\v£
* •**
*p&rf
m>'''^F
XI
ANNUAIRE-BULLETIN
DE LA SOCIÉTÉ
DE L'HISTOIRE DE FRANCE
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 1
IMPRIMERIE DAUPELEY-GOUVERNEUR
A NOGENT-LE-ROTROU.
ANNUAIRE-BULLETIN
DE LA SOCIÉTÉ
DE L'HISTOIRE DE FRANCE
ANNÉE 1887
À PARIS
LIBRAIRIE RENOUARD
H. LAURENS, SUCCESSEUR
LIBRAIRE DE LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DE FRANCE
RUE DE TOURNON, N° 6 .
— caV"
. 1887 y»x\&
t. xxrv. in
23G
De
2
\îî1
DECRET
RECONNAISSANT
LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE
COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITE PUBLIQUE.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Liberté, Égalité, Fraternité.
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS.
Le Président de la République,
Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique et des Cultes,
Le Conseil d'État entendu,
Décrète :
Article premier.
La Société de l'Histoire de France, établie à Paris, est reconnue comme
ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE.
Son règlement est approuvé tel qu'il est et demeure ci-annexé. Il ne
pourra y être apporté de modification qu'en vertu d'une nouvelle autori-
sation donnée dans la même forme.
Art. ii.
Le Ministre de l'Instruction publique et des Cultes est chargé de l'exé-
cution du présent décret, qui sera inséré au Bulletin des lois.
Fait à l'Élysée-National, le 31 juillet 1851.
Signé : L. N. Bonaparte.
Le Ministre de l'Instruction publique et des Cultes,
Signé : de Crouseilhes.
REGLEMENT
DE
LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE
ARRÊTÉ LE 23 JANVIER 4834 ET MODIFIE' LE \ 0 MAI 4 836.
TITRE PREMIER.
But de la Société.
Art. 1er. Une société littéraire est instituée sous le nom de Société de
l'Histoire de France.
Art. 2. Elle se propose de publier :
1° Les documents originaux relatifs à l'histoire de France, pour les
temps antérieurs aux États généraux de 1789;
2° Des traductions de ces mêmes documents, lorsque le Conseil le
jugera utile;
3° Un compte rendu annuel de ses travaux et de sa situation;
4° Un annuaire.
Art. 3. Toutes les publications de la Société sont délivrées gratis à
ses membres.
Art. 4- Elle entretient des relations avec les savants qui se livrent à
des travaux analogues aux siens ; elle nomme des associés-correspondants
parmi les étrangers.
TITRE II.
Organisation de la Société.
Art. 5. Le nombre des membres de la Société est illimité. On en fait
partie après avoir été admis par le Conseil, sur la présentation faite par
un des sociétaires.
Art. 6. Chaque sociétaire paie une cotisation annuelle de trente francs.
Art. 7. Les sociétaires sont convoqués au moins une fois l'an, au mois
de mai, pour entendre un rapport sur les travaux de la Société et sur
l'emploi de ses fonds, ainsi que pour le renouvellement des membres du
Conseil.
TITRE III.
Organisation du Conseil.
Art. 8. Le Conseil se compose de quarante membres, parmi lesquels
sont choisis :
Un président,
Un président honoraire,
Deux vice-présidents,
Un secrétaire,
Un secrétaire adjoint,
Un archiviste,
Un trésorier.
REGLEMENT. 7
Art. 9. Les membres du Conseil, à l'exception du président honoraire,
sont renouvelés par quart, à tour de rôle, chaque année. Le sort désignera,
les premières années, ceux qui devront sortir; les membres sortants peu-
vent être réélus. Le secrétaire continuera ses fonctions pendant quatre ans.
Art. 10. L'élection des membres du Conseil a lieu à la majorité absolue
des suffrages des membres présents.
Art. 11. Le Conseil nomme, chaque année, un Comité des fonds, com-
posé de quatre de ses membres.
Il nomme aussi des commissions spéciales.
Les nominations sont faites au scrutin. La présidence appartient à celui
qui réunit le plus de suffrages.
Art. 12. L'assemblée générale nomme, chaque année, deux censeurs
chargés de vérifier les comptes et de lui en faire un rapport.
Art. 13. Le Conseil est chargé de la direction des travaux qui entrent
dans le plan de la Société, ainsi que de l'administration des fonds.
Les décisions du Conseil pour l'emploi des fonds ne pourront être prises
qu'en présence de onze membres au moins, et à la majorité des suffrages.
Art. 14. Le Conseil désigne les ouvrages à publier, et choisit les per-
sonnes les plus capables d'en préparer et d'en suivre la publication.
Il nomme, pour chaque ouvrage à publier, un commissaire responsable
chargé d'en surveiller l'exécution.
Le nom de l'éditeur sera placé en tête de chaque volume.
Aucun volume ne pourra paraître sous le nom de la Société sans l'au-
torisation du Conseil, et s'il n'est accompagné d'une déclaration du
commissaire responsable, portant que le travail lui a paru mériter d'être
publié.
Art. 15. Le Conseil règle les rétributions à accorder à chaque éditeur.
Le commissaire responsable aura droit à cinq exemplaires de l'ouvrage
à la publication duquel il aura concouru.
Art. 16. Tous les volumes porteront l'empreinte du sceau de la Société.
Après la distribution gratuite faite aux membres de la Société (art. 3),
les exemplaires restants seront mis dans le commerce, aux prix fixés par
le Conseil.
Art. 17. Le Conseil se réunit en séance ordinaire au moins une fois par
mois.
Tous les sociétaires sont admis à ses séances.
Art. 18. Nulle dépense ne peut avoir lieu qu'en vertu d'une délibéra-
tion du Conseil.
Art. 19. Les délibérations du Conseil portant autorisation d'une dépense
sont immédiatement transmises au Comité des fonds par un extrait signé
du secrétaire de la Société.
Art. 20. Le Comité des fonds tient un registre dans lequel sont énon-
cées au fur et à mesure les dépenses ainsi autorisées, avec indication
de l'époque à laquelle leur paiement est présumé devoir s'effectuer.
8 RÈGLEMENT.
Le Comité des fonds tient un registre dans lequel sont inscrits tous
ses arrêtés portant mandat de paiement.
Art. 21. Le Conseil se fera rendre compte, tous les trois mois au moins,
de l'état des impressions, ainsi que des autres travaux de la Société.
Art. 22. Le Comité des fonds devra se faire remettre, dans le cours du
mois qui précédera la séance où il doit faire son rapport, tous les ren-
seignements qui lui seront nécessaires.
Art. 23. Les dépenses seront acquittées par le trésorier sur un mandat
du président du Comité des fonds, accompagné des pièces de dépense
dûment visées par lui ; ces mandats rappellent les délibérations du Conseil
par lesquelles les dépenses ont été autorisées.
Le trésorier n'acquitte aucune dépense si elle n'a été préalablement
autorisée par le Conseil, et ordonnancée par le Comité des fonds.
Art. 24. Le Comité des fonds et le trésorier s'assemblent une fois par
mois.
Art. 25. Tous les six mois, en septembre et en mars, le Comité des
fonds fait, d'office, connaître la situation réelle de la caisse, en indiquant
les sommes qui s'y trouvent et celles dont elle est grevée.
Le même Comité présentera au Conseil, dans les premiers mois de
l'année, l'inventaire des exemplaires des ouvrages imprimés existant dans
le fonds de la Société.
Art. 26. A la fin de l'année, le trésorier présente son compte au Comité
des fonds, qui, après l'avoir vérifié, le soumet à l'assemblée générale pour
être arrêté et approuvé par elle.
La délibération de l'assemblée générale sert de décharge au trésorier.
La Société de l'Histoire de France a été fondée le 21 décembre 1833.
LISTE DES MEMBRES
DE
LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE
AVRIL 1887.
MM. les Membres de la Société sont priés de vouloir bien faire connaître
leurs changements d'adresse à l'agent de la Société, M. Fr. Martin, rue
des Francs- Bourgeois, n° 60, aux Archives nationales.
MM.
Abric-Encontre, [1428], pasteur de l'Église réformée de Paris, rue de
Passy, n° 56, à Passy-Paris.
Aguillon (Gabriel), [1489], avocat au Conseil d'État et à la Cour de
cassation, rue Richepanse, n° 10.
Aix (Bibliothèque de la ville d'), [687], représentée par M. Gaut; cor-
respondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Aix {Bibliothèque universitaire d1), [2083]; correspondant, M. Picard,
libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Alger [Bibliothèque universitaire d'), [2081]; correspondants, MM. Ha-
chette et Cie, libraires, boulevard Saint- Germain, n° 79.
Allard (Paul), [1341], avocat, associé correspondant de la Société natio-
nale des Antiquaires de France, rue du Rempart, n° 4, à Rouen (Seine-
Inférieure).
Allemagne (Henri d'), [2121], archiviste-paléographe, attaché à la Biblio-
thèque de l'Arsenal, rue des Mathurins, n° 30.
Amphernet (vicomte d'), [1844], $, à Versailles (Seine-et-Oise), rue
Royale, n» 92.
André (Alfred), [1170], $£, régent de la Banque de France, rue la Boëtie,
n° 49.
Angers [Bibliothèque de la ville d'), [2117], représentée par M. Lemar-
chand, bibliothécaire; correspondants, MM. Germain et Grassin, libraires,
à Angers (Maine-et-Loire). t
Anisson-Duperron, [1845], ancien député, boulevard Haussmann, n° 149.
Antioche (comte d'), [2025], rue Vaneau, n° 18.
Arbaumont (Jules d'), [1154], secrétaire de la Commission d'archéologie
de la Côte-d'Or, associé correspondant de la Société nationale des
10 LISTE DES MEMBRES
Antiquaires de France, aux Argentières, près Dijon; correspondant,
M. Pedone Lauriel, libraire, rue Soufflot, n° 13.
Archives nationales (Bibliothèque des), [1147], représentée par M. Alfred
Maury, C. ^, directeur général des Archives, membre de l'Institut;
correspondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Argenton (baron Eugène d'), [1995], au château de Saint-Marcouf, par
Lison (Calvados).
Armingaud, [1550], professeur au collège Rollin, rue Cassette, n° 7.
Arnal (Albert), [1500], avocat à la Cour d'appel de Paris, avenue d'Antin,
n° 57.
Arth (Louis), [519], avocat, à Nancy, rue de Rigny, n° 7; correspondant,
Mmc Fontaine, libraire, passage des Panoramas, n° 35.
Aubert (Félix), [1997], avocat, boulevard Saint-Michel, n° 5; correspon-
dant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Aubilly (baron Georges d'), [1427], rue Caumartin, n° 60.
Aubry-Vitet (Eugène), [1485], archiviste-paléographe, rue Barbet-de-Jouy,
n°9.
Aucoc (Léon), [1030], C. ^, membre de l'Institut, ancien président de
section au Conseil d'État, membre du Comité des travaux historiques,
rue Sainte-Anne, n° 51.
Audiat (Louis), [1729], professeur de rhétorique au collège de Saintes
(Charente-Inférieure).
Audiffret-Pasquier (duc d'), [3], sénateur, membre de FAcadémie fran-
çaise, rue Fresnel, n° 23.
Augerd, [1480], ancien magistrat, à Bourg (Ain); correspondant, M. H. Lau-
rens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Aumale (duc d'), [961], G. C. ^, membre de l'Académie française,
général de division, au château de Chantilly (Oise).
Avenel (vicomte G. d'), [1929], rue Galilée, n° 23.
Avignon (Musée et Bibliothèque d'), [645] ; correspondant, M. Antoine
Calmet, garde-magasin des livres, au ministère de l'Instruction publique.
Avocats (Bibliothèque de V ordre des), à Paris, [720], représentée par
M. Templier, au Palais-de-Justice.
Babinet, [1827], C. ^, conseiller à la Cour de cassation, rue Notre-Dame-
de-Lorette, passage Laferrière, n° 4.
Baguenault de Puchesse, [1735], docteur es lettres, secrétaire de la
Société archéologique et historique de l'Orléanais, rue Montalivet,
n° 10, et à Orléans (Loiret).
Bâillon (comte de), [857], quai d'Orsay, n° 45.
Balorre (comte de), [1950], au château de la Cour, par Saint-Pourcain
(Allier).
Balsan (Auguste), [1806], ancien député, rue de la Baume, n° 8.
Balsan (Charles), [1807], rue de la Baume, n° 8.
Bandini-Giustiniani (prince de), 112351, palazzo Altieri, piazza del Gesù.
à Rome.
DE LA SOCIÉTÉ. 11
Bapst (André-Etienne), [1870] , capitaine d'artillerie, rue de Lisbonne,
n» 10.
Bapst (Germain-Constant), [1869], membre de la Société nationale des
Antiquaires de France, rue d'Antin, n° 6.
Baradat de Lacaze (C), [2059], au château de Bozès, par Astaffort
(Lot-et-Garonne).
Barante (baron Prosper de), [1482], $, boulevard Haussmann, n° 182.
Barberey (Maurice de), [751], avenue Bosquet, n° 11.
Barbie du Bocage, [893], ^, boulevard Malesherbes, n° 10.
Barbier (Aimé), [2106], rue des Sablons, n° 86.
Bardoux, [2028], sénateur, ancien ministre, avenue d'iéna, n° 74.
Barthélémy (Anatole de), [1384] , ^, membre du Comité des travaux
historiques et de la Société nationale des Antiquaires de France, rue
d'Anjou, n° 9.
Barthélémy (comte Edouard de), [848], ^, membre honoraire du Comité
des travaux historiques, associé correspondant de la Société nationale
des Antiquaires de France, rue Las-Cases, n° 22.
Bartholoni (Fernand), [1013], ^, ancien maître des requêtes au Conseil
d'État, rue la Bochefoucauld, n° 12.
Batbie, [1092], ^, membre de l'Institut, sénateur, ancien ministre, pro-
fesseur à la Faculté de droit de Paris, rue de Bellechasse, n° 29.
Baudouin, [2068], archiviste de la Haute-Garonne, rue Mage, n° 34, à
Toulouse (Haute-Garonne).
Baulny (de), [1332], #, ancien maître des requêtes au Conseil d'État, rue
Boissy-d'Anglas, n° 30.
Bayard (Eugène), [849], ^, ancien maître des requêtes au Conseil d'État,
agent général de la Caisse d'épargne de Paris, rue du Louvre, n° 19.
Bayonne {Bibliothèque de la ville de), [1407], représentée par M. Léon
Hiriart, bibliothécaire; correspondant, M. Didron, libraire, boulevard
d'Enfer prolongé, n° 6.
Beauchesne (comte Adelstan de), [2105], rue Bayart, n° 26.
Beaucourt (G. du Fresne, marquis de), [921], rue de Sèvres, n° 85, et
au château de Morainville, par Blangy (Calvados).
Beaune (Henri), [992], ^, ancien procureur général, à Lyon (Bhône),
cours du Midi, n° 21 ; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de
Tournon, n° 6.
Beautemps-Beaupré, [749], ^, conseiller à la Cour d'appel de Paris,
rue de Vaugirard, n° 22 ; correspondant, M. Pedone Lauriel, libraire,
rue Soufflot, n° 13.
Beauvais (Bibliothèque de la ville de), [2052] , représentée par M. Mar-
chanda, bibliothécaire; correspondant, M. Picard, libraire, rue Bona-
parte, n° 82.
Beauverger (baron de), [1941], rue du Cirque, n' 8.
Beauvillé (de), [2111], ancien député, rue Cambacérès, n° 4, et à Mont-
didier (Somme).
\t LISTE DES MEMBRES
Bégouèn (vicomte Henri), [2064], place Saint-François-Xavier, n° 10.
Bellaguet (Mesdemoiselles), [2002], rue Bonaparte, n° 68.
Benda, [1748], négociant, rue des Archives, n° 17.
Bénier (Ernest -Albert), [1954], 0. ^, capitaine de frégate, aide de
camp du ministre de la Marine, boulevard Saint-Michel, n° 107.
Berger (Élie), [1645], ancien membre de l'École française de Rome,
archiviste aux Archives nationales, auxiliaire de l'Institut, quai d'Or-
léans, n° 14.
Bernard (l'abbé Eugène), [ 1897], ^, ancien vice-doyen de Sainte-Gene-
viève, rue Gay-Lussac, n° 5.
Bernard (Lucien), [1320], à Guéret (Creuse); correspondant, M. H. Lau-
rens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Bernon (J.-A. de), [1799], avocat à la Cour d'appel de Paris, rue des
Saints-Pères, n° 3.
Bertrand (Joseph), [2014], C. ^, membre de l'Académie française,
secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, rue de Tournon, n° 4.
Bertrand y-Lacab ane, [2070], archiviste du département de Seine-et-
Oise, à Versailles, et à Paris, rue d'Uzès, n° 14.
Besançon {Bibliothèque de la ville de), [1371], représentée par M. Castan,
^, bibliothécaire; correspondant, M. Allouard, libraire, rue Séguier,
n° 3.
Besançon [Bibliothèque universitaire de), [2055].
Bézuel d'Esneval, [1942], rue Saint-Guillaume, n° 29.
Bianchi (Marius), [1171], rue Jean-Goujon, n° 6.
Bibliothèques des châteaux de Compiègne, Fontainebleau, Pau et Ver-
sailles, [595 à 598].
Bidoire, [1499], ancien avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassa-
tion, rue Boissy-d'Anglas, n° 11 bis.
Bienaymé, [1674], ^, chef de bureau au ministère des Finances, rue des
Saints-Pères, n° 13.
Biencourt (marquis de), [1966], rue de Poitiers, n° 12.
Bienvenu, [1501], ancien député, rue Jouffroy, n° 38.
Biollay (Paul), [1338], ^, avocat général à la Cour des comptes, boule-
vard Malesherbes, n° 74.
Blacas (comte Bertrand de), [2109], rue de Varenne, n° 52 bis, et au châ-
teau d'Ussé, par Chinon (Indre-et-Loire).
Blanche (Alfred), [936], C. ^, ancien conseiller d'État, avocat à la Cour
d'appel de Paris, rue Fortuny, n° 8.
Blanche (Emile), [1044], O. *fe, docteur en médecine, rue Fontis, n° 15,
à Auteuil-Paris.
Blétry, [1719], ancien auditeur au Conseil d'État, boulevard Haussmann,
n° 105.
Bligny, [1744], notaire, à Rouen (Seine-Inférieure), rue Ganterie, n° 58.
Boislisle (Arthur de), [1651], $£, membre de l'Institut, du Comité des
DE LA SOCIÉTÉ. 13
travaux historiques et de la Société nationale des Antiquaires de
France, rue de l'Université, n° 18.
Bonand (Henri de), [1794], au château de Montaret, près Souvigny (Allier);
correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Bondy (comte de Taillepied de), [462J, C. *fe, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, au château de Chassey, par Doulon (Loire-
Inférieure).
Boniteau (Albert), [1560], rue de la Banque, n° 17.
Bonnassieux (Pierre), [2113], archiviste aux Archives nationales, rue de
Rennes, n° 62, et à Versailles (Seine-et-Oise), avenue de Villeneuve-
l'Étang, n° 15 ter.
Boppe (Auguste), [2123], rue Bonaparte, n° 13.
Bordeaux {Bibliothèque universitaire de), [2118], représentée par M. Mor-
tet, bibliothécaire; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de
Tournon, n° 6.
Bor de Rigaud (Alméric du), [1961], boulevard Malesherbes, n° 168.
Bordier (Henri), [381], bibliothécaire honoraire à la Bibliothèque natio-
nale, membre de la Société nationale des Antiquaires de France, rue
de Rivoli, n° 182.
Boucher de Molandon, [1733], ^, membre de la Société archéologique et
historique de l'Orléanais, correspondant du ministère de l'Instruction
publique, associé correspondant de la Société nationale des Antiquaires
de France, à Orléans (Loiret).
Bougheret, [977], avoué, à Neufchâtel (Seine-Inférieure); correspondant,
M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Bouille (comte Louis de), [1404], rue de Courcelles, n° 54.
Boulationier, [904], C. ^, ancien président de section au Conseil d'État;
correspondant, M. Gaspaillart, rue de Clichy, n° 59.
Boulay de la Meurthe (comte Alfred), [1656], rue de l'Université,
n° 23.
Bourges {Bibliothèque de la Cour d'appel dé), [1483] ; correspondant,
M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n" 6.
Bourmont (comte Amédée de), [1920], archiviste-paléographe, rue Saint-
Thomas-d'Aquin, n° 1.
Boury (comte de), [2116], au château d'Amfreville- la-Campagne, par Lou-
viers (Eure); correspondant, M. le baron le Vavasseur, rue Boissy-
d'Anglas, n° 25.
Braun, [1372], ^, conseiller d'État, rue du Ranelagh, n° 98, à Passy-
Paris.
Brlssaud, [1322], ^, ancien professeur d'histoire au lycée Charlemagne,
rue Mazarine, n° 9.
Broolie (duc de), [1614], ^, membre de l'Académie française, rue de
Solferino, n° 10.
Broin (Amédée de), [1259], à Dijon (Côte-d'Or); correspondant, M. Pedone
Lauriel, libraire, rue Soufflot, n° 13.
14 LISTE DES MEMBRES
Brolemann (Georges), [1187], boulevard Haussmann, n° 166.
Brotonne (P. de), [1796], ancien élève de l'École polytechnique, attaché
au ministère des Finances, rue Cambon, n° 24.
Buffet (Aimé), [1115], ^, inspecteur général des ponts et chaussées, quai
Henri IV, n° 38-
Bure (Charles-Philippe-Albert de), [668], à Moulins (Allier); correspon-
dant, M. Chossonnery, libraire, quai des Grands-Augustins, n° 47.
Burin des Roziers, [1105], ^, ancien magistrat, au château du Mesnil,
par Latour-d' Auvergne (Puy-de-Dôme).
Bussierre (baron Edmond de), [607], G. O. ^, ancien ambassadeur, rue
de Lille, n° 84.
Caen {Bibliothèque de la ville de), [1015], représentée par M. le Maire de
Caen; correspondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Caen [Bibliothèque universitaire de), 12078], représentée par M. Bouvy,
bibliothécaire ; correspondant, M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-
Germain, n° 174.
Caillebotte (l'abbé), [1162], curé de Notre- Dame-de-Lorette, à Paris.
Cambefort, [2060], boulevard Haussmann, n° 34.
Camus (Fernand), [1756], boulevard Saint-Michel, n° 123.
Carraby (E. ), [2020], avocat à la Cour d'appel de Paris, rue de
Téhéran, n° 4.
Carré (Gustave), [1822] , professeur agrégé d'histoire au lycée Lakanal,
à Sceaux (Seine) ; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tour-
non, n° 6.
Carsalade du Pont (l'abbé de), [2065], curé de l'église Saint-Pierre, à
Auch (Gers) ; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon,
n0,6.
Cartwright (William), [951], à Londres.
Cassation (Bibliothèque de la Cour de), [1721], représentée par M. Ga-
briel Richou, conservateur, quai de l'Horloge.
Cazenove (Raoul de), [1438], à Lyon (Rhône), rue Sala, n° 8.
Chabaud La Tour (Arthur de), [1559], rue la Boëtie, n° 41, et au château
de Chauvenay, par Sancerre (Cher).
Chabrillan (Paul Guigues de Moreton, comte de), [356], rue Jean-
Goujon, n° 29.
Chabrillan (Hippolyte- Camille-Fortuné Guigues, comte de Moreton de),
[1311], rue Christophe-Colomb, n° 8.
Chambre des députés (Bibliothèque de la), [1660] , représentée par
M. Laurent, ^, bibliothécaire; correspondant, M. Le Soudier, libraire,
boulevard Saint-Germain, n° 174.
Chambrun de Rosemont (de), [1886J, associé correspondant de la Société
nationale des Antiquaires de France, à Nice, place du Vœu, n° 2, et à
la Girardière, près Belleville-sur-Saône (Rhône).
Champion (Honoré), [1741], libraire, quai Malaquais, n° 15.
Chanter ag (marquis de), [908], rue de Bellechasse, n° 17.
DE LA SOCIÉTÉ. 15
Chantérac (comte Victor de), [1732], rue Chomel, n" 12.
Charavay (Etienne), [1705], archiviste-paléographe, rue Fiïrstenberg, n° 4.
Charavay (Eugène), [2033 j , expert en autographes, quai du Louvre,
n° 8.
Chardin (Paul), [1542], rue des Pyramides, n° 2.
Charlemagne (Edmond), [2040], à Châteauroux (Indre).
Charpin-Fkugerolles (comte de), [919], *fe, ancien député, au château de
Feugerolles, par le Chambon (Loire); correspondant, M. H. Laurens,
libraire, rue de Tournon, n° 6.
Chartres (Bibliothèque de la ville de), [1516].
Chaslus (Paul), [2067], à Ambert (Puy-de-Dôme); correspondant, M. R.
de Nervo, rue de Marignan, n° 25.
Chateaudun (Bibliothèque de la ville de), [1855]; correspondant,
M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Chatel (Eugène), [2035], archiviste honoraire du département du Calva-
dos, associé correspondant de la Société nationale des Antiquaires de
France, rue Vavin, n° 5.
Chazelles (Etienne de), [1863], ancien préfet, rue de Varenne, n° 58, et
au château de la Canière, par Aigueperse (Puy-de-Dôme).
Chéruel (A.), [786], O. ^, membre de l'Institut et du Comité des tra-
vaux historiques, inspecteur général honoraire de l'Instruction publique,
rue de l'Odéon, n° 16.
Chetham Library [2110], de Manchester (Angleterre); correspondant,
M. David Nutt, libraire, Strand, n° 270, à Londres.
Chevallier (Léon), [1226], ^, conseiller-maître à la Cour des comptes, rue
de Rivoli, n° 216.
Chevallier, [1513], agrégé d'histoire, maire d'Antony, à Antony (Seine).
Chevreul (Henri), [819], ancien magistrat, président de l'Académie de
Dijon, à Dijon (Côte-d'Or); correspondant, M. H. Laurens, libraire,
rue de Tournon, n° 6.
Chévrier (Adolphe) , [2088] , ^, avocat général à la Cour de cassation,
rue de Téhéran, n° 13.
Chévrier (Maurice), [1922], ancien magistrat, rue Jacob, n° 35.
Choppin (Albert), [1156], O. ^, ancien directeur au ministère de l'Inté-
rieur, quai Voltaire, n° 3.
Chossat de Montburon (A.), [2053], au château de la Garde, par Bourg
(Ain).
Christophle (Albert), [1104], ancien ministre, gouverneur du Crédit
foncier, place Vendôme, n° 19.
Clamegy (baron de), [1363], ^. ancien sous-préfet, rue Hurel, n° 13 bis,
à Neuilly (Seine); correspondant, M. Jolibois, rue Castellane, n" 8.
Clausonnette de Séguin de Cabassoles (Mme la marquise de), [1834],
à Nîmes (Gard); correspondant, M. le marquis de Rochambeau, rue
de Naples, n° 51.
16 LISTE DES MEMBRES
Claveau, [1200], O. ^, inspecteur général honoraire des établissements
de bienfaisance, rue Bonaparte, n° 5. /
Clermont (de), [1266J, rue Barbette, n° 11, et au château des Préçois,
près Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Clermont-Ferrand (Bibliothèque universitaire de), [1937], représentée
par M. A. Maire, avenue Charras, n° 20 ; correspondant, M. H. Laurens,
libraire, rue de Tournon, n° 6.
Cochin (Henry), [2054], rue de Vienne, n° 3.
Collard (Auguste), [1814], O. ^, chef d'escadron d'artillerie en retraite,
au château de Pesselières, par Sancerre (Cher); correspondant, M. H.
Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Colleville (vicomte de), [2051], secrétaire général de la Préfecture, à
Digne (Basses-Alpes).
Colmet d'Aaqe, [1769], O. $, doyen honoraire de la Faculté de droit de
Paris, boulevard Saint-Germain, n° 126.
Colmet d'Aage (Henri), [1158], ^, conseiller-maître à la Cour des
comptes, rue de Londres, n° 44.
Comboul, [1943], ingénieur civil, rue de Rennes, n° 74.
Conseil d'État (Bibliothèque du), [934], représentée par M. Gustave
Vattier, ^, au Palais-Royal.
Cormenin (Roger de la Haye de), [1716], rue de l'Arcade, n° 25.
Cosnag (comte Jules de), [717], ^, rue Vaneau, n° 37, et au château du
Pin, par Salons-la-Tour (Corrèze).
Cottin, [1291], ^, ancien conseiller d'État, rue de la Baume, n° 15.
Cougnv (Edmond), [1877], ^, inspecteur d'Académie à Paris, associé
correspondant de la Société nationale des Antiquaires de France, rue
Saint-Placide, n° 48.
Courcel (Valentin Chodron de), [1068], boulevard Saint -Germain,
n° 132.
Courgival (marquis de), [2102], $£, rue Marcadet, n° 112.
Cournault (Charles), [2026], ^, correspondant du ministère de l'Ins-
truction publique, associé correspondant de la Société nationale des
Antiquaires de France, à Malzé ville (Meurthe-et-Moselle) ; correspon-
dant, M. A. de Barthélémy, rue d'Anjou, n° 9.
Courson (baron Amédée de), [1841] , ancien sous-préfet, au château des
Planches-sur-Amblie, par Creully (Calvados).
Courtillier, [1628], *fe, membre du Conseil général de la Sarthe, au
château du Perray, parPrécigné (Sarthe).
Cresson, [1299] , $, avocat à la Cour d'appel de Paris, ancien préfet de
police, rue Cambon, n° 41.
Crèvecœur (Robert de), [2125], rue de Longchamps, n° 110.
Croissandeau (Jules), [1909], négociant, rue du Bourdon-Blanc, n° 15, à
Orléans (Loiret); correspondant, M. Croussois, libraire, rue Dupuytren,
n° 4.
Croze (Charles de), [793], rue du Cherche-Midi, n° 15.
DE LA SOCIÉTÉ. 17
Daguin (Christian), [1849], avocat à la Cour d'appel de Paris, rue de
l'Université, n° 29.
Daguin (Fernand), [1726], docteur en droit, avocat à la Cour d'appel de
Paris, rue de l'Université, n° 29.
Daiguson (Maurice), [1375], archiviste -paléographe, ancien magistrat,
associé correspondant de la Société nationale des Antiquaires de France,
à Châteauroux (Indre).
Dallemagne (baron), [2032], rue des Capucins, à Belley (Ain).
Dampierre (vicomte de), [1762], rue Chomel, n° 12.
Danglard (l'abbé), [1644], docteur es lettres, rue du Regard, n° 12.
Daras, [1314], 0. ^, ancien officier de marine, à Angoulême (Charente).
Dareste de la Chavanne (Rodolphe), [1098], ^, membre de l'Institut,
conseiller à la Cour de cassation, quai Malaquais, n° 9.
Dauvergne (H.), [2050], architecte du département de l'Indre, à Châ-
teauroux (Indre).
Davanne, [1901], sous-bibliothécaire à la bibliothèque Sainte-Geneviève,
rue des Petits-Champs, n° 82.
David (Edmond), [985], ^, ancien maître des requêtes au Conseil d'État,
rue Montalivet, n° 11.
Decq (Emile), [1711], libraire, rue de l'Université, n° 46, à Liège (Bel-
gique).
Décrue (Francis), [1871], docteur es lettres, chargé de cours à la Faculté
des lettres de Poitiers (Vienne) ; correspondants, MM. Pion, Nourrit
etCie, libraires, rue Garancière, n° 10.
Degout (l'abbé), [1991], curé-doyen de Mormant (Seine-et-Marne).
Delaborde (Henri-François), [1912], ancien membre de l'École française
de Rome, archiviste aux Archives nationales, rue du Faubourg-Saint-
Honoré, n° 103.
Delagarde (Emile), [1974], rue de Courcelles, n° 10, et au château
d'Écuiry-Septmonts (Aisne).
Delage (l'abbé), [1802] , professeur d'histoire au petit séminaire de Bor-
deaux (Gironde) ; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tour-
non, n° 6.
Delalain (MM.) frères, [1859], imprimeurs - libraires , rue des Écoles,
n° 56.
Delaroque (Henri), [879], libraire, quai Voltaire, n° 21.
Delaville Le Roulx (Joseph), [1837], archiviste-paléographe, docteur es
lettres, ancien membre de l'École française de Rome, associé corres-
pondant de la Société nationale des Antiquaires de France, rue de Mon-
ceau, n° 52, et au château de la Roche, par Monts (Indre-et-Loire).
Delisle (Léopold), [816], C. ^, membre de l'Institut, administrateur
général de la Bibliothèque nationale, président de section du Comité des
travaux historiques, membre de la Société nationale des Antiquaires de
France, rue des Petits-Champs, n° 8.
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 2
18 LISTE DES MEMBRES
Delmas (Jean), [21 19], à Aurillac (Cantal).
Delpech (Henri), [2009] , rue du Manège, n° 1 , à Montpellier (Hérault) ;
correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Delpit (Jules), [1399], à Bordeaux (Gironde); correspondant, M. Cham-
pion, libraire, quai Malaquais, n° 15.
Demay (Ernest), [1103], ancien avocat au Conseil d'État et à la Cour de
cassation, rue de Berlin, n° 38.
Demombynes (Gabriel), [1724], avocat à la Cour d'appel de Paris, rue
de Seine, n° 54.
Denière, [1035], C. ^, ancien président de la Chambre de commerce
de Paris, régent de la Banque de France, boulevard Malesherbes,
n° 29.
Denjoy (Henri), [845], ancien membre du Conseil général du Gers, à
Tuco, près Auch ; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tour-
non, n° 6.
Desjardins (Albert), [2056], professeur à la Faculté de droit de Paris,
ancien sous-secrétaire d'État, rue de Condé, n° 30.
Desnoyers (Charles), [1633], conservateur des hypothèques, à Évreux
(Eure).
Desnoyers (Jules), [23], ^, membre de l'Institut et du Comité des
travaux historiques, bibliothécaire du Muséum d'histoire naturelle,
au Jardin des Plantes, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, n° 36.
Desprez (Henri), [1277], directeur de la compagnie d'assurances le Comp-
toir maritime, place de la Bourse, n° 6.
Des Roys (marquis), [1186], ancien député, boulevard La Tour-Maubourg,
n° 11.
Dieppe [Bibliothèque de la ville de), [1054], représentée par M. Morin ;
correspondant, M. Chossonnery, libraire, quai des Grands-Augustins,
n° 47.
Digard (Georges), [2097], archiviste -paléographe, ancien membre de
l'École française de Rome, boulevard Malesherbes, n° 27.
Dijon [Bibliothèque de la ville de), [1279], représentée par M. Guignard;
correspondant, M. Pedone Lauriel, libraire, rue Soufflot, n° 13.
Dijon [Bibliothèque universitaire de), [2080], représentée par M. Archinet,
bibliothécaire; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon,
n° 6.
Doazan (Anatole), [1647], au château de Fins, par Saint-Christophe-en-
Bazelle (Indre) ; correspondant, M.Rouquette, libraire, passage Choi-
seul.
Doria (comte Armand), [818] ; correspondant, M. Bourselet, libraire, bou-
levard des Capucines, n° 27.
Dosne (Mlle), [1944], place Saint-Georges.
Douai [Bibliothèque universitaire de), [2079] ; correspondant, M. Pedone
Lauriel, libraire, rue Soufflot, n° 13.
DE LA SOCIÉTÉ. 19
Dbême, [1695], O. ^, premier président de la Cour d'appel d'Agen; cor-
respondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Dubois de l'Estang (Etienne), [1960], inspecteur des finances, rue de
Courcelles, n° 43.
Du Boys (Emile), [2091], avenue Tourville, n° 28; correspondant,
M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Duchatel (comte Tanneguy), [1540] , O. #, ancien ambassadeur, rue
de Varenne, n° 69.
Dufeuille (Eugène), [1722], ancien chef du cabinet du ministre de l'In-
térieur, rue d'Anjou, n° 42.
Du Lac (Jules Perrin), [1561], juge suppléant au tribunal de Compiègne
(Oise).
Dulau et Cie, [2129], libraires, à Londres, Soho Square, n° 37 ; correspon-
dant, M. C. Borrani, libraire, rue des Saints-Pères, n° 9.
Dumaine (Charles), [1777], rue d'Antin, n° 3.
Du Mesnil (Armand), [1401], O. ^, conseiller d'État, rue Gay-Lussac,
n° 36.
Dumez, [1856], O. *fë, président de chambre à la Cour des comptes, rue
Barbet-de-Jouy, n° 28.
Dunoyer de Noirmont (baron), [1858], ^, rue Boyale, n° 6.
Du Parc (comte Charles), [1257], à Dijon (Côte-d'Or), rue Vannerie, n° 35 ;
correspondant, M. Pedone Lauriel, libraire, rue Soufflot, n° 13.
Du Pont (comte), [1977], rue du Regard, n° 5.
Dupont-Châtelain (Mme Edmond), [817], rue Jean-Goujon, nc 2.
Durrieu (Paul), [1873], archiviste-paléographe, ancien membre de l'École
française de Rome, attaché à la conservation des peintures au Musée
du Louvre, rue de Courcelles, n° 75.
Duruy (Victor), [1081] , G. O. ^, membre de l'Académie française, de
l'Académie des inscriptions et belles - lettres et de l'Académie des
sciences morales et politiques, ancien ministre, rue Médicis, n° 5.
Duval (Jacques- François), [1282], *>fe , conseiller à la Cour d'appel de
Rouen, rue d'Herbouville, n° 3 .
Duverdy (Charles), [748], avocat à la Cour d'appel de Paris, place Boïel-
dieu, n° 1.
Duvergier de Hauranne (Emmanuel), [1963], ^, membre du Conseil
général du Cher, rue Leroux, n° 10, et au château d'Herry (Cher).
École des hautes études (Bibliothèque de V), [2126], à la Sorbonne;
correspondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
École nationale des chartes (!'), [1703], représentée par M. le Directeur
de l'École, rue des Francs-Bourgeois, n° 58; correspondant, M. Picard,
libraire, rue Bonaparte, n° 82.
École normale supérieure (1'), [1617], représentée par M. le Directeur
de l'École, rue d'Ulm, n° 45; correspondant, M. Thorin, libraire, rue
Médicis, n° 7.
$0 LISTE DES MEMBRES
Épernay (Bibliothèque de la ville à"), [1474], représentée par M. Brion,
bibliothécaire; correspondants, MM. Marpon et Flammarion, libraires,
rue Racine, n° 26.
Estaintot (comte Robert d'), [975], associé correspondant de la Société
nationale des Antiquaires de France, à Rouen, rue des Arsins, n° 9; cor-
respondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Esterhazy (comte Marie- Charles-Ferdinand), [1817], rue des Écuries-
d'Artois, n° 9.
Eure [Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du
département de V), [1770], à Évreux, représentée par M. Colombet,
secrétaire perpétuel.
Faucon (Maurice), [2093] , archiviste-paléographe , ancien membre de
l'École française de Rome, à Escolore, par Billom (Puy-de-Dôme), et à
Cannes (Alpes-Maritimes), pavillon de la Ferrage.
Favre (Camille), [1984], archiviste -paléographe, à Genève (Suisse), rue
Eynard; correspondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Favre (Edouard), [1914], docteur es lettres, à Genève (Suisse), rue Neuve-
du-Manège, n° 3 ; correspondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte,
n° 82.
Favre (Léopold), [1930], associé correspondant de la Société nationale
des Antiquaires de France, à Niort (Deux-Sèvres); correspondant,
M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Fayolle (comte Gérard de), [1980], au château de Fayolle, par Tocane-
Saint-Apre (Dordogne); correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue
de Tournon, n° 6.
Félix, [1760], *fë, conseiller à la Cour d'appel de Rouen, rampe Bou-
vreuil, n° 82, à Rouen (Seine-Inférieure).
Feret (l'abbé), [1874], curé de Saint-Maurice-Charenton (Seine).
Firino (Roger), [1785], rue de Courcelles, n° 71.
Flach (Jacques), [1919], membre du Comité des travaux historiques,
professeur au Collège de France, à l'École d'architecture et à l'École
des sciences politiques, rue de Berlin, n° 37.
Flavigny (Mmela vicomtesse de), [1449], rue d'Anjou, n° 42.
Florian (Mme la comtesse Xavier de), [2075], rue Royale, n° 8.
Fontenilles (marquis de), [1436], rue Saint -Dominique, n° 21.
Fouché (Lucien), [224], à Évreux (Eure); correspondant, M. Gaulon,
libraire, rue Serpente, n° 37.
Foughé-Lepelletier, [1228], ^, ancien député, à Honfleur (Calvados),
Côte-de-Grâce.
Fournier (Alban), [1750], docteur en médecine, à Rambervillers (Vosges) ;
correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Fournier de Flaix, [858], villa Brancas, à Sèvres (Seine -et-Oise).
DE LA SOCIÉTÉ. 21
Fraissinet (Alfred), [1996], gérant de la compagnie Marseillaise de Navi-
gation, à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; correspondant, M. H. Laurens,
libraire, rue de Tournon, n° 6.
Franck (Georges), [1772], agrégé d'histoire, rue de Tournon, n° 12.
Frappier (Paul), [1682], à Niort (Deux- Sèvres), rue Saint-Jean, n° 83;
correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Frémy, [722], G. 0. ^, ancien gouverneur du Crédit foncier, rue de
Lisbonne, n° 28.
Frémy (René), [2005], boulevard Saint-Germain, n° 174.
Fresne (comte Marcellin de), [388], rue de Bellechasse, n° 15.
Fréteau de Pény (baron) , [2063] , au château de Vaux-le-Pénil, par
Melun (Seine-et-Marne); correspondant, M. Saint-Jorre, libraire, rue
Richelieu, n° 91.
Fréville de Lorme (Marcel de), [1959] , auditeur à la Cour des comptes,
rue Cassette, n° 12.
Fries (Charles- Albert), [1648], avenue Marceau, n° 1.
Froissard de Broissia (comte Maxence de), [2011], au château de
Rochefort-sur-le-Bevron, par Aignay-le-Duc (Côte-d'Or).
Fustel de Coulanges, [1776], O. ^, membre de l'Institut et du Comité
des travaux historiques, professeur d'histoire à la Faculté des lettres
de Paris, rue de Tournon, n° 29.
Gadoin, [1422], ^, président du tribunal civil de Cosne (Nièvre); corres-
pondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Gaffarel (Paul), [1475], professeur d'histoire à la Faculté des lettres
de Dijon; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon,
n- 6.
Galard (marquis de), [1824], au château de Blesle (Haute-Loire) ; corres-
pondant, M. Champion, libraire, quai Malaquais, n# 15.
Gallifpet (marquis de), [2074], G. O. ^, général de division, rue Wa-
shington, n° 18.
Galopin (Auguste), [1095], ancien avocat au Conseil d'État et à la Cour
de cassation, aux Ravaux, près Buxy (Saône- et-Loire); correspondant,
M. Maurice Godefroy, avocat au Conseil d'État, rue de Sèze, n° 1.
Gardissal (Félix), [1810], avocat, rue de la Victoire, n° 65.
Gartempe (baron de), [1738], quai d'Orsay, n° 45.
Gaultry (Paul), [1605], notaire, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Gautier (Léon), [1798], ^, membre de l'Institut et du Comité des
travaux historiques, professeur à l'École nationale des chartes, sous-
chef de section aux Archives nationales, rue Vavin, n° 8.
Gélineau, [2103], docteur en médecine, rue d'Aumale, n# 15.
Genesteix (François-Emmanuel), [2058], rue Montgautier, n° 8, à Poitiers
(Vienne).
Genève (Bibliothèque publique de la ville de), [1821], représentée par
ZZ LISTE DES MEMBRES
M. Gas, conservateur ; correspondant, M. Delagrave, libraire, rue Souf-
flot, n° 15.
Gerbidon (Emile- Victor), [810], 0. ^, chef de bureau au ministère de
la Marine, rue Royale, n° 2.
Germain (Henri), [2095], membre de l'Institut, rue du Faubourg- Saint-
Honoré, n° 89.
Germon (Louis de), [2007], au château de Labatut, par Maubourguet
(Hautes-Pyrénées) ; correspondant, M. le vicomte Bégouën, place Saint-
François-Xavier, n° 10.
Giraud (Paul), [2034], conseiller à la Cour d'appel de Lyon, à Lyon, quai
d'Occident, n° 1.
Giraudeau (Ambroise), [1965], boulevard Malesherbes, n° 75.
Glandaz (Albert), [1324], avocat à la Cour d'appel de Paris, rue du Fau-
bourg-Sain t-Honoré, n° 103.
Godinat (Eugène), [1947], docteur en médecine, à Chàteauroux (Indre);
correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Gomel (Charles), [1025], ^, ancien maître des requêtes au Conseil d'État,
rue de la Ville-rÉvêque, n° 1 .
Gonse (Raphaël), [1310], O. ^, directeur au ministère delà Justice, place
Vendôme.
Gontaut-Biron (comte Théodore de), [2061 J, rue de Varenne, n° 45.
Gouget (Eugène), [1518], artiste dramatique, secrétaire de l'Association de
secours des Artistes dramatiques, rue de Lancry, n° 17.
Goupil de Préfeln (Anatole) , [923] , ^ , chef de bureau honoraire au
ministère des Finances, rue Tronchet, n° 30.
Gourjault (comte Olivier de), [1969], à Mézières (Ardennes); correspon-
dant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Grandeau, [1671], ^, doyen de la Faculté des sciences de Nancy, à Nancy
(Meurthe-et-Moselle) ; correspondant, M. Louis Grandeau, boulevard
Saint-Germain, n° 155.
Grandidier (Ernest), [1094], ^, boulevard Haussmann, ns 135.
Grenoble {Bibliothèque de la ville de), [948], représentée par M. Mai-
gnien, bibliothécaire; correspondant, M. Chossonnery, libraire, quai
des Grands-Augustins , n° 47.
Grenoble {Bibliothèque universitaire de), [1976], représentée par
M. Callamand, conservateur; correspondant, M. Picard, libraire, rue
Bonaparte, n° 82.
Grimbert, [1945], avocat, place d'Armes, à Douai (Nord); correspon-
dant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Guérard (Mme veuve François), [967], à Amiens (Somme), rue Saint-Denis,
n° 26; correspondant, Mme la vicomtesse de Saint-Martin, avenue Vil-
lars, n» 5.
Guilhiermoz (Paul), [1994], archiviste-paléographe, sous-bibliothécaire à
la Bibliothèque nationale, quai Voltaire, n° 5.
DE LA SOCIÉTÉ. 23
Guillaume (Eugène), [1087], 0. *fe, ancien sous-directeur au ministère de
l'Intérieur, quai Bourbon, n° 19.
Guizot (Guillaume), [1746], *fe, professeur au Collège de France, rue de
Monceau, n° 42.
Halphen (Eugène), [900], avenue Nationale, n° 111, à Passy-Paris; cor-
respondant, M. Champion, libraire, quai Malaquais, n° 15.
Hambourg {Bibliothèque de la ville de), [873], représentée par M. Isler ;
correspondant, M. Lucas Grafe, libraire, à Hambourg.
Hanouez (Rodolphe), [990], ancien procureur de la République, à Noyon
(Oise) ; correspondant, M. Tourillon, boulevard Malesherbes, n° 19.
Hauréau, [1868], C ^, membre de l'Institut, rue du Buis, n° 1, à
Auteuil-Paris.
Haute-Garonne (Archives du département de la), [2069], représentées
par M. Baudouin, archiviste.
Hautpoul (comte d'), [925], place du Palais-Bourbon, n° 7.
Ha vet (Julien), [1990], archiviste-paléographe, bibliothécaire à la Biblio-
thèque nationale, rue de Sèze, n° 8.
Havre (Bibliothèque de la ville du), [1193], représentée par M. Bailliard;
correspondant, M. Chossonnery, libraire, quai des Grands -Augustins,
n° 47.
Hébert, [1281], C. ^, ancien garde des sceaux, rue d'Anjou, n° 46.
Hennet de Bernoville, [1369], ^, conseiller référendaire à la Cour des
comptes, rue de l'Abbé-Grégoire, n° 25.
Hérault (Alfred), [1479], à Châtellerault (Vienne).
Héricourt (comte Ch. d'), [1888], $fc, consul de France à Stuttgart (Wur-
temberg), au château de Carrieul, par Souchez (Pas-de-Calais) ; corres-
pondant, M. Bécourt, rue de Babylone, n° 48.
Himly, [1007], O. ^, membre de l'Institut, doyen de la Faculté des lettres
de Paris, avenue de l'Observatoire, n° 23.
Hommet (Théophile-Paul du), [1847], ancien notaire, au château de la
Chênaie, par Herblay (Seine-et-Oise).
Hordain (Emile d'), [1599], ancien notaire, rue Laffitte, n° 11.
Inoold (le R. P.), [1928], bibliothécaire de l'Oratoire, rue du Marché,
n° 9, à Sceaux (Seine).
Isaac (Louis), [1903], manufacturier, rue du Puits-Gaillot , n° 1, à Lyon
(Rhône); correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Izarn, [1457], à Évreux (Eure).
Jameson, [1167], rue de Provence, n° 38.
Jarry (Louis), [1892], avocat, membre de la Société archéologique et his-
torique de l'Orléanais, place de l'Étape, n° 8, à Orléans (Loiret).
Joinville (baron de), [1689], ^, inspecteur général des établissements
pénitentiaires, rue de Clichy, n° 4.
Joubert (André), [1678], boulevard de Saumur, n° 49, à Angers (Maine-
et-Loire), et aux Lutz-de-Daon, près Château-Gontier (Mayenne).
24 LISTE DES MEMBRES
Jouin, [1846], notaire, à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure); correspon-
dant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Jourdan, [1860], chef de bureau à la préfecture de la Seine, rue Soufflot,
n» 18.
Justen, [2130], libraire, à Londres, Soho Square, n° 37; correspondant,
M. C. Borrani, libraire, rue des Saints-Pères, n° 9.
Kerdrel (Audren de) , [340] , sénateur, rue de l'Université, n° 9, et au
château de Saint-Uhel, près Lorient (Morbihan).
Kermaingant (P. Laffleur de), [1753], ^, associé correspondant de la
Société nationale des Antiquaires de France, avenue des Champs-Ely-
sées, n° 102.
Kervyn de Lettenhove (baron), [799], ^, correspondant de l'Institut,
membre de la Chambre des députés de Belgique, ancien ministre, à
Saint-Michel, par Bruges (Belgique).
Labitte (Mme Adolphe), [1329], libraire de la Bibliothèque nationale, rue
de Lille, n° 4.
Laborde (marquis Joseph de), [1360], archiviste honoraire aux Archives
nationales, membre du Comité des travaux historiques, rue d'Anjou,
n° 8.
La Borderie (Arthur de), [1198], ancien député, correspondant de l'Ins-
titut, à Vitré (Ille-et-Vilaine) ; correspondant, M. Léopold Delisle, rue
des Petits-Champs, n° 8.
La Caille, [2018], ^, ancien magistrat, boulevard Malesherbes, n° 50.
Lagaze (Louis), [1494], député, rue de Grenelle, n° 107.
La Chaise (Eugène-A.), [2073], rue Lincoln, n° 9.
Laghenal, [1739], ^, receveur particulier des finances à Brioude (Haute-
Loire); correspondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Lacombe (H. de), [1508], rue Croix-de-Malte, n° 1, à Orléans (Loiret).
La Coste (Camille-Robert Frottier, marquis de), [2122], au château des
Oulches, par Melle (Deux-Sèvres).
Laf argue (Ch.), [1409], ^, conseiller de préfecture, à Albi (Tarn-et-
Garonne); correspondant, M. P. Dupont, rue Jean-Jacques-Rousseau,
n° 41.
La Faulotte (Louis Étignard de), [1680], ancien auditeur au Conseil
d'État, rue d'Aguesseau, n° 18.
La Ferrière-Pergy (comte H. de), [1080], ^, rue Matignon, n° 19, et
au château de Ronfeugerai, près Athis (Orne).
La Ferronays (Mme la comtesse de), [1358], membre de la Société des
Bibliophiles français, avenue du Cours-la-Reine, n° 34.
Lagotellerie (baron de), [1987], à Versailles (Seine-et-Oise), rue des
Réservoirs, n° 6; correspondant, M. Le Soudier, libraire, boulevard
Saint-Germain, n° 174.
Laguerre (Léon), [790], avocat, docteur en droit, rue de Copenhague, n° 10.
Lahure (Charles), [279], $, rue de Fleurus, n° 9.
Lair (Jules), [1283], $, archiviste-paléographe, directeur de la compagnie
DE LA SOCIÉTÉ. 25
des Entrepôts et Magasins généraux, place de l'Ourcq, boulevard de
la Villette, n° 204.
Laisné (Henri), [1521], procureur de la République, à Cambrai (Nord).
Lalanne (Ludovic), [822], membre du Comité des travaux historiques,
sous-bibliothécaire de l'Institut, rue de Condé, ne 14.
Lallemand (L.), [1986], rue des Beaux-Arts, n° 5.
Laloy, [1932], docteur en médecine, rue des Pyrénées, n° 383, à Belleville-
Paris.
La Morandière (Gabriel de), [2017], rue Bayart, n° 4; correspondant,
M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Lanier, [1935], professeur d'histoire au lycée de Versailles (Seine-et-
Oise) ; à Paris, rue Saint-Placide, n° 48.
Lanjuinais (comte de), [1653], député, rue Cambon, n° 31.
La Panouse (vicomte Artus de), [1526], rue Saint-Dominique, n° 33.
Larnac (Julien), [1529], $fe, avocat à la Cour d'appel de Paris, rue du
Cirque, n° 8.
La Rochefoucauld (comte Aimery de), [1949], rue de l'Université, n° 93.
Lassus (baron Marc de), [1195], boulevard Malesherbes, n° 57.
La Trémoïlle (duc de), [1196], avenue Gabriel, n° 4.
Lau (marquis du), [2077], rue des Petits-Champs, n° 99.
Laubespin (comte Léonel de), [1866], rue de l'Université, n° 76.
Laurencel (comte Léon de), [1891], attaché au ministère des Affaires
étrangères, rue Saint - Honoré , n° 17, à Fontainebleau (Seine-et-
Marne).
Laurens (H.), [2124], libraire, rue de Tournon, n» 6.
Laval (Bibliothèque de la ville de), [1852], représentée par M. D. Œhlert,
conservateur.
Lavisse (Ernest), [1582], ^, maître de conférences à l'École normale
supérieure et professeur d'histoire à la Faculté des lettres de Paris,
rue Médicis, n° 5.
Lebigre-Beaurepaire, [714], notaire, à Lille (Nord), rue Nationale; cor-
respondant, M. Allouard, libraire, rue Séguier, n° 3.
Le Blanc (Paul), [814], à Brioude (Haute-Loire); correspondant, M. H.
Musnier, à l'Imprimerie nationale.
Le Bouteillier (Georges), [1613], notaire, à Caen (Calvados), place Saint-
Sauveur, n° 19.
Lecestre (Léon), [2112], archiviste aux Archives nationales, rue d'Arcole,
n° 3.
Lechevalier (Emile), [1999], libraire, à la Librairie historique des pro-
vinces, quai des Grands-Augustins, n° 39.
Leclerc, [1890], $fc, notaire, rue de Paris, n° 49, à Charenton-le-Pont
(Seine).
Lecointre (Pierre), [1498], au château de Grillemont (Indre-et-Loire);
correspondant, M. A. de Barthélémy, rue d'Anjou, n° 9.
26 LISTE DES MEMBRES
Ledain (Bélisaire), [1537], rue Neuve-de-la-Baume, n° 1, à Poitiers
(Vienne).
Ledru (l'abbé Ambroise), [1918], avenue La Bourdonnaye, n° 19.
Lefebvre (Charles), [2004], professeur à la Faculté de droit de Paris,
boulevard Saint-Michel, n° 89.
Lefebvre de Viefville (Louis), [1555], rue de Rivoli, n° 240.
Lefèvre-Pontalis (Amédée), [1795], ancien député, rue Montalivet,
n° 3, et au château d'Aulnaie, par Châteaudun (Eure-et-Loir).
Lefèvre-Pontalis (Germain), [2019], archiviste-paléographe, attaché au
ministère des Affaires étrangères, rue des Mathurins, n° 3.
Leffemberg (baron de), G. 0. ^, [1978], ancien procureur général à la
Cour d'appel de Paris, rue de Bourgogne, n° 43.
Lefort, [1263], ^, associé correspondant de la Société nationale des Anti-
quaires de France, rue de Condé, n° 5.
Legrelle, [1975], docteur es lettres, rue Neuve, n° 11, à Versailles
(Seine-et-Oise).
Lelono (Eugène), [2085], archiviste aux Archives nationales, rue Monge,
n° 59.
Lelono (Julien), [2104], notaire, à Chartres (Eure-et-Loir); correspondant,
M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Leloup de Sancy, [1373], ^, ancien auditeur au Conseil d'État, boule-
vard Haussmann, n° 105.
Lemaire (Arthur), [2066], rue de Rome, n° 35.
Lemaire (P.-Aug.), [75], ^, ancien professeur de rhétorique aux lycées
Louis-le-Grand et Bonaparte; correspondant, M. H. Georges, rue du
Vieux- Colombier, n° 18.
Lemercier (comte Anatole), [756], ancien député, rue de l'Université,
n° 18.
Lemire (Paul-Noël), [1679], à Pont-de-Poitte (Jura) ; correspondant,
M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Lemonnier (Henri), [1388], archiviste-paléographe, docteur en droit, pro-
fesseur d'histoire au lycée Saint-Louis et à l'École des beaux-arts,
boulevard Saint-Germain, n° 15.
Lepesant, [1606], ancien membre du Conseil général de la Manche, rue
Geoffroy-de-Montbray, n° 89, à Coutances (Manche); correspondant,
M. Desmoutis, rue Montmartre, n° 56.
Leseigneur (Edouard), [1850], àConty (Somme); correspondant, M. H. Lau-
rens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Lesieur (Paul), [1567], ^, docteur en droit, avocat, boulevard de Magenta,
n» 116.
Le Sourd, [1836], ^, docteur en médecine, rue Soufflot, n° 15.
Lespinasse (René de), [1447], archiviste-paléographe, associé correspondant
de la Société nationale des Antiquaires de France, rue du Bac, n° 3,
et au château de Luanges, par Guérigny (Nièvre).
Le Tellier-Delafosse (M"c), [2089] , place Pereire, n° 5.
DE LA SOCIÉTÉ. 27
Levasseur (Emile), [1364], 0. ^, membre de l'Institut, professeur au Col-
lège de France et au Conservatoire des Arts et métiers, président de
section au Comité des travaux historiques, rue Monsieur-le-Prince,
n«26.
Lévy (Raphaël-Georges), [1808], sous-directeur à la Banque de Paris et des
Pays-Bas, rue de Rivoli, n° 176.
L'Héraule (Tristan de), [1557], $, ancien officier de cavalerie, place
de la Carrière, n8 27, à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
L'Hôpital, [1028], 0. $fe, ancien conseiller d'État, directeur de la Compa-
gnie d'assurances la Nationale, rue du Quatre-Septembre, n° 18.
Lieffroy (Aimé), [1862], rue Neuve, à Besançon (Doubs).
Lieutaud, [1684], bibliothécaire de la ville de Marseille.
Lille (Bibliothèque de l'Institut catholique de), [1854], représentée par
Mgr Hautecœur, recteur, à Lille, rue Royale, n° 70; correspondant,
M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Limoges (Bibliothèque communale de la ville de), [1908], représentée par
M. Leymarie, bibliothécaire; correspondant, M. Champion, libraire,
quai Malaquais, n° 15.
Longnon (Auguste), [1347], ^, membre de l'Institut, du Comité des
travaux historiques et de la Société nationale des Antiquaires de
France, sous-chef de section aux Archives nationales, directeur à l'École
des hautes études, boulevard des Invalides, n° 34.
Longuerue (Roger de), [1558], rue de Grenelle, n° 75.
Loray (marquis de), [1658], rue Christophe-Colomb, n° 4, et au château
de Cléron, près Omans (Doubs).
Lormier (Charles), [1340], avocat, rue Racine, n° 15, à Rouen (Seine-
Inférieure).
Louvain [Université catholique de), [812], représentée par M. Reusens,
bibliothécaire.
Louvel (Georges), [1820], sous-préfet, à Saintes (Charente-Inférieure);
correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Louvrier de Lajolais (A.), [859], >fe, quai Bourbon, nG 19.
Lubomirski (prince), [2027], rue Portalis, n° 14.
Lucas (Charles), [1556], architecte attaché aux travaux de la ville de
Paris, boulevard de Denain, n° 8.
Lucas (Paul-Louis), [1970], agrégé à la Faculté de droit, à Dijon (Côte-
d'Or), boulevard Carnot, n° 5.
Luçay (comte de), [1308], ^, ancien maître des requêtes au Conseil
d'État, membre du Comité des travaux historiques, associé corres-
pondant de la Société nationale des Antiquaires de France, rue de
Varenne, n* 90.
Luce (Siméon), [1511], ^, membre de l'Institut et du Comité des tra-
vaux historiques, professeur à l'École nationale des chartes, chef de
la section historique aux Archives nationales, boulevard Saint-Michel,
n°95.
28 LISTE DES MEMBRES
Luxembourg (Bibliothèque du palais du), [956], représentée par
M. Choëcki, 0. *fë, bibliothécaire; correspondant, M. Pedone Lauriel,
libraire, rue Soufïlot, n° 13.
Lyon (Bibliothèque de l'Institut catholique de) , [1851], représentée
par M. Eugène Léotard, doyen, rue du Plat, n° 25 ; correspondant,
M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Lyon [Bibliothèque universitaire de), [1998]; correspondant, M. Picard,
libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Mackau (baron de), [1764], député, avenue d'Antin, n° 22.
Magimel, (Edmond), [2128], $$, rue des Saints-Pères, n° 8.
Magimel (René), [2108], rue de Berlin, n° 40.
Maillé (Mme la duchesse de), [914], rue de Lille, n° 119.
Mallet (baron), [2039], ^, régent de la Banque de France, rue d'An-
jou, n° 35.
Mallet (Edouard), [1234], boulevard Malesherbes, n° 24.
Malleville (Léon de), [492], ^, à Saint-Maurin, par Grenade (Landes);
correspondant, M. Caritan, rue Barbet-de-Jouy, n° 42.
Manneville (Henri de), [2120], archiviste-paléographe, rue d'Anjou,
n°22.
Mannier, [1530], ancien notaire, associé correspondant de la Société
nationale des Antiquaires de France, rue de l'Université, n° 8.
Mans [Bibliothèque de la ville du), [1696], représentée par M. F. Gué-
rin, conservateur.
Mantes (Bibliothèque de la ville de), [1295], représentée par M. Petit,
bibliothécaire.
Marcel (Eugène), [1209], au château des Ardennes-Saint-Louis, parMon-
tivilliers (Seine-Inférieure); correspondant, M. H. Laurens, libraire,
rue de Tournon, n° 6.
Marcilly (Charles), [1472], rue d'Assas, n° 78.
Mareuse (Edgar), [1902], boulevard Haussmann, n° 81.
Margry (Pierre), [1694], ^, ancien chef adjoint aux archives de la
Marine, rue l'Écluse, n° 9.
Marguerie (René), [1664], maître des requêtes au Conseil d'État, cité
Martignac, n° 6.
Marin-Darbel (Victor), [1878], ^, officier de marine, à Fontainebleau
(Seine-et-Marne), rue du Chemin-de-Fer, n° 28.
Marine (Bibliothèque centrale du ministère de la), [1102], représentée
par M. le Bibliothécaire, rue Royale, n° 2; correspondant, M. Chal-
lamel aîné, libraire, rue Jacob, n° 5.
Marmier (G.), [1312], ^, capitaine du génie, conseiller général de la
Dordogne, rue de Noailles, n° 2, à Versailles (Seine-et-Oise).
Marsy (comte de), [1378], conservateur du musée de Compiègne (Oise),
associé correspondant de la Société nationale des Antiquaires de France,
à Paris, rue Pigalle, na 22.
Martin (William), [1627], avenue Hoche, n° 13.
DE LA SOCIÉTÉ. 29
Martroy (vicomte du), [1023], C. ^, ancien président de section au Conseil
d'État, rue de Solferino, n° 6.
Marty-Laveaux (Charles), [780], $£, membre du Comité des travaux his-
toriques, rue du Ranelagh, n° 49, à Passy-Paris.
Mas Latrie (comte Louis de), [289], 0. ^, membre de l'Institut et du
Comité des travaux historiques, chef de section honoraire aux Archives
nationales, professeur honoraire à l'École nationale des chartes, bou-
levard Saint-Germain, n° 229.
Masséna (Victorin), duc de Rivoli, [1131], ^, ancien député, rue Jean-
Goujon, n° 8.
Masson (Emile), [2038], rue Taitbout, n° 82.
Masson (Gustave), [1343], professeur de littérature française au collège
de Harrow-on-the-Hill (Angleterre); correspondant, M. C. Borrani,
libraire, rue des Saints-Pères, n° 9.
Matagrin (René), [1595], à Melun (Seine-et-Marne), rue des Fossés, n° 7.
Matharel (V-ictor de), [1675], $J, conseiller référendaire à la Cour des
comptes, boulevard Malesherbes, n° 137.
Maulde (René de), [2022], archiviste-paléographe, ancien sous-préfet,
boulevard d'Enfer, n° 10, et au château de Flotin, par Boiscommun
(Loiret).
Maury (Alfred), [1553], C. ^, membre de l'Institut, professeur au Collège
de France, directeur général des Archives nationales, vice-président
du Comité des travaux historiques, rue des Francs-Bourgeois, n° 60.
Maussabré (comte de), [2021], au château de Puy-Barbeau, par Sainte-
Sévère (Indre) ; correspondant, M. Champion, libraire, quai Malaquais,
n° 15.
Mazarine {Bibliothèque), [33], représentée par M. Franklin, ^, adminis-
trateur, quai Conti, n° 21 ; correspondants, MM. Sandoz et Fischba-
cher, libraires, rue de Seine, n° 33.
Meaux (vicomte de), [1623], ancien ministre, rue du Bac, n° 40.
Meinadier (Albert), [1985], rue de Prony, n» 45.
Mély (F. de), [2096], boulevard Haussmann, n° 155; correspondant,
M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Meunier (Alfred), [1657 1, à Chantilly (Oise).
Meunier du Houssoy, [1639], attaché d'ambassade, rue de Prony, n° 22.
Mévil (Mme veuve), [651], à Viéville, par Vignory (Haute-Marne).
Meyer (Paul), [14461, ^, membre de l'Institut et du Comité des travaux
historiques, professeur au Collège de France, directeur de l'École natio-
nale des chartes, rue Boulainvilliers, n° 26, à Passy-Paris.
Mie (Isidore), [1718], à Montpellier, cours des Casernes, n° 25.
Millot (Albert), [1440], avenue des Champs-Elysées, n° 117.
Minoret (René), [2099], à Roujon, par Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-
Garonne), et à Paris, rue de l'Échelle, n° 7.
Mitantier (Edmond), [1887], ancien notaire, rue de l'Hôtel-de-Ville,
30 LISTE DES MEMBRES
n° 38, à Troyes (Aube); correspondant, M. Saint-Denis, libraire, quai
Voltaire, n° 27.
Moinery, [708], $, ancien président du tribunal de commerce de Paris,
rue du Cloître-Saint-Merry, n° 18.
Moland (Louis), [1551], avenue du Maine, n° 10.
Molinier (Auguste), [2098], archiviste-paléographe, conservateur à la
bibliothèque Sainte-Geneviève, quai Bourbon, n° 53.
Monod (Gabriel), [1566], ^, directeur à l'École des hautes études, maître
de conférences à l'École normale supérieure, membre du Comité des
travaux historiques, rue du Parc-de-Clagny, n° 11 bis, à Versailles
(Seine-et-Oise).
Monstiers-Mérinville (marquis des), [1989], rue de l'Université, n° 119,
et au château du Fraisse, par Bellac (Haute- Vienne).
Montaiglon (Anatole de) , [1478], *fe, professeur à l'École nationale des
chartes, membre du Comité des travaux historiques et de la Société
nationale des Antiquaires de France, place Royale, n° 9.
Montalivet (Georges de), [1805], rue Roquépine, n° 14.
Montebello (comte Adrien de), [1690], ^, avenue de l'Aima, n» 1.
Montebello (comte Gustave de), [1731], O. ^, ambassadeur à Constan-
tinople, rue François Ier, n* 11.
Montesquiou-Fezensac (duc de), [1549], rue de la Baume, n° 5.
Montfaugon (baron de), [1911], avenue Marigny, n° 25.
Montpellier (Bibliothèque universitaire de), [2045], représentée par
M. le Bibliothécaire ; correspondant, M. Lemoigne, libraire, rue Bona-
parte, n» 12.
Moranvillé, [1046], ancien directeur des Magasins et Entrepôts de Paris,
boulevard Pereire, n° 112.
Morel (Hippolyte), [1692], ancien député, rue François Ier, n° 6.
Mornay-Soult de Dalmatie (comte de), [1267], ^, chef d'escadrons de
cavalerie, rue de l'Essart, n° 38, à Rouen (Seine-Inférieure).
Mosbourg (comte de), [1910], C. ^, ministre plénipotentiaire, quai Vol-
taire, ne 9.
Mouchy (duc de), [1539], ^, député, rue de Constantine, n° 19, et au
château de Mouchy-le-Châtel, par Mouy (Oise).
Moulins (Bibliothèque de la ville de), [1365], représentée par M. le
Bibliothécaire.
Moulins (Bibliothèque de l'ordre des avocats de), [1504], représentée
par M. Boyron, trésorier du barreau de Moulins; correspondant,
M. Pedone Lauriel, libraire, rue Soulïlot, n° 13.
Muteau (Charles), [906], ^, ancien conseiller à la Cour d'appel de Dijon,
avenue Matignon, n° 11.
Nadaillac (marquis de), [864], ^, correspondant de l'Institut, ancien
préfet, rue Duphot, n° 18.
Nadaillac (comte Bertrand de), [1921] , rue de Monceau, n° 91.
DE LA SOCIÉTÉ. 31
Nancy (Bibliothèque de la ville de), [850], représentée par M. Favier,
conservateur; correspondant, M. Mellier, libraire, rue Séguier, n° 17.
Nancy (Bibliothèque universitaire de), [2062], représentée par M. le
D'Netter; correspondant, M. Berger-Levrault, libraire, rue des Beaux -
Arts, n° 5.
Naurois (Albert de), [1924], rue Duphot, n« 18.
Nervo (baron Robert de), [1736], rue de Marignan, n° 25.
Neuflize (Mme la baronne de), [1152], rue de Pbalsbourg, n° 15.
Neymarck (Alfred), [2024], $*, rue Vignon, n° 18.
Nicard (Pol), [288], bibliothécaire-archiviste de la Société nationale des
Antiquaires de France, rue de Sèvres, n° 38.
Nicolay (marquis de), [1889], rue Saint-Dominique, n° 35.
Nisard (Désiré), [459], C. ^, membre de l'Académie française, rue de
Tournon, n° 12.
Nivard, [1681], à Niort (Deux-Sèvres), rue Claire, n° 14; correspondant,
M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Noailles (marquis de), [1506], G. O. ^, ancien ambassadeur, rue de
Lille, n° 66.
Noël (Octave), [1562], ^, publiciste, rue de l'Université, n° 70 bis.
Nolleval (Alfred), [1857], rue du Mont-Thabor, n° 8.
Noulens, [1415], à Condom (Gers), et à Paris, rue Miroménil, n" 15.
Odiot (Ernest), [1178], rue Duphot, n° 29.
Oger (F.), [1412], professeur d'histoire au collège Sainte-Barbe, rue de
Fleurus, n° 21.
Omont (Henri), [1992], archiviste-paléographe, sous-bibliothécaire à la
Bibliothèque nationale, quai de Béthune, n° 28.
Orford (comte d'), [1417], Wolterton-Park, Aylsham, Norfolk ; correspon-
dant, M. Buchmeyer, hôtel Bristol, place Vendôme.
Orléans (Bibliothèque de la ville d'), [2100], représentée par M. Loise-
leur, bibliothécaire ; correspondants, MM. Belhatte et Thomas, libraires,
rue de l'Abbaye, n° 14.
Osmont (comte d'), [1967], boulevard Maillot, n° 52, à Neuilly (Seine).
Pages du Port, [2071], avocat à la Cour d'appel de Paris, rue Auber,
n° 7, et au château du Port-Tournepique, par Albas (Lot).
Paillard-Ducléré, [2048], député, boulevard Haussmann, n° 96.
Pange (marquis de), [2010], ^, chef d'escadron d'artillerie, attaché
militaire adjoint à l'ambassade de France à Vienne; correspondant,
M. Champion, libraire, quai Malaquais, n° 15.
Pange (comte Maurice de), [1906], rue de l'Université, n° 98; correspon-
dant, M. Champion, libraire, quai Malaquais, n° 15.
Parent de Rosan (Charles-Félix), [815], route de Versailles, n° 122, villa
de la Réunion, n° 3, à Auteuil-Paris.
Paris (comte de), [2013], rue de Varenne, n° 57; correspondant, M. le
capitaine Morhain, avenue d'Eylau, n° 44.
32 LISTE DES MEMBRES
Paris (Gaston), [1667], 0. ^, membre de l'Institut, professeur au Collège
de France, président de section à l'École des hautes études, vice-prési-
dent de section au Comité des travaux historiques, rue du Bac, n° 110.
Paris (Bibliothèque de la Faculté de droit de) , [1883] , représentée par
M. Paul Viollet, membre de l'Institut, bibliothécaire-archiviste.
Paris {Bibliothèque de la ville de), [135], représentée par M. Jules
Cousin, ^, bibliothécaire, au musée Carnavalet, rue Sévigné; corres-
pondant, M. Champion, libraire, quai Malaquais, n° 15.
Pascal (Alfred), [1134], licencié en droit, chef de bureau en retraite, rue
Desbordes- Valmore, n° 27, à Passy-Paris.
Pascalis, [1026], 0. ^, ancien conseiller d'État, rue de l'Université,
n° 74.
Pascaud (Edgar), [1755J, rue Porte-Jaune, à Bourges (Cher) ; correspon-
dant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Passy (Edgard), [1536], ancien secrétaire d'ambassade, avenue de Mes-
sine, n° 27.
Passy (Louis), [1708], député, ancien sous-secrétaire d'État, membre de
la Société nationale des Antiquaires de France, rue de Clichy, n° 45.
Patay, [1927], médecin adjoint à l'Hôtel-Dieu d'Orléans, membre de la
Société archéologique et historique de l'Orléanais, à Orléans (Loiret),
rue des Grands-Ciseaux, n° 13.
Patureau (Joseph), [1958], ancien maire de la ville de Châteauroux,
place Lafayette, à Châteauroux (Indre) ; correspondant, M. Gillier,
libraire, rue Bonaparte, n° 8.
Pau (Bibliothèque de la ville dé), [1592), représentée par M. Soulice,
bibliothécaire ; correspondant, M. Thorin, libraire, rue Médicis, n* 7.
Paumier, [1625], pasteur de l'Église réformée, rue de l'Université, n° 74.
Pécoul (Auguste), [1217], archiviste-paléographe, associé correspondant
de la Société nationale des Antiquaires de France, au château de Vil-
liers, à Draveil (Seine-et-Oise).
Péussier (Léon), [2000], membre de l'École française de Rome, palais
Farnèse, à Rome.
Perret, [1093], O. ^, ancien conseiller d'État, rue François Ier, n° 6.
Perrot de Chazelle (Mme la comtesse de), [1925], à Précy-sous-Thil
(Côte -d'Or).
Pfeiffer, [1749], banquier, boulevard Malesherbes, n° 95.
Philippon (Georges), [2107], archiviste-paléographe, au château de
Mazargues, près Marseille (Bouches-du-Rhône).
Piat (Albert), [1655], ^, fondeur-mécanicien, rue Saint-Maur-Popin-
court, n° 85.
Picard (Alexandre), [924], ^, chef de bureau au ministère des Finances,
rue de Lille, n° 37.
Picard (Alphonse), [1766], libraire, rue Bonaparte, n" 82.
Picot (François), [2030], boulevard Malesherbes, or 88.
DE LA SOCIÉTÉ. 33
Picot (Georges), [1435], membre de l'Institut et du Comité des travaux
historiques, rue Pigalle, n* 54.
Pierceau (Auguste), [1793], préfet des études au collège Rollin, avenue
Trudaine, n° 12.
Pierret, [2086], attaché au secrétariat de la Bibliothèque nationale, rue
d'Amsterdam, n* 72.
Pigeonneau, [1654], ^, professeur suppléant à la Faculté des lettres de
Paris, professeur à l'École libre des sciences politiques et à l'École
des hautes études commerciales, rue Lafontaine, n° 110, à Auteuil-
Paris.
Pillet-Will (comte F.), [1983], ^, régent de la Banque de France, rue
de Monceau, n° 55.
Pimodan (marquis de), [2016], rue de l'Université, n° 98.
Pinaut (l'abbé Jules), [1938], vicaire de l'église Saint-Jacques de la Vil-
lette, rue de Crimée, n° 169.
Pingaud (Léonce), [1565], professeur d'histoire à la Faculté des lettres de
Besançon, rue du Mont-Sainte-Marie, n° 2, à Besançon (Doubs);
correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Pisançon (Claude-Henri delà Croix de Chevrière, marquis de), [566],
au château de Pisançon, par Bourg-de-Péage (Drôme).
Podenas (marquis de), [2076], rue Fortin, n° 4.
Poinsier (Edmond), [1424], avoué honoraire, à Château-Thierry (Aisne);
correspondant, M. Pedone Lauriel, libraire, rue Soufflot, n° 13.
Poitiers {Bibliothèque des Facultés de), [2094] ; correspondant, M. H.
Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Ponton d'Amécourt (vicomte de), [2036], associé correspondant de la
Société nationale des Antiquaires de France, président de la Société
française de numismatique et d'archéologie, rue de l'Université, n° 18.
Popelin (Claudius), [2047], ^, rue de Téhéran, n° 7.
Poumeau de Lafforest (Louis), [1564], rue Boussairolles, n° 7, à Mont-
pellier (Hérault).
Pradel-Vernezobre (C), [1355], membre de la Société française d'archéo-
logie, à Toulouse (Haute-Garonne), rue Pargaminière, n° 66.
Prarond (Ernest), [1608], président de la Société d'émulation d'Abbeville
(Somme) ; à Paris, rue de Tournon, n° 14.
Prévost (Gustave), [1955.], ancien magistrat, rue de la Banque, n° 2, à
Évreux (Eure).
Prost (Auguste), [1497], $, membre de la Société nationale des Anti-
quaires de France, rue de la Banque, n° 21.
Puymaigre (comte Théodore de), [587], associé correspondant de la
Société nationale des Antiquaires de France, rue de l'Université, n° 17.
Queux de Saint-Hilaire (marquis de), [1835], rue Soufflot, n° 3, et au
château de Saint-Hilaire, par Soubize (Charente-Inférieure).
Raguenet (Octave), [1804], archiviste -paléographe, au château de Sou-
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 3
34 LISTE DES MEMBRES
laires, près Orléans (Loiret) ; correspondant, M. Broussois, rue Dupuy-
tren, n° 4.
Rainneville (comte de), [1083], ancien sénateur, rue du Faubourg-Saint-
Honoré, n' 118.
Rambuteau (comte de), [2043], O. ^, ancien conseiller d'État, rue
Barbet-de-Jouy, n° 32.
Rasilly (marquis de), [1161], au château de Beaumont, par Saint-
Pierre-le-Moutier (Nièvre).
Rathery (Paul), [2042], O. $fe, inspecteur général des finances, rue des
Saints-Pères, n° 9.
Rattier (Léon), [1274], au château de Jand'heurs (Meuse); correspondant,
M. Coccoz, libraire, rue Montfaucon, n° 5.
Raunié (Emile), [1904], archiviste-paléographe, avenue des Gobelins, n° 65.
Raynaud (Gaston), [1900], archiviste-paléographe, sous-bibliothécaire à
la Bibliothèque nationale, rue Richelieu.
Read (Charles), [877], $$, ancien chef de la section des Travaux histo-
riques, archives et bibliothèques de la ville de Paris, membre de la
Société nationale des Antiquaires de France, boulevard Saint-Germain,
n" 2.
Récamier (Etienne), [1797], avocat à la Cour d'appel de Paris, rue du
Regard, n° 1.
Régipon, [2049], député, rue Bassano, n° 39.
Reeve (Henri), [1367], esq., secrétaire du Conseil privé de S. M. Britan-
nique, rédacteur principal de ÏEdinburgh Review, n° 62, Rutland-Gate,
Hyde-Park, à Londres ; correspondant, M. Ch. Gavard, ancien ministre
plénipotentiaire, rue de Rivoli, n° 252.
Reiffenberg (baron Frédéric de), [1778], à Millon-la-Chapelle, par Che-
vreuse (Seine-et-Oise).
Reiset (comte de), [655], O. ^, ancien ministre plénipotentiaire, au châ-
teau du Breuil, par Dreux (Eure-et-Loir).
Renard (le major), [1907], commandant de l'École de guerre de Bel-
gique, à Bruxelles.
Renardet, [1709], professeur à la Faculté de droit de Dijon (Côte-d'Or);
correspondant, M. Pedone Lauriel, libraire, rue Soufflot, n° 13.
Rennes {Bibliothèque de V Académie de), [1346], représentée par M. Ron-
dil d'Ajoux; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon,
n° 6.
Rennes (Bibliothèque municipale de la ville de) , [1956], représentée par
M. Vétault, bibliothécaire; correspondants, MM. Fetscherin et Chuit,
libraires, rue de l'Ancienne-Comédie, n° 18.
Repoux, [1789], à la Ferrière, par Anost ( Saône -et-Loire); correspondant,
M. Lhomme, rue de Phalsbourg, n° 6.
Riant (comte), [1492], membre de l'Institut et de la Société nationale
des Antiquaires de France, boulevard de Courcelles, n° 51.
Richard (Max), [2029], O. ^, ancien député, à Angers (Maine-et-Loire),
et à Paris, avenue Montaigne, n° 85.
DE LA SOCIÉTÉ. 35
Riche, [1323], C. $£, ancien président de section au Conseil d'État, rue de
Rivoli, n° 214.
Richou (Gabriel), [1864], archiviste - paléographe , conservateur de la
bibliothèque de la Cour de cassation, au Palais-de-Justice, quai de
l'Horloge.
Ristelhuber (Paul), [1451], quai Saint-Nicolas, n° 3, à Strasbourg.
Rivain (Camille), [2101], archiviste aux Archives nationales, rue des
Francs-Bourgeois, n° 60.
Robin (Armand), [1646], rue du Parc, à Cognac (Charente); correspon-
dant, M. Relier, rue de Chevreuse, n° 4.
Rochambeau (marquis de), [1685], *fe, associé correspondant de la Société
nationale des Antiquaires de France, rue de Naples, n° 51.
Roche (Paul), [1979], avoué à la Cour d'appel de Paris, rue Sainte-Anne,
n° 10.
Rocquain (Félix), [2031], ^, chef de la Section administrative aux Archives
nationales, rue Vaneau, n° 15.
Roessler (Charles), [2057], rue de la Bourse, nu 3, au Havre (Seine-Infé-
rieure).
Rollin, [1896], préfet des études au collège Rollin, avenue Trudaine,
n» 12.
Roman (Joseph), [1800], associé correspondant de la Société nationale des
Antiquaires de France et correspondant du ministère de l'Instruction
publique, rue Blanche, n° 75, et au château de Picomtal, près Embrun
(Hautes-Alpes) ; correspondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Rothschild (baron Alphonse de), [1214], C. $£, rue Saint-Florentin, n° 2.
Rothschild (baron Edmond de), [1183], rue Laffitte, n° 19.
Rothschild (baron Gustave de), [1213], ^, rue Laffitte, n° 23.
Rothschild (baronne James de), [1962], avenue de Friedland, n° 38.
Rott (Edouard), [1946], secrétaire de la légation suisse, rue Singer,
n° 24 ter, à Passy-Paris ; correspondant, M. Picard, libraire, rue Bona-
parte, n° 82.
Rouen (Bibliothèque de la Cour d'appel de), [1884], représentée par M. le
conseiller Pain, à la questure de la Cour, à Rouen (Seine-Inférieure).
Rouen (Bibliothèque de la ville de), [2012], représentée par M. Eugène
Noël, bibliothécaire, à Rouen.
Roussigné, [1033], $fc, rue Rayart, n° 6.
Roux (Agricol), [2044], notaire, membre de l'Académie de Vaucluse et de
la Société française d'archéologie, à Cavaillon (Vaucluse) ; correspon-
dant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Roy (Jules), [1831], professeur à l'École nationale des chartes, maître de
conférences à l'École pratique des hautes études, rue des Saints-Pères,
n° 12.
Roy (Maurice), [2008], rue des Saints-Pères, n° 15.
Rozière (Eugène de), [1747], O. ^, sénateur, membre de l'Institut, du
36 LISTE DES MEMBRES
Comité des travaux historiques et de la Société nationale des Anti-
quaires de France, rue Lincoln, n° 8.
Ruble (baron Alphonse de), [1190], rue Cambon, n° 43.
Sabatier (Maurice), [1812], avocat au Conseil d'État et à la Cour de cas-
sation, rue Saint-Simon, n° 2.
Saint-Denys, [1761], libraire, quai Voltaire, n° 27.
Sainte- Aulaire (marquis de), [1580], 0. ^, ancien député, rue de Gre-
nelle, n° 122.
Salin (Patrice), [1392], secrétaire de section au Conseil d'État, boule-
vard Saint-Germain, n° 175.
Sanné (Albert), [1370], avenue de Messine, n° 30.
Sarcus (vicomte Félix de), [1137], ancien capitaine de dragons, à Dijon
(Côte-d'Or); correspondant, M. Pedone Lauriel, libraire, rue Soufflot,
n° 13.
Sa y (Léon), [1075], membre de l'Académie française et de l'Académie des
sciences morales et politiques, sénateur, rue Fresnel, n° 21.
Schalck de la Faverie, [2072], sous -bibliothécaire à la Bibliothèque
nationale, rue Richelieu.
Schefer (Charles), [1405], C. ^, membre de l'Institut, ministre plénipo-
tentiaire, administrateur de l'École nationale des langues orientales
vivantes, rue de Lille, n° 2.
Scheler (Auguste), [543], bibliothécaire de S. A. R. Mgr le comte de
Flandres, rue de la Régence, à Bruxelles ; correspondant, M. H. Lau-
rens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Schickler (Fernand), [1236], place Vendôme, n° 17.
Séchehaye (Charles), [1244], O. ^, docteur en droit, ancien conseiller
de préfecture, chef de la sténographie du Sénat, au palais du Luxem-
bourg.
Seillière (Frédéric), [1620], avenue de l'Aima, n° 61.
Semichon, [1964], inspecteur des finances, rue Cassette, n° 27.
Servois (Gustave), [1136], ^, ancien préfet, inspecteur général des archives
et des bibliothèques, membre du Comité des travaux historiques, ave-
nue Gabriel, n° 48.
Solesmes {Abbaye des Bénédictins de), [1661], près Sablé (Sarthe), repré-
sentée par le R. P. Abbé; correspondants, MM. Delhomme et Briguet,
libraires, rue de l'Abbaye, n° 13.
Sommier (Alfred), [1737], rue de Ponthieu, n° 57.
Sorel (Alexandre), [942], ^, président du tribunal civil, à Compiègne
(Oise), et à Paris, rue Saint-Jacques, n° 57.
Stein (Henri), [2084], archiviste aux Archives nationales, rue Saint-Pla-
cide, n° 37.
Stuttgart (Bibliothèque royale de)y [1610] ; correspondant, M. Lemoigne,
libraire, rue Bonaparte, n° 12.
DE LA SOCIÉTÉ. 37
Talhouet-Roy (marquis de), [2023], avenue Bosquet, n° 2, et au château
du Lude (Sarthe).
Tamizey de Larroque (Ph.), [1345], $, correspondant de l'Institut et
associé correspondant de la Société nationale des Antiquaires de
France, à Gontaud, par Marmande (Lot-et-Garonne) ; correspondant,
M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Tandeaude Marsac, [1176], notaire, place Dauphine, n° 23.
Tardif, [225], C. ^, conseiller honoraire à la Cour de cassation, rue
Caumartin, n° 60.
Tardif (E.-J.), [2114], archiviste-paléographe, avocat à la Cour d'appel
de Paris, rue Boulainvilliers, n° 16, à Passy-Paris.
Terras (Amédée de), [1813], ^, au château du Grand-Bouchet, près
Mondoubleau (Loir-et-Cher) ; correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue
de Tournon, n° 6.
Terrebasse (Humbert de), [1948], ^, au château de Terrebasse, par Rous-
sillon (Isère); correspondant, M. Chossonnery, libraire, quai des Grands-
Augustins, n° 47.
Teulet (Raymond), [1933], archiviste aux Archives nationales, rue du
Regard, n° 11.
Thellier (Félix), [1988], rue Louis-David, n° 2, à Passy-Paris.
Thierry-Poux (0.), [1913], *$$, conservateur du département des Impri-
més à la Bibliothèque nationale, rue Richelieu.
Thirion-Montauban (Albert), [1666],^, secrétaire d'ambassade, rue Chris-
tophe-Colomb, n° 9.
Tissot, [1775], à Saînt-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), place Louis XV,
n» 1.
Toulouse {Bibliothèque de la ville de), [2082] ; correspondant, M. Gué-
rin, libraire, rue des Boulangers, n° 22.
Toulouse {Bibliothèque universitaire de l'Académie de), [2037], repré-
sentée par M. Crouzel, bibliothécaire; correspondants, MM. Fetscherin
et Chuit, libraires, rue de l'Ancienne-Comédie, n° 18.
Tournouër (Henri), [2115], archiviste-paléographe, attaché au ministère
des Affaires étrangères, rue des Saints-Pères, n° 11.
Tourtoulon (baron Ch. de), [1452], au château de Vallergues, près
Montpellier (Hérault).
Travers, [1055], ^, professeur honoraire à la Faculté des lettres de
Caen, secrétaire honoraire de l'Académie des arts, sciences et belles-
lettres, rue des Chanoines, n° 10, à Caen (Calvados) ; correspondant,
M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82.
Tribert (Germain), [1049], ancien conseiller général, à Fontiaux, par
Vivonne (Vienne); à Paris, rue du Faubourg- Saint-Honoré, n° 83.
Troyes {Bibliothèque de la ville de), [1754], représentée par M. Socard,
bibliothécaire.
38 LISTE DES MEMBRES
Twombley (W.), [1993], rue de Tilsitt, n° 3.
Université de France {Bibliothèque de l'), [767], représentée par M. de
Chantepie du Dézert, bibliothécaire ; correspondant, M. Pedone Lauriel,
libraire, rue Soufflot, n° 13.
Vaesen, [1853], archiviste -paléographe, à Lyon, rue de l'Annonciade,
n° 13, et à Paris, rue Franklin, n° 10.
Valençay (Mme la duchesse de Talleyrand-), [855], au château de Valen-
çay (Indre); correspondant, M. le marquis de Nadaillac, rue Duphot,
n° 18.
Vallentin (Ludovic-Edouard), [811], juge au tribunal civil de Montéli-
mar (Drôme); correspondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon,
n° 6.
Vallin, [1528], professeur d'histoire au lycée du Havre, rue Casimir-
Périer, n° 28, au Havre (Seine-Inférieure) ; correspondant, M. H. Lau-
rens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Vallois (Félix) fils, [1759], à Rouen (Seine-Inférieure), rue de la Savon-
nerie, n° 12.
Vallois (René), [1782]", avocat, à Rouen (Seine-Inférieure), rue de la
Savonnerie, n° 12.
Valois (Noël), [2006], docteur es lettres, archiviste aux Archives natio-
nales, rue de l'Abbaye, n° 13.
Valuy, [1843], chef d'escadron d'artillerie et chef d'état-major de la
8e brigade d'artillerie, à Bourges (Cher).
Vandal (comte Albert), [1691], rue Jean-Goujon, n° 9.
Vandewalle, [1663], avoué près le tribunal de la Seine, rue Grange-
Batelière, n° 18.
Vaney (A.-E.), [775], ancien conseiller à la Cour d'appel de Paris, rue
Duphot, n° 14; correspondant, M. Saint-Jorre, libraire, rue Richelieu,
n° 91.
Van Ouwenhuysen (Constant), [1971], rue Joubert, n° 37.
Vatimesnil (Mme Albert de), [1779], avenue d'Antin, n° 24.
Vatry (colonel baron de), [2046], 0. ^, boulevard Haussmann, n- 82.
Vaufreland (vicomte de), [1848], rue du Ranelagh, n° 45, et au château
de Vaufreland, par Sancerre (Cher).
Vendeuvre (baron de), [452], rue de Penthièvre, n° 4.
Versailles [Bibliothèque de la ville de), [2127], représentée par M. Déle-
rot, bibliothécaire.
Vessillier (Léonce), [1287], percepteur des contributions directes, à Mont-
ceau-les-Mines (Saône-et-Loire).
Vibra ye (Mroe la marquise de), [ 1 882 j , au château de Cheverny (Loir-et-
Cher), et à Paris, rue de Varenne, n° 56.
Viel-Castel (baron Louis de), [656], C. ^, membre de l'Académie
française, ministre plénipotentiaire, rue de Bourgogne, n° 19.
Vignat, [1811], membre de la Société archéologique et historique de
DE LA SOCIÉTÉ. 39
l'Orléanais, à Orléans (Loiret), cloître Saint-Aignan, n° 7; à Paris, chez
M. Vuillefroy, rue Choron, n° 10.
Villard (Henri), [1203], avocat, à Langres (Haute-Marne); correspondant,
M. Verconsin, rue Neuve-des-Capucines, n° 6.
Villeneuve (Gustave de), [2090], square de Messine, n° 13.
Villesaison (René Girard de), [1898], à Siébon, par Ciron (Indre); cor-
respondant, M. H. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Viollet (Paul), [1952], membre de l'Institut, bibliothécaire-archiviste
de la Faculté de droit de Paris, rue des Lions, n° 7.
Vitu (Auguste), [2001], O. ^, avenue de Wagram, 11^36.
Vogué (marquis de), [1916], C. ^, membre de l'Institut et de la Société
nationale des Antiquaires de France, ancien ambassadeur, rue Fabert,
n° 2.
Vuitry (Mme Adolphe), [2087], rue de Téhéran, n° 13.
Walckenaer (Charles), [987], ancien chef du cabinet du ministre de l'In-
térieur, avenue Matignon, n° 15.
Watteville (baron O. de), [830], ^, directeur honoraire au ministère de
l'Instruction publique, boulevard Malesherbes, n° 63.
Werlé (comte Alfred), [1619], boulevard du Temple, à Reims (Marne).
Wilhelm, [1393], juge de paix, à Chartres (Eure-et-Loir).
Witt (Pierre de), [1972], boulevard Haussmann, n° 83.
Witte (baron Jean de), [461], ^, associé étranger de l'Institut, rue For-
tin, n° 5.
Zeller, [1411], C. ^, membre de l'Institut, professeur d'histoire à l'École
polytechnique, inspecteur général de l'enseignement supérieur, rue
Legoff, n° 1.
Zévort (Edgard), [2092], ^, recteur de l'Académie de Caen, à Caen
(Calvados).
Zurich {Bibliothèque de la ville de), [1830], représentée par M. le doc-
teur Horner, conservateur ; correspondant, M. Pol Nicard, rue de Sèvres,
n» 3.
40 LISTE DES MEMBRES
ARCHIVES ET BIBLIOTHÈQUES ASSOCIÉES.
Archives de la Haute-Garonne, [M. Baudouin, n° 2069].
Bibliothèques des châteaux de.: Compiègne, Fontainebleau, Pau et
Versailles [n" 595-598].
Bibliothèque de la ville d'Aix, [M. Gaut, n° 687] .
— universitaire d'Aix, [M. Capdenat, n0 2083] .
— universitaire d'Alger, [M. le Bibliothécaire, n° 2081].
— de la ville d'ANGERS, [M. Lemarchand, n° 2117].
— des Archives nationales, [M. le Directeur général, n° 1 147].
— delà ville d'AviGNON, [M. Allouard, n° 645].
— de l'ordre des Avocats de Moulins, [M. Seullier, n°1504].
— de l'ordre des Avocats de Paris, [M. Templier, n° 720].
— de la ville de Bayonne, [M. L. Hiriart, n° 1407].
— de la ville de Beauvais, [M. Marchandin, n° 2052].
— de la ville de Besançon, [M. Castan, n° 1371].
— universitaire de Besançon, [M. le Bibliothécaire, n° 2055] .
— UNIVERSITAIRE DE BORDEAUX, [M. MORTET, 11° 2118].
— de la Cour d'appel de Bourges, [n° 1483].
— de la ville de Caen, [M. le Maire, n° 1015].
— universitaire de Caen, [M. Bouvy, n° 2078].
— de la Chambre des députés, [M. Laurent, n° 1660].
— de la ville de Chartres, [M. le Bibliothécaire, n° 1516].
— de la ville de Chateaudun, [M. Hetté, n° 1855].
— universitaire de Clermont-Ferrand, [M. A. Maire.
n°1937].
— du Conseil d'État, [M. Gustave Vattier, n° 934].
— de la Cour de cassation, [M. Richou, n° 1721].
— de la ville de Dieppe, [M. Morin, n° 1054].
— de la ville de Dijon, [M. Guignard, n° 1279].
— UNIVERSITAIRE de Dijon, [M. Archinet, n° 2080 1.
— universitaire de Douai, [M. le Bibliothécaire, n° 2079].
— de I'École DES HAUTES études, [n° 2126].
— de I'École nationale des chartes, [M. le Directeur, n° 1703].
— de I'École normale supérieure, [M. le Directeur, n° 1617].
— de la ville d'ÉPERNAY, [M. Brion, n° 1474].
— de la Faculté de droit de Paris, [M. Viollet, n° 1883].
— de la ville de Genève, [M. Gas, n° 1821].
— de la ville de Grenoble, [M. Maignien, n° 948].
— universitaire de Grenoble, [M. Callamand, n° 1976].
— de la ville de Hambourg, [M. Isler, n° 873].
— de la ville du Havre, [M. Bailliard, n° 1193].
— de la ville de Laval, [M. D. OEhlert, n° 1852].
— de I'Institut catholique deLille, [M. le Recteur, n° 1854].
DE LA SOCIÉTÉ. 41
Bibliothèque de la ville de Limoges, [M. Leymarie, n° 1908].
— de I'Ukiversité de Louvain, [M. Reusens, n° 8121.
— du palais du Luxembourg, à Paris, [M. Choëcki, n° 956].
— universitaire de Lyon, [M. Picard, n° 1998).
— de I'Institut catholique de Lyon, [M. le Doyen, n° 1851].
— Chetham, de Manchester, [n° 2110J.
— de la ville du Mans, [M. Guérin, n° 1696].
— de la ville de Mantes, [M. Petit, n° 1295].
— du Ministère de la Marine, [M. le Bibliothécaire, n° 1 102].
— Mazarine, à Paris, [M. Franklin, n° 33].
— universitaire de Montpellier, [M. le Bibliothécaire,
n° 2045].
— de la ville de Moulins, [M. le Bibliothécaire, n° 1365].
— de la ville de Nancy, [M. Favier, ne 850].
— universitaire de Nancy, [M. le Dr Netter, n° 2062].
— Nationale, à Paris, [M. L. Delisle].
— de la ville d'ORLÉANS, [M. Loiseleur, n° 2100J.
— de la ville de Paris, [M. J. Cousin, n° 135],
— de la ville de Pau, [M. Soulice, n° 1592].
— des Facultés de Poitiers, [M. Girardin, n° 2094].
— de l'Académie de Rennes, [M. Rondil d'Ajoux, n° 1346].
— de la ville de Rennes, [M. Vétault, n° 1956] .
— de la Cour d'appel de Rouen, [M. Pellecat, n° 1884].
— des Bénédictins de Solesmes, [le R. P. Abbé, n° 1661].
— royale de Stuttgart, [M. le Bibliothécaire, n° 1610].
— universitaire de l'Académie de Toulouse, [M. Crouzel,
n° 2037J.
— de la ville de Toulouse, [M. Eug. Lapierre, n° 2082].
— de la ville de Troyes, [M. Socard, n° 1754].
— de I'Université de France, [M. de Chantepie du Dézert,
n» 767].
— de la ville de Versailles, [M. Délerot, n° 2127].
— de la ville de Zurich, [M. Horner, n° 1830].
SOCIETES CORRESPONDANTES DE LA SOCIETE DE L'HISTOIRE
DE FRANCE.
en france.
Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen.
Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon.
Académie des Sciences, Arts et Belles- Lettres de Maçon.
Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Tarn-et-Garonne,
à Montauban.
Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras.
42 SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
Académie de Vaucluse.
Association philotechnique.
Commission des Antiquités du département de la Côte-d'Or, à Dijon.
Société académique de Boulogne-sur-Mer.
Société académique de l'Aube, à Troyes.
Société académique des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Saint-
Quentin.
Société archéologique de Rambouillet.
Société archéologique de Touraine, à Tours.
Société archéologique et historique du Limousin, à Limoges.
Société archéologique et historique de l'Orléanais, à Orléans.
Société bibliographique, à Paris.
Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Commerce du Puy.
Société d'Agriculture, Sciences et Arts du département du Nord,
à Douai.
Société de l'Histoire du Protestantisme français, à Paris.
Société d'émulation du département de l'Allier, à Moulins.
Société d'émulation de la Vendée, à La Roche-sur-Yon.
Société des Antiquaires de la Morinie, à Saint-Omer.
Société des Antiquaires de Normandie, à Caen.
Société des Antiquaires de l'Ouest, à Poitiers.
Société des Antiquaires de Picardie, à Amiens.
Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes.
Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, à Auxerre.
Société de Statistique, Sciences, Belles-Lettres et Arts du dépar-
tement des Deux-Sèvres, à Niort.
Société d'études des Hautes-Alpes, à Gap.
Société d'histoire et d'archéologie, à Chalon-sur-Saône.
Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du
département de l'Eure, à Évreux.
Société nationale des Antiquaires de France, à Paris.
EN PAYS ÉTRANGERS.
Académie royale de Belgique, à Bruxelles.
Académie royale irlandaise, à Dublin.
Comité de publication des Analectes pour servir a l'histoire ecclé-
siastique de la Belgique, à Louvain.
Institut archéologique liégeois.
Institut Smithsonien, à Washington.
Société d'Histoire de la Suisse Romande, à Lausanne.
Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève.
Société historique du Massachusetts, à Boston.
Société philosophique américaine, à Philadelphie.
Université de Kiel.
CONSEIL D ADMINISTRATION.
43
LISTE
MEMBRES DU CONSEIL D ADMINISTRATION,
avec l'indication des années où cessent leurs fonctions.
1887.
MM. Barthélémy (An. de).
Barthélémy (Éd. de).
Laborde (J. de).
Lalanne (Lud.).
LONGNON.
Luce.
Meyer (P.).
moran ville.
Servois.
Vogué (de).
1889.
MM. Beaucourt (de).
BORDIER.
Broglie (de).
Chantérac (de)-
cosnac (de).
Delisle (L.).
Marsy (de).
Riant (P.).
RlVAIN.
1888.
MM. Boislisle (A. de).
boulatignier.
Chéruel.
Lair.
Maury (Alfred).
PUYMAIGRE (DE).
ROCQUAIN.
RUBLE (DE).
Watteville (de).
WlTTE (DE).
1890.
MM. Baguenault de Puchesse.
Desnoyers (J.).
DURUY.
Gautier (Léon).
La Trémoïlle (de).
Luçay (de).
Mas Latrie (de).
Picot.
Queux de Saint-Hilaire (de)
Valois.
BUREAU DE LA SOCIÉTÉ NOMMÉ EN 1886.
Président honoraire . MM. J. Desnoyers.
Président L. Lalanne.
Vice- Présidents. ... de Mas Latrie et de Luçay.
Secrétaire Arthur de Boislisle.
Secrétaire adjoint . . Noël Valois.
Archiviste -Trésorier. ( _
Bibliothécaire j u KlVAIN-
Censeurs J. Delaville Le Roulx et P. Durrieu.
44 CONSEIL d'administration
COMITÉ DE PUBLICATION.
MM. MM.
A. de Barthélémy. /
De Beaucourt. Lalanne.
Delisle. De Buble.
COMITÉ DES FONDS.
MM. MM.
De Cosnac. Moranvillé.
De Lucay. Servois.
JOURS DES SEANCES
DE LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE
PENDANT L'ANNÉE 1887.
4 Janvier. 7 Juin.
1er Février. 5 Juillet.
1er Mars. 2 Août.
5 et 26 Avril. 8 Novembre.
3 Mai. 6 Décembre.
Le Conseil d'administration de la Société se réunit aux Archives
nationales, à trois heures et demie, le premier mardi de chaque mois
(septembre et octobre exceptés, et sauf le cas où le premier mardi est
jour de fête). Tous les membres de la Société ont le droit d'assister aux
La séance extraordinaire du 26 avril est destinée à fixer l'ordre du jour
de l'Assemblée générale.
La séance du 3 mai est celle de l'Assemblée générale de la Société.
Elle se tiendra dans la salle du cours d'Archéologie, à la Bibliothèque
nationale.
Agent de la Société : M. Fr. Martin, rue des Francs-Bourgeois, n° 60,
aux Archives nationales.
LISTE DES OUVRAGES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ. 45
ORDRE DE PUBLICATION
DES OUVRAGES ÉDITÉS PAR LA SOCIÉTÉ
depuis l'année 1870.
Voir, pour l'ordre de publication des 151 volumes édités par la Société
depuis sa fondation jusqu'en Vannée 1869, les Annuaires- Bulletins
de 1863 à 1869.)
15 mars 1870.
Ie' mai 1870.
1 juin 1871.
1870-1871.
152. Commentaires et Lettres de Monluc, t. IV. .
153. MÉMOIRES DU MARÉCHAL DE BaSSOMPIERRE, t. I
154. Chroniques de J. Froissart, t. Il
155. Chroniques des comtes d'Anjou, Introduction .
156. Annuaire- Bulletin, t. VIII. Année 1870 réunie à l'année 1871.
1872.
157. Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier. 18 oct. 1871.
158. Annales de Saint-Bertin et de Saint- Vaast .... 29 nov. 1871.
159. Chroniques de J. Froissart, t. III 5 fév. 1872.
160. Commentaires et Lettres de Monluc, t. V et dernier. 1er mai 1872.
161. Annuaire-Bulletin, t. IX. Année 1872.
1873.
162. Mémoires du maréchal de Bassompierre, t. II . . . 15 mars 1873.
163. OEuvres de Brantôme, t. VI 5 mai 1873.
164. Chroniques de J. Froissart, t. IV 7 nov. 1873.
165. Histoire de Béarn et Navarre, par Bordenave. . 4 août 1873.
166. Annuaire-Bulletin, t. X. Année 1873.
1874.
167. Chroniques de Saint-Martial de Limoges 2 déc. 1873.
168. OEuvres de Brantôme, t. VII 10 déc. 1873.
169. Chroniques de J. Froissart, t. V 1er juin 1874.
170. Nouveau recueil de Comptes de l'Argenterie. . . 1er oct. 1874.
171. Annuaire-Bulletin, t. XI. Année 1874.
46 LISTE DES OUVRAGES
1875.
172. OEuvres de Brantôme, t. VIII 31 déc. 1874.
173. Mémoires du maréchal de Bassompierre, t. III. . . 1er mai 1875.
174. Chanson de la Croisade contre les Albigeois, t. Ier. 1er août 1875.
175. Chronique du bon duc Louis de Bourbon 1er avril 1876.
176. Annuaire-Bulletin, t. XII. Année 1875.
1876.
177. Œuvres de Brantôme, t. IX 31 déc. 1875.
178. Chronique de Le Fèvre de Saint-Remy, t. I ... . 1er mai 1876.
179. Récits d'un Ménestrel de Reims 15 sept. 1876.
180. Chroniques de J. Froissart, t. VI 1er déc. 1876.
181. Annuaire-Bulletin, t. XIII. Année 1876.
1877.
182. Mémoires du maréchal de Bassompierre, t. IV . . Ie' avril 1877.
183. Lettres d'Antoine de Bourbon 1er sept. 1877.
184. MÉMOIRES DE LA HUQUERYE , t. I . .\ 1er déc. 1877.
185. Anecdotes d'Etienne de Bourbon 15 déc. 1877.
186. Annuaire-Bulletin, t. XIV. Année 1877.
1878.
187. Extraits des Auteurs grecs concern. les Gaules, t, I 23 juill. 1878.
188. Chroniques de J. Froissart, t. VII 1er mai 1878.
189. Histoire de Bayart 15 oct. 1878.
190. Mémoires de la Huguerye, t. II 15 nov. 1878.
191. Annuaire-Bulletin, t. XV. Année 1878.
1879.
192. Chanson de la Croisade contre les Albigeois, t. II 15 déc. 1878.
193. Mémoires de Nicolas Goulas, t. I 15 avril 1879.
194. Extr. des Auteurs grecs concern. les Gaules, t. II 30 sept. 1879.
195. Mémoires de Nicolas Goulas, t. II 15 déc. 1879.
196. Annuaire-Bulletin, t. XVI. Année 1879.
1880.
197. Gestes des Évêques de Cambrai 15 mai 1880.
198. Mémoires de la Huguerye, t. III 15 déc. 1880.
199. Œuvres de Brantôme, t. X 1er déc. 1881.
200. Extr. des Auteurs grecs concern. les Gaules, t. III Ie1' mars 1881 .
201. Annuaire-Bulletin, t. XVII. Année 1880.
1881.
202. Les Établissements de saint Louis, t. I 31 déc. 1880.
203. Les Établissements de saint Louis, t. II Ie1 juill. 1881.
PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ. 47
204. Chronique de Le Fèvre de Saint-Remy, t. 11 ... . 1er nov. 1881.
205. Chronique normande du xive siècle 31 janv. 1882.
206. Annuaire-Bulletin, t. XVIII. Année 1881.
1882.
207. OEuvres de Brantôme, t. XI Ie' févr. 1882.
208. Mémoires de Nicolas Goulas, t. III 30 avril 1882.
209. Relation d'Éz. Spanheim 30 oct. 1882.
210. Œuvres de Rigord et de G. le Breton, t. I. . . . 15 déc. 1882.
211. Annuaire -Bulletin, t. XIX. Année 1882.
1883.
212. Extr. des Auteurs grecs concern. les Gaules, t. IV 15 mars 1883.
213. Mémoires d'Olivier de la Marche, t. 1 3 juill. 1883.
214. Les Établissements de saint Louis, t. III 15 oct. 1883.
215. Lettres de Louis XI, t. I 7 nov. 1883.
216. Annuaire-Bulletin, t. XX. Année 1883.
1884.
217. Notices et documents (Cinquantième anniversaire). mai 1884.
218. Mémoires du maréchal de Villars, t. I 15 juin 1884.
219. Mémoires d'Olivier de la Marche, t. II 7 août 1884.
220. Mémoires d'Olivier de la Marche, t. III 7 mars 1885.
221. Annuaire-Bulletin, t. XXI. Année 1884.
1885.
222. Journal de Nicolas de Baye, t. 1 1er juin 1885.
223. Lettres de Louis XI, t. II 1er août 1885.
224. Œuvres de Rigord et de G. le Breton, t. II . . . 25 déc. 1885.
225. Extr. des auteurs grecs concern. les Gaules, t. V. 25 mars 1886.
226. Annuaire-Bulletin, t. XXII. Année 1885.
1886.
227. Les Établissements de saint Louis, t. IV 30 mars 1886.
228. La Règle du Temple 15 avril 1886.
229. Histoire universelle d'Agr. d'Aubignè, t. 1 15 nov. 1886.
230. Table générale de l'Annuaire-Bulletin, années 1863-1884.
231. Annuaire-Bulletin, t. XXIII. Année 1886.
PROCÈS-VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE,
TENUE LE 4 JANVIER 1887,
Aux Archives Nationales, à trois heures et demie,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. L. LALANNE, PRÉSIDENT.
(Procès-verbal adopté dans la séance du 1er février 1887.)
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la pré-
cédente séance ; la rédaction en est approuvée par le Conseil.
M. le président proclame membre de la Société, après
avoir soumis cette nomination à l'approbation du Conseil :
2119. M. Jean Delmas, à Aurillac (Cantal); présenté
par MM. Rivain et Valois.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Bulletin de la Société de l'Histoire du
Protestantisme français, 15 décembre 1886. — Bulletin de la Société
bibliographique, décembre 1886. — Revue historique, janvier-février
1887.
Sociétés savantes. — Bulletin de la Société archéologique de Tou-
raine, 1er et 2e trimestres de 1886.
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
Discours de la Vigne, par François Roaldès, publié, avec divers
autres documents inédits, par Ph. Tamizey de Larroque. Bor-
deaux, G. Gounouilhou.
M. le marquis de Queux de Saint-Hilaire offre au Conseil deux
brochures contenant la notice qu'il a consacrée à feu M. Emile
Egger, au nom de l'Association pour l'encouragement des études
grecques en France, et les discours prononcés à l'inauguration du
monument de M. Egger.
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 4
50 SOCIÉTÉ
Correspondance .
M. Desnoyers, président d'honneur, que l'état de sa santé
prive d'assister aux séances du Conseil, adresse à ses col-
lègues ses vœux pour l'heureuse et fructueuse continuation
de leurs travaux.
M. le marquis de Beaucourt exprime son regret de ne pou-
voir assister à la séance.
M. le comte de Boury et M. P. Bonnassieux, admis dans
la séance précédente comme membres delà Société, adressent
leurs remerciements au Conseil.
M. Albert Lemarchand, bibliothécaire en chef de la ville
d'Angers, adresse les mêmes remerciements pour l'inscription
de la bibliothèque qu'il administre au nombre des membres
de la Société.
Le secrétaire donne communication de deux demandes de
renseignements historiques, auxquelles le Conseil décide
qu'il n'y a pas lieu de donner suite.
Travaux de la Société.
Annuaire-Bulletin de 1886. lre partie. Feuilles 8 et 9
tirées et mises en distribution.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. Pas de
changement.
Mémoires de Villars. T. II. Le volume est terminé et
mis au brochage.
Histoire universelle tf Agrippa d'Aubigné. T. II.
Feuilles 1 à 5 en bon à tirer.
Le Jouvencel. T. I. Introduction terminée. Le volume
est prêt à mettre en distribution.
Lettres de Louis XI. T. III. Feuille 11 tirée; feuilles 12
en pages, 13 à 15 en placards.
Journal de Nicolas de Baye. T. II. Feuilles 3 et 4 tirées ;
feuille 5 en placards.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 51
Le Conseil décide que les deux volumes terminés des
Mémoires de Villars et du Jouvencel seront mis en dis-
tribution dès que le recouvrement de la cotisation de l'exer-
cice 1887, auquel ils appartiennent, sera suffisamment
avancé.
Le secrétaire annonce que M. Farges, archiviste attaché
au Dépôt des affaires étrangères, retire sa proposition de
publier les correspondances diplomatiques de Charles de
Marillac, ambassadeur en Allemagne et en Suisse, de crainte
que l'étendue de cette publication ne paraisse trop considé-
rable en ce moment pour la Société, mais que, selon toutes
probabilités, il sera prochainement en mesure de proposer
une autre publication de documents du xvne siècle, qui ne
formeraient qu'un seul volume.
La séance est levée à cinq heures.
IL
BIBLIOGRAPHIE.
1 . — Barbaza (L.). Annales de la ville de Castres depuis
les origines jusqu'à la réunion du comté de Castres au
domaine de la couronne (647-1519). In-18, 304 p. Castres,
Granier.
2. — Bémont (G.). De la condamnation de Jean Sans-
Terre par la cour des pairs de France, en 1202. In-8, 66 p.
Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait de la Revue historique.)
3. — Benoist (G.). La politique du roi Charles V : la
nation et la royauté; avec une préface de M. H. Baudrillart,
de l'Institut. In-18 jésus, xx-287 p. Paris, Cerf.
4. — Blanchet (J.-A.). Béarn et Navarre : jetons de la
famille de Henri II de Navarre. In-8, 14 p. et planche. Dax,
impr. Justère.
52 SOCIÉTÉ
5. — Blin (E.). Fourches, essai historique. In-16, 28 p.
Argentan, impr. du Journal de l'Orne.
6. — Bonnardot (F.). Les fiefs de Paris au milieu du
xvie siècle. In-8, 23 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-
Gouverneur.
(Extrait du Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-
France.)
7. — Briquet (G. -M.). Recherches sur les premiers
papiers employés en Occident et en Orient, du xe au
xrve siècle. In-8, 77 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-
Gouverneur.
(Extrait des Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France.)
8. — Cadet (Félix). L'éducation à Port-Royal : Saint-
Cyran, Arnauld, Lancelot, Nicole, de Sacy, Guyot, Cous-
tel, Fontaine, Jacqueline Pascal; extraits précédés d'une
introduction. In-8, 316 p. Paris, Hachette et Cie.
En tête de ce recueil d'extraits, qui portent tous sur des sujets
pédagogiques, l'éditeur a placé une introduction considérable, de
quatre-vingts pages, où sont analysés et résumés les principes des
créateurs de Port-Royal et des collaborateurs qui les aidèrent à
faire fleurir leurs écoles pendant le temps très court qu'elles res-
tèrent ouvertes. A. B.
9. — Cahen (A.). Le rabbinat de Metz pendant la période
française (1567-1871). In-8, 95 p. Paris, Durlacher.
(Extrait de la Revue des études juives.)
10. — Carné (G. de). Les pages des écuries du roi;
l'Ecole des pages. In-16, xi-211 p., avec gravure. Nantes,
impr. Forest et Grimaud.
11. — Catalogue des Alsatica de la bibliothèque d'Oscar
Berger-Levrault. 7 vol. In-8. Première partie (xvne et
xvme siècles), vin-113 p.; deuxième partie (intendance
d'Alsace, arrêts de promulgation), xxix-161 p.; troisième
partie (intendance d'Alsace, ordonnances autonomes et cir-
culaires), 117 p. ; quatrième partie (administrations diverses,
xvne au xixe siècle), 87p.; cinquième partie (administration
centrale du Bas-Rhin, Révolution française), xi-183 p.;
sixième partie (xixe siècle), 225 p. ; septième partie (publi-
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 53
cations non alsatiques (1676-1815), 147 p. Nancy, Berger-
Levrault et Cie.
12. — Chabaneau (C). Paraphrase des litanies en vers
provençaux, publiée d'après le manuscrit d'Avignon, avec
une introduction, des notes et un appendice. In-8, 54 p.
Paris, Maisonneuve frères et Leclerc.
(Extrait de la Revue des langues romanes.)
13. — Chaix de Lav arène (A.-C). Monumenta ponti-
ficia Arvernise decurrentibus ix°, x°, xi°, xn° saeculis; cor-
respondance diplomatique des papes concernant l'Auvergne
depuis le pontificat de Nicolas Ier jusqu'à celui d'Innocent III
(ixe, xe, xie, xne siècles). In-4, xxi-560 p. Clermont-Fer-
rand, Thibaud et Bellet.
14. — Chatelet (l'abbé). Les monuments de l'abbaye de
Cherlieu (Haute-Saône). In-8, 31 p. et 4 planches. Besan-
çon, impr. Dodivers et Cie.
(Extrait du Bulletin de l'Académie de Besançon.)
15. — Courajod (L.). Alexandre Lenoir, son journal et
le Musée des monuments français. T. III. In-8, 465 p.
Paris, H. Champion.
Dans un premier volume, M. Courajod avait retracé l'historique
de la fondation du musée de sculpture française qui eut pour asile,
pendant vingt ou vingt-cinq ans, le dépôt des Petits- Augustins.
Dans le second volume, comme aussi dans le troisième, dont nous
avons à parler ici, on voit tout à la fois ce qu'est devenue la créa-
tion de Lenoir, et aussi à quels résultats définitifs il serait désirable
de la voir aboutir, particulièrement en rétablissant avec plus de
soin les attributions, en faisant rentrer au Louvre de précieux
morceaux qui n'y ont point encore leur place, ou en reconstituant
des ensembles que les circonstances avaient disjoints. C'est à ce
but que tendent constamment les efforts de M. Courajod, efforts
presque toujours couronnés de succès, et l'art lui devra une sin-
gulière reconnaissance, non seulement pour avoir enrichi notre
grand musée national , mais aussi pour avoir porté dans ses
diverses sections, dans leurs catalogues, dans leurs dispositions inté-
rieures, un ordre méthodique essentiellement favorable à l'étude,
car il est basé sur une étude savante et attentive de chaque œuvre.
A. B.
16. — Delà ville Le Roulx (J.). De prima origine
54 SOCIÉTÉ
Hospitalariorum Hierosolymitanorum. In-8, 156 p. Paris,
Thorin.
17. — Des Gars (le duc) et A. Ledru (l'abbé). Le château
de Sourches, au Maine, et ses seigneurs. In-8, xx-426p. et
gravures. Paris, Lecène et Oudin; le Mans, Pellechat.
M. le duc des Gars, représentant actuel des du Bouchet de
Sourches, et notre confrère M. l'abbé Ledru, dans une collabora-
tion qui n'a pas laissé, paraît-il, d'amener des dissentiments regret-
tables pour le plus grand bien de l'histoire, ont consacré ce volume
aux souvenirs de la terre de Sourches et aux familles qui s'y sont
succédé depuis le xie siècle : Sourches ou Chaources primitifs,
divisés en deux branches, ayant chacune un château distinct;
Anthenaise, Ghamaillart, le Vayer, Vassé, et enfin du Bouchet.
Cette dernière famille, originaire de la province même, commença
à prendre un rang considérable dans la noblesse mancelle à partir
de la seconde moitié du xvi8 siècle, au temps des guerres de reli-
gion. C'est en 1648 que Jean du Bouchet fut pourvu de la charge
de prévôt de l'hôtel et grand prévôt de France, qui resta aux mains
de ses descendants pendant six générations, jusqu'à la chute de
l'ancien régime. Le même Jean du Bouchet obtint l'érection de
Sourches en marquisat, et reçut enfin le collier des ordres à la
promotion de 1661. Son fils est celui sous qui fut rédigé et tenu
par quelque familier domestique le mémorial-journal connu sous
le nom de Mémoires du marquis de Sourches (1681-1712), et dont
la publication est aujourd'hui achevée presque aux deux tiers. —
Nous permettra-t-on, à ce propos, d'exprimer quelque regret que
l'origine réelie de ces Mémoires et la raison d'être de leur rédac-
tion mi-partie en texte et mi-partie en notes n'aient été expliquées
d'une façon satisfaisante, ni dans l'édition même des Mémoires,
ni dans le présent volume, quoique M. le duc des Cars, posses-
seur du manuscrit des Mémoires, ait eu le mérite d'autoriser leur
publication ? — Au xvme siècle, les du Bouchet, ayant hérité du
marquisat de Tourzel en Auvergne, en prirent le titre, qui devint
ducal sous la Restauration, mais s'éteignit en 1845. Sourches
revint alors au duc des Gars, beau-frère du dernier du Bouchet.
Comme le font remarquer les auteurs du Château de Sourches,
cette terre, depuis les premières origines connues jusqu'à la
dernière transmission, c'est-à-dire pendant plus de trente généra-
tions, n'est jamais passée d'une famille à une autre famille que par
voie d'héritage : fait singulièrement rare dans notre histoire fon-
cière, et dont nous devons nous féliciter, aujourd'hui que le repré-
sentant des anciens seigneurs ouvre à l'histoire les portes du char-
trier patrimonial et en tire des publications comme les Mémoires
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 55
du marquis de Sourches, comme les Mémoires de la duchesse de
Tourzel, comme le Château de Sourches. A. B.
18. — Duhourcau (E.). Une ancienne coutume balnéaire
de Cauterets; les Frétayrés. In-8, 28 p. Pau, Cazaux.
19. — Dupain (S.). La Bièvre, nouvelles recherches his-
toriques sur cette rivière et ses affluents depuis les temps les
plus reculés jusqu'à nos jours. In-8, vni-214 pages et plan.
Paris, Champion.
20. — Faure (H.). Notes et documents sur les archives
des hospices et sur les résultats comparés de l'assistance
hospitalière à Narbonne et dans une partie de l'Europe.
T. IL In-8, xi-394p. Narbonne, impr. Caillard.
21 . — Finot (Jules). Les sires de Faucogney , vicomtes de
Vesoul; notices et documents. In-8, 304 p. et grav. Paris,
H. Champion.
En passant des archives de la Haute-Saône à celles du départe-
ment du Nord, M. Finot a voulu laisser à la Franche- Comté
un dernier souvenir de son séjour en cette province. C'est dans
les documents originaux conservés à Vesoul, et dont une soixan-
taine sont publiés à l'Appendice (1418-1348), qu'il a pris les prin-
cipaux matériaux de son étude, dont voici les divisions princi-
pales : I. Le château de Vesoul. IL Les châteaux de Faucogney
et de Château-Lambert. III. La vicomte de Vesoul. IV. Notice
historique et généalogique sur les sires de Faucogney (branche des
vicomtes de Vesoul, branche de Villersexel, branche de Saint-
Loup). V. Composition et revenus de la châtellenie de Faucogney
et de la vicomte de Vesoul. A. B.
22. — Flamare (H. de). La cinquième croisade et les
chevaliers Teutoniques en Nivernais. In-8, 23 p. Nevers,
impr. Vallière.
23. — Flamare (H. de). Une bulle d'Honorius III rela-
tive à l'hôpital de Bethléem à Clamecy. In-8, il p. Nevers,
impr. Vallière.
24. — Fournier (L.). Le château de Laborde et ses sei-
gneurs. In-8, 67 p. et planche. Beaune, Devis.
25. — Fournier (Paul). Un adversaire inconnu de saint
Bernard et de Pierre Lombard; notice sur un manuscrit
56 SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
provenant de la Grande-Chartreuse. In-8, 24 p. Nogent-le-
Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
Un traité anonyme de scolastique, intitulé Liber de vera philo-
sophia (titre qui n'a rien de rare) et conservé dans un manuscrit
de la bibliothèque de Grenoble au milieu d'extraits des Pères et
de sermons également anonymes, risquait fort d'échapper long-
temps à l'attention des érudits. M. Fournier a su tirer de cette
œuvre, non seulement inédite, mais ignorée, et en apparence digne
de l'être, l'enseignement le plus curieux au sujet du mouvement
philosophique et théologique du xne siècle. Il a reconnu en l'au-
teur de ce Liber un adepte des doctrines hétérodoxes enseignées
par Gilbert de la Porrée, un disciple plus tenace et plus convaincu
que le maître, en même temps un adversaire acharné de saint
Bernard et de Pierre Lombard, un de ces sectaires intolérants qui,
par rancune, n'hésitaient pas à lancer l'anathème sur les hommes
les plus respectés et les plus savants de l'Église de France. Les
allusions de l'auteur anonyme n'étaient point toujours transpa-
rentes ; il les a parfaitement saisies. Les adversaires que combat-
tait le disciple de Gilbert n'étaient généralement désignés que sous
des dénominations fort vagues : « Quidam alius magister
Alius vir Alius magne dignitatis homo » M. Fournier a
réussi à les identifier. L'habileté avec laquelle il a surmonté les
difficultés multiples de son sujet n'est pas moins remarquable que
l'importance et la nouveauté des résultats auxquels il est parvenu.
N. V.
26. — Galabert (l'abbé). La charte des coutumes d'Au-
camville. In-8, 18 p. Montauban, impr. Forestié.
27. — Geymuller (baron H. de). Les Du Cerceau, leur
vie et leur œuvre, d'après de nouvelles recherches. In-4,
x-348 p., avec 137 gravures et 4 planches hors texte, pour
la majeure partie inédites. Paris, Rouam.
28. — Girancourt (A. de). Nouvelle étude sur la ver-
rerie de Rouen et la fabrication du cristal à la façon de
Venise aux Xvie et xvne siècles, précédée d'une introduc-
tion. In-8, 125 p. Rouen, impr. Cagniard.
PROCÈS- VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D' ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANGE,
TENUE LE 1er FÉVRIER 1887,
Aux Archives Nationales, à trois heures et demie,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. L. LALANNE, PRÉSIDENT.
(Procès- verbal adopté dans la séance du Ie' mars suivant.)
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la pré-
cédente séance; la rédaction en est adoptée par le Conseil.
M. le président proclame membres de la Société, après
avoir soumis ces nominations à l'approbation du Conseil :
2120. M. Henri deManneville, archiviste-paléographe,
rue d'Anjou, n° 22 ; présenté par MM. Moranvillé et de Bois-
lisle.
2121. M. Henri d'Allemagne, archiviste-paléographe,
rue des Mathurins, n° 30; présenté par MM. Gautier et
Rivain.
2122. M. Camille-Robert Frottier. marquis de la Coste,
au château des Ouches , par Melle ( Deux-Sèvres ) , et à
Puteaux, rue des Pavillons, n° 12 ; présenté par M. le comte
de Bondy, ministre plénipotentiaire, et M. de Boislisle.
2123. M. Auguste Boppe, rue Bonaparte, n° 13 ; présenté
par M. le marquis de Queux de Saint-Hilaire et M. Chévrier.
2124. M. Laurens, libraire de la Société, rue de Tour-
non, n° 6; présenté par MM. Moranvillé et Rivain.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Bévue des Questions historiques,
58 SOCIÉTÉ
1er janvier 1887. — Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestan-
tisme français, 15 janvier 1887. — Bulletin de V Association philo-
technique, décembre 1886 et janvier 1887. — Bulletin de la Société
bibliographique, janvier 1887.
Sociétés savantes. — Recueil des travaux de la Société libre d'agri-
culture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, 4e série, tome "VI.
— Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire et d'ar-
chéologie de Genève, tome Ier, cahiers 2 et 4.
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
Histoire abrégée des empereurs romains et grecs et des personnages
pour lesquels on a frappé des médailles, avec la liste des médailles,
d'après Beauvais, par le vicomte de Golleville. Un vol. in-4. Paris,
Alph. Picard. — Le Comité des travaux historiques et scientifiques
(Histoire et documents), par Xavier Charmes. 3 vol. in-4. Paris,
Imprimerie nationale. (Collection des Documents inédits sur l'his-
toire de France.) — Bulle inédite de Nicolas IV (19 mars 1289), par
M. l'abbé Clerval, directeur au grand séminaire de Chartres.
Br. in-8. Chartres, impr. Garnier. — Jean-René Méliand, élève de
Louis David (1782-1831); notice par G. Daupeley. (Extrait de la
Revue de l'Art français.) Br. in-8. Nogent-le-Rotrou, impr.
Daupeley-Gouverneur. — Note sur un sceau de justice de l'ancienne
châtellenie de la Motte -Saint -Jean, par M. Jules d'Arbaumont.
Br. in-4. Dijon, impr. Eug. Jobard. —Monument Egger. Br. in-8.
Paris, impr. Firmin-Didot. — Brétigny-sur-Orges , Marolles-en-
Hurepoix, Saint-Michel-sur-Orge , par M. Bertrandy-Lacabane,
archiviste du département de Seine-et-Oise. 2 vol. in-8. Versailles,
Cerf et fils. — Note sur un monogramme d'un prêtre artiste du
IXe siècle, par M. Jules Desnoyers ; suivie d'une Note complémen-
taire de M. Léopold Delisle. Br. in-8, avec fac-similé héliogra-
phique. (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des inscriptions
et bel les -lettres.) — Étude sur la valeur historique des Mémoires de
Louis XIV, par A. Chéruel. Br. in-8. Paris, Alph. Picard. (Extrait
des Comptes rendus de l'Académie des sciences morales et politiques.)
Correspondance.
M. Desnoyers, président d'honneur de la Société, adresse
deux exemplaires de la notice indiquée ci-dessus, ayant
pour sujet un feuillet manuscrit de sa collection.
M. le vicomte de Colleville fait hommage au Conseil de
l'ouvrage indiqué ci-dessus.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 59
M. Chéruel, en adressant un exemplaire de son Étude
sur la valeur historique des Mémoires de Louis XIV,
présente et appuie une proposition de publication faite par
M. Farges , archiviste attaché au ministère des Affaires
étrangères. — Renvoi au Comité de publication.
M. Daupeley, présent à la séance , offre au Conseil la
notice indiquée ci-dessus, sur son aïeul le peintre Méliand,
de Nogent-le-Rotrou.
Travaux de la Société.
Etat des impressions à l'imprimerie Daupeley-Gouver-
neur :
Annuaire-Bulletin de 1886. lre partie. Feuilles 10 et 11
en placards.
— — 2e partie. Feuilles 12 à 14
en placards.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. Pas de
changement.
Histoire universelle tf Agrippa d'Aubigné. Tome II.
Feuilles 1 à 5 tirées. On compose la suite.
Lettres de Louis XI. T. III. Feuille 11 tirée; feuilles 12
en pages, 13 à 16 en placards.
Journal de Nicolas de Baye. T. II. Feuilles 1 à 4
tirées ; feuille 5 en pages.
Le secrétaire dépose sur le bureau le tome II des Mémoires
de Villars, terminé, broché et prêt à mettre en distribution
avec le tome Ier du Jouvencel, pour l'exercice 1887.
Il présente ensuite, de la part de M. Lecestre, la copie du
texte du tome II du Jouvencel. — Le Conseil ordonne la
mise sous presse immédiate.
Il demande, de la part de M. C. Favre, l'un des deux
éditeurs de cette publication, l'autorisation de placer en tête
du second volume un plan du château de Vaujours, au
Maine, relevé par ses soins. — Le Conseil accorde avec
empressement cette autorisation.
60 SOCIÉTÉ
M. le marquis de Beaucourt annonce que la préparation
de la Table des Mémoires d'Olivier de la Marche sera
bientôt terminée, et que les éditeurs reprendront très pro-
chainement la publication.
M. Léopold Delisle donne lecture au Conseil de la notice
qu'il a préparée sur une charte de Robert Courte-Heuse, à
l'occasion de l'anniversaire de l'achèvement du Domesday-
Book, et présente un exemplaire du fac-similé héliogra-
phique qu'il offrira aux membres du Comité de la Société
royale d'histoire d'Angleterre. — Le Conseil remercie
M. Delisle d'avoir bien voulu lui fournir les moyens de témoi-
gner sa vive sympathie pour la Société royale, et ordonne
l'insertion de la notice dans la seconde partie de Y Annuaire-
Bulletin de 1886.
Le Conseil fixe à 2 francs le prix de vente de la Table
générale des matières contenues dans V Annuaire-Bul-
letin de 1863 à 1884.
La séance est levée à quatre heures et demie.
II.
BIBLIOGRAPHIE.
29. — Guibert (L.). Des formules de date et de l'époque
du commencement de l'année en Limousin. In-8, 57 p. Tulle,
impr. Crauffon.
30. — Guillotin de Corson (l'abbé). Statistique histo-
rique et monumentale du canton du Sel (Ille-et-Vilaine).
In-8, 93 p. Rennes, impr. Catel et Cie.
31. — Halphen (E.). Documents historiques : discours
du roi Henri IV au Parlement prononcé le 16 février 1599;
deux billets du roi Henri IV (1600) ; trois pièces concernant
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 61
l'accusation du duc de Biron (1602). In-8, 39 p. Paris,
impr. Jouaust et Sigaux.
32. — Inventaire sommaire des archives communales de
la ville d'Hazebrouck antérieures à 1790. (Département du
Nord.) In-4, xxvn-79 p. Lille, impr. Danel.
33. — Inventaire sommaire des archives départementales
d'Eure-et-Loir antérieures à 1790, rédigé par M. L. Merlet,
archiviste. Archives civiles. Série E. T. II. Deuxième partie.
In-4 à 2 col., p. 219 à 571. Chartres, impr. Garnier.
34. — Inventaire sommaire des archives départementales
de l'Eure antérieures à 1790, rédigé par M. Georges Bour-
bon, archiviste. Archives ecclésiastiques. Série G. In-4 à
2 col., vn-368 p. Evreux, impr. Hérissey.
35. — Jaurgain (J.-B.-E. de). Notice héraldique sur les
maisons de Galard et de Béarn, extraite de l'Armoriai des
maisons nobles qui ont fait leurs preuves devant les juges
d'armes de France et les généalogistes des ordres du roi.
In-4, 72 p., avecfig. héraldiques. Paris, impr. Motteroz.
36. — La Borderie (A. de). Inauguration du monument
élevé à D. Lobineau; relation de la cérémonie; éloge histo-
rique de dom Lobineau. In-8, 75 p. et planche. Saint-Brieuc,
Prud'homme.
37. — Laurent (Paul). Livre vert de l'archevêché de Nar-
bonne. In-8, xlv-159 p. Paris, Alph. Picard.
Le Livre vert fut rédigé dans la seconde moitié du xive siècle ;
mais il n'en reste qu'une copie du xvne, faite par les soins de l'ar-
chevêque Claude de Rebé. Il fournit des renseignements sur les
domaines de l'archevêché au temps où le siège était occupé par
Pierre de la Jugie, sur les droits et devoirs qu'il percevait, et sur la
manière de les percevoir. L'Introduction de l'éditeur actuel, qui est
archiviste du département de l'Aude, résume, dans cet ordre, les
renseignements qui ressortent du texte même. La Table, où sont
identifiés les noms de personnes et de lieux (départements de
l'Aude, de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales), a été faite avec
le concours de M. Gornet-Peyrusse, continuateur de l'œuvre de
Mahul. A. B.
38. — Magni (l'abbé A.-B.). Histoire de Jean de Lastic,
62 SOCIÉTÉ
grand maître des chevaliers de Saint- Jean-de- Jérusalem à
Rhodes, traduite de Bosio ou extraite de divers auteurs et
documents, accompagnée d'une courte notice sur la maison
de Lastic et ses principaux membres. In-8, rv-336 p. Mou-
lins, impr. Auclaire.
39. — Magny (L. de). Archives de la noblesse ; nobiliaire
universel de France, recueil général des généalogies histo-
riques des maisons nobles de l'Europe. XVIIIe vol. (1886).
In-4, 224 p., avec armoiries. Paris, impr. Ghaix.
40. — Malbranche (E.). Un procès de chasse au
xvme siècle : l'abbé de Bernay contre l'avocat Ferai ; com-
munication faite à la séance de la Société libre de l'Eure
(section de l'arrondissement de Bernay). In-8, 32 p. Bernay,
impr. veuve Lefèvre.
41. — Mireur. Vente par le monastère de la Celle, près
Brignoles, du capital d'une pension pour droit d'albergue,
détails historiques (1425). In-8, 8 p. Paris, Impr. nationale.
(Extrait du Bulletin historique et philologique du Comité des travaux
historiques.)
42. — Monval (Georges). Le laquais de Molière. In-12,
143 p. Paris, Tresse et Stock.
On connaît l'historiette de ce valet de Molière « assez épais, »
et même stupide, qui mettait tant de persistance et de conviction
à chausser son maître à l'envers. Par une suite de circonstances
où le hasard a peut-être été pour quelque chose, mais dont l'en-
chaînement est plutôt dû à d'excellents procédés d'investigation et
à une profonde connaissance des personnes et des choses du temps,
M. Monval est parvenu à reconstituer l'identité du valet en ques-
tion, qui, contrairement aux prédictions de Molière, ne resta pas
toujours aussi sot, se fit comédien à son tour, joua même, mais
mal, à la Comédie-Française, de 1686 à 1705, fut en outre auteur
dramatique, prit part à toutes sortes d'affaires de finances, et enfin
dota Paris des premières équipes de pompes à incendie qui aient
été connues en France. Si j'ajoute que ce laquais sortait d'une
famille de la noblesse parlementaire de Provence, qu'il s'appelait
François du Mouriez du Périer (nom illustré à jamais par les
stances de Malherbe), et que le général Dumouriez fut son petit-
fils, on comprendra que cette habile restitution de M. Monval est
intéressante et piquante à tous les points de vue. A. B.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 63
43. — Moret (l'abbé). La chronique de l'église de Vesoul,
composée d'après les titres originaux. In-8, 267 pages et
planches. Montbéliard, impr. Hoffmann.
44. — Moufflet (P. -S.). Notice sur le collège de Saintes
(1571-1850), avec notes et appendice par M. Louis Audiat.
In-8, 128 p. et portrait. Saintes, Mortreuil.
(Publications de la Société des archives historiques de la Saintonge et
de l'Aunis.)
45. — Note sur quelques artistes avignonnais du pontificat
de Benoît XIII (1394-1409). In-8, 5 p. Nogent-le-Rotrou,
impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait du Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France.)
46. — Omont (H.). Inventaire sommaire des archives de
la Chambre syndicale de la librairie et imprimerie de Paris,
mss. franc. 21813-22060 de la Bibliothèque nationale. In-8,
22 p. Paris.
(Extrait du Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-
France.)
Ce fonds de la Chambre de la librairie fut remis à la Biblio-
thèque, en 1801, par le garde des Archives nationales; c'est seu-
lement en 1868, lors de son incorporation dans les mss. français,
qu'on fit le classement actuel, complété par l'inventaire que donne
aujourd'hui M. Omont. Presque tous les documents sont du xvne,
et surtout du xvme siècle, époque où la police de la librairie fut
particulièrement réglée et surveillée; cependant on y trouve aussi,
dans certains recueils factices, comme sont les premiers numéros,
des copies de pièces beaucoup plus anciennes. — Inutile de signa-
ler l'importance de ces documents, non seulement pour l'histoire
de la librairie, mais aussi aux points de vue de la législation,
de la police, du commerce, de la bibliographie, de la biographie
des auteurs, imprimeurs ou éditeurs, des annales de la typogra-
phie, du colportage, de l'affichage, etc. A. B.
47. — Pariset. La Chambre de commerce de Lyon,
étude faite sur les registres de ses délibérations. Première
partie : xvine siècle (1702-1791). Grand in-8, 182 p. Lyon,
impr. Plan.
(Extrait des Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts
de Lyon.)
64 SOCIÉTÉ DE L HISTOIRE DE FRANCE.
48. — Pfister (E.). Étude sur le règne de Robert le
Pieux (996-1031). In-8, lxxxvi-424 p. Paris, Vieweg.
(Bibliothèque de l'École des hautes études.)
49. — Riant (comte). La part de l'évêque de Bethléem
dans le butin de Constantinople en 1204. In-8, 16 p. Nogent-
le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait des Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France.)
50. — Richard (Jules-Marie) . Une petite-nièce de saint
Louis : Mahaut, comtesse d'Artois et de Bourgogne (1302-
1329); étude sur la vie privée, les arts et l'industrie en
Artois et à Paris au commencement du xive siècle. In-8,
xvi-456 p. Paris, H. Champion.
Mahaut, héritière du comte Robert II en 1302, devenue veuve,
en 1303, d'Othon IV de Bourgogne, administra le comté pendant
vingt-six ans, et les documents relatifs à la comptabilité de ses
baillis et du trésorier de son hôtel abondent dans ce qui reste du
Trésor des chartes dArtois au chef-lieu de l'ancienne province.
Lorsque M. Richard était chargé de ces archives, il en avait tiré
une première étude sommaire sur l'administration de la comtesse;
cette fois, il nous donne un volume plein de faits et de documents,
presque tous inédits, sur la vie privée de Mahaut, faits et docu-
ments qui ne font pas' seulement ressortir les goûts, les habitudes,
l'existence d'une princesse remarquablement douée et intelligente,
mais qui fournissent aussi de précieuses contributions pour l'his-
toire intime de la société au xive siècle, des œuvres charitables, de
la littérature, des jeux et plaisirs, du costume, de l'ameublement,
de l'habitation, des arts, de la décoration monumentale, etc.
M. Richard eût pu se borner à reproduire des textes qui sont très
précieux par eux-mêmes; mais, au contraire, il n'en a donné que
quelque cinquante pages dans r Appendice, et tout le reste du
volume, à part le glossaire et la table onomastique, est une savante
et très méthodique analyse de milliers de pièces, dont une petite
partie seulement a pris place, par fragments, dans les notes. Cette
œuvre de profonde et laborieuse érudition a de plus l'avantage de
présenter un intérêt très varié pour les lecteurs de toute catégorie.
A. B.
PROCÈS- VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D' ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE,
TENUE LE 1er MARS 1887,
Aux Archives Nationales, à trois heures et demie,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M- L. LALANNE, PRÉSIDENT.
(Procès- verbal adopté dans la séance du 5 avril suivant.)
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la pré-
cédente séance; la rédaction en est adoptée par le Conseil.
M. le président annonce la mort de M. Feuillet de
Conches, ancien directeur au Ministère des affaires étran-
gères, membre de la Société depuis l'année 1841. M. Feuillet
de Conches avait formé une très riche collection d'auto-
graphes et en avait tiré la matière de plusieurs publica-
tions historiques.
M. le président proclame membres de la Société, après
avoir soumis ces nominations à l'approbation du Conseil :
2125. M. Robert de Crèvecœur, rue de Longchamp,
n° 110; présenté par MM. Anatole de Barthélémy et de
Boislisle.
2126. La Bibliothèque de V École des hautes études,
à la Sorbonne; correspondant, M. Alph. Picard, libraire,
rue Bonaparte, n° 82; présentée par MM. Longnon et
Picard.
2127. La Bibliothèque de la ville de Versailles, re-
présentée par M. Délerot, bibliothécaire; présentée par
MM. Gabriel Monod et Camille Riva in.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Bulletin de V Association philo-
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 5
66 SOCIÉTÉ
technique, février 1887. — Bulletin de la Société de l'Histoire du
Protestantisme français, 15 février 1887. — Bulletin de la Société
bibliographique, février 1887. — Bibliographie catholique, mars et
juin 1886.
Sociétés savantes. — Mémoires de la Société archéologique et
historique de l'Orléanais, t. XXI. — Bulletin de la Société des
Antiquaires de l'Ouest, 3e trimestre de 1886. — Bulletin de la
Société des Antiquaires de la Morinie, octobre-décembre 1886. —
Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. VIII de la
2e série, année 1885. — Annuaire de la Société d'émulation de la
Vendée, année 1886.
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
Étude sur la valeur historique des Mémoires de Louis XIV, par
A. Gbéruel, membre de l'Institut. Br. in-8. Paris, Alph. Picard.
— Les archives de V intendance sacrée à Délos (315 av. J.-C), par
Théophile Homolle, ancien membre de l'École française de Rome et
d'Athènes, professeur suppléant au Collège de France (XLIXe fasci-
cule de la Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome).
Un vol. in-8. Paris, Thorin. — La librairie des papes d'Avignon, sa
formation, sa composition, ses catalogues (1316-1420), par Maurice
Faucon, ancien élève de l'École des chartes, ancien membre de
l'École française de Rome, tome II (Le fascicule de la Bibliothèque
des Écoles françaises d'Athènes et de Rome). Un vol. in-8. Paris,
Thorin. — Les privilèges de l'Université de lois d'Orléans, à propos
d'un document inédit du XVe siècle, par M. Jules Loiseleur, biblio-
thécaire de la ville d'Orléans ; étude lue au Congrès des Sociétés
savantes. Br. in-8. Orléans, H. Herluison.
Correspondance.
M. le comte de Luçay, second vice-président, exprime
ses regrets de ne pouvoir assister à la séance.
M. le marquis de la Coste adresse ses remerciements pour
son admission au nombre des membres de la Société en
remplacement de son père.
Le secrétaire donne communication d'une circulaire de
M. le ministre de l'Instruction publique, relative au plan
d'une description méthodique de l'état administratif et éco-
nomique de la France en 1789. Cette circulaire fait appel à
la bonne volonté des membres des Sociétés savantes qui
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 67
seraient en mesure de collaborer pour une partie quelconque
à cette vaste entreprise.
Travaux de la Société.
Etat des impressions à l'imprimerie Daupeley-Gouver-
neur :
Annuaire-Bulletin de 1886. lre partie. Feuille 9 tirée ;
feuilles 10 et 11 en pages.
— — 2e partie. Feuilles 12 à 14
en pages, 15 en composition.
Lettres de Louis XI. T. III. Feuille 11 tirée ; feuilles 12
en pages, 13 à 18 en placards.
Journal de Nicolas de Baye. T. II. Pas de changement.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. Pas de
changement.
Histoire universelle tf Agrippa aVAubigné. T. II.
Feuille 5 tirée; feuilles 6 à 10 en placards.
Le Jouvencel. T. II. Feuille 1 en placards.
Le tome Ier du Jouvencel est déposé sur le bureau; le
Conseil en ordonne la mise en distribution avec le tome II
des Mémoires de Villars.
M. Delisle, président du Comité de publication, présente
un rapport de ce comité concluant à l'adoption en principe
d'une proposition de publication présentée par M. Farges,
archiviste-paléographe attaché au Ministère des affaires
étrangères. Le document que M. Farges offre d'éditer est
celui qui a été déjà publié en partie par feu M. Pierre Clément,
dans le t. YI du grand recueil des Lettres, instructions et
mémoires de Colbert, et qui se compose : 1° de Particu-
larités secrètes sur Mlle de la Vallière ; 2° de trois années
d'un Journal fait par chacune semaine de ce qui peut
servir à l'histoire du Roi, auquel sert de préambule un
« Plan succinct de toutes les affaires, tant du dedans du
royaume que des pays étrangers qui y ont quelque rap-
68 SOCIÉTÉ
port. » Ces curieux fragments d'un travail qui, malheureu-
sement, paraît n'avoir pas été poursuivi au delà de 1663,
ont été donnés par Pierre Clément d'après une copie incom-
plète et imparfaite qu'il avait trouvée dans les manuscrits
de Clairambault. M. Farges propose de les éditer de nou-
veau d'après une copie, beaucoup plus complète et correcte,
que possèdent les Affaires étrangères, et sur laquelle M. Ché-
ruel a récemment appelé l'attention de l'Académie des sciences
morales et politiques. La publication formerait un volume
de très petites dimensions. M. Chéruel appuie la proposition
de M. Farges, et le Comité, reconnaissant l'intérêt de ces docu-
ments sur les premiers temps du ministère de Colbert et la
nécessité de leur donner plus de publicité qu'ils n'en ont eu
dans les Lettres de Colbert, comme aussi d'y joindre l'an-
notation nécessaire, est d'avis d'adopter en principe la pro-
position de M. Farges, mais à condition que celui-ci donne
une désignation aussi exacte que possible des documents
annexes à l'aide desquels il compte compléter le volume. —
Le Conseil, conformément à ces conclusions, émet un avis
favorable, et réserve son vote jusqu'à plus ample informé.
M. Moranvillé, président du Comité des fonds, présente
le rapport annuel sur l'exercice 1886, suivi d'un projet de
budget pour 1887. Dans les recettes de 1886, il signale
particulièrement deux articles : le recouvrement des cotisa-
tions arriérées et la vente de livres par la librairie, qui ont
dépassé dans des proportions tout à fait extraordinaires les
prévisions budgétaires. En outre, les rachats de la cotisa-
tion annuelle ont produit une somme considérable, qui a été
employée en achat de valeurs indiquées par le Conseil.
Après avoir remercié M. Moranvillé de sa vigilance inces-
sante, qui, unie aux soins du trésorier, a produit des résultats
si satisfaisants, le Conseil donne acte du rapport et du
projet de budget, et ordonne le renvoi de ces deux documents
à MM. les censeurs.
Sur la proposition du Comité des fonds, le Conseil pro-
nonce la radiation de quelques sociétaires qui, n'ayant pas
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 69
payé leurs cotisations depuis plusieurs années, sont consi-
dérés comme démissionnaires.
Il désigne les volumes suivants pour composer le prix
d'histoire destiné au prochain Concours général des lycées
de Paris et de Versailles :
Extraits des Auteurs grecs 5 vol.
Mémoires de Beauvais-Nangis .... 1
Chanson de la Croisade contre les A Ibigeois. 2
Mémoires de Mme du Plessis-Mornay . . 2
10 vol.
La séance est levée à cinq heures.
II.
BIBLIOGRAPHIE,
51. — Avenel (vicomte d'). Richelieu et la monarchie
absolue. T. III : Administration générale (suite), armée,
marine et colonies, cultes, justice. In-8, 471 p. Paris,
E. Pion, Nourrit et Cie.
L'éloge n'est plus à faire du beau travail de notre confrère, où
le mérite de la conception et celui de l'exécution sont égaux; les
fragments communiqués à l'Académie des sciences morales et
politiques ou publiés dans les revues ont assuré d'avance à ce
tome III un accueil encore plus flatteur que celui que les volumes
précédents avaient trouvé partout, et il n'est pas douteux qu'avec la
puissance de travail dont l'auteur dispose et avec son habileté à
tirer parti des matériaux les plus variés, il n'ait la satisfaction
de voir grandir son succès à chaque étape. Dans le tome III, il avait
à traiter les parties les plus importantes peut-être de son sujet,
j'ajouterai les plus intéressantes pour tous les temps : l'armée, son
recrutement, ses effectifs, son commandement, son équipement,
sa tactique, son armement, son administration ; la marine, son
matériel, son personnel, son budget, sa subsistance, son rôle actif
sur mer et dans les colonies ; le clergé catholique, son recrutement,
ses biens, son personnel supérieur et secondaire, son rapport avec
70 SOCIÉTÉ
l'État et avec les peuples ; le culte protestant et son organisation
religieuse et politique ; la justice enfin et le monde judiciaire.
A. B.
52. — Batjdrillart (Alfred). Les prétentions de Phi-
lippe Y à la couronne de France, d'après des documents
inédits. In-8, 70 p. Paris, Alph. Picard.
(Extrait du Compte rendu de l'Académie des sciences morales et poli-
tiques.)
M. Baudrillart a retrouvé dans les archives d'État espagnoles
conservées à Alcala-de-Henarès, près Madrid, des papiers très
secrets qui prouvent que, depuis la Noël 1726 jusqu'au mois de
novembre 1728, le roi Philippe V, croyant à la mort possible
de son neveu Louis XV, prit toutes les mesures nécessaires pour
faire annuler ses renonciations de 1700, 1713 et 1720 à la couronne
de France et pour se saisir du trône aussitôt qu'il serait devenu
vacant faute d'héritiers directs. L'abbé de Montgon lui servit
d'intermédiaire pour négocier avec le cardinal de Fleury et avec
M. de Morville, ministre des affaires étrangères ; il est d'ailleurs
évident qu'en cas de déshérence, beaucoup de Français considé-
raient alors les droits de Philippe V comme supérieurs à toutes ses
renonciations. La guérison de Louis XV, puis la grossesse de la
reine coupèrent court à toutes ces visées d'outre-monts.
A. B.
53. — Beauvois (E.). Les trois Chamilly pendant et
après la guerre de Dévolution (1667-1671); notice biogra-
phique faisant suite à la Jeunesse du maréchal de Chamilly.
In-8, 100 p. Beaune, impr. A. Batault.
(Extrait des Mémoires de la Société d'histoire, d'archéologie et de lit-
térature de Beaune.)
Aux deux frères qui faisaient déjà l'objet de sa première étude
{Annuaire-Bulletin de 1886, p. 201), M. Beauvois en adjoint main-
tenant un troisième, qui était d'église, et qui joua néanmoins un rôle
considérable parmi les chefs du parti français en Franche-Comté.
Après avoir suivi ces divers personnages dans les négociations,
puis les opérations qui eurent la Comté pour objectif en 1668, l'au-
teur raconte la part prise par Noël Bouton à l'expédition de Can-
die, puis consacre un chapitre aux seigneuries bourguignonnes
de la famille Bouton. A. B.
54. — Caix de Saint-Aymour (Vte de). Recueil des ins-
tructions données aux ambassadeurs et ministres de France,
depuis les traités de Westphalie jusqu'à la Révolution fran-
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 71
çaise, publié sous les auspices de la Commission des archives
diplomatiques au Ministère des affaires étrangères. Portu-
gal; avec une introduction et des notes. In-8, lix-426 p.
Ce volume est le troisième de la collection, qui doit en former
dix-sept, et qu'il ne faut pas confondre avec la série d'inventaires
analytiques commencée parallèlement, sous les auspices de la
même Commission, et dont deux volumes seulement ont paru, sur
l'Angleterre et sur la Suisse.
Gomme les volumes d'instructions aux ambassadeurs en Autriche
et en Suède dus à MM. Albert Sorel et Geffroy, celui-ci est
précédé d'une introduction substantielle sur les relations de la
France avec la puissance étrangère, et l'éditeur a dressé des tables
minutieuses. Yoici, par ordre chronologique, les noms des ambas-
sadeurs et ministres qui occupèrent le poste de Lisbonne depuis
1644 : marquis de Rouillac, chevalier de Jant, comte de Gominges,
marquis de Saint-Romain, de Sève d'Aubeville, de Guénegaud,
marquis d'Oppède, marquis de Torcy, Amelot de Gournay, vidame
d'Esneval, abbé d'Estrées, président Rouillé, marquis de Château-
neuf, abbé de Mornay, abbé de Livry, marquis d'Argenson, che-
valier de Ghavigny, comte de Baschi, comte de Merle, 0' Dunne,
chevalier de Saint-Priest, chevalier de Clermont-d'Amboise, mar-
quis de Blosset, marquis de Bombelles.
L'éditeur nous avait donné, il y a très peu de temps, une his-
toire des relations de la France avec PAbyssinie, de 1634 à 1706,
d'après les archives du Ministère des affaires étrangères.
A. B.
55. — Golleville (vicomte de). Histoire abrégée des
empereurs romains et grecs et des personnages pour lesquels
on a frappé des médailles depuis Pompée jusqu'à la prise de
Constantinople par les Turcs, avec la liste des médailles,
leur rareté et leur valeur d'après Beauvais. T. I. In-8,
402 p. Paris, Alph. Picard.
Ce premier volume, qui s'arrête à Gordien d'Afrique le fils,
tué en 237, débute par la liste des empereurs romains, princes,
grands personnages contemporains, rois francs et empereurs grecs,
dont on a des médailles. Puis vient la suite des médaillons,
médailles et bronzes, avec l'indication du degré de rareté et de la
valeur vénale. Enfin, le texte des notices de Beauvais est accom-
pagné d'additions empruntées à Mangeart, Mionnet ou autres
numismatistes, avec des notules biographiques ajoutées en « man-
chette » par l'éditeur.
Notre confrère a pensé qu'une nouvelle édition, ainsi augmen-
72 SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
tée, du livre de Beau vais sur les Empereurs, serait utile aux
amateurs qui, désirant former des collections, ont besoin, non
seulement de déchiffrer les pièces, mais aussi de trouver instan-
tanément, dans un manuel facile à consulter, les notions princi-
pales sur leur valeur respective. On peut regretter qu'il n'ait pas
complété son travail en mentionnant certains ouvrages plus récents
et plus autorisés encore que Beauvais ou que le P. Gobert.
56. — Delaville Le Rotjlx (Joseph). Les sceaux des
archives de l'ordre Saint-Jean-de-Jérusalem à Malte. In-8,
23 p.
(Extrait des Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France.)
Il reste une très petite partie des monuments sigillographiques
que S. Pauli avait dessinés en 1733 pour le Codice diplomatico de
l'Ordre ; mais, outre que les dessins de Pauli ne peuvent se prêter
à l'étude, en raison de leur inexactitude, la fragilité et la rareté
de ces monuments ont engagé notre confrère, qui en avait déjà
publié la liste, à faire leur description scientifique et raisonnée,
avec des reproductions d'après la photographie, qui doivent être
absolument exactes et définitives. La collection, restreinte aux
pièces concernant l'Orient, comprend 4 sceaux laïques de la fin
du xne siècle et 8 sceaux ecclésiastiques des xne, xme et xive siècles.
A. B.
57. — Durrieu (Paul). Les archives angevines de
Naples; étude sur les registres du roi Charles Ier (1265-
1285). Tome II. In-8, n-420 p. Paris, E. Thorin.
(Bibliothèque des Écoles françaises dAthènes et de Rome.)
On a dit, l'année dernière, à propos du tome I, la grande valeur
et la science profonde de ce travail. Le tome II contient : 1° un
essai de restitution des registres primitifs, tels qu'ils devaient être
à l'origine; 2° l'itinéraire diplomatique du roi Charles ; 3* et 4° la
liste des grands officiers du royaume et la liste des justiciers de
chaque province pendant le règne de ce prince ; 5° une suite de
4,500 notices concernant des personnages d'origine française, avec
renvoi aux documents qui les montrent résidant dans le royaume,
et dix-sept tableaux où les mêmes noms sont répartis méthodi-
quement par fonctions; 6° une bibliographie méthodique des
ouvrages à consulter.
Pendant que notre confrère terminait l'impression de ce second
volume, la découverte de nouveaux débris de registres angevins
est venue justifier son travail de restitution, comme à point nommé,
en faisant rentrer ces fragments précieux dans le cadre où il
avait d'avance indiqué leur place avec une précision qui lui fait
grand honneur. A. B.
PROCÈS-VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE,
TENUE LE 5 AVRIL 1887,
Aux Archives Nationales, à trois heures et demie,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. L. LALANNE, PRÉSIDENT.
(Procès-verbal adopté dans la séance du 26 avril suivant.)
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la pré-
cédente séance ; la rédaction en est adoptée par le Conseil.
M. le président annonce la mort de M. le comte de Blacas,
qui faisait partie de la Société depuis 1860.
M. le président proclame membres de la Société, après
avoir soumis ces nominations à l'approbation du Conseil :
2128. M. Edmond Magimel, quai d'Orsay, n° 11; pré-
senté par MM. Delisle et de Boislisle.
2129. M. Dulau et Cie, libraires, à Londres, Soho Square,
no 37; correspondant, M. Borrani, libraire, rue des Saints-
Pères, n° 9 ; présenté par MM. Ri vain et Valois.
2130. M. Justen, libraire, à Londres, Soho Square,
n° 37 ; même correspondant ; présenté par les mêmes
membres.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Revue historique, mars-avril 1887.
— Revue des Questions historiques, 1er avril 1887. — Bulletin de la
Société bibliographique, mars 1887. — Bulletin de la Société de V His-
toire du Protestantisme français, 15 mars 1887. — Bulletin de
V Association philotechnique, mars 1887. — Bulletin d'histoire ecclé-
siastique et d'archéologie religieuse des diocèses de Valence, Digne,
Gap, Grenoble et Viviers, VIIe année, lre, 2e et 3e livraisons. —
La revue du Portugal et de ses colonies, janvier et février 1887.
74 SOCIÉTÉ
Sociétés savantes. — Société archéologique et historique de l'Or-
léanais; séance publique du 7 mai 1885 pour la distribution des
médailles, sous la présidence de M. Georges Picot, membre de V Insti-
tut. — Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 4 e tri-
mestre de 1886. — Bulletin de la Société des Antiquaires de la
Morinie, janvier à mars 1887. — Bulletin de la Société d'émulation
du département de l'Allier, t. XVII, 3e et 4 e livraisons. — Société
d'émulation de V Allier ; catalogue du musée départemental de Mou-
lins. — Annual report of the board of régents of the Smithsonian
Institution for the year 1884, part. II. — Proceedings of the Ameri-
can philosophical Society held at Philadelphia for promoting useful
Knowledge, décembre 1876 à décembre 1886. 29 vol. in-8.
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
Une ambassade française en Orient sous Louis XV; la mission du
marquis de Villeneuve (1728-1741), par Albert Vandal. Un vol. in-8.
Paris, Pion, Nourrit et Gie. — Inscriptions romaines de Bordeaux,
par Camille Jullian, tome I. Un vol. in-4. Bordeaux, impr. Gou-
nouilhou. — Compte de Raoul de Louppy, gouverneur du Dauphinê,
de 1361 à 1369, publié d'après l'original des archives de la préfec-
ture de l'Isère, par Ulysse Chevalier. Br. in-8. Romans, impr.
Sibilat André. — Le Chemin de VOspital, par Robert de Balsac,
sénéchal d'Agenais et de Gascogne; nouvelle édition, avec notice
sur l'auteur, notes et appendice, par Ph. Tamizey de Larroque.
Br. in-8. Montpellier, Impr. centrale du Midi. — Quelques côtés
de la vie publique à Guerchy à la fin du XVI 11* siècle, par Eug.
Bérillon. Br. in-8. Auxerre, impr. A. Gallot. — Los mar tires de
Cartagena; trabajo arreglado por José P. Urueta. Un vol. in-8.
Cartagena, impr. Antonio Araujo. — Cartagena y sus cercanias,
guia descriptiva de la capital del estado soberano de Bolivar en los
Estados-Unidos de Colombia, por José P. Urueta. Un vol. in-8.
Cartagena, impr. Donaldo E. Grau. — Guillermi Ficheti, Parisiensis
theologi, quam ad Robertum Gaguinum, de Johanne Gutenberg et
de artis impressoriae in Gallia primordiis, necnon de orthographia
utilitate, conscripsit, epistola, publiée par L. Sieber, bibliothécaire
de l'Université de Bâle. Br. in-8. Bàle, impr. Schweighauser.
Correspondance .
M. G. Picot exprime ses regrets de ne pouvoir assister à
la séance.
M. Robert de Crèvecœur adresse ses remerciements pour
son admission au nombre des membres de la Société.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 75
M. le comte Albert Yandal, M, José P. Urueta et
M. Tamizey de Larroque offrent les publications indiquées
ci-dessus.
Le secrétaire donne communication d'une circulaire de
M. le ministre de l'Instruction publique, annonçant que le
Congrès des Sociétés savantes est reporté de Pâques à la
Pentecôte, et qu'il s'ouvrira à la Sorbonne le 31 mai. A cette
circulaire est joint le programme des sujets proposés pour
les cinq sections du Comité des travaux historiques et
scientifiques. Le programme du Congrès de 1888 sera sou-
mis aux délégués des Sociétés pendant le cours de la pro-
chaine réunion.
Travaux de la Société.
Etat des impressions à l'imprimerie Daupeley-Gouverneur :
Annuaire-Bulletin de 1886. Terminé et mis en distri-
bution.
— de 1887. lre partie. Feuilles 1 à 3
en pages.
Lettres de Louis XL T. III. Feuilles 12 à 14 tirées;
feuilles 15 et 16 en pages, 17 et 18 en placards. Il n'y a
plus de copie.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. On com-
pose la table.
Histoire universelle tf Agrippa d'Aubigné. Tome II.
Feuille 5 tirée; feuilles 6 à 10 en placards.
Le Jouvencel. T. IL Feuilles 1 et 2 tirées; on compose
la suite.
Journal de Nicolas de Baye. T. IL Pas de chan-
gement.
M. Anatole de Barthélémy, commissaire responsable de
cette dernière publication, se charge d'exprimer à l'éditeur
le vif désir du Conseil qu'elle soit reprise et achevée dans le
courant de l'année.
76 SOCIÉTÉ
Le Conseil examine l'état des travaux au point de vue du
complément de l'exercice 1887 et de la distribution des
exercices 1888, 1889 et 1890. Il résulte de cet examen
qu'en ajoutant aux ouvrages indiqués ci- dessus quatre
autres volumes promis par les éditeurs, à savoir : le t. VIII
de Froissart, le t. XII et dernier de Brantôme, le t. VI et
dernier des Extraits des Auteurs grecs et le t. III des
Mémoires de Villars, le service sera amplement assuré
jusqu'en 1889, et que, par conséquent, il ne semble pas
qu'on puisse mettre encore à l'impression les publications
adoptées en principe, en tête desquelles prendrait place
l'édition des Chroniques de Jean d'Auton préparée depuis
près de deux ans par M. de Maulde.
M. L. Delisle, président du Comité de publication, com-
munique une lettre de M. Louis Farges, contenant l'indica-
tion des pièces annexes qui pourraient être jointes au texte
du Journal de Colbert. — Cette lettre est renvoyée à l'exa-
men de M. de Boislisle.
M. P. Durrieu, en son nom et au nom de son collègue
M. J. Delaville Le Roulx, donne communication du rapport
des censeurs qui sera lu à l'Assemblée générale du 3 mai.
— Le Conseil exprime ses remerciements à MM. les cen-
seurs.
M. L. Delisle fait hommage à chacun des membres du
Conseil d'un exemplaire du tirage à part de sa notice sur la
Charte normande de 1088, qui a été fait par ses soins
pour le Comité anglais de la commémoration du Domesday-
Book. Il donne communication, en même temps, de la
réponse faite à son envoi par le secrétaire du Comité, qui
annonce le prochain envoi des Mémoires lus au Congrès
commémoratif et sollicite en même temps le concours des
érudits français pour la Société de l'Histoire de la Loi anglaise
actuellement en formation. — M. le président exprime de
nouveau la gratitude du Conseil pour l'empressement que
M. Delisle a montré à établir ainsi un lien étroit entre la
Société et les érudits anglais.
DE L HISTOIRE DE FRANCE.
77
Le Conseil met à la disposition de M. le baron de Ruble
vingt exemplaires du premier volume de son édition de
Y Histoire universelle aV Agrippa cVAubigné, pour être
envoyés, à titre d'hommage gracieux, aux bibliothèques ou
Sociétés étrangères que peut intéresser cette publication,
si importante pour l'histoire du protestantisme.
La séance est levée à cinq heures.
IL
BIBLIOGRAPHIE,
58. — Fremy (E.). Origines de l'Académie française.
L'Académie des derniers Valois ; Académie de poésie et de
musique (1570-1576); Académie du Palais (1576-1585),
d'après des documents nouveaux et inédits. Grand in -8,
vi-403 p. et portraits. Paris, Leroux.
59. — Guilhiermoz (Paul). Saint Louis et les gages de
bataille. In-8, 12 p.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
Comparaison de la procédure qui admettait les gages de bataille,
comme on le voit dans les Coutumes de Beauvaisis, avec l'ordon-
nance de 1260 qui les interdit dans le domaine royal. Conclusion :
t U établissement le Roi qui, au témoignage de Beaumanoir, a
introduit dans la procédure laïque des pays coutumiers l'enquête
du droit canonique et exclu les gages de bataille des causes civiles,
n'est sûrement pas l'ordonnance contre les gages de bataille,
mais est très probablement l'ordonnance sur la procédure au Châ-
telet ; il est certainement antérieur à 1258, et peut avec vraisem-
blance être placé en 1254. » A. B.
60. — Joubert (André). Une famille de seigneurs calvi-
nistes du Haut-Anjou. Les Chivré, marquis de la Barre de
Bierné (xvie-xvme siècles). In-8, 234 p., avec 7 gravures.
Paris, Lèche valier.
Le titre de ce volume en indique assez le contenu ; l'auteur, dont
78 SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
les publications sont depuis longtemps fort honorablement con-
nues du monde érudit, s'est proposé ici, et il y a pleinement
réussi, de retracer l'histoire de la famille angevine des Chivré et
son rôle dans les guerres de religion dont l'Anjou fut le théâtre,
à la tête du parti calviniste qu'elle avait embrassé. Il nous montre,
avec la plume et avec le crayon, leurs domaines et leurs châteaux.
De nombreuses pièces justificatives, choisies avec discernement,
attestent que les archives locales et générales n'ont pas de secrets
pour M. A. Joubert. C'est une page curieuse de l'histoire de
l'Anjou, et l'on sait gré à l'auteur de l'avoir mise en lumière.
J. D.
61 . — Journal du prince de Ligne sur les Etats tenus à
Vitry-le-François en 1744. In-12, 63 p. Vitry-le-Fran-
çois, Vve Tavernier et fils.
62. — Lacombe (P.). Bibliographie parisienne : tableaux
de mœurs (1600-1880); avec une préface par Jules Cou-
sin, conservateur de la Bibliothèque et du Musée historique
de la ville de Paris. In-8, xx-252 p. Paris, Rouquette.
Dans une préface qui donne la clef de la Bibliographie générale
de Paris adoptée pour le musée Carnavalet, M. Cousin dit du pré-
sent volume : « M. Paul Lacombe, Parisien, — il s'en vante, — et
Parisien très au courant des antiquités et modernités de sa bonne
ville, s'est résolu à ne donner que par sections choisies, en raison
de leur plus grand intérêt d'utilité ou de curiosité, la bibliographie
analytique et raisonnée des ouvrages relatifs à l'histoire de Paris.
Hier, c'était les ouvrages brochures et pièces relatives à l'histoire
religieuse pendant la Révolution ; demain, ce sera la topographie
générale et particulière, les guides-cicerone ; aujourd'hui, c'est la
bibliographie spéciale des tableaux de mœurs.... » En se restrei-
gnant à cette subdivision, M. Lacombe a dû encore laisser de côté
beaucoup d'articles du « chapitre de la galanterie, » qui appar-
tiennent à la bibliographie erotique; il a réservé aussi, pour
d'autres sections, les romans, les pièces de théâtre, les mémoires,
les épistolaires, les chroniques journalières, les pièces volantes et
les factums judiciaires. Et malgré ces réductions, son beau volume
comprend 1,287 numéros, qui, presque tous, sont accompagnés
de notices instructives et piquantes. M. Lacombe a adopté l'ordre
chronologique par dates de publication. Chaque article porte le
numéro sous lequel il est catalogué, soit à la Bibliothèque natio-
nale, soit à Carnavalet. A. B.
PROCÈS-VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANGE,
TENUE LE 26 AVRIL 1887,
Aux Archives Nationales, à trois heures et demie,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. L. LALANNE, PRESIDENT.
(Procès-verbal adopté dans la séance du 7 juin suivant.)
Le secrétaire donne lecture du procès -verbal de la
précédente séance; la rédaction en est adoptée par le
Conseil.
M. le président annonce la mort de deux membres de la
Société : M. Hébert, ancien garde des sceaux, et M. Henri
Delpech, de Montpellier, auteur de travaux très remarqués
sur la tactique des armées du moyen âge.
M. le président proclame membre de la Société, après
avoir soumis cette nomination à l'approbation du Conseil :
2131. M. Octave Mathevon, avocat à la Cour d'appel de
Lyon, rue des Quatre-Maisons, n° 4, à Lyon; présenté par
MM. Henri Beaune et Raoul de Cazenove; correspondant,
M. Laurens, libraire, rue de Tournon, n° 6.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Bulletin de la Société de l'Histoire
du Protestantisme français, 15 avril 1887. — Bulletin de la Société
bibliographique, avril 1887. — Bulletin des bibliothèques et des
archives, année 1886, n° 3.
Sociétés savantes. — Bulletin de la Société des sciences histo-
riques et naturelles de V Yonne, année 1886, 40e volume.
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
Les Archives angevines de Naples; étude sur les registres du roi
80 SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
Charles Ier (1265-1285), par Paul Durrieu, archiviste-paléographe,
ancien membre de l'École française de Rome, t. II (fascicule LIe de
la Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome). In-8.
Paris, Thorin. — Vir inluster ou Viris inlustribus? par Julien
Havet. Br. in-8. (Extrait de la Bibliothèque de VÉcole des chartes.)
Correspondance .
MM. de Ruble et Baguenault de Puchesse expriment leur
regret de ne pouvoir assister à la séance.
M. Henri Beaune propose d'admettre au nombre des
membres de la Société M. Octave Mathevon.
Travaux de la Société.
État des impressions à l'imprimerie Daupeley-Gouver-
neur :
Annuaire- Bulletin de 1887. lre partie. Feuilles 1 à 4
distribuées.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. Feuille 12
en pages, feuille 13 en placards.
Lettres de Louis XI. T. III. Feuilles 12 à 14 tirées;
feuilles 15 et 16 en pages, 17 et 18 en placards.
Histoire universelle d' Agrippa d'Aubigné. T. II.
Feuilles 5 à 7 tirées; feuilles 8 à 10 en pages, 11 et 12 en
placards.
Le Jouvencel. T. IL Feuilles 1 et 2 tirées; feuilles 3 en
pages, 4 à 6 en placards.
Journal oie Nicolas de Baye. T. IL Pas de changement.
M. Siméon Luce annonce qu'il a fait parvenir à l'impri-
merie Lahure une partie du Commentaire du tome VIII des
Chroniques de Froissart.
M. le marquis de Beaucourt, sur la demande instante du
Conseil, promet de lire à l'Assemblée générale un chapitre
inédit de la dernière partie de son Histoire de Charles Vil.
La séance est levée à quatre heures et un quart.
PROCÈS- VERBAL
DE •
L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
DE LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE,
TENUE LE 3 MAI 1887,
A trois heures et demie, dans la salle du Cours d'archéologie, à la
Bibliothèque nationale,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. L. LALANNE, PRÉSIDENT.
(Procès-verbal adopté dans la séance du 7 juin suivant.)
L'Assemblée entend la lecture :
1° Du discours de M. le président (voir p. 82) ;
2° Du rapport de M. de Boislisle, secrétaire, sur les tra-
vaux et les publications de la Société pendant l'exercice
1886-1887 (voir p. 91);
3° Du rapport des censeurs, MM. Delà ville Le Roulx et
Durrieu, sur les comptes des recettes et des dépenses de la
Société pendant l'année 1886 (voir p. 106).
Les conclusions de ce rapport, approuvant la gestion et les
comptes de M. G. Rivain, trésorier de la Société, sont mises
aux voix par M. le président et adoptées par l'Assemblée.
Élections.
Sont réélus membres du Conseil, pour siéger jusqu'en
1891 :
MM. Anatole de Barthélémy, S. Luce,
Edouard de Barthélémy, P. Meyer,
J. de Laborde, Moranvillé,
Lud. Lalanne, Servois,
LONGNON, DE VOGUE.
M. Paul Viollet est élu en remplacement de M. Jour-
dain, décédé, dont le mandat devait expirer en 1889.
Sont réélus censeurs : MM. Joseph Delà ville Le Roulx
et Paul Durrieu.
annuaire-bulletin, t. xxiv, 1887. 6
o «, •
82 SOCIÉTÉ
M. le marquis de Beaucourt donne lecture d'un fragment
inédit du tome IV de son Histoire de Charles VII, ayant
pour sujet les négociations de ce prince avec l'Italie et
l'occupation de Gênes par l'armée française.
La séance est levée à cinq heures et demie.
Discours de M. Ludovic Lalanne, président de la Société
pendant l'exercice 1886-1887.
Messieurs,
Dans les discours prononcés à vos Assemblées générales
depuis la fondation de notre Société, vous avez entendu ceux
que vous aviez appelés à les présider venir tous proclamer
combien ils étaient touchés et flattés de l'honneur que vous
leur faisiez en les plaçant à votre tête. Si des personnages
éminents, qui ont joué un rôle dans le gouvernement de
l'Etat, qui étaient habitués à des triomphes oratoires et lit-
téraires, vous ont tenu un pareil langage, vous devinerez
sans peine les sentiments que moi, simple travailleur, je dois
éprouver en venant aujourd'hui m'asseoir en face de vous.
La mort ne nous a pas plus épargnés cette année que les
précédentes. J'étais malheureusement en voyage lorsque
l'on a conduit à sa dernière demeure l'un de nos plus anciens
collègues, M. Jourdain, dont le savoir et l'expérience nous
ont rendu tant de services. Vous avez été dignement repré-
sentés à cette triste cérémonie par notre premier vice-prési-
dent, M. le comte de Mas Latrie, et je n'ai presque rien à
ajouter au discours où il a si bien retracé les qualités et les
mérites de son confrère à l'Institut.
M. Charles Jourdain était né à Paris le 24 août 1817.
L'année suivante, il perdit son père, orientaliste distingué;
c'était de lui et des traditions religieuses de sa famille qu'il
tenait son goût pour l'érudition et l'étude des questions philo-
DE L'HISTOIRE DE FRANCE
sophiques qui ontagitéle moyen âge. Agrégé à vingt-trois ans,
il professa la philosophie d'abord à Reims, puis à Paris, au
collège Stanislas. En 1849, il fut choisi pour chef de cabinet
par M. de Falloux et prit une grande part à l'élaboration
de la célèbre loi de 1850. A la retraite de M. de Falloux,
il entra dans la division de la comptabilité, dont il devint
chef en 1852, et il s'y montra habile administrateur. Ses
savants travaux sur la théologie de Gerson, sur la philoso-
phie de saint Thomas d'Aquin, et sa continuation de l'histoire
de l'Université le désignaient au choix de l'Académie des
inscriptions, où il fut élu en 1863. Il s'y fit remarquer par
son active collaboration aux travaux de la Compagnie, et
sut vite s'attirer l'affection de ses confrères par une amé-
nité et une bienveillance qui furent encore mieux mises en
évidence lorsque M. Wallon, son ami, devenu ministre, le
nomma son secrétaire général. Il remplit ensuite les fonctions
d'inspecteur général de l'enseignement supérieur.
M. Jourdain était, Messieurs, l'un de nos collègues les
plus dévoués et les plus utiles, mettant toujours à notre
service son intelligence, son savoir si étendu et son expé-
rience. Il nous a donné une preuve touchante de l'attache-
ment qu'il portait à notre Société lorsque, déjà très souf-
frant, il se chargea d'écrire son histoire pour le volume de
notre Cinquantenaire.
La maladie qui devait l'emporter avait fait depuis un an
des progrès que rien ne pouvait arrêter, et, le 20 juil-
let 1886, il est mort au milieu des siens, entouré du respect
et des tendres affections qu'il avait su inspirer, et qu'il
méritait si bien.
C'est par respect pour une volonté exprimée huit ans aupa-
ravant, de la manière la plus formelle, que la dernière pel-
letée de terre a recouvert le cercueil d'un homme de bien,
d'un savant éminent, M. Natalis de Wailly, sans qu'une
parole d'adieu lui fût adressée au nom de votre Société, dont
il avait été l'un des collaborateurs les plus respectés. Je vais
essayer de retracer en quelques mots cette vie si longue et si
dignement remplie.
84 !W, SOCIÉTÉ
d'un gram
Petit-fils d'un grammairien dont la réputation avait donné
une grande notoriété à sa famille, il était né à Mézières, le
10 mai 1805. La politique l'attira d'abord. En 1830, il est
rédacteur du Globe et du National. Ses articles n'étant point
signés, je n'aurais pu en retrouver aucun sans une circons-
tance heureuse qui m'a permis de lui attribuer avec une
entière certitude ceux qu'il a insérés au National*. Ils sont
au nombre de trois, et datés du 26 octobre, du 13 novembre
et du 23 décembre 1830. Gomme ce sont les seules pages de
ce genre que nous connaissions de lui, je vais en dire un mot
et n'en citerai que deux phrases qui suffiront à en marquer
l'esprit.
Le premier article est consacré à un romafn religieux,
Césaire, d'un membre de l'Académie française, M. Alexandre
Guiraud, qu'il malmène assez rudement. « Son style, dit-il,
« est faux et ampoulé, parce qu'il joue le fanatique sans
« l'être, et que le style d'un fanatique n'est pas plus facile
« à imiter que celui d'un homme d'esprit. »
Le second article, sur la Loi des pensions, n'est pas
moins incisif; à propos de ces pensions accordées aux
ministres qui , bon gré mal gré , quittaient leurs porte-
feuilles, il dit malicieusement que « c'était une affaire de
« forme et de politesse que les nouveaux ministres réglaient
« au profit de leurs prédécesseurs pour les remercier d'avoir
« donné leur démission. »
Benjamin Constant était mort le 8 décembre, jouissant
d'une popularité dont nous nous étonnons un peu aujour-
d'hui, nous qui connaissons mieux la valeur morale du per-
sonnage. Quinze jours après paraissait sur sa vie et ses
ouvrages le dernier article de M. de Wailly ; c'est un pané-
gyrique qu'il aurait certainement fort atténué quelques
années plus tard. Il devait le faire suivre de l'examen de
l'ouvrage du même auteur sur la Religion ; mais cette suite
n'a point paru, et je doute fort qu'elle ait jamais été écrite.
1. La bibliothèque de l'Institut en possède un exemplaire qui a appar-
tenu au caissier du journal, et où il a soigneusement écrit au bas de
chaque article le nom de l'auteur, qu'il connaissait bien, puisqu'il était
chargé de lui payer le prix de sa collaboration.
DE
L HISTOIRE
/
DE FRANCE.
85
M. Guizot avait connu au Globe et vite apprécié son
jeune collaborateur. Arrivé au pouvoir en août 1830, il le
fît nommer d'abord sous-chef au ministère de l'Intérieur,
puis chef de bureau de la section administrative des Archives
du royaume, et, lorsque fut décidée, en 1834, la publication
des Documents inédits, il le chargea de composer, pour
leur servir d'introduction, un traité de diplomatique. Au
moment même où M. de Wailly voyait ainsi s'ouvrir devant
lui cette carrière scientifique qu'il devait parcourir avec
tant de distinction et d'autorité, il fut atteint par un affreux
malheur. Il perdit à la fois une femme qu'il adorait et son
enfant. Il avait alors vingt-neuf ans. Cette cruelle blessure
ne se cicatrisa jamais, et elle resta si douloureuse, nous a
dit M. Gaston Paris, qu'il était défendu, « même à ses parents
« les plus proches et les plus chers, de lui parler jamais de
« ce passé. »
' Les Eléments de paléographie parurent en 18384, et,
en 1841, cet important ouvrage lui ouvrit la porte de l'Aca-
démie des inscriptions, où il se consacra presque exclusive-
ment à la publication du Recueil des historiens de la
France. Les nombreuses recherches auxquelles il se livra
avec sa conscience et sa sagacité ordinaires devinrent pour
lui l'occasion d'excellentes dissertations sur différents points
de l'histoire du xme siècle. Outre celles qui sont relatives à
Geoffroy de Beaulieu, à des tablettes de cire conservées au
1. En tête se lit une dédicace à l'homme d'État que les vicissitudes de
la politique avaient momentanément écarté du pouvoir et jeté dans l'op-
position. Je tiens à la citer, car nous y retrouvons un des traits distinc-
tifs du caractère de M. de Wailly, l'extrême modestie qu'il a gardée toute
sa vie :
« Monsieur,
« En confiant la rédaction de cet ouvrage à un homme obscur que le
« hasard vous avait fait connaître, et que vous aviez le droit d'oublier,
« vous lui avez accordé un témoignage de confiance d'autant plus flatteur
« qu'il ne Pavait pas sollicité; mais, en même temps, vous lui avez
« imposé de grandes obligations. Il est bien loin sans doute de les avoir
« remplies; cependant il a peut-être acquis des droits à l'indulgence de
t ses juges par un travail patient et assidu. S'il a inscrit votre nom en
« tête d'une œuvre imparfaite, c'est dans l'espoir que votre esprit bien-
« veillant y saura démêler quelques traces des longs efforts qui ne
« peuvent que servir d'excuse à l'insuffisance de Fauteur. »
86 SOCIÉTÉ
Trésor des chartes, etc. , nous citerons particulièrement ses
Mémoires sur le Système monétaire de saint Louis et les
variations de la livre tournois jusqu'à rétablissement
du système décimal. Un juge bien compétent, et qui m'en
a souvent parlé, notre regretté M. Vuitry, ne pouvait assez
louer la méthode, la précision et la clarté qu'il y rencontrait
à chaque page. C'étaient là, en effet, les qualités maîtresses
de M. de Wailly, et elles se retrouvent à un haut degré dans
tous ses travaux.
En 1854, il avait quitté les Archives pour entrer à la
Bibliothèque nationale. Il y remplaça, comme conservateur
des manuscrits français et latins, son collaborateur M. Ben-
jamin Guérard, auquel l'unissait une amitié que la très
grande différence de leurs opinions ne put jamais altérer.
En 1871, il résigna ces fonctions, et sans regrets : il savait
entre quelles mains allait tomber son héritage.
Son activité ne se ralentit pas dans la retraite. Il y par-
tageait son temps entre le travail et les œuvres pieuses et
charitables. Au Joinville qu'il avait édité pour nous en
1868, il ajouta, en 1874, les charmants Récits du ménes-
trel de Reims. En 1878, il donna chez Didot une pré-
cieuse édition de Villehardouin; mais, comme l'a si bien dit
M. Gaston Paris, « Joinville resta son travail de prédilec-
« tion, auquel il revenait toujours pour en améliorer soit le
« texte, soit le commentaire : c'est aussi celle de ses publi-
« cations qui, sous diverses formes, accompagnée de la
« traduction fidèle qu'il a trois fois revue, a justement valu
« à son nom le plus de réputation dans le monde savant et
« le plus de notoriété dans le grand public. »
A la fin de sa vie, il s'était attaché à un sujet qui le pas-
sionnait vivement. Après avoir publié une traduction de
l'Imitation de J.-C, il voulait donner une édition du
texte latin revu sur les manuscrits, et, dans sa préface,
comme il me le disait la dernière fois qu'il vint à l'Institut,
il comptait le restituer définitivement à son véritable auteur,
Thomas a Kempis.
C'est au milieu de ces chères études, où il trouvait à satis-
faire et son amour pour le moyen âge, et l'ardeur de sa pro-
DE I/HISTO'IRE DE FRANCE. 87
fonde et sincère piété, que la mort vint, non pas le surprendre,
il l'attendait depuis longtemps avec sérénité, mais le prendre,
dans sa quatre-vingt-deuxième année. Tous ceux qui l'ont
connu garderont de la droiture de son caractère, de l'éléva-
tion de son esprit et de la bonté de son cœur un souvenir qui
ne s'effacera jamais.
A ces pertes douloureuses, qui nous touchaient si directe-
ment, nous devons ajouter celles que nous avons éprouvées
parmi ceux que l'on a fort justement appelés les « amis de la
maison, » et à qui nous devons payer un tribut de regrets ;
car, par le seul fait de leur entrée dans notre Société, ils
nous ont tous apporté l'appui qui nous est nécessaire.
Nous avons perdu : M. Hébert, qui fut successivement pro-
cureur du roi à Rouen (1833), député de Pont-Audemer
(1834), procureur général à Metz, avocat général à la Cour
de cassation (1836), procureur général à la Cour royale de
Paris, puis (1847) ministre de la justice à la mort de
M. Martin du Nord; M. Ansart du Fiesnet, ancien député,
président du Conseil général du Pas-de-Calais; M. le mar-
quis de Blosseville, ancien député et conseiller général du
département de l'Eure, auteur de travaux économiques,
historiques et philologiques; M. Laurent-Pichat, député,
puis sénateur inamovible, écrivain politique, poète et roman-
cier; M. le baron de Condé, auteur d'une histoire de son
château de Monta taire; M. le duc de Mirepoix; M. le
comte de Blacas; M. Henri Delpech, auteur d'une épopée,
Satan, et d'ouvrages sur la Bataille de Muret et sur la
Tactique au XIIIe siècle; MM. Bellanger et Combette du
Luc, M. Fabre, conseiller à la Cour d'appel de Lyon, et
enfin M. le baron Feuillet de Conches, ancien directeur au
ministère des Affaires étrangères -, auteur de nombreuses
publications, entre autres les Causeries d'un curieux et
le livre : Louis XVI, Marie-Antoinette et Mme Elisabeth,
qui suscita une vive polémique au sujet des lettres de la reine
dont on niait l'authenticité. Il était surtout connu par une
collection d'autographes devenue fameuse dans l'Europe
entière.
SOCIÉTÉ
Je quitte ce triste sujet pour vous entretenir un peu de nos
travaux.
Si, grâce au choix des ouvrages que nous publions,
au zèle et à l'érudition des éditeurs, à l'accueil que nos
volumes reçoivent du monde savant, nous devons envisager
l'avenir avec confiance, nous pouvons aussi, Messieurs, en
regardant en arrière, nous rendre ce témoignage que nous
avons constamment cherché à réaliser les promesses faites
autrefois par les hommes éminents qui ont présidé à la créa-
tion de notre Société.
Une édition des Chroniques de Froissart fut l'un de leurs
premiers desiderata, et, dès l'origine, ils l'annoncèrent au
public. Après avoir, pendant plus de trente ans, attendu
inutilement, avec une confiance admirable et digne d'un
meilleur sort, l'exécution d'engagements sans cesse renouve-
lés et jamais tenus, le Conseil s'est enfin décidé à s'adresser
à notre savant collègue M. Siméon Luce, qui nous a donné
son premier volume en 1869, et nous avons l'heureuse cer-
titude qu'il est prêt aujourd'hui à mener rapidement un tra-
vail qui lui fait tant d'honneur.
Le 7 avril 1834, le Comité de publication présentait à
l'approbation du Conseil, dit le procès-verbal de la séance,
la liste des ouvrages qui devaient être les premiers édités
sous les auspices de la Société. En tête figurait le quatrième
livre de Strabon, qui concerne la Gaule. La proposition
émanait de M. Letronne, qui se chargeait de reviser, de
traduire et d'annoter le texte grec. Pendant un an, il en
fut question à presque toutes les séances ; puis l'affaire fut
abandonnée, je ne sais pourquoi. Nous l'avons reprise il y
a une dizaine d'années, et avec de grands développements,
par la publication due à un savant professeur, M. Cougny,
des Extraits des Auteurs grecs concernant la géogra-
phie et l'histoire des Gaules, ouvrage destiné à rendre,
surtout en province, de grands services aux travailleurs.
En 1862, M. le comte de Montalembert vous annonçait
que, parmi les projets qui paraissaient avoir les sympa-
thies du Conseil, on citait un choix d'extraits historiques
de l'un des écrivains les plus remarquables du xvie siècle,
# •
DE L'HISTOIRE DE FRANCE,
89
Agrippa d'Aubigné. Cette fois encore, nous avons été plus
hardis que nos devanciers, et nous avons entrepris une édi-
tion complète de Y Histoire universelle. Le premier volume,
qui vous a été distribué dernièrement et où le texte est
accompagné d'un commentaire perpétuel, a pu vous mon-
trer à la fois et l'intérêt de la publication et la compétence
parfaite de l'éditeur, M. le baron de Ruble.
Parmi \s anciens projets que nous avons , au moins
momentanément, laissés de côté, il en est un qui, je crois, a
été fort oublié. Dans cette même séance du 7 avril 1834 où
l'on recevait l'offre de M. Letronne, on avait aussi accepté
avec empressement celle de M. Charles Lenormant, de
publier des Recherches sur les monnaies des rois francs
de la première race. Mais, après en avoir entretenu
souvent le Conseil, lui-même vint, l'année suivante,
annoncer qu'il ne pourrait donner suite à sa proposition.
Ne vous semble-t-il pas, Messieurs, qu'il y avait là une
idée que nous pourrions reprendre en lui donnant une
extension suffisamment justifiée par le progrès de la science
depuis un demi-siècle, et ne pensez-vous pas qu'un Dic-
tionnaire de la numismatique gauloise et franque,
confié à un archéologue aussi autorisé que notre collègue,
M. A. de Barthélémy, serait favorablement reçu du public?
Nous entrerions sans doute dans une voie nouvelle; mais,
depuis la disparition de nos petits annuaires, où l'on s'occu-
pait de statistique, de géographie, de numismatique, d'ar-
chéologie, et même de musique, nous ne devons pas craindre
d'élargir notre cercle. Nous l'avons déjà essayé une fois
avec la Bibliographie des Mazarinades, et vous n'ignorez
pas le succès qui a couronné cette tentative.
Je pourrais encore vous entretenir, mais pour un avenir
plus ou moins éloigné, d'autres projets de publications qui
seraient d'une grande utilité; j'en citerai deux seulement.
On a déjà parlé devant votre Conseil, qui lui avait fait bon
accueil, d'une bibliographie des règnes de François II et de
«Charles IX, de cette époque tourmentée qui vit éclore tant
d'écrits et de pamphlets. Il avait aussi été question, entre
plusieurs d'entre nous, d'extraits de chroniques espagnoles,
90 SOCIÉTÉ
catalanes et portugaises bien peu connues en France. Nous
avons ici même un collègue, M. le comte de Puymaigre,
que ses travaux antérieurs désigneraient naturellement à
notre choix, et que ne rebuteraient pas, j'ensuis convaincu,
les difficultés d'une pareille entreprise. Vous voyez, Mes-
sieurs, que, d'ici à longtemps, les sujets de publications ne
nous feront pas défaut.
♦■- • ^
Vous savez, Messieurs, que la Société ne se compose que
de membres payant une cotisation, mais que, d'après l'ar-
ticle 4 de notre règlement, nous pouvons nommer des asso-
ciés-correspondants parmi les étrangers. Nous avons
jusqu'à présent très peu utilisé ce moyen d'influence, qu'en
général les Sociétés savantes se gardent bien de négliger. A
chaque instant, pour l'étude de notre histoire, si intimement
liée à celle des peuples voisins, nous avons besoin de recourir
à des ouvrages publiés au delà de nos frontières par des
savants de toutes les nationalités, et, pour ne parler que des
pays de langue française, la Belgique et la Suisse romande
possèdent des écrivains et des érudits à qui nous pourrions
montrer, en les rattachant à nous par un lien fort hono-
rable, l'estime que nous faisons de leurs travaux. Je prends
l'extrême liberté d'appeler sur ce point l'attention de votre
Conseil. •
Je m'arrête ; car c'est surtout à celui qui a eu le dange-
reux honneur de succéder à notre éloquent collègue M. Picot,
qu'il convient de ne pas s'attarder en chemin et de se rap-
peler cette judicieuse réflexion de Montaigne, que devraient
méditer bien des orateurs : « La parole est moitié à celui
qui parle, moitié à celui qui l'écoute. » Vous trouverez
comme moi, plus que moi, Messieurs, que ce partage ici a
duré assez longtemps; aussi j'ai hâte de laisser notre habile
et dévoué secrétaire vous exposer avec sa précision habi-
tuelle ce que notre Société a fait depuis un an et ce qu'elle
compte faire encore pour remplir les obligations qui lui sont
imposées.
DE L'HISTOIRE DE FRANGE. 91
Rapport de M. de Boislisle, membre de l'Institut,
SECRÉTAIRE, SUR L'ÉTAT DES TRAVAUX DE LA SOCIETE.
Messieurs,
Lorsque vous vous êtes réunis l'année dernière, nous
étions très fiers de pouvoir constater que les cinq volumes
de l'exercice 1885 avaient été distribués, et que deux
volumes de l'exercice 1886 étaient prêts. Cette année, il y
a encore progrès, puisque l'exercice 1886 a été complété
bien avant son terme, et que nous avons livré deux volumes
de l'exercice 1887 dès que le recouvrement des cotisations
annuelles a été commencé.
Je ne prétends pas réclamer pour le Conseil tout l'hon-
neur d'un résultat si rare da*ns nos annales, comme dans celles
des autres Sociétés savantes ; cependant chacun peut avoir
sa part, et, s'il faut rendre grâces tout d'abord aux éditeurs
et à leurs commissaires responsables, puis à notre excellent
et dévoué imprimeur, il restera bien encore quelque chose
pour ce gouvernement central qui, en votre nom, donne
l'impulsion et dirige, active, parfois aussi retient et modère
nos collaborateurs suivant ks occurrences.
L'exercice 1886 s'est composé du tome IV et dernier des
Établissements de saint Louis, de la Règle du Temple,
du premier volume de Y Histoire universelle tf Agrippa
d'Aubigné, et de la Table générale des matières conte-
nues dans ï Annuaire-Bulletin de 1863 à 1884.
Le tome IV des Établissements de saint Louis était
prêt à mettre en distribution au mois de mai 1886, et j'en ai
parlé alors comme d'une des publications dont les érudits
devaient vous être reconnaissants. Quelques mois plus tard,
notre éditeur, M. Paul Viollet, était élu membre de l'Aca-
démie des inscriptions et belles-lettres, et il if est pas dou-
teux que les quatre volumes qu'il venait de terminer pour
nous n'aient grandement compté dans ses titres scientifiques.
Déjà ils lui avaient valu, à deux refrises, le premier prix de
92 SOCIÉTÉ
la fondation Gobert ; tous ces succès répétés prouvent que
notre confiance avait été bien placée, et justifient d'une
façon éclatante l'extension donnée au plan primitif de la
publication.
Je vous ai parlé aussi en 1886, par avance, du premier
volume de Y Histoire universelle d' Agrippa d'Aubigné.
Vous l'avez maintenant entre les mains; mais, pour porter
un jugement définitif sur ce grand ouvrage, il convient
d'attendre que le second volume ait paru, comme je l'expli-
querai plus loin.
La Règle du Temple, qui vous a été distribuée pour la
fin de Tannée en même temps que le tome Ier de Y Histoire
universelle d' Agrippa d'Aubigné, date du xnr3 siècle»
C'est une adaptation de la règle latine de 1128, avec de
nombreux remaniements et avec des parties addition-
nelles qui sont consacrées aux statuts hiérarchiques, au
règlement de la vie journalière, aux pénalités, enfin au
cérémonial et aux formalités requises pour la réception d'un
frère. Ce texte avait été commenté, au siècle dernier, par le
danois Mùnter, et publié, en 1840, par M. Maillard de
Chambure, archiviste du département de la Côte-d'Or;
mais l'édition que M. Henri de Curzon en a faite pour nous
présente des avantages notables, d'abord en ce qu'elle repro-
duit les deux manuscrits de Paris et de Rome, plus récents,
il est vrai, que celui de Dijon , mais plus complets , puis
parce que le nouvel éditeur a joint à son texte les variantes
du manuscrit édité par Maillard de Chambure et tout l'ap-
pareil voulu : notes de texte, de langue et d'histoire, con-
cordance des règles latine et française, table générale des
matières, et enfin une introduction quipernifet de comprendre,
sans peine, l'organisation du Temple en Occident comme en
Orient, les droite, devoirs et fonctions des dignitaires et des
officiers, la vie intérieure des frères dans les maisons de
l'Ordre, leur existence en temps de guerre §!t en campagne,
le maniement des deniers communs, le code pénal, le céré-
monial, etc. De plus, la Règle cite un certain nombre de
faits et d'exemples historiques du milieu duxiif siècle. Est-il
>.
•-•
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 93
besoin de dire qu'on n'y trouve rien de ces statuts secrets dont
il a été fait tant de bruit? Cela ne signifie pas, cependant,
qu'en dépit d'une sévère codification et d'une discipline
tout à fait monastique, la contagion du mal ne pénétrât
jamais dans des maisons ou dans des provinces : M. de Cur-
zon fait remarquer qu'elle pouvait bien y être apportée par
les chevaliers excommuniés parmi lesquels l'Ordre permet-
tait, et même recommandait de chercher des recrues.
U Annuaire-Bulletin remonte à l'année 1863. Dès 1872,
il avait été question de le munir d'une table analogue à celles
qu'on avait faites pour le Bulletin primitif et pour Y An-
nuaire. C'est le complément indispensable des recueils de
ce genre, comprenant tout à la fois des procès- verbaux admi-
nistratifs et des documents ou des études historiques, tantôt
dispersés dans chaque volume, tantôt réunis dans un appen-
dice distinct. Quand la vingtième année a été dépassée, il
n'était plus possible d'hésiter, et votre Conseil a demandé à
son^ nouveau secrétaire adjoint, M. Noël Valois, de faire la
table des volumes publiés de 1863 à 1884 (soit vingt et une
années, car 1870 et 1871 n'en forment qu'une seule) et
d'y introduire les modifications reconnues avantageuses
à l'user des tables antérieures. M. Valois s'est acquitté de
cette tâche avec tout le zèle, toute l'exactitude et la méthode
qu'il apporte dans l'accomplissement de ses fonctions. Il est
parvenu à condenser en deux feuilles et demie ce que les
procès-verbaux contiennent d'important sur l'histoire, l'ad-
ministration et les publications de la Société, et tous les sujets
d'articles, notes et renseignements publiés à titre de Variétés ;
c'est-à-dire : d'une part, nos annales mensuelles, les précé-
dents indispensables à un Conseil soucieux de faire de la bonne
et correcte administration ; d'autre part, les matériaux histo-
riques que nos rédacteurs ou nos collaborateurs ont appor-
tés à Y Annuaire-Bulletin. Les vingt et une années com-
prennent tout près de trois cents articles, espacés sur dix
siècles de l'histoire de France. C'est donc une bonne chose
d'en avoir donné un double index par ordre alphabétique et
par ordre chronologique des sujets.
94 SOCIÉTÉ
Sur la demande du Comité des fonds, le Conseil a décidé
que cette Table de V Annuaire-Bulletin ferait le complé-
ment de l'exercice 1886, moyennant une combinaison qui
sera expliquée tout à l'heure dans le rapport financier.
Tandis que nous parlons de Y Annuaire -Bulletin, je
veux appeler votre attention sur le premier des trois articles
de Variétés historiques qui composent l'Appendice du volume
de 1886. Le Conseil avait reçu une invitation gracieuse des
savants anglais réunis à l'occasion du 800e anniversaire de
l'achèvement du Domesday-Book . Ne pouvant nous rendre
à cette solennité, ni y envoyer un délégué, nous avons eu
recours, comme nous le faisons toujours en pareille occa-
sion, à un de nos collègues dont le dévouement n'est jamais
invoqué en vain, dont la science ne saurait être prise au
dépourvu, et qui, en outre, s'intéresse tout particulièrement
à l'histoire des relations de k Normandie avec les conqué-
rants de la Grande-Bretagne. M. Léopold Delisle, c'est de
lui que je parle, ai-je besoin de le dire? M. Léopold Delisle
a bien voulu faire pour nous et pour nos confrères d'outre-
Manche, sur une charte du fils aîné de Guillaume Ier, une de
ces dissertations dont il possède le secret. C'est le mémoire
qui est en tête delà seconde partie àsY Annuaire-Bulletin.
Mais, de plus, M. Delisle a libéralement fait hommage au
Comité anglais d'une magnifique héliogravure de la charte,
encartée dans un tirage à part non moins magnifique, et
vous devinez quel accueil les membres du Comité ont fait à
ce splendide envoi venant du premier de nos maîtres en
histoire et en paléographie. Comme l'hommage était fait
en notre nom, et comme nous bénéficions de ces rapports
scientifiques de société à société, je vous demande, Mes-
sieurs, d'exprimer notre vive, cordiale et respectueuse gra-
titude à M. Delisle, qui en a fait tous les frais.
La seconde partie de Y Annuaire-Bulletin contient encore
un mémoire de notre secrétaire adjoint, M. Noël Valois, sur
le Privilège de Chalo-Saint-Mard. C'est l'histoire d'une
mystification dont la chancellerie, les juridictions royales et
la royauté elle-même furent dupes depuis 1336 jusqu'en 1601 ,
et dont les dernières traces n'étaient pas encore effacées au
DE L'HISTOIRE DE FRANGE. 95
xviii6 siècle. Peut-être même subsiste-t-il aujourd'hui des
intéressés pour qui la démonstration de M. Valois, aussi irré-
futable qu'amusante, n'aura point la valeur d'un jugement
définitif et sans appel. On ne saurait pourtant pousser plus
loin que notre collaborateur l'art de l'investigation et des
déductions logiques.
M. Henri Omont, de la Bibliothèque nationale, a bien voulu
nous communiquer seize lettres écrites par Emeric Bigot
au cours d'un séjour qu'il fit en Allemagne lors de l'élection
de l'empereur Léopold Ier. Ce qui double l'intérêt de cette
correspondance, c'est qu'elle n'est pas exclusivement litté-
raire, quoique adressée aux savants Ménage et Bouillaud,
et qu'on y trbuve beaucoup d'impressions de voyage, de des-
criptions de pays et de détails de mœurs qui rappellent
d'autres lettres sur le congrès de Munster insérées jadis,
par notre président actuel, dans le volume commémoratif du
Cinquantième anniversaire de la fondation de la Société.
Les deux volumes qui vous ont été déjà distribués sur
l'exercice courant sont le tome Ier du Jouvencel de Jean de
Bueil, édité par MM. Lecestre et Favre, et le tome II des
Mémoires de Villars.
Le Jouvencel attendait une réimpression depuis plus de
trois cent cinquante ans, malgré la rareté des cinq mau-
vaises éditions publiées entre 1493 et 1529, et quoique ces
cinq éditions, venant après un très grand nombre de manus-
crits, témoignassent d'une véritable vogue en ce temps des
débuts de l'imprimerie. Pourquoi donc une pareille déchéance,
un oubli si prolongé? Il est facile d'en donner la raison. A
la première apparence, et pour des lecteurs qui ne sont
plus à portée des événements, ce livre n'est autre chose
qu'une fiction moitié romanesque et moitié philosophique,
dont l'auteur, longuement éprouvé dans l'art des batailles
et ayant tous les droits possibles pour en parler, semble ne
raconter l'éducation d'un « jeune gentilhomme noble de
courage, lequel, par succession de temps, vint à grand
honneur et seigneurie par sa vaillance, » que pour « intro-
duire, donner courage et hardement à tous jeunes hommes
96 SOCIÉTÉ
qui ont désir et volonté de suivre le noble style et exercice
des armes. » Tout cela ne pouvait plus avoir qu'une valeur
relative d'invention et de fantaisie littéraire jusqu'au jour
où Sainte-Palaye découvrit la clef, le commentaire annexé
à l'un des manuscrits par certain familier de l'auteur. Il
s'est trouvé que celui-ci n'était autre qu'un vaillant compa-
gnon de Jeanne d'Arc, un émule des La Hire, des Loré, des
Saintrailles , des Gilles de Rais, des Rodrigue de Villan-
drando, un des plus heureux adversaires de Bedford, de
Talbot, de Falstoff, un des délivreurs du Maine, de la Nor-
mandie et de la Guyenne. C'est Jean Y de Bueil, le Fléau
des Anglais, qui, dans un temps de repos entre les deux
règnes de Charles VII et de Louis XI, a voulu se délasser
des rudes labeurs de la guerre en racontant, sous un voile
épais de fictions et de pseudonymes, ses entreprises contre
l'étranger et les exploits en « matières belliques » qui lui
avaient rapporté gloire et expérience. Pourquoi cette dissi-
mulation? Est-ce modestie, discrétion, prudence ou simple
fantaisie? Je ne saurais répondre sur ce point plus précisé-
ment que nos deux éditeurs; mais, ayant en main le Com-
mentaire de Guillaume Tringant, on se débarrasse sans peine
des fictions et des pseudonymes : c'est Jean de Bueil, et non
plus un Jouve ncel de convention, que nous voyons débuter
sous les ordres de La Hire et de ses vaillants compagnons,
puis prendre une part active au ravitaillement et à la déli-
vrance d'Orléans; nous suivons avec lui les progrès du
« recouvrement » dans le Maine, dans le Perche, en Nor-
mandie ; nous restituons au fur et à mesure les vrais noms des
personnages et des lieux dans ces aventures pittoresques, dans
ces tableaux d'allure très franche, et le roman a désormais
pour nous les mérites complexes d'une peinture exacte des
mœurs militaires, d'un très savant traité de la tactique du
moyen âge, qui allait précisément céder la place à une
science toute nouvelle, et enfin d'un document de première
main pour l'histoire du règne glorieux de Charles VII.
Nous devons donc savoir gré au jeune confrère qui a pro-
posé la réimpression du Jouvencel à votre Conseil sans se
préoccuper outre mesure de l'apparente aridité de ce texte,
DE L'HIStOIRE DE FRANCE. 97
et au second collaborateur qui a bien voulu aussi nous
apporter le produit de ses longues recherches sur Jean de
Bueil et sur son œuvre.
Pour l'établissement du texte, M. Léon Lecestre s'est
servi du manuscrit que possédait Sainte-Palaye, et qui con-
tient la clef du roman ; mais il a indiqué avec soin les
variantes de plusieurs autres manuscrits ou des éditions
imprimées chez Antoine Vérard et Philippe Lenoir, et, en
note, il donne la clef des noms de personnages et de lieux,
avec les indications historiques nécessaires pour l'intelli-
gence du récit.
Le contingent du second éditeur, M. Camille Favre, dans
ce premier volume, se compose d'une Introduction biogra-
phique et d'une Introduction littéraire, qui n'occupent pas
moins de 332 pages. Vous pouvez déjà savoir, Messieurs,
par nos procès- verbaux, à quel point M. Favre a poussé le
désintéressement, je devrais plutôt dire la générosité, et par
quelles combinaisons, toutes à notre profit, il a pu dépasser
aussi considérablement les proportions ordinaires de nos
volumes. Mais certainement tous nos lecteurs partageront
le sentiment de gratitude dont je suis ici l'interprète, tant
l'œuvre de M. Favre est, d'un bout à l'autre, instructive et
attachante. Son Introduction biographique suit pas à pas,
pour ainsi dire, l'auteur du Jouvencel, non seulement pen-
dant les quelque trente années que comprend le roman,
mais jusqu'à sa mort, en 1477, et elle nous fait connaître par
conséquent la seconde partie d'une existence si bien remplie,
la lutte de Jean de Bueil avec le sire de la Trémoïlle et avec
Villandrando, ses exploits en Normandie contre Falstoff et
Talbot, ses campagnes en Suisse et en Alsace avec les Ecor-
cheurs, ses rapports avec le Dauphin qui allait devenir
Louis XI, la part active qu'il prit dans les intrigues et les
cabales de la fin du règne, sa nomination à la dignité d'ami-
ral de France, son rôle dans le procès de Jacques Cœur, ou
plutôt dans le partage des dépouilles du grand banquier,
dans les affaires de Savoie, dans le recouvrement de Bor-
deaux et de la Guyenne, dans les affaires de Bretagne.
Quand Charles VII mourut, Bueil fut tout d'abord enveloppé
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 7
98 SOCIÉTÉ
dans la disgrâce des conseillers du roi défunt ; mais il ren-
tra subitement en faveur, et obtint même, comme premier
gage de ce nouveau crédit, la main d'une fille d'Agnès Sorel
pour son fils aîné. Enfin, depuis 1466 jusqu'à sa mort, il
fut très bien vu de Louis XI et put mettre tranquillement
ordre à ses affaires spirituelles et temporelles.
Mais ce n'est pas en quelques lignes que je résumerais
cette vie que M. Favre est parvenu à restituer de toutes
pièces, et qu'il a su rendre tout aussi intéressante qu'un
roman sans pourtant sortir des données de l'histoire docu-
mentaire. Je n'ajouterai que deux mots sur l'Introduction
littéraire, où sont réunis les renseignements sur la rédaction
du Jouvencel comparé aux autres écrits de même genre,
sur la valeur historique que lui donne le Commentaire de
lecuyer Tringant, sur les collaborateurs que dut employer
Jean de Bueil, enfin sur les manuscrits et les éditions
imprimées.
M. Lecestre nous a donné à peu près la moitié du texte
dans son premier volume. Dans le second, qui est sous
presse, entreront la fin du texte, le Commentaire ou Clef de
Tringant, et les Pièces justificatives, mises en commun par
les deux éditeurs.
Je ne saurais quitter le Jouvencel sans exprimer notre
gratitude au commissaire responsable, M. Léon Gautier,
qui a bien voulu diriger une impression fort longue, et sans
dire avec quelle sympathie ses collègues du Conseil, qui ne
sont que vos représentants, Messieurs, ont accueilli son élec-
tion au siège académique jadis occupé si glorieusement par
M. de Wailly.
Le tome II des Mémoires du maréchal de Villars,
édités par notre collègue M. le marquis de Vogué, vient de
paraître en même temps que le tome I du Jouvencel. Quel
contraste entre les deux auteurs ! Ce n'est pas Villars qui
songerait à dissimuler sa personnalité sous le voile du
roman ; s'il parle de lui-même à la troisième personne, c'est
pour laisser libre carrière à sa verve de gascon nades et de
hâbleries perpétuelles. On se laisse séduire aux récits de ce
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 90
« fanfaron plein de cœur, » parce qu'on y retrouve l'en-
train, la confiance, la furia francese qui lui donnèrent la
victoire à Friedlingen, à Hochstedt, à Stolhofen, à Denain.
Mais que de réserves à faire sur la manière dont il présente
une quantité de faits, surtout en ce qui lui est personnel !
Heureusement, nous avons pour éditeur un observateur
expérimenté des règles de la critique historique, un juge
impartial des personnages et des événements, toujours
attentif, toujours pourvu de documents et de textes rectifica-
tifs , soit qu'il commente le texte qui nous est destiné, soit
qu'il étudie dans les grandes revues telle ou telle partie de
la vie et du caractère de Villars.
Son premier volume nous avait conduits jusqu'à la fin de
l'ambassade en Autriche. Au début du tome II, Villars part
pour rejoindre Villeroy en Italie ; puis il se console d'avoir
manqué le bâton de maréchal en épousant la piquante et
galante Varangeville dont feu M. Charles Giraud a retracé
le portrait en 1881. D'ailleurs, il le gagne dès l'année sui-
vante, ce bâton, en battant le prince de Bade à Friedlin-
gen, et on lui donne en outre le commandement retiré des
mains de Catinat. C'est seulement en 1703, au prix d'efforts
inouïs, qu'il parvient à faire sa jonction avec l'électeur de
Bavière, en plein cœur de l'Allemagne. Il remporte, de
compte à demi, la belle victoire d' Hochstedt ; mais son plan
de marche sur Vienne échoue faute d'entente avec l'élec-
teur, disons mieux, par la trahison de celui-ci. On l'envoie
alors réprimer la révolte des Camisards, ce qui lui vaut
coup sur coup le titre ducal, le collier des ordres et le com-
mandement de l'armée de la Moselle. De ce côté-là, Tallard
avait été battu : notre maréchal accourt, barre le passage
aux cent mille hommes de Marlborough tout prêts à envahir
la Champagne, puis enlève les lignes de la Lauter, pénètre
en Allemagne et s'y maintient pendant trois années. C'est
sur la grande victoire de Stolhofen, et sur une campagne
aussi fructueuse pour les intérêts particuliers du maréchal
que glorieuse pour sa réputation militaire, que se termine
le tome II.
1 00 SOCIÉTÉ
Pour compléter l'exercice 1887, nous pouvons compter
à brève échéance sur le tome III des Lettres missives de
Louis XI et sur un volume de Y Histoire universelle.
L'impression de ce volume des Lettres de Louis XI est
presque terminée. Il s'étendra du mois d'octobre 1465 à la
fin de 1468. C'est la période la plus difficile du règne, entre
le dénouement, la liquidation de la guerre du Bien public,
et le guet-apens de Péronne : Louis XI a perdu la partie ; il
faut, d'une part, abandonner Liégeois, Vosgiens et Picards
qui se sont compromis pour lui, d'autre part payer les alliés
et les serviteurs qui lui ont été fidèles; il faut aussi tirer
vengeance des sujets qui ont trempé dans la Ligue et inau-
gurer la longue série de procès politiques qui aboutira à
l'exécution du comte de Saint-Pol et du duc de Nemours ; il
faut encore tenir de près les princes et grands vassaux qui
ne cessent d'agiter le Midi; il faut enfin négocier avec le
nouveau duc de Bourgogne. Entraîné par une confiance
inopportune, Louis XI est contraint de subir un nouveau
traité qui n'est qu'une aggravation de celui de Gonflans.
Mais la revanche viendra.
Le tome II de Y Histoire universelle d' Agrippa d'Aubi-
gné contiendra les livres m et iv de l'édition de 1626,
correspondant aux années 1562 à 1568 : années pleines de
grands événements comme les sièges de Bourges, de Rouen,
d'Orléans, du Havre et de Chartres, comme les batailles de
Dreux et de Saint-Denis, comme l'assassinat du duc Fran-
çois de Guise ou la mort héroïque du connétable de Mont-
morency; autant de faits, de tableaux dramatiques où d'Au-
bi'gné pourra faire briller ses vraies qualités d'écrivain, de
narrateur et d'historien, mieux que dans ces dissertations
théologiques et dans ces abrégés de la situation générale dont
le premier volume se trouve quelque peu alourdi . L'impression
du tome II marche avec toute la régularité que M. de Ruble
nous avait promise. Il n'est pas douteux que cette édition
n'ait un grand succès, non seulement en France, mais aussi
dans les pays voisins qu'intéresse vivement tout ce qui se
rapporte à l'histoire du protestantisme.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 101
Votre Conseil avait cru que le tome IV et dernier des
Mémoires d'Olivier de la Marche serait prêt pour 1886;
mais vous ne le recevrez probablement que dans les pre-
miers mois de 1888. Une partie seulement est imprimée,
celle qui contient l'État de la maison de Charles le
Téméraire, revu sur deux manuscrits nouveaux de la
Haye et de Vienne, et cinq pièces, inédites ou peu connues,
de l'auteur des Mémoires. M. d'Arbaumont, l'un des deux
éditeurs, a commencé l'impression de la Table analytique,
biographique et bibliographique, qui sera un précieux réper-
toire pour l'histoire du xve siècle. Cette table achevée, il ne
restera plus qu'à imprimer l'Introduction, préparée par
M. Beaune, et contenant, outre la biographie d'Olivier de la
Marche, la bibliographie de ses ouvrages et des manuscrits
où ils se trouvent.
J'ai annoncé dès Tannée dernière que l'ampleur trop
grande donnée au cinquième volume des Extraits des
Auteurs grecs concernant la géographie et l'histoire
des Gaules nous forcerait de réduire dans la même propor-
tion le tome VI et dernier, réservé pour les écrivains de
genres divers, poètes, philosophes, savants, orateurs, rhé-
teurs, sophistes, etc. L'impression en sera différée sans doute
jusqu'à l'année prochaine, de façon que M. Cougny puisse
achever la recherche et le choix des textes, et préparer
un index général qui ne sera pas le moindre mérite de ce
dernier volume et de la publication considérée dans son
ensemble.
Depuis quelque temps, l'impression du Journal de Nico-
las de Baye, édité par M. Tuetey, est suspendue pour des
raisons analogues; nous espérons cependant qu'elle se
terminera dans l'exercice 1888 comme la publication de
M. Cougny et comme celle de MM. Beaune et d'Arbaumont.
Le quatrième volume de l'exercice, ou plutôt, selon toutes
probabilités, le premier par ordre de distribution, sera le
tome VIII des Chroniques de Jean Froissart, dont le
texte était imprimé depuis longtemps, mais auquel man-
quait le Commentaire. Je vous annonce avec une très grande
1 02 SOCIÉTÉ
satisfaction la mise sous presse de ce Commentaire, que
M. Simêon Luce, fidèle à ses promesses de l'année dernière,
vient de nous livrer. Nous ne sommes pas les seuls à désirer
la suite et la terminaison d'un travail qui intéresse au plus
haut point toute l'érudition, tous les amis de l'histoire ; à
eux comme à nous il importe que l'entreprise marche désor-
mais avec toute la rapidité que M. Luce et son collabora-
teur, M. Gaston Raynaud, pourront lui donner.
Les publications proposées et adoptées en principe, au
nombre de cinq, sont, par ordre d'adoption :
La Chronique du héraut d'armes Berry (règne de
Charles VII), proposée par M. le comte Amédée de Bour-
mont et adoptée le 4 avril 1882, avec une modification en
date du 20 avril 1886, qui a porté le nombre des volumes à
deux ;
Le Liber querulus de eœcidio Briianniœ ou Chro-
nique de saint Gildas (vie siècle), proposé par M. de la
Borderie et adopté le 4 décembre 1883 ;
Les Chroniques de Jean d'Auton (règne de Louis XII),
proposées par M. René de Maulde et adoptées le 6 janvier
1885, avec une modification en date du 5 janvier 1886, qui
a reconnu la nécessité d'accorder à l'éditeur quatre volumes,
mais qui, par suite, a différé la mise à l'impression du
manuscrit déjà déposé entre les mains du commissaire res-
ponsable ;
Le Journal ou Livre de raison de Guillaume d'JEr-
cuis (xme siècle), proposé par M. Kohler et adopté le
3 mars 1885;
La Chronique d'Artur de Riche mont, par Guillaume
Gruel, proposée par M. Le Vavasseur et adoptée le 9 no-
vembre 1886.
A quoi il conviendrait d'ajouter, bien que l'adoption en
principe n'ait pas encore été votée, un sixième texte, pro-
posé par M. Farges :
Le Journal de J.-B. Coïbert pour servir à l'histoire
du roi Louis XIV.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 103
Dans toutes ses délibérations, le Conseil s'est réservé de
différer la mise à l'impression jusqu'au jour où la Société se
trouverait moins chargée de travaux en cours d'exécution
qu'elle ne l'est depuis quelques années. C'est probablement
l'an prochain qu'on pourra mettre en train une ou deux des
publications dont je viens d'énumérer les titres ; probable-
ment aussi on devra donner le pas aux Chroniques de
Jean d'Auton, puisque le manuscrit nous en avait été
remis dès le commencement de 1886 et allait même être
livré à l'imprimeur lorsque le Conseil a jugé prudent de le
rendre à l'éditeur, M. de Maulde. Ce temps d'attente sera
utilisé par ceux de vos autres collaborateurs qui ne sont pas
arrivés au terme de la préparation. Ainsi, M. de Bourmont
vient de reprendre son texte de la Chronique du héraut
d'armes Berry pour l'établir d'après un manuscrit qui lui
avait semblé secondaire jusqu'ici, aussi bien qu'à feu M. Val-
let de Viriville, et qu'un examen plus attentif lui fait considé-
rer maintenant comme écrit, sinon par l'auteur lui-même, du
moins sous sa direction. Il lui reste à préparer l'annotation
de deux tiers de la Chronique et à retrouver pour l'Intro-
duction des documents plus probants que ceux qu'on possède
actuellement sur la personnalité du héraut. Il fait appel à
l'obligeance de nos confrères ou des personnes étrangères à
la Société qui pourraient connaître des pièces relatives à la
famille Le Bouvier.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous parler du texte
que M. Achille LeVavasseur, archiviste-paléographe atta-
ché à la Bibliothèque nationale, nous a proposé il y a
six mois. C'est la Chronique d'Ariur de Richemont,
connétable de France et duc de Bretagne (1393-1458),
écrite par Guillaume Gruel, compagnon d'armes du conné-
table. M. lie Vavasseur avait pris Gruel et son œuvre comme
sujets de sa thèse à l'École des chartes, et il a commencé
récemment, dans la Bibliothèque de V École, une étude
sur la valeur historique de la Chronique. Il est donc bien
préparé à faire une édition meilleure que celle de Théodore
Godefroy, qui a toujours été reproduite depuis le xvir3 siècle
1 04 SOCIÉTÉ
sans aucune amélioration. Sur les quatre manuscrits qu'on
possède, il donnera la préférence au plus ancien, celui de
la bibliothèque de Nantes; mais il compte recueillir les
variantes des autres manuscrits dont la valeur lui paraîtra
démontrée. Parmi les très nombreuses pièces justificatives
annexées à sa thèse, il fera un choix, et en éliminera notam-
ment quelques-unes qui viennent d'être publiées dans un
livre tout récent sur Artur de Richemont. L'auteur de ce
livre paraît n'avoir connu ni le manuscrit de Nantes, qui
doit servir de base à la nouvelle édition, ni les particula-
rités importantes sur Guillaume Gruel que M. Le Vavasseur
avait résumées dans sa position de thèse : on peut donc
dire que le sujet reste presque entier pour notre collabora-
teur, et, à côté du Jouvencel, du Mathieu d'Escouchy,
de la Chronique de Berry, des Mémoires d'Olivier de
la Marche, du Monstrelet , la Chronique d'Artur de
Richemont rendra de vrais services pour l'étude de la pre-
mière moitié du xve siècle, lorsqu'elle aura été recensée,
annotée et commentée comme le sont maintenant toutes nos
publications.
Notre confrère M. de la Borderie, tout en continuant les
publications diverses dont il dote son pays de Bretagne
chaque année, s'occupe du Liber querulus de saint Gildas.
Il a exécuté la copie du manuscrit d'Avranches, en a fait la
traduction, et travaille maintenant à établir le texte cri-
tique tel que le Conseil le lui a demandé.
Le texte que M. Louis Farges nous propose d'éditer d est
une sorte de journal politique que Golbert, en arrivant au
pouvoir, entreprit d'écrire semaine par semaine pour servir
plus tard à l'histoire du roi. Si Colbert eût persisté dans
l'exécution régulière de son dessein, quel monument pourrait
être mis en regard de ce récit des plus belles années de
Louis XIV rédigé par le ministre même à qui le prince
dut tant de grandeurs et de prospérités? Mais sans doute
1. M. Farges a retiré un premier projet de publication des papiers de
l'ara bassade u r Charles de Marillac (xvie siècle).
DE L'HISTOIRE DE FRANGE. 105
d'autres soucis l'en détournèrent, et l'on sait que cette tâche
fut remise, en 1663, entre les mains de cinq membres de la
petite Académie et des historiographes royaux. De l'œuvre
commencée en 1661, il ne nous est parvenu que des frag-
ments : un préambule ou « plan succinct de toutes les
affaires, tant du dedans du royaume que des pays étrangers
qui y ont quelque rapport, » puis le récit de quelques évé-
nements mémorables de 1661 , et une partie de l'année 1663 ;
rien de 1662. Ce document si précieux fut connu de Clai-
rambault, et c'est dans les manuscrits du fameux archiviste
que feu M. Pierre Clément en prit le texte pour l'insérer à
la fin du tome VI de sa grande collection des Lettres, ins-
tructions et mémoires de Coïbert. Mais peu de personnes
ont cette collection sous la main, trop peu surtout savent
chercher le journal de Colbert au milieu des milliers de
pièces que contiennent les neuf volumes si compacts. De
plus, la copie de Clairambault était incorrecte, mutilée,
absolument incomplète, tandis qu'il existe un texte plus
étendu de moitié dans cet incomparable Dépôt des affaires
étrangères où M. Pierre Clément ne put jamais pénétrer.
Celui-là, notre éminent confrère et collègue M. Chéruelen
signalait récemment l'existence dans son étude sur les
Mémoires de Louis XIV, et M. Farges, qui est attaché au
Dépôt comme archiviste-paléographe, nous propose de l'édi-
ter avec une suite de documents annexes se rapportant aux
événements intérieurs et extérieurs dont parle Colbert. —
Le Conseil aura prochainement à se prononcer sur l'adop-
tion en principe de ce projet.
Pour peu, Messieurs, que vous ayez quelque tendance à
l'optimisme, cet exposé de nos travaux passés, présents et
futurs n'a pas dû vous déplaire, quant au fond du moins : je
ne parle pas de la forme. Vous allez maintenant entendre
un autre rapport dont les chiffres ne sonneront pas moins
agréablement à vos oreilles.
Mais est-ce à dire que notre prospérité soit absolument
assurée, et qu'il ne reste plus qu'à vivre sur notre acquis?
1 06 SOCIÉTÉ
Non certes, et, si je vous laissais sous une impression de
trop parfaite quiétude, il est au moins un de mes collègues
du Conseil qui ne me le pardonnerait pas. Les résultats sont
bons aujourd'hui, grâce à la sollicitude ingénieuse du comité
que ce collègue préside ; mais il faut encore, il faut toujours
que vous lui veniez en aide. Je vous ai déjà dit comment.
Travaillez à la propagande. Vous avez sous la main deux
excellents instruments d'action : la Liste des membres de
la Société, et le Catalogue raisonné de nos publications. Il
suffirait souvent de les mettre en évidence pour éveiller des
sympathies autour de vous et pour amener à la Société bien
des amis de bonne volonté qui ne demandent qu'à s'enrôler
pour une belle et noble cause.
Rapport de MM. les Censeurs sur les comptes des
recettes et des depenses de la societe pendant
l'exercice 1886.
Messieurs,
Il résulte des pièces et comptes présentés par le trésorier
et le Comité des fonds de votre Société que la situation
financière au 31 décembre 1886 s'établit comme suit :
Recettes.
La recette prévue au budget de 1886
était de 27,978 fr.36 c.
La recette effectuée a été de . . . . 30,717 75
Différence en plus . . . 2,739fr.39c.
Deux éléments concourent surtout à produire ce résultat
satisfaisant. C'est, d'une part, une augmentation de
759 fr. 50 c. sur les bénéfices que l'on espérait obtenir de la
vente des volumes en librairie, et, d'autre part, un excédent
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 107
de 1,830 fr. sur la somme à tirer de la perception des cotisa-
tions arriérées. On avait estimé à 30 le nombre de ces coti-
sations susceptibles d'être recouvrées pendant l'année : grâce
à l'activité du nouveau trésorier, ce chiffre a été triplé et
porté à 91 .
En outre, la souscription ministérielle, sous forme d'achats
de volumes, a produit une somme supérieure de 270 fr. à
celle qui avait été inscrite au budget, et nous avons encaissé
48 fr. de plus pour vente de volumes sur vélin à la Biblio-
thèque nationale.
Par contre, le produit des cotisations pour 1886 est resté
de 150 fr. au-dessous du chiffre attendu, et il y a une dimi-
nution de 18 fr. 11 c. sur le rendement des rentes et intérêts
des fonds déposés au Crédit foncier.
La différence en plus qui ressort de la comparaison des
recettes effectuées avec les recettes prévues pour 1886 doit
être accueillie comme un progrès notable ; car, depuis 1883,
on n'avait plus eu à constater d'excédent, mais bien au con-
traire un déficit, qui était encore, l'an dernier, de 912 fr.
90 c, après s'être élevé en 1884 jusqu'à 1,910 fr. 30 c.
Les chiffres que nous venons d'énoncer représentent les
rentrées ordinaires telles qu'elles se reproduisaient déjà dans
les comptes antérieurs. Désormais, à côté de ces rentrées,
vient se placer une catégorie nouvelle de recettes extraor-
dinaires. Vous savez en effet qu'une mesure importante
prise l'an dernier par le Conseil autorise le rachat des coti-
sations annuelles par un versement unique de 300 fr. A la
date du 31 décembre 1886, dix-neuf membres de la Société
avaient mis en pratique la combinaison et versé en consé-
quence dans la caisse un capital de 5,700 fr. La recette
totale se trouve donc portée de ce chef , pour l'année écoulée,
à 36,417 fr. 75 c. Mais, conformément aux règles de la plus
stricte prudence, le capital fourni par ces rachats a été, en
totalité, mis en réserve, et, en regard de la somme de
5,700 fr. qui s'ajoute aux recettes, nous verrons au cha-
pitre des dépenses une somme égale pour remploi des fonds
en placements de toute sûreté.
1 08 SOCIÉTÉ
Dépenses.
Les dépenses ordinaires se sont élevées à 28,691 fr. 57 c,
se décomposant comme suit :
Frais d'impression de sept volumes '. .21 ,341 fr. »»
Honoraires des éditeurs pour cinq volu-
mes 2,500 »»
Impressions diverses 285 45
Indemnités au secrétaire, au trésorier et
au rédacteur de Y Annuaire-Bulletin. . 925 »»
Traitement de l'agent 1,200 »»
Frais de librairie et de magasinage . . 1,672 12
Dépenses diverses 768 »»
28,691 fr.57c.
Le chiffre de ces dépenses atteint, à peu de chose près,
celui des dépenses prévues. Celles-ci ayant été évaluées à
28,800 fr. , il n'y a qu'une différence en moins de 108 fr. 43 c.
Au chiffre de 28,691 fr. 57 c, il y a lieu d'ajouter, ainsi
que nous l'avons expliqué plus haut, 5,700 fr. 05 c, équi-
valant aux rachats de cotisations, qui ont été employés en
deux fois à acquérir des obligations anciennes et nouvelles
de la Compagnie du chemin de fer de l'Est.
Par suite, le total des dépenses effectuées arrive à la
somme de 34,391 fr. 62 c.
La situation financière au 31 décembre 1886 se résume
donc ainsi :
Recettes réalisées 36,417 fr. 75 c.
Dépenses effectuées 34,391 62
Reste en caisse 2, 026 fr. 13 c.
A la clôture de l'exercice précédent, le reliquat s'élevait
à 6,015 fr. 36 c; mais, en revanche, il y avait de lourdes
dettes à acquitter : pour frais d'impression de deux volumes
distribués en 1885 (le tome II des Lettres de Louis XI et
1. A savoir : Lettres de Louis XI, t. II; Extraits des Auteurs grecs,
t. V; Annuaire- Bulletin de 1885; Établissements de saint Louis, t. IV;
la Règle du Temple; Histoire universelle, t. I ; Table générale de V An-
nuaire-Bulletin.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 109
le tome V des Extraits des Auteurs grecs) et de Y An-
nuaire-Bulletin delà même année, 10,420 fr.; pour hono-
raires d'éditeurs, 625 fr.; pour frais de magasinage,
184 fr. 45 c. : soit ensemble une somme de 11,229 fr. 45 c,
dépassant de 5,214 fr. 09 c. la somme disponible. Yotre
Conseil a dû se préoccuper de couvrir cette insuffisance avec
les ressources du budget que nous examinons. Dans ce but,
il a décidé que la quatrième distribution de l'année 1886
serait constituée par la remise aux membres de la Société de
la Table générale de V Annuaire- Bulletin, avec droit pour
chacun de prendre en outre, à son choix, un volume dans
les ouvrages existant en magasin.
Cette sage mesure, dont la mise en pratique n'a soulevé
aucune réclamation, a porté ses fruits. Au 1er janvier der-
nier, les dettes arriérées étaient éteintes, et, d'autre part, de
toutes les dépenses afférentes à l'année 1886, il ne restait
plus absolument à solder que les frais d'impression de Y An-
nuaire-Bulletin. Mais ces frais d'impression eux-mêmes
trouvent une contre-partie à peu près suffisante dans le reli-
quat de 2,026 fr. 13 c. : de telle sorte que, lorsque l'exercice
actuellement en cours s'est ouvert, tout le reste de l'actif
social, — cotisations arriérées, titres de rente, volumes en
magasin, — pouvait être considéré comme entièrement libre
et franc de tout engagement et de toute charge.
Vous voyez, Messieurs, qu'à tous égards, tant au point de
vue des recettes qu'au point de vue de la balance générale
du compte, le résultat de l'année 1886 a été sensiblement
meilleur que celui de l'année précédente. Il ne faut pas
oublier toutefois que ce résultat n'a été obtenu que par l'ap-
plication d'une mesure exceptionnelle, et que l'équilibre de
votre budget ne pourra être maintenu à l'avenir qu'à l'aide
de la plus stricte économie.
Les écritures qui établissent les comptes ci-dessus nous
ayant paru régulières, nous avons l'honneur de vous proposer
l'approbation des comptes du trésorier pour l'exercice 1886.
Paul Durrieu. J. Delaville Le Roulx.
1 \ 0 SOCIETE
II.
BIBLIOGRAPHIE.
63. — Jurien de la Graviere. — Les corsaires bar-
baresques et la marine de Soliman le Grand. In-18 Jésus,
xi-383p. et 4 cartes. Paris, Pion, Nourrit et Cie.
64. — Ladey (J.-B.-V.). Relation historique du siège
de Saint-Jean-de-Losne en l'année 1636. In-8, 66 p. Dijon,
impr. Darantière.
(Extrait de la Revue des deux Bourgognes.)
65. — Mély (F. de). Les inventaires de l'abbaye de
Saint-Père-en-Vallée de Chartres. In-8, 40 p. Paris, Alph.
Picard.
Cette étude porte sur un document du xe siècle publié en 1850
par l'abbé Poisson, puis sur deux nécrologes du x° et du xme siècle,
enfin sur les inventaires de date plus récente qui fournissent aussi
des informations pour l'histoire du costume sacerdotal et de l'orfè-
vrerie religieuse.
66. — Méraud (G.). Etude sur l'invasion allemande en
Bourgogne et le siège de Saint-Jean-de-Losne. Ouvrage
orné de 6 gravures et d'un plan. In-8, 63 p. Dijon, impr.
Carré.
67. — Moran ville (H.). Journal de Jean le Fèvre,
évêque de Chartres, chancelier des rois de Sicile Louis Ier et
Louis II d'Anjou. Tome I, 1er fascicule. In-8, vn-160 p.
Paris, Alph. Picard.
Jean le Fèvre, né et élevé à Paris, devint prévôt du monastère
de Saint- Vaast d'Arras, puis abbé de la même maison en 1370,
fut attaché alors au conseil de Charles V, et alla en mission à
Rome (1376). Le roi le nomma encore son commissaire auprès de
l'Université de Paris, en 1379, et lui donna l'évêché de Chartres
en 1380. C'est très peu de temps après qu'il s'attacha à la maison
d'Anjou. Il mourut à Avignon le 11 janvier 1390.
Sa biographie est moins connue qu'on ne le désirerait en raison
de l'importance du rôle qu'il joua à plusieurs reprises ; mais, pour
une période de huit années à partir de sa nomination comme
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 111
chancelier de Louis Ier d'Anjou, il existe un journal minutieusement
tenu, peut-être même écrit par lui. C'est ce texte que M. Henri
Moranvillé a entrepris de publier d'après le manustrit unique de
la Bibliothèque nationale, manuscrit dont, jusqu'ici, quelques frag-
ments à peine avaient été mis au jour par Le Laboureur, par
Baluze, par M. de Loray et par notre confrère M. Durrieu. Il y
est rendu compte, jour par jour, de toutes les opérations de chan-
cellerie, délibérations des conseils (conseil de Louis d'Anjou et
conseil du jeune roi Charles VI) et opérations politiques ou diplo-
matiques dans lesquelles Jean le Fèvre était appelé à prendre une
part active. C'est donc l'histoire aussi intime qu'authentique de
toute la période comprise entre 1380 et 1388, et l'on est vraiment
étonné qu'un document de pareille importance ait échappé aux
investigations des historiens de Charles VI et ne soit pas publié
depuis longtemps.
L'éditeur actuel estime que le texte formera un volume de trois
fascicules, les notes et la table un second volume. Nous souhai-
terions qu'il ajoutât à ce plan primitif une étude sur le journal
lui-même, sur les éléments qu'il fournit pour la biographie par-
ticulière de l'évêque de Chartres, et sur les faits politiques dont il
nous révèle la trame.
Le premier fascicule s'arrête au mois de septembre 1385. La
rédaction est en français, mais bizarrement mélangée, à tout pro-
pos, d'expressions et de phrases latines. A. B.
68. — Ruble (baron de). L'arrestation de Jean de Hans
et le tumulte de Saint-Mêdard (décembre 1561). In-8, 11 p.
Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
69. — Ruble (baron de). Paris en 1572. In-8, 16 p.
Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait des Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-
de-France.)
La première de ces deux brochures retrace un des épisodes
qui précédèrent à Paris l'éclosion des guerres religieuses ; le héros,
si l'on peut lui donner ce nom, était un moine fanatique, qui se
tira d'affaire avec tous les honneurs de la guerre, tandis que le
chevalier du guet, un archer et deux bourgeois furent offerts en
holocauste aux fureurs de la populace.
La seconde brochure est l'étude d'un état dressé à l'occasion
d'une taxe de finance, et qui donne, non seulement les noms des
habitants, avec leur profession, mais encore la désignation de leur
demeure.
70. — Tamizey de Larroqtje. Le Chemin de l'Ospital,
par Robert de Balsac, sénéchal d'Agenais et de Gascogne;
112! SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
nouvelle édition, avec notice sur l'auteur, notes et appen-
dice. In-8, 39 p. Montpellier, Imprimerie centrale du Midi.
(Extrait de la Revue des langues romanes.)
Robert de Balsac, qui joua un rôle considérable comme homme
de guerre de 1463 à 1503, a laissé, comme écrivain, un traité
d'art militaire et un traité de morale satirique. Ce dernier opus-
cule, souvent imité, adapté ou paraphrasé par d'autres écrivains,
est celui dont notre confrère reproduit pour la première fois le
texte d'après l'exemplaire du feu baron James de Rothschild, en
y joignant notes et documents, et en plaçant en tête de la brochure
une excellente notice biographique sur l'auteur. A. B.
71. — Tamizey de Larroque. Les correspondants de
Peiresc : xn. Pierre-Antoine de Rascas, sieur de Bagarris;
lettres inédites écrites d'Aix et de Paris à Peiresc (1598-
1610), publiées avec avertissement, notes et appendices.
In-8, 118 p.
(Extrait des Mémoires de l'Académie d'Aix.)
Bagarris était un avocat d'Aix, antiquaire et numismatiste, qui,
de 1602 à 1611, eut la garde du Cabinet des Médailles et Antiques
créé, ou du moins organisé par lui, pour Henri IV. Il mourut en
1620, laissant un véritable musée de curiosités et raretés et un
travail intitulé : la Nécessité de l'usage des médailles dans les mon-
naies, et dédié à Louis XIII en 1611. Les pierres gravées de sa
collection entrèrent au Cabinet du Roi; le reste fut dispersé.
Ce nouveau fascicule a été traité par notre confrère avec le
même soin que les précédents, avec la même verve, et aussi la
même abondance de notes et d'informations. A. B.
72. — Triger (R.). Une forteresse du Maine pendant
l'occupation anglaise : Fresnay-le-Vicomte de 1417 à 1450.
In-8, 174 p., avec dessins et planche. Mamers, Fleury et
Dangin.
(Exlrait de la Revue historique et archéologique du Maine.)
73. — Vallier (G.). Inscriptions campanaires du
département de l'Isère, recueillies, annotées et illustrées.
In-8, xx-628 p. Montbéliard, impr. Hoffmann.
74. — Villefranghe (J.-M.). Vie de dom Marie-
Augustin (marquis de la Douze), premier abbé de la Trappe
de Notre-Dame-des-Dombes. In-8, xm-277 p. et portrait.
Paris, Bloud et Barrai.
PROCÈS-VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANGE,
TENUE LE 7 JUIN 1887,
Aux Archives Nationales, à quatre heures et demie,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE MM. LALANNE ET DE MAS LATRIE, PRÉSIDENTS.
(Procès-verbal adopté dans la séance du 5 juillet suivant.)
Le secrétaire donne lecture des procès -verbaux de la
séance du 26 avril et de l'assemblée générale du 3 mai ; la
rédaction en est adoptée par le Conseil.
M. le président proclame membres de la Société, après
avoir soumis ces nominations à l'approbation du Conseil :
2132. M. Henri Monod, directeur au ministère de l'Inté-
rieur, rue Pergolèse, n° 38 ; présenté par M. Ch. Read et
M. le baron de Ruble.
2133. M. le baron de Courcel, ancien ambassadeur,
boulevard Montparnasse, n° 10; présenté par M. V. de
Courcel et M. le comte Boulay de la Meurthe.
2134. M. Michel Perret, archiviste-paléographe, bou-
levard des Capucines, n° 19; présenté par MM. Picot et
Rivain.
2135. La Bibliothèque de la ville de Reims; corres-
pondant, M. Michaud, libraire, à Reims.
2136. Le Brazenoze Collège, Oxford (Angleterre) ; cor-
respondant, M. Nutt, libraire, à Londres, Strand, n° 270.
Ces deux présentations sont faites par M. le comte de
Mas Latrie et M. Rivain.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Revue historique, mai-juin 1887. —
annuaire-bulletin, t. xxiv, 1887. 8
1 1 4 SOCIÉTÉ
Bulletin de l'Association philotechnique, avril 1887. — Bulletin de
la Société de l'Histoire du Protestantisme français, 15 mai 1887.
— Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique,
2e série, t. IV, lre, 2e et 3e livraisons. — Bulletin de la Société
bibliographique, mai 1887.
Sociétés savantes. — Bulletin de la Société archéologique et his-
torique de l'Orléanais, 4e trimestre de 1886. — Bulletin de la
Société des Antiquaires de Picardie, année 1886, nos 3 et 4. — Bul-
letin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-
et-Garonne, année 1886.
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
Les Correspondants de Peiresc. XII. Pierre- Antoine de Bascas,
sieur de Bagarris. XIII. Gabriel Naudé, par Philippe Tamizey
de Larroque. 2 br. in-8. Aix, impr. Illy et J. Brun; Paris, Léon
Techener. — Nérac; fondations, coutumes, privilèges et autres docu-
ments historiques, publiés par Ch. Baradat de Lacaze. Br. in-4.
Paris, Champion. — Vir inluster ou Viris inlustribus, par Julien
Havet. (Extrait de la Bibliothèque de V École des chartes.) Br. in-8.
— Les Cygnes de Saint-Orne r ; fiefs et hommages; la Garenne du Boi,
par M. Pagart d'Hermansart, secrétaire-archiviste de la Société
des Antiquaires de laMorinie, etc. (Extrait du Bulletin de la Société
des Antiquaires de la Morinie.) Br. in-8.
Correspondance .
M. le marquis de Beaucourt et M. Delaville Le Roulx
s'excusent de ne pouvoir assister à la séance.
M. le comte Boulay de la Meurthe propose l'admission de
M. le baron de Gourcel au nombre des membres de la
Société.
MM. Mathevon, Magimel et Delmas adressent leurs
remerciements au Conseil pour leur admission au nombre
des membres de la Société.
M. Tamizey de Larroque offre au Conseil les deux bro-
chures indiquées ci-dessus.
M. Albert Lemarchand adresse ses remerciements pour le
don de volumes fait à la bibliothèque de la ville d'Angers.
Le secrétaire donne communication d'une invitation
adressée au Bureau de la Société pour assister à la séance
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 115
solennelle du Congrès des Sociétés savantes qui a eu lieu le
samedi 4 juin.
Elections.
Le Conseil procède au renouvellement de son bureau
et des Comités.
Sont élus à l'unanimité des voix :
Président : M. le comte de Mas Latrie.
1er vice-président : M. le comte de Luçay.
2e vice-président : M. Paul Meyer.
Secrétaire adjoint : M. Noël Valois.
Trésorier-archiviste-bibliothécaire : M. C. Rivain.
Comité de publication.
MM. Delisle,
A. de Barthélémy,
De Beaucourt,
Lalanne,
Picot,
De Ruble.
Comité des fonds.
MM. MOR AN VILLE,
De Cosnac,
De Luçay,
Servois.
M. le comte de Mas Latrie, en prenant possession de la
présidence, remercie au nom du Conseil le président sortant,
dont il rappelle les services anciens comme collaborateur de
la Société et comme éditeur de deux de ses meilleures publi-
cations.
Travaux de la Société.
Etat des impressions à l'imprimerie La hure :
Chroniques de Fr ois sart. T. VIL Feuille 1 en^placards.
1 1 6 SOCIÉTÉ
Imprimerie Daupeley-Gouverneur :
Annuaire-Bulletin de 1887. lre partie. Feuilles 1 à 4
distribuées.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. Feuilles 12
et 13 tirées; feuille 14 en placards.
Lettres de Louis XI. T. III. Feuilles 15 et 16 tirées;
feuilles 17 et 18 en placards.
Journal de Nicolas de Baye. T. II. Pas de changement.
Histoire universelle d' Agrippa d'Aubigné. T. II.
Feuilles 8 à 13 tirées; feuilles 14 en pages, 15 à 18 en pla-
cards.
Le Jouvencel. T. II. Feuille 3 tirée; feuilles 4 à 10 en
placards.
Le secrétaire donne communication d'une lettre de
M. Louis Farges, de laquelle il résulte que le manuscrit du
Journal de Colberl conservé au Dépôt des affaires étran-
gères est plus considérable, de moitié environ, que celui
que feu M. Pierre Clément a publié en 1869, et qu'il four-
nira par conséquent, avec les notes et appendices, la valeur
d'un volume des dimensions ordinaires. — Le Conseil, con-
formément aux conclusions du Comité présentées dans la
première séance du mois d'avril, adopte en principe le projet
de publication proposé par M. Farges.
Le secrétaire annonce qu'ayant été informé que le Conseil
ne pourrait plus tenir ses séances mensuelles aux Archives
nationales par suite de la prolongation des heures de service
et d'ouverture de la salle du Public, M. le président a
demandé à M. le directeur de l'Ecole des chartes l'autorisa-
tion de siéger dans la salle des Cours de cette école, et que
cette autorisation a été accordée avec empressement. — Le
Conseil, en exprimant sa gratitude à l'égard de M. le direc-
teur de l'Ecole des chartes et de M. le directeur général des
Archives, de qui relèvent les bâtiments de l'Ecole, décide
que, jusqu'à nouvel ordre, les séances mensuelles auront
lieu dans la salle des Cours, à quatre heures un quart.
La séance est levée à cinq heures.
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 117
IL
BIBLIOGRAPHIE.
75. — Boissier (Gaston). Madame de Sévigné. In-12,
167 p., avec portrait. Paris, Hachette et Cie.
Ce volume a inauguré une nouvelle série d' a études sur la vie,
les œuvres et l'influence des principaux auteurs de notre littéra-
ture. » En lui donnant le même titre général qu'à sa collection
des Grands écrivains français, la librairie Hachette a voulu indi-
quer que les deux séries parallèles auraient de nombreux points
de contact entre elles, sans que cependant il y eût double emploi.
Dans les gros et nombreux volumes de la première série, consa-
crés d'ailleurs à un seul siècle, le xvne, chaque texte, établi avec
critiques et commentaires, est précédé d'amples études sur l'au-
teur et sur l'œuvre elle-même : les nouveaux volumes, de format
plus modeste, de prix très modéré, offriront à un public infini-
ment plus nombreux, et sous la forme d'une étude plus purement
littéraire, tous les renseignements précis et substantiels qui
résultent du dernier état de la science; ils resserreront les liens
qui nous unissent au passé, ancien ou récent, et contribueront à
populariser de plus en plus nos chefs-d'œuvre, comme le font déjà
de semblables publications en Angleterre. Des grands écrivains
de l'ancien régime, outre Mme de Sévigné, nous aurons Villon et
d'Aubigné, dont se sont chargés nos confrères MM. Gaston Paris
et Guillaume Guizot, puisTurgot, Montesquieu, Voltaire, Racine,
Boileau, Pascal, Rousseau. Le volume de M. Boissier sur Mme de
Sévigné est un excellent spécimen de la nouvelle collection. Tour
à tour, la Femme, l'Écrivain, TGEuvre y sont étudiés, ou plutôt
présentés sous une forme aussi agréable que facile à saisir, et les
simples lecteurs en tireront le même profit et le même plaisir
que les érudits et les travailleurs trouvent dans les Mémoires de
Walckenaer ou dans la biographie plus substantielle placée par
M. Paul Mesnard en tête de la grande édition des Lettres due à
MM. Monmerqué et Adolphe Régnier. A. B.
76. — Borderie (À. de la). Monuments originaux de
l'histoire de saint Yves, publiés pour la première fois par
A. de la Borderie, l'abbé J. Daniel, le H. P. Perquis et
D. Tempier. Introduction par M. Arthur de la Borderie.
In-4 jésus, Lxxvip. Saint-Brieuc, L. Prud'homme.
1 1 8 SOCIÉTÉ
Saint Yves (1253-1303), « le dernier saint de l'époque héroïque
de l'hagiographie bretonne, » magistrat savant et lettré, prédica-
teur aussi éloquent que jurisconsulte sagace, a tous les droits pos-
sibles à la vénération de ses compatriotes, et un groupe de sous-
cripteurs s'est associé pour faire paraître une magnifique édition
des documents authentiques de son histoire : enquête pour la
canonisation, rapport au consistoire, office primitif contenant une
vie détaillée, bulle de sa canonisation; toutes pièces inédites
jusqu'ici dans leur ensemble. M. de la Borderie, dans l'introduc-
tion dont il s'est chargé, établit la chronique du saint, son ori-
gine, les diverses phases de son existence, puis la provenance et
les caractères des documents, enfin l'iconographie. Jusqu'ici, mal-
gré l'immense popularité du saint, les principaux points de son
histoire n'avaient été fixés que très inexactement par les bio-
graphes, Albert Legrand, D. Morice et D. Lobineau, Tresvaux,
les Bollandistes, Ropartz. Notre confrère a mis bon ordre aux
erreurs et comblé les lacunes avec cette compétence dont il n'est
plus besoin de faire l'éloge. A. B.
77. — Charavay (Etienne). La science des autographes ;
essai critique (extrait du catalogue Alfred Bovet). In-4,
lvi p. Paris, Charavay frères.
Notre confrère, expert compétent s'il en fut jamais en cette
matière, examine successivement les causes de conservation ou
de destruction des autographes, leur utilité pour la science histo-
rique, le commerce de ces documents, chaque jour plus développé
en raison du nombre croissant des amateurs, les conditions néces-
saires pour garantir leur authenticité, l'augmentation progressive
des prix depuis un demi-siècle, etc. Il indique quelles ont été
ou sont encore les collections principales, publiques ou particu-
lières, en combien de séries elles se subdivisent, comment elles
doivent être classées, à quels usages les autographes peuvent être
employés, et enfin il donne un aperçu général de la collection
Bovet, au catalogue de laquelle ce travail sert d'introduction, et
qui restera comme le type de nos collections françaises, à côté de
cette incomparable collection formée à Londres par M. Alfred
Morrison. A. B.
78. — Delaville Le Roulx (J.). Les statuts de l'ordre
de l'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem. In-8, 16 p.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
Raymond du Puy donna à l'Hôpital, avant le milieu du xne siècle,
une règle en dix-neuf chapitres, qui fut complétée ou modifiée,
dans les temps suivants, par des décisions capitulaires, jusqu'au
jour où Pierre d'Aubusson fit rédiger définitivement un texte de
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 119
tous ces statuts, rangés dans l'ordre méthodique. A partir du com-
mencement du xne siècle, les rédacteurs renoncèrent à l'idiome
latin, et chaque nation eut des exemplaires écrits dans sa langue
particulière. Le plus ancien recueil des statuts, fait en 1287 par un
frère du prieuré de Lombardie, est aujourd'hui conservé au Vati-
can. Un second, du même auteur, mais de 1303, appartient à
notre Bibliothèque nationale. A. B.
79. — Desclozeaux. Gabrielle d'Estrées et Sully. In-8,
55 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait de la Revue historique.)
Des études récentes ont singulièrement ébranlé l'autorité des
mémoires de Sully connus sous le titre à'OEconomies royales. A
son tour, M. Desclozeaux prend le ministre de Henri IV en flagrant
délit d'erreur, pour ne pas dire de calomnie et d'imposture. C'est,
par exemple, un billet de Henri IV à Sully dont celui-ci a complè-
tement modifié les termes, pour y introduire d'invraisemblables
témoignages de confiance. C'est une lettre entièrement supposée
par mesquine rancune envers le ministre Villeroy. C'est toute une
correspondance imaginée pour faire croire que Sully a joué le
principal rôle dans la négociation du divorce de Henri IV et de Mar-
guerite, et a seul réussi à détourner le roi de son projet d'épouser
Gabrielle. Ce sont de perfides insinuations sur le compte de cette
dernière et sur le rôle de dupe qu'elle aurait fait jouer à Henri IV.
C'est une grande scène, sinon inventée, du moins fort embellie,
dans laquelle le roi aurait pris parti pour Sully contre sa maî-
tresse. C'est enfin la fameuse lettre de La Varanne à Sully conte-
nant un récit des plus faux de la mort de Gabrielle. M. Desclo-
zeaux, du reste, nous donne un critérium presque infaillible pour
reconnaître, dans les OEconomies royales, les correspondances sup-
posées : devra être soupçonnée de fausseté « toute lettre contenant
des compliments et des louanges trop accentués à l'adresse de
Sully; c'est une sorte de monomanie qu'il a de s'adresser à lui-
même et de supposer qu'on lui adresse des témoignages d'admi-
ration. » La figure de Sully perd assurément beaucoup à ces éclair-
cissements. Celle de Gabrielle d'Estrées y gagne-t-elle autant que
M. Desclozeaux parait le croire? C'est ce que l'on pourra décider
quand aura paru la biographie complète dont ce premier et inté-
ressant spécimen fait souhaiter le prochain achèvement. N. V.
80. — Doncietjx (G.). Un jésuite homme de lettres au
xvne siècle : le Père Bouhours. In-8, 329 p. Paris, Hachette
et Gie.
Comme le dit très bien l'auteur de cette thèse, le P. Bouhours
est resté quasi célèbre entre les petits classiques du grand siècle,
\%0 SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
quoique ses œuvres soient à peine feuilletées par quelques lettrés.
Celui que Bussy appelait « le plus délicat et le plus juste critique
qui soit, » et à qui Racine décernait le brevet d' « un des plus
excellents maîtres de la langue, » Yarbiter lingux de la Compa-
gnie de Jésus, n'obtenait jusqu'ici qu'un mot dit en passant, ou
tout au plus quelques phrases de courtoisie, par égard pour son
ancienne renommée. Il est donc bon qu'un respectueux serviteur
des belles-lettres ait entrepris de nous faire connaître le « fameux
Père » comme polémiste, comme critique et comme grammai-
rien, après avoir reconstitué sa biographie, cela va sans dire, et
avoir refait du même coup un tableau de la société où vivaient, pen-
saient et travaillaient ces religieux hommes de lettres et hommes
du monde. Nous suivons d'abord dans ses études d'humanités et
de théologie le jeune Dominique Bouhours, issu d'une famille de
la bourgeoisie parisienne sur laquelle on manque de renseigne-
ments ; nous le voyons ensuite faire l'éducation des fils du duc de
Longueville et de Seignelay, puis entrer dans le monde des let-
trés et des précieuses, engager la polémique contre Port-Royal et
contre Ménage, au sujet de la grammaire, se faire aussi historien
et biographe, établir presque partout son autorité littéraire, arri-
ver à l'apogée avec la Manière de bien penser, traduire le Nouveau
Testament, et finir enfin entre les attaques des jansénistes et
d'atroces souffrances corporelles. Dans la deuxième partie, M. Don-
cieux étudie le Père au triple point de vue indiqué plus haut ;
dans l'Appendice, il donne quelques lettres, des pièces sati-
riques, une bibliographie et une iconographie. A. B.
81. — Matinée (A.). Un médecin-poète au xvme siècle.
In-8, 98 p. Saint-Lô, impr. Jacqueline fils.
(Extrait des Mémoires de la Société d'archéologie de la Manche.)
Jean-Baptiste Dubois, poète de salon et médecin de la princesse
de Conti, naquit à Saint-Lô le 1er juin 1696, et y mourut le
15 avril 1759. Il cultiva plus la versification légère que l'art de
guérir, comme son maître Burette, qui cumulait les travaux de
l'érudition orientale avec la chirurgie. Ce fut ce même Burette qui
le fit nommer médecin de la princesse douairière de Conti (fille de
Louis XIV et de M1le de la Vallière) au sortir de l'École, et sa
verve intarissable l'aida à très bien réussir dans la petite cour de
Ghoisy, comme à Rambouillet, chez la comtesse de Toulouse.
Après la mort de la princesse, il resta attaché à sa fille la future
duchesse d'Orléans. Il a laissé des mémoires et quatre gros recueils
de poésie, dont M. Matinée donne de nombreux spécimens.
A. B.
PROCÈS- VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D* ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANGE,
TENUE LE 5 JUILLET 1887,
A l'École des chartes, à quatre heures un quart,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M- PAUL MEYER, SECOND VICE-PRESIDENT.
(Procès- verbal adopté dans la séance du 8 novembre suivant.)
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance
précédente ; la rédaction en est adoptée par le Conseil.
M. le président proclame membre de la Société, après
avoir soumis cette nomination à l'approbation du Conseil
2137. M. Ignace de Cotjssemaker, à Bailleul (Nord)
correspondant, M. Picard, libraire, rue Bonaparte, n° 82
présenté par MM. DeJisle et Rivain.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Revue des Questions historiques,
1er juillet 1887. — Bulletin de la Société de l Histoire du Protestan-
tisme français, 15 juin 1887. — Bulletin de la Société bibliogra-
phique, juin 1887. — Bulletin de V Association philotechnique, mai
et juin 1887. — Revue historique, juillet-août 1887. — Bulletin des
bibliothèques et des archives, 1887, n° 1.
Sociétés savantes. — Bulletin de la Société nationale des Anti-
quaires de France, année 1885. — Mémoires de la Société nationale
des Antiquaires de France, 5e série, t. VI, 1885*. — Mémoires de la
Société des Antiquaires de Picardie, 3e série, t. IX, 1887. — Mémoires
de V Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, 2e série, t. XVII,
1886. — Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie,
t. XX, 1886-87. — Bulletin historique de la Société des Antiquaires
de la Morinie, avril-juin 1887. — ■ Bulletin de la Société des Anti-
quaires de Picardie, année 1887, n° 1. — Annuaire de la Société
philotechnique, année 1886.
1 %% SOCIÉTÉ
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
L'écriture secrète de Gerbert, par Julien Havet. (Extrait des
Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles- lettres.) —
La bibliothèque du Vatican au XVe siècle d'après des documents
inédits, par Eug. Mùntz et Paul Fabre. Un vol. in-8. (Fasci-
cule XLVIII de la Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes
et de Rome.) — Correspondance inédite du comte d'Avaux (Claude
de Mesmes) avec son père J.-J. de Mesmes, sieur de Boissy (1627-1642),
publiée par A. Boppe. Un vol. in-8. Paris, Pion, Nourrit et Gie.
Correspondance.
M. Valois et M. Delà ville Le Roulx expriment leurs regrets
de ne pouvoir assister à la séance.
M. le baron de Gourcel et M. Michel Perret adressent
leurs remerciements pour leur admission au nombre des
membres de la Société.
Le bibliothécaire de la Bibliothèque universitaire de Lyon
accuse réception des volumes concédés à cet établissement.
M. Louis Farges remercie le Conseil du vote d'adoption
en principe rendu dans la séance précédente, sur sa propo-
sition de publication.
Travaux de la Société.
Etat des impressions à l'imprimerie Daupeley-Gouver-
neur :
Annuaire-Bulletin de 1887. lre partie. Feuilles 5 à 8
en placards.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. Feuille 14
tirée.
Lettres de Louis XI. T. III. Feuille 17 tirée; feuilles 18
a 23 en placards.
Histoire universelle d' Agrippa d'Aubigné. T. II.
Feuilles 14 à 16 tirées; feuilles 17 et 18 en pages.
Le Jouvencel. T. IL Feuille 4 tirée; feuilles 5 et 6 en
pages, 7 à 12 en placards.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 123
Sur une demande de M. Liagre, secrétaire perpétuel de
l'Académie royale de Belgique, le Conseil donne ordre de
fournir à la collection de cette académie les volumes qui lui
manquent et que possède encore la Librairie.
M. Moranvillé, au nom du Comité des fonds, présente
l'état des recettes et dépenses effectuées pendant le premier
semestre de 1887. Il résulte de cette pièce que, selon toutes
probabilités , l'exercice complet se soldera par un excédent
de recettes de 2,500 fr.
Le Conseil décide qu'il n'y aura point de séance avant le
7 novembre.
La séance est levée à cinq heures.
II.
BIBLIOGRAPHIE.
82. — Allier (R.). La Chanson huguenote au xvie siècle.
In-8, 37 p. Alençon, impr. Guy.
(Extrait de la Revue chrétienne.)
83. — Andrieu (J.). Bibliographie générale de l'Age-
nais et des parties du Condomois et du Bazadais incorporées
dans le département de Lot-et-Garonne ; répertoire alphabé-
tique de tous les livres, brochures, journaux, etc., dus à des
auteurs delà région, imprimés dans ce pays, ou l'intéressant
directement, avec des notes littéraires et biographiques. T. I :
A-K. In-8 à 2 col., xiii-399 p. Agen, Michel et Médan;
Paris, Picard.
84. — Andrieu (J.). Théophile de Viau, étude bio-biblio-
graphique, avec une pièce inédite du poète et un tableau
généalogique. In-8, 43 p. Paris, Picard.
85. — Auber (l'abbé). Histoire générale civile, religieuse
et littéraire du Poitou. T. III. In-8, xiv-520 p., et grav.
Poitiers, Bonamy.
1 24 SOCIÉTÉ
86. — Baird (C.-W.). Histoire des réfugiés huguenots
en Amérique. Traduit de l'anglais par MM. A.-E. Meyer et
de Richemond. In-8, xx-632 p., avec cartes et planches.
Toulouse, Lagarde ; Paris, les librairies protestantes.
87. — Ballieu (A.-J.). Une maîtresse de Henri IV :
Henriette de Balzac d'Entragues. In-18, 222 p. et tableau
généalogique. Paris, Dupret.
88. — Barthélémy (L.). Documents inédits sur les
argentiers et les brodeurs à Marseille pendant les xive, xve
et xvie siècles. In-8, 24 p. Paris, Impr. nationale.
(Extrait du Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques.)
89. — Baudrillart (A.). Les prétentions de Philippe V
à la couronne de France, d'après des documents inédits.
In-8, 71 p. Paris, Picard.
(Extrait du Compte rendu de l'Académie des sciences morales et poli-
tiques.)
90. — Bellier (l'abbé). Une page nouvelle de l'histoire
de l'abbaye d'Igny, de l'ordre de Cîteaux, au diocèse de
Reims. In-8, n-37 p. Reims, impr. Monce.
91. — Bertal (J.). La reine Clotilde et la conversion
des Francs au catholicisme. In-18 jésus, 108 p., et grav.
Paris, Delagrave.
92. — Bertier de Sauvigny (comte Ch. de). Quelques
notes généalogiques sur la famille de Bertier. In-4, 60 p.
Lille, impr. Desclée, de Brouwer et O.
93. — Bladé (J.-F.). Le sud-ouest de la Gaule sous le
haut et le bas Empire. In-8, 35 p. Agen, impr. veuve Lamy.
94. — Blain (l'abbé J.-B.). La vie du vénérable ser-
viteur de Dieu Jean-Baptiste de la Salle, instituteur des
Frères des écoles chrétiennes. In-8, lxvi-876 p. Versailles,
impr. Ronce.
95. — Bonn affé(E.). Le meuble en France au xvie siècle.
Grand in-4, 296 p., avec 120 grav. Paris, Rouam.
96. — Bouchot (H.). Mœurs et coutumes de la France :
la Famille d'autrefois, le Mariage, la Naissance, la Mort.
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 125
In-4, 324 p. et 30 gravures inédites, d'après les originaux
de la Bibliothèque nationale. Paris, Lecène et Oudin.
97. — Boureulle (de). L'Alsace du siècle de Louis XIV.
In-8, 45 p. Saint-Dié, impr. Humbert.
(Extrait du Bulletin de la Société philomathique Vosgienne.)
98. — Bourgeois (A.). Voyage autour de l'apparte-
ment d'une grande dame au xvme siècle. Petit in-8, v-86 p.
Epernay, Bonnedame fils.
99. — Bouton (V.). Nouveau traité des armoiries, ou
la science et l'art du blason expliqués. In-8, 652 p. avec
941 fig. héraldiques. Paris, Dentu et Gie.
100. — Bréard (G.). Origine de Paris et du Parisis.
In-8, 39 p. Paris, impr. Duval.
101. — Breghot du Lut (F.). Le livre de raison de
Jacques-Charles Dutillieu. In-4, vi-90p. et planches. Lyon,
impr. Mougin-Rusand.
102. — Caillot (J.). De l'acquisition des fruits par le pos-
sesseur en droit romain ; la coutume de Nivernais étudiée
dans ses différences avec le droit commun coutumier, en droit
français. In-8, 272 p. Paris, impr. Noblet.
103. — Catalogue de la bibliothèque de la ville de Cette,
par Henri Mouret, archiviste-bibliothécaire. In-8, xiii-240 p.
Montpellier, impr. Grollier et fils.
104. — Catalogue des livres composant la bibliothèque
de feu M. le baron James de Rothschild. T. I et II. In-8,
xix-672 et 596 p. Paris, D. Morgand.
Notre défunt confrère, Nathan-James-Édouard, baron de Roths-
child (1844-1881), avait commencé dès l'adolescence, et sous la
direction du savant libraire Potier, à se former une bibliothèque
de livres rares, dont l'accroissement incessant l'occupa jusqu'à ses
derniers jours, au milieu de ses études sur la poésie des xve et
xvie siècles, ou de ses publications de gazettes rimées du xvne et
de textes français de dates plus anciennes. Sa mort prématurée
n'a amené, en quelque sorte, aucune interruption dans les tra-
vaux qu'il menait de front, et, confiée aux soins pieux de son
ami M. Emile Picot, qui continue également les publications, la
1 26 SOCIÉTÉ
bibliothèque de l'avenue de Friedland restera intacte jusqu'à ce
qu'une nouvelle génération se remette à l'enrichir. Le baron avait
commencé l'impression d'un magnifique catalogue scientifique;
elle a été poursuivie par M. Picot, et nous en possédons déjà deux
volumes, qui sont de véritables monuments pour l'histoire, grâce
à la rareté d'un grand nombre d'articles dont se compose cette
bibliothèque, et grâce aussi aux notices dont les deux érudits col-
laborateurs ont doté chaque numéro.
Le tome I contient : Théologie (100 numéros), Jurisprudence
(23), Sciences et Arts (191), Belles-Lettres (743); le tome II : suite
des Belles-Lettres (861), Histoire jusqu'à François Ier (220).
Le tome III contiendra la fin de l'Histoire, les suppléments,
additions, tables, etc. Chaque volume est enrichi de planches et
de fac-similés de titres, débuts, etc. A. B.
105. — Catalogue des manuscrits conservés dans les
dépôts d'archives départementales, communales et hospita-
lières. In-8, n-471 p. Paris, Pion, Nourrit et Cie.
106. — Catalogue général des manuscrits des bibliothèques
publiques de France. Départements. T. I. Rouen; par Henri
Omont. In-8, lx-632 p. Paris, Pion, Nourrit et Cie.
107. — Catalogue général des manuscrits des biblio-
thèques publiques de France. Paris, Bibliothèque de l'Ar-
senal. T. II; par Henri Martin. In-8, 497 p. Paris, Pion,
Nourrit et Cie.
108. — Cazauran (l'abbé). Baronnie de Bourrouillan ;
histoire seigneuriale et paroissiale. In-8, xvm-607 p., et
planche. Paris, Maisonneuve frères et Leclerc.
109. — Chabaneau (C). Sainte Marie-Madeleine dans la
littérature provençale; recueil des textes provençaux en
prose et en vers relatifs à cette sainte, publiés avec intro-
ductions et commentaires. In-8, 215 p. Paris, Maisonneuve
frères et Leclerc.
(Extrait de la Revue des langues romanes.)
110. — Chardon (H.). Nouveaux documents sur les
comédiens de campagne et la vie de Molière. T. I; M. de
Modène, ses deux femmes et Madeleine Béjart. In-8, 576 p.
Paris, Picard.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 127
111. — Charier-Fillon (A.) . L'île de Noirmoutier; étude
de ses transformations. In-4, 26 p. Niort, Clouzot.
(Extrait de Poitou et Vendée.)
112. — Charpenne (P.). Histoire des réunions tempo-
raires d'Avignon et du Comtat-Venaissin à la France. T. I.
In-8, x-559 p. Avignon, C. Lévy.
113. — Chevalier (l'abbé U.). Itinéraire des Dauphins
viennois de la seconde race. In-8, 12 p. Voiron, impr.
Baratier et Mollaret.
114. — Chevreul (H.). Pièces sur la Ligue en Bour-
gogne : signe et présage de l'oiseau dict allerion, qui, frapé
d'un coup de l'ennemy, vint tomber au camp du roy près
Dijon (1595) ; discours véritable de la deffaite des Bour-
guignons à Villefranche, ville frontière de la province de
Champagne, sur la rivière de Meuse, la nuict du dimanche
au lundy 4e jour d'aoust 1597, avec le nombre des morts et
prisonniers. In-12, vm-22 p. Paris, Martin.
115. — Choyer (l'abbé). Notice historique sur le pèleri-
nage de Notre-Dame- des -Ardilliers. Première partie :
1423 à 1634. In-8, 74 p. Paris, Poussielgue frères.
(Petite bibliothèque oratorienne, 2e série.)
116. — Chroniques de Jean Tarde (les), chanoine théolo-
gal et vicaire général de Sarlat, depuis les origines jusqu'aux
premières années du xvne siècle; annotées par le vicomte
Gaston de Gérard , de la Société historique du Périgord ;
précédées d'une introduction par M. Gabriel Tarde, de la
même Société. In-4, xlviii-434 p., avec armoiries. Paris,
Oudin et Picard.
117. — Clédat (L.). Petit glossaire du vieux français,
précédé d'une introduction grammaticale. In-18jésus, 123p.
Paris, Garnier frères.
118. — Cochard (l'abbé). Les Chartreux d'Orléans. In-8,
108 p. Orléans, Herluison.
(Extrait des Lectures et mémoires de l'Académie de Sainte-Croix.)
119. — Cortez (F.). Esparron-de-Paillères (Var), ses
1 28 SOCIÉTÉ
églises, ses seigneurs, la communauté des habitants. In-8,
250 p. Draguignan, impr. Latil.
(Extrait du Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéolo-
giques de la ville de Draguignan.)
120. — Cosneau (E.). Le connétable de Richemont,
Arthur de Bretagne (1393-1458). In-8, xv-712 p. Paris,
Hachette et Gie.
121. — Coussemaker (I. de). Livre de raison de Nicolas
Van Pradelles (1564-1637). In-16, xlviii-78 p. Lille,
impr. Lefebvre-Ducrocq.
122. — Goville (A.). Recherches sur la misère en
Normandie au temps de Charles VI.' In-8, 60 p. Gaen,
impr. Valin.
(Extrait des Annales de la Faculté des lettres de Caen.)
123. — Cuissard (C). Les premiers évêques d'Orléans;
examen des difficultés que présentent leurs actes. In-8,
302 p. Orléans, Herluison.
(Extrait des Mémoires du concours de la Société archéologique et his-
torique de l'Orléanais.)
124. — Dallay (l'abbé). Saint Ermenfroi et l'abbaye de
Cusance. In-16, xvi-86 p. et gravure. Besançon, impr.
Jacquin.
125. — Daniel (l'abbé). Notice sur les ruines et le col-
lège des Bernardins de Paris. In-18 Jésus, 118 p. Paris,
Téqui.
126. — Daulnoy. Histoire de la ville et cité de Toul,
depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. T. I.
In-8, xi-278 p. Toul, Lemaire.
127. — David (T.). Les dents de Louis XIV. In-8, 11 p.
Paris, lib. A. Delahaye.
(Extrait de l'Union médicale.)
128. — Déblaye (l'abbé J.-F.). La charité de saint Vin-
cent de Paul en Lorraine (1638-1647). In-8, 155 p. Nancy,
Vagner.
129. — Delaborde (comte J.). Henri de Coligny, sei-
gneur de Chastillon. In-8, 147 p. Paris, Fischbacher.
DE L HISTOIRE DE FRANCE. \%<è
130. — Delaborde (H.-F.). Un épisode des rapports
d'Alexandre VI avec Charles VIII : la bulle pontificale
trouvée sur le champ de bataille de Fornoue. In-8, 13 p.
Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
131. — Delisle (L.). Les Miracles de Notre-Dame,
rédaction en prose de Jean Miélot. In-8, 15 p. Paris, Impr.
nationale.
132. — Delisle (L.). Deux manuscrits de l'abbaye de
Flavigny au xe siècle. Grand in-4, 13 p. Dijon, impr. Jobard.
(Extrait des Mémoires de la Commission des antiquités de la Côte-
d'Or.)
133. — Delisle (L.). Mémoire sur d'anciens sacramen-
taires. In-4, 366 p., et album de 11 planches. Paris, Impri-
merie nationale.
(Extrait des Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.)
134. — Delorme (E.). La leude et le corps des mar-
chands de la ville de Toulouse au xvme siècle. In-8, 33 p.
Toulouse, impr. Douladoure-Privat.
135. — Deschamps de Pas (L.). Les cérémonies reli-
gieuses dans la collégiale de Saint-Omer au xme siècle;
examen d'un rituel manuscrit de cette église. In-8, 125 p.
Saint-Omer, impr. d'Homont.
(Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie.)
136. — Desjardins (Albert). Les sentiments moraux au
xvie siècle. In-8, xvi-486 p. Paris, Pedone-Lauriel.
137. — Desnoyers (J.). Note sur un monogramme d'un
prêtre artiste du ixe siècle. In-8, 8 p., et planche. Paris,
Impr. nationale.
(Extrait des Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions
et belles-lettres.)
138. — Dienne (le comte de). Un épisode de l'histoire de
l'agriculture au xvne siècle : la Société de dessèchement
général des marais et lacs de France, en Basse-Auvergne.
In-8, 48 p. Clermont-Ferrand, impr. Mont-Louis.
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 9
1 30 SOCIÉTÉ
139. — Douais (l'abbé G.). Cartulaire de l'abbaye de
Saint-Sernin de Toulouse (844-1200). In-4, cciv-615 p.
Paris, Picard.
• 140. — Dubarat (l'abbé V.). La commanderie et l'Hô-
pital d'Ordiap, dépendance du monastère de Roncevaux-en-
Soule (Basses-Pyrénées) ; étude historique sur les relations
de l'abbaye espagnole avec les diocèses d'Oloron, de Bayonne
et de Pampelune, les souverains de Navarre et les rois de
France, depuis le xire siècle jusqu'au xixe. In-8, vi-354 p.
Paris, Picard.
141. — Ducéré (E.). Histoire topographique et anecdo-
tique des rues de Bayonne. T. I. In-18 jésus, 360 p. Bayonne,
impr. Lamaignère.
142. — Dumay (G.). Le Mercure dijonnois, ou Journal
des événements qui se sont passés de 1742 à 1789, principa-
lement en Bourgogne; publié pour la première fois, avec
une introduction et des notes. In-8, xx-385 p. Dijon, impr.
Darantière.
143. — Dumaine (l'abbé L.-V.). Tinchebray et sa région
au Bocage normand. T. II. Sergenteries , tabellionages,
aveux, glossaire. In-8, vn-428 p., et planches. Paris,
Champion.
144. — Du Maureix (H.). Histoire du maréchal de Tour-
ville, lieutenant général de la marine française sous le règne
de Louis XIV. In-12, 108 p., avec vignettes. Limoges,
E. Ardant et 0e.
145. — Duplessis (G.) et Bouchot (H.). Dictionnaire
des marques et monogrammes de graveurs. Troisième partie
et fin (P-Z). In-16, p. 243 à 326. Paris, Rouam.
146. — Dussieux (L.) . Les grands généraux de Louis XIII,
notices historiques. In-8, xxxn-392 p. Paris, Lecoffre.
147. — Éloges de Fontenelle, avec une introduction et
des notes par M. Francisque Bouillier, de l'Institut. In-18
jésus, xxxn-312 p. Paris, Garnier frères.
148. — Engel (A.) et Lehr (E.). Numismatique de
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 131
l'Alsace. In-4, xxvm-272 p., avec figures et 46 planches
hors texte. Paris, Leroux.
149. — Entrée à Rouen du roi Henri IV en 1596, précé-
dée d'une introduction par J. Félix, et de notes par Ch. Robil-
lard de Beaurepaire. In-4, xlv-96 p., et planches. Rouen,
impr. Gagniard.
(Publication de la Société rouennaise de Bibliophiles.)
150. — Farcy (P. de). Abbayes de l'évêchéde Bayeux;
ouvrage orné de planches dessinées par l'auteur. 3e fascicule.
IY. Notre-Dame-de-Longues (1168-1782). In-4, 92 p.
Laval, impr. Moreau.
151. — Fassin (E.). Mémorial demessires Jehan Barbier
et Pierre Ghaix, doyens de Nostre-Dame-la-Major d'Arles.
In-8, 42 p. Aix, Makaire.
152. — Flandrin (A.). Inventaire des pièces dessinées
ou gravées relatives à l'histoire de France conservées au
département des Manuscrits, dans la collection Clairambault
sur l'ordre du Saint-Esprit. In-8, vi-575p. Paris, Hachette
et Gie.
La Bibliothèque nationale a fait dresser et publier par un de ses
collaborateurs du Cabinet des estampes l'inventaire de toutes les
pièces dessinées et gravées qui avaient été recueillies jadis par le
généalogiste Pierre Clairambault et classées dans les 129 volumes
dont se compose actuellement le fonds dit de l'ordre du Saint-Esprit
(mss. 1111 à 1228). Ces pièces représentent des monuments, et
surtout des portraits gravés du xvne siècle ou copiés d'après la
collection qui ornait les salles de l'Ordre, au couvent des Grands-
Augustins. On trouve aussi dans le nombre des dessins au crayon
de couleur de la fin du xvie siècle et des copies de peintures aujour-
d'hui dispersées ou détruites. Enfin Clairambault a placé, à côté
des vues ou des portraits, de bonnes copies de sceaux, médailles,
jetons, écussons armoriés ou arbres généalogiques, dont il con-
naissait l'intérêt mieux que personne. La valeur de cette collection
avait été signalée jadis par le Cabinet historique, qui en donna
l'inventaire jusqu'au 26e volume. Mais le Cabinet historique a
disparu depuis quelques années, et nous devons rendre grâce à
l'administration du Cabinet des estampes, qui, sans empiéter sur
le domaine du Cabinet des manuscrits, et en s'enrichissant ainsi
elle-même d'un précieux répertoire, a livré la clef de la collection
et facilité son usage aux nombreux travailleurs que pouvaient
1 3$ SOCIÉTÉ
rebuter la longueur et les difficultés du dépouillement de tant
d'énormes volumes. A. B.
153. — Forestié (E.). La vie rurale et l'agriculture au
xive siècle dans le sud-ouest de la France. Montauban,
impr. Forestié.
(Extrait du Recueil de l'Académie des sciences, etc., de Tarn-et-
Garonne.)
154. — Fuzet (l'abbé F.). Mémoire sur le culte de
sainte Casarie à Villeneuve-lez-Avignon. In-8, 46 p. Nîmes,
Gervais-Bedot.
155. — Gautier (L.). Histoire de la poésie liturgique au
moyen âge : les Tropes. T. I. In-8, vm-280 p. Paris, Palmé ;
Picard.
156. — Glasson (E.). Histoire du droit et des institutions
de la France. T. I : la Gaule celtique, la Gaule romaine.
In-8, viii-592 p. Paris, Pichon.
157. — Grand cartulaire de l'abbaye d'Ainay, suivi d'un
autre cartulaire rédigé en 1286 et de documents inédits,
publiés par le comte de Charpin-Feugerolles, ancien député
de la Loire, président de la Société littéraire, historique et
archéologique de Lyon, et M. C. Guigue, ancien élève de
l'École des chartes. T. I, xn-684 p.; t. II, xxxvi-370 p.
Lyon, impr. Pitrataîné.
158. — Granges de Surgères (marquis de) et Bour-
gard (G.). Les Françaises du xvme siècle; portraits gravés,
avec une préface de M. le baron Roger Portalis. Ouvrage
orné de douze portraits d'après les originaux. In-8, xxiv-
368 p. Paris, Dentu.
159. — Gravier (G.). Un village normand sous l'ancien
régime. Petit in-4, 79 p. Rouen, impr. Cagniard.
(Extrait du Bulletin de la Société libre d'émulation du commerce et
de l'industrie de la Seine-Inférieure.)
160. — Grégoire de Tours. Histoire de France, liv. I-VI ;
texte du manuscrit de Corbie, Bibliothèque nationale, ms.
latin 17655, avec un fac-similé, publié par Henri Omont.
T. I. In-8, xxxn-235p. Paris, Alph. Picard.
Il ne s'agit point ici d'une édition critique comme celle que
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 133
MM. Guadet et Taranne ont donnée, en 1836-1838, pour la Société
de l'Histoire de France, ou comme celle que M. Arndt a publiée,
en 1882, dans les Monumenta Germanix. A côté de ces œuvres
plus complètes, mais aussi plus discutables, parce qu'elles reposent
sur une comparaison et sur une classification quelque peu con-
jecturale des manuscrits, l'on a pensé qu'il y aurait intérêt à
faire paraître une édition diplomatique, reproduisant avec la plus
scrupuleuse exactitude le texte de l'un des meilleurs et des plus
anciens manuscrits. « Entre tous les manuscrits, celui de Gorbie
a cet avantage d'être l'un des plus voisins de l'époque où écrivait
Grégoire de Tours (il remonte au vne siècle), et de donner le pre-
mier essai de rédaction en six livres de Y Histoire des Francs. » A
la reproduction de ce texte précieux, on a joint la transcription
des passages intercalés par Grégoire lui-même, lorsqu'il revisa ce
premier essai, mais en ayant soin de les distinguer par un artifice
typographique ; on y joindra plus tard les quatre derniers livres
ajoutés également par Grégoire.
Les éditions diplomatiques, remarque M. Omont dans sa pré-
face, « permettent d'étudier facilement les textes, et presque aussi
sûrement que si l'on avait les originaux sous les yeux. » Gela est
surtout vrai quand ces éditions sont exécutées par un paléographe
aussi exercé que M. Henri Omont. N. V.
161 . — Gruel (L.) . Manuel historique et bibliographique
del'amateur de reliures. In-4, 186 p. et 66 grandes planches,
fac-similés de reliures anciennes inédites, dont 8 reproduites
par la chromolithographie et 58 par l'héliogravure. Paris,
Gruel et Engelmann.
162. — Hamont (T.). La fin d'un empire français aux
Indes sous Louis XV : Lally-Tollendal, d'après des docu-
ments inédits. In-8, rv-332 p. et 2 cartes. Paris, Pion,
Nourrit et Cie.
163. — Havet (Julien). L'écriture secrète de Gerbert.
In-8, 23 p. Paris, Impr. nationale.
(Extrait des Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-
lettres.)
Quelques passages, ou quelques mots, dans certaines lettres ou
bulles du célèbre pape, sont figurés en une sorte d'écriture secrète
ressemblant en partie aux sigles de l'alphabet tironien, mais fai-
sant partie d'un autre système de cryptographie ou de tachygra-
phie. Avec l'habileté et la persévérance dont il a déjà donné tant
de preuves, M. Havet est arrivé à reconnaître et poser les principes
de cette écriture syllabique, dont Gerbert ne se servait probable-
1 34 SOCIÉTÉ
ment que comme curiosité d'érudition dans ses minutes de lettres
ou dans ses souscriptions, car aucun des passages connus jusqu'ici
ne présente rien d'essentiel à cacher aux lecteurs indiscrets. Trois
planches reproduisent les souscriptions de cinq bulles, un passage
de manuscrit et les relevés de sigles cryptographiques faits par
Baluze. A. B.
164. — Havet (Julien). Questions mérovingiennes. IV.
Les chartes de Saint-Calais. In-8, 100 p. Paris, H. Cham-
pion.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
Dans une Question précédente, dont il a été parlé ici, M. Havet
avait démontré la fausseté du diplôme placé en tête des Monumenta
Germanise historica. En examinant le n° 2 de la même collection,
qui vient des archives de l'abbaye de Saint-Calais, au diocèse du
Mans, et les autres diplômes de pareille origine, il est arrivé à
démontrer également la fausseté de quatre actes attribués aux rois
Childebert Iep, Ghilpéric Ier et Thierry. Grâce à la communication
très obligeante d'une copie de l'ancien cartulaire de l'abbaye, il
a pu faire une étude d'ensemble de ce recueil et y relever une
charte de Childebert III et deux de Gharlemagne, que les Béné-
dictins n'avaient point connues. A. B.
165. — Inventaire sommaire des archives communales
de la ville du Gâteau (département du Nord) antérieures à
1790. In-4, xxxiv-87p. Lille, impr. Danel.
166. — Juzancourt (G. de). Historique du 7e régiment
de cuirassiers (1659-1886); illustré de 14 compositions
d'Eug. Titeux et 8 portraits. In-8, vm-180 p. Paris, Ber-
ger-Levrault et Cie.
167. — Lacombe (P.)- Éloge de Paris composé au
xvie siècle par Guillaume Guéroult, publié avec une intro-
duction et une notice sur le plan d'Arnoullet. In-8, 8 p.
Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait du Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-
France.)
168. — La Farelle (E. de). Mémoires du chevalier de
La Farelle sur la prise de Mahé (1725). In-8, v-157 p.
Paris, Ghallamel aîné.
169. — Laporte (A. de). Les croisades et le pays latin
de Jérusalem. In-8, 143 p. Limoges, E. ArdantetCie.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 135
170. — Larrodmet (G.) . La comédie de Molière ; l'auteur
et le milieu. In-8, vi-397 p. Paris, Hachette et Cie.
M. Larroumet a réuni en un volume ses études de biographie et
de critique publiées d'abord dans la Revue des Deux Mondes, et où
il s'était proposé de rechercher « quelle influence les faits de
l'existence de Molière avaient eue sur ses pièces, dans quelle
mesure ils pouvaient en expliquer la suite, l'inspiration, la por-
tée, la valeur diverse. » On n'a besoin que de rappeler les sujets
de ces articles : I. Un bourgeois de Paris au xvne siècle ; Jean
Poquelin. — IL Une comédienne au xvne siècle ; Madeleine
Béjart. — III. La femme de Molière; Armande Béjart. — IV. Le
jeune premier de la troupe de Molière; Charles Varlet de la
Grange. — V. Molière et Louis XIV. — VI. Molière homme et
comédien. — VIL Les biographes de Molière.
A côté de ce volume viendra se placer l'étude biographique que
M. Paul Mesnard a préparée pour son incomparable édition des
OEuvres de Molière dans la collection des Grands écrivains.
A. B.
171. — Lasteyrie (Robert de) et Lefèvre-Pontalis
(Eugène). Bibliographie des travaux historiques et archéo-
logiques publiés par les Sociétés savantes de la France,
dressée sous les auspices du Ministère de l'instruction
publique. lre, 2e et 3e livraisons. In-4 à 2 col., xi-552p.
Paris, Imprimerie nationale.
A part un répertoire allemand absolument incomplet, et anté-
rieur du reste à la naissance du plus grand nombre de nos Sociétés
savantes, on ne possédait, comme bibliographie de tant de milliers
et de milliers d'articles d'histoire et d'archéologie publiés par nos
confrères de la province, que les tables faites par quelques rares
Sociétés ou les bibliographies provinciales rédigées pour certaines
régions. C'est même à peine si nous avions, jusqu'en ces dernières
années, une nomenclature sérieuse des Sociétés savantes et de
leurs publications. Pour entreprendre une tâche qui avait fait
reculer les plus intrépides, et qui, chaque jour, devenait plus colos-
sale, il fallait unir le courage et la persévérance à un esprit métho-
dique et actif. Le Comité des travaux historiques, trouvant toutes
ces qualités réunies dans M. de Lasteyrie, s'est empressé d'adop-
ter le plan qu'il proposait, à savoir : 1° un dépouillement de tous les
recueils de Sociétés savantes de Paris ou de la province, rangés
par ordre alphabétique de départements et de villes; 2° une table
par noms d'auteurs renvoyant au numéro d'ordre donné à chaque
article; 3° une table alphabétique des matières renvoyant égale-
ment aux numéros d'ordre.
1 36 SOCIÉTÉ
Le dépouillement des recueils est absolument complet, c'est-à-
dire qu'il comprend jusqu'aux articles ou mémoires intercalés
dans les comptes rendus de séances, jusqu'aux notes où est sim-
plement signalé un fait intéressant.
De plus, soit par une date, soit par quelques mots entre cro-
chets, soit par la restitution du nom d'auteur, il est suppléé à
l'insuffisance de certains titres vagues et banals.
Pour exécuter une pareille tâche, dont une moitié, je crois, est
achevée maintenant, quoique nous ne possédions encore que trois
fascicules, qui s'arrêtent au milieu du département de la Haute-
Garonne, M. de Lasteyrie a trouvé un concours empressé parmi ses
confrères les archivistes, sortis comme lui de l'École des chartes;
mais il a eu surtout comme collaborateur permanent, comme
associé de chaque jour, M. Eugène Lefèvre-Pontalis, et à celui-ci,
qui a exécuté sa part du travail avec une rare conscience, comme
à M. de Lasteyrie, qui en a conçu le plan et dirigé tous les détails,
l'histoire tiendra bon compte d'une entreprise utile entre toutes
et vraiment monumentale. A*. B.
172. — Lebeuf. Histoire de Seine-et-Marne : Brie-Comte-
Robert, monographie communale. In-18 jésus, 23 p. Paris,
impr. Maréchal et Montorier.
173. — Le Clerc (G.). La maison des champs du collège
de Louis-le-Grand; l'abbaye royale de Sainte-Anne d'Issy;
les prêtres de Saint-François-de-Sales. In-8, 32 pages.
Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait des Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-
de-France.)
174. — Lecoy de la Marche (A.). Saint Louis, son
gouvernement et sa politique. In-8, 368 p. Tours, Marne.
L'originalité de ce nouveau tableau du règne de saint Louis
consiste principalement dans la place importante qu'y occupent
les institutions, la littérature, les traits de mœurs habilement
combinés pour faire revivre aux yeux du lecteur la société du
xiue siècle. La figure du roi n'y est point isolée; elle se détache
sur un fond composé de tout ce qui faisait effectivement l'entou-
rage du prince : ici, les représentants du haut clergé séculier, les
membres des différents ordres, et particulièrement les fils de
saint Dominique et de saint François; là, les princes, les barons
et les gens des bonnes villes. A l'arrière-plan, l'on entrevoit la
population rurale, trop intéressante et trop nombreuse pour échap-
per à la sollicitude du saint roi. M. Lecoy de la Marche n'avait
qu'à puiser dans ses propres ouvrages pour rajeunir le vieux
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 137
fond de l'histoire de saint Louis. On reconnaît en maint endroit,
et l'on retrouve, non sans profit, l'auteur de la Chaire française au
XIIIe siècle et l'éditeur de nos Anecdotes d'Etienne de Bourbon,
N. V.
175. — Lecoy de la Marche (A.). L'art d'enluminer;
manuel technique du xive siècle, publié et annoté. In-8,
39 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait des Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France.)
Ce manuel, conservé à la bibliothèque nationale de Naples, avait
été publié dans la même ville en 1877 ; le nouvel éditeur a cru
bon de le faire connaître en France, où les praticiens pourront en
tirer parti, et il a corrigé un certain nombre de leçons inexactes
de l'impression napolitaine.
176. — Lefebvre (l'abbé T.). Histoire des communes
rurales du canton de Doullens. In-8, 196 p. Amiens, impr.
Douillet et Gie.
(Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie.)
177. — Lefèvre-Pontalis (P.). Une consultation de
Pothier en 1761. In-8, 10 p. Châteaudun, impr. Pigelet.
(Extrait du Bulletin de la Société dunoise.)
Le grand jurisconsulte avait des attaches dans le Dunois, et c'est
ainsi que la famille de Meaussé lui demanda une consultation sur
un partage d'héritage. Le texte original s'est retrouvé au château
d'Aulnay.
178. — Lefort (A.). Salaires et revenus dans la géné-
ralité de Rouen au xvnr siècle, comparés avec les dépenses
de l'alimentation, du logement, du chauffage et del'éclairage.
In-16, 65 p. et planche. Rouen, Cagniard.
179. — Lemasson (l'abbé). Notice historique sur Savigny
prèsCoutances. In-8, 130 p. Saint-Lô, impr. Jacqueline fils.
180. — Lepage (H.). Les tapisseries des ducs de Lor-
raine. In-8, 47 p. Nancy, impr. Crépin-Leblond.
(Extrait du Journal de la Société d'archéologie lorraine.)
181. — Le Vavasseur (A.). Valeur historique de la
chronique d'Arthur de Richemont, connétable de France,
duc de Bretagne (1393-1458), par Guillaume Gruel; étude
critique. In-8, 80 p. Paris, Picard.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
1 38 SOCIÉTÉ
182. — Le Verdier (P.). Mystère de l'Incarnation et
Nativité de notre sauveur et rédempteur Jésus-Christ, repré-
senté à Rouen en 1474, publié d'après un imprimé du
xve siècle, avec introduction, notes et glossaire. Petit in-4,
lxxvi-70 p. Rouen, impr. Cagniard.
(Publication de la Société des Bibliophiles normands.)
183. — Liber instrumentorum memorialium; cartulaire
desGuillems de Montpellier, publié d'après le manuscrit ori-
ginal, par la Société archéologique de Montpellier. In-4,
Lxx-862p., et planche d'armoiries en couleur. Montpellier,
impr. Martel aîné.
184. — Liste des manuscrits de la collection Mancel à
l'hôtel de ville de Caen. In-8, 18 p. En vente chez tous les
libraires.
Cette collection comprend 228 numéros, tous manuscrits des
trois derniers siècles et traitant des matières les plus diverses.
185. — Loghard (L.). Le cayer des despenses de la cour
de Béarn (1520-1623). In-16, 114 p. Pau, Ribaut.
186. — Loth (l'abbé). Histoire de l'abbaye royale de
Saint-Pierre de Jumièges, par un religieux bénédictin de
la congrégation de Saint-Maur, publiée pour la première
fois. T. III. In-8, 313 p. Rouen, Métérie.
(Publication de la Société de l'Histoire de Normandie.)
187. — Maître (L.). Les villes disparues de la Loire-
Inférieure. Livraison 1. In-8, 28 p. et carte. Nantes, impr.
Forest et Grimaud.
(Extrait du Bulletin de la Société archéologique de Nantes et de la
Loire-Inférieure.)
188. — Mas Latrie (comte de). Les anciens évêchés de
l'Afrique septentrionale. In-8, 19 p. Alger, impr. Fontana
et Cie.
(Extrait du Bulletin de Correspondance africaine.)
Identification des anciens vocables avec les noms actuels de
localités, et répartition des évêchés selon la province primitive à
laquelle chacun appartenait.
189. — Mas Latrie (comte de). Relations et commerce
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 139
de l'Afrique septentrionale ou Magreb avec les nations chré-
tiennes, au moyen âge. In-18 Jésus, v-554 p. Paris, Firmin-
Didot et Cie.
190. — Mémoire chronologique de Maucourt de Bour-
jolly sur la ville de Laval, suivi de la chronique de Guitet de
la Houlerie ; textes établis et annotés par Jules Le Fizelier,
publiés, avec de nouvelles recherches, par A. Bertrand de
Broussillon, archiviste-paléographe. Trois vol. in-8. T. I
(jusqu'à 1547), xxvm-409 p.; t. II (1547-1790), 403 p.;
t. III (notes de feu M. L.-J. Morin de la Beauluère, publiées
par son petit-fils Louis Morin de la Beauluère, de la Société
historique du Maine), n-127 p., avec un plan de Laval.
Laval, impr. Moreau.
(Publication de la Société historique et archéologique du Maine.)
191. — Mémoire de la guerre sur les frontières du Dau-
phiné et de Savoie, de 1742 à 1747, par Brunet, seigneur de
l'Argentière. In-8, 91 p. Paris, à la direction du Spectateur
militaire.
(Publication du Spectateur militaire.)
192. — Mémoires des campagnes de M. le comte Quarré
d'Aligny, sous le règne de Louis XIV, jusqu'à la paix de
Ryswyk (1697). In-8, 242 p. Beaune, impr. Batault.
193. — Mémoires d'une famille huguenote victime de la
révocation de l'édit de Nantes ; souvenirs du pasteur Jacques
Fontaine, publiés pour la première fois d'après le manuscrit
original. In-8, xv-403 p. Toulouse, Lagarde; Paris, les
librairies protestantes.
194. — Merlet (Lucien). Inventaire sommaire des
registres et minutes des notaires du comté de Dunois
(1369-1676). In-8, vni-477 p. Chartres, impr. Garnier.
195. — Meyer (P.). Fragments d'une vie de saint Tho-
mas de Cantorbéry en vers accouplés, publiés pour la pre-
mière fois d'après les feuillets de la collection Goethals-Ver-
cruysse, avec fac-similé en héliogravure de l'original. In-4,
XLU-44 p.' Paris, Firmin-Didot et Cie.
(Publication de la Société des Anciens textes français.)
1 40 SOCIÉTÉ
196. — Meyer (P.). Notice sur le manuscrit n, 6, 24
de la bibliothèque de l'Université de Cambridge. In-4, 45 p.
Paris, Impr. nationale.
197. — Michelin (J.) et Léouzon Le Duc (G.). Etat des
bienfaiteurs de l'Hôtel-Dieu de Provins et de leurs libéralités.
In-8, 145 p. Provins, impr. Vernant.
198. — Montaiglon (A. de). Procès-verbaux de l'Aca-
démie royale de peinture et de sculpture (1648-1793),
publiés pour la Société de l'Histoire de l'Art français d'après
les registres originaux conservés à l'Ecole des beaux-arts.
T. VII (1756-1768). In-8, 427 p. Paris, Charavay frères.
(Publication de la Société de l'Histoire de l'Art français.)
199. — Moranvillé (H.). Rapports à Philippe VI sur
l'état de ses finances. In-8, 16 p.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
Ces deux rapports sont de 1332 et de 1344; entre eux vient donc
s'intercaler le document semblable de 1335, publié dans Y Annuaire-
Bulletin de 1875. Le rapport de 4332 a de grandes analogies avec
celui de 1335, et ne donne également que les recettes et dépenses
générales de l'année 1331; au contraire, le rapport de 1344 entre
dans quelque détail des accroissements de recettes survenus depuis
1332, des dons faits par le prince, des frais de service, etc., et il
compare plusieurs fois certaines dépenses avec celles des règnes
antérieurs.
Ces documents viennent de la Chambre des comptes, sans qu'on
puisse déterminer s'il était de règle qu'elle fournît des rapports
de ce genre à des époques déterminées. A. B.
200. — Omont. Extraits des Mémoriaux de la Chambre
des comptes de Paris. In-8, 12 p. Paris, H. Champion.
(Extrait du Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris.)
Catalogue et inventaire détaillé d'une série de quinze volumes,
provenant de la collection Leber, qui fait aujourd'hui partie des
manuscrits de1 la bibliothèque de Rouen, et contenant des extraits
pris dans les archives de la Chambre des comptes, quarante ou
cinquante ans avant l'incendie de 1737, par l'auditeur Jacques
Menant (f 8 avril 1669).
201. — Raynal (Paul de). Le mariage d'un roi (1721-
1725) ; avec un portrait de Louis XV et de Marie Leczinska
d'après Van Loo. In-12, n-352 p. Paris, Calmann Lévy.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 141
Ce mariage, ainsi que le dit en commençant son nouvel histo-
rien, fut « l'événement le plus important du ministère du duc de
Bourbon, et certainement le plus heureux du règne de Louis XV,
puisqu'il eut pour conséquence la réunion de la Lorraine à la
France. » Une pareille considération suffirait à justifier les déve-
loppements donnés par M. de Raynal à son sujet, alors même
que nous ne trouverions pas dans ce livre tant de détails nouveaux
empruntés pour la première fois aux dépêches diplomatiques du
Dépôt des affaires étrangères, aux manuscrits des Archives natio-
nales, et surtout à la correspondance du maréchal du Bourg
(bibl. de l'Arsenal), qui, par sa situation à Strasbourg, se trouvait
tout voisin de la résidence du roi de Pologne, et était devenu son
confident. Presque une moitié du volume est consacrée aux pro-
jets de mariage antérieurs, et notamment à celui qui, jusqu'en 1725,
fut comme conclu avec l'infante d'Espagne. L'Appendice ren-
ferme trente lettres ou billets (1726-1739) de la reine au maréchal
du Bourg, qui était demeuré l'ami de son ancienne voisine, deve-
nue sa souveraine. A. B.
202. — Reilhac (A. de). Jean de Reilhac, secrétaire,
maître des comptes, général des finances et ambassadeur des
rois Charles VII , Louis XI et Charles VIII ; documents
pour servir à l'histoire de ces règnes, de 1455 à 1499. T. I.
In-4, xxxv-404 p. Paris, H. Champion.
M. le comte A. de Reilhac, après avoir fait paraître une impor-
tante notice sur la chapelle sépulcrale fondée par sa famille der-
rière l'église Saint-Médard de Paris, en 1380, nous donne main-
tenant un travail de proportions beaucoup plus considérables sur
l'un de ses ancêtres que connaissent bien tous nos confrères en
histoire familiers avec les documents du xve siècle. Serviteur
intime des rois qui occupèrent la seconde moitié de ce siècle,
Jean de Reilhac fut mêlé activement à une grande quantité d'actes
politiques et administratifs, et il signa ou contresigna nombre de
textes qui sont, aujourd'hui encore, conservés dans nos archives
et nos collections publiques ou particulières. D'autres pièces, non
moins nombreuses, en venant s'intercaler entre les documents offi-
ciels, permettent de suivre, sinon jour par jour, au moins année
par année, son existence et son rôle personnel ; et comme son
historiographe n'a pas reculé devant la reproduction in extenso de
presque tous ces textes, souvent même en les accompagnant de
fac-similés excellents, on conçoit sans peine quel bénéfice l'his-
toire du règne tirera d'une monographie ainsi étendue.
Le premier volume est consacré au texte biographique, entre-
coupé des pièces qui font connaître le rôle de Jean de Reilhac
1 42 SOCIÉTÉ
dans l'exercice de ses charges ou dans ses affaires particulières ;
le second, qui doit paraître sous peu, se composera des pièces
signées ou contresignées qui ne se rattachent qu'à l'histoire géné-
rale des trois règnes. Le tome I ne comprend pas moins de cent
cinquante-huit pièces, et est enrichi de quarante-deux héliogra-
vures : fac-similés, vues, frontispices, portrait de Jean de Reilhac,
etc. En tête, une copieuse introduction retrace à grands traits sa
vie politique. Plusieurs tables ou sommaires facilitent le manie-
ment du volume, qui est imprimé avec luxe. De tous points,
c'est là une œuvre très honorable pour celui qui l'a exécutée
dans un double sentiment de pieux respect pour sa famille et
de désir d'être utile à l'histoire. Notre Société surtout devra en
apprécier la valeur dans un temps où elle publie la correspon-
dance du roi sous lequel Jean de Reilhac joua le rôle le plus
important pendant vingt ans et plus. En outre, quelques-uns de
nos confrères, comme M. le duc de la Trémoïlle, M. le marquis
des Monstiers-Mérinville, M. Vaesen, ont apporté leur contribu-
tion à l'œuvre de M. de Reilhac en lui ouvrant libéralement leurs
archives ou leurs portefeuilles. A. B.
203. — Saint- Julien (A. de) et Bienaymé (G.). Histoire
des droits d'entrée et d'octroi de Paris. In-8, iv-148 p.
Paris, Paul Dupont.
On possédait deux ou trois traités du siècle dernier sur les droits
d'aides et d'entrée, mais rien de spécial sur l'origine, les trans-
formations et le développement des taxes qui, perçues d'abord à
la vente des denrées et autres objets, ou à leur introduction dans
la ville, ont fini par former un seul ensemble uniforme, mais
infiniment varié comme détermination dans ce^te uniformité, et
d'ailleurs fort élevé comme total. Les deux auteurs qui ont entre-
pris de combler cette lacune, M. de Saint-Julien, ancien directeur
des droits d'octroi de Paris, et notre confrère M. Bienaymé,
archiviste-bibliothécaire du Ministère des finances, donnent pour
base à leur travail une reconstitution des tarifs de droits depuis
les temps les plus reculés (xire s.), et ils en présentent les résultats
sous forme de tableaux qui indiquent, matière par matière, quand
les droits afférents à chacune furent créés, modifiés ou supprimés,
en vertu de quels actes et pour quelles destinations, à combien ils
montaient ou montent actuellement, et quel était leur rapport avec
le prix de vente de la matière, chaque fois que ce prix a pu être
connu avec certitude. Mais une première moitié de leur volume
est consacrée à l'examen chronologique « des faits fiscaux rappro-
chés des événements contemporains qui les ont motivés. » On con-
çoit qu'un aperçu général de l'histoire de Paris depuis le moyen
âge, et même depuis la domination romaine, ait peine à se conden-
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 143
ser en moins de cent cinquante pages ; mais les deux auteurs l'ont
restreint rigoureusement au point de vue qui les occupait. Peut-
être pourrait-on leur reprocher de n'avoir pas donné, pour la pre-
mière partie, au lieu de simples sommaires de leurs huit chapitres,
une table alphabétique des noms de matières, qui eût permis d'y
retrouver l'historique et l'explication de chacun des droits dont les
variations sont exposées avec beaucoup d'habileté dans les tableaux
de la seconde partie.
204. — Schefer (Ch.). État de la cour de Brandebourg
en 1694, par M. de la Rosière, secrétaire de l'abbé de Poli-
gnac, ambassadeur du roi près la cour de Pologne. In-8,
40 p. Paris, Ernest Leroux.
(Extrait de la Revue d'histoire diplomatique.)
L'auteur de cette relation est à peine connu, et il n'a dû jamais
jouer qu'un rôle secondaire dans la diplomatie; mais, dans la suc-
cession des portraits des personnages dont se composaient, en 4694,
les cours de Brandebourg et de Hanovre, comme dans le mémoire
sur les affaires de Pologne, qui a été publié en 1759, ce La Rosière
fait preuve d'un esprit assez fin et d'un talent réel d'observation,
qui d'ailleurs devait être comme obligatoire dans son poste de
secrétaire d'ambassadeur. C'est à la suite d'une mission à Berlin,
en 1694, qu'il écrivit ces portraits, où figurent nombre de protes-
tants français réfugiés auprès de l'Électeur. Le manuscrit unique
appartient à M. Schefer, et l'on peut se rappeler qu'il en a cité un
passage intéressant dans l'introduction de la Relation de Spanheim,
publiée pour notre Société il y a cinq ans. A. B.
205. — Tamizey de Larroque. Les correspondants de
Peiresc. XIII. Gabriel Naudé; lettres écrites d'Italie à Pei-
resc (1632-1636). XIV. Samuel Petit; lettres écrites de
Nîmes et de Paris (1630-1637), publiées et annotées, pré-
cédées d'une notice sur Petit, par Georges Maurin. In-8,
116 et 67 p. Paris, L. Techener; Nîmes, impr. Chastanier.
(Extrait du Bulletin du Bibliophile et des Mémoires de l'Académie de
Nîmes.)
Dans les lettres, trop peu nombreuses (il n'y en a que quatorze),
de Naudé, on trouve une sorte de tableau de l'histoire littéraire et
archéologique de l'Italie pendant quatre ou cinq ans, et notam-
ment des informations fort peu apologétiques sur Thomas Gam-
panella.
Les vingt-huit lettres de Samuel Petit, érudit, pasteur et pro-
fesseur d'hébreu au collège protestant de Nimes, puis principal de
cet établissement, et enfin professeur de théologie à l'Université
protestante, le font connaître comme un très actif philologue.
144 SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
Peiresc le patronna et l'aida à faire diverses publications, dont la
principale est le recueil des Lois attiques (1635). A. B.
206. — TrémoÏlle (duc de la). Livre de comptes, 1395-
1406 : Guy de la TrémoÏlle et Marie de Sully. In-4, n-276 p.
Nantes, Emile Grimaud.
Un court préambule de l'éditeur fait connaître que ce recueil
de comptes a été fait pour Marie de Sully, alors que son mari
était mort des suites de blessures reçues à Nicopolis ; on y trouve
même quelques articles de dépenses du temps où elle s'était déjà
remariée avec le connétable Charles d'Albret. Comme tout compte
bien ordonné, celui-ci comprend d'abord les recettes, parmi les-
quelles nombre de pensions et de dons royaux ou princiers, puis
les dépenses, qui sont toujours la partie la plus intéressante des
documents de ce genre. Ainsi que le dit l'éditeur, c'est là qu'on
trouve le détail de la vie journalière, selon l'ordre des payements :
« Le salaire de la sage-femme y est marqué, non loin du prix des
jarretières — un travail d'orfèvrerie — données à la duchesse de
Bourgogne.... Il est question aussi de chasse, d'achat de faucons
et de lévriers. Mention est faite du livre de vénerie du roi Modus.
Le prix d'un tableau, offert à la cathédrale de Chartres, est indi-
qué, ainsi que le nom du peintre, appelé Colart de Laon, peintre
et valet de chambre de Charles VI. Je signale dans le compte le
nom de l'architecte de Charles V, nommé Rémond du Temple,
qui travailla à l'édification du Louvre, en 1365, et bâtit pour La
TrémoÏlle le château de Sully en 1396. Il est parlé de Colin
Bataille, tapissier, qui exécuta la fameuse tenture de l'Apocalypse,
conservée dans la cathédrale d'Angers.... Un paragraphe note
l'achat de toile, la plus fine qu'on pourra trouver, offerte à Baja-
zet pour le favorablement disposer à mettre Guy de la TrémoÏlle
à rançon. Le dernier article sur ce sujet est la dépense du che-
vaucheur du duc de Bourgogne envoyé à Mme de la TrémoÏlle
pour lui annoncer la délivrance de son mari.... »
A la suite du compte, l'éditeur a placé trente-quatre pièces de
haut intérêt, relatives à Guy de la TrémoÏlle ou à sa femme, et
empruntées pour la plupart au Trésor des chartes de France ou
au chartrier de Thouars. La table des noms de personnes et de
lieux est enrichie de notices instructives sur toutes sortes de sujets.
Ce beau volume fait regretter que l'éditeur ne nous fasse pas
plus souvent connaître par lui-même les richesses de son chartrier,
dont, sans doute, il ouvre très libéralement les portes à tout tra-
vailleur qui vient y frapper, mais qu'il possède mieux que personne
et sait mettre en œuvre d'une façon intéressante. A. B.
PROCÈS-VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE,
TENUE LE 8 NOVEMBRE 1887,
Aux Archives Nationales, à quatre heures et quart,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. LE COMTE DE MAS LATRIE, PRESIDENT.
(Procès-verbal adopté dans la séance du G décembre suivant.)
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la pré-
cédente séance ; la rédaction en est adoptée par le Conseil.
M. le président annonce que le Conseil et la Société ont
fait une perte très douloureuse dans la personne de M. Jules
Desnoyers, dont les services comme organisateur de la
Société et comme secrétaire du Conseil pendant un demi-
siècle ne seront jamais oubliés. M. Desnoyers est mort le
1er septembre dans sa propriété de Launay, auprès de
Nogent-le-Rotrou , où il était né le 8 octobre 1800. Ses
obsèques ont eu lieu à Paris, le 3 septembre; en l'absence
du président, des vice-présidents et du secrétaire, le secré-
taire adjoint, M. Noël Valois, s'est fait l'interprète des sen-
timents du Conseil et a parlé après les représentants de l'Aca-
démie des inscriptions et belles-lettres, du Muséum d'histoire
naturelle et du Comité des travaux historiques, qui n'avaient
point oublié eux-mêmes, dans leurs discours, la part consi-
dérable prise par M. Desnoyers à la constitution et au déve-
loppement de la Société de l'Histoire de France. De son côté,
à Nogent-le-Rotrou, dans le journal le Nogentais, M. Gou-
verneur, ancien imprimeur de la Société et maire de la ville,
a exprimé en termes émus les regrets que cette mort inspirait
aux compatriotes et aux amis de M. Desnoyers. — Sur la
proposition de M. de Boislisle, successeur de M. Desnoyers
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 10
1 46 SOCIÉTÉ
dans les fonctions de secrétaire, le Conseil décide que le
discours prononcé par M. Valois sera inséré au procès-
verbal, avec un état des travaux que la Société de l'His-
toire de France a dus à M. Desnoyers.
M. le président fait part de la mort d'un autre membre de
la Société, M. Abric-Encontre, pasteur de l'Église réformée,
qui est mort le 6 août dernier, dans sa soixante et unième
année, et qui faisait partie de la Société depuis 1865.
M. le président proclame membre de la Société, après
avoir soumis cette nomination à l'approbation du Conseil :
2140. M. le colonel Borelli de Serres, ancien attaché
militaire à l'ambassade de France à Berlin, rue Boccador,
n° 20; présenté par M. le vicomte d'Avenel et M. de
Boislisle.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Analectes pour servir à l'histoire
ecclésiastique de la Belgique, publiés par M. le chanoine Reusens,
2e série, t. IV, 4e livraison. — Revue des Questions histo-
riques, 1er octobre 1887. — Revue historique, juillet-août et sep-
tembre-octobre 1887. — Bulletin des bibliothèques et des archives,
année 1887, n° 1. — Bulletin de correspondance africaine, année
1886, fascicules I-II. — Bulletin de la Société de l'Histoire du Pro-
testantisme français, 15 juillet, 15 août, 15 septembre et 15 oc-
tobre 1887. — Bulletin de la Société bibliographique, juillet-août et
septembre-octobre 1887. — Bulletin de l'Association philotechnique,
juin à août 1887.
Sociétés savantes. — Bulletin de la Société des Antiquaires de
ï 'Ouest, 1er et 2e trimestres de 1887. — Mémoires de V Académie des
sciences, lettres et arts d'Arrêts, 2e série, t. XVIII. — Bulletin de
la Société des Antiquaires de Picardie, année 1887, n° 2. — Bulle-
tin de la Société archéologique de Touraine, t. VII, 3e et 4e trimestres
de 1886. — Bulletin de la Société des sciences historiques et natu-
relles de l'Yonne, année 1887. — Bulletin de la Société archéolo-
gique et historique de l'Orléanais, 1er et 2e trimestres de 1887. —
Mémoires de la Société archéologique et historique de l'Orléanais,
t. XVI, 2e fascicule. — Bulletin de la Société nationale des Anti-
quaires de France, année 1886. — Mémoires de la Société nationale
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 147
des Antiquaires de France, 56 série, t. "VII. — Mémoires de la
Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, t. VII,
3e partie. — Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire
de la Suisse romande, 2e série, t. I. Mélanges. — Mémoires de la
Société académique du département de l'Aube, année 1886.
Proceedings of the American philosophical Society held at Philadel-
phia, 1er semestre 1887. — Annual report of the board of régents of
the Smithsonian Institution, juillet 1885. — Fourth annual report of
the Bureau of ethnology to the secretary of the Smithsonian Insti-
tution, 1882-83, by J.-W. Powell.
Bulletins de V Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-
arts de Belgique, 3e série, tomes IX à XII; Annuaires de 1886 et de
1887; Bibliographie académique de 1886; Catalogues; Comptes ren-
dus des séances de la Commission d'histoire; Collection de chroniques
belges inédites, 8 vol. in-4 et 1 vol. in-8 ; Biographie académique.
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
Histoire des droits d'entrée et d'octroi à Paris, par A. de Saint-
Julien et G. Bienaymé. Un vol. in-8. Paris, Paul Dupont. —
Questions mérovingiennes, IV. Les chartes de Saint- Calais , par
Julien Havet. Br. in-8. (Extrait de la Bibliothèque de l'École des
chartes.) — Étude historique sur le Capitoulat toulousain, par Léon
Clos. Br. in-8. Toulouse, Privât. — Catalogue des Alsatica de la
bibliothèque de Oscar Berger -Levrault. Br. in-8. Nancy, impr.
Berger-Levrault. — La vérité et le mensonge dans l'histoire, discours
prononcé le 23 août 1887 au Congrès des sciences historiques et
archéologiques à Bruges, par M. Henry Cochin. Br. in-16. Dun-
kerque, Baudelet. — Notice sur les catalogues des bibliothèques
publiques, par F. Nizet, 2e édition. Br. in-12. Bruxelles, impr. Van-
buggenhoudt.
Correspondance.
M. le marquis de Queux de Saint-Hilaire et M. Delà ville
Le Roulx, absents de Paris, expriment leurs regrets de ne
pouvoir assister à la séance.
M. de Coussemaker, admis au nombre des membres de la
Société dans la séance précédente, adresse ses remerciements
au Conseil.
M. le vicomte d'Avenel propose l'admission de M. le colo-
nel Borelli de Serres au nombre des membres de la Société.
148 ' SOCIÉTÉ
M. le vice-recteur de l'Académie de Paris annonce que le
prix fondé par la Société de l'Histoire de France, pour le
Concours général des lycées et collèges de Paris, a été
décerné à l'élève Bourguet, du lycée Louis-le-Grand.
M. le ministre de l'Instruction publique adresse la liste
des sujets proposés aux délégués des Sociétés savantes en
vue du Congrès de 1888, et demande que la Société lui
transmette le plus tôt possible les questions qu'elle désirerait
voir figurer dans le programme du Congrès de 1889.
Le président du Comité d'admission de la classe VIII à
l'Exposition universelle de 1889 invite la Société à faire con-
naître si elle désire prendre part à cette exposition. — Après
une discussion à laquelle prennent part MM. Gautier,
Baguenault de Puchesse, Luce et Delisle, le Conseil, se
conformant aux précédents, décide qu'il n'y a pas lieu de
donner suite à cette proposition.
Le secrétaire présente, de la part de M. Meyer, une notice
nécrologique que celui-ci a consacrée à M. Natalis de Wailly
dans la revue Romania.
Il signale au Conseil, d'une façon particulière, l'envoi
important que l'Académie royale de Belgique vient de faire
pour la bibliothèque de la Société.
Travaux de la Société.
Imprimerie Lahure :
Chroniques de J. Froissart. T. VIII. Les dix feuilles
de Commentaire sont mises en pages et seront tirées avant
la fin du mois.
Imprimerie Daupeley-Gouverneur :
Lettres de Louis XI. T. III. Terminé et déposé sur
le bureau.
Histoire universelle d' Agrippa d'Aubigné. T. IL
Terminé et déposé sur le bureau.
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 149
Annuaire-Bulletin. lre partie. Feuilles 1 à 7 distribuées.
— 2e partie. Deux feuilles en placards.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. Feuille 15
tirée; feuille 16 en pages.
Journal de Nicolas de Baye. T. II. Feuilles 1 à 9 tirées;
feuilles 10 et 11 en pages, 12 et 13 en placards.
Le Jouvencel. T. II. Feuilles 17 et 18 tirées; feuille 19
(fin du texte) en pages. On attend la copie de l'Appendice.
Le Conseil ordonne la mise en distribution immédiate des
deux volumes des Lettres de Louis XI et de Y Histoire
universelle, qui complètent l'exercice 1887.
M. Siméon Lu ce et M. Delisle, éditeur et commissaire
responsable des Chroniques de J. Froissart, annoncent
que le tome VIII de cette publication sera très prochaine-
ment terminé , mais qu'il a été impossible de le réduire au
nombre de feuilles réglementaire, et que le texte, les
variantes et le commentaire forment un total de trente-trois
feuilles. Dans ces conditions, et eu égard aux décisions réi-
térées du Conseil, il leur semblerait nécessaire de scinder ce
tome VIII en deux parties : l'une , contenant vingt-trois
feuilles de textes et de variantes; l'autre, composée du Com-
mentaire avec notes, qui, d'ailleurs, étant imprimé en carac-
tère extrêmement fin, représente plus que la valeur d'un
volume ordinaire. La même opération a été faite en 1869
pour le tome Ier, et elle n'a eu que des résultats avantageux,
puisque ce volume, dont le tirage avait été cependant élevé
à douze cents exemplaires, s'est trouvé bientôt épuisé.
Cette proposition est appuyée par M. Moranvillé, qui
déclare, au nom du Comité des fonds, qu'elle peut seule
assurer le maintien des améliorations budgétaires signalées
dans la séance précédente, tandis que celles-ci se trouveraient
compromises, si la Société devait supporter pour un seul
volume une dépense d'impression comparable à celle des
tomes V, VI et VII, publiés avant que le Conseil eût fixé
une limite extrême au nombre de feuilles de chaque volume.
Après avoir entendu les observations de divers membres,
1 50 SOCIÉTÉ
le Conseil décide que le tome VIII des Chroniques de
J. Froissart sera scindé en deux parties, qui compteront
en librairie comme deux volumes distincts, mais ne pourront
être vendues séparément Tune de l'autre.
M. Delisle fait observer que cette décision porte à deux
volumes le nombre des publications qui seront prêtes dès la
fin de 1887 pour l'exercice 1888, et que, suivant toutes pré-
visions, trois autres volumes en cours d'impression seront ter-
minés aussi dans un délai de quelques mois. Par conséquent,
l'exercice 1888 serait, d'avance, assuré entièrement, et
même au delà, puisqu'il resterait un cinquième volume pour
1889. Il demande donc, au nom du Comité de publication,
que les tomes III des Mémoires de Villars et de Y Histoire
universelle , dont les manuscrits sont déposés entre les
mains du commissaire responsable, M. Lalanne, ne soient
imprimés que pour l'année 1889, et que le Conseil ne décide
plus, jusqu'à nouvel ordre, la mise à l'impression d'aucun
des ouvrages nouveaux adoptés en principe. — Le Conseil
vote conformément à cette proposition, et rappelle, au même
propos, qu'aucun manuscrit ne doit être envoyé à T impri-
merie sans avoir reçu le visa du président du Comité des
fonds, ou, à son défaut, celui d'un membre de ce Comité.
Le Conseil, sur la demande du président du Comité des
fonds, et conformément à l'article 18 des statuts, autorise
le payement des dépenses suivantes :
Frais d'impression du tome III des Lettres
de Louis XI .......... 3,045 fr. »»
Frais d'impression du tome II de Y Histoire
universelle 2,942 »»
Honoraires pour le tome III des Lettres de
Louis XI 625 »»
Honoraires pour le tome II de Y Histoire
universelle 625 »»
Traitement de l'agent, 3e trimestre . . . 300 »»
Impressions diverses 41 85
7,578 fr. 85
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 151
Le secrétaire annonce que divers comptes rendus des
publications les plus récentes de la Société ont paru dans
des revues ou des journaux, notamment un article de M. de
Mandrot, sur le Jouvencel, dans le journal le Temps,
26 août 1887.
Il communique au Conseil le programme d'un concours
sur les Charités ou Confréries religieuses de Normandie ayant
pour objet l'inhumation des morts, que la Société libre
d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département
de l'Eure vient d'ouvrir en souvenir de son ancien président,
M. le marquis de Blosse ville, et pour lequel un prix de
600 fr. est offert par M. le marquis de Boury, héritier de
M. de Blosseville. Le terme du concours est fixé au 31 dé-
cembre 1888.
La séance est levée à cinq heures et demie.
DISCOURS
PRONONCÉ PAR M. VALOIS,
AU NOM DE LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE,
SUR LA TOMBE DE M. J. DESNOYERS.
Messieurs,
Pendant un demi-siècle, la Société de l'Histoire de France a
eu le bonheur de conserver comme administrateur et comme
secrétaire le savant vénérable en qui elle pleure aujourd'hui
son président d'honneur. Des voix plus autorisées que la mienne
vous ont dit par quels efforts dévoués M. Jules Desnoyers a su
élever et maintenir notre Société au rang qu'elle occupe aujour-
d'hui. Venu trop tard, quant à moi, pour assister à cette belle
œuvre, j'en ai pu du moins admirer les fruits, et recueillir sur-
tout mille témoignages de la reconnaissance, de la vénération,
1 b% SOCIÉTÉ
dont le souvenir de cet homme de science et de devoir est envi-
ronné dans sa seconde famille.
Que l'on remonte à l'origine de notre Société, et, dès les pre-
mières séances, en \ 834, on verra M. Desnoyers tenir la plume,
cette même plume de secrétaire que sa main défaillante laissait
échapper il y a trois ans à peine. Que l'on parcoure les listes de
nos fondateurs, et, à la suite des Guizot, des Mignet, des Gué-
rard et des Paulin Paris, apparaîtra M. Desnoyers. Que Ton
ouvre nos Bulletins et notre Annuaire : la signature de ce rédac-
teur, modeste autant qu'actif, se lit, moins souvent encore qu'elle
ne se devine, au bas de nombreux articles, bibliographiques, his-
toriques, géographiques, dont l'éloge n'est plus à faire, mais
parmi lesquels il convient de rappeler ce beau travail sur la
Topographie ecclésiastique de la France, qui aborde la plupart
des problèmes de la géographie franque et gauloise, et qui
indique notamment, avec une netteté parfaite, l'influence de la
délimitation des pagi sur la formation des diocèses. D'année
en année, notre secrétaire élève la voix pour raconter au public
de nos Assemblées et aux savants de toute l'Europe les progrès
de nos publications; sa parole, que le bruit des événements ne
saurait couvrir, se montre, durant les temps troublés, aussi
calme, aussi austère, aussi confiante dans l'avenir de la science
et dans les avantages que doit procurer à un peuple, si éprouvé
qu'il soit, la recherche désintéressée de la vérité historique.
Quand, interrompant un moment ses labeurs, notre Société,
parvenue à son cinquantième anniversaire, jette un coup d'œil
sur le chemin parcouru, à toutes les pages de ses annales elle
retrouve le nom et la trace bienfaisante de M. Desnoyers : la
fête scientifique se transforme alors en une fête de famille, et
nous déposons entre les mains de notre chef vénéré un volume
destiné à perpétuer le souvenir des liens qui ont uni, durant
cinquante ans, notre Compagnie au plus savant et au plus
dévoué des confrères.
Ces liens, hélas ! sont rompus.
Au mois de janvier dernier, M. Desnoyers, que la maladie
tenait depuis longtemps éloigné de nos séances, nous a fait
parvenir une dernière lettre contenant, sous une forme tou-
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 153
chante, ses encouragements et ses vœux pour l'heureuse conti-
nuation de nos travaux. Puissent cette exhortation paternelle
et cette sorte de bénédiction suprême perpétuer parmi nous
l'esprit de désintéressement scientifique et l'activité conscien-
cieuse dont notre regretté président honoraire nous a tant de
fois donné l'exemple !
NOTE
SUR LES ARTICLES PUBLIÉS PAR M. DESNOYERS
POUR LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
Dans cette liste ne sont point compris les articles bibliogra-
phiques, ni les innombrables renseignements fournis aux lecteurs
du Bulletin et de Y Annuaire sur les nouvelles intéressant l'histoire,
non plus que les discours prononcés chaque année à l'Assemblée
générale de la Société de l'Histoire de France.
Harangue du duc de Strasfordz, vice-roy d'Hirlande, sur
l'eschaffault où il fut décapité le \2 may 4644 .
(Bulletin de 1834, 2e partie, p. 95.)
Chansons historiques et politiques des xvie et xvne siècles.
(Bulletin de 1834, 2e partie, p. 261.)
Lettre à M. le lieutenant général Pelet, directeur du Dépôt de
la guerre.
(Bulletin de 1835, p. 107.)
Indication des principaux ouvrages propres à faciliter les
travaux relatifs à l'histoire de France.
(Annuaires de 1837, p. 235; de 1838, p. 235.)
Sociétés littéraires de la France, par MM. Desnoyers, de Mas
Latrie et Auger.
(Annuaire de 1841, p. 93.)
1 54 SOCIÉTÉ
Topographie ecclésiastique de la France pendant le moyen
âge et dans les temps modernes jusqu'en 4790. — Anciennes
subdivisions territoriales des diocèses en archidiaconés, archi-
prêtrés et doyennés ruraux.
Les Lyonnaises.
(Annuaire de 1853, p. 117.)
Les Belgiques.
(Annuaire de 1859, 2e partie, p. 1, et Annuaire de 1861, p. 237.)
Note sur la présence de silex taillés en forme de haches dans
le terrain de transport de la vallée de la Somme et des environs
d'Amiens en particulier.
(Bulletin de 1859-1860, p. 165.)
Note sur un monument relatif à Jeanne d'Arc.
(Annuaire-Bulletin de 1875, p. 70.)
Note sur une mappemonde de Salomon de Gaus.
(Annuaire-Bulletin de 1875, p. 198.)
IL
BIBLIOGRAPHIE.
207. — Arbaumont (J. d') et L. Marchant. Le trésor
de la Sainte-Chapelle de Dijon, d'après ses anciens inven-
taires. In-4, xxvin-128 p., avec armoiries. Dijon, impr.
D ara ntière.
208. — Arbellot (l'abbé). Origine des noms de lieu en
Limousin et provinces limitrophes. In-8, 48 p. Paris, Haton.
209. — Arbois de Jubainville (H. d'). La propriété fon-
cière en Gaule. In-8, 23 p. Paris, Imprimerie nationale.
(Extrait des Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions
et belles-lettres.)
210. — Arbois de Jubainville (H. d'). Exemples de
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 155
noms de « fundi » formés à l'aide de gentilices romains et du
suffixe -acus. In-8, 15 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupe-
ley-Gouverneur.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
211. — Arbois de Jubainville (H. d'). Le Fundus et la
Villa en Gaule. In-8, 8 p. Paris, Imprimerie nationale.
(Extrait des Comptes rendus des séances de l'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres.)
212. — Ardenne de Tizag (G. d'). Etude historique
et littéraire sur Vital d'Audiguier, seigneur de La Menor
au pays de Rouergue. In-16, 150 pages. Paris, Dupret.
213. — Audiat (L.). Saint Eutrope, premier évêque de
Saintes, dans l'histoire, la légende, l'archéologie. In-8,
220 p. Paris, Picard.
214. — Audra (E.). Histoire des hospices d'Angers.
In-12, vn-108 pages. Angers, impr. Lachèse et Dolbeau.
215. — Babeau (Albert). Grosley étudiant. In-8, 21 p.
Troyes, Dufour-Bouquot.
(Extrait des Mémoires de la Société académique de TAube.)
Ces détails sur la vie que les étudiants, clercs de procureur
comme Grosley, menaient à Paris entre 1737 et 1740, sont extraits
de neuf lettres de Grosley récemment données à la bibliothèque
de Troyes.
216. — Baguenault de Pdchesse (G.). L'expédition
des Allemands en France au mois d'octobre 1575, et la
bataille de Dormans, d'après les pièces du temps. In-8,
23 p. Orléans, Herluison.
(Extrait des Mémoires de la Société archéologique et historique de
l'Orléanais.)
217. — Bapst (G.). Rôle économique des joyaux dans
la politique et la vie privée pendant la seconde partie du
xvie siècle. In-8, 57 p. Paris, Alph. Picard.
(Extrait du Compte rendu de TAcadémie des sciences morales et poli-
tiques.)
Historique de divers emprunts faits en Italie sous Charles IX et
Henri III, et garantis, soit par des délégations sur certaines recettes,
soit par le dépôt en gage de quelques joyaux de la couronne. Cette
étude est principalement établie à l'aide des documents diploma-
tiques italiens.
1 56 SOCIÉTÉ
218. — Barbier (A.). Jean II d'Armagnac, gouverneur
deLoudun, et Urbain Grandier. Première partie : généalo-
gie de la famille d'Armagnac ; le gouverneur de Loudun et
Urbain Grandier; mort de Jean II; son tombeau; Louise
d'Aviau, son épouse. Deuxième partie : lettres de d'Arma-
gnac à Urbain Grandier. Troisième partie : pièces et notes
justificatives. In-8, 380 p. Poitiers, impr. Biais, Roy et Gie.
(Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest.)
219. — Barbier (l'abbé P.). Vie de saint Hilaire, évêque
de Poitiers, docteur et Père de l'Eglise. In -18 Jésus,
xvm-461 p. Paris, Poussielgue.
220. — Barthélémy (comte Ed. de). Le cardinal de
Noailles, évêque de Châlons, archevêque de Paris, d'après
sa correspondance inédite (1651-1728). In-8, 157 p. Paris,
Techener.
(Extrait du Bulletin du Bibliophile.)
221. — Besson. Un criminaliste franc -comtois au
xvme siècle : Muyart de Vouglans; discours prononcé à
l'audience solennelle de rentrée de la Cour d'appel de Besan-
çon, du 16 octobre 1887. In-8, 35 pages. Besançon, impr.
Franc-comtoise.
222. — Boppe (A.). Correspondance inédite du comte
d'Avaux (Claude de Mesmes) avec son père, Jean-Jacques
de Mesmes, sieur de Roissy (1627-1642). In-8, xxvn-305 p.
Paris, Pion, Nourrit et Cie.
223. — Borderie (A. de la). Histoire de Bretagne, cri-
tique des sources. I. Les trois vies anciennes de saint Tudual,
texte latin et commentaire historique. In-8, 135 p. Paris,
H. Champion.
Gomme presque toutes les vies des premiers saints bretons, et
pour les raisons que M. de la Borderie explique au début de son
travail, celle de saint Tudual a été l'objet de trois rédactions suc-
cessives, au vie siècle, au ixe et au xie. L'étude comparative de
ces textes, dont le premier seul, et le plus court, avait été publié
jusqu'ici, permet d'établir ce qu'est devenue, dans les remanie-
ments postérieurs, la substance historique de la rédaction primi-
tive. Notre confrère y a joint le texte, également inédit, du plus
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 157
ancien office que l'on connaisse de saint Tudual, tel qu'il existait
dans le grand légendaire de Tréguier. Tudual dut passer d'Irlande
sur le continent vers 525-530, alors que la péninsule armoricaine
était déjà occupée par les immigrants domnonéens. Son aposto-
licité fut parallèle à celle d'un autre grand moine, saint Paul
Aurélien, et il fonda de petites paroisses, ou plous, sur lesquelles
Ghildebert Ier lui donna l'autorité épiscopale. Il mourut le 30 no-
vembre 553 ou 559, dans le principal monastère fondé par lui, au
Val Trécor. A. B.
224. — Bossuet. Oraisons funèbres d'Henriette d'Angle-
terre et de Louis de Bourbon, prince de Condé, par Bossuet.
Nouvelle édition, revue sur celle de 1689, avec une intro-
duction, des notices philologiques, historiques et littéraires
et un choix de documents historiques, par P. Jacquinet, rec-
teur honoraire. In-12, xxii-199 p. Paris, Ve Belin et fils.
225. — Bourgeois (E.). Neuchâtel et la politique prus-
sienne en Franche-Comté (1702-1713), d'après des docu-
ments inédits des archives de Paris, Berlin et Neuchâtel.
In-8, viii-267 p., et carte. Paris, Leroux.
226. — Bourmont (comte A. de). Les Ponts de Vaas.
In-8, 8 p. Mamers, Fleury et Dangin.
227. — Bournon (F.). Paris : histoire; monuments;
administration; environs de Paris. In-8, vi-392p., avec
gravures. Paris, Colin et G*?.
228. — Brives-Cazes (E.). Origines du parlement de
Bordeaux (1370-1462). In-8, 214 p. Bordeaux, impr. Gou-
nouilhou.
(Extrait des Actes de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de
Bordeaux.)
229. — Brossard (J.). Mémoires historiques de la ville
de Bourg, extraits des registres municipaux de l'hôtel de
ville (de 1536 à 1789). T. IV (de 1605 à 1650), faisant
suite aux trois premiers volumes publiés par M. Jules Baux.
T. V, de 1650 à 1715. In-8, 391 et 302 p. Bourg-en-Bresse,
Martin-Bottier.
230. — Carel (P.). Histoire de la ville de Caen sous
1 58 SOCIÉTÉ
Charles IX, Henri III et Henri IV; documents inédits.
In-8, 332 p. Paris, Champion.
231. — Carré de Busserolle (J.-X.). Armoriai des
anciennes familles de la ville et de la sénéchaussée de Châ-
tellerault. In-8, 103 p. Tours, Suppligeon.
232. — Carré de Busserolle (J.-X.). Les vrais et les
faux titres de noblesse; liste de titres concédés à des familles
de la Touraine, de l'Anjou, du Maine et du Poitou. In-8,
64 p. Tours, Suppligeon.
233. — Castonnet des Fosses (H.). Le Père Joseph, sa
vie religieuse. In-8, 68 p. Angers, impr. LachèseetDolbeau.
(Extrait des Mémoires de la Société nationale d'agriculture, sciences
et arts d'Angers.)
234. — Castonnet des Fosses (H.). Saint-Domingue
sous Louis XV. In-8, 39 p. Angers, impr. Lachèse et
Dolbeau.
(Extrait des Mémoires de la Société nationale d'agriculture, sciences
et arts d'Angers.)
235. — Catalogue delà bibliothèque de la ville deTroyes,
par Emile Socard, conservateur. Sciences et arts. T. II.
In-8, viii-547 p. Troyes, impr. Martelet.
236. — Chapelier (l'abbé Ch.). Epinal et Saint-Goèry.
In-8, 49 p. Saint-Dié, impr. Humbert.
(Extrait du Bulletin de la Société philomathique vosgienne.)
237. — Charmasse (A. de). François Perrin, poète fran-
çais au xvie siècle, et sa Vie par Guillaume Colle tet, publiée
d'après le manuscrit aujourd'hui détruit de la bibliothèque
du Louvre. In-8, 255 p. et fac-similé. Paris, Champion.
(Extrait des Mémoires de la Société Éduenne.)
238. — Chassaing (Aug.). Mémoires d'Antoine Jacmon,
bourgeois du Puy, publiés aux frais de la Société d'agricul-
ture, sciences, arts et commerce du Puy. In-4, xn-312 p.
Le Puy-en-Velay.
239 . — Chevalier (l'abbé Jules) . Mémoires de P . Archange
de Clermont, de l'ordre des Frères mineurs récollets, pour
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. • 159
servir à l'histoire des huguenots à Romans (1547-1570).
In-8, vm-76p. Romans, Sibilat-André.
240. — Chrétien (H.). Le prétendu complot des juifs et
lépreux en 1321. In-8, 24 p. Ghâteauroux, impr. Majesté.
241. — Collection de documents rares ou inédits concer-
nant l'histoire de Sedan. Fascicule n° 1 : Règlement de Mes-
sieurs de la police touchant la peste ; fascicule n° 2 : Procès
criminels (guerres de religion, 1587) ; fascicule n° 3 : Reli-
gion protestante; Ordonnances (1570); fascicule n° 4 :
Compte des deniers communs des bourgeois pour l'année
(1545-1546), Charte des bourgeois de Sedan (1548), Dépar-
tement de provinces à trois maréchaux de France, avec
leur pouvoir et juridiction (1547) ; fascicules nos 5, 6 et 7 :
Compte du domaine et revenu de la terre et seigneurie sou-
veraine de Sedan (1556-1557) ; fascicule n° 8 : Procès cri-
minel contre Pierre Le Roy, bûcheron (dissidence reli-
gieuse) (30 janvier, 27 et 28 avril 1583) ; Gages des soldats
de la garde (28 janvier, 19 novembre 1583). 8 fascicules
in-4 de 16 p. chacun; en tout, 128 p. Sedan, Jourdan.
242. — Combier (A.). Les testaments du xvme siècle
dans le bailliage du Vermandois. In-8, 37 p. Abbeville,
impr. du Pilote de la Somme.
243. — Cotin. La Satyre des satyres; précédée d'une
notice bibliographique. In-8, 24 p. Paris, Thorin.
244. — Cottin (P.). Un protégé de Bachaumont ; cor-
respondance inédite du marquis d'Eguilles (1745-1748).
In-18 jésus, cxxi-183 p., et portraits. Paris, aux bureaux
de la Revue rétrospective.
245. — Couanier de Launay (l'abbé E.-L.). Histoire
des religieuses hospitalières de Saint-Joseph (France et
Canada). 2 vol. in-8. T. I, Lx-303p., et portrait; t. II,
415 p., et portrait. Paris, Palmé.
246. — Cunisset. Le président de Brosses, sa querelle
avec Voltaire. In-8, 44 p. Dijon, impr. Darantière.
160 SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
247. — Delaborde (comte J.). Charlotte de Bourbon,
princesse d'Orange. In-8, 391 p. Paris, Fischbacher.
248. — Delisle (L.). Durand de Champagne, francis-
cain. In-4, 32 p. Paris, Impr. nationale.
(Extrait de l'Histoire littéraire de la France.)
Ce frère Durand, que les bibliographes modernes faisaient vivre
vers 1350, et qui fut, comme le démontre M. Delisle, contempo-
rain de Philippe le Bel, est l'auteur d'une Summa collectionum,
ou traité développé à l'usage des confesseurs. Nul ne s'attendrait à
trouver dans un pareil ouvrage, à propos d'exemptions, une véri-
table leçon de diplomatique pontificale ; nous y apprenons cepen-
dant que, dans les privilèges accordés par les papes aux églises,
la salutation doit tenir en une seule ligne, que les trois points
recourbés qui suivent les mots in perpetuum ne doivent pas débor-
der dans la marge, qu'à la fin du privilège, avant les signes et les
souscriptions, on met deux fois le mot amen, qu'un tiers de la
ligne doit être réservé pour les deux amen, que les deux premiers
tiers de cette ligne doivent contenir la fin du texte du privi-
lège, etc.
M. Delisle revendique pour le même auteur un livre jusqu'à
présent classé parmi les anonymes, le Miroir des dames, manuel
de morale chrétienne particulièrement destiné aux princesses, qui
aurait été composé par Durand de Champagne pour la reine
Jeanne de Navarre, femme de Philippe le Bel, et qui obtint le
plus grand succès aux xive et xve siècles. N. V.
249. — Roux (X.). La corporation des gantiers de Gre-
noble avant et après la Révolution. In-8, xv-276 p., et
portrait. Grenoble, Dupont.
250. — Saint-Denis (H.). Notices historiques et statis-
tiques sur les communes de l'arrondissement de Bernay. IV.
Menneval. In-12, 290 p. et planche. Elbeuf, Saint-Denis
et Duruflé.
251. — Saint-Denis (H.) et J. Drouet. Notices histo-
riques et statistiques sur les communes des environs d'El-
beuf. VI. Caudebec-lès-Elbeuf ; par H. Saint-Denis. Précédé
de : Recherches sur Uggate : par J. Drouet. In-16, 704 p.
et planches. Elbeuf, impr. Saint-Denis et Duruflé.
PROCÈS-VERBAL
DE LA
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANGE,
TENUE LE 6 DÉCEMBRE 1887,
A l'École des chartes, à quatre heures un quart,
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. LE COMTE DE MAS LATRIE, PRESIDENT.
(Procès- verbal adopté dans la séance du 10 janvier 1888.)
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance
précédente ; la rédaction en est adoptée par le Conseil, sous
réserve de deux rectifications demandées par M. Bague-
nault de Puchesse.
M. le président proclame membre de la Société, après
avoir soumis cette nomination à l'approbation du Conseil :
2141. M, Léonce Janmart de Brouillant, à Bruxelles
(Belgique), avenue Louise, n° 118; présenté par MM. de
Boislisle et Tamizey de Larroque.
Publications adressées à la Société.
Publications périodiques. — Bulletin de la Société de V Histoire
du Protestantisme français, 15 novembre 1887. — Bulletin de V As-
sociation philotechnique, novembre 1887. — Bulletin de la Société
bibliographique, novembre 1887.
Ouvrages offerts par les auteurs ou les éditeurs.
L'établissement de la maison d'Anjou dans le royaume de Naples,
par André Joubert. Br. in-8. Angers, Germain et Grassin. —
Histoire de Saint-Denis-d'Anjou, 2e partie, par André Joubert.
Br. in-8. Laval, impr. Moreau. — Même ouvrage, 2e édition.
Br. in-8. Paris, Lechevalier.
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 11
1 62! SOCIÉTÉ
Correspondance .
MM. Delaville Le Roulx et Durrieu s'excusent de ne pou-
voir assister à la séance.
M. le colonel de Serres, admis dans la précédente séance,
adresse ses remerciements au Conseil.
M. Janmart de Brouillant, de Bruxelles, sollicite son
admission au nombre des membres de la Société.
Travaux de la Société.
Imprimerie Lahure :
Froissart. T. VIII. Le bon à tirer de la dernière feuille
du Commentaire a été donné.
Imprimerie Daupeley-Gouverneur :
Annuaire-Bulletin. lre partie. Feuilles 8 en pages, 9 en
placards.
— 2e partie. Deux feuilles en placards.
Mémoires d'Olivier de la Marche. T. IV. Feuille 16
tirée; feuille 17 en placards.
Journal de Nicolas de Baye. T. II. Feuilles 10 à 14
tirées; feuilles 15 à 17 en placards. On attend la copie de
l'Appendice.
Le Jouvencel. T. II. L'impression est suspendue faute
d'envoi de copie par M. Favre.
Au sujet de cette dernière publication, le Conseil exprime
un vif désir que de nouveaux retards ne viennent pas inter-
rompre son achèvement, et que M. Favre puisse livrer
promptement les pièces de l'Appendice dont il s'est chargé.
M. Baguenault de Puchesse signale, dans un manuscrit
du fonds Bouhier, à la Bibliothèque nationale, l'existence
d'une série de copies de lettres de Louis XI, ne formant pas
moins de soixante-seize pages, et intitulée : « Lettres poli-
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 163
tiques et secrettes du roy Louis unziesme à plusieurs sei-
gneurs et ministres de son Estât. » Ces lettres, qui sont,
pour la plupart, adressées au comte de Dammartin, et ont
pour objet l'appointement avec le duc de Bourgogne et
l'affaire de Liège, pourraient entrer dans le Supplément du
volume que vient de terminer M. Vaesen, ou dans le volume
suivant.
Le Conseil ordonne l'envoi d'un exemplaire du tome III
des Lettres de Louis XI demandé par M. Picard, libraire,
pour les comptes rendus d'une nouvelle Revue du moyen
âge.
M. le président exprime à M. Anatole de Barthélémy,
ancien président du Conseil, la vive sympathie avec laquelle
ses collègues ont accueilli son élection comme membre de
l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
La séance est levée à cinq heures.
PRIX DECERNES PAR L INSTITUT AUX OUVRAGES HISTORIQUES.
L'Académie française, dans sa séance annuelle du
24 novembre 1887, a décerné les prix suivants :
Prix Gobert. — Premier prix à M. Albert Sorel, pour
son ouvrage intitulé : V Europe et la Révolution fran-
çaise.
Second prix à M. Arthur Chuquet, pour ses études sur
la Première invasion prussienne (1792), Valmy et la
Retraite de Brunswick.
Prix Thérouanne. — Un prix de 2,000 fr. à M. le mar-
quis de Courcy, pour son ouvrage intitulé : la Coalition
en 1701 contre la France; un autre, de 1,000 fr., à
1 64 SOCIÉTÉ
M. l'abbé Allain, pour son étude sur la Question d'ensei-
gnement, en 1789, d'après les cahiers.
Prix Marcelin Guérin. — Deux prix de 1,500 fr.,
l'un à M. l'abbé Sicard, pour son livre sur les Études clas-
siques avant la Révolution; l'autre à M. G. Bapst, pour
son livre intitulé : les Germain, orfèvres, sculpteurs
du Roi; un prix de 1,000 fr. à M. Ed. Fremy, pour son
étude sur V Académie des derniers Valois.
Prix Guizot, décerné à M. Etienne Allaire, pour le tra-
vail publié sous ce titre : La Bruyère dans la maison de
Condé.
Prix Montyon. — Un prix de 1,000 fr. à Mme la com-
tesse d'Armaillé, pour son étude sur Madame Elisabeth,
sœur de Louis XVI.
Prix Archon-Despérouses. — Un prix de 1,500 fr. à
M. E. Cosquin, pour ses Contes populaires lorrains; un
prix de 1,200 fr. à M. Brunot, pour sa Grammaire histo-
rique de la langue française. Les 1,500 fr. restants
sont partagés entre M. Bladé, pour ses Contes populaires
de la Gascogne, et M. J. Fleury, auteur d'un volume sur
la Littérature orale de la Basse-Normandie.
L'Académie des inscriptions et belles-lettres, dans sa
séance annuelle du 18 novembre, a décerné les prix suivants :
Prix Gobert. — Premier prix à M. le baron de Ruble,
pour ses cinq volumes sur le Mariage de Jeanne d'Albret
et sur Antoine de Bourbon et Jeanne d'Albret.
Second prix à M. le chanoine Dehaisnes, pour son His-
toire de Vart dans la Flandre, V Artois et le Hainaut
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 165
avant le XVe siècle, et les Documents concernant l'his-
toire de Vart dans ces mêmes pays et à la même époque.
Antiquités de la France. — La première médaille à
M. Delachenal, pour son Histoire des Avocats au parle-
ment de Paris; la deuxième, à M. J. Richard, pour son
livre intitulé : Une petite-nièce de saint Louis» Mahaut,
comtesse d'Artois et de Bourgogne; la troisième, à
MM. Lespyet P. Raymond, pour leur Dictionnaire béar-
nais ancien et moderne.
La première mention à M. J. Philippe, pour son ouvrage
sur les Origines de l'imprimerie à Paris; la deuxième à
M. B. de Mandrot, pour son étude sur Imbert de Batarnay,
seigneur du Bouchage, conseiller des rois Louis XI,
Charles VIII, Louis XII et François IeT; la troisième
à M. Haillant, pour son Essai sur un patois vosgien; la
quatrième à M. G. Guigue, pour son livre intitulé : Récits
de la guerre de Cent ans : les Tard- Venus en Lyonnais,
Forez et Beaujolais; la cinquième à M. Bémont, pour
son étude sur la Condamnation de Jean Sans-Terre par
la cour des pairs de France, en 1202; la sixième à
M. Faucon, pour ses deux volumes sur la Librairie des
papes d'Avignon.
Prix ordinaire. — Le sujet suivant avait été mis au
concours : Rechercher la méthode d'après laquelle doit
être étudié, préparé pour l'impression et commenté
un ancien obituaire. Le prix est décerné à M. A. Molinier.
Une autre question avait été proposée : Étude sur l'ins-
truction des femmes au moyen âge. Une récompense de
1,000 fr. est accordée à M. G. Arnaud.
Prix Bordin. — Une récompense de 2,000 fr. est accor-
dée à M. A. Thomas pour son Mémoire sur les formes
vulgaires des noms de saints dans la langue d'oïl et
dans la langue d'oc.
1 66 SOCIÉTÉ
Prix La Fons-Mélicoq. — Des récompenses sont accor-
dées à M. l'abbé Haigneré, pour ses deux ouvrages : Car-
tulaire des établissements civils et religieux du Bou-
lonnais, et : les Chartes de Saint-Bertin; et à M. le baron
de Galonné, pour son étude sur la Vie agricole sous l'an-
cien régime dans le nord de la France.
Prix Delalande-Guérineau, décerné à M. J. Havet,
pour ses Questions mérovingiennes.
L'Académie des sciences morales et politiques, dans sa
séance du 17 décembre 1887, a accordé un prix de 2,000 fr.
à M. Octave Vigier, auteur d'un mémoire sur le sujet mis
au concours : Richelieu et le P. Joseph.
Prix Odilon Barrot. — Une récompense de 3,000 fr. à
M. Ch. Dauvillier, auteur d'un mémoire sur le sujet proposé :
le Barreau anglais et le barreau français.
II.
BIBLIOGRAPHIE.
252. — Coùard-Luys (E.). Mémoires et recueils compo-
sés à l'aide des documents conservés dans les dépôts du
département de l'Oise. V. Le collège de Clermont-en-Beau-
vaisis, ses origines et ses principaux du xvie siècle à la Révo-
lution. In-8, 66 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gou-
verneur.
(Extrait des Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-
de-France.)
253. — Delisle (L.). Forme des abréviations et des
DE L'HISTOIRE DE FRANGE. 167
liaisons dans les lettres des papes au xiii6 siècle. In-8, 4 p.
Nogent-le-Rotrou , impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
254. — Desnoiresterres (G.). Le chevalier Dorât et les
poètes légers au xvme siècle; ouvrage orné des portraits
du chevalier Dorât, de la comtesse Fanny de Beauharnais
et de Dorat-Cubières. In-18 jésus, xi-468 p. Paris, Perrin
et Cie.
255. — Devaux (J.). Essai sur les premiers seigneurs de
Pithiviers. In-8, 99 p. et planche. Orléans, Herluison.
(Extrait des Annales de la Société historique et archéologique du Gâti-
nais.)
256. — Digard (Georges). Un groupe de « littere notate »
du temps de Boniface VIII. In-8, 9 p. Nogent-le-Rotrou,
impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
257. — Doinel (J.). Hugues Le Boutellier et le massacre
des clercs à Orléans en 1236. In-8, 16 p. Orléans, Her-
luison.
(Extrait du Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Or-
léanais.)
258. — Douais (l'abbé G.). Inventaire des biens meubles
et immeubles de l'abbaye de Saint-Sernin de Toulouse,
dressé le 14 septembre 1246. In-4, 32 p. Paris, Picard.
259. — Dubotjchet (A.). F. Rabelais à Montpellier
(1530-1538) ; étude biographique d'après les documents ori-
ginaux, avec fac-similé en héliogravure. In-4, 126p. Mont-
pellier, Coulet.
260. — Duhamel (L.). Le tombeau de Jean XXII à
Avignon. In-8, 23 p. Avignon, Seguin frères.
Jean XXII, qui embellit de tant de monuments Avignon et le
Gomtat-Venaissin, n'a pas conservé le splendide mausolée qui,
pendant cinq siècles, fut l'objet de l'admiration et de la vénération
générale. Il faut avouer que les premiers coups vinrent du cha-
pitre même, qui eût dû veiller à son entretien, mais qui en trou-
vait « l'architecture singulière » (1759). Le déplacement fait alors
équivalait à une destruction à brève échéance; la Révolution
1 68 SOCIÉTÉ
acheva les choses, et les restaurations essayées depuis lors n'ont
pu rendre au mausolée ni son caractère primitif, ni sa valeur d'art.
A. B.
261. — Durandeau (J.). Une exécution populaire à Vit-
teaux (Côte-d'Or) en 1790. Petit in-8, 31 p. Dijon, impr.
Darantière.
262. — Dussieux (L.). Étude biographique sur Sully.
In-8, xi-368 p. Paris, Lecoffre.
263. — Falgairolle (E.). Montcalm devant la posté-
rité; étude historique. In-18 jésus, vm-196p. Paris, Chal-
lamel aîné.
264. — Fargy (P. de). Abbayes de l'évêché de Bayeux;
ouvrage orné de planches dessinées par l'auteur. T. I.
Gerisy, Cordillon. Fontenay, Longues. 1er fascicule : Gerisy
(1030-1791). In-4, xi-296 p. Laval, impr. Moreau.
265. — Faucon (M.). La librairie des papes d'Avignon,
sa formation, sa composition, ses catalogues (1316-1420),
d'après les registres de comptes et d'inventaires des archives
Vaticanes. T. IL In-8, 187 p. Paris, Thorin.
(Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome.)
266. — Faure (J.-A.-F.). Les assemblées de Vizille et
de Romans en Dauphiné durant l'année 1788. In-8, cxlviii-
399 p. Grenoble, Baratier et Dardelet; Paris, Hachette et
Gie; Lyon, Cote.
267. — Ferrand (J.). Histoire de la principauté de Don-
zère. In-18 jésus, viii-332 p. Paris, Quantin.
268. — Feuvrier (J.). Le collège de l'Arc à Dole ; mono-
graphie accompagnée de dessins et de plans inédits, avec
une préface de M. Henri Bouchot, ancien élève de l'Ecole
des chartes. In-18, vn-260 p. Dole, Chaline.
269. — Fleury (G.). Recherches sur les fortifications de
l'arrondissement de Mamers du xe au xvie siècle ; mémoire
lu au congrès de la Sorbonne, le 28 avril 1886. In-4, 83 p. ,
avec figures. Mamers, Fleury et Dan gin.
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 1 69
270. — Fleury (J.). Essai sur le patois normand de
la Hague. In-8, rv-372 p. Paris, Maisonneuve frères et
Leclerc.
271. — Fonteneau (le P.). Vie du bienheureux L.-M.
Grignon de Montfort, missionnaire apostolique, fondateur
des pères missionnaires de la Compagnie de Marie, des Filles
de la Sagesse et des Frères du Saint-Esprit. In-8, vm-563 p.
Paris, Oudin.
272. — Fournier. Saint-Antonin , Feneyrols, Varen,
Conques. In-8, 32 p. Montauban, impr. Forestié.
(Extrait du Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et- Garonne.)
273. — France (H. de). Les Montalbanais et le Refuge ;
augmenté des notes recueillies dans les archives de Berlin
par M. Paul de Félice, pasteur. In-8, vm-559 p. Montau-
ban, impr. Forestié.
274. — Fremaux (H.). Histoire généalogique de la
famille Ruffault, originaire de la Flandre wallonne (1313 à
1626). In-8, 167 p. Douai, Crépin.
(Extrait des Mémoires de la Flandre wallonne.)
275. — Fustel de Coulanges. Quelques remarques sur
la loi dite des Francs chamaves. In-8, 21 p. Paris, Picard.
(Extrait du Compte rendu de l'Académie des sciences morales et poli-
tiques.)
276. — Garnault (E.). Le commerce rochelais au
xviif siècle, d'après les documents composant les anciennes
archives de la chambre de commerce de la Rochelle.
Deuxième partie : établissements maritimes de la Rochelle.
In-8, vni-342 p. et plan. La Rochelle, impr. Ve Mares-
chal et Martin.
277. — Gautheret-Comboulot. Les auteurs beaunois
au xvie siècle : Claude Dariot (1533-1594) et Guillaume
Paquelin. In-8, 44 p. Beaune, impr. Batault.
(Extrait des Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de
Beaune.)
278. — Gélis-Didot et G. Grassoreille. Le château de
1 70 SOCIÉTÉ
Bourbon- F Archambault. In-4, 114 p., avec gravure et
plan. Paris, Chamerot.
279. — Gendry (l'abbé J.-M.). Deux catalogues inédits
des évêques de Nantes. In-8, 8 p. Nantes, impr. Forest et
Grimaud.
(Extrait de la Revue historique de l'Ouest.)
280. — Gilardoni (G.). Un voyageur français à Vitry
au xviie siècle. In-12, 82 p. Vitry -le -François, impr.
Tavernier et fils.
281. — Gillard (A.). Annales de la ville de Nogent-le-
Roi en Beauce. Six eaux-fortes par Paul Gillard. Petit in-8,
xix-82 p. Chartres, impr. Garnier.
282. — Givelet(C). Armoriai des lieutenants des habi-
tants de Reims, précédé de recherches sur les armoiries de
cette ville et suivi de documents sur ces magistrats et leurs
fonctions. In-8, 272 p., avec armoiries. Reims, Michaud.
283. — Gontard de Launay. Les avocats d'Angers
de 1250 à 1789. 1er, 2e et 3e fascicules. In-8, 64 p. Angers,
Germain et Grassin.
284. — Gonthier (l'abbé J.-F.). Histoire de l'instruction
publique avant 1789 dans le département de la Haute-
Savoie et dans l'ancien diocèse de Genève. In-8, 104 p.
Nancy, impr. Niera t.
(Extrait des Mémoires et documents de l'Académie salésienne.)
285. — Grignon (L.). La justice criminelle et le bour-
reau à Châlons et dans quelques villes voisines. In-8, 114 p.
Châlons-sur-Marne, impr. Thouille.
286. — Grisard (J.-J.). Documents pour servir à l'his-
toire du couvent des Carmélites de Notre-Dame-de-la-Com-
passion de Lyon. In-8, xlvi-346 p. , avec figures et planches.
Lyon, impr. Pitrat aîné.
287. — Gdiffrey (Jules). Inventaire des tapisseries de
Charles VI vendues ou dispersées par les Anglais de 1422 à
1435. In-8, 104 p. Nogent-le-Rotrou , impr. Daupeley-
Gouverneur.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 171
288. — Guigue (C). Recherches sur les recluseries de
Lyon, leur origine, leur nombre, et le genre de vie des reclus.
In-8, 51 p. et plan de Lyon. Lyon, Georg.
289. — Guigue (G. et Georges). Bibliothèque historique
du Lyonnais; mémoires, notes et documents pour servir à
l'histoire de cette ancienne province et des provinces circon-
voisines de Forez, Beaujolais, Bresse, Dombes et Bugey.
N° 5 : Jean de Saint- Alban, chanoine de Lyon ; épisode iné-
dit des luttes du chapitre de Lyon et des comtes de Forez.
In-8, p. 313 à 392. Lyon, Yitte et Perrussel.
290. — Guillot (A.). Paris qui souffre; la basse geôle
du Grand-Châtelet et les Morgues modernes, avec une pré-
face par Ernest Daudet. In-8, vin-292 p., avec frontispice
et 25 vignettes. Paris, Rouquette.
291 . — Hannedouche. Les grands peintres du xvir3 siècle ;
la peinture en France avant le xviie siècle. In-8, 143 p. et
portrait. Paris, Lecène et Oudin.
292. — Hauréau. Notice sur le numéro 8433 des manus-
crits latins de la Bibliothèque nationale. In-4, 24 p. Paris,
Imprimerie nationale.
(Extrait des Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque
nationale.)
293. — Hauréau. Notice sur le numéro 647 des manus-
crits latins de la Bibliothèque nationale. In-4, 20 p. Paris,
Imprimerie nationale.
(Extrait des Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque
nationale.)
294. — Hauréau. Notice sur les sermons attribués à
Hildebert de Lavardin. In-4, 62 p. Paris, Imprimerie
nationale.
(Extrait des Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque
nationale.)
295. — Hauréau. Notice sur le numéro 14590 des
manuscrits latins de la Bibliothèque nationale. In-4, 36 p.
Paris, Imprimerie nationale.
(Extrait des Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque
nationale.)
1 72 SOCIÉTÉ
296. — Hauréau. Notice sur le numéro 994 des manus-
crits de la Bibliothèque nationale. In-4, 9 p. Paris, Impr.
nationale.
(Extrait des Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque
nationale.)
297. — Hu (F.). Le bailliage seigneurial de Pontlevoy,
suite de notes sur la vie rurale dans l'ancien pays Blésois.
II : l'Eglise et les gens d'église. In-8, 133 p. Tours, impr.
Bousrez.
298. — Ingold (le R. P.). L'église de l'Oratoire Saint-
Honoré; étude historique et archéologique. In-8, 122 p. et
huit gravures. Paris, Poussielgue frères.
(Petite bibliothèque Oratorienne.)
Les Oratoriens réunis sous la direction du P. de Bérulle dans
l'ancien hôtel du Bouchage, tout près du Louvre, n'eurent d'abord
qu'une petite chapelle bâtie de leurs propres mains; mais leur
chef entreprit, dès 1621, de construire une église en forme. Les
travaux ne purent être entièrement achevés qu'en 1750 : c'est
dire quelles séries successives d'incidents et de difficultés la con-
grégation dut traverser avant de parvenir à la cérémonie de dédi-
cace. On s'occupa alors de la maison elle-même, qui ne tenait
plus debout, et un superbe bâtiment, dont rien n'existe plus
aujourd'hui, s'éleva vis-à-vîs du Louvre.
Après avoir retracé cet historique, l'auteur décrit l'église et énu-
mère les principaux faits qui s'y passèrent, les sépultures qu'elle
reçut jusqu'à la Révolution. A cette époque, on s'en empara pour
y faire le sacre des premiers évêques constitutionnels, et la Con-
grégation fut supprimée le 26 août 1792. C'est en 1811 que l'église
a été affectée au culte protestant. A. B.
299. — Inventaire général des richesses d'art de la
France. Archives du Musée des monuments français;
deuxième partie : documents déposés aux Archives natio-
nales et provenant du Musée des monuments français. Grand
in-8, 483 p. Paris, Pion, Nourrit et Gie.
(Publication du Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts.)
300. — Inventaire général des richesses d'art de la
France. Province; monuments civils. T. IL Grand in-8,
472 p. Paris, Pion, Nourrit et Cie.
(Publication du Ministère de l'instruction publique, des beaux-arts et
des cultes.)
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 173
301. — Inventaire général des richesses d'art de la
France. Province; monuments religieux. T. I. Grand in-8,
443 p. Paris, Pion, Nourrit et Gie.
(Publication du Ministère de l'instruction publique, des beaux-arts et
des cultes.)
302. — Inventaire sommaire des archives communales
delà ville de Laon antérieures à 1790, rédigé par M. Auguste
Matton, archiviste du département, et M. Victor Dessein,
architecte. In-4 à 2 col., 502 p. Laon, impr. Cortilliot.
303. — Inventaire sommaire des archives communales
de la ville de Lyon antérieures à 1790, rédigé successive-
ment par MM. M. C. Guigue, J. Vaësen et Georges Guigue,
archivistes. T. III. Grand in-4 à 2 col., 410 p. Trévoux,
impr. Jeannin.
304. — Jadart (H.). Jeanne d'Arc à Reims, ses relations
avec Reims, ses lettres aux Rémois; notice accompagnée de
documents originaux et puhliée à l'occasion du projet d'érec-
tion de la statue de Jeanne d'Arc à Reims. In-8, vn-139 p.,
avec armoiries et planches. Reims, Michaud.
305. — Jodbert (A.). Histoire de Saint-Denis-d'Anjou
(xe-xviue siècles). 2e édition. In-8, 178 p., avec 16 dessins
de Tancrède Abraham. Paris, E. Lèche valier.
Grâce au zèle généreux de M. A. Joubert, il n'y aura bientôt
plus un coin de l'Anjou dont l'histoire politique et archéologique
ne soit connue. Saint -Denis est une châtellenie située entre
Chàteau-Gontier et Sablé, qui appartint pendant des siècles au
chapitre de Saint-Maurice d'Angers. Charles V le confirma dans
sa possession en 1373; et, depuis cette époque, tous les faits de
quelque importance de la contrée et des environs sont relatés par
l'auteur avec un très grand soin. Le plus intéressant est la bataille
de 1441, pendant la guerre de Cent ans, où les Anglais furent
défaits par les seigneurs angevins et manceaux aidés des paysans.
Un champ voisin porte encore le nom de Cimetière des Anglais.
La description archéologique des logis des chanoines, de leurs
dépendances, de l'église et des chapelles est rehaussée par de nom-
breuses gravures, fort artistement reproduites.
G. B. de P.
306. —Joubert (A.). Histoire de Menil et de ses sei-
1 74 SOCIÉTÉ
gneurs, d'après des documents inédits (1040-1886), avec
huit gravures. In-8, 200 p. Paris, E. Lechevalier.
C'est aussi dans le voisinage de Château-Gontier que se trouve
le bourg de Menil, situé vers les rives de la Mayenne, et qui ne
s'attendait pas à devenir le sujet d'une si longue étude. Le prieuré
de Saint-Georges, dépendant de l'abbaye de la Trinité de Ven-
dôme, a fourni à l'auteur une importante série de documents iné-
dits, qu'il publie d'après les archives départementales de Loir-et-
Cher. Toute la seconde partie de son travail est consacrée à la
généalogie de la maison des Racappé, seigneurs de Magnannes et
Menil depuis le xve siècle, qui, après avoir vu leur terre érigée
en marquisat par Louis XIV, en 1701, la laissèrent par mariage
aux La Tullaye. Beaucoup de pièces historiques accompagnent
les renseignements héraldiques, moins faits pour intéresser le vul-
gaire, et aux descriptions du château de Magnannes et de l'église
de Menil sont jointes des vues, très heureusement reproduites par
l'héliogravure, qui donnent à cette publication une élégance et
un mérite particuliers. G. B. de P.
307. — Lacoste (G.). Histoire générale de la province
de Quercy. publiée par les soins de MM. L. Gombarieu et
F. Cangardel, archiviste-bibliothécaire. In-8. T. II, 196 p.;
t. III, 473 p. Cahors, Girma.
308. — La Ferrière (comte H. de). Lettres de Cathe-
rine de Médicis. T. III. (1567-1570.) In-4 à 2 col., lxviii-
432 p. Paris, Hachette et Gie.
(Collection des Documents inédits sur l'histoire de France.)
309. — Lalanne (Lud.). Mémoire inédit d'Antoine de
Jussieu sur le livre d'heures d'Anne de Bretagne. In-8,
12 p. Paris, Imprimerie nationale.
(Extrait du Bulletin historique et philologique du Comité des travaux
historiques et scientifiques.)
310. — Langlois (G.-V.). Rouleaux d'arrêts de la Cour
du roi au xme siècle. In-8, 36 p. Nogent-le-Rotrou, impr.
Daupeley-Gouverneur .
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
311. — La Nicollière-Teijeiro (S. de). La marine
bretonne aux xve et xvie siècles; essai historique. In-8,
107 p. Nantes, impr. Forest et Grimaud.
(Extrait de la Revue historique de l'Ouest.)
312. — La Pijardière (L. de). Molière, son séjour à
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 175
Montpellier en 1654-1655; inscription commémorative ;
rapport adressé à M. Alexandre Laissac, maire de Montpel-
lier. In-8, 32 p. Montpellier, impr. Serre et Ricome.
313. — Lasteyrie (R. de). Histoire générale de Paris.
Cartulaire général de Paris, ou recueil de documents rela-
tifs à l'histoire et à la topographie de Paris. T. I, 528-1180.
In-4, lxv-570 p. et cinq planches en héliogravure colo-
riées. Paris, Champion.
(Histoire générale de Paris.)
314. — Leclerc (l'abbé A.). Pouillé du diocèse de
Limoges, contenant la liste des éveques de Limoges, l'état
des chapitres, abbayes d'hommes et de filles, monastères
de religieux et de religieuses, etc. In-8, 100 p. et carte.
Limoges, veuve Ducourtieux.
315. — r Ledru (l'abbé A.). La cathédrale du Mans lieu
d'asile au xive siècle. In-8, 12 p. Mamers, Fleury et Dangin.
316. — Lefêvre-Pontalis (Eugène). Bibliographie des
Sociétés savantes delà France. In-4, vn-142 p. Paris, Impr.
nationale.
(Publications du ministère de l'Instruction publique.)
La France et l'Algérie possédaient, à la fin de 1886, six cent
soixante-sept Sociétés historiques, archéologiques et scientifiques,
lesquelles ajoutent chaque année environ cinq cents volumes de
bulletins, de mémoires et de publications diverses à une collection
qui dépasse maintenant quinze mille volumes. M. Ulysse Robert
avait dressé déjà, en 1878, la bibliographie sommaire de trois cents
Sociétés, rangées d'après l'ordre alphabétique de leur siège. Ce
qui distingue la nouvelle bibliographie, c'est : 1° que le nombre
des Sociétés, augmenté notamment de celles de Paris, est plus
que doublé; 2° que M. Lefèvre-Pontalis les a classées par dépar-
tement; 3° que leur bibliographie est aussi complète que possible
jusqu'à la fin de 1886, et qu'on y trouve même les titres distincts
de chaque publication éditée en dehors des recueils ordinaires de
Bulletins ou de Mémoires. A. B.
317. — Lefèvre-Pontalis (Eugène). Monographie des
églises de Juziers, Meulan et Triel. In-8, 44 p. Versailles,
impr. Cerf et fils.
318. — Le Grand (Léon). Les Quinze-Vingts depuis
leur fondation jusqu'à leur translation au faubourg Saint-
1 76 SOCIÉTÉ
Antoine (xiiie-xvine siècles). In-8, 368 p. Paris, H. Cham-
pion.
(Publication de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France.)
La maison fondée par saint Louis, pour trois cents aveugles
pauvres de Paris, ne dépendant pas de l'assistance publique, a
conservé ses archives particulières et même publié un inventaire
sommaire de ce riche dépôt. Gomme elle y accueille très libéra-
lement les travailleurs, c'est toute justice qu'elle ait trouvé parmi
eux un jeune archiviste capable, dès ses débuts, de retracer fidè-
lement l'histoire et la physionomie de cet établissement. Au dire
des meilleurs juges, la thèse de M. Le Grand est devenue un
excellent livre, qui, comme forme ou comme fond, mérite bien
des éloges. Voici ses principales divisions : 1° fondation par saint
Louis (fausse légende des chevaliers martyrs, dont le point de
départ se trouve dans une bulle de Sixte IV, en 1483, ou plutôt dans
une requête adressée à ce pape par le maître de l'hôpital d'alors);
2° privilèges accordés par le pouvoir spirituel et par le pouvoir
temporel ; 3° consistance et description de la fortune immobilière
de la maison et des revenus casuels que lui procuraient les quêtes,
les legs ou les fameux concerts d'aveugles; 4° discipline, gouver-
nement et organisme secondaire; 5° composition et conditions
d'existence de la congrégation ; 6° pratiques religieuses et occu-
pations journalières. L'auteur s'arrête à 1779, époque où le cardi-
nal de Rohan obtint l'autorisation de transférer les Aveugles au
faubourg Saint-Antoine, dans l'hôtel, devenu inutile, des Mous-
quetaires de la garde.
Un dernier chapitre est consacré au relevé sommaire des insti-
tutions analogues qui existaient en France au moyen âge.
Le volume se termine par dix ou onze pièces justificatives et
par une table alphabétique dressée avec beaucoup de soin.
A. B.
319. — Leherpeur-Dupray (F.-E.). Petite histoire de
la ville de Gaen de 1753 à 1781, avec quelques excursions
en dehors de cette période ; suivie d'une lettre de M. le baron
de Fontette, intendant de la généralité de Caen, à M. le
marquis de Brassac. In-8, 93 p. Caen, impr. Ve Domin.
320. — Lepage (H.). Fleurs lorraines, chroniques et
nouvelles historiques. T. I : la Châtelaine. Petit in-8, x-243 p.
Nancy, Crépi n-Leblond.
321. — Lespinasse (R. de). Cartulaire du prieuré de la
Charité-sur-Loire (Nièvre), ordre de Cluny. In-8, xliv-483 p.
et planches. Paris, Champion.
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 177
322. — Luchaire (À.). Une très ancienne histoire de
France : la compilation du manuscrit latin 5949\ In-8,
18 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait de la Revue historique.)
323. — Macqueron (H.). Iconographie du département
de la Somme, ou catalogue des cartes, vues, armoiries, por-
traits, etc., gravés ou lithographies, concernant ce dépar-
tement. In-8, viii-867 p. Abbeville, impr. Paillart.
324. — Manaud de Boisse (L.). Panorama historique
du Couserans (son administration civile jusqu'en 89) et de
l'antique ville de Saint-Lizier (période romaine et période
chrétienne). In-16, 79 p. Foix, impr. veuve Pomiès.
325. — Maulde (René de). La mère de Louis XII,
Marie de Glèves, duchesse d'Orléans. In-8, 32 p. Paris.
(Extrait de la Revue historique.)
C'est principalement à l'aide des documents de comptabilité,
des inventaires, des quittances, etc., que M. de Maulde a recons-
titué la personnalité et l'existence de la mère de Louis XII, dont
la biographie n'avait été traitée que très sommairement jusqu'ici,
et inexactement, par feu M. Vallet de Viriville. On signalera par-
ticulièrement dans cet intéressant travail les pages qui ont trait
à deux favoris de la princesse, Rabodanges et Mornac, et à l'édu-
cation de son fils, le futur héritier de Charles VIII. A. B.
326. — Mazarin. Lettres du cardinal Mazarin pendant
son ministère, recueillies et publiées par M. A. Chéruel, de
l'Institut. T. IV. (Janvier-décembre 1651.) In-4, ix-845p.
Paris, Imprimerie nationale.
(Collection de documents inédits sur l'histoire de France.)
327. — Meaume (E.). Jean Nocret, peintre lorrain, né
à Nancy en 1617, mort à Paris en 1672. In-8, 46 p.
Nancy, Grosjean-Maupin.
(Extrait des Mémoires de l'Académie de Stanislas.)
328. — Mémoires de la Société archéologique et historique
de l'Orléanais. T. XVI, fascicule 2 : cartulaire de Notre-
Dame de Voisins. In-8, xl-240 p. Paris, à la Société biblio-
graphique.
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 12
1 78 SOCIÉTÉ
329. — Menard (l'abbé). Une servante des pauvres : la
Mère Elisabeth de Surville, fondatrice de la congrégation
du Bon -Sauveur, morte en odeur de sainteté à l'âge de
trente-six ans (d'après les mémoires inédits du P. Héram-
bourg), 1682-1718. Ouvrage enrichi de 3 gravures et
2 autographes. In-18 Jésus, xxvin-482 p. Tours, Cattier.
330. — Merchier (A.). Essai sur le gouvernement de
l'Eglise au temps de Charlemagne. In- 8, 24 p. Saint-
Quentin, impr. Poette.
(Extrait des Mémoires de la Société académique de Saint-Quentin.)
331. — Métais (l'abbé Ch.). Les petites écoles à Ven-
dôme et dans le Vendômois. In-8, 102 p. Orléans, Her-
luison.
332. — Meyer (P.). Notice sur le manuscrit II, 6, 24
de la bibliothèque de l'Université de Cambridge. In-4, 81 p.
Paris, Impr. nationale.
(Extrait des Notices et extraits des manuscrits publiés par l'Académie
des inscriptions et belles-lettres.)
Ce manuscrit contient : une petite série d'annales latines s'arrè-
tant à 1253 et rédigées dans des couvents de Normandie; une
chronique normande, à comparer avec Y Histoire des ducs de Nor-
ma?idieq\ie notre Société publia en 1840, avec le livre de Dudon
de Saint-Quentin, édité par notre confrère M. Lair, et avec d'autres
textes dont nous ne possédons que des fragments ; une chronique
des rois de France jusqu'à 1215 environ, qui paraît se rattacher
à YAbreviatio dont M. Lair, également, a déterminé l'origine et la
composition; une chronique de Turpin dont on ne connaissait
qu'un seul texte, quoique le ms. fr. 24431 la renfermât aussi;
une histoire des rois d'Angleterre, de Guillaume le Conquérant
à Richard Ier; une très bonne traduction normande de YElucida-
rius d'Honorius d'Autun, faite par Gillebert de Cambres.
333. — Mon val (G.). Lettres au Mercure sur Molière,
sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps. In-32,
xi-95 p. Paris, libr. des Bibliophiles.
334. — Moran ville (H.). Relations de Charles VI avec
l'Allemagne en 1400. In-8, 25 p. Nogent-le-Rotrou, impr.
Daupeley-Gouverneur .
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 179
335. — Mùntz (E.). Les antiquités de la ville de Rome
aux xive, xve et xvie siècles (topographie, monuments, col-
lections), d'après des documents nouveaux. In-8, 186 p. et
planches. Paris, Leroux.
336. — Mùntz (E.) et P. Fabre. La bibliothèque du
Vatican au xve siècle, d'après des documents inédits ; con-
tributions pour servir à l'histoire de l'humanisme. In-8,
vni-384 p. Paris, Thorin.
(Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome.)
337. — Musset (G.). Documents sur la réforme en Sain-
tonge et en Aunis, xvr3 et xvne siècles. In-8, 126 p. Pons,
impr. Texier.
(Extrait des Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis.)
338. — Neveu (l'abbé L.). Histoire du prieuré et de la
chapelle de Notre-Dame-de-Baillon. In-18 jésus, 108 p.
Paris, librairie de l'Œuvre de Saint-Paul.
339. — Noël (P.). Monographie de la ville de Seurre.
In-8, 114 p. et 2 plans. Dijon, impr. Darantière.
340. — Pagart d'Hermansart. Les cygnes de Saint-
Omer; fiefs et hommages; la garenne du Roi. In-8, 23 p.
Saint-Omer, impr. d'Homont.
(Extrait du Bulletin historique de la Société des Antiquaires de la
Morinie.)
341. — Pagart d'Hermansart. La maison de Lau-
rétan, issue des Lorédan de Venise en Allemagne, dans les
Pays-Bas et en Artois. In-8, 81 p. Saint-Omer, impr.
d'Homont.
(Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie.)
342. — Palustre (L.). Monographie de l'église Saint-
Clément de Tours ; précédée d'une notice historique par Léon
Lhuillier, bibliothécaire de la Société archéologique de Tou-
raine. Dessins par Henry Nodet, architecte. T. II. In-4,
iv-143 p., avec figures et quinze planches.
(Mémoires de la Société archéologique de Touraine.)
343. — Pélicier (P.). Voyage des députés de Bourgogne
1 80 SOCIÉTÉ
à Blois (1483); élection des députés de la Bourgogne aux
états généraux de 1484 ; la Bourgogne aux états généraux
de 1481. In-8, 13 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-
Gouverneur.
(Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes.)
344. — Pellechet. Notes sur les imprimeurs du Comtat
Venaissin et de la principauté d'Orange, et catalogue des
livres imprimés par eux qui se trouvent à la bibliothèque de
Garpentras. Grand in-8, ix-172 p. Paris, Picard.
345. — Pellisson (G.). Aveu et dénombrement du mar-
quisat de Barbezieux, rendu au roi par Louise-Elisabeth de
la Rochefoucauld, veuve de Jean-Baptiste-Louis-Frédéric
delà Rochefoucauld, duc d'Enville, le 19 juillet 1771. In-8,
82 p. Pons, impr. Texier.
(Extrait des Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis.)
346. — Pérathon (G.). Histoire d'Aubusson : la vicomte ;
la ville; les tapisseries; la maison d'Aubusson. In-8,
rv-487 p. et planches. Limoges, Vve Ducourtieux.
247. — Perrin (A.). Le prieuré de Ghamonix; histoire
de la vallée et du prieuré de Ghamonix, du xe au xvme siècle,
d'après des documents recueillis par A. Bonnefoy, notaire
à Sallanches. In-8, 255 p. et planche. Chambéry, Perrin.
348. — Petit (E.). André Doria : un amiral condottiere
au xvie siècle (1466-1560) . In-8, xvi-391 p. Paris, Quantin .
349. — Petit (E.). De Tuchinorum rebellione in vicaria
Nemausensi. In-8, 62 p. Paris, Dupret.
350. — Petit (E.). Histoire des ducs de Bourgogne de
la race capétienne, avec des documents inédits et des pièces
justificatives. T. II. In-8, xxiv-491 p. et planches. Dijon,
La marche.
351. — Piérette (l'abbé). Monographie de Sompuis,
chef-lieu de canton du département de la Marne. In-16,
63 p. Châlons-sur-Marne,. impr. Martin frères.
352. — Pigeon (l'abbé). Deux rois de France commen-
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 181
dataires du Mont Saint-Michel, de 1769 à 1788. In-8, 15 p.
Caen, impr. Le Blanc-Hardel.
(Extrait du Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie.)
353. — Pingaud (L.). Choiseul-Gouffier : la France en
Orient sous Louis XVI. In-8, ix-297 p. Paris, Picard.
354. — Piron (A.). Le Chai de Nôvelle (1689), poème
bourguignon. In-18, 16 p. Dijon, impr. Damongeot et Gi0.
355. — Pointeau (l'abbé G.). Un ancien prieuré du Bas-
Maine : Saint-Michel de l'Abbayette. In-8, 70 p. Nantes,
impr. Forest et Grimaud.
(Extrait de la Revue historique de l'Ouest.)
356. — Poquet (l'abbé A.). Le cardinal Jean de Dor-
mans et sa famille : Dormans, son château, son église;
famille de Jean de Dormans; le cardinal et ses fondations.
In-8, 15 p. Reims, Matot fils.
357. — Postel (R.). Jeanne d'Arc; documents inédits et
appréciations de l'héroïne dans la littérature en Angleterre,
en Allemagne, etc. In-18 jésus, 191 p. et gravures. Paris,
Degorce.
358. — Pottet (E.). Histoire de la Conciergerie du Palais
de Paris depuis les origines jusqu'à nos jours (1031-1886).
In-18 jésus, 276 p. Paris, Quantin.
359. — Prou (Maurice). Les registres d'Honorius IV ;
recueil des bulles de ce pape publiées ou analysées d'après le
manuscrit original des archives du Vatican. Fascicules 1
et 2. Grand in-4 à 2 col., 240 p. Paris, Thorin.
(Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome.)
360. — Quernest (C.-J.-B.). Notions historiques et
archéologiques sur la ville de Lamballe. In-8, 169 p. Saint-
Brieuc, Guy on.
361. — Rance (A.-J.). Une fête scolaire au collège des
jésuites d'Aix (1713). In-8, 27 p. Paris, Champion.
362. — Rébouis (H.-E.). Coutumes de Puymirol en Age-
nais. In-8, 64 p. Paris, Larose et Forcel.
(Extrait de la Nouvelle revue historique d« droit français et étranger.)
1 82 SOCIÉTÉ
363. — Rébouis (H.-E.). Cinq coutumes du Tarn-et-
Garonne : Larrazet, Angeville, Fajolles, Lauzerte et
Valence-d'Agen. In-8, 48 p. Montauban, impr. Forestié.
364. — Recueil des historiens des Croisades, publié par
les soins de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. His-
toriens orientaux. T. II, première partie. In-fol., iv-275 p.
Paris, Impr. nationale.
365. — Répertoire général de bio-bibliographie bretonne,
par René Kerviler, bibliophile breton, avec le concours de
MM. A. Apuril, Ch. Berger, A. du Bois de la Villerabel,
A. Galibourg, P. Hémon, etc. Livre 1er : les Bretons, 2e fas-
cicule : An-Au. In-8, p. 161 à 368. Rennes, Plihon et
Hervé.
366. — Rigouart (L.). Les biens de l'abbaye de Saint-
Vaast dans la Hollande, la Belgique et les Flandres fran-
çaises. In-8, in-78p. Anzin, impr. Ricouart-Dugour.
367. — Rochas (A.). L'Abbaye joyeuse de Pierrelatte,
d'après des documents inédits et les traditions ; accompagné
de la musique d'une chanson populaire. In-8, vn-89 p. Gre-
noble, Drevet.
368. — Roman (J.). Tableau historique du département
des Hautes- Alpes. lre partie : état ecclésiastique, adminis-
tratif et féodal antérieur à 1790; histoire, biographie,
bibliographie de chacune des communes qui le composent.
In-4, xxxn-204 p. Paris, Alph. Picard ; Grenoble, F. Allier.
Notre confrère dit, au début de son introduction : « Le Tableau
historique des Hautes-Alpes est le complément de deux ouvrages
qui m'ont coûté plusieurs années de travail : le Dictionnaire topo-
graphique et le Répertoire archéologique des Hautes- Alpes... Confor-
mément aux sages prescriptions du Comité des travaux historiques,
ni dans l'un ni dans l'autre de ces ouvrages, je ne me suis occupé
de l'histoire de la contrée. Le Tableau historique vient combler
cette lacune... Adoptant les divisions territoriales de notre pays
telles qu'elles étaient en l'an 1500, je passe successivement en
revue ses évêchés, duchés, comtés, bailliages, châtellenies et man-
dements. Consacrant un article particulier à chaque communauté,
j'expose ce que nous avons pu savoir de son histoire ecclésias-
tique, administrative, judiciaire, féodale, industrielle et commer-
DE L HISTOIRE DE FRANCE. 183
ciale, et j'énumère enfin les principaux événements dont il a été
le théâtre, les hommes remarquables qui y sont nés, et les prin-
cipaux ouvrages relatifs à son histoire... » — Il serait bien à désirer
que ce plan fût adopté dans tous nos départements et exécuté avec
un dévouement pareil à celui de notre confrère. En tête de son
premier volume, il a placé un certain nombre de courtes disser-
tations sur l'origine des églises, les limites des diocèses, les inva-
sions sarrasines, les maisons religieuses et hospitalières, la féoda-
lité et l'administration féodale. Dans un second volume, il publiera
l'analyse chronologique des documents antérieurs à l'an 1500,
qui serviront ainsi de pièces justificatives au travail de la première
partie, au moins pour le moyen âge. A. B.
369. — Roman (J.). Deux chartes dauphinoises inédites
du xie siècle. In-8, 20 p. Grenoble, Allier père et fils.
(Extrait du Bulletin de TAcadémie delphinale.)
370. — Roman (l'abbé). Gouda rgues, son abbaye, son
prieuré; la Bastide -d'Orniols, son annexe, sa paroisse.
In-16, 230 p. Nîmes, Gervais-Bedot.
(Extrait du Bulletin du Comité de l'art chrétien.)
371 . — Rombaldi (J.). La Corse française au xvie siècle :
Sampiero Corso, colonel général de l'infanterie corse au
service de la France. In-8, 100 p. Paris, Lechevalier.
372. — Rombise (Antoine de). Voyage à Paris (1634-
1635), traduit par Paul Lacombe. In-8, 19 p. Nogent-le-
Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait des Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-
de-France.)
373. — Rondot (N.). Les peintres de Troyes du xiue au
xive siècle. In-8, 20 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-
Gouverneur.
(Extrait de la Revue de l'Art français.)
374. — Rondot (N.). Les peintres de Troyes dans la
première moitié du xvie siècle. In-8, 26 p. Nogent-le-
Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur.
(Extrait de la Revue de l'Art français.)
375. — Rondot (N.). Les sculpteurs de Troyes au xive
et au xve siècle. In-8, 26 p. Nogent-le-Rotrou, impr. Dau-
peley-Gouverneur.
(Extrait de la Revue de l'Art français.)
1 84 SOCIÉTÉ
376. — Rothschild (baron James de) et Emile Picot.
Le mistère du Viel Testament, publié avec introduction,
notes et glossaires. T. V. In-8, clvi-362 p. Paris, Firmin-
Didot et Gie.
(Publication de la Société des Anciens textes français.)
377. — Roy (Maurice). Œuvres poétiques de Christine
de Pisan. T. I : ballades, tirelais, lais, rondeaux, jeux à
vendre et complaintes amoureuses. In-8, xxxvih-324 p.
Paris, Firmin-Didot et Gie.
(Publication de la Société des Anciens textes français.)
378 Saudau (L.-C.). Saint-Jean-d'Angély d'après les
archives de l'échevinage et les sources directes de son his-
toire. In-8, viii-408 p. Saint-Jean-d'Angély, Ollivier.
379. — Scheid (E.). Histoire des juifs d'Alsace. In-18
jésus, 424 p. Paris, Durlacher.
380. — Tamizey de Larroque (Ph.). Impressions de
voyage de P. Gassendi dans la Provence alpestre, publiées
avec avertissement, notes et appendice. In-8, 36 p. Digne,
Ghaspoul.
(Extrait du Bulletin de la Société scientifique et littéraire de Digne.)
Les deux lettres dans lesquelles Gassendi raconta à Peiresc,
en 1635, une excursion qu'il venait de faire dans les Alpes mari-
times, n'étaient connues jusqu'ici que par une analyse du P. Bou-
gerel, biographe de Gassendi; notre confrère en donne le texte
intégral, annoté abondamment. Elles contiennent plutôt des obser-
vations d'histoire naturelle que des indications archéologiques.
381. — Tardif (E.-J.). La date et le caractère de l'or-
donnance de saint Louis sur le duel judiciaire. In-8, 12 p.
Paris, Larose et Forcel.
382. — Teissier (F.). Les Français au Canada; histo-
rique de cette ancienne colonie (1562-1763). In-8, 143 p.
Limoges, E. Ardant et Gie.
383. — Tholin (G.) et P. Benouville. Un château gas-
con au moyen âge ; étude archéologique sur le château de
Madaillan (Lot-et-Garonne), son histoire, ses transforma-
tions et son siège en 1575 par le maréchal Biaise de Monluc.
Grand in-8, 72 p. et six planches. Paris, Picard.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 185
384. — Toustain de Billy (R.). Histoire ecclésiastique
du diocèse de Coutances. T. III, publié pour la première fois
par A. Héron. In-8, xxxv-458 p. Rouen, Métérie.
(Publication de la Société de l'Histoire de Normandie.)
385. — Trévédy (J.). Deux ordonnances de police à
Quimper (1404-1719). In-8, 38 p. Nantes, impr. Forest et
Grimaud.
(Extrait de la Revue historique de l'Ouest.)
386. — Valois (Noël). Inventaire des arrêts du Conseil
d'État (règne de Henri IV). T. I. In-4, clii-484 p. Paris,
Impr. nationale.
(Inventaires et documents publiés par la Direction générale des Archives
nationales.)
Ce premier volume d'inventaire contient 5,712 analyses d'arrêts
(années 1591 à 1599); il est suivi d'une table alphabétique des
noms de personnes, de lieux et de matières, et il est précédé d'une
Introduction, ou Étude historique sur le Conseil du roi, dont les
douze chapitres sont ainsi intitulés : Division du Conseil en trois
corps, Parlement, Chambre des comptes et Grand Conseil; le
Conseil étroit et le Conseil du mois de Philippe V; le Conseil
secret de Philippe VI ; le Grand Conseil de la justice ; le Conseil
des affaires; le Conseil privé ou des parties; le Conseil des
finances; choix des conseillers; nombre, qualité, réception et pri-
vilèges des conseillers du roi; les officiers du Conseil, les séances;
les attributions du Conseil; les écritures au Conseil; les archives
anciennes du Conseil.
387. — Vignat (G.). Cartulaire du chapitre de Saint-
Avit d'Orléans. In-4, xlviii-237 p. et planches. Orléans,
Herluison.
(Collection des Cartulaires du Loiret.)
388. — "Weyl (J.). Les Juifs protégés français aux
échelles du Levant et en Barbarie , sous les règnes de
Louis XIV et de Louis XV, d'après des documents inédits
tirés des archives de la Chambre de commerce de Mar-
seille. In-8, 35 p. Paris, Durlacher.
(Extrait de la Revue des études juives.)
TABLE DES MATIERES
CONTENUES
DANS LA PREMIÈRE PARTIE
DE L'ANNUAIRE-BULLETIN
de l'année 4887.
Décret reconnaissant la Société de l'Histoire de France comme
établissement d'utilité publique, 5.
Règlement de la Société de l'Histoire de France, 6.
Liste des membres de la Société, 9.
Archives et bibliothèques associées, 40.
Sociétés correspondantes, 41.
Liste des membres du Conseil d'administration, 43.
Bureau de la Société nommé en 1886, 43.
Comité de publication, 44.
Comité des fonds, 44.
Jours des séances de la Société, 44.
Agent de la Société, 44.
Ordre de publication des ouvrages édités par la Société, 45.
I. — - Analyse des procès-verbaux.
Assemblée générale, 81-109.
Associés étrangers, 90.
Beaucourt (M. le marquis de). — Lecture à l'Assemblée générale
d'un chapitre inédit de V Histoire de Charles VII, 80, 82.
Boislisle (M. A. de), secrétaire. — Rapport à l'Assemblée géné-
rale, 91-106.
Censeurs : MM. Delà ville Le Roulx et Durrieu. — Rapport à
l'Assemblée générale, 76, 106-109.
Circulaires : du ministère de l'Instruction publique, 66, 75, 114,
148; du Comité d'admission à l'Exposition universelle de 1889,
148.
Comité des fonds, 68, 123, 149, 150.
TABLE DES MATIÈRES. 187
Communications historiques, 60, 162.
Comptes rendus des publications de la Société, 150, 163.
Concours fondé en souvenir d'un ancien membre, 151.
Desnoyers (M. J.), président honoraire. — Sa mort, 145; discours
prononcé sur sa tombe, 151-153. — Note sur les articles qu'il a
publiés pour la Société, 153-154.
Dons d'exemplaires : aux éditeurs, 77 ; — aux bibliothèques uni-
versitaires, 122; — à l'Académie royale de Belgique, 123.
Élections : des membres du Conseil, 81 ; des censeurs, 81 ; des
membres du bureau et des comités, 115.
Insertion d'un plan dans un volume, 59.
Lalanne (M. L.), président. — Discours à l'Assemblée générale, 82-
90.
Lieu de réunion pour les séances mensuelles transféré à l'École
des chartes, 116.
Nécrologie : M. le baron Feuillet de Conches, 65, 87; M. le
comte de Blagas, 73; M. Hébert, 79, 87; M. H. Delpech, 79,
87; M. Ch. Jourdain, 82-83; M. N. de Wailly, 83-87, 148;
M. Ansart du Fiesnet, 87; M. le marquis de Blosseville, 87,
151; M. Laurent-Pichat, 87; M. le baron de Condé, 87; M. le
duc de Mirepoix, 87; M. le comte de Blacas, 87; M. Bellanger,
87; M. Gombette du Ldc, 87; M. J. Desnoyers, 145, 151-153;
M. xAbric-Encontre, 146.
Ouvrages offerts, 49, 57, 65, 73, 79, 113, 121, 146, 148, 151.
Présentation de membres nouveaux, 49, 57, 65, 73, 79, 113, 121,
146, 161.
Prix d'histoire donné au Concours général, 69, 147.
Prix décernés par l'Institut aux ouvrages historiques, 163-166.
Procès-verbaux des séances : 4 janvier 1887, 49; 1er février, 57;
1er mars, 65; 5 avril, 73; 26 avril, 79; 3 mai, 81; 7 juin, 113;
5 juillet, 121; 8 novembre, 145; 6 décembre, 161.
Publications de la Société : Propositions, 67, 89, 116. —Distribu-
tion de l'exercice 1886, 94, 109. — • Exercice 1887, 51, 59, 67,
76, 149. — Exercices 1888, 1889 et 1890, 76, 150.
Annuaire-Bulletin, 50, 59, 67, 75, 80, 94, 115, 122, 148, 162.
Auteurs grecs relatifs à la Gaule, 76, 88, 101.
Chronique d'Arthur de Richemont, 102, 103.
Chronique du héraut Berry, 102, 103.
Chroniques de J. d'Auton, 76, 102, 103.
Correspondance de Charles de Marillac, 51.
Dictionnaire de la numismatique gauloise et franque, 89.
Établissements de saint Louis, 91.
Froissart, 76, 80, 88, 101, 115, 148, 149, 162.
Histoire universelle d'A. d'Aubigné, 50, 59, 67, 75, 77, 80, 88,
91, 100, 115, 122, 148, 150.
188 TABLE DES MATIÈRES.
Journal de Guillaume d'Ercuis, 102.
Journal de J.-B. Golbert, 67, 76, 102, 116.
Journal de Nicolas de Baye, 50, 67, 75, 80, 101, 115, 149, 162.
Le Jouvencel de Jean deBueil, 50, 67, 75, 80, 95-98, 115, 122,
149, 162.
Lettres de Louis XI, 50, 59, 67, 75, 80, 100, 115, 122, 148, 162.
Liber querulus de excidio Britanniœ, 102, 104.
Mémoires d'Olivier de la Marche, 50, 59, 60, 67, 75, 80, 101, 115,
122, 149, 162.
Mémoires du maréchal de Villars, 50, 76, 98-99, 150.
Œuvres de Brantôme, 76.
Règle du Temple, 92.
Table générale de l'Annuaire-Bulletin, 60, 93, 109.
Rachat des cotisations annuelles, 68.
Radiation de sociétaires, 68.
Scission d'un volume, 149.
Suppression d'une séance, 123.
Témoignage de sympathie offert à la Société royale d'Histoire
d'Angleterre, 60, 76, 94.
Valois (M. N.), secrétaire adjoint. — Table générale de l' Annuaire-
Bulletin, 93. — Discours prononcé sur la tombe de M. J. Des-
noyers, 151-153.
Vente des volumes, 60, 68.
EL. — Bibliographie.
Abbayes, 52, 62, 110, 112, 124, Armoriaux, 61, 125, 158, 170.
128, 130, 131, 132, 136, 138, Arsenal (bibliothèque de 1'), 126.
167, 168, 182, 183. Art (histoire de 1'), 53, 63, 64,
Académies, 58, 140. 124, 129, 137, 140, 172, 173,
Administration, 69. 183.
Afrique, 138. Artois (province d'), 64.
Agenais (pays d'), 123. Asile (droit d'), 175.
Agriculture (histoire de 1'), 129, Aubusson, 180.
132. Aucanville, 56.
Ainay (abbaye d'), 132. Audiguier (Vital d'), 155.
Aix, 181. Aunis (pays d'), 179.
Alpes (dép. des Hautes-), 182. Autographes, 118.
Alsace, 52, 125, 130, 184. Auvergne (province d'), 53, 129.
Angers, 155, 170. Avaux (le comte d'), 156.
Anne de Bretagne, 174. Avignon, 63, 127, 168.
Archéologie, 60, 110, 154, 167, Avocats, 170.
172, 173, 179, 181, 184.
Archives, 55, 60, 61, 63, 72, Bachaumont (L.), 159.
126, 134, 140, 173. Balsac (Robert de), 111.
Arles, 131. Barbezieux (marquisat de), 180.
Armagnac (Jean II d'), 156. Bayonne, 130.
TABLE DES MATIÈRES.
189
Bazadais (pays de), 123.
Béarn (maison de), 61.
Béarn (province de), 51, 138.
Benoit XIII, 63.
Bernard (saint), 55.
Bernardins (collège des), 128.
Bertier (famille de), 124.
Bethléem (évêque de), 64.
Bibliographie, 52, 63, 78, 123,
125, 133, 135, 175, 180.
Bibliothèques, 125, 126, 131,
138, 140, 167, 171, 178.
Bièvre, 55.
Boniface VIII, 167.
Bordeaux, 157.
Bossuet (J.-B.), 157.
Bouhours (le P.), 119.
Bourbon-l'Archambault, 169.
Bourg-en-Bresse, 157.
Bourgogne (ducs de), 180.
Bourgogne (province de), 127,
130, 179.
Bourrouillan (baronnie de), 126.
Brandebourg (cour de), 143.
Bretagne (prov. de), 174, 179.
Brie-Comte-Robert, 136.
Brosses (le président de), 159.
Gaen, 138, 157, 176.
Canada (le), 184.
Carmélites, 170.
Cartulaires, 61, 130, 132, 138,
175, 176, 177, 185.
Casarie (sainte), 132.
Castres, 51.
Cateau (le), 134.
Catherine de Médicis, 174.
Caudebec-lès-Elbeuf, 160.
Gauterets, 55.
Celle (abbaye de la), 62.
Cette, 125.
Cerisy (abbaye de), 167.
Chàlons-sur-Marne, 170.
Chambres des comptes, 140.
Chamilly (les frères), 70.
Chamonix (prieuré de), 180.
Chansons, 123.
Charité-sur-Loire (la), 176.
Charlemagne, 178.
Charles V, roi de France, 51.
Charles VI, 128, 170,178.
Charles VIII, 129
Charles I«, roi de Naples, 72.
Chartres, 110.
Chartreux (religieux), 127.
Chasse, 62.
Chàtelet (le), 171.
Châtellerault, 158.
Cherlieu, 53.
Ghivré (famille de), 77.
Choiseul-Gouffier, 181.
Christine de Pisan, 184.
Chroniques, 176.
Glamecy, 55.
Clermont-en-Beauvoisis, 166.
Glotiide (sainte), 124.
Coligny (H. de), 128.
Gotin (l'abbé), 159.
Commerce, 63, 129, 138, 169.
Conciergerie (la), 181.
Condomois (pays de), 123.
Conques, 169.
Conseil du roi (le), 185.
Corporations, 160.
Corse (île de), 183.
Cour du roi (la), 174.
Couserans, 177.
Coutumes, 56, 125, 181, 182.
Croisades, 55, 64, 134, 182.
Cuirassiers, 134.
Cusance (abbaye de), 128.
Dariot (Claude), 169.
Dauphiné (province de), 127,
139, 183.
Dijon, 130, 154.
Diplomatie, 70, 143.
Diplomatique, 60, 134, 160, 166.
Dôle, 168.
Donzère (principauté de), 168.
Dorât (le chevalier), 167.
Doria (André), 180.
Dormans (bataille de), 155.
Dormans (famille de), 181.
Doullens (canton de), 137.
Douze (marquis de la), 112.
Du Cerceau (les), 56.
Dubois (J.-B.), 120.
Dunois (comté de), 139.
Durand de Champagne, 160,
Dutillieu (J.-Ch.), 125,
190
TABLE DES MATIERES.
Eglise (histoire de F), 178.
Éguilies (le marquis ri"), 159.
Entragues (Henriette ri"), 124.
Épinal, 158.
Ermenfroi (saint), 128.
Esparron-de-Paillères, 127.
Estrées (Gabrielle d"), 119.
Eure (dép. de F), 61.
Eure-et-Loir (dép. d'), 61.
Eutrope (saint), 155.
Évoques, 170, 175.
Faucogney (sires de), 55.
Feneyrols, 169.
Flavigny (abbaye de), 129.
Fontaines (Jacques), 139.
Fontenelle (B. le B. de), 130.
Forez (comtes de), 171.
Fourches, 52.
Franche-Comté (province de),
157.
Francs chamaves, 169.
Fresnay-le- Vicomte, 112.
Galard (maison de), 61.
Gassendi (P.), 184.
Gaulois (les), 124, 132, 154, 155.
Genève (diocèse de), 170.
Gerbert (le pape), 133.
Goudargues (abbaye de), 183.
Grandier (Urbain), 156.
Gravure (histoire de la) , 130,
131, 132.
Grégoire de Tours, 132.
Grenoble, 160.
Grignon de Montfort (le B. ),
169.
Grosley (P.-J.), 155.
Gruel (Guill.), 137.
Guéroult (Guilh), 134.
Hagiographie, 117, 124, 126,
128, 139, 155, 169, 178.
Hague (la), 169.
Hans (Jean de), 111.
Hazebrouck, 60.
Henri IV, 60, 131, 185.
Hilaire (saint), 156.
Hildebert de Lavardin, 171.
Honorius IV, 181.
Hôpital (ordre de F), 54, 61, 72,
118.
Hôpitaux, 55, 140, 155, 175.
Hugues le Boutellier, 167.
Iconographie, 177.
Igny (abbaye d'), 124.
Industrie, 124.
Inscriptions, 112.
Instruction publique, 52, 63,
170.
Isère (dép. de F), 112.
Issy (abbaye d'), 136.
Jacmon (Ant.), 158.
Jean XXII, 167.
Jean le Fèvre, 110.
Jean Sans-Terre, 51.
Jeanne d'Arc, 173, 181.
Joseph (le P.), 158.
Joyaux, 155.
Juifs, 52, 159, 184, 185.
Jumièges (abbaye de), 138.
Jussieu (Ant. de), 174.
Juziers, 175.
Laborde (château de), 55.
La Farelle (le chevalier de), 134.
Lallv - Tollendal (T.-A. comte
de\ 133.
Lamballe, 181.
Laon, 173.
Lastic (Jean de), 61.
Laurétan (famille de), 179.
Laval, 139.
Lenoir (Alexandre), 53.
Lépreux (les), 159.
Ligne (le prince de), 78.
Ligue (la), 127.
Limoges (diocèse de), 175.
Limousin (province de), 60, 154.
Littérature, 53, 126, 129, 138,
139, 159, 160, 167, 171, 181,
184.
Liturgie, 129, 132.
Livres de raison, 125, 128.
Lobineau (D.), 61.
Loire-Inférieure (dép. de la),
138.
Lorraine (ducs de), 137.
Louis (saint), 77, 136, 184.
Louis XII, 177.
Louis XIII, 134.
TABLE DES MATIÈRES.
191
Louis XIV, 128.
Louis XV, 140.
Lyon, 63, 171, 173.
Madaillan (château de), 184.
Mahaut, comtesse d'Artois, 64.
Mamers, 168.
Mans (le), 175.
Marie Leczinska, 140.
Marie de Glèves, 177.
Marie-Madeleine (sainte), 126.
Marine, 110, 174.
Marseille, 124.
Mazarin (le cardinal), 177.
Menil, 173.
Menneval, 140.
Mesmes (J.-J. de), 156.
Metz, 52.
Meuble (histoire du), 124.
Meulan, 175.
Miracles de Notre-Dame (les),
129.
Mœurs, 124, 125, 129, 132,137,
172, 176.
Molière (J.-B. Poquelin, dit),
62, 126, 135, 174, 178.
Montauban, 169.
Montcalm (le marquis de), 168.
Montpellier, 138, 174.
Mont-Saint-Michel (le), 180.
Muyart de Vouglans, 156.
Mystères, 138, 184.
Nantes, 170.
Naples (royaume de),72.
Narbonne,' 55, 6t.
Naudé (Gabriel), 143.
Navarre, 51.
Neuchàtel, 157.
Nivernais (coutume de), 125.
Noailles (card. de), 156.
Noblesse (la), 62, 158.
Nocret (Jean),
Nogent-le-Roi, 170.
Noirmoutier, 127.
Normandie (province de), 132.
Notaires (minutes de), 139.
Notre-Dame-des-Ardillers, 127.
Notre-Dame-de-Baillon, 179.
Notre -Dame- des -Dombes (ab-
baye de), 112.
Notre-Dame-de-Longues
baye de), 131.
Numismatique, 71, 130.
(ab-
Orange (principauté d'), 180.
Pages du roi (les), 52.
Paléographie, 52, 133.
Papes, 53, 55, 63, 129, 166,
167, 168, 181.
Paquelin (Guillaume), 169.
Paris, 52, 78, 111,125, 134, 142,
157, 171, 175, 183.
Parlements, 157.
Peiresc (N.-G. de), 112, 143.
Perrin (François), 158.
Petit (Samuel), 143.
Philippe V, roi d'Espagne, 70.
Philippe VI, roi de France, 140.
Philologie, 53, 127, 169.
Philosophie scolastique, 55.
Pierrelatte, 182.
Poitou (province de), 123.
Pontlevoy (bailliage de), 172.
Port-Royal, 52.
Pothier (R.-J.), 137.
Provence (province de), 184.
Protestants, 77, 123, 124, 139,
158, 169, 179.
Provins, 140.
Puy (le), 158.
Puymirol, 181.
Quarré d'Alismy (comte), 139.
Qaercy (province de), 174.
Quimper, 185.
Quinze- Vingts (les), 175.
Rabelais (Fr.), 167.
Reclus (les), 171.
Régime judiciaire, 77, 169, 170,
184.
Reilhac (Jean de), 141.
Reims, 170, 173.
Reliure (histoire de la), 133.
Richelieu (le cardinal de), 69.
Richemont (le connétable de),
128, 137.
Robert le Pieux, 64.
Rochelle (la), 69.
192
TABLE DES MATIÈRES,
Romans, 158, 168.
Rome, 176.
Roncevaux (abbaye de), 130.
Rouen, 126, 131, 137.
Ruffault (famille), 169.
Sacramentaires (livres), 129.
Saint-Antonin, 168.
Saint-Denis-d'Anjou, 173.
Saint-Domingue, 158.
Saint-Goëry, 158.
Saint-Jean-d'Angély, 184.
Saint-Jean-de-Losne, 110.
Saint- Joseph (religieuses de),
159.
Saint-Lizier, 177.
Saint-Médard (tumulte de), 111.
Saint - Michel - de - Y Abbavette,
181.
Saint-Omer, 129, 179.
Saint- Vaast (abbaye de), 18.2.
Saintes, 63, 155.
Saintonge (pays de), 179.
Salle (le vénérable J.-B. de la),
124.
Savigny, 137.
Savoie (pays de), 139, 170.
Sedan, 159.
Sel (canton du), 60.
Seurre, 179.
Sévigné (Mme de), 117.
Sigillographie, 72.
Somme (dép. de la), 177.
Sompuis, 180.
Sourches, 54.
Sully (le duc de), 119, 168.
Surville (Elis, de), 178.
Tapisseries, 137, 170, 180.
Tarde (Jean), 127.
Tarn-et-Garonne (dép. de), 182.
Testaments, 159.
Teutonique (ordre), 55.
Théophile de Viau, 123.
Thomas de Gantorbéry (saint),
Tinchebray, 130.
Toul, 128.
Toulouse, 129, 130, 167.
Tours, 179.
Tourville (le maréchal de), 130.
Trémoïlle (Guy de la), 144.
Triel, 175.
Troyes, 158, 183.
Tuchins (les), 180.
Tudual (saint), 156.
Vaas, 157.
Van Pradelles (N.), 128.
Varen, 169.
Venaissin (comtat), 127, 180.
Vermandois (pays de), 159.
Verrerie, 56.
Vesoul, 63.
Vincent de Paul (saint), 128.
Vitry-le-Francois, 78, 170.
Vitteaux, 168!
Vizille (assemblée de), 168.
Voisins (N.-D. de), 177.
Voltaire (F.-M. Arouet de), 159.
Yves (saint), 117.
ANNUAIRE-BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE
SECONDE PARTIE.
DOCUMENTS ET NOTICES HISTORIQUES.
JEAN SANS-PEUR
DUC DE BOURGOGNE
LIEUTENANT ET PROCUREUR GÉNÉRAL DU DIABLE
ES PARTIES D'OCCIDENT.
Depuis que l'invention de l'imprimerie a mis entre les mains
de l'homme un moyen si puissant de communiquer sa pensée,
le pamphlet a toujours occupé un rang considérable parmi les
armes de la politique. Sans parler des époques relativement
voisines de nous, il est inutile de rappeler quelle influence ont
exercée les libelles satiriques en Allemagne, au moment de la
réforme, ou dans notre pays, pendant la Ligue. La Société de
l'Histoire de France n'a-t-elle pas elle-même proclamé, en quelque
sorte, l'importance historique de ce genre d'écrits lorsqu'elle a
consacré naguère cinq de ses volumes ' à des publications rela-
tives aux Mazarinades ?
Mais le pamphlet ne doit pas seulement sa création à la décou-
1. Moreau, Bibliographie des Mazarinades, 3 vol., et Choix de Maza-
rinades, 2 vol.
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 13
1 94 SOCIÉTÉ
verte de la presse à imprimer. Il existait bien avant. Le moyen
âge l'a pratiqué. Et, pour être beaucoup plus rares et générale-
ment fort ignorés, les essais antérieurs à la Renaissance n'en
sont pas moins curieux.
Ce sont naturellement les périodes de troubles, et surtout de
guerre civile, qui constituent les milieux les plus favorables à
l'éclosion de semblables productions.
Parmi ces périodes, nulle peut-être n'occupe dans nos annales
une place plus triste que cette épouvantable lutte des Armagnacs
et des Bourguignons où la fortune de la France fut si près de
sombrer. On se battait alors, on se tuait, on se massacrait,
les historiens et les chroniques nous apprennent avec quelle
rage. En même temps que la guerre par l'épée, une véritable
guerre de plume. Depuis la fameuse apologie du meurtre du
duc d'Orléans prononcée par Jean Petit, pour excuser le duc de
Bourgogne Jean Sans-Peur, depuis la noble réfutation opposée
à ce factum par la veuve et les enfants de la victime, ce sont
chaque année, surtout à partir de la conclusion de la ligue de
Gien en 4440, des séries de manifestes, de déclarations, de
lettres de défi. Ces documents peuvent être qualifiés d'actes offi-
ciels. Ils sont avoués par les chefs des deux partis et portent
leurs noms. Aussi conservent-ils toujours une allure sérieuse,
en dépit de la passion qui les anime. Mais, à côté d'eux, il y a
place pour les insinuations perfides sorties on ne sait d'où, pour
les libelles et les racontars, généralement anonymes, œuvres de
basse haine, employant tour à tour le sarcasme et la calomnie,
et parfois plus puissantes dans leurs effets que les proclama-
tions les plus éloquentes.
Les productions de cette nature qui se présentent tout d'abord
à notre examen, et qui émanent du parti bourguignon, affectent
la forme de récits historiques. Leurs rédacteurs ont la préten-
tion de résumer les faits accomplis ; mais ils ont bien soin de
les présenter de manière à rejeter absolument tout l'odieux sur
le parti adverse. Tel est ce texte publié dans la collection des
Chroniques belges par M. le baron Kervyn de Lettenhove\ et
I. Chroniques relatives à l'histoire de la Belgique sous la domination
des ducs de Bourgogne; textes français, publiés par M. le baron Kervyn de
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 19.")
dont le titre seul suffit à indiquer l'esprit : le Livre des trahi-
sons de France envers la maison de Bourgogne. Veut-on savoir
de quelle manière ce livre est rédigé? Qu'on lise seulement ces
deux passages relatifs à Jeanne d'Arc :
L'an mille IIHc et XXVIII fut la... ville d'Orléans asségie par
le... conte de Salbri environ la Saint- Jehan d'esté, et y fu ledit
siège jusques envers la Toussains. En ce 'siège fut le conte occhis
d'ung canon qui le féry pârmy le chief, luy estans es faubours à
son hostel, dont oncques puis les Englès n'orent victoire en
France. Et vint illec le dauphin à sy grande puissance qu'il fist
lever ledit siège en desroy, et orent adont les gens du dauphin
aveucques eulx une femme, quy estoit fille à ung homme de
Vaucoulour en Lorraine, qui tenoit hostel, et estoit adont ceste
fille josne et rade, quy avoit accoustumé de chevauchier et mener
en l'ostel de son père les chevaux au gué, à quoy faire, comme
pluiseurs femmes sont de légier esperit, elle s'estoit souvent
esprouvée à manier le bois, comme de courre et de virer la
lance, tellement que, comme dit est, elle se mist aveuc les gens
audit dauphin, et pluiseurs fois fu sceu qu'elle savanchoit aux
assaux et aux escarmuces. Ung jour le dauphin le volt voir et
luy fist délivrer ung bon coursier et ung fin harnois. Gela fait, il
fist pronunchier par ung carme nommé frère Rigault, en touttes
places où il estoit obéis, que celle femme estoit une pucelle que
Dieu avoit envoyée et transmise du ciel pour le remettre en son
royaume, et que tousjours aroit la victoire tant qu'elle seroit
aveucques son armée, et l'appeloient parmy France les folles et
simples gens l'Angélique, et d'elle faisoient chansons, fables et
bourdes mervilleuses et plaines d'erreur, tant que en cel an,
par les bourdes et faintes paroles de celluy frère Rigault propo-
sées en ses sermons, lequel représentoit le personnaige Faulx-
Samblant au romant de la Rose, ils cuidoient estre chose angé-
licque celle quy avoit le deable au ventre.
Le dauphin, accompaignié de ce prescheur et de celle pucelle
fainte, percha tant de pays qu'il parvint en la chité de Rains, là
où il se fist sacrer. Puis tindrent aucuns de ses gens à intention
de entrer dedens Paris; mais ce fu pour néant, quoyque celle
Lettenhoye. Bruxelles, 1873. Dans ce volume, le Livre des trahisons de
France envers la maison de Bourgogne occupe les pages 1 à 258, et le
Pastoralet, dont il sera question un peu plus bas. les pages 573 à 852.
196 SOCIÉTÉ
pucelle y fuist en chief, quy de prime faice vint auprès des murs
demander les clefs ou nom de Dieu, auquel elle faindoit estre
messagière, mais au lieu des clefs on luy envoya ung vireton au
travers de la cuisse de par le deable son maistre1.
Si je rapporte ces deux extraits, ce n'est pas pour le plaisir
d'exciter chez le lecteur un juste sentiment d'indignation, c'est
qu'ils prêtent à une remarque intéressante. Le Livre des trahi-
sons parle d'événements qui se sont passés en 4465. Il ne saurait
donc avoir été écrit avant cette date, c'est-à-dire fort longtemps
après la paix d'Arras (4435), qui avait rapproché la maison de
Bourgogne de la maison royale de France, et neuf ans au moins
après le procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc (4456). A cette
époque, l'opinion était faite sur la bonne Lorraine, non seulement
en France, mais dans la plus grande partie de l'Europe chré-
tienne. Déjà JEneas-Sylvius Piccolomini, le futur pape Pie II, lui
avait consacré ces mentions dont mon cher maître Jules Quiche-
rat2 et plus récemment M. L. Delisle3 ont fait ressortir l'impor-
tance. D'ailleurs les faits parlaient assez hautement. Les Anglais
chassés du royaume, hormis Calais : ce résultat n'était-il pas
suffisant pour réduire au silence tous les anciens détracteurs ?
D'où vient donc cet incroyable acharnement ? Très certaine-
ment de ce que Fauteur du Livre des trahisons, cherchant ce
qui pouvait le mieux servir sa thèse, s'est inspiré de souvenirs
ou de récits remontant à une période plus voisine de la grande
lutte. On est, par conséquent, autorisé à reconnaître ici l'écho
de ce qui s'était dit ou écrit, du côté de Bourgogne, à l'époque
du siège d'Orléans, du sacre de Charles VII et de la mort de
la Pucelle. Du reste, il n'y a rien là qui ne concorde parfaite-
ment avec les sentiments que laisse voir, au sujet de Jeanne
d'Arc, le contemporain, alors Bourguignon enragé s'il en fut
jamais, auquel nous devons le précieux Journal d'un bourgeois
de Paris sous les règnes de Charles VI et de Charles VIL Ce
1. Le Livre des trahisons de France, chap. gxliv et cxlv (pp. 197 et
198 du volume cité dans la note précédente).
2. Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc, IV,
p. 507.
3. Nouveau témoignage relatif à la mission de Jeanne d'Arc dans la
Bibliothèque de l'École des chartes, XL VI (année 1885), p. 668.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 197
dernier, toutefois, n'ose pas se prononcer catégoriquement sur
« cette créature qui estoit en forme de femme que on nom-
moit la Pucelle. Qui c'estoit, Dieu le scet^. »
Dans le volume qui renferme le Livre des trahisons de France
envers la maison de Bourgogne, M. le baron Kervyn de Let-
tenhove a inséré un autre récit de la guerre des Armagnacs et
des Bourguignons, en vers cette fois, et portant le titre du Pas-
toralet. Le rimeur, — car je ne puis dire le poète, — précur-
seur inattendu de Mlle de Scudéry et des autres fabricants de
romans à clefs, a eu l'idée, pour le moins originale, de travestir
cette sanglante page de nos annales en bergerie! Rois,
princes et chefs d'armée deviennent autant de pasteurs sous des
noms supposés. Fort heureusement, le poème se termine par
une sorte de table explicative, indispensable en ce qui concerne
les acteurs secondaires. Sans elle, en effet, devinerait-on jamais
que Bellagus signifie Enguerrand de Bournonville ; Antidus, le
connétable Charles d'Albret; Elesis, le duc Jean d'Alençon;
Pompai, l'amiral Glignet de Brébant; Philoman, Jean de Luxem-
bourg; et Florimaie, Catherine de France, reine d'Angleterre,
femme d'Henri V? Quant aux noms des personnages principaux,
ils trahissent les préférences politiques de l'écrivain. Pour le
duc de Bourgogne, Jean Sans-Peur, et ses partisans, les pseu-
donymes de Léonet et de Léonois -, pour le duc d'Orléans, celui
de Tristifer ; pour le comte Bernard VII d'Armagnac, connétable
de France, et pour ses soldats, ceux de Lupal et de Lupalois.
C'est, on le voit, l'idée du lion fier et généreux opposée à celle
du loup rapace et dévorant. Ajoutons que la reine Isabeau de
Bavière est assez heureusement baptisée Belligère, que Florentin
veut dire Charles VI, et Panalus Henri V d'Angleterre, d'où les
termes de Florentinois et de Panalois appliqués aux Français et
aux Anglais.
L'idée générale adoptée pour la composition du Pastoralet
produit les plus singuliers effets. Lisez plutôt ceci :
Mainte bergière frisque et prousse
Sans ami seules demorront;
Car bien voy que tant y morront
1. Journal d'un bourgeois de Paris, 1405-1449, éd. publiée par M. A.
1 98 SOCIÉTÉ
Jones tousiaus, fors et haitiés,
Que ce sera droite pitiés.
Jà y a grant desconfiture,
Dont Florentinois par friture
Font cris et souspirs langoureux.
Bergièrettes, plorés pour eux
Et lamentés en griés clamours,
Car vous perdes chy vos amours.
Plourés des yex, plourés souvent,
Car chy périst ung beau jouvent, etcA
Savez-vous à quoi cela peut bien s'appliquer ? A la bataille
d'Azincourt et à la mort de la fleur delà noblesse française.
Et quelles inégalités dans le style ! Après de longues périodes
précieusement alambiquées, éclate tout à coup une expression
que ne désavoueraient pas nos modernes écrivains naturalistes.
On sait, par exemple, qu'en 1447 le connétable Bernard d'Ar-
magnac fît reléguer la reine Isabeau de Bavière à Tours, mais
que celle-ci se mit secrètement en relation avec le duc Jean
Sans-Peur, se fît enlever par lui et organisa avec son nouvel
allié un contre-gouvernement qui ne contribua pas peu à ame-
ner, deux ans plus tard, le triomphe du parti bourguignon. Or,
voici comment le Pastoralet rapporte le message envoyé par
Isabeau de Bavière au duc de Bourgogne, après son internement
à Tours :
Quoy que Léonet 2 ainsy fait,
Belligère vers lui de fait
Envoyé ung bergier pour ly faire
Sçavoir son très dolent affaire,
Qui dist : « Léonet, Belligère,
« Qui est t'amie et ta bergère,
« Désirans forment ta value,
« Par moy trop de fois te salue.
« Je diray, se c'est ton plaisir,
Tuetey pour la Société de l'Histoire de Paris, g n° 519. — Cf. Quicherat,
Procès de Jeanne d'Arc, IV, p. 464.
t. Le Pastoralet, vers 6572 à 6584.
2. On a vu plus haut que Léonet signifie le duc de Bourgogne, et Bel-
ligère la reine Isabeau de Bavière.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 199
« La dolour et le desplaisir
« En quoy la pastoure est chéue,
« Dont trop se tient pour décéue.
« Tu scès, et elle dont gémist,
« Qu'amours en tel point sy la mist,
« Que jadis dansa et sailly :
« Or ly sont tout déduit failly;
« N'a pas plenté lait à mengier,
« Ne chainses* pour souvent changier,
« Ne vert chapelet, et gist seule,
« Mais la nuit crie à plaine geule2. »
Je m'arrête sur ce dernier mot qui me paraît vraiment bien
risqué dans la bouche d'un personnage parlant au nom d'une
reine de France, même d'une reine déguisée en bergère.
Mais le Livre des trahisons de France et le Pastoralet sont,
avant tout, des œuvres ayant des prétentions littéraires. Ils sont
trop développés l'un et l'autre pour avoir jamais pu devenir
populaires. D'ailleurs, ce qui a dû faire le plus de mal aux
Armagnacs, c'est moins ce qui s'écrivait que ce qui se racontait.
La calomnie, habilement propagée dans la foule, est une arme
dont les adversaires du duc Louis d'Orléans et de ses amis ont
su se servir à merveille dès le temps du vieux duc de Bour-
gogne Philippe le Hardi, le père de Jean Sans-Peur.
Le malheureux Charles VI retombe-t-il dans un accès de folie ?
on ne manque pas d'attribuer son mal à des opérations de sor-
cellerie, dont on accuse ouvertement le duc d'Orléans, et surtout
sa femme Valentine de Milan, suspecte en sa seule qualité de
Lombarde3. Voilà le fils aîné du duc Louis qui meurt en bas
âge, emporté par quelque maladie fort naturelle : aussitôt on
invente l'histoire d'une pomme empoisonnée que le duc, poussé
par le désir d'assurer à sa propre descendance la couronne de
France, aurait fait préparer pour le dauphin, héritier présomp-
tif du trône, mais qui, par une série de circonstances, au lieu
1. Chemises.
2. Le Pastoralet, vers 6859 à 6878.
3. Froissart (éd. Buchon, III, p. 243) s'est fait l'écho de ces accusations,
dont le Religieux de Saint-Denis, au contraire (II, pp. 404-406), fait très
justement ressortir l'invraisemblance.
300 SOCIÉTÉ
de parvenir au destinataire , aurait justement été donnée au
pauvre enfant dont elle devait faire un roi4. Et ces bourdes de
se répandre comme parole d'évangile; et les accusations de magie
portées contre Valentine de Milan de faire tant de bruit que la
duchesse est forcée de quitter la cour; et, quand le duc Louis
d'Orléans a été assassiné, l'apologiste de Jean Sans-Peur de
recueillir soigneusement toutes ces rumeurs et de fonder sur elles
sa justification du meurtre.
Ce fut bien pis quand, après Azincourt, le connétable d^rma-
gnac, devenu le chef du gouvernement, vint exercer à Paris
même, pendant deux ans et demi, une autorité que beaucoup
appelèrent une odieuse tyrannie. Tant qu'il fut maître de la
situation, on n'osa pas parler trop haut. Mais, lorsque la trahi-
son de Perrinet Leclerc eut amené l'entrée des Bourguignons,
les commères parisiennes prirent leur revanche. Alors se pro-
pagèrent des récits terrifiants sur un prétendu projet de mas-
sacre général qui aurait été adopté, en principe, par ceux dont
on venait heureusement d'être délivré. Quelque temps aupara-
vant, les Armagnacs avaient pris de force, et sans les payer, les
toiles que les marchands de Paris conservaient en magasin.
C'était, avaient-ils dit, pour faire des tentes et des pavillons
pour Je roi, en vue sans doute d'une campagne à l'extérieur2.
Nenni ! c'était bel et bien pour faire des sacs destinés à noyer les
femmes de tous ceux qu'ils supposaient leur être hostiles. Quant
aux hommes, on les aurait tués sans merci dans toutes les rues.
Du reste, le connétable et les siens étaient disposés, plutôt que
de laisser les Bourguignons entrer à Paris, à rendre la ville au roi
1. Toute cette prétendue histoire de la pomme est racontée tout au
long, de même que ce qui a trait aux opérations magiques, dans l'apolo-
gie du meurtre du duc d'Orléans, par Jean Petit. Voir aussi Froissart,
loc. cit. — On sait que l'apologie de Jean Petit a été plusieurs fois réim-
primée, et qu'on la trouve notamment insérée dans la Chronique de
Monstrelet (éd. de la Société de l'Histoire de France, I, pp. 178-242).
2. Il est évident, en effet, qu'il dut y avoir des préparatifs de cam-
pagne faits à Paris au commencement de l'année 1418, en vue du siège
de Senlis, qui fut le dernier effort tenté par le connétable d'Armagnac, et
dont l'échec eut pour lui des conséquences désastreuses. Le connétable
jugea à propos d'y traîner avec lui le pauvre Charles VI : il fallut donc
bien reconstituer pour le roi un équipage de guerre.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 201
d'Angleterre. Ceux qu'on voulait excepter de la tuerie devaient
recevoir comme signe de ralliement un écu noir portant une
croix rouge, c'est-à-dire la marque distinctive des Anglais. On
ajoutait, pour donner plus de créance au récit, que des perqui-
sitions avaient fait découvrir plus de seize mille de ces écus déjà
tout préparés <.
On aurait pu objecter à ceux qui répandaient ces bruits qu'en
somme, depuis l'année d'Azincourt. le parti armagnac, loin de
songer à pactiser, n'avait cessé de lutter pour essayer de défendre
le royaume contre les envahisseurs étrangers, et que, si quel-
qu'un s'était compromis par des rapprochements avec les Anglais,
c'était bien plutôt le duc de Bourgogne. D^utre part, les mas-
sacres eurent lieu en effet, et dans des conditions particuliè-
rement atroces; mais on sait que le seul rôle qu'y jouèrent le
connétable d'Armagnac et ses adhérents, vrais ou prétendus,
fut celui de victimes.
Peu importe : on accueillait sans hésiter, dans la capitale, ces
imputations dont l'exagération dénote le peu de réalité. L'auteur
du Journal d'un bourgeois de Paris, qui, mieux que personne,
peut faire juger de l'état des esprits, se montre absolument per-
suadé à leur endroit. Tout naturellement il en conçoit une véhé-
mente indignation contre des gens capables de tant de forfaits,
et surtout contre leur chef, le comte d1 Armagnac, le Lupal du
Pastoralet. Si bien qu'il finit par se demander, très sérieusement,
si ce dernier ne serait pas un démon incarné ; et, toute réflexion
faite, il adopte l'affirmative : « Et cuide en ma conscience que
« ledit conte d'Arminac estoit un ennemy [c'est-à-dire un diable]
1. t Ainsi estoit Paris gouverné faulcement, et tant hayoient ceulx qui
gouvemoient ceulx qui n'estoient de leur bande qu'ilz proposèrent que
par toutes les rues ilz les prendroient et tueroient sans mercy, et les
femmes ilz noieroient; et avoient prinses par leurs forces les toilles de
Paris aux marchans et à autres sans paier, disant que c'estoit pour faire
des tantes et des pavillons pour le roy, et c'estoit pour faire les sacs
pour noyer lesdictes femmes. Et encore plus, ilz proposèrent que, avant
les Bourguignons venissent à Paris, ne que la paix se feist, ilz rendroient
Paris au roy d'Engleterre , et touz ceulx qui pas ne dévoient mourir
dévoient avoir ung escu noir à une croix rouge, et en firent faire plus
de xvi mil, qui depuis furent trouvées en leurs maisons. » (Journal
d'un bourgeois de Paris, éd. Tuetey, § n° 189.)
202 SOCIÉTÉ
« en fourme de homme, car je ne voy nul qui ait esté à lui, ou
« qui de lui se renomme, ou qui porte sa bende, qui tienne
« point la loy ne foy chrestienne, ains se maintiennent envers
« tous ceulx dont ilz ont la maistrise comme gens qui auroient
« renyé leur créateur, comme il appert par tout le royaulme de
« France ^. »
Eh bien ! et les Armagnacs? car, jusqu'ici, il n'a jamais été
question que des Bourguignons. Est-ce qu'ils se laissaient
ainsi honnir et vilipender sans riposter à leur tour ? Hélas ! le
parti qui s'était groupé autour de la maison d'Orléans, ce parti
qui eut cependant l'honneur de réunir dans son sein les anciens
compagnons de du Guesclin avec les futurs auxiliaires de Jeanne
d'Arc, et de devenir dans la suite le véritable parti national, ce
parti, dis-je, n'avait décidément pas pu gagner la faveur des
Parisiens. Prolonger la guerre contre les Anglais, entretenir
pour la défense du pays, à force d'expédients et de sacrifices,
un reste d'armée, c'était fort bien ; mais la résistance s'achetait
par de dures épreuves. Les vivres renchérissaient terriblement
dans la capitale, et nombre de ses habitants, d'humeur paci-
fique, pensaient sans doute comme ces marchands qui, ayant
eu successivement maille à partir avec des détachements de gens
de guerre de tous les drapeaux, déclaraient qu'ils avaient trouvé
les Anglais plus amoureux que les Bourguignons, et ceux-ci plus
amoureux cent fois que les Armagnacs. Or, c'était déjà à cette
époque chose grave que d'avoir contre soi l'opinion de Paris. Et
n'a guère de cœur à railler qui peut être sûr de ne pas trouver
les rieurs de son côté. Néanmoins, les amis du parti d'Orléans
ont essayé, au moins une fois, d'attaquer par ces mêmes voies
détournées le duc Jean Sans-Peur.
On a vu, par les citations que nous avons empruntées, d'abord
au Livre des trahisons de France envers la maison de Bour-
gogne, puis au Journal d'un bourgeois de Paris, que le nom du
diable revient fréquemment dans les passages consacrés à dire
le plus de mal possible de l'adversaire. C'est au diable encore
que l'on songea pour tenter de jeter le discrédit sur Jean Sans-
Peur. Non pas cependant qu'on ait voulu faire de lui, comme
l. Journal d'un bourgeois de Paris, éd. Tuetey, § rr 262.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 203
les Parisiens pour le connétable d'Armagnac, un démon sous
forme humaine. On respectait trop sans doute le sang royal qui
coulait dans ses veines. Mais on s'efforça d'établir qu'il fallait
très certainement voir en lui le lieutenant et procureur général
du diable en Occident.
Lieutenant et procureur général du diable! Voulez-vous la
preuve? Vous admettez, n'est-ce pas, le témoignage des pièces
d'archives, quand elles présentent les garanties nécessaires ? Eh
bien ! alors inclinez-vous ; car voici une lettre patente, parfaite-
ment régulière dans sa forme, dûment datée et scellée, offrant
tous les caractères d'authenticité que peut réclamer un diplo-
matiste de profession, par laquelle Lucifer lui-même, Lucifer,
empereur de l'Achéron, roi d'Enfer, duc d'Érèbe et de Chaos,
prince des Ténèbres, marquis de Pluton, comte de Géhenne,
etc. , etc. , atteste le fait de la manière la plus formelle, en renou-
velant à Jean Sans-Peur de magnifiques promesses déjà faites
en vertu de pactes antérieurs :
Lucifer, empereur du profond Acherons, roy d'Enfer, duc de
Hellebre et de Tharos*, prince de Ténèbres, marquis de Bara-
trum et de Pluto, conte de Géhenne, maistre, régent, garde et
gouverneur de tous les dyables d'Enfer et des hommes mortelz
vivans au monde qui veullent contredire à la volunté et com-
mandement de nostre adversaire Jésus Christ, à nostre très cher
et bien amé lieutenant et procureur gênerai es parties d'Occident,
Jehan de Bourgoigne. Nous vous mandons le salut que pour vous
desirons; et vous prions et requérons et neantmoins comman-
dons et expressément enjoignons que, ainsi que avez encommencé
obéir et faire la volante de Sathanas, tousjours vous y persévé-
riez; car dès que commenceastes à porter armes, nous vous en
avons donné et dormons par ces présentes pleine puissance et auc-
torité irrévocable, et sommes grandement et deuement informez
de votre maulvais couraige et de voz faitz, que nous vous ayde-
rons à accomplir. Et croyez de vray que les promesses que nous
vous avons fêtes et aussy que avez ouyes par les bouches des
invocateurs de nous et du grand procureur de nostre maison,
Sathan, nous le vous ferons tenir et garder et entretenir invio-
1. Je suis ici le texte des mss. français 5790 et 19866 de la Bibliothèque
nationale, qui sont les plus anciens. La copie du ms. Duchesne 48 porte
la variante plus correcte : « duc de Herebe et de Chaos. »
$04 SOCIÉTÉ
lablement sans nulle faulte. Oultre plus nous voulions que sai-
chez de vray que nostre maison est totalement vuyde des diables
qui nous debvoient servir; et sont tous au monde entrez dedans
les cœurs de ceulx en qui vous avez fiance, vos gens, complices
et aliez, et qui n'ont vers nous aulcunement failly, mais par
nostre moyen vous ont tousjours obey et faict vostre volunté,
ainsy comme de ce vous estes plusieurs foiz vanté, nostre bon
amy. Il est vray que la plus grande joye et grand plaisir que nous
puissions avoir est que sur toutes choses on destruise les églises,
cathedralles, collégiales et paroisialles, abayes, monastères, chap-
pelles et oratoires, et tous edififices dédiez en l'honneur et révé-
rence de nostre dit adversaire Jesuchrist, en quoy vous avez
bien commencé, dont vous estes à louer. Et pour ce que es par-
ties d'Orient nous avons donné commission et mandement spé-
cial à Morbesant, Turc, tenant contre droict et loyaulté le
royaulme de Turquie, de destruire chrétienté et croistre la loy
soubz laquelle il a esté né, dont il ne faict rien, car il permect
aux chrétiens es églises, chappelles et oratoires faire service à
nostre dit adversaire Jesuchrist, dont et non sans cause sommes
très mal content et fort couroucé contre luy : pour quoy nous vous
faisons scavoir que après que aurez faict et mys nosdits com-
mandements à exécution aux parties et lieux de vostre commis-
sion, ainsy que avez commencé en toutes choses, nous vous
ayderons à passer oultre mer et à deffaire nostre dit procureur
Morbesant et l'expeller et mettre hors de son roiaulme, lequel il
tient contre la loy de Turquie ; et après vous ferons couronner
roy de Turquie, empereur de Gonstantinoble et de Rome*, roy
d'Esclavonnye, de Jherusalem et de Babilone, de Garthaige et
de plusieurs aultres roiaulmes chrétiens et paiens ; et que ainsy
l'avez promys, vous destruisez ] 'église de Rome et de toute Grèce,
à celle fin qu'il soit mémoire de vous ainsy qu'il est mémoire du
conte de Mascon2, qui très bien mist à exécution nostre mande-
ment et feist à nostre plaisir, volunté et intention, pour nous, ce
1. C'est-à-dire de Romanie.
2. Ce passage doit se rapporter à quelque légende; car je ne crois pas
qu'il faille y voir une allusion à l'adresse d'un personnage contemporain.
Le comté de Mâcon, revenu à la couronne en 1239, avait été donné en
apanage, en 1359, au duc Jean de Berri, qui mourut sans descendance
mâle en 1416. Mais ce prince, beau-père du connétable d'Armagnac et
dévoué à la même cause que lui, avait été le premier à signer la ligue
de Gien, et sa mémoire restait chère au parti d'Orléans.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 205
que n'eussions peu faire, dont il est très bien rémunéré et posé
avecques Olofernes et plusieurs aultres ses complices, avecques
lesquelz vous promectons porter ou faire porter et tellement
vous rémunérer que oncques nul de vostre lignaige ne fut plus
grandement, colloque selon voz mérites que vous serez. Car nous
avons vraye congnoissance que oncques nul de voz progeniteurs
en l'église tant n'edifïia, comme desjà en peu de temps avez
desedifïié, dont humblement vous mercions. En tesmoing des-
quelles choses nous avons scellé ces présentes de nostre très
horrible signet, présents à ce plusieurs caterves * de dyables, en
noslre très douloureux consistoire, jouxte la tournelle de nostre
profond puytz et espouvantable, au parmy de la terre, l'an de
nostre règne ennuyable six mil Vie et VI.
Le singulier texte qu'on vient de lire se trouve inséré dans une
petite chronique anonyme des comtes et ducs d'Alençon, encore
en majeure partie inédite2. Je ne connais pas de manuscrit de
cette chronique qui soit antérieur au xvie siècle3 ; mais elle paraît
avoir été rédigée vers \ 475 environ.
Le mode de composition en est assez particulier. L'auteur
retrace successivement, d'une manière rapide, la vie de chacun
des comtes ou ducs d'Alençon issus de la maison royale de
1. Troupes.
2. Un court extrait de cette chronique a été publié par Quicherat dans
le Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc, IV,
pp. 38-39. Déjà d'autres portions plus importantes, parmi lesquelles se
trouve justement le passage qui renferme la lettre de Lucifer, avaient
été insérées par Bry de la Clergerie dans son Histoire des pays et comté
du Perche et duché d'Alençon (Paris, 1620, in-4°), p. 3 L 1-313. Mais il ne
paraît pas que cette publication ait été remarquée. Dans tous les cas,
d'ailleurs, il est préférable de se reporter aux manuscrits.
3. Trois copies manuscrites de cette chronique se trouvent à la Biblio-
thèque nationale. Deux d'entre elles, constituant les mss. français 5790 et
19866, sont de très petit format et se ressemblent fort au point de vue
matériel, sauf que l'écriture est beaucoup plus régulière dans la première
que dans la seconde. La troisième copie, un peu plus récente, est dans
le tome XLVIII de la collection Duchesne, lequel renferme aussi le seul
texte connu d'une autre chronique d'Alençon due à Perceval de Cagny.
La lettre de Lucifer et le préambule qui la précède occupent, dans le ras.
français 5790, les fol. 35 b à 38 b, et, dans le ms. Duchesne 48, les
fol. 120 b et 121. Quant au ms. français 19866, les feuillets n'y sont pas
numérotés.
206 SOCIÉTÉ
France par Charles de Valois, frère de Philippe le Bel, en les
prenant les uns après les autres. Toutes les fois qu'il a terminé
une de ses biographies individuelles, il retourne en arrière et
mentionne quelques-uns des événements qui se sont passés
pendant la même période de temps, choisis parmi ceux qui,
sans intéresser directement la personne du prince dont il vient
de parler, lui semblent cependant dignes de mémoire. Mais ce
ne sont pas, comme on pourrait le supposer, les faits politiques
importants auxquels il s'attache de préférence. Sa grande affaire,
ce sont ces histoires extraordinaires qui font aujourd'hui le plus
bel ornement des almanachs destinés aux bonnes gens : les pluies
de sang, les enfants monstrueux, les crapauds incombustibles
venant empêcher la fonte d'une cloche en arrêtant le métal en
fusion jusqu'à ce qu'une aspersion d'eau bénite les fasse tomber
en cendres, etc., etc. Presque toujours ces scènes sont présen-
tées comme ayant eu pour théâtre une localité d'Allemagne. Il
est donc fort à supposer que le rédacteur s'inspirait de quelque
livre venu d'outre-Rhin. Peut-être même relèverait-on des rap-
prochements frappants en parcourant telles de ces grandes com-
pilations qui eurent les honneurs de l'impression en Allemagne
à la fin du xve siècle, comme la fameuse chronique dite de
Nuremberg, publiée par Hartmann Schedel en -1493.
Quoi qu'il en soit, c'est parmi les événements singuliers rap-
portés à la suite de la biographie de Jean, premier duc d'Alen-
çon, tué à Azincourt, que trouve place la lettre de Lucifer à Jean
de Bourgogne. Voici comment elle est amenée. Le rédacteur de
la petite chronique débute par le récit de certaines apparitions
ayant eu lieu dans le ciel en \ 395, qui furent considérées comme
des signes évidents de prochaines guerres sanglantes, et que
d'autres annalistes, à commencer par le Religieux de Saint-
Denis, ont également enregistrées. Puis il continue en ces termes :
L'an prochain ensuyvant [1396] lesdits Sarazins eurent grande
et merveilleuse bataille1 contre le roy de Honguerie qui estoit
accompaigné de plusieurs Francoys, pour l'orgueil desquelz, qui
ne voullurent croire ledit roy, ilz tournèrent tous à desconfiture.
1. La bataille de Nicopolis, perdue par les chrétiens contre Bajazet, le
25 septembre 1396.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 207
Les aulcuns y furent tuez et les aultres furent prins prisonniers
et menez devant le Grand Turc qui tous les feist mourir en sa
présence, fors le mareschal de France nommé Boucicault, qui
aultreffois avoit faict aulcuns plaisirs aux Sarazins, et Jehan,
conte de Nevers, filz du duc Philippe de Bourgoigne, pour lequel
un sarazin nigromancien dist qu'on ne le feist point mourir, car
luy seul feroit plus mourir de chrétiens que eulx tous ensemble
ne scauroient faire, comme il advint du depuys. Et par ainsy
furent ces deux mys à rançon, qui fut paiée assez tost après, et
furent délivrez. Gy endroict ne faut à oublier que ledit Jehan,
conte de Nevers, après la mort de son père, lui succéda endit
duché de Bourgoigne. Et luy, estant duc, feist maulx innume-
rables aux chrétiens et principallement aux églises et aux
ministres d'icelles ; et de son temps furent, ung peu avant son
trespas, trouvé unes lettres à luy adressantes, comme procureur
de la cohorte des dyables d'enfer, desquelles lettres la teneur
ensuyt.
On voit par ces dernières lignes, inspirées certainement de
quelque écrit plus ancien aujourd'hui perdu ou restant à trou-
ver, que la lettre de Lucifer « à son très cher et bien aimé lieu-
tenant et procureur général d'Occident » fut seulement mise au
jour dans les derniers temps de la vie du duc Jean Sans-Peur,
mais qu'on essaya alors de lui donner, en quelque sorte, une
valeur rétrospective, en la rattachant au souvenir déjà lointain
de cette malheureuse croisade de Hongrie qui aboutit, en \ 396,
à la défaite de Nicopolis. Cette préoccupation se trahit du reste
dans la rédaction même de la lettre. C'est par elle qu'il faut
expliquer l'introduction du long passage relatif au renversement
annoncé, en faveur de Jean Sans-Peur, du prétendu Morbesant,
souverain des Turcs, et à la promesse d'une domination géné-
rale sur l'Orient entier. Remarquons aussi que, pour rester
dans la vraisemblance, on a eu soin de ne pas donner à Jean de
Bourgogne le titre de duc, qu'il ne prit en effet qu'en ^404, à la
mort de son père, après avoir porté jusque-là le titre de comte
de Nevers ' .
1. J'avais d'abord pensé, à cause de la similitude du dernier chiffre,
que, par l'an six mille six cent six du règne de Lucifer, l'auteur de
notre pamphlet avait voulu désigner exactement l'année 1396, date de
Nicopolis. Mais, vérification faite à l'aide des ouvrages spéciaux, tels que
208 SOCIÉTÉ
Le choix de ce point de départ ne laisse pas que d'être assez
surprenant au premier abord. Sans doute l'émotion fut grande
lorsqu'on apprit le désastre de Nicopolis et ce massacre presque
général des chevaliers français, auquel échappa, avec le comte
de Nevers, un très petit nombre d'autres grands seigneurs jugés,
comme lui, bons à mettre à rançon. Mais, si des reproches ont
été alors exprimés contre les croisés, c'est au sujet de leur
folle imprudence et de leur ardeur indisciplinée. L'allégation de
la petite chronique d'Alençon pèche surtout par la vraisem-
blance en ce qui concerne Boucicaut. Qu'eùt-il dit, grand Dieu !
le brave maréchal, de se voir accusé « d'avoir fait aucuns plaisirs
aux Sarrasins, » lui qui consacra la meilleure partie de son exis-
tence à batailler contre eux avec acharnement, et qui, de fait,
fut si près d'être englobé dans le massacre des chrétiens à Nico-
polis4?
Et cependant, chose curieuse, cette espèce de légende a des
racines anciennes. On la trouve déjà enregistrée par Juvénal des
Ursins : « Entre les autres, dit-il dans son récit de la campagne
a de \ 396, fut réservé et gardé de mourir le maréchal Boucicaut.
« Car autresfois en guerre avoit fait bonne compagnie à plu-
« sieurs Sarrasins. Et combien que le comte de Nevers fust en
« bien grand danger d'estre tué, toutesfois il fut sauvé. Et
« disoit-on communément qu'il y eut un Sarrasin nommé Nigro-
« mancien, devin ou sorcier, qui dist qu'on le sauvast et qu^l
le Dictionnaire infernal de Collin de Plancy, il se trouve que les
nombres formés uniquement de six sont en très grande faveur auprès
des auteurs qui ont la prétention de nous mettre au fait de ce qui se
passe dans les régions de l'Enfer. Ainsi, suivant eux, l'armée du diable
est composée de 6,666 cohortes, et chacune d'elles renferme 6,666 dé-
mons, etc.
t. Les moindres détails de la campagne de Nicopolis peuvent être désor-
mais étudiés en toute sûreté dans le bel ouvrage de notre confrère et ami
M. J. Delaville Le Roulx, la France en Orient au XIVe siècle (Paris,
1887, 2 vol. in-8°). M. Delaville Le Roulx ne s'est naturellement arrêté
qu'à ce qui rentrait dans la réalité historique des faits. Il n'a pas eu
occasion de parler de la tradition que nous examinons ici. Quant à l'ac-
cusation portée par Froissart contre Jean-Galéas Visconti, dont il sera
question un peu plus bas, il s'est borné à l'indiquer en quelques mots,
sans s'arrêter à la discuter.
V
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. $09
« estoit taillé de faire mourir plus de chrestiens que le Basac',
« ny tous ceuz de leur loy, ne sçauroient faire. Et par ce moyen
« fut sauvé, et les autres mis à mort piteuse2. »
M. le baron Kervyn de Lettenhove, dans la table de son édi-
tion des Chroniques de Froissart (xxii, p. 284), donne une indi-
cation qui appartient au même ordre d'idées : « Dans un horos-
« cope de Jean Sans-Peur conservé à la bibliothèque de Madrid,
« l'auteur, qui déclare se nommer Alofresin et être un Turc
« baptisé à Rhodes, rapporte que la vie du comte de Nevers fut
« sauvée grâce à son oncle Escolgant, « astronomien » de
« Bajazet. »
Néanmoins, même en s 'appuyant sur une rumeur populaire,
ce n'était peut-être pas chose fort heureusement trouvée pour
un ami de la maison d'Orléans et des Armagnacs que cette allu-
sion à la campagne du comte de Nevers en Hongrie. Il s'expo-
sait à voir son arme se retourner contre lui. En effet, le nom de
Nicopolis pouvait aussi éveiller, et avec bien plus de fondement,
d'autres souvenirs scabreux, capables d'atteindre l'honneur du
parti Orléanais dans la mémoire du duc Louis, son premier chef.
Froissart, en racontant l'histoire de l'expédition de -1396,
accuse formellement le duc de Milan, Jean-Galéas Visconti, qui
était, suivant lui, en relations constantes, attestées par des
échanges de présents, avec le sultan des Turcs, d'avoir prévenu
celui-ci du départ des croisés français, en lui transmettant, pour
le mettre en garde, des renseignements très circonstanciés3. Le
récit de Froissart, le plus développé de tous ceux que nous ont
laissés les contemporains sur ces événements, peut être inexact
sur certains points de détail; mais il abonde en particularités
attestant des sources étendues d'information. Ses allégations
méritent d'être tout au moins examinées de très près. Or, il
n'est pas douteux, d'autre part, que Jean-Galéas Visconti était
lui-même tenu au courant de ce qui se passait en France par sa
fille, Valentine de Milan, et par son gendre, Louis d'Orléans,
qui resta toujours le fidèle auxiliaire de la politique de son beau-
1. Bajazet.
2. Juvénaldes Ursins, dans Godefroy, Hist. de Charles VI, pp. 126 et 127.
3. Froissart, éd. Buchon, III, pp. 240, 241 et 244.
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 14
%\ 0 SOCIÉTÉ
père. Si donc les accusations de Froissart sont fondées, une part
de responsabilité doit retomber jusque sur le duc et la duchesse
d'Orléans.
Il est assurément délicat d'instruire un tel procès à distance,
surtout après la disparition des archives des Visconti. On en est
réduit à de simples indices. Mais ces indices suffisent déjà pour
constituer un ensemble de présomptions graves.
Tout d'abord, remarquons que le fait incriminé n'offre rien
par lui-même qui ne soit parfaitement admissible. Les Italiens,
à la fin du xive siècle et au commencement du xve, avaient fini
par avoir la conscience singulièrement large en ce qui concer-
nait les relations avec les puissances musulmanes. Les intérêts
de leur commerce en Orient les portaient à accepter sans remords
des accommodements faits pour soulever dans certaines circons-
tances la juste indignation du reste de la chrétienté. Plus d'une
fois, leur conduite plus qu'équivoque vint paralyser les efforts
tentés pour recommencer l'œuvre interrompue des croisades. Je
n'en veux citer qu'un exemple.
En \ 403, le maréchal Boucicaut, devenu gouverneur de Gênes,
qui s'était, on le sait, donnée à la France en 1395, voulut pro-
fiter de sa situation pour diriger une expédition maritime contre
les Infidèles. Il espérait pouvoir arriver à l'improviste sur les
côtes de l'Egypte et s'emparer par surprise d'Alexandrie. Mais
Venise, jalouse de Gênes, craignit qu'un succès remporté par sa
rivale ne nuisit à ses propres établissements. Carlo Zeno, capi-
taine général des Vénitiens dans l'Adriatique, fut chargé de sur-
veiller l'escadre franco-génoise. Quand Boucicaut parvint dans
les mers du Levant, il trouva partout l'ennemi en défense. C'était
Zeno qui avait donné l'alarme sur toutes les côtes. Et cette
conduite du capitaine vénitien était d'autant plus coupable, qu'il
devait la connaissance du plan de campagne à Boucicaut lui-
même, le bon maréchal ayant cru qu'il serait secondé par lui,
et s'étant imaginé, dans la candeur de son âme, qu'une entre-
prise tentée pour l'honneur de la Croix devait naturellement
rallier à elle tous les chrétiens K .
1. J. Delaville Le Roulx, la France en Orient au XIVe siècle, I, pp. 428
et 436-438.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 211
Déjà, quatre ans plus tôt, en 4399, une aventure à peu près
analogue lui était arrivée. Il se rendait alors à Constantinople
pour batailler en faveur de Fempereur Manuel. En route, il relâ-
cha à Lesbos. Le seigneur de l'ile, Gattilusio, l'accueillit avec
les marques de la plus vive joie. Puis il lui apprit, comme chose
toute naturelle, que, « pour non rompre les convenances et pactes
« que il a voit avec les Turcs, » il leur avait annoncé la venue du
maréchal et de ses gens, ajoutant toutefois que cette démarche
ne l'empêcherait pas de prendre part à la campagne et de joindre
une de ses galères à l'escadre chrétienne4.
Mais il ne suffirait pas, pour faire admettre sans conteste le récit
de Froissart, que l'attitude qu'il impute à Jean-Galéas Visconti
fût d'accord avec ce que d'autres Italiens ont parfois pratiqué.
L'existence de rapports amicaux et d'échanges de présents avec
le sultan des Turcs ne constituerait pas davantage une preuve
décisive. Il faudrait que le duc de Milan eût eu des raisons toutes
particulières d'agir ainsi. Sans vouloir se laisser trop influencer
en histoire par le fameux brocard juridique : Ts fecit cuipro-
dest, ce qui serait dangereux au point de vue de la critique, il
est incontestable que Fintérêt personnel est, dans la majeure
partie des cas, le mobile des actions humaines. Et nul, plus que
Jean-Galéas Visconti, n'a suivi, avec une plus grande absence de
tout scrupule, la politique des intérêts. Le père de Valentine de
Milan avait-il donc quelque chose à gagner à la destruction du
corps d'arméefrançai s conduit en Hongrie par le comte de Nevers?
On peut répondre hardiment par l'affirmative. En effet, Fétude
de pièces diplomatiques, pour la plupart inédites, ou même non
signalées encore, relatives aux relations de la France avec la
république de Florence pendant les années 1396 et I3972 per-
met d'établir que le désastre de Nicopolis eut pour résultat indi-
rect de sauver Jean-Galéas Visconti, sinon d'une ruine complète,
du moins d'un très grand danger immédiat.
Les dix dernières années du xive siècle furent remplies, pour
1. J. Delaville Le Roulx, ouv. cit., I, p. 365.
2. L'ouvrage sur les Relations diplomatiques de la France avec la
Toscane, publié dans la collection des Documents inédits sur l'histoire
de France, est absolument insuffisant pour cette période.
%\ % SOCIÉTÉ
la partie septentrionale de l'Italie, par la lutte du seigneur de
Milan contre les Florentins. Le premier cherchait à étendre sa
domination aussi loin que possible, aspirant en secret à se faire
couronner un jour roi d'Italie. Les Florentins luttaient pour
sauver leur indépendance. Des deux côtés on essaya d'entraîner
la France à se mêler au débat. De puissantes influences furent
alors mises en jeu à la cour de Charles VI. Jean-Galéas Vis-
conti trouvait des auxiliaires précieux dans la personne de sa
fille Valentine et de son gendre , le duc Louis d'Orléans. Les
Florentins étaient soutenus par le comte Bernard VII d'Arma-
gnac, entraînant avec lui le duc de Berri, à la fois son oncle et
son beau-père, et surtout par la reine Isabeau de Bavière1. Un
peu plus tard, la rivalité croissante des maisons de Bourgogne
et d'Orléans leur procura l'appui du duc de Bourgogne Philippe
le Hardi, heureux de saisir un nouveau moyen de faire pièce à son
neveu en se montrant hostile à la politique milanaise. Entre ces
différents personnages se débattit à plusieurs reprises la ques-
tion d'une intervention française au delà des Alpes , dans un
sens ou dans l'autre; intervention qui devait finir par n'avoir
jamais lieu.
En \ 393 et 4394, Jean-Galéas dut se croire bien près de réus-
sir, lorsqu'il eut lancé cette extraordinaire conception du royaume
d'Adria, laquelle, tout en ayant l'air d'être très favorable aux
intérêts français, aboutissait en somme à établir au profit du sei-
gneur de Milan une sorte d'unité morale de l'Italie, constituée aux
dépens de la puissance temporelle du saint-siège. La mort du pape
Clément VII d'Avignon vint détruire tout cet échafaudage2. Peu
à peu un revirement complet se fit en faveur des Florentins. La
conduite déloyale du seigneur de Milan, voulant empêcher Gênes
de se donner au roi de France, en \ 395, souleva contre lui l'opi-
nion publique dans notre pays. Sur ces entrefaites, éclatèrent les
1. Isabeau de Bavière était la petite-fille de Bernabo Visconti, que Jean
Galéas avait dépouillé et fait mettre à mort. Quant au comte d'Arma-
gnac, il avait à venger à la fois sa sœur Béatrix d'Armagnac, mariée à
Charles Visconti, également une des victimes de la cupidité de Jean
Galéas, et son frère le comte Jean III d'Armagnac, mort en 1391 sous les
murs d'Alexandrie (Lombardie) en combattant contre les Milanais.
i. Voir mon étude sur le Royaume d'Adria (Paris, 1880).
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. %\ 3
bruits malveillants dont nous avons parlé plus haut, et qui for-
cèrent la duchesse d'Orléans à s'éloigner momentanément delà
cour. Jean-Galéas, mis au fait de ce qui arrivait à sa fille, fit
mine de le prendre de très haut, et alla même, paraît-il, ne se
voyant pas écouté, jusqu'à envoyer « défier le roi et tout le
« royaume de France entièrement^. » Il n'obtint d'autre résultat
que d'exciter encore davantage l'irritation contre lui. Quant au
duc d'Orléans, devenu, « en sentant que tel famé [réputation]
« couroit sur sa femme , tout merencolieux2, » il perdit de
son influence et n'osa plus trop élever la voix en faveur de son
beau-père.
Les Florentins et leurs amis n'eurent garde de laisser échap-
per pareille occasion. Le 6 mars 4396, la république dépêcha un
de ses agents, Ser Pero de San-Miniato, au comte d'Armagnac,
afin de tâter le terrain3. A la même époque à peu près, un Flo-
rentin, établi depuis plusieurs années en France, Buonaccorso
Pitti, quittant Paris pour rentrer dans son pays, recevait com-
mission de la reine Isabeau de Bavière d'avertir ses compatriotes
que le moment semblait venu de tenter un nouvel effort4. Pitti
arriva à Florence à la fin de mai. Il trouva que, dès le 5 du
même mois, on avait fait partir en ambassade pour Paris Maso
degli Albizzi, chargé d'entamer des pourparlers avec le gouver-
nement royal5. Vivement menées, les négociations ne tardèrent
pas à aboutir. Le 30 juin -1396, pleins pouvoirs étaient donnés
par la république à l'ambassadeur Maso degli Albizzi, auquel on
adjoignait comme collègue Buonaccorso Pitti ; celui-ci se remet-
tait en route le 20 juillet, atteignait Paris le 23 août6, et un
1. Froissart, éd. Buchon, III, p. 243.
2. Ibid., p. 279.
3. Instructions à V envoyé florentin Ser Pero de San-Miniato, du
6 mars 1396 (n. st.); minute originale conservée aux archives d'État à
Florence, Dieci di balia, legaz. et commiss., istruz. et lettere, n° 1 bis,
fol. 3.
4. Cronica di Buonaccorso Pitti (Florence, 1720, in-8°), p. 48.
5. Instructions à Maso degli Albizzi du 5 mai 1396, conservées aux
Archives de Florence, Riformagioni, classe X, dist. 1, n° 14, fol. 5.
6. Buonaccorso Pitti, Cronica, pp. 48-50. — Instructions à B. Pitti,
du 18 juillet 1396, et Relations de leur ambassade faites par Maso degli
Albizzi et B. Pitti, le 27 décembre 1396; pièces conservées aux Archives
21 4 SOCIÉTÉ
mois plus tard, le 29 septembre, on arrêtait officiellement les
termes d'un traité d'alliance offensive et défensive en vue des
guerres d'Italie entre le roi de France, d'une part, et, d'autre
part, la république florentine, entraînant avec elle les seigneurs
de Mantoue et de Padoue et le marquis d'Esté, seigneur de
Ferrare 1 .
Or, pendant que ceci se passait en France, les croisés, com-
mandés par le comte de Nevers, traversaient la Hongrie, mar-
chant sur Nicopolis. Que Jean-Galéas Visconti, furieux et humi-
lié, et d'ailleurs très gravement menacé, ait alors saisi l'occasion
de se venger des Français, et spécialement du duc de Bour-
gogne, favorable à l'alliance florentine, en cherchant, comme le
dit Froissart, à faire, au moyen de ses avis aux Turcs, tout le
mal possible à l'expédition : rien de plus croyable, étant donné
surtout le caractère du personnage, si peu scrupuleux sur le
choix des moyens.
Les renseignements transmis de Milan pesèrent-ils d'un grand
poids dans l'éclatante victoire remportée par Bajazet? On est
autorisé à penser que la folle audace des chevaliers français suf-
fît à elle seule pour amener le désastre. Mais ce qui est indiscu-
table, c'est que ce fut la bataille de Nicopolis qui détourna l'orage
prêt à fondre sur Jean-Galéas. Froissart, qui a le premier
affirmé la chose2, a donc parfaitement vu la vérité, bien qu'il
ne fût pas sans doute, comme nous pouvons l'être aujourd'hui,
au courant du détail des négociations diplomatiques entre la
France et les Florentins.
de Florence : Dieci di baîia, legaz. et commiss., n° 1 bis, fol. 34 b; et
Rif., classe X, dist. 4, n° 1, fol. 34 b et 35.
1. Archives nationales, à Paris, J 503; Archives de Florence, Rif.,
classe XI, dist. 3, n° 7, fol. 5. — Le texte est imprimé dans Liïnig,
Codex Italix diplomaticus, I, col. 1094.
2. « Or advint que ce voyage [l'expédition projetée par Charles VI en
Lombardie] se brisa et dérompit, et alla tout au néant, quand les cer-
taines nouvelles vinrent en France de la bataille et déconfiture de Nico-
poli, et de la mort et prise des seigneurs de France, car le roi, le duc
de Bourgogne et tous les seigneurs furent si chargés de ces dures nou-
velles qu'ils eurent bien à entendre à autre chose; et aussi ils sentoient
le duc de Milan grand et puissant et moult bien du roi Basaach de Tur-
quie; si ne l'osèrent courroucer. » (Éd. Buchon, III, p. 279.)
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 215
Après la conclusion du traité du 29 septembre 4396, les deux
plénipotentiaires florentins avaient, pour rendre compte du suc-
cès de leur mission, regagné la Toscane. Là, on se préparait
déjà avec ardeur à faire campagne contre les Milanais. Dès le
mois d'août, la république avait engagé comme « capitaine de
la guerre de la commune de Florence » un des condottieri les
plus renommés de l'époque. Il se trouva que celui-ci était un de
nos compatriotes, Bernardon de Serres, natif de Gascogne*,
simple aventurier devenu chef d'armée par sa seule valeur, et
dont j'ai eu naguère la bonne fortune de pouvoir reconstituer
la surprenante carrière2. On comptait naturellement que le roi
de France allait mettre le traité à exécution et envoyer un corps
expéditionnaire au delà des Alpes. N'avait-il pas témoigné en
public le plus grand enthousiasme pour le projet, déclarant
même qu'il marcherait en personne contre le duc de Milan et
voulant entraîner dans l'aventure le roi Richard d'Angleterre,
auquel il venait de donner en mariage sa fille Isabelle3? Pour
activer les choses, Buonaccorso Pitti, à peine revenu à Florence,
reçut ordre de repartir pour la France le 12 janvier 1397 4,
accompagné cette fois de deux personnages de marque, Vanni
Gastellani, qui fut trois fois gonfalonier dans sa patrie, et le docte
Filippo Corsini, renommé pour son savoir et son éloquence.
Hélas! pauvres ambassadeurs ! Quand ils arrivèrent à Paris,
tout était bouleversé. On avait appris dans l'intervalle la défaite
de Nicopolis. Il s'agissait bien maintenant d'une chevauchée en
Italie! Il fallait, avant tout, après avoir pleuré les morts, s'oc-
cuper de délivrer le comte de Nevers et les autres grands sei-
gneurs restés prisonniers aux mains des Turcs. Charles VI était
retombé dans un nouvel accès de folie; d'ailleurs, avec lalégè-
1. Originaire de Serreslous, dans le département des Landes, arrondis-
sement de Saint-Sever, canton d'Hagetmau.
2. Les Gascons en Italie (Auch, 1885), p. 175-221.
3. Froissart, éd. Buchon, III, p. 279.
4. Instructions à Buonaccorso Pitti, du 12 janvier 1397 (n. st.), aux
Archives de Florence, Dieci di balia, legaz. et commiss., n° l bis, fol. 80.
— Suivant son propre témoignage (Cronica, pp. 50 et 51), Buonaccorso
Pilti se remit en route dès le 15 janvier. Il y avait alors à peine trois
semaines qu'il était de retour, car ce n'était que le 25 décembre précé-
dent qu'il était rentré à Florence avec Maso degli Albizzi.
%\ 6 SOCIÉTÉ
reté morbide de son esprit, il y avait beau temps, sans doute,
que son zèle s'était éteint et qu'il avait, suivant une pittoresque
expression employée jadis par le duc de Bretagne à propos d'un
cas analogue, « autres éloupes en sa quenouille { . » Quant au
duc de Bourgogne, il se trouvait directement atteint par la cap-
ture de son fils, le comte de Nevers, et, pour l'instant, il lui
fallait ménager avec soin le duc de Milan, en position, par suite
de ses relations, de pouvoir utilement intervenir dans l'affaire
du rachat des captifs, et dont on ne tarda pas, en effet, à mettre
le concours à profit2.
L'un des ambassadeurs florentins, Buonaccorso Pitti, nous a
laissé un récit piquant de leurs mésaventures.
Tout d'abord, pendant près de quatre mois, il ne put être
question d'autre chose que de services solennels célébrés pour
le repos de l'âme des barons morts en Orient, tandis que le roi
continuait à être tenu enfermé à cause de sa folie. L'état du
souverain s'étant enfin amélioré, Pitti et ses collègues obtinrent
une audience de lui. Filippo Gorsini y porta la parole pour
réclamer l'exécution des engagements pris. On sembla s'extasier
sur l'éloquence de son discours. Il parut si beau, que tous les
seigneurs du Conseil, et même beaucoup d'autres personnes, en
voulurent avoir copie. Mais, quant à une réponse quelconque,
on la renvoya à un autre jour.
Deux mois plus tard, malgré des réclamations réitérées, cette
réponse n'était pas encore donnée.
B. Pitti, à demi Parisien par suite de ses longs séjours dans
la capitale de la France, et par conséquent moins naïf, finit par
découvrir la vérité. Filippo Gorsini avait prononcé sa harangue
d'après toutes les règles de ce que les lettrés italiens appelaient
alors la Gramatica, c'est-à-dire qu'il avait employé ce latin
boursouflé, en faveur auprès des secrétaires de l'État florentin,
où les allusions pédantesques à tous les personnages de l'his-
toire ancienne, sacrée et profane, étaient parfois assez bizarre-
ment entremêlées de méchants jeux de mots3. Or, le roi n'avait
i. Voir les Gascons en Italie, p. 62.
2. J. Delaville Le Roulx, la France en Orient au XIVe siècle, I,
pp. 300-301.
3. On peut citer comme exemple la correspondance échangée, entre la
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 217
absolument rien compris à toutes ces belles phrases. Il en était
de même pour les princes du sang, hormis le duc d'Orléans,
qui, lui, bien entendu, n'avait garde de parler. Quant au chan-
celier et aux prélats siégeant dans le Conseil, ils avaient manqué
à leur devoir en s'abstenant de fournir aucune explication à leur
souverain.
Une nouvelle entrevue avec le roi fut demandée. Pitti prit
alors la place de Pilippo Gorsini, et, s'exprimant cette fois en
bon français, somma tout net Charles VI de tenir la foi pro-
mise. A cette apostrophe, on vit le pauvre monarque changer
de visage. Aussitôt l'audience levée, il exigea des éclaircissements,
se fit apporter les pièces du traité, et, après avoir lu les condi-
tions, adressa force reproches au chancelier et aux gens du Con-
seil qui, parleur silence après le discours de Corsini, l'avaient
exposé à laisser croire qu'un roi de France pouvait manquer à
sa parole. Les ambassadeurs ayant été rappelés, il fit déclarer
par le chancelier, et confirma lui-même qu'il était déterminé à
accomplir ce qu'il devait envers les Florentins. L'envoi d'une
expédition en Italie devint donc chose officiellement décidée, et on
choisit, pour la commander, le comte Bernard VII d'Armagnac.
Mais il était trop tard : Bernard d'Armagnac eut beau déployer
toute son activité, il ne put arriver à presser suffisamment les
préparatifs. Il fallait, avant tout, de grosses sommes pour enga-
ger des troupes. Quand il chercha à obtenir des subsides, il fut
arrêté par les intrigues du duc d'Orléans, lui opposant habile-
ment des raisons d'économie *. Si bien que les Florentins se
lassèrent de soutenir les hostilités sans jamais rien voir arriver
du côté de la France, et finirent par conclure, le 44 mai 4 398,
une trêve de longue durée avec Jean-Galéas Visconti2.
Grâce au trouble que la nouvelle de Nicopolis était venue jeter
dans les premiers projets des chefs du gouvernement français,
le père de la duchesse d'Orléans avait facilement tenu tête à une
coalition qui aurait pu devenir si formidable pour lui. Après
république florentine et le comte Jean J1I d'Armagnac pendant les
années 1390 et 1391, dont le texte intégral est publié dans les Gascons
en Italie, pp. 230 à 264.
1. B. Pitti, Cronica, pp. 52 à 54.
2. Les Gascons en Italie, p. 205.
218 SOCIÉTÉ
quelques mois de repos, il allait reprendre, dans des conditions
de plus en plus favorables, le cours de ses ambitieuses menées,
jusqu'au jour où la mort devait l'arrêter en plein succès.
Revenons à la lettre de Lucifer, dont nous a éloignés cette
longue digression. L'auteur inconnu qui a rédigé cet essai de
pamphlet ne brillait pas précisément par le tact, on vient de le
constater. Mais eut-il au moins le mérite de l'originalité? Hélas !
je crains fort que non.
Lorsque la querelle éclata entre Bourguignons et Armagnacs,
il y avait déjà bien des années que le désir de contribuer à réta-
blir dans l'Église la discipline altérée par de regrettables scan-
dales avait suggéré à quelques écrivains l'idée de faire parler le
diable et de supposer de prétendus messages de compliments
émanés de lui, pour attaquer avec vivacité, sous cette forme iro-
nique, les vices et les abus à réprimer chez le clergé.
Ce procédé commence à se manifester dans certaines légendes
du xme siècle. Ainsi, Vincent de Beauvais, dans le vingt-cin-
quième livre de son Miroir historial, qui comprend les annales
du xie siècle, raconte que, du temps de l'empereur Henri IV
(1056 à 4106), deux clercs de Nantes s'étaient promis de venir
se donner des nouvelles de l'autre vie, et que celui qui mourut
le premier vint apporter au survivant, imprimées sur sa main,
ces cruelles paroles : « Aux évêques et au clergé, Satan et tout
« l'enfer reconnaissants pour le grand nombre d'âmes que leur
a envoient la négligence et le mauvais exemple des prélats. »
V Histoire littéraire de la France, qui mentionne ce passage
de Vincent de Beauvais, cite également A un autre récit presque
analogue : « Un clerc, chargé de prêcher dans un synode
d'évêques, s'inquiétait de ce qu'il pourrait dire devant cette réu-
nion de puissants prélats. Gomme il était découragé, le diable
vint et lui dit : « Tu as bien tort d'avoir peur. Communique-
« leur seulement ce message : « Les princes des ténèbres infer-
« nales aux princes des églises, salut. Nous nous empressons
« avec joie de vous rendre grâces, parce que vous faites si bien
« que vous et tous vos troupeaux, vous tombez entre nos mains.
« G'est malgré moi que je dis cela; mais un plus fort que moi
1. Histoire littéraire de la France, XXI, p. 358.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 219
« m'y oblige. » — Si je leur tiens un tel langage, ils ne me
« croiront pas, dit le prédicateur. — Eh bien ! lui répond le
« diable, je vais te noircir le visage. N'y touche pas avant de
« prêcher, car ce serait inutile ; après ton sermon, tu te blan-
« chiras avec de l'eau bénite. » Le prêtre fît ce qui lui avait été
commandé : quand il prononça les terribles actions de grâces,
on le crut sur la foi de son visage noirci, et on trembla. Voilà
ce qui fut dit solennellement cette année-là même, 4 248 de Tin-
carnation du Seigneur, devant tout le peuple et le clergé. »
A partir du milieu du xive siècle jusque dans les premières
années du xve, ces soi-disant messages diaboliques prirent
corps. Devenus bien plus développés, ils circulèrent sous forme
de copies manuscrites.
Les bibliographes signalent particulièrement trois textes de
cette nature.
Le premier est une lettre de Lucifer à tous les membres du
clergé, sur laquelle nous reviendrons tout à l'heure. Le second,
une épître de « Leviathan, princeps mundi, » adressée « uni-
« versis prelatis ecclesie. » Cette épître a été composée vers
1381, à l'aide de centons empruntés aux saintes Écritures, par
le cardinal Pierre d'Ailly. Elle vise les prélats dont l'obstination
à repousser la convocation d'un concile général allait perpétuer
le grand schisme d'Occident, né, en 1378, delà double élection
d'Urbain VI et de Clément VII1. Enfin, le troisième texte con-
siste en une missive de « Satanas, regnorum Acherontis impera-
« tor, tenebrarum rex, profundissimae ditis dux et omnium
« damnatorum seternus trucidator, » portant non plus une
adresse générale, comme les deux précédentes lettres, mais une
adresse particulière à Jean Dominici, archevêque de Raguse
(mort en 44(8), jugé digne des faveurs démoniaques unique-
ment pour ne pas avoir voulu se soumettre, pendant la querelle
du grand schisme, à l'obédience de cet Angelo Corrario qui fut élu
pape en 1406 sous le nom de Grégoire XII, et déposé en 1409 2.
t. Denis, Codices manuscripti theologici bibliothecx Palatinœ Vindo-
bonemis, I (pars h), col. 1822 à 1825.
Une copie de lépître de Leviathan se trouve dans le ms. latin 14643
de la Bibliothèque nationale, fol. 331 b.
2. Theodericus de Niera, Nemus unionis, tractât. VI, c. 29; Just. Frid.
2120 SOCIÉTÉ
De ces trois épîtres, celle qui eut incomparablement le plus
de succès fut la première, la lettre de Lucifer adressée, suivant
les leçons des différentes copies ou éditions, « ad malos principes
« ecclesiasticos, » « ad spirituales, » ou « ad potentes et prela-
« tos, ad plebanos et curatos, ad episcopos et ad monachos men-
« dicantes. » Certains manuscrits attribuent cette composition,
qui n'est guère qu'une longue suite de lieux communs, au
célèbre érudit français Nicolas Oresme. Le docteur Otto Hartwig
a cherché à montrer, il y a une trentaine d'années, mais sans
vouloir se prononcer définitivement, qu'elle pourrait être tout
aussi bien l'œuvre d'un des collègues d'Oresme à l'Université
de Paris, Henri de Langenstein, plus connu sous le nom de Henri
de Hesse h .
Quoi qu'il en soit, V « epistola Luciferi ad prelatos » apparaît
d1abord avec la date de 1354, J 'avant-dernière année du ponti-
ficat de Clément VI. Puis, tombée en quelque sorte dans le
domaine public, elle fut, à plusieurs reprises durant soixante
ans, remise en circulation, avec des remaniements et des addi-
tions parfois assez considérables. C'était, en effet, un cadre fort
commode pour quiconque voulait, à son tour, se mêler d'attaquer
des abus. A l'origine, il n'était question que du relâchement de
la discipline ecclésiastique. Plus tard, postérieurement à 4378,
on mêla à ces critiques des allusions au schisme qui désolait
l'Église. Les copies variaient aussi quant aux détails de forme
et aux circonstances dans lesquelles la lettre aurait été révélée.
L'une d'elles racontait, en précisant les faits, que cette missive
avait été remise le 15 avril 4 440, à Florence, entre les mains de
Monseigneur Jean, référendaire du pape Jean XXIII, par un
individu qui s'était aussitôt enfui. Une autre donnait les noms
Knorrn, Dissertatio historico-theologica... de libris et epistolis cœlo et
inferno delatis [citée à tort par le docteur Otto Hartwig comme étant
lJœuvre d'Andréas Schmid] (Helmstadt, 1704, in-4°), p. 43; Denis, /. c.
1. D1' Otto Hartwig, Henricus de Langenstein, dictus de Hassia, zwei
JJntersuchungen iiber das Leben und die Schriften Heinrichs (Marburg,
1858, in-8°) ; lre partie, pp. 18-20; 2e partie, pp. 8 et sqq. — Je dois l'in-
dication de cet ouvrage, ainsi que celle du ms. lalia 14643 de la Bibl.
nat., dont il a été question dans l'avant-dernière note, à l'amicale obli-
geance de mon savant confrère M. Noël Valois, auquel je suis heureux
d'exprimer ici mes remerciements.
DE L'HISTOIRE DE FRANGE. %%\
des diables de moindre importance qui avaient souscrit l'origi-
nal : « Beelzebuth, Farfarellus, Catabria secretarius. »
La vogue de ce document ne devait pas s'arrêter là. Publié
près de deux siècles après sa première apparition, par Mathias
Flacius, à Magdebourg, en \ 549 *, il ne tarda pas à être traduit
en langue vulgaire et à venir prendre place parmi les libelles
répandus par les réformés d'Allemagne contre l'église catho-
lique2.
C'est très certainement cette épître de Lucifer qui a servi de
modèle à notre Armagnac, lorsqu'il a rédigé son essai de pam-
phlet contre le duc de Bourgogne. Voici, en effet, le début et la
fin de YEpistola :
Lucifer, princeps tenebrarum, tristia profundi Acherontis
regens imperia, dux Erebi, rex Inférai, rectorque Gehennae,
universis sociis nostri regni filiis superbiae, praecipue inodernae
ecclesiae principibus (de qua noster adversarius Christus Jésus,
per prophetam praedixit : Odimus ecclesiam malignantium), salu-
tem quam vobis optamus, et nostris obedire mandatis, ac, prout
incepistis, legibus parère Satanae. Dudum quidem, etc
Valeatis illa felicitate qua vos desideramus et intendimus
finaliter permanere. Datum apud centrum terrae, in nostro pala-
tio tenebroso, praesentibus catervis demonium super hoc spe-
cialiter vocatoruni ad nostrum consistorium dolorosum, sub nostri
terribilis signeti caractère, in robore premissorum 3.
Que l'on se reporte à la pièce qui a été donnée plus haut, et
1. Imprimé par Michael Lotter, 27 pages in-12.
2. Pour tout ce qui a trait à 1' « epistola Luciferi, » voir les passages
déjà indiqués plus haut des ouvrages du D1' Otto Hartwig et de Denis.
Voir aussi Matteo Villani, Istorie, lib. II, cap. 48 ; Art de vérifier les
dates, I, p. 316; Histoire littéraire de la France, XXIV, p. 34. —
Indépendamment de l'édition de Magdebourg, 1549, deux variantes du
texte entier ont été publiées par J. Wolf, Leciionum memorabilium et
reconditarum centenarii XVI. Lavingee, 1600-1608, 2 vol. in-fol., I,
pp. 654-656, et par Knorrn, Dissertatio,.. de libris et epistolis cœlo et
inferno delatis, pp. 37-42. Une copie se trouve dans le ms. latin 14643
de la Bibl. nat., fol. 330.
3. L'édition donnée par Wolf ajoute ici : « Anno a palatii nostri fac-
tione ac consortium nostrorum substraclione, millesimo trecentesimo quin-
quagesimo primo. »
%%% SOCIÉTÉ
l'on reconnaîtra que l'auteur, pour le commencement et la fin
de son élucubration, s'est contenté de traduire en langue fran-
çaise le prototype latin. Ce qui lui appartient, c'est uniquement :
d'une part, l'idée d'appliquer à la politique un procédé d'attaque
resté jusqu'alors confiné dans le domaine des choses ecclésias-
tiques, et, d'autre part, la pensée de prendre comme fondement
une vague tradition relative à Nicopolis ; car, pour les remercie-
ments et les encouragements du diable à propos du mal déjà
fait ou à faire encore à la chrétienté par Jean Sans-Peur, ils
constituent le fonds habituel de tous les écrits que nous venons
d'avoir l'occasion de citer.
Sans avoir besoin d'une plus forte dépense d'imagination,
l'auteur de la lettre à « Jehan de Bourgoigne » aurait pu per-
fectionner son œuvre et présenter en même temps que le texte
du document, pour lui donner une apparence encore plus
authentique, l'image du sceau ou signet appendu à l'original.
Il n'aurait eu qu'à ouvrir un exemplaire d'une composition
littéraire assez répandue en France à cette époque : le Livre
du roy Modus et de la royne Ratio. La seconde partie de
l'ouvrage, qui est une allégorie morale * , renferme en effet une
lettre patente expédiée, elle encore, au nom de Lucifer. Celle-
ci n'a, dans sa rédaction, aucun rapport avec notre texte2;
mais plusieurs manuscrits du Livre du roi Modus la donnent
sous forme de copie figurée, imitant assez bien l'apparence
1. La première partie du Livre du roi Modus est une espèce de traité
de vénerie, qui jouit encore aujourd'hui, parmi les ouvrages cynégétiques,
d'un renom légendaire.
2. Cette lettre patente, dont l'objet est aussi bizarre que le plan général
de la composition, porte nomination de procureurs chargés de représen-
ter Lucifer dans un procès qui lui est intenté devant le tribunal de Dieu.
Voici, d'ailleurs, les formules initiales et finales, qui diffèrent absolument
de ce que nous avons vu jusqu'ici : « Nous, Lucifer, le très puissant en
toutes mauvaistiez, le prince des princes, malveillant de toutes bonnes
euvres, roy d'enffer, souverain des condempnez du ciel, de l'air et de la
terre, faisons savoir à tous, etc En tesmoing de laquelle chose nous
avons scellées ces lettres du grant seel de nostre puis d'enfer, qui furent
faittes après nostre grant tourment, que Dieu osta de nos prisons Adam,
mil CCC. » (Bibl. nat., ms. français 1298, fol. 112 b.) — Le ms. français
1303, fol. 35, plus récent que l'autre, donne comme date : « mil CCCC. »
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. %%3
ordinaire des mandements, c'est-à-dire écrite à longues lignes
sur un morceau de parchemin plus large que haut, avec une
lanière à demi détachée dans le bas pour constituer la simple
queue qui porte le sceau ou signet. Ce sceau, tantôt noir', tan-
tôt rouge2, est, s'il est permis de s'exprimer ainsi, au type de
majesté. On y voit donc Lucifer, assis sur un trône, de face, et
la couronne en tête. Autour, se lit généralement la légende :
« Seel Lucifer, maître de l'abisme d'enfer. »
Tout cela ne dépasse pas la valeur de badinages assez enfan-
tins. L'Armagnac inconnu qui a forgé la lettre de Lucifer à son
lieutenant et procureur général es parties d'Occident s'illusion-
nait fort, s'il croyait de bonne foi pouvoir, par elle, porter un
coup sensible à Jean Sans-Peur. La preuve du peu de succès
qu'il obtint se trouve dans le silence gardé sur ce pamphlet par
toutes les chroniques contemporaines.
Heureusement pour leur mémoire, les membres du parti
d'Orléans savaient employer aussi d'autres langages. Dans la
rédaction des proclamations et des manifestes, les chefs, ou leurs
porte- paroles , s'expriment presque toujours avec autant de
dignité et de noblesse que de chaleur de ton 3. Quelquefois même,
ils atteignent à la véritable éloquence. Et, pour me faire un peu
pardonner les platitudes que j'ai dû mettre sous les yeux du
lecteur, je ne crois pas pouvoir mieux terminer qu'en citant, à
titre d'exemple, le début de l'émouvante apostrophe qui termine
la réponse à l'apologie du meurtre du duc d'Orléans. Le discours
1. Ms. français 12399 (non folioté); ms. français 1302, fol. 118.
2. Ms. français 1298, fol. 112 b. La figure de Lucifer se détache en vert
sur le fond rouge. 11 n'y a pas de légende.
3. La plupart de ces documents ont été recueillis et sont cités d'une
manière plus ou moins complète par le Religieux de Saint-Denis, Monstrelet
et Juvénal des Ursins ; mais il en est d'autres qui sont restés ignorés,
et, parmi eux, il faut mentionner, en première ligne, la belle lettre de
protestation adressée au duc de Bourgogne par les ducs de Berry, d'Or-
léans et de Bourbon, les comtes d'Alençon, de Richemont et d'Armagnac,
et le sire d'Albret, connétable de France, dont les originaux, conservés
aux Archives nationales (K 56, n° 20), ne portent aucune date, mais qui
a dû certainement être rédigée entre le 6 octobre et le 1er novembre 1410
[et non 1408, comme lindique, sous le n° 1842, l'inventaire des Monu-
ments historiques. — Cartons des rois, par J. Tardif].
224 SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
entier a été publié à plusieurs reprises ( -, mais le morceau qui
suit, en dépit de quelques faiblesses de goût, me semble animé
d'un trop beau mouvement général pour ne pas mériter d'être,
une fois de plus, mis en lumière :
0 toy, roy de France ! prince très excellent, pleure donques
ton seul frère germain que tu as perdu, l'une des précieuses
pierres de ta couronne, duquel toy mesmes devroies faire ou
procurer la justice. 0 toy, royne très noble! pleure le prince
qui tant te bonnouroit, lequel tu vois mourir si piteusement.
0 toi, mon très redoubté seigneur, monseigneur d'Acquitaine !
pleure, qui as perdu le plus beau membre de tout ton sang, de
conseil et de seigneurie, pour quoy tu es escbeu de paix en très
grande tribulacion. 0 toi, duc de Berry! pleure, qui a veu le
frère du Roy, ton nepveu, finir sa vie par grief martire pour ce
qu'il estoit filz et frère de roy, et non pour autre chose. 0 toi,
duc de Bretaigne ! pleure l'oncle de ton espouse, qui grandement
t'amoit. 0 toi, duc de Bourbon ! pleure, car ton amour est enfouye
en terre. Et vous, tous autres nobles princes ! pleurez, car le che-
min est ouvert pour vous faire mourir traîtreusement et sans
défier. Pleurez, hommes et femmes, povres et riches, jeunes et
vieulx ! car la doulceur de paix et de tranquilité vous est ostée,
estant que le chemin vous est monstre d'occire et mettre guerre
entre les princes, par lequel vous estes en guerre et en misère
et en voie de toute destruction. 0 vous, hommes d'église et
sages! pleurez le prince qui très grandement vous aymoit et
honnouroit !
Paul Durrieu.
1. Notamment dans la Chronique de Monstrelet, I, pp. 268-336.
LE ROLE DE CHARLES V
AU DÉBUT DU GRAND SCHISME
(8 AVRIL-16 NOVEMBRE 1378)*.
Le rôle de Charles V au début du grand schisme est un de
ces sujets de perpétuelle contestation sur lesquels les érudits
eux-mêmes ne parviennent point à s'entendre. Tantôt ils nous
représentent un monarque prudent, sincère, désintéressé, dont
tout le désir est d'assurer le triomphe de la bonne cause. Tan-
tôt c'est, au contraire, un politique astucieux, qui sacrifie à
ses calculs égoïstes l'unité de l'Église, le repos de la chré-
tienté. Raynaldi, le continuateur du cardinal Baronius, est
un de ces savants qui, à l'exemple du frère Rodrigo dont parle
Bartolomeo Albizzi2, damneraient volontiers Charles V pour son
intervention dans les affaires du schisme. Au contraire, « le plus
sage et le meilleur des rois » (c'est l'expression de Baluze) trouve
dans réminent éditeur des Vitx paparum avenionensium un
défenseur ingénieux, qui venge sa mémoire et qui réfute, avec
un curieux dédain, les insinuations de Raynaldi, « cet homme
infiniment injuste et inexpérimenté qui n'a de l'historien que le
nom3. »
Je ne me permettrais pas d'intervenir dans ce débat si je
1. Ce mémoire a été lu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres
dans les séances des 9 et 16 mars 1888.
2. De conformitate vite B. Francisci ad vitam domini Jesu Xpisti,
redemptoris noslri, liber editus a fratre Bartolomeo de Pisis, Milan, 1510,
fol. 78 r.
3. Vitx paparum avenionensium, t. I, col. 1272.
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 15
226 société
Savais à produire un certain nombre de pièces nouvelles. Je les
ai surtout empruntées aux Archives nationales, aux archives du
département du Nord et à la bibliothèque du Vatican.
Sans vouloir aborder ici Pénumération de ces textes, ni fati-
guer l'Académie du récit détaillé des faits, je me bornerai à lui
soumettre quelques-uns des résultats auxquels cette recherche
conduit.
I.
Elle fournit d'abord d'utiles indications sur un sujet obscur :
l'attitude de Charles V pendant le printemps et au commence-
ment de l'été 1378.
Le 8 avril, une élection faite à Rome au bruit des clameurs
populaires avait placé sur le siège pontifical un italien, Urbain VI,
dont Tavènement fut notifié dans tous les pays chrétiens. Mais,
au bout de quelques semaines, la plupart des cardinaux, pous-
sés à bout par les excès de sévérité du nouveau pape, d'autres
disent convaincus de la nullité d'une élection accomplie sous
l'empire de la crainte, abandonnèrent Urbain, le dénoncèrent
comme intrus, enfin, réunis à Fondi le 20 septembre, élevèrent
sur la chaire apostolique, déclarée vacante, l'un d'entre eux,
Robert de Genève, qui, sous le nom de Clément VII, ne tarda
pas à venir siéger en France.
Que Charles V ait adhéré solennellement à Clément VII, le
\ 6 novembre de cette même année, c'est ce que tous les histo-
riens enseignent. Mais la conduite du roi durant les mois qui
précèdent est beaucoup moins connue. Il semble résulter des
récits répandus par Charles V lui-même que ce prince n'a pas
un seul instant admis la légitimité d'Urbain VI. Dès le premier
jour, il observe à l'égard du pape de Rome une réserve de mau-
vais augure; il soupçonne une intrusion. Le temps ne fait que
transformer ses doutes en certitude, et l'on ne constate, dans
sa conduite, aucune variation jusqu'au moment où il se déclare
publiquement contre Urbain. Cette méfiance prématurée fait
peut-être honneur à la perspicacité du roi; elle ne laisse pas
de faire tort à sa réputation d'équité. On s'explique mal tant de
répugnance à reconnaître un pontife dont personne encore ne
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 227
contestait, publiquement du moins, la légitimité; on est tenté
d'y voir l'indice d'un parti pris, la preuve d'une opposition
sourde et instinctive à Urbain VI.
Mais ce soupçon, que justifie jusqu'à un certain point la ver-
sion des Grandes Chroniques, tombe devant la simple constata-
tion des faits.
Urbain VI, en réalité, fut reconnu en France pendant les
premiers temps de son pontificat4. Charles V ne s'opposa point
à ce qu'on le tînt pour pape, même à la cour de France ; il en
fut ainsi jusqu'au mois de juillet 4 378.
Je craindrais d'énoncer un fait aussi peu connu2 si je n'en
avais en quelque sorte la preuve sous les yeux. Voici deux actes
dressés le 46 juin 1378 par cinq notaires apostoliques, dont un
notaire assermenté du parlement de Paris ; ce sont les comptes
rendus officiels d'une séance importante : lecture y a été donnée,
devant toute la cour, de deux dépositions, ou confessions, écra-
santes pour le roi de Navarre. Ces actes, rédigés par les soins du
chancelier, sur l'ordre et presque sous les yeux du roi, sont datés
l'un et l'autre de la première année du pontificat « sanctissimi
in Christo patris ac domini nostri domni Urbani, divina pro-
videncia pape sexti3. » Si Charles V avait, avant le -16 juin,
manifesté le plus léger doute au sujet de la légitimité d'Urbain,
il eût été facile au chancelier, soit de faire adopter dans ces
1. Il n'est point ici question de l'accueil fait à Urbain VI par l'univer-
sité de Paris. Elle reconnut le pape de Rome, il est vrai (Du Boulay, His-
toria universitatis Parisiensis, t. IV, p. 461 ; Chronique des ducs de Bra-
bant, par E. de Dynter, publiée par P.-F.-X. de Ram, Bruxelles, 1857,
in-4°, t. III, p. 101). Mais elle manifesta, dans cette question du schisme,
une telle indépendance que son adhésion à Urbain VI pourrait fort bien
être un fait isolé ; on ne doit rien en conclure quant à l'attitude du clergé
de France, ni surtout quant à celle du roi.
2. Du Boulay (t. IV, p. 461) a dit d'Urbain VI, il est vrai : « Quem tune
pro vero papa habebat Francia. » Mais cette affirmation isolée a d'au-
tant moins attiré l'attention, qu'elle ne reposait sur aucune preuve et
semblait contredite par des témoignages anciens.
3. D. Martène, Thésaurus novus anecdotorum, t. I, col. 1531 et 1569;
Le Brasseur, Histoire civile et ecclésiastique du comté d'Évreux (Paris,
1722, in-4°), Preuves, p. 61 et 90, etc. — Un double de ces actes fut
remis, le 24 septembre 1378, aux présidents du Parlement (Arch. nat.,
J 618, n°» 7 et 8 bis).
228 SOCIÉTÉ
actes la formule Apostolica Sede vacante, soit d'y faire passer
sous silence l'année du pontificat, soit même de confier la
rédaction de ces pièces à des notaires du roi qui eussent rem-
placé par l'année du règne Tannée du pontificat.
Deux semaines plus tard, le même fait se renouvelle. Je relève,
dans le fonds des accords passés au Parlement, une charte de
l'évêque de Lisieux, du 2 juillet 4 378, datée de la première
année du pontificat d'Urbain VI * ; et, ce qui me paraît doubler
la valeur de ce second témoignage, Tévêque dont il s'agit n'est
autre que Nicole Oresme. Si Charles V avait pris dès lors,
comme on le suppose, une attitude hostile à Urbain VI, verrait-
on l'un de ses conseillers intimes, l'un des prélats le mieux
initiés aux secrets de sa politique faire ainsi, sans nécessité,
acte public de soumission au pontife de Rome ?
Enfin, dans le même fonds d'archives, je trouve un acte
dressé le 30 juillet, à Poitiers, en présence du maire de la ville
et du lieutenant du sénéchal : on y mentionne également le règne
du pape Urbain2.
1. « Datum et actum Rothomagi, in domo habitacionis nostre, anno
Doraini M° LXXVIII0, indictione prima, mensis jullii die secunda, pontifi-
catus sanctissimi in Xpisto patris et domini nostri, domini Urbani, divina
providencia pape VI, anno primo. » (Pièce jointe à un accord du 16 août
1378, Arch. nat., Xic 37.)
2. Pièce jointe à un accord du 11 août 1378 (Arch. nat., Xic 37). — H
est presque inutile d'ajouter que ce fait ne se reproduisit pas après
l'adhésion solennelle de Charles V à Clément VII. J'ai relevé le nom de
ce dernier pontife dans des actes dressés par des notaires apostoliques,
sur différents points de la France, le 6 mars (Senlis ; Arch. nat., J 466,
n° 53), le 15 juillet (Meaux; ibid., n° 68), le 21 octobre (Langres; pièce
jointe à un accord du 15 mars 1379, Xic 40) et le 17 novembre 1379
(Cahors; Bibl. nat.,ms. Doat, n« 200, fol. 286 r°), le 3 février (Poitiers;
Arch. nat., J 185, n° 43), le 6 mai (pièce jointe à un accord du 2 mai
1380, Xic 40), le 20 juin (Montpellier; pièce jointe à un accord du 20 juin
1381, Xic 42), le 25 juillet (Reims; J 467, n° 82) et le 6 août 1380 (la
Côte- Saint-André; Arch. dép. de l'Isère, B 3174). Tout au plus, durant ces
deux dernières années du règne de Charles V, rencontre-t-on en France
des actes de notaires apostoliques dépourvus de la mention de l'année du
pontificat ; c'était encore le plus sûr moyen de ne mécontenter personne
(acte du 27 mars 1379 joint à un accord du 6 avril; Arch. nat., Xic 40).
En Dauphiné, pays d'Empire, mais soumis au roi de France, on trouve de
Fréquents exemples de cette omission, si j'en juge d'après les rensei-
DE L'HISTOIRE DE FRANCE.
229
J
Donc, quel que soit le silence des chroniqueurs anciens,
quelles que soient les suppositions des historiens modernes,
ces textes permettent d'affirmer que la France, du mois
d'avril au mois de juillet 4378, a cru à la légitimité d'Urbain.
Durant ces quatre mois, l'hostilité de Charles V ne s'est pas
manifestée. Gela expliquerait même jusqu'à un certain point
l'espoir conservé longtemps par le pape de Rome de voir la
France revenir à lui, espoir dont l'expression se trouve consi-
gnée dans deux pièces publiées naguère par M. Julius Weiz-
saecker4.
IL
Il est vrai que vint un jour où le roi de France rompit défi-
nitivement avec Rome. A ce propos, les « urbanistes » (c'est le
nom donné aux partisans d'Urbain) reprochent à Charles V
d'avoir condamné le pape de Rome sans l'entendre. Les cir-
constances de Télection si discutée de ce pontife n'auraient été
connues du roi que par la version des cardinaux, des prélats
français, des « clémentins, » en un mot des adversaires d'Ur-
bain. Ainsi concluent, au xive siècle, Francesco Uguccione, évêque
de Faënza2, et l'auteur anonyme de la Hierarchia subcœlestisz .
Il est à peine besoin d'ajouter que cette accusation, recueillie
complaisamment par Raynaldi, ne trouve d'écho ni auprès de
Baluze ni auprès d'Égasse du Boulay4. Le premier a, comme
guements qu'a bien voulu me faire parvenir M. Prudhomme, archiviste
du département de l'Isère.
1. Deutsche Reichstagsakten unter Kœnig Wenzel I (Munchen, 1868,
in-4°), t. I, p. 236 et 237. — Cf. Raynaldi, Annales ecclesiastici, t. VII,
p. 397.
2. Passages cités par Raluze (Vitœ paparum avenionensium , t. I,
col. 1083).
3. Ou, plus exactement, du Liber dialogorum Gherarchix subcœles-
lis inter orthodoxum catholicum et cathecumenum Pantascium inqui-
rentem de reformatione Ecclesiœ militanlis. Voir les extraits qu'en ont
publiés Baluze (op. cit., t. I, col. 1276), Quétif et Échard (Scripiores ordi-
nte Prxdicatorum, t. I, p. 684-686) et l'abbé Lebeuf {Dissertations sur
Vhistoire ecclésiastique et civile de Paris, t. III, p. 473).
4. « His aut similibus allegationibus, argumentis, rationibus et testi-
moniis praeviis instructus Carolus Sapiens, advocatis pluries ad consilium
2(30 SOCIÉTÉ
d'habitude, sa réponse toute prête : il oppose fort heureusement
aux insinuations des urbanistes le témoignage précis d'un con-
temporain bien informé. Les Grandes Chroniques parlent, en
effet, de deux ambassadeurs d'Urbain qui, non seulement,
vinrent à Paris pendant l'été de \ 378, mais obtinrent à plu-
sieurs reprises des audiences du roi { ; par eux, Charles V dut
connaître toutes les raisons que le pape de Rome pouvait faire
valoir en faveur de sa cause.
L'argument semble péremptoire. Cependant, pour plus de
certitude, j'ai cru nécessaire de rechercher les noms de ces deux
envoyés. On va voir que le résultat auquel je suis parvenu
modifie quelque peu l'idée qu'on se faisait de leur ambassade.
« Un chevalier et un escuier, » tel est l'unique renseignement
que fournissent les Grandes Chroniques sur la personne des
deux ambassadeurs d'Urbain. Une note remise au comte de
Flandre de la part de Charles V nous apprend que le chevalier
est un napolitain, Fécuyer un français, et que tous deux se
trouvèrent à Paris au mois de juin 2. La séance du Palais,
dont j'ai déjà parlé, dans laquelle furent démasquées les trahi-
sons du roi de Navarre offrit, vers cette époque, un spectacle
bien fait pour piquer la curiosité de deux étrangers : effective-
ment, au milieu d'une longue énumération de personnes pré-
sentes à cette séance, je distingue les noms des « messagers »
envoyés par le pape au roi de France3. Également défigurés
prœlatis regni. magistris in theologia et jure canonico, omnibusque tan-
dem initis viis et modis quibus agnosci veritas potuit, tam quoad jus
quam quoad factum, démentis partibus adhaerendum putavit... » (Hisi.
univ. Par., t. IV, p. 564.)
1. « Assez tost vindrent à Paris devers le roy un chevalier et un
escuier envoyés devers le roy de par iceluy Berthelemi, qui, si comme il
disoient, s'appeloit pape Urbain ; et, après ce qu'il orent poursuy le roy
et demouré par aucuns jours à Paris, et qu'il orent parlé au roy plu-
seurs fois, cuidans tousjours que le roy deust tenir celle eslection et res-
crire audit esleu ou nommé comme pape, respondi un jour auxdis che-
valier et escuier, qui le poursuivoient d'avoir response, que il n'avoit
encore eu aucunes certaines nouvelles de celle eleccion... » (Grandes
Chroniques, édit. P. Paris, t. VI, p. 442.)
2. Du Boulay, t. IV, p. 523.
3. Ces noms ont passé généralement inaperçus. Secousse mentionne la
présence des « messagers du Pape » sans attacher d'importance à ce fait
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 231
dans les éditions données par Le Brasseur et û. Martène', ces
noms se présentent, dans les originaux conservés au Trésor des
chartes2 et dans l'édition de Secousse3, sous les formes sui-
vantes : « Ghiquotus Turturelli, Chiques Turterel » (c'est le che-
valier napolitain) -, « Petrus Muleti, Pierre Mules » (c'est l'écuyer
français) k. Ailleurs, dans une déposition du cardinal Renoude
Gorse, les mêmes noms se retrouvent sous des formes un peu
différentes : « dominus Chistus et Petrus de Murlis5. »
Les noms « Chiquotus, Chiques » et « Chistus » ne seraient-
ils pas une déformation du prénom italien Sisto ? et les mots
« Turturelli, Turterel » ne désigneraient-ils pas un membre
de la famille napolitaine des Tortelli6? De toutes les supposi-
tions, c'est la plus vraisemblable. Quanta récuyer français, qui
dut jouer dans l'ambassade le principal rôle et que, pour cette
raison, il importe le plus d'identifier, nul n'hésiterait à recon-
naître en lui un certain Pierre de Mûries qui, se trouvant à
(Mémoires pour servir à l'histoire de Charles II, roi de Navarre, 2e par-
tie, p. 189).
1. « Et à ce furent présents... messagers du Pape, messire Cleques Juo-
tel (ou : Ivotel) de Naples, chevallier, Pierre Muller, escuyer... — In pre-
sentia... Chiquoti Turterelle de Neapolis et Pétri Muleti, scutiferi, nun-
tiorura per Sanctissimum Pontificem régi Francie destinatorum... »
{Thésaurus anecdotorum, t. I, col. 1566 et 1578; Histoire civile et ecclé-
siastique du comté d'Évreux, Preuves, p. 88 et 97.)
2. Arch. nat., J 618, n°» 7, 7 bis, 8 et 8 bis.
3. Recueil de pièces servant de preuves aux mémoires sur les troubles
excités en France par Charles II, roi de Navarre, p. 384 et 432.
4. Les formes « Cleques Juotel » ou « Ivotel » sont donc le résultat
d'une mauvaise lecture, résultat du reste facilement explicable, surtout si
le P. Guillaume Aubrée (de qui D. Martène tenait sa copie) et Le Brasseur
ont connu les procès-verbaux du 16 juin 1378 par quelque transcription du
xvc siècle. On comprend assez bien comment « Chiques » a pu être lu
« Cleques, » et comment « Turterel, » abrégé en « turtël, » s'est transformé
en « iuotel, » par suite de la ressemblance trompeuse qui existait, à cette
époque, entre les r et les o.
5. Bibl. nat., ms. latin n° 11745, fol. 74 r°. — Baluze, Vitœ paparum
avenionensium, t. I, col. 1226.
6. Carlo de Lellis (Discorsi délie famiglie nobili del regno di Napoli,
Napoli, 1654-1671, in-4°, parte I, p. 357; parte II, p. 101 et 251; parte III,
p. 99) cite plusieurs membres de cette famille, dont l'un avait été armé
chevalier, en 1272, de la main du roi Charles Ier, et dont un autre fut
chambellan et favori du roi Ladislas.
232 SOCIÉTÉ
Rome au moment de la mort de Grégoire XI, fut, suivant deux
témoignages contemporains1, désigné par les cardinaux comme
l'un des gardiens du conclave, et qui reparut plus tard à la cour
du duc d'Anjou, Louis Ier2.
Cette identification ne présenterait point un intérêt exception-
nel si l'on n'avait recueilli, d'autre part, sur la personne de
Pierre de Mûries, un renseignement significatif. Un des prélats
qui, dès le début, poursuivirent Urbain VI de leur animosité,
Pierre de Gros, archevêque d'Arles, camérier de la sainte Église
romaine, raconte, dans sa déposition du mois de mai 4380,
qu'au moment où Ton notifiait dans tous les pays chrétiens
le couronnement d'Urbain VI, il donna une mission confiden-
tielle à un nommé Pierre de Mûries : il lui remit pour Charles V
des lettres' de créance qu'il avait rédigées en présence d'un
des cardinaux français, Pierre Plandrin, et le chargea de tenir
au roi à peu près le langage suivant : « Gardez-vous d'ajouter
foi aux nouvelles officielles de l'avènement d'un pape : les faits
ne se sont point passés comme vous l'annonce la lettre rédi-
gée au nom du Sacré Collège3. » Voilà donc Pierre de Mûries
jouissant, à son départ, de l'entière confiance de l'archevêque
d'Arles et des cardinaux français; accrédité auprès de Charles V,
non seulement par Urbain VI, mais aussi par les pires adver-
saires de ce pontife ; recevant et acceptant une mission secrète
directement contraire au but de l'ambassade dont il était offi-
ciellement chargé. On peut même ajouter qu'il s'acquitta fort
bien de la commission que lui avait confiée Pierre de Cros; car
1. Vita secunda Gregorii XI et déposition de Pedro Fernandez, doyen
de Tarazona (Baluze, op. cit., t. I, col. 456 et 1012).
2. Il fut un des trois commissaires chargés de recevoir la donation du
royaume des Deux-Siciles faite au duc par la reine Jeanne (Arch. nat.,
J 375; n° 4; Baluze, op. cit., t. I, col. 1226). En 1382, il portait le titre
de « chevalier et docteur » [Journal de Jean le Ftvre, évéque de Chartres,
chancelier des rois de Sicile Louis I et II d'Anjou, publié par H. Moran-
villé, Paris, 1887, in-8°, p. 29; cf. ibid., p. 33 et 36), et, après la mort
du duc Louis Ier, il continua d'occuper une place distinguée dans le con-
seil de Louis II d'Anjou (ibid., p. 97, 98, 149 et 154).
3. Baluze [op. cit., t. I, col. 1226) rapporte cette circonstance, sans
se douter que le confident de Pierre de Cros soit un des deux envoyés
d'Urbain VI.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 233
un mémoire contemporain contient une allusion discrète à cer-
tains aveux que Charles V aurait arrachés à l'écuyer français,
ambassadeur d'Urbain VI * .
On voit que, si le pape de Rome n'eut point auprès du roi de
France d'avocat plus convaincu et plus dévoué que Pierre de
Mûries, sa cause risque fort d'avoir été mal défendue. Et, comme
l'ambassade de juin 4378 ne s'est pas renouvelée, comme,
d'autre part, les écrits des partisans d'Urbain n'ont pu par-
venir en temps utile à la connaissance du roi, force nous est
d'avouer que l'enquête à laquelle Charles V s'est livré a laissé
quelque peu à désirer, et que les informations de source urba-
niste lui ont totalement fait défaut. Quand le roi de France
s'est prononcé, le \ 6 novembre 4378, contre la légitimité d'Ur-
bain VI, il ne connaissait les circonstances de l'élection de ce
pontife que par les récits ou les messages des cardinaux dissi-
dents. Ceux qui lui reprochent d'avoir condamné un accusé
sans l'entendre ne tiennent peut-être pas assez compte des
motifs qui l'avaient empêché de s'éclairer; mais ils n'énoncent,
en définitive, rien que de conforme à la réalité.
III.
Aurons-nous du moins le droit de rejeter sur les conseillers
du roi et sur le clergé de France la responsabilité d'une déter-
mination qui n'a peut-être pas été, de la part de Charles V,
suffisamment préparée ?
Nous y serions autorisés par le récit des Grandes Chro-
niques2, par celui de Froissart3, par les déclarations du duc
d'Anjou 4, du maréchal Boucicaut 3, du cardinal de Poi-
J. « Sed [rexl ad partem dictum scutiferum examinavit, qui sibi con-
fessus est impressionem de qua prius in rei veritate factana fuisse, licet
dominura suum, quoddeea esset inculpabilis, niteretur excusare. » (Note
rédigée pour le comte de Flandre, publiée par Du Boulay, t. IV, p. 523.) —
Pierre de Mûries avait probablement gardé plus de réserve dans les entre-
tiens qu'il avait eus avec Renou de Gorse, à Saint-Cannat, et avec le
cardinal dePampelune, à Avignon (cf. Baluze, op. cit., t. I, col. 1226).
2. T. VI, p. 443 à 448.
3. Éd. Kervyn de Lettenhove, t. IX, p. 145.
4. Religieux de Saint-Denys, éd. Bellaguet, t. I, p. 78.
5. Le livre des faicts, éd. Michaud et Poujoulat, p. 293 et 294.
234 SOCIÉTÉ
tiers1 et de Charles V lui-même2. Le roi semble n'avoir voulu
prendre un parti que d'après l'avis des prélats et des légistes
de son royaume. Avant de répondre aux ouvertures du Sacré
Collège, il convoque à Paris une sorte de concile national;
archevêques, évêques, théologiens, canonistes, membres du
Parlement et des universités délibèrent à loisir le M sep-
tembre et jours suivants. La majorité de l'assemblée ayant été
d'avis de demeurer dans l'expectative et de garder provisoire-
ment la neutralité entre Urbain VI et les cardinaux, sauf à
garantir ceux-ci contre le retour de nouveaux périls, Charles V
s'empresse de transmettre cette réponse aux envoyés du Sacré
Collège. Il ne fait acte d'adhésion aux cardinaux et à Clé-
ment VII que deux mois plus tard, le 46 novembre, sur l'avis
unanime d'une seconde assemblée réunie au château de Vin-
cennes3. Dans toute cette affaire, il joue un rôle effacé; la poli-
tique semble bannie de son conseil : la parole est aux clercs. Le
roi disparaît, ou plutôt se borne à suivre sur tous les points les
conseils et les instructions des docteurs de l'Église.
Je crains bien que cette thèse, chère aux amis du roi, et con-
forme d'ailleurs à toutes les apparences, ne résiste pas à la
production d'un certain nombre de pièces jusqu'à présent lais-
sées de côté.
Les archives de la chambre des comptes de Lille renferment
plusieurs lettres originales écrites à Charles V au début du
grand schisme ; on peut supposer que le roi les fit parvenir,
en -1379, à Louis de Maie, quand il tenta, par l'entremise de
l'abbé de Saint- Vaast, de gagner le comte de Flandre au parti
de Clément4. L'une des pièces les plus instructives de cette
1. Lettre au roi Jean Ier de Castille, publiée par M. Kervyn de Letten-
hove (Froissart, t. IX, p. 522).
2. Baluze, op. cit., t. II, col. 882. — Pièces justificatives, V.
3. Du Boulay (t. IV, p. 565) va plus loin encore : il prétend que
Charles V ne se déclara ouvertement pour Clément VII que dans la troi-
sième assemblée, tenue le 7 mai à Vincennes. Boucicaut et l'auteur de la
Vita prima démentis VU (Baluze, op. cit., t. I, col. 492) étaient tombés
dans une exagération semblable.
4. Le voyage de Jean le Fèvre, abbé de Saint- Vaast, doit se placer entre
le 9 mars et le 18 juin 1379 ; à ce moment, son nom cesse de figurer dans
DE L'HISTOIRE DE FRANGE. 235
correspondance inédite est une bulle de Clément VII datée de
Fondi, le 34 décembre 4378*. Elle nous apprend qu'au mois de
septembre, le roi ne s'est point borné, comme on le suppose,
au rôle d'exécuteur des volontés du clergé. A vrai dire, il a
chargé l'un de ses conseillers, Jean le Pèvre, de transmettre aux
envoyés des cardinaux une réponse de tous points conforme aux
vœux de l'assemblée de Paris. Mais, tandis que cette formalité
s'accomplissait dans la Grand'Ghambre, avec une certaine solen-
nité2, Charles V faisait partir pour l'Italie un chevaucheur de son
écurie, Colin de Dormans. Ce messager, que les notes et chro-
niques officieuses se gardent bien de mentionner, était porteur
de deux lettres du roi. L'une, pour les cardinaux, contenait des
offres de subsides. Était-ce simplement un secours destiné à
garantir la sécurité du Sacré Collège? le roi indiquait-il, con-
formément à l'avis du clergé, qu'il persistait à demeurer neutre?
il est permis d'en douter. Clément VII, en effet, rappelant cette
offre de Charles V, qualifie d'énergique la résolution du roi,
« strenuum intentum, » et il y voit la preuve que Charles V
était prêt à faire des sacrifices pour la conservation de la foi
orthodoxe, en d'autres termes pour le triomphe des cardinaux
dissidents sur les partisans d'Urbain. La seconde lettre confiée
au chevaucheur du roi devait être plus significative encore. Elle
était adressée à Clément VII lui-même, ou plutôt au cardinal
Robert de Genève, que les suffrages de ses collègues étaient à la
veille de placer sur le trône pontifical. Robert de Genève n'était
point de ceux avec lesquels Charles V correspondait d'habitude.
Pour que le roi lui écrivît dans le courant du mois de septembre,
il fallait.quMl pressentît l'avènement prochain du jeune cardinal ;
il fallait que les ambassadeurs du Sacré Collège eussent pro-
noncé ce nom à son oreille et peut-être soumis ce choix à son
approbation. Dans tous les cas, Charles V avait accueilli avec
une faveur marquée l'ouverture qui lui avait été faite au sujet
de Robert de Genève, et, par conséquent, dès le mois de sep-
les listes des conseillers présents aux séances du Parlement (Arch. nat.,
Xia 1471).
1. Pièces justificatives, IV.
2. Grandes Chroniques, t. VI, p. 444. — Du Boulay, t. IV, p. 524,
236 SOCIÉTÉ
tembre, il se ralliait à l'idée d'une élection nouvelle, reconnais-
sait la nullité de la première, rompait avec Rome, adhérait
par avance au futur rival d'Urbain, en un mot abjurait secrè-
tement, mais définitivement, la neutralité que lui avaient
conseillée ses clercs et qu'il observait encore pour la forme.
C'est ce dont les remerciements pompeux de Clément VII ne
laissent point douter : « Nous adressons affectueusement à
a ta majesté royale les plus vives actions de grâces pour un
« envoi de lettres aussi agréable et aussi consolant. C'est avec
« le plus grand soulagement que nous constatons, ce que nous
« croyions très fermement déjà dans le secret de notre âme,
« que tu seras tout particulièrement notre bras droit et celui de
« la sainte Église de Dieu, le refuge où l'Église et nos frères
« trouveront un salut assuré. Non seulement en raison de notre
« parenté proche, mais en considération de l'Église, dont tu es
« le bouclier véritable, imitant en cela l'exemple de tous tes
« ancêtres, tu nous prêteras un constant appui, à nous qui,
« pour la défense de l'Église et de la foi chrétienne, avons pris
« en main cette verge de la servitude apostolique que nous
« entendons porter grâce à la protection du Très-Haut, et avec
« ton approbation, cum tuo suffragio. »
Quels gages de son dévouement le roi n'avait-il point donnés
pour exciter à un si haut degré la reconnaissance de Clément VII !
D'ailleurs, nous n'en sommes point réduits à ce seul témoi-
gnage. Dès le \ 9 octobre, si j'en crois une autre lettre retrou-
vée également dans les archives du Nord K , les cardinaux pen-
saient pouvoir compter sur l'appui du roi de France. À partir
surtout du moment où les deux lettres de Charles V furent
parvenues à Fondi 2, le nouveau pontife ne cessa point de
manifester sa confiance dans la protection du roi.
N'en trouve- t-on point la preuve sensible jusque dans la
bulle de plomb qu'adopta Clément VII après son couronnement,
et dont il continua de se servir pendant toute la durée de son
pontificat? C'est une particularité curieuse qui semble avoir
1. Pièces justificatives, I.
2. Elles n'y parvinrent qu'après le couronnement de Clément VU, qui
eut lieu le 31 octobre 1378.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 237
passé jusqu'à ce jour inaperçue. Je ne l'ai, du moins, vue men-
tionnée ni dans les ouvrages historiques spéciaux, ni dans les
mémoires consacrés à l'étude de la sigillographie pontificale.
Depuis quelque temps déjà, les papes d'Avignon avaient intro-
duit quelques ornements ou signes particuliers sur l'une des
faces de leur sceau, celle où était inscrit le nom du souverain
pontife. La bulle de Benoit XII porte ainsi une rose et deux
petits sautoirs; celle d'Innocent VI, deux étoiles; celles de Clé-
ment VI1 et de Grégoire XI, un certain nombre de roses, rap-
pelant les armes parlantes des Roger, seigneurs de Rosiers2. La
bulle de Clément VII présente, sur cette même face, trois petites
fleurs de lis3. N'étant point empruntées à l'écu des comtes de
Genève, qui portaient cinq points d'or équipollés à quatre d'azur,
ces trois fleurs de lis ne peuvent avoir qu'une signification : rap-
1. Le fait avait été relevé, pour Clément VI, par le chroniqueur Albert
de Strasbourg : « Hic papa, cum arma progeniei suae haberent quinque
rosas, contra morem antecessorum totidem rosas poni fecit in bullis. »
Du Cange (v° Bulla plumbea) et Mabillon (De re diplomatica, lib. II,
c. xiv, p. 129) ont cité ce passage, sans indiquer s'ils en avaient vérifié
par eux-mêmes l'exactitude.
2. Aujourd'hui Rosiers-d'Égletons (Corrèze, arrondissement de Tulle,
canton d'Égletons).
3. Le dessin ci-contre est une reproduction du sceau appendu à la
bulle du 10 novembre 1378 (Arch. nat., L 364, n° 1). C'est un des pre-
miers exemples de ce type. Jusqu'au 31 octobre 1378, date de son cou-
ronnement, Clément VII s'était servi d'une bulle portant seulement la
double effigie de saint Pierre et de saint Paul : la preuve en a été fournie
par D. Carpentier {Glossarium de Du Cange, v° Bulla plumbea).
238 société
peler que Clément VII descend par les femmes de Louis le
Jeune, qu'il est cousin de Charles V au dix-septième degré4,
et qu'il place son trône sous la protection du roi de France.
Ce n'est point tout encore. Au moment où le nouveau pontife
imaginait ainsi la bulle de plomb fleurdelisée2, comme symbole
1. De plus, la belle-mère de Charles V, la reine Jeanne de Boulogne,
était la cousine germaine de Clément VII. — Le chroniqueur anglais Tho-
mas Walsingham (Historia anglicana, éd. Riley, London, 1863, t. I,
p. 382) ou le moine anonyme de Saint-Alban auquel il a peut-être
emprunté cette partie de son histoire (Ghronicon Angliœ ab anno Domini
1328 usque ad annum 1388, auctore monacho quodam S. Albani, éd.
Thompson, London, 1874, p. 213) mentionnent en effet la parenté de
Charles V et de Clément VII ; elle résulte également d'un acte rendu au
mois de février 1364 par Charles V, alors Dauphin, en faveur de Robert
de Genève, alors évoque de Thérouanne (Arch. nat., JJ 101, fol. 17 r°);
enfin elle est mentionnée par plusieurs historiens modernes. Cependant,
comme nul ne semble en avoir fourni l'explication, le tableau suivant
peut être utile à consulter :
Louis VII.
De son premier mariage, De son troisième mariage,
avec Éléonor de Guyenne : avec Alix de Champagne :
Marie de France, Philippe-Auguste,
mariée à Henri Ier, comte palatin
de Champagne. j
Marie de Champagne, Louis VIII.
mariée à Baudoin IX, comte
de Flandre.
Marguerite, comtesse de Flandre, Saint Louis,
mariée à Guillaume II
de Dampierre.
Guy, comte de Flandre. Philippe III le Hardi.
Marguerite de Flandre, Charles de Valois,
mariée à Jean Ier, duc de Brabant. |
Marie de Brabant, Philippe VI de Valois,
mariée à Amé V, comte de Savoie. |
Agnès de Savoie, Jean le Bon.
mariée à Guillaume 111, comte |
de Genevois. j
Amé III, comte de Genevois. Charles V.
Robert de Genève ou
Clément VII.
2. Les grossateurs chargés de transcrire les bulles octroyées aux rois
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 239
de sa parenté et de son alliance avec Charles V, sa reconnais-
sance envers le roi se traduisait par des actes d'une portée plus
haute: témoin la lettre conservée aux Archives nationales dans le
carton L 364 * .
Par la plus étrange méprise , une cote ancienne écrite au dos
du parchemin attribue cette pièce, non pas à Robert de Genève,
mais au pape Jules de Médicis, qui, sous le même nom de Clé-
ment VII, gouverna l'Église au temps de François Ier; serait-ce
la raison pour laquelle un document de cette importance a
échappé jusqu'à présent aux historiens du grand schisme?
Il résulte de cette bulle que, dès le 40 novembre 4378, Clé-
ment VII accorda spontanément au roi de France un privi-
lège singulièrement utile. Le roi fut autorisé à lever, pen-
dant trois ans, une subvention sur tout le clergé de son
royaume, et la fixation de la quotité de cet impôt fut laissée à
la discrétion de trois prélats français dévoués à Charles V2. Les
termes dans lesquels était concédé ce droit ne témoignent pas
moins de l'étrange sollicitude avec laquelle Clément VII enten-
dait veiller sur les intérêts de la France, et même aller au-devant
de tous les désirs du roi.
« Nous rappelant avec déplaisir quels troubles ont ébranlé,
« quels coups ont frappé, à certaines époques, l'éminent et
« illustre royaume de France, nous éprouvons une tendre sym-
« pathie et une intime compassion pour notre très cher fils, en
« Jésus -Christ, Charles, roi très chrétien dudit royaume,
« ainsi que pour ce royaume lui-même. Poursuivi par la
« pensée que la tranquillité de ce royaume n'est pas encore
« pleinement assurée, redoutant pour lui le péril d'une guerre
de France introduisaient parfois des fleurs de lis dans l'ornementation
de la lettre initiale. C'est ainsi que, dans une bulle d'Urbain V du 3 oc-
tobre 1370, accordant un privilège spirituel à Charles V, VU initial se
trouve orné d'un certain nombre de fleurs de lis, produisant un effet gra-
cieux (Arch. nat., L 312, n° 13). Je n'ai pas besoin d'ajouter que cet
emploi exceptionnel des fleurs de lis ne peut être comparé à l'usage cons-
tant qu'en fit Clément VII.
1. Pièces justificatives, II.
2. Urbain V et Grégoire XI s'étaient signalés déjà par des concessions
analogues. Cependant il est bon de remarquer que les décimes ou doubles
décimes avaient toujours été octroyées sur la demande du roi.
$40 . SOCIÉTÉ
« imminente et craignant qu'il n'y subsiste quelque ferment de
« troubles, nous entretenons au fond du cœur le désir ardent de
« pourvoir par d'heureux remèdes à la sécurité et à la sérénité
« de notre dit fils, l'illustre roi de France, auquel nous nous
« proposons de toujours complaire, avec la permission du
« Très-Haut, par l'opportunité de notre assistance et par la
« promptitude extrême de notre intervention. Plus il sera
« solidement assis sur son trône, et mieux il saura, du regard,
« dissiper toute calamité. Il vaquera d'autant plus utilement au
« gouvernement de son royaume et à la défense des églises
« que, délivré, lui et les siens, des épreuves qui l'assiègent, il
« pourra plus efficacement sauvegarder ses droits, ceux de ses
« sujets et ceux des conseillers qui l'assistent dans cette œuvre
« de défense et de gouvernement. Considérant donc le zèle pieux
« et insigne dont notre très cher fils, en sa qualité de prince
« très chrétien, a toujours été enflammé pour les intérêts des
« églises..., nous jugeons à propos de lui tendre une main
« secourable. . . et de lui venir libéralement en aide dans une
« conjoncture aussi pressante, etc. »
Je n'ai pas besoin de rappeler la date de cette bulle. Les pro-
testations d'attachement que Ton vient d'entendre précèdent de
six jours l'assemblée de Vincennes, à laquelle on faisait remon-
ter l'adhésion de Charles V à Clément ; elles précèdent de plus
d'un mois le moment où le résultat de cette délibération a pu
être connu à Fondi. La vérité est que, dès le commencement du
mois de novembre, Clément VII savait à quoi s'en tenir au sujet
des dispositions du roi. Et la raison en est fort simple : Charles V
n'avait point attendu la décision de l'assemblée de Vincennes
pour prendre sa détermination. Il s'était prononcé de lui-même
contre Urbain VI, et en faveur du Sacré Collège, au plus tard
au mois de septembre 4378, c'est-à-dire à une époque où le
clergé de France, encore perplexe, réclamait, pour se décider,
un supplément d'informations.
IV.
Si l'adhésion de Charles V à la politique des cardinaux a
devancé d'au moins plusieurs semaines la décision des légistes
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 241
et du clergé de France, n'est-on pas amené à croire que la
volonté du roi a pu peser jusque sur la conduite des cardinaux
eux-mêmes? Les partisans du pape de Rome n'ont point manqué
d'articuler cette nouvelle accusation, beaucoup plus grave, puis-
qu'elle ne tendrait à rien moins qu'à faire de Charles V l'auteur
principal du grand schisme. Raynaldi donne à ce reproche une
base positive en affirmant qu'il existe dans les archives ponti-
ficales une lettre de Charles V exhortant les cardinaux qui
étaient demeurés à Avignon à se ranger au parti de Clément Vil * .
Je me hâte d'ajouter que le R. P. Denifle, sous-archiviste du
saint-siège, avant bien voulu, à ma demande, rechercher cette
lettre dans les registres du Vatican, j'ai constaté, d'après la
copie qu'il m'a fait parvenir, et qui est due à mon obligeant
confrère, M. l'abbé Giraudin, archiviste-paléographe, que cette
fois, du moins, Raynaldi avait étrangement dénaturé les faits.
La lettre de Charles V aux cardinaux avignonnais est une
simple notification de la décision prise, ou plutôt promulguée,
dans l'assemblée du 4 6 novembre -, le roi se borne à faire savoir
qu'il reconnaîtra dorénavant Clément VII pour pape2. Or, à
cette date, les cardinaux composant la cour d'Avignon avaient
depuis longtemps rompu toutes relations avec Urbain et adhéré
à Clément VIP. La pression que Raynaldi reproche ici au roi
de France est purement imaginaire.
En résumé, les documents nouveaux dont je me suis servi
ne donnent complètement raison ni aux adversaires, ni aux
défenseurs de la politique royale-, mais ils ont l'avantage de
préciser sur plusieurs points le rôle de Charles V.
1. « Exstant inter avenionensia monumenta ejus litterœ ad cardinales
qui, Gregorio XI in Italiam profecto, substiterant Avenione, ut Clementi
contra Urbanum adhaerescerent » (Annales ecclesiastici, t. VII, p. 401).
2. Pièces justificatives, III.
3. Grandes Chroniques, t. VI, p. 144. — Du Boulay, t. IV, p. 479 et
523. — Le 25 septembre, ces cardinaux avaient exhorté les habitants de
Marseille à expulser un évéque nommé par Urbain VI [Gallia christiana,
t. III, instr., col. 221). L'acte de protestation des cardinaux d'Anagni contre
l'élection d'Urbain VI avait été publié solennellement à Avignon, dès le
6 sept., par les soins du cardinal Jean de Blauzac, vicaire général de la sainte
Église romaine dans le Comtat Venaissin (Archives dép. du Nord, B 965).
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 16
242 SOCIÉTÉ
Le roi s'est décidé un peu précipitamment. S'il connaissait les
circonstances de l'élection d'Urbain VI, qui faisaient et font
encore tout l'objet du débat, c'était surtout pour les avoir entendu
rapporter par les adversaires de ce pontife. Il n'a réuni au Bois-
de-Vincennes une assemblée de prélats, de clercs et de légistes
que pour se faire dicter par eux une décision qu'il avait déjà
prise.
En revanche, plusieurs des faits que j'ai relevés témoignent
en faveur de la sincérité du roi. Il ne paraît pas avoir eu, contre
le pape de Rome, de parti pris dès l'origine, et rien ne prouve
qu'il ait pesé sur la conscience des cardinaux. Une impression
également favorable résulte de la lecture du très curieux récit
publié récemment par M. Hauréau ■ et dans lequel se trouve
reproduite et paraphrasée la déclaration faite par Charles V à
son lit de mort. Je me permettrai de signaler aussi l'acte notarié
de cette déclaration, acte dont Raynaldi a donné une édition
tronquée2, et dont j'ai pu obtenir, grâce à l'obligeance du
R. P. Denifle, une transcription complète d'après le registre du
Vatican. On y lit notamment ces mots, prononcés par Charles V
quelques heures avant sa mort, et dont il convient de tenir
compte si Ton veut apprécier justement la conduite du roi :
« Ce ne sont ni des considérations de parenté charnelle, ni
« aucun autre sentiment déplacé, mais seulement la détermi-
« nation et la déclaration des cardinaux, puis les délibérations
« des prélats, clercs et gens de mon conseil qui m'ont amené
« à tenir, comme je l'ai fait, et comme je le fais encore, croyant
« agir bien et suivant mon droit, le parti de monseigneur le
« pape Clément3. »
N. Valois.
1. Notice sur le n° 8299 des manuscrits latins delà Bibliothèque natio-
nale {Notices et extraits, t. XXXI, Ie partie).
2. Annales ecclesiastici, t. VII, p. 407.
3. Pièces justificatives, V.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 243
PIÈGES JUSTIFICATIVES.
Fondi, 19 octobre 1378. — Lettre des cardinaux Jean de Cros, Guil-
laume d'Aigre feuille, Bertrand Lagier, Hugues de Montalais, Gui
de Malesec, Jean de La Grange, Pierre de Sortenac, Géraud du
Puy, Pierre Flandrin, Guillaume de Noëllet, Pierre de Vergne et
Pierre de Lune, adressée à Charles V; ils lui font part de V élection
de Clément VII et lui demandent sa protection.
Serenissimo principi et domino domino Karolo, Dei gracia
Franeorum régi illustri, sui Johannes, episcopus Penestrinus,
Guillermus, tituli sancti Stephani in Celio Monte, Bertrandus,
tituli Sancte Secilie, Hugo, tituli Sanctorum Quatuor coronato-
rum, Guido, tituli Sancte Grucis in Jérusalem, Johannes, tituli
Sancti Marcelli, Petrus, tituli Sancti Laurencii in Lucina, Geral-
dus, tituli Sancti démentis presbiteri, Petrus, Sancti Eustacii,
Guillermus, Sancti Angeli, Petrus, Sancte Marie in Via lata, et
Petrus, Sancte Marie in Gosmedin diaconi Sancte Romane Eccle-
sie cardinales, debitam reverenciarn cum honore.
Providus rerum omnium Ordinator, juxta sui disposicionem
arbitrii, sic dat esse rébus ipsis, sic dispensât ineffabili providencia
munera gratiarum, sic etiam status omnium, prout vult, ordinat et
disponit, ut in horum consideracione sensus hominum non suiïicit,
et sapiencie sue magnitudinem humani capere nequeunt intellec-
tus. Dudum siquidem, de mense martii proxime preterito, felicis
recordacionis domino nostro Gregorio papa XI, in Urbe, de pre-
senti valle miserie ad supernam patriam evocato, et ibidem, post
ipsius funeris exequiarum celebracionem honorabilem et debitam
subsecutam, Bartholomeo, olim Barensi archiepiscopo, in papam,
metu mortis per manifestam violenciam Romanorum, electo, qui,
electioni hujusmodi, licet nulle, consenciens, non erubuit Eccle-
siam, Ghristi sponsam, invadere et eam tirannice occupare,
prout fama aclamante nostrarumque litterarum série vobis direc-
tarum vos clarius credimus informatum; nos, animavertentes
quod, propter tirannicam intrusionem hujusmodi, fere sacra-
menta defficerent ecclesiastica, et christianus populus, vero pas-
244 SOCIÉTÉ
tore carens, per arrupta in devium duceretur, in hac civitate
Fundorum nobis secura et libéra, pro veri ac providi substitu-
cione pastoris convenientes in unum, sub deliberacionis magne
consilio, sicuti tanti negocii qualitas exigebat, reverendissimum
patrem et dominum dominum Robertum de G-ebennis, basilice
Duodecim apostolorum tune presbiterum cardinalem, in papam
et summum pontificem Sancte Romane ac universalis Ecclesie,
per viam Sancti Spiritus, concorditer elegimus, spem firmam
habentes, suis operantibus meritis et aetibus virtuosis, Ecclesiam
ipsam de manibus illius qui ipsam indebite occupât eripi eamque
ad statum debitum reduci et etiam a tribulacionibus quampluri-
mis liberari. Quamquidem electionem et assumpeionem Sereni-
tati Vestre, harum série, ad gaudium et leticiam, intimamus, spe-
rantes in domino Jhesu Ghristo quod erit pax ecclesiis, quies
regnis, concordia plebibus et moribus disciplina. Que etiam cele-
brata extitit in civitate memorata, nobis, ut tenemus firmiter,
Spiritus Paracliti gracia illustratis, presentibus reverendissimis
in Ghristo patribus dominis Petro, Portuensi et Sancte Rufine
episcopo, Symone, tituli Sanctorum Johannis et Pauli presbitero,
et Jacobo, Sancti Georgii ad Vélum aureum diaconis cardinali-
bus, die vicesima septembris, fuitque in crastinum, clero et
populo plurimum gaudentibus ac exultantibus in Domino, solem-
niter publicata, cum imposicione novi nominis sanctissimi domini
nostn supradicti, qui Glemens septimus voluit nominari. Nec
miretur Serenitas Vestra quod super premissis eidem nondum
scripserimus : sperabamus nanque prefatum dominum nostrum
coronacionis insignia confestim recepturum, et sic tam ipsius
electionem quam coronacionem pariter intimare ; qui tamen ex
certis causis hoc usque nunc differre decrevit. Quare, si in hoc
deffecimus, dignetur ipsa Serenitas, nos excusatos habere; cui
humiliter supplicamus ut statum prefati domini nostri et Ecclesie
ac ipsorum négocia dignetur perpentius ac specialiter habere
recommendata, ipsaque sustinere, tueri et defîensare, prout hat-
tenus Vestre Serenitatis progenitores , illustrissimi Francorum
christianissimi reges, facere consueverunt, cum ipsis sint vestra
auxilia et consilia neccessaria quamplurimum et etiam oppor-
tuna; per que firmiter credimus ipsius domini nostri pape et
sancte Ecclesie statum, auxiliante Deo, féliciter prosperari.
Eandem serenitatem vestram féliciter conservet Dei Filius bene-
dictus per tempora longiora.
Datum Fundis, sub sigillis priorum nostri collegii, die décima
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 245
nona mensis octobris, suscepti a sanctissimo pâtre et domino
domino Clémente papa septimo predicto apostolatus ofïicii anno
primo.
(Au dos :) Serenissimo principi domino Karolo, Dei gracia
Francorum régi illustri.
(Archives du Nord, Chambre des comptes de Lille, B 967, n° 10716
de l'inventaire Godefroy. Original en parchemin ; deux fragments
de sceaux en cire rouge.)
II.
Fondi, 10 novembre 1378. — Bulle de Clément Vil par laquelle il
accorde spontanément à Charles V le droit de lever, pendant trois
ans, sur le clergé de France un subside dont la quotité sera déter-
minée par Richard Picque, archevêque de Reims, par Guillaume
de Lestrange, archevêque de Rouen, et par Aymeri de Maignac,
évêque de Paris.
Clemens, episcopus, servus servorum Dei, venerabilibus fra-
tribus..., Remensi, et..., Rothomagensi archiepiscopis, ac...,
episcopo Parisiensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Quanta precellens et inclitum F[ranc]ie regnum fuerit non-
nullis temfporijbus [turbatijone concussum, quantaque extiterit
concussione quassatum, displicenti animo recolentes, carissimo
in Xpisto filio Garolo, ejusdem regni christianissimo régi, nec-
non ipsi regno, tanquam nobis ac Ecclesie Romane carissimis,
pie compassionis affectu compatimur et ex intimis condolemus.
Cumque igitur adhuc assidue revolvamus in mente tranquillita-
tem nondum in eodem regno plene firmatam, timentes eidem
bellorum imminere discrimina turbationisque superesse reli-
quias, statui et serenitati predicti filii nostri régis illustris, cui
semper proponimus, prout nobis ex Alto conceditur, complacere
oportuna solicitudine, prout decet, et oportunitate promptissima,
velut expedit, affectemus intimis precordiis ac commodis provi-
dere remediis, ut ipse, quo forcior in suo regno sedebit, eo libé-
rais intuitu suo dissipet omne malum, eoque utilius regimini
ejusdem regni et ecclesiarum ipsius possit defensioni vacare,
quo ipse et sui, a gravibus quibus turbantur persecutionibus
relevati, se suosque subjectos et sibi specialiter assistentes in
regimine ac defensione predictis poterit efficacius in suis juribus
confovere : attendentes itaque quanto memoratus carissimus
2!46 société
filius noster semper ad ecclesias, velut cristianissimus princeps,
devotionis eximie zelo ferbuerit, quantoque studio statum ipsa-
rum prosperum multo fervore zelatus ad divini cultus intendit
augmentum, quam largifluis munificenciis et manificis liberalita-
tibus ipse et clare memorie progenitores ipsius incliti earumdem
ecclesiarum statum et substancias augmentarunt, decens arbitra-
mur et congruum sibi, de ipsarum ecclesiarum bonis, necessarie
subventionis dexteram, pro sui regni necnon ecclesiarum earum-
dem defensionibus, porrigere liberalem, sibique congrue in tante
necessitatis articulo liberaliter subvenire. Ad ipsius Serenitatis
igitur subventionem solicite intendentes, subsidium quod vobis
expedire videbitur auctoritate apostolica inducendi et imponendi
de et super omnibus ecclesiasticis redditibus et proventibus
archiepiscoporum, episcoporum, abbatum, aliorumque quorum-
libet prelatorum, necnon ecclesiarum cathedralium et eciam
aliarum, monasteriorum, domorum, prioratuum ceterorumque
locorum ecclesiasticorum, regularium et secularium, exempto-
rum et non exemptorum, dicti regni Francie et aliarum terrarum
et parcium Lingue Gallicane subjectarum eidem, cujuscunque
religionis vel ordinis, gradus, preeminencie , status aut con-
ditionis existant, quibus nulla privilégia vel indulgentias sub
quacunque verborum forma vel expressione concessa volumus
suffragari, preterquam venerabilibus fratribus nostris Sancte
Romane Ecclesie cardinalibus, quecunque, qualiacunque et quot-
cunque monasteria, prioratus, dignitates, personatus, officia,
canonicatus et prebendas et alia bénéficia ecclesiastica in regno,
terris atque partibus supradictis obtinentibus et imposterum
obtenturis, necnon dilectis filiis ... magistris, prioribus, precep-
toribus et fratribus Sancti Johannis et Sancte Marie Theutonico-
rum Hospitalium et militiarum eorumdem, [quos] ab hujusmodi
prestatione subsidii exemptos esse volumus et immunes, dictoque
Régi subsidium hujusmodi concedendi pro supportandis oneribus
dicte guerre, ipsumque subsidium levandi et percipiendi a vobis et
aliis archiepiscopis, episcopis, abbatibus et prelatis ac aliis perso-
nis ecclesiasticis quibuscunque predictis, illis duntaxat exceptis
qui superius eximuntur, ab eo tempore citra quo subsidium per
felicis recordationis Gregorium papam XI, predecessorem nos-
trum, ultimo sibi concessum, finitum extitit1, usque adtriennium
1. La dernière concession de Grégoire XI, valable pour un an, remon-
tait au 18 septembre 1377 (Arch. nat., L 314, n°* 52 et 53).
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 247
integrum ex tune sine medio secuturum, circumspectioni vestre,
vel duobus ex vobis, de fratrum nostrorum consilio, tenore pre-
sentium concedimus facultatem. Quod quidem subsidium auctori-
tate vestra, secundum modum in dicto regno tempore dicti pre-
decessoris levari consuetum, in eodem regno, terris ac partibus
supradictis, colligi volumus exigique mandamus. Gontradictores
per censuram ecclesiasticam appellatione postposita compescendo,
prjvilegiis seu constitutionibus apostolicis in contrarium editis
non obstantibus quibuscunque, quorum seriem vel tenorem hic
haberi volumus pro expressis.
Datum Fundis, quarto idus novembris, pontificatus nostri anno
primo.
(Sur le repli ;) De Guria.
Julianus.
(Archives nationales, Bullaire, L 364, n° 1. Original scellé.)
III.
Bois-de-Vincennes, 16 novembre 1378. — Lettre de Charles Vaux
cardinaux d'Avignon; il leur fait part de sa détermination d'adhé-
rer à Clément VUK.
De par le roy.
A nos très chiers et feaulz amis les cardinaulz de la Sainte
Eglise de Rome estans à Avignon.
Très chiers et feaulz amis, jà pieçà receumes de par vous un
certain transcript contenant l'atestacion que nos très chiers et
feaulz amis les cardinalz estans à Fondes 2 vous envoierent sur la
manière de l'élection telle quelle, ou intrusion ou sege papal, de
Berthelemi qui fu arcevesque de Bar3; desquelz aussi avons eu
des lettres patentes de la publication par eulz faicte contre le dit
Berthelemi et les choses à nous adrectaman faictes par manière
de bulle soubz les seaulz des trois prieurs que envoiées nous ont
par Gorbie, nostre secrétaire, faisans mencion à plain de tout le
faict. Avons aussi oui la relacion de notre dit secrétaire et
d'autres plusieurs qui ont esté par de là, qui plenement et vray-
1. On lit ce titre en marge du registre : « Copia littere régis Francie
misse cardinalibus qui erant Avinioni. »
2. Fondi (Terre de Labour).
3. Bari (Terre de Bari).
248 SOCIÉTÉ
semblablement nous ont dit et parlé des besoingnes, et derraine-
ment receu les lettres tant de nostre Saint Père Clément VIIme,
nagueres cardinal de Genève, comme de plusieurs d'iceulz car-
dinaulz estans à Fondes1, sur la manière et comment par de là,
concordablement et par sainte et juste voie, il a esté eslu en pape,
avecque celles que vous nous avez escrit sur ce meismes. Pour
lesquelles lettres et autres chouses assez grant et meure delibera-
cion sur ce [eue], et tout veu et leu de nouvel, mesment en pré-
sence de touz les prelaz qui estoient à Paris et autres de nostre
especial Conseil, que nous avons pour ce fait assembler en grant
nombre, et à eulz parlé singulièrement et à chascun pour soy,
sur le plus estroit serement que nous leur avons peu faire jurer,
que ilz nous en declareroient plenement leurs consciences sans
faveur, doubte ou haine, et ce que il leur sembloit que faire
devions pour le miex en seste (sic) matière : il nous ont conseillé
finablement que, comme, toutes choses attendues et bien consi-
dérées, il appert clerement de la dicte élection d'icelui nostre
Saint Père Clément VIIme qu'elle soit faicte justement, en manière
deue, et selon les droiz, ce dont il appert dudit Berthelemi tout au
contraire, nous nous devons tenir à celle de nostre dit Saint Père
Clément, comme la meilloure et plus louable. Sur quoy, pour ce
que longuement avons déféré en ceste chou se de nous en décla-
rer, jusques ad ce que nous eussons bien sceu de méritez de la
besoingne, veu touteffois que plus atendre ou déclare sur ce, très
grant scisme, discorde et inconvénient s'en porroit enseuir, ce
que nous voulons de tout nostre pouvoir evister, nous, pour révé-
rence de Dieu et le bien de son Eglise, pour le meilleur et le plus
sain advis, oster toutes divisions et donner à touz bon essamble
de ainsi le faire, nos sommes déclarés pleinement et assentiz
nous tenir à celle élection de notre dit Saint Père Clément des-
sus nomé, et le voulons avoir et recongnoistre et congnoissons
en pape et souverain pastor de l'Eglise de Dieu. Et sur ce, pour
ce qu'il soit à touz notoire, avons tantost en nostre dit Conseil
ordené que il soit incontinent publié et solempnisé par les églises
à Paris et ailleurs en nostre royaume ainsi et par la forrme (sic)
qu'il est acoustumé de faire en tel cas. La quelle chose aussi afin
que vous sachez, et nostre entencion sur ce, nous avons volu qu'il
vous soit signifié par ces présentes.
1. Ce sont les lettres imprimées ci-dessus (Pièces justificatives, 1)
d'après l'original conservé aux Archives du Nord.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 249
Donné en nostre chastel du Bois de Vincenne, le xvie jour de
novembre.
(Signé :) Charles.
Gorbie.
(Archives du Vatican, De Schismate, t. XVIII, fol. 17 r°. Copie du
xive siècle.)
IV.
Fondi, 31 décembre 1378. — Lettre de Clément VU à Charles V, par
laquelle il remercie ce prince de l'envoi de deux lettres, Vune
adressée au Sacré Collège, Vautre adressée à lui-même, alors qu'il
n'était encore que le cardinal Robert de Genève; il implore de nou-
veau contre Urbain VI le secours du roi de France.
Glemens, episcopus, servus servorum Dei, carissimo in Ghristo
filio Garolo, régi Francorum illustri, salutem et apostolicam bene-
dictionem.
Post assumptionem nostram ad celsitudinis apostolice spé-
culum nostreque coronationis insignia debitis solennitatibus
per nos recepta, dilecti filii Gollini de Dormans, Serenitatis tue
equitatoris, gratus supervenit adventus, deferentis amabiles dicte
Serenitatis litteras : unam videlicet nobis, sicut in minoribus
constitutis, et aliam Sacro Gollegio venerabilium fratrum nostro-
rum sacrosancte Romane Ecclesie cardinalium, Serenitatis tue
strenuum intentum ad relata sibi pro parte Gollegii fratrum nos-
trorum predictorum per venerabilem fratrem nostrum episcopum
Famagustanum etdilectum filium Palacii apostolici magistrum',
ad Serenitatem eandem pro parte dicte Gollegii destinatos, potis-
sime continentes. Quarum litterarum continencia diligenter
attenta, ex ipsaque vehementer letati, cognoscentes [te, per]
regalis excellencie tue oblationis dona que offers, Gollegium et
fratres nostros supradictos velle defendere et sustinere, tuumque
exponere posse, tam pro orthodoxe fidei conservatione, quam pro
matris Ecclesie defensione, régie Majestati tue de tam gratacon-
1. Nicolas de Saint-Saturnin, frère prêcheur, maître en théologie du
Sacré Palais. (Sur lui, voy. Grandes Chroniques, t. VI, p. 442; Baluze,
op. cit., t. II, c. 845; Fr. Du Chesne, Histoire de tous les cardinaux
françois, 1. 1, p. 658; Quétif etÉchard, Scriptores ordinis Prœdicatorum,
t. I, p. 683.)
250 SOCIÉTÉ
solatricique missione litterarum quasquas possumus grates affec-
tuose referimus ; quamplurimum refecti dura percepimus, quod
in archano mentis firmissime gerebamus, scilicet quod regalis
dignitatis tue [potentia] nostrum et Ecclesie sancte Dei bra-
chium dextrum singulare esset, et tutum refugium sustentationis
nostre Ecclesie et fratrum nostrorum predictorum, tuumque, non
tantum per consanguinitatis propinquitatem, quantum ut verus
dicte Ecclesie clipeus et defensor, quales tui semper fuere proge-
nitores, esset indeficiens juvamen nobis, qui pro defensione dicte
Ecclesie et fidei christiane virgam suscepimus apostolice servi-
tutis, sub Altissimi fiducia tuoque suffragio defferendam. Quamo-
brem, fili carissime, cum jam, sub omnipotentis Dei justicie et
Serenitatis tue confidencia, contra Bartholomeum, olim Barin-
cem archiepiscopum, antichristum, apostaticum et anathemati-
zatum, qui Pétri sedem, proch dolor! nondessinit occupare, per-
secutionis inceperimus remédia [dispensare], continuaturi ipsa
usque ad ejus uitimam destructionem et finalem, ut qui culpam
omittit cognoscere suam, abiciatur et protinus deleatur, ne con-
tagione sua dominici gregis inûciantur oves, infra quas infec-
tionis sue venena, quantum potest, spargere satagit et procurât :
regiam majestatem tuam in caritatis visceribus, omni qua possu-
mus affectione, precamur et instantissime rogamus quatinus, ut
incepta continuare possimus, de Serenitatis tue juvamine et suc-
cursu, quorum nobis, Ecclesie et fratribus nostris supradictis
nécessitas iminet valde magna, ipsosque desiderantissime presto-
lamur, quanto velocius poteris, subvenire velis, ut tam nequam
in orbe non regnet homo, nosque cum Ecclesia et fratribus nos-
tris supradictis, tuo mediante brachio, libertate secura vigere
possimus. Scimus enim, carissime fili, quod tua non retardabun-
tur juvamina et quod, que nostris inesse perpendis affectibus, ad
effectum perducere non omittes : unde Serenitatis tue suffragium
festinare velis, et facere quod regalis Celsitudinis tue potentia,
sicut nostra est et dicte Ecclesie dextra, sic ad nostram dicteque
Ecclesie fratrum et peculiarium nliorum fideique ortodoxe salu-
tem brachium viriliter porrigat et extendat; per quod benedic-
tionis eterne premii tibi [con]sequetur effectus; et, nostrum
tanquam brachium dextrum nobis principalius conjunctum, in
omnibus, quantum cum Deo poterimus, favorem propicium sem-
per habebis.
Datum Fundis, n kalendas januarii, pontificatus nostri anno
primo.
(Signé :) B. Galveti.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 251
(Au dos :) Garissimo in Ghristo filio Carolo, régi Francorum
illustri.
(Archives du Nord, Chambre des comptes de Lille, B 968, n° 10721
de l'inventaire Godefroy. Original en parchemin.)
V.
Beauté-sur-Marne, 16 septembre 1380. — Déclaration faite par
Charles V à son lit de mort ; il explique sa conduite au début du
grand schisme et proteste de sa soumission aux décisions de l'Église
universelle. Acte notarié, contenant une énumération des personnes
présentes à cette déclaration.
In nomine Domini, amen.
Per hoc presens instrumentum publicum, universis et singulis
notum sit et evidenter appareat quod, anno ejusdem Domini
M0 CGC0 LXXX0, indictione tertia, mensis septembris die xvi,
circa ipsius diei solis ortum1, pontificatus sanctissimi m Ghristo
patris et domini nostri domini Clementis, divina providentia
pape VII, anno secundo, in mei, notarii publici, testiumque
subscriptorum presentia constitutus et personaliter existens sere-
nissimus ac excellentissimus princeps et dominus noster dominus
Carolus, Dei gratia rex Francorum, sanus et providus quidem
mente, licet corpore egrotans, dicens et recitans proprio motu
suo quod2, cum, occasione schismatis quod nunc est in Ecclesia
1. Cette indication est plus précise que celle que nous fournit le récit
du ms. latin 8299. Charles V aurait donc fait la déclaration que l'on va
lire vers cinq heures et demie du matin, environ sept heures avant de
rendre le dernier soupir. La nuit avait été très mauvaise ; les douleurs
avaient augmenté : la parole était embarrassée, les yeux caves, les lèvres
contractées, la face entièrement livide (voy. Notice sur le n° 8299 des
mss. latins de la Bibl. nat., par M. Hauréau, p. 5).
2. Il peut être utile de placer ici sous les yeux du lecteur le texte du
discours mis dans la bouche de Charles V par l'auteur de la curieuse
relation que M. Hauréau nous a fait connaître : « Vos omnes, mei consi-
liarii et fidèles, alias ex parte mea ad nos mandati venistis, sperantes
nos vobis posse locuturos ; sed, scientes per meos nos gravi infirmitate
detentos, recessistis ; postmodum autem certificati de votis meis declaran-
dis que in tante mee necessitatis articulo eramus dicturi, redeuntes :
letati fuimus vos videre. Vos igitur qui hic statis universi, in quorum
fidelitate speramus et fidem adhibuimus pleniorem, novistis quomodo
Ecclesie Romane cardinales, ad quos, ut credimus, spectat Summi Pon*
252 SOCIÉTÉ
Sancta Dei, ipse per scripta reverendissimorumin Christo patrum
et dominorum dominorum cardinalium Sacri Gollegii Romane
Ecclesie, ad quos, ipsa vacante, Summi Pontificis electio spectat,
et quidquid in ea sit potest et débet veracius per eos quam quos-
tificis electio sacrosancta, vos etiam, sicut publiée patuit, audistis quo-
modo predicti cardinales insimul omnes, ac ipsorum aliqui nos certifi-
cantes, nobis de violenta Bartholomei nominatione et pape démentis VII
electione canonica rescripsere. Que nominatio, cum metu et timoré, et
electio, cum mentis securitate sic celebrate, fuerunt et adhuc sunt in
populo scandalorum occasio et magne divisionis materia turbativa. Nos
autem super predictis volentes scire quid essemus credituri, a ducibus,
comitibus, baronibus, militibus et ecclesiarum prelatis pluribus inquisi-
vimus diligenler quis de duobus illis qui se pro Summis Pontificibus
gesserunt esset pro Summo Pontifice tenendus. Qui omnes, uno excepto,
in eorum conscientiis dixerunt quod, si scripta per cardinales essent
vera, expediebat, ad sedandum scisma quod imminebat, citius nos men-
tem nostram declarare quam plus ulterius prolongare, adjungentes et
dicentes Clementem habere majus jus in dignitate Summi Pontificatus
quam posset pro se Barensis arguere Bartholomeus. Quorum consiliis ac
opinionibus adhérentes, volentesque predecessorum nostrorum, qui defen-
sores Ecclesie verique catholici semper et hactenus in hodiernum diem
extiterunt, Mei semitas imitari, viam etiam in hoc et aliis, prout est
possibile, securiorem eligentes, credidimus et tenuimus, credimus firmi-
ter et tenemus papam Clementem VII esse verum totius Ecclesie patro-
num simpliciter et pastorem; hac conditione et protestatione supposita
et supponenda quod, si rei veritas aliter se haberet, quod absit, quod
non credimus nec tenemus, vel quod quis crederet in hoc articulo nos
maie sensisse vel credidisse, nos saluti nostre providentes in presenti et
in futurum, sacrosancte matris et universalis Ecclesie, ex nunc prout
tune et ex tune prout nunc, opinionibus, conclusionibus, judiciis et con-
siliis, si super liis celebratura sint, firmiter acquiescimus summarie et
de piano. Et, licet ad perhibendum testimonium, in hoc casu vel majori,
sufficeret presentium plural itas ad claudendum os iniqua loquentium, ad
majorem rei evidentiam et certitudinem, petimus et rogamus notarium
vel notarios, si sit presens vel présentes, quatenus ipse vel ipsi de pre-
dictis plura conficiat publica seu conficiant instrumenta. » — Au point où
en était arrivé Charles V, il n'a pu, certes, prononcer les paroles étudiées
que l'on vient de lire. Telle est, du reste, l'opinion de M. Hauréau :
« Il n'est guère vraisemblable, dit-il, que le roi mourant ail fait tous les
beaux discours que le narrateur met dans sa bouche. Il a dû s'exprimer,
disant, quant au fond, les mêmes choses, plus brièvement et plus simple-
ment. » L'acte notarié que je reproduis, et auquel d'ailleurs il est fait allu-
sion dans la dernière phrase du précédent discours, doit se rapprocher
davantage du texte véritable de la déclaration royale.
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 253
cuinque alios apparere, in eorum conscientiis attestantium dic-
tum dominum nostrum per ipsos fuisse et esse rite et canonice
electum in papam, habitaque postmodum per eum plurium pre-
latorum ac clericorum sui regni et ejus Gonsilii provida et matura
deliberatione, pro parte jam dicti domini nostri se determinaverit
et dictorum dominorum cardinalium adheserit opinioni : unde*,
quia ex dictis aliquorum posset in futurum fama forsitan divul-
gari eosdem dominos cardinales Inimico humani generis promo-
vente2, aut alias ex invidia, odio vel favore super hoc minus
débite processisse, et sic paululum cadere in errorem, memora-
tus dominus noster rex asseruit et confessus est quod ipse non
ex cognatione carnali, seu alia inordinata affectione quacumque
motus, sed solum determinatione et declaratione dictorum domi-
norum cardinalium prelatorumque et aliorum clericorum predic-
torum et Gonsilii sui deliberatione intervenientibus, credens bene
et licite facere, partem prefati domini nostri pape tenuit et tenet.
In casu autem quo3, sic se habendo, dicerent eum aliqualiter
errasse, quod propter predicta non credidit, nec credebat, sue
tamen erat intentionis, et ita fuit protestatus expresse, ipsum velle
semper tenere et sequi opinionem et declarationem Sancte Matris
ac universalis Ecclesie, et quod fieret et determinaretur super
hoc per générale Goncilium, vel aliud conveniens, ne de contra-
rio, si quid inscienter egisset, a Deo posset redargui, vel culpari,
cupiens in protestatione et confessione hujusmodi ut verus Eccle-
sie filius et fidelis catholicus stare perpetuo firmiter et manere,
petens super hoc per me,.prefatum notarium, fieri publicum ins-
trumentum4. Actafuerunt hec in domo Decoris super Maternam
prefati domini nostri régis, et quam tune inhabitabat, sub anno,
indictione, mense, die, hora et pontificatu predictis, presentibus
ad hec reverendis in Ghristo patribus dominis Aymerico, Pari-
siensi, et Milone, Belvacensi episcopis5, ac G-uidone, abbate
monasterii Sancti Dyonisii in Francia6; spectabilibus viris,
domino Johanne de Haricuria7 et Johanne de Saroponte comi-
1. Raynaldi {Annales ecclesiastici, t. VII, p. 407) imprime : « inde. »
2. Raynaldi : « permovente. »
3. Raynaldi : « quod. »
4. Ici s'arrête la publication de Raynaldi.
5. Aymeri de Maignac, évêque de Paris, et Miles de Dormans, évêque
de Beauvais, l'un et l'autre exécuteurs testamentaires de Charles V
(L. Delisle, Mandements de Charles V, n° 1956).
6. Gui de Monceau, abbé de Saint-Denis,
7. Parmi les princes, princesses ou grands seigneurs mentionnés dans
$54 SOCIÉTÉ
tibus * ; domino Petro de Ordeo Monte, milite et cancellario Fran-
cie2, Arnaldo de Gorbeia, milite et primo présidente in parla-
mento régis Parisius3, domino Philippo de Masseriis, milite ac
cancellario Cypri4; fratre Mauritio de Golengis, confessore5;
dominis Philippo de Savoisiaco6, Philippo de Galevilla7, et
Johanne domino de Digoine, militibus et cambellanis dicti domini
nostri régis; et magistro Johanne Grete, ejus consiliario8; reli-
giosis viris, fratribus Johanne Mauponte, meno[re] priore9,
Johanne Goci, cantore, Petro de "Valle, thesaurario, G-uillelmo
de Brevalle, infirmario, et Reginaldo de Betencort, magistro
hospitum predicti monasterii Sancti Dionisii10; necnon circum-
les registres du Parlement comme ayant assisté aux derniers moments
de Charles V, Jean VI, comte d'Harcourt, est le seul qui ait été présenta
la déclaration du roi. Les autres, les ducs d'Anjou, de Berry, de Bour-
gogne et de Bourbon, la reine Blanche, la duchesse d'Orléans, les comtes
d'Eu et d'Artois, sont absents, sans doute à raison de l'heure matinale
(Preuves de l'histoire généalogique de la maison d'Harcourt, 1. 111, p. 323).
i. Jean, comte de Saarbruck, bouteiller de France, un des exécuteurs
testamentaires du roi. Il n'est point mentionné comme présent à cette
scène "dans la relation publiée par M. Hauréau.
2. Pierre d'Orgemont, chancelier de France et l'un des exécuteurs tes-
tamentaires du roi.
3. Arnauld de Corbie, non plus que les personnages qui suivent, ne
sont nommés dans le ms. latin 8299.
4. M. Paulin Paris a déjà prouvé que Philippe de Maizière avait con-
tinué de vivre à la cour jusqu'à la mort de Charles V (Mémoires de V Aca-
démie des inscriptions et belles-lettres, t. XV, lie partie, p. 394).
5. L'abbé Lebeuf suppose que Maurice de Coulange-la-Vineuse confessa
Charles V dans sa dernière maladie (Dissertations sur l'histoire ecclé-
siastique et civile de Paris, t. III, p. 481).
6. Philippe de Savoisy, chambellan du roi et garde du château de
Melun, figure parmi les exécuteurs testamentaires de Charles V.
7. Les principaux services rendus au roi par Philippe de Calleville
sont rappelés dans l'un des Mandements de Charles V (n° 992).
8. Jean Creté, maître des comptes, un des exécuteurs testamentaires
du roi.
9. Jean Maupoint était grand prieur de Saint-Denis en 1387 (Arch.
nat., LL 1320, fol. 19 v).
10. On remarquera cette députation de l'abbaye de Saint-Denis, dans
laquelle figurent Fabbé et cinq dignitaires. Le monastère où se rédigeaient
les chroniques de France devait être dignement représenté au dernier
acte de la vie de Charles V. Cette série de noms mérite d'autant plus de
fixer l'attention que l'on n'avait pu dresser, pour cette époque, la liste
des dignitaires de l'abbaye de Saint-Denis, et que cette difficulté contri-
DE L'HISTOIRE DE FRANCE. 255
spectis viris, Johanne de Bonnes, preposito mercatorum, Symone
de Sancto Benedicto, et Nicolaode Malo Respectu, scabknV, et
Johanne Chapellu, clerico, mercatore ville Parisiensis2; Johanne
de Vaudetar, Egidio Maleti et Johanne Aurifabri de Ghiambliaco,
domini nostri régis valletis camere, et pluribus aliis testibus
vocatis et requisitis.
Et ego, Johannes Tabari, Lemovicensis diocesis publicus auo
toritate apostolica et imperiali notarius, premissis omnibus et
singulis, sicut premittitur, per antefatum serenissimum princi-
pem dominum nostrum regem recitatis, protestatis et factis, una
cum prenominatis testibus, presens fui, ac, de mandato et ad
requisitionem ejusdem domini nostri régis, ea in formam redegi
publicam, huic instrumento inde confecto me subscribendo.
(Archives du Vatican, De Schismate, t. XXV, fol. 152 r. Copie du
xive siècle.)
buait à compliquer les problèmes qui se rattachent à la rédaction de la
chronique dite « du Religieux de Saint-Denis. »
1. Le prévôt des marchands Jean de Bonnes et l'échevin Nicolas de
Mauregard avaient été plus d'une fois chargés de missions importantes.
2. Peut-être pour : « clerico mercature [aque] ville Parisiensis. »
Jean Chapelu, bourgeois de Paris, était clerc de la marchandise de l'eau
de la ville de Paris, comme il résulte d'un compte qu'il clôtura le 28 jan-
vier 1393 (Arch. nat., KK 16, fol. 25 v9). Voici en quels termes il fut
anobli par Charles VI au mois de juillet de la même année : « Nos atten-
dentes probitatis et virtutum mérita quibus Johannes Chapelu, ci vis et
burgensis Parisiensis, decenter ornatus exstitit, prout piurium relacio
fide digna tentatur... » (Arch. nat., JJ 144, n° 373.)
TABLE DES MATIERES
CONTENUES
DANS LA SECONDE PARTIE
DE L'ANNUAIRE-BULLETIN
de l'année 4887.
Jean Sans-Peur, duc de Bourgogne, lieutenant et procureur
général du diable es parties d'Occident, par M. P. Durrieu,
193.
Le rôle de Charles V au début du grand schisme (8 avril-
16 novembre 1378), par M. N. Valois, 225.
Nogent-le-Rotrou, imprimerie Daupeley-Gouverneur.
LISTE
DES OUVRAGES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ
DEPUIS SA FONDATION EN 1834,
A PARIS, CHEZ RENOUARD, LIBRAIRE, RUE DE TOURNON, N° 6
H. LAURENS, successeur.
Font partie de la Société toutes les personnes qui sont agréées par le
Conseil sur la présentation de deux membres. Les demandes d'admission
peuvent être adressées au secrétaire de la Société, 60, rue des Francs-
Bourgeois, aux Archives nationales. Le chiffre de la cotisation annuelle
est fixé à 30 francs ; elle est rachetable moyennant le versement d'une
somme unique de 300 francs, qui donne le titre de sociétaire à vie.
Les sociétaires reçoivent chaque année quatre volumes de chroniques, de
mémoires ou de correspondances et un volume d'Annuaire-Bulletin. Ils
peuvent acquérir les publications antérieures à leur inscription, au prix
de 7 francs le volume ; le prix est de 9 francs pour les personnes qui ne
font pas partie de la Société.
Tous les ouvrages publiés par la Société sont pourvus de tables
analytiques.
Annuaires de la Société de l'Histoire de France, de 1837 à 1863 ;
in-18. Prix : 2 et 3 fr. Les années 1845-1848, 1853, 1859, 1861 et 1862
sont épuisées.
Entre autres notices et nomenclatures que contient cette collection,
nous citerons les listes des évêchés et archevêchés (années 1838, 1844-
1849), des monastères de France (1838), des grands feudataires (1855,
1856), des saints (1857, 1858, 1860), des ambassadeurs de France et
en France (1848 et 1850), la topographie ecclésiastique de la France
(1859, 1861-1863).
Bulletin de la Société de l'Histoire de France, années 1834 et 1835;
4 vol. in-8»; prix : 18 francs. Les années 1836-1856 et 1859-1862 sont
épuisées. Années 1857 et 1858, 1 vol.; prix : 6 francs.
Recueil destiné à faire connaître les travaux de la Société, compre-
nant, en outre, un grand nombre d'articles bibliographiques, de notices
historiques et de documents originaux.
Table générale du Bulletin, 1834-1856; in-8°. Prix : 3 francs.
Au Bulletin de 1861-1862 est jointe une table des matières contenues
dans les volumes des années 1857-1862.
Annuaire -Bulletin de la Société de l'Histoire de France, années
1863-1868, 1" et 2e parties; in-8°; prix : 9 francs. Années 1869, 1870-
1871, 1872 à 1885; in-8°; prix : 5 francs.
Nombreux articles, documents et nomenclatures, tels que la liste des
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 17
II LISTE DES OUVRAGES
chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit (1863), l'inventaire de la collection
Godefroy (1865 et 1866), la notice sur le Cartulaire du comté de Rethel
(1867), etc.
Table générale de l'Annuaire-Bulletin (1863-1884); in-8°. Prix : 2 fr.
L'YSTOIRE DE LI NORMANT ET LA CHRONIQUE DE ROBERT VlSCART, PAR
Aimé, moine du Mont-Cassin, publiées pour la première fois, d'après
un manuscrit français inédit du xuie siècle, appartenant à la Biblio-
thèque royale, par M. Champollion-Figeac, 1835, 1 vol. (épuisé).
V Histoire conduit le récit des expéditions normandes jusqu'à la mort
de Richard, prince de Capoue, en 1078. La Chronique descend jus-
qu'à Pierre d'Aragon, couronné roi de Sicile en 1282.
Histoire ecclésiastique des Francs, par Grégoire de Tours, publiée
par MM. Guadet et Taranne, 1836-1837, 4 vol.
Le texte latin a été revu sur de nouveaux manuscrits appartenant
à la bibliothèque de Cambrai et à la Bibliothèque nationale; il est
suivi d'une traduction française.
Lettres du cardinal Mazarin a la Reine, a la princesse palatine,
etc., écrites pendant sa retraite hors de france en 1651 et 1652,
publiées par M. Ravenel, 1836, 1 vol. {épuisé. Il reste quelques exem-
plaires sur grand papier; prix : 20 francs).
Quatre-vingt-quinze lettres trouvées dans les papiers de Baluze, et
propres à éclairer les rapports intimes de Mazarin avec Anne d'Autriche.
Mémoires de Pierre de Fenin, comprenant le récit des événements qui
se sont passés en France et en Bourgogne sous les règnes de Charles VI
et Charles VII (1407-1427), publiés par Mlle Dupont, 1837, 1 vol.
Chronique française, en partie inédite, publiée d'après un nouveau
manuscrit appartenant à la Bibliothèque nationale, accompagnée de
notes historiques et de trente et une pièces justificatives.
De la conqueste de Constantinoble, par Joffroi de Villehardouin,
édition faite par M. Paulin Paris, 1838, 1 vol. (épuisé).
Texte revu sur de nouveaux manuscrits appartenant à la Bibliothèque
nationale, accompagné de notes et de commentaires.
Orderici Vitalis, angligen^:, cœnobii Uticensis monachi, Historié
ECCLESiASTiCiE libri tredecim, publiés par M. Aug. le Prévost, 1838-
1855, 5 vol.
Ouvrage plein de renseignements précieux, notamment sur l'histoire
de Normandie et d'Angleterre jusqu'en 1141. Notice de M. L. Delisle
sur l'abbaye de Saint-Évroul, sur Orderic et son œuvre.
Correspondance de l'empereur Maximilien Ier et de Marguerite, sa
fille, gouvernante des Pays-Bas, de 1507 a 1519, publiée par M. le
Glay, 1839, 2 vol.
Plus de six cents lettres inédites, tirées des archives de l'ancienne
chambre des comptes de Lille, pleines de renseignements intéressants
sur la fin du règne de Louis XII et le commencement du règne de
François Ier.
Histoire des ducs de Normandie et des rois d'Angleterre, publiée,
PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ. III
d'après deux manuscrits de la Bibliothèque du Roi, par M. Francisque
Michel, 1840, 1 vol. (épuisé).
Première édition complète d'une chronique française crui s'étend
depuis l'invasion des Normands en France jusqu'à l'année 1220. A la
suite, relation en vers du tournoi de Ham, par Sarrazin, trouvère du
xme siècle.
Œuvres complètes d'Éginhard, publiées par M. A. Teulet, 1840-1843,
2 vol. (le tome Ier ne peut être vendu séparément).
Vita Karoli imperatoris ; Annales Francorum; Epistolx ; Historia
translations beatorum Christi martyrum Marcellini et Pétri. Nou-
velle édition, accompagnée de variantes, d'une traduction française et
de notes.
Mémoires de Philippe de Commynes, publiés par M"e Dupont, 1840-1847,
3 vol. (tome I" épuisé; le tome II ne peut être vendu séparément).
Nouvelle édition, revue sur les manuscrits de la Bibliothèque natio-
nale, accompagnée d'une notice biographique et de nombreuses pièces
justificatives, pour la plupart inédites. Cet ouvrage a obtenu une pre-
mière médaille au concours des Antiquités de la France.
Lettres de Marguerite d'Angoulême, sœur de François Ier, reine de
Navarre, publiées, d'après les manuscrits de la Bibliothèque du Roi,
par M. Génin, 1841, 1 vol.
Cent soixante et onze lettres inédites, accompagnées de notes, de
pièces justificatives et d'une notice biographique.
Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc, publiés
par M. Jules Quicherat, 1841-1849, 5 vol. (les tomes I, II et III ne
peuvent être vendus séparément).
M. Quicherat a groupé, à la suite du texte inédit des deux procès,
tous les témoignages des chroniqueurs français, bourguignons, étran-
gers, et des poètes du xve siècle. Il y a joint un recueil de documents
sur la fausse Jeanne d'Arc. Les textes des deux procès sont l'objet
d'une étude critique développée.
Mémoires et Lettres de Marguerite de Valois, publiés par M. Gues-
sard, 1842, 1 vol.
Nouvelle édition des Mémoires (1559-1582). On y a joint une note
justificative rédigée par la fille de Henri II, en 1574, pour son mari,
Henri de Navarre, et de nombreuses lettres inédites (1579-1609), tirées
des collections des frères Dupuy, de Béthune et de Brienne.
Les Coutumes de Beauvoisis, par Philippe de Beaumanoir, publiées
par M. le comte Beugnot, 1842, 2 vol. (épuisés).
Nouvelle édition, revue d'après les manuscrits de la Bibliothèque
nationale, précédée d'une notice sur Beaumanoir.
Nouvelles lettres de la reine de Navarre adressées au roi Fran-
çois Ier, son frère, publiées, d'après un manuscrit de la Bibliothèque
royale, par M. Génin, 1842, 1 vol.
Cent cinquante et une lettres inédites, avec un Supplément à la
notice sur Marguerite d'Angoulême.
IV LISTE DES OUVRAGES
Richer, Histoire de son temps, publiée par M. J. Guadet, 1845, 2 vol.
Le texte latin de la chronique de Richer (888-995) a été reproduit
d'après l'édition Pertz, traduit en français, annoté et accompagné d'une
notice critique.
MÉMOIRES DU COMTE DE CoLIGNY-SaLIGNY ET MÉMOIRES DU MARQUIS DE
Villette, publiés par M. Monmerqué, 1841-1844, 1 vol. (épuisé).
Petits et grands mémoires de Coligny-Saligny (1617-1686), ces der-
niers inédits. Correspondance également inédite de Coligny et de son fils
avec Russy-Rabutin. — Mémoires inédits contenant le récit des cam-
pagnes de mer du marquis de Villette (1672-1704). Mémoires sur la marine
de France composés par M. de Valincour (1725) et par le comte de
Toulouse (1724). Correspondances inédites du maréchal d'Estrées et
d'Abraham Du Quesne avec le marquis de Seignelay.
Chronique latine de Guillaume de Nangis de 1113 a 1300, avec les
continuations de cette Chronique de 1300 a 1368, publiée par M. H.
Géraud, 1843, 2 vol. (le tome II ne peut être vendu séparément).
Nouvelle édition, postérieure à l'édition partielle du Recueil des his-
toriens des Gaules, revue d'après les manuscrits, annotée et précédée
d'une introduction sur Guillaume de Nangis, Jean de Venette, etc.
Registres de l'Hôtel de ville de Paris pendant la Fronde, publiés
par MM. Le Roux de Lincy et Douët d'Arcq, 1847-1848, 3 vol. (il n'en
existe plus que 2 exemplaires sur vélin).
Copie inédite des délibérations de la Ville dont Louis XIV avait
ordonné la suppression (17 août 1648-13 octobre 1652). Suit une rela-
tion de ce qui s'est passé dans la ville et l'abbaye de Saint-Denis à la
même époque.
Vie de saint Louis, par Le Nain de Tillemont, publiée pour la pre-
mière fois par M. J. de Gaulle, 1847-1851, 6 vol.
Restitution intégrale d'un des plus précieux, ouvrages et l'un des plus
complets qu'ait produits l'érudition française au xvne siècle. La destruc-
tion des copies de documents faites par Le Nain de Tillemont rend
encore plus nécessaire de recourir à sa Vie de saint Louis.
Journal historique et anecdotique du règne de Louis XV, par Rar-
bier, publié par M. A. de la Villegille, 1847-1856, 4 vol. (tomes I, II
et III épuisés).
Première édition de ce célèbre journal, accompagnée de notes et pré-
cédée d'une notice sur l'auteur.
Ribliographie des Mazarinades, publiée par M. C. Moreau, 1850-1851,
3 vol.
Plus de quatre mille deux cents Mazarinades sont rangées par ordre
alphabétique, plusieurs analysées ou publiées par fragments. Suivent
des tables chronologique et analytique. Cet ouvrage a obtenu une
mention très honorable au concours des Antiquités de la France.
Comptes de l'Argenterie des rois de France au xive siècle, publiés
par M. Douët d'Arcq, 1851, 1 vol. (épuisé).
Comptes de Geoffroy de Fleuri (1316) et d'Etienne de la Fontaine
PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ. V
(1352). Journal de la dépense du roi Jean en Angleterre. Dépenses du
mariage de Blanche de Bourbon, reine de Castille (1352). Inventaire du
garde-meuble de l'Argenterie (1353). Vaisselle du roi Jean (1363). Ces
pièces inédites sont accompagnées d'un glossaire des termes techniques
et d'une dissertation sur les comptes de l'Argenterie.
Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d'Aix, publiés par le comte
J. de Cosnac, 1852, 2 vol. (épuisés).
Mémoires et documents inédits d'un haut intérêt pour l'histoire de la
cour et du clergé sous Louis XIV.
Choix de Mazarinades, publié par M. C. Moreau, 1853, 2 vol. (le tome I"
ne peut être vendu séparément).
Recueil de pamphlets qui joignent à un certain mérite littéraire
l'avantage de faire connaître les opinions et les intérêts des partis, les
caractères et la situation des personnages de la Fronde.
Journal d'un Bourgeois de Paris sous le règne de François Ier,
publié par M. L. Lalanne, 1854, 1 vol. (épuisé).
Chronique parisienne inédite embrassant les années 1515 à 1536.
Mémoires de Mathieu Mole, publiés par M. A. Champollion-Figeac,
1855-1857, 4 vol.
Notes, pièces et journal inédits (1861-1869), précédés d'une introduc-
tion par le comte Mole, accompagnés de notes et suivis de nombreux
appendices.
Histoire de Charles VII et de Louis XI, par Thomas Basin, évoque
de Lisieux, publiée par M. Jules Quicherat, 1855-1859, 4 vol. (tome I
épuisé; les tomes II et III ne peuvent être vendus séparément).
Chronique latine, presque entièrement inédite, restituée à son véri-
table auteur et publiée avec accompagnement de sommaires et de pièces
justificatives. L'éditeur, qui a joint aux deux Histoires une Apologie de
Thomas Basin, un Breviloquium ou abrégé de sa vie, ainsi que des
extraits de ses autres ouvrages, a condensé dans une étude préliminaire
les principaux traits de sa biographie.
Chroniques des comtes d'Anjou, publiées par MM. P. Marchegay et A.
Salmon (t. Ier des Chroniques d'Anjou), 1856, 1 vol. (épuisé).
Nouvelle édition des Gesta consulum Andegavorum, de VHistoria
Gaufredi, comitis Andegavorum, du Liber de compositione castri
Ambazise, et des Gesta dominorum ipsius castri, du Fragmentum
historix Andegavensis a Fulcone comité scriptum, du Commentarius
Hugonis de Cleeriis de majoratu et senescalcia Francise Andegavo-
rum olim comitibus collatis. Textes particulièrement utiles pour l'his-
toire de l'Anjou jusqu'au xme siècle.
La Chronique d'Enguerran de Monstrelet, publiée par M. Douët
d'Arcq, 1857-1862, 6 vol. (tome III épuisé; les tomes I, II et V ne
peuvent être vendus séparément).
Le texte de Monstrelet (1400-1444) a été revu sur les manuscrits de la
Bibliothèque nationale : il est suivi de la chronique bourguignonne
anonyme du règne de Charles VI dite des Cordeliers (1400-1422).
ANNUAIRE-BULLETIN, T. XXIV, 1887. 17*
VI LISTE DES OUVRAGES
Les Livres des Miracles et autres opuscules de Grégoire de Tours,
publiés par M. H. Bordier, 1857-1865, 4 vol. (le tome II ne peut être
vendu séparément).
De Gloria martyrum, De miraculis S. Juliani, De virtuiibus
S. Martini, De gloria confessorum, Vitae patrum, De cursu stel-
larum, etc. Textes latins revus sur de nouveaux manuscrits, accom-
pagnés d'une traduction française et suivis d'une bibliographie des
ouvrages de Grégoire de Tours.
Les Miracles de saint Benoît, écrits par Adrewald, Aimoin, André,
Raoul Tortaire et Hugues de Sainte-Marie, moines de Fleury,
publiés par M. E. de Certain, 1858, 1 vol.
Textes latins, en partie inédits, fournissant des détails précieux sur
l'abbaye de Fleury-sur-Loire, sur l'histoire ecclésiastique et sur l'histoire
générale depuis l'invasion des Lombards en Italie jusqu'à l'année 1108.
Anchiennes Chronicques d'Engleterre par Jehan de Wavrin, publiées
par MIle Dupont, 1858-1863, 3 vol. (tome II épuisé, sauf un exemplaire
sur vélin).
Ont été extraits de l'œuvre de Wavrin les chapitres inédits qui
offraient le plus d'intérêt pour l'histoire de France de 1325 à 1471. Ils
sont suivis d'une Histoire inédite de Charles le Téméraire, tirée d'un
manuscrit du Musée britannique.
Journal et Mémoires du marquis d'Argenson, publiés par M. Rathery,
1859-1867, 9 vol. (tome Ier épuisé; le tome II ne peut être vendu sépa-
rément).
Mémoires publiés pour la première fois dans leur intégrité, d'après
les manuscrits autographes, aujourd'hui détruits, de la Bibliothèque du
Louvre (années 1697-1757).
MÉMOIRES DU MARQUIS DE BeaUVAIS-NaNGIS ET JOURNAL DU PROCÈS DE
La Boulaye, publiés par MM. Monmerqué et Taillandier, 1862, 1 vol.
Les mémoires inédits de Nicolas de Brichanteau, marquis de Beau-
vais-Nangis, embrassent les années 1562 à 1641. Le procès de la Bou-
laye fait connaître un incident de l'époque de la Fronde.
Chronique des quatre premiers Valois (1327-1393), publiée par M. S.
Luce, 1862, 1 vol.
Chronique inédite, rédigée en français dans les dernières années du
xive siècle, probablement par un clerc de Rouen, révélant plusieurs
faits complètement ignorés et apportant presque sur chaque événement
de quelque importance un grand nombre de détails précieux.
Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, publiées
par M. Douët d'Arcq, 1863-1864, 2 vol.
Le premier volume contient des pièces d'un intérêt général : instruc-
tions diplomatiques, traités, règlements, acquisitions du domaine, etc.
Le second, plus important pour l'histoire de la vie privée, est rempli
de fragments de comptes, d'inventaires, de lettres de grâce ou de
rémission, etc., tirés des Archives nationales.
Chronique de Mathieu d'Escouchy, publiée par M. du Fresne de Beau-
court, 1863-1864, 3 vol.
PUBLIES PAR LA SOCIÉTÉ. VII
Chronique française (1444-1461), en partie inédite, précédée d'une
biographie de Mathieu d'Escouchy et suivie d'un grand nombre de pièces
justificatives. Cet ouvrage a obtenu une première mention au concours
des Antiquités de la France.
Commentaires et Lettres de Blaise de Monluc, maréchal de France,
publiés par M. A. de Ruble, 1864-1872, 5 vol. {tome Ier épuisé).
Restitution du teite authentique des Commentaires (1521-1576),
qui avait été altéré et mutilé dans les précédentes éditions. Les deux
derniers volumes, qui se composent de deux cent soixante-dix lettres
inédites, forment en quelque sorte un ouvrage distinct, complémentaire
du premier.
Œuvres complètes de Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantôme,
publiées par M. Lalanne, 1864-1882, 11 vol. parus [tome Ier épuisé).
Édition revue sur les manuscrits, pourvue de variantes et de notes.
Poésies inédites publiées par M. le Dr E. Galy. Lexique couronné en
1881, par l'Académie française, au concours Archon-Despérouses.
Comptes de l'hôtel des rois de France aux xive et xve siècles, publiés
par M. Douët d'Arcq, 1865, 1 vol.
Reproduction intégrale ou partielle de onze comptes de l'hôtel du roi
Charles VI, d'un compte de l'hôtel de la reine Isabeau de Bavière
(1401), de deux comptes de l'hôtel du roi Charles VII (1450), de deux
comptes de l'hôtel de Jean, duc de Berry (1397 et 1398), et de trois
comptes de la chambre du roi Louis XI. Ces pièces, toutes inédites,
fournissent d'utiles renseignements sur le personnel de la maison des
princes, sur leurs relations politiques, sur leurs itinéraires, sur les
beaux-arts, etc.
Rouleaux des morts, du ixe au xve siècle, publiés par M. L. Delisle,
1866, 1 vol.
Reproduction intégrale ou partielle de près de cent circulaires, pour la
• plupart inédites, destinées à notifier la mort de quelque membre ou bien-
faiteur de couvent (souvent il s'agit d'un personnage célèbre dans l'his-
toire ou la littérature) ; elles contiennent, en prose ou en vers latins, la
biographie du défunt, ainsi que le titre, plus ou moins long, qu'il était
d'usage d'inscrire pour accuser réception du rouleau mortuaire.
Œuvres complètes de Suoer, publiées par M. A. Lecoy de la Marche,
1867, 1 vol.
Pour la première fois réunies en un corps et collationnées sur les
manuscrits, les œuvres latines du célèbre abbé de Saint-Denis com-
prennent la Vie de Louis le Gros, le Mémoire de Suger sur son admi-
nistration abbatiale, le récit De la consécration de l'église de Saint-
Denis, en 1143, vingt-six lettres et treize chartes; on y a joint la Vie
de Suger, écrite par un religieux du nom de Guillaume, et divers
témoignages contemporains relatifs au même abbé.
Histoire de saint Louis, par Jean, sire de Joinville, suivie du Credo
et de la lettre à Louis X, publiée par M. N. de Wailly, 1868, 1 vol.
Texte ramené, pour la première fois, à l'orthographe des chartes du
VHI LISTE DES OUVRAGES
sire de Joinville. Édition enrichie d'un vocabulaire et de plusieurs
éclaircissements.
Mémoires de Madame de Mornay, publiés par Mme de Witt, 1868-1869,
2 vol.
Nouvelle édition, revue sur les manuscrits, des mémoires calvinistes
de la femme de Philippe du Plessis-Mornay; renseignements nombreux
sur les règnes de Charles IX, de Henri III et de Henri IV. Soixante-
dix-neuf lettres inédites. Notice par M. Guizot.
Chroniques des églises d'Anjou, publiées par MM. P. Marchegay et
Ém. Mabille (t. II des Chroniques d'Anjou), 1869, 1 vol.
Chroniques latines de Saint-Maurice (320-1106), de Saint-Aubin (768-
1357), de Saint-Serge d'Angers (768-1215), de Saint-Sauveur-de-l'Évière
(678-1251), de Saint-Florent de Saumur (700-1236), de Maillezais (768-
1140), etc.
Chroniques de J. Froissart, publiées par M. Siméon Luce, 1869-1888,
8 vol. parus (les tomes I et II ne peuvent être vendus séparément).
Les volumes déjà parus embrassent les années 1307 à 1377. Texte
accompagné de variantes, de sommaires et de commentaires historiques.
Introduction dans laquelle sont classés les différentes rédactions et les
divers manuscrits du premier livre des Chroniques. Cet ouvrage a
obtenu le grand prix Gobert de l'Académie des inscriptions et belles-
lettres.
Journal de ma vie, Mémoires du maréchal de Bassompierre, publiés
par M. le marquis de Chantérac, 1870-1877, 4 vol.
Première édition du Journal (1579-1640) conforme au manuscrit ori-
ginal (français n°* 17478-17479 de la Bibl. nat.). Notice historique et
bibliographique. Notes et appendices.
Les Annales de Saint-Bertin et de Saint- Vaast, publiées par M. l'abbé
C. Dehaisnes, 1871, 1 vol.
Annales latines présentant le récit contemporain le plus exact des
événements accomplis entre les années 830 et 899. Nouvelle édition,
enrichie de notes et de variantes, suivie d'une chronique inédite allant
jusqu'à l'année 874.
Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, publiée par M. L. de
Mas Latrie, 1871, 1 vol.
Cette chronique française, qui embrasse l'histoire des croisades
depuis 1099 jusqu'à 1231,. est publiée pour la première fois d'après les
manuscrits de Bruxelles, de Paris et de Berne. On l'a fait suivre d'un
Essai de classification des continuateurs de Guillaume de Tyr.
Introduction aux Chroniques des Comtes d'Anjou, par M. Mabille,
1872, 1 vol.
Étude critique sur les textes qui composent le tome Ier des Chro-
niques d'Anjou, suivie de dissertations sur l'histoire des premiers
comtes d'Anjou et de pièces justificatives.
Histoire de Béarn et de Navarre, par Nicolas de Bordenave (1517
a 1572), historiographe de la maison de Navarre, publiée par M. P.
Raymond, 1873, 1 vol.
PUBLIES PAR LA SOCIETE. IX
Ouvrage inédit, composé par le ministre protestant Bordenave, sur
l'ordre de Jeanne d'Albret.
Chroniques de Saint-Martial de Limoges, publiées par M. H. Duplès-
Agier, 1874, 1 vol.
Huit chroniques latines, fournissant de nombreux renseignements sur
l'histoire du monastère de Saint-Martial et sur celle de l'Aquitaine (804-
1658). Œuvres diverses de Bernard Itier. Pièces relatives aux abbés,
aux moines et à la bibliothèque de Saint-Martial.
Nouveau recueil de comptes de l'Argenterie des rois de France,
publié par M. Douët d'Arcq, 1874, 1 vol.
Comptes de draps d'or et de soie rendus par l'argentier de Philippe
le Long, en 1317, et par le mercier de Philippe de Valois, en 1342.
Inventaire après décès des biens de la reine Clémence de Hongrie (1328).
Compte d'un argentier de Charles VI, en 1387. Textes inédits, précédés
d'une étude sur les argentiers et sur leurs comptes.
La Chanson de la croisade contre les Albigeois, publiée par M. P.
Meyer, 1875-1879, 2 vol.
Poème historique, en langue méridionale, commencé par Guillaume
de Tudèle, continué par un auteur anonyme. Cette édition, qui a obtenu
le grand prix Gobert de l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
comprend une introduction critique et philologique, un vocabulaire
(t. Ier), une traduction et un commentaire historique (t. II).
Récits d'un ménestrel de Reims au xiiic siècle, publiés par M. N. de
Wailly, 1876, 1 vol.
Précédemment édité sous le titre de Chronique de Rains, ce texte
français, qui se réfère aux règnes de Louis Vil, de Philippe-Auguste,
de Louis VIII et de saint Louis, avait subi de nombreuses altérations.
Il est accompagné d'un vocabulaire et d'un commentaire critique, d'au-
tant plus utile que les récits dont il se compose semblent avoir un
caractère moins historique que satirique et littéraire.
La Chronique du bon duc Loys de Bourbon, publiée par M. A. Chazaud,
1876, 1 vol.
Vie de Louis II de Bourbon (1337-1410), composée en français, vers
1429, par Jean Cabaret d'Orville et par Jean de Chàteaumorand, sur
l'ordre du comte de Clermont. Édition revue sur les manuscrits de
Saint-Pétersbourg, de Bruxelles et de Paris.
Chronique de Jean le Fèvre, seigneur de Saint-Remy, publiée par
M. F. Morand, 1876-1881, 2 vol.
Composée par le roi d'armes de l'ordre de la Toison d'or, cette chro-
nique française embrasse les- années H08 à 1435. Texte établi sur un
manuscrit appartenant à la bibliothèque de Boulogne-sur-Mer. Notice
biographique sur Jean le Fèvre.
Anecdotes historiques , légendes et apologues tirés du recueil
inédit d'Etienne de Bourbon, dominicain du xme siècle, publiés par
M. Lecoy de la Marche, 1877, 1 vol.
L'éditeur a extrait du Tractatus de diversis materiis prœdicabillbus
X LISTE DES OUVRAGES
d'Etienne de Bourbon, recueil d'exemples à l'usage des prédicateurs, les
passages les plus propres à éclairer l'histoire des lettres et des mœurs.
Lettres d'Antoine de Bourbon et de Jehanne d'Albret, publiées par
M. le marquis de Rochambeau, 1877, 1 vol.
Plus de deux cents lettres inédites, comprises entre les années 1538 et
1572, tirées des archives ou bibliothèques de France, d'Angleterre et de
Russie, les unes intimes, nous initiant aux mœurs privées du xvie siècle,
les autres politiques, relatives aux guerres avec Charles-Quint ou aux
guerres de religion.
Mémoires inédits de Michel de la Huguerye, publiés par M. le baron
de Ruble, 1877-1880, 3 vol.
L'auteur, successivement secrétaire ou agent secret de Coligny, de
Ludovic de Nassau et du prince de Condé, donne sur l'histoire des
guerres de religion de 1570 à 1588, et sur la vie des chefs de la Réforme,
des détails nouveaux et confidentiels.
Histoire du gentil seigneur de Bayart, composée par le Loyal Ser-
viteur, publiée par M. J. Roman, 1878, 1 vol.
Nouvelle édition, enrichie d'un glossaire, de pièces justificatives et
de lettres de Bayart inédites.
Extraits des auteurs grecs concernant la géographie et l'histoire
des Gaules, texte et traduction nouvelle, publiés par M. E. Cougny,
1878-1886, 5 vol. parus.
Ce recueil comprend : 1° les géographes ; 2° les historiens ; 3° les phi-
losophes, les orateurs, les poètes et les écrivains de genres divers qui
fournissent quelques renseignements sur l'histoire ou la géographie des
Gaules.
Mémoires de Nicolas Goulas, gentilhomme ordinaire du duc d'Or-
léans, publiés par M. Ch. Constant, 1879-1882, 3 vol.
Mémoires inédits se rapportant aux années 1627-1651, particulière-
ment utiles pour l'histoire de Gaston d'Orléans et de son entourage.
Gestes des évêques de Cambrai de 1092 a 1138, publiés par le P. Ch.
de Smedt, 1880, 1 vol.
Textes latins inédits, les uns en prose, les plus nombreux en vers,
venant compléter la série des chroniques de Cambrai.
Les Établissements de saint Louis, par M. P. Viollet, 1881-1886, 4 vol.
Introduction comprenant une étude sur les sources, sur la jurisprudence,
sur l'influence et sur les manuscrits de la compilation connue sous le
titre à? Établissements de saint Louis. — Texte des Établissements publié
avec les variantes. — Textes primitifs qui ont servi au compilateur
(ordonnance sur la procédure au Châtelet, ordonnance de saint Louis
contre les duels, Usage d'Orlenois, coutume de Touraine-Anjou). —
Teites dérivés ou parallèles. — Notes des précédentes éditions et notes
nouvelles. — Table-glossaire. — Cet ouvrage a obtenu le grand prix
Gobert de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Relation de la cour de France en 1690, par Ézéchiel Spanheim,
PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ. XI
envoyé extraordinaire de Brandebouro, publiée par M. Ch. Schefer,
1882, 1 vol.
Ce texte, qui n'avait été publié qu'en Allemagne et dans les condi-
tions les plus défavorables, contient de curieux portraits de Louis XIV
et des principaux personnages de son entourage, et décrit le mécanisme
de l'administration civile, ecclésiastique et militaire. Il est suivi de deux
opuscules attribués aussi à Spanheim, les Remarques sur VÉtat de
France et les Qualités bonnes et mauvaises des principaux person-
nages de la cour.
Chronique normande du xive siècle, publiée par MM. Aug. et Ém. Moli-
nier, 1882, 1 vol.
Première édition d'une chronique française anonyme rédigée en Nor-
mandie, probablement par un noble, et embrassant les années 1294
à 1372. Sommaire et commentaire historique développé. Cet ouvrage a
obtenu une médaille au concours des Antiquités de la France.
Œuvres de Riqord et de Guillaume le Breton, publiées par M. H.-Fr.
Delaborde, 1882-1886, 2 vol.
Nouvelle édition, établie d'après les manuscrits de Paris, de Rome, de
Bruxelles et de Londres. Le premier volume comprend les Gesta Philippi
Augusti de Rigord (1165-1208) et les Gesta Philippi Augusti de Guil-
laume le Breton (1165-1220), avec une introduction développée sur la
vie et les ouvrages des historiens de Philippe-Auguste. Le second
volume contient la Philippide, poème latin de Guillaume le Breton,
avec une table analytique très détaillée. Cet ouvrage a obtenu une
médaille au concours des Antiquités de la France.
Lettres de Louis XI, roi de Frange, publiées par MM. J. Vaesen et
Et. Charavay, 1883-1887, 3 vol. parus.
Le tome Ier contient cent vingt-six lettres de Louis Dauphin (1439-1461)
publiées sur les originaux conservés en France et à l'étranger, cent
pièces justificatives et douze notices biographiques. Les tomes II et III
contiennent quatre cent trente-six pièces des neuf premières années du
règne de Louis XI et de nouvelles pièces justificatives.
Mémoires d'Olivier de la Marche, maître d'hôtel et capitaine des
gardes de Charles le Téméraire, publiés par MM. H. Beaune et
J. d'Arbaumont, 1883-1885, 3 vol. parus.
Texte ramené à sa forme originale d'après le plus ancien manuscrit
(Bibl. nat., fr. 2868 et 2869), éclairci ou rectifié à l'aide de documents
d'archives. Le t. IV contiendra, sur l'état de la maison de Charles le
Téméraire, un certain nombre de pièces inédites.
Mémoires du maréchal de Villars, publiés par M. le marquis de
Vogué, 1884-1887, 2 vol. parus.
Première édition complète faite d'après le manuscrit original. Les
deux premiers volumes embrassent les années 1670 à 1707. A partir de
la p. 301 du tome Ier, l'on donne, pour la première fois, le texte authen-
tique de Villars, qui avait été entièrement remanié par les précédents
éditeurs. En appendice, correspondances et documents inédits,
XII LISTE DES OUVRAGES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ.
Notices et documents publiés pour la Société de l'Histoire de France, à
l'occasion du cinquantième anniversaire de sa fondation, 1884, 1 vol.
Avec un historique de la Société, dû à M. Ch. Jourdain, ce volume
comprend trente articles ou publications rangés par ordre chronolo-
gique depuis le vne jusqu'au xvme siècle ; les auteurs sont : MM. le
duc d'Aumale, Baguen^ult de Puchesse, E. de Barthélémy, A. Baschet,
le marquis de Beaucoim, A. de Boislisle, A. de la Borderie, le duc de
Broglie, le comte de Cosnac, Fr. Delaborde, L. Delisle, E. Dupont,
J. Havet, L. Lalanne, A. Longnon, S. Luce, le comte de Luçay, le comte
de Mas Latrie, A. Molinier, H. Omont, feu Léopold Pannier, G. Picot,
le comte Riant, J. Roman, le baron de Ruble, Tamizey de Larroque,
P. Viollet et le marquis de Vogué.
Journal de Nicolas de Baye, greffier du Parlement de Paris (1400-
1417), publié par M. A. Tuetey, 1885, 1 vol. paru.
Recueil de notes inscrites par le greffier sur les registres du Conseil,
des Plaidoiries, des Grands Jours de Troyes, des Matinées, etc., et four-
nissant de nombreux renseignements sur les événements de l'époque ou
sur le mécanisme de l'administration. Le premier volume comprend les
années 1400 à 1410.
La Règle du Temple, publiée par M. H. de Curzon, 1886, 1 vol.
Texte français du xme siècle, établi d'après les trois manuscrits de
Paris, Rome et Dijon, et contenant : 1° la traduction de la Bègle latine de
1128; 2° les statuts hiérarchiques; 3° le règlement de l'existence jour-
nalière des frères et celui de la tenue des chapitres ; 4' le code pénal.
L'Introduction décrit les manuscrits employés et donne un résumé
général de l'organisation de l'Ordre.
Histoire universelle, par Agrippa d'Aubigné, édition publiée par M. le
baron A. de Ruble, 1886-1887, 2 vol. parus.
Nouvelle édition, annotée, d'un ouvrage dont la valeur littéraire
égale l'importance historique. Le commentaire a pour objet d'expliquer
et de rectifier, au besoin, les affirmations de cet historien passionné de
la vie et du règne de Henri IV (1553-1610). Le second volume s'arrête
à l'année 1568.
Le Jouvencel, par Jean de Bueil, suivi du Commentaire de Guillaume
Tringant; introduction biographique et littéraire par M. Camille Favre;
texte établi et annoté par M. Léon Lecestre, 1887, 1 vol. paru.
Le Jouvencel est une sorte de roman historique composé au
xve siècle, ou plutôt un traité d'éducation militaire appuyé d'exemples
et d'allusions historiques, dans lequel l'auteur, Jean de Bueil, raconte
les principaux événements de sa vie. L'introduction, très développée,
de M. Favre retrace l'existence complète de Jean de Bueil (1406-1477).
Le Commentaire de Tringant, qui donne la clef des pseudonymes du
roman, paraîtra dans le second volume.
Nogent-le-Rotrou, imprimerie Daupeley-Gouverneur.
<&£
HP3T WAJTTED Bf RBSC
DC Société de l'histoire de
2 France, Paris
S67 Annuaire-bulletin
1887
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY
XTOT WANTED IN HBSC
T*E_
**A#
|n
&Z»1.