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Full text of "Annales"

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Il lllïillll.fc^, 



p^îrsrwmeîrrmjîîwimr^ I 

I BEQUEST I 

UNlVERSrry orMICHIGANl 

GENERAL LIBRARV .^ 



1 



-"raHEîKïit^^ ■ 



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ANNALES 



SOCIETE ROTTkfrK ACADÉMIQUE 

DE NANTES , 

ET DU DÉPÀBTEMENT 

DE LA LOIRE-INFÉRIEURE. 
DEUXIÈME VOLUME. 



A NANTES , 
IMPRIMEhIE ET LITHOGRAPHIE DE MELLINET , 

Tmprimtiir «t nembra de U SmMM AetiMmi^*. 



M. DCCC. XXXI. 



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7/ MTHAISO». 8 ^ 



/^'^^ ., ANJSALES. 

DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE. 



bulle:]Çin des séances. 

Séance du no j unifier i83i. 

P^SIDENGE DE M. MABION DE P&OCÉ. 

Le renouvellement du biù^eau, qui e'tait le but de 
cette séance 9 est remis jùsqu^au retour du président , en' 
ce moment à Paris pour suivre la dems^nde faite ^ par 
la Société , dû titre de Société I^oyale. ' 

M. Girardin adresse son ouvrage sur les volcans/ et 
M. Marion aîné, un rapport dé la commission pour 
Textinction de la mendicité. 

Séance dwa^ jam^ier 1 8 3i • 

M. Dufilhol, proviseur du Collège Royale, est âiw^. 
c0Htme meml^e ré^td^n^ 

M« SîlQ<m> gérani. di». i/9uri|al le JSretç^, est a^Xfiis: 
OÊOBBOÊ^ nimmime riùit^U 

MM. Le Boyer et Dubocbet communiquent leurs ob-^ 



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4 SOQÉTË ACâDÉMlQUE, 

servatioTis sur les plans de réforme proposés par le; 
conseil municipal de Nantes , dans la bibliothèque , 
les Musées et Técole de dessin de cette ville. MM. Le 
Sant, Mellinet, Maïlard, Colombel et Âmondieu sont 
chargés de faire un rapport i ce sujet. 

Séance du 3 Jeç^rier i83i. 

M. Le Sant est appelé h lire son rapport sur les 
communications de MM. Le Boyer et Dubochet. 
Toutes les conclusions de ce rapport sont admises^ 
excepté ce qui a rapport i IVcole publique de dessin. 

Séance du 17 /entier i83i. 

P&ÉSmBNCE DB M. R0B1NE.4U DE BOUGON kint. 

M. Mallard fait la proposition d^établir un musée 
d^industrie, et celle de demander 4 Paris des tableaux 
pour notre Musée. 

MM. Mallard , Plcou , Marlon de Procé , Chollet et 
Le Cadre sont chargés d^examiner la première proposi- 
tion. MM. Haentjens, Ferdinand Favre, Cottin de 
Melyille , Verger et . Dubochet sont chargés d'exa- 
miner la seconde. 

M. Marion .de BeauUeu adres^ , à la Société une 
suite- d'ouvrages publiés par la Société de la Morale 
Chrétienne. 

M. Robineau de Bougon rend compte de son voyage 
k Paris , pour obtenir le titre de Société Royale 9 
et la fondation d'un «thénée ; il donne 9 an snjet de ce 



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SOaÉtÉ AGAI^MIQUË» 5 

dernier établissement » lecture d^une lettre qui lui a ét^ 
adressée par M. le recteur de PAcadémie de Aeiucs. 

MM. Mariou de Beaulieu^ Colomb^, Coiiia de Mèl- 
ville ^ Chailldu, Simoa , Giiillet et Maresehal , soÀt 
chargés de poursuivre ce qui a rapport à cette 
affaire. 

L^assemblée'vote des remerciements i M. le prés^^ni 
pour les dratarche» qu'il a faites à Paris » afin d'obtenir 
le titre de Société Royale et Tautorissti^ii dç ctéer 
r Athénée. 

Séance mensuelle du 3 mars i83i. 

Cette séance est consacrée au renouvellement du 
bureau » du comité central et du comité de rédaction 
des Annales. Yoiei quelles sont les nominations : 

Bureau. 

MM. 

Robineau de Bougon atné , réélu président. 
Palois y docteur en médecine , vice-présidept. 
Guillet , bibliothécaire de la. ville, secrétwe-général. 
Ogée fils , architecte-voyer , secr^ftalre-adjoint. 
Nuaud , employé à la recelte générale ,* trésopier* 
Le Ray y docteur an médecine ; bibliolhécaire*-archtvi^le. 

Comité central. 

MM. 

Huette , opticien. 

Coltin de Melville , ingéniétir des ponts-et'-chaiwéec. 

Mellinet , imprimeur. 



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6 $Û€IËTÉ ACdJDÉIflQUE. 

Le Bojer , profesàsur au eciUége royal. 

Cbaillon y eoQsetUer de. préfecture. 

MkiiescUal » docteur ^u méàaf^ne^ 

Chevalier de Lalizières, ia«pecM«it du cadastre. 

Le Cadre , doQteor ès-letire«. 

Le Sant , pharmacien 

Ursûa , Avocat." ' ■ • . ; 

O^ée^ie , architeei&^hoaaraiile ^ d^tM^iemeot* 

GaflÛD /docteur- eit ' «ledeoinei 

Comité de rédaction des Annales, 

MM. Mellînet^ Chaillou, Le Boyer , Mareschal ^ 
Psdois , GuiHet , Urfiin. 

Séance publique annuelle, du *ij février i83i. 

PRÉSIDENCE DE M. ROBLNEA.U DE BOUGON AINE. 

Cette se'ance a lieu dans la grande salle de la mairie. 
M. le lieutenant'gene'ral Dumoustier , commandant ' la 
division, y assiste, ainsi que M. de Saint- Aignan , 
préfet de la Loire -Infe'rie are , et M. Soubzmain , maire 
de Nantes , tous deux membres de la Socie'té Acadé- 
mique. L^assemble'e est hombrèttsè. 

A une heure la se'ance est ouverte. 

M. le secrétaire ' donne lecture dé l'ordonnance du 
Roi qui confère à la Société Académique le titre de 
Société Royale, 

M. Robineau de Bougon atné , président , prononce 
le discours d'usage. 

M. Gu4piu , secrétuirâ , j;end compte des travaux de . 
la Société pendant Tannée i83o. .«•:..,.,. ... 

La séance est levée à 2 heures. 



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SOQliBtlCÀDÛaVIfi. 



0maMntÀmémibm moi. 



A tous présents et à veair , salut : 
Sur le rapport d«.4M>tisftjimisCffe.j»ecrëtaire-d^ëtat au 
département de Tlnterieur , 
Nous avons ordonité et Bréooiions ce ^i suit : 

: Art. I.*' 

La Société Académique de Nantes, (l^ipirct-^aférienre), 
est autorisée h prendre le titre de Société Royale . 

•j^jTqtre Ministif^ sçcre'tairc-d'état de riniérieur est 
chai'gé de rezécution de la pi*eseate ordonnanc/e. 

^pnné ^à Paris , .le j>remi^r février mil-huit cent 
tr^l^e-^n. * 

Plir'lèlUM, 

Le Ministre secrétaire-d*état aa tlepartement 
de VJntèritur, 
'Signe , MoKtfLiVÊT. 

.I^our qapiie cpiifori^e « , 
JU SeemUUn-Cémèfnl^u ^imùtkre ^l'jbairiêui^ 



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8 SOCitTÉ ACàSiMIQUE. 

DISCOUfiS 

PRONONCÉ A LA SÉANCE PUBUQUE 
DE LA SOCIÉTÉ ACADEMIQUE , 

Messieurs 9 

Quelque jouissance que nous éprouvions à discuter 
les découvertes des savants de TEurope, a nous com- 
muniquer le résultat de nos propres travaux , nos 
re'unions ont un but plus grand, plus noble et plus 
digne de nous , celui d'hêtre utile. 

Après avoir compris les procédés nouveaux , nous 
BOUS appliquons &" les mettre à la portée de tous » 
à facilitée à nos artisans les moyens de perfectionner 
leurs méthodes , afia 4e ^^ pas craindre la concurrence 
des artisans étrangers .^ 

Nous Qous occupoi^s aussi & faire tourner y aii profit 
de Tagricujitnre , les connaissances que les sciences 
chimique et physique , que toutes les sciences natu- 
relles^ nous ont fait acquérir. Ici les difficultés re- 
doublenc; car nous ae pou vous 9 comme dans les 
arts f prédire à^êjBtice le résultat , n^étant pas maîtres 



i 



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SOCIÉTÉ AC4DÉfiliQt)E. 9 

des circcmsiaiices sotu rinfluenoe desquelles nous ope'- 
rons ; et noUs sommes obliges de recommeneer viagt 
fois la même expérience sans obtenir des rësnhats 
identiqotes , qui , seuls , portent avec eux la convic- 
tion. Nous ne derons donc pas étte étonnés des dif-* 
ficnltés que nous éprouvons à faire adopter la méthode 
la plus avantageuse lorsqu-'elle est nouvelle. Le cul- 
tivateur qui a besoin du produit de toutes ses récoltes 
pour exister , veut voir plusieurs fois répéter une 
expérience , chrant de se d^ider à changer sa vieille 
routine , le plus souvent fondée sur une longue suite 
de succès; cette réserve n'est répréhensible que lors- 
qu'elle dégénère en entêtement t\ qu'elle fait rejeter 
des améliorations réelles et bien constatées. 

Le plus grand obstacle que nous ayons trouvé , 
Messieurs , pour faire bien comprendre les résultats 
avantageux que nous avions obtenu^ , c'est le défaut 
d'instruction de nos cultivateurs et même de nos 
artisans , et c'est là un des motifs qui nou» a fart 
diriger nos principaui^ efforts vers Téducation. 

Quoiqu'ils n'aient pas été aussi fructueux* que nous 
l'eussions désiré, ils n'ont pas* laissé de produire 
quelque bîen^ et nous pouvons espérer qu'ils en 
produiront plus encore ; que l'enseignement secondaire » 
que depuis si loug'^temps vos voeux et vos démarches . 
tendent à faire établir dans cette grande ville , y sera 
bientôt organisé , grâce aux soins empressés de M. le 
IVbire , et à la puissante intervention de M* le Préfet » 
notre concitoyen ; lenr nom attaché à un aussi utile 
établissement > sei*a pour eux la plt^ douce récom"- 
p nse. 



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10 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

fispei'ons encore qu>ve€ leur appui , le dev<[>ue0ieiH 
pliilantrppique de plusieurs de uos aiembr^s sera enfin 
appi.'écie, et qu^on va leur fouroir les à»oy«iis d'ou^ 
vrir les cours des hautes sçieuces q^i'ils ont .pris 
rengagement de professer dans voUie athçuee , <lè$ 
qu'ils en auroot reçu PauloriSiatioii 

Le titre que nous recevons aiijoaid^bui » fixe.i pour 
iiota^ Académie } T^poque d'une Qxis&eace nouvelle; 
elk va jouir d^nne indépendauçç plus efi^ëve et pU)& 
facile ) sous t!immediale et toute puiss%9te protection 
de noire Roi..**- JVous n^aurpus.plus i craindre que 
nos travaux soient arrêtés p^r d^s obstfLcles étrangers 
k la nature de ni^s recherches. — Notre maax'he sera 
plus ferme et plus ^ure , notre carrière plus étendue 
et mieux tracée; nous ne cesserons àhf ét^e guidés 
par Tamour de la patrie^ sentiment tout puissant sut 
nos cœurs; nos investigations auront «onstauimeiit 
pour 'but de nouveaux moyens .de prospérité pour 
notre pays; et.,, ennous^y livrant avec ardeur et>per^ 
sévéranoe\ nous. aurons de plus la certitude de cûb«- 
tribiier) en même temps, au bonheur de rhumaxiité ; 
car , dans Tctat actuel de la civilisation , en ^elque 
lieu Ijue les découvertes utiles yieniàent s'offrir , ellçs 
sont aussitôt le patrintoine de tous les. peuples*. 

Le.Philantrope sjncè}*e s'/occi^pe avant tout des hopii- 
jnes qui sont à sa portée , de ses compatriotes^ de ^ses 
voisins. 

Ne crayons donc pas nous, renfermer dans uu cercle 
trop étroit en nVtendant pas nos vuesau-dielà de la 
France; nous pouri'ions . même, nous bomei*» .notre 
province. , 



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SOCitTË; A€AI»Ê3ttlQU£. 11 

Le territoire de taucienae Annairique est as^z vaste» 
sa popalation assez variée ', et ses divises peuplades 
assez distinctes , pour suffire à nos observations , saas 
qfte nous ayons à craindre qti^eUes scÂ^nt purement lo- 
cales , et qu^ôn ne puisse les appliquer sftus peine a 
d^autres Heuiî^ à d^ftulres populations. - 

Choisissons donc plus speoi|ilei|ient autour de nou^ 
les objets de nos études , afin de tes rendre: plus faciles 
et plus immédiatement fructueuses. Mais, en dirigeant 
ainsi nos méditations habituelles, ne les délouroons pas 
de sujets plus graves et plus intéressants , de ceux qui 
touchent aux principes fondamentaux de Tordis so- 
cial. 

Si nous nous en interdisons la discussion , dans nos 
réunions scientifiques , à raison même. de leur impor*- 
tance , chacun de nous isolément doit les méditer pro** 
fondement. 

' Des doctrines pertubâtrices menacent de faire irrup-r. 
tion ; il est temps que les esprits justes réunissetït leurs 
efforts pour arrêter les progrès de cette contaf^ionquia 
déjà atteint quelques esprits généreux. 

Quand mâ,mele$ nouveaux sectaires seraient intime- 
ment persuadés de la vérité des dogâies cfu^ils nous 
prêchent , ils auraient très^m^al choisi le temps d^une 
réforine radicale , et de la* reconstruction de Tédifice so- 
cial sur la base qT3i*ils lui ont préparée. 

Les circonstances présentes exigent avant tout que la 
liberté soit régularisée et assurée au dedans » que la 
dignité nationale feoit maintenue au dehors ; que la con- 
fiance renaisse et que les ti-avaux reprenneot leur acti- 
vité. Toul'ifc?e qui lejwl -à- retarder, jioiir la traofe , 



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12 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

cette epoqne , est un mal dont il faut arrétet* les progrès/ 
sMl in^est pas possible de nous en de'b^rrasset* entière- 
ment. 

On examinera pins tard et à loisir ces doctrine^ refor-* 
matrices y on discutera leurs principes et leurs dogmes* 
Alors 9 on se demandera si la question qu^eUcs dorvent 
résoudre, peut être pr6posi^ *sons une autre forme 
que cdle*-ci : . 

EtahUr entre lés hommes des rappoHstels 4fue les be- 
soifis soient le plus Jkcilement satisfaits j les facultés 
le plus complètement exercées, et les perfectionnements 
ultérieurs le mieux préparés. - 

On verra si ces rapports dérivent nécessairement de 
la nature de Thomme , de ses facultés et de ses besoins, 
s^ilssont les lois des sociétés humaines suivant la défini- 
tion rigoxirease de Montesquieu. Dn examinera si les' 
nouvelles doctrines^ ne vont pas puiser àd^auires Sour- 
ces et n'aspirent pas à une autorité plus imposaïUe que 
celle de la raisbnl Seraient^* elles le déguisement de quel- 
que ambition qui n^ose encore se montrer à décou- 
vert? 

Quoi qu'il en soit , ces doctrines , de quelque côté 
qu^elles nous viennent , sont maintenant perturbatri- 
ces de Tordre ; elleà ne trouveront donc pas dé fauteurs 
parmi nous ; s*il le fallait, nous pourrions m^e des- 
cendre individuellement dans Taré ne pour les cotnbattre, 
mais ce me serait qu'avec une extrême répugnance , car 
cette, polémique nous placei*ait au milieu d'un chaos ,. 
au milieu' dés décombres d'un édifice mal calculé , mal 
construit, tandis que les recfaevchcfs qui nous occupent 
et qui amènent d^s décbuvet^tes ,ts>9iit au CQUlrairç Une- 



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SOCIÉTÉ ACàDÊMIQUE. 13 

occupation des plus ailrayantes ; où Pœuvre de rintcl- 
ligence prend de jour eu jour une forme plus correcte 
et se montre enfin avec tous les charmes de la vérité'. 

Ces occupations si douces , que 1 on n^intevrompt 
pas sans regret y on est sûr de les trouver dans la cul- 
ture des sciences naturelles et dans leui*s applications ; 
cette importante division des connaissances humaines 
est mieux pourvue qu'aucune autre des bonnes métho- 
des , seules vrais moyens de perfection nement. 

h^ physique et la chimie marchent sous Tescôrte des 
sciences mathématiques. 

L^histoire naturelle s^altacfae à rectifier ses classifi- 
cations et parviendra , sans doute , & se dégager bientôt 
des entraves de la synonymie. 

Les arts que ces sciences éclairent ont déjà profité 
des acquisitions qu^elles ont faites^ il ne leur sera plus 
permis de n^^tre que spéculatives; notre siècle est celui 
des applications. 

Cependant, le premier de tous les arts, la noble 
agriculture /est restéeen arrière quant à Temploi qu^elIe 
eut pu faire de ce. que les sciences ont mis à sa portée; 
nous en a^ons déjà indiqué les raisons , et pourquoi un 
grand nombre de cultivateurs repoussent souvent des 
innovations salutaires et ne veulent, rien changer à 
leurs vieux procédas. — Il faudra donc continuer la, 
guerre à Tespriide routine > et pour cela convaincre par 
des expériencec, bien faites; il faudi*a qu'acnés soient 
répétées dans chaque canton , sans ostentation et sans 
bruit 9 car rien ne prévient plus le cultivateur que les 
raisonnements qu^on emploie pour le convaincre;, tandis 
quHl ne manque jamais d^adopter une pratique dont 



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14 SOCIÉTl^ A€ÀDÉfinQU£; 

il a lui-Hnéme remarqué Tavanta^^. Maèb vegreltoo» 
(fu^il ne soit pas piiis instruit et- qvte son ignorance 
le prive des biojens de bien obserrër; rinslrucitoa est 
doi»è là seuk arme à employer pour iriompher de la 
roiitiiie^ L^agriculture pourra rester statiannaireet ne 
s^améliorer que lentement et par des effcurts pénibles, 
et prolongés y mais qui ne lasseront pas notre pa-^ 
tienice. _ . 

Le commerce , Messieurs , est un moyen de civili- 
sation plus prompt et plus s4r que tout ce que la 
science et la philantropie pourraient imag^iner pour 
aiTiver au même résultat; il nous intéresse donc â. double 
titre I et comme moyen de prospérité pour i^tre pays 
et comme moyen de civilisation» 

Nos fabriques sont languissantes 9 notre navigation est 
ralt^itie, et une infinité de bvas sont condamnés k Toi- 
siv.eté; mais ce tentps de malaise passera » les destinées 
de la JFrance remporteront, et l'avenir de noire patrie 
est encore plein d'espoii'. 

Si uïie colonie fi^nçaise établit sa domination sur 
Tailas , si elle profile de sa position pour étendre dai^s 
^intérieur de l'Afrique l'ascendant de la métropole , 
nous multiplierons nos- rapports ayec de Nombreuses 
peuplades; ces populations , par nous affrancbies» 
trouveront en France une protection efiic^ioe , l'iiis-. 
truction dont elles manquent , et au Ivesoin les secours 
de TJolre crédit; il n'est pas douteux que ces relations 
commerciales réciproquement avantageuses ne i^onso- 
lident Tunion- de ces peupkè avec, la France , et que 
notre bieùveillanee ne nous soit profitable. Mais con^. 
ment établir noS' relations avec ces bordca barbares ? 



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d'^est ce que je vai« lâcher d'indiquer par queiqu€8 faits. 

Vet^ la fin An X VHI.* siècle ,. candis que les feux de 
la gti^vre allumas par la révolution française embrasaient 
l'Europe 5- une peuplade sauvage de l'Asie, voisiûe de 
la KieP'^GJaekile , reléguée hors des limites de la terve 
habitable, tes Ostiaques eurent enfin le bonheur d'en ^. 
trer dans la vie civilisée. Ils connurent Pusage des 
étoffes ; leurs habitations agrapdies furent tenues plus 
proprefmeiït eX reçurent quelques meubles. Un com- 
meticenient dç coquetterie introduit parmi Içs fentmes y 
exigea l^tusage des miroirs^ et ces changements 9. accomplis 
en quelques années , furent l'ouvrage d'un Jeune ps- 
tia(j[ue^ Cet enfant de. la nature^^ conduU par des mar*^ 
chancls mases' jusqu'aux frontières de la Russie d?Eu— 
rope , ne parut pas frappe de la magnificence q«,e les 
maisons opaleotes étalaient h ses yeu.t; mais soii atten* 
tion fut absorbée par» la comparai^n de la misère de 
ses' cothpatrioies et de l'aisance relative du paysan russe. 
Une inspirattètt soudaine , comme ceUe du génie , lui 
révéla qu'il était possible d'ihtroduirc dans son pays ces 
commodités dont il )ouissait déj« ; le projet est formé , 
il le «communique à ses* patrons, qui lui confient une 
pacotille et quelques fotids. Ms avaient reconnu l'i^ielli^ 
gence et là probité de ce jeune homme. 

Le nouveau marchand s'achemine vers les flttces de 
sa contrée natale ; il échange sa pacotille contre d«s 
fourrures , achète de , nouvelles marchandises , va et 
revient arec tant d^ictivilé et dç succès , qu'en peu d'an- 
nées il enrichit les hommes qui Pallient mis stir la voie 
de la grande fortune qu'il a faite lui'-méme et qiu'il em- 
ploie , dit^My ausr^i hoil0i»aMement qu'il Pa atifiiise* 



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16 SOCIÉTÉ ACADÉBfl«U£. 

• On ne doit pas s'^attendre toii)Ours k an succès aussi 
complet , qui exige Tensemble des qualités essentielles 
au commerçant; rintelligence , le lalent et surtout la 
probité sans laquelle les^ opérations les plus sures , les 
enti*eprîses qui affermissent le ci^édit et qui trompent 
le moins Tespoir des spéculateurs, ne peuvent avoir 
qu^un succès éphémère. 

Les hordes sauvages qui sont venues de la Russie 
dévaster noire patrie , de même que notre Jeûne Os^iac» 
liront point été captivées par les objets de luxe [qui 
nous paraissent les plus indispensables ; cette vérité , 
mise en évidence par les nombreuses commandes venues 
de ce pays, est encore prouvée par la description des 
moeurs actuelles de Fanlique dolchide, où Tonne peut 
se passer de théières d^argent, où cependant Ton com- 
mence à peine à se servir de cuillers et de fourchettes- , 
et où Tusage des tables est encore inconnu. > 

Ainsi, pour assui^er un débouché. A nos fabriques, ne 
pas être troingéà dans nos Spéculations et fah*e pénétrer 
les bienfaits de la civilisation chez un peuple nouveau, 
il faut attirer (^hez nous les individus auxquels nous au- 
ro|is trouvé le plus d^intelligence et de probité ; 
ils nous indiqueront, les objets à impdrter , ils use- 
ront de leur influence pom* les faire échanger ; mais il 
ne faudra pas oublier que ces hordes barbares ne 
connaissent d^autre di'oit que celui de la force et qu^elles 
n^ont que peu de probité ; il sera donc prudent de ne 
pas perdre de vue ces nouveaux commis et qu^ils s^a- 
perçoivent constamment de la présence et de la supé- 
riorilé de nos autres agents. 

On a fait quelques essais d^uae théorie du commerce, 
mais le petit nombre de vérités auxquelles on donne 



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SOCIÉTÉ MiBÉfitldUE. 17 

ce BO animbiîietix ne suffit pas encore |K)ur dfrîger les 
spéculations.' " • 

Dans toutes les divisions des connaissances usuelles ,' 
Paf t a devafRcë' la science. 

Quant au- commerce , on tt'a encore guères que' 
ce ^uM -faut pour croire à rexisience d'une théorie et à 
la- possibilité d^en faire la dëcouverte. 

Cependant ces faibles lueurs suffisent pour encou- 
rager les reeliçrchés , et nous ne désespérerons pas de les 
rendre fructueuses , avec le secours et les talents su- 
périeurs d)es négociants distingués qui ' font partie de 
la Société Acadte'mîque et le concours de tous ceux que 
renferme cette grande ville. 

Si je ne parle de la littérature qu'en dernier lieu: , 
c'est parce que les circonstances, lui sont peu favorables; 
c'est parce que nous sommes sans cesse obligés de nous 
arracber aux douces émotions qu^elle procure, pour nous 
livrer entièrement aux tristes et sérieuses méditations de 
Timpérieuse politique ,, qui , sans pouvoir se passer de 
la littérature pour obtenir et célébrer ses succès , exige 
cependant qu'on la lui sacrifie , aussi bien que les doux 
pencbants que la nature a pLicés.dans nos cœurs. 

Il nous a donc fallu céder à l'esprit du moment qui 
assigne le premier rang aux considérations politiques , 
aux arts industriels , à l'agriculture et au commerce. 

Sans prétendre assigner aux travaux intellectuels le 
degré d*estimè qui appartient k cbacun ^ nos soins doi- 
vent s'étendre à tous ceux qui peuvent servir, ou illus- 
trer la France e% le régne dn roi qu'elle s'est donné. 

U Académie Nantaise^ devenue Académie Royale, 
a l'ambition de justifier son nouveau titre en redoublant 

% 



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18 SpaÉTÉ AÇADÉMIQUfi. 

de zèle j^eiur a propagaûon des laiiiièi*iQ^, le i^sfecii^n,* 
nement de toutes les industries , Textension de loti» les 
moyens de p|*ospe'rite publique. e\ privée. 

Nos efforts ' seront encouri|gés« soiitei]iU<fr. par Us 
bommcs, ausfsi sagfs qu'éclairés., que. nous i^oyons 
maintenanl. i U tête de nùB diverses admiaistracioas; 
ils le seront encore pair nos Gonoito^jena apsquek 
nous lesconsacrop^^eialeioeiM; c^eM af e€c^tieçonSi(iioe^ 
Messieurs , q^e nous «leUcm^ s<^as vps j0n% chaque 
année , le résultat de nos tranranx dont uqe partie est 
due à la oieaTcâllante coopéralion dea Hpimnes . ii|$- 
trtûts q^i veulent bien noqs aider de leurs conseils , 
de leurs idées et de leur exi>éyie|ice. 

Qe^ la tâclie,. que \sl. renp^lir IMl. le*^ Secrétaire. 



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sociÉTÊ académique: 19 



mimimmài^é^ààé^^^ 



RAPPORT 

SUR LES 

TRAVAUX BÊLA SOqÉTÉ ACADÉMIQUE, 

PENDANT l'ANNÉR 1830, 
FAIT EN SÉANCE PUBLIQUE 

FAR M. GUÉPIN , OOCTEUR-MÉDECIN , SECRÉTAIEE-GÉNÉRAI. , 
Lit 97 wàrnttiL Vt&i. 



Messieurs > 

Vos secrétaires ont dû analyser eu détail les travatix 
dé la Socie'té 9 le compte qu^ilb vous en rendaient à la 
àii de rànnée étant la seule publication qui les fit 
connaître. Aujourd'hui que, pour la plupart , ces tra- 
vaux sont imprime's dans^ vos Annales , je ci*ois devoir 
suivre une marclie différente. Pessaierai d'abord de 
leis résuQxer rapidement; puk, viendront les réflexions 
qu'ils auront fait nattre. 

Votre Section de Klédecine a entendu des lectures 
qui lui ont été faites par M VI. ^ Palois ^ Marescbal , Au- 
blanc y Le Ray, S^Dion, Lamoureux, Dumoulin | 
Prioù , Cbaryau et Guépin , de divers mémoire^ sur 
des sujets de pratique et de tbéorie. 



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20 SOCIÉTÉ ACàDÉMlQUE. 

MM. Camin et Rouillard ont prononcé chacun un 
drsconrs en prenant le fauteuil de président de la 
Section : le premier , sur. Pimportance de la médecine 
en général ; le second y sur 'Futilité de la, chirurgie 
et sur rhistorique de cet art , dont il a retracé , d^une 
manière brillante et rapide , les progrès récents. 

Plusieurs personnes étrangères & la Section lui ont 
adressé leurs trayant': ' ce son( Messieurs Saillant^ 
pharmacien h Nantes; Glesio, oiEcier de 5anté à la 
Limouzinière; Desgranjges , docte ur^méidecin à^Lyon; 
Robert, officier de santé à la Basse *Indre ; Hossard, 
médecin-orthopédisCe^ à Angers ; Piell de- Vache , doc- 
tenr-médeciu , à Dinan. QTous ces travaux ont été 
analysés avec' clarté et précision dans quatre rapports 
que vous a lus M. le <}oc|eiiir SaUion. 

Notre Sectioh d^Âgriculture vous a fait connaitre , 
par son secrétaire , M. Chflfrtes Haentjens y les travaux 
dont elle s^est occupée. MM. Ghaillou, Lafont^-Robi- 
neau de Bougon frères , Y ignerpn de U Jôusselandière f- 
Pâguer^ ,Dttbochet, Edelin ., Mallard. Le Cadre. 
Mellinét^ etM. He<fiot, que nous auron^ encore k si- 
gnaler dans lé cours de ce rapport , y ont pris une 
part activé. 

Vos séances ont en outre été remplies par des lectures 
faites par plusieurs de vos membres. 

M. le président a ouvert Tannée par un discours 
dans lequel il a examiné les ti'avaux à faire et la 
marche à suivre pour les exécutei;. , * 

Votre secrétaire a décrit verbalement un nouvel 
eihpioi'du stuc qui, éteifdu'en couclîe n^ince sur ar- 
doisé /est propre à la peinture à rhuile , aux aquarelles,, 
et méjne k la miniature. ' ' ' 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 21 

' M. Heclot a lu , sur le noir animal , sa composition 
au sortir des raffineries , les moyens à mettre en. 
usage pour le conserver et so^ mode. (Vemploi comme 
engrais 5 un jnëmoire très-important; un autre ^c- 
moire sur la taille de la vigne , et une- qoticQ eu-» 
rieuse sur le liquide que les abeillep i^inixeut ^ns^ 
leurs piqûres , et qu^il est porte k regardei; coi^inq 
de Tacide hydrocyanique. . ...... 

Vous devez à. M. Dubuisson une cornai t|nifitttgu. 
sur la coloration en , noir d'une dent d'elçpji^Qt' 
(communication à laquelle était jointe une an^ly^a 
chimique par M. le docteur Piban Dufeillay) ; à M,, 
Verger, une notice, sur remploi des cendres de charbpi)] 
de terre méle'eç â la chaux grasse dans les. con§truC' 
lions hydrauliques , et sur un i^roççde' d'éclairage qui^ 
met à l'abri dé tout incendie Tu^ine ou ijl est em-, 
ployé; puis un mémpire suY Te règlement in t([riejHr 
des ouvriers de la fabrique de tapis de. Tournav^ 

W. iThinat vous a fait connaître des, tonnes à, clapet 
qu'ail a construites j)our extraire . la boville d'une,, 
mine de charbon de tevre.. ., ..>... 

M. Le Santvotis a présenté un petit appareil dcHnes-r.- 
tfque propre à obtenir Instantanépe^^es infusions, qqj ^ 
est d^une extrême commodité. , : 

Au sujet du nom de la rivière d'Evre, M. lyp,; 
Cadre vous a comn^uniqué de,s recherches nombreuses 
et riches" d'érudition. \ ,'...'. . ,, 

M. Viaud vous a fait part de ses idées ; sur uu ^ 
nouveau système de t)ateaux propres à remopter U 
Lou'e. ' • . . , 

M/ de Robitieau âls a résumé^ dans un mémoire 



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22 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

qui vous a ëte lu par^ M. Ghaillon , le ré^u^^ de 
ses observations sur la fabriçatîou ^n ^vtcfp de bette- 
i*aves. , 

Des rapports ont été farts à la Société: 

Par M. Heirisson sur le syst^jpiie de bateaux de M. 
Viand; par M. Chevalier de Lauzières^ sur la mackijie 
à vapeur de M. Tbinai ; par M. Nuaud » sur le projçt 
de publier des annales ; par M. MeHinet^ spr les étalensi. 
de riice bretonne introduits à Captes par la. Spcié^'; 
par M. Cbaillou, sur le projet d^dt^énée;. par M* 
Dubodhet^ sur les sucreries de 90ti*e département; 
par M. Ogée , sur le qioulage en creux de la cbaux 
hydraulique > exécuté par M. Francesqui ; par ]yi. Le 
Aày ^ sur la proposition de demander le, titre de So* 
ciété Koyale; par M. de Silguy , sur le Joçal destiné 
à TÂthénée; par M. Edelin, sur U distributioQ des. 
primes à la Foire-Nan.taise. 

Vous avez rqçu au npmbre de vos iiiembres rési- 
dants, dans Tannée ij83o, MM. Edelin de h Prau- 
dîère^ Viotte , ^e Silguy , Lemierre^ Marion de'BefiUT 
lieu , tven àe Vincé , de Sérigny , Lorieux, Guibourg , 
de Chappotin, Rqbineau de Bougon fil^^ Philén^qm 
Mesnil, Impost , et au nombre 4^ vos mem)>res. 
correspondants 5 MM. Chastes de la Touche > Jvijien 
Le Tertre, Jég(^u , Levrat de. Pe^rroton, Olivier de I^- 
leu et Riffaut. 

Vous avez perdu : M. Baudry , dirçcteui* >et ppssçs- ^ 
seur d'aune des plus belles usines dç mouture 4e TQu^^ 
qui créa dans iiotre ville ces onfni^us ^ que la capi- 
tale imita bientôt. Industriel ,- hardi ,. entrcprenaint , 
auquel ne manquaient ni de gr^i^des idées ;i|)i ce|t|e 



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SOCfÉTÉ iCiJ^MIQCl. 23 

concepfioiî lal^è qûï permet d'^ii fâîrc^ usage. l\' fut 
ce qu*esl, ce q^ac doitètre^iiti homtoe dé sdiî cai'actère 
et d'mtie imagination aussi adtive, peu pieréeTërant ^ 
peut-être , et mobile dans ses goûts , mai& ertrémetiient 
atîle à ses eomptitinàlQs. Dévoie à ' son pays , son pa* 
trtotisme n'est pas ignot^* et ne sera pas ônMië cibet 
fions. -* M. Delfaiit , ^lii à Consacré ^es loisirs et sa for- 
tune à l*amelibration de râgricullure , et laisse' un 
nonà justemenl éstîmé. ^ Bpulây-Ï^aiy , de Keîines , 
associe'-correspoudint , le'gîste iiabile , connit dans sa 
profession par des ouvrages es times. CTétaitïe père du j euné 
Evariste Bbulay-Paty qtle vous avez couronne Tannée 
deraière. — M. le baron Mosnerôn , ancien députe'^ qui se 
délassait, dan s Fetudè des lettres , des gravés occupations 
du magistral. On' lui doit une traduction ; de Pope, 
fort estimée. ^ . 

Maintenant , Messieurs , 3 convient de revenir ^ur 
vos travaux; ^ar, de le^r examen , peuvent natU'e des 
consîdéralionsi importantes. Le but que M. Mareschal 
se proposait, î*annéé dernière , en fondant un comité 
de vaccine^ a Àc côînpWtelnènt atteint: trois cents eu-' 
fants des classes pkuvre$ èiit> été vaCcîriés > & ta mairie » 
par lesmeiubres dé là Section de Médecine^ ét^pTuàieurs 
centaines de tubes à vacciu envbyles d^ns les Campagnes 
et à f étranger. ' ' .' 

Le même sociétaire n'a 'pas été aùséi beùrèux^ io'rs- 
qù^ila voulu établir des relations énti'e tous les médeciiis 
de notre province; mais sa proposition peut âtrè réprise 
et produire, de bons résultats : il né faut rien négliger ,' 
Messieurs , de c^ qui peut conduire àofre vitle é^ noire 



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province à pjreA4re pu ramg flçieintfiqQe^ «t k« d^- 
cultes ne doivent qu^exetter noiri% ssèlf • 

Si Ton 9ppeUe ecclecti^me» cet^jp dpclciqe gui, daas 
]a pra^Uque» se laisse gaider paiv^let faits p.lal4l que 
par les inductions de théories ^nvea,t.. incomplètes, . 
yolre Seq^ion dç Mjdd^cine s^estJnoi^réeecclectique ; .ellfi 
a ac^cueilli avec faveur, les faits ,qui pouvaient eclaÎDcir 
d^s questions doiMteuses; parjtout elle ;^$]k <|llee à. la 
recbercVe de ces d^uiieçs 4c statistique qui ,. CQRscfiBn-: 
çieu^emeAt reçueiUies^.sonJt le Meilleur moyeu. d'*éclairet 
le praticien pr la conduite qu^il dçiit tenu*,. Ici enoore 
notre collègue 9 M. Mareschal , ^ signale sqçi^ zèle , pas 
des tableaux de n^ortalite j . ^acooiip^etf tsans doute ^ 
mais qui ne laisseront pa^.qiie .d^ét^e très-utfles à ceux 
qui vaudront continuer so^tiQuyragjç^ P^i: aussi à signaler 
à votre attention le rapport du Comité de Salubrité ^^ 
rédigé par hqit.de vos inenibres^ et, qui, contient, ^es 
recbercbes ^ intérejssantes. . , .. 

f jPai* les^çoiçs de votre Section d^ Agr icul ture^ cette idée si 
vi;aiie que. ^es haras de Bre^gne , en dét.çriprant not^e ex- 
cellentes race ne [|roduise;ut qu''à grands frais de niauyaia. 
rés.ult^!^ , finira pe\it-étre p^ parvenir jusqu'à Tantof ité 
supéiûçmire ,. et nous «vejrrons enfin employer à Tamé- 
]ioration.de§ hommes ^ plus de cent mill^ francs epH- 
ployés annuellement dans notre province à la dét^'riq-, 
rat^Q9 des qjieyaux. Les étalons ^e pure race hretpnn^ » 
qup vçus ^avez introduit à Nantes^ |[»rpuveront au gou-, 
yerneniLen^ et aux agriculteurs tout le ^arti que Ton 
en peut retirejf . . , ... : i , « 

ÎTe.vpiis ^retez^as, Messieurs, en si belle voie , qt 
généralisez votre idée. GVst à vous quMl appartient de 



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SQGUis'É AÇKp^^i^ 25 

faire -setitMr ^((^hteti il<« gs% absurde le plu» songent 
d^encouragei* 9 d^s certaixiçs localil^s , la prodaetiondd 
denrées qui n^y sbA^. pa$ DaLtutelUs , et' cambrai il «st 
mieux dç porler toitt^ le|S foixesf dA pott3(roir de^ intel-r 
ligeaçes et de riiidustrie vers^raméiipfatioa de oe qui 
existe. En Bretagne » les cbeTaux de trait $pnt renom* 
mes, il convient, donc de cultiver Qçjtte r«c? et.noa 
de la traiisformer ,en/clievatt:ip 4e selle. En BnçUgnei 
on trouve des terres incultes, dans lesq<ieiles ^ ili ne 
vient bien- que .d^Tj^ouc; fa^^s alcvs^queron y ettl- 
tiye de Tajonc ,, et{ qi|e rop p*rvi|5nue &. les rfândr«;pari 
ce moyeu- peu coûteuses, et trtss-^'oduiottVi^^.. Cel«f 
vaudra mieux,; ssias dp^te , ,qi:|e; des/ dé6:icbeiBai9nt^ 
ruineux. (i)| • .. - • , u .: ' 

L^autoril£ vorus avai^^demai^' des rauseÂgueenieiito 
sur les sucreries dQ b^^tteraves : M. Oubochet.lui a té'^ 
pondu en votre mofu. F^ispn^. des vqpux pour qu^ellii 
persiste dans ce systèqiç de, discuss^ou^ublique ,.et pgiur 
qu'elle Uouve toujours datis ceux à qui elle' s^aAi'c^^ei?^ * 
des homimes M-^ssi judicieux . et .aussi «véridiqnes .4*e 
90tre collègue. . r . ^ 



(i} Daii^ le ï*iniitçre ,tei terrains soi^s ajones soiH e^trépL^onent 
productifs , et Voù regarde cette plante comme trèt-avantageutei au 
point qu'on là cultive même dans de bonnes terres. D'un antre ^6té f 
j'ai eu oecHsion de Voir des b'rtfyèrt^' arides qui , * une' fois cernées de 
fojiaéict mtiès'à l'jibrr du'bétàîl y ont fotirni tfarii cuTtUrb ^e forts' 
beaux «joiiss ,. ei p|éa««i^ 4p grymtles .ivstoafees (iatti - iéa revoie ^à 
cHes se Irouvaiefit* y ajonc, pi^ ft ,b9^hé.. e«k. hd^. ei^^koto «fMtftrir 
turc pour les eUevj^ux ^tJc grp« b<^tui|||| et de bçaa,catt||6u^^ieun cp> 
qualité aux fourrages secs; on le couple en toute saboçi. Letsgros 
ajoncs servent au clia'ufiage. 



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26 SOCIÉTÉ ACtÔÉlli^E, 

Je ne passerai pas sous silence un fait qui honore 
imtre Soci^lft}; parmi nos députes, trois sont nos collè- 
gues: MM. Luminais , VârsaVauxet àé Robineau jeune. 
Les deux twpemiers- ont reçu leur mandat dans notre 
é^^artement , et M. Luminais a rempli de manière & ne 
se point ' faire oublier, les' fonctions de secrétaire. 
Le troisième vôu^ à comtnuniqué un mt^moite sur 
ra|rictiitùre , imprime' dattS^ vos Annales. Ce mémoire 
renferine de trts-bonnes vues. ' ' 

t\îtablwemeîlt d^un Athénée i Nantes*, a surtout 
ocoupc la Société. Jusqu'ici Messieurs, Vous avez 
beaucoup fftiï pow mettre à éxécutîbn l*excelîenlé pro- 
position de M. Plihèn , 'et Idrsqu^lle paraissait 
presque abandonnée par son auteur, découragé des 
6b$tftc)^ qu^'fl avait eW i* vaincre , M. Chaillou Ta 
prise et poussée activement au jpoint où elle se trouve 
aujourd'hui : vous avez déjà deis professeurs gratuits i 
il né ihanquie pîùs t^u'un local convenable. 

Il réstilte d*un rapport qui vous a été lu par M. de 
Siîglty, que l'hôtel Chardonneau pourrait servir a 
cet objet: en effet , la grandeur et la disposition des 
appartements de cçt édifice conviennent très-bien pour 
une institution de ce genre, jet le style de la façade 
répond^ à 'Pusage que vous voulez en faire. Noos 
sommes à une époque où . il est bon d'eplqurer d'mi 
certain prestige les arts et la science : la situaiioa poli- 
tique de noirâ pays , les înlénâts de, notice ville ^ ccnii'- 
mandent d^mployer tous les moyens de réussite t la 
sitilii««ott dti pays , pafcd qu'il faut k)ppelé^ è Tinstiniç- 
tion tontes le^ capacités susceptibles dé briller dans fe 
monde et dé rendre des services à leur patrie; les 



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sooÉjt Mièhfipu/(im. 27 

intérêts de noirç cité, parce qae là science est toujours 
utile , et plus encorde ^^^ailleurs dans une ville po- 
puleuse appelée par. sa position à de hautes tdestinces 
commerciales et industrielles * 

Si vous voulez fonder une institution dur^able,- sachez 
faire des sacrifices : les aAciens consacraient à rensei- 
gnement des lettres leurs plus beaux monuments t ils 
voulaient que le savo'r eût ^es temples, ds|ns lesquels 
on n'^enti'ât \ qu^avec une sorte de respect religieux; 
el ce nViait pas san^ raison quHIs en agissaient ainsi» 
Il faut savoir capter Tesprit par tous les moyens ima- 
ginables , lorsque Ton veut s^mparer des facultés in-, 
tellectuelles . d'un jeu^e homme, et Pabsorber, en 
quelque sorte, par Tétude. Choisissez doue de pré- 
férence un édifice dont la façade fait plutôt deviner un 
athénée qu'iœe habitation particulière. Sougçz que tous 
vos cours ne seront pas des cours de phjsjologiic cl , 
d^anatomie; mais que- vous aurez encora des cours d'his- 
toire , de géographie , . de philosophie , de littérature , 
et qu'il serait ^yantageux d'avoir poiu* audi:^enrs â vos 
leçons, non-seulement les jeunes : gens qui t^*mineut 
leurs études , mais encore tov^ç les hommreS; auxquels 
la fortuue donue. du loisii^ et les. fen^mes dqnt la 
présence vous promettrait un plein succès. Faites , s'il 
est possible^ qu^elles prennent go&t à des études sérieuses; 
f ailes. que >di^ ¥0Ar# ville chtfcon aè^ b 'paasioa d^ap* 
prendve et sente la a^Mité de rinstraetton. 

Pardottnez*moi , si , pour appuyer davantage mon 
opinion, je* fuis une excursion dans le domaine de la 
politique. Une révolution glorieuse, puisqu'elle nous 
place au premiei; rjamgdeç iiaiious.civiliçéiçS'^ Pqus a,p^Oimis 



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38 SOCIÉTÉ ACiDÉMIQUE. 

tine liberté progressive selon nos besoins , et , avant 
totit , la liberté d'enseignement et Tabolition du mono- 
pole qui le régit. Sans doute le gpuvçrnement aura tou- 
jours ses cours , ses colle'ges , ses écoles uormate et 
polytechnique , et , de plus , il y aura toujours deç exa- 
minateurs cliargés de reconnaître si l'on est apte à rem- 
plir les fonctîans d'avocat , dTngénieur^ de me'^decjn , 
de pliarmacièn , de capitaine de navire ^ etc. ; mais il 
arrivera bientôt ce jour bu' Ton se contentera d^'exiger 
d'uii jeune hpmme qu^'il ^cbe , sans exiger de lui qu'ail, 
ait étudié darïs un lieu plutôt que dans un autre , sans 
lui imposer ,' comme cela se passe encore à la Bonté du 
bon sens , de racheter- par de l'argent le malheur 
d'avoir acquis de l'instruction dans une ville de pro- 
vince. Aloré' sVlèveront sans doute de nombreuses unir 
versités^ Ponrqtioi , dans le siècle de la'civilisation , ne 
pourrions-nous' pas récupérer ce que nous avons pos-, 
sédé ààns dès siècles de barbarie ? Pourquoi n'aurions- 
nous pas aussi nous nôtre université , avec ses profes- 
seurs Indépendants*, ses cours 'publics et ses moyens 
d'étude. Au XV.« sièclfe ^ nous avions cet avantagé : une 
année de suécès dé votre athénée peut vous le rendre 
ayant l'ohg-tclnps { i). Réussissez , et vous aure:^ le droit 

; I p ■ I I j I ■ I »i ■ ■ , lia. ,. ^ 

(t) Gttteiitéo iFéliilifti» ttt^'¥*ènce ûé li»fifbteiiHfs'*iîirfvérsUë8 ' 
tomme ça Al\em9(gl^9A^49\*^*^^f (Um Itft^itte^ où elles «eatitte-Vi 

partagée par, tout ac q|iMl j; .a tl*boajme3 éclairjés ,, p.ir ,loH«,,çcMf 
qui savent à quel luot clogré «le perfection les Juulcs ^tuiles t^oot - 
arrivées en Allemagne. INoas devons beaucoup espérer sons ce rapport 
âe lâ'cbinlih8f6h*4*ênieigtT(}meitt <|jhi' faqnclle^se trouve ndtre' c6m- 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 29 

de dire à Taulorité : Nous demandons noije universile 
inde'pendante de celle de Paris ; nq^ en avoirs ifiîk 
possède une, et , d^ailleurs , QO|re demanJe ^est juste 
et fondée. Assez long^temps le gouvernement aj^^elç^é 
un impôt sur Pëtude et frap{>e la seiencc; de prohibitio.u ; 
qu'il se montre libeVal aujourd'hui en la mettant à 1a 
porte'e de toutes les classes, de tous lés lieux, i et qu'il 
tienne kses promesses en de'truisant le manopple. Si , 
par des motifs que je ne puis ^ireVoir , on voulait^ vous 
refuser; alors vous diriez en élevant la yoj?;: C'est un 
droit ! Et devant votre volonté pettemeot exprime^, 
vous verriez s*enfuir tous les sophismes , to^s les em-7 
barras que Ton aurait jetés comme autant . d'entraves 
au-devant, de vos de'marches. Hommes .de provinc;e ^ 
songez à la province; votre soi't est dan/i yos .mains , il 
ne s'^agit que de vou£^ aflTraiichir hardi meni d'upe Iptelle 
dont il ne reste plus que le ^souvenir y et Te^treprise 
est' aisée. Si ce n^etait cette malheureuse liabitude de 
suivre les antécédents , sous peu de jours vous auriez 
"fait un grand pas. Persuade:^ vous bien que l'on ne 
peut vous refuser ce qui. est juste , marchez sans crainte, 
e't li^issez s'il le faut dans rornière ce|*x qui Veulent 
y croupir. ^ 

Je parle ici devant les mandataires de t'autorite , de- 
vant celui qui représente le gouvernement dans notre 
ville 5 et c'est pour moi une raison de plus d'insi^er 



' î' * '«. 



patriote , Vàrttleiï rédacteur fin Gloùe , IVf. Dubois , de Rennes , dont 
tutttle moDcIs rofiiMitl et I.1 iermeté de priiïefpe» et riii^tmetion' 
ppsiUve ; t^» ,i|e tldtitQDs. p^s ^?il n'iis^ ^ àouH. t'iiifliiMttced» sdti 
beau taleot et de too caractèrp potir y. faire pr^vAlalr tei <Qpniio&i. • ; 



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30 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE* 

fôrtemèîit. L'homme qui ti toujours comtattu pour ob- 
tCBfîr une sage lîberu;; celui qui, dacis les jours de 
përiis , jetait courageusement sa vie dans la balance à 
jtàté de ses opinions , est digne d^entendre un langage 
indépendant , et' èi je le persuadé , comme je Tespère , 
il appuiera foHement une demande qui serait de'jà juste 
anj^urd^hui > et qui pourrait un jour être plus fonde'e 
encore lorsque votre athe'nee aurait réussi. 

Si je me suis e'carté dé la question , Messieurs ,, c'est 
pat un motif bien excusable; car nous ne saurions trop 
nous 6<5cuper , à mon sens , de ce qui peut être pro- 
fitable à notre cite'. 

Supposez à Nantes une univershé , et bientôt vous y 
royet affluer tous ces jeunes gens auxquels la médio- 
crité de leur fortune de'fend un long se'jour dans la 
capitale. Ce charme si grand que Ton trouve dans la 
société des artistes et des savants attirera les étrangers 
dans votre ville , et Pétude viendra faire prospérer votre 
commeréé et votre industrie» 

Envisagez la question sous un autre rapport : i5oo 
jeuties gens dépensant i ooo fr. , terme moyen , augmen- 
teront dé I million 5oo mille francs la consommation „ 
et ^ par suite ^ la production dans rintériéur de vos 
murs. 

Pai déjà eu occasion de prouver que Paris doit à la 
sceîrice son pliis grand lustre , de montrer , dès le XIV.* 
siècle I att quartier Icbtin Tindustrie quVHe antme^ toute 
une foule de brocbeun» , relieurs 5 imprhxii^urs , li- 
braire», y bouquinistes , se grouppant avloiir âes écoles 
etfolrmaatà evtx seuls , au moyen âge, k nioitié <3e 
la caipilille. faînais , sans doate , vous n^'acquerrez 



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cette supréufatie que rien ne balance^ maifi yous 
poureez , daas votre spkère , m^illser d.'abovd par. le 
bas prix des e'tades et de la vie , et p^it-étre ]uii jpm*. 
par les facilités qve^ vous fournirez aiix jeunes geas 
laborieux. Votre ville » d^ailleiirs , est le ce«itfe de. 
rOuest; eUe^.estliéepar la.^er 4 tous les pays étrangers; 
elle tient au reste d.e la Bretagne ppr une coœmunîcftlioii 
récente, etpar ce vieux patriqtismébreioa qui doit dmier 
encore de longues «nuées; enfin elie sm'a ^ ^ape^ doute 
un jour 9 rapprochée par une voie nouvelle , par un 
ckeinia defer^ p^v exeapiples des villes qui tHHndeat la 
Loire et de la capitale eUe-m^me. 

Ypus avez dé)^ des pensions nomlarfeuses , ujol cddége 
que les soins d'un obef babils rendront â la prospérité., 
uBe école de conuo^erce , une école d^hydrograpbiè , un 
jardin des plantes , un musée d^histoire naiiiréUe j» îm 
musée de peinture ,. une'^ riche biblioiiièque'» des cours 
de chimie , de langues vivante^ , , de d^oit oamnemiil , 
une école de médecine , qui » bien ^u^JnçaBipli&tG ^ for^ 
merait le noyau d-uii i>t>livel établissement ; un cours 
public de dessin , des cours dé musique ,■ \% cercles lit- 
téraires et. salons de leôlure , une lithographie 9 6 im- 
primeries, 17, .librairies ,. 4 journaux; politiques^ une 
feuille cbmmerciaie , un journal littéraire , % reeudili^ 
scientifiques ; >ugez ^douc ^ d-après cette énnmératiion ;, . 
sans dpute incomplète 1 combien vous oi&eis de res-i 
sources aux hommes, qui yeul|ent s'instniiine ^ et quels- 
sont vos di*pit$ à demander, une université. 

Jusquîici^ Messieurs,!, je: n'ai eu^pie des^ éloges A; 
donner à vos ^raysMix; pvûi^ en jesi^tl ainsi aous le rapj^rt» 
de la littérature? J[e ne ireux point pavler dé-ce qia^o» 



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32 SOCl^^ ACiDÉMIOUE. 

appelle la pdësie, mais bien de Vsltï de parler et d^ex-' 
primer ses pensées , art t(oi doit être rendu populaire , 
et que ne sauraient négliger ceux qui veulent obtenir , 
dâustoutes les classes de li société , un progrès intellec- 
tuel. G^st en travaillant h Pémanoipatiôn de vos compa- 
triotes , c'est en encourageant la littérature que vous 
atteindreifi nn semblable résultat. 

Dans les *pay« devenus Kbres , dit M."** de Staèi, lips 
gouvernements ont besoin , pour détruire les antiques 
erreura^ du ridierie qui en éloigne les jeunes gens , de 
la cônvkfiiôn qui en détacbe Page mûr; ils ont besoin 
d^exciter la curiosité, -l'espérance^ Penthousiasme , * les 
sentiinents' créateurs , enifin \ qui ont donné naissance à 
tout ce q¥|i existe, à tout ce qui dure, et c^est dans 
llavt de penser et .d'écrire que se trouvent lès seuls 
naoyéns d^f nsprirer ces sentimehts. 

Je sais que Von peut et que l'on doit établir une 
didtinotuni; bien fcmdée entré la littérature pbilosepbique 
et 1a. liitét^turedê délassement. Trop souvent celle-ci 
n'a été mise en usage, comme les beaux arts, que pour 
endorfioar l'esprit de liberté ^ que potlr jeter des fleurs 
sur des chàines de fer ; ear , si içs despotes ont favorisé 
peintres 9 inusicifms, faiseurs d'odes et de sonnets, 
quelquefois , mais rarement , dé grand poètes , ils ont 
tou^rs proscrit les peuseurs : ils paient les artistes 
pour entretenir une molle indiflerence des intérêts 
poUios, et pour encoiirager les idées de gloire belli- 
qneuse par des paroles sonores et retentissantes. Je sais 
que, sous un gou«;eraement libre, les arts ^grandissent , 
samULablea à ces arbres qui , cbétifs , s^arrondissent en 
bercen^ux : dans nos îardins , et ,qui dans nos forêts 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 33 

poussent avec indépendance , étendant au loin leurs 
rameaux; et, d'ailleurs, la peinture nVt-elle pas fait 
dMmmenses progrès sous la république : David a-t-il été 
plus grandque lorsquMl avait à peindre le serment du jeu 
de paume ? Quatorze armées n'ont-^lles pas surgi, vaincu, 
péri en chantant les hymnes de Méhul ; le 'drame sous 
toutes les formas les plus puissantes d'intérêt^ nVtait-t- il 
pas sur la place publique, lorsque , tous ensemble, 
royalistes, girondin^, montagnards , luttaient de cou- 
rage^ d'entbousiasme et de vertus. Mais ce n'est point 
ce dont il s^a|;it. Avant d'être artiste ^ Thomme a besoin 
de ^savoir réfléchir et de savoir s'exprimer avec la plutne. 
On ne saurait donc trop étudier , trop répandre cette 
littérature ou , si l'on veut , cette philosophie de notre 
époque, qui n'est plus l'athéisme du siècle dernier , 
mais l'indépendance de la pensée et Pexercice delà 
raison. 

Long^ temps on a accusé la France de ne point avoir 
d'idées sérieuses; le temps est venu pour elle» et 
maintenant nous avons aussi nos penseurs* Qu'ils fas- 
sent de leurs doctrines l'étude de leur vie, qu'ils sq 
vouent i lents travaux; c'est leur rôle* Nous , plaâés 
sur un théâtre subalterne , soyons leurs intermédiaires , 
et sachons vulgariser leurs découvertes. Est peu savant, 
à mon sens, qui ne cbnn^it que grec et que latin. Cette 
opinion vous convient , sans doute; alors » prenez- 
la pour règle, et faites descendre, jusque dans le 
peuple , des idées utiles et justes ; appi*eile2-lui , le 
répétel^î-jê encore une fois , u penser , à exprimer 
ses pensées, et vous aurez fait upi grand ^wen. 
J'ai parlé de La littérature de délassiçment : peut- 
^- - . • i 



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34 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

être la deprecie-l-on trop aujourd'hui. Il ej^l des pro- 
ductions qui passent avec la mode. Frivolités d» 
i^our, on les sert dans un salpn comme on y set( 
des glaces; elles sont nées d'hier et vieilles demain. 
Il en est d'autres , parmi ces odes et ces cle'gîes , 
des Lamartine , des Be'ranger et des Dèsbordes Valmore 
que l'on ne doit pas traiter aussi légèrement. Loin 
dé chercher à les proscrire, qu'elles nous servent dans 
un but utile. Cultivons la poésie, surtout comme 
mbjen d'instruire les femmes , et de leur faire ac- 
quérir , au plus haut, degré , cette délicatesse, ce 
gracieux dans les manières, et cette sensibilité af- 
fectueuse, prévenante, qui donnent tant de charme 
k leur société, tant de mérite h leurs écrits. Qu'elle 
nous serve encore chez les jeunes gens. Puisqu'il faut , 
pour être homme, 'que le sang bouillonne, et que 
la tête fermente , imprimons à cette époque de crUe 
^ un cat^ctère po{î' tique. A cet âge d'exaltation , l'on 
peut se passionner pour tout. Il faut que jeunesse 
se passe, dit un vieux proverbe ; mais comme la 
manière dont elle se passe influe sur le reste de la 
vie, il n'est pas indifférent en soi qu'on s'y livre 
k l'effervescence des passions , ou qu'on s'a- 
bandonne à ces illusions vagues , à ces rêves , pen- 
dant lesquels dorment les sens , et qui ne peuvent 
que produire une heureuse influence en laissant après 
eux, dans l'esprit, quelque chose d'artiste. Qu'un 
homme 9 absorbé par des études sérieuses , ne prenne 
pas garde à des élégies, cela se comprend; mais ne 
les défendez pas à la jeunesse. CVst en se repliant 
sur lui ^ pour étudier ses sentiments les plus intimes^ 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE* 35 

que Tesprit s^apprend à réfléchir , à s*exalter lui- 
même, et qu'il dêVîem susceptible dé cet éntliou* 
siasme qui produit ce qu*il y a de plus grande Un 
jeune homme commença chez M.«« de Varéns , par 
quelques vers insignifiants : yingt ans après cVtait 
Rousseau. 

En exprimant ces idées, j'ai cru, Messieurs, ex- 
primer les vôtres ; car vous avez proposé un prix de 
poésie , que vous continuez piour Tannée prochaine , 
et j'ai regret de dire ici que voti*e commission n'a 
jpas jugé ce prix mérité par les pièces venues au concours, 
et qu'^aucun mémoire n'a été présenté pour obtenir 
vos autres couronnes. 

Parlerai-je 'maintenant des beaux arts ? La Société, 
ce me semble, s^en est peii occupée, quoiqu'elle compte 
dans son sein un grand nombre d'artistes. Messieurs » 
je vous prie ', ne dormons pas dans le fauteuil acadé- . 
miqùe , et l(Drsque tant d'autres Sociétés à grande re- 
nommée font il peu de chose^ ayons la prétention de ne 
point mériter les reproches journaliers qu'on leur adresse, 
dé travailler çt d'être , dans notre petite sphère ', aussi 
utiles que possible. Cependant, je ne terminerai pas sans 
TOUS engager à passer près la place Royale^ dans cêtterûe 
.écartée , qu'on appelle la rue de l'Angle , pour y voir 
l'entrée de la bibliothèque. M. Ogée , architecte , à qui 
on la doit, se trouvant gêné par la disposition 'des 
lieux , a eu Theureuse idée de faire une porte dans le 
style égyptien. Q'après an monolythe apporté d'Egypte 
par M. CaiHiaud il a pensé qu'un montinient empruii té 
au berceau des arts -aenntime entrée couyenaMe pour 
celui qui est le recueil de nos connaissances et qu'il rap- 



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36 .sùciArt ACiU>ï^iQU£. 

pell^raii lea quel|{ue sorte toutes les phases de la science 
en reportant l'esprit aux premiers pas intellectuels du 
geore liumain. Il a voulu qne cette entrée fût complète 
fet grâces à M/ChampbUipn y une inscription bjëro- 
glipbique orne chacun des côtes. Se ne yons priverai | as, 
par une description plus étendue, du plaisir que vous 
aurez à voir ce souvenir des premiers temps , recueilli 
eii quelque sorte sur les bords de la Loire par notre 
collègue/ qui fera nattre chez vous plus d^ une réflexion. 
Ici 9 messieurs , ma tâche est terminée , puissiez-voUs 
fidèles à Tesprit qui vous a guidé en i83ô , continuer 
la marche que vous avez suivie. Mais autour de nous 
gronde encore Porage , et les mauvais jours ne sont pas 
entièrement passés. Vos travayx demandent du calpie, 
et pour que le calme renaisse , il faut de la paix et non 
de Taparçhie. Vous savez que la révolution de 8g^ fit 
éclore de be^ux génies et que 93 les dévora* 
Usez à,e cette influence j de ceUfi sagesse qnp donne la 
scicAce pour calmer les esprits et consolider une liberté 
sage , ennemie de toute licence démagogique. Les évé- 
nements nous absorbent trop aujouad^hui pour qu^oipi 
puisse travailler er^ repos; cherchezdone avant tout cette 
paix qui donne du loisir pour la Science, et puisque vous 
voulez .des progrès intellectuels dana notre patrie; n^ou* 
bliez pas à quelle condition ils se rattachent. Puisse çe^ 
lui qui me remplacera IVnnée prochaine dans cette en- 
ceinte n^avoir qu^& résumer et disci^er les fruits nom- 
breux 4^ vos études. 



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SOCIÉÎ* ACAi)Èlâi(itJ€? 37 



Voici la note que Si. Ogee fils a eu ta complaisance 
de me cominuni«[uer au sujet de la porte de la l>iI>Iio-' 
t1)è<iue, - 

Un motif d^ecOnomîe , bien touaMe sanis doute en ad- 
ministration 3 détermina autrefois la l'eunion^ dans le 
même édifice, de la bîblothèqu^ publique et de là balle 
au blé ; mais la . communauté àes entre'es occasionna 
bientôt une foule d'abus et d^inconve'niehts. On sentit 
alors le besoin de séparer deux services essentiellement 
'distincts, ef qui n^ont eu effet aucun point de contact. 
Cette disposition , désirée depuis longrlemps, vient en- 
fin d^étre remplie , et nous allons en rendre compte. 

Ùentrée unique et exclusive de la bfttiotbèque jest ac- 
tuellement située rue de TÂngte : un passage d^une dé- 
coration simple , pris' k Tîntérieur du bâtiment d'babi- 
tatipn , vient se raccorder convenablement avec le ves- 
tibule , qui hil-méme Se trouvé en rappoH avec Tes- 
calier de la grande salle. ' 

La porte de cèmmunîcation du vestibule & là balle 
au blé est aujoùrd%ui fehAée, et kièse 3 ce ^feruiet 
établissement rusage privatif des grilles qui lui sont 
propres. ï)te cette manière , lés deux services Sé font 
séparément , et comiiie • s^ils avaient lieu &h$ un bâti- 
ment particulier affecte à cbsfcun d*éux« 

JPtttsieurs motifs ont déterminé r^rc&îtecte S he pas 
faire , sur ïa rue dérAngle , une poite d*un stylfe ^é- 
gànt; le défaut dehautem-, l'irrégularité <fe la façade 
et Véconomie. dans la déjpense* En cqù^rvàrit Tancienne 



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36 SOGtTÈ ACADEMIQUE. 

baie avec ses dimensioDS écrasées , il a cru deTûir adop* 
ter le style égyptien dont les proportions sont en har- 
monie avec cet état de choses, 

. Un pareil choix est d^ailleurs dans les convenances » 
puisque le monument consacré au dépôt des conns^isr 
sances humaines se trouve ainsi annoncé par une 
décoration qui rappelle que TEgypte. en fut le ber- 
ceau* 

L^encadrement de la porte est composé de deux pi- 
lastres dont chaque chapiteau représente une tête dlsis 
avec une inscriptipn en caractères hiéroglyphiques, à la 
manière du petit temple d^Isamboul. Le pilastre de 
droite } en entrant, annonce Tépoque de la fondation 
et de l'ouverture de la bibliothèque, en ces termes :, 
Bibliothèque publique fondée en a^ril i753; inaugurée 
ici en février i8og. 

^inscription établie sur le pilastre de gauche est re- 
lative à la |>orte elle-même^ et doit être traduite ainsi : 
Porte inaugurée le premier jam^ier iSii , sous le régne ^ 
du roi seigneur des diadèmes j^ Philippe , vivant au - 
jourd*hui comme à toujours. 

L^entablement est (Composé d'une frise où .^sont les 
mots Bibliothèque publique i d'un tore enveloppé de 
rubans et d'une corniche formée d'une gorge, où l'on 
a sculpté un globe ailé avec des serpents , symbole qui 
existe sur tous lesmionuments égypt^ns et qui repré- 
sente Dieu , le monde où l'éternité. Tout cet enca- 
drement est peint en granit i*osè d'Egypte. La porte 
est peinte en bois de sicomore , et présente dans se^ 
joints d^i fibeurs de lotos. Le battement est formé d'un 
tore gariii :de rubans. La sculpture a été traitée par 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 39 

M. Dominique Molchnet , suivant les instruction» don- 
ne'es par M. Gailliaudy. et d'après un monolite que ce 
dernier a trouve' et moule en Egypte. 
• M* ChampoUion » membre de Tinstitut» a bien voulu 
composer les inscriptions de la porte sur le texte fran- 
çais qui lui a été envoyé'. Il a cru devoir y ajouter la 
dernière formule qui termine toutes lei inscriptions 
dédicatoires de TEgypte. Disons en^ passant que nous 
devrons bientôt aux reçbercbes infatigables de ce 
savant académicien un dictionnaire .complet d'une 
langue symbolique dont la clef était perdue depuis près 
de quatre mille ans. Sa correspondance au aujet de la 
porte dont il s'agit , et les inscriptions autographes 
sont déposées aux archives de la bibliothèque , comme 
un certificat authentique de cette composition. Les 
caractères en grand sur ponsîf ont été dessinés par 
M. Cailliaud. 



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iO SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

—**——— ■- '- ■ , - 

■ ■ ■ - -^ . . 

RAPPOET TRIMESTRIEL DES TRAVAUX 

SECTION DE MÉDECINE, 

YIR M. LAXbrilErX , B.-H. F. , SECRÉTAIRE Ofi CSZT SECTICH. 

Messieurs , ^ - . 

Dans la séance du i5 octobre on a procède' au re- 
nouvellement total du bureau et des diverses commis- 
sions permanentes ; la pluralité des suffrages a désigné 
M. Esmein père , comme président; M* Le ifant est 
devenu vice -président d^âge ; M. Lamoureux a été 
proclamé secrétaire, et M. Esmein fils secrétaire -ad- 
joint. 

Le comité de rédaction se trouve composé de MM, 
Marion de Procé , Laennec et Patois ; les membres 
adjoints sont MM. Mareschal et Priou. 

Le comité de topographie médicale avait quatre mem- 
bres à remplacer par la sortie de RÏM. Palois , Au- 
blanc , Rouillard et Sallion. Les suffrages désignentMM. 
Dupont , Camin , Poulet-du-Parc et Dumoulin. 

M-, le président désigne pour composer la commis- 



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soâBTÉ a(!:4démiquë. 41 

sion chargée de signifier les abus qtii se 6ont ^tisse's 
dans Texercice des trois branches de iWt médical , 
MM. Le Sam, Maresehal , Palois , Manon de Pi*océ et 
Sallion. 

A PouTertàre de la séance ju 1 2 novembre 1 M. Es- 
mein père prçnd la parole et remercie ses collègues au 
sujet de sa némination. 

M. Rouillard se félicite que les vœux qu^il avait émis^ 
dans son discours d^înstallation aient été en partie réa- 
Irisés par le concours lait à rHutel-Dieu pour une place 
de second cbirurgien-adjoînl ; il signale -les vices de 
ce concours el voudrait surtout que la place ne fût que 
temporaire. ' 

M. Ballion désire que le mode de présentation de ti*ois 
candidats soit changé. ^ 

MM. Maisonneuve 9 Aublanc , Ms^reschal partagent 

cet avis. ' 
M. Marion de Pi*océ déclare que TadoLinisteaiioiL des 

hospices a le drcHt de présenter à TadaHuiëttaiiôn su-»- 

périêure trois candidats et qu^elle doit çontîniier cei 

usage. Persuadé qu'acné nommera celui .^lû 'sera* dé* 

signe"^ comme le^luB Jtiéritant. 

M. Poule t-du -Parc ,adaiiet que TadmiBistlialioii. a le 
droit, d'après ses règlements de nommer aur. les tp^is 
concurrents celui qi|i lui convienjt* 

M. Maresehal demande que Ton fesse obsesVer k Vsai- 
ministration des hospices qaelle eÂI à suayœtidve tout 
concours jnsqu^^à ce que k nouvelle orgunisation qui 
doit régir les écoles de médecîn€$ ait paru* Il ém«t le 
vœu que l^s non^inatioas ne soient quis; temporaires , 
les médecins poor trois atts , les chirurgiens pour 
cinq. 



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42 SOCklÉ ACADÉMIQUE. 

Plusieurs membres de la section partagent Topinion* 
de M. Maréchal. 

M. Sàltion ne regarde pas Tespaoe de cinq ans comme 
devant suffire pour avoir des connaissances exactes en 
chU*uvgie, it voudrait que le.4roisième adjoint devint 
second, ainsi de suite. 

MM. les membres de la section.de mc^deciae chargent 
le bureau dp pre'seûter ^nx administrateurs des hospi- 
ces ces observations écrites. 

En conse'quence de cetîe décision les membres com- 
posant le bureau de la sectioUx, se sont rejadus le 19 de 
ce mois au secrétariat des hospices et >ont remis aux 
administrateurs Tadresse suivante : 

A MM. les membres de Padministration des Hospices 
de Nantes. 

. Messieurs , 

Nous venons au nom de la section de médecine delà 
Société' Académique vous te'ihoignèr combien nous pre- 
nons part aux améliorations apportées au service de 
santé des hospices « _ 

Connaissant votre zèle pour le bien public ^npu» 
vous prions de you^oir bien prendre en considération 
les observations suivantes que nous vous adressons dans 
l'intérêt de la science et de Inhumanité. 

Il serait à désirer : 

I.® Que Ton n'admit aux concours que les. médecins, 
chirargîenis et pharmaciens ayant au moins dçux années^ 
d'exercicc-pratiqne à Nantes. 

2.^ Que la place de pharmacien en chef^ si elle 
venait à vaquer^ fût également donnée au concours, 



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SOCIÉTÉ. ACADÉMIQUE. 43 

qu^il y eût un élève irilerne attache à ià pharmacie 
des hospices. 

3.0 Qu'un seul candidat fût offert à Tacceptaiion dés 
administrateurs. 

4*® Que les deux tiers des juges fussent pris parmi 
les médecins et chirurgiens de la ville. 

5.» Que les places fussent amovibles , les chirur- 
giens nommes pour cinq ans , le$ médecins pour 
ti'ois. . 

Les membres du bureau de la Section de Médecine 
soussignés , vous expriment leurs rçgrets de ce que le 
terme fixé pour le concours soû si rapproché, puis:- 
qu'il ne permet pas d'espérer que Ton puisse, Pré- 
sentement, tenir compte des obsei'vatipns que la So- 
ciété nous a chargés dé vous communiquer , mais ils 
osent se flatt,er ^que vous prendrez, en ccmsi dé ration, 
les réflexions ci-dessus faites dins le désir ile coopérer 
aux améliorations appc^tées depuis peu dans le mode 
de réception des médecins et chirurgiens des hôpitaux 
de Nantes. 

Signé 9 KsiiEin fhre y président; Le Sunt, vice-^pré- 
sident; Lamoureux, ^ecrétaim'^ Esmein fils, j^- 
crétaire-adjoint. 

MM. les administrateurs, après lecture prise/ ont 
déclaré qu'une réponse serait adressée à M. le pré- 
sident. ' . , 

M. Chariau communique^ à la Section^ une. ob- 
servatÎQ}! de ^*humatisme articulaire qui lui ^ été adresse 
par M, Robert, officier de santé & la Basse-^Indre. 

Le sujet de cette observation est un marin âgé de 
45 h 5o ans,, qui fut pris de .douleurs aiguës dans 



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H SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

totites les articulations^ parliculièrement aux genoux 
et aux épaules; elles furent accompagnées de délire 
et de cliaiits ; le bras et la jambe droite marquaient 
et suivaient la cadence qui exprimait deux mesures; 
tandis que les extrémités gaucbes étaient allongées, 
rotdes et douloureuses au toucher y les émissions san- 
guines^ les révulsifs, Tacétate de morphine, le sul' 
fate de cfuinine et des pilules composées de musc et 
d^assa- fœtîda , tels sont les moyens qui furent mis en 
usage et suivis d^un prompt rétablissement. 

M. Mareschal pense que cette affection rentre dans 
le genre des fièvres intermittentes rhumatismales* 

M. Robert est présenté comme associé- correspondant 
par MM. Charyau et Guépin. 

On procède au scrutin secret , et M. Robert obtient 
le titre quMl demandait. 

M. Poulet du Parc lit une observation sur Textrac- 
tion d^une pierre située entre le gland et le prépuce , 
par M. Binard^ officier de santé i Nantes. ( Cetti? 
observation a été communiquée h ^Académie Royale 
de Médecine de Paris ) . 

Le nommé Jean Pereau , laboureur , âgé ,de 4o ans^ 
affecté depuis sa naissance d^une gi^aude difficulté 
d^uriner et d^une tumeur qui s^était développée len- 
tement, entre le prépuce et le gland, consulta M* 
Binard, le 8 avril 1839^ qui décida qu^une opération 
était indispensable ; elle fut pratiquée en présence du 
docteur Larabrie, une incision de 5 pouces environ 
permit de retirer un calcul de deux pouces et demi 
de diamètre, pesant trois onces et demi; il était en- 
veloppe d^nne couche membraniforme : Tincision faite 



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SOCIÉTÉ AC/U)£MIQUC. 45 

aa prépuce, pansée comioie une plaie simple, a marcki^' 
propmtement vers la cicatrisatîoii ; dix jours om suffi 
pour le rëtablis^ment du malade. 

M. Maresclial ol»erve qn^uue iocisiou de 5 pouces 
était inutile, pour Textractioa d'un calcul de deMV 
pouces et demi' de diamètre. 

M. Poulet*dtt*Parc ne partage pas Topiaion de 
M. Marescfaal. ^ 

M. Guépin donne communication d'^un mésaoûre de 
M. Piedi^cbe , D.-M. à Oinan , sur une épidémie de 
scarlatine» 

C^esi à Merdrignac , arrondissement de Londéac » 
département des Côtes-^u-jyord , que M. Pife^v^che 
observa cette épîdém'i<^ pendant ^automne de i8aâ, 
époque de sa plus gnyade tiolence; cependant Vannée 
J826 n^en fut f$s exem^* Elle attaqua plua spécia- 
li»ne1it Ifs ei|fwts; il ne put sf^voir si quelques 
individus en furent atieints pour la secjoînde fois » on 
ne disûngue pas as&ez , dit- il , la scarlatine de. la 
rotigeole. - 

L'éiHiptipn scarlatineuse fut toi^Qurs accompagnée 
d'*angine gutturale , maiâ chez pluaîeurs malades^ 
surtout chez les adultes^ Taugine existai^ seule, ec 
Tobservation la plus at,tentivc n^a pu faii'e découvrir 
la plus légère ériq^tsion ; la marche de la maladie 
était la même dans les deux cas; de sorte que Tan- 
gine semblait plus que Téruption le çaraplère fon- 
damentale^ de répidémie ; 9a durée ne variait pas 
moins q^e son intensité de un ou deux jours & dix 
bu quinze^ et i|iéme plus dans quelques cas. 

La terminaison la pl^us ordinaire était la résolttHoUi 



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46 SOaÉTÉ AiCiDÉMtQUÈ. 

ou an abcès dans les amygdales s^ouvraht spontanément; 
assez fréquemment il se formait dés collections puru- 
lentes aux angéls de la mâcboire cliez les enfants mal 
soignés qu'on avait négligé de tentr chaudement. Sou- 
vent il existait en même temps des symptômes céré- 
braux et pulmonaires qui faisaient périr les enfants. 
Tous les adultes qui succombèrent offraient les synip- 
tdmes de ^hydrocéphale aigûe. Dans les cas simples , 
le séjour au lit, les boissons adoucissantes, une sai- 
gnée de bras ou des sangsues au cou quand Ti^rigine 
était intense , sont les moyens qui furent employés 
av€ic succès. 

M. Pied -Vache signalie une particularité qui n^a pas 
été notée dans les auteurs, c^est la glossite quHl a eu 
occasion d^observer quatre fois chez des/eiiimes et une 
seule fois chez im jeune homme de i8 ans ; les sujets 
chez lesquels il observa cette affection étaient tous du 
tempérament lymphatique, et affectés d^ànginé avec ou 
Sans éruption scarlatinçuse. Les moyens qu'il employa 
furent les émissions sanguines^ locales et générales , 
les gargalMsmes émolients , puis l'application d^iiu vési- 
catoire sous le menton^ s^étendstnt de Tun deis angles 
de la mâchoire à l'autre. 

Il eut également à observer chez des enfants Thydro- 
pisie suite de scarlatine, elle survenait ordinairement 
dans la période de desquamation , le 2.% 8.«, ou 10.' 
jour après la disparition de Péruption, tous sMtaient 
sans précaution exposés à Tah* froid, aucuns ne présen- 
tèrent de ces hydropisies actives que plusieurs obser- 
vateurs ont vues à la suite de la scarlatine; las moyen» 
employés furent les bains aromatiques, les frictions 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 47 

avec l'eau-dc-yie, le séjour au lit , Penfant enveloppé 
dans nxte coaTerture de laine ; une transpiration abon- 
dante était ordinairement la suite de -l'emploi de ces 
moyens et Todème disparaissait; on avait recours , si 
la maladie persistait > aux vésicatoires, aux liniments 
stimulants et aux diurétiques. 

Les enfants^ bnt cessé de garder la maison un ou 
deux jours après sans qu'il y eût de récidive. 
- L^auteur termine son mémoire par les réflexions 
suivantes : oo a conseillé /dit-il, de retenir les enfants 
à la maison pendant quarante jours, ce moyen n^est 
pas toujours praticable , ce serait en vain qu'on le con- 
seillerait à^la campagne , aux gens du peuple; il con- 
vient donc deux ou trois jours après la disparition de 
réruption^ au moment où IVpiderme s'enlève par 
plaques ,^ dé faire prendre uii bain, frictionner le 
malade avec de l'eau-de-vie et le mettre au lit enve- 
loppé dans de la laine , il y restera quelques heures ; 
puis si le temps est beau, il fera, un peu d'exercice, de 
manière â produire, s^il est possible , un peu de trans- 
piration. 
Ce mémoire donne lieu à quelques i*é(lexions. 
M. Leray dit avoir^eu occasion d'observer une épi- 
démie de scarlatine, tous les enfants qui furent exposés 
h r*ir succombèrent atteints d'iiydrocépbale. Il cite 
Tobservation d'une demoiselle qui fut prise d'une af- 
fection seinblable à la scarlatine , elle éprouvait d'abord 
des frissons, une rougeur vive à la peau, mal de gorge, 
etc.; croyant que la campagne qti'elle habitait pouvait 
donner lieu à ces accident?, elle dbangea de pays, 
mais la rougeur reparut. 



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48 SOÇUTlt iaiHÊdfl^E. 

]VI. Priou peme qii^il est très^facile de dUU^gtter la 
rougeole de la scarlatine , il cite les synpt^mes pro^ 
près h chacune de ces affectioas. Il a ceanu un indÎTidu 
qui fut affecte quatre fois de la scarlatine. Quant à la 
quarantaine, il ne la regarde pas comme indispensable. 
Il a TU un jeune hoinme chez lequel Tanasarque parut 
a3 jours après la première sortie , ^ il »uocomlia à une 
hydropisie générale. 

M. Gamin regarde con^me indispensable la quaran- 
taine exigée par la plupart des médecins. Il a v^u deux 
malades avoir un écoulement purulent très infect » pai* 
les yeux , le nez et les oreilles, à la snite dSine scarla- 
tine h laquelle ils succombèrent. 

Dans la séance du lo décembre» Monsieur le pimi- 
dent a donné communication d'aune leùre de MM< les 
Administrateurs des hospices de Nantes, en réponse 
à Tadresse présentée le 19 novembre^ par Messieurs 
les membres du bureau de la section de médecine. 

NaDles , Le 30 novembre i63o. 
Monsieur le Pi-èsident, 

Ainsi que nous nous y sommes engagés lorsque vous 
nous ayez fait Tbonneur de vous présenter à notre 
séance. adminisiratiye du saniui, nous vous remeuoiis 
ci*)oint copie textuelle des répopses que nous ont 
suggérées les réflexions faites sur le mode de concours 
que^ dans rintérét de la, science et de rhumanité;. et 
aussi dans le but d^'un commencement d'aipelioration, 
nous ayons cru devoir^ adopter; i^ponses qui nous 
semblent également applicables aux (discrvations qu^au 



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SOCIÉTÉ ACilDÉMIQUE. 49 

nom de la Seclioa de médecine de la Société Acadé- 
mique, Voaâ nous avez yons-mémes présentées. Veuillez 
Yous rapipeler que lors de la lecture que nous vous 
en avons faite 9 vous avez approuvé Pesprit qui les a 
dictées. Nous vous serons obligés de les participer à 
Messieurs (es médecins et chirurgiens pétitionnaires 
dont delix vous accompagnaient et les ont également 
trouvées convenables. 

, . Nous sommes, etc.. 

Iles Administrateurs des hospices, . 
Signé ,- Portier , Hehnequin , BERNÀRD-*bBs-EssA.RDS , 

YBRani, HàRANCHIPY. < 

Réponse de la concussion des hospices aux observa^^ 
tions et réflexions faites sur k nfu>de de concours 
quelle a adopfé pour la nomination du second chi-^ 
rurgien-adjoint de l'Hétel-Dieu, 

La démission donnée par M. Darbef euille , de la place 
dfi chirurgien en chef de PHôtel-Dieu^ ayant occasionné 
des mutations qui Citaient, en c(ttelque sorte, le résultat 
de droits acquis ^ elles ont été sanctipnnées ; mais, 
commet il. s^agîs$ait de nommer à une place de second 
chirargién-adjoint, la commission administrative avait 
à choisir entre deux modes qui se présentaient. 

Le premier > de soumettre à M. le préfet, conformé- 
ment aux ordonnances et instructions en vigueur, 
une liste ' triple de-c4ndidat$, sur laquelle ce magistrat 
aurait nommé. 

Le deuxième^ d^ouvrir un concoure. 

■■•■■•■* 



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50 SOaËTÉ ACàDËMIQUE. 

La commission . quoiqu^aucan précédent ne^ l'y 
autorisât, a cru devoir adopter ce deuxième, mode* 

Elle a voulu le $uivi*e danjs TinteVét de la justice, 
dans Tintérét des individus, et enfin dans Tintention 
formelle d^exclure la médiocrité et la protection non 
appuyée de titres réels. 

Le principe n^est pas contesté aujourd^ui y mais im 
critique Tapplication. 

Ici la commission administrative doit expliquer sa 
règle de conduite. 

Elle a cra p«uyiMr adi^ler une base qui iui a semblé 
meilleure ; :|nais, qoaaat aux àéxtiih d^cxécitiion elW a dû 
(et elle ne pouvait faire autrenent) s>n ramM>H6r aux 
professeurs de Técole pour rédiger le programme du 
concours et en régler les condittoiis .vies membres qui 
composent la commission n^ont pas fait dVtndes jmé- 
dieale». Bs eussent été téméraires de vouloir éUx-mémes 
rédiger ce programma ^ 

Lu commission ]i« nomme pas les médkcîiis et chi- 
rurgiens des établissements dont Padmiautration lui 
est cotifiée : elle présente los candidats k M. le Préfet , 
qui choisit; ainsi elle ne potivait s^écàrter pour cette 
fois de /'orz/fv existant en vertu d'une <H*dannaneet et 
c^est pour cela qa^elle a cherclié à concilifr la règle 
avec le concours. Disposition tonte nosuvelle. 

La commission est liyin de repousser la laaiîère. , de 
quelque part qu^^ll^ vienne : elle eat^ tonte disposée 
à examiner avec le i4us gratid aoin ef avoc le plus 
vif intérêt toutes les demandes qui seront de xon ressort 
et à faire tout ce qu^elLe po«rrf pour ^u^il y soit fiit 
droit; mais dans la circonstance actuelle , où elle a déjà 



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SOCIÉTÉ AGlIMiMfQUe. 51 

fait un: pas ?ei9 le miçux être , eiie ne croit pas qu^elle 
paisse reTenil: sur ^a première âëtermination. 

Une autre circonstance se présentant , elle^soumet- 
ira à M, le Préfet des propositions dé modifications 
aux règlements existants , et elle ne le fera qu^ayec 
le plua mÂr ctxamen dans là vue de satisfaire à tous 
les yœnx I 1^ toutes les exigeances. 

Les Administrateurs des hospices, 

Signe y Po&TiER, Hennequin/ Bernàbd-des^EssaiidS , 
Haainchipy , YsaGER. 

M. le Président. dépose 9 jsur le bureau, les envois 
suivants : 

I.* Un paquet venant de. Rio- Janeiro > adressé à 
M. Fouré 9 pour être remis h la Section de Médecine 
de la Société Académique , contenant : i .® tJn pro- 
gramme de prix pour Tannéç i83i et i83a ; les statuts 
de la Société de Médecine de Rio- Janeiro ; 3.<* une 
ode; 4-® ^^^ lettre adressée à' la Section de Médecine 
de Nantes. 

M. le docteur Pàlois a prié de vouloir bien donner 
la traduction de cet envoi. 

a.® Le rapport général sur les travaux du conseil 
de salubrité de Nantes , offert par le comité de sa-* 
lubrité à la Section de Médecine. 

M. Priou donne lecture d^un mémoire sur les fonc- 
tions du- cerveau , par Sir Everàrd Home , traduit de 
Tanglais , par un membre de la Société Académique 
de Nantes ; il lit ensuite des réflexions qui lui ont 
été suggérées par cet écrit , et dans lesquelles il sou- 
tient une opinion contraire. 



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52 SOaÉT/« ACABËMIQDE. 

M, Mareschal , maigre les éloges que donne le 
traductenr k Sir ïrerard Home , ne partage pas les 
idées de i-autear , en physiologie i et le bUmè de la 
défayear qoMl a voulu jeter sur les expériences pra- 
tiquées sur les animaux. 

M. Pklois rapporte t ce sujet l'obserration d'un 
accouchement laborieux terminé par Tapplication du 
crochet , une partie du cerveau fut enlevé ; malgré 
cette lésion , Tenfant vécut 46 heures. 



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SOCIÉtË ACADÉMIQUE, 53 

RAPPORT 

D'UNE COMMISSION 
NOMMÉE PAR LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE 

. POCa EXAMINER 

■• 

D£UX GOMMUl^rCàTIONSDËÎMflLtEBOtCiR ETDUBOGH|ET^ 

^ sua LA 

BiBUOTHàQUE PUBUQUE » !L«S JAUSÉE^ ET AUTRES 
ÉTAK»1SSBII£NT8 SCIElffTiriQUES. 

Messieurs , ^ 

Dans votre séance da 27 janvier dernier , vous aves 
entendu deux communications , de MM. Le Bojer et 
pubochet , sur les économies proposées par le Conseil 
Manicipal de cette ville 9 relativement à quelques éta- 
blissements publics dotés annuellement par la commune. 

Diaprés ceÈ deux rapports , il ne s^agirait rièii moins 
que de faire adopter par Je gourernement^ la sup- 
presaion des traitements de M. le bibliothécaire et 



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54 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

d« MM. lef conseryateiirs de nos musses; dé supprimer 
également les fonds allouer par la ville pour les 
bourses accordées au. coll^g^ royal. Il résulterait en- 
core que Putilitë et TachèTement de notre jardin des 
plantes seraient i^emis en question, et, enfin, que 
la conservation et la construction des monuments pu- 
bliics seraient menacées , par la réduction des appoin- 
tements de MM. les architectes- voyers. ' 

La discussion qui a suivi cette double lecture, a 
eu pour résultat la nomination d^une commission que 
vous avez chargée du coin dVtudier^les questions im- 
portantes soulevées par nos honorables collègues. G^est 
au nom de cette commission, composée de MM. MeU 
linet , Mallard , Colombel , Amondieu et de moi , 
que j'ai Phonneuj* de réclamer toute votre attention. j 
afin de vous, faire connattre les résultats du travail 
que votre confiance lui a imposé. 

Dès le 29, la commission s^est ivunie pour se choisir 
un rapporteur , et pour se tracer la marche qu^elle 
devait suivre. 

Deux questions lui ont paru devoir être traitées 
avant de passer outre. 

La première était de savoir si le conseil municipal 
avait réellement voté les suppressions qui vous ont 
été signalées; ^ 

La seconde si la Société Académique pouvait in- 
tervenir prèi de l'administration pour Teagager & re-* 
venir sur la décision qu'elle avait prise relativement 
à qudques établissements publics. 

Votre commission crut devoir se tratisporter immé -- 
diàteflfient près de M. le Maire et de M.- le Préfet 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 55 

pour apprendre de ces magistrats si vos craintes étaient 
fondées. Mais elle pensa bientôt qu^elle n^obtiendrait 
peut- être , par cette démarche , ' que des renseignements 
confidentiels, et que, ce cas arrivant, elle perdrait 
le droit d^en tirer tout Tavantâgc possible. Il fut donc 
résolu que chacun de nous concourrait isolément à 
se procurer ces mêmes renseignements^ en ne puisant 
qu^à de bonnes sources, et que, dans une seconde 
réunion, le rapport à vous adresser serait discuté et 
arrête définitivement. 

Quant i la seconde question , la sojlution ne pouvait 
offrir aucune difficulté ; il ne restait tout au plus 
qu^à fixer les limites dans lesquelles la Société Aca- 
démique devait se renfermer pour ne point blesser 
les convenances et ne point envahir, le domaine adr* 
ministratif. 

Eh effet , Messieurs , Tobjet incontestable des sociétés 
savantes est de s^occuper de tout ce qui peut intéresser 
les science^ et les arts. Elles doivent donc faire tous 
leurs efforts pour reculer les bornes du savoir , dé- 
velopper tous les germes de Tinstruction , rendre plus 
faciles les moyens de ^acquérir , signaler tous les 
obstacles, et, par conséquent, éclairer Vadministration 
elle-même, . si elle venait à s^'égarer dans ses calculs 
ou daus ses prévisions. 

De cette mission, avouée par Tautorité , découle 
nécessairement , suivant nous, le droit d'exprimer 
un désir el d'émettre un vceu^^Mv toutes les iQesures 
administratives qui peuvent influer plus . ou moins 
directement sur les sciences, les lettres et les arts. 

Ces deux points arrêtés , les commissaires se sépa- 



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56 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

tèrent en s^ajournant au 3 février, pour se commu- 
niquer les résultats de leurs eùquétes respectives, et 
pour en faire la base du rapport que tous ayez de- 
mande. 

Je dois vous prévenir, Messieurs, que ce travail 
ne m^appartient pas exclusivement , que chacun de 
mes collègues y a eopperë et a ainsi rendu ma tâche 
plus facile. Cette manière de faire vous présente une 
grande garantie , puiisqu^elle vous donne véritablisment 
Topinion d^uné commission, et non celle du rapporteur, 
comme cela arrive trop fre'quemment. 

Nous allons maintenant examiner successivemeQt la 
position de chacun des établissements dont.lMM- Le 
Boyer et Dubocïiet vous ont entretenus. Nous vqus 
rappellerons ce qu^ils sont actuellement par rapport au 
régime qui les administre, et ce quMls deviendraient 
très-probablement sous ^ Tinfluence dés modifications 
qu^on veut apporter à ee régime; enfin, nous termine- 
rons cet examen en vous proposant les amélioi['ations 
dont ils nous semblent susceptibles ppur atteindre , 
sans augmentation de dépenses^ le degré d'utiKté et: 
d^importance qui leur manque encore. 

Avant d'entrer en matière^ nous allons vous faire 
conna^ttre, Messieurs, ce «jue notre enquête nous a 
produit de positif^ et nous le ferons avec indépendance^ 
et. sans passion. 

Il résulte des informations que nous avons prises, 
que le conseil municipal a réellement proposé: 

i.*^ La suppressio^ des bourses communales au col- 
lège de Nanteé; 

3.« Celle du traiment du bibliothécaire; 



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SSClÉTÉ ACADÉMIQUE. 5^ 

3> Celle du trait^meiit du conser^Ateur du musée de 
peinture; 

4.^ La. reducliou à 1000 fr. du traiiemeni du con- 
servateur du muséum d^hisioire naturelle; celle.de Tàr*- 
chitecte-vojer à 3^000 fr. et celle «Je rinspecle^r-Voyer 
k i5oo fv. . 

Ces diverses suppresisions ou réductions ne procu- 
reraient à la ville qu^ine économie de 4'^^^ f^'* P^^ 
an» parce que nous sommes bien informés que Pal- 
location faite annuellement au collège, et qui s'^élève 
à ia,oop et quelques centaines de francs, ne rentrera 
pas dans, la caisse municipale > puisque la suppression 
des bourses^.n'a été votée qu^à la condition formelle 
d'en reporter la valeur au profit de Tinstruction pri- 
maire, dans notre . ville. 

Tout en irendant justice aux vues généreuses qui ont 
dicté les communications qne vous lOnt faites MM. 
Dubochet et Le B6yer> nous devons' avouer que leurs 
craintes ont été pous.sées trop Ipin, 

Non, Messieurs, notre bibliothèque et hos musées 
ne sont point, menacés dans leur existence , car nous 
n'avons point à redouter Tindifférence des autorites 
locales pour nos établissements scientifiques dont ^lles 
savent apprécier tqute Timpor tance» Aussi pas une voix' 
ne s'est élevée en désaccord avec l'intention de con- 
server soigneusement ces dépôts précieux. ^Senlemeàt , 
des hommes honorables, mus par le désir de combler 
le déficit énorme que Ie& précédentes administrations 
nous ont légué, ont recherché t/oxis les moyens d'in* 
troduire l'économie la plus sévère dans les diff<;rentes 
parties du budget; ils , ont pensé qu'il était possible 



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58 SOCItiTÉ ACàBI* BIKM^E. 

de confier i des commissions gratuites la direction de 
ces mêmes établissements; ils ont cru pouvoir natura-- 
liscr parmi nous ce mode, qui, ditron, se pratique 
sans rnconve'nicnt danà d^autres pays. Cette opinion est 
louable sans doute , mais sou adoption ne donnerait- 
elle pas lieu à de fâcheuses conséquences?... Nous 
allons Texaminer sous ses différents rapports d^applica- 
tion y en suivant le plan que nous nous sommes 
tracé : 

i.^ Suppression des bourses du Collège, 

Notre Lycée a été établi en 1807 , sous la mairie de 
M. Bertrand-Geslin , à la condition expresse que la com- 
mune y entretiendrait, h ses frais ^ un certain nombi*e 
d'élèves. Si le conseil municipal persiste & refuser les 
fonds que la ville parait s'^tftre engagée à payer à cet 
établissement , il est i craindre que ^ dé son côté ; le 
gouvernement ne cherche à le ^ lui enlever, et alors 
nous . serions privés des ressources qîi'^il offre à nos 
familles et des avantages que- notre ville en retire. 

Noas devons le répéter : le conseil municipal n'^a 
voté la suppression des bourses au Collège, qu^avec 
Prntetttion de faire usage de Técononirie quVlle pro- 
duira en faveur de renseignement primaire, parce que 
la majorité du Conseil est restée convaincue qu^en 
changeant ainsi la destination d%s douze miUe francs 
alloués pour ce chapitre, elle eh obtiendra des réstil- 
tats plus avantageux pour les habitants de Nantes. 

Rendons justice aux bonnes intentions de MM. les 
' membres du Conseil Municipali, tout en examinant avec 
impartialité s^ls peuvent espérer d'^atteindre le noble but 
qu^ils se sont proposé. 



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SOaitTÉ ACàBÈMTQUE. 59 

11 est racoDtestaUèqne ta^ooo francs consacreftirépan* 
dre rinsiriieiicm primaire dans notre ville y seront utiles 
k un plas grand nombre d^habitants quesi on ne Issdestine 
qu'à favoriser reotre'e au Col] ëge d'un nombre moins cou-^ 
stderaUe d élèves jT mais les deux établissements d'instruc- 
tion publique et gratuite que noas possédons ne suffisent- 
ils pas , pour le moment^ f^our donner aux enfatitsdes 
classes inférieures les connaissances premières qui seules 
leur sont indispehsables ? LVcole d'enseiguement mu- 
tuel ne rend-^lle pas d'importants services aux familles, 
peu aisées ? Les écoles chrétiennes , bien que suscepti- 
bles de grands perfectionnements , n'ont-elles pas elles- 
mêmes procuré et ne procurent-elles pas encore tous 
les jours aux enfants pauvres des deux sexes le bienfait 
et Pinstructipn primaire ?... • 

Ou est donc la nécessité de détruire ce qui est émi- 
nemment utile pour en faire une autre application ? 

Nous pensons que la suppression des bourses au Col- 
lège Royal n'est pas impérieusement réclamée par les be- 
soins de rinslruclion primaire , et qu'^envisagée sous le 
rapport de réconopiiè , elle h^ntroduirait qu^une bien 
faible diminution dans nos dépenses. 

L'existence de ces bourses , considérées comme moyen 
d'encouragement et nie secoui*s , nous paraît un objet 
essentiellement avantagent. C'est une ressource provi- 
dentielle, qui' permet de recbercber et qui souvent fait 
éciore le génie caché dans les rangs les plus obscurs de 
la société; e'est un tribut que doit Topulence à la classe 
pauvre et industrielle , d'où elle tire ses plus grands 
avantages. 

« On a objecté , vous a dit M. Le Boyer , que les 
» bourses ont été souvent données à la faveur , sans 



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GO SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

)y consulter la siiuatioii des parents. Je lus nierai pas le 
» fait ^ a-t-il ajoute » mais de ce quVn a abosë d'nne 
» bonne chose , s''en snit-il qu'ion doit la Biipprtmer ?.. 
» Nous avions un régime de 6on plaisir ,- on recom/^ 
» pensait ceux qui lui étaient, dévoués ; mais sous un 
» régime de vérité , on ne manquera pas de réçom- 
» penser ceux qui le méritent. Lorsqu'un, élève des 
» écoles primaires ou des écoles secondaires paraîtra » 
» par son aptitude et son^ travail » susceptible de de- 
» venir un sujet distingué , ou ne laissera pas la lu- 
» mière cachée sous le boisseau ; ou le placera gratui- 
)> tuiiement da^ns un collège d^undegré supérieur. » 

La suppression des bourses dans le Collège Boyal est 
donc, une mesure désastreuse ; elle nuirait aux let- 
très et aux sciences : nous devons réclamer contre la 
décision qui Ta proposée. Emettons seulement le vœu 
que désormais ces bourses ne soient accordées qu^aux 
enfants de familles malheureuses , et & ceux de ces en> 
^fauts- qui , dans un examen public * auront montré 
d'heureuses dispositions. La^ publicité donnée à la liste 
des élèves-boursiers nous» semblerait aussi une mesure 
bonne & adopter. 

Au reste , messieurs , votre commission , qui a cru 
devoir s'hèle ver avec force contre la suppression des 
bourses du Côllf)ge , se flatte que cette suppression 
n'hanta pas lieu , parce qu'acné sait qu'indépendammeiit 
du décret qui a institué le Lycée , il existe une ordon- 
nance royale du ao décembre i8ig qui dit que la ville 
de Nantes continuera à porter k son budget la somme 
de 12,675 fr. montant des bourses a sa charge. La même 
ordonnance établit que rien ne peut être innové à re- 
gard des bourses , qu'yen vertu d^une auti*e ordonnance 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. Cl. 

royale, et qu^au cas où. le Conseil Municipal refuserait 
de nommer aux bourses vacantes , elles n''en seront pas 
moins paye'es par la ville , pourvu que la vacance lui 
ait été notifiée. | 

Nous savons eneore que Padminisiration du Collège 
n^fi^ pas réclame contre la suppression de looo fr. rela- 
tive à Tallocation pour la distribution des prix , ni con- 
tre lejrefasque là ville a fait de concourir & la construc- 
tion d^un gymnase. 

a.<* Suppression du traitement de M. le bibliothécaire • 

Il est certain que le Conseil Municipal a voté la 
suppression du traitement du bibliothécaire de la. ville, 
en proposant de remplacer ce fonctionnaire par une 
commission gratuite. 

S'il était possible de substituer^ sans inconvénients, 
des commissions gratuites à des administrateurs sala- 
riés , il n^est pas douteux que cette innovation ne 
dAt être accueillie. avec empressement. Le besoin d'é- 
conomie, qui se fait sentir partout en ce moment, 
rendrait cette substitution obligatoire, pour les magis- 
trats chargés d'administrer les deniers publics. Mais 
Teconomie cesserait d'être sage si on la portait trop 
loin, et ce serait l'exagérer que de l'appliquer au 
préjudice des sciences et des arts. Les dépenses que 
Ton fait pour les développer et les étendre ne sont 
point des capitaux placés à fonds perdus. Ce n'est 
qu'une avance qui se trouve bientôt » et au-ddà , 
remboursée par les fruits qu^on en retire. 

Cela posé, nous n'avons plus qu'à résoudre cette 
question : 



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G2 SOCIÉTÉ ACÂDÉMiaUfi. 

Dans rinlerét des lettres et des sciences , est-il 
mieux que la bibliothèque . soit confiée & un^ cpm* 
mission gratuite qu'*à-U,n bibliothécaire rétribué? 

Ouï y si Ton peut attendre d'nue commission les 
mêmes soins , les mêmes services, la même assiduité 
et la même garantie* 

Non y si la rétribution impose des devoirs et une 
responsabilité que déclinerait la commission gratuite. 

MM. Le Boyer et Dubochet vous ont tracé un 
tableau fid^e des conditions qu^on doit trouver dans 
un bibliothécaire. 

Indépendamment de Tordre» la patience^ une vi- 
gilance continuelle et infatigable ^ Pexactitude la plus 
scrupuleuse ^ la complaisance poussée S Texcès , il 
faut qu^un bibliothécaire possède une grande érudition 
et une connaissance parfaite de tout ee que renferme 
rétablissement qu'ail dirige, et de tout ce qui lui 
manqué encore. Sans ces qualités, dont plusieurs ne 
peuvent être tjue le fruit d'une longue expérience 
et d^une étude soutenue, un bibliothécaire ne saurait 
rendi*e les services que le public doit attendre de lui. 

Mais la responsabilité , ce gage le plus puissant de 
la conservation et de Tentretien d'un établissement 
public, une commission gratuite s'*en chargera-t- 
elle? 

Voudra- t^elle , comme le bibliothécaire rétribué , 
prendre rengagement formel de représenter à la der- 
nière heure tous les objets qu'on lut aura confiés k 
la première? Nous ne le croyons pas, et sans res- 
ponsabilité tout peut être compromis. 

€c Sans un chef zélé 6t instruit, vous a dit M. 



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SOCAJ^ kCkBtm^HE. G3 

» DttbcM^Iifet, la bibIiolk<;qtie sera promptement ruinée; 
» les lueiUears ouvrages ,ser<uil bientôt incomplets ou 
)> dilapidés. Sur oe point , le passe ^t servir de 
» leçon pour l^avenir. » M. Le Boyer vous a rappelé 
qu^'une Gau»missioi| avait été établie en i588 pour 
conserver une riche bibliothèque qu'un archidiacre 
de Nantes avait léguée à rhôpital, et qui plus tard 
avait été achetée par ' la ville ; il vous a dit que cette 
commission ( sans doute choisie parmi des hommes 
qui méritaient restime et la conâance jde leur& con- 
citoyens ) ne put préserver cette collection de la ruine 
la plus complète I pnisqu^a^cun de$ livres qui la com<» 
posaient ne sç retrouve aujourd'hui. 

« A une époque plus rapprochée de nofis » nous 
» apprend M* Duboehet, la bibliothèqixe actnelk a 
» cour.u les mêmes -dangers t et , sans; Tinterventioii 
» de M. Richard jeune , nous aurions peut-être à 
» déploi^er aujourd^ui la perte d'aune grande partie 
y» de nos richesses littéraires. » 

Diaprés les considératîon,s qui pi*écèdent^ nous som- 
mes convaincus que la suppreiSsion du bibliothécaire 
rétribué ne peut être eifectnée sans être suivie de 
graTes inconvénients. 

Si nous abordons la question financière , nous n^au- 
roas pas de peine à vous persuader , ' Messieurs , que 
la suppression pi^oposee ne serait qu^un secours bien 
minime pour notre ville* 

En i8i5» le traitonent du bibliothécaire fut fix^ par 
li£ mintstœe de Tinterieur à ai46o francs, à condition « 
que la bibliothèque f44 ouverte tons les jours. M. 
Dulbuy alctfs maire, le fit réduire à i^doo iraBc$/en 



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G4 SOCIÉTÉ ACAD&MIQUE. 

maintenaul Tusage de n^ouvrir la bibliothèque qae 
quatre jours par semaine ,- et seulement pendant trois 
heujre8« Depuis le commencement de iSSo, sur la 
demande du Conseil. Municipal , cet établissement est 
ouvert au public tous les {ours depuis onze heures 
jusqu^'à quatre heures, et le traitement du bibliothécaire 
a été porté ii a^ooo francs. 

Les partisans des économies municipales basent leur 
opinion surce que la bibliothèque n^est pas fréquentée ! 
Étrange assertion , dont la fausseté leur serait démontrée 
s^ils se donnaient la peine de visiter eus*-mémes cet 
utile établiss^sment. Il ne dépend que d^eux de se con^ 
vaincre que , tous les jours , ua grand nombre de jeunes- 
gens et d^hommes studieux vont y puiser les aliments 
du savoir , et que , si cette ressource leur était enlevée , 
il ne leur resterait aucun moyen d'y suppléer. 

3.» Musée de peinture et de sculpture. 

Les considérations générales que nous avons établies 
relativement à la bibliothèque , pouvant s^appliquer 
au musée des arts , il devient inutile de les reproduire. 
La même question et la mâme réponse peuvent encore 
être faites pour rétablissement dont nous nous occu- 
pons en ce moment. Personne ne niera, sans doute ^ 
les dangers qui lé menaceraient » si les soins journaliers 
et importants quHl exige étaient abandonné^ au 2èle 
d^une commission d^amateurs. Non , Messieurs , vous 
n'obtiendrez jumais d'une réunion d'administrateurs 
gratuits , quel que soit leur amour pour les beaux arts, 
quel que soit le temps qu'ils veuillent bien leur con- 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 65 

sacrer 9 cette sur Te illance de tous les moments pour la 
conservation des objets qui leur seraient confies. Un 
conservateur salaria et instruit apportera seul, par cons- 
cience comme par devoir, le soin, rexaçtitude et la 
complaisance que réclame Ses fonctions. Une juste 
responsabilité pèsera sur lui y et Ton pourra toujours , 
sans être taxé de rigueur, en suivre toutes les consé- 
quences. 

D^ailleurs , Messieurs , si nous venons encore à Péva- 
luation de Téconomie que la suppression de ce fonc- 
tionnaire procurera à notre ville , nous verrons que 
cette économie ne peut dépasser la modique somme 
de mille francs. 

Neuf cents francs, il est vrai, sont consacrés à Pen- 
tretien et aux réparations du musée, et Ton songe 
peut-être à effacer cette allocution du budget; mais nous 
pouvons affrmer que, Tannée dernière, ces dépenses 
ont été de beaucoup au-dessous de cette somme , et 
que , moyennant cinq cents francs , par an , on peut 
satisfaire à tous les besoins. . 

La ville de Nantes* si elle persistait dans lasuppres* 
sion du traitement du conservateur du musée , se mon- 
trerait bien injuste envers M. Bedert, qui, pendant 
plus d^un an , s^est constamment occupé, avec autant 
de zèle que de désintéressement , et de concert avec M. 
Bari>ier , de la restauration , du classement et de Pins- 
tallation de. tous les tableaux, et autres produits des 
beaux arts que nous possédons. Sans les soins assidus 
et éclairés de ces deux savants amateurs , cette riche 
collection serait encore entassée dans les greniers et 
dans les bureaux de la mairie. 

9 



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GC SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

Dhns les réformes municipales , le conservatear de 
cet établissement ne figure pas au chapitre dt» sup- 
pressions de traitement, mais il a été compris dans 
celui des réductions. 

11 semblerait d^abord que nous ne devrions nous 
mêler en rien dans cette affaire ; mais si d^un côté nous 
réfléchissons sur le peu d^importance de la réduction 
proposée , et si de Tautre nous prenons en considération 
les titres que M. Dubuisson s^est acquis à la reconnais- 
sance des habitants de cette ville , en créant avec un 
zèle, une persévérance et un savoir profond le plus 
beaudescabinetsd^histoire naturelle qui existent en pro- 
vince^ nous ne pouvons nous défendre d'une émotion 
pénible , en songeant qu'aune économie de cinq cents' 
francs vient frapper , affliger dans un âge très-avancé , 
et au milieu des infirmités qui rendent ses dépenses 
plus considérables , le savant reconimandable et sans 
fortune qui a sacrifié toute sa vie à l'étude théorique 
et pratique des sciences naturelles , et 5 riiistruction de 
ses concitoyens. 

Ce que nous avons dit de la nécessité de maintenir 
des chefs responsables et salariés à la tête de la biblio- 
thèque et du musée de peinture^ est en tout point ap- 
plicable au muséum d'histoire iiaturelle. 

Ceux qui eroient que cet établissement ne mérite pas 
rentière protection de nos administrateurs se trompent 
beaucoup. Ou ils n^ont jamais visité le musée , ou bien 
ils ne Tout parcouru que les yeux couverts d*un voile 
épais qui leur en a dérobé toute la richesse. 



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SOCIÉTÉ ACADEMIQUE. ^ G7 

Ce cabinet fat acheté par le, déparlement, sous M. Le 
Tournear , notre pr€iliier^^[il^fet ; jl est devenu musée 
communal sous la mairie de M. Bertrand-Geslin , & qui 
Nantes est redevable de ses plus beaux et ses plus utiles 
établissements. Sa collection , qui fut payée primitive- 
ment 38,5oo francs , s'^cst augmentée à tel point qu^au- 
jourd'hui on peut ^ sans exagération , en porter la va^ 
leur à i5o>ooo fr. Toutes les parties de Tbistoire na-* 
torelle y à Texception de la botanique , s^y trouvent 
réunies » eicbacune déciles en particulier présente une 
collection très-nombreuse. La minéralogie surtout est la 
plus riche et la plus complète qu'ion puisse rencontrer 
dans les départements. La géognosie de la Loire-Infé- 
rieure V a été rassemblée par les peines et les soins 
de M. Dubuisson ,et, si Ton supprimait le conservateur 
responsable , on détruirait impitoyablement les résul- 
tats de plus de trente années de récherches. 

5.<» Jardin des Plantes. 

Ce fardin , commencé il y a près de 3k) ans parTad- 
ministration départementale , et con6é depuis quelques 
années seulement à la direction de la mairie de Nantes, 
u>st pas encore achevé , malgré les dépenses considé- 
rables dont il a été Tobjet. Des informations prises au 
sujet de cet établissement nous ont confirmé quMl n'a 
pn être compris dans les projets d'^economie , parce que 
Tadministation est liée avec M. Noisette .. de nîanière à 
être forcée de fournir encore pendant quelque temps 
les fonds qu'elle a consentis pour son achèvement. 



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G8 SOCIÉTÉ ACADEMIQUE. 

Espérons qu^alors le public jouira eufiu de ce jardin , 
qui cessera d^tre une pépinière et un potager exploités 
au profit du directeur , et que des cours de botanique 
y seront professés gratuitement , en outre ^ du cours 
de k taille des arbres quW y fait depuis ti'ois ans. 

ô.» Conservation et constmction des édifices publics. 

Les traitements de M. Parcbitecte et de M. Tinspec- 
leur-voyer de la ville ne pouvaient être supprimes ; 
aussi s^est-on borné à les réduire. 

Ici , Messieurs , votre commission partage encore 
Topinion de M. Dubochèt ; il est de Tbpnneur de notre 
ville de ne pas mettre au rabais des fonctions qui 
exigent beaucoup de probité, des cotinaissances fort 
étendues » et auxquelleis sont attachées des occupations 
très-multipliees. Non-seulement il y va de Thonneur de 
la ville , mais son intérêt serait compromis , si ses ar-* 
chitectes , en raison de la modicité de leur traitement , 
étaient obligés de se livrer continuellement à des tra- 
vaux étrangers à Tadministration. Sans doute il ne faut 
pas que leurs appointements ressemblent i de la pro- 
fusion , mais il faut quMls ne soient pas calculés avec 
trop de parcimonie. 

Cependant , Messieurs , cette question , comme celle 
qui se rattache à M. Dubuisson , nous ne devons la 
traiter qu'^avec une grande réserve , parce qu^elle est es-« 
sentiellement dans les attributions de Padministration , 
et que nous ne pouvons nous en occuper qu^en nous 
immisçant le moins possible dans ces attributions. 

De Tenquéte que nous avons faite et des motifs que 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 69 

nous en avons déduits > nous avons l^honneur de vous 
proposer , Messieurs |^ dWresser immédiatement à M. 
le Maire ^ des représentations sur les dangers que nous 
entrevoyons dans Tadoptiôn des mesures d'économie 
proposées par le conseil municipal , en ce qui concerne 
la suppression des bourses communales attachées à 
notre collège , du. traitement de M. le bibliothécaire et 
de celui de M* le conservateur du musée des arts. 

Mais en nous élevant contre des épargnes qui, selon 
nous ^ manqueraient leur but , nous ne pouvons qu'^ap- 
plaudir avec chaleur Theureuse idée des Commissions 
gratuites que Fadministratipu attachei*ait près de cha- 
cun de nos établissements Scientifiques. 

Ainsi la bibliothèque , nos deux musées, et le jardin 
des plantes pourraient- avoir chacun , et dès à présent » 
une commission d'amateurs instruits , probes et zélés , 
qui concourrait puissamment par ses lumièi*esà la.con- 
servation et à rentrêtien de ces dépôts. Ces commissions 
formeraient comme autant de conseils permanents^ et 
dans leur sein » n'en doutons pas , se rencontreraient 
des hommes assez dévoués à la science pour en ensei- . 
gner gratuitement quelques parties. Elles surveilleraient 
sans cesse ces établissements , signaleraient tous les 
abus, indiqueraient, tous les genres de perfectionne- 
ment , et elles animaient en outre le grand avantage 
d'intéresser directement à leur prospérité un plus grand 
nombre de citoyens. 

Plusieurs questions relatives aux attributions de ces 
commissions ont été agitées par nous : par exemple , 
de provoquer la publication des catalogues de la bi- 
bliothèque I des musées et du jardin des plantes | mais 



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70 SOCIÉTÉ AC.\DÉMIQUf . 

noQS avons pensé que ce serait entrer dans des détails 
d'administration que nous devons laisser aux commis- 
sions elles-mêmes. 

Dans tous les cas , nous croycns qu'il serait conve- 
nable^ sans changer en rien la situation pécuniaire de 
Messieurs les conservateurs de la bibliothèque et des 
musées, de leur imposer Tobligation de professer chaque 
année un cours gratuit sur Tune des parties , h leur 
choix y qui auraient les rapports les plus directs avec 
leurs attributions. Ainsi tout* resterait dans Tordre , et 
notre ville acquerrait , sans augmentation de frais > de 
nouveaux moyens d'instruction. Par cette mesure , on 
écarterait des places dont il s^agit tous les hommes in- 
capables de les remplir , et Ton fonderait peu k peu y et 
d'une manière durable y cet athénée , depuis si long- 
temps y le but de nos désirs , et qui ne peut , s'il a ja- 
mais lieu , comme nous l'espérons par suite des dé- 
marches de notre président y que jeter un plus grand 
lustre sur noti*e ville. ^ . 

La vacance de la place de professeur de l'école gra- 
tuite de dessin nous a fait penser que cette place pour- 
rait être remplie avantageusement par le conservateur 
du musée des arts y et que le dessin linéaire , beaucoup 
trop négligé jusqu'à ce jour, devrait être enseigné par 
l'un des architectes -voyers. Cette innovation n'occa- 
sionnerait aucune dépense extraordinaire , puisqu'il 
suffirait ; pour indemniser les deux professeurs , d'ajou- 
ter' à leurs traitements actuels la totalité ou au moins 
vue partie de celui du professeur décédé. 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 71 

Disculé et arrête en re'uuion de la commission , à 
Nantes , le mercredi soir , 2 février i83i. 

Signe : H. Mellinet , Mâllird, Coi^ombel , âmondieu, 
Le Sant , rapporteur. 



La Société Académique, dans sa séance du 3 de ce 
mois , a approuvé toutes les parties de ce rapport « ex- 
cepté ce qui concerne les professeurs de dessin. Elle a 
pensé , contre Pavis de la commission , qui'il convien- 
drait que le conservateur du muséum ne fût pas chargé 
d'un cours gratuit de dessin linéaire ; elle a cru qu^il 
était plus convenable de demander un seul professeur 
choisi par la voie du concours pour enseigner 1.^ le 
dessin linéaire et dWnement ; a.® le dessin acadé- 
mique. 

Nantes,- ce 4 février i83i. 

Pour le Président absent , ^ 
MARION DE PROCÉ , Fice- Président. 

Lé Secrétaire-Général , 
A. GUÉPIN , D.-M. 



muiirsT , iMvmimiJm^oinini. 



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■ J 



.. 8/ UVftAISOM. 73 

, ;. ' :) _\i I.., I..I ..! .i.i.ii. I. ' I iiii'.'i'pc 



••'•■■■ ANNALÉâ ■'_ .'■ . -, : 
. ^É, U SOCIÉTÉ flOYALE ÀCApÉftWQUfi. 

♦ .■. • . ■ r ■ • ■ . ~ . ' - 

BULLETIN DES SÉANCES. 



Siancû du ^ mfrU'\%'$\. 

* .... . _ _ 

1 ' ... 

M. Dufihol 9 qttl a passé da provisorat du Collège de 
Nantes àcelaiéti Collège de Rennes, demande Téçhange 
de aott titre de membre^nésidant contre le titre de cor- 
râpondffftt.' .. ' * 

M. Fteory , ceÀ9ant de dtmeorer à Nantes'; demande 
atissitld litfede c(H*re^oiidant. . r .- 

M. 'SottvaMre é<^ange son titre de' con^espondant 
contre celui de membre-résidant. 

>M&I»'flionM» Loni^, seulpteùr, et lolin , négociant , 
vimbf e6-4^slA9nt9 9 donnent leur démission. ' 

M« Le Bojcp, nommé' inspecteur dé' 1* Académie dé 
iUiiftes 9 demôndie', en ràisiMi -et frétfaentes absences 
amicqu^Hès il «éêt iate«ijelti ^ à être remplacé au Comité 
GtiWOral «t a« CotAité dé i^édae^îon des Annales. Il est 

6 



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74 SÙdtïÉ ACÂOËHIOVE. 

reiii|»laGé> dans 1»* t." par M« GneiM^ et dans le 
second , par M. Ck>Um de MdleviHe. 

Réclamalion de M. le docteur Priou ^ snivie d^nne 
note inséra ei-aptés , page 76. 

M. FaTre Convel , Secretahre-Ge'neral de la Préfec- 
ture j renpkfant M«le Préfet , coaimuBMiue une lettre 
de M. le Recteuir de rAcadémie de Rennes , et demande 
ft la Société son opinion snr le projet d^nn établissement 
^Écoles Normales Primaires.. Une commission com- 
posée de MM. Marion de Beanlieu , Marion de Procé , 
et Amondien ^ ea chargée de faire «Q rapport. {Voir 
ci^après ce rapport.) 

M. SouTcstre fait hommage & la Société de ses Bêve- 
ries Poétiques. 

M^Tanheddeghem, docteur-médecin de Donai » adresse 
à la Société sa dissertation snr la iiè? re jaune , obsei^ée 
dans le sud des États-Unis d^ Amérique et dans llle de 
Cube 9 de 1817 & i8«8 inclnsivemenU 

M. Cher fin , docteur-médecin > chevaEer de k Lé- 
gion-d*Honnettr » membre de plusieurs sociétés savantes 
nationales et étrangères , fait hommage! la Société des 
nombreux ouvrages qu^il a publiés sur la fièvre jaune. 

M.Yillette adresse plusieurs «xcuqplaires dtt:Ptos- 
pectus de son établissement d^Écoles de natation ^ de 
bains froids , à Nantes. 

M. Robineau de Bougon atné , réâu préaideat, Ik un 
discours dans lequel il résume la politique de TEmnope 
depuis i5 a^s. Il termine par des considàrations. sur la 
position tfvantagepse où la révolution de juillet a mis 
notre patrie^ sur des motifs de.confianceen casde guerre 
étrangère et son espoir fondé d^amélioTAtions iioérieures 



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SOGlÉfFÈ ACàDÊUIQUË. 75 

de tous genres , en cas de paix. Il eu déduit la néces- 
sité y pour la Société Royale Académique ; de redoubler 
de zèle dans les efforts que lui prescrit son institution , 
pour contribuer , de tout son pouvoir , au bdnheur de 
ses concitoyens et à la prospérité du pajs.- 

Sur les rapports favorables de deux eoâimissioiis 
chargées d^examiner leurs titres , MM. Massé^Isidore , 
avocat y et Janntëre , docteur^médecin , sont admis 
comme membres-résidants de la Société. 

Séance du 5 mai. 

PRESlDEm^E DE M. DE BOBiNEÀU. 

•••'■■ ■ r* '-»- * 

M. le Ministre du ccunmerce demande des i^eiiseigne- 
ments sur les aveugles dans le éépartatteAt de la 
Loire^Inférieure. La lettre est renvoyée à la Section de 
Médecine, 

Rapport de M. Lemière sur un instrument' de Tin- 
venlioa de M. Leroux » destiné au mesurage du boiis de 
oor4c* if^oy^z ci-'àprès le JSmpport.) « 

Rapfwrtde M. Manon, de Baanlieu sur les Écoles 
NoYuiale^ et Primaires. {Fayéz ci^aprt$ le rapport!) 
. Rapport de M. Le Boyer %mx des pièces de monnaie 
trouvée» Êslanies. {f^oyez ci-après le rapport,) 

GomttssukicsAkm de -M. Paquer , medecin-vétéritiaire , 
sur rasaélioratioa de la race des chevalix dans le dé<» 
parlement. (f^oj'tfjs ci-après.) » . * 

On nomme , pour. la distribution des prix & ta foire 
du 25 courant , une commission oomposée'da MM. 
Edeliu de la Praudière. 
Charles Haentjens. 



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70 SOCIÉTÉ ACAUtilK^UE. 

Lafoiiâ fib* 
Paquief, 

Ckaillott. 

Nuaud. 

f ^sdinaod- Fa vv« • 

Bel^Ufand-Foui^inaBd. 



M. le docteur Prîou a^ant craint que Ton ne donnât 
une interprétation fâclieuse aux expressions d^une phrase 
du rapport trimestriel de la Section de Médecine , in- 
sérée dans le n.^ de décembre i83o des Annales de la 
Société Moyah Acmdiimtfue , page Sga ^ au mitieà du 
deu^èm^ pasilgitt^e , el jrelative à une âfaserratmi de 
fièvre inieriiiitteiito Itère» peniîeiei»e , eonsigiiée fagie 
io6 du 6.' volume du Journal de la Section de^Mede^ 
dne f M4 le $earé}b|irerrep«^«ffl aa pensée db 1» minière 
suivante : « M» J^Wk eite une fièvre îÉuènaittantië 
n tierce pernicieiue ou » se tvouirciiil dMokimeiit privé 
» dea odoyes^ d^adlVMnistrer le snliite de quiaitte par la 
3» iHMaclie et par L'^anus ,. il a dA essaye» de l^hUffodttirc 
39, par la voie des. firktiMM eniMiées» Oew frieiMms , 
» d^un dwijt-gros 4^hiHMMie ^ o»t été fwmiqmétn s«r les 
»- extrémités .inleriettres » ei » malgté ifve rcmpitti de ce 
» niQyeii fât îansité dans les fièvres petut eie m e s q«i 
9 menacent la vie d'une tnanitre si pre^salUe » lesueeès 
» a.couromiif eel essai ^tiniIi Ugitme, pati^eqii^il Mêlait 
» le Mul qu'on. t6t telUer. » 



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SOQÉTt ACAIHÊHIQUE. 77 



INSTRUCTION PRIMAIRE. 



Rapport de la commission acaélemiçue , composée 
des membres soussignés , sur la féponse àfair^ à la 
lettre de Monsieur le Préfet du département de la 
Loiie-Inférieure , du ao mars i83i , adfessé à la 
Société Royale académique de la Loite- Inférieure; 
cette lettre relative à une a^tre adressée à M» le 
Préfet par M. le Recteur de Pacadémiç de Rennes ^ 
est ainsi résumée : 

fc Je voos ptte <le fne faire .cenntfttre comment Totis 
» coheeivries le plan d^aae Ecole Noittale Primaire , 
» 8oH par departen^ot , toit par Acudémie ; ie ûottbre 
» de« élèves à j admettre , le «ode démission « la 
» discipline à laquelle ila derraiont être sonmis et les 
» d<fpeMè$ pirànimees nîsceasaires; lé moyen d*j faire 
» face , ete. » 



. La Spçiete Académique de Nantes ayant unanini^ment 
prononcé Topinion qu^il convient anjourd^hni d^avoir 
une Ecole Normale Primaire dans chaque département ^ 
et particulièrement dans le pôtre , nous ne traiterons, 
point ici de rétablissement d^une école par académie. 



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78 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

Si toutefois on désirait connattre quelques-uns des 
faits et ^guments produits en faveur d^un tel établis- 
sement et ceux qu'ion peut leur opposer y. nous les pré- 
senterions 1451. • • 
eB?«*ïi'ur Les partisans du projet d'une École, Normale par 
««ftiïvor. académie disent; i/. que Pémulation sera plus vive dans 
ratiort une école plus nombreuse : Tinstruction plus /orte ; les 
que. maîtres plus capables , mieux rétribués et rétablissement 
plus stable; 2/ que les frais seront moindres, le ministre 
devant payer les premiers frais d'établissement , les 
professeurs et même un certain nombre de bourses , de 
manière qu'il ne resterait h la cbargie des départements 
et des villes que les bourses des élèves mattres qu'elles 
enverraient i l'école , et qu'avec 6 à 8,000 francs, notre 
département entretiendrait vingt bourses , nombre plus 
que suffisant; i.^ que ce système d'école est dicté par 
l'esprild association , ei non par la ceatralîsctîon; 4.* 
que sous le rapport du prix des objets de consommation , 
des moyens d'instruction» des ioeanx existants «ppro- 
priablefi à la destinéûm de l'École Normale et de la 
ceutralité de la position géogirapliique , Aenne» convient 
mieux que JVanAes à la réunion d'un ^and Bomb«e d'é- 
lèves venant de toute la Bretage , réunion es0enliel}e , 
dit'on, à la propagation des bonnes méthodes. 

A cela on peut répondre : 

aéfonsat 



cFr£imt '•* ^^^ rémulation parmi les élèves mattres dépend 
*°d5ir' moins du régime de l'École Normale , que du |^rt plus 
ÉeSIl^or-Ou moins désirable qu'ion assurera aux mattres, de 
'^rouort ' rihtérét cLue prendront, de concert, aux Écoles Gom- 



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monales les auloritesetlef oolabUità, %vCA fiiai swloiit 
des fçncb peçvniaires pour payier les iBslttutemrff pri- 
maires , el des hoBimes selës qui les eiicouragent et les 
stirveiUeot de pris ; ^ue , dans notre dépanewwi ^^paor- 
rimmeaise majorité des eaf«ais ajam besoio des Êooles 
Primaires^ il ne s'agit iias.d'^avqîr des maîtres d^une it^- 
truotioB bien forte ^ bien apprç^ndie , mats ù» ttolaUe 
nombre d'Écoles gratuites peu éloignées de leun hakéla- 
tions» et des instituteurs pénétrés de . Tesprit de leur 
état, vraiment dévoilés & leurs modestes et fatigants 
devoirs. 

a,<» Que» si réduites que fussent les îolames fournies 
par notre département i lIÈcole de Rennes, elles le 
priveraient pourtant d'une précieuae, d'une nécessaire 
ressource; et que 8,000 fram» lui seraient bien plus 
utiles> employés i soutenir des Écoles primaires, qu'à 
créer des bourses d'élëves-mattres* 

3.<> Que l'esprit d'association provinciale importe aaiifexi 
peu pour former des mattres destinés à une insiHutietii 
communale,etdontlabonnecoBduitedevrait^tregarantiè 
ordinairement par les affections de famille et du pays 
natal. 

4-* Enfin, que dans la profonde pénurie de moyens de 
tout genre où se trouve eneore l'Instruction primair») 
cbez nous, il y aura assez de frais k faire et asae^ de 
places d'élives*mattres à donner, en annexant sim- 
plemjtnt l'Enseignement norawd primaire 4 la prin* • 
cipale Ecole primaire du ebef-Usu de déparinment* 

Suisant l'etpression de M. ^ recteur de l' Ac ad éw ig 
de Rennes : ce l^'une des plua graves difficultés que 



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80 socittt MA^HtiQtfe; 

» iwëseave rorgàHtsation 'de Wfisiruciibn primaft-e éû' 
)> Bretagne, c^est de trou vet dés matHrés^offraht le degré 
» cPitistrucliôti «I les ' qnditëâ morale^ i^galement né-' 
y>'CtB$aittB pour garanlir le isiîccèsMles Étoles*. » Cette 
diflkaHé clispaf attirail Meatèt, si la prôTe^riàn ifinstl- 
taïair pmnairé assurait a M hommes capables de 
rexércer liif nenvent, (Vtat de fortuné et de xionsidé- 
raliéii qa^ils méritent. 'Mâlhèurétiàeoàent, '^esprit de 
parti) le déftut de liberté, ffi fâcheux etx matière d*en- ' 
seignemelit primaire^ soiit i^Drus depuis long-'teiiips à 
la traverse. 

Une drdoaaaitce du i r mars dernier, a crée' à 
Paris abc Ecole normafe primaire. TToùs pensons qu^à 
Nantes une Eeol^ analogtîè: absoi^berdit des fonds bien 
plvs fruct^iedsement appliqués & soutenir et à fonder 
des 'Écoles pridiairés communales, et que les garanties 
qu^elle procurerait, quant auir mœurs, 5 Paptitude des 
élèves-mditres', pourraient s'^obtenir autrement. DVil- 
lenrs, selon notre projet, rinstitutenr normal de nos' 
élèvffs-mtires, serait tenu, d*ôffice, de s^àpproprier , 
pour .les leur traiftsmettre, toutes les connaissances, les 
métbodes et pratiques qu^on aurait jreconnues bonnes 
à introdnire dans lès Écoles primaires du dépat- 
tement. . * - > , 

Mauèro ^^^"^ ' nnstrttctiôn morale et i-eligieuse, rinstSltiteur 
''ineSï?t*"pri«ft«ii*'doit enseigner, dàÀs ïes campagnes; lia lef*- 
''*"'*'• tui«e, réèrfture, 4es éfenients d'arîlbmétiqrie' ert dV- 
pentage^ de'plbs, Ains les Tilles, les ^cmeirts de 
géotoiétïte'ek de dessin linéaire pratiques, partîcwlifere- 
meni utiles aux enfants 'd'otffricîr** Ét^ pour qfue 



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soc^ft' &<A0ÉiiiiQii«. 8t 

jnsqu^à U fin àc^fiB oodi^ ii «kmserre sbp 'ses Vcehers 
la snpertoirife JiPtwIraGlioo ccmVenâfele» il' doit entorê 
posséder Me partie des côabaMsafiices enseigmes dans 
les Collèges ou Ë€olesseeQndaiFcs> 

Noas pensons qnton peut, tians inebuvénietit, laisser 
à'cevx qfti ee «testtnentr àl^ftseignêm^itt mutoél pri-*- 
mairèy la facoké d^«eqtférir^ "dans nDis Ecoles 6i*di- 
nairesv ees çonnaissaiices ; ils* leo âmgf0entènii«nt- 
d^ailletirs fi^cileniën;t d'enk-ttiéiiies, à Taidc des traites 
specimix.qu'oii rédigera prc^ablement pbnr IHisage de> 
TEcole normale pxrâaaire de Paris. 

Il impor^, dattslenseignemeal , de dtattBgitef* ies> 
écoles d^adnltes et celleid'enfatttsr^ Nous ne parlerons pas 
des Écoles i^imâires d^adultes : elles s'associeront aisé^* 
ment à celles jdes enfants , et pourront d'ordinairet è des ' 
heiii'âsd'étudedif£Ëfr entes, employer lés mâtics I6catix>et' 
les mêmes professeui's. Le mattre normal du departemevt 
pourrait avoir la haute direction de celles ^NanAés. 
Les écble&d'^enlaaiSj^feliesGhèsesqWon y elnseigae^ dot* 
▼eut tonjourF ëtre«.au moins acc€»soirett»nt, des ^À>lesde 
caractère--et de mœurs , 1 raison des dispo^tio^s 'impytà*^ ' 
sionaables et iifûiatric^ des enfants. L'inHoence an-* 
maiipe peut être immense sur ou«t: ses- aètions, ses' 
pairdlei , ' sans même qu'il s'en apperçoive , pe^Tent* 
fausser la' direction dé leurs faible^ idcfes ,• ou corrompre 
leûï's qualôéff^iisissatitjgfs. L'instïtuteiir primaire a Èb«k*g€ ' 
d*âmes » 'en Quelque sortes 'âTstit fout ^ il Âmt ^tre îm ' 
fambnte bon et sçêè^^ '••"».: 

Ces ' coimdënÂioto , <joiDte8 â^ celles dVeoootiiié ^isattoi^^Sl' 
noas' doaktuent- pnissatnmêffltv doivent emp^di^r d^WlrmaiV 



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82 SOCIÉTÉ àGàBÉBIlQVE. 

dépayser, à moins d^nyantages plus iÉspQvtaiils ^ne cens 
offerts « Rennes « ' nos ^eaqes gebs «spiranc Ji deirenir 
matures dVcoIe primaire» Elles nous persuadent que, 
jusqn^à nouvel ordre, noire école normale primaire 
ne doit être qu^isiie extension de la principale école 
primaire suivant la raélbodé d^enseignemenl mutoel 
établie comme modèle au chef-lien du département. 
Il semble même qii^une fois installées et prospérantes , 
les écoles primaires des ehcfs-lieoz de sons-pr^ectures 
pourraient aussi devenir modèles et normales dans leurs 
ai»t>ndissements rçspectifs. Il y aurait k la tête de • 
Técole normale de Nantes un mattre principal ckargc 
d^instrnire les éièves-maiires -, de les examitier sons 
tous les rapports , de fournir des r^tsetgnicfmèntji sur 
leur ccmipte, ci d^entretepir aveceni;, quand Us se-> 
raioAt dtefs d^école , des relations profitables k Pins- 
trnçtion primaire. 

Ce principal enseignerait au besoin/ suivant le 
{«•ogranutte de Técole de Paris , la grammaire fran* 
çaise» la groi^raphie » deÀ notions de physiquoi» de 
cbimie et d^bistoire naturelle ^ les éléments de This- 
toire générale et spéeiàlemeat de rkisurire de France. 
Il serait utile , selon nous » d^y ajouter ultérievement : 
les éléments de inusique 5 ou le- plainrckant ^ et la pcurtie 
du code concernant les devoirs , les droits et les. in-* . 
téréis spédaux de la classe la plus nombrense. Le: 
mattre normal serait membre-adjoint du Comité., 
ayant la haute surveillance de rinstaructiott prinmtre 
dans le départemedt , el corre^Kmdraii avec tonsjes 
Comiités locaux , chargés immédiatement d^admlnistrer . 
les écoles communales. 



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SO€IËTË AG&DÊMIQUE. • 83 

Jusqu'^a nouvel ordre > IVcoIe mutuelle établie k 
Nantes y pourrait servir provisoirement dVcole normale 
primaire pour le département , au moyen dérange- 
ments pris à cet égard entre M. le Pre'fet et ses 
administrateurs. 

Dans un cpui*s bien détaille seraient exposées toutes 
les matières de rinstruction primaire, tous les pro- 
cèdes à suivre pour leur enseignement; et ce serait 
toujours sur .le contenu de ce cours que seraient exa- 
minés les élèves-mattres et les maitres. 

Les élèves seraient au nombre de six ou huit au plustioiurad. 
i l'Ecole normale. Ils y seraient présentés parles com- »2J„^* 
munes, et admis en vertu d^un rapport du comité départe- fS* ali- 
mentai d'*instructipn primaire , basé sur des examens et VM^mllt' 
sur des renseignements toucbantleurs moeurs et leur apti- 
tude au professorat fournis par les Maires , les Minis- 
tres de leur culte ou autres personnes notables dignes de 
toute confiance. 

Ils auraient de i8 à a4 ^"^ ' devraient lire et écrire 
correctement, et posséder les premières notions de la 
gi*ammaire française et du calcul . 

On faciliterait le plus possible Tcntrée & Técole nor- 
male des mattres maintenant exerçant qui soubaiteraient 
y acquérir la connaissance de ses méthodes* En général, 
on aurait des ménagements particuliers pour les person- 
nes dé)& 1 la tile d'EeoIes Primaires et gratuites ou 
très-peu rétribuées. 

tes élèves mahres suivront d^abqrd les leçons des 
élèves ordinairelB à TEcole modèle , et passeront par 
toutes les fonctions dans chaque- branche dVtude , y 



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8^ SOCIÉIi^ ACADÉMIQUE. 

compris celles de sous-maitre et de mattre. lis recevront 
ca même temp# du matti*e normal qui dirige toute Icia* 
conduite y les instrnci ions theWiques et pratiques men- 
tionnces ci-dessus, ainsique celles relatives à Teducation 
morale dc.renfance et en général à tous les devoirs 
dNin instituteur primaire tant au-dedans qu^.au dehors 
de son école. 

Les élëvcs-maitres ne pourroutpasy en cette qualité» 
rester h TEcole normale plus de six mois. 

L^in^ruction et la capacité professorale des élèves- 
maitres bien constatées par un temps d'exercice suffisaut, 
ils seraient brevetés et pourraient , jusqu'à ce. qu'ail 
s'offre pour eux une place de maftre , recevoir des ap- 
pointements et être attachés à une Ecole primali*e en 
qualité de sous-maitre avec 1-emploi de moniteur gêné- 

val iO . . . . : 

iMltS?*" Ils pourraienl; être dispensés du service militaire en 
s'engageantà demeurer lo ans de suite au service de 
Tinstruction publique. 

En cas de faute grave de la part d'un éleve-maitre , 
ou sous-mahre , le comité départemental d*insti'uction 
primaire pourrait prononcer la censure ou même Tex- 
clusion provisoire ou définitive. 

Quand une placQ dUnstituteur - primaire coipmunal 
vaquerait y elle serait , après examen , concours au be-^ 



(i) Nous 'souhaite rions qu*à l'îmiuUon de Ii Bollaiulc , on for- 
mât unt pupinière detniifres bien exercés^ en attachant ans t^colcs 
MiqbraiftC« ^les^iK-maitrèè wUtboit. Iti» seraient À U dispe^fioa 
du conll^, q«i ptufrait h* - fmiihyct dun les cooM^une» privée^ 
Icmpordtreuieiit d'iostitutcurt . 



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SOCIÉTÉ ACiDijMiQUE. 85 

soi» , eohsttltation du 4;ointte d^pâttèmentà! et avec 
ragreitieBt dtt comité commttnal /donnée au pins mérî- ^ 

• Unt des maîtres et âoas-niaftres qui la recherclieraient. 

Les maitlFes e,t sdus^niattres dés écoles primaires des , 
régiafieats récirutés ou résidants dans le département , 
seiH>nt admis & concourir à cette place , s'ils ont droit & 
leur congé définitif. ' 

En général , ïiul ne serait chef d'une école avant 22 
ans; lÀats des exceptions pourraient être f&ites en fa- 
veur de certaines personnes j d'hommes (par exemple) 
mariés & des femmes vouées ellej^^-ménies à renseigne- 
ment primaire. 

Les élèves -maîtres devant avoir des habitudes exem- 
plaires , hahtteront chez des parents ou chez un ins- 
tituteur. La maison du principal serait éininemment 
p*opre h leur logement. H serait en quelque sorte ga- 
rant de leur conduite, et instruirait au besoin le comité 
de leurs écarts. 

Forcés de réduire j en commentant , au strict néces- ]>é|Mii!te« 



saire la. dépense de Pécole normale , afin de conserver vimu 
lephis de fonds possible pour les écoles primaires dès 
communes' pauves , voici comment nous Rétablirions 
annuellement: - . ' 

Poar émolument spécial au maître , ouiré ceux 
qnMl touche comme chef d^école primaire* 5oo fr. »' 

Pour loyer d*un local particulier où il 
instruirait et tiendrait à rétudëies élèves 
maîtres « • • • • 1 00 ' » 

Pour frais de livres, Instruments et 
objets divers relatifs à* renseignement. . • . 100 » 



Total . • « • • 700 



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86 SOClltTÉ AapÉMlQU^ 

Celle somme fixe de 700 fr, sérail prise sur les fonds 
généraux; une auire somtne indéterminée serait prisé 
sur les mêmes fonds el destinée k SMtenir , au Uux.de 
5o fr. par mois, soîl des maUres déjà exerçants ^ soit 
des e'ièves-mattres , soit les maîlres brevetés qui , aprètj 
avoir subi leurs examens , n^auraienl pas trouve sur-le*' 
champ de chaire d^École Primaire vacanle pour eux. 
Elle ne dépasserait pas beaucoup 1 année moyenne ^ 
1000 fr. et porterait ainsi la dépense relative k Tensei- 
gnei|ient normaPau modique total dç 1700 fr. Au re^te, 
ce qui peut tenir lieu d'Écoles Normales et ce que celles- ' 
ci ne sauraient remplacer , c'est le concours animé » per- 
sévérant f des autorités et notabilités locales pour la 
prospérité des Ecoles IVimaires • 
Mp«aMt Nous terminerons ce rapport en offrant la série des 
^cJlUS^J dépenses qu^exigc rinslallalion d^une École Rurale de 
°*'*'* cinquante enfants et dune École Urbaine de deù eents^ 
diaprés des renseignements pris k des sources sûres. 

Il en résulte que 9O0 fr. pour la première et 1800 fr. 
pour la seconde sont des sommes ad-dessous desquelles 
on ne saurait descendre , si l'on veut appeler à la pro-. 
fession d'instituteur primaire des hommes qui s'y alla- 
chenl^el lui assurent la considération convenable» et que 
jusqu'à ce que Ion ait assuré des pensions de retraite 
aux mattres d^Écoles Primaires Gratuites, on ne peut 
pas réduire leurs appointements annuels auxrdèssous 
de 800 fr. pour ceux dés campagnes , et 1 3oo pour ceux 
des villes. 
MoTMit Ces -sommes para ttrç;nt cependant énormes àcer laines 
*<^* communes. Aussi, nous pensons qu'il est urgent de faire 



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SOCIÉTÉ ACADEMIQUE. 87 

usage de toutes les ressources jpour aider les plus pauvres 
à se les j^â'ocurer. Là on pourrait vendre ou louer des 
terrains communaux pour eu affecter le prix à la dotation 
de rÉcole Primaire; ici ajouter aux fonctions du mattre 
d'ecôle celle du secrétaire de la mairie ou du buraliste 
dé la poste an lettres , ou d*autres relatives au service 
dé la paroisse , qui procurent suivant les localités de 
5b à i5o fr. par an; ailleurs^ sous di verses "conditions, 
on pourrait faire un appel & la générosité des ricbes 
l^priétaires , et n^.exoepter que. le» enfants des malt- 
aises de la rétribution scolaire* 

On pourrait enfin, recourir i des œnjtinies addition*- 
nels pour former un foncU spécial ioéaliénable^ être- 
ligieusenient appliqué au besoin de renseignement, s^us 
le nom de fonds commun des^ écoles primaires; ' il 
serait administré par une ço«0àmissîoa de propriétaites, 
& Tinstar des caisses à^ prévoyanoe. Chaque commoiie 
y aojrait sa part distincte « qui , se grossissant par le 
cours du temps» et par Teffet des donations collectives 
ou particulières , ne manquerait pas d^atteindre plus 
ou moins prmnpiMnent le niveau des besoins. 

Nantes, 5 mai i83f. 

^ffiè y MÀaioN DR Beiulusu ,. Mabiom Mt 



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S^ SOÇiJÉTiÉ AaD|SJlllQU£. 

Taux' moyen des dépenses annuelles qu"^ exigeraient 
dans le dépaiiénient de la Loire- Infèjièure deux 

'^ Ecoles Primaires gratuites , suivant le mode d'en- 
seignement mutuel. 



POUR LE MATERIEL DE. L ECOLE. 



■ ■> iifi 



' Pri« du loyer d« local de T^cofe. • 5o în i5o fir. 

Prix de la valeur locative do nw^ - ' • r • 
bilicfr de Péeolu et de «on ei^tretien. i5 60 ' 

Prix de la consommalion faite pat - - 

\e!Sif enfai^ts des ol^jets ; tels que pà- * 
piers, plumes, eitcre , ardoises etè. 4^ ^00 

Prix de la icoasoimnatfoii des ^-' ' . 

jetS'relalifs à l'enseignement, tds 
ifuéliyres, instminentSymadèlesete. 5 20 



-Total.., .•...- 110 tv. 4^ ^*'- 

- » Il i rii ' - 1 I I II » I 
POUR LE PAIEMENT DU MAITRE. 

Prix du loyer du logement du 
iwatafc.. /•.....:.». 5o fr. 7^ fr. 

Prix de sqU^ ■■i^itMeni— ti» blan- 
chissage et service domestique 1 1 o aoo 

Prix de son habillement. • • 90 200 

Prix de si nourriture 3oo fyà^ 

Prix de ses dépenses éventuelles, 
frais de maladie, etc. ....•••• 5o 1 00 

Prix de son bénéfice annuel^ ser- 



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iCfùLtit iCiDKMQUE. 89 

Tant il assurer sou existence sur ses 

▼ienz )oors«.,*......««.. ••••••• soo 3oo 



Total »•• 800 It* i3oo fr. 

ToTÀDK.* 910 fr.- 1780 fr. 



m^^mmmmm^ 



Ce calcul ne f^ermet pas de laisser 
les appointements de madrée s'il 
^it .^pouser une femme comme . 
lui sans fortune^ 'aû*dessous de*. • 1000 )r. i5oo fr. 



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90 ^0C1£t^ ACfcDllIIQUl. 

———————— I ■ "m ■ I I I ■■■ I ■!■! I I m III .. 

NOTE 

UN MODE D'AMÉLIORATION DES CHEVAUX 
PROPOSÉ PAR M. PAQUER. 



Les iHrimes distribuées k Nantes , par le gouTerate- 
ment^ dans Tintenlioa d^améliorer les chevaux do 
départeodént^ ont produit un effet x>ppo8é i celui qn^ou 
en attendait. 

Dans les concours qui ont eu lieu , eu donnant une 
préférence presque exclusive à des bétes fines » de luxe, 
sans production» laplApart stériles, employées acci- 
dentellement k la reprodui^tion et presque toujours in* 
fructueusement^ on a mécontenté» .même découragé 
les possesseurs de nombreuses juments indigènes, 
très-fécondes, et concourant k satisfaire depuis l<mg- 
temps aux besoins de Tarmée et de Pagriculture* 

D^itt aubre câté , en primant des poulains de deux 
k trois ans qui, à un âge plus avancé , se sont montrés 
avec une constitution débile, des vices héréditaires, 
une taille trop médiocre pour les employer k un service 
utile, on a commis des erreurs préjudiciables aux 
améliorations, tant il est vrai que, par la^eule inspec*- 



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J 



SQCiËTË ACADAMIQOE. ^ 91 

li#ii dit» fbn*«s exlerienres àes animaux ^ il' est 
fai^ile. dç set troaq^r sur Uurs qaafités actneires ou 
futures» . - : "^ 

Néanmoins , ces raisons né dataient pas faire rejeter 
tous les Moyens d!eliooitrfltgemeiit ; car pins que jamais 
raitt^oralîoA des animaux, Bt celle de ceux doùt il 
s^aigit spécpAlemeni ici, a Itesèin cFétre excitée, safis 
quoi ellç perfcUteraitimn davantage. 

Les achats 'de xkevanx faits à^P^trànger pour le 
eomj^ de la Franee en à(M fàhre sentii" rîmperieusê 
nécessité- (ilf. . - • 

En med^uint le mode suivi jnsqu^ici pour là dis- 
tribution des primes, conviendrait-il de lès continuer 
JMq«^4ceq«e Ton têâ arrivé à un certain degré' de 
pçvfeQlîmâemMt qu^il serait à désirer que Tespèce pût 
açf Itléffir par eetlevoie ? «Ib ne le pense pas, parce' que 
ce inode renferuM dés vices qn^en ne peut qu*imparfal- 
I— îent eftrgq[er* r . : 

Padopterais plus volontiers le moyen unique dé 
pr^neiacer aïo' les'quM^tes réelles des chevaux,' de les 
juger inaparliaUement, et qni' consiste à les mettre 
ea 9iiiiùsk t je veut parler de» courses. 



(i) Les remoBtet faitct cbt-s Jet AU^piaïKlt ptaftal avotfi«ln 
conséquences H^cbeuses : en achetant leun médiocres cbersux , noin 
leur /barnissons les moyens, de s'en procurer de. meilleurs,. et tels 
•ont ceoa de rUkraiDe,,de Pologne , < te./ et , aimi de se créer une 
oavaierieuM|péi4einre i la nôtre. — H dinî de jlui que toute ac- 
qwtiaoa de «e ««aire ne peut ^e 4éeotti«^r nos prodoetcurt et 
oaîie ans progrès de ITaméUoralîoa dc^|«iiefwia fr«i^t; . 



l 



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i)2 tsof3i:ui i^k^timw. 

, Mtmsieur pwar4»|iispNBoiMV;4ts Énlct^e'lMnalites, 
«dits«Qa sait fue des ipripet i j f J e t imîfwflieAt^ 
U figure B€ signifient rien » et que c^ett le mérite «eitl 
^m doit |e$ i^njr. :i| 

pans sa ÇfP!çiiUire 4il JO'déeeitofare tStgi lejninîilm* 
de rïnierienr s'exprime $insis u, Les eovnef fnbtifnet 
des cheyaiui e^ lef rffeqBipensi;^ que le gonnvneaeitt 
y atudie sont un ^ plm^sAïf mayens de maintenir 
la IHHft^tîon 4® ?^ i>elWi raœa dans lés |Miyr qui tmt 
assea j|ieiureaa( pour \n p ee s ë d ert et- d'ataMnl^ iHietirt 
des améliorations qa^on ne peut trop soukait^/ 

f 1^ eSe^, l^oours<$ développetti; lan ioioyena des 
cheTaui^» el^* i> , ^ ' 

Rien ii'empâclie ^em ëlaliUr dans notre dfjparieMWl, 
^ mépkt dèi*^*present; elles y eonsiilniteîtnf nne 
sorte 4e fite juiUp^a^ ^ llntiUM 



raient te ge^^ p^pesqne perdu dn ekeval, et aaaia' lequ e l 
on ne peut apprécier ce prëctenx animal, m Aire porvé 
I lV?)ierw. 

Oa'nese^floriiejrfit pas <»nle«ieat à slasinrer de IV 
gililedes anpia^t.iljaud^tl que leaooiieoiiiv eussent 
encore pour objet Vesfai de lei^ lialeine et de kam 
fotves. Ainsi les cberaux propres à la sdle, après avoir 
â^.dassÀ, aeraiMH lancés dans la carrière; ceux 
dits de trait seraient exercés au cbar on cbariot; les 
plus forienient constitués traceraient de lourds far- 
deaux. Ces épreuves mettraient i inémé d^a|^r<épff r. U»| 
indiyidus capaï^les de régénérer leur esp^« etffimoê 
aautant mieufc fond^ que« pçsur 1^ laine eonooiuw 
f veç siMx«s» Us , aufuîent dû éire bien ménagés et 
soignés fusqn^ rige de 4 ou S ans, derniers avantages 



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s^tti htiiâii&i. 93 

que B^cml pai^ éiifibi^reaiëtit ûâs' dféVuV ^^^pajSf 
qa« rott enenre avant leur entier develomieinent;^ 

Aptes ces moyens d^am^è&tibàtji plaWaT^^^^ 
sessKmt pour le département, d^eUBons reconnus pro*^ 
près «n periectionnement de la race dn pays, et par 
•ons^nent cofrfehalilë^ aux liéiix'^ ou' ils auraient places ; 
moren de faire disparaître 'enfin ceux trop ieunes^^ 
mal conformes, tares, continuellement employés dkns. .. 
les'eamàÀgnè^ côînmé etaloiiâVl^^u^l^i en perpétuant 
la dégeneration , s opposent aux améliorations . ^^^^ ,^^ , 

Le d^tement de U ^ Loii#^l^fei^ |^^ 
ai^oéb'cneYaux, Wnt i4>poo miles et 103,000 jumemauL- 
nif enoSqùietne de ces dernières peut être emolQ^f e a U 
propmttû^. Quoique çç nombre suppose I«nplfi J|e^ 
80 ëtâibns^ depuis long-temps le depitrimQeiit ]9?}S||^ 
reçoit du dëpAt^ d^Aagers que quatorse ou seite* Cette 
diference prouve assez Pëtat de souffrance oà se 
trouve cette branche importante cte notre économie 
rurale. En eilet , lors ménie que Ton choisimit .ce qiil 
esr bon ou pasa^Wnt bM pour Ia,^wd||^tioi|^jl jft^ 
Irouvêraîk encore assez de beies pour occ^uper utilement 
une trentaine d^etalons. ^^ ^,- . 

Ces jumentd se irouvent grouj^e^ sur 4^s npinfs, jh;; 
nénllemènt feirtilea^, ricies ea hautes^ fBt||as|fs^^^]ura^i%^ 
et ipri^s jè'desseclienient. 'tleS| et en vallées préctensos 
pour l^|et dont il est question* . 

Cès^* poînis sont : . ' - 

!•• Ancenis/ 

. 3.« Ghâteaobrâmt* 
4.* Savenay. 



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94 SOatUiACAMMIftlIE, 

5,* Goudron jusf u'aa-ddà. de Coi^wiais. 

6.* Madiecoul. 

7.» SaiRt-Philbert-de-Grand-Lkm. 

8.« Saint- Julien-dtt-GoQcelkSv 



Caractères dès jumeots^ — Taille de 4 pi^..6 A ^. 
poUûèi, metnbres fias j corsage trop jcylindriqaç , sf eltes, 
susceptibles de prbda'ire des chevaax de cavalerie légère 
et de monture. '^' . , 

Etalons convenables. -- Des normands, des^per-^ 
cberonsy des bidetsl>retons , des ardennais , qpî d.o&-> . 
neraient i leurs produits .plus de corps 1 d^e'paisspur _ 
de jambes , et ainsi effaceraient Jes défauts originaires. - 
Nombre : -^ 4* 

' ' '* '^ ' îi.« UEU* — Nantes, , 

Caractère des juments. 1^ Normandes ^ bretonnes ».. 
poitevines/ îjuelques-uiies de race fine ou exotiqiie. 

Etalons convenables. -— Arabes ,^ anglais, dits dç ., 
chasse, normands. Nombre : — 4* . 

Dans lès' 3l« et 4*' lieux, de vastes landes, nourris- 
sent de petites bétès dont la taille Ve'lève i celle de 4 . , 
pieS) 7YoucesV d^une sobriété et d*une baleine & toute 
épreuve. Alliëes avec des cbevaux niontagnards du midi 
de la France mais i*ables , elles procureraient des cbe- 
vaux précieux & la troupe légère. 

Pour Savenay ,3. ,,. ^ . , 

Gbâteaubriant 9 3. 



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5.' ÛEV. — Couêron. 

QnekiMM IttmenU de ,««l endroit ont la téie t^p 

fana ntbvf^iiéè, el «p^paMie^iiin^ à U raee |MMleWiiè. 

L^ ivifef ptfiiTelit étvecoiDpmes d«M la €til%0r4e de 

ceUta4«8.« \mm. 

. '. ' Néiubw.dPi^cma': 

p0or Couêron » 3. ) doMsn o«i deu« an- 

Su-Elienne-de'Moiit-Lae, 2. j i gla^ de chasse. 

Caractère des juments. — Race poitevine, taille élevée 
jasqn^i 5 pieds et quelques ponces , de la fiignre , nn 
ccn^s vaste , nskônl^res Blindes ,^ de l^^es abliertir, dek 
facilité à. prendre une graiaae molle, tQO^pérament 
lymphatique , mais qui deyiesit sang^i^-^ quelquefois 
athlétique chez les prod>«cti<ma . qni sori^i àm pajjs 
à r%e de 2 ans pour aller en, Normandie ( |daine de 
Caen)» ou Peitercice de la.c^iaKrue, ,nM «f mxiçiure . 
suhsfanlieUe et de^ soins particulier^ f^pèrent en e«x 
nne mutation favorable,; Il eH. peut soitir dçs <^yanx 
de diragons^ de grmse ^avaler^e .et des c«froj$sierf »^ ; 

Etalons, -r- Des normands^, -dea bretons qui ont. 
prouvé Pavântage de leur croisement avec des jumftiits 
poitevines, des étalons de leér race, mais ayant 
passé plusieurs anams-m. Ifonnandie; le carrossier 
anglais, le cheval irlandais , d^un bon ensem^e, 
i membres épais , donneraient upe léte moins 
loligue et t^s expi^ssive , du dessous , des sabots 
mtenx faits , enfib de IVntrgie , dont ta race pôtte- 
vine est en grande partie prlyée. 



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Nombre : — 4* 

jJ UBV. — Smnt-PhHbeft. 

,- • • .' .y ' * . ^ •-;..' •«. • 

d« U yrmiire p«rlie sMit^ dfane* toUb/^BÎ 4'*!''^ 4 ' 
& 7 poaccs, légères « leors memlires «m ècmei^ntt. 

Celles qai vivent sur.ks: i^tvagBS 4ii marais oat 
plus éVtdftr- eViiM taille plos élevée. > 

Etalon Navarin » 1 • 

Breton » 1^ . 

8.* LIEU — Saint- Julien-de-^ûnceltes /Haute et Bass^ 
Goulaine. 

ïl a dans la dépendance de bons pâtiifages et sur^ 
totit tilie vallée très- étendue, en partie sabloimeiise , 
et préciense pont* I*élèTe des chevatix. 

Caiiacttire des ' juments» — De Tencolure 9 corsa|^e 
épais, '-poitrmèdtsceàdtie, profonde, large pditraif , '' 
méml>r^ Mumis', un tk>n ensemble ^ une taïïle dé' 4 
pieds 4 pouces 1 4 pi^ 8 pouces , propres k donner 
defe cheVktut ile'diafssèltrs et de dragons. .' 

Etalons, — Des nôrmandis , des' bretons , dés poi- 
tevins , mais sor^W de leur pays depuis quelque tenips. 

Nombre : — 5." 

Oise^vathm gimèraleÊ* 

À Tç^cception dç trop petitç^^bétes dç, {andçi^^^ wpl 
nom^e asaçz considérable d<; j^sfjmiçni»^ acçpng^l^..^ 
avec. des cbcivaiF^ Jran^ais , soçif è(^ n^tp^fç A.PKf<^9fi»M. 
de granàesamélioraiions;,c^^ jijiifB,^^qi»p)^ ffHF^^% r 



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Sôdifirfc hcMLms^B. an 

k.wDL plat .littiit dvgre de perleetibn, oii eoi]^terait des 
raoes àraijffem. On- ae tfc^uiqieva tonq^Mir^ ifttand oit 
greffeira tin cliélitf iHfett^ ^wdcpae bonne <|«i^ soit la 

Maîf» pomr odii^ illftiit ime nidttstrk aocivcet ^chiH*«e, 
une sonveittiHice. de ramorité' loqale pbttr sniirre les 
ofMtatioaa., vérifier }ea rdavttala » préir^sir liM abus; 
el tek soQi ecùx » pair e8telD|de , que lolète }\$iiiplbi 
de aiqela^ lesciuela» aaal^ré um soite«d^iilégattee (pâTils 
déploient > se«l saiis :éiieiigte «HilenM ; sans forée » 
sans baleine , v>eei»yi^o fft e i^ i {dos pa9tîc«lîère«ieM des 
peiukitia élevas jpqnr éfteteos dane dea easea d^ëdaries ^ 
oa daos d'^autres espaces trop-resserres ponr permellte 
le déploiemeAl des (peoesdii pomBon el de loue les 
organes du JUpiiTeia^Mt 

Len ittélia db pfTiiHy degeë» fe-Teux dfo« d^ la' 
presi^ère -génëraliMi » m kiaseat rien de aiîeur : à es« 
parer ; d^un sang mélange , tenant 9 ponr U coiifWir-^ 
melkHi# «a pe« du pè're^ qnekpie cboiét dé^à inèr^, 
coalisés- aiii$i de tontes piièees, îli a\>nt riein <k da« 
ractei»atij|»e-: ila dégëttèacau daor lemrs swim; 

Ces faits . noiytbireuz font regretter fne U nainre 
n^en ait pas fait dea motels y afin daller la eonféi^ion 
dans les races et prevetitr leur' abâtardissement , que , 
par ignorance on impreVoyance , nous favorisons con- 
tinuellement. 

L'obaeivelidn mV raoMi^ rialnence d« Tatr libre 
et ém- tépmm aUmemwe ^tmv lei facnkés prolifi^es 
de.ttfi0dbeV8e«. GetisqiàDvowl ebaftdonko*» «m gMiidè 
partie de l'aH^eaàt kipÉwrag^s, kipcitèvltt»^ par' 
exemple I pmr jdiiMnei éeeq*b Ifs <e»lil^ 



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08 SÙCntit ACADÈIUQUE. 

portées )a0i|Ui'à, iMiit toiê^ p», jrâr |»ebdMit^^aii inmvs 
Itft trt>i» ii^is dm priotea^ , f^eonèènt le gnuld nraii*' 
brt de ju«i«Qift.<pH lewr Boiit {iinàpeiiliéct. 

Les étalons des depèis, dont la nourritnre se eom^é 
de fourrages sees, ètmnént k péa pA»- tm fiers de 
nioins, ekicove bien' qmt les ealnikss qu^ih sénrenl soient 
ënireleDMeis eônine les prcbédeuies ;'et accoaplëes avec * 
celles -qiii sont «sereées sur ie paVé des eit^ et ntnutries' 
de ta, nette ménîère, ces- résittfifts ê<m\ encore Meif 
moins teiisfatsanls ; quelquefois ils se réduisent' t rien. 
On.*€OBçoH que sm» le 'ra|»perl éc^nomtqne, ee^ der- 
niers ébetanx <aottl' plus oneMin:' que profitables k- 
Yé%aU .- . :; ' ^i ■. '' ' - • ^- ^ - • "^ 

Ainsi les animan» -i Ta^r libre^^uHttlelIt» fendis qxie 
dans la domesticité' lenr aptitudé'à'là gëriÀ*afién dont 
ils 'ioiftssai«nt fNrraniÎYeoieni 5 'dînitniie msen^tbhsnent 
ou se ptH^ l^takment, $i la eonteaittte décrient phis 
absplM^ ,,•.•.:•:•/ •^■-•■■■ 

L'abbé IMlilk) dans. s0s Géorgiqnes, sisarf>leyait àfir«Mlr 
vo^ln ^iderde rkiflnenoe d« l'état sitè-vage dés imi- 
manx» lorsque parlantdtïs jmnestSy U s^scprhne afftsi'î 

« Suttottl loff«<ili'«aa béânx joitr* leur Tareor se rattimé , 
» 1^*110 r«c|bèr ••blaif* «Ues ga^ieiil la <tmb. ' 

» Reçoit avidrmetii; leurs aiUQMrCMX .tc»U|4r« \ . ^ . . 
» O prodige inoui ! Le zéptiyr les féconde , etc. » 

La eo^fiéqueiice des f»ftt$ f«» jto^ ytais^ é*éuMw est 
que ks |Hr0pri4t«>res del oomnmfiea de. SaiM^folieft- 
de^4qQM^U(«i*, de^JiftiIttf. éi BbaeeCiprfaîcfe) An C&ùëM^ 
et de Sfiinl^Étîenéerde-Montf^Ldc^ lès phia prééiettset 
d^ dBp%in#tii^t*|É>nrfiaiffei dea éià¥m, «M; rep^Mé^ 



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des iulooi qm leur étalent envoies dû dépôt d'Angers, 
et^ fftr sttile ^:cé d^dàiir, fonde pHncipalem^m sur 
TfBipaittMtice **é«s ftntmaux , ces' communes en sont 
prif^es depuis plnsîeiirs années, sans chercher à re- 
moiiev à iili ftUm graVe îneoûTenient en y envoyant 
soit des «tailoiis de IVtaBlissement, soit approuvés , 
jeviies et i^rodtfclffs. Tùutfefoîs;, îl importerait demellre ' 
les p fry prk hâires à'mém^ de mieiuic faire en les Jn- 
térèsatint jr U obÀse, comme de leur accprder' pour garde 
et eîiirçtieti des étaJons des haras une prime de 4 ^ 
5oo ffanes. '* 

A ceut qui fonnytralexrt >des étalons, une primé an- 
nivelle velaiive i la valeur de l'animal, leqruel d^iîlfeurs 
serait a^iirouVe. • 

Mbisf ftoiar ifiae ces dettiiers animaux eussent plus 
de Vlâenr et, pur conséquent pussent ihiçux remplir 
le hu^ de knr tnstifiition, hi gouvernenvent pourrait 
ea favoriser l^ccqotoitkm pour i^avan<^ de quelques cen- 
t&iiia» de> f canes dont Pacfqo^reûr sethrirait l'intérêt. 
Celui :ci s^<diligeiranicfi| outre, 'il une époque fixée,! de 
ren4>ourser la somme qvi lui auMît "^é* avancée, ou 
de;foiirftir un .cheval proqpre au' service de Tétat^ 

De «8tle maniàre , on créerait une sorte de haras 
dépai*lemeAtal: que, um% doufe, des coiisidéraiîoÉs par* 
ticttl#èrfi& opt empêché d'établir. . ' 

Je le répiie^ oette 'iifstJltilièii mtalbi^reusemeiït trop 
différéof ramnacttit le ip4^ d'élever< des chevaux^ pro« 
curerait «ne yrepi'pte i^B/éiiUraifon que laisserait tou^ ' 
)ours< dé&irer • im m tlaod», amai, ttiatfvaise qu'onéreuse , 
suivie. jufti^u'à; ]^Uent^ ' 

Si jje «f aie ^ tnoqgpe, te#- observations précédentes 



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100. SOGI^Tlt MAaÉMlQIIE^ 

devraieiil inlerew^ir MM» les tdpîiiifc^fsifeiHr» des lun»», 
ainsi que les proprieuiret » et fixer paNûmlièreiMitt 
leur aiteutioa sur le mode à «dcvter ^pMr Tettlioimi 
des étalons réunis dans les élablissencaiU du gpwmr- 
nement ou autres localités ^ et fui Ifi vapproèltenHt 
le plus possible de réiai de nature. .Celui <|«i^ mè 
paraîtrait le mieux cooduire a ce^ but, e^malerati à 
écarter de leur régime hygiénique lea foins afonialiqttes » 
trop échauffanta ^t$ prairies ^élevée»; hn préféwr le 
foin moins actif de prairies gmssea^ k faire iiségft|diis 
fréquemment d^avoine moulue ou bouillie» on athk- 
pleoient gonflée par sa macératioii da«i Teani ( égorge >» 
de la farine de ce grain;, de son de /nMenl lalriBeitt • 
de carottes; de coupages cultiTes j^ès de l«i|V éla^ 
blissement ^ ces dermers n'^exdtfraîeat pas .r^sago defs 
grains; k les exercer» cest-à^^dire les faire Urarailler- 
suffisamment pour qu^iU c^nsarvcni leur éiri»rgie ^ ^t 
ne prennent points un état de finakar qi|t caêse la até^ 
rîlité. Il nVsi pas moins. néeeasaire de kiir pribemtt^ 
un air assea abondant en ox^igèoe^ pov q«e la foaetiM 
de la respiration jie. souffre pas*. 

Tout ceht est à peu près, applicable aux fumettla; A 
leur oççasicm^îe citerai enoore que pluaiears ^ui'iK ré*' 
tenaient point depuis . plusiearê a«iiées , nniea^ d^ah^ 
près mon avis » sur des métaâ'îes où dk^ se repai awaéiit 
de verdure » et sorvies pur des chevaux de p«;^a scnàudii 
aux mêmes liabitudeft » sfrikl devenues bomèe podH-- 
nières.C^tte nsépe wrte de mutation ^eal u^ssi «p^sëe 
chez de&n^es précieux regardes «tas^l c9iiMÉe «téftles. 

Canclusion. Jusqu^ici les étalons du dépôt d^Atiger^ 
ont été plus qn^inAtilef poM noÉre dffpivtiBMrt, ^«isque 



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k |NM àê pMdhiBlion» qii*'A§ ont données ont été geW* 
nlpaieiU viauiliMies eiqu^ainst ils ont aitaené le dépéris- 
siWÊmnt 4cmme racé. 

PmxT iMirveair à tfn metllenr resnluit ^ d^bord une 
qw^saîm ^hkitlonf donTénadJes devraient ét^e mis i'ia 
ÀUfmhiitn Am depiaHeraeiit, qui eh snrveilïerait iinmé - 
diMmiéiil et reniretten et remploi. De cette disposi- 
tion iinalteraît l^^fconomie snivatite : mais avant à^eu 
inMir le cateni , tl est bon de savoir que k nourriture 
etTeulretieii de ehaqne élaloa de» dëpdts revient au 
iBoias k 900 fr.; ainsi: 

•>«« Tiiut propfiétaire & la campagne oti fermier aise 
M durgemU vulonlté» ée iVntretien «Pnn pareil cheval 
pimr 5bo fr. 

%.• A la ville «.attendu les drdiu d^entree de^ folurra- 
fMél'lé prix des )ocalit<$s , il coûterait environ 700 

Ba muhîpliant la première différence , qui est de 
4oo iraaca par le ÏKimbre d*étalons qui seraient places 
âmns les communer,' et multipfiant aussi la seconde 
<^âS£renee^ qui est de aoo ftr. , parle nombre dé ceux 
pittcés duns.la^ cité , on obtiendrait àes épargnes consi* 
drfrablei au m^^]^ desquelles On pourrait dispenser des 
«Motiragcisieats pour les meilletirs âèves et faire faire 
les saillies graiù ; car, je lé dirai de nouveau , je suis 
porté k croire qu^nae des causes qui peuvent le plus 
contribuer l arrêter 1^ sa source la multiplication des 
chevaux , est cette ■arff d'iiitAtryit Ton prélève pour 
racte dé la génération, impôt qui ne me laisse découvrir 
aucun intérêt qui puisse en compenser les inconvé-- 
nients. 



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102 $mek% kCkHmf^e.. 

Pour donner k etl\e deitnj^t prvydiitîoii.* iotm^ la 
force dont elle esl siiscepUtdet^ fajiHil«K«t foe depm 
long-temps des partîcoliers de plusiews doomuiiies 
▼ont dans le MorUhan. acheter àhp pOnlains de ei ^ns 
et demi à i ans, qui cpàteul,. & qa^lqneclMMepri^, 
3oo fr. Dans la commune de Saint^-Jiiliea^e^CoaeiçUes 
et les environs oa emploie jusqu'à ^ de ees aiûnum. 
Leur . service fini ila sont châtrés f vendus et ipemplaeés 
au printemps suivant* La fiksondite du ces jeôiMs 
animaux , la modique rctnbottoii peur leur sam « de- 
vaient les faire rechercher de préfe'rence & iles étalana 
du gouvernemept, &la vérité' vieux i usés ou peu pro- 
litiques, et surtout de E4Ge impropre an pays^ tt aa-^ 
toriser une sorte de concurrence défavorable k Tadmi* 
nistrtttion de» haras. . :. 

' Mais si Ton ofTraii aux mém^ comugunes deséuJoM 
tels i|ue des bretons , par exemple , desquela enfila Jft 
producteurs obtiendraient des suites d^une défaite fatile 
autant que lucrative, et les saillies gratis^ ces dMvêw 
seraient bientôt exclosivemcnt occupési et àk^ lors 
disparaitraient les autres ,. parce qjic tro|^ jeuite0« Itop 
médiocres^ souvenu tarés , ils, ne sont ni ^ppropres aHâ 
améliorations , ni {profitables à Tëtat» elqu^ik eesseraienl 
d'être des objets d'une apéculatiofi pécuniaire pour lewt 
propriétaire^. 



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■0 



$OGk&TÉ. ACADtiAHOeE. IM 



. , RAPPOET 

COMMISSION NOMMÉE FÂE LA SOCIILTÉ AC4D£MIQ|V« 

UN INSTRUMENT DE M. LEROOX , 

DESTINÉ À M BSUâCa LE BOIS 01 CDBOE. 



l^Éc&sîenrs ', 

Dans votre séance du a deceml:>re dernier vofias avet 
nommé nue commission pour rexamen d'^an instrumcnl, 
de M. Leroux 9 destiné A mesurer ou & cuber les bois de 
chauffage , lequel instrument a été envoyé k la Société 
par M. le Préfet de la Loire-^Inférieure. 

Diverses causes ont retardé jusq4i'*A présent la ré- 
daction du rapport de votre commission ; d^abord les 
€x;cupations de plusieiirs de ses membres , et ensuite 
Tabsence d^une instruction e'crite , laquelle devenait 
cependant indispensable pour avoir au juste vde quelle 
manière on devait faire' usage ^ dans la pratique, de 
cet instrument , en apprécier le mérite et pour mettre 



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101 êOÇUtt WMIMÊ90ÏÏ.. 

.ettfia TOire commisiioi;! k même de doimer au a?is ea 
parfaite connaissance de cause. 

Votre commission a donc dA s^adresser & M« le Préfet 
ponr obtenir de raàieur »> If. Leroox i rinstracti<m 
dont est question ; et par les soins de ce magistrat cette 
pîice nécessaire lui a été vemise , et peut maintenant , 
avec rinstrument lui-même, être consultée far la 

. Sodét^. 

Instramemâ de M. Leroux. 

Les fonctions uu^exerce M*. Leroux « celles de frérifi- 
cateur des poids et mesures dans Tarrondissement de 
Nantes , Tout mis à même de s^assurer que les mar~ 
ckands et mesureurs de bois de chauffage , qui livrent 
encore actuellement ce combustible & rancienne mesure » 
connue sous la dénomination de corde , ne paraissaient 
éloignés de faire usage du stère ou mètre cube que par 
la diiBculte de se procurer des bûcheÉ'd^une longueur 
fixe et déterminée » et la nécessité des lors de recourir 
continuellement k des calculs dont peu d^entr^eux ont 
rbabitude ou rintelli^ence , d'autant que ces calculs 
sont susceptibles de varier aussi souvent qu^ils ont à 
livrer des bAches de longueur différentes.^ 

Pour obvier a cet inconvénient et mettre les marchands 
et mesureurs de bois de chauffage dans la possibilité 
d^obéir i la loi , qdi leur prescrit Tusage exclusif des 
mesures métriques f M. Leroux, a pensé qû^il était né- 
cessaire de leur offrir un moyen qui , en éloignant ces 
difBcidtésde calculs , les mÙ à même dVffectuer promjp-* 
tement et sans embarras leurs transactions de commerce. 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 105 

GV«t dans cette iiiteutioh ,'Me'skieurs , et pour étendre 
le plu» pôsliblè tîdppIioftiicRi d;u> système ^miitni^iw s '^ue;^ 
MviLevcÂix « c(Mifa>«i: cxdfuÏDé'i^^tiQSiTwitiieiit Meoôfië .ii 
vetge ei am t » , et ddnn^tiiaUis ailoa»aur«iikpl«6tâirattB*dcMi^ 
nerct-après une description succincte ,en laAilsaul>l^vm\ 
dm que^ues détifeib iur la^nttiiii^e'ldb ee ierj^r , «dkusUa 
pnti^^fre^V'iltiâit ibslritmeiiK ' '» ■ « •:! .1 : u-. 

. • •• ' ,•»' > • î • • ; ' ' 'i*î. i • i : iî«î'^ ! j. , - -, • î .. , .3 

IVcQ^sislf ;t|Qiutt^pkïpeot..4^s i«p^e rfgle, ^nt i^m. 
partie, celle du milieu, est mobile dans le se^i^idi) 9ai, 
lo^gi»eiir çl,3fî?t,à,.dfjliePQ^çiSf , poiiy çl^aq^e l<>^|pe»r 
dfi J^cJ^e^i^la Jb^a^teaf 4RÏ2ipilc,^^^^ floij lu} çojrf^sppiidrc.. 
ppjiir qbtppiv le ^tç:re , c'çft-^-dirp, le ipèt^e Qu^ejii^tpv 
, C^tf^jèghy.^ Ia^d,le99a dp^#e\la .Wgue^rdui^f/;'f ,:. 
est divi^e'e.sur ^,ne. de ^eç/ajce»; savoir,, dVn, côcç «l"^ 
decim^res. çf.canjiimfjtres,,^ et de Vamre çûtç pV J?iÇ|i^ >i 
pooç^ eC tfçycs.de . p|OUfès (4.1igpe^),^ pjïspryant tqutçfois, 
que <^ aiiçi^^i^iBieis rnesures ne, 3ont p^$ precise'ineat cellçs 
cfmnuçsi sop^ le ,nom de.pie^s. et/poi;ic^^ ^ç r9i^ pais^ 
biea l^.jqpLesiirj^S: (iitfis'^uqlle^ ,^jré^]altapt de 1.^ d\yisi<Mi, 
du jnètreeu..36 partie^ éjgfil^^i ^f^fié^,^J^Quyeaua:pQf^s 
£fe,r((jf:,^pou|i jalons ç|C^f Ion dg.rey.eflir. j^us tjtrd.s^r. 
cettç Q^)^r,Vj#^nr. - ,^,. ... ^ .' ., ,^. _ . „,.' ., :,; , 

^çr soj^,,aji^ti'e.façe/ Ja^ rèjg^lc pprteegaleipe»t4esîii.yi., 
s^ns ejp;iajiafi^.î d^un^ ç<5tç, ^ en ;?firfie.y ^iw /wèrr^ ; e^t 4^.^ 
l'autre , eu noui^eaua: pouces de roi ^ les différentes lon- 
gueurs lie bâches depuis' rg potrccs ou- 5^8- millimètres' 
jusqu^Â 36 pouces ou i mètre. Ces d^ivisons né . sont 
paç .eçaïemgE^t jBS^ajcee.^^,, ipais elles suiyent une .jpjpfi^.-. 



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10G SOCIÉTÉ ÂCApÉMigUE. 

gressioii .cratitaBie àt bu on kaot^ «t dent la loi esc 
facile idétcnsûicri malgte que l'aolwr me rMt'paa 
fak coiUMiltrc dans son écri% f inûliilé i mêmoim: ejpr^ 
ptiem^, elc. 

.La lace de la règle ou.fiiMit lès diviaieiis enpéuti^s 
égales porte le nom de mèp» jet celle eiqplrînianft les 
différentes longueurs de bûches, celui de réducteur, 

CeU posé , voici oomnenl M. Xi^room drarit la ma- 
nière de se servir de son instrument pour composer un 
sière de bois avec des bâches qui n^ont pas la langueur 
du niètre. 

n Après avoir , dh«^il , plante perpenidiculaireinènt , 
» sur le terrain y deux jalons , distants d^un mëtre'Vxxh 
» de rautre pour servir de base au stère (l^initru- 
» ment , divisé comme neas Tavons die , doit seul être 
» employé dans cette opération.), on 'prendra la 'Ion- 
» gueur moyenne des bûches> qai, devant éti*e mesuri^ès, 
1» seront placées horizontalement, les unes sur les attires, 
» entre les deux jalons, avec le plan desquels elles formel 
» ront un angle droiti Je supp)of|e (c^est toujours Pauteur 
» qui parte),quelalongiieurtrouvéedesbâchessoîtdé 3b 
» pouces ou, ce qui est la même chose , de'833'mini-> 
» mètres (cette longiieor dé bûche étant la plus ordi- 
» naire), on fera glisser la règle mobile jusqii^à ce que 
» le bord de Tanneai;! conducteur (i), qui, dan^cé cas, 
» remplira les fonctions M^un index ; ' suit précrsémeiit 



(t) M. L«rotii( donne ce nom tt anneau conductiur k Xti fttiie 
en f»r qal termine U p«rtic inférieure de la règle aioblle t elle est 
fiait à celte règle, de sorte (}u*rlle en •■il tou» les maiifemeolt. 



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. SOCIÉTÉ <AaBËMiaU£.. ; 107 > 

» sur la divîsloti' 3o pouces et en même temps suï' celle' 
» de 833' millimètres. Au moyen delà vis de pk^stoïk. 
» on fixera la règle sur ce point. • < 

» L*îiistrumént , ainsi déploya , offrira une Icrtigueiir 
» totale de i aoa milliniètres , qui 'sera' la hattfl^nr &' 
» donner à la piîe àe$ bûches pour j'qu^avèc' les î^dcux 
» antres* dimensions; savoir : 833 millimètres, longueur 
i> des bAclies pu prbfôiideur de la ptïe, et un'tatt^e 
» c^a ïooo millimètres, de' base > elle soit elcàctement ' 
» égale au stère. ^ ' . . • , 

Telle est; d'après M. Lerouv, la maiilière de sç servir- 
dé' ton instrument* Notts avons pense' qu'oïl convenait 
d'extraire de soh mémoire môme ce passage, afin de 
prévenir toute fausse interprétation et . toute erreur 
quelconque relativement à l\isage qn^dn' devait faire, 
danis lia pratique, de cet iiistrument. 

Du reste, M. Leroux prouve, par une simple opération 
aritbmélique« Pexadtitudè des données foitrnies paf le- ' 
dit instrvitoiettt; et, en éffçt^ la multiplication des trois 
facteurs SUS' mentionnés donne, sinon un fnèttt cube - 
juste, dtt'. moins un nombre qui ù^en diffitre que de* 
o m., doo4'en moins. - ■ \ 

'Après avoir fait manœuvrer l^nstrument dans Phy^ 
pdtkèse de divers» ^lùtres loliguèurs de' bâclies «t 
vérifié, par le' calcul , T^toiélîtude des bauteurs indiquées 
pour la pile , hotis avoiks instamment obtenu des 
produit* trfe5«tiipproic5liés du mètre cube , si éti en éx^ * 
cc^te' eependMt qnelqte!( éas oit les différences tie- . 
laiftsiriéflit pas'qiied>kreassetesen8ible9,etquiprovienneM ' 
stfna^^ftoutêdte èe ^oe TautMr , éëtts Hs culèuh fettitquiels 
il sVst livré pour la division de son réducteur ^ a pu 



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108 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE 

Gonitnettre quelques erreurs > ou A^â pas procède' i cette 
division avec tout le soin nécessaire.} ce qu^on remarqne 
particj4ièrejue9t eatrc les iKojn^i^es «3 et aS ^uoef ou 
639 et 694 millimètres, l^L où la progression cesse de 
suivre la m&jaçic loi» que préseptent en defà et au-deli 
les auures 4ivtsioiis de ce iiéducteur; mais le principe 
sur lequel Tinstrument est base n^ea étant jms inoifis 
constant, on doit en epnclure qu'au, mojen de divisions 
faites avec toiue la .précision nécessaire 9 un parçil ins^ 
trnment doit atteindre son I^ut dans, la,pratiq^e| c^es>t- 
à-dire, qu'il servira toujours & faire connaître d^une 
manière suSUaûiment exacte 1^ X* Cactetir cherché.,; qu 
la hauteur, à donner à. la pile pour former Iç. ftjbre ou 
mètf^e cube j^ste^ quelle <|fne soit. la. longueur des hûcheç 
soumises i rexpérience. 

Nous 'ignorons quel moyen M* Leroux a employé 
pour la division de son réducteur.; m^is nous sommes 
portésc A croire qu^il y aura procédé par le tatonnemeiit» 
c'€sft*à-dire, par des calculs pour chaque loE^giiei^rïde 
huche ; et , de U prphablemeni d^ erreurs 4^uàs cea 
calculs qui i^uront seasiblem^ni^ influé snr Vn^HU^ 
ou la.précisioii des divisions de ce réducteur. Cepen- 
dant une formule très«-simple se préscfkUUît^ e^ a|i 
moyen de liaquelle ou pouvais, prévenir les enreiirs é0M 
nous venons de pai>ler en aiiupli^nt d^.heaudoup les^ . 
calculs; et cette f»inufe donne ni^me la. loi de. .la. 
progression que doivent . suivre . les -di visions . dqnt î}^ 
s^agit : noi|g croyons ^Mesyiieurs, devoir 1^ d<^ner ici . 
pour satis&ire au cas où Ton Tondrait donner, suite i 
l'instrument de M. Leroux, .puisqu'il ; eu .évident, qjue 
cet instrument ne pourre é^jte réellement ntile^ four 



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Titsage auquel bu le destiiie^ qn^antiiiilt qa^ilseija suffi- 
'SMnoimit.'exéot'. 

Si Voa se ritppelN que M. Leromt a divisé la louguieur 
élu- mètre evk 36 |UM?lies ^^galiîs pour ayoir le^.poHCBs 
mueis (nduveaUx pouce* de Roi^ et si Toa désignç par 
^ la hftàteur de la pi|e, par b celle de 1^ bâiclie soumise 
i Tei^pàfieQce; fnfin pai: n le nombre dç, pouces conleuuç 
daliis ;la lo^uçur 4^ cçtte buqV ^ . on aura réquatioa 
suifante : . - ; / - . . 

,:• , i m, oo X bx ^ ^ * ni* ooo. 

9^ a oiA' i on tire ^ ^ = . Ts-^sn 



'g-^ ' 



C'est-à-dire qu'on obtiendra. la hauteur cherchée en 
divisant le nombre 36 par celui que n représente; et, 
comme on lé voit , Je calcul à faire se réduit à une divi- 
sion très-simple de nombres entiers. 
, Pour faire une application de cette formule nous 
prendrons Vexemple choisi par M. Leroux lui-même, 
c'est-à-dire, que nous supposerons n ■= 3o,' dans ce 
cas X t= Il = I m. 20„ qui est la hauteur que donne 
effectivement son instrument dans Thypothèse de l'em- 
ploi de bûches de 3o pouces de longueur* 

En donnant successivement à n toutes les valeurs 
adoptées par ledit M. Leroux, depuis tg'jusqu'à 36 in- 
clusivement, on en * déduit toutes les hauteur^ que 
'donne son instrument, observant toutefois que/ dans 
deux endroits particulièrement , îl y a erreur danfs les 
divisions du réducteur. , 

maintenant il est facile" dé conclure fa loi de là pro- 
gression que doivent suivre ces divisions du réducteur ; 



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110 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. ^ 

en effet , en coinfiaraDt deiix yaleUrs consécutives de jc^ 
on « poui^ lef: différeboes «occe^iv^esi-s '^f^^ ô^^^tS^; 
(ctJ)%:^9 etc,> etc.^ etc.; qui indiquent évidemiiMist nue 
progression ([i-dissante i' partir d^ I^sxtrémilë inférieure 
de la i*ègle mobile, et en substttnaiit & m sa v«le«ir, 
oti peut coTi'stroire immediatetnenl le ri»ditçtear «n 
prôoe'âant àinsi^pâr différences; mais il evt beilucoup 
plus simple de recourir à là formule ^ qui donàe de 
suite laliauteur de lâ pile^ et' pat conséquent \e lieti àb 
la division pour chaque longueur de bûche. ' 

Nous ne tious ^ëiidrons pas dàvatita;^ ^ur ces détails 
relatifs à' la co'hfectidn de Tihsttuihettt , Tôbjet eséeatM 
^tànt de reconnaître son plus oU moios d^iltilite pour 
Tu^agç auquel on le destine. 

, Votre commission, Messieurs > topt en reconnaissant 
quC; cet instrument j conçu par M. Leroux ,.est fort in^- 
Çénieux, ne voit cependant pas de ^ quelle utiUte il 
pourrait être dans le commerce; en effet, Tâuteur 
semble vQjaloir restreindre Kenmèu^s^e du bois de corde 
.à la mesure du ^tère; mais la plupart des bûches pré- 
sentant des sinuosités, plus ou moins fortes, dans le 
sens.de leur, longueur,, uyst-il pas évident que plus 
les piles seront petites, et plus le consommateur sera 
exppsé à des pertes réelles ? H est vrai que, pourpré^ 
veniK cet inconvénient, on pourrait composer les piles 
de plusieurs. stèrçs en établissant, a Taide de la règle 
àJVf. Leroux, une base de plusieurs mètres de longueur; 
mais une telle manière d^opérer n^est-elle ' pas' sujette 
elle-même à erreur, et ne conviendrait-il pas mH^x, 
4an? ce c^s,dp se servir d'unp çhaîn,e métrique ordinaire, 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. Ht 

qu*oii peut tendre à ▼blonte et au moyen de laquejle 
on sersiibien plus certain de -fixer nnelMse exacte? De 
14 n^idteraHdonô la nécesaite, pour le tendeai*^ comme 
pour Tachetéar^ d^aToir )rec6nîsà dei|X mesures diffe* 
rentes, surtout s^il s^âgissait de Uyralsans nn peu conr 
skl«'rable8, et cVsst pourtant ce qu^3 imporle dVTtter 
antmit que possible pour prévenir toute eonfusîoaet les 
fnoées^qôieit sont ordinairement lia suite. 

Em ontre , Alessieurs ,' tottt en reconnaissant que cçt 
instroment de M< Leroux est sans conuredit Ibrl in- 
génteux , séra-C>»ll à la portée de la plupart des coU"*-. 
soinniateiii^ I d^iSUeùrs kabitliés depuis long-leittps h 
une tôùie autre manière de mesurer le bois de obAUfTage? 
Bious ne le .croyoto pas d^atitani qiQi^jIs auront beau- 
coup de peine k se rendre oompCe au premier abord ds 
Fexsictitttdie des données fosmies^ par cet instrument; 
la chose tpi nei^s pâniti âurtoni suscepStUe de les ^Bm^^ 
barrasscr étant ces dlffiirenoes sans cesse crtiissa^les 
eàtre W ilii^ons eoiisécuiiYés du réducteur : Us ne 
pourront pas s^en rendre raison , et la plupart des .^ 
nareliaods- eux*-m^n»es' fieront dans rimpossibilité de^ 
leur dollar à cet é^ard les explications iiéçes^aire^^ 
Delà i dis )ofs ^ une espèce de mé^alice de la part de 
racbeteur qui. ie portera tout natnrellenie&t A revenir 
ATaooieme mesure , G^est«*A"'dire celle aoinellej ^t i 
ex^er même du marcband qu^l ne Je serve pas diffé*^' 
rimmawl ; d!oà résnllèrait » àd fait , riuutilîté de Tins- 
traiijient en f ue^on. 

Si :Poo tient A latre^ de la mesure du beis^ de cbapf- 
l^ef une mesmrfe int adÂdhé ; rapportée au stère, ou 
mhnsm embe , pmÉnqnni ne femit-ron piss usage do taèhf 



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112 ...; .'. , SOCIÉTÉ AG4JDJÉ.MIÇUE.,: ./.^^ .^ ,..,.. , 

tbkites*eulouièeé ,^éndiqvkànC9 pour ehacjqe doégiietw de 
bAelMS, 'la'li«metr"à donner il la* pile 'pour: Cf^mtfiJ 
le' mètre cvbc cm 'ub multiple de cbtte'.tniMÙBe? :D^ 
pa^eilks AMeê-j dressées' aPvee'CxâetIt«dfi-^>*eta'eTdliie9 
de • rappro]Mif|i«ai âe ^-aiHorhé locale ,' -élant» iiBpirimëèB» 
pdun^âtent être placardées dam- riniisiîfliir, dai. bMea« 
de chaque morchankl 'd)6'>l9foisrç .'«t» bp t u w ft > ii}6Btti dri 
iaroir t lire -pcMer-'lea^consfiltm* , dba^e^copavinoiadur 
s<$taitocAi^Ûtm)ieiit àtnéittede'BVis&iirêKsi buthiiidkiliiin 
s^ compte et cela beaucoup •i|iirâiiqii'^aveol^4n»lriMM8Îit 
de M. Lerotix, aitn{iiel vt àuiit ^eènè' à'boQoevoi^ ^vel- 
que cfcwe.' • ' •••*.•• * .i -1 •:••»•.-.». ••...•:••'« »",• 

' Ëfifih'/'âi' le'prft Jdu^ bols 'è^ dheirffiKg.e demit^itlvé 
désormais 'fliBe mi^ 9ii»etfVioii£e>'c^e6tf^A-idive f a let^re^y 
lëi' «abléss' dont «^upus TeMoha iki-pk'Ierî^ pONimmat 
égaletniBtit àbiftii^r ce pm. «d'après letjsaf péifi ^àlèvd 
ik )a rôrde aotudle y'Àe façon 'ii^^H ter > {mwmt ipiei.pf»4 
sible f d^' mettre l^aefaetèur •^dans J»- >dépéndaiàco lén 
mkrc/hand.-: >* *' « <'" '-^ >^ ' • - •'*" *■*[ .'.j'»-''^-- 'î 

' Màk on titt'¥t>it pâ9'atf;']8m^IixflM*poiir9B0i'Foiil«ie»* 
dra^ tanti» m«lHrrar'h'bo»9''dé'ftbsiiffage«iaifM0>>èca6e^ 
)^*dq«e '/ i^qu^' pxsseiÀ j. ^r^ a^^est anrélj â>i>/a iM.4 
sure de âa)biai|]finV,''CrflonItie'^urJailapg^eMi^tdB.' oodoké 
lit 'hi haûtetfr^-de'pile |^ r sâna- legard-à'lailoiigvotnRide la 
bùdlie : 4atis* chslque -ioqilké. Jeaiibûebes'nHni Prient 
"grièije lin ll()n^9ui* , ioà éc^ irarkliaiis isokt jriwnpntri 
dans des limites très rapproclieô5iv''ti£ti(fukm tttfdaoïl 
l'U^ge iclad)filetllpe.*'<daiM ^ Hé l^ciiMkiértfe 7^' aiki'ti ^< h 
Wàntes^ pur exiëwip^e^ Xar^Mnigm^ hj^ifikus serdibaivè 
dé^ hoi^ ês^<i^tè^ ^i-ponr iii^m ànopcènafl^ ,^ Nesi éa^ 
à 3i pouces ( mesure ancienne ) ; et de tnéme que I© 



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SOCIÉTÉ ACiDÉMIiîUE,,,, ^^, jllS. 

m^r^haïid doim^s»^des buc^s d9.29 |K>ude» ,.lde mêtae^ 
aussi 4 ^Pacb^leiir ne. peut reculer, «elles 4fm n-auéiiknt 
que - 3o ;po«mt» d€ kkif uçttï;* : . i> t. f: j- ; . r 

Mais eti 'sajppofiâat encore qua! Von* dâ|" aéfnellife 
diverses .lougli««rsd^bMab«&dâOS'cliMiue pajsV^ ^ervi^- 
G<»iiue rai&oli pQ^v ceU d^)aadoi>iieVi. la i7i^«Mre'|é /a 
sapeificie ; eti Bè pQUttrait-rbii-{iiftS,ass}$iier' àiseùe ràe*- 
sure ftttp^rfîcié&ie; Mffè^entA ifffîji en- 'raisoticde Téfi^ais- 
$e«rde,Ia pUe )OU ^Ae la loiigtleiKr réelle delà )bAche', 
aioai qti'^oit\t eél dTatlleurs dans Kusaige de . le 'laite . à 
Tegard^ de. di|ie|is olivragesd^ inajonnetit , de^^liaz'^ 
pevAe et |ie'Wfeii«^mihf-qui lie 6fi*q0O3plqut*qa-au:niàti«e 
sup^ficieji ?: £u s?f»i>>4$Hiant'i la mesure' do ^upérfidîe 
le- cordago setàit.à .,ki'pfiifieG'de itOFiit lep-mondè' / onénlê 
des sijDptpiIfe^ bucbeiiQit^tf eiJaimeràbnèrei'r ponr^le vmr 
suragf éù b0is .de tGbÂèfffige.>v. {ivùiu^it^iév^e la»^m^ 
p0itr • tous ieèi^^ys j^ ite^i^nj^ sedl d^ tià in«f iu)& vluried^k 
à!wà P^y^> ^ ' Vftiitre^ *j9>u i sterne dtors /ebaqiiiié Ile^Iité >eii 
«aisoa soit 4« la* :lo»^oi|r.>d«s bvkhesr, •soi)b:de, la? vi^^ 
l^w isAriu^jjque. dwi J>oi*fdie .oûrda- . .. rî . ., ^ .}*. .. 
f X^u^oÉkt Hsmapque^' aiij.res^vqae'lâ m^siire.dtV-ibfBÂs 
de cbauiFage n^a pas seulement pour objet, di'en fixer la 
valeur vépal&i^ elle do iteneiim servir àeiipr<%fey le^ ftais 
dVspIoiUtion>; dr.^j^pbur cc^dewjiex? -«Ajet, »le,$iWe 
«H el(!8ctrb Unujpm^fiiinitfiile^. pu'isqye^^ le anawhaâd.^ «^ 
ifii#»itiprj]i: affédia jaucberpaV' poux* la .fé^ni dluiiiç 
corde de bois , ne lient aucun compte de lAiJcmgfieiir 
ijk< MbH^K»! :telL>f Ikm^^ ««rdinftftt^niefit .k> i«i Ji9i^^rii(f|4)ur 
jtfïPiffJwïl&j) kifaçi(|i ,d9iiçi*rtinj K.m^^ ,,f h 

Cette observation prouve donc encore la ne'cef&itë 
d^ëtablir un mode uniforme de mesurage de bois de 



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lU SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

co^de qui puisse convenir & la fois aux bûcherons » 
aux marcliaiKl» el aux coiksotnnialetMfr'; ér ^ le plus 
smpie de UM|s , îdomme le pÏM courMablc , pukique 
d^ailleurs il a ete genëi*aleBi«tit adiypté )Asqii^ présenly 
da<ift pres<}ue tous les paye » est celui. de -Ia mesure de 
superficie; celle. €iif sièse on an pnètre cuèe e'taiitlKau- 
coup trop assujetlissaute pa? les calculs à riritliii que 
nécessitent' les diffërentea longueurs de b^clKs. 

Mais si d'un côti! il pM^it prëferdble , seius tous 
les rapports de s^en tenir à l'a mesurp iie superficie , 
de TattUne auissi il conviendrait de n*à$^r gm^une seule 
memirùf^ pour toi$s les pays , afin que ^ le conscqn- 
nâteur ne fdt pas expose à être truBpé par les Âtr- 
chanda ou mesureurs et pAt àiaAnenise i^ndre eottipte 
de la valeur du bois quVn lui livre. Quant aux dt- 
menstoBS A donner i eetie membrure , lésqueUes de- - 
vraient également être, ùwariàiles pour tous; Ses pays > 
eUes devraient être telles qi^è c(Otte me^àbrnre, eof|«*^ 
truite d'aillewps eu Soi» de sapin d'an peittécarrisM^, 
fàt maniaUie et facile 1 transporter- d'un lieu dans un 
autre peu éloigne ; enfin, pour remplir cette dernière 
ceinditioU} il ne faudiiait pas quelle penttnt plus et 4 
mètres' superficiels, . / ' 

Celle eobtenànoe en surface est, à très- peu pris» eeUe 
de la corde usitée & Nantes j laquelle est faite int 9 
pieds^de long et 4 pieds i/n de hautt «i^ donne en 
Mrfàce 36 pièdi eairrës , et paà: cinséqnent jtrèiw^fHres 
de 4 ••'oo» • ' ,,' ..f 

' Pour ^btebH* ces 4" superttoiela on pdnrratt doénar 
k la membrure ^J^qo àe longueur auJr i> de banteu» . 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 115 

et afin de donnek* àui cdâsbmiikateiif^y qui ne voudiiaitelit 
avoir qu'une dei^i-r^orde au qvt'tiii>^m^t. derçi^e^ , 
toutes les facilites nécessaires , on pouri^ait di^fmpr la 
memhmve ie tell^ sort^ qa'nnrde^ ff^i^9.fiAt.,fàùbile 
dans le sens de Ja, longi^nr ;4^.:U>^Q)iE}«, (|e,«i«tiî(^e:& 
pouvoir élreéublià 3.*^'OU incMne à i^.f de Tant^e ]^tii;i , 

, qui serait tout-rà-f^H fixe; la sqle sj^^ait al.Qrs Afew^ 
en ^ fiartfes hkn apparentqs y de el^afÇRne. u" d|Ç.JoiL- 
gfieur^ ce quidififienserait de,se, seryir d^aucufie. pintr^î 
mesiure.. , / ;/ , . • .'- * .. , ^.. ' - 

. Telle est » suivant nous , Messieurs >^ la n^esa^'Ç f y'il 
Goûviendrait.df adopter désdrmaisppn seulen^enliNAntOf^ 
mais. encore dans* toutes les aftrç;s villes. jifi Frai¥i%, 
pour ,le mesuragi^ des bois, de cf^aUjffhg^r Çettç mesure 
i^onstfuite avec soin, v^rifiçe e| poin^pnee paJC. Us 
agents 4» gouvernement 3 devrait. f^r? QUigaîQÙ-e- fiq^ 
tous les ôiarchai^ds 4^ bois ^ à qni il serait alors d^c^çfdn 
4e £aire nsag^ 4e tou^t .autr^ .i^pjff;^ 4^ i:6rd^gfs. «^ 

.eninjQlrageVf^U que cjsus dtal iJs ^.B|srv6^t^iQi^raf}l«r 
ment et. rq^ui onl au moius pot^ji* incpnvf ment de. f eTr 
p^tuer . J Viiiploi de cqs anciennf^ik m^l^fire^. q^§. Je §P^r 
verneme/jht. a. proiscrUes 4efpiiis. loUgnl^m^ps? .mais qui 
n^-ea s^nèsis^^i pa^ moi|ii&4a^s le ç^nuMrce* . f t . 
>NtMM ne tjern^înerob^ pas jce rap|^otu » Me$mW^>^^f^ 
appeler. uU miomef^^ votxQ attecitiQU sur ce# tmsuf^eis 
usantes J|a^on a ttit^odilite» » - depuis i3i^a « ,|iarBc^i If^s 
jaoïlvellet mesura métriqn)»s ol q9;i;tloiit» .^iNirailM^t 
doiraei* Iten k de graves ab^oa» s^ns^reniplir <a^^n|iii|en!t 
le but qà>n a'était propoiif en los.qreMjt» delui d«;filiir 
par familiariser avec les mesures niétriqfiisalea|ikei*f#PlMls 



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/ j^^ii'àlôrs bài>itti^& A he se stHh' f^e A^ kiicietïttes 
»-blè*tly^^s;' ' j-^'-^ ••■» . - • ••. • ••'■ - >1 -. •.. ■ 

tèiiif^l'itt^ti^irtHil tloill libtis vcîiotis dé Vendre compte, 

« à'iait AiViéë le méli'fe ; qtiî strt dé basé à éei înstînifiieril, 

énf ,36 partie^' égatés' qu'oïl a appelées nôûi^edtéot ponôes 

Se >iorj et ce sont là;* pourTùi , lès anciennes meisurcs 

qii'a pfbJ[>iWe\de convertir en nouvelles'f én'sa qiiàîîté 

de vérificateur dés poids et iqesures , M. Leroux ne poxi- 

'vài« feconriaftte et adopter d*autrè? division sans se 

lœlctli'ë léî^irféiïe eh contravfcfntioii aVec l'es régltenreiils ; 

itksiis iî* s'^eti- faut d^ beaucoup*, hlessiéurs , 'que ces 

^lèsui^^j dites ustneflès i' soient cmpJoyéés dans le 

cÀmitoèrcé$"itah-sduleinent' les flfiiài^hands dé bois dte 

•diîifaffiige^he s*en sètvenl pas , mais ^tèc^èux ' ïe^ *ihar- 

'cbàtids debôife de cdnsti*uteiion et de tfiàrîne, les éntre- 

'y^eteul^'desf ti*a<â^àn^ de clîàfrpeàt^* , ék rtiffçotitferW , <Je 

sêrrttjT^tie Jél? 'âtttrKsB ; îei'yîHefe d'ëtëliers- et les d*v<iérs 

délons lé§ ëf^ls iïé eôntiai^teeiit^tte PaAeienpieS'dë Mj 

€^')àiefoni foôrhêlltrtiïem usîige qi^ de'ceîie an^ci^litte 

'ttièsure j'à Ja^aèHe'ils'^otrt tiibitù^s depftii» long^^itips, 

mais qu'ils «lUràfétif «ans d^te'fîtri par OûMIér «À }#fir, 

èil se fënkUiaVisetitil^' |)Itt^^n. flyêttve*;' Tes <iid«i^^res 

-ihékuTés firfëtriqoe^j si le çouVicrnehieiil w^â»* pu» lui- 

làênië É*é^red\iit les f{iict«nfi«sMi^o%hitatidos 4& tîtises^ , 

^pttés'\p^ceïf\'Ugmf, e** , q<arn\>fit aboutlà^aBtib chose 

^^i *tf«m^^'% f^r«ffl«r tkvànfage /4âiAs kâra iJocicoiiiès 

¥dtitilleà^^' hs ^rsmmésKiejè |«rUi dt^pd6ées'A:4u)ot>leî* 

^•m«r6titeâ''dëiri|n!0W.' ' ^''-- ' •* m-: ..•., 

Dans cet état de clioses y Messieurs , rinstrumcut de 



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SOCIÉTÉ AC\DÉM«JUfc. 117 

M. Leroii!C reposant révkleilitiiettt suf^ urte base faussé ^,^ 
puisque ses inçsures en pieds et ponces.^ ligo^^;, Cjtç.,.: 
ne.son^jw celles dont sq scrvepl d^qrdijn^UH! If^s infir-'. 
chands d<3 bois de chauffag;je^ nQ pquriraiiit^ ■P|a^,c;iB)t%.l 
mém^ ,. servir à cpuYerûr a» stèrçs- Glpfiitie^.du.^lpre^^^ 
les jDordes actuelles, non .plus que lç3 •a^utrcs iv^s^v^i' 
analogues des autres paj s; en conséquence ^il^ef^^^.» 
donc d'^aucune utilité' ^ et sans, aucun dou)be jm^fiif qiiQ , 
les marchands dp bpis > surtout s^il s'^figfçsal^ de litraif. . 
sons considérables de bois de chauifa|^e |..$eraii^i|t i^ifq , 
éloignes de vouloir admettre ledit îiistr^ment , : m|i 
leur causerait un préjudice réel i, qiVo'n n^.peuf les WRtIi. 
traiudro à supporter. . . .\ , . ;' •?.!•! 

Ce que nous yenons de dire ^ r.çgfird.. de;^,j^u^l^^r^., 
linéaires s^applique egaUmeut aux .antres n^esti.re^ àe,.[ 
capacité ^ de pesanteur x etc. Les mesures i^suçlles^qu'^^ 
^| a aussi introduites et auxquelles qu a af{i|iqttQ. l>'49^r] 
eienne: Tjowe/ic/atwre , dont on avait, taol, d^in^à^ét,^ i 
faire perdre le souvenir ^ ont fait' beaucoup pl^s de.pKaL 
que de bien et peuvent, .comi^ç,u(|us T^on^.. 4^ j* 
donner lieu à de graves abuiç , en favqrtsuisjl| ls| ^01)4^;,, 
en effet , qùVst-il re'sulte de, cette ipnoyaAîpn ? qui!aa7> , 
ciennoment on n^avait, dans chaque lieii , qu'tt^e fse^^ / 
mesure pour les choses de même espèce ^ ta^dii» -qiie., 
maintenant nous en ,avons_trois ; savoir: lefs. ancienn^e^ , 
mesures « les mesures usueUçs et les mesinnea^étrjiqneg.: . 
ceci tsi un fait constant et que ^ ehaque jour,^ ^chficau,, 
de nous est à même de vérifier. . \ ..... 

Cpmment ne.pas reconi^ailre que de cette cc^piplV- 
eation de mesures^ ,P9^i* les çiémes. choses , 4^îv.e]|^ti: 



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118 . . 50CI£TÉ.iCUUlli»<H^£« 

n^ces^airetheiit résulter l€$ pliis graves inconvénients ?*' 
d'une pan, elles font naitre la confusion dan* les es- 
plYts '; de Pantrë elles tendent àT perpétuer une ancienne 
nomenci attire que Voh avait pris tant dé soins à faire 
dfsparaftre et qtii eût efFecttvement fini par être bientôt 
oobliée, si le gotiverncnient avait tenu .sévèrement la 
màîn i Vemploi èxèlusifdes mesures métriques ; enfin , 
eHes peuvent, dans Beaucoup de cas , donner aux mar- 
clfjrtids'Ia facilité de faire la fraude rien que par la res- 
semblance qui existe entre les mesures usuelles ^^ ks 
anciennes niesiures et les mesures décimales , réss-em- 
blance qui est telle qu'Hun hectogramme , par exemple , 
qui ne représente que loô grammes peut éite servi pour 
le nouveau qUartèroh y lequel est cependant de laS 
gt'ftmmes , qu'on peut fournir eii place de celui-ci; 
raDcién quarteron (poids de marc), lequel lui est iiifé- 
rlctti* en poids; que le décalitre , lo.* partie de Hiec- 
tôlîtlre, peut (être présente en place dti nouveau boisseau, 
fixéau 8> de cet hectolitre , etc. , et toutes ces fraudes 
serém d*aatatit pi tis faciles i cb!nmetlre que le mar- 
chand aura- afFaire h un public moins éclairé ou moins 
versé dans ces sortes de mesures ; or , il nous semble 
qtfil ioipoite d^aûtant plus de lès prévenir quelles peu- 
yent peser plus particulièrement siir la classe la moins 
aisée delà sociélé, pour laquelle les plus pétries pertes 
sdnt plus souvent répétées et sont toujours » par cela 
mê me , beaucoup trop sensibles* 

Ce qui aura peut-être déterminé le gouvernement & 
imroânire res mesures usuelles , àéns le système mé- 
trique , ee n^esl pas seulement cette habitude qu^on 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 119 

ayaii contirâQlée des ancîtenaés sous^ivisiops parmoitié, 
qaarl> hnHièdie, si&iKièiiie., ete ;^ mais eaeore la diffi^ 
€«ikeqù'W.pa(i*ajssait éprouver I siirtam dans le ejMK^ 
^lerce àt détail (pou^ lequel ees memres usuelles ont 
seiUemeiil Qté créées) Ji se rendre clairein^it compte des - 
âéitomii»tioDS de déca. , lieetô. y kilo. ,^ niyi*ia«,, tto. , 
H de.déci. » oenti. » œnii. i etc. , ete.; de plos , oêue 
ressemblance des noms, et de leurs terminaiions din» Isi 
i|Oifte&çlalili*e des nouvelles mesures , et qulfaisaitqwe»: 
fort souvent ^ oer confondait des choses cependant bien 
diffitfmntes 9 telles , par exemple > que le décànuètre ^ le 
datfaltire i léi^cagramme , etc. « qoe Ton conlmdaît 
à^vec le .décimètre 9 le, décilitre » le décigrASHue^ eie%<; 
nuiis il éâaîl peut-^lre pk^sible , si celte ressemblance: 
de »»nu entre les unités et leurs fractions ^cioiales » 
présnnUk , sous ce rappcort , de Témables incmiYé^ 
nieeiU et devfiit être une oanse d'eti|p<êclicmeiito pour- 
Tadoplîon dû nouveau, ayaltme métrique ^ d^abandcoi-r 
ner les dénominations de déèi* , cenli. , milli. , ete* ^. 
e( dé leur subststuer Jenrs. valepcs noiniiiyes yVeaip^à'». 
dire /.qn'ott aurait pu les remplacer par les mcrta dii^\ 
xîème^f cenêièm^ et mÂ/ficme » sans rien: dbinger & la 
nomeniclature Copiée pottr les unsiési dès-*lorft ,. peu i^ 
peu les {Personnes les* moins exercées auraient>fini par se. 
ffittiiliariseri^vec celle nomeaclalure-ii^et . le beausjps-» 
tème^méirique ataraît enfin^ prévalu, iku lieu à^ cela » 
<|n'*»rl«^n lail ? Non-senlemeniton ainUtodnit des sotis^ 
diviaioasquî ne rentrent plus dans les séries décinMdes ; 
mais çmoofie bn.a rétabli cetle. ancienne noneneiatnirB^ 
qui a tout perdu en faisant rétrograder la nomenclature 



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120 SOCIÉTÉ AC^DÉMIQUF. 

nouvelle; car , il' est bien cônstàut /Messieurs^ que 
beaucoup 4e yei'settne» V çftii. commciiçaic^t i «e fàmi-^ 
I4ariier àv€o pctte-nouvell^ iiomenelature ^J^mt. 6ur*le-f 
ckMK^ dibandbimcw dès qu'ili^nr a» -été, permis die i^e^ 
pmtidré rancienne ou de {>ar^ei* ievr; ancien lângaripe*^ 
qule^jl enceret resullé^de cette innovation* filcfa^u^ ? 
C^es% qne joeukne kfe anciennes mesôres^ se'sont tèpro^ 
dailes 4an« le coinmerce , dans' les U'araux , etCi , 'qn'otr 
a covtinBO'd'eii fabriquer et ' qu'on^eii fëbriqu^ encore 
UMi^ Le»fo«i!a'»Hialgve 4a suvvistH«i»te ifae falfeseréêr 
le fôuvehMCM^ent pour eh întëfdiiiei' usage; 

Nposn^M» âonimes' peut*-âlrxïc'câift^a dé liotrf^ snjidt ,- 
Meifiteiâi:» ,• n^ayant,cu pour miasion. q^ae-de Hsbdra^ 
coiapte de i'ittstrufllenl; cpnçn «t cJxedu^ë^paT M» Lei^ns,-. 
poifti* Idcubage'dea^bQÎs.de ïserdf ; mais nqua avotisété: 
totrt.':>iutovell6incni cotuïoits} ^uk •^c)ile3n<Mi& que Mué 
yen^Mis dé w^ùas 6oanietti*e par U(ddvL6ion>«n aneiennes; 
masi^^ea^ adojltée: par ledit Mik LarouiCy Ifiqndle^i ffmai-»^ 
qiie-«rddiinee paf lô -^nvciiBement ^ «n^est cependant- 
point* eu. ^hisage dans les ehainti€i*s. < L^objet qôenotis- 
veiKiBs de trUter* v que! nokisrn^aiK>n^ fait qu^efflem^et' et> 
qua. abna lirv^tonsii tob b|éditaHeba , eèt gravent -n^Viie^' 
Ml^sméavs'^ tinte-votreatteniitm ;^ car ^ bien '^e Hniro*- 
diifAÎQn daaWe^ise^ naaeHes éànis le ^bnvea« système-» 
mëtliqneiâàtê de'plns àt îq ans /et' qu'elle ait porte un 
cotffr'falid àilanott?e)le nameficlature , eepiàndttnt le» 
mal qu'elle a piv>duit -nWtpeàihéiré p^s a^fi^temèdé , 
et il 'Serait ^rtbore f *cUe Ml gCfnTmaernent de^Tctenî»' 
spr Jùue niiesàr>er qu'il n'ayai^t - |itt - iruypin»* :adi]^c^> que • 
praiiiUoiieBaeaft i«en' jugerdn DiaiÀs*parile»âispo9ifttf de* 



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SOCIÉTÉ ACiDÉMIQUE. 121 

Tarticle 4 ^^ décret du lâ février i8i a relatif à ces -me- 
sures usuelles 9 lequèLarticle pc>rt« ce qui suit : 

(( Nous nous réservons de nou$ faire rendre compte , 
» après un délai de dix années , des résultats qu^aura 
» fournis Pexpérience ^ sur les perfectionnements] que 
» le système des poids et mesures serait susceptible de 
* recevoir. » 

Discuté et arrêté en réunion de la commission , à 
Nantes , le samedi soir,, a3 avril i83i. 

LEMIERRE, rapporteur. 

Signé à Vexpèdition , 

CHEVALIER, DUBOGHET , HÉRISSON , 



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122 SOQÉTÉ ACADÉMIQUE. 

PIÈCES 
TROUVÉES PAR M. CORNAU. 

Messieurs , 

Un de nos confrères , M. Comaû , t^ trouvé dans 
une proprie'té située dans la paroisse de Vay , qua- 
tre cent cinquante pièces enviroi^, toutes d«^ même es- 
pèce. II en a fait passer deux cent trente-huit à 
la Société 9 avec invitation de les examiner. Elles 
avaient été cachées dans un vieux tronc de chêne, 
et c'^est en le. déracinant qu^on les a trouvées. Vous avez 
nommé une commission chargée de vous en faire un 
rapport. La plus grande partie de ces pièces sont telle- 
ment usées qu^on n*y remarque aucune empreinte. Il 
s^Bn trouve cependantquelques unes qui portentdes mar- 
ques suffisantes pour les faire reconnaître : elles por- 
tentd^un côté lafigurede Louis i^Tir, et de Pautre trois 
fleurs de lys arec ces mots autour: double tournois; au- 
tour de la tête on lit Louis xiii , roi de France et de 
Nas^arre. On trouve sur un petit nombre la date de 
t64f et 1642» ainsi ces pièces ont été fabriquées vers 
la fin du règne de Louis XIII • 

Le double tournois valait deux . deniers , et par 



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SOCIÉTÉ ÂCADÊBUQUE. 123 

conséquent le sixième du sol. Suifant Sayary dans 
son dictiojanâire du commerce , on n^a plus fi?àppé 
de double-lournois depuis Louis XIII. Ces 4^o pièces 
valaient environ 3oo liards, 75 sols. C'est , sans-donte, 
quelque pauvre qui aura caclié cette faible somme et qui 
aura ensuite oublié le lien où il Taura cachée. 

J. Le Boyeb; J.-Jr Le CiDac; A. Maeesghàl. 



■VLLuiBt , iwpuniift^Émnini. 



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9/ UVRAISON. 125 



ANNALES, 

DE LA SOCIÉTÉ KOYALE ACADÉMIQUE. 

BULLETIN DES SÉANCES. 



PAB81DENCE DE M- PALOIS , YlCE*PA£SiOENT. 

Séance du %jain i83i. 

M. le président donne lecture d^une réponse de }a 
Section de Médecine à une lettre de M. le ministre du 
commerce 9 relative aux aveugles. 

M. Lamoureux a la parole pour faire le rapport des 
travaux de la Section de Médecine , pendant le premier 
trimestre de i83i. {Ce rapport est inséré dans le pré- 
sent numéro des Jlnnales). 

fuL Amondieu donne connaissance d^un mémoire 
intitulé : Notice sur le calcul des pixtbabilités , et dont 
la publication a lieu dans le présent numéro des 
Annales. 

M. Guilbaud donne lecture dVu extrait d^un ouvrage 

lO 



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120 SOG[ËTÉ ACADÉMIQUE 

alleniand sur la JRussie considérée sous le rapport géo' 
graphique et statistique. Cet extrait est imprimé dans 
le présent n.® des Annulas. 

Nota, — La Société' Académique n^a pas tenu de 
séance dans le mois de juiLlet. 



Nous avons annoncé, dans la 8.* livraison, que 
MM* Massé-Isidore et Jeannière avaient été admis comme 
membres résidants. A cette occasion , il a été fait , par 
MM^ Ursin et Palôis , deux rapports dont nous donnons 
ci-après Tanalyse. 

M» Ursin, dans son rapport, foàde les titres du 
candidat sur un ouvrage en deux volumes in-S.^', 
intitulés : La Fendée poétique et pittoresque. Sous ce 
titre I dit M. le rapponeur , M. Massé-Isidore se borne 
& considérer^ sous le pomt de vue poétique t historique 
et pittoresque^ les bords de la Sèvre, depuis Mortagne 
et quelques i^trondtssements* du diépartement de la 
Vendée. 

Il laisse aux ouvrages spéciaux les détails purement 
historiques et statistiques, il se propose seulement de 
décrire ce qu'ail a vu. La forme épistolaire de 1 ouvrage 
adressé & mie femme, à une italienne dont rima^na- 
tion et la mémoiie sont remplies des sites de TArno 
et du Tibre lui donne de fréquents sujets de comparaison, 
qui détournent agréablement Tesprit . des idées em* 
preintes sur la contrée par nos discordes civiles. — 
Mortagne étant le point de de'part dePauteur, et Glissoii , 
son pomt d'arrivée, il décrit ces lieux et tous les 



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JDGIÉTÉ académique: 127 

principaux points intermédiaires. Qa le suit avec 
intérêt quand il peint les efforts long-temps inutiles 
de Ge'sar , d' Agrippa et de Messala pour soumettre les 
farouclies Agesinates , protégés par les hauteurs de 
Gâtine et des forêts impénétrables contre la tactique 
des légions romaines. Il n'est point d'éve'nement re- 
marquable depuis ces temps reculés jusqu'à nos jours 
que Tauteur ne passe en revue. M. le rapporteur se 
hâte d arriver aux détails tirés des mœurs du pays, qui ' 
donnent un caractère tranché à cette intéressante contrée i 
Il signale les noces Vendéennes et l'épisode des 
Colliberts. La noce vendéenne, tout à la fois ^pucci 
triste et joyeuse, est pleine de morale et de folie ; les 
usages des temps antiques et la simplicité de nos 
aïeux , s*y mêlent à rinnocence des premiers j[Ours du 
monde: au costume près, c'est une cérémonie nuptiale 
des ancienrgrecîs, telle que L<^ngus nous la dépeint 
dans son joli roman pastoral de Daphnis et Çhloe. 

Lepichefrit guerrier^ espèce de pyrrhique, qui paraît 
remonter au temps, où les Agenihates-Cambolectri 
dansaient tout armés, l]énorme bouquet» où les fleurs 
et les fruits de la saison se mêlent aux épines amblé- 
matiques, la chanson toute morale qui fait verser des\ 
larmes à la jeune épouse, les scènes grotesques qui 
terminent cette longue cérémonie j sont autant dç 
détails pleins d'intérêt. On ei^ peut dire autant de la 
peinture dei^ Colliberts, class^ d'hommes enUèremei^t 
séquestrés des auti'es, dont, la vie entière, est consacrée 
à la pêche et qui, fuyant toute société humaine , nais- 
sent, vivent et meurent dans leurs bateaux. ..«-« Si les 
bornes d'un procès-verbal me le permettaient « j'ai- 



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128 SOCIÉTÉ AGADLMlQUfi. 

merais , comme M. le rapporteur, h suivre ritînéraire 
de M. Ma»sé*Isidore; à vous indiquer les monuments 
celtiques , & rappeler les anciens noms historiques des 
lieux f à y recueillir la trace des grands hommes qi^ù 
jadis y imprimèrent leurs pas y & vous montrer Tibulle, 
& la suite de Messala, faisant resonner sa lyre dans 
les valie'es de la Sèvre; enfin, & renouer la ckatne des 
temps , depuis le règne drùitique et les époques mytho- 
logiques jusqu'à nos jours. M. tlrsin» en terminant, 
veut nous donner une idée du style de Tauteur. Voici, 
dit-il , comment il s^exprime en parlant du château du 
parc Soubis , qui ' a ^appartenu h une vicomtesse de 
Rohan,.tf Oh! combien ces lieux devaient lui plaire! 
» ils étaient romantiq es comme son ge'nie Le sang de 
» Mel usine coulait dans ses veines: elle était le dernier 
» rejeton de Thierry, sire de Parthenay, fils de cette 
» enchanteresse qui dut toute sa mi^gie aux grâces de 

• son esprit» à sa béante merveilleuse, et surtout à 

• la science profonde qui Tête va si fort au-dessus de 
son siècle, he serait-ce point le savoir magique de 
» cette Armide de la terre , d^ ondes, qui aurait créé 
n ce beau séjour? Il est au moins certain que le parc 
» appartenait i çoh fils. Sans doute , elle y vint qnel- 

' » quefois. Ces gazons, elle les a foulés d'*un pied fan-- 
» tastique, ces éçhôs aussi vieux que le monde ont 
w répète les accents de sa voix ; ici é)le a évoqué tous 
» les atts au milieu du moyen âgé. <^- Âh! sans doute, 

• son ombre se platt encore h visiter ces bosquets 
» solitaites , quand la douce clarté de^ la lune vient les 
» revéïir de sa lumière mystérieuse» comme le dernier 
» jour des Champs-Elysées. » 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 129 

L^otivrage de M. Masse-^Isidore , dit le rapporteur 
en finissant} offre à la fois du plaisir et de rinstruc» 
tion , et ses recherches ne font pas moins d'honneur 
k ses connaissances , que les lithographies qui les ae-» 
compagnent au talent de M. Picou,. notre collègue. 

Sur les conclusions favorables de ce rapport on 
ouvre un scrutin dont le rcsuliat donne ^'i boules 
blanches contre a noires» et M.^ Masse Isidore est 
proclame membre-resident de la société. 

Organe d^une commission nommée par le Comité 
Central 5 M. Palois fait un rapport pour établir les. 
titi*es de M. Jannière » docteur-médecin , présenté 
comme m'embre^résid^nt. 

M. Jannière a fait un long séjour dans les Antilles , 
il a observé les maladies endémiques de ces contrées, 
et celles t[ui s^y montrent épidémiquement. A Tappui 
de sa demande en admission comme membre de la 
Société Boyalc Académique ^ il produit une disser- 
tation médirale sur le tartraie de potasse et d'^anti- 
inoine^ considéré comme vomitif, et un mémoire .sur 
les poissons vénéneux des merâ de.rÂrchipel des 
Antilles , et notamment de celle de la Guadeloupe. 

La dissertation sur Témétiqtie présente. Thistoire 
du piédicamtQt ; sa préparation ; ses propriétés phy* 
siques ; ses propriétés chimiqujes ; les règles pour 
• Padminlstrér ; le temps et la forme de son admi*^ 
nistration ; les doses considérées suivant les âges , 
k sexe , le tempérament et les maladies ; les ciTeis 
immédiats de rémétique aVant , pendant et aprf\s le 
vomissement ; Tagent spécial do voniisseniant; Paction 
de rémétique sur Téxronomie animale ^ quand, il es( 



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130 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

donne à trop hautes doses ; les cas dans lesquels il 
est avantageux ; ceux où il est contre indique ; en- 
fin des règles de pratique pour arrêter le vomisse- 
ment , quand il est trop intense et trop prolonge'. 

M. le Rapporteur trouve que , sur chacun de ces pa- 
ragraphes M. Jannière a développe ce que les leçons 
des maîtres de Tart et les observations cliniques 
fournissent pour la solution du problème; et que la 
partie relative à la pratique a ete' traitée avec soin , 
est au niveau des connaissances actuelles^ et prouve 
que Tauteur n^a néglige' aucune source d'instruction 
pour donner à son travail les développements nécessaires. 

Le mémoire sur les poissons vénéneux de la Gua- 
deloupe , est établi sur les observations pratiques et po- 
pulairesetsur celles que le docteur Jannière a faites lui- 
même pendant dix années de séjour dans cette colonie. 

Il commence la nomenclature des poissons réputés 
vénéneux , observe quMls ne sont pas tels dans 
toutes les mers ni dans toutes les saisons; donne 
à cet égard des indications sur chacun , en raison 
du lieu de leur provenance ; signale comme peu sûre 
la remarque que les poissons vénéneux ont les detits 
noires ; présente comme fait d'observations que plus 
les poissons réputés vénéneux sopt gros , plus on 
doit s'abstenir dVn manger y et que le temps écoulé 
depuis que le poisson a été pêche mérite aussi 
beaucoup d'attention ; Tauteur cherche ensuite quelle 
est la cause de la propriété vénéneuse dont sont doués 
certains poissons , ou eu a accusé les fruits du mau* 
ccuilier , les plantes marines qui croissent sur des 
fQuds cuivreux , certaines variétés de zoophytes , etc. 



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iOClÉté ÂCAtoÉMl^lJE. 131 

Il cite les poissons qui » s^e'tant nourris de ces substances» 
ne som point vénénimx ; ceux qxii cessent deréû-é 
après qa^on les a fait jeûner pendant quelques 
jours dans un lieu clos. La cause assignée pour 
déterminer la qualité ^ vénéneuse n^est riçn moins 
que prouvée , puisque sur le .grand, nombre des 
poissons qui babitent les mêmes par^^s , quelques 
espèces seulement sont malfaisantes. Pourquoi les pois* 
sons réputées véueaeux le sotit-ils plus éminemment 
au > mois de mai et pendant les mois qui suivent ? 
Pourquoi les petits Uidividus des mêmes espèces sontr- 
ils moins nuisibles que les plus gros ? Ces questions 
n^ont encore reçu aucune solution satisfaisante. 

M. le Rapporteur nous apprend que ce n'est or- 
dinairement que quelques beures après le repas que 
les personnes qui ont mangé des poissons malfaisants 
en éprouvent le résultat funeste ; il détaille tous 
les accidents qui surviennent, et. passant au traitement , 
il dit que Texpérience et les observations du docteur 
Jannièrc ont constaté Ja propriété du rbum et pco* 
bablem^nt des autres alcools de prémunir contre 
Teoippisonnement produit jiar Tusage des poissons 
vénéneux. Les^ bornes d^un ^rapport ne permf^itent 
pas d'entrer dans un grand nombre d'autres détails 
du ..plus haut intérêt qu'il faut lire dans l'puvrage. 
de M. Jannière et dans l'excellente analyse de M. 
Palois. ' 

La Commission dont M. Palois est l'organe,, trouve 
dans les ouvrages et dans les , qualités, personneltjss 
du candidat, des, raisons iuiSsantes pour que 1^ So^ 
ciété d*^sire l'admettre à la participation de ses travaux* 



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132 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 



RAPPORT TRIMESTRIEL 

DES TRAVAUX 

DE f.A SECTION DE MÉDECINE, 

PAR M. LAMODREDX . 0.-91. P. » SEGRiTAlRE DE CETTE SECTION , 
(Jiiryi» , f iAmiBA , nAlis ItSI.) 



Messieurs . . 

Daii5 la séance du i4 janvier ^ M. le Président 
donne lecture d'une lettre de M. Cottereau><[ui désire 
le titre de membr-eassocié-coVrespondant ; il appuie 
sa demande d'un • mémoire sur Temploi du chlore ga- 
zeux dans la phtisie pulmonaire. MM. Sa]lion et Ma- 
reschal ont été désignés par M. le Président pour ren- 
dre compte de ce travail. 

M. Palois donne lecture de la traduction des statuts 
de la Société Médicale de Rio-Jaueiro , il propose 
d'adresse)* uneréponsevà ladite Société^ et » en échange 
de son envoi> de lui faire parvenir les numéros de no- 
tre journal . 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 133 

La Section de Médecine , par l'orgfiue de son Prési- 
dent, accepte la proposition de M. Palois. 

M, Sallion obtient la parole pour lire l'observation 
d;^une bjdtopisie ascite qui masqua iine grossesse; mai- 
gre les me'dicaments employés^ la femme succomba , et 
ce nVst qu^aprts la mort lorsqu'^on vint pour Pense* 
▼elir qu'on aperçut entre ses cuisses un fœtus de 4 
k 5 mois 9 Touverture du cadavre de la mère fut pra- 
tiquée, et on eut la certitude d'un accouchement ré- 
cent. 

.UsVlèvedes doutes pour savoir si raccoucliement 
ent lieu avant ou après la mort, 
r IVL Lafond cite un fait 4. peu près semblable; il 
croit que Taccoucbement eut lieu après la mort, dans 
l'observation de M. Sallion comme dans le cas dont il 
fut témoin. 

M. le Pre'sident désigne les membres charges de la 
vaccination pendant le mois de février. A cette occa- 
sion» M. Mareschal prend là parole et déclare que les. 
de.ax dernières séances de vaccinations ayant ete nul- 
les , vu le manque de sujets à vacciner , demande 
d^ajourner au printemps cet acte de bienfaisance de 
la Section de Médecine. Cette proposition est adaptée. 
On décide qu'il sera écrit à la mairie que vu la ri- 
gueur de la saison, les. vaccinations publiques sont in- 
terrompues. 

M. Sallion observe que la mairie, conformément aux 
demandes particulières faites à chaque médecin sur leurs 
vaccinations individuelles réclament également de la 
Section le résultat des vaccinations publique». 

M- Mareschal dit qu'un travail sera soumis à la 



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134 SOCIÉTÉ ACADEMIQUE. 

Section et un semblable a M. le Pre'fet , concernant 
très-exactement le relcTcS des yaccinations publiques 
faites depuis leur origine fusqu^i ce jour ; il croit se 
rapi^lér quMl y a en 29g vaccinations, un tiers de 
snccès. Les tableaux mentionnent plus de garçons que 
de filles ; le de'véloppemeht des boutons pendant les 
cbaleiirs était complet le ge jour et le 11.* depuis les 
froids. 

M. Ânblanc trouve ainsi que plusieurs membres de 
la Section , qu'Hun tiers de vaccinations manquees est 
une proportion considérable, et pense que' ce non suc- 
cès tient à ce que le procédé par excoriatron & Taide 
d^nne lancette mousse qu^il emploie et qui lui réussit 
constamment, n^est pas assez généralement suivi 

A rooverlure de la séance du 11 février , M. le 
Pi^e'sident donne communication d^une letti*e de M. le 
ft'aire , qui demaqdc au nom de M. le Préfet une 
liste? nominative de totis les fujeis vaccinés gratuite- 
ment par les membres de la Section de Médecine dans 
leurs séances. M. Esmein père dit avoir fait remettre i 
M, le Maire le relevé des vaccinations publiques et 
gratuites. 

M. Camîn lit au nom de M. Tou2eau la description 
d*un monstre humaiii du genre podcncépbalè , né & 
Nantes, le 17 avril i midi^ mort le 18, & 10 heures da 
soir^ dans Tannée i83o. 

Cette observation donne lieu aux réflexions sair 
vantes: 

M. Marescbal pense que , diaprés la distribotron 
des artères vertébrales à^ la base du crâne, on aurait 



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SOCIÉTÉ AC\DÉM1QU E. 1 35 

pu indiquer si cVtait le cerveau ou le cervelet qui 
existait chez ce monstre. 

M. Lafond observe que les artères vertébrales étaient 
très-plates, et que Tobservation de'taillëe de M. Touzeaii 
annonce positivement. quMl n'^existait que le cervelet, 

M. Palois fait remarquer que la durée de la vie de 
cet individu^ privé du cerveau ,' vient appuyer le iait 
rapporte' par lui dans une des précédentes séances; il 
donne ensuite lecture d'une observation qu'il a tra- 
duite de Tanglais , sur une complication d^ascitc avec 
la grossesse, traitée avec succès par la Paraceuihèse , 
par Georget , Laugstaff, lue devant la société médico 
chirurgicale de Londres, dans la séance du 6 mai 1827. 

M. Mareschal donne lecture d'une observation d'hy- 
dromètre (hydropisie de Tuterus), 

M. Lafoud communique à la section ses réflexions 
écrites , sur les avantagés que présente rétablissement 
orthopédique de M. Yillette. Il prie la section de nom- 
mer une commission , de trois membres , chargés de 
faire sur cet établissement un rapport détaillé. La section 
de médecine adopte la proposition de M. Lafond. M. lé 
président désigne MM. Sallion, Lêrayel Poulet du Parc. 

M. Palbis donne lecture d'aune observation de M. Bou- 
cher de la Ville Jossy, intitulée: Conformation vicieuse 
des organes delà génération chez la femme , observa* 
lion recueillie à THôtel-Dieu de Nantes, dans le ser- 
vice de M. le docteur Lafond. 

Dans la séance du 1 1 mars; M. Charyau a donné 
communication d'une obseivation de M. Robert , offi- 
cier de santé k la Basse Indre , intitnlée , abcès & la 



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136 SOCIÉTÉ AGADÉM(QU^. 

partie antérieure et moyenne du coronal , avec exfo- 
liation d'une partie de cet os. 

M. Mareschal pense que la maladie décrite par M. 
Robert pourrait bien être due à la syphilis » il rapporte, 
â ce sujet, Pobservatipn d^une dame, âgée de 60 ans 9 
mère de plusieurs enfants, qui e^prouva ,& la suite 
d^abcès, une enfaliation d^une partie de TomopJate et 
de la clavicule; cette affection fut regardée comme 
dépendante du virus vénérien. Le mari de celte dame 
était un marin ^ morJt six ans avant cet accident. Quant 
à Térysipèle qui se développa chez la malade de M. 
Robert, M. Mareschal rappelle, à ce sujet, Tobservation 
d^m érysipèle sîmptèmçLtique dont il avait déjà en- 
tretenu la section^ le i5 août i83o9 

iVi. Gharjau donne lecture d*une observation de fièvre 
cérébrale ataxique , compliquée d'une hémiplégie du 
côté gauche , et suivie de perte de la mémoii*e du présent. 

M. Leray fait connaître h la section une note de M. 
Pichon , sur Taction du seigle ergoté, ain&i qu'une 
observation d^accouchement, pour lequel on emjdoya 
ce médicament. 

M. Lafond pense que le seigle ergoté donne au col 
de Tuterûs un état de relâchement qui facilite l'ex- 
pulsion du foetus; il compare son action , dans certaines 
circonstances « i celle de l'opium; il cite le cas d'une 
femme en couches, affectée d'une maladie nerveuse ,, 
à laquelle il administra une oikce dis sirop diacode, 
qui calma les accidents, mais détermina l'ii^erUe. de 
la matrice; les contractions de l'utérus furent réveil- 
lées par l'usage de qeulques toniques. 

M. Sallion ne croit pus que le seigle ergoté puisse 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 137 

stupéfier le col de Tulerns sans que son corps ne parti- 
cipe h cet e'iat. 

M. Que'pin déclare avoir vu plusieurs ïois ce remède 
prodifiie des résultats avantageux, surtout lorsque le 
col est très'dilaté; dans d^autres circonstances il fut 
administré sans succès. 

M. Legouais fait remarquer que dans plusieurs cas , 
où le seigle ergoté a été administré lorsque le col de 
Tutérus était très-dilaté, racçouchement ne s^est 
souvent terminé que 3 ou 4 heures après Temploi de 
ce moyen*. Il ne regarde pas comme prouvé que ce 
fut alors ce remède qui accéléra racçouchement. 

M. Palois observe qu^il est prudent de ne pas em- 
ployer indistinctement le seigle ergoté; car, soit que 
la rigidité fût un obstacle à ^accouchement , ou bien 
que £eU fût dû à la cessation des contractions de 
Putérus, il est de fait qu^après un laps de temps con- 
venable elles reparaissent 9 etPaccouçhement se termine 
aussi heureusement; il signale , diaprés un journal » de 
médecine» Temploi du seigle ergoté, comme propre à 
supprimer les hémôrrhagies utérines; il conseille d^at- 
tendre que Texperience ait prononcé, sur ce nouveaii 
moyen , qui ne lui parait pas mériter la réputation 
dont il semble jouir. 

M. Legouais dit que si le seigle ergoté <i produit 
dans certains cas Tinertie de* la matrice , il est con- 
tradictoire qu'il puisse être considéré cpmme propre 
à an*éterles hémorrahgies. 

M. l,e président fait remarquer à ce sujet que M. le 
docteur Pichon a été fort embarrassé , diaprés sa note. 



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138 ^ SOaÉTÉ ACÂBËMiQU£. 

pour désigner les cas dans lesquels on peut emplo^yer 
ce remède ' \ 

M. Maresobal Wl un r&pport sur un mémoire de 
M. Gottereau^ intitulé: de lE^mploi du Chlore-Gazeux 
dans la plithysie pulmonaire. 

M. le doaeur Gottereau est présenté comme associé- 
correspondant de la section' de médecine ; on procède 
au- scrutin secret. M. Gottereau est proclamé àTunani- 
mile associé-correspondant. 

M. le .docteur* Levrat Pen*otonde LyiDn^, déjà admis 
comme membre-correspondant de la Société Royale 
Académique est reçu associé-correspondant de la section 
de médecine. 



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SOCIÉTÉ ACiDÊMli^iUE. ^ 139 

. NOTICE 

SUR LE CALCUL DES PROBABILITÉS; 
PAR M. AMONDIEU, 

fmOPBSSBÔB AD GOLlAcB AOTAL. 



Une chose ne peat . commencer d'ctre sans qa^nne 
cause la produise : cet axiome remarquable fut connu 
de tout temp3 squs le nom de principe de la raison 
si^ffisante. Les actions les pîcis^ indifférentes ne sont 
jamais enfantées par la volonté la plus libre sans un 
Qiotif déterminant. Les raisons qui fixent son chois 
sont souvent fugitives , Tesprit Jçs perd de vue , on 
ne les saisit que légèrement , mais elles n^en existent 
pas moins. Car supposez deux positions absolument 
semblables danjî tontes leurs circonstandef; que la vo- 
lonté agisse dans Tune et non dbins l'autre , vous aurez 
un effet sans ca^se , ce qui serait , comme dit Letbnitz^ 
le hasard aveugle des . Epicuriens > absurdité mani- 
feste. 

On peut considérer Tétat présent de Tunivers comme 
la cause de celui qui Vft suivre, et l'effet de sou état 
antérieur si une vaste ifileUigence pouvait exprimer 



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140 SOCIÉTÉ ACiBÉMIQUÊ. 

dans une formule malhematiquè tomates les forces qui» 
dans ua instant donne' , animent la natare et la posi- 
tîon respective de tous les êtres, elle connaîtrait les 
mouvements des molécules inflniment deliffes , aussi 
bien que ceux des vastes ,corps qui circulent dans Tim- 
mensite de Pespace. L^avenir et le passe se dévoileraient 
h elle. L'esprit de Thomme s'est rapproché de cette in- 
telligence , lorsqu^il a l'enfermé dans une expression 
analytique les états passés et futurs du système du 
monde par la perfection de Tastronomie et par ses dé« 
couvertes en géométrie , en mécanique jointe à celles 
delà pesanteur universelle. La perfectibilité de Thomme 
le rapproche continuellement de cette vaste intelli- 
gence que nous avons conçue , mais dont il restera 
toujours^ très éloignée II est facile de se convaincre de 
cette vérité, en lisant rhistoire des nations q^ui se sont 
succédé sur la terre à uns époque qui n^est pas bien 
éloignée de nous ^ l'apparition d'une aurore boréale' 
d'une éclipse , d'une comète jetaient l'effroi et la cons- 
ternation dans tous les cœurs. Mais les temps sont bien 
changés ; là connaissance des lois du système du monde 
a dissipé des craintes chimériques dues H'ignoranoç des 
nations, et le peuple même ne croît plus Voir des si- 
gnes de la cblère célestes dans les phénomènes un pdu 
extraordinaires. Tolil est donc régulier dans la natiire et 
pourrait être prévu ou calculé, comme I3 dit judicieuse- 
ment La place. « La courbe décrite pai^ une moléèule 
» d'air , de vapeur où de poussière, est réglée d'une ma- 
» nière aussi certaine que les orbes planétaires. Notre 
» ignorance est la seule cause delà différence que nous 
» y mettons. » 



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SOCIË1« ACAHÉMIQUe. l4t 

Uu seul iéféoeoiènt dc^it arriYer parmi plasieiir»/qiii 
sent égalemeoft possibles. Il en probable qu'un d*entre 
eux, pris i Yolôiilé, n'arrivera pas; car un seul cas fa- 
vorise son existence» tandis qae plusieurs l'en excluent. 
R^èttire tons les événements du m^me genre i un cer- 
tain nombre de cas possiUeS;, ou tels qlie nous soyons 
ikns une indécision complète sur leur existence , et 
déterminer le nombre dé cas favdrables à révénement 
dont oti cbercbe la probabilité , tel est le but de la 
tbéorie des basards* qui devient paY cela même une 
science purement mathématiques. 

La probabilité est exprimée^ par une fraction dont 
le numérateur est te nombre de cas fa%forable , et le 
dénominateur , le nombre de cas possibles , ou eti d'au- 
tres termes , le rapport géométrique de ces deux nomr- 
bresn Si tous les cas sont favorables & révénement , le 
numérateur devient égal au dénominateur, et la frac- 
tion à Tunité. La probabilité , dans ce cas^ se cbange 
en certitude. 

C'est sous ce rapport qu'on peut dire que la proba- 
bilité et la certitude sont comparables. Cependant, il 
y a une différence essentielle dans les deux' états de 
l'esprit lorsqu'une vérité Im est rigoureusement démon- 
trée, ou l'orsqu'il exbtc encore un petit douté. Quoi 
qu'il ejk soit, on peut considérer la certitude comme 
une limite vers laquelle tendent les probabilités plus 
od moins grandes , sans jamais pouvoir l'atteindre. Alors, 
si celte limite est l'uhité^ toutes les- probabilités d&- 
vtenifront des fractions. 

Édaîrcissous ceci par un exemple. Soient quatre urnes 
A, 6, C, D; une lie contient que des boules noires , 

II 



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142 £OCIÉT£ JkGÂU^MlQJUE. 

et les irpisautri^ qne 4^&boi|l«$. IJ^tti^» ;rQd cWil tker 
une boule de Turoe D^ quelle est Ja fi?ob«ibUite ..qcie 
cette boule ser^L uoirç ? 

Solution. Si Toa ignorç qpeJilfs est ^le <i@« quatre 
^urnes qui ne renferma ^oe des boules QQÎres ». uoiifiAi^fc' 
^o^is quatre cas possibles c^^Dtrç. uns^eulfav^^'^le^ la 
probabilité sera égale à x\ Q^'oa sa^be actuel JeiuujjiX 
que Turae A He contient, qjue de^^ boulas blajEi&bes- 9 
rin^ecisioii ne p^rle plue que sur jB,,Ç, JD^- l^,prÀ>bf- 
bilile' devient \. Si vous . saviez que les urws A cl B 
renferment toutes deux d^^ b.qules. blanches, la prbbar* 
babilite' se réduirait a ^ « Tindécisiiofi i^'aj^^it lieu fue 
j^our C et p.. Enfin, si Ton esi assure queJ^s urn^s A:> 
JB, C ne contiennent que des bpules blajadb^rU. pi^o* 
babilite d'extraire uu3 boule noirç de Turue D se cbs^e 
en certitude.; 

Ainsi , l.a diYÇr&itç d^s opinion^ qui rfçivçnV sujp, J^ 
mêmes objets vient unique^ieiit de la differeiic^ dos àosi/t 
nées que chaque homme a sur les objets. QjU^ut) sne^iie 
fait soit rapporte à un nombrerux auditoire > il sera ^us 
ou moins çn^ : 

I .• Suivant Tet^nd^e des çonuaissânjçfs djes mexnbres 
de Passembb-e j , . 

a,° Suivant la cppviçtioîx plys çi| mpius gr^a^de du 
nan^ateur ; . . .^ 

S.*" Suivant la confiance qu**!! iivfpâre p^ sp^.^t.oii 
son caraclère. - , ,. 

^ Si les î^uditeurs sont ^eppwv^tside Jtim:ièi?e> .{A quf 
le narrateur d'un fait, parfaitement çppyaiucii ^ui'D^émj^ 
leur in^ire la pl,«.gr^pdç.cj^pi^uçe^.il,^j^ 
qu'extraordina^ire,que..soi^ ftOiji, r^cjjt^/JTjeUff es^ ai)fsi )fk 

I i 



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iiemetfis iîieii«iMig€^s; 'c(tti -lily sobr ràcofitës- par des 
ilommèd if ak* sent intéresses & fe VfèiÉ^cr^ oii 'qtii-oA\ 
ii9tirp<^ êa obnfiAnt^. • Mais obtfei^Vez qm 5i i*ad sait q tue 
1« fiait avaneë est Ye\tié pàr'Vi^aiitres tiommes .^eîairéi 
^t d^itlie4gmi(lemdtaiiië,']e doute conàméncèir^àhaitrc, 
«t ^ile sa ^s^cHe d^Tieiidra itiaiiHV^sté pofir des'aiAlj}^ 
te«ite lii^oi^p^s de iumièi^&, qui reèoi)iia((fx>nt '^u^l elt 
dDWtratprii U)Ut<ce qteieti f'vidèilkl oà àviré ^ cà àsktrhth 

^Gloire soit rendue à jamais ai^ sciétrèes 'd^nt Yeè 
ff^rçê oiit déracina de 'Fe^riv des Ubmtfites luistrèits 
um^ ^itffimie d\îifpewrs- ^ q«i , dartis lês^^siêéles d'igno*- 
*9àttoè' <3ôwrftiei«t -ta finie/ du moÀiàé. ^Cift "thftttr^ y 
«M ^ul*i»ak llt^tc^l}^^ ttembrb k ' ui^gfé et i^irtAir^ 
logie , e'taient inculquées dès Uenlance et adbptee^'saiis 
examen. La croyance untHeréieito kfe «éàtélltrft^ àAssi 
leur règkie"a«^4t ë^. d'un gt^^-^'iMpiâfte éê ^iftdes. 
Mais .rinftveiiée 'diSi laiMètfës ies « *irft jftr^st^e Ais- 
paraître de chez le peuple Mêfriè. ^tl-' e^t'dèuCt^de 
kl plus grande -impo^taitc^ que MnltfuAfoQ ia' plus 

pmki Jm guMt»* ve¥# lebîen >t^« Verttti^ »' ' '•"»" '^ 
Nous devons conclure encore de ce qtt? pifémiâx^f 
-qm Itk diveM- imiiftk ui& f^ otk' h§ MidiMWfces 
nou$ ont places,;* dbi¥M4 *»liigtt1idt%4liétlt'<tliillte# mt 
nos manières de voir et à» jtgtf.kff) «llioMliH ' ^ ^^e 

indulgence pour les opinions d^autrui. La cMnOiW^ 
mmérsèilfmi dMc #m «iM|sl%iiéfifce\ ùà pÎMr'ihkux 
dire un corollaire du calcul 4ë( > pi'UltllIilMsi ^4k 
comme la différence des opinions dépend encore de 



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144 i^iaisAAÇàùiaiHivi. 

fèremenl noi pc^pr^t îdi^, p^per l^w y rpb a bi Uie 
wec la plus gnmde miMurûtlîW , «laiH df cli«pclMr 
i ëchiMrer cras f ni m? «ml pa* §a<iyinm<ip* iBantiMU. 

Lf calcul ^dca yrobabilîMi eU ba«é;iiur dea^jpcÛKHHM 
ipû soQl d«pioaU^ par Tawl^te la plpi» saïaatf 
ftt*^ fnfiiilfte l^ JimtW ia l i fl iOr Swt ««llM: d^a 
apei|(af d^ila iciei «pifd * pepnMlleMnni , MotaimM* 
ée T^os ckcr qoelqiitaeiMipléay qui jmMVoafcfW^^ 
lire vcma iatàmsar. 

I* Soit aM pièce larfpB ft mtuce, doot let da«f 
IJMil fvont appelcta cnjii^; «t, |«ifa. On Uê wffêm 
fÊMÙivu^^t .MBibîaMet: quelle aem la f»oba|>îlîlé 
^tmmiew ewMP 1MMP Cota an mmm. çii dans «#«pi* 
T^icî^ toor 1<# caa> p^jjiftîMca. : , 

4.f Çfpo\x ja«x dwx cpii|M« 
/ i,f Gfi^x Mkp»en<îcr^oi|p^pilcaA jccwid; 

4.9 jKlt attpMpMcr eottp d ieroîs an afWMtd; . 

4-* Ma MX deiix cottp*. 

Sur it«iMra mi piisiâUc > tt^ f#iu finrovabift^ k 
pvi^bililé ckcp^ét cal dpnt J» U y a iioîf à paru» 
CMlve «m fpi croix arfif^ra ^ a« oioii»,. «ne (oh 

iSitpim^Bpn m*(Mi dtnindr lii prohaiwlilr d^otitaaik 
ORpix an moNit wift fina.M om» ooiipi* 
Voici t<MM. las caa poiaibjca ( ; 
u"» CroîA aw tM^. co«fa , ccfni doMtc jMi cas fa* 



•*♦: Q wi î» daox foia aiTpfla «M Ma» ce qui 
.4ioia «ia.iî«mviM«i^f 



D\g\\\ze6 by CjOOQ IC 



3.* (JroÎK ime êenlt toiê et pilé deux fois , ce qu} 
dojBne trotii cas famMbèss ; 
4** Kh AUX trois eoofi^, ee qni donne un cas coii- 



Il y a-dOQC httft eas fNMSibles et sept fa^riiUes : kr 
ipiobabtUle dmrcfaee eat donc ^; et il y a 7 'I parier 
ooBire i-qvkteteix anrÎTèca 4irant trois coopa. 

Maia^ celte j^robabilltë devient momdre ai l'on exigé 
f «e «roix sorte dois fbia ; die se rédnit abra ft f ; cêé 
 È^j à q«e teoia diances fiiVQfdMes. £tt€», eHeée*» 
mt ég^ k i sin lea aft » an 00 dottâtfdajt enasàr ai» 
traia ùm* 

II* La posaibilite d'ameser mo aa aMc;^- «a- aeid do 
éat 1; oelle d*MMMr émx «s ««eç deint daa «sa | x 
f sr ^; celle d^e# iméwèr trèta s^vee trots dés dgalr| X 
7X7 = tT« f *^* ^ «éme principe condott i bw^ 
coocliiaioQ^ retoarqnabie snr TaiftenËtieile dea ténraifoa* 
gea. Uniait est tniMBai* par ao tësnom^ do Tm k 
Tantro par tiadilimi:. flo p pôa om la pMindriUté de oha* 
foo tdaaoigoage ^e i et eiile dotait cet» (7V) *^ 
QetiôfftHstàoo i odealée an aaojeàt des l e garithn iea 9 
émmm te , i« à moioa d^oâ awnttf io i i pila > or f^ s ^ , 
réaohaioMHiidro^^ttà lioilièoke. AiàAf dea 
voa i trarera U^ ooitdes/aaaipa et on gieod 
dp gâMRotiooa aoeeceattos dovmmest de phsa.oo ploa 
po« proboblw* Leè Uaioriem kieo aoaveoi o'oM paa 
aiaea tamii eopptode œtio ddtgraiatioo de k poaattflild 
d'tto fiait raconté pair dea poofeooMa ité r e aaéea k Pid* 

iaMiffoilt <otf faaâlea Jb a atho i wi a s o iag > Si J'oô 
00 oa>col daa p ■ o fcâl li l itéa » > pinaieova 



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f4Q SâQJUÎai^ A<ÏA»É|MtVS''. 

% cpiUunie db çfgsfrd^r eopiiiQe ^levtniDs^ Je 4^ igrcâdd 

doute sauverait sur leur esisleMe» . 

JIlII. Uneurii«..ciH>tiaiitdés bQul^sJbJUliclM^fi ^tsmncs. 
On tire une boule^ et on la remet dans rurne*|*eii 
|0tocè4e à un nonv^saù «itdge, let aiMÎ.fle §tài: Dans 
1«8 pifmi^& thraigeft^ le rap|i<tft des bodbs noitoes ei 
Uancbes jcra d^akoirck trèar-ôvégulier ; mm fea eaiSMcia: 
de ettle irivgidanfefr «é • «MÉrtSrolrt ttnitntf lottaent î^ès 
OA grioéd Bbnalire de ttHiges , par let' efets faniez 
favorables «€ iànlAi «mtrairts à -là imorcbie ragniière 
àm^étimfmmUr. O» «nérem dc ÉwayuÉ -èpeki en vii)ppét«- 
du nombre total des boules blanches à celui des bcMiie» 
iNiirès'flo*len«es''dans. t^uvfte* . 

.'GèjMt -â 'cOKdnit h uii^ MmêwosB ^v fut d^abot# 
dcoHMÉtre p«r JmnfU0$ 3ermonièlik^-M fnlieaide la plus 
gnaadé s iifligit ëv kamia^OBliH ap{llii|tts la,tbéori<des 
J^m^âmw ffènêratrkms* 

* Uii6x^séi|iieM»e. tgAs-»i|iaiif Aie s» dëdoift le «e 
tk^ièe. <ïoiMWyE en guMNJ lés affièti t jb ïm^némst^, 
vbu]^ Iro u i wcs lâMiPS- rapports *À pcpi ptèa t—atiiufi^- 
Cest^patee^e'PàctîlMld•6 «auaes rtjgnliiMs ^ coiis-^' 
truies» finit ^ar l^ofnfovter è la fengée sni^ eejks' énitû 
calWB» ■n'ffgulHfc6&> Ahisi la pmilinft aqnvcS 'pna- <!»ittine 
terme moyen^d^nn fÊBmit n#nib^e»d?aniiies\, est' à^psa' 
pitik cMsiaiÉl; et sèaMiiUetBeiit ie -aaéBae*? Ltt -pnrvoyànciâ 
d» rbto«ràie poinM desic le* mcttnè è» rabri4es^i|*vé^' 
gulai4të8 4e9 sm|o«9* Oe inéme > ie gaiâ |ib# loteniee ^m 
ânes» obnatéM <{«e cseNû «^ l^gmiik^re. Ai> a vdmnf ^ 
ïfÊâ'ii ^«rhi'^t 4«LdM4r09 ^^s les lAMfa oMinairea 
qaw» leiiMAw âe lem«» nities' an; fd Mai i -âf -la piMie 
jnt ^ifeMi ^eAretsesâ est; k;pett prèaJ» tiééie dba^a» 



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aupjiç. jj^mmae n'ifaot>e qtaiil wfste un rapport coàs-^ 
tant ^citf« Iq^ deu ttQ«dtireS'q«i és^tnièiit leênàis-^ 
sances des garçons et des filles et qu^une des ï&is'',de 
Tespèce Kafig^iaQ-eat la supériorité des- naissance mas- 
cjali9<9s*'Le>citià|at.;n?a aireaîoe îafliieticé ¥m* deTs^pc^Ht, 
quoi . qu^'o^ a^t dit à cet iégàrà^ t^i< om le tir^^ksve }« 
ujy^ma à ^P9tavd)€Nly^ ^ à Napiês H èkm. t<>ufo4%in^dpe.- 
Lajdace avutt ei%a0«( las savâiits français q«n laisaî^tit 
pa^fie .d^>la faïaamse <;xpëdition d-EgjpKr , de' fai;*e 
de^/ rietiWix;hes-.& ^se ^a)>et. Mais ils ë)^t«^vèi«MI la plus, 
gr^^ (liijS^u]té à obltmir quelques r^iiséîgtténièms 
ey^d^.s^irJ^ natssMices^»' tant eét grande la barbarie 
de ces tconlro^l^. ftL Hiunboldt a Mité plus liM^lHreux'dili^ 
^e^ vp^iagos., «t> il ayU*omw le même rttppl>ft en Aiikî- 
rique §pUcp }es Xi^iqnc^. he fait ^s4 doue incoill^éfable, 
il doit doue réveiljiiar l^a^teiuicm dés ina^raltatès et 
4^5 pbjr$tQlagi8ies» Ijos antres. animaux iie aeràiènt^iU 
pa&soaaÛ6;Â des lois •i^lo^fi^i' . 

IV. So.ieAt^ ui^e suite doumas disposées e«i^calairénie&t 
et çoAi^G^Kiant de» iioid^es bbittiA^ea et n<niies d'un^ 
manière iuségutière; ^quW ûre- «Use boale de là pré^ 
OLtÈrC} qu^op la mette ,d«s là seeiindfa^ après avoir 
hl€J3t^9git99CçU€}•ci) qu'on >ea tira, ime Ironie po^)^ U 
mettra d^ttt lâ t^ofi^me^et .ilîiMt de*8ttiitt, fcCsqWlL.fa 
dernièire» âa»t ea' ^stluil vm 4>oiile 4|ouIr in. ^êltrê 
dans là pr^mijjre. ,0n racoiiimeBèk' ëiddâMmeilt en 

\ En soumfsUanAt cm Mk 4u eakiii de» pwbabiiiiés , ou 
trouve qiiele. rapport deib boules. blanobJB^.aux/noiM» 
sei:a lem^medan» ci^^ata nri», oi^ de {dus, égirf «n 
ra{]^i;( d^B tçv^m .!#$ boide» UaiMlh^s ^ t»«N» kr 



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14& soatiA koxMmv^M. 

ho«let Boîrei eontmiiet dans imi|M \%$ nniM. AiAst 
rûrégahirtle primîiUre » ditp«rtt| Toféte U plu» simple 
lui a «licencié. 

Qn^oa ialereftle ne ninivelles .uraeii , tèHé qiie le 
rapport de leur* ^NHiles noiret aux biancli^ difère 
dans cluKSone et même de celai des premières. Qe^on 
reconMoance.les lirages saœessifs , la régiriaiité ëisUie. 
d^s les anciennes urnes sera d'abord troriblëe , mais 
bientôt nn nouTel ordre la remplacera ; ce sera le rap- 
port des boules noires aux bonlea^UmMfces cônlenoes^ 
dans tontes, les umes« « On peut étendre , dit la Hace, 
» ces, résultats- à toutes les combinaisons de la nature 
» dans lesquelles les fcurces côtistanles éimi leurs élé- 
» ments sont animés établissent des nuides réfidiers 
» d'action > j^nipre à faire éclore ^ 4tt sein même du 
a cabos 9 des, systèmes régis >par des lois admirables. » 
V« Les premières recbevebes sur les probalnlitéa.bni 
eu pour objet les combinaisons Ifue les jeux présentent, 
eljos opt offert plus ou nioinr de difieultés , sutTànt 
qu'on a pu lès soumettre plus ou moins faeileinent 
au calcul* Je vous dirai un mot des loteries ^ à cause 
de leur influence morale sur le peuple. La tbéorie des 
CQmbînaiOang déftermine foeilemesit le bénéfi«ife d^nne 
loterie* Sur ^ numéros que contient celle de France, 
il n'en, sort -que 5. Voyons d'abqtd quelles sont les 
oluaH3ea de la sortie d'un extrait, d'un amlie , d'un 
terne , .d?un quateme et d'un quine. Il Suflf dedhercber 
tontes les combinaisons d^renlés des 90 numéros- 
pcis 1 .4 I , 21 V ^ 9 ik à^ ^h J^ t%5 k Si On tronie 
90 êatraits', ^ooS ambes , 1 ty^f/èo ternes , 3,555, igo 
quaternés ..et 4^^949*^ V>ûies. Or , les cinq numéros 



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J 



qi^itttrBM Ml «a fime. Leis ri^pfMHrlt respceltf's dé . ces 
BoalNDeft 'daaaeiit; 

tV Pottr. la .pr<dMkililé ^ la «ortie d^an «xiratL 

ToHT Poar celle de la sortie d^an ambe» 

iThïï T^owt celle de la séftie d^nii terne. . 

tTiVi; P^<^ <^H^ ^ I* sertie d*aii qndterne. 

"43 94^178 .I^«r celle de là sortie d^un ^uioe. 

Ces rÀiiltats vous proareAt , Messieurs , cembien il 
est absurde de riscfiler son argent à la loterie. Le- gon- 
Tcrnettient a tnê u ii Men l pins de cbaëees pour Kh , awsii 
son gain est41 certain. D^on antre edt^ , iHnmoraliiîj 
la pl«s aAfmsee pèse snr cet établissement , car éfaaqœ 
gagnant eprontCt de la part de la banque , un vol ma*- 
nifcste dont il ne se doute pas« Tout jeu est cVidem* 
ment immoral^ tontes les fois que les chances ncsdnt 
pas égaies des deux cAtés , ou lorsque le beaëfiee dn 
gagnant ne compense pas rinëgalité des chances. Pour 
e'tablir cette ^alitë dans la loterie , il faudrait que 
pour un extrait elle donnât i8 fois la mise ; ponr nn 
ambe Ifpo fois et . demie ; jnmr «n terne 1 1 ,74^ fois ; 
pottir nn qnéteme 5i 1 ,o38 fois ; et , ponr un quine 
43,9499^168 fois. Elle est bieii loin de faire, aux jonenrS^ 
de tels avantages ; cet établissement est dcmc des plus 
funestes , et-sa suppression ddtt être réclamée par tons 
les hommes éclairés. Elle fut promise par tons les 
gonremements qni se sont swccédé depuis ào ans^ 
Mats la mine était trop féconde ponr s^en dessaisir « et 
peut leur importait le mal qui tn jrésnhait pour Pordré 
social. Rendons cependant une {uatice an ministère 
Martignae qui, en n^admettant qne des* mises de t 

la 



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1$# MCIiTÉ^AG4DtlllQV«. 

francs, a' 'ek))gi)(^* pliraeurs inàivUlv» de» lidpA An vase 
(mimidlé qi>>oH ieur pifésentc; félMiÉlis^'le «mettre- iA\b-* 
voir supprime les lotieries dans plusieurs'd^^ttemesiflr; 
à la Wrk^ , ce scmt cerne datis iesquek le liétieâee égalait 
la dépense. Mais ipeo iln}ionej saoboiis gfë du bien 
qu^on fait à }fi:«so«ittie , quel que«oitie m<7Ûf ^ui con- 
duise nos gouverpaiits à 'iiiay s en gratifier. 

Mais pendant la giorîei}&e rëTolnti4)a de juillet le 
(Peuple ft revendique la sf^iverspiiaeio* Il s'^^^t. choisi > 
noi) pas des' muitiies , mais des adiainislrataurs qui 
yrcndrottjt âQU. int^irét et. ne «her^hie^aAt pliis i .ef^-^ 
ploiter san indiisti'i<^.eVso^-tvav9il.i Icçâ' profil. J^a- 
yerojts qu'oAoe Ini t^uddPA plus miU» .fiA^-%^ j^qhy> la 
plonger dans Uid^yme et que Tioxpél in£ai|i« des-loA^;:* 
ries et des .j«inc disparaîtra, pour , ton jour s., 4c AOtâ^i: 
budget* 

Messieurs , le enlottl des prob«bUitës .embra^si: Teun 
somUe des. coDnaissaneiea biuasiaés. 11 s^applique, à 
la philo^oiibic • naturelle 9 ^Siix scieà^es marales-^ aiix 
t«%noigDages » ans choi^ et àécmetos des ^assf sisldees 4^:% 
libérantes j aux jugements des tribanaux, 4 la inoi*4a^ 
lité et à la .dovée mayemie de la vie , aisic n^ari^és 
et aux aiisociations quelconques y etc. Ce. calcul devrait 
donc prKsidejT à notre éducation , ou .pour mieu^ dii'^ 
eouroai^er les co« naissances atathéin»Uqucs^ quç n^lis 
aoqoérons, dans im)6 'Oolléges. Af^is 1>>^^ loip, de là <» à 
peine si on renseigne à Técole polyl^cbniq^e me^ae* 
Si lee-bon^ncfs n'étaient pas si igHiDi^nM & cet égard; 
qtfe d^etrett^s éyitioraient-ils dans le sentii&r de la vie 
pmëé, «t lorsqu'41fl soiU appelés &gouv«rnier'le^rssem* 
bkbles. -Four tous oonvahiorû* deee* qi)^ j'^i^iinoej^ )é 



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SOGfltTlt ACADÉMIQtie. ' 151 

«àusaitfirfti iiiï>M8«go d«c«teiil 'chu- pitt^biHiés de 
b«pl«c«^4^ e6t iUmim amcift sêiiil)l«' ûyort -pf^vu «âes 
évi*anèBi6 qui se sont» i^éAKs^*» depuis, ^ <f ni sont 
SMftt le fomt de naître. - •' 

. « I)e8 chbnasB fKMiibretises c^ fatoi*abfe^, âi^l^fdëvee) 
j»* éteDf ieott»tamf»eiit attaeht*e6 À Péhserystîwn àcê 
«principes ^erael«de mîâbti, àt \uii\tit et dPhuAisfUtte, 
> qui fondent et miBiiititefineiit les soeiët^s^ il 'ya'iiif 
» iiuaiid «^rmlige à '««'ôoinfâii'mer i ees principes , et dé 
9 gvairaB ÎMOBVéuknts à «Va eoar^r. Qife IW c h^Hlté 
» lés ïpwtoires^et- «I propre expevieiice ^ on y TèWa- 
» tops Ict éaits tieiiir à IHrppui de ^r^ult^t da enleùlv 
» Cémsïéirez lt$ b^ui-eiix efVets des- itiiétiititidiis fcfn^ 
Hi-âées Bilp la raison et eut les* droits naturels de- 
» rhomme , chez les peuples qui ont su les établir 
» et !«» conservrtr. Considëfez encore les aTantageé qtic 

* la bonne foi a procnre's aux gouvernants qni en ont 
» fait la base de leur cbndalte ^ etcotoTne ils ont été- 
» dédommagés des sacrifiées qu'une scrupuleuse' cxrfc-^' 
9 titttde & teaiv "aes engagements ledr a- (Coûtés , quel. 
» irniHense «i^dil au dedans ( quelle prt'pondéi'ance au* 

* dehors ! voyez an-contraire dans quel abyme de mal**' 
» heurs les peuples ont été précipités par la pei'fidie de 
» leurs chefs • . • 

» An milieu des causes variables qui étendent ou res- 
» serrent les divers états , les limites .naturelles^ en 
» agissant comme causes constantes, doivent finir par 
» prévaloir 

» L'histoire, traitée sous le point de vue de Tin- 



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15} SOGdM ÉCftBilAQW. 

» êmemot ém camm eeftMtMMi «Mvtit à PhiléKét é9 
» la Mriotilé , celvt d^éfm ««x Ikimbi Ici flu «tiles 
» lèçoni. Q^lf «fllbii ott aUrilme Jet eleti MuërtlaU^ 
» de cet causes à des circoostances accidentelles q«i 
9 n^ont iail qw déTelo|iper Icof action* Il est , par 
» exemple 9 eènire la Datmre des eboics qn^nn pevple 
» soil k jaunis gimfené par «n antre ^ qu^nae Taete 
9 nier bnnne graiu|e dittaaee en séput. Oo peni af-^ 
a finner , qn^à la longne, estle oanae oonatavtc se joi* 
a gnani sans casse ans oanse^ iariatlfs qni agissent 
a dans le aséne seojl, et fne la snite des teai|ls dé* 
» Tcloppe, finira par en tmnTcr d^u#ea ferles pour 
a rendre an peuple -sonmis son indi^endanee nain«» 
a rdle , on ponr le r^nnir à nn état paissant qni Int 
a spit eontiftt. a 

Les obsenrations de M. Laplacse snr l*inflnenee-des 
oan#es, constantes ponrraient anssi s^appliqner an eaf 
où un penple serait sukjngné par. une nationireisine 
qui en différeffait par son langage et sci OMsurt* Ce 
peuple îùi on taird doit déclarer son indépendance t 
on se )eler dans les Ivas d^un. antre état voisin qoilm 
otfraa plus de ajmpatkie » et a? ae lequel il pourra 
fratcrniier. 



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ioatTA iCèntiiiQut* 153 



NOTICE SURU RUSSIE, 



sous LES AAFrOtTS GÉÛfiAAHIHiVC £T STàTISTlQUC. 
{Extrait du Com^rzaiiam Lexieim AUtmand.) 



L^empire de Rmsîe iViend « ooniMe nae courbe î«-^ 
menfe , iur iiM fvmiid9 puriie de TEiifope et de Vhim, 
ci se lve«ve eneiNre en epsUet |iTec la cèle d^AoMJriqiie» 
située en feee, ojà il j a des étoUissefliefils rssses. La 
Ikvssie^coalîeBl» «o y comiNnenaKt les distriou liitovawi 
fiNNptiires f ai en déticmleiit en partie plns^ oa aïoiais 
ii|^édUte«»eat, aa-deU de Jl^S^ooo milles d^AlIenafne 
carrés; ce 4|iii fait ifg de I^él^diie de la tenre Imat 
en. ganéraL^ et i;aft de to«te. 4a s«iface dtt gWbe; 
il est frai de dire |i«ssi fti^ des cooltéca in 
iaspmpres à aimw yesre de eollfiffe 9 en forment une 
ttès-craitde'. partie». EUe s 'eï a nd entré le ij.^ ei «aS."» 
de hHigilade, et le 4^« et 78.«. de latitude. J%^90q 
■ailles çarrrs apjpartîennent 4 b Rtnseie d^Enropr^ 
976^00 1 la JLosfie d^Asiis, et 94,000 à la llnasie 
d^Amérifne. Cet empire est faorné an nnnd par k met 
glaciale, et ai ffnriîe par ia mer Ballifiie; i Test pnr 



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i5i samikïÉ ^M^^àut^fe» 

rOcean orieulal; au sud parla Chiuç.^ .|^ T^*laii0 i^r 
dépendante, la mer Caspienne « la Perse et la mer 
Noire; k Touest, par la Suède et la Norwége, la mer 
Baltique,, la Prusse, l'Autrieîle <?t Ja Tai^quie. Les 
monts Ourals, avec leurs ramifications n^ridionalcs 
jusqu'à la mer Çiispienu«<y «o«l^encralement considères 
comme la limite entre l'Europe et l'Asie. Daits cette 
élenâiie..ii|ii»eas« de 1^ Aiissié^ du 4o*<^ àioi4 , joèqa^stf 
delà du 78. <• on peut distinguer, par rapport au climat, 
4 ZiOWi$. La zçMxe .arÇtiqiiB oa ]^'Bevbpr4çaqe'9 du 
67.° au 73.", n'est susceptible d'aucune culture euro- 
péenne. Cette zone s'étend go mme une plaine immçûse » 
si ce n'est quelques monticules aux extrémités^ et les 
monts Ourals qui la coupent par le milieu. Âuoun 
«thvej k pefti«' q«i«l^«ies brbii^sfrHles rabbugms se 
moAti^eM çà et l sûr eerte tef-^'e- «|<la)e.'Le^ol cô'oM 
stfei4 eii boârbiei'set n]ear(ée«ge« \cda>^eMs de ifKHi^e év 
à^ licb#ii, et 4foi ^éêimit gekfs^. pyeiiifue eo^finuéUè^ 
mmu MétAe fiendai Its plus S^t^s • ciia)imt 4é l'i^êi 
la cMiûtttde la târfe-t}e degèleipci^^ ^mriquep pottcèd dé 
pn^CiHidêury et mémd alors ^r«ttttoi)plMM tSBt aikâif^ 
ér b^ttfilardfii et>;d'épai«6es va^e^ti. ^ifélq^^s fanrillé» 
é« . Lapetifli f diei Sutnbides et Àé Tsclia\$c)f kaé fnrole A*-' 
g«m'ktt«.cl«éctfli'mstoiicai»fec^)«i«i*S'fé#iiieà, ààM téft 
«rinte J fdoMote : .ils. '«iirjént 4leî^S(:{d!ls^€»iMlfei•» MHtMKié^ 
dâw lu» terre i prirtdpalMMWl du i>i'odcmidte^ lir 43lni®s<# 
mtfJia }a . ]ite)ic« La* .panie Amatif pe y laï plm» pmit et 
çM^tiCaky p(Biiiireiduobrd^^piti»'.ata<K'Vetsi« stfdv, «I 
«èmiÉlenck 4ejii"pa^re:€i.<'f eUa'' eàtv êe Meiia qui ia 
hms'mi l^ilifmK m gvmitàliliemiHii^ ^s JbHfdl; , «èila 



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.eiï £a)pope.,.dQpui$Je 47.;<» jusqu'au 67 S ei »u Asie, 
Qoeore )ilus au &ud.^ est pamiiement^.à ^iii^lqiies QXr 
cctplioas près, lia ya^ie piai^aii, iiicRiké V^V^^^AQi'dt 
et. cpi^quei^Miieiit Qttvéft .nu veiU gkcial. C'esl > eu 
Rujt^Uî, la rçgioft des forets éiemelle»^ entrQcoi^p^i^» 
de..lAcs et de maltais; c^^endaHi la calîiai'e des pcreales 
prospèji^ aucorc eu Europe avec as^eii 4« secunt« 
j.u^.^'au Ga«/> dtgi!^' r luiaî^fr ta. tuaiewe pari»ie do ce« 
c)i«M||:&9 sUuiee^au A^ie, reii^embte eQ<6ài*e pà'e3qu^eni- 
lière*»ciii à ice) ai arctique ou tj^peiixâe^^ e% u'e«t 
f^'£^qp^^ babitu ^uo p«^ des pocbeurs. et dj^s ehasseiM*^ 
Ea Etiiv<4>e i^amé) réducaUon de& bestiaux ee&se oordir 
^uireiu^^it avec le 64<^ d«gve. La zonh lempeVee eiUMe 
J^s.^o,?.€^ a^.*^ degrea^ comieut en EuFqtpe, les pai'ii^s 
les p.Iàs fertiles çt les plqs eulttvees^ de l'empire; mab 
1^ encoifc^ CCS coiili^ees . soiu consideVabkMnient plw 
folios, qaa celles situées sei&suue nté lue: latitude j fian$ 
r^ÇiiAQp^ occid^tftje.. £u Aêw, cette zonei, ^ëne^ 
v^meut moutagueuse^ est eneai*e. plus tude» maif 
iieanmoius . elle ' est fertile; en iii^opej elle cèQr- 
siste eu piaiues presqi^ uour iAterropL^koea* Enfip.y 
la 2ipne cbapda , entre les 4^^^ $ji>^ à^HAi eoi^ipKeiid 
la p^rtLç.'niérisdipuale de la Russie. Qiiaiquè. le. cliw^t 
y soit tempère et même eu partie cbaud 9 e^- cowît 
tji;ées con^istaiit. .p£iae^paltiaie.9t eu plaines, -cipveâ - et 
déuueqs d-ai-br^s;, puis- ea^ui^ eu la ebaine de6 ohmi* 
ta^ues sauvages du Caucase» a ppartienueut auj^ eoatreef 
les.ive;ia^ cuhiveisaderejilpire. I^ .vi0 ei J^ firuU$ du 
ji^lJi .))(i se; cMLltiyept.qpci dans; les vudlé^i^ m^ridiooalei^ 
(^f^ J^ Grippée .et du Çauc^iîe^, .et t|» ciixuat, pria jé^ 
|;ç'ueral , ue.peal^ u{iiUe<net^^ 'Se>^onip^i*ier: à, lee^qfuVfFA^ 



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156 SdÇlÉTÉ ACAlMÎMK^Ue. 

ritoli€ et le sadl de la France s les étés y sont cban& , 
il est vrai , nais les hivers • y sen% rudes hors de Umte 
proportion. Il n^y a qae fort pea de parties de la bor*- 
dore exiéi^ieure de là Russie d^Asie qui touchent ^sette 
sone» et encpre celles^-ci sont- elles , pour (a plupart , 
des steppes incultes. Tout UEmpire russe consiste, ainsi 
principalement , en une plaine s^abaissant irers le 
nord , dont te c&té méridionale est borné par des mon-* 
tagnes; il est borné de même au nord«ouest et au nord*» 
est y et coupé dans le milieu , du sud au nord , par lés 
monts Onrals. Il n*y a réellement que les contrées 
centrales de la Russie d^Enrope qui soient suseeptibA^s 
de culture et utilisées ; undis que , dans le nord , des 
déserts, dépourvus d* arbres et couverte de marécages 
gelés s^étendeut de totlUss paru ; dans le sud , des 
steppes sans arkres s^étendent également presque par« 
tout. Les pays des steppes sont le propre de rintérieur 
de TAsie et de cette partie de TEûrope. On entend , 
par cette -dénomination, de vastes plaines^ pnesque 
partout sans eau et toujours ^ans arbres , oà, souvent 
k plusieurs-milles, on ne voit pas le moindre monticule^ 
et oA le voyageur , de même que sur la mer , doit , 
pottr diriger sa route , s^oriénter saivant les étdrles et 
les points cardinaux. 

Qlielques steppes, particnlièrcmeiyt'celles qui ont été 
arrosées par quelques inondations , ont la plus supeil»e 
végétation d^herbage; elles pl^^ntent, chaque printemps^ 
un tapis vert cmaillé dès fleurs les plus belles , et 
servet^t de pftturages k d'innooibraUes troupeautÇ 
d^nlves ne sont iamais inondées et ont,' par conséquent, 
un sol aride et âpre , couvert d'efiorescences salines « 



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éÔCltr'É ACikDKMlQUE. IS) 

et une végétation misérable. Ontrè Y^préiè dû ' sol \ 
I^épaisseuf ât rîierbe ' dans leSt- steppes fertiles semble 
atrssi empêcher làréussjtè des arbres. Ces steppeis^lan^s 
s'^éièndent, dans la Russie méridionale 'x depurs les bol'ds 
dii Danube jusqu'aux rivages de la Mer Noii^e, jùsr 
qu'au {(ied septentrional du Caucase 9 et./ lé long des 
éôtes de. la râer Caspienne , jusqu'aux rives de TOb ; 
îh ont sôdi^ent uiic largeur dé plus de 5 degrés. Là 
Rlissie est bornée en partie >. et en partie^ epi^pee pi^ 
des montagnes assez considérables^ Les principales sont: 
i.* Lés nioiitagnës septentrional es. ou flUniqUes^ .cp*^"; 
iiniuation des 'monts Scandinaves entre ïe golfe ' dç 
Bosbniè et lli nier Blanche: eîlès sont ricliès en lacs 
et ùii éonrces. ^.^ Le mont Waldaïque^, qui i k peine 
ï,4oô pWdS 'dVlévfiltion, hauteur la plus considérable 
daûs l^lntéincur de la* Russie d'Eui'ppe ; ' cnU^'autres 
grands fleuves , c^est là que le Wblga pVenâ $a S9U|*cef 
S> L^appendîcc insisjnifiànt' des KàVpâthes, sur le 
lïni'ster dans te siid ouest do la Russie. [J^,^ Les monU 
TâuriqUes. 5.« Le Caucase. 6.° L'Oural. 7.^ VAItaï 1 
on entèhd '^quelquefois , sous ce nom , Timmense système 
de montagnes qui forme la frontière méridionale ^ % 
Russie , d'Asie ; , mais , proprement parlant^ .TAIlaï 
6si la "chàinc des inonts situés entre Tlrtisch 9t 
le Tenisey. Aucun pays du rnoii^c ne cooii^niiy 
danâ son étendue «^ un aussi assez grand nomore de 
fleuves considérables, , et* ne jouit d'une communica- 



tion par èauVussi étendue, aii 'moyen de plusieurs 
canaux. * Les mers Russes', ainsi que les fleuvf s qui 
en déperidenV^ sont ri.® La iuerGUcïaïê jdu ^ôra\ 
navi'gàlbte seulement dans sa partie occidentale , mais 



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159 SOClËTË àCADkMlQUE. 

presque imprattcable diré6lé de TAsie, i cai^e de seâ 
glaces. Des nombreux ^phe« qo^elle forpote ^ Jesp^n* 
cipaux sont . : la mer Blancbe en Europe , ei^ en 
A'sîei les golpbes Kjariqne, Obiqne, G^iseïque el.Le- 
naïqne. Cette mer reçoit les fleuves les plus eonsi*^ 
durables de TEmpiré 4 en Europe la Dwina et là Pets* 
cliora; en Asie' TQb , lequel' ^st encore grossi , k 
gauche , par le puissant Irtisch , et ce|ui-ci piur le 
Tobel; le lenisey^ qui reçoit 'également, i droite la 
Tunguska et PÀngara sortant du laè Baikal : eVst ^ 
peut-être y le plus grand fleuve de raacien continent; 
la Lena y grossie! gauche par le^Wiluë^ i droi^te par 
TÀdan: Ja )aâa , la Indirka, la Kolima. a.* La mer 
d^Qrienti, qui forme , entre le Kamsjchatka et la terre* 
fermé 9 le grand ' golpfae , la mer OehotaikM|ue et sa 
partie septentrionale, le golphe Penschin$kïque; elle 
reçoit à sa partie Nord, rAnadjii; au sqd^ ,Ja Ochota, 
la Uda et rAmur, dont, cependant, seulement mie 
sborfee, lalngoda, appartient i la Russie. 3,^ La mçr 
Nôire^ avec s on grand golphe^ la wr d'Asof , Elle-re- 
çoit le Cubanr qui vient du Caucase', le Dpn^ le>Duieper 
qui sort des monts-Alains , grossi dans sa course par 
la Betesina; il a un grand nombre de chiftes renom^^ 
ôices k son embouchure dans le golphe de ICiman ; 
ir se réunit encore avee le Bog; le Dnister venant 
fle la (jrîaliciéb Les bouclées du Danube forment la 
frontière dk côttf de la Turquie. 4*/ ^ mer Baltique 
avec les golphes de Bothie « -de Rij^a et ,de Finlande. 
Dans cehe^ mer se déchargent : la-Weichsel ^ le Nîe^ 
mien, la JDuùa, la Newa. Le Tornéa-E3f est le fleuve 
frontière du côté de fà Suède. Parmi les JnnomhraUes 



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SQ(2I4T£ ACABÉI|1QIJ£^ 159 

lacs 4é riûierieor ^ hi prinçijMiuJi sont ; En Ëiirçpe, 
les lacs, de Fialantdc ào^t le$ plus reiii^ftngiial^e»^ sf»iàt 
le Papajan et Jis^ Saima. Dpiiis la Russie septea'triànule^ 
se trouveat FOsega et le Ladoga qui loi. eQaBl»^m•*T 
que, le lac Peip\is;^ le lac llmeaprèsle Npi^rôglmd; 
communiquant par la'\yQk)iau au Ladoga ,4^ B0I115 
)6sero. ou lac: Blanc , m sud de rilmea; D%M la Anitte 
méndionaie on ne trouve.pa^ de li^cs. aii$si considé- 
rables ) mais, cependant heauiOOiip de lacs salei^ dans 
les steppeâ; %e. seu!' lac letton , ap. ikorà de la mer 
Caspienne j livre y année cofinn\une , a nûllioiis dé qnii^ 
tunK de l^el. En Àsie^ la; Mer Caspienne reÇotl,, 
au Sl'^rd « le puissant ei très^poissonneux Wolga; mi^ 
Nbi*d-Est ,''}a Jemha. ti^Aral ^t^ ardinaivemrat mab 
fort improprement compié à la Ikusâie » puisque seu«> 
leraent i|ne trës-petite, partie de,. sa rive sepldUrioB^ak 
est babitëë par quelques penplàdes^ de Kii^is mâ#* 
pendanu. Le- lac Baïlal r^eçait «.a^ Sud i la Sdhniga ; 
au Nord-Est , la Naraga-Iofe>ieure ,.et eotUe an êeplamt 
trion à travers de la Angara dâiis le ' Xenisey • . Kom 
n^enumérons pas ici une., foule.de lacs plus pelilà , 
fermant en partie d^immcmsas marécages dans le Novl 
de la Sibérie. Ouére ces voies natùrelle/i par e»lt« b 
Russie possèdç encore un jrfuid nombre de coalnMi-r 
nicatipns ^ par eau au mo^n de jiié^n% ^ crenaoi pÊk 
Part, doht les principaux avaient ide')i ^téex^Cf^léÉ^fii 
4u,mLoins •entrepris sous le r^plli dU ^ierte^le-H&îÉandl, 
ejt acbeyés soits Ca|beriAi& U»- so<is Paul I/r^ el soiis 
les auu^es règnes ^iibiéqufnts. Noii$- a^en ciiOMM if0ir 
lemen' ici que les principaux s ij"" I^ mer Glaciale «t 
la mer Cai^ienne , cRmmnniqMfit l'm^ à l^fiuf^ «m 



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f6f SOaifé ACAt>É!»llilî£. 

DH^efi^e la Dwina et en Wôïga pâi* le cènal âè KtlBensk 
M«pii»îedvaili|iic9; ee eattaL a été êfaÙi pâ^.Paul; ëûsuite» 
fêV' le eHliBl dtt' Kord éêjk projet<f par GatlicriDé 
el ei^Mt^ ! patr AletUmdre ; ^.«' la Mei' Bahiqae est 
lMe-4 4a- jtiep- <îaîpfei«irë .^ a far le cânâllde A^îs-»- 
ehk^- Wolaiseliék / joignant la Scliliaa ^^ laquelle 
t<Mntiîuiii4f«é < àéjk bti Ladoga par riLmeuseeét la. 
We^obow xateektTiIrerzaïqnl tointfe dans le' Woîga. 
Ce.icabèli d'wnèMextréine importance, avait' defà ete 
ihàMi em^ 1704 ; mats' îl h^a reçn s^ /i^cmctibn 
atttaidlé i}«re' soiis Catherine.. Là navigation sur le 
late'JLfadoga est: fol^t dangereuse & cause 'de' ses tein- 
yéte». èl 4e ^»' banés de sable ; c'est, pour' obviera 
ciM ûntotiWHtetit qtie Piei*re I>^ commença' 4^*^ 1718 
!•• can^ de Ladoga^ achevé en rjS^ , et qui cbn- 
flMii À< fPt«| 'de- distance du livage ^ le Ladciga dé 
lia iW0l<dityir dàtts -la iNe^a. ^^ 'h Par *le canal d^ 
.TjjmMiM >.^qtvt TeiiwU qnd4ues pa:ites rîviére's iôm-^ 
hmtifàmM J^'Là^ega-^ .^^^\ ^ Sominka ex. la' Mo* 
is^if , . lea^ucSle^ ae déchargent à leur tonr dai^$ Té 
,W<Agpt. -*^ rc \ParIê' canal- de Marie; fccîûT-cr rêithil 
k^'iWilti^râ-, laquelle tôtnbe dans lé Wq%àrî1'fut 
coi0Éienc«^jeA iy^ et aelieve en ' t Soi. La !l^ahiqiié 
€aft^ilèfe' avec là - tnei< Nbire^' a Ptir l4 canaldé là 
li^*eiiÎM > ^ lequel réunit^' les laes de Plawià et Bë^* 
4»|i0|«';« dohl WjC \|>t^nucrp' «H en commun itatiop aveb 
Jbi4.;J[kà^éilHa>.èli 14 Dioi^et^^ «I le 1 ç^Mler aVëc ]là 
JDMai.)si>n Inày^A À^ pl^f^ienv^ l^es' et't^tsseanr. Il, 
■iiA fmmxâkéxkGi -jÊXï, t^^/i't^v Behèvë il y -a-tjliélque^ 
»DéflM<*. .0-1 ^. ffdrt ,]xe batial ^^ établi \û " i^ftif par îé 
«•iMa- pûlmaii ' 0(|«|Mi|i /e^f^e* le^: rivière^ Scliai*a 



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^^.^i^'iip^èfmtimi- . tôt 

la ï^so|4^ 4 ii^^s ^J^ Dnîçyer.» Ce ôisii^ « «le- «oiii^ 
nal' Royal ,, ifqiiel rcfaail la.Bi)^ r(|^^5e Aoohalgp 4U»| 

il ue s<îV:t ju^qiuà; ce* jQiii*' que |^a<»ji* récSiiid^ipiewl 
d'un.gfiys pi^réç^geux > et ;m|i& è sise Ja 'plt>f||an^^ 
teqjiRS. I^a reu^oQ de .b Plpr i!*oire,fv,e©^tlakîi»«r 
^Çasj^ifu.ue etai(^ 4çj^ la.<pçQé^i9 ^G^Toriioi ide Pl^NMh 
jif-Çrîttt^.,. e> de: ^pr^l,brpl|« ç^is ;iomf ^'^ ifiMi» 
,taat pi^ lui^ji.v^e çai- sç$; , ,succc#i|«ui:«^ :j soii < ;^<H«r; 
lie!!? Iç Rw , ^oii. ,pof»y lier, léijpi^i^ipr ra(^c If 
Wolga'; iJiafs j^u^i^'i^ /^«,fu. d^; tCta ^«çm^' >^^^^ 

I^a Russie , prise en g^^M^mUe^l. «çc^re f^r :;,^« 
eçhelpii biei4 b^ de .4YiU|4Vpa.r si on, !> .ê^VipKmè 
à d^autres cqatr4es d^Ëuroj^e* Dai^s^.Je n^d ^ rifmrtif 
du çUmat et la pajlj^r^ lîWficaikf»*^^ du.fjol, <pr9»etttm^ 
d^^ 5>bstaQleB ^nfurmopu)^e$^îi iM»«( Yn#ilUiui^ fCiil!tiMr«( 
dans le midi, la stérile sécbeiresse. ^-wi^M^sii^ ';kr9i4rde| 
Qffi>e>lea 2aéme$ 43|}istaclçs. J^a ^«ip^ie 'd^sk&'a^i'-dil^ 
d^ rOnV^i peut> Sf9a$ le r^po|rt.d0> U olvÂUaalmN 
j^ peine éu;e i^^mâoiÈ^aée ;; car lit leicUipHt ^W/dlEWtfi 
de pq^pillatîoa.v retat^e^ncore 'tnii^ttei.dfi^î liitbitiiîlMi^> 
rç$^e^reot ta çiiflt^rç dana qiielqi^e^ ^(^tits :; pfHiH« 
impereeptib'ea qui ^ê pei:deiU.,dflUl« lUiPilieilfûé. 4» 
^Qiijt» ftï^îqpic . les . cohlr^V ^i*WH*>«^ 4f> J#l i^^WW 
d'Europe ,^ «ttuées «» im4' ^l: i rafesti de ]^i)|pi)pfi y 
giidique fomapt lexM'**?!^ Wj*^ ^ 'l^ #*U#»»W 
mssifg pojçi;t . encore .0^1. içt pfiR f?.ulMM?*« rai, on l» 



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CfMij^re 1 1* Gokvre dé^rAllêBlagbé; i peine 171 3 
dé ee |Miyt fertile ésHt Qlilisé eoiHreaaiyleiiient. 

Dmks le Yègne minerai , on troute Tor, Fârgent, 
prôicipdettèvt 'dan* les minéB de Kdywah , dans 
l^A^tiï et dans les mines de NerUchïnsks ; le cuivre 
diMM lt>off«l| VA\M et les nionU Oloiiez ; le fer 
em grMiàfi aboiidahce , an-déli de ii,ooo»ooo q.ùin- 
laox fttr an , et d^exeellente qnatité dans toutes les 
montagnes de la Sibérie , ainsi* que dans lé Caucase et 
dans 'le» monta Waldas ; le plomb , principialément 
dans la Finlande , dans . les mines de Nertselitnsks et 
de TAltiâ. Il se trouve aussi qudque peu de mercure 
ftès de Nertlcliin^ks. Les autres métaux , si 04 ekç^té 
le platine I sont encore, fort peu utilises. L^eipiohatioi^ 
des mines, en^ Russie 9 est redevable de sa * création , 
Ainsi que beaucoup) d^autrès cboses utiles » i Pterre- 
lès^Snnd. . Après des rechercbes attentives dans le^ 
«onlagne» Tàuriqàes , on a dëeauvert;, non ssans âon* 
nmnent ) les tracés d*anciens travaux de'miàes , appar- 
tenant tfès-probablement i des peuples mongols. Sous 
ËUsabedàet pins encore' sous Catherine ^ Texplditation 
'des mines avait . atteint le de^ actuel, soit par la 
anppreésion d^abus primitifs , soit par de nouvelles 
' déeoitvertèsr. En Atissie^ Texploi^tion des mines est en 
paitie une propriëti^ de la eewonne et en partie une 
propriété particulière, que le propriétaire peùt.^ 
moyennant 4Én droit modéré et èans que le gouverné-^ 
ment sVn mlif e lemmnidrement (ce qui est difficilement 
à l'avantage de réiploitalion) ^idirlger-et administrer 
comme bon^ lui semble* 'Elï^^bérte>.on empldie 1^ ce 
l^rede travaux , parmi les- déportés , méine leè mal« 



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sociÉït ACkHmqvft. 163 

fWfleUrs leÉ plas avères'. La coàroaûe possède neuf 
mines de (et ; trèc les fôarneaax et forges qai en dé- 
pendent 9 5i eliplottations d^ mines de tuivre, Un 
lata^e d^^r« xine monnaie. Les exploitations particalières 
c<Hnpteiit'8i fonderies & fer et |8& enivre. Le nombre 
des ouvriers emplôyës dates les minés de POtfràl de'- 
. passe i^io^oQO. Depnispèu', l^ntiiisation d^s soldats 
de rOural à ce genre de .travaux, a donne un gain 
immense. Le sable d^or de/rooral était coii'nn dès 1774; 
il couvre ,uue surface de ^6^060 verstes carrées .\ on le 
■trçuve également dans les veinés de là montage et 
dani le sable de rivage. Qn obtient Tor en lavant le 
sable 9 au moyen d^espècés de tamis. Cette branche 
d^jndustHe emploie' i^iobo ouvriers,' dont ^«SSo 
paysans du ^ gouvernement Les ' propriétaires des autres 
lavages dVr paient à Tempiereur 10 pour cétit de 
leurs be'ncSfi^es. Jusqu'en 1817 , le montant dé' ïW 
rëetleitti dans IXYural , ne ^^elevait , Tun dan$ Taniùre , 
qu^à 18 pouds; maintenant il s^est élevé .jusque aoo 
pouds^par an. En i9i^y de deux' cents pouds 9 il était 
frappé 3'ttiUions àp roubles dW, représentant en 
papier ii^ne valemv'de dix millions de. rouKIes. De ce 
revenu , un peu plus du quart appartient au gouver^ 
nement. En avril r8a5 , on trouva dana les minèi de 
^tDUsk phisieiirs morceaux dW natif d^une grossènr 
extraordinaire ; le |»lus grand morceail pesfiit pluji de 
16 livres; les moyens allaient entre g,. 7 et 5 livres^ 
la inasse entière avait un poids de 1 pond 18 livrés ⧠
«oloiinkéS. Apris lei^ métaux, lè «d fait un 'produit 
principal de la Rusaié^ qut peut mém< en exporter des 
quaiitites M^s comidt^rafiles. Qn Tobtient en pierre > 



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1G4 SOaitTÉ j^CiBlKfQVjB. 

partlculièrei^ent k I1<^I^ # àaji$ .Les çuvîrofis. d^Orcsp»^ 
bour^ 9 ainsi que sur les bords da Wolga «t -du Wiluj^ 
dans le {04vernenient d'IrkuuK et dans ]e Ç^uçf^fi^^ 
des lacs sales où , par la chaleur dli soleil ;» il a^ fomai^^ . 
de lui-^méme en croules^ que Ton Iffûse e( rai&ae 
ensuit^ ; ep&i^^ on l'obti^^nt des sQurçea salines ^ d^nfk 
il y a nii g|r^4, no«»l|>i*e: Us f^'mtip^ sçiuf o^h^, 
de Solikamsk et de Kamai^ ds^s le . gouyerueinmii de 
Perm,. et celle de SMtjaj^-Rusa,» jprt». 1^ lue Uineu* 
iProcbe d'Archangel et 4an^ le Kamapbêtl^ si ou o^Uem 
jiussi du sel ppr Tévâporatioa artificielle. 
. hi production çntière du sel ^n Rixssie sVliiifè ^ j9 
millions de quintaux; mais il est à projpqs d^e renier* 
quer encore que be^tucoupde peuples npqiad^ ^ont Ija 
permission d^isn.prendre> griitu^.teinent dfu^s lesjiiç^pow 
Içurs besoins^ et que ces qujautites ne sont.|ns pQtlé€i$ 
ici» U est vrai que la Russie. possède^ un npnbrè . wr* 
m^we dé sources d^eaux minérale^ij^iiitf , JHJfqii'à fie:}Our^ 
il A^ep esl ei;içore. aucune. qui ait acquis unre grinide 
célébrité' , ce qui provieuft siu|s,dofite du. ^rand eloi^ 
gnef^^t de la plupart et v^éme du peu de sûreté ^u'j 
tro^yeraifiit les malades. Le seul Caucase , jpàr ex^ple t 
est ej^tr^mement ricbe e4 sources mineralea acidulées 
eC çn bajns «uljpbureux; 4^|s le ,brigand§se des Indiî*- 
tan^ en rend l'^isiige î^possiJble* Les eelèbi^s jêaïut 
minierslesde Co^stautioogor^k sont si peu sjlr^s y^q^'^^ 
A ef^ oHige d^eriger Uu petit fort aiq^irès; jdf» la, aour^ 
^^r la ffolag/^^ , et , m^$tè .cela ,, auçw\ baigfl^Vl* 
fi%^ s*elojgQer le moindrçmeiit deJ'eft4r<Ht* ^9, J^^^ 
^ plu&friiqueni^ sont celles de Lisfsk , ii, ^o^fll^ 
sH4-e$t 4« Mosco|if /elfes doivejit l^ur a^pcÀ^oi^^ A 
Pierre^le-Grand qui , le premier » les découvrit. 



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Les uiaatfff^ de la Sibérie $pnt jp^rtiQuli^^fQeut 
riches ^n ej^pices j^e . pierres . h scuif jteiir , câtn^e 
marbre ^ atbâtref ^ : jaspe , porph ire ^ etc. ; ^p y trouva 
aussi qoe^qies pierres. prejcieiii$es /parlicalièreinent, 4e» 
e'mèraudes ^ des bérils , jLeà topazes , defs grec^u ,: e^ 
des feuilles de mjca,, si grandes, qu'ion. p^uL.e^ faire 
des oarreaiix de vitres. Lp beau f^iaèrai de cuivre yert» 
appelemal^çj^tfte. , dont çn fait m^e des die^us. de 
lapide., vient Clément de Ja Sibérie, JLa fouille ^^ 
renconire dans bei^pcotîp d'ejpdroi^ ; mais elle e^t: fçri 
peu^utiliiiéc; » vu la grande s lir abondance de Jbois qui s'jf 
trouve eùcpre. Il est bien ;remarqu9.Ue quV>n «eit- 
coiitre'eiiccire.^ da94 diffeVentes contrées- septeotrionale^ 
defRtt$siçt UljxI %rh Europe quep^vticulièi-^entdauf 
la pavtie nord-est d^Asie. > un graud Qpuibre d^ssefuj^ius 
foaffile^ d'aii^iQâaux énorineB deTespéce -de^ <Uépbaui&.« 
^ cCf eu teUe/quaUlité ; qu^ils sont s^i^yeAt ^recbei.'* 
chés à caii^ dU pomm^iice , et vendus comn^e ivoire. [ 

Le règne v^'tâl^ fparpit: t- ^. dubois, Auqwi pays, 
du monde xi^en a d^âussi imnieiises pi'ôrvisioQ^s ,^ puisque . 
toute ift p^iitie mito^^iÉe de la Russie d^Europe , aitisi 
que la'.pariie iperidîoiifi^le dé la Au^sîe d^^ie ^ ost qput 
verte de. foa^éts; mais toutis là Russie .sf^ptenArignalé 
est prfv^ d^arbi!^ » ; et la Jiiéridioniiile uV aucunes 
forét^ .4i^« ses. steppjes. Les espèces. 4'^bi:es sont le 
bouleau dans les pr#vince^. européenùes du nord; le 
pin » ]e:M{;i<i « le ivé^e dans Jès provinces mitoyenj 
nés i Pnulfie^ purtieulièrtment eh Sibérie* Le eh4ne n^i 
le foiAleafi pe soiit pas aussi gcnéi^^ment rep^^dos, 
{lavae qu-M» jqy^nienpéjdt a un.cjimat plus ie9tp?ré.,-r 
«^•Du.grtip j^qou^seul^ent suffis£iQi^nt> poi^r lafpnt 



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sommation , Biais tnêtae pour TexporUition ^ parti- 
C«}ièrèmeiit des ports de la mer Noire ^et dé la 
Baltique ; une immense qaanjtite' est annaellemeiit ré- 
duite on eau-de*vie. Gepc^^dant Pagriculture est, genc* 
ralement parlant , encore dans reufance, et seulement 
ni^ peu meilleure dans le voisinage des ports de mer et 
des villes qui offrent un débouché assuré. ^ c. Les fruits 
sont une rareté en Russie^ et sont; en majeure partie, in- 
troduits d'^AUemagne. Cependant le midi dé la Russie , 
par une culture mieux entendue , pourrait ricliehieht 
rémédieri cetteprivation.Danslesenvirpns d^ Astrakan , 
on récoite le raisin le'plus délicieux, des melons, des 
arbnsés ou melons. d^eau ; des amandes, des figueS', des 
p^cbeSy etç.^ en Taiirie et dans le Caucase ; c'est aussi 
U que la culture de la vigne commence k s^'éléver., et 
quVllc produirait les meilleure vins avec de ^ bons 
Soins. — d: Outre les légumes, d'autrçs plantes utiles: du 
cbanvre d'excellente qualité^ dii Kri , objets principaux 
du cotinmerce ; du tabac , mais pas suffisamment ; du 
houblon en ^ondancct, dé la rhubarbe. 

LcsTègne animal fouiii i t :^a* En animaux dbmestiqoes, 
. d^excellents chevaux dans le midi de.Pempire, particu^ 
Itèrement chez les peuples nomades, où leâ chameaux 
sont aus^ assez -commijns. LVdneàtion d^ béles k 
cornes est généraleînent mal soignée ; ce n'est' que vers 
]e Non-Ouest^ dans les ei^dévant provinces polcmatses, 
où il y à abondance dé gras pâturages, que sVlèvènt les 
meilleures racçs« L\*dttcation desbétesi laine, ijfuoique 
très- générale, suiHout^chez les nomades, eât côiydiiite 
sans le moindre ^in : elle fournit, il.estvm, de la 
laine ^[rossièrè çn quantité, ainsi que du suif; mais il 



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SOa^TÉ AGiDÉMlQUE. 167 

n'y a que dans les ptovinces allemandes qci'bB ait songé 
k l'ami^liorattbni Les agneaux & fine laine crépue que 
produit la Grimée , connus dans le commerce, son» le 
noi<i. de baranques , sont fort remarquables, aittsi que 
les , montons à queue grasse de la Sibérie mértdio^ 
nale» de la Grimée et du Caucase. La renne cst^ coinme 
en Scandinavie, Tunique animal des misérables hal>i- 
lants des hautes régions du Nord ; dans PEst deTAsie» 
p»rticu)ièrement au K^mscbatka f nne*race de cbiens 
TÎgeûreux I mais fort méchants, remplace les animaux de 
trait, r- ^. En animanx sauvages et poissons. La chasse, 
surtout d^s bétes à fourrure , fait JWcupatiou favorite 
et principale des habitants de la Sibérie. Elle fournît 
les fourrures les plus précieuses, telles que. la zibeline, la 
peau de 5o i loarixdales; le renard ^ parmi lesquelles 
des bleos, des blancs, des noirs et des rouges ; les 
noir^ SQnt les plus estimés , et se vendent quelquefois 
jasqu^i. r ^oop rixdales ; des loutres de mer , principa- 
lement sur les côtes d^Âmérique. Le commercé prin-^ 
cipal de fouirnres se fait avec la Chine ; mais les 
nombreuses commandes ont déjà beaucoup diminué le 
gibier. Ensuit^ , des ours , des loups, des liux , des cas- 
tors, estimés surtout a cause de la poche 1 ïhusc qu^ils 
^portent^ elqûi est employée en médecine; dès hermines, 
des demans , des civettes et autres animaux musqués ; de5 
cerfs , dès che deuils, des lièvres et beaucoup d^oiseaux 
sauvages. La p(!che , dans les mers, lacs et fleuves du 
pays- est une ' chose extrêmement importante pour la 
Kussie ; dânis les mers du Nord et de PEst, on y péêhe 
des baleines, des chiçns'de mers, des veaux marins et 
autres poissons qui donnent Pbuîle ; cependant i les 



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ItiB SUOtlTE ^aj)ËJtfiQUË« 

pêcheries les., pi as imporUnies sopl jprès d'4^lr^an . 
4aps la mer Casp'tqane et d»os le Wolga. Qn y péchiç 
amijuelleinent a piillioiiis de gros poisson3> tels .quf 
sauniops, esturgeons , tlioas- et sewrjiuiges ; .oiiU«s la 
ebair y qui est salée on sechce , ils livrent ^ooore i s^ao 
quôit^iix d'iclitiocoile pu ..colle de poîssoii^f , et près 
de SoiOpo quintaux de caviar. La jȎcbB. a lieu 
avê« des filets ^ ^u printemps, en automne et, «u 
hiver 9 ci occupe alors beaucoup. d« milliers de bi^as^ 
On tu^ également un grand nombre de chiens de»er 
dans lés Iles de là. mer Caspienne. X4?i|m|)Qi'tance dd 
cette/ pèche ^&t encore augmentée eipî Russie par le <a« 
rènufi de Teglisç Grepqu^ , lequel cam|^reiid. pi!^i:^ 
un tiers de rannée., l'eligieu^emeAt observe^ et» «li^|i»< 
pendant lequel il n^est pas .permis.^ de m^^cr .djf 
viande aucune^ Le i^dii^bre des babitauts. est évalué à 
59^4^0,000 , cVsl-à-dirjB ^ 1/217 de? habitairis de toute 
h 4er)*e » et presj^ue i/4 de la population de V^vt^pP^Ç î 
449it8^Qoo. habitent là Rusfie d'Europe ; 3, 303,3.00, la- 
Pologne ; u ^603^200 la Russie d'Asie; ioy*oo TAnni-. 
riqnc... Les province immédiates comptent 57,681,70a 
âmès,^et les pays sous le protectorat de cet empip'q 
1,5.83,000,. La population auguieti te chaque année de 
j/3 million. Un" gi*and nomb^*e des habitants vivent 
encore àujourd'hiii sans habitatioiis .fixes. Mai$ ^ettjç 
m.ultitude . d'ht)mmes, ^suivant; que le. comporte- la 
natjure de cbaque r^'gion^ est si ifiegalèinent distribuée» 
que dans quelques-unes on compte 362^ liabilanis par 
mille carre^ .tandi^ que ds^ns d'antres t notammejii 
dans la Si|)éric , on n^en compte que S, ij%. De tQt» 
ce# homt^ep 1 ùi^Jf^o appartiennent à la Hobjessç,, 



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îii5,'ooo âa élcrg« , ûOja,ôoô au côoimprce , îi,oob,ooo 
à fa bourgeoise libie^Jet envhdn aniiHlons' i;^ sbnl 
dèà tioiliades à mèflie' souillis et* francs d'^lmpôis. De 
éùfia que- des 5g,doo,\)0o d'hatilauts il ïi'*^yen a' que 
à-peuf^prês 4 ïnîllions de libres sur 55,ooo,oôo d'^eà- 
(^aves'oa seffs. Ce rappon devient encore plus âbo- 
tninablc quand on re'flechtl qucoës ;î5,oô6,oo6 d*honi- 
mes né peuvent être, légalement 0t posïli^vëment , q"9 
la pirppH(?té cle Cies 62/(,ooà nobles, aiixquels il fout 
kéùle^êut ajouter un -fon petit hombrc de' ceuX' des 
plue viche'S Je la' bourgeoisie. Quelle li.onte n'est-ce 
pîfs' pèirr i'tiumanitd ! ' ' ' . 

'On coinptè en Russie cent- nations . avec plus de 
4i kfi^tics total enientdilKren tes ;, ^ans y comprendre 
cellfes- introduites par nVîgratîon. Mais un grand nom" 
brè db cfes peuples lie se distinguent que par Iç nom 
séuîemipnt et quelques légères nuances. t)''après ïes 
langues 6rt' peut classer lés habitaiks "de la Russie 
comme 'Suit :' Natiofi Slave ^. 5 1 ,678^600 ; c^est-â-difej 
Iki'istîS pi^oprfement dît; dans tous les gouvernèpiéiit^ 
ï^6;«f6o^<)Ob: Lé Russe est plutôt pétîtqiie, erandVd'ùnê 
saine 'Robuste', rarement beau. Les femmes sont vieilles 
èitûémeWéht de bonne îieure , ce qu''ou attribue en 
^ïirlîc *A 1 ûScàge- ^e'nefal des. bains' cTiaûdl/ et en 
partie à Iniéàge non moins ^ habituel qu'acnés* ont dç 
se farder» tin tràtaïl rude , des tra'itémcnts ïriliu- 
triai'ns',- une mauvaise ' noui;rîtur0,. n'y contribuent pas 
peiï^noW pîuë: On dit, que dans 'lès provinces dé.Fin- 
tdi'iérir^ le Russe èb't bon et serviabïe ; dans celles où 
il se tr<ouVe souvent' eh çonlaxît avec des étrangers., 
il éô iubmrfe' peu obliçeanC, Yuse' , vindicatif ', cupide,^ 



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170 soatTÉ ifispÈmqvï,, 

adroit à. tromper. En général, il a de Tadiresse , il 
imite aisément; mais il n^a point'» coouoe on dit , 
Iç génie de Pinvcntion ; il apprend, ayéç une faci- 
lité incroyable, tons )cs métiers > tous lès ar)&t toutes 
ïes langues. Son principal. défaut est d'armer & boire» 
et il y est adonné avec passîpn. L'eau-de-Tie ^st aa 
boisson favorite et sa médecine universelle. îies'bnna 
sont un besoin pour lut 6tint il ne peut se paaser» 
Auprès de cbaqué maispn\ même -dans les yiUàges^ 
un petit édifice .est approprié, pour 'cela , d^ns le^uiel 
on fait chauffei^ un four )u$<iu'& lé rongirV ensuite 
on je.ite de rêauisur ks pieires rougies et on ^Ke b^i^e 
dans la vapeur étoufiaiite <{ur est foriiiéef impné* 
diatement a;près' ce bain, le .kusse se ipoule dans la 
neige , o^ s^e précipite dans l'eau froîdé; Ce plaisir 
est pris au moins une fois par seniaine. *— . Petits Russes 
ou Cosaques , originairement, selon- Klaproth* T^l^er- 
késses , parient la langue Russe » égalem^ut dans Ipiis 
les gonyernemsnts , doo,ooo homtues dfi i3 à 5a ws^ 
dcTnt 84^100 sont obligés au service militaire impé-* 
rial. Ensuite Polonais (5 millions ij^)^. Lithuaniens 
(dans les gouverneme;it8 de Wilna« de Grodn^i de Bia- 
lystok);Serbes (Raïzesdàns le gouvernèmieiil de Jeluttesi- 
'npslaw)| Lettes et Koures ,. lés premiers 4aiis le 
Lettland proprement di| , ceux«ct dans la Gourlande; 
Rôùsniaques , . établis dans Jes e9L-pi*oyiiices poiqntisjes 
et. j naturalisés , parlant sbit le p^tit-russe ,pur et 
mélangé d^un grand nombre, d'idioCisnies et de mpt^ 
polonais, soit le potonais. iN^Atioiis Finiquea^ 9^,901 1^700, 
Nations Tar tares , a, 168,6110 ; les plus nombreuses 
depuis le Dniester jusqu^ai^ Caucase » dans les $007 



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vcrnemenis àt Jekatei^i.hoslaw , de Cberson « de Tau^ 
rie^) la plupart uoiûàdes , (fjael<iutô«aii$ ^eaDâioiuâ 
dans des <leme arcs ÛXQ$. Baskirs t Kirgi^es > Tur-^ 
koBiaus^ Kalmouks, etc. Nation Caucasîeiiue, 91(6,5,001 
ce soin' les Taschkc^utes ^^ lès . Torkestaats , 1^1 
Arabes > les Kara(ia1paks y les Basians , .ie$ AwfihàM4i^f 
les Tsiclies , les Xesghîens , lei^ Ossetes , les Mîd^^ 
higieas . parnli lesquels sout jCpuif rî$ les logii^cheii , 
les iCarabùlakaè'ns , le» Tuscbi^s et les Tschislischeiiges. 
Les Histenzieàs , les Géorgiens où Grusinièns , daiiç 
la Grusjinie et dans PAstrakaji ^ et les' Tcherkessieiis^ 
Nation Samoïde , SjyOOQ jusquj^ la Lena^ NaûOa 
Afandscbotire • 5o,ooo. JVaiion Mongole, '3o{j,5oo« 
Les mongols russ^^s entre le ta^ et laa.^ Tongitiide 
et le 5p et S^."* ,. dans la Daurie/parmi les . Bniréieà; 
dans le midi de la )ur4dictiou;de Selengiirisk , ,d^s 
le voisinage de la Seleiiga « ainsi <|u^au .sud, dfi Cbîlc^i , 
sur les bords des rivières de Temnik , de Schidev , 
de Tscbikoi , en 1773^ S^x 3. individus inâUs. Nation 
dWigine mélangé.e et moins certaine (^ ce sont les 
Ostjakes de Sibérie et^. de' Jenisey. 1 les^ ArinjBes^les 
Assaniens , . les Kptowziens , , ta^9 en Sib^|*ie yi 
peuplés et insulaires- de la Sibenie U.. plus orientale, 
I mi'Iion i/a. Les Jukagtres ' ou Yukagiens «^ - li^s 
Tschôutschkiem vers la mer Glaciale et mer Qrie;|ir 
taie ^ les K^ôrjakes .ds^nà le nord! du KaiiisehadMi'» 
les kamscËiadalis ^ les Kouriles , les Ateufieiis >.. les 
Eskiinatu , 80^ j 56. Indiens., aojoao* Nation : Mi ve.'» 
pl|ii de ^%^5oQ , pa?licqliérem^C^ dans leii ^x^ror 
vinces polonaises , dans les^ gouverneq!)ie|it$. de ^ Wi*? ^ 
tepsk , Mobilçn , Wilua , ,GrùââkOj^ Ittîiiks.» JiM^>^ 



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17i SOCIÉTÉ ACibÉMlOlîE. 

Volliyitie , ayant des possessions liér^îiitàires dans 
les ailles et le droit d^occtippcr des emplois publics 
et des • cliarges de BopFgucmaitrc, etc. ; ainsi que 
dl&iîs le gotivcrnemem de. ' Courf'ande , Sinoleskk , 
lekatcrinoslaw , Cherzotf , Tanrîe , (où Ils soiit 
sous le rapport da langage absolumenl; tartares). 
Etrafigers des pâji^ d^Eurôpe cl de l*Asîe , 74^,860, 
Des 'Allemands (tiaiis les gouvernements de Riga , 
Aévàl, Mittau , 8t.-Pcllîrî>oi<rg , Àloskou , ainsi quç 
dans- Pititérieur, tointoç marchaiids ,veDipIoye's , sa- 
vants) y dés Stîisses^ (en iSôa^ '3ood colons "arri- 
vèrent de rAllemagnc , de là Suisse et de là Frùssè)y 
^àts' Ecossois (danâ le Caucase^ pouf ' érection dç 
fabi^qçes iet - de 'métiers),' dt^s Danois', Suédois, 
$6l*vieri^ ,' AnjglaSs .,' Français /Italiens , [Albanais ou 
'Ali^^trtes d'origine Caucastctriie , des Moldaves , Va- 
Idqnes , * Bulgares , Grecs ,• Bucbares ," dés Indiens 
^4- Astrakan dèift le Brame assis derrière up rideau 
«st c6iiso)té-Ie jour, anniversaire dé Tiâstatlation de 
leur religion), des TaschHis (Perses i Astrakan), des 
Jttpoli&Î9«dïins le g^iuvernement d'Irkdutzk , des *f ùrcs^ 
de$ AriheVîelis * dâbs 'le 'gouvernement d'Astj^akàn *, 
du Caucase et (fOrembourg , dès Bobe'miens * contiT lé 
vagabatifdsge dHrn 'endroit à' un autre 'desquels uii 
tAèste 'sâvèi^e'a e'tc' d'(#cr<hrf 'en ' iSbg. -G^est principale- 
mebt <}^ns lés gouvernements de Cberzon , de ïëka'terr^ 
•nÀ^ki#', dèTàurie que se trouvent le pllJS grand Nombre 
dîç • Sil^'ddis ; de ,Moldavieiis , de Bulgai^eS, de Sérvîens*, 
de jpelits et giwds lh.isSf!S, dé Pdlûiiais, d* Allemands î 
dè'luifii', d^Armc^bfens. Ils consistent ^n 4^000 familles; 
poBS^dlinc ênvîroB ^ifoyOch desjatines,'Vèst-S-d{re^' î 



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SOGiËTÉ ACADEMIQUE. 1/3 

peu près un million de morgens (arpents), mesure 
de Magdeboiirg, de terres.^ La plupart sont des Alle- 
mands du ducbe de Bade, de TÂIsace, du Wurtem- 
berg, de la Prusse^ de la Transylvanie. 5oo familles 
des colons immigres du Wurtemberg dans les gou- 
vernements méridionaux en 1817^ ont, sur leur de- 
mande, trouve des établissements dans la Géorgie. Mais 
depuis les nouvelles ordonnances de 1817 , il nVst plus 
permis â aucun colon de s^y établir, ni de compter 
sur aucune indemnité de route ou autres avances, 
s^il n^est pas muni d^une permission dV'migrer, du 
magistrat de son pays, et d^un passeport de Tanibas- 
sadeur russe, attestant qu^il apporte 3oo florins avec, 
lui. Le sort des différentes classes du peuple est fort 
différent'. Le paysan russe {ens'ivon %^jQ00fOoo à*àmes ^ 
dont le nombre des paysans dç la couronne s^élevait 
en 1785 i 4*674*600), vit encore dans l'état grossier, 
011 le plaça la barbarie des siècles . antérieurs. D'après 
la rèçle , . il est serf, sans propriétés foncières, et il 
peut être , selon le bon plaisir du maître, ou vendu 
avec la ferme qu'ail cultive, ou vendu seul; de là Pin- 
dolence de cette classe , et ses edbrts mémes^ contre 
d^utiles innovations ; de là sa malpropreté , sa négli- 
gence dans les affaires du ménage et sa prédilection 
pour lés liqueUis fortes qui lui font oublier sa trisjte 
' postion, et deviennent bientôt un besoin. Les occasions^ 
de se civiliser, lui manquent eiuièrement. Leur sort 
serait on ne peut, plus dur, si le gouverhement ne 
cbercbait pas à radoucir quelque peu par la fixation , 
autant que possible, des rapports entrç mattreet esclave. 
Cependant le maître n^est, sauf le droit de vie et de 

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174 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

mort et l'exercice du recrutement, restreint par au- 
cune ordonuauce, de quelque manière que ce soit. 
Le 6 (18) janvier 1820. L^affranchissement des serfs 
de Finlande fut proclaoïée à Riga. La couronne et 
les villes accordèrent aussi la liberté personnelle aux 
pkysans de leurs dépendances. Ea Kourlande on s'oc- 
cupe de introduction de Paffrauchissement des paysans. 
Ne ^ont pas soumis au servage : les Tartares, les 
Baislirs^ les paysans Finlandais (en partie proprié- 
taires 9 en partie métayers), les soldats (qui ont rççu 
des terres dans les provinces méridionales, après leur 
temps de service)^ les colons étrangers ejt beaucoup 
de peuples nomades; ils vivent tous libres de leur 
personne sous la protection de Tétat, et sont proprié- 
taires de leurs* champs; m^me parmi les campagnards 
russes , les Odnodworzii se sont maintenus dans^ la 
possession de leurs personnes et de leurs biens; ils 
penveht acquérii* de nouveaux biens, vendre les leurs, 
et ne se distinguent des nobles que par robligation de 
fournir dis recrties. il est encore d''autres paysans qui 
ont racheté, ùh obteiiu en présent la liberté de leurs 
maîtres. Les ukases du ao février 1808 et du g novem- 
blre tSdt), periÀettent aussi à tous les propriétaires de 
T-èmptre , d*accorder^ s'ils le jugent convenable, par 
«ir contact réciproque, la liberté personnelle à leurs 
serfs, pour etix et leurs descendants à perpétuité, 
avec le fondk de terre et la possession indépendante, 
pleine et entière d'icelui. Les lois de Pempire octroient 
raffranchissement du servage à tout militaire. — Les 
serfs sont : i.* les paysans de la couronne, en 1782, 
49765,060 mftitis, répartis en laboureurs, mineurs, 



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SOOÉTÉ AGÂ&ËM1Q€£. 175 

forgerons ei ouvriers manufacturiers; n,^ Les csdaves , 
en i^Si&i 6,6^8,000 mâles: la noblesse et quelques 
employés ayant, rang d^officiers» ont seuLs le droit 
d^en avoir; ils se divisent en paysans, lesquels 
servent sur les pÎDpriete's; en mineurs^ et fabricants 
que la noblesse tire & cet effet de ses terres, ou acbelés 
par des fabriques, diaprés un ukase de* Pierre*le* 
Grand f les esclaves domestiques, choisis parmi les 
esclikTes des terres 9 ou se complétant par eux-mêmes 
dans les grande^ maiscms; ils remplissent tQus les 
service , ménie comme secrétaires , musiciens , comé- 
diens, etc. Le droit de posséder des terres avec des 
esclaves est encore anjourd^huile privilège exclusif de 
la noblesse^ Diaprés un ukase du mois de juin iSmst , 
les paysans de la couronne des gouvernements stériles 
ont la liberté d^aller s'^établir dans la partie ' fertile de 
la Sibérie méridionale. L'oukase du mois de septembre 
1817, détermine les rapports réciproques entre les 
seigiMnrs des terres et les colons. Diaprés rordonjumee 
du mois de février i89t5 , octroyée par le àMnilé minis- 
tériel j les colons jouissent de io années de franchise , 
durant lesquelles ceux établis sar les biens de la. eon* 
remué ou sur Ie$ propriétés privoes ne paient aucun 
impôt; ils sofki aftranchis pour touiours du recrutenlent , 
sans être obi^fés de payer la somme de-Soo roubles, 
fixée pour s* en exempter. Les agglomérations d^ba- 
bitants reçoivent différentes dénoiiiinatîoos. en russe; 
par exemple: Gofvd signifie une ville; Kamenoe-' 
Gorod une ville ouverte, c^est-à-<lire qui n'est pas 
entourée de murailles ^ Gon>i/ecJî une petite viUç; 
Krepost un endroit régulièrement fortifié; Ostro^%xvk 



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170 SOGltTÉ AGàDÉMIQUE. 

endroU seulement ealoure de palissades f Siùiode ua 
faiibcmrg; Selo un bourg ou village ; Pogost une habi- 
laiion de prêtres , par exemple un couvent avec 
ses^ dépendances; Ja^a l'elai de poste ; Jamskaja un 
endroit principalement habité par des voituriers , des- 
tines au transport des voyageurs. La Russie compta 
actuellement i84o villes, dont 1607 en Europe, et 
55'i chefs-lieux de ^gouvernement et de cercles , ayant 
«nsemUe une population de 5 millions 1/2 d^habitants ^ 
par conséquent 1/9 de . celle de tout Tempire. Le 
nombre des bourgeois et . artisans (sans y cooiprendi^e 
les gouvernements de Wlina et de Groduo), eiait en 
1810 , 'de a^i^^oOf dont 5oi,6i6 chrétiens, m3,oG8 
yuifs 61^69636 grecs ou arméniens. Il y a parmi les 
bourgeois 6 classes qui offrent des distinctions tranchées 
de Tune A Pautre. Outre les villes, la Russie Qompte 
M ,ïro s)obodes et forteresses , dont 8^3 sonten Europe ; 
Vk'j^^joo bourgades et villages , dont 167 ,000 en Europe. 
Parmi la nombreuse noblesse , laquelle compte près de 
SoOyOoo familles , se trouvent des princes , des comtes, 
des barons; mais ces titres n^apportent aucune diffé- 
rence légale. Tous: les états sont, depuis 1 79^9* divisés , 
sous le rapport des nungs , en 1 4 classes , d'après 
}>échel}e des grades militaires. Celui ^}»^^ s'élève A 
Tune des 8 premières , obtient des lettres de noblesse 
pour lui et ses descendants. 

La religion dominante e,t de la cour , est la i*eligion 
grecque. Tous les Russes, tous les cosaques et tous 
les antres peuples chrétiens, soumis au scfeptre Russe 
depuis lés temps anciens, la reconnaissent, en toiit 
4S»78f^ooo» Cependant les sectateurs d'autres religions 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 177 

JQÙisseRt de la lib^té de leur culte , et c^est ainsi %iie.dc s 
chrétiens de presque toutes les communions obtiennent 
deravancement, t&nt à là cour, qu'au civil et au mili- 
taire » et. les mariages entre chrétiens et mahowc^ants 
ne rencontrent que peu d'obstacles. Le très-sacré synode 
dirigeant, dont le siège est k Saint-Pétersl^oarg , a la 
direction supéiûeure des affaires eccl&iastiquQs , il en 
existe aussi une sous- directiôtt à Moscou : il est com- 
posé de, simples membres , du haut clergé et de personnes 
prises dans ]e civil. Le haut clergé consiste en 4 méti*o< 
pctlitains, ii archevêques, ig.évéques, tous célibataires 
ot de rangs différents; ils sont soumis au tiès-sacré 
synode dirigeant. Les deux, premières dignités n'appar- 
tiennent à aucun siège déterminé ^ mais l'empereur 
les distribue selon sdn bon plaisir. Actuellement, ces 
quatre dignités sont à Stiint-Pétersboufrgf Kiew , Kasan. 
et Tobolks. II y a 36 éparches ou' diocèses; dans la 
grande Russie on compte, i56 couvents de moines et 
39 couvents de nonnes; dans la petite Russie 39 de 
mornes <et iode nonnes; dans la Russie Blanche 3i 
de moines «t,4 de nonnes ; de pins 4^3 cathédrales, 
26,698 églises de paroisses , et 985726 prêtres. 
Les fonds appartenant aut écoles du clergé ( sémi- 
naires) sVlè vent à 338,86i roubles. En 1808/ une com- 
mission dès écoles ecclésiastiques a été créée pour que 
les prêtres reçoivent , dans les séminaires k ce destinés , 
l'éducation * qui leur est approprié. Tous les enfîinls 
nés d'unions hiélangées , doivent , d'api-ès un édit d(e 
Pierre-le- Grand, être éliavés dans la religion de Tétat, 
dèsjqu'un des de nx époux appartient à celte religion* 
Depuis î652, une secte partie wlièpe 4<î l^égUse grecy 



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lld SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

que Russe s^est formée^ Il y a encore des Ilbskolaiks 
et des DuchoboTses (appek's , depais le piois de ma|rs 
Atj f MâipoHtains ) , des eatlic^iqiies el des grecs 
i|^is, des arméniens ensemble 610,000- âmes qui ont 
leurs archevêques et évoques propres. Les jésuites ont 
été j dans ces derniers temps , cbass^fs de cet empire. 
Diaprés Tukase du 17 janvier 1782 9 tous les ordres 
religieux catholiques sont sous la juridie^on de PAr*- 
chevéquede Mohîlow et de soh consistoire. JLe tribunal 
supérieur àyi clergé de Téglise catholique est le con* 
sistoire catholique romain dé Saint^-Pétersbourg» Ses 
prélats principaux dirigent 6 éparches : Mohilow.» 
Wilna ^ Schamachiy Minsk , L^uisk, Kaminiezk; les 
éparches des grecs unis soi^t : Lutzk , Polozk^ Br^esk*; 
viennent ensuite les Arméniens (77,9110) ayant éga- 
lement un archevêque ( résidant dans le jcouvent ar-* 
ménien d^Astracan ) et des évoques. li se trouva aussi 
des Luthériens (a, â6o>oo<i) et xles réformes (8 J^ooo). 
Les diverses confessions protestantes qui ont prononce 
leur réunion par la célébration de la communion le 
jour anniversaire de la fête de la réfori^alion , sont 
appelées en vertu des ordres de TEmpci'eur *da 8 
janvier 1818, Téglise évangélique. Le ^o juin 1819, 
llËmperenr établit , pour la confession protestante , la 
dignité d^évéque à laquelle il nomme un ecclésiastique 
résidant & Saint-Pétersbourg , et à la surveillance 
duquel sont soumis tous les temples évangéliques ainsi 
que leurs ministres. Ensuite de la i-ésolution minisr 
térlelle du ^2 décembre iSiS, approuvée par- TEni- 
pereur ,■ T^lise évaugélique jouit deS: mêmes privilèges 
que le réglementa du ià4 décembre i8oif avait accordés 



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, ^ SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 170 

*■ ♦ . '^ • • 

k Tëglise caihpiique. Leurs biens doivent être con- 
serves intacts conimé ceux de la cpurpnne. 11 y a de 
p] us des herrnliulers , i Sarepta , et dans les gouver- 
nements de Liefiande , Estlande et Coujiande : ceui^ 
d'entr'eux, établis dans ces trois derniers gouverne** 
mcnfs ^ ont obtenu, par le manifeste du ay octobre 
1817, d^hnportants privile'ges , par exemple, tant 
pour eux que pour leurs descendants , d'être exempts 
dé tout service civil ou militaire^ etc. : dans le gou- 
vernement de Riga, on eu comptait ^ en i8a4, ?4>7^' 
parmi les luettes et les Estbcs ; ils ont !ii 5 temples. 
Il y a, de plus^ des juifs au nombre de ^ùi^Soj , 
ayant leurs Synagogues , leurs fiabbins et une haute 
école à Littew&k. Une ordonnance remarquable parut 
le 6 avril 1817 dans TînteVêt des Hébreux qui se fe- 
raient cbretiens , d\iprès laquelle il leur es( prête, 
A titre gratuit dans les provinces du Nord et. du Midi 
de la Russie , des teiTes , où ils peuvent sVtablir h 
leurs propres frais , et, sous la de'nomination de So- 
ciété dés chrétiens israclites , former une çom- 
munainé, laquelle, sauf les affaires criminelles, 
dépend du comité' de prévoyance pour les chrétiebs 
Israélites de Saint-Pe'tersbourg : ce comité eU sous la 
présidence du ministre de ^instruction nationale. La so- 
ciété peut s^adonner i loules sortes de métiers , bâtir 
des villes , des villages ou des maisons particulières, etc. 
Les chrétiens israëlitcs obtiennent liberté pleitie et en- 
tière pour rexercice de la religion, dans leur confession 
chrétienne, et peuvent fpnder des églises et des écoles. 
Les membres de la compagnie obtiennent le droit de 
bourgeoisie dans Tempire russe ; ils }>euvent faire le 



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180 SOQÉTÉ ACADÉMIQUE. 

commerce intérieur et ext^rieur^ ctaUir des fabriques , 
etc. Tous les chrétiens israè'lites qui entrent dans ]a 
compagnie, sont exempts de service civil et militaire , 
excepté quand ils y entrent de leur plein gré. Pour 
former ]es établissements de colonisations des HéUreux 
qui embrassent la religion chrétienne, il doit y avoir. 9 
diaprés une ordonnance du mois de mai 1820, 16,000 
dessœtine^ de terres, affectées k cet effet dans la Russie 
niéridionale ; il y a même deji^ eu un curateur ad hoc 
de nonlmé pour ces colons. Les Juifs qui sont établis 
dans Pepipire, et qui passent à la foi catholique, ont 
même obtenu, en décembre i8si3^ la permission d^en- 
trer dans les ordres de la prêtrise.. Diaprés PuLase de 
Tannée 1824, il est enjoint comme devoir à tous les 
Juifs > en tant qu'ils ne soient pas médecins ou négo- 
ciants famés ^ de quitter la paï*tie russe de la Pologne^ 
de cesser le trafic pernicieux de Tusurc et de Tescro- 
querie, et de retourner à Tétai de leurs ancêtres, c'est- 
à-dire de devenir paysans ou laboureurs; h cette fin, 
des terres leur seront désignées dans la zone teinpérée 
de la Russie européenne, où ils seront pourvus de tou^ 
les objets nécessaires à ï^jagriculture, et des années de 
franchise leur ont été accordées , sMls savent se ployer h 
la^volonté de Tempereur, tandis que , dans le cas con- 
traire, il ne leur restera que de s'éloigner entièrement 
de la Russie : ils ont eu pour terme de rigueur jusqu'^à 
la fin de i8*i5. Il y a aussi des Mahométans (3,3oo,ooo), 
ayant deux Muftis à Ufa et à Baktichisarai ; ensuite des 
Làniaïtes (206,000, sous un kutuchte ou prélat prin- 
cipal : ils ont un temple A Darsan ) ; des Brames , en- 
viron. 3pp : i|s ont ï|nç chapelle à Astrakan; des ado- 



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.. SOCiÉTÉ ACADÉMIQUR. 181 

rateurs des fëlicbcs (.^06,000); des ddorateius du feu ; 
tous ayant des drditâ h ravaiicemcnl dans le service civil 
et militaire. Les autres sectes religieuses de religions 
chrétiennes étrangères sont soumises au Collège impe'- 
rialde justice. Un établissement important est la Société 
biblique de Saint-Pe'tersbonrg, pour répandre la bible 
parmi tous les peuples de ce Vaste empire : elle entre- 
gent des rapports suivis avec la Socie'té de Londi^s, qui- 
compte 58 sections et 28g Sociétés d'assistance à Moscou, 
Jarowslan, Dorpaty AJittau, Reval , Riga, Orenbourg , 
Tobolsk^ Irkutzk, etc. Depuis la fondation de la So- 
ciété", en 181 3, jusqu'au mois de juin i82i{, elle a fuit 
imprimer en ^i langues on dialectes^ ou acbeté i84'^^i. 
bibles, 3 15,928 N. T. et 2o49p52 livres bibliques simples. 
I.a recette s'élevait, en i8i3, à 289,3^8 roubles, et la 
dépense h 230^378 roubles 81 kopeks. 

Un grand nombre d'établissements ont été fondés 
d'une manière large. e t exlrémemeiit libérale depuis le 
règne de Pierre -le-Grand» pouv tout ce qui tient à la 
culture des sciences, et dans le louable but de répandre 
et de propager les connaissances scientifiques élevées , 
ou qui sonld'uneutrlité ge'nérale. Les plus remarquables 
se trouvent dans les deux capitales, Saint-Pétersbourg 
et Moscou. La réunion littéraire pratique de Riga, 
fondée en 1802^ pour la propagation desconiKiissaupcs 
utiles, en cliimie, en pbjfsique, eu histoire naturelle 
et à la société libre d'économie dfc ladite ville^ la 
socie'^té pour la langue et la littérature russe ^ fondée 
en t8ii, A Schitomir; la société pour l'économie dor- 
mesjique qui existe depuis 1797 à Abo. Outre les 
nopbr^Ysçs réunions de -bienfaisance, de? $ociélés 



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182 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE- 

sous Je nom de réunions pl^ilautropes» de médecine ^ 
de jurisprudence, de philarmônie ; d^autres réunions 
patriotiques^ des reunions de femmes, etc., elc , se 
sont formées sous le rapport de la science dans toutes 
les autres villes, sans aucune influence de la part de 
Tautorite; à Riga, la société libre dV'conomi^ Liflau- 
daise, la société littéraire pratique; à Kasan la société 
des amateurs de la litteVature. nationale; à Charkow, 
la société' pliilotechnique qui a pour but la pi^pa£;ation 
et le perfectionnement des connaissances tecUuologiques, 
etdV'coaomie rurale; la socie'te' des' amis des science? 
et des arts. Toutes ces sociétés impriment leurs ou- 
vrages. De plus^ la société de médecine de Wilna; celle 
des amateurs de là langue russe a Jarovslaw ; etc., etc. 
Le nombrç des collèges et Tnstituts était en i8i8 de 
5o3, celui des professeurs de i8q5, et celui des élèves 
de 4^,71^. Dans les 7 uuiversités de Dorpat, Wilna, 
Charkow, Kasan , Moscou, Abo tt Saiat-Pétersboiirg, 
il y avait en i8ai , îîjOOO étudiants; on compte en 
outre 5oo gymnases, Soi écoles d'arrondissement , et 
a^oog écoles communales. Les écoles communales sont 
entretenues parles communes ou par les seigneurs, 
sui* les terres desquels elles sont situées, et sont sous 
la surveillance du curéôu (f un membre de la commune; 
dans les lieux seigiieuriaux, elles sont sous la sur- 
veillance du seigneur. Les dépenses des ui>iversités et 
des écoles (après déduction des écoles comlnvioales^ 
sVlèvent, outre les allocations particulières et les spuinies 
versées par les confédérations du clergé catholique pour 
55. instituts cn'Pol.oghe et en Lithuanie, anuiicllemeut 
pour le compte de la couroune à 1,7^^^700 roubles, 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 183 

savoir : les universités à 6o5>ooo roubles, les gjin4iaso& 
gouvernemeataax , et les écoles d-arFondisseinent . à 
1,077,700 roubles*. Les dépendes du miaistère de Tins- 
truction publique et de tous les élablissemenls d'^ins- 
truetion, s'élevaient en 1820, d'après les comptes ar- 
rêtés, a 9i,5oo9000 roubles, mais ceux déjà en activité^ 
oa'4>ttverts séuleû^ent à i^4*^3,3oo i^bubles. Car, d-apiè^ 
les nouveaux statuts relatifs aux institcitioûs àeÉ 
écoles, il dtîvra y ayoir au moins un. gjpiuase dans 
chaque gouvernement, au moins un collège dans cha- 
que arrondissement X^ans lequel seront enseignées 
la grammaire, la géographie, ^histoire naturelle, la 
géométrie etThistoire), et de plus une école primaire 
dan& chaque paroisse. Entr'autres instituts d'iustructiou 
non compris dans le plan général, ^oiis nommerons 
les établissements destinés au clergé grec pour lesquels 
racadémiç-Alexandre-Ncwsky , à Saint-Pétersbourg, 
(dans laquelle sont . formés les professeurs pour les 
Académies régulières de Kew» de Moscou et de Kasan), 
a sous sa dépendance, 38 séminaires et ïi8 maisons 
d'éducatioji moins considérables pour le clergé , mais 
dans lesquelles, tontefois, ceux qui se destinent au' 
service militaire* peuvent aussi recevoir Téducation; 
TÂcadémie des Arts, TAcàdémie de médecine et de 
chirurgie^ Técole des cadetis , les établissements 
d'^éducation pour les femmes.,, etc. , coûtent chaque 
année à Tétat 1,025,700 roubles. On établit actuelle- 
ment dans les provinces de la Baltique, diaprés un ordre 
du mois de mai 1824, des écoles normales pour former 
des maitres pour les campagnes. Deux de ces écoles 
sont déjà ouvertes Tune à Dorpat ^ l'autre à Pcrnau. 



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184 SOCitlÉ ACADÉMIQUE. 

Il existe en outi'e 58 écoles monastiques , poor IVdu- 
eation des jeuneî gens destines à la prêtrise, et dont 
renlrelicn coûte à IMtat un million de roubles «n assi- 
gnations de banque, parmi lesquelles il y a 4 ocadii- 
mies ayant 5o professeurs et 4ooo écoliers , 36 semi- 
naîres,* ayant 20,000 (fcoliers et aoo professeurs , »3 
écoles secondaires où ia langue russe , raritlimétiquc 
et la religion chrétienne sont les pnnci pales branches 
de Pinstruction , ayant 80 professeurs et- a^doo écoliers, 
ensemble a6^ooo élèves. Pour le clergé calhoh'que,il existe 
un ha ut séminaire à Wilna^ une collégiale, eji ùiéme temps 
séminaire et lycée à Olyka en Volynie (ayant le titro 
d'université). L« clergé arménien <?tudre dans le^ couvent 
de Nachitschewan dans le. gouvernement de Jekatcri- 
îioslaw ; les protestans dans les Gymnases cl k Borpat. 
Les nombreux Juifs ont Tentrée dans toutes les écoles 
russes ; dans leurs propres écohîs , il faut au moins 
qu^une des trois langues , lé Russe , le Polonais ou 
TAllemand soit enseigné , et depuis 1807 ^ tous leurs 
contrats doivent cire écrits on rédigés dans Tune ou 
Taulre dé ces langues. 'Leur institut national est k 
Brzesk , en Pologne. Les plTncipahîs écoles tartarcs 
sont à Kasan , Tobolsk et Orembôurg. IjCS ïifahomé- 
tans, ont dans cbî^que village où ils demeurent dés éco- 
les , de même que dans chaque ville , des instituts pour 
les demoiselles. Cependant il exiî^le encore plusieurs 
peuples russes qui sont .ibsolument sans connaissances 
de récriture , et qui nont aucunes écoles quelconques. 
Dans les deux, capitales, toutes les branches ^ des 
sciences et des arts des nations les plus policées de TEu- 
rppesorit aussi. cultivées tant par les nationaux que pjir 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE, 185 

les -éuangers. De riches collections de tableaux ^ des 
objets d'art antique et modernes ainsi qu'un établisse- 
ment d'éducation dans toutes les branches des arts 
pour 3oo jeunes gens , font partie de TAcadémic des 
sciences et des arts de Saint Pétersbourg. L'art de la 
gravure sur cuivre fleurit parliculièrenient ^ il en est 
de même de la musique de chasse russe (depuis 1757) 
avec 37 cors à 3 octaves , /^g à 4 octaves et 60 à 4 0C7- 
tavçs ). jusqu'à ce jour c'est une propriété exclusive 
d'art national russe. Sous Pierre !•" les fondations 
des fabriques et manufactures furent posées , mais ce 
n'est que sous Catherine qu'elles commencèrent à 
prendre l'essor. Les principales fabriques russes travail- 
lent le cuir , art dans lequel jusqu^à présent aucune 
nation européenne n'a pu les égaler ; les toiles dont 
ils ne livrent encore que des produits fort ordinaires en 
marchandises fines ; la soie , la laine (article considé- 
rable de l'industrie russe) le. chanvre (les manufac- 
tures de toile à voile et de cordages sont fort impor- 
tantes) y le fer , le suif , les chandelles , le savon, etc. 
En 181 5. on comptait 3>i53 fabriques et manufactures, 
dont i3 fabriques en draps et eu étoffes de laine appar- 
tenant au gouvernement et i83 propriétés privées» |349 
tanneries et corroieries , i5o savonneries , 995 fabri- 
ques de coton , 184 de toile de lin, 3y de chapeaux , 
a47 fabriifues de chandelles et fonderies de cire , 67 
moulins à papier , .80 manufactures de cordçs et cgr- 
dages , 14 bouillerics de potasse, 5 manufactures de 
tabac , 11 de tabatières lacquées et 6 de tabatières ver- 
nissées, 48 raffineries à sucre, 64 fonderies de suif. 3o fa- 
briques de vinaigre et d'eau forte, 25 fabriques d'orne- 



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18G SOCIÉTÉ ACVDÉMIOÙÉ. 

uieiils mélalliques/de plaque et tre'fileries , igg fabriques 
d'^acicr , d'aiguilles , d'insiruments de fer et objeu de 
fer fondu , 1 38 m^'ufactures de crystàl et de verre ^ i6 
manufactures de porcelaine et de fayenccy^^ ^^^i^^es 
d'objets delaiton et de boutons, 25 fabriques de couleurs y 
p de ciic & cacheter^ 1 4 fabriques de vitriol et dé souffre,3 fa- 
briques de pipes; nous ne comprenons pas dans cette énu- 
jncfration les fabriques qui se trouvent dans lés goa* 
vernements éloignés. En i8:ia le nombre des fabriques 
russes s^était déjà au|;menté jusqu^à ^7^4' ^^^ ^^ 
favoi*iser la fabrication des draps 6ns , il a été 
formé en 1 8a3 à Moscou un établissemem dans 
lequel on enseigne la teinture , Tapprét , la* cons- 
truction des métiers nécessaires à la fabrication des 
draps etc. On confectionne aussi beaucoup de mar- 
roquins , de peaux de chagrin et autres espèces 
de cuirs ^ de toiles à voilé et des cordages dont 
on exporte annuellement pour 9 millions de roubles. 
L^importation des cotons filés sVIève chaque année 
i une valeur de !i3 millions ifi de roubles, et. les 
produits qui en sont fabriqués dans Tempire à loS 
millions de roubles; en i8!i4, il fut employé 336,^3^ 
pouds de retors »le pouds est de 40 livres. La con- 
sommation d*eau-de-vie est de 6 militons d^eimers 
par an , (4 millions 53g mille hectolitres.) Le commerce 
des eaux-de-vîè et autres spiritueu-x appartient à Tem-* 
pereur , et eèt affermé tous les Jquatrc ans ; il 
enti*etient des brasseries ( 127 brasseras et 107 
di-^cheries) , de nombreux chantiers de construction , 
des polierie^ de pierres etc. En 1810, la Russie 
possédait 8 lavages dW , 1 % fourneatix & aident et 



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J 



SOCIÉTÉ ACADÉMIQ^UE. 1«7 

à plomb; (le plus, Jes niifinufactures d-arinos (par- 
tîculièremeat celle de Tula, dans laquelle 5000 ou- 
vriers confeçtiônneut annuellement 17000 fusils , 
G'ioo pistolets, i58oo sabres , etc.) • des fonderies 
de canons (à Sl.-Petersbout'g cl h Pelrowk) et d'autres 
fonderies de métaux. Les Allemands ont beaucoup 
de part aux fabriques et métiers; la majeure partie 
des articles dHia bille ment sont confectionner par les 
paysans , pour leur usage sans avoir fait d^appren- 
tissage. Le colle'ge des manufactures & Moscou, et 
le comptoir qui en dc'pend à Sc.-Petersbourg , ont 
la surveillance sur toutes les fabriques de Tempirc. 
Le commerce tant inte'rieur qu'exte'rieur est d'une 
grande importance; 3 mers j un grand nombre de 
rivières navigualrles et de. canaux , Pcmploî des ba- 
teaux à vapeur , une grainde banique et plusieurs 
compagnies de commerce ne contribuent pas peu 
k le rendre étendu et prospère. Le commerce ma- 
ritime sVtend par la mer Glaciale , la Baltique , 
la mer Noire ; le comiperce de terre 4>ar la Turquie, 
et la Pologne; Un commerce de caravane importatit 
se fait avec la Chine, la Perse , la Bucharie. Les 
principaux articles d^exportation sont : le? fourrures , 
les cuirs (juchten) , les toiles h voile , les vaisseaux , 
les grains (d'après un aperçu comparatif de l'ex- 
portation des grains par mer et par terre en 1826 
et i8>7 , celle de cette dernière année jusqu*au a3 
juillet seulement s'est e'ievee 5.ai,2i4>?3'i roubles, 
tandis qu>n 1826 elle ne s'était élevée qu'à 6,o<)5,455 
roubles), les lins , les" chanvres. les graines de lin, 
les tabacs , les fers , les cuivres , les verres de mica. 



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188 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

les suifs , les miels y les cires , les bois de cons- 
tvuction , les brays , les goudrons , les salpêtres , 
les liuilcs de paissons , les eaux-de^-vie , etc. Les 
prîncîpauK articles d^i m portât ton sont : les denrées 
coloniales , les vins , le riz , les articles de coton» 
de laine , de soieries , les blondes et deptelles , hes 
galons , le tabac , les fruits , la houille , retaiii , 
le plomb y les meubles , les instruments de musique, 
de matlie'matiques et de physique ,1e yerre , la 
porcelaine , les serins , les cartes à jouer , le 
papier^ etc. Ce qu'est St.-Pétersbourg pour le com- 
merce exte'rieur , Moscou Test pour le coaimerce iute'- 
rieur. Ces deux villes sont les e'tapes les plus importan- 
tes. Les principaux ports et villes de commerce maritime 
sont : Kronstadt, Pe'tersbourg , Riga (la. plus impor- 
tante après Pe'tersbourg), Reval , Liban, . Narv a, 
Pèrnau , Wiebourg, Archange!, Odessa Taganrôek 
et Astrakan. Outre Moscou , les villes suivantes sont 
d^excellentes places de commerce: Varsovie, Lublin , 
Twen , Nischnei-Nowgorod , Tula ,Kalôuga^. Jaroslaw, 
Orel , Kursk , Smolensk , Kasan, Saratow, Mohile^fv , 
Ghirtski Jakutzk , Jrkutzk , Catharininbourg , Orén- 
bourg, etc.. Le total de Timportation dans l'empire de 
Russie, tant par mer que pai^ terre , s'est e'ieve en 1829, 
à 167,099,000 roubles, et le total de l'exportation, 
dans la même année , à 210,559,400 roubles , papiers , 
dont Pe'tersbourg seul a importe pour 1 10,607300 
roubles et exporté pour 84,993,542 ' roubles. Suivant 
un aperçu de ' T importation et de Texportation , tant 
par mer que par terre ;, imprimé dans la feuille com- 
merciale de Saint-Péteisbourg , Timportation pendant 



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SOCIÉTÉ ACàDliBClÉOË. 189 

les six premiers mois de i8i6 , a moa^té, pour les 

marcbandises , à 77}878,559 roubles, et en alrgent 

monaye' et lingots , & a^a53,i84 roubles ; rexportation 

pendant le même temps , en produits russes , à 

69,495^395 roubles, et en argent monajé et lingo,lf, 

à 3,886;io8 roubles; Pimportation comparée pendant 

les six premiers mois de 1827, s^est élevée pour les 

mai*cbandises , à 83|957,3ao roubles , et en argent 

monayé et lingots, à 5,894,788 roubles; mais Texpor- 

tation a dépassé, en produit du sol, ÈOji4%ij,6^ 

roubles , et en argent monayé et lingots , elle ne s^est 

élevée qu'à a,!i55,334 roubles. Tout le coiùmerce de 

renQLpire russe s'est fait en 1810, par a8 ports et 4 < 

bureaux de douanes des frontières de terre; 95^2:17 

négociants ou marchands ont été en activité, avec 

exception de , ceux habitant les gouvernements de 

Wilna et de Yolhinie; et leur capital , déclaré^ était 

de 3o8 millions de. roubles; il était entré dans les 

ports 4»^09 navires , et sorti 4979^* ^^^ grandes villes 

de cofnmerce ont, & Tinstar des villes orientales, 

des bazars, où toutes espèces de produits et de mar* 

cbandises sont exposées; par exemple, Pétersbourg , 

Moscou 9 Makariew , Astrachan ,Jbit9 etc. La fraude 

ne s^y fait pas aussi ouvertement qu'autrefois, on j 

emploie plus de ruse. Depuis que les lois de douane 

et que les droits ont été augmentés^ le commerce d'im* 

portation est devenu davantage le monopole de quelques 

maisons ^ qui alors font seules un commerce avaii-* 

tageux« Les deux compagnies de commerce de la mer 

Blanche et d'Amérique , ont des actions foyi i;hers ^ 

mais malgré cela leur commierc^ es^ foprt peu impartuoft, 

«4 



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190 âOQÉTÉ AC9DÉM1QUE. 

Par le traite de commeree et de navigation conclil, pour 
9 ahtiifeflr, entre la Russie et la Prusse , le ii mars 
îB^5 , les sujets prussiens doivent^ sous le rapport 
ccnnniercial y être exactement traites. en Kussiè et en 
Pologne, connue des sujets russes et polonais , et^ réci- 
proquement , ceux ci être traite's de méine en Prusse. 
La natigation des rivières de Tun et Tautrè état, le 
flottage des bois, Vusagë des chemins delialage sont 
réciproquement permis, la navigation de la'Trstule, 
dii Niémen, ainsi que des ritières (|ui s*j jettent., est 
francbe dé droit, drrexeeption des droits de canau!^, 
de ponts etdVcluses. Les bureaux de douane de prer 
mièè'e classe ont la faculté de recevoir et d^expedier 
txms les objets qui ne sont pas absolument probibes. 
Le gouvernement dirigé le commerce par le moyen dû 
eolMge de co^iiieree de Saint-Pétersbourg. Il y fdes 
tfObunàux de commerce à Feodosia, Taganrock et 
Odeistf.- Eti i Sa4 , il J avait dans IVtranger a; consuls • 
génA'âut , *È% consuls et i5 viçe-consuls. 

La banque , établie depuis 1770, pour Témi^siop 
àm monnaie^ de cuivre, donne, en place ,' des billets 
de binique , ce qui facilite les transactions intérieures 
et permet figispùtiet beaucoup dé cuivre. Son capital a 
lieàiicoirp diminué depuisquelques années/ La Aussie a dé 
Vntf^tmtv^àyé et du papier, et, négligeant ici les plus 
petites espèces 'de monnaies^ peu connues i Pétranger, 
•elles les jilùs ciMràntéÀ, sont : en or* les impériales de 
fO roidJès et'Iès denii-impériàles ' dé 5 roubles; les 
dwMta^, dovit^la valeur est la inéme que ceux dé Hol- 
Undb^} émàvf^liiy le rdûble» la plus anciiînnè. monnaie 
es Avanîe, bqtifefllé monnaie est piTrtîéulièèe à ce ptfys; 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. lOl 

les premiers roubles fareut frappés en î65^; les anciens 
roubles dWgent, de lySS, valent 4 fr- 58 cent.; les 
noaveau3&3 fi** 4? ^'9 ^^ ^ aussi frappé depuis quelques 
années des pièces d'un rouble* en platine. Daus les 
province^ allemandes , il se trouve beaucoup d'alberius 
à 2 roubles , en cuivre : les copeks dont loo font un 
rouble. Depuis 1763 des assignats ont été mis en cir- 
culation, savoir des billets bleus de 5 roubles, des 
billets rouges de 1 o roubles , et des billets blancs de 
25, .5o et 100 roubles; leur valem\ hausse et baisse 
suivant les circonstances ; pendant la dernière guerre» 
ils valaient à peine t/4 de leur valeur nominale^ Lçs 
mesures de longueur les plus connues sont: le werste 
dont io4 1/4 ^^ degré, ou environ 5 t;5 k la lieue 
marine de France | la sascber ou brasse dVnviron j 
pieds; Tarchine ou aune, de 2 pieds 2 pouc<;s t/4» 
çlle se divise en 16 vercboks; 100 archines sont 
égales à 71 mètres, i3 centimètres. — Le pied russe 
est le pied anglais; il se divise en 10 pouces, et le 
pouce eir 10 lignes, on se sert aussi du pied du Rhin* 
Les mesures de superficie sont fort indéterminées, si 
on eu excepte le werste carré. Pour Tagrieulture pu 
compte en Russie par dessœ ti nés ^ 'dont Tune contient 
117,600 pieds carrés du Rhin, ou un hectare quinze 
ares cinquante-six centiares, mais elles sont totale- 
ment différentes dans chaque province. 

Les lois fondamentales de IVmpire sont: i.^' Tin- 
di visibilité de l'empire, proclamée par Ivan eh 1676; 
2.<* la lettre de confirmation relative à réîection du 
czar Michel Romanow, de l'année 161 3; 3.^ Tordon- 
uance de rimpératricQ ÇatWîue f»", de 17J171 qni ait 



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192 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

que Pempereur devra être sectateur de Téglise grecque; 
4." la loi de succession au trAue de l'empereur Paul , 
de PAnnëe 1 798 , confirmée en 1807 par Alexandre; 
5.^ l'ukase d'Alexandre I.:' de Tannée i8ao, disant 
quMl n'y aura que les enfants provenant d'un mariage 
légitime et reconnu par Tempereur , des membres de 
la dynastie^ qui soient susceptibles d'être appelles à 
la succession au trône; 6.* la constitution 4^ la Pologne t 
de l'année 181 5. 

La succession au trône a lieu en ligne masculine 
et féminine. L'ainé des princes succède au père, et 
après lui sa branche masculihe. Ce n'est qu'après l'ex- 
tinction entière de la de&cendance masculine , que }s^ 
descendance féminine est appelée à succéder. La nais- 
sance élève le monarque sur le trône- Le couronnement 
et le sacre à Moscou sont une coutume respectable, 
mais rbômmage a lieu avant le couronnementi Le 
Monarque est majeur à 16 ans. L'impératrice mère 
est tutrice,, si l'empereur n'a rien stipulé, ou bien 
régnât le plus proche 9 auquel on donne un conseil de 
régence , lequel toutefois ne peut se méUr de la tutelle 
personnelle. L'impératrice doit être née dans la ppurpre, 
c'est-i-dire^ descendre d'une maison souveraine. 
L'e'^poux couronne l'impératrice^ et le prélat la bénit. 
L'empereur fixe les épingles, la cour, te douaire, 
l'apanage, et la dot des grandes duchesses. Le titre 
de l'empereur est : Par la trcs-secouirabl^ grâce de 
Dieu, Nous, Nicolas, Empereur- Autocr<ate de toutes 
les Russies, Czar dé Moscpvie., Gzar de Kasan, Czar 
d^ Astrakan , Czar de Pologne, Czar de Sibérie, Czar 
de la Qiersonèse Tûurique, etc., etci etc. 



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SOCIÉ'É AC4TÉM1QIIE. 193 

La cour de Kussie est composée de sept états-majors ; 
près de 4»ooo personnes en font pai'tie; son entretien 
coûte 3 millions i/i de ronblcs, La cour de Pologne 
a trois élats-majors. La liste civile du Czar c!e Pologne 
est d« 1,750,000 florins. Les armes de Russie sont un 
aigle noir à a têtes tripkment couronné , ayant le bec 
jaune , les pattes ronges et les ailes déployées; il tient 
dans sa âerre droite un sceptre d'or , dans la gauche le 
globe impérial comme emblème de Tempircgrec; sur 
sa poitrine , dans un écu rouge, un Saint-Georges d'ar- 
gent achevai perçant Iç dragon. Les ordres russes sont: 
Tordre de Saint-André , foiidé par Pierre L" en 1698, 
auquel a été' réuni celui d'Alexandre Newski ainsi que 
celui de Sainte «An ne en 1796(13 devise est : à la foi et 
à la fidélité) ; a.<» Tordre de Sainte-Catherine fondé en 
î j î /^ ( acquat munia compans) ; 3> Tordre de Saint- 
André Newski , fondé en 1 jii (au travad et à la |>atrie) ; 
4 " Tordre de Saint-Georges en 4 classes pour les offi- 
ciers de terre et de mer qui ont obtenu des pensions , 
fondé en 1769 par Catherine II (aux services et au 
courage) ; 5.* Tordre de Saiut-TV^ladimir fondé ,»ar la 
même en 178a (à Tutilité , à Thonneur et à la gloire) ; 
6.» Tordre de Sainie-xAnujp. , fondé en tji5, cet ordre 
est originaire de Hqlstein , déclaré ordre russe par 
Paul L«^ en 1796, il a qualité classes depuis 181 5 (^aman- 
tibus pietatern^. jastitiam , Jtderp). La Russie a en mar- 
quesd^honnëur : i .*> des épées d'or ou d'argent avec 'l'ins- 
cription à la valeur*; ss.** u.ic médaille d'or suspendue au 
ruban de Tordre de Saint^Georges pour les officiers ; 
3." une croix d'argent pour les sous officiers ^ soldats 
et matelot« ^ en 1807; 4 ■* <lcs médailles d*or et d'ar- 



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194 SOQETÉ ACADÉMIQUE. 

gent suspendues au même ruban pour les officiers de la 
Landwehr mobile , licenciée en 1807 ; 5/ uné^ inedaille 
4Wgentpour tous les guein-iers de la campa^ue de 1S12 
(avec la devise : pas nous , pas pour nous , mais pour 
ton nom); la même en bronze^ depuis i8i4 • pour 
tous les fils aines des familles nobles et depuis t8i(i 
également pour les membres féminins aine's d'aune fa- 
mille noble , au ruban de Saint- Wladimir , et pour 
les membres de la bourgeoisie au ruban de Tordre de 
Saiiite Anne ; 6.* une médaille pour Ie$ soldats qui ont 
fait la guerre de Turquie ; 7.0 en 1818 , une croix 
d*argent au ruban de Saint- Wladimir , pour les pit'di- 
catéurs de toutes les confessions en Russie , portée sur 
la poitrine , comme une marque de distinction a cause 
de leur coopération à la défense delà patrie en 1811. 
Les coUe'ges suprêmes de Tempire sont : le conseil 
dVtat qui examine et instruit toutes les aflairés impé- 
riales , Tempereur en est le président; 3.» le ministère 
d^état dont chaque division forme un département par- 
ticulier , savoir i le ministère des affaires e'trangercs , 
le ministère de Tinte'rieur, celui des finances, ceux de la 
justice^ de la police .. de rinstructlon publique , de la 
guerre , de la marine , des constructions hydrauliques , 
des affaires ecclésiastiques , des religions étrangères ; 
3.0 le sénat directeur comme tribunal suprême pour les 
affaires intérieures , sous la présidence de Tempereur ; 
/{.• le très-sacré synode directeur dans les affaires de 
justice :' c^est le magistrat qui prononce en première ins- 
tance dans les villes , dans la campagne , c^est le tribu- 
nal du district ; elle tribunal noble des pupilles dans 
les affaires qui sont de sa compétence ; dans les provins 



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SOCIÉTÉ AaDKMIQUK. 195 

CCS allemandes et polonaises , il y a des tribunaux fon- 
damentaux, pour îes nohlçs^ pour les villes , pour les 
Juifs ; eu 2.« instance , le tribui\al du haut pa^s dans 
les cercles dont Tappel est porte devant la cour du gou- 
vernement qui, dans le cas où elle aurait besoin d^ins- 
tructions supe'iicures, en relire immédiatement au con- 
seil d*état et obtient Tarr^t ou décision sur les affaires 
tant cîvilçs que criminelles. Dans les provinces alle- 
mandes , Tappel est porte' devant le coWe'ge de jusiice 
de Saint-Pétersbourg pour les provinces baltiques , et 
pour les procès qui ont lieu dans l'une ou Fautre capi- 
tale, Tappel est porté devant les tribunaux qui y sont 
établis à cet effet. Le tribunal supr<!mé est le sénat 
directeur, La justice se rend gratuitiement et offre 
en conséquence, beau jeu aux exactions des jugés e^ 
des avocats. Les procès sont horriblement dispendieux 
et de longn"e durée; la isburce du mal, dans là distri- 
bution de la justice, gît dans le mince traitement des 
juges : 22 volumes ont paru de 1818 i 1823, concer- 
nant les pandectes çt institutions des lois de Tempire 
msse. Les punitions corporelles consistent dans une 
bastonnade plus ou moins inhumaine. D^'après la règle, 
le khont à 100 à 120 coups de nerf de bœuf, remplacé 
la peine de mort ; il est presqtie toujours accompagné 
de la déportation en Sil^érie , aux mines de plomb de 
NertschSnk^ on aux minés de sel. Les revenus de Télal, 
qui ont beaueonp augmenté dans ces derniers temps , 
sont de ^8é millions de roubles en assignations de 
banque 9 c^st-à-dfa'e 3y millions de rixdales. Les dé- 
penses de Télat sVlèvent à 220 millions de roubles. Là 
dette (y coia|nri8 les 5oo millions de papier en circu- 



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19G SOCIËTÉ ACADÉMIQUE. 

latiou) sVlève à 1,000 millions de roabIeS| ou 260 
millions de rixdales. La Pologne fournit en outre, an- 
nuellement, 5o millions de florins d'impôts, et sa dette 
est de 200 millions de florins. Les non^brèux et grands 
domaines , les impôts élevés et le3 apanages extrême- 
ment considérables de Tétat formeni les sources prin- 
cipales des revenus. L^s impôts proprement dits sont 
très-peu nombreux ; le principal est' la capitation. Les 
autres droits et redevances sont fort insignifiants ; le 
capital de la caisse d^amprtisscment pour Iç racbat des 
rentes se monte k i^o58 ,000 roubles en argent^ et 
6,j3a,ooo en papier. 

L^armée russe surpasse aujourd'hui les forces armées 
réunies des trois puissances principales de l'Europe , 
rAutriche, la Prusse et la Francfe , puisqu'elle s'élève 
à plus d'un million de soldats ; mais elle est. néanmoiiis 
parfaitement en rapport avec l'étendue immense de ce 
vaste empire. Elle consiste en : a. jo régiments d'^infan- 
terte^ 10 régiments cavalerie^ 2 régiineots artillet*îe , 
garde impériale, ensemble 49fOoo hommes; i.en 17g 
régiments d'infanterie, 600^000 hommes;, 66 réfi;iments 
de cavalerie, 100,000 hommes; 3o régiments d'artil- 
lerie , 479OOO hommes de. troupes de ljrglie;o. en 19 ré- 
giments de garnison ; d, en 28,000 hommes d'année ex- 
traordinaire , tant infanterie que cavalerie ; e» 106,000 
hommes de troupes irrégulières ; Jl Tarmée polonaise , 
5o,ooohomjnes, faisant ensemble, un total d(eitQo5,ooo 
honimes ; à quoi il faut ajouter les éftats-majori géné- 
raux, les adjoints, les ingénieurs , les solcUts du U*aia 
et la landwehr servant comme réserve dans Jes gonv^r ^ 
nements. Le recrutement, lequel n^alttiiitq»e les boiu>- 



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SOCIÉTÉ ACADt^MIQUE. 197 

geois et les paysans (^attendu que la noblesse ^ le clerge\ 
les savants et les colons étrangers sont francs de cons- 
criptions , et que les négociants ont la faculté de se ra- 
cheter) prend un liomnie sur 5oq. Il peut aussi aVriver 
qu'on en prenne i et 3 sur le même nombi^ ; . maLs 
alors, Ic'sort décide entre ceux propre au service. La durée 
du service militaire est de *i5 ans , après lequel temps , 
le soldat libéré est en même temps affranchi du ser- 
vage. L'oeil tretien de Tarmée est moins dispendieux que 
dans les autres états , attendu que, d'un côté, la solde 
du soldat est moindre , et que d'un antre ^ elle se paie 
en nature. Les troupes irrégulières (les Cosaques, les 
Calmoucs, les Baskirs) ne reçoivent^ en temps de paix, 
aucune solde, et sont obligés de s'équiper à leûis frais, 
îlepuis 1816, on a aussi commencé à distribuer quel- 
ques régiments dans les villages , où ils sont d'abord 
entretenus par les paysans ; mais , ensuite, ils sont tenus 
de défricher le terrain qui leur est indiqué : on appelle 
cet essai système de colonisation ou colonisation de Par- 
mée. Les écoles militaires sont : le corps impérial des cadets 
âS.*-Pétersbourg, les écoles militaires des gouvernements , 
école du génie et d'artillerie à Saint-Pétersbourg , la 
maison militaire des orphelins à Saint-Pétersbourg , 
et les maisons d'éducartion militaire dans les principales 
villes de garnison. Une école militaire existe & Saint- 
Pétersbourg depuis 1819, d'après» le système de Lan -^ 
castre; elle est destinée pour 3oo élèves soldats et sous- 
officiers , . et c'est suivant ce modèle que des écoles 
semblables devront être' établies dans tous les régiments 
de la garde. L^empire russe a un grand nombre de 
o rtèresses, si on fait entrer en ligne de compte tous 

i5 



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198 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

les Blpckliaus ou Kreposts établis pour se garantir des 
brigandages des peuples barbares; mais elle n'en a que 
fort peu dans raccepiion ordinaire de ce mot en Eu- 
rope, Par exemple: Riga, Frideriksbamm , Narva, 
Bender, Chocsîm, Sweabôrg, etc. Sa principale de'- 
fense consiste dans la difficulté qu'aurait, Tennemi qui 
voudrait pe'nétrer fort avant dans le pays, pour pour- 
voir à' son entretien et pour sa propre conservation. 

Les manufact^i^es d^'armes de Tula, Setrabeck, 
Briœnsk , sont'^/ort importantes, de même que les 
fonderies de canons de Lipesk, Petrosawodsk ^ Saint- 
Pétersbourg, Cherson, Moscou; les moulins à poudre 
sur la rivière d'^Ochta , etc. 

Les forces maritimes, dont Picrre-le-Graud fut le 
créateur y consistent en deux armées navales principales. 
L^une dans la mer Baltique, Tautre dans 1t mer Noire. 
Ces deux grandes flottes, comptent conjointement 70 
vaisseaux de ligne , aoo frégates et 356 bâtiments plus 
petits; 35 batteries flottantes, ayant un total de 35,5oo 
matelots^ g^obo soldats de marine et 3,ooo artilleurs 
de marine, et. portant cinq mille canons. 

Tout ce vaste empire est aujourd'hui (depuis i^SS) 
divisé en gouvernements portant le nom de leurs 
chefs-lieux* Ils sont ensuite subdivisés chacun en 
plusieurs cercles ou arrondissements. Pour cette diyi^ 
sion on a moins eu égard à retendue qu'à la po{)ulatÎQn9 
et on a seulement cherché à é|[aliser cette dernière , 
le plus possible ; de sorte qu^il est certains gou- 
vernements qui ont une fort grande superficie de 
terrain, tandis que d'antres n'ont qu'une fort petite 
circonférence. On compte 4^ gouvernements dan$ la 



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SOCIETE AG\0£M1QUE. 199 

Russie d^Europe,et i3 dans la Russie d^Asie. Cepen- 
dant H est encore plusieurs pajs soumis k la Russie , 
qui n^appartiennent à aucun gouTcrnement : tels sont 
le pays des cosaques du Don , sur les bords de la Mer 
Noire, les cosaques du Bug, les isles de TOcean 
Oriental, les colonies situées sur la côte nord^ouest 
de TAmérique^ et le royaume de- Pologne. Les provinces 
de Bessarabie, ce'déet par les Turcs en 1813, de mém^e 
qu^une partie de la Moldavie, et enfin l%ii|a)eure partie 
des pays du Cancasc , avec les morceaux^ Wdés par la 
Perse en 181 3, n^ont encotre reçu aucune forme de 
gouvernement. 

P. A. GUILBAUD. 



Nnntes ^ 1.*' jèvrier it-3i. 



pilMP»? I fllflli)i«cMviT«Vlli 



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r 









ANNALES 

DE LA SOCrÉTÉ ROYALE ApADÉMIQUE. 



BIJLL«TIN &£» ^ÀNG«S. 



• . . * * • 

Séance du i»^* septembre i83k . 
'-ÂtÉsflte^cc DE m; Robineàu db Bougon; 






■. . 1 



t 



IM|. EMneôà ii)9> ftfcréyitré deja .Seciioi de 
lit le rapport da a/ trimestre de iSdt. .. .' *> t 

Af* Gw%éii fait aae.oQaMtanktftiati sur la wmgatîoof 
de Ja Liwie aurdafsowkde Na^léat . ' ,f ' >> 

M. Li^mîinryf 9 îpyfiknr dçs pànla- el; dMiHasIiri » -i 
olitt«« i||B«i4ln«fie»i do grand objet rawàindbdé f«r |» 
M..Ga^tfi^ donae dta èxpliealioès & itetiiégardi ' - 

Ces diverses comniuiiications sont insérées Amis •!• * 
préa^rtr mniéiiB. df rAftiiriif » ' . « 

La SMM^ «at termîMia p» dfet «hnrtPSLtiobs .^ M.v i 

i6 



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aojs sQciÉrtirimfwMiini^ 

le bob de ckaufiiiget sw le rapport d*iiBe iDoomiitsiim 
relative i cet instrument* 

SèémceduS ocîohf^ i^^i. 
pMisvommm u if« Rômicbâd nit Bovoov. 

M. Lemierre fait de nowrdlei obterratieni snr la 
proposition de M.Gnépin, en ^mttrant ^ne le gon- 
verneDsentji kijp.df^ff^i^^ M^i^j iVlPtiOccnpe 

anjonrâliai pins i|»e. januûs* 

Le même niemkre soumet à la Société le plan d'un 
eanal ^ traTon la prairie de 'Mauves, de Jtiék^onrg 
au gtnnd Bloieréau« Une commission» composée de 
BlMtt Cottin, dl^' vMP^iHé p &fé^ wÊs\ BiéiVâttv^PiiiÉM^uiattdf . 
de ToUénare, Mmon deBeauUen, Ckevalite* dé Loa|ire> 
HuettCf Duboekèt atné et Hobinea^ de Bougon « est 
duargée d^examlnet ce plan et dW faire un rapport 
dans mie séaii^çis exfra^^rd^^ eoiju^i^ jk jçei.suîpt. 

La Sociàé admet M. César Itforeau, couçiine memlire- 
coumpuÉJhutt^ à' la isoite dNîn ruppori^ é4 Mk^ it6 
ToUemure s^esprteaninsii 

* tîfrw Jf M l*lÙ« M ■Mil II "- «ft^te^MMV 

UMi'-'Wua w i'm«^^iiwnr> mimmui wmw nomm^sux 9 
kononddes pour lui , nîilm^ jlelin pirfs^; ttsnul en 
tifjframsj -ufei gmwd Àntty ^maA aisés .imm sfîpliî^' 
fMn^àterdindiurw; ^Sên imm^jgm^^ik^mtm^^ 
sont luliii^ A 1 U stBSieiitM<>, Noms éimd vMp Ia 



l«a pmmi>rg ràriie edmpframi kn^ 
lifiÉÉ 4ne iifcyMUnÉii nAilM^ fwi^ifwmn 



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SOCIÉTÉ ACASÉMI^UE. 203 

l'admiûistr jttion aiigki^e^ pejidaù^ i|u^U ^\y viC€?ç0n9iil 
de France à Loaures. ; 

Nous y trouTons; .;. . 

t .^ tJne histoire chrèncilagi^^e des fi^ançftft angla^i^A 
prises au. commencement de notre ère, >do|rs .que la 
Grande -Breitagne faisait partie de Tcaipiré romiâm.^^ftt. 
examinées successivement s^us l^adinini9|nMti0n ^ d^/ 
Saxons et des pi^n<]fis , sous^ celle de G|iU)pup|&-'lé«- 
Conquérant , des Plaintagèsiets, des Xu(^ori&^ ^^i Stiinri^ 
et des Brans^çk jusqu^à .nos joui;s, Ceft mi tf^va^l 
dWe érudition immense» et dont la {«irtiè moéoMet, 
c^est*à-dire , de 1798 à 1827 , devrait être publiée %i^ 
parement pour rin^truftion de cçux, de.i^ CMppa^ 
triotes qui 9 s^adonnAÙt. aux affaires px^diytte&a^ «Mneiitt 
i dëduii^è lès tliepriès desi.faîts» au l^u' dHmpvQViser: 
celles->1à. - . ., ^ , - s 

a.<» Une autre histoire clironoli^gique dça pi^^gtis it 
la miurine anglaise » militaire et Q09Mn^ci|4^ ». jk^uâa. 
mille ans. A iVèt^^ment d'Alfi^^ ^^ trûne^ pu pluiAi 
en 8^5 , il fallut à ce prince ijiiajure anqéfs d^ pi9^i|ri|jif# 
pour me^ en mer cinq à six petits I^i^ti^iits M^c Jif<4-. 
quels il atûqûa et vainqmt u^ escadre danoise.qui n^l^li^l, . 
aussi elle composée que de six v^isseiiux^ Syi l'on je4|e vm: 
coup d^œil sûr la seule marine royale en iSsS 9 .-^ y ' 
trouve 663,bât^fteii;lf de guerre « dppt \f^, de 74 & l^ 
eanons; et, s^il V^g|t du, mouyenvent d9 lii,]yi^rMie matn. 
ch^ade , pu réç^pi(lde^ 5i, 1 g9 nur^ î4ipgei|i)A près de 
4millioàs 80a mille tonnea;iix^' J^a profptAsipn éniiei 
ce» deun terim s en ti^aiçé§ avfH^le sa^ ^ {i^ua «lû^oticaps r 
et te plus ij^truçtif* -- (^ rn^iM^ oi«i»gftj^ 
détails fort curieux sur les causes de la détresse qu^a 



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204 SOCIÉTÉ AÇAlHtMKfIlÉ/ 

eprottvëe h coonneroe «nglais en 18^4 el tSaS; ou. y 
vérifie quelle sorte d^ivresse prodaisit la manie dçs 
entreprises téme'raires et ruineuses ; on y suit fias & pas^ 
dans plus de 4oo spéculations de prêts » de mines , de 
ponts f canaux , manufactures sur tous les points du, 
globe , Teteplot de 4^4 ihilHons sterlings dé capitauii: , 
dont plus de 109 furent réellement avancés^ et donnè- 
rent des pertes immenses^ La seule spéculation sur les 
mines du Nouireau^Monde paraît avoir laissé près de 
12 mîHions st. ou 3oo millions dé f. de pertei — Nou^ 
y recommandons aussi une notice succincte, mais fort 
bien faite;, sur les progrès de la navigation par la 
vapeur. ' * . . ' 

3* Jfotts avons signalé tout à Tbeure |e niouvement 
de bi ttarinemarcbande en iSaS, éi|>rimé par i^.i 1 1 79 na- 
vires jaugeant 4 millions éoo nïille tonneaux : dans 
un troisième tableau « intitulé : Eut ancien et présent 
de la luifîgation de la Crande-Bretagne / nous trou^ 
vons quUL ^t effectué par i8^8oa nàf ires jaugeant 3 
millions «36 mille tonneaut i montés par t4o mille 
marnM : en 1788 les nombres-correspondants éuient 
seulement 1 1 ,^«7 navires 1200 mille tonneaux et 9j3, 000 
marins. Cet immense progrès est indiqué dNinnée en 
année pour cbacun dès ports de rAngleterre et de 
ITEcosie. 

4* Un autre tableau indique la râleur des Importa- 
tions et des exportations depuis Pannée i$g|8 jusqu^à 
Taimée i8a4 , avec distinction de celles de paix et. de 
celles de goen^ ; et un cinquième tableau fait ccm- 
nafu^ et pour quds lieux et dans quelles proportions 
ont eu Ken ces importatioiks et ces exnortations. 



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SÛCiéTÉ ACADEMIQUE. ^05 

La seconde sérié est Relative à rirUnde. Elle ne caiii- 
prend qn^an seul ouvrage ; mais les^ détails qii'il ren- 
ferme sont inunenses. 

Ln[rlande y est considérée sous le rapport géogra-- 
pliiqne , sous celui de Tagricùlture , des routes y-dc la 
population , du gouvernement , de Téducation» e| des 
manutactures et du commerce. Le tout « non dans de 
simples récits , mais, appuyé de tableaux fprméf d'^aqprès 
des documents c^cielsi Si nous voyions reprenne les 
travaux qui avaient été entaniés à la Préfecture » il y a 
deux ans « .pour classer les dcpaoees stmialîqiiea du dé« 
partement de la Loire-Inférieure» il né faudrait pas 
manqn^ d^y présenter cet ouvrage sur TlrUnde s il 
contribuerait à éclairer et 1 perfecUctaïaitr la nélhode 
qu'ion y avait ébauchée. Ce cahier de 56 pages rempliiaait 
un volume in-f.<^ de plus de ifio page§ imprim«€^«- 

M. Césaff Moreanne s^est^pas boarné & dcf recher- 
ches statistiques^ sur T Angleterre » TËcosse et Hriwde : 
la troisième série de ses tableaux est consacrée & ta 
France , nous y trouvons : 

I.» Un examen statistique 4a loyiaume d» France 'Çn 
1787. Nç^s reti'ouyerions Icf miém^ documei»ls à^h 
plusieura ouvrages , et né^mment pour ce. qui re^rdc 
les Nuances , dans ceux de. M. Necker ; iiia:s ici ils «ont 
disposés dans un seul tableau du prix de 9 fr. , ai çonif- 
jqaode po^r. lès recherches^ que chacun v^riidira se iê 
procurer pour apprécier les pirogr^ que 4o ^^^ ^ ^^ 
voiution pot fait faire & notre pays^ 

2.» Un état du cdcàmerce de la France en iS^*, 

3."* Un état çpmparatif de ce mâme commerce de la 
Finance avec tous les pays du monde pendant les deux 



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206 SOCIÉTÉ /kCID^ttalQUE. 

époques de fiaix 1787 a 178^ d'upe part > ^t 1.819& j^sii 
de râûtre. Cet ëtat , qui ferait seul un yoluo^ , ^est 
"précéài d'une notice (oti flensee ^ destinée & gnidei; dans 
l'emploi des^ raisôniuinients que suggère ces ta))leanx 
comparatifs et 1 pn^venir les ecaru des fugemeuts pré* 
cij^|&, * 

Tbus voyez » Messieurs^ combien sont iiiteressants 
les titres que présente M. Moreao. On peut appliquer 
& tous IVpigraphe qu^il a adoptée pour Pun de ses ta- 
bleaux statistiques ; 
«Qae chaqve ligoe y toit une iDor^1«, et chaque page ooc histoire, u 

Ils topydaefvt des rèehei*ebes imtnenses, presque tons 
é^ailt «ppdyés par les citations' des docttmients officiels 
où les rèniseig^Mmei^ts ont éfé pnhrfs. Comme M. Mbreau 
' a aSoplé , rp^vt 9eê fHiblicâtions , la métbode autbogia- 
phiqne^* si ejle présente quelque fatigue aux vues 
faiUes , dn' peut dire aussi qu41 est impossiUe de 
réùtttf plus de matériaux soua.un petit volume. Nous 
reneoiiàrons 9 au reste , dans lès papiers qui nous ont 
été remis, le prospectus d^une souscription chez les 
libraires Treuttel. et Wurtz à toas les ouvrages ae 
M. Gesaf MoreaU, qui paraissent devoir mainteii'ant )6tre 
impvH^f et tous en langue française. Cette çollec-* 
^ÎMi sera du prix de i4^ ft. 

M. César Museau est aussi secrétaire de là eoii^s- 
jUNsdUmce écraiigère de la Société Asiati4tte dé la 
Grandtt^Brcrtagne et de . l'Irlande* A ce' tiire » il vous 
a^esae une cireiilaire el le prospectus de cette; Société, 
dont le but est de transférer dans notre *Europe, en- 
covt tn>f igBOiutiie tous ce rapport « les itpmenses ri- 
iclioises. philoafipbique» , historiques et littéraires que 



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il loi coiiTi««imit c^ruliida^tti'de éèiï^iîe aàt • ^-^ 

io^g«itt«es fût ka ). MHs l^éiil^^ 

Ittkai ml Àttéjfàlr; Winétalés )paMîéà- 

,ite#M0«^ ^ |toéù« iMt ifnlj^er 'flë çmHc^iltë : 

Mfbw'i^. kiiHièt^6^ en Soit 



Ikâm pstniM^^^ Cène à^éociaitiùn ^À^ilbet'âtfs 'frl^its 
ll« ^iiàreàa tat»-Biêtte làt otiviii^ v ftar^âi ttèc^ 
i|«Bé ikrrMre ^ le» éeonéîiiUt^ èèH^ ^ déiti^r 
I Im ^tililtléiais ' àcctyltareiiiii K6iÀ réi^àr^frÎMi$ 

(W Mf KiOiiefiit. CÂ "ttMé fait «Sipà^'^tme ' ^èx^ 

^â. ^ttào ett aànis ocmbim mendbr<fi«i99pH^ 
autre iiiinpoM de M* de Ta|i|^^ 

SMit 4ia iHLiM ««Éte : diMk doiii W-^tUkrià a e^tfi- 
. iMMitet-giMilî fnimà» iiiwiiaÉi Ws #tp iÉ tyïiftii^ ^t 

it toÉJ^wt à Wmmht 4» poHer , ^ «dk f«e toit 



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. lion les services ^Vil a i^oâifs 4iM li cdfcpfifcs'. fqirm et 
^ chaussées dont'il fait |Mirli«i« 

Dès le dëbût ^e s» can^îki^e^ il Ibt 4iit«A&4*4toi>mi- 

.. vaux ipoportents ; il suivit CdObe .é||r# k- MHpinMien 

, de recluse dç Beao0a^e»'et làt ewmtejeii^logftf «n^fiia-- 

. lité d'aspirànl auîe ouvrages de «inpiglitîfln S^^ Swmk , 

^i Rouen^ 'Nomme iugàiiaiiiç c» iSia,^ iilitidÉvâgpj^i 

. Nice^ quifaisail alors parrlè daiewri|oh»^fefiil|ipiij>^ittt 

charge de diriger les travaux du pont du Yar jaiMMcdu 

^ jpercemeni du cot de Tonde» hè^ évé n t m t ùl s de 181 4 

^ a^ant înterroiupu ces aiiivragiesret eiil»Étuj0lairë«i|iiâh de 

Pancieu dëpartemèut de^ Alpes nntriiiiiîet «u Piëiaést , 

M. Rohiuot 5[uitta Nice et fut dbltrgifd^m mot vice dkl:- 

^ irondissemem & Ploè'nttelY dans Ift Morbihan 9 ■d^'ôtt il 

.^{lassa, ^a^nëe suivaçit«,.a lar^^MdptKe^ de'fiam 

dans rUle-et Vilaine^ C>$t là qu'il Sm procfcu^m %9io 

au grade d^ge'nieur en chef donft il devait ^«û^éi: fes 

, fonctions dans les PyrcN^ées-OrkiBn^l^it., Jm«^'«lohttbt 

. d^étre. attache, aux trairauic du catud-ée^^QT ajites ft ifeMt » 

dans le dëpartenieni de k Lpîre«ln£é|pif uf«^ e» -'^F^' 

cernent de M. de Silguy, qui venait de recevoir un çhan« 

'genieni de destinaiioiï. j. > / ' , 

Les travaux de M» Robinot pendant son séjour en 
^.BrcU^iie eurelit. principoleineàt pour dbjet lUflliélbra- 
^ ^on de la gfiCnde vaii»è/I.l l«rtin.dès pi^aMbiii 111^9- 
nieurs qui firent avec'succès rapplicatix)ii)^iitfmife#n* 
.j^i^Sj» dja «jfftlAiBè de^ci^UE^ûcaîvi et dHendh^UM dçs 
; a^im^Mfiiri fihc'-iAâMi m dansé «t|n li«tt Aiigï«ÎMté , 
.^im^ll^ Mfcmwur db 14ii4ri^^ kw'^df^t 



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: ^«^îsj ffiiort »4^^is .plus «l'ii» .dpm^siècle. Oft .|ieot 
,phflerv^lr ir eiL:|i»sf afii^ qve ji^«^,ia|B wi» dexe dftniiei*rtyl»it 

.. Kus,et J)^«^^9; IlliOiiif ;iiDi|Mi7laiil& «pie; obtaiiis 

. .v«lk&f^)0iyie'Çb:cetJbs.,<er{t9^^|^^ ii|E>Jt« des doow^ytfries 

/ ft«xir}ce& â(^ Mi;.R0b4oQ^ s^fl^»it seid jpattr:vôm'déler- 
y .9awe];:i.lui.a€|30fABr. VC14 $uSMges; çiais cwt iligéliîchir 
/ . .pisit^^e^à irc^e cfxMaii im iBRVaît; stMPoia} é'ob '0r«àd 
/ t iiil^|ié(.^ 'e| 4èot niiTuf alloua VM» , i*efad9e tt» l:«pfie 
^ succinct. . . • ' .■ 

Il b'^I per f QUJ>e <|«i pe con;iai«ie rimp«rtaiiee.ide la 
vii)^ cU;^Saiiil;rMal9 scmi< ie rapport iUmm inài$fêtiè, et 
,. partîfî9|ièr6|neal dç »on comméyce jnariliiaa* Patiâ« dés 
. ^J^^qi^ea Cariior > d^s Diiguay*«Troutii « des So^ottC* et 
.. dd^jKiiK^ d^#i^i*«à Q¥^viQi» diatiligim, elle (mute, {^^ a^s 
. 'acpfi|D^«ila da dPJMaivtta eu temps de guerre etpar ton 
n^botay-^ai leHipa d« paix, a^9i lûen ^tiQ pii: àtg ejl)^'- 
. di|ia»fi 'i«Nii* U pi^he de . la mcrue éa hàm dia Tem* 
Ifettve, une p^piailèxa de mateLtlacfttâeoiiflÉrilîii^il.&.la 
,%\im»^ k Imr pnîasiaiic^ «^ i la pci^tp^isilëide.k FiiMÉfe. 
OmirQ tea«V8Klq[e8 qm MsaAteiit àm fomméiBem numl^ 
/ lia>e>retftt0;vitlè }6«tt^ enopre de ce«iE ^pwfrromre ^ aa^ 
-fifntioil uMi^eapet^c désa^ eHé fit y^tevaUe à fa aiitta- 
liMi;^ pvàt: de read[>otfdi0W de la Ràiioe, rmère/qui èe 
MtMicW, pw le dai|al d^illerel ftanee , aja ajetèaie ^- 
.jfcÀraldela'nayigplîjnn de la Bgetagné> 
.: :Miil^âemiaifyvi^lk^i ii^ei»él«i^<fo^ttérd^^ 



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d«ftat4trae éà Stiiil^lilalb , ÎMMM|ie ft toMes eê$ eanMî» de 
rîdMMs €< de fnmpérM. Ses HTuMgtti ^wtkiiliars MÉit 
«l^^tre iKdkfs eW Mme ferme ei jper cônsMiqiiettt -iie ne 
iroir «wttDeiiviHe piM^e j^^ la nâllflre à r è Uftuj ië ii: de 
9en cMeMte, «mdîi q»e &iittt«^llhlb» fbeé sér iltte 
|iKof M ie f»i lie tmit m rivegie «jée «ptf uae «^Iroite^et 
loeiyee i^eôisëe , fp'^ mfpMéhSH^ y se liKmi»^ etr* 
conserite dans on pérûMtoe îwaoriiMe et t^i^ne |»etit^se 
fréter k'9^mmm aoonnitemettt; en fkiak eneene dltoel^ver » 
en AiTeor de SKiiit«*^rra«t9f ne ae#>Ml#» ti^di d«=eéie 
de k Bailoe et ipî portent ûê niiÉtt de Solidor ëiée 
Sanrt-^Mfe « êabi dHMieebteykafceMlc et dW aitit l llto 
wpanîiUgc qwi le port de Sâhit-MÉlp déni rentrée est 
Wrissée de rescifs. 

ASm q«e tipefiNMê qm sitit pnUie ^tre. éecMIe avec 
^«elfymtà^ fmt lès perscinites f»î n*mit pe^ tu les 
IMn ) il est nëœisaife de le«r ea figti^ies prtedfpeîix 
trfliits f!0Qr «iu^idles puîsseiDit àH mok» éii iaieir ¥èn^ 
•eiakk* Mow les piioés donc de se HfpnJéèMer bUance 
eocdilit dtt svd «l(i /^qtd â si» ^w Âo w febwf e^ dilw la 
Mttneke/^nr la rrre droite se tfcHiire Jhhit«Seiimi innée 
its -tewk pM^ ééfk wtfmmfH^ A« netd^imid oMnli de 
« celte tdle i^awiiee déni la mer la pMif m'^ dé Sai^- 
Mifo.^ Ces ée«K ▼Uk» a^t Aipafdes par wàe sahie de 
' Ittirpm d^aMi^^w V^Mrp^ es s^m f aiiy B t dans lea tenfes 
-et ^i eel h^^mit «ers le imd par Télmte >«tt|^ de 
«etre^nl isidt k preafU^lle «aei^iilioeawi. CVst ém^joànt 
Iwîe qwe se trMwnl ^p^ àotaèlda fiaml-Mak » et «rini 
eéuM ao«s k Mi^ da Tti^t ^st iWpsgd de «ifaÂ* 
Soran^ et qui eA sittté du eftté B|pOii de édite irîNe 
.|^^appékpt à n^ 4io«* MÂm p^né d^èfMiu i»%ated( 



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du la b^îe est couverte de rochess y excefté ém$,$^^fmHi^ 
septeoU'îoiiale où $e Irouvé la passe aciiielle q^i loiigc 
les rçmparts de Saint- Malp. . 

Comme les' deux ports de Saînt-Pere et de 3oIidor ont 
été envahis par la marine royale^ eX <{iiHl ne r^ste\pbis 
au commerce de Saint^Serran que le port du-Triclict, 
il pàraftrait aaturel d^en coni^lure que les inlei*éts res- 
pectifs de celte Ville et de celle de Saint-Malo doivefit 
sVcoôrder en. tout ce qui tend à^amelioriaar Lu nav^tif» 
de la baie qui leur sert de bassin comiaun. Gapeodant ti 
si^en faut de beaucoup que cet accord ^it lieut 

Dàiis Fetat actuel des choses ^le^ deux villes sontrùjie 
et Tautre bieii éloignées ,de j'ouir complèlcunent ^s 
avaiitages que devrait leur assurer leur . henrense siêun- 
tion. Elles n^ont en effet que des ports dVcliQua|^ê ou de 
niarée , et depuis long-temps elles reclameqt dti:|;ottver- 
neniei^t les travaux nécessaires pour rétablissei»enid('uii 
bas$in & .flot. Là marîoe marchande et la miàw? milir 
taire, en Retireraient d^immenses services* \. ' . 

tl paratt que dès Tannée liSOg, Vs^iihaa ^ i. qui Vmt 
dbtt les principap^ ouvrage^ de défense de Saint-^Mala, 
avaiit «lu Tidée de réuair celte ville à Cjelle de Saiail- 
Servan par une je; tçe pleine, et de Construire' uiieeelutie 
à rextrémité de cette jetée vers Saiiit-\ialo. Ge^ traT^Ha^, 
qû( auraient transformé la Wie actuelle en un bassin {à 
flot I dans lequel on aurait maintefiu le plan d^eàU k Ifi, 
hauteur des plus fortes marées de i^année , devait ^€ re- 
lier à un système complet de défense pour Saint«Ma}o et 
pour ^.iut^3^i*v9^; système jugé dès lors nécessaire j^ 
liflustré ingénieur dont les prévisions ne furent que 
trop bien justifiées, lorsqu^en t y58 Jes Anglais incç^- 



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«' 312 SOCIÉTÉ ACiÔÉMIQUE. 

ditfeiil lés Dtivires, les cliantiers et lès «orderies cte 
Sàftit 'Serran. . ^ 

Le projet de Vaijban^ approuvé par, Louis XIV , ne 
futponrtaiit point exécuté. Il est même k remarquer que 
les liabitànts àé $aiiit«-MâIo lé Gomb«ttfreQt dès Tort- 

« giiic; ils voulurent faire prévaloir nn système tout dif- 
férent et (|m consistait k construire un bassin à floi à 
Voiiest de Saint-MaIO|.du câté de la pleine iner, entre 
les remparts de cette ville et les rochers connus sous le 

' nom de Grand- Se j. Ce projet paraissant combiné dans 
Pitttérét exclusif des Malouins , les babiunts de.SiJMni^ 
Sérvan observèrent de leur côté quMls auraient autant de 
droits et de motifs fondés 1 faire valoir pour demander 
qu'ion établit le bassin k flot dans remplaceijdént des 
ports de Solidor et de Saint-Père, é^ais qu^ils jugeaient 
préférable de chercher à concilier les intérêts des deux 
villes 9 en proposant de donner suite au projet de Vau* 
ban: (Test ce projet qui a été développé et modifié par 
M, Robinot. Cet ingénieur, afin de rendre plus facile 
rentrée dit bassin k Bo% , çt de former une sorte d!*ayant- 
port, a jpropûsé de construire , vers le nord, nn inôle 
d^abfi ayant à85^ de' longueur; suivant le sys^tème dont 
î! s^agit» la jetée de jonction entre les deux villes n^au- 
rait été pleine que jusqu'^au niveau du flot de la plus 

*hasse marée de morte-eâu ^ et sur ce massif aurait été 
construit un pont Ile vingt et une arches en jirc dfi 
cercle;, de chacune dou^e mètres d'ouverlore ; les. bases 
de récluse ^liraie^t été établies & 5" 20 en contrebas du 
plan d^eau de la plus faible marée de Tannée. Il suit de 
ces dispositions , quVu-^lessiîs du même niyeaù^ les mon- 
Vements alterhalifs des niaréès auraient eu lien dans W 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQÛL. 213 

bassin«€Oiiuiie par Iç fiasse. Ettfin , ou a}<HAte que ce kas^iii ^ 
aurait (été creusé et que des: murs 4<^ quais aaraieut ^Iç 
coûstruiis à la suite^de ceux d^à exécutés pour le )H«'t . ^ 
de Saiut-Malo. La dépense des travaux devait s^élevei* à 
quatre Qitllions^ téductibles à deux parla déduc|îo|i du ; 
capital d^in revenu annuel de loo^çoo ft*. , formu^t Je ; 
produit présumé dii péage du pont et des droits de bassiu^ 
Ce projet a étérobjet d^i^ne vive .controverse entre 
les deux villes. Vous n^attendez - p«^s. de' votre e^n- ' 
mission , Messieurs^ qu^elle enlre dans les détails 4f 
cet iiûpoirtant procès ^ dont » aU s^plus ;,: il faudrait . 
avoir eu toutes Jes pièces sous les yeux pour ^pôu- : 
voir émettre un avis .'eu p'arfs^iele conùaissance de 
cause. JVous nou.s bornerons . donc à vqus dire, que 
M. Robinot «dans Jcr dessein de . détruire les prin- 
cipales^ objections qui s'étaient élevées de la part des 
Malouins , s^est déterminé à modiâer les dispositions . 
de sou projet en substituant uu barrage entièrement 
plein à celui avec pont quHl avait proposé en pre-. 
mier lieu f dans son cpremier .système, les eaux, de 
la retenue doivent être constamment maintenues , au 
niveau du flot de la plus faible niorte-eau« Çetlç noa- 
vèlle coiiibinaison a reçu^ au mois, de marsderniçr, 
Tassentiment dii c<;(nseil uiuxiicipal de Saint-Servan. . 
Celui de SaintrMalo , tout en persistant dans si| 
préférence en faveur du bassin 4^i , Grand-Bey , , a 
pris la résolution , dans le cas où ce parti ne serait; 
pas i^lopté 9 d'^appuy^r le nouveau projet de M. Ro* . 
binot. Cette concessioti assure désormais le concours 
des deux villes v^r^ un but commun > qu^'élles seront^ 
par là même, plus certaines d^attdndre lorsque Iç. 



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2W SOCIËTÉ ACADÉMIQUE, 

retour de la confiance , en ranimant les effort»* de 
riitdttstrie et^dti commercé , en rendant dtt travfiil 
et des mojens d*existcnce & la classe o|ivrière ,. dont 
)a situation pénible mérite à tous égards d'exciter 
le plus liaut inlérét / consolidera ainsi le maintien 
de l'ordre pnblîd et de la paix générale, et permetti^a 
au gouVemenieht d*affecter une plus grande partie 
des revenus de l'état aux entreprises les plus propres 
à fWfWiser et à féconder un élan si désirable. 

Votre commission 9 Messieurs, a cberché à vous 
âoAneir une idée di? Timportaut projet dont M. Bo- 
binot a eu à ' s'iQCcuper pour rétablissement d*un 
bassin i Itet, à S.t-Màlo et âr S.'-Sérvan. Les con- 
sidérations nautn{ues et celles relatives à la défense 
militslire ajoutaient aux difficultés que présentait, sous 
le rapport de ÏWt , le pi*obl4me qu'il s'agissait de 
résoudre et que compliquait encore la lutte qui sVtait 
élevéift entre les intériâls de deux villes^ dontlaprin* 
cipale , si^ge actuel des diverses autorités et adiiii* 
nistrations civiles et militaires', s^ble craindre dé 
voir tourner i son détriment les progrès de son 
émule. M* Robinot a su satisfaire . aux exigences de 
ces préventions rivales , et tri<nupber en même temps 
des divers obstacles que nous avons/ signalés plus 
kajat. CTe^t un double succès qui lui fait bonneur^ 
et dont il y a lieu de le féliciter. 

Cet ingénieur a soumis à votre e?camen une col* 
leètion de Rapports publiés par IVntorité. municipale 
de S.^-Servan^ et intitulée: Projet .de bassin à Flot 
commun à cette vitte et â celle de S^t^-Malo , au 
moyen d'une digue avec échue quî^ lès reunit. C!e 



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ftfilfi» de M* Ki^)>î^t« li^i M )»it»t à cetJMi e amwm - 

avec soin et présentant ayec détails toute.»- l0f^..dis^ 
posUÎ9|is dft^eç j^çieVf . i . 

Aa nom d^sn Jury, Jif. MêUittét r^d compte de 
la dîsjtribtttion des primes dVncoiirajB^eme^t jAcmnées 
& la foire nantaise de i83i. Le procès^verbal de celte 
distribution ea^.^^e dans l^fv^M^nt <MibievdciffA»|iales. 

M. Verger demande U nominaliop dVne comtirris-^ 
sion diargée d'èttimifier im ouTrage , dont il est rati- 
tenr , snr leir icames de la sittia^n acteelhs dir covk- 
merise et sur lés ren ife d e s à y apporter; — La Sli^iété 
décide qne « ootifonnémèol à ses usages, IML Yerger 
serft' pHé d^àdr^Bss^ 4<lir mibidiTe à M. te {Résident , 
pour la proehaïae séanee -'i; dans laquelle on nûm)n4;ra 
la commission demandée^ 

M« L emîei !» e ddnne lèctiire des dj^tails qn^A à 
eommunfqoés à MM; les membres de la commissioti 
nomcaée pdnr IWrré nu rapport' sur son projet de' 
canal de déritattoot » & trayers la prairie delMSiuVes, 
de Riehehonrg an grand Blotter^an. 

M/ le Président témoigne , en son nom et comme 
inlerptète de la -Soc:iël# ; ft' Mr'tlélaierre , le platsir 
qn*a causé sa lecture. 

M. Coltin de Meltille fait le rapport de la jBom- 
misskm nommée pour exmniner le plan de ce canal. 



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21(>* sooiiiTÉ .vcMiiaiiQi;^. ' 

Le§ eèuifhMMoilft en sent ûnéêi^ ^ttt la Socv^t^ , et 
les '^MliÉ|«h«ft auprès ^éé TaffU^'îlé sdnt 4aîssee5 '& la 
soHickmfe Àe M, le' PttTdtAent*, qal a )»ropos<^ '4e 
^ s^cn (sharger.' 

La oommuoicaliou et le rapport som insères dans 
Ir prosent naméro des Àmal^s. .... 

Séafjce du 3 novembre i83i. 

fâisfOftNCC W M. PAtOtS , TICf--1*»lSSn>ENT'. 

Une éMmniMkm , eooipcisëe de WM« €6. Haentjens , 
Le Sant et Nnaud^ est nommée ponr examiner Tôuvrage 
de M. Verger sur les causes de la situation aetuellé do 
commerce* ., 

M> Th« Lor^eux^ organe d^uae oonuAâsajkoii, fail un 
rapport sur les collections minéralogifo^s djn muséum 
d^histoire naturelle de Nantes. Sur 1^ can&lpsâoiis *à% 
raf^port , la Society' decidq ^(lCo^rs&;^v^VM, le Gx4aielu* 
de ce musée (Sf. Dubuisson) et %n« ce trayoiil de la 
commission sera adressé a M» le Maire^ Aveoprî^e.d^en 
prendre Tobjet en considération. 

M. Le doetenr Priou Jit une nptice sur M. ï)csr 
granges , 4oyeu des médecins de LyfUK ^ , , 

Cette notice j et le raj^port c(uL précède i sfnii.insévés 
dans le présept n.« des Ann^ïes. • 



! n * 



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..,.:.. ., 0. ,?.. II.'.'. I M,,.,, ,-.,:, :. ....... ■ -1, . ■■■■ ! ■ ' ■■ ' 

, ,..■■..' . . '■^■- ■ - ■■■■•■ ■ ■ ■ 

COMMUNICATIOI^ 

WK ...... 

LA KAVIGAÏION DU PAS DE LA LOlRË , 

FAITE A l^ SOCIÉTÉ ACàDÉMïQUE , 



Le <^i:iq^mercQ;exti!màr. de. K«ntes n>st pAs Hé seu-^ 
lemeiU auic condiiHHisJégaks.qiM s'y rattachent^ ieH«d' 
que Ja li}3erte du cpnin^ercci ^ mais aufiisi à la positicm 
phyçjque Ag qcM^ve ville: plus les ^omincidites du povt' 
scxoiit favprableç.» pli|s. elles mutipHeroni Taborâ àèd 
naykes L^ navâgation de ]S[ao(^ à> la m^r 'est ck^nc ' 
très4mportanle et doit Tivemeat exciter siotre atfendonv i 

Sans remonter h Tép^qu^ où Qi^oias èonâriiisijt iur 
notre rivière upe flotte pour couper la^ retraite ««x- 
Yeuètes ^ upvis Ce^^pos observer, qa^autrefois les filos • 
gros Qavifes remoutaient juaq.u^à; Couëron , ^ttUl n^y a 
qu'ux^^^itîcJe eficorç la mare'e qui «''éteint aujourd'hui 
à deux lieues^ au-dessus de Nanle^i, se faisait sentir 
j usqu'^auprès d'Ancenis, et qu^au XV** siècle Ton • 
contruis^jf'd^s.. navires «lîr le fort aû-Vin. D'oneparl, 
le lit de la Loire est plus élève aa^oui^^iii ,<;e qui-' 
tient ,%\ix $aUes d!aUiaviûd&. quelle- .e)larie fée l'atitrèy 

'7 



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constance i ete causée par le déboitemenl dés monlagnes 
dâm lesquelles U Lptre et ses 4l4ie«ts prenneiit- leur 
MiAtee. 

La mvigalion sW est rtsaeiilie , et , par suite , des 
bius d^alluf ions se sont formés eniré Nantes et Pain- 
keuf ; de ces bancs ^ quelque uns soal asouTaots et 
Twent d'une année à Tautre ; d^autres t au contraire , 
cootme ceo« de Glmine, de Ja queue des Ploinbs et 
de Belle*Ille sont consolidés. Lorsque les eatfx sont 
basses, il ne, reste sur ôes defuielps q«è deuic pieds 
k deux pieds et demi dVau; lors de la pleine mért et, 
dans les grandes marées /on j trouTC de sept Ji buit 
pieds. Il est donc impossible aux narires d^arriver à 
Naules cbwrgés des warcbaiiétses qu^s appoi^ent 
d*oiillré-i|ier.« et d'en sortir at«c leuiis ebairgeîtienis; ils 
s^M oUigés ùvk de les débarquer au bas de la Loiire 
cm -de ks y embarquer , ce qui donne lieu à desiVais 
dpttt la somme eix de 3 £r. par tonneau; Le mou* 
veulent du port de Nantes est ^iVmvircm too mille 
tofiluflatun ; ee qui fait '3oo mille tt. de frais pour le 
gaburaage de Nantes i Baimbesuf, et de PainÂccuf â 
N mniea ^ Les constructeurs d^un canal qui Çêrmettrait 
Teulnée du piupt 1 des navires de 3oo à 5oo toonéatix , 
s'tf s prâevaiesît i fr. de droit par tonneau de mar* 
cbandisca ^ pourraient donc coinpter sur an teveott 
dé -KMksffOo h* i et nos conimefiçams sur une écondinie 
amtueUe île aoo^ooo. 

LI*uTamaige s«tuel, pMr la locftltié «serait donc an 
moins de 4 ti^tl^Mus* 

Vmk % èi']k impo9i pkmtenm «oy ws pifttr ftedk^ 



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SOCIÉTÉ àODLItfiaUE* 2t9 

la l^ire navigable: de N^uiiefi à la ni«r. Lea uns, eûmme 
M^ Girelier 9. vouibraîeat que l'on .yesserrat le lU 4u 
fleuve pour réunir toutes ks eauK en un seul volnme ; 
d^autres .regardent comme nécessaire la xHHisiraeikin 
d'e'pis fixes on mobiles, destines i former des courants 
rapides et à les diriger ; beaucoup Vaeoordenl sur la 
necessilede /creuser le lit^de la rivière dans les Ueox ûiiA 
nV^ire pas assez de profondeur.. Quelques années avant 
la révolution » M'. St« Madriee |>roposa d^onvrir un e«mal 
de Nanles au Crotsic , sur la rive droite. Déjà, avaiit 
celle époque^ il avait été question d^un canal snr la 
rive gauche et d^nn autre canal de Nantes & Bour^* 
n€»if. Enfin , M*, de Brie -Serrant a tracé le projet d'un 
canal de Nantes S Pbroic. Au milien de toutes ces por« 
positioiis, il est facile de reconnaitre nne idée comÀnne:, 
On voit aiséoabent q«e tous les hommes, qui se sont ec' 
cupés de la navigation iniérieare du fleavèeâ sentaient 
l'importapce pour notre cité. Il serait donc convenable 
que notre Société Académique et là Cbambre de G)m-* 
merce, instituées pour protéger les intérêts spéciaux 
da f'ÂjSf fissent une enquête a eet.égard et qu'elles s^oc* 
cBpasseni de reconnatn% les moyens d^>bten4r des 
améliorations qui placeraieiH le port de Plantes 
dans nite sknation bien plus favorable^ que par le 
passé. 

Ncms croyons utile d^appeler et de presser , en 
quelque sone, cette enquête par qudqnes coinsâdénitions. 

QAtidl de Némtes A Bourgiteuf, . 

Ce canal suivrait U petite' rtvi<»re de Bibiseam foor 



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^0 SOQÉrË ACADÉMIQUE. 

re^Hidre l'Adrenau; il ji^âsseiMit près du htc ^e 
Gi^nd-Lien, remoH levait leïemi, et prendrait ensuite 
le Ffrikroa à Maohpoool : Il y aurait un point de 
partage considérable entre la «rivière de .Boiseau et 
TAchettaii. Pour qn^il fât pla6 utile ifoe le lit actuel 
de la i.oire , ce canari devrait présenter partout u^e 
profondeur de i4 pied«; mais cette première condition , 
niai^ la présence .d^nn point d^ partage consideràfblé/ 
mais la médioci*ite do port dé Bourgneuf et sa mauvaise 
siftuatiouatt milîoude baS'^fonds et de rescifs, en ren^^ 
draioBt Nxcscution très*-difficile et peu utile. Goçsimil 
dans nii autre but et sur des ditnensions beaucotip 
moiodioes , oVyant plus de point de partage près de 
Braiiis , mais dëbonckant dans la Loire, par TAcbènean 5 
il sqràii encore très- avantage uk aiit parties voisities de 
la Vendée , et en m^ine temps bien moins coûteux; mais ' 
attssi ne, pourrait^il servir qu'^à la navigation iotéttenre. 

Projet de M. Grêsiier. 

Resserrer la Losi^e 9 réunir toutes les e$ux dans iin • 
seul bra^ et creuser le lit du fleuve, en etahlissi^it des 
deux c6tes des digues eu plans iucltnes. Ce sont autant 
de mesures très-çoûteases. et au moyen- desquelles 
il serait peut - être difficile , d'obtenir partout pen« 
às^nt la haute mer une piK>foiideur de i4 ^ 1^ pi^sds^ 
necessaiJ*e auAt pavire-s qui voudraient remonter A 
Nantes sans s^alleger. Outre que Tauteur a passé sous 
silence la diJiBculle de creuser sous Peau, Ton doit dire 
qu^il a compte sans les bancs de sables mouvants çt la 
maipée q«i defruille coorAnt pendant une partie du jour. 

Au moyen dVpis et surtout d'épts mobiles et en 



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SOCIÉTÉ Àa0EMI«U£. ^21 

ûreuaaiii la riyièi'i^ sur les .l>as-fondS| oit peut rendre 
.}» remanie plus, facile pou^ les iutU'irQs déeb&i^gesi , 
jiiais p«ut-oii. prameitre une profondeur sufli^aDljC 
pout; ceux qui auraient consci^ve' leurs frels. Ce 
sy^me, a eui essaye. Déjà 3oo^ooo-fr. ont éie dëpeust^s 
d^uts vce bu|; par un ingénieur habile q^elqui». temps 
. fiCvanC U rëvolulipu, $au3 produira; aucun résultat 
fusible. . ' 

• ' Canaux latéraux. 

Un eaûal latéral» ç'il est possible d'eu établir, 
semit un/ moj^en veritable|iient .certain d'àmelio«' 
rer la navigation .du bas- de la Loire. Peut - étïe 
la rive gauche est-elle sous ce rapport préférable à 
lautrCv peut-être aussi ne serait'-t-il pas désavantageux 
d^itiliser pour cette entreprise les bra;s(jle rivière compris 
entre cette rivç et les iles nombreuses qui la bordent* 
Quoi; qu'il en §oit , ^lous appelons sur ce point Tatten- 
tion dp^no^ .ingénieurs 5 des capitaines de nayires et des 
commerçants, ^ , 

Noys leur ferons observer quVvQc un canal et un 
chenyn de haJage, ils pourront mieux profiter des 
grandes marées pour la xemonte et la desçfsnte ; que 
pojdr 4trc remorqués de Nantçs a Paipabœuf , ^u 4^ 
Paimbœnf à Nantes j>ar un atelagc , au.' lieu de Ttîtiw 
commç aujourdUiui par unl^ateauâ vapeur , il ne leur 
cil cQulei^ait que 5o francs^ au plus^ au lieu de 3gq fr^, 
qu'p)iUn ils y gagneraient encore a francs par Conneau 
de marchandises ,- une diminution . dans le prix d^s 
assurances et. de. fréqnefhies économies. s^ur. leurs ^uÂ,- 
pages. '■ , ... . ' r . 

La c onstruction du canal de Pornic suppose^ comme 



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232 SOaÊTÊ ACA^MIQUE. 

celle da eaiial de Bourgoeaf, que le Loire se trouve 
creusée josqu^à Indret* Ce eaoal rejoindrait I^AcbeneM 
par la rivière de Ëoiseau^ ri sni vraie ensuite la rivière 
de Blanche, pour aller prendre le canal de la Haute- 
Perdie , son étendue serait d^'enviroo 7 lieues^ de Pornic 
à la Loire. M» Brie-Serrant n^a donné àucnn niveneftielit 
qui puisse permettre de le juger , mais Tun de nos 
collègues^ M. Chevalier de Lauzières a bien voulu 
nous aider de ses lumières dans cette circonstance. 
Nous avons su par lui que de Pûmic au port de la Haute- 
Perche, le canal est déjà en partie creusé, et qu^il serait 
très-facile de Pachever k -peu de frais , cette portion 
n^pffrant aucune difficulté. Le point de partage de Che* 
meré aurait pris d^nne lieue d^éteudue , mais le terrain 
est plat^ peu élevé, et ûe contient pas de roches. La 
rivière de la Blanche serait aussi très-facile h creuser , 
et déjà dans une partie elle porte des navires d'un assez 
fort tonnage ; la mer y remonte dans une étendue con- 
sidérable ; on peut en dire autatit de PAcheneau. Le poiut 
de partage de Boiseau serait seul jusquli la Loire un 
obstacle difficile à vaincre. Mais s'^il était trop coAteux 
de suivre cette direction, on pourrait se servir de 
Pétier de Buzai. D'iaprès notre collègue, la pente du lac 
de Grand-Lieu à Pornic est de 34 pieds^ et jnsqu'^à la 
Loire près Buzai de 1 7 pieds : il y aurait donc moyen 
d'en faire usage pour alimenrter ce canal et fournir 
Peau nécessaire au point de partage de Cliémeré. La 
partie la plus difficile de ce' projet serait de rendre la 
Loire navigable de Nantes à Buzai pour des tràis-nuks, 
ou de creuser un canal latéral. En le suivant, on aurait, 
du reste , Pavantage de dessécher en partie lé lac de 



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le MM* i l|é^^ ioii iMfet 
fn^M» citle i^t l«f adli mm f^fvv» » à JNintrAr <ibi 

K»yiwie « > i CàniMr dMift Piniifrf rite f«ii ks ie|iftr», «M 
nde ese^entie et irès-beUor Sans doUlê H Mlviftk Mai 
émé «M ia^qtio9t dT^iiUir fitflëéii lim oè m triiHive 

liri» «inae ^ fAmmB terfèttiiiMiir ]ei«Mtt ileveoi dMM 
h mwÊi et & oêttpyer le poriw 

Utttttffée ^ le iede de Pwwe esl btettCMp ^Iw U^ 
oie fee reottée-de k Lot»e, Hurtôat poer les «Nt^iNs 
.ipii viénneia du Midi. Deae otte iM>ie ennezëe i se 
eeHe» M> BmeSbrrent lek obien^er «vee reiseii jfue le 
f«ri du Filitfr» fiâ est le poMtt cammmm. od lei TeU- 
«f»«E de Peraic ci eeex de fiâiilxeitf vienneai fsendre 
U k^ge» eti aimé i TeMiée de k vede de Pmfêie , 
le»dk ^ne PekelMBaf en èsl à ime diilenoe èc ter k i^ 
lîe«es ; <|iie de ee fpmt comntm il n^y e enceii éeueil 
jp^wr talMr à Forfic» el que k vôule de Pltioifteeof 
Ml est enuie; eMfin^ae. per Fomie» il B*y âpoint dé 
elelîoiir de Mtodin, ù eoftiense fwiir ks «rmeieitr^ 

Si l^o* ea çproit mm noie de M. Gréiielri ee projet 
fnt someiis à Ckeptel pendent qu'il était miaivtte ; k 
devis montait à troU' Mâli<iiDfl. Qnoiqu^il en soiti Mes* 
SMMns» il ferait digne de tnlve SoqieV de fetrfe de neu- 
Telles élnèei à OB ft«îet, et de se tignelcr k k riecon- 
neissanoe de notre ville , en proavaot tout Tinterét qae 
Tons inspire sa prospérité eommérckk. Chaque année » 



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^ 224 ^«çitlÉ ^AOtBfiQfiai:. 

^iir(; youa offxci due' nMt4aiUa*dt«r jM^u^^doi fàmm 
.qiettve au concours c/çUej(|p«fisliàti : M>.)Qn«) 49i Je'SMiji^ 

.ea aBcilQeX«|iMi ^left q«6 ,€«pàidui/ ^s sâipgifûim $m 
Mc4}^*^ de rOmesl, â l^cndioiuolrore éêhï LdiM, au déi- 
bouche du canal de Bretaf^ae,, de laâbvré^'ddtMl mk 
dAiU^'on .rétablira VéAumsi et AHm Bbmbre idfiiii'de 
^paades noiiiea^ rWaiilies est* désiihée à. dt^enir la- viUe 
ipii louables produits de TOttëst . recet iiont hf deimiè^e . 
&fOUv «t- s7éokMa3ei>o»t 'C(niii>e' les denwrà ckotUiit«9. 
OWervet ûocope» Messiettr», <yiie' noCnp ville dst '^n ti^ 
vilUt^^ â^vee Je* Hav*re> !et4)iiei'le 70111' o{L.'|imMB «aarittU^ 
SQi'vijr bafaileiÉeot -j>09 intëréts, beus jMHirlraPns MHitemii* 
la GOiiQurj^neeaveQ avantage* Dans inon-«f»iidioYr) iivcimël 
tjUi^.q^il fi^t ûeûleratt «A pfin;* plni qu il m^ yvn»^ 
duûni^enpdageofoiiii&ice n^eil pas ioi le Keu4b(^ro»v«r 
qu'il piïut<^tr« tiïè^-uliledc ci]|tferd^«oaiuiux,-a}iar^fBéMe 
que Jeiir^rev«ttu àe •çalapettse pas f^ijnâpétMe»«d<ttil6iie^ 
qu''il«ont pecasie^ueeè ; et si*lego«<vepneniolitfe«rtiteait 
Kn^^paiitie des foiids.^ iLiiYMivspràit «itchiént «mue -cotit^ 
PiS^gttiç poudT se diarget'' de laii*e<lc.restcv ,.:•.•< 

J'ose cifiiïie, Mesaieiirs , que «es- ufptÂfs ¥ofis.p0r%e^ 
rii^atr j^ pi^*rKli*e toa piopûsilion cm con^d(fratiwft« * • 



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iOGléïÉ ACADÈMIQt'K. 2'i5 



NAYJÇiATION Dfi LA/iOJRE. 



iNOÏt.DE M. LEiMILRKE, 
SlîR ItJNiE CbMÀlÛNfCÂTIÔX Drf AI. GUKPIN. 

■ " Messikur's j ' • ', • . • - - 

' :^;Qto*Q:€alit^iiq) Ail. Guti|>ui , vUîut de vqus imli*cteQtr 
•tilr^il ob)€| qiii<i«i^er«ssc'au plus liaut d«grc lo coni«- 
mase^ iU jy4ijit«$' e( la prospéi;îté ^ mm-seuletuoiit du 
d|;'l^rt«9iQii4f:<k I|i ' Uoii*e*Iritfi'rieure f mni% encoi^ dt^ 
4^2a*le.iUfii}U circottvoisiris : la-NayigatiQudu bas de la 
Loire , entre Nantes çt la mer, 

M* Gpt4>Mif ue ^ip|)4^aM( t^as.^ue. Ion s'occupe sc- 
ri«Ué^AWi'9^<tiMis ci? monte» t, "des aloyeMfitd'amcjioiHjr 
jiiHi'-âeiikiiieia çeU^ navigation da bas de U Loire ^ mats 
ci^^oirc cclje de. i« 'hauts Loùe^^ ei^ive NatUes et Or^ 
léan^.j sans laq^ielle k pireipièrodcvleudraii eu qnek|<nD 
&or4c i»ai>B .objet, voiie a rapji>i)l(i Hivers projcU de 
oémanxMitètaux qx^'v ont eie, ancie&tiQiiictii , oti Iduiés 
ou,;|Wppo3e$ y-tanlsia* Li rive droite que $iir la rive gau- 
çUe dulu Loii!e , cuire Aau»es et le Cioisie,' tmu*e Naîattfô 
jut Paimboîîif > eulre j!^anies et Bo^i-gnevif ». et eiiiiti , entre 
.>ai»^6 et EoA*|^ia en «iiivani IVtjer die Bu^a^i etc^.etc.:,* 



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33G SOCKTÉ âaiNLIIlQIÏE. 

de plus il vous a é|[ftleineiit parle cTnn sysit me de digues 
et épis ^Qt avait aassi été propose; nais anémie soite 
u^ayaot été doAnée h ces divers ptofets, M. Goéptn 
▼oos a ptèpoM% MèwçivrSvde mettre av coneours €eiAe 
qaestiofi : Quel est h meiUeur mojen 'de rendre te port 
de notre ville accessible à des Hai4res dé 3oo à 5oo fon- 



neaux 



? 



Ce serait une erreur de orotk^ , Messieurs « que IW a 
. toul-i-fatt abandonné Ifi Loire; et je diHs voo# dire, «u 
contraire» que Toq k^eà occupe au]Ourd%ui plus que 
jamais. 

Les projets « dont vous a parlé M. Guéi>ln » parais4eut, 
en effet; avoir été anciennement présentés ; mais il n'en 
subsiste plus anjourd^bui aucune trace. ■ Toutefois, il 
parafe aussi quSIs ^^ bornaient ^ la plupart, à de simples 
mémoires ofi exposés \ lesquels, ne se trouvant accom- 
pagnés d*aueuoe de ces opérations de niveHement si 
essentielles pour pouvoir apprécier ft leur )u»le valèul^ de 
semblables projets, soiH en conséquence restés sans au- 
cune suite. 

Tons ces projeu sont d'^tinje dat^ postérieure I ei^ de 
1715^ époque k laquelle àne eme d^eau extraprUinélfe 
renversa cintf des arches du jpotU de Phrmll , et^ emporu 
lé» pécberies qui les masquaient en partie^ Là destruc- 
tion de ces pêcheries ,. qui foirmaient barrage, ^t porter, 
dans le bras de Pirmil, la plus grande partie des eauic 
de la rivière , au préjudice d^aiHeurs de celles de St^'nt^ 
FeUx cl de ta Magdelaine, qui , jlisqu'alolrs , servaient 
k alimenter le bassin de la Fosse. Avant cet événement 
de 1 7 1 d ) le port de Nantes admettait des navires dé plus 
de 906 tonneaux; mais| aussitôt après ledit événement ^ 



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SOCIÉTÉ ACiUiil^llf. W 

l€! tMissiii àê la Fotsese eombU de sàUes i lui tçl iieiM, 
qn'il ne f4i plus possible de ieîre enlrer k Htmiet qoe 
de* MtiiiieDts d*iiu lrès-|iitUe tirstii d^eaa : les eiMwrs 
allèrent ménié tellement en énlpirant^ q|ie le eomm^^e 
de Nantes €h eovçnt le» plus vives alarines; aussi s^eiia- 
press»«t«il d^drester ses réolamations à M> riitindsnt 
de la province. 

Divera mémoire» erprojels forent alors pfeseslcfs pour 
remédier au mal dont on se plaigoatt; ttuis fl p«wit 
qaVàeun des moyens propose's ne tm reeOBn;u boa , 
puisque tons restèrent sans éxecuiioa. 

Cependant» en ij65\ M, le due d^ÂigaillfMi a^ant 
reçu d'un ingënkrur de la marine, fcç sieur Magio, tm 
projet d'amélioration àe la navigation au amyen d'^uii 
sysltaie de digues et épis saènuaisièiesi cl ee pr<^ ayasit 
paru re'onir tous les suffrages .reçut , dès la même 
année de t^iS t un oommeacement .d^exécution. 

Cést à cette époqae, ei dans les années, suivantes que 
les digues qui barrent actuellement les iras d» Bicsse , 
de Toussaint f des JRecoleis, de Che^finè , de BoUy et 
d'Indret furent exécutées : leaii but. était de ramener 
dans un seul C0tt<tl toutes les basses eaut* de la Loii^f 
"afin d^augraenter 1 -énergie da courant elde lé. rendre ca- 
pable de cbasser 9 devant lui, les sables ^ui obetpuaieni 
la voie navigable. 

Uexpérience a prouvé Tefflicacité du systèalc imaginé 
par le siepr Magiti; puisqu^il est vrai que^ pur le seul 
fait de Inexécution de ses travaux, les principaux bassins 
du port de Nantes, les passes de Gkeaine , de Cbanlenay 
et le canal de Roche -Maurice, ont épr<Hivé des améliora- 
tton» .notables; mais, ii la fin de 176^^ i<^ états de Blre- 
tagne ayant cessé de faire des fonds , ces travaux furent 



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218 SOdiTË ACADÊtfKIUi:. 

«ii6peddu»»^bècnqu''ils tiVuasoiit.pâs élé)^uiisuivt& fU^- 
qu'il renâix)U où la Uasse Lohe fw'csenliiit le pltis de 
(lifficululs^ c'e6l^à*dtr€ jusqu'à la BaSêe^ItfJheotx iiin- 

Ce Lie sus}n?i>sioii [Kii-uîi ^roiir t^tci oôcaeio^iiiee^ (^ir Jks 
TrèlattatiuDfi.conire les travaux àvk sieut IMagiiL, qui ^ 
disait on, n'avait pus produit Teffet qu'on «n~att£ii|lait , 
•bieu que rexpërieutie fit cependant en faveur du. iys- 
lèiiw ife oet' iogeoieur. Mais k* fait oit •quode» iutieVéls 
. particiiKets ayant clé IVoisses par ces travaux , dea . per- 
sonnages influents oftt obcrcke o p 1er- wiie ccviaine 
'défavevr sur ce sysftèmie; toutefois , eomme )a chose 
.était d'une irep grande iiiipoi*ta'nce pour iw pas ia sou- 
metti^à «m sérieux exameii , le céJèbre l^iTonet, pi*c~ 
«ier ingeoieur dés ponts et chaussées , fut envoyé par 
le roi y eu septembiT 131%, |»our examiner-Ies ouvrage 
faits par 1a? aienr ]V]3gki> et .dotti^er -sou âvis sur ceux 
qu'il coDi^icndrait défaire pour rendre la- uyavigalion 
, plus facile cuire Nantes et Patmbœuf , eto« . ■ 

LV^s de Perroncl fut favorable an sieur iMaghi; cl ce 
iderniev ingénieur devait reproudre ses U'.av«vjx, lorâqUc 
survinrent les piiemiers troubles de ia révolution >^q%]t 
mirent bu à oéttQ entroprisie. inip^rtÀute* 
. Ue|>niâ.ce temp», no4i-senIaiaent les travaux du sieur 
Magin et ceux indiques par Pcrroiict lux furent pas cou- 
linuii» outtexecuti^s , mais 6ncoreJ£S' ouvrages faits dans 
les aaoée^ i;55 et. suivantes^. rester eiU, ]apU»parl, sans 
^nUetieti : quelqMçs-nuns AiH^iiie furent, devantes pjir les 
habitants, euti-'auUes la digue Buttjy ri'mHS;àant Ttle 
de.Ccnoiu i la rive gauche de la Lôir^ sonfc Bt)ugMe- 
nm , et une auMe digiic: f{.;ii r.vait.eie eousliftiilo &U4» Je 



s 



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hrras de Reasé, çfès de l'ertibôuchure de la S^vre, dignefk 
dont il ne resie plu» maiiitenatit que !i|«udk]iiifcs vies4i§[eSb . 

Les. choses en etaieat restés lâ/vlorsqu''«a i8*», 
M. Cormier, alors irige'nteijr en-elief du depêrtémeiit ^ 
d'Iiute-èt^Loipè ,' <ît aujoiTrerhui inspcctear divissioii- 
naire; chargéde la navigation de toute la Loire, defuîis' 
sa sotiree jusqu'ï son etnbôiueb tire dans la mer^ propcwii - 
de fa are levi^-rele' système de M. M^gin, avec too*cfoifi • 
des modifieaitotia qui devaient eti rendre Péxecirtioti pitts 
certaine et mmns dispendieuse. •■ - • 

M. Cormier , qui a' pendaftt loiig-'temps ob»ô»fé>la 
Loire, ayant remarqué que , partout où ce fktnre se 
trouve naturellement ressente dans <fc justes limites ^ il- 
pr<»sente aux busses eaux y ui>e profondeur cottitant^P'Ct 
siiffisatité a nie besoins de la navigation ; <^tTeco^l naissant > 
qne les cnti'aves qn'tîprortve cette dernière, ne iront dues 
qu'au trop grand d^boûcbe en largeur que présente l*en- 
semble des différents, bras dé ce éJcure , a proposé de fis- 
duire ce dèbouekè ,par un système de dignes- et èpfs ' 
submersibles^ éleve'é de o^^^o à o"»,6o au-^lessus de« 
barssés eaux d''fe'liage , c'^est^-à-dire, au niveau dç8 grèves 
fixes ou mobiltîs , ayant par là,*ét comme M. 'Màgiiï ^ • 
rinteiition de réunir dùns un seul A;vi5"t6utes les basses^ 
eaux de \^ Loire ,- fl de leur faire âccjuérrrrériçi^gie qui . 
leur- manque |>bur creuseï; le lit de ectte rivièi^e Ou m\ 
chasser les sables qui Ttîbstruent. - 

Ce sj'sième , très--peu dispendieux pour l'état > et d'ail*: 
leurs npï>uyé 'de l'expérience dû passé et de l'avis favO-î 
lable de plusieurs conseils-généraux des déparlemenls 
que la Loire traverse, ayant obtenu Tassentimènt de 
l'administration supérieure , cette derhière dptma* des 



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2S0 SOGIttfi ACAM^IHQÎlft. 

orAret po«r qti^ofi te livrtl & iVtttdè dç projets dam»- 
liôrmtiea en. lit de rivière et dapsle sens dn sysième 
pro|iose; et| eonsiderant , d^iut autre cote que la partie 
basse de la Loire est eelle , ilans Tint^rét da conmeree 
de JVaBteè > sur laquelle Jl CMvient de diriger lea pre- 
miers travaux, M. le direetenr-géaéral des ponts et 
fîtiaussees fit, dès le coonpeueement de 181169 des londs 
pojir Jks ùpènuioiis ptèUmimàh^ê à ces ^rojtts , en de- 
mandant d^ailleurs qoe les études «éomprissetir tmite 
IVtendue de la. Loire entre la mer et Femb0uehure de 
la Majrenme , près les Ponts*de*Cé« 

C'est d après cette de't^mination que je fus spéciale^-* 
nitiit <^cgé de oes proieta. d^amel^NM^ticm sur .Tétendue 
sas-desigiM«e ; et d«^&'fai présente > an mois de mai %%%^f 
un projet régulier et définitif comprenant toute la basse 
Loire entre PaiqulMsuf et Nantes» et mie partie de la 
hamte Loire ^ jusqucs vis-i-vis le Grand-^Blotiereau* . 

Mes opeiatîons toucliant k leur fin aux Pontsrde-r 
Ce , )e serai' bientôt en mesure de produire Je projet 
supplémentarjre qui, s^il ctaii estcntét assurerait une 
navi^tion constante îusquà Angers. Du re:Me» Tinten- 
tipn de TadaiinistratiDn est de poursuivre Tétode des 
ptv^ls jttiqVà OrUàms; mais , jusqu'à présent, je n^al 
point d*ordre pour aller au-delà de^ Ponts -de-Ce. 

Pendant qiie îe me livrais h mes opérations^ m^ dé- 
puté de la Chambre (1) obtenait ràuterisatio» du gou-- 
vernement dVntreprendre ^ a ses frais, Ics^operations 
prétimsnaires à Tétude d-ttn projet de cmnal latéral 



(0 M. \^m& 4« Vill«f«j|«e. 



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soottft kCkùtuiiivv. 23 1 

depuk Orléans ju^qu^à Nantes , gnr Une étendue d^en- 
TÎron go a. loo lieues* Ces opéraûons, diHge'es par 
M. SurviHe , iogënienr des ponis et chaussées , eujrent 
lieu penda»! la campagne de i8%9, et un projet ow plu- 
%^i «n ayant-ptx}jet dt^ canal latéral fut piifseote à 
radniiujstratîcm ranne'c suivante. L^àuteur faisait monter 
la dépense de ce canal .| avec tous ses ouvrages d^art^ k 
environ afi. millions; mais le fait est qu'yen descendant 
%ns;. détails d^éxe'cution , de'tails qni n^on^ point cte et 
n^ pouvaient être su&amnicnt étudiés en aussi peu de 
tenupfi , oh a trouvé que 6a millions suiEraient à peine 
pour faire (ace aux dépendes que doit nécessiter Ponvër- 
turc dç ec catial ; or, il est impossible qu^une çompafptie 
puisse songer & enireptendrç un travail de cette nature» 
d^arprès la condition surtout de laisser la Lôice^a/^^i^ 
tentent litre: car. Messieurs, le gouyerneme»! s^^esi 
positivement prononcé à cet égard. 

Avec une pareille condition , la Loire eoniinaera d'être 
snivie tant que ,la situation des eaux le permettra^ et, 
qu^on ne se figure pas que cette rivière cesse ^ chaque 
année , d^ctre navigable pendatu cinq et six mois, 
comtne on s^cst p1u à le dire : eette aunée il n^;y a en- 
t^ore pas eu d'interruptioti , et il n*y en ai^ra pas; dans 
beaucoup d^autres années la m4?me ebose a lieu; et, dans 
les plus grandes sécb^esses ^ Finterruption , lorsqu'elle 
a eu lieu pour les grands bateaux du baut delà Loire , 
n^a pas duré plus de trots mois. 

Dans cet état de eboses les concessionnaires courraient 
donc ta cbance de voir leur canal absolument dèseut ^ 
pendant au moins une tribs-grande partie de^Pannéeet 
quelquefois pendant Tannée entière; et c'est toutaq plus 



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232 SOClÉTf ACiOÉWQUiL. 

tlès Igrs s'ils parvc^iaicnt à rflir^r aniiiU^llemcint J*iattJi'«t 
(le leurs fonds. •.,,>. 

Voili\ qui est pour' la partie financière d a caiial; in«is». 
considère sons d'au très .rapports, ce i:anal , tel fu'il çst 
projett? , préscnle une foule d^inconveiiients graves ^ui, 
sculs^ suffiraient pour- en motiver le rejet. D^abordj bq 
pouvant suivre itne seule mç d'un bout ù Tautre , qâ,sç 
trouve oblige de (aire jusqu'à cinq traversées àe riy'iHfe ; 
et dès-lors , ce canal participe évidemment de tous l€6^ 
vices aitaclie's à la Loire, actuelle; ensuite, rautenr, parce 
que d'ailleurs il n'*a pu , à ce qu'ail paraît, l'éviter, 
sVtant impose la condition de i«ecevoir, clans son c^n^l,^ 
une foule d'affluents très considérables de 1^. Loire j et, 
qui cbarrient , tous les hivers | des terres, sables^ grar 
\icrs, etc. , ce .canal serj^ infailliblement comble au bout 
de peu de temps ou nécessitera , tous les ans ^,des dé- 
penses considérables pour son entretien,.. D'up autre 
cute\ loin de protéger les belles vallées qu'il doit Ira-, 
verser contre les inondations de la Loire ,. ledit canal ,, 
vu ses digues dé ceinture qui doivent servir a le mettre ^ 
à Tabri des crut s d'hiver, retiendra au codU'»ire , sur 
CCS vallées , toutes les eaux des divers affluents dont je 
viens de parler et les perdra infailliblement^ fCnfin, $i à^ 
toutes ces considérations , on ajoute encore iViigmenta- 
tion deâ droits de navigation , les pctles Je temps qu'oc- . 
casionitera l« passage des écluses et des- ponts ^ sur une 
ligne de plus de 90 lieues de longueur, la perte d^uufi 
étendue immense de tetrain dans le pays le plus riche 
de la France, le. tort que ce canal causerait à une^ 
foule de villes nve? aines de la Loire qu\, par lepr 
isolement de ce canal , se trouveraient /linsi desbeVijlëe^v 



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SOatTÉ ACÀDltBIIQIJE. ^3âr 

de droits acquis depuis un temps immémorial ,. l\w%^. 
mentaùon qui rësullerait » pour uae foule de localités^ 
des frais de transport des denrées dé toute ,es|>èce po|U*. 
les «conduire de la rive ^u canal > ei réciproquement i 
enfin les no!^y eaux dommages auxquels se tronver^tenl 
exposées les nanil>reuse;s tles de la Loire « et même 
lès ri vefr opposées au canal ^ rien que par Teffetdu.res^ 
serrement du bassin opéré par la digue de ceinture dudit, 
canal , etc., etc. On concevi*a sans peine que ce prqjet ,. 
de canal latéral ^ projet réellement gigantesque.^ 9 dû 
étrç^'abandonné; et, en effet, il c^st présumable qu^on j.a . 
totalement renoncé; du moins e«'t il vvai.de dire qi^un^ 
semblable canal ne pourrait être exécute sans exciter ^ 
de vives réclamations sur toute rétendue de ï^ ligne 
qu'ail doit parcourir; d'an autre côté, il est bien ireconnu 
matn^nant qu^aucune compagnie ne saurait l'Nçnti^e^.. 
prendre à, s,es risques et périls^ quelque longue que. 
fût d^ailleurs la durée de la concession, sans s*expQser 
à se ruiner; or, ce ,h'est certaiiiement pas Ic^ gouver- 
nement qui fournira les fonds nécessaires à son 
exécution. , 

Tel est ,' Messieurs , rbistorique de;i mojens propo- 
sés jusqu'^à qe jour pour améliorer IVtat de la Loire , 
non-seulement dans votre dépaa^tement , mais ^encore 
dans .les départements voîîsins. ^squ'^à Orléans , lieu où 
il importe que le èommerCe de Nantes puisse faire 
parvenir promptement et sûrement ses marcbandises , 
et denrées dé toute espèce aUn de soutenir , avec avan- 
tage > l'a . concurrence avec lé Hâ v^e. . ^ 

Dé ces différents mojéns , celui proposé par M. rins- 
pCQteur-dWisioibiifire Cprmiet* est le seul q^i p|rai5$e^ 

i8 " 



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334 SOaÉTÉ âCàOtMiqUE. 

jéMtmtmt exécniaUe; parce i^ii^aii lien de 60 millions^ 
U éfuart an plus de cette somne soffiia pour faire face 
ans dépenses qnè doivent occasionner les traraox de 
dignes , barrages, ^ys» etc.» depuis la mer insqu**! Or* 
Uans; et^e^ sans s^imposerdcssacrifices ettraordinaires, 
le gpttYemenent fioorra , par Tabandbn de ses' droits de 
naYi|^lion et et tonnagi^ , pendant nn temps detemai- 
mé ( cluMe k laquelle il est «ntorisé par les Icns' ela. 
vignem^ , satisfaire k ce qnVxigent ces traTant. 

le Tons dirai même , Messieurs , qnHl ne s^agit pas 
seulement dé simi^es pro>eU sur le papier ^ mais qoe 
d^)l une décision vient d^étre prise tout récemment , sur 
le projet que j^ai présente pour la fiasse Loire» décision 
d'après laquelle leVrineipe de tamélioration en lu de 
rMère, par le mojen de digites submersibles , se trouve 
définitivement eonsÀcré, cequi est toujours un grand pas 
de fait : M. le Directenr-g^ml des ponts* et-ckausaées 
a même annoncé qn^il allait s'occuper , très^-procbaine- 
ment , des voies et moyens propres i assurer la |>nunpte 
ezécnticm des ouvrages autorisés. 

Malhearéusem«itcette ^ision ne satisfera pas encot» 
complètement le commerce, en ce que radmlnîstration 
n'a pas aru devoir se prononcer & Tégard des ouvrages 
proposé^ au-dessous de Nantes ^ notamment entré cette 
^îlte et Coueron; U o& la rivière présente cependaiit. 
les plus grands obstacles à la grande navigation mari- 
time; mail cette décision n'^est peut-être pas, il faut 
I^âspérer , sans appel : déji des réclamations ont été 
1 M. le Directeur *Génml; la cbambre de cotn- 
M^mime ne tnanjiîera pas d^en adresser de 
^¥t et je cr^, qVàvec cda, le coneoiirsdle la * 



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3oocfi *ciu>Éifmi}fi. i$s 

SméeU AoÊàkainta^ ne poorrait faire ^ne betnediip àt 
bien en soUicitani un nonvel exammEi tdes pnqeli el an 
daouitiâaiBi ^H'on. s'ocenpli sanant ée la partie de i4« 
inièra qné je Tiens de dâsigaer, celle entre NcMes et 
Cnnirûn^einnprenant laa passes de pins en|4ii«dffieiks 
de ChaMteany » dek Hante e€ Baise*»Indre , dn Pdle^ 
riaU'y -elCt 'etc. ■ •• ' ■ 

Vciil&9 Biesaianrs'9 ce qnej'aTais à dire à l'oécaslkiir 
de k eMsnnaicatioti fni tient de nms élre firilc )Nir 
Mise cnUègne^ M. Gnépin. le pense, d'après t^a,' 
ffn^an- lien de s'oecnper de neoreinnc projets , dont h 
scrH semit pow le moins incertain , et qui e^i^raient 
dVuUeérsdn 'temps et des dépenses rien qne pour les 
opënitibns pr^Hminaires et lès 'Andes sur lé terrain , if 
rmiUt ndeHJL sSnt tenir k ce qni existe, et soHiciier seule- 
mani du i^remvenient la promjrte eitécntion des ou- 
vra§es proposa et , en partie, antortséa; L*aYantage 
dtt syaitae d*aittëliMiAion en Kt de riTière|, tel qn^l est 
pltifetrfy ast de p&v^ùit s'ext^cnter'snccessitement sans 
oeoasiAntter la* mcHOidfe entrare i la natigation et sans 
lidg e asiier i iâin a Maiwi nt d'antres feiidsqtte cetnt dont le 
fnnTenMnein peut réellement disposer. 

M* Guépin, Messieurs, tous a aussi parlé de la na- 
vigation.de là iSèi^ns^ comme d'une chose Crèsrimportante 
pour le pays, et dont il serait pressant de s^occaper. Pal 
fait f il y a long- temps , des projets pour la recons- 
truction de Pêctuse et U aasianialian de la chaussée de 
Fertou. Ces projets étant maintenant approurés, rien 
ne a\»ppose plus i leur mise en adjudication ; tonlefois 
je dois TOUS obserrer , Messieurs , que les traTanx doi* 
Ttat Itra fatia par vue comfHfgnie k qui Ton fera i pcnr 



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23S sacqué iràMrtHQBR. 

(Uni im te«ps détermine, TftlBfndoii ^ ^kroiu de utr 
TÎfatîpn 4^ ia fièvre. . 

Kiiiii, Ymfixe jotttyeift^'MBfmiirt , vcmp ëMnmtttii'^ 
quer »» iK>«te«« iprojet ^ot jé m^ooenpe, cel«i à'nm 
CAoa) à ouvrir q ir^vàrs la praiiiede M^m^e^^ èvpar* 
Ur.dfii fiféhe6çUf}g \mfuâ ▼âa-à^^tn'le Grmnd*Bi0tUgBma , 
lequel canal aurait l'avantage de sauver aux battra: àm 
f^^ut de l^'Lom^ 1« dîffieoltes oooUBiidies qn^ls 
éfniaHYjdiit & l!f»urt« de Kametei du ciiiiii/ Awi ^iTi^Api 
de iervîr .1^ gf^f^ ^u bivef dans le lemiM dea glaeee,. 
et dç recevoir glus |k 49» t#liii^ttx de loûlea êlaaaea ; 
de perisieltre , au nioj^'ii dfs uoiii^uK «mms et eilea ^ 
de portei* diw4oubk I étendue du P^rt^At^iU^^; enfin» 
àfi devenu* h Iku vd'uite fort beUe yimafi^idiC^.piMr 
N(mte^f itn moyj^ i!vfic Uvée plumée ^ti^rihm ^/m 
àPiiiM^}x^^f\fm^ le tm^êl lpi-ou}l|i«dea.0lao«ld^ k. 
Lroire^ Cettp j»:ememde émrj^U d^illenra^emltaeliir, 
p|i^ t^i^, ^U3|L ]>pnlevai^ d'enfv^ittle f^po^léi 9^ le 
niairie de Naples. ,Je 4fV«iAi^P<^W 4^ Mtd <^.||i«^l 
dant fi^i çrn deypir i|<*|iniefHf|9 v^m» |M^.4»iemd^lM# 
IMiroe quiil aerv4r^t ividwmeiii dninowifcijiiWt ««»< 
améliorations pro^|/«es ^iir le port M 1« hwwini de 
Nantea. 



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[DE CAJVAI 



buf>e 



^ Ux)iv<^^ <^^* ^'«^^ 



m-r â TfcT rn 




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smitu. hChfntiawE. %yj 



PROJET 

D^UN CANAL DE DÉRIVÀTIOIV^ , 
A TRAVERS LA fRAlttÈ DE MAUVBSÇ^, 

rr A L^ABORD DE S^iUTTÉS 9 

Vt A»èOtlS8A«t A tX MHÛtj YlS-Â-YiS IS ABA1I0 VtOTTiElfAt; ; 

L«DIT CAN&t* JIYANT FOUA OBJET VK SlDYBt 4 1.1 NAVIGlTiON 
DU. HàUT DB Ll LOIEE LES DIFFICULTÉS/ COiVnN[OSLLE$ 
Qy*ELLE iPBOUVE A L EN TUÉE OCJ C>NAL SltNT-FÊLIX t W 
DE PAOCUEEE SURTOUT ims GiEE OV UN l^El ASftVftÉ 
CONTRE: LES GLiCES AUX NOMBREUX BATEAUX DB TOUTES 
CLASSES QUI i FAUTE DB. HtEUX 9 SONT OEUG^S DE STA.* 
TIONNERyEN BIVER. « DANS LES DilVERS BASSINS DE NANTES. 
OUVERTS DE TOUTES PARTS AUX DÉBÂCLES ; 

PAR M. LEMIERRÉ. 

Depois long-teiifeps le commerce se plaint , à Nanles , 
de Anix choses ftii «^ile»t de fixer TatteBlitfti du 
gbuvememeii^ : d^une pan , des difficultës cootiaiielles 
^"eptottve la navigation de k Inmte Loire, noiâtti^ 



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238 SOCttfi ACiMtlftQIIE. 

meitt à t entrée thème du por! de Nantes » c^est-l- 
dire immédialement au-dessus ou à Peutrée du canal 
St."^Félix ; et , d^uné auire part » des dangers que 
courent tous les liivers , à Tépoque ides débftdes » 
les bateaux et les marehândisès de toute espèce faute 
d^un abri assuré contre les |^laces. 

Peur parer au premier sujet de plainte , des projets » 
ayant pour objet d*^anle'liorer l'état de la Loire dans 
cette partie du canal St««-Félix et à sa suite ^ ont 
d^i ^ présettirfs au ^oHYerném^niT, lequel a\ en 
conséquence autorisé » sur des fonds spéciaux qu'ail 
doit faire à cet effet , la construction de d&ix digues 
submersibles devant servir Ji ^réunir entr^'elles les tles 
Dorien , Héron et BauUeu , et k rejeter le long de la 
rire droite de la Loire , et par conséquent dans le 
canal 8t.-Félix i ainsi que dans le bassin du Port- 
Maillard, une nouvelle masse d^'eau • en' étc% capable 
d^augmeiiler suiBsammènt Téhergie du courant pour 
ne pas permettre aux sables de se déposer davantage 
dans cette partie de la rivière, et de chasser 'rnôme^ 
& l'aidé de quelques travaux accessoires de càrage , 
ceux qui, dans ce moment et depuis long-temps , 
obstruent la voie aaviguable > et obligent presque tou- 
jours les bateaav à attendre , en été , le renouvelle- 
ment des marées de vii^es^eaux pour pouvpir entrer 
i Nantes , ou en sortir » lorsqu'ils sont chargés peur 
le pays haut. 

Il y a; tout lieu d'espérer que k coùsti^uolkiit de 
ces deiiE digues. proeuver» une atiaélioration ncÂable 
dans réiAt de la partie de rivière dont on vient de 
parler , et qu^ea. ooiisé^uetice «lue grande përit» des 



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aùOÉTt ÀCynmiQUC. ,2^ 

dificoltéft dont les navigftlenrs et le commerce se 
plaigneôt. n^eiLÎstera plus lor$qa'*ane fois ces digul^ 
auront ëte complètement exécutées. Mais on ne peut 
s^empécher cle regretter cependant la mauvaise di- 
rection donnée au canal St. -Félix , gui est telle , en 
effet que les eaux , bien que n^ayant plus . d^ssue 
(aux basses eàuz bien entendu) parle eanal de Pirmil, 
ne se rendront qu'en partie dans le .canal St.*Félix; 
Tantre partie , et la plus grande , devant necéssai* 
rement passer par le bras de la Magdelaine 9 q^ 
se présente directement dans la direction du courant , 
et appauvrir d'hantant ledit canal St.-Félrx pour le 
bassin de la Fosse. Le bien que doivent produire 
ces deux digues sera toujours constant ; mais ou 
ne peut pas en dire autant du canal St.-Félix , qui 
se sentira toujours de Tabsorption. du bra& de la 
Magdelaine. 

Pour bien faire, il faudrait 'doue qu^ou pût barrer , aux 
basses eaux , ce bras de là Magdelaine ; mais alors n^y 
aurait-il' pas à craindre pour les ponts de la Belje-Croix 
et ^ la Poissonnerie , lesquels seraient , ainsi , seuls 
appelés à donner passage aux basses eaux de la 
Loire ? Je ne pense pas qu^il serait prudent de faire 
ce barrage., le pont de la Belle-Croix , au pied du- 
quel H existe déjà des aftbuilfément's assez considé- 
rables» étant d^ailleurs d'aune construction fort ancienne 
et demandant l par cela même » beaucoup de mena-* 
gements ou de précautions pour prévenir de très^ 
gravés accidents. 

Ainsi donc ces deux digues , qui doivent réunir 
les tles Dorion, Héron et Bautieu, sont les seulei 



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240 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

c1ias<$s k entreprendre dans le système d^amelfor^tion en 
lit de rivière » biç n entenda qae Ton comprend d^ailleurs 
dans ces ouvrages les curages ou dragages préalables 
h faire sur la direction du chenal ou talweç pour 
imprimer une première impulsion aux eaux du ûçwe 
et opérer le nouveau regii^e de ce derùier , reMnc 
que )es digues sont appelées k entretenir , et qu'^elles 
entretiendront infailliblement* 

. Çest dans la crainte de Tiûsuffisance de ces* moyens 
que j^ai conçu Tidee d^un canal de dérivation te! 
que celui que }e soumets aujourd'hui , lequel eau»! 
est dans une situation bien plus favorable ^ sous 
tous les rapports y que celui de St.-Féliz , et assu- 
)*era, eu tout temps, une navigation constante no* 
nobstant toi^s les autres avantages qui y sont attaches. 

Depuis pins de i8 ans que je connais la Loire* 
j'ai toujours i^u le chenal, ou talweg, longer de très- 
près la rive droite depuis une assex grande distance 
en amont jusqu'un peu au-dessous du Grand-Blôtte^ 
reau : là , la Loire coule sur un foiîd de jalte^ ou espèce 
de terre -glaise » très-dure , que le sable ne .recouvre 
jamais; ou du moins n'a pas encore reconveH; et « 
à l'etiagc le plus bas de la Loire, il y a toujours 
plus de six pieds d'e/iu sur ce fond.de jalle« C'est 
donc là qu'il me parait convenable d^effectuer . la 
prise d'eau dans la Loire ; et c'est en effet là ^ue. 
je. projeté l'entrée de mon canal. 

Ce dernier devant aboutir à la demi'^lune du port- 
Maillard^ là où il existe une très^grande profondeur 
d'èau, l'on voit que ledit canal doit » de fait , réunir 
deux points constamment très-profonds , et que, Gon~ 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQt-Ê. 24 1 

sequemment , il ne sera pas exposé A à^atteVir , vu 
tTaîlleurs sa direction en ligne droite, qui se cac- 
corde^àu. surplus très-bien avec celle de la Loire el 
du chenal au-dèssns du Blottereau* 

Cette direction sera non -seulement favorable à Ten*- 
trée» dans le port de Nkntes; et à la sortie de ce 
port, pour le pays liant, de tous les bateaux, mais 
encore elle contribuera plus puissamment i donner 
de Teau dans lê bassin de la Fo^se , lieu dû station- 
nement des navires du commerce , et qui intéresse 
essentiellement la grande navigation mai*itime. 

D'autres avantages sont attaches à cette direction ^ - 

ILie Port-Maillard, quoique d^une assez grande éten- 
due, depuis la placé du BûuiTay ' jusqu^à la demi-lune, 
vis-à-vis le grand Cours j est cependant encore bien 
insuffisant pour les besdras du commerce., puisqu'il 
est vrai que le tablier de la cale est sans cesse eh- 
copabré par les marchandises de toute espèce ; .et que, 
dans Iq bassin, tVois et quatre rangées de bateaux sont 
fort souvent obligées de s''attendre réciproquement pouf 
effçctùer leurs chargements ou déchargements. Les 
choses en sont même à un tel point , que non-seu-* 
lemeni les bateaux à vapeur sont fort souvent gênés 
pour sortir du port ou y enlrer, mais encore' q^ue de 
simples toues ou bateléts ne peuvent aborder à la 
cale- Cependant , c'est le seul pprt de chargement et 
de déchargement pour la haute Loire,, ou la naviga- 
tion fluviale ; aussi ,.excite*t>il des plaintes continuelles 
qui mériteraient enfin d'élré écoutées. 

A Paide du nouveau cana| projeté, Ton pourrait 
prolonger ce foH de deux /ois son étendue actuelle, 



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242 SOCIATË ACAMUI1QIJ9* 

et procurer ainsi de^ nouvelles ressources et facalites 
an commerce qui lui sont indisjNBnaables dans u^e 
ville comme Nantes qui , par sa situation et le nou- 
veau débouche du canal de Brest ^ est. destinée à 
occuper un des premiers rangs parmi les. villes com- 
merciales du royaume. 

Le faubourg de Ricfa^M>ui^, dont le nom seul sem- 
ble rappeler un lieu jadis important ^ reprendrai t» par 
Touverture du nouveau canal projeté» sou ancienne 
prépondérance « et serait susceptible d'un nouvel ac* 
croisement, qui finit toujours par devenir profitable et 
à la civilisation » et au commerce , et au gouvernement 
lui-même. 

Enfin ^ et c^est U une des considérations qui miliient^ 
ou parlent le plus en faveur du projet, le nouveau 
calial ouvert sur les dimen$ions que- je propose 
de lui donner j servirait surtout pour procurer aux 
batéaut^ en hiver , un ain assuré contre les débâcles 
des glaceis. , et cette considération, est asses 'puissante 
pour mériter de 'fitcr Tatteution, du gouvernement. 

Qui ne se rappelle^ en effet, les perles considérables 
que le commerce a-été sur I^ poiiît dVprouvèr dans 
l'hiver de i83o : plus de aoo bateaux de !.»• et de 
9^^ classe , chargés de marchandises d^une grande 
valeur, se trouvaient entassés dans lès différents bas* 
sins du port de Nantes^. Une centaine d'antres ba- 
teaux , parmi lesquels on comptait tous les bateaux i 
vapeur , sVtaient réfugies dans Tétter de Riçhebpnrg^, 
où, U, ils espéraient être pluSc en sûreté. Mais les 
glaces, gJnées dans leur cours par cet encombrement 
des divers bassins du port/ct ^ïar les ponts de ï*^anteS| 



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«OCtiîË ACADËMlQUe. 24S 

s^niieDfliKlèrc&t k un tel' poial ft Tenlree en canal Samt- 
Félix » pr^s la Maison-Ronge, quelles peWtrirent daû 
eelge InaîscMi tpéaie par les fenêtres du f.«' étage j et 
sunnoBtèrent la prahrie èe AfanTes. Dès lérs ^ ralarme 
fni géliérale & Watues; non-*^ttl soient tes bateaux 
^jjialioni^s dans )c port couraient les p1y$ grands 
dangers, Jnais encore cf^ox qui se troquaient dans 
l'étier de Ricbelxiurg étaient menacés d*tHie perte cer« 
taine; et , sans les prompts mrours qui furent heu*- 
reniement dfrnnés assez I temps pcmr provoquer la 
deliâcle par les ponu de la Belle^Cirois , de la Mag- 
delaine et de PirmU , les plus grands malheurs eus- 
sent pA élre la suite de cet amoncélement des glaces 
en tête du canal Saint-Félh^. 

Quoi qu^ilen sotl, oir n^a pas pu sauver tous les 
baieanxy et plusieurs d^entr^eux ont plus ou moins 
souffert : qnelques-uiîs même ont été presque totalement 
perdus. 

;Le port de Nantes.» dans sou étendue actuelle, ne 
pouvant adâiettre qu'un certain nombre de bateaux, . 
bien Hiférieur i celui que le comUferce voudrait pou- 
voir j introduire^ dans ces moments de crise » uii 
grand nombre de ces bateaux •' sont obligés d^aller 
cbercber un abri dans les diverses boires, aux en- 
virons de la ville; et, dans Phiver de i83o * tontes 
ces boires ,. notamment celles de Pierre-Percée , de la 
Cbubletti^, de Tile Héron et de* Saint'»Sel>astien » etc., 
étaient remplies de bai^i|x également chargés de mar-. 
ebandises d^une plus ou moins grande valeur. lA , 
on espérait qu'ils seraient en sûreté; mais les glaces 
ayant , dans plusieurs cndroHS , pssst? |>ar-dci8us les 



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244 SiiOjLiÉ hCkùÉMMim. 

des > la p«r4e de ploisielivs bateaui; fut la svins êe ce 
HijilheiiieiHt çffeV. . . 

Enfitt , cet eticc^DLrfîinoui inéyilable des dif ers bas- 
f^us d« forl de Naotea'a encore un attire inçomré-' 
iiienl grafc dans Je temps des glaces , celui de corn- 
pr.o^ietu*e la sùi'tte de^ ponts eux-fnéfms. Lprs dies 
débiicks, il opovieodrait t|iie ces bassins fussent e.u- 
tièremeat libres pbnir permettre aux glaçons de s'd- 
vaciter.isans enltaves; pr , en i8;So>' cette eYaouatioti 
était tellement, gépec que Ces uiémes glaçons , f^orces 
de parli^* et u^ayànt pas assea àé place ^ étaient , la 
plupart , obliges de prendre 9 pour pouvoir sortir , 
la position verticale , c'estrà-:di|'e,f dé se luettr'O éû 
chartip ; et , comnie ils avaient de très -^fortes dimen- 
sions en longueur et largeiti»,. ron cohçott g o^ils de- 
vaient, dans leiîr marche 9 hbourer le fond partout 
où ils passaient. 

L^effet dont ^e perle sVtant partie lilièremetil produ^ 
à TenU'ae dés pont^» ces derniers ont dû en souâïir, 
et en ont ^ffeetiycinent souffert. \\s n^auraient pas étc 
exposes a«AX dégradations qu'ails ont 4*proiiveès ., si 
loutesles voiies eAsâ^^nt été libres ; maiç» pour cela, ri 
fallait que les bassins fussent cux-nlenies évacuét», et 
i!s ne le serooi jamais tant qiron. n^a|ira pas iine antre 
placera assigner pour le stationnement des bateaux eu 
baver.. • ' • " . • ^ • " 

Tout (ieqiie je viens dédire prouve donc, dé la ma- 
nière la plus; évidente^, la nécessité d'une bonne g^re 
fk SfàjfUes\ cettç |àre étant titile à la fois au corn- 
marée» I la marine et au gouvernenaent lui-mtoe ) 
^is , pour qu'elle, puisâv atteindre s6ii but» il faut 



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aOGfl^îË JUI^flÉMIQUE 245 

que lé$ tmieàiix pât^sont y ei»lrer eieiï sbrltr quand 
ils Iç iiondront» et en «n itistani très-court , et cela' 
pour t>é- ]^9 Icfi^ .ôter k fâccil^ dé eoiHîtitier letirf^ 
voyages a àssk^v le danger des glaces toiit-'Mratt passe. 
G^e$t ic^tAe cpiiditioa esi^ntiell^ «te pem^etire ié départ 
iQiilMtdîat des; bàtéailiç;, aussitôt la déMclé des ^acès 
effeéiu^et q«î fait que le e^al ; de Natiles i 0rf4t* 
ne pourra ., cumnië gare » ,%tre d-aueou secours pôttr- 
les bateaiit àt la liante Loire. En effet ,' pour pouvoir 
eptm- dans ce caaal et n^cire point -exposés & éire 
pri«<« par les glaoes , il faodisa ^e ces baieaux se reti'» 
dent daas ledit canal aussitôt la première apparitiéti 
de ces \glaces .en 4*ivtire ; or, lea debades i^nt, d^or» 
dtaaircy oçca^iîcjpnc^ par des' ornes, ce» dtvoières 
ppiirraien^ .être tell^ què^ -Batalfré (^^y^tion dpnn^ 
anx differenia pouls dii canàl^ las bateanx^ une (oh* 
eiifjp^ ^#iis oe ^iwtr^ ne possnut pins en ^soHîr 
)nsfiil'& nu libameoMut aniisant des cauK. Dès Jôrs, 
ils manq^ieraient TociGasinn la pUa fnvmiAble y cette àfi. 
hckpj^ jMna fet .hnn vent, pflur faire feurs -^y«ges 
d'Or^anys, I^ÎMi^ paur iaqnelle ils ne a'^expéseront 
pas A S9 cmtlfitMr ptismiiteffs dansle^^ 
à £rest I lia prëfiàpèrant, sam aucun >doute , courir 
les ehanees de la Loire pluidt que d^éèbapper ..roc- 
camion de .n^TifUttr 4*ns le temps qui leur est le plus 
favQfajblf. JUe eanal» cCMim^ g^r^» m servira donc 
qil:anx balennx.niiâines de, ca callal , éC qut irèiMiiA* 
ci^jeneiit à-cf^-^ lunit «b la Loii-èf. 

Cet. esf^ érMi nécdMàii^ponr faive voir qiTit' 
]«'e;ûate.r'^lMnpmH.;i Kanllas awirn alMri'MÎurë, pour: 
les ^aipaMiittltilMIVte htim^ cméM ki^gbies^ etqiÉHl 



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U6 suatTÉ àtkDÈwqfiE. 

est eiftealiel de leur ea fUrocvorer mi, o& ife prissent 
(MTOBipieaieiil entrer, el d^o«r iU pîiiMeiit sortie en ti^bs* 
péi»dt lempi^afiiideBe pi^s laisier éehapperles fei^occa* 
sion«fav0nJ^lti |Mmr navigiitr etflMMiter j«M|a'JkOrlëi|^ft« 
Or,»i Vam i«M€ «noKMiienllesjeax^ftur le piMi ci^joiltit • 
case B;* i/S on ' Verra qtte le canal que je pmpase 
dV>avrir à travers la prakrie âe Manres, depuis Aiehe^ 
bourg jtts^ae irif^à^vis le grand Blolteràitt, MlirfenK 
compiitement & tontes les conditions difsii^s. ;^' 

En effet » eosinie canal dé navigation.^ il penàettrm 
ans baté^ft de se rendre tris*promptement et salis en- 
traves dans tout ^espace reserre pour gare ; et ce canal 
étant 4€feiida , «i^ane pari ) ^ Isitèie^/péTuneéelfisedc 
g$nk » on avec portes' it gaide ; et, d^an atitre part , 
da cAté delà Loire, ftor umtjktte i^êe^ en terrtf , h^ée 
i|«e Toa continneca niânie^rrAf/ë^ /»;msi>iw «depmsPe- 
clnaeînsfn^anxniursdecl^tare qnibordeot /e jus^ chemin 
du Kotltrrao» il serft érideiUiént imposaUrfie ânx glisses 
d*y p^lnétrer éMrenent ^ne par le bas, e^e«it*à^dirt tfoe 
par Kiébebonrg ; ^0Ore,pMir<^ft» fmndraîtil adm«lt^ 
nn. îbrt cooranft de- flot , et ^ue. les oam du eMai ne 
smioat pnsç elïes-iatoés e o i yd ec s , eeqtt^on ne pent 
sfpfioser. t.es baleanx lo^és dmts ledit ^iml y feront 
ài>W patjSiliUmeHt en skr^ péinidbint toôtis la saison 
redo^taÛe des gla^; et» dnrestey ansfitèt la^Jeknkk 
cioG^ée^ ks portas de favéa devant ttre^ronipertef / 
esf bate^nx renAre;*oat ea Loii« âaiai prompteai^at 
f ttîils le vondroalf et c est partici^iimtnenl en œla iisqr* ' 
i^at^^iKt la 9a^\H$% réelléaieiit atile, paiif^loaten 
Pfj^i^»9A les batanas «i, per eoni^nHit^ 1^ maitlt»!-* 



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SOClÉtË AGADiiMlOtE. 20 

là nâTll^tiair ; au coBtraire^ elle hi fàciltléi^ en iiau vftlity 
ainsi qu^Je Vmi dit précédemment /]es dîflcuhtfs que 
loi oppose le maQvais e'iat de là rivièi?e , tout de suite 
en amont dé Centrée du canal Saint-^Felix (i). 

Son execntîon d^aillenrs nVmpécherait pas celtes des 
tkux digues submersibles âutôrisi^es paf le gouferne* 
inent , lesqueMes ayant pon£ objet de rejeter toute là 
masse des basses- eaux le loiig de la rive droite dé l|i 



(i) On pourrait pcal-èt^e ol>jett«r que il U eriie, qitt «àtMt pr<»« 
f «que U tlét^le f était telle . que , le% «aréct a^ 6«fèàt pat «ii#E 
iPeffet ff^r êtaÙn* fiquUikM enlie let e«|ia- du cumI d «elli» de U 
Loire, auquel rat il He Msrait pat pOaélble «j'onvfîr Dés portes de 
|êVde,.lei bateaux pourraient être, obligét , de relier dans ce caafli 
et d^utlrmlrc plu» ou moîna de (éin^ta pour en sortir et rentrer en. 
LiOirè; mais, je répondrai Ik cette 'obféctîoo que t\ cttte circoiti-* 
laaee lo pféscoUit ( ce qui. n^afriVera 4*afl|«ifi» q«e. trè#*r*nMaent) , > 
rien |i>Mpéclierai( lea bàleaox de descoadre lo cmmI» 4ri d«t >efo« 
gner lo faaiil de li I^^ire |>dr U ca^al ÉaitU*Félix, qui aura touîoor^' 
plut dVan qa*il li'eil fendra , puisqu*oa Suppute le cas d'une fode 
trtic. _';■'" 

Ai$' tutfkiy , let portci de ^ardo n'ét^iit détIInSét: qu'a em pé- 
cher rentrée dos flaees^dans le ean^t, U serait peut*étre.caovenob1e 
d^adopter un »]r»tèinè dê'cliatpt«tc 'h* eiaîittWote* , pftr lo i«ofirii -d*- 
quel réqAÎlibre dont-ic vient de pader sftott tonjoiwjiàtMéllMÎt 
cVst une aflaire de dél«iiU do»t )e m*9«ciiperai,uliéncufcairttt V t'ef» ' 
teutîel était de faire voir que, dans aucun cas, le ^ service «le la na- 
vigation ne pourra éproiiirer la moindre entrave. 

' Du lette, ce» portcv de garde cfe f écluse feront toujours accom- 
pagnées de vcntrllfa |»otir produire' âr^ ck^s€t dans le ettiai , dans U 
cas où To t cri»in4r«»k q«o daé.!ié|ite«lfis«Ueae« iMSt tsaiiriiowt ii- 
te farmer par tfet eruts fubiîet , cl^ lo coi^^ti crailla^rt, fyi t*«* 
t4»bllta dooa c« caj^ ac^éirera tana Mlçiia iloûtf de cllatiar aat 

dépèif./ 



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248 SOCl&TE ifiilIMÙllQV&. 

Loire ^ en pnSveiAHit lear |iartage par le/l^s «bsMè»»!! 
de Pirpûl, AitorçrdieAt encore daya^jt^ d'^eau dansle 
canal de dérivation : ces digues sont . meiHle . indispèn*' 
sables pour le sooc^ de ce capal. 

Lje dessin^ cote n.<^ », qui donne j|^ Jf^pSl ' en t^* 
Ters du canal , fait voir que ledit canal^ supposé ouT^ct 
sur une largeur, totale de i8 m. dans U fond ^ et ay«c 
des talus de i i/a de base pour i de hauteur^ seiruit 
creusé )usqu'& la .profondeur de i m. 3e c. en contretias 
de t^étiàge de là Loire cdrrefi^iondant au zéro de l'c- 
cbellé de la Bourse* Cet éti«ge est un des plus bas àeM 
Leiffc; nui§> eôfime en 18^7, IVao est deaoendae A 
o m. 9d 1;. en conireèiu ànàtt zéro de Téobelle^ et que 
la méme^ chose pourrait encore avoir lieu^ surtoul en 
été, rpn conçoit quMl convîenti pour cette raison^ à*m^ . 
dopter laipro/onçleur 4^ 1 m. 3o c. préférablemenit i 
ct^Ueide^i m« (qui repnfsente le. pl^s fort tirani d^eun 
dêi plus granAs bateaux), afin ^de^ ne ^s exposa ces 
derniers k toucher /soit dans le fond dtrcrfual; soit sur 
le buse de Téciuse de garde. 

La longnem* totale de ce canal serait .cin»n%e.jiuit,^ 
s^^voir. ; ... : . 

.1.* A partir de la dami^une 4a IV>ri* 
Sfadiasd Jmqu'au pdint A duphin n.» i«'s 
cV$l-i-dire sur tonte Tétendoé dû bassin 
projeté au droit de Ricbebourg, ci . /• . • 907 m. Oo c. 

».o Depuis ledit point A }usqu^au.mu- 
ft«|r 9, m aoiPnt d« lleçln«e ;4e.garda« là 
oà ie cspmI m'^m que ^sn krgun r de t8 ia. 
oo^e. ^ni lefettd, ci .••..'••. 1870 '» 

S,^ Depuis ce musoir B Jtisqu'^au point 



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C, ^|i^ .dtt^M^l âaof la Loiret^ eu ainont, 
oV;»t-&-cUre ftiir. ièute l^élendae dit basuin " ^ 

d^efnbeçta|;e , ci •....«. •••••..••^•« 7^0 » 



Lpoi^ètir louk, & pfirlir d^ Port- 
Maillard, ci ««•••• ^ •••»•.•«,.....» • 35^7 in« Sf>c. 



Lta surface totale^ tanl du bassin yls-ii-yis Richebourg 
(i prendre seuleinent & partir. du musoîr d^aval de lav 
gnmde leyee du Sud) q^e du canal jus^yà Tëcluse^ 
etanty calcul fait, de 781OOO m. 00 c. sup.^ et celle 
d^un batemr 4!^ première elofsey dit dbalaiid» n^étant au 
plus 4iue de h65 mçtres^ il çn ni^uke que la gare, qui 
^t compose de. ces deux parties du canal | pourrait .au 
besoin, contenir euTiro^ 4?^ de ces bateaux ; mais il. 
tt5i rare ^ et il n^arrtv^, autant dire jainaif^ q[,u^il n^y ail 
que des. bateaux de i»'«; il s'en trouva de a,% d© 3,* 
et mâme. d^ 4* cl^^ ^ lesquels , diminuant toujours à» 
dimakision, occup^eraient conseqûe^iment beaucoup moin^ 
de place d^na la- gare 9 cVst'^à'-dire quVu besoii^ encore 
cette, gÀre pourrait opnteuiir plus de 5oo bateaux de 
toutes cla&ses, en laissant môme Iquief pis une vow 
li^r^ pour le pas^e des bateaux et les mi>i»?ements à 
effectuer dans le canal* 

Du reste ^ si Ton fait attentiou qu'une partie de Te'tier 
dje fti(^Uet>parg , particulièrement jusqu'à Tarche de 
Maures /dite du Gué-âux-Chèvres, pourra elle-même 
servir de gare , puisqu'elle sera également défendue 
epntre les glaces, et que cette partie d'étiçr occupe en- 
core unç surface de f ,000 m. 00' c^ sup., et pourra ad* 
mettre coii$^uemment eaTÎron 35 bateaux de toules 



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à 



259> SOGIÉf Ë A€AIH:.mQOE. 

classes, Ton ^eirrqne le nombre total de bttteant qu^' 
la gare ptojetée^poHrra efficacement abriter et protéger 
contre les dtfbâcles« dcjpassera 53p. 

Le grand avantage de ce canal de dérivation sera 
encore, comme je l'ai déjà dit, de permettre le long de 
/Richebourg le prolongeraent du Port-JVJaillard sur le 
ddobie èbviron de son étendue actuelle ; et cVst dans 
ce but et'daiis celui de procurer toutes les facilités pos- 
sibles atr commerce de Nantes que j'ai réservé au droit 
de ce nouveau port de Ricbeboni*g Un espace plus large 
qVaiilèurs et 4-pèu près ^gaL au surplus k celui qui 
«existe vîs-à-ris le Port-Maillard, afin qu»^^. le service 
de rembarquement et du débarquement dé* niarrban- 
dises pût se faire en tout temps ^ans nnire à^arlleu]*8 
à la navigation dans* le .canal ; car, il est incontestable 
que dès que ce dernier sera ouvert, il sera: exclusive- 
ment suivi par tons les bateaut, et que le canal Saint « 
Félix sera tôtalemetit abandotiné', surtout <|àns le temps 
des basses-eaux'. . , - ' * 

"Mais cet élargissement donné au -droit du port dé 
Hîûbebourg , était utile d'un autre coté pour favoriser 
IVvacuatibn des grandes eaux qui doivent surmonter la 
prairie de Mauves. Cette. prairie étant en-déters du su'd 
au nord^ 'c'*est-à-dire dé la Loire au coteau; il fallait 
bien aviser aux moyens d^assurer Técoulement ^ vers 
le bas du nouveau canal, de celles de ces grandes 
eaux qui seront dans Tini possibilité de s^épancber dans la 
Loire par dessnsle cbantier de la prairie.De là la nécelssitc 
aussi de Iai$;^er un passage sùiBsant à ces grandes eaux 
à travers la levée qui doit Réunit Técluse de Garde au 
bas chemin du Blottereilû, afin que lesdites eaifX pussent 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 351. 

se Feîidire le IfNig tle la rive droite ducàniil jusqties' 
dai>6 la partie 'coûservée dé Véûer de Richebonrg , et 
de là enfin .dans la Loire, «nicperls'de Richebourg et' 
Maillard, sans apporter (Jue le moins de trbCIble»^ 
pQ$siMe> c'esl-à-dipe , de 6al)le, tewe , etc. , dànsîe 
nouveau canaL 

> Comme il est ess^ntrei 9 en effet , de pi^fénii*, autant 
qja^ possible / le: devtrsement des eâtnc tronblcs ' dans 
le uoaVêau canaly au tnoin^ de eellès qui snrnfôiît^nt^ 
de pjéale niv^eau dés ^prairies , < ce ;quî aaraft au moins 
pour inconvéi)mt cToceÉsioiiiier des.de'gradiitfolis dans 
les- talus , -uxiô .petite . \eyée oh banqtle^e en térre'^ 
swna çtabUe .,toat le long dé là rire drohe de ce cânal ' 
et aii myenii^ ou à tiès^peu près, de la' crête du 
chantier de Japvâirie. -Celte banquette , à laquelle on 
doi^aei^A to'^.oo de largeur à^ la partie sup<fi^èure , ser-^ ; 
vira de ehennn^ de * ewÊmiunùuiticfn pour les vottu!N*s y 
et 'de pliis jyofcr ie' haàige dès Inîteauâr le long dé'» 
la* me dixiite dn eAaal. Cette levée poûri^a être 
pl^aatée i/b diuua rangs de peupliers. • " ' 

'Le long de la sive. gauche èk- aaxial , une ajûtre 
baiki.ueti^ dé ia"».oo ,de large",' sei'à ctaBHli au ntvéau * 
de la^ précédente poor seirvir an helageiair > ië loiig' de " 
cetle me; et,:eo«ir«-oetle'b«0qtittce/set*a: ensu^ exé"' 
calée la g^^ande- le^ée du sml/ qiû doit servir h ga- ' 
rantir ledit canal contre tes glaées • dtt la Loire: • 
Celle lef^' aura, ocnnnie celle «de la rive di^oite', 
loi^.ôade Isvfetir à son sommet et sera plantée de'denx 
ra»g'< dec{i9(«ptie»î.au de tels étiei^ arfires qî/îh sera "Vu ' 
appartenir i rélcvation dn sol, ce sommet de levée devant 



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S53 SOàtTÊ ACiHtMlQUE. 

UmBhmn ^Ire ettUt tift pe« an-dessns des i^ns graoées 
c»|K|i 4(1 la hom$ c'Mlrirdite» aa nit ma d» pori 
BlftillaffA i!cMi4 H 4« nouTea» pott àt tHApkenrg. 
( Toic pmr Itntn cm 4M|Mittiî«u le dkMMi ei-jonit, 

fjÊfyiL , laj^^ k «u^Jur M Iri3rcn clé là fnkîm de 
MiB^M , entre réclnte de garde el le hM chq»m eu 
%tBj pei i i; M>» é)«^^ a9 M<ne aivcev ^oe k pr^ 
fi^doH^ t 4? ^PM^àîibve è ce §«e tootes de»s pM^^nt 
tfisrir de cli^fWP 4c epnMvimiioaitott pow Jet ▼ottpr«s ; 
efl^te jfpàretio^ é^l d'aUlçtiirs iiiSe pMr pcmvdir se 
wtpuift, ip tout t#i»p» il r«cl|M 4e ipvde, ^*il hie^ 
f;f|H|eTCgika|eai4i| rrndve iuakBieMiUer !>• reate» cèiM 
dpiinpîilm Jetée» t jMraven bf Mlle mi doit kiMer peiier 
k» fnuidei. eM^ que k LbÎM eMeit JeùfM et «Imi- 
doinrfti îffg k piMjPÎe • «ei» / deM rMurcrt«re i|«tViii 
M^HfBM pottr riveeiieUMi de M» MME , tccMApepiee 
d*mif . ip|i^ if4â(M#dlireB6kàqpMite, deelÎMfe ft em<-- 
p()cJier Fmtisod^^Uqp dctjkoM dlMi Tîntérie^r 4« mmA. 

Tislkl. $9^ 1M; dk|fipi H ti o M prinçifslet 4e ce projet 
4e ceael 4e 4erhratîoii â. tmverf là feoirie 4e ^ Malivée p 
j-tiynMrti fM^Mi prmUer fnmi mm 4 ooaMtriHn» enr 
M eaMji s i fkff^ ftis .vît-i*vî$ rerehe Mtadk idu Gué-- 
eii^M^MPIw!» » <!>e je j»ofW>M ,4r c M Éi ^ry er | ct^eCn Ae 
M, pîi^iMie àp pMWiio 4i| JbMieM » eéftMt èeapdks 
gfipi4ei muà^, }€ fi^îf^f 4«iM cet «adroity tt» 
ptm iMniMt à 4e«s voléee. . . 

tia jMreil poeit i^ enécntir •« 1m kijiogfcrs 4e 
V^m ^ aft^0 ^9^ ««iWir k i^MttMretînn 



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SOCIÉTÉ iGADtin^E. 2M3 

mé^m^ /itr le» dei» rifsts en oMbi ^ fém fàmf4)lf 
#ocëdçr . wii 4Ufeiillët i cci^ponu H éaifMft I àÊM 
à «Uiblir i k ëuîie m w oàfiitaiiMilidtf 4é Fairdié ëm 

tmêai w àroit de lUeheli#iivg^ iat i^tA tt Qtljb 
edê i «aMftori ptreil» eir imt ktêmt èà 9&H4êtSÊISif 
$i^rMMI éoMlniits firar «ugaMiiier dTMtSiil PIlîÉiiéÉe 
4e ce imri doài rrewfifMcè, pmir k» fci iiitti ' în 
^«niiflMree» eti nftiiQtteftKÉl i f miniemtM rtctmmmé.\ Ce 
oometn piirt de ftieMbotÉrg-» oa, mnMiittàr l«M(i«i 
M«f^ fémineift être powMtvi jfoiftt^ lu t Miiie Mkè 
dm Otté^M-GUrres ; mais ^ en attMdaM Vt iwèci ttàùm dés 
4>i^vrii9è« d'irt > Ton pontsar ftMqbiirs » |M>«r «iSbtr 
d'atUeurs les dëU«is d» crfud et ce« àd pori, It^e 
le# reiat^» de et hqneMu ^m 4 depuis k A«ilj3^ 
IttM da A^-Mîttttfd lus^trl l'sfriMl sus pideinSé èè 

Pressié, 1U9 les mvltfs d^iiv|;etiee f ai rai|i4i»eét^ 
gbsés ûÎH^^i de f oatiiir le tfÉTeil iiéBeséAirè kU 
eoamwMkce de ce prôirt-dè olMl v je a^al pu aMf Nlrt^ 
JMK dsiaib i|i^e«afé»l I6as les Hayvns d^ertsi U9<|Mls 
deyteat faire r<jl4«l d'^afte etadé jpirtiealièiie .* je teè 
fsôaieale êoac de leîi iad^pseï* samÉtaiife&ieai dii^ 
ce mimuÀref me i r rf sè» t a ai t de a ^ceuye » fiai ladl éé 
cetie elade^ si Toa est réelléaseni diâs FMiiëatioà 4e 
gKtÉre ce |m>)ei d&CMMl h ëaécatiba , ce qmm impffin 
^tie je lielie a? MIC toat; 

lieplaa a> iï«'^ qnt ifidiqae reaeemble de télHes 
1)^ dkpQ^tioas ppQ^Qlées i retsice éfi aiéÉie léii^ 
qadqaes tiHTaax dVadbeUisseNieat arrêtés par ia paârie 



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254 SOClkTÉ ACADËMIQUE. 

•dt^ Nantes f tels* (fuun maÛ à la suite du jardia des 
,^AùUi$-,et . jii» . bQuletHunfi .^d'enci^nt^ ^ lesquels * vieTt- . 
jdl|:»ieiil s^ ^'jKçoBder» pârfckemeiit avec le nouveau qu^i 
<9!^ JÇ fillette h limg.de Rjcbobbairg , depuis le Port 
^aiUar^, joaqui Tait^he^ Gnë^ftax-Ckëvrc^, et sKeiif- 
drait dès lors, pftr le moyen de ce qnaâ| qui leur devieif l 
iqdisppnf^lJU^^ le ^iqa^an slétaî^ proposa -en iesîpro- 
jei^Qt , c^ll^ 4é QfMV de nonveliè^ '. promapàdès pcrur 
£Imnlâ% ; ep Ttta lait, que nette irîUq nflénesl pa^ riebe': 
c'^st W$mà i iifirtiedkièrèBieMt » ce qui Im manque Te pi us . 
fOanppe^ disQWEivemr diihià ^Sei que prddttMîeiit., 
AiU .ei^yAîoa^ laiHes ces diâfMmtiims : elles. sdHf telles 
^fie JN^anM^aiMipil.epfin de véritables prc^nenad^ ^ 4'ati- 
ia|»t plw. il^iaUc» 4Wleurs qu'elles loirg«ifaient , sm* 
«i^Q 4^s^ {(rapide lott^coaarv la rivière de Loire; 'que 
^^la gcafcke lerte du tod on apetcerrait une granule 
càégB^u^ dei.c«tie ririèi^ , tonte la Fosse et la mafeure 
ptrlie^de yU viUd;. qu'enfin dé eeue levée, par le 
moyen du nouveau boulevard d'enceinte projeté par îa 
xMirie^ 01t.se' rendrait direclem^t k Bsffbin. Qnon 
^opte à. lont ,cela laà nouvelles constructions ' qui ne 
inafiqu^ratmt pas de s^ettfUir tout le long d^ nonveau 
quai de Ridbdbonrg ynsqaeîs même Àl^arélieduGu^-anx- 
Obèvires ,t aiiisi.-qoe le*long da nonvean boulevard -, et 
<)a auru nua îdee. des.an^f^orations a«YqaeUes lé non- 
veapu CB^9J^ d#itnécèàsair«meiit. donner naissance. 
.. ILa'çst^j^sinsilile^ no» plu» j d'observer qne de la 
dvamt-'lijiue dn Port-Maîllard, dite le Ferrtà'oCheval» 4e 
coup'd'œil de ce canal , de trob qnwtts de 4iene -^ 
longueur ep ligne di:oile;et orné; de ses deux ranges 
d'd^bres de «haque o4té » sera magnifique, et pe con- 



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tribui^p^ pas peu à rembellissement de Tentrei; du port 
dé Nantes. 

Ei^Ga une chose qui manque encore à NaïUès pour 
les grandes erolutioiis militatres, cVst un CAa^/i-^^« 
Mars; et il serait très-facile d'en former un sur la 
partie dé la {i^airie de Mauve§ cooiprise efttre U Loi^^ 
et la grande l^vee du sud du canal t il $ufRràit pour 
cela de faire élever une iseconde digtié dé çeinturje If 
long du chautn^r de celte prairie ^ et là ou aoraitt ub 
fort bel emplacement y irès-v«ste , très^agirëabléraeiit 
situe', et d'où le public pourrait tout vdir, sans généi* 
les manoeàVSe»; mais cet objet, auquel il sera toujours 
temps de revenir, peut être aîonmé, ne pi^ésetHiailt 
riend*urgent.^ * '^ . >• 

jipprçu (les dépenses du projet. 

Les dépensepr à faire pour 1 exécution du Bf0«reao 
canal de dérivation sont évaluées, par aperçu, Sauf \és 
rectifications r^Vultant de Tétude plus appi^ufondie , du 
projet; savoir : 

Indemnités. — !.• Pour acquisition de ' . ' 
*à5 hectares 80/000*^ de terrain dans là 
prairie de Mauves ; à raison dé 3,ooo fr. 
rhectare, prix réduit, totttea les parcel- 
les n'ayant pas la même viklenr; ci. • • . • • 77,4^0 f. » c 

Terrassements, i^ a,*» ' 

Pour 373,095 m. cubes 
de d -biais, dans on ter- 
rain facile k piocher; à 
raison de 4o c. le mètre 
cube , eu égard'AU diinble 
et au triple jet dcf pelle; 



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SS6 sùcsÊ^ AjCiateQW. 

licport* •*••••• • 

Ppur4i9i,3&{]iuooociibe8 ' 

de remblais pour les 

levées de droite et de 

l^avelie dtt ciiiuil; celle ^ 

établir eo^ .iraters dé la 

lurairie, au droit de.le-^ 

cluse de garSe; et cour 

le «(Hureau ^uai au droit 

de fticlieboins et ^ la 

*«^i^ J!M^o^ rarebe du 

jroe aux cnèvres ; k raisou 

ac 17 cent le mètre cube,' 

iriz kicUUnt, wu ke tnmM r 

ports 1 faire; ci.. •<•..• 7I»|sk> ift 

Epuisements peut* ces 
terrassements, -^^^^om-' 
me à valoir pour épui* 
fpMfia i taire poor 
facilite;ir les déblais , bien 
qu^oa les évitera autant 
crue possible e^ profitant 
ae rabaîssemesl successif 
dçs eaux en Loire; ci » 
par aperçu.. • «••»•••• 1 



n^,\^t.oàc. 



a9i3£8 18 



/ 



Détails. 

Qu«M •« CAlefe S«,CM t. 

r«v4«^M taVUnra... »,#•• 
f avét 4«« fuals , (Us 

îr«c*''«BVl« ▼Ul«)- * 

Bciuta et ion pont 

toUnudit M.M» 

Foat tournant du 



diat »,„ 7,tM 



7,* 



m«nit oMvrafas.... 
T*yAi.ytiH....L.'m!î 



• ••• 10,000 

Ouvrages fart. ^ 
5.® Ces ouvrâmes, qui 
consistent dans la 
. constriiM^en, de £00 
mètres de longueur 
de quais et cales à 
tablier, pareik i ceux 
du pot t Maillaiylidsna 
celle d'aune, ec/ii^e de 

f!;ardej de 8."« de 
argeur entre bajo* 
y ers, pou^ ' d a tt—r 
passage aux bateaux 

A reporter, t . . 



307,7^8 18 



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5k)GiÉTÉ AdABÉMlQUË. 



W 



pi. . . 307,95.8 f.i Se* 

k vapeur et autres; 
daus retablissemebt 
de A^x pools totir- 
nauts » dont itn sur 
cette «cluse et Tautisé 
sur le canal, vis-a- vis 
Tardiè^MtueHe du < 

eé aux cbèvréa^; en^ 
daos piusitars 
parties de pefrcîs h 
pierres sdclies et dans , 
iinc ttpéee d'estaêade 
en char|>entei àét;ftblir 
i la levée transver- 
sale , etc*» ne peuvent 
élf<e ëvaluésaveciiW'' 
. qu^acti tilde quV^ 
pjès une ctude ap- 
profondie desdits ou* 
vrages ; nëknmolns 9 . ' » 

. ^ pour io moment , et 

sauf rectiflcation iiU 
te'rienrc^ je les porte 
par aperçu ^ pour une 
' ) somoie totale de, ci. • 1751^00 f* '^ 

Ptantaiions d'arbres. — 6.* 1 1 ^q pieds 
d'arbres pour k nouveau quai de Riehc* 
bourg et les levées du canal; à, raison 
de 1 fr . Tnn , tout compris ; ci. •••.••• • * » < 79 *' 

Cas impréuus.—^ 7.*» Dépenies impré- 
vues ^ épuisements, batardeaux^ etc., 
pour rexécution des travaux dWt; cl, ^ - ^ 
par aperçu • • • . • •».«••.••. 16,061 8^ 

ToTio. général de Taperçu du projet.... 5oo,ooo » 

Foies et moyens. 
J'ai sttffisamment démontré que les travaux projetés 
étaient i la fois dans Tîntérét de Tétat, de la ville et 



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258 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

du comniercc; cep€iiclaiu\ vu les charges qaû pcseut 
déjà sui* la ville de Nautes, et Tétat de staguation du 
commerce, il né paraît gocres permis d'espérer que de 
faibles allocatiouâ de^ leur pi^rt^ tout animcts qu'où 
doive les suppo er. du désir de TOtr s'accomplir une en- 
treprise aussi utile soils tous les rapports; en conséquence^ 
le gouvernement devra ppurvpir presque seul k toutes 
les dépenses qui (ontà faire.:. je dis presque seul., parce 
que Richelourg et ions les teiTains ayoisinant cette 
psLrtie de la ville ^ devant recevoir un accroissemeut 
considérable de valeur rJeii/quepiurreffetde ces travftu?^, 
le gouvernement sérail peûl-éfre en droit, aux lermes 
de la loi du .16 septembre 1 807 , d'exiger des propriétaires 
des plus values^ qui dirutuueraieat d'autant les sacrifices 
qu'il se voit oMigé de faire- Mai^, dans tous les cas, 
cette coopération des propriétaires se réduira à peu de 
cLoses, relativement a la masse de dépenses à faire. 

Il n'y a aucun doute q^ic.dès que le canal sera exécute, . 
tous les bateatiT généralement <{uelconques passeront 
par ce canal et al)andonncrbnt totalement celui de 
Saint-rFélix, vu les difficultés- qiie celui ci présente, 
surtout aux bassieâ-eqkux. Dès lors, Den6bstantJ(tô divits 
ordinaires de navigation dfeia patachè de ?fanres^ qui 
produisent ^ïn/7Me//e;?Mî;;f de 5è a 06,000 fr., Ton pour- 
rait sans doute ajouter quelque chose ^ .ce>.drQit&^ eu 
raisoi> des nouvelles facilites qa'on.prœitrcrait ancom^ 
merce et à la marine, de manière à porter la recette a 
environ 70,009 fr^ par an. En outre, on ne doit pas 
p€rdre de vue le ^«lid avantage que préfteutera ce 
canal ; considéré comme gare , avantage qui est tel que 
le commerce ne serait plue exposé ^ comme il l'a été 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. *?5U 

jusqu*à présent^ à dès perles côusîdei^ables à toutes les 
dfibnditsde-gtaces^iiiils la L«te. Qu'on soûge% en îeSVt, 
^fte desbaieafiiccfaarges <k pltis'cle loOjOoô fr. Jemai»- 
cbaudises nm éiesdr «le point ât se perdre dans riiivév 
-de i-Sïo-:. pour le» sauver ,.on a clé ofilige de débarquer 
.U> plupart iIq ces mcirrhaudises sur les cjuaîs de jS^aulés, 
«I iudme^ide' 1^ portêi* justfacs dans les maisons parti- 
cwlières/Le cmiimi?#ce #aît d'ailfeurs ce qui Itiî en coule 
tous les atis ji»«r^fAira garer , quoique très-împarfaile"- 
jmwt, les. bstfiauï et les inaTchandîscs qrt^îls conlieiinem 
soit dans les boires des Repolets et de Toussaint, éoit 
.daiia îesauiired boires a voisinant la ville; ^t, malgré ces 
Xi«aiS')é|K]!rti^ë6s il n*Ht pas à Vtxhvt des accidents causés 
piwli», glaces. 

. Ailoun piroptnétâire de bateaax, aucun négociant où 
aruiiitefirnén^glig^ra donc' les ressources que lui offrira 
la iieavellc ^gàre projetée; mais , si d^in côté Ton 
«vite hViin et i Tarlitre des pei*tés conside'^rables ^ il est 
juste que, parc ompensation ,' ils contribuent dans les 
frais de <ictte gare par '-une taxe^rioui^eUe en sus des 
di'oit^de'navigatidn j.laxe qîi^bn pourrait appelei' droit. 
de mt^ en* gare ou d^iivernagb , et qui ne serait 
perçue d'fîilleurs que' sur lés bateaux qui auraient réelle- 
itient profité du canal pour se sauVer des glaces. 

Le timnbre'^de bhlcaiix qu'est susceptiblt; d'adnietlre 
la nouvéHe gar<; est leî , qu'ufittèe nwyehnè , et par un 
drmt qni, pti,v îvthnt y en raison de la contenance de 
ee» bateaux: et de l'espèce de marchandises qu'ails con- 
tiefidraient , n'^excéderail pas 5o francs pour toute la 
durée d& l'hivernage, le gouvernement pourrait espé- 
9ex une rpoeil% d'au Àaoîus 3o^^obo-fran(*s; et que! est ep 



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/ 



260 SMOLlt ACADÉVIQUA. 

effisi le Qegoctaoit on r«irimiienr qvi ne ae sovaiettt^tt 
pai à on droii jle 5o et même de i^ iiMMt fosr aiiv- 
rer 80 on 100 mille franc» de mirclMiiidisea ? il dlî|N»t«e 
déjà plus.que cela rien qi|e pour la mise en gaoie ordi** 
iiaire de chacun de ses bateaux, te sîaiiple mirtWèr » 
pQur saÙTer son bateau, i|tti est souvent touia sa Sm^ 

. tune , ferairde")! ce vsaertfiee ; maia il cru eT^eni qne , 
pour les bat^W Ttdes« le droit d^biveisagn Permit éiie 
établi & un tamc beaucoup nioins élevé qne pour eeux 
cbargés. 

Ce que ye viens de dire sur le prodiPite annuel de la 
gare a sans doute besoin d*étre médité el apqpv^fcHidi^ 
mais je sub certain que ce produit^ qmdqne modéré 
que soit le droit k imposer h chaque bateau vi^ ou 
chaîné, ue s'élèvera pas à moiûs». année e^inuniine , 
de 3o^ooo francs; ce qiii , avec les^droitsde;^vîga4ioUf 
pourraitpoTter i environ 1 no»oo<j francs la r<:$efrUc totale 
aunneltc dn nouveau ci^nal projeté. 

Assuré d'une telle recette , on ne. maéqueiwi aans 
doute pas de trouver une compagnie fiui veniUe se 
charger d'^tintreprendre » & ses risques et périls > l^xec«i^ 
t ion de ce canalj et, d'après Tévalualion île la dépense 
totale de ce dernier , sis années ^d'abandoll des droits 
de ce canal suffiraient pouj^* la çeinhoi^rser de sou.capi- 
ul etde ses intérêts ; après quoi tquti le travail tetour- 

. nerait au gouvernement , qui vermt alors s'il doit cim^ 
tinuer de maintenir les droits d-h|vérnage et- râi^*^ 
mentation des droits de navigation» chose qu'il me pa* 
sait essentiel dVtabtir 1 au moins pendant la dnii£e die 
fà concession, pour pouvoir faire face ii la d«*pense que 
doivent occasionner tpus les travaux. 



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Un anire moyen se présente eneore ,. céloi de faire 
•ti ftpi^ max eapflalUtes |konr nn emprunt de \k somme 
néceMdîre aai: irpVàoc y lei|ôel empraict'i ainsi que les 
îvUérétSy saraient i^mboorsés par Tabandten, pendant 
an certain noabfré. d'années ^ dn prodûk actuel du droit 
de naivigntioh ^êa bnrean de Nfinles , leqnel , comme je 
1 al dit y 9*élèTe ànnueUemenl de 5o i S6 mifle francs : 
drnia ee dernier cas , il ne serait plus question de Taùg- 
mentâtion de ces droits , ni des droits d'hitemege; mais 
je pense que le gouvernement préférera le preàiier 
moyen. ' 

Qnèlqne soit eu surplus le mojen k emplojeri ce sera 
timjonrs eh demiire analyse^ le gôuternement qui fera 
la dépense ; et cette dépense 9 bien que considérable , il 
est ¥rai » est niante néanmoins sous un autre rapport, 
celui de procurer de Tticcupation à lu classe ouvrière» 
surtout dans la saison t'igoureuse où nous allons 
entrer. 

D^iHfe gonvememetlt a demandé qu^on s^occupAtdes 
moyens de procurer du travail suit ouvriers pendant 
Mirrer; or , 3 n^y a pas de travaux de nature à miens; 
atteindre le bot qu^on se propose , que eeui qui font 
Tobjet de ce mémoire. En effet , ils consistent d^abord 
dans des âiHais ef remUais considérables , sur une 
étendue de 3(4 ^e lieue ^ et auxquels on peut em- 
ployer pendant près de quatre mois jusqu^à Tnille ou'^ 
yfwrs par Jour. Qn\>n observe bteti^ du reste , q^ue 
ces* travaux tout, autant dire , en uitte ; et c^est 
une grande considération qui parle le pftis en leur 
laveur. 

Cest en effet dans les villes populeuses qu'il fautcEer- 



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^62 SOCiÈTÉ ACM>ÉiVliQUt. 

Cher, autaul quf: |K>ssil>I« , à procttuer dtuU^Vitîl'i J« 
classe ouvrière ; et patiui les travaux*^ il faut-sortont 
choisir ceusc qm par leur uaUrc^éODl snserpliblcs d^élre 
Taiis en AiVe/ etpar to«i>s lesclusjies d^avrkrs indrs^ 
tinctement. Or, sous, ce rapnort i les l^/7Ma»j? â'ui^s 
quiue peulfeul'd'ailleurs .s^exccHler que daiis la belle 
saison, ^ne convienueiil^ pas ei ne peuvent refiifijir le 
bul de la mesure 

. . ' ', , .•■,•' * " '■? j-' 

Panage ries traDaïur projetés. 

Pour que ces travaux, prpjeu's pusseul rc^jlkiaeiit 
piroGter i la classe ouvrière , il faudrait ,, ie crois , par- 
tager le projet en tlenpc parties bien distii^çtés : la ifvee^ 
mière ne comporterait que les terf^sfemeats. et 1^ in^ . 
dcninlles de terrain qui en sont la suites' 1^, d^ui^itap^e 
partie aurait pour objet les travaux d^ari. - • - 

Le gouvernement ferait faire à son^cpmpj^e leâ terrmt- 
semevts j après avoir pris des . arrangeniçiits'avc^jcs . 
propriétaires des terrains que Ton doit jpecupér :.il .cqn,* 
fierait ensuite les travaux d'art à une ..compagnie <>q lest 
exjeculeraît encore a son compte.. ; * ' J 

Pour ces derniers , il faut des projets en règle'.c<|Ie . 
temps nécessaire pour les dref;ser. "fahi qu^aûx.tcrr'af^' ; 
ments, iU peuvent être entrepris immediatenientou aiii^sj^ 
tût qu'on aura adopte en principe la direction propose^ \ 
pour le canal et les diverses dimensions ppur ce canal 
et les levées qyi ^ôiveut Taccompagner : pour toiltcelA^ 
les' données qu^on fournit sont suffisantes , bien qii^oD • 
aurai^.dosii'e cependant pijioduirç un p^^ofil tvlçnf^^ 
ce canal , maisie temps] manque^ 



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SOCiÏTÉ ACADÉMIQUE. 203 

. Aiusi que je Pai observe sur le plan a° à , raugmeu- 
tation de pente qui doit résulter de la tvftricliec çn ligçe 
droite, n'est point à redouter pour îa navigation. D-a- 
bord, parée qu'oeil© sera peu sensible, el ensuite parce 
que celte pente sera sans cesse modifit'e .^c^çM-^i-dire., 
diminue'e et niéniie annulée par Teffet jpurnaUerdes 
marées , même des mortes? çauv. . , ^ . f 

II est fortement à de'sircr , dans l'intérêt de la. classe^ 
ouvrière et de la tranquillité publique, que le gaav;el^-. 
nement puisse accorder promptemçnt une somnie d'à uA^ 
moins loo à i3o mille fr. pour commencer , à.rq^lti^e 
de Thiver prochain^ les travaux, de terrassenientift du , 
éanal qui, s'^ils étaient faits ^ rendraient déjà à eux âf^uj^ïB^ 
de très-grands sei'vices à la navigation. 



P, S. Eft se, reportant à la page 2 de ce mémoire 
Tori verra', qu^en parlant des deux dignes subniersibles 
dont' lîi' construction est autorisée par le gouvernement 
pour iffunir les fies, d'Orion , Héron, et Baulieu, et. 
pàrvciûr par ieur moyen à l*ejetcr toutes les Basses' 
eaux de la Loire le long de la riVe droite de ce 
fleuve; on a suppose néanmoins qu'on ne iie'gligerait pas 
les ciirages bu dragages pi êulàbleék faire sur la direction 
dti chenal bu talweg pour imprimer auK eaux une i /* 
impuhioh et créer le nouveau régifhe de la rivière , ré- 
gime que ces digues sont seulement appelées à entretenir, 
mais qu'il serait peut-être dangereux de leur laisser pro- 
duite surtout & ' travers des bancs de sable doiit là. 
mobilitë est &î connue. C^s dragages ont , en effets été 



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364 SOCIËTË ACADEMIQUE. 

compris « comme partie essentielie du Uravail« dans le 
profel gétfénil de 1 amélioration de ta Basse-Loire . entre 
la tête de Ttle d*OrioQ et Paimbœnf ; et, si j'en parle de 
nonirean , c'est parce qn^ils sont re'ellement indis- 
pensables: avec euv» les digues produiront tout Teffet 
qn*6n a droit d'en attendre ; ^ans eux ces mêmes dignes 
pourraient provcM^uer successivement des effets nuisibles 
A la navigation et même A la conservation des rives, 
rien que par les fausses directions ou les sinuosités 
sniirant lesquelles elles obligeraient lès eaux A se frayer 
vn passage A travers les susdits bancs de sable. 

Mail si I dans le système d^amélioraiion en lit de 
rivière , le gouvernement ne peut se dispenser de faire 
entreprendre ces (iragages siinûltanément avec les 
digues dles-némes ; ces dragages deviendront évidem* 
ment inutiles, au inoiiis pour la partie de rivière 
comprise entre Tile d^Orion et la demi lune du Port- 
Maillard , dans le cas de Tadoption du canal de dm* 
vation ; et la dépense que ces dra^ges doivent occa- 
sionner , notant plus A faire par réut,rédotrad*antaat 
celle de ce canal; or, si je me reporte au ipt>jc| d^amé- 
lioration dont je viens de parler , je trouve que les 
dragages drpurs la tête de Tile d'Oriop jusqu^A Tentrée 
seulement du . canal St -Félix sont déjA évalues A eH^ 
Tiron 37,000 fr. ; et, les poursuivant^ comme il 
faudrait bien le faire , jusq^u^ait Port-Maillard» on ne 
peut les porter en total pour moins de 5o,iooo fr. 

Amii.done, par rei^écutionde ce canal de dérivatt^n^ 
on économiserait A Tétat une dépense d^an moins. 
Soyooo fr. pour carafes seulement que » sans ce caual ^ 
il ne pourrait se dispenser de faire potnr coiupléter 
le système d^amélioratim en lit de rivière. 



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SOCIÉTÉ àCiDËMiQUË. 265 

i^ette obseVratiôti etai( Wj^orUinte & faire poér Aé'^ 
montrer qbe'la (Jéffense 'que "nécessite Fe«ccutidn du, 
canal de deViTatron n^ê^l pfàs", comme on aut'ail puje 
croii'è, loûte entière en pins de celle qn'exi|em • Içè 
travaux d'amélioration en Ht de rÎTière , jcè* canal né 
dbpensant d'aillètirs pas le gouvernement de faire en'*- 
tHeprendi'e la coustruction des deux digues submersibles 
qu'il ' a autorisées ppur rejétèi^ les basses ,ea'uX rei» la 
riye droite de la Loiro et empêcher leot partagé , en 
été ^. par le bras absorbant de Pirmil. 
- Du reste , de ce que je propose ce canal de dérrvaifepn ,• 
il. ne -faudrait pa$ en conclure que j'abakdèirne lé 
système d'amélioration en lit de rifiere, pet*soiiiie plua 
que moi n^étant convaincu de reffieacité de oe-sys*» 
tômè,.et dés avantages qu'il -présenté surtout »oas 'le 
rapport de réconomte dians ies dépenses ;' mais jé xrvt 
suis./ snffisammèm expliqué sur les craintes qipe me- 
d<onhé \éc f&uase direction dn canal Su-Félix,' dîfec*^ 
tioQ qnt est telle que , ne pouvant, ss^ns de graves 
inconréni^nis pour, les ponts de la Belle^Croiz etf de la 
Poisioitnearîe , barrer <^ti tout. au en parlie; aux baâse^ 
eatt3C , rentrée du bras dq lâMagdoleine'; ce bi'as ; par Ha 
direfetion , absorbera toajanrs la majeure partie des^^rin^ 
au préjudice dn canal St:F|;1i^^ par lequel cependant 
to«it0 la navigation dipi haut dé-ljA Lbir^ doil sê-fah<0; 

«'Ce canal de déi*ivation doit doiacétver considéré 
coiliniè un eo|n]plémeQt indi6p<$nsable dés travaux d'amé- 
Uo^ration 'pcmr l^ entrée dn port. 4^ Nantes; et , pai^d^it 
exé.cution-, l'ld>stacle l&'plas grmnd ^VLèffow9e.hLm9L'fi^ 
gation fluiriale ^depuis Nantes }«istftt'à ÀBgCfrs , ;s»iiit 
à jamais sauvé d'une manière certaine; maie ioà gfa*d 

ad 



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906 mxuM Aantauguc. 

obiri Mrlom est do Koetomr , comme |« r«î 4it » Une 
gêTB iii fllt » mt c»l tyiciciUc ^ Nmt^ms pcwnr y aicUrc 
à l'abri» pca^fut l'hiver » Hmis les beleeux du knot de 
U Loire « qai« faaie d« nîeox^ soot oblîgef de . te 
réfugier dans les différents l^ssilns du port de Manies 
ei dans les boires ^roisinanfes , qnoîqaVtiveries êft 
Sonlés iHiils ans dâ>ades des glacés. Il a aussi pour bnl 
de pevmellre rallong^èni du' Port^Maillard 'beatteon|p 
trop reslreiÉldaiis son élatactôel ; en^lii^ il anriil enoore 
ponr effet dMnspirer deWoiais pins de séçnrtkS pour 
Ui ponU ât JffûnÙM e«x-Biémes ^ lesquels , par Veneom- 
brement ûi^itaUe des differemis bassins'^ en bÎTer» 
aottt^ à tonles les déploies ^ esposéf aux plus grandes 
avaries* 

Il y ar Idnfrleiiipe qoe f avais cooçn lUdéè de ce projet 
de canal; et, dans ce nionieal , on Ton nous denuitide 
d^injsfner an gouvernement les ouvrages lès pins 
p y n p i es I ooenper la classe onvrtère pendant là saisoA 
d^biver dans lejueUe noos allons eat^r > fai cm qn^îl 
éfisit de aann dévoie de 'ps^senler ce pfO)et, attendu qne» 
par rapport aux grands monvements de tenret qn^il 
ptéseûie 9 i Venfrie mêmù Jk I0 vitie^ ce projet nie 
parait nn dn cens fes.fdns propres à atteindre le but àb 
bi Mesnrei D^nn autre cdltf aussi^ le gonverncnsent étant 
dttis l^inntionf d'ac^rder des crédiu spéciaux ponr 
eestffnvanx driver, il y aurait^sans doute lien i*€%^ 
perer une assex Ibrte allocation , surtout poor les tra« 
^itnnx de tcnnsasmcntt » ce yii di^nstsni't d^avoir 
recourt., où qvCtm faiUe partie » aux dxoita de Haviga^ 
lion »p€tlialc:nitnt aibcips aux fnviiages h laîredaM le 
Ulde la Loiver 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 2G7 

Je ne parle pas ici des trai^aujc d'^art^ parce que je 
SUIS persuadé qu'une compagnie les entreprendrait 
sans difficultés, moyennant le simple abandon du droit 
de gare et de la surtaxe des droits de navigation. 

Enfin ^. comme les fortes crues ne viennent le plus 
ordinairement qu'à Tépoque de la fonte des neiges , 
c'^est-à-dire , que vers la fin de mars ou le commen- 
cement dWril , il y a lieu d'espérer qu^on pourrait 
travailler aux terrassements , sur la prairie de Mauves, 
depuis le xnàh de décembre jusqu'au mois de mars , 
c'est-à-dire pendant tout le temp^ de la saison rigôu-* 
rcusé et de la suspension des autres traviuix. 



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268 SOaÉTÉ ACADÉMIQUE. 



RAPPORT D'UNE COMMISSION 

CHARGÉE D'EXAMIiXER UN PROJET 

PROPOSÉ PAU M. LEailERRE, 

pouH l'ouvertoriî d'un canal latéral, 

SUR LA PART JE m: LA RIVE DROITE DE LA LOiRE , 

SITUÉE A l'entrée du PORT DE NANTES , 
DKPriS LE GRAND BLOTTfiREAU, 

JCSQ«*A L*CXTBilIITi O'ATAI. DU CAJIAL SAIRT - F^LIX. 



Messieurs , / 

La Socie'té Académique , pénétrée des avantages im- 
menses que le departeme^it et la ville de Nantes , en 
parti' ulier , doivent retirer du perfectionnement de la 
navigation de la Loire , a , de tout temps , attache' le 
plus grand inte'rét k tout ce qui se rapporte à cet im> 
portant objet. Dans une de vos dernières séances , une 
communication faite par un de nos collègues donna 
occasion à M. Lemierre d'^entrer dans des de'tails fort 



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SOCLËTÉ A:C/lDËMiQUE. 2G9 

iiitcressaints sur divers projets d'amélioratiou , qui sont 
relatif? à cette navigation ; et dont Tetude lui est con- 
fie'c. Sur votre invitation y le même ihgjtinieur ^ dans 
votre re'union du 6 de ce mois, vous donna commu- 
nication d'un projet spe'cial dont il esl l'auteur , et qui 
a pour objet un canal à ouvrir sur la rive droite de la 
Loir^ , le long de l'etier de Mauves , depuis le Grand- 
Blottereau jusqu^à rextre'mile d^aval dvi canal Saint- 
Fc^lix. ' ' . : 

Une commission ^ut nommeç , séance tenante, pour 
vous rendre compte de cet important travail. Elle vient 
aujourd'hui s^acquitter de cette tâche , en observant 
que ; quel que soit Tinterét du sujet , cl!e ne vous 
présentera qu^jn simple et rapide expose' , le temps lui 
manquant pour pouvoir entrer dans des dtrtails qui , 
au reste, seraient superflus , puisque la lecture récente 
du niemoire -de M. Le mi erré et Tcxamen des dessins 
qui ont été mis sous vos yeux , n'ont 'pu manquer de 
laisser dans vos esprits, le vif et durable souvenir des 
dispositions proposées , dont nous nous bornerons à 
vous rappeler l'ensemble. ! 

Remédier aux difficultés que pressentent^ pour laJiavi- 
gation, le défaut de profondeur et la direction vicieuse (Je 
la partie du bras le plus septentrional de la Loire, connu 
sous le nom de canal Saînt-Fe'lix ; créer , pour les be- 
soins de Ifffavigation et du commerce , ilne gare qui 
puisse offrir aux bateaux qui fréquentent le ilcuve , un 
refiige sur et commode contre les dangers des glaces 
et das débâcles; augmenter Tetenduc du port de com- 
merce iute'rieur que Nantes possède et donirinsuffisance 
constate'e deviendra de plus en plus manifeste à mesure 
que ce commerce prendra l'extension que lui assurent 



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270 SOCIÉTÉ AdoËMIQUE. 

les travaux d^araélioralion de la navigation du fleuve 
et le prochain achèvement du canal de Nantes i Brest; 
conti'ibuer d^une manière in^uiiiiem heureuse à rem-* 
bellissement de la ville ; onvrir un vaste atelier où , 
pendant la saison rigoureuse ^ la classe ouvrière poisse 
trouveir des moyens dVxistence par le travail , qui est 
la source ta plus certaiue du. bonheur des individus et 
de la prospérité des états; telles sont les >Qndi tiens 
que notre collègue s^est imposées, et auxquelles les dis- 
positions de son projet satisfont complètement. 

Le canal qu^il propose aurait une longueur, totale 
d'environ 35 io mètres ( plus de trois, quarts de lieue ) ,^ 
dont joQ mètres pour le bassin d^entree on à^embcctage 
vers l'amont. La largeur du fond de la cuvette ser9it 
généralement de,i8 mètres et se trouverait portée & 80 
mètres dans une partie' de 910 mètres de longueqr , qui 
est située vis-à-yis de Rlchebourg et qui serait, bordée » 
du côté de la rive droite , par une cale à tablier ,. for- 
mant le prolongement de celle du Port-Maillard. L^élar- 
gissement que i^ous venons d^indiquer serait principale- 
ment motivé par la nécessité d^augmenter le débouché , 
& partir, du point où les eaux de Tétier de Mai^ves vien- 
draient se jeter dans le canal. Çelui-çi sei^aiv garanti 
contre l'invasion des glaces et contre le disver^inent 
des eaux pendant les crues , par des digued insubmer-, 
sibles, présentant des talus de trois de bas^Ajjpur denx 
de hauteur. Chacune de ces levées serait pUntée de 
deux rangées d^arbres. Des portes de gardi: ,^deux ponts 
tournants 9 des estacadés en cMirpente , 4es musoirs 
revêtus de perrés , etc., forment }e complément des 



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SMUTÉ: ACAttÉlOQVB. 371 

aT€G let projeu d^eaibellitfem^t de U i4llê« 
Toaiet cts ooadbhiaiMiii ninif oai faru fort Mea 

Lia di ^ fÉi iO Mulet dTèfirè* ime ëralvatioii sornsMiiie 
àê M. Leauèffre» est portée i la sowtoe^ 4«t ire doit 
paaparafér^evftriiitiiite» dé. • • • « . /foo^ooè A*; 
j compris 771000 fr.'06)c. pour iédeiiiiiil^ des tdt- 
rains à aei|iiérir , et 17,000 tr. poar époisealéttls et 
pe«r cas îéipréTtti-. 

XiVotelir propose , arec raisèu » de traiter séparémeiit 
les trairatis dWt et ceut de terressemeBU. Les prémiars^ 
estiaies par loi à la somme de ^75,000 fr., seraietit 
l'Objet d'aaé «Iode approloodie ^ & laquelle il se liirre-- 
rait «Iterieuremeiit ; Jes aotres , éyalués à ta sooMtoe 
de si^o^ooo fr. , poorraieiit être mis à ^xéeattoii' très- 
proekaioemeiit , aussitôt qae radmiotstration snpé« 
rieors aarait admis en prinetpe rMécotion dû cattal 
projeté et aurait statué sar la- direetioa , aussi bteii 
que s«r les dtmeasioas proposées ; objett qoi ne pa- 
raissent pas aascepiiblés d*im$ lonfne dtsenîaioa* 

Les ressources auxquelles M. Lemierte pense qu^im 
pourrait' avoir reeoors poni^ faire face aux dépenses , 
sont Un prélèfement sur le produit 'des droits de nsr* 
Tigatiott ; le concourt de la Tille de Nantes ; une allô* 
cation sur la. somme de i8|OoO|OO0 fr*,'mise lia 
dnpostion du gou¥i»rnement , pour dire émplojée en 
grands trarmux dVitilité publique , propres 4 former 
dcâfiteliers de chmrilé pendant i-hit«r; euftn, Tappel 
auK apéeulaiioQs paiiieutières. 



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372 . souÊiÉ. 4£u>Eifaavs« 

« L'amew. jusjiQe » ai^sl qm'U . «oit ^ r^mplfoi à$ oes 
divers moyeiifi^ . • 

j Iji^s ; obstacles UrZ s -graves, que» âmps $€m etata^imel, 
le canal Saint-Félix oppose & la navigation ^^黧cftl 
ÛHPé^^H^^M^'^^ V^ ^^ travaux d^aw^lioMbim soitnt 
fsmutçs dans çeue j^artie. Uqà Ja . cpualusMotion dt 
dsux digu^ submersil^lçs a été <wdooi»ae {mmit^ i^oaîr 
1( «^ îles Dorioa , de Hér^n et de BeaVlii^u 9 sur, la 
rive §auch& » et .p/oyur forcer les basses «aux de la 
Loire & se diriger dans les bras de - la Magdelaiii^ 
qt Saint-i-Fe'lix. Mais ^ par Teffet même de oe par- 
ti8®>»^'* Lemier^e pen^e, avec M. riDsjj^ec^ur. CQrmièr, 
qae la navigs^tioQ sera eûcoi*^. trèis^iiEcile dans le 
canaldeSamt-Félix/etqu^il seraindispenaablçd^exécuter 
daps la partie du lit du fleuve qui est compriise entre 
les .deux extrémités du caoal de -coupure prajeié\, 
dea dragagea évalués à 5a>ooo fr. II serait, donc de 
stricte îustiee de reporter sur les travaux de ce canal , 
destiné à remplacer avanjtageuseitept la . navigation, eu 
rlvièref Oe^e même somme qui « d^aprè^ la spécia- 
lité de la dépense » devrait dtre prtae aur le [nroduit 
dea droits de navigation. 

, La ville de Nantes ^retirerait trop d'avantages de 
r.exécBtion des ^â vaux proposée» pour qu'elle ne conr 
sepilt. paa à quelques s^criâcès que sa situation .finan- 
ci^ri^ actuelle la forcerait sans doute de restreiudre\, 
mais que pourrait, cependant faiwriser Poffre qae le 
gouvernement a faite , en'deriiier lieu ,,de loumir , 
à litre d.e prétS| des .avances aux villes qui, dans des 
cas semblables » se trouveraient fnom^fttanémient obérées. 



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Stiir le crëdii d^ 18^000,000 (r.-; aueiine destinfiiioii 
pli^s,. ultle et fins eOnfoi*iiie ou vœu de U loi u» 
potirrâit él^ donnée 'k oe foBils S|ieciâh Eu <;liely:lei| 
UityiHixd^' terrassements 'iioiit 9 paiv b^ni' natu^ici les 
]>lus , propres à fournir dô Tejiiploi' aux oirmeira< le» 
plii3 diliiaea d^iaduâUrie * <H par couâeji}ueiil les plus iiti-^ 
ce^aiteiix^ M. LémièiTe péuse que*,, hoirs ' le^ jca# dq 
cruiCfi extmoidiuaires de la l^ire ,- dom couainuDcoieulr 
la durée a'est pasloiigde ,. ii sei\a faillie d'clabhr, pour 
le caual projeté,, des ateliers de içrras^ier&j qui scraieut 
maiûteuus en aeiivite pendant tout Thiver. Ces ateliers 
etaut situe's i pour ainsi dire ^ dans riutiricur de la 
ville de Naules , raûtorite serait plus à portetî <iue 
partout ailleurs; de J)reud*'e les mesures nécessaires 
pour lesi organiser et pour y maintenir le bon Ovdiie ; 
avàoia^ffi^ %iè4m ne peut obtenir que -difficilement , 
loraqu'^ou^ ouvre , en, plei.n.e . campagne et pendant la 
mauvaise saiâo^i, des travaux qui nécessitent une.grandu 
riJaif iôa d'ouvriers On eonçoi t ,' eii effet ,, qu'une iuler:- 
rupticHi de travail pendant plusieurs jours de suite, 
pour cause de .mauvais t^mps , est ,un in^^onyénienfr 
auquel ou doit s'attendre pendant rtiiver, et qui , eu. 
p^'ivant de salaire- et en laissant j^isifs ces uié n^s on-* <. 
vriers,*|>eul devenir, un à- cïius$ï de desordres infiniment 
pliis faciles à prévenir, ou à réprimer dans le.. voisi- 
nage d'uue grande ville que .dans des comniuncs, rurales, 
Ënfia , il reste à p^a'ler- d'une eo»«idéraiWn impor- 
taniê. . qui doit, aussi wilitci*- eu faVeur d'une allo-r 
cation ck' fpnds^ de la part 'du gouvernement: c'cçt. 



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37i lOeiiTft AC^DtfWQQt. 

qme ks pvwûert saçr$c«t Ji faifev pmur rwécolÎM des 
trtvanm ie temMemenli nm pstainent pf» ^voir ca 
étotratner d^MitPM pour :1e cmspl^iMiil lies ouvrages 
projetés t paisqne Je canal dont il s'agit etrail asse» 
prodadîf pour déierviiaer ene coHipagttie & se dMdRger 
4e SOB aéhèveaieiii. E« eiet M. Leaftierre pense qa'en 
^àrd au ànelioielions réstiltant 4e rexecmÎQn an 
projet » il serait possible d^angmenter les diroits de na* 
▼tgationdMnesoniBiesimnellede^i. • . i4jiAoofr«ôee. 

De plus, d'après des données qni: ne 
paraissent pas exagérées , cet ingéhiettr 
éralae le produit annuel des droisdegare 
& la sourme de ..ci • • • • • . • • • • So^ooo oo 



Ce qui porte le revenu bmt dii cailal 
et de. ses dépendances à ci. • ' • • • « • ^^oootr.ùoc. 

Ce produit, serait lé ré&uftat d'une , mise dehors de 
330,000 fr. j pour revéeutKin des oiivragès d'art ; et, 
quoique ces'évalnatiotts doivent sans-douie être soumises 
k une étnde plus apprelQ.ndie i toujours est il Tvai de 
dire que le simple aperçu <fni en est présenté^ salit 
pour faire coneevoii^ qu'une entreprise de ee genre 
offrirait assez d*avantages pour déterminer une com^ 
pagnie k s'en ehârger k des conditions convenables. 

0*aprës les observations qui précèdent , votre corn « 
mis8>*on , Messieuirs , est d'avis que le travail de M. 
Lemierre mérite voire approbation^ et qu'attendu IHir- 
gence, il importe que M; le Président de la Société 
transmette immédiatement kM* le Préfet les pièces 



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SOGUÉTÉ ACU)£AUQUE. 275 

qui composent le prb)ei dont il s-^agit , ea priftOl cet 
admiaistraieur de prendre les ipesures qu^îl jugera les 
plos convenables, poui* assurer la prompte exécution 
de cette heureuse conception'. 

Nantes. 9 liç j5 octobre i83r. 

Signe' à Torigmal , 

ROBINEAU DE BOUGON , ^^RION DE BEAU- 
LIEU , OGÉE riLs, BERTRAND FOURMAND . 
HUETTE , CHEVALIEil DE LAUZIÈRES , DE 
TOLLENARE, DUBCïCHET et COTTIN DE 
MELVILLE. 



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27G SOCIÉTÉ AGADÊMIQUF. 

*'."".:■,,. , ' " .' ,' : ' ' ' ' 

RAPPORT TRIiMÈSTRIEL 

DES TRAVAUX 
^DE LA SECTION DE MÉDEGINi:, 

PAU M. FSML1K FUS, D-ai. P., SÉCRÉTA IBE DE CETTK StCTlOff , 



Messik-urs 5 

Dans lascance travril i83f, M. Esmeiii père, pvcsitleiit, 
a annonce à la scrlioii que M. le docteur Janicrc, rerii 
membre de la Société Royale Académique dans la séance 
générale du mois courant, devait être coHsideré conimc - 
faisant partie de droit de la Section de Médecine. 

M. lepre'sident a fait part de la correspondance, qui 
se composait: i." d'une lellre de M. Vilellc snrles avan- 
tages d'un double établissement de bains froids et d^ine 
école de natation à Nantes ; -y.» d'une* tbèse sur Ja fièvre 
jaune, observée dans le sud des Etats-Unis d'^Amerique 
et dans Tile de Cuba, de 1817 à^iS'iB incltjsivement , 
offerte à la section de Médecine par M. Te docteur Van- 
heddeghem, de Douai, departelnent d\i Nord. Celte 
thèse a été .présentée et soutenue à la faculté de Mé- 
decine de Paris, le 17 janvier j83i'. M. Èsmein père \, 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 277 

ayant atteint le terme de sa préside ne:;, on s'est occupe 
à* lui nommer un successeur ; la majorité des s^uffrages 
s''est portée sur M. Maréschal ; M. Gharya^u est devenu 
vice-pre'sident d^âge. M. Leray, rapporteur d'une com- 
missioîi chargée de visiter rétablissement çrlhope'dicjuç 
de M.*"* Vilelte , eh a rendu A la section \i\v compte 
très-detaille. M, Palôis a_ ensuite lu le procès-verbal de 
Tantopsie du cadavre d'un homme trouve moia>ur la 
grande roule, mort subite causée par la rupiure de la 
veine cave inférieure. Observation rédigée par M. le 
docteur Boucher de la Ville-^Jossy. Sur lu demandé de- 
M. Dupont de reprendre à la Mairi^Jes vaccipations pu-, 
bliques et gratuites interrompues pendant Thiver^ il a, 
ete de'cide que ce serait Taffaire . des membres du. 
comité ^de vaccine. ' 

Dans la Seancç du mois de mai iSii , M. Maréschal, 
élevé ^ la fonction de président, a^prdnoncé Un dis- 
cours énergique co,n tre ceux qui méconnaissaient la dignité 
du médecin, tout en pratiquant cet art difficile. Ensuite 
M. le. président a donné communication d'une lettre qni 
lui avait été adressée par le présidentde la Société Royale 
Académique Je .Nantes, dans laquelle M. le préfet dç- 
niandâit aux médecins des renseignements sur Jà cécité 
dans notre département. M. Aubja ne,. comme membre- 
adjoint du comité de rédaction du Journal de lâ.Sectiôn, 
a succi'dé à M. Maréschal. Les vaccinations publiques et 
gratuites ont été recommçncées le lo mai dernier, par 
M. Mireschal et Esmein fils. Sur la proposition de M. 
Palois, la mairie a -été priée de réclamer auprès des 
Médecins de la ville leurs tableaux de ys^ccinattons 
privées de Tannée écoulée, suivant l'usage pratiqué 



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278 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

jutqu^ici. M. Lamburèux a la ensuite one observatioa 
de M« Pr'ioa sur un testncule vénérien» pris pour un 
sarcocèle, et guéri par les mcrcuriaifx. 

Dans la séance du mois de juin, M. le président a 
ouvert le cours* des discussions par faire connattre T^tat 
de notre correspondance, qui se composait i.« d^un re- 
levé des vaccinations faites par les Me'decins de la ville 
dans leurs pratiques privées, pendant t8ag et i83o : 
envoi fait par la mairie; 2> de la réponse par lui faite 
au prestdeiit de la Société Royale Académique sur les 
renseignements k donner touchant la cécité dans notre 
département. M. SalHon a ensuite obtenu la parole 
comme rapporteur d^une commission chargée de faire 
connattre les abus en Médecine et les nibjens d^y re--- 
méiier. Ce travail, beaucoup trop long pour pou- 
voir vous en donner ici ' une idée , a entretenu 
trois séances^ et vous sera présenté plus tard dans son 
entier : c^est un mémoire complet sur une organisation 
nouvelle de la Médecine et de la Pharmacie. 

M. MarescfaaL comme président du comité des vacci- 
nations publiques et gi^atuites^ a fait observer ce que 
Ici vaccinations lui avaient paru avoir de remarquable , 
envisagées $ous les avantagés comparatifs des âges , des 
sexes, des quartiers, qui avaient fourni les enfants ; du 
norabi*e des piqûres et de boutons qui en avaient été 
les effets ; il nous a ensuite témoigné un regret, qui est 
bien partagé par toute la sectipn , c*est de voir que la 
négligence dés parents à faire reparaître les. enfant^ , 
dont nous devons vérifier le vaccin , est un obstable 
puissant aux succès dés vaccinations en général, objet 
de notre constante sollicitude. 



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snattE ACADÉMHHii:. 2/9 

< I 'mil i"i— ^aéi— ■■ »i ■ .11 -- ' I.. ■ Il .Il ^ ■■■ I I I. , I 

DISTRIBlîTiaN 

de: primes D'ENCOURAGEMENT 

A LA FOIRE NANTAISE 

w %S Mal i83i. 



Toates les lectures^ faites dans vos réunions, sur Ta- 
meitoration de la race deis clievaux , ont prouvé Tur- 
genced^en enco.uragier Péducatiqn dans nos départemenU, 
en évitant de cheroher i y obtenir dés'eh^vaux de luxe 
qu^on n\*lève qu^l grands frais dans nos pays' hu- 
mides , et en tâchant de retrouver ces chevaux prQjprre& 
aux divers services publics t qui avaient iàdis rendu 
plusieurs autres provinces tributaires de la Bi^etagne. 
Nous insistons- sUr le cheyal j parce que nous avonsi 
peu. de chose à . demander i^elativement à l'éducation 
des antres animaux doQiesliques , assez bien eiUéndue 
généralement, et' que vos encouragements anpneU ai- 
deront k porter au point de prospérité convenable* 
Quant aux chevaux, il /ne faut pas se lasser dé. le 
répéter, le système isulvi pour leur. {NTopa^ation . est 
dqplorable* On. pouvait facilement^ et sans de grands 
frais , en former en Bretagne un grand nt>mbre propres 



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280 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

à toutes les armes; mais la race finira par sVleiudre ; parce 
que le ^ouvcraemciit| depuis trente, ans ^ a coûstammeat 
prime' les chevaux de luxe , et n^a rien f^it , rieu abso- 
luDicnt^ pour nos'^aces dites communes, qu^ethploient 
avec tant de succès le roulage, les messageries, les 
postes surtout^ dont le servie^ ii^ëgalierestsi p(fnible. 
Or, c'est enf les encourageant par des accjtiisitions 
directes dçs elevçurs,, commç on veut essayer de le 
faire j qu^on eût obtenu, dans peu d'anne'ps, un grand 
nombre d^'^nimaux propres aux remontes, au lieu de 
nous rendre tributaires de Teli*unger, et nptamment 
de TAlIemagne. Il est reconnu atijourd'bui bien posi- 
tivement qu'en cherchant a aofiéliorer.la race bretonne 
par l'envoi, dans les diverses localités, d'étalons des 
haras de IVtat, ofi a opère*, la destruction presque 
tolâU de .cette race. La Société Académique, dans la 
seule intention d'arrêter les prpgrts destructeurs des 
nombreut et ridicules croiseçnenis qui ne nous ont plus 
laissé que des chevaux bâtards, sans aucun des carac- 
tères de- force et d'énergie qui distinguaient les cbevaut 
bretons, à proposé d'accorder des primes aux seuls 
produits de ces derniers , et ta commission que vous 
avez chargée de le* distribuer, après avoir agi d'après 
vos excellentes intentions, m'a chargé de vous présenter 
le ï)rocès- verbal de SCS opérations. 

Le 25 mai i83r , Ie\jury nomme par la Société Aca- 
démique dé Nantes, pour lia distribntiofi dçs primes, 
s'est réuni sur le champ de foire, à Nantes, et a^èst 
livré à un examen attentif des animaux qui lui ont 
paru susceptibles de prendre part au concoui's. ïls 



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SOCIÉTÉ ACiDilfiQill. 28^1 

étaient au nombre de 1 4 taureaux, i3 génisses, i4 
étalons. A la suite de cet examen^ et en présence de 
M. le iVIaire, les primes ou^ été aQÇû|*(]|fe«;. savoif :* - 

TaureaiiX* • ^ .. 

!.« Cent francs au scieur René David , dç Sa^-^(IfVi?r 
bUih, pour uii taureau de 3 ans^ poil bai doiré/tiiilLe 
de 3 pieds 1 1 pouces. ^ . , 

vl.^ Cinquante francs au sieur Ghuniot^de ÇQuërORi, 
pour un taureau de 3 ans.,, poil bai Im-up ^ ta(;ll^ \ de 
9- pieds 8 pouces, qui a déjà été J[>rimé Tuao^^ 
dernière. '. /. 

' 3.* Egale somme de cinquante francs au sieur Mar- 
chais, de la Gh9|»eUe-*H^uJjnc. .pour un taureau de 
2 ans , taille de 3 pieds 7 pouces , poil bai-clair. 

. . . ' t 
!•• Quarante francs au sieur Chupin, de Saint- 
Herblain, pour une génisse de ao mois, poil bai- 
clair^ taille de 3 pieds 9 pouces. 

2.» Trente francs au sieur Violin, de.la Saulzinière , 
pour une génisse de 2 ans^ taille de 3 pieds 9 pouces^ 
, poil bai -brun. 

3.« Vingt francs au sî««r Grvfhet, de la Chapelle- 
sur-Erdre^ pour une génisse de no mois, poil bai 
fon(fé , tailtç de 3 pi^ds 9 pouces. 

4.® Egale prime au sieur Minier, d« Saint-Similieii , 
pour une génisse de 2 ans , taille de 3 pieds 7 pouces, 
poil bai-brun. 

21 



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382 aœkitJt ACWî^ifiQVE. 

t I •• QMrattle francs an sieur Ckatcllicr , do Felkrt&p 
pour «a cliciral entier de 4 *>>*'t ^^^^ de 4 pi^ ^ 
pouces, poil bui, de race bretonne. 

a.« Vingt francs an. sieur Vian , de Cordemais , pour 
vn cheval entier de î ans , taiUe de 4 pieds 3 pouosu., 
poil bai, de race du pajrs , en n^accordant ceile prime 
^n^i titre d^cncouragement, A cause de la XWf peiifê 
taille du c^vaU ' 

I^ lury a déclara ^ul Pavenir il ne primerait qoo 
lus. cheTanx de pure race bretonne , le but de la Socielo 
Académique étant uniquement . d^améliorer cette race. 

Lêi membres dà Jury, 

ÈDELIN DE LA PRAUDIÈRE; P. CUAILLOU; 
LAFONT nu ; PAQUER; NOAVD; Cmiu^ 
MELUNET. 



■ H 'i' '^^ 



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SOCIÉTÉ AaMMi^UE. 28â 

' "~ r i, " ■■ !■ I M . u ,| ■ I j . i .i. ^» t ,.i. ■■Jll 

• ' . . f -, - " ■ ■' 

RAPPpl^T 

COLLECTIONS RflNÉRALOGIQÙÈS 
miA VILLE DE i^MTES. 



M« Dttb«iift#oîi a âemaQdtf à là Sitci^t^ Âeaâëiniqiie, un 
MpINMt sur les collections intiieiralogiqiues dont il a en-* 
rielii la TîUe de Nantes : Tcms avet nomme iine commis- 
sHhi^y composée de MML Bertrand^eslin ^ Marîon de 
FktHS^, Heelètt Loirienr, I^otir satisfaire son deW, et 
c%tt ee vuppoit que )e suis cliargé 4e voui présenter. 

Les corps qai sont lN>bjet des recberelies du minéra- 
logiste, peuiFéiit iStiie considérés sons deux rapports diK- 
v^liti , qui constituent èeot parties distinctes dans la 
•eienee t la minéralogie et la géologie. M. Bubuissott a 
sBfti, pour ses éottections, cette clàssHIcation natorelle. 

La minéralogie à été classée d*après la dernière mé- 
tlkwle é^fUStj. Elle^ occupé les armoires placées' dans lé 
vtstilmlb et dam la première salle du Musée. Elle est 
tMs^complèle^ die contient plusieurs millieH d^édian*-' 
tnfcnls recueilifs dans les dHfcieutes parties du monde •' * 



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384 SeClËTË ACADÉMIQUE. 

Aucun département, peut-être , autre que celui de la 
SèU^;, n^en possède nAe aussi belle :on j rencontré des 
espèces rares, toiles que la buclosîte, la gadoliniie, la 
geblenite, Tor en gros eristaux, le chlorure de mercure 
cristallise» Te'tain sulfuré, difleien tes ▼ariétés d^arsé- 
niates de cuivre, de sc'léniate de cuivre , etc. Pendant 
que rien n*a été' nég:ligé p#ur fkire connaître toutes les 
variétés des espèces communes , la chaux carbonatée a 
SooéchantilloQs, le quartz 584 1 la fd4^fpftth fj , le 
plomb 64^ etc. Notre savant collègue s^est surtout pro- 
posé d^étre utile à la science. Les espèces communes Sont 
celles qu'il ett le p4w utile de e^nnailM , îl ipn a recher- 
ché toutes les variétés; et ses correspondances avec les 
minéralogistes les plus co lih ws de notre siècle , lui ont 
permis de se procurer ces espèces rares qui complètent 
uoe QoUection ^ doni^nt plus d tint^r^ ^ i'^lnd^ 

M. Dubuisf ou a ints ég|de|^^]^ hts^A^oitp j^ m^ i 
Cormiçr des colle«;ii,ons géqlagHinfs; va^}g]éfii^]yp^ùhr 
l^s ejlMiffés ^w 4^ arnMRrçf ^o|||mA4»«» fit reW- 
(liées daifs }^s dejrnières sa^es du Jjdufét?, TVi^t 1^ V^M^ 
à-fati ij(nprés. P^u 4^ fwqpf^ «e ^o^i^d^ ?ioh^fHft 
q^iie ^pre yille ppssède a^lis ce rape^orf* . 

Sf ne seiVr^t/Bir^ 1^^?^ A Toifs f^p if^Ur rija|j|^«* 
tfpcç df|S cpUeiçûfps B9J»r X^t tU l'hi^lpira n^Hr. 
Yflkt j^r^wpe^ foifp Af spi^e k If c^^^f^r. Ij^om 
co^i^ioiiç. au QQntraire suf* votrç cpoc^iff» u n nyi u ^ r ff^t^ 
Tpt^ d^l ri^iPfrckiaçQi^ si l»i|eu-4»f W ^w4ï»W?«»V i^ 
nt^ if^usfve ipiufjralojiîiii^f.et j^oaf si^^ipit^ Â| \^ mjih. 
d^ K^Qtfs goelyn^ c^ll )^vii^ » pour V^ ^ f^lV» 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUR. 285 

avez dej& proteste contre d''aas»i. misérables économies, 
TOUS appni»*es encore la deqftande d'une faible dépense, 
pour faire jouir le public de collections acbetées pttt la 
▼îUe depuis plusieurs aunées. 

Nous avons Thonneur de proposer k la Société Aca- 
démique lie dootier sou* appn^atwi aui travaux de 
M. Dubuisson , et de demander k la ville les fonds né- 
cessaires pour i|ite les eoikidtiotis jfëologiqnes aoieiit 
exposées comme le sont de'jà les collections minéraio- 
giques. 

Les membres de la commission , 

BERTRAND GESLIN/MARIO.y DE PROCÉ , 
HECTOT i Th. tjOftlfiUX ; rapporteur. 



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386 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

— ^^^^^**'*— ■ " ■■ " — ^*^—*' ■ I ^i. Il II ■ la^i I ■ 

'' . . ' -• 

NOTICE 

HISTORIQUE ET BIOGRAPHIQUE 

SDH M. LE DOCJTEIîR J. - B. DCSCRAIYGEi , 

LUE DAMS LA SÉAHCE 6£|l£lAtE 

•• tA MClAf* ■0TAL4 ACADÉlit9V« BV «Mt Ml «OVIMIg ttH , 

PAR M. J..B. raiOp, 
aoorwm sn MteKniE , k haute*. 

8î un honnie célèbte a vécu de loogt jeart ; »• Toa 
pe«i Miivre le dé^loppemeni de ••• feciiflét deas 
lovtre let pbates de la vie ; alor« ce ne «ont f^lut mm^ 
lemenl des refreis que Ton doit f«ire entrndrc «»r drt 
etpérmcet foiidéet, mais déçuei t €*€»! «a i«geaeoi 
impartial tur an fiit accompli (i). 

Un de Tos associi^s«€orre8po&daBU , ^\ , bien qa^âge 
de 8i ans, ntail conf^Brré arec toute sa puissance inteh 



(i) Éloge de Jeea-ft«pltatf nr^f»fsl|. {ê^n* En^chfidùfût 
pa|>tembrei83it} 



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SOCIÉTÉ Aan^umue. !i|i7 

lectnelle et ramour da travail e% U fi^ii^l^ VéiÊfkta^ 
1er (i), vient de vont être ^nlev^» La rll^ i^ tTjiMi > 
déplore e» ce momeiat |a perle de eé coi^Peii||Qlida 
savant et mfatîfable Oespunges i dt)ClçiE^^ ftéÊémm 
en médecine, es^préaident de la Sooî^ MMioale de 
Ljon /correspondant spécial de ^h dé fafilt poiir 1er. 
département du Khône , et memims i*un, irès^aÉÉil/ 
nombre de Sociétés savantes nationalei èiéuiMfbw* 

Avant de vons r«eont^ ce .qn^t été tâé JJ^i^fpMmffm i ' 
qni m%onora de son amitié , et de vous fappis|er.les mr- * 
vieesqn'il a rendus à Tart de gnérirt faufiaif dàteé 
vous tracer le uble«a de ce grand inOnveaM||t'impfff|>é 
I Tesprh humain pendant le XyiIL* «ide; ce dével#p« 
pement rapide qu'il-^ donné au génie des scieoiéeaè^i: de 
la philosophie (3) ; m«is quand je m^'^hsliens de eellé 
eccncsion si entratminte p^r respect ponr Templcii de 
vos moments , jVspère voos démontrer qoe ce Qiélecia ». 
qni * depuis long-temps> j|onissait d'nne grande renom- 
mée., a sa profiter de Tétatilortisant dans leqnei se tron* 
valent Tes sciences et Is médecine ^^ et qnHl ^a^^^nté k cet 
héritage honorable par nombre de voies neuves « draper* 
çns féconds et ingénient , de développ«;mentf importants 
qne Ton trouve disséminés da^s plitii<;nrs ménuitrei , qui 
lut méritèrem des cout^nnes et des éloges despreoûèrès 
Sociétés Médicales. 



(1) On lit, (bnt U U.* Itrriîion <1h Jourtial 4^ /« Section de M»> 
dtehê éë liotrc SeelM Aradémtqw* » une ohft«rrati«n (|<ie M* Dei* 
gtms^si'iivaittéicstAetii iftio, at 4l^f l#<|ii«;lle l« goAt et l'etprU 
«le f «titaur ae te «léaitataat ps#« 

('/} Vqjcs KQifC él^ 4it>|oriqae «nr U^ Fféletti, 



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380 SOCIÉTÉ AC^BÉMIQUE. 

M. Desgranges /né à Mâcon, département de Saône— 
el^toire) ftt ses- Àudes medico-chirurgicales dans les 
hé^iUUiK oMli de Lj^ôii; oir il rein pTit pendant quelaue 
tOHtpriM foiictiolM d'^elève interne. Wus tard, Pardeui- 
qii!iI'iiiDiHrs'pbérrt(ir science et la manière iBYantageuse , 
avec? lamelle- il éioultfnt les è'preuves exige'es pour faire 
pUrtét an cblWge de cliïrnrgfe de Lyon , Ven firent pro- 
clamer iM)nbre,'éft ilîlSVlm une'des preinièrea lumières 
ée^otûÊfrjfi$ savant, qiii ccfmptait dans ses^^angs les Pou- 
tetit,')ès(4)é«sftti58cry, h s M. -A. Petit, lês'Guerin , les 
ColldmbircsPctétin^ etc: - * — * 

•• De lilrtiéc'^nrç*i"MJ Désgrangfes fut gra'due! docteur 
cnmcdedne à- Tccoîe de Valence^ ctfut un des chirurgiens 
les plus tecYierches , surtout pour la'pratrque des aecou- 
cllëm'ejils et ées maladies des femmes et des enfants. 

* Lorsque U reToliftîon éclata , M. T)esgranges perdit sa 
fortune; mais , comme le talent est à Pabri de toute vio-^ 
leiHïe et de toute' vicissitude , il ne sp trouva poiat au 
déji^anrvu. Peridatit le siège de Lyon, en i^gS^il 'fut, 
dlki^é iieOtènanVgéneral de là 'chirurgie Jypnnaise^ 
pdttr. le service "des assie'ges. 

' kpfii Ul p#îse de Lyon, par les troupes de la Conven- 
ii/éû , M. le docteur Desgranges fiit oblige de quitter , 
cetnAilï tâBt d^'autres^ nue terre rougie du sang de ses 
propres enfants. Il gagna la Suisse , se fixa dans les eit- 
virons de Lausanne , patrie d« Tis«ot , et j exerp )Ba 
profession avec un^rande distinction* 

Pendant son émi^atipn , M.^ Oesgrai^psa fit la. cmar* 
nais^4nce dW pharioiiçica de Mongea ydbm U -«lemiiv 
Tami. Celui-<-cL étant mort, M« DesgraAges ë]potrsa sa 
ve«ve,déji mire 4« ijeui jeûne? dem^^l^^l^^» dont îl 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 2b9 

devint le soutfeii. II trouva le bouhêui* dauis ccUe union^ 
qtii fui rompue,, il* y a seulement peu (ï^ihnees, par la 
perte de n^adamc DésgVaiigeâ. Notre respectable collf^gue 
éleva ses beltes-filles avec toute ta sollicitude d^uu ten- 
cft*e,père, les dota et les maria. L'uue et Tautre le payè- 
rent gracieusement de retour. . . . 

Lorsque Ta tourmente révolutionnaire fut domptée 
par le ge'niê e'nergiquie de Bonaparte , devenu premier 
consul , M. le docteur Desgranges s'empressa de revenir 
dans sa patrie avec sa famille adoptive. La ville de Lyon 
lè'reVil avec plaisir, et il reprit brenlôt une place dis- 
liiiguee paruu lès j^lus babilcs me'deçins de cette ville , 
qui a toujours possède des bo^uimes du plus grand œe'- 
rîte. LaF Socie'te' de 'Médecine de I^yon , Tune des plus 
anciennes de l'Europe /IVlmit dans son sein , et les rap- 
ports annuels de c^t te compagnie savante, attestent asse^ 
qu*ilen fiitundes membresles plue assidusctlès plus labo- 
rieui:. Il s^'ylia intime inentavec Marc- Antoine Petit, k qui 
les Miîses se montrèrent si favorables, et qui a laisse 
clîS belles- eptlres sur la médecine, qu'on relit toujours 
avec un nouveau plaisir^ quand où ne les a pas grave's 
dan?» èa tnembire. Ces deux bommes également bons et 
studieux devaient naturellemeiit être ami^, Ck)m.me Petit, 
M. Desgranges avait occupe le fauteuil de président de 
la'Socî({t^ de Médecine de Lybnti). 



(t) le ait ftMiik déçtdrer'ki que c*h>t de !^. le'thctcii'r Lcvra»- 
lfctroli»r<9 métlrCfli'JitMIagcaieiiipat c-oiifili k Lyon, que (c (ietis Iè« 
>'«;^ifiH«»Cf|>f fui! lof pnMnMi^ atiitéffft 4e Uvio ile^IVJ, ilits^âiifgoi ,> 
qui lui avait voué une \iv^ amitié^ rt mprcs iluf|Mel il aitniit k 
recneillîr Ipi leçons de Tcxpérirnce, 



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290 SOCIÉTÉ iaDÉMlQIIE. 

On Toit ^ dâof M. DesgniDges^ Tamoiir de rhoamnite 
nni 1 celui de la gloire^ saps lequel il eal imgpsaibl^ de 
rien einireprendre de grand ; et ^ dans kt longnc cairière 
qnMl a fournie, il a constamment rempli les dcToirsdii 
médecin et de l'boMnéte bomme. Heureux celui qui , k 
son exemple, se consacre tout entier au soulagemeut de 
ses semblables • lorsque knr bien-être est son l>ut nui* 
que etqu^il puise & cette source sacrée tontes les inspi- 
rations de ses actes ! 

M. Desgranges exerça Tart de guérir dans tonte sa 
plénitude^ et il ne pourait se faire à Tidee qu^on eH 
isolât, pour ainsi dire, les trois brauçbes qui le compo- 
sent et qu^il considtfrait ingénieusement « comme les 
trois bras d'une rivière efficace et proqj^hre , 4J^i partent 
de la même source , se séparent pour les mêmes usages 
et deviennent toujours plus utiles en se réunissait. » 
Néanmoins , M. Dcagranges semblait avoir qtielque prc^ 
dilectîon ppnr la cbirurgie, dont rcxercice promet plus 
de célébrité et de plus éclatants applaudissements k celui 
qui s^y livre, parce gueles faits sont patents, sensibles i 
parlent aux yeux de' tout le monde; tandis que celui qui 
se borne i la médecine, ne reçoit que des hommages 
silencieux , lors même que par Tinstinct le plus beu-» 
reux , fruit de rexpérience e^ de Tétude , les combinai- 
sons les plus Mvantès et les indications Ici plus justes ^ 
il arrache k la mort ses TÎctimes. 

Un besoin impérieux de traratl donrina ^atis cessé lé 
docteur De^granges qui, mieux que petÎMmifeiSr sentit qiie 
Tart de guérir est jalouser ei veut l'homme tout emiier ; 
matt il di^'daigua lec rouiea traeéet^ et h$ poinu^^N- 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 291 

cars de la science fui'ent les objets les plus habituels 
ie ses rechercbes et de ses méditations. Ea observateur 
liaMe^ il approfondissait jusqu^aut phi^ petits détails^ 
et sa pe'netration lui fit decoàtrir, près du Ht dés ma- 
k'IeSp dès signes propres ii établir Je diagnostic de plu- 
sieurs affeetions graves. Impatient de cOnnàttre tout ce 
qui se publiait eii médecine , il ne mimqua jàmds de 
fr^enquërir di il pourrait se procurer jusqu'A la moindre 
brochure qui y eAt riipport. En esprit sage » M. Des* 
granges ne donna rien à la théorie , et se bdrha le plus 
ordinairement à la stritte ôbstirvation des faits. Quoi- 
qu'il eût prattqné lu médecine long-temps avant Tap- 
parilion de '^M. Broussaia , dont la manièrt Jhu§^euse 
iPécrire ït cbafrrnait un peu , il ne dédaigna pas ét-^' 
pendant de vérifier au creuset de l'espérience .les ex^-. 
oellentfl pr^eptcs du célèbre réformateur, dont il ne 
parlait d'ailieors qu'avec admiration de ses talents et 
riK^nnftissanee des services éminenis qu'il a rendiuf A 
U médecine-pratique. L^àrl de guérir , me disak-^il 
( lettre du So^uilkt i8i5), a gagné et gagnera beau^ 
c^np aut tiravauY remarquables de M. Broussaia. Il a 
réduit A nné simple irritation le pins grand nombre des 
kialadies , principe unique -qui , en simplifiant la mé- 
decine, en rendra l'exercice et plus ration el et plus hcu-^ 
reux. Les prévisions de M. Desgranges se sont accom* 
plies. Messieurs , et aujourd'hui , ou peut appliquer à 
^. le professeui: Broussais ces paroles pleines de sens 
et de vérité qu^un écrivain profond a dictées pour le 
chantre le pins harmonieux de l'Angleterre, pour le 
grand Miltoo. (( Il plane seul dan» la liaute régiou oJ|' 



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292 SOCIÉTÉ ACAlitMlQUE. 

il s'e6t .pl«€c , et un]' AUteujT meds^orexHi AiMioçue n% 
ose vatme prete&dre à 1% cooro^ne îiainottelle qui 
repose A jamais sur son front (i> 

L^activiU 4e. M* De^grange^ «fait introy^te , cl , m 
peine âgé de trente et quelques années , il composa 
pi'esqu'en in^me temps des ouvrj^es que lî^aiurait pas 
désavoués |in psaticiet^coAsommé. Qeêl un nséiitotre snr 
la iitro^ version de V utérus .(«), œallieureaien^ent restai 
inédit, et qni va]ut à Talilear un pria dé la pari de 
TAcadémie royale de cbirnrgie ; cen' u^e dhsm^àihn 
inaugurale de^kifurgk sur les tmtnturs foùgueUses et 
les Jbngoiitès de la dUre^mère , dédiée au savant Lottis« 
secrétaire-perpétuel de rA4»démifc^>. dont je tiens de 
parler, qui. Je .premier^ a traité eJC-fff^eséè de ces aflec* 
tic^s : DaiM cette dks^tation ^ M. Oesgranges fit res* 
sortir avtoc tant dd. talent la doctrine de sonnpodéle^ qu'il 
s^r*it.dilSoilë d^ i^'ononcfer sti^ la supériorité de Tune 
c|u. de Tautre des productions dk ces médecins ; té sont 
d^ réflexions .M<^' /a seeiian de la symphyse des os pu- 
lis , dans, lesquelles l^auteur tâcbe jf'ififfréckr le màrite 
de cette opération etde déterminer les cas oàan pour- 



(i) Hi»(oiie abrégée (le îà littérature an|lai8e par M. Cliarîrs 
Coqnrrel, i8j8. 

fa) Vdyci (Kitis le Journal de hôire Section dt Médecine, vite 
ptift batit ,. mon dt)iHrv<«ti»rr ftur nti càft chr rétrb-\étiion de f utérus* 
o« sont.rrlatért d^s rcRlarquer p«%fiqti(M 9U\r "telle éfl*tfrlion , «fui 
m'«iit été f^Mmiet piir M. Dei^vump^ê, Voycs iosii JeeAltier Je dé- 
cembre iBiddii Journal de la Soçiêti de Médecine de t'a ris. 



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SOCIÉTÉ ACADÉMlQUe. 293 

raii U préférer à Top^Vation césarienne qui a été prâ- 
liquée soovent avec tout le succès voalii^ et Jeux fois h 
Nantes par M Bacqua ^ . ndort en tSi49 et une fois it 
Mtrecourt par mon ami Mcrganlt de Nantes. Enfin 
c>8t nneadresse patiiotique aux qffèciers de ^anté mi^ 
liipiÛTs de l'Hehétie ^icvit empreint de cette chaleur 
patriotîqae qui -se sent mieux qû^ellé ne peut être cxpri-^ 
mée , et qui n'appartient qu\*i une âme uobleist géné- 
reuse ( I ). ' ■ 

▲a mois de juillet 177g , M* Desgran^et consigna 
daais. 4e Journal de IVIédecifie , commencé en 1709 
par ^andérmonde , des refleâcions sur les èpanchements 
dans la poitrine et sur l'infidélité de (Quelques signes 
d(mnès eoihme pathog9ioniomqiies de ces sottes d'épan^ 
ckemônts. Il y combat , dVoé manière victorieuse , 
Topînion de Yalentin de Sàiiit*Jean-d\^gély (i'), qui 
tôttlait que ToA Mnsidérât l'ecchymose lonUfairo k la 
attfle de Théma thorax (mot que )^ai créé pour dtfstgii*er 
l^épa&chement du . sang dans la poitrine) , comme un* 
signe certain der cette espèce dVpanchement^ et dotit la 



(>) Loifl <fe Femprunt volontjtre que li? gt>uTrnieiii«nt'fiit oUigé* 
«li coiilriMf«r IfaimAe ilcrii^àf* (i93o), M. ffe$yt^\^t% , q uo i yn" jpr* 
tiiîUU^ «le 4a rd^vol«i^ii oompMle ^ et . e9lii(yJia|^re .^, 
**op«ra en Iroit )Oori èl qui pouvait lui laisser ciilrieveir cic nouTCJiix 
m a l liga n feu» U gtiw r-^tA «i^ 4ti» ur a iîgf t fc y to MM?r i f pauc 
40,000 fr. , parce que , clitâit^il à M. Iieirrat-Peiroton , on devait 
ioulenir ie goutf/mentent dont i'hitéréè'du pafs. Ceïiv fccule a6ti«n 
r«it IV'Ioge (lu beau caractère et dn patriotisiife Maire et M*.* 
Dcig ranges. 

Cl) HecliercliCi critf(|ae8 nir la ebirnrgie moJeme. 177^. 



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294 SOCIËTË ÂCAMÎMlQUè:. 

Bda-€xistmee détail c6ntre*îiidi^aer la ^arace^Hi^ (i ). 
Ainsi ce sera doue toujours au deuioiem du- malade 
si ^ quand tous les .autres lignes indiquent qu^il s^^ 
fait ttn «spanelieuieut sangiiin dans la poitrine» on atlea- 
dait, comme cela es( arrivé ,. la formation d^one eecliy * 
mose & la région lombaire pour se déterminer à en faire. 
TouTerture & la partie la plus déclive. Dans son mé«> 
moire M. Desgrànges recommande aux jeunes praticiens 
de n*iuer qu'avec di$crètion de ce qu^on trouve dêns 
tes livres* En effet, combien pensent que tout ee qui 
est écrit est , par cela même , l'expression de Tei^acle 
vérité ? Vous atez bien fait , m^écrivait on jour Thaliile 
médecin de Lyon (lettre d'avril iSaS) , de rappeler les 
préceptes de l'art relatifs à Topération de reiii|iji2me . 
dans votre mémoire couronné f$r la Société de l'Eure. 
Quand, on a acquis U certitude d^un épaachement quelr 
egoqnè dans U poitrine^ que T^m %Uende .quelque peni» 
que l'on essaie quelques remèdes pour obtenir Tab*^ 
sorption de la m^tièi'e épai^cbée , à ]a .booni^ heures 
mais que Von bannisse en qnelqne sorte ile la théra-^ 
pemique", ainsi q«e semble le rooloir M. Brtot de . 
Besançon (a) , U secours de la thorqceniès0 » deB<^ 
minatiM que j 'approuva beaucoup , c'^est resserrer les 
bornes de l'art et refuser nn moyen cnratif qnî a 



(fr) Motqiii Mynifie-^itverliini de If pollrint, et qui cleit remplacer 
reaprf»»ioii ficîeiMC r.qpér4tioil dtA\m0^éwt. Voyes i;oi^ thè-e 
iiMugurale. ■ ' ^ 

(a) V. le. toi|e S;, i.rt poriisJtiaiéaiiaîlCf dftla Jbcîéié HédUale 
4*é«ttl'tion de Pirit, pife 309. 



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socitrt iCAOËMiQUE. 295 

fait ses preuves, et sur l'omissioa , le relard ou la 4i(saé« 
tude duquel ge'misseiil hes bons prattciens* 

Les réflevioBS de M. Desgranges sont de la plus 
grande justesse , et » dans iiîolre irillc ^.la thoracenièae 
a été pratiquée, -avec succès , deux fois, par le docteur 
Fréteau, notre parent (i). En iSaa , je Tai fat|e i 
Paimbœufi t lo lieues de Nantes , pour donner issue 
k une gratide quantité de pus épanché dans la poilriiie, 
mais le malade n^y a pas survécu , malgré le» soins 
assidus de MM. les docteurs Bessard et Riou. 

Parmi les travaux les plus renial*quables de M. Des- 
granges ^ je vous citerai encore un long mémoire sur 
l^ahgine de poitrine qu^il considère comme une affectioi» 
du cœur y une sorte de névralgie , et qui a été inséré 
en quatre parties dans le Jourûal de Médecine de Mont- 
pellier , par M. Baumes (!i). La dissidence d'opinipusqui 
existe encore sur la nature , le caractère et Tétiologie 
de cette maladie doit faire désirer qu^on s^en occupe 
de nouveau. Au reste , comme les matériaux que le 
éo^ltVLT Desgranges a réi^nis sur ^angine de poitrine 
Bt^ont paru être la substance la plus pure de ce que 
les nutéùrs ont recueilli sur cette 'affection ,( je pense 
quHls deviendront d'une grande utilité pour ceux qui 
en (eront Tobjet spécial de leurs études • 



(t) Diii» imw némoife tur les pUiei pén^HrMilêt de la poitrine 
e«fofé^aM•tellelMMr• ottMél par TAciééniie fiûf^. jl« MideHne eil' 
iSa^ , al q«i ■i*a vala mia «MâiMt cPar M. qiMlvt cents fViitei , j'ai 
cité nn frand mMbre <l« cbirafflaat (|iu oui jpr^i^ué U tfcWnantùw 

(O Vtjrei le iooM a; , peget %\% el ^iS > tt le tpne al., f9%tpi 
•t ia5, i8iâ. 



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29G SO€lLTÉ>aD£MIQiJ£« 

M. Desgranges est un d' s premiers praticiens qui 
aient conseille Tusage du seigle ergote .( sciemtîum elw 
%nis L. ) pour aider à la délivrance des femnies dani le 
travail de renfantenicnt. Je me fais un nouveau devoir 
de reproduire ici les réflexions quMl m^a communiquées 
sur ce végétal altéré ( leiti^e du 26 août 181Ç). Lei^ 
moindres détails sur cet agent thérapeutique » donl; 
quelques personnes ont cependant contesté les pro* 
priélés obstétricales , provenant d'un médecin cou— 
sciencieux et d'une loligue expérience ^ doivent | eftib 
conséquence , entrer pour quelque chose dans, le 
jugement qu'on peut porter sur Pefiicacité de sou 
action. Je poursuis , me dtsait-il ^ mon expérience sn-r 
le seigle ergoté ; f ai plus de trente observations qui 
constatent la propriété qu'il a de rauimcr les douleurs 
languissantes « accélérer leur marche et provoquer la 
sortie de Tenfant. Je le donne en poudre tamisée, à la 
dose de deux scrupules délaj'ésdans une tasse de liquidi^, 
quelconque chaud et sucré; et ^ jusqu'à présent, il a 
d*une part rarement manqué son effet, et de Taullre n^$| 
nui y ni aux mères ni aux enfans. J'ai découvert à. 
Lyon , et dans des communes environnantes , des sages- 
femmes , qui en font tisage depuis long-temps et av^c. 
beaucoup de discernement et de succès* Dans une eom- 
mune on y recourt pour aider les vaches à vêler. 
On l«ar Jomm «ae p e ig n ée ^-gram ée seigfiï'çrgoté , 
bouillie dans u|i poi d'eau ; cm y ajpaVî » ^^lïîl^ uo 
peu d'huile « et ou fait boii^ le loul de foioce , on oit ie 
répand snr jla nottirrîluiie de k b4le. Le» fayaens ne 
sottâ^jws-gelis^à 119CV d^nn mojen inutile ou dispendieux, 
smtont si les veaur dont ris provoquent Fexpùlsioti , 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. Î97 

venaient morts. En Angleterre et eii. Allemagne on a 
accuse quelque part^ Vergot d^avoir pour pvoduits des 
morts-nes ; mais mon expérience est contraire \ cette ^ 
assertion. 

On ne saurait apporter trop de scepticisme en ma- 
tière expérimentale , surtout lorsquHl s^git du salut 
des hommes. Nous pensons que de nouvelles expé- 
riences sont indispensable^; pour prononcer sur la 
confiance que l'on devra accorder & un.nioyen qui peut, 
rendre de grands services à la femme pendant Pacte 
de la maternité' , et, ,en même temps ^ que . les efibrts 
q4]e M. Desgrang«s a faits pour introduire le seigle 
ergoté , dans la pratique de la vxedecine ne seront 
perdus ni pour la science, ni pour Phumanite. Déjà 
Pusage sVn est répandu en Italie et. en Amérique ; et 
MM. Bigeschi , à Florence , et ChaUrd , de Baltimore 
en Marjland , en ont obtenu des succès incontestables , 
comme nous l'apprend , dans son voyage médical en^ 
Italie (p. 126* édit, de 1836)le docteur Yalentin^ de 
Nancy , ami de M. Dcsgranges , et dont je vous ai fait 
aussi connaitre les titres & la reconùaissance publique X i)« 
Enfin, M. Levrat-Perrpton , me mande que M JOesgrai^es 
dans la séance de là Société de Médecine de Lyon^ qui 
a précédé sa mort , a donné lecture d^uh nojuveau mé- 
moire sur remploi du seigle ergoté dans la paralysie (a) : 



(i) V, la 79.* livrairoii du Lveie Armoricain^ 

(1) On lira avec fritU Touvrage es-profeit^ sur le aeîgle ^rgolé 
par M. YilleoeiTve , et une iio!e relative à tea eff<^a dans le trayaU. 
de raccoucheoif ni ) pu M. Baudclocque» membre résidant de la So* 

22 



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298 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

Avant que le docteur Desgranges edl signalé la réa- 
lité da pliénomène de la traversée des épis de blé , 
d^unc partie de coqae de noix ou d^amande ; ou de 
lottt autre corps étranger, par le larynx /la trachée- 
artèrq et le poumon pour se faire jour par un abcès 
sur un des points de la circonférence de I9 poitrine , 
il a dd périr plus d^un individu sans qu'ion ait pu 
songer A s^assurer de la possibilité du fait. Cet accident, 
fort remarquable, et qui prouve combien la sagesse 
prévoyante de la nature est grande pour la guéridon 
des maladies^ est un de ceux auquel M. Desgranges a 
donné le plus d^attention pendant lé cours de sa vie 
laborieuse , et les faits nombreux qu^il avait rassemblés 
sur ce point , furent le sujet d^un mémoire quUl adressa 
k lu Sckïiété de Médecine de Lyon , en i8ô4> et quMl 
reprbdùisit en i8io\, avec de nouvelles, observations , 
à ceHe de Parb^ qui se bâta de le mettre squs les yciix 
du pubKc-médecin (1). Les parole^ suivantes terminent 
ce travail I qui prouve que le privilège des bommes 
distingués est de se révéler jusque dans les choses les 
moins propres , en apparence , A les. faire Valoir. 
Il faut donc attendre du temps et de fobseivaiian 
la eotiifersion des incrédules ; les faits que faî recueillis 
doiyent là préparer , et sans doute un fait nouveau 
corifàmte , observe par un contemporain et présenté 



eiété de Médecioe de Paii*. V. le Journal Je celte Société, ealiicr 
de décembre 1826, page 3ôS. 

(t) y&ftt tea tomes 218 » Sg , 4> tV ^k ^^ Journal de la Société 
de Médecibe Ae Paria. 



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SOCIÉTÉ ACiDÉMIQUE, 299 

auee les dètaik nécessaires , achèyera de porter la con- 

yiétion dans tous les esp^ttsXt)' 

A roCGàsion de remploi du dtmn contTe là perte 
utènne foudroyante^ api*ès IVccoucheràent , propose par 
M* Evrat de Paris, en i8a5 , M. Desgranges: s>ropressa 
ée dfbnoBUrer (â) , que Cte moyen ainsi que eeltii atiquel 
il recourail, eu pareil cas, c'esl-S^-dirc au jaillissement 
du vinaigre exprimé d'une épongé portée jusque dans 
Tutér^s ne peuvent suffire, ili o&ir les mêmes avan- 
tages que oe qu'ail appelle les secours mécaniques eX, 
.qui consistent : i.^ dans la titilltiriion et l'agaeément de 
la surface interne àe Tutérns avec la main droite; 
Si-* dans^ la percussion forte et brusque d'un fluide 
glacé répandu 6n forme de douchés sur le bas^ ventre , 
en même temps que Ton pi*attque avec la main gauche 
des frictions sur la région de Tabdoinen , correspondant 
au fond de Torgané utérin. En effet , quiconque a été 
témoin de ces hémoT*ragies Rapides et considérables après 
la délivrance de la femme, et qui résultent de Tinertie 
de Tntérus ^ n^ignore pas qae tout retard dans Temploi 
de ces secours si ef&caces , est funeste , parce que le 
sang coulant à flots, la femme est en' peu d^histants 
réduite à IVtat ex sanguin^ et, par conséquent , exposée 
aux dangers les piqs imminents^ 



(i) Pendant mon séjour à VaxU (iQi6} , )*.•! vu un enfant Agé fte 
•louze Mi* , (leflMurftnt pi et de la Porte 5atiii-l>eiiit > q<ii té mowréit 
phibi^iquc et chez lequel une pièce de dix loU était tombée dans le 
poumon dioit. J*aî beaucoup regret! é que « malgré ma rec oih manda - 
tioD eapreise, on oe m*iiit pis fait connaître Cfi qu'il était devenu, 

Ç^J Journal (fc h Soci^'^i 4e Mideçt'nc </<; PariV; eahicr de juiU 
Ict 1825. 



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300 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

Vou€ par goût à Ja pratique des accoûeheiuems , ces 
réflexions de M. A* Petit de Lyon, sont toujours pré* 
sente^ à mon espriu On peut , dit-il » pardonnier à la 
nature d^avoir uni la douleur à IVcte iieureux de la 
maternité , puisque c'cat à ce sentiment p<!nible que 
npua devons ces soins pjus affectueux , cette tendresse plus 
.touchante et plus vraie 9 cet incomparable amoui* enfin 
qui attache une mère & Tétre qui a palpité, dans son 
sein. Quand un égal danger menace Tun et Tautre^la 
.nature se contredit dans ses yo&ux., et }e ne reconnais 
plus alors ses intentions créatrices ni son utile prc^- 
voyance.(i). 

.Chaque année» au moment des chaleurs., nos prin- 
cipaux, fleuves deviennent d^amples baignoires où se 
rendent )ournellemeut tin grand nombre d'individus 
po«r se rafraicbir et se délasser.; mais h .côté« de ces 
avantages , se trouvent de grands dangers et des évé- 
oements malheureux. L^imprndence^ la maladresse , la 
témérité , précipitant plusieurs personnes au fond des 
eaux.9 et les travaux de la navigation exposent an même 
malheur. Tputes ces vérités ^'avaient point échappé 
& M. Desgranges , à qui je les emprunte , et qui souvent 
k Toccasion des bains en rivière, s'était empressé de 
publier des in stmctions sur les moyens d'administrer 
des secours aux. personnes noyées <, pour les rappeler 
â la vie* Dans notre cité , ce soin était rrservé au 



Ç»J V, J.1 médecine cÎM i^pur^ 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 301 

respectable doyen ^e la chirurgie Nantaise M. Darbe- 
feoille. (i) 

Ces deux médecins philanlropés , oht toujours eu 
Inattention de s'*clevcr contre la funeste pratique qu'ion 
a dans le public de suspendre les noyés par les pieds, 
dans Tintcntion de leur faire rendre Teau qu'on suppose 
& tort avoir etë avalée ou être entrée dans la poitrine. 

En iS"!!* , M. Désgranges, sentant combien il «'tait 
important -d'avoir un ouvrage propre à guider les jeunes 
praticiens dans Temploi des émissions sanguines , fit 
lui-même les fonds d'un prit qui serait accorde' à celui 
qui, au jugement de la Sôcie'tt? de Me'decine de Paris , 
aurait le mieux traité fa question proposée. I.es mé- 
moires de MM. Préteau et Lafond, médecins à Kautes, 
obtinrent le prix. Notre parent, dont la perte cruelle 
daté déjà de huit ans , publia seul son travail en 1816. 
Le dîrai-je, MM? ce travail qui avait comblé les 
vœux' du fondateur et qui semblait ne pas devoir 
vieillir, n'est plus dans quelques points au nivca4i des 
connaissances acquises , preuve évidente que , pour lès 
jugements en toutes choses ^ il Jaut attendre les effets 



(j) D(*f)tii« rftie j'ai fJonnélf'cdire «Je cette tiôJicf», M. Darbefeiiillc, 
chirurgien en citef (le rHôtelD «i âe ^antei* a terminé iï canicrc. 
Il Hi eût ^tc ifiiiitant plus dons cJe payer Ut un juste tribut à ta 
m^oire , «i quelipies perso^ues ne l'éfafent pa* dt^jà cliarji^é tli? ce 
soin , que pendant les années que j*ai passéei 'près de tui' i l'HÔ tel- 
Dieu en qualité d'élève înierQ.'*, j*eas' le hontiaur d'obtenir unp 
gf4n()9 pî|ri x|e ra^fccliop qu'if pprla|l i^ teé ptmbfcm élèvri, 



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302 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

du temps et se reposer sur le calme de l'avenir (i). 

M. Desgranges avait , avec juste raison ^ la plos 
grande conâance dans Teipploi du feu en médecine, 
et me parla souvent des succès nombreux que Pouleau » 
de Lyon, obtiut, vers le milieu du siècle dernier, de 
l'usage du moxa dans une foule dViTections graves qui 
résistaient aux moyens ordinaires. En iSai , IV|« Des- 
granges voulut bien , au moment où je m'^occupais de 
recherches sur Temploi du feu, me transmettre quel-^ 
ques observations , dont j'enrichis mon travail, qui fut 
consigne en entier dans le tome j6 du Journal de la 
Société de Médecine de Paris. 

Je pourrais encore , Messieurs , vous parler avec 
intérêt de plusieurs productions de M. le docteur 
Desgranges et notamment de ses observations sur le 
pouvoir ou rinfluence de Timagination des femmes 
enceinles sur le fœtus (ï) ; de ses réflexions sur. Tusagc 
de Tarsenic dans la médecine interne ^3) ; .de ses 
remarques sur Tarseniate de soude (^4) » sur Tempoi- 
sonnement par les acides minéraux (6) , sur la djs^ 



(i) Ouv. Je M. CiX{ucrcl , cité plus liant. 

('à) Journal de la Société de Médecine de Lyon , tdmc i > p. %> > 
1800. "^ . Oeigrangft émet le vcbu d«fi« ce triivail q«e U polK*e éa 
yïWti fatie éloigner de |(*ur fsccinto cl «IcfemJc ilc montrer em p«* 
blic lie* animatift «le fect lieux > de^ inonftt-roft et a wiietbiMir relies ,^ou 
îetta de la oalore , etc. , qui peuvent avoir «ne iaiueaie «lan^crente 
flur rimagi(r»|ioii cle« l«nimct grostc». 

(3) Journal de h Société de Médecint de Paris,, tome 3o > p« 34'* 

(4) ibid , lome 37 , p. 191. 

(5) Hid y tome ^ , p, i, RI« Desgraogci j vcUtt 4<^f ffiits ^^i cQfi»- 






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SOCIÉTÉ ACADEMIQUE. 303 

phagîe pharyngienne (i) et sur rallaitemeni (A);(lnais 
je crois en avoir dit assez pour vous convaincre jque 
M. Desgranges y qui a cessé de vivre le 23 septembre 
i83i ^ est digne de vos regrets et de ceux des ai]|tres 
cprps scientifiques auxquels il était affilié: son nom 
appartient depuis Ipng-temps à la littérature médicale , 
et la France le présentera & la postérité avec celui des 
hommes supérieurs qui, au XIX."« siècle, auront le 
pins contribué , par leurs travaux, aux progrès de Tart 
de guérir* 

Nantes , le 3 noi^embre ^83 1 . 



talent t^ci&cacité de la magnésie calcinée Ji haute dote et délayée 
dans de Tcau lorsqu'un individu a ayalé- des acidea minéraux* 

(i) Journal de Méli'ecine , par MM. Corvisart , LerouiL et Boyer, 
iQQiea a et 4. 

(0) Journal dt la SoeM de JHédteine de\Pan$ , tome 3g, p. 4a& 



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11.' LTVR&lSOlt.. 305 



ANNALES 

DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE. • 

» ' I 1 . M 1 ■ I I I ■ ■ / II . I ■ I ■ J I M • 1,1 ■ I f il ■ • 

RAPPORT 

SUR LES MOYEÎfô PROPRES A REMÉDÉER 
AUX ABUS ET AUX VICES 
RELÀTIES A VENSEIGNEMENT ET A L'iaCBRCIGfe^ ' 

0E9 DITEaSBS ' B&AMÇEBS DB lVaT 1^ GDÉB» ; 

. LU Ai LA SECTION DE MÉDECINE i 

DE >▲ SOCIÉTÉ &OYÀI.E AGimim^UE DE N^NTE^y . ^ . 

DAfft LM séAMCSS DU 10 JOIH ST PJD |5 JOtL^IT lt3j(. 

CoBimtÉsaîres^ : MM. Palois , président; Le Sant , , 
Maresgral, Maeion de Peocé 9 et Sallion , rapporteur. 



Messieurs , 

DansU tétiice du to septembi^e 1 83o i notre collègue , 
M«Le.Sant9 apr^ atoir càmmamqac à la Sebtîoiï de 

î3 



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906 SOmÉM MâDEAlQUE. 

Mrfihttiiui jpiih|tîêi râhf lions ëérttrt strr t'nppimaittrf^ de 
l'époque êcturlle , {tour signaler lès abus qui fe ftoiii intiô* 
dttiM dans lVnseÎKnemi*métf^kérric<; des diverses branr lies 
de l'art de gnëriri et pour présenter au Gouverne* mt* ht des 
rëcUtnatinnà sur la nécessité d ahè r^%%ién d«s IMs qai 
les rf'gisseni en France, demanda qu'il fût nommé ane 
Cfimmiision pour faire un rafpnri txtt cet ilnponaiitTrt^«t« 
Vous accueiiittes cette proposition ; et $ dans la séance du 
i5 octobre suivant, votit tMirgnites , pour commis^aiies , 
MM. Le Sant^ Ma.rcscbal, Palois, Marion de Pr«»cë , et 
3alimi. Votre CoÀmissioni i^lih^e $g tépokd^é S Vntre 
confiance, s empressa df se constituer ; et c*esr^piès s*étre 
consiammeot akxvffét g juaqu'ité jëurv i recueillir et-à 
disenter tons k*s nlatérianx profères & former son juge- 
mem aurto ftijtet ^u'^Msitrii I Hinfer , i|(i*t4}è ^ient 
aujourd'hui vous faire part du résultat de sou travail. 

Un ccMife Hiëdeorn d« famlqfitlié a é^ V «NfèraiMio , 
que la médecine était pour Thomme malade ce que I ag^t* 
cdlèrfe ckt poiir l'hMibie iéib. tie pteiiiié- liomlhié qnt 
souffrit dût implorer det secours que' Tamitié ou la ten«- 
dresae r«taip#eilèrjèti« «i^M ddtièltt*: 6èi^ t^b^i^ine de la 
médecitte; et on ne serait point contredit en affirmunt 
qu'elle a précëdë l^agrlcultnre^et qu'elle se rattache ain,si 
k nos premiers et plus pressants beacms-Riefli t-en eleC \ 
ne doit être plus cnér qtie la santé , puisjfn'eild est 
la premièVe condition pour jouir des a vantais de la vte^ 
et que tous nos travaux tmtffiit & augmenter ou ii coa« 
server les îonissànces qu'elle procure. 

Dan» les premiers âges du monde', la raédècine » simple 
compe les mçs«n»f««Miit partie des cobneissenoeb ANIÉes* 
lîques. Pbs, tard/si'ela»! ewridaio d^ Mti >t â'dlp^ 



#^. 



î 



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/ 

SbcJÎÈTg 'ÀCàDËMI<iu£ 307 

i-re'rice,'4e sbriïidéi attributions du vaig.iic ei dcVini 
le f»alrinioîne de quelques familles. Dès-lois «es wQgrè, 
fdreiit raj.îdejiet br.II«i,8,et elle coostUua bieniôl «ne 
«cicnce particulière, dont les dogme» et 1. pratique fu^çnt 
confia a dés Ummes voiiës, par dut, â son dtucy. Dan» 
CCS temps reculés l'enst-ignement de la médecine, ^t spw 
etere.ce , parkUsént avoir e'te' epiièreinent ^^ibr^' '|>i;,j 
•''']?•. !r' ««"'«nênienls durent Sentir ".«iM'ir était né- 
cerfsèire dé prendra de» précaniions/poùr garantir ,l«s 
î'^""* . ^""S'^" ^« l'îgnp'rance daps. çq oiblel aussi 
4elic«t elaossi intéressant que la santé ,!« ils ins^tHèrent 
des écoles cbargééi de répamire. je» trés<?rj de ja scifiog» , 
et de designer à la confîapce publique, df, Uckmii^ 
duement e'proàvés. Tç| .eîl,.enp<,re.aujiardivii'je.i^; 
J*."f8^*°»f°V«'''« i-eception. Mai», n;gs .inati\aUo[|u. 
fondées en des temps déjà, bien éloigné, ideVoiw. et wtt| 
I influence de moeurs et d'habilodes^sociales qui ne t^f 
plu» les nôtres, ne doivepl-çjlles point «ubir des modifia 
V "°?^ '"Po«-*l» n»«s , pour être mises en barfiçinjç «Vfiè 
Tesprît qui anime nos sociétés mod^nes?... Tefle , pari) 
être; vottc pensée,, Messiençs, elteî a e'téâassiJe ffi^i 
l "*. *?"' '^i"*^' °°^^ ^Tons <™^»^6géie soje^L 4ijç IÇI3JJ 
a?e« soumis î nos rechercha? , et dans le déveipppeinpiijt 
auquel nous allons entrer. /' 

DU MODE Dix^ENSEIGNEM^^ MÉOICâii.r 

, Eo inedecîne,reo8eigiîeni€n^,elaiii lxhà$%^eï%wfiJUfit\oa^ 
et celie-cr clam la ijaç^uredcgaraoïie de I4 fjr%tj«|%i 
ij est évident cfue le9 côpsejjneaçî^^ -d^ ^ «prim^ipein^ilA 
bonnes ou mauvaises, suîvant la nature du prioeipe loî- 



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308 SpOÊTlt ACà^MIQIffi. 

même d'où «lies â^coalêtont. CVsi en |i«r4ant<le ce point 
foiKiimënltl que iroire ConuDiftsion «Vit ilcmâiiclê si Téui 
âcloel «le reuselgorinent étaii ccHiveniible ; ob ; c*n d*au* 
ires lermes, s^l n'était pas el plai avantageux tt plus 
juste que les .écoles, soit de médecint- , soit de phar- 
macie^ au lieu d*étre des rnstitutions privilégiées et de* 
pendantes do pouvoir » fussent des entreprises partico- 
lières et libres? Le domaine de la pensée ne devant être 
exçltysivcment réservé à personne., et Tétude , ainsi qne 
la pratique des sciences étant le droit de tons , on est 
rigonreusemeot porté i conclure ^ue. renseignement 
doit être dégage de toute entrave j et qu'il est loisible l 
ebaciin d'aller s'instruire où bon lui semble. Mais, si ces 
principes sont applicables à la généralité, des connais- 
sances humaines, est-il bien certain qu'ils. ne puissent 
être sosceptiJtubM de quelques exceptions? L'étude » 
la pviiti4|Qe c|e 1« médecine et de la pharmacie ne 
sbnt<-elles pas des spécialités auxquelles il ne convient 
pas d'appliqo.er les règles communes? On peut, en effet, 
lire, sans incooTenient réel , mauvais professeur delan* 
gncs on d'arts, Gpmme il est assez indifférentes soi qu'il 
eyisie de paovres littérateurs et de méchants artistes : 
ttàtf ôt^il indifférent qu^on sort i^iauvais professeur de 
pharmacie on de médecine ? et oserait-on affirmer qu'il 
fâl de pea d'importance d'abandonner la santé publi- 
gne, et les intérêts les plus chefs des fagiillés aux soins 
du premier venu? he siinple bon sens u déjà résolu ces 
questions , et a. suffisamment éubli que la règle générale 
de IHvdépendancè de l'enseignement et des professions 
devait subir ici une exception. Il nôtis a donc paru indis«^ 
pensable qoe des écoles spéciales de médecine et de-phar- 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE^ SOg 

m«c>e. fussent inMituvVs scMit l'ipfl<ience et la direction 
dtj Gouverneiueatji^ et qu'à elles seules fût aXirlbué If^ 
droit de coustdter les e'tudes et de çoaftfrer le$ gfsdei.- 

. L^efiseigtjemen^ doit étr^ litre. . 

IVJilU ., apr^*$ avoir f^ît ces poncéssioos k la piéc^UiU^ 
nous pensons que le GouverneiaeDt.esi d^tis loblii^atiofii 
de permettre., ^oascfnain4*s. conditions Mgffment ^èf^t^es^ 
l'enseignement priv<^ des difiërenles branches «Je l'art de 
{{uérir; soi^t qu'on les considère isolément* so$.is la direii- 
tion d'un seul professeur, soit qu'une réunion de méde^ 
ciïis ùM de pharniaciens voulût fonder de graudessëcôles 
pour, y professer toutes le^ parties de la science.. Ici ren- 
seignement rentrerait dans le droit commun, Sdns qu'il 
en résultât aucun inconvénient dans l'appiicatiort de la 
scieqce 4 puisque les facultés ou écoles du Gouvernement 
resteraient seules juges def doctrines et du mérite des 
candidats. Il en résulterait d'aîUeurs cet avantage qu'une 
utile émulation sVtablirait entre ces écoles diverses , et 
qu'elle tournerait nécessairement au profit de la science^ 
et à Pava ntage des élèves. 

La nécessite de rétabKssement d^écoles près du Gott* 
vernement étant reconnue , votre. Commission s^sl 
occupée à :Techerrber le meilleur mode de leur orgaiii- 
sation. D'abord elle s'est demandé s'il convenait fie 
n'avoir qu'un seul degré d'écoles^ ou s'il fallait CM*- 
server les deux degrés connus actuellement sons les dén$* 
niinatvons de facultés et d'écoles secondaires-La preoiièrf^ 
opinion a été snot<^5ie par des hommes instruits., mais 
préoccupés de cette-idée que l'application de U oiédécioc 
ayant lieu sur des êtres qui tons sont d'une mâme Daiur€« 



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310 SOaÉTÉ fCÀBÉMiQUE. 

quelle que soit leur positioa dans la hiéran^faie sociale » 
KédacàtîOQ de tons les mëdecias devait être égaleipent ' 
foigoëe, et que toas devaieal puiser unx mêmes sources 
dMnétruclioo et être également e'prouvés. 

On établirait deux cl€uses'ds Afèdéeins* 

Nous n'avons pn adopter cette idée. Il y a évidemment 
dent choses ï considérer dans la médecine : la scîèfuce 
tlléorrque et la science pratique. Elles ne s^excloeut ni 
rnne ni l'autre; mais Iciir réunion complète n-est pas 
indispensable pour faire le savant théoricien ou le bon 
praticien. De cette simple considération est résulté pour 
nous Kutilité de deux degrés d'enseignement ; parce qu'il 
nous a semMé qu'il fallait conserver deux degrés dé mé- 
d<?ciDS : les uns propres i tenir rarig parmi les savants » 
par des recherche^ èlpprofondles sur les parties spécula-^ 
tlresf et philosophiques de la science; par l'application 
sjpéeiale de. leurs' études & tcHe de ses divisions , où enfin 
par dcs'contiaissances spéciales sni^ l'une des différentes 
branches de l'histoire naturelle médicale : les autres doues 
d*un savoir moins * profond^ mais aussi moins excltisif» 
n'ajaht point la vocation de reculer les limites delà 
science, mais pourvus de toutes lès connaissances posi- 
tives déduites des investigations des savants ou de l'au- 
torité dé l'expérience , et propres enfin à fcu'mcr d'utiles* 
praticiens. 

' O'apfès cet eifposé, vous fôuvez voir que votre Com- 
mission est bien loin d'entendre, comme elle Test actuel- 
lement , la distinction des deux ordres de médecins. Elle 
a'vonln^ ail contraire, avec tous les hommes qui ont 
exercé leurs pensées sur l'étal de la médecine en France, • 



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qw^' VsfBtHFfifiùtm iiM^4nrftle^ res'iieoc ordres Ml ^•4«« 

c^'iRi *!• «.'«M dttprèl eff ruii«ic|(*r<i lions -^u Vite eioîl 
<|r*'ii f^ Mirg^^t tli* m^à l|er riustiiuitoit iWOficters^iki- 
*M>.l«i* Ai>i*if ii tiUe 4icliB<'i: c|oHl fAiU« une rbMe infé* 
rifHre »*ÇMI/ Mli^ail^ia i /toiM k^t besoiiis.^ «il» rvi^e l|4« 
ceH^içliilSi» 4QH » <'Oiiiiii« 1^ finfeaiièrf'^ iMYai|Kit«« 4* liomitHit 
û<ipjM>'^'% 4'«'^^f^V ^^i^>^(^^ '^^'Mi^ lirofei^ioa tjcar, n'etW 
î' 9^^ ^}^^Af9,, «[«tM iViâl 4i»lttrl fl«s çèoset p que i'4nir^ 
tn^vlitui ipÔ4|»ç*tf) 5hif méUmisins du s«coiid oi4»e êml 
n^àn^lt^ f j^e^U^ (Ifl (Xofl^Mi^t qoÀiid o» «««§« i|aie lot 
fij|n^4jioii« fi«| nu» el «Va «i?i?i^ I^U itt niéni^, «I «|a« 
l*Q%*i4£r-df'»4^^ntttt pl4ic« ^iliiiatr^oie^t ^Miskit eampai' 
g^^lt» vH iafC|i4» ^%m ^qi9»(a«l«^59tJ«i4$ bjibtiiieiks ay«o fèi 
cuiifrères, livré dè^-lors à ses pifO^uM retscMiiccos, et 
ay4nt A exeicer, \ lui seul , les fpnctioos de médecin^ 
dr ch rurgiea | 4*f«C9«j^liieq^ç et d^ pjiiif aif|tqi«;ii i qui sont, 
dans les villes, les attributions d'autant de pratieietis 

La distinction & établir ei^tre les deux ordres dé in^- 
deci us devrait donc ressortir, non d*t4n degré différent 
de caparité médicale ^ proprement dite, mais d^une ins* 
trnciion littéraire plus étendue; de la prolongation de;s 
études, pendant un temps déterminé; d'esameps spé- 
ciaux sur les branches accessoires k Tart de guérir; d^une 
élévation dans le tarif des examens et de la réception; 
et, comme conséquences de ces exigeances, de la conce^* 
sion de Certains droits , tel^ que ceux d'occuper exclut i- 



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3^3 S06IËTÉ JkOiDimiOK. 

vemeal léi pUocs dans les hAptiuix^ db remplir lostêi 
les fonciioas i|i«dicaic8 paUiqim et les chaires de l*rn- 
seigneoieiii r»oblic ou particulier. En Créant -aiasi deux 
ordres, de iBedecins égatemefti propres à la pratîqiie , 
tout en élevant les fouettons et l'importanee ée Vnn 
d^eiis» OB^ satisfait i tous les besoins tOii m^age au) 
famitifis honorables et peo fortnaieèries moytfftsde don^ 
ner è'Ieurs.enfflnts une tnoression en rapport avec ieor 
état :soci*l « et on oi^vre nnie carrière brHIante 'aux 
homaies plos favorises des-dons de la forVQlie ou'du géiiiè. 
«De cette ne'cessité de deux ordres de médecins fondés 
sur des degrés divers d'instraction » fl résulte qu'ail tant 
établir deox ordres d'écoles que nous continuerons â 
désigner sous les dénominations tle fatuités' et décotes 
secondaires ée médecine. 

DES FACULTÉS DE MÉDECINE. 

Les facultés donneraient, indépendamment de l'ins- 
truction médicale 9 proprement dite ^ une instruction 
étendue sur léssctencei accessoires, telles que la chimie/ 
la plijsi.que» la botanique, l'histoire de la médeciiie et 
la bibliographie médicale ; de manière à former , non- 
seulement des médecins praVicienfs , mais des. médecins 
savants, . 

Ces spécialités de renseignement dans le^ facultés 
exigent des conditions de localités et d'instiiiitions que 
Ton rencontre réunies difficilement. Nous avions d'abord 
pensé que ces conditions ne pouvaient giicres se trouver 
qu'à Paris, et qu'ainsi il ne devrait y avoir en France 
qu^one seule école du premier degré : mais à la reflexion ^ 



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smtrt AcivBÉMiQu e. 313 

et toat eh convenant que Paris possède, avec snfabon- 
ddiocë «' tous teà moyens (Titisirurtîon^ nons nous sommes 
«fSCirés qu'on leis rencontrerait Jans quelques autres 
vHies; et," dès*lorr, nous n'avons plus balance' h multiplier 
le nombre d (.'S Geôles de haut enseignement, persuades 
que c'étaîc i la fors une justice envers les savants et. un 
avantagé pour les^ populations. En eff.ï^ Içs premiers et 
essentiels éléments de Renseignement étant dans de bons 
professeurs , 't>n contiendra^ tout d'abord , que ^ parla 
vote du concc^i's et p'àr des émoluments honorablé^s, on 
remplira partout les chaires d*homuies savants. II reste^ 
r<7Î't U pourvoir aux élémeuts matériels dp Tenselgne- 
mfent', qiii consistent : k* en des hôpitàuî: àfsez vastes 
pour que l'on y trou'vtt toutes les ressources que néces- 
sitent tes travaux anatomiques ; a.^ en un liâpi^tal de 
cliniques , médicale , chirurgicale et 'â'accourhtraents ; 
3i* eu un jardla botanique; 4-^ eh iin cabinet d'histoire 
uaiurelle médicale; 5." en une bibliothèque choisie : or, 
toutes c<'S conditions se rencontrent dans un certain ' 
nom^e de vrUes; ainsi ^ rien ne s opposerait & rétabiis* 
sèment de quelques facultés dans jcs provinces. Il reste 
&' savoir H'il en résulterait de verifables avantages pour 
la scieMe. 

ConsiéUrations sur la position des facultés actuelles. ' 

Dans Kétat actuel de renseignement, ou il n'existe 
que trois facultés, deux sont placées aux fronlîires du. 
royaume, et leur acûon ne s'exerce que dans uii cercle 
fort étroit, parce qu'il y a peu de |>ersoanes q:tie la. 
convenance y attire: au lieu quçPariç, indépéuda^iàient. 



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de. ta i|;|»atjiii4!r»e| ilf«alirHii||^ qti'ii (H^çiiA'ttU' «fixtipjBiye, 
l'IuiH la |)4'ri(*««cJe U niM^ptiiv j^ianii; di: U. |>aju*laUi»n| iii| 
royaume. Il rét^iiUe de Cftle. iii$|ioiLiOuii, t^ir ai^>K*i^ce. 
fti o)Dsji|t'r.il>le deiijdi.iHU !?1 4^. rrciph-n^aHe^ dUns 
celle dernière ville, q«iM e^i fUMtfrieUeiuenl iiupue^Uile 
que les piores«eiir> de la faculté. iiqUseni^ ^urvruler 
les éliideSi et apport r aiax exatiieas et i|Uf rëc^pii^i^ 
rHlieiilii>n et la séveritç itêçeMairis. E^ rf'peii4<txU^ 
pr«8()«ie l«iule la Franre r^oit se» i^éd<dlu^ clç; ^*iirt^l 
Celle grande muUitude, d'élçve& tUiis uoe l^<n\v tauriiU^, 
est dôiic déj4 un très-gra\i; inmovéuveiiu IVJlaijt jfVni" 
pire «ib!i«*lu f\%ti^ Parij» sVst arroge d^n^ lernioi^de aavuiil, 
est un ineonvenienl bitn plus |>rave enroie. Ce uV&l 
qu'à Pdris qu'il est permis d'aequrilr d** U foifjluue 
ou dé la (é't'biité i pHrtou^ «lilleurs les tQt^decins k'$ 
plus di*>t! ng (lés sont réduits ft Tinticiinn et. à r«>bscuvîté« 
Et pensera-ti-'OM qo'un tel étal de riio^ea ue soit pviivt 
préjudiciable & U ^rienre ? ou que l'iuiellif^en^'e huT 
inaiue ne puisist) rien pro^dujre aii*4e|à, 4^s lin^tlifi^ 
étj'oiies de li^ capitale ? Partout lef bomuM^s soiM é^HX 
en droite comme en nitilligencif; mais il faut IVig^ûil^^t» 
de la gloire pour slimuifr le l^l^iit oo diriinaer Te^^r 
au génie. L'expéiicnce a ptonvé que lés seiene^ ont 
besoin, pour fleurir, d'être vivifiées par de grands 
foyer/1 d^ luq^ièr^.; et ^n médei^iaé ec» fojera soiii irt 
facùités. C'est là que se dtstribueni tes enconragenients, 
les éingeSy les récompenses; c'est sur leur théâtre que 
pr^udent les hautes réputations; c'est dans leur sein 
que fomentent Ici découvertes utiles ; c'est dans leur ^ 
aulofttîS qu'elles trouvent des appuis et des moyens 
de se répatidre. La- science ne peut guères espérer 



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d« perrectipnnement qoe sous leur influ^^n'e, parce 
que c'est U senlemenl qu'il exisie des hommes $|»e- 
cutcmeat voués à rei»de . cl nixqjieU il sou pcrr 
rois de trouver dans de savantes vciJUs et dans (is 
travaux ^e rensei^nemefit, des nioyeus, lionorablei 
d*€iisteQce« 

Ifécessité de V établissement de facultés rivales dé celle 
de Fans. 

L'autocratie dans la république des lettres rsl une 
prétention révoKante : et e)ie existe en méderine^ 
puisqu'il n'y a véritablemeoty «n France. qUe Paris 
qtfi fasse ^cole. En créant et en instituarnt fmtemcnc 
de nouvelles factillés , qui etercerhiént ûi^e autorité 
indépendatite , on râuhipiîerail le nombre de? savants^ 
en excitant sut tous les points du royaume une noble 
émuUtioa ; et on verrait cesser l'inSuence despotique 
de k capllarle sur les' théories médicales. Dans Tétat 
présent , ce qnt a été dit à Paris devient Ia Tè^i<â 
obligée. La province n'ayant aucun moyen dé faire' 
eAtendre sa voix, parce qu'elk ne possède point de 
cor^ savant tndépiendant , et parce que tous fes }our- 
ualif partent de Puris, où ils sont sous la ditecl'ion 
de» chefs des dcietrines en faveur, clFe doit subit le 
joug; et ces doctrines, bonnes bu mauvaises^, y trou^' 
vaut un i^'oès facile, y sont admises salis examen, 
Votrf» commission , Messieurs , le tRi avec conviction,' 
rteoononr de la médecine, les besoins de (a société^ 
l'intérêt égal que le Go»iv^rneo)ent doit porVfr à tous 
Us homn^es qui se^ sont engpigé^ dans laearj'îêre des' 



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31G SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

facuhés » largement f t forittmunt organisées^ des abus 
si farlieiit ne puissent plus se lédiiser. 

Eti ciiTranl arusi aux hommes studieux des écoles dignes 
de leur confiance, on feraîît disparattre Tard'ieiire si 
nutsible qu! existe dans la faculté de Pariii. Pour nous 
convaincre du vice radical dej grandes réuniotiA^ nous 
jetterons un coup*d*œil ^or )c& conditions nécissaircs 
i leuseignenienl. 

Inconvfénients de técale de Pfiris. 

Les études médicales se cofpapos^nt d'uoe panU ùiéo^ 
rique et d'nDo partie pratique , on coitçoit que ,. eo 
astreignant les professeurs à faire régulièrement leurs 
cours» às^^ leçons ocaJes, sur U partie ttiéorique, pour-^ 
i:ont fructifier cbeE tous les inJivîduf qui composeront 
le plus nombreu.i auditoire; et que, $oos ce. point de vue^ 
les études ne soufi*iiraient point d*unc grande affluence 
dféièves; quoique pourtant ou sente, «ncpre combien, 
il serait difficile d^y eui/etenlr uiie émulation géné-^ 
raie , et d y exercer une surveillance suffisante. Mais 
en ce qui regarde la partie pratique , .qui t*stja pins 
importante! , il est évident qu'il est imfMMsibic d*y fairo 
pariiriper tous les étikliants» soit en ce qui concerne 
l*ana|lomiey base de toute connaissance solid« en mé* 
decine, soit en ce qui a rapport aus études cliniques^ 
c'e&i à-diire & rnppliçatioii de là théorie & la pratique. 
Aioi^i» pour ne parler d'^bc^rd que de Tanatomie^ 
eoipment , dans la faculté -de Paris, ûù il y « bièo 
i5oo étudiants, fournir des sujets de dissection & 5oo 



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SOCIÉTÉ AGipÉMlQUC. 317 

élèves, |>«r exemjile? car nous admettons qa« les autres 
sont sniB^aoïinehi îiisiruits; et U pi6|»ortioii que nous 
întjrquoas de ceùi quf iie le sont pas^ nVst cértai- . 
nemetit pas exagérée. Ces 5oo élèves exigent, pour leurf 
travaux )oarnaIier<« ia5 sujets^ l'usage étant do les 
psrlitg'T entre des sections de ^qnatrb élèves. Or, un 
cadav^ré est disséqué eu huit jours au plus; et , pour 
on cours régulier , il en faut huit au moins; ce qui 
fait, en multipliant tsS par Ô, qu'on a besoin ^ pendant 
le trimestre d*hiver , àe mille sujets de âissectioi| « pour 
que tous les élèves présumés ignorants aienti & Paris* 
une instruction anatomique sufiàsënte. Les hôpitaux 
peuvent- ils fournir tant de corps? et quand bien même 
ils \^ pourraient, serait-il prudent de rassembler tant de 
cadavres et tant d'étudiants dans un ménre local ? Non. 
Aussi les amphithéâtres d'anatomie de la (îiculté ne sont- 
ils ouverts qu'à un petit nombre dVlèves désignés par le 
concours , parce qu'on savait bien qu'on ne pouvait 
les y admettre tous.-Qqelqucs 'hôpitaux ont, il est vrai, 
dès ampbithéAtrDS de dissection ; mais il n'y a que les 
élèves spécialement attachés au service de ces établisse- 
ments qui en aient l^entrée ; et , dans tous les cas, et en 
comptant même les amphithéâtres particuliers, leur 
mnltiplicité ne sert i rien/ si les sujets d'étude$ n'y sont 
pas fournis suivant les besoins. Or, c'est ce qu'il n'es^t 
pas permis d'attendre^ malgré la grande population des 
hôpitaux de Paris. 

Si, tiiain tenant, on considère les études -et les leçons 
de clinique, on demeurera facilement convaincu que 
le pi^fesseur chargé de cette importante partie de ren- 
seignement g ne peut diriger tous les élèves^ en 8up« 



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3ld SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

posant même que leur noailre' né sVIeTfil p;^ «a-delà 
de <ie>ix A tiois c< nts. Aussi le roncoqrs désigne-t-il 
encore te pvtîl nombre de ceux qui serooi adinis à 
lV'colf-|iiëûqiiP, ou que Ton attachera aa service des 
hôpitaux : et le plus grand nombre, livré à se$ caprices, 
sVh va eriant, sans guide et «ans principes fixes « dans 
les divers hôpitaux, A THôtel-Dicu réiudiant verra 
suivre an sjsiéme qui dIffeVera de celui qui est adopté 
au Vat*dc«iGrâee : auquel devra-l-il s'attacher? î^'est-» 
ce. pài le professeur de clinique qui , tenant la baUnce^ 
doit discuter et juger l'es difierentcs opinions?. Mais H 
se renferme dans Tecole-pràtique avec ses élus, et la 
foule reste abanJbnnée i elle*méme» Ainsi, il est )>ien 
démontré que si la grande faculté de médecine de Paris 
forme des élèves distingués, que leur mérit*; a élevés 
atl-dessQS de la mnltitude, ce n*esl qu'en négligeant Ica 
sujets médiocres^ qui font toujours la masse; ceux-li 
înèmes qui avaient le plus besoin d'être guidés ^ et 
auxquels on laissé une liberté' d'action qui, fauté de 
discernement 6a mèaie de bonne volonté, tourne dV 
bbfd lia détriment des études, et, en définitive, & celui 
de rhbroaniié. 

n est donc vrai que la gràniîc majorité des élevés 
est ré))ôussée^ par une nécessité impérieuse, du sein 
de U faculté de Paris; et que, pour suivre leurs études, 
ils sont obligés d'aller ach^^tér au-dehors les leçons dé 
professeurs particuliers. Et qu'on né cjise pas que les 
inconvénients d%ine trop grande réunion se trouvent 
ainsi réparés; car, chaque étudiant inscrit sur les 
registres, d^uué faculté, a le droit, d*j recevoir toute 
Phtstriicfion qu'elle est chargée de répanare ; c'est 



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SÔËIËtC .i€àDkMlQUt. 319 

rtiim-iifetlôn de ta fâcuh« ëHf^-nfêine qhic ^*oh iièiii 
tfievrlier^ ^t lion éëih; ite pi'rife-siHirs (hiaiigéi'i, qûi 
pettVeiii être fert iditrftiti> sàtis tlc>ilie » 'ntnh dont >i eh 
ne |{4¥a:hri t > si tintis pcruVonis n'itis iS:pri'riier aîbài ^ 
ri4rttlO'kHi\e médiet^ti^. t>s ftfiMiites hté sblit fi^â sèuV- 
ineffC dt^iîn«^ë^ A rbilf&eî* Aks ^riirlis ; etfës dv»tVeiit 
ld^«ta>r^l îl^fiiitol* rilistmeilnH et fdnrrri> Ir HiadùR ioiis 
iei ftinyi^nii nAéliÉl^ÉSrés' pmir F«ë^tiiéi*ft-. Or, sî nmik 
krvbtis .^^roiWié que, (t<iti<$ IViat Hctti^l rii'is chîisi^s/l^icii;^ 
ftiefffis inMi^^iili* i\é$ îi^éilefcîfts va etnVKèr iiàhk ia fàëuftë 
de P%?i«,<»À ii b^esi pf^s \*érkhh I eodé lé^ îelèVf $ dé 
iTciÎTOfi» iine m4ir«)Ct(on suffisantes il s*feti Siiifi*i U 
eoiMt^rnëoce ifoé ti; Hoihbre dei fàbttlttfi dié 'prbvlHèii^ 
doit étve atffmeàl^^ iffin de tider le h'op pteib de 
celle de Parb ^ et de pèi*nietthe à ch^c«ti â'âboi'def iél 
ittQjr^tf dtnféU d'itifrnvc«iôtl. ^dûtèroUf, Mèlssréorrs, tibiii 
ne iioiiii sàmm^B pdiht dîsliitnuie' les dBéracfes qtA se j^ré* 
•eetteraient potfr rendre lés faeiiités ^ prbVInçb rivslieS 
ei éaâles de celle, de PatPtt. Ndtis (lèfttsti^flts tbêmé qviè 
celte dernière eofiserrera long- temps, sî ëlè h'èst itfélibe 
toefoart)^ là seprërÎMitfe i IÉ«is it ile mml éb n . ph% 
m'oins sieinblé fitste et utile i|iie lèi èéparteiiréiils iétèHTt 
gratifiés d'écjolês Topdéei sut* les m^mfi hétseê ^oè èëlfiêf 
de la capitale, et si notre gdnërbtioAn'ëSt |^l^ bppiétife 
i en retirer les availtages qu'on doit s'en promettre, on 
ne saurait doeter qç^ èeS fendatioèf^ Hbirralës ne seraient 
autant die germes précieux qui , tôt on. tard ^ produi-* 
r^tèorr leurs fruits. 

Nbiiih% des facultés 'momipèuh nAMs^fts. 

Ce principe étant admis, la commission a dû recher* 



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320 soattt ACiMîiiiQvx. 

cher quel était le nombre des ffitult)e'> réeUmé .pat les 
besoips (le k population* Ce noinbre lui a pi^ru devoir 
être dQtrrmioé par cejiii de$ c'coles da. second iefféf 
lesquelles seraient 9 pour le dire ici par ^anlicipalion^ 
bien plus largemi'ni organisées .qne iea écol«« .secoa* 
.daires actnellesp et de telle . niatiîère qu^ . Ton pât y 
acquérir toute, rinsiruciion qut; donpeni actuelUmcnc 
les .facultés « L'instruction qui. forme le., médecia- 
pratîcien , capable d'ei^rcer, honçifa^ement {Hmr lui ei 
fructoeosenient pour le public, élant fd.nrnie .coœplé** 
Umeot par les écoles, du second dvngré^ oo.scioi qoc 
ces écoles devront être pitis multipliées que les facultés, 
dont le but spécial serai de donner^ iodépendanuaeni 
de rinsjlructioD médicale proprement diUN un corn* 
plémenl relaiif.aux sciencea accessoires^ hà commission 
a pensé dès4ors, qu'il suffiriaii d'établir. quatre facnhéa..; 
et elle a jugé convenable qu'on, les répàrth de ma«- 
nière & ce qu'ellea, fussent, autant de centres, autour 
desqucU se grouperaient, . en /proportions ^é^aVes, les 
écoleil dtt' seeond degré. Ainsi Jenr postiièn géogra^ 
phique devait, toutes çbosea 4^jg^es. d'ailleursi être 
une considération déterminante* II- ne restait plus qo'A^ 
choisir des trilles ppurvbes des cqnditions que noud 
«foos indiquées pins haut. 

De:f^fda^mentdei facultés • 

D'abord, Paris se présenté arvec ses larges moyens 
d'instruction et son .école toute formée. Elle serait le 
rendez*TOi|| .nalnrtl du ttovd et du <:entife de la France. 
Vient ensuite Strasbourgi vUIe de savants, avec son an* 



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SÛCKÊiÈ iCàlHlMiQOI. 321 

i^ud (miMHéf tes iinQitoae«'bit»Uo()ii%Mii> ioa jatdiii 
lin pkaiM^ son bçra cahÎMi «ttatamiqoe!, jod dcoki de 
phariMcie é( k« gniiid«« jr«i6aotfeeft %u» l«i ^renl les 
vastes hàpiUQS pour les cours de d»fSfcU#ii Les p\M 
Mlftpleli* G^o faculté pvéaeote an noofeai» deffrÂd^in- 
Ur4i parsoB foisinage avec TAllemague » t laqeielle elle 
est uêiepar une eommenaaié de mcMMr<s (t de U^gagei 
e» qui U tend U voie aalurelle des coRnamiiiBAtioM'Vé* 
ciproqfiea etfire les savaots des deax natjeiis.. C'est U 
^e se jPtfftdNîeiit 44 fxiUrw^ les QUidî*iils du rjes^de 
}a France evdea oMirees étraogèrf s Jiaûurofthes. 

Le midi r^laoïc egaiemeoi uae faciakéif. et il mm^ 
Htvààtf an premier aperça « qoe MtetpeHier^ avee aoo 
aiiUqtte. répillatldB , devrai! Mffioe au besôios.de eeiie 
parti» da rôjttàsne. Tel n'a pas^^été t'aviade votfèCe»^ 
misaion^ MootpcUier-a dû. rester cmi arrière de U someé 
depeis ijprè KaiMioane e;pris la place qoe la iiaiare méitte 
lai assigoait au preoiter va«g da«s KeoseipieiBeai et daM 
Tntairôeiion!, et qaè U tkatià^gm^ p» atairâpêdes' et 
binU^ii^ fwépkà a quitta le rang èêeondaire qa'elle oecih 
pMi, {KHif manclier de pai^ airee la we'deosok Gelte ia^ 
£éli<mld de reaseigaenuBiH anaiemique joi ! ehtmrgieal 
daaa Recela de Maol^eUier ne.saataît être vaiaiiwe- pav 
kl aèle d*a plaÉ haUles professeuM , pafjpe que la mmièÊê 
de reaeiîgiièinean pot» eai^ et de ridsirûelioa pour lea 
étbvas j naoqtténi toa{éais; faitta de salate de eli-i 
oiqae ^eH dadiaseadooe. MoMlpëllier ae pènvaiu pae 
aafife .& loalea kfc eàufeamcea de réùeigoeateiu dans W» 
deides da.pteniîer degeé^ oit Vém dait d'aîUenr» sappaM 
Vesialeiiee d'oa gca»d nomlNred'étaiBaàta^ da^radoiic étra 
l'jélolaada aeaoddr ocdre^ daiît a«iii 

a4 



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333 Mxaftt MADÉMiOue. 

plus ièrd I airat oer oprr; et <|iii « pcMir U dire ici far 
ititietpaiion , tersiiehl élevm an ruhg det'farultA ac» 
Ittellea ; en aorte que Montpellier mierait récllt'nem ce 
qo'il rat actuelléiiieiit. ' 

A aa pbee Ljon » tient font nainrellémèni ^h4r 
avec M grande population > sea taatea hdpitâm' f 
aa rhirnrgie illnstrëe par nne loceetaion , noôi inier-^ 
rôopne^ dltommes habilet ; aes eonra de ehitniè , m 
biblioihèf oei t ton {ardln des plantes et <^nfin son drôle, 
dont les chaires ont toojonr» été si bonorabieinent rem^ 
plies ^ et dont les élères , mdnis de eonosilaaBres adideé 
en anatoeaiot se aont, par cette raison» pinces dana les 
premiers rangs » soit parmi lenrs condiaeiplea ^daaa les 
laenltà , sbii paisstJea pratrcien#.Lar irHIe de. Lyon prë«* 
aenterait encore cet avantage* l|a*eta»t TiMSinè de la 
Soisae et de ritalie* die se tfontremit en rapport, direct 
avoe les .inédecios de ces deux pays et recneiUerait f ponr 
ka tépandre, les fnûts de lénrs travànic. 
; Jnafn*à ptdsent^ toni IVinest de la France a M priv^ 
de grandes ëeolaa medieaies; et, depuis Brest fns^o'à 
Bayoonéi il a iottn aller & Paris ckerclwr nne instme^ 
tion complète^ U est ioate , il elt nécessaire ^'nne fa^ 
enlt^ soit élaUto an etntre de cettjs partie dn foyatime. 
Dans tiUea se présofttont à cet effst avee des droits 
^tts p Nantes «I Bordîeaiis : tontes deoit peneeot , par 
iMr pc^olarîoo , Ibtirnir à Tanalomie on lAombre aoft* 
aant de sojets ; totitei dôii offfettt > dans lenrs hdpiianic g 
laor ëèob aecondaire, leer ftrdia Iboteni^oe, lenra 
btkKothèqeea, lenr mnsde d!liistôire namreile^ et«nin 
loor imi^iortance gdnëanlè^ tonslaaëlënmita d'oti eMri<<- 
gncoMnt iéÊkié sur iea pba largca iaaea^ Hdoa ofOM fo 



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SOQtTtf iCiBÉIH9U£. 333 

wm â«ire mnélit à cette pr^léreiicte dans les tûppôtU^fti^ 
ifaenlf ^ue leav^ commerce ëlebljt a?ec J'Anglétérre et 
l'Etpegoe; ce qui ttef trait là fu^tûHé k mtme dd 'eotres-- 
pmidre plos faiciienieiit afee 4e.8 médedlis dittingtiéf de 
-cet ftij%f el à faire profiler la J*riitice 'de' îeors décoii- 
▼eriet et de leart travaux. L'étabtifieilient' d'oiiê faculté 
'dbms! aile grande irille de commet ce maritime priésed te* 
•rail, en ontve » cet avantage qne les prodeèlions des 
mdileeiotdei eoBtrées lotntâioes sciaient factlemeiit cofii* 
nues par les rapports directs tqe'on établirait avec eux 
aa mojrea des capitaines des nartres inarcbands. On se 
Imcnrerait ainsi de précieux dôcoménts pour la con- 
'naissance des maladies de ces dimats ; et poor la rédac- 
tion d'nn: code d'hygiène à l'osâge de nos marins « sons 
•les diverse» iatitndes; 

Tloos avons dit qne renseignènaént dansjes facultés^ 
oô écoles du premier ordres devait être tel' qu'il pdt 
'fermer, iioh*seolement de bons praticiens^ ooisis encore 
des médecins savants» et piropres«A détenir énx^mé/nes 
'professants : 0- est d'après ces vues qoê nonsaviHis rédigé 
^ programme des cours qni devraient y être suivis. 

' Cùur^àj^0fifÊi0rd0ns Ui/éMéiliUés. , 

Le plumier de tous est le cours d^natomie* : il est la 
htÊ% imeulieUe d'ua savoir solide; et » datts l'organisa* 
lion uoevelle9;appelée parles vc^ux de tous les mçdeetus 
fusurnits , la premi^ nécessité est de pourvbtr tous les 
' éliMbauis des flMjpeas propre» à leur donner une îttsirec tiiM 
eomplèie deos celte perlîé Condamentale de lasoience. 
. On ae«i tout d'ahoird qu'id des leçon» oiule» ne feu* 



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4o»rmir 4fMil tout Jei imI Vo^«I 4a«nii» à i^Midk. Qn 
M 4#jrUiiii HM J»i«lMikii9 en liiifti^ ér | livr m » imi «91 
^k^nnm U% J^tïpiAooi^é'fm pr^CisiiMf ; iD%ii^iiii^ÎJri^iit 
Ml aiîlÎM 4«^£a4faivrfi, ft ««.iiiifamitâoi-AiliMv ri«ii- 
ViMîf «liw t^m^ 4f m^m kwn i^êrliM* Ceêle yirtniiife 
•I îcoiHSfUi^lf €W»î^«<'#iMH»> neUiifcipial «us qMmIh 

La Conmitf ioo ^ coovaiocM 4« ri|ii||oi:|Af )ç«i ^Vt i^^' 

de celui des ëlète» inscrits tor les Y«»gi|4j^fs 4e Ul fi^nll^tf* 
iMWf U y ei^rtil lia profefiso? pcM»? irois tpwu élttes ; 
^p limi'isr 4a«|i i|Uft99^ fecttM > H ^e (Pan^^U J •^pi' 
nipiof de iroif pirçis^Uttrii; i^'esj^*)k-4im> ^ çljiç^ ^s 
ju:«i«iis %|i«^iw9«^ft el 4^iç fiilet» I.4<W;sf9# !# ^i^M 
diifpefsçr^i^pUfi ilSt^M^ 4^ epW« 9% immmiw* W 
nouT^a^ yjrp||B|^eur eii siiryli|s pti^ «^liaf «1^ j[iii«f eJlf^çèiM* 
laioe comnençtnie d'élèves ioserits* De celle maaière » 
•t avec le St^niHiP iW^^# W«»* «* 4p plwwr les facahée 
dans des viMes populeoses» on assurerait à tQua les élèves 
ana iastrueiim •aa40l«^9e conpliteB^ 9ar (i «» éf ite- 
iak % ft^cessilé dea. anfàiibeAita» parimiifaiva > éêét 
nofia «Mameimu ksffiifssio» • p«mr yie iea dîs i pe' 
li»9a iMioMcttea of fttnvaat étfv iadtftàsM»lapMrnt^ «siiart* 
sdçis oMnae les aniacs p0jem driaeimMlio^, e| [para» 
qm Ves|ierience mfÊ^démoéwi, l'iasuAMcia é^ ees 
|«ii(éaai lea é9Êtvim^%^'^^ • wrt aa at ut > 



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Uo cours d'aoftlQmie cpoparcfe et. de Àoolo^ie serait 
Iç.ccunpIemeDt ne'cçssairc do coors dVnstomie bomaiiM. ^ 
Per&oune ne doutera que la connraissance dca fouctlopi 
acquerra plus de certitude et de clarté » lorsqu'on pourra 
compa^r ^ éâtà les dtverttés tUiiéi )F%iRiîkàMi y lèt^ or« 
gapet *qui éervaiu aurméoies fom^tîoiia. Lcsf ^niipoi^s 
d/On orgaocy sa £an£Dr,BMticm.panifîiiH^re et re^tive » el 
maille son nian^ç.abaolu^ Hfront antast de dooiup^nll 
prfCMTUS p^ur rappreçiatîon de Télat .pbj^ialogtqtt<». el. 
paillbologiqiie diis ^fottctioo» «ritales. 

Cours itanatomie générale et âe pk^siotoglè , ' avec 
TMsioire comparatwé de tàhatomiè et de la physib' 
log^ pathologiques^ 

Les counaissances anatomiaiies conSuisenl directement 
ï Te'lude dfS lois de Ja vie. L'élève veut voir aoinés ces 
oi%anes qiill' n'a encore connus xflz éoM hrurs Bpf»é- 
rèôi^es niatérielfer t aînti ^ ^ èoéfié é¥. pl^iotagie ^% 
dVftartoftile gén^le cotniiièterà rUiltéire naftréHe ^' 
Itioiittne en été! de *àmé. 

Mais^ ed étudiant lliooîme sahi, déjt ffe fisH a^nrt^r tr 
beiùfn dé eounarttre leli alt«!rtftibns dont la vie et wHiÊt^ 
gab^s sont susieptibfifs ; et d« faire rappticalton Atë 
éludes in^omiques tt physidto^quiés V ^n' xt*H\s éft 
effet, anaioiiiiste et physiologiste que pour détenir mé'*' 
àmin. Il sera donc convenable que le professeur d'iuM* 
tomie générale ei de pb jaiotof le ^ aj^rès avoir montré 
Tétat normal des fondions, des organes et de leurs 



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SK MOËTiAaSEIffQOC; 

iissm âemenuiret, en f$Me rfaisleire , sont le rap|kort 
dei «IlelrirtiDn^ «tit^nelletîh sont iniiftt. L'ftM|oiiii« et 
la physiologie pâtbologt^oef seront elort clairtpment dé- 
montrées^ par leur opposition avec Panitomie et la phy- 
siologie dos organes, des tistns et des fonctions dans 
Véui de tante. 

XSatM At pathologie extomo , ou ehùw^afo^ 

'Foorîrn âe ces connaissances fondamentales , Pçfléve 
sera conduit , sans peine /i Vëtnde des maladiei ; et» en ' 
loi Atsant suiyre d'abord le coart de pathologie chrmr* 
gtêale» il- apprendra & codnjttre celtes qni aflectent tes 
tissas on /es orga'nes, soit dàtfs leur cpnlinaité,*imt 
dâiii lenrs rapports « etc.» etc.; tes maladies , enfin , qai 
se rapprocbefii pîni directjement des connaissances qu'il 
%ientd'âcque'rir en aiiatooiie. 

Cours de médecine opératoire et JtappUcation des haiu* 
doges et appareils. 

Ces études théoriqaêf des mAlâ4iet# 4î^^*^<^l>i>^^l^^^*» 
d^raifnt iire acepai|i»goéei ,de la jdémoostrMaoïi des. 
nK^eos âàérapentiqnfs qu'il confient de leur oppçeer* 
C'est U marche de la raison, d'opposer Tindication dn 
reatiide an . signalement de la malsidie. De 14 la nécessité 
d'opérer la fnsioB du eoura^ de pathologie exferne evec* 
celoi de médecine opératoire et d'applictiioa de^ banida* 
ge« et appareils : sauf à donner séparémènl la cooMia*, 
sanc^ des généralités. , 

Cours J^ accouchements ; de maladies des fenùnes en 
couches^ et enfants nouutaU'riés. 

Ce cours serait suivi de celui des accoucbementSi des 



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Matm ACiU>tllIQyE. |27 

BNi)li4f€ft an f«iMii«§eo eôttchei et des enfairts non veau- 
iiéi; cequi formerait qm iransition naturel^ ootre les 
rftia^es chinirgicates et Biédicalet. 

Cpurs de pathologie interne et de thètapeuti^pie* 

L'élève éiant initié désArmaii i là connaissance des 
maladies chrrurgicales^ dont racquisjtion est 4»! us facile « 
parce que les. sens y sont pi as souvent ititerrogés qae 
l'esprit 4 s'élèfcra, avec moins de difficultés. ï l'étnde 
des Quiladîes qui sont du domaine de la médecine pro- 
prement dite* Votre CommissioQ a encore pense, Ji ce 
sujet, que le cours de thérapeutique devait éire joint au 
cours de pathologie^interne; de telle sorte qnc la con« 
naissance des indications générales de traitement fi&t le 
complément immédiate la connaissance de raliération 
morbide. Le btt.t de la médecine étant de guérir^ on 
voit , au premier aperçu, tout Payaotage de cette fusion 
de dèùi cours, dont la séparation doit laisser beaucoup 
de vague et d'incertitude dans l'esprit des élèves. 

Cours de matière médicale. Cours de botanique , chimie^ 
physiiqUej histoire Haturetle médicaies^ 

Apr^ a? oir connu rkomme sons le rapport analo* 
nirquç; et l'hâmme vivant , sain et o^akide, et avoir étodîé 
les indieatjOBa. fui servent à établir I va. divers modea 
généraux de traitement, Télève a besoin d'acquérir b 
connaissance dea nûmbieax agep^ts thérapeutiques pro«^ 
prêt ft If mpKr ces indications, soit génërales, soit parti-" 
entières , que lui oâr^nt tous les règnes de. la Qfttufe. 
Ici \ÎMt ae^act^ le coonM esat.niiel de «Mtiire mcdi*' 



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3^ sMi^xÉ mMjtm»^ 

cal« , dont le» éUm9ûi$ 9^ iwwinmi dMi U$ fMM ji» 
boUQÎ^ue , de cbiinie , de. pbjfkiuf M fi'bWioire <%a4«i^ 
relie médicales , qui deyjppc^l Je |»rA:edfir« |NlfM fil'U ]r 
puise ses éle'oieots constitutifs. 

Cours de pharmacie. 

Il a paru & votre Commî^sioo qu'il ne sti$€aU pas de 
eoûqatlre les qualite's physiques et lés ptoprîeies meJi- 
camenteuises des différentes substances qu'offre (a nature ; 
et que le complément nécessaire de ce4 connaissances 
est fart de m^élanger ces substance^ et de leur doniser 
les formes propres à les rendre applicables aux diverses 
indications fournies par la science des maladies. Un cours 
de pharmacie théorique et pratique deviendrait alors 
nécessaire. ' . \ 

fcî, conïme pour ranatoniîe , il est clair que des leçons 
orales âc suffiraient pas. Il est Indispensable que chaque 
élève puisse nîanipbler les divel'ses substances , pre|Hirw 
les remèdes 9 exécuter les formules 9 etc. Dès-lors, il 
faudra que le nombre des professeurs, des préparateurs 
et des. laboratoires de pharmacie soit en pr^i^a dfi.it<^? 
bre des élèves. Il t)0^ j| paru que c-«tait a$se«d'un seul 
cours ponr 5oo élèves inscrits : car ce cours ne devant 
di«f6r que six mois ^ et les élevés partenu s 'anx^fiic. der- 
niers moi^ des études pouvant seois y être rfdmis-; if - 
se OQMtieadraLl jamais guèrea que âerflëisesy q«i aJ<»«s 
aéraient tous U facilité de s'exereerdaos on* seul* labera*^ 
leire, et sons la spirveillancc d'un wwi fvofespfiir <«c de 
SQB.prcpera.tettr. On emploierait dans Us kàpiiaex les 
remèdfs oompoi^ par les eUveS; de tneeière à ce^vrlr 
«ne partie dbs frais estgés peur ie coom^O ^bataraevé 
pratique. 



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Coun d*hygihne, dé médêeinê tègalê , de toxicologie i 
dfi bihUogrmphie médicf^^ d^ histoire dfi la médecine 
et de nosologie* 

LVtève, aînti nucir déboutes les roiiiiaifâatites fooda^r 
mèhièk>» tle U sctiHice médicale, aborderait » aveo (rail, 
les eourK ()'a|ipttcaiîoii| tête que eeux -d'hyiliiiie) de qné^ 
déehe té^àh ti de.Votiitfohegie , t% enfin le coom d* btUsé» 
graphie médicale-^ d'histoiU de là mddetipe et de a*^ 
sai^gîe. 

/Jours de Cliniques. 

On apporterait aiMC élttdea c)tii>4|i«es 119e alletttîo»' 
toate spéciale. Chaque ^lève serait a&sure d'j trouver 
toutes les r^S60urces^nêces$ai^t'S à wrm instruction. Paur 
atteindre ce but^ on évîtc'raity.avec «oîn^ la çonfu^iôn fuî 
nall. d'une njon^breua» rdnuîqn ; c'est ppurqupi on base,^ 
raU sur le noaubre des élèves inscrits W noiKibre des pro*, 
fcfs«eurs et d«fs eflniqnt-s. ^ 

Clinique chirurgicale^ 

Pour la clinique chirurgicale, il.jf .ai|Mi4 OB 4>rofes#f ur 
pour d^tix ce^is élèyep inscrits. La salle de clinique ren- 
ferinerait vingt malddés choisis par lè prorcsseui*. La 
durée de cette étude étant de deux années^ et les élèves 
ne, pouvant , y . être* admis qu'après U premier» antkée 
d'iâii^if^icHW révolue ^ om eooapte^ue te.eoov» »'^ cqa* 
tiendrait guèees qaun, cinquième, e'eairà^direjeitviri^tt 
q«ar«j»le , qui liWMt;verai«nt daoa.les! vingt malades 4» U 
cUniiiiie desjnieiseaffi^à^ta d^heer aalioi», eiq^'usi a^«|l 
prafraaeur |i#<uc»iU lisémeot diriger^ . 



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330 seatft ècMMi^ë. 

Clinique mUioah. 

Ao boot de trois an^iées d'inscriptions, TelêTf qnîtte* 
rsil la cliaiq4ie cliirtirgic*le , pour suivr« la. clinique 
médicale petidant les deux dernières années dVîHidés : 
leur dorée loi<t le devant éire^ «insrqae noas le. dirons 
iei , par aoiici|Mi|ioi\ t de cinq apaées eumplèt^f • Les 
obîeH de celle cUntqve frap|iaM moins Jes sens, qoe 
rea« de le clinique, chiriirgiç^ile ,. il ^ avr^iil^na (^ro*- 
fessear et une clinique poor lào étèfi^s inscrits ,; ce qui» 
porterait 1 3o le nombre des élèfcs admis à ce cours. 
Le professeur choisirait dans Pliâpital-généraj vingt 
màtadèe pour les visites journalier^. 

Clinique d*aecouchem^nu. 

Six tnois de durée ont para devoir suffire auT.étodes 
de la clinique d'accouchements. Les élèves la suivreieni 
concurremment avec la cUniqoe chirurgicale , pendant ' 
les six derniers mois de cette dernière^ 11 y anrait une 
clinique et un professeur pour aoo élèves inscrits , afin 
qu'il n'y en eût jamais plus de' vingt & assister à la 
fois aux ajecottdiements. 

Cliniques des affections npentales ^ et des maladies 
syphilitiques et cui;anées. 

' &û compléterait, ces études pratiques par uneeliniqite 
dès affections mentales et npe^ clinique des maljidYes 
sjr{rtijlitiqnes et cntanées* L'une et l'autre dureraient en» 
semble six mnrs et seriii4n|t suivies pendant une moitié 
âë\à dernière aànée des émdes.il y anrait un ftrofessenv 
et une clinique par (ioaiJlihfes inseniS} ce qni porterait 



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SWItlB ACil]NtMI«0£. SSt ' 

le nombre de ceoft i|ii'eii» obKjKerac A fpëqoenler tfet 
cltotqaet i soisanie am plus. 

En iiooi reftoioaiit^ lei lertiîl le ublen'o des coirirt 
laititties dans chaeeae des qoaire * faenltës* * 

I.» Anatomie» 

2.* ADalomte comparée êl soologte médicale* *■ 

3/ Afiatonûe géoérale et pathologiqoe. 

4.* Phjsiolc^îe. 

5.« Palholugie chirorgicale; médecme opératoire ; 
«PpUcatioo nies bandages et^appareils, 

6»: Accoifcliêmenis ; maladi'cs des femmes en côoebes 
et des enfants Doavean*oés« 

^.« Pathologie médicale et thérapeotiqae.. 

8.* Chimie médîçale« 

9.« Physique médicale. , 

lô.* Botanique. ' 

11/ Histoire natoreliemédieaîe. 

la/ Matière médicale. 

i3.* Pharmacie. 

i4^ Hjrgièoc. 

i5.* Médecine légale et toxicologie ; histoire de la 
médecine; bibliographie médicale; oosulogie. - 

.16/ Clinique chirorgicale. 

I7.* Clinique d'acconchemenis; 

18.^ Cliniqoe médicale*^ 

ig.* Clinique des maladies syphilitiques et cutanées. 

90.* Clinique des affi^tiona mentales. 

Des professeurs dans les facukés. 

On aiîachemic k eheqne chaire. na praiSsaaeto^n* 
titfe et nn pH»feiic«^inppi«aol. 



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LewatMHM térvirnii è' désigner les prali?Meén««en'* 
litre. Quoique rc ne soit pas ici le lieo d'iftJiqiier iqi«ie| 
lerftti à cfet e'geri le mode Ji suivre , le Comniisiion 
a été d'avis qototi ae penfrasi se ékj^nwév de l*af^ 
gumerilation sar les diverses thèses on dSsaenaliaiis 
présentées par lr« ooneorf^ttH. Elle à era éfakineiit 
devoir s'ocicapr.r A/ tecli«reli«*r ffeeU^ devraient élre' les 
jnçes du concours , et elle s'^est arrêté à ce qu'ils firs^^t 
pria pour tane paH danlsTéroie, e%^ pour l'autre, parfei 
les médecins pratitiene de lî iriHe , confune eefâ rieni 
d'Aire fiiit récenmeni.pottv là nomimition d^sNi okirttr- 
gien-adjo'ini L THâtel- Dieu de Nantes. 

Quinze juges prànQuceraienl aor le mérite d^ c<in- 
correnis : huit sciaient choisis pataii les professeuri» 
au choix de leurs cnilègucs; et sèpl jfiafmi lee diorti«m*s 
eierç«nt duns la %ilie. Pour concilier l'cMts Ici Intérêts 
et 6ter tout préieite à de» aeros^tions d'inirigoai ou de 
f<ivt*ur , les dneteurii désigneraient / âa sornii^i secret , 
quatre de ceh sept iuges» et les concurrents Kommeraient 
eui-wémes les trots autres* 

.Dti extgerek'd«s eaiididatr:. k^ d'être rêçtia docteur - 
en-medecine.ètt en chtrtirgté déni l'nne dt^s faruitéeJa 
royaume, soit aueieniies soit noiieell*s; «.* d'il re tiges 
de 3«» ans. Les prétendants Aux ebâires de d in iqe<ra se- 
raient tenus d*avoir ciercé ptadeot dis afie« 

La Commission è pensé que (e motfe «le norninatiou 
il«a p^u(eeaeers«^iifi|iieeti4S'iie s«iw#ttitéirè (e iiiéme q^e 
pour les |irofrsaeurt-*6a«Mi>è« SM^ a eire coti^dtialrte 



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concours préaUble ;, et celte opioion a fké fmiltMi tttr 
c% mQiîfqme» l^ fmifU«iii4e »ii|>|4«aoi «MiH ^ rem- 
pU«irr AM h^40ifi l« tiuUiire > ^ falUU » ^aii« .qm MMe 
<«i^8Ml9JUQfi M iftorAAl'aiica9.pr«iiMtM)A Tente^OMM»!, 
qn« l'^a ,9t ramre f^PAMQl aniinea d'iiA e^pvU 4ô Wmmm* 
veillaDce mutuelle , afin que le pr4l£9M«or fûl pprlié 4'mi« 
^liii#ù<Ml k eQ^kW¥^\^»^^ i <<M #up|»^lêMI pfmn im do- 
cumetits nac9f«#ireA «a^p leçaps qii« ceki^ci airail .ap pti iî 
i faire à sa place. Or , en nommani les suppléants au 
concours on sViyMMtUitmiirdffi^tks mêmes fonctions 
des hommes d'esprit et de caractère opposes , ce qui rea- 
dcait leurs reialioo» pénibles e« Hjuirait à Kbaffli«aie.de 
renieigoemeal» 

Soua un aiHre rapport , si les placM de eeppleMU 
élaieqt données au eonpouia» ii fattdfatt', pour dëdoai* 
aaager lea tUnlaires da eçs phmes , qa'oo letr»'oonêédât 
d«« droits «a? tes cbàifes d^ranats^ vaefttttfs, saaa^aot 
aaeuti médecin ne eonaealiaarl à subir, aaba ppoftv, les 
^praaaca d'^MaaMtts pablica^ Mass-eetie ^oiieeiilbiv seta » l 
ao privilège inoompaltble- aeee iea idéee Mb4r«l«t ^ 
doivent désoroaab aervtr dq lègii&eli matièee d/ataa^ 
oeaMfii daaf bi cairMère dea boMwara litiéraivéa. Aihsi, 
ponir ne donaer âaa aappléaiiis ailcun droit aajr ks 
eliéiires vaeaiMkSf c^ paav les placer an méaie ranf que 
laaa brs autre» «soneafireaie^ il était catatotial que lear 
adfoaelioa aa« proleaeears ea lUm Mt aoe affaira d^ 
pare cooveneaee enIrVoa e^ ces derniers; Getfo iae^ 
tilalioa, soaia prateeiopele des sappléattlii^ pvéseaii^eil 
aet aMaCi^ dféiaUlir^ eniee WbomaMa 4^itnsttM iqM 
leâR fiériie aiyail appâtés M prafetsc^al^ et k^^nHtm 



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iMwiii ê». LoTiquNh ftcutiMi en foneiioat , «m pfttt«- 
.t«f«k| lor kt év>kiaiMis «ki priiTeHcor en li|r«, aoc 
*tMMBe ptoportiooiMlte êt^ëurmiiiee par les rè|[l«meQts 
iatcrieiifft dd faeiil«lt. . . 

Pmmt M^uërir U litre de iifefffièar«8ii|^pléaiit t il 
bvdMl éirc âgé d« t5 ant et être reço docteufr. 



S*iLcmKt*eol 4^ Thooine qoi M destine & renseigne- 
meot soit pArveoii k un Age o& il paisse déji être éclairé 
per letpérténeef et o& sba jogeiaent ail acqois de la 
«aetiiriie •, on sent égalemeii| qo'il est ùe époque dé 
la TÎe où la faîMasse des ortfanes indique assex que 
rkooiaea reoapU sa lâdie» et qa'il a acqnis des droits 
M re|ioa s ainsi, les pn^essenrs cesseraient leurs fonc* 
tionai Tâgede 70 ans. lU jouiraient d^on traitenient de 
mraile peoportiopnel & la dnrée de leurs services» et 
ik pren.draiênt.le litre de professenr-bonoraire* 
. Let defoiij de rense^ncment sont lOttioor# gtATes 
.et. rigourens. ^ et ils ont sortont ce caractère dans l'ear 
féigiienient dci seteneesnédici^ce,. parce i^ leur ^et 
«at la eonserv#tiott de rhpmaie. Aussi serait'^il Ji désirer 
^e lesproiesaeuN enssent à s'occuper, ezclnaîvemeiit de 
lenrs Joneiioos dans k facolté. Mais rtmppisiWlité de 
i^oliicffvnince d'nn^ leoibla|ile rè^ en rendrait k près*" 
evipUta iilnsoiln* Tout ^ qn'il.at potaiUn. en 
Ufiéktenr de leke.» ponr s'assnret qne ks' probe- 



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SWIftnt A!ÇA9|tlll«IHS. 335 

seorft rempliflseni rég«lièrtiii<*ai U missi^o «|ui lc*i»r est 
confiée « oest de ne point let pUcer entre leart intei^u 
etlvuTC deroUs; et oa le fer^» en ne leur attriba«nt 
Micon béne'fice f^olum 4e$ etamrns et d^s réceptions; 
0n im mot» en leur assignant des honoraires fixes « in* 
▼eriebles «t d an totit »sses élevé pour qu'ils j iroovcnt 
des /moyens dVnsience p^pres i les sontonir dan» le 
raof élevé quMs doiveot ^oecoper dens l'ordre tocinU 

Costume dês Prcffhsseurs. 

' IXapf es les Toes de la Commission ^ le profesiomt oons-* 
littterait one spécialité de côrtdition soerale; et e'cit en 
suivant cette idée, qu'elle a cm nécesstirc qàe les pro* 
(rfsenrs portassent on costume particulier dans Feiercice 
de leurs fonctions. La forme et la nature de rbabilie* 
ment ne sont .point, en effet, des choses indifférentes : 
le costume rehausse rim(»ortance'des fonctions aux jeux 
de la multitude, et il soutient le sentiment du devoir 
dans Tesprit de celui qui en est revêtu. La Commission 
nU donc pu jparfager Popiotou des personuet qui ae vcàtnt 
dans la toge denor professeur» ^u'un yaia^t ridicule 
aiustement; quoiqu'il soit vrai qu'elle n'ait que trop sou^ 
▼eut tenu lieu de savoir I la présomptueuse ignorance , 
qui , sous cette apparence pomjtoufc, en imposait aisé- 
meut au vulgaire, et s'attirait ttne considération et un 
crédit qu'on n'eût pas accordés i rhomme dépouillé de 
ce prestige Mais , avec le soin de réserver au concours 
le choit des professeurs , riocobvénieot disparaît ^ et il 
ne reste plus ,que les avantages de rinstitutioo* 



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336 ^(bfSttA Màmunf»- 

Conseil' â* ^tlnUnistration et de Police des Facultés. 

^Cbaqne fkciihé formerait dan» ton a«io on comeil 
d^adminiatrattôti et de potier. H ^aérait prtiakié par le 
Doyrti^ et composé Aq art aotraa loembres» noonnéf ^aa 
éeratfn aeéret, parmi les pi*of«asem*a en tMrt et leakone* 
faifM. Od réglerait la darée des fetietHiiis dea neaabaea 
de ee eônseil de manière qne, aprèa la première aonaa 
d^eierciee, les deui derniers désignés par lé acroiin, oa 
autrement le cinqnîèmû.et ie aliiime, afirtiraieni » poar 
élre remplacés par deux autres «. nommés de la même 
manière» et gn'on inéorirail aooa Ua omiiieroa i cl 2. 
Las M#tanu prendraient t auifani. leur ordre de ikomlua- 
tioBt les numéroa anivania» et, toualesani fiea numéros 
5 et 6 seraient ainsi remplacés. Le préaident 'resterait 
inamoT.iUe, tant qu'il cooacrrer^il le titre de doyen. 
LWminiatratfbo delà faculté et la. police dea professeurs 
^i des élè^çs formeraieut lea attrlbuiions de ce conaail. 

Doyen de faculté f, 

hm peofiqssenra en til^ ehotaimient le àc^n paraiî 
enxi et an semtJn secr«i. Il Teatermt %%t ans en fonetioni, 
H iponrrait 4tni rééla. 

i^tributions des facultés. 

L enseignement et les réceptions formeraient les attribu- 
tions easentielles des facultés. Ces grands objets étant de 
nature. à occuper toua les instants et* tonte la capacité 
d'intelligence d'un seul homme\ les autres fonctions mé- 
dicalea piibliques resteraient étrangères aux professeurs. 



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SOWtlÉ AâDÉMÏQ[Vi. 337 

Deséièi^éS de$/iècahés. 

Pour être admis élèy« dans une faculté, il faudrait 
^voir'dli-hiiit «ns accomplis ^ el être reçu bachelier cs- 
letirejk L« cours des études eoTiiiYrendrait cinq années 
complètes, ditisé«*S en înscnplions trinrestrielles. L'élève 
préndrstitcfaaqdé liisorîpuoti dans là preWïèré quinzaine 
ées ihdis de janvier, atril , fuîHet et oeiobre. Il ne pour- 
rait éire -admis aux examens qu'après là rév-oltition cora^ 
plfct« dc!S trois dTèf;S de la virigtîèmu inâcriptioti , et ces 
étàAfèns- sefâli&nl iôuiénus '^ans un inlerVaïIè de tetopi 
d^sit ihbis atE ihoins; Ain^i, il j aurait nécessairement 
élV trtdis d'IritervatUfe ctitrcî là révolution fntégrale dv% 
tVùti années d^éludé» et TadmissionK i' là thèse. Powf 
6Mîger \ét éféves i la résîdértce t)i*à d;é fa faculté^, m 
tohm\t!ritïv\e%r ptéiiètiçé pûT l^app'OsîtJon de leur sîgita^ 
ihit€\ fâftîî,âaili$ la première Vuîiainb'de chaqa^ rtiofs-, 
SOT un refhtré Siffcttc k cet objet.! 

Des examens. 

La Commiisioa ,a Jlracé, de la im»^M. «fiif ai^le» le 
cercle des examens : ; / 

' { Pnjsiolo^ie. ^ , .. ^ 

1 Palnologie ctiîrurgîcàîé; médecine opé- 

V. t» * / i^«rtfé|alp!#h*a^!«lid»b#ttdâige8 et 

J.* Examen. \ .p^,^^ ^ mmliutt d^ >fli*N«ihe^ 

lyjen^s. * ' . " t • 

Palliolbi;!è métiicale; ânMomîe. palno- 



4«* Examen. 
5.* Exum.en. 



logique. 

tj[fSif>ire j^f UH-çlU^ médlca^U , cdmfjra- 
, nant la zoologie ,' in potàniQ^ie , U 
pbrj^lsiquè et la cfi\miê inSdiêales. 

a5 



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7.* Esameo. 



338 SOaÉlt AG&DÉMi«tDe. 

6.. E«a«.eD. \ Matière liiAlieJe. 

Hjgîèni». 

Médectne légale et toticologiê ; his- 
toire de U. médecine et nosologie; 
bibliograpliie médicale. 
. Eofiii « pour dernière épreuve , thèse soutenue sur 
uue dissertation imprimée^ ai| moins de trois feuillel 
d'impression 9 format iu-quarto. 

PcAjdant le temps consacré aux exaniens , TélèTe sui* 
VMÎl , plus spécialement , les cours de dtniqoc. Ataot 
d'être admis è soutenir )a thèse^ il produirait un certir 
ficat des profeHeurs des diverses cliniques, constatant 
qu'il les a. fréquentées assiduement; et il présenterait, 
en outre ^ au moins vingt observations sur les maladies 
traitées particulièrement' dan» chacufie des cliniques, 
qu'il aurait recueillies et rédigées lui'^même^ ainsi qu'i| 
serait constaté par le visa des divers professeurf. 

Les examens aéraient publics: on «taminçrait les can- 
didats séparément,' et chaque examen individufl durerait 
au -motoSi^ tfné heiire. 

Trois pfoîesieurs procéderaient, à chaque examen. 

Le candidat scmtiendrait la thèse devant tkenrexami-^ 
oateurs^ dont cinq professeurs et quatre docteuvs pris 
hprs de là faculté. Ces derniers auraient voix délibéra- 
ilve et adresseraient. deS' questions conéurremmeoi arec 
les professeur». On les désignerait , par le sort ^ sur une 
lîsie formée par la faoufté, et on ne leur accorderait 
ammn droit d'assistance. 

Les i|iOtifs de ces dispositions «ont^ d'une part, i|ue la 
faculté peur qqetqiiefois's^ trouver dahs; le cas de. ne pas 
devoir admettre tndistiuct^ment tous, les médecins à 



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SOCIÉTÉ AG\ltfMiQUE. 339 

prenclfe rang pdrm! les professeurs; et , d'oiie anlre pari^ 
c'est qu'il conTient d'ôier toar prétexte X tle meekintes 
interprétations y fondées sur ce que la faculté voudrait 
favoriser, dans r*»spoir dVn bénéfice quelconque , cer-- 
taioa inédeciiis au détriment de quelques autres. 

On conçoit y. au reste', aise'mènt [*ui!lhé et la conve- 
nance de la participation que^ les docteurs eîranifers. ^ 
la facrulté prendraient au^ féceptibns'. On établirait ainsi 
une sorte dé cphtrôtc des actes des professeurs, et on 
sHissurer^it une garantie des soins, qu'ils ont & donner à 
leurs élèves; on formcrair un lien nouveau et plus rés-^ 
serré entre des bombes destinés à tnititcr ensemble; 
ènfiti, ct^ serait 9 pour lé jeune docteur, un gage dé Tac* 
cneil bienveillant de ses devanciers dans là carrière et 
de- leur utile assistance dans les cas épineux de sa pra- 
tique future. Ponr donner plus de poids à Tautorité dés 
docteurs adfaihti ft ^1 a cérémonie de la tbt'se de ré<:ep- 
Mn^ on-ne les admettrait qu'après'dir années d'exercice* 

- L'argumentation sâr la dissertation produite parle 
candidai, durerait dénie heures an iiiorns»: Gelùi-ci ne 
serait ptds assisié' d^un président t't»r il est ndicnte- et 
incanTenant qàe le candidat , dont il fa'ut explorer sévè- 
rement la ciipaeilé, ait detrière lui une sorte de con» 
seiUrrobltgéqiti, quelquefois, loi dicte ses réponses. 

De^ frais d^4^udes et de réception^ 

Oi^tis on système d^enseignement fondé sur des idées 
sagement libérales, les frais d'études et de.recepiion.se-> 
roiol absôlomeilt étrangers aux professeurs. Tout âoit 
énirer dans lés cuisses du gouvernement : Vil y a moins 
d'élodiantf et d^ réceptions daps une faculté > il y en 



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34Q soqiT^ ^àiyUa^f. 

aura davantage claos une autre ,. eo* torl^ qtif le i:l*iil4«l 
pécuniaire sera le même pour le trésor. , 

Les frais d'ioscriptions, d'eiamens-^jle iIUm et 4e ii'^ 
plôme formeraient , tous en^nible , une somfne de «iiUe 
francs dans les facultés. Cepe,o4aot dajis c^lle <le Parii » 
les seules inscriptions coûteraient mitle francs » et les exa- 
mens , la thèse et le diplôme, ensemble cini| cents francs. 
Cette difierence a, paru nécessaire > patrce qui^ les b^oios 
delà vie étant plus dispendieux dans la capitale, qua dans 
les pravinces, les honoraires des professeurs devraiefit 
être aussi plus élevés , et <|ue le goo verneinnni anraîi dè«r 
lors droit à être indemnisé par les, étudiants, des dé- 
penses plus considérables qu'etilralneraii Kentretien df 
cette faculté. 

Les inscriptions prises dans une fsouUé ^rviratcat 
pour autant dani une autre. ^ 

Si un candidat avai( écbotié dans un etameat^il u^ 
pourrait se présenter pour- subir de ^Kouvoau ea( ^a*? 
men devant une autre faculté qjf ajpris un .tarf«e de 
six mois révolus; et, sprès trois m«is révolus , devaiU Ja 
même fscuhé. Il serai; loisible sux candidats de: ae (pipé-r 
sentjçr pour tel èaaHien dans une faculté ^ f 9ur tel M^im 
à$m une aeconde; aipsi de, suite s msia alors tlt avirafral 
h iustijier de Jleurs éludes ^t.des etune^s aMt^eniatt iû 
à exhiber la permission expresse donnée par le conseil 
d'administralsOQ de la facutté fuMls auraient quittée , 
laquelle serait juj^e des mo^tifs oilégnés à^cei eJbt par les 
candidats. 

Les frais d'exannuen seraient pajéf dV^nÇ^I et pcfdva 
pour le candidat [ugé incapable^ s'il. n'était pas s^mp au 
terme qut lui aurait été assigné pour ^fàUv de ntovea* 
cet examen. 



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socitfrè AàDËMïQtrE. 34 1 

Lë« IticiiTtà se coiiintuhi^uefaieni;, au c6mmehcem6Dt 
dé chaque n^îmestpey. hn Àat nominatif de leurs i^Ièves « 
îhtUq^arit^ nombre de lét^ti irtscriplions-, celui clef 
vtàtntûi qvk*\h aiik^/iieiit Saisis éX I^i Miste des nouveaax 
tlocletirs, dotit,}es diiscrtaiîèns inaugurales Géraient don* 
n<^(^s^ k un seul exempta rre , à cbacXinc dcS facultés el des 
éc6^t^ secondaires. 

Le nouvçan docteur ne pourrait exercer dans un lieu 
qlidieonqne qaVprës s*ét^efail reconnàilre par la presen^ 
tali^fl dé sôii dtplftmé et do son acte de tiaiss^ànce au 
cheMteù de préfecture ou de sous-* préfecture* 

If^s dofiteiirs reçus d^^is: les /acuités ne smridi^aiâiU'fUê^ 
te seul titre de docteur en médecine,- 

Vfftro C^mimasi^o » agiié \k question, de savoir s*ii 
çanveAnii d^ conserver lea disAtnctioa» de tirr^de doe«*^ 
teiiren niédeetoeeldedoètéur enchiriirgîe« P«ni*étré qœ». 
p«r U nairurc des exame»» anicqiJM;is.*eUe il enr devoir 
soûmetlre its, èaiididats;» Ton a dejV preaseiiti qu*eU« 
nr'admeHatt que le titre de dècietir en 'i]iéde(5rniê. €e titre 
doîli e«.efSet^ dlf» invariable, puisqu'il eOftiprend Vtx^^ 
cke -de Tisri tout entii^r; la scteBce'de l'a médecine dtaiyti 
dans son aoceptiott naturéHe^ IVnsenble^ des èoonais^ 
saRoei nécessaires à la cUfation de toiftes te5 maladies , 
san^ drati^etion de leur siëge et. des agents thérapeutiqties 
qVelkrs réclatioem* L'espértenee a iTalHcurs suffisamment 
d^montk^e r»U«sion des titres dîvcrr, par rimpcsstbilttd* 
de^^maiatenir ttilé. classa d^/ médecins dans rexéreice 
exvlo^îf de* telle partie de Part de gtterir. Tous tés jours' 
des docteurs en médecine fi^nt de la chirurgie', et tous 
les jours aiissi la partie médicale de Kart est exercée par 



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342 SOClÊtt ACADËMl^tE. 

le« docleors en cliîf orgie. La dislinctipts de litre estclpoc 
inalile , |misqir«lle n'apporte aacQde distineiion rëeUe 
dant la (iratiqise. Comment , d'ailleurs ^ un ët4ld^ant peoi* 
il savoir quelle directîori il préucira dai^i l'exercice de sa 
profession ? Le hasard , Içs. circonstances le fefont se 
livrer plus spécialement à la pairie cliirurgicale ou. h la. 
partie meMicale de i'arC , et non une dëternûnatioa pré"' 
conçue. Commuent devçfiir chirurgien , si on n'a pas des 
occasions fréquentes d'opérer? Et comment se proeiirer- 
cet occi^ionSi si on ii'esl pas employé dans un grand bô* 
pital ? Et qui assurera au jeune docteur en chirurg^ie que 
ces occasions lui seront acquises? Après qu'il aura dirigé 
ses études et ses méditations sur 'la partie chirurgicale 
de la science, le voilà donc, si l'on considère les clian- 
ces les plus probables , dé(a de ses espérances , 'en «bôr* 
dant la carrière de la pratique, et réduit 4 etercer la 
p^tîe médicale ,^qo'iL*.n*a< étudiée que secondairement. 
Ainsi, il sera mauvais médecin, faute d'études assez 
spéciales, et mauvais chirurgien, iauiC; d'eiercice suffi- 
sant. Au lieu (te confiérer ces vaines, et dangereuses dis-- 
ttnc^ons de titre, dpiin4PZ à tous. l'es «éttidiiinls une 4iis- 
trujôtioti large et solide sur toutes les brancKci de la 
science; décorez tous les candidats du même titre ^ après 
vous être assurés de leur aptitude générale ; et puis , * 
taissez*les librement se livrer i l'étndc et & la pratique 
de la partiq de la science et dé' l'art vers hiquelle ik se- 
ront cntrainés par leurs goâts et par les. circonslances» 
Le public saura bien d<sûnguer les spécialités de leurs 
talents ^ et vous. aurez des docteurs en médecine ,'chirur* 
giens ou médecins diitiogués. 



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SOCIÉTÉ ilC£DÉ1llQlt£. 343 

ÉCOLES SECONDAIHîS DE MÉDECINE. 

L» nécessité (t'érablir deux ordres de médecins, pour 
satisfaire à tons les besoins , devait eutratrier, comme 
€OQséx|uence assez ' naturelle , riftablissement de d<;ux 
degrés d'enseignement. An moyen des raciiltésy on a 
ponrvu à Féducalion des médecins érudits, égaletiient 
propres à ruhivif ' la médecine sous le rapport scîenr 
lifique qu'à Texercer sous le rapport de son applica* 
tion pratique. Celle haute vocation né pouvait 4^1 e 
celle du .plus grand nombre; et l.-étendue fie connais* 
sauces exigée du médecin de la premicre classe n'était 
plus nécessaire pour le praticien ordinaire, que l'on 
devait s'attacher à rendre habile, et utile , en dirigeant 
spécialement ses études vers ta partie pratique de la 
science. C'e^t aux écoles secondaires qu'ir fallait con- 
fier cette tâche. Mais on ^eraii bien loin du btit que 
voire Commission sVsl proposé ^ si on envisageait ces 
écoles sous l'aspect qu*elles présentent actuellement. 
Nousavbns dû augmenter leur importance, étendre leurs 
attributions; çn U4i mot^ .nous les avons considérées 
à l'égal des facultés actuellement existantes ,. que nous 
avons el!es*ménies élevées dans des proportions égales. 
Nos nk)iifs ont été qu'il étaTt absurde ^ cl nous avons 
presque ajouté coupable, d'établir, divers degrés de con- 
naissances médicales, prôprcmient dites, parmi des 
hommes également appelés à remplir les mêmes fonc« 
tions ; et c\*st d'après ces Idées qile nous avons pensé 
que rcnsèigfnement , dans le» écoles secondaires^ devait 
comprendre les cQurs suivants ; . 



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344 saw»t ACAtitmo».. 

i.«* Ânalomie drscriptive: AoAtomlc g^nëralç et Pa- 
thologique ; 

a..» Physiologie ; 

3/ Pathologie cliirurgicalé et médecine ope'ialoirê ; 
ap|)licatiou des bandages ci appareils; 

4/ Accoochements: maladies des fetyimei en couches et 
des enfants iiouveatv nés ; Clinique des accoachehien^s; 

5/ 'Pathologie médicale et Thérapeutique ; 

6.* Chimie médicale et. Pharmacie ; 

7/ Histoire naturelle médicale et matière médicale; 

S.^ .Hygiène : médecine légale ; Toxicologie ; 

g,« Clinique chirurgicale; 

lO.* Cliniqoe médicale. 

On établirait huit écoles secoudiiires 9 dolil le gou^ 
veruemenl déterminerait le ptaceraen'.^ en a^ant égards 
aux villes dont la population et le| hôpitaux seraient 
asses considérables punr fournir les maléiiaux suffi- 
sants aux éludes anatomiqnes et cliniques. Ces écoles, 
devraieoti^autant que possible, être distribuées en pro* 
portions et à distances égales, atitour de chacune des 
facultés, desquelles elles re^sortiraiqnt.. Nous n'avons 
pas cru devoir, comme nous Tavons «'ait pour lei facul- 
tés, en arrêter remplacemeilit, parce que nous manquons 
de connaissances assez etàctes sur les ressources rc'S- 
pectives de$ différentes villes où ces écoles pourraient 
^tre placées. 

Pr^»sê€urs d^s ieoû$ secondaiifWi^ 

Ces écolfs aaraient, comme Us facultés^ des profesaetirs 



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en titre et des profère urs^uppleants. On suivrait, pour 
le mode <to War nemiuaèlon ^, l'âge re<ftiU pour être 
professeur et le tern;ie du professorat,) es rnénves rifles 
que pour les e'coles du premier degré. Pour ^tre ad* 
mis î la candidature ad 'titre de professeur^ il .faudrait 
être âgé de trente ans et être frçti docteur dans une 
faculté. Il est ^ au r^^te^ bien entendu que, dan^ I4 
formation des fàculie's et dés e'coles secondaires, tous 
les docteurs reçuâ d'après les forces actuelles, auraient 
ie^ droit de concourir. Les candidats pnxir les cliairis 
de cliuique justifieraient de dix iinuf^s d'exerpice depuis 
leur r<éception. 

L« iratteoMnl d«s professeuàS ne pparriit fatnais ^tre 
au^Donte ni dilointie ^ eu r»isôo d^ nnn^bre dèé ^ièvet 
et des .réceptions. Le goufornem'eni le fivorAii «le telle 
maeièré q!i*il a4Si|i*ât ait litulaitfe une ryi»tenro iio- 
norable, et iadépeiKlaiile dts. recscMirees d^uee, g4*ande 
elteolelle. .Ainsi, il mè terai.i jamais mcHndre des cleet 
tiers du iraitemeàt aUaet^ a«x f^ri^fesséufs de% faieulti^. 

» CosÊHme Jks Professeurs* 



Le co5tnme> aoa^oguq k cqlpi des. proftCLscuri des 
facultés, prcfeaterait. quelques modifications piH>pre» 
k les distinguer. 

Tout ce qui a été dit relativement à la police in* 
téricure des facultés, aurait une application exacte 
aux écoles secondaires. En cas de contestations non 
résolues, les professeurs en appelleraient, s'ils le [u- 
geaient convenable, k la faculté da:H le ressort de 
laquelle Vécole serait placée* 



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346 SOCiÉTË AGADËMIQOT. 

attributions def ecoUs s^ondaires. 

L'cnscigneiseut , les ciamens ei la i^ceptio» des mé- 
decins du dcuxîèimie degré ei des sages-femmes p forme- 
raient les aitnbutlons essentielles des ecoIc s scrond^îrcs. 
Toutefois, les étU'liants auraient entièip libtTtc de suivre 
les cours 9 soit des facultés , soit des écoles secondaires; 
maison ne pourrait être reçu que dans récole.iorrespon' 
dant au titre qu'un vmidrait acquérir. 

Durée des études, . 

La dnriée.des éludes dans \t& écoitis secondaires ràiti- 
preodrak i'espaee dç quatre années complètes ^ diviscf.'S 
eo leiae périodes d^iftacriptions trimestrielles. L'élève 
paierait chaqqe iriscriptiou dans la- première jquinxat«e 
ites.mois de janvier , avril ^ îuiilet et octobi:e. Eltes for* 
meraient ^ ettsèmble ^ une somme de cinq cents francSf • 
divisible de telle .manière qui aei:ait jugée cdn^venabie.' 
Ces* inscriptions compteraient pour deux tiers dans les 
facoltels ; c'esl-Wlire, par exemple, qoc trois inscriptions 
en vaudraient deux* 

Poar s'assurer de la présence des élèves^ ou odvri- 
rait^un registre sur ieqUei ils apposeraient leur signature 
dans la premi{;re huitaine de chaque mois.. 

Examens 

Les examens ne pourraient être commencés qu'api es 
la révolution complétée!^ la. seizième inscription, et ne 
sciaient jamais subis. dans un intervalle moindre de trois 
.mois> On se conformerait, pour le nombre et la qualité 



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SOCIÉTÉ ACAfeftiàtmOE. 347 

d«s exammAtctfrs, an mode qub nous avons indîcfnc ponr 
Jes facilites ; mais les examens 'ne devraîèht p.is^êlre Heirr^ 
blables* NotTs les avons^ ainjî redcs s ' 

I.*' Atiaioaiiè descriptive ; nhàtëmie générale; âna-' 
loraie palbologHjtie ; physiologie. 

a.^ Pailtologie chiriirgïeaie ; médecine ope'ratoire ; 
appiîÈatioo deb bnnrlages et appareijâ. 

2k« Âocotfchements^et lewr matiœovfesor le nianneljnim 
maladies des femmes en couches et des ènfanH nou- 
veau-nés. ' ' ' * • 

4k* Palhologie' medii^ale et iht^rrpeoiique. * 

5.* Cliimie iDi''dieale; matière médicale; hygtene; me** 
decinè légale; toxreôlogie ; pharmacie. Ce dernier olv^ft: 
serait soumis à un examen p!us spécia-l, parce que {cs.me*»* 
decins du second degré étant uppélés k exercer plus :. 
particulièrement dans les campagnes , où- il no se trouve 
pas de pharmaciens, sofit dans la nécessité d'( xécnter, tous* 
les jours, des préparations magisirates. 

6.* OissertaJlion împiiméè 9 format ia-qn&rto> d'uue- 
dimeiittiao tnoindi^ que relie drs doclf'ui;s.\ ^ . 

Les (rais d'etamens et de xhhe seraient de trois cenrs' 
francs. '• 

Un candidat refusé à un examen perdrait \s somme 
payé^e i ravance,.s'il n'était pas admis au terme qui lui 
aurait été assigne. Noos nous référons ^ au reste> à ce 
qui a été dit ; à Tarticle des facultés, pçtir 1rs atter* 
moiements après refus ^ et pour les mesures à fu^endre 
lorsque^ le candidat refusé voudra se préseuter devant 
une autre école. 

Attributions^ des deux ordt^s de médecins. 

La distinction des médecins en deux classes parais* 



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fta.ul4eircMreatr4ncr ar^; d'iMiocriuQiUnslea/ftUrjbuiioQsct 
!#*• foii'.iionsdechacuQf deltifs , nous nnuf etitpr«-ift os 
de de< larcr ici que npua ii'i»4roi^ poi^l ^riiifrulH ^«le^rii^. 
cl<t&sific4i itoii^ppor tii aucuQtf e vlu|u>o, ni aucti n pci «tié^^e* 
d^D9 re««'Pcîce (le Tart. L4Vxpei*iei>c« a s<'«A»'')^QI<^( ^<^* 
niuottii labaurdité des règles qii» la (egiJauon «eiuçi*- 
letiK'iit en vigueur a %^'^c4eê ^* IVrûo» «(e rolficif rVd<^« 
MBté; çnioniiv si | pajT au^unisjoi o<Nril«, il ^ail pol^tWc 
de ^«^eb«r. dans la p^uique le p^tQt.aïQi t^eluUei d^r^yakl 
•e retirer pour firre pUce a<i 'locieur. Il c^t Joue jiiH« 
et ncce^sAîre de a'admcnro à IWeriMqf^ de i'ak'l médical 
qilCl dffS ind.io'idoi ég^l4w«*nt ei dueiii«'nl éprouver : anisî 
lymiaoïnuifs^nonsi aUaohVVà orjjaiûser les é4ù«l«s •'i let 
épreuves de telle in-iiiiAre que U coa&ini^e. du p^uUîo 
pAt sV«ereer , auu1n4 qnc* pMsible ^ flvj&(i{;kfaietit , sana 
Cffainîe d*étrc Aéçnc par le», d'? plaira blet ai!ti*6.ile ri^nn- 
ra#ee,«i surtôtH de rigfiaraoreJég'il^^nienl tosiitué^. 
Avec ce« précautiona y il n'y a plits Iteu de- iTacér 4es 
bornes à r^timi dctel^ou tel iné<iecin ; .etio:is &ero(ht 
appelés h rendre coiUMirreoiinent an pnbUc lâs mêmes 
8erv«C4**.>Mais, sM était nécessaire de les confondre dabs 
rexen-içe de Tart , il claû juste et utile de les distinguer 
en çc qui concerne .la partie scliplâatiqac et ptiliiîqnc 
de' la tciencf : et c'est, soas ce dernier point de' vue que 
noiii avoift^ envisagi: renseigndment dans* 1rs quatre 
gr^niles facultés.Ainsi il appiriiendrait aut seuls doc* leur s 
de^remplir les (oncûons de ren9«igii«n>ent public el par •' 
ticulier et evliea du service médical et ebinirgical dans 
les hôpitaux ; d occuper les places publiqnes » gratuites 
ou rétribuées , d'être n^immés experts p\i;$ des tribu- 
naux , etc. , etc. Enfin la dernière distinction consis* 



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tcraU fm ce l|ue le Uire de .il<Kteifr en mèâéiftm setaH 
êii^té attt tmb mcld^eifis rtigi^s dam' les lacuit/'S , et 
^M celui de médecin •er^irtii è ih^giter ectix qui aiiràtent 
M gradués dan) les ^eolirs serotidértres. 

^ Lei ^ént ^rdl^e^ de médecins joùifatetU égaietm'tit.dd 
dmit dexereer ddue iotite Vix^taànt dit toyantte/ Sur 
U stiD^e irepWseiitafttm de lèor difiMme et de lèiiir artè 
de iièiMaDceJ^ ràotoriië snpérieiife dn liett de leur r<fsi«- 
de«ce, ^t.ao jury médicak 

OfiS rACtJLrtS DE I^HARMACtÈ. 

Voire Commission a juge néccssiire qu*n y eût pour 
le» pharmaciens* comme pour leé médecins deux classc^s , 
dont la distinction se trouve nalurellenifut déduite des 
ronctions et des devoirs divers que les pharmaciens 
ont 9i rçmplir. Car l si , d*an c6ié , les besoins les plus 
pressants et de' (Ous les instai^ts appellent l'existence de 
|)tiar)iiaciens«pratic!ens ; d un autre cûie la science phar- 
ilrlaceutique récîamc les soins et les làéditatioas d*ham^ 
mes Supérieurs» propres- à suivre et & bfiter les 
progrès de la science et & supporter les travaux de Ten- 
seigneiflent ; enfin à tracer aux slmitles praticiens les 
tègles qui dévroiit les g'urMer dans reteFcIce de l'art. 
Bien plus, nous sombies convaincus qu^il<u'y a que les 
institutions^ relatives à/ la ^ibaroiaCJtî qni pnissent 
seryir à créer un ordre de savants qni n'existera jamais, 
d'Utie m:inifcr6 certaine , durable et utile / que parmi 
les pharmaciens. Quels sont , en cïïet \ tes hommes ^ul 
soient plus à m^e de cultiver / avec fi'uît , IVfuye dcî 
sciences naturelles et d^en faire If^s «ppUc^tiÔTiil miti^ 



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3fiO soaitTÉ àÇhotm^ML. 

«os b««aiii* d€ la vie ? QtuU scvan^ts* j^Im «tp^^iaii^ 
pourraient être coasultei par KêntOTilf |lOur Ja .aolurifoo 
d'une fuolé de queiiioui rdàlivei à U lifeédecine légale, 
à Vhy^iène publique^ eic; ? Si ces aperçus août vraia « 
il sérail ^douc aéçeuaire que ^. les pbarinaoivns; fussent 
disiîiigi|c> en deux disses ; la .j^ttmiipe ^^sons la déno- 
luinalion de doctcnr8-en«'{4taraiacie ^ cooipre.)i«at les 
p^rmaoîeus tpumîs à des épjreuves propres à cpnslëler 
leur aptitude à parcourir la carrière de reuseigneoMat 
et à se livrer & toutes les inveitigations de la scieoce; 
la Seconde reoferinani les hbiiimes speçto-letneot voues 
k Texercice de la partie iudusirielle vde Tari, et qui 
porteraient la simple de'norai nation de' pharmacieas- 
praticiens. 

Ce point de vue élevé , sous lequel il conyient 4^ con- 
sidérer la phîvraracie , exclut toute association de sa part 
avec la droguer!^ ei Kéiiicefie i le droguiste et l'épicier 
ne sont que de simples marchands; tandis que le. phar- 
macien est, ou doit éire, un honijDiel^ttr^éypoiirvu jd'uRj» 
instruction spéciale; mais obligé ^ pour atteindre le but 
de son institution, à tenir une officine puvciUe sur la 
voie publique. 

Les deux classes de pharmaciens exigeraient , > pour 
leur éducation , deux degrés d'enseignement , sous les 
litres de facultés et d'écoUs secondaires de pharmacie* 

Facultés Ae phai^ntacie. 

Quatre fac^llés serviraient aux besoins dn haut tnr- 
S€:iyçemebtj et elles seraient exclusivement cbarjgées 
d«s exaosens et de la réception des docteurs-en- 
pfiarmacie. On kf plscerett auprès des facultés de mé- 



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SOCt&Té ACàDÏMIQUe. 351 

decioe. Lv$ afaotages de re rapprochcmiiiil ^roiil fa- 
cilemffttt apprceiés.Vutre Commissiop avaU'tl'aborJ pcrosé 
qu'il eut etc possible dé remlro ceriainei ch^îrtîs cpin- 
miine» aux fiaiiltés de médecine et àt pbariiiaeie ^ ce 
qui eût rempli à^s vues d'eçoiiomie-: mai^, apr^n y avoir 
ptos mûrement réfléchi , elle a coi^nJéié qac la dis* 
linclioa absolue dts dtfuic sortes de Taculià e'^iait pté» 
férable; premièrement ^ parce que dans les ceuis tfni 
Semblent devoir traiter d\>bjets exactement les mtoes 
pour les profession^ de médecin et de pb<irnilaclen > il 
se trouve cependant certaine^ parues plus spérîaU'é à 
chacune d elles » sur lesquelles le professeur doit instSDi'r 
davai^tage ; et^ ensuite, j|)àrce qu'il y a on véritable m«r 
térét^ pour la science à ce qae les tném6s cours soîeiu 
{Professés concurremment, par' {ttusrenrs professeurs* 

/ Cours dans tes facultés de' phamtjàcfe. 

Cjbi|qae façi^té posséderait huit cli<ures pour les eoturs 
suivants : 

I /' Histoire naturelle générale . 

a.« Botanique. '' '^> 

3.* iVlAii^re médicale pharmaceutique. , . ^ 

4-* Fbjrsiqiie. théorique et pratique* . .'. 

f5 .*, .Chimie théorique et praiiqtte. 

(J/ Pharmacie thétirique et pratique. 

^.^.Chimie judiciaire ; toxicologie. 

8.* Chimie appliquée aux arts. 

Au premle^ aperçu eç dernier cours pourrak pa^^ 
rattre étrange aux études pharmaeeù^iqties.; bicoque^ 
cependant j^ la pharmacie rédâme ». comme arl , une 
grande pari dans les applications de la tfhiiûif ; ii|aj| 



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352 ^OClÉTé ACADÉMIQUE. 

on coUflidlSrérâ ee rouri» cothifie fndiâpensable socis les 
aotres ràpjf^orta, si on est pénétre , ainsi qfue nous, de 
\a nécessité'' de former^ dans la classe des phaima» 
icieni /nn corps dé savants, répandus snr. tops les points 
de la France^ et prnpres h foarnîr aux agents du gou- 
▼ememeni , àe même qa'anz simple)'' particuliers , des 
reiiseignemems ou des méthodes ponr tout ce qui con- 
eeitie lei nombreuses applicatiohs des sciences ehimiquéi 
•t fmysi^ues« 

Notf9 ne t^épéterons point ici , pour les' professenrs 
des factttiésde'pharmaèie^ ceque nous avons dit plu$ 
haifl è l'o^eatibn àet proft'sscars dans les façfihés dé 
niëJfoine; car nous penaans qu'il doit y avoir entr'^qx 
tlne|V^rfAite analogie* quant & leur mode de nomination^ 
Tdge requis pour le bixifessorat ; l'igc de la retraite; ieâ 
conditions .pour, la candidature ai.i titre de professeur; 
le traitement; le costume ^ et enfin la police dt*8 &'- 
t«Mi.élai« nottt imKqtieronti ^ jsonimÉtrftttteiit » ll#i ¥«es 
sur U natolre des études et dtrs réceptions^ 

Durée, des études en pharmf^i€*. 

Le temps des étddé) ^n phatûiade' dtlr^aiH hiftit 
années : pendant 1^ \)natl-*k premières l\'Iè¥ê deéseârei^tt 
elle» an pharmacien* l^ég^hnieiit ff^xl ti ky'àwX utfle olB- 
cinc oaverte ao puMitî. P*»trïr y être admis B {nytlfierait 
du titre de bachélier«ès- lettres/ Les qàati'e défnîéfcs 
anhées seraient consacrées ^& suiVi'c lés çonrs de La fa- 
culté. Séile inscriptions triùiestriélles part»gel*ftfent (es 
qnaitrO àftinéeS^ » dé là tbéftie manière ei arec lés infetes 
pfécâ«ti<hi8 i(à\ ont été indiqtiées pour lei^ ftbtiUés de 
HiMécitt^* 



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* Ffàii J^tuéks et d*examefu» 

t téH frais ^'ëindes et il'iBf ameiis fontiersteiit enfiett*' 
Me*ilM tooiaie'de tpimit cents fi^We% i idi^mr^nAVié 
franci poar les seise in^riptions ^ et cinq centr francs 
|ie«r h^ -etanMOS «I la itfèse.* Les frais d'0|ieira lions 
pharmaceatiques demeurriraîeint à la charge dèl icali-*' 
didats \ M ne s'^if^iM^aieat jamais - ail^^ssistf ' de deux 
ctfnis francs* L'«)è«<^ M serâti admis as « esamens ^tfk^ 
1^ la Mivàliitfoa #Mi^lèl« des qiiàiî^ aoài^es 'tf^nr-*^ 
crîpiionf ^ el ces etUimeiH ne f»étfi¥iiitiit*étre ' sobis d&iis' 
mis ièirf«ilfo'de molps m^>^.^ ^ s^ n^ ; aon^om*- 
jfffia la plièie« Clfadan d'Mi^ difMratt ilsut Muiw; e«s 
)émtifei st n^jr attf«ii qu'on sm) eaudidiit i-^diafqQe'lëalic^r 
. / '•• /■....■ V ' ■ ' ' •" ■ ' ^'' *\' » 

. fi , y sQraU trois profeiseai^s k chaque eaafO0o ei; 
t:ti|iq i la tbèse.; mais oo iettripcljoinilrfii » lor% dt cel^f 
4ernîèrp épreiire ^ quattf pbarmacieia résidant. dans |t^ 
lira de ta fdculté^ et pris» aaiant ^e possible* 4siia. 
Porciré; des docteurs. lU aaraifiit voit délihfraii.Te, ef . 
«dreiserliicnt dea questions ans candidats , cqnciirrlw^; 
ï&ent avec les profess<!urs. Ils ne recevraient aucun di;pit^ 
4e présence. On sentira assea lai ^n^tifs de cette adiooe- 
tiop et les garaatiesqa^eUeoSVfrpourcle bonnes ré|,*eptiQiis»; 

' •' " '* • Bxàniéhs. ' ' 

L'élève subirait cinq examens; 

!•«' Histoire naturelle géaérale; botanique. 

a.* Matière médicale pbarmacéutiqne. 



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3.* Pbyti^M «t rliimie ikéoriqnn et pra«M|«(!«. 
4.* P1i«riiiM>e tbéori|tif et Ml|^**;'9i^ ratlacherait 
& ci;t examen le» opération* (•barniiiciratique* exécutéee 

««fil- 

Hrc fli*«fK|«ivri» Mi^mpiff » i|r»f«liV df t^m il «ac 

iroif Bnoîs dev#at ta même facohe.. Leé fraia ^«SMMnfi 
pajéf d'avance, tenubm ^ itft eia4'i|«iterpemei»i , perdvt 
poér le eaadidat ^i ne wé préi|rii€erait pat d^ns le ^ 
iki prêtent j 00 qui lêraît refusé 1 çé fçcotid|i etar 
flaéo;' tiei ^ièvet aoraieàt le droit té tnhtt tel eta^' 



rdaflf one fticuM et tel aoire ibm ftoe fécondé , ete.^ 
e»ftt»tHhibt Ae lenfs ^adei et de» eiamens fnti^netitt | 
et ea esbtbamia permission expresse donni^e par l4 ço^*' 
sfififedoliidsiration delà fiieutie c^^'ils auraient qufttée/ 
et fn! jngerah les màtîls de leur (teplacenîtgnt. 

KéstÉsèriptioos prises déinj| une faculté compteraient 
pour antant dtas une autre; et on latsseiait cntïtre ti-> 
berté ans ^tudiaou de p^oqj|^||i|i^ leurs études o4 boa 
leur semblerair. 



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i 



i*u 



IFMi^ft'éféi Sûoles secondaires de phartnaciçl ^ ' ' 

' :,: : .- * • ,' /^. •• ♦•' --î'^ • •• ^"^ ••• * * • ^ 1- 5> . 

8.^ Ia eMiiilri|iM4^^e et i^^ ' ' ' . . '//'^ 
4.* La pkVfnOM» (hébV^^^ ^rtl!qo«. « ' ' ^ 

^ cliac^ttt^r^f otialréf OQ «Ukç|perf iV Mn jsiidfn^ 
en tftli'e et i^a^ prtifeMetir-snppIeahtV mmioiet ^t' ins* 



^Ltf éeotfi^'iecôndàirès dç ptiarm^cV ^araicpi ,PJ^rf. 
«Ilribttlft>ttk Fbfïsefàném^âl'çt ta reQ«pii9ii dcis pharàia/ 
fleiil lié é^ elatSf. kur' jjr itre aJc^is [*élè%e prei^ao* . 
terait^iiM 'attenaiIoti| en bpiine.formr, 4e Quatre tnnÀ^.' 
Aihiref^ cHéz u1> phatm^ch^n I^galemeot re^ii et ajrânt 
«flfeine ô09i»ne an pal^fle; H at^rail , en patine,, i^ttf 
rM lMi<Âeft<r-^-tetirtt , af'aot 9t' première entrée eii 






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dtus «MiAWyfftnicéts ^n koil ÎBi^riptio«« tfi i Égi irhB i i> 
éMI kf frais i'êlèvcraienl A f oalre eéou fraoci. tl j 
Mrait fMliw «xavaaa > tliacito sur Ica tajcta p itf fci aéa 
âaM chacsa des «o«rt» cl pcMir kmîiela l« cMcUdâl m* 
ff«it à fUgymé U i d tfil w il to m mMéê ^mwÊxé céiiit ttêtm. 
Ua iimia iTapMMa m fMmtèin «saMar b àowM 
Aa céttt fimaicat «t astMol m cMafiW daa éaaé id ai i. Om 
^Mftotton Ulipriii^a, acrtMtde laxte i «ne thiae po- 
Uifs^léM^pKlaralt la adria déa preuvèa ea^pSa^* 

Fo«r to«f ca qui a rapport a» ilaadt ^^anMi >t 
aa» pfdeavtiotta 1 ptatod^ po«r a'a ii É r a t àêlé mffw^^ 



léa laenMa t il aa Mniil da mêfMi fMir b pdice jH 
TadiftiniaUraliaM jkm deolea MpoodakM. 



BMa IWaona dtaUi pMr fwéiépiMmwi 
éum ba daolca éi Ita l aa Él idi da Ma'è w ii — ^ U0oéê m fièrm 
)«ata al edii?aàaUe qoé ka aaob datiavrf ooevpaaaeac 
laa cbaim daa' ikcèlcéi et der reotet Wond^iraa dt ^ 
fiian^eia. Mda calia çoodilion dtai|t. Imimiffhi ^ 
aaai|dir fora de leur première foraaâiipa» il faerfeait.. 
kieo que loot ka phamiacieiis Jf pali^em n^^t f^: 
pÉir lea dcolea aeioelle», aeii mCoie par let.)ur}St fiiaaeafl.. 
lÀttia .IfMcoorir'pottr les pla^ dé profipa«aiira« .CaoBi;, 

Sue le concoon aurait àét^gwh g louirai^t^ par Cf faâi . 
ia\^ do litre eidu diplôme de doctean Pareil àrgi^ ^ 
aérait ac<|iriii ans pkarmaciciia^ membrea timlaim ot 
facaddmie royale de^médeeme# ^n f yof aiiaiafa actetb 
âaa deeleade pkevaâacle, et aos fimrmmmê doeteora 



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eulUs et an , éàalkt 4e p^r^ie « il o^ MfffH flM 
^vei les docteiurt. af||ipUiildet [m ^^c^^icpu^ j/0^ .]fi^ 
l^cet 4e . prqileifeari.. ^«mi pbecpMNHfif MS^iffo* M!^ 
vondraienl Mcqfi^érir je lîlfe ^ ]dfHfll0nlf^ it^eifl, 4 m^, 
4fw eieiiieDft : le fmwer «ur rbii|9w« fâlar^it JF* 
«érale ^ «I evr h pbjtique tlii<iriq«e et prets^M ; le 
deviièflie tor le ekimie jodieieire* k IMieelofie M |* 
eWeUe ep|UU|94# aai ftrià, EiiA«» îlf eoiilitidf eteiit nwt 
tUpe Mir ont 4ifsenetiott imprioi^» et Teletivé A Tmi 



IHstinetàon entre les deux c/asses de pharmaciens. 



.im^éeéz deeeee 4e pheniMMeM 
pur les êwnheaimkê pertiMU&f«e à lu 
les scnll dotienif p^urteie»! .éetfmr t 

i/ Profeseeiirs en litre «o ediointe 4eM tes lecuàlâs 
e( éicaies secDii4sires ; 
%.• HemAireê de rsçe4eiii9e fegrtfe 4e «édimèe; . . 
3«*l|eeibres 4es oo«(eîis de seivbrtié (e^ieM ^ 
Palpable); 

. 4/ Espeirts dans tons Ips ees^.4e f^ll^ je4Hdem (m^ 
•#nt qeé ptqnsîble)^ -.. r, ; 

..5é* Membres 4«i ierjrs de poli^ aiêdieebi et pb<f : 



r6/ Seuls iU MfeKtti le 4wil de s^eteUir eH^Moie. 
cUciae ônvierie 4a]ss quplqpMi lien 4» y a p e uye ^lei kpr^ 

9,<> Seuls ils ser^iriil admissibles Mt foftetîçiis dsi 
pharmaciens en cbef dey bApiVim^ èl de pbavmefHSM 
prindpàox et majors des armées de terte tH de mtf^i 

JUs pbetnaciens dn densiAme.de|ré ne pmMiMtiil. 



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4MI» 1(« KMt «l'tiRI'tdiiétibai'AfiiliiMif É(i4 'élM^9. 



pool vu «ai r^pMons d« tous Jet juédeciiis et dç V^ds 
les pharmaciens, tes jurys acluqU» clont lei vicet sooi 
tmf «iÉttM yoOT fQ« MiÉ» «« faaileM M lV««aiM« 
tÎMy^draMMMÎeal MirTMi^ Mais M iJtftMlMii, llalir 
«ka^tte dép»rienieM|iH, '«MM f«e fPi^M«> éiM fei 
^ /dMA|lM«^'«ti4Mi7 * péKte fliédkile « ji tam i i i &m iyie» 
eompoiéii d'un noai)>re éf^al de dMI«iift^M^itiéèÉèhié*' 

fsMli ^4« pkal^iMlsîM» duéaMiè«M>d*gM.' IMHI» ébollAre 
ne ser4it .)ainatf moindre de $%%, el il reeaivîrik Afr- 
a«g«|Ml)pHkHlf » é'âfMt l^ beèoim der IdKittiétf ; lies 
mend^ref dr ce jury ne jouiraient d'èiiewÉ; AHbllinHrift f * 
rnWÉtîul* iMftlé MI|NSriMlré tel èWoMinîf. éé Sentira 
qu'il était oéoeMaire de déroger ici. an principe. |ft rt ? i tl 
im^mimpimï tfMtd itn MpiidiirétNi <ttirlet jÉfjfi^ délit 
tgffàé^.à pfflN1H|o<ei' rMHrMi de* iM^iittoti ; |>dittV Itf' 
maintien âe% lois retatifes à la médecine et à ta j^ivf^ * 
fAM^ie; H^ftf Britf festrfrtf , pw^^e î'cAfet'd^ lett<^4hsli« 
tiMbiifÉ#eéttveiiaMeni6mMftit>K^ qiie ràtftdrhé nUtfffeUft 
ml bÉfriMnléafééait;cettvi ; peift4tl^» tif^éAt ^ <dtt|Mlflf • 



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SOCttTi AOOiMIjDCE. 350 

fèvrt des £im1i#» f I des écolf* jeciip|dairef.<U oi«qUi^|I»m 

|»n^^iÉi|i ipM db se Ufreir «m» pUîaemcal «os iri^ 
viM de KeQseiga«aifM|i. 

Ce revooveUeoieiit dèi «e^bret du jurir s® ieraîi 
|Nlé ttèrf ; il aurait l<ea, lm% de U.premiire forii|a(iou, 
apite Ifoft anadea d'eaereioe* I^f» iori déftifoyecaîl l0 
aMmbref «orûaUi JaupU de maAÎère J^ ce ^'il j; eAl 
1» iiwitee éfal de mededoaçide.pliajrBftACJfiiii.^ Ui| 
4pcleorr«|i*inédeciiie ei on doçteor-en pharmacie pribi*^ 
dèraieni elternaliveineati etppur uoe année lettlemeal^ 
]0 fQTj. S'il i^'y anil point d|s docieerr^n-pharinaeie» 
If présidenl $étaili nscessaireiiieDt pris ^paroiî jet dpe* 
leurs- <ii-«édecioe. A piirU(edevoii.» celle du présideol 
eomptevail pour demi. Le j\irj désigiîeraii Uirmâine» 
ao scrutin secret • le présideni et le secrcuire. 

Ëha<|iieîur]E aiiraitdes correspondants ilans les.chçfs** 
liens àt sotts-|ifeïeclores et a«ta*es* vitUs npuble^ dfl 
depijrtieinept. Ils seraient également /^ ta iipnqitnaiioii 
de raoïortté locale sopérieure. 

Attnhutioni, dés juiys. 

' - ' • ' • . ' * ' ' • • *■ 

|«rs atiril^|stiMa des Joiiys eiMifreiidriiîeiii la polf«f 
de IVseffCiee dé. la aiédecîlie et de Je p|l4rmaeie , df4«f 
près Jcs Ms esiatatHcs» Ib sigAalerâiottià ra<|^ii« 
coiiipéie«le |oas les aboS rslarils* à «es p(ofe|sii>Qgi 
l|rqp9SerAie»t les OM^Flrns d'y >re«4dier > en fromfh 
qatrai^nl. l>ppiio«lion » etf; , etc» ils eisilefaieol ndr 
tessairemctft^ oaii dafM le, tepaps qai leur IdUbbrail 
coàrenable » les nufasins des droguistes et dss épi- 



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360 SOCBOA kOMMSqOE. 

cieri ; ilf 1^ feraient ^gâUmenl lorsqu'ils «n teraictit 
W g fctem i tti ré^ii: Bki loM eaff cet vtrfjki Mr^éfitl 
lîem saM Mente è^lrilMiftM. Les inr^ èdiis<d%««îiÉm 
h droit île viftter les offbiiiei ée j^ià^attr) Évats 
iMre* àoêtmhéùn éiMl le «tan * iféj» et» ^iiffea iM 
foaseoi ^e fecttltatitesY pour cértatm eas imfrHna^itt 
qnVHe» foaaehi alKiRea ^ comme dftposittOQ légiitilite 
Aééeand^emetit ^fentôrre. ' Vue telle mèiitre ic M^ 
ftiiiee, pMclamée fi»r*l€ft lots ; fiVtt propte q«i^ jetef 
Se la'dtfaeeor ler tine prafestiofi ibii<We ior la côàfbHle. 
Oii reôdra ^ I cet <%a>d, totf te prëcarullott ijbotffie ; 6à 
errant de bonnes institutions , et en ne recevant qae 
des pharntacienr doement é|U*OQvéi. ' ^ - 

* Téire ûoittoiitsion^en admettant on jary charge cfe 
veitter à la police dé l'exercice de là médecine et dé 
là' pharoMCÎe I devait àaturettémeiit rechercher U règle 
dès oBlif âtiotis i ttaccr tfox mémbfes de ces prtffessionil 
Mais ces règlefs étaient^éHes » dans' les deux cas î éga* 
lemem' susceptibles d^u lie d^termitialicin ftie? I^b«is nt 
Savons pas pèttsé.'fiii efll^t; si les études. en mëdecine 
tt en phaf*'raatié peuvent '^tr'e assimilées d^ans leurs 
modes d'organtsâtioi» et' dé surveillance , il n'en saà-^ 
rait être de même pour leur exercice pratique* Pour 
le médecia > Tart est tout libéral : il a le droit de Texer- 
eer mut «fmr & reiiére cotB|ite i peiraonne des mo- 
tift de- ses ' déiermtnaltoos. Sa Cf>nscfence et ^pim&ii 
soift't ft'fleu "Tf^èif les -setiii-s règles et les séuls'juges qd oa 
ail 1^ kil impiMer. Pdtfr le pbafmaei^n ^ a\i «tfotf^ina . 
VmH le divise, en deux parties- bien distinctes i soui le 
pMnl de'vue^eienfifif ne / il est , iûssi lui j essentielle*^ 
m«lit;lH)^ral; maitf soîiS'k pO^«it: de-Vue t>faff{que*| {( 



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SOaiTf ACU^MH^UE. 361 

doit, comme letiie tutre indùfttrîei élr« MNimtt k itiip 
Êmf9^l^lmt0m à ë«i règtvB stt«eef»iiMe» d'ène épff^hi^ 
liMi MNM^* G^tetf élfrfirte et • mottfr^ue omit m Ikhi» 
Mcn^c^Mif iet'<|ve^ OT#' rvglM oè^ peMte tt^iRioiMkâ * • 
to fi mM u iet »! ilamienmrM^'Bttt lemilm tH # It 
Égiirtie Am i»ry§ le direetiott morab fie le«r tifliietMïé 
sur Im m^deciot. 

, . Tarif fmw Je Ffi^ dfAmfiibMmmt»^ >* .^ 

Vue cèmmîtsioti « composée di^i phat'miiteieni membres^ 
dQ"]ory' et' de trois autres ph«rmacleng ekêrçams / 
arrêterait on tarif du' prix dts m^içametits , auquel 
tes pharniaêieof apraient i te coufolrmer. Ce tarif, 
retit tous les trois mois /ne serait obligatoire que pour 
fes pharmaeiens de la tiUe pour laquelle on fatrrait fattj 
Le pharmacien ^r Tendrait au-dessus du tarif, ûu'qu!, 
safis niotif légitime, aotait baissa *!è prix cfes médt- 
caméms, paierait une amende detèrijiinéé d'avance paif 
lejiivjr. 

« n>nr qoe les pAïamurlens connussent * exactement la 
<(gnattire des médecins-, tlstiendrarent un registre où' 
ébienn de ces derniers apposerait sa signature « et la 
àÉ9e de éette fermafité. Pareil registre demeurerait dans ' 
les arebifes du )nrj« 

. Police <2a^. èlèu€sm pk4»nHi$m^ 

Les jurjrs stiratent égaiement tin registre sur lequeY 
Tes pharmaciens ^feraient inscrire , chaque année , les 
•oms, préilooîi, âges et lieux de naissance de leuif 



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363 SOÇmn ACADÛIIQtfE. 

fl un »*eiî^if«U <k Lui mwmmi^. r40^b»liAa von ff| 

Iiort^tt'us ëlère r« |iliârin«ei« «ortirait d'uoe oficiae» 
1# |ilMriM4PM liM .44tr^e«»U iMi #9rlifoif c0S$UU«t 
ift <hir^ iki ttmpt paMe cbfs M* Ce certificat o'aaTatI 
4e ▼alcttf W y t t i -Jtoi fiMitIt él éel iii«oté»i<NMNidaires 
^ae. flirr.lf tîfoatiirc d\i prcfttfteil^ àxi p^rj » tUtcfH^l 
qoc le temps iiKlifjÊI^ |»Ar je pharmaciisa tU.ciMi^meyi^ 
conforme à rinscrlplion an re|[iftlre. 

î/élèTe-^qtii sortûrait d'one pbarmacîe ne ppoyrail eo«* 
irrr dai>s une autre qaea faisant la déç!arati0n a;i jorif 
OM , 1 tao defiiui^ ai| n^ire de la çomiiiiuife*, il loi serait 
intcrdif d'cQtr^r daçs rqc aatre pbanMcie^^ distante 4^ 
moins. d'on kilomMre de la première» av^iiiisiy mois rér 
volos depuis sa sortU« Par les mépiel motifs q«t o»t dtclA 
cette disposition , tout pharmacien qui ëtàbriraii vnji 
nouvelle offi<^ne, laisserait | pendant deua années eutièifs» 
^e distance d'oa lûlocpèire ^. entre .s^ pflEUjpe .eixifDo 
qsi il aurait été çmployc* Ces dispositipni . poarf^iii 
^rc modiftéei, en faveur de l'élève on da oômim^u fhàib* 
mactenf par le consentement écrit du ph^Tii^cieQt^snf 
Toficioe dnqj«iel il aurait travaillé* 

tleUtiveméttt h êt^ert adirée i^lkte# èOocernant la 
ppli<*e de la pharmacie^ .votre commission a pei|sé 
qu'elle pé pouvait miei^i faire .qiiç d'a)lopl/$r l<ts diapp» 
sitions contenues daos les articles 3^» 49« ^f *.4?.»4^» 
^6, du projet de loi proposé par les pliarmaciens du 



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i6citfi ÂëADtMiQuç. 363 

diepinieniefil w U Sétne /ea réponse aax qnMiiotit ai|î 
ieiira(%iii«iit été adrrskeet par le mintttre d<ç Vintçrie«ir. 
Nooi frt transcrirons ici lritu«ltein4*ui: 
: » Auciine l'hàrmaiié m pntirra éu« «Viiiiil^^^iifisi^ie 
< »âtti»osiéde^.(|*'e par uà pharmacien re(fu. 
^ » Le litre de pharmacien est pçrtonneU aucune pfaak*^ 
» macie ne pourra être exploitée que par un phàrmacieii 
» légalement reçu^ qoi résidera, n^csiairemeni dsns le 
» fi<^ de I eiploitatièn, et dont le no'm sera inscrit I 
a Tettériettr dé l'offeioe. Toute possession simulée d^uine 
» pliarmàcie en entraînera la fermeture immédiate. 
» Il est interdît à toiit phari^acien ^a?oir plus d'une 

• oiftcrne ouverte. , ' 

» Après le décès cl'un pharmacien, sa feuvé pourra 
» tenir b&cine otiverté pendant un an ^ aux conditions 
» de présenter oiî élève , i^é» au moins de vin^t-denx 
a'adSt <^i agréé, après examen , par Técolé dans Tariron* 
*' disseinent de laquelle la pharmacie sera située, m 

• Votre (Commission croit devoir ajouter i cette dispo- 
atUon, cèmmandée d'ailleurs par une sage précaution , 
que les examens subis alors par i^élèv« lui seront comptée, 
lors de sa réception, pour une valeur qui serait tilté*. 
irieureméftt déterminée paf les écoleé ou facultés. 

« L'annéb révolue , il né sera plus permis i la Veuve 
» de tc^ir la pharmacie ouverte. 

» bans le cas où un ptiarmacien décédé laisserait un 
^ » âts^ âgé de vingt-un ans révolus, se destinant ï la 
» pharmacie, celui-ci pourra Jouir du bénéfice énoAcé 
n dans le paragraphe précédent, pendant deux ans; ^pu-. 
» que après laqnelle il sera adotis i psr exception ,,i 
» subir ses examens. 



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304 SOÇLtjt AOpÉMlf^UE^ 

>Xa ditpeose ifâg«'n'eft appticftUe à nn fils de pliar* 
» ttiir)ea'i|aé pour «accéder l fon père« 
' »*Let pharmaciens tenant oSciné ooverie ont l« âroti 
9 im fabri^oer^' vendre cl débiter toutes le< sobsuiices ' 

• sîtnptel , préparations et compoittions , ^pi sont em- 

• plojées cooinie médicaments 9 eu Se conformant aai 
«articles qui règlent la vente ei la distribution des 
s sobitances vénéneuses. Ils n^ pourront cuiiiuler« dans 
W le même local , aucun comtneree étranger i leur pro* 
» fession. » 

Les lois qui régissent la pharmacie interdisant formel* 
lement Pesercîce de cette profession i tous autres qu ans 
pharmaciens légateitient reçus, les communautés i^li* 
gieoses appelées i secourir les malades, les buteani de 
charité ou de bienfaisance, etc., ne pourraient^ sous 
aucun prétexte, tenir de pharmacie, et encore bien 
moins vendre des remèdes , comme nous en avons vu plu* 
sieurs exemples. Les mcdicaments seraient fournis aux, 
malades de ces établissements par (es pharmaciens delà 
ville sur ^ordonnance des médecins de quartier , contre.- 
signée par la dame ou sœtir de charité, ainsi que unus 
Texpliquerons bieniât , euparlant des secours i domicile. 
Ces liôpitaux et hospices pourraîeht avoir des pharma-* 
cies particulières , sous la condition expresse qu'elles se* 
raient dirigées par dés pharmaciens légalement reçus , et 
que la distribution des remèJes seravt faite par des élèves 
eh pharmacie. Les chefs, directeurs et employés de ces 
maisons n'auraient jamais le droit de vendre^ rdistribuisr 
ou donner au dehors , aucune drogue, ni aucun méîlicà- 
ment, simple ou compose. 
' Los'betdins drs populations rurales , ou i\ iifc (keut.fjé** 



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r»bllr è» pliarmacieot, clemaadeDt qu'U tôil déroge • par 
imeéptioiit I la r^le générale « qui iQlerdil i tiial autre 
Qu'aux pbarniaciteni la. veaie des nM^JicanienU. Âioii, let 
siiSdècilis lega^etoellt rc?(U|(^éubKs datas \é$ cpmoiQiiea 
pHVëet de pbântiacietiSp poiirraieni fournir di^a oiçdica- 
Ifeeriit, iioipl^ dt composés, puisés cbet des pbarmà-* 
eiens l^alémeot reçuSf mais seutemenl aui malades qufils 
dirifera'ieDt ; car U i«ur serait expressément défendu de 

teni^ une officine oaT^rie. 

♦ , • ' i . " . • : • ' ■ ■; .- . -.^ • - . ' 

' Élêfiofùêê iMpprimi$» 

yp\î% Commission à pensé #eontrf Tavis émi« jfpx 
quelques personnes qui s^éuienl occufés de la ^llte dis 
ta pharmacie, que la Lbriq^ue et la vente en |rof d^s 
produîu cbitniques deyaiem <Ue permises i toul !• 
■tonde: mais elle n l>ien etilendu que, les phirm^oecif 
legalfaenl reçus eussent srnts le droit de vendre les me* 
dicaments qoelcotaquef '«si :poi.d# médicinal. Q»ani à la 
Tvnie dès berbes medieiçiales, nous, n^aiiooa pat éni 
^'tlle d^t dot éni vaut 4tre confiée à des n^arçbands p^r- 
<icQKersVJ« plupart 'du temps foc t ignorsints*Lii|S Cç^c*» 
tions d^hérboristes seraient doiic 8uppriittf.esf d^abprd 
comme inutiles, puisque Toi^ trouve daiif les p^arma* 
dies' toutes les herbes médicinales dpnt' on a beioîp, et 
•))suitè comme dangereuses , puisquil esisfe. des herbes 
vénéneuses doikt les caractires boutiques cl IfS qttf lilés 
ttàliniisantes ne peuveiil £t|re bien éonnuf quf jjel pbarn 



macîeni* 



Jh An vmêÊ' déimièmmneés WfiiMivi«r. 



Lci a^ido^u ei let crinM foi ri&nltmi 4t rincorio 



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vent «ppeUr toute Ti^ttention do l'«iâ:qrité |or çt i^iiA 
de là police pbarmaçsQttqiVcf. A l'avenir | la Y^l^ \idk^ ' 
lubiUncVs, c|uel<iiie fût l'osage qu'op en VQQ4rfîl|iiie)a^ 
âcf fait éiia exclusivement rilaérve^ aui pbMQUn^^: 1^ 
att« clr9^u[svet| tput la çoodition oipt^if j|||'ilf K fl9i|F 
formeraient irncteiDent, pour ce 4^bit^ anf .loia^^l 
e^iitaotlçi. Mftii votre Çommiiaîon 4f|ire|ililt j|^^ . 
ajoutât aox diipotiûons de cet lot^^ ^ue k$ ^^ividii^ %t4 
voudraient ae procurer une ou plusieurs substances vê* 
néueuscs» qui s'«MJIn^fik ilM 4» ^rts (Mt. pou. 1er 
besoins domestiques , eussent i se pourvoir 4'^ H^!^^ -^ 
sîon Içrit'e ^u maire de* l<ear çQnMnoôe^ sur rrsblpi(io|| < 
el le recéjplsse de laquelle le pl^ajfmacien ou le d^Vf^uist^ • r 
d^n verrait les substances ilemîindéips. 

Dani lès c«s médicaux Vordonoapc« 49 a;«4e^j' K^Vié 
drait Itfiu de la permission du maire. ' . ..' 

* . . * <(p^*a. 4S^ivMpe«'» 

féi cef precautiçns^ U est k (^olrfi ^i|.'on Q|||9i^ k 
ta majeure partie des accidents oociisîonnés.pafvlc| ^^|^ 
^ancçs vénéneuses : mais il nen. resterait naf u>f^|>^4k|| 




toutfi leur rigueur.^ cet cffe(, nous deqia^ck'rîqini f!y|^ 
rédurtion dans l'amende prononcée contre lef déUnqiiM|^ 
P6ur ne pai ruiner un père de famille , on a Iroj^ foq?;. 
¥«ntt sou| r^mpirtf. de la Jé§ialation actuelle» pallié ^U 

n<ate g» t| t llW ll ltl l MM(i kfc ë JJ IfctOll h i i i lÉii rtl BM»MH 
à appli^iatr la peine ^ ai raoMMMkr^ au lieu dTêliie de ir^ia 



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J 



SOCIÉTÉ htiMm^vt. 3Q7. 

mille fr^iiei* 4fit^ pour ia première fois, renit^rmée 
âkn% let Hiitres de 5b' I 3t)b ftancf t en ci» âè rÀ^MiSre « 
dani télfef «le i^ ^ ^^ Transi; éiMinii dif tUUe/èil' 
proportion clftabitfe.^d ^limrierïiii h ces iiigt^mentstii J^lur 
grande puMMu}., en* les liiisint afficher » etf grand mnn-*' 
bte d^^êmpiairet et M\tx ftnis dà coildamiië son les iid*- 
Ittfïf'Â de idiis aàt jnryift mÀlIcaot de Cari'oodtfiialeitt 
4tt uibàoal cA lié attrareot tfté prononcés. 

Si la fente dSef subslances reiiéneatci , ddnt l'osage est' 
quelquefois' néces|fire, ne peut être permise adx pliar'? 
macient et drognisies que sous des conditions ri^oureur 
•tment observées, la vente des remè les secrets, dont 
Tusage n'esVisQiais néc^'SSaSre et est si souvent dange* 
reov, doit l^^ir lt#a absôiiuneiit iéterd^e^ i^nsi qn^i 
tOtttfe autre personne. Il est bontent que des hommes , 
xth que ét$ phsrmaciéns , recmumsnchibtes par lenr pré* 
fvssiml, -se rendent eolnplfre| de spécula tfonrmdptfta-' 
Mei et le plus souvent nuîiiMes ; et rVst malhen^iHe^ 
ment on rrprorhe qu^h peut a^ssi adresser 3 queffiies 
mMreiorif'fni les àotorisfnt par ténr adhAdomle goli*^ 
yerfteineeft sèrak donc soîtteiiç de défendre e«pressélnet^* 
la teole dëctfS temèiies. Ce n'est ,^ en cIRrt, quf fi^ito« 
ranmla piusttnptde , ouïe chartàtarfisme fe plus dêho^t#* 
qui pnrsseht prétendre Imposer on Irmèile appllcîirbte I 
iMtenoe série de mahdies. Rten oVst absohi hi médis*-' 
ctna, el^il ne se tronre- peirt^-Ctre p^s denx indivtduf' 
dont les circomuttces de tempérament et de mataifttf^ 
pernietteirtt î^ppMeatiofi d\iii traftënsent aèidMmeiiit 
senélaMê, ftie iilttple- éMMé ^ «ett^ férHé'MM^' 



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368 SOCntTË ACiDÉinQUI. 

pgnf iBOtîf cr U cpodaininftiioo lies i^aïUèt McrciMU à|«i» 
li^^illeon U DAftière inédieale DVM*cJk,iMit afscs ricli« ? 
i^lrs Hin^rgéc, plulôi , d'un ftiMf de viédlicaiii^U ioo- 
tilcf? Laistes «as médecim !• <oia d]j poîier : ils y 
IfQttVfroatatses de qaei Mtlsfiire A tovieê Ici iodioalionft 
de U ihérapcoiiquf» 1&\, si , par caa, il a^tenait qu^ni 
d^ottVrtt on agent plua efficace que ceoi; qne J'on cp9<* , 
natt deji , alors , si Tanteùr tenait i ne pas le divulguer ^ 
S4BS une récompenie fridMt^ il «conviendrait que le 
gouvernement I éclairé d'ailleors pardes joges compt* 
têntSf en iti Pacfaîat et le fft connaitre , ajiil que iet mé- 
decins pussent Cemotoyer avec confiance ^ et qne les 
pliarmacie'ns sussent le préparer cduvenaUemènt. . 

V • '. .... .:•._-.• ^ • - • r, •'. 

. . t>E^ GOnSEtU DE SAU;»RIT£. 



. I«a aorfrillaQ^ile ri^fîène.pi(bliqne ff i des 
aorfiais lui des premitr$ deyoirs di?s pagisirats .;:^^pN|i« 
4iiiis^la.pIo|i9krsdes*grsod«a villes les. vo>0as«QOoa^d«>pMa 
yielfliie Irmpa» s'adîoindjrf desConieils de^leibf île» tjfhiê 
cey iosiiitaiuos sont put^ameni locales ec He^ d^^conlfOI 
ff^M 4'iu|e hante rolonié administrative^ ce .<|ui if9^- 
ftriM^ljriijn.bten&iU^aiis un cercle trop ietroit>.iet |if 
l^ar dottoe quniic mys^ectce incertaine. Ç^i poterfo^^. 
mpos émettons ici le v«a /q«|e;lrs coimcHs de natobrité. 
soient \égêl%mafÊ% îpstitnés, çomi^c menire giêncralé de 
ppliod m^ipêU; ft nons prapoioo^» ^ cet /effet , T^orga* 
aimtiw se^apte.:. 

^ U aea^it établi oii c^o^l^.centnd de a#|ohcité diM 
c|iifp.fh)if^ lîf tt ^ dégeH#e|ent, il cpptfspAfitiaiî^ fpf4«: 
estent de conaeils formés dans ebaqoe chcf-lien de suos* 



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jpfff^ctiirc i £| uTrc dr$ ii|efnbr|;5*çorrcspâa4«nis placei 
dans tous les CAqipof ruraux. . 

^Leç membres de ces divers coiueils remplaceraient lea 
nsêilectfis des épidémies ; ils ptiurrAÎent » eu < ffei» mieufc 
q«ie personne, lanl par eiKX-méiues c(jue par biirs cojref- 
poil<|aiit!{ • iouriiir m l'autorité tous lys feust'Igii.eiDeiits 
utiles a la saiité pul)!i<|M^ • ^" ^^"^ ^^^^^ 9 *^Mt ce 4**^ f^ c^Pf* 
poit & rhygiëne pabiiqqe êritri'rail daus J^urs alliibor 
tiqtis* . 

Oiizt; fiM»mbçes.aii, pias « e,t cinjf an.inoâi|%, rc^iiposcïr 
raient les conseiU centriiiiY de depa^ temeiits, ; sar»^ 
compter les membres-ad^pints^ dont oqu^S' p^rJen^if 
bieiritôt. A Piirîs, seiileinçiit, on atigtnenterAlt.f:e tipfn^ 
j)re , diaprés les ^tsoitis de Ju populaliuii* 

Des docteitr$reii*mederine et c)es doirteur>*eo*pbarr 
mac-ie cnm|ipserjieni ces conseils ;.ei^ sirçs/bçiiirra p*éf 
t/iîen.l pas en norpbre suli^ant^^on les rd^pliurrr^h ^»àr 
(lef pharniariens or4li,naireSt L^s professeurs .des façi^licjs 
t\ ilçs f eoles .secondaires f\*en fer^i^int jai^^ais parMe % P^F 
ce motif , que les >rgn|;^ioi|s de retisçig/iemçAt ^onl 4*u^f 
tel^i^pqrjapçe qti'elli f r^e^s^ent %pf$ Içnr^ ^'^Bh. r 

Les ioctears-en*mëdeeioe formeraient dans. Ijus eofi.- 
jieîls la ç^oilM?,,pJus pi|. , j 

^ I)a4IS jckaquê ^conseij eentfjslji y aurait ^ ing/(fi)ieu^ 
fi} tt^ ye'teriifair^ ^ s^tec Je liir^ de lueiiil^ces^adjoiDU. 
^ I^es jcoQseils de; sqi^srpréfefture^ fai^pi^raifnt ç\nq 
membres au plus \ et trois au moins 9 dont d^f, qn mi 
]^«rmieien« j^ris ^ ajuaiit qi^e possible m, dauf r.ordre 

Les membres .4fL jw jlViW ««IfH)^ :IWW«>^I ,«ÏM>Âi* 

%7 



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370 sùCitrt kcùaànivt. 

^ur iet m<?dfcfnl, parmi h s docteurs Vêunû tcet rffi>t 
en eorps électoral ; et, potir 1rs jiharmarieiii» ^ parmi 
les pharmaetens deS deux dr^rén réunis de la même ini- 
fîière; Les dorteol-s en pharmacie auraient toujottrs là 
prélrrence dans ces éleciions', 

Lei rhdiï faits dans les élections seraient' soumis I 
ragiémetit de Vantorité , qui seule aiirait; le dioit de 
tfittsifioer les'rônseils. 

Cba<|«e conseil établi nommerait lui-même son^'prési- 
dent, sbn-iftre<i^pré#i4enl' et son secrétaire. Il pr(»p6se- 
rafl ensuite- i la &aaittou de rantotité ses adjoints et st^s 
torrespond^ntf. 

. On renouvellerait les cohsei(s4iar moitié, de cinq ans en 
cinq ans; et au snrt , pour la premiiTe fo's. Les mêmes 
taetubrespourratenl être réélut. Les renouvcllementstiâits 
les rh^fs«lîeOv de jotis-piéfectures seraient subordohnes 
ans (aeilités que présenterait te nombre des docieurs y 
ft^aî^t leuf: résidence: on y procéderait^ au surplus i «l'a* 
)ptk$ les lègles établies pour lesconseils centraux. Les re<^ 
notitvBemenis des correspondants n^'auraient lieu que 
siir la Attàënô^ des conseils de 'dïSp&it'eitient û(|i de toui^ 
ptéfcétttrê. 

Chaque année les conseils ceniraov publierite^t on 
rapjpQirt général de leurs travaux , de cent deS con^ila 
'd'arrondissement et des correspondants. fU rWf^vriietn 
A cet effet tous les doctiments rei^tîéilffs \laiïs le ^ours 
de Kannée. 

Les fonetioffiiS *âes eonstlU de kalitbriié seraient gtk'^ 
tuiles. Lcs'conseili génébàx de'départ^inênts et dyftôQ^ 
dissements^ et les conseils municipaux poaryoiràieiir auY 
dépetiitei nétttlit^ par kuti traVkux, : ' '^ 



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* ' ■ . ' 

DES MÉDECINS. CHIRURGIENS ET PHARMA- 
CIENS DES HO WTAUX, 

' Votre Çommitsion n'a pas cru éirangi*r i U ticlie 
que tous iai avez imposée de jeter ud coup il*œ i sur 
rétal du service mPilic^l « chiruigiial et pliarniaceut,i(tue 
dani >es Iiôpiuui. Elle n'a pas dû, toutefoist entrer dans 
les d<;uîts des abus fcK des impeifertions qui €ni|éf hrnt, 
ces établissements de remplir dignement leur but :. ces 
rcpherchès in le restantes fui ment les élémeMts d*tin tra* 
▼Wil particulier, ei qui n'est pas dans ses attiibuiiona 
actuelles. Elle se bornera a indiquer les règles générales 
qui lui ont semblé propres & améliorer rinstilutîon ^es 
nié<le« ins , des chirurgiens ci des pharmaciens attachés 
à ces étabtissemetttt* 

Malgré Je désir que nous avons exprimé, danU, le 
cbmuiehcemcnt de te rapport, que Ton ne canfjacr4( t: 
dans la collation des titres, que celui de doi*teur«»eii<^ 
médecine, nous pejijsons (|ja'on ne nous accusera pas dti 
contradiction avec nous-méuies etî distinguant enr mf'^r 
decinret en chirurgiens les gens' de Tari apptlés itdooiiep 
des. »oins aux, malades de 4io$ hôpiUnX ; ces.tle|i;c dénq^, 
minations ne servant i qualifier ici qofs des foueliwt» 
néceciairemeii t. distinctes. -. - 

Des -médeciiu des hôpitaux. 

Lès ^médecins des J^^pitaux. seraient, dési^^niss^ i la . 
majorité absolue dts suffrages, par la réunion de lotti; 
les docteurs réaidams dans, la commune* Les seuls, dbc^^, 
teurs ayant cinq années d'exercice dans la commune el 



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372 SOCI^TË, ACiDÉ^Vj^. 

ireiite ant d'<ge pourraient étreélas. Lescraiîn clé»igne<- 
rajt trois c^n4îc|au parmi IraqueU radminiifjra^pn dçf 
faôpiiaux cDOtfiralt le médecin qui lui Goaviendraîl. On 
éviterait, par cette Cômbinaiion, des nominations» quel* 
qoefois inconvenantes, produites par rintrigua^la 4av^r 
oo ta prévention , tont en laissant aux aclroiui»tra|ious 
nne liberté dé rhoix qu'on ne |ieutlear enlever. 

Les fonctions des médecins dès hôpitaux di^reraient 
cinq anne'es : Ils conserveraient le droit d'être réélu* 
indéfiniment c et prendraient & la cessation définitive 
de leurs fonrlions , le titre de médecin-lionoraire. 

Il y aurait un médecin par soixante k S( ixantc;-dix 
lits, au plus. Ëii cas de maladie^ Il se ferait remplacer 
par un médecin de son choix , qu'il aurait, préalable- 
ment , fait agréer par radministration. 

Des chiruf^ens des hojHUmst* 

Les di^Kposidons relatives h la nomination et à la durée 
de ii-nrtcè des chirargien's des hôpitaux ne sauraient 
être Câlquéeé sur celles que nous avons tracées pour les 
iliédecios. Lu tiatttre des fonctions n'est effectivement 
ptàs la même dans Tùn et Tautrc cas. L^s médecins 
ir^tiveifli aviecfacBité, les oceasions de se livrer & Téxer- 
ch*t de leur firoféssion , parce que les. maladies médicales 
sent de tons les |d«rs; et; d'un aiitre côté/ IVdiication 
pratique de Tart médical se fait presque toute dans riso- 
lemenl et par le se^t ^ç^rt^^l^ i{|lctttg9nQ«lSindivid^cl^es. 
Il n'en est pas ainsi de l'art chirurgical : les pecasio|is 
d» l5BXèricèr Itfât rares , el' TapprAtissage en çst .soumis 
li des conditions que la bonne volonté et Tintettigence 
de rhldtti'du ne peoyent sentes foarnin Ces cotidltions 



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SOCiÈTll ic\]>éiifiQUE. 373 

ne se rencontrent que dans les hôpitaux : deti ia nér 
cessUé (le poorrvdîr ces établissements de plusîears eiasset 
de chirurgiens ; les uns déjà habiles & opérer ; les autres 
faisant foiis lès yeiix de ces maîtres éxercçs i'appren^ 
tissage de teiîr art. 

Ainsi il devrait toujours exister, d^ns chaque hôpi« 
ta! f deux chirurgiens au moins i et 9 ensuite , uu plus 
grand nombre, en raison dé celui des malades ; de telle 
mimire qu'il j cii'eèC un de pW {»âr loi tante lits 
au moins, et cent au plus. 

LWmissipn des chirurgiens se ferait par ia v6i« du. 
concours ; .pais cette {ormalité serait réservée pour lé 
dernier chirur|;ien» En effet* les fonctions du chirur* 
gien'-en-chef ne devant durer que ^ix ans ; et t cet 
espace de temps révolu » le premier adjoint devenant- 
chef à son tour^ et les adjoints subséquents montant 
successivement d'un grade , il est évident qu'il.ne se trou- 
verait plus que la place du dernier adjoint vacante et sus* 
ceptible d^étre mise au concours. 

Tous les docteuis, âgés de viiigt-'cioq ans , seraient 
idmts i concourir. Ici ^ votre commission a pensé qu'ici 
simple scrutin ne pouvait sufl$re, comme pour les nié« 
decins, à prouver |e mérite des candidats. Il,fi|ut| en 
effet, pour être chirurgien, des connaissances anato-. 
miqués précises, et d'une toute autre nature que celles 
qui sèrveut k diriger l'action du médecin; il faut encore 
une adresse, un goât particulier ; et le concouis seul 
est j[>ropre à manifester ces connaisiauces et C€S dis*» 
positions,, qui il'ailleors ne se rencontrent guères.quq 
chez les jetinôs*gens : aussi, ayons-nous abaissé & 2$ 
ans Page d'admiisibilité. Rien de semblable pour le| 



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374 JOCfKTt ACàDtMiqiff. 

mëtierinf; le plus bnlUnt c«iiicoart n'eunt pa« néress»ire- 
intime fir»'lif1e fuffis«iritf*d%inecapMntéqtiiii6|icutbîcn 
fetprintèf qae par le-/ f«iiu .constants cl*uti« Wgac 
jlratiqucj «t qur, (ièi-l(»r»^ ne iloit avoîr ponr }agr que 
rÉsâcniiment df s méiieclos , ftroélamc p<ér un vote 
eonsf teorieiis. 

L*iiiStiititîofi dti éïèfvt tnlernes et rsternes deft bA*. 
phaiii deinetirerait telle quVlle existe actudleiiieBU 

. Dms phamumens dû héfit^jL 

S'il est important de fonder sar des pririripet fe* 
ctmds en rëaulMs avantagent k $er%îre de U niëdfcine 
et de la chiiargiv dans IfS h6pila«ix , il tie* IVst pat 
liioinl d'exeicer une atteniiob partiruliire sur le ser- 
vice * de ta pliarm<«cie. " Lés' ph^rroacSeot d^s h6pi- 
tânx cesseraient d^étre tenues par des religieuses ou 
toutes autres pei^sonnes non légalement iiistitué<?s p«*tir 
cet offiè^ : les lois précises qui re'^issent 1% xereicc de 
la pbsi^mtfcie « et ^ mieux eucore , le simple bon sens ^ 
feront apprécier^ eo même temps « toute la justesse et 
toute rtirgence de cette mesure^ 

On attacherait I tous tés grands hôpitaux un plinr- 
maeiea légalement reçu : il serait assisté A\u\ Ou de 
plastèurs élèves, suivant les bestiins du service. Ces 
élèves seraient assimilés aux internes des hôpitaux^ etj 
comme eiix ^ nbmmc's au concours. Ce concours rou- 
lerait Spécialement sur les connaissances pratiques, et 
des pharmaciens seuls en formeraient le jurjf dVxamen. 
Les élèves resteraient en fonctions pendiint deux années 
au plus , et ce temps leur compterait, pour leufs 
études , à IVgiil de celui qu'ils auraient passé . dans 
lel officines publiques. 



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sopHîTtî >CA9Éio«ue. 375 

Od a^lmrttraU au concours te« éJëve$ des facilites 
ei àv^ écoles srconjdatres de. medecioe. Les tiioiifs de 
celle admission sont dans le désir que nous avons e3(- 
primé que les médecms fussent mqnîs de coniiats$ancçs 
pratiques en pharmacie. 

Dans }es villes pu il. y a plusieurs bôoilauY f0ui];iift. 
i la même administration > il pourrait n*j avoir qu'un 
pharoMcien aitarhé h rhôpital jirincipaU ctk serait éu« 
blie La phirmacie centrale'^ dans Uqoeile on. puiserait^ 
les remèdes néc*ffssai^cs aiii autres hôpilauv; uq élève 
interne pharnriaci en serait attachée chacun d'eux ,, et 
y (lirrgerait radministt'atiQn des médjcamentSp de miçie 
que U confection des tisaniies et autres remèdes Jour-^ 
naliers. 

Dans les. petites villes, où rhôpiVal ne contient qu'un 
petit nombre de malades, on conçoit qu'il serait trop 
onéreux d*y placer nn pharmarien reçu : on y entre- 
tiendrait seulement un élève interne, qui surveillerait 
IVmploi des remèdes pris dans une pharmacie publique, 
sur le bon du médecin de Phôpîtal. 

Le pharmacien attaciTié i un hôpital, pourrait troir 
une officine en ville. La durée de ses fonctipns serait 
de cinq jana. Les pharmaciens de la commun^; desi^ne«- 
raient. par la voie du scrutin secret, trois ca^didAts 
k radminiftration. Le inéme pharmacien serait rééli- 
gibie indéfiniment. 

DES SÀGES-PÈMMES , 

ET DZS <^AnD£S-MALAD£S. 

Toulea les institutions relatives au soulagement de 
l*%MMiiil« i«é/it«i|t de. finr l^ttenyon de ranl^rW; 



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376 sMtt1% mkUÉmé. 

cVsi poorquoi naos «ifiiianctoiii que les ëtuHes dçs tafff'' 
femmes soient |vltiS forlès et mieux surveillées. Lo |>ro« 
fèsseur cracrôucheniVnt dans les fjcultés et dans les 
écoles secondaires, ou Tau des chirurgiens de riiôpitaf, 
dans If s villes où il n'y a point d'écoles, seraient chàrgéf 
de cette pnrtie de r'«.'nse»gnem«*tit. Lc^s études dnreraant, 
deux ans; et, pendant les sis derniers mois , l'élève suir 
vrait^vec exaciiiude «ne clinique d'éfrccouclit'ment. Trois 
pntfesstiurs, soit dft facultés]» toit des écoles Sfcondaires, . 
ou trois médfcins ou chirurgiens dt^s hôpitaux «diint 
1^ villes ou il ny a point irécoles^ formeraient le jury 
d'examen dt^ candidats, desquelles on exigerait » en 
outré des examens verbaux i une cmnposiifon écrite >' 
en réponse à des questions proposées. Aucune sagé«» 
femme ne serait admise i exercer avant Tl^e de vingt- 
ct*nn ans accomplis» 

Par ce.s pre'câu lions ^ votre Cfimmlssion eSpéreraU que 
Tiisage d^employer lès sages- fcmnies devii^ndiait plus 
commun; ce que sembleraient exig«*r quelques conve- 
nances sociales* En tout cas , on y trou verait, de è motifs 
de sécurité pour les habitants des campagnes, OÙ ces 
femmes sont presque exclusivement employées. AI .«is , 
comme ii se pourrait que des pers«>nnes instniit«s con- 
seil ii»Sent avec peine i se liser au mil*eu de populations 
indigentes , il seraU IT dé^rer qu'on les ^ déterminât 9 en 
leur faisant accorder par les communes une somme an- 
hui^lle, propre k les dédoonnager des o^A-valeurs d'uu^ 
partie de leurs travaux. 

Des gardes^malades. 
LMfardts-maludca devraient aussi Aire i'd^er4« mIm 



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(finièhllen: Le profesictir Foderé tf'a |>ii â«d«tgne (f eiD* 
pttiyef ftà pliiYné à tracer 1e« rè^!e« ^e leur coodiHie. 
Ponrqooit clan* Ibdft les bdpîtatit , Tim âèê mÀletkif ne 
•erart-^i) pas charge de faire, grarâitetnetit, un coart 
apêcUI an fcfaiitiéi l|ai se deilmeraîeni aut utiles èl pé* 
nlblés fbocfioiis dé gardes«>k]i.ti.illrs ?, Après uti etatiieà 
ll)À>rtqtlè tl prattqée ^ if^'^^ s^jobr détérttiiiié dans 
l^h5ptlâ^à1ltatt préparé , on deKirre^ati à ctw (ttààké§ uif 
f#rtificai qiif les déMgiiei^ttit h )m 6âii6iiicc du pvMlc ^ ér' 
prëft^renre «ttii gardes tgiiôi'anl«s «I fiiaUdrôifés « dortt 
ks naïades et les m^drcins ont si soitveiit i se pUltidté. 

Dis DISPEXSAIRES, SECOURS A DOMI^LE BT 
CONSULTATrÔ.VS GRATUITES- 

Une dernière et fmportinte însiîtntioit ttotts retté & 
ef aniint*r : celle deS dispenUrirts , des conÀiltitiôfti ftà^ 
tuites cl des secouis à domicile. Celte institdlîoii , ft 
p'ifte ébauchée parnii nnus; est cependant lé cotnpitf- 
nient nécesTsaire des secours adonner ans indigents ma* 
lifleS. E<ipiéroiftsqQe bientôt nons u'auronè plàs qu'à jonir 
de ses bienfaits! Ois XonUi parts les matériàuir sont prêts; 
il ne f<int pins que la vulinité de les mettre en dftntre. Les 
conditions du succès sont les btirealut de biëiifaisaiî<*« , (es 
dames et les soeurs dé charité ; les anmôneS publtifittS et 
partirnHères rnotis y aibuteh^nl Jc^ eoopératîoil aMôrdé- 
des ntédeeins et des pbarm^i^ciens. 

C'est d'après ees éléiùefnts qtie nous avons Iracé les rè^ 
gles sui¥snte9« qut nous ont paru propres' à consolidée 
les institutions cbaritvbles qae réclament également Vhm^ 
maiiftOy et une «c*;n'iflile publique bien ^ii tendue. 



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î7ft .MpM :âCàlMWfftW^ 

t^ IiM ktfffàM de, liîèiiQiîMooe sermnf Pfir(/9ttt .«imi* 
tiMM«iHi rr^^cU^f içi.i^«li|éi <w .îli iiiaiM|«iriU ea«- 

ft(9r irt .«rtr^t» itiiitM<^ip«»][,:tofitrft hfft rli^rUet tmlivU, 

m^ftht^ «qVii ]& A. & f^iry . HécoaW ir^w tfvrfe çooi- 
mv^i^ ¥^t^ Jr» #M|M^<: RubH^yijps et ^«riiç^itèrr»; 
Mli^ I^t^|kf4f«» 4é«iiff49U, f«fn|ier U imtii; ^erottivUe 
«|P,Aa <^i«tl^4^ ,iu(uru»ait dom le ^My?rf t 4loii être 
reffjpf.le, .. ; ;.. .. j ; ... : ;• . 

».* CUaque ville où il eiUuraît lin bore«o de bien* 
fiCiànïe. Arrétu diyiâee. co.u» mwfMtt de .>cî<li«i|t:pf0r. 
|»orti.Ofinel i U .popoiâlion ; A cb«coiiis desquelles 4>n 
attacherait Vinectinie 'dé cHàritë, avec lès'aUributioBS qui 
19m çofiri^ea,, et qai çoiisistem prioclftoletaent dans^Ja 
d^tribpiÎM dft b<Hi^ pour aliments « < ombM^ bl^t et an? 
tfff f4ifirAt«f:4'S de {première fiéciifri|c. . . ^ l 

«3^* A frhaqfie section serait aaMi;atU|che wn nerdertn, 
ruyi sakrié* et i|ai^ insifto^s' sur cette epodUioii; paice 
qcie lesfoQeiîons de b^sinfaiienoe ne sont. pins telles dè$ . 
q«i'o;i y 4tta(;|ie. un saisie 9 qni en fait nti etift\» pi qui 
ab^ffrbe mie. partie des mojens de seeoujrs aosqneb trs . 
iedif c^lf seuls Qift 4cf dr<il|s« Cts médecin visiterait gra* 
t^temeoi JiifS eiudedes de la section » sur l'injvilalinn'i soit 
dn bm^eeildÂ^bienlaisaiice » soit delà dame de t4Mirîi4' 

4-' Les plus jeunes médecinf de la vilUtt ?^^ la dete 
de'/Jeiit* réeepiion , remplir«i|^nt cet office; ▲ chaque ' 
n#MV4*l Arrivant, le plus ancien en ctxef<^ice qHtUeiejit son 
p ne Vs ponnJe Ini remettre. Les ordUQimot'es de cre me^ 
decint, hieéirs^or;nn lorqinimve efeeë pio* nue coqiaiîi'- 



, Digitized by CjOOQ IC 



SOCl&TÉ ACM^QUE* 379 

ijon inçtlie»le miseraient pofHÎts ;iu pk.'hrniarien' â««igiié 
p ur U section , Uqnel cieltvter^tl Ui T^^miilçs el. eu 4triiî.i 
pa^e» }ur là repreieti talion ik*^ c>«fiimii«iii;vi(9 far le 
boffau de |>îeiir<iisaiire. Mul dotitc q«ie U* 4v||4miiriens 
ne consfiui*^sent.& foitrnir ces ined>c«nie9U , Mi>i;pri:i 
teii«lreà nurtin bénéfice el en remraot «in%pleai«-tit 4I911S 
leurs foi><is. D'.iK>fi4inibtt^ exjemi^left.t prispanaî b>s>|4i||i'- 
mttciens lie iioire, villt-^ naus aat^iri^ent A cKiirii^er crt^ 
esi^eVance. Pour empdi^lier tes, fr^vd^** Ws ordu^i^aiurt 
seratetit écrites sur des carn's île papier imprîiné ou.ra* 
ricte'rise' p»r ou filii^ranc particnlter»,. Le in«4^<^ÎP.J 
app^iserail sa signature^ avec la date du ^npiMS el dtt'aii* 
^ée , et le noi^ dvi Q)«Ude. .' .• -» ♦ 

5.* Dans (b^riine ^es sections oa .cboîiirait u*i. lien 
clans Irqtiel , h jonr et heure fixés^ le médt e»n dotinrrait 
des confiiltaii6ns''gfetnU#aaiit mabdes numré^d'arie c^rte 
nbminatitr et confiroiiitive ile lear indigence, 

G.^* On lnstitucrait| près d<? chaque b«ire«iu(le bien-, 
f<iisance, an cofiilte d*a«iaHS«ioa dans Its h6p!iaui| et 
nn tofiiîié de |raçftn.4tions publiques e^, gralititt^. Les 
membres du premier coinîté. seraictfit prin parmi les mé* 
decini tjl itiirurgiens des hôpiUnx,; et cet^s de second 
scraieni dcstgtiés^ h tour de rôie , et de mpi* en mois t ^ 
parmi li*s niffdt'.cins des sections. Les dernieri»^ en toy«nt , 
les md<«des k domicile » indiqueraient: au comité d'adr 
mission ceu» auxquels les secours des bôpilaux di-vien** 
draîeut indispensables : de même que ce comité renvcr» 
rait aux médecins des sections les malades. légèrement 
affectés, qui se présenteraient & eux. 

7.* Le^ médecins du comité d^ad/ntssion et du eoiqité 
de vacciiiaiioaS| et ceux des sectious tiendraient, no^ df | 



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380 SOCitTÉ ACIBÉttKÎtDfÉ. 

noms « de Tige , de là profession'; et dé U demeure des 
pei^omies qm leur âoriîent etë présentées. 

On se procQterait «iilsi^ et aVec iacHité , Mnt. SUtifti- 
que reédieale de tontes 1^ vrltet en général et d6s difl^- 
rents quartiers des villes en particulier; de même qvie ta 
Statistique dès divêrSeityprofèssidiis et Iges ', etc. 

8.* Chaqne mois, tous léi inédecitis.dn comité d'ad- 
mission et del Sections ^ rédnts soos la présidence du phis 
énefèo médecin de ThApital , rendraient nn ccMnpte écrit 
de lea> gestion. De cette nunrére , 6n approfondirait le 
cârattère des maladies endémiques ; et on signalerait 
promptemènt les maladies épidémiqujes et le traitement 
qui leur convient. L'hygiène publique et la médecine 
pratique en recevraient des lumières certaines. 

Dê4 secctHTS dmnsles catmpmgnes. 

Nous ne àâurtons terminer Texposé de ces vues sur le 
mode le plus convenable de recours l donner aux indi- 
gents malades dans Its villes i sanâ parler des secours que 
les'indlgents des campagnes auraient tout aussi bien le 
droit d'attendre de la cbarité publique. Sur cet objet im- 
portant, il nVst que trop vrai de dire que tout est & faire , 
et que le mal est i son comble^ surtout en ce qui con-» 
cerna les enfants Orphelins. Si quelques mains secoura- 
bles vont au devant des besoins du laboureur malade ^ 
c'est pouriui porter dès remèdes ou insignifiants, on 
peu appropriés, ou, quelquefois même , nuisibles. La 
dsme dû Keu^le barbier du village,-le sorcier, le rebou- 
teur, le jugeur d'eau en crédit, lés charlatant âmba-^^ 
lants; It^s nns, dans les meilleures intentions , les autfM 
par une crédulité aveugle, qu^ils fkartagetit avec leur) 



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SOCIÉTÉ kchj^mmjf.^ ^\ 

c0nsollaiUs;lcs derniers, par la pins baisse çupidUe; tous 
eofiii^ trompent te malade, aggravent ses maui, ou le 
laîsit'nt succomber sous le fardeau de ses misère^. Pour 
coni|deier nos înstitiitmns de bienfaisance, votre Oim*^ 
mUsioii proposerait d'éiÀblir, dans cliatfue c:omm<tDe ru* 
rate, un défiôl de médicaments confié aux soins du maire* 
On est autorisé, par IVipérience^ à affirmer f|U(^if*s iim!<* 
decins des caoïpagiies ne se refusera 'cnt pas i donner 
gratuitement, ei à jour fixe, des consultations a<^x iudi-^ 
gents de U commune , et & les visiter chez eux (orsquMs 
y seraient retenus* Cette dernière charge parait /nciie 4 
supporter; ear, en visitant les malades de b ur clitntelle,' 
il lei|r c«^âterdit certainement peu, de mettre, eu pasr 
sant, pied à terre chez le pauvre. Le point iniporiant 
dans l'institution des dispensair^'S est, à la campagne 
comme ^ la ville, la distiibution gratuite der ptédrca- 
meots. Sur Tordonaance du médecin , ou seraicipt iiif*-, 
crits le noni et la demeure du m^ilade^ le maire dtUtvre** 
rait le remède que_ le médecin aurait pr^Mré lui«oMl«M 
dans lofficine de charité municipale. De Çvtte manière» il 
oe 8»arài| y avoir de fraudjs : les mclleçioS'n^•Jànt |ioii|t 
le ^'l^t des médicaments et nç Ic^ déliyVMU poinMp.ris* 
\^% avoir préparés, ne pourraient £ire sonp{onoé# d« les 
détourner de leur destination ; et les maires , qui çïQi»« 
Hriisseivt, mteu;ç que personne > les vériubJes indîgentt^ 
verraient bien $i les personnes qui ont rerouis i U phair*^ 
macie de bienfaisance , en ont réellement le droit ; ce! 
qii éloignerait les gens aisés qui seraient tentés 4'eo 
imposer an médecin. U conviendrait d'aiUenry que W 
dernier eût ta liste de tontef les personnes «ddiîsei 9iu%^ 
•fc^prs 4e U diarité (pubiigi^e* 



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382 SOCIÉTÉ ACADÉBHQUE. 

On clir;i, peut*élre , que It-s roromtitirs rarales sont , 
en général « trop p.iuvres pour subvenir ant fiais d'une 
pliarni'^cie : mais cette objcctiou nous semble plus spé^ 
cîeiise que sbKde. En efftt , I4 pharmacie , réduite aux 
conditions stricK'ment nt'cessairrs pour répondie a*ix 
b< soins do pauvre, peut être pourvue & bien peii de frais, 
La nature' a répandu, an'lonr de nous, un grand nombre 
àr plantés c t d(* substances qu'un médeHn sage et instruit 
sait Sitbstituer , avec avantage , dans un très-j|;raud 
fionibro de ras ^ aux remèdes exotiqurs , qui , souvent , 
n'ont de valeur que par leur ilierlé. D*aiil«;i:rsles remidrS 
hîSptus usuels, romme les purgatifs e\ les vomitifs, soni 
de mince valeur : avec le tarire-stibié , Ftpécacualina , 
If jalapy et qoelqucs'sels neutre^ on rcmplil-a presque 
lootet les indications de ce genre. La saignée est, le 
plus ordinairement I préférable aussangMus; la cen« 
taiircert^nd souvent inutile l'emploi du quinquina. Les 
tmriqoes 1 les sudortfiqneè, les diurétiques, les anti-scor* 
buliques , tes hjrpnotiquei « h'S emméiKigogues\ les cal- 
matil», tes'pectoraox , enfin une foule d'agents propres 
& remplir 1rs diverses indications de la thérapeutiq* e se 
tfOorenf sous la main er sont récoltés sans frais. Enfiup 
si c'était ici le^ lieu y nous pourrions citer un giand 
ntMbré de- plantes et d'autres moyens d'action , dont 
r-élîéméralion démontrerait combien l'on possède de res* 
soufrés i U campagne; ce qui réduirait les dépenses de 
la pharmacie à l'arfint de quelquel substances chimiques 
00 autres , U*un usage r^>e : car la médecine , pour être 
eficàcé, et' surtout- chex' le pauvre, doit être simple.' 
Nel doiîte qnê les bienfaits reconnus de cetie institution 
oe fi:»seat trouver dans les qoâtes faites dani les églises' 



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•soc ËT£ hCkbtM^. 

de subvenir h cette ttépenst;. * - 
* En terbifoiltit son t'r«iTtii1, irotre €!biiiilii »sn>n sMt'l« 
bcsoîii de juviifier la marche qti'ctft a'strtVîe , pttis^n^ 
senrbleiait, au ' prJtnier irperçi , <|tli'e1lè a tttli fcmt nt 
oablié une p«rtîe de la lâche qne ro\k htttrwhrn tmpmée, 
et qiiir f^i«iii de signaltr les abus qar se shnt inirod'iiis 
'daiia PeWcûce de la mëdeeîne ti de ta. pharmai le. IMait 
cVst après j avoir mûrciiient n'fléchi que , laissant d^ 
câie ce tableau de nos i m perfections , elle s'est unique* 
ment occ npée drs moyens propres à 1rs cVirrigèr et â rendre 
leur renouvellement plus difficile que par le pnssé. Qu'eus- 
sions-nous dit» en efTet^qui n'ait été d^jlk'^ cent fois 
répété? Fallait- il encore' affliger l«*s vrais atùis de ta 
science et de rhunianiid par le détail des %icts de nos 
éc«^c'S ,et par'lii dj^oiistralion du- ptf 4e*|;aratiiîf 
qsi*offvef»l '1rs ,r^'fpi^«ips ? pé%oH<-r suis fi^fiip t»ttS 
U coupabltt ia^uOiianca'de nnMl^ttc^a des ju^ys^ Mon- 
trer les professètirs de nos facultés improvisant» eu poste» 
ces préienduit médecins > connus sous la dénominati«m 
burU'Sque d*«ffivieis-de-santé? Dépion r la tolérance ac- 
cordée au cliartatanismep en «lépiide la raison qui le flétrit 
et des lois qui margut^i^t y^ pypi|icwi? PrcK*lamer enfin la 
désunion du forps médical ;^et, en épiant la (onduite 
de» indivi lus qui la composent , tracer quelques his- 
toires affligeantes de vices ou d'abus ? Ce tableau de 
mœurs ^propre seulement i égayer la malignité , e&t 
été ici aussi inconvenant qu'inutile. Mais, peut-être , 
eussions-nous dû discuter les lois qui régissent actuel • 
lement renseignement et l'eseri^îre des différentes bran- 
çbes de l'art de guéri r^ afin d'en signaler les défauts . 



.* ..♦•^1 , 14 ,. .ÈM 



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8M .9mm AfiiDliewft; 

M li'infliqttf r , pcM* ^9iiP*r#icçn , oc qvfiï topvifodriiijt 
(le ifiir ftubsiiluer? Telle a cté aussi notre manière 
4e . proctiiter au travail que ^ous nous aviex cotisé : 
niais îl eûi ^'të trop fiistjcUpil U« consifurr jn f<*tt« 
coiilrovrr^e « et ^ouf avons dû n0t|S bercer V^n mettre 
le résultai sçut vos j^ai. Nuhs formons le %^u que 
tous iea corps i^édicaus «'mettent» i cet icgaril , Irurs 
iiiées et Us communiquent au gouvernct^ent ; aQu que » 
combinant les divers projets de f^Toriue q.ui lui par- 
viendraient de toute part , il p4t çonnattre ('opinion 
de la mA|onté, pour en fornuT les bases de lois propres 
à n|<^^*re renseignement et resereici* de la me'deei.ne el 
de la pharmacie. en hatmonie avec Tétai actuel de la 
seiente et de I4 civilisation. 

r. PAIJOIS, D.- W. p. , LE SAIfT , PKarmaeien P. , 
Ai MâXBSCHAi. . D.-M. vl , MARION DE PROCÉ , 
b.'M. Y. , SAtLION, D.-M., JRappojtutr. 



■Mhtaa 



;,..:, •..••. . ; ;> ^;^____^ 



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13.' UVKAISOH. 3â5 



•.ANNALES, 

DE LA SOGtÉTÉ ROYALE AGADÉRfiQCE. 



» r 



BULLETIN DES SÉANCES. 



PftiSirailCB |>B M. PALOIS^ VICB-PftéSlDENT. . . 

. ' Séance du i.«' décembre. 

* ^ . ' » 

MM. Bonnenuiiity prêtre, et Bergette , docteur me'- 
decin, donnent lemr démission de'' membres-résidants. 

M. Louis Say fait e a^oi ^-U^^Seciété d^un ouvrage de* 
M. Delaroche de Grue, intitulé : Eryngiorum nection 
gétieris nùvi aUpideœ histofia. ' 

M. le docleur ChaVryau^ lit une notice nécrologique 
sur M* Darbefeuille {Cette notice eh publiée dans le 
présent numéro des Annales)* 

M. le docteur Guépin propose dV'tablir dans le pa- 
lais de la Bourse un Musée commercial t offrant des col- 
lections complètes de tous les produits, exotiques, et 
d^y joindre des Cours qui formeraient une éducation, 
complète pQUt les jçunes gens qui se .destinent aut^om- 
merce* 

a8 



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38G SOaËTË ACàDÉMIQUE. 

Une commtséiou copuposée dé MM. de .ToUeiuire \ 
Cfa. Haentj^ns^ Ver^r, Le. Gadv^t Say Qt E(ect«it, est 
chargée d^exammer le projet de M. * Gtiépia , et d^en 
faire unrapport à la Société. 

M. Le Sant lit une notice nécrologi^iie êvur M. Tabbé 
Mabé, de Vannes { Cette^notice fist publiée dans te 
présent numéro des uinnalesy. 

M. Ursin termine la séance par la. lecture d'un mé- 
moire sur Melùsine. {L*insettioH en est faite dans le 
présent numéro. 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 387 



RÉCHERCHES 



SUA LES 



POISSONS VÉNÉNEUX DE LA GUADELOUPE. 



Malgré les ordonnances rendues à diverses époques.^ 
à la Guadeloupe, au $uj^ de la Tente des poissons, - 
notamment .celle, du lieutenant- jgéneral Leith , sous 
la date du 9 février. 1816» la plus grande insouciance 
contin^^ de régner à ce sujet : cbàcnn disposant du . 
produit de sa pèche comme il Tentend , il en résulte 
qu^il n'est pas rare de voir de^ empoisonnements 
suivre Tusage' de .poissons , vénéneux. Ces accidents • 
sont d^autant plus fréquents que plusieurs dé ces 
poissons ne le sont pas constamment^, que leurs pro- 
priétés délétères dépendent souvent des lieux où on 
les a pris , de Tépoque de Pannée , de, la grosseur 
des sujets ; aussi j jiisqu^à ce jour ^ les observations 
pratiques , et même populaires , sont-elles les seules , 
qui servent de guides pour admettre ou rejeter tel 
ou tel poisson. Ce sont elles, qui ont servi de basé > 
à mes recbercbes^ pendant les dix années que j'ai 
babité cette colonie i c'est donc diaprés elle» que je 
vais déduire le fjruit de mou expérience. 



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338 SOOÉTË AaDEMIQVE. 

Noms des poissons [vénéneux. 

La Sardine dorfee (Clii|iea Tropic^ , Vel Spratns. Lin*) 

La Carangne à gros yeux ( Scbmber Caratigiis )• 

La Bécune ( Spbyrsena becàna). "' 

La Barbianne. 

La Vive (genre des Tracbines). 

Le Goog^ Terd C Nblrs^ua congar ). 

Le Jacob ferme (prire des BodianU). 

Les Oreilles noires. 

La Grande Gnenle. 

La Parque jàniie pu à dents de cbien*. : 

La Vieille rouge I ' . -^ , 

U Grosse Vieille \ ^"^ ^^^^ 

Les Krons* . ^ * 

lies Locks. . -. . ' 

Le Touloûrottip ( Gdncér ruricola )• *^ 

Le Soldat (Cancer I^rnbardus )• 

Les Crabes (Cancer). - . *. , 

JV. S. Ces trois crustacees ne font mal sëv^etbient 
que lorsqu'ils ont mange, des pommes de manceli- 
nier. Plusieurs personnes ont prétendu qu^ç le Clnp^ 
Gailleux Tassart ( Clupea Tbrissa ) est yeneneux. Ce 
poisson ne Test jamais, mais bien ia Sardine dorép 
(Clupea Tropica vel Spratus. L.) 

Suivant plusieurs pécheurs » tous les poissons vé- 
néneux ont le foie irritant ^ ou pipaenté , conime lè 
disent les nègres), Si Ton en prend tin morceau^ 
et qu*ôn s'en frotte les lèvres , on y éprouve sur- 
le-cbamp une cuissdn vive , comme si on. )es avait 
mises en contact avec du fort piment, et elles de- 



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SOCUtTÉ ACADÈIKIQUE. 389 

Tiennent plus Qa -moins enflées et Irts-doulourettsés.- 
Un autre moyen. l<H*sq[ue le poisson est gpos , con- 
siste & lai introduire un. doigt dans Tànus et à le 
porter $ur ses lèvres i si Ton éprouve une cuison et 
un picotement comme celui qui est produit par du . 
fort piment, le poisson est. dangereux f on ne doit 
pas le manger. 

Un autre moyen» si on est à même de se le procurer» 
consiste à donner a n^anger aux jpoulesy cochons » où 
chiens j lel viscères des poissons soupçonnés. Ces ani- 
maux ne tardent pas à succomber , si ces poissons 
sont vénéneux. 

Enfin, on a prétendu qu^une cuiller d'^argent mise 
avec le poisson qu'on fait cuire* devient noire, si ce^ 
poissob est vénéneux. Cette expérience n^est pas cons- 
tamment conclûanle. Je rapporterai un fait qui le 
prouve; bien plus 9 on a vu ^ d'un autre eôté« qu'un 
poison peut au contraire très-bien noircir l'argent , 
sans pour cela être malfaisant: Cependant cette expé- 
rience eH généralement sûre ; on doit 4onc s'en servir 
avec confiance, les cas négatifs,. sont des cas pureqient' 
exce^ptit^iiels. 

En gépéral, pour la connaissance en toutes choses $ 
Texpérience est le meilleur guide ^ on à observé, fré- 
quemment, que des pécheurs qui faisaient ce métier , 
depuis longues années » ont été eux-mêmes victimes. . 
Fhistoire du nègre pécheur Michel -Migan, que je rap- 
porterai plus ba^i prouvera que Texpérience ne suffit 
pas toujours pour distinguer les poissons vénéneux , 
d^avecr ceux qui ne le sont pas. 

On peut faire jperdre aux poissons leur qualité véné- 



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300 ^lÊTÉ AGADËM IQUE. 

'heuse , en les vidant avec soin , en les fiaupondrant 
ensnîte , avee du sel marin et dn pincent écrasé , en 
exprimant sar le tout dn suc de citron > et les lais- 
sant dans, cette espèce de saumure , pendant qu^itre k 
cinq heures avani de les faire cuire. LeCoiàTgre doit 
être r de plus/ raclé extérieurement jusqu^à cç qu'ail 
devienne bleu très-fonçe'. .• 

Les poissons vénéneu^ ne se rencontrent pas tels par- 
tout, çt dans toutes l,es saisons.^ mais sçûlement ^ns 
certains endroits, et k certaines époques de Tannée. 

Les Congres^» soit gris ou verts^ fpnt rarement mal , 
quand on les prend dans les. baises ; mais ,^ lorsqu'ils 
sont pris au-delà; des cayes » ils sont souvent dange- 
retix; dans ce cas', tout Congre qui pèse plus de six 
livres r ne doit pas être mangé sans précautions. 

La.Murène est encore plus k craindre que le Congi'e. 

Il y a des sardines dorées dans tous les parages 
de la Guadeloupe'^ généralement elles font mali' ce- 
pendant on les mange dans les environs, de Tllet k 
Fajou , et & Fajou même, sans jamais en être iticom- 
mode. '^ 

La Bécune est malfaisante, surtout q^uat^d^elle « été 
t>rise en debors des cayes; on a observé que,, pécbéç en 
dedans , elle est moins délétère^. 

' Là carangue île fait pas toujours mal ; celles prises 
k de très-grandes profondeurs, et surtout celles qui 
sont très-grosses, doivent. être mangées avec précaution. 

La Vive, prise dans les parages du Moule , ne fait 
pas mal; mais dans beaucoup d'autres, elle. est très-dan- 
gereuse , surtout pêcbée en debors des cajes. 
, . La Barbianne .est malfaisante dans les environs dn 



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sêatit iGioÈMiQUfi. 391 

Portr^Loais , en de hors de ^ VÛei blanc , soir les foads 
de Gahoâme » eptre Mont^-Serrat et la. Guadeloupe « 
et dans tous les parages de la Tête k rAnglais. 

Les Oreilles- Noires fout mal depuis la Basse-Terre 
jus^^auz Saintes , mais elles sont saines t que^Ç^ue soit 
d'^aillenrs ïenr grosseur , dans les parages de Ja\ Grande- 
Terre ^ de Marie-OaUnte et de la Désir^de» ainsi que 
depuis Sainte-Marié jusqu^anx environs de Bouillantei 
en passant paf le nord de la Guadeloupe. 

W Vieille à*9Mr)>es blanches^ fait'm^. quand ejle est 
prise sons le vent de la Guadeloupe propreipçjit dite « 
depuis Sainterjlose jusqu'au Vieux «Fort. 

La Pargué Dispat (qui a de$ écailles^ larges comoie 
celles du poisson nommé Grandes Ecailles) e^ dange- 
reuse dans tous les fonds^, et «lie est d.'autant plus i 
craindre qu'ion la prend i une plus grs^de profondeur. 
» La Grande jG^ueule ne fait mal dans la colonie qu^au- 
tant qjiMle ëst-^tee, ou qu^pn en mange avec excès; 
il en est de m^xiace du Lock. 

LaWieiUe.i atlea jaunes est ^^ngereuse. . 

Les.Pirqns ne sont pas^ mangeables depuis ^mai jus- 
qu^èn septembre. 

Le& Tpulouronx f les Crabes et les Soldats ne. font 
jamais mal ^ & moins qu^ils ne sortent de matiger lar 
pomine du mancelinier (hippomane mancenilLa)' ; dans 
ce cas ^ ils causeiit des dou|eurs d^estomac » des vomisse • 
ments« des diarrhées qui généralement, ne sont pas très- 
intense s«. 

Les poissons eonïmeneent à, faire mal en mai;et {Pos- 
sèdent des qiialités délétères jusqu^aux mois de septem- 
bre et octobre ; à cette époque ils deviennent moins . 
dangereux. 



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392 $miH kCàma^È. 

Il existe un endroit entre la IVHnIè des Chàl^feÊmx 
H la Petite-Terre » en tirant nn pein 'mm U S«-»0. « «à 
presqae tons les poissons sont Téft^ntnx. Dans ha en- 
virons du Gosier, an liontraire» il est trts-rare qa^en en 
rencontre de tels^ 

Une remarque i faire ^ c^est qne lé vMin aat pln$ 
actif lorsqu^on mange )e pois9oii an xcnirt àeutllon qne 
^uand on le mange rMî. ; 

Il y a très-pen de poissdns vém'neu dans Jeae»« 
▼irons du Gros-Cap , paroiisBe du Pcltil-Oaiial*'; buire 
la Bécnne^et la Barlnane , <ntore ^ea deux eipèûes ne 
font*elles pas constamment mal. ' 

On a remarqvé que lespoiàsotis véttënaux^nt leè dents 
noires , il ne faut paa trop se fier 4 cette remtrqnéj qui 
n^est pa^ sans de nombreuses ezeeptions* 

En ge'néral, plus un poissbti est gros pltit on dott prendre 

de préjcàtttions« La maturité est èneore i olMenr^Dr; des 

nègres prirent un poisson ' dont ils crurent ne deviotr 

taiang«r qu^après avoir fait un essaie en conséqueilèe $ 

ils en firent manger le foie et les intestins à des poules 

et à des chiens quMls aTaient,abottl;cesanânaQX n^en 

ayant éprouve aucun effet sensible pendant 94^hicmte9y les 

nègres crurent pouvoir manger eux -jnéraes leAr poiason. 

Mais à peine en eurent ils-mangé , qu^îk eproaTèrent 

tous lès symptôfnes.de l^empoisonnement dont pluasesrs 

moururent : il semblerait , d'aptèis ce fait/ qui n^€st 

pas le seul qui èoit à xàà ootinaissan^Be /qne raffel dn 

▼enin est d'anum plus actif qu^il y a plus de Mnpa 

econlë depuis Panëantissement des forces vitales $ il pa-« 

raft , en outre , que Palti^ration des fluideji séevéfe's d:s^ 

pose singulièrement ces animaux à nue pfooqpte ptt«- 



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sniQytoÉ Al^D^HOOE. 393 

tff^li|€lioii5 psifiéfiictfaii qttift«giMttl«^B$îliimbeiil kurs 

Quelle est la cause des accidents produits par les 
Poissons Vénéneux ? 

Il est dîficiley«!il aVst méi&e^pais impos^il^le*. de 
véscmdte €^le «{«lestioa.iLe veoin l'é^ida-uil dans toutes 
leji pàrliés de raaimtfl oa bteu platAt dans un. de ses 
orgaiMS? Je peiise que tôlerie corps dajpoi&soa possède 
la piiopriélé delélfare , et si le^ viscères ^ et surtout les 
i&testiâs 9 la possèdent-. plus aetivo et plus prompte » cela 
tiettt à ce que de tous les orgaiiesxse sont. ceux qui se 
pôtréfieut le j^lûs promptement^ce^quî vieii4riit à Pappui 
de ropîfiion dé)àea»Mi|B que là putrefactiou augmente seQ« 
siUexttetit leiirs effets deteières»^ 

On sîest denandé si certatues ^espèces dVimetits acci- 
deiitelleiî^dBt manges par les poissoûs peuvei^t leur 
eiHDmniiiqoer une qualité, ve'néueusç. Aiosi , tpur^ii- 
t/dur ^ on a accuse la . pôrame du mancelii^ier y les plantes 
ôuirtnes narcotiques, telleque la coralina opuntia» Tusage 
des plantes qui croissent sur des fonds cuirreux., celui 
de quelqpes antuMUXi tels que les Crabes^ des Ga^ 
lirei^ etc. » rien encore de bien positif à ce suiet, ^ 
sait seulement ,et^ ici c^est Texp^Vi^nce qui Ta démon- 
tré» que les Grahes , les'Toulouroux et lès Soldats pro-* 
duisent l'empdisonnemept quand ils Ont mangé, des 
pommes du .manc0JUBier..Il suffit , dans ce cas , de les 
loisser jeûner > pendant quelques )oiiis^ddns un keu bieA 
clo»9 pour que cet effeCdisparnisse; on peut alors lés maa^ 
ger impunément. On a.tu des C^illeux Tassarts manger 
daa fikaienls de Galèrieis ,.et on sait que ce poîssqn ne -fiiit 
jaipais mal. Les Galères (, familles des inédusaires ) 



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^94 socnM iCàniiifQOe. 

se ' retticontent en grande qaaiititë à là Berbade • et se 
trouvent en nombre prodigieux sur quelques cales d^En- 
rope où on ne voit jamais de poissons vénéneux. Quant 
& Tusage des plantes marines, rien n^est moins certain, 
il en est' de taéme de la présence de bancs cuivreux. 
Pourquoi parmi un' certain nombre de poissons ' pris 
dans le même lie|K les uns sqnt ils vénéneux et les 
autres ne le sônt-ils pas ? pourquoi les premiers, pécbes 
djans d^alilres parages, sont-ils très^sains ? poui^uoi 
ceux qui' Habitent en dedans èes Cayes , où il y » peu 
de profondeur , sont--ils généralement -sains , tandis que 
ceut qni se tiennent en dehok's où' la mer: a beaucoup 
de profondeur sont-ils vénéneox ? pourquoi le poispn 
estril plus particulièremeut délétère; dans le tatns de 
mai , lorsque , suivant Pexpression vulgaire des pécheurs , 
le corail est en fleurs ? peut^on déterminer qu!elle est 
la noumture de ces poissons' k cette époque ? quelles 
sont les espèces d'^insectés marins qui abondent et, dés 
plantes marines qui, fleurissent alors dans les endroits 
fréquentés par les poissons ? pourquoi Us poissons sont- 
ils d^auunt plus dangereux qu^ils sont plus gros ? On 
a remarqué que des. poissons tels que le Tazard (xipbkts 
de BroGon) et différentes espèceè de Gavalée. (scomber 
de .Brôcôn) peuvent être mangés saùs aucun danger, 
quand ils sont- d'une taille ordinaire, mais quelle cle- 
TÎennentvéntmeult en* grossissant.' 

Il serait intéressant que ces questions fussent résolues 
de manière à né laisser aucun doute. Â en juger par 
analogie , on sait d^une manière poshive que le^ Crabes, 
les Tonlouroux et les Soldais, ne font mal que lors* 
qu'ils oi^ mangé la pomme du mancelinier. Ne.pourrait* 



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• .SOCIÉTÉ Â€AI»à«IQUE. h95 

on pas penser quMl «n est Ide méine* ponx les poissons? 
'les mêmes 'plantes' ne se trouvent pas partout; leur 
activité nVst pas la même dans toutes les. saisons , nous 
savons que tel animal' ne broute' pas telles ôii telles 
plantes qui se trouvent constamment sous ses pas dans 
les parages où il prend '. habituellement: sa lionrritui-e. 
N'en serait-il pas de même poiir'les poiSHifné ? il serait 
bien cùrteux de changer ce problème eu certitude* 

M. THerminier-» savant aussi distingué quMl estboii 
aûiè, et dont les travaux sur plusieurs points de THis- 
t««ire Naturelle , ont si puissamment contribué a recu- 
ler le domaine' de cette science ; a profite d^un long 
séjour à la Guadeloupe > pour çtndier la cause qui 
produit" rêmporsonnemehl chez lés poitôôhs. L^babi- 
tude de biep observer* Va conduit k se cdnvainci^e 
que Içs poissons deviennent vénénéuic , forsqu^ils -ont 
mangé des poljpes ou zôophytes, qui se trouvent dans 
les madrépo^s et les coraux ; airlsi que des mollusques , 
des éponges^ des fucus, et dantres plantes marines 
qui àont comme les premiers en grandes qi»ai;itités dans 
ces parages, et qui contiennent comme on Je sait beau* 
coup (ï'hydriodurcs. Il prétend que cest Tio^e qui pro- 
duit rempoisonnement. Il conseille Tusage du sulfure 
4ie«pota#se> qui agit ici comme agent chimique. La 
dose est d'un ^ros dans un liquide émollient quelconque, 
on peut la répéter une ou deux fois par jour, on rem- 
ploie dès le 'début de rempoisonnement. 

En réfléchissant „sur Topinion de c^ chimiste esti- 
mable, on est conduit & en déduire les conséquences 
suivantes; 

En général; Jes poissons sont d'autant plus vénéneux 



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396- S^OÈJt AÇàBilUQUE. 

qo^ils f^t plu» grofty'et qa^on let a pm à de lr«*« 
grandes profondeurs , ou la mer est plus salée qu'yen 
dedans des cajes, ou des liaies^ surlout lorsque, ces 
dernières se trouvent prè^ de Temboucliure des rivières» 
Les polypes ou aoopbytes^ les mollusques , les éponges, 
les fucus, et autres plantes marines, se rencontrent 
également dans les lieux où la mer est sursaUe. Ces 
animaux , ainsi que tontes ces plantes r ne viv^tii qu^au 
dépens de. .cette salure surabondante de Teau de la 
mer; or, Texperience a fait connaître la pràence'de 
Tiode dans cette eau ; cela est si vrai , qu'à rapproche 
d^un coup de vent ^ la mer exhale une odeur d'iode 
très-sensible. Ces polypes , en sortant leurs . tenta- 
cules .nombreux des tuyaux des madrépores, qui ne 
sont que le produit de leurs sécrétions » forment des 
réseaux , qui ressemblent! des fleurs épanouies, ce 
qui fait dire aux pécheurs que le corail est en fleurs. 
Ces tentacules , ainsi ^que les plantes marines > sont 
mangés par les poissons , d*où l'on peut ccmclure » que 
là sécrétion , où plutôt que l'absorption de l'iode, pé|it 
bien les rendre vénéneux.. 

Quels jont lei Sjmpomes de t* Empoisonnement par, 
les Poissons ? / 

. M, Orfila , dans son traité de Toxicologie , classe 
ces poisons au ralâg des poisons septiques » comme 
détermin\nt une faiblesse générale , la. dissolution 
des hum^eurs , des syncopes , et n^altérant point en 
géiléral les facultés intellectuelles. 

Il est rare que Teffet du poison suive immédia* 
temei^t .son injestion dans restomae> ce n'est ordi* 
nairement que quelques heures après avoir mangé que 



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SOGItTË ACADÉMIQUE, 397 

commence la série des nccidents^ Les sympiftmes da 
poison se mranifestent par une clwilear brûknte à la 
région de restômac, .douleurs très-intenses dans* les 
.membres , tomissenteuts riolents i coliques accompagnées 
de déjections aWines. très- copieuses, et isuivies de la 
petitesse du pouls^ de.défiiillances^ et de sueurs froides, 
quelquefois^ si abonda^iites, que Peau ruisselle sur tout 
le corps , perte de connaissance qui dure plus ou moins 
loQg isnii^; quelquefois on observe un état convulsif 
si ^rriblp I ^qu^on est /obligé d'attacher les malades ; 
OA en a vu qui s^arvacbaient lés parties génitales dans 
Tborrenr des tourments, qu^il's eiiduraient. Lorsque cet 
ét^ se prolonge ; d'aulres symptômes succèdent à ces 
premiers; et, s^ils ne sont pas aussi intenses , ils ne sont 
pas" moins péniÛes & ^supporter. Ce sont des douleurs 
vagues , surtout dans les grandes articulations. Gel 
état se prolonge quelquefois pendant plus'ieurs mois. 
Des éruptions cutanées , fugaces , la chute totale .ou 
partielle de Tépiclerme» au point que tout, ou une partie 
de la surface du corps ne forme que des plaies comme 
un. vaste yésicatoire qui fait éprouver des douleurs 
très-aigues; une alopécie succède bientôt à cet état. 
On observe une >utre série de sjinptômes^ qui ne 
peuvent âtre cpiMidenés que comme des anomaliea. 
Telle qu^une horteujr d^ Teau , uu état dMf resse , des 
spasmes, d^s çrai|ipefi> des i^aux de denti, une doii* 
leur dans le cuir oEevelu et la bulbe des cHeveux^ 
de sorte qo^oa ne peut ni se peigner , ni se concher 
sur eette^ partie ; un picotement des mains et des fieds 
qui se fait plus vivement sentir, toutes les fois qu'on 
met cies faofiim en contact avec Teau froide, Il eu est 
de même d'une doideur aux gencites, Içrsqu^on boit 



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396 Saq£T£ ACADÉMIQUE. 

& froid , des demasgeaiiBons sur tout le corps ^ qui sont 
lapins sensibles lorsqu^on se plonge dans Ja mer; enfin; 
une, vive afieciion /des yenx , diaprés ces Symptômes 
il ^est faeile de voir que le système nerveux est for- 
tement ébranlé, et que les systèmes dermloïde et 
muqneux cutané ne sont- altérés que secondairement^ 

Traitement. 

' * ' • ■* 

L'expérience a propre que le rum est un bon présèr^ 
Tatif du venin des poissons. Louis Gûais, pdcheur,' 
rapporte qu'il Ta. f éprouvé plusieurs fois. Un jour^ en- 
tr'autres , ils étaient ^quatre nègres à manger une Bé- 
cune , un des convives ne but pas de mm, et. fui 
fortement empoisonné , tandis que les autres , qui firent 
usage de cette liqueut' pendant et après le repas ^ ne 
furent point incommodés. 

On servit , il y a quelques années , up poisson vé- 
néneux sur la table d'une pension bourgeoise; tous 
les pensionnaires qui en mangèrent furent empoison* . 
nés^ excepté le mattre de la maison qui n'éprouva 
pas le moindre accident % cet homme faisait habituer* 
lement un très- grand usage de rum. 

Plusieurs' personnes de Marie -Galante mangèrent v 
un^poisson^ vénéneux; il n'y eut cependant que celles 
qui. ne burent pas de rum qui furent empoisonnées; 
toutes celles q^ui usèrent de cette Liqueur, ji^épron- ^ 
vèrent pas la moindre incommodité. 

A Saint-François , on mangea i il y a quelque temps, 
une* Grosse "Vieille, dont la tête fut mise en court- 
bonillon et le corps fut simplement rôti,: vingt per7 
sonnes qui mangèrent de ce poisson ^ furent empôison- 



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SOCIJÉTÉ ACADÉMIQUE. 599 

nées 9 ei:ccpitié un vieux Mon^ieuF , qui buvais bàbt- 
tuellement. dii, iruBl. à $dii repas au lieu de vin. On 
reinai*qua aus^i que les. personnes qui burent du vi|i 
pur pendant le dîner, forent moins malades que.eell^s 
qui Pavaient ëcendu de beaucoup d^au. 

JVi àéjk fait observer qu^e Feffet du poispn n.^ suit 
pas immédiateinent.son injest^on dans. restQmac. On a 
bieix Pexemplede poules; canards, ejt mémt' de chiens 
à qui on avait jeté les viscères ,de poissons ve'nëneux, 
qui ^ont'inorts immédiatement aprè3 les avoir manges; 
on sait ëgalepiént que pareil' accident est quelquefois 
arrivé cbez Içsbcnçnies^ mais en général chescesderni^rs, 
ce n^e^t gnères. que quelques heurtes après que commen- 
cent les symptômes de rempoisonnement. Il est arrivé, 
mais bien rarement & la-vérité , que cet effet n^a eu lieu 
qu^après plusieurs jours : djins ce cas, on n^observe pas 
des vomissements ^; seulement des douleurs ;atrocès dans 
l^^ intestins y des déma^ngeàisdns à la peati., douleurs 
d^estomac , éruptions cutanées fuga^es^ spasmes et des 
crampes. En résumé les symptôoies secondaires, de Tem. 
poisonnement. On arrive donc auprès du malade , lors- ' 
^ne déjà il est eh p^'oié aux douleurs les phis aiguës y 
et fatigué par des vomissements violents et des déjections 
âlyines, suite de coliques très-intenses. L^usage des 
boissons doufc^eSf tièdes etémollientea, sont ici indiquées 
pour favoriser ce|i. déjections. Lorsque les premiers tfQ- 
cidents sont. calmés, on se trouve généralement bien 
de Pusage de la tbériaqiie dans du vin roûge , du suc de 
patates d^u pays {cotàolyatus patafas) avec, du lait; -mais 
Pusage de Peau de mer est peut-être le meilleur moyen 
pour combattre ces accidents , surtoîut les secondaires.^ 



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400 socafafe AirâiWtiH^g. 

M* Hiwlint mé^în auMoulet s^tti- est eonsUmiMM 
servi, «t pendant me très^liiiigue px'iuiqne, il si^a gn 
qu]k sVn loaer. Il i^empl^^yait â l^hterieur, i U dose 
de deux ou trois petites tassi^s par jour » et k Vexterieur^ 
en faisant baigner ses malades^ i|U moins 'une fois cha- 
que )onr, si rien ne s'y oppplMut. Plusieurs dilues ay#nt 
été empoisonnées par nu très-*(froa poisson , il leur était ^ 
reste dea douleurs. d^ns les membres, les bains de nier 
seuls les ont soulagées. EUesmeciaient •seulement dans 
reâu les parties affectées. 

Je me suis serti souvent e% avec succès de ce moyen; 
j^observeriri même que c^est celui quia produit leaaeilleûr 
effet, e.mplo]ré contre rémpoisônnement par les loulon* 
roux'^ les crabes et les soldats, lorsque ces crnsueées 
avaient mangé la pomme.de Mançelinier. Je pourrai 
ajouter, ici ^ quoique ce soit }tox» de mon sujet, que le 
suc de Mancelinier pris intérûfrurement, pu appliqué k 
Textérienr, produit des brAhirea profondes, et à Irâr 
suite ctes inflammations des plus intenses. L^eau de nier 
employée tant & Pinte'rieipr quVxtérîeurement est le 
remède le plus ' efficaice , pour en opérer une guérison 
prompte. Lès nègres, les Caraïbes, le savent tellmauent 
que lor^qu^ils abattent des mancdiaiers, msigté leur 
précaution de brûler Tarbre dans rendrojtou ils veulent 
le couper, il n^est pas'rare que quelqties gouttes, du leit 
de cet arbre ne r,e jaillissent sur leiur oo|rps , et souvent «ir 
leurs yeux; aussitôt douleur vive, gonflement de la. 
partie, rougeur, ebaleur, tous les signes d^une inflam- 
mation qui marche vite. Us vont à lamer^ s'y baignent» 
lavent plusieurs fois la partie malade ajree cette eau, e% 
toujours la maladie disparatt. J'ai vu, vouloir traiter 



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des oplHafmiés prodaites par cette cause , partes moyens 
ordinaires , et ne pas réussir : bien plus, Y^i vu dés 
accidents terribles être la conséquence de ces trai- 
tements. 

Le suif arc de potasse, propose par M. Lberminier , 
peut aussi être essaye'. Ne Tayant jamais employé, 
je dois Tindiquer ici avec quelque re'serve, surtout 
lorsque ^expérience a fait connaître que Tusage 
de Téan de la mer. Soit dès le début de Tempoi*- 
sonnèment , soit plus encofe contre les accidents se- 
condaires , a généralement répondu k Tattente des 
praticiens. Je ne balance doqc pas k la recommander 
de préférence & tous les autres^ moyens thérapeutiques. 
I^ans }è cas où Ton voudrait se servir du sulfure de 
potasse , il faudrait avoir bien soin de ne pas -adminis- 
trer au malade, de Talcool ou de Tétber ; car la potasse 
agit sur les bydriodures, en leur enlevant leur excès 
diacide. L^iode se précipite sous formes de cristaux , 
insolubles dans Teau, les acides et les alkatis ; mais 
solubles dans Talcool et l'éther. 

N^ayant jamais ern Toccasion de f^ire des ouvertures 
de Cfidavccft d'individus miorts S la suite, d^empoîsonne- 
.meat par les poissons, j^ ne puis( en rapporter aucune ; 
je Vais lâe borfaier h relater quelques faits cnrieust, pris 
parmi un plu« grand nombre. 

Je cite rhistoire du nègre Micliel Migan> pour prou- 
ver qu'une longue expérience ne suffit pas toujours 
pour rec9iinaUre le véritable état d'un poisson. 

Michel ^Migan {Nrii une grosse bécune^ et la vendit 
5>a]fticfdièreniiént à des nègres, les blanes craignirent de 
Tacheter à cause de sa grpsseur ; dé sorte que 36' h ^o 

»9 



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402 SOaÉTË ACADiMiKH^IÎ- 

nègres q^î mangèrent de celle Becitne fnre^t plut . ou 
moins malades. Le pécheur Micliel Miganen mourut deux 
ou trois jours après. Quelques persounes furent réduites 
dans rélat le plus pitoyable : il y en eut qui éprouvé* 
rent nne chute toule de répidérme^ au point que loote 
la .surface du corps ne formait q\i^un vasle vésicatoire » 
qui faisait éprouver des douleurs horribles ; indépen- 
damment de ces accidents , ils eurent des 'vomissements^ 
des coliques , des douleurs dans les membres, etc. 

Une négresse fut , atteinte d^une espèce d'ivresse > 
comme si elle avait bu du tafia. m 

Le ventre de ce poisson fût jeté y et mangé par' des 
poules et des pintades , qu] moupuren4 peu d^ temps 
Après ; des chiens qui mangèrent ces poules empoison- 
nées moururent également. 

On voit que ce nègre-péchetir» qui avait plus de 60 
ans) et qui faisait ce métier depuis très-long-tenips ^ 
n^a pas moins été victime de ce poisson, qù^il avait pris 
lui-même. 

a'.« Fait. 

, Quatorze personnes fur^t un jour empoisonnées par 
.aa court-bouillon fait avec une grosse Carangue; toutes 
«e rétablirent au bout de quelques jours. Il est bon 
d^observer que, dans la vue déprouver si ce poisson 
était vénéneux, on avait mis une cuiller d*argent avec 
le poisson en le faisant cuire, et qu^elle n^avait pas . 
changé de couleur : d'où Ton conclut qu^on pouvait le 
manger sans danger. Ce fait. est arrivé chez Madame 
Dottillard-OraQds-Fonds 9 au quartier de Panse Ber- 
tr«iad 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 403 

3.« Observation* 

M. Allegrct, ancien médecin du quartier de Sain te- Anne, 
avait repiarquë que les poissons yéne'neux ont les dents 
poires. Pendant le blocus de la colonie, en 1810^ un 
nègre de ce Monsieur prit une becune qui potivail peser 
4o livres ; ce me'decin ayant reibarque qu'elle avait les 
dents noires ,' et e'tant persuade^ diaprés ce signe et la 
grosseur de Tindividu, qu^il était dangereux de manger 
ce poisson , de'fendit & son nègre d^en manger et d^en 
vendre & qui que . ce fut. Ce nègre le fit saler et sécher 
au soleil , et 9 au bout de six semaines, il en vendit : 
plus de vingt personnes furent empoisonne'es par ce 
poisson. 

Cet exemple prouve que le venin peut se conserver 
long- temps après la mort, quoique le poisson ait été 
salé et séché. M. Hussin, pendant son séjour à la. Ga- 
besterre , avait eu souvent occasion de donner des 
soins à des personnes empoisonnées par des poissons 
salés qu^on apporte dels Saintes. 

Il me serait facile d^accumnler les observations que 
je dois ï Pamitié dé mon respectable confrère feule 
docteur Vandier. Cet homme honorable, par ses con- 
seils judicieux, m^a souvent servi.de guide ; c^est ti Içt 
en grande partie, que je dois les réflexions que je 
viens de tracer sur les poissons vénéneux; elle$ sont 
le résultat de nos causeries^ qui ont été de véritables 
leçons pour moi. 

S. JaniJbeb, D.-M. 



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404 SOCIÉTÉ âCIDÉMIQUE. 



iSUR MELli$lNÉ. 



Lia lilteratore romanesque du xnojcQ*'âge "est une 
mine fccônde qui n^a encore ete qu'Ain! parf^ilemen.t 
exploitée. Les grands poètes de àltalié et dé l'Angle- 
terre lui put emprunte quelquefois les beautés qui nous 
charment le plus dans leurs cbcfs-d'œuvres : mais Içs 
historiens et les antiquaires , laissant ce fond presque 
intact , n^ont pas soupçonné ce qu'il pourrait offrir 
de richesses & leurs investigations : c^est en effet ^ avec 
les^re'cits des écrivains d'Athènes et de Roi6e ^ le 
trésor le plus pre'cieux pour quiconque, chcprchp. à 
connaitre les mœurs et* les religions dès peuples de 
TEurope. Le roman de Melusiae va npus en offrir un 
exemple întércssaut : Tout le monde a ent^du parler 
de cette fée si célèbre dans toutes les région^ occidej»- 
tâles de la France, mais peu de personnes ont tu Je 
volume intitulé le roman de Mèlusine ^ J/iit parole 
commandement^ de Jean\fiCi du roi de Frante ^ duc 
de Berry- et d'jiùvergnCf e>i^i3^. Lyon ,.par GuiL Le 
Roirin-fol. goth. Cetouvrage. qûiest extrêmement rare, 
s'est vendu à Londres plus de ao liv. sterL JNous allons 
en, donner d^àbbrd l'analyse. 

Mélusme , pour avoir détrôné son père ISlinas» roi 
d^ Albanie ou d'Ecesee , ^t Pavoir eiifermé dans une 



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SO€i£TË ACADÉMIQUE. 405 

caverne de la montagne àt Brandelois r est condam- 
ne'e par la fee Pressioe, sa mère, à subir tous les 
samedis la plus étrange des métamorphoses. Elite devien- 
dra ce jour là serpent depuis la ceinture jtisqu^eu bas, et 
ne verra cç châtiment périodique cesser que lorsque 
son cœur s^ouvrant k Varnovcif elle aura su toucher 
elle-même celui d'un chevalier qui la .prendra pour 
épouse, et lui promettra avec serment de ne jamais' 
venir la visiter le samedi. ' 

Cest dans la vue de trouver ce libérateur que ^ 
Mélusine se décide à voyager , et qu'elle ta trouver 
les fées de la fôrét de Colombiers^ en Poitcm. Ih 
y . a ,. dans les environs , une onde limpide , nommée 
encore aujourd'hui la Fontaine-des-^Fées , qui sort 
d*une grotte tapissée de verdure,. et serpente enst^fite 
dans une prairie oÀ se (iefit, tiu iiîois de mai^ une 
foire annuelle. On a conservé. jusqu'^S nos jours Tusag^e 
remarquable d^y vendre de petites figures en pâtisserie «^ 
moitié femme, moitié serpent, qu^on appelle des 
Merlusines. 

Ce fut là que la fille d'EHnas fixa son séjour , au^ 
près des aimables féeS;, qui lui protiiirent Pempir^ 
di3 ces donttées, après qu'elle y aurait rencontré- le 
pei*sonnage dont elle attendait son salut. Cet altiant 
inconnu ne .tarda point à para ttte. Rai mondin, fils du 
comte de Forêt, était venu pt*endre part^à des tour, 
nois que donnait son oncle le comte de Poitou. Après 
ces fétes/militaires, il y çut une partie de .chasse, 
où Aaimondin eut le malheur de tuer lé comte par 
imprudence. Dés^péré. de ce meurtre involontaire et 
Tésprit préoccuppé des suites funestes qui pouvaient 
çi| rétulier ppur Wi rh jeune chevf^litr ^rra^ m gré 



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406 SOaÉTÉ ACADÉMIQUE. , 

de son cbeYal dans lès sentiers les plus solitaires de 
la (otéi, quaâd la voix des fées vint Tarraeher à ses 
rêveries. Il lève les yeux; il aperçoit là belle Mélttsîne» 
semblable à Diane au miliea , de ses nymphes. 

. Calnier les inquie'tude da. chevalier « lui montrer 
'qu^elle en connaît la cause et le remède. Tels soiit 
les moyens q^^emploie la fëe pour intéresser Raimon-. 
din et. en obtenir le plus tendre deS' aveux. U sent, & 
cette vue , son cœur s^ôuvrir aux émotions de Tamour 
et de^ Tadmiration : aucun, serment ne Tarréte pour 
se rendre digne du sort brillant qu^elIe déroule devant 
ses yeux et' pour obtenir la- main de Mélusine. Cellet- 
ci ne l^i demande , en échangé de tàiit de bienfaits , 
que la promesse solennelle de respecter le redoutable 
mystère du samedi. L^bytnen suivit de pi'ës cette heu. 
reuse entrevue. Par Ijcs conseils de Mélusine, Rai- 
mondtu obtint aisément du nouveau comte de Poitou 
autant de terrain autour de la Fohtaine*dés-Fées, 
qu'en pourrait* enceindi*e la peau d'^un cerf; mais 
cette peau , découpée «n étroites courroies par la fille 
d^Elinas , renferma , dans la plus riante contrée de 
TAquitaine ,. un territoire qui n^àvait pas moins de 
deur lieues de circonférence. Ce fut- sur la i-ocbe d^où 
jailliii^it la fontaine et qui dominait tout le pays v 
que" Mélusine et Râimoi^din construisirent le superbe 
château .de Lî)signan ,qui devait servir de fondement 
à leur puissance et de berceau à leur nombreuse pos- 
térité. Les historiens des temps modernes se sont plu i 
décrire cette imposante forteresse , réputée alors. impi*e« 
nable, que Henri II fit démolir , et dont Catherine de 
Médicis ne* put visiter les ruines sans donner des 
regrets à cette perle antique de toutes ses maisons» 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE, 407 

Voici comment s''ctprim& à ce ^ujet Brantdm^;, .dont 
les vient récits sont/ si naïfs .: 

ce Jaiouï dire, à un vieuit morte-paye, il y a pins de 
qnarante ans, qae quand Pempereur Charles vint çn 
France, on le p^ssa par là (Lusignan)^ pour la de'lecla- 
tlon^de lar chasse des daims qiii'étoient ià-dedans , un 
des bcaut et anciens parcs de France , à très-grande 
foison 9 qu'il ne se pût saouler d'admirer la grandeur 
eC le chef-d'œuvre dé cettp maison, et faitç (qui plus 
eÀt)^par^ une telle dame , de laqneMe il s^eh fit faire 
plusieurs contes fabuleux, qui sont Mt fort communs' , . 
jusqu'aux bonnes femmes vieilles qui lavoient là lessive 
i la fontaine, que la reine -mère voulut aussi inter- 
roger et ouïr. Les unes lui disoient qu'elle^ la voyoient 
quelquefois venir, à la fontaine pour s'y baigner en 
forme d'une très-belle femme et en I^abit d'une veuve : 
les antres disoiént qu'elles la voyoient, mais très-rare- 
ment , et ce les samedis à vêpres ( car, en cetelat, ne 
se laissoit-elle guère voir) ; se baigner moitié le corps 
'd'une très -belle damé , et rat^tré moitié en serpent. 
Les unes , disoient qu'elles la voyoient se prouiener 
toute vêtue, avec une très-grave nia j este J les autres , 
qu'elle paroisspit sur le hau't de sa grosse tour en femme; 
très-belle 6t en serpent Les unes disoient que quand 
il devait arriver quelque grand désastre au royannie , 
ou changenicnt de règne, ou mort et inconvénient de 
ses parents, les plus grands de, la France; et fussent 
Rois, que trois jours avant on Toyoît crier d'un cri 
très-aigre et effroyable, par trois fois. On lient cettui- 
ci pour très-vrai; plusieurs personnes de li, qui l'ont 
ouï, l'assurent, et le tiennent de père eh fils, et même 
que lorsque le Siège y vint,, force soldats et gens 



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408t soaËi£ ACà]>fMo& 

d?honneur Paffiment qui y étoiçnt ; mais surtout qa^iid 
la sentence fut donnée d^at>attre et ruiner ses cbât^ux^ 
ce fut alors qu^elle fit ses pins Iiauts cris et clameurs..*. 
Pour fin et vraie vérité finale, ce fut eii son temps 
une très-sage et vertueuse dame, et mariée et veuve , • 
et de laquelle soijit sortis Içs braves et géoëreu^ princes 
de Lusignan , qui^ par leur valeur , se, firent rois d^ 
Chypre ; parmi les, principaux desquels fut Geoffrpy 
à la grande dent, qu'on yoyoit représcAté sur le pw-r 
tail de la grande tour» en très^grande stature. », 

Xes enfants d^une fée moitié femme, moitié poisson > 
devaient conseirver q)ielques marques de leur . é^aôge 
origine. Ost aussi ce qui arriva ; aucun dea fils 4^ 
Raimondin et de Melusipe ne fot exempt de difformités 
plus ou moins bitarres. L^un avait le visage court et 
/o/g^ à travers ; ses yeux étaient Tun rouge, Fautre 
bleu, et ses oreilles aussi grandes que les manilljss 
d^sin vaù. Un autre n^eut qu^un œ)l , mais doué d'une 
vue si perçante, qu'il apercevait les objets éloignés 
de vingt-uué lieues ; sur la^ joue d'Antoine, on Je^mar- 
quait une griffe de lion ; sur le nez de jFroimondi une 
tacbe velue comme, la peau d'une taupe ; Geoffroi avait 
une dent énorme qui lui sortait^ de la bonclie coi^^ae 
une défense de sanglier : ce qui lui ^t donner, le nom 
de Geoffroi à la grande dçnt. 

Ces disgrâces physiques ne privèrent point la pos- 
térité de Melusine des plus brillantes, alliances. La va- 
leur de ce^ hérôis, les enlraina dans les contrées les 
plus lointaines: la Bohétne., l'tle de Chypre, l'Ar- . 
menie , la Bretagne , leur ofirirent des princesses et 
des trônes^ et leur gloire remplit tout l'univers. Plus 
turdi il n'y eut. aucune famille illustre ei| £uro|^e qu 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 409 

lie crut sortir de Mel usine. GVtaît la prétention des 
maisons de Sasseuage, de la Rochcfoucaudy de Koban^ 
de Luxembourg, de Saint Geluts, etc.. GVtait ainsi , 
dans des temps plus recuie's, que les plus illu>tres fa* 
milles d'Athènes et de Borne. rattachaient leur tige à 
Venus ou à Jupiter. Enfin, les villes les plus impor- 
tantes de TAunis , de la Xaintonge et du Poitou se van- 
tèrent d'avoir e'té fondées par IVJelusiue : elle bâitt 
MellCy Vouvant , Sainl-Maixant j.Pons et Partenai ; la 
Rochelle et Xaintes sortirent à sa voix de leurs ruiùes 
et lui durent leurs fortifications. 

Tant de prospérités devaient avoir un terme : Rair 
mqndin arrive , grâce à IVIelusine, au' faite de la puis- 
sance s s'en vit précipiter tout-à-côup par une fatale 
imprudence. 'Son frère i le comte de Forêt, qui destrait 
le voir, depuis plusieurs années, arriva un samedi à 
Lusignan. Melusine n'eut garde de parattre ; son beau* 
frère, mécontent de cette absence , dont il voulait 
eclatrcir le motif, en témoigna son etonnement à Rai- 
mondiu ; celui-ci allégua la clause expresse de son 
mariage-: vous ignorez donc la conduite dé votre fejnme, 
réplique le comte ; la retraite qu'elle garde le samedi 
n'a pour motif que le rendez-vous qu'elle donne ce 
jour-H i son amant. Ces terribles paroles bouleversent 
l'âme du malheureux époux ; atteint tout-i-coup de la 
plus sombre jalousie, il court, malgré ses promesses, 
s'assurer de la reVité de ses soupçotis ; il descend par 
l'escalier ténébreux jusquau mystérieux souterrain qui 
dérobait Melusine à tous les*regards : une porte de fer 
hermétiquement fermée s'pppose en vain à sa bouillante 
impatience; la pointe de son excellente épée a bientôt, 
triomphé 4e cet Obslacle, et pratiqué une ouverture 



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410 SOCIÉTÉ ACADEMlQUIiU 

suffisante pour permettre & Tceil de parcourir cet asHc 
redoutable. Mais quelle est sa surprise quand il 
apeçoit Melusiuc plongée dans une baignoire 
de marbre? ^on corps' ctàit nu jusqu'à la cein- 
ture; le reste, terminé en queue de poisson, fai- 
sait jaillir au loin léiide agitée par des mouvements 
rapides. Un' moment avail de'tiuit ta fortune de Rai- 
mondin : la figui-e de iMelusihe prit toot-à-eoup une 
expression effrayante, et d'une voix de tonnerre la fee . 
fit entendre ces terribles paroles : « Malheur , malheur 
à ta posVrlté! En butte aux plus cruels fléaux ; elle 
ar]x>sera d(^ son sang ces vastes domaines, dont tn es- 
pérais lui laisser la paisible jouissance^ et dont elle 
ne conservera que de faibles débris. Le seul Geoflfroi 
& la grande dent sera digne de s n origine , et sou- 
tiendi*a 1 honneur de Lusignan. » A ces mots, Melusiue 
disparut, laissant son mari consterne'. On dit qùMIe 
alla fixer sa demeure dans les grottes de .Sassenage , 
en Dauphiné. Ce sont des cavités souterraines, creu- 
sées par la nature dans la montagne à laquelle /est 
adossée Grenoble : tout y semble annoncer la présence 
d^un être surnaturel ; un religieux effroi saisit Jes 
voyageurs en entrant dans ce sanètuaii^e^ où les >ac- 
.cents rcdouiables de la fée semblent encore • se con- 
fondre avec le bruit du torrent de la Germe qui bondit 
en sVchappant de sa source ténébreuse. 

Tel est le fond des traditions , que lean d'Arras avait 
recueillies dans les archives de Lusignan , et dont il 
. composa^ versia fin du XI V^"* siètle', le roman de Rle- 
lusine. Si Pon réfléchit que celle ingénieuse fiction 
n''ebt qu'un ancien mylhe, apporté dans la Gaule par 
les nations Indo-Germaniques ou Scythiques , qui vin- 



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soc ÉTÉ ACADEMIQUE. 411 

reat s'y établir dans les temps ant'riears & l'histoire^ 
si 1*01) observe ea outre , qae ce mylhe nous offre 
qoelques-uas des principaux ,^raits dû culte religieux 
de ces peuples dont nous sommes ijssu s «on concevra 
<{ue1 jàim^ase intérêt , nous présente ce précieux mo-* 
numeat patioual. Par une bonne fortune, toute spéciale, 
cette ancienne fable Scythique de Mtlusine i nousW' 
été conservée par deux historiens grers et^par Pom* 
ponius Mêla. C'e^t cette circonstance qui a mis dans 
nos. mains le fil d'Ariane nécessaire , pour pc^nétrer 
dans le labyrinthe, qu'a parcouru Jean d^Ârras v sanà 
savoir où il allait ^ mais dont il nous a donné néan* 
moins une assez' bonne topographie; voici comme 
s\*x rime le père de l'histoire : 

« Les Grecs des bords du pont Euxin , racontent 
qu^H'ercule , arrivé dans le pays nommé aujourd'^hui Scy-. 
thié.y fut surpris d'un- orage viôl(iintet d*un grandfroid* 
II étendit alors sa peau de lion , s'ien enveloppa et 
s'endormit; pais ses juments quUl avait détachées de'soa 
char pour paître, disparurent pendant ^on sommeil par 
une permission divine. 

.» Hercule les chercha à son réveil , parcourut* tout 
le pays, et arriva enfin dans le canton appelé Hylée. 
^ Là il trouva , d.ms un anti'e , un monstre • composé de 
deux natures, femme depuis la tête jusqu^au-dessous 
de la ceinture , serpent par le resté du corps. Quoique 
surpi*is en la voyant, il lui demanda si elle nVvait 
point vu quelque part ses çhev*iiix. Te les ai chez moi « 
lui dit-elle, mais je ne vous les rendrai poiut, que 
'VOUS n'ayez habité avec moi. Hercule lut' accorda , 
pour le prix, ce quelle dcsiraiu Cette feniuie diirérait 
toujours de lui remettre ses chevaux, afin de jouir 



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412 SOCIÉTÉ ÂUDËMigUE. 

plus long-ietnp» de sa compagnie .-^Hercule » de son 
rôle'; souhaitait tes recouvrer pour partir Juressaintnent. 
Enfin, elle les lui rendit . et lui trpt en. même temps 
ce discours : « ,Yo5 chevaux', étaient venus ici ; je vous 
les ai gard<?s. J'en ai reçu la re'compenise. J*aî conçu - 
de vous trois eufans.mais que fa.udra-t-il que- j'en 
fasse, qnaiid ils seront grands ? Les e'tablirai^je dans ce' 
piiys-ci , dont je suis la souveraine , bu vôulez-vpus 
que je vous* jes envoie ? ' 
• » Qu^nd ces enfants auront atteint Tûge viril , lui re- 
pondit Hercii'le,, eu vous conduisant de la manière que 
je vais dire, vous ne courrez point risque de vous trom- 
per. Celui dVntre eux que vous verrez bander cet .are 
c^mme moi ^ et se eeîndre de ce bandvier comme je 
fais, retenez-le dans ce pays, et qu'ail y fixe «a demeure. 
Celui qui ne pourra point ..exe'culer les deux choses 
que j'ordonne, faiite-le sortir du pays , vous vous 
procurerez par lui delà satisfaction^ et vous ferez ma 
volonté. 

» Hercule, en finissant ces mots ', tira l^un, de ses ards 
car il en avait eu deux jusqu^alors, et le donna à cette, 
femme. Il lui montra aussi le .baudrier; à l'endroit 
où il s\'ittachait, pendait uhe^coupè d^or : il lui en 
fit aussi pr«!seut, après cpioi il partit. Lorsque ses eu* 
fans eurent atteint ^rôge viril , elle nonm^li l^afné 
Agathyrsus, le suivant Geldhus , et le plus jeune 
Scythes. Elle se souvint aussi des ordres d'Hercule 
et les suivit. Les deux aines, tj*ouvant au-desisus de 
leurs forces, IVpreuve prescrite, furent / chassés par 
leur mère et allèrent sY'tablir en d'autres pays.i Scythes , 
le plus jeune des trois, fit ce que son pci'e avait or- 
donné , et resta da«$ sa patrie. C es| de ce Scythes , fij$ 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 413 

d'Hercule, que sont descendus tous les rois i{tii lui 
ont succède eu Scylhie; et jusquaujoutd bui les ^ryr 
\\ies oui toujours porté au bas de leur baudrier u&e 
coupe , .à cause de celle qui était aitiicbée à ce bau<^ 
drier. » Herod. lib.' IV. trad. .de 1 Archer. 

Sans nous occu^ier de Uiodore de 5i('ile ri de Pom* 
pouius Mêla» qui n*ont fait qu'indiquer ea peu de 
mots le même trait mythologique , comparons Héro- 
dote et Jean d^Arras. Dans l'un comme dans Tautre^ 
c'est un éivfi surnaturel moitié femme | moitié serpenl« 
qui^ tire d^eoibarras un personnage destiné à devenir 
la souche d'uni grand peuple. Le prix mis à ce service 
est le même dans Içs deux cas. La parité Va plus loin- 
encore: Les dpscepdants d'Echifdna pu 'de la femme 
serpent, sont les Arimàspes , espèces de Cj^lopes, les 
Panotes , si ridicule;nent doués par Pline pi par Mêla» 
d^oreilles d'une ampleur hors de toute pi*oportiofi • 
d'autres pations enfin , offrant par leur conformation 
physique , plus ou moins bizarre , le :vérilable' typç de 
la postérité de Melusioe. {^'habitude qu'avaient .liés 
Scythes., dé fermer un «il pour miem ajuster letir 
proie 9 celle de ^)orter des ornçmehts sur la téte« que 
des observateurs peu attentifs auront pris pour des 
oreilles , Tusage enCin de s'imprimer , par le tatouage 
,des figures étranj^es sar toutes les . parties du corps , 
telles étaient les sources de ces traditrpns « que les 
Pietés venus de la"Sc^thie dans l'Aquitaine, n^âvaient 
point oubliées. Mai ntenant\, pour pénétrer. ,1e sens ^e 
rallégor.ie originale ^ il nous suffira de jetje:^ les yeuZ/ 
sur le culte en usage dans les contrées ou ce my- 
the a pris naissance. Hérodote place le Ijeu de la 
scène dsins THylée : C'est la partie de Tancienne 



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i 



iH , SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

Tani ide, & Test de rembouchuredu Boryslhène. Cest I& 
que dans des temps recules la superstition faisait couler 
le sang humain au pied des autels de Diane » et tout 
s^accorde, eu effet, dans le roman du XIV.« siècle , à 
nous montrer Diane ou la lune dans le personnage fa- 
buleux de Mf'lusioe. Pour admetti*e- cette identité , il 
faut oublier le carquois et les flèches, attributs ordi- 
naires de Diane; il faut ne.se souvenir que de Pembléme 
sous lequel les anciens représentaient quelquefois Isis , 
la même que la lune suivant'Apulée; ils lui dontiaient 
la figure d^une femme ^ entortillée d'un serpent, lequel, 
après lui avoir enlacé les jambes, se glissait sur'son 
sein, comme popr. sucer le làlt de ses mamelles. Telle 
est A peii près la divinité sculptée au-dessus de la porte 
du temple de Montmorillôn en Poitou. Cette divinité , 
dont les jamhes sont enlacées de deux serpents , dont 
Tun vient de quitter ses mam:elles que Tautre ne suce 
pas encore, n'est autre clioseque la pleine lune où Mé- 
lusine : les deux reptiles i nourris de sa propre subs- 
tance^ sont les deux croissants qui perdent leur carac- 
tère et leur forme par l^effet même des phases de la 
lune. La métamorphose de la partie inférieure du corps 
de Mélusine ^ métamorphose qui a^ait lieq. tous les sa*- 
médis, c'csC-A-dirc le. sixième jour après le lundi, dies 
iunœ f jour supposé de la naissance de la lune, est une 
énigme dont le croissant de six jours donne rexplication 
pérèmptoirè. Seulement, il faut remarquer que les ro- 
manciers ont étendu A tous, les samedis un phénomène 
qpt n^a réellement lieu que le sixième *)onr avant bu 
après la nouvelle lune. Le croissant , on le'serpent, est 
la partie inférieure du'corps dont la pleine lune » repré- 
sentée de tout temps par une belle figure de femme , 



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S6C:ÉTÉ ACADEMIQUE. . .415 

novis offre la pàriiç supérieure, (i) Nous. savons par les 
historiens <!{"<: l^^i^^^^'ed^^^ Gaulois était lunaire, .et que 
cVtatl du sixième jour dh la lune qu'ils commençuient 
leurs mois , leurs années et leur sièclç, CVtait aussi 
ce jour-Ii qu'ils |(>ratiqiiaieui les plus saintes cérémonies 
de leur*, cul te; et t[ue les Druides cueillaieni Je gui de 
elicne avec due faucille en forme de croissant. Toute 
occupation profane était alors interdite : de là Tobliga- 
tio'n étroite imposée à llaimondiil de ne pomt visiter 
sa femme le samedi, et la punition terrible qui résnlte 
de sa .curiosité pour lui et pour toute sa postérité- Si ce 
jour-làMél usine se relire dans un souterrain, si Rai- 
mondin la rencontre, pour lu prémrëre fois à 1 entrée 
d'un antre, et si enfin elle finit par aller habiter les 
grottes de Sassçuage , ces particularités' ne sont point 
des jeux de lUihagination du romancier^ ce sont autant 
de réminiscences' des. riis en usage chez les Scythes , 
lesquels, n-ajant point de temple célébraient les fêtes 
dé leurs die'ux en . plein .air ou dans de^ anti'es arroses 
de fontaines et tapissés de verdure. 



(i) Le temple de Monf morillon élail. ilb^ble ou . caïUpoié. de 
^ûvux i.ff» , dont Tuné était tout ei raine, comme on le voit ptr la 
li'ograpliie (i-jOiiiir. La nef inférieure éluii) fan« cloute, une imU 
,t&tioiM|>lui parfaite di-t uiilret où le fiilte de M* iusiiie tVUit pri- 
miiiv^mcfit télébié. Uur autre obtrrv.*l^ioii impôr*aiitè à faire en ce 
qiu'Ite ioi'firme de fu luanière i.» {dus evi'te le la detihialion de cet 
antique el curiritx oiunuiuciit , rVti qu'indt'pj'ndumfuiriil dca figurés 
que noua donnons iri , ou en rrm./rquc une aulrt' aou5 iVnlable» 
nieni rrprV'»fnt«iil ui.e léte de fcuimc plaiée sur un corp» de pousoa 
ou tie seipent« 



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4 te SOCIÉTÉ ACADÉMÎQUe. 

Nous remarqaerons , avant de fiair« qite ce nVtart 
pas seukment-en Pottoa et en Dauphiné c^ue la fable 
de'Mf'Iasine était cou une. Cette fée , véritable type de 
toutes les Dames blanches et Dames noires de Tf^cosse 
et de la Germanie , se montrait fréquemment en Alle- 
magne dans les châteaux de Neûbaus et de R'o^emberg. 
Y^ tue de noir et poussant de grands Cris , elle venait 
leur annoncer les plus grands malheurs; vêtue de blanc, 
elle assistait 1 la-naissance ou au mariage des grands 
'pcfrsonnages de ces illustres familjes. Elle devint en 
quelque sorte le génie ftimilier de la plupart des princes 
du 'nord Bien ne se passait sans sot) concours dans les 
maisons de Brunswick, de Brandebourg , de Bade et 
de Pernstein. Cette influence si variée nV rien qu,i 
doive nous étonner : c^est une suite de celle que nous 
attribuons encore à la lune. Cher les anciens peuplés 
de l'Europe cet astre était le thème ct'leste sur lequel 
les prêtres dressaient leurs prédictions. Ses trois faces 
étaient .f emblème, de la naissance , de la conservation 
et de la destruction. Tantôt c^est PHécate d^Hésîode , 
la vierge blanche de Défôs > qui distribjae des biens & 
ceux qui Thonorent, préside aux conseils des piinceSt 
i^ raccrofssement et k la conservation des familles : tan- 
.tût c'est la fière Artcmise^iille du Titan Pei*sée qui 
frappe de ses traits' les hommes comme les animaux. 
Forcée de réppndre a a]( •évocations magiques , elle parait 
coiffée de serpents, entourée de lumière^ une branche 
de çhéne i là main : les accents de sa voix terrible se 
mêlent aux aboieinents dé sa meute infernale et aux cris 
aigus des nymphes du Phase« Alors sa présence, signal 
des plus horribles fléaux, justifie le moi d Homère 



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sqçLtp ACiMmw% 417 

qui.prietead.911e rhomme ne voit point Iqs dieux impu- 
nément. C'est elle enfid qu^ les Romains désignaient 
parle nom de dea/etalis. 

/Après avoir trouvé la elef de cet antique einbléme 
d^un culte dont la .trace n^est pas encore effacée de.nos 
jours 9 nous pouvons apprécier en toute connaissance 
de cause le foiideinent de ^origine que se donnaient 
les Pietés ou Poitevins du, moyen âge ; citait des . Aga- 
ijiytses qu'ils ie' faisaient descendre. Si la fable, de Md- 
lusine ne re^nontâit qu'au XIV « siècle , on pourrait 
su{>poser fque Jean de Monmoulh et Bou.chet , auteu^ 
des annales d^Aquitaine ont 'puisé celte pii'éténtion^soit 

dans Hérodote ^ soit dans le vers de Virgile^: ; 
Cretesqm^ JJ^çpesque,^ Prémunit i Piolique Agathyrsi , 

Où Tori voit, qûé' Virgile fait allusion' aux hymnes 
que les nations hyperboréennes venaient chanter à 
Delos, autour de Tantel de Diane et d' Apollon.. L'e- 
pithète de picti donnée aux Aigathyrses, et qui convenait 
i tous les Scythes , ne serait <:ertainement pas une 
raison suffisante pour faire considérer ces peuples comme 
les ancêtres des Pietés de PAquitaine. Mais » Mélusine 
était bien atitérieure ea. -Pnilou 4. Tère chrétienne : le 
monument de Montmorillon 'en est une démonstration 
rigoureuse, et si ce mythe rattache les peuples de Touest 
de la France aux nation» de Tancienne Tauride ; les 
documents historiques achèvent de prouver cette al* 
liance. En effet, les Agathyrses placés par Hérodote et 
Mêla sur les bords du Palus Mébtide / c'est-à-dire 
dans le voisinage 4es lieux où la fable de Mélusine a 
pris naissance^ s'étaient déjà étendus jiisqu^à la mer Bal- 
tique à répoqne où vivaient Ptolémée et Denys le Pé-* 

3o 



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418 soaltË MÂîAMmf. 

riegile. Ils bitaient 'partie des nations Blfterniques , 
4ue sous le nom ie PiVs on Peucin^ le savant Pink«irtbn 
soit dans son ouvrage ^ur les Scytbes depuis les mon- 
tagnes dtt Caucase] usqu^èn Ecosse. L^occidemde PEurope 
antérieurement possède par les Gehes dut aux Bastàirties^ 
aux Belges et aux Germains sa notivelle population 
qui de'truisit les habitants {>rimitîf$ où leur fit sabir st>tt 
)ong. Cest piçut-étre & ces. époques ante'rieures nnx 
mon^iments historiques qu^il faut remonter pour ti^uTer 
Torigine des Castes , et les distinctions de maitres et 
d^esclaves , de seigneurs et dfe vassaux dont l^urope 
méridionale se voit enfin si heurensen^ent pour tonjotin 
«ffrancbie. 

imsm. 



tJlmmmÊimmÊmtaâlktti^ 



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SOCIÉTÉ AeàotMiQve, 419 



NOTICE BIOGRAPHIQUE 



SUK 



M. DAfiBEFiSUILLË ,D.-M. , 

PAR M. CHARYAC , D.-iVJ , SON GENDRE , 



yaa des fondateurs de cet|e. Société a disparu ! 
ftl,, J»Q-1^ptUtçrA^U|p6^n DarbeffpiUe n'e^t plusf 
la. iii^rt a ^erminç le. cours dVtie existence si utile 
et si Ji^iça remplie envers Tliumanité.' Je désire^ dans 
ce co^rt expose, vou^ donner Thiçtorique de sa vie; 
je parlerai des; Caits» et laisserai pour un autre temps 
.les comm^taires et les réflexiona sur ^ts écrits comme 
médecin. 

. Il i^iaquit ^ Nantes, le 27 a<^^t.i756, de M. Michel 
{>firb^eaille et.de diemoiaelle Desajgençaux ; . ses pre- 
n^i^a ^^udfs forçât .çpmmefiicéf^ ^i; 9***^^*'^®?* f} 
«rtwv<^^tt.pflUéçe.d'ÂpÇ.e»i3; aj^^ ,ijn goût décidé 



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420 SOGETÉ ACADÉMIQUE. 

pour Part, de guérir, il entra en Tannée 1776 che< 
M. Gnichurd, mattre en chii^urgicr et professeur :d'o- 
peralioni au collège de Nantes ( Saitil-Côme ) : son 
assiduité A remplir 8é$ devoirs et ses progrès, lui ac- 
quirent promptemetat Tamitié de son maître^ qai ne 
tarda pas à lui Accorder sa confiance , en lui donnant 
des malades A risiter en* ville. 

Ml Darbefeuilie , an bout de trois ans dVtndes , 
sentit que le cercle des connaissances en province était 
trop étroit : /le désir de s^nstruire le fit partir pour 
Parisien 1779^ Il suivit avec ardeur les cours du 
célèbre Dessault> et se lia particulièrement ay^c le 
saTant M. Dubois. 

Il revint A Nantes^ et siibit en 1785, au collège 
de chirurgie 9 les iQzamens' voulus pour obtenir le titre 
de mahre en chirurgie, et ensuite se i^endit A Yallet, 
où il débuta dans Part médical. M. Darbefeuilie ne 
discontinua dVtudief* / et mit ft profit -te temps que 
lui laissaient ses malades; lorsqu^en 1787 une chifire 
de professeur de pathologie et de thérapeutique -^int 
A être vacante ; il se init sur les rangs, et, à la suhe 
d*un concours brillant., il fut proclamé professeur. Dès- 
lors commença A s^etablir cette réputation savante qvi 
ne s^est jamais déinentie, et qui fut toujours croissante.* 
Ce premier succès lui suig[géra Viàée d'*agràndir et de 
perfectionner le mode d^enseignement médical. Il sen- 
tait que' les études ét^iient imparfaites , bornées et 
presque nulles pour les élèves; enfin,' dans un local 
/retiré, l'ue du calvaire, dans l'em)>lacement du jeu 
de paume actuel^ il éleya une école de médeGHie, 
plan vaste , et tnéme gigantesque , pour tont autre 



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SOCIÉTÉ ACiDÉMlQUE* 434 

homme; et» en 1788» il professa anatomiei pUjsioli^ie, . 
pathologie » thérap«¥itique , etc. , devant nn auditoire 
nombréoK* ^ . 

' L'on vit les élèves acconrir et se presser pour suivre 
les cours; dtt jeune, professeur , dont Torgane flatteur 
et toujours persuasif, portait l'empreinte d'un don 
naturel et de hautes connaissances .acquises; Je pas- 
serai ici sous silence -tous leâ obstacles que renviè 
et la jalousie suscitèrent auprès- de Pautprité afin d^m- 
terrompre le cours de si nobles travaux; mais loin 
d^affaiblir le zèïe de M* Darbefeuille } il allait lui- 
m^me, pendant les nuits les plus rigoureuses de Thiver, 
.,cheix:her les <;adavres dont il avait, besoin pour de* 
montrer à ses élèves les phénomènes de la vie. 

. En 1793 f M. Darbefeuille fut nomme chirurgien 
en chef, de lliôpital ; il j transporta de suite son 
école et. lui donna, plus d'extension : il partagea les 
différentes branches de renseignement entre ses ad* 
joints » et se rçserva la physiologie , la -pathologie , et 
la tjberapeutique* Il écrivit beaucoup,, afin de rendre 
^rétude plus facile & ses élèves ^ ' qui devinrent très:» 
nombreux;, et dont J'iostruction fut sa plus douce 
r^ompense.- 

Dans la même, année, M^ Darbefeuille fut incar- 
céré » conduit à la prison dite Saint-Claire^ et de-là 
iransféi^ & TEpronière , 0% il resta dix jours : pen- 
dant .ce laps de temps, on vit les malades blessés 
de rhôpital se tratner aux clubs et demander & grands 
cris 4eur ^chirurgien-'major ; action qui ^ fait son plus 
bel éloge : enfin il fut re^nvQjé à rbûpital , où il 
resta prisonnier pendant un mois* 



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422 SOCIËTÉ ACàDËUflQUE. 

thns ces temps de sinistre mémoire', se deTt^lbppà 
à Tfantes le typhas cûnugieaxï et je Vais laisser 
M. Darl>efeail)e tracer la pins belle page de sa Tie , 
puisque eVst i lui que sef concitoyens durent leur 
conserration ; en* un mot, il ^ sauva cette fcelîe èîtc 
d'une infection gëue'rale.' 

ce C'est en février 1794 , dit-il ; à peine hors de dé- 
tention ,* jVus le 'courage (et cVtait en avoir, dans 
ces )ours affreux, où Ton ne voyait autour de soi 
que des bourreaux et des victimes)' j*eùs fe courage 
de paraître devant ceux qui m'avtiLent fait incarcérer, 
de provoquer , dans le sein même du comité Tiévb- 
lutionnaire, la formation dSmecomniîssion de salu- 
brité, pour mettt*e un temiaux ràvages que Ip Typhus 
exerçait parmi les détenus de tout sexe ; de tout âge* , 
encombrés dans le local xlit Entrepôt. Déjà les rues 
circonvoisines éti^ient çontagionnées,^ ou comptait trente 
et quelques victime^ par jour; la maladie se propa-^ 
genit avec une rapidité -alarmailte. Je rétîssis ii effrayer 
le farouche comité : le choix des meihblres 4^ la 
commission et la direction de ses travaux sanitaires 
me furent confiés ; deux de mes coIFaborateurs , les 
docteurs. Noël et PàrisetCi)., m^accompâgnèrènt d«ns 
la première inspection que nous fîmes dans Pintérieur 
de TEntrepôt , sorte de sépulcres où étaient entassés 
près'de'quin^fie cents spectre^ décharni^. Un troisième 
collaborateur fut presque asphyxié en entrant dans 



(1) JMffsiâurt Koit et purtset irétatent alors qu'élèTri , le ptt* 
nier fat atteint dur ty plias. 



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» Iwn infect; tcâMporte chez lui ^ il ^Uii% de\it 
coaUftoiiiie'. 

» Nos diapoûtions furent promptes ; nous evacuimc^s 
tout Tintéf ieur , et les fumigAtions |;nytoniennc;s 
eurent un plein suecèé dans TEntrepôtt les prisons,, 
les hôpitaux et antrçs lie|U(; assainir tons les lieux in^ 
fpcjteKy faire inhutyier quatre miUe cinq cenls cadavrts 
. jjeiés dans une carrièire îsans £tre couverts, d^un ponce 
dÀ terre, carrière située près d'une en.trce de la ville ,. 
donner les mêmes soins à un grand nombre d'autres ^ 
cadavres qui restaient 'presque découverts dans le çr^nd 
cim«lierc;'voili ce qiii fut l'objet des premiers travaun 
de la commission, et^ ce qui fut prpmptesnent exécute , 
non sans danger pourries membres, car huit furent 
affectes du typhus le même }our , quatre succombèrent, 
je reitai trente-^eux jours au lit (i). » 

Par ar)rété du conseil-général de la commune de 
NanlAS, en date du 27 messidor ^an 3 (1795), M. 
Davbefçuille» alors officier-municipal, fut élu députe 
près les comités de sâlui public et de sûreté générale 
4e la Cpnventicin Nationale pour présenter la situation 
affreuse de la ville de Nantes., et obtenir des secours 
e4| subsistances (la livre de pain coûtait de i5 à !èo 
. livres) , en argent et troupes pour réprimer les enne* 
mis ^h république. Pleins.pouvoirs lui furent donnés , 



(i) Ce fut ■>!. Hectot /pharmacien , membre <lc cette commÎMioii, 
qui ic chargea Je préparer les substance» propres aui fumigfttiont , rt 
qui ne f*en rapporta qu'à^ lui pour leur exécution ; austî , dans ce 
travail, SI fut cçotajgionné et 6t nue, m» laéie' longue et trètntm* 
|crsuae. 



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424 SOCIÉTÉ ACADiNtlQUE. 

avec approbation^ de toutes les de'marchés qu^il 'croirait 
convenable de faire; c^est, muni de titres si bond- 
râblés, que M. DarbefeuîUe partit pour Paris, aban- 
donnant ses travaux, ses pi us clières délices. Il obtînt beau- 

;coup par son activité, et contribua puisâamniéntfà a1<%ii 
les malheurs qui pesaient sûr sa ville natale. Croyant 
avoir rempli sa mission , il revint à Nantes ; mais le 
Cbnseil-ge'ne'ral appréciant - toutes Jes ressources qWe la 

'commune pouvait obtenir du gouvernemén^t avec un 
député aussi zélé' que M. Darbefeuille , le chargea de 
nouvelles' missions, et le renvoya & Paris , où il arriva 

'Te jour du fameux: i3 vendémiaire ,m1 y resta deux mois, 

*et le succès de ce second voyage ne fut pas* inférieur 
au premier. 

Par arrêté de Tadministration centrale du départe- 
ment du 1 3 prairial an 4,(1796) M. Darbefeuille fut 
nommé membre du jury de santé pour Pexamen des 
candidats qui s,e destinaient k Tcxercice de la médecine. 
En 1797, le gouvernement créa une école gratuite 
sous le nom •d'École Centrale; le plan vaste et bien 
ordonné 3e cet utile établissement comprenait une 
cbaire de, physique et de chimie ; Tautorité jeta les 
yeux sur M. Darbefeuille et la lui confia. Ici , couxÊitd 
ailleurs , il dépassa les bornes d'^'un tel cours , et ajouta 
au titre de médecin instruit ^ celui de savant profes- 
seur de Physique et de Chimie* Le gouvernement ayant 
supprimé cette école , M. .Darbefeuille continua chaque 
année) dans un local particulier , son cours de Phy- 

^siquequ^il ressei'ra et mit à 1/i portée de toutes, les. 
classes de la société quinvaient dé)à reçu une première 
éducation. Ce n^étaient plus senlémèn,t de jeunes élèves j 



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SOatTË ACADEMIQUE. 4^S 

lUais lés parents y conduisirent lenrs evfants des deux 
sexes , et les savants vinrent admirer la. fécondité et le 
brillant du professeur. Il cessa ce cours en 18117; 
, G^êst Tan 6 de la république ( 1798) que quelques 
membres du jury dlnstruction publique, dont M. Dar* 
befeuîlle faisait partie depuis le 17 pluviôse an 4 
(1796)1 eurent rbenreuse idc'e de se réunir et de fonder 
une société savante; ils s'adjoignirent , à cet effet, les 
professeurs de l'école centraFe , et le u*' fructidor an 
6 , ils tinrent lear première séance et jetèrent les bà^s 
réglementaires de rinstitût départemental des "Sciences 
et des Arts , qui , depuis , a reçu lé tîti'e de Société 
Académique Royale du département de la Loire-In- 
férieure, ^ 

Par df'pécbe du 29 nivôse an 7 C'799) 1® Ministre de 
la Marine rattacha au p4irt de Brest eu qualité. dé cbi* 
rurglen entretenu de troisième classe, pour faire Je ser- 
vice de santé maritime an port de Nantes ; plus tard , 
cette dénomination fut cbangée pour celle de méde- 
cin de la marine. * '^' 

M. Darbefeuilïe , heureux du présent, se livrait k 
IVtude et sje glorifiait de la réputation de ses nom- 
breux élèves. Il recevait des différentes sociétés savantes 
les titres les plus flatteurs; ainsi , les Sociétés Médicale 
d'^EmuIatibu de Paris , celle Polj'mathique du départe- 
ment du Morbihan, ainsi que celle des Sciences, 
Belles- Lettres et Arts d'Orléans se rattachèrent comme 
membre correspondant. 

M. Darbefeuille comptait déjà seize années comme 
Directeur de l'Ecole Médicale, qu'il avait créée dans 
Phdpital , où il' avait établi son domicile de jour et de 



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436 sùcmt AChifÉMV^i. 

«oit » «fiu de pouvoir administrer , suv-Ie-cbaïap « les 
seeours ui^eiiU» surtoat à la suilé de grapdo» opéra- 
tions. Il apprceiait le calipe que donnait $a présence 
aux malades souffsants> ses visites^ réitérées » ses paroles 
consolantes et peiauaaives d'uue guérison procibaiue , 
n^i^'tatent pas sans un grand résultat. dans le traitemeujl. 
Loarsqu*un décret, en date du 4 mars j8o8 ^ instit^ua 
les Ecoles Secondairf s de Médecine, il fut nommé , 
dans oeUi; nouvelle organisation» iPrpfesseur de Cli- 
mque et de Pathologie Chirurgicale. C^est alors que 
Tenvie et la jalousie se reTeillerent .» et de nouvelles 
persécutions' furent dirigées contre cet homme ver- 
tiiBtts ; on hii fit sentir, par des acte$ et des paroles 
pleines d'amertume , qu'il n^avait plus.,d'école; on Vax- 
puisa de. Tbôpital en 'lui retirant une chambre où 
il logeait depuis seia^e années; on fut même )i]^uâ;lui 
disputer son titre ^e chirurgien en chef. Que d'ingra- 
titudes' api'ès tant de services rendus ! 

M* Darbefeuille y toujo.Urs oublieux, du mal qu'on; lui 
farsait^ se conforma k tout, et continua à remplir ses de- 
voirs avec une exactitude digue d'exemple et peu-com-: 
mune. 

En décembre iSoS» >1 ^^ i*eudit à Paris et obtint le 
titre de docteur eu médecine •* il présenta pour sujet de 
sa thè^e uu^ séirie de propositions médicales^ qui tra«- 
cent là méthode qu'il a suivie dans Tenseign émeut , et 
décrit les bases de la classification qu'il fit des maladies. 
SVj'entrais dans Tanalyse de ce travail long et savant^ 
me semble que je sortirais tout^à-fait du cercle d'une 
simple notice biographique. ^ 

L'Université lai délivra un diplôme .de licencic-ès?^^ 
sciences^ en date du 8 m^i i8io. 



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>Peftdb»l q^inse annëet il fut ohftfga par . 1?stttorîte' 
municipale 'de faire, à^ 1^'poque de la^natalion, «ne 
" diimoDSlratocui eti iéaiîce publique des retours à eni- 
plivyer chea les noyés. Il fit eomiâtrre la cause jrt'élle de 
TasphiKié par sid>mersioil ; le but qu^on devait se pro^ 
poser» et le danger des procèdes vulgairement usiieV; 
vmm instruction sommaire qu^il re!digéa fut impi*i|ae'e« 

De fréquents incendies ayant- lieu dans lUntérieur de 
la ville, la mairie pria M. Datbefeuilte dé vouloir bi^ 
Teclairer sur les causés de cea accidents.. Il (V^elq^ipi 
aussi en iMâsnce ptfblique les moyens depréveair un tel 
fléau et la manière de ^i^ig^t* 1^^ secours avec efficadlç. 
Il fit im|»rimer ce rapport à $eê frais. 

£u6n I M. Darbefebille succomba sous les polKibreu- 
'Ses denonciaiiôas de. ses lâches ennemis qui le Calomr 
-nièrent dans Torabre d'une manicre infÂmânte , et de* 
, mandèrent qu'il f^^ déporte à Orléans. pour être sous 
la surveiUance de la haute police. On le dépouilla, le y 
mai tBi6 9 de ses places de chirurgien en chef de l'hû* 
pîtal civil et militaïi^e, de.sm professorat et descelle de 
medeeiB de la marine. Pour le soutenir daâs une telle 
défaveur 9 il ne lui resta que sa consci(3.i^ce et Kestime 
des gens de bien*.. . Ici je dms m*aiTéter , ma plnme iu- 
digne'e pourrait laisser echajpper quelques noms d'hom- 
mes pervers, d'ingrats, de magistrats qui ont souille 
leur caractère en prêtant leurs pouvoirs* pour l'èiiécutioii 
de tels forfaits. 

C'est le 23 septembre 1819 que justice eu partie lijii 
fut rendue , on le reintégra dans. sa place de chirargien 
en chef de Thôpital , et quelques temps après il fut 
nommé médecin de la commission chargée de l'eitanlw 



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428 SOaÉTt ACADÉMIQUE. 

des officiers de sâ&té et des coffres de médicaments em* 
barques sur les Hiiménts du commerce. 

La section de nedecioe , créée dans votre sein. Té- 
leva A la présidence en .avril i8ao, et Tannée suivai^le 
la Société Académique lui reftdit les mêmes honneurs. 
Ces suffrages firent une profonde impression sur son 
ccenr^ et. en prenant le fauteuil il exprima avec émo- 
tion combien il était reconnaissant de si hautes marque^ 
d^estimes. Il termina la Présidence Académique par un 
diffcours inséré dans vos Annales. 

M. Darbefeuille t fatigué par ses veillés laborieuses , 
plus encore peut-être par les vexations injustes quMI 
avait éprouvées y donna sa démission de chirurgien en 
chef de ThApital le 3f septembre i8aO, ce qni lui don- 
nait trente«*huit anji de service : pendant ce laps de 
temps , il opéra dans Thospice plus de i5o aveugles par 
cataractes avec 9 au moins , les trois quarts dé succès ; 
vingt-six calculenx furent aussi, par lui opérés; cini} ^ 
seulement, succombèrent ,ett;. 9 etc. 

La commission administrative des hospices de Nan- 
tes, acceptant sa démission, lui écrivit en termes les 
plus flatteurs, le remerciant de ses longs et utiles ser- 
vices 9 et]lui ^octroya le titre de chirurgien en éhef ho- 
noraire de rHôtel-Dieu. 

Ses forces physiques s'affaiblissant jotirnellement, il 
se démit, le i5 octobre dernier, de sa place de médecin 
de k commission pour la visite des coffres de médica- 
ments. * / 

Dsns les derniers jom's d^octobrc 9 frappé d'un affais* 
sèment général qu'Hun traitement fortifiant dissipa, on 
eût quelqu'espoir de le conserver ornais 9 je m'aptrçus 



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MCitit ACâDÉMlQUE. 429 

que la vessie, avait perdu ses facultés contractiles. J^ap^ 
pelai le docteur Lafood^ qi^i fat de moo avis, sur Téva* 
cuation des uriaes^aa moyen de la soode , ope'ration qui 
fut. répe'te'e soir et matin. Ses urines devinrent fétides , 
puis sanguinolaiites et très^épaisses , le lîerveau fut at- 
teint d*aÀsciipissemeht profond ( coma ) avec ^èvre ; 
cet état augmenta progressivement^ et enfin M. Darbe* 
feuille c^sa d'exister le 17 novembre îBiij à une heure 
du matin. 

Telle a été la carl*ière de mon maître , qui me voua 
une amité bien tendre et quMl sceia du nom de fils. Cesty 
«ivéc de tels titres, Messieurs, que j^'ai riiomieur de 
déposer^^ar le bureau de* votre président, une litho- 
graphie de M. Darbcfeuille. 



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430 sociiffÉ AOkDtif iOVB. 

M .1', l'i I , ■ ■ ^ .1 ■ ■ • 

^ NOTICE BIOGHAPHIQUÈ 
SLR M. MAHÉ, 
GflANOniE DE LnÈGLISE CATHÊPRALE DE TANNEâ , 

IV» *w «Aiaci wkaBiA&s , u !>' oicBaàii UU , 

PAR M. LE SANT . PBARMAGIEN. 

Messibues, 

La mprt d^un homme de bien est toujours une canse 
d 'affliction pour ceux qui Tont coon.u y et lé seul adou- 
ciss^menu qu^il nous soit possible d^apporter à cette 
aiBiction consiste à noua rappeler^, et k faire connaître 
aux autres-, les bonnes qualités de celui que nous re-'- 
grettons^ 

Cette réflexion trouve pour moi son application dans, 
la mission que je remplis en tous annonçant la "perte 
que la Socie'té Académique vieut de faire en la i^er- 
sonne de M. Tabbé Mahë^ chanoine-titulaire de Vaanes , 
qu'elle comptait au nombre de ses -membres-corres- 
pondants. 

M. Mabé naquit M'ile d'Ans en 1760 , d'une famiUs 



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soaÉîÉ àGâUiÉiiiQue. 431 

cftii se livrait y comnie toutes celles qui bi&iteiit les 
îles du Morbihan !» à la marine marchande et h' la cul • 
tui*e des tei^*es. II fit ses études au collège ^t Vaanes, ou 
il se fit remai*quer de bonne henrCi etoù il brilla bientôt 
au milieu d^'one réunion de plus de i5oo écoIiers.Soa 
éducatron était h peine achevée lotsqu^il, entra «u sé-> 
minaire , de la .même ville. Pendant son séjour dans 
cet établissement le jeune Mahé se distingua par sa 
piété sincère et tolérante , par son goAt pour Pétude » 
de même que par son. heureux caractère^ qui lui valut, 
autant d'amis qu'il avait de condisciples. 

M. Mahé devenn prêtre fut nommé vicaire à Ker- 
vignac , près T:iorient.^ d^où il passa quelque temps 
après et au même titre i la paroisse' de St.-*Salomon? 
de Vannes (i). Ce. fut 1& que là révolution le trouva 
entouré de la vénération des ^habitants de cette ville 
et particulièrement des paroissiens auxquels il consa-* 
crait tous ses moments. 

Pendant fa durée ^ de nos troubles civils». M. Màhe 
resta constamment dans le département qui Pavait m 
nattre , et au milieu d'aune famille qu^il affeçtronnait et 
dont il était~ fort aimé. Ses journées entières étaient 
employées h Tétude et à faire Téducatton des enfrnts 
des personnes qui lui sauvaient la vie en exposant U 
leur; car, on se rappelle que dans ces temps de terreur 
celui qui cachait un proscrit était impitoyablemeol 
puni de mort. Vers la fin de la^ tourmente révolution- 



{■!> C«t(r^i<%l*iuie de* quatre parotuct de U vilU a été dé" 
molie pcadfot la révolution ^ vers i*anaéc 1795. 



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432 SOCiÉTfi ACàDÉlli^E^ 

naire et iorsqu^on ne frappait plus de mort les prév;res 
refractanrea , M. Mahe' fut arrête etreteau captif pendant 
près «d^uoe aane'e. . 

En' l8o!1 , époque de la, prise de 'possession de Té- 
Yécbe de Vanhes , par le spirituel abbe de Pancemont ^ 
celui'-ci , qui possédait k un haut degré le talent de 
deviner les bommes capables, nent aucune peine à se 
rendre à la recommandation que M. Jullien , alors 
préfet" du Morbihan), lui fit de M. Mahé : il se rattacha 
entui doBQant uit Canonicat. En 1806 , le père David, 
ancien religieux du Couvent d^ Prières, donna sa dé- 
misaton de la place de bibliothécaire dé la. ville; il 
indiqua M'. Mahé pour lui succéder, et notre erudit 
collègue lui succéda en effet j et fut, dans le même 
liraups ^ nommé aumôùier du collège « Il exerça ces 
fonctions avec autant de zèle que de talent jusqu'en 
i8i5 , époque où ses opinions politiques et religieuses 
lui valurent les honneurs de la persécution : Tevéque 
d*%l<Hrs (1) lui i^elira sa.pkce d^umâniei^ef radmini^- 
tration civile celle de bibliothécaire , qui du reste fut n 
supprimée pour complaire è un préfet plus jaloux de 
faire sa cour à quelques familles privilégiées^ que 
d'exercer scrupuleusement les devoirs de sa chargé; ce 
haut fonctionnaire prit sur lui d'abandonotr les ou- 
yrageade la bibliothèquepublique à quelques personnes 
^ni pirétendaient en avoir été dépossédées. Ainsi dis*^ 
parût cet utile établissement , et, a Vheiui^e où je^ ftairle 
le local qui renfermait les livres ne contient plus qtfé 
d^ planches couvertes de poussière , et sur lesquelles 

T ■ ■ • • . 

< ' ■ ' . " ' ■ ' ■ ' ' I I < 

(1) M« (le Beaufiet , mort archevêque d'Aii. 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 433 

un voit encore t|oelqaes mstruments «Tastronomie dé 
peu de valeur qui sont là comme pour attester que ce 
iiea a naguère été fréquente' par les personnes . stu- 
dieuses de la vilM (i) 

Pendant que M. Mabë e'tait i^utuAnier du GoHe'ge^ il 
se faisait un grand plaisrr de remplacer les professeurs 
absents ou malades. En cumulant les places de bi- 
bliotlieçaire de là ville et d'^aumdnier du Collège, M. 
Mabé ne possédait pas une sinécure , car ces diverses 
fonctions hii prenaient une grande partie d^ son temps , 
et il ne recevait, pour tou^ traitement , quje la somme 
^ 8ob francs. 

Nonobstant ses occupations multipliées , M. Ittaké 
trottV^iFt encore des moments de loisir pour cultiver lés 
beaus-ârt^ et pour se livrer A Tétude des sciences et 
"de la littérature. Le dessein et la musique étaient ses 
délassements' favoris^' lorsque son esprit fatigué de 
travaux plus sérieux exigeait quelques moments de 
repus. 

Pendant un grand' nombre d'annéicé^ M; Tabbé Mahé 
$^ét«tt adonné ft la recbercbe et à Fétude dès iourieux et^ 
Mifitnreux monuments que possède, le département qu^il 
habitait, et s» vacances étaient toujours emplo jéés A 
visiter ces monuments^ .Lç& recherches, savantes de M» 
Mahé ont été publiées eh i8ii5, sous le titre d'Essai 



{r> ll*pavftliratt^ 4!aprèt.cequ*ônaii'«cril de V«iiiits , qwr^p ie i q sw» 
dAbrU de cttle hii4iQlhè<|)»e f^eat ei^core. } itftA|aieotent««iili^Ulii{' 
n^e dtnë an gfCDÎer , la 5ockétA Ptlymattqae 8*eat chargée da loin 
de réttàir loua le* x^lumes et de Uf clautf pour eu former le^Qyau 
d^ttoe' BduTette bil>Iîothèque publîque. ' * 

3i 



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434 SOCIÉTÉ ACiDÉMlQUË. 

sur les Antùfuités du département du Morbihan. Cet. 
ouvrage in-8' , sorti des presses de M. Galles , habile 
imprimeur de Yannes , est enrichi de plusieurs plan- 
ches dessinées par M. Tabbé Mahé lui-même, et gravées 
par M.Lebot fils; elles représentent nn grand nombre 
de monuments et d'objets dVrls recueillis dans les 
fouilbs. 

Uessai sur les antiquités du Morbihan esji écrit sans 
prétention , mais avec une grande clarté. On a reproché 
i.son auteur d'être entré dans de trop minntièux dé* 
tails sur les nombreuses histoires superstitieuses . qui 
se racontent dans les veillées du pays ; mais ceux qnî 
lui ont adresse ce reproche n'ont pas pris garde que 
son motif a été de .contribuer à déraciner les croyances 
ridicules des habitants des campagnes de la Basse-Bre- 
tagne» et je crois qu'il a atteint ce but, en grande partie^ 
par la manière dont il a raconté. . 

Par exemple, en expliquante Taide de la physique 
certains phénomènes naturels ^^ îl a démontré aux plus 
<^^nles combien il est absurde^ et même contraire à 
la religion catholique , de perpétuer ces idées de mira-- 
clés, qui ne peuvent désormais trouver accès que dans 
quelques cerveaux malades , ou chez lesgens dépourvus 
d'instruction. f 

Les tracasseries que ^I. Mahé éprouva, . au sujet de 
quelques passages de ces savantes recherchas , ne peu- 
vent en rien se comparer & celles que lui avaient 
snteilëes en 1816, ses dialogues de Philôcaris, ouvrage ^ 
publié , pour réfuter les doctrines que les jésuites 
avaient répandues dans la mission ' politico-religieuse 
qu^ils venaient de faire 1 Vannes., dans cette mémç 



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soçiÉTË académique; 435 

année. Cet e'crit fut regarde' par MM. du clergë» 
cogame dangereux^ en ce qu'il contient , selon eux, 
des propiositious mal sonnantes , et qui sentent tant sôit 
peu le jensenisme- L'Evéque en défendit sévèrement la 
lecture à ses jeunes séminaristes. 

M. JVlahe' se livrait avec ardeur„ à ^interprétation 
de rEcrilure-Saînte , et il à laissé sur ce -sujet plit- 
sieurs manuscrits, et beaucoup de ^notes sur le texte 
hébreu et sur le texte grec. Il avait çnti'cpris rinter-r 
prétation des psaumes, et lorsque la maladie est venu 
le surprendre ,| cet, ouvrage était rendu au 71'. Ces 
travaux sont restés entre les mains de son ami M. 
Tabbé le Bert. 

.Notre collègue n'était pas riche, et donnait cepen- 
dant beaucoup -aux pauvres*; il vivait dans la plus 
{grande simplicité , ses relations étaient bornées : il n'é-; 
tait lié quVvec des pesronnes. instruites, appartenant 
& toutes les professions et à toutes les' opinions. Il 
portait une affection particulière aux jeunes gens> et^ 
ceux d*entr^eux qui montraient d'heureuses disposi- 
tîoQS recevaient généreusement Tappui de sdn proT; 
fond savoir et de sa inodique fortuné. Il était fort gai 
et parlait de tout dVue manière agréable ejt à inté- 
resser tous les degrés d'intelligences; chez lui Tesprit 
était toujours dans les termes "de la définition de Vol-, 
taire : La raison qui hrille. 

Gomme français , notre x:olIègue était sincèrement 
ami de son pays, et. c'est vous dire. Messieurs," qu'il 
était l'ennemi de l'arbitraire et des malheurs qu'il 
entratne. .Comme prêtre , il éuit gallican ^ et sa tolé- 
rance éclairée? lai concHtait* l'estime de tout le monde 



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436 SOCIÉTÉ ACâftÉMIQOE. 

en atéme temps qu'elle rappelait aux principes reli* 
gievx ceuit qvl^en éloignait la rigoureuse croyance 
dn dogme. M« Mabé est mort le ^êeptctnbré dernier, 
après dix-sept jours de maladie; il a vu Sa fin ap« 
procher » avec le calme et la sérénité, que pe|it seule 
donner la conscience d^unevie sans reproches; /e /^oi 
vu y mVcrtvait dernièrement un de mes amis y je t'ai 
*vu quelques heures avant te momenp Jatal , mettant 
ordre à ses affaires temporettes , a%^ec la même tran^ 
quîlKté qiCil aurait fait les préparatifs JTun voyage* 
Tels furent , Messieurs , les qualités du bon , da 
modeste, et savant abbé Mabé. Il était membre cor*-^ 
respondant de la Société d'Agriculture , BeUe-Léttrés*, 
Sciences et Arts de Fbitters ; il fut un des fondateurs^ 
et le premier tlet Présidents de la.Socie'té I^ofjma- 
tbique du Morbtban , de cette Société qiii , dès s» 
naissance , au sein d^ine ^petite ville , Sans ressources , 
trouva dans le tèle et rinstruction de ses, membres , 
lès moyens de créer un Musée d^Histoire Natu- 
relle , une bibliothèque scientifique et- indus- 
trieHe, et dVtablir plusieurs cours gratuite d'une grande 
utilité. M. Mabé fut présenté à vos suffrages , par tiotr« 
vénérable collègue M« Atbenas, dont it était rintrn^e 
ami, et dant les vastes;* connaiss^ces sympathisaient 
si bien avec l'es siennes. Vous vous empresMtes de Tac- 
çeuillir, et aujourd'hui , par cette notice bibgrapbiqjne 
je viens vous signaler sa mort comme une perte 
difficile i réparer; 



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■ I ■< . f . • I !.. I l l . l I I I I ■ . . . . I 

ftU . 1 ■ ' ' ■ J Il ^ . ' ■ ' - ' «* » ' ■ ■ J 

mPPOBT TRIM£$TBI£L 

DES TRAVAUX HE: LA SEC^iONt DS (^DECflfE 

^ SOGtltt «OTAUB ÀÇADÉMKH^JB DE ffARTES^ 
i^AB M^ UWÊIS FILS» SECRÉTAIRE DE LA UGTJOII. 

Séance de fuiltet i 83 î» ■'^ 

imunncM de m* niMsctAt* 

Messieurs , ' 

'- • ' ' ** ' 

M* DoTal pftrc ,^ célèbre ocnliste , mci]n1>re corres- 
pondant de notre societé^/et présent i.Ia séances a Tait 
Boi^tnage à la section de la. thèse de son fils , inti- 
tulée : Dissertation sur la.cataracte* 

M» le Président a fait cQnnatti*e les ouvrages qui lui 
étaient parvenus depuis notre dern ière réunion et qui se- 
composaient t 

i.^ D^ùne diss^irtation sur les géneralite's de la Phy- 
•Mogt^ , làèse pour là cbaîr« de pbjrsiôlbgie I fa fa-*^ 



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438 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

cqlté de médecine de Paris , année i83ï ,*par M. Le- 
pelletier de la Sarthe ; 

^,^ Pu t'récis de la Constitution Médicale dans le dé- 
partement dlndre-et-Loire , pendant le premier- tri- 
mestre de: iS3i , p£ir la SDoie.té. Médicale de Toursl 

S.** De la séance pabliqne de la Société Rojralè de 
Médecine ., Chirurgie et^harmacie de Toulouse , tenue 
le la mai i83i ;• * . ' 

4-^ ^^ Journal de médeeuie praUq^ie- de. la Société 
^Royale de Bordeaux, n.? ag,. 3:* aniiéç., mai .i83i. 
. Les vâoeinsleard & la muirie, jusqu^au fo août» étaient 
MM. Esmein père, Maisonneuve , Rouillard , ^ublajpic, 
Poulet-Duparc et Lafond. ^ 

MM. Lerayet Sallion s'^étant retirés de fait du co- 
mité de vaccination gratuite^ ont été remplaces , sur 
la demande.de M. le président , par MM*. Âiiblanc et 
Dupont. . , 

M. S^Uion a repris ensuite Ja lectui'e de son rap- 
port sur un plan d'^organisation médicale , chirurgicale 
et pharmaceutique en France. Comme ce .travail était 
trop long pour être discuté séance tenante , on avait 
décidé qu'il serait déposé chez M. Salliou , où cha- 
cun de nous pourrait en prendre ano^ple connaissance , 
pour plus tard apporter à la section Ijs fruit de ses 
observations. 

Séance eTaoùt i83i. 

^ PftÉSIÛENCÉ DE M. MaRESCHAL. 

Depuis la dernière séance, il e$t parvenn .à la, sec- 
tion , par sa correspondance ; i.« y ne thèse de M« 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE, 439 

G4istave Richelot, de Nantes , sur la phlébite utérine , 
présentée et soutenue à là faculté de médecine de Pa- 
ris , le a aodt 1^^831. 

2.» La question suivante , pour sujet d^m prix k dé- 
cerner en i83:i , par la Société médicale de Douai ^ 
départeniènt du nord ; des causes de la nature et du 
traitenlent de là fièvre intermittente^ s^appujrer autant 
que possible sur des' faits. Le prix sera une .médaille 
d'or , de' la valeur de 200 fr. . 

3.« Traité de Pauscultation médicale , par Théophile 
Laëhnec , année i.B3i , 3.* édition , augmente'ede notes 
par M. Mériadec Laënnec , qui %n fait hommage à 
la section. 

. 4 • Expériences pour constater le cai'actère' contagieux 
ou non contagieux du choléra -morbus , par. M. Cher- 
yin , adressées à M. Casimir Périer , président du con- 
seil des ministres du Roi des Frauçaisi 1.*' juillet i83i. 

5.® Réponse de M. d'Argout; ministre du comnercc 
et des travaux publics à M. Chèrvin , et réponse de. 
ce dernier ,1e ao juillet 1 83 1. - 

La section , consultée par Sou président sitr le parti 
à prendre touchant te rapport.de M. Salliôn sur l'or- 
ganisation médicale , a conclu 4 son adoption pure et 
simple , à son envoi au ministre de Tinstruction pù^ 
blique 9 à son insertion dans notre journal et à son 
envoi séparé aux différentes sociétés qui correspondent 
avec nous. . . 

M. Marion de Proço ,: rapporteur d'une commission 
chargée de rendre compte des vaccinations privées des 
médecins de la villje , pendant Tannée 18:90 9 s'est excuse 
4è son retard et a ajourné son rapport à la prochaine 



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440 SOCUtTË ÀCAPÉ10^£- 

séance. M. Gamin, également rapportènr d'vne coiainii^ 
sîon, pour nous faire connattre les yacci^nations de i83o» 
nous a lu son rapport. 

M. Esmein fils nous a ensuite donné lecture d'une 
observation de métro-péritonite puerpérale #ignë, suivie 
d^ua épwchemeât considérable de pus dans Tabdomen , 
par M. Gttilmin, docteur en médecine, directeur de l'é- 
lablissemeut des bains de met , à Pomic ( Loire-Infé- 
rieure.) M. le docteur Priou a joint |k cçtte,o|^serTation4ef 
notes critiques fort judicieuses et tottt-^à*fai| i^u courant 
de la science. 

Cette IcfCture finie , MM^ Mareschal , . Mari^Ni A^ 
Procé 9 Cbaryau / Sallion et ^mein fils , ont succes- 
sivement pris la parole pour mettre au jour leurs diffé- 
rentes opinions sur un cas si remarquable* 

M. lyiareschal a cru devoir faire notco» que Tobservation 
de M. Guilmin était du plus haiit intérêt pour la scîenjce, 
upn-seulement par sa rareté, mais encore par la cir« 
constance de la guérison sous Temploi dc;s moyens qui- 
ont été mis en usage. Sous le premier rapport , il a dit 
qu^une seule observation analogue était à sa connaissance 
et que cette observation se trouvait dans le traité de. 
chirurgie de Lamptte^ Panalpgie est dés plus complètes. 
Il s'agit d^une femme qui, dans la . première semaine 
après ses couches^ est saisie d^uae grande frayeur; de ce 
moment même il survint une suppression des lochies, 
suivie de tension et de douleurs dans Kabdomen , 
affaissements des seins , fièvre , délire*... Lamotjte pra- 
tiqua deux saignées seulement , fit mettre des émplients, 
sur le ventre. Il ne revit la malade que le quarantième 
jour, époque à laquelle il s'était fait une créîr.as^e *au* 



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dessous àe l'ombilic d^oa sVtait écliappée une très- 
grande quantité de pus., la malade guérit néanmoins 
en asses peu de temps ^ et eut mémci depuis, plusieurs 
autres enfants. 

, Sous Tautré rapport » celui de moyens mis en usage > 
M. Mareschal a fait remarquer que ' cette observation' 
montre q«e la ponction, çeniblerait devoir être prati- 
quée plus vite qu^on ne le fait ordinairement, non- 
seulement dans les cas semblables, mais dans les autres 
espèces d^ jdropisie 6ù il n*y a pas de lésions orga- 
niques anciennes ; que rinflammatipu du péritoine dans 
la peVitonite puerpérale » bien qu'évidente , ne patatt 
pas cependant être la cause première et principale de la 
maladieVet qu^ou aulait tbrtd''étre arrêté par .celte seule 
considération^ puisque, nous voyous ici que deux ponc- 
tions et une application de potasse caùtisque n'ont point 
augmenté cette iniflammation, comme on- pourrait pen- 
ser que cela aurait dû arriver ; révénement, a^l-il 
ajouté; a prouvé k ses yeux qu^une plus grande émis> 
sion de sang dans l'origine n'^aurait pas' arrêté les pro- 
grès de la maladie. 

M. Marion de Procé a répondu qu'il ne croyait pas 
qu'il y eût une observation pareille dans les arçbives 
de la médecine : il a combattu Fidée émise par le pré- 
sidént sur la suffisance des émissions sanguines ; il a^ 
cru que si Ton eût saigné plus abondamment^ on aurait 
fait avorter Tinilammatibn du péritoine., et que celle-ci 
constituait la maladie, 

/M. Marcscbal a répliqué qu'il ne mettait pas en doute 
l'inflammation du péritoine, et que cette affection ne 
dût être prise en grande considération ; mais il a sou* 



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442 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

tenu que cette inflammation n^est pas la seule cause , 
la çau^e essentielle ;' qu\*]le est compliquée de* Tetat 
puerpéral de la femme nouvellement accouchée ; que 
tous l6s auteurs anciens ^ qui savaient fort bien dis- 
tinguer Tinflammation de la plèvre , du poumon et du 
péritoine y avaient reconnu h la péritonite puerpérale 
une marche différente et une cause de côtnplication 
qui empêche de la re'unir à une pure ,e.t simpl-e phleg- 
masie dupe'ritoine ; que malgi^ela differcuce^xtréme des 
symptômes conconiitatits , on peut apporter en preuve 
les succès évidents qu^on obtient souvent pai^ les mé- 
thodes e'vàcuantes , et ceux qui semblent se confirmer 
aujourd'hui -pari'emploi de frictions mcrcuriellcs ; que 
pre'tendre ne'gliger ces faits pour les soumettre k uuc 
explication forcée , et maintenir les principes de Tir— 
ritation perfas et nefas, ce serait -abandonner les voies 
d'une saine logique. 

M, Sallion a adopte celle manière de voir de M. 
Mareschal; il ne croit pas que la pc'rilonile puerpérale 
ne consiste que dans rinflammation du péritoine. Il a 
dit quMl y a pour lui quelque chose de caché dans 
cette affection ; il a cité aussi robservalion qu'il a faite 
sur un enfa^nt chez qui il \se développait des dépôts 
partiels 9 sans que rien pût indiquer qu'il y av^it eu 
un travail inflammatoire préalable, et qiie la- présence 
du pus que ces différents de*pôls renfeimaienl ne poti- 
vait raisonnablement être attribué qu'*à Tinconnu. 

M. Charyau a cité Un cas de sa pj'atFque toiU. ré- 
cent^ de péritonite puerpérale occasionnée par des abus 
de régime et Une grande incurie ; le pus sVtait fait jour 
n^iurenem^ul par h grande échancrure schiatique. 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. '443 

Majgre cet effort de la nature,' la malade était dans le 
plus grand danger. 

M. Esmeinfils re'snmant ce qui avait ete dit sur Tob- 
seryatioii de M. Guilmin; a; complètement partage 
^opinion de M. Marîon- de Procfe' sur le caractère de 
la maladie c'^éçtrà-dire , qu'ail a persisté &ne rèconuattre 
qu'une me'tro-péi'itonite purement inflammatoire > et 
rie'n dé plus, cl que la seule ancre dé salut e'tait Peni- 
ploi e'nergique du traitement anti-phlogi&tique, àù point 
d*étre fortement confirmé dans Tideé, pour lui cons- 
ciencieusement démontrée par rexpérience, que tous lés 
jours on verserait moins de pleurs, si, dans les mala- 
dies, on répondait plus de sang. Quant à ce que^M. 
Sallion avait dit sur Pignorance où nous étions"sur la 
vraie cause dé la formation du pus dans certains cas , 

' M. Marion dé Procé et Esmein fils , jusqu-à dç nou- 
velles preuves contraires pour eux , n'ont pas balancé 
k continuer de ci-oire que jusqu^ici on ne pourrait re- 
connaître qu^une cause à la formation du pus , et que 
cette cause était Pinflamination. 

M. Le Sant, au nom de M. Cadot , pharmacien h 
Angers C Maine-et-Loire )^ nous a ensuite 'fait con- 
naître le cas très-rare de la maladie bleue, observée 

, chez une . personne du sexe féminin , âgée de 1 8 à 20 
ans, dont la. sueur et Turine tachaient le linge en bleu, 
Cette observation a été rapportée dans ^intérêt chi- 
mique,. et non médical. . 

Au nom'de M. Cabaret, chirurgien des douaniers, 
à Ploubalet ( Côles-du-Nord ) , M. Rouillard nous a 
lu a observations d'hysterrorhagie , déterminée par la 
préseiice de môles dans la matrice. Il s'agissait de deux 



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444 SOClATit ACAJNLiliQUE. 

femoMS qtti se cfQj^tent epceinif , parce qa-U y âv«(ît 
ea suppression de menstrues, cfaex l'une dfpiw quiifre 
mois , et chez Tautre depuis cin<). Des perles seaguinee 
s*e tant déclarées 9 et les moyens ordifiaiies ayante etê 
insufl$Mnts pour les arrêter » le chirurgie», pratique 
le toucher , et reconnut chez les deux malades qu^uii 
corp^ étranj^er, engage dans le col 'de Tutërus, entit^^ 
tenait les accidents. Dans un des cas , les doigts suf- 
firent pour en faire Tesitraction , et dans Paulre il fallut 
une pince à /Etnneaux pour enlever Tahstacle. Aiis«tt6t 
que les môles furent extraites , Thystéri^rhagie fut sua* 
pendue, et les malades ne tardèrent pas à recouvrer une 
santé parfaite. 

Cette lecture étant terminée, on décide que M. RouiU 
liird répoii4i*a' & M. Cabaret que la Section* a reçu avec 
reconiiaissance ses deux ôbservaiions. 

Semnce de septetnit^ i83t« 

PaÉSlDBMCB ' BE M. MàEESCOAL. 

M. Kouiilard a prévenu la Seclioa qu^il avait écrit k 
M. Cabaret, pour lui adresser des remerciements àe 
notre part, sur son envoi de deux observations men- 
tionnées dans la précédente séance» 

M. Marioh de Procé a lu le rapport de la commission 
sur les vaccinations privées des médecins de la ville 
pendant Tannée 1829. Ce ti*avàil avait donné ridée au 
rapporteur de faire des comparaisons Sur les vaccina-^ 
tiens des trois dcpnières années précédentes et cellf de 



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sêcnîTÉ ACAB&HfHitfE; 445 

tSag* «iéeftiMii^r qtÉ^dlcisti^ vontfas du tôtu'eii dlmi* 
ttoanl, comme certaines personnes sVtaientplu i en re^ 
pandft^ le hrnit, M. Màreschal.a témoigne son regret de 
voir tes vacciiMition^ de la Mairie intèrrarapués par 
MU^quede vaècins, vu que' les enfants vaccines ne nous 
sont pas réveil un. A cette occasion /^plusieurs mendbres 
«61 promis da Vaccin , et- ont même ajoute' qu^il y avait 
quelques petttes-vérotes dans la ville; ils avaient vu , ce 
q«i dtt reste est connu , le vaccin se développer régu- 
litoesie&t , et 1» péttté-vérole suivra sa marclie chet le 
même individu. A ce sujet,' M.^^iou nons a dit qu^éu 
iSag» il avait régné i Gésvres, & 3 lieues de Nantes , et 
dans les communes environnantes , une épidémie vario- 
leu&e» très^meu trière; il y avait fait neuf voyages de 
huit jours en huit jours , et vacciné' près de aoo indi- 
V;idus des deux sexes et de différents âgeâ. L^épidémié 
avait été suspendue. Un jour, d^ux enfants, auxquels il 
avait pratiqué six piqûres vaccinales^ ne lui ayant pas 
été représentée, ^j] se rendit cbex leurs' parents, et là 
observa dé beaux boutons vaccins, entourés d^un grand 
nombre de bouton a et vrtii c v ari o le . Il' inocula le vaccin 
pris sut les enfants varioleux , qui furent guéris , k trois 
autres enfants couchant dans la même chambre , et il 
ne résultat de cette insertion qu'une belU vaccine. D'à- 
près oe fait et une foule d^autres identiques, a ajouté 
M.'Priou^ on peut doûc êti*e' autorisé h conclure que le 
virus- vaccin ne se mêle point aux autres virus , que. le 
bouton -vaccin ne, contient rien autre chose que de la 
matière vaccinale» et que par la vaccination on ne peut 
pas transmettre une autre maladie. Le contraire peut 
ncanmoina être encore aujourd'hui compté au noiùbre 



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U6 socktTÉ hCk^mqv^. 

des |Mré)ogés d^aue partie de la 90cïél4 ffloagée dans Tr^ 
gnorance. 

M. Esmein fils a lu un mémoire apologétique sur la 
médecine pbysiologique. Dans ce iravail^ qui n'esl sus-. 
eeptiUe d^aucone analyse, M. Esméin fils a énnmeré le» 
réformes nombreuses et des plus iinportantes opérées 
dans Part de guérir par M. Broussais, et les bienfaits 
immenses dont rfaumanité lui est redevable* 

M.Mareschal a ensuite terminé kt séance {far deux 
propositions d'organisation intérieiire de la Section « 
qui toutes deys ont été prises ep considération. 



i i h ii m 



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SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 447 



KRRATA 



Page àoH , ligae i, en remoulaiit , au lieu de a dqn-- 
né son nom /Angleterre , lisex : a donne son nom en 
Angleterre, 

Page aïo', ligne 3, au Iteii de situes , lisez : située. 

Page-iio, ligne 5 , au Wenàe placjê ^ \\%ez : f lacée. 

Page 31 o, ligue lo , au lieu de Saint- Sentant , lisez: 
Saint'Seryun. 

Page 2ia ,* ligne 5 en remotntaat^ au lieu de les bases\ 
lisez*: les èiiscs.. 

Page ai a > ligne 4 en remontant, au lieu de établies , 
lisez : établis. \ , . 

Piige a la , ligne, i et a en reçaontant, au lien de les 
mouvements aJUematifs des marées auraient eu lieu , 
lisez le' mous^ement alternatif des marées aurait eu lieu. 

Pageai3« ligne la en remontaipt, au lieu de premier 
système f lisez : nouveau systhtne . 

Page a j4 9 lign^ 9^11 reinoatant, au lieu de préven-' 
tions fwales , lisez : pfétentiàns rivales. 



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448 SOCIÉTÉ ACiBÉlflQUE. 

OUYR AGES ADRESSÉS 

PAR LES SOCIÉTÉS DES DÉPARTEMENTS , 

A LA SOaÉTÉ ACADÉMIQUE DE NANTES, 

KMAiUlT L^MNÉE \Qâi. 



jfngoulême, -^ Atinales Aé la Soôitfté d* Agricul- 
ture , Arts et Commerce dn département de )a Cha- 
rente. W.* 4» ^ome i«,- i?3o , juillet, août; n.* 5 , sep- 
tembre et octobre; n,^ 6, novembre , .décembre; tome 
tî, n.«,i.«', I83i janyicr; février; »#** 2 , màr^, avrrl; 
ii> 3, mai, juin; n.« 4 ' juillet , aotft. 

Angers. — Bulletin de la Socbfté Industrklle d^AU' 
gers et du départ e ment dé Maine-et-Loire; t «^* anné^, 
n.» 3r^.* année, n.» i5. 

9mapelles, -^ Journal d^Agrieulture d^£coàpttiie ru- 
rale et des manufactures^ éè^ Pkys^Bas, elc« ,. j^ublié 
sous la Direction Agrtc^ de Arutteltèa. . Novembre , 
décembre i83o. 

Bordeaux. — Journal de Médecine prfttique ou Re- 
cueil dés Travaux de la Société de Médecine de Bor- 
deaux, n.** ai -I. 3«. 

Bordeaux, — ÂcadéiHic Royale des Sciences , Belles- 



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SOCIÉTÉ ^CâDlÎMIQUB. 449. 

liettres-Arts de Wdeaux. Séance publi^ae da 1 6 juin 
i63o» aa juillet i83o. 

Bourbon- Vendée. — Revue Vendéenne. i.'« année, 
janvier , mars , ao&t , septembre. 

Besançon. —- Académie des Sciences /.Belles -Lettres 
et ArU« Séance publique du 28 janvier 18 W ; concours 
pour i83a. 

Blois, -^ Procès- verbal de. la séance générale de la 
Société Royale d'Agriculture de Loir-et-Cher. 6 sep- 
tembre. i83i. 

Caen. — Mémoires de la Société Royale d'Agricul- 
ture de Commerce de Caeh. Tome 1 > a et 3 , i8a^. 
— Caulogue de lu Bibliothè<|ne , 1819. — Fêtes du 18 
juillet 1810 et août 181 1. — Rapport sur les Voyages 
de M. d'Urville, lu le 1 5 juillet i8î}8, par*M. Laîr. r- 
Rapport fait à la Société^ par M. Lair, sur Tutilité de 
là culture des pommes de terre dans le Calvados. — 
Observations sur le mouvement des voitures » sur Tin- 
convéniént des roues à larges jantes et sur Ips* avan- 
tages des cbariots, lues à la Société par M., Pàu»- 
N'oyemlire 1828. -* Elzposé historique des travaux de 
la Société depuis son rétablissement eji iÇoi jusqu'en 
i8a6| par M. Lair. r- Rapport « par M. Lair , sur Içs 
troupef|ux mérinos de M. le comte d^ Pplicnac. 

Caen. —Revue Normande , rédigée par une Société 
de Savants et de Littérateur^ de Rouen' 9 de Caen et 
de$ principales villes de la Normandie , sous la direction 
de M. de Caumont. 1 .«r volume , 1.** partie. 

Caen. -^ Séance publique de la Société de Médecine, 
tenue le 3o décembre i83o. 

Caen. •«-* Société Philtiacmonic^ue d^ C^ly%dos. — 



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4^ " sôC\m titktÏjàWt^ 

CiJtà>léfcnàtt aès triivaniV 1817 . Ua^/L StatuW'eî^ 
liste de» membres > 18^9. ' * '' " ' ' '\'^ " 

Caeh. -^ Rapportai la Société Litiàeenne 4e Nor- 
maiidie^ dans la séance clû 3r "i^àrtf îSaîB', sùr'uti'ctis^ ' 
'côo^s en vers ', ^le '^Fbyàgeur, par M.' Lair . ^ , ' • » - ^ ^^ 

Chdlàns^sur^llfdme. ' -^ Séance puUiquè 'de la 1^-* ' 
cie'te' d^Agricnlture I de Commerce et des Sciences 'èV' 
Ans da depa^èmènk de la Imrné^ïedpèl tlhAloiis'^ le 
3i août i83f. 

Chdieauroux. — Ephémérides de la Société' d'Agti-^^ 
ciilture du depàr(èmént'derindrè/i85ô*.' ' *--« * 

'i)raffk^an\ ^ Bulletiri'dê Ja Sbdété'd*Agncàhurc"" 
et' de Commerce dn département du var', fà^Wônéê, 

n.i à4l"'' V* '*" ''"^^■^'"' •"'' .^'''" '^^ '■''''' -••'"• 

Vouai. — SSociété Médicale du dépairtement dû Wrd.'* 
Programme des nix. V 

Ei^rçùx. ■— Reciièll de la * Société /'d'Agriculture /' 
Sciences e( Bèlles^LéUresda dépam ^dé l'Elire; 

».• a , *83i jaiiViér ; n.^'Çf'i'avrîl ; îi.^y, fùiile'tVû-* 8V 
octobre. '^ '"^ ** '• '* *' '"' .''•',•••'** ^"*' -r?.-^ 

Êjnnal. ~ 'Annales 'de ' la Sbciéy d^Emulatlon "du 
dep^rtiement'dès Vosges. Tome V.)»V i>' '<»Hîè^^^^^^ "' 

Xyo/i.' — Seaiicé publique * la Société Rojàfé^ d'À- 
gi^icalture ', "3''Hîstoîr'c TValurëllé'. Arts 'iitTlës 'de tybirV- 
Saoût'ikîï: '^'^ ^•■'"••'^ .-........«,. .^...34 ...,-> 

Jifenâe. — Mémoires' eC Analyse des 'Travaux de la ^ 
Société d^Agricùlturë^ Cdbimérce , Sciénfcés * èlt Arts'de'* 
la ville de Mendé '/départeniéni de la L^^ *' "* ' 

^Montouian.^^-^' Recueil' Agronomique/ publié pàlKles 
soins de la Société des Sciences , Agriculiùi4i' et Belles-"' 
Lettres du dépar^ÉaéÂt dcf Tà^n4t*Gu^^^^ Tome Va, 
n.« 8, a&Ùt i83i. 



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Jfhmesj -^ A^èhti^ Rdyafle du Givà, Résultât Su 
Concoure de i83i« 

^^antes^-r^ Société d1Hk>Hiesltore sbus la protection 
spéoiaiS' de ila. ft^ae.^ Fâles Floralies de tHi^ Wvéé' 
figures. 

Orléans. — Annales de la Socie'té Royale des Scien- 
ces , Belles-Lettres et Arts d^Orléans, tome 1 1 / n.* a , 
5 planches; n.» ^*Jbl*^^*^ . ^ ^^ ...... < .- . ». ^ >.^ 

Pans. — . Annales des Jardiniers Amateurs y publiées 
parla Société d? Agronomie ^pratique. i83i. Janvier. — 
Décembre. 

^'Paris'. ^ Ménkoirés d^ Agriculture , d'Economie Ru- 
iule 'ét^Domesti^vre, publiés par la Société Hoyale et 
Gentille 'd*Agrîcalturei Année 1 8^9^ 

Le Pujr. — Annales, dé la Société 4^ Agriculture , 
Scic^èes ,' Arts et Commerce du Piiy.. i83o , i83t . 

Rouen. ^ Extraits des Travaux dé la Société Cen- 
trale d^Agricnhuré du 'département de la Seinc-In^ér 
ri'é\iré> Sig.» cahier^ trimestre , octobre i83o; 4®.*, 4i.*f 
^^.''i'Séancfe piiblicfàe du aa octobre i83i. 
' 1h^uen\ ^ Acdilémie Rôjalè dés Sciences^ Belles- 
Lettres et Arts de Rouen. Programme dés Prix pour 
i83i/ •'• • • •"■ •' 1 ^ 

Sàiné^QuentiH. -«-.Société des Sciences , Arts^ Belles- 
Lettrés' et Agriculture de 'la ville de Saint-Quentin. 
Résultat du Concours dé iB3o. Programme du Con- 
cours de i83i« Séance publique du 21 octobre i83o. 
' 'Touts, — Précis dé la Constitution Médicale observée 
da^s le département dlndi*e -et- Loire , pnbliée par ïa 
Société Médicale de Tours; 4-* 6*im'estre de' 18^0! iSÎi , 
i> ^trimestre,' A.* et 3.^ trim»stre. 



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452 SOCUtÈ AjBA»ÈlflQVI* 

Toulouse. — Bepueil de TAen^Asie^ 4es Jeas Flo- 
raux. iftSi. 

Touhusfs. — Séance pixUique de U Sociélé Àojale 
de Médecine^ de Chirurgie et Phanucie de Toulouse, 
la mai pSBi» 



rmosPECTira db$ cwvajMiis.. 

Girardin. — Considérations ge'néralçs sur les yoI- 
cans^ et examen critique des diverses théories qui pnt 
été successivement proposées^ poû^ expliquer lesi phé- 
nomènes volcaniques. — Rouen i83i« 

Marc Jodot. r- Avis. — Carte industi'iclle dépar- 
tementale. ^ Nord. 

Mines de Houille. — Rapport fait par le. Directeur 
à l'assemblée générale des actionnaires de la Com- 
pagnie Anonyme des Mines de Houille 4,e Quimper 
et des forges et fourneaux .de Pontcallier. i3 novembre 
iB3o. — Paris. 

Salbi et de la Jtçquette. — : Essai historique et sta- 
tistique , sur le royaume des Pays-Bas« — ^ Tableau. 
Lahouïsse Mochefort, — Promenade de Lon^-Cha'mp^ 
seconde édition. i8o5. — r (Castelnaudary). — Paris — in 
8.0 brochure. 

Mérimée, — De la peinture 4 Thuile ou de> procédés 
matériels employés dans ce genre de peintu|re , depuis 
Hubert Jean Van-Exek , jusqu'à nos joursu 

Compagnie d'assurance. -^ Rappcurf fait par M. le 
Directeur de • la ^ Compagnie d'Assurance Mutuelle 



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JOfiHÈÏÉ ÂCÎI]*if«îtJE. 453 

ecmliT i'incentdiè , nu consefl général des sociéiaîres, 
le i5 mftTS i83i. ' . 

Ckeîvin — PrAîîs faistorii^ue de Pépidemle de fiè- 
vre jaune %m * régné à Gibraltar , pendant rautômne 
dp 48a8. Par W. P. Wikon ; tiradùit de ranglaîs et 
aecompa^né de liétes. Décembre i83o» 

Fillette. —Ecole de natation et bains froids parti* 
«ult^rs-, aalorts^ par M. Je Préïet de la Loire Infé- 
rieure /par soii arrêté eà date du 6 avril (83i , et par 
TÂdministration Municipale. 

yenhéddegheh de Douai — Thèse soutenue a l'école 
de Médecine de ï^aris , sur !a fièvre faune. ^ (M>servée 
dans Je sud des Etats-Unis d'Amérique et dans Tisle 
dç Cuba, de 1817. à i8i8 inclnsivemeht , etc. 

Prospectusi ^ Paris, *- Traité pratique de Ik culture 
des pîns .\ grandes diménsioas , etc. Par L.-G. Dela- 
mari'e. -*• 3.* édition. — Huzard. * 

Johànneau, , — Lettre à M. Bottiii , secrétaire géné- 
rai de la Société des Antiquailles , sur deux inscrip* 
tions de Gron , et sur le culte de la foudre et du 
Taureau.; T.-Jtfdntreuil-lcs^Péches , banlieue de Pi^'is. 
*- 10 novembre 1825..— Par Eloi Johanoèau^ 

De Marolles, '— Rapport sur la culture IL façon , 
employée à la Bertinîère, par M. le comte de MâroUes : 
!.*> Depuis 1810, jusques et copfjpi'is 18^6. îs.<» Deptiis 
cette époque^ jusques et compris i83o. — Paris et 
Mois .i83i. 

M, A. Juélien de Paris. — Notice, biographique isur 
M. A. Juilien de Paris , sous-intendant militaire , au- 
teur de Tessai sur l'emploi du tëinps , etc. — Fon- 
4ai^ûr-:^recteur de la revue encyclopédique , etc 



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454 soGiAn.âfiàiNeiiNii)«* 

— Brocédé dVin cottp.cifiBU'Stir b tiiiiftlioii ^ ^if iqm 
et les besoins de la France « et sar ieê^ vses'^ui «doi^ 
▼eni pm.td^.^arg ^oix^des^ d^ulé»> fet suivis dé do- 
cuments. iaeÂtSi de leitras et de pièceii jiistîficatives. 

Cuillçn^ Bolflfi^^.Capiiairtt d'Étât-'Afajo^.^^ No- 
tice sur les altératioas«des roéhcSoalcailpeS dnilitloriil 
de h Çrih^^^r-^ Brofhure avec figui^e/' ^ 

I^ë^ne^.^b-r ;Tmile de TaiMcttttiitidtt isiëdiate' et'de 
maladies deq poumons et^du oceur^ 3w^ édition ^ngmentëe 
de notes, par M. M.« Laetaec; ^ilSSiÀ^S^ivoL ik/8K 

CAen>v»« -r Espariences pour cokisui^ le âara«jlère 
contagieux oa^non. contagieux du Gholerar^Màrtos^l 

£èponsem ^ &^poQse de If. « le' ooïkité ^d^AlrgMii, 
Ministre du Commerce et des travaux . pufbHesî t- ^ M. 
Çheryia^ ^ .....;.., r . .. *\ •.-.'' '^^ 

Jfticheioti -r^ Pe la pUéUte «térine, thèse souienHie 
par Mj G. Richelot. »-> Départemc^nti Loire-In/erieuae« 

P. l^fltir. -^ De las péçlie , du partage ^tMdu^ éom- 
f^rçe.dcjs |mitres,en France, /iugment de «sHatisti^iie 
4n . départei^enl du Calvados. ... < ^ 

. ^norijrmç. trr Sur le pommier, et suV une >noQlF«Ile 
variété de ppiMiue^ découveiite, en> i8!i6v.dftn8 ;LB.dép. 
^ 4h . Calvados. : . •.'.• '^« 

/^«,£oA:ft£Û»iM/c^^6.^MéiBoire Généd 
la ^r^Qche de la très>^ancienne noblei f^MuilledeYâH den 
.Kerckbove, Kerckrhoffs». etc* — jrftâo^- . 

Las Cases, —Le Manuel ou Tlndispensable^dela CbM- 
,nolo|siq.dç.ri)j;iioire et de la Géographie ^^pour Kfdu- 
eiLtion pri|MH*e< . Tableaux > détaçbea du < «gràjùii^ btlitô lie 
.JUesiige. ■ i, ^ -i n.:- ■•■ ; •«•■ •< ^- i -i^ '?<:.>; 

*,.«,.^ T^^-ie. pbUofopbi^ue i de> :)Viise%aeiMlM 



*••>»«, 



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, des 5pards*:iimeis^ exposée dfça k.disêoors de xe« 
çeplion , prononcé à la séance publique annuelle de 
la Société Rovak des sfciencés , lettres et arts de Nancy. 

/^. Mangin. r- Pétition adressée à la Chambre des 

P/Tç/fectare. -- Observations sur le Cholerà*Morbus, 
recueillies et publiées p«rt-rambassade de France en 
Russie. — • Octobre. i83i. ' 
^, , Id^mxhrh ii^ffPW^ lllfl. hA Çtii^léra i^ MotJmiIy Itt 
ç^.r^Mdémîe Boyaterde MéA^iM ,i^niiSiffn^ifii(nférale 
les 96 et 3o juillet i83!.^t \ 1*^1? îo»:' »->\ .^ »\ 
.,,,;TAi;^r^,rrr*vX«<^ 'ftb>i^ /^3fi^., |N»rv MfcviTliîers 

.v^dppWl^fA5fiVBpilC^l8S-4llrWl^^^-. •. r}!. .■*.: •♦-■u «ohar, 

y- ' -th M M--«; » 1 î '1, rii»j • i-*..> 4! '!$■ •{.-;;:. j M.,/^ 's • * ' ? i 

;••- / p: .....' -Jo.r: .-,^\ r^ •• -:\ 

i . *' î ; . î . j ■'» Hj ' i:, /i".* *■! f ;»î;C.'5 î''^. ; î' ..' "' «■«'i. 

.^ I. t' .' >. : ir. ■ ,A :■">.. U • j î' MH P ' j 'I r >^ ir/* i^f Sa M ' ' j. ; «JH !»! 

' -^ \ - .. - ' : i^-:^« 

.^:î f. , u .. :!: .:iHii« {.a"' :- ^ i'.l 'i:j>. i -^.>; j-,.?î .'" -^^ '« J 

'•..lu. y i' t i '■ \- n, 1'* /; . 'fr^t-jif : j'.i.i •>'•> .W ;. j'»,;<i?.', . iî.t «.} 
/j:;; -i.i ii «]. •".ifiri , . )« mi^ •'' . :J> l'K>^:;:"i J^ ••- . '•. "//..j.^ '■>î. 

A»iv jîtNN^i.fr.îîa /il K 'r?7î;;i> oIj i-^rdo "JiK^q iifftvA ka;-:» 



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456 sociÉ^rE AaiMfliuQÔE. 

I ; mil. à ' fil*- II, ' "il- pff f I • I I -iMi" i« - • I 

! —• "f ■ ■ , , , , ■ , I - 

TABLE DES MATIÈRES 
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 



Amondlea. ^ Sur le calcul des pr^àlnlitôs » 1 39, 

Atken^ (sur la formation d'Otto) ^ 5; 91 , ^6* ^^^. 

Baudry {note siàT M}f aa. 

Boucheras la Villejossy. — ÔbserVation sur pné 
conformation vicieuse des organes de la génération chez 
la femme^ i35« — Autopsie du cadavre d'un homme 
trouvé mort subitement par suite de la rupture de la. 
veine cave intérieure , 277. 

Boulay^Paty (note^sur M.) , a3'. 

Bulletin des séances • 3 y 4 > 7^ > 1 a5 ^ 20 1 . 

Bureau (son renouvellement pour i83i) ,. $. 

Cabaret* . — Observations d'hysterrûrhagie déter- 
minée par la 'présence tles moles dans la matrice, l^* 

Codât. — Observation d'un cas très*rare de maladie 

bleue, 44^' 

Calcul des probabilités (note sur le) , par M. Amou- 
dieu , iSg. 
Camin. _ Rapport sur les vaccinations de i83ô , 44^« 
Canal (projet d'un) de dérivation, à travers la prairie 
de Mauves 9 et à Tâbord de Nantes , partant delà dexni- 
lune du Port-Maillard , près Richebourg, et aboutis- 
sant i la Loire., vis*&-vis le Grand-Bloitereau ; ledii 
canal ayant pour objet 4e sauver & la navigation du 



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SOCIÉTÉ AC\DÉMtQUE, 457 

haat de la Loire lès difficultés contiauelles qut^elle 
éprouTe à Tentrée du canal Sâint-Fe'lix , et de procurer 
surtout une gare ou ua abri assure contre les glaces 
aux nombreux bateaux de toutes classe3 qui , faute de 
mieux 9 sont obliges de stationner» eu hiver, dans tels 
divers bassins de Nantes , ouverts de toutes^ parts aux 
débâcles j par M. Leraierre, 237. — Rapport d^unc com- 
mission cbargc'e d^examiner ce projet , 268. 

César Moreàii. — Rapport de M. deTollenare sur 
sa présentation » 2o3. 

Chaillou» — Sur ratïie'néc , 22 , a6.' 
Conseil de salubrité (rapport annuel du) , 24* 
Charyau, — ' Observation sur une fièvre ce'rébrale 
ataxique, compliquée , d'^un hémiplégie du côté gaucliej 
i36. — Notice biographique sur M. Darbefeuille , 4i9* 
(Ch0ïvin. — Expériences sur le caractère contagieux 
ou non coiltagleux du choléra -morbu^^ 4%' 

Chevalier de Lauzières, — Rapport sur la machine 
i vapeur de M. Thinat , a*. 

Ohevaux (sur leur amélioration daiis le département), 
par M. Paquer^'90. 

Concours (sur le) , pour l'aduiissiûu des professeurs 
à récqle de médecine de Nantes, 4** 

Collections minéralogtques de l'a ville de Nantes, 280. 
Comité central (son renouvellement pour i83i),5. 
Comité de rédaction, Q , yS. 

Communication de M. Dubuisson et analyse chi- 
mique de M. Pihan-Dufeillay , sur «une dent d'éléphant 
colorée en noir, 2 i. 

Cottin de MelltytUc. — Rapport, sur la présentation 
de >L àobiuot , 207. — Rapport sut le projet de canal 
de M. Lemierre , à travers la prairie de Maurtes , ^a68. 



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4^8 fOf^pt Affkoi^^iifif.. 

.Z)ey««/t, — (ry'ptiçc sur M.), a3, ' 

..(. .Pjçpfites (n^fjinjbres 4$ la ^iét^ 4^çad«i«itinc noni- 

^., DU|COUi:s prpUQnce ^.la séance pd^i^fue de la $o- 
.Çjiçle hf^KT^xqvkt , le ij février i83i, |>«r IVL Rpjbineau 
de Bougoa atae.^ , presideût ^ 8-, ^f 
. .,. Dj^fiojqhe^ atfic^ — j Sur les tucrerics de. beûevaves^ 
aa «t a5. — Sur sa commuuicatiou relative à la bi- 
bliotb^ué , au}(. musées et a^x (iulrei établissements 
scientifiques ^ ' 53. , 
..: .PuitfissQ^, — ,,Coi^iWuuicalipii SHf uue dent'^.cIVle'- 
phaiit t^plpr^ en .Bpir^ .9if. 
EdçUn. ;i^ Siir \^ primes d'encouragemeui données 
,,ea..i83p, ,«»,., .. : i • , -^ .^ • • ... i • . . . 

Esmeinf npr^^ -* §ou diiicours comme pre'sidenC de 
,J[a. sectip^ fte M<^lleciiie , 4** 

Esmein Jils. — Rapport tripestr^el ,sur les travaux 
dç. ]#i seçjtiqii de, MeyiBcine (ayril^ mai, juin, juillet, 
août et septembre i83i ) , 2;6 et 4«^7r .,— .jM^f°^oire 
, a^^Jogiaigue s^ir la médecine physiologie) ue , 44^* 

Guépin, — $ou rapport ^ur les travaui^ de la 

Sqcié^r Acadétoîqp^: en j^^o ,^19., -7-, Sur 1^ navî- 

, gaiipn ; d^ j^as , ^do 1«^ Lpire', , a 1 7. r- Sur le nouvel 

emploi du stuc , ao. — Sur rétablissement d^un musée 

,;çomi»çrçi^] f;.395. ' \ ; . . 

',.. GuilàautjL r- rPfpAice sujTj la £ussifs.| j5i* - * 

Guilmin. — Observation de mélro-^prrilonite pjuer- 
j^lPiçrale «kiftw^'i jS^wi^ie d'un épatichemçnl de pus dans 



, j'in 



hkà}J if. 



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Uetissm. 7-; Rapport spr le sjjçl^j^ 4ç j^alç^l^i^îç^^^^^ 
^M. Yiaud, ji2.^,_ j ..;_.^ ••.'•,..,:. .^M •• .' '■ 

In^^nictionpnntaire.'^J^&pfÇTl 4'Mï^eC9inmissio^.siir 
^réponse à faire&la jeUre4elVL^]^,Pr4fejt^^^^ 
delaJl.oire-Infe>;iearedu2p inays 1 8.3. f> adressé -è la^^o- 
cietQ Royale Âcademictpe de la Lpirerlpférieiire^. . jCe|W^ 
lettre , relative k une autre adi:e$fé§ & IV^v If;, Prç^t 
par M, le Recteur de TAcàdemie de Ilennea,, est i^insi 
mumee : « Je vous prie.de m^ faire conn^itT^ . ^01^^- 
» ment vous concevriez le pUn d'uuç Eçale Normale 
» primaire, soit par departen^ent , soit par acadcfixiie^; 
» le pombre des cf lèves à y 4idniettre|,le mode •dydmis* 
* sion, la discipline k laquelle ils devraient être soumis 
» et les dépenses présumées nécessaires; le niojea à y 
» faire face, etc. », ^7. 

Jeannitire. — ^ Rapport de M. Palois sur sa présen- 
tation ^.129. -: Recherches sur les ppissons vénéneux 
de la Guadeloupe , 387. 

Laênnec {Mèriadec). — 3/ édition du traité deVÀus- 
çultation médiate de !Vt. Théophile Laënnec^ 4^9' 

Lafond. — Sur rétablissemçnt orlhoçédique de^M."* 
Villetté, i35. ,i 

Lamoureux, — S<?s rapports tri^lestric)s sur les iraj- 
vaux de la Section de Médecine ( octobre , novembre et 
décembre i83o ; janvier ,r février et marS; i83i ), ^o 
et i32. ^ * ,. ' 

Le Bojer. — Sur sa communication relative à Ja 
Bibliothèque publique, aux Musées etaui^ autres étalai is- 
semcnts scientifiques, 53. -r-^ Sur des pièces trouvées par 
M. Cornau, 122» . . . \ ' 

J^mierrc. — Son rapport $Ur un instrument de M. 



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460 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. 

Leroux , destine à mesurer le bois de chauSage « i q3 • 

— Sur la navigation du bas de* la Loire, 225.— Projet 
d^un canal de deVivation à travers la prtiirie de Mauves, 
'j3j, — Rapport d^une communication sur ce canal, 268. 

Lé Ray. — Sur la proposition de demander le titre 
de Société' Royale, 22. — Sur Telablisssement orlliopc'- 
dique de M.»« Villetle, 277. 

£e Sant, — Son rapport sur deux communications 
de MM. Le Bojer et Dubochet, relatives & la Biblio* 
thèque publique , aux. Musées et aux autres établisse^ 
ments scientifiques de la ville de Nantes, 55. — Ap- 
pareil domestique pour obtenir instantanément des in- 
fusions^ 21 — Nolice tiogï'apbique sur M. Tabbe'Mahé, 
de Vannes, /fio, 

Lorîeux ( Théodore). — Son rapport sur les collec- 
tions mineralogiques de la ville de Nantes, 28j« 

Maillard. — Sa proposition d'un hiusee uMnduslrie^ i\, 
Mahè. — Notice biographique, par M. Le Sant, i^So 
MareschaL — Sur la fondation du comité' de vac- 
cine et sur une acade'mie de medeciue eu Bretagne , 2 3. 

— Tabl»iaux de mortalité , 2/\. ^ Observation d^by- 
dromètre , i35. — Rapport sur un mémoire de M. 
Cottereau relatif h Temploi du chlore gazeux dans la 
phtisie pulmonaire , i38. — Son discours comme pré- 
sident dé la Section de Médecine , 277. 

Manon de BeauUeu. — Son rapport sur l^instruc- 
lion primaire » 77* 

Marion de Procè* — Rapport sur les vaccinations 
pi'ive'es des médecins de la ville de Nantes, en 1829, 439. 

Masse 'Isidore. — Rapport de M. Ursin sur sa pré- 
sentation , 126. 

Mellinet. _ Rapport sur les étalons de race bretonne 



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SOCIÉTÉ 4CAPÉMiaU£. 461 

introduits à Nantes par la Société Académique , %% et 
'hf\. — Rapport au nom du Jury chargé de la dis- 
tribution des primes d'encouragement à la foire nan- 
taise de i83i , 279. 

Mèlusine (sur) , par M. Ursin ,4^4* 
Mosneron (note sur M. le baron) , 23. 
Musée d'industrie. Pi*opositioa de M* Mallard, /\* 
Navigation du bas de la Loire , communication de 
M. (jruc?pin , U17. — Note de M. Lemierre , 225. 
Noir animal (sur le) , par M. Hectot,.2i. 
Note sur un mode d'amélioration de chevaux dans 
le département 9 pav M, Paquer j.go. 

Notice sur la Russie ^considérée sous les rapports 
géographique et politique , par M. Guilbaud , i55. 

Notice historique et biographique sur M. le doctetir 
Desgranges , doyen des médecins de Lyon » j^i* M. 
Pfiou , 286. 

- Notice historique sur M. Darbefeuille , par M.. Cha- 
ryau , 419. 

Notice biographique^ sur M. Mahé, chanoine de k 
cathédrale de Vannes , par M. Le Sant , 43p. 

Ogée fils. — Sur le moulage en creux de la chaux, 
hydraulique^ par M. Francesqui, 22. — Sur la po]çte 
d'entrée de la Bibliothèque, 35. . 

Ordonnance du Roi, accordant i la Société Acadé- 
mique le titre de Société Royale^ 7. 

Ouvrages reçus par la Société Académique pendant 
l'année i83i , 3> 74> 44^* 

Patois. — Son rapport sur la présentation de M. 
Jeanni&re , 1 29. — Traduction des statuts de la Société 
Médicale de Rio-Jeneirp» i3a« 

Paquer. — Sur Tamélioration des chevaux dans le 
département, 90. 



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4te)' SOCIÉTÉ 'ÀCÂÎ)Ékl(it[£. 

^ Pièhon: ^ Siil* Pactién du sdgTè ergoic, i3ë. '' 

Pièces' trou vèW 'par M. Cbrnàù'i 'i2'2l i . : .. / 
~ Piédi^'àche — Sur imé épidémie delà s/carlâtine^ 4^- 

Plihon. — (Son projet d'Athénée) , ai6. ' . 

Poissons ve'néneiijé dé la Guadeloupe (rechercWs liiur 
les), par M. Jeannière,' 387- 

Poulet-dà-Parc, » Ô&servatibn sur l^e^ti'actïôn d^une 
pîérfé'i' sîlueë entre' lé gland et le prépuce^ par Si. 
Btnard^ '44- 

Primes d^encburagement en i83i , 279, 

•JPWoW. — Notice historique et biograp^iique sur .M* 
Desgranges , doyen des' Médecins de |-iypn,' 206. — Sa 
nSclâkyâtion sur un rapport de la Section de Méde- 
cine , '76. • '•■ • ^■""' *• ■• ^ • •' ' '• •••• ''' -r-h" •'•; 
^'ttôfésséhri àlIÉçoIe de Médecine (sur ïé concours 
p6W iés plàôes^de ) , 48; ' * , .. 

Rapport sur les travaux de la Société Académique 
peîiâaht'l^aànée i83o^ par'lVI. Guépin | D.-M.^ secré- 
taire général , 19. 

'Ràjiipprts ' trimestriels àes 'travaux de là Section de 
Médecine :' par M. Lambureux ; 4© et lîa; paîr*^. 
Ésmeïn 'fils / 276 'ct*437V 

' Rapport dune.comïniiston pour examiner djeux com- 
munications de MM. Le Bôyéir et Dubocnet, spr la 
bibïrotnèquè'puBliqW y' lés' musées et autres étaLlis- 
sements scientifiques ,' 53. * 

Hajipbrt <i\me commission sur là réponse & faire à 
M. le Préfet du département de là Lbirè-înférieuyé , 
dii ad niiafs'i^i,^ adressé à lâ Société Royale Acacléf 
miqué dé ïa Xbîrè-îiiféncûré; Cette lettre/ relative 
à une autre adressée k St. lefréfet par yÀI. le Kecieur 






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dé T Académie Ûé RènîieSi eii ainsi résiiDiee : « Je Vous 
» prie de me ; faire connatire comment tous concevriez 
» 1è pkhd^aiie Ecole Nô^Mâle Primaire^ sôît par 
» département, soit pat* Acâdiéâiiè ^ ^Te noûîbr^ des ^ 
» âèVés à y-àdmett)re, le lûdde d'admission, k dU- 
» 'èltrHné ^& lÂqùeYle ih devraient être "souÀîs^èl Yéi'^ 
» d^petnei^' pr^sWées nijci^ssaitési lè moyen d*y fafrc ■ 
»^âce/'etcl »"^7 "' " "'■"■ '' * '*' 

Aâppon Mir ùû iùstirùmém de M: Lefbuï, dêfsttrtë^ 
à thesuter' te bois de éhàutfage , loî. ' • ' 

%ap|^6rt 'sUi^ les pVimcfs d'encôiiragément'àisrfîbuifes' * 

eii^.i83;r,' ^7^. -'■^' ■' - "■■'•- ■' '''^•: 

Rapport sûr les coil'ectiôns ' n^lnéràlogiq'aés d^'la' ' 
ville de Nantes, îi83. ' . .: i . - 

Rapport sur les moyens prot>res ' ï tèm^diér ' aux 
abus eV aux yïceà relatifs' à ' réhséîgnenieût eV 4 
réxerciéë des diverses branches de l'art de gueVi^^ Iti 
à la Section de Médecine de la Société Royale A*ca- 
démtque de Nàntek^ dans'^és séances du ïo juiti'ét 
du i5 jHiillét ié3i.' -^ 'Gofatmîssailres : ' MRf . ' Pâïoiè , 
président V t.e Sant ,"MaTèschar , Marron de' Proc^ , 
et Sallion , rapporteur, 3o5. 

ÈicKelôt ( Gustave )• — TKèsé sur là phlébiité uté- 
rine, p6. "■;•*" " • "•■"♦■ "'"'^^ '"'"' ' 

itbSert.'^Oïisériiiioh de rliumiatismè articulaire, Jjjo. ^ 

Robitiecaide SoiAgôn aihè. — Son discours à la 
séaVité pdbKque de (83i , 8. '— 'Sur îà ' fondation de 
rA'théhe'e, ?. — Son discours i sa réélection ï la 

présidence, ^ij. ' "' ■ 

■ fiobineau de Bougon fils. — Mémoire iur la ïï-* 
bricatioà d^ 'sucré 'de 'bettèraives,' ai." "*' 



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4C4. SOUETÉ iaOËMlQUE* 

JtoSinoi. — ^ Rapport de M« Cottia de Melville sur 
sa présentation , 207. 

RouUlard* — Ses obsei*vatio.»s «cir les places de 
professeurs à THôteUDieu ^ 4'»- • 

SuUion. .— Rapport sur Içs moyens propres â remé- 
dier aux abus et aux vices velaHfs. & Tenseignemeat 
et à Texercice des dW^Tses branches de l^art de guérir^ . 
lu à la Section de Médecine de la Spciété Royale 
Académique de Naniesy d^ns les séances du. 10 jum 
et du iS juillet i83i. — Conmiissaires t MM. Palois, 
jnrésident; Le Sant, Marescbal , Marion de Procé* ml 
Sallion, rapporteur I 3o5. — Observation d'Anne bj- 
dropisîe ascite qui masqua une grossesse, |33. 

Séance publique de i83i , 6. 

Section d*jé^cu!ture , 20. 

Section de Médecine^ 19, 4°, i3a , «76 et 437* 

Silgfij. — Sur le local destiné à TÂlbénée , 2a 
et a6. 

Stuo (sûr Le nouvel emploi du)^ ao» 

Tableaux ( demande de ) ppur le Mus^e ^ 4« 

Tollenare {de). ^ Rapport .sur la présentation de 
M. César Moreau , 702. .*',.' 

Touzeau. "^ Description, 4 W nion$t^*e . liûmain du 
genre podencépbale , né k Naxites* en t83o, i34* 

Drsin. '-7- Son rapport sur la. présentation de M* 
Massé-Isidore» 126. .— Sur Mélusîae , 4^4- 

Vacciue(opérationsducomiiéde),'23, i33, 4^9 et [444- 

Ferger. — Communication de son ouvtage sur les 
causes de la situation actuelle du commerce 9 et snr les 
remèdes à y apporter , àia, 

yiaud. — Nouveau système de bateaux propres & 
remonter la Loire ^ 21. 



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