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Full text of "Annales des mines, ou recueil de mémoires sur l'exploitation des mines et sur les sciences et les arts qui s'y rattachent"

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Annales  des  mines 


France.  Commission  des 
Annales  des  mines 


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T/S 


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ANNALES 

DES    MINES 


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Les  ÂNNÀtBs  DBS  Mines  sont  publiées  sous  les  auspices  de  TÂdminis- 
tration  des  Mines  et  sous  la  direction  d*une  Commission  spéciale,  nom- 
mée par  le  Ministre  des  Travaux  publics.  Cette  Commission,  dont  font 
partie  le  directeur  des  routes,  de  la  navigation  et  des  mines  et  le  direc- 
teur du  personnel  et  de  la  comptabilité,  est  composée  ainsi  qu'il  suit  : 


MM. 


Uatom  de  la  Goupillièrb,  insp.  gén., 

président. 
LoRiBuz,  inspecteur  général. 
AouaLON,  insp.  gén.,  professeur  à 

l'Ecole  supérieure  des  mines. 
Carkot,  insp.   gén.,  directeur  de 

TEcole  supérieure  des  mines. 
Reller,  insp.  gén.,  secrétaire  de  la 

Commission  de  la  statistique  de 

rindustrie  minérale. 
WoRMS  DE  RoMiLLY,  insp.  gén. 
NivoiT,  d* 

Delafond,  d* 

DUPORCQ,  d" 

Cheysson,  insp.  gén.  des  ponts  et 
chaussées,  professeur  À  TEcole 
supérieure  des  mines. 


MM. 


Potier,    ingénieur  en  chef,  prof, 
à  l'Ecole  supérieure  des  mines. 

DOUVILLÉ,  d* 

Bertrand,  d* 

Le  Ch atelier,  d* 

Loi>iN,  d* 

Pelletan,  ing.  en  chef,  inspecteur 

de  l'Ecole  supérieure  des  mines. 
Sauvage,  ingénieur  en  chef,   prof. 

à  l'Ecole  supérieure  des  mines. 
Chesneau,  à* 

HUHIBERT,  d* 

Termier,  d* 

Beauqby,  d* 

De  Launay,  d^ 

Lebrbton,  d* 

Zeiller,  ingénieur  en  chef,  secré- 
taire de  ta  Commission. 

L'Administration  a  réservé  un  certain  nombre  d'exemplaires  des 
Annales  des  Mines  pour  être  envoyés  soit,  à  titre  de  don,  aux  principaux 
établissements  nationaux  et  étrangers  consacrés  aux  sciences  et  à 
l'art  des  mines,  soit  à  titre  d'échange,  aux  rédacteurs  des  ouvrages 
périodiques,  français  et  étrangers,  relatifs  aux  sciences  et  aux  arts. 

Les  lettres  et  documents  concernant  les  Annales  des  Mines  doivent 
être  adressés,  sous  le  couvert  de  M.  le  Ministre  des  Travaux  publics,  à 
M.  l'ingénieur  en  chef,  secrétaire  de  la  Commission  des  Annales  des 
Mines. 

Les  auteurs  reçoivent  gratis  20  exemplaires  de  leurs  articles. 

Ils  peuvent  faire  faire  des  tirages  à  part,  à  raison  de  9  francs  par 
feuille  jusqu'à  50,  10  francs  de  50  à  100,  et  5  francs  en  plus  pour  chaque 
centaine  ou  fraction  de  centaine  à  partir  de  la  seconde.  —  Le  tirage  à 
part  des  planches  est  payé  10  francs  par  planche  et  par  cent  exemplaires 
ou  fraction  de  centaine.  Les  ptanches  extraordinaires  sont  payées  au  prix 
de  revient. 

Le  brochage,  y  compris  couverture  imprimée  et  faux  frais,  est  payé, 
pour  une  feuille  seule  ou  une  fraction  de  feuille,  3  francs  le  premier 
cent  et  l',25  pour  chaque  centaine  ou  fraction  de  centaine  en  plus. 
Pour  chaque  planche,  ou  chaque  nouvelle  feuille  de  texte,  il  sera  payé 
0',25  par  chaque  centaine  d'exemplaires. 

La  publication  des  Annales  des  Mines  a  lieu  par  livraisons,  qui  paraissent 
tous  les  mois. 

Les  douze  livraisons  annuelles  forment  trois  volumes,  dont  deux  con- 
sacrés aux  matières  scientifiques  et  techniques,  et  un  consacré  aux 
actes  administratifs  et  à  la  jurisprudence.  Ils  contiennent  ensemble 
120  feuilles  d'impression  et  24  planches  gravées  environ. 

Le  prix  de  l'abonnement  est  de  20  francs  pour  Paris,  de  24  francs  pour 
les  départements  et  de  28  francs  pour  l'Etranger. 

Tours.  —  Imprimerie  Dbslis  Frères.  ' 


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ANNALES 

^  MINES 

OU 

RECUEIL 

SUR  L'EXPLOITATION  DES  MINES 

NCES  ET  LES  ARTS  QUI  S'Y  RATTACHENT 

PUBLliB8 
TION    DU    MINISTRE    DES    TRAVAUX    PUBLICS. 


DIXIÈME  SÉKIE. 


MOIRES.   —   TOME  I. 


PARIS 

iH.    DUNOD,    ÉDITEUR 

liai  des  Orands-Augustins,  49 
1902 


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ANNALES 

DES  MINES 

RECHERCHES  EXPÉRIMENTALES 

SDR 

ÉCOULEMENT  DE  LA  VAPEUR  D'EAU 

PAR  DES  mim  C0NTER6EHTES  ET  DES  ORITICES  EN  MINCE  PAROI 

Par  M.  A.  RATEAU,  Ingénieur  au  Corps  des  Mines. 


1.  Le  fonctionnement  des  turbines  à  vapeur  repose  sur 
récoulement  à  grande  vitesse  de  ce  fluide.  Il  est  donc 
nécessaire,  pour  calculer  ces  machines  convenablement, 
de  connaître  à  fond  le  phénomène  de  l'écoulement  des 
vapeurs.  Comme  on  ne  trouve  sur  ce  sujet,  dans  les 
ouvrages  de  mécanique  et  de  thermodynamique,  que  des 
notions  succinctes  et  incomplètes  (et  môme  quelquefois  er- 
ronées), j'ai  dû  entreprendre  des  recherches  expérimen- 
tales étendues  et  précises,  pour  vérifier  les  données  de  la 
thermodynamique. 

C'est  le  résultat  de  ces  recherches,  faites  en  1895-96, 
que  je  vais  donner  ici.  On  verra  que  les  formules  théo- 
riques, correctement  interprétées,  sont  très  exacte- 
ment vérifiées,  et  même  que  les  résultats  expérimentaux 
permettent  de  déterminer  à  quelques  unités  près  l'équi- 
valent mécanique  de  la  calorie. 

Avant  de  décrire  la  méthode  employée,  je  rappellerai 
sommairement  la  théorie  du  phénomène. 


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RECHERCHES    EXPERIMENTALES 

2.  Théorie.  —  L'écoulement  des  fluides  élastiques  par 
s  tuyères  diffère  considérablement-  de  Técoulement  des 

[uides  dès  que  le  rapport  ^  de  la  pression  d'aval  p  à  la 

ession  d'amont  P  est  notablement  inférieur  à  l'unité. 
Soient  : 

s,  la  section  transversale  de  la  tuyère  en  un  point  quelconque  ; 

V,  la  vitesse  d'écoulement  du  fluide  en  ce  point  ; 

Q,  le  débit  en  volume  du  fluide  dans  la  section  s  ; 

ET,  le  poids  spécifique  moyen  du  fluide  à  l'état  où  il  se  trouve 

Dmogène  ou  hétérogène)  en  traversant  la  section  s. 

On  a  tout  d'abord  pour  expression  du  débit  Q  : 

le  débit  en  poids  I,  égal  à  cjQ,  est  lié  à  la  section  s 
à  la  vitesse  V  par  la  formule  ci-après  : 

{\)  K:--rTVs. 

Si  o  est  constant,  ce  qui  est  le  cas  des  liquides,  la  sec- 
)n  s  est  inversement  proportionnelle  à  V,  et  V  augmente 
ujours,  par  conséquent,  quand  ^  décroît.  Mais  il  n'en  est 
us  de  même  avec  les  fluides  élastiques  :  à  mesure  que  la 
ession  s'abaisse,  ci  décroît  pendant  que  V  croît,  en  sorte 
le  le  produit  rrV,  d'abord  croissant,  passe  par  un  maxi- 
Lim  pour  décroître  ensuite.  Dans  le  cas  des  gaz,  le  maxi- 

um  a  lieu  pour  un  rapport  ^  des  pressions  égal  à  0,52: 

,  avec  la  vapeur  d'eau,   il  a  lieu  quand  ce  rapport  est 
âsin  de  0,58,  quelle  que  soit  la  pression   P  d'amont  (*). 
ï  donnerai  plus  loin  le  calcul  de  ce  maximum. 
Ainsi,    lorsque  la  pression  d'aval />  est  plus  basse  que 


*)   La  valeur  de  ce  rapport  ^  qui  rend  ciV  maximum  semble  cepen- 
Qt  dépendre  un  peu,  dans  le  cas  des  vapeurs,  de  la  grandeur  de  P. 


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SUR  L  ECOULEMENT  DE  LA  VAPEUR  D  EAU       7 

0,58  P,  il  est  nécessaire  que  la  tuyère  d'écoulement, 
d'abord  convergente,  devienne  ensuite  divergente,  si 
Ion  veut  que  la  vapeur  continue  de  s'y  détendre  de  ma- 
nière que  la  vitesse  atteigne  la  valeur  qui  correspond  à  la 
chute  de  pression  de  P  à  /)  ;  et  le  rapport  de  la  section 
finale  5|  de  la  tuyère  à  la  section  s^  au  col(*)  devra  va- 
rier avec  le  rapport  ^  des  pressions.    Dans   le   col,  la 

pression  est  toujours  égale  à  0,58  P,  et  la  vitesse  (qui  ne 
dépend  que  de  P)  ne  diffère  pas,  ainsi  qu'Hugoniot  Ta 
établi  (**),  de  la  vitesse  du  son  dans  le  fluide  à  l*état  oii 
il  s  y  trouve. 

Si,  la  tuyère  étant  construite,  on  abaisse  la  pression 
d'aval  p   au-dessous    de    la   valeur  py   qui    correspond 

au  rapport  -^  des  sections  de  sortie  et  du  col,  la  pression  du 

fluide  à  la  fin  de  la  tuyère  n'est  pas  />,  mais/),, laquelle  est 
dans  un  rapport  fixe  avec  la  pression  d'amont  P.  A  la 
sortie  de  la  tuyère,  le  fluide,  entrant  brusquement  dans 
une  enceinte  où  la  pression  est  plus  basse  que  la  sienne, 
fait  en  quelque  sorte  explosion  ;  c'est  pourquoi  on  voit  la 
veine  fluide  se  renfler  en  forme  de  paraboloïde.  Le  renfle- 
ment de  la  veine  cesse  dès  que  la  pression  d'aval  atteint  la 
valeur  p^ . 

Quant  au  débit  de  vapeur,  il  eçt  indépendant  de 
la  pression  d'aval  dès  que  celle-ci  est  inforieuro 
à  0,58  P,  tandis  qu'il  en  dépend,  au  contraire,  quand  p  est 
plus  grand  que  0,58  P.  Il  y  donc  lieu  de  distinguer  deux 
cas  très  différents.  Dans  le  premier,  le  calcul  du  débit  ne 
dépend  que  de  P  et  la  formule  est  simple;  dans  le 
deuxième,  il  dépend  k  la  fois  de  P  et  de  p. 

Pour  les  deux  cas,  d'ailleurs,   c'est  la  section  la  plus 

{*)  J*appeUe  «  col  y>  de  la  tuyère  convergente-divergente,  la  partie  la 
plus  rétrécie. 

(•♦)  Comptes  Bendus  de  V Académie  des  Sciences,  t.  CIII,  1886,  p.  100. 


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8 


RECHERCHES    EXPERIMENTALES 


rétiécie  de  la  tuyère  (au  col,  si  elle  est  convergente-di- 
vergente, ou  à  la  sortie,  si  elle  est  seulement  convergente) 
qu'il  faut  faire  intervenir  dans  le  calcul  du  débit. 

Ce  qui  précède  ne  s'applique,  bien  entendu,  qu'aux 
tuyères  proprement  dites.  S'il  s'agit  d'orifices  en  mince 
paroi,  le  coefficient  de  contraction  K,  qui  varie  beaucoup 

avec  le  rapport  ^  des  pressions,  complique  le  phénomène. 

Nous  verrons  plus  loin  les  valeurs  expérimentales  de  ce 
coefficient. 


3.  Pormule  de  la  vitesse.  —  La  vitesse  V  de  la  vapeur 
peut  se  calculer  par  deux  voies  dilTérentes  :  ou  bien  par  la 
mécanique  ordinaire,  quand  on  connaît  la  relation  entre  le 
volume  spécifique  v  et  la  pression  />,  ou  bien  par  la  thermo- 
dynamique, quand  on  dispose  des  constantes  calorifiques  de 
la  vapeur,  c'est-à-dire  des  tables  de  Regnanlt  pour  la 
vapeur  d'eau. 

La  première  méthode  donne  la  formule  générale  <lite 
de  Weisbach  : 


(2) 


V2  .P      . 


(déjà  indiquée  par  Wantzcl  et  de  Saint- Venant,  en  1839), 
que  Ton  pourra  intégrer  si  l'on  a  la  relation  entre  v  et  p. 

Il  faut  toujours  supposer,  dans  l'écoulement  des  fluides 
par  les  tuyères,  que  la  détente  est  adiabatique,  car  le 
fluide  reste  si  peu  de  temps  dans  la  tuyère  (quelques  dix- 
millièmes  (le  seconde)  qu'il  ne  peut  céder  ou  recevoir  une 
quantité  de  chaleur  appréciable.  Or,  on  sait  que,  pour  le 
cas  do  la  détente  adiabatique  de  la  vapeur  d'eau  initiale- 
ment saturante,  Zeuner  a  montré  (*)  qu'on  avait  approxi- 

(•)  Théorie  mécanique  de  la  chaleur    Traduction   Arnthal    et  Cazin, 
p.  331. 


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SUR  L  ECOULEMENT  DE  LA  VAPEUR  D  EAU        9 

mativement  dans  de  larges  limites  de  pression  : 

(3)  pv^  ^=  constante, 

comme  pour  les  gaz,  mais  avec  7  =  1,1 35  au  lieu  de  1,41. 
En  portant  v,  tiré  de  cette  relation,  dans  la  relation 
précédente,  on  obtient  V  en  fonction  de  P  et  p.  Tenant 
compte,  d'autre  part,  de  la  formule  empirique,  indiquée 
par  Zeuner  (rj  =  0,587  p^^'^),  qui  donne  le  poids  spéci- 
fique de  la  vapeur  en  fonction  de  la  pression,  on  trouve 
pour  formule  du  débit,  lorsque  p  égale  0,58  P  : 

(4)  1  =  15,26  PW, 

1  étant  le  débit  de  vapeur  en  grammes  par  seconde  et  par 
centimètre  carré  d'orifice. 

Cette  formule  a  été  donnée  par  le  D""  Grashof  {Théo- 
retische  Maschinenlehrey  t.  I,  §  111). 

D'après  la  deuxième  méthode,  développée  par  Zeuner, 

l'énergie  cinétique  —  de  Tunité  de  poids  du  fluide  doit, 

quand  la  détente  dynamique  s'est  effectuée  de  P  àjo,  être 
égale  à  Ténergie  représentée  par  le  diagramme  entro- 
pique. 
Soient  : 

To  la  température  de  vapeur  saturante  correspondant  à  P, 
T|  celle  qui  correspond  à  la  pression  p. 

Traçons  le  diagramme  d'entropie  (fig,  1),  avec  l'entro- 
pie S  en  abscisse  et  la  température  absolue  T  en  ordon- 
née. AE  et  DF  sont  les  isothermes  de  ces  températures 
Tq  et  Tj.  AD  est  la  courbe  d'entropie  de  l'eau  et  EF  la 
ligne  de  la  vapeur  saturante.  Soit  Ble  point  qui  correspond 
à  l'état  de  la  vapeur  en  amont  de  la  tuyère  au  moment 
011  elle  va  y  pénétrer.  On  sait  que  les  poids  relatifs  du 
liquide  et  de  la  vapeur,  dans  le  mélange  fluide  représenté 
par  le  point  B,  sont  entre  eux  comme  les  deux  segments 


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10 


RECHERCHES   EXPERIMENTALES 


BE  et  BA  (Nous  supposons  ici,  pour  plus  <le  généralité, 
que  le  fluide  peut,  à  Torigine,  ne  pas  être  à  Tétat  de 
vapeur  saturante).  BC  est  la  ligne  de  détente  du  fluide 
dans  lia  tuyère  ;  si  cette  détente  est  adiabatique,  BC  est 
une  <lroite  parallèle  à  Taxe  des  températures. 


Fio.  1. 

L'énergie  mécanique  totale  dé^  eloppée  par  le  fluide  pen- 
dant sa  détente  complète  do  la  pression  P  à  la  pres- 
sion p  est  représentée  sur  le  diagramme  par  Taire  du  tra- 
j)èzo  ABCl).  Cette  aire  a  pour  expression  simple  OL,  en 
appelant  6  sa  hauteur,  c'est-à-dire  la  chute  de  tempéra- 
ture de  Tq  à  Tj,  et  en  représentant  par  L  sa  largeur 
moyenne  MN. 

Quand  la  chute  0  de  température  est  faible,  cette 
largeur  moyenne  L  peut  être,  en  pratique,  prise  égale  à 
la  moyenne  des  deux  bases  AB  et  Cl).  Mais,  si  Ton  veut 
la  formule  exacte,  il  faut  décomposer  le  trapèze  dans  le 
rectangle  ABCG  égal  à  0 .  AB,  et  dans  le  triangle,  à  hypo- 
ténuse curviligne,   AGI).  Si   la  vapeur  est   initialement 

saturante,  AB  égale  — ^  /•  étant  la  chaleur  de  vaporisa- 

tion  de  Teau  à  la  température  T^. 


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SDR   L  ECOULEMENT   DE   LA    VAPEUR   D  EAU 

La  formule  de  la  vitesse  est  donc,  en  introduis 
coefficient  E,  équivalent  mécanique  de  la  calorie, 

(n)  V3==:2^E0L. 

Quand  la  vapeur  est  initialement  saturante,  or 
écrire  : 

C  étant  la  chaleur  spécifique  du  liquide,  et  T'  étant 

1 

de  la  moyenne  arithmétique  -  (Tq  -\-  T^)  des  ter 

tures  extrêmes. 

Telle  est,  sous  son  expression  la  plus  simp 
formule  qui  sert  à  calculer  la  vitesse  d'écoulemeni 
vapeur.  On  voit  qu'elle  suppose  la  connaissance  : 
températures  qui  correspondent  aux  pressions;  ! 
chaleurs  de  vaporisation  du  liquide;  3"  de  la  c 
spécifique  du  liquide.  Ces  renseignements  sont  d< 
en  ce  qui  concenie  TeaUjpar  les  tables  de  Regnault 
une  approximation  plus  que  suffisante  pour  la  prati( 

4.  Calcul  du  débit  en  poids.  —  Pour  calculer  le 
en  poids,  il  faut  d'abord  avoir  calcule  la  vitesse 
évaluer  le  poids  spécifique  de  la  vapeur  dans  la  sect 
la  tuyère  considérée,  enfin  tenir  compte  dé  la  quan 
liquide  qui  s'est  formée  pendant  la  détente  adiabati 
qui  est  entraînée  dans  la  vapeur,  en  faisant  ave 
un  mélange  probablement  homogène. 

Le  poids  spécifique  u  de  la  vapeur  d'eau   se 
des  tables  de  Regnault,    à  Taide  de  la  formule  d 
peyron.  Il  a  été  calculé  une  fois  pour  toutes  et  se 
habituellement  dans  une  colonne  supplémentaire  des 
tirées  de  celles  de  Regnault.    Quant  à  la  quant 


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12  RECHERCHES   EXPÉRIMENTALES 

liquide  formée,  il  faut  la  calculer  d'après  le  diagi*amiiic 
d'entropie,  ou  la  relever  sur  un  abaque  tracé  une  fois 
pour  toutes,  comme  celui  que  j'ai  donné  dans  mon  rap- 
port au  Congrès  International  de  mécanique  appliquée. 
Ainsi  s'obtient  la  proportion  d'eau  ]  —  x. 
Si  on  néglige  le  volume  spécifique  du  liquide  vis-à-vis 
de  celui  de  la  vapeur  (qui  est  plusieurs  centaines  de  fois 
plus  grand),  on  aura  pour  le  débit  en  poids, 

X 

Inversement,  étant  donné  un  poi<ls  I  de  fluide  coulant 
par  une  tuyère,  on  peut,  par  cette  formule,  calculer  la 
section  transversale  nécessaire  à  récoulement  de  ce 
poids  I  quand  la  pression  a  pris  une  valeur  quelconque/;. 
Nous  allons  voir  un  exemple  de  ce  calcul. 

Auparavant,  nous  devons  remarquer  que  les  deux  mé- 
thodes employées  pour  calculer  la  vitesse  et  le  débit  de 
vapeur,  différentes  dans  la  forme,  sont  identiques  au  fond, 
parce  que  c'est  précisément  des  tables  de  Regnault  que 
Zeuner  a  tiré  la  formule  empirique  reliant  à  la  pression 
le  volume  spécifique  du  mélange  de  vapeur  et  de  liquide 
pendant  la  détente  adiabatique  ;  en  sorte  que  c'est  tou- 
jours, en  définitive,  aux  tables  de  Regnault,  c'est-à- 
dire  aux  données  de  la  thermodynamique,  qu'il  faut  en 
venir. 

6.  Profil  des  tuyères  à  vapeur.  —  Voici  dans  le  tableau 
ci-après,  à  titre  d'exemple,  le  calcul  des  vitesses  d'écou- 
lement de  la  vapeur  initialement  saturante,  à  partir  de 
la  pression  P  =  10  kilogrammes  par  centimètre  carré. 

La  première  colonne  de  ce  tableau  donne  la  pression/) 
pour  laquelle  on  veut  calculer  la  vitesse. 

La  seconde  colonne  indique  la  chute  0  de  température. 


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SUR  L  ECOULEMENT  DE  LA  VAPEUR  D  EAU 


13 


c'est-à-dire  la  différence  des  températures   qui  corres- 
pondent aux  pressions  P  et  /). 

La  troisième  colonne  donne  la  valeur  de  ce  que  nous 
avons  appelé  précédemment  L,  c'est-à-dire  la  somme 

9*  fi  0 

-  +  ^^      OÙ      r  =  T  —  -î  approximativement. 

La  quatrième  colonne  exprime  alors  la  vitesse  d'écoule- 
ment V  en  mètres  par  seconde,  calculée  d'après  la  formule 
précédente  (6). 

Calcul  des  vitesses  et  des  sections  théoriques  d'écoulement  rfe  la  vapeur 
d'eau  saturante.  —  Pression  initiale,  10  kgjcm^. 

À  ett  le  rapport  du  rayon  de  la  section  d'écoulement  correspondant  à  la  pression  indiquée  dans  la 
première  colonne,  an  rayon  de  la  section  du  col  de  la  tuyère. 


p 

\ 

^  +  oJ 

V 

CI 

niV 

X 

1.000  — 

X 

kp/cms 

T^2T-e 

m /sec 

ctV 

1 

2 

:i 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

9 

4» 

,521 

1,0673 

200,554 

4,6160 

925,757 

0,9933 

1,0730 

1,2358 

8 

9 

,427 

1,0728 

290,347 

4,13;M 

1.20O,a32 

0,9858 

0,8*215 

1,0813 

7 

14 

,862 

1,0791 

365,629 

3,6467 

1.333,338 

0,9767 

0,7325 

1,0210 

6 

2t) 

,m 

1,0860 

435,417 

3,1558 

1.374,012 

0,9673 

0,7041 

1,0009 

5,9 

21 

,596 

1,0868 

442,330 

3,1065 

1.374,100 

0,9661 

0,7031 

1.00024 

5,8 

22 

,258 

1,0875 

449,188 

3,0570 

1.373,169 

0,9650 

0,70276 

\. 

5,75 

22 

,594 

1,0879 

452,650 

3,(KV>2 

1.372,523 

0,ÎK>46 

0,70279 

1,00007 

5,7 

22 

,929 

1,088:J 

456,076 

3,0075 

1.371,aV) 

0,9642 

0,702î)5 

1,00015 

5,« 

2:i 

,610 

1,0892 

462,991 

2,9580 

1.369,5-28 

0,9a32 

0,70:i3l 

1 ,00042 

5,4 

24 

,999 

l,09f>8 

476,765 

2.8589 

1.. 36:^,024 

0,9(M)7 

0,70483 

1,0015 

5 

27 

,899 

1,0942 

504,445 

2,6596 

1.341,620 

0,9562 

0,71272 

1,0071 

4 

3fi 

,078 

1,10:^8 

576,152 

2,1572 

1.2'i2,875 

0,9432 

0,75885 

1,0392 

.3 

46 

,088 

1,1159 

a>4,753 

1,6466 

1.078,116 

0,9279 

0,86067 

1,1066 

2 

59 

,:«6 

1,1328 

748,580 

1,1250 

842,150 

0,9068 

1,0768 

1,2.378 

î 

79 

,808 

1,1591 

878,121 

0,5860 

514,579 

0,875h 

1,7016 

1,5563 

0,8 

85 

,8H4 

1,1673 

914,152 

0,4749 

434,131 

0,8654 

1,9934 

1,6S',2 

0,6 

93 

,404 

1,1775 

957,4tH) 

0,3021 

346,707 

0,85.35 

2,4617 

1.8718 

0,4 

ia3 

,425 

1,1014 

1.013,470 

0,2470 

250,328 

0,8374 

3,3'.,52 

2,1820 

0,3 

ito 

148 

1,2011 

1.050,140 

0,1882 

197,6:i7 

0.82,59 

4,1789 

2,4:i86 

Dans  la  cinquième  colonne,  on  trouve  la  valeur  du 
poids  spécifique  ci,  qui  correspond  à  la  pression  /;. 

La  sixième  colonne  contient  le  produit  nV. 

Dans  la  septième  colonne,  se  trouve  indiqué  le  titre  x 
en  vapeur  du  mélange  qui  s'écoule  quand  il  est  parvenu 
à  la  presion  p,  adiabatiquement.  C'est  à  l'aide  du  dia- 


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CHERCHES   EXPERIMENTALES 

)ie  que  ce  titre  x  est  calculé,  ou,  ce  qui 
5,  par  la  formule  de  Zeuner  : 

T,    -   To        "^'""^To 

me  colonne,  est  indiqué  le  quotient  de  x 
t,  pour  éviter  d'écrire  beaucoup  de  zéros, 
e  fois  ce  quotient  : 

1.000-^. 

'écoulement  d'une  tuyère  devant  débiter 
iné  de  vapeur,  seraient  proportionnelles 

X 

1.000  -rrz*  Pour    les    avoir    en     valeur 
ctV 

ait  se  donner  un  débit  I  de  vapeur  déter- 

les  nombres  inscrits  dans  cette  colonne, 
\  les  sections  d'écoulement,  d'abord  dé- 
u*à/?  =  0,58  P,  vont  ensuite  en  croissant 
st  pour  déterminer  aussi  bien  que  possible 
inimum  que  nous  avons  resserré  les  in- 
essions  p  dans   le  voisinage   de   la   va- 

\  traçant  la  courbe  de  la  quantité       ^ 

pression jo,  on  détermine,  avec  une  ap- 
si  grande  que  le  permettent  les  tables 
position  et  la  valeur  du  minimum, 
péter  les  mêmes  calculs  en  pai'tant  d'une 
quelconque;  je  me  suis  livré  à  ce  fasti- 
urquelquespressions  initiales  échelonnées, 
rs  que  la  position  du  minimum  varie légè- 
pression  P,  autour  de  la  valeur  0,58  P. 

:ine  carrée  de  la  quantité  ■'    ^     et  for- 


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SUR  L  ECOULEMENT   DE   LA    VAPEUR   D  EAU 


15 


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RECHERCHES   EXPERIMENTALES 

i  rapport  de  cette  racine   carrée  à  sa  plus  petite 

nous  avons   alors  une  quantité  que  nous  appel- 

^  et  à  laquelle  seraient  proportionnels  les  rayons 

diamètres  d'une  tuyère,    à    sections    circulaires, 

lelle  Técoulement  de  la  vapeur  aurait  lieu.  Les 

de  X  sont  inscrites  dans  la  dernière  colonne  du 

En  portant  en  abscisse  soit  />,  soit  une  fonction 

que  de  p  (par  exemple  le  logarithme  de/?),  et,  en 

ie,  la  valeur  de  X,  on  peut  représenter  le  profil 

linal  des  tuyères  servant  à  Técoulement  des  vapeurs. 

2  donne  cette  courbe,  qui  nous  sert  effectivement 

1er  rapidement  les  tuyères  dès  turbines  à  vapeur 

laque  cas  particulier. 

tilise  cette  courbe  de  la  manière  suis^ante  :  Ayant 
;ron  initiale  P  et  la  pression  finale  ;>,  à  laquelle  la 
doit  se  détendre,  on  relève  l'ordonnée  de  lacourbe 
espond  à  l'abscisse  marquée  par  la  valeur  du  rap- 

•  Cette  ordonnée  indique  le  rayon  de   la  section 

e  la  tuyère,  la  section  au  col  ayant  pour  rayon 
îce  minimum  de  la  courbe. 

mrbe  serait,  il  est  vrai,  un  peu  différente  suivant 
ion  initiale;  mais,  pour  les  besoins  delà  pratique, 
,tion  peut  être  négligée. 


ormule  pratique  du  débit.  —  Lorsque  la  tuyère 
3ment  est  convergente,  et  que  la  pression  d'aval  p 
\  petite  que  0,58  P,  le  débit  ne  dépend  que  de  P, 
[u'alors  la  pression /9  à  la  sortie  de  la  tuyère  est 
s  égale  à  0,58  P.  Si  l'on  fait  le  calcul  du  débit  I 
té  de  section  de  l'orifice  de  sortie  de  la  tuyère,  ou 

le  calcul  du  rapport-  qui  varie  peu,  on  trouve  des 

s  tels  que  ceux  indiqués  dans  le  tableau  ci-après. 


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SUR    L  ECOULEMENT   DE   LA   VAPEUR   D  EAU 


17 


—  »û. 


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Tome  I,  1902. 


I 


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18  RECHERniKS    KXPKRIMEXTALES 

Cherchons  la  foiirtion  qui  relie  la  valeur  de  ce  rapport 
H  la  pression  P;  pour  cela,  portons  en  ahscisses,  non  pas 
<les  longueurs  proportionnelles  àP,  mais  des  longueurs  pro- 
portionnelles à  logP,  et  en  ordonnées,  lesvaleursdu  rap- 
port p  trouvées  d'après  les  tables  de  Reguault.  Nous  remar- 
quons que  les  points  ainsi  obtenus  viennent  se  ranger 
presque  rigoureusement  sur  une  ligne  droite  depuis 
P  =  l  kilogramme  par  centimètre  carréjusqu'à  P  =  13  kilo- 
grammes par  centimètre  carré.  Les  écarts  ne  dépassent 
pas  1  millième,  ainsi  qu'on  le  voit  sur  la  figure  de  la 
PL  II,  où  les  points  théoriques  calculés  sont  marqués 
par  des  points  entourés  de  cercles.  L'on  peut  donc  écrire 
la  formule  empirique  très  simple  suivante  : 

(7)  iz^a-6IogP, 

a  et  b  étant  deux  constantes  dont  les  valeurs  les  plus 
convenables  sont  :  a  =  15,20  et  A  =^  0,96,  le  débit  étant, 
nous  le  répétons,  estimé  en  grammes  par  seconde  et  par 
centimètre  carré  de  rorifice  de  sortie  delà  tuyère. 

Cette  formule  peut  être  aussi  remplacée  par  la  suivante, 
qui  lui  est  à  peu  près  équivalente  en  pratique,  comme  Ton 

sait   (  -  étant  petit  \  : 

(8)  I--aP*-^^^^ 

e  étant  la  base  des  logarithmes  naturels;  ou  bien,  en 
chiffres, 

(9)  I  =i:  r;,20  PO'372"'. 

Cette  forme  est  celle  de  Grashof  (la  formule  de  Grashof 
est  I  =  15,20  po-"»''^,  quand  on  suppose  le  coefficient  de  dé- 
pense égal  à  Tunité)  (*). 

(*)  Dans  cert  lins  onvratjes  a.lenjimJs,  on  donne  comme  formule 
(\c  Grrshnf  nie  fnniuilo  dont  le  coenhicnt  est  un  peu  plus  faible 
iMio  In, 20  ;^ile  I  p.  iOO  eiiviroii  pour  tenir  compte  de  la  contraclion  <le  la 
>\  inc. 


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Tisr 


SDR    l/ÉCODLEMENT   DE   LA    VAPEUR   D^EAU  19 

Pour  les  applications,  la  proinière  forme  est  la  plus 
commode.  C'est  celle  que  je  préconise. 

Nous  verrons  que  nos  expériences  conduisent  à  aug- 
monter  un  peu  le  coefficient  15,20  et  aie  porter  précisé- 
ment à  la  valeur  15,26  adoptée  par  Grashof . 

EXPÉRIENCES. 

7.  Bipériences  précédentes.  —  Avant  le  travail  que  je  vais 
maintenant  exposer  et  dont  je  donnerai  les  résultats  com- 
plets, on  possédait  quelques  séries  d'expériences  sur 
l^écoulement  de  la  vapeur  d'eau  :  notamment,  en  France, 
celles  de  Minary  et  Résal  (*)  en  1861,  puis,  plus  récem- 
ment, celles  de  M.  H.  Parenty  (**)  en  1891  ;  en  Amérique, 
celles  de  NapierC**)  en  1866,  puis  celles  de  Peabody  et 
Kunhard  (***')  en  1888-1890,  Miller  et  Read  (*"***)  en 
1895;  en  Angleterre,  celles  toutes  récentes  de  Rosen- 
hain  (******)  en  1899.  Tous  ces  auteurs  ont  opéré  avec  la 
même  méthode,  consistant  à  recueillir  la  vapeur,  après 
qu'elle  a  traversé  la  tuyère  en  essai,  dans  un  condenseur 
de  surface  oii  elle  se  réduit  à  Tétat  d'eau,  et  à  peser 
l'eau  qui  se  trouve  ainsi  condensée  pendant  un  certain 
laps  de  temps. 

Mais  cette  méthode,  qu'on  peut  appeler  méthode  directe, 
présente  plusieurs  inconvénients: 

1"  On  ne  peut  sans  difficulté  opérer  sur  de  grandes 
tuyères,  car  il  faudrait  alors  un  condenseur  relativement 
énorme  pour  (les  expériences,  et  pourtant  il  y  a  utilité  à  se 
servir  de  grandes  tuyères,    d'abord  pour  se  rapprocher 


(*)  Annales  des  Mînes^  5"  série,  t.  IX. 

{•*)  Annales  de  Chimie  et  de  Physique,  mai  18% 

(*•*)  On  the  velodty  of  steam  and  otherqases,  Spon,  18G6. 

(****)  American  Society  of  Mechanical  Enyineevs,  1890. 

(••***)  Technology  quaterly  de  Boston,  189.;,  vol.  VIII. 

(*••♦•♦)  Experimenls  on  steam-jets  [Proc.  ofthe  Civil  Engineers^  1900). 


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20  RECHERCHES    EXPERIMENTALES 

des  conditions  de  la  pratique,  et  ensuite  afln  do  diminuer 
Tinfluence  dos  frottements  et  l'influence  thermique  des 
parois  ; 

2°  La  durée  des  séries  d'essais  est  nécessairement 
longue,  puisque,  pour  chaque  mesure,  il  faut  attendre  que 
Ton  ait  un  poids  d'eau  condensée  suffisant,  ce  qui  conduit 
à  faire  durer  chaque  essai  dix  à  quinze  minutes  ; 

3°  La  méthode  comporte  peu  de  précision,  à  cause  des 
variations  incessantes  de  la  pression  aux  chaudières.  Il  est, 
en  effet,  bien  difficile  de  tenir  la  pression  d'une  chaudière 
à  peu  près  constante  pendant  une  dizaine  de  minutes,  et 
les  variations  se  répercutent  jusqu'à  la  tuyère.  On  doit  dès 
lors  prendre  des  moyennes,  ce  qui  complique  et  devient 
peu  précis; 

4**  Enfin,  on  pèse  avec  la  vapeur  écoulée  Teau  qu'elle 
entraîne,  et  la  mesure  est  alors  faussée  d'une  quantité 
relative  presque  égale  à  la  proportion  d'eau.  C'est  pour- 
quoi les  résultats  obtenus  sont  généralement  exagérés. 
Ainsi,  on  voit  sur  le  diagramme  de  la  PI.  II,  où  j'ai 
marqué  par  des  triangles  les  résultats  des  expériences 
*de  Résal,  que  ces  expériences  ont  donné  en  moyenne 
une  exagération  de  3  p.  100.  Celles  de  Rosenhain  et  des 
autres  auteurs  donnent  des  résultats  analogues. 

8.  Expériences  actuelles.  —  Pour  s'affranchir  de  ces 
causes  d'erreur,  il  faut  s'arranger  de  façon  à  exécuter 
toutes  les  lectures  dans  un  instant  très  court,  lorsque  le 
régime  permanent  de  l'écoulement  est  suffisamment  éta- 
bli. Les  expériences  deviennent  alors  rapides  et  précises. 
Je  suis  parvenu  à  ce  résultat  par  l'application  d'une 
méthode  nouvelle,  indirecte,  consistant  à  condenser  la 
vapeur  qui  s'est  écoulée  par  la  tuyère  dans  un  couran  t 
d'eau  très  froide  et  à  mesurer  simultanément  le  débit  total 
du  courant  et  l'élévation  de  température  de  l'eau.  Cette 
méthode  est  fondée  sur  l'emploi  d'un  éjecto-condenseur 


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SUR   L^ÉCOULEMENT   DE    LA   VAPEUR   d'eAU  21 

Le  débit  total  du  courant  d  eau,  après  condensation  de 
la  vapeur,  est  évalué  par  l'écoulement  de  ce  courant  à 
travers  une  tuyère  conique,  sous  une  hauteur  de  charge 
que  Ton  mesure  avec  soin.  Connaissant  le  débit  Q  total  et 
rélévation  de  température  6,  on  en  déduit  le  débit  X  de 
vapeur  en  poids,  d'après  la  chaleur  spécifique  C  et  la  cha- 
leur totale  de  formation  X  de  la  vapeur  d*eau,  par  la  foi*- 
raule: 

/q  étant  la  température  initiale  de  Teau. 

Les  avantages  de  cette  méthode  sont  évidents.  La  durée 
de  chaque  essai  individuel  n'excédait  pas  deux  à  trois 
minutes.  Il  suffisait  d'une  minute  environ  pour  que  le 
régime  permanent  fût  établi;  et,  lorsque  tous  les  appa- 
reils de  lecture  étaient  devenus  stables,  on  avait  fait 
en  quelques  secondes  le  relevé  de  leurs  indications  ;  puis 
on  changeait  les  conditions  de  pression,  et  ainsi  de  suite. 
Quant  à  l'exactitude,  voici  sur  quoi  j'estime  pouvoir 
Compter. 

9.  Ustimation  de  la  précision  des  mesures.  —  Les  écarts 
de  température  étaient  en  moyenne  de  20"*  et  la  mesure 
de  chacune  des.  températures  à  l'amont  et   à    l'aval  de 

\ 
Téjecto-condenseur  était  faite  à  ^  de  degré  près,  d'où 

1 
une  erreur  moyenne  de  t-t-t-  Toutefois,  il  s*est  introduit, 

ainsi  que  je  le  dirai  plus  loin,  une  cause  d'erreur  assez 
importante  :  le  déplacement  du  zéro  du  thermomètre  de 
Taval  pendant  le  cours  des  mesures.  Ce  déplacement  a  pu 
atteindre  2  dixièmes  de  degré,  soit  près  de  1  p.  100,  ou 
un  demi  pour  cent  en  plus  ou  en  moins.  Les  pressions 
d  amont  et  d'aval  étaient  estimées  par  différents  mano- 


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22  RECHERCHES   EXPERIMENTALES 

mètres  :  d'abord  des  numomètres  motalliques,  et  ensuite 
un  manomètre  à  mercure  pourvu  de  robinets  k  trois  voies  de 
manière  h  pouvoir  mettre  les  branches  du  manomètre  en 
communication,  soit  avec  l'atmosphère,  soit  avec  Tinté- 
rieur  des  tuyaux,  lorsque  la  pression,  ou  la  différence 
des  pressions,  ne  dépassait  pas  1  kilof^ramme  par  centi- 
mètre carré  ;  je  pouvais  donc  mesurer  par  le  manomètre  à 
mercure  soit  la  pression  d'amont,  soit  la  pression  d'aval, 
soit  la  différence  de  ces  pressions.  La  lecture  principale 
était  celle  de  la  pression  d'amont  P;  je  la  faisais  ordi- 
nairement à  Taide  d'un  grand  manomètre  niétallique  de 
Boiu'don,  fabriqué  tout  spécialement  pour  mes  expériences 
et  donnant  le  centième  de  kilogramme,  ce  qui,  pour  5 kilo- 
grammes de  pression  moveime,  correspond  à  une  approxi- 
mation moyeime  de  2  millièmes. 

La  hauteur  de  charge  H  sur  la  tuyère  d'écoulement  de 
l'eau  s'élevait  en  moyenne  à  450  millimètres  ;  comme  l'er- 

1 
reur  de  lecture  était  inférieure  à  -  millimètre,    on    voit 

que  Terreur  d'appréciation  sur  le  débit  ne  pouvait  dépas- 

1 

ser  en  moyenne. 

Pour  évaluer  le  débit  d'après  cette  hauteur  H,  il  a  fallu 
préalabiement  faire  le  jaugeage  de  la  tuyère  à  eau; 
j'estime  à  quelques  millièmes  au  plus  Terreur  qui  a  pu 
s'introduire  dans  ce  jaugeage,  qui  sera  décrit  plus  loin. 

Le  diamètre  des  tuyères  à  vapeur  a  été  relevé  avec 
grande  précision  à  l'aide  de  mandrins  calibrés  au  cen- 
tième de  millimètre.  Conmie  le  diamètre  moyen  était 
de  15  millimètres.  Terreur  sur  le  diamètre  peut  atteindre 

1  1 

et,  sur  la  section,  — ^- 


1.501)     '  '  750 

Une  cause  d'erreur  assez  difficile  à  élinuner  est  la  dila- 
tation des  tuyères  pendant  que  la  vapeur  les  traverse. 
On  sait  que  le  coefficient  de  dilatation  du  bronze  est  de 


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=-*Tr 


SUR   L  ECOULEMENT   DE   LA   VAPEUR    D  EAU 


23 


1 

6U0* 


La  température  de  rextrémité  de  la  tuyère  ne  peut 


pas  être  connue  avec  certitude,  mais  on  peut  l'évaluer, 

certainement,  à  une  quarantaine  de  degrés  près,  et  cela 

est  suffisant,  car  Terreur  qui  en  résulte  est  moindre  de 

1  1 

sur  le  diamètre  ou  rpr:  sur  la  section. 

On  voit  donc,  en  résumé,  que  toutes  les  erreurs  indivi- 
duelles des  différentes  lectures,  le  déplacementdu  zéro  du 
thermomètre  d'aval  mis  à  part,  sont  de  Tordre  de  1  k 
2  ou  3  millièmes.  En  s'ajoutant,  elles  ont  pu  donner 
lieu  à  des  erreurs  accidentelles  totales,  sur  les  résultats 
calculés,  dépassant  1  p.  lOC),  mais,  dans  Tensemble,  si 
Ton  prend  la  moyenne,  cette  moyenne  doit  être  très  proba- 
blement exacte  à  moins  de  quelques  millièmes  près . 

Deux  causes  d'erreurs  systématiques  doivent  être  exa- 
minées: 1°  l'eau  entraînée;  2''  Tinfluence  du  rayonnement 
des  appareils. 

En  ce  qui  concerne  Teau  entraînée,  il  faut  remarquer* 
que  notre  méthode  restreint  autant  que  possible  cette 
cause  d'erreur,  car,  en  effet,  s'il  y  a,  par  exemple,  1  p.  100 
d'eau  entraînée,  cette  quantité  va  réduire  un  peu  la 
vitesse  d'écoulement  delà  vapeur  à  travers  l'orifice  ;  elle 
tendra ,  par  conséquent,  à  diminuer  la  quantité  totale  écoulée 
par  seconde  ;  mais,  par  contre,  cette  eau  apporte  avec 
elle  de  la  chaleur  qui  remplacera,  en  partie,  dans  le  cou- 
rant, celle  qui  manque  par  suite  de  la  réduction  du  débit 
de  vapeur;  de  sorte  que,  au  total,  si  Ton  fait  le  calcul,  on 
trouve  que  le  déficit  relatif  réel  de  chaleur  ne  sera  que  la 
moitié  environ  de  la  proportion  d'eau  ;  cette  méthode,  on 
le  voitj  si  elle  n'élimine  pas  complètement  Tinfluence  de 
Teau  entraînée,  réduit  cette  influence  à  la  moitié,  et, 
d'ailleurs.  Terreur  est  en  sens  contraire  de  celle  de  l'autre 
méthode;  au  lieu  d'être  en  plus,  elle  se  présente  en  moins. 

Au  surplus,  je  me  suis  arrangé   pour  avoir  très  peu 


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r  RECHERCHES    EXPERIMENTALES 

eau  entraînée,  et  même  pour  mesurer  cette  eau  entraînée, 
ir  le  parcours  du  tuyau  d'amenée  de  vapeur,  un  peu 
ant  la  tuyère,  j'avais  placé  un  séparateur  d^eau,  et, 
lire  ce  séparateur  et  la  tuyère,  j'effectuais  une  prise 
échantillon  de  vapeur,  laquelle  était  analysée  dans  un' 
•pareil  permettant  de  mesurer  l'humidité  de  la  vapeur, 
•pareil  spécialement  conçu  pour  cet  objet.  En  pratique,  je 
ivais  plus  dans  le  courant  de  vapeur,  après  le  sépara- 
ur,  que  2  à  3  millièmes  d'eau  au  plus,  en  sorte  que  l'er- 
ur  de  mesure  causée  par  rentraînement  d'eau  devait  être 
férieure  à  1,5  millième. 

Quant  à  Tinfluence  du  rayonnement,  bien  que  les  appa- 
ils  n'étaient  pas  enveloppés,  elle  était  relativement 
3s  faible  à  cause  du  grand  débit  de  vapeur.  Pour  me 
ndre  compte  de  l'importance  de  la  perte  de  chaleur 
r  rayonnement,  j'ai  fait  passer  dans  l'appareil  un 
tit  courant  de  vapeur  à  la  pression  atmosphérique,  et 
1  recueilli  l'eau  condensée  par  le  refroidissement  des 
rois.  La  quantité  ainsi  obtenue  a  été  de  2,3  kilo- 
ammes  dans  une  heure.  Comme  la  température  moyenne 
s  diverses  parties  exposées  au  rayonnement  entre  la 
yère  à  vapeur  et  le  thermomètre  en  aval  était,  pendant 
i  expériences,  généralement  très  inférieure  à  100°,  on 
ut  admettre  que  le  rayonnement  n'équivalait  pas  à 
3  kilogramme  par  heure,  alors  que  le  débit  était  en 
)yenne  de  500  kilogranmies,  d'où  une  perte  relative  de 

On  observera,  au  reste,  que  cette  influence  du  rayon- 
3nt,  de  même  que  celle  de  Tcau  entraînée,  n'aurait  pu 
e  causer  un  déficit  dans  la  quantité  do  vapeur  évaluée. 
'  nous  verrons  que  les  résultats  expérimentaux  donnent 
s  chiffres  de  débit  un  peu  plus  élevés  que  le  calcul 
éorique  fondé  sur  les  tables  de  Rei^nault. 
Une  difficulté  s  est  présentée  pour  le  jaugeage  du  dé- 


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^r   DE    LA    VAPEUR   D  EAU  25 

enu  dans  le  courant  d'eau.  Sous 
jecto-condenseur,  cet  air,  d'abord 
u,  s'est  mis  à  J'état  libre,  et  il 
qu'à  la  tuyère  de  jaugeage.  En 
i  pas  de  précautions,  il  sort  par 
ulsionnée  d'air.  Dans  ces  condi- 
d'eau  aurait  été  faussée.  Cette 
ue  en  disposant  dans  la  cuve  qui 
Lin  séparateur,  grâce  auquel  l'air 
)artie  supérieure  de  la  caisse.  Il 
r  une  petite  tuyère  de  3  milli- 
vant  à  le  mesurer,  tandis  que 
i  bulle  d'air,  par  la  tuyère  prin- 


entale.  —  C'est  pendant  Thiver 
iences  ont  été  faites  dans  les 
int-Etienne,oii  on  avait  obligeam- 
•n  un  générateur  de  vapeur  sus- 
kilogrammes  de  pression,  beau- 
grammes  à  l'heure.  J'ai  opéré 
iliser  de  l'eau  froide  à  6**  envi- 
[)rs,  obtenir  un  échauffement  de 

jntes  ont  été  successivement  sou- 
un  orifice  en  mince  paroi  ;  enfin 
ir  une  tuyère  convergente-diver- 
ergentes  sont  représentées  dans 
espectivement  un  diamètre  final 
5,19  millimètres  et  24,20  mil- 
e  ordinaire  de  ib".  Quant  àTori- 
'ésenté  aussi  dans  la  PI.  II,  son 
lillimètres. 

outes  les  lectures  utiles,  la  dis- 
tait nécessairement  compliquée. 


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26  RECHERCHES   EXPERIMENTALES 

On  voit  Tensemble  de  cette  disposition  en  perspective  à 
gauche  de  la  PI.  I,  et  elle  est  représentée  schématique- 
ment  à  droite  de  cette  planche. 

T  est  la  tuyère  en  expérience,  disposée  dans  le  joint  I, 
entre  le  tuyau  d'arrivée  de  vapeur  N  et  le  tuyau  d  éva- 
cuation B. 

N,  tuyau  d'arrivée  (diamètre  intérieur,  60  millimètres). 

B,  tuyau  d'évacuation  (diamètre  intérieur,  120  milli- 
mètres), pourvu  d'une  plaque  p  formant  masque  pour  le 
courant  de  vapeur  sortant  de  la  tuyère,  de  manière  à 
briser  le  jet. 

A,  éjecto-condenseur  recevant  Teau  froide  par  le 
tuyau  C  et  l'évacuant  par  le  tuyau  D. 

S,  tuyère  à  eau  de  l'éjecto-condenseur,  que  Ton  peut 
approcher  ou  éloigner  du  col  de  Téjocto  au  moyen  de  la 
manivelle^.  Grâce  à  cette  tuyère,  il  est  possible  d'étran- 
gler le  courant  de  vapeur  dans  Féjecto. 

K  est  un  robinet  sur  le  tuyau  d'arrivée  de  vapeur  que 
Ton  manœuvre  par  la  poignée  18.  Au  moyen  de  ce  robinet, 
on  peut  faire  varier  à  volonté  la  pression  P  en  amont  de 
la  tuyère,  tandis  que,  par  la  tuyère  S  de  l'éjecto,  on 
modifie  à  son  gré  la  pression  d'aval  p. 

i  est  le  séparateur  d'eau,  à  force  centrifuge.  L'eau 
séparée  est  évacuée  par  le  robinet  1  et  par  le  tuyau  2. 

L  est  l'appareil  servant  à  mesurer  l'humidité  restante 
de  la  vapeur.  La  description  de  cet  appareil  est  donnée 
dans  les  Annales  des  Mines  [*).  Il  se  compose  d'un  ser- 
pentin 4,  chauffé  au  moyen  du  fourneau  5  et  d'un  mélan- 
geur 6,  où  se  réunissent  les  deux  moitiés  en  lesquelles 
on  a  séparé  la  prise  d'échantillon  traversant  le  robinet  3. 
L'une  des  moitiés  va  directement  au  mélangeur,  tandis 
que  l'autre  est  surchauffée  dans  le  serpentin  4.  Le  mé- 


(*)  A.  Râteau,  Appareils  servant  à  mesurer  l  humidité'  (V une  vapeur 
{Annales  des  }tines^  a\Til  1897). 


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SDR  L  ECOULEMENT  DE  LA  VAPEUR  D  EAU 


27 


lange  est  évacué  par  le  robinet  7  à  pointeau  do  ré- 
glage 9. 

La  surchauffe  dans  la  moitié  du  courant  qui  passe  par 
le  serpentin  4  est  mesurée  par  le  thermomètre  Z^,  et  la 
surchauffe  du  mélange  est  mesurée  par  le  thermomètre  t<^  ; 
la  pression  dans  le  mélangeur  se  mesure  par  le  mano- 
mètre M3.  Des  indications  de  ces  deux  thermomètres  et 
du  manomètre,  on  déduit  Thumidité  de  la  vapeur. 

E  est  la  caisse  en  tAle  servant  à  séparer  Tair  de  Teau 
chaude  issue  de  réjecto-condenseur.  Cette  caisse  est  cou- 
pée vers  son  milieu  par  une  tôle  cintrée  i:{,  sous  laquelle 
les  bulles  d'air. viennent  se  rassembler.  Ces  bulles  montent 
à  la  partie  supérieure  de  la  caisse  par  le  tuyau  14  et 
Tair  s'écoule  dans  Tatmosphèro  par  la  petite  tuyère  J.  On 
mesure  la  pression  sou?  laquelle  son  écoulement  a  lieu 
par  le  manomètre  à  eau  19. 

F  est  la  tuyère  pour  le  jaugeage  de  Teau,  ayant  une 
section  finale  de  10,î)9  centimètres  carrés  à  15**.  La 
charge  sous  laquelle  Técoulement  se  faisait  était  mesurée 
au  moyen  du  manomètre  à  eau  hh,  A  côté  du  manomètre 
à  eau,  est  im  thermomJ'tre  A,  permettant  de  mesurer  la 
température  du  manomètre  et,  par  suite,  de  faire  la  cor- 
rection de  densité  de  IVan. 

G  est  un  tonneau,  do  ir^O  litres  do  capacité,  dans 
lequel  s'écoulait  Teau  de  la  tuyère,  et  servant  au  jau- 
geage de  cette  tuyère.  Ce  tonneau  est  pourvu  d'un  tube 
de  cristal  latéral  KK,  permettant  de  lire  exactement  le 
niveau  de  l'eau,  et  d'un  robinet  d  évacuation  10.  De  plus, 
nue  t(>le  17  cintrée  en  arc  de  cercle  recevait  le  jet  d'eau 
pour  l'étaler  en  nappe  mince,  de  telle  sorte  qu'il  tombe 
dans  le  tonneau  sans  rejaillir  et  sans  trop  troubler  la 
surface  libre  du  hquide. 

M^,  M.,,  M3  sont  les  manomètres  métalliipies  sei'vant 
à  mesurer  les  pressions  en  amont  et  eu  aval  de  la  tuyère 
à  vapeur  T. 


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28  RECHERCHES   EXPÉRIMENTALES 

cd  est  le  manomètre  à  mercure  dont  Tune  des  branches  c 
communique  soit  avec  Tamont  de  la  tuyère,  soit  avec 
l'atmosphère  par  le  robinet  à  trois  voies  1 1 ,  et  dont  l'autre 
branche  d  communique  soit  avec  Taval  de  la  tuyère,  soit 
avec  l'atmosphère,  par  le  robinet  à  trois  voies  10.  Grâce 
à  ces  robinets^à  trois  voies,  je  pouvais  mesurer,  suivant 
les  cas,  la  pression  amont,  la  pression  aval,  ou  encore  la 
différence  de  Tamont  à  Taval.  En  outre,  pour  évaluer 
ces  pressions  en  grandeur  absolue,  j'avais  soin  de  relever 
la  hauteur  barométrique,  ainsi  du  reste  que  la  tempé- 
rature ambiante  autour  du  manomètre  à  mercure. 

^,  /  sont  les  thermomètres  permettant  de  mesurer 
les  températures  /q,  t^  du  courant  d'eau  avant  Téjecto- 
condenseur  et  après  réjecto-condenseur.  Ces  thermo- 
mètres, à  mercure,  étaient  gradués  en  vingtièmes  de 
degré  ;  ils  ont  été  préalablement  comparés  très  soi- 
gneusement avec  un  thermomètre  étalon  Baudin,  et  j'ai 
fait  aussi  la  réduction  du  thermomètre  à  mercure  à 
l'échelle  du  thermomètre  à  air,  en  sorte  que,  sauf  le 
déplacement   du  zéro  sur  lequel  je  vais  revenir  tout  à 

1 
Theure,  les  températures  sont  évaluées  à  —  de  degré  près 

ou  tout  au  moins  à  t-t  de  degré  près  au  plus,  avec  l'échelle 
du  thermomètre  à  air. 

11.  Remarques.  —  Quelques  observations  sont  néces- 
saires au  sujet  de  la  mesure  des  pressions  et  des  tempéra- 
tures principales. 

La  lecture  des  manomètres  métalliques,  pour  la  mesure 
des  pressions,  ne  présentait  aucune  difficulté.  Pour  les 
pressions  inférieures  à  10  kilogrammes  par  centimètre 
carré,  j'ai  utilisé  le  manomètre  de  précision  Mi,  et,  pour 
les  pressions  supérieures,  c'est  le  manomètre  étalon  M., 
qui  me  servait.  Mais  c'est  le  maniement  du  manomètre 


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>CLEMENT   DE   LA   VAPEUR   d'eAU  29 

présenté  des  difficultés.  La  vapeur,  eu 
condenser  dans  le  tube  au-dessus  de  la 
îure  et  y  formait  assez  souvent  des 
ipues  par  des  bulles  d'air.  Il  fallait  donc 
a  due  à  ces  colonnes  d'eau  en  chapelet, 
inconvénient,  les  mesures  par  le  mano- 
n'ont  pu  être  toujours  aussi  exactes  que 
Cependant,  lorsque  les  colonnes  d  eau 
ntinuité,  ce  qui  s'est  présenté  quelque- 
idans  ce  cas  était  certaine, 
res  c,  f  plongeaient  dans  de  petits  dés 
\  l'intérieur  des  tuyaux  oii  coulait  l'eau, 
caution  de  mettre  du  mercure  dans  ces 
[ue  la  transmission  de  chaleur  aux  ther- 
5e  très  rapidement.  En  fait,  l'équilibre 
thermomètres  était  atteint  en  quelques 
it  se  demander  si  la  température  indi- 
ermomètres  était  bien  la  température 
s  courants  d'eau.  En  ce  qui  concerne  le 
acé  sur  le  courant  d'eau  froide,  il  ne 
doute,  parce  que  la  température  de  ce 
3u  ;  mais  il  aurait  pu  ne  pas  en  être  de 
îrmomètre  /*,  qui  plongeait  dans  un  cou- 
mt  peu  homogène,  à  la  sortie  immédiate 
lont  la  température,  d'ailleurs,  variait 
spérience  à  l'autre.  Je  pense,  toutefois, 
ures  relevées  sont  bien  à  très  peu  de 
npératures  moyennes  véritables,  car,  en 
)mètre  dans  le  courant  d'eau,  à  la  sortie 
où  la  température  était  évidemment 
)  dans  toute  la  masse  d'eau,  j'ai  constaté 
tre  donnait  toujours  la  même  indication 

1 

tre  /  à  —   de    degré    près,    tantôt   en 

plus  ;  et  cette  différence  peut  être  attri- 


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30  RECHERCHES   EXPÉRIMENTALES 

buée  au  retard  dans  rétablissement  de  Téquilibre  des 
températures  (après  le  changement  de  régime)  occa- 
sionné par  les  parois  de  la  caisse  en  tôle  E. 

Les  thermomètres  que  j 'ai  emplo vos  étaient  faits  avec 
du  verre  ordinaire.  Je  les  avais  soigneusement  comparés, 
ainsi  que  je  viens  de  le  dire,  avec  un  thermomètre  de 
précision  de  Baudin,  de  manière  à  faire  les  corrections 
nécessaires  et  à  obtenir,  si  possible,  rappré<nation  du 
vingtième    de    degré. 

Malheureusement,  je  me  suis  aperçu,  après  coup,  que 
j'avais  eu  bien  tort  de  ne  pas  me  servir,  pour  la  mesure 
de  la  température  de  Teau  chaude,  d  un  bon  thermomètre 
en  veiTe  dur.  Je  pensais  que,  jusqu'à 50**,  le  déplacement 
du  zéro  du  thermomètre,  occasionné  par  le  recuit  du  verre, 
aurait  été  négligeable.  Mais  il  n'eu  a  pas  été  ainsi. 

Mes  premiers  calculs  ayant  accusé  une  diflférence  de 
plus  de  1  p.  100  entre  les  résultats  expérimentaux  et  les 
chiffres  théoriques,  j'ai  soupçonné  le  thermomètre  d'avoir 
été  infidèle,  et  j'ai  dû  le  vérifier  de  nouveau.  J'ai  cons- 
taté alors  que  son  zéro  se  déplaçait  facilement  de  2  à 
3  dixièmes  de  degré,  quand  on  le  soumettait  à  une  tem- 
pérature de  50°,  température  qui  a  été  quelquefois  dépas- 
sée dans  mes  expériences  ;  puis  il  revenait  progressive- 
ment à  sa  position  initiale.  Cette  fâcheuse  variation  du 
zéro  est  de  nature  à  fausser  jusqu'à  plus  de  1  p.  100 
certains  de  mes  résultats. 

Pour  réduire  au  minimum  cette  influence,  j*ai  cherché 
la  position  moyenne  du  zéro,  lors  iroscillations  de  tempé- 
rature pendant  phisieurs  jours  de  suite,  et,  ayant  vu  que 
cette  position  moyenne  différait  de  0**,15  de  celle  que 
j'avais  tont  d'abord  adoptée,  il  m'a  fallu  corriger  de  cette 
quantité  les  résultats  que  j'avais  obtenus  tout  d'abord. 
C'est  pourquoi  le  graphique  et  la  conclusion  que  je  donne 
définitivement  ici,  quant  à  la  formule  du  débit,  ne  sont 
paî5  identiques  à  ce  qui    se  lit  sur  cette   question  dans 


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rjT^- 


SUR  l'êcodlemknt  de  la  vapeur  d'eau  31 

mon  Rapport  au  Congrès  de  Mé(îanique  appliquée,  en  1900, 
sur  les  «  turbines  à  vapeur  «(*). 

12.  Tarage  de  la  tuyère  à  eau.  —  La  détermination  du 
poids  total  d'eau  débité  repose  sur  le  coefficient  de 
dépense  de  la  tuyère  à  eau.  Il  était  donc  essentiel  de 
mesurer  d'abord  ce  coefficient  de  dépense  avec  la  plus 
grande  exactitude  possible.  C'est  ce  que  j'ai  fait  à  plusieurs 
reprises.  Le  diamètre  de  sortie  de  la  tuyère  est  de 
37"", 4  à  15°. 

J'avais  fixé  deux  repères  sur  le  niveau  d'eau  en  verre 
du  tonneau  dans  lequel  s'écoulait  l'eau  sortant  de  la 
tuyère,  et  j'ai  pesé  l'eau  contenue  dans  le  tonneau  entre 
ces  deux  repères.  A  deux  mois  d'intervalle,  la  pesée  a 
donné  les  deux  chifi'res  de  278*^^,2  et  278'**^,05  à  la  tempé- 
rature de  15**  environ;  l'erreur  à  craindre  sur  cette  mesure 

1 
ne  peut  pas  atteindre     ^^  ■ 
)c.000 

Pendant  que  la  charge  H  sur  la  tuyère,  évaluée  au 
manomètre  à  eàu  AA,  restait  bien  coustante,  je  comp- 
tais, avec  un  bon  chronomètre  à  secondes,  le  temps  que 
mettait  le  tonneau  à  se  remplir  entre  les  deux  repères. 
Pour  donner  une  idée  de  l'approximation  obtenue,  je  repro- 
duirai ci-après  les  mesures  de  tarage  faites  les  27  et 
30  janvier  1896  (Voir  le  tableau,  à  la  page  31). 

Comme  on  le  voit,  ces  mesures  donnent,  d'une  expé- 
rience à  l'autre,  des  diff*érences  de  quelques  millièmes. 
Quel  que  soit  le  soin  que  j'aie  apporté  au  maniement  du 
chronomètre,  on  comprend  qu'il  m'a  été  difficile  d'éviter 
des  erreurs  dépassant  un  quart  de  seconde,  ce  qui,  sur 
ime  durée  de  80  secondes  environ,  correspond  à  une  er- 
reur relative  de  3  millièmes. 


(*)  Ce  rapport  a  été  rédi:(é  rapidement  quelques  jours  avant  le  Gon- 
errès  La  partie  relative  h  ri^coulfîTient  des  vapeurs  renferme  quelques 
erreurs  déchiffres,  qui  sont  rectifiées  ici. 


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[lECHERCHES   EXPERIMENTALES 

Iculs  des  débits,  j'ai  adopté  le  coefficient 
'50,  peut-être  un  peu  trop  élevé.  Il  est 
e  coefficient  de  dépense  ait  atteint  une 
oisine  de  Tunité;  mais  c'est  le  résultat 
>  ;  il  me  faut  le  prendre    tel  que  je   Tai 

beaucoup  de  n'avoir  pas  pu  remplacer  le 
I  litres  par  une  cuve  beaucoup  plus  grande, 
s  cubes  de  capacité,  do  manière  à  compter 
int  une  dizaine  de  minutes.  J'aurais  alors 
lu  Tapproximation  du  millième. 


PLES   DE   TARAGE   DE   LA   TUYERE   A    EAU. 

uyère,  37™™,4.  —  Contenance  du  tonneau,  278', 5. 


TEMPKRATUnE 

t 

du 

manomètre 

à  eau 

DURÉE 

du 

remplissage 

du 

tonneau 

22» 

lecondes 
79,0 

17 

79,6 

17 

77,3 

18 

78,2 

19 

84,7 

23 

83,0 

16 

86,0 

21 

87,2 

DU  nés 

COEFFICIENT 

réduite  à 

MOYEN  Nies 

de 

^-  478- 

dépense 

.Hecondes 
8'«,6 

secondes 
j 

86,1 
85,4 

85,2 
i 

0,9711 

84,8 

1 

84,7 

\ 

84,7 
84,9 

84, 75 
i 

0,9763 

84.6 

) 

Résultais  des  expériences. 

ossivement  opéré  sur  trois  tuyères  -conver- 

un  orifice  en  mince  paroi.  Ces  tuyères  et 

étaient  faits  en  bronze,  sont  représentés 


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ENT  DE   LA   VAPEUR   D  EAU  33 

fis  la  PL  II.  Les  tuyères  conver- 
que  je  Tai  déjà  dit,  un  diamètre 
ectivement,  à  lO'^'^/tO,  15'""»,19 
ifice  en  mince  paroi  avait  un  dia- 
5**.  Ces  diamètres  ont  été  relevés 
1,  au  centième  de  millimètre,  et 
arisé  les  orifices  en  y  passant  des 
manière  à  les  rendre  aussi  par- 
ue possible. 

ériences  et  les  calculs  sont  donnés 
îcés  à  ce  mémoire.  Les  expériences 
i  152  ;  onze  seulement  d'entre  elles 
3s,  parce  qu*elles  m'ont  paru  enta- 
telles  trop  fortes  :  ce  sontlos  numé- 
61,  82,  83,  84,  91  et  92;  il  con- 
rimer  le  n°  47. 

I  des  tableaux  est  celle  des  numé- 
ons  absolues  à  Tamont  et  à  Taval 
nées  dans  les  colonnes  2  et  3,  et, 
.ns  la  colonne  4,  on  trouve  le  rap- 

.  Bien  entendu,  les  chiffres  inscrits 

;  bruts  relevés  sur  les  instruments, 

•rigés  de  manière  à  avoir  les  pres- 

ur  la  pression  d'amont  P,  j'ai  dû 

lue  sur  le   manomètre   une  petite 

)ur  d'un  centième  de  kilogramme, 

ourant  de  vapeur  dans  le  tuyau  N 

Le  manomètre,  en  effet,  ne  mesure 

e  dans  le  tuyau  ;  tandis  que  ce  qu'il 

pression  totale  obtenue  en  ajoutant 

du  courant  à  sa  pression  statique. 

la  hauteur  H  de  charge  sur  Taxe 

le  chiffre  inscrit  a  été  ramené  à  la 

roulant  par  la  tuyère  . 

3 


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Si  RECHERCHES   EXPERIMENTALES 

Les  colonnes  6  et  7  indiquent  les  températures  /q  ^t  /j 
de  Teau  avant  et  après  réjecto-condenseur.  Ainsi  que  je 
Tai  expliqué  précédemment,  ce  sont  les  températures 
ramenées  au  thermomètre  à  air  ;  la  différence  des  chiffres 
de  ces  deux  colonnes  donne  Télévation  de  température 
t^  —  Iq  de  Teau  inscrite  dans  la  colonne  8. 

Le  débit  d'eau  en  volume  s'obtient  par  la  formule  : 

(11)  Q^Ksy/^gW,    (K  =:  0,975), 

dans  laquelle  il  faut  corriger  la  section  s  de  la  tuyère  de 
la  quantité  qui  correspond  à  la  dilatation  du  laiton  (car  la 
tuyère  était  en  laiton)  à  la  température  du  courant  d'eau 
chaude.  Du  débit  en  volume,  on  en  déduit  immédiatement 
le  débit  en  poids  en  multipliant  par  le  poids  spécifique  de 
Teau  à  la  température  t^.  Ce  débit,  exprimé  en  kilo- 
grammes par  seconde,  est  inscrit  dans  la  colonne  9. 

La  quantité  de  vapeur  écoulée  par  seconde  se  calcule 
maintenant  à  Taide  de  ce  débit  total  d'eaa  et  des  tempé- 
ratures /q  et  /j .  Appelons  X  la  chaleur  totale  de  la  vapeur 
depuis  O"*  centigrade,  et  C  la  chaleur  spécifique  moyenne 
de  Teau  entre  les  températures  l^ei  /j.  SoitX  le  poids  de 
vapeur  s'écoulant  par  seconde  par  la  tuyère,  et  Q  —  X 
celui  de  Teau  affluant  à  réjecto-condenseur.  L'eau  qui 
résulte  de  la  vapeur  condensée  est  ramenée  à  la  tempéra- 
ture /,  ;  alors  la  quantité  de  chaleur  qu  elle  cède  est  égale 
à  X  (X — C/,)  (*),  tandis  que  la  quantité  d'eau  Q  —  X  est 
échauffée  de  /q  ^  ^»  ^^  absorbe  (Q  —  X)  C  {t^  —  /^).  On  a, 
dès  lors,  la  fonnule  ci-dessous  : 

(*)  Pendant  la  délente  de  la  vapeur  dans  la  tuyère,  une  certaine  quan- 
tité <le  chaleur  est  transformée  en  énergie  mécanique  ;  mais  cette  quan- 
tité est  immédiatement  et  intégralement  reconstituée  par  Panéantisse- 
ment  de  la  force  vive  du  jet,  en  sorte  que  c'est  bien  l'expression 
X(X  — G^i)  qu'il  faut  prendre  pour  quantité  de  chaleur  cédée  par  la 
vapeur. 


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r   DE   LA   VAPEUR   D*EAU  35 


Q     ^' 


X  est  donnée  par  la  formule  ou 
;  et  la  chaleur  spécifique  C  de 
3n  bien  connue  : 


•'*  ^  +  «'«  w 


de  vapeur  ainsi  obtenus,  expri- 
econde,    sont  inscrits  dans  la 

n  de  la  tuyère,  on  a  les  chiffres 
Té  inscrits  dans  la  colonne  1 1 . 
t  ici  nécessaire.  Quelle  valeur 
section  d'une  tuyère  ?  Le  dia- 
3suré  à  froid  (15°),  tandis  que, 
ie  vapeur,  la  tuyère  s  échauffe 
e.  Il  est  impossible  de  savoir 
?mpérature  que  prend  la  paroi 
'ant  de  vapeur  ayant,  pendant 
ère,  une  pression  variable,  a 
•iable  ;  et,  de  plus,  la  paroi  est 
à  des  températures  différentes. 
;oire  de  chercher  à  évaluer  la 
uyère  dans  chaque  expérience, 
re  moyenne  de  120"  et  basé  les 
orrespondants.  C'est  là  une  dif- 
sur  l'écoulement  des  vapeurs, 
l'écoulement  des  gaz.  Pour  bien 
Bur,  il  conviendrait  de  se  servir 
faible  coefficient  de  dilatation, 
iages  du  fer  et  du  nickel.  A 
:es  ont  été  faites,  ces  aUiages 


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RECHERCHES   EXPIÎRIMENTALES 

pas  encore  connus.  Il  ne  faut  pas  cependant 

îr  l'importance  de  cette  cause  d'erreur.  La  tem- 

vraie  de  la  tuyère  ne  pouvait  pas  s'écarter  de 

1-0°  environ  de  la  température  moyenne  adoptée 

t,  pour  le  bronze,  40°  correspondent  à  une  dila- 

1 
éaire  de  ,  ^^^^  en  sorte  que  Terreur  sur  la  section 
1.500  ^ 

\ 
pas  être  supérieure  à  r^?  soit  un  peu  plus  de 

le. 

la  dernière  colonne  du  tableau  donne  soit  le  rap- 
Jébit  de  vapeur  I  k  la  pression  d'amont  P,  quand 
rouve  dans  le  cas  où  P  est  plus  petit  que  0,58  P, 
apport  du  débit  I  au  débit  maximum  I^,  quand  le 

^  est  plus  grand  que  0,58.  Je  distingue,  d'ail- 

ms  des  tableaux  différents,  ces  <leux  cas,  car,  en 
ns  le  premier  cas,  le  débit  ne  dépend  que  de  la 
d'amont  (il  est  constant,  quel  que  soit  />),  tandis 
is  le  deuxième  cas,  il  dépend  aussi  de  la  pression 

inons  maintenant  ces  résultats  et  comparons-les  à 
onnela  théorie. 

jrères  convergenteB.  —  Le  rapport  -  est  peu  variable, 

autour  de  la  valeur  15.  On  peut  dès  lors  faire  un 
le  très  clair  en  portant  en  ordonnée  la  valeur  de  ce 

C'est  ce  qui  se  trouve  fait  sur  la  PI.  II,  où  j'ai 
r  abscisse  le  logarithme  de  la  pression  d'amont  P. 
présentation  graphique  est  excellente  parce  que 

des  coordonnées  se  trouve  très  loin  en  dehors 
éuille,    si    bien    que    des    petites    variations    de 

seulement  correspontlent  à  une  hauteur  relative- 
risidérahle.  Pour  bien  montrer  l'amplification  des 
es,  j 'ai  marqué,  au-dessus  et  au-dessous  de  la  droite 


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SUR  l'Écoulement  de  la  vapeur  d'eau  37 

théorique  AB,  les  droites  ab  et  ah\  qui  s'eu  écartent 
de  1  p.  100. 

On  voit  que  les  points  expérimentaux  se  trouvent  en 
majorité  au-dessus  de  la  droite  théorique  AB.  Quelques 
points  seulement  s'éloignent  de  cette  droite  de  plus 
de  2  p.  100.  Si  Ton  prend,  pour  chaque  tuvère,  la  moyenne 
des  écarts  entre  les  points  expérimentaux  et  la  droite 
AB,  on  trouve  les  résultats  ci-après  : 

Pour  la  tuyère  de  10"", 49  (21  expériences),  Técart 
est  de  11,7  millièmes  en  plus  ; 

Pour  la  tuyère  de  15°"", 19  (19  expériences),  Técart 
moyen  est  de  6,9  millièmes  en  plus  ; 

Et  pour  la  tuyère  de  24'"'",20  (19  expériences),  Técart 
moyen  est  de  2,5  millièmes  en  plus. 

Ce  sont  là  des  différences  assez  faibles,  qui  montrent 
bien  l'accord  satisfaisant  entre  Texpérience  et  la  théorie. 

Si  Ton  trace  la  courbe  moyenne  des  résultats  expéri- 
mentaux, on  voit  qu'elle  a  bien  Tallure  de  la  droite 
théorique  AB,  tout  en  se  tenant  à  quelques  millièmes  au 
dessus.  Cet  écart  entre  rexpérience  et  la  théorie  peut 
provenir  de  diverses  causes. 

D'abord,  dans  les  calculs  théoriques,  j'ai  pris  pour 
équivalent  mécanique  do  la  calorie,  E  =  425,  ce  qui  est 
un  peu  faible,  on  le  sait  bien  aujourd'hui.  Or  E  entre  à 

la  puissance  -  dans  l'expression  de  la  vitesse  de  la  vapeur. 

/^ 

Si  Ton  prend  428  au  lieu  de  425,  les  chiffres  du  débit 
théorique  se  trouveront  augmentés  de  3,5  millièmes  et 
rérart  moyen  entre  Texpérience  et  la  théorie  ne  sera  plus 
que  de  3,5  millièmes. 

Ensuite,  nous  avons  vu  que  le  tarage  de  la  tuyère  à 
eau  n'était  pas  aussi  précis  que  nous  l'eussions  désiré  ; 
peut -être  y  a-t-il  lieu  de  craindre  là  une  certaine  erreur. 
Toutefois,  je  ne  crois  pas  qu'elle  puisse  dépasser  3  mil- 
lièmes. 


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REOUERCHES   EXPERIMENTALES 

1,  il  y  a  eu,  dans  le  cours  des  expériences,  un  dépla- 

du  zéro  i)Our  le  thermomètre  mesurant  la  tempé- 

de  Teau  chaude.  C'est  certainement  là  la  cause  de 

:•  la   plus  importante.  J'ai  indiqué   précédemment 

»s  avoir  soigneusement  examiné  les  variations   du 

mètre,  j'ai  été    conduit  à  modifier    de  0^,15  son 

V  étalonnage.  Néanmoins,  il  se  peut  que  la  position 

le  du   zéro    pendant  les    expériences   ait  différé 

nent  de  celle  que  j'ai  finalement  adoptée.  Il  suffi- 

1 
nie  différence  d^  moins  de  j-r  de  degré  pour  occa- 

'  l'écart  de  3,5  millièmes  qui  nous  reste, 
marqué  sur  le  graphique  les  points  qui  corres- 
t  aux  anciennes  expériences  de  Minarv  et  Résal. 
nts  sont  entourés  d'un  triangle  ;  l'un  d'eux  n'a  pu 
icé;  il  se  trouve  en  dehors  des  limites  de  la  figure, 
on  le  voit,  ces  expériences  ont  donné  des  résul- 
)tablement  plus  exagérés  que  les  nôtres,  ce  qui 
jue,  ainsi  que  je  l'ai  déjà  indiqué,  par  la  méthode 
ée,  laquelle  ne  permettait  pas  de  se  débarrasser  de 
ice  de  Teau  entrahiée.  L'écart  atteint  jusqu'à 
100,  et  il  est,  en  moyenne,  de  2,5  p.  100. 
nême,  les  expériences  de  Rosenhain  donnent  une 
ation  (tuyère  IV)  atteignant  3  à4  p.  100. 
1  verrons  bientôt,  en  analysant  les  expériences  de 
ur  Técoulement  de  Tair,  qu'il  en  a  été  de  même 
vec  ce  fluide. 

[,  en  résumé,  il  y  â  accord  assez  satisfaisant  entre 
ience  et  la  théorie;  mais  le  débit  expérimental 
un  peu  plus  élevé  qu'on  ne  le  calcule  par  la  théo- 
it-il,  dans  les  applications,  suivre  la  formule  théo- 
ou  plutôt  adopter  les  coefficients  que  donnent  les 
nces  précédentes?  Si  l'on  veut  la  formule  théorique, 
prendre  pour  coefficient  15,20  avec  E  =  425,  ou 
Lvec  E  =  428;  et,  si  Ion  veut  suivre  l'expérience, 


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StJR   L*ÉCOULEMENT  DE   LA   VAPEUR   D*EAD  B9 

il  faut  prendre  pour  coefficient  15,32  au  plus.  La  formule 
pratique  serait  donc  : 

(13)  ^  ^i5,20  à  15,32  — 0,96  logP, 

dans  les    limites   de  nos  expériences,  c'est-à-dire  entre 
P=  1  et  P  =  12  kilogrammes  par  centimètre  carré. 

J'avais  doaaéy  dans  mon  rapport  au  Congrès  de  Méca- 
nique appliquée^  pour  premier  terme  du  second  membre, 
15,42,  qui  résultait  d  un  aperçu  sommaire  des  expériences, 
et,  pour  second  terme,  —  log  P.  Depuis,  j'ai  indiqué,  au 
Cengrès  International  de  Glasgow,  la  valeur  15,20,  qui 
résulte  de  la  formule  théorique  dans  laquelle  on  fait 
E  =  425.  Ce  sont  là  les  deux  limites  entre  lesquelles  on 
peut  faire  flotter  ce  terme.  Actuellement,  j'estime  que  la 
valeur  la  plus  probable  est  15,26,  avec  une  erreur  relative 
possible  inférieure  à  4millièmes.  C'est  précisément  là  le  coef- 
ficient de  la  formule  de  Grashof ,  qui  est  déduite  du  calcul 
théorique  par  la  première  méthode  indiquée  page  17.  Mais, 
par  contre,  cette  formule  de  Grashof  donne  une  décrois- 
sance trop  rapide  pour  le  rapport  — ?  ainsi  qu  on  le  constate 

sur  la  figure  de  la  PL  II,  où  la  ligne  CD  correspond  à  cette 
formule. 

Le  coefficient  à  mettre  dans  la  formule  devant  log  P  est 
compris  entre  0,96  et  l'unité.  J'avais  tout  d'abord  pris 
l'unité  à  cause  de  la  simplification  qui  en  résulte.  Néan- 
moins, il  vaut  mieux  prendre  0,96,  qui  est  probablement  plus 
exact,   car  il    est  donné  par  le  calcul  thermodynamique. 

15.  Remarques.  —  L'accord  entre  Texpérience  et  la 
théorie,  à  moins  de  i  p.  100  près,  nous  permet  de  conclure 
qu'il  n'y  a  pas  de  retard  sensible  dans  la  condensation  de 
la  vapeur  d'eau,  contrairement  à  l'opinion  émise  quelque- 
fois. En  eftet,  le  calcul  tient  compte  de  la  condensation 
pendant  la  détente,  et  la  proportion  de  vapeur  conden- 


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40 


RECHERCHES   EXPÉRIMENTALES 


sée,  quand  la  pression  est  devenue  égale  à  0,58  P,  atteint 
de  30  à  35  millièmes  suivant  la  valeur  de  P.  Si  donc  il 
y  avait  retard  à  la  condensation,  rexpérience  révélerait, 
sur  la  quantité  écoulée,  un  déficit  pouvant  atteindre  30  à 
35  millièmes.  Or.  au  lieu  d'un  déficit,  nous  trouvons  plu- 
tôt un  supplément.  On  peut  donc  affirmer  que,  s'il  y  a 
retard  à  la  condensation,  ce  retard  est  extrêmement 
faible,  de  Tordre  du  cent  millième  de  seconde. 

D'un  autre  côté,  l'on  voit  aussi  que  le  coefficient  de 
dépense  des  tuyères  convergentes  ayant  la  forme  de 
celles  que  j'ai  employées  est  très  voisin  de  l'unité  pour 
p  <C  0,58  P,  puisque  le  débit  expérimental  est  trouvé 
plutôt  supérieur  au  débit  théorique.  C'est  également  la 
conclusion  qui  résulte  des  expériences  de  Hirn  sur  Tair. 
Nous  allons  voir  qu'il  n'en  est  plus  de  même  pour 
p  >  0,58  P. 

Enfin,  si,  renversant  la  question,  l'on  suppose  a  priori 
que  le  coefficient  de  dépense  est  égal  à  l'unité  et  que 
Ton  cherche  à  évaluer  le  coefficient  E  de  l'équivalent 
mécanique  de  la  calorie  en  égalant  le  débit  expérimental 
au  débit  théorique,  l'on  trouve  pour  E  la  valeur  431,  qui 
ne  diffère  que  de  7  millièmes  de  la  valeur  428  généra- 
lement admise. 

16.  Expériences  avec  p  plus  grand  que  0,58  P.  —  Quand 
la  pression  d'aval  est  plus  grande  que  0,58  P,  l'écoule- 
ment ne  dépend  pas  seulement  de  la  pression  d'amont  P, 
mais  aussi  de  la  pression  d'aval  p.  On  peut  présenter  les 
résultats  sous  une  forme  facile  à  discuter  en  prenant  le 
rapport  du  débit  constaté  I  au  débit  maximum  I^,  qui 
a  lieu  quand  la  pression  d'aval  est  inférieure  à  0,58  P.  Ce 

rapport  r-  no  dépend  plus  alors,  à  très  peu  de  chose  près, 
que  du  rapport  ^  entre  les  pressions.  On  peut  donc  por- 


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8DR  l'Écoulement  de  la  vapeur  d*eau  41 

ter  les  points  sur  uu  graphique  et  construire  la  courbe 

de  r-  eu  fonction  de  ^* 

Les  tableaux  donnent,  pour  les  expériences  ohp  a  été 
supérieur  à  0,58  P,  dans  la  colonne  12,  le  débit  théo- 
rique I„  calculé  par  la  formule  précédemment  indiquée  : 

(i4)  U  i=P  (15,26- 0,96  logP), 

et,  dans  la  colonne  13,  le  rapport  :jr-. 

Puis,  dans  la  PI.  III,  j'ai  porté  les  points  qui  ré- 
sultent de  ces  expériences,  en  distinguant,  d'ailleurs,  ceux 
qui  se  rapportent  à  chacune  des  trois  tuyères  conver- 
gentes soumises  aux  essais. 

On  voit  que  ces  points  se  rangent  assez  bien  sur  une 
courbe  de  forme  elliptique,  comme  Ta  signalé  M.  H.  Pa- 
renty(*).  Toutefois,  nous  constatons  des  écarts  assez  no- 
tables ;  c'est  qu'en  effet,  ainsi  que  je  l'ai  fait  remarquer, 
il  y  avait  une  assez  grande  incertitude  quelquefois  pour 
la  mesure  des  différences  de  pressions  au  manomètre  à 
mercure,  quand  la  colonne  d'eau  surmontant  la  colonne  de 
mercure  était  interrompue  par  des  bulles  d'air.  La  lecture 
des  manomètres  métalliques  ne  donnait  aussi  qu'une 
médiocre  approximation  pour  les  basses  pressions.  Aussi 
est-ce  principalement  la  grande  tuyère  de  24°°*, 20  de  dia- 
mètre qui  présente  les  écarts  les  plus  forts.  Les  résultats 
donnés  par  la  petite  tuyère  sont  beaucoup  plus  réguliers. 

Pour  comparer  les  résultats  obtenus  avec  la  théorie,  j'ai 
tracé  la  courbe  AB  qui  résulte  du  calcul  thermodynamique. 
On  obtient  aisément  cette  courbe  en  prenant  les  rapports 

de  la  fonction  — »  définie  à  la  page  12,  à  la  valeur  maxi- 

miun  de  cette  fonction.  Cela  revient  simplement  à  pren(h-e 


(*)  Annales  de  Chimie  et  de  Physique^  mai  1896. 


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42  RECHERCHES  EXPERIMENTALES 

l'inverse  des  rapports  des  nombres  de  la  colonne  8  du  ta- 
bleau de  la  page  13  au  plus  petit  de  ces  nombres  :  0,70276. 

On  remarque  que  la  courbe  expérimentale  se  tient, 
comme  elle  le  doit,  un  peu  au-dessous  de  la  courbe  théo- 
rique et  qu'elle  se  raccorde  avec  Thorizontale  un  peu 
après  le  point  de  raccordement  de  cette  courbe  théo- 
rique; c'est-à-dire  que  le  déhit  maximum  expérimental 
n'est  pas  encore  atteint  quand  la  pression  d'aval  s'est 
abaissée  à  0,58  P  ;  il  faut  abaisser  encore  un  peu  plus 
cette  pression  pour  avoir  le  maximum.  Si  Ton  prend  le 
rapport  entre  les  ordonnées  des  courbes,  expérimentale 
et  théorique,  on  a  le  coefficient  de  dépense  des  tuyères 
convergentes.  On  constate  alors  que  ce  coefficient  de 
dépense,  d'abord  peu  difi'érent  de  0,94,  quand  le  rapport 
des  pressions  est  voisin  de  l'unité,  s'accroît  peu  à  peu 
pour  tendre  vers  la  valeur  1 . 

La  courbe  expérimentale  comme  la  courbe  théorique 
sont  très  sensiblement  des  ellipses.  On  pourrait  donc, 
d'après  cela,  exprimer  par  une  formule  simple  le  rap- 
port r-  en  fonction  du  rapport  ^  des  pressions.  Mais  il 

me  semble  inutile  d'insister. 

Nous  verrons  que  les  courbes  pour  l'air  sont  aussi  très 
voisines  de  quadrants  d'ellipses. 

17.  Orifice  en  mince  paroi.  —  L'orifice  en  mince  paroi  ne 
se  comporte  pas  de  la  même  manière  que  les  tuyères  con- 
vergentes. Le  débit  ne  devient  pas  maximum  pour  p  égal 
ou  un  peu  inférieur  à  0,58  P  ;  il  croît  constamment  à 
mesure  que  p  s'abaisse. 

Les  chifi'res  d'expériences  sont  donnés  dans  les  tableaux 

soit  avec  le  rapport  -»  soit  mieux  avec  le  rapport  z-' 

Sur  la  PI.  III  sont  aussi  traduits  graphiquement  les  ré- 
sultats relatifs  à  cet  orifice  en   mince  paroi,  jusqu'à  la 


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44  RECHERCHES   EXPÉRIMENTALES 

nous  avons  relevés  nous-mêmes  avec  la  vapeur    d'eau. 

La  méthode  de  Hirn  était  directe.  Il  laissait  écouler, 
dans  un  récipient  où  il  avait  préalablement  fait  le  vide, 
de  lair  venant  d'une  cloche  gazométrique.  Par  un  pro- 
cédé particulier  <renregistrement,  il  mesurait  les  abais- 
sements du  gazomètre  à  des  intervalles  de  temps  égaux, 
ainsi  que  les  pressions  d'amont  et  d'aval.  Ses  résultats 
numériques  sont  donnés  dans  les  Annales  de  Chimie  et 
de  Physique^  mars  1886.  Nous  allons  les  analyser. 

Auparavant,  remarquons  que  Hirn  n'a  pas  tenu  compte, 
dans  ses  calculs,  de  la  légère  contraction  de  Toriflce  occa- 
sionnée par  l'abaissement  de  température  dû  à  la  détente 
de  l'air.  Mais  il  est  facile  de  faire  la  correction.  D*autre  part, 
il  me  semble  avoir  à  tort  desséché  lair  a^rès  sa  sortie  du 
gazomètre  et  avant  son  passage  à  la  tuyère.  Car,  en  effet, 
c'est  deTair  sec  que  débitait  la  tuyère,  tandis  que  le  gazo- 
mètre mesurait  de  l'air  humide.  Comme  le  débit  des  gaz 
en  volume  (ramené  à  la  pression  et  à  la  température 
initiales  à  l'amont)  est  le  môme  pour  tous  les  gaz,  à  la 
même  température,  et  que  celui  de  la  vapeur  ne  peut  en 
différer  beaucoup,  il  eût  mieux  valu,  à  mon  avis,  ne  pas 
dessécher  l'air.  L  erreur  qui  en  serait  résultée  n'aurait  été 
que  d'une  fraction  de  la  proportion  de  la  vapeur  d'eau. 
Quelle  est  l'erreur  à  craindre,  de  ce  chef,  dans  les  expé- 
riences de  Hirn?  A  10**,  température  moyenne  des  expé- 
riences, la  tension  de  la  vapeur  d'eau  est  de  0'"^,0125 
par  centimètre  carré,  et  son  poids  spécifique  est  égal  à 
0,00915  ;  l'erreur  des  résultats  due  k  cette  cause  serait 
donc  de  2  p.  100  environ  en  plus. 

Les  mesures  de  Hirn  ont  été  faites  sur  deux  tuyères 
convergentes  —  l'une  de  O**  d'ouverture,  l'autre  de  13**  — 
sur  une  tuyère  conico-cylindrique  et  sur  deux  orifices  en 
mince  paroi.  En  ce  qui  concerne  les  tuyères,  ces  expé- 
riences ont  bien  montré  que  le  débit  devient  maximum 
quand  la  pression  d'aval  s'abaisse  légèrement  au-dessous 


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SUR  l'Écoulement  de  la  vapeur  d'eau  45 

du  chiffre  théorique  pour  les  gaz  permanents  (0,526P).  Si 
l'on  rapporte  le  débit  à  l'unité  de  section  de  Torifice  de 
sortie,  on  a  les  chiffres  ci-après  : 

19"', 80  par  centimètre  carré  et  par  seconde  pour  la 
tuyère  convergente  de  9**,  à  la  température  initiale 
de 15%75 ; 

19' '',77  par  centimètre  carré  et  par  seconde  pour  la 
tuyère  convergente  de  13°  à  la  température  de  8°  ; 

18'",85  par  centimètre  carré  et  par  seconde  pour  la 
tuyère  conico -cylindrique,  à  la  température  de  6**,5; 

Tandis  que  le  débit  théorique  maximum,  qui  se  calcule 
par  la  formule  Q  =  1,164  v^T  oii  T  est  la  température 
absolue  à  Tamont  et  où  Q  est  exprimé  en  litres  par  centi- 
mètre carré  et  par  seconde,  était  respectivement  de 
19*",77,  19,50  et  19,47.  On  voit  donc  que,  pour  la 
tuyère  conico-cylindrique,  le  débit  expérimental  est  infé- 
rieur au  débit  théorique,  ce  qui  doit  être  à  cause  des 
pertes  par  frottements  dans  la  partie  cyHndrique.  Mais, 
pour  les  tuyères  convergentes,  le  débit  mesuré  est  supé- 
rieur au  débit  théorique,  de  0,75  p.  100  en  moyenne.  Nous 
trouvons  là  le  même  fait  que  nous  avons  déjà  rencontré 
pour  la  vapeur  d'eau."  Remarquons,  toutefois,  que  cette 
exagération  du  débit  mesuré  peut  provenir,  ainsi  que  je  l'ai 
expliqué  précédemment,  de  ce  que  Hirn  a  desséché  Tair. 

Sur  la  PI.  IV,  j'ai  porté  les  points  expérimentaux  en 

prenant  pour  abscisse  Te  rapport  ^  des  pressions  et  pour 

ordonnée  le  rapport  ^  du  débit  observé  au  débit  maxi- 

mum.  J'ai  marqué  aussi  quelques  points  résultant  du  cal- 
cul théorique. 

On  voit  que,  avec  la  tuyère  convergente  de  13**  et 
avec  la  tuyère  conico-cyJindrique,  la  courbe  expéri- 
mentale AB  suit  très  bien  la  courbe  théorique,  sauf  dans 
la  partie  voisine  du  maximum  ;  mais,  'pour  la  tuyère  con- 


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46  RECHERCHES   EXPERIMENTALES 

vergente  de  9"*,  la  courbe  expérimentale  CD  s'écarte  beau- 
coup de  la  courbe  théorique,  particulièrement  du  côté  de 
Torigine.  Il  semble  qu'il  y  a  eu  dans  la  série  de  mesures 
relative  à  cette  tuyère  une  cause  d'erreur  systématique. 

Les  résultats  accusés  par  les  deux  orifices  en  mince 
paroi  se  laissent  assez  bien  grouper  autour  de  la  courbe  EF 
tracée  sur  la  PI.  IV.  Si  on  prend  le  rapport  entre  les  or- 
données de  cette  courbe  et  celles  de  la  courbe  AB  relative 
aux  tuyères  convergentes,  ainsi  que  nous  Tavons  fait  pour 
la  vapeur  d'eau,  on  trouve  des  chiffres  qui  croissent  linéai- 
rement, c'est-à-dire  que  les  points  qui  représentent  ces 
rapports  et  qui  sont  marqués  sur  la  figure  se  rangent  très 
exactement  sur  une  ligne  droite  GH  tangente  à  la 
courbe  EF  de  l'orifice  en  mince  paroi.  L'ordonnée  à 
l'origine  de  cette  droite  est  de  0,629,  tandis  que  Hirn  a 
trouvé,  par  l'expérience  directe,  que  le  coefficient  de 
dépense  des  orifices  en  mince  paroi  pour  de  faibles  chutes 
de  pressions  était  de  0,633. 

Si  maintenant  Ton  compare  les  courbes  ainsi  tracées 
pour  l'écoulement  de  l'air  à  celles  que  j'ai  obtenues  pour 
l'écoulement  de  la  vapeur  d'eau,  on  constate -que  ces 
courbes  sont  tout  à  fait  analogues,  et  elles  se  superposent 
presque.  Il  y  a  toutefois  cette  différence  que  le  maximum 

des  courbesaliou  théoriquement,  avec  l'air,  pour  ^=0,526, 

tandis  que,   avec  la  vapeur  d'eau,   il   se  présente  pour 

:^  =  0,58  ;  on  remarque  aussi  que  la  droite  qui  représente 

le  rapport  du  coefficient  de  dépense  des  orifices  en  mince 
paroi  à  celui  des  tuyères  convergentes  se  tient,  pour  la 
vapeur,  à  2  p.  W)  au-dessus  de  la  droite  correspondante 
pour  l'air.  Cette  différence  est-elle  due  aux  erreurs  d'ex- 
périences, ou  tient-elle  à  la  différence  des  natures  des 
fluides?  Il  ne  semble  pas  actuellement  possible  de  répondre 
à  cette  question. 


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58   RECHERCHES  SUR  L'ÉCOULEMENT  DE  LA  VAPEUR  d'eAD 


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NOTE  SUR  l'Écoulement  de  l'eau  chaude         59 


NOTE 

SUR 

LÉCOULEMENT    DÉ   LTAU    CHAUDE 

PAR  LES  TUYÈRES 

Par  M.  A.  RATEAU,  Ingénieur  au  Corps  des  Mines. 


Dans  cette  courte  note,  je  nie  propose  d'analyser  le 
phénomène  de  récoulement  de  Teau  chaude  par  une 
tuyère  convergente  et  trexpliquer  les  résultats,  assez 
singuliers  au  premier  abord,  obtenus  par  MM.  Sauvage  et 
Pulin  dans  les  expériences  qu'ils  ont  faites,  en   1892  (*). 

La  théorie  que  j*ai  développée  dans  le  travail  précédent 
à  propos  de  Técoulement  de  la  vapeur  s'étend  sans  (Hf- 
ficulté  au  problème  un  peu  plus  complexe  de  Teau  chaude, 
qui  se  vaporise  partiellement  pendant  la  détente. 

Le  cas  le  plus  simple,  que  je  traiterai  d'abord,  est  celui 
où  on  suppose  que  Teau  se  trouve  initialement,  dans  le 
récipient  d'amont,  exactement  à  la  température  Tq  de  la 
vapeur  qui  correspoml  à  sa  pression  Pq,  c'est-à-dire  juste 
sur  le  point  de  se  vaporiser.  Dès  lors,  elle  se  vaporisera 
effectivement  en  partie  dès  que  sa  pression  et  sa  tempé- 
rature s'abaisseront. 

Une  circonstance  remarquable  donne  au  phénomène 
une  allure  très  spéciale.  Cette  circonstance  est  que  la 
quantité  vaporisée,  d'une  part,  et  la  \itesse  d'écoulement 

(*)  Ed.  Salvaoe,  Ecoulement  de  Veau  des  chaudières  {Annales   des 
Mines,  9*  série,  t.  II,  p.  192). 


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60 


NOTE  SUR  l'Écoulement  de  l'eau  chaude 


du  mélange  d'eau  et  de  vapeur  formé,  d'autre  part,  sont 
Tune  et  l'autre  sensiblement  proportionnelles  à  l'abais- 
sement de  température. 

Reportons-nous,    en  effet,    au   diagramme  entropique 

Soit  AD  la  courbe  d'entropie  de  l'eau,  EF  la  courbe  de 
la  vapeur  saturante  ; 

Soit  A  le  point  figuratif  de  l'eau  chaude  à  la  tempéra- 
ture Tq  sous  la  pression  correspondante  Pq. 


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Fio.  4. 

Pendant  la  détente  dans  la  tuyère,  il  se  produit  une 
petite  quantité  de  vapeur  qui  forme  avec  l'eau  restante  un 
mélange  plus  ou  moins  homogène.  On  doit  admettre,  en 
raison  du  très  court  espace  de  temps  que  le  fluide  reste 
en  contact  avec  les  parois  de  la  tuyère,  que  la  détente  est 
adiabatique.  Cette  détente  adiabatiquo  est  alors  figurée 
sur  le  diagramme  d'entropie  par  la  parallèle  AG  à  l'axe 
des  températures.  Quand  le  mélange  est  parvenu  k  la 
température  Tj  différant  de  To  de  la  quantité  0,  la  pro- 
portion X  de  vapeur  formée  est  donnée  par  le  rapport  (hi 


(*)  Je  rappeUe  que  rutilisation  du  diagramme  entropique  pour 
Tétude  (le  la  vapeur  d'eau  a  fait  Tobjet  d'articles  remarquables  de 
M.  le  Prof.  Boulvin  dans  la  Hevue  de  Mécanique  en  1897  et  |901, 


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rW 


t>AR   LES    TUYÈRES  61 

segment  de  droite  DO  k  DF.  Or  la  courbe  AD  d'entropie 
de  l'eau  se  confond  sensiblement  avec  sa  tangente  au 
point  A,  tant  que  rabaissement  de  température  6  n'est  pas 
grand  ;  DG  est  donc  proportionnel  à  cet  abaissement  de 
température  (avec  une  tendance,  cependant,  à  croître  un 
peu  plus  vite  que  0),  et  Ton  peut  écrire  que  le  rapport 
de  DG  h  DF  est  à  peu  près  proportionnel  à  0,  c'est- 
à-<Hre  : 

X  -r  ad, 

a  étant  un  coefficient  qui  dépend  de  la  température  ini- 
tiale Tq  et  dont  la  valeur  numérique  se  trouve  aisément 
à  Taide  du  diagramme  d  entropie  tracé  à  grande  échelle. 
D'un  autre  côté,  la  vitesse  d'écoulement  V,  au  moment 
oîi  la  température  est  devenue  T^,  est  donnée  par  la  sur- 
face  du    triangle   AGD.    La    base   de   ce   triangle  est 

r 
approximativement  égale  à  a:  =->  r  étant  la  chaleur  de 

vaporisation  de  Teau  ;  on  a  donc  la  relation  suivante  : 


d'où 


2g       2'''^    To       2^"      V 


(1)  \  =  B^gEaY' 


Calculons  maintenant  la  section  de  tuyère  nécessaire 
pour  faire  écouler  l'unité  de  masse  d'eau  quand  la  tem- 
pérature s'est  abaissée  de  6.  Cette  section  est  égale  au 
volume  spécifique  v  du  mélange  d'eau  et  de  vapeur  divisé 
par  la  vitesse  V. 

Le  volume  spécifique  v  est  égal  kl  —  a:  +  7'  Y  étant 

le  poids  spécifique  de  la  vapeur  saturante  k  la  tempéra- 
ture T|  =  Tq  —  0  ;  ou,  en  remplaçant  x  par  sa  valeur  aô, 

(2)  tf  =  1  —  aO  +  ^^ 


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62        NOTE  sOR  l'êcodLement  de  l*eau  chaude 
En  divisant  v  par  V,  on  déduit  5  : 

Pour  Tq  donné,  a  ainsi  que  r  sont  déterminés  ;  il  n'y  a 
donc  de  variable  dans  a  que  rabaissement  de  tempéra- 
ture 0  et  le  poids  spécifique  7  qni  est  fonction  de  Tq  —  6. 
Dès  lors,  5  croît  ou  décroit  en  même  temps  que  la  quan- 

1        a 
tité  -  H — >  et,  puisque  a  est  très  petit,  s  est  sensible- 
ment proportionnel  à  cette  quantité.  Or,   quand  6  croît, 

-  décroît  ;  mais,  d'autre  part,  le  poids  spécifique  y  dimi- 
9 

nue  et,  par  conséquent,  le  second  terme  -  croît.  Il  arrive 

Y 
un    moment  où  Faugmentation  du  second  compense  la 

1       a 
diminution  du  premier.  La  quailtité  -  H —  passe  donc  par 

un  mininmm. 

Pour  résoudre  analytiquement  cette  question  du  mini- 
mum, il  faudrait  savoir  exprimer  y  en  fonction  de  la  tem- 
pérature. 

A  défaut  d'une  relation  simple  entre  ces  quantités,  on 
peut  résoudre  le  problème  à  Taide  des  tables  de  Regnault. 
Je  donnerai  un  exemple. 

Supposons  le  cas  oii  P  =  10  kilogrammes  par  centi- 
mètre carré,  auquel  correspond  Tq  =  178%8864-273°. 

On  trouve  par  le  diagramme  d'entropie  a  =  0,00216; 
et  les  tables  donnent  le  poids  spécifique  y-  Il  faudra  faire 
attention  que  y  <levra  être  exprimé  en  kilogrammes  par 
décimètre  cube. 

Voici  les  valeurs  de  la  quantité  7^  +  -  pour  des  6  crois- 
sants autour  de  la  valeur  qui  donne  le  minimum. 


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PAR  LES   TUYÈRES  6! 

Pour  0  =:    60 ^  +  -=     0,6501 

70 0,6374 

8° 0,6300 

90 0,6274 

10' 0,6293 

iio 0,6325 

i2o 0,6355 


En  traçant  la  courbe,  on  voit  que  le  minimum  a  liei 
pour  8  =  d'',2  approximativement.  A  cette  valeur  de 
correspond  une  valeur  de  la  pression  absolue  égale  ; 
S^^fiiir  par  centimètre  carré.  Par  conséquent,  dès  que  1; 
pression  est  tombée  au-dessous  de  80  p.  100  de  la  près 
sion  d'amont,  environ,  il  faudrait  que  la  tuyère  devin 
divergente  pour  tjue  le  mélange  d'eau  et  de  vapeur  conti 
nuàt  de  s'y  détendre. 

Si  la  tuyère  est  seulement  convergente,  la  pression 
la  dernière  section  de  la  tuyère  sera  précisément  égale  ; 
la  valeur  que  nous  venons  de  dire,  et  le  fluide  entran 
dans  une  enceinte  où  la  pression  est  beaucoup  plus  bass 
—  par  exemple  dans  Tatmosphère  —  fera  explosion  ei 
tous  sens  (sauf  vers  l'amont),  beaucoup  plus  fortemen 
que  dans  le  cas  de  l'écoulement  de  la  vapeur  seule  ;  c'es 
pourquoi  on  voit  la  veine  s'élargir  brusquement  et  prendr 
la  forme  d'un  paraboloïde  très  évasé,  comme  le  montren 
les  reproductions  photographiques  données  dans  l 
mémoire  de  M.  Sauvage. 

Le  gonflement  latéral  de  la  veine  est  énorme  dès  1 
sortie  de  la  tuyère,  parce  que,  ainsi  que  nous  allons  1 
voir,  la  \itesse  d'écoulement  du  mélange  fluide  n'est  pa 
grande.  Il  est  d'autant  plus  accusé  que  la  pression  dan 
l'enceinte  d'aval  est  plus  basse,  au-dessous  de  la  près 
sionp  du  maximum  de  débit. 

Le  débit  par  unité  de  section  de  la  dernière  tranch 
de  la  tuyère  se  calcule  en  le  faisant  correspondre  à  1 


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64         NOTE  SUR  l'Écoulement  de  l*eau  chaude 

1       a 

pression  p  qui  donne  à  la  quantité  t  +  "  son  minimum 

En  faisant  ce  calcul,  nous  trouvons  d  abord  que  la  quan- 
tité X  de  vapeur  formée  est  égale  k  1,99  p.  100,  puis 
que  le  volume  spécifique  du  mélange  atteint  la  valeur 
5,78,  c'est-à-dire  que,  à  la  sortie  de  la  tuyère,  la  va- 
peur occupe  un  volume  de  4,78  fois  celui  de  Teau.  La 
vitesse  V  du  mélange  à  la  sortie  est  égale  à  28"*,55 
par  seconde.  Enfin,  le  poids  de  fluide  écoulé  est  égal  à 
494  grammes  par  centimètre  carré  d'orifice  et  par  seconde. 

Il  est  intéressant  de  comparer  ce  dernier  chiffre  à  celui 
qui  aurait  lieu  si  c'était  de  la  vapeur  initialement  satu- 
rante qui  coulait  par  Torifice.  Dans  ce  dernier  cas,  la 
quantité  débitée  serait  égale  à  143  grammes  par  centi- 
mètre carré  et  par  seconde.  Avec  Teau  chaude,  le  débit 
est  donc  3,5  fois  plus  grand. 

Si  Ton  voulait  continuer  la  détente  dans  la  tuyère,  il 
faudrait  donner  à  celle-ci,  après  la  partie  la  plus  rétrécie, 
une  forme  divergente.  On  voit  en  CMD  [fig.  2)  la  courbe 
des  sections  (en  ordonnées)  en  fonction  de  la  chute  de 
température  ô,  pour  le  cas  où  P^  =6  kilogrammes  par 
centimètre  carré,  Teau  étant  toujours  supposée  initia- 
lement saturante. 

Quand  il  s'agit  de  l'écoulement  de  la  vapeur  initialement 

saturante,  on  trouve  que  la  valeur  du  rapport -^j  quicorres- 

pond  au  minimum  de  section  (c'est-à-dire  aussi  au  maxi- 
mum du  débit),  est  égale  à  0,58  et  qu'elle  est  sensiblement 
indépendante  de  la  pression  initiale  Pq.  Ici,  aYec  l'eau 
chaude,  nous  venons  de  trouver  que,  lorsque  Pq  =  10  ki- 
logrammes par  centimètre  carré,  la  valeur  du  rapport-^» 

qui  correspond  au  minimiun  de  section,  est  égale  à  0,804, 
valeur  beaucoup  plus  grande  que  la  précédente.  En  répétant 
les  mêmes  calculs  pour  des  pressions  initiales  différentes, 


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PAR   LES   TUYÈRES  65 

on  verrait  que  la  valeur  du  rapport  qui  correspond  au  mi- 
nimum varie  beaucoup  avec  la  pression  d'amont.  Elle  se 
rapproche  de  l'unité  à  mesure  que  la  pression  Pq  décroît. 
Ainsi,  pour  P^  =  6  kilogrammes  par  centimètre  carré,  on 
trouve  que  rabaissement  de  température  6  qui  donne  le 

minimum  de  -  +  -  est  égal  à  7M5,  puis  que^  =^  0,829  ; 

la  vitesse  d'écoulement  à  la  sortie  de  la  tuyère  n'est  plus 
que  de  22",o3  par  seconde,  et  le  débit  344  grammes  par 
seconde. 

Supposons  maintenant  que  l'eau  se  trouve  initialement 
à  une  température  inférieure  de  /  à  celle  T,  qui  corres- 
pond à  la  vaporisation  sous  la  pression  Pq.  Il  y  aura  alors 
retard  à  la  vaporisation  pendant  la  détente.  Tant  que 
l'abaissement  de  pression  ne  sera  pas  suffisant,  l'eau 
restera  entièrement  à  l'état  liquide  et  coulera  à  la  manière 
ordinaire  des  liquides;  puis,  à  une  pression  plus  basse,  il 
y  aura  vaporisation  partielle,  et  il  arrivera  encore  un 
moment  où  l'augmentation  du  volume  spécifique  compen- 
sera l'augmentation  de  \itesse.  A  ce  moment,  la  section 
d'écoulement  passera  par  un  minimum.  Le  retard  /  de  la 
température  a  donc  pour  efl*et  d'accroître  rapidement  le 
débit  possible  par  unité  de  section  d'une  telle  tuyère. 
Nous  allons  voir  d'ailleurs,  par  un  exemple,  que,  sauf 
pour  de  très  petits  retards  de  température,  le  minimum 
de  section  correspond  précisément  au  point  où  la  vapori- 
sation commence  à  se  faire. 

Si  on  appelle  P'  la  pression  qui  existe  au  i)oint  où  la 
vaporisation  commence  (c'est  la  pression  qui  correspond 
à  la  température  Tq  —  /  pour  la  vapeur  saturante),  puis  0 
rabaissement  de  température  à  partir  de  ce  point,  la  vi- 
tesse d'écoulement  est  donnée  par  la  relation  : 

Tome  I,  1901  S 


] 


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66         NOTE  SUR  l'Écoulement  de  l'eau  chaude 

n  étant  le  poids  spécifique  du  liquide,  et  a  ayant  la 
signification  déjà  dite  ;  quant  au  volume  spécifique  du 
mélange,  il  a  toujours  pour  expression  : 

T 

La  discussion  analytique  est  ici  encore  plus  impossible 
que  précédemment.  Mais  on  peut  traiter  des  cas  détermi- 
nés au  moyen  des  tables  de  Regnault.  On  voit  alors  qu'il 
suffit  de  quelques  degrés  d'écart  pour  augmenter  énor- 
mément le  débit.  Ainsi,  par  exemple,  pour  obtenir  sans 
vaporisation  le  débit  de  tout  à  Theure,  494  grammes  par 
seconde  pour  la  pression  de  10  kilogrammes  par  centi- 
mètre carré,  il  suffit  que  la  vitesse  V  s'élève  seule- 
ment à  4'",94f  et,  à  cette  valeur,  correspond  d'abord 
Pq  —  P'  =  0,124,  puis  t  =  0%54.  Cette  faible  valeur 
montre  bien  TinHuence  considérable  que  le  retard  de 
température  exerce  sur  le  débit  par  une  tuyère  conver- 
gente. 

Or  la  température  de  Teau  d'un  générateur,  dans  les 
difl'érents  points,  a  toujours  un  retard  sur  la  tempéra- 
ture de  vaporisation.  Ce  retard  s'élève  facilement  à  plu- 
sieurs degrés,  et  il  est  d'ailleurs  très  variable,  non  seule- 
ment d'unpoint  à  l'autre  du  générateur,  mais  encore  d'un 
moment  à  l'autre,  suivant  l'état  des  courants  intérieurs 
et  suivant  l'activité  de  la  vaporisation.  On  doit  donc  s'at- 
tendre à  trouver  des  débits  extrêmement  variables,  ainsi 
qu'il  a  été  constaté  dans  les  expériences  de  MM.  Sau- 
vage et  Pulin.  L'accroissement  du  débit  par  rapport  à 
celui  qui  aurait  lieu  s'il  n'y  avait  aucun  retard  de  tempé- 
rature donne  en  quelque  sorte  la  mesure  du  retard  de 
température. 

A  mesure  que  ce  retard  augmente,  l'écoulement  tend 
de  plus  en  plus  à  se  rapprocher  de  celui  du  simple 
liquide.  Il  n'en  difiere  plus  du  tout  quand  la  température 


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PAR   LES   TUYÈRES  67 

initiale  Tq  —  t  de  Teau  est  égale  ou  inlérieure  à  celle 
de  la  vapeur  qui  correspond  à  la  pression  Pj  dans  l'en- 
ceinte d'aval.  Le  débit  atteindrait  alors  la  valeur 


\/' 


^î^ 


par  centimètre  carré  et  par  seconde. 

Le  débit  réel  constaté  doit  être  toujours  compris  entre 
cette  dernière  valeur  et  celle  que  nous  avons  appris  à  cal- 
culer quand  l'eau  se  trouve  initialement  à  la  tempéra- 
ture Tq.  Par  exemple,  pour  la  pression  initiale  de  6  kilo- 
grammes par  centimètre  carré,  l'écoulement  ayant  lieudans 
l'atmosphère,  le  débit  par  seconde  et  par  centimètre  carré 
doit  être  compris  entre  3.130  grammes  et  344  grammes, 
chiffre  indiqué  précédemment.  Dans  leurs  expériences, 
MM.  Sauvage  et  Pulin  ont  trouvé  des  débits  irrëguliers 
variant,  pour  cette  pression  de  6  kilogrammes  par  centi- 
mètre carré,  autour  de  1,350  grammes,  ce  qui  semblerait 
indiquer  que,  dans  les  conditions  où  ils  ont  opéré,  l'eau  se 
trouvait  à  une  température  de  6°  environ  inférieure  à 
celle  de  la  vapeur  pour  la  même  pression. 

A  titre  d'exemple,  je  donne  dans  la  fig.  2  les  sections 
d'écoulement  de  Teau  chaude,  pour  une  pression  initiale 
de  6  kilogrammes  par  centimètres  carré,  et  avec  dos 
retards  de  température  £  croissant  de  degré  en  degré. 
La  chute  totale  /  -f-  6  de  température  est  portée  en  abs- 
cisse pendant  que  les  ordonnées  indiquent  les  sections 
d'écoulement  en  centimètre  carrés  poiu*  un  débit  de  1  kilo- 
gramme par  seconde.  La  courbe  AB  est  celle  do  Técoule- 
ment  de  l'eau  froide  (sans  vaporisation")  ;  CMD,  'Celle  de 
l'eau  chaude  initialement  saturante  (/  =  o)  ;  les  courbes 
3,  4,  ...,  9  correspondent  aux  cas  ou  le  retard  est  de  1**, 
2^,  etc. 

Pour  2"  de  retard,  par  exemple,  Teau  s'écoule  d'abord 
sans  vaporisation,  et  les  sections  décroissent  jusqu'en  c  ; 


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68 


NOTE  SUR  L  ECOULEMENT  DE  L  EAU  CHAUDE 


puis,  dès  qu'il  y  a  vaporisation,  les  sections  doivent  aug- 
menter. On  voit  donc  que,  si  la  tuyère  est  convergente, 


Teau  chaude  sortira  sans  s'être  aucunement  vaporisée, 
avec  sa  température  initiale  et  à  la  pression  qui  corres- 
pond à  cette  température  pour  la  vapeur  saturante. 


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PAR  LES  TUYÈRES  69 

Toutefois,  ceci  n'est  pas  absolument  général.  Si  on  trace 
les  courbes  de  sections  pour  des  retards  inférieurs  à  1^* 
environ,  on  constate  qu'elles  présentent  deux  minima 
successifs,  comme  la  courbe  2.  Le  premier  minimum  a 
est  un  point  anguleux,  Tautre  se  trouve  dans  le  voisinage 
du  point  M  de  la  courbe  CD.  De  plus,  quand  t  est  plus 
petit  que  0**,395,  le  premier  minimum  est  plus  grand  que 
le  second,  ainsi  qu'on  le  voit  sur  la  courbe  1 .  Il  résulte  de 
cette  forme  singulière  de  la  courbe  des  sections  que 
Técoulement,  quand  il  a  lieu  dans  une  tuyère  convergente, 
doit  subir  une  discontinuité ,  car  il  est  impossible  que  le 
fluide  prenne  les  états  qui  correspondent  à  la  partie  de  la 
courbe  comprise  entre  les  points  m  et  w.  Puisque  les  sec- 
tions de  la  tuyère  vont  toujours  en  décroissant,  il  est 
nécessaire  qu'il  y  ait  un  saut  brusque  de  m  en  n,  c'est-à- 
dire  une  vaporisation  partielle  instantanée,  et  d'autre  part, 
ce  qui  est  bien  curieux,  une  augmentation  de  vitesse  éga- 
lement instantanée. 

Ce  phénomène  remarquable  d'une  variation  brusque 
dans  la  vaporisation  et  dans  la  vitesse  demanderait  à  être 
soumis  à  un  examen  approfondi.  Il  peut  sembler,  à  priori, 
incompatible  avec  les  lois  de  l'inertie  des  corps  matériels  ; 
mais,  en  y  réfléchissant,  on  peut  voir,  je  crois,  que  des 
discontinuités  ne  sont  pas  impossibles  quand  il  s'agit  de 
corps  fluides  pouvant  être  décomposés  en  réalité,  et  non 
pas  seulement  par  la  pensée,  eu  masses  élémentaires  infini- 
ment petites. 

Je  me  bornerai  ici  à  ces  quelques  considérations,  qui 
suffisent  pour  montrer  que  l'écoulement  d'un  liquide 
chaud  présente  des  particularités  très  dignes  d'attirer 
l'attention. 


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REVUE   DE    LA   CONSTRUCTION   DES   MACHINES 


REVUE 

DE    LA 

)NSTRUCTION     DES     MACHINES 

EN   L'AN   1900 

Par  M.  Eu.  SAUVAGE,  Ingénieur  en  Chef  des  Mines, 
ofesseur  à   l'École   Nationale   Supérieure  des  Mines. 

[Suite]  n. 


ADDITIONS  AUX  CHAPITRES  PRÉCÉDENTS. 

jiï  indicateur  d'ordonnée  moyenne,  pour  les  cylindres 
machine  à  vapeur,  a  été  récemment  décrit  par  M.  Wil- 
II  Ripper,  dans  les  Proceec/ings  of  ihe  Institution  of 
chanical  Engineers  (1899,  p.  569).  L'appareil  plus 
ien  de  M.  Janet  est  décrit  dans  la  Machine  à  vapeur. 

Ed.  Sauvage  (t.  I,  p.  97). 
Sn  ce  qui  concerne  la  mesure  du   pouvoir  calorifique 

combustibles,  le  Co?igrès  international  de  Mécanique 
iliquée,  tenu  à  Paris  en  t90(^,  a  émis  le  vœu  suivant 
II,  p.  72]  : 
[  Que  le  pouvoir  calorifique  d'un   combustible  soit  dé- 

comme  il  suit  :  c'est  le  nombre  de  calories  que  dégage 
Lilogramme  de  combustible  complètement  brftlé  sous 
ssion  constante,  les  éléments  et  les  produits  de  la 
iibustion  étant  ramenés  à  0"*  et  k  la  pression  de  0",76 
mercure.   » 

Sur  les  machines  marines,  on  lira  avec  grand  intérêt 
\  conférence  de  M.  L.-E.  Bertin,  dans  le  Bulletin  de 
Société  d* encouragement  pour  l  industrie  nationale 
née  1899,  p.  1404). 


)  Voir    Annales  des  Mines,   9"  série,   t.    XIX   (6*   livraison    1901), 
79  à  620,  et  XX  (8-  livraison  i901j,  p.  103  à  112. 


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EN   L*AN   1900 


n 


CHAPITRE  YI. 
DÉTAILS  DE  CONSTRUCTION  DES  MACHINES  A  VAPEUR.     • 

Une  étude    sérieuse  des   détails  de  construction  des 


Fio.  46.  —  Machine  compound  Merz  :  coupe  vv  et  wv\ 

machines   à  vapeur  exigerait  des  développements   fort 


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72  REVUE   DE   LA   CONSTRUCTION    DES    MACHINES 

étendus  :  on  lUi  peut  signaler  ici  que  quelques  points  spé- 
ciaux. 

On  recherche,  surtout  dans  les  machines  rapides,  les 
moyens  de  supprimer  ou  d'atténuer  les  vibrations,    non 


FiG.  47.  —  Machine  Merz  :  coupe  xx. 

seulement  pour  les  machines  marines,  mais  aussi  pour 
les  moteurs  fixes.  Plusieurs  dispositions  étudiées  à  cet 
effet  ont  déjà  été  indiquées.  On  peut  signaler  encore  celle 
des  machines  de  Merz,  qui  figuraient  à  TExposition  de  1900. 


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EN  l'an  d900  73 

Les  fig,  46  à  52  représentent,  (raprès  la  Revue  de 
Mécanique  {iS9S,  2*  sem.,  p.  678),  une  des  dispositions 
adoptées  par  M.  Merz  ;  chacun  des  cylindres  de  cette 
machine  compound  contient  deux  pistons  à  mouvements 


FiG.  48  et  49.  —  Machine  Merz  :  coupe  par  le  petit  cylindre  et  //y. 

opposés,  commandant  des  manivelles  calées  à  180°  Tune 
de  l'autre  ;  les  manivelles  des  deux  groupes  sont  à  90°.  On 
équilibre  ainsi  les  pièces  en  mouvement,  et  la  marche  est 
très  douce. 


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EN   L  AN    1900  75 

pistons  inférieurs  attaquent  une  bielle  triangulaire  médiane  ; 


Ffc.  51.  —  Machine  Merz  :  détail  du  régulateur. 

les  pistons  supérieurs,  deux  bielles  triangulaires,  agis- 
«mtsur  des  manivelles  calées  à  180° 
de  celle  que  commande  la  bielle  mé- 
diane. Les  pistons  ne  sont  pas  tous 
en  même  temps  à  fond  de  course,  de 
sorte  que  la  machine  n'a  pas  do 
points  morts. 

Pour  la  constniction  des  machines, 
l'emploi  des  pièces  coulées  en  acier 
se  répand  de  plus  en  plus.  En  rem- 
plaçant par  l'acier  la  fonte,  on  obtient 
une  pièce  beaucoup  plus  résistante, 
ou  bien,  si  on  ne  tient  pas  à  aug- 
menter dans  de  fortes  proportions  la 
résistance,  on  aune  pièce  bien  phis  Fjo.o^.  — Machine  Merz: 

légère.  L  acier  moulé  a  été  quelque-      ''^**"    **'""^    P""®^^®- 
...  1       T  garniture, 

fois,  mais  rarement  encore,  employé 

pour  les  cylindres,  ayant  d'ailleurs  des  chemises  en  fonte 


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76  REVUE   DE   LA    CONSTRUCTION    DES   MACHINES 

rapportées.  Les  pistons  des  grandes  machines  fixes  cora- 
niencent  à  se  couler  en  acier,  comme  ceux  des  machines 
marines. 


Fio.  53.  —  Machine  Wigzell  à  bieUes  triangulaires  et  à  pistons  opposés 
{Revue  dé  Mécanique,  1899,  !•'  sem.,  p.  559). 


L'acier  moulé  remplace  aussi,  dans  certains  cas,  des 
pièces  forgées:  notamment  dans  les  locomotives,  cet  emploi 
est  Tissez  fréquent.  Il  est  probable  que  cette  substitution 
de  Tacier  coulé  au  métal  forgé  deviendra  prochainement 
de  plus  en  plus  fréquente. 

Les  coussinets  sont  fréquemment  revêtus  de  métal  blanc 


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EN  l'an  1900  77 

antifriction,  de  sorte  que  l'emploi  du  bronze  n'est  plus 
indispensable.  Dans  certains  cas  cependant,  on  conserve 
quelques  parties  en  bronze,  pour  maintenir  les  pièces  en 
place  dans  le  cas  de  fusion  du  métal  blanc. 

Le  graissage  doit  être  très  soigneusement  étudié  :  il  y 
a  certainement  des  progrès  à  réaliser  de  ce  côté,  et  la 
question  est,  du  reste,  Tobjet  d'études  et  de  recherches 
importantes.  Pour  graisser  les  tiroirs  et  les  pistons,  sur- 
tout lorsqu'on  emploie  la  vapeur  à  très  haute  tempéra- 
ture, il  faut  se  servir  d'huiles  minérales  qui  ne  se  dé- 
composent pas  ou  ne  deviennent  pas  trop  fluides  à  cette 
température.  Parmi  les  appareils  graisseurs  des  cylindres, 
les  meilleurs  sont  ceux  qui  consistent  en  une  pompe 
injectant  l'huile  régulièrement  et  en  quantité  bien  dosée. 

Pour  les  mécanismes,  le  graissage  est  souvent  encore 
fait  d'une  manière  un  peu  rudimentaire.  On  obtient  un 
graissage  continu  par  l'emploi  des  lécheurs,  employés 
depuis  longtemps  dans  les  machines  marines,  ou  à  l'aide 
de  tuyaux  articulés  qui  relient  les  godets  fixes  aux 
pièces  mobiles.  Les  boutons  de  manivelle  sont  graissés  à 
l'aide  d'un  tuyau  formant  contre-manivelle,  recevant 
l'huile  sur  l'axe  de  rotation  et  la  distribuant  par  des  ca- 
naux percés  dans  le  bouton  de  manivelle  et  débouchant 
au  milieu  de  la  surface  frottante. 

Pour  lubrifier  les  mécanismes  des  machines  rapides, 
souvent  on  les  enferme  dans  une  enveloppe  hermétique- 
ment close,  à  travers  laquelle  sort  Tarbre  moteur.  Cette 
enveloppe  contient  une  quantité  d'huile  assez  grande,  qui 
est  atteinte  et  projetée  en  tous  sens  par  la  manivelle. 

Un  moyen  très  efficace  pour  assurer  lo  graissage  con- 
siste à  réfouler  l'air  sous  pression  entre  les  surfaces 
frottantes,  à  l'aide  d'une  pompe.  Les  applications  de  ce 
système  logique  sont  encore  assez  rares. 


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78 


REVUE   DE   LA   CONSTRUCTION   DES   MACHINES 


CHAPITRE  VII. 
CONDENSATION. 

Les  condonseurs  des  machines  à   vapeur  s^installent 
de  bien  des  manières  différentes,  et  les  dispositions  an- 


Fio.  54.  —  Pompe  à  air  Edwards  (d'après  le  mémoire  de  M.  Nadal  dans 
la  Hevue  de  Mécanique,  juin  1901,  p.  614). 

cieniies  continuent   à  être  employées.  On  munit  encore 
le  plus  souvent  chaque  machine  importante  de  son  con- 


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EN  l'an  1900  79 

denseur  avec  a  pompe  a  air;  parfois  même  on  voit,  dans 
les  machines  horizontales  à  deux  groupes  de  cylindres, 
deux  condenseurs  séparés,  un  pour  chaque  groupe,  sans 
que  les  avantages  de  cette  complication  soient  bien  appa- 
rents. Cependant,  on  peut  citer  un  certain  nombre  d'ins- 
tallations de  condenseurs  centraux  desservant  plusieurs 
moteurs. 

M.  J.  Nadal  a  publié  récemment,  dans  la  Revue  de 
Mécanique  (1901,  1"  sem.,  p.  129  et  609),  une  étude 
détaillée  des  condenseurs,  où  il  expose  la  théorie  et  donne 
la  description  des  appareils. 

Dans  les  condenseurs  centraux  munis  d'un  moteur 
spécial  à  vapeur,  il  est  important  que  ce  moteur  ne  dé- 
pense pas  trop  de  vapeur  :  on  fait  parfois  usage,  par  la 
commande  des  pompes  de  ces  condenseurs,  de  moteurs  à 
action  directe,  pour  lesquels  cette  condition  importante 
n'est  pas  satisfaite. 

Certaines  pompes  à  air  n'ont  pas  de  clapets  d'aspira- 
tion, ce  qui  simplifie  l'entretien  :  l'eau  et  l'air  pénètrent 
dans  le  corps  de  pompe  par  des  orifices  que  le  piston  dé- 
masque dans  sa  course.  Par  exemple,  dans  la  pompe 
verticale  Edwards  {fig.  54),  le  piston  au  bas  de  sa  course 
découvre  des  orifices,  et,  en  môme  temps,  chasse  IJeau 
accumulée  dans  la  chambre  4,  qui  pénètre  dans  le  corps 
(le  pompe  en  entraînant  l'air  logé  en  5  et  en  7.  Dans  la 
pompe  horizontale  Eastwood  et  Smith  {fig,  55),  les  ori- 
fices sont  au  milieu  du  corps  de  la  pompe,  qui  est  à 
double  effet;  mais,  comme  ils  n'existent  qu'à  la  partie 
supérieure,  toute  l'eau  qui  y  pénètre  y  reste  sans  être 
renvoyée  au  condenseur  pendant  la  première  moitié  de  la 
course  de  refoulement. 

Les  dispositions  qui  permettent  de  refroidir  l'eau  qui  a 
servi  à  la  condensation,  lorsqu'elle  n'est  pas  abondante, 
sont  assez  fréquentes.  L'eau  chaude,  élevée  à  quelques 
mètres  de  hauteur,  tombe  sur  une  série  de  chicanes  qui 


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80  REVUE   DE   LA   CONSTRUCTION   DES   MACHINES 

la  divisent  en  gouttelettes  et  la  mettent  en  contact  avec 
Tair.  En  entourant  Tappareil  d'une  hotte  rectangulaire 
tronconique  assez   élevée,   on  se  débarrasse  des  buées 


T. 


§-.3 

2-2. 


a-S" 


g 

c 


gênantes,  qui  sont  rejetées  par  une  cheminée  à  une  assez 
grande  hauteur,  et,  de  plus,  on  crée  un  tirage  qui  fait 
circuler  Tair. 


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ÏT^TTV 


EN  l'an  1900  81 

Dans  certaines  installations,  un  ventilateur (*)  active  la 
circulation  de  Tair. 

Les  condenseurs  vaporisateurs  paraissent  assez  répan- 
dus, notamment  en  Angleterre,  lorsque  Teau  est  rare  et 
lorsqu'on  ne  dispose  pas  d'espace  suffisant  pour  les  appa- 
reils refroidisseurs  d'eau  de  condensation.  Ils  consistent 
en  faisceaux  de  tubes,  dans  lesquels  pénètre  la  vapeur,  et 
qui  sont  arrosés  d'eau  à  Textérieur;  cette  eau  s'évapore 
avec  ou  sans  le  concours  d'un  ventilateur.  Pour  augmen- 
ter la  surface,  on  fait  parfois  usage  de  tubes  ondulés  ou 
tordus.  L'eau  est  guidée  sur  la  surface  extérieure  par  une 
hélice  ou  un  treillis  en  fil  de  fer  ou  grâce  à  diverses  dis- 
positions. 

Ces  appareils  ont  été  décrits  dans  la  Revue  de  Méca- 
nique (1899,  d"  sem.,  p.  524),  d'après  une  communica- 
tion de  M.  Oldham  à  Y  Institution  of  Mechanical  Engi- 
neers  de  Londres.  La  dépense  totale  d'eau  n'est  guère 
que  les  7  dixièmes  de  ce  qu'elle  serait  sans  la  C/Onden- 
sation. 

Par  exemple,  un  condenseur  Ledward,  installé  à 
Londres  (usine  électrique  de  Kensington)  pour  condenser 
9.000  kilogrammes  de  vapeur  à  l'heure,  se  compose  de 
tubes  longs  de  1",50  avec  un  diamètre  de  1J5  mm  à  Tinté- 
rieur.  Le  vide  est  de  580  à  680  mm  de  mercure.  Un  con- 
denseur Fraser,  installé  à  Londres  pour  le  chemin  de  fer 
électrique  de  Waterloo,  se  compose  de  tubes  longs  de 
5", 45,  avec  diamètre  de  75  mm,  arrosés  d'eau  et  rece- 
vant l'air  de  ventilateurs.  Un  condenseur  Thiesen,  pouvant 
condenser  par  heure  6  mètres  cubes  d'eau,  occupe,  d'après 
le  constructeur,  9,3  mètres  carrés,  sur  une  hauteur  de 
4", 20,  emploie  10  mètres  cubes  d'eau  de  circulation  par 
heure  et  absorbe  une  puissance  de  10  chevaux.    . 


{*)  Voir  notamment  iîevi/crfe  Mécanique,  i8în,p.  813,  et  1899,  !•'  sem.. 
p.  225. 

Tome  I,  1902.  t> 


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82  REVUE    DE   LA   CONSTRUCTION   DES   MACHINES 

D'une  manière  générale,  l'auteur  du  mémoire  sur  ces 
appareils  conseille  une  surface  de  6  mètres  carrés  pour 
condenser  par  minute  1  kilogramme  de  vapeur. 

Dans  Taéro-condenseur  Fouché,  cité  à  propos  de 
TExposition do  i8Sd{Annal€sdes Mines, S"" sérieyi,  XVIII, 
p.  475),  Tair  seul  était  employé  au  refroidissement  des 
tubes;  mais  Tappareil  était  destiné,  en  outre,  à  servir  au 
chauffage  des  ateliers. 

Les  applications  des  condenseurs  à  jet,  tels  que  celui 
de  Kœrting,  paraissent  assez  limitées,  sans  doute  parce 
qu'elles  exigent  beaucoup  d'eau  et  ne  donnent  pas  un  très 
bon  vide. 

On  trouvera  dans  le  travail  déjà  cité  de  M.  Abraham 
{Annales  des  Mines,  9*  série,  t.  XIX,  p.  323)  quelques 
détails  sur  ces  appareils,  ainsi  que  sur  le  condenseur  Weiss, 
à  pompe  à  air  seul,  déjà  cité  dans  la  notice  faite  à  la  suite 
de  l'Exposition  de  1889  [Annales  des  Mines,  8*  série, 
U  XVll,  p.  544)(*). 

Il  ne  semble  pas  qu'il  y  ait  de  dispositions  nouvelles 
importantes  à  signaler  au  sujet  des  condenseurs  à  sur- 
face, employés  en  mer  et  quelquefois  à  terre,  quand  on  ne 
dispose  que  d'eau  impropre  à  Talimentation  des  chau- 
dières. 

Le  condenseur  porte  habituellement  un  indicateur  de 
vide,  qui  montre  la  différence  entre  la  pression  de  l'at- 
mosphère à  l'extérieur  et  la  pression  à  l'intérieur  de 
l'appareil.  Cette  indication  est  incomplète,  car  il  faudrait 
mesurer,  en  outre,  la  pression  atmosphérique,  pour  con- 
naître la  pression  réelle  dans  le  condenseur;  en  pratique, 
c'est  surtout  quand  une  machine  est  installée  dans  une 
station  d'altitude  élevée  que  la  pression   atmosphérique 


{*)  Cet  appareil  est  décrit  dans  un  récent  ouvrage  de  M.  Weiss,  Kon- 
densation  (Berlin,  J.  Springer),  qui  existe  à  la  bibliothèque  de  TÉcole 
nationale  supérieure  des  Mines. 


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EN  l'an  1900  83 

s'écarte  notablement  de   la  moyenne  admise  d'habitude. 

Ce  mode  de  mesure  est,  d*ailleurs,  peu  clair  pour  beau- 
coup de  personnes,  et  il  ne  correspond  plus  au  mode  de 
fonctionnement  des  machines,  où  l'atmosphère  ne  joue 
aucun  rôle. 

n  serait  préférable  de  monter  sur  les  condenseurs  de 
simples  manomètresL  indiquant  la  pression  absolue  qui  y 
règne  ;  ces  manomètres  devraient,  d'ailleurs,  être  gradués 
en  grammes  par  centimètre  carré  et  non  en  millimètres 
de  mercure. 

On  peut  objecter  que  la  même  observation  s'applique 
en  principe  à  la  mesure  de  la  pression  effective  des  chau- 
dières ;  cela  est  exact  ;  mais,  en  pratique,  l'effet  des  va- 
riations de  la  pression  atmosphérique  est  insignifiant  à 
cMé  de  la  pression  des  chaudières. 

Le  Congrès  de  Mécanique  appliquée,  tenu  à  Paris 
en  1900,  a  émis  le  vœu  «  que,  dans  les  moteurs  à  pres- 
sion, les  pressions  qui  s'exercent  sur  les  faces  du  piston, 
tant  à  l'admission  qu'à  Téchappement,  soient  exprimées 
dans  l'unité  métrique,  c'est-à-dire  en  kilogrammes  abso- 
lus par  centimètre  carré  (*).  » 

CHAPITRE  VIII. 
PRODUCTION  DE  LA  VAPEUR. 

Dans  la  transformation  du  pouvoir  calorifique  des  com- 
bustibles en  puissance  motrice,  la  production  de  la  va- 
peur reste  toujours  la  partie  la  plus  difficile  à  bien  régler  : 
des  écarts  assez  considérables  peuvent  se  produire  dans 
l'utilisation  du  combustible  sans  qu'il  soit  facile  de  les 
éviter.  La  mesure  des  quantités  de  combustible  consom- 

(•)  Congrès   intei-nalional  de   Mécanique  appliquée  (en  190dj,   t.  11 
[Séances  du  Congrès)^  p.  81. 


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84  REVUE   DE   LA   CONSTRUCTION   DES   MACHINES 

mées  et  de  vapeur  d'eau  produite  permet  seule  de  bien 
contrôler  la  marche  des  générateurs. 

Sur  les  essais  de  chaudières  et  la  comparaison  des 
divers  types,  on  consultera  utilement  l'ouvrage  de  M.  Bryan 
Donkin,  the  Heat  Efficiency  of  steam  hoilers  :  land, 
marine,  and  locomotive  (Londres,  1898)  (*). 

DéBig^ation  des  ohaudièreB.  —  Il  existe  trois  grandes 
catégories  de  chaudières,  celles  à  grands  corps,  à  tubes 
parcourus  par  les  gaz  chauds  et  à  tubes  chauffés  exté- 
rieurement, auxquelles  s'ajoutent  des  appareils  intermé- 
diaires. PUisieurs  noms  différents  sont  employés  couram- 
ment pour  désigner  les  chaudières  à  tubes,  suivant  qu'ils 
sont  chauffés  intérieurement  ou  extérieurement.  Pour 
faire  cesser  l'incertitude  de  ces  désignations  multiples,  le 
Congrès  international  de  Mécanique  appliquée,  tenu  à 
Paris  en  1900,  a  émis  lo  vœu  : 

«  Que  les  dénominations  ci-après  soient  généralement 
adoptées  :  on  désignerait  sous  le  nom  de  «  chaudières  à 
tubes  de  fumée  »  les  générateurs  à  tubes  baignés  par 
Teau  à  l'extérieur  et  parcourus  intérieurement  par  les  gaz 
de  la  combustion  (type  locomotive)  ; 

«  Chaudières  à  tubes  d'eau  »,  les  générateurs  formés 
de  tubes  contenant  Teau  à  l'intérieur  et  léchés  extérieu- 
rement par  les  gaz;  on  les  distinguera,  s'il  y  a  lieu,  en 
chaudières  à  gros  tubes  d'eau  (types  Belleville,  de  Naeyer, 
Babcock  et  Wilcox,  etc.)  et  chau(Uères  à  petits  tubes 
d'eau  (types  Thornycroft,  Normand,  etc.). 

«  Les  chaudières  comportant  à  la  fois  des  tubes  à  eau 
et  des  tubes  à  fumée  (ancien  type  Roser)  ou  composées 
d'éléments  divers,  serontdénommées«  chaudières  mixtes.  » 

On  consultera  avec  fruit,  sur  les  chaudières,  la  Méca- 
nique à  l'Expositioîi  de  1900,  2''  livraison  {les  Chatidières 

(*)  Bibliothèque  de  l^École  nationale  supérieure  des  Mines. 


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BN  l'an  1900  85 

à  vapeur  pour  rindustrie  et  la  marine^  par  Ch.  Bellens) 
et  1"  livraison  {les  Installations  mécaniques  de  r Exposi- 
tion, par  G.  Eude)  ;  die  Dampfkesselaufder  Weltaustel- 
iung  in  Paris  1900,  par  le  professeur  von  Dœpp  {Protokol- 
len  des  St-Petershurger  Polytechnischen  Vereins^  n**  8, 
1900);  L.-E.  Berlin,  Chaudières  marines  {2*  éàiiion^  Paris, 
1902);  une  communication  de  M.  Walckenaer  au  Congrès 
international  de  Mécanique  appliquée  en  1900  (t.  III,  p.  41) 
sur  te  Chaudières  à  tubes  d^eau^  étudiées  surtout  au  point 
de  vue  de  la  sécurité  ;  les  Chaudières  à  petits  éléments^ 
classification^  rendement,  fonctionnement,  par  M.  Brillié 
[Congrès  international  de  mécanique  appliquée,  1900, 
t.  I,  p.  387). 

Chaudiôres  à  grands  corps.  —  La  chaudière  à  bouilleurs, 
généralement  employée  autrefois  en  France  pour  les  ins- 
tallations fixes,  se  construit  rarement  aujourd'hui,  ou  du 
moins  on  en  augmente  la  surface  de  chauffe  par  des  tubes 
à  fumée  (générateurs  dits  5^mi-/wAi//ai>ev;  voir  ci-après). 

Parmi  les  151  chaudières  exposées  à  Paris,  en  1900, 
figurait  une  seule  chaudière  à  bouilleurs,  construite  par 
Crépelle-Fontaine,  et  composée  de  deux  corps  cylindriques 
reliés  par  un  réservoir  de  vapeur  transversal,  et  portant 
chacun  un  bouilleur.  Des  émulseurs  y  étaient  disposés 
pour  fah'e  circuler  l'eau. 

La  chaudière  à  un  foyer  cylindrique  intérieur  (chaudière 
de  Cornouailles),  ou  à  deux  foyers  (chaudière  de  Lanca- 
shire),  et  même  à  trois  foyers,  se  construit  encore  souvent, 
notamment  en  Angleterre,  en  Allemagne,  en  Russie.  Pour 
lespressions  élevées,  on  emploie  parfois  les  foyers  ondulés 
de  la  marine.  L'Exposition  de  1900  renfermait,  dans  la 
section  russe,  de  tels  générateurs  d'une  exécution  extrê- 
mement remarquable.  Les  tubes  Galloway,  placés  dans 
les  tubes  foyers,  augmentent  la  surface  de  chauffe. 

A  TExposition  de  1900,  la  maison  allemande  Pauksch 


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86     REVUE  DE  LA  CONSTRUCTION  DES  MACHINES 

et  C*'  avait  présenté  deux  chaudières  de  Cornouailles 
accouplées  avec  carneau  commun  entre  elles,  pour  une 
pression  de  12  atmosphères.  Avec  une  pression  élevée, 
cette  combinaison  présente  certains  avantages  sur  la 
chaudière  unique  à  deux  foyers  intérieurs. 

La  fabrique  russe  de  Fitzner  et  Gamper  avait  exposé 
une  chaudière  de  Lancashire  fort  bien  construite,  tra- 
vaillant à  12  atmosphères,  avec  tubes  d*eau  cintrés 
présentant  quelque  analogie  avec  les  tubes  Galloway.  Les 
foyers  étaient  construits  en  tôle  ondulée,  les  ondulations 
étant  obtenues  en  chauffant  suivant  un  cercle  une  virole 
cylindrique  remplie  d'air  comprimé  à  6  atmosphères  et 
soumise  à  l'action  d'une  presse  hydraulique  dirigée  sui- 
vant son  axe.  Pour  régulariser  la  chauffe  circulaire,  la 
virole  reçoit  un  mouvement  de  rotation. 

Les  générateurs  Galloway,  fonctionnant  à  la  pression 
de  10*'"',5,  se  retrouvent  à  l'Exposition  avec  leur  disposi- 
tion ancienne  de  deux  foyers  intérieurs  prolongés  par  un 
conduit  de  forme  aplatie,  traversé  par  une  série  de  tubes 
d*eau. 

Comme  exemple  de  chaudière  à  trois  foyers  intérieurs, 
on  peut  citer  celle  qu'avait  exposée  en  1900  E.  Ber- 
ninghaus,  de  Duisburg. 

Chaudières  à  tubes  de  fumée.  —  La  chaudière  tubidaire 
ou  à  tubes  de  fumée  continue  à  être  seule  employée  pour 
les  locomotives,  qui  ne  sont  pas  étudiées  dans  la  présente 
revue  (*).  Dans  la  marine,  on  a  renoncé  au  type  locomotive 
après  l'avoir  employé  pour  des  torpilleurs.  Comme  géné- 
rateur fixe,  la  chaudière  type  locomotive  est  quelque- 
fois employée  ;  mais  elle  est  un  peu  trop  compliquée  et 


(*)  Une  chaudière  de  locomotive  à  tuhes  d'eau  vient  d'être  proposée 
en  Angleterre  par  M.  Drummond,  ingénieur  du  lonc/on  and  South  West- 
ern Ry.  (Voir  Revue  de  Mécanique^  décembre  i901,  p.  705). 


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EN  l'an  1900  87 

coûteuse  pour  cette  application.  Cette  forme  convient  bien 
pour  des  locomobiles.  Mais,  pour  cet  emploi,  surtout  quand 
les  dimensions  sont  un  peu  grandes,  on  préfère,  en  général, 
les  chaudières  cylindriques  à  foyer  intérieur,  avec  tubes 
à  la  suite  du  foyer  ou  bien  en  retour. 

Avec  cette  dernière  disposition,  les  tubes  étant  fixés 
à  une  extrémité  sur  la  chambre  que  prolonge  le  foyer, 
et,  à  l'autre,  sur  la  tôle  de  façade  de  la  chaudière,  tout 
le  système  intérieur  peut  être  relié  seulement  à  cette 
tôle  de  façade.  Cette  tôle  étant  réunie  à  Tenveloppe  exté- 
rieure par  une  couronne  de  boulons  faciles  à  démonter, 
l'enlèvement  du  système  intérieur,  pour  la  visite  et  le 
nettoyage,  est  rendu  facile.  C'est  la  disposition  de  Thomas 
et  Laurens,  souvent  encore  imitée. 

Comme  grand  générateur  fixe,  on  emploie  souvent  en 
France  la  chaudière  dite  semi-tubulaire,  construite  no- 
tamment par  Meunier,  par  la  C*  de  Fives- Lille,  composée 
d  un  corps  cylindrique  traversé  par  les  tubes,  et  de  deux 
bouilleurs  placés  au-dessus  de  la  grille.  On  obtient  ainsi 
une  grande  surface  de  chauffe  sans  dimensions  excessives. 

Les  courts-circuits  du  foyer  à  la  cheminée  et  les  ren- 
trées d'air  peuvent  encore  se  produire  avec  ce  type  de 
chaudière. 

La  fig,  56  est  une  chaudière  à  foyer  intérieur,  avec 
tubes  dans  le  prolongement,  chauffée  au  gaz  de  haut 
fourneau. 

Dans  le  type  représenté  fig.  57,  le  foyer  intérieur  est 
supprimé. 

La  disposition  allemande  de  Tischbein,  peu  connue  en 
France,  était  présentée  à  l'Exposition  de  1900  par  les 
constructeurs  Berninghaus  et  Petzold  :  elle  se  compose 
d'une  chaudière  à  foyers  cylindriques  intérieurs  sur- 
montée d'un  corps  tubulaire,  la  chaudière  inférieure  et 
le  corps  supérieur  ayant  souvent  des  plans  d'eau  séparés. 
La  vapeur  produite  dans  la  chaudière  inférieure  est  ame- 


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LA   CONSTRUCTION   DES   MACHINES 

supérieur  par  un  tuyau  qui  en  traverse 


te  ^ 


9 


^  2 

u  I 


idisquejl'eau  coule  du  corps  supérieur, 
tation,  dans  le  corps  inférieur,  par  un 


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EN  l'an  1900  89 

tuyau  qui  affleure  le  plan  d'eau  supérieur.  On  peut  dire 
que  le  corps  supérieur  agit  en  grande  partie  corame  ré- 
chauffeur. 

Dans  la  marine,  la  chaudière  cylindrique  à  foyers  inté- 
rieurs avec  tubes  en  retour,  dite  souvent  chaudière 
écossaise,  continue  à  être  largement  appliquée.  Elle  est 
considérée  corame  la  plus  sûre  et  la  plus  commode,  et  on 
la  préfère  encore  généralement  lorsque  le  poids  et  Ten- 
roulement  admissibles  le  permettent.  Même  avec  de 
grands  diamètres,  cette  chaudière  se  construit  pour  de 
hautes  pressions.  Par  exemple,  les  chaudières  du  Detctsch- 
land  {fig,  58  et  59)  ont  un  diamètre  de  5"',050;  Fépais- 
seur  de  Tenveloppe  est  de  37  mm  et  le  timbre  de  15  kg; 
cela  correspond  à  un  effort  d'un  peu  plus  de  10  kg  par 
mm^  dans  la  tôle.  On  ne  pourrait  guère  obtenir,  avec 
ce  type  de  chaudière,  les  pressions  extrêmement  élevées, 
atteignant  20  kg  par  cm^,  qu'on  commence  à  employer 
aujourd'hui. 

La  chaudière  renferme  quelquefois  quatre  foyers  cylin- 
driques, le  plus  souvent  trois,  parfois  deux  et  même  un 
seul;  ces  foyers  débouchent  dans  des  chambres  de  com- 
bustion, ou  boîtes  à  feu,  dont  les  faces  latérales  sont  en- 
tretoisées entre  elles  et  avec  l'enveloppe  extérieure  ;  par- 
fois les  parois  voisines  des  différentes  boîtes  à  feu  sont 
supprimées,  tous  les  foyers  débouchant  dans  une  boîte 
unique.  Le  ciel  horizontal  est  raidi  par  des  armatures  ou 
maintenu  par  des  tirants.  Des  boîtes  à  feu  partent  des 
tubes  en  retour,  placés  au-dessus  des  foyers  et  débou- 
chant dans  une  boîte  à  fumée  rapportée  contre  la  façade. 
Le  nombre  des  foyers  est  justifié  par  la  préférence  qu'on 
donne  aux  diamètres  modérés,  compris  entre  0",90 
et  l-,20. 

Les  chaudières  à  double  façade  dérivent  de  deux  chau- 
dières pareilles  accolées  dos  à  dos,  dans  lesquelles  on  a 
supprimé  les  deux  fonds contigus,  qui  deviennent  inutiles. 


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•^w 


RUCTION   DES   MACHINES 

)r  les  parois  parallèles  voisines 
n,  une  même  chambre  servant 


n  cr 


6^ 


00  J  42 

•  -   -^ 


ron 
dis 


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EN  l'an  1900  91 

plats  étant  plus  grande,  la  fatigue  de  Tenveloppe  cylin- 
drique peut  être  un  peu  plus  grande. 

Comme  exemples  de  constructions  récentes  de  ces  types 
de  chaudières,  les  fx(j,  58  et  59  représentent  les  chau- 
dières à  quatre  foyers,  type  simple  et  type  double,  du 
paquebot  Dentschland, 

Le  montage  des  tubes  à  fumée  se  fait  généralement 
par  mandrinage  ou  dudgeonnage(*)  dans  des  trous  légère- 
ment coniques  vers  Textérieur  des  plaques.  La  conicité 
correspond  à  celle  de  la  broche  du  dudgeon.  On  peut 
aussi  monter  les  tubes  dans  les  trous  cylindriques,  en 
employant  des  galets  coniques  qui  compensent  la  conicité 
de  la  broche  centrale. 

Souvent  on  complète  l'assemblage  en  rabattant  la  por- 
tion du  tube  qui  dépasse  la  plaque,  à  Textérieur.  Enfin, 
raddition  de  viroles  ou  bagues  consolide  le  montage,  et 
permet  de  resserrer  les  tubes  si  des  fuites  se  produisent. 
La  conicité  des  trous  est  utile  pour  le  bon  fonctionne- 
ment des  viroles.  Les  bagues  ont  le  défaut  de  réduire  la 
section  de  passage  des  gaz  k  Textrémité  des  tubes  ;  mais 
il  est  souvent  assez  difficile  de  s'en  passer  pour  les 
assemblages  fortement  chauff*és.  Quelquefois  on  a  dis- 
posé la  virole  do  sorte  qu'elle  forme  vers  Textérieur  une 
sorte  de  chapeau,  protégeant  l'extrémité  du  tube  contre 
laction  trop  vive  des  flammes. 

Pour  augmenter  la  surface  de  chauffe  des  tubes,  on  les 
munit  d'ailettes  intérieures  :  tels  sont  les  tubes  Serve,  Il 
con\ient  que  lé  diamètre  de  ces  tubes  ne  soit  pas  trop 
petit,  et  ne  descende  pas  au-dessous  de  60  ou  70-  mm  : 
autrement  ils  s'obstrueraient  trop  facilement.  Certaines 
expériences  sur  les  locomotives  montrent  que  la  surface 


(*)  Le  dudgeon,  ainsi  désigné  par  le  nom  du  constructeur  anglais  de 
cet  appareil,  est  un  mandrin  où  une  broche  légèrement  conique  écarte 
et  fait  tourner  des  galets  en  acier  qui  laminent  le  tube  contre  laplaque 
tabulaire. 


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)2  REVUE  DE  LA  CONSTRUCTION  DES  MACHINES 

le  chauffe  intérieure,  comptée  suivant  le  développement 
les  ailettes,  est  à  peu  près  aussi  efficace  qu'une  même 
iurface  de  tubes  lisses. 

Chaudières  à  tubes  d'eau.  —  Les  chaudières  à  tubes 
l'eau  sont  très  fréquemment  employées  dans  les  installa- 
ions  fixes,  et  sur  mer,  parles  marines  militaires  ;  pour  les 
lâtiments  de  commerce,  c'est  encore  la  chaudière  dite 
écossaise  qu'on  préfère  généralement.  Les  chaudières  à 
ubes  d'eau  étaient  en  grande  majorité  à  TExposition  de 
^aris,  en  190(). 

La  chaudière  Belleville  continue  à  être  souvent  applir 
[uée.  Dans  la  marine,  elle  est  habituellement  surmontée 
l'un  réchauffeur  qui  abaisse  la  température  des  gaz  re- 
etés  dans  la  cheminée  (*).  Elle  se  range  dans  la  ratégorie 
les  chaudières  à  circulation  /imitée,  car  il  semble  que 
eau  qui  pénètre  dans  les  tubes  chauffés  s  y  vaporise  à 
>eu  près  en  totalité.  La  solidité  et  la  bonne  construction 
le  cette  chaudière  en  rendent  l'emploi  assez  commode, 
linsi  que  dans  toutes  les  chaudières  à  tubes  d'eau,  les 
ubes  sont  parfois  exposés  à  une  détérioration  assez  ra- 
pide, surtout  dans  le  service  à  la  mer(**). 

Dans  les  autres  chaudières  à  gros  tubes  rectilignes,  les 
lifférents  tubes  sont  parcourus  par  des  courants  paral- 
èles  au  lieu  de  former  des  serpentins,  comme  dans  le  gé- 
lérateur  Belleville  ;  ils  sont  aussi  généralement  plus 
angs  que  dans  ce  générateur,  où  les  tubes  sont  tout 
ntiers  au-dessus  de  la  grille.  Les  diverses  chaudières  de 


(*)  On  trouvera  dans  le  Bulletin  de  la  Société  d'encouragemenf^  Année 
899,  p.  1370  et  1483,  des  exemples  d'inslaUations  de  chaudières  BeUe- 
ille  sur  des  bateaux. 

(**)  L'emploi  1res  étendu  de  la  chaudière  Belleville  par  la  marine  bri- 
mnique  a  donné  lieu  récemment  à  des  discussions  prolongées  dans  la 
resse  technique  anglaise.  Voir  notamment  Engineering  (1901, 1*"  sem., 
.  341,  et  2'  sem.,  p.  121,  etc.)  eiThe  Engineer  (1901,  1"  sem.,  p.  673; 
•  sera.,  p.  70,  231,  etc.,  etc.). 


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feN   L  AN    1900  Ô3 


a. 


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s 

0) 


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94  REVUE   DE   LA   CONSTRUCTION   DES    MACHINES 

ce  genre  sont,  en  outre,  caractérisées  par  la  nature  des 
pièces  de  communication,  sur  lesquelles  s'assemblent  les 
deux  extrémités  des  tubes,  par  la  dimension  plus  ou  moins 
grande  du  corps  cylindrique  supérieur  et  par  les  divers 
détails  de  construction.  Parmi  les  appareils  de  ce  genre, 
on  peut  citer  les  générateurs  de  NaE^yer,  Babcock  et  Wil- 
cox  [fig.  60),  Roser;  dans  les  générateurs  Btittner,  Ma- 
thot,  de  la  Société  française  de  constructions  mécaniques, 
Pétry-Dereux,  Simonis  et  Lanz,  Steinmliller,  Fitzner  et 
Gamper,  les  tubes  réunissent  deux  caisses  plates  formant 
lames  d'eau.  Cette  disposition  paraît  actuellement  en 
faveur  ;  elle  permet  d  offrir  à  Teau  et  à  la  vapeur  des 
passages  plus  grands  que  les  communications  formées 
d'assemblages  de  pièces  multiples.  Dans  les  chaudières 
Bary,  les  tubes,  réunis  par  groupes  de  19,  sont  asemblés 
aux  deux  extrémités  sur  deux  tambours  en  tôle(*). 

Les  chaudières  à  tubes  fermés  à  une  extrémité  avec 
tube  intérieur  pour  diriger  la  circulation,  imités  du  tube 
Field,  sont  assez  nombreuses.  A  ce  genre  appartiennent 
les  générateurs  Collet,  Durr,  Niclausse,  Montupet  (décrits 
dans  le  Bulletin  de  la  Société  iV encotiragement^  1901, 
p.  317;  voir  aussi,  sur  le  générateur  Niclausse,  iôtrf., 
1899,  p.  169),  le  générateur  de  la  Société  des  chau- 
dronneries du  Nord  de  la  France.  Ces  générateurs  sont 
employés  non  seulement  dans  les  installations  fixes,  mais 
largement  par  les  marines  militaires,  notamment  le  géné- 
rateur Niclausse. 

Les  générateurs  à  petits  tubes  de  fumée  droits  ou  cin- 
trés ont  été  créés  pour  les  besoins  des  marines  militaires  ; 
ils  ont  été  employés  d'al)ord  pour  les  torpilleurs,  puis  pour 
de  grands  bâtiments.  On  les  désigne  sous  le  nom  de 
chaudières  express.    Quelques    applications    en  ont   été 

(*)   Voir  Bellens,  Chaudières  à   vapeur  pour  Vindaslrie  et  la  marine 
(dans  la  Mécanique  à  r Exposition  de  1900,  *2'  livraison,  p.  60). 


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EN  l\n  1900 


95 


faites  à  terre.  A  ce  genre  appartiennent  les  chaudières 
Yarrow  (yî^.  61),  Normand,  Thornycroft  {fig.  62),  Du- 


FiG.  61.  —  Chaudière  Yarrow  (d'après  la  Revue  de  Mécanique,  juin  1898, 

p.  642). 

temple  [fig,  63).    Ces  générateurs    se    composent  d'un 
collecteur  supérieur  et   de  deux    collecteurs  inférieurs, 


Bll^ 


\x' 


F 10. 62.  —  Chaudières  Thornycroft,  à  une  griUe  et  à  deux  grilles  ;  coupes 
x-x,  y-y,  x''x\  A-X,  et  B-B  (d'après  la  Revue  de  Mécanique j  jan- 
vier 1898,  p.  102). 

réunis  par  les  tubes  chauffés,  et  aussi  par  de  gros  tubes 
de   retour  soustraits  à  Faction  du  foyer.  Dans  la  chau- 


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REVUE    DE   LA   CONSTRUCTION   DES   MACHINÉJ> 

ie    Thornycroft,  les    tubes    chauffés    débouchent 
us  du  plan  d'eau,  dans  le  collecteur  supérieur. 


■  I  XX^  \^\  )t^^!'r^''r^'^^ 


53.  —  Chaudière  Dutemplc  (d'après  la  Revue  de  Mécanique, 
février  1898,  p.  209). 

diôres  mixtes.  —  Les  chaudières  Meunier  et  Tisch- 


—  Chaudière  mixte  Mac-Donald  (d'après  la  Revue  de  Mécanique^ 
février  1898.  p.  240). 

3(Tites  dans  le  paragraphe  des  générateurs  tubu- 


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EN   L  AN    1900  97 

laires,  rentreraient  plus  exactement  dans  la  catégorie  des 
générateurs  mixtes.  La  chaudière  Mac  Donald  [fig,  6t) 
présente  des  tubes  à  fumée,  parcourus  par  les  gaz  à  la 
"  "^*     '     ^  ^  des  tubes  d'eau,  placés  sur  le  parcours 

citer  certaines  chaudières  où  de  gros 
averses  par  des  tubes  à  fumée  concon- 


\Vi  dans  les  chaudières.  —  La  circula- 
les  chaudières,  surtout  dans  les  chau- 
u,  est  d'une  grande  importance.  Les 
urent  une  circulation  active,  de  sorte 
ccorapagne  la  vapeur  formée  et  rafraî- 
t  les  surfaces  métalliques,  ont  évidem- 
iérêt  ;  mais  ces  dispositions  sont  loin 
\i    réalisées  dans  tous  les   types  do 

années,  la  question  a  été  l'objet  de 
léoriques  et  expérimentales.  On  peut 
le  série  d'articles  dans  le  journal  the 
!Î96,  des  travaux  de  M.  Brillié  dans  le 
bro  1897  à  octobre  1899)  et  dans  sa 
citée  au  Congrès  de  Mécanique  appli- 
[.  Walckenaer  dans  la  Revue  de  Méea- 
7,  p.  143),  de  M.  Chasseloup-Laubat 
e  la  Société  des  Ingénieurs  civils  de 
),  de  M.  Bêlions  dans  son  Traité  des 
\r  et  dans  la  Revue  de  Mécanique  (en 

484). 

é  expérimentalement  la  ch'culation  à 
tube  de  Pitot  engagé  dans  la  chaudière, 
tie^  janvier  1902,  p.  60).  Dans  le  type 
i  essayé,  il  a  trouvé  que  la  circulation 
variait  beaucoup  avec  l'activité  du  feu. 

7 


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DES    MACHINKS 

)  assez  petit  pour  que 
nt  complètement,  en 
liquides,  provoquent 
s  sont  employés  dans 
applique  à  différents 


ludiére 
Lnvier 


luit    la    production  de 
uhes  à  des  avaries  par 


pocialeraent  disposées 
nus  et  de  qualité  infé- 
s'accumulent  dans  la 
un  certain  intérêt,  et 
s  grilles  n'ont  que  do 
ont  souvent  une  insuf- 
11  par  ventilateur.  On 
Ludliczet  Meldrum. 
ils  sans  qu'on  cherche 
tives,  reçoit  quelques 


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r 


EN   LAN    190<J 


99 


applications.  Le  système  Pratt  consiste  en  une  trompe 
{fi(j.  66)  alimentée  par  un  ventilateur  :  moyennant  une 
faible  dépense  de  puissance  motrice,  il  permet  de  substi- 
tuer à  une  grande  cheminée  en  briques  une 
cheminée  en  tôle  beaucoup  plus  petite. 

Dans  la  marine,  le  tirage  par  aspiration 
d'un  ventilateur  que  traversent  les  gaz 
chauds  a  été  assez  souvent  appliqué  depuis 
quelques  années  :  c'est  ce  qu'on  appelle  le 
tirage  induit. 

Une  disposition  d'un  grand  intérêt  consiste 
à  échauffer  Tair  destiné  à  la  combustion 
aux  dépens  de  la  chaleur  perdue  des  gaz  de 
la  combustion.  Au  point  de  vue  de  l'écono- 
mie de  combustible,  il  importe  que  les  gaz 
soient  rejetés  à  une  température  aussi  basse 
que  possible  :  déjà  le  chauffage  méthodique 
de  l'eau,  c'est-à-dire  l'emploi  de  réchauffeurs 
d'eau  d'alimentation,  est  un  moyen  pour 
abaisser  la  température*  des  gaz  plus  qu'à 
l'aide  d'une  même  surface  totale  de  chau- 
dière proprement  dite.  Pour  chauffer  l'air,  il 
suffit  de  surfaces  métalliques  très  minces, 
parce  qu'elles  n'ont  pas  de  pression  à  supporter  ;  ces  sur- 
faces paraissent  d'ailleurs  souvent  plus  efficaces  que  ne 
l'indiquent  les  coefficients  ordinairement  admis  pour  la 
transmission  des  calories,  coefficients  d'ailleurs  peu  précis. 

Sous  réserve  des  difficultés  pratiques  qui  pourraient 
provenir  de  l'emploi  de  l'air  très  chaud,  il  semble  qu'il  y 
aurait  économie,  surtout  au  point  de  vue  du  poids  total 
des  appareils,  à  réduire  la  surface  de  la  chaudière  et  des 
réchauflFeurs  en  développant  suffisamment  la  surface  de 
chauffe  de  l'air. 

En  pratique,  les  systèmes  Howden  et  Ellis,  appliqués 
dans   la  marine,  ont  procuré  une  certaine  économie  de 


Fio.  66. 

Tirage  par 

aspiration 

Pratt 

(Voir  le  Génie 

civil  du 

29  janv,  1898, 

p.  213). 


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ACHINES 

l'air  est  refoulé 
5  s'être  chauffé, 
ivers  Tappareil 
)ar  un  ventila- 
air  Fraser,  ap- 


sr 

198,  p.  44). 

les  gaz  chauds 
de  leur  trajet, 
pes  extérieures 
peuvent  donner 
courtS'circuits 
En  outre,  il  se 
mportantes,  air 
lis  des  produits 
int  surtout  dans 
titrées  d'air  ont 
e  l'Association 
a  Somme  et  de 

■  On  trouve  aux 
de  distribution 


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2    REVUE  DE  LA  CONSTRUCTION  DES  MACHINES 

ue,  bien  qu'aucun  des  nombreux  appareils  essayés  n'ait 
nné  des  résultats  complètement  satisfaisants. 
La  Bévue  de  Mécanique  (*)  a  publié  le  compte  rendu, 
r  M.  Hirsch,  de  ce  concours;  ce  compte  rendu  décrit 
grand  nombre  d'appareils,  ainsi  que  les  essais  auxquels 

ont  été  soumis.  Il  indique  un  procédé  fort  simple 
ur  Tappréciation  des  fumées,  classées  en  cinq  catégo- 
is.  Un  tableau  résumant  les  principaux  essais  de  la 
mmission  a  été  dressé  par  M.  Bryan  Donkin  (Voir 
vue  de  Mécanique,  décembre  1898,  p.  663).  Le  môme 
teur   a  publié    dans  le  journal    the   Engineer  (1901, 

sem.)  un  intéressant  résumé  de  la  question  de  la  fumi- 
rité(**). 

Surchauffeurs.  —  Les  appareils  pour  surchauffer  la 
peur  sont  quelquefois  installés  à  côté  des  machines, 
oc  un  foyer  spécial.  Cette  disposition  peut  évidemment 
oir  quelque-  avantage  quand  les  moteurs  sont  fort  éloi- 
és  des  chaudières;  mais  l'addition  d'une  chauffe  spé- 
ile  est  une  bien  grande  sujétion.  Le  plus  souvent,  le 
rchauffeur  fait  corps  avec  le  générateur  de  vapeur, 
irfois  il  est  chauffé  par  les  chaleurs  perdues  des  gaz,  à 
suite  de  la  chaudière  proprement  dite  ;  mais  cette  dis- 
sition  est  critiquable,  puisqu'on  place  en  contact  avec  les 
z  les  moins  chauds  l'appareil  oùla  vapeur  doit  atteindre 
température  la  plus  élevée.  En  principe,  il  comient 
e  le  surchauffeur  soit  entouré  de  gaz  encore  bien  chauds, 
is  toutefois  que  la  température  en  soit  assez  élevée 
ur  le  détériorer. 

On  trouvera  de  nombreux  détails    sur   ces   appareils 
ns  Tétude  importante  sur  la  siu-chauffe  que  M.  Sini- 


*)  1898,  i"  sem.,  p.  337  et  605  ;  2-  sem.,  p.  283  et  648. 

**)  Ce  résumée  éU>  réimprimé  en  une  brochure  spéciale  (Bibliothèques 

1  École  nat.  supérieure  des  Mines,  du  Conservatoire  des  Arts  et  Métiers). 


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I 


EN  l'an  19()0 

gaglia  a  publiée  dans  la  Revue  de  Mécanique  (*)  ei 
un  travail  tout  récent  de  M.  Abraham,  dans  les  An 
des  Mines  (juillet  1901,  p.  59).  La  chaudière  Babcc 
Wilcox,  représentée  fig,  60,  est  munie  d'un  surchau 

Tuyauteries.  —  Surtout  quand  elles  desservent  d'il 
tantes  batteries  de  chaudières,  et  spécialement  à  bor 
navires,  les  tuyauteries  demandent  à  être  étudiées  e1 
culées  avec  grand  soin,  car  la  rupture  d'un  tuya 
fort  dangereuse  et  a  parfois  causé  de  terribles  ( 
Irophes. 

On  trouvera  dans  la  Bévue  de  Mécanique  (avril 
p.  416)  l'analyse  d'une  note  do  M.  Milton  sur  les  ti 
teries  des  machines  marines  :  l'auteur  y  préconise 
ploi  du  fer  ou  de  l'acier  doux  de  préférence  au  ci 
Le  Bulletin  de  la  Société  d'encouragement  pour  /'?'; 
trie  nationale  (mai  1898,  p.  633)  donne  d'intéres 
détails  sur  l'altération  de  la  brasure  des  tuyaux 
trouvera  dans  la  Zeitschrift  des  Vereines  deutscher 
nieure  (27  octobre  1900)  les  règles  tracées  pou: 
tuyauteries  de  vapeur  par  l'Association  des  Ingér 
allemands  (**). 

Alimentation.  —  L'alimentation  des  chaudières  est 
vent  assurée  par  des  petits  chevaux,  auxquels  s'ap} 
trop  souvent  l'observation  faite  relativement  aux  mo 
des  condenseurs  indépendants  :  ces  moteurs  consom 
une  quantité  exagérée  de  vapeur.  Les  injecteurs 
dans  bien  des  cas,  plus  avantageux;  mais  il  faut  rc 
quer  qu'ils  ne  donnent  toute  leur  économie  que  si 
d'alimentation  est  refoulée   dans  une  chaudière  pr 


(*y  Année  1897,  p.  213,333,  :i36,721,  941,  1136;  année  1898,  1- 
p.  43,  233,  445. 

(**)  Le  Génie  civil  en  adonné  un  résumé  (numéro  du  15  décembn 
p.  112). 


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iO'lr 


REVUE   DE   LA   CONSTRUCTION   DES   MACHINES 


ment  dite,  non  munie  de  réchauffeur  :  en  effet,  Tinjecteur 
consomme  beaucoup  de  vapeur;  mais  cette  vapeur  échauffe 
Teau  d'alimentation  :  dans  une  cliaudiëre  sans  réchauffeur, 
il  n'en  résulte  aucune  perte,  et  il  est  même  préférable, 
au  point  de  vue  de  la  conservation  des  tôles,  d'introduire 
Teau  déjà  chaude  dans  la  chaudière.  Mais  on  dépense 
moins  de  combustible  en  échauffant  Teau  dans  un  ré- 
chauffelir  à  l'aide  de  la  chaleur  perdue.  En  outre,  pour 
qu'on  puisse  se  servir  de  Tinjecteur,  Teau  d'alimentation 
doit  être  froide  ou,  du  moins,  ne  pas  être  à  une  tempéra- 
ture de  plus  de  40  à  50°.  L'injecteur  empêche  donc  le 
réchauffage  préalable  de  l'eau  à  l'aide  de  la  vapeur 
d'échappement  des  machines  sans  condensation. 

Bien  que  les  injecteurs  soient  presque  toujours  exé- 
cutés en  série  par  des  constructeurs  spéciaux,  il  n'en 
existe  pas  moins  un  très  grand  nombre  de  types  diffé- 
rents. On  construit  aujourd'hui  des  appareils,  un  peu 
compliqués  peut-être,  mais  d'une  manœuvre  extrêmement 
facile,  et  refoulant  l'eau  à  des  pressions  très  élevées,  tels 
que  ceux  de  Sellers,  deFriedmann  IJig.  68). 


Fio.  G8.  —  lajecteur  Friedrnanri  (d'après  la  Reuue  de  M'canique^ 
décembre  1898,  p.  683). 

L'injecteur  à  vapeur  d'échappement,  connu  depuis 
longtemps,  continue  à  recevoir  quelques  applications,  mais 
sans  que  l'emploi  s'en  répande  beaucoup.  Cela  tient  sans 


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?^  ' 


EN  t/an  1900  105 

doute  à  ce  que  la  inauœuvre  de  l'appareil  est  un  peu 
moins  simple  que  celle  de  certains  injecteurs  ordinaires, 
et  à  ce  que  la  vapeur  d'échappement  seule  ne  suffit  pas 


Fio.  69.  —  Injecleur  à  vapeur  d'échappement  Melcalfe. 

dès  que  la  pression  dépasse  4  ou  5  kilogrammes  par  cen- 
timètre  carré,  ce   qui  est  le  cas  de  presque  toutes  les 


FiG.  70.  —  Tnjecteur  h  vapeur  d'échappement  Metcalfe,  double  (d'après 
la  Bévue  de  Mécanique,  juin  1900,  p.  747). 

chaudières.  Les  fig,  69  et  70  représentent  deux  tvposde 
ces  appareils. 


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JE    DE   LA    CONSTRUCTION    DES    MACHINES 

in  de  la  Sociéfr  d' encouragement  pour  Fin- 
onale  a  publié  (février  1900,  p.  297)  la  des- 
appareil pour.ressai  des  injecteurs,  installé  au 
de  rinstitut  technologique  du  Massachusetts, 
i  dans  la  Revue  de  Mécanique  (octobre  1899, 
note  de  M.  Desgeans  sur  les  injecteurs  eni- 
la  Compagnie  des  chemins  de  fer  de  TEst, 
très  intéressants  résultats  d'essai.  On  remar- 
imont  la  température  très  élevée  qu'atteint 
lis  cas  Teau  refoulée  à  la  chaudière.  Cette 
(  monte  jusqu'à  124°,  pour  une  pression  au 
de  15  kilogrammes  par  centimètre  carré, 
d'alimentation  est  prise  à  45'*.  On  voit  qu'on 
er  de  beaucoup  la  limite  de  85**  parfois  indi- 
es  injecteurs  Giffard. 

IX  d'alimentation  des  chaudières  débouchent 
3nt  au-dessous  du  niveau  de  l'eau.  Mais,  depuis 
nées,  on  applique  de  plus  en  plus  la  disposi- 
isiste  à  envoyer  l'eau  d'alimentation  dans  la 
tto  disposition  paraît  de  nature  à  diminuer  la 
es  tôles.  Une  circulaire  du  Ministre  de  la 
7  juillet  1891,  Ta  rendue  réglementaire.  Elle 
lient  de  donner  lieu  fréquemment  à  des  chocs 
aux  :  la  question  a  été  étudiée  en  détail  dans 
des  Mines  (9*'  série,  t.  XII,  p.  513  et  533), 
)ritz  et  Raymond. 

divers.  —  M.  Râteau  a  étudié  un  intéressant 
ur-réfjénêraleur  pour  emmagasiner  les  vapeurs 
3nt  (le  moteurs  à  marche  intermittente,  tels 
Lchines  d'extraction  des  mines.  Les  vapeurs 
}nt,  à  la  pression  voisine  de  celle  de  l'atmo- 
rendent  dans  un  récipient  contenant  des 
talliques  convenablement  divisées,  qui  per- 
mmagasiner  une  grande  quantité  de  calories. 


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108  BULLETIN 


BULLETIN. 


SERVICE  DES  LOCOMOTIVES  PAR  ÉQUIPES  BANALES 
Par  M.  GILNICKI,  Elève  à  l'École  Nationale  supérieure  des  Mines  (*). 


Le  service  des  locomotives  est  une  question  des  plus  intéres- 
santes dans  l'exploitation  des  chemins  de  fer.  Savoir  si  les  équipes 
banales  sont  oui  ou  non  préférables  aux  équipes  spéciales  est  un 
point  qui  continue  à  diviser  les  ingénieurs  européens.  Les  opi- 
nions émises  sont  assez  diverses  ;  c'est  pourquoi  nous  avons 
pensé  qu'il  ne  serait  pas  sans  intérêt  de  résumer  l'avis  de 
quelques  ingénieurs  américains,  qui  ont  récemment  discuté  la 
question. 

Dans  la  réunion  duiVor//t  West  Railuay  Club  de  septembre  1901, 
M.  Van  Alsline,  du  Chicago  Great  Western^  fait  un  examen  dé- 
taillé du  service  banal.  Pour  cet  examen,  dit-il,  on  peut  se  placer 
à  trois  points  de  vue  :  la  commodité,  le  rendement,  et  les  dé- 
penses qu'il  occasionne. 

Pour  ce  qui  regarde  la  commodité,  M.  Van  Alstine  pense  que 
les  équipes  banales  sont  de  beaucoup  supérieures  aux  équipes 
spéciales,  en  ce  sens  que  les  mécaniciens  prennent  leur  service 
sans  qu'on  ait  à  leur  confier  de  locomotive  spéciale.  La  machine 
qui  est  prête  la  premi«';re  sort,  pourvu  quelle  soit  d'une  catégorie 
convenable,  et,  de  plus,  pendant  les  périodes  de  fort  trafic,  on 
peut  parcourir  plus  de  kilomètres  avec  le  même  nombre  de  loco- 
motives en  employant  des  équipes  supplémentaires. 

Quant  au  maintien  du  bon  état  du  matériel,  il  semble  tout 
naturel  qu'il  y  ait  plus  d'avaries  de  machines  avec  les  équipes 
banales  qu'avec  les  équipes  attachées  à  une  locomotive.  Bien 

(*)  D'après  la  Railroad  Gazelle  du  25  octobre  1901.  Voir,  dans  les 
Annales  des  Mines^  une  note  de  M.  E.  Sauvage  sur  le  même  sujet 
(8-  série,  t  XIX,  p.  649). 


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BULLETIN 

que  l'on  admette  que  les  visites  des  machim 
banal,  faites  par  des  inspecteurs  qui  exan 
au  dépôt,  soient  exécutées  aussi  soigneu 
mécaniciens  (et  M.  Van  Alstine  déclare  n'a^ 
égard),  il  y  a  dans  les  locomotives  des  défi 
les  hommes  qui  les  conduisent  peuvent  d» 
ciens  ne  s'intéressent  pas,  à  beaucoup  pr 
chine  dans  le  service  banal  que  dans  le 
régulières  ;  dans  ces  conditions,  ou  ne  ' 
pourrait  éviter  d'avoir  plus  d'ennuis  avec 
Toutefois,  avec  des  conditions  favorables  < 
une  double  voie,  de  la  bonne  eau  et  du  b( 
systèmes  se  valent  à  peu  près. 

Pour  ce  qui  est  des  frais,  la  surveillan( 
pense  occasionnée  par  les  contremaîtres 
ciens,  est,  sans  aucun  doute,  supérieure 
équipes  banales.  Mais  la  surveillance  est  ui 
d«''pense  totale.  En  huile,  en  approvisionr 
M.  Van  Alstine  doute  qu'il  y  ait  une  au 
Comme  main-d'œuvre,  il  y  a  un  petit  supph 
pecteurs,  et  des  hommes  qui  remplisse 
fanaux;  cela  amène  un  petit  supplément 
ce  supplément  est  difficilement  appréciai 
des  réparations,  on  n'a  jamais  pu  établir  c 
penses  pour  l'entretien  des  machines  en 
senice  régulier.  La  locomotive  conduite  pa 
en  moyenne  assez  de  milles  pour  ((uo  le  tai 
mille  parcouru  soit  diminué.  D'après  soi 
Alstine  ne  croit  pas  que  les  réparations  p; 
au  contraire,  il  incline  plutôt  à  penser  qi 
croissent  et,  autant  qu'il  a  pu  en  juger,  les 
banal  parcourent  à  peu  près  la  même  distar 
générales  pour  réparations,  que  les  machin( 

M.  Van  Alstine  n'a  pu  recueillir  que  peu 
à  la  consommation  de  combustible,  toutefois 
conduit  à  penser  qu'il  y  a  une  différence 
eu  faveur  des  locomotives  à  équipes  spé( 
cette  différence  est  plausible,  et  il  croit  qu( 
Mais,  même  en  admettant  cette  différence  ( 
pense  de  charbon,  si  on  considère  que  les 
parcourir  une  distance  plus  longue  de  50  p. 
banales,  l'intérêt  du  coût  d'acquisition  de  i 


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110  BtLLETLS 

taires,  pour  permettre  d'en  donner  une  à  chaque  mécanicien, 
ferait  plus   que  compenser  Téconomie  de  combustible. 

M.  Van  Alsline  conclut  en  ces  termes:  «  Si  je  me  place  au  point 
de  vue  d'un  ingénieur  de  traction,  qui  désirerait  avant  tout  la 
tranquillité  et  la  facilité  du  service,  je  préférerais  que  chaque 
mécanicien  eût  sa  machine.  Mais,  pour  un  directeur  qui  regarde 
de  près  les  dépenses,  il  suffit  d'avoir  assez  de  locomotives  pour 
faire  le  service  quand  ce  dernier  est  le  plus  intensif.  >» 

M.  John  Tonge  dit  ensuite  que,  sur  le  réseau  du  Minneapolis 
and  S^  LouiSy  auquel  il  appartient,  on  a  employé  depuis  un  peu 
plus  de  trois  ans  des  locomotives  conduites  par  équipes  banales  ; 
pour  ce  qui  regarde  les  avaries  de  toutes  sortes,  on  ne  peut  pas 
dire,  déclare-t-il,  qu'il  y  en  ait  eu  plus  avec  les  équipes  ba- 
nales qu'avec  les  autres  ;  et,  quant  à  lui,  il  ne  croit  pas  que  les 
relards  ou  les  détresses  soient  plus  nombreux  avec  le  service 
banal  qu'avec  le  service  régulier. 

M.  A.  Level,  du  Northern  Pacific^  prend  ensuite  la  parole.  Il 
déclare  que,  sur  ce  réseau,  on  emploie  quelque  peu  le  service 
banal  par  nécessité.  Mais  il  ne  croit  pas  que,  s'il  avait  à  choisir, 
il  prendrait  ce  genre  de  service.  La  plupart  des  lignes  ne  pos- 
sèdent que  le  nombre  de  locomotives  nécessaires  pendant 
l'époque  de  fort  trafic,  époque  durant  laquelle  toutes  les  machines 
doivent  être  mises  en  service.  Mais,  quand  le  trafic  se  ralentit, 
il  ne  paraît  y  avoir  aucune  nécessité  à  maintenir  les  équipes 
banales.  Quand  ce  système  est  en  vigueur,  certaines  locomotives 
sont  maintenues  constamment  en  service  ;  il  y  en  a,  par  contre, 
d'autres  qui  ne  circulent  pas  du  tout;  cela  n'est  pas  bon.  Il  est 
évident  qu'il  est  préférable,  dans  ce  dernier  cas,  d'avoir  des 
hommes  régulièrement  attachés  à  la  même  locomotive,  faisant 
chacun  une  partie  du  service  avec  leur  machine,  plutôt  que 
d'avoir  un  certain  nombre  de  ces  machines  mises  de  côté  et  ne 
servant  pas. 

Des  conditions  locales  peuvent  changer  beaucoup  les  règles  à 
adopter. 

Par  exemple,  si  l'on  est  dans  une  région  où  l'eau  est  très  mau- 
vaise, les  chaudières  doivent  être  lavées  souvent,  après  chaque 
voyage  aller  et  retour  :  avec  les  grandes  machines  qui  sont  en 
service  sur  quelques  lignes,  il  faut  bien  huit  à  dix  heures  pour  faire 
échapper  la  vapeur,  refroidir  la  chaudière,  en  vider  l'eau  et  ral- 


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ITIN 

irgh,  on  espère,  avec  le  service 
chine  jusqu'à  13.000  et  même 
ila  était  nécessaire.  Dans  ces 
réalisées,  M.  Van  Alstine  con- 
banales  ne  peut  qu'être  écono- 
ul  à  employer,  que  le  trafic 
'ce  qu'il  en  résulterait  un  réel 


de,  que  la  question  de  la  con- 

)ins  controversée  en  Amérique 

l    a  paru  intéressant  de   faire 

ingénieurs  américains   sur  la 


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LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   DE   LA   LORRAINE    llî 


LE 
GISEMENT  DE   MINERAI   DE  FRR    OOLITHIQUI 

DE  LA  LORRAINE 

Par  M.  Fhançois  VILLAIN,  Ingénieur  au  Corps  des  Mines. 

AVANT-PROPOS. 

Le  but  que  nous  nous  proposons  en  publiant  cette  otu(b 
est  de  résumer,  en  les  groui)ant  d'une  façon  méthodique 
les  connaissances  (^u'on  possède  k  rhoure  actuelle  su: 
le  gisement  du  minerai  de. fer  oolithique  de  la  Lorraine 

La  région  minière  que  nous  examinons  en  détai 
embrasse  environ  90.000  hectares,  tant  dans  l'arrondisse 
ment  de  Briey,  en  France,  que  dans  les  régions  limitrophe: 
du  gi-and-duché  de  Luxembourg  et  de  la  Lorrain( 
allemande. 

Nous  avons  laissé  de  côté  le  bassin  de  Nancy,  déji 
très  connu,  et  dans  lequel  il  n'a  été  fait  que  peu  d( 
découvertes  intéressantes  dans  ces  dernières  années. 

Le  bassin  de  Briey,  au  contraire,  n'est  bien  connu  ([lu 
depuis  la  dernière  campagne  de  recherches  de  1894-1 8î)i) 

Chargé  du  service  des  mines  en  Meurtlie-et-Moselk 
depuis  1896,  nous  avons  pu  suivre  personnellement  ur 
grand  nombre  d'explorations.  Avant  nous,  M.  ringénieuj 
en  chef  Cousin  avait  déjà  réuni  quantité  de  documenta 
relatifs  aux  recherches  effectuées  de  1883  à  1890,  e 
commencé  Tétude  de  la  topographie  souterraine  de  h 
couche  grise.  Nous  n'avons  fait  que  continuer  les  travaux 
qu'il  avait  engagés  et  leur  donner  une  conclusion.  Ces 

Tome  1,  2*  livraison,  1902.  h 


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SEMENT  DE   MÎNERAl  DE   FER   OOLITHIQtJE 

çréable  pour  nous  de  rcconnaitre  tout  ce  que 
fc^ons  dans  la  circonstance  et  de  lui  exprimer 
!n  vive  gratitude. 

ns  aussi  les  plus  grandes  obligations  à  notre 
Luxembourg,  M.  Tingénieur  Dondelinger,  et 
orateur,  M.  le  garde-mines  Limpach,  qui  ont 
avec  une  complaisance  à  toute  épreuve,  nous 
sur  les  mines  du  grand-duché, 
étions  géologiques  ou  paléontologiques  fort 
lous  ont  été  procurées  par  M.  l'Ingénieur  en 
1,  MM.  les  professeurs  Bleicher  et  Nicklès,  et 
préparateur  du  Cours  de  géologie  de  la  Faculté 
3  de  Nancy. 

udrait  enfin  citer  presque  tous  les  maîtres  de 
Est  pour  remercier  ceux  qui  ont  bien  voulu 
'  des  renseignements  sur  les  travaux  d'exploi- 
lines.  Nous  devons  mentionner  d'une  façon 
ulière  le  concours  très  utile  que  nous  avons 
fi  : 

Wendel    et    leurs    directeurs    de    mines, 
r  et  Bosment  ; 

ier,  directeur  de  la  Société  de  Pont-à-Mousson, 
,  directeur  des  mines  de  cette  Société  ; 
'  de  Levait,  directeur  des  forges  de  Jarville, 
,  chef  des  laboratoires  desdites  forges,  et 
[igénieur  des  mines  de  Chavigny. 
r  adressons,  ainsi  qu'à  tous  ceux  qiu  ont  bien 
îdre  à  nos  demandes  de  renseignements,  nos 
nts  bien  sincères. 


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H6       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE  FER   OOLITHIQUE 

Plappe ville  (5  kilomètres  à  Touest  de  Metz),  Ars-sur- 
Moselle  et  Novéant.  La  ligne  jalonnée  par  ces  localités 
est  à  peu  près  Nord-Sud  et  suit  le  pied  des  falaises 
oolithiques  du  versant  gauche  de  la  Moselle.  Les  frontières 
française  et  luxembourgeoise  forment,  au  Sud,  à  l'Ouest 
et  au  Nord,  les  autres  limites  du  gisement  allemand,  dont 
rétendue  ainsi  délimitée  représente  environ  43.<XX)  hec- 
tares. Il  contiendrait,  d'après  les  auteurs  allemands, 
un  peu  moins  de  2.200.000.000  de  tonnes  de  minerai. 
Cette  estimation,  qui  tient  compte  des  minerais  siliceux 
peu  recherchés  de  la  partie  méridionale,  se  décomposerait 
comme  suit  : 

Partie  septentrionale  (au  nord  de  la  Fentsch)  :  Tonnes. 

Couche  grise i  .045.000.000 

Couche  brune  280.000.000 

(d'après  M.  Kohlmann.) 
Partie  centrale,  entre  la  Fentsch  et  Saint-Privat.        605.895.000 

(d'après  M.  Hoffmann). 
Partie  méridionale,  entre  Rombas,  Saint-Privat 

et  Novéant  :  Couche  noire 250.000.000 

Total 2.480.895.000 

Le  gisement  français  se  divise  en  deux  parties  bien 
distinctes,  désignées  communément  sous  les  noms  de  bassin 
dn  Briey  et  bassin  de  Nancy,  Ce  dernier,  le  moins  impor- 
tant, est  séparé  du  premier  par  une  zone  à  peu  près  stérile 
d'environ  40  kilomètres. 

Il  a  été  concédé,  dans  la  région  de  Nancy,  18.536  hec- 
tares de  terrains  miniers,  pouvant  renfermer  200.000.000 
de  tonnes. 

Dans  le  gisement  de  Briey,  une  étendue  de  43.186  hec- 
tares a  été  concédée  (y  compris  la  région  de  Longwy- 
Villerupt).  Les  ressources  qu'elle  renferme  peuvent  s'éva- 
luer à  2.300.000.000  de  tonnes. 

La  région  concédée  est  limitée,  à  l'Est  et  au  Nord,  par 
les  frontières   allemande,   luxembourgeoise  et  belge;   à 


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DE   LA  LORRAINE  117 

rOuest,  sa  terminaison  (autant  qu'on  peut  l'apprécier  au- 
jourd'hui par  les  explorations  faites)  est  marquée  par 
une  ligne  ondulée  présentant  des  parties  très  saillantes, 
vers  rOuest,  à  Brainville,  Baroncourt,  Bazailles  et  Gorcy. 
Le  second  de  ces  saillants  pénètre  dans  le  département 
de  la  Meuse  (arrondissement  de  Montmédy)  ;  mais,  à  part 
cette  enclave  dans  la  Meuse,  de  1.200  hectares  environ, 
tout  le  bassin  de  Briey  est  compris  dans  Tarrondissement 
du  même  nom  (département  de  Meurthe-et-Moselle). 

Ainsi,  en  résumé,  le  gisement  lorrain  embrasse  une 
étendue  de  plus  de  100.000  hectares  de  terrains  miniers, 
et  renferme  approximativement,  tant  en  Luxembourg  qu'en 
Allemagne  et  en  France,  un  tonnage  de  minerais  qu'on 
peut  évaluer  à  5.000.000.000  de  tonnes. 

Nous  nous  proposons,  dans  ce  qui  va  suivre,  de  faire 
l'inventaire  méthodique  de  cette  richesse,  qui  intéresse  à 
un  si  haut  degré  Tindustrie  sidérurgique. 

§  2.  —  Situation  géographique  et  premier  aperçu 
géologique. 

La  région  occupée  par  le  gisement  fait  partie  géogra- 
phiquement  et  géologiquement  du  bassin  parisien,  dont  la 
ceinture  Nord-Est  est  constituée  pai*  les  massifs  pri- 
maires de  l'Ardenne,  l'Eifel,  le  Hundsrlick  et  les  Vosges. 

Sur  ces  terrains  anciens,  on  voit  s'étager  d'abord  les 
trois  termes  du  trias,  puis  les  formations  du  lias,  et  en- 
suite celles  del'oolithe  inférieure  et  de  la  grande  oolithe. 
C«ux  de  ces  terrains  que  nous  aurons  à  mentionner  par- 
ticulièrement sont  :  le  lias  (toarcien),  le  bajocien,  le  batho- 
nien  et  le  callovien. 

Relief  de  la  région  septentrionale  du  gisement  et  carac- 
tères hydrographiques.  —  Au  pied  des  coteaux  où  se 
trouvent  les  affleurements  du  minerai  de  fer,  s'étendent 


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J2^ 


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L^   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQDE 

aines  formées  par  les  assises  marneuses  du  lias 
leur  et  moyen). 

jlaine  du  Gutland^  au  pied  de  la  cùte  Rouge,  dans 
tembourfi^,  est  à  la  cote  300  environ  (291  à  la 
i  de  Petange,  307   à   Differdange,  292  à  Esch), 

que  le  plateau  solis  lequel  se  trouve  le  minerai  est 
auteur  moyenne  de  430  (cote  426  à  Westenhof, 
Differdange  et  Godbrange,  421  à  Redange,  425  à 
fny,  443  à  Tiercelet,  434  à  Bréhain). 
plateau  est  désigné  communément,  dans  la  région 
igwy,  sous  le  nom  de  Pays-Haut.  En  Lorraine  aile- 
,  il  se  continue  sous  le  nom  de  Plateav  d'Amnetz 

449  et  426  de  part  et  d'autre  d'Ottange,  400  à  Au- 

De  ces  plateaux  descendent  plusieurs  cours  d'eau, 
igeant  vers  le  Nord,  et  tributaires  de  la  Moselle, 

:  TAlzette,  le  ruisseau  de  Rumelange  (Kaylbach)  et 
sseau  de  Dudelange.  A  TOuest,  coulent  la  Chiers 
doulaine,  qui  se  rejoignent  à  Longwy,  et  sont  tribu- 

de  la  Meuse.  Plus  au  Sud,  et  grâce  au  pendage 
il  du  Pays-Haut,  qui  se  fait,  dans  la  partie  française, 
le  Sud-Ouest,  on  trouve  la  Crusnes,  coulant,  comme 
ulaine,  vers  TOuost,  et  se  jetant  dans  la  Chiers  à 
yon. 

s  la  partie  allemande,  grâce  à  la  dépression  trans- 
e  profonde  de  Fontoy,  les  eaux  de  la  Fentsch 
nt  se  diriger,  au  contraire,  vers  la  Moselle,  dans 
le  elles  se  jettent  à  Thionville. 

ief  et  caractôres  hydrogpraphiques  de  la  ré^on  méri- 
B.  —  Dans  le  versant  français,  au  Sud  de  la  vallée 
Crusnes,  le  bassin  de  la  Meuse  englobe  encore  les 
Je  la  Pienne  et  de  TOtbain.  Ce  dernier  ruisseau  est 
i  du  versant  de  la  Moselle  par  les  hauteurs  de  Nor- 
-Sec,   au  Sud  desquelles   commence  le  bassin  de 


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DE   LA   LORRAINE  119 

Ce  cours  d'eau  est  le  plus  important  de  toute  la  région 
minière,  qu'il  traverse  entièrement  de  l'Ouest  à  TEst, 
pourconfluer  finalement  dans  la  Moselle,  entre  Richemont 
et  Uckange. 

Le  Longeau  et  l'Yron,  affluents  de  rive  droite  do 
rOme,  dans  lequel  ils  se  jettent  à  Conflans,  arrosent  la 
région  située  à  la  pointe  Sud-Ouest  du  gisement. 

Les  eaux  tributaires  de  la  Moselle  ne  peuvent  arriver 
à  ce  fleuve  qu'en  passant  par  des  vallées  plus  ou  moins 
encaissées  recoupant  des  terrains  dont  la  surface  géné- 
rale présente  une  pente  inverse  de  celle  des  eaux.  Le 
sol  est,  en  effet,  près  de  BrainviUe,  à  la  cote  200.  Il  re- 
monte jusqu'à  260  au  voisinage  de  Briey.  La  rivière  du 
Woigot,  affluent  de  rive  gauche  de  l'Orne,  charrie  ses 
eaux,  depuis  Mance,  entre  deux  lignes  de  hauteurs 
abruptes.  A  Briey,  la  vallée  est  très  profondément  en- 
caissée. 

En  continuant  toujours  vers  l'Est,  le  plateau  de  Briey 
remonte  encore  jusqu'à  l'altitude  300,  qu'il  atteint  à  la 
frontière;  puis  on  franchit  un  autre  affluent  de  rive 
gauche  de  l'Orne,  le  Conroy,  qui  forme  frontière  sur  une 
assez  grande  longueur.  Enfin,  lorsqu'on  se  rapproche  en 
poursuivant  vers  le  Nord-Est  de  Thionvilie,  on  gravit  le 
plateau  qui  s'étend  entre  Moyeuvre  et  Hayange,  à  une 
altitude  voisine  de  350  (cote  341  au  Sud  de  Rangue- 
vaux,  358  à  la  ferme  de  Moreaux,  2  kilomètres  au  Sud 
d'Hayange). 

Entre  Hayange  et  Brainville-en-Woëvre,  la  distance  à 
vol  d'oiseau  est  de  30  kilomètres.  La  pente  générale  du 
sol  est  donc,  d'après  les  cotes  que  nous  venons  de  donner, 
de  1/2  p.  100.  Le  gisement  de  minerai  a  une  pente 
moyenne  environ  2  fois  plus  forte  entre  les  mômes  points 
(cote  220  près  d'Hayange,  cote  —  70  à  l'Ouest  de  Brain- 
viUe), soit  près  de  1  0/0  (PI.  V). 


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DE    MINERAI    DE    FER   OOLITIllQUE 

)rt8- terrains.  —  Sous  le  bois  d'Havange, 

le  grise  est  à  130  mètres  sous  le  sol; 

près  de  Briey,  à  200  mètres  à  Conflans 

i^rainville. 

n'ains  peut  être  résumée  comme  suit 

âuts  : 


30  mètres. 

80      — 

i35      ~ 

u'au   mur  de  la  couche 
ia      ~ 

Total 260  m. 


65  mètres. 

i20      — 

u'au  mur  de    la    couche 
i5      — 

Total 200  m. 


rieur 30  mètres. 

100      — 

u'au   mur  de  la  couclie 
20      — 

Total t:;o  m. 

ayango  : 

rieur ir»  mètres. 

iOO      — 

u'au   mur  de    la   couche 
15       — 

T(»TAL 130  m. 

écroissantes  du  rallovien  et  du  batho- 


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DE   LA   LORRAINE  121 

nien,  dans  ces  différentes  coupes,  sont  la  conséquence 
des  érosions  que  la  contrée  a  subies  ;  tandis  que  le  bajo- 
cien  subsiste  à  peu  près  complet,  le  bathonien  et  le  callo- 
vien  sont  limités  à  une  surface  d'abrasion  qui  les  fait  finir 
en  biseau  vers  l'Est. 

Que  ces  deux  étages  aient  existé  autrefois  en  entier  à 
l'aplomb  du  gisement  de  Briey,  c'est  une  chose  à  peu 
près  sûre,  car  Toxfordien  lui-même  (dont  les  couches  en 
place  ne  se  retrouvent  aujourd'hui  que  beaucoup  plus  à 
l'Ouest)  a  recouvert  une  partie  de  la  région  ferrifère.  Ce 
fait  est  attesté  par  des  résidus  de  sa  dénudation,  consis- 
tant en  gros  cailloux  siliceux,  qu'on  retrouve  çà  et  là 
dans  la  campagne,  et  qu'on  a  pu  rattacher  à  l'oxfordien, 
en  raison  de  la  présence  d'empreintes  de  Cidaris  flori- 
gemma  qui  ont  été  observées  dans  des  témoins  ana- 
logues recueillis  auprès  de  Nancy  par  M.  le  professeur 
.Bleicher. 

Une  coupe  qui  serait  faite  d'Ottange  à  Baroncourt 
donnerait  des  résultats  analogues  à  ceux  de  la  coupe 
Hayange-Brainville.  La  couche  grise,  qui  est  à  l'altitude 
250  à  proximité  d'Ottange,  descend  graduellement  vers  le 
Sud-Ouest  jusqu'à  la  cote  zéro,  à  Baroncourt.  La  distance 
entre  les  deux  points  étant,  à  vol  d'oiseau,  de  27  kilo- 
mètres, la  pente  moyenne  de  la  couche  est  encore  ici, 
de  1  p.  100  environ. 

La  surface  du  sol,  constituée  par  le  bathonien  inférieur 
sur  les  hauteurs  d'Ottange,  est  à  peu  près  à  170  mètres 
au-dessus  de  la  couche  grise.  A  Baroncourt,  où  le  sol  est 
formé  par  le  bathonien  supérieur,  le  recouvrement  atteint 
240  naètres. 

§  3.  —  Choix  des  procédés  d'extraction. 

Nécessité  des  puits  d'extraction.  -^  Cette  rapide  esquisse 
stratigraphique  nous  permet  de  voir  que  des  puits  de  200  à 


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nien,  dans  r*-^    :::••• 

des  érosiujj-  «,'-    . 

cien  sul)<i>k  a  j»*-.  :  • 

vien  soDi  iiii.:î*r-  .  :..  -  - 

en  biseau  verr  VL- 
Que  ce^  (i-ii:.  •  __ 

l'apUnub  OL  ::■-     - 

près  sûre,  '-a:   .    : . 

place  ne  m  n-  - 

rOuest   a  r+-'  ••     •  •     . 

fait  est  aîu-^i*  ;  . 

tant  en  irro-    a.... 

dans  la  cau-i  ^^'  -     • 

en  raison  a«    i:    :•  -  - 

gemma  ^ui  «.•: /  - 

logues  recul,      ^ 
.  Bleicher. 

Une  COUT»-  ^ 

donnerait  ô--  :— 

Hayange-braiL- .       _ 

250  àjHTjximi*- 

Sud-Ooei-î  ju- 

entre  les  o^m  i.  ..  ^N 

mètres,  la  p«i> 

de  1  p.  1<»«»  tîiî-  i\  ai- 

des 
■  •pré), 
r,  (les 
)(»s  par 

willée   du 

,  la  Société 

rain  d'établir 

H^ction  utile  de 


U'S 


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\       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

•  mètres  de  profondeur  sont  indispensables  en  beaucoup 
points  pour  extraire  le  minerai. 

usqu'à  ces  derniers  temps,  toutefois,  l'extraction  par 

ts  était  tout  à  fait  inconnue  en  Lorraine. 

Lctuellement,  sept  sociétés  françaises  exploitent  ou  se 

parent  à  exploiter  par  puits.  Ce  sont  : 

°  La  Société  do  Vézin-Auinoye,  à  Homécourt  ; 

°  MM.  de  Wendel  et  C'%  à  Jœuf  ; 

•  La  Société  de  Pont- à-Mousson,  à  Auboué; 
"  La  Société  de  Moutiers,  àMouticrs; 

•°    La   Société   des    aciéries  de   Longwy,  à  Tucque- 

eux  ; 

1°  La  Société  des  aciéries  de  Micheviile,  à  Landres; 

°  La  Société  des  aciéries  du  Nord  et  de  TEst,  à  Pienne 

îs  Landres). 

3n  Allemagne,  les  puits  en  exploitation  ou  enprépara- 

L  sont  ceux  de  : 

**  La  Société  des  hauts  fourneaux  de  Rumelange,  à 

ange; 

:°  La  Société  d'Angleur,  à  Audun-le-Riche  ; 

!"  La  Société  d'Aumetz-la-Paix,  à  Aumetz  ; 

"*  La  Société  Krupp,  à  Aumetz  ; 

°  La  Société  de  la  mine  Reichsland,  à  Boulange  ; 

1°  La  Société  Rœchling  et  C'%  à  Angevillers; 

°  La  Société  de  Ronibas,  à  Montois; 

i°  La  Société  de  la  Moselle,  à  Sain  te-Marie-aux-Chênes. 

ixploitation  à  oiel  ouvert  ou  par  galeries  à  flancs  de 
lau.  —  Tout  le  minerai  produit  par  les  gisements  de 
ît  avant  le  fonçage  des  puits  dont  nous  venons  de 
1er  était  extrait  à  ciel  ouvert  ou  sorti  à  flancs  de 
eau  par  des  galeries  partant  des  affleurements. 
)'est  encore  uniquement  par  ces  deux  procédés  que  le 
Lembourg  arrive  à  produire  annuellement  6  millions  de 
nés. 


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DE   LA   LORRAINE  123 

Toutes  les  mines  du  groupe  de  Longwy-Villerupt  sont 
également  exploitées  de  cette  façon  (vallées  du  Coulmy, 
de  la  Chiers,  de  la  Moulaine,  de  la  côte  Rouge  et 
de  TAlzette).  Les  couches  de  minerai  étant  situées  au- 
dessus  des  thalwegs  de  ces  différentes  vallées,  il  est  facile 
d'extraire  le  minerai  sans  être  gêné  par  les  eaux.  Trois 
mines  cependant  (Godbrange,  Tiercelet  et  Bréhain),  dont 
le  pendage  ne  se  fait  pas  vers  le  thalweg,  ont  dû  instal- 
ler des  pompes  électriques  pour  assécher  les  travaux.  La 
traction  électrique  est  également  employée  dans  les  deux 
premières  de  ces  entreprises.  Elle  Test  aussi  dans  les  mines 
de  Miche  ville  et  Bréhain. 

En  Allemagne,  les  affleurements  du  minerai  se  ren- 
contrent dans  les  vallées  de  TAlzette,  d'Ottange,  de  Vol- 
merange,  de  la  Fentsch,  de  TOrne  et  de  la  Mance.  Les 
coteaux  de  rive  gauche  de  la  Moselle  qui  se  développent 
entre  ces  trois  dernières  rivières  montrent  également 
les  affleurements  de  la  formation  ferrugineuse.  C'est  dans 
la  partie  méridionale  de  cette  ligne  de  coteaux  que  se 
trouvent  les  mines  d'Ars-sur-Moselle,  qui  étaient  déjà 
exploitées  au  moment  de  la  possession  française. 

Dans  la  vallée  de  TOrne,  des  extractions  considérables 
ont  lieu  par  galeries,  aux  mines  de  Moy ouvre,  de  l'Orne, 
Lothringen,  Saint-Paul  et  Rosselange. 

Les  deux  premières  sont  obligées,  en  raison  d'un  aval- 
pendage  qui  ne  peut  s'assécher  par  galeries,  d'avoir  des 
puits  d'exhaure  (à  Moyeuvre  Petite  et  à  Franchepré), 
munis  de  pompes  très  puissantes.  On  a  eu  à  tirer,  des 
travaux  de  lamine  «  Orne  »,  jusqu'à  30  mètres  cubes  par 
minute. 

Il  existe  aussi  des  affleurements  dans  la  vallée  du 
Conroy,  qu'on  a  exploités  quelque  peu  autrefois. 

Dans  la  vallée  de  la  Fentsch,  à  Knutange,  la  Société 
des  Hauts  Fourneaux  de  Fontoy  est  en  train  d'établir 
une  galerie  à  grandes  dimensions  d'une  section  utile  de 


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124       LE   GISEMENT   DE    MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

12  mètres  carrés  (qui  avait  2.150  mètres  de  longueur  au 
1"  janvier  1901),  pour  exploiter  la  mine  d*Havange.  Cette 
galerie,  destinée  aussi  à  servir  à  l'écoulement  des  eaux, 
est  munie  sous  radier  d'une  conduite  en  béton,  de  1  mètre 
de  diamètre  utile. 

Un  autre  travail  en  galerie  considérable,  digne  aussi 
d'être  signalé,  est  celui  de  la  Société  Rœchling  et  C*%  par- 
tant de  Beuvange  pour  rejoindre  la  mine  d'Angevillers.  Le 
développement  total  de  la  galerie  sera  de  5.500  mètres, 
dont  4.250  étaient  déjà  faits  au  1"  janvier  1901.  Les 
dimensions  de  louvrage  sont  :  2" ,50  de  hauteur,  3'",20 
de  largeur. 

Non  moins  important  est  le  travail  du  même  genre  que 
la  Société  Stumm  a  attaqué  près  d'Entrange  pour  aller 
rejoindre  la  mine  de  Rochonvillers.  Il  est  déjà  terminé 
sur  un  développement  de  plus  de  4  kilomètres. 

§  4.  —  Altérations  des  couches  aux  affleurements. 

Les  affleurements  des  couches  ayant  subi  profondément 
Taction  des  agents  atmosphériques  sont  loin  de  représen- 
ter l'état  originel  des  minerais.  Comme  les  régions  d'affleu- 
rement sont,  d'autre  part,  très  morcelées  par  des  dia- 
clases  sans  nombre,  il  est  fort  difficile  de  se  représenter 
ce  qu'était  le  gisement  à  son  origine,  si  on  prend,  pour 
localités  d'éludés,  celles  qui  ont  vu  naître  les  premières 
exploitations  de  la  Lorraine.  La  région  de  Nancy,  en 
particulier,  et  celle  du  Luxembourg,  y  compris  le  bassin 
de  Longwy,  ne  pouvaient  donc  fournir  que  de  mauvais 
champs  d'expérience  à  quiconque  se  proposait  de  systé- 
matiser les  faits  relatifs  à  l'allure  et  à  la  composition  des 
couches. 

Au  contraire,  les  recherches  en  profondeur,  exécutées 
tant  en  territoire  allemand  qu'en  France,  dans  ces  vingt 


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DE   LA   LORRAINE  125 

dernières  années,  ont  donné  sur  les  couches,  conservées 
pour  ainsi  dire  à  l'état  vierge,  une  foule  de  renseigne- 
ments généralement  concordants,  dont  il  nous  a  paru 
possible  de  dégager  une  loi.  Nous  avons  été  amené  à 
penser  que  la  plupart  des  particularités  qu'on  rencontre 
dans  le  gisement  pouvaient  être  expliquées  par  deux 
ordres  de  considérations,  savoir  : 

1°  L'emplacement  de  certaines  failles  ; 

2"  Le  relief  du  mur  des  dépôts. 

Ce  sont  ces  considérations  que  nous  allons  exposer,  en 
parlant  principalement  des  nouvelles  découvertes  du 
Bassin  de  Briey. 

§  5.  —  Consistance  de  la  formation  ferrugineuse. 

Nous  commencerons  par  donner  quelques  indications  sur 
la  consistance  de  la  formation  ferrugineuse  et  sur  les  ter- 
rains encaissants. 

La  formation  occupe  la  partie  tout  à  fait  supérieure  du 
toarcien,  et  elle  est  recouverte  par  le  bajocien,  qui  débute 
généralement  par  une  puissante  assise  de  marnes  dites 
marnes  micacées.  Ces  marnes  ont  jusqu'à  30  mètres 
d'épaisseur,  et  même  plus. 

A  la  base,  la  formation  ferrugineuse  repose  sur  des 
marnes  vertes  gréseuses  et  pyriteKses^  qui  sont  suffisam- 
ment caractéristiques  pour  avoir  servi,  dans  la  pratique 
des  sondages,  d'horizon  final. 

Ces  marnes  gréseuses,  presque  entièrement  dépourvues 
de  restes  organiques,  surmontent  directement  les  marnes 
à  ovoïdes  du  lias  supérieur. 

Elntre  le  toit  des  marnes  gréseuses  et  le  mur  des 
marnes  micacées,  s'étend  la  formation  ferrugineuse,  qui 
comprend  plusieurs  couches  exploitables,  séparées  par 
des  intervalles  plus  ou  moins  stériles,  marneux  ou  calcaires. 


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[ENT   DE   MINERAI  DE   FEÈ   OOLItHIQUÉ 

nce  de  l'élément  marneux  est  assez  géné- 
est  bien  plus  prononcée  dans  le  Sud  que 


Mars-la-Tour  (DV)  au  Sud  du  bassin  de 
si  le  sondage  DV  de  Mars-la-Tour  a 
Formation  ferrugineuse  (très  pauvre)  de 
imposée  : 

5C  taches  de  calcaires 15",22 

arneuse    ferrugineuse   (dont    la 
ipérieure  est  zonée  de  calcaire). .     7   ,01 

'âtre : 3   ,62 

nâtre  ferrugineuse  avec  pyrites. . .     2   ,10 


Total 27°»,95 

reconnue  par  ce  sondage  était  d'ailleurs 
re  (12  à  25  0/0  de  fer  seulement)  qu'elle 
d'aucune  demande  en  concession. 

oineville  (AC)  au  centre  du  bassin  de  TOme. 
AC  de  Moine  ville,  on  a  obtenu  la  coupe 


rrugineux  avec  veines  sableuses.  1"»,00 

ige  brunâtre  (pauvre) 2  ,38 

rrugineux  (pauvre) 4  ,13 

ige  jaunâtre  (pauvre) 2  ,12 

risâtre   avec   lit  de   minerai    de 

a  base 5  ,05 

le  micacée  compacte 1  ,33 

s  à  graiu  fin  (de  bonne  qualiU;)..  3  ,02 

rrugineux  veiné  de  minerai 2  ,22 

îs  marneux 2  ,62 

verdâtre 1  ,60 


Total 25'»,47 


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r 


t)E   LA   LORRAINE 


i27 


Sondage  de  Mairy  (BC)  au  centre  du  bassin  de  Tuoque- 
gnieux.  —  Dans  le  sondage  BC  de  Mairy,  où  la  formation 
présente  une  grande  épaisseur,  la  succession  des  terrains 
peut  se  résumer  comme  suit  : 

Calcaire  ferrugineux  brunâtre 5"*,55 

Marne  stérile 0  ,30 

Calcaire  plus  ou  moins  ferrugineux 4  ,55 

Calcaire  gris  marneux  presque  stérile 3  ,70 

Calcaire  ferrugineux  à  veines  coquillières. .  ^  0  ,95 

Minerai  rouge 0  ,90 

Calcaire  ferrugineux  brunâtre 1   ,10 

Marne  ferrugineuse 7  ,95 

Calcaire  coquillier 0  ,70 

Minerai  gris  de  bonne  qualité 3   ,70 

Calcaire  ferrugineux  (pauvre) 3   ,98 

Marne  gris  noir  stérile 7   ,94 

Marne  gréseuse  peu  ferrugineuse 2  ,30 

Minerai  brun  verdâtre  siliceux 0  ,86 

Total 44",48 

La  composition  de  la  mine  rouge  et  do  la  mine  grise 
de  ce  dernier  sondage  est  la  suivante  : 


Mine  rouge. 
Mine  grise.. 


Fer 


30  p.   100 
36 


Chaux 


13  p.  100 
11 


Silice 


9  p.  100 
9 


Alumine 


8  p.  100 
9 


Sondage  de  Briey  (FL)  au  Nord  du  bassin  de  TOrne.  — 
La  coupe  suivante,  du  sondage  FL,  de  Briey,  représente 
un  des  plus  riches  spécimens  de  la  formation,  au  point  de 
vue  du  nombre  des  couches  exploitables. 


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USEMENT   DE    MINERAI    DE    FER    OOLITHIQUE 
SOiNDAGE    DE    BRIEY    (FL). 


ÉPAISSEUR 

des 
couches 

MGR  UES  CODCHBS 

COMPC 

>8ITI0.>( 

Silice 

Alumine 

)n 

ProfoiideBr 

Altitude 

Fer 

Chaux 

ion.. 

» 

122-,40 

13  5- .98 

- 

» 

» 

» 

ux.. 

6-,  58 

128  ,98 

129  ,40 

» 

" 

» 

■ 

3  ,40 

fSi  ,38 

1S6  ,00 

43,38 

8,99 

6,i0 

5,73 

ux.. 

0  ,97 

133  .35 

125  ,03 

> 

» 

» 

M 

2  ,67 

3  ,38 

136  ,0S 

lîi  ,36 

34, Si 

15.00 

6,58 

4,96 

ux.. 

139  ,40 

II8  ,98 

» 

M 

» 

• 

i  ,.W 

Nf   ,73 

U6  ,65 

37,06 

1i,09 

7,08 

5,08 

ux.. 

6  ,87 

148  ,60 

100  ,78 

n 

« 

s 

* 

/  ,7? 

fôO  ,3i 

fOS  ,06 

31,94 

4,35 

29,46 

7,81 

4  ,43 

154  ,7,) 

W3  ,63 

i9,56 

19,18 

18,79 

S,i4 

32-,35 

Qes  séparant  les  couches  de  minerai  propre- 
sont  rarement  dépourvus  complètement  de 
contiennent  fréquemment  de  iO  à  15  p.  100. 
la  coupe  du  sondage  de  Valleroy  (Y)  mon- 
iiposition  moyenne  des  divers  bancs  de  la  for- 


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130       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE    FER   OOLITHIQUE 

séparé  d'une  façon  tranchée  dos  marnes  micacées  qui  le 
recouvrent. 

Quoi  qu'il  en  soit,  dans  la  pratique,  la  démarcation  des 
couches  et  des  stériles  est  souvent  une  affaire  de  convenance 
pour  l'exploitant.  S'il  désire  obtenir  un  produit  contenant 
beaucoup  de  chaux,  il  n'hésitera  pas  à  exploiter,  avec  le 
minerai  riche,  un  banc  calcaire,  plus  pauvre,  mais  non 
marneux  ;  si,  au  contraire,  c'est  la  silice  qu'il  recherche, 
il  extraira  avec  le  minerai  un  banc  contigu  moins  riche, 
mais  d'une  teneur  élevée  en  silice,  tel  le  banc  de  l"*,9o, 
mentionné  dans  la  coupe  précédente,  au  mur  de  la  couche 
grise. 

Les  couches  dont  la  teneur  moyenne  en  fer  s'élève 
à  30  p.  100  sans  atteindre  20  p.  100  de  silice  mérite- 
raient seules,  en  général,  le  nom  de  minerais;  mais,  en 
réalité,  on  tire  parti  de  couches  ne  tenant  pas  plus  de 
20  à  25  p.  100  do  fer,  surtout  quand  elles  contiennent 
beaucoup  de  chaux,  la  production  de  la  fonte  Thomas 
exigeant  des  lits  de  fusion  calcaire.  Nous  croyons  donc 
prudent  de  nous  abstenir  de  définir  la  couche  exploitable  ; 
il  suffira  d'une  façon  générale  de  dire  qu'une  couche  offre 
des  chances  d'utilisation  quand  elle  remplit  les  trois  con- 
ditions suivantes  :  teneur  en  fer  de  30  p.  iOO,  teneur  en 
silice  inférieure  à  20,  épaisseur  de  1  mètre  environ. 

Minières  .d'Hussigny.  —  On  exploite,  aux  minières 
d'Hussigny  et  dans  celles  de  Redange  (Lorraine  annexée), 
par  travaux  à  ciel  ouvert,  la  formation  dont  la  coupe 
figurée  ci-après  renferme  un  calcaire  ferrugineux  (n**  2), 
qui  a  été  utilisé  quelquefois  malgré  sa  pauvreté. 


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r^^--. 


DE   LA   LORRAINE 

1 .  Calcaire  gris  pauvre 0^,75 

Calcaire  ferrugineux 2  ,00 

Calcaire  pauvre 3  ,50 

Banc  coquillier 1   ,50 

2.  Calcaire  ferrugineux  avec  liLs 

de  mine  fine 2   ,00 

Calcaire  ferrugineux  compact, 
parfois  très  pauvre 2  ,00 

3.  Couche     rouge    avec    lits    de 

mine   tine   intercalés   entre 
des  bancs  plus  compacts  ...       5  ,00 
Calcaire  marneux  stérile 3  ,50 

4.  Couche  grise,  jaunâtre  et  fria- 

ble à  la  partie  supérieure, 
gris  verdâtre  et  compacte 
en   bas   (elle   nécessite    un 

triage  des  2/5) 3  ,00 

Marnes  micacées  vertes 1   ,00 

5.  Couche  noire  en  grande  partie 

friable 2  ,50 

Calcaire  marneux 2  ,00 

6.  Couche   verte    (inexploitée    et 

mal   déterminée    en    raison 

de  l'affluence  des  eaux) 1   ,25  ? 

Total....     30"»  .00 


131 


Fer  30 
Chaux  16 
Silice  12 


Fer    21 
Chaux  26 
Silice  10 

Fer  39 
Chaux  6 
Silice  13 


Fer  36 
Chaux  6 
Silice  18 


Fer  41 
Chaux  1 
Silice  13 


Terminologie  usuelle  pour  la  désignation  des  couches  de 
minerais.  —  Les  couches  1 ,  2,3  de  la  coupe  précédente 
(calcaires  et  couche  rouge)  forment  un  faisceau  qui  pré- 
sente dans  son  ensemble  une  grande  similitude,  etjl_est_ 
rationnel  de  les  ranger  en  un  étage  tmTqué'"qurserait 
Vétage  supérieur.  La  couche  grise  (4)  formerait  Vêlage 
moi/en,  et  la  noire  et  la  verte  (5  et  6),  Y  étage  inférieur. 

Dans  le  bassin  de  Nancy,  on  n'emploie  pas  d'autres 
dénominations  que  celles  de  couches  supérieu7*e^  moyenne 
Qi  inférieure , 


L. 


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IINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

ly,  la  série  complète  des  couches 

Calcaires  ferruginoux 
Couche  rouge 
Couche  jaune 
Couche  grise 
Couche  brune 
Couche  noire 
Couche  verte 

ns  le  Luxembourg,  les  étages 
es  mêmes  qu'en  France  ;  mais  on 
ige  supérieur  et  on  y  distingue  de 


câbleuse 
5  ferrugineux 
rouge  siliceuse 
rouge  calcareuse. 

izons  pouvait  donner  lieu  à  une 
'n  aurait  donc  à  considérer,  en 
,  en  Luxembourg  et  Allemagne, 

le  dans  les  exploitations  à  ciel 
,  par  le  mode  même  d'extraction, 
les  couches  pauvres  et  les  couches 
se  rapprocher  de  ce  maximum. 

HES  PRATIQUEMENT  EXPLOITABLES. 

souterraines,  on  n  exploita  pas, 
couches. 

Dans  la  mine  de  Micheville,  par 
chantiers  d'abatage  simultané- 
ires  ;  2°  dans  la  couche  rouge  ; 


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134       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

Calcaires  jaunâtres  rougeâtres,  plus  ou 

moins  coquilliers 3", 35 

Calcaire  marneux 5  ,75 

Minerai  rouge  pauvre  (Fer,  24  —  Chaux, 

20  —  Silice,  16) i    ,55 

Marnes  avec  rognons  calcaires 7  ,15 

Banc   calcaire    coquillier   à    éléments 
grossiers  (toit  bien  net  de  la  couche 

grise) 0  ,32 

Couche   grise   {Fer,  42  —  Chaiar,  9  — 

Siliccy  5) 5  ,68 

Calcaire  marneux  et  marnes 8  ,65 

Couche  de  minerai  brunâtre  pauvre  ...  0  ,40 
Marnes  verdâtres  gréseuses,    avec  py- 
rites à  la  base 8  ,00 

Total  . . .     40"»,85 


§  8.  —  Épaisseur  de  la  formation  ferrugineuse. 

Dans  son  complot  développement,  elle  oscille  entre 
25  et  50  mètres.  Sur  les  bords  du  gisement,  elle  diminue 
graduellement  jusqu'à  zéro.  Au  contraire,  dans  certaines 
parties,  notamment  dans  la  région  de  Sancy,  en  France, 
et  de  Ludelange,  en  Allemagne,  elle  atteint  plus  de 
50  mètres.  Ces  épaisseurs  extrêmes  ne  sont  pas  toujours 
un  indice  de  richesse,  les  sédiments  pauvres  pouvant  y 
jouer  un  rôle  prédominant. 

Dans  Je  bassin  de  Nancy,  Tépaisseur  totale  de  la  for- 
mation n'est  jamais  supérieure  à  10  mètres;  celle  des 
marnes  micacées  qui  la  surmonlent  n'excède  pas  5  mètres. 
Il  y  a  donc  un  amincissement  très  sensible  des  étages 
dans  le  sud  du  gisement. 

Conime  le  montrent  les  divers  exemples  cités  plus 
haut,  les  minerais  exploitables  figurent  pour  une  propor- 
tion très  variable  dans  la  formation.  Cette  proportion 
atteint  1  /2  dans  les  minières  exploitées  à  ciel  ouvert  ; 


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DE   LA   LORRAINE  135 

mais  elle  reste  en  dessous  de  1/6  et  descend  fréquem- 
ment jusqu'au  1/10  dans  les  mines  souterraines. 

Composition  des  minerais.  —  Nous  reviendrons,  au  cha- 
pitre VII,  sur  la  constitution  physique  et  chimique  des 
minerais. 

Bornons-nous,  pour  le  moment,  à  citer  la  composition 
moyenne  que  les  maîtres  de  forges  rccherclient  le  plus  : 

Peroyde  de  fer 47     i     fer  métal- 

Protoxyde  de  fer i'Z     \  lique  =  42 

Chaux 9 

Silice 6 

Allimine 6 

Acide  phosphorîque  . .         2 

Corps  divers. . .'. 1 

Perte  au  feu 17 

Total 100 

Des  échantillons  choisis  contiennent  quelquefois  beau- 
coup plus  de  fer,  jusqu'à  60  p.  100;  mais  ils  ne  repré- 
sentent pas  la  teneur  pratique  des  couches,  qui  reste 
comprise  généralement  entre  30  et  40  p.  100. 

§  9.   —  Aperçu  paléontologique. 

Avant  de  décrire  les  failles  qui  servent  de  base  à  la 
théorie  de  la  répartition  des  minerais,  il  convient  de 
s'appesantir  un  peu  plus  que  nous  ne  l'avons  fait  jusqu'ici 
sur  les  formations  géologiques  qu'on  rencontre  dans  la 
région  et  de  dire  un  mot  des  données  palëontologiques  qui 
servent  à  les  reconnaître. 

Toarcien  supérieur.  —  Le  soubassement  du  gitc  est 
formé,  comme  nous  l'avons  dit  plus  haut,  par  les  /ftarnes 
à  ovoïdea  calcaires  du  toarcien  supérieur,  ([ui  ont  pour 
fossUe  caractéristique  :  Grammoceraii  fallaciosam.  Au- 


■^^. 


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HSEMENT   DE    MINERAI   DE   FËR    OOLITHIQtE 

ces  marnes  viennent  les  marnes  vertes  gré- 

c  pyrites,  sur  lesquelles  repose  directement  la 

ferrugineuse^    caractérisée   paléontologique- 

des  Dumprlieria^  Grammoceras  aalense  et 
vrias  rnactra, 

t   demandé    si    la   formation    ferrugineuse  ne 
1  être  rattachée  en   partie   au  toarcien  et  en 

bajocien.  Cette  question  semble  devoir  être 
ians   le  sens  de  la  négative.   Une    collection 

retirée  de  Texploitation  des  mines  de   Tier- 

Ton  n'extrait  que  les  minerais  des  couches 
s,  a  été  reconnue  comme  ne  renfermant  que  des  • 
Lsiques  (vertèbres  de  reptiles,  Grammoceras 
7/2,  Branco,  Duniortieria  sp.,  Gi^yphea  ferru- 
quem,  Arca  sp.,  Beleynnites  sp.,  Trigonia^ 
'urotomaritty  Lima^  Pholadomya  fidiada  Sow., 
^a  sp.,  Pecteîi  sp.).  La  partie  supérieure  de  la 
ferrugineuse  coïnciderait  donc  avec  la  fin  des 
rciens. 

—  Le  bajocien  vient  ensuite,  mais  avec  une 
i  semble  indiquer  un  exhaussement,  tout  au 
tiel,  de  la  région  sous-marine  dans  laquelle 
u  les  dépôts. 

îs  à  Lîoceras  opalinitm  et  à  Harpoceras  Mur- 
>ar  lesquelles  débute  le  bajocien  dans  les  loca- 
est  complet,  font  défaut  en  nombre  de  points, 
de  aux  environs  de  Nancy,  où  le  contact  du 
rec  le  bajocien  se  fait  par  la  zone  à  Lioceras 
,  représentée  à  Marbache,  en  particulier,  par  un 
onglomérat  ferrugineux  contenant  une  faune 
[Lioceras  concavinn,  Lioceras  Bradfordense^ 
cornu,  Ludwigia  rudis,.,), 
icontre,  de  plus,  des  fragments  de  fossiles  toar- 
smcnt  usés,  roulés,  et  QndôhnH{Gra?nmoceras). 


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I)K    LA   LORRAINE 

Dans  le  bassin  de  Longwy,  le  même  nivea 
reconnu  par  M.  Authelin,  qui  y  a  recueilli  les  fo; 
groupe  de  Lioceras  concaviun^  immédiatement  au 
des  marnes  micacées,  comme  à  Nancy. 

M.  Authelin  pense  que  les  formes  qui  ont  et 
précédemment  sous  le  nom  de  Harpoceras  Mw 
appartiennent  au  groupe  de  Lioceras  concaviim, 
contre  également  dans  le  bassin  de  Longwy,  dam 
à  concaviim,  des  formes  d'ammonites  du  groupe  d 
qui  ont  été  certainement  roulées. 

Le  conglomérat  n'a  jamais  qu'une  faible  é{ 
0",50  au  plus;  mais  il  est  rare  qu'il  ne  soit  pas  rep 
C'est  au-dessus  de  cet  horizon  que  viennent  les 
micacées  appartenant  encore  à  la  zone  à  Liocera 
vum.  Ces  marnes  sont  à  leur  tour  surmontées  < 
calcaires  compactes,  dans  lesquelles  on  troi 
espèces  du  genre  Somiinia.  Ces  calcaires  ont 
80  et  90  mètres  d'épaisseur  dans  le  bassin  de  B 
se  terminent  par  les  roches  à  Polypiers^  qui  for 
niveau  très  caractéristique  par  sa  dureté  (Ca 
texture  saccharoïde).  Latéralement  on  trouve  de 
avec  Cœloceras  du  groupe  Humphriesianus . 

Bathonien.  —  Le  batlionien  débute  par  un( 
marneuse  connue  sous  le  nom  de  marnes  de  Lo 
Cosmoceras  Longovicensœ  et  formes  voisines). 

Ensuite  vient  une  assise  calcaire,  très  compai 
tout  à  la  partie  supérieure  donnant  Isl pierre  de  < 
pays  [oolithe  de  Jaumont). 

Avec  cet  horizon  se  termine  le  bathonien  infér 

Le  bathonien  moyen  débute  par  une  assise  de 
assez  puissante,  dites  de  Gravelotte^  que  surmoi 
caillasses  à  Anabacia  orbulites  et  Oslrea  costata 
très  caractéristique,  fort  utile  pour  les  détern 
géologiques  sur  le  terrain, 


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DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

Dérieur  vient  ensuite  avec  les  marnes 
ita  sp.  et  quelques  bancs  calcaires 
iguliers,  avec  Rhynchonella  varians, 
nalis^  etc.  Au-dessus  se  trouve  une 
Ostrea  Knorri  et  une  formation  peu 
sistance  marneuse   ou   calcaire   (dalle 


callovien  inférieur  intéresse  seul  la 
après  les  études  de  M.  Nicklès,  il  se 
'ons  de  Brainville-en-Woëvre,  avec 
naniim  et  de  nojnbreuses  Trigonies 
fenm  et  Trigonia  elojigata), 
anné  précédemment  les  épaisseurs 
Térents  terrains  qui  viennent  d'être 
en  revue.  Nous  avons,  en  outre,  donné 
pes  de  la  formation  ferrugineuse  pour 

lecteur;  nous  pouvons  donc  aborder 
des  failles  et  exposer  la  théorie  de  la 


CHAPITRE  IL 
lES  FAILLES  NOÏÏBBIGIÉBES. 


RETROSPECTIVE   DES   TRAVAUX   PUBLIES 
SUR  LE   GISEMENT. 

larquablc  que  tous  les  auteurs  qui  ont 
lorrain  ont  insisté  énormément  sur  les 
peut.  Cependant  tous  ont  admis  expli- 
tement  qu'elles  ne  jouaient  aucun  rôle 


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DE    LA    LORRAINE 

dans  la  répartition  des  minerais.  En  cherchant 
trer  le  contraire  aujourd'hui,  pour  certaines  de 
que  nous  appelons  «  failles  nourricières  » ,  n 
beaucoup  moins  l'ambition  de  faire  œuvre  de  s 
de  fournir  aux  praticiens  (exploitants  de  mines 
de  forges),  une  méthode  simple  et  logique,  qui 
mette  d'expliquer  et  de  prévoir  les  faits  dan 
jusqu'à  ce  jour,  le  rôle  du  hasard  avait  été  exa 

L'élément  nouveau  que  nous  faisons  entrer 
relief  du  mur  des  couches,  n'avait  jamais  été 
Or,  selon  nous,  on  ne  peut  se  rendre  compt( 
quement  de  la  répartition  des  minerais  que  pa 
dération  simultanée  de  ces  deux  éléments  : 
reliefs.  C'est  pour*  avoir  négligé  les  seconds 
qui  lie  la  richesse  des  couches  aux  directions 
est  restée  ignorée  pondant  longtemps. 

On  la  pressentait  cependant  d'une  manièn 
moins  confuse,  quand  on  disait  que  les  minen 
plus  riches  le  long  des  vallées  que  sous  les  pla 
vallées  de  la  jrégion  sont,  en  effet,  des  vallées  ( 
qui  marquent  presque  toujours  des  directions 

Le  bassin  de  TOrne,  dont  rallongement  Ou 
fait  comme  la  vallée  de  ce  nom,  avait  déjà  in 
géologues,  qui  se  refusaient  à  voir,  dans  cotte  ce 
un  cas  fortuit. 

Travaux  de  MM.  Braconnier  et  Daubrée.  —  I 
mettait  en  évidence,  dans  son  ouvrage  paru  i] 
de  vingt  ans  (Description  des  terrains  de  M 
Moselle^  Nancy,  1879),  les  deux  principaux  sy 
failles  N.E.-S.O.  et  N.O.-S.E.,  qui  découper 
trée  suivant  deux  directions  sensiblement  ortl 
Il  montrait  que  les  méandres  de  TOrne,  dans  la 
cours  de  cette  rivière  qui  suit  des  vallées  do 
sont  dirigés  suivant  ce  double  système  de  cassi 


L. 


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r   DE    MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

^ribue,  toutefois,  aucun  rôle  aux  failles 
n  des  minerais.  Dans  sa  Description 
rrains  de  Meurthe-et-Moselle  (p.  207; 
exprime  ainsi,  à  propos  des  variations 
puissance  et  la  richesse  des  couches 
accidents  de  la  surface  du  sol  et  les 
emnient  sans  influence  sur  ces  varia- 
it  postérieurs  au  dépôt  du  minerai.  » 
idant,  à  la  page  333  du  même  ouvrage, 
avant  certaines  directions^  Ton  peut 
3  sur  des  étendues  considérables  ;  dans 
culaire,  on  observe  des  amincissements 
vent  très  rapides.  Les  lits  stériles  ont 
lenticulaire.  » 

l ,  parlant  de  la  faille  de  Godbrange  : 
>  système  N.E.-S.O.  la  faille  de  God- 
,  rOuest,  le  bassin  des  riches  minières 

î  aucune  conséquence  au  sujet  de  la 
jches  de  minerais,  attendu  qu'il  n'avait 
écise  sur  les  reliefs  des  couches,  qui 
par  la  considération  du  rôle  joué  par 
rminer  les  directions  suivant  lesquelles 
)uvé  porté  de  préférence, 
du  rôle  des  failles  dans  la  formation  du 
5  Briey,  a  pris  pour  exemple  du  creuse- 
fracture,  suivant  les  diaclases  et  para- 
lême  qui  nous  intéresse,  et  Ton  trouve, 
564  de  son  Traité  de  Géologie  expéri- 
879),  une  carte  qui  fait  ressortir  les 
itions  qui   ont   affecté    le    plateau  de 


[offtnann.  —  Les  auteurs  allemands  qui 
ent  de  la  Lorraine  ont  tous  donné,  dans 


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DE   LA   LORRAINE  141 

leurs  mémoires,  une  grande  place  à  la  description  des 
failles.  Étudiant  la  répartition  des  minerais  dans  la  région 
comprise  entre  Fontoy  et  Saint-Privat,  M.  Hoffmann 
[Stahl  nnd  Eiseriy  1896,  n°  2i)  fait  la  constatation  sui- 
vante : 

<c  La  puissance  des  minerais  et  des  couches  interca- 
w  laires  décroit  du  Nord  au  Sud  et  croît  do  l'Est  à  l'Ouest. 
«  On  peut  observer  toutefois  des  variations  locales; 
«  mais  Taugmentation  ou  la  diminution  de  puissance  se 
«  fait  toujours  graduellement.  Des  renflements  brusques, 
u  comme  des  rétrécissements  subits  sont  choses  absolu- 
«  ment  inconnues. 

((  La  teneur  en  fer  des  couches,  et,  par  suite,  leur 
«  degré  d'exploitabilité,  est  très  variable.  On  observe  des 
«  zones  allongées  du  Sud-Ouest  au  Nord-Est  dans  les- 
«  quel/es  la  teneur  en  fer  est  maximum.  » 

Si  nous  notons  dès  maintenant  que  les  failles  de  Neuf- 
chef,  de  1  Orne,  do  Rombas,  affectent  précisément  cette 
même  direction,  on  conviendra  qu'il  est  assez  naturel  de 
faire  un  rapprochement  entre  Texistence  des  failles  et  la 
distribution  des  zones  de  richesses. 

Nous  verrons  plus  loin  qu'on  explique,  en  effet,  la 
formation  des  couches  riches  du  bassin  de  l'Orne  en  fai- 
sant intervenir  les  failles  précitées,  que  nous  rangeons 
dans  la  catégorie  des  nourricières. 

Travaux  de  M.  Oreven.  —  A  la  suite  de  M.  Hoffmann, 
qui  ne  s'était  occupé  que  de  la  partie  centrale  du  gise- 
ment lorrain,  M.  Greven  a  étudié  les  couches  do  la 
région  méridionale  de  la  Lorraine  allemande  [Das  Vor- 
komnien  des  oolithischen  Eisenerzes  im  sudlichen  Theile 
Deutsck  Lothringens,  —  Stahl und  Eisen^  1898,  n"*  1). 

Les  failles  ne  sont  mentionnées,  dans  son  mémoire, 
qu'au  point  de  vue  stratigraphique.  La  portion  de  gise- 
ment  qui    fait    l'objet    du   travail    de    M.    Greven    est 


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142       LE  GISEMENT  DE  BCINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

d'ailleurs,  à  tous  égards,  la  plus  ingrate  de  tout  le  gise- 
raent.  Elle  ne  renferme  pas  ou  presque  pas  de  couche 
grise.  La  couche  noire  y  est  seule  représentée,  mais,  la 
plupart  du  temps,  avec  une  teneur  élevée  en  silice  qui 
diminue  considérablement  sa  valeur.  La  puissance  de  la 
couche  est  d'ailleurs  peu  importante,  1  à  2  mètres  ;  c'est 
à  cause  de  cette  pauvreté  de  gisement  que  les  anciennes 
usines  de  NoA^éant,  d'Arset  les  premiers  hauts  fourneaux 
de  Maizières  ont  eu  une  destinée  plutôt  malheureuse. 

Travaux  de  M.  Kohlmann.  —  Tout  autre  est  le  cas  de  la 
région  Nord  de  la  Lorraine,  confinant  au  Luxembourg. 
M.  Kohlmann  a  publié  une  étude  très  documentée  de 
cette  partie  du  bassin,  sous  le  titre  ;  Die  Minette  Forma- 
tionDeiitsch-Lothringen  Nôrdlich  der  Fentsch  [Stahliind 
Eise7i,  1898,  n**  13),  dans  laquelle  les  failles  sont 
minutieusement  décrites. 

L'auteur  a  joint  à  son  mémoire  deux  coupes  que  nous 
reproduisons  sans  en  changer  Téchelle  (coupes  I  et  11) 
(Voir  PI.  VII).  On  voit  très  nettement,  sur  la  première, 
Tenrichissement  des  couches  inférieures  au  voisinage  de  la 
faille  de  Crusnès  (faille  de  Deutsch-Oth  des  Allemands)  et 
Tinfluence  de  la  faille  médiane  et  de  la  faille  d'Ottange  sur 
le  dépôt  des  couches  moyennes  dans  un  fond  de  bateau  à 
pentes  douces.  Très  suggestive  aussi  est  l'indication  des 
dépôts  lenticulaires,  séparés  en  deux  parties  inégales  par  la 
faille  (le  Fonto  y,  dans  la  coupe  II,  la  partie  la  plus  importante 
se  trouvant  en  aval  de  la  faille.  On  remarque,  enfin,  dans 
les  deux  coupes,  ramincissement  graduel  de  la  formation 
vers  TEst.  Les  affleurements  sur  les  hauteurs  de  la  rive 
gauche  de  la  Moselle  sont,  en  effet,  tout  à  fait  inexploi- 
tables. 


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144       LE    GISEMENT   DE    MINERAI    DE    FER    OOLITHIQDE 

le  Luxembourg.  Les  érosions  qui  ont  fait  disparaître 
Toolithe  inférieure  et  une  partie  du  lias,  au  nord  de  la 
frontière  française  et  allemande,  ont  mis  à  jour  les  riches 
gisements  de  Differdange,  d'Esch  et  de  Rumelange(*). 

Les  noms  de  ces  localités,  qui  sont  ceux  qu'on  emploie 
communément  dans  le  pays  pour  désigner  les  centres 
miniers  les  plus  importants,  sont  aussi  ceux  qui  servent 
à  nommer  les  trois  failles  principales  qui  découpent  la 
formation. 

La  faille  de  Differdange  n'est  autre  que  celle  qui  est 
désignée  en  Franco  sous  le  nom  de  Godbrange. 

La  faille  de  Rumelange  porte  le  nom  d'Ottange  en 
Allemagne  et  celui  d'Audun-le-Roman  en  France. 

Enfin,  celle  d'Esch,  qui  s'appelle  Deutsch-Oth  en  Aile- 
magne  et  Crusnes  on  France,  jalonne  précisément  la 
limite  occidentale  de  la  zone  riche  des  minières  luxem- 
bourgeoises du  bassin  d'Esch. 

§  3.  —  RÉCURRENCE    DES   ACTIONS   DE   PLISSEMENT. 

On  est  donc  amené  à  penser  que  certaines  failles  sont 
antérieures  à  la  formation  des  minerais  et  que  c'est  à  elles 
qu'on  doit  rattacher  en  partie  la  constitution  du  gisement. 

Sans  doute,  les  formations  plus  récentes  sont  affectées 
aussi  par  ces  failles,  et  le  bajocien  et  le  bathonieu,  en 
particulier,  sont  fréquemnient  dénivelés  sur  leur  par- 
cours; mais  cela  ne  prouve  qu'une  chose,  c'est  que  les 
cassures  de  l'écorce  se  sont  renouvelées  à  différentes 
époques  suivant  les  mêmes  directions. 

Rien  de  plus  naturel,  d'ailleurs,  et,  comme  on  sait,  do 
plus  constamment  observé  en  géologie.  Les  remarquables 

(*)  Il  est  fort  probable  que  l'existence  des  minerais  de  fer  de  la 
Meuse  et  des  Ardennes,  dans  les  niveaux  du  callovien,  de  l'oxfordien, 
et  des  sables  verts,  dérive  de  ces  érosions. 


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LE    GISEMENT    DE    MINERAI    DE   FER   OOLITHIQUE 

lés  à  la  surface  par  des  rentrants  que  forme,  vers 

>st,  la  limite  des  teirains  bathoniens  supérieurs. 

1  troisième  anticlinal  courant  de  Serrouville  à  Preutin 

îssine  encore  très  nettement  sur  la  topographie  sou- 

line  de  la  PI.  V. 

itre  cet  anticlinal  et  celui  de  Gondrecourt  se  trouve 

mclinal  de  Landros-Joudreville,  que    nous  désigne- 

par  le  nom  de  la  première  de  ces  localités. 

i  voit  encore  le  bathonien  supérieur  dessiner  dans  ce 

linal  un  bombement  vers  TEst,  jusqu'à  Pienne. 

ifin,  tout  au  Sud,  de  Vernévilie  à  Mars-la-Tour,  un 

rième  anticlinal  se  dessine  de  nouveau  dans  la  topo- 

hie  de  la  couche.  Il  est  reproduit  à  la  surface  parles 

urements  du  bathonien  inférieur,  qui  reculent  vers 

îst  jusqu'à  Hannonville. 

§  4.  —  Divisions  du  gisement  en  bassins. 

>us  les  anticlinaux  que  nous  venons  de  citer  sont  des 
)ns  pauvres.  Les  régions  riches  se  trouvent,  au  con- 
e,  dans  les  synclinaux.  Telle  est  la  grande  loi,  indépen- 
e  de  toute  théorie,  qui  domine  la  répartition  des 
^rais. 

3  mot  bassin,,  qui  sert  dans  la  langue  courante  à  dési- 
'  les  régions  minières,  est  donc  bien  approprié  à  la 
ition  réelle  des  choses.  Les  quatre  anticlinaux  énu- 
'»s  plus  haut  délimitent  cinq  bassins,  savoir  : 

Au  Nord-Ouest,  le  bassin  de  Lomjxmj-D'ifferdange- 
^rupt^  limité  à  TEst  par  la  grande  faille  de  Crusnes  et 
iclinal  de  Serrouville-Preutin. 

est  la  région  des  mines  rouges  et  grises,  plutôt  sili- 
es  que  calcarcuses  ; 

Le  bassin  (ï Ottange'Tucqitegnieiix^  limité  au  Nord- 
ît  par  la  faille  de  Crusnes,  Tanticlinal  de  Preutin,  les 


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DE    LA    LORRAINE 

failles  de  Bonvillers  et  de  Norroy  et  Tanticlinal  c 
drecourt;  et  /au  Sud-Est,  par  les  failles  de  Neuf 
d'Avril  ; 

3**  Le  bassin  de  Landres^  limité  à  TEst  et  au  I 
par  les  failles  de  Bonvillers  et  de  Norroy  et  Tai 
de  Grondrecourt.  Au  Nord-Ouest,  ce  bassin  n'a  pas 
minaison  bien  nette,  faute  d'anticlinal  dans  cette  dii 
La  formation  qui  s'y  étale  en  plateure  renferme  d( 
on  raoins  de  fer  et  de  plus  en  plus  de  sédiments  j 
(quartzeux  principalement)  ; 

4**  Le  bassin  de  ÏOnie,  limité  au  Nord  par  lef 
de  Neuf  chef  et  d'Avril,  et  au  Sud  par  l'anticlinal  ( 
né  ville,  Mars-la-Tour  ; 

5**  Le  bassin  de  Saint-Privat-Novéant^  situé 
de  celui  de  l'Orne,  et  s'étendant  jusqu'à  la  frôntièr 
çaise  à  hau.teur  de  Novéant. 

C'est  la  région  des  mines  noires  siliceuses. 

Les  meilleurs  minerais  sont  ceux  qu'on  trouve  d 
deuxième,  troisième  et  quatrième  bassins  ;  ce  sont 
la  couche  grise  riche  et  calcaire  qui  ont  été  recl 
récemment  par  les  métallurgistes  avec  beaucoup  d' 
en  raison  des  avantages  qu'ils  présentent  pour  la  J 
tion  de  la  fonte  Thomas. 

§  5.  —  Nature  et  degré  d'authenticité  des  doc 
utilisés  dans  cette  étude. 

La  couche  grise  est  celle  que  l'on  connaît  le  miei 
le  gisement. 

C'est  sa  topographie  que  nous  avons  figurée  sur  1; 
et  c'est  d'elle  que  nous  parlerons  principalement  ( 
qui  va  suivre  ;  mais,  avant  de  passer  à  la  descripi 
taillée  de  cette  couche,  quelques  brèves  indication 
nature  des  documents  qui  ont  servi  de  base  à  notr 
sont  nécessaires. 


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>E   MINERAI   DE   FER    OOLTTHIQDE 

\oire  français.  —  Les  nombreux  son- 
ance,  dans  ces  dernières  années,  ont 
\  grand  soin  par  TAdministration  des 
de  la  formation  ferrugineuse  a  été 
lantilions.  Les  carottes  retirées  des 
3,  en  général,  parfaitement  réussies, 
rais,  trop  friables,  se  désagrégeaient 

vice  des  Mines  ont  inspecté  toutes 
itillons  ainsi  formées,  et  ont  établi 

do  chaque  sondage,  d'accord  avec 
x-ci  ont  fourni  à  T Administration, 
e,  un  dossier  comprenant  une  coupe 
is  traversés,  au  1/200%  et  une  coupe 
on  ferrugineuse,  au  1/50%  Cette  der- 
[•  répaisseur  et  la  composition  des 
ont  les  éléments  étaient  déterminés 

ainsi  que  les  cotes  d'altitudes  inté- 

)  faisait  connaître  remplacement  du 
cularités  du  ti-avail,  notamment  les 
es. 

mnexe,  à  titre  de  modèle,  la  repro- 
es  A|,  Ao,  A3,  constituant  le  dossier 
mile  (CB)  do  MM.  de  Wendel  et  C'\ 
s  dépouillements,  nous  avons  établi, 
,  une  coupe  résumée  dont  la  pièce 
<es  analyses  moyennes  qui  figurent 
léduites  décolles  qui  ont  été  portées, 
sur  la  coupe  au  1/50**. 
ces  dossiers,  qui  a  été  préconisée  par 
f  Cousin,  dès  1894,  a  facilité  beau- 
ents  des  données  fournies  par  les 

des  différences  de  procédés  suivis, 


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DE    LA    lorrain: 

soit  dans  les  prises  d'échantillons,  s» 
d'analyse,  d'une  soriéto  à  une  autr 
d'une  façon  générale,  les  résidtat 
cherchesd'une  même  région,  maigre 
gine,  sont  homogènes.  Il  faut  cèpe 
réseiTOs  sur  la  limitation  des  couc 
a  été  interprétée  plus  ou  moins  étr 
sociétés. 

Dans  YA?inexe  A3,  on  trouvera  le  r 
données  obtenues,  sur  le  gisement  i 
dages  ou  puits  exécutés  dans  ces  vi 

Recherches  en  Lorraine  allemande 
effectuées  en  Lorraine  allemande  or 
sées  et,  par  suite,  moins  uniformisée 

L'institution  des  concessions  de 
Allemagne,  sur  le  droit  d'inventioj 
indispensable  pour  Texplorateur  de 
est  exploitable.  L'essentiel  pour  lu 
concurrence,  est  d'arriver  à  démonf 
sible  l'existence  du  gite.  Cela  fait,  1 
richesse  des  couches  ne  présente  pli 
éloigné,  qui  ne  redevient  d'actualité 
exploitation  des  mines  ou  leur  amoc! 

La  plupart  des  reclierches  ou  r 
Lorraine  sont  rapportées  dans  les 
Stahl  nnd  Eiscn,  déjà  mentionnées 
y  avons  puisé  les  renseignements  qu 
Ag,  sauf  quelques  données  obtenues 
publications  de  Stahl  iind  Eiseiiy  eti 
ressants  sondages  de  la  maison  de  W 
d'Ottange.  Nous  avons  recueilli,  en 
en  exploitation,  nombre  de  données  < 
V€>r  place  dans  le  tableau  résumé  do 


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LE   GiSEMÈNt   DE   MtNÉRAÎ   DÉ    F*ER   OOLÎTHlQCE 

^on  du  Luxembourg.  —  Pour  le  grand-duché  de 
mbourg,  c'est  à  notre  collègue  de  Luxembourg, 
ondelinger,  et  à  M.  Limpach,  garde-mines  à  Rume- 
,  que  nous  sommes  redevable  des  renseignements, 
lous  est  agréable  de  reconnaître  ici,  d'une  façon 
spéciale,  la  grande  complaisance  et  Tempressement 
ont  mis  à  répondre  à  nos  enquêtes. 

-Principes  de  la  théorie  des  failles  nourricières. 

us  nous  proposons  maintenant  d'expliquer  comment 
artition  des  minerais  est  réglée  d'après  les  failles  et 
ïliefs. 

[if  à  y  revenir  plus  loin  et  à  les  justifier  par  les  faits 
lous  décrirons,  nous  énoncerons  d'abord  les  principes 
tiels  de  la  théorie  des  failles  nourricières. 
Le  minerai  de  fer  a  été  amené  dans  le  fond  de  la 
)ar  des  fissures  de  l'écorce  terrestre  livrant  passage 
sources  thermales  véhiculant  le  fer  principalement 
at  de  carbonate.  Ce  carbonate  s'est  décomposé  dans 
de  la  mer  et  a  donné  naissance  à  un  précipité  d'oxyde 
rulentqui  a  enrichi  les  sédiments  contemporains; 
Lorsque  le  dépôt  a  été  abondant,  une  couclie  de 
'ai  s*est  formée  non  seulement  au  voisinage  de 
rgence  de  la  source,  mais  jusqu'à  une  distance  plus 
)ins  grande  de  celle-ci,  distance  qui  dépendait  non 
ment  de  Tabondance  du  produit  ferrugineux,  mais 
du  relief  du  fond  de  la  mer  et  des  courants, 
transport  du  fer  s'effectuait  à  la  fois  par  charriage 
écipité  ténu  et  par  entraînement  des  eaux  ferrifères 
mcore  décomposées  ; 

Sur  le  rôle  des  courants  d'autrefois,  on  sera  toujours 
t  à  faire  des  hypothèses  ;  mais,  sur  celui  des  failles 
îrgence  et   sur  celui    des    reliefs,    on   peut  jeter 


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^^P^^rçj^ 


DE   LA   LORRAINE 

quelque  lumière  en  partant  des  faits  que  no 
même  d'observer  actuellement. 

En  effet,  parmi  les  failles  qui  s'étaien 
Tépoque  toarcienne,  un  certain  nombre  ont , 
veau,  depuis  cette  époque  ;  et  nous  les  retrou 
d'hui,  affectant  la  régularité  des  dépôts  pluî 
bajocien  ou  du  bathonien. 

On  doit  admettre  toutefois  :  V  que  toute 
toarciennes  ne  nous  sont  pas  décelées  aujour 
dérangements  observables  à  la  surface  du  so 
failles  qui  produisent  de  tels  dérangements  i 
cément  existé  toutes  à  Tépoque  toarcienne  ; 
les  failles  toarciennes  n'ont  pas  été  nourricièi 

Cependant  on  conçoit  que  les  failles  non 
plus  importantes,  autrement  dit  celles  par  1 
émissions  les  plus  abondantes  ont  pu  se  pi 
précisément  celles  qui  présentent  aujourd'h 
les  plus  grands. 

En  effet,  ces  failles,  qui  devaient  être  très 
ouvertes  pour  livrer  passage  aux  sources  fe 
ont  dû  être  les  premières  à  se  rouvrir  dans 
de  recouvrement,  par  suite  des  lignes  de  m 
tance  qu'elles  constituaient  dans  leur  soubass 
nous  apparaissent  donc  aujourd'hui  avec  de 
ou  moins  considérables  ;  ce  sont,  par  exemp 

1°  D'Escli-Crusnes  (125  mètres  à  Audun-1 

2^  D'Ottange-Audun-le-Roman  (20  à  40  m 

S**  De  Neufchef  (50  mètres  à  Neufchef)  ; 

4°  D'Avril  (60  mètres  à  Avril)  ; 

5"  Du  Woigot  (20  mètres  à  Briey)  ; 

6**  De  l'Orne  (30  mètres  à  Au  boue)  ; 

7"  De  Rombas  (30  mètres  à  Montois)  ; 

8**  De  Bonvillers  (60  mètres  à  Bonvillers] 

En  ce  qui  concerne  les  reliefs  que  les  couc 
rai  affectaient  au  moment  de  leur  dépôt,  il  ù 


L 


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LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

it  être  très  réservé  sur  ceux  qu'on  observe  au  voi- 
ge  iînmédiat  des  failles,  puisque  leur  rejet  s'est 
idement  modifié  depuis  Tépoquc  toarcienne.  Mais, 
?  Vensemble  d'une  région  délimitée  par  deux  ou  plu- 
rs  failles  nourricières,  il  est  légitime  de  supposer  que 
elief  que  nous  trouvons  aujourd'hui  est  non  pas  iden- 
0,  mais  semblable  à  celui  de  la  mer  toarcienne.  En 
iculier,  les  synclinaux  et  les  anticlinaux  déjà  esquissés 
noment  du  dépôt  du  minerai  n'ont  fait  que  s'accentuer 
Liis  cette  époque  ; 

^  Les  émissions  ferrugineuses  sous-marines  étaient 
irties  le  long  des  failles  nourricières,  d'une  façon  que 
s  ne  connaissons  pas  avec  précision.  Elles  étaient 
iportance  inégale  et  irrégulièrement  espacées.  Chacune 
les,  considérée  en  particuHer,  a  dû  subir  des  varia- 
s  d'intensité  corrélatives  des  diverses  phases  par  les- 
iles  passait  la  dislocation  do  l'écorce  terrestre.  La 
jation  des  émissions  marque  en  même  temps  la  fin  de 
dislocations  et  le  début  de  l'ère  bajocienne,  dont  le 
ae  se  traduit  par  le  dépôt  uniforme  et  puissant  des 
nés  micacées  (souvent  plus  de  30  mètres)  qui 
iuvrent  toute  la  formation  ferrugineuse. 
h\  peut  se  demander  si  des  émissions  se  sont  produites 
lelà  du  rivage  de  la  mer  toarcienne,  dans  une  région 
Tgée,  qui  aurait  été  découpée  par  une  ou  plusieurs 
es  nourricières.  Il  n'est  pas  possible  de  répondre  à 
e  question.  Tout  ce  qu'on  peut  dire,  c'est  que,  si  des 
ôts  de  minerais  s'étaient  formés  sur  des  terrains  émer- 
,  il  n'en  resterait  aucune  trace  aujourd'hui,  par  suite 
érosions  considérables  qui  ont  décapé  le  lias  sur  tout 
lourtour  du  gisement. 

i  ne  peut  donc  être  question  ici  que  des  minerais  for- 
i  sur  le  toarcien  immergé.  Leur  texture  oolithique, 
ce  d'une  formation  par  voie  chimique,  vient  à  l'appui 
l'hypothèse  d'une  production  de  l'oxyde  de  fer  par 


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DE   LA   LORRAINE 

l'altération  du  carbonate,  qui  ne  po 
son  instabilité  bien  connue,  séjourne 
eaux  de  la  mer  sans  se  décomposer. 

§    7.    —   Premier    cas.    —    DÉ 

SUR  SOUBASSEMENT     HOR 

Supposons  qu'une  faille  nourricii 
[fiO- 1)»  débouche  dans  le  fond  de  la 
plat  et  si,  en  dehors  de  l'agitation  on 
règne  aucun  courant  spécial  dans  le 

L.  M 


F 

Fio.  1. 


gence,  le  dépôt  ferrugineux  affecte: 
laire,  telle  que  ABCD. 

La  lentille  ABCD  sera  d'autant  pli 
plus  étendue  que  rémission  aura  é 
des  émissions  distinctes  et  contemp 
samment  voisines  pour  confondre  lei 
au  lieu  dé  former  une  lentille  isob 
d'une   nappe   continue,   présentant 


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DE    MINERAI    DE    FKR   OOLITHIQUE 

jressifs,  et  ce  n'est  qu'à  rextréiuité  du 
rouvera  la  terminaison  en  biseau  telle 
la  figure.  Le  flux  ferrugineux  se  dépo- 
tât de  pureté,  attendu  qu'il  ne  fait  que 
pports  ordinaires  des  eaux  de  la  mer  ; 
Il  dépôt  subira  une  loi  de  décroissance 
î  expression  pouvait  être  employée, 
ï  ralentissement  de  rémission,  la  sédi- 
eprenant  Tavantage,  le  dépôt  de  mine- 
d'une  couche  plus  ou  moins  stérile  jus- 
ôts  marneux  ou  calcaires  qui  séparent 
nerai  proprement  dites  ne  sont  jamais 
ittendu  que,  même  en  admettant  Tarrèt 
ûons  pendant  leur  formation,  les  pro- 
antérieurement  constitués  étaient  par- 
)ar  la  sédimentation  pour  s'incorporer 
écoutes. 

igineuse    vient-elle    à    renaître   ou   à 

grande  intensité?  une  seconde  couche 

se  forme  au-dessus  de  la  première,  et 

les  morts-terrains  de  recouvrement 
LMNO  ;  si  une  vallée  de  fracture  telle 
uvre  par  la  suite  et  se  creuse  suivant 
faille  nourricière  jusqu'au  niveau  des 
ses,  la  partie  centrale  des  dépôts,  qui 
e  et  la  plus  riche,  disparaît,  et  il  ne 
i  les  parties  périphériques  des  lentilles 
^observation,  souvent  faite  dans  les  tra- 
loitées  en  partant  des  affleurements  à 
,  que  la  puissance  et  la  richesse  des 
is  s'amoindrissaient  au  fur  et  à  mesure 
3  l'axe  de  la  vallée  et  qu'on  pénétrait 
sous  les  plateaux, 
ssin  de  Nancy,  toutes  en  affleurement, 


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156       LE    GISEMENT   DE    MINERAI    DE   FER   OOLITHIQUE 

façon  plus  ou  moins  abrupte,  par  une  falaise  qui  marque 
la  limite  des  érosions. 


§   8.    —    Deuxième   cas.    —    Formation    des    dépôts 

SUR   soubassements   INCLINÉS. 

La  pesanteur  intervient  ici  pour  donner  au  dépôt  lenti- 
culaire, par  rapport  au  point  d'émergence,  une  forme 
excentrée,  telle  que  ABCD  (/?r/.  2),  la  partie  AB  d  amont 
étant  moins  puissante  que  la  partie  CD  située  en  aval. 


Fm.  2. 

Si  la  pente,  au  lieu  d'être  régulière,  comme  AFD, 
est  variable,  les  zones  d'aplatissement  relatif  CD,  suc- 
cédant aux  parties  redressées  BC,  se  trouveront  avan- 
tagées [fig,  3). 

Nous  donnerons  plus  loin  des  coupes  de  la  couche  grise 
qui  reproduisent  fidèlement  cette  allure. 

La  fig,  3,  dans  laquelle  nous  n'avons  figure  qu'une 
seule  faille  nourricière,  du  côté  gauche,  montre  que  les 
synclinaux  sont  forcément  dos  régions  privilégiées  pour 
le  rassemblement  des  dépôts  feri'uginoux. 

Il  est  clair  que  si,  au  lieu  de  ne  figurer  qu'une  faille 
nourricière,  nous  en  avions  imaginé  une  autre  à  droite, 
le  dépôt  ferrugineux,  qui  finit  en  biseau  du  côté  du  point  D, 


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158       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOUTHIQUE 

de  façon  à  déterminer  un  rejet  appréciable  VF  dans 
les  dépôts  existants.  Si  une  nouvelle  émission  ferrugi- 
neuse se  fait  jour  par  la  faille,  elle  ne  peiit  former 
qu'une  couche  CDEK,  localisée  uniquement  du  côté  qui 
a  été  enfoncé.  De  l'autre  côté,  les  sédiments  ordinaires 
peuvent  continuer  à  se  déposer  et  former  une  couche 
stérile  ou  pauvre,  telle  que  GH  ;  mais  la  zone  richement 
minéralisée  ne  s'étendra  jamais,  de  ce  côté,  bien  loin  de 
la  faille.  Ce  cas  se  rencontre  :  V  aux  failles  de  Bonvillers 
et  d'Audun-le-Roman,  dont  le  rejet  a  permis  la  forma- 
tion d'une  couche  rouge  confinée  dans  Tangle  affaissé 
entre  ces  deux  failles  ;  2°  aux  failles  de  TOrne  et  du 
Woigot  (régions  de  Jœuf  et  Briey),  où  Ton  voit  des 
couches  jaune  et  rouge,  confinées  au  voisinage  de  ces 
failles,  tantôt  d'un  côté,  tantôt  de  l'autre,  suivant  les 
afl'aissements  inégaux  dos  lèvres,  lors  des  mouvements 
de  dislocation  qui  ont  successivement  affecté  la  région. 
Dans  les  chapitres  suivants,  nous  allons  passer  en 
revue  les  faits  qui  viennent  à  l'appui  de  cette  théorie. 

CHAPltRE  m. 
BASSIN  DE  LONOWT, 

On  doit  distinguer,  avons-nous  dit,  dans  le  gisement 
lorrain,  cinq  bassins  distincts  (outre  celui  de  Nancy 
que  nous  n'étudions  pas),  dont  les  deux  extrêmes,  situés 
au  Nord  et  aU  Sud,  sont  les  plus  anciennement  connus. 
Leur  description  offre  par  cela  même  un  intérêt  assez 
médiocre,  et  nous  ne  nous  y  appesantirons  pas  longue- 
ment. 

Dans  le  bassin  septentrional  de  Longwy-Differdange- 
Yillerupt^  des  actions  de  toute  nature,  physiques,  chi- 
miques et  dynamiques,  ont  si  profondément  modifié  l'aspect 


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f  ^- 


DE    LA    LORRAINE  If 


la  nature  et  ralliire  des  conciles  postérieurement  à  lei 
dépôt  qu'il  est  extrêmement  difficile  d'en  reconstituer 
genèse.   11  serait  n^^cessaire,  en  tous  cas,  si  Ton  voula 
y  parvenir,  de  pousser  beaucoup  plus  loin  que  nous  r 
l'avons  fait  l'étude  de  la  topographie  souterraine. 

La  PI.  V  ne  donne  les  courbes  de  niveau  que  de  20  c 
20  mètres  pour  la  couche  grise,  qui  n'est  pas  la  pli 
importante  du  bassin.  11  faudrait  baser  une  étude  détaille 
de  la  région  sur  l'allure  de  la  couche  rouge  qu'on  exploii 
(avec  des  calcaires  ferrugineux  superposés),  sur  des  haï 
teurs  considérables  atteignant  jusqu'à  7  mètres  (mines  c 
Saulnes,  Herserange,  Hussigny).  Pour  l'étude  d'ensemb 
des  différents  bassins  que  nous  avions  spécialement  e 
vue,  la  topographie  de  la  couche  grise  était  la  plus  int< 
rossante  à  envisager.  Cette  couche  a  été  très  bien  étudie 
par  nivellements  et  par  analyses,  dans  les  trois  bassii 
de  Landres,  d'Ottange-Tucquegnieux  et  de  l'Orne, 
nous  avons  pu  en  établir  dos  coupes  d'ensemble  ans 
exactes  que  possible.  Mais,  pour  le  gisement  de  Longw, 
la  topographie  figurée  sur  la  PI.  V  n'a  d'autre  prétentic 
que  d'indiquer  grossièrement  l'allure  générale  du  bassi 

En  examinant  les  courbes  de  niveau,  on  voit  que 
direction  des  couches  est  a  peu  près  Est-Ouest,  av( 
pendage  au  Sud.  La  cote  supérieure  est  atteinte  ent 
Differdange  et  Belvaux,  aux  environs  do  l'altitude  iO 
Les  parties  les  plus  basses  qu'on  ait  exploitées  se  trouve 
à  Lexy,  cote  270  à  260. 

En  dessous  de  cette  cote,  et  dans  tout  le  rentra 
délimité  par  Lexy,  Haucourt,  Tiercelet  et  Ville-au-Mo 
tois,  on  est  mal  fixé  sur  la  consistance  de  la  formatic 
ferrugineuse;  il  no  serait  donc  pas  inutile  d'y  faire  di 
travaux  de  recherche.  On  n'y  a  pas  été  beaucoup  onco 
ragé  jusqu'à  ce  jour  en  raison  de  l'appauvrissement  d 
hinterlands  des  mines  concédées  et  do  la  nature  siliceu 
de  leurs  minerais.  La  contrée  est  d'ailleurs  mal  dessorv 


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160        L^  GISEMENT    DE   MINERAI    DE    FER    OOLITHIQrE 

les  voies  de  communication,  et  aucun  haut-fourneau 

est  établi  (*). 

ous    proposons    d'établir  trois    subdivisions  dans  le 

ipe  de  Longwy  ; 

'  Subdivision   occidentale,  à  TOuest    de    la  faille  de 

g]  a  ville; 

'  Subdivision  centrale,  entre  les  failles  de  Longlaville 

le  Godbrange; 

"  Subdivision  orientale,  entre  la  faille  de  Godbrange  et 

e  de  Crusnes. 

.  —    Subdivision  occidentale.  —  Mines   de  Lexy 
ET  de  Mont- Saint-Martin. 

[  n'y  existe  qu'une  couche  exploitable,  la  grise, 
li-dessous  deux  coupes  prises  dans  la  mine  de  Lexy. 

TOIT  DE    LA   FORMATION. 


MAnMRg    MICACKBS. 

Formation  ferrugineuse  constituée  comme  suit  : 

Marnes  ferrugineuses,  avec  mine  friable 

Marne  bleue  ferrugri neuse 

Intervalle  schislo-marneuz  avec  mélange  de  mine 

Mine    rouge    friable,    très     pauvre     cl  bancs     schiste-ferrugi- 
neux   , 

Aline  grUc,  avec  rognons  pauvres,  à  trier 

Mur  de  la  formation 


roiTS 

PDITS 

no   1 

n-2 

0-65 

0-65 

l     . 

1     - 

3  90 

3  10 

0  95 

0  6:. 

S    . 

s  50 

ANALYSE  DU  MINERAI. 

Fer 34,52 

Chaux 2,46 

Silice 23,40 

Alumine 7,43 

Phosphore 0,58 


)  Il  a  été  fait  tout  réceaimenl  (1901)  un  sondage  à  Basiicux  qui  a 
lontré  que  la  puissance  de  la  foruiation  ferrugineuse  diminuait  sen- 
ement.  Elle  n'est  plus  que  de  13  à  16  mètres,  comprenant  trois 
ches  de  minerai  bien  distinctes. 


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\r' 


DE   LA   LORRAINE  161 

La  coupe    suivante  est  prise    dans  la   mine  de   Mont- 
Saint-Martin  (puits  n°  10)  :    . 

Alternance  de  bancs  calcaires  et  de  mine  très 

siliceuse 2,30 

Banc  coquillier 0,60 

Mine  rouge  friable  très  pauvre  et  banc  schisto- 

ferrugineux 1,60 

Banc  marneux  coquillier 0,30 

Mine  grise^  dont  le  mur  est  formé  par  un  grès 

sableux.. i  JO 

ANALYSE  DL*  MINERAI. 

Fer 41,3 

Chaux 3,34 

Silice 17,83 

Alumine 7,iO 

Phosphore 0,60 

Dans  les  mines  de  Mexy  et  de  Mont-de-Chat  qu'on 
exploite,  entre  les  failles  de  Mont-Saint-Martin  et  de 
Longlaville,  les  conditions  sont  à  peu  près  les  mômes, 
sauf  que  la  teneur  en  chaux  est  un  peu  plus  élevée 
(7  à  8  p.  100  dans  le  minerai  de  Mont-de-Chat). 

Le  fait  le  plus  saillant  de  ces  exploitations,  c'est  Tamin- 
cissement  de  la  formation  et  Tabsence  de  toute  couche 
rouge  exploitable. 

§  2.  —   Subdivision  centrale.  —  Mines  de   Sadlnes 
ET  Herserange. 


Au  contraire,  à  TEst  de  la  faille  de  Longlaville,  la 
couche  supérieure  apparaît  et  augmente  graduellement 
de  puissance,  de  façon  à  donner  dans  lamine  de  Saulnes, 
avec  le  calcaire  ferrugineux  du  toit,  des  chantiers  de 
7  mètres  de  haut*  En  dessous  de  cette  couche  exception- 
nellement puissante,  on  trouve,  4  mètres  plus  bas,  une 
Tome  1,  1902.  11 


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162       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   ÔOLITHIQOE 

couche  jaune  de  2  mètres  et,  en  dessous  encore,  la 
couche  grise.  Ces  deux  couches  sont  séparées  par  un  banc 
calcaire  stérile  de  0°,50  environ.  La  première  mérite  une 
mention  spéciale.  Elle  est  exploitable,  près  de  la  frontière 
franco-luxembourgeoise,  sur  1°,90  d*épais<5eur,  avec  une 
composition  de  35  à  40  de  fer,  2  de  chaux  et  14  de 
silice.  On  Texploite  aussi,  en  Luxembourg,  dans  les 
mines  de  la  Madelaine  et  de  la  Sauvage,  où  elle  est 
réunie  à  la  grise.  L'intervalle  qui  la  sépare  du  mur  de  la 
rouge  est  de  10  mètres  en  moyenne. 

Même  consistance  à  peu  près  pour  la  formation  exploi- 
tée dans  les  mines  d'Herserange  et  de  Moulaine,  sauf 
qu'on  ny  trouve  pas  de  couche  jaune  exploitable.  L'épais- 
seur des  chantiers  de  la  couche  rouge  y  varie  de  4  à 
7  mètres.  On  en  retire  un  mélange  de  mine  fine,  sans 
cohésion,  et  de  petits  bancs  de  calcaire  ferrugineux, 
dans  la  proportion  de  15  à  40  p.  100  de  mine  et  85  à 
60  p.  100  de  calcaire  (dans  la  mine  de  Saulnes,  on 
obtient  souvent  60  p.  100  de  mine  fine).  La  mine  fine 
contient  : 

Fer de    35  à  40 

Chaux de      6  à  10 

Silice de     10  à  14 

et  les  calcaires: 

Fer de    17  à  27 

Chaux de    20  à  35 

Silice de      6  à    9 

§  3.    —    Subdivision  orientale.  —  Mines  d'Hussigny 

ET   DE    ViLLERUPT. 

C'est  dans  cette  région  que  se  trouvent  les  minières 
d'Hussigny,  ainsi  que  la  mine  de  Micheville  dont  nous 
avons   fait  connaître   précédemment   les   coupes   et   les 


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DE  LA  LÔRR.UNE  163 

analyses.  Outre  la  couche  rouge,  la  grise  et  la  noire  sont 
aussi  exploitables   dans  la  région  d'Hussigny. 

Pour  la  région  luxembourgeoise,  voici  ce  qu  on  peut 
dire  de  la  couche  noire.  Elle  finit  à  très  peu  de  distance  à 
rOuest  de  la  faille  de  Godbrange.  Son  plus  grand  dévelop- 
pement est  à  TEst  de  la  faille  ;  elle  diminue  de  valeur 
à  mesure  qu'on  s'en  éloigne.  A  Buschenthal-Obercorn, 
elle  a  une  puissance  de  2  mètres  avec  la  composition 
suivante  :  fer,  40;  chaux,  4;  silice,  16. 

La  couche  rouge,  qui  atteint  son  apogée  à  Saulnes  et 
Hussigny,  décroît  vers  Villerupt.  Dans  la  concession  de 
ce  nom,  elle  ne  dépasse  guère  2  mètres  de  puissance,  et 
nécessite  du  triage.  Dans  le  Nord  de  la  concession  de 
Crusnes,  au  Sud  de  celle  de  Villerupt,  un  puits  d'aérage, 
qui  a  trouvé  le  mur  de  la  couche  grise  à  l'altitude  337,93, 
a  reconnu  les  couches  rouge,  grise,  noire  et  verte,  avec 
les  épaisseurs  suivantes  : 

Couche  rouge 1,93        exploitable  avec   4  bancs 

calcaires  intercalés,  me- 
surant ensemble  0,53. 

Calcaire  gris  marneux i,H        inexploitable. 

Couche  grise 1,71        dont  0,75  au    toit   d'assez 

bonne  qualité,  le  reste 
marneux. 

Calcaire  très  marneux 2,90 

Couche  noire 1,20        minerai     brun,    marneux, 

pauvre. 

Calcaire  gris  dur 0,20 

Couche  verte 1,13        avec   2    rognons    de    cal- 

rr  TTT^  caire,  contient  beaucoup 

Total 10,18  ,  *    ^    p      •         i  • 

de  pyrite  de  fer,  mexploi- 

table. 
Le  sondage  H,  dans  la  concession  de  Fillières,  adonné  : 

Epaisseur  Fer  Chaux  Silice  Alumine 

Couche  rouge 1,72     37      8     17      6 

Couche  grise 1 ,72     33      9     19      8 

Couche  verte 1,15     35     10     16     10 


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l64       LE   GISEMENT   DE    mInERAI   DE   FER   OOLITHIQDE 

La  teneur  élevée  de  ces  minerais  en  silice  se  retrouve 
dans  la  plupart  des  recherches  des  environs;  d'où  Topi- 
nion  généralement  admise  que  le  prolongement  méri- 
dional du  bassin  de  Longwy  est  siliceux.  Nous  verrons 
plus  loin  que  les  sondages  de  Bazailles  (FG)  et  de  Ville- 
au-Montois  (FB)  ne  sont  pas  de  nature  à  modifier  cette 
appréciation  (*). 

Entre  Fillières  et  Errouville,  les  courbes  260  et  240 
dessinent  un  synclinal  secondaire,  orienté  vers  TOuest, 
dans  lequel  deux  sondages  I  et  K  sont  tombés.  La 
couche  grise  de  ces  deux  sondages  est  tout  à  fait 
remarquable  et  dénote  un  enrichissement  exceptionnel. 
En  effet,  on  a  : 

Au  sondage  I,  une  puissance  de  2°,40,  avec  :  fer,  41; 
chaux,  4;  silice,  15; 

Et  au  sondage  K,  S'^jSO,  avec  :  fer,  37  ;  chaux,  8  ; 
silice,  14. 

Plus  au  Sud,  sur  le  revers  du  synclinal,  le  sondage  M 
n'a  donné  qu'une  couche  très  médiocre  de  2",80,  avec  : 
fer,  28  ;  chaux,  9;  silice,  18. 

§  4»  — -  Failles  nourricières  du  basslv. 

Pour  les  raisons  déjà  développées  précédemment,  il  est 
difficile  de  préciser  les  circonstances  de  la  genèse  dos 
minerais  dans  le  bassin  de  Longwy.  D'une  façon  générale, 
la  détermination  des  points  d'émergence  sera  d'ailleurs 
un  problème  toujours  très  difficile  à  résoudre  pour  les 
raisons  suivantes  : 

Les  cheminées  qui  servaient,  le  long  des  failles,  à  l'as- 
cension des  eaux  chargées  de  fer,  sont  relativement  peu 
nombreuses  et  peu  étendues  ;  leurs  emplacements  occupent 

(*}  Le  sondage  de  Basiieux  (FK)  Ta  coaûrmée  de  nouveau  récemment. 


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DE   LA   LORRAINE  165 

donc  un  espace  tout  à  fait  restreint  comparativement  au 
développement  des  failles.  Ainsi,  par  exemple,  la  faille 
d'Audun-le-Roman-Ottange  est  connue  sur  une  longueur 
de  plus  de  20  kilomètres.  En  supposant  qu'elle  ait  donné 
naissance  à  dix  émissions  occupant  chacune  un  espace  de 
10  mètres  en  moyenne,  il  faudrait  des  circonstances 
exceptiomiellement  favorables,  et  qui  ne  se  rencontre- 
ront peut-être  jamais  dans  la  pratique,  pour  qu'on  puisse 
obsen-er  une  de  ces  émergences.  Il  paraît  bien  évident 
cependant  que,  si  Ton  pouvait,  par  des  travaux  de  mines, 
rejoindre  une  des  cheminées  ascensionnelles,  on  ne  man- 
querait pas  d'être  frappé  par  l'aspect  particulier  dos  dé- 
pôts Y  contenus,  qui  ont  dû  s'effectuer  dans  des  conditions 
de  chaleur  et  d'agitations  exceptionnelles.  Ce  n'est  que  le 
hasard  qui  pourrait  amener  une  pareille  rencontre,  puisque, 
sur  plus  de  20  kilomètres,  il  n'y  aurait  en  tout  qu'une  cen- 
taine de  mètres  occupés  par  les  cheminées  ascensionnelles. 
D'ailleurs,  il  y  a  une  raison  qui  s'oppose  à  ce  que  les  failles 
soient  explorées  souterrainement.  Elles  sont  accompa- 
gnées d'une  quantité  d'eau  tellement  considérable  que  les 
exploitants  de  mine  cherchent  à  les  éviter  le  plus  pos- 
sible. 

Les  régions  oîi  Ton  s'est  le  plus  approché  jusqu'ici  dos 
failles  nourricières  sont  celles  d'Audun-le-Tiche  et  d'Ho- 
mécourt  ;  mais,  dans  l'un  comme  dans  Tautre  cas,  on  n'a 
pas  percé  dans  la  faille  principale.  On  n'a  fait  que  recou- 
per des  diaclases  parallèles  ou  perpendiculaires. 

En  ce  qui  concerne  le  bassin  de  Longwy,  on  y  connaît 
une  faille  importante,  celle  de  Differdange-Godbrange,  qui 
occasionne  un  rejet  de  35  mètres  environ  du  côté  de  l'Ouest. 
Elle  n'a  malheureusement  pas  pu  être  explorée  en  terri- 
toire français,  la  partie  occidentale  de  la  concession  de 
Godbrange  qu'elle  traverse  étant  sous  l'eau.  L'opinion  des 
exploitants,  basée  sur  les  recherches  faites,  il  y  a  environ 
vingt-cinq,  ans  en  vue  de  l'obtention  delà  concession,  est 


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LE   GISEMENT   DE    MTNKRAl   DE   FER    OOLH'HIQUE 

contraire  à  l'idée  (rnii  eiiricliissenient  des  couches 
sinage  de  la  faille.  Ou  semble  être  d  accord  pour 
)r  que  les  couches  les  plus  riches  sont  situées  dans 
ion  comprise  entre  Hussigny,  Belvaux  et  Redange 
:oupe  des  minières  d'Hussigny,  donnée  au  chapitre  I", 
iuote  Texistence  d'une  formation  ferrugineuse  de 
îtres,  et  celle  des  mines  de  Saulnes,  qui  est  à  peu 
iquivalente,  laisseraient  supposer  d'après  cela  que 
missions  ferruginenses  étaient  situées,  d'une  part, 
Redange  et  Differdange,  et,  d'autre  part,  entre  cette 
îre  localité  et  Saulnes. 

n'a  pas  encore  signalé  de  failles  passant  entre  ces 
tés  ;  mais  il  se  peut  que  les  ouvertures  ayant  livré 
ge  aux  sources  n'aient  pas  donné  lieu  ultérieurement 

rejets  appréciables.  Deux  faits  permettent  de  re- 
r  comme  assez  plausible  l'hypothèse  de  doux  failles 
icières,  situées  de  part  et  d'autre  de  la  faille  de 
range  : 

A  l'Est  de  cette  dernière,  sur  la  limite  orientale  de 
icession  d'Hussigny,  on  a  trouvé  des  fissures  large- 
ouvertes,  qui  absorbent  les  eaux  circulant  dans  les 
ux  du  voisinage.  C'est  dans  cette  région  de  la  mine 
a  couche  exploitée  est  la  plus  belle  et  donne  des 
^iers  de  6  mètres  de  hauteur; 

A  l'Ouest  (le  Cîodbrange,  au  hameau  de  la  Sau^^age, 
s  te  une  crevasse  qui  a  livré  passage  autrefois  h  une 
e  incrustante  ayant  formé  un  dépôt  de  tuf  considé- 
.  C'est  encore  dans  cette  région  que  la  couche  rouge 
j  calcaires  feiTugineux  réunis  donnent  des  chantiers 
à  7  mètres. 

s  exploitations  à  ciel  ouvert,  situées  à  proximité  de 
lille  de  Godbrange,  dans  le  Lux-emboiirg,  n'ont  pas 
lé  de  différence  de  composition  de  part  et  d'autre  de 
dent. 

formation  ferrugineuse  présente,  à  l'Est  comme  à 


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0» 

,50 

2 

50 

3 

00 

4 

00 

3 

00 

2 

00 

4 

50 

2 

-?0 

i 

80 

2 

00 

Total..  25" 

',50 

DE    LA   LORRAINE  i( 

l'Ouest,  la  coupe  ci-après  : 

Calcaire  compact. 

Calcaire  ferrugineux  supérieur. 

Calcaire  marneux  stérile. 

Calcaire  ferrugineux  inférieur. 

Stérile. 

Couche  rouge. 

Calcaire  marneux  un  peu  ferrugineux. 

Couche  grise. 

Calcaire  marneux  stérile. 

Couche  noire. 


En  résumé  :  V  Taugmentation  de  richesse  de  la  coud 
rouge  à  la  Sauvage  et  à  Hussigny  ; 

2*  L'existence  de  la  couche  noire  dans  la  dernière  c 
ces  localités  et  celle  de  la  couche  jaune  dans  la  premièi 
(Voir  délimitation  de  la  PI.  V); 

3**  L'amincissement  en  biseau  de  la  formation  vers  TEs 
à  Villenipt,  et  vers  TOuest,  à  Longlaville,  sont  autai 
d'argmnents  qui  militent  en  faveur  de  Thypothèse  d( 
deux  émissions  dont  il  vient  d'être  question. 

Si  on  considère  spécialement  la  couche  grise,  on  f 
trouve,  en  outre,  amené  à  faire  intervenir  les  failles  c 
Mont-Saint-Martin  et  de  Crusnes. 

La  première  a  donné  naissance  à  la  vallée  de  la  Cliier 
qui  est  profondément  encaissée  dans  sa  partie  située  ? 
Sud  de  Longwy.  Il  en  est  tout  autrement  au  Nord,  où  U 
érosions  ont  ouvert  très  largement  la  plaine  entre  P( 
tange  et  Halanzy,  et  ont  détruit  complètement  le  gîte. 

Une  émission  ferrugineuse  a  pu  exister  sur  le  traj< 
de  la  faille,  dans  le  triangle  formé  par  Longwy,  Halan? 
et  Pétange,  sans  qu'aucune  trace  en  subsiste  de  nos  jour 

Un  raisonnement  analogue  s'applique  k  la  faille  c 
Crusnes.  Si  Ton  suppose  qu'une  émission  ferrugineuse 
existé  autrefois  près  de  l'emplacement  actuel  de  la  vil 


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68        LE    GISKMENT   DE    MINERAI    DE   FER    OOLITHIQUE 

*Esch,  on  est  dans  Timpossibilité  do  la  détorminer  au- 
Durd'hui. 

Les  érosions  qui  ont  décapé  le  gîte  dans  le  Luxem- 
ourg,  sur  le  passage  des  failles  de  Mont-Saint-Martin  et 
'Esch,  ne  laissent  donc  place  qu'à  des  suppositions. 

Ce  n'est  que  dans  la  région  Sud-Est  du  bassin  de 
lOngwy  qu'on  peut  reconstituer  d'une  façon  plus  précise 
emplacement  d'un  groupe  d'émissions  d'où  seraient 
Drtis  les  minerais  de  la  région  de  Bréhain,  Errouville, 
illières. 

Nous  avons  relaté  précédemment  les  résultats  satisfai- 
ants  donnés  par  les  sondages  I  et  K.  Si  on  en  rapproche 
eux  de  la  région  située  à  TEst  do  la  faille  (région  de 
Irusnes-Aumetz),  on  arrive  à  conclure  que  des  sources 
?rrugineuses  se  trouvaient  sur  la  faille  de  Crusnes,  non 
)in  de  remplacement  de  cette  localité.  La  faille  devait 
tre  en  ce  point  très  franchement  ouverte  puisqu'elle  a 
ris  ultérieurement  un  rejet  d'une  centaine  de  mètres. 

A  l'Est  comme  à  TOuest  de  la  faille,  les  minerais  sont 
iliceux  on  couches  inférieures  (verte,  noire  ou  brune), 
lela  tendrait  à  prouver  que  les  deux  lèvres  de  la  cas- 
Lire  étaient  peu  dénivelées  à  cette  époque,  puisque,  d'un 
ôté  comme  do  l'autre,  les  couches  se  constituaient  d'une 
içon  identique. 

Au  contraire,  la  couche  grise  est  complètement  diffé- 
onte  d'une  lèvre  à  l'autre.  Elle  est  siliceuse  et  peu 
paisse  dans  la  direction  du  Sud-Ouost  (Crusnes-Filliores)  ; 
lie  n'a  plus  que  l'",62  au  sondage  H,  et,  au  sondage  J, 
lie  n'est  plus  discernable,  tandis  qu'aux  points  G  et  K 
Ile  a,  au  contraire,  :r,3()  et  3"',80  avec  37  p.  100  de  fer. 

Du  côté  de  l'Est  (région  de  Crusnes-Aumetz),  elle  est 
uissante  et  calcaire;  aux  points  E  et  L,  elle  a  3", 24  et 
',42;  elle  croît  jusqu'à  6  et  8  mètres  vers  le  Sud-Est, 
5st-à-dire  dans  la  région  située  en  contre-bas  du  poin^ 
émergence. 


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DE   LA    LORRAINE 


1 


Il  résulte  de  laque  la  faille,  en  jouant  de  nouveau  pc 
former  la  couche  grise,  adonné  lieu  à  un  rejet  vers  TE 

L'effet  inverse  a  dû  se  produire  à  Tépoque  de  la  couc 
rouge,  attendu  qu'elle  est  meilleure  à  TOuest  qu'à  TE 

§  5.  —  Considérations  générales  sur  les  minerai 
du  bassin  de  longwy. 

D'une  façon  générale,  le  bassin  de  Longwy  ne  don 
donc  que  des  mines  siliceuses,  sauf  dans  les  couches 
calcaires  ferrugineux,  qui  ont  un  autre  grave  défaut,  ce 
d'être  pauvres  en  métal. 

Les    analyses   suivantes,   empruntées   à   la  notice 
M.  l'Ingénieur  des  mines  Dondolinger  (Exposition  Univc 
selle  de  1900),  montrent  que  les  couches  du  district 
Differdange,  en   Luxembourg,  méritent  les  mêmes  c 
tiques. 

DISTRICT    DE    DIKFERDANCIR. 


DISTRICT  DE  DiFPRRDANOB 


ri  •»•«  i  Mine  fine  el  friable. . 
f  ;«.JS„?.%  {  Olcaircs  frrnigineux 
ferrugrineux  J       eompacl..  .' 

Coaehe   roupre 

(>>uche  grise 

Coacbe  noire 


41, -iO 

18,17 
37,71 
40.10 
811,  ÎO 


33,32 
G, 94 
5,20 
5,30 


11,03 

8,48 
14,76 
15.08 
10.1(1 


5,79 

2,28 
5,78 
6.63 
0,43 


PHOSPHORE 


0,79 

0,53 
0,80 
0,83 
0,81 


Les  minerais  du  bassin  de  Longwy  conviennent  parf 
tement  pour  la  fabrication  des  fontes  de  moulage  ;  m; 
ils  sont  trop  sihcieux  pour  la  production  de  la  fonte  Tl 
mas.  Les  aciéries  étaient  donc  obligées  jusqu'ici,  pc 
obtenir  un  produit  convenable,  d'augmenter  la  proportî 
de  la  chaux,  en  faisant  entrer  dans  leurs  lits  de  fusion  ii 
quantité  considérable  de  calcaires  ferrugineux;  malhc 
reusement,  la  faible  teneur  en  fer  de  ceux-ci  abaiss 
beaucoup  le  rendement  du  haut-fourneau. 


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170       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE   FER   OOLTTHIQUE 

Pour  y  reiuédior,  los  niaitres  de  forges  français  ont  dû 
acheter  dans  le  Luxembourg  des  minerais  riches  et  non 
siliceux,  tels  que  ceux  d'Esch  et  de  Rumelange,  dont 
ci-dessous  la  composition  : 


Fer  Chaux 

Couche  rouge  triée  d'Esch  .     40,98  7,40 

Couche  jaune  de  Rumelange.     36,03  15,60 

Couche  grise  de  Rumelange.    33,24  ^6,34 


Silice    Alumine  Phosphore 
8,4i     4,85       0,77 
7,50     5,44      0,85 
6,84    5,23      0,80 


§  6.  —  Historique  rapide  des  travaux  de  recherches, 

DE   1883  A  1899. 

C'est  pour  répondre  à  ce  besoin  de  minerais  riches  et 
calcaires  que  les  métallurgistes  ont  procédé  à  une  pre- 
mière série  de  recherches,  en  1883,  dans  le  bassin  de 
rOrno.  La  raison  qui  leur  avait  fait  choisir  cette  région 
était  Texistence,  en  Lorraine  annexée,  des  mines  de 
Moy ouvre,  proches  de  la  frontière,  qu'on  connaissait 
depuis  longtemps  comme  très  riches  en  bons  minerais. 

Mais,  si  les  mines  de  TOrne  convenaient  assez  bien,  en 
raison  de  leur  situation  topograpliique,  aux  usines  des 
environs  de  Nancy,  elles  étaient  moins  bien  situées  pour 
celles  du  groupe  de  Longwy.  Des  recherches  qui  auraient 
permis  de  découvrir  un  gisement  calcaire  au  Nord  de 
celui  de  TOrne  auraient  donc  eu  une  importance  décisive 
pour  ces  usines,  qui  se  seraient  trouvées  ainsi  moins  éloi- 
gnées de  leurs  matières  premières. 

Pour  quelles  raisons  et  par  suite  de  quelles  circons- 
tances malheureuses  les  sondages  de  Sancy,  Trieux  et 
Avril,  qui  furent  exécutés,  en  1883,  au  Nord  de  la  faille 
d'Avril,  furent-ils  considérés  comme  négatifs,  c'est  ce 
que  nous  expliquerons  un  peu  plus  loin.  Toujours  est-il 
que  ce  n'est  que  dix  ans  plus  tard  qu'un  groupe  d'explo- 
rateurs eut  l'idée  de  recommencer,  à  Saint-Pierremont, 


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DE   LA    LORRAINE 

une  nouvelle  tentative,  qui  fut  cette  fois  coui 
succès.  Ce  fut  le  signal  d'une  nouvelle  canipag 
cherches  très  active  qui  amena  la  découverte  du 
Tucquegnieux,  en  1894-1896. 

Progressant  de  l'Est  à  l'Ouest,  la  série  des 
de  recherches  fut  poussée  jusqu'à  la  voie  ferrée 
à  Longwy  et  même  au  delà.  C'est  de  cette  deux 
de  travaux  que  résulta  la  découverte  du  bassin  di 
en  1895-1898. 

Les  concessions  instituées  à  la  suite  de  ces  n 
qui  ne  comportent  pas  moins  de  quatre-vingt- 
dages  pour  les  seuls  bassins  de  Tucquegnii 
Landres,  ont  fait  l'objet  de  décrets  datant 
et  1900. 

Si  nous  suivions  l'ordre  chronologique,  nouî 
donc  décrire  tout  d'abord  le  bassin  de  l'Orne, 
de  Tucquegnieux,  et  en  dernier  lieu  celui  de  L 

Le  procédé  inverse  nous  parait  plus  commo( 
clarté  de  l'exposition.  Nous  allons  donc  décrire 
vement  : 

V  Le  bassin  de  Landres; 

2**  Le  bassin  de  Tucquegnieux; 

3°  Le  bassin  de  l'Orne. 

Nous  utiliserons,  pour  cela,  la  topographie  s 
de  la  PI.  V  et  différentes  coupes  d'ensemble  s 
directions  marquées  par  les  chiffres  romains  I,  Il 
jusqu'à  XII  sur  cette  même  planche. 

Nous  croyons  utile,  à  ce  propos,  de  faire 
une  fois  pour  toutes  que  les  régions  situées  dar 
nage  immédiat  des  failles,  et  surtout  des  cruis( 
failles,  étant  très  disloquées  et  très  dérangées, 
pas  s'attendre  à  ce  que  la  représentation  qui  en  < 
dans  notre  carte  et  dans  nos  coupes  soit  d'une  < 
absolue.  C'est  un  fait  bien  connu  que  les 
découpent  la  formation  ferrugineuse  sont  non  p£ 


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NT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

les  cassures,  sensiblement  parallèles,  qui 
'me  accident,  occasionnent  des  rejets  suc- 
3  sens  ou  de  sens  inverse,  qui  donnent 
séparation  des  couches  une  allure  en 
T,  qu'on  observe  surtout  sur  le  flanc  des 
iboulements  ont  encore  accentue  le  phe- 

soit,  nous  ne  considérons,  dans  chaque 
,  que  la  direction  mère,  et  nous  faisons 
rejets  partiels  qui  se  produisent  dans  le 
iat  de  Taccident. 

-nière  remarque  qui  explique  la  grande 
î  distribution  de  la  couche  grise.  Les 
lesquelles  se  produisaient  les  émissions 
uis  les  premiers  temps  de  la  fonnation 
dos   dénivellations  peu  importantes.   La 

des  formations  keupériennes  et  liasiques 
artie  supérieure  de  l'écorce  terrestre  à 
lit,  en  effet,  compati))le  avec  des  phéno- 
ment  et  de  simple  crevassement  ;  tandis 
us  Tinfluence  de  mouvements  orogéniques 
aison  de  la  nature  cassante  des  terrains 

assises  du  bajocien  et  du  bathonicn  se 
avec  des  rejets  assez  considérables.  Les 
Li  voisinage  des  failles,  n'ont  donc  acquis 
ortance  qu'après  les  dépôts  ferrugineux. 


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r-î-^î**:?  ■■ 


DE   LA   LORRAINE 

CHAPITRE  IV. 
BASSIN  DE  LANDBSS. 


lt3 


§  1.  —  Coupes  longitudinale  et  transversale 
du  bassin. 

On  se  rendra  compte  de  la  consistance  de  ce  bassin  en 
examinant  les  courbes  de  niveau  de  la  PL  V  et  les 
coupes  III  et  IV  de  la  PI.  XI. 

La  faille  de  Bonvillers  est  celle  qui  a  livré  passage  aux 
émissions  ferrugineuses.  Celles-ci  étaient  probablement 
localisées  en  grande  partie  à  l'extrémité  méridionale  de 
la  faille,  près  du  point  CH.  Si  Ton  fait  abstraction,  pour 
le  moment,  de  la  coulée  qui  descendait  sur  Mairy,  dans 
le  bassin  de  ïucquegnieux,  le  minerai  du  bassin  de 
Landres,  formé  par  ces  émergences,  était  entraîné  de 
préférence  le  long  de  la  pente  du  fond  de  la  mer  dans  la 
direction  du  Sud- Ouest.  La  terminaison  de  la  couche  en 
biseau  est  visible  aux  sondages  de  Dommary  (CO)  et 
d'Eton  (FA).  A  ce  dernier,  on  ne  trouve  plus  qu'une  couche 
de  2"*,24  contenant  30  de  fer,  tandis  que,  dans  toute  la 
région  concédée,  Tépaisseur  de  la  couche  oscille  entre  5  et 
7  mètres,  et  la  teneur  en  fer  entre  40  et  42  p.  100. 

L'aplatissement  d'Amermont  correspond  à  une  suré- 
paisseur qui  porte  la  puissance  de  la  couche  à  7"", 21 
(Voir  coupe  III,  PL  XI).  Le  comptage  de  la  hauteur  des 
couches  n'ayant  de  valeur  qu'autant  que  l'analyse  des 
différents  bancs  a  été  faite  d'une  façon  détaillée,  nous 
croyons  utile  de  reproduire  ci-dessous  les  analyses  d^s 
différentes  carottes  retirées  du  sondage  BW. 


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174       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 


COMPOSITION    DE    LA   COUCHE   GRISE   DU  SONDAGE  d'aMERMONT  (BW). 

(Epaisseur  totale  de  la  couche,  '7™,21.) 


DéNIONATlON 

des  carottes 


Numéros 
d'ordre 


74 


53 

m. 
0,30 

54 

0,30 

55 

0,28 

56 

0,33 

57 

0,22 

58 

0,33 

59 

0,30 

60 

0,34 

61 

0,30 

62 

0,32 

63 

0,30 

64 

0,35 

65 

0,28 

m 

0,30 

67 

0,38 

68 

0,30 

69 

0,38 

70 

0,40 

71 

0,37 

72 

0,32 

73 

0,38 

HAUTBUR    DES 
CAnOTTKS 


battues 


0,47 


retirées 


0,17 


0,18 


0,24 


0,33 


0,22 


0,32 


0,28 


0,21 


0,32 


0,28 


0,25 


0,11 


0,29 


0,37 


0,29 


0,37 


0,40 


0,37 


0,31 


0,35 


0,47 


Fer 


40,60 


41,44 


44,10 


42 


42,19 


44,99 


45,13 


45,55 


40,23 


44,01 


39,48 


42,89 


31,69 


45,64 


26,29 


41,63 


43,73 


41,91 


40,09 


35,19 


3.S.  30 


34,35 


32,34 


Chaux 


7,20 


5,08 


6.80 


6,28 


4,28 


4,08 


3,68 


11,28 


7,28 


8,88 


4,80 


18,08 


5,28 


24,68 


6,48 


4,08 


8,68 


8,40 


11,92 


11,28 


13,70 


16,08 


Silice 


7,-20 
7    • 


6,60 


6,30 


6,30 


7,04 


6,60 


6,28 


5,92 


6,80 


7,16 


6,24 


6,80 


5,10 


6,08 


5,18 


6    » 


6,6i 


5,84 


6,46 


6,60 


iUiiii« 


6,72 


7,21 


7,15 


6,49 


6,33 


6,77 


7,26 


6,52 


6,46 


7,04 


7,59 


7,20 


7,46 


7,90 


6,43 


7,07 


7,51 


0,39 


7,53 


7,39 


7,73 


7,14 


7,06 


Pkdspkore 


0,630 


0,C83 


0,711 


0^822 


0,667 


0,617 


0,606 


0,6i0 


0,670 


0,639 


0,556 


0,606 


0,572 


0,733 


0,417 


0,695 


0,556 


0,430 


0,806 


0,778 


0,528 


0,455 


0,511 


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fw«- 


DE  LA   LORRAINE 


175 


Altitude  du  mur  de  la  couche  :  33'",22  ;  profondeur  du 
mur  :  225",92. 

La  coupe  IV  montre  la  répartition  transversale  des 
minerais  dans  le  synclinal,  et  leur  disparition  sur  l'anti- 
clinal de  Xorruy.  La  limite  méridionale  du  bassin  exploi- 
table coïncide,  en  réalité,  avec  la  naissance  de  Tanticli- 
nal  Norroy-Gondrecourt,  dont  les  courbes  de  niveau  de  la 
PI.  V  montrent  nettement  Tallure. 

La  limite  septentrionale  du  bassin  n'est  pas  formée  par 
un  anticlinal  ;  aussi  la  formation  ferrugineuse  se  continue- 
t-elle  de  ce  côté  bien  au-delà  de  la  zone  concédée,  mais 
avec  une  teneur  en  fer  peu  élevée  et  une  proportion  de 
silice  qui  ôte  toute  valeur  aux  minerais.  C  est  ainsi,  par 
exemple,  que  la  couche  grise  a  la  composition  suivante,  à 
Bouvigny,  Avillers,  Domprix,  Higny. 


COMPOSITION   DE   LA   COUCHE   GRISE. 


BouTi^ny  (EB) 
AriUers  (EN).., 
Domprix  (OU) . 
Higny  (Ef)..., 


2«,15 
1  .62 

3  ,40 

4  ,66 


rsR 

CHAOX 

SILICB 

42 

26 

6 

24 

9 

34 

21 

11 

31 

24 

12 

30 

La  couche  grise  est  donc  inexploitable  dans  ces  diffé- 
rents points.  Le  (lux  ferrugineux  qui  y  parvenait,  par  la 
dispersion  en  éventail  du  produit  des  émergences  de 
Landres,  était  en  trop  faible  quantité  relativement  à 
rapport  de  matières  pauvres  par  la  sédimentation  ordi- 
naire. Cet  apport  consistait  à  Tépoque  en  sable  quartzeux 
à  peu  près  pur  ;  c'est  ce  qui  explique  la  proportion  de 
silice  de  30  à  40  p.  100  dans  la  couche.  L'élément  sili- 
ceux n'étant  pas  incorporé  chimiquement  au  minerai  et 
s'y  trouvant  simplement  à  l'état  de  mélange,  il  en  résulte 
que  les  produits  sont  d'une  grande  friabilité. 

Au  terminus  d'Eton,  c'est  par  défaut  de  matière  ferru- 


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ENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUÉ 

couche  s'amincit  en  même  temps  qu'elle 
is  toute  la  région  de  Landres,  Dommary,  au 
3st  formée  à  peu  près  exclusivement  par 

i  couche,  en  pente  continue  depuis  la  cote 
[ju'à  0  à  Dommary,  s'accorde  avec  ce  fait 
s  purs  sont  distribués,  suivant  une  zone 
e  sens  de  la  plus  grande  pente. 
)  de  120  mètres  qui  existe  aujourd'hui 
ux  de  la  couche,  entre  les  deux  points 
dont  et  de  Dommary,  n'est  pas  évidem- 
existait  au  moment  du  dépôt  ;  la  pente 
s  forte  ;  elle  s'est  augmentée  lors  des  mou- 
leurs. 


^^ AILLE   NOURRICIÈRE  DE  BoNVILLERS. 


la  faille  de  Bonvillers  montre,  sur  sa  lèvre 
bathogien  inférieur  à  un  niveau  plus  élevé 
n  moyen  sur  sa  lèvre  orientale,  ce  qui 
1  rejet  d'une  cinquantaine  de  mètres  vers 
imine  les  courbes  de  .niveau  (PL  V)  de  la 
le  part  et  d'autre  de  la  faille,  on  constate 
tion  est  en  concordance  avec  cette  obser- 
a  qu'à  comparer,  d'autre  part,  les  coupes 
uR  et  DH,  d'une  part,  et  CS,  de  l'autre 
oir  combien  est  sensible  la  différence  de 
la  formation  ferrugineuse  de  part  et 
ille. 

roy-le-Seci  —  Il  convient  de  rattacher  à  la 
1ers  la  faille  de  Norroy,  qui  se  reUe  elle- 
linal  de   Norrov-Gondrecourt.  Elle    a  dû 


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DE    LA    LORRAINE  Vi 

être  nourricière  aussi,  mais  moins  abondamment  que  cel 
de  Bonvillers.  Car,  si  le  sondage  CF  est  excellent,  i 
sondage  DA  est  médiocre. 

A  CF,  on  trouve  5", 80  de  couche  grise  (Fe,  41  ;  CaC 
12;  Si02,  6),  et,  à  DA,  on  ne  trouve  que  1",80  ave 
Fe,  33;  CaO,  14;  SiO^,  6. 

Le  rejet  de  la  faille  de  Norroy  dans  le  voisinage  d 
cette  localité  est  inverse  do  celui  de  la  faille  Bonvillers 
il  paraît  être  également  un  peu  plus  faible. 

Cet  abaissement  inverse  explique  rallure  des  courbes  8 
et  100,  dont  Técartement  grandit  de  plus  en  plus  de  pai 
et  d'autre  de  CE  et  CF,  au  fur  et  à  mesure  qu'elles  s 
rapprochent  de  la  faille. 

Cette  irrégularité  dans  l'allure  du  mur  de  la  couch 
est  la  conséquence  des  mouvements  que  le  sol  a  subis  pos 
térieurement  au  dépôt  du  minerai.  Ils  ont  contribué 
refouler  davantage  vers  le  Sud-Ouest  l'anticlinal  d 
Norroy-Gondrecourt,  et,  par  contre-coup,  ont  altér 
quelque  peu  la  régularité  du  synclinal  adjacent,  notammen 
près  du  sondage  de  Dommary  (CO),  où  la  courbe  20  dessine 
dans  la  direction  de  TOuest,  un  crochet  qui  peut  surprendr 
à  première  vue. 


§  3.  —  Couches  accessoires  dans  le  bassin  de  Landres 
Couche  noire  de  Xfvry-Circourt. 


Dans  le  bassin  de  Landres  proprement  dît,  si  riche  ei 
couche  grise,  les  couches  inférieures  (brune,  noire,  verte 
sont  insignifiantes  et  absolument  inexploitables.  Il  en  es 
de  même  des  couches  supérieures  (couches  jaune,  rouge 
et  calcaire  ferrugineux). 

Dans  les  nombreux  sondages  faits  au  Nord-Ouest  di 
bassin,  et  notamment  dans  les  environs  de  Domprix,  Preu 

Tome  L  1902.  i2 


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[SEMENT   DE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

r-Circourt,  on  a  trouvé,  au  contraire,  en  des- 
)uche  grise,  une  ou  deux  couches,  qui  seraient 
i  noire  ou  la  verte.  (Il  est'  difficile  de  bien 
es  différents  horizons,  les  bancs  étant  abso- 
és  de  fossiles  et  les  minerais  se  présentant 
it  avec  un  même  aspect  brun  verdâtre.) 
)uest  d'une  ligne  passant  par  Avillers  et  Ré- 
icun  sondage  n'a  donné  de  bons  résultats, 
montre  le  tableau  suivant  : 


FKH 

CBAUX 

SIUCB 

19 

10 

34 

20 

6 

43 

26 

4 

44 

26 

8 

35 

16 

14 

40 

23 

4 

46 

f   DBS  SONDAGES 


âPAisBBURdeieoicWt 
(loire  M  Tflrte) 


(BY) 


A). 


l-,80 

1  ,35 

2  ,55 
1  ,50 

3  ,80 
0  ,45 


^e  d'Avillers  (EN),  on  commence  à  rencontrer 
)n  plus  riche,  savoir  : 
3ire  :  5"',22. 

Fe    28  +  CaO    2  +  SiO»    37. 

3rtc:  l'",(X). 

Fe    26  +  CaO    3  +  SiO»    27. 

ge  d'Avillers   (CM),    on   trouve  une    couche 
noire?)  de  l'",69  avec  40  de  fer  et  24  de 

région  de  Domprix,  Preutin  et  Xi\TV-Circourt 
isée  par  les  résultats  suivants  : 


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?^;- 


DE   LA  LORRAINE 


DtolGXATION    DS8  S0NDA0I8 


Xirry-Circourl  (EO)  . 

Domprix  (ET) 

Domprix  (CU) 

Preotin  (EP) 

Xirry-Cireourt  (EE) . 
Xirry-ùrcourt  (EU). 

Him(EF)  

Preatin  (ED) 


ÉPAlBBEUn 

DES 

CO0CHB8  (atire 

,TWt«) 

PBI^ 

4-,66 

34 

1  ,20 

38 

0  ,99 

35 

3  ,83 

39 

1  ,30 

31 

2  ,86 

26 

2  ,87 

39 

3  ,21 

33 

2  ,62 

38 

1  ,70 

40 

S  ,00 
0  ,61 

Non 

3  ,01 

30      , 

Hypothèse  d'une  faille  nourricière  entre  h 
Pionne  et  la  vallée  de  la  Crusnes.  —  Si  on  ( 
cialement  les  sondages  dans  lesquels  la  t 
s'élève  à  38  et  40  p.  100,  c'est-à-dire  ET, 
EU,  on  remarque  qu'ils  sont  distribués  sui^ 
allongée  du  Nord-Nord-Est  au  Sud-Sud-Ou( 
140  à  80. 

Il  est  donc  probable  que  la  minéralisat 
région  dépend  d'une  faille  nourricière  située 
la  courbe  140.  Les  émissions  ferrugineuses 
cette  faille  ont  dû  être  faibles  pendant  la  j 
formation  de  la  couche  grise.  Cette  dernier 
en  effet,  inexploitable  dans  la  région  consi 
néanmoins  intéressant  de  remarquer  que  c'o 
sondages  ET  et  EU  qu'elle  atteint  sa  riches 

Ci-dessous  le  tableau  des  résultats  dor 
sondages  de  la  région,  en  couche  grise. 


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180       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 


DisiONATIOH    DK«  SONDAGES 


XiTry-Grcourt  (EO)  . 

Domprix  (ET) 

Domprix  (CU) 

Preulin  (EP) 

XiTry-Circourl  (BB)  . 
Xivry-Oircoart  (EU)  . 

Higrny  (EF) 

PreutiD  (ED) 


iPAlSMUn   DE  LA 
COOCHB  ORise 

FEB 

CHAOX 

SILICE 

2-,09 

19 

12 

43 

7  ,16 
1  ,45 

28 
35 

5 
6 

32 
25 

3  ,40 

21 

11 

31 

5  ,34 

20 

17 

18 

4  .11 

22 

6 

44 

1  .64 
1  ,85 

25 
35 

7 
4 

40 
25 

4  ,66 

24 

12 

30 

6  ,89 

19 

30 

15 

Nous  verrons  plus  loin  que  certains  faits  topographiques 
nous  conduisent  à  admettre  l'existence  d'une  faille  dite 
de  Joppécourt,  entre  Boisinont  et  Mercy-le-Haut. 

Sous  Domprix,  où  les  flux  ferrugineux  émis  par  les 
failles  de  Bonvillers  et  de  Joppécourt  ont  dû  se  rejoindre, 
la  formation  est  extrêmement  épaisse  ;  car,  en  dehors 
des  couches  mentionnées  aux  deux  tableaux  qui  pré- 
cèdent, on  y  a  remarqué  une  épaisseur  de  7",68,  occupant 
le  niveau  de  la  couche  jaune  et  contenant  en  moyenne  : 

Fe  :  19;        CaO  :  26;        SiO>  :  30, 

avec  des  bancs  beaucoup  plus  riches,  où  Ton  remarque 
des  teneurs  de  27  à  31  en  fer. 

(Une  remarque  du  même  genre  est  à  faire  pour  le  son- 
dage CD  de  Bouligny,  où  une  couche  située  au-dessus  de 
la  couche  grise  a  une  puissance  de  5",20,  dont  on  reti- 
rerait, par  triage,  au  moins  3  mètres  d*un  produit  con- 
tenant 35  de  fer  et  12  de  silice.) 

Ces  deux  sondages  sont  situés  sur  la  région  limite  de 
la  superficie  exploitable,  où  Ton  observe,  comme  nous  le 
montrerons  plus  loin,  un  surépaississement  très  notable 
de  la  zone  minéralisée. 


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DE   LA    LORRAINE 


§  4.  —  RÉGION    RESTANT  A    EXPL^ 


Il  resterait  encore  à  explorer,  auj ourdi 
pléter  la  reconnaissance  du  bassin  de  Lanc 
comprise  entre  Xivry-Circourt  et  la  vallée 
en  dessous  de  Bazailles.  Il  est  très  pro 
couches  noire  ou  verte  y  existent  dans  de 
peu  près  identiques  à  celles  qui  se  rencoi 
région  de  Xivry-Circourt,  car  les  sondagei 
Bazailles  et  Ville-au-Montois,  placés  plus 
donné  les  résultats  que  voici  : 

Sondage  de  Ville-au-Montois  (FB),  coi 
verte  : 

Epaisseur  :  2",17. 

Fer  :  33;        Chaux  :  5;        Silice  : 

Sondage  de  Bazailles  (FG),  couche  noin 
Epaisseur  :  1",75. 

Fer  :  38;        Chaux  :  5;        Silice  : 

La  couche  grise  de  ces  deux  sondages  es 
par  les  données  ci-après  : 
Sondage  FB  :  4™,16. 

Fer  :  38  ;        Chaux  :  3  ;        Silice  : 

Sondage  FG  :  3", 85. 

Fer  :  37;        Chaux  :  4;        Silice  : 

Nous  ne  citerons  que  pour  mémoire  doiu 
ont  été  entrepris  à  Saint-Pierrevillers  et  No 
DQ  et  EH,  ainsi  qu'un  troisième,  BZ,  à  Am 
certainement   arrêtés  dans  les  calcaires  f 


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lÔÔ       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE   FER    OOLITHIQtJÉ 

l'ont  pas  atteint  le  niveau  de  la  couche  grise.  Il  ne 
'aut  donc  pas  en  faire  état,  et  nous  ne  les  citons  ici  que 
)our  déclarer  qu'on  doit  les  considérer  comme  nuls  et 
ion  avenus  (*). 

En  définitive,  les  points  où  il  serait  intéressant  aujour- 
l'hui  d'entreprendre  de  nouvelles  recherches  pour  déter- 
niner  l'extension  du  bassin,  si  elle  existe  vers  le  Nord- 
Duest,  sont  ceux  qui  se  trouvent  de  part  et  d'autre  de  la 
igné  qui  joint  Xivry-Circourt  à  Pierrepont.  La  vallée  de 
a  Pienne  s'allonge  suivant  cette  direction,  et  son  con- 
sent avec  celle  de  la  Crusnes  en  amont  de  Pierrepont 
lemble  faire  ressortir  l'existence  d'un  groupe  de  frac- 
aires  important. 

On  connaît,  à  Boismont,  un  amas  de  tuf  calcaire  très 
considérable  qui  décèle  l'existence  d'une  ancienne  source 
ncrustante,  dont  l'abouchement  sur  la  vallée  de  la 
>usnes  correspond  sans  doute  à  l'ouverture  d'une  faille. 
1  n'y  aurait  rien  d'impossible  à  ce  qu'une  formation  de 
ninerai  plus  ou  moins  riche  existât  dans  cette  région, 
nsuffisamment  explorée.  Une  couche  jaune  de  qualité 
)assable,  rencontrée  aux  sondages  de  Bazailles  et  de 
t^ille-au-Montois,  viendrait  à  l'appui  de  cette  supposition. 
>tte  couche  jaune  a  : 

Au  sondage  FG  :  0",87  de  puissance  et  : 

.    Fer  :  37;        Chaux  :  4;        Silice  :  21. 

Et  au  sondage  FB  :  2", 40  de  puissance  avec  : 

Fer  :  30;        Chaux  :  4;        Silice  :  30. 

Il  est  enfin  intéressant  de  remarquer  que  les  courbes 
le  niveau,  de  200  à  100  et,  à  un  degré  moindre,  celles 

(*)  Un  sondage  nouveau  (FQ)  a  été  exécuté  récemment  à  l'Ouest  de 
lercy-le-Haut  et  à  l'Est  du  sondage  EU.  Ses  résultats  ne  diffèrent  guère 
le  ceux  qui  ont  été  trouvés  à  ce  dernier.  Mais  il  a  donné  au  point  de 
ue  topographique  des  renseignements  d'un  haut  intérêt. 


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r^,-'^ 


DE   LA   LORRAINE  183 

de  100  à  0,  dans  leur  tendance  à  s'infléchir  vers  l'Ouest, 
à  lextrémité  de  la  région  explorée,  ébauchent  un  syn- 
clinal très  aplati  (que  nous  proposons  de  désigner  par  le 
nom  de  Xivry-Circourt),  dans  lequel  on  aurait  des 
chances  de  rencontrer  un  enrichissement. 

Faille  de  Joppécoort.  —  Il  semble  qu*on  puisse  déjà, 
sans  trop  s'aventurer,  tracer  la  faille  nourricière  qui 
aurait  donné  naissance  au  bassin  de  Xivry-Circourt.  Entre 
les  sondages  FQ  et  EU,  il  passe  certainement  une  faille, 
car  le  mur  de  la  couche  grise  est  à  la  cote  185  dans 
le  premier  et  à  132  dans  le  second,  et  il  est  tout  à  fait 
impossible,  en  conservant  la  continuité  des  courbes,  de 
raccorder  ces  deux  résultats  sans  admettre  une  faille 
entre  les  deux.  D'autre  part^  entre  Joppécourt  et  Mercy- 
le-Bas,  existe  une  perte  d'eau  très  importante,  qu'on 
appelle  «  le  (ïrand-Bichet  »  et  qui  jalonne  très  proba- 
blement un  second  passage  de  Taccident.  C'est  en  nous 
guidant  sur  ces  deux  observations  que  nous  avons  tracé 
sur  la  Pi.  V  la  faille  de  Joppécourt.  Elle  viendrait  se 
terminer,  du  côté  du  Nord,  à  la  cassure  deBoismont  et,  du 
côté  du  Sud,  à  la  faille  de  Mercy-le-Haut.  Sa  présence 
expliquerait  le  relèvement  du  plateau  sur  lequel  se  trouve 
cette  localité,  dont  le  nom  est  caractéristique. 

§  5.  —  RÉPARTmON  DU  FER,  DU  CALCAIRE   ET  DE  LA  SILICE 
DANS  LES  MINERAIS  DU   BASSIN  DE   LaNDRES. 


Partage  du  gisement  en  trois  zones.  —  Si  Ton  com- 
pare les  compositions  de  la  couche  grise  aux  son- 
dages CH,  DB  et  KB,  on  constate  des  différences  consi- 
dérables entre  elles  ;  de  CH  à  DB,  la  distance  n'est 
pourtant,  à  vol  d'oiseau,  que  de  3  kilomètres.  Elle  est  de 
4  kilomètres  entre  DB  et  EB. 


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GUSEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 
COMPOSITION   DE   LA   COUCHE   GRISE. 


épAissBun 


6,25 
8,73 
2,15 


41 
32 
26 


12 
18 
6 


6 

6 

42 


idages  correspondent  à  trois  zones  distinctes, 

lelles  les  minerais  sont  respectivement  : 

riches  et  moyennement  calcaires  ; 

înnement  riches  et  très  calcaires  ; 

res  et  siliceux. 

minant   un  par  un  les  résultats  de   toutes  les 

s  du  bassin  de  Landres,  nous  avons  été  amené 

rtiter  comme  l'indique  la  PL  VI. 

lière  zone  comprend  les  régions  marquées  (1) 

ième  zone,  les  régions  (3)  et  (4)  ; 

ième  zone  est  désignée  par  le  chiffre  (5). 

(1)  de  la  première  zone.  —  Les  minerais  de 
!  ont  une  texture  très  fine,  dans  laquelle  on  ne 

plus  les  oolithes.  Leur  couleur  est  rouge 
sang  de  bœuf.  Dans  le  sondage  DH,  on  a  même 

banc  dont  la  couleur  est  noir  bleuâtre.  Nous 
fis  plus  loin  sur  cette  particularité. 

[2)  de  la  première  zone.  —  Les  minerais  de  cette 
it  oolithiques,  et  leur  couleur  est  grisâtre  comme 
re. 

jau  suivant  résume  la  composition  de  la  couche 
emble  de  la  première  zone.  On  peut  dire  qu'elle 
orisée  par  le  produit  moyen  :  fer,  41  ;  chaux, 
,6. 


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86       LK   GISEMENT   DE   MINERAI   DE  FER   OOLITHÎQtîÉ 


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188       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQDE 

Dans  la  coupe  suivante,  prise  dans  la  région  (2),  au 
sondage  CE  de  Pienne,  la  constance  de  la  teneur  en  silice 
des  différents  échantillons  est  remarquable. 

Deuxième  zone.  —  La  deuxième  zone,  qui  comprend  les 
régions  (3)  et  (4),  est  celle  des  minerais  très  calcaires  ;  les 
rognons  de  calcaires  ferrugineux  incorporés  dans  la 
couche  n'ont  pas  de  délimitation  bien  nette;  ils  passent 
insensiblement  au  minerai  riche  ;  leur  triage  constitue  par 
cela  même  une  opération  très  délicate. 

La  région  (3)  est  caractérisée  spécialement  par  une 
accumulation  insolite  du  calcaire,  qui  se  traduit  par  un 
surépaississement  de  la  couche  dont  la  puissance  excède 
8  mètres. 

Dans  la  région  (4),  l'épaisseur  de  la  couche  diminue 
ainsi  que  la  teneur  en  fer;  en  outre,  la  concentration  du 
calcaire  en  rognons  tend  à  devenir  moins  nette  :  la 
chaux  est  disséminée  dans  la  masse  du  minerai  d'une  façon 
plus  uniforme. 

Le  tableau  ci-après  donne  la  composition  de  la  couche 
grise  dans  ces  deux  régions,  qui  correspondent  au  produit 
moyen  suivant  :  fer,  34  ;  chaux,  17;  silice,  8. 


SONDAGES 

ÉPAIS8ECR 

KER 

CHAUX 

SILICE 

g  (    EL 

8-,i3 
8    G4 
î)    20 
8    73 

3    78 
2    34 

5  91 

6  25 

33 

36 
36 
32 

28 
32 
31 
34 

17 
18 
14 
18 

20 
17 
20 
15 

8 

8 
7 
6 

8 
9 
7 
8 

fl       CN 

®   i  DP 

•&      DB.        . 

2  ;  CV 

a    \  DK 

o   1  ex 

|(co. .::..:::: 

Dans  la  coupe  détaillée  du  sondage  EL,   que  nous  re- 
produisons ci-contre,  on  a  anahsé  séparément  :  1*"  les 


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190       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 


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192       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQDE 
SONDAGE   DE    LANDRES   (CX),   COUPE   DE   LA   COUCHE   GRISE 

Epaisseur  totale  :  5™,94. 


DiSIQNATlOM 

des 
carottes 

HAUTBUR  DR8  CAROTTES 

ANALYSES 

' 

battues 

reUrées 

Fer 

■ét&lUqie 

Chaux 

Silice 

Alumine 

44 

0-,50 

0-3 

34,36 

14,44 

7,74 

7,17 

45 

0    44 

0    44 

35,11) 

13,27 

6,85 

8,30 

46 

0    33 

0    33 

33,65 

15,18 

5,95 

6,67 

47 

0    50 

0    48 

35,83 

12,77 

5,90 

7,48 

48 

0    50 

0    50 

36,98 

10.35 

6,66 

8,85 

49 

0    48 

débris 

35,73 

11,83 

6,45 

7,85 

50 

0    28 

0    28 

30,60 

18,49 

5,78 

7,04 

51 

0    22 

0    22 

21,91 

24.36 

5,60 

7,02 

52 

0    50 

0    26 

39,97 

7,74 

7,58 

9,56 

53 

0    30 

0    30 

26,85 

22,38 

5,36 

6,68 

54 

0    20 

0    20 

35,14 

13.00 

7,14 

8,45 

55 

0    25 

0    25 

32,37 

18,39 

6,15 

5,61 

56 

0    30 

0    22 

30,79 

18,82 

6,71 

6,84 

57 

0    40 

0    08 

18,36 

33,32 

3,76 

3,37 

58 

0    30 

0    20 

20,73 

29,ÎJ7 

4,24 

5,34 

59 

0    30 

0    30 

26,75 

21,20 

8,16 

4,70 

60 

0    30 

débris 

24,87 

25,63 

6,15 

4,61 

La  troisième  zone  ne  comprend  plus  qu'une  autre  couche, 
pauvre  et  très  siliceuse. 

Nous  avons  donné  plus  haut  (p.  175  et  180)  la  composi- 
tion moyenne  des  sondages  EB,  EN,  CU,  EF,  EO,  ET, 
EP,  EE,  EU,  ED.  Pour  préciser  davantage,  nous  repro- 
duisons ici  la  coupe  détaillée  du  sondage  EP. 


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Ï)E   LA   LORRAINE 
COUCHE    GRISB   DU   SONDAGE    DE   PREUTLN    (EP). 

Epaisseur  :  5™, 29. 


193 


RUMÉKOS 

battues 

ES  cANoms 
retirées 

AHALYSK 

des 
carottes 

Fer 

Cbaux 

Silice 

Alumine 

81 

0-,lO 

0-/25 

21,00 

23,50 

18,68 

4,07 

82 

0    20 

0    20 

20,14 

21,90 

17,15 

4,04 

83 

0    16 

0    16 

18,04 

20,80 

22,42 

5,68 

84 

0    22 

0    22 

22,10 

16.01 

24,85 

6,25 

85 

0    32 

0    32 

23,57 

20,10 

20,80 

4,48 

86 

G    40 

0    40 

21,14 

20,60 

21,05 

5,05 

87 

0    22 

0    22 

23,41 

15,54 

23,65 

6,20 

88 

0    32 

0    32 

21,54 

17,32 

23,78 

6,32 

89 

0    52 

0    52 

20,48 

10,47 

34,39 

7,99 

90 

0    32 

0    32 

19,27 

10,13 

39,23 

7,15  ^ 

91 

0    60 

0    60 

18,00 

11,18 

44,16 

5,39 

92 

0    42 

0    42 

16,38 

19,44 

34,00 

1,77 

93 

0    53 

0    53 

19,80 

13,77 

36,28 

4,81 

94 

0    47 

0    47 

17,92 

13,26 

41,41 

3,93 

95 

0    37 

0    47 

0    10 
mams 

La  teneur  élevée  en  silice  de  ces  produits  et  leur  faible 
richesse  en  fer  les  rendent  absolument  inutilisables. 

§   6.    RÉACTIONS      CHIMIQUES      SERVANT     A     EXPLIQUER 

LA   FORMATION    DES  DEUX    ZONES    EXPLOITABLES. 

L'existence  des  trois  zones  si  différentes  qui  viennent 
d'être  décrites  montre,  selon  nous,  que  le  carbonate  de 
Tome  1,  i902«  13 


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LE   GISEMENT   DÉ    MINERAI   DE  PER   OOUTMÏQOE 

ux  qui  accompagne  les  composés  du  fer,  dans  le  bassin 
Landres,  a  la  même  origine  que  ceux-ci.  L'élément 
rtzeux,  si  abondant  dans  la  troisième  zone,  est,  au  con- 
tre, dû  à  rapport  des  agents  de  sédimentation, 
^es  minerais  du  sondage  CE  (p.  187),  où  la  silice  n'appa- 
,  que  dans  la  proportion  de  5  à  6  p.  100,  contiennent 
tainement  une  grande  partie  de  cet  élément  à  Tétat 
ttbiné  avec  le  fer  et  Talumine.  Le  silicate  de  fer,  en 
liculier  (chlorite),  est  reconnaissable  à  la  couleur  verte 
il  donne  à  la  pâte,  dans  laquelle  les  oolithes  d'hydroxyde 
it  enchâssées.  11  se  peut,  en  outre,  qu'il  y  ait  aussi  de 
silice  libre. 

Sone  des  minerais  calcaires.  —  L'accumulation  du  car- 
late  de  chaux  dans  la  deuxième  zone  (régions  3  et  4) 
it  s'expliquer  comme  suit  : 

Parvenues  dans  les  eaux  sous-marines  par  une  émergence 
le  que  a  située  sur  la  faille   nourricière  de  Bonvillers 
1.  VI),  les  matières  amenées  de  la  profondeur  à  l'état  de 
isolution,  grâce  à  la  haute  thermalité  des  sources  et  à 
grande  tension  de  l'acide  carbonique,  subissaient  des 
rts  différents,  suivant  la  stabilité  de  leiu*  combinaison  : 
les  silicates  et  les  phosphates  subsistaient  dans  leur 
at  primitif  et  se  laissaient  entraîner,  soit  par  la  gravité, 
it  par  les  courants,  sans  subir  de  modifications  ;  2*"  le 
rbonate  de  chaux  subsistait  partiellement  tant  qu'il  ros- 
it assez  d'acide  carbonique  pour  le  maintenir  dissous  à 
^tat  de  bicarbonate  ;  3°  le  carbonate  de  fer,  très  instable, 
i  contraire,  se  décomposait  rapidement  pour  engendrer 
i  peroxyde  qui  se  précipitait.  Des  eaux  riches  en  carbo- 
ite  de  fer  pouvaient  néanmoins,   en  raison  de  l'afflux 
cessant  de  cet  élément  (*),  subsister  jusqu'à  une  certaine 

(*)  Les  agents  d'oxydation  pouvaient  devenir  à  certains  moments  in- 
ffisants  et  se  trouver  impuissants  à  transformer  le  fer  au  minimum 
peroxyde. 


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f 


DE  La  lorraine 


195 


distance  de  l'émergence  et   le   cliarrier  sur   un  grand 
trajet. 

Zone  des  minerais  purs.  —  La  région  1,  qui  est,  comme 
nous  l'avons  dit,  celle  des  minerais  rougeâtres,  constituait, 
pour  rémission  située  au  point  a,  le  laboratoire  principal 
où  s'effectuait  la  décomposition  du  carbonate  de  fer.  Cette 
région  est  allongée  suivant  la  pente  depuis  le  sondage  CH 
jusqu'au  sondage  CB.  D'une  part,  l'agitation  de  l'eau  et  la 
rapidité  avec  laquelle  se  précipitait  l'oxyde  de  fer  ne  per- 
mettaient pas  la  formation  de  gi*osses  oolithes  ;  d'autre 
part,  la  chaleur  ambiante  communiquait  aux  dépôts  la 
couleur  rougeâtre  qui  les  caractérise. 

La  chaleur  du  milieu  n'était  pas  produite  seulement  par 
la  dispersion  dans  la  mer  des  produits  liquides  ougîizeux, 
à  température  élevée,  que  débitaient  les  sources,  mais 
aussi  par  voie  de  réaction  chimique. 

Phénomènes  calorifiques  attribuables  à  la  décomposition 
du  carbonate  de  fer.  —  On  sait  que  la  transformation  du 
carbonate  de  fer  en  peroxyde  est  accompagnée  d'un  déga- 
gement de  chaleur  qui  atteint,  d'après  les  données  de  la 
thermochimie,  65  calories  par  kilogramme  de  carbonate. 
Cette  quantité  de  chaleur  est  presque  suffisante  pour 
élever  le  carbonate  de  fer  à  la  température  de  400",  qui  est 
celle  de  sa  dissociation. 

Cette  propriété  est  mise  à  profit  à  Bilbao,  comme  on 
sait,  pour  calciner  à  très  peu  de  frais  le  carbonate  de  fer 
de  ce  gisement.  Le  minerai  de  carbonate,  transformé  en 
oxyde  parle  grillage,  a  une  texture  homogène  et  un  aspect 
noir  bleuâtre,  qui  se  retrouve  dans  le  banc  déjà  signalé  du 
sondage  DH.  En  se  reportant  à  la  coupe  de  ce  sondage 
donnée  p.  186,  le  lecteur  remarquera  la  teneur  élevée  en 
fer,  49,46  p.  100,  et  la  faible  perte  au  feu,  10,81  p.  100,  de 
la  carotte  46.  Cet   échantillon  est  celui  qui  oflfre  d'une 


^*f^' 


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196       LE   GISEBIENT  DB   MINERAI   DE  FER  OOLITHIQÙE 

façon  si  frappante  Tanalogie  qui  vient  d'être  signalée 
avec  le  carbonate  grillé  de  Bilbao. 

Pour  les  couches  de  Lorraine,  la  teneur  de  49  p.  100 
est  tout  à  fait  une  exception.  Elle  dénote  qu'il  s'est  fait, 
dans  les  régions  du  sondage,  une  concentration  anormale 
du  produit  ferrugineux,  et,  par  suite,  un  dégagement  de 
chaleur  insolite. 

Dans  la  carotte  46  du  sondage  DH,  la  partie  la  plus 
foncée  est  véritablement  analogue  au  carbonate  grillé  de 
Bilbao,  car  elle  renferme  60,89  p.  100  de  fer.  C  est  la 
teneur  la  plus  élevée  qu'on  ait  jamais  trouvée  dans  le  gi- 
sement lorrain.  L'analyse  est  absolument  certaine,  ayant 
été  contrôlée  par  trois  laboratoires  différents  {*). 

La  couleur  rouge  et  la  couleur  noir  bleuâtre  des  mine- 
rais dont  nous  venons  de  parler  n'ont  rien  de  commun 
avec  celle  que  prennent  les  minerais  ayant  subi  l'action 
prolongée  des  eaux.  Ces  derniers  sont  ocreux;  ils  tachent 
les  doigts  en  jaune  très  facilement. 

Dans  la  région  avoisinant  le  sondage  DP,  on  a  reconnu 
récemment,  en  faisant  un  sondage  de  reconnaissance 
pour  préparer  le  fonçage  du  puits  de  la  concession-  de 
Landres,  qu'un  courant  d'eau  circulait  dans  la  couche 
grise  sous  une  pression  élevée  (18  atmosphères).  Les 
effets  de  ce  courant  d'eau  sont  décelés,  au  sondage  DP, 

(*)  Voici  i'smalyse  complète  de  ce  très  curieux  banc  de  minerai  qui 
offre  une  densité  tout  à  fait  exceptionnelle  : 

Perte  au  feu.... 4,68  Contenant: 

Silice 3,70  per  métallique. . . .     60,89  p.  100 

Alumine 4,30  Phosphore 0,61      — 

Chaux 2,10  Soufre 0,02      — 

Magnésie 0,17 

Protoxyde  de  fer 28 ,59 

Peroxyde  de  fer 65,21 

Oxyde  de  manganèse . . .     traces 

Acide sulfurique.  0,06 

Acide  phosphorique 1 , 40 

Total 100,21 


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DE  LA  LORRAINE 


197 


par  l'aspect  anormal  des  minerais  de  certaines  parties  de 
la  couche.  Notamment  ceux  de  la  carotte  35  ont  une 
couleur  ocreuse,  très  différente  de  la  teinte  grise  des 
autres  bancs,  et  en  tous  points  analogue  à  celle  des 
minerais  d'affleurement. 


§  7.  —  Action  des  courants. 

Ainsi,  d'une  part  l'aspect  spécial  des  minerais  (texture 
et  couleur),  d'autre  part  la  répartition  du  fer,  du  calcaire 
et  de  la  silice,  dans  les  trois  zones  que  nous  avons  décrites, 
militent  en  faveur  de  la  théorie  des  failles  nourri- 
cières. 

n  faudrait  certainement,  pour  expliquer  toutes  les  par- 
ticularités du  gisement,  tenir  compte  du  rôle  qu'ont  pu 
jouer  les  courants  contemporains. 

On  ne  peut  faire,  à  cet  égard,  que  des  suppositions. 

Une  de  celles  qui  paraissent  les  plus  vraisemblables 
consiste  à  admettre  l'existence  d'un  entraînement  des 
produits  rejetés  par  les  sources,  vers  le  Nord-Ouest,  soit 
du  point  a  de  la  faille  de  Bonvillers,  vers  Domprix. 

La  saillie  que  font  les  limites  des  zones  2  et  3  dans 
cette  direction  serait  la  conséquence  de  cet  entraîne- 
ment. 

Dans  les  deux  sondages  CM  et  ET,  on  a  trouvé  des 
épaisseurs  considérables  de  bancs  minéralisés,  sans  zone 
exploitable  bien  nette. 

Au  sondage  CM,  le  niveau  de  la  couche  grise  est  repré- 
senté par  une  hauteur  de  13°", 48,  dont  les  différentes  par- 
ties donnent  à  l'analyse  des  teneurs  en  fer,  comprises 
entre  15  et  30  p.  100,  en  chaux  10  à  20,  et  en  silice  20 
à  40. 

C'est  la  partie  inférieure,  sur  1",05,  qui  présente  surtout 
les  caractères  ordinaires  extérieurs  de  la  couche  grise  ; 


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IMENT   DE    MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

[ue,   sur  la  coupe  FV  et  à  VAnîiexe  A^^  le 
iguré  avec  une  couche  grise  de  1",05  seule- 

!  ET  a  été  extrêmement  curieux  au  point  de 
éraination  de  la  minéralisation, 
coupe  résumée  : 

K  DOMPRix  (ET).  —  Morts- terrains  :  188^,50. 


ATIOR    KBRnUOINBUSK 


UX 3-,90 

rneuse 1  .20 

r 1 

1  ,96 

t  et  marne 9  ,16 

(très  mélang'ée  de  sté- 

7  , 

3  ,80 

r 0  ,20 

(  mélang-ée  de  ruf^nons;.  7  ,16 

0 

i  ;45 

3  ,05 

1  ,20 

errugineuse 3,15 

npacle 0  ,99 

Total 46  ,59 


COMPQglTIOWg    MOYKWWBS 

Fer  Chaux  Silice 


30 
31 

19 

28 
35 
38 
35 


17 
16 

25 

5 
6 
3 

8 


14 
12 

:30 

32 
25 
21 
11 


r  considérable  de  la  formation  de  ce  sondage 
mi  aux  sédiments  pauvres  qui  se  sont  mêlés 
.  Dans  les  couches  de  7",68  et  de  7", 16,  où 
*e  en  moyenne  pour  30  et  32  p.  100,   Tirré- 
i  composition  est  extrêmement  grande, 
e  l'élément  minerai  ou  le  sédiment  prennent 
an  ce,  la  teneur   en    fer  dans  la  couche  de 
de  18  à  38  p.  100;  la  teneur  en  chaux,  de 
;elle  de  la  silice,  de  17  à  54.  L'alumine  est 
'aible  quantité,  soit  de  2  à  7  p.  100. 
ésumer  que,  sur  toute  la  lisière  de  la  zone  2 
a  consistance  des  couches  traduit  d'une  façon 
rencontre  des  sédiments  quartzeux  avec  les 
rais  provenant  de  la  faille  nourricière. 


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DE   LA   LORRAINE  199 


§  8.  —    Contact,  a  Murville,  du  bassin  de  Landres 

AVEC   LE  bassin  DE   TUCQUEGNIEUX. 


A  la  pointe  Nord-Est  du  bassin  de  Landres,  il  existe 
un  antagonisme  du  même  genre  non  plus  entre  un  flux 
ferrugineux  et  des  sédiments  pauvres,  mais  entre  des  flux 
ferrugineux  de  provenances  diverses.  A  hauteur  du  son- 
dage DC,  la  limite  du  bassin  de  Landres  fait,  en  effet,  un 
rentrant  vers  TOuest  qui  est  dû  au  flux  ferrugineux 
fourni  parla  faille  nourricière  d'Audun-le-Roman. 

Les  sondages  CV  et  DK,  qui  sont  tout  à  fait  caractéris- 
tiques de  la  deuxième  zone  (région  4),  sont  en  effet  très 
différents  du  sondage  DC. 

Au  sondage  DK,  la  couche  grise  a  6", 03  de  puissance, 
avec  une  partie  centrale  excessivement  calcaire. 

La  partie  supérieure,  sur  2°, 34,  a  la  composition  sui- 
vante : 

Fer 32 

Chaux 17 

Silice 9 

et  la  partie  inférieure,  sur  1",50,  la  composition  : 

Fer 27 

Chaux 19 

Silice 11 

Au  sondage  CV,les  résultats  sont  à  peu  près  similaires, 
savoir,  couche  grise  de  6",89,  avec  partie  centrale  extrê- 
mement calcaire. 

La   partie   supérieure,    sur  3", 78,    a  la   composition 

moyenne  : 

Fer 28 

Chaux 20 

Silice 8 


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200       LE   GISEMENT  DE   MINERAI    DE   FER   OOUTHIQUE 

et  la  partie  inférieure,  sur  i",56,  la  composition: 

Fer 20 

Chaux 22 

Silice 24 

L'augmentation  de  la  silice  dans  les  produits  de  son- 
dage CV  tient  à  ce  qu'il  est  tout  près  de  la  lisière  de  la 
région  4. 

.     Le  sondage  DC^  au  contraire,  a  rencontré  une  couche 
grise  d'excellente  qualité,  soit  : 


Epaisseur  :  5™,94 


Fer 39 

Chaux...     10 
Silice 8 


Ce  sondage  est  dans  la  première  zone  du  flux  prove- 
nant de  la  faille  d'Audun-le-Roman,  tandis  que  les  deux 
précédents  sont  dans  la  deuxième  zone  du  flux  de  Bon- 
villers. 

Pour  compléter  la  description  de  la  région,  ajoutons 
enfin  qu'au  sondage  DM,  situé  au  Nord  de  la  faille  d'An- 
dun-le-Roman,  la  couche  grise  est  très  pauvre  et  n'a  que 
1"',92  d'épaisseur. 

Il  est  incontestable  que  les  environs  de  Murville,  où  se 
trouvent  les  quatre  sondages  que  nous  venons  de  passer 
en  revue,  constituent  une  région  de  transition,  ce  qui  n'est 
pas  pour  surprendre,  si  Ton  attribue  aux  failles  nourri- 
cières un  rôle  décisif  dans  la  répartition  des  rainerais, 
attendu  qu'il  y  en  a  trois  qui  se  terminent  non  loin  de 
Murville,  savoir  :  celle  de  Bonvillers,  celle  d'Audun-le- 
Roman  et  celle  de  Mercy-le-Haut. 


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>E   LA   LORRAINE 

ilSON    DU    BASSIÎ 
i/Aiio   OA   RÉGION   MÉRIDI 

Nous  n'avons  parlé,  dans  tout  ce  qn 
limite  septentrionale  du  bassin  de  La 
siliceux  se  montre  de  plus  en  plus  p 
remarquer,  à  ce  propos,  que,  depuis  o 
affleurements  de  la  couche  grise  dans  1 
cet  élément  ne  cesse  de  jouer  un  { 
composition  des  assises.  Il  est  probab 
la  destruction  des  formations  puis? 
existent  dans  le  Luxembourg,  dans  le 
mm'ien),  qui  devaient  être  émergées 

Sur  la  lisière  Sud  du  bassin  de  Land 
drecourt),  il  n'en  est  plus  de  même. 

Les  sédiments  sont  surtout  argileux 
sondage  AX,  par  exemple,  dans  les  ( 
neux  jugés  digne  de  Tanalyso,  des  1 
variant  de  10  à  20  p.  100. 

La  deuxième  zone  parait  insignifi^ 
méridionale  de  la  zone  exploitable.  El 

1*  Le  sondage  DA,  où  la  couche 
d'épaisseur  et  33  de  fer,  14  de  chau3 

2**  Le  sondage  EM,  oii  elle  a  3"' ,91 
rieur  de  l'*,35  avec  :  fer,  26;  chai 
1  banc  intermédiaire  très  pauvre  d< 
inférieur  de  1",43  avec  :  fer,  22  ;  chî 

3**  Le  sondage  CZ,  où  la  couche  a  5™ 
en  fer  variant  de  16  à  25  et  une  teneui 
de  20  p.  100. 

La  faible  importance  de  cette  zom 
de  la  région  Nord  du  bassin,  semble 
défaut  de  courant  dans  la  direction  du 


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SISEMENT   DE   MfNERAI   DE   FER   OOLITHIQDE 

e  quitter  le  bassin  de  Landres,  une  dernière 

robable  que  des  dépôts  de  minerais  plus  ou 
caires  se  sont  effectués  dans  les  différents 
livant  un  processus  analogue  à  celui  qui  vient 
lié  en  détail  pour  le  bassin  de  Landres.  Ce  der- 
êtait  d'autant  mieux  à  une  étude  de  ce  genre 

exploré  avec  beaucoup  de  soin  et  qu'il  est  en 
•rte  isolé  des  autres  bassins.  Le  régime  de  la 
tion  y  est  aussi,  en  raison  de  son  éloignement 

de  la  mer  toarcienne,  plus  régulier  et  plus 
lue  dans  les  autres  bassins  trop  rapprochés  du 
ins  ceux-ci,  Tinfluence  des  courants  venant  des 
Londées,  et  charriant  des  sédiments  de  nature 
calcaires,    argileux   ou   quartzeux,    s'est    fait 

sentir  et  masque  plus  facilement  le  rôle  des 
irricières. 
3ra  donc  pas  possible,  dans  ce  qui  va  suivre, 

la  répartition  des  minerais  en  aussi  grand 
niveau  de  la  couche  grise,  où  les  dépôts  lenti- 
)urnis  par  plusieurs  émergences  se  sont  con- 
t  celui  qui  offre  le  plus  de  complications  à  cet 
n'est  que  dans  les  horizons  inférieurs  ou  supé- 
veaux  des  couches  noires  ou  rouges)  que  le 
ent  des  zones  de  richesse  aux  failles  nourri- 
a  possible,  parce  que  les  émissions,  beaucoup  plus 
nt  restées  indépendantes  et  isolées.  Nous  aurons 
lire  ressortir  ces  rapprochements  dans  la  des- 
Bs  deux  bassins  :  1°  d'Ottange-Tucquegnieux  ; 
ne,  à  laquelle  nous  allons  maintenant  procéder. 


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DE   LA    LORRAINE  2< 

CHAPITRE  V. 
BASSIN  FOTTÂNOE-TnCQUXONIEUZ. 


PREMIÈRE  SECTION. 
Couche  g^rise* 

1.  —  Faille  d'Ottange-Audun-le-Roman   envisag 
comme  nourricière. 

La  faille  d'Ottange-Audun-le-Roman  est  certainem€ 

a  nourricière  la  plus  importante  qu'il  y  ait  lieu  de  con 

dérer  dans  ce  bassin.  Elle  se  distingue  très  nettemeni 

la  surface  du  sol,  où  Ton  suit  sa  trace  depuis  Runielan 

jusqu'à  Murville. 

Dans  son  trajet  sur  le  territoire  français,  sa  direct! 
est  sensiblement  N.  63"*  E.  Dans  la  partie  luxemboi 
geoise  et  allemande,  comprise  entre  Rumelange  et  Lu( 
lange,  elle  est  orientée  N.  35**  E.  Entre  Ludelange  et 
frontière  française,  elle  s'incurve  vers  le  Nord  en  laissa 
Boulange  au  Sud.  Le  rejet  se  fait  constamment  sur 
lèvre  orientale.  Il  est  faible  à  Ottange,  oii  les  courbes 
niveau  de  la  couche  n'indiquent  qu'une  dénivellation 
10  à  15  mètres.  11  augmente  jusqu'à  Ludelange  oii 
atteint  40  mètres.  A  hauteur  de  Boulange,  il  est 
30  mètres  environ;  dans  la  partie  française,  il  se  réd 
à  25  ou  20  mètres.  Auprès  d'Audun-le-Roman,  la  fai 
met  en  regard  le  bajocien  supérieur  et  le  bathonien  in 
rieur,  celui-ci  se  trouvant  sur  la  lèvre  méridionale. 

A  Boulange  et  Ludelange,  les  cartes  allemam 
montrent  les  marnes  de  Gravelotte  (du  bathonien  moye 
abaissées  au  niveau  de  l'oolithe  de  Jaumont  (du  bathon: 


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LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

3ur).  Le  tracé  superficiel  de  la  faille  est,  d'après 
parfaitement  connu;  il  est,  en  outre,  confirmé  par 
sultats  des  sondages. 

dage  de  Ludelange  (YU).  —  Celui  qui  a  été  exécuté, 
$98,  par  MM.  de  Wendel,  à  Ludelange  (YU),  est 
nement  tombé  dans  la  zone  des  brouillages  de  cette 

car,  à  différentes  reprises,  Teau  et  les  produits 
s  qui  séjournent  d'ordinaire  dans  le  fond  du  trou  de 
ont  disparu  complètement. 

1  résultats  de  ce  sondage  étant  trqs  intéressants, 
)n  reproduisons  ci-après  la  coupe,  que  nous  devons  à 
[eance  de  la  maison  de  Wendel. 
puissance  exceptionnelle  de  la  formation  (57",65) 
ue  à  Texistence  de  la  couche  rouge  sableuse  qui 
e  la  partie  supérieure  de  la  fonnation  et  à  la  facilité 
aquelle  les  sédiments  pouvaient  se  rassembler  dans 
id  du  synclinal.  C'est  à  ce  phénomène  qu'il  faut 
uer  les  épaisseurs  considérables  données  pour  la 
e  grise  dans  les  coupes  jointes  au  mémoire  de 
MmsLnii{St/ia/un(l Eisen^  1898),  dont  quelques-unes 
'eproduites  à  la  PI.  VIIL 

[heureusement,  ces  coupes,  qui  ne  sont  accompagnées 
me  analyse,  ne  permettent  pas  de  se  rendre  compte 
nportance  des  bancs  exploitables, 
jui  paraît  certain,  c'est  qu'on  commettrait  une  grande 
:*  en  se  basant  sur  les  épaisseurs  figurées  dans  ces 
ias  pour  en  déduire  les  tonnages  utiles, 
is  le  sondage  de  Rochonvillers  (YM)  —  PI.  VIII  — 
xemple  (n°  16  de  la  carte  de  M.  Kohlmann),  la 
e  grise  est  figurée  avec  une  puissance  de  10",08, 
st  la  plus  grande  de  toutes  celles  qui  aient  été 
es  jusqu'à  ce  jour;  mais  rien  ne  fait  connaître  dans 

proportion  le  minerai  pourrait  en  être  utilisé. 


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>E   LA   LORRAINE 


205 


UE  DK    LUDKLANGE  (YU). 

crfcrori/îce;  339,43. 


DisieXATIOR    DB8   COUCHES 


ALTlTCDia 

du  mur 


Toit  d«  U  foriDatioD . . . . 
Coaeh«  rouge  sableuse . . 
Cdeaire  feirugrineux . . . . 

TemÎD  broyé 

Mhieni  rougeâtre 

Marne 

Mine  rouge 

Minerai  rrisâtre 

Terrain  broyé 

Mine  jaune 

Marne  et  minerai 

Terrain  broyé 

Couche  grise 

Calcaire  «t  marne , 

Couche  brune 

Marne 

Couche  noire  verdàtre 
Mur  de  la  formation. . . . 


168,78 
149,:>8 

ri5,88 


129,03 


111,13 


7-,(iO 
11  ,60 

1  ,40 

2  ,30 

0  ,39 


4  ,01 


1  ,75 
1  ,10 


3  ,80 


OBSRRTATIOJUS   KT   ANALYSES 


Sur  une  hauteur  de  2",5(),  on  n'a 
pas  eu  besoin  de  curer  le  trou 
de  sonde,  les  matières  broyées 
étant  entraînées  dans  les  cre- 


[  3  échantillons  analysés  : 
Fer.      Chaux. 
;  1  23  20 

Il  46  j 

lui  29  25 


Silice. 
19 
7 
4 


I  On  n'obtiant  ni  carottes,  ni  curage. 
3  échantillons  analysés: 
Fer.      Chaux. 


,00 
,r)ô 


'IV 
V 
^  VI 


26 
24 
23 


14 
12 
15 


2  ,15 
7  ,35 


6  ,75 


0  ,40    I 


Ni  carottes,  ni  curage: 
Analyse  d'un  échantillon. 

Fer.      Chaox. 
VU  47  3 


Analyses  de  divers  échantillons: 
Fer.      Chaux.      Silice. 


Silice. 
24 
:so 
28 


Silice. 
8 


VIIl 

IX 

X 


XI 
XII 

Ixiii 

Epaisseur  totale.. 


3  ,40 


38 
37 
15 

14 
33 
35 


4 
8 
17 

8 

9 
6 
57-,65 


22 
15 


34 
11 
11 


Sondage  de  Tressante  (YV).  —  A  défaut  de  renseigne- 
ments précis  sur  ce  sondage  (YM),  nous  pouvons  citer  ce- 
lui de  Tressange  (YV),  exécuté,  en  1899,  parla  maison 
de  Wendei.  Situé  dans  la  partie  centrale  du  synclinal,  il 
accuse  une  couche  grise  de  H™,65;  mais,  en  réalité,  il 
ny  a  qu'un  banc  de  2°*, 50  véritablement  riche;  le  reste 
est  du  calcaire  ferrugineux. 


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I.E    GISEMENT  DE   MINERAI   DE   FER  OOLITHIQUE 


SONDAGE   DE  TRESSANGE  (YV). 
Cote  de  Vorifice  :  342,58. 

ONSISTANCE   Dfi   LA   COUCHE  JAUNE   ET   DE   LA   COUCHE   GRISE. 


ONATIOIf   0E8   C0UCBS8 


de  la  couche  jaune. . 
ehe  jaune 


che  gri»e . 


ALTITUDES 

du  leur 


134,03 
128,  î)3 


1IG,68 


i^PAIBSBURS 


5-, 50 


^  6-, 75 
i.  \   1  ,'20 


OBSERVATIONS  ET  ANALYSES 


Analyses  sur  échantillons: 

Fer.     Chaux.    Silice. 
I  30         23  3 

Analyses  de  8  échantillons: 
Fer.  Chaux.  Silice. 
19  IG         29 


VI 
2  ,50  )  VII 
/  VIll 
1  ,20  I IX 


25 
25 
15 
45 
47 
46 
25 


9 

23 

37 

5 

3 

4 

27 


31 
11 
5 
9 
8 
8 
5 


H.  —  La  proportion  des  rognons  calcaires  mélangés  à  la  mine  dans  la  moitié 
rieure  de  la  couche  atteint  à  peu  près  50  p.  100. 


—   RÉGION    OCCIDENTALE    DU   SYNCLINAL    d'OtTANGE. 

District  d'Aumetz. 

ns  les  sondages  ZH,  ZI,  ZK,  ZM,  ZL  de  la  région 
netz,  voisine  de  la  frontière,  la  couche  grise  aurait 
à  8  mètres,  d'après  les  coupes  de  M.  Kohlmann 
VIII).  En  réalité,  la  moitié  seulement,  soit  4  mètres 
•on  ou  5  mètres  au  plus,  peut  être  considérée  comme 
dtable  pratiquement,  avec  une  teneur  moyenne  de: 
Î5;  chaux,  14;  silice,  8. 

sondage  E  de  Crusnes,  en  France,  séparé  des  pré- 
its  par  la  faille  médiane,  est  moins  bon  (PL  X). 
n'a  rencontré  qu'une  couche  grise  médiocre  de  4"*, 39 
:  fer,  28  ;  chaux,  22;  silice,  7. 
sultats  analogues  au  sondage  L  d'Errouville,  3", 42 
30  de  fer,  19  de  chaux,  5  de  silice. 


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DE   LA   LORRAINE  207 

Plus  au  Sud  encore,  à  Serrouville,  où  la  faille  de 
Cnisnes  et  la  faille  médiane  se  rejoignent,  la  couche 
grise  disparaît.  Le  sondage  de  Serrouville  (N)  (qui  a  été 
vérifié  par  un  autre  placé  dans  son  voisinage  immédiat) 
a  donné  des  résultats  complètement  insignifiants  en 
couche  grise  (on  n  y  a  rencontré  qu'une  couche  noire  de 
0"»,80)  (PL  X). 

Aux  sondages  0  et  BU  de  Beuvillers  la  couche,  exploi- 
table a  de  3  à  4  mètres.  Très  calcaire,  puisqu'elle  con- 
tient près  de  20  p.  100  de  chaux,  on  n'est  pas  bien  fixé 
sur  sa  teneur  moyenne  en  fer.  C'est  la  partie  inférieure 
qui  est  la  plus  riche.  On  y  trouve  des  teneurs  de  38  à 
39  p.  100  au  milieu  d'autres  à  23  et  25  p.  100. 

Ces  résultats  concordent  avec  ceux  du  sondage  d'Au- 
dun-le-Roman  (ER)  (PL  X),  exécuté  en  1899,  où  l'on  a 
trouvé  une  couche  grise  de  3°*, 48,  avec  :  fer,  32;  chaux, 
17;  silice,  10. 

Disons  de  suite  qu'aux  sondages  do  Malavillers  (DN), 
Mercy-le-Haut  (DL),  MurviUe  (DM)  (PL  X),  la  couche 
grise,  pauvrement  représentée,  est  inexploitable.  Ils  se 
trouvent  dans  la  région  de  l'anticlinal  Serrouville-Preutin. 


§  3.    —    RÉGION  ORIENTALE  DU   SYNCLINAL. 


Si  nous  passons  maintenant  sur  le  bord  oriental  du  syn- 
clinal, entre  Ottange  et  Entrange,  par  exemple,  nous  trou- 
vons encore  un  appauvrissement,  dû  cette  fois  à  ce  qu'il 
n'y  a  plus,  de  ce  côté,  de  failles  nourricières,  ainsi  que 
nous  l'avons  déjà  fait  observer  en  parlant  précédemment 
de  la  coupe  n**  1  de  M.  Kohlmann.  C'est  le  cas  représenté 
théoriquement  par  la  yî^.  3,  au  chapitre  ii  (Voir,  PI.  VIII, 
les  coupes  des  cinq  sondages  YE,  YL,  YN,  YI,  YK, 
que  nous  reproduisons  d'après  M.  Kohlmann). 


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DE   MINÈRAÎ   t)E   f'ÉR   OOLtTHIQÙË 
RÉGION    DU    LuXEMBODRa. 

tion  s'applique  aux  mines  du  Luxem- 
s  sur  le  versant  Est  de  la  vallée  de 
Bviennent  meilleures  sur  le  versant 
)t  à  mesure  qu'on  se  rapproche  de  la 
ge.  La  faille  de  Dudelange,  dont  le 
.  marqué  sur  la  coupe  XII  (PL  IX), 
é  qu'un  rôle  très  accessoire,  dans  la 
,  Les  deux  coupes  ci-après,  relevées 
)  et  LC  (Weich),  donnent,  en  effet, 
se,  des  résultats  très  semblables  de 
ille: 


ÉPAIHSBUR 

rsR 

CHAUX 

SILICE 

!•  Hn  amont  de  la  faille 

3-,40            33.70 
3    00            32,38 

13,55 
15,08 

9,38 
8,64 

2*  JSn  aval  de  la  faille. 

3-,30 
3    30 

31,60 
34,08 

13,52 
12,15 

10,80 
10,32 

ativement  élevée  de  la  chaux  dans  ces 
constamment  dans  la  couche  grise  du 

m  Kirchberg  (LE  et  LF),  on  a  3'",50 
lie  avec  33  de  fer,  12  de  chaux,  6  de 

LU  Schlossbuch  (points  LG  et  LH),  la 
5t  24  p.  100,  le  fer  restant  en  dessous 
val  et  à  Touest  de  la  faille  Mittel- 
un  enrichissement  accompagné  d'une 
taux,  que  la  coupe  du  point  LI   fait 


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DE   LA  LORKAINK 


2C 


ressortir.  On  y  trouve,  en  effet,  une  couche  de  3",S 
avec  la  composition  suivante  : 

Fer,  38,22;        Chaux,  6,62;        Silice,  15,52. 

D'après  cela,  il  est  vraisemblable  que  la  faille  médian 
est  noiurricière. 

Son  rejet  est  ici  très  important,  soit  une  quarantaine  d 
mètres  vers  TOuest.  Au  contraire,  entre  Crusnes  e 
Aumetz,  il  diminue  sensiblement  et  reste  en  dessous  d 
10  mètres. 

En  se  rapprochant  de  la  faille  d'Esch,  le  calcair 
reprend  l'avantage,,  en  même  temps  que  la  teneur  en  fe 
redescend  aux  environs  de  30.' 

COMPOSITIOiN     DE   LA     C0UCH8   GRISE   D^BSCU    ET    d'aUDUN-LE-TICHK. 


i*  A  EKh.. 


2«  A  Audun-le- 
îlche  ;  partie  sop'* 
«jr  2- ,00. 

Partie  inf'*  sur 
3-,40. 


30,84 

35,85 

24    » 


18,05 

,14,40 
26,40 


9,10 


5,87 


5,47       \    P*'8^*° 


D'après  M.  Doude- 
linf^r. 


D'après     M.     Ch. 


Il  est  fort  difficile,  d'après  ces  renseignements,  d'u 
caractère  trop  vague,  d'indiquer  les  points  d'émergenc 
des  minerais  de  la  couche  grise. 

De  ce  que  la  région  du  Luxembourg,  au  Nord,  et  cell 
de  Beuvillers,   au  Sud,   sont  très   calcaires,   on  sembl 
cependant  en  droit  de  conclure  qu'elles  appartiennent 
la  deuxième  zone,  telle  que  nous  l'avons  définie  en  dé 
crivant  le  bassin  de  Landros. 

La  première  zone  serait  située  entre  les  deux,  de  par 
et  d'autre  d' Aumetz. 

Les  sondages   ZH,    ZI,  ZK,    ZL,    ZP,  oii   1  on  voit  1 
couche    grise  figurer  avec  une  puissance   moyenne   d 
8  mètres,  seraient  situés  dans  cette  zone,  qui  dépendrai 
Tome  l,  ItfOi.  14 


L 


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210       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

d'une  émission  située  selon  toutes  probabilités  sur  la  faille 
médiane,  entre  Crusnes  et  Aumetz. 

Les  épaisseurs  exceptionnelles  de  10  à  12  mètres  qui 
ont  été  observées  à  proximité  de  la  faille  d*Ottange  tien- 
draient à  la  superposition  de  la  deuxième  zone  de  l'émis- 
sion d'Aumetz  et  d'une  ou  plusieurs  autres  émissions 
(première  zone  ou  deuxième  zone,  suivant  les  points) 
dépendant  de  cette  faille. 

Le  sondage  YM  de  Rochon villers,  oii  Ton  a  trouvé  une 
couche  de  10  mètres,  caractériserait  la  deuxième  zone 
d'une  émission  de  cette  dernière  catégorie,  dont  la  troi- 
sième zone  serait  décelée  par  les  sondages  YI  et  YN, 
qui  contrastent  tant  avec  YM  (Voir  les  coupes  de  la 
PI.  VIII). 

Pousser  plus  loin  cette  analyse  serait  téméraire  dans 
Tétat  actuel  des  connaissances  que  Ton  possède  sur  la 
consistance  des  couches.  L'essai  de  systématisation  qui 
précède  indique  simplement  quel  parti  on  peut  tirer,  au 
point.de  vue  pratique,  de  la  théorie  des  failles  nourricières 
pour  classer  les  régions  en  première,  deuxième  ou  troi- 
sième zone.  Il  va  de  soi  que,  selon  qu'une  mine  sera  éta- 
blie sur  l'une  ou  l'autre  des  zones,  sa  valeur  pourra  dif- 
férer du  tout  au  tout. 

§  5.  —   RÉGION   SEPTENTRIONALE  DU  SYNCLINAL  Dfl 
TUCQDEGNIEUX  (AODUN-LE-ROMAN,    AnDERNY). 

Entre  la  frontière  et  Murville,  la  faille  d'Audun-le- 
Roman  sépare  deux  séries  de  sondages  bien  diflférents  : 

Au  Nord,  ceux  de  Mercy-le-Haut  (DL),  de  Murville 
(DM),  de  Malavillers  (DN),  ne  contiennent  qu'une  couche 
grise  sans  aucune  valeur  ; 

Au  Sud,  les  sondages  de  Murville  (DC),  de  Bonvillers 
(OF),  d'Anderny  (DE),  de  Malavillers  (BGJ,d'Audun(BK), 


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bE   hX   LORRAINE 


de  Bazonville  (BJ)  (Voir,  PI.  X,  la  différence  d 
sition  des  sondages  DM  et  DC,  ER  et  BK),  sont 
traire,  très  bons,  comme  le  montre  le  tableau  ci- 


COUCHE   GRISE. 


XOMS  DES  SONDAGES 


Marville  (DG) . . . 
Bonviner8(DF)  . 
Anderny  (DE)... 
Malarillers  (BG) 
Audun  (BK)  . . . . 
BazonviUe  (BJ)  . 


4- ,21 
4  ,35 
3  ,87 
2  ,45 
2  » 
2  ,70 


COTES 

du 
mur 


146 
101 
119 
145 
153 
118 


TENEURS    B5 


fer 

chaux 

38 

10 

38 

12 

38 

10 

36 

14 

41 

9 

39 

12 

silice 


7 
7 
8 
8 
7 
10 


Nota.  —  Dans  le  dernier  sondage,  BJ,  au-d( 
la  couche  riche  de  2", 70,  il  existe  un  banc  de 
les  échantillons  ont  été  très  mal  réussis,  et  qui 
en  une  alternance  de  minerai  et  de  calcaire  ferr 
probablement  exploitable.  Cela  porterait  la  \ 
totale  de  la  couche  grise  à  4",50,  résultat  pari 
concordant  avec  ceux  des  sondages  ZX  et  ZY  (I 
situés  de  Tautre  côté  de  la  frontière,  oii  l'on  a  trou 
eti",?!. 

Les  résultats  consignés  au  tableau  qui  précè 
cordent  avec  Thypothèse  d'émergences  situées,  d*i 
sur  la  faille  d' Audun,  à  hauteur  de  cette  loc 
d'autre  part,  sur  la  faille  de  Bonvillers. 

§  6.  RÉGION  OCCIDENTALE.  —  MaIRY-TuCQDEi 

C'est  de  cette  dernière  faille,  et  peut-être  auss 
de  Norroy,  que  proviendrait  le  rainerai  de  la  r 
Mairy.  Quant  au  thalweg  du  synclinal,  qui  s'al 
Sud-Ouest  au  Nord-Est,  en  passant  par  Tucqueg: 
un  peu  au   Nord  de  Trieux,  il  devait  recevoir  ne 


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212       LE    GISEMENT   DE   MINEEAI   DE   FER   OOLITHIQDE 

ment  les  apports  des  failles  de  Bonvillers  et  d'Audim, 
mais  aussi  ceux  des  failles  du  Woigot,  d'Avril,  de  Neuf- 
chef,  du  Che Villon  et  de  Fontoy.  Cette  diversité  de  pro- 
venance ainsi  que  Téloignement  relatif  des  centres 
d 'émission ,  est  cause  que  le  sondage  de  Tucquegnieux  (  AW  ) , 
très  favorisé  sous  le  rapport  de  Tépaisseur,  présente  des 
différences  de  richesse  assez  grandes.  C'est  probablement 
un  sondage  de  deuxième  zone.  La  coupe  se  divise  ainsi  : 

SOiNDAGE  DK  TUCJUEGNIEUX   (AW). 

1**  0°*,89,  bon  calcaire  ferrugineux  (n'a  été  analysé 
qu'avec  un  banc  supérieur  de  0",38  beaucoup  plus  pauvre). 
Le  mélange  a  donné  : 

Fer  :  28  —  Chaux  :  H  —  Silice  :  7  ; 
2*  2",61,  minerai  calcaire,  contenant  en  moyenne  : 

Fer:  32  —  Chaux:  15  —  Silice:  5; 
3*  2",59,  excellent  minerai,  avec  : 

Fer  :  40  —  Chaux  :  8  —  Silice  :  6  ; 

4°  0°,60  analogue  au  premier  banc  (en  dessous,  se 
trouve  encore  un  banc  de  1"',16  notablement  ferrugi- 
neux). 

11  convient  de  faire  observer  que,  les  échantillons 
ayant  été  mal  réussis  dans  la  traversée  des  parties 
riches,  le  produit  analysé  ne  correspond  peut-être  pas 
tout  à  fait  à  la  qualité  de  la  couche,  qui  serait  dès  lors 
légèrement  supérieure  à  celle  qui  résulte  des  chiflFres 
ci-dessus. 

Sondage  de  Mainville  (BP).  —  Le  sondage  de  Mainville 
(BF),  plus  près  de  l'émission  ferrugineuse  de  Bonvillers, 


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DB   LA   LORRAINE  213 

donne  une  couche  grise  de  6", 03,  dont  la  composition  est 
la  suivante  : 

Fer  :  4i  —  Chaux  :  H  —  Silice  :  6  —  Alumine  :  5. 

La  teneur  en  fer  de  certains  échantillons,  vérifiée  au 
moyen  d'essais  par  voie  sèche,  monte  jusqu'à  46,5  p.  100. 

La  partie  supérieure  de  la  couche,  sur  2", 47  d'épaisseur, 
donne  un  produit  à  44  de  fer,  6  de  chaux  et  5  de  silice. 
Ces  résultats  superbes  tiennent  à  la  situation  de  la  région 
de  Mainville,  dans  la  première  zone  de  rémission  fournie 
par  la  faille  de  Bonvillers  (Voir  PL  V  et  coupe  n**  V  de 
la  PL  XI). 

Profil  de  la  couche  entre  Bonvillers  et  la  Malmaison 
(Coupe  V,  PL  XI).  —  Entre  le  sondage  CS  de  Bonvillers 
et  le  sondage  BF  de  Mainville,  la  couche  dessine  un 
anticlinal  assez  accusé.  Il  est  hors  de  doute  qu'il  était 
beaucoup  moins  prononcé  à  l'époque  de  la  formation  de 
la  couche,  et  que  son  relief  actuel  est  dû  à  Teffondre- 
ment  des  terrains  contigus  à  la  faille  de  Bonvillers,  du 
côté  de  l'Est.  Avant  l'effondrement,  la  couche  formait 
tout  au  plus  une  légère  saillie  en  ce  point,  et  elle  devait 
se  rapprocher  d'une  position  telle  que  celle  qui  est  indi- 
quée en  pointillé  entre  le  sondage  Bl  et  la  faille,  sur  la 
coupe  VI. 

Dans  la  partie  méridionale  de  ce  profil,  on  remarque 
un  appauvrissement  très  marqué  de  la  couche  à  Man- 
cieuUes.  Il  existe  là  un  anticlinal  bien  dessiné  par  les 
courbes  40  et  60,  qui  devait  naturellement  limiter  la 
zone  riche.  Aucune  concession  n'a  pu  être  établie  sur  cet 
anticUnaL 

Profil  entre  Âudun-le-Boman  et  Anoox.  —  Passons 
maintenant  à  la  coupe  VI,  qui  nous  montrera  le  rôle  de 


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214       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

la  faille  d'Audun-le-Roman.  Elle  montre  la  coulée  régu- 
lière du  minerai  depuis  la  faille  jusqu'à  Tucquegnieux, 
point  le  plus  bas  où  Ton  constate  le  maximum  de  puis- 
sance ;  puis  la  diminution  graduelle  de  la  couche  sur  la 
pente  inverse  d'Anoux,  jusqu'au  seuil  situé  à  la  cote  40 
environ,  après  lequel  on  arrive  dans  la  région  d'Oze- 
railles,  complètement  dépourvue  de  couche  exploitable. 

§i7.  —  RÉGION   PAtVRE   d'OzERNILLES. 

Cette  région,  qui  forme  la  troisième  zone  du  bassin  de 
Tucquegnieux,  a  été  reconnue  par  les  deux  sondages 
d'Anoux  (BE),  et  d'Ozerailles  (EY),  suivant  Taxe  du  syn- 
clinal et  par  les  sondages  d'Immonvillo  (BA)  et  de 
Lixières  (EC),  suivant  une  direction  transversale. 

Voici,  en  résumé,  les  résultats  de  ces  recherches. 

Sondage  d'Anoux  (BB)  (exécuté  en  1895).  —  On  ne  trouve, 
dans  les  diverses  couches,  que  de  minces  lits  de  minerais 
peu  riches;  aucun  banc  n'est  exploitable.  La  partie  la 
meilleure  de  la  formation  ferrugineuse  est  encore  la 
couche  grise  où  un  banc  de  O^iTô,  compris  entre  les  pro- 
fondeurs 218,65  et  219,40  (ait.  39,18  et  38,43)  est 
assez  bon  et  contient  des  filets  de  mine  rendant  35  p.  100 
de  fonte  à  l'analyse  par  voie  sèche. 

Sondage  d'Ozerailles  (ET)  (exécuté  en  1899).  —  Aucune 
couche  franchement  délimitée;  plusieurs  zones  minérali- 
sées à  25  p.  100  de  fer  environ,  avec  quelques  filets  de 
mine  plus  riches,  à  30  ou  35.  Les  analyses  moyennes 
de  plusieurs  tranches,  ayant  paru  les  moins  pauvres,  et 
qu'il  est  impossible  de  dénommer,  faute  de  caractères 
distinctifs,  sont  les  suivantes,  de  haut  en  bas  : 


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DE   LA  LORRAINE 


ÉPAUSBDRS 

rm 

CBAOX 

8IUCB 

OMERVATIC 

4-,06 

23 

24 

14 

Nireau  de  U  coucl 
ou  jaune  ? 

1  ,24 

28 

21 

8 

Nireau  de  la  coucl 

0  ,80 

25 

21 

16 

Couche  brune? 

2  ,20 

27 

18 

17 

Couche  noire  ? 

Sondage  d'Immonville  (BÂ)  (exécuté  en  1895). 
d  utilisable.  On  a  remarqué  seulement,  dans  1; 
rouge,  un  lit  de  0",18,  contenant  :  fer,  38;  c 
silice,  9;  sa  faible  épaisseur  le  rend  inexploitab 
compris  entre  les  profondeurs  de  195,40  e( 
(ait.  53,30  et  53,12).  La  couche  grise,  dont  le 
à  l'altitude  46,44,  ne  contient  que  de  la  mari 
gineuse. 

Sondage  de  Lixières  (EC)  (exécuté  en  1898).  - 
couches  nettement  délimitées,  plusieurs  tranches 
20  p.  100  de  fer  ;  résultats  comparables  à  ceu5 
dage  EY,  mais  encore  plus  mauvais. 

Du  sondage  EY,  si  Ton  remonte  aux  sondages  Ei 
on  retrouve  une  richesse  croissante,  parce  qu'oi 
proche  de  la  faille  du  Woigot.  On  est  alors  dans 
de  rOme. 


§  8.   —  RÉGION   MÉRIDIONALE   ET   ORIENTALE   DU    S 
DE  TUCQUEGNIEUX. 

Pour  rester  dans  le  bassin  de  Tucquegnieux 
la  coupe  VIÏ  qui  passe  :  1°  entre  Anoux  et  Tucqu 
2*  près  de  Saint-Pierremont  ;  3°  au  nord  de  î 
c'est-à-dire  à  peu  près  parallèlement  aux  failles 
Neufchef. 


I 

L 


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216       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLTTHIQUE 

La  coupe  montre  Tappauvrissement  sur  les  bords  suré- 
levés de  la  cuvette  (cote  260  dans  la  mine  de  Neufchef, 
où  la  couche,  très  calcaire,  ne  contient  que  21  p.  100  de 
fer).  L'amincissement  en  biseau  ne  se  voit  pas  sur  le 
profil;  il  aurait  fallu  le  continuer  encore  plus  loin,  du 
côté  de  TEst,  au-delà  de  la  vallée  de  la  Fentsch,  pour 
trouver  les  anciens  affleurements.  Vers  TOuest  (côté 
Norroy),  la  coupe  finit  en  dessous  de  la  faille  de  Norroy, 
dans  la  deuxième  zone,  encore  relativement  riche,  du  gise- 
ment de  Main  ville. 

Les  meilleurs  minerais  se  trouvent,  dans  la  coupe  VII, 
au  sondage  BM  de  Saint-Pierrement  (4°,  10,  avec  37  de 
fer). 

Ce  sondage  est  compris  entre  deux  autres,  BN  (Avril) 
et  BL  (Sart),  où  Ton  a  trouvé  : 


BN. 
BL. 


iPAlSSEOR 


3- ,78 
3  ,87 


37 
41 


12 
9 


La  région  d'Avril-Trieux,  dans  laquelle  ces  trois  son- 
dages sont  situés,  s'étend  juste  entre  les  failles  d'Avril, 
du  Chevillon  et  de  Fontoy,  que  nous  considérons  comme 
nourricières.  C'est  cette  même  région  que  les  recherches 
de  1883  avaient  fait  considérer  comme  stérile.  Nous 
décrivons  ces  recliorches  plus  loin. 

Passé  la  frontière,  les  travaux  de  reconnaissance  ou 
d'exploitation  manquent  trop  complètement  pour  que  Ton 
puisse  donner,  sur  la  région  de  Lommerange,  aucune  indi- 
cation précise. 

Paille  de  Neufchef.  —  D'après  les  résultats  des  travaux 
(le  mine  situés  au  Nord  de  la  faille  de  Neufchef,  qui  a 
relevé  les  terrains  au  Nord,  il  est  probable   que  cette 


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'■^r 


DE   LA   LORRAINE  217 

faille  n'a  pas  été  très  nourricière  pour  le  bassin  de  Tuc- 
quegnieux  ;  elle  Ta  été  davantage  pour  la  région  méri- 
dionale, située  en  aval,  vers  Moyeuvre,  comme  nous  le 
verrons  en  étudiant  le  bassin  de  l'Orne. 

Son  tracé,  qui  est  bien  connu  à  la  surface,  est  indiqué 
sur  la  PI.  V,  tel  qu'il  figure  sur  les  cartes  allemandes. 
Son  rejet  à  Neufchef  est  d'environ  50  mètres.  Il  n'est 
plus  que  d'une  vingtaine  de  mètres  auprès  de  la  fron- 
tière, et  il  s'annule  à  la  rencontre  de  la  vallée  du  Chevil- 
lon. 

Faille  du  Chevillon.  —  DiflFérents  puits  ou  sondages 
de  recherches  tentés  dans  cette  vallée  n'ont  recoupé  que 
des  terrains  bouleversés;  il  est  donc  naturel  d'admettre 
qu'elle  coïncide  avec  une  faille  d'une  certaine  impor- 
tance, et  ce  serait  cette  dernière  qui  délimiterait  les  failles 
d'Avril  et  de  Neufchef. 

Taille  d'AvrlL  —  Celle-ci  offre  un  rejet  inverse  de 
celui  de  la  faille  de  Neufchef.  On  voit,  sur  le  côté  Sud, 
l'oolithe  de  Jaumont  (bathonien  inférieur),  relevée  pour 
former  le  plateau  d'Avril,  et,  sur  le  côté  Nord,  le  batho- 
nien moyen  fortement  déprimé.  Le  rejet  atteint  jusqu'à 
60  mètres.  Après  la  rencontre  de  la  faille  du  Woigot, 
l'accident  se  continue  encore  sur  Lantéfontaine  avec  un 
rejet  de  même  sens,  décroissant  graduellement  vers 
l'Ouest,  pour  disparaître  finalement  à  Génaville. 

Anticlinal  de  Manoieulles-Anoax.  —  A  l'intersection  des 
failles  du  Woigot  et  d'Avril,  la  région  de  Mance-Lanté- 
fontaine  a  été  déprimée  pendant  que  se  soulevait  celle  de 
Mancieulles,  où  l'on  voit  un  anticlinal  bien  accusé  par 
les  courbes  60,  50  et  40  de  la  PI.  V. 

Le  flanc  oriental  de  cet  anticlinal  se  raccorde  par  un 
petit  synclinal  à  la  région  de  Bettainvillers.  Cette  ondu- 


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218       LE   GISEMENT   DE   MINERAI    DE    FER   OOLÏTHIQUE 

lation,  qui  découle  nécessairement  de  la  comparaison  des 
cotes  de  niveau  de  la  couche  à  TEst  de  Bettainvillers 
avec  celles  que  Ton  a  trouvées  à  Mancieulles  et  la  Mal- 
maison, est  d'ailleurs  figurée  encore  aujourd'hui  à  la  sur- 
face par  Tallure  du  toit  de  Toolithe  de  Jaumont,  qu  on 
peut  suivre  assez  commodément,  de  part  et  d'autre  de  la 
vallée  de  la  Mance. 


§  9.    —   RÉOION  CENTRALE. 

Paille  de  Pontoy.  —  Il  nous  reste  à  parler  d'une  faille 
qui  est  isolée  dans  l'intérieur  du  synclinal  d'Ottange- 
Tucquegnieux  ;  c'est  celle  de  Fontoy,  dont  la  direction, 
toujours  S.  O.-N.  E.  dans  l'ensemble,  est  légèrement 
retroussée  vers  le  Nord,  aux  deux  extrémités. 

La  partie  septentrionale  vers  Angevillers  a  été  bien 
déterminée  par  les  auteurs  allemands,  et  nous  la  repré- 
sentons comme  eux.  Pour  la  partie  située  à  l'Ouest  de 
Fontoy,  nous  proposons  un  tracé  nouveau  qui  a  l'avan- 
tage d'expliquer  un  fait  qui  n'avait  pas  été  bien  éclairci 
jusqu'alors. 

Entre  les  sondages  ZZ,  d'une  part,  où  la  couche  grise 
est  à  la  cote  67,  et  XA  et  YZ,  oii  elle  est  à  146  et  130 
(Voir  Annexe  A^^  il  y  a  une  différence  de  niveau  de 
70  mètres  environ,  que  traduisent  les  courbes  70  et  140, 
sensiblement  juxtaposées  sur  l'accident.  Au  Nord  de  la 
faille,  l'allure  concave  des  courbes  70,  80  et  autres 
dessine,  d'une  façon  continue,  le  syncHnal  d'Ottange. 
Jusqu'à  quel  cote  le  thalweg  de  celui-ci  descend-il  au 
Nord  de  la  faille  de  Fontoy  ?  C'est  ce  que  le  sondage  YY, 
dit  d'Elisabeth  (dont  nous  avons  eu  connaissance  par 
M.  Engel,  directeur  de  mines),  permet  de  préciser.  Le 
mur  de  la  couche  grise  y  a  été  rencontré  à  la  profondeur 
de  199,55  et  à  la  cote  41,20  {Annexe  Ag).  D'après  cela^ 


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DE  LA   LORRA.INE  21 

nous  sommes  autorisé  à  continuer  le  synclinal  d*Ottanj 
par  les  courbes  60  et  40,  telles  qu'elles  sont  repr6sent^»( 
sur  notre  carte;  mais  alors  la  branche  occidentale  de 
courbe  60  vient  se  terminer  en  regard  de  Taltitude  ( 
environ  du  côté  Sud;  de  sorte  qu'à  la  frontière  môme 
faille  n'existe  plus  ;  ce  qui  est  bien  conforme  à  la  réalit 

Ce  point  méritait  d*être  éclairci  pour  répondre  à 
remarque  que    M.   Kohlmann  faisait   (1898,   Stahl  tir 
Eisen)  à  Toccasion  du  prolongement  possible  de  la  fail 
de  Fontoy  sur  le  territoire  français. 

M.  Kohlmann  faisait  observer  qu'avec  un  accident  aus 
important  que  la  faille  de  Fontoy,  il  était  tout  à  fait  su 
prônant  que  le  rejet  constaté  en  Lorraine  disparût  à 
frontière  française  d'une  manière  tellement  rapide  qi 
les  géologues  français  ne  pouvaient  plus  le  retrouver  s 
leur  territoire. 

Nous  venons  de  voir  comment  la  forme  syncUnale  d 
assises  donnait  l'explication  de  cette  anomalie  app 
rente. 

Pour  apprécier  le  rôle  de  la  faille  de  Fontoy  au  poi 
de  vue  de  la  genèse  des  minerais,  nous  n'avons  que  1 
coupes  publiées  par  M.  Hoffmann,  en  1896,  dans  S  ta 
und  Eisen. 

Les  sondages  XA  et  YZ,  dans  la  région  surélevée,  et  Z 
dans  la  région  abaissée,  sont  à  peu  près  identiques  qua 
aux  épaisseurs  5"^,30  à  XA,  4"^ ,50  à  YZ,  5"^,25  à  ZZ  (1 
renseignements  sur  les  analyses  manquent).  Il  faudr; 
conclure,  d'après  cela,  qu'au  moment  de  la  formation 
la  couche  grise  la  faille  n'était  qu'une  crevasse  sans  rej( 

L'enrichissement  des  minerais  dans  les  régions  qui  av 
sinent  la  faille,  tout  au  moins  dans  la  partie  orienta: 
semble  se  vérifier  dès  maintenant  dans  les  travaux  q 
la  Société  des  Hauts-Fourneaux  de  Fontoy  exécute  pc 
mettre  la  mine  d'Havange  en  exploitation.  Dans  la  gai 
rie  qui  traverse  la  concession  de  Guido  pour  accéder 


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220    LE  GISEMENT   DE  MINERAI   DE   FER  DE   LA  LORRAINE 

celle  d'Havange,  la  couche  grise  avait  une  teneur  de  37,5 
en  fer  et  12  de  chaux.  En  se  rapprochant  de  la  faille, 
on  a  pénétré  de  nouveau  dans  la  couche  par  un  fonçage 
qui  a  donné  des  produits  sensiblement  meilleurs.  Il  est 
infiniment  probable  que  le  môme  enrichissement  se  cons- 
tatera plus  tard,  de  l'autre  côté  de  la  faille,  entre  les 
localités  de  Fontoy  et  d'Havange. 

[La  suite  à  la  prochaine  livraison,) 


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BULLETIN 


221 


BULLETIN. 


STATISnOUE  DE  L'DIDUSTRIE  MIIIÉRALB  DE  L'ESPAGNE  EN  1900. 


1°  PRODUCTION   DES   CONCESSIONS. 


Fer 

Fer  argeDtirère....>. 

Wolfram 

Pjrile  de  fer 

Pyrite  arsenicale... 

Ocre 

Ttrre  aJamiDeuse. . . 

PkMBb 

Plo«b  argentifère.. 

Sue 

Or 


»CBITAilCt8  MUléRALKS 


Argeol 

Cairre 

EUia 

îi«ïtare 

A&txBoine 

M*aganèac , 

^d  commun 

^«iMtaoees  aalinea., 
«Uate  de  bar  y  le. . 

Argile 

Spith-fluor 

Swfre , 

Pboephore 

R»olin 

^««Ule 

Jw 

Topaxe 

««aille 

•jfBile 


CONCKS- 
8IO.N8 


acUvité 


537 

8 

7 

15 

1 

3 

15 

469 

350 

75 

2 

6 

»305 

3 

25 

2 

35 

70 

j 
i 

8 

2 

1 

9 

4 

8 

6 

1 

1 

715 

53 

2 

5 


.744 


OUVRIERS 


Hommes 


21.372 

182 

236 

300 

70 

4 

26 

9.088 

7.438 

1.437 

92 

243 

8.638 

86 

i.7'i7 

31 

1.021 

1.444 

1 

24 

3 

3 

439 

60 

53 

97 

3 

3 

15,379 

847 

584 

46 


70.997 


Femmes 


220 


8 
173 
801 
165 


191 

45 

2 

32<i 
237 


1.077 
31 
12 


Enfants 


3.386 


1.814 
62 
15 
39 

n 

4 

8 

1.547 

1.016 

262 

» 

51 

1.034 

13 

200 

» 

143 
170 

n 

2 
5 

60 
3 
14 
19 


2.606 
108 
29 


9.224 


MACHINES  A  VaPBOR 

PRODUCTION 

. -^ 

•'•m^.'^^ , 

Nombre 

Force 

en 

chevaux 

Poids 

Valeur 
sur  place 

175 

4.007 

tonnes 
8.675.749 

francs 
37.994.005 

4 

26 

26.348 

333.305 

2 

14 

1.958 

501.670 

7 

583 

34.638 

121.235 

» 

» 

515 

2.575 

n 

» 

58 

1.160 

• 

» 

420 

10.500 

208 

7. .382 

131.437 

27.248.138 

200 

6.550 

182.016 

34.376.448 

14 

223 

86.158 

3.088.254 

1 

5 

1.300 

39.000 

5 

139 

742 

655.340 

45 

876 

2.714.714 

46.230.067 

» 

» 

47 

35.815 

12 

312 

30.216 

5.521.185 

1 

8 

30 

4.500 

5 

68 

112.897 

1.901.607 

15 

153 

450.041 

4.172.494 

« 

18 

180 

» 

833 

7.840 

» 

770 

4.550 

» 

4 

300 

2 

10 

64.364 

549.733 

» 

4.170 

92.950 

. 

3.794 

40.171 

» 

8.109 

234.020 

■ 

2 

250 

• 

kiligr.95,4 

3.755 

168 

5.474 

2.514.545 

23.501.618 

4 

50 

91.133 

507.337 

4 

90 

68.427 

1.190.076 

» 

B 

4.193 

43.160 

872 

25.970 

» 

1S8,41I.838 

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BULLETIN 


5         S 


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i 


DE  LA   LORRAINS 


225 


L*extraction  des  couches  inférieures  à  Audun-le-Tiche 
présente  de  l'intérêt  en  raison  de  leur  teneur  élevée  en 
fer,  qui  permet  d'enrichir  un  lit  de  fusion  constitué  princi- 
palement avec  la  couche  grise  trop  calcaire  et  insuffi- 
samment riche  (33  p.  100  de  fer,  15  de  chaux). 

A  rOuest  de  la  faille  de  Crusnes,  nous  avons  déjà  dit 
que  les  couches  inférieures  dans  les  mines  de  Villerupt  et 
de  Crusnes  n'étaient  pas  exploitables. 

Dans  les  différents  sondages  de  A  à  J  (sauf  E  et  L,  qui 
sont  à  l'Est  de  la  faille)  qu'on  a  exécutés  de  Bréhain  à 
Fillières,  on  ne  s'est  pas  toujours  préoccupé  de  rechercher 
le  faisceau  inférieur. 

Les  sondages  G,  F,  H  et  J  sont  les  seuls  qui  aient 
donné  des  résultats  positifs,  à  ce  point  de  vue. 

Ces  résultats  sont  tous  concordants. 

Pas  d'horizon  exploitable  (ni  même  discernable  quel- 
quefois) dans  les  couches  brune  et  noire.  Une  couche 
verte  pyriteuse  bien  formée  et  ayant  la  composition 
suivante  : 


c 

F. 
U 
J. 


if>A188KCril 


2«,10 
1  ,55 
i  .15 


31 
33 
35 


9 
11 

10 


11 
11 
Itt 
18 


10 

T 

10 
7  ' 


Nous  avons  vu  aussi  qu'au  sondage  N  de  Serrouville, 
la  formation  était  presque  nulle,  la  couche  verte  seule  y 
est  représentée  par  un  banc  riche  de  0",80  avec  :  fer,  40; 
chaux,  4;  silice,  10. 

A  ER,  cette  même  couche  a  1  mètre  avec  :  26  de  fer 
et  30  de  silice. 

A  BU,  DN,  DL,  DM,  les  couches  inférieures,  extrême- 
ment siliceuses,  ne  renferment  rien  d'utilisable. 

Si   nous   revenons  maintenant  à  TEst  de  la  faille  de 


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Ji?JtU 


;   GISEMENT  DE   MINERAI   DE  FER  OOLITHIQUB 

nous  voyons  d'abord,  en  territoire  français,  les 
}  E  et  L  donner,  en  mine  noire  : 

E  :  3,75  avec  fer  40,  chaux  4,  silice  16 

L  :  2,34  avec  fer  34,  chaux  5,  silice  19. 

ilte  de  tout  ce  que  nous  venons  de  dire  que 
des  mines  noires  doit  se  trouver  sur  la  faille  de 
entre  cette  localité  et  Audun-le-Tiche. 

de  Orusnes.  —  C'est  précisément  là  que  la  faille 
lus  marquée;  le  rejet  est  de  100  à  120  mètres 
asnes  et  Audun-le-Tiche  (Voir  coupe  XII,  PL  IX). 
cette  dernière  localité,  on  voit,  en  effet,  sur  la 
est,  les  formations  supraliasiques  en  contact  avec 
ires  à  polypier  du  bajocien  supérieur  sur  la  face 
rejet  a  donc  une  amplitude  égale  au  moins  à 
iir  de  l'étage  bajocien. 

sion  ferrugineuse  de  Crusnes  étant  admise,  rien 
impie  que  d'expliquer  la  répartition  des  couches 
îUes  se  terminent  dans  le  Luxembourg,  sur  le 
3vé  de  la  faille  médiane,  et  leur  extension  vers 
est  assez  limitée,  parce  que  le  mur  de  la  couche 
►ntant.  Au  contraire,  vers  le  Sud-Est,  Tépanche- 
jne  les  points  bas  du  synclinal  d'Ottange,  en  des- 
sur  la  ligne  de  plus  grande  pente,  qui  passe 
umetz  et  Ludelange  (Voir,  p.  205,  la  coupe  du 
YU)  ;  c'est  de  là  que  vient  la  richesse  des  son- 
[,  ZI,  ZM,  ZL,  0,  ZO,  ZP,  ZR,  ZS,  ZT,  ZU,  ZV 
),  qui  démontrent  que  le   flanc  occidental   du 

est  bien  minéralisé.  Dans  la  région  d'Auraetz, 
e  exploiter  une  couche  de  5  mètreis  avec  38  à  40 

à  4  de  chaux,  16  à  17  de  silice. 

flanc  oriental  du  synclinal,  les  résultats  sont  tout 


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I.  ^ 


DE   LA  LORRAINE     . 

La  coupe  YM  n'indique  pas  de  couches  inférieures, 
coupes  YS  et  YT  n'en  indiquent  qu'une  de  2" ,22  et  2" 
sans  nous  dire  quelle  est  sa  composition. 

Mais  nous  pouvons  combler  cette  lacune  au  moyen  ( 
coupe  du  sondage  d'Havange  (YX),  exécuté,  en  1898, 
la  maison  de  Wendel. 

Cette  coupe  e^t  la  suivante  :  on  n'y  trouve  qu 
couche  inférieure  de  1"*,45  avec  des  teneurs,  sur  écl 
tillon  choisi  :  en  fer,  29,60;  chaux,  8,40;  silice,  21 

SONDAGE  d'h  AVANCE  (YX). 


DiSICNATIOK    DES  COUCUBS 


Couche  Mbleuse  et  calcaires  mar- 
neux   

Coaebe  rouge 

Baoes  itériles  oa  pauvres 

Couche  jaune 

Caleairei  marneox 

Banc  ferrugineux 

Bftnkling  (toit  de  la  couche  grise) 

Couche  grise 

Marnes  grises 

Couche  brune 

Marnes  verd&trea  siliceuses 

Couche  rerle 


J&PAISSIUR 


3  ,40 
10  ,40 

2  ,40 

5  ,90 
0  ,70 

0  ,55 

1  ,25 

6  ,1.; 
1  ,45 

4  ,50 
0  ,12 


Fer 


17 
17 


46 
24 


11 

4> 
4.1 
34 

30 


Chaux 


34 
32 

M 

5 
24 

M 

15 

41 

7 

4 

12 


-  Silic 


9 
11 

II 
7 
11 

25 
4 

7 
7 
12 

« 
34 


Puissance  totale  de  la  formation 50»,82. 

Dans  la  partie  méridionale  du  synclinal  d'Ottange, 
auteurs  allemands  ne  signalent  pas  de  couches  ii 
rieures  exploitables.  Si  on  utilise  quelque  peu  la  cou 
brune  dans  la  mine  de  Neufchef,  c'est  uniquement  [ 
servir  de  fondant  siliceux  à  la  couche  grise  trop  calca 

Dans  la  région  française,  on  connaît,  au  contra 
deux  régions  renfermant  des  couches  inférieures  exp 
tables. 


L 


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228    lb  gisement  de  minerai  de  fer  oolithiqub 

§   2.    —  Couches    inférieures  au  Sud  de  la  faille 
d'Audun-le-Roman. 


En  examinant  an  par  un  tous  les  sondages  de  ce  bas- 
sin, nous  sommes  amenés  à  admettre  une  émission  de 
minerais  noirs  près  d'Audun-le-Roman,  sur  la  faille  du 
même  nom. 

En  effet,  tandis  que  les  sondages  DM,  DN,  ER,  BU, 
situés  au  Nord  de  cette  faille,  ne  présentent  dans  cet 
horizon  aucune  couehe  de  quelque  valeur,  les  son- 
dages BK  et  BJ,  au  contraire,  situés  au  Sud  de  la 
faille,  c'est-à-dire  en  aval,  donnent  : 


BK(AodiiB).... 
BJ  (Bazoarille)  . 


iTAIMIVft 


3-,60 

0  ,75 
a  ,i5 

1  ,05 


PEU 

CHAOX 

SILtCS 

ALOMWI 

41 

5 

13 

9 

42 

2 

21 

10 

39 

8 

15 

7 

34 

9 

17 

7 

Vers  TEst,  Tépanchement  ferrugineux  semble  gagner 
à  peine  les  sondages  ZX  et  ZY,  oU  les  coupes  allemandes 
rie  nous  montrent  que  1",47  et  i",40  de  couche  (qualité 
non  spécifiée). 

Si  nous  partons  de  rémission  d'Audun  pour  descendre 
dans  le  synclinal  vers  les  sondages  BD,  BH  et  BY,  nous 
constatons  que  la  couche  s'y  rencontre  encore,  mais  avec 
une  importance  décroissante,  savoir  : 


BD  (Sancy) 

BH  (Grand-Bois) .. 
BV  (Bois-la-Dane). , 


1-.07 
2  ,29 
1  ,48 
0  ,77 
0  ,99 


rca 

CIAUX 

8IUCB 

ALtjmifV 

32 

15 

11 

6 

33 

12 

12 

8 

28 

13 

20 

5 

39 

6 

H 

8 

34 

7 

14 

7 

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DE  LA   LORRAINE  229 

A  droite  et  à  gauche  de  cette  ligne,  les  sondages  BQ, 
BP,  BO,  d'une  part,  BG,  BB,  DE,  BC,  d'autre  part,  ne 
fournissent  plus  que  des  traces  des  horizons  inférieurS| 
-où  Ton  ne  trouve  absolument  rien  d'utilisable. 

Dans  le  voisinage  de  la  faille  de  Bonvillers  (sondages  CS, 
BI,  BF,  AW),  même  pauvreté.  Nous  pouvons  donc  tracer 
la  zone  de  richesse  lenticulaire  des  couches  inférieures 
•d'Audun-le-Roman,  comme  on  le  voit  sur  la  PL  V. 

:§3.  —  Couches  inférieures  au  Nord  de  la  faille  d'Avril, 

On  ne  retrouve  un  lambeau  de  couches  noires  que 
^ans  la  région  déjà  mentionnéç  comme  riche  en  couche 
grise,  à  propos  de  la  coupe  VII  au  Nord  de  la  faille  du 
•CSievillon, 

Le  sondage  BL,  à  TEst  de  Trieux,  a  donné,  en  effet, 
*2»,78  avec  : 

Fer  :  37  —  Chaux  :  7  —  Silice  :  15. 

A  BM,  le  niveau  de  la  couche  n'a  pas  été  atteint  par  le 
trou  de  sonde, 

BR  et  BS  ne  donnent  que  0'",40  et  0",80  de  couche. 
BT  ne  donne  rien,  tandis  que  BN  fournit  : 

0"»,80  avec  fer  :  31  —  chaux  :  15  —  silice  :  11 
-et 

0»,75  avec  fer  :  37  —  chaux  :  9  —  silice  :  12. 

De  même  que  pour  la  couche  grise,  nous  sommes 
•donc  amenés  à  admettre  qu'il  y  a  eu  émission,  de  la 
faille  de  Chevillon  et  de  la  faille  d'Avril,  non  loin  de  la 
localité  du  même  nom. 


i 


I 


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230     le  gisement  de  îdïnerai  de  fer  oolithique 

§  4.  —  Couche  jaune  de  la  faille  d'Ottange 
(région  de  Rumelange,  Tetange,  en  Luxembourg). 

La  couche  jaune  n'est  vraiment  digne  de  retenir  Tat- 
.  tention  des  maîtres  de   forges  que  dans  la  seule  région 
de  Rumelange,  en  Luxembourg. 

Peut-être  fournirait-elle  quelques  produits   utilisables 

dans  le  thalweg  du  synclinal  d'Ottange,  près  de  Lude- 

lange,  mais  ce  n'est  pas  prouvé. 

•      La    comparaison   des    trois  sondages  de  la  maison  de 

Wendel  à  Ludelange  (YU),  à  Tressange  (YV)  et  à  Ha- 

^  vange  (YX)  semble  indiquer  qu'il  y  a  une  couche  jaune 

,  utilisable  à  l'Est  de  la  faille  d'Ottange,  c'est-à-dire  sur 

.  le  côté  abaissé.  Toutefois,  l'étude  de  cette  couche  est  trop 

peu  avancée  pour  qu'il   soit  possible  d'en  dégager  une 

conclusion  précise. 

Au  contraire,  la  mine  jaune  de  Rumelange  est  exploitée 
et  appréciée  depuis  longtemps. 

La  coupe  XII  nous  indique  qu'elle  est  située  entiè- 
rement à  l'Est  de  la  faille  médiane. 

Voici  ce  qu'en  dit  M.  Dondelinger  (note  originale)  : 
«  La  couche  jaune  est  inconnue  au-delà  du  Mittelsprung, 
«  versant  d'Esch.  Elle  est  bien  développée  au  fond  de 
«  bateau  que  forment  les  courbes  de  niveau  entre  cette 
«  faille  et  la  vallée  de  Rumelange,  s'étend  au-delà  de  la 
«  faille  d'Ottange  et  disparaît  vers  Dudelange.  »  A 
l'appui  de  cette  assertion .  M.  Dondelinger  nous  a  fourni 
les  deux  coupes  suivantes,  faites  aux  points  LG,  LI.  Au 
pomt  LG,  à  l'Est  de  la  faille,  la  couche  existe  et  commence 
à  devenir  exploitable.  Elle  manque  au  point  LI,  situé  à 
l'Ouest  du  même  accident. 

Il  est  probable  que  c'est  à  cause  du  relèvement  des 
assises  sur  la  lèvre  occidentale  que  le  dépôt  de  mine 
jaune  est  limité  à  la  faille  médiane. 


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PE  LA   LORRAINE  231 

La  faille  nourricière  serait  ici  celle  d'Ottange. 


COUPS  LG 


Coaeb«  rooge  sableuse  , 

Interralle  stérile , 

Couche  rouge,  pauvre., 

Inlenralle  stérile 

Couche  jaune 

loterralle  stérile 

Cooehe  grise , 


iPAlSSBUR 

PB» 

CBAVl 

StMCB 

8-,00 

19 

7 

50 

10  ,90 

» 

m 

1  \m 

20 

31 

5  ,00 

• 

• 

•2  ,90 

31 

17 

lî 

1  ,60 

» 

» 

3  ,20 

29 

21 

COUPS  LI 


Couche  rouge  pauTre. 
loterralle  stérile  : . . . . 

Couche  grise  

Interralle  stérile  . .   . . 
Couche  bruoe 


Apaissbur 

FBR 

CHAUX 

SILICB 

2-,20 

» 

» 

m 

10  ,30 

1» 

» 

m 

3  ,90 

38 

7 

16 

7  ,30 

» 

» 

» 

2  ,26 

26 

14 

24 

Aux  points  LF  et  LE  (Kirchberg  et  Steinberg),  la 
couche  jaune  a  été  trouvée  avec  3  mètres  de  puissance,  et 
la  composition  : 

Fer  :  33  —  chaux  :  12  —  silice  :  6. 

Au  point  LD  (Tetingerberg),  elle  est  divisée  en  deux 
bancs,  savoir  : 


Couche  Jaune  calcaire 

Calcaire  marneux  stérile 

Couche  Jaune  «toc  rognons  cal- 
caires ferrugineux 


ÉPAISSEUR 


1-.50 
1  ,50 

3  ,50 


21) 
35 


22 

» 

15 


ACIDE  PROS- 
PRORIQUK 


1,57 


1,90 


Par  triage,  la  dernière  permet  do  constituer  un  pro- 
duit avec  les  teneurs  suivantes  : 

Fer  :  44  —  chaux  :  6  —  silice  :  8  —  acide  phosphorique  :  2,14. 

[Notice  relative  à  raliénation  des  terrains  miniers  de 
la  fondation  Augustin^  par  M.  Limpach,  garde-mines  à 
Rumelange  (1898).] 


L 


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1232       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

Enfin,  aux  points  LA  et  LC,  versant  occidental  de  la 
.vallée  de  Dudelange,  la  couche  jaune  a  encore  respec- 
tivement 2",46  et  3",  15,  avec 

Fer  j  JJ     Chaux  j  ^J     Silice   j  J 

(Ban  de  Dudelange,  mine  de  la  Société  des  Hauts- 
Fourneaux  de  Dudelange.) 

Ces  indications  permettent  de  conclure  que  la  mine 
jaune  du  bassin  de  Kumelange  a  été  formée  par  une 
émission  sur  la  faille  d'Ottange,  située  à  hauteur  de 
Tetange  (Voir  I>1.  V). 

§  5.  —  Ck)ucHE  JAUNE  d'Avril. 

Au  sondage  BN,  situé  au  Nord  de  la  faille  d'Avril, 
une  couche  jaune  a  été  rencontrée,  qui  a  la  composition 
suivante  : 

a    Alternance  de  minerai  marneux  et  de 

minerai  riche,  brun  clair 0«,88 

6    Calcaire  marneux  ferrugineux 0  ,20 

c    Minerai  brun  riche 0  ,40 

Ensemble i">,48 

Le  banc  inférieur,  de  0",40,  renferme  36  p.  100  de  fer, 
•8  de  chaux,  18  de  silice  et  6  d'alumine. 

Au  sondage  P,  la  même  couche  existe,  mais  plus  riche 
•encore. 

Dans  les  autres  sondages  d'alentour,  elle  n'est  repré- 
rsentée,  quand  elle  existe,  que  par  un  banc  très  pauvre. 
Il  est  probable  qu'elle  ne  constitue  qu'une  lentille  très 
peu  étendue  de  part  et  d'autre  de  la  faille  d'Avril. 

C'est  surtout  en  raison  de  sa  superposition  à  une  len* 
tille  de  couche  noire,  déjà  signalée  précédemment,  dans 
la  même  région,  qu'il  y  avait  intérêt  à  la  mentionner. 


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r^ 


db  la  lorrainb  233 

§  6.  —  Couche  rouoe. 

Il  nous  reste  maintenant  à  examiner  la  couche  rouge 
dans  le  bassin  d'Ottange-Tucquegnieux. 

Couche  rouge  de  la  région  disch.  —  Il  convient 
d'abord  de  citer  la  région  du  Luxembourg,  où  elle  est 
connue  de  longue  date,  sous  le  nom  de  mine  d'Esch. 
C'est  elle  qui  faisait  dire  autrefois  (il  y  a  trente  ans),  à 
M.  Habets,  professeur  à  TÊcole  des  mines  de  Liège,  que 
le  canton  d'Esch  était  appelé  à  devenir  le  Gleveland  du 
continent. 

La  limite  d'exploitabilité  de  la  couche  rouge  ne  descend 
pas  au  Sud  plus  bas  que  la  frontière  allemande. 

Les  coupes  que  nous  avons  données  plus  haut  de  la 
formation  aux  points  LG  et  LI  montrent  que  la  couche 
rouge  n'y  est  déjà  plus  exploitable. 

A  Audun-le-Tiche,  la  couche  semble  encore  utilisable, 
bien  qu'on  n'en  tire  parti  que  fort  peu  dans  la  mine  de  la 
Société  des  Aciéries  d'Angleur. 

Par  contre,  àEscb,  elle  est  d'une  qualité  exceptionnelle, 
M.  Dondelinger  s'exprime  ainsi  à  son  sujet  :  «  La  couche 
«  rouge  calcareuse,  d'une  puissance  de  2  à  3  mètres, 
«  est  d'une  composition  parfaite  pour  la  fusion  sans  aufre 
«  mélange  (minerai  selfsmelting).  Séparée  des  rognons 
«  caleareux,  la  mine  atteint  40  p.  100  de  fer,  7  à  8  de 
«  chaux  et  autant  de  silice.  Elle  a  été  la  première  à  être 
»  exploitée  à  Esch,  ses  affleurements  s'étendant  sur 
«  une  grande  surface  de  cette  commune.  La  couche  se 
«  termine  en  biseau  vers  le  Nord-Est  et  devient  inex* 
«  ploitable  à  Dudelange.  » 

M.  Dondelinger  nous  fournit  encore  les  trois  analyses 
suivantes,  pour  la  spécification  des  mines  rouges  de  la 
région  d'Esch  : 


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^4       LE   GISEMENT  DE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 


Rnug^  Mbleuse 

Rognons  calcareux  de  la  mine 

rouge 

Rouge  triée 


27,63 
22,b8 

40,98 


CHAOX        SIUCB  ALUMIlfB 


4.03 
2:»,85 

7,40 


41. OG 
7,28 

8,41 


4,57 
4,46 

4,85 


0,72 
0,67 

0,77 


Dans  la  partie  centrale  du  bassin  d'Ottange,  la  mine 
rouge  semble  devoir  être  utilisable  en  quelques  points* 
Nous  mentionnerons  en  particulier  le  cas  du  sondage  YU 
de  Ludelange,  où  un  échantillon  a  donné,  a  Tanalyse,  de 
très  bons  résultats  (Voir  coupe  de  ce  sondage,  p.  205). 

A  Ottange  même,  la  Société  des  Hauts-Fourneaux  de 
Rumelange  exploite  à  la  fois  la  couche  rouge  calcareuse 
et  la  couche  rouge  sableuse,  concurremment  avec  les 
couches  jaune  et  rouge,  par  un  puits  situé  à  TEst  de  la 
faille  d'Ottange,  tout  près  de  celle-ci.  Le  minerai  de  la 
couche  sableuse  est  très  curieux  à  observer.  Il  n'est  pas 
oolithique;  Toxyde  de  fer  ne  fait  qu*y  enrober  de  petits 
grains  de  quartz.  Tout  près  de  la  faille,  la  couche  peut 
s'exploiter  sur  3",50  de  puissance  avec  34  de  fer  et  32 
à  33  (le  silice.  Lorsqu'on  s'en  éloigne,  la  puissance  et  la 
teneur  en  fer  diminuent  ;  on  cesse  d'exploiter  les  chantiers 
lorsqu'ils  ne  présentent  plus  qu'une  couche  de  2  mètres 
à  ?",20  avec  23  à  25  de  fer. 

•Le  contour  de  la  partie  exploitable  figure  une  lentille 
plaquée  contre  la  faille  d'Ottange,  sur  la  lèvre  orientale. 
Il  est  très  remarquable  que  sur  la  lèvre  occidentale,  qui 
est  relevée,  le  minerai  n'est  pas  utilisable.  D'une  façon 
générale,  les  couches  sont  meilleures  à  l'Est  de  la  faille 
qu'à  rOuest. 

-  Enfin,  on  trouve  dans  la  couche  rouge  sableuse  d'Ot- 
tange des  minerais  noir  bleuâtre  riches,  qui  rappellent 
l'aspect  de  ceux  qui  ont  été  signalés  dans  le  bassin  de 
Landres  au  sondage  de  Joudreville  DH. 

Il  est  probable  que,  dans  l'un  comme  dans  l'autre  cas, 


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DE   LA  LORKAINB  235 

la  décomposition  rapide  d*un  afflux  considérable  de  car- 
bonate de  fer  a  engendré  ces  colorations. 


§  7.  —  Couche  rouge  d'Audun-le-Ro4ian 

ET   DE  BoNVILLERS. 


Les  mines  rouges  siliceuses  du  bassin  de  Longwy  ont 
éiè  trouvées  dans  la  partie  méridionale  de  celui-ci,  jus- 
qu'aux sondages  I  et  K,  ayant  donné,  le  premier,  3*^,36 
avec  35  de  fer  ;  le  second,  2"',61  avec  30  p.  100. 

Le  sondage  J  n*a  fourni  que  des  résultats  douteux  ; 
mais,  plus  à  TOuest,  FB  et  FG  ont  donné,  Tun  1",83  avec 
19  de  fer,  l'autre  1",82  avec  16.  La  silice  monte  à  32  et 
43  p.  100  dans  ces  couches.  Au  sondage  N,  la  couche 
o'existe  pas;  à  ER,  elle  donne  2  mètres  avec  18  de  fer. 

D'après  cela,  il  semble  légitime  de  dire  que  le  bassin 
de  Long^y  se  termine  à  la  vallée  de  la  Crusnes.  Nous 
l'avons  interprété  ainsi  dans  les  délimitations  faites  sur  la 
PL  V. 

Ce  n'est  qu'aux  sondages  DL,  DM  et  DN  qu'on  retrouve 
one  bonne  couche  rouge  (la  seule  qui  puisse  être  utilisée 
dans  ces  sondages);  elle  offre  la  composition  suivante: 


DL  (Mercy-le-Haut) 

DM  (MnrvUle) 

DN  (MaUrilIcrs)... 


4-,08 
0  ,î)7 

0  ,1)3  stérile 

1  ,65 

2  ,85 


FEII 

CBAOZ 

BIUCB 

37 

!2 

10 

36 

14 

8 

m 

» 

■ 

3Ô 

12 

10 

30 

IG 

12 

Depuis  DL,  la  couche  se  poursuit,  en  descendant,  jus- 
qu'à DK  par  CV  et  DC.  Mais  elle  diminue  peu  à  peu  de 
valeur. 

CV     l»,35  —  33  de  fer  —  12  de  chaux; 
DK    i    ,98  —  30  de  fer  —  21  de  chaux. 


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236       LB  OISEMBNT  DE   MINBRAI  DE   FBB   OOLITUIQCB 

.  Dans  tout  le  bassin  de  Landres,  elle  n'a  aucune  valeur^ 
en  particulier  à  EL,  CR,  CH,  CF, 

A  CR,  elle  n'a  que  1",50  avec  2i  de  fer  (Voir  coupe^ 
PL  X)  ;  mais  il  suffit  de  franchir  la  faille  de  Bonvillera 
pour  la  retrouver  excellente  aux  sondages  CS,  DF,  DK, 
oîi  elle  est  représentée  par  : 


es 

DF 
DE 


2-. 30 

2  ,20 

3  ,06 


FER 

CHAOX 

SIUCI 

36 

15 

6 

33 

16 

6 

33 

13 

9 

Le  sondage  DG  serait  situé  en  deuxième  zone  par  rap- 
port aux  trois  qui  précèdent,  si  Ton  en  juge  par  répais- 
seur  de  la  couche  et  Timportance  des  parties  calcaires. 

Au  total,  elle  a,  en  effet,  5" ,73  de  puissance,  avec  : 
fer,  28;  chaux,  18  ;' silice,  10.  La  répartition  de  la  mine 
riche  et  du  calcaire  est  très  inégale.  Dans  la  coupe 
détaillée  de  la  formation,  on  remarque  3  carottes  donnant 
33,  37  et  46  p.  100  de  fer,  intercalées  malheureusement 
au  milieu  de  bancs  calcaires  à  20  p.  100. 

Dans  les  sondages  BI,  BH,  BP,  BQ,  qui  sont  tous- 
situés  à  peu  près  sur  une  même  ligne  de  niveau,  la 
couche  est  îasignifiante  ;  mais,  à  BD  et  à  BB,  elle  rede- 
vient digne  d'attention.  Dans  ce  dernier  sondage,  elle  a. 
0",75avec  :  fer,  35;  chaux,  12;  silice,  12. 

Enfin,  en  se  rapprochant  de  la  faille  d'Audun-le-Rom an- 
aux sondages  BG,  BK,  BJ,  on  a  obtenu  les  résultats  ci- 
après  : 


BG  (MalaTiUers)  . . 
BR  vAuduD-le-R.)- 
BJ  (BazoDviiltf) . . . 


ÉPAIBtECR 

FER 

CHACX 

SIUCS 

l-,40 

38 

12 

8 

1  ,25 

39 

10 

11 

1  ,35 

35 

16 

12 

0  ,66 

34 

23 

10 

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DE   LA   LORRAINE  237j 

Chose  extrêmement  rare  dans  le  bassin  de  Briey,  le^. 
niveau  des  calcaires  ferrugineux  du  sondage  BK  ren- 
ferme lui-même  un  banc  très  riche  ainsi  constitué  : 

Fer  Chaux        Silice 

Partie  supérieure.  2«»,15      37  i3         40 

Partie  inférieure.,   i   ,60      31  19  9 

n  n'est  donc  pas  douteux  qu'il  y  a  eu  une  émission  sur 
la  faille  d'Audun-le-Roman,  à  proximité  de  BK. 

n  est  très  probable  aussi  qu'il  y  en  avait  une  non  loin 
du  sondage  CS,  sur  la  faille  de  Bonvillers. 

La  première  est  d'autant  plus  certaine  que,  dans  les- 
couches  sous-jacentes  (jaune,  grise,  noire,  verte),  c'est 
dans  son  voisinage  qu'on  trouve  aussi  le  maximum  de 
richesse.  Et,  si  on  compare  la  coupe  du  sondage  BK, 
représentée  sur  la  PI.  X,  à  celle  du  sondage  DN  qui 
en  est  très  voisin,  on  ne  pourra  manquer  d'être  frappé 
parles  grandes  divergences  qui  existent  entre  elles.  Au 
sondage  BK,  la  formation  ferrugineuse  a  50  mètres 
d'épaisseur  et  six  horizons  très  bien  minéralisés;  en  DN, 
au  contraire,  on  ne  trouve,  daiis  une  formation  de- 
40  mètres,  qu'un  seul  horizon,  celui  de  la  couche  rouge, 
convenablement  minéralisé. 

La  faille  d'Audun-le-Roman,  qui  passe  entre  les  deux, 
est  la   cause  de  cette  différence.  Ce  sont  les  flux  ferru- 
gineux  qui  descendaient  la  pente  du  synclinal  qui  ont- 
minéralisé  et  augmenté  l'épaisseur  des  sondages  d'aval, 
tels  que  BK,  BJ. 

A  BJ,  la  formation  a  55  mètres  d'épaisseur,  tandis^ 
qu'à  ER,  de  l'autre  côté  et  en  amont  de  la  faille,  elle  n'a 
que  36  mètres. 

La  faille  de  Bonvillers  donne  lieu  à  la  même  remarque  ;. 
deux  sondages  très  rapprochés,  mais  séparés  par  la  cas- 
sure, CR  et  es  (Voir  pi.  X),  ont  rencontré  des  épaisseurs- 
de  formation  ferrugineuse  très  différentes,  52  mètres  à  CS,. 


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B   GISEMENT  DE   MINERAI   DE  PBR  OOUTHIQUB 

5té  de  la  faille  qui  s'est  enfoncé,  et  33  mètres  seu- 

iCR. 

)lons  que  des  différences  analogues  se  constatent, 

n-le-Tiche,    de  part  et  d'autre  de  la   faille   de 

(Voir  PL  IX)  et,  à  Avril,  de  part  et  d'autre  de  la 

A.vril  (sondages  BN  et  P  de  la  PL  X). 

aits  ne  peuvent  s'expliquer  qu'en  admettant  que 

^s  et  les  plissements  ont  commencé  à  se  former 

s  dépôts  de  minerais. 


—  €ODCHE   ROUGE   d'AnOUX  ET  DU   ChEVILLON. 


trouve  encore  une  couche  rouge  bien  constituée  : 

Nord-Est  d'Anoux  ; 
3S  de  la  vallée  du  CheviUon. 
3mière  s'explique  par  une  émission  venue  par  la 

Woigot,  à  son  extrémité  septentrionale, 
•me  synclinale  du  fond  de  la  mer,  de  Mancieulles 
oux,  d'une  part,  et  vers  Bettainvillers,  d'autre 
plique  pourquoi  les  minerais  se  sont  rassemblés 
t)as-fond.  Tandis  que  AV,  BE,  BA  ne  donnent  pas 
[ue  pas  de  couche  rouge,  on  trouve  à  EZ,  AW, 
résultats  suivants  : 


«) 

:quegnieux) 
ainvillers)  . 


.2-Jl 

0  ,73 

1  ,25 
f  .40 


VLh 

CRADX 

siLici: 

39 

10 

6 

33 

15 

11 

w 

N 

« 

35 

12 

8 

on  trouve  encore  2*", 45,  avec  :  fer,  31  ;chaux,'10; 
t.  A  BT,  BR,  il  n'y  a  plus  rien  d'appréciable, 
evillou,  les  sondages  BL  et  BM  ont  donné  les  ré- 
uivants  : 


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F"'' 


DE   LA  LORRAINE 

Coupe  originale. 

Sable  gris  très  un 

Calcaire  très  ferrugineux 

Sable  brun  très  fin 

Calcaire  marneux 

Minerai  brun  marneux  inexploitabl 

de  la  couche  rouge) 

Marne  schisteuse  micacée 

Calcaire  ferrugineux  et  coquiliier  . 
Minerai  très  marneux  inexploitab 
Sable  gris  très  fin  {niveau  de  la  cou 
Marne  bleue  compacte  micacée  . . . 
Minerai  brun  calcareux  et  alumine 

vre 

Minerai  à  grains  très  fins  {niveau  de 

noire)  renfermant  beaucoup  de  J 

siliceux 

Marne  verddtre 

^     To 

Il  n'y  a  aucun  doute  que  toutes  1< 
rai  ont  été  traversées  entièremen 
exploré  le  mur  de  la  formation  si 
mètres. 

L'insuccès  de  la  recherche  doit  è\ 
de  surveillance  du  sondage,  qu'on 
plein,  sans  prendre  de  carottes.  Il  es 
que,  si  on  avait  analysé  les  matières 
soit  peu  de  soin,  on  n'aurait  pas  mam 
la  composition  de  la  couche  grise. 

Sondage   d'Avril   (1883).  —  Prof 
était  situé  entre  le  sondïige  BN  et  le 
mpe  qui  a  été  donnée  : 


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242       LE   GISEMENT  D£  HINERAI   DE  FER   OOUTHIQUB 

Calcaires  ferrugineux  très  mar-  \ 

Deux  et  inexploilaMes ô^^ySO    i 

Calcaires  ferrugineux S  ,00    f 

Marne  bleue  avec  rognons  cal-  i     **"»•' 

calres..., 1   ^60    l 

■merai  rougeâtre 2  ,55    J 

Sable  ferrugineux  très  fin  [niveau 
de  la  couche  grise) 3  ,00 

Bancs  de  calcaire  bleuâtre  sépa- 
rés par  des  bancs  de  marne 
bleue 6  ,35 

Minerai  gris  {niveau  de  la  couche 
reHe) 3  ,20 

Total....     3i  ,20 

Or,  si  nous  nous  reportons  à  la  coupe  du  sondage  BN, 
où  le  mur  de  la  couche  grise  est  à  20  mètres  dans  la 
formation,  il  ne  peut  y  avoir  aucun  doute  que  le  banc  de 
3  mètres  qualifié  sable  ferrugineux  très  fin  représente  la 
couche  grise  ;  de  même  le  banc  qualifié  minerai  gris  re- 
présente la  couche  verte  rencoatrée  à  BN,  à  une  tren- 
taine de  mètres  dans  la  formation.  11  est  d*autant  plus 
inconcevable  que  ce  sondage  n'ait  pas  retenu  Tattention 
de  la  Société  qui  l'avait  entrepris,  que  les  analyses  faites 
sur  les  produits  retirés  du  trou  de  sonde  étaient  très 
encourageantes . 

En  effet,  la  couche  de  2", 55  (niveau  de  la  couche 
jaime)  a  donné  les  résultats  suivants  : 

Fer 33,46 

Chaux , 12,30 

Silice 15,35 

et  la  couche  inférieure,  de  3", 20  : 

Fer 36,65 

Chaux 4,90 

Silice 23,25 

Malheureusement,  faute  de  carottes,  1  echantillonprélevé 


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DB   LA  LORRAINE  243 

dans  le  banc  de  3  mètres,  qualifié  sable  ferrugineux  très 
in  (en  réalité,  la  couche  grise),  derait  être  très  impur,  car 
il  n'a  donné  à  Tanalyse  que  : 

Fer 25,41 

Chanx 17,50 

Silice 20,50 

M.  ringéaîeur  en  chef  Ge&reau,  appréciant  les  résul- 
tats de  ce  sondage,  s'exprimait  ainsi  dans  mi  rapport  du 
18  juillet  1883  : 

«  Les  résultats  fournis  par  ce  sondage  sont  assuré- 
ment d'an  grand  intérêt,  et  la  formation  ferrugineuse  qui 
a  été  traversée  semble  présenter  dans  son  ensemble  des 
Tariatioas  analogues  à  celles  observées  dans  la  région  de 
ViUerupt  et  d'Hussigny,  attendu  qu'elle  montre  de 
même,  dans  sa  partie  supérieure,  un  étage  puissant  de 
cakakes  ferrugineux  ;  dans  sa  partie  moyenne,  une  bonne 
eouche  de  mine  dont  la  gangue  est  principalement  calcaire, 
et,  à  sa  base,  une  assise  plus  riche  en  fer,  mais  de  nature 
esseotielieniefit  siliceuse. 

La  paissafkce  totale  de  la  formation  et  les  épaisseurs 
des  <Iîverses  couches  de  minerai  sont  assez  considérables 
pour  qu'il  y  ait  grande  probabilité  que  le  gisement  s'étend 
assez  loin  dans  les  environs  du  sondage  ;  mais,  en  l'état 
actuel  des  choses,  on  est  loin  d'être  fixé  sur  l'allure  de 
ee  gisement,  qui  apparaît  pour  la  première  fois  à  nne 
grande  profondeur  au-dessous  du  plateau  d'Avril,  dans 
une  région  non  encore  explorée  et  à  plus  de  3  kilo- 
mètres, en  ligne  droite,  de  la  zone  des  affleurements  de 
la  formation  ferrugineuse  dans  la  vaQéedu  Gonroy. 

Cette  région  est  d'ailleurs  traversée  par  de  nom- 
breuses failles  dont  une,  ceUe  qui  va  d'Avril  à  Neufchef, 
semble  passer  à  peu  de  distance  au  Sud  de  ce  dernier  son- 


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244       LB   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER  OOLITHIQUE 

dage,  et  ces  accidents  statigraphiques,  qu'il  importerait  de 
bien  reconnaître,  commandent  nécessairement  une  grande 
réserve  et  font  qu'un  seul  sondage  est  réellement  insuffi- 
sant à  éclairer  sur  Tallure  des  gisements. 

Les  résultats  encourageants  d'un  premier  travail  ne 
peuvent  que  stimuler  de  nouvelles  recherches  dans  une 
région  non  encore  explorée  et  qui  semble  promettre  pour 
l'avenir;  mais  ils  ne  sauraient  suffire,  dès  aujourd'hui,  à 
motiver  l'institution  d'une  concession  de  mine,  qui  serait 
octroyée  sans  que  l'on  connaisse  rien  encore  de  l'allure 
des  gisements  au-dessous  du  plateau  d'Avril. 

Ces  gisements  des  plateaux,  situés  loin  des  affleure- 
ments et  à  de  grandes  profondeurs,  devront  être  exploi- 
tés sous  l'eau  et  par  puits,  et  ils  nécessiteront  dans  l'ave- 
nir  de  grands  frais  de  première  installation  ;  il  importerait, 
dès  lors,  que  les  concessions  octroyées  eussent  de  plus 
grandes  étendues  que  sur  la  zone  des  affleurements,  et  il 
est  de  l'intérêt  des  concessionnaires  eux-mêmes  que  l'al- 
lure des  gisements  soit  bien  reconnue  par  des  recherches 
multipliées,  pour  que  les  concessions  leur  soient  octroyées 
en  connaissance  de  cause  et  ne  les  exposent  pas  à  des 
dépenses  considérables  et  improductives.  La  bonne  règle 
serait  donc,  pour  ces  concessions  de  Tavenir,  qui  porte- 
ront sur  les  gisements  des  plateaux,  situés  sous  Icau  et 
à  de  grandes  profondeurs,  d'octroyer  des  superficies  plus 
grandes,  mais  d'exiger,  par  contre,  des  recherches  plus 
complètes,  plutôt  que  d'accorder  une  concession  res- 
treinte, d'après  les  données  d'un  seul  sondage  n'éclairant 
que  sur  l'allure  des  gîtes. 

Les  résultats  du  sondage  d'Avril  sont  assez  encoura- 
geants pour  que  la  société  qui  en  est  Tauteur  n'hésite  pas 
à  poursuivre  ses  recherches  dans  la  région  d'Avril.  » 

La  Société  intéressée  n'a  rien  fait,  malheureusement. 


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24()       LE   GISEMENT  DE  MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

2"*, 75  de  la  coupe  précédente  représente  la  couche  rouge. 
Des  analyses  faites  sur  des  échantillons  de  cette  couche- 
ont  donné  : 


Fer... 
Chtux 
SUio«. 


PAITIB  ttfpftRIBCKK 


43,12 
3,88 
6,24 


PARTIB    MOTMHB        partis   IHPÉRlEDRe 


44,90 
4,52 
10,04 


43,60 

4,à2 
5,96 


Ces  résultats  très  beaux,  et  qui  tendent  à  prouver  que- 
la  couche  rouge  de  la  région  Avril-Trieux  est  d'autant 
meilleure  qu'on  se  rapproche  de  la  faille  du  Ghevillon^ 
fournissent  un  argument  de  plus  pour  la  considérer 
comme  nourricière. 

Gomment  se  fait-il  qu'après  ces  recherches  couronnées 
de  succès  le  sondage  du  fond  Gravin  n'ait  rien  trouvé? 
Cela  tient  à  ce  que  les  niveaux  géologiques  ont  été  très, 
mal  interprétés  par  le  sondeur. 

La  coupe  entière  du  sondage  a,  en  effet,  été  présentée^ 
comme  suit  : 


Coupe  origîDale. 

30*,S^    Calcaires  et  marnes 

(morts-terrains). 
4  ,18    Marnes  grises,  consi- 
dérées comme  toit 
de  la  formation. 

16  ,59  Marnes  jaunâtres, 
considérées  comme 
«place  du  gisement 
ferrugineux». 

29   ,35    Marnes  liasiqnes. 

12  ,70  Argiles  bleues  qua- 
lifiées (c  marnes  mé- 
dioliasiques  infé- 
rieures au  gisement 

ferrugineux  ». 


ObterTttioDS  critiqaes. 

Ces  assises  appartien- 
nent toutes  au  Dajocien. 

Les  16"*,59  de  marnes 
jaunâtres  constituent  la 
partie  inférieure  de  cet 
étage,  dont  les  bancs- 
sont  toujours  ocreux. 


Total..  93»,70 


En  réalité,  marnes  in- 
frabajociennes. 

Le  sondage  a  été  ar- 
i^té  à  la  base  des^ 
marnes  micacées  qui 
forment  le  toit  de  la 
formation  ferrugineuse 
dans  laquelle  on  n'a  pas. 
pénétré. 


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BtflNERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

onsidérables,  dont  Texistence  ne 
ar    cette    particularité    topogra- 

ï  de  la  faille  de  TOrne  est  N.  53*»E, 
lie  direction  que  se  développe  le 
Losselange  jusqu'à  Brainville-en- 

iffecte  une  direction  sensiblement 
derOrne,  soit:  N.  33"  0. 
rOrne  et  du  Woigot,  ainsi  que 
b  latéralement,  ont  formé  les  val- 
lours  d'eau  du  même  nom,  dont 
ilignés  suivant  des  lignes  de  frac- 

rneuses  du  bathonien  moyen  et 
rize-Conflans),  le  dessin  des  frac- 
s  estompé  par  radoucissement  des 
>st,  au  contraire,  resté  très  net 
le;  entre  Moineville  et  Moyeuvre, 
riné  dans  les  calcaires  de    Too- 


a  faille  de  TOrne,  dont  le  rejet 
;te  bien  visible  à  la  surface  jus- 
isignifiant  à  Rosselange,  le  rejet 
iiètres  environ  à  la  frontière.  Il 
à  hauteur  de  la  faille  de  Moritois 
e  d'une  trentaine  de  mètres  qu'il 
é.  L'extension  occidentale  de  la 
d'indécision.  Nous  Tavons  arrêté 
la  courbe  00  de  la  couche  grise, 
de  la  faille  sans  dénoter  dedénl- 
re  la  cassure  est-elle  ouverte  en 
loin,  jusqu'à  Hatrize,  sous  forme 


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250       LE   GISEMENT  I>B  BlTINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

dépression  du  sol  très  accentnée,  au  sud  de  Briey,  à  un 
peu  moins  de  2  kilomètres  de  cette  ville,  sur  le  parcours 
de  la  route  de  Longwy  à  Pont-à-Mousson. 

H  renconke  la  faille  de  TOrne  à  l'extrémité  occidentale 
du  tunnel  d'Auboué  (ligne  de  Conflans  à  Homécourt). 

Il  est  bien  établi  que  la  faille  ne  passe  pas  dans  la 
Tallée  suivie  par  le  Woigot  à  Moutiers,  vaMée  qui  serait 
due  simplement  à  Texistence  d'une  diaclase  latérale  à  la 
faille  principale. 

Le  rejet  de  celle-ci  se  fait  vers  l'Ouest  ;  mais  fl  est 
difBcile  de  préciser  exactement  son  in^artanoe.  On  sait 
seulement  qu'il  diminue  du  Nord  au  Sud. 

Nous  appelons  fîdlle  de  Sainte-Marie  celle  qui  est  située 
à  peu  près  danà  le  prolongement'  méri<Eonal  4e  la  faille 
du  Woigot. 

Elle  débute,  au  tunnel  d^'Auboué,  avec  2  ou  3  mètres  de 
rejet.  La  dénivellation  augmente  vers  Coinvîlle,  où  elle 
paraît  atteindre  une  dizaine  de  mètres.  La  faille  vient  se 
terminer  près  de  Sainte-Marie-^aux^Chènes,  après  avoir 
rencontré  celle  de  Rombas  à  peu  près  à  a«gle  -droit. 


§  2.  —  Digression  sur  le  bassin 
DB  Saint-Privat-Novéant- 


Failles  de  Boncovrt  et  de  Flavigny-Montigoy.  —  Les 
failles  de  Roncourt  et  de  Flavigny-Montigny  sont  décrites 
parles  auteurs  allemands  avec  des  rejets,  la  première, 
d'une  vingtaine  de  mètres  vers  le  Nord  ;  la  seconde,  de 
15  à  20  mètres  vers  le  Sud. 

Ces  deux  failles,  qui  font  partie  du  système  N.E.-S.O., 
sont  reconpées  par  une  faille  du  système  N.O.-S.E.,  dite 
d'Amanvillers. 

La  faille  de  Flavign^^-Montigny  et  celle  d'Amanvillers 
n'intéressent  pas  la  constitution   du  lassin  de  i'Orfte; 


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DE  LA  L0R1UJNE 


251 


«lies  appartiennent  au  eio^uiëm^  bassin^  que  nous  avons 
désigné  pins  haut  sou»  le  nom  de  bassin  méridional  ou  de 
Saint-Privat-Noyéant,  daos  lequel  on  ne  peut  songer  à 
exploiter  <]^e  les-  eoucbes  inférieures.  M»  Grevea  a 
denné^  dan»  sa  description  de  ce  bassin,  parue  en  1898 
dans  StaU  tuid  Evteu,  une  coupe  Est-Ouest,  entre  Pies- 
nôis  et  la  frontière  (coupe  XI),  que  nous  jugeons  inté- 


Ouea 

GartcSchùlzr       AlcxTWelcn 


Est. 


(langnours  •  Vsoooo 
^chollQ  de»  < 

("hauteurs     V«.ooo 

Fio.  5  (d'après  M*.  Greven). 

ressaut  de  reproduire  [fig.  5).  Un  coup  d'œil  jeté  sur  les 
couches  qui  y  sont  représentées  conduit  forcément  à 
admettre  que  la  faille  de  Flavigny  a  été  nourricière. 

Mines  de  la  région  d' Ars-sur-Moselle  [vallée  de  la 
Mance).  —  Dans  la  région  inférieure  de  la  vaUée  de  la 
Mance,  non  loin  de  la  localité  d'Ars-sur-Moselle,  se 
trouvent  les  exploitations  de  Gorgimont  et  de  Saint-Paul, 
d'où  Ton  a  tiré  autrefois  les  meilleurs  minerais  du  bassin. 
On  a  exploité  à  Gorgimont  une  couche  de  1",80,  conte- 
nant de  37  à  42  de  fer  et  une  proportion  très  notable  de 
chaux.  Les  mines  sont   situées  de  part  et  d'autre  de  la 


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■:*^-^^ 


252       LE   GISEMENT   DE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQDE 

Mance;  on  a  observé  que  la  qualité  et  la  puissance  des 
couches  diminuaient  au  fur  et  à  mesure  que  les  travaux 
s'écartaient  de  la  vallée.  Il  sem,ble  logique  d'en  conclure 
qu'une  émission  ferrugineuse  s'était  produite  en  ce  point 
par  la  fracture  quia  donné  naissance  plus  tard  à  la  dépres- 
sion qu'a. suivie  le  cours  d'eau.  Le  mur  de  la  couche  fer- 
rugineuse affecte  une  allure  nettement  synclinale;  les 
minerais  d'affleurements,  qui  étaient  les  meilleurs,  se 
trouvaient  à  la  cote  220  envbon,  aussi  bien  à  Gorgimont 
qu'à  Saint-Paul.  Dans  l'une  et  l'autre  des  mines,  la  couche 
remonte  sous  les  plateaux  d'une  manière  graduelle,  jus- 
qu'à la  cote  245,  oii  elle  devient  inexploitable. 

Nous  bornons  à  ces  quelques  mots  ce  que  nous  voulions 
dire  du  bassin  d'Ars-Novéant.  Revenons  maintenant  au 
bassin  de  l'Orne. 

Nous  no  citons  que  pour  mémoire  la  faille  de  Coin- 
ville,  parallèle  à  celles  de  l'Orne  et  de  Rorabas,  et  située 
entre  elles.  Elle  ne  joue  qu'un  rôle  accessoire  dans  la 
répartition  dos  minerais  ;  son  rejet  maximum  vers  Coin- 
ville  reste  au-dessous  de  10  mètres. 

Même  observation  pour  la  faille  de  Saint-Privat,  qui 
serait  située  entre  les  parties  des  courbes  200  et  180 
comprises  entre  la  faille  de  Roncourt  et  celle  de  Rombas. 

Pour  ne  pas  compliquer  la  carte  de  la  PI.  V,  nous  ne 
les  avons  pas  tracées.  Nous  avons  figuré,  au  contraire, 
la  faille  «  Lothringen  »,  entre  celles  de  l'Orne  et  de  Rom- 
bas, entre  les  courbes  160  et  180,  qui  n'a  qu'une  impor- 
tance insignifiante  (1",50  de  rejet),  mais  qui  complète  la 
physionomie  de  la  région  d'Auboué-Jœuf,  découpée  par 
les  failles  de  Sainte-Mme  et  de  Montois,  du  même  sys- 
tème. 


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"254       LE  GISEMENT   UE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

§  4.  —  RÉGION  DE  Moyeuyrb-Neufchef. 

La  ligne  qui  joint  ÂF,  AN,  AG  se  prolonge  vers  TEst 
par  Moineville,  Auboué,  Homécourt,  Jœuf,  Moyeuvre  et 
Rosselange,  c'est-à-dire  dans  toute  la  vallée  de  rOrne,  et 
ne  jalonne  que  des  sondages  riches. 

Aux  affleurements  de  Rosselange,  la  faille  de  TOme 
s  évanouit;  la  couche  grise  n'y  présente  plus  qu'une 
importance  insignifiante.  Par  contre,  lorsqu'on  se  dirige 
vers  Moyeuvre  en  venant  de  Rosselange,  elle  augmente 
rapidement,  en  même  temps  que  la  faille  s'accentu^.  Les 
coupes  aux  points  XS,  XT,  XU,  aux  niveaux  200,  180 
et  160  de  la  mine  de  Moyeuvre  et  de  Gross-Moyeuvre, 
sont  caractérisées  par  les  condition^  suivantes.  La  couche 
noire  est  à  peu  près  constante  d'épaisseur  (2  mètres), 
ainsi  que  les  marnes  qui  la  séparent  de  la  grise  (6  mètres), 
puis  les  couches  grise,  jaune  et  rouge  présentent  Jes 
-épaisseurs  croissantes  indiquées  ci-dessous  : 

Grise 2»,00-2«,50  et  4»,00 

Jaune 1»,90-2",00  et  2",<  5 

Rouge 0»,70-l",2O  et  2-,80 

La  qualité  de  la  couche  est  également  très  différente 
entre  les  deux  points  extrêmes.  En  XS,  elle  est  pauvre 
et  siliceuse  avec  20  à  25  p.  100  de  silice,  tandis  qu'en  XU 
elle  est  calcaire  avec  39  p.  100  de  fer.  La  mine  de  Ros- 
selange, à  TEst  de  la  courbe  200,  ne  trouve  plus  de 
couche  grise  à  exploiter.  Elle  est  obligée  de  se  rabattre 
sur  la  brune  à  26  p.  100  de  fer  environ,  avec  prédomi- 
nance de  l'élément  siliceux. 

Une  recherche  faite  au  Justement  en  XX  n'a  trouvé 
que  1  mètre  de  couche  inférieure  inexploitable  (oolithes 
grossières,  toujoiu's  caractéristiques  d'une  couche  pauvre). 


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^1.  m» 


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256       LE   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

Mêmes  résultats  aux  points  V,  FN  et  W,  où  la  couche- 
a  de  3" ,50  à  4  mètres. 

Il  résulte  de  cette  uniformité  de  répartition  qu'il  est> 
difficile  d  apprécier  le  rôle  des  trois  failles  d'Avril,  du 
Woigot  et  de  TOrne,  dans  la  constitution  de  la  couche 
^rise  du  plateau  considéré.  On  peut  dire  toutefois  que, 
sans  la  faille  d'Avril,  il  est  probable  que  la  région  septen- 
trionale serait  appauvrie  relativement  à  celle  qui  est  voi- 
sine de  la  faille  de  l'Orne.  Nous  allons  voir  que,  sur  le 
versant  Sud  du  synclinal,  dont  cette  dernière  constitue  le- 
thalweg,  la  couche  diminue  et  disparaît  peu  à  peu,  faute 
de  faille  nourricière  (Voir  à  la  PI.  X  les  coupes  P  et  BN, 
de  part  et  d'autre  de  la  faille  d'Avril,  qui  montrent  des- 
différences  sensibles  dans  la  composition  de  la  formation 
ferrugineuse.  Couches  noires  bien  développées  en  P,  qui 
démontrent  que  le  rejet  de  la  faille  vers  le  Nord  est  pos- 
térieur à  la  formation  de  ces  couches). 


§  6.   —   RÉGION   MÉRIDIONALE  DU   BASSIN. 


Sur  le  flanc  Sud  du  synclinal,  on  constate,  en  effet,  que- 
la  limite  d'exploitabilité  dé  la  couche  grise,  du  côté  de 
Montois,  s'infléchit  vers  le  Sud-Ouest. 

Entre  l'Orne  et  la  faille  de  Rombas,  c'est  toujours  ITio- 
rîion  200  qui  limite  la  zone  exploitable  (couche  grise^ 
de  1"*,20  de  puissance).  Mais,  à  la  rencontre  de  cette  faille, 
qui  a  donné  un  relèvement  de  46  mètres  sur  la  lèvre- 
méridionale,  la  pente  du  synclinal  augmente  rapidement; 
c'est  alors  l'horizon  180  d'abord,  puis  l'horizon  160,  qui 
forment  la  limite  d'exploitabilité. 

Le  redressement  du  synclinal  dans  cette  région  (Malan- 
court-Roncourt),  en  même  temps  que  le  rejet  septen- 
trional de  la  faille  de  Rombas,  sont  la  cause  de  cetappan- 


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DB  LA   LORRAINE  257 

Trissement.  C'est,  en  efiFet,  sur  le  versant  Nord  de  la 
faille  de  Rombas  que  la  couche  grise  est  la  plus  riche. 

Ce  fait  se  yérifle  non  seulement  dans  la  mine  de  Mon'- 
tois,  oîi  Ton  a  remarqué  qu'un  enrichissement  sensible 
existait  du  c6té  de  la  frontière,  mais  aussi  dans  celle  de 
rOme.  Tandis  qu'en  un  point  de  l'horizontale  160,  situé  à 
égale  distance  des  failles  de  Rombas  et  de  Roncoqrt,  on 
n'obtient  qu'un  produit  à  33  ou  34  p.  100  de  fer,  7  à  10 
p.  100  de  chaux  et  13  à  15  p.  100  de  silice,  dans  l'angle 
formé  par  les  failles  de  Montois  et  de  Rombas  la  couche 
monte  à  4",20  de  puissance  et  38  et  39  p.  100  de  fer. 
On  a  remarqué  qu'elle  y  présentait  une  couleur  rougeâtre 
particulière,  comme  dans  le  voisinage  de  beaucoup  de 
failles. 

Plus  au  Nord,  près  des  affleurements  dans  la  vallée  de 
l'Orne,  la  même  couche  n'a  plus  que  2",20  et  33  à  34 
p.  100  de  fer. 

L'influence  de  la  faille  de  Rombas  sur  la  partie  abaissée 
est  donc  manifeste. 

Nous  verrons  plus  loin  que  la  même  faille  a  donné  nais- 
sance à  une  couche  jaune,  qui  est  exploitée  de  part  et 
d'autre  de  sa  direction,  sur  une  certaine  largeur,  au-delà 
de  laquelle  la  couche  s'appauvrit  et  ne  peut  plus  être 
utilisée. 

Si  l'on  examine  maintenant  ce  qui  se  passe  à  l'Ouest 
de  la  faille  de  Montois,  dans  le  quadrilatère  effondré  de 
Jœuf-Auboué,  on  constate  que  la  couche  grise  est  à  peu 
près  imiformément  représentée  par  3",50  à  4  mètres  de 
minerai  de  très  bonne  quaUté  (Voir  la  coupe  VIII).  Nous 
sommes  certainement  là  dans  une  région  de  première 
zone,  ce  terme  étant  entendu  comme  nous  l'avons  défini 
en  étudiant  le  bassin  de  Landres. 


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258       LE   GISEMENT  DE  MINERAI  DE   FER  OOLITHIQUE 
§   7.    —   RÉGION   OCCIDENTALE. 

Le  reste  du  bassin  de  l'Orne,  c'est-à-dire  la  partie  qui 
8é  développe  depuis  les  failles  du  Woigot  et  de  Sainte- 
Marie  jusqu'au  terminus  de  Brain ville,  est  suffisamment 
expliqué  par  les  coupes  VIII,  IX  et  X  (PI.  XII).  ' 

Elles  mettent  bien  en  évidence  l'augmentation  de 
richesse  de  la  partie  centrale.  A  cet  égard,  le  sondage  AN 
de  Jarny  (Voir  PI.  X,  coupes  de  AN  et  AM)  est  des  plus 
caractéristiques.  La  coupe  VIII  et  les  courbes  de  niveau 
de  la  PI.  V  font  ressortir  sa  position  privilégiée  à  l'entrée 
dû  synclinal  de  Brainville,  au  bas  d'une  pente  assez  pro- 
noncée. 

Au  sondage  du  Porcher,  AT,  la  couche  est  encore  très 
bonne,  puis  elle  se  termine  en  biseau  et  cesse  d'être 
exploitable  un  peu  avant  d'atteindre  la  limite  dudéparte- 
irient  de  la  Meuse,  ainsi  que  Ta  démontré  une  recherche  FD, 
exécutée  en  1899,  et  poussée  jusqu'à  plus  de  300  mètres 
de- profondeur.  Le  sondage  n'a  traversé  qu'une  couche 
pauvre  de  O^ïÔS,  à  la  profondeur  de  277  mètres  et  à  l'al- 
titude —  71. 

Les  coupes  transversales  IX  et  X  montrent  comment  le 
bassin  de  l'Orne  se  termine  au  Sud.  Vers  la  frontière,  le 
relèvement  continu  du  flanc  du  synclinal  coïncide  avec 
une  diminution  progressive  de  la  formation  ferrugineuse. 

Dans  les  sondages  DR  et  DU  de  Saint-Marcel,  situés  entre 
ces  deux  coupes,  on  n'a  trouvé  que  des  couches  conte- 
nant moins  de  30  p.  100  de  fer  et  plus  de  20  p.  100  de  silice. 

§   8.    —  RÉGION  DE   GÊNA  VILLE.  • 

La  terminaison  septentrionale  du  bassin,  aux  environs 
de   Génaville,  présente   une  particularité  intéressante  à 


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260      LB  GISEMENT  DE  MINERAI  DE   FER  OOLITHIQUE 

tion  traversée  par  le  sondage  AG,  on  a  trouvé  des  échan- 
tillons de  minerais  à  48  p.  100  de  fer  et  à  teneur  élevée 
en  manganèse. 

DEUXIÈME  SECTION. 

Couches  aeoes8olreft« 

Il  nous  reste  à  examiner  la  répartition  des  couches  infé- 
rieures et  supérieures  dans  le  bassin  de  l'Orne . 

§  1.  —  Couches  inférieures. 

Nous  emploierons  souvent  le  terme  de  couche  noire  pour 
désigner  ce  faisceau. 

Nous  avons  déjà  dit  que  c'est  la  seule  ressource  des 
mines  du  bassin  méridional,  où  la  couche  noire  était  exploi- 
tée à  Ars,  antérieurement  à  1870. 

On  Ta  exploré  aussi  et  exploité  plus  ou  moins,  dans  ces 
derniers  temps,  à  Marange,  Pierrevillers,  et  enfin  à 
Rombas. 

En  ce  qui  concerne  le  bassin  de  l'Orne  proprement  dit, 
voici  ce  qu'on  sait  sur  l'existence  des  couches  inférieures. 

La  couche  brune  se  trouve  souvent  au  mur  même  de 
la  couche  grise,  où  elle  constitue  un  banc  siliceux  d'une 
puissance  de  0",50  à  1",50. 

Il  ne  semble  pas  qu'on  puisse  l'utiliser  en  aucun  point 
du  bassin  de  TOme. 

On  doit  cependant  prévoir  le  cas  où  les  maîtres  de 
forges,  ayant  besoin  d'un  fondant  siliceux,  pourraient  être 
amenés  h  l'exploiter  accidentellement  avec  la  grise  (c'est 
une  raison  de  ce  genre  qui  a  motivé  l'exploitation  pen-r 


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DE  LA  LORRAINE 


261 


«dant  quelque  temps  de  la  couche  uoire,  à  Jœuf,  par  MM.  de 
Wendel). 

Dans  la  mine  de  Moyeuvre,  elle  est  de  qualité  médiocre  ; 
mais  elle  s'améliore,  à  TOuest  de  la  frontière. 

C'est  ainsi  que  la  mine  Orne  peut  en  tirer  parti  dans 
la  région  occidentale  près  de  Jœuf . 

Elle  a  été  signalée  dans  la  région  comprise  entre  Sainte- 
Marie  et  Auboué  (sondages  XM  et  XL,  Prinz  August  II 
^t  III).  A  la  mine  de  Sainte-Marie-aux-Chènes,  elle  serait 
•exploitable,  tandis  qu'à  celle  d' Auboué  elle  ne  vaut  rien. 

En  conséquence,  elle  doit  être  délimitée  par  un  péri- 
mètre tel  que  celui  qui  figure  sur  la  PI.  V.  La  lentille 
exploitable  aurait  pour  centre  le  point  d'intersection  des 
deux  failles  de  Rombas  et  de  Sainte-Marie. 

En  examinant  les  résultats  des  sondages  du  plateau 
-compris  entre  les  failles  d'Avril,  du  Woigot  et  de  l'Orne^ 
-on  trouve  que  les  couches  inférieures  y  sont  assez  con- 
venablement représentées,  savoir  : 


PBK 

CIUOZ 

MUCS 

33 

7 

24 

35 

7 

17 

35 

7 

20 

32 

13 

9 

31 

5 

27. 

32 

14 

9 

» 

m 

» 

> 

• 

» 

32 

4 

29 

30 

19 

19 

a 

m 

• 

t» 

m 

» 

35 

5 

25 

30 

11 

22 

33 

5 

23 

34 

7 

16 

raiTS  00  SOKDAORS 


W  (Jœuf) 

FP  (Fond  de  U  Noue) 

V  — 


iPAlSSBOIl 


0,90 

1,20 

1,00 

2,26  (rerle) 

1,75 

2,05  (verte) 

0,72 

3.60  (rerte) 

1,72 

4,43  (verte) 

^i^O.*^^») I      l;??  (rerte) 

P  (Avril) 


FO  (Moatieri). 
U  (Moutiere) . . 


FL  (Moatiert) . 


2,85 
1,70 


Q  (Bois  des  Moines) j      J'J| 


En  dehors  de  ce  plateau,  les  couches  inférieures  régnent 
-encore  dans  la  partie  centrale  du  bassin,  mais  elles  dis- 
paraissent assez  vite  vers  l'Ouest  et  le  Sud. 

Ainsi,  au  soudage  AN  de  Jarny,  que  nous  avons  déjà  eu 
^occasion  de  citer  et  qui  a  été  fait  avec  un  très  grand 


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'   262       LE   GISEMENT  DE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

"soin  par  la  Société  Schneider  et  C*  duCreusot,  elles  sont 
notées,  la  couche   noire   avec   O'^^bQ    d'épaisseur,  très 

*  pauvre,  et  la  couche  verte  avec  1",29  et  la  mention  : 
«  calcaire  ferrugineux  marneux  très  pauvre  »  ;  maïs,  aii 

■  centre,  on  trouve  en  AB,  AH,  des  résultats  très  intéres- 
sants ; 

En  AB,  la  couche  a  4"',21  avec  34  de  fer,  8  de  chaux, 
6  de  silice  ;  • 

En  AH,  elle  a  2",75  et  une  analyse  donne  :  fer,  40  ; 

•  chaux,  9  ;'  silice,  11. 

Ces  résultats,  qui  remontent  à  1883,  ont  été  confirmés 
par  des  recherches  plus  récentes,  dont  nous  avons  exa- 
miné nous-même  les  carottes.  Ainsi  le  sondage  DS-  a 
donné  une  couche  de  3°,65  avec  36  de  fer,  7  de  chaux, 
19  de  silice. 

Le  sondage  EAa  donné  un  résultat  analogue  aVec  une 
épaisseur  réduite  à  2", 75. 

Enfin,  on  retombe,  avec  le  sondage  EY,  dans  une  région 
d'appauvrissement  où  la  couche  noire  redevient  inutili- 
sable (Voir  délimitation  de  la  PI.  V). 

On  peut  donc  dire  que,  dans  Tensemble  du  bassin  de 
rOrne,  la  zone  la  plus  riche  de  la  couche  noire  se  trouve 
au  centre  du  triangle  Girauraont-Moineville-Génaville. 
•Elle  dépendrait  d'une  émission  située  à  l'extrémité 
Ouest  de  la  faille  de  TOme.  Quant  à  la  lentille  reconnue 
aux  sondages  P  et  Q,  elle  proviendrait  de  la  faille  d'Avril  ; 
celle  qui  va  de  Briey  à  Jœuf  serait  formée  par  la  réunion 
de  deux  dépôts,  originaires  l'un  de  la  faille  du  Woigot, 
et  l'autre  de  la  faiUo  de  l'Orne  (partie  centrale)  (Voir 
Pl.V). 

§  2.  —  Couche  jaune. 

Cette  couche  est  représentée,  danà  beaucoup  de  son- 
dages, par  un  banc  de  calcaires  ferrugineux" situé  au  toit 


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.E   GISEMENT  DE   MINERAI   DE  FER  OOLITHIQUE 

m  d'Avril.  —  Le  sondage  P  a  donné  une  couche 
ÎO,  dont  ci-dessous  une  analyse  : 


\T 40        Chaux.. 


Silice. 


11 


)ndage  Q,  la  couche  jaune  n'est  plus  utilisable  (Voir 
mitations  de  la  PI.  V). 


§  3.  —  Couche  rouge. 


Lorraine  allemande,  la  couche  rouge  exploitable 
été  signalée, 
'rance,  on  la  trouve  : 

égion  de  Jœuf-Homéeourt.  —  Aux  points  W,  X,  FN 
avec  la  composition  suivante  : 


lONDAOlS   DES   PUITS 


lits  de  J(Buf).>*' 

uO 

Mil  des  Tapes)  . . . 
ond  de  la  Noue). 


iPAISftIUR 


2-, 05 

2  ,â3 
a  ,40 

3  ,60 


PBR 

CHAUX 

SILICB 

38 

11 

7 

40 

6 

7  . 

36 

12 

6 

35 

14 

6 

ly  FM,  AD,  la  couche  ne  vaut  plus  rien. 

égion  de  Briey.  —  A  TOuest  de  la  faille  du  Woigot, 
rien  de  bon.  Exemple  : 


issot) 

lleroy) 

leroe) 

«s  Bsroches). 


2-,63 
2  ,75 
1  ,45 
1  ,05 


rER 

CHAUX 

8ILICS 

23 

27 

6 

19 

24 

15 

28 

15 

16 

21 

22 

19 

lis  qu'à  l'Est  de  la  faille  les  sondages  U,  FO,  FL, 


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.E   GISEMENT   DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 

des  terrains  préexistants  ;  2*  que,  dans  le  voisinage 
lires  d'émission,  la  précipitation  du  fer  a  atteint 
xiinum  et  a  permis  la  constitution  d'une  zone  de 
richesse;  3**  que,  sur  la  périphérie  de  cette  pre- 
:one,  il  en  existe  une  seconde  où  le  carbonate  de 
s'est  précipité  à  son  tour  en  grande  abondance  ; 
[u'enfln,  au-deik  de  la  deuxième  zone,  s'étendent 
•mations  sédimentaires  simplement  enrichies  par 
nt  ferrugineux  devenant  de  moins  en  moins  abon- 

ra  fort  intéressant,  pour  les  exploitants  de  mines^ 
laître  ces  différentes  zones,  dont  dépend  étroitement 
ur  des  produits. 

première  et  deuxième  zones  contiennent  les  mine- 
hes  ou  calcaires,  presque  purs.  Ce  n'est  que  sur 
ure  extérieure  de  la  deuxième  zone  que  le  mélange 
s  sédiments  pauvres  devient  très  sensible, 
arge  de  cette  limite,  suivant  que  les  sédiments 
porains  étaient  quartzeux,  argileux  ou  calcaires, 
[luits  présentent  des  compositions  très  disparates 
ilice,  l'alumine  ou  la  chaux  atteignent  quelquefois 
leurs  considérables. 

;e  qui  concerne  le  traitement  métallurgique,  les 
is  à  teneur  élevée  en  silice  ou  en  chaux  ne  sont 
ijours  à  dédaigner.  Grâce  à  la  prédominance  de 
de  l'autre  de  ces  éléments,  et  aussi  parfois  à  celle 
imino,  leur  caractère  réfractaire  s'accentue  et  ils 
lent  éminemment  propres  à  la  fabrication  des 
de  moulage,  fabrication  dans  laquelle  il  faut  réa- 
ne  allure  très  chaude  pour  parvenir  à  introduire 
up  do  silicium  dans  la  fonte. 

ehors  de  ce  cas  spécial,  la  présence  de  la  silice  à 
le  quartz  dans  les  minerais  est  plutôt  un  inconvé- 
t  on  cherche  à  l'éviter  autant  que  possible,  surtout 
que  le  procédé  Thomas  s'est  répandu  dans  l'Est. 


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268       LE   GtSEHBNT   DE   MINERAI   DE   FER  OOLITHIQUE 

M.  Bieicher  conclut  ainsi  :  «  La  richesse  du  minerai 
«  est  en  fonction  directe  du  rapprochement  des  grains 
«  oolithiques,  qui  sont  les  grands  condensateurs  de  limo- 
«  nite  et  en  raison  inverse  de  Tabondance  du  calcaire 
«  sous  forme  de  débris  de  coquilles  et  de  Tabondance  du 
a  ciment,  quelle  que  soit  sa  nature*  » 

Théorie  de  la  genèse  par  eubetitation.  —  Le  squelette 
siliceux  zone  que  signale  M.  Bieicher  serait  le  résidu  de 
la  destruction  de  l'oxyde  de  fer  libre  et  de  celui  qui  exis- 
tait en  combinaison  avec  la  silice  dans  les  oolithes. 

Des  recherches  récentes  de  M.  Stanislas  Meunier  Tont 
amené  à  des  conclusions  notablement  différentes.  Le  ré- 
sidu obtenu  par  l'action  prolongée  de  l'acide  chlorhydrique 
sur  les  oolithes  serait  non  pas  de  la  silice,  mais  un  mé- 
lange de  sable  et  d'un  hydrate  d'alumine,  constituant  une 
variété  de  bauxite.  M.  Stanislas  Meunier  part  de  cette 
constatation  pour  conclure  à  la  formation  des  miner^ds 
par  une  épigénie  progressive  de  dépôts  précédemment  cal- 
caires, sous  Faction  prolongée  d  eaux  chargées  de  sels 
solubles  de  fer  et  d  alumine. 

A  l'appui  de  cette  théorie,  M.  Stanislas  Meunier  cite 
les  proportions  anormales  d'alumine  qui  ont  été  trouvées 
dans  certains  minerais  (13  p*  100  pour  des  mines  de  la 
région  de  Nancy). 

L'indication  d'une  teneur  en  alumine  aussi  élevée  est 
loin  de  correspondre  à  la  généralité  des  cas  ;  dans  la  pra- 
tique courante,  elle  ne  se  rencontre  que  très  rarement, 
pour  ne  pas  dire  jamais.  Même  dans  ceux  des  minerais 
de  la  région  de  Nancy  qui  passent  pour  être  assez 
alumineux,  elle  ne  s'écarte  guère  du  chiffre  de  7  à  9 
p.  100.  Témoin  les  analyses  ci-dessous  de  trois  nûnes 
différentes  du  bassin  de  Nancy. 


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V^^^' 


DE  I^A  LORRAINE 


nom  DK 

pruts  ao  rsu 

rsn 

CMADX 

IILICB 

BoudQorille 

15,10 
15.62 
18,97 

35.50 
35,9? 
33,22 

5,00 

8,90 
12,05 

17,08 
14,60 
9,70 

Val -de-Fer 

Amance > 

Les  minerais  de  la  concession  de  Frouard  utiiis 
les  forges  situées  dans  la  même  localité  ont  la  comp< 
suivante  : 

Fer..  36;    Chaux..  7;    Silice..  13  à  14;    Alumine..  8 

En  remontant  aussi  loin  que  possible  dans  lesrecli< 
relatives  à  l'obtention  de  cette  concession,  les  expl< 
n'ont  pu  nous  citer  qu'un  seul  cas  oîi  la  teneur  en  al 
ait  été  trouvée  supérieure  à  10p.  100.  Il  s'agit  d'ui 
banc  de  0",10  de  la  couche  inférieure  (qu'on  n'e: 
d'ailleurs  en  aucune  façon)  qui  aurait  fourni,  à  Tan 
alumine  :  11,50  p.  100. 

Les  exploitants  de  la  mine  deChavigny  sont  égal 
convaincus  que  des  teneurs  en  alumine  aussi  élevé< 
celles  dont  il  vient  d'être  fait  mention  ne  peuvent  s 
contrer  que  dans  d^s  couches  de  mauvaise  qualité  ( 
tilisables. 

C'est  encore  dans  la  couche  inférieure,  très  man 
qu'on  a  trouvé  le  maximum  d'alumine,  10,77  p.  10< 

(Il  est  d'ailleurs  prudent  de  ne  pas  trop  se  fie 
dosages  d'alumine,  qui  se  font,  comme  on  sait,  par 
rence,  dans  la  plupart  des  laboratoires.) 

On  peut  voir,  parles  analyses  détaillées  reproduii 
dessous,  que  les  teneurs  en  alumine  des  minerais  deLs 
qui  peuvent  être  considérés  comme  types  d'excc 
produits  restent  comprises  dans  des  limites  bien  plus  fi 


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ly^- 


270-     LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DÉ   FER   OOLITHIQUE 


CE 

CH 

co •. 

SÀJVDAGEH 

es 

CT 

DA 

DB.. ».... 

DO '. 

DH 

DP 

41,94 
41,43 
33,62 


*>,23 
12,02 
15,02 


5,38 
,  6,02 
f      7,78 


5,94 
5,29 
5,67' 


FER 

CHAUX 

'     IILICB 

ALt'MINK 

38,08 

15,40 

5,83 

.5,32 

37,33 

12,42 

5,82 

5,14 

32,96 

14,93 

6,33 

6,03 

31,80 

18,32 

6,12 

4,29 

40,21 

10,66 

'     5;66 

5,03     • 

39,78 

12,67 

5,60 

4,61 

.   3o,J»3 

13,97 

7,03 

4,44 

Dans  le  sondage  DG,  la  couche  grise  se  compose  de 
bancs  de  mine  riche  et  de  bancs  calcaires.  Leur  analyse 
séparée  a  donné  les  résultats  suivants  : 

1*  Minerai  riche  à  fines  oolithes  (partie  supérieure  de 
la  couche)  : 

Fer...  40,18;    Chaux..  10,78;  '  Silice..  4,76;    Alumine..  ^H,37 

2*  Minerai  calcaire  à  grosses  oolithes  (partie  médiane 
de  là  couche)  :>  i 

Fer...  31,69;    Chaux..  19,14;    Silice..  6,54;     Alumine..  3,57 

3°  Minerai  calcaire  à  fines  oolithes  (partie  inférieure  de 
la  couche)  : 

Fer..    27,30;    Chaux..    20,87;    Silice..  7,54;    Alumine..  4,22 

Il  semble  qu'on  puisse  conclure  de  là  que,  dans  les  mi- 
nerais purs  de  première  zone,  Talumine  est  représentée- 
d'une   façon  *  à  peu  près  constante  par  une    proportion 
variant  de  4  à  6  p.  100(*). 

(*)  En  se  reportant  à  l'analyse  du  banc  de  richesse  exceptionnelle 
rencontré  au  sondage  DH  de  Joudreville  {p.  196),  le  lecteur  s'assurera 
facilement  que  Talumine  ne  s'y  rencontre  que  dans  une  proportion 
<'omprise  dans  les  mômes  limites. 


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DE   LA  LORRAINE  271 

Dans  les  minerais  moins  purs,  c'est-à-dire  mélangés 
<l'une  quantité  plus, ou  moins  considérable  de  sédiment» 
argilo-calcaires,  Ja  proportion  s'élève  un  peu  pour  rester 
comprise  entre  7  et  9  p.  100.  En  particulier,  aucune  des 
analyses  publiées  au  sujet  des  couches  du  Luxembourg 
n'indique  de  proportions  supérieures  à  cette  teneur. 

M.  Bleicher  avait  formulé  autrefois  une  théorie  qui 
reposait  sur  le  pouvoir  fixateur  de  la  silice  et  de  Talumine 
en  présence  du  fer. 

M.  Bleicher  résumait  comme  suit  les  principes  de  cette 
théorie. 

Les  conditions  favorables  à  la  formation  du  minerai 
oolithique  sont  :  la  présence  simultanée,  en  un  point  : 
1**  de  fer  dissous  ou  à  1  état  de  suspension;  2*  de  silice  et 
<l'alumine.  C'est  parle  jeu  combiné  de  ces  trois  éléments, 
que  l'eau  de  mer  pouvait  contenir  en  proportion  variable, 
que  le  dépôt  a  pu  s'effectuer.  Il  est  possible  que  les  choses 
se  soient  passées  ainsi  :  sur  certaines  surfaces  des  fonds 
•de  mer  en  forme  de  cuvettes  peu  profondes,  se  sont  accu- 
mulées des  vases  fortement  siliceuses  et  un  peu  alumi- 
neuses  qui  ont  fixé^  au  fur  et  à  mesure,  le  fer  des  eaux 
qui  passaient  au-dessus  ou  au  milieu  d'elles.  Il  n'est  pas 
nécessaire  d'admettre  que  la  proportion  de  fer  entraînée 
par  les  eaux  soit  très  considérable  ;  elle  devait  cependant 
J  être  plus  que  dans  les  eaux  de  mer  normales,  mais  pas 
assez  forte  pour  gêner  la  vie  animale. 

L'alumine  et  la  silice  à  l'état  gélatineux  fixent  très 
bien,  l'alumine  surtout,  le  fer  des  solutions  ferrugineuses 
et  les  éclaircissent  rapidement  par  précipitation  de 
loxyde  de  fer. , 

La  silice  et  l'alumine  auraient  peu  à  peu  englobé  dans 
un  réseau  tout  le  «  fer  qui  se  présentait,  et  plus  tard 
'V<  seulement,  dans  cette  sorte  d'écume  demi-solide,  fer- 
«  rugineuse  et  siliceuse,  les  oolithes  se  seraient  formées 
^<  par  condensation  de  silice,  de  fer,  d'alumine,  en  couches 

Tome  1,  1902.  18 


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^    272       LE    GISEMENT   DE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

«  concentriques  autour  d'un  centre  d'attraction,  grain  de 
«  sable  ou  débris  organiques.  Les  oolithes  résultent,  en 
«  effet,  (fune  sorte  de  condensation,  de  concentration  du 
((  fer  dans  la  masse  silico-ferrugîneuse  (*)  » . 

D'après  la  théorie  récente  de  M.  Stanislas  Meunier,  le 
rùle  fixateur  de  Talumine  interviendrait  aussi,  mais  non 
plus  h  l'époque  même  où  se  déposaient  les  coiiches  ;  ce 
serait  postérieurement,  par  métasomatose  lente,  que  des 
formations,  primitivement  calcaires,  se  seraient  trans- 
formées en  limonite. 

La  théorie  métasomatique,  qui  est  très  en  honneur  en 
Allemagne,  repose  sur  des  observations  qui  sont  sans  doute 
fondées,  et  qui  peuvent  donner  dans  différents  cas  particu- 
liers la  clef  de  certains  phénomènes.  Dans  le  cas  spécial  des 
minerais  de  la  Lorraine,  elle  fournit  l'explication  de  la  fer- 
ruginisalion  de  fragments  de  roches  primitivement  stériles 
et  de  restes  fossiles  d'origine  animale  ou  végétale.  Mais 
il  ne  nous  paraît  pas  possible  de  la  mettre  en  cause  pour 
expliquer  la  formation  des  couches  oolithiques  elles-mêmes. 

Etant  donné  le  rôle  protecteur  que  joue,  par  rapport  à 
la  formation  ferrugineuse,  au  point  de  vue  de  la  pénétra- 
tion des  eaux,  la  puissante  assise  des  marnes  micacées  qui 
la  recouvrent,  il  faudrait  admettre,  pour  justifier  la  genèse 
dos  minerais  par  métasomatose,  que  les  eaux  forrugini- 
santes  sont  descendues  de  la  surface  par  des  cassures 
ou  failles  interrompant  la  continuité  du  banc  imper- 
méable. 

Les  failles  que  nous  qualifions  de  nourricières  auraient 
fourni,  en  particulier,  des  voies  de  pénétrations  de  ce 
gcni^fe.  Le  fer  qu'elles  auraient  véhiculé  leur  aurait  été 
fourni  parla  destruction  des  assises  de  l'oolithe  moyenne, 


(*)  Le  Minerai  de  fer  de  Meurthe-et-Moselle,  par  M.  Bleicher  {Bulletin 
de  la  Société  industrielle  de  VEst,  1894). 


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DE   LA   LORRAINE  273 

Toxfordien  notamment,  peut-être  aussi  le  corallien,  qui 
recouvraient  autrefois  le  gisement. 

Dès  le  principe,  on  est  arrêté  par  l'immense  quantité 
de  terrain  détruit  qu'il  faudrait  admettre  pour  engendrer 
rénorme  masse  de  fer  rassemblée  aujourd'hui  dans  l'étage 
toarcien. 

Mais  une  autre  objection  est  plus  grave.  Si  la  minéra- 
lisation s'était  faite  per  descensuni,  elle  aurait  surtout 
porté  sur  les  calcaires  du  bajocien  inférieur,  puisque  les 
eaux  d'infiltration  s'y  rassemblent  fatalement  au-dessus 
des  marnes  micacées.  De  fait,  les  calcaires  de  l'infra- 
bajocien  sont  très  ocreux,  et  quelques  explorateurs  inex- 
périmentés les  ont  quelquefois  confondus  avec  des  hori- 
zons du  minerai  de  fer. 

En  admettant  même  que  la  minéralisation  ait  dû  se 
localiser,  pour  une  raison  ou  pour  une  autre,  dans  le 
toarcien,  comment  expliquer  que  certains  horizons  super- 
posés soient  seuls  riches  en  fer,  tandis  que  d'autres,  de 
nature  calcaire  cependant,  n'aient  pas  été  ferruginisés? 
que,  dans  une  même  couche,  on  rencontre  des  bancs  cal- 
caires pauvres  à  côté  d'autres  constitués  presque  unique- 
ment d'oolithes  riches  ? 

En  particulier,  il  est  frappant  de  trouver,  au  toit  de  la 
couche  grise,  dans  une  notable  portion  du  gisement,  — 
dans  le  bassin  de  Landres,  surtout,  —  un  banc  de  calcaire 
blanchâtre  grossier,  lumachellique  très  souvent,  extrême- 
ment pauvre  en  fer. 

Ce  banc,  qui  a  fréquemment  de  0",40  à  0",50  d'épais- 
seur et  se  trouve  régulièrement  superposé  à  la  couche 
grise,  montre  une  accumulation  de  coquillages  qui  fait 
un  contraste  frappant  avec  la  couche,  complètement 
dépourvue  de  fossiles. 

Dans  le  voisinage  des  points  d'émergence  de  l'élé- 
ment ferrugineux,  on  remarque,  en  effet,  que  non  seule- 
ment les  produits  ont  une  couleur  et  une  texture  spd- 


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274       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE  FER  OOLITHIQUE   • 

ciales,  raais  encore  qu'ils  sont  entièrement  privés  de 
restes  organiques,  tandis  que  ceux-ci  apparaissent  irès 
nombreux  au  toit  de  la  couche  ;  les  êtres  vivants  ne 
pouvaient  sans  doute  revenir  habiter  les  eaux  de  la  mer 
que  lorsqu'elles  avaient  repris  leur  régime  normal. 

Dans  les  couches  riches,  c'est  donc  loin  des  émer- 
gences que  se  trouvent  les  fossiles,  et  bien  souvent  les 
apports  de  la  sédimentation  s'y  reconnaissent  par  des 
placages  de  marne  mélangés  au  minerai.  D'une  façon 
générale,  on  peut  dire  que,  lorsqu'une  couche  est  très 
fossilifère,  elle  annonce  l'approche  de  la  zone  pauvre, 
celle  que  nous  avons  appelée  la  troisième  zone,  oîi  la 
sédimentation  ordinaire  l'emporte  sur  le  flux  ferrugineux. 

En  résumé,  les  minerais  les  plus  riches  ne  corres- 
pondent nullement  à  des  teneurs  en  alumine  élevées,  et 
il  n'est  pas  rare  de  trouver  des  minerais  à  40  p.  100  de 
fer  n'ayant  que  5  p.  100  d'alumine. 

§  2.  —  Carbonates  contenus  dans  le  minerai. 

La  remise  en  circulation  du  fer  s'est  faite  fréquemment 
grâce  à  l'action  dissolvante  de  l'acide  carbonique,  soit 
que  celui-ci  ait  été  amené  par  les  eaux  météoriques,  soit 
qu'il  ait  été  produit  par  des  décompositions  organiques. 

On  trouve,  dans  des  horizons  pauvres  de  la  formation 
ferrugineuse  de  Lorraine,  notamment  dans  des  bancs  de 
calcaires  coquilliers,  d'assez  gros  grains  de  limonite  qui 
n'ont  pas  d'autre  origine.  Cette  reprise  par  l'acide  carbo- 
nique produit  un  enrichissement  et  une  purification  du 
rainerai  corrélatif  de  l'élimination  partielle  de  la  silice, 
de  la  chaux  et  de  Tacide  phosphorique.  C'est  pourquoi 
les  minerais  formés  au  détriment  des  couches  toarciennes, 
par  des  redissolutions  successives,  sont  de  plus  en  plus 
purs. 


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DE   LA   LORRAINE 


275 


Le  minerai  de  fer  fort,  qu'on  trouve  supei'posé  dans 
les  dépôts  diluviens  de  la  Lorraine,  au-dessus  du  gisement 
toarcien,  provient  très  probablement  de  la  destruction 
d'assises  éocènes  ferrugineuses,  qui  n'auraient  dû  elles- 
mêmes  leur  fer  qu'à  des  reprises  exercées  sur  les  affleu- 
rements des  couches  toarciennes. 

Les  dépôts  de  minerais  de  l'oxfordien  et  ceux  des 
sables  verts,  qu'on  a  exploités  autrefois  dans  les  départe- 
ments de  la  Meuse  et  des  Ardennes,  devaient  avoir  une 
origine  analogue  à  celle  de  ces  formations  tertiaires  dis- 
parues. 

Il  s'est  formé  aussi  à  leurs  dépens,  dans  les  Ardennes, 
des  minerais  d'âge  récent  que  l'on  recherchait  beaucoup 
autrefois  à  cause  de  leur  pureté. 

On  les  trouvait  généralement  dans  des  crevasses  du 
terrain  jurassique,  et  leur  structuré  bacillaire  leur  avait 
fait  donner  communément  le  nom  de  «  minerais  à  clous  »  ; 
chaque  baguette  était  formée  de  couches  concentriques, 
et  très  souvent  Taxe  offrait  un  vide  semblable  à  celui 
qui  résulterait  d'une  épingle  fine  insinuée  dans^  la  masse. 
G^était,  en  somme,  une  formation  de  stalactite,  dans 
laquelle,  au  lieu  de  carbonate  de  chaux,  il  s'agissait  de 
carbonate  de  fer. 

La  formation  des  stalactites  de  limonite  suppose  un 
apport  continu  et  très  faible  de  carbonate  de  fer,  se 
transformant,  au  fur  et  à  mesure  de  son  arrivée,  en 
oxyde.  En  opposition  avec  ces  conditions,  on  peut  concevoir, 
d'une  part,  que  l'apport  ferrugineux  ait  été  abondant  et, 
d'autre  part,  que  le  milieu  où  se  faisait  le  dépôt  n'ait  pas 
été  favorable  aux  actions  d'oxydation  ;  dans  ce  cas,  on  ne 
devrait  pas  être  surpris  de  rencontrer  des  amas  de  car- 
bonate de  fer. 

S'il  existe  de  tels  amas  dans  les  gisements  de  la 
Lorraine,  ils  doivent  être  extrêmement  rares,  car  les 
auteurs  n'en  ont  pas  signalé  jusqu'ici.  Ils  ne  pourraient 


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276       LB   GISEMENT  DE   MINERAI  DB   FER   OOLITHIQUE 

ge  trouver  que  dans  des  fentes  ou  des  cavités  dans 
lesquelles  des  eaux  carbonatées  seraient  venues  les  dé- 
poser, sans  les  exposer  aux  agents  d'oxydation. 

G'est  d'une  façon  analogue  que  se  seraient  formés  des 
àînââ  de  pyritede  fer  qu'on  a  découverts  en  quelques  points 
du  gisement  lorrain.  Dans  ce  cas,  ce  ne  serait  plus  Tacide 
carbonique  qui  aurait  été  l'agent  de  reprise,  mais  Tacide 
sulfurique.  Ce  dernier  dériverait  directement  de  l'altéra- 
tion des  pyrites  contenues  dans  la  partie  inférieiu'e  de  la 
formation  (couche  verte  notamment). 

La  présence  de  ces  pyrites  constitue  un  caractère  cons- 
tant de  la  base  de  la  formation,  à  tel  point  que  les  re- 
cherches dirigées  avec  soin  n  ont  jamais  été  considérées 
comme  ayant  atteint  leur  but  que  lorsqu'elles  pénétraient 
dans  cet  horizon  pyriteux. 

Le  dépôt  de  ces  minerais  mélangés  de  pyrite  n'a  pu  se 
faire  que  dans  un  milieu  où  il  y  avait  lutte  entre  les  ac- 
tions oxydantes  et  les  actions  réductrices.  Il  n  y  aurait 
rien  d'étonnant  a  priori  qu'il  ait  pu  subsister,  dans  ces 
conditions,  du  carbonate  non  décomposé  dans  les  couches 
à  la  fois  les  plus   anciennes  et  les  plus  pyriteuses. 

Des  recherches  toutes  récentes  effectuées  par  M.  Blum, 
d'Esch-sur-Alzette  [Stahl  tind  Eisen,  1901,  n*»  23),  ont 
démontré  qu'il  en  est  bien  ainsi.  Les  principaux  résultats 
trouvés  par  M.  Blum  peuvent  se  résumer  comme  suit  : 
'  La  proportion  de  protoxyde  de  fer  dans  les  rainerais 
croit  avec  Tancienneté  de  la  couche.  Dans  des  minerais 
provenant  de  la  minière  de  Hœhl( Luxembourg),  la  propor- 
tion du  protoxyde  de  fer  pour  cent  de  minerai  croît  ainsi 
qu'il  suit  : 


Dans  la  couche  rouge 0,93  p.  100 

—  grise 4,01      — 

—  brune 8,06      — 

—  noire 14,38     — 


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DE  LA  LORRAINE  277 

En  dosant  spécialement  Tacide  carbonique  et  le  pro- 
toxyde  de  fer  dans  les  trois  minerais  dont  les  analyses 
sont  reproduites  ci-après,  M.  Blum  arrive,  en  combinant 
de  la  façon  qui  lui  paraît  la  plus  vraisemblable  les  acides 
et  les  bases  en  présence,  à  conclure  que  le  carbonate  de 
fer  figure  dans  la  proportion  de  15,35  p.  100,  de  26,99 
p.  100  et  de  60,23  p.  100  respectivement  dans  les  échan- 
tillons a,  b,  c,  savoir  : 

a  Mine  noire  d'Algrange. 
6  —         de  DilTerdange. 

c  —        de  la  mine  Friede. 

abc 

Silice 7,39 

Peroxyde  de  fer 31,29 

Protoxyde  de  fer 33,54 

Alumine 4,80 

Chaux 6,04 

Magnésie 1,22 

Oxyde  de  manganèse 0,46 

Acide  phosphorique... ..        1,88 

Acide  carbonique i 0,22 

Soufre » 

Déjà,  en  1828,  Berthier  signalait,  dans  les  Annales  des 
Mines  ^  la  présence  du  carbonate  de  fer  dans  le  minerai 
d'une  couche  inférieure  d'Hayange. 

M.  Blum  a  conclu  de  ses  recherches  que  le  fer  du  gise- 
ment lorrain  provenait  d'une  série  de  décompositions  dont 
les  pyrites  des  schistes  à  posidonies  du  lias  supérieur 
seraient  le  point  de  départ.  C'est  une  variante  de  la 
théorie  du  charriage,  dont  plusieurs  auteurs  restent  par- 
tisans. Nous  avons  montré  qu'elle  ne  permettait  pas  d'ex- 
pliquer la  pauvreté  du  gisement  aux  affleurements,  ni  la 
dissémination,  en  des  points  plus  ou  moins  éloignés  du 
littoral,  de  lentilles  riches  placées  à  proximité  des  failles. 
Nous  ne  pouvons  donc  pas  suivre  M.  Blum  dans  toutes 
les  conséquences  qu'il  tire  de  ses  analyses,  mais  il  n'en 


14,02 

6,98 

4,93 

10,31 

34,27 

37,36 

5,13 

3,77 

6,86 

4,08 

2,83 

2,16 

0,74 

0,79 

1,72 

1,95 

18,75 

26,69 

1,73 

» 

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27Ô       LE   GISEMENT  DE  MINERAI   DE  FER   OOLITHIQUE 

faut  pas  moins  lui  savoir  grand  gré  d'avoir  procédé  à  des 
dosages  d'acide  carbonique  sur  les  minerais.  Les  maîtres 
de  forges  ont  trop  négligé  jusqu'à  ce  jour  de  doser  cet 
élément;  ils  se  contentaient  d'évaluer  en  bloc  la  perte  au 
feu,  ce  qui  est  beaucoup  trop  sommaire. 

11  reste  d'ailleurs  beaucoup  de  problèmes  intéressants 
à  résoudre  pour  un  chimiste  qui  voudrait  étudier  en  détail 
la  composition  intime  des  minerais  oolithiques. 

Dans  le  chapitre  suivant,  nous  ne  faisons  qu'esquisser 
la  solution  d'une  des  questions  qui  pourraient  rentrer 
dans  une  étude  de  ce  genre,  savoir  :  la  nature  des  phos-^ 
phates  contenus  dans  le  minerai  de  la  Lorraine. 


CHAPITRE  VIII. 


LE  PHOSPHOBB  DANS  LIS   MINEBAIS   OOLITHIQUIS^ 
Dl  LORRAINE. 


On  a  cru  longtemps  que  le  phosphore  des  minerais 
oolithiques  de  la  Lorraine  avait  une  origine  organique,  et- 
qu'il  provenait  principalement  des  fossiles  contenus  dans 
les  couches.  Cette  opinion  ne  peut  plus  se  soutenir 
aujourd'hui,  en  présence  des  nombreuses  analyses  déce- 
lant le  phosphore  dans  des  échantillons  absolument  dépour- 
vus de  fossiles. 

D'une  façon  générale,  on  peut  dire  que  le  phosphore 
est  représenté  dans  les  minerais  oolithiques  passés  aux 
hauts-fourneaux  par  une  teneur  sensiblement  constante. 

Un  lit  de  fusion,  composé  à  30  p.  100  de  fer,  contient 
2  unités  de  phosphore  environ  p.  100  de  fer,  et  comme^ 
dans  la  fonte  Thomas,  le  fer  n'est  représenté  que  par  la 
proportion  de  90  p.  100  approximativement,  le  phosphore 


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DE  LA  LORRAINE  279 

contenu  dans  les  fontes  de  Lorraine  ne  s'élève  lui-mêm^ 
qu'à  1,80  p.  100. 

Cette  proportion  est,  d'ailleurs,  convenable  pour  Taffi- 
nage  en  première  fusion  au  convertisseur  basique.  Quand 
on  opère  en  seconde  fusion,  on  cherche  à  forcer  la  dose 
de  phosphore,  pour  compenser  la  légère  perte  que  donne 
le  passage  au  cubilot  et  surtout  pour  produire  un  déga- 
gement de  chaleur  plus  intense  lors  du  sursoufflage.  On 
y  parvient  en  introduisant  dans  le  haut-fourneau  soit  des 
castines  phosphatées,  soit  des  scories  de  puddlage  phos- 
phoreuses ou  de  fours  Martin  basiques,  soit  enfin  des 
déchets  de  moutures  de  scories  de  déphosphoration. 

On  arrive  ainsi  à  produire  des  fontes  à  2,2  p.  100  de 
phosphore. 

La  dissémination  régidière  du  phosphore  dans  les  mine- 
rais oolithiques  est  certainement  une  des  raisons  du  suc- 
cès qu'ils  ont  obtenu  dans  la  métallurgie  de  l'acier.  Il  fait 
vraiment  partie  de  leur  constitution  même;  aussi  son 
dosage  dans  les  lits  de  fusion  n'est-il  jamais  nécessaire  ; 
il  est  le  corollaire  obligé  de  la  teneur  en  fer. 

Dans  les  minerais  de  Suède,  ceux  de  Kiirunavaara,  par 
exemple,  il  n'en  est  pas  de  même  ;  le  phosphore  s'y  trouve 
distribué  d'une  façon  parasitaire,  à  l'état  d'apatite,  en 
proportion  très  variable. 

On  est  obligé,  dans  l'exploitation,  de  faire  des  triages 
assez  délicats  pour  composer  des  produits  à  teneurs  en 
phosphore  limitées. 

C'est  ainsi  qu'on  livre  aux  hauts-fourneaux  des  pro- 
duits: 

1"  Très  peu  phosphoreux  à  70  p.  100  de  fer  et  0,01 
à  0,03  de  phosphore  ; 

2®  Moyennement  phosphoreux  à  68  p.  100  de  fer  et 
0,a5  àl  p.  100  de  Ph; 

3*  Très  phosphoreux  à  67  p.  100  de  fer  et  1  à  2,5 
p.  100  de  Ph; 


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280       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE   FER  00LITHIQ13E 

4**  Extrêmement  phosphoreux,  depuis  2,5  jusqu'à  6 
p.  100  de  Ph. 

On  conçoit  que  l'emploi  de  ces  produits  à  teneur  très 
variable  soit  de  nature  à  donner  des  fontes  moins  régu- 
lières que  celles  de  Lorraine,  où  le  chimiste  du  haut- 
fourneau  peut  se  désintéresser  complètement  du  dosage 
du  phosphore. 

Les  minerais  oolithiques  contiennent  ce  métalloïde  à  la 
fois  sous  forme  de  phosphate  de  chaux  et  de  phosphate 
de  fer.  En  valeur  absolue,  la  quantité  de  phosphore  con- 
tenue dans  un  minerai  varie  comme  sa  teneur  .en  fer,  ce 
qui  suppose  nécessah-ement  qu'il  existe  une  combinaison 
de  Tacide  phosphorique  avec  le  fer. 

Si  Ton  considère,  par  contre,  un  minerai  très  pauvre 
et  très  calcaire,  il  entre  dans  le  lit  de  fusion  une  quan- 
tité considérable  de  phosphate  de  chaux  qui  s'ajoute  au 
phosphate  de  fer.  Le  rapport  du  phosphore  à  100  de  fer 
n'est  plus  2,  comme  nous  le  disions  tout  à  Theure  lors- 
qu'il s'agissait  d'un  lit  de  fusion  à  30  p.  100  de  fer,  mais 
un  nombre  plus  élevé. 

Le  tableau  suivant,  dans  lequel  la  teneur  du  phosphore, 
rapportée  à  100  de  fer,  est  mise  en  évidence,  montre,  en 
effet,  que  l\)n  obtient  les  rapports  les  plus  élevés,  3  et 
4  p.  100,  pour  des  minerais  à  18  et  16  de  fei^;  et  les 
plus  faibles,  soit  1,9  p.  100,  pour  les  produits  riches  à 
41  p.  100. 


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282       LE   GISEMENT  DE  MINERAI   DE  FER   OOUTHIQUE 
SONDAGE    DE   LANDRBS   (DG). 


Moyenne 

i0,66 

40,21 

0,78 

1.95 

Couche  brune  2  mètres 

Moyenne 

CHAUX 

FER 

PHOSPHORE 

RAPPORT 

à  100  de  fer 

6,84 

24, 2i 

0,07 

2,80 

SONDAGE   DE   PIENNB    (CE). 


Couche  rouge 
Ctfottes  17  et  18 


Couche  griie  de  la  profon- 
deur  

207,27  4  212,95 

ou  bien  de  la  cote 

92,13  à  86,45 

Epaisseur  :  5". 68 

Moyenne 


31 
32 
33 
34 
95 
36 
37 


20,29 


23,75 


5,18 
9,50 
10  • 
8,49 
6,24 
13,65 
12,44 
9,70 


9,23 


41,94 


0,61 


PHOSPHORE 


45.15 

0,95 

42,39 

1    . 

41,71 

0,97 

43,53 

0,95 

45,36 

0,86 

37,26 

0,68 

38,34 

0,81 

40,09 

0.89 

0,89 


RAPPORT 

du  phosphore 
à  100  de  fer 


2,53 


RAPPORT 

da 

phosphore 

à  100  de  fer 


2,12 
2,38 
2,30 
2,16 
1,91 
1,84 
2,13 
2,22 


2,12 


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3  la  quai 

maximu] 

le  plus  ncne,  mais  que,  neanmoms,  la  proportion  m 

est  très  peu  différente. 


SONDAGE    DE   BOULIGNY   (GQ). 


Couche  grhe  de  la  profon- 
deur  

227,50  4  233,75 

ou  de  Id  coU 

54,71  448,46 

EpaiiMor  :  6", 25 

MOYBNRB 


38 
39 
40 
42 
43 
44 
45 
46 
47 
48 


12,93 
15,12 
13.10 
15,41 
18,87 
11,14 
13,  n 
14,39 
13,32 
19,03 


15,02 


32,20 
35.10 
37,76 
36,06 
32,03 
3:», 58 
32,38 
33,60 
34.80 
28,47 


33,62 


0,74 
0.85 
0,87 
0,75 
0,69 
0,78 
0,71 
0,78 
0.64 
0,60 


0,73 


ti 


On  arrive  au  même  résultat  si  on  prend,  au 
sondage  CQ,  le  sondage  DB.  L'analyse  moyenne 
dernier  donne,  en  effet  : 


18,32 


31,80 


PHOSPHORE 


0,69 


RAPPORT    DU    PH< 

à  100  de  f 


2,10 


Cette  constance  du  rapport  de  2  p.  KKJ  enviroi 
les  produits  à  teneur  de  30  p.  100  et  au-dessus,  s'( 
encore  même  dans  un  minerai  de  troisième  zone, 
celui  du  sondage  EB,  de  Bouvigny,  qui  a  donne  : 


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286       LE   GISEMENT  DE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

Au  cours  de  0  fr.  215  l'unité  d'acide  phosphorique  total 
{produit  moulu,  en  sacs,  toiles  perdues),  la  tonne  de  sco- 
ries vaudrait  donc  34  fr.  80. 

Les  frais  de  mouture,  de  criblage  et  de  mise  en  sacs 
s'élevant  environ  à  10  francs  par  tonne,  le  maître  de 
forges  retirerait  finalement  un  bénéfice  de  25  francs  par 
tonne  de  scories  vendues. 

A  une  tonne  de  fonte  Thomas  correspond,  en  moyenne, 
une  production  de  220  kilogrammes  de  scorie  ;  si  le  mine- 
rai employé  donne  un  rendement  au  lit  de  fusion  de 
30  p.   100,   on  voit  que  1.000  kilogrammes  de  scories 

3  333 
exigent  une  consommation  de    '  ^  X  1.000  de  rainerai, 

ou  15  tonnes  en  nombre  rond. 

Le  bénéfice  de  25  francs  rapporté  à  la  quantité  de 
minerai  consommé  donne  donc  un  produit  net  de  1  fr.  66 
par  tonne.  Or,  dans  certains  cas,  le  prix  de  revient  du 
minerai  se  tient  dans  des  limites  voisines  de  ce  chifi^re. 
On  a  donc  pu  dire  que  la  vente  des  scories  suffisait  par- 
fois à  payer,  dans  les  usines  lorraines,  le  minerai  con- 
sommé. 

Le  Gouvernement  du  grand-duché  de  Luxembourg, 
Hlepuis  Tannée  1898,  insère,  dans  les  actes  de  concession 
de  mines,  une  clause  telle  que  la  suivante,  destinée  à 
procurer  à  l'agriculture  des  avantages  spéciaux  au  point 
•de  vue  de  l'emploi  des  scories  phosphatées. 

-CONVENTION  DU  5  MAI  1898,  APPROUVÉE  PAR  LA  LOI  DU  6  JUIN  1898, 
AU  SUJET  d'une  concession  MINIERE  DE  141  HECTARES  ACCORDÉE  A 
LA  SOCIÉTÉ   DES   HAUTS-FOURNEAUX   ET   FORGES    DE   DUDELANGE. 

Art.  8.  —  Pendant  cinquante  ans  à  partir  de  l'entrée  en  vigueur 
-delà  présente,  la  Société  concessionnaire  mettra  annuellement  à 
la  disposition  de  TÉtat  200  wagons  de  scories  Thomas  brutes  de 
bonne  qualité  loyale  et  marchande,  telles  que  Taciéiie  les  pro- 
duit, prises  à  Tusine,  à  raison  de  100  francs  par  wagon  (10  tonnes) 
•et  au  prix  du  jour,  si  celui-ci  était  inférieur  à  100  francs,  sans 


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288       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE  FER  OOLITHIQUB 

On  peut  admettre  aassi,  comme  M.  Camusat  le  propose* 
pour  le  gîte  de  Mazenay,  que  des  variations  du  niveau 
hydrostatique  d'une  nappe  d'eau  souterraine  logée  dans- 
une  formation  calcaire  légèrement  ferrugineuse,  opèrent 
à  la  longue  une  sélection  du  même  genre,  et  parviennent 
à  constituer  à  un  certain  niveau  un  véritable  minerai. 

La  genèse  des  minerais  de  fer  par  décalcification  et  par 
métasomatose  est  donc  incontestable.  11  en  est  de  mème^ 
de  la  formation  par  érosion  et  transport. 

On  retrouve,  dans  le  gisement  lorrain,  des  manifestations- 
qui  se  rattachent  certainement  à  ces  divers  procédés  (*);: 
mais  ils  n'ont  dû  jouer  qu'un  rôle  accessoire  et  n'ont  fait 
que  se  greffer,  pour  ainsi  dire,  sur  le  phénomène  prin- 
cipal des  émissions  thermales  sous-marines. 

La  superposition  de  plusieurs  couches  en  un  même- 
point  et  la  concentration  des  minerais  dans  des  bassins 
distincts  (bassin  de  Briey,  bassin  de  Nancy,  bassin  de* 
Franche-Comté),  distribués  sur  la  ligne  de  l'ancien  rivage- 
de  la  mer  toarcienne,  découlent  aisément  de  la  théorie^ 
geysérienne. 

Les  émissions  sous-marines  ne  jouent-elles  pas,  d'ailleurs,, 
de  nos  jours,  un  grand  rôle  dans  la  formation  des  sédi- 
ments de  certains  océans  ?  Sur  la  plus  grande  partie  des^ 
rivages  du  Pacifique,  les  éruptions  volcaniques  ne  se 
comptent  plus.  On  a  constaté,  au  cours  même  du  xix*  siècle, 
que  certaines  d'entre  elles  avaient  amené  au  jour   des- 


(*)  M.  Emile  Picard  formule  en  termes  exceUents,  in  fine  de  son  rap- 
port sur  les  sciences  (Rapport  du  Jury  international  de  l'Exposition  de 
1900.  Introduction  générale,  2*  partie,  Sciences,  p.  113),  les  remarques 
suivantes,  en  manière  de  conclusion  :  «  Les  images  par  lesquelles  nous 
cherchons  à  nous  représenter  les  phénomènes  du  monde  extérieur  ne 
doivent  jamais  être  regardées  comme  ayant  un  caractère  définitif;  de 
plus*  elles  ne  sont  pas  nécessairement  uniques  ce  qui  peut  permettre 
à  plusieurs  théories  de  se  développer  simultanément.  Ce  sont  les 
théories  qui  constituent  véritahlement  la  science.  Sans  elles,  il  n*y  a 
que  des  catalogues  de  faits.  » 


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DB  LA  LORRAINE  2S9 

milliards  de  ïnetres  cubes  de  produits  d*origine  interne. 

Quelle  raison  empêcherait  d'admettre  que  les  sédi- 
ments toarciens  ont  été  enrichis  dans  les  régions  métal- 
lifères de  la  Lorraine  et  de  la  Franche-Comté  par  le 
même  procédé? 

Puisant  le  métal  dans  la  profondeur,  à  Taplomb  même 
des  lieux  de  dépôts,  les  émissions  thermales  pouvaient 
en  amener  facilement  des  quantités  très  grandes  sur  des 
étendues  limitées. 

La  théorie  éruptive  s'accorde  très  bien  avec  la  nature 
sulfureuse  de  la  couche  la  plus  ancienne  et  avec  la  pré- 
sence d'autres  sulfures  métalliques  (blende,  galène) 
trouvés  accidentellement  dans  le  minerai. 

Elle  est,  par  ailleurs,  complètement  indépendante  de  la 
position  du  rivage  de  la  mer,  tandis  que  la  formation  par 
charriage  suppose  un  dépôt  essentiellement  littoral,  ce 
qui  n*6at  pas. 

Les  zoaes  de  richesse  situées,  par  rapport  aux  failles 
nourricière! ,  dans  les  régions  synclinales  qui  les  avoi- 
sinent,  la  localisation  de  ces  zones  dans  divers  étages 
superposés  de  la  formation  auprès  de  quelques  failles,  la 
distribution  des  rognons  calcaires  sur  la  périphérie  des 
régions  exploitables,  sont  autant  de  faits  qui  découlent 
nécessairement  de  U  théorie  des  failles  nourricière»;  il  en 
est  de  même  de  Tabsence  de  fossiles  et  des  variatioiur  de 
textures  et  de  couleur  des  minerais  constatées  dans  le 
voisinage  de  celles-ci. 

La  concordance  de  toutes  ces  preuves  nous  donne  l'es- 
poir que  la  systématisation  que  nous  avons  essayé  de 
faire  de  la  répartition  des  zones  exploitables  dans  la  PI.  V 
de  ce  mémoire  repose  sur  une  base  plausible. 

Les  délimitations  tracées  sur  cette  planche  sont,  certes, 
encore  incomplètes;  mais  il  sera, sans  doute, possible,  dans 
l'avenir,  qiiand  on  aura  réuni  de  nouvelles  observations 
sur  la  consistance  des  couches,  de  les  rendre  définitives. 


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DE  LA  LORRAINE 


291 


Annexe  A3.  —  Renseignements  divers  sur  le  sondage 
DE  Joudreville  (CB) 

I.  LfO  fonçage  de  ravant-puits  et  Tinstallation  de  la 
baraque  de  sondage  ont  été  commencés  le  l***  août  1895, 
et  le  4  septembre,  on  commençait  le  battage  au  trépan. 

Arrivée  à  la  formation  ferrugineuse,  à  la  profondeur  de 
191-,80,  le  31  octobre  : 

1"  Constatation  de  la  couche  rouge  II,  le  14  novembre, 
par  Tadministration  des  mines,  avec  la  carotte  n®  19,  à  la 
profondeur  de  201  ",35  ; 

2*  Constatation  de  la  couche  grise  IV,  le  28  novembre 
par  l'administration ,  avec  la  carotte  n*  54,  à  la  profon- 
deur de  215",53  ; 

3^  Constatation  de  la  fin  du  sondage,  le  30  décembre, 
avec  la  carotte  n**  123,  à  la  profondeur  de  264", 90. 

Toutes  les  couches  ont  été  traversées  dans  la  formation. 

Pour  plus  de  renseignements,  on  a  poussé  le  trou  de 
sonde  jusqu'à  30", 80  en  dessous  du  mur  de  la  formation. 

II.  Le  sondage  a  été  fait  dans  la  commune  de  Joudre- 
ville (Meurthe-et-Moselle),  canton  «  du  Haut-de-Quercy  », 
parcelle  nM59.         * 

.  Sa  position  est  donnée  ci-dessous  {fig.  6). 


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202       LE   GISEMENT  DE   MINERAI  DE  FER  OOLITHIQUB 

III.  Ci-après  les  diverses  observations  qui  ont  été 
faites  sur  les  mouvements  de  Teau  dans  le  trou  de  sonde 
pendant  son  exécution. 


PROrOVMOIIS 

du 
troa  de  sonde 


De  0-  à  3-,40 
De  3-,40  à  28- ,50 
De  28-,50  à  90-,00 


De  90-,00  à  130-,00 
De  t20-.00  à  154-,00 
De  154- ,00  4  19i-,80 
De  191*,80  à  205-,55 

De  205-.55  à  208*,30 
De  208-,30  à  214-,13 
De  214-.I8  à  220-.55 
De  220-,55  à  264». 90 


NITSADX  DB  L  BAC 

aux 
diveraee  profeodeun 


Paf  d*eaa 
3-,40 
24-,00 


De  24-,00  à  17",00 
n-,00 
16-.00 
ll-,00 

De  ll-,00  à  5-.75 

5-,75 
be  5-,75  à  2-.20 

2-,20 


OBSBRTATIOIIS 


Le  nÎTeau  est  bien  consUnl. 

Sn  arrivant  dans  le  calcaire,  l'eau 
a  baissé  assez  rapidement,  pour 
se  maintenir  ensuite  à  2  4*  ,00. 

L'eao  est  montée  lentement  4  17"  ,00 

L'eau  reste  stationnaire. 
Id. 

A  191",80  Veau  est  montée  rapi- 
dement jusqu'à  1I*,00  du  Jour. 

L'eau  a  continué  son  ascension. 

L'eau  reste  stationnaire. 

L'eau  a  continué  son  ascension. 

L'eau  est  restée  stationnaire  jus- 
qu'à la  fin. 


ESSAIS   D  EPUISEMENT. 

1*  A  102",65  de  profondeur,  quand  le  niveau  de  Teau 
était  à  17  mètres  du  jour,  on  a  épuisé  dans  le  trou  de 
sonde  jusqu'à  la  profondeur  de  65  mètres,  et  on  a 
maintenu  Teaù  à  ce  niveau  en  épuisant  150  litres  à  la 
minute; 

2*  A  214",81  de  profondeur,  quand  le  niveau  de  Teau 
était  à  5",75  du  jour,  on  a  épuisé  dans  le  trou  de  sonde 
jusqu'à  la  profondeur  de  80  mètres,  et  on  a  maintenu 
l'eau  à  ce  niveau  en  épuisant  177  litres  à  la  minute  ; 

3*  A  264", 90  de  profondeur,  quand  le  sondage  était 
terminé  et  que  l'eau  se  maintenait  à  2",20  du  jour,  on  a 
à  nouveau  épuisé  l'eau  dans  le  trou  de  sonde  jusqu'à  la 
profondeur  de  90  mètres,  et  on  l'a  maintenue  à  ce 
niveau  en  épuisant  133  litres  à  la  minute  ; 

Nota.  —  Ces  observations  et  ces  expériences  montrent 
que  Ton  a  rencontré  trois  niveaux  :  un  au-dessus  des 


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".^:î 


DE  Li 

marnes  de  la  surface,  un  a 
la  formation,  et  un  troisiè 
nier  niveau,  comme  dans  L 
•été  supérieur  aux  autres. 

On  peut  même  ajouter 
mation  jusqu'au  jour,  on 
artésien. 

IV.  Renseignements  si 
tubage  : 

Avant-puits 1™,S 

Trou  de  sonde    Diamètre 


Un  tube  de  435  millimc 
^eur  4  mètres,  a  été  pis 
:guide  à  l'entrée  du  trou. 

Pour  éviter  aussi  les  éb 
de  la  formation,  on  a  pla 
•de  380  millimètres  de  dia 
longueur. 

A  l'intérieur  de  ce  tube 
on  a  placé  un  tube  de  3!: 
rieur,  longueur  8",500,  p 

Ce  sondage  s'est  fait  s; 
duit  qu'un  accident  : 

A  208",85,  Tinstrumer 
morceau  de  fer  de  140  >< 
trou  entre  la  carotte  à  n 
retiré  sans  peine  au  moye 

On  a  pu  retirer  le  tub 
du  fond,  mais  le  tube  de  di 
ii*a  pu  être  retiré,  parce 
autour  de  lui. 


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294       LB   GISEMENT  DE   MINERAI   DE  FER  OOLITHIQUE 

Avant  d'abandonner  le  trou  de  sonde,  on  Ta  bouché  de 
la  façon  suivante  : 

'  D'abord  avec  des  matières  argileuses  jetées  à  la  pelle 
et  tassées  au  fur  et  à  mesure  avec  une  cuillère  chargée, 
de  la  i)rofondeur  de  264",90  à  203  mètres. 

Puis,  afin  d'isoler  la  formation  ferrugineuse  des  ter- 
rains supérieurs,  on  a  descendu  à  la  cuillère  un  bouchon 
en  mortier  composé  de  : 

2  parties  sable  de  rivière. 
1  partie  chaux  hydraulique. 
'  i  partie  ciment  Portland. 

Ce  bouchon  étanche  existe  de  la  profondeur  de 
203  mètres  à  178  mètres,  soit  sur  25  mètres  de  hauteur. 

Puis,  de  la  profondeur  de  178  mètres  au  jour,  on  a 
achevé  de  boucher  le  trou  avec  des  matières  argileuses 
tassées  comme  précédemment. 


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<T  DE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 


lENSEIGNEKBNTS   DIVERS. 

du  trou  de  sonde.  —  Lieu  dit  du  «  Haut- 
celle  n*  159  de  la  commune  de  Joudre- 

I.  —  Pendant  la  traversée  des  marnes 
îg.  7),  Teau  était  à  3",40  de  profondeur, 
é  dans  le  calcaire,  Teau  a  baissé  assez 
)st  maintenue  ensuite  à  24  mètres, 
arrivé  à  la  profondeur  de  90  mètres,  soit 
polypier  (bajocien  supérieur),  Teau  est 
îtres.  Elle  est  restée  stationnaire  jusqu'à 
91",80,  de  la  formation  ferrugineuse  en 
rnes  micacées.  A  ce  moment,  elle  est 
nentjusqu'à  la  profondeur  de  H  mètres, 
forait,  jusqu'à  la  profondeur  de  208",30, 
au  a  continué  jusqu'à  S", 75. 
recommencé  quand  on  est  arrivé  à  forer 
couche  grise  de  21 4",  13  à  220", 55  ;  le 
'est  alors  établià2",20et  n'a  plus  varié, 
ms  montrent  qu'il  existe  trois  niveaux  : 
les  marnes  de  Gravelotte  ; 
des  polypiers  et  au-dessus  des  marnes 
itant  la  formation  ferrugineuse  ; 
me  dans  la  formation,  au-dessus  des 
les. 

'eau,  comme  la  remarque  en  a  été  faite 
idages,  est  le  plus  artésien,  sinon  le  plus 
y  a  lieu  de  penser  qu'avec  un  trou  de 
la  formation  jusqu'au  jour,  on  aurait  eu 
jaillissante. 


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DE   LA   LORRAINE 


TerralriLS 


Pr 


î^artic  inférieure  l  Marner 

du  <      ào 

Bathonicn  mojwfî  (oravcloite 


Bathonicn       Calcaires^s 
inférieur       <P^*~"»«"* 


-marneux 


Calcaires 

dû 
Bajoden 


>âames   micacées 


, _ncs  cucaire&pus ou mGrtnft 
Terruqlnenx  tananDâft  p«rixn.^)«x\c 

Ctlcnre  mameaji'  ferrugineux 


rem 


îmcratr 


TtB 


Couche  grise 


Mamcô 


^ 


i 


p 

I 

i 


Fio.  7. 


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TL^^'^r  '  ^    ] 


1 


298       LB  GISEBiBNT  DE  MINERAI  DE  FER  OOUTHIQUE 

Annexe  A5.  —  Tableau  des  résultats  fournis 

PAR  LES  RECHERCHES  EXÉCUTÉES  DANS  LA  RÉGION  FRANÇAISE. 


N.  B.  -^  Là  qualité  des  couches  a  été  exprimée  de  la  façon 
suivante  : 
La  teneur  en  fer  est  définie  par  : 

4,  si  elle  est  égale  ou  supérieure  à  35  p.  100  ; 
3,  si  elle  est  comprise  entre  30  et  35  p.  100  ; 
2,  si  elle  est  comprise  entre  25  et  30  p.  100  ; 
1,  si  elle  est  inférieure  à  25  p.  100. 

Quand  la  teneur  en  chaux  ou  en  silice  dépasse  10  sans  excé- 
der 20,  on  a  ajouté  les  lettres  G  ou  S  ; 

Si  la  teneur  en  chaux  ou  en  silice  est  supérieure  à  20,  on  a 
ajouté  ce  ou  SS. 

On  a  classé  «ous  les  rubriques  : 

Couches  supérieures,  les  calcaires  ferrugineux  supérieurs  et  les 
couches  rouges  ; 

Couches  moyennes^  les  couches  jaune  et  grise  ; 

Couches  inférieures j  les  couches  brune,  noire  et  verte. 


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DE  LA  LORRAINE 


ZtiueiiATlOX   DO  lOMDAOI 

14 

1       ^ 
S58,87 

*1 

aTITODtS 

*  1 

228,31 
205,03 

cocc 

8UP«RI 

AA 

AbbéTille 

-    7.76 

9,94 

» 

1 

» 

AB 

OuUDOQt 

181,05 

42.14 

57,00 

AC 

Moinerille 

164,00 

61.11 

80,14 

218,67 



— 

An 

149,55 

69.83 

9âi,06 

205,63 

AE 

Spelmail 

i36,00 

-  10.26 

2,48 

200,13 

AF 

Ubrr 

iOi,97 
i16,40 

18,62 

35,23 

203,56 



- 

AG 

Tichémonl.. 

23.99 

U,32 

223,42 
228,48 

*» 

BeaamMlt 

S1i,S6 

35.83 

54,48 

Ai 

Betilly. 

4H,^ 
m, Il 
199,i0 
m,  64 
SS4,6S 

60,57 

74,59 

239,52 
235,42 

Ai 

rieorv 

31,50 

50,39 

r 

115,59 

125,49 

300,19 
195,28 



; 

-41,22 

-26,67 

0,35 

17,13 

212,63 

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310       LE   GISEMENT  DE   MINERAI   DE   FER   OOLITHIQUE 


Di8IGNAnO?l   OC   80XDAOI 


FH 


FK 


FL 


FM 


FN 


FO 


FP 


FQ 


Norroy-le-Sec. 


Lantefontaine. 


Baslieux 


Moatiers.  , 


Auboué  (puiU). 


Haut-des-Tapes  (puiti). 
Homécourt 


Moatiers  (puits). 


Fond  de  la  Noue  (puits) 
Homécourt 


Boudrezy.. 


iùS,65 


9/7,39 


Hi.SO 


I57,4S 


tS6,S0 


fS3,Sê 


iOO.Sl 


83,10 


fS6J6 


43,75 


24,03 


207,47 


116,65 


68,00 


90,43 


115,74 


116,84 


184,96 


60,17 


43,03 


217,12 


135,98 


91,83 


114,30 


135,41 


136,99 


205,78 


:2-^ 


259,92 


227,12 


350,50 


258,38 


194 


204 


201 


190 


350,38 


COUCHBII 
Sl'PÉRIIORBS 


'3 


3»  ,40 


3», 40 


l-,46 


3-, 6 


2-,2fi 


4a 


4  C. 


4C. 


CO0CHB8 
MOYENNES 


COUCHKS 

inpinieoRBs 


3-,  12 


2-,95 


2-,67 
2-,33 


1-,90 
3»,96 


3-,£5 


1-,45 
3-,74 


2-,50 
3-,30 


2 es.    3-, 49 


-a 


i 

1 


2 


3C. 


3  0. 


4  S. 
4  SS. 


1-,87 


3SS. 


4  0. 
4  0. 


3  0. 
4 


4C. 


3  0. 

4  0. 


1-,72 
•,43 


0-,80 


1-,75 
2-,Ô5 


3  SS. 
3  0.  S. 


2SS. 


3  SS. 
3  0. 


3  0. 

4  0. 


1-,20 


4  S. 


3  O.S. 


2-,79 


2ass, 


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DE   LA   LOI 


Annexe  Ag.  —  Renseigni 

DES   COUCHES   DANS   LA   ] 


DiSI05ATI0N 

de  la 
localité 


ZA 
ZB 

zc 
zo 

ZE 
ZF 
ZG 
ZH 
Zl 
ZK 
ZL 
ZM 
ZN 
ZO 
ZP 
ZQ 
ZR 
ZS 
ZT 

zu 
zv 
zx 

ZY 
ZZ 
YA 
YB 
YC 
YD 
YK 
YF 
YG 
YH 
YI 
YK 
YL 
YH 
YN 
YO 
YP 
YO 
YR 
YS 
YT 
YU 
YV 
YX 
YY 


ALTCTODB 

da  mar  de  la 
eouohe 
yrise 


281,45 
269,20 
2ô0,20 
270,65 
2.V..17 
2â2,55 
23!),91 
230,02 
201.28 
213.9-2 
207,<H) 
190,70 
174.82 
170,12 
173,8'i 
165,62 
153,62 
140.03 
142,69 
136,36 
131.02 
78,97 
68.79 
67,16 
286.60 
282.00 
278,76 
25«.2:i 
240.08 
231.44 
226,9» 
2.M,UH 
2»i8.94 
286.08 
247,96 
182,20 
251.47 
141, 9-» 
129,66 
143,62 
140.58 
158,74 
98,84 
129,13 
115,68 
111.73 
41,20 


Les  numéros  de  se 
ceux  de  la 


D'après  M.  Kohlmai 


D'après  MM.  de  V 
il 
i( 

D'après  M.  En^el, 


N.  B.  —  Lés  indications  d'altitade  qui  suive 
noire,  situé  à  8  ou  10  mètres  en  dessous  é 


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DE  LA   LORRAINE 

ANNEXE  A7. 
Département  de  Menrthe-et-Moselle. 

NOMENCLATURE   DES  MINES   DE   FER. 


313 


sa 

1 

a 

B 

1 

2 
3 
4 

7 

8 

9 
10 

11 
12 

13 
14 

15 

16 
17 
18 

19 

20 
•21 
22 
23 
24 
25 
26 

27 
28 
29 
30 
31 

32 
33 

34 

35 

0IS14}.1ATI0Î(       ,, 

des 
coneotaions 

t»ATB8 

d'instilotioD 

H 

i 
a 

S 

PBOPWfcTAIBW     ... 
OU 

exploitants    . 

Coalmy 

1*  Bai 

26  joli.  1844. 
9  noT.  18S4. 
9  août  1848. 

24  jull.  1857. 

24  fér.  1864. 

27  juil.  188ÎI. 
30  août  1893. 
17  sep.  1864. 
27aTril  1881. 

6  arrU  1882. 

7  féT.  186(). 
14  août  18K7. 

7  noT.  1890. 
21  dée.  1867. 
21  déc.  1867. 

f'fétr.  1868. 
2  sep.  1868. 

!•'  mai  1869. 
13  juil.  1870. 

25  fér.  1873. 
19  juin  1875. 

2Ô  juin  1873. 

21  nof .  1874. 

10  oct.  1878. 

3janv.l875. 

19  juin  1875. 
iO;éT.  1882. 
17  août  1885. 
19  juin  1875. 

10  oct.  1878. 
l'>juin  1882. 
f'sep.  1883. 

17  mai   1884. 
H  août  1884. 

11  août  1884. 

Il  août  1884. 
10  mare  1886. 
10  mare  1886. 
10  mars  1881. 
10  mare  1886. 

18  juin  1Â86. 
18  juin  1886. 

18  juin  1886. 

18  juin  1886. 

Hect. 

uln  d( 

62 

6 

140 

114 

784 

026 

230 

97 

469 
210 

371 
221 

343 
433 

326 

261 
400 
206 

1.312 

10 
.  95> 

55 
4.32 
720 
894 
671 

6% 
886 
373 
769 
475 

766 
800 

812 

808 

ïBrleyC). 

Société  méUllurriqne  de  Gorcy. 
Boulmy  et  C««. 

Société  métallargique  de  Oorcy. 
Comte  de  Ludre. 

Société    des    hauts-fourneaux    de    la 
Cbiere. 

Société  des  aciéries  de  Longwy. 

F.  de  Saintignon  et  C*. 

0.  Raty  et  0'  et  F.  de  SaioUgnon  et  C» 

Société  des  forces  de  ta  Providence. 
Société  des  minières  et  hauts-fourneaux 

de  Pulvenleux. 
Société  des  aciéries  de  Longwy. 
Société    des    hauU-f ourses ux    de    la 

Chiers. 

F.  de  Saintignon  et  C'*. 
Société  des  aciéries  de  Longwy. 

Société    méUllorgiqne  d'Aubrires-Vil- 
lerupt. 

G.  Raty  et  0«. 

Soeiété  des  aciéries  de  Micbeville. 

Société  des  forges  de  la  Proridence  et 
Soeiété  des  aciéries  de  Longwy. 

MM.  de  Wendel  et  C««. 

Société  des  aciéries  d'Angleur. 

Société  des  mines  de  Godbrange. 

Société  lorraine  industrielle. 

Les  pctiU-fils  de  F.  de  Wendel. 

Société  des  forges  de  Bré»iily. 

Société  de  Vetio-Aulnoye. 

Société  des  hauts-fourueaux  et  fonde- 
ries de  Pont-à-Mou«soo. 

Société  de  Mouliors. 

Société  des  aciéries  de  Longwy. 

Société  des  aciéries  de  Mieheville. 

Syndicat  des  mines  de  Tiercelet. 

Société  méUllurgique  d*Aubrivc8>Vil- 
lerupt. 

F.  de  Saintignon  et  0». 

O'  des  forges  de  Châlillon,  Commentry 
et  Neuves-Maisons. 

Société  des  hauU-fourneaux  de  Mau- 
beuge. 

Société  des  aciéries  de  Pompe  y. 

Chatelel 

Romain 

Warnimont 

Sanalia 

Mont-Saiot-MarUn. 
Maxy 

Saoloes 

Lexy 

Pulventeux 

UoiilaiiM 

Menl-de-Chat.  ... 
ReboD 

Here«range 

ViUeropl 

LooglaTiUe 

Mieberilla 

Hoaaigny 

Jœ.f. 

Godbraofa 

Cognes . 

Bois-d'Arril 

SerroaTille 

Homécoart 

Attboaé 

1  . 

Mooticrs 

Valleroy. 

Bréhaio 

Tiercalai 

Crosnes,  i. 

MoineTille 

Giraumonl 

Jarnv 

Fleurv 

(*)  Le»  mimes  numéros  d'ordre  ayani  été  inscrits  sur  la  carte  du  bassin  (PI.  V),  il  sera 
facile,  en  s'y  référant,  de  eonnattre  i'emplaci>meDt  des  direrees  concessions. 


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314       LE   OISEMBNT  PE   MINERAI   DE   FER  OOLITHIQUE 


- 

1 

ai 
a 

T. 

36 
37 

38 
39 

40 
41 
42 

43 

44 

45 
46 
47 
48 
49 
50 
51 
52 

53 
54 

55 

56 
57 

58 
59 
60 
61 
62 

63 
64 

65 

66 
67 
68 
69 

69 

u* 

70 
71 

oisIGNATiOK 

des 

DATES 

d'iosUtuUon 

M 

ï 

o 

PBOPniiTAUllS 

ou 
exploitants 

Jouarille 

tabrf 

19  mars  1887. 

19  mars  1887. 

7  avril  1887. 
2;j  mai   1887. 

5  août  1887. 
12  déc.  1887. 
27  août  1889. 

5  mars  1894. 
30tvril1895. 

8  mars  1894. 

30  arril  1895. 
8  DOT.  180.S. 

23  août  1896. 

31  mars  1899. 
31  mars  1899. 
31  mars  1899. 
31  mars  1899. 
81  mars  l899. 
31  mars  1899. 

31  mars  1899. 
3  juin  1899. 

30  août  1899. 

20  mars  1900. 
20  mars  1900. 

20  mars  1900. 
20  mars  1900. 
20  mars  1900. 
20  mars  1900. 
20  mars  1900. 

20  mars  1900. 
20  mars  1^00. 

20  mars  1900. 
20  mars  1900. 

Hect. 

1.032 

858 

1.093 
688 

1.170 

820 

1.115 

589 

686 
948 

8a=. 

735 
390 
600 
805 
1.196 
1.092 

814 
723 

712 

732 
496 

425 

474 
436 
862 

501 
546 

475 

463 

1.048 

257 

325 

250 
842 
874 

0.  Raty  et  €»•. 

0«  des  for^s  de  Châtillon,  Commentry 
et  Neuves-Maisons. 

Compagnie    des    forges    de   Châtillon, 

Commentry  et  NeuTes-Maisons. 
Schneider  et  0«. 
Viellard-.\ligeon  et  C". 
Société  des  forges  de  la  ProTÎdence. 

Société    des    bauts-fourneaox     de    la 

Chiers. 
Société  des  aciéries  de  Miehaville. 

Société  lorraine  industrielle. 

Société  de  ViUerupl-Lavai-Dien. 

G.  Raty  et  C». 

E.  Thomas. 

Société  des  aciéries  de  MicheTiUe.    ' 

MM.  de  Weodel  et  0*. 

Société  des  aciéries  de  Longwy. 

Société   ^es  bauU-foameaux  et  fonde- 
ries de  Pont-à-Mousson. 

Société  de  Vezin-Aulnoye. 

Société    des    hauts-fourneaux    de    la 
Chiers. 

0*  des  forges  et  aciéries  de  la  marine 
et  des  chemins  de  fer. 

Société  de  Denain  et  <l*Anrin. 

Société  des  hauts- fourneaux  de  Mau- 

Société  de  Sfnelle-Manbeuge. 

Société  des  aciéries  de  Michevilie. 

Société  des  aciéries  de  Pompey. 

A.  Chappée. 

Société  des  forges  et  aciéries  du  Nord 

et  de  l'Est. 
Société  de  Commentry- Fo'urchambault. 
Société    de    la    Providenea    et    F.    de 

Saint-gnon  et  C". 
MM.  Capilain,  Gény  et  C». 
MM.  J.  Mar«>eilot  et  O». 
Société  des  forges  de  (  bampagne. 
Société  métallurgique  de  Gorcy.      ' 

Brisy 

Batilly 

Droitaumont 

Conflaos 

Brainyille 

Bellerue 

Génarille 

ErrouYiile 

Killières 

Sanoy 

Tneux 

BazoDTtUe 

Mance 

Tucqueg^ieux.... 
Mairv 

Andftmv 

4  i  11  i 

g   1   -Se    ïî 

ffl    5    aa    ffl- 

U  Moarièrs 

Bouligny 

Pienoe. ......... 

Joudrerille 

Amermont 

Dommary. 

BetUinTillers..   .. 
VUia-au-Mootois  . 
Adoux 

27  fév.  1902. 
27  féT.  1902. 
27  fév.  1902. 

Consortium  de  dÎTerses  sociétés 
Consortium  de  diTcrses  sociétés. 
MM.  de  Wendel  et  C". 

Saint- PierremoDt 

(Nord) 

Saint- Pierremont 

..    (Sud) 

Hatrize 

BniTiJle......... 

* 

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DE  I^  LORRAINE 


315 


i 

« 
ai 

DtolGXATlOH 

dea 

DATES 

d'inatitutioa 

i 

S 

PBOPKitTAIRIS 

ou 
exploitants 

1 

2 

3 

4 

Champigneulles.  . 

ChaTiimy  -  Van-j 
dœun-e.. ...... 

Marbaebe 

Frouard 

a*  Bi 

3  août  1848. 

16  juin  1856. 
9jaoT.1867. 
20roaral!J00. 

16janr.l858. 
10  mars  1858. 

16  août  1859. 
*26  sept.  1859. 

17marsl860. 

20  mars  1900. 

28aTrH1860. 

20janT.1884. 

23  mai  1863. 
17  août  1864. 

17  août  1864. 
17  août  1864. 

>1  juil.  1866. 

16  août  1876. 

17  août  1888. 

13  août  1867. 

21  déc.  1867. 

14  mars  1868. 
10  fév.  1869. 

10  fév.  1869. 

26  juin  1859. 
3janT.l875. 

4  août  1869. 

9  août  1870. 

22  férr.  1872. 
f  3janT.1«75. 

29  afril  1872. 

20  sep.  1876. 

23  fév.  1874. 
29  mars  1874. 
29  mars  1874. 

UecL 
I89I0  de  Nancy. 

1  Simon,  Lemut   et  0«   Keller  et  Bour- 
427)    geois. 

Société    de    Denaia  et  d'Anzin   (amo- 
diataire). 

789  Société  des  forges  et  aciéries  du  Nord  et 
de  l'Est. 

588  Société    des    hauts-fouroeanx    et   fon- 
deries de  Pont-à' Mousson. 

741  Société     des    forges   et    fonderies    de 
MonUUire. 

322  Société    dea    forges    et    fonderies     de 
MonUtaire. 

311  Compagnie  de  Chfttilion-Commentry   et 
Neuves-Maisons. 

t  nni  Oompsgnie  de  Chfttilion-Commentry   et 
'•^'      Neuves-Maisons. 
Yivenot. 
414!Sociélé  de  Denain  et  d'Antin  (amodia- 
1     l*ire). 

[Société   des    forges    et    fonderies    de 
127^     IloDiataire. 

b 

6 

7 

Boaxiérea  -  aax  - 
Oamea 

La  VoU«triche... 
LirerdoD 

Hazotte 

^ 

POBMV 

10 
11 

12 
13 

14 

15 
Ifi 

Arant-Garde 

Butbgoémont.  ... 

BoudonvIUe 

MaxériUe 

Croîaette-Lirerduo 

Cuatines 

Laxoa 

277 
301 

430 
295 

3r2 

201 
266 

223 
195 
382 

239 

233 
366 

186 

150 
282 

416 

20G 
152 
236 

Société  de  Veziu-Aulnoye  (amodiataire). 

Société  de  Vezin-Aulooye. 

Société  des   bauts-fourneaux  de   ilau- 

beuge. 
Société  de  Vezin-Aulaoye. 
Soeiélé  des  mines    du  Luxembourg  et 

des  forges  de  Sarrobrûck. 
Compagnies  de  ChftUllon-CommeDtry  et 

Neuves-Maisons. 
Société  des  hauls-fourneaux  et  fonderie» 

de  Poot-à -Mousson. 
De  Wetrich  et  C*'. 

Société  des  aciéries  de  Pompey. 
Durenoe. 

Maisons. 
Société  des   hauts-fourneaux  et  fonde- 
ries de  Pont-à-Mousson. 

J.  Marcellot  et  Or 

Société  des  aciéries  de  Pompey. 

Simon.  Lemut  et  O*. 
>Socicté  de  Denain  et  d'Anzin  (amodia- 
1     taire). 

Société  des  forges  de  Champagne. 

Société  des  hauts-fourneaux  et  fonde- 
ries de  PonUà- Mousson. 
Société  dea  aciéries  de  Pompey. 

Société  de  Brousseval. 

Société  des  forges  de  Champagne. 

Grosdidier  flls  et  gendre. 

17 

Lay-Saint-Cbristo- 
phe 

18 
19 

20 

21 

22 
23 

Sainte-GeneTièTe. 
Fond-de-Monvaox. 

Grande-Goutte.  .. 

Boia-du-Four 

Le  Monlet 

FonUineA-dea-Ro- 
•  cbea 

24 

25 

26 

27 

28 
29 

Saint-Jean 

MakéTÎUe 

Lodrea 

Bois     de     Flavé- 
mont. 

Raute-Lay. 
Eulmont 

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TABLE  DES  MATIÈRES 


CHAPITRE  I. 
Généralités. 

Pagrei. 
i.  —  Étendue  et  ressources  du  gisement. ii5 

2.  —  Situation  géographique  et  premier  aperçu  géologique 117 

Relief  des  terrains  dans  la  partie  septentrionale  des 
gisements  et  caractères  hydrographiques.  —  Relief  et 
caractères  hydrographiques  de  la  région  méridionale. 
—  Cobsistance  des  morts  terrains 117 

3.  —  Choix  des  procédés  d'extraction 121 

Nécessité  des  puits  d'extraction.  —Exploitation  à  ciel  ou- 
vert ou  par  galeries  à  flanc  de  coteau 121 

4.  —  Altérations  des  couches  aux  affleurements 124 

5.  —  Consistance  dé  la  formation  ferrugineuse 125 

Sondage  de  Mara-la-Tour  (DV).  —  Sondage  de  Moine- 
ville  (AG).—  Soudage  de  Mairy  (BC).  —  Sondage  de 
Briey  (PL):  —  Sondage  de  Valleroy  (Y) 126 

6.  —  Délimitation  des  couches  exploitables 129 

Minières  d'Hussigny.  —  Terminologie  usuelle  pour  la 
désignation  des  couches  de  minerais 130 

7.  —  Nombre  de  couches  exploitables ; 132 

Mine  de  Micheville.  —  Sondage  de   Pienne   (CE) 132 

8.  —  Epaisseur  de  la  formation  ferrugineuse.  —  Composition  des 

minerais 13i 

9.  —  Aperçu  paléontologique 133 

Toarcien  supérieur.  —  Bajocien.  —  Bathonien.  —  Gallo- 
vien 135 

CHAPITRE  II. 
Théorie  des  failles  nourricières. 

1.  —  Revue  rétrospective  des  travaux  publiés  sur  le  gisement..      138 

Travaux  de  MM.  Braconnier  et  Daubrée.  —  Travaux  de 
M.  Hotîmann,  de  M.  Greven,  de  M.  Kohlmann 139 

2.  —  Ancienne  théorie  des  affleurements 1^3 


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1 


318       LE  GISEMENT  DE   MINERAI  DE   FER   OOLITHIQUE 

Ck>!acidence  des  affleurements  riches    du    Luxembourg 
avec  la  direction  des  principales  failles 143 

3.  —  Récurrence  des  actions  de  plissement 144 

Plis  synclinaux  et  anticlinaux  dans  les  différents  étages 
de  la  région  ferrifère '. 445 

4.  -^  Division  du  gisement  en  bassins 1 46 

<5.  —  Nature  et  degré  d'authenticité  des  documents  utilisés  dans 

cette  étude 147 

Recherches  en  territoire  français.  —  Recherches  en  Lor- 
raine allemande.  —  Région  du  Luxembourg 148 

^.  —  Principes  de  la  théorie  des  failles  nourricières 150 

1.  —  Premier  cas  :  Dépôt  lenticulaire  sur  soubassement  horizontal .  1 53 

5.  —  Deuxième  cas  :  Formation  des  dépôts  sur  soubassements 

inclinés 456 

^.  —  Troisième  cas  :  Formation  des  dépôts  sur  soubassement 

rejeté 157 

CHAPITRE  m. 
Bassin  de  Longwy. 

1.  —  Subdivision  occidentale 160 

Mines  de  Lexy  et  de  Mont-Saint-Martin : .  160 

5.  —  Subdivision  centrale 161 

Mines  de  Saulnes  et  Herserange 161 

3.  —  Subdivision  orientale 162 

Mines  d'Hussigny  et  de  Villerupt 162 

4.  —  Failles  nourricières  du  bassin. 164 

^.  —  Considérations  générales  sur  les  minerais  du   bassin  de 

Longwy. 169 

•6.  ~  Historique  rapide  des  travaux  de  recherches  de  1883  à  1899.      170 

CHAPITRE  IV. 
Bassin  de  Landres. 

1.  —  Coupes  longitudinale  et  transversale  du  bassin  173 

Sondage  d'Amermont  (BW) 174 

2.  —  Faille  nourricière  de  Bonvillers.  —  Faille  de  Norroy-le-Sec.      176 
Z.  —  Couches  accessoires  dans  le  bassin  de  Landres 177 

Couche  noire  de  Xivry-Circourt.  — Hypothèse  d'une  faille 
nourricière  entre  la  vallée  de  la  Pienne  et  la  vallée  de 

la  Crusnes 177 

4.  —  Région  restant  k  explorer 181 

Sondage  de  Ville-au-Montois  (FB)  et  de  Bazailles  (FG).— 


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DE   LA   LORRAINE  319 

Pige». 

Faille  de  Joppécourt 181 

5.  —  Répartition ilu  fer,  du  calcaire  et  delà  silice  dans  les  mi- 
nerais du  bassin  de  Landres 183 

Partage  du  gisement  en  trois  zones.  —  Couche  grise  des 

sondages  DH,  CE,  EL,  DB,  CX  et  EP -483: 

6.—  Réactions  chimiques  servant  à  expliquer  la  formation  des  ■- 

deux  zones  exploitables 493^ 

Zone  des  minerais  calcaires.  —  Zone  des  minerais  purs. 

—  Phénomènes  calorifiques  attribuables  à  la  décompo-  - 

sition  du  carbonate  de  fer ^.  494 

1.  —  Action  des  courants.  —  Sondage  ET 497 

8.  —  Contact  àMurville  du  bassin  de  Landres  avec  le  bassin  de  -. 

Tucquegnieux ! . . , 1 99 

9.  —  Terminaison  du  bassin  de  Landres  dans  sa  région  méridio- 

nale   201 


CHAPITRE  V. 
Bassin  d'Ottange-Tnc^pagnieux. 

pREMiÈiiB  SECTION.  —  Couche  gvisè, 

1.  —  Faille  d'Oltange-Audun-le-Roman,  envisagée  comme  nour- 

ricière   *. 203 

Sondage  de  Ludelange  (VU).  —  Sondage  de  Tressange 
(YV) 204 

2.  —  Région  occidentale  du  synclinal  d*Ottange.  --  District  d'Au- 

metz 208 

3.  —  Région  orientale  du  synclinal 207 

4.  —  Région  du  Luxembourg 208 

3.  —  Région  septentrionale  du  synclinal  de  Tucquegnieux  (Au- 

dun-le-Roman,  Anderny) 210 

6.  —  Région  occidentale  (Mairy-Tucquegnieux) , 211 

Sondage  de  Tucquegnieux  (AW).  —  Sondage  de  Mainville 
(BF).  —  Profils  entre  Bonyillers  et  la  Malmaison,  entre 
Audun-le-Roman  et  Anoux 212 

7.  —  Région  pauvre  d'Ozeraillcs , 213 

Sondages  d'Anoux  (BE),  d'Ozerailles  (E)Y,  d'Immonville 
(BA)  et  de  Lixiéres  (EC) 214 

8.  —  Région  méridionale  et  orientale  du  synclinal  de  Tucque- 

gnieux        215 

(Trieux-Lommerange).  —  Failles  de  Neufchef,  du  Chevil- 

lon,  d*Avril.  —  Anticlinal  de  MancieuUes-Anoux 21 G 

?.  —  Région  centrale  du  bassin.  —  Faille  de  Fontoy -218 

Tome  1,  1902  21 


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^.      LE  OISB&tB^T  DE  MtlNEtUI  DE  I^R  ÔOLITHIQÛE 
DbuxiAmb  bbction.  —  Couches  aceeuoireê. 

1.  —  Couches  noires  à  TEst  de  la  faiUe  de  Crusnes.  —  Faille  de 

Crosnes  .. ............ :.;...:............ 224 

Ôondage  d'Havange  (YX) '...............:..........  227 

2.'  ^—  Couches  inférieures  au  Sud  de  la  faille  d*Audun-te-Ronian. .  228 

3.  —  Couches  inférieures  afu  Nord  de  la  faille  d* Avril 22Sf 

4.  —  Couche  Jaune  de  la  faille  d'Ottange  (région  de  Rnmelange, 

Tetange,  en  Luxembourg). ...;..  230 

5.  —  Couche  jaune  d'Avril : 232 

6;  —  Couche  rouge  de  la  région  d*Esch 233 

T.-  —  Couche  rouge  d*Audun-le-Ronian  et  de  Bonvillers 235 

8.  —  Couche  rouge  d*Anoux  et  du  Chevillon 238 

T|IOIRl6«re  SECTION. 

Recherches   infructueuses  de   1882-1883  dans    la  région 

d'Avril-Trieux-Sancy 239 

Sondages  de  Sancy  (1882);  de  Saint-Pierremont  (1883); 
d'Avril  (1883)  ;  du  Fond  Gravin  (1883) 239 

CHAPITRE  VI. 

Bassin  de  l'Orne. 

pRBMiÂRR  sBCTioiv.  —  Coucke  giHse, 

t:  —  Failles  nourricières  du  bassin 247 

Failles  de  TOrne.  de  Rombas,  de  Neufchef,  d'Avril,  du 
Woigot,  de  Sainte-Marie 248 

2.  —  Digression  sur  le  bassin  de  Saint-Privat- Novéant.  —  Failles 

de  Roncourt«  de  Flavigny-Montigny.  —  Mines  de  la  région 
d'Ars-sur-Moselle  (vallée  de  la  Mance)  .* 250 

3.  ~  Coupe  longitudinale  du  bassni  de  rOme 253 

Synclinal  de  Brainville  ...  : 253 

4.  —  Région  de  Moyeu vre-NeuTchef 254 

Coupe  au  point  XV  de  la  mine  d'Hayange , 255 

5.  —  Région  d'Avril-Briey 255 

6.  —  Région  méridionale  du  bassin 256 

7 .  —  Région  occidentale , 258 

8.  —  Région  de  Génaville 258 

Deuxième  section.  —  Couches  accesss.oire 

1 .  —  Couches  inférieures 260 

2.  —  Couche  jaune.  —  Régions  de  Montois,  d'Ilomécouri,  de  Briey- 

Valleroy  et  d'Avril 262 

3.  —  Couche  rouge.  —  Régions  de  Jœuf-Homécourt  et  de  Briey.      264 


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bÈU  LOltRÀ»«  Sâl 


CHAPITRE  VII. 

C4NMidératlima  généralM  sv  la  eompothlott  te  admtrtii 
et  lev  genèse. 

1.  —  Silice  et  alumine  contenues  dans  lesimineraîs 26l 

Théorie  de  la  genèse  par  substitution  de  substances  (épi* 
génie,  métasomatose) 268 

2.  —  Carbonates  contenus  dans  le  minerai 274 

CHAPITRE  VIII. 

Le  phosphore  dans  Iss  minerais  oelithi^nes. 

Minerais  du  Luxembourg.  —  Sondages  de  Landres  (DG),  de  Pienne 

(CE),  de  Bouligny  (CQ),  de  Bouvigny  (EB) 281 

Scories  de  déphosphoration »....) 283 

CH\PITRE  IX. 
Résiutté  et  conclnsions 287 

ANNEXES. 

A|.  —  Sondage  de  Joudreville  (CB).  —  Coupe  de  tous  les  terrains  tra- 
versés. 

Aj.  —  Coupe  de  la  formation  ferrugineuse  du  sondage  CB. 

A3.  —  Renseignements  divers  relatifs  au  sondage  CB. 

A4.  —  Coupe  résumée  du  sondage  CB. 

A5.  —  Tableau  des  résultats  fournis  par  les  recherches  exécutées  dans 
la  région  française. 

A«.  —  Renseignements  sur  Taltitude  des  couches  dans  la  région  alle- 
mande. 

A7.  —  Nomenclature  des  concessions  de  mines  de  fer  du  département 
de  Meurthe-et-Moselle. 

PLANCHES. 

PI.  V.  —  Carte  d*ensemble  du  gisement  de  minerai  de  fer  oolithique 
de  la  Lorraine  donnant  la  délimitation  des  couches  exploi- 
tables, la  topographie  de  la  couche  grise,  remplacement 
des  sondages,  les  limites  des  concessions  françaises,  etc. 

PI.  V'I.  —  Carte  du  bassin  de  Landres  donnant  la  répartition  des  mine« 
rais  en  différentes  zones. 


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322        LB   ÛISÉMENt  Dfi  MtNfiRAl  DÉ  ^BR  DB  LA  LORRAINB 

PI.  VU.  —  Coupes  d'ensemble  (I  et  II)  du  gisement  en  Lorraine  alle- 
mande. 

PI.  VIII.  ~  Coupes  de  sondages  en  Lorraine  allemande. 

PI.  IX.  —  Coupe  d'ensemble  (XII)  dans  le  graùd-duché  de  Luxembourg. 

PI.  X.  — >  Coupes  de  sondages  dans  la  région  française. 

PI:  XI.  —  Coupes  d'ensemble  de  la  couche  grise  (111,  IV,  V,  VI  et  VII) 
des  bassins  de  Landres  et  de  Tucquegnieux. 

PI.  XII.  «^  Coupes  d*ensemble  de  la  couche  grise  (VIII,  IX.  X)  du  bassin 
■^  de  rOmc. 


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STATISTIQUE 

de  rindustrie  minérale  de  la  Franot 


TABLEAUX  COMPARATIFS  DE  LA  PRODUCTION  DES  GOXBUSTIBI 
DBS  FONTES,  FERS  ET  ACIERS,  EN  i900  ET  EN  1901 

!•  —  Combustibles  minéraux* 

PRODUCTION  PAR  DÉPARTEMENT. 


NATURE   DU  COMBUSTIBLI 


Ain., 

Allier. 

Alpes  (Bastes-). 

Alpei  (Haatet-J. 

Ardéehe 


Aveyron 

Booches-dtt-Rb6De  . 

CanUl 

Corrèxe 

Corse 

Côle-d'Or 

Creuse 

Dordogne 

Drôme 

G«rd 


Hérault . 


Isère 

Landes 

Loire 

Loire  (Haute-) 

Loire-Inférieure 

Loi 

Maine-et-Loiie 

Mayenne 

Nièvre  

Nord 

Pas-de-Calais 

Puy-de-Dôme 

Pyrénées-Orientales. , 
Rhône 


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563.704 

113.507 

687 

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1.820 

181.407 

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1.352 

1.982.364 

25.840 

234.944 

80 

281.068 

287 

702 

3.951.022 

252.437 

21.440 

8.824 

15.204 

39.956 

176.941 

5.669.518 

14.594.575 

444.561 

2.439 

31.850 

244.884 

9.445 

1.775.986 

19.313 

5.050 

916 

19.165 

665.238 

2*903 

29.847 

5.072 

78 


Récapitulation j  îînjl'..'^*"  ";*;"' ^.  ;  ]  ] 


Totaux 

Diminution  . 


32.721.562 
682.736 


33.404.296 


(1)  Ces  tableaux  ont  été  publiés,  par  ordre  de  M.  le  Ministre  des  Travi 
Jottmal  officiel  (numéros  du  24  février  et  du  24  mars  1902).  Les  chiffres  e 
Bée  1901  sont  extraits  des  états  temestrieU  fournis  par  les  ingénieurs  det 
nite,  provUoirti  ;  tandis  que  la  atatisttqoa  de  l9Û0i  résultant  du  dé( 
éUU  annmtli,  aoBltanl  des  chiffres  définitifê. 


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324 


STATISTIQUE  DE  l'ïNDUSTRIE  MINÉRALE 


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STATISTIQUE  DE  l'iNDDSTRIE  MINÉRALE 


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STATISTIQUE   DE  L  INDUSTRIE  MINERALE 


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11.177 

1.592 

1.190 

16.153 

10.291 

15.627 

153.671 

4.711 

965 

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3.198 

11.840 

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59.551 

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BULLETIN. 

ESmDBlIEHT  GOMPAIÉ  088  KACHIIIM  A  TAPEUR 
ET  DBS  II0TBUB8  A  OAX« 

M.  Aimé  Witz  a  publié,  sous  ce  titre,  dans  VÉclai 
trique  (numéros  des  4  et  44  janvier  1902),  une  compara 
ressante  des  résultats  obtenus  dans  les  essais  de  mj 
vapeur  et  de  moteurs  à  gaz.  Outre  Tintérét  qui  résulte  d 
pafaison  de  ces  documents,  ils  sont  en  eux-mêmes  as 
breux  et  assez  détaillés  pour  être,  dans  bien  des  cas, 
avec  fruit. 

En  ce  qui  concerne  les  chaudières,  les  meilleures  u 
qu'a  constatées  M.  Witz  sont  de  70  à  75,5  p.  100  des  caior 
nibles  dans  la  houille  ;  il  regarde  une  utilisation  de 
comme  très  bonne  en  pratique  courante. 

Pour  les  machines  à  vapeur,  le  rendement  thermique 
en  rapprochant  le  nombre  des  calories  contenues  dans 
dépensée  pour  produire  1  cheval-heure,  du  nombre  de 
(637)  équivalentes  à  ce  cheval-heure.  Toutefois  les  cale 
tenues  dans  la  vapeur  semblent  calculées  en  comptant 
totale  à  partir  du  zéro  centigrade,  c'est-à-dire  à  pai 
origine  arbitraire  qui  ne  correspond  pas  aux  conditioi 
puisque  la  chaudière  reçoit  Teau  à  une  température  no 
supérieure  (•). 

Dans  les  exemples  cités,  on  trouve  des  rendements  tl 
qui  atteignent  le  maximum  de  19  p.  100  (rendement  ra[ 
puissance  indiquée)     et     qui    sont     généralement 
moindres.  Ce  maximum  est  atteint  par  une  machine  à  v 
chauffée. 

En  prenant  Tensemble  constitué  parla  chaudière  et  la 


{*)  Ck>n8ulter,  sur  la  déûnition  du  rendement  thermique 
proposées  par  les  Civil  Ëngineers  de  Londres  {Bulletin  de 
d'encouragement  pour  V industrie  nationale ^  odohve  1898,  p. 
VA^nerican  Society  of  mechanical  Ëngineers  { Revue  de  Mécaniqi 
p.  118).  Toutefois  les  règles  manquent  de  clarté  en  ce  qui  c 
point  particulier,  telles  qu  elles  sont  données  dans  cette  pul 


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334  BULLETIN 

on  trouve  un  rendement  thermique  maximum  qui  ne  dépasse 
guère  14  p.  100,  et  qui,  en  pratique  courante,  pour  de  très  bonnes 
machines,  n'est  plus  que  de  9  p.  100. 

Les  gazogènes  sont  supérieurs  aux  chaudières,  car,  dans  les 
exemples  cités,  le  pouvoir  calorifique  des  gaz  qu'ils  fournissent 
atteint  80  à  84  p.  100  du  pouvoir  calorifique  du  combustible 
employé,  et  62,9  p.  100  en  marche  prolongée. 

Pour  les  moteurs  à  gaz,  on  a  constaté  des  rendements  ther- 
miques de  30,0  p.  100  en  travail  indiqué  et  de  27  p.  100  en  travail 
efTectif  ;  en  marche  courante,  on  obtient  des  rendements  ther- 
miques, en  travail  efTectif,  de  17,3  p.  100. 

On  voit  qu'en  combinant  le  meilleur  gazogène  avec  le  meilleur 
moteur,  on  obtiendrait  un  rendement  total  de  26,5  p.  100,  en  tra- 
vail indiqué,  et  de  22  p.  100  en  travail  effectif.  M.  Witz  cite,  en  ter- 
minant, des  exemples  de  très  faibles  consommations  de  combus- 
tible réalisées  en  marche  courante. 

E.   Sauvage. 


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DISCOURS    PRONONCÉS   AUX    FUNÊRAILLKS    1)K    M.    CORNU  335 


DISCOURS 

PRONONCÉS     AUX     FUNÉRAILLES 

DE  M.  ALFRED  CORNU 

MEMBRE    DE   L*INSTITUT,    I.NOÉMEUR   EN   CHEF   DES   MINES 

le  16  avril  1902. 


DISCOURS  DE  M.  MASCART 

Membre  de  l'Institut, 
AU    NOM   DE   l'académie    DES    SCIENCES. 

Messieurs, 

Ce  n'est  pas  à  moi,  suivant  le  cours  naturel  des  choses, 
que  devait  un  jour  incomber  la  cruelle  mission  d'accom- 
pagner vers  la  tombe  notre  éminent  confrère,  et  de  rendre 
hommage  à  sa  mémoire  au  nom  de  la  section  de  physique 
de  TAcadémie  des  Sciences. 

M.  Cornu  avait  conquis  la  plus  haute  situation  scienti- 
fique, consacrée  par  les  suffrages  des  académies  du  monde 
entier  ;  il  paraissait  jouir  d'une  santé  robuste  ;  il  était 
entouré  d'amis,  il  faisait  l'honneur  et  la  joie  d'une  famille 
prospère  :  tout  semblait  lui  promettre  encore  une  longue 
et  heureuse  existence.  Un  an  après  le  profond  chagrin 
que  lui  avait  causé  la  porte  de  son  frère,  une  catastrophe 
imprévue  a  interrompu  son  œuvre,  brisé  ses  amitiés  et 
plongé  les  siens  dans  les  larmes. 

Nous  ne  pouvons  offrir  à  sa  compagne  dévouée  et  à  ses 
Tome  l,  4-  livraison,  1902.  22 


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336    DISCOURS   PRONONCÉS   AtX   FUNERAILLES   DE   M.    CORNU 

enfants  que  le  témoignage  de  noire  respectueuse  sym- 
pathie et  de  notre  douleur  commune. 

La  carrière  de  M.  Cornu  présente  le  noble  exemple 
d'une  vie  entière  consacrée  à  la  science  sans  aucune  inter- 
ruption. 11  fuyait,  d'une  manière  systématique,  toutes  les 
circonstances  capables  de  le  détourner  de  ses  travaux, 
qu'il  a  continués  jusqu'à  sa  dernière  heure,  jusqu'au  moment 
du  moins  où  les  forces  lui  ont  fait  subitement  défaut. 

Dès  sa  sortie  de  l'École  Polytechnique,  dans  les  inter- 
valles de  ses  études  d'élève-ingénieur  à  l'École  des  Mines, 
M.  Cornu  prit  à  tâche  de  reproduire  toutes  les  expériences 
indiquées  dans  le  célèbre  Traité  d'optique  de  Billet.  Il 
acquit  ainsi  une  connaissance  approfondie  et  familière  des 
phénomènes,  en  même  temps  qu'il  en  discutait  avec  un 
soin  minutieux  les  interprétations  théoriques.  Doué  d'une 
rare  habileté  manuelle,  qualité  précieuse  pour  un  physi- 
cien, il  pouvait  réaliser  les  expériences  les  moins  usuellea 
avec  les  ressources  courantes  des  laboratoires  et  impro- 
viser, suivant  son  expression  favorite,  toutes  sortes  d'appa- 
reils ingénieux,  pour  lesquels  on  a  trop  souvent  l'habitude 
d'attendre  le  concours  des  constructeurs  de  précision. 

Cette  éducation  scientifique  peu  commune  explique  sans 
doute  comment  M.  Cornu  a  pu  parcourir  successivement 
toutes  les  branches  de  Toptique,  améliorant  en  divers  points 
les  métho»lcs  de  calcul  ou  d'observation,  redressant  les 
erreurs  devenues  classiques  et  glanant,  en  mainte  cir- 
constance, des  trouvailles  heureuses  dont  la  science  a 
tiré  profit. 

Son  premier  travail  sur  la  réflexion  cristalline  a  vive- 
ment attiré  Tattention  des  hommes  compétents.  Sans  con- 
naître l'espèce  de  discipline  qu'il  s'était  imposée,  onjjouvait 
à  bon  droit  s'étonner  qu'un  débutant  eût  le  courage  d'abor- 
der une  des  questions  qui  ont  préoccupé  les  plus  grands 
esprits,  Fresnel,  Cauchy,  Neumann  et  Mac  Cullagh.  Le 
problème    de  la  réflexion  et  de  la  réfraction  est,  pour 


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DISCOURS   PRONONCÉS   AtJX   FUNERAILLES   DE  M.    COÎINO    33? 

ainsi  dire,  réi)rcuve  cruciale  des  théories  d*optique,  et 
tout  progrès  dans  cette  voie  est  une  contribution  impor- 
tante à  la  science. 

On  trouve  déjà,  dans  ce  mémoire  de  M.  Cornu,  les 
caractères  qui  distinguent  son  œuvre  générale  et  la  tour- 
nure de  spn  esprit.  Sans  négliger  les  ressources  de  l'ana- 
lyse algébrique,  où  parfois  les  idées  ne  se  dégagent  pas 
facilement  des  formules  abstraites  et  des  symboles,  il  pré- 
férait en  traduire  les  résultats  sous  une  forme  géomé- 
trique plus  palpable  et  plus  propre  à  les  fixer  dans  la 
mémoire.  C'est  ainsi  qu'il  a  été  conduit,  pour  les  divers 
cas  de  réflexion  et  de  réfraction,  à  une  série  de  théorèmes 
élégants,  auxquels  son  nom  reste  attaché. 

Ses  excursions  variées  dans  le  domaine  de  l'optique 
ont  été  très  fécondes.  Je  citerai,  en  particulier,  ses  re- 
cherches sur  l'interprétation  géométrique  des  formules  de 
Fresnel  relatives  à  la  diffraction,  la  formation  des  images 
multiples  dans  les  réseaux  à  traits  circulaires  ou  recti- 
lignes  de  distances  inégales,  les  polariseurs  à  pénombre, 
la  détermination  expérimentale  de  la  surface  d'onde  dans 
les  cristaux  à  deux  axes  optiques,  la  forme  de  la  surface 
d'onde  dans  la  polarisation  rotatoii^e  magnétique  et  l'achro- 
matisme des  franges  d'interférence  ou  de  diffraction,  idée 
originale  et  simple,  dont  les  applications  se  sont  ensuite 
étendues  à  un  grand  nombre  de  cas  qu'il  n'avait  pas  pré- 
vus. 

Les  hommes  de  notre  temps  n'ont  plus  guère  souvenir 
de  l'époque  mémorable  ouArago,  dontla  vue  s 'était  affaiblie, 
abandonnant  l'espoir  qu'il  avait  conçu  de  mesurer  la 
vitesse  de  propagation  de  la  lumière  par  des  expériences 
de  laboratoire,  laissa  à  des  savants  plus  jeunes  le  soin  de 
résoudre  ce  grand  problème. 

Fizeau,  qui  avait  imaginé  la  méthode  devenue  célèbre 
de  la  roue  dentée,  la  mit  aussitôt  à  exécution  entre  Mont- 
martre et  Suresnes.  Le  succès  de  cette  expérience  fut 


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338    DISCOURS    PRONONCÉS    AUX   FUNÉRAILLES   DE   M.    CORNU 

éclatant  ;  le  résultat  était  conforme  à  celui  qu'on  n'avait 
déduit  jusqu'alors  que  des  observations  astronomiques. 

Plus  tard,  Foucaultutilisa,  dans  le  même  but,  la  méthode 
du  miroir  tournant,  qui  se  prête  à  une  moindre  distance 
entre  les  appareils.  La  valeur  numérique  ainsi  obtenue  fut 
sensiblement  plus  faible  et  paraissait  plus  voisine  de  la 
vérité,  de  sorte  qu'il  resta  des  doutes  sur  Texactitude  que 
comportait  l'emploi  de  la  roue  dentée.  Fizeau  n'avait  eu, 
d'ailleurs,  en  vue  que  de  mettre  en  évidence  l'efficacité  de 
sa  méthode,  et  il  désirait  vivement  que  Texpérience  fût 
réalisée  dans  de  meilleures  conditions. 

Les  difficultés  pratiques  étaient  plutôt  de  nature  à  sé- 
duire M.  Cornu  qu'à  le  décourager.  Pendant  de  longues 
années,  il  s'appliqua  à  déterminer,  par  des  essais  préli- 
minaires, tous  les  éléments  du  problème,  la  marche  des 
rayons  à  l'aller  et  au  retour,  la  loi  de  distribution  de  l'éclai- 
rage, les  apparences  complexes  de  Textinction  graduelle 
au  moment  des  éclipses  et  la  mesure  de  la  vitesse  do  rota- 
tion do  la  roue  dentée.  Une  fois  en  pleine  possession  de 
la  méthode  et  de  toutes  les  conditions  accessoires,  il  fit 
les  expériences  définitives  entre  l'Observatoire  et  la  tour 
de  Montlhéry,  malheureusement  sous  le  climat  de  Paris, 
où  l'atmosphère  rarement  claire  et  calme  lui  causa  beau- 
coup de  déceptions.  Le  mémoire  magistral,  qui  contient 
l'ensemble  de  ces  recherches,  est  un  modèle,  soit  au  point 
de  vue  expérimental,  soit  comme  discussion  minutieuse, 
des  résultats  et  du  degré  do  confiance  qu'ils  doivent  ins- 
pirer. 

Le  nombre  final  se  rapprocha  de  la  vitesse  donnée  par 
Foucault  ;  mais  les  travaux  ultérieurs  de  divers  savants, 
par  l'emploi  du  miroir  tournant,  parurent  fixer  une  valeur 
numérique  intermédiaire  aux  précédentes. 

M.  Cornu  résolut  alors  de  se  remettre  à  la  besogne 
sous  un  meilleur  climat  et  avec  do  nouveaux  perfection- 
nements dans  les  détails  d'exécution. 


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-^r 


DIPCOURS   PRONONCÉS   AUX   FUNERAILLES   DB   M.    CORNU    339 

Grâce  au  concours  de  M.  Perrotin,  directeur  de  TObser- 
vatoire  de  Nice ,  qui  s'associe  à  cette  entreprise  avec 
beaucoup  de  zèle,  un  grand  nombre  d'expériences  ont 
déjà  été  faites  à  diverses  distances.  Le  programme  est 
plus  vaste;  nous  avons  la  confiance  qu'il  sera  pieusement 
rempli,  pour  mener  à  bonne  fin  le  dernier  travail  scienti- 
fique, en  partie  posthume,  de  notre  regretté  confrère. 

Je  no  puis  qu'indiquer  brièvement  d'autres  recherches, 
sur  la  mesure  de  la  densité  de  la  Terre  par  la  méthode 
de  Cavendish,  en  commun  avec  M.  Baille,  sur  diverses 
questions  d'acoustique  avec  M.  Mercadier,  sur  les  pro- 
priétés optiques  de  Tatmosphère,  les  bandes  d'absorption 
de  la  vapeur  d'eau  dans  le  spectre,  l'absorption  graduelle 
des  radiations  très  réfrangibles  de  la  lumière  solaire  en 
raison  de  l'épaisseur  de  la  couche  d'air  traversée,  la  dis- 
tribution des  groupes  de  raies  appartenant  à  divers  corps 
simples,  en  particulier  à  l'hydrogène,  enfin  la  méthode  si 
élégante  qui  permet  de  constater,  par  une  sorte  de  balan- 
cement des  raies,  la  vitesse  inégale  des  difl'érents  points 
de  la  surface  solaire. 

M.  Cornu  prit  une  part  importante  aux  préparatifs  des 
expéditions  organisées  pour  observer  le  passage  de  Vénus 
sur  le  Soleil.  C'est  à  cette  occasion  qu'il  étudia  l'achro- 
matisme des  objectifs  et  fit  adopter  l'écartement  des 
verres  pour  améliorer  les  épreuves  photographiques.  Il 
apporta  également  une  collaboration  très  active  aux  tra- 
vaux de  la  Commission  française  du  mètre,  où  il  fit  toutes 
les  mesures  difficiles  qu'exigeait  la  comparaison  du  mètre 
légal  des  Archives  avec  l'étalon  devenu  international  déposé 
au  Bureau  de  Breteuil. 

Ce  genre  de  recherches  l'amena  aux  questions  de  géo- 
désie et  d'astronomie,  et  sa  place  était  marquée  au  Bureau 
des  Longitudes,  où  il  a  publié  dans  YAîinuaire  de  nom- 
breuses notices  si  remarquées  pour  leur  précision  et  leur 
clarté. 


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340    DISCOURS   PRONONCES  AUX  FUNÉRAILLES  DE   M.    CORNU 

Dans  cet  ordre  d'idées,  je  voudrais  terminer  en  rappe- 
lant son  beau  travail  sur  la  synchronisation  des  pendules. 
Le  problème  de  Tuniflcation  de  Theure  consiste,  avec  une 
horloge  centrale  dont  la  marche  est  connue  et  aussi  régu- 
lière que  possible,  à  transmettre  les  mômes  indications  à 
des  mécanismes  éloignés,  ou  imposer  le  môme  mouvement 
à  d  autres  horloges. 

Beaucoup  de  solutions  ont  été  proposées  et  mises  en 
pratique.  Pour  les  horloges  dont  on  modifie  ainsi  la  marche, 
on  peut  môme  ajouter  que  la  question  est  résolue  par  des 
formules  analytiques  relatives  au  mouvement  d'un  pen- 
dule soumis  à  des  perturbations  périodiques. 

Ici  encore,  M.  Cornu  a  remplacé  les  formules  par  leur 
traduction  géométrique  et  réalisé  pratiquement,  par  les 
méthodes  les  plus  ingénieuses,  des  expériences  de  con- 
trôle qui  reproduisent  les  diverses  courbes  déduites  de  la 
théorie. 

La  conclusion  est  remarquable  par  sa  simplicité.  Pour 
qu'on  puisse  imposer  à  un  système  oscillant  une  période 
différente  de  celle  qu'il  aurait  de  lui-même,  il  faut  que  ses 
vibrations  propres  soient  naturellement  amorties.  En 
d'autres  termes,  pas  d'amortissement,  pas  de  synchro- 
nisme. 

Une  belle  application  en  a  été  faite  à  l'Observatoire  de 
Nice.  Rien  n'est  plus  impressionnant  que  d'y  voir  le  grand 
pendule  de  4  mètres  décrire  avec  une  majestueuse  lenteur 
des  oscillations  qui,  à  chaque  période,  transmettent  un 
ordre  électrique  à  toutes  les  horloges  de  rétablissement  et 
les  maintiennent  en  concordance  à  la  môme  seconde. 

Par  son  œuvre  considérable,  M.  Cornu  restera  une  des 
gloires  de  la  science  française.  Sa  fin  prématurée  laisse  un 
grand  vide  dans  TAcadémie  des  Sciences,  qui  aimait  à 
entendre  sa  voix  claire  et  sympathique,  et  suivait  volon- 
tiers ses  avis,  toujours  inspirés  par  un  sentiment  élevé 
de  la  vérité  et  un  respect  des  traditions.   La  section  de 


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DISCOURS   PRONONCÉS   AUX   FUNÉRAILLES   DE   M.    CORNU    341 

physique,  dans  laquelle  sa  bonne  grâce  avait  maintenu 
des  relations  de  réelle  cordialité  au-dessus  des  divergences 
d'opinion  passagères,  en  est  vraiment  décapitée. 


DISCOURS  DE  M.  LE  GÉNÉRAL  BASSOT 

Membre  de  l'Institat,  Président  du  Bureau  des  Longitudes, 
AU   NOM   DU   BUREAU   DES   LONGITUDES. 

Messieurs, 

M.  Cornu  laisse  un  grand  vide  au  Bureau  des  Longi- 
tudes. Il  lui  appartenait  depuis  seize  ans;  pendant  seize 
ans,  il  n'a  cessé  de  lui  donner  sa  part  de  collaboration 
aussi  dévouée  que  féconde. 

n  aimait  cette  Compagnie,  où  géomètres,  physiciens, 
astronomes,  géographes,  marins,  militaires,  artistes  méca- 
niciens se  confondent  dans  un  commun  effort  pour  remplir 
la  haute  mission  qui  lui  est  confiée.  Le  Bureau  doit  chaque 
année  publier  la  Connaissance  des  Temps  et  Y  Annuaire^ 
ouvrages  indispensables  aux  marins,  aux  astronomes  et 
aux  géographes,  et  qui  exigent  de  patientes  études  pour 
être  constamment  à  jour  et  maintenus  au  niveau  de  la 
science.  Mais  son  rôle  est  aussi  et  surtout  d'exercer  un 
patronage  éclairé  des  grandes  entreprises  astronomiques, 
géodésiques  et  géographiques.  Il  s'y  applique  avec  un 
légitime  orgueil,  et  son  histoire  est  pleine  d'opérations 
mémorables  qu'il  a  suscitées,  encouragées  et  guidées.  Pour 
une  telle  tâche,  il  n'est  pas  trop  d'avoir  réunies  des  com- 
pétences scientifiques  très  variées.  Comme  physicien. 
Cornu  y  a  tenu  une  grande  place. 

Partout,  d'ailleurs,  ses  avis  avaient  une  haute  autorité. 


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m. 


342    DISCOURS   PRONONCÉS    AUX    FUNÉRAILLES   DE   M.    CORNU 

11  était  doué  d'un  don  de  vive  pénétration  qui  lui  permet- 
tait de  faire  ressortir  très  sûrement  les  difficultés  d'ordre 
physique  intervenant  dans  les  problèmes.  Par  là,  son 
influence  a  été  considérable.  Elle  s'est  exercée  dans  les 
assises  des  nombreuses  commissions  dont  il  a  été  appelé  à 
faire  partie  :  c'était  à  la  Commission  du  passage  de  Vénus, 
au  Comité  international  des  poids  et  mesures,  à  l'Asso- 
ciation géodésique  internationale  ;  ce  fut  aussi  pour  la  carte 
photographique  du  ciel,  pour  la  variation  du  p6le  terrestre; 
c'était  encore  hier  pour  le  magnétisme,  dont  une  étude 
systématique  était  provoquée  par  le.  Bureau,  et  déjà  com- 
mencée avec  le  concours  de  nos  officiers  de  vaisseau.  Dans 
toutes  ces  réunions,  ses  suggestions  éclairées  ont  ouvert 
la  voie  à  de  nombreux  progrès. 

Au  Bureau  des  Longitudes,  Cornu  s'était  particulière- 
ment attaché  à  développer  et  à  perfectionner  1*^4 wn^/atr^. 
Qui  n'a  pas  eu  entre  les  mains  ce  petit  volume,  qui  est  une 
véritable  encyclopédie?  On  y  trouve  tout  ce  qui  est  utile 
au  savant,  au  voyageur,  à  Tindustriel,  au  commerçant,  à 
l'agriculteur  même.  Chacun  le  consulte,  chacun  en  a 
besoin.  Mais,  s'il  a  de  nombreux  lecteurs,  ces  lecteurs 
veulent  être  tenus  au  courant  des  nouveautés  :  c'est  à 
satisfaire  cette  légitime  passion  que  s'applique  le  Bureau. 

Dès  son  arrivée.  Cornu  commence  à  reviser  les  articles 
qui  sont  de  sa  compétence,  et,  depuis,  il  ne  se  passe  pas 
une  année  qu'il  n'apporte  une  pierre  neuve  à  l'édifice. 
L'énumération  en  serait  trop  longue,  s'il  fallait  indiquer 
tous  les  chapitres  qu'il  a  renouvelés,  ajoutés  pour  mettre 
VAnrwaire  à  la  hauteur  de  la  science  actuelle.  Son  pré- 
cieux concours  a  beaucoup  aidé  à  maintenir  à  notre  Recueil 
la  faveur  du  piiblic. 

Mais  c'est  principalement  dans  sos  notices  scientifiques 
que  Comu  s'est  révélé  comme  un  maître.  L'introduction 
des  notices  dans  ri4/mwaeV^  remonte  à  1810;  les  articles 
qu'on  insère  ont  pour  objet  de  vulgariser  les  progrès  de  la 


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DISCOURS   PRONONCÉS   AUX   FUNÉRAILLES   DE   M.    CORNU    343 

science  ;  leur  collection  depuis  l'origine  formerait  un  volume 
bien  curieux  et  bien  intéressant  :  ceux  qu'a  publiés  Arago, 
de  1824  à  1853,  sont  restés  célèbres.  Depuis,  la  tradition 
s'est  continuée  avec  Delaunay,  avec  M.  Faye,  avec  Tisse- 
rand. Le  Bureau  tient  à  honneur  de  la  maintenir  chaque 
année. 

Les  notices  que  nous  devons  à  Cornu  sont  du  domaine 
de  lalumière  et  de  Télectricité.  L'une  porte  sur  la  méthode 
Doppler-Fizeau  qui  permet  de  déterminer  par  l'analyse 
spectrale  la  vitesse  des  astres  dans  la  direction  du  rayon 
visuel;  dans  une  autre,  il  décrit  la  mire  lointaine  de 
rObservatoire  de  Nice,  qu'il  avait  imaginée  lui-même  en 
appliquant  le  principe  de  la  réflexion  d'un  rayon  lumineux 
parti  de  TObservatoire  même  sur  un  miroir  convenable- 
ment orienté,  placé  à  grande  distance,  et  qui  est  ensuite 
renvoyé  directement  dans  la  lunette  méridienne  :  c'est 
un  appareil  ingénieux  qui  avait  déjà  trouvé  son  applica- 
tion dans  les  expériences  sur  la  vitesse  de  la  lumière  et  qui 
rend  de  précieux  services.  Et,  puisque  je  parle  de  l'Obser- 
vatoire de  Nice,  je  ne  saurais  oublier  de  mentionner  avec 
quelle  passion  Cornu  se  préoccupait  de  ce*  magnifique 
établissement,  qui  fut  longtemps  placé  sous  la  tutelle 
scientifique  du  Bureau  des  Longitudes,  et  recherchait  les 
perfectionnements  susceptibles  d'être  apportés  à  son  ins- 
tallation; il  le  visitait  chaque  année  ;  il  y  a  réalisé,  en  par- 
ticulier, une  organisation  merveilleuse  de  la  distribution 
de  l'heure  dans  tous  les  pavillons  d'observation  :  pour 
cela,  il  a  d'abord  fait  construire  et  installer  par  notre 
xîoUègue,  M  Gautier  une  grande  horloge  dont  le  balan- 
cier a  4  mètres  de  longueur  et  dont  la  marche  diurne 
est  si  constante  qu'elle  varie  à  peine  d'un  dixième  de 
seconde  par  jour;  puis  cette  horloge  est  reliée  électrique- 
ment aux  difi'érents  compteurs  placés  dans  les  pavillons, 
et  ces  compteurs  sont  rendus  isochrones  de  Thorloge  par 
un  amortissement  électro-magnétique  ;  grâce  à  cet  artifice, 


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344    DISCOURS   PRONONCÉS   AUX  FUNÉRAILLES  DE   M.    CORNU 

toutes  les  observations  faites  par  les  différents  observa- 
teurs sont  ramenées  à  un  compteur  unique. 

Frappé  du  développement  prodigieux  que  rélectricité 
a  pris  dans  ces  derniers  temps  et  dont  l'extension  paraît 
encore  aujourd'hui  presque  indéfinie,  Cornu  a  pensé  qu'il 
serait  utile  de  nous  initier  aux  conquêtes  déjà  acquises 
et  de  nous  familiariser  avec  les  nouvelles  unités  élec- 
triques récemment  créées.  C'est  un  immense  service  qu'il 
a  rendu  ;  car  ceux  qui  ont  quelque  peu  vieilli,  aussi  bien 
que  ceux  qui  sont  restés  étrangers  pendant  quelques 
années  au  progrès  de  Télectricité  pratique,  se  trouvent 
aujourd'hui  déroutés  complètement,  lorsqu'ils  cherchent 
à  comprendre  la  description  des  applications  actuelles  et 
à  les  rattacher  à  leurs  connaissances  antérieures.  Pour 
se  remettre  à  flot,  il  suffit  de  lire  les  quatre  notices  qu'il 
a  successivement  fait  paraître  sur  les  phénomènes  élec- 
triques, et  qui  constituent  une  magistrale  enquête  de 
rélectricité  moderne  :  c'est  un  chef-d'œuvre,  me  disait 
encore  hier  son  ami,  M.  Sarrau. 

Cornu  professait  un  culte  presque  filial  pour  les  grands 
maîtres  français  de  la  physique  :  c'est  encore  dans  deux 
notices  de  VAnmmire  qu'U  a  tenu  à  rendre  Thommage 
qu'ils  méritaient  à  deux  de  ses  illustres  devanciers,  Fres- 
nel  et  Fizeau,  dont  les  admirables  découvertes  ont  renou- 
velé la  théorie  de  l'optique  et  dont  l'influence  s'est  étendue 
bien  loin  dans  le  domaine  de  la  philosophie  naturelle. 

11  n'était  que  juste  de  mettre  en  relief  la  fécondité  de 
notre  collègue  dans  les  publications  du  Bureau  des  Lon- 
gitudes et  le  grand  labeur  qu'il  leur  a  consacré;  nous 
avons  été  les  témoins  de  ses  efforts  constants  pour  main- 
tenir à  notre  Compagnie  le  prestige  auquel  elle  doit  pré- 
tendre d'une  activité  sans  limites;  il  avait  toujours  sur 
chantier  une  nouvelle  étude  à  laquelle  il  se  consacrait  avec 
ardeur  :  il  y  pensait  toujours;  ses  notes  ne  le  quittaient 
jamais;  c'était  un  travailleur  incomparable.  Et  quelle  lim- 


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DISCOURS   PRONONCÉS    AUX   FUNÉRAILLES   DE   M.    CORNU 

pidité  dans  son  exposition,  quel  merveilleux  talent 
mettre  à  la  portée  de  tous  la  solution  des  problèmes 
plus  ardus  ! 

La  mort  nous  Tenlève  dans  le  plein  épanouissemer 
ses  hautes  facultés  ;  elle  nous  prive  d'un  collègue  aim 
et  bienveillant,  dun  collaborateur  ém*érite,d'un  conse 
éclairé.  Le  Bureau  des  Longitudes  déplore  sa  perte 
maturée  et  gardera  sa  mémoire  avec  un  pieux  respect 
les  services  éminents  qu'il  lui  a  rendus. 


DISCOURS  DE  M.  LE  GÉNÉRAL  DEBATISSE 

CommaDdaot  de  l'École  Polytechnique, 

AU  NOM  DE  l'École  polytechnique. 

Messieurs, 

J'ai  la  douloureuse  mission  de  venir,  au  nom  de  TÏ 
Polytechnique,  saluer  d'un  dernier  adieu  la  dépo 
mortelle  du  savant  distingué,  de  Téminent  professeui 
nous  pleurons  aujourd'hui  et  dont  la  mort  prémat 
met  en  deuil  le  monde  savant  tout  entier. 

Alfred  Cornu  est  entré  à  l'École  Polytechnique  en  1 
à  Tàge  de  dix-neuf  ans.  Il  en  est  sorti  un  des  prem 
en  1862,  et  a  choisi  le  Corps  des  Mines.  Deux  ans 
tard,  en  1864,  étant  encore  élève-ingénieur,  ses  pren 
travaux  le  signalèrent  à  l'attention  des  Conseils  de  l'ï 
et  il  fut  nommé  à  l'emploi  do  répétiteur  du  cours  de 
sique.  En  1867,  c'est-à-dire  k  l'âge  de  vingt-six  ans, 
recueillait  la  succession  de  Verdet  dans  la  chaire  de 
sique,  qu'il  occupa  depuis  cette  époque  sans  interrup 

Pendant  Tannée  terrible,  dans  Paris  investi  et  af 
de  nouvelles,   alors  qu'un  intérêt  si  grand  s'attach 


L^ 


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346  DiscorRS  prononcés  aux  funérailles  de  m.  cornu 

rétablisst^ment  des  communications  avec  rextérieur,  Cornu 
sut  trouver  le  moyen  de  déchiffrer,  rapidement  -et  prati- 
quement, les  dépêches  microscopiques  apportées  par  les 
pigeons  voyageurs,  et  rendit  ainsi  à  la  défense  nationale 
des  services  qui  méritent  d'être  rappelés. 

Des  voix  plus  autorisées  que  la  mienne  vous  ont  retracé 
sa  carrière  scientifique  et  vous  ont  rappelé  les  beaux  tra- 
vaux qui  l'ont  classé,  jeune  encore,  parmi  les  physiciens 
les  plus  distingués  et  lui  ont  ouvert  à  trente-sept  ans  les 
portes  de  l'Institut. 

Mais,  si  je  suis  moins  qualifié  pour  parler  de  son  œuvre, 
j'ai  pu,  par  contre,  au  cours  de  ces  deux  dernières  années, 
apprécier  ses  qualités  personnelles,  sa  grande  bienveil- 
lance et  la  conscience  avec  laquelle  il  s'occupait  de  toutes 
les  questions  concernant,  non  seulement  son  enseigne- 
ment particulier,  mais  aussi  l'enseignement  général  de 
l'École. 

Comme  professeur,  il  savait  allier  k  une  science  pro- 
fonde un  remarquable  talent  d'exposition. 

Dans  les  Conseils  de  l'École,  nul  ne  savait  mieux  que 
lui  résumer  une  discussion  et,  dans  un  langage  plein  de 
chaleur,  défendre  les  mesures  qui,  dans  son  esprit,  lui 
paraissaient  intéresser  l'avenir  de  TÉcole. 

Pourquoi  faut-il  que  la  mort  cruelle  soit  venue  Tarra- 
cher  ainsi  à  ses  travaux,  à  l'affection  des  siens,  et  briser 
cette  existence  si  utile  encore  au  pays  et  k  la  science? 

Aussi  est-ce  avec  une  bien  vive  émotion  que  j'adresse, 
au  nom  de  l'École,  k  sa  famille  si  cruellement  éprouvée, 
l'expression  de  notre  profonde  et  douloureuse  sympathie. 


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DISCOURS   PRONONCÉS   AOX    FUNÉRAnXES   DE   M.   CORND    347 

DISCOURS  DE  M.  MERCADIER 

Directeur  des  Études  à  l'ÉeoIe  Polytechnique, 
AD  NOM  DU   CORPS  ENSEIGNANT  DE  l'ÉCOLE  POLYTECHNIQUE. 

Messieurs, 

Le  corps  enseignant  de  TÉcole  Polytechnique,  privé 
subitement  et  cruellement  de  son  doj^en,  a  dans  cette 
triste  cérémonie  sa  place  toute  naturelle.  C'est  au  nom  de 
ses  collègues  et  de  ses  collaborateurs,  qui  furent  ses 
amis,  que  je  viens  adresser  à  Cornu  le  suprême  adieu. 

Depuis  1864,  il  appartenait  à  TÉcole  Polytechnique  :  pen- 
dant trente-huit  ans,  il  lui  a  consacré  la  plus  grande  partie 
de  sa  vie.  Il  l'aimait  profondément.  Dans  ses  laboratoires, 
si  remplis  de  son  activité,  et  maintenant  si  vides,  on  a 
dit  les  beaux  travaux  qu'il  avait  accomplis;  peut-être 
appartient-il  de  dire  comment  il  les  faisait  à  celui  qui  fut 
le  plus  ancien  de  ses  collaborateurs,  avant,  pendant  et 
après  les  jours  et  les  nuits  de  l'année  terrible. 

Dès  son  séjour  à  TÉcole  des  Mines,  et  jusqu'à  ces 
derniers  jours,  ce  fut  un  travailleur  infatigable.  La  re- 
cherche scientifique  fut  sa  grande  passion  :  passion  très 
désintéressée,  car  il  aimait  la  science  pour  elle-même  et 
non  pour  ce  qu'elle  peut  rapporter. 

Dans  les  premières  années,  il  passa  sa  vie  au  labora- 
toire; plus  tard,  il  y  vécut  tout  le  temps  que  lui  laissaient 
ses  devoirs  de  famille.  Son  ardeur  au  travail  ne  s'apaisa 
jamais.  Il  avait  toujours  sur  le  chantier  plusieurs  œuvres 
commencées,  se  délassant  de  Tune,  disait-il,  en  passant  k 
l'autre. 

Le  travail,  qui,  pour  la  plupart  des  hommes,  est  une 
peine,  fut  toujours  pour  lui  une  joie.  Il  travaillait  avec 
allégresse  :  sans  cesse  on  l'entendait  se  mettre  à  l'œuvre 


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348    DISCOURS   PRONONCÉS   AUX   FUNÉRAILLES   DE   M.   CORNU 

en  chantant,  et,  comme  un  bon  ouvrier  quia  bien  rempli  sa 
journée,  il  chantait  encore  en  finissant. 

Et  d'aillem's  c'était  un  ouvrier  manuel  remarquable  : 
dès  qu'il  avait  conçu  un  appareil,  le  plus  souvent  il  en 
exécutait  le  modèle  de  ses  propres  mains,  avec  des  fils 
métalliques,  des  lames  de  laiton,  des  morceaux  de  bois; 
armé  d  outils  ordinaires,  il  construisait  les  machines  les 
plus  complexes,  comme  celle  qui  trace  automatiquement 
des  réseaux.  En  cela  il  était  heureux,  car  il  y  gagnait  du 
temps,  et  pour  lui  perdre  du  temps  était  une  souffrance. 

Doué  d'une  patience  inaltérable,  d'une  singulière  péné- 
tration, il  poursuivait  ses  expériences  lentement,  sûre- 
ment, ne  laissant  rien  au  hasard,  et  visant  toujours  à  la 
perfection. 

En  toutes  ses  recherches  se  manifestent  les  mêmes 
caractères  :  Tingéniosité  originale  d'un  Foucault,  la  pré- 
cision d'un  Fizeau,  l'élégance  des  solutions  et  l'esprit  géo- 
métrique de  son  idéal  scientifique,  l'illustre  Fresnel.  Les 
résultats  en  formules  ne  lui  plaisaient  guère;  mais,  quand 
il  avait  réussi  à  représenter  géométriquement  les  phéno- 
mènes étudiés,  il  était  pleinement  satisfait. 

C'était  véritablement  un  affamé  de  vérité,  de  précision, 
de  clarté,  de  lumière. 

Avec  un  pareil  état  d'âme,  un  esprit  si  avisé,  une  intel- 
ligence si  cornpréhensive,  avec  la  conscience  scrupuleuse 
qu'il  mettait  en  toutes  choses^  il  devait  être  et  il  fut  un 
professeur  éminent.  Les  Conseils  de  l'École,  en  le  nommant 
professeur  à  vingt-six  ans,  escomptèrent  l'avenir  :  il 
dépassa  toutes  les  espérances.  Les  milliers  d'élèves  qui 
suivirent  ses  leçons  en  peuvent  témoigner  ;  quant  à  ceux 
qui  ont  préparé  ses  cours  avec  lui,  qui  les  ont  étudiés, 
modifiés  avec  lui,  ils  savent  le  labeur  incessant  et  profond 
qu'ils  lui  ont  coûté  ! 

Pour  lui,  un  cours  était  comme  une  sorte  d'organisme 
vivant  qui  devait  se  transformer  sans  cesse,   en  suivant 


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DISCOURS   PRONONCES   AUX   FUNERAILLES   DE   M 

prudemmont  les  progrès  de  la  science,  tout 
simple  et  de  plus  en  plus  clair  :  être  clair  é 
et,  s'il  se  donnait  tant  de  peine  pour  y  par 
pour  en  éviter  à  ses  élèves.  C'est  ainsi  c 
mençant  pour  chaque  promotion  son  cours  d( 
le  remaniait  chaque  fois,  et  ne  se  déclarait  jan 
c'est  pourquoi  il  ne  voulut  jamais  le  publier 
pourquoi,  jugeant  cette  tâche  bien  suffisante 
jamais  d*autres  fonctions  d'enseignement. 

Père  de  famille  modèle,  parent  dévoué,  ; 
sûr,  la  droiture  de  son  caractère,  la  noblesse 
timents,  la  fermeté  de  ses  idées,  faisaient 
privé  régal  du  professeur  et  du  savant.  Ain 
ami  des  arts,  il  était  aussi  accueillant  et  géi 
ceux  qui  ont  collaboré  avec  lui,  les  travaill 
qui  ont  eu  besoin  de  son  aide,  savent  combien 
sans  réserve  son  temps,  ses  conseils  et  sa  \ 

Hélas!  il  prodiguait  aussi  sa  vie.  Les  ressc 
ment  tendus  se  brisent  un  jour;  en  quelques  i 
coup  inattendu,  la  mort  a  fauché  cette  nobl 
Collègues,  collaborateurs,  amis  de  soit^  ûge, 
verons  précieusement  son  souvenir;  aux  jei 
servira  d'exemple  et  de  modèle.  L'École  qu'il 
ne  Toubliera jamais.  Tout  en  conservant  au  f 
cette  chère  mémoire,  sa  famille  pourra  rece 
consolation  (si  l'on  peut  prononcer  en  ce  jou 
à  la  vue  de  l'universelle  sympathie  dentelle  < 
en  songeant  que  celui  qu'elle  a  perdu  vivait  c 
gloire  scientifique,  la  plus  pure  des  gloires  ; 
nuera  à  vivre  dans  la  mémoire  des  savant 
entier,  et  que  des  hommes  tels  que  lui  for 
l'humanité . 


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DISCOURS   PRONONCÉS   AUX   FUNERAILLES   DE   M.    CORNU    351 

cette  grande  École.  Son  enseignement  fut  tout  de  suite 
très  goûté  des  élèves  ;  il  inaugurait  un  mode  nouveau 
d'exposition  de  la  physique,  et  en  particulier  de  la  ther- 
modynamique. 

D'ailleurs,  comme  membre  du  Conseil  de  perfectionne- 
ment, il  exerça,  pendant  plusieurs  années,  une  grande 
influence  sur  l'évolution  de  TÉcole  Polytechnique. 

En  1878,  il  fut  nommé  membre  de  l'Académie  des 
Sciences. 

En  1886,  il  entra  au  Bureau  des  Longitudes,  et  on  trou- 
vera, dans  V Annuaire  de  ce  Bureau,  une  série  de  notices 
que  le  public  a  beaucoup  appréciées. 

M.  Ck)mu  était  membre  de  la  Société  Royale  de 
Londres,  des  Académies  de  Turin,  Rome,  Vienne,  Saint- 
Pétersbourg,  de  celles  de  Suéde,  de  Belgique,  de  Bos- 
ton. 

Il  fut  président  de  la  Société  française  de  Physique  et 
de  la  Société  Astronomique  de  France. 

Il  était  membre  du  Conseil  de  l'Observatoire  de  Paris, 
oii  il  remplissait  les  fonctions  de  secrétaire,  et  du  Conseil 
de  rObservatoire  de  Nice. 

Récemment,  quand  il  fallut,  au  Congrès  de  Physique, 
choisir  un  président  pour  recevoir  dignement  nos  hôtes 
de  1900,  c'est  à  lui  que  tout  naturellement  tous  ont  songé. 
Nul  n'aurait  présidé  avec  plus  d'autorité  ces  débats,  où 
nous  avions  convié  tant  d'illustres  savants  étrangers. 

Il  était  désigné  par  sa  gloire  incontestée,  qu'avait  con- 
sacrée le  suffrage  de  tant  d'Académies  étrangères,  par 
l'étendue  et  la  sûreté  de  sa  science,  par  la  justesse  de 
son  esprit. 

Nous  avons  eu  la  primeur  de  presque  toutes  ses  décou- 
vertes. Qui  de  nous  ne  se  rappelle  avec  quelle  limpidité  il 
nous  les  exposait,  avec  quelle  chaleur  aussi,  et  surtout 
avec  quelle  élégance?  Il  était  aussi  jaloux  d'une  clarté 
impeccable  en  face  de  ses  collègues  qu'en  face  de  ses 

.      Tome  I,  1902.  23 


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352    DISCOURS   PRONONCÉS   AUX   FUNERAILLES   DE   M.    CORNU 

élèves.  Faire  autrement  eiit  été  pour  lui  une  souffrance  ; 
car  ses  goûts  d'artiste  en  auraient  été  choqués.  Et  en  effet 
Tartiste  se  retrouvait  partout,  chez  le  penseur,  chez  Tex- 
périmentateur,  chez  le  professeur. 

Quand  il  imaginait  ou  qu'il  construisait  un  appareil  nou- 
veau, quand  il  en  étudiait  les  derniers  détails,  quand  il  le 
décrivait  surtout,  on  sentait  que  ce  n'était  pas  seulement 
à  ses  yeux  un  instrument,  mais  un  objet  d'art,  et  qu'il  ne 
se  préoccupait  pas  uniquement  d'aller  au  but  par  le  che- 
min le  plus  sûr  et  le  plus  court.  La  moindre  imperfection 
le  faisait  souffrir,  non  parce  qu'elle  était  une  gène,  mais 
parce  qu'elle  était  une  tache. 

Aussi,  quand  il  aborda  l'étude  de  la  diffraction,  il  eut 
bientôt  fait  de  remplacer  cette  multitude  rébarbative  de 
formules  hérissées  d'intégrales  par  une  figure  unique  et 
harmonieuse  que  Tœil  suit  avec  plaisir  et  où  l'esprit  se 
dirige  sans  effort.  M.  Cornu  débuta  dans  la 'science  par 
une  théorie  de  la  réflexion  cristalline  ;  il  parvint  à  rame- 
ner ces  lois  si  compliquées  à  des  règles  géométriques 
simples  et  élégantes  et  à  construire  géométriquement  le 
plan  de  polarisation  du  rayon  réfléchi  à  la  surface  d'un 
cristal. 

11  reprit  ensuite  la  méthode  de  M.  Fizeau  pour  la  me- 
sure de  la  vitesse  de  la  lumière  ;  il  introduisit  dans  cette 
méthode  d'importants  perfectionnements  et  lui  donna  plus 
de  précision.  Il  est  certain  maintenant  que  le  chiffre  défi- 
nitif ne  pourra  pas  s'écarter  beaucoup  de  celui  qu'il  a 
trouvé. 

J'ai  déjà  parlé  de  ses  recherches  sur  la  diffraction  et 
les  intégrales  de  Fresnel  ;  il  n'abandonna  jamais  ce  genre 
de  recherches  ;  il  a  particulièrement  étudié  les  réseaux, 
Tinfluenre  des  inégalités  périodiques  ou  systématiques 
des  instruments  qui  servent  à  les  tracer  et  les  propriétés 
focales  qui  résultent  de  ces  inégalités. 

Les  franges  d'interférence  lui  ont  fourni  aussi  loccasion 


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DISCOUBS  PRONONCÉS  AUX  FUNÉRAILLES  DE   M.   CORNU    353 

de  fines  études  ;  il  a  recherché  les  conditions  d'achro- 
matisme de  ces  franges,  et  il  s'est  servi  également  de 
cet  instrument  si  délicat  pour  étudier  les  déformations 
élastiques  du  verre.  Rien  de  plus  joli  que  les  hyperboles 
irisées  qu'il  obtenait  ainsi  et  qui  montraient  d'un  coup 
d'œil  tout  lensemble  de  ces  déformations  infiniment 
petites. 

Dans  cette  région  mixte  où  l'optique  confine  à  Télec- 
tricité,  il  a  étudié  à  plusieurs  reprises  la  polarisation 
magnétique,  et  tout  récemment  encore  il  a  fait  faire  à 
c^tte  partie  de  la  science  un  progrès  signalé.  C'était  au 
moment  oîi  le  phénomène  de  Zeeman  venait  d'être  décou- 
vert. Tout  le  monde  croyait  que  les  raies  spectrales  et  en 
particulier  la  raie  D  se  décomposaient  en  un  triplet.  Le 
premier,  il  vit  qu'il  y  avait  quatre  composantes  et  que  le 
soi-disant  triplet  était  un  quadruplet. 

La  spectroscopie  le  préoccupa  beaucoup,  et  en  parti- 
culier l'importante  question  du  renversement  des  raies  ; 
il  montra  clairement  les  conditions  de  ce  phénomène  si 
important  en  astronomie.  Il  a  imaginé  un  procédé  très 
ingénieux  pour  distinguer  les  raies  telluriques  des  raies 
d'origine  solaire.  Il  a  étudié,  en  particulier,  le  spectre 
ultraviolet  du  soleil  et  son  absorption  par  les  parties 
supérieures  de  l'atmosphère.  Ses  études  sur  le  spectre 
solaire,  sur  le  spectre  des  étoiles  nouvelles,  sur  celui  de 
la  couronne,  sont  appréciées  vivement  parles  astronomes. 

Ce  n'est  d'ailleurs  pas  là  le  seul  service  qu'il  ait  rendu 
à  l'astronomie  ;  il  a  inventé  une  méthode  photométrique 
pour  l'observation  des  éclipses  de  Jupiter.  Nul  ne  connais- 
sait mieux  que  lui  les  instruments  d'optique  et,  sur  ce 
point,  ses  lumières  ont  largement  profité  à  l'astronomie.  Je 
citerai  seulement  une  de  ses  dernières  créations,  cette 
lunette  zénitho-nadirale,  qui  est  une  merveille  de  préci- 
sion et  une  application  d'une  élégance  inattendue  des  lois 
les  plus  simples  de  l'optique  géométrique. 


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354    DISCOURS   PRONONCÉS   AUX   FUNÉRAILLES   DE   M.    CORNU 

Je  ne  m'étendrai  pas  au  sujet  de  ses  recherches  sur 
l'optique  météorologique;  mais  je  ne  puis  pas  ne  pas  men- 
tionner une  invention  très  simple  pour  laquelle  son  nom 
devrait  être  béni  de  nombreux  praticiens,  car  elle  nous  a 
débarrassés  des  inconvénients  du  halo  photographique. 

Puisque  nous  sommes  sur  les  applications  de  Toptique, 
parlons  encore  du  procédé  stroboscopique  si  simple  et  si 
pratique  qu'il  a  imaginé,  il  y  a  quelques  semaines,  pour 
déceler  et  mesurer  les  irrégularités  de  marche  d'un  al- 
ternateur. 

La  délicatesse  de  ses  sens  et  en  particulier  l'extraordi- 
naire finesse  de  son  oreille  lui  furent  précieuses  dans 
d'autres  recherches  qu'il  poursuivit  en  commun  avec 
M.  Mercadier.  On  discutait  depuis  longtemps  sur  les  inter- 
valles musicaux  ;  les  physiciens  étaient  partagés,  les  uns 
tenant  pour  la  gamme  dite  de  Platon,  les  autres  pour 
celle  de  Pythagore.  L'expérience  conduisit  M.  Cornu  à  un 
résultat  bien  inattendu.  Les  musiciens  emploient  tantôt 
l'une,  tantôt  l'autre  de  ces  deux  gammes,  suivant  les  cas. 
Ils  ne  s'en  doutaient  guère,  et  ils  jetèrent  les  hauts  cris 
quand  on  les  en  avertit  ;  mais  le  fait  n'en  est  pas  moins 
hors  de  doute. 

M.  Cornu  a  repris  la  célèbre  expérience  de  Cavendish 
pour  la  mesure  de  la  densité  moyenne  du  'globe  terrestre. 
Il  a  notablemont  perfectionné  les  méthodes,  il  a  éliminé 
de  nombreuses  causes  d'erreur  et  il  a  obtenu  un  nombre 
beaucoup  plus  précis  que  ceux  qu'on  possédait  avant  lui. 

Tous  les  arts  qui  veulent  de  la  précision  l'intéressaient, 
et  tous  les  ans  il  allait  à  Nice  examiner  Thorloge  astro- 
nomique qu'il  y  avait  installée  d'après  des  principes  tout 
nouveaux  ;  il  y  apportait  des  perfectionnements  incessants 
et  il  approchait  chaque  jour  de  la  perfection  absolue. 

Dans  le  même  ordre  d'idées,  il  s'est  occupé  longtemps 
de  la  synchronisation  électrique  des  horloges.  Le  problème 
semble  facile;  mais,  en  réalité,  il  exige  bien  des  connais- 


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DISCOURS   PRONONCES    AUX   ï 

sances  diverses  ;  la  preuve 
cipes  introduits  par  M.  Cor 
lion  complète  et  définit! 
premier  coup. 

Les  derniers  Ajinuaire 
contiennent  une  série  d'éti 
aux  machines  dynamo-él( 
tinu  qu'à  courant  alternî 
destinées  au  grand  pu 
une  foule  d'aperçus  intére 
mêmes,  seront  prochainen 
peu  de  domaines  on  pliysiq 
de  la  précision,  où  il  ne 
modèle  d'une  perfection  ac 

Mais  Toptique  Ta  toujoi 
cesse,  même  quand  cette 
mode.  Les  instruments  d'o 
solaire,  la  vitesse  de  la  lun 
tamment  son  attention.  C 
qu'il  avait  débuté  ;  il  y  peu 
jours.  Il  avait  conçu  des  pi 
lisation  était  commencée  : 
rayon  dont  il  devait  mesun 
le  mont  Meunier,  où  est  la  i 
Nice. 

Comme  il  aimait  cet  Ob 
ans  et  où  ses  conseils  étj 
comment  ne  pas  évoquer  le 
où  nous  l'avons  vu,  au  somr 
dant  la  mer  au-dessus  de  1 
la  lumière?  Avec  quelle  co 
et  qui  de  nous  eût  pu  croi 
l'accomplissement  ? 

C'est  que,  quand  il  croj 
regarder  comme   assiu'é.  S 


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356    DISCOURS   PRONONCÉS   AUX   FUNÉRAILLES   DE   M.    CORNU 

défiait  de  Tenthousiasme .  Il  savait  de  quelles  embûches 
rexpérirnentateur  est  environné  et  à  quel  prix  la  préci- 
sion ou  la  certitude  scientifique  peuvent  s'acquérir.  Nul 
ne  savait  mieux  que  lui  prévoir  tous  les  pièges,  et  en  lui 
donnant  la  main  on  était  certain  de  les  éviter.  Il  n'est 
pas  un  physicien  à  qui  ses  conseils  n'aient  épargné 
quelque  mécompte. 

Aussi  n'était-il  pas  dupe  de  ces  modes  passagères  qui 
entraînent  les  foules  scientifiques  aussi  facilement  que  les 
foules  vulgaires.  Toujours  il  attendait  la  preuve  avant  de 
croire. 

Il  aimait  les  débutants  et  il  cherchait  à  les  encourager; 
mais,  en  même  temps,  il  les  prémunissait  contre  les  écueils 
sur  lesquels  leur,  ardeur  juvénile  aurait  pu  les  entraîner. 
Ceux  qui  avaient  accepté  sa  discipline  ne  tardaient  pas  à 
en  reconnaître  la  sagesse. 

Tel  est  l'homme  éminent  que  nous  avons  perdu.  Mais 
ce  n'était  pas  seulement  l'élévation  de  sa  pensée  qui  fai- 
sait le  charme  de  son  commerce;  c'étaient  encore  sa 
bonté,  sa  modestie,  sa  simplicité.  Ce  savant,  ce  maître, 
ce  guide  était,  en  même  temps,  un  ami  sûr;  et  ce  deuil, 
qui  atteint  notre  Corps,  atteint  aussi  chacun  de  nous. 


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358  RECHERCHES   SUR   LES    ACIERS    AU   NICKEL 

tement  orientées  dans  le  sens  des  théories  allotropistes. 
M.  Osmond  a  bien  voulu  prendre  connaissance  de  notre 
travail  et  nous  faire  bénéficier  de  ses  avis  ;  nous  lui  en 
exprimons  notre  vive  reconnaissance. 

Ces  recherches  nous  ont  procuré  le  grand  privilège 
d'un  contact  permanent  avec  les  savants  du  Bureau  inter- 
national (les  Poids  et  Mesures.  Nous  aurons  notamment 
Toccasion  de  signaler  d'importantes  contributions  de 
M.  Ch.-Ed.  Guillaume  à  Tétude  générale  des  aciers  au 
nickel  ;  mais  ce  n'est  pas  à  ces  travaux  que  se  limitent 
les  résultats  de  nos  rapports  avec  ce  savant;  sou  influence 
plus  ou  moins  latente  s'est  fait  sentir  dans  nos  recherches 
à  peu  près  partout. 

Premières  recherches  d'Imphy.  —  Les  premières  re- 
cherches d'Imphy  sur  les  aciers  au  nickel  ont  été  entre- 
prises en  1894,  sous  la  direction  de  M.  Werth,  alors 
directeur  des  Usines  de  Fourchambault  et  d'Imphy  (*),  pour 
répondre  à  une  demande  de  l'Atelier  de  construction  de 
l'artillerie  à  Puteaux;  elles  ont  abouti  à  la  préparation 
d'un  acier  de  composition  spéciale,  dénommé  à  Imphv 
acier  NC-4,  qui,  dans  la  suite,  a  été  adopté  par  l'artil- 
lerie, et  lui  a  été  livré  par  Imphy  et  par  d'autres  aciéries 
en  quantités  très  considérables.  D'autres  applications 
de  cet  acier  ont  aussi  été  étudiées  pendant  la  même 
période,  et  quelques  résultats  intéressants  ont  été  obtenus 
avec  d'autres  compositions  d'acier  au  nickel,  notablement 
différentes  de  celle  de  l'acier  NC-4. 

Les  divers  résultats  obtenus  à  Imphy  pendant  l'année  i  895 
ont  attiré  l'attention  de  l'Administration  de  la  Marine, 


(*)  Les  recherches  ont  été  poursuivies  à  Imphy,  à  partir  de  Tan- 
née 1896,  par  les  soins  de  M.  Adenot,  directeur,  avec  le  concours  de 
MM.  Girin,  ingénieur  principal,  Dauphin,  Gineste,  Coupeau,  Meunier  et 
Gay-Lussac,  ingénieurs,  et  à  Paris  avec  le  concours  de  M.  Delahroise, 
ingénieur. 


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A   HAUTES   TENEURS 

qui  a  prescrit  aux  Forges  nationales  de  la  Chaus 
Guérigny  de  faire  une  étude  de  ces  nouveaux 
M.  Abraham,  ingénieur  de  la  Marine,  alors  attacl 
Établissements  de  Guérigny,  a  ainsi  été  amené  à 
certains  travaux  aux  Aciéries  d'Imphy;  il  en  a 
compte  dans  un  mémoire  étendu,  publié  dans  les  A 
des  Mines  en  1898  (*),  où  il  fait  avec  une  grande 
un  exposé  très  détaillé  des  résultats  acquis  antérieui 
à  Tannée  1896.  Nous  n'avons  rien  à  ajouter  à  ce  i 
rendu  très  complet  de  toutes  les  constatations  f 
cette  époque  ;  aussi  prierons-nous  le  lecteur  de  se  n 
à  ce  mémoire  pour  Texamen  du  détail  des  essais  p 
cette  première  période  de  nos  recherches. 

Travaux  du  Bureau  international  des  Poids  et  1 
—  Une  impulsion  nouvelle  a  été  donnée,  en  1895, 
travaux.  C'est  à  cette  époque  que  nos  relation! 
le  Bureau  international  des  Poids  et  Mesures  s 
établies,  grâce  à  Taimable  intermédiaire  de  M.  le 
nant-colonel  Hartmann,  alors  chef  de  l'atelier  de 
sion  de  la  section  technique  à  Saint-Thomas-d' 
qui  a  bien  voulu  nous  mettre  en  rapport  avec  M.  ] 
l'éminent  directeur  du  Bureau  international.  N 
cherches,  encouragées  par  ce  contact,  ont  abordé 
des  aciers  à  haute  teneur  en  nickel,  mangan 
chrome,  non  seulement  au  point  de  vue  de  leurs  p 
tés  mécaniques,  mais  aussi  au  point  de  vue  plus  { 
(le  leurs  diverses  propriétés  physiques,  et  plus  partie 
ment  de  leurs  transformations  allotropiques,  caract 
notamment  par  l'apparition  ou  la  disparition  du  ] 
tisme. 

M.  Benoît,  dans  le   premier  entretien  que  nous 
eu   avec  lui   à  Saint-Thomas-d'Aquin,   nous   a  fa 

(*)  Annales  des  Mines^  t.  XIV,  p.  22.*>. 


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860  RECHERCHES   SUR  LES   ACIERS   AU   NICKEL 

naître  que  la  métrologie  porte  grand  intérêt  aux  re- 
cherches relatives  à  des  métaux  ou  des  alliages  conve- 
nables pour  la  construction  des  étalons  de  mesures  dits 
secondaires,  c'est-à-dire  pouvant  remplacer  le  platine, 
dont  le  prix  est  trop  élevé.  Les  qualités  indispensables 
pour  des  étalons  secondaires  sont,  outre  un  prix  de 
revient  modéré,  une  grande  homogénéité  et  une  faible 
oxydabilité(*).  Il  était  intéressant  de  rechercher,  parmi 
les  aciers  au  nickel,  un  métal  satisfaisant  à  ces  condi- 
tions. 

Des  échantillons  préparés  par  Imphy  ont  été  étudiés 
successivement  au  Bureau  international  des  Poids  et 
Mesures  par  M.  Benoit  lui-même,  et  par  MM.  Chappuis  et 
Ch.-Ed.  Guillaume,  physiciens  adjoints  au  directeur  du 
Bureau;  la  découverte,  faite  par  M.  Ch.-Ed.  Guillaume, 
d'une  remarquable  anomalie  de  dilatation  présentée  par 
un  acier  à  30  p.  100  do  nickel,  a  été  l'origine  d'une  fruc- 
tueuse collaboration. 

M.  Ch.-Ed.  Guillaume  a  rendu  compte,  dans  plusieurs 
publications,  des  importants  travaux  qu'il  a  entrepris  au 
PaviUon  de  Breteuil  sur  les  échantillons  qu'Imphy  a  pré- 
parés sur  sa  demande  ;  ces  travaux  sont  relatifs  aux  lois 
(le  la  dilatation  et  à  d'autres  propriétés  physiques  des 
aciers  au  nickel  :  magnétisme,  élasticité,  densité,  résis- 
tance électrique,  etc.  Nous  renverrons  aux  remarquables 
mémoires  de  M.  Guillaume  (**)  le  lecteur  désireux  de 
prendre  connaissance  du  détail  des  travaux  de  haute  pré- 

(*)  M.  Benoit  a  bien  voulu  nous  adresser  à  ce  sujet  une  lettre  du 
13  rhars  1895,  dont  nous  donnons  ci-après  un  extrait  : 

<i  Si  vous  étiez  disposé  à  nous  aider  dans  cette  recherche  d'un 
métal  bon  marché,  relativement  au  platine,  et  propre  à  construire  des 
étalons  peu  altérables,  recherche  qu'on  pourrait  croire  très  simple, 
mais  dans  laquelle,  après  bien  des  tentatives,  nous  ne  sommes  arrivés 
encore  à  rien  de  satisfaisant,  vous  nous  rendriez,  aussi  bien  qu'à 
la  science  et  aux  constructeurs  en  général,  un  véritable  service.  » 

{**)  Comptes  Rendus  de  V Académie  des  SciVî7tce5,  janvier,  avril,  juin  et 
juillet  1897;  Bulletin  delà  Société  d* Encouragement ^  mars  1898,  etc. 


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I I 


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CHERCHES    SUR    LES   ACIERS    AU    NICKEL 

ÉTÉS   PHYSIQUES    BT  MÉCANIQUES 
DES  ACIERS  AU  NICKEL. 

VISION    DES    ACIERS  AU   NICKEL 
IN  QUELQUES  GROUPES  PRINCIPAUX. 

Basais  de  classification.  —  Une  étude  raétho- 
iifluence  des  additions  progressives  de  nickel 
riétës  mécaniques  des  aciers  fait  bientôt  cons- 
lomalies  difficilement  explicables  dans  Tigno- 
lois  particulières  qui  régissent  ces  phéno- 
Li  la  nécessité  de  grouper  les  échantillons 
ropriétés  analogues,  de  manière  à  mettre  ces 
nce.  La  classification  admise  à  Imphy  en  1895 
rois  catégories  d'aciers  au  nickel  (*): 

à  teneurs  en  nickel  comprises  entre  2  et 

L'addition  du  nickel  relève  la  limite  d'élasti- 

lente  la  résistance  à  la  rupture.  Ces  aciers 

3t  se  laminent  bien,  et  se  travaillent  à  froid 

es-outils. 

à  teneurs  en  nickel  comprises  entre  10   et 

—  Ces  aciers  sont  très  fragiles,  surtout  après 
se  forgent  et  se  laminent  bien;  mais  on  ne 

;  usiner  à  froid  avec  les  machines-outils. 
à  teneurs  en  nickel  comprises  entre  20  et 

-  Ces  aciers  se  font  remarquer  par  une  limite 
peu  élevée,  un  allongement  à  la  rupture  très 
absence  de  fragilité  remarquable.  Le  métal  se 

lamine   bien;  Tusinage  à  froid  est  difficile, 
le. 
jigncnients  dont  nous  disposons  actuellement 

moire  de  M.  Abraham  {Annales  des  Mines^  septembre  1889, 


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ne  permettent  plu 
été  basée  sur  un 
caractère  trop  géi 

Influence  des  élé 
était  difficile  de  se 
période  de  recherc 
les  propriétés  phyî 
peu  importantes  < 
chrome  et  mangar 
considérable. 

Tous  les  aciers 
Maitiu  ou  au  cr 
nickel,  du  carbone 
phoreet  du  soufre 

Le  carbone,  le 
par  les  matières  ] 

On  constatera  < 
éléments  les  plus 
teneur  en  carboni 
toute  particulière. 

Le  phosphore  < 
nickel  comme  poui 
très  nuisibles,  des 
ment  réduits  au  i 
mières  très  pures 

Le    silicium    es 
par  son  contact  î 
four.  Sa  teneur  de 
que  Tinfluence  de 
très  peu  importan 

Le  manganèse  ( 
au  nickel  les  qu 
puissent  être  forj 
tiens;    ce  résulta 


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366 


RECHERCHES    SUR   LES   ACIERS    AU   NICKET. 


Table  Ai:  I. 


COMPOimON  CHmiQUB  p.    100 


itillont 
icier» 


0.166 
1.303 
1.6â0 
0.520 
1.137 
0.113 

o.i:* 

1.773 
0.126 
0.107 
1.370 
1.262 
0.312 
0.194 
0.169 
0.720 
1.100 
0.137 
0.1. SU 
0.960 
1.027 
0.170 

\.3m 

0.329 
0.257 
1.050 
I.IW 
0.162 
0.730 
0.5:J5 
0.397 
0.7(Ki 
0.505 
0.070 
0.193 
0.345 
0.2i»4 
0.158 
0.2X9 
0.135 
0.293 
0.105 
0.273 
0.095 
0.24H 
0.287 
0.455 
0.8."»0 
0.'i82 
1.4;),3 
0.300 
0.343 
0.'«15 
0.15! 
0.206 
0.185 
1.047 
0.640 


Silicium 

Phosphore 

0.058 

0.029 

0.256 

0.020 

0.292 

0.03V 

0.2'.3 

0.038 

non  dosé 

non  doié 

0.105 

0.018 

0.105 

0.015 

0.397 

non  dosé 

0.117 

0.024 

0.093 

0.018 

O.'iOO 

0.010 

0.469 

0.032 

0.421 

0.037 

(».117 

0.016 

O.llV) 

0.013 

0.584 

0.0<i5 

0.338 

o.o:il 

0.082 

0.026 

0.070 

0.016 

0.4.33 

0.070 

0.373 

0.038 

0.292 

0.073 

0.551 

0.026 

0.210 

0.0*23 

0.^56 

0.031 

0.350 

0.023 

0.38:. 

0.026 

0.117 

0.026 

0.385 

0.015 

0.350 

0.048 

0.469 

0.043 

0.584 

0.048 

0.243 

0.048 

0.232 

0.040 

0.315 

0.026 

0.280 

0.038 

0.280 

0.044 

0.210 

0.024 

0.175 

0.02H 

0.186 

0.043 

0.243 

0.062 

0.210 

0.046 

0.232 

0.043 

0.09*3 

0.018 

0.2.32 

0.048 

0.21^2 

0.040 

0.350 

OMl 

0.469 

0.0,4 

0.292 

0.008 

0.350 

0.037 

0.232 

0.046 

0.221 

0.040 

0.232 

0.008 

0.152 

0.040 

0.232 

0.a37 

0.140 

0.063 

0.373 

0.025 

0.268 

0.011 

0.005 
O.Olil 
0.026 
0.040 

non  doté 
0.016 
0.024 

non  doȎ 
0.027 
0.016 
0.054 
0.a52 
0.045 
0.020 
0.0:i5 
0.059 
0.040 
0.018 
0.015 
0.042 
0.042 
0.045 
0.044 
0.048 
0.061 
0.063 
0.0:^5 
0.017 
0.0:^9 

o.a>2 
o.aM 

0.063 
0.053 
0.01)3 
0.062 
0.043 
0.06;î 
0.045 
0.048 
0.051 

o.or)4 

0.0.'.9 
0.052 
0.048 
0.0(vi 
0.088 
0.047 
0.026 

o.(m 

0.040 
0.031 
0.0.58 
non  dogé 
non  dosé 
0.079 
0.078 
0.058 
0.048 


0.026 
0.588 
2.022 
0.595 
0.932 
0.102 
0.409 
2.773 
0.256 
0.256 
2.713 
1.904 
0.466 
0.307 
0.338 
0.610 
0.915 
0.128 
0.102 
1.113 
1.-222 
0.819 
2.07Î 
0.595 
0.129 
1.106 
1.888 
0.128 
0.425 
0.828 
0.JW2 
1.170 
0.580 
0.957 
0.256 
0..375 

o.5:w 

0.435 
0.335 
0.375 
0..530 
0.320 
0.4.55 
0.2:i0 
0.480 
0.360 
0.6^M 
1.415 
0.453 
0.384 
0.267 
0..'>06 
0.107 
0.312 
0.266 
0.43:) 
0.512 
0.088 


0.727 
0.U5 
2.830 
3.124 


3.188 


2.786 
2.921 


2.700 
3.55 


3.102 


2.830 
2.800 
1.730 


3.020 
1.750 
2.025 
1.770 
2.740 
0.980 
0.875 
0.965 

0.712 
0.660 
0.715 
0.430 
0.560 

0.210 
0.588 
0.2H4 


2.715 
0.530 


Niekel 


1.16 
2.18 
4.ft5 
5.05 
5.5(i 
6.00 
7.28 
8.28 
9.92 
lO.Ou 
10.16 
10.20 
11.28 
11.36 
12.04 
13.34 
13.60 
14.00 
14.40 
14.44 
14.52 
14.80 
15.08 
15.36 
15.64 
15.88 
15.92 
15.92 
16.05 
16.06 
16.16 
16.68 
17.24 
17.50 
19.56 
19.88 
20.52 
20.74 
20.88 
21.16 
21.84 
22.08 
22.64 
22.80 
23.06 
23.26 
n.Zb 
23.40 
23  40 
23.73 
24.04 
24.05 
24.06 
24.20 
24.40 
24.52 
24.61 


Fer 


non  doté 


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Google 


A    HAUTES   TENEURS 


DiStO.XATIO?! 

des 

échantilloov 

d'aeiert 

COMPOSITIO,-"!   1 

:mMiQOB  p. 

Carbone 

Silicium 

Phosphore 

Soufre 

Manganèse 

(57) 

0.415 

0.232 

0.008 

uoo  dosé 

0.107 

(58) 

0.098 

0.1!7 

U.067 

0.066 

0.153 

(59i 

0.601 

0.282 

0.041 

0.038 

0.520 

{b\i  bis) 

0.105 

0.210 

0.046 

0.059 

0.320 

(60) 

0.617 

0.409 

0.020 

0.024 

0.800 

(rtl) 

0.587 

0.140 

0.018 

0.019 

0.880 

h) 

0.328 

0.232 

0.016 

0.027 

0.430 

{m> 

0.079 

0.093 

0.075 

0.069 

0.280 

m) 

0.063 

0.aî8 

0.013 

0.019 

0.077 

HVù) 

0.233 

0.175 

0.016 

0.018 

0.182 

(W)) 

0.H26 

0.2'i3 

0.021 

0.047 

0.414 

(67) 

0.25! 

0.140 

O.Oltt 

0.038 

0.364 

m} 

1.509 

o.:m 

0.046 

0.049 

0.512 

(69) 

0.129 

0.315 

0.043 

0.052 

0.435 

(70) 

0.105 

0.186 

0.029 

0.043 

0..572 

h\) 

O.HO 

0.163 

0.073 

o.aM 

0.650 

{72) 

0.670 

0.315 

0.065 

0.061 

0.588 

(73) 
7'i 
75 

0.322 

0.292 

0.023 

0.043 

0.409 

0.209 

0.292 

non  doflé 

non  dosé 

0.537 

1.690 

0.409 

0.029 

0.046 

3.848 

76) 

0.093 

0.292 

0.016 

0.015 

0.315 

(77) 
(78 

0.155 

0.198 

0.024 

0.040 

0..358 

0.745 

0.350 

0.028 

0.049 

0.884 

(8A  6w) 

0.048 

0.221 

noD  dosé 

non  dosé 

0.702 

0.195 

0.175 

0.016 

non  dosé 

0.190 

0.169 

0.198 

0.008 

0.039 

0.448 

8i) 
(82) 

0.215 

0.140 

0.015 

0.021 

0.563 

0.437 

0.292 

0.038 

0.049 

0.702 

(ai  bit) 

0.104 

0.163 

0.031 

0.043 

0.388 

n] 

0.367 

0.350 

0.048 

0.050 

0.947 

0.272 

0.350 

0.028 

0.060 

0.5î>5 

(85 

O.Uih 

Ô.232 

0.035 

0.0S3 

0.156 

(«i 

0.823 

0.290 

0.065 

0.062 

0.281 

(87) 

0.135 

0.292 

0.03*2 

0.042 

1.254 

(88) 

0.329 

0.527 

0.031 

0.055 

1.066 

(89) 

0.400 

0.757 

0.031 

0  042 

1.690 

(90) 

0.270 

0.280 

0.024 

0.050 

0.414 

(91 

0.292 

0.304 

0.035 

0.056 

0.129 

(92 

0.306 

0.256 

0.034 

0.048 

0.233 

(93) 

0.363 

0.469 

0.031 

0.051 

0.600 

94) 

0.879 

0.232 

0.048 

0.046 

0.728 

(95; 

0.626 

0.397 

0.090 

0.050 

0.640 

(W>) 

0.184 

0.562 

0.040 

0.029 

8.388 

k 

0.253 

0.584 

0.040 

0.083 

6.425 

0.259 

0.886 

0.022 

0.022 

7.148 

f99j 

0.353 

0.562 

0.043 

0.032 

3.096 

(100) 

0.066 

'  0.492 

0.028 

0.040 

8.294 

toi. 

0.295 

0.606 

0.037 

0.045 

10.835 

(102) 

0.137 

0.350 

0.028 

0.037 

12.772 

103) 

0.559 

1.005 

0.060 

0.066 

18.460 

(104) 

0.087 

0.163 

0.018 

0.048 

0.753 

(105) 

0.168 

0.304 

0.032 

0.057 

0.546 

(1()5  bis) 

0.366 

0.315 

0.001 

0.021 

2.052 

(10«) 
(107) 

0.460 

0.527 

0.031 

0.048 

1.720 

0.965 

0.493 

0.016 

0.045 

1.456 

(108) 
109) 

0.110 

0.232 

0.032 

0.042 

0.703. 

0.675 

0.232 

0.032 

0.051 

1.275 

110) 

0.500 

1.198 

0.023 

0.033 

O.'iOO 

111) 

0.500 

0.262 

0.030 

0.060 

3.7:50 

112) 

0.308 

0.3.S5 

0.011 

0.067 

8.S.-)li 

113) 

0.350 

0.063 

0.018 

0.040 

13.5.Ô4 

(•)  Teneur 

détermin 

ée  par  diff^ 

^rence . 

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368  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

Programme  qui  sera  suivi  dans  Texposé  des  propriétés 
physiques  et  mécaniques  des  aciers  au  nickel.  —  Les  pro- 
priétés physiques  et  mécaniques  des  aciers,  dont  les 
compositions  chimiques  sont  données  au  tableau  I,  seront 
étudiées  successivement  dans  des  groupes  constitués 
comme  suit  : 

1"  Aciers  au  nickel  ne  contenant  pas  de  chrome,  et 
contenant  des  proportions  de  carbone  et  de  manganèse 
très  réduites  ;  nous  les  dénommons  :  aciers  au  nickel 
proprement  dits; 

2**  Aciers  au  nickel  carbures,  chromés  et  manganèses, 
qui  se  subdivisent  en  : 

a)  Aciers  carbures; 

b)  Aciers  chromés  ; 

c)  Aciers  manganèses. 

Notre  exposé  s'achèvera  par  une  revue  rapide  des 
propriétés  des  aciers  ou  alliages  à  proportions  de  nickel 
très  élevées. 


PREMIERE  PARTIE. 
ACIERS  AU  NICKEL  PROPREMENT  DITS. 


PROPRIETES   MECANIQUES. 

Choix  d'échantillons  formant  une  série  d*aciers  au  nickel 
proprement  dits.  —  Les  aciers  au  nickel,  non  chromés, 
peu  carbures  et  peu  manganèses,  du  tableau  I,  forment  une 
série  à  teneurs  en  nickel  croissantes,  comprises  entre 
6  et  43  p.  100,  que  nous  considérerons  comme  échantil- 
lons types  des  aciers  au  nickel  proprement  dits. 

Les  aciers  à  teneurs  en  nickel  à  6  p.  100,  à  très  faibles 
proportions  de  carbone  et  de  manganèse,  sont  trèsrèfrac- 


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A    HAUTES   TENEURS 

taires  et,  par  suite,  difficilement  obtenus  au  cre 
D'autre  part,  Imphy  n'a  pas  eu  roccasion  de  prépar 
four  Martin,  où  il  serait  facile  de  les  obtenir,  des  i 
réalisant  ces  conditions,  à  teneurs  comprises  entre 
T)  p.  1()0  de  nickel.  Il  en  résulte  une  lacune  au  cora 
cernent  de  la  série,  mais  elle  n'entrave  pas  les  roche 
dont  nous  allons  rendre  compte,  puisqu'elles  ont 
objectif  principal  les  propriétés  des  aciers  au  nie 
hautes  teneurs. 

Cette  série  d'aciers  au  nickel  proprement  dit 
comprend  que  des  aciers  à  teneurs  en  nickel  inféri 
à  50  p.  100,  d'une  part  parce  que,  dans  les  acie 
alliages  ^e  fer  et  de  nickel  contenant  plus  de  50  p 
de  nickel,  les  particularités  révélées  par  l'étude 
aciers  au  nickel  à  teneurs  moindres  semblent  dispar 
(le  l'autre  parce  que  les  applications  de  ces  alliaj 
hautes  teneurs  seront  toujours  restreintes,  vu  leur 
de  revient  élevé.  Enfin,  ces  aciers  ou  plutôt  ces  ail 
se  préparent  difficilement  sans  des  proportions  noj 
de  manganèse,  ce  qui  les  éloigne  dos  aciers  au  i 
proprement  dits. 

Les  échantillons  de  la  série  ainsi  constituée  or 
soumis  à  des  essais  mécaniques,  dans  les  condi 
d'usagQ  pour  les  réceptions  par  les  contrôles  de  l'Et 
des  Cx)mpagnies  de  chemins  de  fer  :  essais  à  la  tra( 
essais  de  pliage,  essais  de  choc. 

Propriétés  mécaniques  avant  et  aprôs  recuit.  —  Est 
la  traction  avant  recnit.  —  Les  échantillons  on 
essayés  à  la  traction  au  sortir  du  laminage  avant  rc 
les  résultats  obtenus  sont  inscrits  au  tableau  II  : 


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370  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS    AD   NICKEL 


!;■•/ 


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j 


A   HAUTES   TENEURS 
Tableau  II. 


371 


RiHULTATH  DBS   B88AI8  A   LA   TRACTIOM                             I 

dAsiotiation 
des 

TB?IBL'n» 

en 

Allonjçcinents 

Limites 

Résistances 

strictions 

échantillon  8 

nickel 

d'élasticité 

à 
la  rupture 

p.  100 

^'xioo 

par  inm2 

par  mmS 

à  la  rupture 

S 

(7) 

6.00 

40k.1l 

ri8k,H 

2:K4 

55.6 

(») 

H.  28 

.•>8  ,8 

<i:i  ,4 

111.  :i 

.S5.() 

10) 

î).in> 

07  ,4 

7:.  ,1 

20.4 

5.1.7 

(1'^) 

11.28 

87  ,7 

104  ,4 

10.0 

ia.9 

17) 

1.S.60 

88  ,(î 

114  ,:> 

5.0 

U.O 

(26) 

i:..92 

107  ,0 

12a  ,0 

J>.7 

16.4 

(••Mi) 

20.52 

t>2  ,8 

122  ,0 

14.0 

5.1.0 

(W) 

'22.  (i4 

84  ,0 

114  ,(î 

15.0 

57.0 

(M) 

24.40 

«6  ,.•) 

108  ,2 

22.3 

51.0 

'J^) 

24  72 

40  ,7 

1-^2  ,0 

i:j.5 

22.0 

(«:i) 

2:).  84 

40  ,0 

114  ,0 

15.5 

45.0 

(71) 

27.72 

:\2  ,1 

hl  ,8 

:i4.o 

.55.0 

28.82 

.i:i  ,8 

.51  ,7 

:i4.0 

64.0 

(7«) 

;io.44 

22  ,2 

.51   ,2 

ao.o 

71.0 

(SU) 

H...(iO 

48  ,1 

iHi  ,0 

28.6 

55.0 

(H'.) 

î:i.92 

4i)  ,:i 

(i9  ,5 

2;j.5 

48.0 

Ces  divers  résultats  ont  été  réunis  dans  le  diagramme 
fig,  1,  dont  les  abscisses  sont  les  teneurs  en  nickel,  et  les 
ordonnées  soit  les  limites  d  élasticité  et  les  résistances 
à  la  rupture  par  millimètre  carré  en  kilogrammes,  soit 
les  allongements  à  la  rupture  et  les  strictions  en  pour- 
centages. 

L'examen  de  ce  diagramme  amène  à  distinguer,  tout 
d'abord,  dans  les  variations  des  propriétés  mécaniques 
des  aciers  au  nickel,  deux  périodes,  Tune  caractérisée 
par  des  limites  d'élasticité  élevées,  des  résistances  à  la 
rupture  considérables  et  des  allongements  à  la  rupture 
faibles,  l'autre  par  des  limites  d'élasticité  peu  élevées, 
très  inférieures  aux  résistances  à  la  rupture,  et  par  des 
allongements  à  la  rupture  considérables.  C'est  l'échan- 
tillon (67)  de  notre  série,  à  27,72  p.  100  de  nickel,  qui 
accuse  le  commencement  de  la  seconde  période. 

A  ces  deux  périodes  correspondent  deux  catégories 
d'aciers  bien  distinctes,  la  première  comprenant  des 
aciers  à  haute  limite  (f  élasticité  et  petit  allongement  à  la 


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372  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU  NICKEL 

rupture,  la  seconde  des  aciers  à  basse  limite  d'élasticité 
et  grand  allongement  à  la  rupture.  On  voit  sur  le  dia- 
gramme, à  la  fin  de  la  première  période,  la  limite  d'élas- 
ticité et  la  résistance  à  la  rupture  faire  une  véritable  chute, 
tandis  que  rallongement  se  relève  rapidement;  une  trans- 
formation des  plus  considérables  ae  produit  dans  la 
nature  même  de  Tacier  sous  Tinfluence  des  dernières 
augmentations  de  la  teneur  en  nickel,  lorsque  cette 
teneur  devient  voisine  de  27  p.  100. 

Cette  transformation  est  mise  en  évidence  non  seule- 
ment par  l'examen  des  résultats  numériques  et  du  dia- 
gramme, mais  encore  par  Texamen  des  éprouvettes  qui 
ont  subi  Tessai  a  la  traction.  L'acier,  qui  était  devenu 
franchement  dur,  s'est  transformé  en  une  sorte  d'acier 
doux,  son  grand  allongement  et  sa  limite  d'élasticité  peu 
élevée  lui  en  donnent  Tapparence,  quoique  sa  résistance 
à  la  rupture  reste  plus  élevée  que  celle  de  l'acier  doux 
proprement  dit.  Pour  abréger  et  pour  mieux  souligner  le 
contraste  qui  existe  entre  leurs  propriétés,  nous  aurons 
aussi  recours  quelquefois,  dans  la  suite  de  cet  exposé,  pour 
distinguer  ces  deux  types  d'aciers  si  différents,  aux  dési- 
gnations acier  dur  et  acier  doux. 

Lorsque  la  limite  d'élasticité  est  atteinte,  l'acier  du  type 
dur  soumis  à  la  traction  ne  se  déforme  que  dans  la  région  de 
l'éprouvette  où  se  produit  la  rupture,  la  striction  ne  se 
produit  qu'en  cette  région,  mais  très  forte  relativement  à  ce 
que  i)eut  faire  prévoir  un  allongement  p.  100  aussi  faible. 
Cet  allongement  provient  tout  entier  d'une  petite  partie 
de  la  longueur  de  l'éprouvette  ;  c'est  pourquoi,  rapporté  à 
toute  la  longueur  de  cette  éprouvette,  il  apparaît  peu 
important  ;  il  est  cependant  considérable  dans  la  région  de 
la  rupture  et  indique  une  ductilité  remarquable. 

L'acier  du  type  doux,  au  contraire,  lorsqu'il  est  soumis  à 
la  traction,  commence  à  se  déformer  sous  ime  charge  très 
faible,    20  kilogrammes  par  millimètre   carré  et   môme 


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A   HAUTES   TENEURS  373 

moins  ;  mais  il  a  une  tendance  à  Técrouissage  très  pro- 
noncée, d'où  un  relèvement  rapide  do  la  limite  d'élasticité 
partout  où  une  déformation  se  produit.  Il  en  résulte  que 
la  région  qui  s'est  allongée  la  première  cesse  bientôt 
de  s'allonger  pour  laisser  les  autres  régions  de  Téprouvette 
subir  à  leur  tour  une  déformation  qui  relève  de  même 
leur  limite  d'élasticité.  L'éprouvette  s'allonge  ainsi  dans 
toute  son  étendue,  même  hors  des  repères  et  dans  les 
tètes,  malgré  l'augmentation  de  la  section,  car  le  relève- 
ment de  la  limite  d'élasticité  peut  être  assez  grand  pour 
compenser  une  importante  réduction  de  section.  Des 
déformations  se  produisent  en  plusieurs  points  de  l'éprou- 
vette,  parfois  simultanément,  et  se  déplacent  rapidement* 
Ce  phénomène  est  encore  beaucoup  plus  accentué  pour 
certains  aciers  carbures  et  chromés,  non  magnétiques,  que 
pour  les  aciers  au  nickel  proprement  dits. 

La  hmite  d'élasticité  est  basse,  elle  est  même  en  réalité 
plus  basse  que  ce  qui  est  inscrit  aux  tableaux,  car  il 
est  difficile  de  bien  saisir  le  moment  précis  où  commence 
la  déformation  permanente  ;  aussi  les  chiffres  donnés  pour 
cette  limite  sont-ils  toujours  un  peu  approximatifs. 

L'allongement  à  la  rupture  de  ces  aciers  provient  de 
l'éprouvette  tout  entière,  ce  qui  explique  pourquoi  il  est 
si  considérable,  rapporté  à  la  longueur  primitive  de  cette 
éprouvette  ;  le  pourcentage  est  beaucoup  plus  grand  que 
celui  qui  correspondrait  à  l'allongement  produit  seulement 
dans  la  région  de  la  rupture  ;  il  n'est  donc  pas  très  com- 
parable à  rallongement  p.  100  à  la  rupture,  tel  qu'il  est 
relevé  pour  les  aciers  à  haute  limite  d'élasticité. 

Par  contre,  la  striction  des  aciers  de  ce  dernier  type 
n'est  pas  beaucoup  plus  iaible  que  celle  de  l'acier  à  basse 
limite  d'élasticité  ;  le  pourcentage  de  la  striction  est  loin 
d'augmenter  dans  la  proportion  du  pourcentage  de  l'allon- 
gement à  la  rupture;  mais,  ainsi  que  nous  venons  de  le 
signaler,  elle  est  très  localisée.  On  voit  que  l'examen  des 


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374  RECHERCHES   SUR  LES   ACIERS   AU   NICKEL 

chiffres  donnés  par  Tessaià  la  traction  pour  ces  deux  types 
d'aciers  ne  suffit  pas  pour  donner  une  idée  exacte  de 
leurs  ductilités  relatives.  Les  conditions  de  l'essai  sont 
à  ce  point  de  vue  défavorables  à  l'acier  à  haute  limite 
d'élasticité. 

Nous  insisterons  particulièrement  sur  la  distinction  sui- 
vante :  l'acier  à  basse  limite  d'élasticité  s'écrouit  forte- 
ment, tandis  que  l'aciet*  à  haute  limite  ne  s'écrouit  pour 
ainsi  dire  pas.  Le  premier  se  comporte  à  la  traction 
comme  le  laiton,  le  cuivre,  l'aluminium  et  autres  alliages 
ou  métaux  écrouissables,  tandis  que  le  second  se  com- 
porte comme  l'acier  au  carbone  demi-dur  ou  dur.  On  voit 
cx)mbien  s'impose  une  première  division  des  aciers  au  nickel 
en  deux  catégories. 

Dans  la  première  de  ces  catégories,  des  variations  de 
teneurs  assez  faibles  produisent  d'importantes  modifica- 
tions des  propriétés  mécaniques  ;  ces  propriétés  subissent 
une  véritable  transformation  lorsque  la  teneur  en  nickel 
se  rapproche  de  27  p.  100,  transformation  qui  est  bien 
mise  en  évidence  par  le  diagramme  [fig,  1)  : 

Jusqu'à  l'échantillon  (26),  à  15,92  p.  100  de  nickel, 
la  limite  d'élasticité  et  la  résistance  à  la  rupture  s'élèvent 
régulièrement  et  progressivement,  à  mesure  que  la  teneur 
augmente;  les  allongements  à  la  rupture  et  les  strictions 
diminuent  parallèlement. 

De  l'échantillon  (26)  à  15,92  p.  100  de  nickel  à  l'échan- 
tillon (36)  à  20,52  p.  100,  la  résistance  à  la  rupture  se 
maintient  très  élevée,  de  même  que  la  limite  d'élasticité, 
qui  s'abaisse  cependant  quelque  peu  ;  la  striction  augmente 
rapidement. 

De  l'échantillon  (36)  à  20,52  p.  100  jusqu'à  l'échantil- 
lon (67)  à  27,72  p.  100  de  nickel,  la  limite  d'élasticité 
et  la  résistance  à  la  rupture  font,  ainsi  que  nous  l'avons 
déjà  fait  remarquer,  une  chute,  pendant  que  l'allongement 
à  la  rupture  se   relève  rapidement,  et  que  la  striction 


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'•Wfnt^fHm^'-m^/'^  .  ^-ftil^y^f^'^ i-r-^KJù^  \  » . 


A  HAUTES  TENEURS  375 

Continue  à  augmenter.  La  résistance  k  la  rupture  rede- 
vient ce  qu'elle  était  à  6'  p.  100  de  nickel,  et  la  limite 
d'élasticité  s'abaisse  plus  bas  encore. 

De  réchantillon  (67)  à  27,72  p.  100  jusqu'à  Téchan- 
tillon  (83)  à  43,92  p.  100  de  nickel,  catégorie  que  nous 
avons  dénommée  aciers  à  basse  limite  d'élasticité,  les 
variations  des  propriétés  mécaniques  prennent  une  allure 
plus  régulière,  où  s'accuse  un  relèvement  lentement  pro- 
gressif de  la  limite  d'élasticité  et  do  la  résistance  à  la 
rupture,  accompagné  d'une  diminution  lente  de  l'allonge- 
ment à  la  rupture  et  de  la  striction,  à  mesure  que  la  teneur 
en  nickel  augmente. 

On  peut  donc  distinguer,  dans  la  catégorie  aciers  du 
type  à  haute  limite  d'élasticité,  trois  groupes,  parmi  les- 
quels le  troisième  :  20,52  à  27,72  p.  100  de  nickel,  se  fait 
remarquer  par  une  variation  extrêmement  rapide  des  pro- 
priétés mécaniques,  surtout  à  l'approche  du  groupe  sui- 
vant. Aussi  avons-nous  eu  soin  de  procéder  à  des  essais 
plus  nombreux  dans  cotte  région  particulièrement  intéres- 
sante. 

Un  examen  attentif  des  résultats  inscrits  au  tableau 
montre  que  l'influence  des  petites  variations  de  teneurs 
en  carbone  et  en  manganèse  est  loin  d'être  négligeable; 
il  y  a,  sans  doute,  lieu  de  leur  attribuer  en  grande  partie 
les  petits  accidents  des  courbes  de  notre  diagramme.  Ainsi 
notamment  les  échantillons  (53)  et  (63),  24,72  et  25,84 
p.  100  de  nickel,  très  peu  carbures  et  peu  manganèses, 
se  font  remarquer  par  leur  dureté  plus  grande  que  celle 
de  l'échantillon  précédent  (54),  24,40  p.  100  de  nickel, 
notablement  plus  carburé  et  manganèse.  On  constatera 
plus  loin,  en  étudiant  des  séries  spéciales  d'aciers  au 
nickel  carbures  et  manganèses,  que  les  additions  de  car- 
bone et  de  manganèse  adoucissent  les  aciers  au  nickel 
lorsque  leurs  teneurs  sont  peu  inférieures  à  26  p.  100. 

Par  contre,  la  réduction  do  la  proportion  de  carbone  et 


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376  RECHERCHES   SUR   LES    ACIERS   AD   NICKEL 

de  manganèse  à  Textrôme  minimnni  peut  durcir  beau- 
coup les  aciers  au  nickel  dé  ces  mêmes  teneui^.  On  en 
jugera  par  les  résultats  obtenus  à  Tessai  à  la  traction 
avec  l'acier  (64)  à  26,34  p.  100  de  nickel,  0,063  de  car- 
bone et  0,077  de  manganèse.  Nous  ne  les  avons  pas 
inscrits  dans  le  tableau  II,  parce  qu'ils  ne  sont  pas  d'ac- 
cord avec  ceux  que  donnerait  un  acier  au  nickel  norma- 
lement carl)uré  et  manganèse  de  même  teneur  en  nickel. 
Ces  résultats,  obtenus  avant  recuit,  sont  : 

Limite  d'élasticité 54,8  kilogrammes 

Résistance  à  la  rupture 95,1  — 

Allongement  à  la  rupture "7,0  p.  100 

S s 

.Striction  —g— 36,0. 

Nous  diviserons  les  aciers  au  nickel  proprement  dits 
en  deux  grandes  catégories  :  aciers  à  haute  et  à  basse  li- 
mite d'élasticité  ;  puis  en  quatre  groupes,  dont  les  deux 
premiers,  aciers  de  plus  en  plus  durs,  et  le  troisième, 
aciers  à  dureté  atténuée,  appartiendront  à  la  première  caté- 
gorie, tandis  que  le  quatrième  comprendra  la  deuxième 
catégorie  tout  entière. 

Ces  quatre  groupes  seront  délimités  comme  suit  : 

1"  groupe.  —  Teneurs  en  nickel 0  à  15  p.  iOO 

2«       —  —  15  à  21      — 

3"        --  —  21  à  27      — 

4«        —  —  27  â  50      — 

On  verra  ces  quatre  groupes  se  constituer  à  nouveau, 
dans  la  suite  de  l'exposé  de  ces  recherches,  pendant 
l'étude  des  propriétés  autres  que  les  propriétés  mécaniques. 

Essais  à  la  traction  après  recuit.  —  Les  résistances  à 
la  rupture  et  les  limites  d'élasticité  sont  pour  certains 
échantillons  très  élevées  ;  il  est  intéressant  d'essayer 
sur  ces  échantillons  Tinlluence  du  recuit. 

Recuit  à  haute  tenipêrature,  —  Les  six  premiers  échan- 


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A   HAUTES   TENEURS 


tuions  de  la  série  ont  été  recuits  an   rouge  cerise 
soit  à  900**  environ;  ils  ont  donné  les  résultats  suiv 

Tablkai:  III. 


DBSIGMATIO:* 

TKNRURS 

des 

en 

échaotitlons 

nickel 

(') 

6.00 

^«J 

8.28 

(lÔ) 

9.itt 

(14) 

11.28 

(17) 

1H.60 

(•i«) 

l.î.l»2 

RéSOLTAW    DE»   E88AI»  A   LA  TIIACTION 

Limites 

Hésislaoces 

Allongements 

Stricli( 

d'élasticité 
par  mm* 

à 
la  rupture 
par  mm^ 

p.  100 
à  la  rupture 

^'x 

.S9S.-» 

:)2*  ,0 

ao.5 

(w.l 

46  ,7 

IK)  ,1 

26.5 

65.1 

f)3  ,8 

82  ,0 

Ki.O 

48.1 

59  ,0 

114  ,0 

11.0 

41.1 

Ô7  ,:{ 

120  ,7 

12.0 

39.1 

77  ,:i 

120  ,8 

10.:. 

42.1 

La  comparaison  de  ces  résultats  avec  ceux  don 
été  déjà  rendu  compte  (tableau  II)  montre  que  le 
à  9(X)**  abaisse  les  limites  d'élasticité.  Mais,  s'il  rédi 
résistances  à  la  rupture  lorsque  la  teneur  en  nickel 
inférieure  à  9  p.  100,  il  les  augmente  notablement  lo 
la  teneur  devient  plus  forte.  Ce  recuit  augmente  h\ 
les  teneurs  rallongement  et  la  striction. 

Les  Aciéries  de  Saint-Étienne  ont  exposé,  en  ii 
Lyon  (*),  une  série  très  remarquable  d'essais  a  la  tr; 

{*)  Nous  extrayons  de  la  notice  publiée  à  l'E.xposition  de  Lyon 
Compagnie  des  Fonderies,  Forges  et  Aciéries  de  Saint-Étier 
tableau  de  résultats  d'essais  auxquels  nous  Taisons  allusion  : 


MARQUES 


Al 
A2 
A3 
A4 
A5 
AO 
A7 
A» 
AU 
A 10 


TKNKL'M    K.1 


Car- 
bone 


0.10 
0.09 
0.09 
0.08 
0.09 
0.08 
0.08 
0.09 
0.09 
0.10 


.Mao-, 
ganésé 


0.04 
0.04 
O.O'i 
0.0'i 
0.04 
0.04 
0.04 
0.04 
0.04 
0.04 


Nickel 


2.48 
b.'M 
7.:)4 
10.0(i 
12.42 
1.').09 
17.60 
19.96 
22.6:1 


rIsoltats  ubs  essaik  a  la  traction 


i^n  traction 

Limite 

Charge  de 

AU 

^X  100 

élastique  par 

rupture  par 

p.l 

mm^ 

mm'i 

SUI 

72.7 

H3.7 

43.0 

71.5 

41.4 

.-.0..') 

69.7 

4.').  H 

(')0.0 

li2.0 

•.-.2.2 

77.0 

62.3 

86.9 

10î».8 

44. S 

98. 4 

118.6 

56.1 

88.0 

119.1 

61.0 

83.4 

11.k4 

51.0  - 

77.7 

112.3 

54.  H 

.-.4.4 

102.4 

^Ê^jJ^^êàiH^y 


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,^Ti^n^ 


378 


RECHERCHES  SUR  LES  ACIERS   AU  NiCItEL 


d'aciers  au  nickel  très  peu  carbures  et  peu  manganèses  re- 
cuits au  rouge  cerise  mi-clair  et  refroidis  dans  le  sable.  Les 
résultats  obtenus  à  Imphy  concordent  avec  ceux  qui  ont 
été  obtenus  à  Saint-Étienne  ;  la  loi  suivant  laquelle  les 
résultats  des  essais  varient  avec  la  teneur  en  nickel  est 
la  même  de  part  et  d'autre.  La  limite  d'élastirité  s'élëve  et 
se  rapproche  de  la  résistance  à  la  rupture,  qui  augmente 
très  rapidement  à  mesure  que  la  teneur  en  nickel  aug- 
mente, de  0  à  15  p.  100  de  nickel;  cette  dernière  teneur 
corresi)ond  à  rallongement  à  la  rupture  le  plus  réduit  et 
à  la  striction  la  plus  faible.  La  résistance  à  la  rupture  se 
maintient  élevée  jusqu'à  20  p.  100  de  nickel,  tandis  que  la 
limite  d'élasticité  commence  à  s'abaisser  et  que  l'allonge- 
ment à  la  rupture  et  la  striction  commencent  à  augmenter. 
De  20  à  25  p.  100,  la  résistance  s'abaisse  lentement,  la 
limite  d'élasticité  plus  vite,  et  rallongement  h  la  rupture 
et  la  striction  augmentent  sensiblement.  Malheureusement 
la  série  des  Aciéries  de  Saint-Étienne  s'arrête  à  25  p.  10(3 
de  nickel,  au  moment  où  la  grande  perturbation  allait  se 
produire. 

Recuit  à  basse  température,  -^  Les  huit  premiers 
échantillons  de  notre  série  soumis  à  un  recuit  au  bois 
étincelant,  soit  à  i00°  environ,  ont  donné  les  résultats  sui- 
vants : 

Tableav  IV. 


DKSlOJÎATIOr» 

des 
échantilloDi 

TBNBURS 

en 
nickel 

IIK8ULTAT8  DBS   B88M»  A  LA  TRACTIO.X 

Limites 
d  <Waslicité 
par  mro- 

Résistances 

à 
la  rupture 
par  ram- 

.MIoDgemrnts 

p.  lue 

à  la  rupture 

Strictions 

^'xioo 

(7) 
('.») 
(10) 
(14) 

(17) 

m 

(3H) 

G. 00 

9.9'2. 
11. '.'8 
13.  (K) 
15.92 
20.52 

40^,0 
.ni  .a 
70  ,5 
l'A  ,5 
75  ,2 
7H  ,2 
89  ,2 
75  .8 

.W,0 
02  ,5 
70  ,H 
78  ,8 
80  ,8 
89  ,2 
92  ,(» 
88  .8 

28.0 
22.0 
18.0 
19.0 
19.5 
19.0 
18.8 
23.  :i 

V2.0 
'i2.0 

o:i.o 

59.0 
59.0 
W.5 
01.0 
«>5.0 

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380  RECHERCHES    SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

aciers  des  résultats  d'essais  à  la  traction  très  remarquables  ; 
il  diminue  considérablement  la  résistance,  à  la  rupture 
sans  beaucoup  abaisser  la  limite  d'élasticité,  qui  reste 
très  voisine  de  la  résistance.  Au  contraire,  le  recuit  à 
900°  abaisse  beaucoup  la  limite  d'élasticité,  et  Téloigne 
de  la  résistance  à  la  rupture,  en  relevant  même  la  résis- 
tance à  la  rupture  pour  certaines  teneurs,  ce  qui  doit  le 
faire  considérer  dans  une  certaine  mesure  comme  dur- 
cissant. 

Le  diagramme  ^^.  2, qui  réunit  les  résultats  du  tableau  IV, 
fait  ressortir  la  régularité  avec  laquelle,  sous  rinfluence 
de  Taugmentation  de  la  teneur  en  nickel,  la  résistance  à 
la  rupture  et  la  limite  d'élasticité  se  relèvent  jus- 
qu'à féchantillon  (26)  à  15,92  p.  100  de  nickel,  et  se 
maintiennent  ensuite  jusqu'à  l'échantillon  (36)  à  40,52 
p.  100,  tandis  que  l'allongement  à  la  rupture  diminue  et 
reste  faible.  Aussitôt  après,  l'atténuation  de  la  dureté 
commence  à  se  produire;  c'est  donc  bien  vers  21  p.  100 
de  nickel  que  commence  le  troisième  des  groupes  que 
nous  avons  constitués,  celui  des  aciers  du  type  à  haute 
limite  d'élasticité,  à  dureté  atténuée. 

Nous  aurons  à  revenir  sur  l'importante  question  des 
effets  produits  par  le  recuit  à  diverses  températures. 

Essais  à  la  fraction  en  travers.  —  Les  essais  à  la  trac- 
tion dont  il  a  été  rendu  compte  sont  des  essais  en  long. 
Certains  aciers  à  12  p.  100,  et  même  parfois  à  5  p.  IW 
de  nickel,  ayant  accusé  une  tendance  à  prendre  une  tex- 
ture schisteuse,  tellement  prononcée  qu'elle  détruisait 
complètement  la  ténacité  dans  le.  sens  perpendiculaire  à 
celui  du  laminage,  il  était  intéressant  d'essayer  à  l^  trac- 
tion des  éprouvettes  découpées  dans  le  sens  du  travers 
dans  des  barres  laminées.  Des  éprouvettes  des  six  pre- 
miers échantillons  de  la  série,  recuites  à  900°,  or*  donné 
les  résultats  ci-après  : 


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A    HAUTES 
Table.^ 


nÉsioxarioN 

des 
échantiUons 

TCNKl'nS 

en 
nickel 

ntBVLT 

Limites 
d'élasticité 
par  mmS 

la 
F 

17) 
(26) 

fi.O 
8,28 
9.02 
11.28 
13.60 
15.92 

40^2 
46  ,8 
66  ,5 
101   ,0 
120  ,5 
98  ,9 

Ces  résultats  diffèrent  peu 
avec  des  éprouvettes  en  long 
ils  démontrent  que  ces  aciers 
schistosité  comme  les  aciers 
burés  et  chromés,  des  premie 

Essais  de  pliage  statique,  - 
quel  que  soit  le  groupe  auquc 
bloc  sans  se  rompre,  à  Tépais 

Pour  les  aciers  du  deuxièi 
convient  do  recuire  à  400°  av 
ces  conditions,  nous  avons  c 
gerçures  d'éprouvettes  do  2i 
sept  premiers  échantillons  de 

On  voit  que  les  aciers  au  n 
certaines  régions  de  la  série, 
ticité  et  à  résistances  à  la 
cependant  tous  très  reniarqi] 
essais  statiques. 

Essais  fie  pliage  par  choi 
choc,  prescrit  par  rartillene 
constatation  du  nombre  de  < 
pour  pli^tj;  une  barrette  mai 
poids  du  -^uton  est  de  10  1 
chute,  de  O'",50.  Il  était  inté 


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382  RECHERCHES   SUR  LES   ACIERS   AU   NICKEL 

conditions  les  aciers  au  nickel  les  plus  durs,  pour  lesquels 
la  fragilité  est  particulièrement  à  redouter. 

Avec  des   barrettes  de  25""  X  10"°,  le  résultat  des 
essais  a  été  le  suivant  : 

Tableau  VI. 


DÈ8I0KATI0JI 

TENEURS 

des 

™ 

écbanlilloos 

nickel 

(7) 

6.00 

W 

8.28 

(10) 
14) 

9.02 

11.28 

(17 

13.60 

(201 

1Ô.92 

(36) 

20.52 

NOMBRK    DR  COUPS 

de  mouton 

nécessaire  pour  plier 

U  barretle  à  SO" 


40  coups 
40    - 
70    - 
80    - 
70 

200 


(rupture  à  90*) 


Essais  de  choc  sur  barrettes  entaillées,  — .On  voit  que 
lessai  de  pliage  par  choc  accuse, comme  les  essais  à  la  trac- 
tion, une  importante  augmentation  de  la  résistance  à  mesure 
que  la  teneur  en  nickel  augmente.  Mais  les  remarquables 
travaux  de  M.  Frémont  sur  T essai  au  choc  ont  démontré  que 
Teffet  produit  par  des  chocs  relativement  faibles,  répétés  un 
grand  nombre  de  fois,  est  loin  d'être  le  même  que  celui 
d'un  seul  choc  assez  violent  pour  rompre  les  éprouvettes 
d'un  seul  coup,  quelle  que  soit  leur  résistance.  On  sait  que 
l'essai  au  choc  tel  que  le  pratique  M.  Frémont  se  fait  au 
moyen  d'un  appareil  qui  enregistre  le  nombre  de  kilo- 
grammètres  nécessaire  pour  produire  la  rupture  ;  ce 
nombre  mesure  la  fragilité  beaucoup  mieux  que  le  nombre 
de  coups  do  mouton.  Les  essais  par  chocs  répétés  se 
rapprochent  sans  doute  trop  des  essais  à  l'état  statique. 

Les  aciers  au  nickel  à  haute  limite  d'élasticité  donnent 
des  résultats  très  remarquables  aux  essais  statiques; 
cependant  ils  sont  plus  fragiles  que  les  aciers  doux  ordi- 
naires de  bonne  qualité,  quoique  beaucoup  moins  fragiles 
que  les  aciers  au  carbone  de  môme  dureté;  c'est  ce  que 


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A   HAUTES   TENEURS  383 

démontrent  les  résultats  des  essais  faits  snr  nos  échantil- 
lons par  la  méthode  de  M.  Frémont. 

Les  résultats  obtenus  par  M.  Frémont  sont  les  suivants  : 

Tableau  VU. 


DÉSIGNATION 

des 
échantillons 


(9) 
(14  bis) 
(17  bis) 

m) 

(76) 
(80  bi9) 
(82  Ai») 


nickel 


6.00 

8.28 

11.36 

14.00 

20.52 

:w.44 

35.20 
43.44 


TBAITBMBIfTS 

subis 


noD  recuit 
non  recuit 
recuit  à  400« 
recuit  à  400* 
recuit  à  400" 
non  recuit 
recuit  à  800* 
i  non  recuit 
I  recuit  à  800* 
\  DOD  recuit 
i  recuit  à  800» 


RÉSULTATS  DBS   RSSAtS   DR  CHOC 

sur  barrettes  entaillées 
de  8  X  10  X  30  mm. 


kiloffr&mmètres 
24 
22 
16 
21 
8 
38 
36 

40+xC) 
40-1-  X 
30 
29 


(*)  40  -)-  X  kilo^ammètres  signifie  que  l'appareil  donnant  son  choc  maximum, 
qui  correspond  à  40  kilofframmètres,  n'a  pas  rompu  la  barrette,  ce  qui  n'avait 
encore  été  obtenu  par  M.  Frémont  pour  aucun  acier  et  aueun  métal. 


Pour  faciliter  la  comparaison  de  ces  résultats  avec 
ceux  que  donnent  les  aciers  ordinaires,  nous  rappellerons 
que  les  aciers  doux  de  bonne  qualité  donnent  25  kilo- 
grammètres,  et  nous  ferons  connaître  les  résultats  obtenus 
avec  des  aciers  au  carbone  dans  des  mêmes  conditions. 

Imphy  a  préparé  des  éprouvettes  de  trois  aciers  dont 
nous  donnons  au  tableau  VIII  la  composition  chimique. 
Nous  inscrivons  au  tableau  VIII  his  les  résultats  qu'ils 
ont  donné  à  Tappareil  de  M*  Frémont. 


ÎABLEAU   VIII. 

OÉSIONATIOM 

des 
échsitillNt 

Carbone 

COllPOSmON  CHIMIQUE  P.  100 

Silicium 

Phosphore 

Soufre 

Manf^anése 

Nicl(el 

Chrome 

(a) 
(bi 
(C) 

0.260 
0.320 
0.000 

0.202 
0.232 
0.304 

o.ooft 

•    0.0211 
0.105 

0.«)7 
0.030 
0.063 

0.508 
0.515 
0.665 

2M 

* 

0.010 

Tome  1,  1902. 


25 


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384 


RECHERCHES   SDR  LES   ACIERS  AU   NICKEL 
Tableau  VIH  bis. 


Dé8ie;fATio!f 

des 
échantitloQS 


ià) 


TRAITKMBMTS 

subis  par 
les  échantilloas 


RÉSULTATS 

des  essais 

de  choc 

sur   barrettes 

entaillées 


kilogram  mètres 
3 

12 

3 
10 

2.5 


recuit  à  850» 

•trempé  à  8.M)*.... 

I   et  recuit  à550».... 

recuit  à  850* | 

trempé  à  850« < 

et  recuit  à550* i 

recuit  à  850* | 

trempé  à  850» i 

et  recuit  àôôO* ( 

I 


Il  est  intéressant  de  comparer  aux  résultats  des  essais 
de  choc  les  résultats  donnés  par  ces  aciers  à  Fessai  à  la 
traction.  Us  sont  inscrits  au  tableau  VIII  ter. 

Tableau  VIII  ter. 


— 

DÉSIOlfATION 

de. 
échantillons 

TRAITBMBIITS 

subis  par  les  écbantillons 

RÉSULTATS  DBS  ESSAIS  A  LA  TRACTION 

ymitfls 
d'élasticité 

mm.  carré 

Résistances 

à  la  rupture 

par 

mm.  carré 

Allongements 

p.  100 
à  la  rupture 

StiicUons 

(a) 

(M 

non  trempé,  non  recuit 

1  trempé  à  85««  et  recuit  à  5ôO». . 

1  non  trempé,  non  recuit 

1  trempé  à  R50«  et  recuit  à  âOO-. . 

,  non  trempé,  non  recuit 

»  trempé  à  m)"  et  recuit  à  .SÔO». 
1 

kil. 
3() 
61 
37 

m 

4t 
8(» 

kil. 
56 

76 
C2 
8i 
70 

28 
15 
25 
12 
20 
8 

46 
59 
45 
55 
32 
35 

On  voit  que  les  aciers  au  nickel  du  type  à  haute  limite 
d'élasticité  sont  beaucoup  moins  fragiles  que  les  aciers  au 
carbone  de  duretés  correspondantes,  mêmelorsqu'ilsontété 
trempés  et  recuits,  et  même  lorsqu'ils  contiennent  2  p.  100 
de  nickel  et  un  peu  de  chrome,  comme  l'échantillon  (6). 
D'autre  part,  les  aciers  au  carbone  sont  très  fragiles, 
lorsqu'ils  n'ont  pas  été  trempés  et  recuits  à  basse  tempéra- 


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386  RECHERCHES   SUR  LES   ACIERS   AU   NICKELr 

Tableau  IX. 


UltelONATION 

TtMtORS 

de« 

échaDtillons 

DÎckel 

(36) 

20.  Ô2 

(V2, 

22.64 

(:»4) 

24.40 

m 

24.72 

m 

25.  H4 

('i7) 

27.72 

(71) 

28.82 

(76) 

30.44 

(HO) 

.3,-).  60 

(H4) 

43.92 

RisdLTATS  t»SK  RMAI»    A   LA  TRACTION 


Liroiten 
d'éiastirité 
par  mm- 


61^,0 

36  ,6 

X^  ,3 

2i  ,3 

18  ,4 

21  ,2 

'A6  ,4 

32  ,8 


R^tistancet 

à 
la  rupture 
par  rom- 


140^,8 
126  ,0 
123  ,5 
118  ,0 
112  ,0 
5.3  ,4 
47  ,0 
49  ,6 
58  ,1 
60  .8 


Allonfrcmenli 

p.   100 
à  la  rupture 


8 

15.5 
18.4 
10.0 
12.5 
40.0 
.T2.0 
.36.0 
31.7 
:i3.0 


StrictioDf 

^^xioo 


24.0 
11.0 
4.*».0 
13.0 
23.0 
57.0 
iib.O 
69.0 
48.5 
54.0 


La  companiison  de  ces  résultais  avec  ceux  que  donne 
le  tableau  II  pour  les  mêmes  échantillons,  non  trempés  et 
non  recuits,  montre  que  la  trempe  durcit  les  aciers  du 
troisième  groupe,  aciers  durs  à  dureté  atténuée,  et  adou- 
cit beaucoup  les  aciers  du  quatrième  groupe,  aciers  à 
basse  limite  d'élasticité. 

Les  Aciéries  de  Saint-Étienne  ont  donné  parallèlement 
aux  résultats  dVssais  après  recuit,  que  nous  avons  rap- 
pelés ci-dessus,  les  résultats  d'essais  des  mômes  échantillons 
soumis  à  la  trempe  à  l'eau  vive  après  chauffage  au  rouge 
cerise  mi-clair,  et  non    recuits    ultérieurement  (*).    Ces 

(*)  Nous  extrayons  de  la  notice,  déjà  mentionnée  ci-des8us,  les  résul- 
tats des  essais  obtenus  à  Saint-Étienne,  sur  des  échantillons  trempés  : 


TR.1RCHI»   IW 

MABQUEft 

Car- 
bone 

Mtn- 
ganèite 

Nickel 

Al 

0.10 

o.o; 

2.48 

A2 

O.OÎJ 

0.04 

h.  ai 

A3 

0.(9 

0.0'. 

7.54 

A4 

0.08 

O.O'i 

10.06 

A5 

O.OÎ) 

0  04 

12.42 

A  fi 

0.08 

0.04 

15.09 

A7 

0.08 

0.04 

17.60 

A8 

0.011 

0.04 

19.96 

A9 

0.09 

0.04 

22.63 

AlO 

0.10 

0.04 

25.15 

RisOLTAT»  DKS  >.S8AIK   4   LA  TRACTION 


Contraction 
S  — < 
S 


-xioc 


77.6 
62.7 
.')9.9 
.'».'i .  7 

:)7.7 
:>o.o 

'i6.8 
U.3 
41.9 
36.4 


Limite 

élastique  par 

mm.  carré 


46.1 
9:i.9 

110..') 
110.5 
114.2 
120.1 
112.5 
104.0 
80.1 
53.9 


(Jiflrgre  de 
rupture  par 
mm.  carré 


.-»9.7 
106.3 
122.0 
120.5 
124.6 
126.0 
122.8 
120.6 
11.'..7 
112.6 


Allongement 
p.  100  mesuré 
Bur  100  mm. 


18.5 
10.(» 
9.0 
9.5 
9.6 
8.8 
8.3 
7.7 
8.6 
17.5 


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A    HAUTES   TENEURS 

essais  sont  relatifs  exclusivement  à  des  aciers  ( 
premiers  groupes  (pie  nous  avons  constitués,  ils  n 
comme  nos  premiers  résultats,  que  la  t  rem  pi 
quelque  peu  les  aciers  à  haute  limite  d'élasticité 

On  peut  admettre  que  la  trempe  produit  sens 
le  même  effet  que  le  recuit,  c'est-à-dire  que  l\ 
de  température  qui  précède  la  trempe,  mais  i 
action  plus  intense,  sans  doute  parce  qu'elle 
brutale.  Pour  les  aciers  à  basse  limite  d'élasticité, 
y  a  lieu  d'adoucir,  par  exemple  entre  des  passes 
filage,  on  a  généralement  recoiu^s  à  la  trempe  d 
rence  au  recuit,  parce  qu'elle  agit  immédiatemen 
que  le  recuit  exige  du  temps  pour  produire  tout  ! 

Ces  diverses  constatations  démontrent  que, 
complètement  en  cela  des  aciers  au  carbone,  le 
au  nickel  se  comportent  à  peu  près  de  même  à  1; 
qu'au  recuit.  Les  phénomènes  auxquels  donnent 
traitements  sont  essentiellement  différents  de 
sont  constatés  avec  les  aciers  au  carbone.  Pour  l 
au  nickel,  l'action  do  la  trempe  parait  être,  conr 
du  recuit,  exclusivement  d'ordre  physique,  contr 
à  ce  qui  se  produit  pour  la  trempe  et  le  recuit  d 
au  carbone.  Dans  le  cas  des  aciers  au  carbone,  1 
tition  du  carbone,  c'est-à-dire  la  composition  c 
est  considérablement  modifiée  par  ces  traitemen 
ce  qui  explique  pourquoi  l'effet  de  la  trei 
immédiatement  détruit  par  un  chauffage  à  u 
pérature  assez  élevée  pour  permettre  au  car 
revenir  à  l'état  qu'il  avait  avant  la  trempe,  ta] 
l'état  moléculaire  résultant  de  la  trempe  est, 
aciers  au  nickel  et  paiiiculièrement  pour  les  a 
type  à  basse  limite  d'élasticité,  tellement  sta 
résiste  à  des  chauffages  répétés,  et  môme  s'acc 
plus  en  plus  si  on  renouvelle  le  traitement  plusie 
Imphy  trempe  généralement  ces  aciers  deux  ou  t 


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i   LES   ACIERS   AD    NICKEL 

t  par  la  trempe  est  mùnic  difficile- 
reau  laminage  à  section  moindre, 
rempe  sur  ces  aciers  s'accuse  à 
seulement  par  l'abaissement  de 
le  la  résistance  à  la  rupture,  et 
allongement  à  la  rupture,  mais 
éprouvettes  après  qu'elles  ont 
res  des  éprouvettes  non  trempées 
:t  dômnmw  en  fraise ,  c'est-à-dire 
achements  en  lignes  convergeant 
i  section  de  Téprouvette  est  cir- 
;i*empe  leur  aspect  est  uniforme, 
lindriquedes  éprouvettes  d'aciers 
igueuse;  son  aspect  rappelle  celui 
e  accuse  des  arrachements  résul- 
3nt  qui  se  produit  avant  la  rup- 
)n  n'observe  pas  sur  les  éprou- 
pés. 

le  la  trempe  mettent  encore  bien 
es  deux  natures  différentes  des 
gnalés.  La  trempe  agit  sur  Tacier 
rès  comme  sur  l'acier  ordinaire, 
acier  du  second  type  à  peu  près 
bronze  ou  des  métaux  tels  que 
%  l'argent,  etc.. 

—  Les  aciers  du  type  à  basse 
IX du  type  à  haute  limite  delas- 
'ent  seuls  être  étirés  à  froid  à 
rès  haute  limite  d'élasticité  ne 
relèvement  de  limite  d'élasticité 
de  l'écrouissage,  puisque  leur 
rès  voisine  de  'la  résistance  h 
eut,  ils  ne  s'écrouissent  presque 
onstaté  en  faisant  l'examen  des 


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A    HAUTES    TENEURS 


389 


éprouvettes  rompues  à  la  traction;  et  nous  avons  signalé 
en  même  temps  les  aciers  au  nickel  du  type  à  très 
basse  limite  d'élasticité  comme  particulièrement  écrouis- 
sables.  Cette  propriété  donne  lieu  à  des  constatations 
intéressantes. 

Les  effets  de  Técrouissage  produit  par  l'étirage  d'une 
barre  à  la  filière  s'accusent  comme  suit  à  Tessai  à  la 
traction  pour  réchantillon  (07)  à  27,72  p.  100  de  nickel. 


Avant  étirage. , 
Après  étirage., 


d'élasticité 

par 
mm.  carré 


32,1 
92,1 


BÉPI8TANCE 

à  la  rupture 
mm.  carré 


kil. 
:>7,8 
92,1 


ALL0N0BME5T 

p.  100 

à  la 

rupture 


34,0 
11,7 


xioo 


55,0 
03,5 


Le  relèvement  de  la  limite  d'élasticité  et  la  diminution 
de  l'allongement  à  la  rupture,  qui  sont  les  conséquences 
de  la  déformation  à  froid  par  étirage,  se  produisent 
aussi,  quelle  que  soit  la  cause  de  cette  déformation  : 
compression,  traction,  forgeage  par  martelage  ou  à  la 
presse,  laminage,  etc.  Par  ces  traitements,  la  limite 
d'élasticité  peut  être  élevée  jusqu'à  atteindre  celle  des 
aciers  à  haute  limite  d'élasticité  et  même  à  la  dépasser 
en  certains  points.  La  constatation  suivante  le  démontre  : 
la  résistance  opposée  à  Tétirage  à  la  filière  par  une  barre 
à  section  carrée  de  45  millimètres  de  côté,  qui  avait  subi 
une  première  passe  diminuant  sa  section  de  1  millimètre 
environ,  est  devenue,  à  la  seconde  passe  de  même  impor- 
tance, assez  grande  pour  faire  rompre  les  quatre  boulons  de 
30  millimètres  de  diamètre  au  moyen  desquels  s'exerçait 
l'effort  de  traction.  La  dureté  était  devenue  à  la  sur- 
face semblable  à  celle  des  aciers  au  carbone  trempés  les 
plus  durs. 

La  déformation  à  froid  a  pour  conséquence,  pour  ces 


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390  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

mêmes  aciers,  comme  pom*  tous  les  métaux  et  alliages 
écrouissables,  la  production  de  tensions  intérieures  ;  mais 
elles  peuvent  prendre  une  intensité  extraordinaire.  Elles 
se  révèlent  notamment  au  rabotage  des  barres  écrouies  ; 
chaque  enlèvement  d'un  copeau  sur  une  face  modifie  les 
conditions  de  l'équilibre  moléculaire,  et  cet  équilibre  se 
rétablit  par  un  cintrage  de  la  barre.  Imphy  a  eu  Toccasion 
de  faire  le  rabotage  d'une  barre  carrée  de  40  millimètres 
écroule;  elle  se  cintrait  à  chaque  passe  de  Toutil  avec 
une  intensité  telle  qu'elle  ne  pouvait  que  très  difficilement 
être  maintenue  sur  la  raboteuse. 

Ces  tensions  intérieures  peuvent,  par  l'emploi  d'un 
moyen  de  forgeage  puissant,  devenir  assez  fortes  pour 
faire  éclater  le  métal  aux  points  les  plus  déformés, 
c'est-à-dire  produire  de  véritables  tapures,  semblables  à 
celles  qui  se  produisent  dans  les  aciers  au  carbone  forte- 
ment trempés.  Imphy  a  constaté  ce  phénomène  en 
forgeant  à  froid  à  la  presse  à  forger,  sans  recuits  inter- 
médiaires, un  carré  de  35  millimètres  en  carré  de  25  mil- 
limètres. 

Un  recuit  à  800°,  d'une  durée  d'une  heure  environ,  fait 
complètement  disparaître  ces  tensions,  et  l'augmentation 
de  la  dureté  disparaît  en  môme  temps.  Il  résulte  même 
de  la  déformation  à  froid  combinée  avec  le  recuit  un 
adoucissement  plus  grand  que  celui  qui  est  causé  par  le 
recuit  seul.  L'expérience  suivante  le  démontre  : 

Deux  morceaux  prélevés  dans  une  barre  de  carré  de 
35  millimètres  de  côté  ont  été  transformés  en  carré  de 
25  millimètres,  le  premier  pai*  un  forgeage  à  chaud  dans 
les  conditions  ordinaires  du  forgeage,  le  second  par  un 
forgeage  à  froid  à  la  presse  qui  a  été  fait  en  quatre  passes 
avec  recuits  intermédiaires  au  rouge  cerise;  ces  quatre 
passes  ont  été  reconnues  nécessaii'es,  le  forgeage  sans 
recuit  intermédiaire  faisant  éclater  le  métal.  Les  deux 
carrés  de  25  millimètres  ainsi  obtenus  ont  été   recuits 


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A   HAUTES   ' 

ensemble  au  rouge  cerise  cla 
Ils  ont  donné  les   résultais 
traction  : 


!•'  barreau  . 
2*  barreau  . 


LIMITE 

d'eUaticité 

par 
mm.  carré 


kil. 

3ô  à  40 

33,6 


On  peut  en  conclure  que  la 
d'un  recuit  est  un  moyen  pi 
aciers  au  nickel  du  type  à  bas 

La  trempe  produit  cet  effe 
même  si  elle  n'est  pas  suivie 
cependant  pas  être  assimilée 
elle  produit  des  tensions  ir 
intenses,  il  est  vrai,  que  celle 
mais  assez  fortes  pour  se  rév 
d'une  barre  longue.  Le  recuit  i 

On  voit  qu'il  est  possible  d 
nickel  durs  les  aciers  à  limite 
nous  avons  dénommés  parfois, 
doux.  Mais,  tandis  que  les  i 
élevée,  ou  aciers  du  type  dur 
c  est-à-dire  après  disparitioi 
irrégulièrement  distribuées,  C( 
trempe  dans  les  aciers  au  ( 
limite  d'élasticité  du  type  doui 
existence  de  tensions  intérieu 
d'autant  plus  intenses  que  le  di 

Comme  la  trempe,  lorsqu'e 
des  aciers  au  carbone,  Técro 
couches  superficielles;  il  est. 


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392  RECHERCHES  '  SUR    LES   ACIERS   AU   NICKEL 

à  produire  un  grand  durcissement  pour  les  pièces  ayant 
quelque  épaisseur.  En  outre,  l'existence  des  tensions  in- 
térieures favorise  la  fragilité  ;  cependant  nous,  avons  cons- 
taté que  ces  aciers  restent  peu  fragiles,  même  après  une 
déformation  permanente  qui  a  relevé  notablement  leur 
limite  d'élasticité.  Ainsi  Tessai  au  choc  sur  barrettes  en- 
taillées de  M.  Frémont  a  donné  plus  de  40  kilogrammètres 
avec  un  acier  au  nickel  du  type  à  basse  limite  d'élasticité, 
qui  avait  subi  une  importante  déformation  à  froid  par 
compression. 

Ces  constatations  démontrent  à  nouveau  que  les  pro- 
priétés mécaniques  des  aciers  du  type  à  basse  limite 
d'élasticité  ont  beaucoup  d'analogie  avec  celles  des  divers 
alliages  ou  métaux  écrouissables  ;  ils  peuvent  exister, 
comme  le  laiton  (*),  par  exemple,  à  une  infinité  d'états 
intermédiaires  entre  l'état  doux  et  l'état  dur,  ces  deux  états 
extrêmes  se  caractérisant  comme  suit  : 

État  doux,  —  n  s'obtient  par  le  recuit  à  800**  ou  900° 
ou  par  la  trempe  à  cette  même  température,  suivie  ou  non 
d'un  recuit,  ou  encore  par  l'écrouissage  suivi  d'un  recuit. 
Le  recuit,  lorsqu'il  est  suffisamment  prolongé,  fait  dispa- 
raître les  tensions  intérieures,  ce  que  ne  produit  pas  la 
trempe.  SeiU  le  recuit  ne  paraît  pas  adoucir  autant  que 
lorsqu'il  a  été  précédé  d'une  trempe  ou  d'un  écrouissage. 

Etat  dur.  —  Il  s'obtient  par  un  écrouissage  intense. 
La  dureté  est  locale,  et  peut,  par  conséquent,  être  bien 
différente  d'une  pièce  à  l'^^utre  du  môme  acier,  ou  d'une 
région  à  l'autre   de   la  même  pièce.   Elle   est    toujours 


(*)  M.  le  commandant  Pralon,  dans  un  mémoire  ^ur  les  Essais  à  la 
traction  des  cuivres  et  laitons  (extrait  de  la  Revue  d'Artillerie,  avril- 
juin  1898),  rend  compte  (p.  14)  d'essais  à  la  traction  d*une  série 
d'éprouvettes  de  laiton  soumises  à  des  écrouissages  de  plus  en  plus 
intenses.  On  voit  la  résistance  à  la  rupture  et  l'allongement  à  la  rupture 
p.  100  passer  progressivement  de  30  kilogrammes  par  millimètre  carré 
et  62,5  p.  100  &  64  kilogrammes  par  miUimétre  carré  et  2  p.  100. 


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'"^^ 


4  RECHERCHES   SIR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 

[uillimètres  d'épaisseur  d'acier  à  17  p.  1()(J  de  nickel 
'Imphv  liii*a  livrées.  La  résistance  à  la  rupture  a  atteint 
0  kilogrammes  par  millimètre  carré  avec  16  p.  100 
lUongement  à  la  rupture.  Cette  qualité  remarquable 
lit  due  au  corruyage  à  température  relativement  basse. 
s  aciers  au  nickel  paraissent  très  sensibles  à  cette 
ie  d'écrouissage  à  chaud. 


TRANSFORMATIONS  ALLOTROPIQUES 

Etats  allotropiques  différents  des  aciers  à  haute  et  basse 
lite  d'élasticité.  —  Les  variations  des  propriétés  méca- 
|ues  des  aciers  au  nickel,  qui  se  produisent  lorsqu'on 
it  varier  leur  teneur  en  nickel,  sont  une  des  mani- 
;tations  d'ui)  phénomène  des  plus  remarquables,  la 
msformation  allotropique^  qui  s'opère  sous  Tinfluence 
3  variations  de  la  température. 

Vêtat  allotropique  des  aciers  au  nickel  se  modifie 
squ'ils  sont  portés  successivement  à  des  températures 
;ez  élevées  et  assez  basses  pour  que  leur  point  de 
msformation  soit  compris  entre  ces  deux  températures, 
point  de  transformation  est  la  températiu*e  à  laquelle 
transformation  commence  à  se  produire  sousTinflueiR^e 
refroidissement,  ou  cesse  de  se  produire  sous  Tinfluence 
réchauffement. 

La  position  du  point  de  transformation  varie  sur 
chelle  des  températures  avec  la  teneur  en  nickel  ;  elle 
baisse  à  mesure  que  cette  teneur  augmente.  C'est 
jrquoi  Tétat  allotropique  des  aciers  au  nickel  de 
leurs  diverses  est  différent,  suivant  que  la  tempéra- 
•e  à  laquelle  il  est  constaté  est  inférieure  ou  supérieure 
elle  du  point  de  transformation. 

Nous  avons  rendu  compte  d'essais  mécaniques  qui  ont 
'  effectués  à  la  température  de  + 15**  environ,  tempe- 


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RECHERCHES   SDR   LES   ACIERS  AU   NICKEL 

on  approche  un  aimant  <lo  cet  échantillon,  pendant 
se  laisse  ainsi  usiner,  on  constate  qu'il  n*est  pas 
ble,  non  plus  que  les  copeaux  qui  s'en  détachent, 
outre,  on  constate  que  ces  copeaux,  qui  se  refroi- 
it  rapidement  en  raison  de  leur  faible  épaisseur, 
niient  bientôt  magnétiques. 

•pération  du  tournage  se  poursuit  ainsi  facilement 
int  quelque  temps,  et  se  poursuivrait  de  même 
e  pondant  longtemps  si  on  avait  soin  de  maintenir 
npérature  de  Téchantillon  au-dessus  de  150**,  par 
pie  en  le  chauffant  au  moyen  d'une  lampe  à  alcool, 
si  on  laisse  la  température  s'abaisser,  on  entend 
î)t  un  grincement  produit  par  Toutil,  qui  devient 
Bment  très  fort;  les  copeaux  deviennent  cassants,  le 
âge  ne  se  fait  plus  dans  de  bonnes  conditions,  et  ne 
plus  être  continué  avec  la  même  rapidité.  L'acier 
3venu  dur  et  sec  ;  en  approchant  Taimant,  on  cons- 
[u'il  est  devenu  magnétique. 

passage  de  l'état  doux  ou  non  magnétique  à  l'état 
ou  magnétique  s'est  fait  vers  150",  si  la  teneur 
îkel  de  l'échantillon  est  de  16  p.  100. 
.pparition  ou  la  (Hsparition  du  magnétisme  coïn- 
pour  les  aciers  au  nickel  avec  des  modifications  pro- 
s  de  leurs  propriétés  mécaniques  ;  c'est  ce  qui 
}uc  comment  les  métallurgistes  'ont  été  amenés  à 
rendre  dans  leurs  recherches  la  détermination  des 
S"  de  transformation  magnétique^  c'est-à-dire  des 
■;  de  l'échelle  des  températures  où  le  magnétisme 
ait  au  refroidissement  et  disparait  à  réchauffement. 
Fet,  la  variation  de  l'état  magnétique  est  beaucoup 
facile  à  constater  que  celle  des  propriétés  méca- 
s. 

rVaux  antérieurs.  —  La  première  publication  rela- 
X  ces  transformations  allotropiques  est  due  à  J.  Hop- 


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A   HAUTES   T] 

kinson  ;  il  a  fait  connaître,  e 
propriétés  très  remarquables  d 
nickel  à  25  p.  100  préparé  par  ] 
de  la  Société  «  Steel  of  Scotlan 
non  magnétique  à  la  tempér; 
magnétique  lorsque  la  tempéra 
dessous  de  0**,  et  très  magnétique 
En  revenant  à  la  température  o 
tique  et  ne  cessait  de  Tètre  qu' 
donc  exister  entre  la  tempéra 
deux  états  :  l'état  non  magnéti 
La  fig.  3  résume  les  constat; 


t. 


2«00 


3 
■g 


- 

- 

--. 

\ 

1 

TotJ 

çç-m 

ïigneL 

<4 

100*  0*  100*  zoo-î 

lemper 

Fio.  3.  —  Expériences  é 


Dans  une  communication  de  j 
faisait  connaître  qu'à  ces  deux 
résistances  électriques  différent 
niques  différentes  l'écliantillon  i 
tance  à  la  rupture  la  plus  éle) 
rupture  le  plus  faible. 

A  la  même  époque,  M.  H.  I 
la  même  conclusion  par  Tétude  d 

M.  Osmond(***)  déterminant, 

(*)  Communication,  du  2  décembre 
Londres. 
(**)  Comptes  Rendus,  t.  CX,  p.  283,  10 
(*8*)  Comptes  Rendus,  t.  OXVIII,  p.  5 


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398  RECHERCHES   SDR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

d'aciers  au  nickel  de  teneurs  diverses,  préparés  par 
M.  R.-A.  Hadfîeld,  la  position  des  points  de  transfor- 
mation qui  se  manifestent  pendant  le  refroidissement,  a 
constaté  que  la  transformation  subie  vers  0*"  par  les  aciers 
au  nickel  à  25  p.  100  de  nickel,  découverte  par  MM.  Hop- 
kinson  et  H.  Le  Cliâtelier,  n'est  qu'un  cas  particulier 
d'une  loi  plus  générale  :  les  points  de  transformation  des 
aciers  au  nickel  s'abaissent  à  mesure  que  la  teneur  en 
nickel  s'élève  jusqu'à  atteindre  une  température  inférieure 
à  0°,  ainsi  que  l'avaient  déjà  constaté  MM.  J.  Hopkinson 
et  H.  Le  Châtelier. 

M.  Osmond  signale  aussi  dans  la  même  note  qu'un 
échantillon  à  09,07  p.  100  de  nickel,  presque  non  magné- 
tique à  la  température  ordinaire,  le  devient  notablement, 
mais  seulement  d'une  manière  temporaire,  à  — 70**.  Un 
échantillon  à  49,65  p.  100  de  nickel  est  magnétique  à  la 
température  ordinaire. 

M.  Ch.-Ed.  Guillaume,  étudiant  une  série  d'aciers  au 
nickel  préparée  par  Imphy  à  son  intention,  a  déterminé  les 
points  de  transformation  au  refroidissement  et  à  réchauf- 
fement d'un  grand  nombre  d'échantillons  de  teneurs 
comprises  entre  0  et  45  p.  100  de  nickel. 

Il  a  établi  définitivement  que  les  points  de  transfor- 
mation des  aciers  au  nickel  s'abaissent  progressivement 
à  mesure  que  la  teneur  en  nickel  s'élève,  mais  seulement 
jusqu'à  25  p.  100  environ;  au  delà,  les  points  de  trans- 
formation se  relèvent.  Mais  la  transformation  change  de 
natiu*e  ;  après  avoir  été  irréversible,  elle  devient  réver- 
sible. De  0  à  25  p.  100,  à  mesure  que  la  teneur  en  nickel 
s'élève,  le  point  de  transformation  au  refroidissement 
s'abaisse  beaucoup  plus  rapidement  que  le  point  de  trans- 
formation à  réchauffement,  de  telle  sorte  que  ces  deux 
points  s'écartent  de  plus  en  plus  l'un  de  l'autre.  On  voit 
ainsi  s'augmenter  de  plus  en  plus  l'étendue  de  la  région 
de  l'échelle  des  températures  pendant  laquelle  l'acier  peut 


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A   HAUTES   TENEURS  399 

exister  à  deux  états  allotropiques  différents,  comme  l'ont 
signalé  J.  Hojrtvinson  et  M.  H.  Le  Châtelier  pour  Tacier  à 
25  p.  100  de  nickel.  Lorsque  la  teneur  en  nickel  dépasse 
25  p.  100,  la  transformation  allotropique  devient  brus- 
quement réversible  d'une  manière  presque  absolue. 

Les  études  de  M.  Guillaume  sur  diverses  propriétés 
physiques  des  ariers  au  nickel,  telles  que  la  dilatation,  la 
densité,  Tout,  aussi  bien  que  ses  études  spéciales  des 
propriétés  magnétiques,  amené  à  considérer  comme  fon- 
damentale la  division  des  aciers  au  nickel  en  deux  groupes, 
les  irréversibles  et  les  réversibles,  c'est-à-dire  ceux  qui 
accusent  la  transformation  irréversible  et  ceux  qui 
accusent  la  transformation  réversible.  On  remarquera 
que  cette  distinction  fondamentale  est  précisément  celle 
qui  ressort  de  notre  étude  des  propriétés  mécaniques  d'une 
série  d'aciers  au  nickel  à  teneurs  croissantes.  Les  aciers 
à  haute  limite  d'élasticité  et  haute  résistance  à  la  rupture 
sont  les  irréversibles,  et  les  aciers  à  basse  limite  d'élas- 
ticité et  grands  allongements  les  réversibles.  On  voit 
quelle  est,  pour  le  métallurgiste,  l'importance  de  l'étude 
des  transformations  allotropiques,  et  notamment  celle  de 
la  transformatiQU  irréversible.  Nous  aurons  à  revenir  sur 
les  travaux  de  M.  Guillaume  relatifs  aux  conditions  dans 
lesquelles  se  fait  cette  transformation  irréversible. 

M.  Osmond  a  formé  une  série  complète  d'aciers  au 
nickel  de  teneurs  variant  de  Oà  100  p.  100,  on  réunissant 
aux  échantillons  préparés  par  M.  Hadfield,  et  déjà  étudiés 
par  lui,  une  partie  de  ceux  (^ue  nous  avons  préparés 
nous-mêmes  à  Imphv  pour  les  études  de  M.  Guillaume, 
et  d'autres  échantillons  à  teneurs  en  nickel  supérieures 
à  50  p.  1(X)  préparés  à  Denain  par  M.  Werth.  Il  a  déter- 
miné leurs  points  de  transformation  à  réchauffement  et 
au  refroidissement  (*). 

(♦)  Comptes  Rendus,  t.  CXXVIII,  p.  306,  janvier  1899. 

Tome  1,  1902.  26 


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DR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

nit  tous  les  travaux  antérieurs,  a 
rnond  dans  un  diagramme  que  nous 

«Sr.   4). 


V\ 


}      1*0        50        60       70      80       90     lÔO 

Nickel  *'/o 
cpériences  de  M.  Osmond. 

t  très  clairement  en  évidence 
ts  de  transformation  du  fer  sous 
is  de  nickel,  et  la  transformation 
le  de  plus  en  plus  accentuée,  k 
en  nickel  augmente.  Au-delà  de 
mation  allotropique  devient  réver- 

Bidditionné  au  nickel  relève  rapide- 
ansformation  du  nickel  jusqu'à  ce 
b1  soit  réduite  à  70  p.  100  ;  après 
transformation  s'abaissent  pour 
:sque  la  teneur  en  nickel  se  réduit 


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A   HAUTES   TENEURS  401 


RECHERCHES   NOUVELLES 


Aciers  subissant  concurremment  les  transformations 
irréversible  et  réversible.  —  Les  travaux  que  nous  venons 
de  résumer  établissent  xjue  les  aciers  au  nickel  doivent 
être  divisés  en  deux  catégories,  suivant  que  leurs  teneurs 
en  nickel  sont  inférieures  ou  supérieures  à  26  p.  100, 
division  qui  s'impose  non  seulement  parce  que  les  pro- 
priétés mécaniques  de  ces  aciers  sre  modifient  lorsque 
leur  teneur  franchit  cette  limite,  mais  encore  parce  qu'il 
en  est  de  même  pour  la  plupart  de  leurs  propriétés  phy- 
siques. 

Mais  pourquoi  rabaissement  du  point  de  transformation 
au  refroidissement,  qui  rend  non  magnétiques  vers  0°  Jes 
aciers  dont  la  teneur  en  nickel  atteint  26  p.  100,  est-il 
suivi  d'un  relèvement  immédiat  du.  point  de  transfor- 
mation au-delà  de  26  p.  100,  avec  modification  des  condi- 
tions de  la  transformation  allotropique,  qui  d'irréversible 
devient  réversible  ?  C'est  ce  que  nous  avons  cherché 
à  élucider. 

Nous  avons  été  mis  sur  la  voie  par  une  constatation 
que  nous  avons  eu  Toccasion  de  faire  en  procédant  a  des 
réfrigérations  dans  Tair  liquide  au  laboratoire  de  M.  d'Ar- 
sonval,  à  qui  nous  devons  d'avoir  pu  abaisser  la  tempéra- 
ture dans  nos  expériences  de  refroidissement  jusqu'à 
—  188*,  ce  dont  nous  lui  exprimons  notre  vive  gratitude. 
Un  échantillon  à  27,72  p.  100  de  nickel  a  présenté  cette 
particularité  d'être  successivement  :  à  peu  près  non  ma- 
gnétique à  la  température  ordinaire,  magnétique  réversible 
dans  la  neige  carbonique,  et  magnétique  irréversible  dans 
l'air  liquide.  Nous  avons  signalé  ce  fait  dans  une  commu- 
nication à  l'Académie  des  Sciences  en  juin  1899  (*j. 

(♦)  Comptes  Bendus,  t.  CXXIX,  p.  42. 


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402  RECHERCHES   SUR   LES   ACÎEtlS   AD   NICKEL 

D'autre  part,  nous  avons  remarqué  que  MM.  Dewar  et 
Fleming  (*),  et  après  eux  M.  Osmond(**),  ayant  immergé 
dans  Tair  liquide  im  acier  à  29,07  p.  100  de  nickel,  ont 
constaté  qu'il  subissait  la  transformation  irréversible. 
Or,  cet  échantillon  avait  été  signalé  antérieurement  par 
M.  Osmond  (***)  comme  subisgant  la  transformation 
réversible  à  basse  température. 

Il  fallait  en  conclure  que  certains  aciers,  ayant  une 
teneur  en  nickel  supérieure  à  26  p.  100,  et  appartenant 
par  toutes  leurs  propriétés  à  la  catégorie  des  aciers 
réversibles,  deviennent  cependant  des  aciers  irréversibles 
lorsqu'ils  sont  soumis  à  un  refroidissement  suffisamment 
intense.  C'est  ce  qui  a  attiré  notre  attention  sur  l'intérêt 
particulier  que  présente  la  recherche  des  positions  des 
points  de  transformation  allotropique  des  aciers  au  nickel 
dont  les  teneurs  en  nickel  sont  voisines  de  26  p.  100, 
teneur  considérée  jusque-là  comme  la  limite  qui  sépare 
les  aciers  réversibles  des  irréversibles.  Nous  avons  déter- 
miné les  points  de  transformation  magnétique  d'une  série 
d'échantillons,  encadrant  la  teneur  de  26  p.  100,  assez 
nombreux  pour  permettre  d'élucider  dans  quelles  condi- 
tions se  fait  le  passage  de  la  transformation  irréversible 
à  la  transformation  réversible. 

Procédés  employés  pour  les  déterminations  de  points  de 
transformation  allotropique.  —  L'apparition  et  la  disparition 
du  magnétisme  se  constatent  facilement,  lorsqu'elles  se 
produisent  à  une  température  peu  éloignée  de  la  tempé- 
rature ordinaire,  au  moyen  d'un  aimant  mis  en  contact 
avec  Téchantillon  porté  dans  un  bain  d'eau  ou  d'huile  à 
une  température  déterminée  qui  peut  être  facilement 
constatée  avec  un  therniomètre.  Quelques  tâtonnements 

(♦)  Proc,  Roy.  Soc,  t.  LX,  1896. 

(•*)  Comptes  Rendus,  t.  CXXVIll,  p.  1396. 

(*♦♦)  Comptes  Rendus,  t.  CXVIII,  p.  632,  mars  1894. 


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ont  permis,  en  em 
avec  une  précision 
points  de  transforr 

Pour  abaisser  1 
jusqu'à —  78%  Im] 
par  la  neige  carbo 
Ions  étant  toujours 
mant.  La  position  c 
être  établie  à  une 
néralement  suffisar 

Entre  —  78  et  - 
par  M.  d'Arsonval 
les  échantillons  ila 
tioa  intense  a  peri 
aciers  qui  ne  soni 
nique,  et  en  même 
mation  se  produit  i 
et  —  188°.  Dans  c< 
a  dû,  pour  produin 
que  dans  d'autres 
transformation  sep 
basse,  c'est-à-dire  ] 

Pour  la  déterm 
situés  au-dessus  d 
méthode  employée 
M""  Curie.  Nous  £ 
peu,  l'appareil  déc 
classique  Swr  lespri 
pés  (*),  appareil  qui 
électriquement  de  J 

L'installation  d'I 
laine  vernissée  inl 
et  85  millimètres  ( 

(*;  Bulletin  de  la  Soci 


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404      RECHERCHES  SUR  LES  ACIERS  AU  NICKEL 

d'une  spire  en  fll  d*acier  au  nickel  NC-4(*)  d'Imphy,  de  2mil- 
limètres  de  diamètre,  d'une  longueur  totale  de  7  mètres, 
formant  un  solénoïde  de  64  spires.  L'acier  au  nickel  NC-4 
a  sur  le  platine  l'avantage  de  son  prix  beaucoup  moindre, 
et  sur  le  nickel  pur,  que  nous  avons  aussi  employé,  con- 
formément aux  indications  de  M""  Curie,  l'avantage  de 
n'ôtre  pas  magnétique,  et  d'avoir  beaucoup  plus  de  résis- 
ti vite  électrique.  Sa  valeur  moindre  est  aussi  à  considérer, 
car  le  maintien  prolongé  d'une  haute  température  détruit 
la  cohésion  du  nickel  aussi  bien  d'ailleurs  que  de  l'acier 
au  nickel,  d'oîi  des  ruptures  du  fil  qui  obligent  à  changer 
de  temps  en  temps  la  spire. 

Cette  spire  reçoit  un  courant  électrique  qui  produit  le 
chauffage  du  tube  et  aimante  le  barreau  placé  dans  le 
tube. 

Pour  le  chauffage,  le  tube  entouré  de  la  spire  est  dis- 
posé dans  la  rainure  d'une  boîte  en  cuivre  remplie 
d'amiante,  recouverte  d'une  feuille  de  carton  d'amiante, 
ce  qui  permet  de  retirer  facilement  le  tube  et  de  l'exposer 
à  l'air,  lorsqu'on  détermine  le  point  de  transformation  au 
refroidissement.  Pendant  le  chauffage,  le  tube  est  soi- 
gneusement recouvert  avec  de  l'amiante,  et  les  deux 
extrémités  sont  fermées  par  des  tampons  d'amiante. 

Le  tube  muni  de  la  spire  et  la  boîte  en  cuivre  sont  re- 
présentés fig,  5. 

Une  petite  aiguille  aimantée,  montée  sur  pivot,  est 
placée  k  côté  du  four,  qui  est  orienté  parallèlement  à  la 
direction  que  prend  cette  aiguille  sous  l'action  du  champ 
terrestre. 

L'échantillon  est  introduit  dans  le  tube  sous  forme  de 
deux  petites  barrettes  de  10""  X8""  X  2r)ir'"  environ, 
entre  lesquelles  est  placée  la  boucle  d'un  couple  de  pyro- 


[*)  La  composition  chimique  de  Tacier  NC-4  sera  donnée  ultérieu- 
rement. 


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A   HAUTES   TENEURS 


405 


mètre  Le  Châtelier  ;  elles  sont  liées  ensemble  au  moyen 
de  fils  de  cuivre  ou  de  fibres  d'amiante.  On  connaît  ainsi 
la  température  à  laquelle  est  porté  l'échantillon  beau- 


Fio.  5.  —  Four  chauffé  électriquement  employé  à  Imphy  pour  les 
déterminations  de  points  de  transformation. 

coup  plus  exactement  que  si  la  boucle  du  pyromètre  était 
placée  à  côté  de  l'échantillon. 


Plomb  ftisible 


£ 


1 


(J>  Ampèremètre. 

Bhéostat  liquide . 
Plooibiuslble. 


Barreau  essayé^    |      Ç 


întemaptcur  "bipolaj  re . 


Four  chauffé 


L m umnJ  ^^^^'i'^^'^^ 

^'     ^^MguillcaimwTtéft 

Fio.  6.  —  Schéma  de  l'ensemble  de  l'installation  du  foxir  chauffé 
électriquement. 

Lsi  fig,  6  donne  le  schéma  de  l'ensemble  de  l'instal- 
lation. 

On  obtient  avec  un  courant  de  10  à  15  volts  et  *iiO  am- 


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40()  RECHERCHES    SDR   LES   ACIERS   AD   NICKEL 

pôri's  aux  bornes  de  la  spire  réchauffement  à  800**  en 
vingt  minutes. 

Le  refroidissement  de  800*  à  50*  se  fait  en  trente-cinq 
minutes  environ. 

Marche  de  r expérience ,  —  Si,  après  avoir  placé  un 
échantillon  dans  le  tube,  on  fait  passer  le  courant,  on 
observe  une  déviation  de  Taiguille  aimantée  produite  par 
le  champ  magnétique  du  solénoïde.  Ce  champ  magnétique 
ne  produit  qu'une  déviation  minime  de  l'aiguille  lorsque 
le  tube  ne  contient  pas  de  barreau  ou  lorsque  Téchantil- 
lon  n'est  pas  magnétique,  il  est  considérablement  ren- 
forcé lorsque  Téchantillon  est  magnétique  ;  Taiguille  placée 
en  face  d'un  des  pôles  du  barreau  dévie  de  plus  en  plus  et 
s'oriente  à  angle  droit  du  champ  terrestre,  cVst-à-dire 
du  four  auquel  ce  champ  est  pju'allèle,  lorsque  Téchan- 
tillon  est  nettement  magnétique. 

Cet  appareil  permettant  de  constater  l'état  magnétique 
d'un  échantillon  à  toute  température  comprise  entre  200* 
et  1.100**,  ou  même  1.200*,  on  a  pu  observer  comment  se 
produit,  dans  ces  limites  de  température,  la  transforma- 
tion magnétique  des  aciers  au  nickel,  soit  k  réchauffe- 
ment, soit  au  refroidissement.  Il  suffît  en  effet  de  noter  la 
température  à  laquelle  une  déviation  de  l'aiguille  com- 
mence à  se  produire  pour  connaître  la  position  d'un  point 
de  transformation,  c'est-à-dire,  suivant  la  définition  de 
M.  Osmond,  le  point  de  Téchelle  des  températures  où 
le  magnétisme  commence  à  apparaître  au  refroidissement, 
ou  achève  de  disparaître  à  réchauffement. 

En  général,  la  transformation  magnétique  ne  se  produit 
pas  brusquement,  elle  se  produit  môme  parfois  très  len- 
tement et  progressivement  entre  deux  limites  de  tempé- 
ratures très  éloignées;  cette  marche  de  la  transformation 
peut,  dans  certains  cas,  être  suivie,  jusqu'à  un  certain 
point,  par  l'observation  du  mouvement  de  Taiguille  aiman- 
tée, dont  la  déviation  augmente  avec  l'intensité  du  champ 


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A   HAUTES   TENEURS 


407 


magnétique  du  solénoïde,  jusqu'à  ce  que  cette  intensité 
soit  suffisante  pour  maintenir  l'aiguille  à  angle  droit  avec 
le  champ  terrestre  ;  le  champ  du  solénoïde  est  plus  ou 
moins  renforcé  suivant  Tétat  magnétique  de  Téchantillon 
placé  dans  le  tube. 

Résultats  des  déterminations.  —  Les  résultats  des  déter- 
minations sont  inscrits  au  tableau  X,  oii  des  colonnes  dis- 
tinctes  sont  réservées  pour  les  positions  des  points  de 

Tableau  X. 


bÛiOMATION 

des 
échantilioos 

TBNKt'BS   KN 

Carbone 

Maaganèse 

Nickel 

0.166 

0.026 

0 

0.113 

0.102 

5.56 

(IC) 

0.107 

0.256 

9.92 

(20 

0.170 

0.819 

14.52 

(3»J 

0.158 

0.435 

20.52 

(42) 

0.095 

0.2:^0 

22.64 

(50) 

0.343 

0.506 

24.04 

68 

0.0i»8 

0.153 

24.72 

m 

0.079 

0.230 

25.84 

(64 

0.0(i3 

0.077 

26.34 

0.233 

0.182 

27.12 

m 

0.251 

0.364 

27.72 

(71) 

0.110 

0.(>50 

28.82 

(73 

0.322 

0.409 

29.76 

(7(i 

0.093 

0.315 

30.44 

i"^^ 

0.155 

0.358 

31.04 

81 

0.215 

0.563 

36.88 

(Si) 

0.367 

0.947 

43.60 

POSITIONS   DIS    P0IKT8  DE   TRANSPORMATIO.'V 


Irrérersible 

Béver 

■    - 

à  l'échauf- 

uu  refroi- 

à réchauf- 

fement 

dissement 

fement 

820» 

810-0 

, 

740* 

620* 

» 

680» 

440* 

» 

()20* 

145» 

M 

580» 

80» 

„ 

560* 

150» 

u 

550« 

(K)* 

H 

585» 

75* 

» 

540- 

25» 

60- 

530- 

75- 

M 

475- 

vers  —  10» 

95- 

425« 

vers  —  70- 

95- 

410- 

▼ers  —  75» 

100- 

* 

• 

110- 

375« 

vers— 100» 

90» 

a 

110* 

■ 

n 

2(i5« 

• 

M 

355- 

au  refroi- 
dissement 


50 

90* 
90- 
90- 
lOO» 
90» 
110- 
265« 
365- 


(*)  L'aiguille  aimantét*  s'est  mise  en  mouvement  à  740*  et  a  achevé  son  mouvement 
à  kiO*.  Au  refroidissement,  après  échauffement  à  880*,  elle  s'est  mise  en  mouvement  à  810*, 
et  a  aebevé  son  mouvement  à  740*.  En  récbauiïant  à  plusieurs  reprises  à  850*,  après  avoir 
refroidi  à  (iôO*,  il  a  été  constaté  que  les  points  de  transformation  s'abaissent  de  plus  en 
plus,  à  mesure  que  ropération  est  répétée.  Les  nouveaux  résultats  ont  été  les  suivants  : 

2*  déterminaUon  :  à  réchauffement  720*  à  800*  au  refroidissement  800*  à  720* 
3*  —  —  710*  à  790*  —  7*K}*  à  710* 

4*  —  —  700*  à  785*  —  780*  à  7(K3* 

Ces  températures  sont  notablement  plus  élevées  que  celles  qui  ont  été  constatées  pur 
M**Curie,  à  savoir:  745*  à  réchauffement  et  741*  au  refroidissement,  pour  un  acier  à 
0.057  de  carbone  et  0.13  de  manganèse;  mais  ce  désaccord  laisse  à  nos  déterminations  leurs 
valeurs  relatives. 


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RECHERCHES    SUR   LES   ACIERS    AU   NICKEL 


S0JIU1BJ9cluiâX 


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A    HAUTES   TENEURS 

transformation  irréversible  et  celles  des  points  de  ti 
fonnation  réversible. 

Cette  distinction  se  fait  facilement,  même  lorsque  la  ti 
formation  réversible,  se  produisant  la  première 
Tinfluence  du  refroidissement,  est  suivie,  à  une  temj 
ture  un  peu  plus  basse,  de  la  transformation  irréversilh 
produisant  dans  le  même  échantillon.  En  effet,  il  i 
d'unéchauffement  de  quelques  degrés  pour  faire  dispar 
le  magnétisme  provenant  de  la  transformation  révéra 
tandis  qu'un  relèvement  de  température  de  plusieurs 
taines  de  degrés  est  nécessaire  pour  faire  dispar 
celui  qui  provient  do  la  transformation  irréversible. 

Le  diagramme  ci-contre  (fig.  7),  établi  avec  les  n 
tats  de  nos  déterminations,  dans  les  mêmes  conditions 
le  diagramme  de  M.  Osmond  reproduit  par  nous  (^y, 
permet  de  faire  plus  facilement  que  sur  le  tableau 
discussion  et  l'interprétation  des  résultats.  Les  résu 
relatifs  aux  aciers  à  teneurs  en  nickel  supérieur 
50  p.  100  ont  été  empruntés  aux  mémoires  de  M. 
mond. 

Un  diagramme  particulier  donne,  à  plus  grande  éch 
[fig.  7  bis),  les  positions  des  points  de  transform; 
allotropique  des  aciers  au  nickel  de  teneurs  comp 
entre  20  et  30  p.  100,  région  dans  laquelle  les  d< 
minations  ont  été  faites  beaucoup  plus  nombreuse! 
vue  de  suivre  de  très  près  les  transformations  qui, se 
duisent  dans  le  même  acier  sous  les  deux  formes, 
versible  et  réversible. 

On  remarquera  que  les  diagrammes  sont  tracés 
tenir  compte  des  points  de  transformation  réversible 
échantillons  de  teneurs  en  nickel  inférieures  à  30  p. 
Nous  dirons  plus  tard  pourquoi. 

Les.  prolongations  de  courbes  tracées  en  traits  i 
rompus  sur  ces  diagrammes  ont  un  caractère  hyp< 
tique;  il  convient  de  ne  pas  en  tenir  compte  tout  d'à) 


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A  HAUTES   TENEURS  411 

PositionB  des  points  de  transformation  irréversible.  — 
L'abaissement  progressif  et  régulier  du  point  de  transfor- 
mation, à  mesure  que  la  teneur  en  nickel  augmente, 
n'apparaît  nettement  à  Texamen  des  résultats  inscrits 
dans  la  première  colonne  du  tableau  (position  des  points 
de  transformation  à  réchauffement)  que  si  on  tient  compte 
de  Tinfluence  très  considérable  du  carbone  et  du  manga- 
nèse, toujours  présents  en  quelque  proportion  dans  les 
aciers  au  nickel. 

Nous  rendrons  compte  ultérieurement  de  recherches 
relatives  à  des  séries  spéciales  d'échantillons,  destinées 
à  mettre  en  évidence  Tinfluence  du  carbone  et  du  manga- 
nèse sur  les  positions  des  points  de  transformation  magné- 
tique des  aciers  au  nickel  ;  mais  nous  pouvons  annoncer 
dès  maintenant  que  ces  recherches  permettent  bien  d'at- 
tribuer à  l'influence  du  carbone  et  à  celle  du  manganèse 
l'abaissement  relativement  plus  grand  des  points  de 
transformation  des  échantillons  (50),  (()5),  (67),  (73)  et 
(77). 

Ce  sont,  au  contraire,  leurs  teneurs  très  réduites 
en  carbone  et  manganèse  qui  expliquent  le  relèvement 
relatif  des  points  de  transformation  des  échantillons  (42), 
(58)  et  (64).  La  position  de  ces  points  de  transfor- 
mation montre  que  rinfluence  des  proportions  les  plus 
minimes  de  carbone  et  de  manganèse  est  loin  d'être 
négligeable. 

L'examen  des  résultats  inscrits  dans  la  seconde  colonne 
du  tableau,  positions  des  points  de  transformation  irré- 
versible au  refroidissement,  amène  aux  mômes  conclusions 
que  pour  les  points  de  transformation  à  réchauffement,  à 
savoir  l'abaissement  progressif  ;et  régulier  du  point  de 
transformation  sous  l'influence  de  l'augmentation  de  la 
teneur  en  nickel,  déduction  faite  de  rabaissement  produit 
par  le  carbone  et  le  manganèse.  Mais  l'abaissement  pro- 
duit par  les  additions  de  nickel  est  beaucoup  plus  rapide 


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412  RECHERCHES   SCR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

pour  le  point  de  transformation  au  refroidissement  que 
pour  le  point  de  transformation  à  réchauffement  ;  cet 
abaissement  est  très  considérablement  accéléré  lorsqu'une 
proportion  importante  de  carbone  ou  de  manganèse  ajoute 
son  influence  à  celles  du  nickel;  c'est  le  cas  des  échantil- 
lons (50),  (65)  et  (67);  il  est,  au  contraire,  notablement 
retardé,  relativement  à  ce  qui  est  constaté  pour  les  aciers 
à  teneurs  en  carbone  et  manganèse  courantes,  lorsque 
ces  teneurs  sont  exceptionnellement  réduites  ;  c'est  le  cas 
des  échantillons  (42),  (58),  (64)  et  (76). 

On  remarquera  que  Técart  entre  le  point  de  transforma- 
tion à  réchauffement  et  le  point  de  transformation  au 
refroidissement,  écart  qui  mesure  l'intensité  de  Tirréver- 
sibilité,  augmente  rapidement  jusqu'aux  environs  de 
15  p.  100  de  nickel,  après  quoi  il  se  maintient  à  peu  près 
constant. 

De  l'examen  des  deux  premières  colonnes  du  tableau, 
il  résulte  que  les  aciers  au  nickel  peu  carbures  et  peu 
manganèses,  c'est-à-dire  ceux  que  nous  avons  dénommés 
aciexs  au  nickel  proprement  dits,  accusent  la  transforma- 
tion irréversible  à  toutes  teneurs  comprises  entre  25  et 
30.44  p.  100.  Il  est  même  bien  vraisemblable  que,  si  la 
transformation  irréversible  n'est  pas  produite  par  Timmer- 
sion  de  l'échantillon  (77) à3i,0i- p.  10(3  (*)  et  des  échan- 
tillons suivants  dans  Tair  liquide,  c'est,  d'une  part,  que 
la  réfrigération  n'est  pas  assez  intense  (de  l'hydrogène 
liquide  serait  nécessaire),  et,  de  l'autre,  que  les  teneurs 
en  carbone  et  manganèse  de  nos  échantillons  sont  trop 
élevées. 

On  remarquera  que  l'échantillon  (64),  qui  est  exception- 
nellement peu  carburé  et  peu  manganèse  (C=  0,0()3,  man- 
ganèse =  0,077),  subit  la  transformation  irréversible  au 
refroidissement  à  +  75°,  quoique  sa  teneur  en  nickel  soit 

(•}  On  verra  plus  loin  que  l'échantiUon  (77)  a  pu  être  transformé. 


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A   HAUTES  TENEURS  .  413 

de  26,34  p.  100;  c'est  nettement  un  irréversible.  Ce  n'est 
donc  pas  25  p.  100  de  nickel  qui  est  la  limite  de  la  caté-  • 
gorie  d'aciers  au  nickel  dénommés  par  M.  Ch.-Ed.  Guil- 
laume irréversibles;  cette  limite  est  plutôt  voisine  de 
27  p.  100  {*)  lorsque  le  carbone  et  le  manganèse  sont 
réduits  au  minimum. 

Mais  on  a  constaté  que  l'échantillon  (64)  est,  au 
point  de  vue  mécanique,  de  qualité  médiocro  et  ne  peut 
pas  être  considéré  comme  un  produit  métallurgique  bien 
normal.  C'est  ce  qui  explique  pourquoi,  jusqu'ici,  les  expé- 
rimentateurs n'ont  eu  à  étudier  que  des  échantillons  quelque 
peu  carbures  et  manganèses,  pour  lesquels  la  limite  de  la 
catégorie  des  aciers  irréversibles  est  bien  de  25  p.  100 
environ. 

On  remarquera  que,  dans  nos  diagrammes,  les  courbes 
AB,  A'B',  du  diagramme  de  M.  Osmond,  sont  prolongées 
au-delà  de  la  teneur  de  25  p.  100  de  nickel  jusqu'à  la 
teneur  de  30,44  p.  100  jusqu'en  bb'.  Nous  les  avons  même 
prolongées  au-delà  en  traits  interrompus,  en  prévision 
des  constatations  que  permettra  peut-être  de  faire  un 
abaissement  de  la  température  au-dessous  de  — 188*. 

Positions  des  points  de  transformation  réversible.  —  Les 
deux  dernières  colonnes  du  tableau,  consacrées  à  la  trans- 
formation réversible,  peuvent  être  examinées  simultané- 
ment. En  effet,  l'écart  accusé  par  le  tableau  pour  le  même 
échantillon,  entre  le  point  de  transformation  à  réchauffe- 
ment et  le  point  de  transformation  au  refroidissement, 
est  très  faible,  environ  10  degrés. 


(*)  Cette  limite  doit  môme  être  reportée  au-delà  de  30  p.  100  de  nickel, 
si  on  en  juf^e  par  le  résultat  obtenu  par  la  Commission  instituée  parla 
Société  d'Encouragement  pour  l'Industrie  de  Berlin,  qui  a  obtenu  un 
acier  dur  à  29,17  p.  100  de  nickel  et  de  69,74  p.  100  de  fer,  grâce  à 
Tabsence  presque  complète  de  carbone  et  d«  manganèse  (Voir  Bulletin 
de  la  Société  (VEncouragement,  février  1897,  p.  276). 


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414      RECHERCHES  SUR  LES  ACIERS  AU  NICKEL 

Pour  Texamen  des  résultats  des  déterminations  de 
points  de  transformation  réversible,  nous  suivrons  les 
courbes  du  diagramme  de  droite  à  gauche,  de  manière  à 
commencer  par  les  points  de  transformation  les  plus  éle- 
vés, ce  qui  équivaut  à  suivre  Tordre  du  tableau  de  bas  en 
haut. 

On  sait  que  les  points  de  transformation  atteignent,  vers 
70  p.  100  de  nickel,  un  maximum  constaté  par  M.  Osmond, 
et  qu'ils  s'abaissent  ensuite  régulièrement,  à  mesure  que 
la  teneur  en  nickel  diminue;  nos  constatations  le  con- 
firment. 

L'influence  du  carbone  et  du  manganèse  est  bien  loin 
d'avoir  la  même  importance  que  pour  la  transformation 
irréversible  ;  elle  n'est  cependant  pas  nulle  ;  on  consta- 
tera plus  loin  qu'elle  tend  à  relever  légèrement  les  points 
de  transformation.  Elle  permet  d'expliquer  rabaissement 
du  point  do  transformation  de  l'échantillon  (76),  30,34p.  100 
de  nickel,  plus  grand  que  celui  des  échantillons  (73),  (71), 
(67)  et  (65),  29,76,  28,82,  27,72  et  27,12  p.  100  de 
nickel,  qui  sont  plus  carbures  et  plus  manganèses. 

L'échantillon  (64)  n'accuse  pas  la  transformation  réver- 
sible, ou,  du  moins,  ne  Taccuse  pas  au  refroidissement 
avant  l'apparition  de  la  transformation  irréversible;  mais 
on  remarquera  que  cet  échantillon  est  exceptionnellement 
peu  carburé  et  manganèse,  ce  quia  pour  conséquence  un 
grand  relèvement  de  son  point  de  transformation  irréver- 
sible au  refroidissement,  et  tend,  au  contraire,  à  produire 
un  abaissement  de  son  point  de  transformation  réversible.' 
Il  y  a  donc  lieu,  croyons-nous,  d'admettre  que  le  magné- 
tisme produit  parla  transformation  réversible  est  masqué 
par  le  magnétisme  beaucoup  plus  intense  do  la  transfor- 
mation irréversible,  ce  qui  se  produit  pour  les  aciers  à 
teneurs  en  nickel  plus  élevées  lorsque,  par  un  refroidisse- 
ment dans  la  neige  carbonique  ou  l'air  liquide,  ils  ont  été 
transformés  en  subissant  la  transformation  irréversible. 


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A   HAUTES   TENEURS  415 

L'échantillon  suivant  (63)  à  25,84  p.  100  de  nickel, 
peu  carburé  et  modérément  manganèse,  accuse  la  trans- 
formation réversible  à  +  50°,  soit  à  une  température  un 
peu  supérieure  à  celle  à  laquelle  apparaît  le  magnétisme 
de  la  transformation  irréversible. 

Nous    devons    cependant    signaler  que,  de    28,82    à 
25,8i  p.  100  de  nickel,  la  transformation  réversible  se 
produit  en  deux  phases  :  la  première  se  manifeste  par 
l'apparition  d'un  magnétisme  très  faible,  qui  ne  permet 
pas  la  constatation  bien  précise  de  la  position  des  points 
de  transformation  par  les  procédés  employés  à  Imphy. 
La  seconde  phase,  dont  les  points  de  transformation  n'ont 
pas  été  inscrits  au  tableau,  se  manifeste  par  l'apparition 
d'un  magnétisme    beaucoup  plus    fort,   quoique  encore 
notablement  plus  faible  que  celui  qui  est  produit  par  la 
transformation  irréversible.  Ayant  principalement  pour 
but  de  constater  que,  au-delà  de  25  p.  100  de  nickel,  la 
transformation  réversible  et  la  transformation  irréversible 
peuvent  être  produites   successivement   dans  le  même 
acier,  lorsque  la  température  varie  entre  des  limites  de 
températures  étendues,  nous  n'avons  pas  cherché  à  pré- 
ciser, ce  qui  aurait  exigé  des  mesures  quantitatives  du 
magnétisme,  à  quelle  température  commence  la  seconde 
phase.  C'est  peut-être  plutôt  le  commencement  de  cette 
seconde  phase  qui  doit  être  considéré  comme  le  véritable 
point  de  transformation;  c'est  pourquoi  les  courbes  du 
diagramme  ont  été  tracées  dans  la  région  25  à  30  p.  100 
de   nickel   plus  bas   que  les   températures  inscrites  au 
tableau,    de  manière  à  faire  disparaître  une  sinuosité, 
d'aspect  assez  anormal,  que  les  diagrammes  accuseraient 
dans  cette  région.  Cela  revient  à  adopter,  pour  point  de 
transformation,  celui  de  la  seconde  phase  et  à  ne  pas 
tenir  compte  du  premier. 

Ces    constatations     nous    permettent,    croyons-nous, 
d'admettre  que  les  additions  de  carbone  et  de  manga- 

Tom6  1, 1902.  27 


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RECHERCHES    SUR    LES    ACIERS    AU    NICKEL 

Il  abaissant  les  points  de  transformation  irréver- 
ont  pour  ainsi  (lire  glisser  le  voile  qui  recouvre 
ts  de  transformation  réversible,  lorsque  le  premier 
points  de  transformation  est  atteint  au  refroidisse- 
vant  le  second.  En  effet,  dans  ce  cas,  la  transfor- 

réversible  ne  peut  se  manifest^T  que  par  une 
lugmentation  du  magnétisme  de  Téchantillon,  ma- 
ie intense,  produit  par  la  transformation  irréver- 
îette  augmentation  ne  peut  pas  être  mesurée  par 
"édés  auxquels  nous  avons  eu  recours. 
\n  est  ainsi,  les  aciers  à  teneurs  en  nickel  infé- 

à  26  p.  KX)  doivent  accuser  la  transformation 
ble,  lorsque  leur  point  de  transformation  irréver- 
t  suffisamment  abaissé  par  des  additions  de  carbone 
nanganèse.  Les  échantillons  qui  suivent  réalisent 
iditions.  Ils  ont  donné  aiix  déterminations  les  ré- 
suivants : 

Tableau  XI. 


TK.NKUUS   Eîl 


CurboDe 


0..j9 
0.85 


Mangfanèse 


0..S8 
0.8S 
1.41 


Nickel 


•2.ô.î>7 


POHITIONS  DBS   P0I.NT8   DE  TRANBPORaiATIO.N 


Irréversible 


à  l'écbaur- 
fement 


au  rerroidis- 
si'meDt 


non  transforme  à  —  78» 
non  IransForméà  —  188" 
non  Iransforiné  à  —  188* 


Réversible 


à  l'écbaur- 
reraenl 


au  ri'froi- 
dissement 


vers  —     'Ab^i') 
-      -lW)-t-) 

"    —  i;»o- 


n'avons  pas  tenu  compte  de  la  transformation  réversible  de  très  faible  intensité 
uit  à  une  icmpôrature  plus  élevée,  -{-  7.'»*  pour  l'échantillon  (u\],  —  25'  pour 
I  (jii).  0  est-à-dire  des  points  de  transformation  de  la  première  phase. 


ansformation  réversihl  »  a  pu  être  mise  en  évidence 
eur  on  nickel  do  23,33  p.  100,  grâce  à  Temploi  de 
luide.  A   cette  teneur  réduite,  la  transformation 


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A   HAUTES   TENEURS  417 

n'apparaît  qu'aune  température  très  basse,  — 150*  environ. 
La  neige  carbonique  suffit  pour  produire  la  transforma- 
tion de  réchantillon  (61)  dont  la  teneur  en  nickel  est 
25,27  p.  100.      , 

Nous  admettrons  donc,  quoique  ce  ne  soit  qu'une  con- 
séquence indirecte  de  nos  expériences,  que  les  aciers  au 
nickel  proprement  dits,  comme  aussi  ceux  qui  contiennent 
des  proportions  plus  fortes  de  carbone  et  de  manganèse, 
peuvent  subir  la  transformation  réversible,  lorsque  leur 
teneur  en  nickel  est  supérieure  à  23  p.  100. 

Cette  teneur  limite  de  23  p.  100  serait  vraisemblable- 
ment encore  abaissée,  si  la  réfrigération  dans  Taîr  liquide, 
qui  produit  la  température  de  —  188^*,  était  remplacée  par 
une  réfrigération  encore  plus  intense,  telle  que  celle  de 
rhydrogène  liquide. 

C'est  pour  tenir  compte  de  ces  constatations  que  nous 
avons  prolongé  en  traits  interrompus,  vu  leur  caractère 
hypothétique,  les  courbes  des  points  de  transformation 
réversible  de  M.  Osmond. 

Nous  n'avons  tracé  dans  cette  région  qu'une  seule  courbe, 
puisqu'il  ne  peut  être  question  de  distinguer,  étant  donnés 
les  procédés  de  détermination  employés,  les  points  de 
transformation  à  réchauffement  ou  au  refroidissement. 

M.  Ch.-Ed.  Guillaume  a  donné,  pour  le  calcul  des 
positions  de  points  de  transformation  réversible  au  refroi- 
dissement des  aciers  au  nickel  réversibles  contenant  de 
27  à  40  p.  100  de  nickel,  la  formule  suivante  : 

T  m  34,1  (n  —  26,7)  -  .0,80  (n  —  26,7)», 

dans  laquelle  n  indique  la  teneur  en  nickel  en  centièmes. 
Les  positions  de  points  de  transformation  calculées 
avec  cette  formule  concordent  très  bien  avec  celles  qui 
ont  été  constatées  dans  nos  déterminations,  même  lorsque 
la  teneur  en  nickel  est  inférieure  à  26  p.  100. 


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418  RECHERCHES   SUR  LES   ACIERS  AU  NICKEL 

LeB  tranBformationB  irréversible  et  réversible  sont  des 
phénomènes  distincts.  —  Ces  constatations  établissent  que 
Tune  ou  l'autre  des  transformations  irréversible  et  réver- 
sible peut  être  produite  sans  que  sa  production  entraîne 
nécessairement  celle  de  l'autre  transformation. 

Elles  établissent  encore  que  les  positions  de  points  de 
transformation  ne  dépendent  guère,  pour  la  transforma- 
tion réversible,  que  de  la  teneur  en  nickel,  tandis  que, 
pour  la  transformation  irréversible,  elles  dépendent  plus 
encore  des  teneurs  en  carbone  et  en  manganèse.  11  en 
résulte  que  les  deux  sortes  de  transformations  sont  des 
phénomènes  distincts  et  indépendants. 

L'allure  des  courbes  du  diagramme  {fig,  7)  permet, 
croyons-nous,  de  les  prolonger  indéfiniment,  conformé- 
ment à  notre  tracé  en  traits  interrompus,  au-delà  des 
points  donnés  par  les  déterminations.  Les  courbes  des 
transformations  irréversible  et  réversible  atteignent  ainsi 
des  températures  très  basses,  après  s'être  coupées.  La 
position  du  point  de  croisement  des  courbes  de  points  de 
transformation  au  refroidissement  dépend  des  propor- 
tions de  carbone  et  de  manganèse  que  contiennent  les 
aciers;  elle  ne  peut  donc  pas  être  arrêtée  avec  précision, 
mais  elle  nous  paraît  être  voisine  de  la  teneur  en  nickel 
de  27  p.  100  pour  les  aciers  à  très  faibles  teneurs  en  élé- 
ments autres  que  le  fer  et  le  nickel.  Les  deux  transfor- 
mations se  produisent  alors  à  la  .même  température  au 
refroidissement. 

La  position  du  point  de  croisement  des  courbes  des 
points  de  transformation  à  réchauffement  paraît  devoir 
se  produire  à  une  teneur  voisine  de  38  p.  100  de  nickel, 
et  à  la  température  de  280°  environ  ;  mais,  à  cette  teneur, 
la  transformation  irréversible  ne  pourrait  être  produite 
que  par  un  abaissement  de  la  température,  qui  ne  paraît 
guère  réalisable. 

Les  modifications  de  propriétés  mécaniques  très  consi- 


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A   HAUTES   TENEURS  419 

dérables,  qui  ont  été  signalées  comme  des  manifestations 
de  la  transformation  allotropique,  ne  sont  dues  qu'à  la 
transformation  irréversible;  la  transformation  réversible 
n'a  pas  d'influence  bièh  appréciable  sur  les  propriétés  mé- 
caniques des  aciers.  Il  en  résulte  que  le  métallurgiste 
peut  ne  pas  tenir  compte  de  cette  dernière  transformation, 
qui  n'a  sur  les  propriétés  mécaniques  aucune  action  sen- 
sible, ni  directement  par  elle-même,  ni  indirectement  par 
une  influence  sur  la  transformation  irréversible.  Aussi 
consacrerons-nous  la  suite  de  cet  exposé  presque  exclu- 
sivement à  la  transformation  irréversible. 

PROPRIÉTÉS  PHYSIQUES   ET   MÉCANIQUES   RÉSULTANT 
DE   LA   TRANSFORMATION    IRRÉVERSIBLE. 

Variations  de  l'état  allotropique  des  aciers  au  nickel  sous 
l'influence  des  variations  de  la  température:  —  La  trans- 
formation irréversible,  qui  transforme  la  nature  même  de 
Tacier  au  nickel  tellement  que,  physiquement  sinon  chi- 
miquement, il  devient  un  autre  corps,  ne  se  produit  pas 
brusquement  dès  que  la  températur-e  du  point  de  transfor- 
mation est  atteinte  ;  elle  est  progressive  entre  des  limites 
de  température  éloignées.  C'est  un  phénomène  complexe 
qu'il  importe  d'analyser  le  plus  possible. 

Cette  transformation  modifie  la  plupart  des  propriétés 
physiques  autant  que  les  propriétés  mécaniques,  à  savoir 
l'état  magnétique,  la  densité,  la  dilatation,  la  conductibf- 
lité  pour  la  chaleur  et  l'électricité,  etc.;  elle  peut  donc 
être  étudiée  dans  Tune  quelconque  de  ses  diverses  mani- 
festations; et  nous  aurons  recours  tour  à  tour,  pour  la 
suivre,  aux  propriétés  mécaniques,  à  l'état  magnétique 
et  à  d'autres  propriétés  physiques. 

C'est  par  1  étude  des  variations  de  volume  que  le 
phénomène  est  analysé  dans  une  remarquable  expérience 
de,  M.  Ch.-Ed.  Guillaume,  que  nous    rappellerons    tout 


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A   HAUTES   TENEURS  421 

qui  n'est  pas  le  même  qu'au  point  B.  Semblable  expé- 
rience, faite  à  des  températures  plus  basses,  accuse  des 
coefficients  de  dilatation  de  plus  en  plus  réduits  à  mesure 
que  la  température  s'abaisse;  il  en  est  ainsi  jusqu'en  E, 
température  de  —  60°,  limite  de  Texpérience.  De  B  en  E, 
le  volume  n'a  pas  cessé  d'augmenter  sous  l'influence  de 
la  transformation  allotropique. 

M.  Guillaume  a  suivi,  encore  dans  les  mêmes  condi- 
tions, entre  les  limites  de  température  moins  éloignées, 
la  transformation  d'un  acier  à  24  p.  100  de  nickel.  La 
marche  de  la  transformation  est  semblable,  mais  elle  a 
cela  de  particulier  qu'elle  subit  par  momerîts  des  retards; 
pendant  que  la  température  s'abaisse  d'une  quinzaine  de 
degrés,  on  ne  constate  aucune  transformation,  puis  le 
mouvement  correspondant  à  cette  baisse  de  température 
se  produit  brusquement,  et,  en  quelques  secondes,  le  vo- 
lume augmente  de  la  même  quantité  que  si  l'augmentation 
s'était  produite  d'une  manière  continue.  Nous  reviendrons 
sur  cet  intéressant  phénomène  de  la  transformation  par 
bonds  ;  il  n'a  été  constaté  qu'aux  très  basses  températures 
avec  l'acier  à  15  p.  100  de  nickel. 

Des  coefficients  de  dilatation  difi'érents  ont  été  cons- 
tatés à  des  températures  intermédiaires,  pendant  le  cours 
de  l'expérience,  coefficients  qyi  correspondent  à  des 
densités  difi'érentes  ;  on  doit  on  conclure  que  la  transfor- 
mation irréversible  fait  passer  l'acier  par  une  série 
d'états  allotropiques  intermédiaires,  résultant  du  degré 
d'avancement  de  la  transformation  allotropique,  qui  se 
maintiennent  lorsque  la  température  se  relève,  d'où  le 
qualificatif  d'irréversible  donné  à  cette  transformation. 
M.  Guillaume  a  constaté  que,  lorsque,  par  un  relèvement 
de  la  température  tel  que  celui  qui  est  figuré  au  point  B, 
lacier  a  augmenté  de  volume  suivant  les  lois  ordinaires 
de  la  dilatation,  il  revient  exactement  au  point  B,  lorsque 
la  température  s'abaisse  de  nouveau.  L'irréversibilité  est 


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422  RECHERCHES   SDR  LES   ACIERS   AU   NICKEL 

donc  complète  lorsque  les  relèvements  de  la  température 
ne  sont  pas  très    onsidérables. 

Effets  du  refroidissement  par  la  neige  carbonique.  — 
Il  était  donc  intéressant  de  rechercher  quelle  est  Tinfluence 
d'un  refroidissement  intense  sur  les  propriétés  méca- 
niques des  aciers  au  nickel,  ces  propriétés  mécaniques 
étant  une  des  manifestations  de  Tétat  allotropique.  Nous 
avons  eu  recours  à  la  neige  carbonique  pour  refroidir 
des  éprouvettes  d'essais  à  la  traction,  prélevées  dans  la 
môme  barre  qu'une  éprouvette  non  refroidie  qui  a  été 
essayée  à  la  traction  comparativement. 

L'essai  comparatif  a  été  fait  sur  des  aciers  non  trempés 
et  sur  des  aciers  trempés.  L'échantillon  (52)  a  aussi  été 
essayé  à  l'état  recuit  et  l'échantillon  (67)  à  l'état  écroui 
par  étirage  à  froid  à  la  filière.  Les  résultats  obtenus  sont 
inscrits  au  tableau  ci-après. 

L'effet  produit  par  l'immersion  dans  un  bain  refroidi 
par  la  neige  carbonique  est,  pour  tous  les  échantillons 
qui  se  sont  transformés,  un  relèvement  très  considérable 
de  la  limite  d'élasticité,  une  augmentation  très  grande 
de  la  résistance  à  la  rupture  et  une  grande  diminution 
de  l'allongement  à  la  rupture.  Le  résultat  est  le  même, 
que  ces  échantillons  n'aient  subi  aucun  traitement  ou 
qu'ils  aient  été  trempés,  recuits  ou  transformés  à  froid. 
Tous  les  échantillons  transformés  accusent  les  propriétés 
mécaniques  caractéristiques  des  aciers  dont  le  point  de 
transformation  irréversible  au  refroidissement  est  situé 
au-dessus  de  la  température  ordinaire. 

On  remarquera  que  les  échantillons  (50),  (53)  et  (54), 
déjà  notablement  transformés  à  la  température  ordinaire, 
accusent,  après  refroidissement,  une  augmentation  de  du- 
reté considérable;  le  magnétisme  est  en  même  temps 
devenu  plus  intense  ;  la  transformation  allotropique  a  pris 
plus  d'intensité. 

D'autre  part,  les  échantillons  (47)  et  (51),  qui  ne  sont 


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A   HAUTES   TENEURS 


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424  RECHERCHES   SDR  LES   ACIERS   AD   NICKEL 

pas  transformés  par  le  refroidissement  à —  78**,  lorsqu'ils 
n'ont  pas  été  trempés,  sont  transformés  lorsqu'ils  ont  été 
trempés  avant  d'être  refroidis.  La  trempe  a  produit  un 
relèvement  du  point  de  transformation  au  refroidissement 
qui  permet  à  la  température  de  —  78°  de  produire  la 
transformation.  Cette  constatation  a  été  le  point  de 
départ  de  recherches  dont  nous  rendrons  compte  bientôt. 

Nous  nous  bornerons,  pour  le  moment,  à  faire  observer 
qu'après  la  trempe  il  suffit  d'abaisser  la  température 
quelque  peu  au-dessous  du  point  de  transformation  pour 
qu'il  se  produise  aussitôt  une  transformation  intense, 
relevant  les  limites  d'élasticité  et  les  résistances  à  la 
rupture  de  plus  de  20  kilogrammes  par  millimètre  carré 
pour  l'échantillon  (47)  et  de  plus  de  40  kilogrammes  par 
millimètre  carré  pour  réchantillon  (51). 

La  transformation  se  produit  à  température  plus  élevée 
et  plus  rapidement  que  lorsque  l'acier  n'a  pas  été  soumis 
à  la  trempe,  mais  seulement  pour  les  aciers  dont  le  point 
de  transformation  est  très  éloigné  au-dessous  de  la 
température  ordinaire.  Les  échantillons  (52)  et  (53),  qui 
ont  déjà  commencé  à  se  transformer  à  la  température 
ordinaire,  ne  subissent  pas  une  transformation  plus 
intense  après  trempe  qu'avant  trempe.  La  trempe  n'a 
donc  une  influence  considérable  que  sur  les  aciers  dont 
le  point  de  transformation  a  une  situation  semblable  à 
celle  des  échantillons  (47)  et  (51). 

Effets  du  refroidhsement  par  Fair  liquide.  —  Grâce 
au  bienveillant  concours  que  M.  d'Arsonval  a  bien  voulu 
nous  donner  en  mettant  à  notre  disposition  de  l'air  liquide, 
nous  avons  pu  constater  les  effets  produits  par  un  refroi- 
dissement plus  intense  que  relid  qui  est  obtenu  avec  la 
neige  carbonique.  Nous  avons  soumis  à  cette  réfrigéra- 
tion des  aciers  ayant  des  points  de  transformation  situés 
à  des  distances  variées  de  la  température  ordinaire,  afin 
de    mettre   en  évidence   l'inHuonce   de   ce   traitement  à 


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A   HAUTES   TE 

petite  ou  grande  distance  du 

Des  éprouvettes  provenant  d( 
soumises  à  Tessai  à  la  traction  : 
2*"  après  refroidissement  dam 
3°  après  refroidissement  dans  1 
obtenus  sont  les  suivants  : 

Tableau  X 


DÉSIGNATID» 

des 
MbutilUis 

TOEIIS 

en 
nickel 

l*0SITI01<> 

des  points 

de 
tnithrittiei 

TRAITSHBIfTS     lOBU 

par 
les  échantillons 

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14 

20.52 

24.06 

350-C) 

280*  (•) 

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refroidi  à  —  78" 

refroidi  à  —  188« 

non  refroidi 

refroidi  à  —  78* 

refroidi  à  —  188* 

non  refroidi 

refroidi  à  —  78'» 

refroidi  à-  188* 

^^^     (non  refroidi 

tr.mn4  'fefroidi  à  -  78». 
^'^•'"P*- (refroidi  à -188-. 

(non  refroidi. ... 
trempé. /refroidi  à  —  7X»  . 

(refroidi  à  —  188«'. 

0  Po»ili< 

>n  du  pi 

îiint  de  Iran» 

formation  évaluée  d'après  1 

Le  refroidissement  au-dessouî 
naire  est  à  peu  près  sans  a 
mécaniques  deTacier  à  11,36  p. 
dû,  sans  doute,  à  la  grande  di 
point  de  transformation  au-d( 
ordinaire,  et  aussi  probablemei 
relativement  faible.  11  en  est  de 
(17  bis)  à  14  p.  100  de  nickel. 

L'échantiUon  (36)  à  20,52  p. 
formé  beaucoup  plus  complétera 


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426  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

nique;  la  limite  d'élasticité  s'est  relevée,  la  résistance 
à  la  rupture  a  augmenté,  et  rallongement  à  la  rupture  a 
diminué  ;  mais  Tair  liquide,  loin  d'augmenter  l'intensité 
de  la  transformation,  la  diminue  plutôt. 

11  en  est  de  même  pour  Téchantillon  (52)  à  24,06  p.  100 
de  nickel;  la  transformation  est  beaucoup  plus  intense 
après  le  refroidissement  à  — 78°;  mais  elle  diminue  de 
nouveau  quelque  peu  après  refroidissement  à  — 188°.  On 
remarquera  que,  après  refroidissement  à  — 188°,  Teffetde 
la  trempe  sur  la  transformation  de  cet  acier  est  complè- 
tement annulé. 

Il  résulte  de  ces  constatations  que  les  aciers  au  nickel 
à  haute  limite  d'élasticité  sont  transformés  aussi  complè- 
tement que  possible  à  la  température  ordinaire,  lorsque 
leur  point  de  transformation  au  refroidissement  est  situé 
à  plus  de  200  degrés  au-dessus  de  cette  température; 
tandis  que  les  aciers  qui  ont  subi  la  transformation,  dont 
le  point  de  transformation  n'est  pas  éloigné  de  la  tem- 
pérature ordinaire  de  plus  de  KX)  degrés,  subissent  une 
transformation  considérable  au  refroidissement  à  —78°, 
mais  qui  n'est  pas  augmentée,  et  est  même  diminuée,  par 
le  refroidissement  à  —  188°.  On  peut  en  conclure  que, 
même  à  ces  teneurs  en  nickel  relativement  élevées,  le 
phénomène  de  l'irréversibilité  atteint  son  maximum  d'in- 
tensité par  un  refroidissement  d'environ  200  dégrés 
au-dessous  du  point  de  transfonnation.  Nous  arrive- 
rons ultérieurement  à  la  même  conclusion  par  une  autre 
voie. 

Effets  du  relèvement  de  la  température.  —  Les 
tableaux  III  et  IV  contiennent  des  résultats  d'essais  à  la 
traction  obtenus  avec  des  échantillons  recuits  à  9(X)°  et 
400°.  Comparés  avec  ceux  du  tableau  II,  obtenus  avec 
les  mêmes  échantillons  non  recuits,  ils  montrent  que 
ces  deux  recuits  produisent  des  effets  différeirts  suivant  la 
teneur  des  aciers  au  nickel  traités. 


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A   HAUTES   TENEl 

L'effet  produit  dépend  de  la  posit 
formation  à  Vvchauffement,  Lors( 
une  température  supérieure  à  celle 
formation,  il  passe  à  Tétat  noi 
lorsqu'il  est  porté  à  une  températun 
cependant  ce  point  de  transforma 
magnétique.  Les  résultats  d'essais 
ci-dessus  démontrent  que,  dans  le  ] 
de  Tacier  augmente,  tandis  que,  dî 
s'atténue  considérablement.  Imphy 
cette  propriété  comme  appartenant  ï 
de  nickel  ;  on  voit  qu'elle  appartien 
oîitsubi  la  transformation  irréversil 

M.  Osmond  a  étudié  ce  phénomè 
la  transformation  sur  deux  échantill 
à  15,48  et  19,64  p.  IDO,  en  sui\ 
magnétisme  rémanent (*),  après  dei 
ratures  croissantes.  Ses  expérienc( 
un  diagramme  que  nous  reprodiûson 
clairement  en  évidence  l'influence  ( 
de  transformation  à  réchauffement 
dessous  de  ce  point  de  transforma 
magnétisme  rémanent  atteint  so 
l'atténuation  de  la  dureté. 

Ces  constatations  établissent  une 
les  aciers  au  nickel  ayant  subi  la 
sible  et  les  aeiers  au  carbone  trei 
d'autre,  le  recuit  au-dessous  du  poi 
ou  revenu,  adoucit  considérable 
détruire  complètement  la  dureté. 

L'analogie  est  moindre  pour  les 


(*)  ExpeiHments   on  alloys   of  iron  and 
Proceedings  of  The  InstiiuUon  of  Civil  Em 
Comptes  Rendus  de  V Académie  des  Sciences 
t.  CXXVJII,  p.  1313,  juin  1899. 


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428 


RECHERCHES   SUR   LES  ACIERS   AU   NICKEL 


du  recuit  au-dessus  du  point  de  transformation,  mais  elle 
est  plus  grande  qu'il  ne  paraît  au  premier  abord.  En  effet, 
le  nickel  reste  toujours  uniformément  réparti  dans  Tacier, 
quel  que  soit  le  traitement  qu'il  a  subi  ;  c'est  pourquoi 
l'artifice  de  la  trempe,  refroidissement  brusque,  est 
inutile,  tandis  qu'il  est  nécessaire  pour  maintenir  unifor- 


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Tcmpcraliircs 
Fi(i.  9.  —  Expériences  de  M.  Osmond. 


mément  réparti  le  carbone,  qui  a  tendance  à  se 
concentrer  sur  certains  points,  lorsque  la  température 
s'abaisse  lentement.  Pour  l'acier  au  nickel,  l'élévation  de 
la  température  est  presque  suffisante  pour  produire  le 
durcissement  dont  le  métal  est  susceptible,  par  consé- 
quent la  trempe  fatigue  assez  inutilement  le  métal.  Pour 
Tacier  au  carbone,  un  refroidissement  brusque  après  le 
chauffage  est  indispensable  à  cause  de  cette  propriété 
particulière  du  carbone,  qui  paraît  être  la  seule  différence 


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•c^LHIlUl^lfil. 


A   HAUTES   TENEURS  429 

vraiment  fondamentale   entre  les  natures    de  ces  deux 
sortes  d'aciers. 

La  trempe  durcit  cependant  très  nettement  sans  les 
rendre  secs  les  aciers  au  nickel  dont  le  point  de  trans- 
formation est  peu  éloigné  au-dessus  de  la  température 
ordinaire.  Cet  effet  particulier  s'explique  par  l'action  de 
la  trempe  sur  la  partie  de  l'acier  qui  n'est  pas  encore 
transformée.  Nous  avons  déjà  constaté  que  la  trempe 
facilite  beaucoup  la  transformation  en  relevant  le  point 
de  transformation  au  refroidissement.  La  transformation 
n'est  toujours  produite  que  par  l'abaissement  de  la 
température  ;  mais  ce  relèvement  est  parfois  assez  grand 
pour  que  la  température  ordinaire  puisse  agir.  Nous 
reviendrons  bientôt  sur  cette  intéressante  question. 

Variations  de  l'état  allotropique  des  aciers  au  nickel 
résultant  des  variations  de  la  teneur  en  nickel,  r—  Le  point 
de  transformation  irréversible  s'abaissant  à  mesure  que 
la  teneur  en  nickel  augmente,  il  en  résulte  que  l'aug- 
mentation do  la  teneur  en  nickel  équivaut,  dans  une 
certaine  mesure,  à  un  relèvement  de  la  température. 

Les  aciers  au  nickel,  en  revenant  à  la  température  or- 
dinaire, peuvent  soit  ne  pas  subir  la  transformation,  soit 
la  subir  plus  ou  moins  complète,  suivant  que  leur  point  de 
transformation  au  refroidissement  est  au-dessous  de  la 
température  ordinaire  ou  au-dessus,  et  plus  ou  moins 
éloigné.  Par  conséquent,  l'état  allotropique  des  aciers  à 
teneurs  en  nickel  croissantes  correspond  successivement 
à  la  période  de  transformation  irréversible  complète,  puis 
à  celle  de  transformation  incomplète,  et  enfin  à  celle  où 
il  ne  s'est  pas  produit  de  transformation. 

Nous  signalerons,  à  l'appui  de  ces  considérations,  que 
les  résultats  des  essais  à  la  traction  sont  à  peu  près  les 
mêmes  pour  l'acier  à  25  p.  100  de  nickel  refroidi  à  —  78° 
et  pour  l'acier  à  21  p.  100  de  nickel  non  refroidi;  l'inter- 


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RECHERCHES    SUR    LES    ACIERS    AU   NICKEL 

>mporature  d'environ  IX)  degrés  équivaut  à  4  p.  100 
.  Cependant  cette  comparaison  ne  doit  pas  être 
e  plus  bas  que  15  p.  KX)  de  nickel,  teneur  au- 
ie  laquelle  Firréversibilité  devient  rapidement 
e. 

riONS  DE  l'état  ALLOTROPIQUE  SOUS  l'iNFLUENCE 
.A  TREMPE,  DE   l'ÉCROUISSAGE   ET   DU   RECUIT. 

1  des  points  de  transformation  allotropique.  —  Nous 
l'occasion  de  signaler  deux  échantillons  d'acier  au 
s  échantillons  (47)  et  (51) ,  à  23,40  et  24,05  p.  100 
,  qui  ne  se  transforment  pas  dans  la  neige  car- 
lorsqu'ils  n'ont  subi  aucun  traitement  particulier 
forgeage  ou  le  laminage,  mais  se  transforment 
t  dans  ce  bain  réfrigérant  lorsqu'ils  ont  été,  au 
,  trempés  dans  Teau  froide  après  chauffage  au 
ise  clair.  La  trempe  a  relevé  le  point  de  trans- 
i,  puisqu'elle  l'a  fait  passer  d'une  température 
s  à  —  78**  aune  température  supérieure, 
onstatation  a  été  le  point  dedépart  de  recherches 
res  ;  elles  ont  établi  que  ce  relèvement  est  la 
lérale  pour  les  aciers  de  la  catégorie  dont  font 
1  aciers  (47)  et  (51).  Par  conséquent,  le  dia- 
les  positions  des  points  de  transformation,  qui  a 
(  par  M.  Osmond,  diagramme  que  nous  avons  repro« 
i-),  et  celui  qui  réunit  à  ceux  de  M.  Osmond  les 
de  nos  propres  recherches  [fie/.  7),  ne  donne- 
s  des  indications  exactes  si  on  les  utilisait  pour 
s  au  nickel  ayant  subi  la  trempe, 
ssi  été  constaté  que  ces  mêmes  échantillons, 
sont  écrouis,  soit  par  un  étirage  à  la  filière, 
n  forgeage  à  froid,  deviennent  magnétiques  à 
'ature   ordinaire  (*),    tandis  qu'ils  sont  magné- 

t  que  l'écrouissage  ramène  le  magnétisme  clans  certains 
[nagnétiques  a  été  signalé  par  M.  André  Le  ChateUier. 


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A   HAtTES  TENEURS 

tiques  à  —  78"  lorsqu'ils  n'ont  pas  subi  c 
L  ecrouissage  a  donc  relevé  le  point  de  t 
d'une  température  inférieure  à  —  78°  à  un 
supérieure  à  +  15°.  Le  relèvement  produit 
sage  est  encore  plus  grand  que  celui  qui  e 
la  trempe.  Les  diagrammes  rappelés  ci-d( 
pas  davantage  applicables  aux  aciers  au 
subi  un  ecrouissage. 

11  a  encore  été  constaté  que,  dans  cei 
recuit  seul  produit  le  même  résultat,  à  sav 
ment  des  points  de  transformation. 

Il  convient  donc  de  ne  pas  oublier  que  le 
précédemment  établis  ne  donnent  les  positic 
de  transfonnation  des  aciers  au  nickel  ( 
aciers  qui  n*ont  été  ni  trempés,  ni  écrouis, 

Nous  avons  entrepris  de  déterminer  les 
points  de  transformation  des  aciers  au  nick 
dits,  trempés  ou  écrouis,  ou  trempés  d'abo 
ensuite,  ou  trempés,  écrouis  et  recuits,  ( 
recuits.  11  a  été  reconnu  que  la  trempe  et 
produisent  sensiblement  le  même  résultat 
vue  de  la  position  du  point  de  transformati 
sage  agit  plus  que  la  trempe,  et  la  combii 
deux  traitements  agit  plus  encore  que  Vue 
ment.  L'action  du  recuit  est  semblable,  ma 
pas  toujours  à  celle  de  la  trempe  et  de  Técn 

Déterminations  de  points  de  transformation, 
de  transformation  de  la  série  d'échantillon 
fait  Tobjet  de  nos  expériences  ont  été  détei 
veau  :  1°  après  trempe  ;  2°  après  écrouissaj 
trempe  et  ecrouissage.  Nous  avons  rep 
rendre  la  comparaison  plus  facile,  les  d 
déjà  données,  obtenues  avec  les  mêmes  écha 
trempe  et  ecrouissage. 
Tome  l,  1902. 


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432 


RECHERCHES   SUR  LES   ACHSRS   AU   NICKEL 


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A    HAUTES   TENEURS 

Les  résultats  des  déterminations  sont  ins< 
tableau  XIV. 

Bxamen  des  réBultats  obtenus.  —  Ces  résuit 
résumés  dans  le  diagramme  (^y.  10),  qui  donne 
rativement  :  1°  en  traits  pleins,  les  courbes  des  j 
transformation  des  aciers  au  nickel  proprement  < 
trempés  et  non  écrouis  ;  et  2°  en  traits  interro 
mêmes  courbes  pour  les  mêmes  aciers  soumis  c 
la  trempe,  puis  à  Técrouissage. 

On  voit  immédiatement  que  Teffet  produit  sur 
tions  des  points  de  transformation  irréversible  esi 
un  abaissement  qui  reste  peu  considérable,  puis 
vement  qui  devient  de  plus  en  plus  important. 

L'examen  des  résultats  obtenus  permet  de 
dans  la  série  d'échantillons  qui  a  fait  Tolyet  de  n 
riences,  plusieurs  groupes  distincts  au  point  de 
Teffet  produit  par  la  trempe  et  Técrouissage  sur 
tien  des  points  de  transformation. 

Un  premier  groupe  est  formé  par  les  échantill< 
(20),  c'est-à-dire  pour  les  aciers  au  nickel  dont  1 
en  nickel  est  comprise  entre  0  et  14,52  p.  1 
aciers  sont  peu  sensibles  à  l'influence  de  la  trem 
l'écrouissage,  au  point  de  vue  des  positions  m^ 
points  de  transformation.  Le  fer  pur,  échantilloi 
échantillons  (6)  à  5,56  et  (10)  à  9,92  p.  100  d 
accusent  des  abaissements  des  points  de  transf 
à  réchauffement  et  au  refroidissement  qui  ne  d 
pas  un  petit  nombre  de  degrés,  et  Téchantillon  (2( 
p.  10<3  de  nickel,  n'accuse  qu'un  abaissement  trè 

Un   deuxième  groupe  est  formé  par   les  éch 
(36)  à  (63).  L'effet  produit  par  la  trempe  et  l'écr 
est  un  relèvement  des  points  de  transformation, 
tillon  (36)  â  20,52  p.  100  de  nickel  n'accuse  enco 
très  léger  relèvement;  mais,  àpartirdela  teneur  e 


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436  RECHERCHES   SDR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

de  22,64  p.  100,  échantillon  (42),  TinfluenceMe  la  trempe 
et  de  Técrouissage  sur  la  position  des  points  de  transfor- 
mation devient  considérable. 

Les  échantiUons  (42)  à  (63),  22,64  à  25,84  p.  100 
de  nickel,  se  font  remarquer  par  une  particularité  très 
intéressante  :  Lorsqu'on  procède  à  la  détermination  du 
point  de  transformation  au  refroidissement,  on  voit  Tai- 
guille  aimantée  se  mettre  en  mouvement,  et  accuser  ainsi 
la  position  de  ce  point  de  transformation  à  une  tempéra- 
ture supérieure  de  plusieurs  centaines  de  degrés,  de  20(^)à 
400  degrés,  à  celle  du  point  <le  transformation  de  Téchantil- 
lon  non  écroui  ni  trempé.  Mais,  loin  de  s'orienter  immédiate- 
ment à  angle  droit  avec  la  direction  du  champ  terrestre, 
Taiguille  effectue  son  mouvement  si  lentement  qu'elle  ne 
prend  cette  orientation  qu'après  un  abaissement  de  la 
température  qui  atteint  et  dépasse  même  300  degrés. 

Le  point  de  transformation  à  réchauffement  est,  en 
outre,  notablement  relevé. 

Ce  groupe  accuse  donc  des  relèvements  des  points  de 
transformation  à  réchauffement  et  au  refroidissement, 
très  considérables  au  refroidissement.  En  outre,  la  trans- 
formation devient  très  lentement  progressive  dans  la 
zone  de  plusieurs  centaines  de  degrés  de  Téchelle  des 
températures  sur  laquelle  s'est  produit  le  relèvement. 

Les  échantillons  (lu  troisième  groupe  [(65)  a  (71),  27,12 
à  28,82  p.  100  de  nickel]  se  comportent  autrement.  La 
zone  de  transformation  progressive  très  lente  que 
nous  venons  de  signaler  a  beaucoup  diminué  d'étendue,  au 
point  d'avoir  presque  disparu,  et  le  point  de  transforma- 
tion au  refroidissement  est  très  fortement  relevé,  surtout 
après  trempe  et  écrouissage.  Le  point  de  transformation 
à  réchauffement  est  aussi  relevé,  mais  quelque  peu  seu- 
lement, comme  dans  le  groupe  d'échantillons  précédent. 

On  remarquera  que,  avant  d'avoir  été  trempés  et 
écrouis,  ces  trois  échantillons  ne  subissaient  la  transfor- 


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A   HAUTES   TENEURS  437 

mation  irréversible  qu'en  étant  immergés  dans  la  neige 
carbonique.  Après  avoir  été  trempés  et  écrouis,  ils  su- 
bissent cette  transformation  à  la  température  ordinaire. 
Cependant  l'échantillon  (71)  à  28,82  p.  100  de  nickel 
est  à  la  limite,  car  il  n*est  pas  transformé  à  la  tempéra- 
ture ordinaire,  lorsqu'il  a  été  seulement  trempé  sans  être 
écroui  ;  dans  ce  cas,  on  n'obtient  la  transformation  qu'en 
refroidissant  par  la  neige  carbonique.  Mais  l'écrouissage 
suffit,  sans  l'intervention  de  la  neige  carbonique,  pour  re- 
lever le  point  de  transformation  jusqu'à  la  température 
ordinaire,  c'est-à-dire  pour  permettre  à  cette  température 
de  produire  la  transformation.  Tl  en  est  de  même  pour  la 
trempe  et  l'écrouissage  combinés.  On  remarquera  que 
cet  échantillon  est  notablement  manganèse  ;  d'où  un  abais- 
sement du  point  de  transformation  encore  plus  grand  que 
celui  qui  correspond  à  la  teneur  en  nickel  de  28,82  p.  100. 

Les  échantillons  (73),  (76) et  (77)  forment  un  quatrième 
groupe,  dont  le  point  de  transformation  est  assez  abaissé 
pour  qu'il  soit  nécessaire  de  recourir  à  l'air  liquide,  et 
même  (73)  et  (77)  sont  trop  carbures  et  manganèses  pour 
pouvoir  être  transformés  sans  avoir  subi  la  trempe  et 
l'écrouissage  ;  (76),  qui  est  très  peu  carburé,  a  pu  être  trans- 
formé par  une  immersion  dans  un  bain  de  neige  carbo- 
nique, mais  seulement  après  avoir  été  trempé  six  fois  au- 
rouge  cerise  clair  et  avoir  été  écroui  par  forgeage  à  froid 
très  intense.  Ces  traitements  énergiques  ont  relevé  le 
point  de  transformation  au  refroidissement  au-dessus 
de  — 78°,  après  quoi  le  point  de  transformation  à  réchauf- 
fement a  pu  être  constaté  à  -H  435°,  soit  à  80  degrés  au 
dessus  du  point  de  transformation  correspondanl  du 
même  acier  non  trempé  et  non  écroui,  refroidi  dans  l'air 
liquide. 

Un  second  échantillon  de  ce  même  acier  a  été  immergé 
dans  l'air  liquide  après  avoir  été  trempé  et  écroui  moins 
fortement.  Cet  échantillon  et  les  échantillons  (73)  et  (77) 


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438      RErHERCHES  SUR  LES  ACIERS  AU  NICKEL 

ont  été  transformés,  et  les  points  de  transformation  à 
l'échauffement  ont  été  constaté8à480%400**  et  425';  mais, 
au  refroidissement,  le  magnétisme  n'a  reparu  que  par  la 
transformation  réversible.  Nous  signalerons  que  la  posi- 
tion des  points  de  transformation  réversible  de  ces  aciers 
est  parfois  notablement  modifiée  et  qu'elle  est  souvent 
variable  pendant  quelque  temps,  à  la  suite  de  Tébran- 
lement  moléculaire  produit  par  la  transformation  irré- 
versible à  très  basse  température  ;  nous  ne  décrivons 
pas  le  phénomène  dans  toute  sa  complexité. 

Les  échantillons  (81)  et  (83)  à  36,88  et  43,60  p.  100 
(le  nickel  forment  un  cinquième  {O'oupe  qui  ne  subit  pas 
la  transformation  irréversible  dans  l'air  liquide,  même 
après  une  trempe  et  un  écrouissage  énergiques.  Le  point 
de  transformation  irréversible  au  refroidissement  paraît 
être  situé  trop  bas  pour  pouvoir  être  atteint  au  moyen 
de  Tair  liquide.  Quant  aux  points  de  transformation  ré- 
versible, ils  semblent  très  légèrement  abaissés  ;  l'action 
de  la  trempe  et  de  l'écrouissage  sur  ces  points  de  trans- 
formation est  presque  négligeable  et  n'est  nullement 
comparable  à  celle  que  ces  traitements  ont  sur  les  points 
de  transformation  irréversible.  C'est  une  nouvelle  distinc- 
tion à  faire  entre  ces  deux  sortes  de  transformation  ;  il 
est  intéressant  de  la  signaler. 

En  résumé,  à  mesure  que  la  teneur  en  nickel  augmente, 
la  trempe  et  l'écrouissage  produisent  successivement  les 
effets  suivants  : 

V  Fer  pur.  —  Abaissement  peu  impartant  des  points 
de  transformation.  —  L'action  de  l'écrouissage  n'en  a  pas 
moins  été  considérable,  car  Taiguillo  aimantée  revient  à 
la  position  à  angle  droit  avec  le  champ  terrestre  beau- 
coup plus  lentement  qu'avant  la  trempe  et  l'écrouis- 
sage ;  la  transformation  est  devenue  beaucoup  plus  pro- 
gressive ; 

2"*  Teneurs  en  nickel  comprises  entre  0  et  15  p.  100  : 


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A   HAUTES   TENEURS  439 

abaissement  peu  important  des  deux  points  de  trans- 
formation,   comme   pour  le  fer  pur; 

S*"  Teneurs  en  nickel  comprises  entre  15  et  21  p.  100  : 
abaissement  et  relèvement  presque  nuls  des  deux  points 
de  transformation  ; 

4*  Teneurs  en  nickel  comprises  entre  21  et  27  p.  100  : 
relèvement  notable  du  point  de  transformation  à  réchauffe- 
ment, et  relèvement  très  considérable  du  point  de  trans- 
formation au  refroidissement,  mais  avec  échelonnement  de 
la  reprise  du  magnétisme  sur  une  zone  de  température 
très  étendue  ; 

5°  Teneurs  en  nickel  comprises  entre  27  et  29  p.  100  : 
relèvement  notable  du  point  de  transformation  à  réchauf- 
fement, et  relèvement  très  considérable  du  point  de  trans- 
formation au  refroidissement,  sans  échelonnement  de  la 
reprise  du  magnétisme,  sur  une  zone  de  température 
très  étendue;   la  transformation   s'effectue  rapidement; 

6°  Teneurs  en  nickel  comprises  entre  29  et  31  p.  1(X)  : 
relèvement  notable  du  point  de  transformation  à  réchauf- 
fement, d'autant  plus  grand  que  Técrouissage  a  été  plus 
intense  ;  le  point  de  transformation  au  refroidissement  ne 
peut  pas  être  constaté  ; 

T  Teneurs  en  nickel  supérieures  à  31  p.  100  :  la  trans- 
formation irréversible  ne  peut  plus  être  produite,  même 
en  refroidissant  à  — 188''  au  moyen  de  Tair  liquide.  Lès 
points  de  transformation  réversible  sont  légèrement 
abaissés. 

Ces  divers  relèvements  de  points  de  transformation  ne 
résultent  pas  précisément  de  Taction  de  la  trempe  et  de 
récrouissage,  mais  plutôt  de  rabaissement  de  la  tempéra- 
ture qui  suit  ces  traitements,  abaissement  qui  quelquefois 
n'est  que  le  retour  à  la  température  ordinaire. 

Effets  du  recuit  sur  les  positions  des  points  de  transfor- 
mation après  trempe  et  écrouissage.  —  Les  positions  des 


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440  RECHERCHES   SUR  LES   ACIERS   AU   NICKEL 

points  de  transformation,  résultant  des  effets  de  la  trempe 
et  de  récrouissage,  ne  sont  pas  modifiées  immédiatement 
par  un  échauffement  peu  prolongé  ;  mais  des  échauffenjents 
suivis  de  refroidissements,  répétés  à  plusieurs  reprises, 
les  rendent  de  moins  en  moins  perceptibles,  et  la  tem- 
pérature de  800°  maintenue  pendant  une  demi-heure  les 
fait  disparaître  complètement. 

Il  faut  en  conclure  que  si,  pour  les  aciers  à  teneurs 
en  nickel  de  21  p.  400  et  plus,  la  trempe  et  Técrouissage 
tendent  à  relever  considérablement  le  point  de  transfor- 
mation au  refroidissement,  et  à  Tamener  à  faible  distance 
du  point  de  transformation  à  réchauffement,  une  tempé- 
rature élevée,  maintenue  pendant  un  temps  suffisant, 
tend  à  rétablir  l'écart  primitif  entre  ces  deux  points. 

C'est  ce  qui  résulte  de  l'expérience  suivante  :  un  échan- 
tillon d^acier  (65)  à  27,12  p.  100  de  nickel,  trempé  et 
écroui,  a  été  introduit  dans  le  four  chauffé  électrique- 
ment et  maintenu  à  la  température  de  SOO**  pendant  dix 
minutes.  Le  magnétisme  avait  disparu  à  réchauffement 
à  480"*;  il  a  reparu  au  refroidissement  à  460**.  L'échantil- 
lon a  été*  ramené  une  seconde  fois  à  la  température  de  800**, 
qui  a  été  de  nouveau  maintenue  pendant  dix  minutes  ;  après 
quoi  le  magnétisme  a  reparu  au  refroidissement  à  450°. 
L'échantillon  a  été  porté  une  troisième  fuis  à  la  tempéra- 
ture de  800°,  qui  a  été  maintenue  quinze  minutes;  au  re- 
froidissement qui  a  suivi,  le  point  de  transformation  irré- 
versible n'a  plus  reparu;  la  transformation  réversible  a 
seule  été  constatée  vers  80°. 

Cette  expérience  semble  démontrer  que  les  effets  de  la 
trempe  et  de  l'écrouissage  sont  complètement  détruits 
par  un  recuit  à  800°  suffisamment  prolongé.  Il  n'en  est 
cependant  pas  ainsi;  Téchantillon  qui  a  subi  ce  traitement 
.  n'a  pas  été  ramené  exactement  au  même  état  qu'avant 
d'avoir  subi  la  trempe  et  l'écrouissage;  en  effet,  soumis 
au  refroidissement  à  —  78°,  il  a  accusé  des  points  de 


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A   HAUTES   TENEURS  441 

transformation  irréversible  à  réchauffement  à  480**  et  au 
refroidissement  à  415'*.  Or  un  échantillon  de  ce  même 
acier  non  trempé  et  non  écroui,  refroidi  à  —  78°,  accuse 
des  points  de  transformation  irréversible  à  réchauffement 
à  490*,  et,  au  refroidissement  au-dessous  do  90**  environ, 
point  de  transformation  réversible.  On  voit  que  la  trempe 
et  Técrouissage  suivis  d'un  recuit  ont  profondément  mo- 
difié Tétat  moléculaire  de  cet  acier. 

Influenoe  du  recuit  sur  la  position  des  points  de  transfor- 
mation. —  Cette  constatation  conduit  à  rechercher  quel 
est  Teffet  du  recuit  sur  un  échantillon  n'ayant  subi  aucun 
traitement  après  le  laminage  à  chaud.  Un  échantillon  du 
même  acier  (65),  non  trempé  et  non  écroui,  a  été  main- 
tenu pendant  vingt-cinq  minutes  à  la  température  de  800" 
dans  le  tube  du  four  chauffé  électriquement;  au  refroi- 
dissement qui  a  suivi,  il  n'a  pas  accusé  la  transformation 
irréversible  avant  de  subir  la  transformation  réversible 
vers  100°. 

Le  recuit  semble  n'avoir  produit  aucun  effet  notable; 
il  n'en  est  pas  ainsi,  car,  cet  échantillon  ayant  ensuite  été 
refroidi  à  —  78°,  la  transformation  irréversible  s'est  ma- 
nifestée par  un  point  de  transformation  k  réchauffement 
à  480°  et  un  point  de  transformation  au  refroidissement 
à  420°.  Le  recuit  seul  a  produit  un  effet  presque  iden- 
tique à  celui  de  la  trempe  et  de  l'écrouissage  ;  comme  ces 
deux  traitements,  il  ne  produit  un  relèvement  des  points  de 
transformation  que  lorsqu'il  est  suivi  d'un  abaissement  de 
la  température. 

Il  semble  que  cet  abaissement  nécessaire  de  la  tempé- 
rature soit  plus  grand  pour  le  recuit  que  pour  la  trempe, 
et  plus  grand  pour  la  trempe  que  pour  l'écrouissage. 

Le  retour  à  la  température  ordinaire  constitue  un  abais- 
sement de  la  température  suffisant  pour  produire  la  trans- 
formation, lorsque  le  point  de  transformation  au  refroidis- 


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442  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS    AU    NICKEL 

sèment  de  Tacier  est  situé  au-dessus  de  la  température  or- 
dinaire pour  Tacier  n'ayant  subi  aucun  traitement  après  le 
laminage.  C'est  lé  cas  de  Tacier  (50)  à  24,04  p.  100  de  nic- 
kel, dont  les  points  de  transformation  irréversible  sont  situés 
à  545"*  et  60**.  Un  échantillon  de  cet  acier,  introduit  au 
four  chauffé  électriquement,  a  été  maintenu  à  la  tempé- 
rature de  800*  pendant  quarante  minutes,  puis  ramené  à 
la  température  ordinaire.  Un  second  chauffage  a  accusé 
le  point  de  transformation  à  réchauffement  à  565**  et  le 
point  de  transformation  au  refroidissement  à  550°.  Le  re- 
cuit a  suffi  pour  produire  ce  relèvement,  parce  qu'il  a  été 
suivi  d'un  abaissement  de  la  température  suffisant. 

Il  est  donc  démontré  que,  au  point  de  vue  de  la  posi- 
tion des  points  de  transformation,  Tétat  moléculaire  pro- 
duit par  le  recuit  n'est  pas  le  même  que  celui  qui  existe 
au  sortir  du  laminage  à  chaud. 

Ces  constatations  viennent  s'ajouter  à  celles  qui  nous 
permettent  de  considérer  comme  peu  différents  les  effets 
produits  par  la  tremjpe  et  le  recuit  sur  les  aciers  au  nickel, 
effets  qui  témoignent  d'une  importante  modification  d'état 
moléculaire. 

On  a  remarqué  que  le  groupe  des  aciers  à  30  et  31  p.  100 
de  nickel,  dont  le  point  de  transformation  est  situé  vers 
—  200**,  accuse,  lorsque  la  transformation  irréversible  a 
été  produite,  un  point  de  transformation  à  réchauffement 
très  fortement  relevé,  mais  n'accuse  pas,  comme  les 
aciers  à  teneurs  en  nickel  un  peu  moindres,  un  point  de 
transformation  au  refroidissement.  Il  paraît  résulter  de 
ce  qui  vient  d'être  exposé  que  le  relèvement  de  la  tempé- 
rature à  une  distance  de  plus  de  600  degrés  au-dessus 
du  point  de  transformation  au  refroidissement  agit  comme 
un  recuit,  et  atténue  l'effet  produit  par  la  trempe  et 
l'écrouissage  assez  pour  rendre  impossible  la  constatation 
de  ce  point  de  transformation  au  refroidissement.  L'effet 
produit  par  la  trempe  et  Técrouissage  n'est  cependant  pas 


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A   HAUTE 

complètement  annulé,  car  u 
—  78*  opère  de  nouveau  la 
Ion  à  30,44  p.  100  très  fort 
formation  caractérisée  par 
à  +435®,  c'est-k-dire  à  la 
cédemment. 

HjTBtérèBe.  —  Ces  consta 
versibilité  est  un  phénomt 
semblable  à  la  surfusion,  la  : 
est  un  frottement  molécuh 
température  s'abaisse,  un  et 
mesurée  par  Técart  qui  s'é< 
formation  à  réchauffement  e 
la  trempe  et  Técrouissage  ( 
coup  ce  frottement  molécu 
lorsque  la  température  s'ab; 
ractérisé  par  un  écart  beau 
de  transformation  à  Téchau 
et  par  une  transformation 

Nous  ferons  observer  qu 
tion  de  Thystérèse  rapproch 
formation  presque  exclus 
point  de  transformation  au 
le  point  de  transformation 
moins  éloigné  <le  sa  positior 
règle  générale  des  phénon 
sèment. 

Il  en  résulte  que  la  r; 
rabaissement  du  point  de 
nickel,  lorsque  la  teneur 
cause  principale  le  phénoi 
manifeste  par  un  écart  très 
de  transformation  à  Téciiau] 
Nous  avons  déjà  eu  Toccasi 


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444  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS  AU  NICKEL 

courbes  des  points  de  transformation  à  l'échaufTement  des 
aciers  au  nickel,  ou  leurs  prolongements,  se  coupent,  sur 
le  diagramme,  vers  38  p.  100  de  nickel  à  une  tempéra- 
ture d'environ  280*.  On  voit  que,  sans  l'intervention  du 
phénomène  de  Thystérèse,  il  n'existerait  pas  d'aciers  au 
nickel  non  magnétiques  à  basse  température. 

L'hystérèse  pouvant  être  fortement  atténuée  et  presque 
complètement  détruite  à  Taide  du  recuit,  de  la  trempe  ou 
de  l'écrouissage,  il  est  possible  de  produire  la  transfor- 
mation irréversible  dans  les  aciers  à  teneurs  en  nickel 
très  élevées,  en  combinant  ces  traitements  avec  des  re- 
froidissements à  très  basse  température.  C'est  ainsi  que 
nous  avons  réussi  à  transformer  un  acier  à  31,04  p.  100 
(le  nickel  notablement  carburé  et  manganèse.  Cette  cons- 
tatation vient  à  Tappui  de  notre  hypothèse  du  prolonge- 
ment des  courbes  des  diagrammes  de  la  ^^.  7. 

Le  recuit,  la  trempe  et  Técrouissage  peuvent  non 
seulement  relever  le  point  de  transformation  au  refroi- 
dissement, mais  encore  Tamener  au-dessus  de  la  position 
qu'occupait  le  point  de  transformation  à  réchauffement 
avant  que  l'acier  ait  subi  ces  traitements  ;  le  point  <Ie 
transformation  à  réchauffement  est  lui-même  notablement 
relevé;  on  voit  que,  aux  teneurs  supérieures  à  21  p.  100 
de  nickel,  il  se  produit  sous  l'influence  de  ces  traitements, 
outre  la  suppression  du  retard,  un  relèvement  des  deux 
points  de  transformation. 

DistinctionB  entre  les  aciers  aa  nickel  de  diverses  teneurs 
résultant  des  effets  de  la  trempe  et  de  récroaissage.  —  Nous 
avons  déjà  fait  constater  que  les  aciers  au  nickel  se  com- 
portent très  différemment  au  recuit  et  à  la  trempe,  sui- 
vant qu'ik  appartiennent  à  l'un  ou  l'autre  des  quatre  groupes 
que  nous  avons  constitués  d'après  les  variations  des  pro- 
priétés mécaniques.  Los  aciers  dos  deux  premiers  groupes 
sont  en  particulier  peu  sensibles  à  la  trempe,  qui  agit  da- 


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vantage  sur  ceux  à 
sur  ceux  du  quatr 

Nous  avons  aussi 
subi  complètement 
et  deuxième  grouj] 
sième  qui  Font  subie 
ment,  et  que  ceux 
subie  du  tout,  s'éci 

La  même  distinci 
de  la  trempe  et  de 
de  transformation, 
groupe    trempent 
leurs  points  de  tra 
positions  primitive: 
Técrouissage.  Les  i 
bissent  que  f  aiblem< 
sage  au  point  de  vi 
faiblement  leur  acti 
des  points  de  tran 
quatrième  groupe,  q 
subissent  fortement 
le  rapprochement  c 
formation  qui  est  ci 

En  résumé,  Thys 
et  de  Técrouissage, 
en  nickel  n'a  pour  € 
cesse  de  résister  à  1 
la  teneur  en  nick 
c'est-à-dire  dès  qu 
d'être  complète.  La 
les  divers  procédé: 
de  la  transformatioi 
de  la  titans  format  k 
sur  les  diverses  prc 
aciers  au  nickel. 

( 


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BULLETIN 


BULLETIN. 

QUE  DE  L'INDUSTRIE  BIINÉRÂLE  DE  L'ITALIE  EN  1900. 


I   DE»   PRODUITS 


QnAIfTITli» 


i*  Production  des  mine». 


iganèse 

nan^anésifère. 


rre.. 


nb 

nb,  zinc  et  cuivre, 
al 


nome. , 
■cure . , 


il  de  cuivre, 
oioérauz.. . . 
fre 


lire.. 


Totaux 

2"  Production  de»  usine»  miner alurgique». 


le  charboD  mlDéral.. 
le  charbon  vigéUl. . 


lé 

>udre. . 


ume  . . 
le,  etc- 


'  goudron 

jeaux  ammoniacales.  . 
'sulfate  d'aiEmouiaque\ 
iyanuru  de  calcium 

Tolaa» 


PRIX 

moyen 


N031BRI 

d'oiTriin 


tonnes 

francs 

247.278 

4.585.522 

6.014 

154.974 

26.80() 

335.000 

95.824 

3.169.842 

139.679 

16.408.481 

35. lo:^ 

7.238.965 

4.005 

112.997 

584 

398.870 

5.840 

266.284 

7.607 

362.342 

33.9:^0 

1.127.380 

6 

480 

71.6i(> 

1.480.270 

479.896 

3.542.355 

3.628.613 

41.701.381 

18.331 

276.387 

10.890 

366.519 

l.()83 

491.769 

1.400.338-3 

49.399 

27.707'- 

367.202 

100.775 

1.339.873 

963 

121.560 

5.200 

36.400 

2.491 

847.144 

9.720 

278.600 

» 

85.060.002 

fr.  c. 
18,54 
25,76 
12,50 
33,08 

117,48 

206,22 
28,21 

683,00 
45,60 
47,63 
33,22 
80,00 
20,67 
7,38 
11,49 
15,07 
:i^,65 

2î)2,20 
0,035 
13,25 
13,30 

126,2:^ 
7,00 

340,08 
28,66 


2.1T3 
166 
270 

2.098 

16.133 

235 

523 

539 

394 

797 

4 

740 

3.683 

34.344 

343 

390 


95 
.380 
244 


tonnes 

francs 

2:^.990 

3.129.170 

18.5h1 

4.420.783 

100.518 

51.561.452 

115.887 

34.325.767 

10.000 

6.000.000 

10.405 

24.239.866 

547 

328.795 

23.763 

10.442.343 

31.168ki 

3.360.497 

57«^« 

199.933 

1,V- 

20.900 

1.174 

771.800 

260 

1.560.000 

703.740 

23.751.800 

17.500 

1.280.500 

554.119 

51.064.517 

157.957 

17.322.042 

167.466 

18.183.210 

338.034 

2.369.117 

33.127 

1.009.316 

11.973 

2.961.254 

193.980.279-3 

37.132.707 

487.8:il^»" 

18.026.515 

31.853 

1.051.731 

23.971 

229.922 

1.847 

537.031 

324 

55.152 

» 

315.336.120 

fr.  c. 

130,4.S 

2:^7,92 

270,64 

2%, 20 

600,00 

2.329,64 

601,09 

439,44 

107,82 

3.477,09 

1.393,33 

657,41 

6.000,00 

33,75 

73,17 

92,15 

109,66 

108,58 

7,01 

30,47 

247,32 

0,191 

36,95 

33,02 

9,59 

290,70 

170,22 


65.243 

1.029 

14.714 

2.513 
30 

629 

16 
95 
179 

792 

6.339 

493 

1.159 

2.648 

266 

168 

4.915 


35.985 


ait  de  la  Rivista  del  Servizio  minerario  nei  1900.) 


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Rëciikr 


ACIERS  AU 

Par  M.  L.  Dl 

Ingénieur-CuQseil.  / 

de  Coin 


ACIERS  AU  NIGK 

Influence  des  U 
les  propriétés  mé< 
tats  pai^ticulièn 
Iniphy,  aux  esss 
dénommé  à  Torii 
moyenne  est  la  s 

Nid 
Car 
Mar 
Chr 

Par  ses  propi 
les  aciers  au  nie: 
transformation  ii 
ment  par  sa  lira 
tance  à  la  ruptu 

(*)  Voir  suprà^  p. 
(**)  Voir   le    ménn 
tembre  1898,  page  24 

Tome  I,  5'  livi 


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448  ^EcrtEitcrtEs  sur  les  aciers  au  nicReL 

temps  que  par  son  allon^^^mellt  à  la  rupture  beaucoup 
plus  grand.  C'est  pour  obtenir  cette  amélioration  de  la 
qualité  qu'il  a  été  fait  une  forte  addition  de  chrome,  et 
que  les  teneurs  en  carbone  et  en  manganèse  ont  été 
considérablement  augmentées. 

Le  premier  acier  NC-4  ainsi  défini  ayant  été  obtenu 
par  tâtonnements,  nous  avons  cherché  à  nous  rendre 
compte  du  mode  d'action  de  chacun  des  éléments  le  cons- 
tituant, et,  par  extension,  do  Imfluence  du  carbone,  du 
manganèse  ou  du  chrome  sur  les  propriétés  physiques  et 
mécaniques  des  aciers  au  nickel  de  toutes  teneurs  conte- 
nant de  notables  proportions  de  ces  trois  éléments. 

Influence  des  mômes  éléments  sur  Tétat  allotropique 
des  aciers  au  nickel.  —  Le  carbone,  le  manganèse  et  le 
chrome  ont,  tous  trois,  une  influence  considérable  sur  les 
conditions  dans  lesquelles  se  produit  la  transformation  irré- 
versible au  refroidissement,  influence  qui  est  même  plus 
grande  que  celle  du  nickel  lui-même. 

L'étude  des  aciers  au  nickel  proprement  dits  a  mis 
en  évidence  l'influence  prépondérante  de  la  position  du 
point  de  transformation  allotropique  au  refroidissement, 
et  a  particulièrement  attiré  l'attention  sur  les  modifica- 
tions considérables  que  subissent  les  propriétés  physiques 
(  t  mécaniques  lorsque  ce  point  de  transformation  s'abaisse 
au-dessous  de  la  température  ordinaire.  Une  étude  des 
propriétés  physiques  et  mécaniques  de  Tacier  NC-4,  sem- 
blable à  celle  que  nous  avons  faite  pour  les  aciers  au 
nickel  proprement  dits,  démontre  qu'il  doit  la  plupart  de 
ses  {)ropriétés  particulières  à  la  position  très  basse  de  son 
point  de  transformation  irréversible  au  refroidissement. 

L'acier  au  nickel  NC-4  n'est  pas  magnétique  ;  or  les  aciers 
au  nickel  proprement  dits  sont  tous  magnétiques,  il  en 
diffère  donc  notablement.  Son  très  grand  allongement  et 
plusieurs    autres    propriétés     mécaniques    très    accen- 


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A   HAUTES   TENEURS  449 

tuées  réloignent  aussi  des  aciers  au  nickel  proprement 
dits  ;  il  n'en  doit  pas  moins  être  considéré  comme  faisant 
partie  du  même  groupe  que  ceux  de  ces  aciers  qui  n'ont 
pas  subi  la  transformation  irréversible  ;  une  intéressante 
expérience  nous  Ta  démontré  dès  le  début  de  nos  re- 
cherches. 

Nous  avons  pu,  grâce  à  Tobligeant  intermédiaire  de 
M.  Ch. -Ed.  Guillaume,  qui  a  remis  à  Londres  des  échan- 
tillons de  notre  acier  NC-4  à  M.  J.  Dewar,  Tcminent  pro- 
fesseur à  la  Royal  Institution,  profiter,  dès  le  mois  de 
mai  1897,  du  refroidissement  intense  produit  par  Tair 
liquide.  A  la  température  de  —  188°,  le  magnétisme  n'a 
pas  apparu,  si  ce  n^est  dans  un  échantillon  moins  chargé 
que  les  autres  en  carbone,  chrome  et  manganèse,  qui 
s'est  quelque  peu  transformé.  Cette  expérience  a  permis 
d'attribuer  Tabsence  du  magnétisme  et  les  propriétés  mé- 
caniques particulières  de  cet  acier  à  un  abaissement  très 
cansidérable  du  point  de  transformation  irréversible  au 
refroidissement. 

On  est  ainsi  amené  à  admettre  que  le  carbone,  le  man- 
ganèse et  le  chrome  ont,  comme  le  nickel,  non  seulement 
une  action  directe  résultant  de  leurs  propriétés  particu- 
lières, mais  encore  une  action  indirecte  résultant  de  leur 
influence  sur  l'état  allotropique  de  l'acier,  et  que  cette 
dernière  action  est  généralement  prépondérante.  C'est 
pourquoi  nous  donnerons,  dans  la  suite  de  notre  exposé, 
la  première  place  aux  recherches  relatives  à  Tétat  allo- 
tropique. 

Il  ne  suffit  pas  de  constater  l'influence  du  carbone,  du 
manganèse  et  du  chrome  agissant  simultanément,  il  con- 
vient de  mettre  en  évidence  l'action  particulière  de 
chacun  de  ces  trois  éléments  ;  nous  rendrons  compte  suc- 
cessivement de  nos  recherches  relatives  aux  trois  caté- 
gories d'aciers  qui  suivent  :  aciers  au  nickel  carbures, 
aciers  au  nickel  chromés  et  acier»  au  nickel  manganèses. 


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450  RECHERCHES   SUR   LES    ACIERS   AU   N'iCKEL 


PREMIERE  CATEGORIE. 

ACIERS    AU    NICKEL   CARBURES. 

État  allotropique.  —  Pour  mettre  en  évidence  Tin- 
fluence  du  carbone  sur  IVtat  allotropique  des  aciers  au 
nickel,  il  a  été  constitué  des  groupes  dans  lesquels  la 
teneur  en  nickel  varie  peu.  Chaque  groupe  commence 
par  un  acier  au  nickel  très  peu  carburé,  après  quoi  les 
échantillons  sont  classés  par  ordre  de  teneurs  en  carbone 
croissantes. 

L'ordre  des  groupes  est  celui  des  teneurs  en  nickel 
décroissantes,  en  commençant  par  la  teneur  do  31  p.  100, 
limite  au-dessus  de  laquelle  il  n'a  piis  été  possible  de  pro- 
duire  la  transformation   irréversible. 

Position  des  points  de  Iran  s  format  ion.  —  L'état  allo- 
tropique des  échantilhms  a  seulementété  constaté  aux  trois 
températures  qui  suivent  :  1*^+  15°,  température  ordinaire  ; 
2°  —  78*,  température  produite  au  moyen  de  la  neige  car- 
bonique; S**  —  188°,  température  obtenue  par  Timmer- 
sion  dans  Tair  liquide.  Le  tableau  XV  donne  l'état  magné- 
ticpie  à  ces  trois  températures  ;  il  est  facile  d'en  déduire 
entre  quelles  limites  est  compris  le  point  de  transformation 
au  refroidissement  :  sa  position  est  soit  supérieure  à 
+  15°,  soit  comprise  entre  -+- 15°  et  —  78°,  soit  comprise 
entre  —78"  et  —  188°,  soit  inférieure  à  —  188°. 

Ces  constatations  suffisent  pour  mettre  en  évidence 
rinflucnce  du  carbone  sur  la  position  des  points  de  trans- 
f«)rmation. 


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A   HATTTE8   TENEURS 
Tablkau  XV. 


451 


tiéSIONATION 

des 
groupes 


DiStHNATION 

des 
échanlilluns 


111 


IV 


M 


(76) 

(7:{) 
(6'.) 
Oi->) 

m 

(:.'2) 
(•?«) 

(27) 
(iîl) 

CM) 
\        (10) 

/        (II) 


Carbone 

Nickel 

0.093 

30.44 

0.155 

31.04 

O.llO 

2S.82 

n.:vA> 

21).  7G 

0.(k;3 

215. 3 'i 

0.:i2S 

25.38 

0.(117 

25.25 

24.  (m; 
24.04 

o.u:. 

24.r.5 

O.ii'iO 

24.r,| 

o.h:.o 

2:^.3:. 

0.1(W 

15.i»2 

0.7:iO 

15.0  > 

\Ar2i 

14.44 

1.130 

15.88 

1.3JR) 

14.80 

0.107 

0.92 

1.370 

10. CO 

\  — 

«  -f 

I  — 

I  + 

.  + 

»  — 

»  + 

t  — 
/  — 

\  + 

1  - 

iî 

k  + 
(  - 

\± 

I  — 

«  + 
\  — 
I  4- 
\  + 


15» 
78" 

188<' 
15- 
78» 

188'» 
1.5» 
78- 
15- 
78» 
15° 

i:.' 

78» 
15° 
78" 
15« 
1.5° 
15» 
78" 
15» 
78» 
l..- 
78" 

188° 
i:." 
15» 
78° 
15" 
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15» 
78° 

188» 
15" 
78° 
1.5» 

i:.» 

78» 
188° 


1d. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 


Id. 

irréversible. 

réversible. 

Id. 

Id. 

Id. 

irréversible. 

réversible. 

Id. 
irréverHÏble. 
trèi  raiblemenl  magnétique, 
magnétique  irréversible, 
tré»  faiblement  magnétique, 
magnétique  réversible. 
Id.  irréversible. 

Id.  Id. 

non  roagnéliquc.  • 
magnétique  irréversible  (*^. 
non  magnétique, 
magnétique  irréversible  (*). 
non  magnétique. 

Id. 
magnétique  irréversible. 

Id.  Id. 

très  raibtiemeut  magnétique, 
magnétique  irréversible. 
Irçs  faiblement  magnétique, 
magnétique  irréversible, 
non  magnétique. 

Id. 
magnétique  irrévernble. 
non  magnétique. 

Id. 
magnétique  irréversible, 
non  magnétique, 
très  leiréremeul  magnétique 
magnéliqu»*  irréversible. 


("j  L«  transformation  irréverhible  ne  se  produit  à  —  7H°  que  loisque  l'acier  i 
été  trempé. 


Danî*  le  groupe  I,  teneurs  (mi  nickel  de  30  à  :U  p.  100, 
une  très  petite  proportion  de  carbone,  0,155  p.  100, 
abaisse  le  point  de  transformation  irréversible,  assez  pour 
qu'il  ne  puisse  pas  être  atteint  même  si  Ton  a  recours  à 
l'air  liquide. 

Une  proportion  de  carbone  notablement  plus  élevée, 
0,322   et    0,617  p.    100,    est    déjà  nécessaire   dans  les 


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452  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 

groupes  II  et  III,  teneurs  en  nickel  de  29  et  26  p.  ICK) 
environ,  pour  abaisser  ce  point  de  transformation  au-des- 
sous de  —  78°. 

Le  groupe  IV,  teneurs  en  nickel  de  24  p.  100  environ, 
met  en  évidence  un  mouvement  rapide  d'abaissement  du 
point  de  transformation,  qui,  après  avoir  dépassé  -+-  100'' 
pour  Téchantillon  {7yS}  (Voir  tableau  IX),  lorsque  la  pro- 
portion de  carbone  est  de  0,151  p.  100,  desc<end  succes- 
sivement au-dessous  de  la  température  ordinaire  lors- 
qu'elle atteint  0,415  p.  1(K),  puis  au-dessous  de  —  78*, 
et  même  de  —  188**  lorsqu'elle  atteint  0,850  p.  lOO. 

Ce  mouvement  d'abaissement  est  encore  plus  manifeste 
dans  le  groupe  V,  teneurs  en  nickel  de  15  p.  liX)  envi- 
ron; les  aciers  deviennent  non  magnétiques  à  la  tempé- 
rature ordinaire,  lorsque  la  teneur  en  carbone  dépasse 
1  p.  1<X);  Téchantillon  (25)  est  même  non  magnétique 
à  —  78*",  mais  sa  teneur  en  nianganèse  est  élevée,  envi- 
ron 2  p.  100. 

Le  groupe  VI  ne  contient  que  deux  échantillons,  un 
acier  magnétique  à  la  température  ordinaire  et  un  acier 
non  magnétique  à  cette  température,  ce  qui  suffit  pour 
faire  constater  qu'il  existe  un  acier  au  nickel  à  10  p.  100 
non  magnétique.  Et  même  l'échantillon  (11)  à  1,37  p.  100 
de  carbone  et  2,713  p.  100  de  manganèse  ne  subit  net- 
tement la  transformation  irréversible  que  dans  Tair  liquide, 
c'est-à-dire  que  10  p.  KJO  de  nickel,  1,37  p.  lOO  de 
carbone  et  2,713  p.  10(J  de  manganèse  équivalent  à 
30,4 1  p.  KM)  (le  nickel,  0,093  p.  10(J  de  carbone  et 
0,315  p.  KK)  de  manganèse  au  point  de  vue  de  la  po- 
sition (lu  point  d(^  transformation  irréversible  au  refroi- 
dissement. 

Action  du  carbone.  —  Il  résulte  de  ces  constatations 
que  quelques  millièmes  de  carbone  suffisent  pour  abaisser 
le  point  de  transformation  de  plusieurs  centaines  de 
degrés.  Le  carbone  joue  le  même  rôle  que  le  nickel  au 


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A   HAUTES   TENE 

point  de  vue  de  rabaissement  di 
tion  ;  mais  son  action  est  beaucou] 
é^ale.  Il  semble  qu'une  unité  de  car 
abaissement  que  20  unités  de  nicl 

Cette  propriété  du  carbone  a  dé^ 
par  M.  Osmond  (*)  dans  ses  expe 
Yauslénite,  acier  composé  exclusif 
bone,  non  magnétique  à  la  temp 
acier  se  transforme  et  devient  m 
immergé  dans  Tair  liquide,  et  resl 
à  la  température  ordinaire  ;  la  tran 
aussi,  dans  ce  cas,  par  une  augm 
de  la  dureté. 

Donc,  le  carbone  seul  peut,  co 
à  l'acier  la  propriété  de  subir  la 
sible,    avec   abaissement  du  point 
refroidissement  jusqu'à  —   150° 
conserve  cette  propriété  lorsque  Vi 

Mais  un  artifice  est  nécessaire 
mément  réparti,  dans  Tacier  ne 
kel,  la  proportion  de  carbone  q 
il.  Osmond  n'a  pu  y  parvenir  qu 
trempe,  et  n'a  même  pu  obtenir  p 
mélange  d'acier  non  magnétique 
contenant  environ  moitié   d'austén 

En  présence  du  nickel,  le  carbo 
réparti  dans  l'acier,  d'où  l'obtentio: 
magnétique  à  la  températiure  ord: 
l'artifice  de  la  trempe.  Cependaii 
proportion  de  carbone  élevée  n'est 
d'une  proportion  notable  de  manj 
plus  en  plus  forte  à  mesure  que  la 


(*)  Comptes   Rendus  de  r Académie   des 
novembre  1895  ;  —  et  Comptes  Henftus,   t. 


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454  RECHERCHES    SUR   LES    ACIERS   AU    NICKEL 

augmente.  Il  en  résulte  que  les  aciers  au  nickel  carbures 
deviennent  en  même  temps,  dans  une  certaine  mesure, 
des  aciers  au  nickel  manganèses.  C'est  pourquoi  nous 
n'avons  pas  poussé  plus  loin  que  10  p.  100  rabaissement 
de  la  teneur  en  nickel  sans  faire  intervenir  un  nouvel  auxi- 
liaire, le  chrome. 

Il  n'en  est  pas  moins  démontré  que,  sous  réserve  de  la 
difficulté  qu'on  éprouve  à  Tincorporer  dans  Tacier,  le 
carbone  doit  être  considéré  comme  pnxluisant,  de  même 
que  le  nickel  et  plus  que  lui,  rabaissement  du  point  de 
transformation  au  refroidissement;  d'où  la  possibilité  d'ob- 
tenir sans  chrome  des  aciers  au  nickel  non  magnétiques 
à  la  température  ordinaire,  comme  rNC-4,  c'est-à-dire  ne 
subissant  la  transformation  irréversible  qu'à  température 
très  basse,  et  ne  l'ayant  par  conséquent  pas  subie  à  la 
température  ordinaire. 

Action  de  la  trempe  et  de  l'écrouissage.  —  La  trempe 
et  la  déformation  à  froid  ont,  sur  les  aciers  au  nickel  car- 
bures, la  même  action  que  sur  les  aciers  au  nickel  propre- 
ment dits;  ces  traitements  tendent  à  détruire  l'hystérèse. 

Les  échantillons  (57)  et  (56)  (Voir  tableau  XV)  ne 
subissent  la  transformation  irréversible  à  —  78°  qu'après 
avoir  été  trempés;  la  trempe  relève  leurs  points  de  trans- 
formation. 

L'échantillon  (47)  à  23,40  p.  100  de  nickel,  o;482 
p.  100  de  carbone  et  0,453  p.  100  de  manganèse,  trempé, 
puis  refroidi  à  —  78°,  accuse  la  perte  du  magnétisme  à 
525**.  Le  magnétisme  reparaît  à  310°,  et  augmente  lente- 
ment d'intensité  à  mesure  que  la  température  s'abaisse  ; 
l'aiguille  aimantée  ne  s'oriente  perpendiculairement  à  la 
direction  du  champ  terrestre  qu'à  160°.  Cet  acier  non 
trempé  ne  subit  pas  la  transformation  irréversible  au- 
dessus  (le  —  78°;  le  relèvement  du  point  de  transforma- 
tion au  refroidissement,  produit  par  la  trompe,  est  très 
considérable. 


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A    HAUTES   TENEURS  455 

Propriétés  mécaniques.  —  Essais  à  la  trac  lion.  — 
Des  essais  à  la  traction,  auxquels  a  été  soumise  cette 
série  d'échantillons,  permettent  de  se  rendre  compte  de 
Teffet  produit  par  laugmentation  de  la  teneur  en  carbone 
sur  les  propriétés  mécaniques,  dans  chacun  des  groupes 
qui  viennent  d'être  étudiés  au  point  de  vue  de  leur  état 
allotropique. 

Les  échantillons  ont  été  essayés  trempés  et  non  trempés. 

Les  résultats  de  ces  essais  forment  le  tableau  XVI. 

Les  échantillons  des  groupes  I  et  II,  teneurs  en  nickel 
de  30  à  31  p.  100  et  de  28  à  29  p.  1(X),  qui,  à  la  tempé- 
rature ordinaire,  n  ont  pas  subi  la  transformation  irréver- 
sible, sont  des  aciers  du  type  métal  doux  à  limite  d'élas- 
ticité et  résistance  à  la  rupture  peu  élevée,  s'abaissant 
encore  considérablement  par  la  trempe.  Dans  ces  condi- 
tions, la  variation  de  la  teneur  en  carbone  n'a  pas  d'in- 
fluence considérable. 

Dans  le  groupe  III,  teneurs  en  nickel  de  25  à  2()  p.  100, 
Tun,  des  échantillons  (6i),  exceptionnellement  peu  carburé, 
0,063  p.  100  de  carbone,  a  subi  la  transformation  irré- 
versible malgré  sa  teneur  en  nickel  élevée;  l'autre,  (60), 
qui  contient  0,617  p.  100  de  carbone,  ne  Ta  pas  subie; 
les  propriétés  mécaniques  de  ces  deux  aciers  sont  fon- 
damentalement différentes. 

Non  trempé,  Téchantillon  (64)  n'accuse  que  7  p.  100 
d'allongement  à  la  rupture,  tandis  que  Téchantillon  (60), 
dans  les  mômes  conditions,  en  accuse  40  p.  100.  Après 
trempe,  l'échantillon  (64)  devient,  probablement  par  suite 
de  tapures,  tellement  fragile  (*)  qu'il  se  rompt  sous  une 
faible  charge,   sans  allongement,   tandis  que  Féchantil- 

(*)  Les  résultats  de  l'essai  à  la  traction  de  cet  échanliUon  après 
trempe  n'ont  pas  été  inscrits  au  tableau  XVl,  mais  ce  tableau  donne 
ceux  d'un  essai  à  la  traction  de  cet  acier  après  recuit  à  400»,  d'où  il 
résulte  que  l'absence  presque  complète  de  carbone  a  pour  consé- 
quence des  relèvements  très  considérables  de  la  limite  d'élasticité  et  de 
la  résistance  à  la  rupture. 


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456 


RECHERCHES    SUR    LES   ACIERS    AU    NICKEL 


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A    HAUTES   TENEURS 

Ion  (60)  s'adoucit  par  la  trempe,  à  tel  point  que 
gement  à  la  rupture  passe  de  40  p.  1(X)  à  59,. 1 
que  sa  limite  d'élasticité  descend  de  50,8  ki 
par  millimètre  carré  k  38,8  kilogrammes;  sa  r< 
la  rupture,  de  83  kilogrammes  par  millimètr 
72,7  kilogrammes.  Il  est  difficile  de  mieux  met 
dence  Taction  très  considérable  que  peut  avoii 
tains  cas  le  carbone,  accompagné,  il  est  vrai,  ( 
manganèse,  sur  les  propriétés  mécaniques  de 
remarquera,  notamment,  que  Tacier  (64)  esi 
devient  encore  davantage  par  la  trempe, 
Tacier  (60),  i^elativement  doux,  devient  encore 
par  la  trempe. 

Dans  le  groupe  IV,  teneurs  en  nickel  de 
environ,  les  deux  premiers  échantillons,  (52)  < 
subi  la  transformation  irréversible,  mais  leur 
transformation  ne  sont  pas  très  éloignés  de  la  t< 
ordinaire  ;  c'est  pourquoi  la  trempe  ne  modifia 
coup  les  limites  d'élasticité  et  les  résistances  à  la 
augmente  un  peu  les  allongements  p.  100  à  lar 

Il  n'en  est  plus  de  même  lorsque  la  teneur 
continue  à  augmenter.  Les  aciers  (57)  et  (56), 
carbone  0,415  et  0,640,  non  magnétiques  à  1 
ture  ordinaire,  se  font  remarquer  par  leurs  gi 
gements  à  la  rupture;  ils  s'adoucissent  nettei 
trempe. 

Le  dernier  échantillon  du  groupe  (46),  dor 
en  carbone  et  la  teneur  en  manganèse,  0,85( 
deviennent  élevées,  et  qui  ne  subit  pas  la  trai 
irréversible,  même  dans  Tair  liquide,  s'adoucit 
la  trempe,  mais  son  allongement  p.  100  à  la 
moindre  que  celui  dos  échantillons  précède 
limite  d'élasticité  est  plus  élevée.  L'influence 
du  carbone  tend  à  se  manifester  ;  il  est  vrai  ( 
manganèse  vient  s'y  ajouter. 


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460  RECHERCHES   StJR   LES   ACIERS   AU   NICIŒL 

Ces  éprouveties  ont  été  proaIa})leinent  trempées,  ou  pas 
trempées. 

Si  on  compare  ces  résultats  avec  ceux  qui  ont  déjà  été 
obtenus  avec  les  mêmes  échantillons,  et  qui  sont  inscrits 
au.  tableau  XVI,  on  constate  que  le  refroidissement  a 
beaucoup  augmenté  la  limite  d'élasticité  et  la  résistance 
à  la  rupture  dés  échantillons  (52)  et  (50),  en  diminuant 
leurs  allongements  p.  dOO  à  la  rupture.  Les  essais  à  la 
traction  de  ces  aciers,  ainsi  traités,  donnent  des  résultats 
remarquables  :  haute  limite  d'élasticité,  120  kilogrammes, 
environ  par  millimètre  carré;  haute  résistance,  140  kilo- 
grammes environ  par  millimètre  carré,  et  bel  allongenient 
à  la  rupture,  15  p.  100  environ. 

Un  résultat  semblable  a  été  obtenu  avec  l'échantil- 
lon (57)  trempé,  tandis  que  ce  même  échantillon  non 
trempé  restait  à  peu  près  insensible  au  refroidissement  ;  la 
trempe  a  relevé  le  point  de  transformation  irréversible 
au  refroidissement  au-dessus  de  —  78^. 

L'influence  du  refroidissement  est  à  peu  près  nulle  pour 
l'échantillon  (56),  dont  le  point  de  transformation  reste 
au-dessus  de  —  78°. 

Les  résultats  constatés  permettent  d'admettre  que  les 
aciers  au  nickel  carbures,  au  moins  ceux  qui  sont  modéré- 
ment carbures,  se  comportent  au  refroidissement  comme 
des  aciers  au  nickel  proprement  dits,  dont  le  point  de 
transformation  a  la  même  position  sur  l'échelle  des  tem- 
pératures. 


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À   HAUTES   TENBmiS  461 


DEUXIÈME  CATÉGORIE. 
ACIERS  AU    NICKEL  CHROMÉS. 

Utilité  du  chrome.  —  Les  propriétés  mécaniques  mé- 
diocres de  certains  aciers  au  nickel  fortement  carbures 
paraissent  avoir  poui*  cause  principale  la  difficulté  avec 
laquelle  le  carbone  s'incorpore  dans  ces  aciers.  Le  manga- 
nèse, qui  dissout  le  carbone  beaucoup  mieux  que  le  fer,  ne 
donne  de  bons  résultats  que  lorsque  la  teneiu*  en  carbone 
est  inférieure  à  0,5  ou  0,6  p.  100;  c'est  ainsi  qu'on  a  été 
amené  à  employer  le  chrome,  qui  est  un  dissolvant  du 
carbone  beaucoup  plus  puissant  que  le  manganèse.  Il  a  été 
reconnu  que,  généralement,  Fintroduction  de  2  à  3  p.  100 
de  chrome  améliore  les  propriétés  mécaniques  ;  ce  métal  a 
aussi  été  employé  en  proportions  moindres  et  parfois  en 
proportions  plus  fortes. 

État  allotropique.  —  Position  des  points  de  transfor- 
malion  allotropique.  —  Nous  avons  constitué  des  groupes 
de  teneurs  en  nickel  à  peu  près  uniformes,  dans  lesquels 
nous  avons  inscrit  les  divers  échantillons  dans  Tordre  de 
la  position  de  leurs  points  de  transformation  irréversible 
au  refroidissement.  On  constatera  que  cet .  ordre  est 
presque  exactement  celui  de  la  teneur  en  carbone,  dont 
l'influence  sur  la  position  de  ce  point  de  transformation 
est  prédominante. 

Nous  n'étudierons  pour  le  moment  que  les  aciers  au 
nickel  chromés  pouvant  subir  la  transformation  irréver- 
sible; aussi  limiterons-nous  notre  examen  aux  teneurs  en 
nickel  inférieures  à  29  p.  100.  Nous  inscrivons  les  résultats 
obtenus  au  tableau  XVIII,  en  suivant  pour  les  groupes 
Tordre  des  teneurs  en  nickel  décroissantes    Ce   tableau 


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:hes  sur  les  aciers  au  nicKêL 

celui   que  nous  avons  dressé  pour  les 
carbures. 

Tablrau  XVIII. 


2.  Mo 

0.430 
O.btiO 
O.ilO 
0.560 
0.712 

o.7i; 

0.1^ 
0.588 

o.:m 

0.87Ô 
0.28', 


2.481) 

2.71:» 

2.740 
0.980 

2.830 
1.750 

1.770 

3.020 
2.025 
2.i>2l 

2.700 

3.102 
3.550 
2.781 
3.188 
2.8.» 
3.1 

0.U5 


21.84 

20.88 
22.80 
22.08 
20. 74 

2l.HiJ 
19.88) 
23.06) 

"'•"; 

I9.:»(ij 

23.2f.l 


f  - 

+ 


28.80)  J 
27.10    - 


24.80 


I  - 


2:{.40) 

17.241 
I7..)0| 

15.08) 
lG.O(i) 
10.68) 

1(5.05 
10.10 
10.20 

12.04) 

14.40 
13.34 
10.  m 
7.28 
4.î)5 
5.05 

2.18 


15- 
78» 
15- 
78* 

188- 
15" 
15- 
l.V 
15- 
15* 
15- 
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78- 
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78- 
!.')• 
78» 

188« 
78« 
15* 
1.> 
7S« 
78» 

188- 
78» 

188» 
l.> 
78- 
15» 
78» 


I 


raiblemfnlmag'Détique  réTorsiblc. 
.iiaKoétiqiie   irré»en»ible  (*). 
Irès  Taiblement  magnétiqua  réversible 
mag-ntUique  réversible, 
magnétique  réversible, 
magnétique  irréversible. 
Id. 
!d. 
Id. 
Id. 
non  magnétique, 
magnétique  irréversible, 
non  magnétique, 
magnétique  irréversible, 
non  map:aetique. 
magnétique  irréversible, 
non  magnétique, 
magnétique  irréversible, 
non  magnétique, 
magnétique  irréversible, 
non  magnétique, 
magnétique  irréversible, 
non  magnétique, 
magnétique  réversible, 
non  magnétique, 
magnétique  réversible, 
non  magnétique, 
magnétique  réversible, 
magnétiquf  irréversible. 

Id. 
non  magnétique, 
magnétique  irréversible, 
non  magnélique. 
magnétique  irréversible  ('^ 
non  magnétique, 
mugnétique  irréversible  ('). 
non  magnétique. 

Id. 
magnétique  irréversible, 
non  magnétique, 
magnétique  irréversible  ('). 
non  magnélique. 

Id. 

Id. 

Id. 
magnêtiaue  irréversible, 
très  faiblement  magnétique. 

Id. 
magnétique  irréversible. 


ient  magnétique  irréversible,  à  —  78»,  que  lorsqu'il  a  été  trempé. 


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A  HA 

Dans  le  groupe  I,  Vé 
mation  irréversible  à 
chrome,  en  faible  propc 
aussi  malgré  la  teneur 
contre,  la  teneur  en  car 
L'échantillon  (66)  ne  sul 
dans  Pair  liquide,  quoiqi 
les  teneurs  en  carbone 
élevées. 

L'échantillon  (70)  ne 
sible  dans  la  neige  cari 
à  la  trempe  ;  ce  traitera 
tion  irréversible  au  ref 
carbone  et  du  chrome. 

Le  groupe  II,  teneurs 
comprend  cinq  échanti 
transformation  raagnéti 
ordinaire.  On  remarqu( 
sont  peu  élevées,  0,105! 
teneurs  en  chrome  atl 
qui  montre  que  ce  m^ 
peu  considérable. 

Les  cinq  échantillons 
magnétiques  à  la  tem] 
la  transformation  irrév 
la  position  du  point  de  tr 
dissement  est  comprise 
carbone  s'élève  jusqu'à 

L'échantillon   (45)  n( 
sible  que  dans  l'air  liqui 
s'est  abaissée  à  0,284 
s'est  élevée  à  0,455  p. 

Les  trois  derniers  € 
carbone  et  en  chrome 
subissent  pas  la  transfc 
Tome  I,  1902. 


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46  i 


RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 


jiit'" ,  ■ 


carbonique,  mai»  ils  subissent  la  transformation  réversible 
à  —  78°  ;  le  point  de  transformation  réversible  n'est  pas 
abaissé  par  le  chrome,  dans  le  groupe  II  aussi  bien  que 
dans  le  groupe  I. 

Les  deux  premiers  échantillons  du  groupe  III,  teneurs 
en  nickel  de  15,08  à  17,50  p.  100,  ont  subi  .la  transfor- 
mation irréversible  à  la  température  ordinaire  ;  cependant 
la  teneur  en  chrome  de  l'échantillon  (32),  2,740  p.  100, 
est  très  élevée,  mais  la  teneur  en  carbone  est  très  faible  : 
0,070  p.  100. 

Les  trois  échantillons  qui  suivent,  (22)  à  (31),  sont  non 
magnétiques  à  la  température  ordinaire,  mais  subissent 
la  transformation  irréversible  dans  la  neige  carbonique; 
les  deux  derniers  ne  la  subissent,  à  cette  température, 
que  lorsqu'ils  ont  été  trempés,  ce  qui  indique  pour  ces 
deux  échantillons  un  abaissement  du  point  de  transforma- 
tion plus  grand  que  pour  le  précédent.  La  teneur  en  car- 
bone atteint  0,505  p.  100  avec  1,770  de  chrome. 

L'échantillon  (28)  est  non  magnétique,  môme  dans  Tair 
liquide,  quoiqu'il  ne  contienne  que  16,05  p.  100  de  nickel 
et  3,020  p.  100  de  chrome  et  seulement  0,535  p.  10<J  de 
carbone.  On  voit  que  les  proportions  de  ces  trois  éléments 
que  contient  Tacier dénommé  à  Imphy  à  lorigine  NC-4  (*) 
sont  plus  que  suffisantes  pour  abaisser  le  point  de  trans- 
formation irréversible  au-dessous  de  —  188"*. 

Le  groupe  IV,  teneurs  en  nickel  de  10,16  à  14,40p.  100, 
comprend  un  échantillon  ayant  subi  la  transformation 
irréversible,  l'échantillon  (13)  à  2,921  p.  100  de  chrome, 
ce  qui  est  une  proportion  élevée,  mais  à  0,312  de  car- 
bone, ce  qui  est  une  proportion  faible.  L'échantillon  (15), 
dont  la  teneur  en  chrome  est  à  peu  près  la  môme  et  la 
teneur  eu  carbone  à  peu  près  double,  0,726  p.  100,  est 
non  magnétique  à  la  température  ordinaire,  et  subit  la 


(*}  Sa  composition  a  ùlù  donnée  pa^e  447. 


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A   HAUTES    TENEURS  .    465 

transformation  irréversible  dans  l'air  liquide,  lorsqu'il  a 
été  trempé. 

L'échantillon  (18),  dont  les  teneurs  en  carbone  et  en 
chrome  sont  un  peu  plus  élevées,  est  non  magnétique 
dans  la  neige  carbonique.  L'échantillon  (16),  dont  la 
teneur  en  carbone  est  de  1,100  p.  100  et  la  teneur  en 
chrome  de  3,550  p.  100,  est  non  magnétique,  même  dans 
Tair  liquide. 

Imphy  a  réussi  à  obtenir,  groupe  V,  un  acier  au  nickel 
à  7,28  p.  100  de  nickel,  non  magnétique,  môme  dans  l'air 
liquide. 

Le  groupe  VI,  teneur  en  nickel  de  5  p.  100  environ, 
contient  deux  échantillons,  dont  l'un  a  subi  la  transforma- 
tion irréversible  à  la  température  ordinaire,  tandis  que 
l'autre  ne  la  subit  que  très  faiblement  à  —  78**;  le 
premier,  (4),  a  une  teneur  en  carbone  beaucoup  plus 
faible,  0,520  p.  100,  que  celle  du  second,  (5),  qui  est  de 
1,132  p.  100;  les  teneurs  en  chrome  sont  toutes  deux  de 
3  p.  100  environ. 

Les  fortes  additions  de  carbone  et  de  chrome  permettent 
d'obtenir  des  aciers  non  magnétiques  à  teneurs  en  nickel 
très  faibles,  mais  elles  durcissent  beaucoup  l'acier,  quoi- 
qu'elles le  rendent  non  magnétique,  à  tel  point  qu'il  devient 
impossible  de  l'usiner,  même  pour  obtenir  la  limaille  néces- 
saire pour  faire  l'analyse.  Aussi  a-t-il  fallu  limiter  la  pro- 
portion de  chrome  dans  les  aciers  à  teneurs  en  nickel  très 
faibles  et  à  teneurs  en  carbone  très  élevées.  Imphy  a 
obtenu  un  échantillon,  (3),  à  peu  près  non  magnétique  à 
la  température  ordinaire,  qui  subit  la  transformation  irré- 
versible entre  0**  et  —  78^  II  ne  contient  que  2,16  p.  100 
de  nickel  et  0,445  de  chrome  avec  1,650  de  carbone. 

Action  du  chrome,  —  De  l'ensemble  de  ces  résultats, 
il  se  dégage  que  les  abaissements  de  points  de  transfor- 
mation, dans  le  tableau  qui  vient  d'être  examiné,  sont 
dus  à  l'action  du  carbone  plutôt  qu'à  celle  du  chrome, 


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466      RECHERCHES  SUR  LES  ACIERS  AU  NICKEL 

Taction  du  carbone  devenant  beaucoup  plus  intense  en 
présence  du  chrome. 

Ce  rôle  joué  par  le  chrome  se  manifeste  nettement  dans 
les  trois  échantillons  modérément  carbures  et  plus  forte- 
ment chromés  (90),  (91),  (92),  qui  contiennent  respecti- 
vement :  15,48,  15,50  et  24,20  p.  100  de  nickel;  0,27, 
0,29  et  0,31  p.  100  de  carbone;  5,50,  9,05  et  5,29  p.  100 
de  chrome.  Au  point  de  vue  de  la  teneur  en  nickel,  deux 
d'entre  eux  appartiennent  au  groupe  III  et  Tautre  au 
groupe  II.  Le  premier  de  ces  aciers  est  non  magnétique 
à  la  température  ordinaire  et  à  — 78°  ;  le  second  est  non 
magnétique  à  — 188**,  et  le  troisième  magnétique  réver- 
sible à  cette  dernière  température. 

Il  est  donc  évident  que  le  chrome  abaisse  le  point  de 
transformation  irréversible  au  refroidissement  d'autant 
plus  qu'il  est  en  proportion  plus  forte.  Mais  il  est  à  remar- 
quer que,  même  s'il  n'avait  aucune  action  par  lui-même, 
le  chrome  agirait  déjà  dans  ce  sens  simplement  parce  qu'il 
réduit  la  proportion  du  fer  par  rapport  à  celle  du  nickel  ; 
son  action  ne  peut  donc  être  constatée  nettement  que  si 
le  nickel  est  éliminé. 

Aciers  an  chrome  sans  nickel.  —  Le  chrome  seul 
abaisse-t-il  les  points  de  transformation  irréversible  ? 
Pour  répondre  à  cette  question,  Imphy  a  préparé  trois 
échantillons  d'aciers  à  hautes  teneurs  en  chrome,  ayant 
des  teneurs  en  carbone  aussi  faibles  que  possible  et  des 
teneurs  en  nickel  à  peu  près  nulles  ;  ce  sont  les  échan- 
tillons (93),  (94)  et  (95),  dont  les  teneurs  en  chrome  sont 
respectivement:  14,40,  21,06  et  29,21  p.  100. 

Ces  aciers  sont  tous  trois  très  magnétiques  à  la  tem- 
pérature ordinaire.  Imphy  a  déterminé  au  four  chauffé 
électriquement  la  position  de  leurs  points  de  transforma- 
tion à  réchauffement  et  au  refroidissement  ;  les  résultats 
obtenus  sont  inscrits  au  tableau  XIX  : 


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A   HAUTES   TENEURS 
Tableau  XIX. 


467 


OésiCMATION 

des 
échantilloDB 


m] 

(9:>: 


TBNKL'RS    BR 


Carbone 


0.r,6 
0.87 
0.62 


Chromo 


POSITIOnt  OBS   POI.1IT8   DB  TRANRFORMATIOK 


à  réchauffement      au  refroidissement 


14.40 
21.06 
29.21 


71.> 
675» 
(i20- 


685* 
640- 
58.V 


On  peut  en  conclure  que  les  deux  points  de  transfor- 
mation s^abaissent  très  lentement  à  mesure  que  la  teneur 
en  chrome  augmente,  et  qu'il  se  produit  entre  ces  deux 
points  de  transformation  un  écart  très  faible.  La  transfor- 
mation nous  semble  devoir  être  considérée  comme  étant 
du  type  irréversible,  quoiqu'elle  soit  à  très  faible  hysté- 
rèse.  En  effet,  elle  a  les  principaux  caractères  de  la  trans- 
formation irréversible  des  aciers  au  nickel,  en  particulier 
celui  de  se  produire  à  des  températures  qui  dépendent 
surtout  de  la  teneur  en  fer. 

Iraphy  a  cherché  à  préparer  des  aciers  contenant 
40  p.  100  de  chrome,  mais  n'a  obtenu  que  des  aciers 
non  forgeables.  Il  semble  que  la  solubilité  du  chrome 
dans  le  fer  ne  permette  pas  d'obtenir  des  aciers  à 
40  p.  100  de  chrome  dans  les  conditions  réalisées  au  four 
à  creuset.  Nous  avons  dû,  par  conséquent,  nous  borner 
à  suivre  l'abaissement  des  points  de  transformation  irré- 
versible jusqu'à  29,21  p.  100  de  chrome,  teneur  qui  est 
bien  loin  d'être  assez  élevée  pour  amener  le  point  de 
transformation  au  refroidissement  au-dessous  de  la  tem- 
pérature ordinaire. 

L'abaissement  très  lent  de  ce  point  de  transformation 
est  en  grande  partie  la  conséquence  du  peu  d'intensité 
de  Thystérèse,  contrairement  à  ce  qui  se  produit  avec  le 
nickel  et  le  manganèse.  Mais,  précisément  parce  qu'il  ne 
se  produit  pas  d'hystérèse  notable,  on  doit,  croyons-nous, 
attribuer  à  l'action  du  chrome    seul   l'abaissement  des 


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468  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

points  de  transformation  qui  est  constaté  au  tableau  XIX, 
quoique  les  teneurs  en  carbone  des  trois  échantillons  soient 
de  celles  qui  abaissent  très  fortement  les  points  de  trans- 
formation irréversible  des  aciers  au  nickel  chromés.  En 
effet,  un  écart  très  grand  entre  les  points  de  transfor- 
mation à  réchauffement  et  au  refroidissement  accom- 
pagnant toujours  rabaissement  produit  par  le  carbone,  il 
ne  peut  pas  être  considéré  comme  la  cause  d'un  abaisse- 
mont  des  deux  points  de  transformation  se  produisant 
sans  écart  notable  entre  ces  deux  points. 

Cet  élément  existe,  par  conséquent,  à  un  état  tout 
particulier  dans  les  aciers  à  hautes  teneurs  en  chrome. 
Cet  état  particulier  a  été  étudié  par  M.  Osmond,  dans  un 
important  mémoire  (*)  rendant  compte  de  recherches  rela- 
tives à  une  série  d'aciers  contenant  de  0,29  à  9,18  p.  100 
de  chrome.  Elles  font  connaître  des  modifications  consi- 
dérables de  la  structure,  produites  par  les  recuits  à  très 
hautes  températures,  et  détruites  par  le  forgeage,  qui 
rétablit  la  structure  primitive.  Ces  modifications  sont  attri- 
buées par  M.  Osmond  à  des  modifications  de  Tétat  du 
carbone  dissous  de  plus  en  plus  dans  Tacicr,  à  mesure 
que  la  température  s'élève,  tandis  que,  sous  Tinfluence  du 
forgeage,  il  se  concentre  en  certains  points  par  liquation, 
à  rétat  de  carbure  de  fer  et  de  chrome.  11  en  résulte  que 
les  points  de  transformation  au  refroidissement  de  ces 
aciers  s'abaissent  sous  Tinfluence  d'échauffements  à  tem- 
pératures croissantes.  Il  convenait  donc  de  se  rendre 
compte  de  l'influence  de  ce  traitement  sur  la  position  des 
points  de  transformation  de  nos  aciers  k  teneurs  en  chrome 
plus  fortes  ;  en  conséquence,  nous  avons  fait  de  nouvelles 
déterminations  des  points  de  transformation  des  échan- 
tillons (94)  et  (95)  en  les  soumettant  à  des  températures 


(*)  Recherches  sur  les  aciers  chromés  (Extrait  du  Mémorial  de  rAr- 
tillerie  de  marine^  1893). 


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A   HAUTES   TENEURS 


469 


de  plus  en  plus  élevées.   Les  résultats  obtenus  ont  été 
inscrits  au  tableau  XX. 

Tableau  XX. 


désig:«ation 

des 
échantillons 


(94) 


(95) 


Carbone    Chrome 


0.87 


0.H2 


Disparition 

du 
magnétisme 


21.06 


29.21 


«7.5" 
(ibO- 
liW)» 
«70» 
(>.30« 
(V>0« 
(»15« 
f)05- 
OI.V' 
f)2()- 
«20» 


Teifipérature 

atteinte  à 
réchaufTeroenl 


720» 
WM)" 
IIOO- 
'  1000- 
llOO» 
700* 
800» 
1K)0» 
1000« 
1100» 
1200- 


nEPROIDISSKMKNT 


G20* 

filî* 

58d« 
.'>8.')» 

560« 
555» 

.lÔ.')' 


Tompé  rature 

atteinte  au 

refroidissement 


5W 
515* 
515« 
515» 

;>00« 
500* 
500» 
500- 
480« 


Ces  échantillons  se  comportent  comme  les  aciers  à 
teneurs  inférieures  à  10p.  100  de  chrome  que  M.  Osmond 
a  étudiés.  Les  points  de  transformation  au  refroidisse- 
ment s'abaissent  bien  de  plus  en  plus,  à  mesure  que  le 
refroidissement  se  produit  à  partir  d'une  température  plus 
élevée,  tandis  que  les  points  de  transformation  à  réchauf- 
fement restent  à  peu  près  flxes^  ce  qui  correspond  à  une 
augmentation  de  Thystérèse,  augmentation  d'ailleurs  très 
faible. 

Ces  constatations  nous  conduisent  à  admettre  décidément 
que  le  chrome,  par  lui-même,  sans  l'aide  du  carbone, 
abaisse  les  points  de  transformation  des  aciers  au  chrome, 
mais  les  abaisse  très  lentement. 

Cette  action  directe  du  chrome  sur  les  points  de  trans- 
formation s'ajoute  probablement  à  celle  du  nickel  lorsque  le 
chrome  lui  est  associé,  mais  elle  est  si  faible  qu'elle  devient 
négligeable  relativement  k  son  action  indirecte  par  l'in- 
termédiaii*e  du  carbone,  action  qui  est  accompagnée  de 
beaucoup  d'hystérèse.  C'est  donc  presque  exclusivement 


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470  REOHEUCHES   SUR  LES   ACIERS   AtJ   NÎCKEL 

cette  action  indirecte  qui  rend  le  chrome  si  utile  dans  la 
préparation  des  aciers  au  nickel. 

L'action  prépondérante  appartient  bien  au  carbone,  car, 
pour  qu'il  y  ait  abaissement  considérable  du  point  de 
transformation  au  refroidissement,  il  est  indispensable  que 
la  teneur  de  cet  élément  soit  notable.  Cela  résulte  nette- 
ment de  la  comparaison  des  deux  échantillons  suivants  : 
1°  Téchantillon  (32),  très  magnétique  à  la  température 
ordinaire,  quoiqu'il  contienne  17,24  p.  100  de  nickel  et 
2,74  p.  100  de  chrome.  Mais  la  teneur  en  carbone  est 
extrêmement  faible,  0,070  p.  100,  et,  quoique  son  acti\ité 
soit  exaltée  par  la  présence  d'une  forte  quantité  de  chrome, 
elle  est  trop  faible  pour  abaisser  considérablement  le  point 
de  transformation.  2"*  Au  contraire,  l'échantillon  (35),  qui 
ne  contient  que  0,965  p.  100  de  chrome  et  seulement 
19,88  p.  100  de  nickel,  est  non  magnétique  à  la  tempé- 
rature ordinaire,  parce  qu'il  contient  0,294  p.  100  de 
carbone,  proportion  peu  élevée,  mais  suffisante,  grâce  à 
Faction  du  chrome  sur  le  carbone. 

Positionnai  des  points  de  transformation  des  aciers  au 
nickel  chromés  après  trempe  et  écrotiissage.  —  Nous 
avons  eu  déjà  l'occasion  de  signaler  plusieurs  échantil- 
lons qui,  non  trempés,  ne  subissent  pas  la  transformation 
irréversible  lorsqu'ils  sont  refroidis  au  moyen  de  la  neige 
carbonique,  et  la  subissent  dans  ces  mêmes  conditions 
lorsqu'ils  ont  été  trempés.  La  trempe  agit  sur  ces  aciers 
au  nickel  chromés  comme  sur  les  aciers  au  nickel  propre- 
ment dits. 

Imphy  a  déterminé  au  four  chauffé  électriquement  la 
position  des  points  de  transformation  à  réchauffement  et 
au  refroidissement  de  quatre  échantillons  qui  ont  été 
soumis  à  la  trempe  ou  à  la  trempe  suivie  de  l'écrouissage. 

Le  tableau  XXldcmne  les  résultats  de  ces  déterminations. 


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A   HAUTES   TENEURS 


471 


Tableau  XXI. 


miGKATlOI 

des 
«thaitilUis 


(39) 
(35) 
(-29) 
(15) 


TENBURB    E.\ 


Carboie 


0.204 
0.397 
0.726 


CkroM 


0.7! 
0.96 
1.7.1 
2.70 


lickd 


21.16 
19.88 
16.06 
12.04 


TRAITKME.'ÏTS 

subis 

par  les 

échaoUUoDS 


trempé 

Id 

trempé  et  écroui. 
Id. 


PO'ilTlONS   DBS  POINTS   DE 

traosrormation 


l'échauffement 


570- 
620« 
650» 


rerroidissemeot 


54:)' 
Ô40- 
280» 
:)90« 


Les  échantillons  (39)  et  (35) ,  qui  ne  subissent  pas  la  trans- 
formation irréversible  dans  la  neige  carbonique,  la  subissent 
lorsqu'ils  y  sont  immergés  après  avoir  été  trempés.  La 
trempe  a,  en  outre,  pour  effet  d'annuler  presque  entière- 
ment le  retard  à  Tapparition  du  magnétisme,  qui  est  la 
mesure  de  Thystérèse;  ce  retard  n'est  plus  que  de  20  de- 
grés pour  l'échantillon  (39)  et  de  30  degrés  pour  l'échantil- 
lon (a">). 

La  comparaison  des  résultats  de  ces  déterminations 
avec  ceux  qui  ont  été  obtenus  avec  les  aciers  au  nickel 
proprement  dits  trempés  et  écrouis,  inscrits  au  tableau  Xll, 
montre  que  les  échantillons  (39)  et  (35),  quoique  ne  con- 
tenant que  21,16  et  19,88  p.  ÏOO  de  nickel,  font  partie 
de  la  catégorie  des  aciers  les  plus  sensibles  à  l'action  de 
la  trempe  ;  le  magnétisme  reparaît  très  rapidement  à  la 
température  du  point  de  transformation  au  refroidisse- 
ment, relevé  à  peu  de  distance  du  point  de  transforma- 
tion à  réchauffement.  Or  ces  conditions  ne  se  réalisent 
pour  les  aciers  au  nickel  proprement  dits  que  lorsque  la 
teneur  en  nickel  est  d'au  moins  27  p.  100. 

Il  en  est  à  peu  près  de  môme  pour  l'échantillon  (15);  il 
appartient  à  cette  môme  catégorie  d'aciers,  (quoique  ne 


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RECHERCHES   SUR  LES   ACÎERS   AU   NICKEL 

.  que  12,04  de  nickel,  mais  avec  0,726  de  car- 

itiUon  (29)  à  16,00  p.  100  de  nickel,  1,75  de  chrome 
).  100  de  carbone,  fait  partie  de  la  catégorie  des 
i  ne  sont  sensibles  que  partiellement  à  Taction  de 

et  de  la  déformation  à  froid  ;  l'aiguille  aimantée, 
e  Tapparition  du  magnétisme,  se  met  en  mouve- 
80°  pour   n'arriver  à  être  perpendiculaire  à  la 

du   champ  terrestre  qu'à  50°.   Ces  conditions 
r  les  aciers  au  nickel  proprement  dits,  celles  des 
omprises  entre  21  et  27  p.  100. 
dernières  constatations,  comme  des  précédentes, 

que  le  carbone,  accompagné  de  chrome,  pro- 
meur  égale,  beaucoup  plus  d'hystérèse   que   le 

nd  abaissement  du  point  de  transformation  au 
emont,  produit  par  Tensemble  de  ces  deux 
est  dû  surtout  à  Técart  énorme  qui  se  produit 
rèse  pour  ces  aciers  entre  le  point  de  transfor- 
réchauffement  et  le  point  de  transformation  au 
oment. 

tés  mécaniques.  —  lissais  à  la  traction.  —  Nous 
miis  à  des  essais  à  la  traction  les  échantillons 
venons  d'étudier  au  point  de  vue  de  la  transfor- 
llotropique.  Les  résultats  de  ces  essais  sont 
u  tableau  XXII  (p.  474-475). 
hantillons  du  groupe  I  n'ont  pas  subi  la  transfor- 
réversible  à  la  température  ordinaire  ;  ils  sont 
ypo  acier  à  grand  allongement  à  la  rupture.  On 
ira  l'influence  favorable  du  chrome,  qui,  à  faible 
*,555p.  100,  dans  Téchantillon  (70),  et  à  teneur 
,5135  p.  100,  dans  l'échantillon  (66),  relève  la 
élasticité,  la  résistance  k  la  rupture,  et  même 
nent  à  la  rupture  dans  les  échantillons  trempés. 


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A    lïAT'TRS   TENEURS  47 

La  haute  résistance  à  la  rupture  de  l'échantillon  ^66)  ps 
rait  due  aux  teneurs  en  carbone  et  en  chrome. 

Le  groupe  II  forme  un  ensemble  d'échantillons  tri 
intéressant  au  point  de  vue  des  applications.  Il  est  hei 
reux  que  nous  ayons  pu  ne  pas  nous  borner  à  les  essaye 
à  la  traction  ;  en  effet,  les  essais  de  choc  sur  barrette 
entaillées,  suivant  la  méthode  de  M.  Frcmont,  metter 
encore  mieux  en  évidence,  on  le  verra  plus  loin,  Tamélic 
ration  de  la  qualité  produite  par  Taddition  d'une  proportio 
faible  ou  forte  de  chrome. 

Les  échantillons  (40)  et  (37),  qui  ont  subi  la  transfoi 
mation  irréversible  à  la  température  ordinaire,  former 
un  premier  sous-groupe  bien  caractérisé  par  sa  haut 
limite  d'élasticité  et  sa  haute  résistance  à  la  rupture 
l'allongement  est  resté  considérable,  l'influence  du  chrome 
à  la  proportion  de  5  k  8  millièmes,  est  évidemment  favc 
rablo  au  point  de  vue  des  propriétés  mécaniques. 

A  mesure  que  la  teneur  en  carbone  augmente,  c'est-î 
dire  à  mesure  que  le  point  de  transformation  se  rapprocli 
de  la  température  ordinaire,  la  transformation  irrévei 
sible  devient  moins  complète,  et  les  propriétés  mécî 
niques  se  modifient  en  conséquence. 

Les  écha,ntillons  (39)  et  (35)  présentent  cette  partiel 
larité  que  les  résistances  à  la  rupture  sont  plus  élevée 
après  trempe  qu'avant  trempe,  quoique  ces  aciers  soiei 
du  type  acier  à  basse  limite  d'élasticité  et  à  grand  alloi 
gement,  ce  qui  s'explique  par  le  relèvement  du  point  c 
transformation  produit  par  la  trompe.  Leur  qualité  e 
bonne,  quoique  leur  teneur  en  chrome  soit  un  peu  trc 
élevée. 

En  effet,  les  opérations  (44)  à  (45),  qui  forment  i 
autre  sous-groupe,  accusent  une  qualité  tout  à  fait  remai 
quable  comme  aciers  à  grand  allongement  à  la  ruptun 
en  môme  temps  que  résistance  à  la  rupture  élevée.  Leui 
teneurs  en  chrome  sont  moindres  que   celles  des  deu 


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ICHES    SUR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 


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A   HAUTES   TENEURS 


475 


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476  RECHERCHES   SDR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

opérations  précédentes  ;  Tune  d  elles,  (45),  n'a  que  0,284 
de  chrome  avec  0,455  de  carbone,  0,665  p.  i 00  de 
manganèse  et  23,26  de  nickel  ;  elle  peut  cependant  être 
signalée  comme  un  excellent  acier.  On  voit  qu'une  pro- 
portion de  0,3  à  0,4  p.  100  de  carbone  avec  la  quantité 
de  chrome  nécessaire  pour  l'incorporer  améliore  beaucoup 
la  qualité  des  aciers  au  nickel  à  teneiu'sde  20  à  25  p.  100. 

Les  échantillons  (59)  et  (55)  forment  un  autre  sous- 
groupe,  caractérisé  par  des  teneurs  en  carbone  plus  fortes 
et  des  teneurs  en  chrome  beaucoup  plus  élevées, 
2,5  p.  100  environ.  Leurs  limites  d'élasticité  et  leurs 
résistances  à  la  rupture  sont  plus  élevées,  leurs  allonge- 
ments à  la  rupture  un  peu  moindres  ;  ce  sont  encore  d'ex- 
cellents aciers.  L'acier  quia  été  dénommé  à  Imphy  NC-4  (*) 
fait  partie  de  ce  sous-groupe. 

Le  groupe  III,  teneurs  en  nickel  de  15,36  à  17,5  p.  100, 
comprend  deux  échantillons,  (32)  et  (33),  ayant  subi  la 
transformation  irréversible,  qui  accusent  des  résistances 
à  la  rupture  et  des  limites  d'élasticité  très  élevées,  jus- 
qu'à 150  kilogrammes  et  125,5  kilogrammes  par  millimètre 
carré  respectivement.  Les  allongements  à  la  rupture  sont 
faibles;  ils  ne  dépassent  pas  de  beaucoup  8  p.  l(X).  C'est 
ce  que  faisait  prévoir  la  position  de  leur  point  de  transfor- 
mation ;  mais  rinfluence  du  chrome  est  sensible,  il  relève 
beaucoup  les  résistances,  surtout  celle  de  l'échantillon  le 
plus  carburé,  quoiqu'il  soit  peu  chromé. 

L'échantillon  (23)  est  très  remarquable.  Il  est  très  ma- 
gnétique, d'où  une  limite  d'élasticité  et  une  résistance  à 
la  rupture  élevées,  surtout  avant  trempe;  il  accuse  cepen- 
dant des  allongements  à  la  rupture  très  élevés. 

Les  échantillons  (22)  à  (30)  sont  non  magnétiques  à  la 
température  ordinaire,  et  accusent  en  conséquence  de 
grands  allongements  à  la   rupture;   mais  rinlluence  du 

(•)  Voir,  page  447,  la  compositioa  chimique  de  Tacier  NC-4k 


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78  RECHERCHES  «UR    LES   ACTERS   AU   NICKEL 

férent;  l'allongement  est  beaucoup  plus  localisé  pour 
Tacier  magnétique  que  pour  Tacier  non  magnétique. 

Dans  le  groupe  IV,  teneurs  en  nickel  de  10,16  à  14,4 
p.  100,  un  seul  échantillon  est  magnétique  :  c'est  Téchan- 
tillon  (13),  qui  est  très  sec;  la  dureté  produite  par  le 
chrome  associé  au  carbone  s'ajoute  à  celle  que  produit  la 
transformation  irréversible. 

Les  échantillons  (15)  et  (16)  sont  non  magnétiques  à  la 
température  ordinaire;  ils  accusent  jusqu'à  35  p.  100 
d'allongement  à  la  rupture  après  trempe  ;  ce  sont  des  aciers 
du  type  NC-4,  quoique  de  qualité  nettement  inférieure. 
Le  meilleur  est  l'échantillon  (16)  à  13,34  p.  100  de 
nickel. 

La  proportion  élevée  de  carbone,  de  manganèse  et  de 
chrome  de  l'échantillon  (12)  ne  compense  pas  suffisam- 
ment, au  point  de  vue  des  propriétés  mécaniques,  la  ré- 
duction de  la  teneur  en  nickel  à  l0,16  p.  100. 

Les  échantillons  des  groupes  V,  VI  et  VII  n'ont  aucune 
valeur  au  point  de  vue  métallurgique  ;  les  résultats  obte- 
nus avec  les  aciers  non  magnétiques,  très  chargés  en 
carbone,  en  manganèse  et  en  chrome,  mais  à  teneurs  en 
nickel  très  réduites,  montrent  qu'il  ne  suffit  pas  d'abaisser 
le  point  de  transformation  au-dessous  de  la  température 
ordinaire  pour  obtenir  de  l'allongement  à  la  rupture.  Tous 
ces  aciers  sont  secs,  qu'ils  soient  magnétiques  ou  non 
magnétiques,  l'influence  durcissante  du  chrome  associé 
au  carbone  est  trop  prédominante.  Cependant  il  se  peut 
qu'en  ayant  recours  à  des  traitements  particuliers  on 
puisse  en  tirer  parti;  le  résultat  obtenu  en  recuisant  à 
400"  l'échantUlon  (4)  : 

Limite  d'élasticité i'22,2  kilogrammes  par  ram.  carré. 

Résistance  à  la  rupture i27,5  —  — 

Allongement  à  la  rupture..       12,i  p.  100 

Striction  ^-^  X  iOO 44 


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A   HAUTES    TENEURS  479 

permet  de  Tadmettre  ;  quoique  non  trempé^  cet  acier 
donne,  après  ce  traitement,  des  résultats  d'essais  sem- 
blables à  ceux  d'un  acier  au  carbone  trempé. 

Les  trois  coulées  à  teneurs  en  chrome  plus  élevées,  dont 
nous  avons  fait  connaître  Tétat  magnétique,  ont  été  aussi 
essayées  à  la  traction.  Les  résultats  obtenus  sont  donnés 
au  tableau  XXIIL 

Tableau  XXIII. 


OéSIGRATION 

des 
edutillcis 


(90) 
(91) 
(92) 


TB.tBURS    BIf 


Cirboie 


0.27 
0.29 
0.30 


Ghroie 


5.50 
9.05 
5.28 


liekel 


TR.VITlUfKNT8 

subis 

par  les 

échanlilloDS 


jc  eni  noD  tnsmpé. 

'^•^j  trempé 

U  90»  ^^^  trempé. 

'^*"^"  trempé 


RÉSULTATS  DKS  ESSAIS  A  LA  TRACTION 


Limites 
d'élaslicilé 

par 
mm.  carré 


kil. 
50,8 
31,2 
74,7 
82,0 
61,5 
26,7 


Résistances 
à  la  rupture 

par 
mm.  carré 


kil. 
79,7 
72,2 
124,2 
101,0 
76,2 
60,8 


ilUlgSMltS 

p.  100 

à  la 
rupture 


32,5 

42,0 
2,0 
1,0 

22,5 

46 


Strictions 

~-Vioo 


40 
38 
0 

47 
64 


A  la  teneur  de  5  p.  100,  ce  qui  est  le  cas  des  échantil- 
lons (90)  et  (92),  le  chrome,  associé  à  3  millièmes  de  car- 
bone, n'augmente  que  modérément  la  dureté  du  métal.  On 
remarquera  que  la  limite  d'élasticité  devient  même  très 
peu  élevée  après  trempe. 

Il  n'en  est  pas  de  même  lorsque  la  teneur  en  chrome 
s'élève  à  9  p.  100,  échantillon  (91);  quoique  la  teneur  en 
carbone  reste  faible,  0,29  p.  100,  Tacier  est  dur  et  durcit 
encore  par  la  trempe. 

Essais  au  choc.  —  Il  no  suffit  pas  de  constater  à  Tos- 
sai  à  la  traction  les  remarquables  propriétés  inécani(jues 
accusées  par  certains  aciers  au  nickel  carbures  et  chromés  ; 
nous  avons  remis  à  M.  Frémont  des  échantillons  de  ces 
aciers,  pour  être  essayés  au  choc  sur  ban^ettes  entaillées, 
Tome  I,  1902.  31 


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480 


RECHERCHES    SUR   LES   ACIERS   AD    NICKEL 


suivant  sa  méthode.  Les  résultats  qu'il  a  obtenus  sont 
les  suivants  : 

Tableau  XXIV. 


IiEMCNATlON 

des 
échantillons 


TKNECKS  en 


Carbone 

Chrome 

0.52 

2.83 

0.26 

2.80 

0.10 

0.43 

0.72 

2.70 

1.10 

3.55 

0.33 

2.83 

0.29 

9.05 

0.9G 

3.10 

0.53 

3.02 

0.39 

1.75 

0.70 

2.02 

0.50 

1.77 

Nickel 


4.ÎI5 
15.36 
21.84 
12.04 
13.34 
15.08 
15.50 
14.40 

16.05 

16.06 
16.16 
16.68 


acier  KC-\ 


TRAlTBIllJITb 

subis 
par  les  échantillons 


recuit  à  400« 

non  recuit 

id. 

trempé  2  fois  à  900* 

id. 

id. 

id. 

id. 

non  trempé 

trempé  2  fois  à  9()C)* 

id. 

id. 

id. 

non  trempé 

trempé  2  fois  à  900* 


RESULTATS 

des  essais 

sur  barrettes 

entaillées  de 

8X10X30  mm. 


kilo^rrammèlres 

4,5 

7 
13 

7 

27 
36 
38,5 
29 

40 -h  X 
40+  J- 
40  4-  X 
40-1- jc 
33,5 
40-1- J- 
40 -f  X 


Les  trois  premiers  échantillons  ont  subi  la  transforma- 
tion irréversible,  c'est  pourquoi  ils  n'ont  pas  été  essayés 
trempés.  On  voit  que  la  résistance  au  choc  de  ces  échan- 
tillons est  faible;  la  fragilité  est  d'autant  plus  grande  que 
la  teneur  en  nickel  est  plus  réduite  et  la  teneur  en  clirome 
plus  grande. 

Les  autres  échantillons  n'ont  pas  subi  la  transformation 
irréversible,  d'où  leur  très  grande  résistance  au  choc,  à 
l'exception  d'un  seul  échantillon  k  teneur  en  nickel  faible 
et  à  teneur  en  chrome  assez  élevée. 

Nous  ne  saurions  trop  attirer  l'attention  sur  les  résultats 
exceptionnels  obtenus  avec  les  aciers  à  teneur  en  nickel 
de  16  p.  100  onvii'on,  non  magnétiques,  à  fortes  teneurs 
en  carbone  et  en  chrome,  résultats  dus  à  Tétat  allotro- 
pique de  ces  aciers. 

L'appareil  de  M.  Frémont  ne  pouvant  développer  plus 


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A   HAUTES   tENEDRS  481 

de  40  kilogrammètres,  nous  n'avons  pas  pu  être  fixés  sur 
la  valeur  relative  des  aciers  dont  la  résistance  au  choc 
dépasse  ce  nombre  de  kilogrammètres,  d  où  Tindication 
40  +  a:  du  tableau. 

Propriétés  mécaniques  des  aciers  au  chrome  sans 
nickel.  —  Les  aciers  au  chrome  sans  nickel,  qui  ont  été 
préparés  en  vue  de  Tétude  de  leurs  transformations  allo- 
tropiques, ont  été  essayés  à  la  traction.  Les  résultats  de 
ces  essais  sont  inscrits  au  tableau  XXV  : 

Tableau  XXV. 


MhuUlUis 


(H4) 


TKNBons  tn 


CirtoM 


0.3« 
0.87 
0.6.» 


Ckroie 


15.40 
21.06 
20.21 


Xickel 


TRAITKMIirrS 

Kubis 

par  les 

échantillons 


^  ,^  à  non  Irempé. 

"••'"  \  irempé 

0.72  I  non  irerapô. 

.   ,(.  ^  non  trempé. 

^•*"  t  trempé 


RÉSULTATS  DM  KS8AIB  A  LA  TRACTION 


kil. 

lot;,  G 

5'i,0 
41,3 
:n,3 


kil. 
119,8 
rompu  sous  la  charge  initiale. 


5!>,0 

0,5 

•i8,8 

3,0 

:)!»,7 

1,0 

Ces  renseignements  très  sommaires  sont  intéressants 
comme  indication,  au  sujet  de  la  part  d'influence  du 
chrome  dans  les  aciers  au  nickel.  Il  en  résulte  que  le 
chrome  n'est  pas  lui-même  un  élément  durcissant  aussi 
énergique  que  le  faisaient  supposer  les  résultats  obtenus 
avec  les  aciers  au  carbone  à  très  faibles  teneurs  en 
chrome.  A  mesure  que  la  teneur  en  chrome  augmente, 
Tinfluence  d'une  teneur  en  carbone,  telle  que  0,6  p.  100, 
s'atténue. 

C-es  résultats,  que  nous  avions  déjà  obtenus  avant 
Touverture  de  l'Exposition  de  1900,  ont  été  confirmés 
par  ceux  que  donne  une  série  beaucoup  plus  complète 
d'échantillons  qui  a  été   exposée  par    la   Société  Jacob 


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482 


RECHERCHES    SDR   LES  ACIERS  AU  NÎCKEL 


Holtzer(*).  Cette  série  accuse  un  relèvement  progressif 
de  la  limite  d'élasticité  et  de  la  résistance  à  la  rupture, 
avec  <lirainution  de  rallongement  à  la  rupture,  à  mesure 
que  la  teneur  en  chrome  augmente.  Le  chrome  agit  dans 
le  môme  sens  que  le  carbone  ou  le  nickel,  mais  moins 
énergiquement. 

On  voit  que  le  chrome  seul  ne  rend  pas  le  métal  dur 
et  sec,  c'est  plutôt  le  carbone,  associé  au  chrome,  qui 
produit  les  effets  attribués  souvent  au  chrome  seul. 

Effets  du  refroidissement  à  —  78°  sur  les  propriétés 
mécaniques  des  aciers  au  nickel  chromés,  —  Nous  donnons 
ci-après  (tableau  XXVI)  les  résultats  d'essais  à  la 
traction  qui  ont  été  obtenus  avec  des  éprouvettes  de 
quelques-uns  des  échantillons  déjà  examinés,  refroidies 
au  moyen  de  la  neige  carbonique.  Les  échantillons  sou- 
mis ail  refroidissement  étaient  soit  non  trempés,  soit 
trempés. 

L'échantillon  (70)  du  groupe  I  ne  se  transforme  dans 
la  neige  carbonique  que  lorsqu'il  a  été  trempé;  sa  limite 
d'élasticité  et  sa  résistance  à  la  rupture  augmentent  et 
son  allongement  à  la  rupture  diminue,  mais  la  transfor- 


(*)  Les  résuUaU  obtenus  par  cette  Société  sont  les  suivants  : 


0.37 
O.ft) 
0.45 
0.38 
0.45 
0.49 


TMAITKliKNTS 

subis 

par  les 

échaotilloDS 


L  on M"®'^"'* 

^•^1  trempé  *l  recuit.,, 

*"®"j trempé  et  recuit... 

*^ '^/trempé  et  recuit  .. 

90  fco»recuil 

'^•'"jtrvmpé  et  recuit.. 

ofi.  50»'^^"'^ 

/trempé  uns  recuit. 

30  10»^*^"'^ 

) trempe  mos  recuit, 

I 


RÉSULTATS  OKS  B88AI8   A    LA  TRACTION 

Limites 

Résistance 

Alltipinte 

Strictions 

d'élasticité 

à  la  rupture 

p.  100 

S' 

par 

par 

à  la 

mm.  carré 

mm.  carré 

rupture 

28 

.50 

24 

0,240 

76,8 

86,9 

12 

0,370 

:^iS 

66,1 

21,5 

0,440 

06,8 

85,5 

12 

0,536 

40 

71,4 

18,5 

0,500 

70,8 

91,5 

11,5 

0,546 

33,4 

56,8 

21.5 

0,46:) 

'iJ,; 

63,4 

19,5 

o,:.i5 

46,1 

66,4 

18 

0,621 

43,4 

63,7 

20 

0,500 

48,2 

65,4 

19 

0,620 

45,4 

61,4 

19 

0,650 

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f 


A    HAUTES   TENEUI 


mation  est  loin  d'être  complète,  car 
niques  sont  peu  modifiées. 


Tahlkau  XXVI. 


THAITEMBNT» 

DÉSIGNATIOrt 

DBBIUMATION 

TCNBIR»    B.N 

.. 

^_ 

^    ^ ^ 

_^ 

subis 

d«8 

des 

par  les 

Li 
d'él 

groupes 

échanlillons 

Garbaie 

Chroie 

Hidel 

échantillons 

mm 

I 

170) 

o.to 

0.55 

28.80 

non  trempé 
trempé 

1 

(40) 

O.iO 

0.'i3 

21  8'.»  "°°  ^^'"P*^ 
^^•^^t  irempé.... 

i 
i 

(38) 

0.13 

0.66 

-"■^1  trempé.... 

1 

(43) 

0.2'i 

0.21 

^-^•^'l  trempé.... 

(41) 

0.>7 

0.56 

oo  08»  non  trempé 
^-'^1  trempé.... 

1 
1 

(37) 

0.?8 

0.71 

cu\  nr\  non  trempé 
^^'*l  trempé.... 

1 

i 

"    \ 

(39) 

0.29 

0.71 

-'•*'N  trempé.... 

1 
1 

(35) 

0.29 

0.96 

,^   f^^s  non  trempé 
^•'•^1  trempé.... 

('M) 

0.28 

0..-)8 

23.0«î  ZIT."". 

1 

i 

(49) 

0.30 

0.53 

23.731  -»:r'' 

1 

(34) 

0.34 

0.87 

«■•■6Î  tr^?"!':- 

1 

(45) 

0.45 

0.28 

•^3.2«î  ?.T„r'' 

(59) 

0.60 

2.59 

«•«oj  To.;^.?* 

1       (33) 

0.19 

0.98 

"••«1  ^ZT.'" 

1       C^) 

0.39 

1.75 

ta  ne»   non  trempé 
*606,  trempé..    . 

III       é 

(31) 

0.50 

1.77 

ic  PO»  non  trempé 
^^-^•«»  trempé..    . 

' 

(28) 

0.5:^ 

3.02 

-!«  n^»  non  trempé 
^^•^^i  trempé..:. 

(30) 

0.70 

2.02 

4o  ici  non  trempé 
^^•^^1  trempé..    . 

(24) 

1 .05 

1.73 

..  p,  ^  non  trempé 
^^>-^N  trempé..    . 

IV 

(15) 

0.72 

2.70 

,,,  ,,,»  non  trempé 
**•"*/  trempé 

1       (16) 

1.10 

3 .  55 

13.34 

\  non  trempe 
trempé. . . . 

Au  contraire,  les  échantillons  (40 
teneurs  en  nickel  de  20  à  ïô  p.  1( 


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484  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

neige  carbonique  une  transformation  très  intense;  la 
limite  d'élasticité  s  élève  jusqu'à  139,5  kilogrammes  par 
millimètre  carré  et  la  résistance  à  la  rupture  jusqu'à 
159  kilogrammes,  rallongement  à  la  rupture  restant  supé- 
rieur à  3  p.  100  et  la  striction  à  8.  C'est  un  résultat  très 
intéressant  qui  paraît  de  nature  à  être  utilisé.  On  voit  que 
la  présence  du  chrome  a  une  influence  favorable  sur  la 
qualité  des  aciers  durqis  par  refroidissement. 

Nous  signalerons  particulièrement  les  opérations  (44) 
et  (49),  qui  joignent  à  de  hautes  résistances  à  la  rup- 
ture et  de  hautes  limites  d'élasticité  des  allongements 
à  la  rupture  de  18  à  20  p.  100.  Ce  sont  des  aciers  à 
23  p.  100  de  nickel,  0,3  de  carbone,  0,3  de  manganèse 
et  0,5  de  chrome. 

Les  échantillons  (45)  et  (59),  qui  ne  subissent  pas  la 
transformation  irréversible  à  —  78',  donnent  aux  essais 
de  traction  les  mêmes  résultats  qu'avant  refroidissement. 

Les  aciers  du  groupe  III,  teneurs  en  nickel  de  15  à 
17  p.  100,  accusent  aussi  un  relèvement  de  la  résistance 
à  la  rupture  lorsqu'ils  sont  transformés  par  le  refroidis- 
sement; mais  ils  deviennent  beaucoup  plus  fragiles  que 
ceux  du  groupe  précédent,  ce  qui  rend  les  résultats 
obtenus  peu  intéressants.  Le  meilleur  est  celui  de  l'échan- 
tillon (31)  trempé,  acier  à  16,68  p.  100  de  nickel. 

Los  échantillons  (28),  (30)  et  (24)  n'ont  pas  été  trans- 
formés, et  donnent  à  peu  près  les  mômes  résultats  qu'avant 
transforniation. 

Dans  le  groupe  IV,  teneurs  en  nickel  de  13  p.  IW 
environ,  un  seul  des  échantillons  a  été  transformé  par  le 
refroidissement,  c'est  l'échantillon  (15)  trempé;  les  ré- 
sultats de  l'essai  à  la  traction  sont  très  médiocres. 
L'échantillon  (16)  donne  les  mêmes  résultats  qu'avant 
refroidissement. 

On  peut  conclure  de  ces  constatations  que  le  refroidis- 
sement ne  donne  des  résultats  intéressants  au  point  de 


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A   HAUTES   TENEURS  485 

vue  des  applications  que  pour  les  aciers  dont  la  160610* 
en  nickel  est  supérieure  à  20  p.  100. 

Effets  de  V étirage  à  froid  sur  les  propriétés  des  aciers 
au  nickel  chromés.  —  L'écrouissage,  résultant  de  reti- 
rage à  froid,  a  parfois  une  influence  semblable  à  celle  du 
refroidissement  à  —  78**;  par  l'étirage,  les  aciers  dont 
le  point  de  transformation  au  refroidissement  n'est  pas 
situé  beaucoup  au-dessous  de  0°  deviennent  magnétiques, 
et  même  magnétipolaires,  sous  Tinfluence  que  le  champ 
terrestre  exerce  pendant  qu'ils  sont  étirés. 

Nous  donnons  comparativement,  au  tableau  XXVII,  des 
essais  à  la  traction  sur  Tacier  au  nickel  (44)  après 
Tavoir  soumis  à  divers  traitements.  Cet  acier  contient  : 

Carbone 0,287  p.  -100 

Manganèse 0,360      — 

Chrome 0,588      — 

Nickel 23,06        — 

Tableau  XXVII. 


TnAITRMBNTR  SUBIS 

par   les   échantillons 


..  „  *^^^r.\     '"00  refroidi 

non  trempé     ,  refroidi  à  -  78». . 

(non  refroidi 

trempé       /refroidi  à  —  78* 
(après  la  trempe  . . 

trempé  et  étiréinon  refroidi 

à  75  p.  100  j  refroidi  &   —  78« 
de  sa  longueur/après   écrouissage 


RÉSULTATS  DK8  ESSAIS   DE  TM ACTION 

Limites 
d'élasticité 

par 
mm.  carré 

Résistances 
à  la  rupture 

par 
mm.  carré 

AlloD^ieots 

à 

la  rupture 

p.  100 

Strictions 

kil. 
43,9 
n:i,8 
30,9 

kil. 
80,5 
13i,6 
71,8 

33,3 
18,3 
35 

47 
33 
41,5 

102, fi 
129,5 

137 
139 

20,3 
13,3 

21,5 
28,2 

I'il,5 

149,5 

12,7 

32,1 

Les  effets  produits  par  le  refroidissement  se  superposent 
dans  une  certaine  mesure  à  ceux  qui  sont  produits  par 
ré  tirage. 

On  remarquera  que  letirage,  suivi  du  refroidissement, 
élève  considérablement  la  limite  d'élasticité  et  la  résis- 


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RKrHEHCHES    SUR    LES   ACIERS    AL'    NICKEL 

k  la  rupture,  en  maintenant  un  allongement  p.  100 
ipture  et  mie  striction  encore  très  notables. 

TROISIÈME  CATÉGORIE. 


ACIERS   AU    NICKEL  MANGANESES. 

du  man^nèse.  —  L'introduction  du  manganèse  en 
?  proportion  est  nécessaire,  lorsque  la  teneur  en 
e  s'élève,  pour  donner  à  Tacier  la  qualité  à  chaud 
'nsable  pour  qu'on  puisse  le  forger  ou  le  laminer 
0  bonnes  conditions. 

s  avons  eu  déjà,  en  étudiant  les  aciers  au  nickel 
ent  carbures,  l'occasion  de  signaler  des  modifica- 
es  propriétés  physiques  et  mécaniques  de  ces  aciers, 
,es  par  le  manganèse  associé  au  carbone.  Nous 
alors  attribué  au  carbone  une  influence  tout  à  fait 
dérante,  tout  en  reconnaissant  que  celle  du  man- 
n'est  pas  négligeable.  En  vue  do  mettre  en 
:e  cette  dernière  influence,  Imphy  a  préparé 
3s  échantillons  peu  carbures  et  fortement  manga- 
qui  ont  été  étudiés  comme  les  aciers  au  nickel 
'S,  au  point  de  vue  delà  transformation  allotropique 
oint  de  vue  des  propriétés  mécaniques. 

allotropique.  —  Position  des  points  de  transfor- 
.  allotropique,  —  Les  résultats  des  déterminations 
icrits  au  tableau  XXVIII  : 

Tableau  XXVÏII. 


TBNBDRS  EN 


Manganèse 


3.88 
G.  42 
7.14 


Niekel 


6.09 
H.(J8 
5.32 


POSITIONS   DES  POINTS   DE  TRANSPOIUIATION 


avant  trempe  et  écrouissage 


à  l'échauf- 
fement 


au  refroidis- 
sement 


725«  25.)« 

non  transformé  à  — 78*. 


après  trempe  et  écrouissage 


à  réchauf- 
fement 


au  refroidis- 
sement 


715-  280* 

280-  «lo- 

tion transformé  à  —  78* . 


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A   HAUTES   TENEURS  487 

L'échantillon  (96)  accuse  la  transformation  irréversible 
comme  un  acier  au  nickel  proprement  dit  à  9  p.  iOO  de 
nickel  pour  le  point  de  transformation  à  réchauffement, 
et  comme  un  acier  à  13  p.  KX)  de  nickel  pour  le  point  de 
transformation  au  refroidissement.  Or  l'influence  du  car- 
bone est  presque  négligeable,  vu  sa  teneur  très  faible, 
0,184  p.  100. 

L'échantillon  (97)  accuse  la  transformation  irréversible 
comme  un  acier  à  20  p.  100  de  nickel  pour  le  point  de 
transformation  à  réchauffement,  et  comme  un  acier  à 
25  p.  100  de  nickel  pour  le  point  de  transformation  au 
refroidiss^ement.  Nous  tenons  compte  de  la  teneiu*  en  car- 
bone, qui  est  un  peu  plus  élevée  que  dans  Téchantillon 
précédent,  0,253  p.  100. 

L'échantillon  (98)  se  comporte  au  refroidissement 
comme  les  aciers  au  nickel  contenant  au  moins  29  p.  100 
de  nickel  ;  mais  sa  teneur  en  carbone  est  un  peu  élevée  : 
0,529  p.  100. 

Nous  en  concluons  ce  qui  suit  : 

Le  manganèse,  substitué  à  une  partie  du  nickel,  joue 
un  rôle  semblable  à  celui  de  ce  métal  au  point  de  vue  de 
rabaissement  du  point  de  transformation;  mais,  à  teneur 
égale,  il  produit  un  abaissement  un  peu  plus  grand  pour 
le  point  de  transformation  à  réchauffement,  et  beaucoup 
plus  grand  pour  le  point  de  transformation  au  refroidis- 
sement. En  effet,  si  on  fait,  pour  chacun  des  trois  échan- 
tillons que  nous  étudions,  le  total  des  éléments  qui 
abaissent  le  point  de  transformation,  à  savoir  le  carbone, 
le  manganèse  et  le  nickel,  on  obtient  respectivement 
9J09  p.  100,  18,358  p.  100  et  13,003  p.  100.  Ce  dernier 
total  abaisse  le  point  de  transformation  au  refroidissement 
plus  que  le  précédent,  parce  qu'il  comprend  7,148  p.  100 
de  manganèse  contre  6,625  p.  100  dans  Téchantillon 
précédent  et  0,529  p.  100  de  carbone  contre  0,253  p.  100. 

Cet  abaissement  très  rapide  du  point  de  transformation 


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488  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 

au  refroidissement  est  la  conséquence  du  grand  retard 
à  la  transformation  allotropique  que  le  manganèse  produit 
par  hystérèse,  comme  le  carbone  et  le  nickel  ;  on  voit  que 
le  manganèse  en  produit  à  teneur  égale  beaucoup  plus 
que  le  nickel. 

L'hystérèse  considérable  produite  par  le  manganèse 
est  mise  en  évidence,  tout  particulièrement,  si  on 
fait  intervenir  la  trompe  et  l'écrouissage,  car,  plus  grand 
est  le  retard  de  la  transformation  allotropique,  plus 
grande  est  laction  de  la  trempe  et  de  Técrouissage  sur 
la  position  du  point  de  transformation  au  refroidissement, 
puisque  ces  deux  traitements  tendent  à  détruire  Thysté- 
rèse  qui  s'oppose  à  la  transformation  allotropique. 

11  convient  de  signaler  que,  quoique  le  total  carbone, 
manganèse  et  nickel  ne  soit  que  de  9,709  p.  100  pour 
réchantillon  (96)  et  de  18,358  p.  100  pour  réchantillon 
(97),  la  réapparition  du  magnétisme  s'est  faite  lentement 
pendant  un  intervalle  de  température  égal  à  80  degrés  pour 
réchantillon  (96)  et  à  170  degrés  pour  réchantillon  (97).  Ce 
phénomène  de  réapparition  lente  du  magnétisme  n'a  pas 
été  constaté  pour  les  aciers  au  nickel  proprement  dits 
sur  des  échantillons  ayant  moins  de  22,965  p.  100  pour 
le  total  des  mômes  éléments.  Il  semble  donc  que  le  man- 
ganèse ait,  plus  que  le  nickel,  tendance  à  produire  ce 
phénomène  de  la  réapparition  lente  du  magnétisme. 

Aciers  au  mangawse  sans  nickeL  —  Pour  mettre 
mieux  en  évidence  le  rôle  du  manganèse,  nous  avons 
préparé  quelques  échantillons  d'aciers  au  manganèse 
sans  nickel,  semblables,  par  conséquent,  à  ceux  que 
M.R.-A.Hadfleldaobtenus,ilya  environ  quinze  ans,  et  dont 
il  a  décrit  les  propriétés  physiques  et  mécaniques  dans 
plusieurs  importantes  publications.  M.  Hadfield  a  signalé, 
en  particulier,  sans  pouvoir  à  cette  époque  en  faire  con- 
naître la  cause,  la  propriété  d'être  non  magnétique,  qu'il 
avait  constatée  comme  appartenant  aux  aciers  qui  con- 


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'•^ 


A   HAUTES   TENET'RS 


489 


tiennent  plus  de  8  p.  100  de  manganèse;  il  est  mainte- 
nant facile  d'expliquer  ce  phénomène  de  la  disparition 
du  magnétisme,  conséquence  de  rabaissement  du  point  de 
transformation  au  refroidissement,  qui  s*est  produit  sous 
l'influence  du  manganèse. 

Nous  avons  pu  obtenir,  grâce  à  l'emploi  du  manganèse 
pur,  qui  est  produit  maintenant  par  rélectrométallurgie,  dos 
aciers  au  manganèse  moins  carbiu'és  que  ceux  qui  ont  été 
préparés  primitivement  (*)  par  M.  Hadfield,  en  additionnant 
le  manganèse  sous  forme  de  ferromanganèse,  ce  qui  nous 
a  permis  d'obtenir  des  aciers  magnétiques  contenant  plus 
de  8  p.  100  de  manganèse. 

Nous  avons  soumis  les  aciers  au  manganèse  aux  mêmes 
expériences  de  déterminations  dépeints  de  transformation 
que  les  aciers  au  nickel  ;  nous  avons  obtenu  les  résultats 
contenus  au  tableau  XXIX. 


Table  Ai:  XXIX. 


MSICUTHI 

TEJIB 

de« 

Matillm 

«::ârbone 

(09) 

0.3Ô3 

(100) 

0.066 

(101) 

0.2P5 

(102) 

0.137 

(103) 

0.559 

Manganèse 


3.09 
8.W 


10.83 


12.77 


18.44 


TRAITBME.MTB  SUBIS  PAR 

les  échantillons 


m  trempe  ni  écroaissafi^e 

i  Id.  

/trempe 

/ni  trempe  ni  écrouissage 

Urempe  «ans  refroidissement  à  —  78" 

Urempe  et  refroidissement  à  —  78» 

'trempe  et  écrouissage 

!ni  trempe  ni  écrouissage 
trempe 
écrouissage 

(ni  trumpe  ni  écrouissage 

«  trempe 

(trempe  et  écrouissage 


POSITIONS     DBS     POINTS 

de  transformation 


à  réchaulTement 


fi72< 
660' 
1)75 


aa    refroi  - 
dissement 


425* 
17.> 


non  transformé  à  —  78« 
non  transformé  à  -f-  Î5* 
ri20-  I  510« 

055'  I  560» 

non  transformé  à  —  78' 

Id. 

m^y  I  540* 

non  transformé  à  —  78* 

Id. 

Id. 


Ce  tableau  démontre  l'abaissement  des  points  de  trans- 
formation allotropique  sous  Tinfluence  des  additions  de 

(*)  Ultérieurement,  M.  Hadfield   a  préparé  des  ariers  au  manganèse 
à  faibles  teneurs  en  carbone. 


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490  RECHERCHES    SUR   LES   ACIERS    AD    NICKEL 

manganèse,  et  rabaissement  très  rapide  du  point  de  trans- 
formation au  refroidissement.  Il  suffit  de  10,833  p.  100 
de  manganèse  et  0,29  de  cafbone  pour  que  le  métal  soit 
non  magnétique  même  à  —  78°. 

Ce  tableau  met  aussi  en  évidence  une  propriété  remar- 
quable de  ces  aciers,  à  savoir  la  facilité  avec  laquelle  se 
modifie  la  position  de  leurs  points  de  transformation  sous 
l'influence  de  la  trempe  et  de  Técrouissage,  suivis  d'un 
refroidissement.  Les  relèvements  considérables  des  points 
de  transformation  au  refroidissement  que  nous  consta- 
tons sont  la  contre-partie  des  abaissements  très  consi- 
dérables de  ces  mêmes  points  par  retard  à  la  transformation 
au  refroidissement.  On  voit  que  le  manganèse  a  au  plus 
haut  point  la  propriété  de  produire  la  transformation  à 
grande  hystérèse. 

Déjà,  dans  Téchantillon  (99),  0,353  p.  100  de  carbone 
et  3,096  p.  100  de  manganèse  suffisent  pour  produire 
un  retard  à  la  transformation  au  refroidissement  de 
247  degrés. 

Avec  Téchantillon  (100),  qui  ne  contient  que  des  traces 
de  carbone,  0,066  p.  100,  et  8,294  p.  1(X)  de  manganèse, 
le  retard  à  la  transformation  au  refroidissement  est  de 
485  degrés. 

Mais  la  trempe  seule  relève  le  point  de  transforma- 
tion à  réchauffement  de  cet  échantillon  de  15  degrés 
et  son  point  de  transformation  au  refroidissement  de 
340  degî-és.  La  trempe  fait,  en  outre,  apparaître,  pour 
cet  acier  qui  ne  contient  que  8,360  p.  100,  total  du  car- 
bone et  du  manganèse,  le  phénomène  de  la  réapparition 
lente  du  magnétisme  (*),  qui  n'a  été  constaté,  pour  les 
aciers  au  nickel  proprement  dits,  que  pour  un  total  mini- 
mum de  22,965  p.  100  pour  les  trois  éléments,  carbone, 


(•)  Période  employée  par  l'aiguille  aimantée  pour  se  placer  à  angle 
droit  (Je  la  direction  du  champ  terrestre. 


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A   HAUTES   TENEURS  4^^^ 

manganèse  et  nickel.  I/intensité  de  l'action  du  niang 
nèse  se  montre  déjà  bien  nettement. 

Avec  les  tenom^  de  10,830  p.  100  de  manganè 
et  0,295  p.  100  de  carbone,  échantillon  (101),  Taba 
sèment  du  point  de  transformation  au  refroidissement  ( 
assez  grand  pour  que  la  transformation  ne  puisse  f 
s'eflFectuer,  même  dans  la  neige  carbonique.  Mais  il  sui 
de  tremper  et  de  refroidir  à —  78°  pour  obtenir  la  trai 
formation.  On  remarquera  que  le  refroidissement  à — 1 
est  nécessaire  pour  produire  la  transformation  une  pi 
mière  fois,  après  quoi  elle  disparaît  à  620'*  et  reappar 
à  510*,  avec  période  d'augmentation  d'intensité  sous  Ti 
fiuence  du  refroidissement  d'une  étendue  de  265  degn 
pendant  laquelle  on  a  pu  suivre  Taugmentation  de  Tinte 
site  du  magnétisme.  La  transformation  ne  s'est  opérée  q 
par  l'action  du  refroidissement,  la  trempe  n'a  eu  pour  efl 
que  de  mettre  l'acier  dans  un  état  moléculaire  caract 
risé  par  une  position  du  point  de  transformation  au  refn 
dissemont  plus  élevée  que  —  78°. 

Nous  avons  déjà  constaté  exactement  le  môme  ph 
nomène  dans  nos  recherches  sur  les  effets  de  la  trem 
et  de  l'écrouissage  des  aciers  au  nickel,  pour  les  acie 
à  30,44  p.  100  de  nickel  trempés  et  écrouis,  et  pour  1 
aciers  à  28,82  p.  100  de  nickel  trempés  (*). 

Après  trempe  et  écrouissage,  le  relèvement  des  poin 
de  transformation  est  suffisant  pour  rendre  inutile  Tinte 
vention  de  la  neige  carbonique  ;  la  température  ordinal 
suffit  pour  produire  le  refroidissement  nécessaire.  1 
effet,  l'échantillon  du  même  métal  trempé  et  non  écrc 
.accuse,  sous  Taction  de  Técrouissage  seul,  un  point 
transformation  à  Téchauffement  relevé  jusqu'à  655°, 
un  point  do  transformation  au  refroidissement  rele 
jusqu'à  560°.  Ce  dernier  point  de  transformation   est 

(♦)  Voir  page  437. 


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494  RECHERCHES   SUR  LES   ACÎERS   AU   NÎCKEL 

déraille  que  faisait  Tannonce  des  propriétés  de  ces  métaux, 
propriétés  très  extraordinaires  à  cette  époque. 

Essais  à  la  traction.  —  Nous  donnerons  les  résultats 
des  essais  à  la  traction  auxquels  nous  avons  soumis  les 
échantillons  dont  nous  avons  donné  la  nomenclature, 
quoique  ces  résultats  soient  loin  de  représenter  ce  qui 
peut  être  obtenu  de  meilleur  avec  les  aciers  au  manga- 
nèse. Pour  s  en  rendre  compte,  il  suffit  de  prendre 
connaissance  des  mémoires  de  M.  Hadfield(*). 

Tableau  XXXL 


DinjONATION 

des 
éelutillMt 


m 

(100) 
(101) 

(103) 


TBABOnS   E5 


0.35 
0.06 

0.29 

0.55 


ItigMète 


THAITKMEIITS 

subis 
par  les  échtDUUond 


3  09 
8.29 

10.83 

18.46 


1  ni  trempe  ni  recuit . . 

j  recuit  à  450* 

4  trempe  à  450* 

i  recuit  à  400* 

(  ni  trempe  ni  recuit . . 

;  trempe  à  800» 

/  trempe  et  recuit  à  400* 

y  non  trempé  {') 

<  trempé  à  900* 

I 


RÉSULTATS   DES  ESSAIS   A  LA   TRACnOH 


Limites 
d'élasticité 

par 
mm.  carré 


kil. 

113,2 
82, :< 
93,7 


48,5 
32,5 


Résistances 
à  la  rupture 

mm.  carré 


kil. 
130,2 
I'>2,0 
119,2 
125,0 
49,5 
42,8 
82,9 
104,5 
98,5 


ÀlloigMeiU 
p.  .100 

à  ia 
rupture 


1,0 

9,5 
11,5 
13,5 

2 

0,5 

4 

36,5 
68,0 


Strictions 

5=îxioo 


37 
25 
43 


62 


(*)  Épronvette  rompue  hors  repère». 

Ces  résultats  peu  nombreux  suffisent  pour  confirmer  ce 
que  nous  venons  de  dire  de  Tinfluence  prépondérante  de 
la  position  du  point  de  transformation. 

L'échantillon  (100),  très  magnétique,  c'est-à-dire  ayant 
subi  bien  nettement  la  transformation  irréversible,  est  un 
acier  à  haute  limite  d  élasticité  et  haute  résistance,  qui 
s'adoucit  par  un  recuit  à  basse  température,  comme  les 
aciers  au  nickel  irréversible.  Cet  acier,  très  remarquable, 


(*)  Manganèse  Steel,  par  R.-A.  Hadfield,  London,  1888. 


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A  HAUTES  TENEURS 


495 


donne  à  la  traction,  après  recuit  à400°,  presque  exactement 
les  mêmes  résultats  que  racier(36)à20,52p.  100  de  nickel. 

Nous  ferons  remarquer  que  cet  adoucissement  par  un 
recuit  à  400**,  qui  a  été  découvert  à  Imphy  pour  les  aciers 
au  nickel  (*),  a  été  signalé  pour  les  aciers  au  manganèse 
longtemps  auparavant  par  M.  Hadfleld(**). 

L'échantillon  (103),  non  magnétique,  môme  dans  Tair 
liquide,  est  semblable  aux  aciers  au  nickel  non  magné- 
tiques. Il  en  a  la  limite  d'élasticité  peu  élevée  et  le  grand 
allongement  à  la  rupture;  il  s'adoucit  de  même  par 
trempe. 

L'échantillon  (101),  dont  le  point  de  transformation  est 
voisin  de  la  température  ordinaire,  est  un  métal  très  sec. 
La  position  de  son  point  de  transformation  au-dessous  de 
la  températiu-e  ordinaire,  peu  éloigné,  est  peut-être  la 
cause  de  cette  mauvaise  qualité  ;  c'est  cependant  à  véri- 
fier; il  serait  imprudent  de  tirer  cette  conclusion  des 
résultats  d'un  seul  échantillon. 

L'échantillon  (99),  quoique  plus  sec  que  l'échantillon 
(100),  est  cependant  remarquable  comme  acier  du  type 
à  haute  limite  d'élasticité. 

Essais  de  choc.  —  Les  échantillons  (100)  et  (103), 
très  remarquables  à  l'essai  à  la  traction,  ont  été  essayés 
par  M.  Frémont  au  choc  sur  barrettes  entaillées;  les 
résultats  obtenus  sont  les  suivants  : 

Tableau  XXXII. 


DéSIONATlOH 

des  échanliUons 


(100) 
(i03) 


TENBORS 

en  maDganèse 


8.29 
f8.46 


TRArrBMBNTB   SUBIS 

par  les  échantillons 


recuit  à  400*. 
non  trempé. . 
trempé 


RÉS0LTAT8 

des  essais  de  choc 

sur  barrettes  entaillées 

de  SX  10X30  mm. 


kilogrammètres 
5 

23 
29 


(*)  ÀnnaUs  des  Mines,  t.  XIV,  p.  315,  septembre  1898. 
(**)  Manganèse  Sleel,  London,  188»,  p.  13. 

Tome  1,  1902. 


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f  RECHERCHES    SUR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 

L'acier  qui  a  subi  la  transformation  irréversible  est 
;ez  fragile,  mais  Tacior  qui  ne  Ta  pas  subie  est  très  peu 
igilo. 

Ces  résultats  sont  semblables  à  ceux  que  donnent  les 
ers  au  nickel  aux  mêmes  états  allotropiques  ;  le  dernier 
îst  guère  conforme  <à  la  réputation  de  fragilité  dumanga- 
se.  Cependant  la  texture  est  à  grain  fin  et  non  à  arra- 
ements  conmie  celle  des  aciers  au  nickel. 


THOISIÈME   PARTIE. 

CONCLUSIONS  RELATIVES 
A  LA  TRANSFORMATION  IRRÉVERSIBLE. 

Résumant  les  constatations  que  nous  venons  de  faire 
ccessivement  au  sujet  de  la  transformation  irréversible, 
r  des  échantillons  d*aciers  choisis  de  manière  à  mettre 
L  évidence  l'action  de  chacun  des  éléments  que  nous 
ons  mis  k  Tétude  nous  arrivons  aux  conclusions  sui- 
Liites  : 

V  Les  points  de  transformation  irréversible  des  aciers 
ibaissent  progressivement  à  mesure  '  qu'augmente  la 
neur  de  l'un  des  quatre  éléments  :  carbone,  manganèse, 
ckel  et  chrome  ; 

2°  Le  point  de  transformation  au  refroidissement 
ibaissc  généralement  plus  vite  que  le  point  de  transfor- 
ation  à  récliauffement,  en  conséquence  du  retard  à  la 
ansformation  allotropique  dû  à  Thystérèse  produite  pai' 
présence  de  ces  quatre  éléments.  La  trempe  et  Técrouis- 
Lge,  et  aussi,  dans  certaines  conditions,  le  recuit,  tendent 
annuler  cette  hystérèse,  c'est-à-dire  à  détruire  le  faux 
[uilibre  moléculaire  qui  s'est  produit,  phénomène  ana- 
gue  à  la  surfusion  ou  la  sursaturation  ; 
3**  L'importance  du  retard  à  la  transformation  allotro- 


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A   HAUTES   TENEURS  497 

pique,  c'est-à-dire  de  1  écart  entre  les  points  de  transforma- 
tion à  réchauffement  et  au  refroidissement,  est  d'autant 
plus  grande  que  la  proportion  de  certains  éléments,  parmi  , 
ceux  qui  produisent  rabaissement  des  points  de  transfor- 
mation irréversible,  est  plus  grande; 

4°  L'abaissement  du  point  de  transformation  à  réchauffe- 
ment se  fait  plus  ou  moins  rapidement  sous  Tinfluence  de 
ces  divers  éléments  ;  le  plus  actif  est  le  carbone,  les  autres  se 
rangent  à  ce  point  de  vue  dans  Tordre  suivant  :  manganèse, 
nickel,  chrome.  L  ordre  est  le  même  pour  la  rapidité  avec 
laquelle  rabaissement  du  point  de  transformation  au  refroi- 
dissement se  produit;  mais  le  retard  à  la  transformation 
allotropique  étant  beaucoup  plus  grand  avec  les  premiers 
de  ces  éléments  qu'avec  les  derniers,  il  en  résulte  qu'il 
suffit  d'environ  1,5  p.  100  de  carbone  pour  produire  le 
môme  abaissement  du  point  de  transformation  au  refroi- 
dissement qu'environ  10  p.  KXJ  de  manganèse  ou  envi- 
ron 30  p.  100  de  nickel,  et  que  pareil  abaissement  du 
point  de  transformation  au  refroidissement  ne  peut  pas 
être  obtenu  avec  le  chrome  ; 

5*"  Quel  que  soit  l'élément  qui  a  produit  l'abaissement 
du  point  de  transformation  irréversible  au  refroidissement, 
on  constate  que,  tant  que  ce  point  de  transformation  se 
maintient  au-dessus  de  la  température  ordinaire,  l'acier 
est  du  type  à  haute  limite  d'élasticité  et  haute  résistance, 
et  qu'il  est  du  type  à  basse  limite  d'élasticité  et  grand 
allongement  lorsque,  la  teneur  de  cet  élément  ayant 
augmenté,  le  point  de  transformation  est  abaissé  au-des- 
sous de  la  température  ordinaire  ; 

6**  Au  point  de  vue  de  l'abaissement  du  point  de  transfor- 
mation et,  sauf  exceptions,  au  point  de  \uo  des  propriétés 
mécaniques,  ces  divers  éléments  peuvent  se  substituer 
l'un  à  l'autre,  leurs  actions  se  superposant  sans  se  res- 
treindre mutuellement. 

Le  diagramme  (Jiff.  11)  résume  nos  constatations  rela- 


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RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

tives  à  la  transformation  irréversible  ou  à  grande  hysté- 
rèse  en  présence  des  trois  éléments,  manganèse,  nickel 
et  chrome.  On  remarquera  que  les  courbes  à  Téchauffe- 


o        o       o 
o        o        o 


ment  restent  voisines;  il  n'en  est  pas  de  même  des 
courbes  au  rt^froidissement,  dont  la  position  dépend  sur- 
tout de  l'intensité  de  l'hystérèse.  Ce  diagramme  n'a  pas 


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A   HAUTES   TENEURS  499 

pu  résumer  nos  constatations  relatives  à  Taction  du  car- 
bone, qui  n'agit  nettement  que  lorsqu'il  est  associé  au 
manganèse,  au  nicl^el  ou  au  chrome. 

QUATRIÈME  PARTIE. 

ACIERS  ET  ALLIAGES  A  TRÈS  HAUTES  TENEURS 
EN  NICKEL,  CHROME  ET  MANGANÈSE. 

Influence  du  nickel,  du  carboné,  du  chrome,  du  manganèse 
et  du  fer  sur  la  transformation  réversible.  —  Il  n'a 
guère  été  question  de  la  transformation  réversible  que 
pour  démontrer  qu'elle  n*est  pas  régie  par  les  mêmes  lois 
que  la  transformation  irréversible,  et  que  ces  deux  trans- 
formations se  produisent  en  pleine  indépendance  Tune  à 
côté  de  Tautre.  Nous  allons  donner  connaissance  de 
quelques  faits  qui  sont  de  nature  à  préciser  les  conditions 
dans  lesquelles  se   produit  la  iransformation  réversible. 

Nous  constaterons  tout  d'abord  que  la  transformation 
réversible  n'apparaît  que  dans  les  aciers  contenant  au 
moins  23  p.  IfX)  de  nickel.  Les  aciers  au  manganèse  et 
les  aciers  au  nickel  carbures  et  chromés,  contenant 
moins  de  23  p.  100  de  nickel,  sont  magnétiques  par 
la  transformation  irréversible,  ou  restent  non  magnétiques, 
même  lorsqu'ils  sont  refroidis  dans  l'air  liquide. 

Les  points  de  transformation  réversible  à  réchauffe- 
ment et  au  refroidissement,  qui  ne  sont  éloignés  sur 
l'échelle  des  températures  que  de  quelques  degrés,  se 
relèvent  tous  deux,  à  mesure  que  la  teneur  en  nickel 
augmente  à  partir  de  23  p.  100,  teneur  pour  laquelle  les 
positions  de  lein*s  points  de  transformation  sont  voisines 
de  —  150**.  M.  Osmond  a  constaté  que,  lorsque  le  fer 
et  le  nickel  sont  seuls  en  présence,  la  position  de  ces 
points  de  transformation  passe  par  un  maximum,  500°  et 
560",  vers  70  p.  100  de  nickel,  après  quoi,  elle  se  rap- 
proche de  la  position  du  point  de  transformation  du  nickel 


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500 


RECHERCHES   SDR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 


pur,  340*.  Nqus  avons  cherché  à  modifier  la  position  de 
ces  points  de  transformation,  comme  nous  l'avons  fait 
pour  les  points  de  transformation  irréversible,  en  addi- 
tionnant du  carbone,  du  chrome  et  du  manganèse,  et 
en  faisant  subir  à  Tacier  la  trempe  et  Técrouissage. 
Ces  divers  moyens  n'agissent  nullement  sur  les  points 
de  transformation  réversible  de  la  même  manière  que 
sur  les  points  de  transformation  irréversible. 

Nous  ferons  observer  que  toute  addition  faite  en  pro- 
portion très  considérable  a  une  action  notable  comme 
modifiant  les  proportions  <lu  fer  et  du  nickel,  et  que  cette 
action  doit  être  considérée,  pour  une  teneur  en  nickel 
donnée,  comme  équivalente  à  une  augmentation  de  la  te- 
neur en  nickel,  c'est-à-dire  comme  produisant  un  relèvement 
des  points  de  transformation. 

Nous  avons  cherché  à  abaisser  les  points  de  transfor- 
mation réversible  des  aciers  au  nickel  de  teneurs  diverses 
en  introduisant  des  quantités  variées  de  carbone,  chrome 
et  manganèse,  comme  nous  Tavons  fait  pour  les  points  de 
transformation  irréversible.  Nous  avons  ainsi  constitué 
une  série  d'aciers  ou  alliages  intéressants  par  la  position 
de  leurs  points*  de  transformation  réversible,  composée 
comme  suit  : 


uisiGNATIO» 

TBNKURti    e.-« 

dcR 

^ ^-^ — >«■ 

^ 

écbaotillons 

Carbon»- 

Chrome 

Nickel 

(68) 

1.50 

Ô.42 

'28.16 

m 

0.12 

5.93 

28.28 

(72) 

0.67 

14.63 

29.30 

(*'•) 

0.20 

I.ÎK) 

29.88 

(7.-.! 

1.69 

1.52 

V.J.92 

(7«) 

0.74 

2.57 

31.:«) 

(l'.h 

0.04 

5.47 

3'*.  48 

(K>) 

0.43 

2.55 

V2.16 

(«•') 

0.16 

9.04 

49.92 

<S«ii 

0.82 

21.43 

5i.80 

(87; 

o.i:i 

14.20 

72.13 

,'8K* 

0.32 

3.69 

84.1M> 

m 

O.iO 

2.70 

84.70 

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A   HAUTES   TENEURS  501 

Les  deux  premiers  échantillons  de  cette  série  ont  à  peu 
près  la  même  composition  chimique,  sauf  au  point  de  vue 
du  carbone,  dont  la  teneur  est  de  1,509  p.  100  pour 
réchantillon  (68)  et  de  0,129p.  100  pour  réchantillon  (69). 
Le  premier  est  très  magnétique  à  la  température 
ordinaire,  et  le  second  seulement  légèrement  magnétique; 
nous  devons  en  conclure  que  le  carbone,  en  présence  du 
chrome,  relève  les  points  de  transformation  allotropique 
réversible.  On  remarquera  que  Taugmentation  de  la  teneur 
en  carbone  équivaut  à  une  augmentation  de  la  proportion 
du  nickel  par  rapport  au  fer. 

L'échantillon  (72),  modérément  carburé  et  très  forte- 
ment chromé,  n'est  que  légèrement  magnétique  à  la  tem- 
pérature ordinaire,  tandis  que  l'échantillon  (75),  très  car- 
buré et  peu  chromé,  est  très  magnétique. 

L'échantillon  (74),  de  même  teneur  en  nickel  que  les 
deux  précédents,  peu  chromé  et  peu  carburé,  est  très 
magnétique.  Nous  devons  en  conclure  que  la  présence  du 
chrome,  en  forte  proportion,  tend  à  abaisser  les  points 
de  transformation  réversible. 

Les  échantillons  (79)  à  (85)  sont  tous  très  magnétiques 
à  la  température  ordinaire  ;  cependant  réchantillon  (85) 
contient  9,042  de  chrome,  et  Téchantillon  (79)  n'en  con- 
tient que  5,478,  et  seule  la  teneur  en  carbone  de  l'échan- 
tillon (79)  est  un  peu  élevée  :  0,745  p.  100. 

L'échantillon  (86)  est  non  magnétique.  L'abaissement, 
jusqu'à  une  température  inférieure  à  la  température  ordi- 
naire, des  points  de  transformation  a  été  réalisé  par  l'addi- 
tion de  21,430  p.  100  de  chrome.  La  teneur  en  fer  est  de 
22,24  p.  100.  Le  nickel  et  le  fer  sont  l'un  par  rapport  à 
l'autre  dans  les  proportions  71,1  et  28,8  p.  100,  ce  qui 
correspond  à  550**  pour  les  positions  des  points  de  trans- 
formation. 

L'abaissement  du  point  de  transformation  au-dessous 
de  — 78**  a  été  obtenu  pour  l'échantillon  (87),  qui  contient 


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502 


RECHERCHES  SUR  LES  ACIERS  AU  NICKEL 


7:^,13  p.  100  de  nickol  et  11,91  p.  M)  de  fer,  soit  p.  100 
de  nickel  et  de  fer  exclusivement  85,8  et  14,1 1  pour  une 
teneur  en  chrome  de  14,209  p.  100.  La  position  des 
points  de  transformation  qui  correspond  à  cette  teneur 
en  nickel  est  500°  environ.  Il  apparaît  donc  que  l'abais- 
sement du  point  de  transformation  s'obtient  plus  facile- 
ment à  mesure  que  la  teneur  en  nickel  augmente,  c'est- 
à-dire  que  la  teneur  en  fer  diminue. 

Les  échantillons  (88)  et  (89)  sont  très  magnétiques  ; 
les  teneurs  en  chrome,  3,696  p.  100  et  2,706  p.  100,  sont 
trop  faibles  pour  abaisser  jusqu'à  la  température  ordinaire 
les  points  de  transformation,  qui,  pour  les  teneurs  de 
84  p.  100  de  nickel  et  10  p.  100  de  fer,  sont  voisins  de  500". 

Propriétés  mécaniques  de  quelques  aciers  ou  alliages  à 
très  hautes  teneurs  en  nickel  et  chrome.  —  Nous  donnons 
ci-après  (tableau  XXXIIl)  les  résultats  des  essais  à  la 
traction  auxquels  ont  été  soumis  quelques-uns  des  échan- 
tillons que  nous  venons  d'examiner  au  point  de  vue  de 
leur  état  magnétique. 

Tableau  XXXHI. 


Tl 

iHKVM  fi 

:i 

Ctr»oi« 

Ckreie 

Hiekel 

i.:>o 

5. ',2 

2S.16 

0.12 

5.U3 

28.28 

0.20 

I.ÎK) 

20.88 

0.74 

2.. '.7 

31.30 

O.D'i 

:,.47 

3'i.48 

O.W 

2.5:, 

42.16 

DESIGNATION 

des 
«rkutiiloii 


(68) 
(69) 
(74) 
(78) 
(79) 
(82) 


TRAITEMENTS 

Bubii  par  • 

les 
échantillons 


non  trempé. 

i  trempé 

)  non  trempé. 

/  trempé 

i  non  trempé. 

j  trempé 

(  non  trempé. 

/  trempé 

\  non  trempé. 

I  trompé 

(  non  trempé. 

f  trempé 

I 


RÉSULTATS  DES  ESSAIS   A    LA   TRACTION 


Limites 
d'élasticité 

par 
mm.  carré 


kil. 
52,7 
39,3 
41,3 
23,2. 

î 
23,9 
46,9 
23,7 
69,6 
48,9 
77 , .') 
36,8 


Résistances 
à  la  rupture 

mm.  carré 


kîL 
86,5 
73,1 
62,1 
52,4 
59,4 
50,6 
63,4 
52,8 
96,2 
86,4 
95,8 
77,2 


illoBgeieiti 

Strictions 

p.  100 

^-'yioo 

à  la  rupture 

5,0 

6 

3,5 

7 

25,0 

52 

4.-,,0 

(i4 

29,0 

57 

42,5 

66 

31,5 

52 

38,0 

62 

21,0 

21 

37,5 

a.» 

28,0 

43 

42,5 

54 

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A  m 

La  forte  teneur  en 
nettement  nuisible   au 
l'échantillon  (69),  qui 
carbone,  est  un  excellen 
est  sec. 

On  remarquera  la  bf 
qui  contient  5,478  p.  1 
de  carbone.  On  peut  en 
forte  proportion,  exerc 
propriétés  mécaniques 
nickel. 

Les  résultats  des  écl 
cette  constatation. 


Alliages  nickel-chromi 
nuant  à  augmenter  la  p 
nickel  ne  contenant  plu 
de  fer  qui  doivent  être 
mes,  ou  alliages  nickel 

Les  déterminations  f 
formation   de    ces   alliî 


SI 

nvent 

Ta 

D&SIO.'VATION 

TENBOnS    1 

échantillons 

Chrome 

Nickel 

(104 
106 
106 
(107 
(108 
(109 

2.673 

9.4U0 
9.  «24 
9.871 
9.030 

91. 2( 
91. 8( 
8<).0( 
8...9i 
87.3! 
8Ô.9 

Ces  résultats  mettent 

point  de  transformatior 

ai 

igmen 

te. 

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504 


RECHERCHES   SUR   LES    ACIERS    AU    NICKEL 


Ils  montrent  aussi  que  Tinfluence  de  la  teneur  en  car- 
bone sur  la  position  du  point  de  transformation  est  sen- 
siblement nulle,  car  le  magnétisme  apparaît  dans  les 
mêmes  conditions,  à  Timmersion  dans  Tair  liquide,  pour 
les  4  échantillons  qui  contiennent  de  9  à  10  p.  100  de 
chrome,  quoique  leiu's  teneurs  en  carbone  varient  de 
0,110  à  0,965  p.  100. 

L'alliage  nickel-chrome  (106)  est  intéressant  au  point  de 
vue  métallurgique  ;  M.  Ch.-Ed.  Guillaume  propose  de  rem- 
ployer pour  certains  appareils  de  précision.  Il  est  assez  dur, 
résistant ,  prend  un  beau  poli,  est  peu  oxydable  et  non  magné- 
tique, ce  qui  le  fera  préférer  au  nickel  pur  pour  bien  des 
usages,  notamment  pour  la  fabrication  des  poids  de  pré- 
cision. 

Il  donne  aux  essais  à  la  traction  les  résultats  sui- 
vants : 

Tablkau  XXXV. 


TRAITKMENTS 

Kubis  ptr 
les  échantillons 


Non  trempé. 
Trempé 


LIMITES 

d'élasticité  par 
mm.  carré 


kil. 
57,2 

36,8 


RtelSTANCEH 

à  la  rupture 
par  mm.  carré 


kil. 
82,5 
7b, G 


ALLONGRMENTa 

p.  100 
à  la  rupture 


27 


STRICTIONS 


35 
32 


M.  Frémont  a  obtenu  avec  réchantillon  (105  Aw),  à 
87,23  p.  100  de  nickel  et  6,81  p.  100  de  chrome,  à  l'es- 
sai de  choc  sur  barrette  entaillée  :  34  kilogrammètres, 
résultat  qui  accuse  une  résistance  au  choc  exception- 
nelle. 

I/alHage  nickel-chrome  se  comporte  comme  les  aciers 
au  nickel  n'ayant  pas  subi  la  transformation  irréversible  ; 
il  est  du  type  à  faible  limite  d'élasticité  et  grand  allonge- 
ment, qui  s'adoucit  par  la  trempe.  Cette  constatation 
confirme   Tanalogie   très   grande  des  aciers  au   nickel, 


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'^p>'  - 


A    HAUTES   TENEURS 

n'aj^ant    pas  subi  la    transformation 
le  nickel  pur,  ou  du  moins  les  alliages  è 
contenant  pas  de  fer. 

Alliages  nickel-manganèse.  —  Il  re^ 
Tinfluence  du  manganèse  sur  la  positioi 
formation  des  alliages  à  base  do  nickel 
le  fer  qu'en  très  petites  proportions,  a 
être  dénommés  :  nickels  manganèses, 
manganèse , 

Imphy  a  préparé  quelques  alliages 
nèse,  de  teneurs  en  manganèse  croissan 
de  suivre  le  mouvement  des  points  i 
conséquent  des  variations  de  la  teneur 

Les  positions  de  leurs  points  de  traii 
suivantes  : 


Tableai:  XXXVI. 


UltSiG.VATION 

des 
écbanlilioDS 


(HO) 

nii) 

(112) 
(113) 


TENEURS    EK 


Manganèse 


0.46 
:^.73 
8.8Ô 
13.:)5 


Nickel 


im.oo 

1J2.30 
80.72 
s:).40 


l'échu 


L'abaissement  du  point  de  transfoi 
bien  nettement  sous  rinfliience  du  mai 
beaucoup  moins  rapide  qu'avec  le  chro 

Imphy  n'a  pas  pu   obtenir  des  alliî 
nèse  à  teneurs  en  manganèse  plus  élev( 
il  semble  que  la  solubilité   du  mangari 
soit  à  sa  limite  aux  environs  de  cette 
à  20  p.  100  de  nickel,  qu'il  a  tenté  d'o 


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LES  ACIERS   AU  NICKEL 

aissoinent  du  point  de  transfor- 
i;   ce  sont   des  symptômes  de 

mé,  aux  essais  àla  traction,  les 


AU  XXXVII. 


RKSIKTAKCES 

à  Ih  ropture 
par  min.  carré 


kil. 
61,1 


ALL0n0KMR.^T8 
p.   100 

à  la  rupture 


38,5 
3(i,0 


BTRICTIOXS 

^-xioo 


f»2 
46 


OS  sont  analogues  à  rellefî  des 
dos  aciers  au  nickel  n'ayant 
irrc^versible. 

js  aciers  au  nickel  k  très  haute^^ 
sidérés  comme  du  nickel  auquel 
ce  qui  a  été  constaté  au  sujet 
nts  de  transformation  peut  être 
ivante  :  les  points  de  trans- 
ent,  à  mesure  que  la  proportion 
ic  que  cette  proportion  atteigne 
loi  ces  points  de  transformation 

rd  une  loi  particulière,  mais 
ar  suivre  la  loi  constatée  pour 
ot  de  manganèse,  puisqu'ils 
)  la  teneur  en  fer  augmente 
L'passe  30  p.  ICK). 
orne  et  nickel-manganèse  su- 
éversible  dans  les  mêmes  con- 
lickel  réversible, 
résume  nos  constatations  rela- 


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fj»^-' 


:    »,  ^tilfTJ^'WÏM     -rUV  .li^IJ.",    ' 


A   HAUTES   TENEURS 


507 


I 


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03 

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SOJm'BJQdLUDl 


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UR   LES   ACIERS    AU   NICKEL 

Lel-chrome,    nickel-manganèse   et 


lYSIQUES   ET   MÉCANIQUES 
BS  ACIERS  AU  COBALT. 

jQs  métaux  magnétiques  sont  les 
les  transformations  allotropiques 
s  aciers  au  nickel,  et  les  seuls 
iages  la  propriété  d  en  subir.  Il  a 
es  lois  suivant  lesquelles  s'opèrent 
lotropiques  des  aciers  ou  alliages 

nickel,  <leux  des  métaux  magné- 
llèle  des  aciers  ou  alliages  conte- 
^ième  métal  magnétique,  apporté- 
es lumières  nouvelles.  Nous  n  avons 
Lide,  mais  nous  avons  préparé  et 
quelques  échantillons  d'aciers  au 
conditions  que  les  aciers  au  nickel, 
0  réunir  quelques  indications  utili- 

preuiière  orientation, 
limiques  de  ces  échantillons   sont 

KLEM     XXWIIL 


«OMfOSITION    ).lltMIVt'K    P.    100 


um 

Phosphore 

17 

0.0Î4 

3-2 

0.018 

i2S 

O.dIS 

17 

0.()-2'i 

40 

0.(X>7 

17 

O.OOG 

Soufre 

MtD^nèse 

Cobalt 

0.015 

0.176 

5.12 

o.o:^:} 

0.384 

10.80 

0.033 

n.377 

15.40 

0.031 

O.ISO 

19.76 

0.0',»3 

0.393 

25.16 

0.025 

0.-2,»3 

29.24 

ente  de  M.  Bruce  Uill  {Verhandl.  der  Deut- 
'"  J.ilirj?,  Nr  9)  fait  connaître  la  position  des 
rnf'tiqvie  des  alliages  nickel-cuivre  et  nickel- 
lissent  les  points  de  transformation  comme 
La  transformation  est  de  même  réversible. 


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A    HAUTES   TENEURS  509 

État  allotropique.  —  Les  positions  des  points  de  trans- 
formation allotropique  de  ces  aciers  ont  été  déterminées 
^u  four  chauffé  électriquement.  Les  résultats  obtenus 
sont  les  suivants  : 

Tableau  XXXIX. 


DÉSIGNATION 

des  écbaDlilIons 


(114) 
(115 
(116) 
(117) 

tel 


TENIURS 

en  cobalt 


5.12 
10.80 
1Ô.40 
19.76 
25.16 
29.24 


POBITIONB   DK8    POINTS    DR  TRANSFORMATION 


à  réchauffement       au  renroidissement 


810- 
860- 
910» 
îl'25» 
935- 
lOôO» 


795» 
830» 
885- 
900» 
910* 
1040» 


L'augmentation  do  la  teneur  en  cobalt  produit  un  re- 
lèvement des  points  de  transformation  qui,  à  29,24  p.  100 
de  cobalt,  sont  très  voisins  du  point  de  transformation  du 
cobalt  pur,  1.100°.  Ces  résultats  établissent  très  probable- 
ment que,  jusqu'à  la  teneur  de  30  p.  100,  le  cobalt  relève 
les  points  de  transformation  du  fer. 

Mais  ce  relèvement  continue-t-il  à  se  produire  au  delà 
de  30  p.  100,  ou  passe-t-il  bientôt  par  un  maximum  pour 
se  changer  ensuite  en  abaissement,  comme  c'est  le  cas 
pour  les  alliages  nickel-fer  ?  Des  recherches  nouvelles 
sont  nécessaires  pour  le  faire  connaître. 

Jusqu'à  30  p.  lOO  de  cobalt,  la  transformation  allotro- 
pique se  fait  avec  très  peu  d'hystérèse,  comme  celle  des 
aciers  au  chrome. 

Propriétés  mécaniques.  —  L'étude  des  propriétés  mé- 
caniques de  ces  aciers  fournit  des  renseignements  impor- 
tants sur  leur  état  allotropique  en  môme  temps  que  sur 
leur  valeur  au  point  de  vue  mécanique.  Ils  ont  été  essayés 
avant  et  après  trompe  ou  recuit. 

Les  essais  à  la  traction  avant  trempe  et  recuit  ont 
donné  les  résultats  suivants: 


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nCKEL 


tenu 

0 

ture 


Strictions 
^XiOO 


68 
53 
55 
42 
39 
34 


en  cobalt  pro- 
lite  d'élasticité 
diminution  de 
n.  Par  consé- 
le  môme  sens 
noins  d 'inten- 
:'quoi,  jusqu*à 
pas  d'avoir  la 
m  est  pas  de 

aniques  sem- 
subi  la  trans- 
allotropique, 
vers  la  teneur 
de  nickel,  ne 
teneurs  infé- 
même  lorsque 

ïipérature,  et 
>lques-uns   de 


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À  HÀtîTÉS  TK^^EÛRS 


5U 


Tableau  XLI. 


Msicmioi 

des 
tckuUll«is 


(H8) 

25.16 

(H9) 

29.24 

ni4) 

5.12 

(Uô) 

10.80 

(116) 
(117) 

1.J.40 

19.76 

(118 

25.16 

(119 

29.24 

ooball 


TIUITBMB.tT8 

sobis  pv  les 
échantillons 


recuit  à  9«)0*. . 
recuit  à  900*.. 
i  recuit  à  400*.. 
trempé  à  900*. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 


RiSULTATR   DBS   BftSAIS    A    LA  THACTION 


Limites 
d'élasticité 

par 
mm.  carré 


kil. 

62,4 

f 

59,8 
42,3 
49,8 
52,5 
60,6 
62,5 
53,5 


Résistances 
à  la  rupture 

par 
mm.  carré 


kil. 
79,8 
43,5 
71,9 
59,2 
72,2 
70,8 
77 
80,1 
64,2 


illoi|«ieits 

p.  100 
à  la  rupture 


16,2 

0 

3 
18 

17,5 
18,5 
18,5 
16,2 

3,5 


Strictions 

'f-'xioo 


56 


61 
58 
57 
50 


Ces  résultats,  comparés  ii  ceux  du  tableau  XL, 
montrent  que,  comme  les  aciers  au  nickel  ayant  subi  la 
transformation  irréversible,  les  aciers  au  cobalt,  de  teneurs 
inférieures  à  30  p.  100,  durcissent  considérablement  par 
le  recuit  à  900**,  qu'il  soit  ou  non  suivi  de  la  trempe.  Au- 
cun de  ces  aciers  no  s'adoucit  par  la  trempe. 

Ces  résultats  établissent  que,  au  moins  au  début,  Tétat 
allotropique  des  aciers  au  cobalt  se  modifie,  sous  Tinfluence 
des  additions  de  cobalt,  à  peu  près  dans  les  mftmes  con- 
ditions que  celui  des  aciers  au  nickel  sous  finfluenco  dos 
additions  de  nickel.  Cependant  les  points  de  transfoHnatioîi 
s'élèvent  au  lieu  de  s'abaisser,  et  la  transformation  se* 
produit  avec  très  peu  d'hystérèse. 

Mais  ces  résultats  ne  font  pas  connaître  s'il  existe  une 
teneur  en  cobalt  à  partir  de  laquelle  se  manifeste  un  état 
allotropique  analogue  à  celui  des  aciers  au  nickel  qui  n'ont 
pas  subi  la  transformation  irréversible  ;  la  teneur  en 
cobalt  de  notre  série  ne  s'élève  pas  assez  pour  fournir  une 
indication  à  ce  sujet. 

Au  point  de  vue  mécanique,  le  cobalt  semble  avoir  une 
action  très  favorable,  comme  le  nickel. 

Tome  1, 1902.  33 


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CKL 


iiu  Jiisqu  ICI 
es  faits  que 
l'en  ont  pas 
viles  théo- 
iérablement 
connaître, 
îls  constata- 
lerches. 
antérieurs; 
nous  a  été 

itrées  non 
les  phéno- 
roproduire, 
ir  s'adapter 
our  la  pre- 
rcsolument 
Lropiste,  en 
3  aux  trans- 

M.  Ch.-Ed. 
tion  attirée 
j  des  aciers 
iternational 
mi  les  plus 
>ns   allotro- 

travaux  de 
ères  publi- 
initiateurs 
Durcel,  qui, 
me  époque, 


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A   HAUTES   TENEURS 

des  aciers  moulés  de  qualités  équivalentes 
aciers  forgés,  au  moyen  de  trempes  et  de  n 
devons,  en  outre,  signaler  comme  travaux 
grande  importance  ceux  de  M.  H.  Le  Cl 
M.  et  M"""  Curie,  de  sir  W.  Roberts  Auste 
professeur  Howe  et  de  M.  R.-A.  Hadfîeld, 
une  mention  spéciale  a  ceux  de  ce  dernier 
mémoires  sur  les  aciers  au  manganèse  et  si 
au  nickel  contiennent  une  quantité  vraimenl 
documents.  Il  convient  de  rappeler  que  les  r 
M.  R.-A.  Hadfîeld  sur  les  aciers  au  mangan 
premières  publications  qui  aient  été  faites  sur 
hautes  teneurs  en  éléments  autres  que  le  fer 

Transformations    allotropiques    du    fer.    — 
M.  Osmond.  —  Le  point  de  départ  de  la  théori 
mond  est  la  constatation  des  dégagements  de 
se  produisent  pendant  le  refroidissement  du  i 

Le  fer  électroly tique,  fer  très  pur,  acci 
M.  Osmond,  un  dégagement  de  chaleur  brus 
et  un  second  un  peu  progressif  entre  74 
M.  Osmond  a  dénommé  ces  températures  poii 
ou  points  de  transformation  ;  il  les  désigne  p; 
«3  et  «2,  et  désigne  par  les  lettres  a,  g,  v,  le 
allotropiques  du  fer  correspondant  aux  trois  zc 
pératures  ainsi  définies.  Le  fer  a  est  mag 
fers  ^  et  Y  sont  non  magnétiques  (*). 


(*)  11  résulte  des  travaux  de  M.  Curie  que  les  fers  ^  e 
exactement  non  niaguéti(iues.  Ils  n'accusent  plus  le  fo 
mais  le  fer  est  alors  faiblement  ruagné tique,  comme  l'ox 
dium  et  un  grand  nombre  d'autres  corps  (Voir  la  thés 
Propriétés  inar/néfiques  des  corps  à  diverses  teinpératm 
Le  fer  suit,  à  cet  état,  la  loi  générale  découverte  par  M 
ainsi  conçue  :  le  coef Orient  d'aimantation  des  corps  faih 
tiques  varie  en  raison  inverse  de  la  température  absol 
pendant  de  l'intensité  du  champ. 

Le  passage  du   fer  de  Tétat  faiblement  magnétique, 


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514  RECHEftOttES    SUk   LES    AniERS   AO    N'ICKëL 

La  présence  de  certains  corps  étrangers  modifie  la 
position  de  ces  points  de  transformation  sur  l'échelle  des 
températures,  soit  en  les  abaissant,  soit  en  les  relevant. 
M.  Osmond  a  constaté  qu'une  addition  de  nickel,  augmen- 
tant progressivement,  abaisse  les  deux  points  ^3  et  «.,,  et 
les  rapproche  tellement  qu'on  ne  distingue  plus  guère 
qu'un  seul  point,  lorsque  la  teneur* en  nickel  dépasse 
10  p.  KX).  Au-<lelà  de  cette  teneur,  le  point  unique  de 
transformation,  qui  comprend  le  point  de  transformation 
magnétique,  continue  à  s*abaisser;  lorsqu'il  est  au-dessous 
de  la  température  ordinaire,  l'alliage  ne  contient  plus  de 
fer  sous  la  forme  magnétique  ;  le  fer  qu'il  contient  est  à 
Tétîit  Y,  ou  Y  mélangé  de  g.  Le  même  phénomène  est 
constaté  lorsque  des  additions  de  manganèse  sont  faites 
dans  les  mêmes  conditions  que  les  additions  de  nickel; 
on  obtient  des  alliages  de  fer  et  de  manganèse  qui  con- 
tiennent, à  la  température  ordinaire,  du  fer  y- 

Entre  le  fer  y  P^r  et  le  fer  a,  correspondant  à  la  trans- 
formation complète,  se  place  la  Z(me  des  états  corres- 
pondants à  des  transformations  incomplètes  avec  maintien, 
à  la  température  ordinaire,  d'une  proportion  plus  ou  moins 
grande  de  fers  ^  ou  y«  l^e  là  la  série  des  aciers  durs  et 
magnétipolaires.     ^ 

Le  dégagement  de  chaleur  qui  accuse  la  position  du 
point  de  transformation  allotropique  s'étend  sur  une  zone 
de  plus  en  plus  grande,  et  devient  de  plus  en  plus  diffi- 
cile k  constater,  a  mesure  que  la  teneur  en  nickel  ou  en 
manganèse  s'élève  ;  mais  la  position  du  point  a.,  s'accuse 
toujours  très  nettement  par  l'apparition  du  magnétisme. 


ferroinaïmétlqup  a,  se  fait  i»ro«,'rcssiveiiient.  M.  Curie  a  fait  remar(|uer 
que  l'intensilé  de  l'aimantatioD  du  fer  augmente  sous  Tinfluence  de  la 
température  et  de  l'intensité  du  champ,  comme  la  densité  d'un  fluide 
sous  l'influence  de  la  température  et  de  la  pression. 

Cette  dernière  question  a  aussi  été  traitée  par  M.  Osmond  dans  im 
mémoire  intitulé:  Wfuil  is  Lke  infenor  limil  of  Ihe  cnlicai  poinf  a-tf 
{The  Metallographist,  july  1899;  Boston,  Mass.,  U.  S.  A.}. 


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A   HAUTES   TENEURS  515 

Telle  est,  très  brièvement  résumée,  la  théorie  de 
M.  Osmondet  de  Técole  allotropiste. 

État  de  dlBsolution  mutuelle.  —  Les  aciers-  qui  ont  fait 
l'objet  de  nos  recherches  doivent  être  considérés  comme 
contenant  leurs  divers  éléments  à  Tétat  do  dissolution 
mutuelle^  ou  encore  comme  constituant  des  solu lions 
solides,  termes  adoptés  par  pUisieurs  auteurs. 

L  état  de  dissolution  (*)  est  un  état  autre  que  la  combi- 
naison chimique  proprement  dite,  laquelle  fait  disparaître 
tous  les  caractères  distinctifs  des  constituants,  et  s'effectue 
toujours  suivant  des  proportions  définies.  C'est  aussi  un 
état  autre  que  le  simi)le  mélange,  quelque  intime  qif'il 
soit,  tel,  par  exemple,  que  celui  des  gaz  qui  composent 
Tair  atmosphérique.  En  effet,  quoique  conservant  la  plus 
grande  partie  do  leurs  caractères  distinctifs,  et  étant  as- 
sociés en  proportions  quelconques,  ce  qui  exclut  la  com- 
binaison chimique,  ces  divers  cléments  subissent  cependant 
des  actions  mutuelles,  qui  s'accusent  par  des  modifica- 
tions considérables  de  leurs  propriétés,  ce  qui  ne  se  pro- 
duirait pas  s'il  y  avait  simple  mélange. 

Dans  les  aciers,  le  rôle  principal  est  généralement 
joué  par  le  fer,  parce  qu'il  est  de  beaucoup  le  corps  dont 
la  proportion  est  la  plus  considérable.  Sa  personnalité, 
s'il  est  permis  de  s'exprimer  ainsi,  reste  parfaitement  dis- 
tincte, quoique  les  corps  qui  lui  sont  adjoints,  parfois  en 
grand  nombre  et  en  fortes  proportions,  tendent  à  modifier 
profondément  ses  propriétés  physiques  et  mécaniques.  Il 
conserve  notamment  sa  propriété  de  subir  des  transfor- 
mations allotropiques.  Les  autres  corps  gardent  de  mémo 


(*)  Voir  le  mémoire  de  M.  H.  Le  Chatelier,  Hecherches  sur  la  disso- 
lulion  {Annales lies  Mines,  février  1897).  Voir  aussi  les  Hapports  présentés 
au  Congrès  internalional  de  Physique  de  1900  :  sir  W.  Hoberts  Austen 
el  A.  Stansfield,  t.  1,  p.  384;  \V.  Spring,  t.  I,  p.  416;  H.  du  Bois,  t.  Il, 
p.  417. 


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^CHERCHES   SGR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 

iialité,  o'est-k-dire  conservent  une  i)artie  de 
tèros  spécifiques,  et  la  masse  sVn  ressent, 
kel  apporte  sa  ténacité,  sa  tendance  à  la  tex- 
e,  son  inoxydabilité  et  éventuellement  son  ma- 
jO  carbone  reste  Télément  par  excellence  dur 
quoiqu'il  puisse,  dans  certains  cas,  être  la 
grande  diminution  de  la  dureté  et  de  la  fra- 
lainienant  le  fer  à  l'état  allotropique  y. 
rs  à  liaut(»s  teneurs  en  nickel  et  en  manda- 
nt tout  parti(*ulièreineut  les  conditions  que  nous 
signaler  comme  caractéristiques  des  dissolu- 
Iles.  En  effet,  le  fer  forme  avec  le  nickel  ou 
igauèse.  en  proportions  quelconques,  desdisso- 
Paitement  conformes  à  la  définition  donnée  ci- 
peu  vent  contenir  en  outre,  dans  les  mômes 
de   notables    proportions   de  chrome    et  de 

e  dissout  pas  une  proportion  quelconque  de 
us  n'avons  pas  pu  obtenir  des  aciers  homogènes 
•(mtenaut  plus  de  3<)  p.  100  de  chrome, 
vous  constaté  aucune  linnte  pour  la  dissolution 
)rtion  de  chrome  dans  le  nickel;  il  est  vrai 
l'avons  pas  tenté  de  dépasser  10  p.  100.  Par 
^ n'avons  pas  pu  faire  dissoudre  20  p.  l(X)deman- 
s  du  nickel,  nous  avons  été  arrêtés  à  13  p.  100. 
eul  no  retient  en  dissolution  une  proportion 
carbone  que  lorsqu'on  a  recours  à  la  trempe, 
maintient  le  carbone  à  l'état  dissous  comme 
-atures  élevées.  La  présence  du  nickel,  du 
ou  du  chrome  tend  aussi  à  maintenir  le  car- 
solution  dans  le  fer. 

anèse  paraît  être  un  très  bon  dissolvant  pour 
jments  constitutifs  des  aciers,  ce  qui  lui  permet 
l'union  de  certains  de  ces  éléments  qui  n'ont 
tendance  à  se  dissoudre  mutuellement.  C'est 


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A   HAUTES   TENEURS 

pourquoi  il  est  très  utile,  etniAme  presque 
pour  l'obtention  d'aciers  homogènes    se   f( 

On  a  vu  qu'il  favorise  beaucoup  Tactio 
sur  le  fer  au  point  de  vue  des  transfornu 
piques.  Le  chrome  joue  ce  même,  rôle  miei 
le  manganèse.  Le  nickel  agit  encore  de  mêir 
coup  moins  efficacement  que  le  manganèse 

Certaines  influences  se  combattent  dans  h 
mutuelles.  Tel  est  le  cas  lorsque  du  fer  ( 
sont  en  présence  d'une  forte  proportion  d 
points  de  transformation  de  ce  dernier  me 
se  relever  sous  l'influence  du  fer  et  à  s 
Tinfluence  du  chrome  ;  c'est  celle  du  chrc 
porte  (*)  lorsque  les  deux  métaux  sont  préî 
portions  égales. 

De  nombreux  indices  permettent  d'admc 
tains  corps,  le  carbone  entre  autres,  pe 
entre  eux  des  composés  définis,  capablcî 
en  totalité  ou  en  partie  dans  la  dissolutioi 
composés  définis,  nous  signalerons  les  carbui 
fer  et  de  chrome,  ou  de  fer  et  de  manganès< 
lorsqu'ils  se  fonnent,  peuvent  se  dissoud 
aussi  ce  que  nous  avons  nommé  leur  persor 
permet  de  leur  attribuer  une  partie  de  la 
la  fragilité  produites  par  les  hautes  teneui 
et  en  chrome  des  aciers  non  magnétiques 
teneurs  en  nickel,  quoique  le  maintien  du 
sous  l'influence  du  carbone  paraisse  être 
la  principale  cause  de  la  dureté  et  de  la  fra; 

Ce  sont  ces  carbures  de  fer  et  de  chronii 
dancc  à  se  liquater  dans  les  aciers  au  c 
chrome. 

On   doit,   crovous-nous,  considérer  cornu 


(*)  Voir  p.  301. 


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CHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU    NICKEL 

dev  tout  corps  qui  peut  former  avec  b  fer 
ion  mutuelle;  et,  aux  éléments  qui  ont  fait 
lièrement  l'objet  de  nos  recherches,  il  y  a 
ute  d'en  ajouter  un  grand  nombre,  tels  que  : 
3,  le  molybdène,  Taluminium,  le  cuivre,  le 
e  titane,  etc.,  et  même,  dans  une  certaine 
lilicium,  le  bore,  le 'jihosphore  et  le  soufre, 
riétés  physiques  et  mécaniques  des  aciers 
ar  un  seul  ou  plusieurs  de  ces  divers  éléments 
c  les  proportions  de  chacun  d'entre  eux, 
sn  conséquence  de  leur  action  directe,  résul- 
3  propriétés  spécifiques,  et,  de  Tautre,  en  cou- 
leur action  indirecte,  résultant  de  leur  influence 
otropique  du  fer. 

•quera  que  nous  dénommons  ces  dissolutions 
ciers  et  non  alliages^  conformément  à  une 
)nnée  par  Chevreul,  que  nous  empruntons  à 
de  M.  G.  Bresson  (*),  à  savoir  :  «  L'acier  est 
iculier  du  fer  produit  par  l'union  de  ce  métal 
'ps  dont  la  nature  peut  varier.  »  Cette  défini- 
avoir  été  formulée  par  un  allotropiste. 
associant  aux  considérations  exposées  à  ce 
Bresson,  nous  ne  faisons  que  suivre  l'exemple 
ield(**): 

ations  allotropiques  du  fer  dans  les  aciers.  — 
'mations  allotropiques  du  fer  dans  les  aciers  à 
irs  en  nickel  ou  en  manganèse  se  manifestent 
formation  irréversible,  ou  à  grande  hystérèse; 
s  donc,  pour  traiter  cette  question,  i^\ik  rap- 
iclusions  de  la  première  partie  de  notre  exposé 
)rétant  conformément  à  la  théorie  allotropiste. 


die  chimique  de  M.  Frémy,  t.  V,  les  Aciei\s. 
DFiBLD,  On  Manganèse  sleely  p.  63. 


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A   HAUTES   TENEURS  519 

Influence  de  la  composition  chimique,  —  Les  consta- 
tations relatives  à  la  transformation  irréversible,  dont  il  a 
été  rendu  compte,  ont  mis  en  évidence  deux  phénomènes 
principaux,  qui  se  produisent  lorsque  le  carbone,  le  man- 
ganèse, le  nickel  ou  le  chror^ie  sont  en  dissolution  mutuelle 
avec  le  fer.  Ces  deux  phénomènes  sont  : 

1*  Un  abaissement  progressif  absolu  des  points  de  trans- 
formation du  fer  à  réchauffement  et  au  refroidissement  à 
mesure  que  la  proportion  des  éléments  ci-dessus  mention- 
nés augmente,  cet  abaissement  étant  mesuré  par  rabais- 
sement du  point  de  transformation  à  réchauffement  seul; 

2*  Un  abaissement  supplémentaire  du  point  de  trans- 
formation au  refroidissement  seul,  dû  à  rhystérèse(*), 
et  mesuré  par  l'écart  qui  se  produit  entre  les  points  de 
transformation  à  réchauffement  et  au  refroidissement. 

Nous  allons  suivre  dans  leurs  diverses  manifestations 
ces  deux  phénomènes  tels  qu'ils  se  produisent  dans  les 
aciers,  à  mesure  qu'augmentent  les  proportions  des  quatre 
éléments  qui  font  plus  particulièrement  l'objet  de  nos 
recherches. 

Au  point  de  départ,  fer  pur,  Tétat  allotropique  du  for 
est  Tétat  a,  en  mélange  ou  en  dissolution  mutuelle  avec  une 
très  faible  proportion  de  fer  à  l'état  g.  Les  transformations 
allotropiques  se  produisent  à  des  températures  très  élevées 
sans  écart  notable  des  deux  points  de  transformation;  la 
limite  d'élasticité  est  basse,  la  résistance  à  la  rupture 
est  faible  et  l'allongement  à  la  rupture  est  considérable  ; 
la  perméabilité  magnétique  est  grande. 

Les  additions  d'éléments  étrangers  maintiennent  une 
proportion  notable  du  fer  à  l'état  g.  Elles  abaissent  en 
outre  généralement  les  points  de  transformation  du  fer, 

(*)  L'hystérèse  dont  il  s'agit  est  l'hystérèse  de  température  et  non 
l'hystérèse  de  champ  magoétiifue.  Voir  :  l'Uyslérésis,  par  E.  Warbiirg; 
Rapports  présentés  au  Congrès  inteimational  de  Physique  de  1900,  t.  II, 
p.  511. 


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520  RECHERCHES   SUR   LES    ACIERS   AU    NICKEL 

et  produisent  de  l'hystérèse,  plus  forte  avec  le  carbone 
qu'avec  le  manganèse,  avec  le  manganèse  qu'avec  le 
nickel,  avec  le  nickel  qu'avec  le  chrome  ou  le  cobalt.  Le 
chrome  a,  indépendamment  de  son  action  directe  sur  les 
points  de  transformation  du  fer,  une  action  sur  le  car- 
bone pour  lui  faire  produire  plus  d'abaissement  des  points 
de  transformation,  avec  plus  d'hystérèse.  Mais,  tant  que 
le  point  de  transformation  au  refroidissement  reste  éloigné 
de  la  température  ordinaire,  le  phénomène  dont  Timpor- 
tamce  est  prédominante  est  Taugmentation  de  la  propor- 
tion de  fer  p  due  à  la  présence  des  éléments  étrangers. 
Le  cobalt,  qui,  au  moins  jusqu'à  la  teneur  de  30  p.  100, 
relève  les  points  de  transformation  du  fer,  n'en  agit  pas 
moins,  au  point  de  vue  de  Taugmentation  de  la  propor- 
tion de  fer  3,  dails  le  même  sens  que  le  chrome,  qui  les 
abaisse  lentement,  et  le  nickel,  qui  les  abaisse  rapidement. 

A  mesure  que  les  proportions  de  ces  divers  éléments 
augmentent,  une  proportion  de  plus  en  plus  grande  de  fer 
est  maintenue  à  Tétat  g,  ce  qui  s'accuse  comme  suit  :  la 
limite  d'élasticité  se  relève,  la  résistance  à  la  rupture 
augmente,  rallongement  à  la  rupture  diminue,  la  dureté 
et  la  fragilité  augmentent,  la  striction  de  l'éprouvetto  de 
traction  se  localise  complètement.  L'acier  reste  magné- 
tique à  la  température  ordinaire,  mais  devient  de  plus  en 
plus  magnétipolaire. 

On  a  reconnu  les  propriétés  des  deux  premiers  groupes 
d'aciers  au  nickel  proprement  dits  que  nous  avons  cons- 
titués, elles  ont  pour  cause  l'existence  du  fer  aux  états 
a  et  g  et  l'augmentation  progressive  de  la  proportion  de 
fer  g. 

Une  nouvelle  période  commence  lorsque  les  additions 
ont  amené  le  point  de  transformation  au  refroi<lissenient 
assez  près  de  la  température  ordinaire  pour  qu'une  partie 
du  fer  soit  maintenue  à  l'état  y  :  la  limite  d'élasticité 
s'abaisse,  la  résistance  à  la  rupture  diminue  et  Tallonge- 


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A    HAUTES   TENEURS 

ment  augmente  ;  la  dureté  et  la  fraj 
perméabilité  magnétique  et  le  magnéti 
nuent  tout  en  subsistant  encore.  Le 
chacun  dos  trois  états  a,  3  ^^  ï>  ^t,  le 
en  plus  à  remplacer  les  fers  a  et  3- 

Ces  propriétés  sont  celles  dos  aciei 
ment  dits  du  troisième  groupe. 

L'abaissement  du  point  de  transforj 
sèment  au-dessous  de  la  tempéi'atxii 
résultat  do  maintenir  le  fer  d'abord  i 
bientôt  entièrement  à  l'état  y. 

On  ne  connaît  aucun  moyen  do  ce 
la  position  du  point  «3,  où  commenc 
du  fer  Y  en  fer  g;  Texistence  d'une  for 
à  l'état  Y  ne  se  manifeste  guère 
nution  de  la  dureté,  mise  en  évidence 
niques.  Certains  aciers,  particulièrem 
burés  et  chromés,  paraissent,  si  on 
dureté,  contenir  une  forte  proportion 
n'étant  plus  magnétiques.  Dans  ce  ca 
à  quelque  (Hstance  du  point  a^. 

Lorsque  le  fer  est  entièrement  i 
d'élasticité  est  basse,  la  résistance 
peu  élevée,  et  l'allongement  est  trè 
dureté  est  faible  et  la  fragilité  mervei 
même  lorsque  l'acier  a  subi  une  notah 
manente.  Là  striction  de  Téprouvette 
sur  toute  sa  longueur.  Les  propriétés 
de  varier  rapidement  sous  l'influence  ( 
de  la  composition  chimique  ;  l'état  ail 
se  modifie  plus. 

Les  propriétés  de  ces  aciers,  qui  s 
trième  groupe  des  aciers  au  nickel  prop 
être  attribuées  presque  exclusivemei 
qu'ils  contiennent. 


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DR   LES   ACIKRS   AU    NICKEL 

à  Tétat  Y  équivaut  vraiment  à  la 
louveau  au  fer  a,  car  il  a  pour  effet 
dispai-aitre  le  magnétisme  (*),  mais 
|ue  toutes  les  propriétés  phvs'quos. 
rticulier,  une  modification  profonde 
quelles  Tacier  se  dilate,  une  aug- 
,  une  diminution  de  la  conductibi- 
pour  l'électririté,  une  augmenta- 
nfique  (**),  etc. 

lu  fer  dans  les  aciers  à  hautes 
pas  par  de  grands  dégagements 
ssement,  comme  dans  le  cas  des 
Hirs.  Les  grands  dégagements 
iant  à  la  transformation  du  fer  7 
fi  fer  a,  se  produisent  assurément 
ï  répartissent  sur  une  zone  de 
ue,  ce  qui  les  rend  peu  sensibles, 
lonire,  comme  plusieurs  de  celles 
flu  compte,  que  les  transforma- 
fer  se  produisent  avec  une  très 
s  aciers  à  hautes  teneurs,  soit  sous 
ns  de  la  température,  soit,  ce  qui 
nesure  équivalent,  sous  rinduence 
jrs  en  carbone,  manganèse,  nickel 

\ents physiques,  —  Les  traitements 

aciers    sont  habituellement  sou- 

à  chaud  par  forgeage  ou  laminage  ; 


r  devient  faiblement  magnétique,  et  obéit 
Curie,  comme  tous  les  corps  qui  possèdent 

t  a  été  constaté  récemment  par  M.  Brure 
î  de  l'Université  de  Berlin,  sur  des  aciers 
lent  directeur  de  «et  Instilnt,  M.  loprofes- 
'  Deutschen  Physikal.  Gesellsch.J\\,^abTg, 


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A   ttAt'TES   TENEURS  523 

le  recuit  à  haute  ou  à  basse  température  ;  la  trempe  après 
chauffage  à  haute  ou  à  basse  température  ;  Técrouissage 
à  froid,  effectué  par  étirage  à  la  filière  ou  par  tout  autre 
mode  de  déformation  à  froid. 

Nous  avons  rendu  compte  de  phénomènes  complexes 
auxquels  donnent  lieu  les  aciers  à  hautes  teneurs  en 
nickel  et  en  manganèse,  soumis  à  ces  traitements,  et 
nous  avons  constaté  que,  parmi  les  résultats  obtenus,  les 
uns  ont  pour  cause  des  modifications  d'état  allotropique, 
tandis  que  les  autres  no  paraissent  dus  qu'à  des  modi- 
fications d'état  moléculaire.  Il  reste  à  interpréter  ces  phé- 
nomènes conformément  à  la  théorie  allotropiste. 

Corroj/age  A  chaud,  —  Les  effets  du  corroyage  à 
chaud  n'ont  été  qu'accessoirement  l'objet  de  nos 
recherches  ;  il  y  a  lieu  cependant  de  remarquer  que  les 
résultats  dont  nous  avons  rendu  compte,  comme  obtenus 
avant  recuit,  trempe  ou  écrouissago,  sont  relatifs  à  des 
aciers  laminés  ou  forgés  à  chaud.  Nos  recherches  ont 
montré  que  l'état  moléculaire  des  aciers  forgés  ou  lami- 
nés est  différent  de  celui  des  mêmes  aciers  recuits,  trempés 
ou  écrouis  après  le  forgeage  ou  le  laminage,  et  il  est 
certain  qu'il  n'est  pas  identique  à  celui  des  mômes  aciers  à 
l'état  de  lingot,  avant  le  laminage  ou  le  forgeage. 

Ce  sont  les  aciers  simplement  con^oyés  à  chaud  qui,  dans 
nos  recherches,  ont  accusé  le  plus  grand  écart  entre  les 
points  de  transformation  à  réchauffement  et  au  refroidis- 
sement (*),  c*est-à-dire   le  plus  d'hystérèse  et  le  plus  de 

(*)  Nous  n'avons  fait  (|u*une  tentaUve  pour  comparer  les  position 
des  points  de  Iransfoniation  d'un  mAnu*  acier  à  l'état  de  linfîot  et  à 
Tétat  de  barre  laminée.  L'acier  contenait,  p.  100,  27,68  de  nickel,  0,:H2 
de  carbone  et  0,471  de  iiumjjranèse.  Cet  acier,  très  faiblement  magné- 
tique à  la  température  ordinaire,  soit  à  l'état  de  barrette  découpée  à  la 
raboteuse  dans  le  lingot,  soit  à  l'état  de  barre  laminée,  est  devenu  un 
peu  plus  magnétique  à  —  7S».  Au  four  chaull'é  électriquement,  il  a, 
dans  le  premier  cas,  perdu  l'état  magnétique  à  ilo"  et  l'a  repris  à  300", 
et,  dans  le  second,  l'a  perdu  à  425",  et  l'a  repris  au-dessous  de  100*. 
Peut-être  le  rabotage  a-t-il  écroui  quelque  peu  la  barrette  découpée, 
d'où  le  relèvement  constaté  dans  le  premier  cas.  C'est  à  vériûer. 


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OZ^  RECHERCHES    SUR    LES   ACIWS   AtJ   NICKEL 

Stabilité  pour  le  faux  équilibre  moléculaire  qui  en  résulte. 
Il  faut  en  conclure  que  le  corroyage  à  chaud  a  une  grande 
tendance  à  maintenir  une  forte  proportion  du  fer  à 
Tétat  Y- 

Êcrouissage  à  froid,  —  Au  contraire,  l'équilibre  molé- 
culaire dû  à  Thystérèse  paraît  prendre  le  maximum  de 
fragilité  lorsque  les  aciers  sont  écrouis  àfroid  ;  Técrouissage 
atténue  plus  que  les  autres  traitements  Tintensité  de  Thys- 
térèse,  il  tend  k  ramener  le  fer  v  à  l'état  g  et  à  Tétat  a. 

Le  diagramme  [fig,  10)  relatif  à  l'action  de  Técrouis- 
sage(*)  sur  les  positions  des  points  de  transformation 
des  aciers  au  nickel  proprement  dits,  accuse  deux 
périodes  bien  distinctes  :  lorsque  le  fer  est  pur,  ou  addi- 
tionné d'une  faible  proportion  de  nickel,  Técrouissage 
abaisse  les  points  de  transformation  d'une  dizaine  de 
degrés  ;  lorsque  la  proportion  de  nickel  est  considérable, 
Técrouissage  relève  les  points  de  transform^ation,  et 
notamment  relève  les  points  de  transformation  au  refroi- 
dissement de  plusieurs  centaines  de  degrés  ;  pendant 
le  passage  de  la  première  période  à  la  seconde,  l'effet 
produit  par  Técrouissage  est  sensib/emenl  nul. 

Ces  phénomènes  s'expliquent  comme  suit  :  le  fer,  qu'il 
soit  à  l'état  a  ou  à  l'état  y,  tend,  sous  l'influence  de 
l'écrouissage,  à  passer  à  l'état  a  avec  une  forte  propor- 
tion de  fer  à  l'état  ^.  La  première  période  est  celle  pen- 
dant laquelle  le  fer  est  à  l'état  a  avec  une  faible  propor- 
tion de  fer  ^  ;  l'écrouissage  augmente  la  proportion  de 
fer  ^,  d'où  l'abaissement  des  points  de  transformation. 
La-  seconde  période  est  celle  pendant  laquelle  une  forte 
proportion  de  fer  est  à  l'état  7  ;  l'écrouissage  tend  k  trans- 
former ce  fer  y  en  fci*s  a  et  ^,  d'oii  le  relèvement  des 
points  de   transformation,  et,  notamment,  le  relèvement 

•y  Les  rrmstatations  résiiiiiL*cs  ilîins  ce  diagramme  sont  relatives  à 
des  échanlillons  trempés  avant  l'écrouissa^'e;  mais  la  loi  ont  la  même 
dans  le  Cas  on  Irrrouissage  n'est  pas  précédé  de  la  trempe.  * 


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A   HAUTES   TENEURS  525 

très  considérable  du  point  de  transformation  au  refroidis- 
sement. La  période  intermédiaire  est  celle  pendant 
laquelle  Técrouissage  ne  se  produit  plus,  les  essais  méca- 
niques le  démontrent  comme  les  déterminations  de  points 
de  transformation  :  la  limite  d'élasticité,  trop  proche  de  la 
résistance  à  la  rupture,  ne  s'élève  plus  sous  l'action  de  la 
déformation  à  froid,  car  Tacier  est  comme  écroui  d'avance  ; 
on  constate  en  même  temps  que  les  points  de  transfor- 
mation ne  s'élèvent  ni  ne  s'abaissent.  C'est  que  la  pro- 
portion de  fer  g  a  atteint  son  maximum,  et  ne  peut  plus 
être  augmentée  par  Técrouissage. 

L'action  de  Técrouissage  sur  le  point  de  transformation 
au  refroidissement  est  particulièrement  intense,  lorsque 
le  fer  est,  au  moins  en  partie,  à  l'état  y,  parce  que  ce 
traitement  tend  à  détruire  l'équilibre  moléculaire  instable 
produit  par  l'hystérèse.  Le  relèvement  de  ce  point  de 
transformation  sous  l'influence  de  Técrouissage  est  un 
phénomène  caractéristique  de  la  présence  du  fer  y  dans 
un  acier;  or  nous  l'avons  obtenu  avec  des  aciers  à  faible 
teneur  en  nickel,  carbures  et  chromés,  et  avec  des  aciers 
à  teneurs  en  manganèse  peu  élevées.  On  voit  que  le  car- 
bone et  le  manganèse  retardent  beaucoup  plus  encore  que 
le  nickel  la  transformation  du  fer  au  refroidissement,  et 
la  rendent  plus  progressive. 

Lorsqu'on  recuit  un  acier  écroui,  les 'points  de  trans- 
formation relevés  disparaissent,  en  même  temps  que  deux 
phénomènes  caractéristiques  de  Tétat  moléculaire  produit 
par  l'écrouissage,  à  savoir  des  tensions  intérieures  irrégu- 
lièrement distribuées  très  intenses  qui  s'étaient  produites, 
et  une  augmentation  considérable  de  la  dureté  qui  s'était 
manifestée  ;  il  y  a  donc  au  moins  coïncidence,  si  ce  n'est 
relation  de  cause  à  effet,  entre  le  relèvement  des  points 
de  transformation,  l'existence  de  teubions  intérieures  et 
l'augmentation  de  la  dureté. 

Ce  relèvement    du   point  de  transformation    n'est  pas 


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528  RECHERCHES   SDR  LES   ACIERS   AU    NICKEL 

Trempe.  —  Les  effets  delà  trempe  rappellent  beaucoup 
ceux  du  recuit,  et  s'expliquent  de  même.  Elle  agit  beau- 
coup plus  rapidement  et  plus  brutalement,  en  produisant 
quelques  tensions  intérieures  ;  Tétat  moléculaire  qui  en 
résulte  n'en  est  pas  moins,  semble-t-il,  peu  différent  de 
celui  qui  a  pour  cause  le  recuit. 

Au  point  de  vue  allotropique,  elle  a  la  môme  influence 
que  1  ecrouissage  et  le  recuit  ;  elle  tend  à  ramener  le  fer  y 
à  Tétat  a  avec  forte  proportion  de  fer  g.  Mais,  comme 
Técrouissage  et  le  recuit,  elle  ne  produit  ce  résultat  que 
si  la  température  s'abaisse  assez  pour  que  la  transforma- 
tion s'effectue.  Si  cet  abaissement  de  la  température  ne  se 
produit  pas,  le  fer  reste  en  très  grande  proportion  à 
rétat  Y-  Dans  ce  cas,  la  trempe  n'a  pas  d'autre  effet 
qu'une  modification  de  l'état  moléculaire  de  Tacier,  carac- 
térisée par  un  abaissement  de  la  limite  d'élasticité  et  une 
augmentation  de  l'allongement  à  la  rupture  ;  mais  la  ten- 
dance à  la  transformation  eçi  fer  a  avec  forte  proportion 
du  fer  3ï  quoiqu'elle  reste  pour  ainsi  dire  latente,  est 
beaucoup  plus  grande  que  si  l'acier  n'avait  pas  subi  la 
trempe. 

La  trempe  après  chauffage  à  une  température  infé- 
rieure à  celle  du  point  de  transformation  à  réchauffe- 
ment, c'est-à-dire  à  une  température  à  laquelle  le  fer 
contenu  dans  l'acier  esta  l'état  a  avec  proportion  du  ferg, 
produit  sensiblement  les  mêmes  effets  que  le  recuit  à 
cette  même  température. 

Caractères  spéci/iqiies  du  fer  y-  —  On  voit  que  le 
fer  Y,  quoique  n'existant  à  la  température  ordinaire  qu'à 
l'état  d'équilibre  instable,  grâce  à  Thystérèse,  n'en  a  pas 
moins  une  existence  bien  réelle  dans  un  grand  nombre 
d'aciers  parmi  ceux  qui  ont  fait  l'objet  de  nos  recherches. 
Ses  caractères  spécifiques,  qui  sont  mis  tout  particulière- 
menton  évidence  par  les  traitements  physiques,  Féloignent 
beaucoup  du  fer«*  Il  ne  durcit  pas  par  la  trempe,  même 


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A   HAUTES  TENEURS  529 

lorsqu'il  est  fortement  carburé  ;  ce  traitement  l'adoucit 
comme  le  recuit.  Par  contre,  il  durcit  considérablement 
par  l'écrouissage  ;  cette  dernière  propriété  en  fait  un 
métal'  analogue  à  la  généralité  des  métaux  ductiles,  ce 
qui  tend  à  donner  au  fer  à  l'état  magnétique  a  le  carac- 
tère d'une  exception. 

Cependant,  Técrouissage  des  aciers  contenant  le  fer  à 
l'état  Y  se  produit  dans  des  conditions  qui  ne  paraissent 
pas  se  produire  pendant  Técrouissage  des  laitons  et  autres 
alliages.  La  transformation  moléculaire  sous  Tinfluence  de 
la  déformation  s'effectue  par  honds^  ce  qui  s'accuse  sur 
les  diagrammes  des  essais  à  la  traction  ou  à  la  com- 
pression par  une  succession  de  paliers  donnant  les 
limites  d'élasticité  d'une  succession  d'états  moléculaires 
différents.  Cette  allure  par  bonds  rappelle  celle  des 
modifications  de  volume  des  même  aciers  sous  l'influence 
du  refroidissement  signalée  par  M.  Ch.-Ed.  Guillaume; 
peut-être  doit-on  l'attribuer  à  l'état  d'équilibre  instable  du 
fer  Y,  n'existant  à  la  température  ordinaire  que  grâce  à 
l'hystérèse. 

Ces  constatations  nous  paraissent  apporter  quelque 
lumière  à  l'élude  comparative  des  effets  de  la  trempe  et 
de  l'écrouissage,  à  laquelle  M.  le  professeur  Howe  a  con- 
sacré une  grande  partie  de  son  remarquable  mémoire 
sur  la  trempe  de  racier(*),  mémoire  dont  l'étude  nous 
a  été  très  profitable. 

Elles  font  connaître  quelques  manifestations  nouvelles 
de  la  «  nature  protéiformo  du  fer  »,  déjà  signalée,  il  y  a 
un  siècle,  par  Bergmann,  ainsi  que  l'a  rappelé  récemment 
sir  Roberts  Austen(**). 


(*)  Iron  and  Steel  Institute  :  ta  Trempe  de  Vaciei\  Traduit  et  annoté 
par  M.  Ostnond  {Bulletin  de  la  Société  d'Encouragement^  février  1896). 

(**)  Tron  and  Steel  Institute.  Congrès  de  1900  :  adresse  du  Président, 
traduction  de  M.  Osmond,  page  lU. 


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530  RECHERCHES    SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

TransformationB  allotropiques  du  nickel  dans  les  aciers 
an  nickel.  —  Le  nickel  peut,  comme  le  fer,  exister  dans 
les  aciers  à  des  états  allotropiques  différents  ;  M.  Osmond 
a  dénommé  ces  états  :  nickel  a  et  nickel  ^,  nickel  ma- 
gnétique et  nickel  non  magnétique. 

Le  chrome  et  le  manganèse,  dans  les  alliages  qu'ils 
forment  avec  le  nickel,  abaissent  ses  points  de  transfor- 
mation, c'est-à-dire  tendent  <à  transformer  le  nickel  a  en 
nickel  g-  L^  f^r  se  comporte  autrement  lorsqu'il  est  en 
proportion  [kmi  élevée,  il  relève  les  points  de  transfor- 
mation du  nickel  ;  cependant,  lorsque  sa  proportion 
dépasse  30  p.  100,  il  cesse  de  relever  ces  points  de  trans- 
formation, et  les  abaisse,  au  contraire,  de  sorte  qu'il 
tend  aussi  alors  à  faire  passer  le  nickel  a  à  Tétat  g. 

La  transformation  du  nickel  g  en  nickel  a  ne  se  produit 
pas  brusquement,  au  refroidissement,  à  la  température 
du  point  de  transformation;  une  partie  du  nickel  reste  à 
Tétat  3.  et  se  transforme  progressivement  à  mesure  que 
la  température  s'abaisse;  la  variation  de  l'intensité  du 
magnétisme  le  révèle  (*).  Par  conséquent,  les  aciers  au 
nickel  à  teneurs  comprises  entre  26  et  70  p.  100  de 
nickel  contiennent  une  proportion  de  nickel  a  de  plus 
en  plus  forte  à  mesure  que  leur  teneur  en  nickel  aug- 
mente. 

Les  propriétés  mécaniques  du  nickel  ^  diffèrent  peu  de 
celles  du  nickel  a,  car,  lorsque  la  teneur  en  nickel  s'élève, 
les  propriétés  mécaniques  des  aciers  au  nickel  varient 
peu  entre  les  teneurs  en  nickel  de  26  et  de  50  p.  100; 
c'est  pourquoi  les  modifications  de  l'état  allotropique  du 
nickel  peuvent  être  considérées  par  le  métallurgiste 
comme  ayant  une  influence  négligeable. 

Il  n'est  cependant  pas  sans  intérêt  de  rechercher  quelle 

(*)  Voir  :  Hecherches  sur  les  pvopHétés  magnétiques  des  aciers  au 
nicheL  par  NL  E.  Dumont  iComjites  Rendus  de  V Académie  des  Sciences^ 
t.  GXXVl.  p.  141;  1898). 


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'tlp  ■?*** 


A   HAUTES    TENEURS  531 

est  la  cause  de  Tétat  magnétique  des  aciers  au  nickel. 
Nous  avons,  dans  une  communication  antérieure  (*), 
admis,  comme  conséquence  de  Texamen  du  diagramme 
[fig.  7),  que  le  magnétisme  des  aciers  au  nickel,  qui  n'ont 
pas  été  refroidis  au-dessous  de  0*,  provient  exclusivement 
du  fer,  si  la  teneur  en  nickel  est  inférieure  à  25  p.  100,  et 
exclusivement  du  nickel,  si  la  teneur  en  nickel  est  supé- 
rieure à  26  p.  100. 

Cette  interprétation  des  faits  exposés  a  été  basée  sur  les 
considérations  suivantes  : 

La  transformation  irréversible  et  la  transformation 
réversible  des  aciers  au  nickel  sont  des  phénomènes  dis- 
tincts. 

Les  points  de  transformation  irréversible  se  relient 
sans  interruption  aux  points  de  transformation  du  fer  pur, 
et  les  points  de  transformation  réversible  se  relient  de 
même,  dans  Tétat  actuel  de  nos  connaissances,  aux  points 
de  transformation  du  nickel  pur. 

Une  transformation  irréversible  se  produit,  semblable 
à  la  transformation  irréversible  des  aciers  au  nickel,  dans 
les  aciers  au  manganèse  et  dans  l'acier  au  carbone 
dénommé  austénite.  Ces  aciers  n'accusent  aucune  trans- 
formation analogue  à  la  transfonnation  réversible  des 
aciers  au  nickel.  Cette  transformation  a,  par  contre,  son 
analogue  dans  les  alliages  nickel-chrome,  nickel-man- 
ganèse, nickel-cuivre  et  nickel-étain. 

Les  propriétés  mécaniques  des  aciers  au  nickel,  quelle 
que  soit  leur  teneur  en  nickel,  ne  se  rapportent  qu'à  deux 
types  seulement  :  le  premier,  celui  des  aciers  qui  ont  subi 
la  transformation  irréversible  ;  le  second,  celui  des  aciers 
qui  ne  Ton t  pas  subie.  Or  les  propriétés  très  différentes 
de  ces  deux  types  d'aciers  s'expliquent  par  la  présence 
du  fer  à  Tétat  a  magnétique,  avec  une  proportion  variable 


{*)  Comptes  Rendus  de  l'Académie  des  iSciences^  14  mai  1900. 


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^•7^* 


R   LES   ACIER»   AU   NICKEL 

rs,  et  de  fer  à  Tétat  y  non  magné- 

ïiène  n'apparaît  probablement  pas 
ité.  M.  Osmond  estime  que  les 
diagramme  doivent  indiquer,  pour 
rmation  de  composés  définis  de 
en  outre,  à  notre  interprétation 
uivantes  :  1**  elle  n'explique  pas 
lUe  des  aciers  à  36  p.  100  de 
1.  Guillaume;  2^  elle  attribue  au 
Lciers  ou  alliages,  une  intensité 
il  celle  que  ce  métal  posséderait 

!  part,  à  fait  remarquer  (*')  que 
lit  aucune  base  pour  Tinterpréta- 
le  magnétostriction,  signalés  par 
la(***)  comme  constatés  sur  des 
t  été  mis  H  leur  disposition  par 

de  cette  intéressante  question. 

ie  chaque  élément  sur  la  position 
^tion  allotropique  des  alliages.  — 
étiques,  c'est-à-dire  susceptibles 
ion  allotropique  caractérisée  par 
rition  du  magnétisme,  subissent 
jrsqu'ils  sont  à  Tétat  pur  :  le 
'  vers  800"  et  le  nickel  vers  340% 
J'alliages,  à  des  températures  très 
vu  que  le  nickel,  additionné  au 

adémie  des  Sciences^  t.  CXXXIV,  p.  ')96, 
Ordémie  des  Sciences,  t.  CXXXIV,  p.  538, 
md(^mie  des   Sciences,  t.  GXXXIV,  p.  536 


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A   HAUTES   TENEURS  533 

fer,  abaisse  immédiatement  ses  points  de  transformation, 
et  qu'il  en  est  de  même  lorsqu'on  ajoute  au  fer  du  carbone, 
du  manganèse  où  du  chrome,  éléments  non  magnétiques. 
Le  fer  n'agit  pas  de  même  lorsqu'il  est  additionné  au 
nickel,  car  il  relève  ses  points  de  transformation,  tant 
que  sa  proportion  ne  dépasse  pas  30  p.  100.  Le  chrome, 
le  manganèse,  le  cuivre  et  Tétain  abaissent  immédiatement 
les  points  de  transformation  du  nickel.  Enfin  le  cobalt, 
au  moins  jusqu'à  la  proportion  de  30  p.  100,  relève  les 
points  de  transformation  du  fer;  nous  ignorons  comment 
il  se  comporte  au  delà. 

Il  serait  prématuré  de  tirer  de  ces  constatations  une  loi 
générale,  car  il  reste  à  rechercher  en  particulier  quels 
sont  lés  effets  des  additions  de  fer,  de  nickel,  de  man- 
ganèse et  de  chrome  au  cobalt  et  des  additions  de  cobalt 
au  nickel;  c-ependant  il  est  peut-être  intéressant  de  faire 
remarquer  dès  maintenant  que  les  résultats  actuellement 
acquis   peuvent  se  résumer  comme    suit  : 

Les  métaux  magnétiques,  en  dissolution  mutuelle  avec 
un  d'entre  eux,  conservent  leurs  points  de  transformation 
distincts. 

Ces  points  de  transformation  s'abaissent  en  présence 
d'un  élément  non  magnétique  ou  d'un  métal  magnétique 
dont  le  point  de  transformation  est  moins  élevé  sur  l'échelle 
des  températures. 

Ils  se  relèvent,  au  contraire,  en  présence  d'un  métal 
magnétique  dont  le  point  de  transformation  est  plus  élevé 
sur  l'échelle  des  températures,  mais  si  la  proportion  de 
ce  métal  continue  à  augmenter,  le  relèvement  cesse  et  se 
change  en  abaissement;  c'est  du  moins  ce  qui  se  produit 
dans  le  cas  du  fer  et  du  nickel. 


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53 i  RHICHERCHES    SUR   LES    ACIERS    AU    NICKEL 

APPLICATIONS. 

Orientation  des  recherches  d'applications  nouvelles.  —  Les 
applications  des  aciers  au  nickel  ou  au  manganèse  à  hautes 
teneurs,  actuellement  réalisées,  sont  peu  nombreuses  et 
peu  importantes;  ce  n'est  donc  guère  que  de  recherches 
d'appli(*ations  nouvelles  qu'il  peut  être  question  dans  cett<> 
partie  de  notre  exposé. 

En  présentant,  dans  un  ordre  suggéré  par  des  vues 
théoriques,  des  constatations  de  propriétés  physiques  et 
mécaniques,  nous  avons  eu  pour  objectif  bien  moins  de 
contribuer  à  élucider  un  très  intéressant  problème  de 
physique  moléculaire  que  de  mettre  en  évidi^nce,  parmi 
les  propriétés  fondamentales  de  ces  aciers,  celles  qui  sont 
de  nature  à  diriger  les  recherches  d'applications.  Elles 
ont  déjà  été  souvent  signalées  dans  le  cours  de  notre 
exposé  ;  il  ne  sera  cependant  pas  inutile  de  les  mention- 
ner à  nouveau,  en  faisant  connaître,  pour  chaque  variété 
d'acier,  les  applications  réalisées  et  celles  qui  paraissent 
pouvoir  être  visées. 

Au  moment  oii  des  efforts  incessants  cherchcut  à  obte- 
nir des  machines  et  des  mécanismes  de  toutes  sortes  un 
meilleur  effet  utile,  n'est-il  pas  urgent  de  mettre  à  leur 
disposition  des  matières  premières  nouvelles,  ayant  des 
qualités  de  premier  ordre,  telles  que  celles  des  aciers  qui 
contiennent  de  fortes  proportions  de  nickel  et  autres 
éléments  mis  récenunent  à  la  disposition  de  la  métallurgie. 
Se  laissera-t-on  arrêter  par  l'augmentation  de  prix  de 
revient  apportée  par  ces  éléments,  s'il  est  constaté  qu'ils 
sont  indispensables,  par  exemple,  pour  obtenir  les  aug- 
mentations de  vitesse,  de  puissance,  de  légèreté,  tant 
réclamées  par  les  industries  de  transport  sur  terre,  sur 
mer  et  même  dans  Tair?  Évidenmient  non.  D'ailleurs,  le 
prix  de  revient  ne  tardera  pas  à   diminuer  rapidement 


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Page  534  bis. 


Fio.  13.  —  Photographie  de  deux  éprouvettes  d'essai  à  la  traction 
d'aciers  à  16  p.  100  de  nickel,  dont  Tune  est  magnétique  et  Tautre 
non  magnétique. 


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r 


i 


A   HAUTES   TENEURS  535 

lorsque  les  métaux  spéciaux,  le  nickel  en  particulier,  ayant 
conquis  des  débouchés  nouveaux,  auront  trouvé  Técou- 
lementqui,  actuellement,  leur  fait  si  gravement  défaut. 

Parmi  les  notions  fondamentales  avec  lesquelles  il 
importe  de  se  familiariser  au  moment  de  commencer  dos 
recherches  destinées  à  tirer  parti  des  remarquables  qua- 
lités de  ces  variétés  diverses  d'aciers,  il  n'en  est  pas  de 
plus  importante  que  celle  des  transformations  allotropiques 
du  fer.  Quoique  cette  notion  soit  souvent  accueillie  avec 
hésitation  par  les  métallurgistes  qui  n'ont  pas  eu  l'occa- 
sion de  soumettre  à  des  essais  les  aciers  au  nickel  ou  au 
manganèse  non  magnétiques,  il  faut  bien  qu'on  se  décide 
à  la  faire  entrer  dans  la  pratique,  c'est-à-dire  dans  la 
terminologie  usuelle  des  usines.  On  ne  peut  plus,  en 
effet,  ne  pas  reconnaître  que  le  fer  contenu  dans  les 
aciers  peut,  en  présence  du  nickel,  du  manganèse,  du 
carbone  et  du  chrome,  et  aussi  d'autres  éléments  moins 
connus,  exfster  soit  à  Vétat  magnétique  plus  ou  moins 
dur^  comme  dans  les  aciers  ordinaires  au  carbone  (fer  a 
mélangé  d'une  proportion  plus  ou  moins  grande  de  fer  3), 
soit  à  Yétat  non  magnétique  plus  oit  moins  dur  (fer  v 
mélangé  d'une  proportion  plus  ou  moins  grande  de  fer  3), 
et  que  son  existence  à  l'un  ou  l'autre  de  ces  états  allo- 
tropiques a  une  inlluence  vraiment  prépondérante  sur  les 
propriétés  physiques  et  mécaniques  de  l'acier. 

Cette  influence  prépondérante  est  bien  mise  en  évi- 
dence par  l'examen  comparatif  de  deux  éprouvettes  d'aciers 
au  nickel  dont  nous  donnons  ci-contre  [fig.  13)  une  photo- 
graphie que  nous  devons  à  l'obligeance  de  M.  Frémont. 

De  ces  deux  aciers,  l'un  est  magnétique,  et  l'autre  non 
magnétique  ;  cependant  leurs  teneurs  en  nickel  sont 
presque  identiques;  mais,  dans  la  première,  le  fer  est  à 
l'état  magnétique,  et,  dans  la  seconde,  il  est  à  l'état  non 
magnétique.  Les  compositions  chimiques  de  ces  aciers 
sont  les  suivantes  : 


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536 


RECHERCHES    SUR   LES    ACIERS    AU   NICKEL 


DÊSIONATIO?! 

dei 
échanlilloDH 


(•20 
(28) 


0.162 
0.533 


coMposmon  chimique  p.  100 


OrboDe  Silicium  Mangmnése       Chrome  ?{iekel 


0.117 
0.350 


0.128 
0.828 


3.02 


15.92 
16.05 


L'éprouvette  de  Téchantillon  (26)  a  étc  recuite  à  400**, 
et  celle  de  réchantillort  (28)  a  été  trempée  au  rouge 
cerise  clair  ;  ces  traitements  sont  les  plus  favorables 
respectivement  pour  augmenter  rallongement  à  la  rup- 
ture. 

Les  éprouvettes  de  100  millimètres  entre  repères  se  sont 
comportées  très  différemment  à  la  traction,  Texamen  de 
la  photographie  permet  de  s'en  rendre  compte.  L'échan- 
tillon (26),  acier  peu  écrouissable,  ne  s'est  guère  déformé 
que  dans  la  région  de  la  rupture  ;  il  est  resté  brillant, 
c'est-à-dire  à  peu  près  intact  hors  de  cette  région  ; 
Tcchantillon  (28).  acier  qui  s'écrouit  fortement,  s'est 
allongé  dans  toute  la  longueur  de  l'éprouvette  ;  son 
diamètre  a  considérablement  diminué  et  sa  surface  est 
devenue  terne  (*). 

Les  rv^sultats  des  essais  à  la  traction  ont  été  les  sui- 
vants : 


DiSlONATIOM 

des 
échantillons 


TRAITEJIE.5TII   SCB 

par  les 
échantillons 


recuit  à  400».... 
trempé 


Rɻ0LTAT8   llBS   ESSAIS   A    LA    TIIACTIOil 


Limites 
d'élasticité 

par 
mm.  carré 


76,2 
3*.',  8 


Hési  stances 
à  la  nipturr 

mm.  carré 


89,2 

77,5 


Allong-ements 

p.   100 
à  la  rupture 


19 


Strictions 

^•xioo 


;»4,5 


(*)  La  .surface  brillante  de  l'éprouvette  magnétique  est  venue  sur  la 
photographie  entourée  d'un  halo,  ce  qui  ne  s'est  pas  produit  pour  la 
larface  terne  de  l'éprouvette  non  magnétique. 


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A    HAUTES   TENEURS  537 

Les  résultats  numériques  accusent,  comme  l'aspect  des 
éprouvettes,  des  propriétés  très  différentes.  On  est  amené 
en  conséquence  à  donner  à  ces  deux  aciers  des  applica- 
tions très  différentes  :  V\xn  d'eux,  le  premier,  convient 
très  bien  pour  les  épreuves  statiques,  tandis  que  le 
second  est  merveilleusement  préparé  pour  les  épreuves 
dynamiques.  En  effet,  au  point  de  vue  ^e  Téquilibre  exclu- 
sivement, c'est  la  liante  limite  d'élasticité  c|ui  est  la  pro- 
priété la  plus  utile  ;  et,  au  point  de  vue  de  la  quantité  de 
force  vive  consommée  pour  produire  la  déformation  qui 
procède  la  rupture,  c'est  le  grand  allongement  à  la  rup- 
ture qui  a  l'influence  prépondérante. 

Le  travail  mécanique  nécessaire  poiu*  produire  la  rup- 
ture n'a  été  évalué  d'une  manière  précise,  en  kilogram- 
mètres,  que  dans  le  cas  de  la  rupture  par  chocs,  méthode 
de  M.  Frémont;  il  aurait  été  intéressant  de  la  mesurer 
de  même  dans  le  cas  de  la  déformation  lente.  En  effet, 
une  importante  consommation  de  force  vive  est  un  frein 
puissant  pour  la  déformation  qui  précède  la  rupture,  elle 
la  ralentit,  et  peut  même  l'empêcher  d'aboutir  si  l'inten- 
sité de  l'effort  diminue  avant  qu'il  ait  eu  le  temps  de 
produire  tout  son  effet. 

Ne  disposant  pas  des  appareils  nécessaires  pour  mesu- 
rer ce  travail  mécanique,  nous  ne  pouvons  que  l'évaluer 
approximativement.  Le  travail  mécanique  correspondant 
à  cette  déformation  est  égal  au  produit  des  deux  fac- 
teurs :  effort  moyen  et  allongement  à  la  rupture  ;  or  ce 
produit  est  évidemment  beaucoup  plus  grand  pour  l'acier 
non  magnétique  que  pour  l'acier  magnétique,  à  cause  de 
l'allongement  généralisé  de  toute  la  pièce,  que  nous 
venons  de  signaler  comme  une  des  particularités  les  plus 
remarquables  des  aciers  non  magnétiques. 

A  l'essai  au  choc  sur  baiTcttes  entaillées,  la  différence 
est  encore  plus  accentuée.  L'acier  magnétique  consomme 
pour  rompre  environ  15  kilogramniètres,  et  l'acier  non 


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538      RECHERCHES  SDR  LES  ACIERS  AU  NICKEL 

magnétique  plus  de   40  kilogrammètres,   c'est-à-dire  le 
résultat  le  meilleur  que  M.  Frémont  ait  jamais  obtenu. 

On  ne  peut  attribuer  qu'à  Tétat  allotropique  du  fer  les 
différences  constatées.  Les  teneurs  en  nickel  sont  les 
mêmes,  et  radoucissement  de  Tacier  non  magnétique  ne 
peut  pas  avoir  pour  cause  directe  les  augmentations  de 
teneurs  on  carbone  et  en  manganèse  révélées  par 
l'analyse,  ni  l'addition  d'une  proportion  de  chrome  ;  ces 
éléments,  qui  sont  plutôt  durcissants,  n'ont  adouci  que 
parce  qu'ils  ont  maintenu  le  fer  à  l'état  non  magnétique. 

GlasBification  générale  des  aciers  à  hautes  teneurs  en 
nickel,  manganèse,  chrome  et  carbone.  —  Nous  ferons  la 
revue  des  applications  auxquelles  peuvent  donner  lieu  les 
divers  aciers  qui  ont  fait  Tobjet  de  nos  recherches,  en  les 
classant  en  quatre  groupes  analogues  à  ceux  des  aciers 
au  nickel  proprement  dits  qui  ont  été  constitués  pendant 
le  cours  de  notre  exposé  ;  on  sait  que  cette  classification 
a  pour  hase  l'état  allotropique  du  fer.  Ces  quatre  groupes 
ont  été  définis  soit  par  leurs  propriétés  mécaniques,  soit 
par  la  composition  chimique  des  aciers  qui  les  composent, 
soit  par  la  position  des  points  de  transformation  allotro- 
pique du  fer  qu'ils  contiennent;  nous  donnerons  la  pré- 
férence à  cette  dernière  définition,  qui  a  un  caractère  plus 
général  : 

Premier  groupe.  —  Point  de  transformation  au  refroi- 
dissement situé  au-dessus  de  la  température  ordinaire,  et 
ne  s'abaissant  pas  au-dessous  de  150".  L'influence  de  la 
position  du  point  de  transformation  au  refroidissement  sur 
l'état  allotropique  du  fer  est  négligeable;  mais  cet  état 
allotropique  est  considérablement  modifié  par  l'action 
(Hrecte  des  éléments  étrangers,  (jui  tend  à  augmenter  la 
I>roportion  de  fer  3- 

I)eiu'ih)ie  groupe.  —  Point  de  transformation  au  refroi- 
dissement situé    au-dessus  de  la  température  ordinaire. 


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A   HAUTES   TENEURS  539 

entre  IW  et  150°.  L'influence  de  la  position  du  point  de 
transformation  au  refroidissement  n'est  pas  encore  bien 
sensible.  La  proportion  de  fer  g  varie  peu. 

Troisif^me  grovpe.  —  Point  de  transformation  au 
refroidissement  situe  au-dessus  de  la  température  ordi- 
naire, mais  au-dessous  de  100°.  Le  fer  non  magnétique 
apparaît  ;  sa  proportion  augmente  rapidement  à  mesure 
que  le  point  de  transformation  au  refroidissement  s'abaisse. 

Qualrième  (jroupe.  —  Point  de  transformation  au 
refroidissement  situé  au-dessous  de  la  température  ordi- 
naire. Le  fer  est  en  totalité  non  magnétique. 

Irflaence  individuelle  des  divers  éléments  constituants.  — 
Cette  classification  ne  tient  compte  des  proportions  de 
nickel,  manganèse,  chrome  et  carbone  qu'au  point  de 
vue  de  leur  action  sur  l'état  allotropique  du  fer,  ce  qui 
est,  à  la  rigueur,  suffisant,  puisque  ces  éléments  peuvent 
être,  dans  une  large  mesure,  substitués  l'un  à  l'autre 
sans  que  l'état -allotropique  du  fer  soit  modifié.  Cependant 
chacun  des  éléments  constituants  de  l'acier  a  son  influence 
individuelle  résultant  de  ses  propriétés  particulières. 

Le  nickel,  et  môme  le  manganèse  et  le  chrome,  qui 
sont  des  métaux,  modifient  l'état  allotropique  du  fer, 
comme  le  carbone,  mais  en  donnant  à  l'acier  plus  de  téna- 
cité et  moins  de  fragilité;  ce  métalloïde  semble  rester  d^ns 
les  aciers  le  corps  très  dur  qu'il  est  à  l'état  de  diamant. 
Le  nickel  fait  bénéficier  l'acier  de  sa  texture  fibreuse,  de 
sa  ténacité,  de  son  inoxydabilité,  qualités  qui  assurent 
aux  aciers  au  nickel  d'importants  avantages  sur  les 
aciers  au  carbone  et  môme  sur  les  aciers  au  manganèse, 
et  qui  doivent  leur  faire  donner,  dans  certains  cas,  la  pré- 
férence, malgré  Taugmentation  très  considérable  de  prix 
de  revient  qu'entraîne  l'emploi  du  nickel.  Le  manganèse 
apporte  plus  de  dureté  que  le  nickel,  mais  moins  de  ténacité. 

L'influence  individuelle  de  ces  divers  constituants  est 


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540  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU  NICKEL 

considérable,  elle  n'en  est  pas  moins  généralement  beaucoup 
moindre  que  celle  de  Tétat  allotropique  du  fer,  parce  que  ce 
métal  est  toujours  l'élément  dominant  dans  les  aciers;  c'est 
pourquoi  nous  avons,  pour  orienter  les  recherches  d'ap- 
plications nouvelles,  donné  la  préférence  à  une  classifica- 
tion tenant  compte  presque  exclusivement  de  Tétat  allo- 
tropique du  fer. 

Il  convient  de  remarquer  que  le  nickel  et  le  njanga- 
nèse,  quoiqu'ils  jouent,  comme  le  carbone,  le  rôle  d'élé- 
ments durcissants,  ne  peuvent  pas  donner  la  dureté  aux 
aciers  à  un  dqgré  comparable  à  celui  qui  est  atteint  dans 
les  aciers  au  carbone  trempés,  employés  pour  la  prépa- 
ration des  outils  destinés  à  usiner  les  métaux.  Le  nickel, 
notamment,  apporte  la  ténacité,  la  ductilité  et  Tabsence  de 
fragilité,  et  seulement  une  dureté  relative. 

Aciers  du  premier  groupe. —  CvO  sont  les  aciers  au  nickel 
proprement  dits  k  teneurs  en  nickel  ne  dépassant  pas 
15  p.  100,  et  les  aciers  au  manganèse  à  teneurs  en  man- 
ganèse inférieures  à  7  p.  100.  Nous  diviserons  ce  groupe 
en  deux  sous-groupes. 

Aciers  à  faibles  teneurs  en  nickel  et  manganèse,  — 
Nos  recherches  ayant  pris  plus  particuhèroment  pour 
objectif  les  aciers  à  hautes  teneurs  en  nickel,  manganèse 
et  chrome,  nous  ne  nous  laisserons  pas  arrêter  par  les 
aciers  k  faibles  teneurs,  malgré  le  très  grand  intérêt  qu'ils 
présentent. 

Nous  entendons  par  aciers  k  faibles  teneurs  ceux  dans 
lesquels  la  proportion  de  nickel  ne  dépasse  pas  5  p.  100 
et  la  proportion  de  manganèse  2  p.  100.  Ils  peuvent  être  plus 
ou  moins  carbures,  dans  toute  leur  masse  ou  k  la  surface 
par  cémentation,  comme  les  aciers  ordinaires;  ce  sont 
des  aciers  ordinaires  modifiés,  c'est-k-dire  améliorés,  par 
des  additions  de  nickel,  ou  de  manganèse,  ou  de  chrome; 
ils  se  comportent  à  peu  près  comme  les  aciers  ordinaires, 


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542   ,   RECHERCHES  SUR  LES  ACIERS  AU  NICKEL 

manganèse  augmente.  La  trempe  paraît  sans  effet  bien 
positif;  elle  est  donc  inutile,  et  même  nuisible,  vu  la  nature 
brutale  de  son  action. 

Les  aciers  au  nickel  proprement  dits,  c'est-à-dire  peu 
carbures  et  peu  manganèses,  sont,  semble-t-il  actuelle- 
ment, les  aciers  de  ce  groupe  les  plus  intéressants.  Ils 
sont  relativement  doux  jusqu'à  10  p.  100  de  nickel,  tout  en 
ayant  sur  Tacier  extra-doux  sans  nickel,  dont  ils  diffèrent 
peu  comme  aspect,  l'avantage  (rune  limite  d'élasticité 
plus  élevée,  très  voisine  de  la  résistance  à  la  rupture,  et 
d'une  résistance  à  la  rupture  considérable  jointe  à  un  bel 
allongement  à  la  rupture.  Le  nickel  modifie  les  propriétés 
mécaniques  de  l'acier  à  peu  près  comme  le  carbone,  mais 
en  réloignant  beaucoup  moins  du  type  acier  doux;  il  relève 
considérablement  la  limite  d'élasticité  sans  augmenter 
beaucoup  la  fragilité,  ce  qui  est  dû  sans  Aouie  à  sa  texture 
fibreuse.  Il  donne  aussi  à  lacief  une  certaine  inoxydabi- 
lité  et  la  faculté  de  prendre  un  beau  poli.  Le  relèvement 
de  la  limite  d'élasticité  est  obtenu  sans  l'intervention  de 
la  trempe,  ce  qui  assure  une  dureté  égale  à  l'intérieur  et 
à  l'extérieur  des  pièces.  Il  convient  d'ajouter  que  la  dureté 
minéralogique  des  aciers  au  nickel  est  notablement 
moindre  que  celle  des  aciers  au  carbone  qui  ont  même 
limite  d'élasticité. 

Les  résultats  d'essais  à  la  traction,  déjà  donnés 
tableaux  II,  III,  IV  et  V,  peuvent  être  considérés  comme 
définissant  ces  aciers  au  point  de  vue  de  Fessai  à  la  trac- 
tion :  les  résultats  des  essais  de  pliage  et  de  choc 
montrent  qu'ils  peuvent  remplacer  avec  avantage,  dans 
bien  des  cas,  les  aciers  carbures  ayant  même  résistance 
à  la -rupture,  vu  leur  supériorité  au  point  de  vue  de  la 
fragilité.  Ces  avantages  nous  paraissent  de  nature  à  faire 
accepter,  dans  des  cas  qui  deviendront  de  plus  en  plus 
nombreux,  b»  prix  de  revient  relativement  élevé  des  aciers 
au  nickel;  il  est  à  craindre  cependant  qu'ils  laissent  les 


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( 


A    HAtJtES   TEÎSÊtJtlS  543 

consommateurs  hésitants  encore  longtemps,  car  chaque 
unité  de  nickel  p.  100  augmente  le  prix  de  revient  de 
l'acier  d'environ  4  francs  par  100  kilogrammes  par  rapport 
au  prix  de  l'acier  extra-doux  de  première  qualité. 

Les  applications  des  aciers  au  nickel  proprement  dits 
de  cette  catégorie  sont  jusqu'à  présent  très  peu  nom- 
breuses; on  emploie  plutôt,  pour  réaliser  les  mêmes 
duretés,  les  aciers  au  nickel  à  très  faibles  teneurs,  avec 
additions  de  carbone  et  de  chrome,  trempés.  C'est  à  tort 
dans  les  cas  où  le  prix  de  revient  n'est  pas  un  obstacle, 
car  le  carbone  apporte  de  la  fragilité  ;  il  est  vrai  qu'il 
apporte  aussi  de  la  dureté  minérale gique.  Nous  ne  pouvons 
guère  signaler  comme  application  réalisée  des  aciers  au 
nickel  proprement  dits  de  cette  catégorie  que  des  tubes 
en  acier  à  12  p.  100  de  nickel,  demandés  par  l'Artillerie, 
qui  ont   été  façonnés  par  les  usines  de  Montbard. 

Ces  aciers  s'étirent  difficilement  à  froid,  surtout  aux 
teneurs  supérieures  à  10p.  100  de  nickel;  par  contre,  ils 
se  travaillent  bien  à  chaud. 

Il  convient  de  n'ajouter  qu'avec  prudence,  aux  aciers 
qui  ont  ces  teneurs  en  nickel  relativement  élevées 
de  fortes  proportions  de  carbone  et  de  chrome;  ces 
additions  paraissent  être  la  cause  de  la  schistosité 
extrêmement  prononcée  des  premiers  aciers  à  12  p.  100 
de  nickel  préparés  par  Imphy,  qui  étaient  très  remar- 
quables au  point  de  vue  de  leurs  qualités  en  long,  notam- 
ment après  recuit  à  400**,  mais  n'avaient  aucune  ténacité 
en  travers  à  cause  de  cet  état  fibreux  beaucoup  trop 
accentué. 

On  peut  probablement  tenter  de  substituer  du  manga- 
nèse à  tout  ou  partie  du  nickel  ;  c'est  intéressant  au  point 
de  vue  du  prix  de  revitMit;  il  Cimviendra  sans  doute,  dans 
ce  cas,  d'éliminer  le  plus  possible  le  carbone,  qui  durcit 
beaucoup  l'acier,  surtout  en  présence  du  manganèse.  Le 
manganèse  agit  connne  le  nickel  sur  l'état  allotropique 
Tome  l,  1902.  3ri 


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ElËCHERCHES   SDR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

ais  les  aciers  au  manganèse  se  sont  montrés 
rès  irréguliers,  et  les  aciers  mixtes  au  nickel  et 
nèse  n'ont  pas  encore  été  l'objet  d'essais  suivis. 
)n sidérons  les  aciers  au  nickel  de  10  à  15  p.  100 
rticulièrement  recommandables,  vu  leurs  hautes 
l'élasticité,  100  kilogrammes  par  millimètre 
ron,  combinées  avec  des  résistances  au  choc  de 
logrammètres  sur  barrettes  entaillées,  ensemble 
s  qui  leur  assure  une  grande  supériorité  sur  les 
carbone  de  mêmes  duretés.  Ces  conditions  étant 
sans  trempe  sont  obtenues  uniformément  dans 
asse  des  pièces,  avantage  parfois  très  précieux. 

u  deuxième  groupe.  —  Ce  sont  des  aciers  fran- 
iurs,  les  phis  durs  parmi  ceux  qui  font  lobjet 
cherches  ;  leur  dureté  n'est  cependant  pas  com- 
celle  des  aciers  carbures  les  plus  durs  trempés  ; 
pas,  semble- t-il,  être  question  de  remplacer  les 
carbone  par  des  aciers  au  nickel  ou  au  manga- 
la  fabrication  des  outils,  tels  que  les  burins, 
jrs  au  nickel  proprement  dits  de  ce  groupe,  15  à 
de  nickel,  ont,  sur  les  aciers  moyennement 
l'avantage  d'une  limite  d'élasticité  très  élevée, 
le  de  la  résistance  à  la  rupture,  avec  une  résis- 
hoc  notabJement  plus  grande.  Ils  ont  malheu- 
.  un  prix  de  revient  beaucoup  plus  élevé.  Il  est 
pendant  de  prévoir,  pour  eux  aussi,  des  applica- 
'essantes  dans  des  cas  particuliers.  On  remar- 
il  parait  peu  utile  de  dépasser  15  p.  100  de 
on  ne  recherche  que  le  relèvement  de  la  limite 
é,  ce  qui  est  à  noter  au  point  de  vue  du  prix 

ultats  des  essais  à  la  traction  avant  et  après 
400°  ou  à  900**,  que  nous  avons  déjà  donnés 
II,  III,  IV,  V),  peuvent  être  considérés  comme 


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A   HAUTES   TENEURS  545 

définissant  ces  aciers  pour  Fessai  à  la  traction.  De  même 
pour  les  résultats  de  pliage  (tableaux  V  et  VI),  qui  sont 
excellents.  Les  résultats  des  essa|s  de  choc  sur  barrettes 
entaillées  (tableau  VII)  sont  bons,  relativement  à  ce  qu'on 
obtient  avec  les  aciers  au  carbone  de  duretés  semblables. 
Ces  aciers  s'usinent  à  froid  dans  des  conditions  satisfai- 
santes, eu  égard  à  leur  haute  limite  d'élasticité.  Ils  sont 
peu  oxydables  et  prennent  un  très  beau  poli. 

Nous  ajouterons  que  leur  haute  limite  d'élasticité  les 
rend  très  difficilement  étirables  à  froid  à  la  filière  ;  ils  ne 
conviennent  donc  pas  pour  la  fabrication  des  fils. 

Nous  estimons  que  cette  catégorie  d'aciers  n'a  pas  en- 
core été  soumise  à  une  étude  assez  approfondie  au  point 
de  vue  des  applications  ;  ses  propriétés  très  remarquables 
à  l'état  statique  permettront  sans  doute  de  lui  en  découvrir 
d'importantes,  quoiqu'il  y  ait  lieu  de  l'écarter  lorsqu'une 
grande  résistance  au  choc  est  nécessaire.  Ces  aciers,  qui 
permettent  d'obtenir  des  limites  d'élasticité  de  plus  de 
100  kilogrammes  par  millimètre  carré  avec  relativement 
peu  de  fragilité,  et  qui  s'usinent  à  froid  dans  des  condi- 
tions satisfaisantes,  nous  paraissent  convenir,  malgré  leur 
prix  de  revient  élevé,  dû  à  leur  forte  teneur  en  nickel, 
pour  la  fabrication  d'éléments  de  machines  et  autres  pièces 
qui  subissent  de  grands  eff'orts  sans  recevoir  des  chocs 
très  violents,  et  qui  ne  doivent  jamais  subir  la  moindre 
déformation  permanente. 

Une  petite  proportion  de  chrome  (1  p.  100  environ), 
mais  avec  très  peu  de  carbone,  parait  avoir  une  influence 
favorable  ;  cependant  il  y  a  lieu  de  veiller  à  ne  pas  pro- 
duire de  schistosité. 

Il  est  permis  d'espérer  qu'on  parviendra  à  préparer  des 
aciers  au  manganèse  possédant  des  propriétés  voisines 
de  celles  des  aciers  au  nickel  de  ce  groupe,  et  pouvant 
être  obtenus  à  prix  de  revient  beaucoup  moindre  ;  mais 
ce  résultat  n'a  pas  encore  été  atteint  régulièrement.  Nous 


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546  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

avons  cependant  pu  signaler  un  acier  au  manganèse  à 
8,29  p.  100,  dont  les  propriétés  mécaniques  à  la  traction 
sont  remarquables  et  qui  n'est  pas  sans  quelque  valeur  à 
Tessai  au  choc  (Voir  les  tableaux  XXXI  et  XXXII). 

Aciers  du  troiBième  groupe.  —  Les  aciers  au  nickel  pro- 
prement dits  de  ce  groupe  ont  des  teneurs  comprises  entre 
21  et  27  p.  100  de  nickel;  les  aciers  au  nickel  carbures 
ou  chromés  qui  en  font  partie  ont  des  teneurs  en  nickel 
d'autant  plus  réduites  que  la  teneur  en  carbone  est  plus 
forte. 

Tous  ces  aciers  durcissent  considérablement  par  la 
trempe,  parce  que  la  proportion  de  fer  non  magnétique 
qu'ils  contiennent  est  mise  par  ce  traitement  en  état 
d'être  transformée  en  fer  magnétique  sous  Tinfluence  de 
la  température  ordinaire. 

Ces  aciers  ne  sont  pas  durs  lorsque  leur  point  de  trans- 
formation au  refroidissement  est  très  proche  de  la  tem- 
pérature ordinaire;  ils  peuvent  alors  être  tréfilés,  ce  qui 
les  fait  préférer  aux  aciers  du  groupe  précédent,  pour 
les  appUcations  qui  exigent  un  étirage  à  froid. 

Nous  ne  connaissons  actuellement  aucune  application 
de  ces  aciers  en  dehors  de  celles  que  les  travaux  de 
MM.  Ch.-Ed.  Guillaume  et  L.  Perret  ont  permis  de  leur 
découATir  dans  Thorlogerie.  Cotte  industrie  utilise  leur 
propriété  particulière  d'intermédiaires  entre  les  aciers 
magnétiques  et  les  aciers  non  magnétiques,  propriété  qui 
a  des  conséquences  intéressantes  au  point  de  vue  de  la 
variation  de  l'élasticité  avec  la  température. 

Ceux  des  aciers  de  ce  groupe  qui  contiennent  beau- 
coup de  fer  non  magnétique  ne  sont  pas  durs  à  la  tempé- 
rature ordinaire  ;  mais  ils  le  deviennent  lorsqu'ils  sont 
soumis  à  un  refroidissement  intense.  Cette  propriété 
remarquable  pourra  probablement,  dans  certains  cas,  être 
utihsée  soit  pour  durcir  après  usinage  achevé  à  l'état 


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A    HAUTES   TENEURS  547 

doux,  soit  pour  durcir  seulement  en  certains  points  des 
pièces.  Des  résultats  remarquables  ont  été  obtenus  dans 
cet  ordre  d'idées  avec  des  aciers  contenant  du  chromo 
(Voir  tableau  XXII).  Mais  ce  procédé  ne  permet  pas  de 
dépasser  notablement  une  limite  d'élasticité  de  130  kilo- 
grammes par  millimètre  carré  avec  une  résistance  à 
la  rupture  de  150  kilogrammes  par  millimètre  carré 
et  3  ou  4  p.  100  d'allongement  à  la  rupture.  Les 
résultats  inscrits  au  tableau  XIII,  obtenus  en  soumettant 
des  aciers  de  cette  catégorie  au  refroidissement  dans  la 
neige  carbonique  et  l'air  liquide,  ont  montré  qu'on  ne  doit 
pas  compter  sur  le  refroidissement  pour  obtenir  des  du- 
retés beaucoup  plus  grandes  que  celles  des  aciers  du 
deuxième  groupe. 

Les  aciers  au  manganèse  de  ce  groupe  n'ont  pas  été 
suffisamment  étudiés  pour  qu'il  soit  possible  de  leur  dé- 
signer des  applications. 

Aciers  du  quatrième  groupe.  —  Il  convient  d'examiner 
séparément  les  principales  variétés  d'aciers  qui  forment 
ce  groupe  ;  elles  ont  toutes  pour  caractère  principal 
d'être  à  basse  limite  d'élasticité,  c'est-à-dire  déformables 
par  un  effort  assez  faible,  et  à  grand  allongement  à  la 
rupture.  Il  en  est  de  particulièrement  intéressantes,  sur 
lesquelles  il  est  bon  d'attirer  bien  spécialement  l'atten- 
tion, comme  très  remarquables  par  leiu*  grand  allonge- 
ment à  la  rupture  et  leur  résistance  au  choc  exception- 
nelle. 

Aciers  au  nickel  jiropremeiit  dits.  —  Ce  sont  les  aciers 
à  teneurs  en  nickel  supérieures  à  27  p.  100.  Leurs  quali- 
tés à  la  traction  sont  définies  par  les  essais  que  nous  avons 
donnés  tableaux  II  et  IX  ;  leur  limite  d'élasticité  est  peu 
élevée  et  très  éloignée  de  la  résistance  à  la  rupture. 
Leur  allongement  à  la  rupture  est  grand  et  ils  sont 
très  peu  fragiles  à  l'essai  de  choc  (Voir  tableau  VII). 


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ACIERS   AD    NICKEL 

lud  est  considérable,  le  raa- 
e  ;  mais  ils  s'étirent  à  froid 
es  peu  différentes  de  celles 
5  durcissent  beaucoup  par 
ivent  être  employés  avec 
6,  pour  leur  poli,  leur  grand 
r  résistance  au  choc.  Ils 
;  en  fils  ou  en  tubes,  d'où 
lières;  l'Administration  de 
ion. 

dit  invar,  découvert  par 
rtie  de  cette  catégorie  ;  il 
âge  par  l'industrie  horlo- 
)récision,  notamment  pour 

es  entre  43  et  50  p.  100  de 
icionts  de  dilatation  que  les 
5si  partie  de  cette  catégo- 
lication  dans  la  fabrication 
our  remplacer  le  platine, 
avantage  dans  la  fabrica- 
)rocédé  L.  Appert. 
,  quoiqu'ils  contiennent  le 
3  magnétisme  provient  du 

-  Les  additions  de  chrome 

(luence  favorable  sur  ces 

ite  d'élasticité  et  augmente 

diminuer  l'allongement  à 

est  utile,   car  les  aciers 

souvent  trop  mous. 
chromés,  —  L'addition  du 
rome,  produit  un  ensemble 
pour  la  majorité  des  appli- 


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afh» -■--r--'T^   ■-  ^"^■^1  WP  '^1  41         I     ^M     I  ,    PI  II    I      Ml  ^^J^^^^i^^^l^y^ 


A   HAUTE8  TENEURS  549 

cations.  Cette  catégorie,  qui  est  celle  des  aciers  au  nickel 
non  magnétiques^  ne  saurait  être  trop  recommandée. 
Elle  a  déjà  donné  lieu  à  d'importantes  applications  ;  Imphy 
en  a  livré  de  gros  tonnages  ;  mais  il  reste  à  tirer  parti 
de  ses  qualités  exceptionnelles  dans  les  cas  nombreux  où 
une  importante  consommation  de  force  vive  se  produisant 
à  la  rupture  peut  être  utilisée,  soit  en  particulier  ceux 
oîi  une  résistance  au  choc  très  considérable  est  inappré- 
ciable. Parmi  les  applications  qui  nous  paraissent  particu- 
lièrement intéressantes,  nous  citerons  les  pièces  de 
machines,  le  matériel  roulant  de  chemins  de  fer,  tram- 
ways, voitures,  automobiles,  la  marine  militaire  et 
marchande,  pour  lesquelles  on  recherche  une  grande  ré- 
sistance au  choc  sous  un  faible  poids. 

Mais  ces  aciers  ne  doivent  pas  être  employés  pour 
des  pièces  qui  ne  peuvent  subir  aucune  déformation 
permanente  sans  être  mises  au  rebut.  Ils  semblent 
convenir  très  bien,  par  exemple,  pour  les  crochets  de 
traction,  pour  lesquels  la  résistance  aux  chocs  est  la  con- 
dition la  plus  importante  à  réaliser.  On  sait  que  ces  aciers 
peuvent  subir  des  déformations  à  froid  très  notables  sans 
devenir  fragiles. 

La  composition  chimique  la  plus  favorable  pour  les 
aciers  de  cette  catégorie  paraît  actuellement  être  :  envi- 
ron 20  p.  100  de  nickel,  0,5  p.  100  de  manganèse, 
0,5  p.  100  de  carbone  et  2  à  3  p.  100  de  chrome.  On 
remarquera  que  le  fer  est  ainsi  maintenu  à  l'état  non  ma- 
gnétique à  moins  de  frais  que  lorsque  le  nickel  seul  est 
employé.  Des  aciers  non  magnétiques  d'excellente  quahté 
ont  été  obtenus  avec  16  p.  100  de  nickel  (Voir  ta- 
bleaux XXII  et  XXIV),  et  cette  proportion  pourra  peut- 
être  être  encore  réduite,  quoique  les  tentatives  faites  par 
Imphy  dans  cette  direction  n'aient  guère  abouti  au-dessous 
de  16  p.  100.  Au-dessus  de  cette  limite,  le  carbone  et  le 
chrome  associés  ont,  outre  l'avantage  de  réduire  le  prix 


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550  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS    AD   NICKEL 

do  revient,  celui  de  relever  considérablement  la  limite 
d'élasticité  et  la  résistance  à  la  rupture  sans  diminuer 
rallongement  à  la  rupture,  et  même  en  l'augmentant. 

Ces  aciers  non  magnétiques  peuvent  être  étirés  à 
froid;  Técrouissage  leur  donne,  lorsqu'ils  ont  subi  ce  trai- 
tement, assez  de  dureté  et  d'élasticité  pour  qu'ils  puissent 
être  employés  avec  avantage  à  la  fabrication  des  ressorts, 
en  concurrence  avec  les  aciers  ordinaires  au  carbone 
trempés.  C'est  une  très  bonne  démonstration  de  Tanalo- 
gio  qui  existe  entre  les  effets  de  Técrouissage  sur  ces 
aciers  et  ceux  de  la  trempe  sur  les  aciers  au  carbone. 
On  sait  que  Técrouissage  est  pour  les  aciers  contenant 
le  fer  à  Tétat  non  magnétique  le  moyen  d'obtenir,  au 
moins  superficiellement,  un  durcissement  considérable, 
et  même  le  seul  moyen,  puisque  la  trempe  les  adoucit. 

A  côté  des  remarquables  avantages  qu'ils  présentent, 
ces  aciers  ont  le  sérieux  inconvénient  d'exiger  un  matériel 
très  puissant  pour  le  travail  à  chaud,  laminage,  forgeage, 
emboutissage,  et  de  ne  pouvoir  être  traités  à  froid  que 
très  lentement,  soit  à  l'étirage  à  la  filière,  soit  à  l'usi- 
nage, au  tour,  à  la  raboteuse,  etc.  ;  ce  sont  des  condi- 
tions qui  arrivent  à  être  onéreuses,  dont  il  importe  de 
tenir  compte  dans  l'établissement  des  prix  de  revient. 

Aciers  au  manganèse,  —  Les  aciers  à  hautes  teneurs 
en  manganèse,  18  p.  100  par  exemple,  ont  des  propriétés 
pou  différentes  de  celles  des  aciers  au  nickel  carbures  et 
chromés,  ils  contiennent  comme  eux  le  fer  à  Tétat  non 
magnétique.  M.  Hadfield  a  fait  connaître,  depuis  long- 
temps déjà,  leurs  remarquables  propriétés  ;  nous  venons 
d'obtenir  avec  ces  aciers  des  résultats  d'essais  au  choc  qui 
achèvent  do  démontrer  que,  lorsqu'ils  sont  bien  préparés, 
ce  sont  (Voir  tableaux  XXXI  et  XXXII)  de  bons  aciers, 
quoiqu'ils  soient  onéreux  à  usiner  à  froid.  Malheureuse- 
ment, ils  se  sont  montrés  jusqu'ici  assez  irréguliers  ;  ils 
n'en  ont  pas  iiioins  déjà  iwi  certain  débouché. 


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A   HAUTES   TENEURS  551 

Aciers  mixtes  au  nickel  et  au  manganèse,  —  D'inté- 
ressants résultats  ont  été  obtenus  dans  cette  voie;  mais 
ils  sont  trop  peu  nombreux  pour  qu'il  soit  possible  de  se 
rendre  compte  des  applications  particulières  qui  pourraient 
leur  être  réservées. 


CONCLUSION. 

Cherchant  à  dégager,  de  Tensemble  des  faits  exposés, 
les  indications  les  plus  importantes  pouvant  être  utilisées 
dans  les  recherches  d'applications  nouvelles  des  aciers 
au  nickel  à  hautes  teneurs,  nous  les  formulerons  comme 
suit  : 

Les  aciers  au  nickel,  plus  ou  moins  manganèses,  car- 
bures et  chromés,  sont  semblables  aux  aciers  ordinaires 
au  carbone,  tant  que  les  proportions  de  nickel,  manga- 
nèse, chrome  et  carbone  ne  dépassent  pas  une  certaine 
limite.  Au-dessous  de  cette  limite,  le  nickel,  le  manganèse 
et  le  chrome,  seuls  ou  associés  au  carbone,  jouent  dans 
ces  aciers  le  rôle  d'éléments  durcissants,  comme  le  car- 
bone dans  les  aciers  ordinaires,  et  peuvent  être  dosés  de 
manière  à  donner  toute  la  gamme  des  duretés,  sans  per- 
mettre cependant  d'atteindre  le  même  degré  de  dureté 
que  les  aciers  au  carbone  trempés  les  plus  durs. 

Au  delà  d'une  certaine  limite,  les  additions  de  ces 
éléments  produisent  une  transformation  allotropique  du 
fer  contenu  dans  les  aciers,  qui  fait  apparaître  des  pro- 
priétés physiques  et  mécaniques  très  différentes  de 
celles  des  aciers  ordinaires  rappelant  plutôt  celles  du 
laiton,  du  cuivre,  du  nickel  et  d'autres  alliages  ou  métaux. 
Les  aciers  s'adoucissent  alors  considérablement  par  la 
trempe  et  ne  durcissent  que  par  l'écrouissage.  Les  pro- 
priétés mécaniques  de  certains  d'entre  eux  sont  très 
remarquables,  particulièrement  au  point  de  vue  de  l'allon- 


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A    HAUTES   TENEURS  553 

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554  RECHERCHES   SUR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 

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A   HiCUTES   TENEURS  555 

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des  alliages  de  fer  et  de  nickel,  —  Bulletin  de  la  Société  d'Encou- 
ragement, traduction  de  M.  T.  Castagnol. 

Spring  (W.).  —  Propriétés  des  solides  sous  pression;  diffusion  de  la 
matière  solide  ;  mouvements  internes  de  la  matière  solide.  —  Rap- 
ports présentés  au  Congrès  international  de  Physique  de  1900,  t.  I, 
p.  402. 

TsGHERNOFF.  —  De  la  structure  de  V acier,  —  Observations  sur  son 
industrie  et  sur  son  mode  de  fatH^icalion.  —  Bulletin  de  la  Société 
technique  russe,  avril-mai  18b8,  et  Revue  universelle  des  mines  et 
de  la  métallurgie,  i"^^  sera.  1880,  VII,  129. 

Warburg.  —  Lhystérésis.  —  Rapports  présentes  au  Congrès  intev^ 
national  de  Physique  de  1900,  t.  Il,  p.  509. 


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lU   NICKEL 


:5. 


Pages, 
ne  des  résultats 
levées  dans  des 

310 

me  des  résultats 
Hevécs  dans  des 

379 

n  sur  le  uiagné- 

397 

iur  les  positions 
le  des  aciers  au 

400 

)hy  pour  les  dé- 

4(»5 

chauffé  électri- 

405 

sforniation  allo- 

diU,  de  0  à  100 

408 

transformation 
ent  dits,  de  20  à 

410 

lillaume  sur  les 
).  100  de  nickel.      420 
l  sur  le  magné- 
ickel  à  15,48  et 

428 

^formation  allo- 
dits  trempés  et 

434 

transformation 
manganèse,  au 


transformation 
kel-manganèse 

i  à  la  traction 
îst  magnétique 


498 


507 


•>3tS 


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A  HAUTES   TENEURS  559 

DEUXIÈME    PARTIE. 

Aden  aa  nickel  carbures,  chromés  et  manganèses. 


Influence  des  teneurs  en  carbone,  chrome  et  manganèse  sur  les 
propriétés  mécaniques  des  aciers  au  nickel 447 

Influence  des  mêmes  éléments  sur  l'état  allotropique  des  aciers 
au  nickel 448 


Première  catégorie. 

AC1BR8  AU  NICKEL  GARBURES. 

Elat  allotropique: 

Position  des  points  de  transformation  allotropique 450 

Action  du  carbone 452 

Action  de  la  trempe  et  de  l'écrouissage 454 

Propriétés  mécaniques  : 

Essais  à  la  traction 455 

Effet  du  refroidissement  à  —  78* 459 

Deuxième  catégorie, 

ACIERS  AU   NICKEL  CHROMÉS. 

Utilité  du  chrome 461 

Étal  allotropique  : 

Position  des  points  de  transformation  allotropique 461 

Action  du  chrome 465 

Aciers  au  chrome  sans  nickel 466 

Position  des   points  de  transformation  allotropique  des  aciers 

au  nickel  chromés  après  trempe  et  écrouissage 470 

Propnétés  mécaniques  : 

Essais  à  la  traction 472 

Essais  au  choc 479 

Propriétés  mécaniques  des  aciers  au  chrome  sans  nickel 481 

Effets  du  refroidissement  à  —  78*  sur  les  propriétés  mécaniques 

des  aciers  au  nickel  chromés 482 

Effets  de  Tétirage  à  froid  sur  les  propriétés  des  aciers  au  nickel 

chromés 485 

Tome  I,  1903.  36 


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Munster 

13.474 
22.557 

166.988 

Ulsler 

279  527 

ToUux 

126.694 

1.569.920 

TotAQZ  généraux 

n  228.784.200 

3.068.078.471 

(*)  Y  compris  11.315  tonnes  de  houille,  d'une 
tirées  de  carrières. 

valeur  de  81 .385 

rrancs,  qui  ont  été 

(Extrait  du  General  Report  and  Statistics  relating  to 
the  Mines  and  Quarries,  in  the  United  Kingdom  of 
Great  Britain  and  Ireland,  3*  partie.) 


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DIMINUTION   DES    RISQUES   D 'ACCIDENTS  565 


DIMINUTION  DES  RISQUES  D'ACCIDENTS 

DA5S  LES 

HOUILLÈRES  FRANÇAISES  DEPUIS  1833 
Par  M.  Octave  KELLER,  Inspecteur  général  des  Mines. 


Je  me  propose  de  montrer,  aussi  brièvement  que  pos- 
sible, les  progrès  considérables  qui  ont  été  réalisés  depuis 
une  cinquantaine  d'années  dans  les  houillères  françaises, 
au  point  de  vue  des  accidents. 

Je  ne  parlerai  pas  des  autres  raines,  de  celles  où  Ton 
exploite  les  minerais  de  fer,  le  sel  gemme,  les  autres 
minerais  de  toutes  sortes,  parce  qu'elles  sont  beaucoup 
moins  liéveloppées,  qu'elles  occupent  un  personnel  relati- 
vement restreint,  et  surtout  parce  qu'elles  sont  demeurées 
dans  un  état  sensiblement  stationnaire  sous  le  rapport  de 
la  sécurité  des  mineurs. 

Les  chiffres  dont  je  ferai  usage  sont  empruntes  à  la 
Statistique  de  rindiistrie  minérale^  publication  officielle 
du  Ministère  des  Travaux  publics,  dont  l'origine  remonte 
à  Tannée  1833.  C'est  seulement  à  partir  de  1850  que  cette 
Statistique  contient  un  état  annuel  où  sont  résumés  les 
accidents  arrivés  dans  les  mines,  minières,  carrières,  par 
département  (sauf  pour  les  années  1851,  1852  ot  1851)). 
Des  renseignements  analogues  ont  toutefois  été  publiés 
pour  les  années  18  i2  et  184i,  d'une  façon  somniaire, 
dans  le  Rapport  du  ministre  placé  en  tête  des  tableaux 
statistiques.  Il  semblait,  à  cette  époque,  peu  intéressant 
d'entrer  à  ce  sujet  dans  de  longues  énumérations,  et  l'on 
se  contentait  de  fournir  les  nombres  des  accidents  et  des 
Tome  I,  6*  livraison,  1902.  37 


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566  DIMINUTION    DES   RISQUES   d'aCCIDENTS 

ctiines  relevés  dans  les  diverses  exploitations  pourcer« 
ines  années  citées  à  titre  d'exemple.  Postérieurement^ 
race  k  des  recherches  laborieuses  exécutées  dans  les 
rcliives  du  Ministère  des  Travaux  publics,  il  a  été  pos- 
ble  de  reconstituer  les  éléments  principaux  de  la  sta- 
stique  des  accidents  des  houillères  depuis  1833.  Quelques 
cunes  subsistent  cependant,  par  suite  du  défaut  de  ren« 
ïignements  touchant  les  accidents  autres  que  ceux  dus 
IX  explosions  de  grisou  ;  elles  concernent  les  années  1841  ^ 
Î43,  1845  à  1849,  1851,  1852  et  1859. 
Sonmie  toute,  la  statistique  officielle  des  accidents 
irvenus  dans  les  houillères  françaises  embrasse  une 
îriode  assez  longue  pour  servir  à  une  étude  fructueuse  : 
le  ne  comprend  pas  moins  de  cinquante-six  années. 
Dans  les  tableaux  annuels  se  trouvent  indiqués,  par 
^partement  et  par  nature  de  mine,  le  nombre  des  ouvriers 
nployés  à  l'intérieur,  à  Textérieur,  le  nombre  des  acci- 
Mits,  avec  la  mention  de  leur  cause,  celui  des  tués  et 
îlui  des  blessés. 

Toutefois  il  convient  —  et  c'est  une  reni arque  essen- 
elle  —  de  ne  pas  mettre  sur  le  même  rang  la  statistique 
^s  ouvriei^s  tués  et  celle  des  ouvriers  blessés.  La  première 
fre  de  sérieuses  garanties  d'exactitude,  par  sa  nature 
ème.  Au  contraire,  la  seconde  présente  un  caractère 
(lécis,  en  ce  sens  qu'elle  comprend  seulement,  en  prin- 
pe,  les  mineurs  atteints  de  blessures  graves  et  que  les 
génieurs  des  mines,  chargés  des  enquêtes,  aussi  bien 
le  les  exploitants,  ont  eu  k  apprécier,  jusqu'en  ces  der- 
ers  temps,  non  sans  difficulté,  ce  qu'il  faut  considérer 
mime  blessure  grave. 

En  effet,  le  décret  impérial  du  3  janvier  1813,  conte- 

int  des  dispositions   do  police  relatives   k  l'exploitation 

ïs  mines,  ne  vise,  en  son  article  H,  que  les  accidents 

qui  auraient  occasionné  la  mort  ou  des  blessures  graves 

un  ou  plusieurs  ouvriers  »  comme  devant  être  portés 


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DANS   LES    HOUILLÈRES   FRANÇAISES   DEPUIS    1833       567 

aussitôt  par  les  exploitants,  directeurs,  maîtres-mineurs 
et  autres  préposés,  à  la  connaissance  du  maire  de  la  com- 
mune et  de  ringénieur  des  mines.  La  loi  du  8  juillet  1890, 
par  laquelle  ont  été  institués  les  délégués  à  la  sécurité 
des  ouvriers  mineurs,  a  prescrit  Tenvoi  immédiat  au 
délégué  de  Tavis  des  mêmes  accidents. 

C'est  seulement  depuis  l'application  de  la  loi  du 
9  avril  1898  sur  les  accidents  du  travail  dans  l'industrie 
en  général  que  la  statistique  des  blessés  peut  être  établie 
d'une  façon  précise  :  pour  les  mines,  aux  termes  d'une  cir- 
culaire du  11  juillet  1899,  concertée  entre  le  Ministre  des 
Travaux  publics  et  celui  du  Commerce  et  de  l'Industrie, 
doivent  être  considérées  comme  blessiwes  graves  celles 
qui  entraînent  une  incapacité  de  travail  permanente, 
absolue  ou  partielle,  et  celles  qui  occasionnent  une  inca- 
pacité de  travail  temporaire  d'au  moins  vingt  jours. 

En  fait,  les  statistiques  annuelles  n'ont  tenu  compte 
jusqu'à  présent  que  des  blessures  donnant  lieu  à  des  chô- 
mages prolongés,  mais  sans  qu'il  y  eût  à  cet  égard  de 
règle  bien  établie.  Ainsi,  pour  ne  citer  que  deux  exemples, 
en  1873  le  nombre  des  blessés  constaté  dans  les  houillères 
était  de  7  fois  celui  des  tués,  et  les  journées  de  chô- 
mage par  ouvrier  blessé  étaient  en  moyenne  de  quarante- 
cinq.  L'année  suivante,  le  rapport  des  blessés  aux  tués 
était  de  8,7  et  le  chômage  moyen  s'abaissait  à  trente-neuf 
journées.  L'indication  des  journées  de  repos  occasionnées 
par  les  blessures  à  l'ensemble  des  ouvriers  blessés,  in- 
dication que  contenaient  les  tableaux,  a  conséquemment 
été  supprimée,  à  partir  de  1875,  en  raison  de  son  peu 
d'utilité. 

D'autre  part,  en  1888,  l'Administration  des  Mines, 
incitée  par  les  projets  de  loi  dont  le  Parlement  se  trou- 
vait saisi  en  vue  d'indemniser  les  victimes  des  accidents 
du  travail,  a  procédé  aune  enquête  spéciale  dans  le  but 
de  rechercher  le   nombre   total  des  blessés  atteints  soit 


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58  DIMINUTION   DES   RISQUES   d'aCCIDENTS 

-avement,  soit  d  une  façon  plus  ou  moins  légère,  pen- 
Liit  leb  trois  années  1885,  1886  et  1887.  J'en  ai  fourni 
compte  rendu  dans  le  volume  de  la  Statistique  de  l'in- 
istrie  minérale^  et  des  appareils  à  vapeur  pour 
innée  1887;  et  je  Tai  commenté  dans  mon  Rapport  sur 
;  Statistique  des  accidents  du  travail  présenté  au  pre- 
ier  C-ongi'ès  international  concernant  cet  objet,  qui  s'est 
!uni  à  Paris  en  1889.  Je  me  borne  k  rappeler  que,  d'après 
s  renseignements  qui  ont  été  fournis  par  les  80  Com- 
ignies  houillères  les  plus  importantes  pour  les  trois 
mées  sus-indiquées,  les  victimes  se  classaient  en 
oyenne  comme  il  suit,  par  10.000  ouvriers  (y  compris 
s  employés)  : 

lés 17 

ivalides  affectés  d'une  incapacité  de  travail  permanente.  9 

lessés  grièvement  ayant  chômé  plus  de  6  mois H 

—                     —              de3à6raois 23 

lessés  ayant  chômé  de  2\  jours  à  3  mois 313 

lessés  légèrement,  ayant  chômé  de  U  à  20  jours 1007 

lessés  très  légèrement^  ayant  chômé  t  jours  au  plus 385 

Le  nombre  des  blessés,  en  laissant  de  côté  ceux  qui 
ont  pas  éprouvé  une  incapacité  de  travail  supérieure  k 
ingt  joiu-s,  ressort  à  356  pour  17  tués,  soit  21  blessés 
Dur  1  tué.  Si  Ton  prend  le  total  général  des  blessés,  qui 
st  de  1.748  par  10.000  personnes,  d'après  les  chiffres 
L-dessus,  la  proportion  dépasse  100  blessés  pour  1  tué. 

On  obtient,  comme  on  voit,  des  chiffres  très  différents 
livant  le  compte  que  Ton  tient  du  degré  de  gravité  des 
lessures  ;  et,  k  cet  égard,  toute  statistique  complète  com- 
orte  nécessairement  plusieurs  divisions  :  on  s'exposerait 

des  erreurs  graves  si  Ton  n'établissait  pas  un  classe- 
lent  d'après  Tordre  d'importance  des  conséquences  des 
ccidents. 

Les  détails  dans  lesquels  je  viens  d'entrer  font  com- 
rendre  pourquoi,  dans  la  présente  étude,  je  laisse  com- 


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DANS   LES   HOUILLÈRES   FRANÇAISES   DEPUIS   1833      569 

plètement  de  côté  1^  statistique  des  bless<!^s  pour  nem'oc<îu- 
per  que  de  celle  des  accidents  mortels.  Cette  dernière  est 
résumée  dans  le  tableau  suivant,  depuis  1833,  en  éliminant 
la  période  1841  à  1849,  qui  contient  trop  de  lacunes. 

Ce  tableau  fournit,  année  par  année,  la  proportion  des 
morts  par  rapport  au  nombre  des  mineurs  employés,  tant 
à  la  surface  qu'au  fond,  dans  les  houillères  françaises,  y 
compris  les  mines  de  lignite.  C'est  par  10. (XW  ouvriers 
que  le  calcul  est  établi,  et  non  par  100  ou  par  1.000,  pour 
la  commodité  de  la  lecture,  afin  d'éviter  l'emploi  de  plu- 
sieurs décimales.  ^ 

Les  moyennes  sont  données  pour  les  six  périodes  con- 
sidérées, dont  les  quatre  dernières  embrassent  chacune 
dix  ans. 

Tableau  N"  i.  —  Sombre  annuel  des  ouvriers  mineurs  tués  par 
accident  sur  10.000  ouvriers  employés. 


AANÊBS 

TViM 

A.'fNÉBS 

TUK8 

38,;. 

AKMées 

TOÉH 

ANNÉK» 

TUÉS 

30.7 

ANGERS 

Tl'és 

ANNÉK8 

Tl'É8 

» 

* 

1850 

1861 

43,2 

1871 

1881 

16,4 

1891 

16,7 

* 

» 

M 

• 

1862 

22,6 

1872 

23,2 

1882 

14,2 

1892 

9,5 

1833 

44w 

18Ô3 

38, '^ 

mui 

26,6 

1873 

22,2 

1883 

15,2 

1893 

9,3 

1834 

37, fi 

18n4 

42 /i 

1864 

24,3 

1874 

20,3 

1884 

15,6 

1894 

8,5 

1835 

30,8 

1855 

:«,1 

186,-) 

32,0 

1875 

20,6 

1885 

16,8 

1895 

11,9 

183H 

37,8 

18ÔC 

33, i» 

18(>0 

26,2 

1876 

36,6 

1886 

13,0 

1896 

13,0 

i8:n 

3Ô,H 

1857 

30,2 

1867 

36,2 

1877 

21,6 

18  7 

17,3 

1897 

10,7 

1838 

41,9 

18:)8 

28,9 

18K8 

25,6 

1878 

14,4 

lh88 

17,7 

1898 

10,7 

18:v.» 

,M),0 

1859 

» 

1869 

32,  «) 

1879 

16,0 

1880 

30,1 

1899 

13,5 

1840 

47,2 

18G0 

27,3 

1870 

28,7 

1880 

17,5 

1890 

25,8 

1900 

14,2 

lojeiiKS. 

40,7 

34,7 

29,8 

22,3 

18,2 

11,8 

Les  nombres  qui  précèdent  montrent  d'une  façon  évi- 
dente la  décroissance  des  accidents  mortels,  qui  est 
absolument  remarquable.  De  40,7  pour  la  première 
période  (1833  à  1840),  la  proportion  moyenne  des  ouvriers 
tués  est  descendue  à  il, 8  pour  la  période  la  plus  récente 
(1891  à  1900).  La  diminution  révélée  pjir  les  moyennes  est 
continue.  Elle  ne  peut  conséquemment  être  attribuée  à 
des  circonstances  fortuites  ;  et  il  est  clair  a  priori  qu^elle 


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[ON   DES   RISQUES   D  ACCIDENTS 

)ralions  apportées  aux  conditions  de 
louillères  sous  le  rapport  de  la  sécurité, 
rera  plus  loin. 

qui  a  été  publié  dans  la  Statistique  de 
le  pour  1900,  met  en  lumière  le  même 
,  figurés  non  seulement  le  nombre  an- 
ar  10.000  ouvriers,  mais  encore,  et 
yen  de  bandes  noires,  le  contingent 
dents  de  grisou.  On  constate  immédia- 
it  les  yeux,  que   les  accidents  de  ce 

un  nombre  de  victimes  extrêmement 
es  années,  et  qu'ils  sont  la  principale 
ions  importantes  que  révèle  la  statis- 
poportion  annuelle  des  ouvriers  tués, 
lutres  accidents  ne  çont  communément 
individuels  et  font  rarement  plus  de  2 
seul  coup,  les  explosions  de  grisou  occa- 

mort  d\m  grand  nombre  de  mineurs 
actère  de  véritables  catastrophes, 
i  a  compté,  en  1896,  191  ouvriers  tués 
t  186  à  la  suite  de  Texplosion  survenue 
'errenoire,  au  puits  Jabin  (Loire),  et, 
t  207  au  puits  Verpilleux  de  la  conces- 
)ire). 

Iques  années,  trop  rares,  n'ont  donné 
Bnt  mortel  de  ce  genre,  savoir  : 
après  un  intervalle  de   quarante-huit 
es  successives  :  1892,  1893,   1894  et 

ode  décennale  est  tout  à  fait  remar- 
t  à  part  Tannée  1891,  où  le  grisou  a 
a  n*en  compte  que  24  en  tout  pour  les 
ites. 

it   être    attribué    principalement   aux 
vue  d'assurer  la  sécurité    dans    les 


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DANS   LES   HOUILLÈRES   FRANÇAISES   DEPUIS   1833       571 

mines  grisouteuses,  en  particulier  à  Tamélioration  cons- 
tante de  Taérage,  à  l'emploi  des  explosifs  de  sûreté  pour 
le  tirage  des  coups  de  mine,  à  la  diffusion  des  lampes  à 
treillis  métallique,  k  la  surveillance  de  plus  en  plus  étroite 
du  grisou. 

D  est  d'autant  plus  caractéristique  que  l'extraction  de 
la  houille  et  le  nombre  des  mineurs  n'ont  cessé  d'augmen- 
ter, et  cela  dans  d'énormes  proportions,  comme  le 
montrent  les  chiffres  ci-dessous  (nombres  arrondis)  : 


AK.IÉES 


183.3 
1840 
18Ô0 
1.S60 
1870 
1880 
1890 
1900 


PRODCCTIOX    HOOILLÂRB 


?. 058.00(1  toones 

3.003.000  — 

4.434.000  - 

8.304.000  - 

13. .330.000  — 

19. 36?. 000  — 

26.083.000  — 

33.404.000  — 


?fOMBRB  DES  OUVRIERS 


15.400 

27.800 
32.900 
:.fl.200 
82.700 
107.200 
121.600 
162.100 


Autrefois  15  à  20  p.  100  des  mineurs  qui  étaient  vic- 
times d'accidents  mortels  succombaient  au  grisou,  ainsi 
qu'il  ressort  des  moyennes  établies  sur  des  périodes 
d'une  certaine  étendue.  Dans  la  dernière  période  décen- 
nale, cette  proportion  est  tombée  un  peu  au-dessous  de 
5  p.  100. 

Bien  plus,  le  risque  individuel  de  mort  par  le  grisou 
n'a  été,  de  1891  à  1900,  que  la  huitième  partie  de  ce 
qu'il  était  moyennement  au  cours  des  précédentes 
années. 

Le  tableau  suivant  met  en  évidence  cette  importante 
constatation. 

Il  fait  en  même  temps  connaître  le  nombre  moyen  des 
victimes  et  leur  répartition  en  les  rapportant  à  un  effec- 
tif fixe  de  10.000  ouvriers  (fond  et  jour  réunis),  d'après 
les  causes  d'accidents  les  plus  fréquentes  pour  les  deux 
groupes  d'années  allant  de   1850  à  1870,  où  l'on  a  les 


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572 


DIMINUTION   DES   RISQUES   D  ACCIDENTS 


renseignements  détaillés   nécessaires,  et  pour  les   trois 
périodes  décennales  consécutives. 

Tableau  N°  2.  —  Proportion  des  ouvriers  tués,  d'après  les  causes  des  accidents, 
pour  les  ouvriers  du  fond  et  du  jour  réunis. 


ANNies  ET  pénionKs 


1850-1853-  1857 

(3  ans) 
1863  —  1865  à  1870 

(7  ans). 
1871  à  1880 

(10  ans) 
1^1  à  1890 

(10  ans) 
18^1  à  1000 

(10  ans) 


MOMBHK 

annuel 
moyen 

des 

ouvriers 

du  fond 

et  du 

jour 

réunis 


44,229 
82,026 
103,680 
108,167 
141,773 


KOMBnr. 
annuel 
moyen 

des 
ouvriers 

tués 


154 
244 
230 
198 
168 


PROPORTION  DES  OUVRIERS  TUÉS    PAR    10.000  OUVRIERS 

du  fond  et  du  jour  réunis 


Puits 

, ^ 

Exploi- 

Causes 

1 

a 

• 

4,97 

a 
•S 

Rupture 
des 

«'.butes, 
depuis 

surface, 
etc. 

tation 
des 
▼oies 

autres  que 
celles 

Totaux 

S. 

o 

Ô 

cibles. 

chaînes, 

engins, 

elc. 

ferrétjs 
souter- 
raines 

ci-devant 
mentionnées 

16,05 

1,28 

2,64 

6,95 

» 

2,93 

34,82 

10,61 

6,58 

0,68 

2,50 

4,15 

- 

5,23 

29,75 

7,43 

4,94 

0,69 

1,54 

3.28 

m 

4.30 

22.18 

5,18 

5,95 

0,30 

0,55 

1,69 

1,35 

3,28 

18,30 

4,13 

0,65 

0,311 

0,21 

1,59 

1,61 

3,26 

11,84 

Les  risques  d'accidents  sont  bien  plus  considérables 
-pour  le  personnel  employé  à  Tintérieur  des  mines  que 
pour  celui  de  la  surface.  11  est  possible  d'en  établir  la 
statistique  d'une  façon  distincte.  Toutefois  on  est  con- 
traint de  laisser  de  côté  les  accidents  dus  à  des  causes 
diverses  qui  sont  survenus  dans  les  périodes  1863  à  1870 
et  1871  à  1880,  et  dont  les  victimes  comprennent  malheu- 
reusement, dans  les  statistiques,  des  ouvriers  du  fond  et 
des  ouvriers  du  jour  sans  distinction.  On  forme  dans  ces 
conditions  le  tableau  suivant,  qui  diffère  du  précédent  par 
le  relèvement  général  des  coefficients  de  risques,  abstrac- 
tion faite  des  causes  diverses. 


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DANS  .LES   HOUILLÈRES   FRANÇAISES   DEPUIS    1833      573 


Tableau  N°  3.  —  Proportion  des  ouvriers  tuéSy  d'après  les  causes  des  accidents, 
pour  les  ouvriers  du  fond. 


NOMBRR 

NOMBRE 

PROPORTIO»    DBS  OUVRIERS  DU 

KOND  TUÉ 

s  PAR  10.000  OUVRIERS 

DU  FOND 

annuel 

annuel 

Puits 

AMNRES  ET  PÉRIODES 

moyen 
des 

moyen 
des 

J2 

o 

g 

a 

Rupture 

Chutes, 

Exploi- 
tation 
des 

Causes 

1 

•§ 

de 

depuis 
la 

voies 

diverses 

Totaux 

ouvriers 

ouTriers 

"a 

S. 

cAbles. 

ferrées 

du  fond 

tués 

1 

ta 

6,81 

chaînes, 

engins, 

etc. 

surface, 
etc. 

souter- 
raines 

au  fond 

1850-1853-1857 

32,254 

154 

21,99 

1,75 

3,62 

9,52 

» 

4,01 

47,70 

(3  ans) 

1863 -1865  à  1870 

58,(X)8 

? 

14,75 

9,15 

0,95 

3,48 

5,77 

. 

9 

» 

(7  ans) 
1871  à  18S0 

73,798 

« 

10,40 

6,92 

0,97 

2,16 

4,59 

» 

? 

» 

(10  ans) 

1881  à  1890 

77,255 

183 

7,25 

8,33 

0,42 

0,77 

2,37 

1,86 

2,69 

23.69 

(10  ans) 

1891  k  1900 

101,011 

143,6 

5,81 

0,88 

0,56 

0,29 

2,23 

2,26 

2,19 

14,22 

(10  ans) 

Les  conclusions  suivantes  ressortent  des  chiffres  consi- 
gnés dans  ces  tableaux  : 

V  Les  éboulements,  qui  sont  la  cause  la  plus  fréquente 
des  accidents,  ont  considérablement  diminué.  La  propor- 
tion correspondante  des  mineurs  tués  n'est  plus  guère 
que  le  quart  de  ce  qu'elle  était  vers  1850.  Sous  ce  rap- 
port, les  progrès  de  la  sécurité  sont  continus.  Ils  sont 
évidemment  dus  aux  mesures  de  plus  en  plus  complètes 
qu'ont  prises  les  exploitants  pour  boiser  les  galeries  et 
pour  étançonner  les  chantiers  partout  où  il  est  néces- 
saire. D'autre  part,  dans  les  houillères  du  Centre  en  par- 
ticulier, les  méthodes  d'exploitation  avec  remblais  se 
sont  généralisées  et  ont  eu  pour  conséquence  de  restreindre 
les  éboulements,  d'en  atténuer  les  dangers. 

2°  Pour  les  accidents  de  grisou,  la  situation  est 
demeurée  sensiblement  stationnaire  de  1850  à  1890.  Mais, 
depuis  lors,  elle  s'est  améhorée  au-delà  de  tout  ce  qu'il 


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DIMINUTION    DES   RISQUES   D  ACCIDENTS 

S  d'espérer.  Comme  il  a  été  déjà  dit,  la  pro- 
morts n'est  presque  plus  que  la  huitième  par- 
Li'elle  était  précédemment, 
téméraire  d'affirmer  que  le  progrès  est  défi- 
jt  survenir  encore,  dans  plus  d'une  houillère, 
rible  explosion  de  grisou  faisant  d'un  seul  coup 
ombre  de  victimes.  Le  coefficient  de  risque 
ant  actuellement  donné  par  la  Statistique 
)areil  cas,  fortement  relevé.  Mais  il  est  permis 
u'il  s'abaissera,  au  contraire, 
istration  des  Mines  a,  en  eff'et,  imposé,  depuis  un 
bre  d'années,  aux  exploitants  des  mines  à  grisou 
ie  de  mesures  de  plus  en  plus  précises  en  vue 
les  explosions.  Ces  mesures  roncernent  la  venti- 
Gjaleries  et  des  chantiers,  le  jaugeage  réguliè- 
.  du  courant  d'air  et  le  dosage  du  grisou, 
au  moyen  de  lampes  de  sûreté,  le  remblaiement 
es  abandonnées,  les  précautions  à  prendre 
lage  des  coups  de  mine,  enfin  et  surtout  Tem- 
5if,  dans  les  mines  à  grisou,  des  explosifs 
L  basse  température,  dont  l'.invention  est,  pour 
is,  relativement  récente.  Ces  explosifs  sont 
s  par  l'absence  de  tout  élément  combustible, 
^drogène,  oxyde  de  carbone,  carbone  solide, 
oduits  de  leur  détonation  ;  leur  température  de 
calculée  d'après  les  formules  chimiques  de 
ances  constitutives  et  les  quantités  de  cha- 
f'es,  ne  doit  pas  être  supérieure  à  1.900°  C. 
plosifs  employés  aux  percements  de  rocher, 
>°  pour   ceux  employés   dans  les  travaux  en 

ration  de  ces  mesures  se  trouve  dans  le  Règle- 
sur  la  police  des  mines  qui  a  été  élaboré,  en 
ps  qu'un  projet  de  décret  portant  règlement 
lice  des  mines,  par   une  Commission  spéciale 


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DANS   LES   HOUILLÈRES   FRANÇAISES   DEPUIS    1833      575 

instituée,  en  1893,  par  le  Ministre  des  Travaux  publics,  et 
dont  l'application  a  été  recommandée  aux  ingénieurs, 
partout  oCi  les  conditions  de  l'exploitation  le  justifieront, 
par  une  circulaire  ministérielle  du  25  juillet  1895. 

Les  prescriptions  à  observer  concernent  les  objets  sui- 
vants : 

Travaux  à  ciel  ouvert  (clôtures,  parapets)  ; 

Puits  et  galeries  débouchant  au  jour  et  puits  inté- 
rieurs (dispositions  générales,  échelles,  circulation  par 
les  câbles)  ; 

Plans  inclinés  ; 

Roulage  en  galeries  ; 

Machines  d'extraction  ;  câbles  ; 

Aérage  et  éclairage; 

Travail  au  chantier  ; 

Plans  et  registres  ; 

Explosifs; 

Mesures  spéciales  aux  mines  à  grisou  (aérage  et  dispo- 
sitions générales,  éclairage,  explosifs); 

Mesures  spéciales  à  des  cas  particuliers  ; 

Dispositions  diverses. 

Je  ne  puis  que  signaler  ici,  sans  entrer  dans  plus  de 
détails,  ce  règlement-type,  qui  ne  comprend  pas  moins  de 
440  articles  rédigés  en  vue  de  prévenir  les  accidents  de 
toute  sorte  dont  les  mines  sont  le  théâtre. 

Son  but  a  été  de  généraliser,  en  les  unifiant,  des  pres- 
criptions qui,  pour  la  plupart,  étaient  déjà  en  vigueur 
dans  nombre  d'exploitations.  L'extension  progressive  de 
-ces  mesures  de  sécurité  explique  la  diminution  correspon- 
dante des  risques  d'accidents  non  seulement  par  lé  gri- 
sou, mais  encore  par  les  coups  de  mine,  par  les  ruptures 
de  câbles,  les  chutes  dans  les  puits  et  les  autres  accidents 
dont  il  me  reste  à  commenter  la  statistique. 

3**  Les  dangers  des  coups  de  mine  sont  relativement 
faibles  dans  les  houillères  :  la  proportion  des  morts,  pour 


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576  DIMINUTION    DES   RISQUES   d'aCCIDENTS 

cette  cause,  s'est  réduite  de  plus  des  deux  tiers.  Toutefois 
la  diminution  des  accidents  do  ce  genre,  dans  lesquels 
l'inexpérience  des  ouvriers  joue  un  rôle  prépondérant,  n'a 
pas  été  régulière;  et  Ton  constate  leur  recrudescence  dans 
la  période  de  1891  à  1900.  L'emploi  des  mèches  dites  de 
sûreté,  les  précautions  prises  avant  de  les  allumer,  Tin- 
terdiction  de  revenir  sur  les  coups  ratés,  ont  puissamment 
contribué  à  restreindre  les  accidents  occasionnés  par  les 
coups  de  mine. 

4°  Les  accidents  survenus  dans  les  puits  accusent  une 
forte  diminution.  Ils  donnaient  lieu,  toutes  causes  réunies, 
à  13,14  tués  par  10.000  ouvriers  du  fond  pendant  les 
années  1850,  1853,  1857,  et  seulement  à  2,52  tués  pen- 
dant la  période  1891  k  1900.  La  réduction  finale  est  de 
plus  des  quatre  cinquièmes. 

Les  dangers  se  sont  surtout  atténués  en  ce  qui  concerne 
la  rupture  des  câbles,  chaînes,  engins,  catégorie  d'acci- 
dents dans  laquelle  la  statistique  comprend  les  chutes  de 
tonnes,  d'objets,  etc..  Les  chutes  des  personnes,  soit 
depuis  la  surface,  soit  à  des  niveaux  quelconques  dans  les 
puits,  qui  forment  la  seconde  catégorie,  sont  aussi  devenues 
beaucoup  plus  rares. 

Les  améliorations  réalisées  en  vue  de  la  sécurité  ont 
principalement  consisté  dans  l'emploi  des  cages  pour  la 
descente  et  la  remonte  du  personnel,  dans  celui  des  para- 
chutes, dans  les  essais  <le  résistance,  la  vérification  jour- 
nalière et  le  renouvellement  plus  fréquent  des  câbles, 
dans  l'adaptation  de  freins  puissants  aux  machines 
d'extraction,  dans  la  pose  de  barrières  aux  abords  des 
puits  et  des  recettes,  dans  la  fermeture  automatique 
de  ces  barrières,  sans  pai-ler  d'une  série  d'autres  me- 
sures préventives  qui  sont  énumérées  dans  le  règlement- 
type. 

5°  Les  autres  accidents  sont  dus  à  l'asphyxie  par  des 
gaz  délétères  autres  que  l'hydrogène   carboné,   notam- 


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DANS   LES   HOUILLÈRES   FRANÇAISES   DEPUIS   1833      577 

ment  par  Tacido  carbonique,  aux  inondations,  à  descauseï 
diverses. 

Ceux  qui  se  sont  produits  dans  le  roulage,  du  fait  de 
l'exploitation  des  voies  ferrées  souterraines,  figurent  sépa- 
rément dans  une  colonne  du  tableau  pour  les  deux  der- 
nières périodes.  Cette  distinction  a  paru  motivée  par  le 
développement  de  plus  en  plus  grand  de  ces  voies  ferrées 
et  par  Vaccroissement  corrélatif  des  dangers  auxquels 
est  exposé  le  personnel  employé  au  roulage  souterrain. 
Pour  les.  années  antérieures,  les  accidents  de  cette 
nature  rentrent  dans  ceux  de  ravant-demière  colonne  du 
tableau  n^  2. 

Cette  colonne  comprend  les  ouvriers  tués  à  la  surface, 
sauf  pour  les  années  1850,  1853,  1857,  où  le  renseigne- 
ment fait  défaut.  Sans  cette  lacune,  dans  le  tableau  don- 
nant la  proportion  des  ouvriers  tués  par  10. (KX)  ouvriers 
du  fond  et  du  jour  réunis,  le  nombre  2,93  serait  rem- 
placé par  un  nombre  i)lus  élevé,  et  il  en  serait  de  même 
pour  le  total  correspondant  des  ouvriers  tués. 

Pendant  les  deux  dernières  périodes  décennales,  les 
accidents  de  surface  ont  été  relevés  d'une  façon  distincte 
par  les  ingénieurs  chargés  d'établir  la  statistique,  tandis 
qu  ils  étaient  confondus  auparavant  avec  les  accidents 
souterrains  dus  k  des  causes  diverses.  Le  nombre  moyen 
des  ouvriers  tués  sur  le  carreau  des  mines,  par  10.000  ou- 
vriers du  jour,  a  été  de  5,05  de  1881  à  1890  et  de  5,98 
de  1891  à  1900.  Ces  nombres  s'abaissent  à  1,5  et  à  1,7 
respectivement,  si  l'on  rapporte  les  morts  à  10.000  ou- 
vriers du  fond  et  du  jour  réunis.  D'après  cela,  au  nombre 
2,93  dont  il  vient  d'être  question,  il  serait  logique  de  subs- 
tituer environ  4,6. 

D'autre  part,  en  additionnant  les  nombres  inscrits  dans 
les  deux  avant-dernières  colonnes  du  même  tableau,  on 
trouve  4,63  pour  ravant-demière  période  décennale  et 
4,97  pour  la  dernière. 


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578  DIMINUTION   DES   RISQUES   d'aCîCIDENTS 

On  voit  que  les  risques  de  mort  afférents  aux. 
causes  diverses,  y  compris  le  roiJage  souterrain  et  le» 
accidents  à  la  surface,  ne  se  sont  pas  sensiblement  mo- 
difiés. 

Finalement,  dans  l'intervalle  des  cinq  périodes  consi- 
dérées, c'est-à-dire  en  l'espace  d'une  quarantaine  d'années, 
la  mortalité  moyenne  par  accident^  dans  les  houillères- 
françaises,  s'est  abaissée  dans  une  proportion  voisine  de 
celle  de  ^  à  i. 

Ici  trouve  place  une  observation  de  principe.  On  est 
tenté,  par  une  pente  naturelle  de  l'esprit  et  à  l'imitation 
des  statisticiens  anglais,  de  chercher  le  rapport  qui  existe- 
entre  le  nombre  des  mineurs  tués  et  la  quantité  corres- 
pondante de  houille  extraite  annuellement.  En  comparant 
de  cette  façon  l'année  1850,  oh  il  y  a  eu  122  ouvriers 
tués,  et  l'année  1900,  où  l'on  en  a  compté  230,  on  trouve 
que,  pour  1  mort,  on  a  extrait  environ  36.300  tonnes  de 
charbon  en  1850  et  145.200  tonnes,  soit  quatre  foisplus^ 
en  1900.  Mais  cette  méthode  ne  me  parait  pas  recom- 
mandable  pour  l'étude  des  risques  d'accident.  Elle  a,  en 
effet,  l'inconvénient  d'introduire  dans  la  question  un  nou- 
vel élément,  le  rendement  annuel  de  l'ouvrier;  et  ce  ren- 
dement dépend  de  la  constitution  des  gisements,  de 
l'épaisseur  des  couches  de  charbon,  des  conditions  dans- 
lesquelles  se  fait  l'exploitation.  Conséquemment  les  résul- 
tats des  calculs  ne  sont  nullement  comparables  d'un  bas- 
sin à  un  autre,  d'un  pays  à  un  autre. 

En  particulier,  une  statistique  internationale  des  acci- 
dents ne  saurait  avoir  pour  base  rationnelle  le  montant 
de  la  production  houillère  substitué  au  nombre  des  ouvriers, 
employés  dans  les  mines. 

Qu'il  me  soit  permis  de  rappeler,  en  terminant,  une 
indication  générale,  déduite  des  statistiques  françaises  et 
étrangères,  que  je  donnais  dans  mon  Rapport  présenté  au 
premier  Congrès  international  des  accidents  du  travail^ 


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DANS   LES   HOUILLÈRES   FRANÇAISES   DEPUIS    1833       579 

en  1889i  En  traitant  des  éléments  du  prix  Je  l'assurance  y 
je  concluais  comme  il  suit  : 

«  Si  Ton  considère  un  nombre  fixe  d'ouvriers  exerçant 
la  même  profession,  à  condition  que  ce  nombre  soit  con- 
sidérable (100.000  par  exemple),  on  constate  une  surpre- 
nante régularité  dans  le  nombre  des  accidents  qui  atteignent 
ces  ouvriers,  chaque  année,  et  dans  celui  des  victimes^ 
des  tués  et  des  blessés.  Sans  doute,  il  se  manifeste  des 
écarts,  d'une  année  à  la  précédente  ;  mais  les  variations 
que  révèlent  les  statistiques,  lorsque  celles-ci  sont  exactes ^ 
sont,  en  général,  d'ordre  secondaire. 

«  Il  résulte  de  là  que  les  accidents,  lors  même  qu'ils 
semblent  dus  au  pur  hasard,  sont  régis  par  des  lois  mysté- 
rieuses. Ils  se  produisent  annuellement  avec  une  fréquence 
en  quelque  sorte  fatale.  C'est  sur  la  fréquence  des  acci- 
dents de  même  espèce  que  sont  basées,  comme  chacun 
sait,  les  assurances.  Le  principe  de  Isl  constance  des  risques 
pour  une  organisation  déterminée  du  travail,  dans  chaque 
branche  de  l'activité  humaine,  constitue  la  base  fonda- 
mentale des  études  théoriques  relatives  aux  accidents. 

«  Toutefois  les  lois  du  hasard  ne  sont  pas  absolument 
inflexibles.  Dans  toutes  les  industries  où  Ton  s'appUque  à 
prévenir  les  dangers,  où  de  bienfaisantes  inventions  se 
répandent,  où  de  salutaires  prescriptions  se  midtiplient 
en  vue  de  mieux  assurer  la  sécurité  des  personnes,  on 
voit  les  risques  diminuer.  L'emploi  des  lampes  à  treillis 
métalliques  et  des  ventilateurs  dans  les  houillères  infes- 
tées de  grisou,  celui  des  signaux  de  protection,  des 
freins  automoteurs,  des  appareils  d'enclenchement  sur 
les  chemins  de  fer,  des  soupapes  de  sûreté  adaptées 
aux  chaudières  à  vapeur,  des  dispositifs  si  variés  propres  à 
mettre  les  ouvriers  à  Tabri  des  outils  et  des  organes  de  trans- 
mission des  machines  en  mouvement  dans  les  établisse- 
ments industriels  de  toute  sorte,  se  traduisent  dans  les 
statistiques,  surtout  dans  les  statistiques  décennales,  d'une 


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>  DIMINUTION   DES   RISQUES   D  ACCIDENTS 

311  souvent  obscure,  indistincte  quant  aux  causes,  mais 
5  apparente  quant  aux  efTets,  par  une  dimintition 
iodique  de  la  proportion  des  victimes.  » 
inintéressante  et  précieuse  statistique  des  accidents 
[•tels  survenus  dans  les  houillères  françaises  depuis  1833 
tifie  pleinement  cette  conclusion. 

Paris,  10  avril  1902. 


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ÉTODE   GÉOLOGIQUE  DES   GITES   MINÉRAUX  581 


CONTRIBUTION  A  L'ETUDE  GEOLOGIQUE 


GITES  MINERAUX  DE  LA  NORMANDIE 

Par  M.  René  MASSE,  Ingénieur  civil  des  Mines, 
Ancien  élève  de  l'École  Polytechnique. 


L'étude  géologique  des  terrains  normands  m'a  demie 
rement  conduit  à  des  hypothèses  et  à  des  conchisions  qu< 
mes  travaux  postérieurs  m'ont  permis  de  vérifier  et  d( 
compléter.  J'ai  cru  devoir  —  sur  le  conseil  de  mes  ancieni 
maîtres  —  les  résumer  dans  une  note  qui,  peut-être,  inté 
ressera  les  lecteurs  des  Annales  des  Mines. 

J'ai  adopté  pour  cette  note  le  plan  qui  m'a  paru  le  plu 
logique  et  le  plus  simple  ;  il  peut  se  résumer  ainsi  : 

I.  —  Que  savait-on  sur  la  géologie  du  Calvados  e 
quelles  conclusions  pratiques  en  avait-on  tirées  au  suje 
des  gisements  minéraux  et  notamment  du  fer? 

IL  —  Quels  éléments  nouveaux  les  recherches  entre 
prises  et  les  travaux  faits  ont-ils  apportés  ? 

IIL  —  (Comment  s'en  trouvent  modifiées  ou  confirmée 
les  susdites  conclusions? 


I 


La  basse  Normandie  et,  en  particulier,  le  Calvado 
sont  situés  sur  le  bord  ouest  d'un  vaste  bassin  qui  couvre 
en  même  temps  qu'une  partie  de  l'Angleterre,  la  plu 
grande  partie  du  Nord  et  du  Nord-Ouest  de  la  France  e 
qui  s'étend  des  terrains  primitifs  du  Bocage  normand 
ceux  de  la  Lorraine. 

Tome  1, 1902.  38 


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582  ÉTUDE   GÉOLOGIQUE   DES   GITES   MINÉRAUX 

La  symétrie  des  roches  qui  forment  les  rivages  de  ce 
bassin  est  bien  connue.  Peut-être  y  aurait-il  lieu,  se  ser- 
vant des  analogies  ^Taisemblables  eu  égard  à  cette  dis- 
position, d'étudier  le  faciès  normand  en  se  souvenant  des 
indications  recueillies  dans  la  partie  Est  du  bassin?  Mais 
c'est  là  une  question  qui  ne  rentre  pas  dans  le  cadre  de 
cette  note. 

Aussi  cette  Normandie,  où  presque  tous  les  âges  géolo- 
giques se  trouvent  représentés,  a-t-elle  été  depuis  déjà 
longtemps  un  vaste  champ  d'études  pour  les  géologues,  et 
de  nombreux  travaux  de  recherclies  y  furent-ils  poussés. 
Signalons,  à  cet  égard,  les  recherches  de  houille  faites 
au  commencement  du  siècle  dernier  vers  Bayoux  et  dans 
la  Manche,  malheureusement  sans  résultats  bien  appré- 
ciables. 

Ces  recherches  étaient  rendues  particulièrement  sédui- 
santes par  Texistence  du  minerai  de  fer  dans  toute  la 
région  ;  la  coexistence  de  ces  deux  sources  de  richesses 
aurait  à  ce  point  transformé  le  pays  et  accru  le  domaine 
industriel  de  la  France  qu'on  conçoit  les  efforts  qui  ont 
été  faits  dans  ce  sens. 

Le  minerai  de  fer,  lui,  était  au  contraire  bien  connu  et 
les  difficultés  de  transport,  la  non-utilisation  sur  place, 
ont  seules  empêché,  je  pense,  qu'il  soit  plus  activement 
recherché  et  exploité. 

De  Caumont,  dans  son  Essai  sur  la  Topographie  géo- 
gnostique  du  département  du  Calvados^  i8S5j  signale  la 
présence  du  minerai  de  fer  dans  le  silurien  normand,  à 
Urville,  à  la  Ferrière-aux-Étangs,  à  Saint-Martin-des- 
Besaces,  à  Orbigny,  etc. 

«  En  ces  points,  dit-il,  Tancien  grès  rouge,  «  grès 
«  armoricain'  »,  se  charge  tellement  d'oxyde  de  fer  qu'il 
forme  des  roches  de  minerai  brun  ou  rouge.  » 

Blavier,  dans  ses  Études  géologiques  sur  le  départe- 
ment de  fO)7ie^  i84S^  le  signale  de  même  dans  les  termes 


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^#    -^^■:>' 


DE   LA   NORMANDIE  583 

suivants,  qui  ne  laissent  aucun  doute  sur  la  nature  silu- 
rienne des  gisements  ni  sur  leurs  emplacements  : 

(c  II  est  une  autre  roche  qui,  en  plusieurs  endroits  du 
département,  accompagne  ce  grès  quartzeux  (grès  armo- 
ricain) et  nous  semble  lié  à  sa  formation;  c'est  une  couche 
de  fer  oxydé  rouge  ou  brun  qui  existe  au  contact  avec  le 
quartz  grenu  dans  la  forêt  de  Saint-Clair  d'Hallouze,  à  la 
Ferrière-aux-Étangs  et  au  Chatelier,  trois  communes  de 
Tarrondissement  de  Domfront,  » 

Harlé,  dans  son  Aperçu  de  la  coiistittition  géologique 
du  Calvados,  1853,  signale  de  même  la  présence  du  mi- 
nerai à  Urville  et  reconnaît  la  discordance  du  cambrien 
et  du  silurien. 

Beaucoup  plus  récemment,  M.  l'Ingénieur  en  chef  Le 
Cornu,  dans  ses  nombreuses  et  remarquables  études  sur  le 
Silttrie/i  des  Vallées  de  TOrne  et  de  rOdon,  de  la  Brèche- 
au  Diable,  de  Falaise,  etc.,  etc,  {1887  à  1891),  signale  la 
présence  du  minerai  à  Urvillo,  à  Saint-Germain-le- Vas- 
son,  à  Jurques,  à  Bény-le-Bocage,  etc.  ;  il  décrit  en  détail 
le  gisement  de  Saint- Rémy;  enfin,  entrant  plus  avant 
dans  la  question,  il  reconnaît  Tisodinal  de  May-Saint- 
André,  signale  le  synclinal  de  Perrières,  les  deux  syncli- 
naux et  Tanticlinal  de  Falaise. 


Des  recherches,  des  études,  dont  je  n'ai  pu  indiquer 
ici  et  très  rapidement  que  les  principales,  résultait  la 
certitude  d'un  gisement  de  fer  dans  le  silurien  normand, 
gisement  paraissant  situé  au  contact  des  grès  armoricains 
du  mur,  et  dont  Tallure  —  identique  à  celle  des  roches 
encaissantes  —  participait  des  plissements  dont  M.  Le 
Cornu  esquisse,  dans  une  dea  notes  précitées,  la  théorie 
provisoire  et  le  schéma. 

Voilà  quel  fut  \q  point  de  départ  de  mes  travaux,  dont 


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584  ÉTUDE    GÉOLOGIQUE  DES   GITES   MINÉRAUX 

le  but  était  d*étudier  le  synclinal  de  Perrières  et  d'y 
retrouver,  vers  TEst,  la  couche  d'Urville  et  de  Saint-Ger- 
main-le-Vasson. 

Seuls  quelques  affleurements  de  grès  indiquaient  Tallure 
générale  du  synclinal  par  les  traces  discontinues,  tantôt 
du  toit,  tantôt  du  mur,  des  schistes  à  Calymènes  que 
nous  avons  reconnu,  par  la  suite,  être  contemporains  de 
la  formation  ferrugineuse.  Tout  le  bassin  était  recouvert 
par  des  terrains  jurassiques  dont  Fépaisseur  variait  de 
5  à  30  mètres  environ  ;  enfin,  un  niveau  hydrostatique 
mal  connu  venait  compliquer  la  question. 

C'est  dans  ces  conditions,  et  après  de  nombreuses  et 
minutieuses  visites  sur  le  terrain,  que  furent  entrepris, 
dès  avril  1900,  les  travaux  de  recherches  dont  je  vais 
maintenant  indiquer  rapidement  la  nature  et  les  résultats. 

II 

M.  Le  Cornu  a  décrit  le  synclinal  de  Perrières  : 

«  Les  formations  siluriennes  (grès  armoricains  S',  schistes 
à  Calymènes  S^  et  grès  de  May  S^)  reposent  en  discor- 
dance sur  les  formations  cambriennes,  le  tout  recouvert 
parles  formations  jurassiques.  Deux  vallées,  celles  de  la 
Laize  et  du  Laizon,  mettent  à  nu  les  formations  siluriennes 
oi  dévoilent  même  Texistence,  dans  la  vallée  de  la  Laize, 
d'une  couche  de  minerai  de  fer.  » 

Ajoutons  de  suite  que  ce  minerai  affleure  aussi  dans  la 
vallée  du  Laizon,  à  la  Brèche-au-Diable,  où  l'on  voit  un 
petit  affleurement  d'hématite  brune. 

Précisons  la  forme  de  ce  synclinal;  représentons-le  par 
l'affleurement  des  terrains  anciens  sous  le  jurassique  sup- 
posé enlevé.  En  suivant  Taffleurement  des  grès  armori- 
cains, en  en  notant  la  direction  et  le  pendage  et  en  prenant 
la  moyenne  d'un  grand  nombre  de  mesures,  nous  avons  pu 
établir  le  tracé  représenté  par  la  fig.  1. 


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DE   LA   NORMANDIE  585 


o 

0 


c 

C/3 


2 


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ETUDE   GEOLOGIQUE   DES   GITES   MINERAUX 

voyons  que,  vers  TEst,  l'affleurement  présente 
ints  dmllexion  (l'un  vers  Sassy,  Tautre  versOlen- 
un  point  anguleux  vers  Perrières. 
Tensenible,  en  faisant  abstraction  de  ces  trois 
articuliers,  nous  constatons  :  que  le  pendage  du 
ent  Nord  est  très  élevé  et  qu'il  varie  de  80  à  95"*, 
u  du  relèvement  Sud  est  moindre  et  compris 
>  et  50\ 


•Gouva. 


FiG.  2. 

is  des  coupes  telles  que  celles  indiquées  par  AB, 
GH  sur  layî^.  2.  Si  nous  traçons  les  coupes  trans- 

du  pli  d'après  les  pendagcs  et  le  sentiment  de  la 
té,  nous  avons  les  coupes  ci-jointes  {fig,  3)  tracées 
îttant  une  allure  en  fond  de  bateau, 
rquons  que  la  flèche  serait  alors  de  1.200  mètres 
versOuilly-le-Tesson,  de  650  mètres  sur  les  com- 
le  Sassy  et  d'Olendon,  et  que  la  coupe  longitudi- 

doit  présenter  un  point  d'inflexion,  tout  comme 
3S  d'affleurement. 
is  aussi  que  rien  ne  prouve  que  nous  ayons  en  pro- 


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DE   LA   NORMANDIE 


587 


fondeur  cette  allure  en  fond  de  bateau  et  qu'il  se  peut  que 
nous  ayons  une  allure  en  plateure  avec,  par  conséquent, 
des  flèches  beaucoup  moindres. 


.  }n^. 


Coupe  AB 


Coupe  GH        Coupe  CD 


iH       »D 


Coupe  EF 

FiG.  3. 

Ainsi  à  TEst  le  synclinal  se  termine,  se  ferme,  par  Taf- 
fleurement  des  grès  armoricains,  ces  grès  changeant  peu 
à  peu  de  direction,  tournant  toujours  d'une  façon  continue, 
jamais  brusquement,  sauf  naturellement  au  point  angu- 
leux de  Perrières. 

L'extrémité  Ouest  du  synclinal  est  moins  nette,  perdue 
qu'elle  est  dans  la  forêt  de  Cinglais. 

Nous  pensons  pourtant  qu'il  doit  se  terminer  comme  à 
l'Est,  ou,  du  moins,  d'une  façon  analogue,  et  qu'il  ne  s'ar- 
rête pas  brusquement. 

En  effet,  si  nous  considérons  {fig.  2)  les  couches  au  mur 
des  grès  armoricains  (les  schistes  verts  et  pourprés  S*,  les 
conglomérats  pourprés  S^  et  même  les  phyllades  X),  nous 
constatons  que  ces  couches,  à  partir  de  Bretteville-sur- 
Laize,  changent  peu  à  peu  de  direction,  passent  au  Sud  de 
Fresnay-le-Puceux,  à  Boulon,  à  Saint-Laurent-du-Coudel 


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588  ÉTUDE   GÉOLOGIQUE   DES   GITES   MINÉRAUX 

et  ont  complètement  tom'né  aux  Moutiers-en-Cinglais  ; 
qu'elles  affleurent,  en  somme,  comme  à  Perrières,  les 
grès  armoricains. 

Par  suite,  ces  mêmes  grès  peuvent  très  bien,  quoique 
cachés  par  les  assises  de  Toolithe  inférieure  (bajocien)  et 
le  diluvium  de  la  forêt  de  Cinglais,  avoir,  vers  TOuest, 
l'allure  des  couches  sous-jacentes  et  tourner  après  Outre- 
Laize  pour  venir  rejoindre  les  grès  affleurants  à  Bar- 
berv. 


TRAVAUX  DE  RECHERCHES. 

Nos  recherches  ont  eu  lieu  sur  la  partie  Est  du  syncli- 
nal. Elles  ont  été  faites  en  cinq  points  : 

Deux  sur  le  relèvement  Nord  ;  deux  sm*  le  relèvement 
Sud  ;  une  à  l'extrémité  même  du  synclinal,  soit,  pour 
préciser  : 

1°  Au  hameau  d'Assy,  sur  la  commune  d'Ôuilly-le- 
Tesson  ; 

2**  Au  lieu  dit  les  Feugles,  sur  la  commune  de  Sassy  ; 

3"*  Vers  la  Brèche-au-Diable,  sur  la  commune  de  Sou- 
mont-Saint-Quentin  ; 

4"*  Près  du  village  d'Olendon  ; 

5°  Au  hameau  du  Breuil,  sur  la  commune  de  Perrières. 


1"  Nos  travaux  comprenaient  au  hameau  d'Assy  un 
travers-bancs  de  57  mètres  placé  sur  la  rive  gauche  du 
Laizon(Voir  les  coupes,  fig,  4  et  5). 

Ce  travers-bancs  rencontre  d'abord  un  petit  dépôt  de* 
minerai  d'alluvion,  puis  du  calcaire  du  bathonien  moyen  ; 


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DE   LA   NORMANDIE  589 

il  atteint  ensuite  les  terrains  primaires  représentés  par  la 


3 

a. 

a* 

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couche  de  minerai,  dont  le  pendage  est  ici  de  80°.  Cette 


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590  ÉTUDE   GÉOLOGIQUE   DES    GITES   MINÉRAUX 

couche  de  minerai  a  6",  10  de  puissance  et  est  formée 
d'hématite  rouge. 

Au  mur  se  trouvent  quelques  petits  bancs  de  grès  alter- 
nant avec  de  petits  bancs  d'argile  blanche,  rouge  parfois 
et  par  places  seulement.  Ensuite  le  travers-bancs  trouve 
des  schistes  à  Calymènes  présentant,  jusqu'aux  grès  à  Bilo- 
bites,  différents  aspects  :  ce  sont  des  argiles  blanches,  des 
argiles  schisteuses  plus  ou  moins  dures,  grises,  rouges, 
noires.  Enfin,  apparaissent  des  bancs  d'argile  diminuant 
de  plus  en  plus,  lorsqu'on  approche  des  grès  armoricains. 

Le  mur  du  minerai  se  trouve  à  39  mètres  en  puissance 
du  toit  des  grès  armoricains. 

Il  y  a  lieu  de  faire  ici  une  remarque  :  à  l'ouverture  du 
travers-bancs,  sous  une  faible  couche  d'argile  très  irrégu- 
lière, se  trouve  un  dépôt  d'ail uvion  argileux  et  riche  en 
morceaux  de  minerai.  Ce  dépôt  se  trouve  au-dessus  du 
bathonien  moyen  ;  nous  y  avons  trouvé  des  morceaux  de 
calcaire  contenant  des  Rhynchonelles  ;  ce  dépôt  est  donc 
postérieur  au  jurassique  et  peut  être  considéré  comme  le 
résultat  de  l'érosion  du  minerai  silurien,  érosion  pouvant 
avoir  eu  lieu  à  Tépoque  tertiaire. 

Ce  même  dépôt  se  retrouve  aussi  à  la  Brèche-au-Diable, 
mais  alors  inclus  entre  des  argiles  d'alluvion,  argiles  repo- 
sant sur  les  schistes  à  Caly mènes. 

Outre  le  minerai  primaire,  il  existe  donc  bien,  dans  la 
vallée  du  Laizon,  comme  d'ailleurs  dans  celle  de  la  Laize, 
des  dépôts  de  minerai  tertiaire  qui  semblent  avoir  le  pre- 
mier comme  origine. 

Ajoutons  que  ces  dépôts,  argileux,  irréguliers,  peu 
étendus,  paraissent  inexploitables. 


2*  Sur  Sassi/j   au   lieu  dit  les  Feugles,  un  puits  de 
18  mètres  a  traversé  le  bathonien  moyen,  le  bathonien 


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DE   LA   NORMANDIE  591 

inférieur  et  un  banc  sableux  représentant  ici  le  bajocien  ; 
il  a  trouvé  alors  Taffleurenient  du  minerai  et  une  nappe 
d'eau  [fig.  6). 


Fio.  6.  —  Coupe  des  travaux  de  Feugles. 

Un  travers-bancs  reconnut  ensuite  la  couche  de 
6  mètres  de  puissance  formée  d'hématite  rouge  et  d  un 
peu  de  limonite. 

Au  mur  du  minerai  existent  encore  les  petits  bancs  de 
grès  et  d'argile  alternés. 

Nous  avons  en  ce  point  continué  les  travaux  en  vue 
d'une  étude  des  niveaux  hydrostatiques. 

Ici,  au  toit  du  minerai,  se  trouvent  des  calcaires,  et  la 
nappe  d'eau  est  à  18  mètres  ;  au  mur  se  trouvent  des 
argiles. 


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GÉOLOGIQUE   DES   GITES   MINÉRAUX 

mes  amorcé  un  peu  au-dessus  de  ce  niveau 
ontalement  dans  ces  argiles  ;  de  Teau  ne 
nter,  ce  qui  permit  de  conclure  à  Texis- 
re  nappe  d'eau,  à  un  niveau  un  peu  supé- 
le  la   précédente,  ce   que  des    sondages 

me  ici,  entre  les  grès  de  May  et  les  grès 
reposant  sur  les  schistes  à  Calymènes^ 
au  séparées  par  la  crête  du  minerai.  Cela 
,  en  d'autres  points,  ces  deux  nappes 
unies  en  une  seule,  tout  dépendant  de  la 
rande  proéminence  de  cette  crête, 
er  cette  étude,  nous  avons  foncé  un  bure 
profondeur  au  mur  de  la  couche  ;  il  fut 
vers-bancs  devant  la  recouper.  L'eau  arriva 
fissures  par  les  plans  de  stratification  des 
ses  et,  enfin,  jaillit  dans  un  sondage  fait 
B  et  atteignant  le  minerai, 
lécessaire,  pour  Texploitation  en  profon- 
une  certaine  épaisseur  de  Taffleurement 
éviter  autant  que  possible  le  passage  par 
ppes  d'eau  à  Tintérieurde  la  mine. 


t'Saint-Quentin^  nos  travaux  utiles  ont 
7,  8,  9)  :  une  descenderie  sur  la  rive 
son  nous  donnant  des  indications  sur  le 
tesàCalymènes  avec  les  grès  àBilobites. 
ts  bancs  alternés  de  grès  et  d'argile,  qui 
ment  les  contacts  de  ces  deux  formations 
lèvements  Nord  et  Sud  (Voir  PI.  XIII)  ; 
ersant  la  couche  de  minerai  et  la  recou- 
!S  de  profondeur  [fiQ.  8). 
orme  d'hématite  rouge   et  brune  et  de 


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DE   LA   NORMANDIE 


593 


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h  ETUDE   GEOLOGIQUE   DES   GITES   MINERAUX 

onite  est  assez  argileux  à  cet  affleurement  ;  il  a  aussi 
lètres  de  puissance,  et,  au  mur,  on  retrouve  les  petits 
icsde  grès  et  dargile  alternés.  La  «listance  du  mur  de 
lerai  au  toit  des  grès  armoricains  est  de  40  mètres 
iron. 


**  A  Olendon  [fig,  10),  un  puits  de  25  mètres  a  ren- 
tré les  calcaires  du  baihonien  moyen  et  inférieur.  A 
le  profondeur  on  trouve  le  niveau  hydrostatique. 


Fi(i.  10.  —  Coupe  des  travaux  d'Olendon. 

[n  travers-bancs  horizontal,  au-dessus  de  la  nappe 
iU,  poussé  d'abord  dans  le  bathonien  moyen,  trouve 
lite  des  bancs  montant  peu  à  peu,  puis  arrive  aux 
aires  et  aux  argiles  liasiques  à  Hildoceras  bifrom. 


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DE   LA   NORMANDIE  595 

Dans  cette  région,  les  grès  armoricains  semblent  être 
recouverts  par  une  vingtaine  de  mètres  de  bathonien, 
les  grès  de  May  affleurent  à  peine.  Les  couches  juras- 
siques ne  sont  pas  absolument  horizontales,  le  plisse- 
ment hercynien  a  affecté  principalement  le  primaire;  mais 
les  mouvements  postérieurs  qui  en  furent  la  continuation 
atténuée  (afTaissements,  resserrements,  etc.)  affectèrent 
aussi  le  jurassique,  de  sorte  qu'il  forme  des  plis  avec  des 
synclinaux  et  des  anticlinaux,  il  est  vrai  peu  prononcés, 
mais  existant  réellement. 

Outre  ces  plis,  il  en  existe  d'autres.  Nos  travaux 
d'Assy  et  de  Perrières  nous  ont  permis  de  constater  le 
fait  suivant  :  les  couches  de  calcaire,  qui  se  relèvent  un 
peu  en  arrivant  au  contact  des  grès  armoricains,  se 
relèvent  aussi  au  contact  de  la  couche  de  minerai  et 
forment  un  petit  anticlinal.  Le  minerai,  plus  résistant  que 
les  argiles  qui  rencaissent,  semble  avoir  fait  crête  sous 
rassise  jurassique. 

Ce  petit  anticlinal  jurassique  peut  môme  se  suivre  à  la 
surface  du  sol,  si  Ton  fait  abstraction  des  vallées  actuelles, 
c'est-à-dire  ici  de  tout  ce  qui  pourrait  être  dû  à  une  éro- 
sion postérieure  aux  dépôts  jurassiques.  En  résumé,  le 
secondaire  est  plissé;  ses  plissements  suivent  les  pHsse- 
ments  du  silurien  et,  en  outre,  un  léger  anticlinal  carac- 
térise la  crête  du  minerai  et  peut  se  suivre  presque  partout. 

Ces  considérations  nous  ont  guidé  et,  lorsque  le  travers- 
bancs,  commencé  dans  des  bancs  calcaires  légèrement  plon- 
geants versle  Nord,  les  a  trouvés  d'abord  horizontaux,  puis 
relevés  et  laissant  apparaître  un  anticlinal  de  lias,  six  son- 
dages furent  faits  :  quatre  atteignirent  l'affleurement  du 
minerai,  qui  se  trouva  ainsi  défini  [fig,  10). 


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'^T^ 


ÉTUDE   GÉOLOGIQUE   DES    GITES   MINÉRAUX 

derrières,  au  hameau  du  Breuil,  les  travaux  exé- 
'^.  H  et  12)  comprenaient  : 

PuiUN'S 


>>^^ 


Fio.  11.  —  Coupe  du  puits  du  Breuil. 

[lescendene  et  divers  puits  qui  nous  ont  donné  la 
exacte  du  toit  des  grès  armoricains  ; 


;ç  po 


^ïi  ;>; 


.JtPQ. 


"Grcs 
"armoncaiTis 


Fir..  12.  —  Coupe  des  travaux  du  Breuil. 


uits  traversant  les  calcaires  du  bathonien  et  attei- 
e  niveau  hydrostatique;  un  sondage  qui  reconnut 
stes  à  Calvinènes. 


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DE  LA   NOKMANBIE  59 

CoÉ)  travaux  avaient  été  effectué*  avec  les  première 
•données  qui  nous  faisaient  cherclier  le  minerai  au  eanta< 
<ie8  grès  armoricaimi. 

Un  nouveau  puits  tombant  sur  les  grès  armoricains  uoi 
permit  de  déterminer  le  point  anguleux  de  Perrières.  L 
variation  brusque  de  «lirection  est  de  So*"  ;  le  pendage  si] 
le  reièvement  Nord  est  voisin  de  90*;  sur  le  relèvemer 
E&t,  il  estde  35^ 

Nos  travaux  eu  ce  point  ont,  dès  lors,  été  déplacés  u 
peu  au  Sud,  où  des  sondages  ^t  des  puits  nous  donnèrer 
un  affleurement  de  minerai  raailieureusement  presqu 
.totalement  couvert  par  les  eaux. 


ni 


Voyons  maintenant  quelles  conclusions  ou  quelles  pré 
somptions  se  peuvent  déduire  des  faits  précédemmou 
■exposés.    Et,  tout  d'abord,  résumons-les  brièvement. 

Une  coupe  N.20''E.  par  nos  travaux  de  la  Brèche-au 
Diabie  et  d'Assy  (PI.  XIII)^  et  une  autre  par  nos  travau 
•d'Olendon  et  de  Sassy  (PI.  XIII),  montrent  Tidentité  de 
"dépôts  sur  les  relèvements  Nord  et  Sud  du  synclinal. 

Nos  travaux  ont  donc  défini  une  couche  de  minera 
<iomposée  principalement  d'hématite  rouge  avec  un  pe 
d'hématite  brune  et  de  limonite,.ceK  deux  derniers  corp 
pouvant  6tre  considérés  comme  une  tnmsiformation  d* 
l'hématite  rouge  par  les  agents  atmosphériques  et  sem 
blant  devoii*  dispai'aitre  en  profondeur. 

Il  est  vrai  qu'en  profondeur  l'hématite  rouge  peut  dis 
paraître  aussi  et  être  remplacée  —  comme  à  la  Ferrièr 
—  par  du  carbonate.  Jo  no  crois  cependant  pas  qu'il  ei 
soit  ainsi  à  rextrémité  Est  du  synclinal,  et  je  pense  phi 
tôt  que,  connue  à  Saint-Rémy  et  pour  les  mêmes  raisons 
nous  aurons  là  de  l'hématito  en  profondeur.  L'avenir  non 
tixera  sur  ce  point. 

Tome  I,  1902.  39 


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î'^ww 


598  ÉTUDE   GÉÇLOGIQUE   DES   GITES   MINÉRAUX 

Cette  couche  s'étendrait  dans  le  synclinal  de  Perrières 
et  formerait  une  cuvette  de  près  de  20  kilomètres  de  lon- 
gueur, de  4  kilomètres  de  largeur,  et  dont  le  fond  pourrait 
atteindre  une  profondeur  de  1.200  mètres  environ. 

Retenons,  en  outre,  que  cette  couche  de  minerai  est 
intercalée  dans  les  schistes  à  Calymènes,  qu'elle  se  trouve 
à  environ  40  mètres  des  grès  armoricains  et,  enfin,  que 
les  schistes  à  Calymènes  (autant  que  les  travaux  effectués 
permettent  d'en  juger)  ne  semblent  pas  se  présenter  ici^ 
corameàSaint-Rémy,  à  May,  etc.,  sous  forme  de  schistes, 
durs,  mais  sous  forme  d'argiles  diversement  colorées^ 
devenant  scliisteuses  par  places  et  notamment  dans  le  voi- 
sinage des  grès  à  Bilobit'es. 


Le  silurien  normand  forme  de  longs  bassins  étroits  dont 
la  direction  est  à  peu  près  parallèle  à  la  direction  armo- 
ricaine N.llO^E. 

Des  coupes  N.20"E.  normales  à  cette  direction  et  pas- 
sant Tune  par  Falaise  et  l'autre  par  Caen  (PL  XIY  et  XV) 
montrent  la  superposition  des  terrains  primitifs,  primaires 
et  secondaires,  en  Normandie,  particulièrement  dans  le 
Calvados.  On  voit  que  les  dépôts  jurassiques  se  sont  dis- 
posés en  transgression  sur  le  primaire  et  qu'ils  plongent 
dans  l'ensemble  vers  le  N.N.E. 

Ces  coupes  indiquent,  en  outre,  la  situation  relative  des 
diverses  cuvettes  siluriennes  :  de  May,  de  Perrières,  de 
Falaise  et  de  la  Ferrière-aux-Étangs. 

Cette  situation  est  mise  en  lumière  plus  complètement 
encore  par  les  coupes  N.S.  (^y.  43,  14,  15,  16),  faites 
par  3%  2" 90,  2^80  et  2'»70  de  longitude  Ouest. 

Toutes  ces  coupes  permettent  de  relier  entre  eux  les 
différents  pUs  siluriens,  de  préjuger  leur  allure  géné- 
rale et,  par  conséquent,  de  prévoir  le  prolongement  — 


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DE   LA   NORMANDIE  599 

SOUS    les    terrains  les  plus  récents    —    des  synclinaux 


•  t  t  ."^i  1 1  T 1  « ..  I  , 


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te 

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actuellement  connus. 


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OLOGIQUE   DES    GITES   MINERAUX 

Lif  de  ces  coupes  et  les  constatations 


n 


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C  OOOO  oo  oooo 


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I 


X-i^ 


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>ii(luit  à  un  certain  nombre  de  conclu- 


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0B   LA   NORMANWE  601 

sions  que  nous  alioas  signaler  en  remarquant  tout  d'aboni 
que  la  profondeur  des  plis  semble  augmenter  du  Sud  au 
Nord,  ce  qui  concorde  bien  avec  la  transgression  des  lor- 
rains secondaires  observés  plus  haut. 


A  Maj-,  la  partie  renversée  de  l'isoclinal  (PI.  XV)  est 
moins  puissante  que  la  fraction  correspondante  de  la  par- 
tie Sud.  C'est  un  fait  sur  lequel  tout  le  monde  est  d'accord  : 
les  explications  qui  en  sont  données  diffèrent  seules. 
Quant  à  nous,  nous  nous  demandons  s*il  n'y  aurait  pas  là 
simplement  un  laminage  des  couches  dû  au  plissement  ; 
ce  fait  n'est  pas  rare  dans  les  plis  alpins  et  amène  même 
parfois  la  suppression  des  couches. 

Comme  nous  Tavons  dit  déjà  poin*  ]e  synclinal  de  Per- 
rières,  nous  pensons  que  Tisoclinal  de  May  se  ferme  aussi 
à  l'Est,  vers  Fontenay-le-Marmîon  :on  constate,  en  effet, 
que  les  schistes  verts  et  pourprés  tournent  en  ce  point, 
donnant  ainsi  l'indication  d'une  allure  qui  peut  bien  être 
aussi  celle  des  grès  siluriens. 

Dans  le  massif  de  Falaise,  on  constate  l'existence  de 
deux  synclinaux  séparés  par  un  anticlinal.  Ces  forma- 
tions siluriennes  partent  de  Viliedieu-lès-Bailleul  et 
s'étendent  à  l'Ouest,  en  passant  pcir  Falaise,  Saint-Rémy, 
Coutances,  etc. 

Nous  nous  expliquons  la  forme  extérieure  apparente 
d'un  pareil  massif  par  le  simple  jeu  des  érosions.  Consi- 
dérons, en  effet,  un  ensemble  formé  de  deux  synclinaux  et 
d'un  anticlinal  [fig.  17),  allure  que  nous  rencontrons 
d'ailleurs,  en  pratique,  vers  Falaise  et  à  Saint-Rémy 
(PI.  XIV  et  XV),  et,  supposant  à  cet  ensemble  l'aspect 
primitif  de  la  fig.  17,  voyons  celui  que  lui  peuvent  donner 
les  érosion»  suivant  leur  importance  et  leur  direction. 

Si  nous  admettons  que  les  érosions  aient  enlevé  tout  ce 


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DE   LA   NOK&fANDIB 


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«)04 


ETUDE   GEOLOaiQCE   DES   GITE»  MINERAUX 


aspects  que  Ton  constate  actuellement  aux  trois  points^ 
considérés  et  que  résume  la  fig,  19  (extraits  de  la  carte 
géologfique  au  1/80.000,  fouille  de  Falaise). 


Si  donc  on  tient  compte  de  ce  fait  que  les  érosions  se 
sont  produites  (et  se  produisent  encore)  suivant  des  direc- 
tions éminemment  variables  d'un  point  à  un  autre,  on 
pourra  expliquer  ainsi  un  aspect  géologique  quelconque  ; 
par  exemple,  la  ligne  d'érosion  KLMN  nous  donnera 
exactement  Taspect  de  Saint-Rémy  [fig.  20),  qui  serait 


Vu,.  21. 

dailleurs  expliqué  de  môme  par  riiypothèse  d'une  éro- 
sion horizontale  s'exerçant  sur  un  pli  ayant  en  cette^ 
région  le  profil  de  la  ^^.  21 . 

Les  choses  ont-elles  pu  se  passer  ainsi  dans  la  réalité 
des  faits  ?  Je  n'hésite  pas  à  le  penser,  car,  d'une  part,. 


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L^i^ 


DE   LA   NORMANDIE 

Taspect  des  pH«,  leur  allure,  changent  tout  le  loi 
leur  direction  et,  d'autre  part,  les  érosions  se 
duisent,  selon  les  points,  suivant  des  xones  différent 
bien  qu'on  pwirra  toujours,  en  un  point détenmné,  re 
tituer  pour  le  ou  les  plis  une  forme  telle  que,  soun 
une  érosion  déterminée,  elle  ait  laissé  comme  ré 
une  succession  connue  et  constatée  de  terrains. 

Ainsi  s'expliqueraient  aisément  une  grande  parti 
aspects  actuellement  constatés  en  Normandie  sauf 
soit  besoin  d'avoir  recours  aux  multiples  failles  dir( 
dont  l'emploi  est  si  commode  qu'on  peut  craindre 
tenté  de  les  faire  trop  facilement  et  trop  sourent 
venir  :  les  phénomènes  natirrels,  en  flehors  de  ce 
cataclysmes,  ont  généralement,  au  contraire,  une  cei 
continuité. 

Je  ne  dis  pas  —  notons-le  bien  —  que  la  théorie  i 
présente  puisse  et  doive  toirt  expliquer.  Je  suis  d's 
moins  exclusif  à  cet  égard  que  c'est  justement  k  Te 
quasi  exclusif  des  failles  directes  que  je  crois  (levoir 
quelques  objections. 

En  somme,  je  veux  dire  seulement  qu'en  dehoi 
failles  directes  (il  y  en  a  bien  certainement,  et  quel 
unes  sont  évidentes)  d'autres  causes  peuvent  exp 
les  aspects  géologiques  actuels. 


Quelle  idée  peut-on  se  faire  maintenant  de  la  forn 
des  bassins  siluriens  normands  ? 

Ou  sait  d'abord  qu'au-dessus  des  roches  primiti 
du  cacûbrien  déjà  plissés  sont  venus  se  déposer  les  a 
siluriennes  proprement  dites,  de  sorte  qu'il  n'es 
surprenant  de  voir  les  grès  à  Bilobites  reposer  en  d 
dance  soit  sur  les  schistes  verts  et  pourprés  {co  q 


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nNERATJX 

—  sur  les  conglo- 
les  granités, 
loricains  reposent 
ir  les  granités,  et 
»riennes  ont  atta- 
i  lies  terrains  an- 

préciscr  mainte- 
siluriens  proprc- 

t-Rémy,  la  couche 
lètres  à  2", 50,  se 
noricains  et  que, 
;  les  grès  du  mur 

synclinal  de  Per- 

eint  6  mètres  est 

40  mètres  d'ar- 

solue  des  schistes 
^s  à  May,  à  Saint- 
linaldePerrières. 
1  cambrien  s'est 
ilurieus,  formant 
irtie  basse  aurait 
liai  de   Perrières 

uivante  : 

nés,  iléjk  légère- 
li  avaient  surtout 
té  plus  ou  moins 
nené  les  eaux  si- 
issement  s'étant 
premiers  dépôts 
nous  constatons 


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DE   LA   NORMANDIE 


6( 


aujourd'hui.  A  cet  affaissement  (précurseur  ordinaire  d 
plissements)    a  succédé  le   plissement  hercynien,  qui 
émerger  les  anticlinaux  actuels,  qui  —  par  la  suite  • 
s'érodèrent  plus  ou  moins  pendant  que  les  synclinaux 
comblaient,  grâce  aux  apports  dévoniens,  puis    carbor 


Falaise 


Fio.  22. 

fères.  Un  soulèvement  postérieur  permit  enfin  à  ui 
érosion  active  de  donner  au  silurien  Taspect  qu'il  a  ai 
jourd'hui.  Un  nouvel  affaissement  du  silurien  a  perm 
les  dépôts  secondaires,  qui  forment  Textrémité  S.-O.  ( 
bassin  parisien  et  vont  en  digressant  sur  le  primaire  ve 
le  N.-E.  Ces  couches  secondaires  ont  ensuite  été  légèn 
ment  plissées  par  un  resserrement  des  plis  hercyniens. 

De  cette  compréhension  de  la  formation  silm'ienne  e 
Normandie,  du  principe  de  continuité,  de  Tapprojondiss^ 
ment  des  synclinaux  vers  le  Nord,  on  peut  tirer  quelque 
conclusions  dont  on  peut  espérer  la  vérification  ultérieur 
grâce  aux  recherches  qui  seront  faites  dans  Tavenir. 

Il  existe  vraisemblablement  au  Nord  et  à  l'Est  de  Pe 
rières  d'autres  synclinaux  siluriens.  Ces  synclinal 
doivent  contenir  aussi  du  minerai  de  fer  contempora; 
des  schistes  à  Calymènes;  il  est  possible,  enfin,  que,  dai 
certains  d'entre  eux,  le  carbonifère  ait  été  plus  ou  moii 
respecté  par  les  érosions,  mais  sans  qu'on  puisse  dii 
sous  quelle  forme  il  se  présentera. 


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RECHEROHKS   SCR   LES   ACIERS   AU   NICKEL 


RECHERCHES 


ACIERS  AU  NICKEL  A  HAUTES  TENEU: 

Par  M.  L.  DUMAS,  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures, 
Ingénieur-(-onseil,  Ancien  Chef  du  Service  métallurgique  de  ia  Soi 
de  Conimentrv-FourctiamJïault  «t  DerareviBe. 


NOTE  ADDITIONNELLE. 


Ayant  été  amené  à  taire  sur  les  acierj*  de  nouvelles 
périences  par  immersion  dans  Tair  liquide,  il  nous  paj 
intéressant,  comme  complément  à  ce  que  nous  avons 
précédemment  (*),  de  rendre  compte  des  effets  prodi 
par  cette  immersion  sur  les  propriétés  mécaniques  ( 
aciers  qui  subissent  la  transformation  réversible  à  i 
température  inférieiu'e  à  la  température  ordinaire,  et 
transformation  irréversible  à  une  température  infériei 
à  celle  de  la  neige  carbojiique  ou  très  voisine  de  ce 
température. 

Nous  avons  pu  faire  cette  constatation  sur  les  échan 
Ions  des  coulées  (71)  et  '76).  Quatre  éprouvettes,  pr( 
vées  dans  la  même  barre,  ont  été  essayées  à  la  tractic 
deux  d'entre  elles  ont  été  ti'empées  à  900**.  Une  éprouve 
non  trempée  et  une  éprouvette  trempée  de  chaque  cou 
ont  été  immergées  dims  Tair  liqui<le.  Le  tableau  XIII 
donne  comparativonient  les  résultats  obtenus. 

,*)  Voir  aupru,  p.  I2fi. 


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■v^frr  t*rM.  ^^içpn5n«^^" 


BULLETIN 


BULLETIN. 


LES  SOURCES  DE  PÉTROLE  DE  L'ASIE  ( 

L'attention  a  été  attirée  depuis  quelque  te 
de  pétrole  du  district  de  Ferghana.  Toute  cett 
couches  de  naphte,  que  signalent  des  éman 
ou  moins  fortes.  Lliuile  minérale  y  est  g^ 
pagnée  d'une  masse  noire  bitumineuse  qui  p( 
la  production  de  Tasphalte  et  qui  est  déjà 
mesure  assez  importante. 

Les  dépôts  les  plus  riches  se  trouvent  prir 
district  d'Andidjan,  le  long  de  la  rivière  ^ 
dans  celui  de  Marguelan  (dépôts  de  Tchimi 
sont  exploités  depuis  Tété  de  1901  au  mo^ 
vapeur.  Les  dépôts  de  Tchimione,  situés 
mètres  de  la  ville  de  Marguelan  et  à  20  ] 
novskaïa,  station  du  chemin  de  fer  de  TA 
être  exploités  à  une  époque  très  reculée,  car 
vestiges  de  puits  auxquels  les  indigènes  attr 
chinoise.  Peu  de  temps'  après  l'occupation 
ghana,  des  puits  de  20  à  25  mètres  de  prc 
largeur  furent  pratiqués  et  produisirent 
1.600  kilogrammes  d'huile  minérale  parjou 
production,  soumise  à  une  distillation  1 
employée  à  l'éclairage  de  la  ville  de  Margue 
domestiques.  I/absence  de  moyens  de  tram 
de  capitaux  obligèrent  les  exploitants  à  s'a 
les  sources  dont  il  s'agit  tombèrent  pour  ain 
Mais  depuis  1898  la  construction  du  chemi 
cande  à  Andidjan  ramena  dans  ces  régions 
veau  mouvement.  Quelques  ingénieurs  du  c 
ressèrent  à  cette  question ,  et  leurs  essais  fi 
résultats  si  favorables  qu'ils  résolurent  d 
l'extraction  par  des  moyens  mécaniques.  Un 


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BIBLIOGRAPHIE 

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îement  logique  et  historique.  In-S**,  12  p.  Paris, 
Ixtr.  de  r Enseignement  mathématique.)  (5432) 

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i-8<»,  viii-i70p.  Paris,  Gauthier-Villars.  (r»439) 

i).  —  Cours  d'analyse  mathématique.  T.  !«•■:  Dérivées 
rentielles;  Intégrales  définies;  Développements  en 
Applications  géométriques.  In-8°,  vi-620  p.  avec  fig. 
authier-Villars.  20  fr.  (o4d2) 

,}.  —  Sur  les  heptagones  et  les  ennéagones  réguliers., 
p.   Paris,   Xaud.  (Extr.    de   l'Enseignement    mathèma- 

(5476; 
'.-G.  de).  —  A  la  conquête  du  ciel  !  Contributions 
niques  en  quinze  livres.  Livre  IL  2  fascicules  in-8**  avec 
àscicule  :  Découverte  de  la  loi  des  distances  des  pla- 
I  Soleil  (Son  interprétation  géométrique),  71  p.  ;  tJ'^  fas- 
L  dernier  :  Découverte  de  la  loi  des  distances  des  pla- 
1  Soleil  (Complément  naturel,  ou  Principe  des  aires 
miques  ou  de  Tinvariabilité  des  grands  axes  des 
,  88  p.  Nantes,  Dugas.  (5o46) 

.).  —  Sur  une  propriété  des  coniques.  In-8®,  3  p. 
laud.  (Extr.  de  l'Enseignement  mathématique,)  (5598) 
■^^  C).  —  Une  lettre  à  M.  Laisant.  In -8»,  8  p.  Paris, 
Extr.  du  même  recueil.)  (56(X7) 

).  —  Traité  de  cinématique  théorique.  Avec  des  notes 
Lahrousscy  professeur  de  mathématiques  spéciales  au 
e  Toulouse.  ln-8°,  viu-189  p.  avec  fig.  Paris,  Gauthier- 

(22^} 
J.  '  et  J.  MoLK.  —  Éléments  de  la  théorie  des  fonctions 
iies.  T.  IV  :  Calcul  intégral  (deuxième  partie)  ;  Applica- 
n-8o,  ix-804  p.  Paris,  Gauthier-Villars.  ^  fr.  (5626) 

H.-G.).  —  Histoire  des  mathématiques  dans  Tantiquilé 
)yen  âge.  Édition  française,  revue  et  corrigée  par  Taii- 
•aduile  par  Jean  Mascart,  docteur  es  sciences.  In-8<>, 
p.  avec  fig.  Paris,  Gauthier-Villars.  9  fr.  (3829) 

2°  Physique  et  Chimie. 

les  eaux  destinées  à  l'alimentation  publique.  Méthodes 
édés  employés  par  le  laboratoire.  ln-8°,  47  p.  Paris,  52, 
rd  Montparnasse.  (Laboratoire  du  Comité  consultatif 
ne  publique  de  France.)  (555) 


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BIBLIOGRAPHIE  615 

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In-8<»,  12  p.  Paris,  Impr.  nationale.  (Extr.  du  BtdL  du  Musvum 
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Béual{A.).  —  Traité  de  chimie  organique,  d'après  les  théories 
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de  rinstitut.  2*  édition,  coirigée  et  très  augmentée.  T.  H.  In-8**, 
1.028  p.  avec  fli;.  Paris,  Dbin.  Les  2  vol.,  32  fr.  (3149) 

BsNOfsr  (L.).  —  Lois  de  ti'ansparence  de  la  matière  pour  les 
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Berthelot  (D.'.  —  Sur  une  propriété  des  gaz  monoatomiques. 
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fig.  Pari^,  Impr.  nationale.  (Ministère  du  commerce.)        (3855) 

Car v ALLO  (M.-E.j.  —  L'Électricité  déduite  de  l'expérience  et 
ramenée  au  principe  des  travaux  virtuels,  (irand  in-16,  91  p. 
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Crouzel  (E.i.  —  Nouvelle  méthode  de  dosage  des  principaux  élé- 
ments actifs  fertilisants  du  sol  (chaux,  acide  phosphorique, 
azote,  potasse).  2'  édition.  In-18  Jésus,  24  p.  Paris,  Société 
d'éditions  scientifiques  et  littéraires.  (2937) 

CuLMANN  (P.).  —  Nouveaux  réfractomètres.  In-8°,  16  p.  avec  flg. 
Tours,  impr.  Deslis  frères.  (Extr.  dn  Journal  de  physique.)    (920) 

Deuxième  Supplément  au  Dictionnaire  de  chimie  pure  et  appli- 
quée d'Ad.  VViirlz,  publié  sous  la  direction  de  Ch,  Friedel, 
membre  de  l'Institut,  professeur  à  la  Faculté  des  sciences  de 
Paris, avec  la  collaboration  de  MM.  P.  Adam j  A.  Arnaud,  A.  Béhaly 
G.  de  Bechi,  A.  Biyot,  L.  Bourgeois,  L.  Bouveault,  E.  Burcker, 
C.  Chabriê,  P.-T.  Clève,  Ch.  Cloëz,  C.  Combes,  J.  Dupont,  etc. 
T.  V.  Fascicule  43.  ln-8°  à  2  col.,  p.  1  à  96,  avec  lig.  Paris,  Ha- 
chette et  C*«.  2  fr.  le  fascicule.  (2664) 

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avec  fig.  Tours,  impr.  Deslis  frères.  (Extr.  du  Bull,  de  la  Soc. 
française  de  minéralogie.)  (2415) 


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5  rinstitut.  T.  III:  Métaux.  14*  cahier:  Cuivre  et 
lar  MM.  Rousseau  et  Joannis.  in-8®,  316  p.  avec  Gg. 
Linod.  15  fr.  (4368) 

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>ns  et  opérations  chimiques;  Des  réactifs  et  de  leur 
les  corps  les  plus  répandus  ;  Essais  au  chalumeau  ; 
i  eaux  potables,  des  eaux  minérales,  des  terres,  des 
;.  ;  Recherches  chimico-légales  ;  Analyse  spectrale; 
cro-chimique).  10"  édition  française,  rédigée  d'après 
»n  allemande,  revue  et  mise  au  courant  des  travaux 
ents  par  le  docteur  L.  Gautier.  Petit  in-8*»,  viii-743  p. 

dans  le  texte  et  un  tableau  colorié  d'analyse  spec- 
,  MassonetC».  (3194) 

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rolumétrique  du  bismuth  ;  Oxyiodures  de  bismuth; 
u  bismuth  dans  1  antimoine  (thèse\  ln-8®,  51  p. 
l.  (5446) 
.-A.}.   —  La  Constitution  de  l'étincelle  électrique. 

avec  fig.  Tours,  impr.  Deslis frères.  (Extr.  du  Jour- 
que.)  (3644) 

Chimie.  A  l'usage  des  chimistes,  ingénieurs,  indus- 
îsseurs,  pharmaciens,  directeurs  et  contremaîtres 
:*«   édition,  complètement  remaniée.  Petit  in-16, 
p.  avec  fig.  Paris,  V«^  Dunod.  2^50.  (1922) 

Étude  de  quelques  combinaisons  moléculaires  delà 
'bazide  (thèse).  In-8°,  54  p.  Lyon,  StorcketC»».  (5825)     . 
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(1687) 

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avec  40  dessins  et  4  planches  photocollo- 
icule  (Ciseaux;  Gouges),  p.  57  à  144,  avec 
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(3466> 
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ns.  ln-8°,  10  p.  Boulogne-sur-Mer,  impr. 
lulL  de  la  Soc,  académique.)  (421  > 

de  la  pierre.  In- 18  jésus,  184  p.  avec  26  (ig. 
anches  hors  texte.  Paris,  Schleicher  frères. 

(4044^ 
re,  ses  aspects,  sa  structure,  son  évolution. 
i2  col.,  iv-lO  p.  avec  grav.  Paris,  Larousse, 
t.  L'ouvrage,  formera  26  fascicules.)  (2017  > 
mersion  primitive  des  Pyrénées.  In-8®,  4  p. 
lale.  (Extr.  des  Comptes  Rendus  du  Conî/rès 
)  (3255) 

le  Betchat  et  de  Cabanères  ;  la  Granulite 
hat  et  de  Salies-du-Salat  ;  II,  le  Pli  du  raz 
sgressivité  et  Dénudation  ;  les  Klippes  des 

couches  à  Caprines  et  à  Orbitolines  de  la 
Gabachou-Padem.  In- 8^,  47  p.  avec  7  lig. 
I  planches  hors  texte.  Paris,  Béranger. 
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pour  la  transmission  du  mouvement  de  rotation  d'un  arbre  à  un 
autre,  etc.).  Traduit  sur  la  V  édition  allemande  par  L.  Desma- 
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2«  édition.  Grand  in-8°,  568  p.  avec  fig.  Paris,  Bernard  et  C'«. 
25  fr.  (4979^ 


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avec  195  fig.  Montpellier,  Couiet  et  fils.  Paris,  Masson 
3^50.  (4848; 

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/*>  Dunod.  (940 

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ît  M,  Aliamet,  Gr.  in-S»,  60  p.  avec  fig.  Paris,  V«  Dunod.  (3923) 

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1.  Brochet.  Gr.  in-S^,  139  p.  avec  fig.  Paris,  V«  Dunod.     (5424) 


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r.  n,  fascicule  20;  t.  IH,  fascicule  32.  Paris, 
:icule.  (1769^ 

veau  convertisseur  universel  de  M.  Maurice 
p.  avec  fig.  Paris,  Naud.  (Extr.  de  l'Éclairage 

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du  personnel  des  chimistes  et  des  manipu- 

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trage) ;  Travail  dans  l'industrie;  Accidents  du  travail.  Conseils 
des  prud'hommes  et  du  travail  ;  Associations  ouvrières,  profes- 
sionnelles, coopératives;  Sociétés  do  secours  mutuels;  Récom- 
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S    ALLEMANDS. 


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iroblem  der  Flâcheii  zweilen  Grades. 
k.  Akad.  d.  Wiss,)  In-8°,  9  p.  av. 
)hn.  Of,;;0. 

0  von  der  Bewegiing  fester  Kôrper. 
ilorischer(iruudlage.ln-8^,  69  p.  av. 

Tthsiitze  iiber  beslimmte  lulegrale. 

ycr.  Akad.  d.  Wiss.)  lii-8°,  p.  9i-112 

)f,50. 

.  —  Enipirische  Unlersucliung  iiber 

T=n 

orelischen  Funclion   a(?i)  —  ^^^(a:) 

x=l 

is  500.000.  (Kxtr.  des  Sitzwu/sber.  d. 
50  p.  av.   \  pi.  Vienne,  C.  Gerold's 

îcben  Wissenscbaften  mit  Einschluss 
d.  Analysis.  2.  Tl.  Ked.  v.  H,  Burk- 
Leipzig,  B.  G.  Teubner.  6^,50. 
Variation  der  einfaclien  Intégrale. 
Izuncjber.  d.  k.  Akad.  d.Wiss.)  In-8<*, 
obiî.  tf,50. 

ersucbe  zur  Mechanik  der  festen  u. 
n  Anbang  iiber  das  absolute  Maass- 
lelhodik  des  pliysikal.  Unterrichts. 
pzig,  B.  G.  Teubner.  2^,50. 
ril9.Jahrh.  Einakadem.  Festvorlrag. 
nbardt.  1  fr. 

losbare  Gruppen.  IV.  V.  (Exlr.  des 
ad,  d,    Wiss.)  In-8%    21    p.    Berlin, 

des  p  od.  p  -{-  \.  —  Ùber  primitive 
der  Classe  n  —  i.  (Extr.  du  même 

,  G.  Reimer,  1^,25. 
innerbalb  deren  gewisse  bestimmte 


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{    A-   X 

Hammer  (E  ).  —  Secbsstellige  Tafel  der  Werte  log.  10 ^'  Fur 

jeden  Wert  des  Arguments  log.  x  von  3.0  —  10  bis  9.99000  —  10. 

(Vom   Argument  9.99000  —  10  an  bis  9.999700  —  iO  sind  die 

i   4-  X 
^^g  1 ^^^   nocb    fiinfstellig  angegeben,   v.  dort  an  vier- 

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rallgemeinerungen,  Scbraubenflacben,  RÔbrenflâcben  u.  ibren 


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xtr.    du  même  recueil.)  (n-8°,  21  p.  Vienne,  C.  Ge- 

.  0^65 

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rie,  eine  Revison  der  Principien.  Vorlesung,  geh. 

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68  p.  autogr.    avec    fig.    Leipzig,    R.    G.    Teubner. 

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v.  Zaromba    u.  die   Méthode    des  arilhmetischen 

Raume.  in-8o,  xiv-66  p.  Berlin,  F.  Dûmmier.  2',50. 

i  1  vol.,  7',50.) 

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i  pi.  Leipzig,  R.  Uhlig.  I  fr. 

M.).  —  Construction  de  la  tangente  d'une  certaine 
irait  d'une  lettre  adressée  à  M.  A.  Sucharda.)(Extr. 
iber.  d.  bôhm.  Gcsellsch.  d.  Wiss.)  In-8°,  2  p.  av.  1  fig. 
Rivndc.  0',10. 

—  Ein  Problem  der  Rechenkunst.  AUgemeines  Ver- 
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1883  bis  zur  Gegenwart  umfassend.)  ïlrsg.  von  Prof.  Dr.  A.  J, 

V,  Oettingen,  (Paraîtra  en  15  livraisons  environ.)  1.  Lfg.  In-8**, 

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Gesellsch  d.  Wiss,)  In-8°,  27  p.  av.  2  pi.  Prague,  F.  Rivnâc.  i  fr. 
Zur   Konstruktion   v.    Kriimmungskreisen    u.    Axen    bei 

Kegelschnitten,    welche    durch   5    Punkte   od.   5   Tangenten 

gegeben  sind.  (Extr.  du  même  recueil.)  ln-8°,  19  p.  av.  1  pi. 

Prague,  F.  Rivndc.  0',80. 
Zur  KrOmmung  der  Kegelschnittevoluten  u.  Konstruktion 

des  Kegclschuittes  durch   5    benachbarle   Punkte  e.   ebenen 

Kurve.  (Extr.  du  môme  recueil.)  In-8°,  15  p.  avec  1  pi.  Prague, 

F.  Rivndc.  0',50. 
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T  Priiparale.  Zuni  (Jebrauch  im  I.aboralorium  f.  Che- 
Elektrochemiker.  hi-S«,  viii-100  p.  av.  8  fig.  Halle^ 
.  5  fr. 

).  —  Lehrbuch  der  anorganischen  Chemie.  3.  Aufl. 
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imer.  0^6o. 

feber  die  natiirliche,  eleklrische  Belegung  einor 
elig  gekrummleu  Konduktorobernâche.  (Extr.  des 
l.  bayer.  Akad.  d.  Wiss.)  ln-8%  p.  425  434.  Munich, 
15, 

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i-8«,  \Z  p.  av.  1  pi.  double.   Stuttgart,  E.  Schwei- 

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(Extr.  des  Sitzurnjfiber.  d.  preuss.  Akad.  d.  Wùis.) 
rlin,G.  Reimer.  0^,65. 

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Handbuch  f.  Chemiker,  Mediziner  u.  Pharmazeu- 
itiindig  umgearb.  u.  verm.  Au  11.  Spezieller  Tl. 
[n-8°,    IV  p.  et  p.  437-710  av.   2  fig.  Hambourg, 

-L'berdie  Abhangigkeit  der  Polarisation  v.  Stroni- 
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îonsprodukte  der  Akrylsaiire. 
:er.  1  fr. 

ikalischo  Erscheinungen.  Nach 
ingen  zasainniengeslellt.  In-8**, 
linistration  der  Faclizeitschrift 

Jie  Stralilung  des  Quecksilbers 

es  Abhandlgn.  d.  preuss.  Akad, 

et   0    pi.   Berlin,   G.  Reimer. 

r  entsprechender  Serienlînien 
es  Sitzuni/sber.  d.  pmiss.  Akad. 
leimer.  0',6d. 

lomctrie  derSuperoxyde.  In-8**, 
aeVner.  1^25. 

nation  v.  Hiiulen  rliombischer 
ifangsUraften,die  in  der  Ebene 
I4pl.  Nouwied,  lleusers.  2^50. 
nilin-azo-acetylacelon  ii.  seine 
^enntnis  der  «  gemischten  Azo- 
bingen,  F.  Pietzcker.  1V2^. 
litalivcn  Analyse.  5.  Aull.  In-8°, 

3^,50. 
iit  u.  Energieprinzip.  lExlr.  de 
.   Vortrafjc)  ln-8«,  22  p.  Stutt- 

on  in  sicli  selbst.  ;Extr.  des 
s.s.)  ln-8",  l,')  p.  Vienne,  C.  Ge- 

liweis.  Krilisch-experimentelle 
[ogischen  ChemiederAlkaloide. 
,  W.  Koebnor.  2',50. 
s  des  Magnetisraus.    Exlr.  de 
icncgunf/.'  In-S**,  t6  p.  Leipzig, 

alfaktor  im  Weltenbau.  Eine  v. 
Erklârung  der  Ursacbe  der  Be- 
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-S*»,  xxii-1606  p.  avec  1068  fig.,  cartes,  portraits  et  une 
rte  géol.  en  coul.  Prague,  I.  Taussig.  30  fr. 
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av.  6  fig.  It'-na,  G.  Fischer.  1^25. 

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in,  Bergleute,  Chemiker,  Landwirtheu.  Techniker  zusain- 
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Beitràge  zur  Géologie  Ost-Asiens  u.  Australiens.  Mit  Unter- 
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K.  Martin.  VI.  Bd.  5.  Hft.  In-8%  v  p.  et  p.  249-360,  avec  1  pi. 
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bourg, L.  Friederichsen  u.  Go.  5  fr. 

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H.  Costenoble.  12^,50. 


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6"  Exploitation  des  mines.  —  Gites  minéraux. 

Bergbaue  Steiermarks.  Hrsg.  unter  Mitwirkung  mehrerer  Fachge- 
nossen  v.  K.  A,  Redlich,  ï.  In-8°,  18  p.  av.  1  pi.  (Extr.  de 
ViJcaterr.  ^eitschr.  f,  Dcrg-  u,  Hûttenwc^cn.)  Leoben,  L.  Nfissler. 
1^25. 

Bergrevierc,  die  neuen,   des  Oberbergamtsbez.  Dortmund  nach 


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BIBLIOGRAPHIE  655 

der  Feslstellung  vom  6-.  XII.  1901,  gûltig  seit  1.  I.  1902.  In-8% 

31  p.  Essen,  G.  D.  Baedeker.  O',2o. 
Bericht  ûber  den  VIII.  allgemeineii  deutschen  Bergmaunslag  zu 

Dorlmund  vom  1 1 .  bis  U.  IX.  1901.  Hrsg.  v.  der  Red.  der  Zeit- 

schrift  Gliickauf  xinier  Milwirkung  des  vorbereit.  Ausscbusses. 

ln-8°,  iv-270  p.  av.  fig.  et  15  pi.  Berlin,  J.  Springer.  18^,75. 
Erhard  (T.).  —  Derelekirische  Betrieb  im  Bergbau.   Die  Eigen- 

schaften  der  eleklrischen  Maschinen  u.  ihre  Anwendung  in  der 

Grube  m.  besonderer  Beriicksichtigung  der  Belriebssicherbeit. 

Ein  Leilfaden    f.   Belriebsbeamte.   ln-8",  vii-154  p.  av.  31  fig. 

Halle,  C.  0.  Lehmann.  6^,25.- 
Festschrift  ara   VIII.    Bergmannstag   in   Dorlmund   den  11.-14. 

sept.  1901.  In-4^  338  p.  et  17  pi.  Berlin,  J.  Springer.  18',75. 
FnANKE  (G.).  —  Uber  Versuchem.  Acetylen-Beleuchtung  in  Berg- 

werken.  (Extr.   de  la  Zeitschr.  f.  d.  Berg-^  Hûtten-  u,  Salinen- 

Wesen  impreuss.  Slaate.)  In-4°,  15  p.  Berlin,  W.  Ernst  u.  Sohn. 

l^25. 
Hrâbak   (J.).  —  Die  Drabtseile.    Ailes   Nolhwendige   zur   richt. 
^Beurtheiiung,  Construction  u.  Berecbnung  derselben.  Eine  der 

Praxis  angepassle  wissenschafll.  Abhandlung.  In-8**,  xv-220  p. 

av.  72  lig.  et  14  pi.  Berlin,  J.  Springer.  12^50. 
HuNDT  (R.).  —  Bergarbeiter-Wohnungeii  im  Ruhrrevier.  Hrsg. 

v.  dem  Verein  f.  diebergbaul.  Interessen  im  Oberbergamlsbez. 

Dorlmund.   In-8°,  84  p.  av.  fig.  et  14  pi.  Berlin,  J.  Springer. 

6^25. 
KuBiERscnKY  (K.).   —  iJber  ein  eigenthûmlicbes  Salzvorkommen 

im    sogenannlen    Magdeburg-Halbersliidler    Becken.    Mil    e. 

Nachtrag,  von/.  H,  vant  Hoff.  (Extr.  des  Sitziinfjsber. d. preiiss, 

Akad.  d,  Wiss,)  In-8°,  12  p.  av.  1  fig.  Berlin,  G.  Reimer.  0',65. 
Lemberg  (H.).   —  Die    Sleinkohlenzecben   des    niederrbeinisch- 

westfàlischen  Industriebezirks.  Nach  zuverliiss.  Quellen  bearb. 

u.  hrsg.  8.  Aufl.  ln-8**,  iv-117  p.  Dorlmund,  C.  L.  Krûger.  3', 75. 
Mitteilungen  aus  dem  Markscbeiderwesen.  Neue  Folge.  Vereins- 

schrift   des   deutschen  Markscheidervereins.   Im   Auftrage  u. 

unter  Milwirkung  des  Vereinsvorslxmdes  hrsg.  v.  H.  Ullrich  u. 

H,  Wenieke.  4.  flfl.  In-8°,  iv-107  p.  av.  19  lig.,  1  pi.  et  1  carte. 

Freiberg,  Craz  u.  Gerlach.  3',75. 
Wabner  (R.).  —  Die  Bewetlerung  der  Bergwerke.  In-8**,  xh-2d0  p. 

av.  atlas  in-4<'  de  30  pi.  Leipzig,  A.  Félix.  20  fr. 
Westphal  (J.).  —  Geschichte  des  konigl.  Salzwerks  zu  Slassfurt 

unler   Berûcksichtigung   der   allgemeinen   Enlwickelung   der 

Kaliindnstrie.  Denkschrift  aus  Aniass  des  50  Jahr.  Bestehens  des 


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RAPHIE 

mil.  Auftrage  verf.  (Extr.  de  la 
Salincntvescn  im  pveuss.  Staale.) 
W.  Ernst  u.  Sohn.  7S50. 

Chemins  de  fer. 

—  Die  elektrischen  Einrichtun- 
ileitung  zum  Selbslsludium  der 
lektr.  Signal-  Einrichungen.  2. 
fig.  Vienne,  A;  Hartleben.  7',50. 
hnungderEisenkonstruktionen. 
se  n  h  oc  h-  u.  SchifTbau,  sowie  im 
In-8»,  v-104  p.  av.  58  fig.  Leipzig, 

Schule  des  Locomotivfuhrers. 
wort  von  E.  Heiisinf/erv.  Waldegg. 
.*2i8   fig.   el  1   pi.  Wiesbaden, 

ocomolivheizung.  In-8®,  vi-SO  p. 
1.  Schurich.  1^50. 
nwart.  Hrsg.  y.  Bluniy  i\  Borries, 
altungu.  Belrieb  der  Eisenbah- 
t  p.  24.n-57l  av.  93    fig.  et  i  pi. 

T. 

eisen  ».  Bauwerke  aus  Béton  u. 
!i*  Pariser  Weltausslellung  1900. 
f.  ôst.  Ingénieur-  u.  ArchitelUen- 
inbauten.)  In-i*»,  29-7  p.  av.  fig. 
^enlzel.  6^2r). 

hisclie  Statik  m.  Anwendung  auf 
er  Bauwerke,  als  Anh.  zu  des 
liitslehre  ».  2.  unverând.  Aufi. 
l.  Hannover,  Helwing.  3^75. 
ier  elektrischen  Hoch-  u.  Unter- 
)  laZcituny  d.  Ver.  deut.  Eisenb.- 
55  fig..  4  pi.  et  I  carie.   Berlin, 

;(atische  Berechnung  der  Beton- 
du    CentralbL  d.   Bauverwallg.) 
\.  Ernst  u.  Sohn.  l^2D. 
I  Betrieb  v.  Fernschnellbahnen. 


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BIBLIOGRAPHIE 

Unler  Benulzung  eines  vor  der  Techni( 
geh.  Vorlrages.  ln-8^  ni-63  p.  Halle,  W 

Sammlung  der  im  J.  1900  auf  dem  Ccbiel 
hinausgegebenen  Normalien  u.  Constiti 
in  diesem  Jahre  erlheilten  u.  verlang 
Bearb.  vom  stalisl.  Département  im.  k. 
rium.  ln-8**,  ix-383  p.  Vienne,  Hof  u.  S 

Schubert  (E.;.  —  Kalechismus  f.  den  Bn 
u.  Nachschlagebuch  f.  Bremser,  Wagenv 
deren  Anwùrler.  2.  nach  den  neueste 
Aufl.  In-8°,vni-188  p.  av.  103  fig.  Wiesl 
2^85. 

ScHMiD  (C).  —  Stalik  u.  Festigkeitslehre 
Beispielen  u.  e.  Aufgabensammiung  f.  F 
tar  bearb.  f.  den  Gebraucb  an  der  S( 
3.  erweit.  Aufl.  In-4S  viii-H9  p.  av.  12 
J.  B.  Metzler.  5  fr. 

TuRLEY  (E.).  —  'Anieitung  zur  slatischen 
Betonkonstruklionen  unter  Zugrundek 
nebique.  In-S*»,  23  p.  av.  13  fig.  Leipzig, 

Vanuory  (J.).  —  Verhinderung  elektrische 
welche  durch  Ueberfahren    verursachi 
Ilichtschnur'f.    das  Publikum.  In-8<», 
pest,  L.  ïoldi.1',25. 

Zacharias  (J.!.  —  Bau  u.  Betrieb  elekti 
Leitfaden  f.  Monteure,  Werkmeister 
vn-16i  p.  av.  142fig.  Halle,  W.  Knapp. 

ZiLLiCH  (K.).  —  Statik  f.  Baugewerksc 
meister.  2.  Tl.  Festigkeitslehre.  2.  Ai 
100  fig.  Berlin,  W.  Ernstu.  Sohn.  3^50, 


8<»  Léiiislation,  —  Économie  polih 


Ber^'polizei-Verordnung  vom  28.  III.  lî) 
auf  "Bergwerken.  In-8'',  27  p.  Essen,  G. 

Bericht  iiber  die  Thiitigkeit  der  Arbeiter 
slalt  f.  Miihren  u.  Schlesien  in  Briinn  f 
In-4^  56  p.  av.  1  pi.  Brûnn,  B.  M.  Hohi 

Moritz  (E.).  —  Eiseninduslrie,  Zoll tarif 
prakt  Beitrag  zur  Wirtschaflspolitik  r 


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BIBLIOGRAPHIE  659 

rence  générale  de  l'association  géodésique  internationale, 
réunie  à  Paris  du  25  IX.  au  6  X.  1900.  Vol.  1.  In-4°,  308  p.  av. 
41  pi.  et  cartes.  Berlin,  G.  Reimer.  7^50. 


OUVRAGES  SUISSES. 


Eisenbahn-Statistik,  schweizerische,  f.  d.  J.  dOOO.  —  Statistique 
des  chemins  de  fer  suisses  pour  l'année  d900.  28.  Bd.  Hrsg- 
vom  schweizer.Post-u.  Eisenbalindepartement.  In-fol.,  iii-235p. 
Berne,  H.  Korber.  5  fr. 

RiTTER  (W.).  —  Die  Bauweise  Hennebique.  (Extr.  de  la  Schweiz. 
Bauzeitung,)  3.  Auil.  In-4°,  9  p.  av.  fig.  .Zurich,  E.  Rascher. 
if,75. 

SciiLAFLi  (L.).  —  Théorie  der  vielfachen  Kontinuit.ït.  Hrsg.  im 
Auflrage  der  Denkschriften-Kommission  der  schweizer.natur- 
forsch.  Gesellschaft  v.  J.  II.  Graf.  (Extr.  des  Dcnksvhr.  xl.schiveiz. 
naturforsch.G€sellsch.)\n-^'^,i\-2'i9  p.  Zurich.  Biile,  Georgu.  Co. 
iofr. 

Studer(T.).  —  Die  praehistorischen  Hunde  in  ihrer  Beziehung 
zii  den  gegenwiirlig  lebenden  Rassen.  (Extr.  des  Abhandl.  d. 
schweiz.  paliiont,  Gesellsch.)  In-i°,  137  p.  av.  9  pi.  Zurich.  20  fr. 

i'hereinkommen,  internationales,  i'iber  den  Ersenbahn-Fracht- 
verkehr  vom  14.  X.  1890  m.  den  Ànderungen  u.  Ert^'anzungen 
in  der  Zusatzvereinbarung  vom  16.  VII.  1895  u.  in  deni  Zusati- 
iibereinkomTnen  vom  IG.  Vl.  1898  u.  Zusatzerkiarung  vom  20. 
IX.  1893,  vereinbart  zwischen  Belgien,  Danemark,  Deulschland, 
Frankreich,  Italien,  Luxemburu,  den  Niederlandcn,  Oester- 
reich  u.  Un^aru,  Russland  u.  dor  Schweiz.  VoUi  10.  X.  1901  an 
giilt.  Text,  zusanimongestellt  vom  Central- Amt  in  Bern  in 
Vollziehung  e.  Beschiusses  der  Pariser  Revisions-Konferenz. 
(In  deutscher  u.  franzos.  Sprache.)  102  Doppels.  m.  Formu- 
laren.  In-4°.  Ziirich,  Orell  Fussli.  2^ir0. 

AVESTBERr,  (N  ).  —  Elektrischer  Betrieb  auf  Vollbahnen  m.  besond- 
BerQcksichtigung  der  schweizerischen  Eisenbahnen  1902.  In-8**, 
50  p.  Berne,  Polytéclin.  Verlagsanstall.  0',65. 


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BIBUOORAPHIB  661 

2®  Physique  et  Chimie, 

Battelli  (A.)  e  Battelli  (F.).  —  Trattato  di  misure  e  ricerche 
elettriche.  Home,  soc.  edit.  Dante  Alighieri.  Iq-8°,  xxxiY-i210  p. 
20  fr.  (1243) 

Benedbtti  (R.  de).  —  Considerazioni  sul  metodo  di  Neumann  per 
il  dosamento  del  ferro  roetallico  nei  composti  di  ferro  ed  in 
specie  nel  ferro  ridolto  :  tesi.  Turin,  tip.  C.Giorgis.  In-4°,  20  p. 

(39) 

Bentivoglio  (G.).  —  Le  sorgenti  solforose  di  Saldino  in  Dinaz- 
zano  :  analisi  chimica.  Modène,  tip.  délia  Soc.  tipografica 
modenese.  In-8«,  10  p.  et  1  pi.  (1501) 

Castoldï  (A.).  —  Reattivi  e  reazioni  :  reattivi  gênerai i  e  speciali 
per  Tanalisi  chimica,  clinica  e  batteriologica,  indicatori  e  carte 
relative  esposti  in  ordine  alfabetico  secondo  il  loro  impiego  e 
secondo  Tindicazione  del  nome  dei  rispettivi  autori.  Milan,  tip. 
del  Riformatorio  patronato.  In-16,  327  p.  (723) 

FiLETi  (M.).  —  Tavole  di  analisi  chimica  qualitativa.  8*  edizione, 
con  un'appendice  sui  reattivi.  Turin,  E.  Loescher.  ln-16,  68  p. 
3',50.  (457) 

Grassi  (F.).  —  Magnelismo  e  elettricità  :  principe  e  applicazioni 
esposte  elementarmente.  3*  ediz.  corapletamente  rifatta  del 
manuale  Magnetismo  e  elettricità  di  Poloni  e  Grassi.  Milan, 
U.  Hoepli.  ln-16,  xvi-608  p.  avec  fig.  et  6  pi.  5',50.  (1322) 

Grimaldi  (S.).  —  Sulla  determinazione  delPidrossilammina  e  délia 
fenilidrazina  nelle  ossime,  negli  idrazoni  e  negli  osazoni. 
Sienne,  tip.  airinsegna  delFAncora.  In-8®,  7  p.  (1588) 

Masini  (A.).  —  Sul  fenomeno  de' radioconduttori.  Bologne,  Regia 
tip.  In-8%  23  p.  (2796) 

LuccHiNi  (V.).  —  Tabella  dei  pesi  atomici  secondo  la  commis- 
sione  délia  società  chimica  tedesca  :  pesi  molecolari  délie  prin- 
cipali  combinazioni  inorganiche  ;  fattori  per  il  calcolo  délie 
analisi.  Milan,  tip.  del  Riformatorio  patronato.  ln-8°,  13  p. 

(1605) 

Naccari  (A.).  —  Lezioni  di  fisica  sperimentale,  redatte  dal  dott. 
0.  Scarpa.  Parte  I  :  Calore.  Turin,  tip.  Giorgis.  ln-8®,  309  p.  av. 
fig.  (H  23) 

Serra  (F.).  —  Sul  metodo  di  Joubert  per  trovare  il  coefflciente 
d'autoinduzione  e  analisi  délia  curva  di  una  forza  elettromo- 
trice  alternativa.  Florence,  tip.  G.  Civelli.  ln-8o,  15  p.        (1186) 
Tome  I,  1902.  43 


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BIBLIOGRAPHIE 

elocilàdel  suono  :  monografia.  Parte  I-H. 
iti.  In-8%  fasc.  2;  63-43  p.  (2441) 

li  di  fisica  sperimentale.  Magnetismo  ed 
lalvanismo  ed  elettroraagnetismo).  Naples, 
L.  In-16,  ix-264  p.  av.  fig.  (2661) 

calore  :  prolusione  al  corso  di  idrologia 
liversità  di  Torino.  Pérouse,  Unione  tipo- 
n-8^^8p.  (1737) 

le.  —  Géologie.  —  Paléontologie, 

smenti  di  mineralogia  per  le  scuole  secon- 
irin,  E.  Loescher.  Ia-8°,  viïi-200  p.  av.  ùg. 

(9) 
iuschi  dei  terreni  terziarî  del  Piemonte  e 
;ti  dal  doit.  F.  Sacco.  Parte  XXIX.  Turin, 
6  p.  et  29  pi.  (1498) 

îbliogralia  geo-mineralogica  e  paleontolo- 
di  Modena   e  Reggio-Emilia,   1469-1900. 
/incenzi  e  nipoti.  In-8°,  179  p.  (Extr.  des 
ralistie  materna tici  di  Modena,)  (41; 

^na  lezione  di  geologia  dal  Gidneo,  in  occa- 
so  geologico  italiano,  Brescia,  1901.  Bres- 
cia.  In-16,  53  p.  0^50.  (65) 

rovincia  di  Vicenza  (Club  alpmo-italiano  : 
/icence,  tip.  L.  Fabris  e  G.  In-8®,  110  p. 

(720) 
eoliti  di  Palagonia:  studio  mineralogico. 
lia.  In-8S  32  p.  (1576) 

lî  di  geologia  continentale  sui  laghi  di 
1  una  nota  sul  récente  terremoto  di  Sal6. 
lonio.  In-16,  45  p.  (Extr.  des  Commentari 
.)  (2566) 

onsiderazioni  sulForigine  superficiale  dei 
deirAccademia  délie  scienze  fisiche  e  ma- 
p.  1  fr.  (Extr.  des  Atti  delVAccad,  di  scienze 
)  (2099) 

rizione  geologica  dei  dintorni  di  Tarcento 
tip.  G.  Garnesecchi  e  iigli.  In-8°,  vni-256p. 

(2380) 
di  geologia:  storia  délia  terra.  Fasc.  1-2.  Mi- 
o  av.  fig.,  p.  1-80.  1  fr.  le  fascicule.     (2814) 


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Stopp 

In- 

Vinas 

XH- 

Vita 
pr( 
In- 


Comj 
or$ 
av. 

Malf 
na^ 
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Az: 
Tess^ 

8Cl 
XV- 

Zuppi 
me 
In- 


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BIB 

Spirer  (V.).  —  Il  forno  Gerr 
nazione  dei  minerali.  Tui 
deletti.  ln-4^  24  p.  et  d  p 

6<*  Exploitation  de 

FoLco  (G.).  —  Minières  et 
Trezza  en  Romagne  et  da 
Forzani  e  C.  In-8%  114  p. 

Froment  (A.).  —  Rapport  i 
argent,  arsenic,  plomb). 

ipi. 

Maciotta  (F.).  —  L'industria 
tituzione  di  una  società 
mento  di  una  ricchissima 
e  Ovazza.  In-8°,  8  p. 

7*»  Constructi 

Chblu  (F.).  —  Per  il  traforc 
plementari,  fiumi  e  canali 

ipi. 

8®  Législation.  —  1 

Belloc  (L.).  —  I  mezzi  e  gli  i 
sul  lavoro  in  relazione  i 
editr.  In-4°,  xv-688  p.  avf 

Testo  unico  délia  legge  per 
altri  prodotti  esplodentij 
mento  9  marzo  1902,  n.  i 
0',80. 

Valdisrrra  (E.).  —  La  respoi 
tri  di  fronte  ai  viggiatori  ; 
ciale  limitatrice  di  taie 
A.  (iaragnani  e  figli,  In-8« 


90 


C1CERI  (G.)  e  CoNTi  (G.-B.).  - 
Valtellina  Inferiore  :  troi 


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TABI 


TABLE 


DU 


MINÉRJ 

Contribution  à  Tétude  géc 
Normandie  ;  par  M.  Ren 

EXPLOITATION    Di 

Le  gisement  de  minerai 
par  M.  François  Villain . 
(Suite  et  fin) 

Diminution  des  risques  d' 
çaises  depuis  1833  ;  par 

GHIMI 

Recherches  sur  les  acierî 

M.  L.  Dumas 

(Suite  et  fin) 

Note  additionnelle 609 

MiCANlQUE.   —   MACHINES. 

Revue  de  la  construction  des  machines  en  Tan  1900;  par 
M.  Ed.  Sauvage  (Suite) 70 


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îtperimer.tal 


PL  1 


-     >  ■j'*?»'^'^  ''^'y^4^'*J»^^yr'*v^<  ;iyiM     ^     fà  '^jpr;'  '  ty»%vV.  "^.^^^iMlg 


mr 


e I,  pages 


L.  Couixier,  43,   rue  de  Dunkercrue,   Par»a 


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pi.m. 


T. — 


VIENT  DE  LA  VAPEUR  D'EAU 


B  de  iO,^9'°v«  de  diamètre 

. i5,19~/m  d* 

. Z^.ZO-^/m d° 

V  d©   ZO.lZ'Vm d' 


55 


l'j.  ioiiie 


0.|5 


0,45 


L.  Couruer,  43    rue  de  D\jnkerqise.  Pan» 


0. 


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l>/     VIENT  DE  LA  VAPEUR  D'EAU 


B  de    i0,^9'°v«  de  diamélre 
. iS.l^^'/tn  a* 

û  de    ZO.lZ'Vm d' 


55 


vt.  Touie 


0!.45 


L.  Coaruer,  *3    rue  de  Dunkerque,   Pans» 


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Pl.IV. 


•UR  L'ECOULEMENT  DE  L'AIR 


"1^4^96^^ Coefficient;:  DO^v 6  d  0.9li6  " 

■'1772 dV .0.92)0  à  0.991 

■^1667 d^ 0.880  a  0  9^0 

J-  U57 df 0  632)  â  Q8^5 

fZ55Z d*  _.  0,633  à  0.859 


0 

9 

0. 

5                          0 

1 

45               J 

pa 

ges  S  et  SI 

L.  ( 

Courtier,  43,   rue  de 

Dunkerque,   Par 

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Pl.IV. 


.UR  L'ECOULEMENT  DE  L'AIR 


"1*96^^ Coefficient:  0  Ou n  d  0,9li6  " 

.'^i772 d- 0.98)0  à  0.991 

H667 d:* 0.8Ô0  a  0.9?»0 

J-  U51 d* 0  632)  âQ«^5 

f  Z55Z d*  _   .  0,633  à 0.859 


0  9 


,  pages  5  et  s\ 


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L.  Courtier,  43,   rue  de   Dunkerque,   Pan»  *■'■' 


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PL  VI. 


limites  de  concessions 


œT\éqion  (!)  des  irrlTicrais  roages 
falBlement  oditbiques 


/  ty\       "RcgiDnC2')  des  minerais  gria  - 
^  ^J       verd&tres  à  ociilithe6 'bronT.éee . 


■Région  (S)  des  miTioraLs  irogncais 
caltalres . .  Maxiimnn.  d'épaosfiflur 
àelacouche. 


(J)        "R  êgian  {ke)  des  minerais  calcaires 


S  Bégion  (5)  dee  minerais  paxivr 
\  ctàicoiDt 


Auto-Imp.  L.  Couiliêr,  43,  rue  de  Dunkerque,  F        C^  r\r\n]i> 

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Pl.^ 


Fia  in  e  de  la.  Moselle 


Haine    de  h  Mos<:lle 


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+  2,50 


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♦1.50 


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noire  ell| 
grise  ^euj 
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le.  Tome 


E.chelle  des 


Hangueurs  •  ^/soooo 
Ihanteurs    •  Vsooo 


L.  Courtier,  43,  rue  de  Dunkerque,  P^ 


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Pl.vn 


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Phinc  de  la  Moselle 


noire  eti 
grise  ^ai 
Dviqe  sab] 


le.  Tome 


^1^50 


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RI  aine    de  ia   Mos^/Ie 


+  150 


4.2.00. 


Echelle  des 


nongueurs  •  ^/soooo 
Ihanteurs    -  Vsooo 


L.  Courtier,  43,  rue  de  Dunkerque,   Pa 


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Légende 
Couches  noire  otbniTve  siliceiises 
Ccfuohcs  gnse  ja\me  etrouge  calcaii 
Couche  rouge  sa'bleusc 


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î.  Tome] 


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L.  Courtier,   43,   rue  de   Dunkerque 


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4.15 


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60 

90 
65 
90 

70 


B.  Tome! 


PLWI. 

Légende 
Couches  noire  et  brune .  siliceuses 
Couches  gnse  jaune  etrouge  calcaireuses 
Couche  rouge  saHcusc 


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6.91 

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?.  57. 
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6  55 

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L.  Courtier,   43,   rue  de  Dunkerque,   Paris 


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P1.1X. 


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Vallée       dfi 
Ramelange 


'^XII    COUPE 

DU 

RUMELANGE-DUDELANGE 

uché  de  Luxembourg) 

M.      DONDELINGER 


J     V    Longueurs  1/25.000 
f    \    Ha;:teu!-s     1/ 2.^00 


es  113  et  suivante 


-Usa 


L.  Couruer,  43.  rue  de  Dunkerqxio.  Parm 


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1.^6 


Pl.X. 


Crosnes 
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1.99 


6.1S 
N 

10.59 


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13.75 


Axiàinlj^oman 


1166 


gendc. 

jaune  et  gnsc 
k"bnine, noire  ouverte 


)ages  113  et  suivan 


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1.0Q 

i^^â 

q^filLOQs  enfiBr, 
rccimoçlDitàhle. 


L.  Courtier,  43.  rue  de  Dunkerque«  Pam 


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1.5& 


PLI 


CR         H 


)ages  113  et  suivai 


L.  Courtier.  43,  vjlb  de  Dunkerque,  P 


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Pl.XI. 


Lu  basam  de  I^sve^saLe  dn^bassm  de  TncqucgmemL 
Amermont    î^^^^^^^  ^  LaMalmao-son 
Coupe V 


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:  Mancieiiillcs  (AY) 

^ [ ^Sîfro 


I 

ta 


^  icqu&grileuxlAjV'/ 


kale  dubassitv-ic  Sec  et"Neufclief 


zoo 


=1  frontière  pn 


lueqaihuxtAW 


AW 


îs  113  et  suivant 


dcslangucu-rs    i/iooooo  ! 

dcsnaulcurs  ^  i^^^^,  ^..^  ^^  epaasscors  de  la  couche 


-Qeiifi. 


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3fWi 


L.  Courtier,   43,   rua  de  Dunkerque,   Pan» 

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Moyc'  ivre- Grande 


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Gott^O 


Cote  :-?Q 


x;  bassmdclOrne 
\       jpres  dAriG'ix-la-Uran'.je 


-     AnouxlaG^anqoCAK)     t 
Batilly  i^M  ^ 


iaiis 


L.  Courtier,  43.   rue  de  Dunkerque, 


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Pl.XIl. 


L.  Couriier,   43,   rue  de  Dunkerque,    Paris 


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Jffjjsstf^iz  (hs  Wlées 


steerre  duB\i 


Tome  1,  par 


L.  Courtier.    43,    rue  de   Dunkeruue.    ?ar;« 


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P1.XV; 


Vallée  del'Oriije 


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L.  Cou'-iier.    4i     r'.;e   vie    L  ir.keraue,    Pans 


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P1.XV. 


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Octobre  1902.  —  ANNONCES  DES  ANNALES  DES  MINES  \ 

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FÂBRiailON  DE  LA  DYNAMITE 

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Pari»,  lOOO 

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USINES  j  4  Ablon,  près  Ronfleur  (Calvados). 


Dynamite-Gomme^  pour  roches  très  dures.  —  Dynamitel  **•  *  guhr,  n*  1  gélatiniê 
n*  i  à  V ammoniaque f  pour  rocher  dures.  —  Dynamite,  n*  0,  pour  travaux  sous  l*eau.  - 
Dynamites,  n^  2  e<  n*  3,  pour  terra' is  moins  résistants. 

Explosifs  spéoiauz  pour  charbonnages  grisonteux  (Décret  di  1"  loit  1890) 

Grisoutine^omme  pour  travaux  au  rocher.  —  Grisoutine  B  pour  travtux  Ctans  M 
charbon. 

Mèches  de  mineurs.  —  Cxipsules  pour  Dynamite.  —  Amorces ,  Câbles ,  Fils  et  Appareik 
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La  Copraspondanoe  doit  6tr«  adressée  au  SIÈQE  SOCIAL 


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Octobre  1902.  —  ANNONCES  DES  ANNALES  DES  MINES  W 

I  ÉLÉVATEURS  &  TRANSPORTEURS  | 


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Octobre  1902. 


ANNONCES  DES  ANNALES  DES  MINES 


13 


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I  Auxaiuplolsdo:  Conducteur  des  Ponte  et  Chauteéee,  Agent  Voyer^  Contrôleur  dee  Minee^  Ingénieur 
et  Conducteur  de  traeiutx^  Céomètre,  Architecte^  et  tous  emplois  des  diverses  carrières  des  travaux  publics. 

Cours  supérieur  destiné  à  ÏI.  les  Conducteurs,  Ghe&  de  section,  Agents  Toyers,  etc. 

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Service  très  important  de  consultations  techniques  et  de  rédaction  de  projets  de  toutes  sortes 
L'Ecole  M  charge  de  fournir  à  MM.  les  Bntreprenears ,  lagénieort,  etc.,  d'excelleoU  Commis,  Chefs  de 
ehantter,  Condueienrs  de  traraox,  etc. 

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[  Snvoiy  sur  demande^  d'une  brochure  et  de  renseignements  détaillés 


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Réception,  Réexpédition,  EchantiUonnagd  et  Analyse  des  Minerais 

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