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Full text of "Annuaire de l'Académie royale de Belgique = Jaarboek van Koninklijke Belgische Academie"

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ANNUAIRE 


L'ACADÉMIE ROYALE 


DES 


SCIENCES , DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS 


DE BELGIQUE. 


ANNUAIRE 


L'ACADEMIE ROYALE 


DES 


SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS 


DE BELGIQUE. 


mmm 


1881. 





 QUARANTE-SEPTIÈME ANNÉE. 





BRUXELLES, 


F. HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE. 


MDCCCLXXXI. 


(5) 


ÉPHÉMÉRIDES POUR L'ANNÉE 1881. 





Année d'après les ères anciennes et modernes. 


Année de la période julienne. . . . . + … + « 6594 
— de la fondation de Rome selon Varron. . … + « 2634 
— del'ère de Nabonassar. . . . + … « 2628 


L'année 2657 des Olympiades, ou la 17° année de la 66% Olym- 
piade, commence en juillet 1881. 

L'année 1298 des Turcs, commencée le & décembre 1880, finira 
le 22 novembre 1881, selon l’usage de Constantinople. 

L'année 1881 du calendrier julien commence le 13 janvier de 
la même année. 

L'année 5641 des juifs, commencée le 6 septembre 1880 , finira 
le 23 septembre 1881. 


Comput ecclésiastique. 


Nombre d'or. . . . ee ee + 1 
Épacte. . . . . . . . 


Cycle solaire. . . . 14 

Indietion romaine . . . + « . . « . . 9 

Lettre dominicale . . . » B 
4. 


12e \e 


(6) 


Fêtes mobiles. 


Sepluagósime. . . « . . . . . . . 13 février. 

Les Cendres . . . . « . . « . . . 9% mars. 
Pâques. . . . . . . . . . . . * 17 avril. 

Les Rogations . . . . . . . . . . 2%, 24 et 25 mai. 
Ascension . . . . . . . . . . . . 26 mai. 
Pentecôte . . . . . . , . . . . . juin. 

La Trinité. . . . . . . . . . . . 12 juin. 


La Fête-Dieu. . . . . . . . . . . 16 juin. 
Premier dimanche de l'Avent . . . . . 27 novembre. 


Qvuatre-Tempes. 
Les 9,11 et 12 mars. Les 21,23 et 24 septembre. 
Les 8, 10 et 11 juin. Les 14, 16 et 17 decembre. 


Commencement des saisons. 
(Temps moyen de Bruxelles.) 


Printemps. . . . . . le 20 mars, à 11h. 31m. du matin. 
Été. . . . . . . . le 21 juin, à 7 45 du matin. 
Automne . . . . . . le 22 sept., a 10 7 du soir. 
Hiver . . . . . « . le 21 dec., à 4 17 du matin. 
Éclipses. 
(Temps moyen de Bruxelles.) 


Il y aura, en 1881, deux éclipses de soleil et deux éclipses de - 
lune, ainsi qu'un passage de Mercure sur le disque du soleil. Une 
seule éclipse, celle de lune, du 5 décembre, sera , en partie seule- 
ment, visible à Bruxelles. Premier contact avec l'ombre, à 3 h. 
10 m. du soir; milieu, à 4 h. #1 m.; dernier contact avec l'ombre, 
à 6 h. 32 m. — Le passage de Mercure sur le disque solaire, qui 
aura lieu le 7 novembre, ne pourra pas être observé dans notre 


pays. 


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MONA RENDU AM RRENUN LME EE Lo AE IR EE D po 


ganvier. 


. Cinconcision ps N.-S. 

. S. Adélard, abbé. 

. Ste Geneviève, vierge. 

. Ste Pharaïlde, vierge. 

. S. Télesphore, pape. 
Épremanis où Les Rois. 
Ste Mélanie, vierge. 

St Gudule, vierge. 

S. Marcellin, évêque. 
S. Agathon, pape. 

S. Hygin, pape. 

S. Arcade, martyr. 
Ste Véronique de Milan. 
S. Hilaire, év. de Poit. 
S. Paul, ermite. 

S. Marcel, pape. 

S. Antoine, abbé. 

. Chaire de s. P. à Rome. 
S. Canut, roi de Danem. 


SS. Fabien et Sébastien. 


Ste Agnes, vierge et m. 
SS. Vincent et Anastase. 
Épousailles de la Vierge. 
S. Timothée, év. d'Eph. 
. Conversionde S. Paul. 

S. Polycarpe, év. et m. 
S. JeanChrysostome,év. 


. S. Julien, év. de Cuença. 
S. Franc. de Sales, év. 


. Ste Martine, v. et mart. 
. S. Pierre Nolasque. 
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Février. 


. S. Ignace, évêque et m. 
. Purrmic. ou CHANDELEUR. 


S. Blaise, év. et mart. 


. S. André, Ste Jeanne, r. 
. Ste Agathe, vierge et m. 


S. Amand, Ste Dorothée, 
S. Romuald, abbé. 


. S. Jean de Matha. 
. Ste Apollonie, vierge. 


Ste Scholastique, vierge. 


. S. Sevérin, abbé. 


Ste Eulalie, v. et mart. 


. Septuag. St Euphrosine. 
. S. Valentin, prètre. 

. SS. Faustin et Jovite, m. 
. Ste Julienne, v. : 

. S. Théodule, martyr. 


S. Siméon, évêque et m. 


. S. Boniface, ev. de Laus. 
. S.Éleuthère,év.deTourn. 
. LeB.de Pépin deLanden. 
. C. des. Pier. à Antioche. 
. S. Pierre Damien, év. 


SS. Mathias et Modeste. 


. Ste Walburge , vierge. 


Ste Aldetrude, abbesse. 


. S. Alexandre, évêque. 
. SS. Julien, Chron.,Besas. 


„Deer 


Premier Quartier le 7. 
Pleine Lune le 45. 
Dernier Quartier le 23. 
Nouvelle Lune le 20. 


Premier Quartier le 6. 
Pleine Lune le 44. 
Dernier Quartier le 31. 
Nouvelle Lune le 38. 


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21 L. 


24 J. 


(8) 


. 8. Aubin, év. d'Angers. 
. Cendr. S. Simplice, pape. 
Ste Cunégonde, impérat. 
S. Casimir, roi. 


. S. Théophile. 
. Ste Colette, vierge. 
. S. Thomas d'Aquin. 


. S. Jean de Dieu, 


Les 40 SS, Mart. de Séb. 
Q.-temps. S. Vindicien. 


. Q.-temps.S.Grégoirele G. 
. Ste Eupbrasie, vierge. 
. Ste Mathilde, reine. 


S. Longin, soldat, 


. Ste Eusébie, vierge. 
‚ Ste Gertrude, ab. de Niv. 


S. Gabriel, archange. 
S. Joseph, patr. de la B. 
S. Wulfran, év. de Sens. 
S. Benoit, abbé. 

S. Basile, martyr. 

S. Victorien, martyr. 

S. Agapet, év. de Synn, 


25 V. AnnoncrzarTion. S. Humbert, 


26 S. 


S. Ludger,év.de Munster. 


27 D. S. Rupert,ëév. de Worms. 
28 L. S. Sixte III, pape. 


29 M 
30 M 
31 J. 


. S. Eustase, abbé, 
. S. Véron, abbé. 


S. Benjamin, martyr. 
assen 


Premier Quartier le 7. 
Pleine Lune le 16. 
Dernier Quartier le 35. 
Nouvelle Lune le 89. 


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+ Q.-temps. SteFrangoise, v. 


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Avril. 


. Hugues, év. de Gren. 
. François de Paule, 

Passion. S. Richard, év. 

8. Isidore de Séville. 

. 8. Vincent Ferrier. 

. S. Célestin, pape. 


- 8 
‚8 


. S. Albert, ermite. 


. S. Perpétue,év.de Tours. 
. Ste Vaudru , abbesse. 

. S. Macaire, évêque. 

. S. Léon le Grand, pape. 
* S. Jules I, pape. 

. S. Hermenégilde, mart. 
SS. Tibur., Valér., Max. 
‚ SS.Anastasie et Basilisse. 
. S. Drogon, ermite. 

. PAQUES. S. Anicet, p. 
S. Ursmar, év. et ab. 

. S. Léon IX, pape. 

. Ste Agnes, vierge. 

S. Anselme, archevêque. 
. SS.Soteret Cajus,p.etm. 
S. Georges, martyr. 

. S. Fidèle de Sigmaring. 
S. Marc, évangéliste. 
SS. Clet et Marcellin, p. 
‚S. Antime, évég. et m. 


. S. Vital, martyr. 


. S. Pierre de Milan, mart. 


. St Catherine de Sienne. 


peter 


Premier Quartier le 6- 
Pleine Lune le 46. 
Dernier Quartier le 81. 
Nouvelle Lune le 28. 


(9) 


. SS. Philippe et Jacq., ap. 


M. 

M. Ste Monique, veuve. 

‚ S. Pie V, pape. 

V. S. Jean Porte Latine. 
. S. Stanislas, évêque. 

D. Apparition de S Michel. 

L. S. Grégoire de Naziance, 

M. S. Antonin, archevèque. 

M. S. Franç. de Hiéronymo. 

J. SS. Nérée et Achillée,m. 

13 V. S. Servais , évêque. 

14 S. S. Pacôme, abbé. 

15 D. Ste Dymphne, v. et m. 

16 L. S. Jean Népomucêne, m. 

17 M. S. Pascal Baylon. 

18 M. S. Venance, martyr. 

19 J. S. Pierre Célestin. 

20 V. S. Bernardin de Sienne. 

21 S. Steltisberge, vierge. 

22 D. SteJulie, vierge. 

23 L. Rog. S. Guibert. 

24 M. Rog.N. D. Sec. des Chrét. 


{ 
2 
5 
4 
5 
6 
7 
8 
9 
0 
4 
2 


| 
| 
{ 


25 M. Rog. S. Grégoire VII, p. 
26 J. ASCENSION. S.Philippe, 
27 V. S. Jean I, pape. 

28 S. S. Germain, évêque. 

29 D. S. Maximin, évêque. 

30 L. S. Ferdinand LIL, roi. 
31 M. Ste Pétroniile. 


hhecés- 


Premier Quartier le 6. 
Pleine Lune le 43. 
Dernier Quartier te 90. 
Nouvelle Lune le 27. 


D 

L. S. Athanase, év. etdoct. 
Invention de la Ste Croix. 

J 

S 


Juin. 


M.S. Pamphile, martyr. 
J. SS. Marcellin et Erasme. 
V. Ste Clotilde, reine. 

S. S. Optat, év. de Milòve. 
D. PENTECOTE.S. Bonife. 
L. S. Norbert, évêque. 

M. S. Robert, abbé. 

M. Q.-temps. S. Medard, év. 
J. SS, Primeet Félicien, m 
V. Q.-temps. Ste Marguerite. 
S. Q.-temps.S. Barnabé, ap. 
D. Tauaré. S, Jean de Sah. 
13 L. S. Antoine de Padoue. 
14 M. S. Basile le Grand, arch. 
15 M. SS. Guy et Modeste, m. 
16 J. Ftrs-Diso. S. Jean-Fr.R. 
17 V. Ste Alène, vierge et mart. 
18 S. SS. Marc et Marcellin, m. 
19 D. Ste Julienne de Falc., v. 
20 L. S. Sylvere, pape et m. 
21 M. S. Louis de Gonzague. 
22 M. S. Paulin, év. de Nole. 
23 J. Ste Marie d'Oignies. 

24 V. Nativité de S. Jean-Bapt. 
25 S, S. Guillaume, abbé. 

26 D. SS.Jean et Paul, mart. 
27 L. S. Ladislas, roide Hong. 
28 M.S. Leon Il, pape. 

29 M. SS.Pisnnz sr Paur, ap. 
30 J. Ste Adile, vierge. 


-Dhoces- 


Premier Quartier le 5. 
Pleine Lune le 12. 
Dernier Quartier le 48. 
Nouvelle Lune le 26. 





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Juillet. 


. S. Rombaut, évêque. 


. S. Euloge, martyr. 
. S. Théodore, évêque. 


‚ Ste Élisabeth, reine. 


. S. Pie Il, pape. 


S. Alexis, confesseur 


. S. Vincent de Paule. 
. S. Jerôme Emilien. 

Ste Praxède, vierge. 
. Ste Marie-Madeleine. 


S. Victor, martyr. 
Ste Marthe, vierge. 
. SS,Abdon et Sennen, 
. S. Ignace de Loyola. 


peter 


Premier Quartier le 6. 
Pleine Lune le 44. 
Dernier Quartier le 48. 
Nouvelle Lune le 26, 


(40) 


. Visitation de la Vierge. — 


. S. Pierre de Lux., év. 
. Ste Godelive, martyre. - 
S. Willebaud , évêque. 


. SS.Martyrs de Gorcum. 
Les sept Frères Martyrs. 


. S. Jean Gualbert, abbé. 
. S. Anaclet, pape et m. 
S. Bonaventure, évêq. 
. Ste Dymphne, v. et m. 
N.-D. du Mont Carmel, 


. S. Sacr. de Mir. à Brux. 


S. Apollinaire, évêque. 
. Ste Christine, v. et mart. 
S. Jacquesle Majeur, ap. 
Ste Anne, mere dela Vier. 
S. Pantaléon, martyr. 
m 
| 


Août. 


. S. Piérre-es-Liens. 


An 


. S. Cyriac, martyr. 
. S. Romain, martyr. 


Ste Claire, vierge. 


. S. Eusebe, martyr. 


. S. Libérat, abbé. 


S. Bernard, abbé. 


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. Philippe Beniti. 


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Premier Quartier le 5, 
Pleine Lune le 9. 
Dernier Quartier le 46. 
Nouvelle Lune le 24. 


. S. Étienne, S. Alphonse. 
. Invention de S. Étienne. 
S. Dominique, confess. 
. Notre-Dame-aux-Neiges. 
Transfiguration de N. S. 
S. Donat, év. et mart. 


. 8. Laurent, martyr. 
S. Géry,év. de Cambrai. 


S. Hippolyte, martyr. 


. ASSOMPTION. S. Arnld. 
. S. Roch, confesseur. 


Ste Hélène, impératrice. 
S. Joachim, S. Jules. . 


Ste Jeanne-Françoise. 
. Timothée, martyr. 


. Barthélemy, apôtre. 
. Louis, roi de France. 
. Zéphirin, pape et m. 
. Joseph Calasance. 

. Augustin, év. et doct. 
Décoll. de S. Jean-Bapt. 
. Ste Rose de Lima, vierge. 
. 8. Raymond Nonnat. 


(11) 


Septembre. 


S. Gilles, abbe. 

. S. Étienne, roi de Hong. 
. S. Remacle,év. de Maest. 
. Ste Rosalie, vierge. 

. S. Laurent Justinien. 

. S. Donatien, martyr. 

. Ste Reine, vierge. 

. Nariviré ps za Viençs. 

. S. Gorgone, martyr. 

« S. Nicolas de Tolentino. 
t D. SS. Prote et Hyacinthe. 
12 L. S. Guy d'Anderlecht. 
13 M. S. Ame, év. Sion en Val. 
14 M. Exaltation de la Croix. 
15 J. S. Nicomède, martyr. 
16 V. SS. Corneille et Cyprien. 
US, S. Lambert, évêque. 

18 D. S. Joseph de Cupertine. 
19 L. S. Janvier, martyr. 

20 M. S. Eustache, martyr. 

21 M. Q.-temps. S. Mathieu, ap. 
22 J. S. Maurice et ses comp. 
33 V. Q.-temps. Ste Thècle, v. 
% S. Q.-temps. Notre-Dame d.M 
25 D. S. Firmin, év. et mar. 
2% L. SS. Cyprien et Justine. 
27 M. SS. Cosme et Damien, m. 
2 M. 
29 J. 
30 V 


1 
2 
5 
4 
5 
6 
7 
8 
9 
0 
4 


S. Wenceslas, martyr. 
S. Michel, archange. 
. S. Jérôme, docteur. 


peter 


Premier Quartier le 4. 
Pleine Lune le 8. 
Dernier Quartier le 4. 
Nouvelle Lune le 25. 
Premier Quartier le 80. 


Octobre. 


. S. Bavon, S. Remi. 

. S. Léodegaire, évêque. 
. S. Gérard, abbé. 

. S. François d’ Assise. 

* S. Placide, martyr. 

. S. Brunon, confesseur. 
. S. Marc, pape. 

. Ste Brigitte, veuve. 

. S. Denisetsescomp.,m 
. S. François de Borgia. 
S. Gommaire, p. deLier. 
. S. 
. S. 


Wilfrid, év. d'York. 
Édouard, roi d'Angl. 
« S. Calixte, papeetmart. 
15 S. Ste Thérese, vierge. 
16 D. S. Mummolin, évêque. 
17 L. Ste Hedwige, veuve. 
18 M. S. Luc, évangeliste. 
19 M. S. Pierre d’Alcantara. 
20 J. S. Jean de Kenti. 
21 V. Ste Ursuleet sescomp.m. 
22 S. S. Mellon, évêque. 
23 D. S. Jean de Capistran. 
24 L. S. Raphaël, archange. 
25 M. SS. Crépin et Crépinien. 
26 M.S. Evariste, pape et m. 
7 J. S. Frumence, apôtre. 
V. SS. Simon et Jude, apôt. 
S. Ste Ermelinde, vierge. 
D. S. Foillan, martyr. 
L. S. Quentin, martyr. 


peter 


{ 
2 
3 
4 
5 
6 
7 
8 
9 
0 
1 
2 
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1 
1 
1 
1 
1 


Pleine Lune le 7. 
Dernier Quartier le 45. 
Nouvelle Lune le 23. 
Premier Quartier la 80 


(14) 


Juillet. — Rapport des Commissions de la Classe des Lettres sur 
les sujets à mettre au concours, détermination des 
prix et rédaction définitive du programme annuel. 

Août. — Les vacances, pour chaque classe, commencent 
après les séances respectives. 

Les mémoires destinés au concours ouvert par la 
Classe des Sciences doivent être remis avant le 4er 
de ce mois. 

Septembre. — Les sujets d'art appliqué mis au concours par la 
Classe des Beaux-Arts doivent être remis avant 
le 1er de ce mois. 

Jugement des mémoires envoyés au concours annuel 
ouvert par la Classe des Beaux-Arts. 

Séance publique de la Classe des Beaux-Arts; dis- 
tribution des récompenses. 

Fin des vacances le 30. 

Octobre. — Proposition de candidats pour les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Sciences. 

Rappel aux membres et aux correspondants de la 

asse des Lettres au sujet des lectures à faire 
endant l’année. 

Désignation par la Classe des Beaux-Arts des ma- 
tières du concours annuel, formation des Com- 
missions chargées de composer le programme. 

Novembre. — Proposition de candidatures supplémentaires pour 
les places vacantes dans la Classe des Sciences, et 
discussion des titres des candidats. 

Proposition de candidats pour les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Beaux-Arts. 

Élection par la classe des sciences des candidats pour 
le choix du jury chargé de décerner le prix quin- 

_quennal des sciences naturelles (7° période). 

Décembre. — Nomination des Commissions spéciales des finances 
pour la vérification des comptes de chaque classe. 

Jugement des mémoires envoyés au concours annuel 
ouvert par la Classe des Sciences. 

Élection des membres, associés et correspondants 

| de la Classe des Sciences. 

7 Proposition de candidatures supplémentaires pour 
les places vacantes dans la Classe des Beaux-Arts, 
et discussion des titres des candidats. 

Séance publique de la Classe des Sciences; distri- 
bution des récompenses. 


ORGANISATION DE L'ACADEMIE. 


(17) 


ORGANISATION DE L ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES , 
DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. 


nn 


Apercu historique. 


En 1769, il se forma à Bruxelles une- société littéraire 
sous les auspices du comte de Cobenzl, ministre plénipoten- 
tiaire de Sa Majesté l’impératrice Marie-Thérèse. La premiére 
séance de cette société eut lieu chez le comte de Nény, le 5 mai 
de la même année. 

Différentes causes portérent obstacle aux travaux et aux 
succès de la société littéraire, qui, quatre ans après sa nais- 
sance, vit élargir son cadre et reçut, avec le titre d’ Académie 
impériale et royale, plusieurs priviléges importants pour 
cette époque. La première séance fut tenue dans la Biblio- 
thèque royale, sous la présidence du chancelier de Brabant 
M. de Crumpipen, le 13 avril 1773. 

L'Académie impériale et royale continua paisiblement ses 
travaux jusqu'à l’époque de la révolution française, et publia, 
outre cinq volumes de mémoires sur les sciences et les lettres, 
un grand nombre d'ouvrages couronnés dont la liste a été in- 
sérée dans \’ Annuaire de 1841, 7° année. Dispersée par suite 

2. 


(18) 


des événements politiques, l'Académie s'était assemblée, pour 
la derniére fois, le 21 mai 1794. Elle fut rétablie, sous le 


titre d'Académie royale des sciences et belles-lettres, par - 


arrêté royal du 7 mai 1816. L'installation eut lieu, au Musée 
des tableaux de la ville, le 18 novembre de la même année {1). 

En 1852, l’Académie, consultée par M. le Ministre de l'In- 
térieur sur le projet de création d’une classe des beaux-arts, 
répondit, à l'unanimité, qu'elle regardait cette extension 
comme utile. Différents plans de réforme furent proposés et le 
Gouvernement, par ses arrêtés du fer décembre 1845, divisa 
définitivement la compagnie en trois classes, celle des sciences, 
celle des lettres et celle des beaux-arts (2). 

Deux événements mémorables ont eu lieu pour l'Académie 
depuis sa réorganisation : 

Le premier a été la célébration, le 7 mai 1866, du cin- 
quantième anniversaire de sa réorganisation par le roi Guil- 
laume (5). 

Le second a eu lieu les 28 et 29 mai 1872, lorsque la Com- 
pagnie a célébré solennellement le centième anniversaire de 
sa fondation par l’impératrice Marie-Thérèse (4). 


(1) Voyez le procès-verbal de la séance dans |’ Annuaire de l'Aca- 
démie pour 1840, 6° année. 

(2) Voyez, dans les Annuaires de 1846 à 1850, les documents re- 
latifs à cette réorganisation. 

(3) Voyez Bulletins, 2 série, t. XXI, p. 456. 

(4) Voyez le Centième anniversaire de fondation de |’ Académie. 
Bruxelles, Hayez, 1873; ® vol. gr. in. 8e. 


(19) 


Statuts organiques (1). 


Anr. fer. L'Académie des sciences et belles-lettres, fondée 
par l'impératrice Marie-Thérèse, prend le titre d'Æcadémie 
royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. 

ART. 2. Le Roi est Protecteur de l’Académie. 

ART. 5. L'Académie est divisée en trois classes. 

La première classe (classe des sciences) s'occupe spéciale- 
ment des sciences physiques et mathématiques, ainsi que des 
sciences naturelles. 

La seconde classe (classe des lettres et des sciences morales 
et politiques) s'occupe de l'histoire, de l'archéologie, des litté- 
ratures ancienne et moderne, de la philosophie et des sciences 
morales et politiques. 

La troisième classe (classe des beaux-arts) s'occupe de la 
peinture , de la sculpture, de la gravure, de l'architecture, de 
la musique, ainsi que des sciences et des lettres dans leurs rap- 
ports avec les beaux-arts. | 

Anr. 4. Chaque classe est composée de trente membres. 

Elle compte en outre cinquante associés étrangers et dix 
correspondants regnicoles au plus. 

A l'avenir, la qualité de membre absorbera la qualité de 
correspondant, même d’une autre classe (2). 

Ant. 5. Les nominations aux places sont faites par chacune 
des classes où les places viennent à vaquer. 

Aar. 6. Pour devenir membre, il faut être Belge ou natura- 


(1) Adoptés par arrêté royal du er décembre 1845. 
(2) Ce paragraphe a été ajouté par arrêté royal du 20 août 1847. 


( 20 ) 


lisé Belge, d'un caractère honorable et auteur d'un ouvrage 
important relatif aux travaux de la classe. 

Anr. 7. Les nominations des membres sont soumises à l'ap- 
probation du Roi. 

Ant. 8. Chaque classe peut choisir le sixième de ses mem- 
bres parmi les membres des autres classes. 

Ant. 9. Tout académicien qui cesse d'être domicilié en Bel- 
gique perd son titre et prend celui d'associé. 

Ant. 10. Chaque classe nomme son directeur annuel. Le 
directenr n’est pas immédiatement rééligible. 

Le directeur ne peut être choisi deux années de suite parmi 
les membres étrangers à la ville de Bruxelles (1). 

Art. 11. Le Roi nomme, pour la présidence annuelle, un 
des trois directeurs. 

Dans les occasions solennelles où les trois classes sont réu- 
nies, le président représente l'Académie. 

Ant. 12. Le directeur a la direction générale de sa classe ; 
il préside à toutes les assemblées, fait délibérer sur les diffé- 
rentes matières qui sont du ressort de la classe, recueille les 
opinions des membres et prononce les résolutions à la pluralité 
des voix. 

Il fait observer tous les articles des présents statuts et du 
règlement, et tient particulièrement la main à ce que, dans 
les assemblées, tout se passe avec ordre. 

Anr. 18. Le secrétaire perpétuel appartient aux trois classes, 
et il est élu par elles au scrutin et à la majorité absolue. 

Le secrétaire perpétuel est choisi parmi les membres domi- 
ciliés à Bruxelles, Sa nomination est soumise au Roi (1). 


(4) Les seconds paragraphes des articles 10 et 13 ont été adoptés 
par arrêté royal du fer juin 1848, qui en modifie la rédaction 
primitive. 





(31) 


Anr, 14. La correspondance de l'Académie se tient par le 
secrétaire perpétuel, organe et interprète de cette compagnie. 

Anr. 15. Le secrétaire perpétuel tient registre des délibéra- 
tions, signe les résolutions, délivre les certificats d'approba- 
tion et autres, reçoit les mémoires et lettres adressés à chaque 
classe et y fait les réponses. 

Lorsque, par maladie ou autre empêchement légitime , il ne 
peut pas assister aux séances, il s’y fait remplacer par un 
membre de son choix et appartenant à la classe. 

Arr. 16. Chaque classe forme son règlement intérieur, qui 
est soumis à l’approbation royale. 

Aur. 17. Le Roi décrète un règlement général. 

Il ne peut y être apporté de changements qu’ane fois par 
an, dans la séance générale des trois classes mentionnée ci- 
aprés; ces changements doivent avoir obtenu l’assentiment des 
deux tiers des membres présents, et ils sont soumis à l’appro- 
bation du Roi. | 

Aar. 18. Chaque classe a une séance mensuelle d'obligation 
pour ses membres; les membres des autres classes peuvent y 
assister et y faire des lectures, mais ils n'y ont pas voix délibé- 
rative. 

Chaque classe a, de plus, une séance publique annuelle, 
présidée par son directeur, dans laquelle elle rend compte de 
ses travaux et remet les prix décernés aux concours. 

Les deux autres classes assistent à cette séance publique. 

Chacune des classes peut admettre le public à ses séances en 
prenant à cet égard telles dispositions qu'elle juge conve- 
nables (1). 

Anr. 19. Chaque année, les trois classes ont, au mois de 


(1) Ce paragraphe a été adopté par arrêté royal du 10 janvier 1871. 


(12) 


Novembre. 

t M. TOUSSAINT. 

a M. Les Trépassés. 

3 J. S. Hubert, év. de Liége. 
4 V.S. Charles Borromée. 
5 S. S. Zacharie,SeÉlisabeth 
6 D.S. Winoc, abbé. 

7 L. S. Willebrord, év. d'Ut. 
8 M.S. Godefroi, év. d' Am. 
9 M. Déd. del’égl du Suuv. aR. 
10 J. S. André Avellin. 

11 V. S. Martin, év. de Tours. 
12 S. S. Liévin, év. et mart. 
13 D. S. Stanislas Kostka. 
14 L. S. Albéric,év.d'Utrecht. 
15 M.S. Léopold, confesseur. 
16 M. S. Edmond, archevég. 
17 JS. Grégoire Thaumatur. 


18 V. Déd. de SS. Pier. et Paul. 
19 S. Ste Élisabeth, duchesse. 
20 D. S. Felix de Valois. 

21 L. Présentat. de la Vierge. 
22 M. Ste Cécile, vierge et mar. 
23 M. S. Clément I, pape etm. 
24 J. S. Jean de la Croix. 

25 V. Ste Catherine, v. et m. 
26 S. S. Albert de Louv., év. 
27 D. Avent. S. Acaire, év.deN. 
28 L. S. Rufe, martyr. 
29 M.S. Saturnin, martyr. 
30 M.S. André, apôtre. 


Reen 


Pleine Lune le 6. 
Dernier Quertier le 45. 
Nouvelle Lune le 21. 
Premier Quartier le 28. 


Décembre. 


Éloi, év. de Noyon. 
qu Bibienne, Vv. 
François Xavier. 
te Barbe, martyre. 
. Sabbas, abbé. 
. Nicolas, év. de Myre. 
. Ambroise, év. etdoct. 
ONCEPTION DE LA Viana. 
te Leocadie, v. et mart. 
Melchiade , p. et m. 
s. Damase, pape. 
. S. Valéry, abbé en Pic. 
. Ste Lucie, vierge et m. 
. Q.-temps. S. Spiridion. 
. S. Adon, arch. de Vien. 
+ Q.-temps. S. Eusebe, év. 
+ Q.-temps. Ste Begge, v. 
. Expectation de la Vierge. 
. S. Némésion. 
. S. Philogone, évêque. 
. S. Thomas, apôtre. 
S. Hungère, év. d'Utr. 
Ste Victoire, vierge et m. 
. S. Lucien. 
. NOËL. 
. S. Étienne, premier m, 
. S. Jean, apôt. et évang. 
. SS, Innocents. 
S. Thomas de Cantorb. 
S. Sabin, évég. et mart. 
S. Sylvestre, pape. 


-boetes- 


Ge go Wa va 


wa WI © Ga Ge Wo 


on gen lb ele ne gn en je pin on 


SES SES UE UN 10 = © © @ -1 D GE æ O1 18 = 


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æ 


Pleine Lune le 5. 
Dernier Quartier le 45. 
Nouvelle Lune le 24. 
Premier Quartier le 37. 


(15 ) 


Calendrier de l'Académte. 


Janvier. — Élection du Directeur dans les trois classes. 
Élection des membres, associés et correspondants 
de la Classe des Beaux-Arts. 
Rédaction du programme de concours annuel de la 
Classe des Sciences. 
Février. — Les mémoires deslinés au concours annuel ouvert 
ar la Classe des Lettres doivent être remis avant 
e ter de ce mois. 
Élection du Comité chargé de la présentation des can- 
didatsaux placesvacantes dans la Classe des Lettres. 
Mars. — Proposition de candidats pour les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Lettres. 
Réunion de la Commission administrative pour 
arrêter les comptes et régler le budget. 


Avril.  — Rapport de la Commission spéciale des finances de 
chèque classe sur le budget. 

Lecture des rapports sur les mémoires de concours 
de la Classe des Lettres. | 

Mas. — Jugement des mémoires envoyés au concours annuel 
e la Classe des Lettres. 

Élection des membres, associés et correspondants 
de la Classe des Lettres. 

Élection des membres de la Commission administra- 
tive. 

‚Séance générale des trois classes pour régler leurs 
intérêts communs. 

Séance publique de la Classe des Lettres; distribu- 
tion des récompenses. 

Désignation par la Classe des Lettres des anciennes 
questions à maintenir au programme; détermi- 
nation des matières sur lesquelles porteront les 
questions nouvelles et nomination pour chacune 

e celles-ci, d’une Commission de trois membres 
qui sera chargée de présenter trois sujets. 
Juin. — Formatiou provisoire du programme de concours de 
la Classe des Lettres. 
Les mémoires destinés au concours ouvert par la 
lasse des Beaux-Arts doivent être remis avant 
le ser de ce mois. 
2 


(14) 


Juillet. — Rapport des Commissions de la Classe des Lettres sur 
les sujets à mettre au concours, détermination des 
prix et rédaclion définitive du programme annuel, 

Août. — Les vacances, pour chaque classe, commencent 
aprés les séances respectives. 

Les mémoires destinés au concours ouvert par la 
Classe des Sciences doivent être remis avant le 4er 
de ce mois. 

Septembre. — Les sujets d'art appliqué mis au concours par la 
Classe des Beaux-Arts doivent être remis avant 
le 1er de ce mois. 

Jugement des mémoires envoyés au concours annuel 
ouvert par la Classe des Beaux-Arts. 

Séance publique de la Classe des Beaux-Arts; dis- 
tribution des récompenses." - 

Fin des vacances le 30. 

Octobre. — Proposition de candidats pour les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Sciences. 

Rappel aux membres et aux correspondants de la 

asse des Lettres au sujet des lectures à faire 
pendant l’année. 

Désignation par la Classe des Beaux-Arts des ma- 
tières du concours annuel, formation des Com- 
missions chargées de composer le programme. 

Novembre. — Proposition de candidatures supplémentaires pour 
les places vacantes dans la Classe des Sciences, et 
discussion des titres des candidats. 

Proposition de candidats pour les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Beaux-Arts. 

Élection par la classe des sciences des candidats pour 
le choix du jury chargé de décerner le prix quin- 

. quennal des sciences naturelles (7° période). 

Décembre. — Nomination des Commissions spéciales des finances 
pour la vérification des comptes de chaque classe. 

Jugement des mémoires envoyés au concours annuel 
ouvert par la Classe des Sciences. 

Élection des membres, associés et correspondants 

de la Classe des Sciences. 

r Proposition de candidatures supplémentaires pour 
les places vacantes dans la Classe des Beaux-Arts, 
et discussion des titres des candidats. 

Séance publique de la Classe des Sciences; distri- 
bution des récompenses. 


ORGANISATION DE L'ACADEMIE. 


| 
| 





(17) 


ORGANISATION DE L ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, 
DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. 


Apercu historique. 


En 1769, il se forma à Bruxelles une- société littéraire 
sous les auspices du comte de Cobenzl, ministre plénipoten- 
tiaire de Sa Majesté l’impératrice Marie-Thérèse. La premiére 
séance de cette société eut lieu chez le comte de Nény, le 5 mai 
de la même année. 

Différentes causes portérent obstacle aux travaux et aux 
succés de la société littéraire, qui, quatre ans après sa nais- 
sance, vit élargir son cadre et reçut, avec le titre d’{cadémie 
impériale et royale, plusieurs priviléges importants pour 
cette époque. La première séance fut tenue dans la Biblio- 
thèque royale, sous la présidence du chancelier de Brabant 
M. de Crumpipen, le 13 avril 1773. 

L'Académie impériale et royale continua paisiblement ses 
travaux jusqu'à l’époque de la révolution française, et publia, 
outre cinq volumes de mémoires sur les sciences et les lettres, 
un grand nombre d'ouvrages couronnés dont la liste a été in- 
sérée dans |’ Annuaire de 1841, 7° année. Dispersée par suite 

2. 


(18 ) 
des événements politiques, l’Académie s'était assemblée, pour 
la dernière fois, le 21 mai 1794. Elle fut rétablie, sous le 
titre d'Académie royale des sciences et belles-lettres, par - 
arrêté royal du 7 mai 1816. L'installation eut lieu, au Musée 
des tableaux de la ville, le 18 novembre de la même année{1). 

En 1852, l’Académie, consultée par M. le Ministre de l'In- 
térieur sur le projet de création d'une classe des beaux-arts, 
répondit, à l’unanimité, qu'elle regardait cette extension 
comme utile. Différents plans de réforme furent proposés et le 
Gouvernement, par ses arrêtés du 1er décembre 1845, divisa 
définitivement la compagnie en trois classes, celle des sciences, 
celle des lettres et celle des beaux-arts (2). 

Deux événements mémorables ont eu lieu pour l’Académie 
depuis sa réorganisation : 

Le premier a été la célébration, le 7 mai 1866, du cin- 
quantième anniversaire de sa réorganisation par le roi Guil- 
laume (3). 

Le second a eu lieu les 28 et 29 mai 1872, lorsque la Com- 
pagnie a célébré solennellement le centième anniversaire de 
sa fondation par l'impératrice Marie-Thérèse (4). 


(4) Voyez le procès-verbal de la séance dans l'Annuaire de l'Aca- 
démie pour 1840, 6° année. 

(2) Voyez, dans les Annuaires de 1846 à 1850, les documents re- 
latifs à cette réorganisation. 

(3) Voyez Bulletins, 2° série, t. XXI, p. 454. 

(4) Voyez le Centième anniversaire de fondation de |’ Académie. 
. Bruxelles, Hayez, 1873; 2 vol. gr. in- 80, 


nd 


(19) 


Statute organiques (1). 


Anr. 1er. L'Académie des sciences et belles-lettres, fondée 
par l'impératrice Marie-Thérèse, prend le titre d'Æ#cadémie 
royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. 

Art. 2. Le Roi est Protecteur de l’Académie. 

Ant. 5. L'Académie est divisée en trois classes. 

La première classe (classe des sciences) s'occupe spéciale- 
ment des sciences physiques et mathématiques, ainsi que des 
sciences naturelles. 

La seconde classe (classe des lettres et des sciences morales 
et politiques) s'occupe de l’histoire, de l'archéologie, des litté- 
ratures ancienne et moderne, de la philosophie et des sciences 
morales et politiques. 

La troisième classe (classe des beaux-arts) s'occupe de la 
peinture, de la sculpture, de la gravure, de l'architecture, de 
la musique, ainsi que des sciences el des lettres dans leurs rap- 
ports avec les beaux-arts. 

Aur. 4. Chaque classe est composée de trente membres. 

Elle compte en outre cinquante associés étrangers et dix 
correspondants regnicoles au plus. 

A l'avenir, la qualité de membre absorbera la qualité de 
correspondant, même d’une autre classe (2). 

Ant. 5. Les nominations aux places sont faites par chacune 
des classes où les places viennent à vaquer. 

Anr. 6. Pour devenir membre, il faut être Belge ou natura- 


(1) Adoptés par arrêté royal du ter décembre 1845. 
(2) Ce paragraphe a été ajouté par arrêté royal du 30 août 1847. 


( 20 ) 


lisé Belge, d'un caractère honorable et auteur d'un ouvrage 
important relatif aux travaux de la classe. 

ART. 7. Les nominations des membres sont soumises à l'ap- 
probation du Roi. 

Anr. 8. Chaque classe peut choisir le sixième de ses mem- 
bres parmi les membres des autres classes. 

Ant. 9. Tout académicien qui cesse d'être domicilié en Bel- 
gique perd son titre et prend celui d'associé. 

ART. 10, Chaque classe nomme son directeur annuel. Le 
directeur n'est pas immédiatement rééligible. 

Le directeur ne peut être choisi deux années de suite parmi 
les membres étrangers à la ville de Bruxelles (1). 

Anr. 11. Le Roi nomme, pour la présidence annuelle, un 
des trois directeurs. 

Dans les occasions solennelles où les trois classes sont réu- _ 
nies, le président représente l'Académie. 

Art. 12. Le directeur a la direction générale de sa classe ; 
il préside à toutes les assemblées, fait délibérer sur les diffé- 
rentes matières quì sont du ressort de la classe, recueille les 
opinions des membres et prononce les résolutions à la pluralité 
des voix. 

Il fait observer tous les articles des présents statuts et du 
règlement, et tient particulièrement la main à ce que, dans 
les assemblées, tout se passe avec ordre. 

ART. 15. Le secrétaire perpétuel appartient aux trois classes, 
et il est élu par elles au scrutin et à la majorité absolue. 

Le secrétaire perpétuel est choisi parmi les membres domi- 
ciliés à Bruxelles, Sa nomination est soumise au Roi (1). 


(1) Les seconds paragraphes des articles 10 et 13 ont été adoptés 
par arrêté royal du {er juin 1848, qui en modifie la rédaction 
primitive. 


(21) 


Anr. 14. La correspondance de l’Académie se tient par le 
secrétaire perpétuel, organe et interprète de cette compagnie. 

Aar. 15. Le secrétaire perpétuel tient registre des délibéra- 
tions, signe les résolutions, délivre les certificats d'approba- 
tion et autres, reçoit les mémoires et lettres adressés à chaque 
classe et y fait les réponses. 

Lorsque, par maladie ou autre empêchement légitime , il ne 
peut pas assister aux séances, il s'y fait remplacer par un 
membre de son choix et appartenant à la classe. 

Arr. 16. Chaque classe forme son règlement intérieur, qui 
est soumis à l'approbation royale. 

Aar. 17. Le Roi décrète un règlement général. 

Il ne peut y être apporté de changements qu'une fois par 
an, dans la séance générale des trois classes mentionnée ci- 
après; ces changements doivent avoir obtenu l’assentiment des 
deux tiers des membres présents, et ils sont soumis à l’appro- 
bation du Roi. | | 

Anr. 18. Chaque classe a une séance mensuelle d'obligation 
pour ses membres; les membres des autres classes peuvent y 
assister et y faire des lectures, mais ils n'y ont pas voix délibé- 
rative. 

Chaque classe a, de plus, une séance publique annuelle, 
présidée par son directeur, dans laquelle elle rend compte de 
ses travaux et remet les prix décernés aux concours. 

Les deux autres classes assistent à cette séance publique. 

Chacune des classes peut admettre le public à ses séances en 
prenant à cet égard telles dispositions qu'elle juge conve- 
nables (1). 

Anr. 19. Chaque année, les trois classes ont, au mois de 


(1) Ce paragraphe a été adopté par arrêté royal du 10 janvier 1871. 


( 20 ) 


lisé Belge, d'un caractère honorable et auteur d'un ouvrage 
important relatif aux travaux de la classe. 

ART. 7. Les nominations des membres sont soumises à l'ap- 
probation du Roi. 

Aar. 8. Chaque classe peut choisir le sixième de ses mem- 
bres parmi les membres des autres classes. 

Ant. 9. Tout académicien qui cesse d'être domicilié en Bel- 
gique perd son titre et prend celui d’associé. 

ART. 10. Chaque classe nomme son directeur annuel. Le 
directeur n'est pas immédiatement rééligible. 

Le directeur ne peut être choisi deux années de suite parmi 
les membres étrangers à la ville de Bruxelles (1). 

Ant. 11. Le Roi nomme, pour la présidence annuelle, un 
des trois directeurs. 


Dans les occasions solennelles où les trois classes sont réu- 


nies, le président représente l’Académie. 

Art. 12. Le directeur a la direction générale de sa classe ; 
il préside à toutes les assemblées, fait délibérer sur les diffé- 
rentes matières qui sont du ressort de la classe, recueille les 
opinions des membres et prononce les résolutions à la pluralité 
des voix. À 

Il fait observer tous les articles des présents statuts et du 
règlement, et tient particulièrement la main à ce que, dans 
kes assemblées, tout se passe avec ordre. 

Art. 15. Le secrétaire perpétuel appartient aux trois classes, 
et il est élu par elles au scrutin et à la majorité absolue. 

Le secrétaire perpétuel est choisi parmi les membres domi- 
ciliés à Bruxelles, Sa nomination est soumise au Roi (1). 


(1) Les seconds paragraphes des articles 10 et 13 ont été adoptés 
par arrêté royal du ter juin 1848, qui en modifie la rédaction 
primitive. 


(21) 


Aur. 14. La correspondance de l’Académie se tient par le 
secrétaire perpétuel, organe et interprète de cette compagnie. 

Aar. 15. Le secrétaire perpétuel tient registre des délibéra- 
tions, signe les résolutions, délivre les certificats d’approba- 
tion et autres, reçoit les mémoires et lettres adressés à chaque 
classe et y fait les réponses. 

Lorsque, par maladie ou autre empêchement légitime , il ne 
peut pas assister aux séances, il s'y fait remplacer par un 
membre de son choix et appartenant à la classe. 

Art. 16. Chaque classe forme son règlement intérieur, qui 
est soumis à l'approbation royale. 

Anr. 17. Le Roi décrète un réglement général. 

Il ne peut y être apporté de changements qu'une fois par 
an, dans la séance générale des trois classes mentionnée ci- 
après; ces changements doivent avoir obtenu l’assentiment des 
deux tiers des membres présents, et ils sont soumis à l'appro- 
bation du Roi. | | 

Aur. 18. Chaque classe a une séance mensuelle d'obligation 
pour ses membres; les membres des autres classes peuvent y 
assister et y faire des lectures, mais ils n'y ont pas voix délibé- 
rative. 

Chaque classe a, de plus, une séance publique annuelle, 
présidée par son directeur, dans laquelle elle rend compte de 
ses travaux et remet les prix décernés aux concours. 

Les deux autres classes assistent à cette séance publique. 

Chacune des classes peut admettre le public à ses séances en 
prenant à cet égard telles dispositions qu’elle juge conve- 
nables (1). | 

Anr. 19. Chaque année, les trois classes ont, au mois de 


(1) Ce paragraphe a été adopté par arrêté royal du 10 janvier 1871. 


(22) 


mai, une séance générale pour régler, entre elles, les intérêts 
communs. 

Ant. 20. Les budgets des trois classes sont arrêtés par une 
Commission administrative de sept membres, composée des 
trois directeurs, du secrétaire perpétuel et d'un membre à dé- 
signer annuellement dans chaque classe. La répartition des 
fonds est faite d'après les besoins de chacune, par cette Com- 
mission administrative (1). 

Anr. 21. Les mémoires des trois classes sont publiés dans 
un même volume et ont chacun leur pagination. Il en est de 
même pour la collection des mémoires couronnés et des mé- 
moires des savants étrangers, dont l'impression aura été or- 
donnée par chaque classe. Un bulletin paraît mensuellement et 
contient le résumé des travaux des trois classes (2). 

Art. 22. La bibliothèque, les archives et les collections 
appartiennent en commun aux trois classes, et sont sous la 
surveillance spéciale de la Commission désignée à l'article 20. 

Aur. 23. Les dispositions qui précèdent, formant les statuts 
organiques , ne peuvent être changées qu'en séance générale, 
et du consentement de l’Académie, donné par les trois quarts 
des membres présents. Tout changement est soumis à l'appro- 
bation du Roi. 


(1) Voir, à ce sujet, les résolutions prises par la Commission 
administrative dans la séance du 23 mars 1846, pages 34 et sui- 
vante, ci-apres. 

(2) Les membres, les correspondants et les associés habitant le 
pays reçoivent les publications de l’Académie; les associés habitant 
l'étranger recevront également les Bulletins et l'Annuaire, quand 
ils en auront exprimé le désir et qu’ils auront désigné, à Bruxelles, 
un correspondant chargé de les leur transmettre. 








RÉGLEMENTS DE L'ACADEMIE. 


(25) 


RÈGLEMENT GÉNÉRAL (1). 


Composition de T Académie. 


Aur. fer, L'Académie est divisée en trois classes : celle des 
sciences, celle des lettres et celle des beaux-arts. 

La classe des sciences est divisée en deux sections, savoir : 
la section des sciences mathématiques et physiques et la sec- 
tion des sciences naturelles, qui se compose de la botanique, 
de la géologie, de la minéralogie et de la zoologie. | 

La classe des lettres est également partagée en deux sec- 
tions : celle d'histoire et des lettres, et celle des sciences poli- 
tiques et morales. La première comprend l'histoire nationale, 
l'histoire générale, l'archéologie, les langues anciennes et les 
littératures française et flamande; la seconde comprend les 
sciences philosophiques, la législation, la statistique et l’éco- 
nomie politique. 

La classe des beaux-arts comprend les subdivisions sui- 
vantes : la peinture, la sculpture, la gravure, l'architecture, 
la musique, les sciences et les lettres dans leurs rapports avec 
les beaux-arts. 

Ant. 2. Les nominations de membres, d'associés ou de 
correspondants se font, pour les classes des sciences et des 
lettres, une fois par an, la veille de la séance publique; et, 
pour la classe des beaux-arts, à la séance du mois de janvier (2). 

Anr. 5. Chaque fois qu'il est question d'une élection, la 


(1) Adopté par arrêté royal du ter décembre 4845. 
(2) Cet article a été adopté par arrêté royal du 10 août 1853, 
qui en modifie la rédaction primitive. 
8 


(26) 


mention en est faite spécialement dans la lettre de convoca- 
tion, qui indique le jour et l'heure précise à laquelle il y sera 
procédé, ainsi que le nombre des places vacantes. 

Ant. 4. L'élection a lieu à la majorité absolue des voix; 
cependant si, après deux tours ge scrutin, aucun des candi- 
dats n'a obtenu la majorité des suffrages, on procède à un 
scrutin de ballottage. 

En cas de parité de suffrages, après ce dernier scrutin le 
plus âgé est élu (1). 

Ant. 5. Lorsque plusieurs places sont vacantes, on vote sé- 
parément pour chaque place. 

Ant. 6. Les listes de présentation pour chaque place doivent 
être doubles et contenir l'indication des titres des candidats. 

ART. 7. On peut nommer en dehors des listes de présenta- 
tion, pourvu que l'inscription des nouvelles candidatures ait 
lieu, avec l'assentiment de la classe, dans la séance qui pré- 
cède celle de l'élection (2). 

Ant. 8. Le directeur de chaque classe est désigné une année 
avant d'entrer en fonction, et cette nomination a lieu à la 
séance de janvier. Pendant cette année, il prend le titre de 
vice-directeur. 

En l'absence du directeur, ses fonctions sont remplies par le 
vice-directeur. 


Séances. 


Art. 9. Des billets de convocation sont adressés aux mem- 
bres de chaque classe, trois jours, au moins, avant chaque 
réunion ; ils énoncent les principaux objets qui y seront traités. 


(1) Ce paragraphe a été ajouté par arrété royal du 6 octobre 1873. 
(a) Les articles 6 et 7 ont été adoptés par arrêté royal du 45 juin 
1854, qui en modifie la rédaction primitive. * 


(27) 


Aut. 10. Les associés et les correspondants ont le droit 
d'assister aux séances avec voix consultative, excepté quand 
la classe sera constituée en comité. 

Ant. 11. Chaque classe a une séance publique , savoir : 

La classe des sciences, au mois de décembre; 
La classe des lettres, au mois de mai; 
La classe des beaux-arts, au mois de septembre. 

On y distribue les récompenses décernées par la classe, et 
on y fait des lectures et des rapports sur les ouvrages cou- 
ronnés. 

Aur. 12. Tous les ans, la veille de la séance publique de 
chaque classe, on proclame les auteurs des mémoires auxquels 
un des prix aura été adjugé. On détermine ensuite les sujets 
des questions à proposer pour les concours suivants. 

Aar. 13. Le jour des séances, la salle est ouverte depuis dix 
heures. 

Art. 14. La séance commence par la lecture de la corres- 
pondance; le secrétaire ne peut être interrompu pendant cette 
lecture. 

Ant. 15. Les vacances de l’Académie commencent après la 
séance du mois d’août, et finissent le 20 septembre. 

Ant. 16. Des jetons de présence sont distribués de la manière 
suivante aux membres et associés habitant la Belgique (1): 

Les membres titulaires et les associés résidant en Belgique ont 
droit, pour chaque séance à laquelle ils assistent, à un jeton de 
présence de la valeur de dix francs. … 

Il est, en outre, alloué à ceux qui n'habitent pas la capitale : 

Deux jetons de six francs, s’ils résident de dix à cinquante 
kilomètres ; 


(1) Cet article a été adopté par arrêfé royal du 43 décembre 
1866 , qui en modifie la rédaction primitive. : 


(28 ) 


Trois jetons de six francs, s'ils résident de cinquante à 
soixante-quinze kilomètres; 

Quatre jetons de six francs, s'ils résident à plus de soixante- 
quinze kilomètres de la capitale. 

Pour la détermination des distances, il sera fait usage des 
tableaux annexés aux dispositions réglementaires fixant les frais 
de route et de séjour des fonctionnaires ressortissant au Minis- 
tére de l'Intérieur (1). 


Publications. 


Anr. 17. Les publications de l’Académie sont les suivantes : 

1° Mémoires des membres, des associés, des correspon- 
dants; 
2 Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers; 

8° Bulletins des séances ; 

4 Annuaire de l'Académie. | 

Anr. 18. L'Annuaire est publié à la fin de chaque année, et 
ilen est de même des Mémoires, qui paraissent par volume ou 
par partie de volume. | 

Les Bulletins sont publiés à la suite de chaque séance et au 
moins huit jours avant la séance suivante. 

Anr. 19. Chaque mémoire, dans les deux premiers recueils, 
a sa pagination particulière, 

Les mémoires des associés et des correspondants, dans le 
premier recueil, sont imprimés à la suite de ceux des membres. 

Art. 20. Quand des mémoires composés par des membres 
sont lus à l’Académie, il en est donné une analyse succincte 
dans le Bulletin de la séance où la lecture en aura été faite. 


(1) Ces dispositions ont été appliquées à dater du ter janvier 
1867. 


(29) 


Les rapports des commissaires sur les mémoires des mem- 
bres ne sont point livrés à la publicité; cependant, s'ils pré- 
sentent, en dehors de l'analyse, des détails qui soient de 
nature à intéresser la science, on peut les insérer par extraits. 

Art. 21. Quand des mémoires composés par des associés 
et des correspondants, ou par des savants étrangers, sont lus 
à Académie, on se borne à les annoncer dans le Bulletin de 
la séance où la lecture en aura été faite. 

Les rapports des commissaires, qui devront présenter un 
‘aperçu de ce que ces mémoires contiennent de plus remar- 
quable, peuvent être imprimés dans les Bulletins. 

Aur. 22. Le secrétaire peut confier aux auteurs les mémoires 
qui ont été adoptés pour l'impression, afin qu'ils y fassent les 
corrections nécessaires, mais il est tenu de les reproduire aux 
commissaires, si ces mémoires ont été modifiés pour le fond, 
ou si l'on y a fait des intercalations. 

Quand de pareils changements ont été faits, il faut les dési- 
gner d'une manière expresse, ou donner aux mémoires la date 
de l'époque à laquelle ils ont été modifiés. 

ART. 25. Dans aucun cas, on ne peut rendre aux auteurs les 
manuscrits des mémoires qui ont concouru. Les changements 
qui peuvent être adoptés pour des mémoires de concours que 
l'on imprime, sont placés, sous forme de notes ou d'additions, 
à la suite de ces mémoires. 

Art. 24. Les mémoires des membres dont l'impression n'a 
pas été ordonnée, peuvent être rendus aux auteurs, qui, dans 
tous les cas, peuvent en faire prendre une copie à leurs frais. 

Les manuscrits des mémoires de concours, de même que des 
mémoires communiqués par des associés, des correspondants 
ou des savants étrangers, sur lesquels il a été fait des rapports, 
deviennent la propriété de l’Académie. 

| 3. 


( 50 ) 


Anr. 25. On présente, dans les Bulletins des séances, les 
communications scientifiques et littéraires qui ont été faites , et 
l'annonce des mémoires qui ont été lus. 

Le Bulletin ne peut être considéré comme appendice au 
procès-verbal, que pour autant qu'il aura été approuvé. 

Aut. 26. Le secrétaire est autorisé à remettre à un Bulletin 
suivant l’impression des notices illisibles, ou des pièces dont 
la composition ou la lithographie exigeraient un retard dans 
la publication des Bulletins. 

Art. 27. Tout mémoire qui est admis pour l'impression 
est inséré dans les Mémoires de l'Académie, si son étendue 
doit excéder une feuille d'impression. La compagnie se réserve 
de décider, à chaque séance, d’après la quantité de matériaux 
qui y sont présentés, si les mémoires qui excèdent une demi- 
feuille seront ou ne seront pas insérés dans le Bulletin. 

Anr. 28. Les auteurs des mémoires ou notices insérés dans 
les Bulletins de l'Académie ont droit à recevoir cinquante 
exemplaires particuliers de leur travail. 

Ce nombre sera de cent pour les écrits imprimés dans le 
recueil des mémoires. 

Les auteurs ont en outre la faculté de faire tirer des exem-. 
plaires en sus de ce nombre, en payant à l’imprimeur une in- 
demnité de quatre centimes par feuille (1). 

Aar. 29. L'Académie a son lithographe, mais, à conditions 
égales , les auteurs ont la faculté d'employer d’autres litho- 


(1) Quant aux prix des titres extraordinaires, brochures, etc., le 
tarif suivant a été admis provisoirement : 
Grand titre in-4° (composition). . . . . . fr. 6 00 
Titre in-8°, » + 3 00 
Impression comme pour les exemplaires d'auteurs, à 4 centimes 
la feuille. 


( 51 ) 


graphes dont les talents leur inspireraient plus de confiance. 

ART. 30. L'Académie a aussi son imprimeur. L'imprimeur 
et le lithographe ne reçoivent les ouvrages qui leur sont confiés 
que des mains du secrétaire perpétuel, et ils ne peuvent im- 
primer qu'après avoir obtenu de lui un bon à tirer. 

Art. 51. Les épreuves sont adressées directement au secré- 
taire perpétuel, qui les fait remettre aux auteurs. C'est aussi 
par l'entremise du secrétaire que les feuilles passent des mains 
des auteurs dans celles de l'imprimeur. 

Ant. 52. Les frais de remaniements ou de changements 
extraordinaires faits pendant l'impression sont à la charge de 
celui qui les a occasionnés. 


Concours. 


Aat. 83. Les médailles d’or, présentées comme prix des con- 
cours, sont de la valeur de six cents francs. 

Art. 54. Ne sont admis, pour les concours, que des ou- 
vrages et des planches manuscrits. 

Aat. 55. Les auteurs des ouvrages envoyés au concours ne 
mettent pas leurs noms à ces ouvrages, mais seulement une 
devise qu'ils répètent dans un billet cacheté, renfermant leur 
nom et leur adresse. 

Ceux qui se font connaître de quelque manière que ce soit, 


Couverture non imprimée, in-4°, papier de pâte , le cent. fr. 3 00 


» » in-80. , . … . « + « + … 1 50 

» imprimée, in-4. . . . . . . . . . 500 

» » in-8°. . . . 3 00 
Brochage in-4e, avec planches, moins de 5 feuilles, le cent. 4 00 
» ° » plus debfeuilles . . . B 50 

» in-8°, » moins debfeuilles . . . 3 00 


» » » plus  deë feuilles . . . 4 00 


(32) 


ainsi que ceux dont les mémoires sont remis après le terme 
-_ prescrit, sont absolument exclus du concours. 

Ant. 56. Aucun des académiciens ne peut concourir pour 
les prix fondés en faveur de ceux qui, au jugement de la com- 
pagnie, ont satisfait le mieux aux questions proposées; au 
surplus, aucun des membres ne peut donner des instructions 
à ceux qui concourent pour les mêmes prix. 

Anr. 57. Les mémoires qu'on destine au concours doivent être 
écrits en caractères lisibles, en langue latine, française, flamande 
ou hollandaise, et être adressés au secrétaire de l'Académie. 

Aur. 58. Les académiciens qui ont donné le programme 
des questions proposées pour les prix annuels sont les pre- 
miers examinateurs des ouvrages qui ont concauru, et ils en 
font un rapport détaillé et par écrit, qui est lu dans une séance 
de l’Académie et exposé avec ces ouvrages jusqu'à l'assemblée 
du mois de mai, à l'examen et aux observations de tous les 
membres, afin que les prix soient adjugés en entière connais- 
sance de cause, à la pluralité des voix de tous les académi- 
ciens présents : on peut aussi accorder un accessit à un second 
mémoire, qui, au jugement de la compagnie, aura mérité 
cette distinction; et, si aucun des mémoires présentés ne rem- 
plit les vues de l'assemblée, le prix peut être remis à une autre 
année. 


Finances. 


ART. 89. Les finances de l’Académie sont gérées par une 
Commission administrative, dont les membres sont élus an- 
nuellement à l'époque de la séance générale. 

ART. 40. La Commission administrative est chargée de ré- 
gler ce qui concerne les impressions. 

Ant. 41. A la fin de l’année, les comptes de chaque classe 


(35) 


sont vérifiés par une Commission spéciale composée de cinq 
membres pris dans la classe. 

Anr. 42. Les Commissions spéciales, après avoir arrêté les 
comptes de la Commission administrative, font connaître à 
chaque classe, dans la séance suivante , l’état des dépenses et 
des recettes pendant l'année écoulée. 


Bibliothèque. — Archives. 


Arr. 45. Les ouvrages qui appartiennent à l'Académie sont 
déposés, après inventaire, à la bibliothèque de ce corps. 

Anr. 44. Les registres, litres et papiers concernant chaque 
classe de l’Académie demeurent toujours entre les mains du 
secrétaire, à qui ils sont remis, accompagnés d'inventaires, 
que les directeurs font rédiger et qu'ils signent à la fin de 
chaque année; au surplus, les directeurs font aussi, tous les 
ans, le récolement des pièces qui sont annotées dans cet in- 
ventaire , dans lequel ils font insérer, en même temps, tout ce 
qui est présenté durant l'année. 


Dispositions particulières. 


Ant. 45. L'Académie examine, lorsque le Gouvernement le 
juge convenable, les projets qui peuvent intéresser les sciences, 
les lettres et les beaux-arts. 

Ant. 46. L'Académie peut nommer, quand elle le juge 
converiable, sous l'approbation du Gouvernement, un ou plu- 
sieurs de ses membres, pour faire un voyage scientifique, 
littéraire ou artistique, et elle leur donne des instructions sur 
les objets dont ils auront principalement à s'occuper. 

Ant. 47. Toutes les dispositions antérieures, relatives aux 
matières prévues par le présent règlement, sont et demeurent 
abrogées. 








(34) 


Articles additionnels (1). 


Aur. 1°, L'élection du directeur et celle de membre de la 
Commission administrative ont lieu à la majorité absolue des 
suffrages. 

Si, après deux tours de scrutin, personne n’a obtenu la ma- 
jorité, il est procédé à un ballottage entre les membres qui ont 
réuni le plus de voix. 

En cas de parité de suffrages, après ce dernier scrutin, le 
plus ancien membre est élu. 

Art. 2. Dans les scrutins qui seront ouverts pour l'élection 
des membres de la Commission des finances, ou de toute autre 
Commission que la classe jugera à propos de nommer, le 
membre le plus ancien, en cas d'égalité de voix, sera toujours 
préféré. 


La Commission administrative de l’Académie, lors de sa 
réunion du 23 mars 1846, après avoir pris connaissance d'un 
relevé de la comptabilité générale pendant les quatre dernières 
années, a reconnu, à l’unanimité, qu'il fallait distinguer deux 
espèces de dépenses: les unes générales, et devant être sup- 
portées en commun par les trois classes, et les autres spéciales, 
et devant être payées sur les fonds particuliers des classes. Les 
dépenses générales comprennent toutes les impressions autres 
que les mémoires, les gravures des bulletins, les reliures, les 
jetons et le service du personnel, ainsi que les faux frais divers; 
les dépenses spéciales concernent uniquement les impressions 
in-4 et les concours pour lesquels chaque classe dispose du 


(1) Adoptés par arrêtés royaux du 23 mars et du 24 octobre 1849. 


(35) 


tiers de la somme affectée chaque année sur le budget pour 
cette catégorie de dépenses. 

Lors de la séance du 6 juillet 1871, la Commission , appelée, 
d’après l’article 40 du règlement général, à s'occuper des im- 
pressions courantes et de la répartition des fonds à allouer à 
chaque classe, a résolu que les mesures suivantes, qui servi- 
ront de règles invariables pour les publications, seront insérées 
dans l'Annuaire : 

« La Commission, considérant qu'elle est parfaitement armée 
de dispositions réglementaires pour les impressions, a décidé 
qu'un tiers de la part annuelle dans ta dotation de l’État à dé- 
penser intégralement chaque année, d'après la comptabilité 
gouvernementale, pour les publications in-4°, serait réservé 
annuellement à chacune des classes, pour ses mémoires, avec 
la réserve que dans le cas où l'une d'elles n'aurait pas dépensé 
sa part vers la fin de l'année, ses fonds pourraient être alloués 
aux autres. 

» Chaque classe sera appelée, au commencement de l’année, à 
décider sur ses impressions, comme l'indique leur règlement 
intérieur. La Commission a reconnu qu'elle est en droit de leur 
demander si elles n'ont point de changements à faire à cet 
ordre d'impression prescrit par une disposition identique, for- 
mant l'article 10 du réglement de la classe des sciences , l'ar- 
ticle 7 de la classe des lettres et l’article 8 de la classe des 
beaux-arts. Le bureau de chaque classe juge quels sont, parmi 
les mémoires reçus pour l'impression, ceux qui doivent être im- 
primés les premiers. 

» Comme aucune disposition réglementaire n’ordonne l'im- 
pression des mémoires couronnés, la Commission en décidera à 
cet égard après avis des classes. » 


(36 ) 


Règlement inférieur de la Classe 
_ des sciences (1). 


1. Les deux sections de la classe des sciences, celle des 
sciences mathématiques et celle des sciences naturelles, se 
composent , chacune, d’un même nombre de membres. 

2. En cas de vacance dans une section, un membre de 
l’autre section peut y être admis du consentement de la classe. 
L'académicien doit en avoir exprimé la demande par écrit, 
avant que la liste de présentation ait été arrêtée pour la sec- 
tion où la place est devenue vacante. 

3. Le bureau se compose du directeur, du vice-directeur et 
du secrétaire perpétuel. 

4. La séance, quel que soit le nombre des membres pré- 
sents, s'ouvre à l'heure précise, indiquée sur la carte de con- 
vocation. | 

5. En cas d'absence du directeur et du vice-directeur, le 
fauteuil est occupé par le plus ancien membre de la classe. 

Lorsque plusieurs membres ont été élus dans la même 
séance, l’âge détermine leur rang d'ancienneté dans la liste 
des membres. | 

6. Le directeur peut admettre à la séance des savants de 
distinction , étrangers au pays. 

7. Le directeur donne lecture de l'ordre du jour, immédia- 
tement après l'adoption du procès-verbal. 

Ne sont admis, pour être lus en séance, que les écrits dont 


(1) Adupté par arrêté royal du 43 janvier 1847. 


(37) 


la rédaction est entièrement achevée et qui sont indiqués à 
l'ordre du jour. 

8. Quaad un écrit est accompagné de planches, l’auteur en 
prévient le secrétaire perpétuel. L'impression du texte et la 
gravure des planches sont votées séparément. 

En cas de disjonction , l’auteur peut s'opposer à l'impression 
de son travail. 

9. Si une planche doit occasionner des dépenses extraordi- 
paires, ou si plusieurs planches sont jointes à une notice, le 
vote pour l'impression est différé; et, à la séance suivante, le 
secrétaire présente un devis des frais qui seront occasionnés 
par la gravure ou la lithographie. 

10. Le bureau juge quels sont, parmi les mémoires reçus 
pour l'impression, ceux qui doivent être imprimés les pre- 
miers. 

Il a égard : 1° à la date de la présentation du mémoire; 
2e aux frais qui seront occasionnés par la publication ; 3° à ce 
que les différentes branches dont s'occupe la classe soient 
représentées dans ses publications. ’ 

La décision du bureau est rendue exécutoire par la sanction 
de la classe. | 

11. Les opinions des commissaires sont signées par eux, et 
restent anncxées au mémoire examiné. 

Elles sont communiquées en temps utile au premier com- 
missaire , qui fera fonction de rapporteur. 

12. La classe ne fait pas de rapport sur les ouvrages déjà 
livrés à la publicité. 

Sont exceptés les ouvrages sur lesquels le Gouvernement 
demande l'avis de la classe 

13. La classe ne délibère que sur des propositions écrites et 
signées. 

4 


(38 ) 


La délibération sur une proposition réglementaire n'a lieu 
que dans la séance qui suit celle de la présentation. 

Toute proposition que la classe n’a pas prise en considéra- 
tion ou qu'elle a écartée après discussion ne peut être repré- 
sentée dans le cours de l’année académique. 

14. La présentation pour les places vacantes est faite par la 
section. | 

La section ne délibère sur l'admission d'aucun candidat, s’il 
n'a été présenté par deux membres au moins. Les présentations 
indiquent les titres des candidats. 

15. La classe met annuellement au concours six questions. 

Chaque section en propose trois. 

16. Quand la classe se constitue en comité secret, elle se 
compose de ses membres seulement. 

Le comité secret est de rigueur : 

1° Pour la présentation et l'élection aux places vacantes; 

2 Pour la discussion des articles réglementaires; 

8° Pour la formation des programmes et le jugement des 
concours. | | 

Sont toutefois admis au comité secret les associés, les acadé- 
miciens des deux autres classes, ainsi que les correspondants 
de la classe des sciences, lorsqu'ils ont été désignés pour faire 
partie du jury sur la proposition des commissaires. 

17. Les pièces destinées à être lues en séance publique sont 
préalablement soumises à la classe. 


(59 ) 


Règlement intérieur de la Classe 
des lettres (1). 


1. La séance commence à l'heure précise, indiquée sur la carte 
de convocation, quel que soit le nombre des membres présents. 

2. En cas d'absence du directeur et du vice-directeur, le fau- 
teuil est occupé par le plus ancien membre de la classe. 

8. Le directeur peut admettre à la séance des savants, des 
littérateurs et des personnages de distinction étrangers au pays. 

4. Le directeur donne lecture de l’ordre du jour, immédia- 
tement après l'adoption du procès-verbal. 

Cet ordre du jour, quant aux mémoires et notices, est réglé 
par la date de leur dépôt entre les mains du secrétaire. | 

Ne sont admis, pour être lus dans la séance, que les mémoires 
et notices entièrement achevés et indiqués à l’ordre du jour. 

5. Quand des planches devront être jointes à un travail, l’au- 
teur en préviendra la classe. L'impression de la notice et la 
gravure des planches sont votées séparément. 

6. Si une planche doit donner lieu à des dépenses extraor- 
dinaires, ou si plusieurs planches sont jointes à une notice, la 
publication en est différée, et le secrétaire présente à la séance 
suivante un devis des frais qui seront occasionnés par la gra- 
vure ou la lithographie. | 

7. Le bureau juge quels sont, parmi les mémoires reçus 
pour l'impression, ceux qui doivent être publiés les premiers. 
Il a égard : 1° à la date de la présentation du mémoire; 2 aux 
frais qui seront nécessités par la publication; 3° à ce que les 
différentes matières dont s'occupe la classe soient représentées 
dans ses recueils. | 


(1) Adopté par arrêté royal du 26 janvier 1847. 


( 40 ) 


8. Les mémoires modifiés (art. 22 du reglement général) 
portent, avec la date de leur présentation, celle de l'époque où 
les modifications ont été faites. 

9. Les rapports faits à la classe sont signés par leurs au- 
teurs. 

Le rapport de chaque commissaire reste annexé au mémoire 
examiné. | 

10. La classe ne délibère que sur des propositions écrites et 
signées. 

La délibération sur une proposition réglementaire n'a lieu 
que dans la séance qui suit celle de la présentation. 

11. La classe, dans ses nominations, veille à ce que les diffé- 
rentes matières dont elle s'occupe soient, autant que possible, 
‘ représentées. Ces matières sont : 

1° Histoire et antiquités nationales; 

20 Histoire générale et archéologie; 

8° Langues anciennes, littératures française et flamande; 

4 Sciences philosophiques; 

5e Législation, droit public et jurisprudence; 

6 Économie politique et statistique. 

12. Les présentations pour les places vacantes sont faites 
collectivement par un comité de trois personnes nommées au 

scrutin secret dans la séance précédente, comité auquel s'ad- 
__ joint le bureau. | 

La classe ne délibére sur l'admission d'aucun candidat, à 
moins que deux membres n'aient demandé par écrit que son 
nom soit porté sur la liste des candidats. 

15. La classe met annuellement au concours six questions 
sur les matières indiquées à l'article 11. 

14. Quand la classe se constitue en comité secret, elle se 
compose de ses membres seulement. 


(4) 


Le comité secret est de rigueur: 

1° Pour la présentation et l'élection aux places vacantes; 

2e Pour la discussion des articles réglementaires; 

& Pour la formation des programmes et le jugement des 
concours. 

Sont toutefois admis au comité secret les associés, les acadé- 
miciens des deux autres classes, ainsi que les correspondants, 
lorsqu'ils ont été désignés pour faire partie du jury du concours. 

15. Les pièces destinées à être lues en séance publique sont 
préalablement soumises à la classe. 

16. La classe ne fait pas de rapport sur les ouvrages déjà 
livrés à la publicité (1). 

Sont exceptés les ouvrages sur lesquels le Gouvernement de- 
mande l'avis de la classe. 

17. Lorsque l’Académie aura pris une décision d'après un 
rapport rédigé par un ou plusieurs de ses commissaires, il ne 
sera plus permis de changer la rédaction de ce rapport. 

18. Les membres et correspondants de la classe lui com- 
muniqueront, tous les deux ans, un travail inédit. 

Sont exceptés ceux qui s'en jugeront empêchés par l'âge, 
par des maladies ou par des occupations trop nombreuses. 

Chaque année, au mois d'octobre, le secrétaire perpétuel rap- 


(1) Par dérogation à cet article, la classe a décide, dans sa séance 
du 6 janvier 1875, que, « lorsqu'un membre de la classe présente 
» un ouvrage qui lui parait digne de fixer spécialement l'attention, 
» il peut joindre à l'hommage qui en est offert, une analyse con- 
» cise destinée à en faire apprécier l'intérêt. La classe décide si ce 
» résumé sera inséré dans le Bulletin de la séance. Dans tous les 
» cas, il n'exprime que l'opinion du membre qui l’a rédigé et n’en- 
» gage en rien celle de la classe. » 


4, 


(42) 


pellera par écrit cette disposition à tous les membres et corres- 
pondants de la classe. 

Aussitôt que les membres et correspondants auront fait con- 
naître au secrétaire perpétuel le sujet du travail qu'ils se pro- 
posent de communiquer à la classe et l'époque à partir de 
laquelle il pourra être porté à l'ordre du jour, ces indications 
seront inscrites avec leur date dans un registre à ce destiné. Le 
directeur répartira les lectures entre les diverses séances, d’après 
l’ordre des inscriptions. 

Les travaux dont il vient d'être parlé n’en excluent aucun : 
autre. La date à laquelle ils ont été inscrits déterminera indis- 
tinctement entre tous l'ordre dans lequel la lecture en sera faite. 

19. Les questions du concours seront, aútant que possible, 
réparties entre les diverses matières énumérées dans l'article 11 
du règlement ; elles seront publiées deux ans d'avance. 

Chaque année, dans la séance de juin, la classe désignera les 
anciennes questions à maintenir au programme, déterminera 
les matières sur lesquelles porteront les questions nouvelles et 
nommera pour chacune de celles-ci une Commission de trois 
membres, qui sera chargée de présenter trois sujets à son choix. 

Les Commissions nommées feront, chacune, leur rapport dans 
la séance de juillet, et la classe, après avoir choisi une des trois 
questions qui lui sont proposées et déterminé la valeur du prix 
à accorder, arrêtera définitivement son programme. 

20. Le rapport des commissaires, soit sur les mémoires pré- 
sentés aux concours, soit sur les mémoires des savants étran- 
gers, sera lu aux membres de la classe un mois avant qu'il soit 
mis en délibération ; chacun pourra, dans cet intervalle, pren- 
dre communication de ces mémoires. 

21. Tous les membres sont autorisés à faire, séance tenante, 
leurs observations sur les travaux dont il est donné lecture 


(45 ) 


ou sur lesquels il est fait rapport, ainsi que sur les rapports 
mêmes. 

Si la demande en est faite, une discussion à ce sujet pourra, 
avec l'autorisation de la classe, être portée à l'ordre du jour 


d'une séance suivante. 


22. Aucune lecture ne sera faite sans que le sujet en ait été 
indiqué à l’ordre du jour de la classe par le billet de convo- 
cation distribué au moins quinze jours avant la réunion. 

93. Toutes les fois que trois membres feront la proposition 
d'examiner en commun une ou plusieurs questions se rappor- 
tant à l’une des matières que l'article 3 des Statuts organiques 
de l’Académie range dans le domaine de la classe des lettres, 
la classe en délibérera ; et, si elle adopte la proposition, la dis- 
cussion sera portée à l’ordre du jour de la séance qu'elle dé- 
terminera. 

Le bureau de la classe, les commissaires chargés soit de la 
rédaction du programme, soit du jugement des concours, soit 
de l'examen des mémoires des membres, des associés, des cor- 
respondants et des savants étrangers, présenteront des proposi- 
tions aux mêmes fins chaque fois qu'ils le trouveront utile. 

Les rapports, les lectures, les propositions de questions litté- 
raires, historiques ou scientifiques à discuter, et les discussions 
qui en seront la suite, seront portés à l'ordre du jour des 
séances , immédiatement après l'approbation du procès-verbal 
et le dépouillement de la correspondance, avant Loute discussion 
à laquelle la correspondance pourrait donner lieu, sauf les cas 
d'urgence (1). 


(1) Les articles nouveaux 18 à 23 ont été sanctionnés par arrêté 
royal du 8 juillet 1873, qui en modifie la rédaction primitive. 





(44) 


Règlement intérieur de la Classe des 
beaux-arts (1). 


1. La séance commence à l'heure précise indiquée sur la 
carte de convocation, quel que soit le nombre de membres pré- 
sents. 

2. La liste de présence est retirée une demi-heure après l'ou- 
verture de la séance. Les inscriptions ne sont plus admises, 
sinon pour des motifs valables et soumis à l'appréciation du 
bureau. | 

3. En cas d'absence du directeur et du vice-directeur, le fau- 
teuil est occupé par le plus ancien membre de la classe. Quand 
l'ancienneté est la même, le fauteuil est occupé par le plus âgé 
des membres. 

4. Le directeur fait connaître l'ordre du jour, immédiatement 
aprés la lecture du procès-verbal. 

5. On n'admet pour la lecture que les notices entièrement 
achevées et indiquées à l’ordre du jour. 

6. Quand une notice est accompagnée de planches, l’auteur 
en prévient la classe. L'impression de la notice et la gravure des 
planches sont votées séparément. 

7. Si une planche doit occasionner des dépenses extraordi- 
uaires , ou si plusieurs planches sont jointes à une notice, la 
publication en est différée, et le secrétaire présente à la séance 
suivante un devis des frais qui seront occasionnés par la gra- 
vure ou la lithographie. 

8. Le bureau juge quels sont, parmi les mémoires reçus 


(4) Adopté par arrêté royal du 27 octobre 1846. 


(45) 


pour l'impression, ceux qui doivent être publiés les premiers. 

Il a égard: 1° à la date de la présentation du travail; 2° aux 
frais qui seront occasionnés par la publication; 5° à ce que les 
différentes branches dont s'occupe la classe soient représentées 
dans ses mémoires. 

9. Les mémoires modifiés (art. 22 du règlement général) por- 
tent la date de l'époque où les modifications ont été faites. 

10. Les rapports faits à la classe sont signés par les auteurs. _ 

Ils auront dû être communiqués, en temps utile, au rapporteur. 

11. La classe ne délibère que sur des propositions écrites et 
signées. 

La délibération sur une proposition réglementaire n’a lieu 
que dans la séance qui suit celle de la présentation. 

12. La présentation pour les places vacantes est faite par le 
bureau, qui s’adjoint la section dans laquelle la place est vacante. 

En outre, la classe ne délibère sur l'admission d'aucun candi- 
dat,à moins que deux membres ne l’aient présenté officiellement. 

Lorsque la classe est appelée à procéder aux élections pour 
plus d’une place vacante dans la même section, le candidat de 
la premiére place qui n'est pas élu, devient, par ce fait, can- 
didat supplémentaire pour la seconde place, et ainsi de suite (1 ). 

13. La classe des beaux-arts met annuellement au concours 
quatre questions, à savoir : 

Une sur la peinture ou sur la gravure en taille-douce; 

Une sur la sculpture on sur la gravure en médailles; 

Une sur l'architecture; 

Une sur la musique. 

Il est entendu qu’il y a un roulement qui permet de repré- 


(1) Le dernier paragraphe de l'article 1% a été sanctionné par 
arrêté royal du 3 juin 1875. 


( 46 ). 


senter successivement les différentes parties des beaux-arts cor- 
respondantes aux quatre divisions précédentes. 

1° La résolution de la classe des beaux-arts, adoptée dans la 
séance du 20 septembre 1849, relativement aux concours pra- 
tiques, sera remise en vigueur; 

20 À l'avenir, indépendamment des questions de théorie ou 
d'histoire de l’art, le programme des concours de la classe com- 
portera des questions d'art appliqué; 

8° Chaque année des prix seront proposés pour récompenser 
le vainqueur dans les concours pratiques; _ 

4° La peinture, la sculpture, l'architecture, la musique et la 
gravure feront l'objet de ces concours; 

5° Les diverses spécialités seront appelées, à tour de rôle, 
dans l’ordre suivant : 

En 1872, la peinture et la sculpture; 

En 1875, l'architecture et la musique; 

En 1874, la peinture et la gravure; et ainsi de suite (1). 

6° Les lauréats conserveront la propriété des ouvrages en- 
voyés au concours; 

7° Une reproduction graphique de l'œuvre couronnée figu- 
rera dans les Mémoires de l’Académie, accompagnée des rap- 
ports des commissaires chargés de préparer le jugement ; 

8° Le jugement se fera par la classe entière, sur un rapport 


(1) Roulement établi jusqu’en 1882 : 
En 1875, la sculpture et la gravure en médailles; 
En 1876, l'architecture et la musique; 
En 1877, la peinture et la sculpture; 
En 1878, la peinture et la gravure au burin; 
En 1879, l'architecture et la musique ; 
_ En 1880, la sculpture et la gravure en médailles. 
En 1881, la peinture et la gravure au burin. 
En 1883, l'architecture et la musique. 


(47) 


présenté par la section qui a proposé le sujet du concours (1). 

Les questions à mettre au concours, en vertu de l’article 13 
du règlement de la classe des beaux-arts et auxquelles il doit 
être répondu au moyen de mémoires écrits, seront envoyées à 
l'examen d’une Commission spéciale avant d’être soumises au 
vote de la classe. 

A cet effet, tout académicien ayant l'intention de faire inscrire 
une question de ce genre au programme, en adressera le texte 
au secrétaire perpétuel un mois avant la réunion dans laquelle 
le programme du concours doit être arrêté. 

Il sera formé annuellement quatre Commissions de cinq 
membres où figureront des représentants de chacune des spé- 


‘ cialités de l’art indiquées au premier paragraphe de l'article 13. 


Un des cinq membres sera choisi dans la section des sciences et 
des lettres dans leurs rapports avec les beaux-arts (2). 

14. Quand la classe se constitue en comité secret, elle se 
compose de ses membres seulement. 

Le comité secret est de rigueur : 

1° Pour la présentation et l'élection aux places vacantes; 

2 Pour la discussion des articles réglementaires; 

3° Pour le jugement des concours. 

Sont toutefois admis au comité secret, les associés, les aca- 
démiciens des deux autres classes, ainsi que les correspondants 
de la classe des beaux-arts, lorsqu'ils ont été désignés pour 
faire partie du jury. 

15. Les pièces destinées à être lues en séance publique sont 
préalablement soumises à la classe. 


(4) Les paragraphes 1 à 8 du complément de l’article 13 ont été 
sanctionnés par arrêté royal du 8 juillet 1873. 
(3) Ces trois derniers paragraphes ont eté sanctionnés par arrêté 


royal du 3 juin 1876. 


( 48 ) 


BIBLIOTHÈQUE DE L'ACADÉMIE. 


Règlement général (1). 


Aur, fer. La Bibliothèque est placée sous la surveillance et la 
direction de la Commission administrative de l’Académie. 

La conservalion du dépôt est confiée au secrétaire perpé- 
tuel. 7 

Ant. 2. Les ouvrages qui appartiennent à l’Académie sont 
estampillés sur le titre, inscrits au catalogue et déposés à la 
bibliothèque. 

L'annonce du dépôt se fait par la voie du Bulletin de l’ Aca- 
démie. 

ART. 5. Les ouvrages nouvellement reçus sont déposés à 
l'époque des séances mensuelles des trois classes, pour pouvoir 
être examinés par les membres, et ne sont prêtés qu'après que 
cette inspection aura pu avoir lieu. 

Ant. 4. Tous les ouvrages de la bibliothèque sont, autant 
que possible, reliés. 

Ils portent, sur la couverture, une marque distinctive indi- 
quant qu'ils appartiennent à l’Académie royale de Belgique. 

Aat. 5. Le conservateur et les employés sont exclusivement 
chargés de rechercher les objets que les membres désirent con- 
sulter. 

Art. 6. Les livres et autres objets sont prêtés contre reçu : 
on ne peut les garder pendant plus de trois mois; ceux qui se- 


(1) Adopté, en assemblée générale des trois classes, le 7 mai 1850. 


(49 ) 


raient demandés par un autre membre seront restitués dans 
le mois de la demande. 

Agt. 7. Nul ne peut être détenteur de plus de dix volumes 
ou brochures à la fois. 

Anr. 8. La Commission administrative peut, en tout temps, 
faire rentrer les objets empruntés à la bibliothèque. 

Anr. 9: Il est tenu un registre sur lequel sont indiqués la 
date de la sortie, celle de la rentrée, le nom de l’emprunteur et 
l’état dans lequel rentrent les objets prêtés. 

Art. 10. Quiconque perd ou détériore un objet appartenant 
à la bibliothèque est tenu de le remplacer à ses frais. 

Anr. 11. On ne peut être admis à emprunter des objets ap- 
partenant à la bibliothèque qu'en se eonformant aux disposi- 
tions du présent règlement. 


a 


COSTURE DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE (1). 


Habit de cour en drap bleu. Collet, parements et garniture 
à la taille ornés d'une broderie formée d'une branche d'olivier 
à feuilles brodées en soie verte bordées d’un filet d’or. Boutons 
d'or portant au centre le Lion belge sur un écusson surmonté 
de la couronne royale, entouré de l'exergue avec l'inscription : 
ACADÉMIS ROYALE DB BuLaique. — Pantalon en drap semblable 
à celui de l'habit, avec bande en or. — Gilet blanc à boutons 
d’or. — Chapeau-claque ordinaire. — Épée de forme faculta- 
tive. | 


(4) Déterminé par arrêté royal du 13 janvier 1876. 


(50 ) 


FRANCHISE DE PORT (Ì). 


Aat. 1. Notre Ministre de l'Intérieur est autorisé à cor- 
respondre cn franchise de port, sous enveloppe fermée, avec le 
bureau de l’Académie des sciences et belles-lettres de Bruxelles, 
et les membres de ce corps, individuellement. 

Ant. 2. La franchise est également attribuée à la correspon- 
dance sous bandes et contre-seing que l'Académie et son Secré- 
taire perpétuel doivent échanger avec chacun de ses membres. 

Aat. 5. Le contre-seing de l’Académie en nom collectif sera 
exercé, soit par le Président, soit par le Secrétaire perpétuel 
délégué à cet effet. 


(1) Accordée par arrêté royal du 21 décembre 1841. 

N. B. Pour que les envois parviennent avec la franchise de port, il 
est indispensable que les lettres, papiers ou livres soient mis sous 
bandes croisées à l'adresse du Secrétaire perpétuel et contre-signées 
par le membre, correspondant ou associé, qui fait l'envoi. De plus, les 
envois doivent être déposés au bureau de la poste ; l’exemption n'est 
pas admise pour les papiers qui seraient simplement jelés dans la 
bofte aux lettres. 


LOCAL ET TRAVAUX DE L'ACADEMIE, 


( 58 ) 


LOCAL DE L'ACADÉMIE (1). 


Ant. fer, Le palais de la rue Ducale, à Bruxelles, sera mis 
à la disposition de l'Académie des sciences, des lettres et des 
beaux-arts et de l’Académie de médecine. IÌ portera désormais 
le nom de Palais des Académies. 

Aur. 2. Les locaux actuellement occupés par les Académies 
au palais de l’ancienne Cour seront affectés à la galerie des 
tableaux modernes de l'État et aux services dépendant de la 
Bibliothèque royale. 

Nos Ministres des Travaux publics et de l'Intérieur sont 
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du 
présent arrêté. : 





Bustes des académiciens décédés (2). 


Ant. 1er, En attendant qu'il puisse être construit un local 
spécial pour l’Académie royale des sciences, des lettres et des 
beaux-arts de Belgique, il lui sera assigné nn local provisoire 
dans les bâtiments de l’Ancienne cour (5). | 

Ant. 2. La salle des séances publiques de l’Académie sera 
ornée des bustes des souverains fondateurs et protecteurs de 


(1) Arrêté royal du 30 avril 1876. 
(2) Arrêté royal du 1er décembre 1845. 
(3) Cet article a été supprimé de fait par l'arrêté précité du 
30 avril 1876. 
à. 


(54) 


cette institution, de ceux des Belges qui se sont illustrés dans 
la carrière des sciences, des lettres et des arts, ainsi que des 
académiciens décédés qui ont doté le pays d'ouvrages impor- 
tants. 

Ant. 5. Le Gouvernement fera exécuter, à ses frais, un ou 
deux bustes par an. 

Aar. 4. Notre Ministre de l’intérieur est chargé de l'exécu- 
tion du présent arrêté. 

P À 


TRAVAUX SPÉCIAUX DE L'ACADÉMIE. 


Travaux spéciaux de l'Académie. — Adjonclion 
de savants et de littérateurs (1). 


——— 


‘ 


1. L'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux- 
arts de Belgique sera successivement chargée des travaux sui- 
vants : 

1° D'une biographie nationale; 

2 D'une collection des grands écrivains du pays, avec tra- 
ductions, notices, etc. ; 

3° De la publication des anciens monuments de la littéra- 
ture flamande. 

2. L'Académie soumettra à la sanction du Gouvernement les 
mesures d'exécution de ces travaux. 


(1) Arrêté royal du 1er décembre 1845. 


LS 


(85) 


COMMISSION CHARGÉE DE LA PUBLICATION 
D'UNE BIOGRAPHIE NATIONALE. 


Règlement (|). 


1. L'Académie rayale des sciences, des lettres et des beaux- 
arts est chargée de la rédaction et de la publication d'une Bío- 
graphie nationale. 

2. Elle institue à cet effet une Commission de quinze mem- 
bres qui sont élus, en nombre égal de cinq, par chacune des 
trois classes, au scrutin secret et à la majorité des suffrages (2). 

Tous les six ans, chaque classe sera appelée à réélire ou à 
remplacer les membres de la Commission. 

La Commission nomme dans son sein un président et un 
secrétaire. 

5. La Commission peut s'associer, pour le travail de rédaction, 
d'autres membres de l’Académie. 

Elle est autorisée aussi à y faire concourir des savants et des 
littérateurs du pays qui n’appartiennent pas à la Compagnie. 

4. La Commission dresse préalablement une liste alphabé- 
tique, aussi complète que possible, de tous les hommes remar- 
quables , à quelque titre que ce soit, qui lui paraissent dignes de 
prendre place dans la Biographie nationale. 


(4) Adopté par arrêté ministériel du 29 mai 1860. 
(2) Voyez plus loin la composition de la Commission au 1er jan- 
vier 1881. 


A 


( 56 ) 


Ne pourront être compris dans cette liste que des person- 
nages décédés depuis dix ans au moins. 

5, Cette liste est imprimée et rendue publique par la voie 
du Moniteur. | 

6. La Commission revoit et approuve la rédaction des no- 
tices . avant de les livrer à l'impression. 

Elle peut en limiter l'étendue d'après les convenances de la 
publication et selon l'importance relative des personnages. 

Les révisions sont communiquées à l’auteur de la notice avant 
la publication. 
_ Chaque notice porte la signature de celui qui en est l’auteur. 

7. La Commission fait un rapport annuel au Ministre sur 
l’état de ses travaux. Elle en donne aussi annuellement connais- 
sance à l'assemblée générale de l'Académie. 


8. La Biographie nationale sera publiée dans le format 


in-8°, par volume de cinq cents pages au moins. 

9, Une indemnité par feuille d'impression , à fixer ultérieure- 
ment, sera accordée aux auteurs des notices biographiques. 

10. Les membres de la Commission qui ne résident pas à 
Bruxelles recevront une indemnité de déplacement, chaque fois 
que la Commission se réunira en dehors des jours ordinaires 
de la séance académique. 

11. Une allocation spéciale sera mise à la disposition de 
l'Académie, afin de l'aider à pourvoir aux dépenses qui résul- 
teront de l'exécution du présent arrêté. 


_ 


(57 ) 


COMMISSION ROYALE D'HISTOIRE. 


Règlement organique (1). 


Ant. 1. La Commission royale d'histoire est instituée à 
l'effet de rechercher et de mettre au jour les chroniques belges 
inédites, les relations, les cartulaires et les autres documents 
de la même nature également inédits. Elle est chargée aussi 
de la publication d’une table chronologique des chartes et 
diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique. 

Elle est rattachée à l’Académie royale des sciences, des lettres 
et des beaux-arts de Belgique, dont elle forme une annexe, et 
sa correspondance est soumise aux dispositions arrêtées pour 


cette Compagnie. 
Il en est de même de ses archives. 


Ses publications servent de complément à celles de l'Aca- 


démie. 


Ant. 2. La Commission, composée de sept membres nom- 
més par le Roi, choisit dans son sein un président et un secré- 


taire-trésorier (2). 


Ant. 3. Des membres suppléants, nommés par le Ministre 
de l'Intérieur, peuvent être adjoints aux membres de la Com- 


(1) Arrêté royal du 28 avril 1869 remplaçant les arrêtés royaux 
du 22 juillet 41854, du 1°" décembre 1845, du 5 octobre 1852, du 
31 décembre 1861, du 7 avril 1866, et l'arrêté ministériel du 29 


mars 1845. 


| (2) Voyez plus loin la composition de la Commission au 1e jan- 


| - vier 1881. 


(58) 


mission, assister, comme tels, à toutes les séances de celle-ci 
et prendre part à tous ses travaux. 

ART. 4. En cas d’empêchement , les membres effectifs peu- 
vent être remplacés aux séances par les membres suppléants; 
ceux-ci ont, dans ce cas, voix délibérative. Ils jouissent de la 
même indemnité, pour frais de voyage et de séjour, que les 
membres titulaires. 

Anr. 5. Les membres de la Commission s'assemblent régulië- 
rement à Bruxelles quatre fois an, dans les mois de janvier, 
avril, juillet et novembre, pour délibérer sur les matières sou- 
mises à leur examen et se concerter sur les publications qui 
font l'objet de leurs travaux, d’après un plan rédigé par la 
Commission et approuvé par le Ministre de l'Intérieur. 

La Commission se réunit extraordinairement lorsque le pré- 
sident le juge utile. 

Anr. 6. Le président met en délibération les objets à l’ordre 
du jour, recueille les voix et conclut au nom de la Commission. 

En cas d'absence, il est remplacé par le membre le plus 
ancien. 

Art. 7. Il est publié un compte rendu ou Bulletin des 
séances de la Commission, dans lequel sont rapportés les sujets 
dont elle s'est occupée et les communications qu'elle a reçues, 
en tant que celles-ci concernent l'histoire de la Belgique. 

‚ Aucune communication n’y est insérée qu'après résolution 
prise par la Commission. 

Lorsque des séries de documents ou des notices ont une 
grande étendue, elles peuvent être publiées à part comme 
annexes au Bulletin. 

Ant. 8. La Commission ayant pour but principal de recher- 
cher et de mettre au jour les chroniques belges inédites, les 
membres éditeurs s’abstiennent d'introduire dans les publica- 


(69 ) 


tions qui leur sont confiées des matières étrangères au contenu 
du texte principal de l'ouvrage. 

Aar. 9. Aucune publication comprise dans le plan approuvé 
par le Ministre de l'Intérieur n'est autorisée qu'après que le 
membre qui désire en être chargé, a fait connaître, dans un 
rapport à la Commission, la marche qu'il se propose de suivre, 
ainsi que la nature et l'importance des documents qu'il croit 
devoir ajouter au texte principal. 

L'impression ne commence que lorsque la copie d'un tiers 
de volume, au moins, peut être livrée à l’imprimeur. 

Arr. 10. Les cartes et planches reconnues nécessaires pour 
être jointes au texte des chroniques ou de leurs appendices, ne 
sont confec{ionhées que lorsque la Commission en a autorisé la 
dépense, sur évaluation approximative. 

Aar. 11. Tous les mois, limprimeur adresse à chaque 
membre de la Commission une bonne feuille de tout ce qui est 
imprimé du texte des volumes de la collection. 

Anr. 12. Chaque membre reçoit un exemplaire, sur grand 
papier, des volumes de la collection, ainsi que cinq exemplaires 
du Bulletin. Il a droit, en outre, à dix exemplaires dits d'auteur 
de chacun des ouvrages qu'il est chargé de publier. 

Aar. 15. La Commission adresse au Ministre de l'Intérieur, 
à la fin de chaque année, un rapport général sur ses travaux. 

Ant. 14. La Commission s’abstient de porter un jugement 
sur les ouvrages imprimés d'auteurs vivants, quand ces ou- 
vrages n'ont pas de rapport direct avec ses travaux. 

Ant. 15. Les résolutions et les pièces expédiées par la Com- 
mission ou en son nom, sont signées par le président et par le 
secrétaire. 

Aur. 16. Le secrétaire est dépositaire des papiers et docu- 
monis appartenant à la Commission. Il en tient inventaire. 


(60 ) 


Anr. 17. Les ouvrages dont il est fait hommage à la Com- 
mission sont déposés dans la bibliothèque de l'Académie. Les 
titres de ces ouvrages et les noms des donateurs sont insérés 
au Bulletin. 

Anr. 18. Un crédit est attribué annuellement à la Commis- 
sion pour couvrir les frais de toute nature résultant de la mis- 
sion qui lui est confiée. | . 

Art. 19, La Commission soumet, chaque année, son budget 
à l'approbation du Ministre de l'Intérieur, avec l'indication des 
publications qu'elle se propose d'entreprendre dans le courant 
de l'exercice; aucune dépense ne peut être faite en dehors du 
budget approuvé. La Commission rend compte de ses dépenses 
dans son rapport annuel. , 

Ant. 20. Les membres de la Commission qui ne résident 
point à Bruxelles reçoivent, à titre d'indemnité de déplace- 
ment, pour chaque réunion ordinaire, c'est-à-dire pour celles 
qui coïncident avec les réunions mensuelles de l'Académie 
royale de Belgique, savoir : 

_ Les membres demeurant dans un rayon de cinq lieues par- 
tant de Bruxelles, quinze francs; 

Dans un rayon de dix lieues, vingt francs; 

Dans un rayon de quinze lieues, vingt-cinq francs; 

Enfin ceux demeurant dans une localité au delà de ce der- 
nier rayon, trente francs. 

Pour les réunions extraordinaires, les mêmes membres 
reçoivent douze francs par séjour de vingt-quatre heures, et 
une indemnité pour frais de route, calculée à raison de deux 
francs par lieue par voie ordinaire et d'un franc par lieue par 
chemin de fer. 

Ant. 21. Une indemnité de vingt francs par feuille d’im- 
pression, du format in-á°, est allouée aux membres qui donnent 


(61) 


leurs soins à édition des chroniques, relations, cartulaires et 
de la Table chronologique des chartes et diplômes imprimés 
concernant l'histoire de la Belgique, en en préparant les ma- 
tériaux , en les annotant, en en rédigeant les introductions, etc. 

La même indemnité est accordée aux personnes que la Com- 
mission charge, sous sa direction et sa surveillance, après y 
avoir été autorisée par le Ministre de l'Intérieur, de concourir 
à ces publications. 

Ant. 22. Le traitement annuel de douze cents francs, dont 
jouit le secrétaire-trésorier actuel, est maintenu. 

Ant. 25. Notre Ministre de l'Intérieur est chargé de l'exé- 
cution du présent arrêté. 


(62) 


COMMISSION CHARGÉE DE LA PUBLICATION DES 
ŒUVYRES DES ANCIENS MUSICIENS BELGES. 


Anstitetion (1). 


ART. fer, Une Commission est chargée de la publication des 
œuvres des anciens musiciens belges. 

Aur. 2. La Commission se compose de tous les membres de 
la section de musique de la classe des beaux-arts de l’Acadé- 
mie royale de Belgique et d'un membre de la section des 
sciences et des lettres dans leurs rapports avec les beaux-arts, 
désigné par le Ministre de [Intérieur (2). 

ART. 5 Un bureau permanent, formé d'un président, d'un 
secrétaire et d'un trésorier, nommés par le Gouvernement, est 
chargé de la direction des travaux de la Commission. 

Des personnes, aptes à donner un concours efficace à la 
Commission, peuvent lui être adjointes par le Ministre de l’In- 
_ térieur. | 

Anr. 4. La Commission est convoquée par le président, au 
moins quatre fois par année : 

A4. Pour arrêter le mode général de publication, format, etc ; 

B. Pour délibérer sur les. œuvres musicales à mettre sous 
presse; 


(1) Arrêté royal du 23 septembre 1879. 
(2) Voir, plus loin, la composition de la Commission au 1°" jan- 
vier 1581. 


(65 ) 


C. Pour choisir les maisons chargées de la gravure, des 
impressions, etc, ; 

D. Pour dresser le budget annuel. 

Les dispositions prises par la Commission, quant à ces divers 
objets, sont soumises à l'approbation préalable du Ministre de 
l'Intérieur. | 

Aar. 5. Les membres et les adjoints présents aux réunions 
reçoivent les jetons de présence et de déplacement déterminés 
par l'arrêté royal du 13 décembre 1866 pour les séances de 
l'Académie. 

Anar. 6. Le bureau permanent réunit et, au besoin, achète 
les ouvrages et les documents pouvant servir à ses travaux de 
publication. 

Après la correction des épreuves, le bon à tirer ést donné 
par le président. 

Ant. 7. Le secrétaire-bibliothécaire tient la correspondance, 
rédige les procès-verbaux des séances, veille à l'exécution des 
décisions et conserve les archives et les livres. 

Aur. 8. Le trésorier encaisse les subsides accordés par l'État, 
paye les mandats des dépenses ordonnancées par le président 
et le secrétaire et présente annuellement à la Commission 
directrice son compte général, appuyé des pièces justificatives, 
conformément aux règles de la comptabilité de l'État. 

Aur. 9. La Commission adresse au Ministre de l'Intérieur, à 
la fin de chaque année, un rapport général sur ses travaux et 
ses dépenses. 


PRIX PERPÉTUELS 


ET CONCOURS PÉRIODIQUES. 





(67 ) 


PRIX DÉCERNÉS PAR L'ACADÉMIE DEPUIS 4846 (1). 

Durant la période de 1816 à 1845 l'Académie était divisée 
en deux classes : celle des sciences et celle des lettres. Les prix 
pour la première classe se décernaient dans sa séance publique du 
16 décembre, jour anniversaire de la signature, par l’impéra- 
trice Marie-Thérèse, des lettres patentes de l'ancienne Académie 
impériale et royale; pour la classe des lettres ils étaient dé- 
cernés dans sa séance publique qui avait lieu, habituellement, le 
7 mai, jour du rétablissement de l’Académie, par le roi Guil- 
laume Ier, sous le titre d'Académie royale des sciences et belles- 
lettres de Bru xelles. 

Depuis 1845, l’Académie, réorganisée par le roi Léopold ler 
sous le titre d'Académie royale des sciences, des lettres et des 
beaux-arts de Belgique, décerne ses prix pour les classes des 
sciences et des lettres aux époques précitées, et pour la classe . 
des beaux-arts dans la séance publique de celle-ci, qui a lieu au 
mois de septembre. C'est dans celte même séance que sont 
proclamés les résultats des grands concours du Gouvernement. 


(1916-1545) 


CLASSE DES SCIENCES. 


1817. — * Médaille d'or à M. A. De Hemptinne pour son mémoire 
Sur les applications de lavapeur d'eau comme moyen d'échauf- 
fement. 


(1) Les noms restés en blanc sont ceux des auteurs qui ne se sont 
pas fait connaître. — L'astérique indique que le mémoire a été im- 
primé dans Îles recueils académiques. 


(68 ) 


4817. — Accessit:à M. Ch. De Laveleye pour son mémoire sur 
le même sujet. 

1817. — Médaille d'argent à M. Schaumans pour son mémoire 
Sur l'orobranche. 

1819. — Médaille d'argent à M. Huguenin pour son mémoire 
Sur une question de mécanique physique. 

1819. — Médaille d'argent à M. J. F. D. Behr pour son mémoire 
Sur les minéraux de Belgique. 

4820. — * Médaille d'or à M. J. Vène pour son mémoire Sur une 
question de mécanique. | 

4820. — * Médaille d'or à M. J.P. Pirard pour son mémoire Sur 
une question de physique. 

1820. — Médaille d'encouragement à M. Audoor pour son mé- 
moire Sur l'ancien état des vignobles en Belgique. 

1821. — * Médaille d'or à M. Drapiez pour son mémoire Sur la 
constitution géologique du Hainaut. 

1821. — * Médaille d'or à M. G. A. Marée pour son mémoire Sur 
la composition chimique des sulfures. 

4821. — Médaille d'encourageinent à M. Coulier pour son mé- 
moire Sur le bleu de Prusse. 

4822. — * Médaille d'or à M.J. Vène pour son mémoire Sur l'éli- 
mination entre deux équations à deux inconnues. 

1822. — Médailles d'argent à MM. H. Guillery et Évrard pour 
leur mémoire Sur les plantes. 

1823, — Médaille d'argent à M.J. Vène pour son mémoire Sur les 
lignes spiriques. 

1823. — * Médaille d'or à M. D. Hensmans pour son mémoire Sur 
les esprits alcooliques. 

182%. — * Médaille d'or à M. Pagani pour son mémoire Sur les 
lignes spiriques. 

1824. — Médaille d'argent à M. Demoor pour son mémoire sur 
le même sujet. 

1824, — Médaille d'argent à M. Martens pour son mémoire Sur 
l’action d'un fil flexible. 


( 69 ) 


1824. — Médaille d'argent à M. D. Hensmans pour son mémoire 
Sur les corps gazeux et gazifiables. 

1825. — * Médaille d'or à M. Pagani pour son mémoire Sur le fil 

flexible. 

1825. — * Médaille d'or à M. Cauchy pour son mémoire Sur la 
constitution géologique de la province de Namur. 

1825. — * Médaille d'or à M. A. Moreau de Jonnès pour son mé- 
moire Sur le déboisement des forets. 

1825. — * Accessit avec mention honorable à M. Bosson pour son 
mémoire sur le même sujet. 

1826. — Médaille d'argent à M. Gloesener pour son mémoire 
Sur le magnétisme terrestre. 

1826. — * Médaille d'or à M. Belpaire pour son mémoire Sur les 
changements de la côte d'Anvers à Boulogne. . 

1826. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur 
le fumier animal. 

1826. — Médaille d'argent à M. Alexis Timmermans pour son 
mémoire Sur le mouvement d'une bulle d'air qui s'élève dans un 
liquide. | 

4827. — Médaille d'argent à M. Th. Olivier pour son mémoire 
Sur les dix points dans l'espace. 

1828. — Médaille d'argent à M. Aelbrouck pour son mémoire 
Sur les prairies aigres. 

4823. — * Médaille d'or à M. Steiningen pour son mémoire Sur la 
constitution géognostique du Grand-Duché de Luxembourg. 

4828. — * Médaille d'argent à M.A Engelspach-Larivière pour son 
mémoire sur le même sujet. 

1829. — * Médaille d'or à M. A. Timmermans pour son mémoire 
Sur les ailes des moulins à vent. 

1829. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur 
le meilleur mode de dénombrement de la population. 

1830. — * Médaille d'or à M. Dumont pour son mémoire Sur la 
description géologique de la province de Liége. 

1830. — * Médaille d'argent à M. L. J. Davreux pour son mémoire 
Sur la constitution géognostique de la province de Liége. 


(70) 


4830. — * Médaille d'or à M. Chasles pour son Histoire des mé. 
thodes de géométrie. 

1834. — * Médaille d'or à M. Martens pour sou mémoire Sur les _ 
chlorures d'oxydes solubles. 

1835. — * Médaille d'or à M. A. De Vaux pour son mémoire Sur 
l'épuisement des eaux dans les mines. 

4835. — * Médaille d'or à M. H. Galeotti pour son mémoire Sur 
la constitution géologique 'du Brabant. 

1836. — * Médaille d'or à M. J. Decaisne pour son mémoire Sur 
la garance. 

4837. — * Médaille d'argent à M. Lambotte pour son mémoire Sur 
les appareils sanguins et respiratoires des batraciens anoures. 

4837. — Mention honorable à M. Verplancke pour son mémoire 
Sur les garances de Zélande et d'Avignon. 

4838. — Mention honorable à M. pour son mémoire sur 
le même sujet remis au concours. 

1839. — Médaille d'argent à M. Le François pour son mémoire 
Sur l'analyse algébrique. 

1839. — Médaille d'argent à M. A. Trinchinetti pour son mé- 
moire Sur la formation des odeurs dans les fleurs. 

4840. — * Médaille d'or à M. Catalan pour son mémoire Sur la 
transformation des variables dans les intégrales multiples. 

4840. — Médaille d'argent à M. J. Vallès pour son mémoire Sur 
les logarithmes. 

1840. — * (L'Académie a regretté de ne pouvoir décerner à 
M. Éd. Le François une médaille d'argent pour son mémoire Sur 
les produites continues, attendu qu'une semblable distinction avait 
déjà été accordée à cet auteur} en 4839, pour un même travail.) 

1840. — * Médailles d'or à MM. Gonot, le Dr G. Bischoff, Boisse, 
et médailles d'argent à MM. Lemielle et Motte, pour leurs mémoires 
Sur les explosions dans les mines. 

1841. — Médailles?d'argent à MM. Louyet et B. Verver pour leurs 
mémoires‘ Sur l'absorption par les plantes des substances métal- 

liques vénéneuses accidentellement répandues dans le sol. 


(71) 


1844. — * Médaille d'or à M. Moritz Stern pour son mémoire Sur 
la théorie des résidus quadratiques. 

1842. — Médaille d'argent à M. F. Duprez pour son mémoire Sur 
l'électricité de l'air. 

4843. — * Médaille d'or à M. H. Nyst pour son mémoire Sur les 
coquilles et polypiers fossiles des terrains tertiaires de la Bel- 
gique. 

1843. — * Médaille d'or à M. F. Duprez pour son mémoire sur le 
même sujet que celui qui lui a valu une médaille d'argent en 1842. 

1844. — Médaille d'argent à M. H. Simonis pour son mémoire 
Sur l'extension aux surfaces de la théorie des points singuliers 
des courbes. 

1844. — * Médaille d'or à M. Verlooren pour son mémoire Sur le 
phénomène de la circulation chez les insectes. 

1845. — Mention honorable à M. pour son mémoire Sur 
les engrais. 


CLASSE DES LETTRES. 


4817. — * Médaille d'or à M. pour son mémoire Sur les 
places qui pouvaient étre considérées comme villes du VIE au 
Xlle siecle. I 

4817. — * Accessit à M. Stals pour son mémoire sur le même 
sujet. 

4818. — Médaille d'or à M. A. A. M. Hoverlant de Beauvelaere 
pour son mémoire Sur la servitude aux Pays-Bas. 

1820. — * Médaille d'or à M. le baron F. de Reiffenberg pour son 
mémoire Sur la population des fabriques pendant les XVe et 
XVIe siècles. | 

4820. — * Médaille d'or à M. P. Hoffman-Peerlkamp, pour son 
mémoire latin Sur la vie et les ductrines des Belges quiécrivirent 
en vers latins. 

1821. — * Médaille d'encouragement à M. Pycke pour son mémoire 
Sur la législation et les tribunaux avant l'invasion des armées 
françaises aux Pays-Bas. 


(72) 


1821. — * Médaille d'or à M. le baron F. de Reiffenberg pour son 
mémoire Sur Juste-Lipse. 

4822. — * Médaille d'or à M. Pycke pour son mémoire Sur la légis- 
lation et les tribunaux des Pays-Bas autrichiens. (Mention hono- 
rable en 14821.) 

4822. — Médaille d'argent à M. le baron F. de Rciffenberg pour 
son mémoire Sur Érasme. 

4823. — Médaille d'argent à M. H. Guillery pour son Éloge de 
François Hemsterhuis. 

1824. — * Médaille d'or à M. Raoux pour son mémoire Sur les 
langues flamande et wallone. 

4824. — Médaille d'argent à M. Ch. Steur pour son mémoire Sur 
les États des provinces belgiques. 

4826.— * Médaille d'or à M. Pycke pour son Mémoire relatif aux 
corporations et métiers des Pays-Bas. 

4827. — * Médaille d'or à M. Raingo pour son mémoire Sur l'in- 
struction publique aux Pays-Bas. 

4827. — * Médaille d'or à M. Steur pour son mémoire Sur l'ad- 
ministration des Pays-Bas sous Marie-Thérèse. 

1828. — * Médaille d'or au même pour son Mémoire relatif à 
l'état des Pays-Bas sous l’empereur Charles VI. 

1829. — * Médaille d'or au même pour son mémoire Sur le voyage 
de Charles-Quint à Gand. 

4829. — Médaille d'argent à M. G. Mees pour son mémoire sur le 
même sujet. 

1830. — * Médaille d'or à M.J. Grandgagnage pour son Mémoire 
concernant l'influence de la législation française sur celle des 
Pays-Bas espagnols. 

4830. — * Médaille d'or à M J.J. Van Hees Vanden Tempel pour 
son mémoire Sur l'établissement des communes en Flandre. 

1830. — * Médaille d'or à M. D. Grœbe pour son Mémoire con- 
cernant les monnaies. 

4830. — Médaille d'or à M. L. J. Dehaut pour son mémoire Sur 
la vie et la doctrine d'Aminonius Saccas. _ 


(75) 


4834. — Médaille d'argent à M. Schayes pour son mémoire Sur 
les monuments d'architecture du Brabant jusqu'au XVIe siècle. 

1834. — Médaille d'argent à M. J. de Saint-Genois pour son mé- 
moire Sur l'origine et la nature des avoueries dans les Pays-Bas. 

1835. — * Médaille d'or à M. Schayes pour son mémoire Sur les 
documents du moyen âge relatifs à la Belgique avant et pendant 
la domination romaine. 

4835. — Mention honorable à M. F. Labeye, pour son mémoire 
Sur l'état de la poésie flamande depuis l'époque la plus reculée 
jusqu'à la fin du XI Ve siècle. 

1837. — * Médaille d'or à M. A. Van Hasselt pour son mémoire Sur 
la poésie française depuis son origine jusqu'à la fin du règne 
d'Albert et Isabelle. 

1837. — * Médaille d'or àM.N. Briavoinne pour son mémoire Sur 
l'époque des inventions, etc., qui ont successivement contribué 
aux progrès des arts industriels aux Pays-Bas depuis les der- 
nières années du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. 

1838. — * Médaille d’or à M. J. A. Snellaert pour son mémoire 
Sur la poésie flamande dès son origine jusqu'à la fin du règne 
d'Albert et Isabelle. 

4838. — * Médaille d'argent à M. E.Delmarmol pour son Mémoire 
relatif à l'influence du règne de Charles-Quint sur la législation 
et les institutions politiques de la Belgique. | 

1839. — Mention honorable à M. pour son mémoire 
Sur les changements apportés, par le prince Maximilien Henri de 
Bavière (en 1684), à l'ancienne constitution liégeoise. 

4840. — Médaille d'argent à M. J Henaux pour son mémoire sur 
le même sujet. 

4840. — * Médaille d'or à M. Briavoinne pour son mémoire Sur 
l'état de la population, des fabriques, des manufactures et du 
commerce dans les Pays-Bas, depuis Albert et Isabelle jusqu'à 
la fin du siècle dernier. 

4840. — * Médaille d'or à M. Schayes pour son mémoire Sur 
l'époque à laquelle l'architecture ogivale a fait son apparition 
en Belgique. 


(74) 


4840. — Médaille d'argent à J. Devigne pour son mémoire sur le 
même sujet. 

1844. — * Médaille d'or à M. A.J. Namèche pour son mémoire Sur 
la vie et les écrits de Jean-Louis Vivès, professeur de l'Université 
de Louvain. 

4842. — Médaille d'argent à M. A. Paillard de Saint-Aiglan pour 
son mémoire Sur les changements que l'établissement des abbayes 
et des autres institutions religieuses au Vile siècle, ainsi que 
l'invasion des Normands au XI siècle, ont introduits dans l'état 
social en Belgique. 

4843. — Médaille d'argent à M. F. Van de Putte pour son mé- 
moire Sur l'état des écoles et autres établissements d'instruction 
publique en Belgique , depuis Charlemagne jusqu'à l'avénement 
de Marie-Thérèse. 

4843. — * Médaille d'or à M. A. Paillard de Saint -Aiglan pour son 
mémoire relatif au même sujet que celui pour lequel il a obtenu une 
médaille d'argent en 1842. 

1844. — * Médaille d'or à M. le chevalier F. Van den Branden de 
Reeth pour son mémoire Sur la famille des Berthout de Malines. 

1845. — * Médaille d'or à M. N. Britz pour son mémoire Sur l'an- 
cien droit belgique. 

4845. — * Médaille d'or à M. l'abbé Carton pour son mémoire Sur 
r éducation des sourds-muets. 


(1646 à 1886.) 


CLASSE DES SCIENCES. 


4846. — * Médaille d'or à M. B. Amiot pour son mémoire Sur la 
théorie des points singuliers des courbes. 

4847. — Médaille d'argent à M. Le Docte pour son mémoire 
Sur les engrais et la faculié d'assimilation dans les végétaux. 

1848. — * Médaille de vermeil à M. Le Docte pour son mémoire 
relatif au sujet précité remis au concours. 


(75) 


4848. — * Médaille d'or à M. A. Eenens pour son mémoire Sur les 
meilleurs moyens de fertiliser la Campine et les dunes. | 
4848. — * Médaille de vermeil à M. Le Docte pour son mémoire 

Sur l'agriculture luxembourgeoise. 

4849. — * Médaille d'or à M. Ossian Bonnet pour son mémoire 
Sur la théorie générale des séries. 

1851. — * Médaille d'or à MM. F. Chapuis et Dewalque pour leur 
mémoire Sur la description des fossiles des terrains secondaires 
de la province de Luxembourg. 

4851. — * Médaille d'or à M. Ad. de Hoon pour son mémoire Sur 
les Polders. 

4852. — Médaille de vermeil à M. Éd. Morren pour son mémoire 
Sur la coloration chez les végétaux. 

4883. — * Médaille d'argent à M. J. d'Udekem pour son n mémoire 
Sur le développement du Lombric terrestre. 

1853. — * Médaille d'or à M. N. Lieberkuhn pour son mémoire 
Sur l'évolution des Grégarines. 

1858. — * Médaille d'or à M. Crocq pour son mémoire Sur la 
pénétration des particules solides à travers les tissus de l'éco- 
nomie animale. 

4862. — * Médaille d'or à M. Cohnstein pour son mémoire Sur le 

tonus musculaire. 

4864. — * Médaille d'or à M. Caron pour son mémoire Sur la 
composition chimique des aciers. 

1868. — * Médaille d'or à M. Éd. Van Beneden pour son mémoire 
Sur la composition anatomique de l'œuf. 

1869. — * Médaille d'or à M. C. Malaise pour son mémoire Sur Le 
terrain silurien du Brabant. 

4870. — * Médaille d'or à M. L. Pérard pour son mémoire Sur le 
magnétisme terrestre. 

4873. — * Médaille d'or à M. P. Mansion pour son mémoire Sur la 
théorie de l'intégration des équations aux différences partielles 
des deux premiers ordres. 

4874. — * Médaille d'or à M. A. Gilkinet pour son mémoire Sur le 
polymorphisme des champignons. 


(76) 


4874. — * Médaille d'or à MM. Ch. de la Vallée Poussin et A. Re- 
nard pour leur Mémoire concernant les roches plutoniennes de la 
Belgique et de l' Ardenne française. 

4875. — Médailles d'argent à MM. R. Malherbe et J. de Macar 
pour leurs mémoires Sur le système du bassin houiller de Liége. 

4876. — Médaille d'or à M. Édouard Grimaux pour son mémoire 
Sur l'acide urique. 

1877. — Médaille d'or à M. Rostafinski pour son mémoire Sur les 
Laminariacées. 

1878. — Mentions honorables aux auteurs des mémoires portant 
pour devise : le {er Nomina si pereunt perit et cognitio rerum; 
le 2d Maximus in minimis certe Deus, etc., en réponse à la ques- 
tion sur la Flore des algues, des champignons, etc., croissant en 
Belgique. 

4879. — Mention honorable à M{Ad. Courtois pour son mémoire 
Sur la torsion. 


CLASSE DES LETTRES. 


4846. — Médaille d'encouragement à M. G. Guillaume pour son 
mémoire Sur l'organisation militaire en Belgique depuis Phi- 
lippe le Hardi jusqu'à l'avénement de Charles-Quint. 

4846. — * Médaille d'or à M. A. C. A. Zestermann pour son mé- 
moire Sur les basiliques. 

1846. — Médaille d'honneur à M. F. Tindemans pour son mé- 
moire sur le même sujet. 

1847. — * Médaille d'or à M. G. Guillaume pour son mémoire 
relatif au même sujet que celui pour lequel il a obtenu une 
médaille d'encouragement en 1846. 

1848. — Médaille d'argent à M. J. Le Jeune pour son mémoire 
Sur le pouvoir judiciaire en Belgique avant Charles-Quint. 

1849. — Médaille d'argent à MM. Ch. Stallaert et Ph. Van der 
Haeghen pour leur mémoire Sur l'état des écoles en Belgique 
jusqu'à l'établissement de l'Université de Louvain. 


(77) 


1849, — Médaille de vermeil à M. E. Ducpetiaux pour son mémoire 
Sur les causes du paupérisme dans les Flandres. 

4849. — Médaille de vermeil à M. J. Le Jeune pour son mémoire 
Sur l'organisation du pouvoir judiciaire en Belgique avant 
Charles-Quint. (Médaille d'argent en 1848.) 

4849. — Prix d'encouragement à M. J. Dieden pour son mémoire 
Sur le règne d'Albert et Isabelle. (Concours du Gouvernement.) 

4850. — * Médaille d'or à MM. Ch. Stallaert et Ph. Van der Haeghen 
pour leur mémoire Sur l'état des écoles en Belgique jusqu'à 
l'établissement de l'Université de Louvain. (Médaille d'argent en 
1849.) 

4850. — * Médaille d'or à M. E. Ducpetiaux pour son mémoire Sur 
les causes du paupérisme en Flandre. (Médaille d'argent en 1849.) 

1851. — * Médaille d'or à M. Ad. Siret pour urie pièce de vers, en 
langue française, consacrée à la mémoire de la Reine Louise. 

4851. — * Médaille d'or à M. A. Bogaers pour une pièce de vers, 
en langue flamande, consacrée au même sujet (1). 

4851. — * Médaille d'or à MM. Legrand et Tychon pour leur 
mémoire Sur Démétrius de Phalère. 

1852. — “Médaille d'or à M. Wéry pour son mémoire Sur l’assis- 
tance à accorder aux classes souffrantes de la société. 

1853. — Médaille d'argent à M. E. Rottier pour son mémoire Sur 
Erasme. 

1853. — Médaille d'argent à M Gaillard pour son mémoire Sur 
l'influence que la Belgique a exercée sur les Provinces-Unies. 

4853. — * Médaille d'argent à M. De Give pour son mémoire Sur 
l'enseignement littéraire et scientifique dans les établissements 
d'instruction moyenne. 

4854. — * Médaille d'or à M. E. Rottier pour son mémoire Sur 

Érasme. (Médaille d'argent en 1853.) 
4854. — * Médaille d'or à M. Gaillard pour son mémuire Sur l'in- 


\f) Les poëmes de MM. Siret et Bogaers ont été publiés dans les 
Bulletins, 1851, tome XVIII, Ire partie, pp. 517, 540. 


7. 


(78) 


fluence que la Belgique a exercée sur les Provinces-Unies, (Mé- 
daille d'argent en 1853.) 

4856. — * Médaille d'or à M. F. Nèva pour son mémoire Sur le 
collége des Trois-Langues à Louvain. 

1857. —* Médaille d'or à M. Delfortrie pour son mémoire Sur les 
analogies que présentent les langues flamande, allemande et 
anglaise. | 

4857. — * Médaille d'or à M. A. Pinchart pour son Mémoire con- 
cernant l'histoire du Grand Conseil de Hainaut. 

1858. — * Médaille d'or à M. F. Gabba pour son mémoire Sur les 
origines du droit de succession. 

1858. — Médaille d'argent à M. H. Voituron pour son Mémoire 
sur le méme sujet. 

1858. — * Médaille d'or à M. F. Loise pour son Mémoire concer- 
nant l'influence de la poésie sur la civilisation. 

1859. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur 
les Chambres de rhétorique. 

1859. — * Médaille d'or à M. A. Wauters pour son mémoire Sur 
le règne de Jean Ier, duc de Brabant. 

4860, — * Médaille d'or à M. P. Van Duyse pour son Éloge de 
Cats. 


4860. — * Médaille d'or au même pour son Mémoire concernant - 


les Chambres de rhétorique. 

1862. — Médailles d'argent à M. Lecouvet et à M. pour 
leurs mémoires sur Aubert Le Mire. 

1862. — * Médaille d'or à M. E. Poullet pour son mémoire Sur 
l'ancienne constitution brabangonne. 

4863. — Médaille d'argent à M. Ém. de Borchgrave pour son 
mémoire Sur les colonies belges en Allemagne au XIIe et au 
XIIIe siècle. 

4863. — * Médaille d'or à M. C. B. De Ridder pour son mémoire 
Sur Aubert Le Mire. 

1863. — * Médaille d'or à M. C. Picqué pour son mémoire Sur 
Philippe de Commines. 


( 70 ) 


4864. —* Médaille d'or à M. Ém. de Borchgrave pour son mémoire 
Sur les colonies belges en Allemagne au XIIe et au XIIe siècle. 
(Médaille d'argent en 1863.) 

1864. — * Médaille d'or à M. A. De Jager pour son Éloge de Vondel. 

4867. — Médaille d'argent à M. pour son Appréciation 
du talent de Chastellain. 

4867. —* Médaille d'or à M. E. Poullet pour son Mémoire concer- 
nant l'histoire du droit pénal dans le duché de Brabant jusqu'à 
Charles-Quint. 

4868. — * Médaille d'or à M. Ch. Fétis pour son mémoire Sur 
Jean Lemaire (des Belges). 

4869. — * Médaille d'or à M. E. Poullet pour son Mémoire concer- 
nant l'histoire du droit pénal dans le duché de Brabant depuis 
Gharles-Quint. 

4869. — * Médaille d'or à MM. Frans De Potter et J. Broeckaert 
pour leur Description statistique d'une commune du centre des 
Flandres. 

4870. — * Médaille d'or à M. Ém. de Borchgrave p pour son mémoire 
Sur les colonies belges de la Hongrie et de la Transylvanie. 

4871. — * Médaille d'or à M. Ch. Piot pour son mémoire Sur les 
pagien Belgique. 

4874. — * Médaille d'or à M. E. Poullet pour son mémoire Sur le 
droit criminel dans la principauté de Liége. 

4873. —-* Médaille d'or à M. Henrard pour son mémoire Sur le 
règne de Charles le Téméraire. 

4873.— Médaille d'argent à M. Varenbergh pour son Mémoire sur 
le méme sujet. 

4874. — Médaille d'or à M. Ad. De Ceuleneer pour son mémoire 
Sur Septime Sévére. 

4814. — * Médaille d'or à M. Van Weddingen pour son mémoire 
Sur St Anselme de Cantorbéry. | 

4874. — Médaille d'or à M. Dauby pour son mémoire Sur la 
théorie du capital et du travail (*). 


(1) À été imprimé par l’auteur. 


(80 ) 


41816. — * Médaille d'or à M.A. Faider pour son mémoire Sur 
l'histoire de la législation du droit de chasse. 

4877. — * Médaille d'or à M.Th. Quoidbach pour son mémoire 
Sur le caractère national des Belges. 

4879. — * Médaille d'or, en partage, à MM. H. V. A. Francotte et 
J. Küntziger, pour leurs mémoires Sur la propagande des ency- 
clopédistes français dans la principauté de Liége, dans la se- 
conde moitié du XVIIIe siècle. 

4879. — * Médaille d'or à M. De Potter pour son mémoire Sur 
Jacqueline de Bavière. 

1880. — * Médaille d'or (en partage), à M. V. Brants et à MM. De 
Potter et Broeckaert pour leurs mémoires Sur l'histoire des classes 
rurales en Belgique jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. 





M. de Pouhon avait institué un prix de 6,000 francs destiné à 
l'auteur du meilleur mémoire sur le lieu de naissance de Charle- 
magne. Ce concours n'ayant pas donné les résultats voulus, la 
classe des lettres, après avis du donateur, a posé la question de 
l'origine belge des Garlovingiens. Elle a décerné, en 1862, ce prix, 
augmenté de 600 francs d'intérêts, à MM. Gérard et Warnkcenig , 
auteurs d'un mémoire sur ce sujet. 





Le docteur Guinard, de Saint-Nicolas (Waes), a fondé, par testa - 
ment, un prix perpétuel de dix mille francs , destiné à être décerné 
tous les cinq ans à « celui qui aura fait le meilleur ouvrage ou la 
meilleure invention pour améliorer la position matérielle ou intel- 
jectuelle de la classe ouvrière en général sans distinction. » 

Le prix pour la première période (1868 à 1872) a été décerné à 
M. François Laurent pour son travail sur l'Épargne dans les écoles. 

Le prix pour la seconde période (1873 à 1877) a été décerné à 
M. Louis Melsens, pour ses Recherches sur l'iodure de potassium 
en ce qui concerne les affections saturnines ou mercurielles. 





(81) 


CLASSE DES BEAUX-ARTS. 


1853. — Médaille d'or (concours extraordinaire) à M. Hugo Ulrich 
pour une symphonie triomphale (mariage de Léopold IT). 


SUJETS LITTÉRAIRES. 


1853. — Médaille d'argent à M. Belleflamme pour son mémoire 
Sur les bases et les chapiteaux en architecture. 

1855. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur 
l'introduction de l'emploi du verre à vitre. 

1855. — * Médaille d'or à M. Héris pour son mémoire Sur l'école 
flamande de peinture sous les ducs de Bourgogne. 

1857. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur 
la gravure dans les Pays-Bas jusqu'à la fin du XVe siècle. 

1858. — Médaille d'or à M. E. Levy pour son mémoire Sur l'en- 
chaînement des diverses architectures. 

4859. — * Médaille d'or à M. J. Renouvier pour son mémoire Sur 
la gravure aux Pays-Bas jusqu’à la fin du XVe siècle. 

1859. — Médaille d'or à M. A. Pinchart pour son mémoire Sur la 
tapisserie de haute-lisse. 

1863. — * Médailles d'or à MM. E. Baes et Wiertz pour leurs 
mémoires Sur les caractères constitutifs de l’école flamande de 
peinture. 

1865. — Médaille d'argent à M. E. Baes pour son mémoire Sur 
l'enseignement des arts graphiques et plastiques. 

1865. — Médaille d'argent au même pour son Mémoire concer- 
nant l'histoire de la peinture de paysage. 

1867. — Médaille d'argent à M. E. Van Cleemputte pour son 
mémoire Sur Quentin Metsys. 


(82) \ 


1868. — * Médaille d'or à M. A. Pinchart pour son mémoire Sur _ 
l'histoire de la gravure des médailles en Belgique. 

4873.—* Médaille d'or à M. A. Schoy pour son Mémoire concer- 
nant l'influence italienne sur l'architecture aux Pays-Bas. 

4874. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur la 
squlpture aux Pays-Bas pendant les XVIIe et XVIIIe siècles. 

4878. — * Médaille d'or à M. Edm. Marchal pour son mémoire 
Sur la sculpture aux Pays-Bas pendant les XVIIe et XVIIIe 
siècles. | 

4877. — * Médaille d'or à M. Edg. Baes pour son Mémotre con- 
cernant l'influence italienne sur Rubens et Van Dyck. 

4877. — * Médaille d'or à M. Alphonse Goovaerts pour son mémoire 
Sur l'histoire de la typographie et de la bibliographie musicales 
aux Pays-Bas. 

1878. — * Médaille d'or à M. Henri Hymans pour son mémoire 
Sur l'histoire de l'école de gravure sous Rubens. 

4879. — Mention très-honorable à M. “pour son mémoire 
Sur le régime de la profession de peintre jusqu'à l'époque de 
Rubens. 


. SUJETS D'ART APPLIQUÉ. 
_ La classe des beaux-arts avait ouvert un concours quinquennal 
de GRAVURE AU BURIN pour la période de 1856 à 1860. 

Le prix a été décerné à M. Joseph Bal pour sa gravure représen- 
tant Jeanne la Folle, d'après le tableau de M. L. Gallait. 

La même classe avait décidé dans sa séance du 90 septembre 1849, 
qu'un concours d'art appliqué aurait lieu concurremment avec son 
concours littéraire annuel. Cette disposition, mise en vigueur à 
partir de 4872, a donné les résultats suivants : 

4872. — PEINTURE ET SCULPTURE. — Prix de mille francs ac- 
cordé à M. X. Mellery pour son carton représentant les travaux de 


( 85 ) 


la métallurgie, et prix de mille francs accordé à M. J. Cuypers 
pour son bas-relief représentant les travaux de l'agriculture. 

1873. — ARCHITECTURE ET MUSIQUE. — Prix de mille franes ac- 
cordé à M. H. Blomme pour son projet d'Arc de triomphe dédié à 
la Paix, et prix de mille francs accordé à M. S. De Lange pour son 
Quatuor pour instruments à cordes. 

4874. — PEINTURE ET GRAVURE AU BURIN. — Prix (d'encourage- 
ment) de cinq cents francs accordé à M. J. Dillens pour son carton 
d'une frise destinée à un Établissement hospitalier, et prix de 
six cents francs accordé à M. J. Demannez pour sa gravure du 
tableau de Leys: Érasme dans son cabinet de travail. 

1875. — SCULPTURE ET GRAVURE EN MÉDAILLES. — Prix (d'encou- 
ragement) de cinq cents francs accordé à M. J. Dillens pour son 
bas-relief ayant comme sujet l'Horticulture, et prix de six cents 
francs à M. Ch. Wiener pour ses deux médailles : La visite du czar 
Alexandre à Londres en 1874, et l'Alliance des républiques 
américaines du Sud pour la défense de Lima. 

4876. — ARCHITECTURE ET MUSIQUE. — Prix de mille francs ac- 
cordé en partage à M. H. Vandeveld et J. Baes pour leurs projets 
de Pont monumental ; et prix (d'encouragement) de cinq cents 
francs accordé à M. De Doss pour sa Messe du jour de Pâques. 

4877. — PEINTURE ET SCULPTURE. — Prix de mille francs ac- 
cordé à M. A. Bourotte pour son carton ayant pour sujet L'enseigne- 
ment de l'enfance ; la crèche école gardienne et le jardin d'en- 
fants; et prix de mille francs accordé à M. George Geefs pour son 
bas-relief ayant pour sujet l'Industrie linière personnifiée. 

1878. — PEINTURE ET GRAVURE AU BURIN. — Prix de peinture 
non décerné; prix de six cents francs accordé à M. Pierre J. Arend- 
zen pour sa gravure: Dans la bruyère, d'après un tableau de 
J. Portaels. 

1879. — ARCHITECTURE ET MUSIQUE. — Prix (d'encouragement: de 
cinq cents francs accordé à M. Oscar Raquez pour son projet de Fon- 
laine monumentale ; prix (d'encouragement) de cinq cents francs, 
avec mentions honorables, accordés, à MM. Jos. Callaerts et Raf- 
faele Coppola pour leurs Symphonies à grand orchestre. 


( 84) 


1880. — SCULPTURE ET GRAYURE EN MÉDAILLES. — Prix de 
mille francs décerné à M. De Rudder pour sa statue représentant le 
Printemps, et mention honorable à M. J. De Keyser pour sa statue 
représentant le même sujet; prix de six cents francs à M. Ch. Wiener 
pour sa médaille commémorative du cinquantième anniversaire 
de l'indépendance nationale. 


D SE 


(85 ) 


PRIX QUINQUENNAL D'HISTOIRE. 


Institution (1). 


1. Il est institué un prix quinquennal de cinq mille francs 
en faveur du meilleur ouvrage sur l’histoire du pays, qui aura 
été publié par un auteur belge, durant chaque période de cinq 
ans. 

2, Il sera affecté, pour la formation de ce prix, un subside 
annuel de mille francs sur les fonds alloués au budget en fa- 
veur des lettres et des sciences. 

5. La classe des lettres de l’Académie royale des sciences, 
des lettres et des beaux-arts de Belgique soumettra à la sanc- 
tion du Gouvernement un projet de règlement, qui détermi- 
nera les conditions auxquelles le prix sera décerné, et le mode 
qui sera observé pour le jugement des ouvrages. 


(1) Sanctionnée par arrêté royal du 4er decembre 1845. 


(86 ) 


Règlement pour le prix quinquennal 
d'histoire (|). 

1. La première période de cinq années prend cours du 
ter janvier 1846, pour finir au 51 décembre 1850 (2). 

2. Tout ouvrage sur l'histoire nationale écrit en français, en 
flamand ou en latin, et publié en Belgique, sera admis au con- 
cours, s’il est entiérement achevé et si l’auteur est Belge de 
naissance on naturalisé (3). 

3. Les ouvrages dont il n'aurait été publié qu'une ‚ partie 
antérieurement au 1°" janvier 1846 seront admis au concours 
après leur achèvement. 

4, L'édition nouvelle d'un ouvrage ne donnera pas lieu à l’ad- 
mission de celui-ci, à moins qu’il n'ait subi des changements ou 
des augmentations considérables. 

5. Le jugement est attribué à un jury de sept membres, 
nommé par le Roi sur une liste double de présentation faite par 
la classe des lettres (4). 

Cette nomination aura lieu au moins un mois avant l’expira- 
tion de chaque période quinquennale. 

6. Les ouvrages des membres du jury ne peuvent faire l’objet 
de son examen. | 

7. Le jugement du jury sera proclamé dans la séance pu- 
blique de la classe des lettres qui suivra la période quinquennale. 


(1) Sanctionné par arrêté royal du 26 décembre 1848. 

(2) La proclamation des résultats de la septième période (1876- 
1880) aura lieu en 1881. . 

(3) Voir art. 4 de l'arrêté royal du 7 février 1859, et les arrêtés 
royaux du 27 août 1861 et du 6 juin 1873. 

(4) La rédaction primitive de cet article a été modifiée. Voir 
art. 5 de l'arrêté royal du 29 novembre 1851, p. 88. 


(87 ) 


PRIX QUINQUENNAUX DE LITTÉRATURE 
ET DE SCIENCES. 


AInstilution (1). 


1. Indépendamment du prix fondé par l'arrêté précité, il est 
institué cinq prix quinquennaux de cinq mille francs chacun, 
en faveur des meilleurs ouvrages qui auront été publiés en 
Belgique, par des auteurs belges, et qui se rattacheront à l'une 
des catégories suivantes : 

1° Sciences morales et politiques; 

2 Littérature française; 

8° Littérature flamande; 

4 Sciences physiques et mathématiques ; 

5e Sciences naturelles. 

2. Le jugement des ouvrages est attribué à des jurys de sept 
membres, nommés par Nous, sur la proposition, à savoir : 
pour les trois premières catégories, par la classe des lettres et 
pour les deux autres catégories, par la classe des sciences de 
l’Académie royale de Belgique. 

5. Chaque classe soumettra à la sanction du Gouvernement 
un projet de règlement qui déterminera, conformément aux 
principes posés dans le règlement pour le prix quinquennal 
d'histoire, les conditions auxquelles les prix seront décernés, 
et le mode qui sera observé pour la composition du jury et pour 
le jugement des ouvrages. 


(1) Sanctionnée par arrêté royal du 6 juillet 1851. 


(88) 


4 Les deux classes proposeront de commun accord l'ordre 
dans lequel seront appelées les différentes catégories désignées 
ci-dessus, de telle sorte que la première période quinquennale 
finisse le 31 décembre 1851. 

5. Si aucun ouvrage n'est jugé digne d'obtenir le prix inté- 
gral, il pourra être fait des propositions au Gouvernement pour 
la répartition de la somme entre les ouvrages qui se seront le 
plus rapprochés des conditions requises pour l'allocation du 
grand prix (1). 

6. L'article 2 de Notre arrêté précité du der décembre 1845 
est rapporté. | 


(1) Cet article a été rapporte par arrêté royal du 7 février 1859. 
Voir page 89. 


(89) 


Règlement pour. les prix quinquennauæ 
de littérature et de sciences (1). 


CR 


„ 


1. Les concours pour les prix quinquennaux se succèdent 
d'année en année, dans l’ordre suivant : N 

Sciences naturelles; 

Littérature française ; 

„Sciences physiques et mathématiques ; 

Littérature flamande ; 

Sciences morales et politiques. 

La première période de cinq années finira le 31 décembre 
1851, pour les sciences naturelles; le 31 décembre 1852, pour 
la littérature française , et ainsi de suite (2). 

2. Tout ouvrage sur une des branches énoncées dans l’ar- 
ticle précédent est admis au concours, s'il est publié en Bel- 
gique, s'il est entièrement. achevé et si l'auteur est Belge de 
naissance ou naturalisé (3). | 

Les ouvrages sur les sciences pourront être écrits en fran- 
çais, en flamand ou en latin. 

8. Quelle que soit l'époque de la publication des premières 
parties d'un ouvrage, il est admis au concours de la période 
dans laquelle a paru la dernière partie. 


(1) Sanctionné par arrêté royal du 29 novembre 1851. 

(2) Le prix pour la 6° période du concours quinquennal des 
sciences morales et politiques pourra être décerné en 1881 ainsi que 
celui pour la 7e période du concours quinquennal d'histoire natio- 
nale. Les autres prix reviendront aux époques suivantes : sciences 
naturelles, 1882; littérature française, 1885; sciences mathématiques 
el physiques, 1884 ; littérature flamande, 1885. 

(3) Voir l’article 4 de l'arrêté royal du 7 février 1859 et les arrêtés 
royaux du 27 août 4861 et du 6 juin 1873, pp. 89-90. 


(90 ) 


4. L'édition nouvelle d'un ouvrage ne donne pas lieu à l’ad- 
mission de celui-ci, à moins qu'il n'ait subi des changements 
ou des augmentations considérables. 

5. Le jugement est attribué à un jury de sept membres, 
nommé par Nous sur une liste double de présentation, faite par 
la classe des sciences pour les sciences naturelles, ainsi que pour 
les sciences mathématiques et physiques; et par la classe des 
lettres pour la littérature française, pour la littérature flamande 
et pour les sciences morales et politiques (1). 

A l'avenir, le jury pour le prix quinquennal d'histoire sera 
également nommé sur une liste double de présentation, faite 
par la classe des lettres. 

6. Les ouvrages des membres du jury ne peuvent faire l'ob- 
jet de son examen. 

7. Le jugement du jury sera proclamé dans la séance pu- 
blique de la classe sur la proposition de laquelle le jury aura 
été nommé. | 








‘Modifications apportées à ces règlements. 


Arrété royal du 7 février 1859. 


1. Le jury chargé de juger le prix quinquennal ne pourra 
délibérer qu’au nombre de cinq membres. 

2. Lorsqu'il aura pris connaissance des ouvrages soumis à 
son examen, il décidera si, parmi ces ouvrages, il en est un 
qui mérite le prix quinquennal à l'exclusion des autres, et le- 
quel. 


(1) Voir l'arrêté royal suivant du 7 février 1851, art. 1 et 2. 


( 91 ) 


La question sera mise aux voix sans division. 

Elle ne pourra être résolue affirmativement que par quatre 
voix au moins. 

Aucun membre n'aura la faculté de s'abstenir de voter. 

8. L'article 5 de l'arrêté royal du 6 juillet 1851 est rapporté. 

4. Par dérogation à l’article 2 de Notre arrêté du 29 no- 
vembre 1851, prérappelé, les prix quinquennaux institués 
par Nos arrêtés du 1° décembre 1845, 6 juillet 1851 et 29 no- 
vembre 1851, pourront être décernés à l’auteur d'un ouvrage 
non achevé, si les parties séparées ou réunies forment un en- 
semble qui ait une valeur propre. 


Arrêté royal du 27 août 1861. 


1. Un ouvrage achevé, dont quelque partie aurait déjà été 
couronnée, sera néanmoins admis au concours, si les parties 
nouvelles y apportent des augmentations considérables. 

2. Les précédentes dispositions sont applicables aux ouvrages 
actuellement en cours d'exécution dont des parties ont été pu- 


bliées antérieurement au présent arrêté. 


Arrélé royal du 6 juin 1873. 


Article unique. — Par dérogation aux articles 2 de l'arrêté 
royal du 26 décembre 1848, fer de l'arrêté royal du 6 juillet 
1851 et 2 de l'arrêté royal du 29 novembre 1851, les ouvrages 
écrits en langue néerlandaise par des auteurs belges et imprimés 
en Néerlande, pourront être admis aux concours pour les prix 
quinquennaux : 1° d'histoire nationale, 2° de sciences morales 
et politiques, 3° de littérature flamande, 4" de sciences phy- 
siques et mathématiques, et 5° de sciences naturelles. 


(92) 


PRIX QUINQUENNAUX DECERNES DEPUIS 
LEUR INSTITUTION 


(18841). 


Histoire nationale. 


470 période (1846-1880), prix décerné à M. Kervyn de Lettenhove ; 
2e — (1851-1855), prix partagé entre MM. Th. Juste, A. Wau- 
ters, Mertens et Torfs; 


3° — (1856-1860), prix non décerné; 

4 — (1861-1868), prix décerné à M. Ad. Borgnet ; 
8° — (1866-1870), prix décerné à M. J. Van Praet; 
6° — (1871-1876), prix décerné à M. Th. Juste. 

1 — (1876-1880), pourra être décerné en 1881. 


ire période (1847-1851), prix partagé entre MM. L. de Koninck, 
A. Dumont et P.-J. Van Beneden ; 

2e — (1852-1856), prix partagé entre MM. Kickx, Wesmael, 
de Koninck et de Selys Longchamps; 


3° — (1857-1861), prix décerne à M. P.-J. Van Beneden; 
4° — (1862-1866), prix décerné au même; 

5e — (1867-1871), prix décerné à M. l'abbé Carnoy; 

6° — (1872-1876), prix décerné à M. Éd. Van Beneden. 


Littérature française, 


tre période (1848-1852), prix partage entre MM. Baron, Moke et 
Weustenraad ; 


2e — (1853-1857), prix non décerné; 

Ze — (1858-1862), prix décerné à M. Ad. Mathieu; 
4° — (1863-1867), prix décerné à M. Ch. Potvin; 
5e — (1868-1872), prix décerné à M. Éd. Fétis; 


60 — (1873-1877), prix non décerné. 


(95 ) 


filciences physiques ot mathématiques, 


1re période (1849-1853), prix décerné à M. J. Plateau; 


2° 
ze 
4e 
se 
6e 


(1854-1858), prix non décerné; 

(1859-1863), prix décerné à M. J.-S. Stas; 
(1864-1868), prix décerné à M. J. Plateau; 
(1869-1873), prix décerné à M. M. Gloesener; 
(1874-1878), prix décerné à M. J.-C. Houzeau. 


Littérature flamande. 


1re période (1850-1854), prix décerné à M. H. Conscience ; 


(1885-1859), prix décerné à M. P. Van Duyse; 

(1860-1864), prix décerné à Mme veuve Courtmans; 

(1865-1869), prix décerné à M. H. Conscience ; 

(1870-1874), prix décerné aux œuvres de feu M. Berg- 
mann. 

(1878-1879), prix décerné à M. Pol. de Mont. 


Seliences morales ot politiques, 


1re période (1851-1855) , prix partage entre MM. Ducpetiaux , Brial- 


mont , Thonissen et P. Vander Meersch ; 
(1836-1860), prix décerné à M. P. de Haulleville ; 
(1861-1865), prix décerné à M. F. Tielemans; 
(1866-1870), prix non décerné; 
(4871-1875), prix décerné à M. F. Laurent. 
(1876-1880), pourra être décerné en 1881. 


(94) 
CONCOURS TRIENNAL DE LITTÉRATURE 
DRAMATIQUE FRANÇAISE (1). 


Aur. 1. Il est institué un prix triennal pour la composition 
d’une œuvre dramatique en langue française. Toute liberté est 
laissée aux concurrents en ce qui concerne le choix des sujest, 
mais, à mérite égal, le prix sera décerné à l'ouvrage dont le 
sujet aura été emprunté soit à l’histoire, soit aux mœurs natio- 
nales. 

Aur. 2. Le prix qui sera décerné à l’auteur de l'ouvrage 
couronné consistcra en une médaille d’or de la valeur de cent 
cinquante francs et en une somme de cinq cents francs au 
moins et de quinze cents franes au plus, à déterminer par Natre 
Ministre de l'Intérieur suivant les mérites et l'importance de la 
pièce dramatique. 

Arr. 5. La pièce couronnée sera représentée pendant les 
fêtes anniversaires de Septembre de l'année qui suivra la clô- 
ture de chaque période triennale. 

La présente disposition sera applicable aux pièces drama- 
tiques en langue flamande, dont les auteurs auront obtenu le 
prix institué par l'arrêté royal du 10 juillet 1858. 

Aur. 4. Le jugement se fera par une Commission de trois 
membres au moins, choisis sur une liste double de présentations 
faites par la classe des lettres de l'Académie royale de Belgique. 

Ant. 5. La première période triennale sera considérée comme 
close le 1°" janvier 1861 (2). 


(1) Modifié par arrêté royal du 14 décembre 1878. 
(2) Le prix pour la huitième période (1879-1881) pourra être dé- 


cerne en 18892. 
Do 


( 95 ) 


CONCOURS TRIENNAL DE LITTÉRATURE 
DRAMATIQUE FLAMANDE (1). 


Aat. 1. Il est institué un prix triennal pour la composition 
d'une œuvre dramatique en langue flamande. Toute liberté est 
laissée aux concurrents en ce qui concerne le choix des sujets; 
mais, à mérite égal ,-le prix sera décerné à l’ouvrage dont le 
sujet aura été emprunté soit à l’histoire, soit aux mœurs natio- 
nales, 

Anr. 2. L'ouvrage devra avoir été publié dans le pays, ou 
être remis en manuscrit, soit au Département de l'Intérieur, 
soit à l’Académie royale des sciences et des lettres, avant que 
la période triennale soit close. 

Ant. 3. Ne seront pas admises au concours les œuvres tra- 
duites ou arrangées d’après des ouvrages étrangers ou natio- 
naux. 

Quant aux pièces imitées, le jury aura à décider si elles pré- 
sentent un caractère suffisant d'originalité. 

Ar. 4. Le jury chargé du jugement du concours sera com- 
posé de cinq membres. 

Aat. 5. Les ouvrages dramatiques des membres du jury sont 
exclus du concours. 

Ant. 6. Le prix triennal ne peut être partagé entre plusieurs 
œuvres. 

Aat. 7. Le jugement du jury sera proclamé dans la séance 
publique de la classe des lettres qui suivra la période trien- 
nale (2), 


(1) Modifié par arrêté royal du 14 décembre 1875. 
(3) Le prix pour la neuvième periode (1880-1882) pourra êlre de- 


cerné en 1683. 
ann 


( 96 ) 


_ PRIX TRIENNAUX DE LITTÉRATURE 
DRAMATIQUE FRANÇAISE. - 


—— 


{re période (1858-1860), prix décerné à M. C. Potvin; 


2e — (1861-1863), prix décerné au même; 

3e — (1864-1866), prix non décerné; 

4° — (1867-1869), prix non décerné ; 

5 — (1870-1872), prix décerné à M. C. Potvin ; 
6e — (1873-1875), prix décerné à M. H. Delmotte; 
7e — (1876-1878), prix décerné à M. L. Claes. 

89 — (1879-1881), pourra être décerné en 1882. 


PRIX TRIENNAUX DE LITTÉRATURE 
DRAMATIQUE FLAMANDE. 


1re période (1856-1858), prix décerné à M. H. Van Peene; 


2e — (1859-1861), prix décerné à M. B. Sleeckx; 

35° — (1862-1864), prix décerné à M. F. Van Geert; 

4e — (1865-1867), prix décerné à M. A. Vandenkerckhove; 
5e — (1868-1870), prix décerné à M. F. Vande Sande ; 

6° — (1871-1873), prix décerne à M. D. Delcroix; 

T° — (1874-1876), prix décerné au même. 

89 — (1877-1879), prix non décerné. 


(97) 


GRANDS: CONCOURS DE PEINTURE, DE GRAVURE, 
D'ARCHITECTURE ET DE SCULPTURE. 





Réorganisation générale (!). 


ARTICLE PREMIER. Le grand concours pour l’un des prix 
institués par l’article 14 de l'arrêté royal du 15 avril 1817 et 
par l'arrêté royal du 25 février 1847 a lieu tous les ans à 
Anvers. . 

Le lauréat reçoit, pendant quatre années, une pension de 
voyage de 4,000 francs afin de se perfectionner à l'étranger (?). 

La pension prend cours après que le lauréat a satisfait à 
l'examen de sortie prescrit par l'article 13. 

Toutefois, s’il est âgé de moins de 21 ans, il n'entre en jouis- 
sance de la pension que lorsqu'il a atteint cet âge, 

Art. 2. Outre le grand prix, il peut être décerné un second 
prix et une mention honorable. 

Le second prix consiste en une médaille d’or de la valeur de 
300 francs, I} peut être accordé en partage, ainsi que la men- 
lion honorable. 

Ant. 3. Les différentes branches des beaux-arts sont appelées 
à participer périodiquement au concours dans l’ordre suivant : 


L'architecture. 
La peinture. 
La sculpture. 


(t) Sanctionnée par arrêtés royaux du 32 mai 1875. 
(2) Cette pension est actuellement de 5,000 francs pour la pein- 
ture et la sculpture. 
9 


(98 ) 


La peinture. 
L'architecture. 
La peinture. 
La gravure. 
La sculpture. 
La peinture. 
L'architecture. 
La sculpture. 
La peinture. 
La gravure. 
L'architecture. 


L'époque de l'ouverture du concours est annoncée par la 
voie du Moniteur, au moins trois mois d'avance. 

Anr. 4. Tout artiste belge ou naturalisé qui n'a pas atteint 
l’âge de 50 ans peut être admis à concourir. Il s'adresse à cet 
effet, par écrit ou en personne, au conseil de l’Académie royale 
d'Anvers, au plus tard quinze jours avant la date fixée pour 
l'ouverture du concours. 

Aur. 5. Le nombre des concurrents est limité à six. 

Quand le nombre des concurrents inscrits dépasse ce chiffre, 
il y a un concours préparatoire. 

Pour les grands concours d'architecture, les aspirants, avant 
d'être admis au concours préparatoire, sont tenus, quel que 
soit leur nombre, de faire preuve, dans un examen spécial, de 
connaissances scientifiques et littéraires (1). 

Les conditions de cet examen feront l’objet d’une disposition 
particulière. 

Les travaux du concours préparatoire sont exposés pendant 
trois jours après le jugement. 


(1) Voir articles additionnels , pp. 108 et 105. 


(98) 


Anr. 6. Le jury chargé de juger le concours préparatoire est 
composé de sept membresnommés par Nous. Trois membres sont 
choisis parmi les membres-artistes de la classe des beaux-arts. 

Deux membres supplémentaires sont désignés pour rem- 
placer, le cas échéant, les titulaires absents. 

Ant. 7. Le jury fait choix de plusieurs sujets pour le con- 
cours; le sort désigne celui que les concurrents auront à traiter. 
Ils en font l’esquisse d'après un programme donné. Ils tra- 
vaillent dans des loges séparées et, pendant l'exécution de 
l’esquisse, ils n’ont de communication avec personne. 

Anr. 8. Les concurrents sont tenus d’achever l'esquisse 
dans le délai fixé par le jury. Après ce délai, l'esquisse est 
scellée sous glace par l'administrateur de l’Académie royale 
des beaux-arts d'Anvers, en présence du concurrent, qui est 
tenu d'en faire la copie dans un temps déterminé. C'est d'après 
cette copie qu'il exécute l'ouvrage qui doit concourir. 

Art. 9. À l'expiration du terme fixé pour l'achèvement des 
ouvrages du concours, ceux-ci sont jugés par un jury composé 
de sept membres au moins et de onze membres au plus nommés 
par Nous. 

Trois membres au moins sont choisis dans la classe des 
beaux-arts de l’Académie royale de Belgique. 

Deux membres supplémentaires sont désignés pour rem- 
placer, le cas échéant, les titulaires absents. 

Ant. 10. Le jury examine en premier lieu si, parmi les 
ouvrages produits au concours, il y en a qui sont dignes d'ob- 
tenir le grand prix. 

Si l'opinion de la majorité est négative sur ce point, le mon- 
tant de la pension est réservé, durant les quatre années, pour 
Etre réparti en encouragements particuliers à de jeunes artistes 
de mérite. 


( 100 ) 


Si le jury est d'avis qu'il y a lieu d'accorder le prix, il examine : 

1° Siles concurrents ont suivi le programme; 

2 Si chaque ouvrage est conforme à son esquisse; 

5e Siles limites données pour la grandeur des figures ont 
été observées. | 

Tout ouvrage qui, à l'égard de ces trois points, ne satisfait 
pas aux conditions requises, doit être écarté du concours. 

Le jury vote à haute voix, et toutes ses décisions sont prises 
à la majorité des suffrages ; en cas de parité, la voix du prési- 
dent est décisive. 

Aucun membre n'a la faculté de s'abstenir de voter. 

Le procès-verbal est rédigé , séance tenante, signé par tous 
les membres présents et transmis au Ministre de l'Intérieur. 

Les membres du jury non domiciliés à Anvers ont droit à une 
indemnité de déplacement qui est fixée par le Gouvernement. 

Ant. 11. Après le jugement, les ouvrages faits pour le grand 
concours sont exposés publiquement à Anvers et à Bruxelles 
pendant huit jours consécutifs. 

Ant. 12. Les résultats du concours sont proclamés dans une 
séance solennelle de la classe des beaux-arts de l'Académie 
royale de Belgique à laquelle sont invités les membres du jury 
et du conseil d'administration de l’Académie royale d'Anvers, 
ainsi que les directeurs et les professeurs des écoles auxquelles 
appartiennent les lauréats. 

Art. 13. Le lauréat du grand concours de peinture, de 
sculpture, d'architecture ou de gravure est examiné par un 
jury nommé par le Ministre de l’intérieur et présidé, suivant 
la nature du concours, par un artiste peintre, sculpteur, archi- 
tecte ou graveur. Ce jury est composé de telle sorte que chacune 
des matiéres indiquées aux programmes rédigés par le Ministre 
de l'Intérieur y soit représentée par un membre. 


(101) 


Si le lauréat est porteur de diplômes ou de certificats attes- 
tant qu'il a déjà subi un examen légal sur une ou plusieurs des 
matières mentionnées aux programmes, il est dispensé de 
l'examen sur cette partie. 

L'examen a lieu oralement et par écrit, Toutefois, sauf en re 
qui concerne la rédaction française ou flamande, le jury peut 
dispenser de l'épreuve par écrit le lauréat qui lui a fourni par 
ses réponses orales la preuve d'une instruction suffisante. 

Après l'examen, le jury se pose d’abord cette question : Le 
lauréat possède-t-il les connaissances nécessaires pour profiter 
de son séjour à l'étranger ? Si la réponse est affirmative, le 
départ est autorisé immédiatement ; si, au contraire, la réponse 
est négative, le jury indique les matières sur lesquelles le lau- 
réat laisse à désirer et fixe le délai après lequel il sera appelé 
à un second examen sur ces mêmes matières. 

Le Gouvernement peut allouer au lauréat qui n'est pas jugé 
suffisamment instruit un subside proportionné au délai fixé par 
le jury pour le second examen. Si, dans ce second examen, le 
lauréat ne répond pas d'une manière suffisante, le subside n'est 
plus continué et la pension reste suspendue. Enfin, si, dans un 
troisième examen , le lauréat ne satisfait pas encore, il perd 
tout droit à la pension. 

Ant. 14. Le but principal du grand prix étant de procurer 
au lauréat les moyens de se perfectionner à l'étranger, le jury, 
après avoir entendu l'artiste, émet son avis sur le choix des 
pays à visiter, sur l'opportunité du départ, sur la durée du 
séjour dans les villes où il convient de résider, ainsi que sur tous 
les autres points qui paraîtront mériter d’être pris en considé- 
ration dans l'intérêt du lauréat. 

Ant. 15. Pendant son séjour à l'étranger, le lauréat corres- 
pond régulièrement avec le directeur de l’Académie royale 

9, 


( 102 ) 


d'Anvers et, tous les six mois, il adresse, par son intermédiaire, 
à la classe des beaux-arts de l’Académie royale de Belgique un 
rapport détaillé sur ses études et sur les objets qui s'y ratta- 
chent. La classe fera un rapport au Ministre de l'Intérieur sur 
ces communications (1). 

Anr. 16. Aprés l'expiration des deux premières années, le 
lauréat est tenu d'envoyer, aux frais du Gouvernement, un de 
ses ouvrages, dont il conserve la propriété. Cet ouvrage est 
exposé publiquement, d'abord à Anvers, puis à Bruxelles. A la 
suite de cette exhibition, la classe des beaux-arts adresse à 
l'artiste ses observations, qu’elle communique en même temps 
au Gouvernement. À son retour, le lauréat est tenu d'exposer 
un autre de ses ouvrages dans les deux villes précitées. 

Aur, 17. Pendant leur séjour à l'étranger, les lauréats sont 
tenus de faire la copie d'une œuvre d'art. 

Cette copie peut étrerétribuée et, dans ce cas, elle devient la 
propriété de l'État. En général, ces copies doivent avoir la dimen- 
sion de l'original, à moins qu'il n'en ait été décidé autrement. 

La classe des beaux-arts de l'Académie dresse une liste des 
objets d'art, tableaux, statues, bas-reliefs, etc., susceptibles 
d'être utilement reproduits par les lauréats. 

Ceux-ci choisissent dans cette liste l’œuvre dont ils se pro- 
posent de faire la copie. Ils peuvent toutefois prendre un mo- 
dèle en dehors de la liste, pourvu qu'ils aient désigné l'objet de 
leur choix et obtenu l'assentiment de la classe des beaux-arts. 

Les travaux de copie imposés aux lauréats sont : 

Pour le peintre, la reproduction d’un tableau ancien par la 
peinture à l'huile; 

Pour le sculpteur, la reproduction en marbre, exécutée par 


(4) Voir arrêté ministériel du 24 juillet 1878, p. 404. 


( 105 ) 


le lauréat lui-même, d'une œuvre remarquable de sculpture 
figure de petite dimension, bas-relief ou buste; 

Pour le graveur, la gravure en taille-douce d'un portrait 
peint ; 

Pour l'architecte, la restauration d'un monument antique 
accompagnée des travaux accessoires indiqués au programme 
de l'arrêté royal du 28 février 1863. 

Ces travaux ne sont rétribués par l'État que s'ils ont un 
mérite réel. A cet effet, les copies et les autres documents pro- 
duits par les lauréats sont soumis à l'appréciation de la classe 
des beaux-arts de l’Académie, qui nomme, dans son sein, trois 
membres chargés d'en fixer le prix. Ce prix n'est payé au lau- 
réat qu'à son retour en Belgique. 

Les copies acquises de la sorte sont placées dans des établis- 
sements dépendant du Gouvernement. 

Ant. 18. La pension est payée au lauréat par semestre et 
d'avance. 

Aur. 19. Les cas non prévus sont réglés par Notre Ministre 
de l'Intérieur, qui est chargé de l'exécution du présent arrêté. 


Articles additionnels relatifs au grand concours 
d'architecture. 


Arrêté royal du 22 mai 1875, 


ARTICLE PREMIER. L'arrêté royal du 17 avril 1852, relatif 
aux grands concours d'architecture, est rapporté. 
Il est remplacé par la disposition ci-après : 


( 104) 


Nul n’est admis à prendre part au grand concours d'archi- 
tecture dit « concours de Rome », s’il ne fournit la preuve qu’il 
a subi avec succés l'examen scientifique et littéraire dont le 
programme a été inséré dans l'arrêté ministériel du 19 avril 
1852. 

Anr. 2. Un jury de cinq membres, nommé par Notre Ministre 
de l'Intérieur, procède à cet examen qui doit toujours avoir 
lieu trois mois au moins avant l’époque fixée pour les inscrip- 
tions au grand concours. 

Arr. 5. Les certificats délivrés par ce jury sont valables pour 
tous les concours auxquels le candidat croira devoir prendre 
part jusqu’à l’âge de 50 ans. 


Arrêté ministériel du 24 mat 1875. 
Le Ministre de l'Intérieur, 


Vu l'arrêté royal du 22 mai 1875 portant que les aspirants 
_pour le grand concours d'architecture sont tenus, préalablement 
à leur inscription, de faire preuve de connaissances scientifiques 
et littéraires; 

Revu l'arrêté du 25 avril 1863 portant approbation du règle- 
ment d'ordre des grands concours; 


Arrête : | 


ARTICLE UNIQUE. La disposition inscrite à l'article 75 dudit 
règlement d'ordre est remplacée par ce qui suit : 


( 105 ) 


A. — Concours préparatoire. 


Les concurrents ont à faire : 


1e Une composition d'architecture académique rendue gra- 
phiquement par plans, coupes, élévations, etc., etc. 

Il est accordé un jour entier pour ce travail, qui doit être 
exécuté simplement en esquisse; 

20 Un dessin au trait d'après la bosse (figure antique), ou 
d’après nature, au choix du jury. 

Les concurrents sont séquestrés en loge et ils ont deux jours 
et une nuit pour ce travail qui doit être exécuté dans les pro- 
portions de 48 à 50 centimètres de haut. 





Arrété ministériel du 24 juillet 1878. 


Les lauréats du grand concours de gravure sont tenus de 
joindre aux rapports semestriels mentionnés à l’art. 15 de lar- 
rêté royal du 22 mai 1875, des croquis à la plume ou au crayon 
destinés à faire apprécier la valeur des observations qui y seront 
consignées. 

Ces dessins resteront la propriété des lauréats et leur seront 
restitués lorsqu'ils auront été examinés par qui de droit. 


( 


106 ) 


* 


LAURÉATS DES GRANDS CONCOURS DE PEINTURE, DE 
SCULPTURE, D'ARCHITECTURE ET DE GRAVURE. 


4819. P. (1) Grand prix, 
4891. » » » 
4893. » » » 
1826. » » » 
4828. » » » 
4830. S. » p 
4832, P » » 
4834. À » » 
4836. S. » » 
4838. P. » » 
4840. G. » p 
1842, P. » » 
4844. À » » 
4846. S. » » 
4841. P » » 
4848. G » p 
1849. A » » 
1850. P. » » 
dd prix, 
4851. S. Grand prix, 
24 prix, 
4852. P. Grand prix, 
Qd prix, 
M. honorable, 
1853. A. Grand prix, 
1854. P. » » 
24 prix, 
4855. G. Grand prix, 
Qd prix, 
M. honorable, 
1856. S. Grand prix, 


24 prix, 


De 
Ma 


Braekeleer (F.), 


es (J.-B.-L.), 


Van Ysendyck (A.), 
Non décerné. 
Verschaeren {J.-A.), 
Van der Ven (J.-A.), 
Wiertz (A), 


De 


Man (G.), 


Geefs (Jos), 


Van Maldeghem (R.-E.), 


Non décerné. 
Portaels (J.-F ), 
Ombrechts (A.-L.), 
Geefs (Jean), 
Stallaert (J.-J.-F.), 
Bal (C.-J.), 
Laureys (F.), 
Carlier (M.), 


De 


Groux {C.-C.-A.), 


De Bock (J.-B ;, 
Laumans (Jj.-A.), 


Verdonck (J -J.-F.), 


Pauwels (G.-F.), 
Vermotte (L.-F.), 
Mergaert (D), 
Non décerné. 
Mergaert (D.), 
Goeyers (A.), 
Hendrix (L.), 
Biot (G.-J.), 


Campotosto (H.-J.), 


Nauwens (J.-J.), 


Van der Linden (G.), 


Bogaerts {P.-A.), 


d'Anvers. 
de Gand. 
d'Anvers. 


d'Anvers. 

de Bois-le- Duc. 
de Dinant. 

de Bruxelles. 
d'Anvers. 

de Denterghem. 


de Vilvorde. 
de Gand. 
d'Anvers. 

de Merchtem. 
de Berchem. 
d'Ostende. 

de Wasmuel. 
de Commines. 


d'Anvers. 
d'Heyst =op - den - 


rg. 
d'Anvers. 
d'Eeckeren. 


de Courtrai. 
de Cortemarck. 


de Cortemarck. 
de Malines. 

de Peer. 

de Bruxelles. 
de Bruxelles. 
d'Anvers. 
d'Anvers. 

de Borgerhout. 


(f) Les initiales après la date signifient : P( Peinture), S (Seulp- 
ture, A (Architecture) et G (Gravure). 


1857. Pb. 


1858. A. 


1859. S. G 


1860. P. 


1861. G. 
1862. A. 


1863. P. G 


1864. S. 


1865. P. 


1866. A. 
1867. P. 


1868. G. 
1869. S. 


1810. P. 
1874. A. 


1872. 5. 


Grand prix, 
24 prix, 
Grand prix, 
d prix, 
M. onorable, 
rand prix, 
94 prix, 
M. honorable, 
Grand prix, 
94 prix, 
M. honorable, 
Grand prix, 
M. honorable, 
Grand prix, 


IX, 
M. Éonérable, 


M. honorable, 


Grand prix, 
2d prix, 

M. honorable, 
Grand prix, 
2d prix, 
Grand prix, 


M. honorable, 


Grand prix, 

2 prix, 

M. honorable, 

Grand prix, 

2d prix, 

Grand prix, 
rix, 

M. honorable, 

Grand prix, 


2 prix, 


( 107 ) 
Beaufaux (P.-C. 


} 
Callebert (F.-J.), 
Delfosse (A.-A.), 
Baeckelmans (L.), 
Altenrath (H.-H. 


Demaeght (C.) 


Dehaen (J.-P), 
Deckers (J.-F.), 


Legendre (L.-A.), 


Verhas (J.-F.), 


Debruxelles (E.), 


Copman (E.-J.), 
Durand L), 


Delacenserie (L.-S, 


Naert (J.-J.-D.), 


Vanderheggen (Á.), 
Van den Bussche (J.- 


Hennebicq (A), 


de Wavre. 
de Roulers. 
de Renaix. 
d'Anvers. 


» 
de Bruxelles. 
d'Anvers. 
de Bruxelles. 
d'Anvers. 
de Bruges. 
de Termonde. 
d'Ath. 


de Bruges. 
‘Anvers. 
de Bruges. 


» 
de Bruxelles. 
d'Anvers. 
Tournai. 


e 
Van den Kerckhove (C.-E.), de Bruxelles. 


Deckers (J.-F.), 
Carbon (C.), 
Paliack (C.;, 
Samain (L.), 
Hennebicq (A.), 


Van der Ouderaa (P. 
De Wilde (F.-A.), 


Naert (J.-J.-D.), 
Bonnet (L.), 


Van den Kerckhove 


Lebrun (L.), 
Mellery (X.), 


d'Anvers. 

de Gits.(F1. oc.) 
de Borgerhout. 
de Nivelles. 

de Tournai. 
d'Anvers, 

de St-Nicolas. 
de Bruges. 

de Taintignies, 


(C. E.), de Bruxelles, 


de Gand. 
de Laeken. . 


Le concours u’a pas eu lieu faute de concurrents. 


Marchant (J.-G.), 


De Vigne (P.), 
Dupuis (L), 
Palinck (C.), 
Mellery (X.), 
Ooms (C.), 
Dieltiens (E.), 
Bonnet (L.), 
Boonen (L.), 


Cuypers {J. 
De Kesel A 
Dupuis (L.), 
Vincotte (T.), 


de Sables-d'Olonne. 

de Gand. 

de Lixhe (Liége) 
e Borgerhout. 
e Laeken. 

de Desschel (Anv.). 

de Grobbendonck, 

de Taintignies. 

d'Anvers. 

de Louvain. 

de Xomergem (F.0.) 


_ deLixhe (Liége) 


de Borgerhout. 


41873. 


1874. G 
1875. A 


4876. 
1877. 


1878. 


41879. 


1880. 


P. 
. Grand prix, 


À. 


. Grand prix, 


D prix, 


. Grand prix, 


M. honorable, 


. Grand prix, 


24 prix, 
Grand prix, 


2 prix, 
M. honorable, | 


. Grand prix, 


Qd prix, 
M. onorable, 
Grand prix, 


2d prix, 


. Grand prix, 


M. M, Ronrable, 


(108 ) 


Non décerné. 

Siberdt (E.), 
Lauwers (F.), 

Dirks (J), 

De Coster (J.-B.), 
Van een he (0.) 
an Rysselberghe (0), 
Non décerné. jk 
Dillens (4. 

De Kesel (Ch. ) 

Joris (F.), 

Geefs (G.), 

Duwaerts (D.), 


De Jans (Ed.), 

Van Biesbroeck (J.), 

Lefebvre (Ch), 

Geefs (Eug.), 

Dieltiens (Eug.). 

Van Rysselber he (Oct), 

Cogghe (Rémy), 
Verbrugge (Emile), 

Van Landuyt, 


d'Anvers. 
» 
» 


» 
de Bruxelles. 
de Minderhout. 


de Bruxelles. 
de Somergem. 
de Deurne. 
d'Anvers. 


de Diest. 
de Salnt-André, lez- 


de Bruxelles. 
d'Anvers. 

de Grobbendonck. 
de Minderhout. 
de Mouscron. 
de Bruges. 

de Bruxelles. 


(109) 


GRAND CONCOURS DE COMPOSITION MUSICALE. 





Organisation (!). 


Ant. 1 Le concours de composition musicale a lieu tous les 
deux ans, à Bruxelles. 

Ant. 2. Le lauréat reçoit, pendant quatre années, une 
pension de 4,000 francs, pour aller se perfectionner dans son 

. art en Allemagne , en France et en Italie. 

La pension prend cours à l’époque à fixer par le reglement. 
Toutefois, si le lauréat est âgé de moins de 21 ans, il n’entre 
en jouissance de la pension qu'après avoir atteint cet âge. 

Anr. 5. Sont seuls admis au concours les Belges qui n’auront 
pas atteint l’âge de trente ans au 50 juillet de l’année pendant 
laquelle le concours a lieu, et qui auront été reçus à la suite 
d’une épreuve préparatoire devant le jury mentionné ci-après. 

Ant. 4. Les concurrents doivent écrire une scène drama- 
tique sur un sujet donné (?). : 

Aar. 5. Le jury chargé d’apprécier la capacité des concur- 
rents et de juger le concours est composé de sept membres. 

Trois de ces membres sont désignés par la classe des beaux- 
arts de l’Académie royalé de Belgique parmi les académiciens 
appartenant à la section de musique. Les quatre autres sont 
nommés par Nous, sur la proposition de Notre Ministre de 
l’intérieur, | 


(2) Sanctionnée par arrêté royal du 5 mars 1849. 
(2) Voir plus loin : Concours des cantates. 
10 


(110 ) 


Le jury nomme son président parmi les membres domiciliés 
dans la capitale; le président est remplacé, en cas d'empêche- 
ment, par le plus âgé des membres qui habitent Bruxelles. 

Anr. 6. Les fonctions des membres du jury sont gratuites. 
Cependant, il est accordé des indemnités de déplacement et 
de séjour à ceux d’entre eux qui n’habitent pas la capitale ou 
les faubourgs. 

Aur. 7. Un secrétaire, nommé par le Ministre de l'Intérieur, 
est attaché au jury. Il ne prend point part aux travaux du 
jury qui ont pour objet le jugement tant de l'épreuve prépara- 
toire que du concours définitif. Il est spécialement chargé de 
la direction et de la haute surveillance de la partie matérielle 
du concours. Une indemnité peut lui être accordée. 

Ant. 8. Il peut être décerné un premier prix, un second 
prix et une mention honorable. 

Le premier prix n'est accordé qu'à un seul concurrent. 

Le second prix el la mention honorable peuvent être accordés 
en partage. 

Ant. 9. Le second prix consiste en une médaille d’or de la 
valeur de trois cents francs. 

Anr. 10. Le jury ne peut juger si cinq membres, au moins, 
ne sont présents. Ses jugements se font au scrutin secret. 

Ant. 11. Les décisions du jury pour ce qui concerne les prix, 
sont prises à la majorité absolue des suffrages. Toutefois, en cas 
de partage égal des voix, celle du président est prépondérante. 

ART. 12. Nos dispositions antérieures relatives au concours 
de composition musicale sont rapportées. 

Art. 15. Notre Ministre de l'Intérieur est chargé de faire le 
règlement définitif et de prendre les mesures nécessaires pour 
Pexécution du présent arrêté. 


(111) 


Règlement (1). 


Art. 1er, — Le concours bis-annuel de composition musicale 
s'ouvre le 20 juillet. 

Anr. 2, — Les aspirants au concours doivent se faire inscrire 
au Ministère de l’Intérieur avant le 10 juillet. 

Ils sont tenus de justifier de leur qualité de Belges et de prou- 
ver qu'ils n'auront pas atteint l'âge de 50 ans au 20 juillet. 

Agt. 3. — Le jour indiqué pour l’ouverture du concours, le 
jury s'assemble, à huit heures du matin, au local qui sera indi- 
qué par avis inséré dans les journaux, afin de procéder à 
l'épreuve préparatoire. 

Aur. 4. — L'épreuve préparatoire se compose : 1° d’une 
fugue (vocale ou instrumentale) développée à deux sujets et 
à quatre parties; 2° d’un chœur peu développé avec orchestre, 

Soixante-douze heures consécutives sont accordées pour cette 
épreuve, 

Anr. 5. — Le sujet de la fugue est tiré d'une urne, où il en 
aura été déposé quinze au moins. Le texte du chœur est choisi 
par le concurrent. 

Le tirage est fait par l’aspirant le plus jeune, en présence du 
jury et des autres aspirants. 

Art. 6. — Immédiatement aprés le tirage, il est remis à 
chaque aspirant une copie du bulletin indiquant le sujet de la 
fugue, ainsi que le texte du chœur, et les aspirants se retirent 


(1) Arrêté par dispositions ministérielles du 5 mars 1849, 30 mai 
1855, 18 mars 1873 et 31 mars 1879. | 


(112) 


dans les loges qui leur sont assignées pour procéder à leur tra- 
vail. 

Ant. 7. — Le jury ne se sépare qu'après l'entrée en loge de 
tous les aspirants. 

Ant. 8. — L'épreuve préparatoire est obligatoire pour tous 
les concurrents, soit qu'ils aient déjà concouru, soit qu'ils se 
présentent pour la première fois au concours. 

Aucun concurrent n'est admis à participer plus de trois fois 
au concours. 

Art. 9. — Toute communication avec d'autres personnes 
que le secrétaire du jury et celles qui sont chargées du service, 
est interdite aux aspirants pendant toute la durée de leur tra- 
vail, tant pour l'épreuve préparatoire que pour le concours 
définitif. 

Anr. 10. — La fugue et le chœur, sujets de l’épreuve, sont 
remis au jury le surlendemain à huit heures du matin. Chaque 
composition doit être accompagnée d’un billet cacheté indi- 
quant le nom de l'aspirant. 

Anr. 11. — Les aspirants qui se retirent sans avoir achevé 
la fugue ou le chœur, sont considérés comme ayant renoncé 
au concours. | 

Aut. 12. — Immédiatement après la remise ‘de la composi- 
tion mentionnée à l’article 10, le jury s'occupe, sans désem- 
parer, de l'examen des morceaux. 

Ant, 15. — L'examen terminé, le président du jury invite 
les membres à voter sur l'admission des aspirants, en dési- 
gnant les compositions par leurs numéros d'inscription. 

Le président proclame le résultat du vote, puis il ouvre les 
billets contenant les noms des aspirants dont les travaux ont 
obtenu la majorité des suffrages et les lit à haute voix. 

Le nombre des concurrents ne peut dépasser six. 


(118) 


Les aspirants admis sont immédiatement introduits, et le 
président, après leur avoir annoncé le résultat de l'épreuve, les 
invite à se trouver au même local, le lendemain à huit heures 
du matin, pour y recevoir le sujet du grand concours, et en- 
trer immédiatement en loge. 

Apres quoi le président déclare l'épreuve préparatoire ter- 
minée , et ajourne l'assemblée du jury au vingt-sixième jour- 
après l'entrée en loge des concurrents. 

Anr. 14. — Le jour fixé pour le concours, le président du 
jury, assisté du secrétaire, reçoit les concurrents au local désigné 
et remet à chacun d’eux une copie des paroles de la scène dra- 
matique qui fera l'objet du concours (1). 

Ant. 15. — Vingt-cinq jours, y compris celui de l'entrée en 
loge, sont accordés aux concurrents pour mettre la scène en 
musique avec orchestre. . 

Ant. 16. — Les loges sont numérotées et tirées au sort entre 
les concurrents. Elles renferment un piano, un lit, une table 
et les objets nécessaires à leur service. 

ART. 17. — Les concurrents sont immédiatement introduits 
et enfermés dans leurs loges. Leurs malles ou paquets sont 
inspectés par le président du jury et le secrétaire ; ils ne peuvent 
contenir ni compositions musicales, manuscrites ou imprimées, 
ni aucun ouvrage de théorte. 

Aar. 18. — Aucune autre personne que le secrétaire du jury, 
le surveillant et les domestiques de service ne peut pénétrer 
dans les loges des concurrents. 

Tout paquet ou journal, à l'adresse de l’un deux, est ouvert 
ou déployé avant la remise, par le gardien des loges, qui s’as- 
sure s’il ne contient aucun objet défendu. 


(1) Voir page 117 : Concours pour les cantates. 
10. 


(114) , 


En cas d'indisposition, ledit gardien accompagne en loge la 
personne dont le concurrent réclamera les soins. 

Anr. 19. — Les concurrents se réunissent aux heures de 
repas et de récréation. 

Tout le reste du temps ils sont enfermés dans leurs loges. 

Anr. 20. — Leur travail étant terminé, ils en déposent les 
manuscrits accompagnés de billets cachetés, entre les mains du 
secrétaire, qui paraphe immédiatement chacune des pages. 

Anr. 21, — Tout concurrent qui se retire sans faire la remise 
du manuscrit complet de son ouvrage, est considéré comme 
ayant renoncé au concours. 

Ant. 22, — Le jour qui suit la clôture du concours, le jury 
se réunit à huit heures du matin. Il reçoit des mains du secré- 
taire les compositions des concurrents et arrête les mesures 
nécessaires pour l'examen de ces œuvres. Il fixe, en outre, le 
jour auquel il sera procédé à l'audition des morceaux au piano. 

Les concurrents doivent se procurer des chanteurs pour 
l'exécution de leurs scènes; ils peuvent toutefois prendre part 
à cette exécution. 

Anr. 25. — L'audition étant terminée, le président pose la 
question de savoir s’il y a lieu de décerner un premier prix. 

Si la résolution est affirmative, les membres du jury votent 
sur le choix du compositeur qui a mérité le premier prix. Le 
président proclame le résultat du vote. 

Puis le président met aux voix s'il y a lieu de décerner un 
second prix, et les mêmes formes que pour le premier sont 
observées. 

Il en est de même si le jury décide qu'il y a lieu de décerner 
une mention honorable. 

Ant. 24, — La distribution des prix a lieu dans une séance 
solennelle, à laquelle sont invités les membres du jury, les direc- 


(115 ) 


teurs et les membres des Commissions des conservatoires de 
musique. 

Cette séance est suivie de l'exécution à grand orchestre du 
morceau couronné. 

Ant. 25, — Avant d'être admis à jouir de la pension instituée 
par les arrêtés sur la matière, le lauréat devra subir, devant le 
jury qui a jugé le concours, un examen sur les matières suivantes : 

Langue française ou flamande. — Le lauréat devra, dans 
un travail écrit, fournir la preuve qu'il est en état d’exprimer 
ses idées en langue française ou en langue flamande, à son 
choix. Le sujet qui lui sera donné à traiter sera choisi parmi les 
objets de ses études d'artiste. 

Littérature générale. — Le lauréat sera interrogé sur la 
Bible, sur les poëmes d'Homère et du Dante, ainsi que sur les 
Niebelungen, sur les drames d'Eschyle, de Sophocle, d'Euri- 
pide, de Shakespeare, de Corneille, de Vondel, de Goethe et de 
Schiller ; il donnera une idée sommaire de ces œuvres, des res- 
sources que son art peut y trouver et des principaux person- 
nages qui y figurent. 

Les lauréats pourront indiquer eux-mêmes au jury les 
ouvrages qui ont fait particuliérement l'objet de leurs études. 

Histoire et antiquités. — Notions générales d'histoire uni- 
verselle; l’histoire de la Belgique avec plus de détails. 

Histoire de la musique dans l'antiquité, le moyen âge et les 
époques modernes, connaissance et appréciation esthétique des 
principales œuvres musicales composées depuis le XVI: siècle 
jusqu'à ce jour. | 

Si l'examen a lieu en flamand, le lauréat devra justifier dans 
l'épreuve orale prescrite par le $ 3 du présent article, qu'il a de 
la langue française une connaissance suffisante pour profiter 
immédiatement de ses voyages à l'étranger. 


(116) 


Aart. 26. — Le lauréat doit voyager un an et demien Alle- 
magne, dix mois en lualie, et séjourner ensuite huit mois à 
Paris. Pendant la quatrième année, il ne peut jouir de sa pen- 
sion qu'en habitant la Belgique. 

Il envoie, avant le 1er mai des trois dernières années pendant 
lesquelles il jouira de la pension, deux grandes compositions 
musicales, l'une vocale avec accompagnement d'orchestre, 
l'autre symphonique; ces compositions sont soumises à l'examen 
de la Classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique et 
deviennent l'objet d'un rapport qui sera publié, Dans le cours 
de la dernière année, il doit faire la remise d'un morceau instru- 
mental à grand orchestre, qui ne sera point examiné, mais qui 
sera exécuté dans la plus prochaine séance de distribution des 
prix du concours de composition musicale. Il adresse, en outre, 
tous les trois mois, au gouvernement, un rapport sur ses voyages 
el sur ses travaux. Ces rapports sont également communiqués 
à la Classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique. 

Ilse conforme, au surplus, aux instructions que le Ministre 
lui remet après avoir consulté le jury. 

Ant. 27. — Le départ du lauréat est fixé au 1er décembre; 
sa pension prend cours à partir de ce jour et lui est payée par 
semestre et par anticipation. 

Ant. 28, — Il est remis au lauréat une lettre de recomman- 
dation générale pour les agents diplomatiques ou consulaires 
belges dans les pays indiqués à l'article 26. À son arrivée dans 

à il compte séjourner et où réside un de ces agents, 
qu'à son départ de cette ville, il est tenu de lui pré- 
e lettre de recommandation, sur laquelle la date de 
ition est immédiatement mentionnée. Si son séjour 
ville doit se prolonger, il se représente à la légation 
ulat au bout de trois mois 














(117) 


Ant. 29. — Les frais divers du concours sont à charge du 
gouvernement; il est alloué à chacun des concurrents, pour 
frais de nourriture et d'entretien, une indemnité de trois francs 
pour chaque jour qu'il reste enfermé en loge. 

ART. 50 — Dans les cas non prévus par le présent règle- 
ment, le Ministre se réserve de prononcer, sur l'avis du jury. 


+ 





CONCOURS POUR LES CANTATES. 


Institution (1). 


Anr. ie", — Il est ouvert un double concours pour la com- 
position d'un poëme en langue française et d'un poëme en 
langue flamande destinés à être mis en musique pour le prix de 
composition musicale. 

Anr. 2. — Il sera décerné un prix de 500 francs ou une mé- 
daille d'or-de la même valeur à l'auteur de chacun des deux 
poëmes, français et flamand, désignés par le jury. 

Les poëmes ne contiendront pas plus de trois morceaux de 
musique de caractère différent, entrecoupés de récitatifs. Le 
choix des sujets est abandonné à l'inspiration des auteurs, qui 
pourront, à leur gré, écrire un monologue ou introduire divers 
personnages en scène. 


(1) Arrêté royal dt 31 mars 4879. / 


(118) 


Ant. 5. — Les écrivains belges qui voudront concourir pour 
l'obtention de l’un ou l’autre des prix institués par le présent 
arrêté adresseront, avant le fer mai (1), leur travail au secré- 
taire de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux- 
arts de Belgique. 

Les manuscrits ne porteront aucune indication qui puisse 
faire connaître l’auteur. 

Ils seront accompagnés d'un billet cacheté contenant le nom 
et le domicile de l’auteur. 

Il est interdit, sous peine d’être déchu du prix, de faire usage 
d'un pseudonyme. 

Dans ce cas, le prix sera dévolu au poëme qui suivrait immé- 
diatement dans l'ordre de mérite. 

Art. 4. — Le jugement des poëmes, tant français que fla- 
mands, se fera par un jury de sept membres à nommer par 
le Roi, sur une liste double de présentation dressée par la 
Classe des beaux-arts de l’Académie royale de Belgique. Quatre 
membres au moins du jury devront connaître les deux lan- 
gues. 

Ant. 5. — Les deux poëmes couronnés seront transmis au 
moins quinze jours avant le concours de composition musicale 
au Ministre de l'Intérieur, qui en fera faire la traduction. Ils 
seront ensuite renvoyés au jury, qui désignera le poëme à mettre 
en musique. 

Les concurrents pourront se servir soit du texte original, soit 
de la traduction pour la composition musicale. 

Anr. 6. — Le choix du poëme se fait le jour de l'épreuve 
préparatoire. Toutefois, les billets cachetés ne sont ouverts 
qu'après l'ouverture du concours définitif. 


(1) Le prochain concours aura lieu en 1881. 


(119) 


Un exemplaire du poëme original et de la traduction est 
remis à chacun des concurrents au moment de l'entrée en loge 
pour ce concours. 


Programme. 


Les cantates auront pour sujet ou un fait historique ou une 
création idéale susceptible de mouvement et d’expression dra- 
matique. Elles ne dépasseront pas 200 vers. 

Les cantates ne doivent pas être assimilées au développement 
d’un drame en action, ni coupées par scènes et par actes. La 
cantate est simplement une pièce de poésie ayant pour objet 
d’exprimer les sentiments d'un ou de plusieurs personnages et 
l'auteur ne devra pas y supposer des entrées en scène el des 
sorties qui ne seraient pas intelligibles en l’absence dè la 
représentation théâtrale, 


(120 ) 


LAURÉATS 


DES 


. GRANDS CONCOURS DE COMPOSITION MUSICALE. 


4841. Aer prix. Soubre (E.-J.), 

gd » Meynne(G.), _ 
1843. Aer » (Non décerné.) 

JM » Ledent (F.-E.). 
4845. 47 » Samuel (Ad.-0.), 

Terry (J.-Léonard), 

# Batta (J.), 
A847. Aer » Gevaert (F.-A.), 

Dd ‘» Lemmens (J.-N.). 
1849, 4er » Stadfeldt (Alexandre), 

Dd » Lassen (Édouard), 
4851. Aer » Le même. 

Dd » Rongé (J.-B.), 
4853. 1er » (Non décerné.) 

Dd » Demol (Pierre), 
4855. 19 » Le même. 


24 » (Non décerné.) ° 

M. honorable. Benoît (Pierre-L.), d'Harlebeke. 
4857. Aer prix. Le même. 

A » Conrardy (Jules-Lamb., de Liége. 
4859. 4er » Radoux (Jean-Théodore), de Liége. 

2 » (Non décerné), l'auteur étant M. Conrardy, 

déjà second prix en 1857. 
 Vander Velpen (J.-B), de Malines. 

M. honorable. Wantzel (Frédéric), de Liége. 
4861. Acer prix. (Non décerné.) 

od > Dupont ‘Henri-Joseph),  d'Ensival (Liége). 


Vander Velpen (J -B.) 
M. honorable. 


de Liége. 
de Bruxelles. 


de Liége. 

de Liége. 

de Bruxelles. 
de Huysse. 

de Bruxelles. 
de Wiesbaden. 
de Copenhague. 


de Liége. 


de Bruxelles. 


de Malines. 


Van Hoey (Gust.-J.-C.-M.), de Malines. 


1863. 


1865. 


1867. 


1869. 


1874. 


1873. 


4875. 


4871. 


4879. 


jer prix. 
2% » 


M. honorable. 


Aer prix. 


24 » 


M, honorable. 


Aer prix. 


U » 


M. honorable. 


jer prix. 
24 » 


M. honorable. 


der prix. 
HA » 


M. honorable. 


jer prix. 
A » 


M. honorable. 


jer prix. 


24 » 


M. honorable. 


ger prix. 


9% prix. 


| 


, 


| 





(121) 


Dupont (Henri-Joseph), 
Huberti (Léon-Gustave), 
Van Gheluwe (Léon), 
Huberti (Léon-Gustave), de Bruxelles. 
Vanden Eeden (J.-Bapt.), de Gand. 

Van Hoey (Gust.-J.-C.-M.), de Malines. 
Haes (Louis-Antoine), de Tournai. 
Rüfer (Phil.-Barthélemy), de Liége. 
Walput (Ph.-H.-P.-J.-B.), de Gand. 

Van Gheluwe (Léon).. de Wannegem. 
Haes (Louis-Antoine), de Tournai. — 
Vanden Eeden (J.-Bapt.), de Gand. 


d'Ensival (Liége) 
‘de Bruxelles. 
de Wannegem. 


Mathieu (Émile), de Louvain. 
Pardon (Félix), de St-J.-ten-Noole. 
Demol (Guillaume), de Bruxelles. 
Le même. 


(Non décerné), l’auteur, M. Émile Mathieu, 
ayant déjà obtenu un second prix en 1869. 
Tilman (Alfred), 
Blaes (Édouard), de Gand. 
Servais (Franç.-Mathieu), de Hal. 
Van Duyse (Florimond), de Gand. 


De Vos (Isidore), de Gand. 

Le même. 

Tilman (Alfred), deSt-J.-ten-Noode. 
De Pauw (J.-B.), de Bruxelles. 
Tinel (Edgar), deSinay(St-Nicolas, 
Simar (Julien), de Bruxelles. 
De Pauw (J.-B.), de Bruxelles. 
Dupuis (Sylvain), de Liége. 
Dethier (Émile), de Liége. 
Soubre (Léon), de Bruxelles. 
(Non décerné.) 

Dupuis (Sylv.), de Liége. 


de Bruxelles, 


De Pauw (J.-B.), 
| 11 


de St-J.-ten-Noode 


1847. 
1849. 
41851. 
1853. 


4855. 
4857. 
4859. 
4861. 
1868. 


(122 ) 


LAURÉATS DES CONCOURS DES CANTATES. 


POBMES FRANÇAIS. 


M. Pujol (Auguste). — Le roi Lear (15. 
» Gaucet, de Liége. — Le songe du jeune Scipion (2). 
» Claessens (J.-J.). — Le festin de Balthazar (3). 
» Michaëls (Clément), de Bruxelles. — Les Chrétiens-Mar- 
tyrs (4). (Pris en dehors de 46 concurrents.) 
» Steenberghe. — Le dernier jour d'Herculanum (5). 
» Wytsman (Clém.), de Termonde. — Le meurtre d'Abel (6). 
» Braquaval (Mme Pauline). — Le juif errant (1). 
» La même. — Agar dans le désert (8). 
» Kürth, de Mersch. — Paul et Virginie (9). 


(1) Bulletins, 1re série, t. XIV, {re part., 1847; p. 607. 
(2) Non imprimé dans les Bulletins. 


(3) 


Id., id. 


(4) B. 1re série, t. XXI, 1I° part., 1854; p. 533. 
(5) B. tre série, t. XXII, [Ie part., 1855; p. 332. 
(6) B. 2e série, t. III, 1857 ; p. 85. | 

(7) B. 2 série, t. VIII, 1859 ; p. 47. 

(8) B. 2 série, t. XII, 1861 ; p. 164. 

(9) B. 2e série, t. XVI, 1863 ; p. 278. 


(195) 


POEKES FRANCAIS ET FLANANDS. 


4865, Mme Strumann, née Amélie Picard, de St-Léger-sur-Ton. — 
La fille de Jephté (1). 
» M. Hiel (Emmanuel), de Termonde. — De Wind (2). 
4867. » Michaëls (Clément), de Bruxelles. — Jeanne d'Arc (3). 
» » Versnayen (Charles), de Bruges. — Het Woud (4). 
4869. » Lagye (Gustave),d'Auvers.— La dernière nuit de Faust (5). 
Traduction flamande par M. Emmanuel Hiel (6). 
» » Adriaensen (Jean), à Louvain. — De zuster van liefde (T). 
4871. » Michaëls (Clément), de Bruxelles. — Le songe de Co- 
lomb (8). Traduction flam. par M. Emmanuel Hiel (9). 
» _» Willems (Franz), à Anvers. — Zegetocht der dood op het 
slagveld (10). | 
4873. » Abrassart (Jules), de Louvain. — L'Océan (14). 
» » Van Droogenbroeck (Jean), à St-Josse-ten-Noode. — Tor- 
quato Tasso's dood (42). — Traduction française par 
M. J. Guilliaume (13). 
4875. » Abrassart (Jules), de Louvain. — La dernière bataille (14). 


(t) Bulletins, 2° série, t. XX, 1865; p. 593. 

(2) B. æ série, t. XXII, 1866; p. 248. 

(3) Non imprimé dans les Bulletins. 

(4) B. 2 série, t. XXIV, 1867; p. 270. 

(5) B. 2e série, t. XXVIII, 1869; p.303; — (6) p. 310. 

(7) Non imprimé dans les Bulletins. 

(8) B. 2° série, t. XXXII, 1871; p. 141.3 — (9) p. 147. 
(10) et — (11) Non imprimés dans les Bulletins. 
(12) B. 2 série, t. XXXVI, 1873; p. 293; — (13) p. 287. 
(14) Non imprimé dans les Bulletins. 


(14) 


4875. M. Sabbe (Jules), de Bruges. — De Meermin (1). — Traduc- 
tion par M. J. Guilliaume (2). 
4871. » Michaëls (Clément), de Bruxelles. — Samson et Da- 
lila (3). 
» » Sabbe (Jules), de Bruges. — De klokke Roeland (4). — 
Traduction par M. Jules Guilliaume (5). 
1879. » Baes (Edg.)., à Ixelles. — Judith. 
» _» Van Droogenbroeck (J.), à St-Josse-ten-Noode. — Ca- 
moëns (6). — Traduction par M. Jules Guilliaume (7). 


(1) Bulletins, 2° série, t. XLIT, 1876; p. 440; — (2) p. 448. 
(3) Non imprimé dans les Bulletins. 

(4) B. 2° série , t. XLIV, 1877; p. 300; — (B) p. 306. 

(6) B. 2e série, t. XLVIII, 1879, p. 330; — (7) p. 324. 


(125 ) 


PRIX PERPÉTUELS. 


PRIX DE STASSART POUR UNE NOTICE SUR UN BELGE CÉLÈBRE. 


Anstitution. 


Dans Ja séance de la classe des lettres du 5 novembre 1851, 
M. le baron de Stassart lut à ses confrères la note suivante : 

« Je viens exécuter un projet que, déjà, vous m'avez fait 
» l'honneur d'accueillir; je viens mettre à votre disposition un 
» capital de deux mille seize francs en rentes sur l’État belge, 
» pour fonder, au moyen des intérêts accumulés, un prix per- 
» pétuel qui, tous les six ans, à la suite d'un concours ouvert 
» deux années d'avance, soit décerné, par la classe des lettres, 
» à l'auteur d’une notice sur un Belge célèbre, pris alternative- 
» ment parmi les historiens ou les littérateurs, les savants et les 
» artistes. Lorsqu'il s'agira d’un savant, la classe des sciences, 
» et lorsqu'il s'agira d’un artiste, la classe des beaux-arts sera 
» priée d’adjoindre deux de ses membres aux commissaires de 
» la classe des lettres pour l'examen des pièces. 

» Notre Académie, comme l’Institut de France, est, je n'en 
» fais aucun doute, parfaitement habile à recevoir les dona- 
» tions et les legs qui lui seraient faits. 

» Je suis heureux, Messieurs, de donner à lillustre Com- 


- » pagnie, qui m'a fait l'honneur de m'admettre dans son sein, 


» ce Lémoignage de l'intérêt que je lui porte et de mon dé- 
» vouement sans bornes, » 

La classe accueillit avec empressement cette offre généreuse 
et en exprima sa gratitude au donateur, qui, au mois de mai 
1853, ajouta à ce premier don une somme de deur cents francs. 
Ce don complémentaire avait pour objet de compenser la dimi- 

11. 


(126) 


nution de revenu due à la conversion des rentes 5 p. c. en rentes 
à 41/2 p.c. (1). 


mmm 


Concours. 
re pÉnropE (1851-1856). 


La classe des lettres a ouvert la série des biographies consa- 
crées à des Belges célèbres, en demandant une notice consacrée 
à la mémoire du donateur le baron de Stassart. Ce concours 
donna pour résultat un travail de M. Eug. Van Bemmel, cou- 
ronné en mai 1856 el publié dans le tome XX VIII des Mémotres 
couronnés et des Mémoires des savants étrangers, in-4°. 


2e périons (1857-1869). 


Cette période, demandant l'Éloge de Van Helmont, n'a pas 
donné de résultat , bien que ce concours ait été prorogé d'an- 
née en année jusqu'en 1867. 


5° pénrone (1865-1868). 


Elle devait être consacrée à l'éloge d'un artiste, mais, à cause 
du résultat négatif de la 2e période, la classe des lettres a 
décidé de demander l'éloge d'un savant en même temps que 
celui d'un artiste comme sujets pour chacune de ces périodes. 

Ce double concours ayant pour objet PÉloge de Mercator et 
l'Éloge d'Antoine Van Dyck, n'a donné pour résultat qu'un tra- 
vailsur Van Dyck, par MM. Frans De Potter et Jean Broeckaert, 
couronné dans la séance de la classe des lettres du 12 mai 1875 
et publié dans le tome XXII des Mémoires couronnés et autres, 
ia=80, 


(1) Par suite de la conversion gu 4 1/2 en 4 p. €. ce prix est 
réduit depuis le 10° mai 1880 à 528 francs: 


( 127 ) 


4e PÉRIODE (1869-1874). 


Cette quatrième période, dont le terme fatal a été prorogé 
jusqu'au er février 1876, a donné pour résultat un travail de 
M. Max Rooses sur Christophe Plantin, ses relasions, ses (ra- 
vaux et l'influence exercée par l’imprimerée dont il fut le 
fondateur. Il a été imprimé dans le t. XXVII des Mémoires 
in-80, 

Be pÉniops (1875-1880). 


La classe des lettres offre un prix de six cents francs à l’au- 
teur de la meilleure notice consacré à Simon Stévin. Le terme 
fatal pour la remise des manuscrits expirera le premier février 
1881. 

La classe croit répondre aux intentions du fondateur en de- 
mandant surtout un travail littéraire. En conséquence, les con- 
currents, sans négliger de se livrer à des recherches qui 
ajouteraient des faits nouveaux aux faits déjà connus ou réta- 
bliraient ceux qui ont été présentés inexactement, s’abstien- 
dront d'insérer dans leur notice des documents en entier ou 
par extraits, à moins qu’ils n’aient une importance capitale. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et aux 
règles habituelles des concours annuels de l'Académie. 





PRIX DE STASSART POUR UNE QUESTION D'HISTOIRE NATIONALE. 


Cr 


Hoestétestioss. 


Dans son testament olographe, en date du 19 mai 1854, 
le baron de Stassart avait inscrit la clause suivante : 


+ 


( 198 ) 


« Mon légataire universel (M. le marquis de Maillen) achè- 
» tera cinq cents francs de rentes belges, et il priera l’Acadé- 
mie royale des sciences, des lettres et des arts de Belgique 
» de les employer à fonder un prix qui soit décerné tous les 
» six ans (afin qu’il excède, avec les intérêts accumulés, trois 
mille francs) pour une question d’histoire nationale. » (1). 


s 


s 


Concours. 
17° péaions (1859-1864). 


La classe des lettres a ouvert la première période sexennale 
de concours en demandant l’Æistotre des rapports de droit 
public qui ont existé entre les provinces belges et l’empire 
d’ Allemagne, depuis le Xme siècle jusqu’à l’incorporation 
de la Belgique dans la république française. 

Le prix de cette période a été décerné, en mai 1869, à M. Émile 
de Borchgrave. Son travail a été publié dans le tome XXXVI 
des Mémoires couronnés et des Mémoires des savants étran- 
gers, collection in-4°, 


2e PÉRIODE (1865-1870). 


Le concours de la deuxième période demandait d’Exposers 
quels étatent, à Pépoque de l’invasion française en 1794, 
les principes constitutionnels communs à nos diverses pro- 
vinces et ceux par lesquels elles différaient entre elles. 


(1) Par suite de la conversion du 4 1/2 en 4 p. c. ce prix est 
réduit depuis le 4°r mai 1880 à 2,688 francs. 


a 


(120 ) 


Le prix a été décerné, en mai 1874, à M. Edmond Poullet. 
Son travail a été publié dans le tome XXVI des Mémoires 
couronnés et autres, collection in-8°, 


Se PÉRIODE (1871-1876). 


La classe offre, pour la troisième période, un prix de trofs 
mille francs au meilleur travail en réponse à la question 
suivante : 

Apprécier l’influence exercée au AVI" siècle par les géo- 
graphes belges, notamment par Mercator et Ortelius. 

Donner un exposé des travaux relatifs à la science géo- 
graphique qui ont été publiés aux Pays-Bas, et de ceux 
dont ces pays ont été l’objet, depuis l’invention de l’impri- 
merite et la découverte de l’ Amérique jusqu’à l’avénement 
des archiducs Albert et Isabelle. On s’attachera , à la fois, 
à signaler les œuvres, les voyages, les tentatives de toute 
espèce par lesquels les Belges ont augmenté la somme de nos 
connaissances géographiques, et à rappeler les publications 


‘spéciales, de quelque nature qu’elles sotent, qui ont fait 


connaitre nos provinces à leurs propres habitants et à 
l'étranger. 

Le terme fatal pour la remise des manuscrits expirera , par 
prorogation, le 1+r février 1881. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et aux 


règles des concours annuels de l'Académie. 


(130) 


PRIX DE SAINT-GENOIS POUR UNE QUESTION D'HISTOIRE OU DE 
LITTÉRATURE EN LANGUE FLAMANDE. 


dé 


Ænestétuiion. 


Lors du décès de M. le baron de Saint-Genois, le 15 sep- 
tembre 1867, M. De Decker, son exécuteur testamentaire, 
communiqua à l’Académie l'extrait suivant du testament du 
défunt : 

« N° 9, Ik legatere eene som van duizend franks aan de 
koninklijke Akademie van België, en eene andere som van vijf 
honderd franks aan de Maatschappij : De taal ts gansch het 
volk. Zij zullen er gebruik van maken om de eene of andere 
prijskamp over geschiedenis of letterkunde uit te schrijven in 
het vlaamsch. 

s N° 10. Tot het uitvoeren van dit mijnen laatsten wil, 
benoem ik, wat nr 9 aangaat, de heeren P. De Decker en 
D" Snellaert. » 

La Commission administrative, dans sa séance du 11 no- 
vembre 1867 , se conformant aux volontés du défunt , institua 
un prix de quatre cent cinquante francs, à décerner tous les 
dip ans, à l'auteur du meilleur travail écrit en flamand, 
en réponse à une question d’histoire ou de littérature pro- 
posée par la classe des lettres. 


(151) 


Concours. 


1re PÉRIODE (1868-1877). 


La classe offre, pour la première période décennale de ce 
concours, un prix de quatre cent cinquante francs au meil- 
leur travail en réponse à la question littéraire suivante : 

De betrekkingen aanduiden, die in verschillende tijd- 
perken hebben bestaan tusschen de Vlaamsche poëzie en de 
ontwikkeling van het vaderlandsch en nationaal gevoel, en 
den invloed bepalen, dien zij onder dit opzicht heeft gehad. 

« Indiquer les rapports qui, à diverses époques, ont existé 
» entre la poésie flamande et le développement du sentiment 
» patriotique et national, et influence qu'elle a exercée dans 
» cet ordre d'idées, » 

D’après les dispositions testamentaires de M. de Saint-Genois, 
ce travail doit être rédigé en flamand. 

Le terme fatal pour la remise des manuscrits expirera, par 
prorogation, le 1er février 1881. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et aux 
règles des concours annuels de l’Académie. 


(182 ) 


PRIX TEIRLINCK POUR UNE QUESTION DE LITTÉRATURE 
FLAMANDE. 


Institution. 


Feu M. Auguste Teirlinck, greffier de la justice de paix du 
canton de Cruyshautem (FI. or.), domicilié à Elseghem, et dé- 
cédé en cette commune le 7 avril 1873, avait inscrit la dispo- 
sition suivante dans son testament : 

u Vijf duizend franks te betalen tot het stichten van eenen 
Vlaamschen prijs bij de Academie van kunsten en letteren 
te Brussel. » 

Ce legs a été accepté, au nom de l’Académie, par arrêté 
royal du 12 mars 1875. 

La classe des lettres, consultée au sujet de ce prix, avait 
chargé trois de ses membres, MM. le baron Guillaume, Faider 
et Conscience, de lui faire un rapport sur la manière d'inter- 
préter les intentions de feu M, Teirlinck. Voici ce rapport qu'elle 
a ratifié : 

« La Commission, après avoir entendu l'interprétation ration- 
nelle, donnée par l’honorable M. Conscience, aux expressions 
dont s'est servi le testateur, a pensé qu'il s'agissait de la fon- 
dation d'un prix; que cette fondation avait un caractère de 
perpétuité ; qu’en conséquence le capital de cinq mille francs, 
légué à la classe des lettres, devait être placé de façon à for- 
mer tous les cinq ans, au moyen des intérêts accumulés, un 
prix d'environ mille francs. » 

Quant à la nature des questions à proposer ou des travaux 
à couronner, la Commission a pensé que le fondateur n'a pas 


(135 ) 


pu avoir précisément pour objet une œuvre écrite en langue 
flamande, que cette expression n'a pas été expressément for- 
mulée par lui, que, par conséquent, on doit appliquer dans le 
cas présent les règles ordinaires et autoriser des travaux écrits 
en langue frangaise, en langue flamande ou en langue latine, 
pourvu qu’il reste bien entendu que les questions auront pour 
objet fondamental l’encouragement de la littérature flamande. 
Quant à l'impression des travaux couronnés, elle est régie par 
les dispositions du règlement de la classe qui conserve son droit 
d'appréciation. 


Concours. 
1"° PÉRIODE (1877-1882). 


Concours quinquennal pour une question de littérature 
flamande. 


Conformément à la volonté du testateur et à ses généreuses 
dispositions, un prix de mille francs sera accordé au meilleur 
ouvrage en réponse à la question suivante : 

Faire l'histoire de la prose néerlandaise avant Marnix 
de Sainte- Aldegondt. | 

Le terme fatal pour la remise des manuscrits, qui peuvent 
étre rédigés en francais, en flamand ou en latin, expirera le 
jer février 1882. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et aux 
règles des concours annuels de l'Académie. 





12 


( 154 ) 


PRIX DÉCENNAL DE LITTÉRATURE FLAMANDE FOBDÉ 
pan Mee Ve Anton BERGMANN. 


Ænstétotioss. 


Par dépêche du 10 décembre 1875, M. le Ministre de l’Inté- 
rieur avait adressé, en communication , la lettre suivante de la 
dame Anton Bergmann, de Lierre, témoignant l'intention de 
faire dotation à l’Académie de la somme de cinq mille francs, 
montant du prix quinquennal de littérature flamande décerné 
à l'œuvre, Ernest Staas, schetsen en beelden, de feu son 
Mari. 


Nazareth bij Lier, den 21 October 1875. 


Munasen Da Minisren, 


« Ik heb de eer het volgende voorstel aan uwe goedkeuring te 
onderwerpen. 

» De somme van vijf duizend frank, door mij ontvangen 
van den vijfjaarlijkschen prijs voor Nederlandsche letterkunde, 
aan het werk Ernest Staas, schetsen en beelden, van mijnen 
op 21 Januari 1874 te Lier overleden Echtgenoot, Anton Berg- 
mann, door lret Staatsbestuur toegewezen, zal door mij aan de 
koninklijke Academie van wetenschappen, letteren en schoone 
kunsten van België worden geschonken, ten einde daarmede 
eenen tienjaarlijkschen prijs te stichten, die den naam zal 
dragen van prijs Anton Bergmann, ter nagedachtenis van 
mijnen diep betreurden Echtgenoot. 

» De prijs zal bestaan in de gedurende tien jaren verzamelde 


(135) 


interesten van de boven genoemde somme van vijf duizend 
frank, en omde tien jaar worden verleend aan de beste in het 
Nederlandsch geschreven Geschiedenis van eene stad of eene 
gemeente van ten minste vijf duizend inwoners der Vlaamsch- 
sprekende gewesten van België, gedurende een tijdperk van 
tien jaren uitgekomen. 

» Het aanmoedigen van schrijvers van plaatselijke geschiede- 
nissen werd door mij verkozen, omdat wijlen mijn Echtgenoot 
- tevens het vak der historie beoefende en eene geschiedenis van 
zijne geboortestad Lier vervaardigde. 

» In het eerste tienjarig tijdperk zullen naar den prijs dingen 
de geschiedenissen van steden of gemeenten, die tot de pro- 
vincie Antwerpen behooren. 

» In het tweede tienjarig tijdperk, die van steden of gemeenten 
der provincie Brabant. 

» In het derde, die van steden of gemeenten der provincie 
Oost-Vlaanderen. 

» In het vierde , die van steden of gemeenten der provincie 
West-Vlaanderen. 

» En in het vijfde, die van steden of gemeenten der provincie 
Limburyg. 

» Voor de volgende tijdperken zal dezelfde orde worden ge- 
volgd. 

» De jury, gelast met het toewijzen van den prijs, zal bestaan 
uit vijf leden, door het Staatsbestuur, op voordracht eener lijst 
van candidaten in dobbel getal door de koninklijke Academie 
opgemaakt, te benoemen. 

» Mocht geene der gedurende het tienjarig tijdperk uitge- 
komen geschiedenissen door de jury ter bekroning worden 
waardig geoordeeld, dan zullen de interesten bij het kapitaal 
worden gevoegd, en de prijs voor het volgende tijdvak met de 


(138) 


interesten van den niet toegewezen prijs worden vermeerderd. 
In dit geval zal de volgende provincie aan de beurt wezen. 

» Gaarne zou ik vernemen, Mijnheer de Minister, of het door 
mij gedane voorstel onder de voorwaarden, die ik zoo vrij ben 
u hierboven op te geven, door U wordt aangenomen. 

» Aanvaard, Mijnheer de Minister, de betuiging mijner bij- 
zondere hoogachting. 


» Weduwe Anton BERGMANN, 


e geb. Van ACKER. » 


ns mt 


TRADUCTION. 


« J'ai l'honneur de soumettre à votre approbation la propo- 
sition suivante : 

» La somme de cinq mille francs que j'ai reçue pour le 
prix quinquennal de littérature flamande, décerné par le gou- 
vernement à l'ouvrage : Ernest Staas, schetsen en beelden, 
de mon mari, décédé le 21 janvier 1874, à Lierre, sera ac- 
cordée par moi à l’Académie royale des sciences, des lettres et 
des beaux-arts de Belgique, afin d’en fonder un prix décennal, 
qui portera le nom de prix Anton Bergmann, en mémoire 
de mon très-regretté Mari. 

» Le prix consistera dans les intérêts de la somme de cinq 
mille francs susmentionnée, accumulés pendant dix années ; 

i sera décerné tous les dix ans à la meilleure histoire, écrite en 


at RÉ AS 


(187) 


néerlandais, d'une ville ou d’une commune des localités fla- 
mandes de la Belgique (Flaamschsprekende gewesten) d’au 
moins cinq mille habitants et qui aura paru pendant une 
période de dix ans, 

» J'ai choisi l'encouragement d'écrivains de monographies, 
parce que feu mon mari cultivait aussi la branche de l'his- 
toire et qu'il écrivit une monographie de Lierre, sa ville 
natale. | 

» Pour la première période décennale pourront aspirer au 
prix, les monographies de villes ou de communes appartenant 
à la province d'Anvers. 

» Pour la deutième période décennale, celles de villes ou de 
communes de la province de Brabant. 

» Pour la troisième, celles de villes ou de communes de la 
Flandre orientale. 

» Pour la quatrième, celles de villes ou de communes de la 
province de la Flandre occidentale. 

» Et pour la cinquième, celles de villes ou de communes de 
la province de Limbourg. 

» Le même ordre sera suivi pour les périodes subséquentes. 

» Le jury chargé de décerner le prix se composera de cinq 
membres nommés par le gouvernement, sur la présentation 
d’une liste double de candidats, faite par l'Académie. 

» Si aucune des histoires, qui ‘ont paru pendant la période 
décennale, n'est jugée digne, par le jury, d'être couronnée, les 
intérêts seront ajoutés an capital, et le prix pour la période sui- 
vante sera augmenté des intérêts du prix non décerné. Dans ce 
cas ce sera le tour de la province suivante. 

» J'apprendrais volontiers, Monsieur le Ministré, que ma 
proposition fût admise, sous les conditions que j'ai pris la 
liberté de vous poser ci-dessus, 

12. 


( 158 ) 


» Agréez, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma considé- 
ration trés-distinguée. 


Signé : Veuve Anton BERGMANN, 


» née Van ÂCKER. » 


La classe des lettres, conformément à l'avis de la Commis- 
sion qui a examiné le projet de donation, a constaté que, 
dans l'intention de la donatrice, qui a en vue de favoriser la 
littérature flamande, le prix ne doit être décerné qu'aux 
provinces ou parties de provinces où l'on parle le flamand 
(Wlaamschsprekende gewesten); que par suite, pour ce qui 
concerne le Brabant, l'arrondissement de Nivelles ne doit pas 
être compris dans la donation. 

Il résulte, également, des termes généraux employés , que 
les œuvres historiques seront comprises dans les avantages de 
la fondation du prix, qu'elles aient pour auteurs des étrangers 
ou des Belges, pourvu qu'elles soient écrites en néerlandais. 


( 139 ) 


Concours. 
re PÉRIODE (1877-1887). 


Concours décennal pour une histoire ou une monographie d'une 
ville ou d'une commune flamande de la Belgique. 


Conformément aux dispositions prises par la fondatrice et 
approuvées par la classe des lettres dans sa séance du 7 février 
1876, un prix de deux mille deux cent cinquante francs sera 
décerné à l'auteur de la meilleure histoire ou monographie, qui 
aura été publiée en flamand, pendant cette première période, 
au sujet d’une ville ou d’une commune comptant 5,000 habi- 
tants au moins, et appartenant à la province d’ Anvers. 

La première période prend cours du 1°" février 1877, pour 
finir au 1er février 1887. 


(140) 


.FONDATION JOSEPH DE KEYN. 





Prix annuels et perpétuels pour des ouvrages d'instruction 
et d'éducation laïques. 


Fostiltostion. 


La Classe des lettres, dans sa séance du fer mars 1880 N 
a reçu communication de M. le Ministre de [Intérieur de la 
copie d’un acte par lequel M. Joseph De Keyn (1), de Saint 
Josse-ten-Noode, fait, sous certaines conditions, donation à 
l'Académie, d'une somme de 100,000 francs (2); ainsi que 
d’un autre acte qui constate l’acceptation de cette libéra- 
lité (3). ù 


(1) Décédé le 14 avril 1880. 

(2) Afin d'assurer une rente annuelle de 4,000 francs, cette 
somme a été portée, par le donateur, à 106,410 francs. 

(3) Acte du 5 fevrier 1880, contenant : Donation par Mr Joseph 
De Keyn, propriétaire à Saint-Josse-ten-Noode, rue de l'Astrono- 
mie, 29, à l'Académie royale des sciences, des lettres et beaux-arts 
de Belgique. 

Par-devant nous, Albert De Ro, notaire à Saint-Josse-ten-Noode, 
a comparu : M. Joseph De Keyn, propriétaire, demeurant à Saint- 
Josse-ten-Noode, rue de l’Astronomie, 29, lequel a déclaré, par les 
présentes, faire donation entre vifs : 

A l’Académie royale des sciences, -des lettres et des beaux-arts 
de Belgique, d'une somme de cent mille francs, qu’il s’oblige de 
verser entre les mains de la Commission administrative de la dite 


( 141) 


M. le Ministre y joint une expédition de l'arrêté royal 
suivant, en date du 11 février 1880, acceptant la donation 
de M. De Keyn. 


Académie, aussitôt qu’elle aura été autorisée par l'autorité compé- 
tente à accepter la présente libéralité. 


Cette donation est faite aux conditions suivantes : 


4° Les intérêts de la dite somme de cent mille franes, seront 
affectés annuellement à récompenser les auteurs belges d'ouvrages 
exclusivement laïques, profitables à l'enseignement primaire et à 
l'enseignement moyen institués par l'État ; 

æ Un concours ayant alternativement pour objet l'enseignement 
primaire et l’enseignement moyen, aura lieu chaque année et sera 
jugé par la Classe des lettres de l’Académie; 

3° Un premier prix de deux mille francs, et deux prix de mille 
francs, chacun, pourront être décernés aux meilleurs livres impri- 
més ou manuscrits d'instruction et d'éducation morale primaire et 
moyenne, y compris l'art industriel. 

Si l'on trouvait à l’occasion d'un concours annuel qu'il n’y a pas 
lieu de décerner un ou plusieurs prix, les sommes y destinées pour- 
ront servir, soit en totalité, soit partiellement, à majorer l’impor- 
tance des récompenses de l’année ou des années subséquentes ; 

4° L'Académie veillera à ce que les ouvrages couronnés soient, 
autant que faire se peut, admis par l'État, pour l'usage des écoles 
et pour la distribution de prix; 

5° L'Académie appréciera s’il convient d'exiger que les vuvrages 
couronnes entreront dans le domaine public, afin de les vendre au 
plus bas prix possible ; 

6° Finalement, le soin d'interpréter, le cas échéant, les inten- 
tions du donateur et, en tout cas, de régler les concours mention- 
nés plus haut, dans le sens le plus utile à l’œuvre constitue par les 
présentes, est laissé à l Académie. 

Les frais et honoraires du présent acte, ainsi que ceux de l’accep- 


( 142 ) 
Léopop Il, roi des Belges. 
A tous présents’et à venir, salut. 


Vu l'acte avenu, le 5 de ce mois, devant le notaire Albert 
De Ro, à Saint-Josse-ten-Noode, acte par lequel M. Joseph 
De Keyn, propriétaire, demeurant à Saint-Josse-ten-Noode, 
rue de l'Astronomie, n° 29, fait donation entre vifs à l'Aca- 
démie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique, d’une somme de 100,000 francs, aux conditions 
suivantes : 

1° Les intérêts de la dite somme de 100,000 francs seront 


tation et, s’il y a lieu, ceux de-la notification seront supportés par 
le donateur. 

Acte du 10 février 1880, contenant acceptation de la donation 
d’une somme,de cent mille francs, faite par M. Joseph De Keyn, à 
l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique. 

Par-devant nous, Albert De Ro, notaire à Saint-Josse-ten-Noode, 
a comparu Mr Marie-Henri-Joseph Dulieu, directeur au Ministère 
de l'Intérieur, demeurant à Ixelles, rue de la Tulipe, 30, lequel 
agissant en vertu de la délégation qui lui a été donnée par M. le 
Ministre de l'Intérieur aux fins des présentes, datée du dix février 
mil huit cent quatre-vingt, et qui restera ci-annexée. 

A déclaré accepter au nom de l’État belge la donation faite d'une 
somme de cent mille francs, par M. Joseph De Keyn, propriétaire, 
demeurant à Saint-Josse-ten-Noode, rue de l’Astronomie, 29, à 
l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique, suivant acte passé devant le notaire soussigné, le cinq 
février courant et vouloir en profiter, en s’obligeant à l'exécution 
des conditions qui s’y trouvent imposées 

A ces présentes est intervenu M. De Keyn prénommé, lequel a 
déclaré se tenir pour düment notifiée l'acceptation ci-dessus de la 
donation prérappelée. 


( 143 ) 


affectés annuellement à récompenser les auteurs belges d’ou- 
vrages exclusivement laïques, profitables à l'enseignement 
primaire et à l’enseignement moyen institués par l'État ; 

2e Un eoncours ayant alternativement pour objet l’ensei- 
gnement primaire et l’enseignement moyen, aura lieu chaque 
année et sera jugé par la Classe des lettres de l'Académie; 

8° Un premier prix de 2,000 francs et deux prix de 1,000 
francs chacun pourront être décernés aux meilleurs livres 
imprimés ou manuscrits d'instruction et d'éducation morale 
primaire et moyenne, y compris l’art industriel. 

Si l’on trouvait à l’occasion d’un concours annuel qu’il n’y 
a pas lieu de décerner un ou plusieurs prix, les sommes y 
destinées pourront servir, soit en totalité, soit partiellement, 
à majorer l'importance des récompenses de l’année ou des 
années subséquentes ; 

4 L'Académie veillera à ce que les ouvrages couronnés 
soient, pour autant que faire se peut, admis par l’État, pour 
l'usage des écoles et pour la distribution de prix ; 

5° L'Académie appréciera s’il convient d'exiger que les 
ouvrages couronnés entreront dans le domaine public, afin 
de les vendre au plus bas prix ; 

6° Finalement, le soin d'interpréter, le cas échéant, les 
intentions du donateur et, en tout cas, de régler les concours 
mentionnés plus haut, dans le sens le plus utile à l’œuvre 
constitué par les présentes, est laissé à l’Académie ; 

Vu lacte d’acceptation de ladite donation, avenu devant 
le même notaire le 10 de ce mois ; 

Vu les articles 910, 937 et 938 du Code civil ; 

Sur la proposition de Notre Ministre de l'Intérieur, 

Nous avons arrêté et arrêtons : 

Ant. 17. — Notre Ministre de l’intérieur est autorisé à 


( 144) 


accepter au nom de l’État, pour l’Académie des sciences, des 
lettres et des beaux-arts de Belgique, la donation, faite par 
M. Joseph De Keyn, pour récompenser les auteurs belges 
d’ouvrages exclusivement laïques, profitables à l’enseigne- 
ment primaire et à l’enseignement moyen institués par l’État. 

ART. 2. — Notre Ministre de l'Intérieur est chargé de 
l'exécution du présent arrêté. 


Donné à Bruxelles, le 11 février 1880. 
LEOPOLD. 


= 


Par le Roi : 
Le Ministre de l'Intérieur, 


G. ROLIN-JAEQUEMYNS. 


La Classe désigna une Commission composée de trois 
membres pour lui faire un rapport sur les mesures à prendre 
afin d'assurer l'exécution des dispositions auxquelles le dona- 
teur à subordonné sa libéralité. 

Dans sa séance du 5 avril 1880, la Classe, après avoir 
entendu la lecture du projet suivant de règlement pour ces 
concours, vota l'impression de ce document et sa communi- 
cation à tous les membres de l'Académie. 

Elle décida en même temps que cet objet serait porté à 
l'ordre du jour de la séance générale des trois Classes, du 
mardi 11 mai, à 1 heure. 

Celle-ci adopta ce règlement dans les termes suivants : 


Concours. 


Sur le rapport d'une Commission composée de MM. Ch. 
Faider, J. Heremans et Ch. Potvin, et chargée de préparer 


( 145 ) 


un règlement de ce concours, la Classe des lettres, confor= 
mément aux volontés du donateur, institue des prix annuels 
et perpétuels en faveur des meilleurs ouvrages d'auteurs 
belges pouvant servir à l'éducation et à l'instruction laïques, 
dans les conditions suivantes : 

ARTICLE PREMIER. — Ne seront admis au concours que 
des écrivains belges et des ouvrages conçus dans un esprit 
exclusivement laïque et étrangers aux matières religieuses. 

Art. 2. — Ces ouvrages devront avoir pour but l’éducation 
morale ou l’instruction primaire ou moyenne, dans l’une ou 
Pautre de ses branches, y compris l'art industriel. 

Art. 3. — Ils pourront être écrits en français ou en fla- 
mand, imprimés ou manuscrits. 

Les imprimés seront admis quel que soit le pays où ils 
auront paru. 

Le jury complétera la liste des ouvrages imprimés qui lui 
auront été adressés par les auteurs ou éditeurs en recherchant 
les autres ouvrages rentrant dans le programme qui auront 
paru dans la période. 

Les manuscrits pourront être envoyés signés ou ano- 
nymes; dans ce dernier cas, ils seront accompagnés d’un 
pli cacheté contenant le nom de l’auteur. 

Art. 4 — Le concours sera ouvert alternativement 
d’année en année pour des ouvrages: 4° d’instruction ou 
d'éducation à l'usage des élèves des écoles primaires et 
d'adultes ; 2° d'instruction ou d'éducation moyennes, y com- 
pris l’art industriel. 

La première période concernera le premier degré et 
comprendra les ouvrages de classe ou de lecture qui auront 
été publiés du fe janvier au 31 décembre 1880, ou inédits, 
envoyés au concours avant le 81 décembre 1880. 

13 


(146 ) 


La seconde période concernera le second degré et com- 
prendra les ouvrages de classe ou de lecture qui auront été 
publiés du Aer janvier 1880 au 31 décembre 1881, ou inédits, 
envoyés au concours avant le 51 décembre 1881. 

Les autres périodes se suivront alternativement et com- 
prendront chacune deux années. 

ART. 5. — Les intérêts de {a somme affectée à la donation 
seront répartis chaque année en prix, s’il y a lieu. Un pre- 
mier prix de deux mille francs et deux seconds prix de mille 
francs chacun, pourront être décernés. Si le jury trouvait 
qu'il n’y a pas lieu de décerner l’un ou l'autre de ces prix, 
les sommes disponibles pourront servir, soit en totalité, soit 
en partie, à augmenter le taux des récompenses de cette 
année, en donnant, selon la valeur des œuvres, un premier 
prix plus élevé ou un aatre premier prix ex æquo, sans qu’au- 
cune récompence puisse être inférieure à mille francs ou supé- 
rieure à quatre mille francs. 

S'il y a un excédant, il sera reporté sur la période corres- 
pondante qui suivra et, si les excédants s’accumulaient, ils 
serviraient à augmenter le eapital primitif. 

ART. 6. — La Classe des lettres jugera le concours sur le 
rapport d’un jury de sept membres élus par elle dans sa 
séance du mois de janvier de chaque année. 

ART. 7. — Les prix seront décernés dans la séance publi- 
que de la Classe des lettres, où il sera donné lecture du 
rapport. 

ART. 8.— Le jury et la Classe apprécieront si les ouvrages 
couronnés doivent être recommandés au Gouvernement 
pour être admis à l'usage des écoles publiques ou des distri- 
butions de prix et quelles conditions de vente à bon marché 
pourront être mises à l'obtention de cette faveur. 


( 147) 


ART. 9. — Tout ce qui a rapport au concours doit être 
adressé à M. le secrétaire perpétuel de l’Académie. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et 
règles des concours annuels de l’Académie, 


Prix ADELSON CASTIAU EN FAVEUR DE L'AMÉLIORATION DE 
LA CONDITION MORALE, INTELLECTUELLE ET PHYSIQUE DES 
CLASSES LABORIEUSES ET DES CLASSES PAUVRES. 


4re PÉRIODE. 


Par son testament olographe, M. Adelson Castiau, ancien 
membre de la Chambre des représentants, décédé à Paris 
en 1879, a « légué à la Classe des lettres de l’Académie une 
» somme de dix mille francs, dont les intérêts, accumulés de 
» trois en trois ans, seront, à chaque période triennale, attri- 
» bués à titre de récompense à l’auteur du meilleur mémoire 
» sur les moyens d'améliorer la condition morale, intellec- 
» tuelle et physique des classes laborieuses et des classes 
» pauvres. » Mais par suite du prélèvement par le Gouver- 
nement français des droits de succession, cette somme se 
trouve réduite à 9,286 fr. 85 c*. 


Concours. 


Are PÉRIODE (1881-1885). - 


Conformément à la volonté du testateur et à ses géné- 
reuses dispositions, un prix de mille francs sera décerné 


( 148 ) 


tous les trois ans, à l'auteur du meilleur travail belge im- 
primé ou manuscrit traitant du sujet indiqué par le testa- 
teur. ° 

La première période triennale expirera le 51 décembre 
1883. Les ouvrages manuscrits devront être envoyés avant 
cette date au secrétaire perpétuel de l’Académie. 

Le jugement est confié à la Classe des lettres de l'Acadé- 
mie, sur le rapport de trois commissaires désignés par elle. 
La proclamation du résultat du concours aura lieu dans la 
séance publique de la Classe des lettres qui suivra l’expira- 
tion de chaque période. 


LEGS DE LA BIBLIOTHÈQUE DE M. DUCPETIAUX, 


CLASSE DES LETTRES. 
Séance du 6 août 1860. 


Correspondance (1). 


M. le secrétaire perpétuel donne communication de la 
lettre suivante qu’il a reçue de M. Ducpetiaux, l'un des 
membres de la Classe : 

« Bruxelles, le 6 août 1860. 


» Je possède une bibliothèque assez considérable, qui 
renferme une section d'ouvrages et de documents concer- 


(1) Extrait des Bulletins de P Académie, t. X, p. 561, % série. 


(149) 


nant l’économie sociale. Cette collection, réunie depuis de 
longues années dans les divers pays, est, je pense, l’une des 
plus complètes qui existent en ce genre : je n’en connais pas, 
du moins, de semblable dans les bibliothèques publiques et 
particulières que j'ai visitées, et dont j'ai parcouru les cata= 
logues , en France, en Angleterre, en Allemagne et en Bel- 
gique. Il serait à regretter qu'elle fùt dispersée. Pour la con- 
server dans son intégrité, et donner en même temps à l’Aca- 
démie un témoignage d'estime et d’attachement, j’ai inséré 
dans mon testament en date du 3 de ce mois, déposé chez 
Mr Rommel, notaire à Bruxelles, la disposition suivante : 

« Je lègue à l'Académie royale des sciences, des lettres et 
» des beaux-arts de Belgique, les ouvrages de ma biblio- 
» thèque concernant l’économie politique, le droit pénal et 
» les prisons, les établissements de bienfaisance, l'éducation 
» et l'instruction, l'hygiène, la statistique, à condition d’en 
conserver l'ensemble et de l’accroître successivement au 
moyen des dons d'ouvrages analogues, de manière à former 
une section spéciale de publications embrassant toutes les 
branches de l’économie sociale. » | 
« Bien que cette disposition ne doive recevoir d'exécution 
qu'après ma mort, je ne me considère dès à présent que 
comme le dépositaire du legs que je fais à l’Académie; je 
continuerai à le gérer avec soin, et les accroissements qu'il 
pourra recevoir en augmenteront successivement la valeur . 
Si d’ailleurs l'Académie jugeait à propos de prendre à ce 
sujet quelque mesure conservatrice, je me tiens à sa dis- 
position. 
» Veuillez, M. le Secrétaire perpétuel, donner connais- 
» sance de ce qui précède à l'Académie, et agréez l'assu- 
» rance de mes sentiments respectueux et dévoués. » 

13. 


( 150 ) 


De vifs applaudissements accueillirent cette lecture et de 
chaleureux remerctments furent adressés à M. Ducpetiaux 
pour le don fait à l’Académie et reçu avec reconnaissance. 

Par disposition testamentaire du 19 février 1869, Mme Duc- 
petiaux, décédée le 22 juin 1880, assura de la manière sui- 
vante à l’Académie la possession du legs fait par son mari, 
mort le 21 juillet 1868. 

« Conformément au désir de mon mari, je lègue a l’Aca- 
démie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique, les ouvrages de sa bibliothèque concernant l’éco- 
nomie politique, les prisons, les établissements de bienfai- 
sance, l'éducation, l'instruction, l'hygiène et la statistique, 
à condition d’en conserver l'ensemble et de l’accroître suc- 
cessivement au moyen des dons d'ouvrages analogues de 
manière à former une section spéciale de publications em- 
brassant toutes les branches de l'économie sociale. 

» Je lègue également à l’Académie la collection complète 
des ouvrages de M. Ducpetiaux. La délivrance de ce legs 
aura lieu par les soins de mon héritier (1) ou de son repré- 
sentant et d'un délégué de l'Académie qui opéreront la divi- 
sion et le triage des livres conformément aux bases indiquées 
plus haut, etc. » | 


(1) M. Gustave Delehaye , frère de Mme Ducpetiaux, lequel a été 
remercié des soins désintéressés qu'il a apportés dans la réalisation 
des volontés de sa sœur. 


(151 ) 


LISTE DES MEMBRES, 
DES CORRESPONDANTS ET DES ASSOCIÉS DE L'ACADÉMIE. 


(sanvier 1891.) 


ue 


LE ROI, PROTECTEUR. 


_ 


M. P.-J, VAN BENEDEN , président pour 1881. 
» J.-B.-J. LIAGRE, secrétaire perpétuel. 


COMMISSION ADMINISTRATIVE POUR 4880. 


Le directeur de la classe des Sciences, M. P.-J, VAN BENEDEN. 
v » des Lettres, M. H. CONSCIENCE. 
» » des Beaux-Arts, M. À. BALAT. 
Le Secrétaire perpétuel, M. J.-B.-J, LIAGRE. 
Le délégué de la classe des Sciences, M. J.-S, Stas, trésorier. 
» » des Lettres, M. Ch. FAIDER. 
» » des Beaux-Arts, M. Edm, DE BUSSCHER. 


( 152 ) 


CLASSE DES SCIENCES. 


M. P.-J, VAN BENEDEN, directeur. 
» LIAGRE, secrétaire perpétuel, 


30 MEMBRES. 


Section des Sciences mathématiques et physiques 


_ 


(15 membres), 


M. PLATEAU, Joseph A. F., C. FE; à Gand. Élu le 15 décem. 1836. 
Sras,J.5S.,C. XK; à St-Gilles-lez-Bruxelles, — 14 décem. 1841. 
» De KONINCK , Laurent G., C. DH; à Liége. — 15 décem. 1842. 
» MELSENS, Louis F. H.,0. 4 ; à Bruxelles, — 15 décem. 1850. 
» LIAGRE, J.B.J., G. O.JK; 4 Ixelles. . — 15 décem. 1853. 
» DUPREZ, François J., DH; à Gand. . . — 16 décem. 1854. 
» Houzeau, J, C.; à Bruxelles. . . . — 15 décem. 1856. 
.v Maus, Henri J., C. JK; à Ixelles . . . — 15 décem. 1864. 
» DONNY, François M. L., JK ; à Gand. . — 15 décem. 1866. 
» MONTIGNY, Charles, JX; à Schaerbeek . — 16 décem. 1867. 
» STEICHEN, Michel, 4 ; à Ixelles . . . — 15 décem. 1868. 
» BRIALMONT, À., GO. EK; àSt-J.-t-Noode — 15 décem. 1869. 
» FOLIE, François, PH; à Liége . . . , — 15 décem. 1874. 
» MAILLY, Éd., JH; à St-Josse-ten-Noode. — 15 décem. 1876. 
» DE TiLLY, J., RK; à Anvers . . . . — 16 décem. 1878, 


(153 ) 


Section des Sciences natureliés (15 membres). 


M. VAN BENEDEN , P. J., C. ft ; à Louvain. Élu le 15 décem. 
» DESELYS LONGCHAMPS, le bon E.,O. K; 


à Liége . . 


» GLUGE, Théophile, 0. Hi à Bruxelles 


» DEWALQUE, Gustave, J{; à Liége 


» Canpèze, Ernest, Bf; à Glain (Liége) 


» DUPONT, Édouard, BE; à S'-Gilles (Brux.) 


» MoRREN, Édouard, jf; à Liége 


» VAN BENEDEN , Édouard; à Liége . 
» MALAISE, Constantin ; à Gembloux . 
» Briaat, Alphonse, 34; à Mariemont. 


» PLATEAU, Félix; à Gand 


» CRÉPIN, François, 4; à Bruxelles . . 


» Conner, F. L., Sá; à Cuesmes (Mons). 


» VAN BAMBEKE, Ch. ; à Gand, . 
» GILKINET, Alfred; à Liége. . . 


CORRESPONDANTS (40 au plus). 


Section des Sciences mathématiques et physiques. 


M. Henny, Louis, SK; à Louvain . 
» VALERIUS, Henri, DH; à Gand . 


0] 


» VAN DER MENSBRUGGHE, G.; à Gand . 


» SPRING, Walthère ; à Liége. . , 
» ÀDAN, Émile, O. BK; à Ixelles. 


16 décem. 
15 décem. 


16 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
16 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
16 décem. 
15 aécem. 
15 décem, 


. Élu le 15 décem. 


15 décem. 
15 décem. 
14 décem, 
15 décem. 


Section des Sciences naturelles. 


M. Mouron, Michel; à Bruxelles , 
» Datsorvr, J., )K; à Liége . 
» Parprnico, Léon; à Liége 
» Masius, V.; à Liége . 


. Élu le 15 décem. 


14 décem. 
15 décem. 
15 décem. 


1842. 


1846. 
1849. 


1859. 
1864. 
1869. 


1871. 


1872. 
1873. 
1874. 
1874. 
1875. 
1878. 
1879. 
1880. 


1865. 
1869. 
1875. 
1877. 
1879. 


1875. 
1877. 
1879. 
1880. 


( 154) 


50 ASSOCIÉS. 


Section des Sciences mathématiques et physiques 


(25 associés). 


M. SABINE, Édouard; à Londres. . . .Élule 2 février 


Li 


La 


CuaASLEs, Michel; à Paris . . . . 
Dumas, Jean Baptiste, G. C. 34; à Paris. 
Airy, Georges Biddell ; à Greenwich. 
KexULÉ, Auguste; à Bonn, . . . . 
BUNSEN , R. G., O. 3{;à Heidelberg . 
CATALAN , Eugène C., K; à Liége . 
Von BAEYER, Jean Jacques; à Berlin 
KiRCHHOFF, G. R., O. K; à Berlin . 
HIRN, G. À.; au Logelbach (Alsace). 
DE CoLNET D'HUART; à Luxembourg . 
HELMHOLTZ, H.-L.-F.; à Berlin. . . 
Ste CLAIRE-DEvILLE, Henri; à Paris . 
MENABREA DE VAL-DORA, le marquis 
Louis Frédéric, G. C. út; à Rome. . 
STRUVE, Otto; à Poulkova, . . . . 
CLavusius , Rodolphe-J.-Em. ; à Bonn . 
CHEVREUL, M.-Eug.; à Paris . . . 
Buys-BALLOT, C.-H.-D.; à Utrecht . . 
Majesté Dom Prpro II, D ÁLCANTARA, 
Empereur du Brésil; à Rio de Janeiro. 


. WEBER, Guillaume; à Gôttingue . . . 


BOUSSINGAULT, J.-B, J, D.; à Paris. . 
FAYE, H.; à Paris, . . . . . . . 
THOMSON, W.;à Glasgow. . . . . 
PASTEUR, L.; à Paris . . . . 
SCHIAPARELLI; à Milan. . . 


4 février 
17 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
16 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 


15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem, 


15 décem, 
14 décem. 
16 décem. 
16 décem. 
16 décem, 
15 décem. 
15 décem, 


1828. 
1829. 
1843. 
1853. 
1864. 
1865 . 
1865. 
1868 . 
1868. 
1872. 
1873. 
1873. 
1873. 


1874. 
1874. 
1875. 
1875. 
1875. 


1876. 
1877. 
1878. 
1878. 
1878. 
1879. 
1879, 


(155 ) 


Section des Sciences naturelles (25 associés). 


M. DECAISNE, Joseph , O. SK; à Paris , . Élu le 15 décem. 
» SCHWANN, Théodore, C. JK ; à Liége . — 


OWwEN, Richard, O. Sá; à Londres . . 
MILNE EDwARDs, Henri: à Paris. . . 
SCHLEGEL, Hermann; à Leyde. . . . 
VALENTIN, Gabriel Gustave ; à Berne 
DANA, James D.; à New-Haven . . 
DAviDsON , Thomas ; à Brighton . 
Du CANDOLLE, Alphonse; à Genève. . 
HEER, Oswald; à Zurich . . . . 
Dorpers , F.C., C. DH; à Utrecht . 
DanwiN, Charles; à Down, près de 
Londres . . . … … « . + « 
Hooker, Jos. Dalton; à Kew (Angl.) 
RAMSAY, André-Crombie; à Londres. 
STEENSTRUP, J.-Japetus-S.; à Copen- 
hague. . . . . . . . . . 
HuxLEY, Thomas Henri; à Loudres . 
PRINGSHEIM, Nathaniel; à Berlin . . 
Nirsson, Sven; à Lund . 
Von DECHEN, Ern., H., Ch. ; à Bonn. 
GOSsELET, Jules, à Lille . . . . 
DAUBRÉE,J.; à Paris . . . . . . 


» DE KOLLIKER, Albert; à Wurtsbourg . 


Le cte DE SAPORTA, G.; à Aix (France). 
Vox SiesoLp, Ch. T, E.; à Munich , . 


» Vox Biscuorr, T. L.; à Munich. . . 


14 décem. 
17 décem. 
15 décem. 
16 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 


15 décem. 
16 décem. 
16 décem. 


16 décem, 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem 
15 décem. 
15 décem. 
14 décem. 
14 décem. 
14 décem. 
16 décem. 
15 décem. 


1836. 
1841, 
1847. 
1850. 
1857. 
1861. 
1864. 
1865. 
1869. 
1869. 
1869. 


1870. 
1872. 
1872. 


1872. 
1874. 
1874. 
1874. 
1875. 
1876. 
1877. 
1877. 
1877. 
1878. 
1879, 


( 156 ) 


CLASSE DES LETTRES. 


M. H. COKScIENCE , directeur. 
» Liaëre, secrétaire perpétuel. 


30 MEMBRES. 


+ 


Section des Lottres et Section dos Sciences morales 


at politiques réunies. 


M. Steur, Charles; à Gand, . . . . .Élule 5 décem. 1829. 


NoTuoms, le bon J.-B., G, C. JK{; à Berlin. — 
GacxARD, L. P., G.O. SK; à Bruxelles. — 
VAN PRAET, Jules, SE; à Bruxelles. . — 
De Decxen, P.J.F.,C.JK: à Schaerbeek, — 
Haus, J. J.,G. O. BE; à Gand. . . . — 
LecLEncQ, M.N.J., G. C. Ki; à8t-Jos.- 

ten-Noode . . . . . . . . . — 
Dz Wirtz, le baron Jean J. A. M., 4; 

à Anvers. . . se ee . — 
Farpen, Charles, G, O. 3: à Bruxelles. — 
KERVYN DE LETTENHOVE, le baron 

J.B. M. C., C. Jk: à Bruges. … . — 
CHALON , Renier, O. XX; à Ixelles. , . — 
THONISSEN, J.J.,C. Ks; à Louvain. . — 
Justa, Théodore, O. Es; à Ixelles. . — 


» NÈvE, Félix, JK; à Louvain . . . , — 


„7 mai 

9 mai 
10 janvier 
10 janvier 
11 janvier 


17 mai 


6 mai 
7 mai 


4 mai 
& mai 
9 mai 
5 mai 
11 mai 


1840. 
1842. 
1846. 
1846. 
1847. 


1847. 


1861. 
1855. 


1859. 
1859. 
1864. 
1866. 
1868. 





( 157 ) 


M. WAUTERS, Alphonse, O., SÉ; à Bruxelles, Élule 11 mai 1868, 
» Conscrence, Henri, C. Di; à Ixelles. 
» Dz LAVELEYE, Émile, L. V., O.jH; à Liége. 
» NYPELS, Guillaume J. 8., C. B; à Liége . 


Lx Roy, Alphonse, Bi; à Liége 


» HEREMANS, Jacques F. J., jf; à Gand . 
» WILLENS, Pierre G. H., K{; à Louvain. 
» POULLET ; Edmond, K; à Louvain . 


» TIELEMANS, Franc. J., G.O.)K; à Ixelles. 


Dx BORCHGRAVE, Émile, O. Ks à Belgrade. 
LIAGRE, J.B. J., C. M; à Ixelles. e 
WAGENER, Auguste, O. B; à Gand . 


» ROLIN-JAEQUENYNS, Gustave; à Bruxelles. 
» BORMANS, Stanislas, JK; à Namur . . 


N. . e . e Ld Ld e L] Ld 


Piot , Charles-G.-J., jf; à St.Gilles(Brux.) — 


CORRESPONDANTS (10 au plus). 


M. Lorsx, Ferdinand, SE; à Mons 
» POTvIN, Charles; à Ixelles. 
» STECHER, J., JK; à Liége . 


» LAURENT, François, C. K; à Gand. 


» Lanv, T. J., BK; à Louvain . 
» HENRARD, Paul, EK; à Anvers. 


10 mai 
6 mai 
6 mai 
12 mai 
12 mai 
5 ma 
10 mai 
8 mai 
14 mai 
6 mai 
6 mai 
6 mai 
5 mai 
5 mai 


‚ Élule 12 mai 


» VANDENPEEREBOOM, À., G. O. Js à Bras. 


» Hyuaxs, Louis, O. EK à Ixelles . 


10 ma: 
8 mai 
6 mai 
5 mai 
5 mai 
5 mai 
10 mai 


14 


1869. 
1872. 
1872. 
1873. 
1873. 
1874. 
1875. 
1876. 
1877. 
1878, 
1878. 
1878. 
1879. 
1879. 


1878. 
1875, 
1876. 
1878. 
1879. 
1879. 
1879. 
1880. 


(158) 


50 ASSOCrÉS. 


M. BANKE, Léopold, JH; à Berlin. . 
» Micnet, F. A. A.; à Pari : 
«Leemans, Conrad, 0. J à Leide . … 
» NOLET DE BRAUWERE VAN STEELAND, 
3.0, JK 3 à Vilvorde. . 
DE Rossr, le chev Rome 
Paurs, A. Paulin, O. JH; à Paris. 
ten, Adrien; à Paris . 
Dr ReumonT, Alfred, O. JK; à Bor- 
Chapelle) 
» De Croeania, le bee Charles, C. JH 
del 4 0. + + 
+ Mnveavant, Jules À Naples . 
De Kornne, le bes B. , ke à SuPéer 
bourg. . 
» Canru, César; à Milan. … . . . + 
v De Lögen, François , CE; à Muni 
» De Vauss, Mathieu, C.H; à Leyde. . 
» D'Annera, le chev. A, O. HÉ; à Vienne. 
» Dissazut, Benjamin (Lord Bracons- 
resp); à Londres . . . . . . 
» Remen, Léon; Paris. 4. … 
» Anaivasexe, le comte Jean, G. C. jf 
4 Mantoue  ….. + + 
» Mouws, Théodore; à Berlin . . . 
» Dx Dôcutwaen, J.J. Ignace; à Munich 
» Fann, William; à Londres . … 
Sreaant, Ludolphe; ASt-Péenbourg. * 
» Lasourae, Éd., G, C. jé à Paris . 







































+ Élule 15 décem. 1840. 
9 février 1846. 





M. SCHELER, Auguste, SÉ; à Ixelles. 


( 159 ) 


E66rn , Émile, O.JH{; À Paris . . . . 
Ds SyseL, Henri Ch. L., C. Sá; à Berlin . 
CARRARA , François ; à Pise . . . .. 
De HOLTZENDORFF, le baron J. G.F. Ph; 
àMunich . . . , . . . . . . . 
BRUNN, Henri, J{; à Munich . . . . . 
LENORMANT, François, JH{; à Paris. . . 
D’AnTas, le chev. M., G. O. 4; à Londres. 
ALBERDINGK TayM, Jos.-Alb.; à Amsterdam. 
Cunrrus, Ernest; à Berlin . . . . 
RIVIER, Alphonse P.O., EK; à Saint-Gilles 
(Bruxelles) . . . . . . . . . . 
Franck, Adolphe; à Paris. . . . . . 
Desmazes, Charles, à Paris . . . . . 
OPPERT , Jules; À Paris. . . . . . . 
JONCKBLOET, W.J. A; à La Haye . . . 
TENNYSON, Alfred ; à Farringford, Freshwa- 
ter, île de Wight. . . . . . . . . 
Lersrus, Richard; à Berlin. . . . . 
DeLisLE, Léopold; à Paris. . . . . . 
Arntz, Égide BR. N., DK; à Bruxelles. 
CAMPBELL, F.-G.-H.; à La Haye. 
BLUNTSCHLI ; à Heidelberg . . . . 
BANCRorT, George; à Washington . . . 
SaRIPOLOS, Nicolas J.5 à Athènes, . 
Di GIOVANNr, Vinc.; à Palerme . . , . 
CoLMEIRO, Manuel, à Madrid. . . . 
D’OLIVECRONA, Canut, à Stockholm . . 
NN... . . + . 


Elu le 


Î 1868, 
i 1869, 


1869. 


i 1870. 


i 1871, 
i 1871. 
i 1871. 
i 1872, 
i 1872. 
i 1872. 


i 1873, 
i 1873. 
i 1874. 
i 1874, 
i 1874. 


i 1875, 
i 1875. 
i 1875. 
i 1876. 
i 1877. 
i 1877. 
i 1877. 
i 1878. 
i 1878. 
i 1880, 
i 1880. 


(160 ) 


CLASSE DES BEAUX-ARTS. 


"M. BALAT, directeur. 
v LiAGRE, secrétaire perpétuel. 





30 MEMBRES. 


Section de Peinture : 


M. Dx Keysen, Nicaise, C. K; à Anvers . Nommé le ler déc. 1845, 
» GALLAIT, Louis, G,O. EE; à Schaerbeek. —  lerdéc.1845, 
» VERBOECKHOVEN,E.,C. JHK{; à Schaerbeek.  —  lerdéc.1845, 

DE BRAEKELEER, F., O. Ji; à Anvers. Élu le 8 janvier 1847. 

» PORTAELS, Jean, O. }{; à Bruxelles. . — 4 janvier 1855. 


» SLINGENEYEn, Ernest, C.}}{; à Bruxelles. — 7 avril 1870. 
» ROBERT, Alexandre, O. JK; à St-Josse- 

ten-Noode . . . . . « + « — 7 avril 1870. 
» Gurrens, J. Godfr., O. jK:; à Schaer- 

beek . + . . . ee ee — 6 janvier 1876, 


WiuLens, Florent, C. Si; à Bruxelles. — 10 janvier 1878. 


Section de Sculpture s 


M. Gexrs, Guillaume, C‚3{ ; à Schaerbeek. Nommé le 1er déc. 1845, 


» Simomis, Eugène, C. K; à Bruxelles, . — ler déc. 1845. 
» Geers, Joseph, C. ÏH; à Anvers. . . Élu le 9 janvier 1846. 
* FRAIKIN, Charles À. C. #4; àSchaerbeek. — 8 janvier 1847. 


Sectien de Gravure : 


M. Franck , Joseph, O. 3E ; à St-Josse-ten- 
Noode. . e e . + e . . Élu le 7 janvier 1864. 
« LECLERCQ, Julien, B; à Bruxelles. . — 12 janvier 1866, 


( 161 ) 


Section d'Architecture : 


M. BALAT, Alphonse, O. H; à Ixelles . . Élu le 9 janvier 1862, 


» DE MAN, Gustave, {; à Ixelles. . . — 12 janvier 1865. 
» Pauz1, Adolphe, {; à Gand. . . . — 6 janvier 1875. 
» SCHADDE, Joseph, JK; à Anvers. . . — 10 janvier 1878. 


Section de Musique : 


M. VizuxTemps, Henri, O. 3; à Bruxelles. Nommé le ler déc. 1845. 
+ DEBURBURE, le chev. Léon, SK; à Anvers. Élu le 9 janvier 1862. 
» GEVAERT, Auguste F.,C. JX; à Bruxelles. — 4 janvier 1872. 
» SAMUEL, Adolphe, O. JK; à Gand . . — 8 janvier 1874, 
» Rapoux, Théodore, O. FH; à Liége. . — 8 avril 1879. 


Soction des Secionces et des Lettres dans leurs rapports 
avec les Beaux-Arts: 


M. ALvin, Louis J., C. PH; à Ixelles . . Nommé le ter déc, 1845. 
» Féris,Édouard.F.L., O. Sf; à Bruxelles, Élule 8 janvier 1847. 


» Dx Busscuea, Edmond, O. JK ; à Gand. — 5 janvier 1854. 
» SIRET, Adolphe, 3; à St-Nicolas . . — 12 janvier 1866. 
» LIAGRE, J.-B.-J., C. XX; à Bruxelles. . — 5 mai 1874. 
{> SrarrarnTts, Félix, {; à Bruxelles. . — 6 janvier 1876. 


CORRESPONDANTS (10 au plus). 


Peinture s 


M. Ds Brerve, Édouard, 0. ; à Bruxelles. Élu le 9 janvier 1846. 
» DrcKmans, Joseph L.,0.)JK; à Anvers. — 8 janvier 1847, 
eN. ee eee ee ee eee ee 


14. 


( 162 ) 


Sculpture : 


M. JRHoTTE, Louis, B: à Bruxelles . . Élu le 9 janvier 1846, 


Gravure : 


M. DEmanFEz, J., Bf; à St-Jos.-t.-Noode. Élu le 10 janvier 1878. 


Architecture : 


M. TERAY, Léonard J.; à Liége . . . . Élule 8 janvier 1874. 
» BENOIT, Pierre, O. 3; à Anvers . . . — 8 janvier 1880. 


Seliences et Lettres dans leurs rapports 


avec les Beaux-Arts : 


M. PincaAnT, Alexandre, SK; à St-Josse- 
ten-Noode. . . . . . . . . Élule4 janvier 1877. 


» N. . ® . . . e Ld . « id Ld hed . hd Kd . ® L 2 L e- 


50 ASSOCIÉS. 


Peinture : 


M. HAGnE, Louis, JK{; à Londres . . . . Élu le 8 janvier 1847. 
» ROBERT FLEURY, Joseph N., }{; à Paris. — 7 janvier 1864. 
» GÉROME, Jean Léon, JK; à Paris . . . — 12 janvier 1865. 
» MADRAZO, Fréderic ; à Madrid. . . . — 12 janvier 1865. 
» BENDEMANN, Éd. J.F, O.ÏK: à Dusseldorf — 9 janvier 1868. 
» MEISSONIER, Jean L. E., O0. }K; à Paris . — 7 janvier 1869. 


HÉBERT, Aug. Ant. Ern., O. J{; à Paris. — 12 janvier 1871, 
Becker, Charles, Sf; à Berlin, . . . — 8 janvier 1874, 


(165 ) 


M. Farra, William Powell, 3; à Loudres, Élu le 8 janvier 1874. 
» Vox PILOTY, Charles; à Munich |. . . — 6 janvier 1875. 
» BAUDRY, Paul; à Paris. . . . . . . -— 10 janvier 1878. 


» N. . . . . . . . . . . . . e . . e e . . 


Sculpture : 


M. DuxoxT, Augustin À., Hs à Paris . . Élu le 22 sept. 1862. 


» DENIEUWERKERKE, comte À. JH{;àParis, — 22sept. 1852. 
» CAVELIER, Pierre Jules; à Paris . . . — 7 janvier 1864. 
» JoUrFROY, François; à Paris . . . . — 11 janvier 1866. 
» DaAKE, Frédéric, O. B; à Berlin . . — 11 janvier 1866. 
» MONTEVERDE ; à Rome . . . . . . — 6 janvier 1874. 
» BONNASSIEUX , J.; à Paris . . . . . — 6 janvier 1875. 


» GUILLAUME, Eugène; à Paris . . .: . — 6 janvier 1876. 


Gravure : 


M. HENRIQUEL DUPONT, L. P., JK ; à Paris, Élu le 8 janvier 1847. 
» Mencumr, Paul; à Rome. . . . . . —  8janvier 1857. 
» Onpink-, Eugène André; à Paris . . . — 8 janvier 1857, 
» MANDEL, Édouard, BK; à Berlin. . … — 12 janvier 1865. 
» Faancois, Alphonse; à Paris . . . . — 8 janvier 1874, 
» SrANe, Rudolphe; à Dusseldorf . . . — 8 janvier 1874. 


Architecture : 


M. DONALDSON , Thomas L., SK; à Londres. Élu le 6 février 1846. 


» LxiNs, C. JK{; à Stuttgart . . . . . — 7 janvier 1864, 
» DALY, César; à Paris. , . « . «+ — 12 janvier 1865. 
» LABROUSTE , F.-M.-Théodore ; à7 Paris . —’ 9 janvier 1868. 
» VESPIGNANI, le comte Virginio; à Rome. — 12 janvier 1871. 
» VON FERSTEL, le chev. Henri; À Vieane, — 8 janvier 1874. 
» HirziG, à Berlin + + + + — 8 janvier 1880. 


» DE CONTRERAS, Raphael; à Grenade . . — 8 janvier 1880. 


(164) 


Musique : 


M. LACHNER, François; à Munich. . . .Élule Sjanvier 1847. 
+ Tomas, Ch. L. Ambroise, B; à Paris. —  Sjanvier1863. 
» VERDI, Joseph; à Naples . . . . . — 12 janvier 1865. 
» GounoD, Félix Charles; à Paris . . . — 4 janvier1872. 
» BASEvI, Abraham; à Florence. . . . —  4janvier1872, 
» HILLER, Ferdinand; à Cologne. . . . — 6 janvier 1876. 
» Massé, Victor; à Paris . . . . . . — 4 janvier 1877. 
o LimNANDER DE NIEUWENHOVE , le baron 

Arm, M., O. 3; à Paris . . . « — 9 janvier 1879. 


Pour les Sciences et les Lettres dans jours rapports 
avec los Beaux-Arts : 


M. RAVAISSON, J. G. Félix; à Paris. . . Elu le 10 janvier 1856. 


» GAILHABAUD, Jules; à Paris . . . . — 9 janvier 1868. 
» MARIETTE, Auguste Édouard; au Caire. — 6 janvier 1870, 
» Lüske, Guillaume; à Stuttgart . . . — 9 janvier 1873. 
e VosmaER,C.;à La Haye . . . . « — 9 janvier 1873, 
» DELABORDE, le vicomte Henri; à Paris., — 8 janvier 1874. 
Le radja SouniNDRO Mouux TAGoRE, C. BK; 

à Calcutta. . . . . . . . + .  — ájanvier 1877. 

» N. e . + . . e . . . . . . . . e e . « e e 
ER 


Secrétaire adjoint de l Académie : Le chevalier Edmond Marcaar. 


( 165 ) 


COMMISSIONS DES CLASSES. 


Commission pour la publication d'une Biographie nationale. 


Président, M. P.-J. VAN BENEDEN, délégué de la classe des Sciences. 
Vice-président, M. A. WAUTERS, délégué de la classe des Lettres. 

Secrétaire, M. Edm. De Busscuen, délégué de la classe des Beaux-Arts. 
Secrétaire adjoint, M. Félix STAPPAERTS, délégué de la classe des 


Beaux-Arts, 

Membres : | | 
M. DE KONINCK, délégué de la classe des Sciences. 

» DEWALQUE, | id. id. 

» LIAGRE, id. id. 

» MORREN, id, id. 

» GACHARD, id. classe des Lettres. 

» JusTE, id. id, 

» Le Roy, id. id, 

» HEREMANS, id. id, 

» BALAT, id. classe des Beaux-Arts. 

» Le chev. DE BURBURE, id. id. 

» SIRET, id. id. 

Commissions spéciales des finances » 
Classe des $elences. Classe des Lettres. Classe des Beaux-Arts. 

M. GLUGE. M. CHALON. M. Dx Man. 

» HOouzEAU. » CONSCIENCE. » FRAIKIN. 

» Maus. v DE DECKER, » FRANCK. 

» MONTIGNY. » FAIDER. » G. GEEFS. 

» 


P. VAN BENEDEN. » GACHARD. » SLINGENEYER, 


( 166) 


Crasse pus Sciences. — Commission pour les paralonnerres. 


M. Maus, président, M. MELSENS. 
» DONNY. » MONTIGNY. 
» DUPREZ. e VALERIUS. 
„ HouzeAu. 


CLassz pas Lerrass. — Commission pour la publication des anciens 
monuments de la littérature flamande. 


M. P. DE DECKER, président. M. P. WiLLEms. 
L. ROERSCH. 


J.-F.-J.HEREMANS, secrétaire. » 
H, CONSCIENCE. 


Commission pour la publication d'une collection des grands 
écrivains du pays. 


M. B. CHALON, président. M. Aug. SCHELER. 
le bon KERVYN DE LET- » Alpb. Le Roy. 
J. STECRER. 


TENHOVE, secrétaire. » 


» 


CLasse pes Beaux-Anrs. — Commission pour la rédaction d'une 
Histoire de l'art en Belgique. 


M. L. ALVIN, président. M. Éd. Féris. 
a Gust. DE MAN. 


( 167 ) 


Commission pour la liste d'objets d'art à reproduire par les lau- 
réals pendant leur séjour à l'étranger (article 17 de l'arrété royal 
du 22 mai 1875 réorganisant les grands concours de peinture, de 
gravure, d'architecture et de sculpture). 


Peinture : MM. DE KEYSER et GALLAIT. 
Sculpture : MM. Joseph GEEFs et FRAIKIN, 
Gravure : MM. J. FRAKCK et J. LECLERCQ. 
Architecture : MM, BALAT et G. DE MAN. 
Sciences et lettres : MM. Arvin et Éd. FÉTIs. 


Commission de la classe des beaux-arts pour les portraits des 
membres décédés. 


M. Éd. Féris. M. J. PORTAELS. M. J. FRANCK. 


Commission pour la publication des œuvres des anciens 
musiciens belges. 


M. GEVAERT, président. M. VIEUXTEMPS. 
» Éd. Fénis ‚ Secrétaire. » Je chev. px BURBURE. 
» SAMURL, (résorier. » Th. RADOUx,. 


Commission chargée de discuter toutes les questions relatives aux 
lauréats des grands concours dits prix de Rome. 


M. ALViN. M. J. GeErs. 
» BALAT. » G. GEEFS. 
» DE Keysen, » GEVAERT. 
» DE Max. » PORTAELS, 
» Fáris. » ROBERT. 

» FRANCK. » Stmoxis, 

» GALLAIT, » Ad. Pauur. 





(168 ) 


COMMISSION ROYALE D'HISTOIRE 


pour la publication des Chroniques belges inédites. 


M, le baron KERVYN DE LETTENHOVE, président. 
» GACHARD, secrétaire et trésorier. 


» WAUTERS, membre. . 
» BORMANS, id, 
» POULLET, id. 
» Pior, id, 
» _DEVILLERS , id. 


» GIiLLIODTS VAN SEVEREN, membre suppléant. 


( 169 ) 


_ 


NECROLOGIE. 
CLASSE DES SCIENCES. 


M. Nysr (Henri), membre , décédé le 6 avril 1880. 


CLASSE DES LETTRES. 
M. Davauz (Paul), membre, décédé le 30 janvier 1880. 


» Vazzxpz (Guillaume), associé, décédé le 30 juin 1880. 
» Van Bsunez (Eugène), correspondant, décédé le 19 août 1880. 


CLASSE DES BEAUX-ARTS. 


M. Coarrsr (Léon), associé, décédé à Paris le 20 novembre 1880. 


15 


(170) 





DOMICILE DES ES, DES ASSOCI DES CORBESPONDANTS DE 
L'ACADÉNIE HABITANT BRUXELLES OU SES FAUBOURGS, 





M. Anax (Émil 
» Av (L.), rue du Trône, 45, à Ixelles. 
» Aura (E.), place de l'Industrie, 16, à Bruxelles. 
» Batar (Alpb.), rue de Londres, 47, à Ixelles. 
» Baucwonr (Alex.), rue de l'Équateur, 7, à St-Josse-ten-Noode. 
» Caazon (R.), rue du Trône, 143, à Ixelles. 
» Conscrames (H.), rue Vautier, 58, à Ixelles. 
» Catrm (Fr.), rue de l'Esplanade, 8, à Bruxelles 
» Da Birra (Ed.), rue de Marnix, 9, à Bruxelles. 
» De Dacxen (P.-J.), rue des Palais, 68, à Schaerbeek. 
» De Man (Gust), rue du Parnasse, 27, à Ixelles. 
» Drums (Jos.), rue de la Ferme, 8 ; à St-Josse-ten-Noode. 
» Duronr (Éd.), rue de Florence, 66, à Saint-Gilles. 
» Fama (Ch.), rue du Commerce, 63, à Bruxelles. 
» Féris (Éd.), rue montagne des Quatre-Vents, 5, à Bruxelles. 
» Fauun (C.-A.), chaussée d'Haecht, 182, à Schaerbeek. 
» Faarer (J.), rue de l'Ascension, 30, à St-Josse-ten-Noode. 
» Gacæap (M.-P.), rue de la Paille, 14, à Bruxelles. 
» Gazarr (L ), rue des Palais, 106, à Schaerbeek. 
» Gauss (G.), rue des Palais, 22, à Schaerbeek. 
» Grvaxar (A.), rue de la Régence, 15, à Bruxelles. 
Groos (T.), rue Joseph IL, 7, à Bruxelles, 
Gurrmus (Godfr.), rue de Locht, 18, à Schaerbeek. 
Hoveu (5.-C.), à l'Observatoire royal, à Bruxelles, 
» Hans (L.), rue du Trône, 161, à Ixelles. 
» Janorrs (L.), avenue des Arts, 53, à Bruxelles. 
1(Th.), rue Mercelis, 70, à Ixelles, 

















(171) 


M. Ksavrn pe Lerrenuovs (Le bon), rue Joseph II, 45, à Bruxelles, 
et à St-Michel, lez Bruges. 

» Luczanco (Julien), rue du Commerce, 34, à Bruxelles. 

» Lacuenco (M.-N.-J.), rue Royale, 218, à St-Josse-ten-Noode. 

» Lucens (J.), rue Caroly, 23, à Ixelles. 

» Maucr (Éd.), rue St-Aiphonse, 31, à St-Josse-ten-Noode. 

» Maus (H.), rue de Naples, 41, à Ixelles, 

» Marsurs (L.), rue de la Grosse-Tour, 17, à Bruxelles. 

» Morrioxr (Ch.), rue des Palais, 84, à Schaerbeek. 

» Mounon (M.), rue de Trèves , 24, à Bruxelles. 

» Pmcuaar (Al.), rue Hydraulique, 9, à St-Josse-ten-Noode. 

» Prior (Ch.), rue Berckmans, 104, à Saint-Gilles. 

» Ponrasis (J.), rue Royale, 184, à St-Josse-ten-Noode. 

» Porvir (Ch.), rue Lens, 28, à Ixelles. 

> Rivisn (Alph.), avenue de la Toison d'or, 62, à Saint-Gilles. 

» Ronzar (Alex.), place Madou, 6, à St-Josse-ten-Noode. : 

» Roum-Jasquzurnss (G.), rue de la Loi, 6, à Bruxelles. 

» Scuarxn (Aug.), rue Mercelis, 66, à Ixelles. 

» Smonis (E.), rue du Canal, 53bis, à Bruxelles. 

» Suineznersn (Ern.), rue du Commerce, 93, à Bruxelles. 

» Srarrazats (F.), rue de Pascale, 12, à Bruxelles. 

» Sras (J.-S.), rue de Joncker, 13, à St-Gilles. 

» Srmcuxx (M.), rue de Berlin, 44, à Ixelles. 

» Trzuumans (F.), rue Caroly, 13, à Ixelles. 

» Vanpsxesznssoou (Alph.), avenue de la Toison d'or, 44, à Saint- 

Gilles. 

» Van Paazrt (J.), rue Ducale, 13, à Bruxelles. 

» Vensoscxnoven (Eug.), chaussée d' Haecht, 184, a Schaerbeek. 
» Vrauxrawrs (H.), chaussée d' Haecht, 109, à S*-Josse-ten-Noode. 
» Waurzas (Alph.), rue de Spa, 22, à Bruxelles. 

» Wasms (Flor.), à Bruxelles. 


| 


uz) 


DORICILE DIS MEMBRES, DES ASSOCIÉS ET DES CONRESPONDANTS 
DE I'ACADÉNIE HABITANT LA PROVINCE, 


Bavorr (Pierre), à Anvers. 
Boumans (Stanislas), à Namur. 
Bauar (Alph.), à Mariemont (Hainaut). 
Canvèrs (E.), à Glain, près de Liège. 
Carazan (Eugène), rue Nysten, 21, à Liége. 
Conner (F.-L.), à Cuesmes (Mons). 
pz Boncacaavs (Ém.), à la Coupure, 43, à Gand. 
Da Baasrzunan (Ferdinand), boulevard Léopold, 83, à Anvers. 
px Buasus (Le chev. Léon), rue Vénus, 17, à Anvers. 
Ds Busscun (Edm.), rue des Vanniers, 18, à Gand. 
Da Kursaa (N.), rue de la Pépinière, 45, à Anvers. 
pa Konmer (L.-G.), rue Bassenge, 48, à Liége. 
ps Lavausre (Émile), rue Courtois, 38, à À 
Duzsorvr (J.), rue Hemricourt, 21, à Liége. 
os Saurs Lonccæawrs (Edm.), à Waremme, et boulev. de la Sau- 
venière, 34, à Liége. 
Da Tus (1), rue du Canal, 1, à Anvers. 
Davazque (Gust.), rue de la Paix , 17, à Liége. 
pa Warrs (Le baron J.), au château de Wommelghem, lez-Anvers, 
et à Paris, rue Fortin, 5. 

Donar (F.), rue Neuve-St-Pierre, 91, à Gand. 
Duras (F.), cour du Prince, 34, à Gand. 
Drcxaans (F.), chaussée de Malines, 267, à Anvers. 
Fous (F.), à l'Université de Liége. 
Fasosmce (Léon), rue du Parc, 25, à Liége. 
Gauss (Joseph), rue Léopold, 45, à Anvers. 
Gizxwer (Alfred), rue Renkin, 15, à Liége. - 
Havs (J.-J.), rue Savaen , 36, à Gand. 
Harman» (P.), rue de la Duchesse, 56, à Anvers. 

1 (L.), rue du Manége, 2, à Louvain. 

tas (1.), rue des Dominicains, 4, à Gand. 




















eee 


( 175 ) 


Laxr (Th.), au collége Marie-Thérèse, à Louvain. 
Lauaaxr (F.), rue Savaen, 46, à Gand. 

Le Roy (Alph.), rue Fusch, 34, à Liege. 

Lorss (F.), rue de Cuesmes, 3, à Mons. 

Miruse (C.), professeur à l’Institut agricole de l’État, à Gembloux. 
Masrus (V.), rue Beeckman, à Liége. 

Mons (Éd.), quai de la Boverie, 1, à Liége. 

Nève (Félix), rue des Orphelins, 62, à Louvain. 

Nocxr px Baauwens Van Sresranp (J.), rue Neuve, 7, à Vilvorde. 
Norzous (le baron J.), à Berlin. 

Nrrsis (G.), quai d'Avroy, 94, à Liége. 

Pavui (Ad.) , place des Fabriques, 1, à Gand. 

Prarzau (J.), place du Casino, 48, à Gand. 

Prarsau (Félix), rue du Casino, 15, à Gand. . 

Pouzurr (Edm.) , rue de la Station, 120, à Louvain. 
Rapovx (Th.), place du Conservatoire, 3, à Liége. 
Sanvaz , (Ad), place de l'Évéché, à Gand. 

Scope , rue Leys, 18, à Anvers. 

Scawanx (Théodore), quai de l’Université , 11, à Liége. 
Suarr (Adolphe), à Saint-Nicolas. 

Srane (Walthère), rue Beeckman, 32, à Liège. 

Sraux (Charles), à la Coupure (rive gauche), 39, à Gand. 
Sracuen (J.), quai Fragnée, 30 , à Liége. 

Tanar (L.), rue de Campine, 30, à Liége. 

Taonissux (3.-J.), rue de la Station, 88, à Louvain. 
Varsarus (H.), rue du Gouvernement , 3, à Gand. 

Van Bamexe (C.), rue Haute, 5, à Gand. 

Van Baxansn (Éd.), rue Louvrex, 90, à Liége. 

Van Brxuoxx (P.-J.), rue de Namur, 93, à Louvain. 

Van pan Manssruocax (G.), à la Coupure, 111, à Gand. 
Wacxsn (A), rue Traversière , 25, à Gand. 

Wuess (Pierre), rue de Bruxelles, 192, à Louvain. 





Manon (Edm.) , rue de la Poste, 61, à St-Josse-ten-Noode. 
15. 


(174) 


LISTE 


DES PRÉSIDENTS ET DES SECRÉTAIRES PERPÉTUELS DE L'ACADÉMIE, 
depuis la fondation en 1769. 


ANCIENNE ACADEMIE (1). 
(41969 — 191€). 
Présidents (2). 


M. Le comte de Gobenzl. . . . . . . . . . . . 11769. 
» Le chancelier de Crumpipen . . . . . . . . . 4715. 


Secrétaires perpétuels. 


M. Gérard. . . . . . … . . . . . . « 1769 à 4776. 
» Des Roches . . . . . . . . . « . … 1776 à 1787. 
» L'abbe Mann. . . . . . . . . . « . 1787 à 41794. 


Directeurs (3). 


M. L'abbé Needham . . . . . . . . . . 1769 à 1782. 
» Le marquis Duchasteler , . . . . . . . 1782 à 1784. 
» Gérard. . . . . . . . . . . « « . 1784 à 1786. 
» Le marquis Duchasteler . . . . . . . « 1786 à 1790. 
» Gerard. . . . . . . . . . . ... . 1791 à 1794. 
» L'abbé Chevalier . . . . . . . . . . 1794. 


(4) L'ancienne Académie ne tint pas de séance de 1794 à 1816 ; elle fut disper- 
sée, pendant cet intervalle de temps , par suite des événements politiques. 

(2) Nommés par le Gouvernement. 

(5) Élus par l’Académie. 





M. Le bon de Feltz . 


( 175 


ACADÉMIE DEPUIS SA RÉORGANISATION EN 1816. 


» Le ptde Gavre . 
» Ad. Quetelet. 
» Le baron de Stassart 


» Le baron de Stassart . 
» Le baron de Gerlache. 


» Le baron de Stassart . 


» Verhulst . 
» F.Fétis, . . 
» d'Omalius d' Halloy. 


» Le baron de Stassart 
» Naver. . . . . 
» Nerenburger. . . 


Présidents. 


1836. 
1837. 
1838. 
1839. 
1840. 
1841. 
1849. 
1845. 
1844. 
1845. 
1846 (!). 
1847. 


. 1848. 
. 1849. 
. 1850. 
» M.-N.-J. Leclercq. . 
» Le baron de Gerlache. 
. 1853. 
. 1854. 
. 1855. 


1851. 
1852. 


» Le baron de Gerlache. 1856, 


M. Van Hulthem. 


Secrétaires perpétuels. 


1816-1820. M. de Ram . 
1820-1832. 
+. 1832-1836. 
. 1835. 
» Le baron de Gerlache. 
» Le baron de Stassart . 
» Le baron de Gerlache. 
» Le baron de Stassart . 
» Le baron de Gerlache. 
» Le baron de Stassart . 
» Le baron de Gerlache. 
» Le baron de Stassart . 
» Le baron de Gerlache. 


) 

» d’Omalius d’ Halloy. 
» F. Fétis . . 
» Gachard. . . . 
» Liagre. . 


» Van Hasselt . 

» M-N.-J. Leclercq . 
Schaar. . . 
Alvin, . . . . 
Faider. 

Le vicomte Du Bus. 
F. Fétis . 

Borgnet . 
Dewalque. . . . 
Gallait. . 
d’Omalius d'Halloy. 
Thonissen 

De Keyser 
Brialmont 

Faider. 

Alvin . 

» Houzeau. 

» M.-N.-J. Leclercq. 
» Gallait. . 

» P.-J. Van Beneden 


gg SU ES YE ys ses "= = 


+ 4857.’ 
‚ 1858. 


1859. 


. 1860. 
. 1861. 


. 1862. 


. 1863. 
. 1864. 
. 1865. 
. 1866. 
. 1867. 
. 1868. 
. 1869. 


+ 1870. 


. 1871. 


. 1872. 


‚ 1873. 


. 1874. 


. 1875. 
+ 1876. 
+ 1877. 
‚ 1878. 


. 1879. 


. 1880. 
. 1881. 


1816 à 1821. 


» Dewez. 1821 à 1835. 
» Ad, Quetelet . 1835 à 1874. 
» Liagre . . Élu en 1874. 


(4) Depuis 1846, c’est le Roi qui désigne le président, parmi les trois directeurs 


annuels des classes. 


(176 ) 


LISTE 


DES DIRECTEURS DES TROIS CLASSES DEPUIS LA RÉORGANISATION 
EN 1845. 


Classe des Sciences, 


M. Dandelin . . . . 
» Wesmael. . . . 
» Verhulst. . . . 
» le vte Du Bus. . 
» d'Omalius d’Halloy 
» de Hemptinne . 
» Kiekx. . . . . 
» Stas. . . . . 


» de Selys Longchamps. 


» Nerenburger. . . 
» Dumont. . . 
» Gluge. . . . 

» d'Omalius d'Halloy . 
» Melsens . . , . 
» P. Van Beneden . 
» Liagre. 
» de Koninck . . 
» Wesmael. 


1846 
1847 
1848 
1849 
1850 
1851 
1852 
1853 
1854 
1855 
1856 
1857 
1858 
1859 
1860 
1861 
1862 
1863 


M. Schaar. . . . 
» Nerenburger. . 


» d’Omalius d’Halloy 


» le vte Du Bus. . 
» Spring. . . . 
» Nyst . 

» Dewalque . . 
» Stas, 


» d’Omalius d'Halloy 


» Gluge. . . . 
» Candèze. . 

» Brialmont. . 

» Gloesener. . 

» Maus. . . . 
» Houzeau . 


» de Selys Longchamps. 


» Stas . e . . 


» P.-J. Van Beneden 


Classe des Lettres. 


M. le bon de Gerlache. . 


le bon de Stassart . 
» le bon de Gerlache. 
» le bon de Stassart . 
» de Ram. . . . 
» M.-N.-J. Leclercq. 
» le bon de Gerlache. 


ÿ 


1846 
1847 
1848 
1849 
1850 
1851 
1852 


M. le bon de Stassart . 


» de Ram . . . 
» M.-N.-J. Leclercq 


» le bon de Gerlache. 


» de Ram . 


» M.-N.-J. Leclercq. 
» le bon de Gerlache. 


1864 


1865 
1866 
1867 
1868 
1869 
1870 
1871 
1872 
1873 
1874 
1875 
1876 
1877 
1878 
1879 
1880 
1881 


1853 
1854 
1855 
1856 
1857 
1858 
1859 


M. Gachard . 
» de Ram , 


» De Decker . 


» M.-N.-J. Leclercq. . 1863 


» Gachard . 


» Grandgagnage . 


» Faider. . 
» Roulez . 


» le bon Kervyn de Let- 


tenhove. 


» Borgnet . . . 


» Defacqz . 


M. F. Fétis . 
» Navez. 
» Alvin. 
» F.Fétis . 
» Baron. . 
» Navez. 
» F.Fetis . 
» Roelandt. 
» Navez. . 
» F. Fétis . 
» De Keyser 
» Alvin. 
» Gme Geefs 
» F, Fétis , 


Baron. . . 


Suys . . 


» Van Hasselt. 
» Éd. Fétis. . 


( 177) 


1860 M. Haus . 
. … 1861 
. |. 1862 
» Chalon 


1864 » le bon Guillaume 


» De Decker . 
» Thonissen 


1865 » Ch. Faider . 


+ 1866 
° « 1867 


. . 1868 » Nypels 
+ « 1869 
1870 


» Wauters . 
» de Laveleye . 
» M.-N.-J. Leclercq. 


Classe des Beaux-Arts. 


» H. Conscience 


1846 M. De Keyser . 


1847 » Alvin. 


+ + 1848 » De Busscher. 
+ + 1849 » Balat. . . 
. « 1850  »F. Fétis. . 
. « 1851 » De Keyser . 
+ 1853 » Fraikin . . 
. + 1853 » Gallait . . 
. … 1854 » Éd. Fétis. . 
. + 1855 » Alvin. . . 
. « 1856 » De Keyser . 
« + 1857 » Balat. : 
. + 1858 » Gevaert. . 
. … 1859 » Alvin. . . 
+ + 1860 » Portaels . . 
. + 41864 » le chev. de Burbure . 
‚ 1862 » Gallait . . 


1863 » Balat . 


DS an 


1874 
1873 
1873 
1874 
1875 
1876 
1877 
1878 
1879 
1880 
1881 


1864 
1865 
1866 
1867 
1868 
1869 
1870 
1871 
1872 
1873 
1874 
1875 
1876 
1877 
1878 
1879 
1880 
1881 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. 











m2 
, 


NOTICE 


SUR : 


JEAN-HENRI. BORMANS, 


MEMBRE DE L'ACADÈMIE 


"| 
né à Saint-Trond le 47 novembre 1801, mors à Liége, de, é juin 1878. 


, . - , . , ‘ t 
, ] _—. . . 4 . « 


‘ . 
t , 
5 | M { . 19 


La Cljasse: des Lettres de l’Académie royale de Belgique 
perdit, vers:le. mitieu de: l’année 1878, un dé ses membres.les 
plis .érudits, un .philologue dans‘le vrai sens du: mot ; uu 
homme profondément:versé, non-seulement dans: les‘ langues 
et: les littératures classiques, mais encore dans-les. lahgueset 
les Htiératures. française et flamande du moyen-ge « ‘et des 
temps modérnes. 7 coton 

Caractère fraúc:et loyal; J -H: Borinans était d'une .ténaeité 
invincible quand. il s'agissait. de-défendre- des faits ou des 
théories de la vérité desquelles: il: était convaincu: De là la 
verve mordante: avec:laquelle ilripostait à des attaques qui, 
selon lui, étaient mal fondées; ou. attaquait à son tour des 
opinions qui lui semblaient erronées. Mais cette vivacité un 
peu rude, dont il trouvait l'exemple chez les philologues du 
XVIe et du XVIIe siècle, ne sortait pas du domaine scienti- 
fique. Dans les relations privées. il était bon et aimable. Les 

, 16 


( 182 ) 


rapports de franche et intime amitié qui unirent, jusqu’à 
leur mort, nos confrères Mgr de Ram, Baguet et David à 
Bormans, pour ne parler que de ceux que la mort nous a 
enlevés, et les services nombreux qu'il rendait avec une rare 
obligeance à tous ceux qui s’adressaient à lui, sont un témoi- 
gnage des excellentes qualités qui ornaient l’âme et le cœur 
du confrère dont nous déplorons la perte. 


* 
+ a 


Jean-Henri Bormans naquit à Saint-Trond le 17 novembre 
1801. Il fit de brillantes humanités au collége de sa ville 
natale ; et, au sortir de la rhétorique, en 1818, avant d'avoir 
atteint l’âge de dix-sept ans, il fut chargé des cours de poésie 
et de rhétorique par la direction du séminaire de Liége. Au 
début de sa carrière, le professeur était plus jeune que tous 
les élèves de sa classe, Après trois années, il passa au collége 
royal de la même ville comme professeur suppléant et maître 
d’études. Ces nouvelles fonctions assurèrent au jeune pro- 
fesseur plus de loisirs, qui lui permirent de suivre les cours 
de la faculté de philosophie et lettres de l’Université. Il fut 
inscrit au rôle des étudiants le 44 octobre 1822. L'année pré- 
cédente, la faculté avait mis au concours la question sui- 
vante : « Quum inter recentiores poetas latinos vel insigniter 
olim, sive arte , sive dictione, sive utraque celebrati nunc 
vulgo ab indoctis juxia doctisque negligantur et contem- 
nantur, quumque inter lyricos ita emineat Sarbievius, ul 
critici Horatium ab eo aequatum lyrica poesi, nonnulli 
superatum censuerint : postulatwr commentatio, in qua, 
præmissa de neglecta neolatinae poeseos causis,deque ejus 
sive justo sive immerilo contemtu disputatione, in altera 


* 


nnn ee eee. 


(185) 


parte, quatenus Sarbievius Horatium dictione et poetica 
facultate vel aequaverit vel superaverit, instituta, et uni- 
verse, et carminum aliquot comparatione, dijudicetur. » 

La question resta sans réponse et fut renouvelée en 1822. 
La faculté reçut deux mémoires, qui furent couronnés tous 
deux. L'un d’eux, portant la devise Utinam, était de Jean- 
Henri Bormans. 

Imiprimé dans les Annales de l’Université de Liége (1822- 
1825), ce mémoire comprend 112 pages in-4°. 

Après avoir exposé les causes auxquelles il attribue l’état 
d'abandon dans lequel se trouvait la poésie néo-latine, le 
jeune auteur aborde le problème de l'opportunité d'une lan- 
gue universelle, et cette opportunité étant admise, il se 
demande si la langue latine peut être élevée au rang de lan- 
gue universelle. D’après l'avis de l’auteur, il nous est impos- 
sible de pénétrer suffisamment le sens propre des mots d'une 
langue morte pour qu’elle puisse servir d'interprète de toutes 
nos idées. Et d’ailleurs, ajoute-t-il, nous fùt-íl donné d’égaler 
dans des compositions latines les maîtres de la prose ou de 
la poésie romaines, encore le respect de notre honneur natio- 
nal et le désir d'être utiles à nos compatriotes exigeraient 
impérieusement de donner la préférence à la langue natio- 
nale. Ce jugement surprendra peut-être plus d’un lecteur qui 
sait que Bormans, pendant toute sa carrière, fut un défen- 
seur convaincu des fortes études classiques. Mais précisément 
ce jugement, émis à cette époque, témoigne de la perspicacité 
du jeune auteur. 11 regardait l'étude de l’antiquité classique 
comme un élément excellent, indispensable même, d’une 
bonne éducation littéraire ; mais il avait parfaitement prévu 
que c’était une utopie que de vouloir rendre la vie à des lan- 
gues qui étaient mortes, et poser de vains obstacles à l’essor 
de nos langues nationales. 


( 184) 


Dans la seconde partie de son mémoire, l'auteur, compa- 
rant les poésies latines d'Horace et de Sarbiewski, dans l'en- 
semble ét dans les détails, accorde de loin la palme au poète 
romain. 

Le mémoire latin du jeune auteur, écrit dans un langage 
généralement correct, atteste qu’il avait déjà lu et relu grand 
nombre d’auteurs latins appartenant à toutes les époques de 
la littérature. Ces lectures étendues, il les avait faites de son 
initiative personnelle; car elles embrassaient beaucoup d’écri- 
vains qui n'ont pas accès aux classes d’humanités; et Bor- 
mans, jusque-là, n'avait. guère eu les loisirs de fréquenter 
les cours de l’Université. Son mémoire porte déjà également 
l'empreinte de l'humour, de la verve sarcastique que l'on 
retrouve dans les écrits de son âge mùr et qui le rendaient, 
dans le domaine de la critique, un polémiste redouté de ses 
adversaires. 

Bien que ses connaissances lui eussent permis de briguer 
facilement le grade doctoral, le jeune professeur n’aspira 
point à cette dignité. En 1825, il quitta la ville de Liége pour 
retourner dans sa ville natale. De 1825 à 1834, il fut succes- 
sivement professeur de troisième, de seconde, de rhétorique 
et principal du collége de Saint-Trond. Son enseignement et 
son administration étaient si appréciés de l'autorité supé- 
rieure que le roi Guillaume lui décerna une médaille d'or. 
En 1834, à la suite d'un concours ouvert pour la place de 
recteur du collége de Hasselt, Bormans remporta la palme. 
Le conseil communal de cette ville le nomma professeur de 
seconde et de rhétorique et recteur du collége. Mais le séjour 
de Bormans à Hasselt ne fut pas de longue durée. 

Après que la loi du 27 septembre 1835 eut réorganisé les 
Universités de l'État de Gand et de Liége, un arrêté royal du 


(185 ) 


5 décembre appela le recteur de Hasselt comme professeur 
extraordinaire à l'Université de Gand, et lui confia l’ensei- 
gnement de l’histoire des littératures modernes et de la lit- 
térature flamande. Mais, à peine deux années plus tard, en 
1837, il fut transféré à l’Université de Liége pour y occuper 
la chaire des langues grecque et latine. Cependant le séjour 
de deux ans que Bormans avait fait à Gand, et la nature des 
cours qu’il y avait professés, exercèrent une influence déci- 
sive sur la direction que le savant donna à ses études ulté- 
rieures. Jusqu'à sa nomination à Gand, les lettres latines et 
grecques avaient été ses études de prédilection. Désormais, 
il appliqua la rigueur de la méthode critique et philologique 
à l'étude de la formation des langues française et flamande; 
et par un travail opiniâtre il se familiarisa bientôt avec les 
œuvres littéraires des écrivains français et flamands du 
moyen-âge. Cette étude nouvelle l’intéressait vivement. Elle 
lui découvrit des richesses littéraires qu'il n'avait pas soup- 
çonnées, et modifia profondément son appréciation sur une 
époque encore peu connue et qu'il avait traitée dédaigneuse- 
ment dans le Mémoire couronné de sa jeunesse. Aussi, dès 
lors, même après qu'il eut repris l’enseignement des langues 
classiques à l’Université de Liége, il continua à consacrer la 
plupart de ses travaux scientifiques aux littératures du 
moyen-âge et spécialement à la littérature flamande. 

Nommé d'abord professeur extraordinaire, il fut bientôt 
promu à l’ordinariat. Il professa à l'Université de Liége les 
cours d'explications d’auteurs grecs et latins en candidature 
et partiellement en doctorat, et en outre, jusqu'en 1849, les 
antiquités grecques et l'histoire des littératures anciennes, 
depuis 1851 la littérature flamande. Depuis 1847, après l'in- 
stilution des cours normaux, à laquelle il avait puissamment 

16. 


( 186 ) 


contribué, il y fut chargé de présider à linterprétation d'au- 
teurs grecs et latins, aux exercices de composition et de style 
dans les deux langues, et aux dissertations sur des sujets de 
philologie grecque et latine. Depuis que les cours normaux 
eurent fait place à l'École normale des humanités, il continua 
à présider aux mêmes exercices dans la troisième et la qua- 
trième année d'études, mais seulement en ce qui concerne la 
langue latine, 

Bormans fournit à l’Université de Liége une longue car- 
rière, partagée entre les labeurs de l’enseignement et les tra- 
vaux scientifiques. Bien que nous n'ayons pas eu l'honneur 
de suivre ses leçons, les travaux du savant nous permettent 
de deviner les qualités du professeur. IIs révèlent d’une part 
un grand taient d'exposition, et d'autre part une science 
exacte des langues classiques, une méthode rigoureuse dans 
la critique diplomatique, basée sur une longue expérience des 
manuscrits, la finesse du goût dans la critique littéraire, en 
un mot, la réunion de toutes les qualités requises pour rendre 
attrayant et instructif un cours d’herméneutique et de cri- 
tique philologiques. 

Après 47 années passées dans l'enseignement moyen et 
dans l’enseignement supérieur, Bormans, dont la santé était 
ébranlée par le travail, aspira au repos : il demanda et obtint 
l’éméritat par arrêté royal du 17 août 1865. | 

Une carrière professorale aussi longue et aussi brillante 
avait donné à Bormans une grande expérience des besoins de 
l’enseignement à tous les degrés. Aussi l'autorité supérieure 
le consultait-elle de préférence, quand elle désirait avoir l'avis 
éclairé d’un homme compétent. En 1836, un arrêté ministé- 
riel du 26 mai le chargea d'inspecter les colléges, athénées 
et écoles primaires du royaume subsidiés par le gouverne- 


(187) 


ment. En novembre 1848, le Ministre de l'Intérieur lui de- 
manda de formuler comme base du concours qui aurait lieu 
en 1849 entre les élèves de la dernière année d'études, un 
programme qui pourrait devenir celui de l'examen de sortie 
des élèves des écoles professionnelles ; en même temps, Bor- 
mans fut chargé d'élaborer un programme général d’études 
pour la langue flamande dans les mêmes sections. En 1851, 
lors de l'organisation des dix athénées décrétés par la loi du 
{er juin 1850, il fut nommé inspecteur temporaire pour arri- 
ver à la connaissance du personnel qui fonctionnait à ce 
moment dans les établissements destinés à être transformés 
en athénées royaux. Bormans fut membre du conseil de per- 
fectionnement de l’enseignement supérieur de 1857 à 1860, 
et il fit partie du jury central créé par la loi du 27 septembre 
1835, aussi longtemps que cette loi resta en vigueur. En 
1849, quand le gouvernement présenta un projet de loi qui 
modifia les jurys d'examens, Bormans exposa son opinion 
personnelle sur ce sujet, si souvent discuté et néanmoins si 
controversé, dans une brochure anonyme intitulée : Le jury 
d'examen organisé au point de vue des intéréts sociaux et 
scientifiques et simplifié dans son exécution. L'auteur y pro- 
pose l'établissement d'un conseil supérieur d'instruction 
publique, composé de neuf membres inamovibles. Ils seraient 
nommés pour la première fois par le Roi, sur la présentation 
des corps savants et de la haute magistrature, et le conseil 
se compléterait ensuite lui-même, sauf l’approbation du Roi. 
Il siégerait à Bruxelles et serait permanent ; mais les mem- 
bres se transporteraient successivement dans les quatre Uni- 
versités pour présider individuellement les diverses sections 
d'examen, tandis que les interrogatoires seraient faits par 
les professeurs des récipiendaires. L'auteur entre ensuite 


(188 ) 


dans une foule de détails sur l’organisation de l’examen écrit 
et de l’examen oral. Son système nous semble trop compliqué 
pour être pratique. Cependant, si la loi de 1849 n'a tenu 
aucun compte de l'avis du professeur de Liége, la loi de 
1876 a institué, pour l'entérinement des diplômes académi- 
ques, une Commission spéciale dont la composition présente 
beaucoup d'analogie avec celle du Conseil supérieur d’in- 
struction publique que réclamait Bormans. 

Les services éminents rendus par Bormans à l’enseigne- 
ment et aux lettres ne restèrent pas sans récompense publi- 
que. Nommé chevalier de l'ordre de Léopold le 30 septembre 
1851, il fut promu au grade d'officier par arrêté royal du 
29 septembre 1864. 

Le 11 janvier 1847, la Classe des Lettres de l’Académie 
royale l’élut d'emblée membre titulaire; le 8 mars de la 
même année, il succéda dans la Commission royale d'histoire 
au regretté J.-F. Willems, et le 10 janvier 1848, la Classe 
des Lettres le nomma membre de la Commission permanente 
chargée de la publication des anciens monuinents de la litté - 
rature flamande. 

Le ttre de membre lui fut en outre offert par la Société 
de littérature néerlandaise de Leyde, en 1843, par la Société 
historique et archéologique à Maestricht, en 1853, par le 
Comité flamand de France en 1854, par les Sociétés de litté- 
rature flamande « De Taal is gansch het Volk », à Gand, et 
« Met Tijd en Vlijt », à Louvain, etc., etc. La Société de lin- 
guistique « Zuidnederlandsche Maatschappij van Taalkunde » 
établie à Malines, et la section liégeoise du « Davidsfonds » 
l'avaient proclamé dès leur fondation président d'honnenr. 

Après avoir obtenu l’éméritat, Bormans vécut encore treize 
ans. Pendant cette dernière période de sa vie, si l'état pré- 





(189 ) 


caire de sa santé le forçait à un repos presque continu du 
corps, il avait conservé toute: la lucidité de son esprit. L'ac- 
tivité intellectuelle était pour lui une nécessité, et ne le 
quitla qu’au dernier jour de sa vie. Il s'éteignit doucement et 
chrétiennement à Liége, le 4 juin 1878: suivant le désir 
exprimé par le défunt, aucun honneur militaire ni acadé- 
mique ne lui fut rendu à ses funérailles. 

1] léguait à.ses fils l'exemple d’une vie sans tache, aus- 
ère, lahorieuse, féconde, au monde savant une série de 
travaux dont plusieurs resteront, à l'Académie un fils qui 
marche dignement sur les traces de son père et qu’il avait 
eu le rare bonheur de saluer comme confrère à la Classe 
des Lettres. 

* * EK 

Les travaux du savant académicien se répartissent en trois 
groupes : les écrits relatifs à la philologie latine, les études 
se rapportant au moyen-âge et spécialement à l’ancienne lit- 
térature française, et enfin les publications qui concernent la 
langue flamande contemporaine et la littérature flamande du 
XIIe au XVe siècle. Nous allons passer en revue les œuvres 
des deux premiers groupes, nous réservant d'exposer ensuite 
en langue flamande, ou, comme Bormans aimait à s’expri- 
mer, en langue thioise, les travaux qu'il a écrits, en majeure 
partie en langue thioise, sur la linguistique et les anciens 
écrivains thiois. 

Bormans avait consacré à l’étude des auteurs anciens les 
loisirs dont il avait disposé pendant les dix-sept années qu’il 
passa dans l’enseignement moyen à Liége, à Saint-Trond et 
à Hasselt. Ses lectures s'étaient portées de préférence sur les 
poètes latins, spécialement sur Properce, et lui avaient sug- 





(190) 


géré un grand nombre d’annotations : des explications d’ex- 
pressions rares, des interprétations neuves de passages 
controversés, des conjectures sur des leçons fautives ou 
incertaines, des rapprochements entre des passages. de divers 
auteurs, toutes ces notes étaient éparpillées en marge des 
. textes que Bormans lisait ou sur des papiers détachés, inter- 
calés çà et là. Bormans se décida à réunir ces observations 
philologiques, fruit de longues lectures, et à les grouper 
autour du texte d’un auteur. Il choisit Properce : choix heu- 
reux, car Properce était et est encore un de ces auteurs 
. sur lesquels tout n’est pas dit, et dont le texte réclame une 
révision sévère. Bormans publia un Prodromus animadver- 
sionum ad Sex. Aurelii Propertii elegiarum libros IV et 
novæ simul editionis specimen. Commencée pendant qu’il 
était encore recteur de Hasselt, l'impression du Prodromus 
fut interrompue par la nomination de Bormans à l’Université 
de Gand, et elle ne fut terminée qu’au mois d'avril 1836. Il 
comprend le texte des deux premières Élégies du Ille Livre 
(correspondant dans lédition de Lachmann aux deux pre- 
mières Élégies du IVe Livre, dans l'édition de Hertzberg aux 
trois premières Élégies du Ille Livre). Le texte de chaque 
Élégie est précédé de l'Argument et accompagné de l’indica- 
tion des variantes des manuscrits et des principales conjec- 
tures des savants, et d'un commentaire perpétuel fort étendu. 
Sans doute, Bormans possédait à un haut degré les qualités 
que l’on est en droit de réclamer d’un éditeur du célèbre 
élégiaque romain : la connaissance exacte de la langue latine, 
un esprit critique, une grande pureté de goût. Mais il man- 
quaït des secours externes, des subsidia si nécessaires à 
l'édition critique des textes. A Saint-Trond et à Hasselt, où 
il avait préparé les matériaux de son ouvrage, Bormans 





( 191 ) 


n'avait pu consulter ni un seul manuscrit de Properce, ni 
certaines éditions importantes, entre autres celle de Lach- 
mann, la plus récente, mais la meilleure. 11 s'ensuit que l’ap- 
paratus crilicus, simple copie des variantes indiquées dans 
les édilions antérieures, est sans importance scientifique, et 
que toute la critique diplomatique manque de base certaine. 
Mais ce qui fait le mérite réel du commentaire, ce sont les 
observations judicieuses sur la suite des idées du poète, sur 
l'explication des passages difficiles, et la finesse d'interpréta- 
tion des expressions latines. On désirerait peut-être parfois 
un peu plus de concision, et la suppression de certaines 
annotations de grammaire ou de syntaxe, d'histoire ou de 
mythologie, pour lesquelles il eût suffi de renvoyer à un bon 
manuel de grammaire latine, d’histoire ou de mythologie 
anciennes. Cependant ce défaut, si du moins on peut l’appe- 
ler ainsi, Bormans le partage avec la plupart des commenta- 
teurs des siècles précédents. 

Quoi qu’il en soit, l'Essai de Bormans a rendu à la philo- 
logie des services réels, et ne mérite pas l'appréciation exces- 
sivement sévère que Hertzberg, l'éditeur allemand de Pro- 
perce, en a faite (1). 

L'édition complète de Properce, promise par le savant 
auteur, ne parut pas. Les branches nouvelles dont l'ensei- 
goement lui fut confié à Gand, tournèrent son attention vers 
un autre champ de recherches. Même après qu'il eut été 
rendu à l’enseignement des lettres anciennes, une série d’an- 
nées s’écoulèrent avant qu’il publiât à nouveau des travaux 
sur la philologie latine. 

En 1850, il inséra dans les Bulletins de l'Académie (2) une 


(1) Halle, 1845, t. 1, p. 259. 
(2) T. XVII, 1re partie, pp. 246-261. 


( 192) 


notice sur la cinquième Églogue de Virgile, où il prouve par 
la suite des idées que le vers 19 doit être attribué, non pas, 
comme on le faisait généralement, à l'interlocuteur Mopsus, 
mais à l’autre interlocuteur, à Menalcas. C'est en effet la 
distribution adoptée ensuite par O. Ribbeck dans sa savante 
édition de Vergile, et qui, si elle est contredite par le codex 
Mediceus, peut du moins invoquer l'autorité de plusieurs 
bons manuscrits, entre autres du codex Palatinus et du 
coder Romanus. 

Les Bulletins de 1851 (1) contiennent une Note concer- 
nant une transposition de quatre vers dans Verorde du 
poème de Lucrèce, de la nature des choses. D’après l'avis de 
Bormans, les vers 6 à 9 de l'introduction du poème n'ont 
aucun rapport ni de sens ni de construction avec les cinq 
premiers vers, tandis que, transposés après le vers 24, ils 
contribuent à la régularité et à l'effet de l’exorde. 

En 1852 (2) Bormans fit rapport à la Classe des Lettres 
sur une notice de M. de Chénedollé, relative à une correc- 
tion proposée pour le vers 43 de l’épltre aux Pisons. Dans 
ce rapport, tout en concluant à l'impression de la notice dans 
le Bulletin, le rapporteur démontre que la correction dicenda 
diuque, proposée par M. de Chênedollé à la place de debentia 
dici, est inadmissible , et il explique sa propre manière d’in- 
terpréter ces derniers mots. L'interprétation de Bormans 
donna lieu à des objections de la part d'un anonyme dans le 
Moniteur de l'enseignement (5). Bormans y riposta avec la 


(1) T. XVIII, 4re partie, pp. 162-175. 

(2) Bulletins de l’Académie, t. XIX, 2° partie, pp. 241-260. 

(8) Tome IL, pp. 103-104 et 258-262. Tournai, juillet-décem- 
bre 1852. 


( 195 ) 


verve mordante qui lui était habituelle dans la polémique, 
dans une série d'articles insérés dans la même Revue (1). 
Parmi les publications philologiques de Bormans, celle que 
nous considérons comme la plus importante , c’est la colla- 
tion des 167 premiers vers de U Aetna de Lucilius Junior 
avec un fragment manuscrit du XIe siècle. Ce travail est 
publié au t. XXI des Bulletins, 2° partie, pp. 258-379, 1854. 
L’Aetna, poème remarquable de 640 à 648 vers d’un au- 
teur inconnu, mais que l'on croit être Lucilius Junior, ami 
de Sénèque, décrit et explique par des causes naturelles les 
phénomènes que présente le célèbre volcan de ce nom. Mal- 
heureusement, comme Bormans le fait remarquer, cette com- 
position nous est parvenue dans un tel état de délabrement . 
qu'en plusieurs endroits le sens, aussi bien que la leçon, 
présentent des difficultés inextricables. D'ailleurs, au moment 
où Bormans s’occupait de cette étude, à part le codex Flo- 
rentinus, qui n’avait contenu que les vers 138 à 286 et qui 
est perdu, les seuls manuscrits connus étaient des manuscrits 
interpolés du XIVe ou du XVe siècle. C’était donc une bonne 
fortune pour le philologue belge d'avoir mis la main sur des 
feuillets de parchemin originaires de l’abbaye de Stavelot, 
écrits au XIe siècle, et qui renferment, outre quelques 
petits poèmes que l'on trouve sous le nom de Catalecta dans 
les éditions de Vergile, les 167 premiers vers de l’Aetna. Il est 
‘à regretter que le savant philologue n’ait pas à cette occasion 
publié une édition complète de l’Aetna avec commentaire. Il 
s'est borné à faire connaître les variantes du fragmentum 
Stabulense, en n'insistant que sur les leçons qui lui parais- 


(1)1b., pp. 186-188, 185-188,247-235, 514-523, et t. III, janvier- 
août 1853, PP: 53-63, 
17 


( 194 ) 


saient offrir un intérêt véritable. Nous recommandons une 
étude attentive de cette publication aux futurs éditeurs de 
l’Aetna, et nous déplorons que le fragmentum Stabulense et 
les observations critiques de Bormans soient restés incon- 
nus au savant philologue anglais H.-A.-J. Munro, qui décou- 
vrit, une douzaine d’année plus tard, à Cambridge, un ma- 
.nuscrit complet de l’Aetna, remontant au Xe siècle, de 
même famille, ce semble, que le fragmentum Stabulense, et 
qui, à la suite de cette découverte, pablia une édition cri- 
tique du poème avec un savant commentaire (1). 

En 1855 et 1854 Bormans fut chargé, soit par la Commis- 
sion royale d’histoire, soit par la Classe des Lettres, d'exa- 
miner de vieux fragments de parchemin que notre illustre 
confrère, M. Gachard, avait recueillis parmi les enveloppes 
de registres ou les attaches de dossiers des archives de 
l'État. Parmi ces fragments quelques-uns se rapportaient à 
des auteurs latins classiques ou à des traités relatifs à la 
latinité classique. 

C'est ainsi que dans un Rapport adressé à la Commission 
royale d'histoire sur quelques fragments d'anciens manu- 
scrits latins, thiois et français (2), Bormans appela l'attention 

sur un fragment d'un glossaire latin de la fin du X° ou du 
commencement du XIe siècle, antérieur par conséquent à 
Papias. Il en publia le texte qu'il compare minutieusément 
aux textes correspondants de tous les glossaires latins qui 
nous sont conservés. 


(t) Aetna, revised emetided and explained by H. A. 3. Munro. 
Cambridge 1867. 

(2) Comple rendu des séances de la Commission, 2° série, t. VI, 
pp. 85-196, 1854. 





( 195 ) 


Dans un autre Rapport sur quelques anciens fragments 
dun manuscrit des origines ou élymologies d'Isidore de 
Séville, inséré au tome -XXII des Bulletins de l'Académie, 
ir partie, pp. 39-57, 1855, l’auteur fait ressortir l’impor- 
lance de ces fragmenta Bruzellensia, qui l’emportent par 
l'intégrité du texte sur toutes les versions connues jus- 
qwalors. \ 

Bien que, dans la suite, édition critique d’anciens textes 
thiois et français occupât tous les loisirs du savant philo- 
logue, il termina sa carrière par des études relatives à la 
philologie classique. 

ll publia en 1873 dans les Bulletins des Commissions 
royales d'art et d'archéologie (Douzième année, pp. 261- 
584) un Essai de solution philologique d’une question d’ar- 
chéologie généralement réputée insoluble. La question est 
de savoir à quels instruments s’appliquent les dénomina- 
tions de cateia et d’aclis, qui se rencontrent chez les auteurs 
latins. Après avoir passé en revue tous les passages des écri- 
vains où ces termes sont employés, Bormans examine les 
commentaires qui y ont été consacrés par les sculiastes et 
les glossographes depuis les premiers temps jusqu'à la fin 
du moyen-âge. L’exposé des opinions exprimées par les prin- 
cipaux savants de la Renaissance et par les philologues des 
deux derniers siècles, termine cette première partie de 
l'étude. Puis, recherchant l’étymologie des deux termes, 
Bormans, d'accord avec les anciens, attribue à caleia une 
origine germanique, à -aclis une origine grecque. Cateia 
(Kategge) désignerait un coin servant à blesser, aclis, une 
arme dont la pointe peut se détacher de la hampe (1). Enfin, 


(1) Un extrait de cette étude et spécialement la partie qui con- 


( 196 ) 


dans une troisième partie, l'auteur reprend la question sous 
une autre face. Il examine les avis divers des archéologues 
modernes sur l'emploi des instruments trouvés si fréquem- 
ment dans les fouilles et connus sous le nom de haches gau- 
loises ou celtiques, de kelts, paalstabe, etc. La description 
minutieuse qu’il donne lui-même de plusieurs de ces instru- 
ments, l'amène à la conclusion que ces instruments sont 
précisément des cateiae ou aclides, dans lesquelles il recou- 
naît deux variétés d'un même instrument, la cateia étant la 
hache creuse ou à douille, l'aclis la hache à oreillettes ou à 
ailerons. 

Dans des Notes de critique et d'exégèse sur Horace, que 
j'ai eu l'honneur de communiquer à la classe des Lettres en 
1873, j'avais en passant, et comme le dit Bormans, dans une 
note perdue (Bulletins de l'Académie, 2° série, t. XXXV, 
p. 319), préféré chez Horace, vers 11 de la 5e épiître du 
jer livre, la leçon aestivam à la variante festivam. La lec- 
ture de mes Notes rappela à Bormans que dans le Prodromus 
ad Propertium (p. 18, n° 58), il avait mentionné festivam 
comme une legon excellente d'un coder Lovaniensis. A cette 
occasion il publia dans la Revue de l'Instruction publique 
en Belgique (Nouvelle série, t. XVII, 1874, pp. 92-103) 
quelques observations sur la 5e épitre du 4er livre d'Horace. 
Il y explique que par une faute d’impression festivam s'est 
substitué dans la note du Prodromus à la leçon festinam 
qu'il avait reconnue et qui se trouve réellement dans le ma- 
nuscrit de Louvain, et il défend cette leçon comme infini- 


cerne l’etymologie et la signification des mots aclis et cateia, ont 
été reproduits dans la Revue de l'Insiruction publique en Belgique, 
nouvelle série, t. XVI, pp. 97-104, 1873. 


RS EE 


( 197 ) 


ment supérieure à aestivam. Il y ajoute quelques remarques 
judicieuses sur le vers 7 de la même épttre: 


Jamdudum splendet focus et tibi munda suppellex 


dans l'interprétation duquel il se sépare des autres commen- 
tateurs d’Horace. Avouerons-nous que nous préférons tou- 
jours la leçon aestivam, pour laquelle plaide l’autorité de 
tous les bons manuscrits, à la leçon festivam qui ne se 
rencontre que dans des codices de moindre valeur, et par 
conséquent aussi à la lecon festinam, qui, à notre avis, n'est 
qu'une ingénieuse correction de festivam ? 


* 


Bormans fut appelé en décembre 1835, comme nous 
l'avons dit plus haut, à la chaire des littératures modernes à 
l’Université de Gand. Parmi les productions les plus an- 
ciennes des littératures française, flamande et allemande, 
on rencontre le roman du Renard. Quelle est la nation qui 
puisse se glorifier d'avoir donné naissance à la rédaction 
primitive du Renard? C’est, on le sait, une grave question 
de controverse, principalement entre les savants français et 
néerlandais. Mais ce ne sont pas seulement les langues mo- 
dernes qui possèdent des versions du Renard; il en existe 
aussi une rédaction latine. Mone avait publié la première 
édition du Reinardus Vulpes, peu d'années avant que Bor- 
mans entreprit l'étude des origines des littératures mo- 
dernes. Bormans fit un examen approfondi de l'édition de 
Mone; il en publia une recension critique qu’il serait plus 
juste d'appeler un commentaire perpétuel du Reinardus 

17. 


( 198 ) 


Vulpes; car elle contient, outre la critique des erreurs de 
Mone, des remarques sur la différence entre la latinité clas- 
sique et celle du Reinardus ‚ des éclaircissements sur 
les passages obscurs, et des indications sur les flandricismes 
qui attestent la nationalité flamande de l'auteur du texte 
latin. Dans sa préface, Bormans promettait de terminer sa 
publication par une étude sur la personnalité et sur l'âge de 
l’auteur, sur le plan général de son œuvre et sur les ma- 
nuscrits qui en ont conservé le texte. Cependant les Notae 
in Reinardum Vulpem ex editione J. F. Mone, publiées en 
quatre fascicules à Gand en 1836 et 1837, ne contiennent 
que le commentaire des trois premiers livres. Le commen- 
taire du IVe livre et l'essai littéraire n’ont pas paru. 

La plupart des travaux ultérieurs de Bormans sur les lit- 
tératures du moyen-âge se rapportent à la littérature fla- 
mande. Parmi les productions de la littérature flamande du 
XIIIe et du XIVe siècle, plusieurs sont des traductions ou des 
imitations d'œuvres françaises contemporaines. Pour bien 
les comprendre et pour en apprécier le mérite littéraire, il 
convient de les comparer à leurs modèles, et, partant, d’étu- 
dier la langue française du moyen-âge. C'est ce que Bormans 
comprit, et il y réussit si bien que les quelques travaux 
qu'il a laissés sur la langue et la littérature françaises de 
cette époque, permettent de le ranger au nombre des ro- 
manistes les plus savants de notre époque. 

De plus, quand l’occasion se présentait, Bormans se plai- 
sait à faire une excursion dans le domaine de l’histoire litté- 
raire générale du moyen-âge ou à publier quelque texte 
latin inédit, ou à décrire des manuscrits présentant un intérêt 
littéraire ou historique. Ces courtes notices, dont nous allons 
d’abord dire un mot, sont publiées dans les Bulletins de 


D EEE 


( 199 ) 
l'Académie ou dans le Compte rendu des séances de la 
Commission royale d'histoire. 


* 
Ld La 


En 1852, Bormans inséra au tome XIX (17° partie, pp. 132- 
159) des Bulletins de l'Académie, une étude intitulée : 
Thomas de Cantimpré indiqué comme une des sources où 
Albert le Grand et surtout Maerlant ont puisé les maté- 
riaux de leurs écrits sur l'histoire naturelle. Le témoi- 
gnage de Thomas, l'examen des dates, et enfin la compa- 
raison de plusieurs textes de Thomas, d'Albert le Grand et 
de Maerlant, démontrent, d’après Bormans, que le livre de 
naluris rerum attribué à Albert le Grand, même par Maer-- 
lant, qui le suit pas à pas dans le Der naluren bloeme, n’est 
pas d'Albert, mais de notre compatriote de Leeuw-St-Pierre, 
Thomas de Cantimpré. 

Dans la même année, Bormans publia dans le Compte 
rendu des séances de la Commission royale d'histoire (2° sé- 
rie, t. IV, pp. 119-164) une Notice sur deux manuscrits, l’un 
du XIe el du XIIIe siècle, l’autre du XV°. Après avoir énu- 
méré le contenu de ces deux manuscrits, dont le premier 
appartient à la bibliothèque de l’université de Liége (n° 77), 
le second à la bibliothèque publique de la ville de Namur, 
l’auteur décrit le manuscrit de Liége, et il analyse les écrits 
tant en prose qu'en vers qui sont contenus dans la première 
partie du manuscrit. Il insiste plus spécialement sur un traité 
complet et inédit de physiognomouie et sur quelques poésies 
latines inédites d’un certain Gaultier adressées à Marbode, 
évêque de Rennes (1096-1123). Le texte de ces poésies est 
suivi d'une étude littéraire et critique sur le poête et son 


(200 ) 


œuvre. Cette contribution importante à l'histoire littéraire de 
cette époque prouve que cette première partie du manuscrit 
de Liége date de la fin du XIe siècle, qu'elle a appartenu à 
Marbode lui-même, et que le poète est ce même Gaultier 
auquel le célèbre évêque de Rennes a adressé deux pièces 
de vers qui sont conservées parmi ses œuvres. 

Le manuscrit de Liége est recouvert d'un double feuillet 
de garde sur lequel est écrit un texte latin reproduit par 
Bormans dans le Compte rendu de la Commission royale 
d'histoire (5° série, t. X, pp. 65-86, 1869) sous le titre de 
Deux chroniques inédites des années 1269-1271 contenant 
la généalogie de Charlemagne et des ducs de Lotharingie 
et de Brabant. 

Le manuscrit de Namur, du XVe siècle, contient entre 
autres une pièce portant pour titre : Quare institulae gunt 
Litaniae sive Bancruces, etc. Le texte de celte pièce, pré- 
cédé d'une courte notice explicative, a été inséré par Ror- 
mans dans le même Compte rendu (2 série, 1. VIII, pp. 313- 
324,1856): Note concernant l'institution des rogations el 
certaines offrandes publiques que faisaient autrefois, le 
jour de Saint-Marc, à Pabbaye de Lobbes, les habitants de 
différentes localités voisines. 

Au tome X du Compte rendu (pp. 156-171, 1845), nous 
rencontrons une Notice sur un manuscril de Thomas à 
Kempis, appartenant au séminaire de Liége, manuscrit 
précieux, puisque, comme Bormans le démontre, il a été 
écrit du vivant de Thomas, et qu'il renferme la preuve que 
Thomas à Kempis est le véritable auteur de l’Imitation. 

Au tome XIII de la même collection (pp. 305-509, 1847) se 

1e une Notice contenant le second livre de la vie de 
éribert, archevéque de Cologne, par Lambert-de Liége, 


( 301 ) 


moine de Duitz (Tuitia). Ce second livre de la vie de S'-Héri- 
bert avait été mentionné par Trithemius et par d’autres 
d’après lui; mais comme on ne le retrouvait plus, on était 
porté à admettre que Trithemius s'était trompé. Bormans le 
découvrit dans un manuscrit de la bibliothèque de l’univer- 
sité de Liége dont il donue la description dans la notice pré- 
sente, Le texte a été publié par le savant éditeur dans le 
tome XVI de la même collection (pp. 125-170, 1850). 

Enfin le tome IV, 2° série de la même collection (pp. 265- 
273, 1852) contient une Note sur la transcription d'un frag- 
ment de diplôme de l'époque Mérovingienne. C'est un frag- 
ment de neuf lignes, écrit sur un feuillet de parchemin qui 
servait de garde à un manuscrit de la bibliothèque publique 
de la ville de Bruges. Bormans a tâché de compléter le texte 
de ce document intéressant qui a trait à la vente d’un alleu 
au chef d’une communauté religieuse. 

Après la mort de Mgr de Ram, la Commission royale d’his- 
toire avait chargé Bormans de la publication d'un corps de 
petites chroniques brabançonnes pour faire suite au Dyn- 
terus et au Molanus du savant prélat. Dans sa séance du 
6 février 1871, elle reçut de Bormans une notice (1) des dif- 
férentes chroniques latines et françaises dont il préparait 
l'impression, ainsi que d'extraits des comptes des receveurs 
généraux du Brabant que Mgr de Ram s'était proposé de 
joindre au corps des petites chroniques. La maladie empêcha 
notre confrère d'entreprendre cette publication (2). 


(4) Compte rendu, 3° série, t. XII, pp. 323-328. 

(2) Pour être complet, nous signalerons encore des corrections 
proposées par Bormans au texte des lettres de St-Bernard du 
manuscrit de Bruxelles, n° 1843. Voyez les Bulletins de l’Acadé- 
mie, 2° série, t. XII, pp. 359-360. 


(22) 


La série des travaux de Bormans sur la philologie romane 
s'ouvre par la Communication d'un vieux fragment d'un 
poème moral français du XIIe siecle. Ce fragment, détaché 
d'une couverture de livre en 1838, contient 160 vers, et est 
publié dans le Compte rendu de la Commission royale d'his- 
toire, t. III, pp. 96-101, 1840. 

Le rapport déjà mentionné sur quelques fragments d'an- 
ciens manuscrits latins , thiois et français (Compte rendu, 
2 série, L. VI, pp. 85-196, 1854), décrit un fragment d'un 
roman en prose du cycle d'Arthur ou, plus spécialement, de 
la quête du Saint-Graal, par Gauthier Map. Bormans en 
reproduit le texte, mis en regard du texte correspondant da 
manuscrit de Bruxelles; mais l'intérêt principal de cette 
notice consiste dans une dissertation qui expose d'une ma- 
nière plus précise qu'on ne l'avait fait jusque-là, ce qu’il 
faut entendre par les Romans du Saint-Graal et de Lan- 
celot ; elle les classe en leur restituant leurs véritables noms, 
et en analyse brièvement le sujet. 

A propos de la découverte d'un fragment d'une ancienne 
traduction ow imitation flamande de la Chanson de Geste 
d'Aiol, Bormans a publié pour la première fois la partie cor- 
respondante du texte original roman , en l'illustrant de notes 
grammaticales, critiques et littéraires (Bulletins de l’Aca- 
démie, % série, 1. XV, pp. 228-261, 1863). 

Mais la principale publication de Bormans en celte malière, 
ce sont ses Observalions philologiques et critiques sur le 
texle du Roman de Cléomadès, publié par M. André Van 
Hasselt, Liége, 1867, x11-274 pages. L'avant-propos ex- 


( 205 ) 


plique les motifs qui délerminèrent cette publication, et les 
raisons pour lesquelles elle ne fut pas imprimée dans les 
Mémoires de l’Académie, auxquels elle était destinée. Il 
semblait à Bormans que cette nouvelle édition de Cléoma- 
dès avait été faite sans préparation suffisante; aussi les 
erreurs qu’il y signale, sont-elles fort nombreuses. Le ton 
de la critique est un peu acerbe; c'était, nous l’avons déjà 
remarqué, dans les habitudes de Bormans, quand il faisait le 
procès à des erreurs philologiques ou littéraires. Cependant 
ce n’est pas dans ces observations critiques que gît le mérite 
principal de cette publication. Il convient de signaler spé- 
cialement la richesse des observations lexicographiques, 
grammaticales et syntaxiques qui permettent de classer 
cette œuvre parmi les plus importantes qui aient paru sur la 
langue française du XIIIe et du XIV: siècle. 

L'étude des dialectes prête un appui considérable à celle 
des langues du moyen âge. Tandis que la langue littéraire se 
modifie et se transforme, les dialectes restent plus station- 
naires, et conservent davantage les formes archaïques. Il 
n’est donc pas étonuant que Bormans se soit intéressé au 
dialecte roman qui se parle dans la vieille cité où il a passé 
la plus grande partie de sa vie. En 1856 il inséra dans le 
Bulletin de l’Institut archéologique liégeois (t. II, pp. 499- 
366) une Lettre à M. Charles Grandgagnage sur les élé- 
ments thiois (flamands) de lu langue wallonne. Pour prou- 
ver combien de termes ont été empruntés par les wallons 
liégois à leurs voisins flamands, Bormans passe en revue les 
nombreux termes du métier de menuisier employés à Liége, 
et il s'efforce de démontrer qu’ils sont presque tous d'ori- 
gine thioise. Cette étude, pleine d’une érudition de bon aloi, 
se lit avec intérêt; mais nous craignons bien que le savant 


(204) 


philologue, entraîné par son affection pour sa langue mater- 
nelle, n'ait exagéré ses revendications. 

La revue des travaux de Bormans sur la langue et la litté- 
rature flamaudes terminera cette notice. 


De verdiensten van J.-H. Bormans op 't gebied der 
Nederlandsche Taal- en Letterkunde. 


De werkzaamheden van Bormans op 't gebied der Neder- 
landsche taal- en letterkunde zijn bijzonder tweederlei : ten 
eerste, zijne bemoelingen tot het bereiken der eenparigheid 
in spelling; ten tweede, zijne critische uitgaven onzer mid- 
deleeuwsche letterkundige werken en zijne grondige studiën 
over de oude Dietsche taal. 

I. In het begin van 1836 werd er te Brussel eene Maal- 
schappij ingericht tot bevordering der Nederduitsche 
tael- en letterkunde. Zij had tot doel « om alle bestaende 
geschillen over spelling en taelregelen allengskens te ver- 
effenen, en door dien weg tot de gewenschte eenparigheid 
te komen (4). » 

Het getal der leden was bepaald op dertig. Onder hen 
treffen wij aan al de mannen, die het sein gaven tot herop- 
beuring onzer moedertaal en eenig gezag hadden op het 
gebied der Vlaamsche taalkunde, J.-F. Willems, David, 
Ledeganck, Blommaert, Serrure, enz. Aan Bormans, onlangs 


wid,in De Middelaer, 1, bl. 20, 


( 305 ) 


benoemd tot leeraar der Vlaamsche letterkunde bij de 
Gentsche Hoogeschool, werd het lidmaatschap aangeboden 
en door hem aanvaard. 

Ten gevolge van een besluit der jonge Maatschappij, werd 
de Heer Minister van Binnenlandsche Zaken verzocht eene 
prijsvraag te willen uitschrijven, aldus luidende : « Men 
vraegt eene beoordeelende verhandeling over de geschil- 
punten ten aenzien der spelling en woordverbuigiag der 
Nederduitsche tael, met aenwyzing der middelen het best 
geschikt om tot eenparigheid te leiden, volgens de oorspron- 
kelyke gronden der tael, het algemeen spraekgebruik en het 
gezag der oudere en nieuwere schryvers, in dier voege dat 
de daerby verkiezelykst gevondene schryfwyze aennemelyk 
zy in alle de provincien des Ryks waer die tael gesproken 
wordt. » 5 

De Heer Minister willigde het verzoek der Maatschappij in. 
Bij koninklijk besluit van deu 6den September 1836, werd de 
prijsvraag voorgesteld, en den 15den Juli1837 eene Commissie 
benoemd ter beoordeeling van de twaalf ingezonden ant- 
woorden of verhandelingen. De Commissie telde zeven leden : 
de Heeren J.-F. Willems, David, Bormans, De Smet, D'Hul- 
ster, Verspreeuwen en Ledeganck. Zij vereenigde zich voor 
de eerste maal den 22sten Januari 1838, en droeg aan Willems 
het voorzitterschap op, aan Bormans de taak van secretaris 
verslaggever. In de zitting van den 6den October 1858, erkende 
de Commissie dat geene der mededingende verhandelingen de 
prijsvraag volkomen had opgelost. Zij gelastte dan den secre- 
taris een algemeen verslag op te stellen, waarin niet alléén 
de verdiensten of gebreken der ingezonden schriften zou- 
den worden besproken, maar tevens al de geschilpunten 
volgens de echte taalgronden verhandeld en beslist, zóó dat 

| 18 


( 206 ) 


dit verslag de grondsteenen zou leveren tot de heropbou- 
wing van ons spellingstelsel. 

De taak, hoe moeielijk ook, werd door Bormans bereidwillig 
aangenomen. Het verslag moest in de zitting van den 15den Ja- 
nuari 1839 aan de Maatschappij tot bevordering der Neder- 
landsche taal- en letterkunde worden medegedeeld; maar, 
om verscheidene redenen, had die zitting geene plaats, en het 
was eerst in de vergadering der Commissie , gehouden den 
17den en 18den Augusti 1839, dat eenige deelen van het ver- 
slag, de gewichtigste punten betreffende, werden voorge- 
lezen en door al de aanwezige leden goedgekeurd. De Gom- 
missie besloot alsdan den druk van het geheel verslag. 

Hoewel het Belgisch Museum reeds in de derde afievering 
van het jaar 1859 (bl. 291-341) een belangrijk uittreksel uit 
het Verslag opnam, duurde het nog anderhalf jaar vóór de 
verschijning van het lang verbeide Verslag, een boekdeel van 
641 bladzijden. Het voorwoord tot den lezer is gedagtee- 
kend den 26 Mei 1841. 

Grondige kennis der taal, zoowel der nieuwere als der 
oude, gezonde redeneering, bondigheid der voorstelling, ken- 
merken volgens de beste critici van dien tijd het belangrijk 
werk. « Wy kunnen de verzekering geven, schreef David in 
De Middelaer, I, bl. 452, dat er nimmer in België een werk 
over onze moedertael geschreven is, waerin de taelgronden 
met meer geleerdheid en scherpzin onderzocht zyn, en dat 
Holland zelf weinig heeft voortgebragt dat er meê vergele- 
ken kan worden. » 

De schrijver ontleedt en beoordeelt achtereenvolgens tien 
der ingezonden verhandelingen, in ’t kort besprekende die 
welke den verslaggever van minder gehalte schijnen te zijn, 

langer verwijlende bij die, waaraan bij grootere waarde 


(207 ) 


hecht, in ’t bijzonder bij de verhandeling van P. v. D., pro- 
fessor aan het Athenaeum te G. In elke dezer tien beoor- 
deelingen is de wederlegging van elke valsche stelling ge- 
volgd van de bewijsvoering der stelling, welke. Bormans 
verdedigt. 

Ten gevolge van dit plan, is de schrijver genoodzaakt, in 
stede van de betwiste vraagpunten volgens eene systema- 
tische en logische orde te behandelen, den opsteller van 
iedere verhandeling stapsgewijze te volgen, en hij stelt zich 
aldus niet alléén aan het gemis van logische orde, maar ins- 
gelijks aan herhalingen bloot. 

Ware het Verslag in twee verhandelingen verdeeld, waar- 
van de eerste de stellingen der ingezonden stukken achter- 
eenvolgens zou ontleden en desnoods in ’t kort wederleg- 
gen, de tweede de taal- en spelregels, door de Commissie of 
door Bormans voorgestaan, in 't breed en in systematische 
orde zou ontvouwen en bewijzen, het alleszins zoo belang- 


rijke werk zou er in duidelijkheid en kracht van bewijsvoe- | 


ring veel bij hebben gewonnen, des te meer daar het gemis 
eener inhoudstafel de hanteering van het lijvig boek lastiger 
maakt. | 

Groot was de invloed, dien het meesterlijk Verslag van 
Bormans oefende op het vaststellen onzer taal- en spel- 
regels. Vele valsehe of belachelijke stellingen, voor welke 
hardnekkige kampioenen sedert jaren in ’t harnas waren 
gesprongen , waren voor immer uit het strijdperk verwezen. 
De grondslag tot eenheid van spelling was gelegd. 

Het verslag verdedigde de volgende stellingen : 

4° leder klinker kan slechts door zich zelven verlengd 
worden, wil hij niet een tweeklank of ten minste eene 
onzuivere vokaal worden. Derhalve schrijve men : daad, niet 
daed, muur, niet muer (bl. 109-114, 201-215). 


4 | 


(208 ) 


20 Het gebruik der enkelvokaalspelling in alle lettergre- 
pen waar de klinker de slotletter is, de scherplange e en o 
uitgezonderd. Men schrijve daden, niet daeden of daaden, 
muren, niet mueren of muuren (bl. 216-223, 226-239). 

3° De zachtlange é bestaat niet meer, en is verloopen tot 
den tweeklank se; de scherplange tis de tweeklank éj gewor- 
den (bl. 228-250). Van den klinker ij onderscheide men 

streng de y, welke geen klinker, maar een medeklinker en 
overgangsletter is, evenals de w. Men schrijve maatschappij, 
hij, zij, niet maatschappy, hy, zy (bl. 245-338). 

4° In overeenkomst met den voorgaanden regel, worden 
de tweeklanken ei en ui met de enkele £ gevormd : lui, rei, 

niet luy, rey; ook in verlengde woorden, als rei-en, krui-en, 
lui-aard, wijl hier de twee opvolgende klanken zonder 
gaping kunnen worden uitgesproken, en derhalve de inlas- 
sching eens medeklinkers niet behoeven (bl. 264-265, 276- 
. 278, 293-304, vgl. 53-59). 

In de twee- of liever drieklanken aey (aay, dy), oey, ooy, 
is het verkieslijker de y te behouden, wijl hier de medeklin- 
ker gehoord wordt met een duister gevoel van dem hem, om 
200 te spreken, verwanten i-klank. Dus schrijve men : bloey, 
bloeyen, draey (draay), drayen (bl. 274-275,.289-292, 304- 
314, vgl. 165-173). 

5° Men schrijve naar verkiezing paerd (paard), waerd 
(waard), staert (staart), of peerd, weerd, steert, maar niet 
peird, weird, steirt (bl. 83-123). 

6° Weglating der accenten, met uitzondering van die tee- 
kens, welke gebruikelijk zijn om eenen bijzonderen nadruk 
of eene samentrekking aan te duiden (bl. 26-48, 620-633). 

7° Men schrijve veinzaerd (veinzaard), gierigaerd (gie- 
rigaard), enz, niet veinzaert, gierigaert (bl. 544-562). 


( 209 ) 


8° Vóór de letter £ gebruike men ch, overal waar de g 
niet oorspronkelijk is (bl. 369-406). 

ge Men schrijve lag-chen, kug-chen, lig-chaem, om den 
korten wortelklinker ongestoord te bewaren, maar jui-chen, 
goo-chelen, loo-chenen, zonder verdubbeling, dewijl de wor= 
telklinker lang of een tweeklank is (bl. 393, vlgg.). 

10° Men schrijve met inlassching der t wezentlijk, opent- 
lijk, eigentlijk, enz. (bl. 445-472). 

11° In den eersten naamval mannelijk enkelvoud schrijve 
men de (een), niet den (eenen), bijgevolg met weglating der 
n of en in de bijvoeglijke naamwoorden, welke laatste noch- 
tans, zelfstandig gebruikt, in ’t meervoud de n aannemen 
(bl. 49-53, 552-570, 583-593). _- 

120 De stoflijke bijvoeglijke naamwoorden behouden de n : 
yzeren, gouden, enz. (bl. 342-344). 

13° Men schrijve dé in de vervoeging der werkwoorden op 
den uitgaande: gij wordt, bindt, vindt, hij wordt, bindt, 
vindt (bl. 601). | 

De twee laatste punten werden door den verslaggever 
slechts ter loops aangeduid. 

Van deze stellingen waren er acht, te weten : n°’ 3, 4, 5, 6, 
8, 11, 12 en 15, door de leden der Commissie in de zitting van 
den 18den Augusti 1839 met algemeene stemmen goedgekeurd, 
terwijl de andere punten, als van minder aanbelang zijnde, 
onaangeroerd werden gelaten. De Commissie verklaarde dat 
zij het aannemen dier taal- en spelregels voorstelde en aan- 
ried, als reeds gewettigd door het gezag der beste schrijvers 
en overeenkomstig met het aloude gebruik onzer voorvaderen 
en tevens als zijnde het geschiktste middel om tot eenparig- 
heid in het schrijven der Nederlandsche taal te geraken (1). 


(1) Zie Belgisch Museum, LI, 390. 18, 


( 210 ) 


Náuwelijks was deze verklaring der Commissie door het 
Staatsblad openbaar gemaakt, of er verhieven zich hevige 
protestatiën, bijzonder in West-Vlaanderen, van den kant 
der aanhangers der oude spelwijze. « Er werden artikels 
geschreven, protestatiën geteekend, pamphletten rondgedra- 
gen en onder de deuren gestoken, booze geruchten ver- 
spreid, lasteringen uitgevonden, listen berokkend om het 
werk der Commissie omver te werpen (1). » Maar al die luid- 
ruchtige tegenspraak baatte weinig, en verminderde allengs- 
kens, nadat het verslag van Bormans de taalkundige gronden 
der aangenomen regels had uitgelegd. In eeue vergadering 
van taalkundigen en onderwijzers der provincie Antwerpen, 
beroepen vanwege den Gouverneur op den 114e October 1841, 
werden, na grondige bespreking, zeven der acht taalregels 
door meerderheid van stemmen aangenomen. Alléén de regel, 
hooger vervat onder n° 4, betreffende het gebruik van à of y 
in twee en drieklanken, werd in zijn tweede artikel gewij- 
zijd (2). Reeds sedert de maand September van hetzelfde 
jaar had het Hoofdbestuur der Maatschappij tot bevorde- 
ring der Nederduitsche taal- en letterkunde eene algemeene 
vergadering belegd tot het nemen van een goed- of afkeu- 
rend besluit op elk der acht taalregelen (3). De vergadering 
werd gehouden te Gent, deu 25sten October, en bijgewoond 
door twintig leden der Maatschappij, door de afgevaardigden 
der letterlievende Genootschappen van Antwerpen, Leuven 
en Gent, één voor elk Genootschap, en door twee en twintig 
andere taalkundigen van Oost- en West-Vlaanderen (4). 


(1) David in De Widdelaer, IX, 150. 

(2) Zic De Middelaer, IL, 53-56. 

(5) De Middelaer, II, 50-53. 

(4) De Middelaer, Ul, 94-97. F.-A. Snellaert, Taelcongres en 


(21) 


Zooals te Antwerpen, werden zeven voorstellen der Com- 
missie met eenparigheid of eene groote meerderheid van 
stemmen goedgekeurd. De regel over het gebruik der : of y 
in de twee- en drieklanken werd gewijzigd in den zin dien 
de Antwerpsche vergadering had voorgesteld, en luidde der- 
halve als volgt (1) : 

1° In de twee- of zoogenoemde drieklanken ei, ui, aes, oei 
en ooi, gebruikt men de enkele à, zoo dikwijls die letter het 
woord sluit of van een’ medeklinker gevolgd wordt; derhalve 
schrijft men : ei, kruid, draei, boei, strooi, draeit, boeit, 
strooit. 

2 Wanneer er een klinker opvolgt, voegt men achter de i 
een j, als vleijen, luijaard, draeijing, boeijen, strooijen. 

De acht aldus vastgestelde taal- en spelregelen wonnen 
meer en meer veld, en het gebruik er van werd door konink- 
lijk besluit van den Asten Januari 1844 verordend in de offi- 
cieele vertaling van den Bulletin officiel des lois et arrélés 
royaux (2). 

Bormans mocht te vreden zijn over den uitslag zijner be- 
moeïingen. Nochtans was hij het niet. Hij kon het niet verge- 
ven noch vergeten dat zijne stellingen over het onderscheid 
der í, y en ij, die hem sterk ter harte lagen, door het Gentsche 
Taalcongres waren gewijzigd. Hij drukte in De Middelaer, 

(1, bl. 552-566, 1840-1841, II, bl. 189-205, 1841-1842) een 
opstel getiteld : Mijn verslag. In de twee eerste artikels 
bespreekt hij de gebreken die men misschien aan zijn ver- 


Vlaemsch feest, gehouden te Gent den 23sten en 24sten October 1841. 
Gent, 1842. 

(1) De Middelaer, 11, 96. 

(2) Zie het Staatsblad van den 9den Januari 1844. 


(212) 


slag zal ten laste leggen, hardheid van uitdrukking en duis- 
terheid van voorstelling; in een derde en laatste artikel 
bestreed hij met hevigheid de wijziging die aan zijnen regel 
over de sen de y werd toegebracht (Middelaer, II, bl. 570- 
587). 

De Vlaamsche taalkundigen, wier vurigste wensch het was 
het gebruik der aangenomen taalregels algemeen .te zien 
worden, vreesden dat ’s mans standvastigheid, of, zoo men 
wil, halsstarrigheid op het groote publiek slechten indruk zou 
maken. Derhalve trachtte de Heer van West-Pluymers van 
St-Truiden, een der beste vrienden van Bormans, hem over 
te halen om in dit punt zijn persoonlijk gevoelen te slacht- 
offeren tot goed voorbeeld voor hen allen die tot dusverre 
met de spelling van het Taalcongres het nog niet hielden. 
Het was in De Middelaer (NII, 1842-1845, bl. 449-455), dat 
de Heer van West die poging deed. De opvolger van den 
Middelaer, de School- en Letterbode, gedrukt te S'-Truiden 
bij den Heer van West, ontving het antwoord van den 
onverbiddelijken taalkundige in eenen open brief « aen den 
Heer W. Van West-Pluymers, boekdrukker te S'-Truiden » 
(Deel I, 1844, bl. 501-532). « Zijne meening », zoo luidt het, 
« zijne overtuiging, die uit daadzaken spruit welke van ons 
niet afhangen, kan men zoo niet afslaen…. », en als bewijs 
dat hij zijne overtuiging niet afstond, drukte hij in den twee- 
den jaargang van hetzelfde tijdschrift (1845), eene uitge- 
breide studie, getiteld : « Wat is in ons Nederduitsch en in 
‘t Fransch de y, wanneer zij met eene vokael verbonden 
is? » (hl. 20-31, 79-89, 105-121), met het bijzonder oogwit 
a te betoogen dat mede in ’t Fransch, en volgens de eigen 
belijdenis der Fransche spraekkundigen, de y in de meeste 
gevallen niet eene vokael, maer eene diphthong is. » 


dennennaalden mmm 


(213 ) 


Het is niet te ontkennen dat ’s mans weigering om zich 
naar de uitspraak van het Gentsche Taalcongres te gedra- 
gen, den invloed: belemmerde dien de beslissingen van het 
Congres op het publiek moesten oefenen ; maar men denke 
na hoe hard het valt aan een’ geleerde, regels te verstooten 
van wier juistheid hij innig overtuigd is. Zoo kon ook, na de 
wijzigingen, aan het spellingstelsel toegebracht door de Com- 
missie van 1864, om tot eenparigheid te geraken tusschen 
Noord en Zuid, J.-B. David, welke voorzitter dier Commissie 
geweest was, aan de verlenging van a door e niet verza- 
ken (1). 

Tot bewijs der grondigheid van Bormans’ Verslag diene 
het dat de Commissie van 1864 slechts weinige veranderin- 
gen aan de acht taalregels maakte : ze golden nogmaals den 
regel over à, y of ij in de twee- en drieklanken, door de in- 
voering der enkele é, zoowel in vleien, draaien, enz, als in 
ik vlei, ik draai, ent, en den regel over het gebruik van ch 
of g vóór de letter t‚ terwijl dezelfde Commissie verschei- 
dene andere spelregels van Bormans aannam, die door de 
Commissie van 1839 onbeslist waren gelaten, als de verlen- 
ging der klinkers door zich zelven, het onderscheid der en- 
kele en dubbele een o, en de vervanging van y als vokaal 
door ij (2). 

In korte woorden : onder al onze taalkundigen is Bormans 
degene welke het meest heeft bijgedragen tot de eenparig- 


(1) Zie mijne Redevoering over de verdiensten van Hoogleeraar 

J.-B. David in het gebied der Nederlandsche Taal- en Letterkunde. 
Leuven, 1866, bl. 29. 

(2) Zie het koninklijk besluit van den 24sten November 1864, in 't 
Staatsblad van den a2sten November 1864. 


+ 


(314) 


heid in spelling; en deze eenparigheid is de voornaamste 
uitslag onzer werkzaamheden op het Vlaamsche taalgebied 
sedert vijftig jaren. 


IL. Toen Bormans, ten gevolge zijner beroeping te Gent 
op ’t eind van 1833 , het besluit nam zich aan de studie der 
Nederlandsche Taalkunde toe te wijden, begreep hij alras 
dat de éénige grondslag dier wetenschap de kennis is onzer 
Middelnederlandsche taal. Met ijver doorlas hij de gewroch- 
ten onzer oudste letterkunde; en het baart geen wonder dat 
de man, ervaren in de critische methode der classieke phi- 
lologie en met een’ bijzonderen aanleg voor de taalstudie 
begaafd, weldra verrassende vorderingen maakte in dit 
nieuwe vak. Te dien tijde was, ten minste in Zuid-Neder- 
land, onze middeleeuwsche letterkunde, die in onze Zuider 
provinciën met den grootsten luister gebloeid had, schier 
onbekend. Een groot getal werken onzer middeleeuwsche 
dichters lag in handschriften verscholen, en wachtte op een” 
bekwamen uitgever. Deze taak nam Bormans op zich. 

Derhalve begon hij met de jongste uitgaven der Middel- 
nederlandsche werken grondig te onderzoeken en critische 
nalezingen te schrijven op die uitgaven. Zijne critische beoor - 
deeling van de uitgave van Reinaert de Vos door J.-F. Wil- 
lems, gedrukt in den Messager des sciences et des arts de la 
Belgique (t. V, bl. 67-106, 377-429, 500-514, Gent, 1837), 
zijne Aenteekeningen op eenige der oude stukken, uilgege- 
ven in het Belgisch Museum (Belgisch Museum, I, 454-470, 
Gent, 1837) en ?ijne aanmerkingen, medegedeeld in De 
Middelaer (2° jaergang, 1841-1842, bl. 262-266, 5° j:"rzang, 


(25) 


1842-1843, bl. 340-344) over De ware lezing van ’t Leven 
van Jhesus, door G.-J. Meyer uitgegeven, naar ’t Hand- 
schrift hersteld, tot nader kennis en juister schatting van 
dat Hs., al deze geleerde opstellen getuigen reeds van *s mans - 
grondige kennis der Middelnederlandsche taal, zoowel als 
van zijn schrander oordeel en zijn’ fijnen smaak. 

Maar weldra ondernam hij zelf als uitgever op te treden; 
en als uitgever van Middelnederlandsche werken heeft hij 
aan de wetenschap de grootste diensten bewezen. 

Tot in 1836 heerschte het algemeen gevoelen dat Jacob 
van Maerlant als de oudste onzer Middelnederlandsche 
schrijvers moet geroemd worden. Onze letterkunde, zóó 
meende men, dagteekende slechts sedert de tweede helfl der 
XIile eeuw. In 1836 verscheen de vermaarde uitgave van 
Reinaert de Vos, door J.-F. Willems. De geleerde taal- 
kundige beweerde dat de oorspronkelijke bewerking van 
den Vlaamschen Reinaert ten minste tot de tweede helft der 
XIIe eeuw opklimt. Die bewering, gegrond of niet, steunde 
op bloote redeneeringen. Ook vond Willems’ meening hevige 
tegenstrevers. In 1857 wierd door Bormans aan de Belgische 
Akademie (1) de ontdekking aangekondigd van de S'-Ser- 
vatius legende van Heinryck van Veldeken, den beroemden 
dichter die in de tweede helft der XIIe eeuw leefde (1160- 
4490) en door de Hoogduitschers als de hervormer hunner 
letterkunde wordt genoemd. Het bleek dat de oorspronkelijke 
St- Servatius legende geschreven is noch in het Hoogduitsch, 
noch in ’t Platduitsch, maar in echt Nederlandsche taal , in 
bet Limburgsch dialekt. Nu was het bewezen door de ver- 
klaring des dichters zelven, dat hij geboren werd in het 


(4) Bulletins de l'Académie, 8° série, t. I, bl. 501 tigg. 


( 216 ) 


oude graafschap Loon, waar inderdaad de woning der familie 
van Veldeken tot het einde der XIIIe eeuw door plaatselijke 
oorkonden wordt bevestigd. 

Heerlijke ontdekking, en zóó waar, zóó gegrond, dat zelfs 
Gervinus, de vermaarde geschiedschrijver der Hoogduitsche 
letterkunde, de wezenlijkheid er van moest erkennen ({). 
Heerlijke ontdekking, zeg ik; want zij geeft aan ons, Neder- 
landers, den beroemden van Veldeken weder; zij bewijst den 
invloed dien de Nederlandsche letterkunde in de XIIe eeuw 
oefende op de Hoogduitsche. Zij bewijst eindelijk dat Lim- 
burg of liever de Maasgouw, welker Dietsch dialekt volgens 
deskundigen de minst verbasterde telg van het Oudfrankisch 
is, te gelijker tijd met West-Vlaanderen de bakermat was 
onze nationale letterkunde, 

. Het belangrijk handschrift dat de St-Servatius legende 
bewaarde, werd geschreven in het midden der XVe eeuw, 
waarschijnlijk te Maastricht, waarvan de patroon in het 
werk wordt vereerd, en hoorde toe aan den Heer Aussems, 
notaris te Aubel. De tekst der legende verscheen door de 
zorgen van Bormans in de Annales de la Société archéolo- 
gique de Maestricht, 1857, en afzonderlijk in 1858, ib. De 
tekst is opgeluisterd door korte aanteekeningen, en de Voor- 
rede geeft de nauwkeurige beschrijving van het handschrift. 

De XIleen de XIlle eeuwen waren in Noord-Frankrijk en 
Waalsch-België de bloeitijd van den Ridderroman, waarvan de 
onderwerpen bijzonderlijk aan de sagen van Karel den Groote 
of van Arthur of van de grieksche helden ontleend waren. 


(t) Geschichte der deutschen Dichtung , 5° Auflage. Leipzig, 1874, 
t. 1, bl, 260 en 472. Zie ook J.-J. Taonissan, Rapport séculaire sur 
les travaux de la Classe des Lettres, bl. 204. 


(217) 


Onze Middelnederlandsche dichters hebben dezelfde stoffen 
bebandeld. Vóór 1840 kende men slechts weinige fragmen- 
ten onzer Nederlandsche ridderromans, en dewijl volgens 
het algemeen gevoelen die fragmenten niet hooger dan de 
XIVe eeuw of het einde der XIile eeuw opklommen, be- 
schouwde men al die ridderromans als vertalingen van Fran- 
sche werken. Bormans bestreed die meening; hij beweerde 
in verscheidene opstellen dat de eerste kiem van vele sagen 
ep Nederlandschen, niet op Gallischen bodem is ontsproten, 
en derhalve dat de eerste bewerking dier sagen in Neder- 
landsche taal moet zijn geschreven. Natuurlijk werd die 
stelling door Fransche taalkundigen, als Paulin Paris, ver- 
worpen; maar andere, zoo als Jonckbloet (1), nemen ze ten 
volle aan. Bormans ontkent niet dat van de fragmenten die 
wij nu nog bezitten, en wier getal door zijne ontdekkingen 
aanzienlijk vermeerderd is, de meeste vertalingen of liever 
navolgingen zija van Fransche werken. Maar hij beweert dat 
dit niet het geval is met alle; en verder, dat de Fransche 
ridderromans, die door onze Nederlandsche schrijvers wer- 
den vertaald, vroeger den invloed hebben ondergaan van 
oorspronkelijk Nederlandsche werken die later verloren zijn _ 
geraakt. 

Tot de Karelromans behooren onder andere de Saksen- 
krijg, het Roelandslied of de Roncevaller slag, Carel ende 
Elegast, en de Yeeste van Atol. 

Van den Saksenkrijg bezitten wij slechts een fragment 
van 199 verzen; en het is nogmaals Bormans die het ontdekte 
op twee halve parkementbladen van den omslag van een boek 
in4°, geschreven in het midden der X11Ie eeuw. De tekst 


(1) Joncxscosr, Geschiedenis der Middennederlandsche Dichtkunst, 
1, 288. 49 


(18 ) 


mel voorrede en aanteekeningen werd door bem in 1848 
uitgegeven in de Compte rendu des séances de la Commis- 
sion royale d'histoire (t. XIV, bl. 253-279) : Fragment d'un 
ancien roman du cycle de Charlemagne en vers thyois 
(vieux flamand). Ons fragment schijnt ontleend te zijn aan 
de vrije vertaling van eenen Franschen roman. Was deze de 
Gwidekijn van Sassine of een andere? De vraag is tot heden 
niet opgelost. | 

De Dietsche bewerking van het vermaarde Roelandslied 
was gekend doof drie fragmenten, het Haagsche, uitgegeven 
in 1840, het Brusselsche, gedrukt in 1851, en het Rijsselsche, 
openbaar gemaakt in 1858, toen de Eerw. Heer Daris een 
vierde fragment en wel het uitgebreidste van alte (want het 
bevat 565 verzen), ontdekte op den omslag van een register 
der oude collegiale kerk van Loon. Het fragment, geschreven 
tegen het einde der XIVe of begin der XVe eeuw, werd aan 
Bormans overhandigd, en gaf aan den geleerden taalkundige 
de gelegenheid om eene algemeene studie over het Roelands- 
lied te maken : La chanson de Roncevaux, fragments d'an- 
ciennes rédactions thioises avec une introduction et des 
remarques, gedrukt in 1864 in de Mémoires de l’Académie 
(in-8e, t. XVI). Dit belangrijk werk bevat de kritische uitgave 
van al de Dietsche fragmenten van het Roelandslied, opge- 
luisterd door talrijke aanteekeningen, alsmede van de latere 
omwerking der XVIe eeuw. Vóór den tekst staat eene Inlei- 
ding, waarin Bormans den historischen oorsprong der sage 
behandelt, verder de Fransche bewerkingen der Xlíe en 
XIIIe eeuwen , de bewerkingen in andere Europeesche talen, 
en eindelijk onze Ouddietsche fragmenten, wier diplomatische 
waarde en omvang hij bespreekt. De uitslag dezer vergelij- 
kende studie is de volgende : De eerste redactie van bet 


de 


Oe 


(219 ) 


Roelands!ied werd in het Dietsch opgesteld; naar deze wer= 
den bewerkt de Fransche uitgaven der XIIe eeuw. De Fran- 
sche teksten wierden op hunne beurt vrij nagevolgd door 
Dietsche dichters van wie de bestaande fragmenten voorko- 
men. Deze fragmenten zijn niet vertaald naar Turold, zoo als 
Jonckbloet vermeent (1), maar naar latere Fransche uitga- 
ven; zij behooren niet alle tot ééne en dezelfde vertaling, 
maar tot verschillende, dagteekenende van de Xille of 
XIVe eeuw. Onder al de fragmenten is waarschijnlijk het 
Loonsche het oudste, . 

Van den oorspronkelijk Nederlandschen Karelroman 
Carel ek Elegast, wiens overleverde tekst waarschijnlijk 
door eenen Brabander in de tweede helft de rXll° eeuw werd 
gedicht, gaf Bormans in 1875 twee fragmenten uit, behel- 
zende 128 verzen, geschreven in de XIVe eeuw en behoo- 
rende aan de bibliotheek der stad Namen (Bulletins de 
l’Académie, 2° série, t. XXXVI, bl. 220-226). Hoewel de in- 
houd dezer fragmenten reeds in Jonckbloets critische uit- 
gave van 1859 gedrukt is, en zij derhalve aan onzen onvol- 
ledigen roman niets bijvoegen, leveren zij nochtans volgens 
Bormans eenige goede tekstverbeteringen. 

Aan de Karelromans sluit zich aan de Yeeste van Aiol , die 
betrekking heeft op de zonen van Karel den Groote. Van 
dezen roman bestaat er eene Fransche bewerking in 11,000 
verzen van het einde der XIIe eeuw, welke kort daarna 
door eenen Limburger in Limburgsch of Maaslandsch dialekt 
wierd overgebracht. Twee fragmenten dier vertalingen zijn 
onlangs teruggevonden, het eene van 218 verzen, door 
F. Deycks, Hoogleeraar te Munster, het ander van 27 verzen, 


(1) Gesch. der Middennederl. Dichtk., 257-258. 


( 320 ) 


afkomstig van de archieven van het gerechtshof te Diepen- 
beek bij Hasselt, door Bormans in 1863. Beide fragmenten 
komen voort, zooals Bormans het bewees, van hetzelfde 
handschrift, geschreven in het eerste vierendeel der 
XIIIe eeuw. Het nieuw ontdekte fragment, voorzien met 
aanteekeningen, de oorspronkelijke en alstoen nog onuitge- 
geven Fransche tekst, die in ’t fragment vertaald is, en ein- 
delijk de herdruk van het Deycksche fragment, met eene 
Inleiding, werden in 1863 door Bormans uitgegeven in de 
Bulletins de l'Académie (2° série, t. XV, bl. 177-275) : 
Fragment d'une ancienne traduction ou imitation en vers 
thiois de la Chanson de Geste d'Aiol. — Extrait de la partie 
correspondante du texte encore inédit de V'original roman. 
— Notes philologiques sur les deux textes. 

Onder de Fransche dichters, die in de XI! eeuw de Arthur- 
romans behandelden, munt uit Chrestien de Troyes. Van 
de Middelnederlandsche vertaling van zijnen Percheval be- 
zaten wij slechts een klein gedeelte, toen Bormans in 1857 (1) 
de ontdekking aankondigde van een fragment van 730 ver- 
zen, geschreven op twee parkementbladen die als omslag 
dienden aan een’ register van het graaflijk huis van Outre- 
mont. Bormans beloofde dit fragment later aan de Akademie 
mede te deelen ; maar hij heeft deze belofte niet vervuld. 

Zonder nauwe betrekking met de Karel- of Arthurromans 
is het epos of de ridderroman wiens held heet graaf Partheno- 
peus van Angiens en Bloys, neef van Clovis. Oorspronkelijk 
in ’t Fransch opgesteld ongeveer om 1230 door Denys Pira- 
mus, werd de roman zeer kort daarna, waarschijnlijk door 
eenen Westvlaming, in ’t Dietsch vertaald, Van deze vertaling 


(1) Bulletins de l’Académie, % série, t. 1, bl. 506-507. 


( 221 ) 


bestaan er aanzienlijke fragmenten, die, in zooverre zij toen 
bekend waren, gezamenlijk door Massmann in 1847 te Ber- 
lijn werden in ’t licht gegeven. Nieuwe fragmenten werden 
intusschen verzameld door Fr. Deycks, en na diens dood, in 
1867, volgens den wil des overledenen, aan zijnen lettervriend 
Bormans ter hand gesteld. Op last der Belgische Academie 
bereidde Bormans eene volledige en kritische uitgave der 
Ouddietsche fragmenten van den Parthonopeus van Bloys, 
die in 1871 verscheen. Terwijl Masmanns uitgave slechts 
iets meer dan 5000 verzen bevatte, behelst die van Bor- 
mans 840% verzen, met aanduiding van varianten en met 
critische aanteekeningen onder den tekst, eene critische 
nalezing, en eene woordenlijst opgesteld door Hoogleeraar 
Roersch. De Voorrede bespreekt wijdloopig de handschriften 
der fragmenten. Volgens Bormans, komen deze alle van 
slechts drie handschriften voort : een handschrift in-4e, 
waartoe behooren de Leidsche of Hildesheimsche fragmen- 
ten, de Keulsche, en 25 blaadjes van Deycks - Bormans; 
een prachthandschrift in-folio, waarvan wij de fragmenten 
van Jena, van Groningen, en twee bladen van Deycks-Bor- 
mans bezitten; eu eindelijk een derde handschrift, waar de 
Triersche fragmenten van deel maakten, die , door Hofmann 
van Fallersleben in 1821 ontdekt, door Bilderdijk werden 
uitgegeven , en thans, zoo het schijnt, verloren zijn geraakt, 

De Ouddietsche werken, welke wij tot dusverre bespraken, 
of ten minste het grootste getal daarvan, zijn ouder dan Jacob 
van Maerlant, die in 1270 zijnen Rijmbijbel voltooide. Bor- 
mans heeft dus ontegensprekelijk bewezen, dat, indien Jan 
Boendale getuigt : 

Jacoh van Maerlant die vader 
es der dietscher dichtren algader, 
19. 


(223 ) 


dit niet aldus mag verstaan worden dat van Maerlant de 
oudste onzer dichters zou geweest zijn. 

Toen in 1854 de bestendige Commissie der Belgische Aka- 
demie gelast met het uitgeven der oude Vlaamsche werken, 
besliste vooreerst de hand te slaan aan zekere werken van 
Maerlant, koos Bormans voor zijne laak de uilgave van het 
alstoen nog ongedrukte werk : Der Naturen Bloeme, eene 
omwerking, zoo als Bormans het reeds had bewezen (1), van 
het Latijnsche werk De naturis rerum, van onzen Bra- 
bantschen landgenoot, Thomas van Cantimpré. Hij benut- 
tigde daartoe vijf handschriften en verscheidene fragmenten. 
Het eerste deel, behelzende de Prologhe en de IV eerste 
boeken, met de varianten der handschriften, verscheen in 
1857. Ongelukkiglijk raakten kort daarna de meeste aanteeke- 
ningen, die door den uitgever waren verzameld, verloren. 
Dit verlies trof hem zóó dat hij den wensch uitdrukte van de 
voortzetting der uitgave ontlast te worden (2). De uitgave 
van het tweede deel, met inleiding en glossarium, werd later 
door de Commissie vertrouwd aan ons geleerd medelid, Hoog- 
leeraar Heremans, en is thans onder druk. Evenwel deelde 
Bormans nog aan de Akademie twee korte studiën mede over 
Der Naturen Bloeme, die in de Bulletins van 't jaar 1861 
(2e série, t. XII, bl. 58-59, en 353-358) wierden opgenomen; 
de eerste bevat eene beschrijving van een fragment van een 
goed handschrift van het begin der XIVe eeuw, behoorende 


(1) Bulletins de l’Académie, t. XIX, 4r° partie, pp. 132 vigg., 
1852. Zie hooger. : 

(2) Zie Snellaert, Rapport sur les travaux de ta Commission char- 
gée de la publication des anciens monuments de lu littérature fla- 
mande. Brussel, 1872, bl. 9. 





(225 ) 


aan de bibliotheek van het Luiksche seminarie,en behelzende * 
344 verzen van het XIIe boek, de tweede bespreekt een nieuw 
fragment van het begin der XIVe eeuw, berustende te 
Aschaffenburg, en inhoudende brokken van het Ille, [Ve en 
Ve hoek, te zamen 657 verzen. 

Ten tijde van Maerlant leefde in Westvlaanderen een 
diehter met name Jan Praet, die een didactisch werk van 
godvruchtigen en zedelijken aard van ten minste 4933 verzen 
schreef. Over tien jaren waren zoowel de dichter als het 
gedicht aan de letterkundigen geheel onbekend. Het eenig 
handschrift dat wij er thans van bezitten , geschreven in de 
XIVe eeuw, waarschijnlijk de tweede of derde kopie van het 
oorspronkelijke, is afkomstig van het klooster der Zwarte 
Nonnen te Brugge, en werd door den Eerw. Heer Guido 
Gezelle aan Bormans overhandigd. Het gedicht, door Bormans 
geroemd om zijnen vrijen en keurigen stijl en de afwisseling 
der versiticatie, werd alsdan door hem, op last der konink- 
lijke Academie, met voorrede, critische en taalkundige 
aanmerkingen, uitgegeven in 1872 onder den titel : Speghel 
der Wijsheit of leeringhe der Zalichede van Jan Praet, 
Westvlaemschen dichter van ’t einde der XIIIe eeuw. 

Tot ditzelfde vijdstip behooren iusgelijks de vroeger onbe- 
kende Dietsche omwerkingen van zekere Fransche erotische 
werken, als een Bestiaris, waarschijnlijk vertaald uit den 
Bestiaire d'amours van Richard de Furnival, en De aert van 
der minnen, Dietsche berijming eener Fransche vertaling 
van Ovidius Ars amatoria. Bormans ontdekte van de eerste 
een fragment van 198 verzen, van de tweede, een fragment 
van 10 verzen, welke door hem met voorrede en aanteeke- 
ningen gedrukt werden in 1869 in de Bulletins de l'Académie 
(2° série, t. XXVII, pp. 488-505). 


(284) 


Het hooger gemeld verslag Sur quelques fragments d'an- 
ciens manuscrits latins, thiois et français (in de Cowrrs 
RENDU DES SÉANCES DE LA COMMISSION ROYALE D'HISTOIRE, 
2e série, t. VI, bl. 85-196 ; 1854), bespreekt eenige fragmenten 
ontleend aan de historische of wijsgeerige werken der op- 
volgers van Maerlant : een fragment der Rijmkroniek van 
Melis Stoke, behelzende ‘176 verzen, geschreven in de eerste 
helft der XIVe eeuw, en overeenkomende met de verzen 
339-510 van het VIe boek der uitgave van Huydecoper, en 
een fragment van 28 verzen uit een handschrift van Die 
Dietsce Doctrinale. Dit fragment is geschreven in het mid- 
den der XVe eeuw en levert eenige varianten op met den 
tekst der uitgave van Jonckbloet. 

Naar alle waarschijnlijkheid is, zooals men weet, de Diet- 
sche Doctrinaal het werk van Jan Boendale of de Clerc. 
Deze meening is insgelijks door Bormans verdedigd ín eene 
“studie van grooteren omvang , aan Jan Boendale gewijd. 

J.-F. Willems was door de koninklijke Commissie van 
Geschiedenis gelast geweest de uitgave te bezorgen der Bra- 
bantsche Yeesten, begonnen door Boendale en door andere 
voortgezet. De geleerde taalkundige stierf na den druk der 
twee eerste deelen , die de vijf boeken van Boendale en het 
boek VI der voortzetting bevatten. De voleindiging van het 
werk werd aan Bormans opgedragen. In 1869 verscheen het 
Derde deel der Brabantsche Yeesten. Het behelst het zevende 
boek der Yeesten (18186 verzen), opgeluisterd door philolo- 
gische aanteekeningen, eene rijmkroniek van 534 verzen 
Over de oorlogen van Luyck, die volgens den uitgever door 
den schrijver van het VII boek is opgesteld, en, naar Blom- 
maert's uitgave, Die corte coronike van Brabant, welke 
Bormans niet als eenen proloog, maar als een afzonderlijk 


( 225 ) 


werk van Boendale aanziet. Deze teksten zijn voorafgegaan 
van eene leerrijke Voorrede van 143 bladzijden, waarin de 
uitgever niet alleen de handschriften bespreekt die hij benut- 
tigde, en tracht te bewijzen dat het VIe en het VIIe boek niet 
door verscheidene personen wierden gedicht, maar door 
éénen, waarschijnlijk Leuvenaar van geboorte, die bijzonder 
Dynterus heeft gevolgd, en in het klooster van Groenendaal 
in 1440 het Vile boek voleindigde, maar waarin hij ook, 
gebruik makende van de jongste ontdekkingen over Jan 
Boendale, eene volledige schets geeft van het leven en de 
werken van onzen beroemden Tervuurschen dichter en kro- 
niekschrijver. 

Tijdgenoot van Jan Boendale, hoewel vóór hem gestorven, 
was de Brusselaar Heinrik Van Aken, de Dietsche vertaler, 
zoo als het algemeen en gegrond gevoelen is, van den be- 
ruchten of, zoo men wil, beroemden Roman de la Rose. 
Reeds ín 1844 had Kausler, in zijne Denkmäler allnted. 
Sprache und Literatur (11° deel), den tekst dezer Dietsche 
vertaling volgens het Comburgsche handschrift uitgegeven. 
In 1855 drukte Bormans twee fragmenten van een ander 
handschrift der XIVe eeuw, wier tekst hij vergelijkt met dien 
van Kausler, onder aanduiding der varianten van het hand- 
schrift van het Nederlandsche Instituut: Notice sur deux 
fragments de la traduction thioise du Roman de la Rose 
par Heinrike van Aken de Bruxelles (BuLLETins DE L'ACA- 
DÉMIE, t. XXII, Are partie, bl. 76-125.) 

Bormans’ eerste ontdekking was die van een handschrift 
afkomstig van een vrouwenklooster te Mielen bij St-Truiden, 
bevattende de berijmde legenden van de H. Lutgardis in drie 
boeken van omtrent 4500 verzen en van de H. Christina in 
een boek van 4949 verzen, beide vrij vertaald naar den 


(226 ) 


Latijnschen tekst van Thomas van Cantimpré. Verheugd over 
dezen belankrijken vond, gaf hij er kennis van in een uitge- 
breed opstel, gedrukt ín De Middelaer (1° jaergang, 1840-41, 
bl. 142-150, 185-200, en 3° jaergang, 1842-45, bl. 201-504) 
onder den titel : Ontdekking, lotgevallen, nadere beschrij- 
ving en een paer uittreksels van ‘t hs. bevattende de Oud- 
dietsche berijming der levens van de H. Lutgardis en de 
H. Christina. Dewijl verscheidene schrijvers getuigen dat 
Willem van Afllighem, tijdgenoot van Thomas van Cantim- D 
pré, het leven der H. Lutgardis in ’t Dietsch vertaalde, 
meende men eerst in den door Bormans ontdekten tekst de 
vertaling van Willem te erkennen. Maar in de inleiding van 
de sinte Christina noemt zich de schrijver : 


« ic brueder Geraert een minderbroeder » 


weshalve deze legende niet gevoeglijk kan toegeschreven 
worden aan Willem, die daarenboven nergens als vertaler 
van de Sinte Kerstinen legende gemeld wordt. Van den 
anderen kant, bleek het aan Bormans dat de twee legenden 
niet alléén door denzelfden schrijver gedicht zijn, maar ook 

in het bandschrift door dezelfde hand geschreven, en dat die 

band de hand zelve des dichters is. « Van welk gewicht zulk 

een handschrift voor de juiste kennis en waerdering onzer 

oude ielterkunde worden kan, « zegt Bormans », zal iedereen 

‘dadelijk beseffen, en vooral zij, die weten hoedanig alle 
andere handschriften van middeleeuwsche dichtwerken, 
eensdeels door de onkunde of slordigheid, anderdeels door 

de nog veel schadelijkere neuswijsheid der afschrijvers, be- 

dorven geworden en in wat staet zij tot ons gekomen zijn. » 

Wie was die minderbroeder Geeraert? Wanneer leefde 


(227 ) 


hij, of in andere woorden, van welke eeuw dagteekent ons 
bandschrift? Bormans meende eerst dat het tot het begin der 
XVe eeuw behoorde, doch helde later tot het gevoelen over 
dat het wel eene eeuw ouder mocht genoemd worden. In 
broeder Geeraert erkende hij eenen Limburger, die waar- 
schijnlijk te St-Truiden minderbroeder was. De geleerde phi- 
loloog is van meening dat Geeraerts dialekt“in den grond het 
Limburgsche is, maar gemengd met vormen ontleend aan 
het Brahantsch, het Vlaamsch en de overige tongvallen. 
Volgens Bormans bezit broeder Geeraert een uitmuntend 
kansttalent, en is hij meester in taal eu versbouw, terwijl 
Jonckbloet aan de Sinte Kerstine alle aestetische waarde ont- 
kent en ze als onpoëtische ascetische rijmelarij uitkrijt : een 
zeker overdreven oordeel, dat, zooals Bormans verklaart, zij- 
nen oorsprong heeft in het protestantsche standpunt van den 
geleerden Hollandschen criticus, bij wien de ascetieke en 
mystieke heiligenlegenden weinig of geen belang wekken (1) 
Bormans bestudeerde met voorliefde het ontdekte hand- 
schrift, en in 1830 verscheen de prachtige uitgave in-4° van 
het Leven van sinte Christina de wonderbare in Ouddietsche 
rijmen, naer een perkamentenhandschrift uit de XI Vde of 
XVde eeuw met inleiding, aenteekeningen en andere bij- 
voegsels. De Inleiding beslaat 74 bladzijden, de tekst, 52, en 
de aanteekeningen 508 bladzijden, waarop volgen de collatie 
van den gedrukten tekst met het handschrift en een blad- 
wijzer bevattende al wat in de aanteekeningen onder een 
laal- of spraakkundig opzicht aanmerkelijk is. Het Levén 
van sinte Lutgardis, met eene voorrede en korte aanmer- 
kingen, werd gedrukt in de Dietsche Warande, in 1837. 


(1) Zie de Voorrede tot de uitgave van Sinte Lutgardis, 


(228 ) 


Dit is de lange reeks onzer Middelnederlandsche werken, 
die Bormans, volledig of in fragmenten, uitgaf en grootendeels 
ontdekte of ten minste voor de eerste maal liet drukken, 
De meeste dezer uitgaven zijn, zooals wij het telkens aan- 
slipten, vergezeld van aanteekeningen, die betrekking hebben 
hetzij op woord- en zinverklaring, hetzij op historische ophel- 
deringen, hetzij op de wetten onzer Middelnederlandsche 
grammatica, syntaxis of metriek. Het zijn bijzonder de aan- 
teekeningen op het leven van sinte Christina die hoogst be- 
langrijke bijdragen bevatten tot de kennis der Middelneder- 
landsche taal. Het is te betreuren dat de man, die met onze 
oude taal zóó was vertrouwd dat hij reeksen van half uit- 
geschrapte of verminkte verzen met de grootste waarschijn- 
lijkheid herstelde (getuige bij voorbeeld zijne uitgave van 
Jan Praet) geen handboek hetzij van de grammatica of 
syntaxis, hetzij van de metriek onzer Middelnederlandsche 
taal heeft nagelaten. In zake van Middelnederlandsche rhyth- 
miek had Bormans een eigenaardig stelsel, dat door J.-F, 
Willems in België, door Jonckbloet en de Vries in Noordne- 
derland, hevig werd bestreden. Hij beweerde dat onze Oud- 
dietsche dichters nagenoeg dezelfde versmaten gebruikten als 
de Grieken en de Latijnen, zoodat iedere maat bestond uit 
eene heffing (arsis) en eene daling (thesis), welke laatste uit 
ééne, 2 of 5 korte lettergrepen kon gevormd en vóór of na 
de heffing worden geplaatst. De maten zijn dus in andere 
woorden jamben of trochaeën, dactylen of anapaesten, enz. 
Daarentegen, volgens het heerschend gevoelen, gedeeld door 
J.-F. Willems en Jonckbloet, bestaat elk vers uit vier toon- 


( 229 ) 


heffingen (arses), tusschen welke eensijlbige dalingen kun- 
nen staan, maar ook in zekere gevallen ontbreken (1). 
Bormans verdedigde het eerst zijn stelsel in eenen Brief aen 
den Uitgever van het Belgisch Museum over de Elnonensia 
en de Oudnederlandsche versmaet, welke in 1848 in het 
Berciscn Museum (deel X, bl. 458 vlgg.) werd opgenomen. 
Hij handhaafde zijn stelsel en lichtte het nader toe in zijne 
Inleiding tot Sinte Christina (Lir vlgg.), in zijne Voorrede tot 
Sinte Lutgardis (bl. 45-16), en in de Voorrede tot het derde 
deel der Brabantsche Yeesten (Lxxnr-Lxxix). Maar het hand- 
boek over de Middelnederlandsche metriek , dat de geleerde 
taalkundige hoopte éénmaal uit te geven (2), is niet ver- 
schenen. On 
s 

Hoewel de taalkunde en de critische uitgaven onzer Oud- 
dietsche werken de hoofdvakken waren van 's mans werk- 
zaamheden, trad hij soms op als fijne en wel wat scherpe 
beoordeelaar der hedendaagsche letterkunde. Getuigen zijne 
studie, getiteld Onze Letterkunde gedrukt in DE ScHooL- EN 
LerreRBopeE (1844, hl. 101-112, 165-178, 270-277) en de 
verslagen die hij aan de Academie mededeelde, in 1855 over 
de Vlaamsche stukken ingezonden voor de prijsvraag : De 
Lof van Godfried van Bouillon (3), en in 1859 over de 
Vlaamsche gedichten die mededongen naar den prijskamp 


(1) Jonekbloet, Gesch, der Middenned, Dicht., 1, 245-246,len Over 
Middennederlandschen epischen versbouw. 
(2) Zie, onder andere plaatsen, de Inleiding tot Sinte Christina, 
bl. XLVI, aanteekening. | 
(6) Bulletins de l’Académie, t. XX, 2 partie, pp. 186-199. 
20 


( 250 ) 


uitgeschreven ter gelegenheid van de vijf en twintigste ver- 
jaring van de opening der spoorwegen (1). 

Hij mag zelf als een der beste Vlaamsche prozaschrijvers 
van onze eeuw geroemd worden. Zuiverheid van taal, juist- 
heid van uitdrukking, bondigheid van stijl, fijne ironie ken- 
merken zijne Vlaamsch geschreven werken en werden reeds 
door David, bevoegden rechter in dit punt, hooggeschat. 

Bormans nam, ten minste gedurende de vijf en twintig 
laatste jaren zijns levens, geen dadelijk aandeel aan de eigen- 
lijke Vlaamsche Beweging. Op congressen, landdagen of z00 
menige vergadering, waar de Vlaamsche belangen werden 
besproken, verscheen hij zelden of nooit. Te Luik metter 
woon gevestigd , was hij te verre verwijderd van het mid- 
denpunt der Vlaamschsprekende gewesten, en de kalme studie 
strookte beter met zijn karakter dan de drift der politieke 
beweging, zelfs dan wanneer die beweging een taalkundig 
doel had. 

Maar op wetenschappelijk gebied heeft hij aan de Vlaam- 
sche belangen de hoogste diensten bewezen, en immer zal 
hij leven in de dankbare heugenis der Vlamingen als de 
man die, na J.-F. Willems, het meest heeft bijgedragen tot 
de waardeering onzer oudere letterkunde, en die, door de 
voorbereiding der eenparigheid van spelling, den weg heeft 
gebaand tot het herbloeien onzer nieuwere letterkunde. 


P. WiLLEMs. 


(1) Bulletins de l’Académie, 2° série, t. VIT, bl. 173-178. 





Lt 


(951) 


LISTE DES OUVRAGES DE J.-H. BORMANS. 


. Dissertation latine sur l'emploi du latin comme langue littéraire 


ches les modernes et sur la comparaison d'Horace et de Sar- 
biewski. Mémoire couronné, publié dans les Annauss Acans- 
mas Lsoviensts MDCCCXXII-MDCCCXXII. Leodii apud 
P.-J. Collardin, MDCCCXXIV. 112 pages in-4°, 


. Prodromusanimadversionum ad Sex. Aurelii Propertii elegiarum 


libros IV et novae simul edilionis specimen. Lovanii, excu- 
debant Vanlinthout et Vandenzande, MDCCCXXX VI. 34 p. 
in-8°. 


. Notae in Reinardum Vulpem ex editione F.-J. Mone. Gandavi, 


typis Car. Annoot-Braeckman. IV fasciculi, MDCCCX XX VI- 
MDCCCXXX VIT. 308 p. in-80. 


‚ Analyse critique du livre : Reinaert de Vos, episch fabeldicht van 


de twaelfde en dertiende eeuw, met aenmerkingen en ophelde- 
ringen, van J..F. Willems; Gent, 1836, dans le Mussagsn ous 
Scisncus zr pus Anrs ps LA Beroigus. T. V. Gand, 1837, 
pp. 67-106, 377-429, 500-514, 


‚ Aenteekeningen op eenige der oude stukken uitgegeven in het Bur- 


ciscu Mosuo. Eerste deel; Gent, 1837, bl. 454-470. 


. Uittreksel wit het verslag over de Tarlkundige prijsvraeg, in het 


Bercisca Muszom. Derde deel; Gent, 1839, bl. 291-341. 


. Communication d'un vieux fragment d'un poëme moral français 


du Xllle siècle, détaché d'une couverture, dans le Courrz- 
RENDU DES SÉANCES DE LA Commission ROYALE D'HISTOIRE, t, III. 
Bruxelles, 1840, pp. 96-101. 


+ Verslag over de verhandelingen ingekomen bij het Staetsbestuer 


van Belgie, len gevolge der taelkundige prijsoraeg, voorgesteld 
bij koninglijk besluit vun den 6 september 1836. Gent, bij 
C. Annoot-Braeckman, 1841. VII-644 bl. in-8°. 


(282 ) 


9. Mijnverslag, in Ds Mroprtaun. Leuven, oerste jaargang, 1840-41 
bl, 82-666,,en tweede jaergang, 1841-42, bl. 189-205, 
570-587. 

10. Ontdekking, lotgevallen, nadere beschrijving” eneen paar vil. 
treksels van 's He, bevattende de ouddietsche berijming der lacene 
van de H. Luigardis en de H. Christina, in De Miopstsn. 
Eerste jaergang, 1840-41, bl. 142-150, 185-200, en derde 
jeergang, 1842-45, bl. 291-204. 

A1. De ware lering can 't Leven van Jhesus, door G.-J. Meyer uit- 
gegeeen, naer 't Handschrift hersteld, tot nader kennis en 
juister schatting van dat He, in De Mivostarn. Tweede jaer- 
gang, 1841-43, bl. 262-266; derde jaergang, 1842-43, bl. 
340-544. 

18. Onze Letterkunde, in Dx Scnooten Lerramoor; St-Truiden. 
Eerste jaergang, 1844, bl. 101-112, 165-178, 270-277. 

15. Aenden Heer W. Vanwest-Pluymers, boekdrukker te St-Truiden, 
Ibid., 501-538. 

44. Wat is in ons nederduitsch en ôn 't fransch de ÿ wanneer zij met 
eene vokael vokael verbonden ís? in Dx Scaoor- zw Lerrsasoos. 
Tweede jaergang, 1845, bl. 20-51, 79-89, 105-181. 

15. Boekbeoordeeling van het werk : Poésies en palois de Liége, 
Précédées d'une disservation grammaticale sur ce palois, par 
Ch, Simonon, in De Scaoou-en Lerreusons, Ibid bl, 264-279. 

16. Notice sur un manuscrit de Thomas à Kempis, appartenant au 
séminaire de Liége, dans le Courrz-aaxoo pes Séances De 14 
Commission moraux »'msrotne, t. X, 1845, pp. 456-471. 

47. Brief aan den uitgever van het Belgisch Museum over de Elno- 
nensia en de oudnederlandeche veremast, in het Brzaiscx 
Mosevae. Xe del, 1846, bl. 158 vlgg.,'en afzonderlyk gedrukt, 
Gent, 1846, 64 bl. in-8°. 

48. Notice concernant le second livre de la vie de saint Héribert 
archevéque de Cologne, par Lambert de Liége, moine de Duits 
(Tuitia), dans le Courra-azsno om ta Commission zorare 
v'msrors, t, XIII, 1847, pp. 305-309. 














( 235 ) 


19. Rapport concernant une Notice sur André Schott, présentée par 
M. Baguet, dans les Bozcerixs ps L' Acaofuiz novazs, t. XV, 
{re partie, pp. 517-524; 1848. 

20. Fragment d'un ancien roman du cycle de Charlemagne en vers 
thyois (vieux flamand), dans le Comers-asnou pe za Commis- 
Sion ROYALE v’Hisroine, t. XIV, 1848, pp. 255-279. 

21. Le jury d'examen organisé au point de vue des intéréts sociaux et 
scientifiques et simplifié dans son exécution. Gand, Annoot- 
Braeckman, 1849, 23 p. in-8°. 


9. Sur la cinquième Églogue de Virgile, dans les Bouterims Ds 


L’Acanémis, t. XVII, 47° partie, pp. 246-261 ; 1850. 

2. Vita sancti Hereberti Coloniensium archiepiscopi per Lantbertum 
Leodiensem. Liber 1lus, ex Ms. cod. Leodiensi edid.…, dans 

le Couerz-nanou on La Commission movaLE »’æisromms, t. XVI, 
1850, pp. 128-170. : 

JA. Leven van Sinte Christina de wonderbare in ouddietsche rijmen 
naer een perkementen handschrift uit de XI Vds of XVde eeuw 
met inleiding, aenleekeningen en andere bijvoegsels voor de 
eerste mael uitgegeven. Gent, C. Annoot-Braeckman, 1850. 
Lxxi-Lu-591 bl. in-4e. 

2. Verslag over het ontwerp van een algemeen Nederlandsch woor- 
denboek , in de Hanorecinezn van mer TWEEDE NEDERLANDSCH 
Taar- an Lerrsnxunpie Conaaxs, gehouden te Amsterdam, 1850. 

26. Note concernant une transposition de quatre vers dans l’exorde 
du poème de Lucrèce, De la nature des choses, dans les Bur- 
LETiNS ps L'Acanéwre, t. XVIII, {re partie, pp. 162-175; 
1851. 

27. Rapport sur les mémoires en réponse à la question : Faire un 
travail sur Démétrius de Phalère, considéré comme orateur, 
homme d’État, érudit et philosophe. Ibid., pp. 426-443. 

28. Notice sur deux manuscrits, l’un du XIe et du XIIIe siècle, 
l'autre. du XVe. Première partie : Traité inédit de physiogno- 
monte. Poësies latines inédites d'un certain Gaultier, adressées 
à Marbode, évêque de Rennes (1096-1123), dans le Cowrra- 


20. 


(34) 


memo ze ta Commanon zoraus p'meroums, 4 série, t. IV 
pp. 119-164; 1852. 
29. Note sur La transcription d'un fragment de diplôme de l'époque 





50. Thomas de Contimpr indiqué comma una des sources où Albert 
le Grand et surtout Maerlant ont puisé les matériaux de leurs 
derite sur l'histoire naturelle, dans les Bouwers on 1'Acavé- 
man, t. XIX, {re partie, pp. 139-159; 4869. 

31. Rapport sur une notice de M. de Chénedollé, relative à une cor- 
vrection proposée pour le vers 45 de U' Fpitre aux Pisons. Ibid, 
t: XIX, 2 partie, pp. 241-260; 1853. 

38, Sur une interprälation du vers 44 de l'Art poétique d'Horace, 
dans le Moarraon pr L'Exsnonemenr. Tournai, t. WI (juillet- 
dévenbre 1852), pp. 156-158, 185-188, 217-225, 514-529, et 
+. HI (jaavier-août 1853), pp. 55-62. 

35. Rapport eur l'Épitre latine de M. le professeur Fuss, intitulée : 
Dantis divinae comoediae poelica virtus, dans les Buzuerms 
pr s'Acaoguns, t. XX, 41 partie, pp. 383-395; 1853. 

34. Rapport sur troie mémoires envoyés en réponse à la question : 
Faire l'éloge de Godefroid de Bouillon (littératare amande). 
Ibid, 4. XX, 2e partie, pp. 186-199; 1855. 

385. Collation des 167 premiers vers de l'Aeina de Lucilius Junior 
avec un fragment manuscrit du XIe siècle. Ibid, t. XXI, 
2° partie, pp. 258-379, 1854. 

36. Rapports sur quelques fragments d'anciens manuscrits latins, 
thiois et français, dans le Comrrs-aanso pe za Commission 

t. VI, pp. 85-196; 1854. 

31. Notice sur deux fragments de la traduction thioise du Roman de 
la Rose, par Heinrike van Aken, de Bruxelles, dans les Bor- 

L'Acvéme,t. XXII, te partie, pp. 16-125; 1855. 

















gines ou étymologies d'Iridore de Séville. Ibid., pp. 39-15. 
“Yotice concernant l'institution das Rogations et cerlaines offrandes 
publiques que faisaient autrefois, le jour de Saint-Marc, à 


’ ( 255 ) 
FPabbaye de Lobbes, les habitants de différentes localités voi- 


sines, dans le Courrz-nenou oz La Coumission ROYALE D'uis- 
roins, 2 série, t. VIJL, pp. 313-324; 1856. 

40. Lettre à M. Charles Grandgagnage sur les éléments thiois (fla- 
mands) de la langue wallonne, dans le Bourxrix pu L'Insnirur 
“ARCHÉOLOGIQUE Liécuois, t. Il, pp. 499-566; 1856, et tiré à 
part. Liege, 1856, 72 p. in-8°, 

4. Note sur la découverle de deux anciens poëmes thiois jusqu'ici 
crus perdus ou ignorés, dans les Bozrarims ps v' Ácanfms, 
ee série, t. 1, pp. 501-507; 1857. 

42. Der Naturen bloeme van Jacob van Maerlant, met inleiding, 
varianten van Hss., aenteekeningen en glossarium, voor de 
eerste muel uitgegeven. Eerste deel. Brussel, M. Hayez, 1857, 
489 bl. in-8°. 

43. Het leven van sinte Lulgardis, een dietsch gedicht, ten laatste van 
de tweede helft der XI Vde eeuw, naer het oorspronklijk hand- 
schrift van broeder Geraert uitgegeven, in de Disrscus Wa- 
RANDE, Amsterdam, 4857, en afzonderlijk gedrukt, ibid., 
153 bl. in-80, 

4. Sinte Servatius Legende van Heynryck van Veldcken, naer een 
handschrift uit het midden der XVde eeuw, voor de eerste 
mael uitgegeven, in de Annauss ps va SOCIÉTÉ ABCHÉOLOGIQUE 
pa Mausraicur, 1857, en afzonderlijk, Maestricht, Leiter 
Nypels, 1858, 285 bl. in-8°. 

45. Rapport sur les-poëmes flamands envoyés au concours extraordi- 
naire de 1859 (XX Ve anniversaire de la loi du 1" mai 1834, 
déecrétant l'établissement des chemins de fer belges), dans les 
Bozzsrins ps L'Acaoémix, ® série, t. VII, pp. 173-178; 1859. 

46. Rapport sur une nolice.de M. Namur relative à un Psautier 
manuscrit du [Xe siècle, Ibid., t. IX, pp. 180-181 ; 1860. 

#7. Sur un fragment inédit de Maerlant (Narunenx sLozms). Ibid., 
t. XII, pp. 58-59; 1861. 

48. Rapport sur un travail de M. Wagener, intitulé ; Mémoire sur 
la symphonie des anciens. Ibid., pp. 218-219. 


0 


( 236 ) 


49. Sur l'ouvrage Naturen bloeme de Maerlant et sur des fragments 
nouveaux relatifs à cet ouvrage. Ibid., pp. 353-358. 

50. Fragment d'une ancienne traduction ou imitation en vers thiois 
de la Chanson de geste d’Aiol. — Extrait de la partie corres- 
pondante du texte encore inédit de l'original roman. — 
Notes philologiques sur les deux textes. Ibid., t. XV, 
pp. 177-276 ; 1865. 

51. La chanson de Roncevaux, fragments d'anciennes rédactions 
Urioises, avec une introduction et des remarques. Mémornzs vz 
L’Acanéans, in-8°, t. XVI, 1864 ; 234 pages. 

59. Observations philologiques et critiques sur le texte du Roman de 
Cléomadés publié par M. André van Hasselt. Liège, J.-G. 
Carmanne, 1867; xviu-274 pages in-8°. 

83. Deux (chroniques inédites des) années 1269-1271 contenant la 
généalogie de Charlemagne et des ducs de Lotharingie et de 
Brabant, tirées du Ms. n° 77 de la Bibliothèque de l'Univer- 
sité de Liége , dans le Comrrs-nuxocu ps va Commission novazz 
D'HISTOIRE 3° série, t. X, pp. 65-86; 1869. 

54. Notice sur deux fragments manuscrils de poésies thyoises de la 
fin du XIIIe siècle (Le bestiaire d'amours et l'Art d'aimer 
d'Ovide), dans les Borusrims ps L’Acanéurs, 2e série,t. XXVII, 
pp. 488-505; 1869. 

55. De Brabantsche Yeesten of Rymkronyk van Braband. Zevende 
boek. — Derde deel. Brussel, M. Hayez, 1869; cuv-1749 bl. 
in-40, 

56. Ouddietsche fragmenten van den Parthonopeus van. Bloys, groo- 
tendeels bijeenverzameld door wijlen professor Ferdinandus 
Deycks, en verder in orde geschikt en kritisch uitgegeven door 
J.-H. Bormans. Brussel, F. Hayez, 1871; xxx1v-421 bl, 
in-8°. 

87. Rapport sur le mémoire du concours concernant les pagi de la 
Belgique du moyen-âge, dans les Buzcerixs D L'Acapémis, 
2 série, t. XXXI, pp. 384-389; 1871. 

58. Notice pour l'édition d'un corps de petites chroniques braban- 


( 287 ) 


çonnes, dans le Courrz-nsxou ps LA Commission ROTALS D' mis- 
Trois, 3° série, t. XII, pp. 323-328 ; 1871. 

59. Speghel der wijsheit of leeringhe der salichede vun Jan Praet, 
westvlaemschen dichter van ’t einde der XIII eeuw, voor de 
eerste mael uitgegeven. Brussel, F. Hayez, 1873; xv-208 bl. 
in-8°. 

60. Karel en Elegast. Deux fragments manuscrits (ensemble 188 vers) 
du quatorzième siècle, conservés à la Bibliotheque de la ville 
de Namar, dans les Bucierins px L'Acaoémis, 3° série, 
t. XXXVI, pp. 220-226 ; 1873. 

61. Essai de solution philologique d'une question d'archéologie géné- 
ralement réputée insoluble, dans le Buuusrim pas Commissions 
ROYALES D'ART ET D'ARCHÉOLOGIE, 1873, pp. 361-584, et tiré à 
part. Bruxelles, 1873, 128 pages in-8°. 

62. Quelques observations sur les mots aclis et cateia dans Virgile, 
Énéide, livre VII, vs. 150 et 741. Leur étymologie et leur 
signification, dans la Revue de l’Instruction publique en Bel- 
gique. Nouvelle série, t. XVI, pp. 97-104 ; 1873. 

63. Quelques observations sur la cinquième Épitre du premier Livre 
d' Horace. Ibid., t. XVII, pp. 92-103 ; 1874. 


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: NOTICE 
LE GÉNÉRAL BARON GUILLAUME, 


MEMBRE DE L ACADEMIE; . 
né à Amiens le 5 mars 1813, +, desa à ivolles lé T novembre 1871. 

Henri-Louis-Guslave Guillaume naquit à Amiens le 5 mars 
1812 de Jean-Lamhert Guillaume et d’Anne-Marie-Victoire 
Prat. Son grand'père, Louis-Josepb Guillaume, capitaine du 
génie : dans les armées de la République. française, mourut à 
Bruxelles le 23, nivôse an VIII (45 janvier 1800). Son père, 
qui “naquit - à - Jauche.-le 17 septembre 1776, après-avoir | 
habité Charleroi et. Ath, mourut à Mons, le ger août 1838; il 
appartenait depuis longtemps à l'administration des ‘finances 
et- était devenu directeur des contributions directes, douanes 
et-accises et du. cadastre de la province de Hainaut: II avait 
perdu, le 17 avril 1835, sa femme, qui était née à Neufchà- 
teau dans les Vosges, le 26 juin 1786. De. cette union 
naquirent deux fils, dont le second, M. Jules Guillaume, est 
premier inspecteur général au Ministère des Finances. Lors de 
la révolution belge l'aîné. remplit les fonctions de secrétaire 
auprès du capitaine: -adjudant-major : Greind{, qui négocia au 
nom du Gouvernement provisoire la capitulation de la forte- 





( 240 ) 


resse de Charleroi, au commencement du mois d'octobre. Cet 
incident décida de toute son existence. 

Entré dans l’armée le 20 octobre 1830, comme sous-lieute- 
nant au troisième régiment de ligne, Guillaume s'éleva, de 
grade en grade, jusqu'aux positions les plus élevées. Il fut 
successivement nommé : lieutenant le 6 octobre 1851 , adju- 
daut-major le 6 mars 1833, capitaine de deuxième classe le 
fer juillet 1837, capitaine de première classe le 19 juillet 1845, 
major le 6 avril 1849, lieutenant-colonel le 24 juin 4855, 
colonel le fer avril 1855, général-major le 15 juillet 1865 et 
lieutenant-général le 20 mars 1871. Il comptait quarante- 
sept années de service lorsqu'il fut admis à la retraite, le 
14 mai 1877, peu de mois avant sa mort. 

D'un caractère calme et réfléchi, Guillaume dut son avan- 
cement à ses travaux administratifs et littéraires plutôt qu'à 
sa participation à la vie des camps et des casernes. De 1837 
à 1846 il fut détaché à l’École militaire comme répétiteur à 
la section d'infanterie et de cavalerie et ce fut là, pendant le 
mouvement qui se manifesta alors en faveur des études histo- 
riques, qu’il s’éprit de passion pour les recherches auxquelles 
il doit sa réputation. Détaché ensuite au Ministère de la 
Guerre, il y devint sous-directeur du personnel le 11 avril 1849 
et, le 2 octobre 1854, directeur du personnel, poste qu'il 
remplit jusqu’au 4 janvier 1868. Appelé aux fonctions d'aide 
de camp du Roi et mis à la disposition de Sa Majesté, il fut 
nommé Ministre de la Guerre le 2 juillet 1870, lorsque le 
cabinet Frère-Orban se retira devant les attaques des catho- 

liques et des progressistes coalisés. 

Les travaux de Guillaume l'avaient mis en relief. Nommé 
membre correspondant de l'Académie royale de Belgique le 
9 mai 1860 et membre effectif le 6 mai 1867, il faisait partie 


(241) 

d'un grand nombre de sociétés savantes du pays et de l’étran- 
ger et collaborait à plusieurs revues. Il s'était occupé, non- 
seulement de questious historiques, mais il avait touché à 
plusieurs problèmes dont la solution pouvait influer très- 
sérieusement sur la composition de l’armée, la solidité des 
éléments qui peuvent y entrer, son armement, etc. À la suite 
de la grande crise de 1848, il avait écrit un Essai sur l'orga- 
nisation d'une armée de volontaires (Bruxelles, De Vroye, 
1850, in-8c). Lorsqu'on prôna l’invention des bouches à feu 
d'un nouveau modèle, il publia, sous le voile de l’anonyme : 
La vérité sur le canon rayé (Bruxelles, 1861, in-8°); enfin 
il défendit énergiquement notre organisation militaire dans 
deux lettres adressées : l’une à M. Le Hardy de Beaulieu, 
autre à M. d’Hane de Steenhuyse, l’un et l’autre membres 
de la Chambre des Représentants (Journal de l'armée, 
t XXVIII, pp. 3-15 et 65-71). La même pensée se manifeste 
dans ces différentes publications. L'auteur insiste toujours 
sur Jes difficultés que l’on rencontre pour la formation d'une 
bonne armée et d'un corps choisi d'officiers, sur la nécessité 
d'une discipline sévère, sur l’importance d'avoir des cadres 
solides, aguerris; à l’occasion il repousse les attaques diri- 
gées contre l’armée, insiste sur les services qu’elle rend au 
pays et montre l'influence heureuse que le service militaire 
exerce sur un grand nombre de jeunes gens. L’appeler au 
Ministère de la Guerre, c'était donc montrer l'intention de 
raffermir et non d’affaiblir l’armée ; de continuer les efforts 
faits depuis quelques années pour en améliorer la valeur 
réelle, armement, l'instruction. 

On se rappelle les tristes discussions auxquelles donna lieu 
à cette époque le budget de la guerre: plus d'un homme poli- 
tique, sacrifiant à des vues d'ambition personnelle les inté- 

21 


(42) 


rêts du pays, préconisa des mesures d'économie qu'il se vit 
dans l'impossibilité de réaliser lorsqu'il eut le pouvoir entre 
les mains. Bientôt les désastres subis par la France, en 
1870-1871, montrèrent le danger que les plus grandes puis- 
sances courent lorsqu'elles affaiblissent ou négligent leurs 
institutions militaires. La plupart des officiers généraux, et 
le Ministre en particulier auraient désiré réorganiser l'armée 
en adoptant pour base l'obligation du service et la suppres- 
sion du remplacement, mais leurs efforts échouèrent devant 
les répugnances que ces mesures inspiraient à la majorité de 
la Chambre et à une grande partie de la population. 
_ Le général Guillaume sut du moins résister à cet esprit 
malentendu d'économie qui menaçait de saper l'organisation 
militaire au moment où elle commençait à se raffermir. La 
guerre de France avait à peine éclaté qu'il protestait avec 
véhémence « ne vouloir réduire l’armée ni d’un homme , ni 
» d'un cheval, ni d'un canon. » Les événements qui ne tardè- 
rent pas à éclater se chargèrent de justifier sa fermeté et les 
troupes, mises à la hâte sur le pied de guerre, furent appelées 
à faire un service difficile sur les frontières orientales et mé- 
ridionales. Mais la paix et la sécurité ramenèrent bientôt les 
idées d'économie et la position du Ministre devint difficile. 
Dans la séance de la Chambre des Représentants du 14 juil- 
let 1871, on proposa au budget de la guerre un amendement 
ayaut pour but d'opérer sur les dépenses une diminution de 
500,000 francs, au moyen d’une réduction sur l'effectif de 
l’armée. Cet amendement fut rejeté, mais en cette occasion 
le général Guillaume vit qu'il ne pouvait compter sur le côté 
droit de la Chambre, dont quelques membres se rallièrent à la 
proposition, ni sur ses collègues du Ministère. En effet, tandis 
qu’il déclarait à l'assemblée qu'il verrait dans l'adoption de 


(345) 


l'amendement un amoindrissement de la conflancequel’on avait 
toujours eue en lui, le ministre des Finances, M. Jacobs, pro- 
teslait, au nom des autres ministres, que dans cette question 
ceux-ci se séparaient de leur collègue et le laisseraient seul 
quitter ses fonctions. 

Les modifications que le Ministère catholique subit pen- 
dant la session suivante, ne firent qu'ébranler de plus en plus 
la position du général et dessiner nettemetit la différence 
tranchée qui existait entre ses sentiments au sujet du service 
personnel et ceux de la majorité qui le soutenait alors, lui et 
ses collègues. L'homme le plus considérable du côté droit, 
M. Malou, proclama nettement ses intentions à ce sujet. Le 
général Guillaume exposa encore ses vues personnelles à cet 
égard, dans la séance du 28 novembre 1872; en vain il repré- 
senta l'abolition du remplacement comme une mesure équi- 
table, morale et opportune. La Chambre ne vota le budget 
qu'après un grand discours dans lequel M. Malou soutint la 
thèse contraire. Dans ces conditions il devenait impossible au 
général de présider à l'organisation de l'armée et à l'appli- 


cation de lois qu'on ne lui permettait pas de réformer. Il 


offrit au Roi sa démission, qui fut acceptée le 10 décembre, 
et le.général Thiebauld le remplaça (arrêté royal en date du 
25-mars 1873). : 

Les chefs de la majorité précisèrent nettement la diver- 
gence d'opinions qui avait forcé le général à la retraite, Au 
Sénat, M. le comte de Theux exprima l'opinion du cabinet sur 
a question en litige : « Cette opinion, dit-il, est définitive; 
» dans les circonstances actuelles le remplacement doit être 
» maintenu. — Ma raison d'être à ce banc, dit à son tour le 
» nouveau Ministre, n'est pas de proposer le service person- . 
» nel et obligatoire, » Quelque temps après, le général Thie- 


( 944 ) 


bauld, en présentant un projet de loi, maintint le remplace- 
ment en se bornant à réclamer quelques modifications à la 
loi de milice. 

Le général Guillaume fut alors nommé gouverneur de 
l’Académie militaire (18 décembre 1872), mais cette institu- 
tion ayant été supprimée, il fut appelé, le 21 avril de l'année 
suivante, à remplir les fonctions d'inspecteur général des 
écoles de l'infanterie et uommé, huit jours après, membre du 
Conseil de perfectionnement des établissements d'instruction 
de l’armée. Le général Guillaume était grand partisan de la 
diffusion de l'instruction parmi les militaires et nul plus que 
lui n’appréciait l'importance des services que peuvent rendre 
ceux même d’entre eux qui occupent les grades les moins 
élevés. L'arrêté royal du 27 mai 1874, qui a organisé sur de 
plus larges bases les écoles pour les militaires illettrés, 
prouve combien il avait à cœur de répandre l'instruction 
dans tous les rangs de l’armée et de s'associer aux efforts 
faits dans ce but par les généraux Goethals et Renard, ses pré- 
décesseurs. Commeseslectures et ses recherches le lui avaient 
enseigné, l’armée est un immense engrenage dans leqnel 
chaque partie a sa valeur et dont les mouvements peuvent 
être contrariés, affaiblis, annulés par l’insuflisance ou la 
faiblesse de la moindre de ses fractions. Cette grande vérité, 
il s'est efforcé de la faire ressortir de ses écrits, et en parlant 
de ces derniers, il disait : « Ils offrent, me semble-t-il, des 
» enseignements précieux aux jeunes militaires, car ils per- 
» mettent de constater que souvent, à la guerre, c’est la 
» bonne contenance d'un seul régiment, l’intrépidité d’un 
» bataillon isolé, parfois même l'audace d’une simple compa- 
» gnie qui a décidé de l'issue d’une grande bataille. » 

Le général Guillaume a clôturé, en quelque sorte, la longue 





(245) 


suite de ses utiles travaux par le discours prononcé dans la 
séance publique de la Classe des lettres, en présence du Roi, 
le 42 mai 1875. 11 était alors directeur de la Classe. S'occupant 
du mouvement intellectuel dans l'armée, il passa en revue 
les publications de tout genre auxquelles des officiers de 
l'armée belge ont attaché leur nom. « Il y a, dit-il avec 
» éloquence, d'autres luttes que celles des champs de bataille 
auxquelles l'armée n’est pas restée étrangère : les luttes 
scientifiques, les luttes littéraires, les luttes artistiques. Ces 
luttes sont de véritables combats qui parfois n’exigent pas 
» moins de courage, d’abnégation et de persévérance que les 
» combats de la guerre. Le progrès de la science est aussi 
» une conquête; il honore autant qu'une victoire. » Le dis- 
cours se termine par de nouvelles attaques contre le rempla- 
cement militaire, par un appel au service obligatoire, consi- 
déré comme un moyen de réagir « contre l'invasion de ces 
» idées malsaines qui, depuis quelques années, épouvantent 
» la société el mettent en péril la civilisation. » 

Au moment où il écrivait ce travail, l’un des plus impor- 
tants; sinon l’un des plus considérables qu'il ait laissés, le 
général Guillaume ne prenait plus aucune part à l’admini- 
stration, d'où l'avaient éloigné des divergences d'opinion et 
l'état déplorable de sa santé. Déchargé de son emploi d’in- 
specteur des écoles d'infanterie et placé à la section de 
réserve le 19 mars 1874; déchargé encore, le 25 du même 
mois, de ses fonctions de membre du Conseil de perfection- 
nement des établissements d'instruction de l’armée, il se 
confina de plus en plus dans la retraite, consacrant à l'étude 
tous ses instants. Mis à la pension le 14 mai 1877, il ne vécut 


- plas que peu de mois. Il expira à Ixelles, dans son habitation 


de la rue de la Concorde (n° 44), le 7 novembre de la même 
21, 


( 46 ) 


année. Ses obsèques eurent lieu trois jours après, dans l'église 
‚de Saint-Boniface, et ses restes mortels furent transportés au 
cimetière de Laeken. Là un discours émouvant fut prononcé 
par son ami, M. le lieutenant général Merjay; quatre autres 
discours avaient été prononcés à la maison mortuaire par 
M. le lieutenant général Goethals, aide de camp du Roi; 
l'auteur de la présente Notice, en qualité de direeteur de Ja 
Classe des lettres de l’Académie; M. le général pensionné 
Bartels, parlant pour la Société des officiers pensionnés, et 
M. Charles Faider, président de la Commission centrale de 
‚statistique. 
Le général Guillaume avait recu successivement un grand 
ombre d'ordres. Il était grand officier de l'ordre de Léopold, 
décoré, de la médaille commémorative, grand cordon de 
l’ordre de la branche Ernestine de. la maison de Saxe, grand 
„officier des ordres de la Couronne d'Italie et de la Couronne 
du Chêne des Pays-Bas, grand'croix de l'ordre de l'Aigle 
rouge de Prusse; chevalier, de première classe de l'ordre de 
la Couronne royale de Prusse avec bande médaillée de l'ordre 
de l'Aigle rouge, chevalier de deuxième classe avec plaque 
de l'ordre de. Saint-Stanislas de Russie, décoré de la croix 
‚d'honneur ‚de première classe de l'ordre. de Hohenzollern- 
Sigmaringen, commandeur, effectif de l'ordre d'Isabelle la 
‚Catholique, commandeur de l'ordre de Charles UI d’Espagne, 
chevalier, de troisième classe de l'ordre de Danebrog de 
Danemark et chevalier de l'ordre impérial de Léopold d'Au- 
triche. 
Le général Guillaume avait été créé baron, lui et sa posté- 
rité masculine et féminine, par lettres patentes du 22 mars 
‚1875. De son mariage avec Mile, Antoinette-Cécile Engler 
il a laissé un fils et une fille : le baron Paul Guillaume, 


( 247 ) 


. secrétaire de légation, et la baronne Marguerite Guillaume, 
femme de messire Guillaume Van de Poll, officier d'ordon- 
nance du roi des Pays-Bas. 

Le général Guillaume débuta dans la carrière des lettres 
par son Histoire de l'organisation mililaire sous les ducs 
de Bourgogne, qu'il écrivit pour répondre à une question 
posée par l’Académie et qui obtint une médaille d'argent sur 
le rapport présenté par les trois commissaires, MM. le baron 
de Stassart, Gachard et Borgnet (1). Ce travail, remanié et 
complété, a été imprimé dans les Mémoires couronnés de 
l'Académie, t. XX. 

On peut reprocher à ce mémoire de laisser trop dans 
l'ombre l'organisation des milices des communes, qui consti- 
tuaient la véritable force des armées nationales et jouèrent 
presque toujours un rôle prépondérant dans les batailles. 
L'écrivain, uniquement préoccupé des armées permanentes, 
néglige comme à plaisir la formation des compagnies bour- 
geoises qui gardaient les villes populeuses et y maintenaient 
la tranquillité, les gildes ou serments qui leur servaient de 
corps d'élite et les contingents que les communes fournirent 
si souvent aux armées des princes. On peut aussi lui faire un 
reproche de ce qu'il adopte parfois, pour ses citalions, une 
méthode aussi vicieuse que facile : celle qui consiste à 
prendre leurs notes à d'autres auteurs sans citer ceux-ci, de 
manière à paraîire travailler d’après des sources manu- 
scrites et inédites, tandis qu’en réalité on ne fait que repro- 
duire des fragments d'autres ouvrages imprimés. Plus tard, 
le général adopta souvent un autre système, celui de ne 


(4) Voir les Bulletins de l'Académie, 1re série, t. XIII, pp. 397 
à 438. 


( 248 ) 


donner pour ainsi dire aucune source historique, en sorte 
que rien ne permet de contrôler ses informations ou de 
s'assurer où elles ont été prises, si elles sont empruntées à 
d’autres écrivains ou puisées dans des dépôts d'archives. 

Dans l’Histoire des régiments nationaux belges pendant 
la guerre de sept ans (Bruxelles, 1854, in-12), le général 
Guillaume a montré le rôle considérable que plusieurs des 
corps, levés en Belgique au XVIIIe siècle, jouèrent dans la 
guerre sanglante qui menaça un instant d'anéantir la mo- 
narchie de Frédéric le Grand. Ici nous voyons les dragons de 
Ligne, appelés depuis les dragons de la Tour (actuellement 
régiment de Bohême, dragons n° 7), mériter la réputation 
d'une troupe invincible. Leur conduite à la sanglante bataille 
de Koltin, le 18 juin 1757, leur valut un étendard sur lequel 
Marie-Thérèse avait brodé de ses propres mains une rose 
entourée d'épines, avec la devise : Qui s’y frotte, s'y pique. 
Plus tard, l’empereur Léopold If, voulant récompenser le 
régiment du dévouement dont il avait fait preuve pendant la 
révolution brabançonne, ordonna d’orner son étendard d’une 
médaille qui y est encore attachée. Elle fut frappée pour la 
circonstance et l’on en opéra la remise solennelle le 20 juillet 
1791, sur la Place Royale de Bruxelles. On y voit d’un côté 
l'effigie de Léopold, et, de l’autre, ces mots, en français : A la 
fidélité et valeur signalée du régiment de La Tour, reconnue 
par l'Empereur et Roi. 

L'Histoire des régiments nationaux belges pendant les 
guerres de la révolution française, 1792-1801 (Bruxelles, 
1855, in-8°), reprend les mêmes corps armés à l'époque 
où la guerre éclate entre la République française et la coali- 
tion européenne et les conduit jusqu’à la conclusion de la 
paix de Lunéville. Tandis qu’une foule de nos compatriotes, 


( 240 ) 


entraînés par les idées du temps, entrent au service dans les 
troupes de la France ou se forment en corps de volontaires, 
des milliers d’autres restent dévoués à la cause de la famille 
d'Autriche et donnent un lustre nouveau au nom des dragons 
de La Tour, des chasseurs Leloup et d’autres vaillants régi- 
ments. La même période qui vit grandir le renom des Osten, 
des Du Monceau, des Jardon, des Evers, etc., altacha un éclat 
exceptionnel à la réputation des Beaulieu, des Clerfayt, des 
La Tour. 

« C'est, dit le général Guillaume, cette période tout à fait 
» inconnue de l’histoire des régiments wallons, que je me 
» propose de retracer aujourd'hui, d’après les rapports off- 
» Ciels des généraux qui commandèrent les armees autri- 
» Chiennes, » Plus loin, il ne manque pas de faire ressortir 
Paction héroïque qui faillit arrêter la fortune naissante du 
premier consul Napoléon Bonaparte et changer en désastre 
sa victoire à Marengo. Ce sont, en effet, des Belges, un 
bataillon du régiment Archiduc-Joseph, formé des débris de 
tous les anciens régiments belges, le seul à peu près qui fùt 
sous les ordres du général Mélas, qui traversa le premier le 
ruisseau de Fontanone, s’établit sur la rive opposée en bra- 
vant le feu meurtrier de toute une division frangaise et 
se sacrifia noblement pour couvrir la construction d'un pont 
qui devait donner passage au centre de l’armée autrichienne. 
Son dévouement aurait entraîné la retraite des ennemis si, 
au même moment, l’arrivée de la division Desaix n'avait 
permis à ceux-ci de tenter un nouvel effort, qui fut suivi 
d'un succès complet. 

Les deux publications dont nous venons de parler ont été 
refondues, en 1877, en un volume in-8° (Histoire des régi- 
ments nationaux des Pays-Bas sous la maison d'Autriche). 


( 250 ) 


L'auteur, atteniif à compléter sans cesse ses informations et 
ses études, avait consacré des travaux particuliers à plusieurs 
régiments. De cette nature sont: l'Histoire du régiment de 
La Tour (dans les ANNALES DE LA SOCIÉTÉ DES BEAUX-ARTS ET 
DE LITTÉRATURE DE GAND, t. IX,.pp. 1-85), l'Histoire du 
régiment de Clerfayt (Isioru, t. X, pp. 33 à 114), Le général 
Leloup et ses chasseurs (dans les ANNALES nE L'ACADÉMIE 
D'ARCHÉOLOGIE DE BELGIQUE, t. XIX, pp. 309 à 542), l'Histoire 
du régiment d'Aremberg (dans le BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ 
LITTÉRAIRE DU LimBounc. t. XI, pp. 44 à 49). 

L'Histoire des gardes wallones au service d'Espagne 
(Bruxelles, 1858, in-8°) appartient au même ordre d'idées. 
L'auteur a voulu tirer de l'oubli les destinées d’un corps qui 
avait été célèbre, mais dont les actions commencaient à 
s'oublier. « Malgré le silence de l’histoire, dit-il avee quelque _ 
exagération peut-être, il n'est point de renommée mili- 
taire plus populaire en Belgique que celle des gardes 
wallones : si le plus grand nombre ignore les faits parti- 
culiers relatifs à ce corps illustre, chacun sait, par tradi- 
tion, que sa bravoure était à toute épreuve, que sa fidélité 
n'a jamais été contestée, que sa gloire est le patrimoine 
légitime de beaucoup de familles du pays. Exhumer les 
annales d'un régiment qui a su mériter .une si bonne 
renommée, populariser la mémoire de tant de vaillants 
officiers qui ont honoré le nom belge, m'a paru une œuvre 
digne des sympathies de tous les amis de la gloire 
nationale. 

» À exception de quelques documents découverts dans 
les cartons du Ministère de la Guerre à Madrid et dans les 
précieuses collections de Simancas, tous les renseigne- 
» ments qui m’ont servi à composer l'histoire des gardes 


Vv vv vu u u u vw 





(951) 


» wallones ont été recueillis dans les archives particu- 
» lières. J'ai fait un appel aux familles dont le nom a 
» figuré sur les contrôles du régiment; presque toutés se 
» bont empressées de me communiquer les matériaux 
» qu'elles avaient à leur disposition: 5‘ 

Quel que soit l'intérêt quê présenta le récit des exploits 
des valeureux Wallons qui b'enrôlèrent sous les drapeaux de 
l'Espagne au XVHIe siècle, il ne saurait que difficilement 
réveiller chez nous un véritable eutliousiasme. C'était loin de 
la patrie, pour des maîtres étrangers, pour une cause qui, en 
réalité, leur était indifférente, que ces soldats intrépides bra- 
vaient la moît. Ceux qui composaïent, en dernier’ lieu, les 
gardes wallones d’Espagne périrent, pour la :plupart, dans 
un combat livré à Madrid afin de rétablir le pouvoir absolu; 
ce n'est pas chez nous que de pareilles tentatives peuvent 
provoquer de chaudes sympathies. 

Une Notice sur quatre régiments wallons au service de 
Naples (BULLETINS DE L'AcAniuig; 2 série, t. XXVIII, 
pp. 461 à 505) complète, en quelque sorte, celle des gardes 
wallones et lui fait suite. C'est’ l’histoire des régiments 
que le roi Philippe V désigna pour former la garde de son 
fils, Charles, roi ‘des Deux-Siciles, et qui, vers la-fin ‘du 
siècle, furent réduits à un seul corps, désigné sous le nom à de 
Régiment de Bourgogne. ‘ ER RS 

Le général Guillaume ‘a: publié, pour: la Société de l’his- 
toire de Belgique, une traduction nouvelle de l’œuvre prin- 
cipale d’un écrivain'espagnol, don Bernardin de Mendoca, les 
Commentaires sur les’ événements de la guerre des Pays- 
Bas, 1567-1577 (Bruxelles, 4860, 2 vol. in-8°). Dans une 
notice écrite à la fois avec soin ét élégance, il a fait connaître 
jes principaux traits de la vie de cet auteur et ressortir les 


( 252 ) 


mérites qui distinguent ses Commentaires. Ces derniers, qui 
ont été édités à Madrid en 1592 et dont iYa paru, dès 1591, 
une traduction française, due à un religieux de l'ordre des 
Célestins, Pierre Crespet, constituent l'une des sources les 
plus importantes que nous possédions sur l’histoire des 
guerres des Pays-Bas, au XVIe siècle. 

« Modèle de langage élégant et de science militaire, cet 
» ouvrage, dit le général Guillaume, est considéré en 
» Espagne comme une œuvre sans rivale parmi les écrits 

_» du même genre. Le livre de Mendoça fourmille d’ailleurs 
» de détails précieux sur la composition, la formation, l'orga- 
» nisation, l'armement des troupes; sur leur manière de 
» combattre, sur les règles de tactique et de stratégie que le 
» duc d’Albe avait adoptées après une longue expérience et 
» une pratique intelligente de la guerre. » 

Le texte publié pour la Société de l’histoire de Belgique a 
été rédigé avec le concours du savant Loumyer, chef de 
division au Ministère des Affaires Étrangères; il est accom- 
pagné de notes nombreuses et de tables, qui lui donnent 
eùcore une nouvelle valeur. 

. Après un premier essai sur les bandes d'ordonnances (Bul- 
letins de l'Académie, 2° série, t. XVII, {re partie, pp. 59 
à 74, et pp. 98 à 118), le général Guillaume leur consacra 
un travail plus complet, qui a été inséré, en 1873, dans le 
t. XL des Mémoires de l'Académie , série in-4e, Ici, c'est le 
monde féodal qui agit, non plus désordonné et abandonné à 
ses caprices et à ses préférences, comme il se montre à nous 
au moyen âge, mais plié à l'obéissance par Charles-Quint et 
ses successeurs. « Les annales de la gendarmerie flamande 
» sont longues et glorieuses! Elles commencent au moment 
» où le dernier prince de la maison de Bourgogne, l'auda- 


(255 ) 


» cieux duc Charles, cédant à ambition qui le dévore 
» d'échanger sa splendide couronne ducale contre le man- 
» teau des rois , se laisse entraîner dans une suite de guerres 
» fatales à lui-même et à ses peuples. Elles finissent à 
» l’époque où la maison d’Espagne, après avoir vu l'antique 
» gloire de ses armées s'éclipser pour jamais dans les champs 
» de Rocroi et de Lens, s'éteint elle-même par la mort du 
» dernier descendant de la race de Charles-Quint. » 

L'Histoire de l'infanterie wallone sous la maison d'Es- 
pagne, 1500-1800 (Bruxelles, 1876, dans les Mémoires De 
L'ÁCADEMIE ROYALE DE BELGIQUE, t. XLII, in-4°), fait en 
quelque sorte la contre-partie de l’histoire des bandes d’or- 
donnance. « Ce dernier travail, ainsi s'exprime le général 
» Guillaume lui-même, complète la série historique des 
» anciennes institutions militaires de la Belgique. 

» L'infanterie wallone, longtemps confondue avec la 
» célèbre infanterie espagnole, a fait honneur au nom belge, 
» non moins que la cavalerie flamande, les gardes wallones 
» et les régiments nationaux sous la maison d'Autriche. Sa 
» bravoure et sa fidélité lui ont mérité une grande renom- 
» mée qui a retenti dans l’Europe entière. Nos pères, qui ont 
» servi dans cette vaillante milice, ont justifié partout et 
» toujours la flatteuse appréciation que César fit des 
» Belges. 

» J'ai, dit-il ensuite, choisi pour point de départ de ma 
» narration l’époque de la création des régiments wallons et 
» j'ai cru devoir continuer mon récit jusqu’à la fin du siècle 
» dernier, embrassant ainsi toute la période historique pen- 
» dant laquelle des régiments wallons ont été au service de 
» l'Espagne, c’est-à-dire pendant près d’un siècle après que 
» nos provinces étaient passées sous la domination de la 
» maison d'Autriche. » 22 


(254 ) 


Disons d’abord que l’on ne doit pas prendre à la lettre la 
qualification de Wallon; les troupes dont il est ici question 
étaient levées dans toutes les provinces obéissant à l'Es- 
pagne, aux Pays-Bas, aussi bien dans celles où se parle la 
langue flamande que dans celles où l’on se sert de préférence 
de la langue française. Ainsi, cinq des compagnies des ter- 
cios wallons organisés, en 1616, pour être envoyés en Italie 
et employés à la défense du Montferrat, furent recrutées dans 
le marquisat d'Anvers, et le corps de cavalerie qui accom- 
pagna ces tercios fut entièrement formé dans les contrées 
flamandes (1). 

On connaît les prodiges de valeur que firent, en mainte occa- 
sion, ces corps redoutables, dont Bossuet a parlé en termes 
si éloquents , à propos de la bataille de Rocroi. Bornons-nous 
à rappeler à ce propos comment 500 cavaliers, commandés 
par le colonel de Saint-Hilaire, pénétrèrent tout à coup dans 
Vienne, au moment où l’empereur Ferdinand allait signer des 
conditions humiliantes; ce corps, qui est devenu le régiment 
de dragons h° 8, existe encore après deux siècles et jouit 
toujours de priviléges exceptionnels, notamment de celui de 
ne pouvoir être ni ficencié, ni diminué. Quelques années 
plus tard, le 7 septembre 1630, l'infanterie wallone, restant 
inébranlable au milieu de l’armée impériale mise en déroute 
dans les champs de Leipzig, recule à pas lents, sans serompre, 
emportant, au centre de sa phalange, le comte de Tilly, son 
vieux général, meurtri et mutilé. 

_ Il me semble que l’auteur de l'Histoire de l'infanterie 
wallone a trop négligé les origines nationales de nos vieux 
régiments. Il essaie péniblement d'établir l’époque de l’éta- 


(1) Histoire de l'infanterie wallone, pp. 70 et 71. 


( 265 ) 


blissement des plus anciens d’entre eux. Il prétend la fixer à 
la première année du règne de Philippe [I, bien qu'il recon- 
naisse que du temps de Charles-Quint il y avait déjà, non- 
seulement des régiments bas-allemands, mais aussi des régi- 
ments wallons. Le général Guillaume omet de mentionner 
les milices bourgeoises, qui étaient organisées d’une manière 
permanente et divisées en enseignes d’après les quartiers et 
les sections des villes. L'armement adopté par les bourgeois 
aurait aussi pu lui fournir des points de rapprochement 
curieux. Si Charles-Quint, lorsqu'il vint châtier les Gantois, 
en 1540, compta des arquebusiers parmi les 400 piétons ou 
fantassins de son escorte, si le duc d’Albe généralisa l'usage 
d'entreméler des mousquetaires avec ses piquiers, on ne 
doit pas oublier que les serments de Bruxelles avaient, dès 
cette époque, pris l'habitude de figurer dans les cortéges 
munis d'armes à feu et non plus d'arcs ou d’arbalètes. 

Nous aurions voulu voir l’historien de l'infanterie wallone 
se préoccuper moins des exploits lointains de cette arme et 
davantage de l'appui qu’elle trouva dans la population. Cette 
dernière fut très-souvent appelée sous ies drapeaux pendant 
le XVIIe siècle, tantôt pour garantir les campagnes du pillage, 
tantôt pour défendre les villes et les châteaux; souvent elle 
apporta à l’armée permanente un appoint efficace; souvent 
les bourgeoisies déployèrent une valeur héroïque pour 
défendre leurs foyers, souvent aussi citadins et paysans 
organisèrent des compagnies franches qui firent payer cher 
à l'ennemi ses attaques et ses dévastations. Plus d'an officier 
supérieur de mérite commença par n'être qu’un » partisan. » 

Le général Guillaume a écrit des notices consacrées à - 
l'artillerie belge au XVIIIe siècle (dans la Revue britan- 
nique, année 1861, t. III, pp. 41 à 47) et au corps du génie 


( 256 ) 


à la même époque (Mémoires de la Socidté des sciences, des 
lettres et des arls du Hainaut, 3° série, t. IV, pp. 481-498). 
Il a esquissé, dans des travaux spéciaux, la part prise par 
des Belges aux guerres d'ltalie eu 1617 et à la guerre dé 
trente ans. Sous le titre de Mazarin mystifié par des Fla- 
mands, il a raconté cet épisode de l’histoire d'Ostende où 
on vit le maréchal de Villequier-Aumont se jeter tête baissée 
dans le piége que lui avait tendu le colonel Spintelet (Revue 
d'histoire et d'archéologie, année 1862, t. IV, pp. 67 à 73); 
dans les Documents relatifs à l'invasion française en Bel- 
gique en 1392, il a fait connaître quelques détails curieux 
se rattachant à la campagne de cette année (lbidem , t. III, 
pp. 179 à 186) ; enfin, il a lu à l’Académie, le 12 octobre 1863, 
une note portant pour titre: Une rectification historique, 
lettre à M. Louis Blanc (Buzuærins, 2° série, t. XVI, pp. 369 
et suiv.). 

Dans ce dernier opuscule (1), Guillaume réduit à néant 
deux assertions d'écrivains français. L'auteur d'une Histoire 
des troupes étrangères au service de Franee, M. Fieffé, avait 
prétendu (t. XII, p. 10) que les sympathies de la Belgique 
pour ce pays se manifestèrent d'une manière éclatante à l'ou- 
verture des hostilités en 1 792, un grand nombre de bataillons 
belges ayant passé dans l’armée française. Le général conteste 
ce dernier fait et soutient, avec raison, que les régiments 
levés en Belgique par le gouvernement autrichien restèrent 
fidèles à leur drapeau. M. Fieffé, de son côté, pouvait alléguer 
que de nombreux volontaires belges s'étaient joints aux sol- 
dats de Dumouriez, mais ils n’appartenaient pas à l’armée 


(1) Il a été publié aussi dans le Journal de l’armée, t. XXV, 
pp. 91-95. 


( 257 ) 


régulière : c'étaient d'anciens défenseurs, soit des idées Van 
der Nootistes, soit des idées Vonckistes, tous également mé- 
contents des tergiversations du gouvernement autrichien aux 
Pays-Bas, et qui attendaient le triomphe de leur cause des 
victoires des armées républicaines (1). 

L'auteur de l'Histoire de la révolution française (t. XI, 
p. 289, édit. in-12 de Bruxelles et Leipzig), Louis Blanc, se 
fiant à la publication anglaise l’Annual register (t. XXVI, 
p 68), après avoir dit qu'au commencement de septembre 
1794 un corps de mille Français mit en déroute six mille 
Espagnols, ajoute : « la garde wallonne du roi d'Espagne 
» passa volontairement sous le drapeau de la France. » Armé 
de renseignements très-nombreux, déjà consignés d’ailleurs 
dans son Histoire des gardes wallonnes , Guillaume prouva 
que ces dernières avaient toujours maintenu leur réputation 
de loyauté et de bravoure. Loin d'avoir manqué à leur ser- 
ment, elles s'étaient couvertes de gloire dans un combat livré 
le jer août 1794. Tandis que le restant de la division du général 
Gil prenait la fuite, un petit corps d’arrière-garde, dans lequel - 
Âguraient deux bataillons des gardes wallones, les seuls qui 
se trouvaient à l’armée, recula en montrant tant de fermeté 
que les Français victorieux n'osèrent ni l’attaquer, ni le 
dépasser. Pour reconnaître la belle conduite des troupes 
Composant ee corps, le roi d’Espagne ordonna d'en faire 
mention sur leurs drapeaux. 


(1) On remarque, non sans surprise, que le géneral Guillaume, 
qui était le petit-fils d’un officier républicain, n'a jamais rien écrit 
sur les corps dont son aïeul a fait partie. Disons à ce propos que Île 
capitaine Guillaume était né à Jauche, en 1741, de François Guil- 
laume et de Marie-Catherine Tombeur; il avait épousé Jeanne- 
Honorée Quinaux. 22. 


( 258 ) 


À la lettre du général Guillaume, qui est datée du fer oc 
tobre 1863, Louis Blanc répondit, le 14 octobre suivant, qu’il 
prendrait en très-sérieuse considération les observations de 
son correspondant (1). 

Dans un article de M. Canova de Castello , depuis premiér 
ministre d'Espagne, article reproduit par la Revue britan- 
nique (année 1869, t. II, p. 317), on plaçait en Lorraine, 
d’une manière dubitative, la patrie du comte de Fontaine, 
ce vieux guerrier qui mourut sur le champ de bataillé de 
__ Rocroi. Le général Guillaume est l’auteur d'une lettre où 
_ l'on éclaircit ce qui se rapporte à l'origine du comte, né, en 
effet, sur les bords de la Moselle ou, du moins, fils d'un 
noble lorrain. | 

Membre de l’Académie d’archéologie de Belgique ainsi 
que d'un grand nombre d'autres Sociétés savantes, il a rédigé 
plusieurs rapports sur des travaux envoyés à cette académie 
par MM. Henrard, Torfs, Galesloot, etc.; ce fut lui aussi qui 
écrivit, pour l’Académie royale de Belgique, le principal rap- 
port sur le mémoire couronné de M. Henrard concernant 
le règne de Charles le Téméraire et les projets de ce prince. 
Enfin, le chapitre de la Patria belgica intitulé : Histoire et 
art militaire , est également de lui. | 

Le général Guillaume a rempli ses différents écrits de notes 
biographiques; on lui doit des notices spéciales sur les 
généraux Soudain de Niederwerth et Vinchant de Gon- 
treuil (dans le Journal de l’armée, t. X, pp. 94 et suiv., et 
t. XVI, pp. 5-16), sur le général Fallon (dans la Revue d'his- 
toire el d'archéologie), sur les généraux baron La Hure et 
comte de Spangen (dans l'/conographie montoise, où les 


(1) Journal de l'armée belge, loc. cit., pp. 128-129, 


( 259 ) 


notices sur Soudain et Vinchant ont été réimprimées). Sous 
letitre de : Le dernier héros du moyen dge en Belgique, il 
a analysé la vie de Philippe de Clèves, seigneur de Ravestein, 
et appelé l'attention sar l'œuvre de ce capitaine qui est de- 
venue rarissime (Bulletins, 1. c., t. XXIX, pp. 261 à 290). Sa 
place était en quelque sorte marquée dans la Commission 
de la Biographie nationale; il y entra, en 1865, en rem- 
placement de feu l'abhé de Ram, recteur magnifique de 
l'Université de Louvain, et il en devint le président lorsque 
M. Gachard fut obligé, pour motif de santé : de renoncer à 
ces fonctions; il ne cessa d'être président qu'à sa mort. 

Il a pris une grande part aux travaux de la Commission et 
fourni à la Biographie les articles suivants : Abrahams, 
Aldringen (Jean d’), Allamont (Antoine, Jean et Jean d’), 
Amadei (Charles, baron d’), Arberg (les comtes Charles-An- 
toine, Charles-Philippe et Nicolas-Antoine), Argenteau (Re- 
naud d’), Arnal (Jean), Aspremont-Lynden (les comtes 
Ferdinand-Charles, Ferdinand-Gobert et Guillaume-Joseph, 
Herman et Robert d’), Aublux, Aubremé, Autel, Auvigny, 
Ayasasa, Baillet (Louis-Willebrod et Charles-Antoine de), 
Basteel, Baut de Rasmon, Beaulieu, Beeckman, Beelen de 
Bertholff, Belliard, Berlaymont (Charles, Florent et Gilles de), 
Bertoul, Best, Bette (Guillaume et Jean-François), Billehé, 
Bosseau, Bouillon . (Godefroid de), Boussart, Brequin de 
Demenge, Briey de Landres, Brimeu, Brou (de), Burch 
(Adrien, Jean, Lambert, Adrien, Frauçois-Henri et Charles- 
Albert Van der), Buzen, Caters (de), Chanclos (comte de), 
Chasteler (Albert-François et Jean-Gabriel), Clauwetz de 
Briant (comte de), Cleerens, Clerfayt (comte de), Clovis, 
Clump, Coekelberghe de Dutzele, Coekelberghe (Charles et 
Louis), Coels, Coitin, Colins, Collaert, Colty, Crèvecœur, 
Croy (Antoine, Philippe, Guillaume, Adrien, Philippe 11, Pbi- 


( 260 ) 


lippe If, Charles, Charles-Philippe, Charles-Alexandre, 
Dorothée, Jean, Philippe, Charles, Charles et Robert de), 
Cruquembourg (Henri et Victor de), Daine, Damman, De 
Bast, De Brune, De Clercq, De Coninck, De La Fontaine, de 
l'Escaille, Delobel, De Mesemacre, Deppe, De Puydt, De 
Ruiter, de Smet, Desprez, Devos, De Wolff, Dinne, Donckier, 
Druez, Du Blaisel, Du Chastel, Du Corron, du Monceau, 
Du Mont de Gages, Duvivier, Eogelram, Ensch, Evain, 
Everlange-Witry (d’), Evers, Failly (de), Fallon, Fariaux, 
Fauquemont, Feltz, Ferdinand d’Autriche, Fisco, Fleuriot, 
Fontaine (comte de), Franquet. | 

On peut reprocher à ces articles de n'être que trop sou- 
vent la reproduction de biographies éparses dans les autres 
productions du général ou de ne concerner que des illustra- 
tions d’un ordre secondaire; mais l'exactitude des détails y 
compense ce qu'il y existe de superflu et l'ensemble constitue 
un appoint de renseignements auquel on peut recourir avec 
une entière confiance. Dans son ensemble, l’œuvre du géné- 
ral Guillaume est considérable ; on y respire un grand souffle 
patriotique et l’ôn y retrouve presque toute l'histoire des 
armées permanentes en Belgique à partir du XVe siècle. 

Des articles nécrologiques sur le général Guillaume ont 
paru dans la Belgique militaire (supplément au n° 356, du 
18 novembre 1877, in-8° de 10 pages), dans l'Éducation 
populaire, organe des conférences de l'École industrielle de 
Charleroi, du 15 novembre 1877 (article signé CI. L. ou Clé- 
ment Lyon), dans le Nécrologe des officiers, 1877 (Bruxelles, 
Vander Linden, 1878, in-8°). Le Moniteur belge a donné 
(nc* du 12 et du 13 novembre 1877), avec le récit de ses 
funérailles, le texte des discours prononcés en cette occasion. 


ALPHONSE WAUTERS. 


( 261 ) 


LISTE 


SOCIÉTÉS, ÉTABLISSEMENTS ET RECUEILS PÉRIODIQUES, AVEC 
LESQUELS L'ACABÉMIF EST EN RELATION. 


La lettre À, placée à la suite du nom d’une société , ete. 


signifie que celle-ei reçoit toutes les publi- 
cations de l’Académie. 


»  Bsignifiequ'elle reçoitles Bulletins et l'Annuaire. 


>», M 
» C 
» K 
» E 
» F 
» N 
Anvers. .... 


» » les Mémoires. 

» » le Compte rendu des séances 
de la Commission d’his- 
toire. 

» » les Chroniques publiées 


par cette Commission. 


» » les OEuvres des grands 
écrivains du pays. 
. «les Monuments de la litlé- 
rature flamande. 
» » la Biographie nationale. 
EUROPE. 
BELGIQUE. 


Académie d'archéologie. BMFN. 
Académie royale des beaux-arts. E. 
Archives communales. BC. 
Archives provinciales. M. 

Athénée royal. BM. 


Anvers. ... 


Arlon. ..... 


Bruxelles. . 


. Bibliothèque communale. BMCKEF. | 


. Bibliothèque communale. BMCKE. 
Audenarde . . 


Bruges . . .. Archives de l'Etat. BCKEF. 


( 262 ) 


Société de géographie. B. 

Société de médecine. B. 

Société de pharmacie. B. 
Vlaamsche School (de). B. 

Archives de l'État. CKE. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. BMCKEF 
Société archéologique. CK. 


Bibliothèque communale. MCKE. 


Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. RMCKEF. 
Séminaire de Bruges. CK. 

Société archéologique. C. 

Société d'émulation. BMCKFN. 


_ eee eend 


. Abeille (|). B. | 


Académie royale de médecine. BMCF. | 
Annales de médecine vétérinaire. B. | 
Annales des travaux publics. BM. 
Annales d'oculistique. B. 

Archives générales du royaume. BMCKEF. 

Association belge de photographie. B. 

Athenaeum belge (l'). B. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque de Sa Majesté le Roi. A. 

Bibliothèque du comte de Flandre. BMCKEN. 
Bibliothèque royale. A. 

Bibliothèque royale : Section des manuscrits. BM. 
Bollandistes (les RR. PP). BMCKFN. 

Chambre des Représentants. BMCKE. 

Commission centrale de statistique. BMCKF. 
Commission des échanges internationaux. À. 





Bruxelles. . 


( 265 ) 


. Commission royale des monuments. BCE. 


Commissions royales d'art et d'archéologie. B. 

Conseil de perfectionnement de l'enseignement 
moyen. B. 

Cour d'appel, C. 

Cour de cassation. BMC. 

Cour de cassation (Parquet). BM. 

Cour des comptes. CK. 

Écho du Parlement belge (1). B 

École de médecine vétérinaire. BM. 

École militaire. BMF. 

Étoile belge (l'}. B. 

Indépendance belge (l). BMCF. 

Journal de Bruxelles. BC. 

Ministère des Affaires Étrangères. Biblioth. CKE. 

Ministère des Finances. Bibliothèque. BMCEF. 

Ministère de la Guerre : 

a) Bibliothèque. BMCKEF. 

b) Bibliothèque du Cabinet de M. le Ministre. C. 
Ministère de l’Instruction publique. BMCKEF. 
Ministère de l'Intérieur : 

a) Bibliothèque centrale. BMCKEF. 

b) Biblioth. dela direction des beaux-arts. BMEF. 

c) Biblioth. de la direction des lettres et des 

sciences. B. 
d) Biblioth. de la direction de l'agriculture. B. 

e). Bibliothèque du Cabinet de M. le Ministre. E. 
Ministère de la Justice. Bibliothèque. BMCKEF. 
Ministère des Travaux publics. Biblioth. BMCK. 
Moniteur belge. BMF. 

Moniteur industriel belge. B. M (in-80). 
Musée de l'industrie. B. 

Musée royal d'antiquités. E. 

Musée royal de peinture, BMF. 


( 264 ) 


Bruxelles .. . Musée royal d'histoire naturélle. BM. 


Charleroi. .. 


Chimay . ... 
. Bibliothèque communale. MCKE. 


Courtrai. . . 
Damme .... 
Eecloo..... 


Observatoire royal. BMCKEF. 

Presse médicale belge (la). B. 

Sénat. BMCKE. 

Société belge de géographie. B. 

Société belge de microscopie. B. 

Société des sciences médicales et naturelles. BM. 
Société entomologique. B. 

Société malacologique. B. 

Société royale de botanique. BM. 

Société royale de médecine publique de Belgique. B. 
Société royale de numismatique. B. 

Société royale de pharmacie. B. 

Société royale « de Wijngaard. » F. 

Tribunal de 4r° instance. BM. 

Université libre. BMCKEF. 

Bibliothèque communale. E. 

Société paléontologique et archéologique. CKE. 
Bibliothèque communale. CKE. 


Bibliothèque communale. F. 
Bibliothèque communale. FE. 


. Bibliothèque communale. CKE. 


Archives de FÉtat. BMCKEF. 

Athénée royal. BM. 

Cour d'appel. MC. 

Messager des sciences historiques. R. 
Revue de l'Instruction publique. B, 


Séminaire. CK. 


Société de médecine. B. 

Société d'herticulture. BM. 

Sociéte royale des beaux-arts etde littérature. BMFN. 
Université. BMCKEF. 

Willems-Fonds. BN. 


( 265 ) 


Gembloux. . . Institut agricole de l'État. BM. 
Hasselt . . .. Archives de l'État. GKE. 
Athénée royal. BM. 
Bibliothèque communale. BMCKEF. 
Société des mélophiles. B. 
Liège... ... Archives de l'État. CKE. 
Athénée royal. BM. 
Bibliothèque communale. B. 
Cour d'appel. C. 
École normale des humanités. BMF. 
École normale primaire d'institutrices, de l'État : 
Section normale moyenne. B. 
Écho vétérinaire (1). B. 
Institut archéologique. BFN. 
Scalpel (le). B. 
Séminaire. CK. 
Société d'émulation. BMN. 
Société des étudiants libéraux, à l'Université. B. 
Société géologique de Belgique. BM. 
Société médico-chirurgicale. B. 
Société royale des sciénces. BM. 
Université. BMCKEF. 
Lierre,.... Bibliothèque communale. B. 
École normale de l'État. BMCKEF. 
Lokeren. . . . Bibliothèque communale. E. 
Louvain .. . . Bibliothèque communale. E. 
Société littéraire. BEN. 
" Université catholique. BMCKEF. 
Malines .. . . Bibliothèque communale. BMCKEF. 
Grand Séminaire. BMCKE. 
Mons... Archives de l'État. BMCKE. 
Athénée royal. BM. 
Ribliothèque communale. BMCKEF. 
Cercle archéologique. BC. 
École normale. E. 
23 


Namur. .... 


Nieuport ... 
Nivelles ... 


Ostende... 
Saint-Nicolas. 


Saint- Trond . 


Termonde. . 
Tirlemont... 
Tongres .... 
Tournai. ... 


Verviers. ... 


Altenbourg. . 
Bamberg ... 
Berlin. .... 


( 266 ) 


Société des sciences, arts et lettres. BMCFN. 
Archives de l'État. CKEF. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. BMCKEF. 
Séminaire. CK. 

Société archéologique. BMGKFN. 
Bibliothèque communale. E. 


. École normale de l'État. BMCKEF. 


Société archéologique. E. 


. Bibliothèque communale, BMCKE. 


Bibliothèque communale. E. 

Cercle archéologique du pays de Waes. BCKEFN. 
Bibliothèque communale. BF. 

Séminaire. F. 


. Bibliothèque communale. BMCKE. 


Bibliothèque communale. CKE. 

Société scientifique et littéraire. BCKFN. 
Archives de l'État. BMCKEF. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. BMCKEF. 
Séminaire. CK. 

Société historique et littéraire. BCKFN. 
Bibliothèque communale. BMCKE. 
Bibliothèque communale. BMCKEF. 
Société archéologique et littéraire. C. 


ALLEMAGNE. 


Naturforschende Gesellschaft des Osterlandes. B. 
Naturforschende Gesellschaft. B. 

Akademie der Wissenschaften. BMKEN. 
Archaeologische Gesellschaft. B. 

Königliche Bibliothek. MF. 


Berlin. . 


Breslau . ... 


\ 


Carlsruhe. . . 


Cassel... 
Colmar. .... 
Danzig. ... 
Darmstadt. . 


Dresde, . . 
Dürkheim... 


Erlangen . . 
Francfort s/M. 


( 367 ) 


. Berliner Gesellschaft für Anthropologie, Ethnologie 
und Urgeschichte. B. 

Deutsche chemische Gesellschaft. B. 

Deutsche geologische Gesellschaft. B. 

Gesellschaft far Erdkunde. B. 

Gesellschaft naturforschender Freunde. B. 

Légation belge. K. 

Physikalische Gesellschaft. B. 

Physiologische Gesellschaft, B. * 

Sternwarte. B. 

Universität. K. 

Naturhistorischer Verein der preussischen Rhein- 
lande und Westphalens. B. 

Rhenisches Museum. K. 


„Universität. BMKF. 


Verein von Alterthumsfreunden im Rheinlande. B. 
Naturwissenschaftlicher Verein. B. 

Gesellschaft für vaterländische Cultur. BMF. 
Verein für Geschichte und Alterthum Schlesiens. B. 
Archives du Grand-Duché de Bade. CK. 
Naturwissenschaftlicher Verein. B. 


. Verein für Naturkunde. B. : 


Société d'histoire naturelle. B. 

. Naturforschende Gesellschaft, BM. 
. Bibliothek. C. 

Verein für Erdkunde. B. 


. Königliche Bibliothek. CK. 


Gesellschaft für Natur- und Heilkunde. B. 
Verein für Erdkunde. B. 


. Naturwissenschaftlicher Verein der. Rheinpfalz. B. 
. Physikalisch-medizinische Societät. BM, 


Neue zoologische Gesellschaft. B. 
Physikalischer Verein. BMF. 


-Senckenbergische naturforschende Gesellschaft. BM. 


( 268 ) 


Fribourg en Br. Naturforschende Gesellschaft. B. 
Universität, K. 
Fulda ..... Verein für Naturkunde. B. 
Giessen . ... Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heil- 


kunde. B. 
Universität. K. 
Görlitz. .... Oberlausitzische Gesellschaft der Wissenschaften. K. 
Gotha ..... Bibliothek. CK. 


Gtographische Anstalt von J. Perthes. BM, 
Gôttingue. . . Gesellschaft der Wissenschaften. BMKF. 
Sternwarte. B. 
Universität. K. 
Halle... ... Leopoldino- Carolinische deutsche Akademie der 
Naturforscher. BMF. _ 
Naturwissenschaftlicher Verein für, Sachsen und 
Thüringen. BMF. 
Universität. K. | 
Hambourg. . . Bibliothek. F. 
Naturwissenschaftlicher Verein. BM. | 
Hanau. . ... Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Natur- 
kunde. B. | 
Hanovre. . . . Historischer Verein für Niedersachsen. C. 


Heidelberg. . . Naturhistorisch-medizinischer Verein.B. 


Universität. BMCKF. 

léna...... Medizinisch-naturwissenschaftliche Gesellschaft.B. 
Universität. K. 

Kiel...... Gesellschaft für die Geschichte der Herzogthümer 


Schleswig , Holstein und Lauenburg. B. 
Universität. B. 
Königsberg . . Physikalisch-ökonomische Gesellschaft. BM. 
Universität. MCK. 
Leipzig . . . . Archiv der Mathematik und Physik, B. 
Astronomische Gesellschaft. BM. 
Beiblätter zu den Annalen der Physik und Che- 
mie. B. 


( 260 ) 


Leipzig .... Gesellschaft der Wissenschaften. BMF. 
Universität. K. 
Zoologischer Anzeiger. B 
Leisnig. . . . . Geschichts- und Alterthums-Verein. B. 
Marbourg . . . Universität. BM. | 
Metz. .... . Académie des lettres, sciences, arts et agricul- 
ture. BM. | 
Munich . . . . Akademie der Wissenschaften. BMKFN. 
Königl. Hof- und Staats-Bibliothek. BMC. 
Sternwarte. B. 
Universität. K. 
Neisse..... Die Philomathie. B. 
Nuremberg . . Germanisches Nationalmuseum. BMCF. 
Ratisbonne . . Bayerische botanische Gesellschaft. BMF. 
Zoologisch-mineralogischer Verein. B. 
Stettin. . . . . Entomologischer Verein. BM. 
Strasbourg . . Kaiserl. Universitäts- und Lands-Bibliothek. BM. 
Stuttgart. . . . Königliche Bibliothek. BMCKF. 
Verein für vaterländische Naturkunde in Württem- 


berg. B. 
Tübingen . . . Universität. BMK. 
Ulm...... Verein für Kunst und Alterthum in Ulm und Ober- 


schwaben. B. 
Wiesbaden. . Verein für Naturkunde. B. 
Wurzbourg. . Historischer Verein von Unterfranken und Aschaf- 
fenburg. C. 
Physikalisch-medizinische Gesellschaft. B. 
Universität. K. 


AUTRICHE-HONGRIE. 


Brunn, .... Naturforschender Verein. B. 
Budapest. . . Magyar tudományos Akademia. BM. 
Bureau de statistique. B. 
Institut royal hongrois de géologie. BM. 28. 


Budapest ... 
Cracovie . . 


Inspruck ... 
Klagenfurt . . 
Kolosvar .. 


( 270 ) 
Universität. BMF. 


. Académie des sciences. BM. 


Historischer Verein für Steiermark. B. 
Naturwissenschaftlicher Verein für Steiermark. B. 
Universität. BMF. 

Ferdinandeum für Tirol und Vorarlberg. BEF. 
Naturhistorisches Landes-Museum von Kärnten. B. 


. Museum Egylet. B. 


Lemberg (Leopol) Institut Ossolinski. BM. 


Prague..... 


Presbourg. . . 
Trieste. . ... 
Vienne.... 


Copenhague. . 


Böhmische Gesellschaft der Wissenschafter. BMF. 
Société mathématique. B. 

Sternwarte. B. 

Verein für Natur- und Heilkunde. B. 

Società adriatica di scienze naturali. B. 


. Akademie der Wissenschaften. BMCFN. 


Anthropologische Gesellschaft. B. | 

Central-Anstalt für Meteorologie und Erdmagne- 
tismus. B. 

Geographische Gesellschaft. B. 

Geologische Reichsanstalt. BM. 

Ministerium für Cultur und Unterricht. CK. 

Sternwarte. B. | 

Universität. K. 

Zoologisch-botanische Gesellschaft. B. 


DANEMARÉ. 


Det kongelige danske Videnskabernes Selskab. 
BMKFN. 

Institut météorologique danois. B. 

Société royale des antiquaires du Nord. BF. 


Abbeville . . 


Madrid .... 


San-Fernando. 


Amiens ... 


8 
5 
Lx) 
8 


Boulogne s/M. 
Caen... … 


( 271 ) 


ESPAGNE. 


Academia de bellas artes de San Fernando. B. 
Academia de ciencias. BMN. 

Academia de ciencias morales y politicas. B. 
Academia de la historia. BMCKFN. 

Academia de jurisprudencia y legislacion. B. 
Sociedad geográphica. B. 

Instituto y Observatorio de marina. B. 


Fnaxos. 7 


. Société d'émulation. B. 
. Bibliothèque de la ville. K. 


Société des antiquaires de Picardie. BMFN. 
Société industrielle. B. 

Société linnéenne du Nord de la France. B. 
Société académique de Maine-et-Loire. B. 
Société industrielle et agricole. BM. 

Société littéraire, scientifique et artistique. B. 


. Académie. B. 


Commission départementale des monuments histo- 

riques et antiquités du Pas-de-Calais. B. 
Académie des sciences, belles-lettres et arts. B. 
Société d'émulation du Doubs. BM. 


. Académie des sciences, belles-lettres et arts. B. 


Société des sciences physiques et naturelles. BM. 
Société linnéenne. BM. 
Bibliothèque de la ville. K. 


‚ Académie nationale des sciences, arts et belles- 


lettres. B. 
Société linnéenne de Normandie. B. 


Cambrai ... 
Chélon s/S.. . 
Chambéry... 
Cherbourg... . 


Dunkerquê . 


Le Havre .. 
Lille. ..... 


Limoges. . .. 


Montpellier . 
Nancy ..... 


(272 ) 


Société d'émulation. BMFN. 

Société d'histoire et d'archéologie. CK. 

Société savoisienne d'histoire et d'archéologie. B. 

Société des sciences naturelles. B. 

Académie des sciences, arts et belles-lettres. BM. 

Archives générales du département de la Côte- 
d'Or. B. 

Bibliothèque de la ville. K. ’ 

Société d'agriculture, de sciences et d'arts. BMCKFN. 

Société pour l’encouragement des sciences, des 
lettres et des arts. BF. 


. Société d'études diverses. B. 


Archives générales du département du Nord. BMGK. 

Bulletin scientifique, du département du Nord. B- 

Société des architectes du département du Nord. B. 

Société des sciences, de l'agriculture et des arts. 
BMFN. 

Société géologique du Nord. B. 

Société archéologique et historique du Limou- 
sin. B. 

Académie des sciences, belles-lettres et arts. B. 

Société académique d'architecture. B. 

Société d'agriculture, histoire naturelle et arts 
utiles. BM. 

Société de géographie. B. 

Société linnéenne. B. 


. Académie des sciences et lettres. BM. 


Académie de Stanislas. BM. 

Société des sciences. BM. 

Académie nationale de médecine. BM. 
Archives nationales. CK. 
Bibliothèque de l’Arsenal. K. 
Bibliothèque de la Sorbonne. K. 
Bibliothèque Mazarine. K. 


( 273 ) 


Bibliothèque nationale. MK. 

Bibliothèque Sainte-Geneviève. K. 

Comité des Travaux historiques institué près le 
Département de l'instruction publique. K. 

Département des manuscrits de la Bibliothèque 
nationale. K. 

École.des chartes. K. 

École normale supérieure. BM. 

École polytechnique. BM. 

Institut de France. BMCKFN. 

Journal de l'Agriculture. B. 

Journal des savants. CK. 

Lumière électrique (la). B 

Ministère des Affaires étrangères. K. 

Ministère de la Guerre. K 

Ministère de l'instruction publique et des cultes: 
CK. 

Mondes (les). B. 

Muséum d'histoire naturelle. BM. 

Nature (la). B. - 

Progrès médical (le). B. 

Revue britannique. BM. 

Revue des questions historiques. B. 

Revue internationale des Sciences. B. 

Revue scientifique et Revue politique et litté- 
raire. BM. 

Semaine des constructeurs (la). B 

Société nationale d'agriculture de France. B. 

Société d'anthropologie. B. 

Société nationale des antiquaires. BF. 

Société de biologie. B. 

Société des études historiques. B. 

Société de l’histoire de France. BCFNK. 

Société de géographie. B. 


+ 


( 274) 


Société géologique de France. BM. 
Société mathématique. B. 
Société météorologique de France. B. 


- Société philomatique. B. 


Saint-Omer. . 
Soissons. … . 
Solesmes. . .. 
Toulouse. ... 


Valenciennes. 


Société zoologique de France. B. 

Académie des sciences, belles-lettres et arts. B. 
Société d'émulation de la Seine inférieure. B. 
Société des amis des sciences naturelles. B. 
Société des antiquaires de la Morinie. BKF. . 
Société archéologique, historique et scientifique. B. 
Bibliothèque de l'abbaye. MCK. 

Académie de législation. B. 

Société archéologique du midi de la France. B. 
Société d'histoire naturelle. B. 

Société d'agriculture, sciences et arts. BMCF. 


GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE, 


Cambridge... 


Dublin . ... 


Édimbourg. . 


Glasgow. .. 


Liverpool... 
Londres . . 


Pbilosophical Society. BMF. 


. Royal Dublin Society. B. 


Royal Irish Academy. BMFN. 

Royal geological Society of Ireland. B. 

University Biological Association (ci-devant Natural 
history Society). B. 


. Botanical Society. B. 


Geological Society: B. 
Royal physical Society. B. 
Royal Society. BMFN. 


. Geological Society. B. 


Philosophical Society. B. 


. Literary and philosophical Society. B. 
. Anthropological Institute. BM, 


Royal asiatic Society. BMF. 
Royal astronomical Society. BM. 
Chemical Society. B. 


Londres. … 


Manchester . . 


Athènes . .. 


(275 ) 


. Entomological Society. BM. 


Geological Record of Literature. B. 

Geological Society. BM. 

Institute of Civil Engineers. BM. 

Institution of mechanical. Engineers. B 

Institute of royal british Architects. B. 

Iron. B. 

Journal of psychological medicine and mental pa- 
thology. B. 

Linnean Society, BM. 

Mathematical Society. B. 

Meteorological Society. B. 

Microscopical Society. B. 

Museum of Practical Geology. BM. 

Nature, B. 

Numismatic Society. B. 

Public Record Office. KE. 

Royal geographical Society. BM. 

Royal Greenwich Observatory. B. 

Royal historical Society of Great-Britain. B. 

Royal Institution of Great Britain. BM. 

Royal Society. BMFN. 

Royal Society of Literature. BMF. 

Royal Society of Antiquaries. BMKF. 

Royal statistical Society. B. 

Zoological Society. BM. 

Philosophical and Literary Society. BMF. 

Radcliffe Observatory. B. 


GRÈOK, 


. Bibliothèque royale. K. 


Chambre des députés. BM. 
Société littéraire « Le Parnasse. » B. 


Arezzo. .... 
. Bologne..... 
Brescia. .... 
Florence... 
Florence. ... 


Mantoue... 


Vérone. ... 
Vicence..... 


(276) 


ITALIE, : 


Accademia aretina di scienze, lettere ed arti. B. 
Accademia delle scienze dell’ Istituto. BMF. 
Ateneo. B. 

Accademia economico-agraria dei Georgofili. BM. 
Bibl. nazionale (R. Istituto di studi superiori). B. 
Museo di fisica e storia naturale. BMF. 

Rivista scientifico-industriale. B. 

Società entomologica italiana. B. 


. Accademia Virgiliana di scienze, belle lettere et 


arti. B. - 
Accademia fisio-medico-statistica. B. 
Istituto lombardo di scienze e lettere. BM. 
Società crittogamologica italiana. B. 
Società italiana di scienze naturali. BM. 


. Accademia di scienze, lettere ed arti. BM. 


Società dei naturalisti. B. 


. Società Reale. BMFN. 
. Società veneto-trentino di scienze naturali. B. 
. Accademia di scienze e lettere. BM. . 


Società di scienze naturali ed economiche. B. 
Accademia agraria. B. 

R. Sculo normale superiore. B. 

Società toscana di scienze naturali, B. 
Accademia dei Lincei. BMN. 

Bibliothèque du Vatican. K. 

Bullettino del Vulcanismo italiano. B. 
Comitato geologico d'Italia. B. 

Società italiana delle scienze (dite des XL). BM. 
Accademia Reale delle scienze. BMFN. 
Comiité royal d'histoire nationale. K. 

Istituto di scienze, lettere ed arti. BMF. 


. Accademia di agricoltura, commercio ed arti. B. 


Accademia olimpica, B. 





Amsterdam . 


Bois-le-Duc . 
Harlem. . 


La Haye... 


Leeuwarden , 


Leyde.,... 


Luxembourg. 
Maestricht. . . 
Middelbourg. . 


Rotterdam. . 


Utrecht, .... 


Lisbonne. . .. 


(277 ) 


PAYS-BAS ET LUXEMBOURG. 


. Athénée illustre. N. 

Koninkl. Akademie van Wetenschappen. BMCKFN. 
Zoolog. Genootschap « Natura Artis magistra. „BM. 
. Genootschap van Kunsten en Wetenschapp. BMKF. 
. Hollandsche Maatschappij der Wetenschapp. BMF. 
Koninklijke bibliotheek. A. 

Teyler museum, BM. 


. Entomologische Vereeniging. B. 


Instituut voor de Taal- Land- en Volkenkunde van 
Nederlandsch Indië. B. 


. Friesch Genootschap van Geschied- Oudheid- en 


Taalkunde. F, 


„ Maatschappij der Nederlandsche Letterkunde. BF 


Nederlandsche dierkundige vereeniging. B. 
Observatorium. B. 
Universiteit. BMKF. 


. Institut royal grand-ducal: a. Section histo- 


. rique. BMCKN. 5. Section des Sciences. BM. 

Société historique et archéologique. BC. 

Zeeuwsch Genootschap van Wetenschappen. BF. 

. Bataafsch Genootschapgler proefondervindelijke 
Wijsbegeerte. BMF. 

Genootschap van Kunsten en Wetenschappen. BMF. 

Historisch Genootschap. BGKEN. 

Universiteit, K. 


PORTUGAL. 


Academia reale das sciencias. BMKFN. 
Observatorio do Infante don Luiz. B. 


24 


(278) 


Dorpat . … . . . Dorpater Naturforscher Gesellschaft. B. 

Universitit. BM. 
Helsingfors . Société finlandaise des sciences, BM. 

Societas pro fauna et fora Fennica, B. 
Kazan... … … Université, BM. 
Mira... Kurlnd. Gesellschaft für Literatur und Kunst B. 
Moscou . … . Musées public et Roumiantzov. BM. 

Société impériale d'agriculture. B. 

Société impériale des naturalistes. BM. 
Odessa... . . Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie. B. 
Poulkova . . . Observatoire impérial. B. 
<+ P4-—tourg, Académie impériale des sciences. BMFN. 

Bibliothèque impériale. BM. 

Commission impériale archéologique. BM. 

Jardin impérial de botanique. B. 

Observatoire physique central. B. 

Société de chimie. B. 

Société impériale russe de géographie. BM. 

Université impériale, BM. 

+ + « Administration des mines du Caucase. B. 

















suèvs sr WÉGE. 





a .. Kongelige Frederiks-Universitet. BMF. 
urg . Vetenskaps och Vitterhets Samhället. B. 
Université, BM. 
Bureau géologique de la Suède. B. 
Nordiskt medicinskt Arkiv. B. 
Vetenskaps Akademien. BMFN. 
Vitterhets, Historie och AntiqvitetsAkademien.BMF. 
mn .. Norske Videnskabers Selskab. B. 
+... Societas regia scientiarum. BM. 
Université, B. 











Lausanne . . 


Neufchdtel. . . 
S'-Gall. .... 


Buenos-Ayres. 


( 279 ) 


Naturforschende Gesellschaft. B. 

Bibliothèque Fédérale. KE. 

Bibliothèque publique. K. 

Société helvétique des sciences naturelles. BM. 


. Naturforschende Gesellschaft Graubündens. B. 


Bibliothèque publique. CK. 

Institut national génevois. BMN. 

Société de géographie. B. 

Société de physique et d'histoire naturelle. BM. 


. Société d'histoire de la Suisse romande. BF. 


Société vaudoise des sciences naturelles. BM. 
Société des sciences naturelles. B. 
Bibliothèque de l'Abbaye. K. 
Naturwissenschaftliche Gesellschatt. B. 
Naturforschende Gesellschaft. B. 





AMÉRIQUE. 


ARGENTINE (CONFÉDÉRATION). 


Museo püblico. BM. 
Sociedad cientifica Argentina, B. 


Cordova. . . . Academia nacional de ciencias exactas. B 


BRÉSIL, 


Rio-de-Janeiro. Bibliothèque nationale. K. 


Gouvernement brésilien. K. 


Instituto historico, geographico e ethnographico. 


BM. 
Museu nacional. B. 


Montréal. . . 


Toronto. ... 


Santiago. .. 


Baltimore .. 


Boston . ... 


Cambridge 


Columbus . . 
lowa-Gity . . 
Jefferson... 
New-Haven . 


New-York .. 


Philadelphie 


Saint-Louis . 


Salem .... 


(280 ) 


CANADA. 


. Natural history Society. B. 
. Canadian Institute. B. 


CHILI. 


. Universidad de Chile. BM. 


ÉTATS-UNIS, 


. Albany Institute. B. 
New-York State Library. BMF. 

. John Hopkins Uuiversity. B. 

. American Academy of arts and sciences. BMF . 
Natural history Society. BM. 


. . Harvard College Observatory. BM. 
__ Museum of comparative zoölogy. BM. 


. Board of agriculture of the State of Ohio. B. 
. University. B. 
. Missouri geological Survey. B. 
. Connecticut Academy of sciences. BM. 
American Journal of sciences and arts. BM. 
. American geographical and statistical Society. B. 
New-York Academy of sciences (ci-devant: Lyceum 
of natural bistory). B. 
. Academy of natural sciences. BM. 
American philosophical Society. BMF. 
Franklin Institute. B. | 
Historical Society. BMCKFN. 
Penn monthly. B. 
. Academy of sciences. B. 
University. KF. 
. Essex Institute. B. 
Peabody Academy of science. BM. 





(281 ) 


San Francisco. California Academy of sciences. B. 
Washington. . Department of Agriculture. B. 
Geological and geographical Survey of the terri- 
tories. BM. ; 
Smithsonian Institution. BMF. 
United States naval Observatory. B. 
War Departement; Office of the surgean general; 
. Medical museum. B. 


MBXIQUE. 


Mexico. .... Revista etentifica mexicana. B. 
Sociedad de geografia y estadistica. BM. 
Sociedad mexicana de historia natural. B. 


VÉNÉEURLA. 


Caräcas. . . . Sociedad de ciencias fisicas y naturales. B 





AFRIQUE. 


ALGÉRIE. 
Bône. ..... Académie d'Hippone. B. 
ÉGYPTE. 


Alexandrie . . Institut égyptien. BME. 
Le Caire . . . Société Khédiviale de géographie. B. 


ILE MAURIOS. 


Port-Louis... Royal Society of arts and sciences. B. 





24. 


Calcutta.... 


Yokohama... 


“Melbourne. . . 


Sydney... .. 


Batavia . .. 


Wellington . 


(282) 


ASIE. 


INDE ANGLAISE. 


Asiatie Society of Bengal. BM. 

Geological Survey of India. BM, 

Meteorological department of the Government of 
India (ci-devant Meteorological Committee). B. 


JAPON. 


Deutsche Gesellschaft für Natur- und Völkerkunde 
Ost-Asiens. B. 


OCEANIE. 


AUSTRALIE, 


Observatoire. B. 

Public Library. BMCKN. 

Royal Society. B. 

R. Society of New South Wales. B. 


INDES NÉERLANDAISES. 


. Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Weten- 


schappen. BMF. 
Observatorium. B. 
Natuurkundige Vereeniging. BMF. 


NOUVELLR-EÉLANDE. 


. New Zealand institate. B. 





CAISSE CENTRALE DES ARTISTES BELGES. 


EXPOSE 


DE L'ADMINISTRATION PENDANT L'ANNÉE 1879, PAR 
M. ÉDOUARD FÉTIS, SECRÉTAIRE. 


Commençons par acquitter nos dettes de reconnaissance : 
c'est un devoir doux à remplir. _ 

Et d'abord signalons à la gratitude des membres de l’As- 
sociation la décision par laquelle M. Rolin -Jaequemyns, 
Ministre de l'Intérieur, toujours enclin aux mouvements 
généreux, a décidé qu’une somme de deux mille francs, 
prélevée-sur le produit de l'Exposition de Bruxelles en 1878, 
serait versée à la Caisse centrale des artistes. N'oublions pas 
d'adresser nos vifs remerciments à la Commission directrice 
de PExposition, et, en particulier, à son honorable président 
M. Vervoort, pour avoir donné un avis favorable à la mesure 
qui a valu à la Caisse cette nouvelle libéralité du Gouverne- 
ment, protecteur naturel des institutions du genre de la 
nôtre. 

Fidèle à ses traditions généreuses, la Société royale pour 
l'encouragement des beaux-arts d'Anvers nous a fait’ don 


( 284) 


d'une somme de 618 francs, montant des retenues opérées 
sur le prix des tableaux acquis pour la tombola au dernier 
salon d'Anvers. Exprimons-lui, au nom de ceux dont les 
intérêts nous sont confés, la reconnaissance à laquelle elle 
a droit. | 

Un don est fait chaque année à la Caisse centrale par la 
Société belge des Aquarellistes. L'organisation d'une tombola 
de bienfaisance, à l’occasion de sa dernière et brillante expo- 
sition, lui a permis d'élever à la somme de 500 francs son 
offrande philanthropique. C’est avec une vive gratitude que 
nous enregistrons ce nouveau témoignage de l'intérêt porté 
à notre institution par la Société belge des Aquarellistes, qui, 
après avoir aidé à la gloire des artistes par ses intéressantes 
exhibitions, s'occupe encore du sort de leur famille dans des 
éventualités qu'il faut toujours prévoir. Comment ne se rap- 
pellerait-on pas, en cette circonstance, que l'illustre prési- 
dent d’honneur de la Société des Aquarellistes, M. Gallait, 
fut le fondateur de la Caisse centrale des artistes belges, 
laquelle a reçu de lui,-en mainte circonstance, de larges 
libéralités personnelles ? 

La Société française de bienfaisance a fait don à la Caisse 
d'une somme de 107 francs, produit de la recette d'une 
journée à l'exposition qu’elle a tenue, au printemps dernier, 
dans la grande salle du palais des Académies, exposilion au 
succès de laquelle avaient largement contribué beaucoup de 
nos artistes, par le généreux abandon de leurs œuvres pour 
la tombola. Remercions cordialement la Société française de 
bienfaisance. 

Remercions aussi un anonyme qui a gratifié la Caisse cen- 
traie d'une somme de 125 francs. II peut, si sa modestie 

l'exige, se soustraire à l’honneur de la publicité; mais il ne 





( 28% ) 


saurait échapper aux témoignages discrets de notre recon- 
naissance. 

Les charges de la Caisse centrale n’ont pas subi de modi- 
fication dans le courant du dernier exercice ; aucune nouvelle 
pension n’a été créée, et nous devons nous en féliciter à un 
double titre, puisque, en même temps qu'aucune augmenta- 
tion de dépenses n'est survenue, nous n’avons pas eu le 
regret d'avoir à signaler la perte de membres de l’Associa- 
tion. Cette heureuse stagnation des charges de la Caisse 
favorise l'accroissement de son capital et lui assure, pour 
l'avenir, des ressources en vue d'éventualités moins favo- 


_rables qui pourraient survenir. 


ll ya tout lieu d'espérer que l’année 1880 sera propice à 
notre institution. Il est impossible que les uombreuses expo- 
sitions et les concerts multipliés qui vont avoir lieu pendant 
les fêtes aux préparatifs desquelles on travaille avec zèle, 
ne soient pas l’occasion de prélèvements opérés en faveur de 
la Caisse centrale. Les artistes, on ne saurait le méconnaître, 
vont jouer, directement ou indirectement, le premier rôle 
dans ces fêtes. Directement par l’exhibition des monuments 
élevés depuis 1830 ; par nos Musées qui sont devenus un 
sujet d'étonnement pour les étrangers et de légitime orgueil 
pour nous; par l'exposition des œuvres de peinture et de 
sculpture exécutées dans l’espace d’un demi-siècle et qui 
vont se trouver réunies dans un superbe édifice digne de les 
abriter. Indirectement par la constatation des progrès accom- 
plies dans les industries qui relèvent de l'art, qui n’ont 
d'existence que par lui. Quant aux fêtes elles-mêmes, n’est-ce 
pas aux artistes qu’elles vont être redevables de leur éclat ? 
Ce sont eux qui vont élever et décorer les arcs de triomphe 
dont seront parées nos places publiques; qui donnent les 


( 286 ) 


plans des cortéges composés en vue de faire revivre le sou- 
venir des mœurs nationales; qui dessinent les chars et les 
costumes appelés à figurer dans ces processions laïques. C'est 
par eux, enfin, qu'auront lieu les représentations lyriques et 
dramatiques, les concerts, les luttes vocales et instrumen- 
tales qui vont animer. la capitale. Il est juste que si les 
artistes font tant pour les fêtes, les fêtes fassent quelque 
.chose pour eux. Nous n'épargnerons pas les sollicitations, 
nous frapyerons à toutes les portes, et toutes ou presque 
toutes s’ouvriront, nous en avons la conviction. On est cer- 
ain de se faire écouter, en Belgique, lorsqu'on parle au 
nom de l'humanité. 


os 


( 287 ) 


État général 


DES RECETTES ET DES DÉPENSES EN 1870, DRESSÉ EN CONFORMITÉ 
DE L'ARTICLE 15 DU RÈGLEMENT, PAR M. ALVIN TRÉSORIER, 


mn 


1. — RECETTES. 


1. Encaisse au {tr décembre 1878 . . : . . .fr. 351 01 
2. Cotisations des membres associés et protecteurs (1). 1,801 
3. Expositions (2) . . . . . . . . . . . . 2,607 
4, Dons(5) . . ae . . . . . . . 125 
5. Intérêts des fonds placés . . . . . . . . . 10,665 
6. Remboursement (4). . . . . . . . . . . 1,000 

Total: . . . «fr. 16,049 04 


(4 
EI. — DÉPENSES. 


1. Frais d'administration. . . . .fr. 333 70 
2. Pensions annuelles à des veuves d’ar- 

tistes. . . . . . . . . . . 2,700 » 
3. Secours temporaires . . , . . . 150 » 
4. Achat de rentes à 4 1/2 p. 0/0 (5). . . 12,716 09 





18,899 79 
Encaisse au 31 décembre 1879. . . . . . 149 22 


Foar à la recette. . . . .fr. 16,049 01 


(1) Dans ce chiffre figure une somme de 26 franes provenant de l’arriéré. 

(2) Ce chiffre se décompose ainsi: Suciété des Aquarellistes , BOO francs ; Société 
de bienfaisance française, 407 francs; Exposition natlonsle de Bruxelles (1878), 
300 franes. 

L'Exposition nationale des beaux-arts d’Anvers (1879) a produit 648 francs. Cette 
somme n'ayant été encaissée qu'en janvier 158 ;, figurera au compte rendu de cet 
exercice. 

(3) La personne qui a fait ce don désire garder l’anonyme. 

(4) Deux obligations de 500 iranes chacune, appartenunt à la Caisse des artistes, 
sont sorties au tirage da mois d’octobre. Elles ont eté remboursées au pair. 

(6) La somme de 1,089 fr. 47 €, appliquée à l'achat d’une obligation de 4,000 fr. 
remplaçant les deux obligations de 500 francs remboursées, figure dans ce chiffre. 


( 288 ) 


L’avoir de l'Association, au fer janvier 1880, s'élevait à la 
somme de 246,149 fr. 22 c. 

Les capitaux placés à 4 {}, p. c., 246,000 francs. 

Ge qui représente un revenu annuel de 11,070 francs. 
_ Le capital! s’est augmenté, dans le courant de l’année, 
d’une somme de 11,000 francs. 

La progression des intérêts a été de 495 francs. 


N. B. — Les comptes dont le présent état est le résumé, ont été 
approuvés par le comité de la Caisse des artistes et par la Classe 
des beaux-arts de l’Académie dans la séance du 6 fevrier 1879. 








CN TT NT 


(289 ) 


COMPOSITION DES COMITÉS. 


(Janvier 1881.) 


COMITÉ CENTRAL (1). 


Bureau de la classe des beaux-arts. 


MM. À. BALAT, directeur; 
DE BussCHER, vice-directeur ; 
Lraare, secrétaire perpétuel, 


’ Membres délégués de la classe. 


MM. L. ALVIN, trésorier du comité; 
En. FÉTIS, secrétaire du comité; 
J. FRANCK ; 
L. GALLAIT ; 
G. Grers; 
À, ROBERT. 


Sous-comité d’ Anvers. 


MM. Dr Kersen, président; 
Le chev. L. DE Bunaune:; 
J. GEEFS. 


(f) Veyes article 5 du Réglement. 
25 


( 290 ) 


Sous-comité de Gand. | 


MM. F. VANDER HAEGHEN, président; 
Epu. Dr BusscHen, secrétaire; 
N. D'HurvErrTEnR, trésorier. 


Sous-comité de Liége. 
MM, le Ben px SELyYs LonecHamPs, président; 


G. DEWALQUE, secrétaire ; 
À. CHAUVIN. 


(291) 


Règlement. 
(Approuvé par arrêté royal du 40 janvier 1849.) 





Aar.1+'. Il est formé, sous la dénomination de Caisse cen- 
trale des artistes belges, une association dont le hut est d’as- 
surer des pensions et des secours aux artistes infirmes et à leurs 
familles. 

L'association a son siëge à Bruxelles, au secrétariat de l’Aca- 
démie royale de Belgique. 

Aar. 2. Pour être membre de l'association, il faut : 1° être 
agréé par le comité; 2° signer une adhésion aux présents sta- 
tuts, dans la forme qui sera ultérieurement déterminée; 5° payer 
exactement la cotisation, fixée à un franc par mois. 

Tout membre de l'association qui manque à cet engagement 
cesse de faire partie de l'association. u 

Le comité juge des causes qui empêchent un membre e 
payer exactement sa cotisation et décide si le membre doit être 
relevé de sa déchéance. 


Ant. 3. La Caisse est instituée pour les artistes peintres, 
sculpteurs, graveurs, dessinateurs, musiciens, architectes et lit- 
térateurs, qui seront invités à s'associer conformément à l'art. 4 
ci-aprés. 

Les membres de l'Académie sont admis de droit dans l’asso- 
ciatiou. 

L'association admet dans son sein, comme membres hono- 
raires, les amateurs qui consentent à contribuer à l’alimenta- 
tion de la Caisse. 


Anr. 4. Pour la première formation de l'association, le co- 
mité adressera aux artistes qui se sont fait honorablement 


(292) 


connaitre par leurs travaux, une invitation personnelle de s'as- 
socier, accompagnée d’un exemplaire des présents statuts. 

Chaque année, des invitations seront adressées de la même 
manière aux artistes qui auraient été involontairement oubliés 
dans les invitations des années précédentes, ou qui se seront 
fait connaitre récemment par la production d’un ouvrage im- 
portant. 


Anr. 5. Les intérêts de-la Caisse centrale des artistes belges 
sont gérés par un comité composé du bureau de la classe des 
beaux-arts de l'Académie royale de Belgique, auquel seront 
adjoints six membres de la classe, nommés par elle. 

La durée du mandat de ces six membres est de cinq ans; les 
membres sortants peuvent être réélus. 

Si l’un des académiciens désignés pour faire partie du comité 
vient à être nommé membre du bureau de la classe, il lui est 
donné un suppléant pour la durée de son mandat de membre 
du bureau. 

Le comité peut délibérer au nombre de cinq membres. 

Les résolutions sont prises à la majorité absolue des suffrages; 
en cas de partage, la voix du président est prépondérante. 

Il est tenu procès-verbal des délibérations ; les procès-verbaux 
font mention des membres qui ont assisté à la séance. 

Le comité se réunit au moins une fois par mois, au plus tard 
la veille du jour de la séance de la classe des beaux-arts. 

Le comité nomme, parmi les associés, un agent dans chaque 
localité importante sous le rapport des arts. 


Art. 6. Le directeur de la classe des beaux-arts préside le 


comité; il est remplacé, en cas d'absence, par le vice-directeur. 


La classe nomme un trésorier parmi les six membres du 
comité dont le choix lui est confié. 


( 295 ) 


- Le comité fait un réglement d'ordre intérieur, lequel est 
soumis à l'approbation de la classe des beaux-arts. 


Art. 7. Les sources de revenu de la Caisse centrale des ar- 
tistes belges sont : Ù 


1° La cotisation personnelle obligatoire des membres de 
l'association ; 

2 La rétribution volontaire des amateurs, membres hono- 
raires ; L 

& Les dons et legs des particuliers; 

4 Les subventions qui seront réclamées du Gouvernement 
et autres autorités ; 

5° Le produit des expositions, des concerts ou des fêtes 
publiques que le comité pourra organiser dans l'intérêt de la 
Caisse et, en général, de toutes les recettes qui seront réalisées 
en dedans et en dehors de l’association. 


Ant. 8. La cotisation personnelle des membres de l’associa- 
tion, ainsi que la rétribution volontaire des amateurs, est ” 
acquittée tous les mois entre les mains du trésorier de l’asso- 
ciation pour Bruxelles, et, pour la province, chez l’agent du 
comité (1). \ 

Les quittances à délivrer sont coupées dans un registre à 
souche parafé par le président et le secrétaire perpétuel. 

Le 15 de chaque mois, le trésorier et les agents de comité 
dans les provinces versent chez l’agent du caissier général de 
PÉtat de leur ressort les sommes provenant desdites cotisations 
et rétributions mensuelles. 


(t° Ilest néanmoins facultatif aux personnes qui le préfèrent, de 
selder en un seul payement leur cotisation annuelle. 


25. 


(294) 


Les agents provinciaux transmettent immédiatement au tré- 
sorier le récépissé du versement. 


ART. 9. Les subsides accordés à l’association, soit par l'État, 
soit par la province, soit par la commune, sont liquidés au 
profit du secrétaire perpétuel de l’Académie, lequel acquitte les 
mandats. Le trésorier encaisse les sommes et opère le verse- 
ment dans la forme prescrite à l’article qui précède. Il en est 
de même des sommes de toute autre recette quelconque, opérée 
au profit de l'association. 

Toutefois, pour éviter des pertes d'intérêts, le comité peut au- 
toriser le placement immédiat de tout ou partie de ces sommes. 
. Le trésorier de l'association ne peut conserver en caisse une 
somme excédant 500 francs en espèces. 

Toute somme versée à la Caisse lui est définitivement acquise. 

1 n’y a lieu , en aucun cas, à restitution. 


Aar. 10. Le directeur de l'administration du trésor public 
ouvre un compte courant à la Caisse centrale des artistes belges. 
Tous les trois mois, il communique un extrait de ce compte 
au Ministre de l’intérieur, qui le transmet au secrétaire per- 


pétuel. 


Anr. 11. L’avoir de l'association est placé en rentes sur 
l’État, ou en obligations du trésor. Le comité statue sur les 
placements qui sont opérés par l'intermédiaire du Ministère 
des finances. 

Toute inscription nominative de rente porte l'annotation 
suivante : 


La présente inscription ne pourra étre transférée qu'à la 
demande de la Caisse centrale des artistes belges. 





( 295 ) 


Les intérêts des capitaux inscrits au nom de l’association lui 
sont portés en compte par l'administration du trésor. 

Les titres des rentes demeurent déposés au Ministère des 
finances. 


Art. 12. Dans la séance qui suit la communication de l’ex- 
trait de compte dont il est parlé à l’article 10, le comité statue 
sur le placement des fonds disponibles. 


Ant. 13. Le compte et le bilan de la Caisse sont dressés 
chaque année; ils sont soumis à l'examen du comité, qui les 
arrête définitivement. Ce compte, accompagné d’un exposé gé- 
néral de l'administration de la Caisse pendant l’année écoulée, 
est inséré dans l’ Annuaire de l’ Académie royale de Belgique 
et dans le Moniteur. 

Chaque membre de l'association reçoit un exemplaire de cet 


exposé général, par les soins du comité. 


Ant. 14. Le comité n'emploie en dépenses que les intérêts 
de l’année précédente ou les arrérages produits par les fonds 
appartenant à l'association, sans jamais toucher au capital. 
Jusqu'au jour où les intérêts annuels des capitaux de l’asso- 
ciation auront atteint la somme de six cent cinquante francs, 
le comité est autorisé à disposer, chaque mois, d'une somme 
de cinquante francs. 


Ant. 15. Le comité prononce dans toutes les questions de 
collation de pension ou de secours; il détermine le taux et la 
durée de ces derniers, selon les circonstances, dont l'apprécia- 
tion lui est abandonnée. 

Les membres de l’association qui se croiraient lésés par une 
décision du comité peuvent en appeler à la classe des beaux- 


(296 ) 


arts, laquelle, après avoir entendu les observations du comité, 
réforme ou maintient la décision. 


Anr. 16. La Caisse prend à sa charge 

1° Des pensions; 

2o Des secours temporaires. 

Les pensions sont exclusivement destinées aux veuves; elles 
sont conférées par laglasse des beaux-arts, sur la proposition 
du comité; elles ne peuvent excéder douze cents francs par an 
et ne sont accordées, dans aucun cas, qu'après dix années de 
participation à la Caisse (1); la veuve qui se remarie cesse d'y 
avoir droit. 

Les secours accordés aux orphelins prennent la dénomina- 
tion de bourses d’éducation. 

Les bourses d'éducation ne peuvent excéder quatre cents 
francs par an; elles ne peuvent être conservées au delà de l'âge 
de dix-huit ans accomplis. 


Art. 17. Le comité nomme, parmi les membres de l’asso- 
ciation , un patron à tout orphelin titulaire d’une bourse d’édu- 
cation. 

Le patron veille à ce que l’orphelin boursier acquière un 
état en rapport avec la position que son pêre occupait. 

Le patron est le seul intermédiaire entre le boursier et le 
comité; il signale à ce dernier tous les faits importants qui 
intéressent l’orphelin placé sous son patronage. 


Anr. 18. L'association est pouryue d'un conseil judiciaire et 


(1) La disposition additionnelle introduite dans cet article, et qui 
rend obligatoire la participation à la Caisse pendant la durée de dix 
ans, a éte approuvée par arrêté royal da 19 avril 18532. 





( 297 ) 


d'un conseil médical dont les membres sont nommés par le 
comité. 
Le conseil judiciaire est composé de la manière suivante : 


le D'avocats à la Cour de cassation; 
> D'avocats et d'avoués à la Cour d’appel; 
& D'un notaire. - 


Les membres de ce conseil sont consultés individuellement 
par le comité sur les questions relatives aux intérêts des veuves 
et orphelins secourus par l'association. Leurs vacations sont 
entiérement gratuites. L'association ne prend à sa charge que 
les frais de justice. 


Ant. 19. Le conseil médical est composé de la manière sui- 
vante : 


1° De docteurs en médecine; 

2 De docteurs en chirurgie en nombre proportionnel aux 
besoins; 

3° De pharmaciens dans chaque localité où le comité en 
jugera l'institution nécessaire. 


Les médecins de ee conseil prêtent gratuitement leurs soins , 
sur la réquisition du comité ou de son agent, aux artistes mal- 
heureux faisant partie de l’association. 

Le pharmacien fournit, sur l'ordonnance du médecin du 
conseil, les médicaments à des prix réduits, d'après un tarif 
arrêté de commun accord avec le comité. 


( 298 ) 


LISTE DES MEMBRES DE L'ASSOCIATION. 
(1881.) 


Protecteurs. 


SA MAJESTÉ LE ROI. 


8. A. R. Mer zz Cours pz FLanbns . . . . . « « « 200 


Membres honoratres, 
Qustité 


par as. 
Bascou, A., négociant, rue Montoyer, 21, à Bruxelles . . 20 
BRUGMANN, G., consul de Suède, rue d’Arenberg, 9, à 
Bruxelles . . . . . . . . ee ee ee «B 
DarrE, Auguste, rue Haute-Porte, 20, à Gand. . . . . 12 
De Bunsune, le chevalier Léon (de l’Académie), à Anvers. 24 
Dz Haas, J.-H., peintre, place du Luxembourg, 21, à 
Bruxelles . . . . . . ee ee ee … … … 20 
DE HEMPTINNE, C., industriel, à Gand. . . . . . . . 12 
De Kercuove, le comte Charles, bourgmestre de Gand . . 12 
De KERCHOVE DE DENTERGEEM, le comte Rodolphe, à Gand. 13 
Dz Loose, C., propriétaire, à Gand . . , . . . . . 12 
D'HUYVETTER, Norbert, propriétaire, à Gand. . , . + 12 
De SENzrILLE, le baron, propriétaire, à Bruxelles. . . . 12 
FoLoGne, Égide, architecte, place des Palais, 5, à Bruxelles. 12 
LIEDEKERKE - BEAUFORT (le comte Ad. de), propriétaire, à 
Bruxelles . . . ee ee +. . . . . … 2 
MARKELBACH, À., peintre, chaussée de Haecht, 129, à Schaer- 
beek. . . aa ee ee ee ee. … 
SIGART , Fl., avocat, rue de l’Arbre-Bénit , 105, à Ixelles . 12 
Suits, Eugène, peintre, place de la Chancellerie, 7, à 
Bruxelles . . . «oa ee ee . . . M 


(299 ) 


STALLAEAT, J.-J.-F, peintre, rue des Chevaliers, 10, à 
Ixelles . . ... es es . . + 
VANDER HAEGHEN , Ferdinand, bibliothécaire de l'Université, 
àGand, .. eee 4... + + . 
La SocrÉTÉ LIBRE D'ÉMULATION DE Lifar. 


Membres effectife. 


ALvIN (del’ Académie), conservateur en chef de la Bibliothèque 
royale, rue du Trône, 45, à Ixelles . . . . . . . . 
BaraT (de l’Académie), architecte, rue de Londres, 17, à 
Ixelles . .... + 
Bor, G., graveur, chaussée d'Ixelles, 315, à Ixelles . . . 
BLars, Arnold-Joseph, ancien professeur au Conservatoire, 
rue Joseph 11, 10, à Bruxelles. . . . ee … « 
Buzzau, T., professeur à l’Athénée royal de Gand. … 
Cannexz , Théodore-Joseph, peintre, directeur de l’Académie 
des beaux-arts, à Gand. . .. oo ee . . . 
CarRONNIER, J.-B., peintre sur verre, rue Rogier, 246, à 
Schaerbeek. . . . . … «ee «ee à . 
Cuaron, B. (de l’Académie), rue du Trône, 113, à Ixelles . 
Crars, Paul-Jean, peintre , rue Seutin, 27, à Schaerbeek. , 
Connanpy, J.-L.-J., professeur au Conservatoire, rue des 
Clarisses, 24, à Liége . . . . … . . ee . 
Cdosewans, peintre, à Louvain. . . . . . . . . . 
De BIErvx, P. (de l’Académie), peintre, rue de Marnix, 9, 
à Bruxelles. . «… «se + … ee . + 
Ds BLock, Eug., peintre, chaussée de Haecht, 222, à Schaer- 
beek. eee. 
Dt Busscara, Edm. (de l'Académie), archiviste communal, 
rue des Vanniers, 18, à Gand. +. .. . . . . . 
Di CoRNILLON, P., musicien, à Namur . , , . . 
Dxrossé, Aug., musicien, rue Charles VI, 30, à Baint-Jo: osse- 
ten-Noode. . . . . . . . ee eeen ee 


13 


13 
25 


( 300 ) 


Dr Kersen, N. (de l'Académie), peintre, rue de la Pépi- 


nière, 15,à Anvers. . . . - . 
De Man, Gustave (de l'Académie), erchitecte , rue du 
Parnasse, 27, àlxelles. . . . . 


De SELYs Lonecuaxrs, Edm. (der ndi) bd de le an- 
venière, 34, à Liége. . 

DESENFANS, Alb., statuaire, rue de la Poste, 2, à Saint- 
Josse-ten-Noode . . . . … . 

DEWALQUE, G. (de l'Académie), professeur à à l'Université, 
rue de la Paix, 17, à Liége. . . . . . . . . 

Dz Witre, le baron J. (del Académie), au château de Wom- 
melghem, lez-Anvers ee ee . 

Dunex, Hipp.-J., professeur au Couservatoire, rue du Méri- 
dien, 27, à Saint-Josse-ten-Noode . - 

Fétis, Éd. (de l’Académie), conservateur de la Bibliothèque 
royale, professeur à l’Académie des beaux-arts, rue Mon- 
tagne des Quatre-Vents, 5, à Bruxelles. . 

FaaïxiN, C.-A, (de l’Académie), statuaire, chaussée de Haecht, 
182, à Schaerbeek. . . . . . . . . . . 

FRANCK, J. (de l'Académie), graveur, rue de F' Ascension, 
30, à St-Josse-ten-Noode . . . . . . . 

GALLAIT, Louis (de l’Académie), peintres rue des Palais, 106, 
à Schaerbeek . . . . . . . . 

Gears, Guillaume (de l'Académie), statuaire, rue 1e des Palais, 
22, à Schaerbeek . . . . . . . 

Gexrs, Jos. (de l’Académie) , statuaire, professeur à à Ace 
démie des beaux-arts, rue Léopold , 45, à Anvers . . . 

GEVAERT, F.-A. (de l'Académie), directeur du Conservatoire, 
rue de la Régence, 15, à Bruxelles . . . . . . . . 

Gopessxt, Cyprien, statusire, à Hal . . . . . . … . 

GurrEns , Godfried (de l’Académie), peintre, rue de Locht, 76, 
À Schaerbeek . ee ee ee ee 

HASELEER, E.-A., peintre, rue Vifquin, 88, à Schaer- 
beek. «ee... 





, 





( 501 ) 


HEINEVETTER, ancien chef de musique du 2me régiment de 
chasseurs à cheval, à Roubaix. . . . . . . . « . 
HEXLEB, professeur de musique, rue des Fossés, 39, à Namur. 
HENNE, Âlex., secrétaire de l’Académie des beaux-arts, rue 
Bosquet, 1, à Saint-Gilles. . , . . . « . . . . 
HOFMAN, J. ‚ architecte-ingénieur, rue des Sœurs-Noires, 15, 
à Gand «eee ie. 
JACQUET, Joseph, statuaire, professeur à l’Académie des 
beaux-arts, rue Charles-Quint , 100, à Bruxelles. . 
LAMMENS, Jean-Charles, peintre, à Gand. . . . . . . 
LaMORINIÈRE , peintre, à Anvers. . + . . . . 
LecrEncq, Julien (de l'Académie), ancien directeur de l'Aca. 
démie des beaux-arts de Lokeren, rue du Commerce, 82, 
à Bruxelles. . . . . . . . . ee . . . . 
Leroy, W., peintre, rue du Pépin, 19, à Bruxelles . . 
Liane (J.-B.-J.), secrétaire perpétuel de l’Académie, rue 
Caroly, 28, à Ixelles. . . . . . . . . . . . . 
LiNANDER, le baron (de l’Académie), au château de 
Moignanville, près Gérouville (Seine-et-Oise), et à Paris, 
boulevard Haussmann, 144 . . . . . . . . . . 
Mary, Éd. (de l'Académie), rue St-Alphonse, 31, à St- 
Josse-ten-Noode . . . … , . . + … + + . … 
MEzsens, M. (de l’Académie), professeur à l’école vétérinaire, 
rue dela Grosse-Tour, 17, à Bruxelles. . … . . . 
MEUNIER, Ch.-Jean-Baptiste, graveur, chaussée d'Fxelles, 276, 
Alxelles. . + . . . . . . 


MEUNIER, Constantin-Émile, peintre, rue des Hospices à 


St-Josse-ten-Noode. . . . . . . . . . 
Morsarp, Louis „chef de musique pensionné du 26 régiment 
de lanciers, rue Hydraulique, 14, à St-Josse-ten-Noode . 
Mussezs, F., ancien chef de musique du ler régiment de lan- 
ciers, à Thulin (Hainaut) . . . . . . . . . . 
NOLET DE BRAUWERE VAN STEELAND, J. (de l’Académie), 
rue Neuve, 7, à Vilvorde , . . . . 
26 


12 
12 


12 


12 
12 


12 


12 


12 


12 


( 502 ) 


PARTOES, Alexis, architecte, rue Souveraine, 87, à Ixelles. 

Paurr, Adolphe (de l'Académie), professeur d'architecture 
à l'Université, place des Fabriques, 1,à-Gand . . . . 

PLATTEEL, François, artiste-musicien, rue Tosphats 58, à 
Schaerbeek. . . . . . . . . 

PORTAELS, Jean (de l’Académie}, peintre d'histoire , ‘direc- 
teur de l'Académie des beaux-arts, rue Royale, 184, à 
St-Josse-ten-Noode . . . . . + « + + + 

ROBERT, Alexandre {de l'Académie), peintre, professeur à 
l'Académie des beaux-arts, Place Madou, 6, à St-Josse- 
ten-Noode. . . . . . . . . es 

RorrraEN, Fr., peintre, chaussée de Wavre, 81, à Ixelles . 

Rosan, Henri-Ant., chef de musique du 6e régiment de 
ligne, rue Gaucheret, 91, à Schaerbeek . . . . . . 

SAMUEL, Adolphe (de l’Académie), directeur du Conserva- 
toire, place de l'Évéché, 1,à Gand. . . . . . . 

SCHADDE, Jos. (de l’Académie), professeur à l’Académie des 
beaux-arts, rue Leys, 18, à Anvers. . . . 

SCHAEKFELS, professeur à l'Académie des beaux-arts, à Anvers. 

SCHUBERT, Jos., dessinateur, rue de la Madeleine, 51, à 
Bruxelles . . . . . . . . . 

Srmonis, Eugène (de l'Académie) ’ statuaire, rue du Ca- 
nal, 536, à Bruxelles. . . . . . 


SiRET, Adolphe (de l’Académie), commissaire d'arrondisse- 


ment, à St-Nicolas. . . . . . . . 
SLixazneYER, Ernest (de L'Académie) , peintre, rue ‘du Com- 
merce, 93, à Bruxelles . + 


STas, J.-S. (de l'Académie), rue de Joncker, is, à &-Gilles. 
STOBBAERTS, artiste-peintre, à Anvers. . . A 
STROOBANT , François, peintre, rue Van Aa, à Ixelles . 
THIBERGHIEN, Louis, peintre, à Liége . . . . . 
VANDEN BOGAERDE, chef de musique du 9e régiment de ligue, 
à Arlon. , . . . eee eee 
VANDERPLAETZEN , professeur de dessin, à Gand . 


12 


12 


13 


12 


12 


12 
12 


12 
13 
12 
13 
12 
12 
12 


12 
12 


( 505 ) 


VAN GOBBELSCHROY, B., peintre, rue Ste-Barbe, 21, à Lou- 
Van 0 + ee 
Van KernsBiLckK, professeur à l'Académie des beaux-arts, 
rue Thiéfry, 47, à Schaerbeek. . . . , . . . ,. . 
Van LAMPEREN, M., bibliothécaire du Conservatoire, rue 
de Florence, 47, à Ixelles . . . . . . . 
Van Mon , Jean-Baptiste, peintre, rue Wierts , à Ixelles . 
Van SEVERDONCK, J., peintre, professeur à l’Académie des 
beaux-arts, rue du Progrès, 26, à Schaerbeek . 
VAN VOLXEM, P., professeur au Conservatoire, rue aux 
Laines, 12, à Bruxelles. . . . . . . . 
Van WEDDINGUER, professeur de musique, rue Lefrancq, 
56, à Schaerbeek . . . . . « . «ee . . 
VERBOECKHOVEN, Eug. (de l’Académie), peintre, chaussée 
de Haecht, 184, à Schaerbeek , . . . ss . . 
VrRLAT, Charles, peintre, quai Saint-Jean (sud), 20, à An- 


vers . CL] e L] [2 id e L 1 ® e ° e 
VERPLANCKE, Bern. , professeur à Y Académie des beaux-arts , 
à Gand. . .… . . + 


Vrzuzreurs, Henri (de r Académie), ancien professeur au 
Conservatoire, chaussée de Haecht, 109, à Schaerbeek . 

WAGENER, À. (de l’Académie), administratcur de l’Université 
de Gand, rue Traversière, 25, à Gand . 

WanTe, Constant, ancien maître de dessin à l’École. moyenue 
de l'État, à Gand. . . . . . + . . « . 

WaATeLLE, Ch.-Henri, professeur de musique, rue Vander 
Haegen, 8, à Bruxelles . 

Wourens, Édouard, peintre, rue de la Constitution, 7, à 
Schaerbeek . . . . . . ee ee + + + « 


13 


12 


12 


12 


12 


12 


12 


13 


13 


( 304 ) 


CHANGEMENTS SURVENUS PENDANT L'IMPRESSION. 





Cuasces (M.), associé de la Classe des sciences, décédé à Paris le 
18 décembre 1880 (p. 154). 

Farmer (C.) et Trazemans (F.), membres de la Classe des lettres, 
promus au grade ‘de grand cordon de l'Ordre de Léopold (pp. 156 
et 157). 


Anaivassns (le Cte J.), associé de la Classe des lettres, décédé à 
Mantoue le 11 janvier 1881 (p. 188). 

Branc (Ch.), élu associé de la Classe des beaux-arts (section des 
sciences et des lettres), le 6 janvier 1881 (p. 164). 


Wacsnen (À.) est domicilié Boulevard Zoologie, 26, à Gand 
(p. 173). 


TABLE. 


Éphémérides pour l’année 1881. — Année d'aprés les 
éres anciennes et modernes. — Comput ecclésiastique. 
Fêtes mobiles. — Quatre-Temps. — Saisons. — Éclipses. 


Calendrier. . . . eo ee 

Calendrier de l’Académie, ._. . 
Organisation de U’ Académie. — Aperçu hitorigve 
Statuts organiques. . . . . 


Règlements de VP Académie. — Règlement général 

Articles additionnels . . 

Résolutions de la Commission administrative au | sujet des 
impressions . … 

Réglement intérieur de la Classe des se sciences . . 

Règlement intérieur de la Classe des lettres. 

Reglement intérieur de la Classe des beaux-arts . 

Bibliothèque de l’Académie, — Règlement général 

Costume des membres de l'Académie . . 

Franchise de port. . 

Local et travaux de P Académie. — Palais ‘des Aca- 
démies. — Bustes des académiciens décédés. 

Travaux spéciaux. — Adjonction de savants, etc. 

Commission chargée de la publication d’une Piographie 
nationale. — Règlement .  … 

Commission royale d'histoire. — Règlement organique . 


55 
57 


Commission chargée de la publication des œuvres des an- 


ciens musiciens belges. — Institution. . . . . . 


62 


(506 » 
Priz perpétuels et concours périodiques. — Prix dé- 
cernés par l'Académie depuis 1816. . . . . 
Prix quinquennal d'histoire. — Institution . 


Règlement. . . . . 
Prio quingunneus de rar lat de sciences. — 
Institution . . sue . 
Règlement . . 
Modifications apportées N ces 3 règlements . 
Prix quinquennaux décernés depuis leur institution (1851). 
Concours triennal de littérature dramatique francaise. 

— Institution et règlement . . 
Concours (riennaldelittératuredramatigue flamande. 
— Institution et règlement . En 

Prix triennaux de littérature dramatique francais nn 

Prix triennaux de littérature dramatique famande . 

Grands concours de peinture, de gravure, d’architec- 
ture et de sculpture. — Réorganisation générale. 

Articles additionnels relatifs aux grands concours d'ar- 
chitecture et de gravure . 

Lauréats des grands concours de peinture, de spas 
d'architecture et de gravure. . . 

Grand concours de companion ‘musicale. — Org 
sation . . . . . 

Règlement: 

Concours pour les cantates — Institution et Programme. 

Lauréats du grand concours de composition musicale. … 

Lauréats du concours des cantates. 

Peix perpétuels. — Prix de Stassart pour une notice sur 
un Belge célèbre. — Institution . nn 
ncours . . . 

ix de Stassart pour une je question histoire nationale. 
— Institution. «ee . 








Es 


ERR 2 BESS 





( 307 ) 


Concours . . . 

Priz du baron J. de Saint-Genois. — Institution d'un 
prix perpétuel d'histoire ou de littérature en langue 
flamande, — Concours. . 

Prix Teirlinck. — Institution d’un prix perpétuel pour 
une question de littérature flamande . 

Programme de la 1re période (1877-1882) . 

Prix Bergmann. — Institution d'un prix perpétue! de 
littérature flamande. . . 

Programme de la 1re période (1877-1 887) . 

Fondation Joseph de Keyn. — Prix annuels et perpé- 
tuels pour des ouvrages d'instruction et d’éducation 
laïques. — Institution . . . . 

Concours .  . . 

Prio Adelson Castiau en faveur de l'amélioration de 
la condition morale, intellectuelle et physique des 
classes laborieuses et des classes pauvres. — Concours. 

Legs de la bibliothèque de M. Ducpetiaux . 

Liste des membres, des correspondants « et des associés 
de l Académie 

Commission administrative . 

Classe des sciences . 

Classe des lettres 

Classe des beaux-arts . . 

Commission de la Biographie nationale . 

Commissions spéciales des finances des trois classes 

Commission pour les paratonnerres . 

Commission des monuments de la littérature flamande . 

Commission des grands écrivains du pays . 

Commission pour une Histoire de l’art en Belgique . 

Commission pour la liste deb objets d’art à reproduire par 
les lauréats des grands concours. (Prix de Rome.) . 


128 


+ + + « + 150-131 


132 
155 


134 
159 


140 
144 


147 
148 


151 
Ib. 
152 
156 
160 
165 
Ib. 
166 
166 
Tb. 
16. 


167 


( 508 ) 


Commission pour les portraits des membres décédés . 
Commission pour la publication des œuvres des anciens 
musiciens belges. . . . 
Commission chargée de discuter toutes s les questions rela- 
tives aux lauréats des grands concours . . 
Commission royale d'histoire . 


Nécrologie . . . . . . 
Domicile des membres, etc, de l'Académie habitant 
Bruæelles ou ses faubourgs. . . . 


Domicile des membres, etc., habitant la province . 
Liste des Présidents et des Secrétaires perpétuels de 
l’Académie depuis la fondation en 1769 . . . 
Liste des Directeurs depuis 1845. . . . . . 
Notices biographiques. — Notice sur Jean-Henri Bor- 
mans, par M. L. Willems (avec portrait). . 

Notice sur le général baron Guillaume, par M. Alph. 
Wauters (avec portrait). 

Liste des Institutions et Revues périodique en a relation 
avec l’Académie . 4, . . 

Caisse centrale des artistes belges. — Exposé général 
de l'administration pendant l’année 1879, par M. Éd. 
Fétis. . 

État des finances pendant l'année 1870, | par N. L. Alvin. 

Composition des Comités . . . . . . . 

Règlement 

Liste des membres . . . 

Changements survenus pendant l'impression 

Table des matières. . . . . 


FIN DE LA TABLE. 


167 


ANNUAIRE 


L’ACADÉMIE ROYALE 


SCIENCES , DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS 


DE BELGIQUE. 


ANNUAIRE 


L’'ACADEMIE ROYALE 


SCIENCES, DES LETTRES ET DES BRAUX-ARTS 


DE BELGIQUE. 


— 


1882. 





QUARANTE-HUITIÈME ANNÉE. 





BRUXELLES, 


F. HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE. 


MDCCCLXXXII. 


(5) 


ÉPHÉMÉRIDES POUR L'ANNÉE 1882. 





Année d'après les ères anciennes et modernes. 


Année de la période julienne. . . . . . + . 6895 
— dela fondation de Rome selon Varron, . + … … 2655 
—  del'ère de Nabonassar. . . . … « 2629 


L'année 2658 des Olympiades, ou la 3m° année dela 665 Olym- 
piade, commence en juillet 4882. 

L'année 1299 des Turcs, commencée le 23 novembre 1881, finira 
le 4 octobre 1882, selon l'usage de Constantinople. 

L'année 1882 du calendrier julien commence le 13 janvier de 
la même année, 

L'année 5642 des juifs, commencée le 2 septembre 1881, finira 
le 16 août 1882. 


ed 


Comprest ecclésiastique. 


Nombre d'or. ee ee 3 
Épacte. . . . . . . . 


Cycle solaire. . . 15 
Indiction romaine, . . . . . 10 
Lettre dominicale . . . . . ° A 


1. 


(6) 


Fêtes mobiles. 


Septuagésime. . . . . . . . . . . 5% février. 

Les Cendres . . . . . . . . . . . 92 février. 
Pâques. . . . . . . . . . . . . 9 avril. 

Les Rogations . . . . . . . . . . 15,16 et 17 mai. 
Ascension . . . . . . . . . . . . 418 mai. 
Pentecôte ou ee . + … … … 28 mai. 

La Trinité. . . . . . . . . . . . 4 juin. 

La Fête-Dieu. . . . . . . . . . 8 juin. 
Premier dimanche de l'Avent . . . . . 3 décembre. 


Quatree-Tesps. 


Les 1,3 et 4 mars. Les 20, 22 et 33 septembre. 
Les 31 mai, { et 2 juin. Les 20, 23 et 25 decembre. 


Commencement des saisons. 
(Temps moyen de Bruxelles.) 


Printemps. . . . . . le 20 mars, à 5h. 22m. du soir. 
té. . . . . . . . le 21 juin, à 1 54% du soir. 
Automne . . . . . . le 23 sept., à 5 55 du matin. 
Hiver . . . . . . . le 21 déc., à 10 11 du soir. 
Éclipses. 

(Temps moyen de Bruxelles.) 


Il } aura, en 1882, deux éclipses de soleil dont une seule sera 
visible à Bruxelles, et un passage de Vénus sur le disque du soleil. 
La lune, cette année, ne sera pas éclipsée. : 

Le 17 mai éclipse totale de soleil, visible comme partielle à 
Bruxelles. L'entree de la lune sur le disque solaire aura lieu à 
Bruxelles à 5h 47 m.55s. du matin; la sortie se fera à 7 h.9 m.7s. 

Le 6 décembre aura lieu le passage de Vénus. A Bruxelles l'entrée 
seule pourra être observée : contact extérieur à @ h. 16 m. 46 5, 
contact intérieur, à 2 h. 37 m.25s. T, m. de B. — Le soleil se : 
couchant à 3 h. 54 m., on pourra, à Bruxelles, apercevoir Venus 
sur le disque du soleil pendant th. 17 m. 


danvier. 


t D. Craconcision »x N.-S. 
2 L. S. Adeélard , abbe. 


. Ste Genevieve, vierge. 
‚Ste Pharaïlde, vierge. 

. S. Télesphore, pape. 
Éripsane ou Les Rois. 

. Ste Mélanie, vierge. 
‚Ste Gudule, vierge. 

. S. Marcellin, évêque. 
.S. Agathon, pape. 

. S. Hygin, pape. 

. S. Arcade, martyr. 

. Ste Véronique de Milan. 
. $S. Hilaire, év. de Poit. 
. S. Paul, ermite. 

. S. Marcel, pape. 

. S. Antoine, abbé. 

. Chaire de s. P. à Rome. 
. S. Canut, roi de Danem. 
. SS. Fabien et Sébastien. 
. Ste Agnès, vierge et m. 
. SS. Vincent et Anastase. 
. Épousailles de la Vierge. 
. S. Timothee, év. d'Eph. 
. Conversion de S. Paul. 

. S. Polycarpe, év. et m. 
. S. Jean Chrysostome,év. 
. S. Julien, év. de Cuenga. 


. S. Franc. de Sales, év. 


. Ste Martine, v. et mart. 
. S. Pierre Nolasque. 
006 - 


Pleine Lune le 6. 


Dernier Quartier le 12. 
Nouvelle Lune le 19. 
Premier Quartier le 26. 


OO ml EG Où à OÙ RO == © © OÙ ml © CR in Ol 20 ma 
naumRrouetRRronetR 


tn gn nine pen pen Pb fade jen 


Février. 


mmm 


. S. Ignace, évêque et m. 
+ Puarric. ou Cuanpecaun. 
. S. Blaise, év. et mart. 
. S. André, Ste Jeanne, r. 
. Septuag. Ste Agathe, v. 
. S. Amand, Ste Dorothée. 
. S. Romuald, abbé. 

. S. Jean de Matha. 


Ste Apollonie, vierge. 


. Ste Scholastique, vierge. 


S. Séverin, abbé. 
Ste Eulalie, v. et mart. 


. Ste Eupbhrosine, vierge. 
. S. Valentin, prêtre. 

. SS, Faustin et Jovite, m. 
. Ste Julienne, v. 

. S. Théodule, martyr 

. S. Siméon, évêque et m. 
. S. Boniface, ev. de Laus. 
. S.Eleuthère,ev.deTourn. 
. LeB.de Pépin deLanden. 


Cendr. C. des. P. à Ant. 


. S. Pierre Damien, év. 

. SS. Mathias et Modeste. 
‚ Ste Walburge , vierge. 

. Ste Aldetrude, abbesse. 

. $. Alexandre, évêque. 

. SS, Julien, Chron., Besas. 


heee 


Pleine Lune le 3. 
Dernier Quartier le 14. 
Nouvelle Lune le 48. 
Premier uartier le 26 


(8) 


. S. Aubin, év. 
| Simplice , pape. 
temps. Ste Cunégonde. 
temps. S. Casimir, roi. 
. Théophile. 
we Colette, vierge. 

. Thomas d'Aquin. 
Jean de Dieu. 

te Françoise, veuve. 
s 40 SS, Mart. de Séb. 
S. S. Vindicien, év. d'Arras. 
D. S. Grégoire le G., pape. 
L. Ste Euphrasie, vierge. 
M. Ste Mathilde, reine. 

15 M. S. Longin, soldat. 

16 J. Ste Eusébie, vierge. 

17 V. Ste Gertrude, ab. de Niv. 
18 S. S. Gabriel, archange. 
19 D. S. Joseph, patr. de la B. 
20 L. S. Wulfran, év. de Sens, 
21 M. S. Benoit, abbe. 
22 M. S. Basile, martyr. 
23 J. S. Victorien, martyr. 
24 V. S. Agapet, év. de Synn. 
25 S. Anxoncuarion. S.Humbert. 
26 D. Passion. S. Ludger, év. 
27 L. S. Rupert,év.de Worms. 
28 M.S. Sixte lil, pape. 

29 M. S. Eustase, abbe. 
30 J. S. Veron, abbé. 
31 V. S. Benjamin, martyr. 


PEER 
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Pleine Lune le 5. 
Dernier Quartier le 12. 
Nouvelle Lune le 19. 
Premier Qeartier le 26. 


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SEVENTIES eem 


SALARERIOUSAU EME UN EE 


Avrit. 


mmm 


. S. Hugues, év. de Gren. 

. S. François de Paule. 

. S. Richard, év. de Chich. 
S. Isidore de Séville. 

. S. Vincent Ferrier. 

‚ S. Célestin, pape. 

. S. Albert, ermite. 

. S. Perpétue, év. de Tours. 
+ PAQUES. Ste Vaudru,ab. 
. S. Macaire, évêque. 

. S. Léon le Grand, pape. 
+ S. Jules I, pape. 

. S. Herménégilde, mart. 
SS. Tibur., Valér., Max. 
. SS.Anastasieet Basilisse. 
. S. Drogon, ermite. 

. S. Anicet, p.et martyr. 


Kd 


. S. Ursmar, év. et ab. 

- S. Léon IX, pape. 

. Ste Agnès, vierge. 

. S. Anselme, archevêque. 
. SS.Soteret Cajus, p.etm. 
. S. Georges, martyr. 

. S. Fidèle de Sigmaring. 
. S. Marc, évangéliste. 

. SS. Clet et Marcellin, P. 
. S. Antime, évêq. et m. 

. S. Vital, martyr. 

. S. Pierre de Milan, mart. 
. SK Catherine de Sienne. 


-2v0005- 


Pleine Lune le 5. 
Dernier Quartier le 11. 
Nouvelle Lune le 17. 
Premier Quartier le 25. 


(9) 


t L, SS. Philippe et Jacq., ap. 
2 M.S. Athanase, év. et doct. 


3 M. Invention de la Ste Croix. 


4 J. Ste Monique, veuve. 
5 V.S. Pie V, pape. 

6 S. S. Jean Porte Latine. 
7 D. S. Stanislas, évêque. 


8 L. Apparition de S. Michel. - 


9 M. S. Grégoire de Naziance, 
10 M. S. Antonin, archevêque. 


1 3. S. Franc. de Hiéronymo. 


12 V. SS. Nérée et Achillée, m. 
13 S. S. Servais , évêque. 

14 D. S. Pacôme, abbé. 

15 L. Rog. Ste Dymphne, v. 

16 M. Rog. S. Jean Népomuct. 


‚17 M. Rog. S. Pascal Baylon. 
18 J. ASCENSION. S. Venance. 


19 V. S. Pierre Célestin. 

20 S. S. Bernardin de Sienne. 
31 D. Ste Itisberge, vierge. 

2 L. SteJulie, vierge. 

% M. S. Guibert. 

2% M. N. D. Sec. des Chrétiens. 
WJ. S. Grégoire VII, pape. 
26 V. S. Philippe. 

37 S. S, Jean 1, pape. 

% D. PENTECOTE. S. Germ. 
9 L. S. Maximin, évêque. 
30 M. S. Ferdinand III, roi. 

31 M. Q.-temps. Ste Pétronille. 


aperto 


Pleine Lune le 5. 
Dernier Quartier le 40. 
Nouvelle Lune le 417. 
Premier Quartier le 35. 


S. Pamphile, martyr. 
Q.-temps.SS. M. et Erase. 
Q.-temps. Ste Clotilde, r. 
Taxiré. S. Optat, év. 

. Boniface, év, et m. 

. Norbert, évêque. 

‚ Robert, abbé. 
tra-Dinv. S. Médard, ev. 
SS. Prime et Félicien, m 
Ste Marguerite, reine. 
S. Barnabé, ap. 

L. S. Jean de Sahagun. 

M. S. Antoine de Padoue. 
M. S. Basile le Grand, arch. 
J. SS, Guy et Modeste, m. 
16 V. S. Jean-François Regis. 
17 S. Ste Alène, vierge et mart. 
18 D. SS Marc et Marcellin , m. 
19 L. Ste Julienne de Falc., v. 
20 M. S. Sylvere, pape et m. 
21 M. S. Louis de Gonzague. 
22 J. S. Paulin, év. de Nole. 
23 V. Ste Marie d'Oignies. 

24 S. Nativité de S. Jean-Bapt. 


J. 
V. 
S. 
D. 
L. S 
MS 
M. S 

.F 
V. 
S, 
D. 


{ 
2 
3 
4 
5 
6 
7 
8 J 
9 
0 
1 
3 
3 
4 
5 


} 25 D. S. Guillaume, abbé. 


26 L. SS.Jean et Paul, mart. 
27 M. S. Ladislas, roide Hong. 
28 M. S. Léon II, pape. 

29 J. SS.Prennx sr Pau, ap. 
30 V. Ste Adile, vierge. 


pester 


Pleine Lune le 4. 
Dernier Quartier le 8. 
Nouvelle Lune le 15. 
Premier Quartier le 23. 


„(40 ) 


Juillet. 


1 S. S. Rombaut, évêque. 
2 D. Visitation de la Vierge. 
3 L. S. Euloge, martyr. 

+ M. S. Théodore, évêque. 
5 M.S. Pierre de Lux., év. 
6 J. Ste Godelive, martyre. 
7 V.S. Willebaud, évêque. 
8 S. Ste Élisabeth, reine. 

9 D. SS.Martyrs de Goreum. 


10 L. Les sept Frères Martyrs. 


11 M.S. Piel, pape. 

13. M. S. Jean Gualbert, abbe. 
13 J. S. Anaclet, pape et m. 
14 V. S. Bonaventure, évêq. 
15 S. St Dymphne, v. et m. 
16 D. N.-D. du Mont Carmel. 
17 L. S. Alexis, confesseur. 
18 M. S. Camille de Lellys. 
19 M. S. Vincent de Paule. 
20 J. S. Jérôme Émilien. 

21 V. Ste Praxède, vierge. 
22 S. Ste Marie-Madeleine. 


23 D. S. Sacr. de Mir. à Brux. 


24 L. Ste Christine, v. et mart. 


25 M. S. Jacquesle Majeur, ap. 


26 M. Ste Anne, meredela Vier. 
37 J. S. Pantaléon, martyr. 
28 V. S. Victor, martyr. 
29 S. Ste Marthe, vierge. 
30 D. 
31 L. S. Ignace de Loyola. 


-peeee- 


Pleine Lune le 4. 
Dernier Quartier le 7. 
Nouvelle Lune le 45. 
Premier Quartier! e 25. 
Pleine Lune le 50, 


SS. Abdon et Sennen, m. 


Août. 


. S. Pierre-ês-Liens. 

. S. Étienne, S. Alphonse. 
Invention de S. Étienne. 

. S. Dominique , confess. 

. Notre-Dame-aux-Neiges. 

. Transfiguration de N. S. 

. S. Donat, év. et mart. 

. S. Cyriac, martyr. 

. S. Romain, martyr. 

. S. Laurent, martyr. 

. S. Géry,év. de Cambrai. 

. Ste Claire, vierge. 

. S. Hippolyte, martyr. 

. S. Eusebe, martyr. 

+ ASSOMPTION. S. Arnld, 

. S. Roch, confesseur. 

. S. Libérat, abbé. 

. Ste Hélène, impératrice. 

. S. Joachim, 8. Jules. 

S. Bernard, abbé. 

. Ste Jeanne-Françoise. 

. S. Timothée, martyr. 

- S. Philippe Béniti. 

. S. Barthelemy, apôtre. 

. S. Louis, roi de France. 

S. Zéphirin, pape et m. 

. S. Joseph Calasance. 

S. Augustin, év. et doct. 

. Décoll. de S. Jean-Bapt. 

. SE Rose de Lima, vierge. 

. S. Raymond Nonnat. 


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CRRPOMASERE SU A 


Dernier Quartier le 6. 
Nouvelle Lune le 45. 
Premier Quartier le 22. 
Pleine Lune le 38. 





(11) 


_ Septembre. 


1 V. S. Gilles, abbé. 
2S.,S. Etienne, roi de Hong. 


3 D.S. Remacle,év.de Maest. 


4 L. St Rosalie, vierge. 

5 M. S. Laurent Justinien. 

6 M. S. Donatien, martyr. 
TJ. Ste Reine, vierge. 

8 V. Nariviré px La Vixnes. 

9 S. S. Gorgone, martyr. 

10 D. S. Nicolas de Tolentino. 
11 L. SS, Prote et Hyacinthe. 
12 M. S. Guy d'Anderlecht. 
13 M. S. Amé, év. Sion en Val. 
14 5. Exaltation de la Croix. 
15 V. S. Nicomède, martyr. 
16 S. SS, Corneille et Cyprien. 
17 D. S. Lambert, évêque. 
18 L. S. Joseph de Cupertine. 
19 M. S. Janvier, martyr. 


20 M. Q.-temps. S. Eustache, m. 


21 J. S. Mathieu, apòtre. 
22 V. Q.-temps. S. Maurice. 
25 S. (Q.-temps. Ste Thècle, v. 
2% D. Notre-Dame d.M. 

2% L. S. Firmin, év. et mar. 
26 M. SS. Cyprien et Justine. 


21 M. SS. Cosme et Damien, m. 


28 J. S. Wenceslas, martyr. 
29 V. S. Michel, archange. 
50 S. S. Jérôme, docteur. 


-2v0005- 


Dernier Quartier le 4. 
Nouvelle Lune le 43, 
Premier Quartier le 20 
Pleine Lune le 27. 


Octobre. 


S. Bavon, S. Remi. 

.S. Léodegaire, évêque 
.S. Gérard, abbé. 

. S. François d'Assise. 

S. Placide, martyr. 

S. Brunon, confesseur. 
S. Marc, pape. 

. Ste Brigitte, veuve. 

- S. Denisetsescomp.,m. 
. S. François de Borgia. 
. S. Gommaire,p.deLier. 
S. Wilfrid, év. d'York. 
S. Édouard, roi d’Angl. 
- S. Calixte,papeetmart. 
Ste Thérèse, vierge. 

S. Mummolin , évêque. 
. Ste Hedwige, veuve. 

. S. Luc, évangeliste. 

S. Pierre d'Alcantara. 
S. Jean de Kenti. 

. Ste Ursule et ses comp.m. 
S. Mellon, évêque. 

. S. Jean de Capistran. 
S. Raphaël, archange. 
. SS. Crépin et Crépinien. 
S. Evariste, pape et m. 
S. Frumence, apôtre. 

. SS. Simon et Jude, apôt. 
. St Ermelinde, vierge. 

. S. Foillan, martyr. 

. S. Quentin, martyr. 


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Dernier Quartier le 4. 
Nouvelle Lune le 12. 
Premier Quartier le 90. 
Pleine Lune le 26. 


„(12) 


Novembre. 


. TOUSSAINT. 

es Trépassés. 

Hubert, év. de Liége. 
Charles Borromée. 
Zacharie,S*Élisabeth 
Winoc, abbé. 
Willebrord, év. d'Ut. 
. Godefroi, év. d'Am. 
éd. del’églduSauv.aR. 
André Avellin. 
Martin, év. de Tours. 
Liévin, év. et mart. 
Stanislas Kostka. 


RES. 
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Léopold, confesseur. 
Edmond, archevéq. 

. Grégoire Thaumatur. 
éd. de SS. Pier. et Paul. 
te Elisabeth , duchesse. 
Félix de Valois. 
résentat. de la Vierge. 
te Cécile, vierge et mar. 
. S. Clément, pape etm. 
24 V. S. Jean de la Croix. 

25 S. Ste Catherine, v. et m. 
26 D. S. Albert de Louv., év. 
27 L. Avent. S. Acaire, év. deN. 
28 M.S. Rufe, martyr. 

29 M.S. Saturnin, martyr. 
30 J. S. André, apôtre. 


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Dernier Quartier le ©. 
Nouvelle Lune le 10. 
Premier Quartier le 48. 
Pleine Lune le 2. 


. Albéric,év.d’ Utrecht. 


Décembre. 


« 


. S. Éloi, év. de Noyon. 

. Ste Bibienne, v. 

. S. François Xavier. 

. Ste Barbe, martyre. 

. S. Sabbas, abbé. 

. S. Nicolas, év. de Myre. 

. S. Ambroise, év. etdoct. 

‚ Coxcxrrion on La Visnez. 

. Ste Léocadie, v. et mart. 

. S. Melchiade, p. et m. 

. S. Damase, pape, 

. S. Valéry, abbé en Pic. 

. Ste Lucie, vierge et m. 

. S. Spiridion, évêque. 

. S. Adon, arch. de Vien. 

. S. Eusebe, évêque. 

. Ste Begge, veuve. 

. Expectation de la Vierge. 

. S. Némésion. 

Q.-temps. S. Philogone. 

. S. Thomas, apôtre. 

Q.-temps. S. Hungère,év. 

. Q.-temps. St Victoire, v. 

S. Lucien. 

. NOEL. 

. S. Étienne, premier m. 

. S. Jean, apôt. et évang. 

. SS, Innocents. 

. S. Thomas de Cantorb. 

. S. Sabin,évég. et mart. 

. S. Sylvestre, pape. 
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Dernier Quartier le 2. 
Nouvelle Lune le 40. 
Premier Quartier le 47. 
Pleine Lune le 24, 





(13 ) 


Calende ter de l'Académie. 


Janvier. — Élection du Directeur dans les trois classes. 
Élection des membres, associés et correspondants 
de la Classe des Beaux-Arts. 
| Rédaction du programme de concours annuel de la 
| Classe des Sciences. 
| Février. — Les mémoires destinés au concours annuel ouvert 
ar la Classe des Lettres doivent être remis avant 
e Aer de ce mois. 
Élection du Comité chargé de la présentation des can- 
dedats aux places vacantes dans la Classe des Lettres. 


— Réunion de la Commission administrative pour 
arrêter les comptes et régler le budget. 

Proposition de candidats pour Îles élections aux 
places vacantes dans la Classe des Lettres. 

— Rapport de la Commission spéciale des finances de 
chaque classe sur le budget. 

Lecture des rapports sur les memoires de concours 
de la Classe des Lettres. 

— Jugement des mémoires envoyés au concours annuel 
e la Classe des Lettres. 

Élection des membres, associés et correspondants 
de la Classe des Lettres. 

Élection des membres de la Commission administra- 
tive. 

Séance générale des trois classes pour régler leurs 
intérêts communs. 

Séance publique de la Classe des Lettres; distribu- 
tion des récompenses. 

Désignation par la Classe des Lettres des anciennes 
questions à maintenir au programme; détermi- 
nelion des matières sur lesquelles porteront les 

uestions nouvelles et nomination pour chacune 
e celles-ci, d’une Commission de trois membres 
qui sera chargée de présenter trois sujets. 
— Formation provisoire du programme de concours de 
la Classe des Lettres. 

Les mémoires destinés au concours ouvert par la 
Classe des Beaux-Arts doivent être remis avant 
le 1er de ce mois. 


2 





(14) 


Juillet. — Rapport des Commissions de la Glasse des Lettres sur 
len sujets à mettre au concours, détermination des 
prix et rédaction définitive du programme annuel. 

Août. — Les vacances, pour chaque classe, commencent 
après les séances respectives. 

Les mémoires destinés au concours ouvert par la 
Classe des Sciences doivent être remis avant le 
{cr de ce mois. 

Septembre. — Les sujets d'art appliqué mis au concours par la 
Classe des Beaux-Arts doivent être remis avant 

| le 1er de ce mois. , 

Jugement des mémoires et des sujets d’art appliqué, 
envoyés au concours annuel ouvert par la Classe 
des Beaux-Arts. . 

Séance publique de la Classe des Beaux-Arts; dis- 
tribution des récompenses. 

Fin des vacances le 30. 

Octobre.  — Proposition de candidats de les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Sciences. 

Rappel aux membres et aux correspondants de la 

assedes Lettres au sujet des lectures à faire 
endant | année. 

Désignation par la Classe des Beaux-Arts des ma- 
tieres du concours annuel, formation des Com- 
missions chargées de composer le programme. 

Novembre. — Proposition de candidatures supplémentaires pour 
les places vacantes dans la Classe des Sciences , et 
discussion des titres des candidats. 

Proposition de candidsts pour les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Beaux-Arts. 

lection par la classe des lettres des candidats pour 
le choix du jury chargé de décerner le prix quin- 
uennal de littérature française (1° periode), et 
e la 9° période du prix triennal de littérature 
dramatique flamande. 

Décembre. — Nomination des Commissions spéciales des finances 
pour la vérification des comptes de chaque classe. 

Jugement des mémoires envoyés au concours annuel 
ouvert par la Classe des Sciences. 

lection des membres, associés et correspondants 
de la Classe des Sciences. 

Proposition de candidatures supplémentaires pour 
les places vacantes dans la Classe des Beaux-Arts, 
et discussion des titres des candidats. 

Séance publique de la Classe des Sciences; distri- 
bution des récompenses. 


ORGANISATION DE L'ACADEMIE. 


(17) 


ORGANISATION DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES ’ 
DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. 


Apercu historique. 


En 1769, il se forma à Bruxelles une société littéraire 
tous les auspices du comte de Cobenzl, ministre plénipoten- 
tiaire de Sa Majesté l’impératrice Marie-Thérèse. La première 
séance de cette société eut lieu chez le comte de Nény, le 5 mai 
de la même année. 

Différentes causes portèrent obstacle aux travaux et aux 
succés de la société littéraire, qui, quatre ans après sa nais- 
sance, vit élargir son cadre et reçut, avec le titre d’#cadémie 
impériale et royale, plusieurs priviléges importants pour 
celie époque. La première séance fut tenue dans la Biblio- 
Whèque royale, sous la présidence du chancelier de Brabant 
M. de Crumpipen, le 13 avril 1775. 

L'Académie impériale et royale continua paisiblement ses 
travaux jusqu'à l’époque de la révolution française, et publia, 
outre cinq volumes de mémoires sur les sciences et les lettres, 
un grand nombre d'ouvrages couronnés dont la liste a été in- 

sérée dans l'Annuaire de 1841, 7° année. Dispersée par suite 
2 


(18) 


des événements politiques, l'Académie s'était assemblée, pour 
la dernière fois, le 21 mai 1794. Elle fut rétablie, sous le 
titre d'Académte royale des sciences et belles-lettres, par 
arrêté royal du 7 mai 1816. L'installation eut lieu, au Musée 
des tableaux de la ville, le 18 novembre de la même année (1). 

En 1852, l’Académie , consultée par M. le Ministre de l’In- 
térieur sur le projet de création d'une classe des beaux-arts, 
répondit, à l'unanimité, qu’elle regardait cette extension 
comme utile. Différents plans de réforme furent proposés et le 
Gouvernement, par ses arrêtés du 1°" décembre 1845, divisa 
définitivement la compagnie en trois classes, celle des sciences, 
celle des lettres et celle des beaux-arts (2). 

Deux événements mémorables ont eu lieu pour l’Académie 
depuis sa réorganisation : 

Le premier a été la célébration, le 7 mai 1866, du cin- 
quantième anniversaire de sa Féorganisation par le roi Guil- 
laume (3). 

‘Le second a eu lieu les 28 et 29 mai 1872, lorsque la Com- 
pagnie a célébré solennellement le centième anniversaire de 
sa fondation par l’impératrice Marie-Thérèse (4). 


(4) Voyez le procës-verbal de la séance dans l'Annuaire de U Aca- 
démie pour 1840, 6° année. 

(2) Voyez, dans les Annuaires de 1846 à 1850, les documents re- 
latifs à cette réorganisation. 

(3) Voyez Bulletins , 2° série, t. XXI, p. 454, 

(4) Voyez le Centième anniversaire de fondation de l’Académie. 
Bruxelles, Hayez, 1873; 2 vol. gr. in-8°. 


| 


(49) 


Statuts organiques (1). 


Aar. fer, L'Académie des sciences et belles-lettres, fondée 
par Pimpératrice Marie-Thérèse, prend le titre d’Æcadémie 
royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. 

Aat. 2. Le Roi est Protecteur de l’Académie. 

Ant. 5. L'Académie est divisée en trois classes. 

La première classe (classe des sciences) s'occupe spéciale- 
ment des sciences physiques et mathématiques, ainsi que des 
sciences naturelles. | 

La seconde classe (classe des lettres et des sciences morales 
et politiques) s'occupe de l’histoire, de l'archéologie, des litté- 
ratures ancienne et moderne, de la philosophie et des sciences 
morales et politiques. 

La troisième classe (classe des beaux-arts) s'occupe de la 
Peinture, de la sculpture, de la gravure, de l'architecture, de 
la musique, ainsi que des sciences et des lettres dans leurs rap- 
ports avec les beaux-arts. 

Anr. 4. Chaque classe est composée de trente membres. 

Elle compte en outre cinquante associés étrangers et dix 
correspondants regnicoles au plus. 

À l'avenir, la qualité de membre absorbera la qualité de 
correspondant, même d'une autre classe (2). 

Aart. 5, Les nominations aux places sont faites par chacune 
des classes où les places viennent à vaquer. 

Ant, 6. Pour devenir membre, il faut être Belge ou natura- 


(1) Adoptés par arrêté royal du ter décembre 1845. 
(2) Geparagraphe a été ajouté par arrêté royal du 30 août 1847. 


’ (20 ) 


lisé Belge, d'un caractère honorable et auteur d'un ouvrage 
important relatif aux travaux de la classe. 

Ant. 7. Les nominations des membres sont soumises à l'ap- 
probation du Roi. 

Ant. 8. Chaque classe peut choisir le sixième de ses mem- 
bres parmi les membres des autres classes. 

Aar. 9. Tout académicien qui cesse d'être domicilié en Bel- 
gique perd son titre et prend celui d'associé. 

Aar. 10. Chaque classe nomme son directeur annuel. Le 
directeur n'est pas immédiatement rééligible. 

Le directeur ne peut être choisi deux années de suite parmi 
les membres étrangers à la ville de Bruxelles (1). 

Anr. 11. Le Roi nomme, pour la présidence annuelle, un 
des trois directeurs. 

Dans les occasions solennelles où les trois classes sont réu- 
nies, le président représente l'Académie. 

Ant. 12. Le directeur a la direction générale de sa classe; 
il préside à toutes les assemblées, fait délibérer sur les diffé- 
rentes matières qui sont du ressort de la classe, recueille les 
opinions des membres et prononce les résolutions à la pluralité 
des voix. 

Il fait observer tous les articles des présents statuts et du 
règlement, et tient particulièrement la main à ce que, dans 
les assemblées, tout se passe avec ordre. 

Anr. 15. Le secrétaire perpétuel appartient aux trois classes, 
et il est élu par elles au scrutin et à la majorité absolue. 

Le secrétaire perpétuel est choisi parmi les membres domi- 
ciliés à Bruxelles. Sa nomination est soumise au Roi (1). 


(1) Les seconds paragraphes des articles 10 et 13 ont été adoptés 
par arrêté royal du fr juin 1848, qui en modifie la rédaction 
primitive. 


(31) 


Aut. 14. La correspondance de l'Académie se tient par le 
secrétaire perpétuel, organe et interprète de cette compagnie. 

Anr. 15. Le secrétaire perpétuel tient registre des délibéra- 
tions, signe les résolutions, délivre les certificats d'approbas 
tion et autres, reçoit les mémoires et lettres adressés à chaque 
classe et y fait les réponses. 

Lorsque, par maladie ou autre empéchement légitime , il ne 
peut pas assister aux séances, il s'y fait remplacer par un 
membre de son choix et appartenant à la classe. | 

Ant. 16. Chaque classe forme son règlement intérieur, qui 
est soumis à l'approbation royale. 

Anr. 17. Le Roi décrète un réglement général. 

Ul ne peut y être apporté de changements qu'une fois par 
an, dans la séance générale des trois classes mentionnée ci- 
aprés; ces changements doivent avoir obtenu l’assentiment des 
deux tiers des membres présents, et ils sont soumis à l'appro- 
bation du Roi. 

Aar. 18. Chaque classe a une séance mensuelle d'obligation 
pour ses membres: les membres des autres classes peuvent y 
assister et y faire des lectures, mais ils n'y ont pas voix délibé- 
rative. 

Chaque classe a, de plus, une séance publique annuelle, 
présidée par son directeur, dans laquelle elle rend compte de 
ses travaux et remet les prix décernés aux concours. 

Les deux autres classes assistent à cette séance publique. 

Chacune des classes peut admettre le public à ses séances en 
prenant à cet égard telles dispositions qu'elle juge conve- 
nables (1). 

Ant. 19. Chaque année, les trois classes ont, au mois de 


(1) Ce paragraphe a été adopté par arrêté royal du 10 janvier 1871. 


(14) 


Juillet. — Rapport des Commissions de la Classe des Lettres sur 
les sujets à mettre au concours, détermination des 
prix et rédaction définitive du prógramme annuel. 

Août. — Les vacances, pour chaque classe, commencent 
après les séances respectives. 

Les mémoires destinés au concours ouvert par la 

lasse des Sciences doivent être remis avant le 
Aer de ce mois. 

Septembre. — Les sujets d'art appliqué mis au concours par la 
Classe des Beaux-Arts doivent être remis avant 
le ter de ce mois. | 

Jugement des mémoires et des sujets d’art appliqué, 
envoyés au concours annuel ouvert par la Classe 
des Beaux-Arts. 

Séance publique de la Classe des Beaux-Arts; dis- 
tribution des récompenses. 

Fin des vacances le 50. 

Octobre. — Proposition de candidats pour les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Sciences. 

Ra pel aux membres et aux correspondants de la 

assedes Lettres au sujet des lectures à faire 
endant | année. 

Désignation par la Classe des Beaux-Arts des ma- 
tiëeres du concours annuel, formation des Com- 
missions chargées de composer le programme. 

Novembre. — Proposition de candidatures supplémentaires pour 
les places vacantes dans la Classe des Sciences , et 
discussion des titres des candidats. 

Proposition de candidats pour les élections aux 
places vacantes dans la Classe des Beaux-Arts. 
lection par la classe des lettres des candidats pour 
le choix du jury chargé de décerner le prix quin- 

uennal de littérature française (7° periode), et 
e la 9° période du prix triennal de littérature 
dramatique flamande. 

Décembre. — Nomination des Commissions spéciales des finances 
pour la vérification des comptes de chaque classe. 

Jugement des mémoires envoyés au concours annuel 
ouvert par la Classe des Sciences. 

lection des membres, associés et correspondants 
de la Classe des Sciences. 

Proposition de candidatures supplémentaires pour 
les places vacantes dans la Classe des Beaux-Arts, 
et discussion des titres des candidats. 

Séance publique de la Classe des Sciences; distri- 
bution des récompenses. 


ORGANISATION DE L'ACADEMIE. 


(17 ) 


ORGANISATION DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES , 
DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. 





Apercu historique. 


mg 


En 1769, il se forma à Bruxelles une société littéraire 
sous les auspices du comte de Cobenzi, ministre plénipoten- 
tiaire de Sa Majesté l’impératrice Marie-Thérèse. La première 
séance de cette société eut lieu chez le comte de Nény, le 5 mai 
de la même année. 

Différentes causes portérent obstacle aux travaux et aux 
succès de la société littéraire, qui, quatre ans après sa nais- 
sance, vit élargir son cadre et reçut, avec le titre d’{cadémie 
impériale et royale, plusieurs priviléges importants pour 
cette époque. La première séance fut tenue dans la Biblio- 
thèque royale, sous la présidence du chancelier de Brabant 
M. de Crumpipen, le 13 avril 1778. 

L'Académie impériale et royale continua paisiblement ses 
travaux jusqu’à l’époque de la révolution française, et publia, 
outre cinq volumes de mémoires sur les sciences et les lettres, 
un grand nombre d'ouvrages couronnés dont la liste a été in- 
sérée dans l'Annuaire de 1841, 7e année. Dispersée par suite 

2. 


(18 ) 


des événements politiques, l'Académie s’était assemblée, pour 
la dernière fois, le 21 mai 1794. Elle fut rétablie , sous le 
titre d'Académie royale des sciences et belles-lettres, par 
arrêté royal du 7 mai 1816. L'installation eut lieu, au Musée 
des tableaux de la ville, le 18 novembre de la même année (1). 

En 1852, l’Académie , consultée par M. le Ministre de l’In- 
térieur sur le projet de création d'une classe des beaux-arts, 
répondit, à l'unanimité, qu'elle regardait cette extension 
comme utile. Différents plans de réforme furent proposés et le 
Gouvernement, par ses arrêtés du 1°" décembre 1845, divisa 
définitivement la compagnie en trois classes, celle des sciences, 
celle des lettres et celle des beaux-arts (2). 

Deux événements mémorables ont eu lieu | pour l’Académie 
depuis sa réorganisation : 

Le premier a été la célébration, le 7 mai 1866, du cin- 
quantième anniversaire de sa réorganisation par le roi Guil- 
laume (3). 

‘Le second a eu lieu les 28 et 29 mai 1872, lorsque la Com- 
pagnie a célébré solennellement le centième anniversaire de 
sa fondation par l’impératrice Marie-Thérèse (4). 


(1) Voyez le procès-verbal de la séance dans l’Ænnuaire de l'Aca- 
démie pour 1840 , 6° année. 

(2) Voyez, dans les Annuaires de 1846 à 1850, les documents re- 
latifs à cette réorganisation. 

(3) Voyez Bulletins , 2° série, t. XXI, Pp. 454. 

(4) Voyez le Centième anniversaire de fondation de U’ Académie. 
Bruxelles, Hayez, 1873; 2 vol. gr. in-80. 


| 


= —— er - 


(19) 


Statuts organiques (1). 


Anr. 1er. L'Académie des sciences et belles-lettres, fondée 
par l'impératrice Marie-Thérèse, prend le titre d'Æcadémie 
royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. 

Ant. 2. Le Roi est Protecteur de l’Académie. 

ART. 5. L'Académie est divisée en trois classes. 

La première classe (classe des sciences) s'occupe spéciale- 
ment des sciences physiques et mathématiques, ainsi que des 
sciences naturelles. | 

La seconde classe (classe des lettres et des sciences morales 
et politiques) s'occupe de l’histoire, de l'archéologie, des litté- 
ratures ancienne et moderne, de la philosophie et des sciences 
morales et politiques. 

La troisième classe (classe des beaux-arts) s'occupe de la 
peinture, de la sculpture, de la gravure, de l'architecture, de 
la musique, ainsi que des sciences et des lettres dans leurs rap- 
ports avec les beaux-arts. 

Aat. 4. Chaque classe est composée de trente membres. 

Elle compte en outre cinquante associés étrangers et dix 
correspondants regnicoles au plus. 

A l'avenir, la qualité de membre absorbera la qualité de 
correspondant, même d’une autre classe (2). 

Ant. 5. Les nominations aux places sont faites par chacune 
des classes où les places viennent à vaquer. 

Ant. 6. Pour devenir membre, il faut être Belge ou natura- 


(1) Adoptés par arrêté royal du 1°r décembre 1845. 
(3) Ce paragraphe a été ajouté par arrêté royal du 20 août 1847. 


’ (20 ) 


lisé Belge, d'un caractère honorable et auteur d'un ouvrage 
important relatif aux travaux de la classe. 

Ant. 7. Les nominations des membres sont soumises à l'ap- 
probation du Roi. 

Art. 8. Chaque classe peut choisir le sixième de ses mem- 
bres parmi les membres des autres classes. 

Ant. 9. Tout académicien qui cesse d'être domicilié en Bel- 
gique perd son titre et prend celui d’associé. 

Art. 10. Chaque classe nomme son directeur annuel. Le 
directeur n'est pas immédiatement rééligible. 

Le directeur ne peut être choisi deux années de suite parmi 
les membres étrangers à la ville de Bruxelles (1). 

Anr. Î1. Le Roi nomme, pour la présidence annuelle, un 
des trois directeurs. 

Dans les occasions solennelles où les trois classes sont réu- 
nies, le président représente l'Académie. 

Art. 12. Le directeur a la direction générale de sa classe; 
il préside à toutes les assemblées, fait délibérer sur les diffé- 
rentes matières qui sont du ressort de la classe, recueille les 
opinions des membres et prononce les résolutions à la pluralité 
des voix. | k 

Il fait observer tous les articles des présents statuts et du 
règlement, et tient particulièrement la main à ce que, dans 
les assemblées, tout se passe avec ordre. 

Art. 15. Le secrétaire perpétuel appartient aux trois classes, 
et il est élu par elles au scrutin et à la majorité absolue. 

Le secrétaire perpétuel est choisi parmi les membres domi- 
ciliés à Bruxelles. Sa nomination est soumise au Roi (1). 


(1) Les seconds paragraphes des articles 10 et 13 ont été adoptés 
par arrêté royal du ter juin 1848, qui en modifie la rédaction 
primitive. 


(21) 


Anr, 14. La correspondance de l'Académie se tient par le 
secrétaire perpétuel, organe et interprète de cette compagnie. 

Ant. 15. Le secrétaire perpétuel tient registre des délibéra- 
tions, signe les résolutions, délivre les certificats d'approbas 
tion et autres, reçoit les mémoires et lettres adressés à chaque 
classe et y fait les réponses. 

Lorsque , par maladie ou autre empêchement légitime , il ne 
peut pas assister aux séances, il s’y fait remplacer par un 
membre de son choix et appartenant à la classe. | 

Arr. 16. Chaque classe forme son règlement intérieur, qui 
est soumis à l'approbation royale. 

Anr. 17. Le Roi décrète un règlement général. 

Il ne peut y être apporté de changements qu'une fois par 
an, dans la séance générale des trois classes mentionnée ci- 
aprés; ces changements doivent avoir obtenu l’assentiment des 
deux tiers des membres présents, et ils sont soumis à l’appro- 
bation du Roi. 

Aar. 18. Chaque classe a une séance mensuelle d'obligation 
pour ses membres; les membres des autres classes peuvent y 
assister et y faire des lectures, mais ils n'y ont pas voix délibé- 
rative. 

Chaque classe a, de plus, une séance publique annuelle, 
présidée par son directeur, dans laquelle elle rend compte de 
ses travaux et remet les prix décernés aux concours. 

Les deux autres classes assistent à cette séance publique. 

Chacune des classes peut admettre le public à ses séances en 
prenant à cet égard telles dispositions qu'elle juge conve- 
nables (1). 

Art. 19. Chaque année, les trois classes ont, au mois de 


(1) Ce paragraphe a été adopté par arrêté royal du 10 janvier 1871. 


(2) 


mai, une séance générale pour régler, entre elles, les intérêts 
communs. | 

Anr. 20. Les budgets des trois classes sont arrêtés par une 
Commission administrative de sept membres, composée des 
trois directeurs, du secrétaire perpétuel et d'un membre à dé- 
signer annuellement dans chaque classe. La répartition des 
fonds est faite d’après les besoins de chacune, par cette Com- 
mission administrative (1). 

Aar. 21. Les mémoires des trois classes sont publiés dans 
un même volume et ont chacun leur pagination. Il en est de 
même pour Ja collection des mémoires couronnés et des mé- 
moires des savants étrangers, dont l'impression aura été or- 
donnée par chaque classe. Un bulletin paraît mensuellement et 
contient le résumé des travaux des trois classes (2). 

Ant. 22. La bibliothèque, les archives et les collections 
appartiennent en commun aux trois classes, et sont sous la 
surveillance spéciale de la Commission désignée à l’article 20. 

Ant. 25. Les dispositions qui précèdent, formant les statuts 
organiques, ne peuvent être changées qu'en séance générale, 
et du consentement de l’Académie, donné par les trois quarts 
des membres présents. Tout changement est soumis à l’appro- 
bation du Roi. 


(1) Voir, à ce sujet, les résolutions prises par la Commission 
administrative dans la séance du 23 mars 1846, pages 34 et sui- 
vante, ci-après. 

(2) Les membres, les correspondants et les associés habitant le 
pays reçoivent les publications de l’Académie; les associés habitant 
l'étranger recevront également les Bulletins et l'Annuaire, quand 
ils en auront exprimé le désir et qu’ils auront désigné, à Bruxelles, 
un correspondant chargé de les leur transmettre. 





RÈGLEMENTS DE L'ACADÉMIE. 


(25 ) 


RÈGLEMENT GÉNÉRAL (1). 


Composition de l'Académie. 


Anr, fer. L'Académie est divisée en trois classes : celle des 
sciences, celle des lettres et celle des beaux-arts. 

La classe des sciences est divisée en deux sections, savoir: 
la section des sciences mathématiques et physiques et la sec- 
tion des sciences naturelles, qui se compose de la botanique, 
de la géologie, de la minéralogie et de la zoologie. 

La classe des lettres est également partagée en deux sec- 
tions : celle d'histoire et des lettres, et celle des sciences poli- 
tiques et morales. La première comprend l'histoire nationale, 
l'histoire générale, l'archéologie, les langues anciennes et les 
littératures française et flamande; la seconde comprend les 
sciences philosophiques, la législation, la statistique et l’éco- 
nomie politique. | 

La classe des beaux-arts comprend les subdivisions sui- 
vantes : Ja peinture, la sculpture, la gravure, l'architecture, 
la musique, les sciences et les lettres dans leurs rapports avec 
les beaux-arts. 

AnT. 2. Les nominations de membres, d’associés ou e 
correspondants se font, pour les classes des sciences et des 
lettres, une fois par an, la veille de la séance publique; et, 
pour la classe des beaux-arts, à la séance du mois de janvier (2). 

Anr, 5. Chaque fois qu'il est question d’une élection, la 


(1) Adopté par arrêté royal du 4er décembre 1845. 
(2) Cet article a été adopté par arrêté royal du 10 août 1852, 
qui en modifie la rédaction primitive. 
3 


(26) 


mention en est faite spécialement dans la lettre de convoca- 
tion, qui indique le jour et l'heure précise à laquelle il y sera 
procédé , ainsi que le nombre des places vacantes. 

Agt. 4. L'élection a lieu à la majorité absolue des voix; 
cependant si, après deux tours de scrutin, aucun des candi- 
dats n'a obtenu la majorité des suffrages, on procède à un 
scrutin de ballottage. 

En cas de parité de suffrages, après ce dernier scrutin le 
plus âgé est élu (1). 

Anr. 5. Lorsque plusieurs places sont vacantes, on vote sé- 
parément pour chaque place. 

Ant. 6. Les listes de présentation pour chaque place doivent 
être doubles et contenir l'indication des titres des candidats. 

ART. 7. On peut nommer en dehors des listes de présenta- 
tion, pourvu que l'inscription des nouvelles candidatures ait 
lieu, avec l’assentiment de la classe, dans la séance qui pré- 
cède celle de l'élection (2). 

Ant. 8. Le directeur de chaque classe est désigné une année 
avant d'entrer en fonction, et cette nomination a lieu à la 
séance de janvier. Pendant cette année, il prend le titre de 
vice-directeur. 

En l'absence du directeur, ses fonctions sont remplies par le 
vice-directeur. 


Séances. | 


Ant. 9. Des billets de convocation sont adressés aux mem- 
bres de chaque classe, trois jours, au moins, avant chaque 
réunion; ils énoncent les principaux objets qui y seront traités. 


(+) Ce paragraphe a été ajouté par arrêté royal du 6 octobre 1875. 
(2) Les articles 6 et 7 ont été adoptés par arrêté royal du 18 juin 
1854, qui en modifie la rédaction primitive. 





(27) 


AnT. 10. Les associés et les correspondants ont le droit 
d'assister aux séances avec voix consultative, excepté quand 
la classe sera constituée en comité. 

AnT. 11. Chaque classe a une séance publique , savoir : 

La classe des sciences, au mois de décembre; 
La classe des lettres, au mois de mai; 
La classe des beaux-arts, au mois de septembre. 

On y distribue les récompenses décernées par la classe, et 
on y fait des lectures et des rapports sur les ouvrages cou- 
ronnés. 

Anr. 12. Tous les ans, la veille de la séance publique de 
chaque classe, on proclame les auteurs des mémoires auxquels 
un des prix aura été adjugé. On détermine ensuite les sujets 
des questions à proposer pour les concours suivants. 

Aar. 15. Le jour des séances, la salle est ouverte depuis dix 
heures. 

ART. 14. La séance commence par la lecture de la corres- 
pondance; le secrétaire ne peut être interrompu pendant cette 
lecture. 

Anr. 15. Les vacances de l'Académie commencent après la 
séance du mois d’août, et finissent le 20 septembre. 

Ant. 16. Des jetons de présence sont distribués de la manière 
suivante aux membres et associés habitant la Belgique (1): 

Les membres titulaires et les associés résidant en Belgique ont 
droit, pour chaque séance à laquelle ils assistent, à un jeton de 
présence de la valeur de dix francs. 

Il est, en outre, alloué à ceux qui n’habitent pas la capitale : 

Deux jetons de six francs, s’ils résident de dix à cinquante 
kilomètres; 


(4) Cet article a été adopté par arrêté royal du 13 décembre 
1866 , qui en modifie la rédaction primitive. 


(28 ) 


Trois jetons de six francs, s'ils résident de cinquante à 
soixante-quinze kilomètres; 

Quatre jetons de six francs, s'ils résident à plus de soixante- 
quinze kilomètres de la capitale. 

Pour la détermination des distances, il sera fait usage des 
tableaux annexés aux dispositions réglementaires fixant les frais 
de route et de séjour des fonctionnaires ressortissant au Minis- 
tére de l'Intérieur (1). 


Publications. 


Anr. 17. Les publications de l'Académie sont les suivantes : 

1° Mémoires des membres, des associés, des correspon- 
dants; 

2% Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers; 

3° Bulletins des séances ; 

4 Annuaire de l’Académie. 

ART. 18. L'Annuaire est publié à la fin de chaque année, et 
ilen est de même des Mémoires, qui paraissent par volume ou 
par partie de volume, 

Les Bulletins sont publiés à la suite de chaque séance et au 
moins huit jours avant la séance suivante. 

Ant. 19. Chaque mémoire, dans les deux premiers recueils, 
a sa pagination particulière. 

Les mémoires des associés et des correspondants, dans le 
premier recueil, sont imprimés à la suite de ceux des membres. 

ART. 20. Quand des mémoires composés par des membres 
sont lus à l’Académie, il en est donné une analyse succincte 
dans le Bulletin de la séance où la lecture en aura été faite. 


(1) Ces dispositions ont été appliquées à dater du 1er janvier 
1867. 


(29) 


Les rapports des commissaires sur les mémoires des mem- 
bres ne sont point livrés à la publicité; cependant, s'ils pré- 
sentent, en dehors de l’analyse, des détails qui soient de 
nature à intéresser la science, on peut les insérer par extraits. 

ART. 21. Quand des mémoires composés par des associés 
et des correspondants, ou par des savants étrangers, sont lus 
à l'Académie, on se borne à les annoncer dans le Bulletin de 
la séance où la lecture en aura été faite. 

Les rapports des commissaires, qui devront présenter un 
aperçu de ce que ces mémoires contiennent de plus remar- 
quable, peuvent être imprimés dans les Bulletins. 

Art. 22. Le secrétaire peut confier aux auteurs les mémoires 
qui ont été adoptés pour l'impression, afin qu'ils y fassent les 
corrections nécessaires, mais il est tenu de les reproduire aux 
commissaires, si ces mémoires ont été modifiés pour le fond, 
ou si l'on y a fait des intercalations. 

Quand de pareils changements ont été faits, il faut les dési- 
goer d'une manière expresse, ou donner aux mémoires la date 
de l’époque à laquelle ils ont été modifiés. 

Ant. 25. Dans aucun cas, on ne peut rendre aux auteurs les 
manuscrits des mémoires qui ont concouru. Les changements 
qui peuvent être adoptés pour des mémoires de concours que 
l’on imprime, sont placés, sous forme de notes ou d’additions, 
à la suite de ces mémoires. 

Ant. 24. Les mémoires des membres dont l’impression n'a 
pas été ordonnée, peuvent être rendus aux auteurs, qui, dans 
tous les cas, peuvent en faire prendre une copie à leurs frais. 

Les manuscrits des mémoires de concours, de même que des 
mémoires communiqués par des associés, des correspondants 
ou des savants étrangers, sur lesquels il a été fait des rapports, 
deviennent la propriété de l’Académie. 

3. 


(50 ) 


Ant. 25. On présente, dans les Bulletins des séances, les 
communications scientifiques et littéraires qui ont été faites, et 
l'annonce des mémoires qui ont été lus. 

Le Bulletin ne peut être considéré comme appendice au 
procès-verbal, que pour autant qu'il aura été approuvé. 

Anr. 26. Le secrétaire est autorisé à remettre à un Bulletin 
suivant l’impression des notices illisibles , ou des pièces dont 
la composition ou la lithographie exigeraient un retard dans 
la publication des Bulletins. 

Art. 27. Tout mémoire qui est admis pour l'impression 
est inséré dans les Mémoires de l'Académie, si son étendue 
doit excéder une feuille d'impression, La compagnie se réserve 
de décider, à chaque séance, d'après la quantité de matériaux 
qui y sont présentés, si les mémoires qui excédent une demi- 
feuille seront ou ne seront pas insérés dans le Bulletin. 

Anr. 98. Les auteurs des mémoires ou notices insérés dans 
les Bulletins de l’Académie ont droit à recevoir cinquante 
exemplaires particuliers de leur travail. 

Ce nombre sera de cent pour les écrits imprimés dans le 
recueil des mémoires. 

Les auteurs ont en outre la faculté de faire tirer des exem- 
plaires en sus de ce nombre, en payant à l'imprimeur une in- 
demnité de quatre centimes par feuille (1). 

Ant. 29. L'Académie a son lithographe, mais, à conditions 
égales , les auteurs ont la faculté d'employer d'autres litho- 


(4) Quant aux prix des titres extraordinaires, brochures, etc., le 
tarif suivant a été admis provisoirement : 
Grand titre in-4° (composition). . . . . . fr. 6 00 
Titre in-8&o, » . . + … + 5 00 
Impression comme pour les exemplaires d'auteurs , à 4 centimes 
la feuille. 


(51) 


graphes dont les talents leur inspireraient plus de confiance. 

Ant. 30. L'Académie a aussi son imprimeur. L'imprimeur 
et le lithographe ne reçoivent les ouvrages qui leur sont confiés 
que des mains du secrétaire perpétuel, et ils ne peuvent im- 
primer qu'après avoir obtenu de lui un bon à tirer. 

Ant. 81. Les épreuves sont adressées directement au secré- 
taire perpétuel, qui les fait remettre aux auteurs. C'est aussi 
par l'entremise du secrétaire que les feuilles passent des mains 
des auteurs dans celles de l'imprimeur. 

Anr. 32. Les frais de remaniements ou de changements 
extraordinaires faits pendant l'impression sont à la charge de 
celui qui les a occasionnés. 


Concours. 


Aut. 53. Les médailles d'or, présentées comme prix des con- 
cours, sont de la valeur de six cents francs. 

Ant. 54. Ne sont admis, pour les concours, que des ou- 
vrages et des planches manuscrits. 

Ant. 55. Les auteurs des ouvrages envoyés au concours ne 
meltent pas leurs noms à ces ouvrages, mais seulement une 
devise qu'ils répètent dans un billet cacheté, renfermant leur 
nom et leur adresse. 

Ceux qui se font connaître de quelque manière que ce soit, 


Couverture non imprimée , in-4° , papier de pâte, le cent. fr 3 00 


x » in-89. , . . . . . . . . 41 50 

» imprimée, in-40, . . . . . . . . . 500 

» » in-8°. + + 5 00 
Brochage in-4e, avec planches, moins de 3 feuilles, le cent. 4 00 
x . » plus debBfeuilles . . . & 50 

» in-80, » moins de ë feuilles . . . 3 00 


» » » plus  de5 feuilles . . . 4 00 


(32) 


ainsi que ceux dont les mémoires sont remis aprés le terme 
prescrit, sont absolument exclus du concours. 

Ant. 56. Aucun des académiciens ne peut concourir pour 
les prix fondés en faveur de ceux qui, au jugement de la com- 
paguie, ont satisfait le mieux aux questions proposées ; au 
surplus, aucun des membres ne peut donner des instructions 
à ceux qui concourent pour les mêmes prix. 

Ar. 87. Les mémoires qu’on destine au concours doivent être 
écrits en caractères lisibles, en langue latine, française, flamande 
ou hollandaise, et être adressés au secrétaire de l’Académie. 

Art. 58. Les académiciens qui ont donné le programme 
des questions proposées pour les prix aunuels sont les pre- 
miers examinateurs des ouvrages qui ont concouru, et ils en 
font un rapport détaillé et par écrit, qui est lu dans une séance 
de l’Académie et exposé avec ces ouvrages jusqu'à l'assemblée 
du mois de mai, à l'examen et aux observations de tous les 
membres, afin que les prix soient adjugés en entière connais- 
sance de cause, à la pluralité des voix de tous les académi- 
ciens présents : on peut aussi accorder un accessit à un second 
mémoire, qui, au jugement de la compagnie, aura mérité 
cette distinction ; et, si aucun des mémoires présentés ne rem- 
plit les vues de l'assemblée, le prix peut être remis à une autre 
année. 


Finances. 


ART. 39. Les finances de l’Académie sont gérées par une 
Commission administrative, dont les membres sont élus an- 
nuellement à l'époque de la séance générale. 

ART. 40. La Commission administrative est chargée de ré- 
gler ce qui concerne les impressions. 

Ant. 41. A la fin de l'année, les comptes de chaque classe 


( 35 ) 


sont vérifiés par une Commission spéciale composée de cinq 
membres pris dans la classe. 

Ar. 42. Les Commissions spéciales, après avoir arrêté les 
comptes de la Commission administrative, font connaître à 
chaque classe, dans la séance suivante , l’état des dépenses et 
des recettes pendant l’année écoulée. 


Bibliothèque. — Archives. 


Ant, 45. Les ouvrages qui appartiennent à l'Académie sont 
déposés, après inventaire, à la bibliothèque de ce corps. 

Ant. 44. Les registres, Litres et papiers concernant chaque 
classe de l'Académie demeurent toujours entre les mains du 
secrétaire, à qui ils sont remis, accompagnés d'inventaires, 
que les directeurs font rédiger et qu'ils signent à la fin de 
chaque année; au surplus, les directeurs font aussi, tous les 
ans, le récolement des pièces qui sont annotées dans cet in- 
ventaire , dans lequel ils font insérer, en même temps, tout ce 
qui est présenté durant l’année. 


Dispositions particulières. 


Ant. 45. L'Académie examine, lorsque le Gouvernement le 
juge convenable, les projets qui peuvent intéresser les sciences, 
les lettres et les beaux-arts. 

Art. 46. L'Académie peut nommer, quand elle le juge 
convenable, sous l'approbation du Gouvernement, un ou plu- 
sieurs de ses membres, pour faire un voyage scientifique, 
littéraire ou artistique, et elle leur donne des instructions sur 
les objets dont ils auront principalement à s'occuper. 

ART. 47. Toutes les dispositions antérieures, relatives aux 
matières prévues par le présent règlement, sont el demeuren 
abrogées. 








(34) 


Articles additionnels (1). 


Ant. 1°". L'élection du directeur et celle de membre de la 
Commission administrative ont lieu à la majorité absolue des 
suffrages. 

Si, après deux tours de scrutin, personne n'a obtenu la ma- 
jorité, il est procédé à un ballottage entre les membres qui ont 
réuni le plus de voix. 

En cas de parité de suffrages, après ce dernier scrutin, le 
plus ancien membre est élu. 

Anr. 2. Dans les scrutins qui seront ouverts pour l'élection 
des membres de la Commission des finances, ou de toute autre 
Commission que la classe jugera à propos de nommer, le 
membre le plus ancien, en cas d'égalité de voix , sera toujours 
préféré. 


La Commission administrative de l’Académie, lors de sa 
réunion du 25 mars 1846, après avoir pris connaissance d'un 
relevé de la comptabilité générale pendant les quatre dernières 
années, a reconnu, à l'unanimité, qu'il fallait distinguer deux 
espèces de dépenses: les unes générales, et devant être sup- 
portées en commun par les trois classes , et les autres spéciales, 
et devant être payées sur les fonds particuliers des classes. Les 
dépenses générales comprennent toutes les impressions autres 
que les mémoires, les gravures des bulletins, les reliures, les 
jetons et le service du personnel, ainsi que les faux frais divers; 
les dépenses spéciales concernent uniquement les impressions 
in-4° et les concours pour lesquels chaque classe dispose du 


(1) Adoptés par arrêtés royaux du 25 mars et du 24 octobre 1849. 


( 36 ) 


tiers de la somme affectée chaque année sur le budget pour 
cette catégorie de dépenses. 

Lors de la séance du 6 juillet 1871, la Commission , appelée, 
d'après l’article 40 du règlement général, à s'occuper des im- 
pressions courantes et de la répartition des fonds à allouer à 
chaque classe, a résolu que les mesures suivantes, qui servi- 
ront de règles invariables pour les publications, seront insérées 
dans l'Annuaire : 

« La Commission, considérant qu'elle est parfaitement armée 
de dispositions réglementaires pour les impressions, a décidé 
qu'un tiers de la part annuelle dans la dotation de l’État à dé- 
penser intégralement chaque année, d'après la comptabilité 
gouvernementale, pour les publications in-4°, serait réservé 
annuellement à chacune des classes, pour ses mémoires, avec 
la réserve que dans le cas où l’une d'elles n'aurait pas dépensé 
sa part vers la fin de l’année, ses fonds pourraient être alloués 
aux autres. 

» Chaque classe sera appelée, au commencement de l’année, à 
décider sur ses impressions, comme l'indique leur règlement 
intérieur. La Commission a reconnu qu'elle est en droit de leur 
demander si elles n'ont point de changements à faire à cet 
ordre d'impression prescrit par une disposition identique, for- 
mant l’article 10 du règlement de la classe des sciences , l’ar- 
ticle 7 de la classe des lettres et l’article 8 de la classe des 
beaux-arts. Le bureau de chaque classe juge quels sont, parmi 
les mémoires reçus pour l'impression, ceux qui doivent être im- 
primés les premiers. 

» Comme aucune disposition réglementaire n'ordonne l’im- 
Pression des mémoires couronnés, la Commission en décidera à 
cet égard après avis des classes. » 


PN 


Règlement intérieur de la Classe 
des sciences (1). 


1. Les deux sections de la classe des sciences, € 
sciences mathématiques et celle des sciences natur 
composent, chacune, d'un même nombre de membres 

2. En cas de vacance dans une section, un me: 
l'autre section peut y être admis du consentement de 1 
L'académicien doit en avoir exprimé la demande p: 
avant que la liste de présentation ait été arrêtée pou 
tion où la place est devenue vacante. 

5. Le bureau se compose du directeur, du vice-dirt 
du secrétaire perpétuel. 

4. La séance, quel que soit le nombre des membres pré- 
sents, s'ouvre à l'heure précise, indiquée sur la carte de con- 
vocation. 

5. En cas d'absence du directeur et du vice-directeur, le 
fauteuil est occupé par le plus ancien membre de la classe. 

Lorsque plusieurs membres ont été élus dans la même 
séance, l'âge détermine leur rang d'ancienneté dans la liste 
des membres. 

6. Le directeur peut admettre à la séance des savants de 
distinction, étrangers au pays. 

7. Le directeur donne lecture de l'ordre du jour, immédia- 
tement après l'adoption du procès-verbal. 

Ne sont admis, pour être lus en séance, que les écrits dont 





(1) Adopté par arrété royal du 25 janvier 4847. 


(37) 


Ja rédaction est entièrement achevée et qui sont indiqués à 
l'ordre du jour. | 

8. Quand un écrit est accompagné de planches, l’auteur en 
prévient le secrétaire perpétuel. L'impression du texte et la 
gravure des planches sont votées séparément. 

En cas de disjonction, l’auteur peut s'opposer à l'impression 
de son travail. 

9. Si une planche doit occasionner des dépenses extraordi- 
naires, ou si plusieurs planches sont jointes à une notice, le 
vote pour l'impression est différé; et, à la séance suivante, le 
secrétaire présente un devis des frais qui seront occasionnés 
par la gravure ou la lithographie. 

10. Le bureau juge quels sont, parmi les mémoires reçus 
pour impression, ceux qui doivent être imprimés les pre- 
miers. 

Il a égard : 1° à la date de la présentation du mémoire; 
2 aux frais qui seront occasionnés par la publication ; 3° à ce 
que les différentes branches dont s'occupe la classe soient 
représentées dans ses publications. 

La décision du bureau est rendue exécutoire par la sanction 
de la classe. 

11. Les opinions des commissaires sont signées par eux, et 
restent anncxées au mémoire examiné. 

Elles sont communiquées en temps utile au premier com- 
missaire , qui fera fonction de rapporteur. 

12. La classe ne fait pas de rapport sur les ouvrages déjà 
livrés à la publicité. 

Sont exceptés les ouvrages sur lesquels le Gouveraement 
demande l'avis de la classe. 

15. La classe ne délibère que sur des propositions écrites et 
signées. 

4 


( 36 ) 


Règlement intérieur de la Classe 
des sciences (1). 


— + 


1. Les deux sections de la classe des sciences, celle des 
sciences mathématiques et celle des sciences naturelles, se 
composent , chacune, d’un même nombre de membres. 

2. En cas de vacance dans une section, un membre Me 
l’autre section peut y être admis du consentement de la classe. 
L'académicien doit en avoir exprimé la demande par écrit, 
avant que la liste de présentation ait été arrêtée pour la sec- 
tion où la place est devenue vacante. 

3. Le bureau se compose du directeur, du vice-directeur et 
du secrétaire perpétuel. 

4. La séance, quel que soit le nombre des membres pré- 
sents, s'ouvre à l'heure précise, indiquée sur la carte de con- 
vocation. 

5. En cas d'absence du directeur et du vice-directeur, le 
fauteuil est occupé par le plus ancien membre de la classe. 

Lorsque plusieurs membres ont été élus dans la même 
séance, l'âge détermine leur rang d'ancienneté dans la liste 
des membres. 

6. Le directeur peut admettre à la séance des savants de 
distinction , étrangers au pays. 

7. Le directeur donne lecture de l’ordre du jour, immédia- 
tement aprés Padoption du procès-verbal. 

Ne sont admis, pour être lus en séance, que les écrits dont 


(1) Adopté par arrêté royal du 23 janvier 1847. 


(37) 


la rédaction est entièrement achevée et qui sont indiqués à 
l'ordre du jour. 

8. Quand un écrit est accompagné de planches, l’auteur en 
prévient le secrétaire perpétuel. L'impression du texte et la 
gravure des planches sont votées séparément. 

En cas de disjonction, l'auteur peut s'opposer à l'impression 
de son travail. 

9. Si une planche doit occasionner des dépenses extraordi- 
paires, ou si plusieurs planches sont jointes à une notice, le 
vote pour l'impression est différé; et, à la séance suivante, le 
secrétaire présente un devis des frais qui seront occasionnés 
par la gravure ou la lithographie. 

10. Le bureau juge quels sont, parmi les mémoires reçus 
pour l'impression, ceux qui doivent être imprimés les pre- 
miers. 

la égard : 1° à la date de la présentation du mémoire; 
? aux frais qui seront occasionnés par la publication ; 3° à ce 
que les différentes branches dont s'occupe la classe soient 
représentées dans ses publications. 

La décision du bureau est rendue exécutoire par la sanction 
de la classe. | 

11. Les opinions des commissaires sont signées par eux, et 
restent anncxées au mémoire examiné. 

Elles sont communiquées en temps utile au premier com- 
missaire , qui fera fonction de rapporteur. 

12. La classe ne fait pas de rapport sur les ouvrages déjà 
livrés à la publicité, 

Sont exceptés les ouvrages sur lesquels le Gouveraement 
demande l'avis de la classe. 

15. La classe ne délibère que sur des propositions écrites et 
signées. 
4 


4 


(38 ) 


La délibération sur une proposition réglementaire n’a lieu 
que dans la séance qui suit celle de la présentation. 

Toute proposition que la classe n'a pas prise en considéra- 
tion ou qu'elle a écartée après discussion ne peut être repré- 
sentée dans le cours de l’année académique. 

14. La présentation pour les places vacantes est faite par la 
section. 

La section ne délibère sur l'admission d'aucun candidat, s’il 
n'a été présenté par deux membres au moins. Les présentations: 
indiquent les titres des candidats. 

15. La classe met annuellement au concours six questions. 

Chaque section en propose trois. 

_ 16. Quand la classe se constitue en comité secret, elle se 
compose de ses membres seulement, 

Le comité secret est de rigueur : 

. 1° Pour la présentation et l'élection aux places vacantes; 
2° Pour la discussion des articles réglementaires; 

8° Pour la formation des programmes et le jugement des- 
concours. 

Sont toutefois admis au comité secret les associés, les acadé- 
miciens des deux autres classes, ainsi que les correspondants 
de la classe des:sciences, lorsqu’ ils ont été désignés pour faire 
partie du jury sur la proposition des commissaires. 

17. Les pièces destinées à être lues en séance publique sont 
préalablement soumises à la classe. 


( 39 ) 


| Règlement intérieur de la Classe 
des lettres (1). 

1. La séance commence à l'heure précise, indiquée sur la carte 
de convocation, quel que soit le nombre des membres présents. 

3. En cas d'absence du directeur et du vice-directeur, le fau- 
teuil est occupé par le plus ancien membre de la classe. | 

3. Le directeur peut admettre à la séance des savants, des 
littérateurs et des personnages de distinction étrangers au pays. 

4. Le directeur donne lecture de l'ordre du jour, immédia- 
tement après l'adoption du procès-verbal. 

Cet ordre du jour, quant aux mémoires et notices, est réglé 
par la date de leur dépôt entre les mains du secrétaire. 

Ne sont admis, pour être lus dans la séance, que les mémoires 
el notices entiérement achevés et indiqués à l'ordre du jour. 

5. Quand des planches devront être jointes à un travail, l’au- 
teur en préviendra la classe. L'impression de la notice et la 
gravure des planches sont votées séparément. 

6. Si une planche doit donner lieu à des dépenses extraor- 
dinaires, ou si plusieurs planches sont jointes à une notice, la 
publication en est différée, et le secrétaire présente à la séance 
suivante un devis des frais qui seront occasionnés par la gra- 
vure ou la lithographie. 

7. Le bureau juge quels sont, parmi les mémoires reçus 
pour impression, ceux qui doivent être publiés les premiers. 
Il a égard : 1° à la date de la présentation du mémoire; 2 aux 
frais qui seront nécessités par la publication; 5° à ce que les 
différentes matières dont s'occupe la classe soient représentées 
dans ses recueils, | 


(1) Adopté par arrêté royal du 26 janvier 1847. 


(40 ) 


8. Les mémoires modifiés (art. 22 du règlement général) 
portent, avec la date de leur présentation, celle de l'époque où 
les modifications ont été faites. 

9. Les rapports faits à la classe sont signés par leurs au- 
teurs. 

Le rapport de chaque commissaire reste annexé au mémoire 
examiné. 

10. La classe ne délibère que sur des propositions écrites et 
signées. 

La délibération sur une proposition réglementaire n'a lieu 
que dans la séance qui suit celle de la présentation. 

11. La classe, dans ses nominations, veille à ce que les diffé- 
rentes matières dont elle s'occupe soient, autant que possible, 
représentées. Ces matières sont ; 

1° Histoire et antiquités nationales; 

2o Histoire générale et archéologie; 

3° Langues anciennes, littératures française et flamande; 

4° Sciences philosophiques; | 

5e Législation, droit public et jurisprudence; 

6° Économie politique et statistique. 

12. Les présentations pour les places vacantes sont faites 
collectivement par un comité de trois personnes nommées au 
scrutin secret dans la séance précédente, comité auquel s'ad- 
joint le bureau. 

La classe ne délibère sur l'admission d'aucun candidat, à 
moins que deux membres n'aient demandé par écrit que son 
nom soit porté sur la liste des candidats. 

13. La classe met annuellement au concours six questions 
sur les matières indiquées à l'article 11. 

14. Quand la classe se constitue en comité secret, elle se 
compose de ses membres seulement. 


(41) 


Le comité secret est de rigueur: 

1° Pour la présentation et l'élection aux places vacantes ; 

% Pour la discussion des articles réglementaires; 

35° Pour la formation des programmes et le jugement des 
concours. | 

Sont toutefois admis au comité secret les associés, les acadé- 
miciens des deux autres classes, ainsi que les correspondants, 
lorsqu'ils ont été désignés pour faire partie du jury du concours. 

15. Les pièces destinées à être lues en séance publique sont 
préalablement soumises à la classe. 

16. La classe ne fait pas de rapport sur les ouvrages déjà 
livrés à la publicité (1). 

Sont exceptés les ouvrages sur lesquels le Gouvernement de- 
mande l'avis de la classe. 

17. Lorsque l'Académie aura pris une décision d'après un 
rapport rédigé par un ou plusieurs de ses commissaires, il ne 
sera plus permis de changer la rédaction de ce rapport. 

18. Les membres et correspondants de la classe lui com- 
muniqueront, tous les deux ans, un travail inédit. 

Sont exceptés ceux qui s'en jugeront empêchés par l’âge, 
par des maladies ou par des occupations trop nombreuses. 

Chaque année, au mois d'octobre, le secrétaire perpétuel rap- 


(1) Par dérogation à cet article, la classe a décide, dans sa séance 
du 6 janvier 1873, que, « lorsqu'un membre de la classe présente 
» Un ouvrage qui lui parait digne de fixer spécialement l'attention, 
» il peut joindre à l'hommage qui en est offert, une analyse con- 
» cise destinée à en faire apprécier l'intérêt. La classe décide si ce 
» résumé sera inséré dans le Bulletin de la séance. Dans tous les 
» cas, il n'exprime que l'opinion du membre qui l'a rédigé el n'en- 


» gage en rien celle de la classe. » 


4. 


( 42 ) 


pellera par écrit cette disposition à tous les membres et corres- 
pondants de la classe. 

Aussitôt que les membres et correspondants auront fait con- 
naître au secrétaire perpétuel le sujet du travail qu'ils se pro- 
posent de communiquer à la classe et l'époque à partir de 
laquelle il pourra être porté à l'ordre du jour, ces indications 
seront inscrites avec leur date dans un registre à ce destiné. Le 
directeur répartira les lectures entre les diverses séances, d'aprés 
l'ordre des inscriptions. 

Les travaux dont il vient d'être parlé n'en excluent aucun 
autre. La date à laquelle ils ont été inscrits déterminera indis- 
linctement entre tous l’ordre dans lequel la lecture en sera faite. 

19. Les questions du concours seront, autant que possible, 
réparties entre les diverses matières énumérées dans l'article 11 
du réglement ; elles seront publiées deux ans d'avance. 

Chaque année, dans la séance de juin, la classe désignera les 
anciennes questions à maintenir au programme, déterminerg 
les matières sur lesquelles porteront les questions nouvelles et 
nommera pour chacune de celles-ci une Commission de trois 
membres, qui sera chargée de présenter trois sujets à son choix. 

Les Commissions nommées feront, chacune, leur rapport dans 
la séance de juillet, et la classe, après avoir choisi une des trois 
questions qui lui sont proposées et déterminé la valeur du prix 
a accorder, arrêtera définitivement son programme, 

20. Le rapport des commissaires, soit sur les mémoires pré- 
sentés aux concours, soit sur les mémoires des savants étran- 
gers, sera lu aux membres de la classe un mois avant qu'il soit 
mis en délibération ; chacun pourra, dans cet intervalle, pren- 
dre communication de ces mémoires. 

21. Tous les membres sont autorisés à faire, séance tenante, 
leurs observations sur les travaux dont il est donné lecture 


(45 ) 


ou sur lesquels il est fait rapport, ainsi que sur les rapports 
mêmes. . 

Si la demande en est faite, une discussion à ce sujet pourra, 
avec l’autorisation de la classe, être portée à l'ordre du jour 
d'une séance suivante. 

22, Aucune lecture ne sera faite sans que le sujet en ait été 
indiqué à l'ordre du jour de la classe par le billet de convo- 
cation distribué au moins quinze jours avant la réunion. 

. 25, Toutes les fois que trois membres feront la proposition 
d'examiner en commun une ou plusieurs questions se rappor- 
tant à l’une des matières que l'article 5 des Statuts organiques 
de l'Académie range dans le domaine de la classe des lettres, 
la classe en délibérera ; et, si elle adopte la proposition, la dis- 
cussion sera portée à l'ordre du jour de la séance qu'elle dé- 
terminera. 

Le bureau de la classe, le8 commissaires chargés soit de la 
rédaction du programme, soit du jugement des concours, soit 
de l’examen des mémoires des membres, des associés, des cor- 
respondants et des savants étrangers, présenteront des proposi- 
tions aux mêmes fins chaque fois qu’ils le trouveront utile, | 

Les rapports, les lectures, les propositions de questions litté- 


-raires, historiques ou scientifiques à discuter, et les discussions 


qui en seront la suile, seront portés à l'ordre du jour des 
séances , immédiatement après l'approbation du procès-verbal 
et le dépouillement de la correspondance, avant toute discussion 
à laquelle la correspondance pourrait donner lieu, sauf les cas 
d'urgence (1). 


(1) Les articles nouveaux 18 à 23 ont élé sanctionnés par arrêté 
royal du 8 juillet 1872, qui en modifie la rédaction primitive. 





(4) 


Reglement interieur de la Classe des 
beaux-arts (1). 


1. La séance commence à f'heure précise indiquée sur la 
carte de convocation, quel que soit le nombre de membres pré- 
sents. 

2. La liste de présence est retirée une demi-beure après l'ou- 
verlure de la séance. Les inscriptions ne sont plus admises, 
sinon pour des motifs valables et soumis à l'appréciation du 
bureau. 

3. En cas d'absence du directeur et du vice-directeur, le fau- 
teuil est occupé par le plus ancien membre de la classe. Quand 
l'ancienneté est la même, le fauteuil est occupé par le plus âgé 
des membres. ° 

4. Le directeur fait connaître l'ordre du jour, immédiatement 
après la lecture du procès-verbal. 

5. On n'admet pour la lecture que les notices entièrement 
achevées et indiquées à l'ordre du jour. 

6. Quand une notice est accompagnée de planches, l’auteur 
en prévient la classe. L'impression de la notice et la gravure des 
planches sont votées séparément. 

7. Si une planche doit occasionner des dépenses extraordi- 
naires , ou si plusieurs planches sont jointes à une natice, la 
publication en est différée, et le secrétaire présente à la séance 
suivante un devis des frais qui seront occasionnés par la gra- 
vure ou la lithographie. 


8. Le bureau juge quels sont, parmi les mémoires reçus 


(1) Adopté par arrêté royal du 27 octobre 1846. 





(45) 


pour l'impression, ceux qui doivent être publiés les premiers. 

Il a égard: 1° à la date de la présentation du travail; 2 aux 
frais qui seront occasionnés par la publication; 3° à ce que les 
différentes branches dont s'occupe la classe soient représentées 
dans ses mémoires. 

9. Les mémoires modifiés (art. 22 du règlement général) por- 
tent la date de l’époque où les modifications ont été faites. 

10. Les rapports faits à la classe sont signés par les auteurs. 

Ils auront dû être communiqués, en temps utile, au rapporteur. 

11. La classe ne délibère que sur des propositions écrites et 
signées. 

La délibération sur une proposition réglementaire n’a lieu 
que dans la séance qui suit celle de la présentation. 

12. La présentation pour les places vacantes est faite par le 
bureau, qui s'adjoint la section dans laquelle la place est vacante. 

En outre, la classe ne délibère sur l'admission d'aucun candi- 
dat, à moins que deux membres ne l'aient présenté officiellement. 

Lorsque la classe est appelée à procéder aux élections pour 
plus d'une place vacante dans la même section, le gandidat de 
la première place qui n'est pas élu, devient, par ee fait, can- 
didat supplémentaire pour la seconde place, et ainsi de suite (1 ). 

13. La classe des beaux-arts met annuellement au concours 
quatre questions, à savoir : 

Une sur la peinture ou sur la gravure en taille-douce: 

Une sur la sculpture ou sur la gravure en médailles; 

Une sur l'architecture; 

Une sur la musique. 

Il est entendu qu'il y a un roulement qui permet de repré- 


(1) Le dernier paragraphe de l’article 12 a été sanctionné par 
arrêté royal du 3 juin 1878. 


( 46) 


senler successivement les différentes parties des beaux-arts cor- 
respondantes aux quatre divisions précédentes. 

1° La résolution de la classe des beaux-arts, adoptée dans la 
séance du 20 septembre 1819, relativement aux concours pra- 
Liques, sera remise en vigueur; 

20 A l'avenir, indépendamment des questions de théorie ou 
d'histoire de l’art, le programme des concours de la classe com- 
portera des questions d'art appliqué; 

8° Chaque année des prix seront proposés pour récompenser 
le vainqueur dans les concours pratiques; 

4° La peinture, la sculpture, l'architecture, la musique et la 
gravure feront l'objet de ces concours; 

5e Les diverses spécialités seront appelées, à tour de rôle, 
dans l'ordre suivant : 

En 1872, la peinture et la sculpture; 

En 1875, l'architecture et la musique; 

En 1874, la peinture et la gravure; et ainsi de suite (1). 

6e Les lauréats conserveront la propriété des ouvrages en- 
voyés au concours; 

7° Une reproduction graphique de l'œuvre couronnée figu- 
rera dans les Mémoires de l'Académie, accompagnée des rap- 
ports des commissaires chargés de préparer le jugement; 

8° Le jugement se fera par la classe entière, sur un rapport 


(1) Roulement établi jusqu’en 1883 : 

En 1875, la sculpture et la gravure en médailles; 
En 1876, l'architecture et la musique; 

En 1877, la peinture et la sculpture ; 

En 1878, la peinture et la gravure au burin; 

En 1879, l’architecture et la musique ; 

En 1880, la sculpture et la gravure en médailles. 
En 1881, la peinture et la gravure au burin. 

En 1882, l'architecture et la musique. 

En 1883, la peinture el la sculpture. 


(47) 


présenté par la section qui a proposé le sujet du concours (1). 

Les questions à mettre au concours, en vertu de l'article 13 
du règlement de la classe des beaux-arts et auxquelles il doit 
être répondu au moyen de mémoires écrits, seront envoyées à 
l'examen d’une Commission spéciale avant d’être soumises au 
vote de la classe. 

A cet effet, tout académicien ayant l'intention de faire inscrire 
une question de ce genre au programme, en adressera le texte 
au secrétaire perpétuel un mois avant la réunion dans laquelle 
le programme du concours doit être arrêté. 

Il sera formé annuellement quatre Commissions de cinq 
membres où figureront des représentants de chacune des spé- 
cialités de l’art indiquées au premier paragraphe de l’article 15. 
Un des cinq membres sera choisi dans la section des sciences et 
des lettres dans leurs rapports avec les beaux-arts (2}. 

14. Quand la classe se constitue en comité secret, elle se 
compose de ses membres seulement. 

Le comité secret est de rigueur : 

1° Pour la présentation et l'élection aux places vacantes; 

> Pour la discussion des articles réglementaires; 

8° Pour le jugement des concours. 

Sont toutefois admis au comité secret, les associés, les aca- 
démiciens des deux autres classes, ainsi que les correspondants 
de la classe des beaux-arts, lorsqu'ils ont été désignés pour 
faire partie du jury. 

15. Les pièces destinées à être lues en séance publique sont 
préalablement soumises à la classe. 

(1) Les paragraphes 1 à 8 du complément de l'article 13 ont été 
sanctionnés par arrêté royal du 8 juillet 1872. 

(2) Ces trois derniers paragraphes ont été sanctionnés par arrêté 
royal du 3 juin 1875. : 


(48) 


BIBLIOTHÈQUE DE L'ACADEMIE. 


Règlement général (1). 


Aar. Îer. La Bibliothèque est placée sous la surveillance et la 
direction de la Commission administrative de l’Académie. 

La conservation du dépôt est confiée au secrétaire perpé- 
tuel. 

Ant. 2. Les ouvrages qui appartiennent à l’Académie sont 
estampillés sur le titre, inscrits au catalogue et déposés à la 
bibliothèque. 

L'annonce du dépôt se fait par la voie du Bulletin de l Aca- 
démie. 

Aat. 5. Les ouvrages nouvellement reçus sont déposés à 
l'époque des séances mensuelles des trois classes, pour pouvoir 
être examinés par les membres, et ne sont prêtés qu'après que 
cette inspection aura pu avoir lieu. 

Aut. 4. Tous les ouvrages de la bibliothèque sont, autant 
que possible, reliés. 

Ils portent, sur la couverture, une marque distinctive indi- 
quant qu'ils appartiennent à l'Académie royale de Belgique. 

Ant. 5. Le conservateur et les employés sont exclusivement 
chargés de rechercher les objets que les membres désirent con- 
sulter. 

Aur. 6. Les livres et autres objets sont prêtés contre reçu: 
on ne peut les garder pendant plus de trois mois; ceux qui se- 


(1) Adopté, en assemblée générale des trois classes , le 7 mai 1850. 


( 49 ) 


raient demandés par un autre membre seront restitués dans 
le mois de la demande. 

Aur. 7. Nul ne peut être détenteur de plus de dix volumes 
ou brochures à la fois. 

Anr. 8. La Commission administrative peut, en tout temps, 
faire rentrer les objets empruntés à la bibliothèque. 

Aur. 9. Il est tenu un registre sur lequel sont indiqués la 
date de la sortie, celle de la rentrée , le nom de l'emprunteur et 
l'état dans lequel rentrent les objets prêtés. 

Anr. 10. Quiconque perd ou détériore un objet appartenant 
à la bibliothèque est tenu de le remplacer à ses frais. 

Aar. 11. On ne peut être admis à emprunter des objets ap- 
partenant à la bibliothèque qu’en se conformant aux disposi- 
tions du présent règlement. 


COSTUME DES MEMBRES DE L'ACADÉNIE (1). 


D 


Habit de cour en drap bleu. Collet, parements et garniture 
à la taille ornés d'une broderie formée d'une branche d'olivier 
à feuilles brodées en soie verte bordées d'un filet d'or. Boutons 
d'or portant au centre le Lion belge sur un écusson surmonté 
de la couronne royale, entouré de l’exergue avec l'inscription : 
ACADÉEIS ROYALE DE BsLerque. — Pantalon en drap semblable 
à celui de l’habit, avec bande en or. — Gilet blanc à boutons 
d'or. — Chapeau-claque ordinaire, — Épée de forme faculta- 
tive. 


(1) Déterminé par arrêté royal du 13 janvier 1876. 


er 


(50) 


Francuiss va PORT (1). 


- Anr. Îer. Notre Ministre de l'Intérieur est autorisé à cor- 
respondre en franchise de port, sous enveloppe fermée, avec le 
bureau de l’Académie des sciences et belles-lettres de Bruxelles, 
et les membres de ce corps, individuellement. 

Aar. 2. La franchise est également attribuée à la correspon- 
dance sous bandes et contre-seing que l'Académie et son Secré- 
taire perpétuel doivent échanger avec chacun de ses membres. 

Ant. 5. Le contre-seing de l’Académie en nom collectif sera 
exercé, soit par le Président, soit par le Secrétaire perpétuel 
délégué à cet effet. 


(1) Accordée par arrêté royal du 21 décembre 1841. 

N.B. Pour que les envois parviennent avec la franchise de port, il 
est indispensable que les letires, papiers ou livres soient mis sous 
bandes croisées à l'adresse du Secrétaire perpétuel el contre-signées 
par le membre, correspondant ow associé, qui fait l'envoi. De plas, les 
envois doivent être déposés au bureau de la poste ; exemption n'est 
pas admise pour les papiers qui seraient simplement jelés dans la 
boîte aux lettres. 


LOCAL ET TRAVAUX DE L'ACADEMIE. 





(53 ) 


LOCAL DE L'ACADEMIE (1). 


Anr. 1er, Le palais de la rue Ducale, à Bruxelles, sera mis 
à la disposition de l’Académie des sciences, des lettres et des 
beaux-arts et de l'Académie de médecine. Il portera désormais 
le nom de Palais des Académies. 

Aar. 2. Les locaux actuellement occupés par les Académies 
au palais de l’ancienne Cour seront affectés à la galerie des 
tableaux modernes de l'État et aux services dépendant de la 
Bibliothèque royale. 

Nos Ministres des Travaux publics et de [Intérieur sont 
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du 
présent arrêté. 


mm 


(Bustes des académiciens décédés (2). 


Ant. Îer, En attendant qu'il puisse être construit un loca 
spécial pour l’Académie royale des sciences, des lettres et des 
beaux-arts de Belgique, il lui sera assigné un local provisoire 
dans les bâtiments de l’Ancienne cour (5). 

Aur, 2. La salle des séances publiques de l'Académie sera 
ornée des bustes des souverains fondateurs et protecteurs de 


(1) Arrêté royal du 30 avril 1876. 
(2) Arrêté royal du 1er décembre 1845. 
(3) Cet article a été supprimé de fait par l'arrêté précité du 
30 avril 1876. 
9. 


(54) 


cette institution, de ceux des Belges qui se sont illustrés dans la 
carrière des sciences, des lettres et des arts, ainsi que des acadé- 
miciens décédés qui ont daté le pays d'ouvrages importants. 
Anr. 3. Le Gouvernement fera exécuter, à ses frais, un ou 
deux bustes par an (1). 
Anr. 4. Notre Ministre de l’intérieur est chargé de l'exécum 
lion du présent arrêté. 


TRAVAUX SPECIAUX DE L'ACADEMIE. 





Travaux spéciaux de l'Académie. — Adjonction 
de savants et de léllérateurs (2). 


1. L'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux- 
arts de Belgique sera successivement chargée des travaux sui- 
vants : 

1° D'une biographie nationale; 

2e D'une collection des grands écrivains du pays, avec tra- 
ductions, notices, etc.; 

3° De la publicativn des anciens monuments de la littéra- 
ture flamande. 

9. L'Académie soumettra à la sanction du Gouvernement les 
mesures d'exécution de ces travaux. 


(1) Bustes exéculés : Scinczs : Dandelin, de Nieuport, Dumont, 
Quetelet, Simons et Van Mons; Lurrass: de Ram, de Reiffenberg, de 
St-Genois, de Stassart, Dewez, Lesbroussart,Moke, Raoul, Weusten- 
raad et Willems; Bsaux-aars: Fétis, Leys, Gossec et Mercator, 
Navez et Roelandt. 

(2) Arrêté royal du ter décembre 1845. 

ani 


(55 ) 


COMNISSION CHARGÉE DE LA PUBLICATION 
D'UNE BIOGRAPHIE NATIONALE. 


Règlement (1). 


1. L'Académie royale des sciences , des lettres et des beaux- 
arts est chargée de la rédaction et de la publication d'une Bio- 
graphie nationale. 

2. Elle institue à cet effet une Commission de quinze mem- 
bres qui sont élus, en nombre égal de cinq, par chacune des 
trois classes, au scrutin secret et à la majorité des suffrages (2). 

Tous les six ans, chaque classe sera appelée à réélire ou à 
remplacer les membres de la Commission. 

La Commission nomme dans son sein un président et un 
secrétaire. 

8. La Commission peut s'associer, pour le travail de rédaction 
d'autres membres de l’Académie. 

Elle est autorisée aussi à y faire concourir des savants et des 
littérateurs du pays qui n'appartiennent pas à la Compagnie. 

4. La Commission dresse préalablement une liste alphabé- 
lique, aussi complète que possible, de tous les hommes remar- 
quables , à quelque titre que ce soit, qui lui paraissent dignes de 
prendre place dans la Biographie nationale. 


(1) Adopte par arrêté ministériel du 29 mai 1860. 
(2) Voyez plus loin la composition de la Commission au ter jan- 
vier 1882. 


( 56) 


Ne pourront être compris dans cette liste que des person- 
nages décédés depuis dix ans au moins. 
5. Cette liste est imprimée et rendue publique par la voie 
du Moniteur. 
6. La Commission revoit et approuve la rédaction des no- 
tices , avant de les livrer à l'impression. 
Elle peut en limiter l'étendue d'après les convenances de la 
publication et selon l'importance relative des personnages. 
Les révisions sont communiquées à l’auteur de la notice avant 
la publication. 
Chaque notice porte la signature de celui qui en est l'auteur. 
7. La Commission fait un rapport annuel au Ministre sur 
l'état de ses travaux. Elle en donne aussi annuellement connais- 
sance à l'assemblée générale de l'Académie. 
8. La Biographie nationale sera publiée dans le format 
in-8°, par volume de cinq cents pages au moins. 
9. Une indemnité par feuille d'impression , à fixer ultérieure- 
ment, sera accordée aux auteurs des notices biographiques. 
10. Les membres de la Commission qui ne résident pas à 
Bruxelles recevront une indemnité de déplacement, chaque fois 
que la Commission se réunira en dehors des jours ordinaires 
de la séance académique. 
11. Une allocation spéciale sera mise à la disposition de 
l’Académie, afin de l'aider à pourvoir aux dépenses qui résul- 
teront de l'exécution du présent arrêté. 


(57 ) 


COMMISSION ROYALE D'HISTOIRE. 


Règlement organique (1). 


Anr. 1. La Commission royale d'histoire est instituée à 
l'effet de rechercher et de mettre au jour les chroniques belges 
inédites, les relations, les cartulaires et les autres documents 
de la même nature également inédits. Elle est chargée aussi 
de la publication d'une table chronologique des chartes et 
diplômes imprimés concernant l’histoire de la Belgique. 

Elle est rattachée à l'Académie royale des sciences, des lettres 
el des beaux-arts de Belgique, dont elle forme une annexe, et 
sa correspondance est soumise aux dispositions arrêtées pour 
celte Compagnie. 

Îl en est de même de ses archives. 

Ses publications servent de complément à celles de l’Aca- 
démie. - 

Ant. 2. La Commission, composée de sept membres nom- 
més par le Roi, choisit dans son sein un président et un secré- 
laire-trésorier (2). 

Ant. 5, Des membres suppléants, nommés par le Ministre 
de Intérieur, peuvent être adjoints aux membres de la Com- 


(1) Arrêté royal du 28 avril 1869 remplaçant les arrêtés royaux 
du 2% juillet 1834, du Aer décembre 1845, du % octobre 1852, 
du 31 décembre 1861, du 7 avril 1866, et l'arrêté ministériel du 
39 mars 1845. 

{2) Voyez plus loin la composition de la Commission au 1er jan- 
vier 1882. 





(58 ) 


mission, assister, comme tels, à toutes les séances de celle-ci 
et prendre part à tous ses travaux. 

Anr. 4. En cas d'empêchement , les membres effectifs peu- 
vent être remplacés aux séances par Îles membres suppléants; 
ceux-ci ont, dans ce cas, voix délibérative. Ils jouissent de la 
même indemnité, pour frais de voyage et de séjour, que les 
membres titulaires. 

Aar. 5. Les membres de la Commission 8 vassernblent réguliè- 
rement à Bruxelles quatre fois l'an, dans les mois de janvier, 
avril, juillet et novembre, pour délibérer sur les matières sou- 
mises à leur examen et se concerter sur les publications qui 
font l'objet de leurs travaux, d'après un plan rédigé par la 
Commission et approuvé par le Ministre de l'Intérieur. 

La Commission se réunit extraordinairement lorsque le pré- 
sident le juge utile. 

‘ Ant. 6. Le président met en délibération les objets à l'ordre 
du jour, recueille les voix et conclut an nom de la Commission. 

En cas d'absence, il est remplacé par le membre le plus 
ancien. 

Ant. 7. Il est publié un compte rendu ou Bulletin des 
séances de la Commission, dans lequel sont rapportés les sujets 
dont elle s'est occupée et les communications qu'elle a reçues, 
en tant que celles-ci concernent l'histoire de la Belgique. 

Aucune communication n'y est insérée qu'après résolution 
prise par la Commission. LL 

Lorsque des séries de documents ou des notices ont une 
grande étendue, elles peuvent être publiées à part comme 
annexes au Bulletin. | | 

Ant. 8. La Commission ayant pour but principal de recher- 
cher et de mettre au jour -les chroniques belges inédites, les 
membres éditeurs s'abstiennent d'introduire dans les publica- 


(59 ) 


tions qui leur sont confiées des matières étrangères au contenu 
du texte principal de l'ouvrage. 

Ant. 9. Aucune publication comprise dans le plan approuvé 
par le Ministre de l'Intérieur n'est autorisée qu'après que le 
membre qui désire en être chargé, a fait connaître, dans un 
rapport à la Commission, la marche qu'il se propose de suivre, 
ainsi que la nature et l'importance des documents qu'il croit 
devoir ‘ajouter au texte principal. 

L'impression ne commence que lorsque la copie d'un tiers 
de volume, au moins, peut être livrée à l'imprimeur. 

- Ant. 10. Les cartes et planches reconnues nécessaires pour 
être jointes au texte des chroniques ou de leurs appendices, ne 
sont confectionnées que lorsque la Commission en a autorisé la 
dépense, sur évaluation approximative. 

- ART, 11. Tous les mois, l'imprimeur adresse à chaque 
membre de la Commission une bonne feuille de tout ce qui est 


imprimé du texte des volumes de la collection. 


ART. 12. Chaque membre reçoit un exemplaire, sur grand 
papier, des volumes de la collection, ainsi que cinq exemplaires 
du Bulletin. Il a droit, en outre, à dix exemplaires dits d'auteur 
de chacun des ouvrages qu'il est chargé de publier. 

ART. 15. La Commission adresse au Ministre de l'Intérieur, - 
à la fin de chaque année, un rapport général sur ses travaux. 

Ant. 14, La Commission s’abstient de porter un jugement 
sur les ouvrages imprimés d'auteurs vivants, quand ces ou- 
vrages n'ont pas de rapport direct avec ses travaux. 

. Aar, 15. Les résolutions et les pièces expédiées par la Com- 
mission ou en son nom, sont signées par le président et par le 
secrétaire. | 
- Ar. 16. Le secrétaire est dépositaire des papiers et docu- 
ments appartenant à la Commission. Il en tient inventaire. 


(60 ) 


Aur. 17. Les ouvrages dont il est fait hommage à la Com- 
mission sont déposés dans la bibliothèque de l'Académie. Les 
titres de ces ouvrages et les noms des donateurs sont insérés 
au Bulletin. 

Ant. 18. Un crédit est attribué annuellement à la Commis- 
sion pour couvrir les frais de toute nature résultant de la mis- 
sion qui lui est confiée. 

Amr. 19. La Commission soumet, chaque année, son budget 
à l'approbation du Ministre de l'Intérieur, avec l'indication des 
publications qu'elle se propose d'entreprendre dans le courant 
de l'exercice; aucune dépense ne peut être faite en dehors du 
budget approuvé. La Commission rend compte de ses dépenses 
dans son rapport annuel. 

Anr. 20. Les membres de la Commission qui ne résident 
point à Bruxelles reçoivent, à titre d'indemnité de déplace- 
ment, pour chaque réunion ordinaire, c'est-à-dire pour celles 
qui coïncident avec les réunions mensuelles de l'Académie 
royale de Belgique, savoir : 

Les membres demeurant dans un rayon de cinq lieues par- 
tant de Bruxelles, quinze francs; 

Dans un rayon de dix lieues, vingt francs; 

Dans un rayon de quinze lieues, vingt-cinq francs; 

Enfin ceux demeurant dans une localité au delà de ce der- 
nier rayon, trente francs. 

Pour les réunions extraordinaires, les mêmes membres 
reçoivent douze francs par séjour de vingt-quatre heures, et 
une indemnité pour frais de route, calculée à raison de deux 
francs par lieue par voie ordinaire et d’un franc par lieue par 
chemin de fer. 

Anr. 21. Une indemnité de vingt francs par feuille d'im- 
pression, du format in-4°, est allouée aux membres qui donnent 


(61) 


leurs soins à l'édition des chroniques, relations, cartulaires et 
de la Table chronologique des chartes et diplômes imprimés 
concernant l’histoire de la Belgique, en en préparant les ma- 
tériaux, en les annotant, en en rédigeant les introductions, etc. 

La même indemnité est accordée aux personnes que la Com- 
mission charge, sous sa direction et sa surveillance, après y 
avoir été autorisée par le Ministre de l'Intérieur, de concourir 
à ces publications. 

Ant. 22, Le traitement annuel de douze cents francs, dont 
jouit le secrétaire-trésorier actuel, est maintenu. 

Art. 25. Notre Ministre de l'Intérieur est chargé de l'exé- 
cution du présent arrêté. 


(62) 


COMMISSION CHARGÉE DE LA PUBLICATION DES 
ŒUVRES DES ANCIENS MUSICIENS BELGES. 





Anstélusion (1). 


ART. 1er, Une Commission est chargée de la publication des 
. œuvres des anciens musiciens belges. 

Aar. 2. La Commission se compose de tous les membres de 
la section de musique de la classe des beaux-arts de l'Acadé- 
mie royale de Belgique et d'un membre de la section des 
sciences et des lettres dans leurs rapports avec les beaux-arts, 
désigné par le Ministre de l'Intérieur (2). 

Anr. 5 Un bureau permanent, formé d'un président, d'un 
secrétaire et d'un trésorier, nommés par le Gouvernement, est 
chargé de la direction des travaux de la Commission. 

Des personnes, aptes à donner un concours efficace à la 
Commission, peuvent lui être adjointes par le Ministre de l'In- 
térieur. 

Art. 4. La Commission est convoquée par le président, au 
moins quatre fois par année : 

A. Pour arrêter le mode général de publication, format, elc.; 

B. Pour délibérer sur les œuvres musicales à mettre sous 
presse; 


(1) Arrêté royal du 23 septembre 1879. 
(2) Voir, plus loin, la composition de la Commission au 4r jan- 
vier 1883. 


Lam ee ee ee 


(65 ) 


C. Pour choisir les maisons chargées de la gravure, des 
impressions, elc.; 

D. Pour dresser le budget annuel. 

Les dispositions prises par la Commission, quant à ces divers 
objets, sont soumises à l'approbation préalable du Ministre de 
l'Intérieur. 

Ant. 5. Les membres et les adjoints présents aux réunions 
reçoivent les jetons de présence et de déplacement déterminés 
par l'arrêté royal du 15 décembre 1866 pour les séances de 
l'Académie. 

Ant. 6. Le bureau permanent réunit et, au besoin, achète 
les ouvrages et les documents pouvant servir à ses travaux de 
publication. ° 

Après la correction des épreuves, le bon à tirer est donné 
par le président. 

Anr. 7. Le secrétaire-bibliothécaire tient la correspondance, 
rédige les procès-verbaux des séances, veille à l'exécution des 
décisions et conserve les archives et les livres. 

Ant. 8. Le trésorier encaisse les subsides accordés par l'État, 
paye les mandats des dépenses ordonnancées par le président 
et le secrétaire et présente annuellement à la Commission 
directrice son compte général, appuyé des pièces justificatives, 
conformément aux règles de la comptabilité de l'État. 

Aart. 9. La Commission adresse au Ministre de l'Intérieur, à 
la fin de chaque année, un rapport généra! sur ses travaux el 
ses dépenses. 


PRIX PERPÉTUELS 


ET CONCOURS PÉRIODIQUES. 


pe Game 


(67) 


PRIX DÉCERNÉS PAR L'ACADÉMIE DEPUIS 4816 (1;. 

Durant la période de 1816 à 1845 l’Académie était divisée 
en deux classes : celle des sciences et celle des lettres. Les prix 
pour la premiere classe se décernaient dans sa séance publique du 
16 décembre, jour anniversaire de la signature, par l’impéra- 
trice Marie-Thérèse, des lettres patentes de l'ancienne Académie 
impériale et royale; pour la classe des lettres ils étaient dé- 
cernés dans sa séance publique qui avait lieu, habituellement, le 
7 mai, jour du rétablissement de l'Académie, par le roi Guil- 
laume 1", sous le titre d'Académie royale des sciences et belles- 
lettres de Bruxelles. 

Depuis 1845, l'Académie, réorganisée par le roi Léopold Ier 
sous le titre d'Académie royale des sciences, des lettres et des 
beaux-arts de Belgique, décerne ses prix pour les classes des 
sciences et des lettres aux époques précitées, et pour la classe 
des beaux-arts dans la séance publique de celle-ci, qui a lieu au 
mois de septembre. C'est dans cette même séance que sont 
proclamés les résultats des grands concours du Gouvernement. 


(1816-1845) 


CLASSE DES SCIENCES. 


1817. — * Médaille d'or à M. A. De Hemptinne pour son mémoire 
Sur les applications de la vapeur d'eau comme moyen d'échauf- 
fement. 


(!) Les noms restés en blanc sont ceux des auteurs qui ne se sont 
pas fait connaitre. — L'astérique indique que le mémoire a été im- 
primé dans les recueils académiques. 


(68 ) 


4817. — Accessit à M. Ch. De Laveleye pour son mémoire sur 
le même sujet. 


4847. — Médaille d'argent à M. Schaumans pour son mémoire . 


Sur l'orobranche. 

4819. — Médaille d'argent à M. Hugüenin pour son mémoire 
Sur une question de mécanique physique. 

4819, — Médaille d'argent à M. J. F. D. Behr pour son mémoire 
Sur les minéraux de Belgique. 

1820. — * Médaille d'or à M. J. Vène pour son mémoire Sur une 
question de mécanique. 

4820. — * Médaille d'or à M. J.P. Pirard pour son mémoire Sur 
une question de physique. 

4820. — Médaille d'encouragement à M. Audoor pour son mé- 
moire Sur l'ancien état des vignobles en Belgique. 

4821. — * Médaille d'or à M. Drapiez pour son mémoire Sur la 
constitution géologique du Hainaut. 

4821. — * Médaille d'or à M. G. A. Marée pour son mémoire Sur 
la composition chimique des sulfures. 

1821. — Médaille d'encouragement à M. Coulier pour son mé- 
moire Sur le bleu de Prusse. 8 

4822. — * Médaille d'or à M.J. Vène pour son mémoire Sur l'éli- 
mination entre deux équations à deux inconnues. 

1822. — Médailles d'argent à MM. H. Guillery et Évrard pour 
leur mémoire Sur les plantes. 

4823. — Médaille d'argent à M.J. Vène pour son mémoire Sur les 
lignes spiriques. 

4823. — * Médaille d'or à M. D. Hensmans pour son mémoire Sur 
les esprits alcooliques. 

4824. — * Médaille d'or à M. Pagani pour son mémoire Sur les 
lignes spiriques. 

4824. — Médaille d'argent à M. Demoor pour son mémoire sur 
le même sujet. 

1824. — Médaille d'argent à M. Martens pour son mémoire Sur 
laction)d'un fil flexible. 


(69) 


1824, — Médaille d'argent à M. D. Hensmans pour son mémoire 
Sur les corps gazeux et gazifiables. 

1825, — * Médaille d'or à M. Pagani pour son mémoire Sur le fil 
flexible. 

1825. — * Médaille d'or à M. Cauchy pour son mémoire Sur la 
constitution géologique de la province de Namur. 

4825. — * Médaille d'or à M. A. Moreau de Jonnès pour son mé- 
moire Sur le déboisement des foréts, 

1825. — * Accessit avec mention honorable à M. Bosson pour son 
mémoire sur le même sujet. 

1826. — Médaille d'argent à M. Gloesener pour son mémoire 
Sur le magnétisme terrestre. 

1826. — * Médaille d'or à M. Belpaire pour son mémoire Sur les 
changements de la côte d'Anvers à Boulogne. 

1826. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur 
le fumier animal. 

4826. — Médaille d'argent à M. Alexis Timmermans pour son 
mémoire Sur le mouvement d'une bulle d'air qui s'élève dans un 
liquide. 

4827. — Médaille d'argent à M. Th. Olivier pour son mémoire 
Sur les dix points dans l'espace. 

1828. — Médaille d'argent à M. Aelbrouck pour son mémoire 
Sur les prairies aigres. 

4828. — * Médaille d'or à M. Steiningen pour son mémoire Sur la 
constitution géognostique du Grand-Duché de Luxembourg. 

1828, — * Médaille d'argent à M.A Engelspach-Larivière pour son 
mémoire sur le même sujet. 


4829. — * Médaille d'or à M. A. Timmermans pour son mémoire 
Sur les ailes des moulins à vent. 
1829. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur 


le meilleur mode de dénombrement de la population, 

4830. — * Médaille d'or à M. Dumont pour son mémoire Sur la 
description géologique de la province de Liége. 

4830. — * Médaille d'argent à M. L. J. Davreux pour son mémoire 
Sur la constitution géognostique de la province de Liége. 


( 70) 


1830. — * Médaille d'or à M, Chasles pour son Histoire des mé- 
thodes de géométrie. | 
183%. — * Médaille d'or à M. Martens pour son mémoire Sur les 
chlorures d'oxydes solubles. | 
. 4833. — * Médaille d'or à M. A. De Vaux pour son mémoire Sur 
l'épuisement des eaux dans les mines. 

4835. — * Médaille d'or à M.H. Galeotti pour son mémoire Sur 
la constitution géologique,du Brabant. | 
. 1836. — * Médaille d'or à M. J. Decaisne pour son mémoire Sur 
la garance. | 
. 4837, — * Médaille d'argent à M. Lambotte pour son mémoire Sur 
les appareils sanguins et respiratoires des batraciens anoures. 
… 41897. — Mention honorable à M. Verplancke pour son mémoire 
Sur les garances de Zélande et d'Avignon. 

4838. — Mention honorable à M. pour son mémoire sur 
le même sujet remis au concours. 

4839. — Médaille d'argent à M. Le François pour son mémoire 
Sur l'analyse algébrique. 

4839. — Médaille d'argent à M. A. Trinchinetti pour son mé- 
moire Sur la formation des odeurs dans les fleurs. 

4840. — * Médaille d'or à M. Catalan pour son mémoire Sur la 
transformation des variables dans les intégrales multiples. 

4840. — Médaille d'argent à M. J. Vallès pour son mémoire Sur 
les logarithmes. | 

4840. — * (L'Académie a regretté de ne pouvoir décerner à 
M. Éd. Le François une médaille d'argent pour son mémoire Sur 
les produites continues, attendu qu'une semblable distinction avait 
déjà été accordée à cet auteur, en 1839, pour un même travail.) 

4840. — * Médaiiles d'or à MM. Gonot, le Dr G. Bischoff, Boisse, 
et médailles d'argent à MM. Lemielle et Motte, pour leurs mémoires 
Sur les explosions dans les mines. 

1841. — Médailles d'argent à MM. Louyet et B. Verver pour leurs 
mémoires Sur l'absorption par les plantes des substances métal- 
liques vénéneuses accidentellement répandues dans le sol. 


(71) 


18H. — * Médaille d'or à M. Moritz Stern pour son mémoire Sur 
la théorie des résidus quadratiques. 

1842. — Médaille d'argent à M. F. Duprez pour son mémoire Sur 
l'électricité de l'air. 

1848. — * Médaille d'or à M. H. Nyst pour son mémoire Sur les 
éoquilles et polypiers fossiles des terrains tertiaires de la Bel- 
gique. 

1843. — * Médaille d'or à M. F. Duprez pour son mémoire sur le 
même sujet que celui qui lui a valu une médaille d'argent en 1842. 

1844. — Médaille d'argent à M. H. Simonis pour son mémoire 
Sur l'extension aux surfaces de la théorie des points singuliers 
des courbes. 

1844. — * Médaille d'or à M. Verlooren pour son mémoire Sur le 
phénomène de la circulation chez les insectes. 

4845. — Mention honorable à M. pour son mémoire Sur 
les engrais. 


CLASSE DES LETTRES. 


4817. — * Médaille d'or à M. pour son mémoire Sur les 
places qui pouvaient étre considérées comme villes du VIIe au 
Alle siecle. | 

4817. — * Accessit à M. Stals pour son mémoire sur le même 
sujet. 

4818. — Médaille d'or à M. A. A. M. Hoverlant de Beauvelaere 
pour son mémoire Sur la servitude aux Pays-Bas. 

1820. — * Médaille d'or à M. le baron F. de Reiffenberg pour son 
mémoire Sur la population des fabriques pendant les XVe et 
XVIe siècles. 

1820. — * Médaille d'or à M. P. Hoffman-Peerlkamp, pour son 
mémoire latin Sur la vie et les doctrines des Belges qui écrivirent 
en vers latins. 

482. — * Médaille d'encouragement à M. Pycke pour son mémoire 


Sur la législation et les tribunaux 0 avant l'invasion des armées 


françaises aux Pays-Bas. 


(72) 


4821. — * Médaille d'or à M. le baron F. de Reiffenberg pour son 
mémoire Sur Juste-Lipse. 

4822. — * Médaille d'or à M.Pyckepour son mémoire Sur la légis- 
lation et les tribunaux des Pays-Bas autrichiens. (Mention hono- 
rable en 1821). 

. 4822. — Médaille d'argent à M. le baron F. de Reiffenberg pour 
son mémoire Sur Érasme. 

1823. — Médaille d'argent à M. H. Guillery pour son Éloge de 
François Hemsterhuis. 

1824. — * Médaille d'or à M. Raoux pour son mémoire Sur les 
langues flamande et wallone. 

4824. — Médaille d'argent à M. Ch. Steur pour son mémoire Sur 
les États des provinces belgiques. 

1826. — * Médaille d'or à M. Pycke pour son Mémoire relatif aux 
corporations et métiers des Pays-Bas. 

4827. — * Médaille d'or à M. Raingo pour son mémoire Sur l'in- 
struction publique aux Pays-Bas. 

1827. — * Médaille d'or à M. Steur pour son mémoire Sur l'ad- 
ministration des Pays-Bas sous Marie-Thérèse. 

1828. — * Médaille d'or au même pour son Mémoire relatif à. 
l'état des Pays-Bas sous l'empereur Charles VI. 

4829. — * Médaille d'or au même pour son mémoire Sur le voyage 
de Charles-Quint à Gand. 

1829. — Médaille d'argent à M. G. Mees pour son mémoire sur le 
même sujet. | 

4830. — * Médaille d'or à M. J. Grandgagnage pour son Mémoire 
concernant l'influence de la législation française sur celle des 
Pays-Bas espagnols. 

1830. — * Médaille d'or à M. J.J. Van Hees Vanden Tempel pour 
won, mémoire Sur l'établissement des communes en Flandre. 

1830. — * Médaille d'or à M. D. Grœbe pour son Mémoire con- 
Gernant les monnaies. 


1830. — Médaille d'or à M. L. J. Dehaut pour son mémoire Sur : 


la vie et la doctrine d’ Ammonius Saccas. 


(78) 


1834. — Médaille d'argent à M. Schayes pour son mémoire Sur 
les monuments d'architecture du Brabant jusqu'au XVIe siècle 
1834. — Médaille d'argent à M. J. de Saint-Genois pour son mé- 
moire Sur l’origine et la nature des avoueries dans les Pays-Bas. 

1835. — * Médaille d'or à M. Schayes pour son mémoire Sur les 
documents du moyen âge relatifs à la Belgique avant et pendant 
la domination romaine. 

1835. — Mention honorable à M. F. Labeye, pour son mémoire 
Sur l'état de la poésie flamande depuis l'époque la plus reculée 
jusqu'à la fin du XIVe siècle. 

1837, — * Médaille d'or à M A. Van Hasselt pour son mémoire Sur 
la poésie française depuis son origine jusqu'à la fin du règne 
d'Albert et Isabelle. 

1837, — * Médaille d'or à M.N. Briavoinne pour son mémoire Sur 
l'époque des inventions, etc., qui ont successivement contribué 
aux progrès des arts industriels aux Pays-Bas depuis les der- 
nières années du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. * 

1838. — * Médaille d'or à M. J. A. Snellaert pour son mémoire 
Sur la poésie flamande dès son origine jusqu'à la fin du règne 
d'Albert et Isabelle. | 

1838. — * Médaille d'argent à M. E. Delmarmol pour son Mémoire 
relatif à l'influence du règne de Charles-Quint sur la législation 
et les institutions politiques de la Belgique. 

4839. — Mention honorable à M. pour son mémoire 
Sur les changements apportés, par le prince Maximilien Henri de 
Bavière (en 1684), à l’ancienne constitution liégeoise. 

1840. — Médaille d'argent à M. 1. Henaux pour son mémoire sur 
le même sujet. 

4840. — * Médaille d'or à M. Briavoinne pour son mémoire Sur 
l'état de la population, des fabriques, des manufactures et du 
commerce dans les Pays-Bas, depuis Albert et Isabelle jusqu'à 
la fin du siècle dernier. 

1840. — * Médaille d'or à M. Schayes pour son mémoire Sur 
l'époque à laquelle l'architecture. ogivale a fait son apparition 
en Belgique. 7 


(74) 


4840. — Médaille d'argent à J. Devigne pour son mémoire sur le 
même sujet. 

4841. — * Médaille d'or à M. A.J. Namèche pour son mémoire Sur 
la vie et les écrits de Jean-Louis Vivès, professeur de l'Université 
de Louvain. 

4842. — Médaille d'argent à M. A. Paillard de Saint-Aiglan pour 
son mémoire Sur les changements que [établissement des abbayes 
et des autres institutions religieuses au Ville siècle, ainsi que 
l'invasion des Normands au XIe siècle, ont introduits dans l'état 
social en Belgique. 

4843. — Médaille d'argent à M. F. Van de Putte pour son mé- 
moire Sur l'état des écoles et autres établissements d'instruction 
publique en Belgique, depuis Charlemagne jusqu'à l'avénement 
de Marie-Thérèse. 

4843. — * Médaille d'or à M. A. Paillard de Saint-Aiglan pour son 
mémoire relatif au même sujet que celui pour lequel il a obtenu une 
médaille d'argent en 1842. 

1844. — * Médaille d'or à M. le chevalier F. Van den Branden de 
Reeth pour son mémoire Sur la famille des Berthout de Malines. 

4845. — * Médaille d'or à M. N. Britz pour son mémoire Sur l’an- 
cien droit belgique. 

4845. — * Médaille d'or à M. l'abbé Carton pour son mémoire Sur 
l'éducation des sourds-muets. 


(2848 à 1881) 


CLASSE DES SCIENCES. 


1846. — * Médaille d'or à M. B. Amiot pour son mémoire Sur la 
théorie des points singuliers des courbes. 

1847. — Médaille d'argent à M. Le Docte pour son mémoire 
Sur les engrais et la faculté d'assimilation dans les végétaux. 

1848. — * Médaille de vermeil à M. Le Docte pour son mémoire 
relatif au sujet précité remis au concours. 





(75) 


1848. — * Médaille d'or à M. A. Eenens pour son mémoire Sur les 
meilleurs moyens de fertiliser la Campine et les dunes. 

1848. — * Médaille de vermeil à M. Le Docte pour son mémoire 
Sur l'agriculture luxembourgeoise. 

1849. — * Médaille d'or à M. Ossian Bonnet pour son mémoire 
Sur la théorie générale des séries. 

1851. — * Médaille d'or à MM. F. Chapuis et Dewalque pour leur 
mémoire Sur la description des fossiles des terrains secondaires 
de la province de Luxembourg. | 

4851. — * Médaille d'or à M. Ad. de Hoon pour son mémoire Sur 
les Polders. 

1852, — Médaille de vermeil-à M. Éd. Morren pour son mémoire 
Sur la coloration chez les végétaux. 

1853. — * Médaille d'argent à M. J. d'Udekem pour son mémoire 
Sur le développement du Lombric terrestre. 

1853. — * Médaille d'or à M. N. Lieberkuhn pour son mémoire 
Sur l'évolution des Grégarines. 

1858. — * Médaille d'or à M. Crocq pour son mémoire Sur la 
pénétration des particules solides à travers les tissus de l'éco- 
nomie animale. 

1862. — * Médaille d'or à M. Cohnstein pour son mémoire Sur le 
tonus musculaire. 

1864. — * Médaille d'or à M. Caron pour son mémoire Sur la 
composition chimique des aciers. 

1868. — * Médaille d'or à M. Éd. Van Beneden pour son mémoire 
Sur la composition anatomique de l'œuf. 

1869. — * Médaille d'or à M. C. Malaise pour son mémoire Sur le 
terrain silurien du Brabant. 

4870. — * Médaille d'or à M. L. Pérard pour son mémoire Su4 le 
magnétisme terrestre. 

1873. — * Médaille d'or à M P. Mansion pour son mémoire Sur la 
théorie de l'intégration des équations aux différences partielles 
des deux premiers ordres. 

4874. — * Médaille d'or à M. A. Gilkinet pour son mémoire Sur le 
polymorphisme des champignons. 


(76) 


4874. — * Médaille d'or à MM. Ch. de la Vallée Poussin et A. Re- 
nard pour leur Mémoire concernant les roches plutoniennes de la 
Belgique et de l' Ardenne française. 

1875. — Médailles d'argent à MM. R. Malherbe et J. de Macar 
pour leurs mémoires Sur le système du bassin houiller de Liége. 

4876. — Médaille d'or à M. Édouard Grimaux pour son mémoire 
Sur l'acide urique. 

4877. — Médaille d'or à M. Rostafinski pour son mémoire Sur les 
Laminariacées. 

4878. — Mentions honorables aux auteurs des mémoires portant 
pour devise : le 4er Nomina si pereunt perit et cognitio rerum; 
le 24 Maximus in minimis certe Deus, etc., en réponse à la ques- 
tion sur la Flore des algues, des champignons, etc., croissant en 
Belgique. 

4879. — Mention honorable à M. Ad. Courtois pour son mémoire 
Sur la torsion. 

1880. Médaille d’or à M. A. Ribaucour pour son mémoire Sur 
les Elassoïdes. 


CLASSE DES LETTRES. 


1846. — Médaille d'encouragement à M. G. Guillaume pour son 
mémoire Sur l'organisation militaire en Belgique depuis Phi- 
lippe le Hardi jusqu'à l'avénement de Charles-Quint. 

1846. — * Médaille d'or à M. A. C. A. Zestermann pour son mé- 
moire Sur les basiliques. 

4846. — Médaille d'honneur à M. F. Tindemans pour son mé- 
moire sur le même sujet. 

1847. — * Médaille d'or à M. G. Guillaume pour son mémoire 
relatif au même sujet que celui pour lequel il a obtenu uns 
médaille d'encouragement en 1846. 

1848. — Médaille d'argent à M. J. Le Jeune pour son mémoire 
Sur le pouvoir judiciaire en Belgique avant Gharles-Quint. 

1849. — Médaille d'argent à MM. Ch. Stallaert et Ph. Van der 
Haeghen pour leur mémoire Sur l'état des écoles en Belgique 
jusqu'à l'établissement de l’Université de Louvain. 


(77) 


4849. — Médaille de vermeil à M. E. Ducpetiaux pour son mémoire 
Sur les causes du paupérisme dans les Flandres. 

1849. — Médaille de vermeil à M. J. Le Jeune pour son mémoire 
Sur l'organisation du pouvoir judiciaire en Belgique avant 
Charles-Quint. (Médaille d'argent en 1848.) 

1849. — Prix d'encouragement à M. J. Dieden pour son mémoire 
Sur le règne d'Albert et Isabelle. (Concours du Gouvernement.) 

1850. — * Médaille d'or à MM, Ch. Stallaert et Ph. Van der Haeghen 
pour leur mémoire Sur l'état des écoles en Belgique jusqu'à 
établissement de l'Université de Louvain. (Médaille d'argent en 
1849.) 

1850. — * Médaille d'or à M. E. Ducpetiaux pour son mémoire Sur 
les causes du paupérisme en Flandre. (Médaille d'argent en 1849.) 

4851. — * Médaille d'or à M. Ad. Siret pour une pièce de vers, en 
langue française, consacrée à la mémoire de la Reine Louise. 

1851. — * Médaille d'or à M. A. Bogaers pour une pièce de vers, 
en langue flamande, consacrée au méme sujet (1). 

1851. — * Médaille d'or à MM. Legrand et Tychon pour leur 
mémoire Sur Démétrius de Phalère. 

1852. — * Médaille d'or à M. Wéry pour son mémoire Sur l'assis- 
tance à accorder aux classes souffrantes de la société. 

1853. — Médaille d'argent à M. E. Rottier pour son mémoire Sur 
Érasme. 7 

1853. — Médaille d'argent à M Gaillard pour son mémoire Sur 
l'influence que la Belgique a exercée sur les Provinces-Unies. 

1853. — * Médaille d'argent à M. De Give pour son mémoire Sur 
l'enseignement littéraire et scientifique dans les établissements 
d'instruction moyenne. 

4854. — * Médaille d'or à M. E. Rottier pour son mémoire Sur 
Érasme. (Médaille d'argent en 1853.) 

1854. — * Médaille d'or à M. Gaillard pour son mémoire Sur l'in- 


(1) Les poèmes de MM. Siret et Bogaers ont été publiés dans les 
Bulletins, 1851, tome XVIII, [re partie, pp. 517, 540. 
7. 


(78 ) 
fluence que la Belgique a exercée sur les Provinces-Unies. (Mé- 
daille d'argent en 1853.) 

1856. — * Médaille d'or à M. F. Nève pour son mémoire Sur le 
collége des Trois-Langues à Louvain. 

4857. — * Médaille d'or à M. Delfortrie pour son mémoire Sur les 
analogies que présentent les langues flamande, allemande et 
anglaise. 

1857, — * Médaille d'or à M. A. Pinchart pour son Mémoire con- 
cernant l'histoire du Grand Conseil de Hainaut. 

1858. — * Médaille d'or à M. F. Gabba pour son mémoire Sur les 
origines du droit de succession. 

4858. — Médaille d'argent à M. H. Voituron pour son Mémoire 
sur le même sujet. 

1858, — * Médaille d'or à M. F. Loise pour son Mémoire concer- 
nant l'influence de la poésie sur la civilisation. 

4859, — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur 
les Chambres de rhétorique. 

1859, — * Médaille d'or à M. A. Wauters pour son mémoire Sur 
le règne de Jean ler, duc de Brabant. 

4860. — * Médaille d'or à M. P. Van Duyse pour son Éloge de 
Cats. 

4860. — * Médaille d'or au même pour son Mémoire concernant 
les Chambres de rhétorique. 

1862. — Médailles d'argent à M. Lecouvet et à M. pour 
leurs mémoires sur Aubert Le Mire. 

4862. — * Médaille d'or à M. E. Poullet pour son mémoire Sur 
l'ancienne constitution brabangonne. 

1868. — Médaille d'argent à M. Ém. de Borchgrave pour son 
mémoire Sur les colonies belges en Allemagne au XIIe et au 
XIIIe siècle. 

1863. — * Médaille d'or à M. C. B. De Ridder’ pour son mémoire 
Sur Aubert Le Mire. 

4863. — * Médaille d'or à M. C. Picqué pour son mémoire Sur 

Philippe de Commines. 


OL 


(79 ) 


1864, — * Médaille d'or à M. Ém. de Borchgrave pour son mémoire 
Sur les colonies belges en Allemagne au Xlle et au XIIIe siècle. 
(Médaille d'argent en 1863.) 

1864. — * Médaille d'or à M. A. De Jager pour son Éloge de Vondel. 

4867. — Médaille d'argent à M. pour son Appréciation 
du talent de Chastellain. 

1867, —* Médaille d'or à M. E. Poullet pour son Mémoire concer- 
nant l'histoire du droit pénal dans le duché de Brabant jusqu'à 
Charles-Quint. 

1868. — * Médaille d'or à M. Ch. Fétis pour son mémoire Sur 
Jean Lemaire (des Belges). 

1869. — * Médaille d'or à M. E. Poullet pour son Mémoire concer- 
nant l'histoire du droit pénal dans le duché de Brabant depuis 
Charles-Quint. 

1869. — * Médaille d'or à MM. Frans De Potter et J. Broeckaert 
pour leur Description statistique d'une commune du centre des 
Flandres. 

4870. — * Médaille d'or à M. Ém. de Borchgrave pour son mémoire 
Sur les colonies belges de la Hongrie et de la Transylvanie. 

4874. — * Médaille d'or à M. Ch. Piot pour son mémoire Sur les 
pagi en Belgique. 

4871. — * Médaille d'or à M. E. Poullet pour son mémoire Sur le 
droit criminel dans la principauté de Liége. 

1873. — * Médaille d'or à M. Henrard pour son mémoire Sur le 
règne de Charles le Téméraire. 

4873. — Médaille d'argent à M. Vareubergh pour son Mémoire sur 
le même sujet. 

1874, — Médaille d'or à M. Ad. De Ceuleneer pour son mémoire 
Sur Septime Sévère. 

1874, — * Médaille d'or à M. Van Weddingen pour son mémoire 
Sur St Anselme de Cantorbéry. 

1874. — Médaille d'or à M. Dauby pour son mémoire Sur la 
théorie du capital et du travail (1). 


(1) A été imprimé par l’auteur. 


( 82) 


4888. — Médaille d'or à M. E. Levy pour son mémoire Sur l'en- 
chatnement des diverses architectures. 

4859. — * Médaille d'or à M. J. Renouvier pour son mémoire Sur 
la gravure aux Pays-Bas jusqu'à la fin du XVe siècle. 

1859. — Médaille d'or à M. A. Pinchart pour son mémoire Sur la 
tapisserie de haute-lisse. 

4863. — * Médailles d'or à MM, E. Baes et Wiertz pour leurs 
mémoires Sur les caractères constitutifs de l'école flamande de 
peinture. 

4865. — Médaille d'argent à M. E. Baes pour son mémoire Sur 
l'enseignement des arts graphiques et plastiques. 

1865. — Médaille d'argent au même pour son Mémoire concer- 
nant l’histoire de la peinture de paysage. 

1867. — Médaille d'argent à M. E. Van Cleemputte pour son 
mémoire Sur Quentin Metsys. 

1868. — * Médaille d'or à M. A. Pinchart pour son mémoire Sur 
l'histoire de la gravure des médailles en Belgique. 

4873. — * Médaille d'or à M. A. Schoy pour son Mémoire concer- 
nant l'influence italienne sur l'architecture aux Pays-Bas. 

4874. — Médaille d'argent à M. pour son mémoire Sur la 
sculpture aux Pays-Bas pendant les XVile et XVIIIe siècles. 

4875. — * Médaille d'or à M. Edm. Marchal pour son mémoire 
Sur la sculpture aux Pays-Bas pendant les XVIIe et XVIII 
siècles. 

4877. — * Médaille d'or à M. Edg. Baes pour son Mémoire con- 
cernant l'influence italienne sur Rubens et Van Dyck. 

4877.— * Médaille d'or à M. Alphonse Goovaerts pour son mémoire 
Sur l'histoire de la typographie et de la bibliographie musicales 
aux Pays-Bas. 

1878. — * Médaille d'or à M. Henri Hymans pour son mémoire 
Sur l'histoire de l'école de gravure sous Rubens. 

4879. — Mention très-honorable à M. pour son mémoire 
Sur le régime de la profession de peintre jusqu'à l’époque de 
Rubens. 


(83) 


1881. Médaille d'or à M. Edgar Baes pour son mémoire Sur le 
régime de la profession de peintre avant Rubens. 


SUJETS D'ART APPLIQUÉ. 


La classe des beaux-arts avait ouvert un concours quinquennal 
de GRAVURE AU BURIN pour la période de 1856 à 1860. 

Le prix a été décerné à M. Joseph Bal pour sa gravure représen- 
tant Jeanne la Folle, d'après le tableau de M. L. Gallait. 

La même classe avait décidé dans sa séance du 20 septembre1849, 
qu'un concours d'art appliqué aurait lieu concurremment avec son 
concours littéraire annuel. Cette disposition, mise en vigueur à 
partir de 4879, a donné les résultats suivants : 

1872, — PEINTURE ET SCULPTURE. — Prix de mille francs ac- 
cordé à M. X. Mellery pour son carton représentant les travaux de 
la métallurgie, et prix de mille francs accordé à M. J. Cuypers 
pour son bas-relief représentant les travaux de l'agriculture 

1873, — ARCHITECTURE ET MUSIQUE. — Prix de mille francs ac- 
cordé à M. H. Blomme pour son projet d'Arc de triomphe dédié à 
la Paix, et prix de mille francs accordé à M. S. De Lange pour son 
Quatuor pour instruments à cordes. 

1874, — PEINTURE ET GRAVURE AU BURIN. — Prix (d'eucourage- 
ment) de cinq cents francs accordé à M. J. Dillens pour son carton 
d'une frise destinée à un Établissement hospitalier, et prix de 
six cents francs accordé à M. J. Demannez pour sa gravure du 
tableau de Leys : Érasme dans son cabinet de travail. 

4875. — SCULPTURE ET GRAVURE EN MÉDAILLES. — Prix (d'encou- 
ragement) de cinq cents francs accordé à M. J. Dillens pour son 
bas-relief ayant comme sujet l'Horticulture, et prix de six cents 
francs à M. Ch. Wiener pour ses deux médailles : La visite du czar 
Alexandre à Londres en 1874, et l'Alliance des républiques 
américaines du Sud pour la défense de Lima. 


( 84 ) 


1876. — ARCHITECTURE ET MUSIQUE. — Prix de mille francs 
accordé en partage à M. H. Vandeveld et J. Baes pour leurs projets 
de Pont monumental ; et prix (d'encouragement) de cinq cents 
francs accordé à M. De Doss pour sa Messe du jour de Pdques. 

4877. — PEINTURE ET SCULPTURE. — Prix de mille francs ac- 
cordé à M. A. Bourotte pour son carton ayant pour sujet L'enseigne- 
ment de l'enfance ; la crèche école gardienne et le jardin d'en- 
fants; et prix de mille francs accordé à M. George Geefs pour son 
bas-relief ayant pour sujet l'Industrie linière personnifiée. 

4878. — PEINTURE ET GRAVURE AU BURIN. — Prix de peinture 
non décerné; prix de six cents francs accordé à M. Pierre J. Arend- 
zen pour sa gravure: Dans la bruyère, d'après un tableau de 
J. Portaels. 

1879. — ARCHITECTURE ET MUSIQUE. — Prix (d'encouragement) de 
cinq cents francs accordé à M. Oscar Raquez pour son projet de Fon- 
laine monumentale ; prix (d'encouragement) de cinq cents francs, 
avec mentions honorables, accordés, à MM. Jos. Callaerts et Raf- 
faele Coppola pour leurs Synphonies à grand orchestre. 

1880. — SCULPTURE ET GRAVURE EN MÉDAILLES. — Prix de 
mille francs décerné à M. De Rudder pour sa statue représentant le 
Printemps, et mention honorable à M. J. De Keyser pour sa statue 
représentant le même sujet; prix de six cents francs à M. Ch. Wiener 
pour sa médaille commémorative du cinquantième anniversaire 
de l'indépendance nationale. 

1881. — PEINTURE ET EAUX FORTES. — Prix de mille francs 
décerné à M. E. Broermann pour son carton représentant le 
Commerce maritime; prix de six cent francs à M. A. Danse pour 
sa gravure du tableau de Jordaens : Le Satyre et le Paysan. 








( 85 ) 


PRIX QUINQUENNAL D'HISTOIRE. 


Institution (1). 


1. Il est institué un prix quinquennal de cinq mille francs 
en faveur du meilleur ouvrage sur l’histoire du pays, qui aura 
été publié par un auteur belge, durant chaque période de cinq 
ans. 

2, Il sera affecté, pour la formation de ce prix, un subside 
annuel de mille francs sur les fonds alloués au budget en fa- 
veur des lettres et des sciences. 

5. La classe des lettres de l’Académie royale des sciences, 
des lettres et des beaux-arts de Belgique soumettra à la sanc- 
tion du Gouvernement un projet de règlement, qui détermi- 
nera les conditions auxquelles le prix sera décerné, et le mode 
qui sera observé pour le jugement des ouvrages. 


(1) Sanctionnée par arrêté royal du 1° décembre 1845. 


( 86 ) 


Règlement pour le prix quinguennal 
d'histoire (|). 


1. La première période de cinq- années prend cours du 
Îer janvier 1846, pour finir au 31 décembre 1850. 

2. Tout ouvrage sur l'histoire nationale écrit en français, en 
flamand ou en latin, et publié en Belgique , sera admis au con- 
cours, s’il est entièrement achevé et si l’auteur est Belge de 
naissance ou naturalisé (2). 

8. Les ouvrages dont il n'aurait été publié qu’une partie 
antérieurement au 1°" janvier 1846 seront admis au concours 
après leur achèvement. 

4. L'édition nouvelle d’un ouvrage ne donnera pas lieu à l'ad- 
mission de celui-ci, à moins qu'il n'ait subi des changements ou 
des augmentations considérables. 

5 Le jugement est attribué à un jury de sept membres, 
nommé par le Roi sur une liste double de présentation faite par 
la classe des lettres (5). 

Cette nomination aura lieu au moins un mois avant l'expira- 
tion de chaque période quinquennale, 

6. Les ouvrages des membres du jury ne peuvent faire l'objet 
de son examen. 

7. Le jugement du jury sera proclamé dans la | séance pu- 
blique de la classe des lettres qui suivra la période quinquennale. 


(1) Sanctionné par arrêté royal du 26 décembre 1848. 

(2) Voir p. 91 art. 4 de l'arrêté royal du 7 février 1859, et les 
arrêtés royaux du 27 août 1861, du 6 juin 1873 et du 30 décembre 
1880. 

(3) La rédaction primitive de cet article a été modifiée. Voir 
art. 5 de l'arrêté royal du 29 novembre 1851, p. 90. 





(87) 


PRIX QUINQUENNAUX DE LITTÉRATURE 
ET DE SCIENCES. 


Anstilutéon (1). 


1. Indépendamment du prix fondé par l'arrêté précité, ilest 
institué cinq prix quinquennaux de cinq mille francs chacun, 
en faveur des meilleurs ouvrages qui auront été publiés en 
Belgique, par des auteurs belges, et qui se rattacheront à l’une 
des catégories suivantes : 

1° Sciences morales et politiques; 

2 Littérature française; 

5° Littérature flamande; 

4° Sciences physiques et mathématiques; 

5° Sciences naturelles (2). 

2. Le jugement des ouvrages est attribué à des jurys de sept 
membres, nommés par Nous, sur la proposition, à savoir : 
pour les trois premières catégories, par la classe des lettres et 
pour les deux autres catégories, par la classe des sciences de 
l'Académie royale de Belgique. 

5. Chaque classe soumettra à la sanction du Gouvernement 
un projet de réglement qui déterminera, conformément aux 
principes posés dans le règlement pour le prix quinquennal 
d'histoire, les conditions auxquelles les prix seront décernés, 
et le mode qui sera observé pour la composition du jury et pour 
le jugement des ouvrages. | 


(1) Sanctionnée par arrêté royal du 6 juillet 1851. 
(2) Voir p. 91 l'arrêté royal du 6 juin 1873, et celui du 30 de- 
cembre 1880. 


( 88 ) 


4 Les deux classes proposeront de commun accord l'ordre 
dans lequel seront appelées les différentes catégories désignées 
ci-dessus, de telle sorte que la première période quinquennale 
finisse le 31 décembre 1851. 

5. Si aucun ouvrage n'est jugé digne d'obtenir le prix inté- 
gral, il pourra être fait des propositions au Gouvernement pour 
la répartition de la somme entre les ouvrages qui se seront le 
plus rapprochés des conditions requises pour l'allocation du 
grand prix (1). 

6. L'article 2 de Notre arrêté précité du ter décembre 1845 
est rapporté. 


(1) Cet article a été rapporté par arrête royal du 7 février 1859. 
Voir p. 91 art. 3. 





( 89) 


Règlement poes les prix quinquennaux 
de litiérature et de sciences (1). 


1. Les concours pour les prix quinquennaux se succèdent 
d'année en année, dans l'ordre suivant : 

Sciences naturelles; 

Littérature frangaise ; 

Sciences physiques et mathématiques ; 

Littérature flamande ; 

Sciences morales et politiques. 

La première période de cinq années finira le 31 décembre 
1851, pour les sciences naturelles; le 31 décembre 1852, pour 
la littérature française, et ainsi de suite (2). 

2. Tout ouvrage sur une des branches énoncées dans l’ar- 
ticle précédent est admis au concours, s’il est publié en Bel- 
gique, s’il est entièrement achevé et si l’auteur est Belge de 
naissance ou naturalisé (3). 

Les ouvrages sur les sciences pourront être écrits en fran- 
çais, en flamand ou en latin. 

5. Quelle que soit l’époque de la publication des premières 
parties d’un ouvrage, il est admis au concours de la période 
dans laquelle a paru la dernière partie. 


(1) Sanctionné par arrêté royal du 29 novembre 1851. 

(2) Le prix pour la 7° période du concours quinquennal des 
sciences naturelles pourra être décerné en 1882. Les autres prix 
reviendront aux époques suivantes: littérature française, 1883; 
sciences mathématiques et physiques, 1884 ; littérature flamande, 1885 ; 
sciences morales et politiques, et histoire nationale, 1886. 

(3) Voir l’article 4 de l'arrêté royal du 7 février 1859 et les arrêtés 
royaux du 27 août 1861 et du 6 juin 1873, p. 90. 


(9 ) 


4. L'édition nouvelle d'un ouvrage ne donne pas lieu à l'ad- 
mission de celui-ci, à moins qu'il n'ait subi des changements 
ou des augmentations considérables. 

5. Le jugement est attribué à un jury de sept membres, 
nommé par Nous sur une liste double de présentation, faite par 
la classe des sciences pour les sciences naturelles, ainsi que pour 
les sciences mathématiques et physiques; et par la classe des 
lettres pour la littérature française, pour la littérature flamande 
et pour les sciences morales et politiques (1). 

A l'avenir, le jury pour le prix quinquennal d'histoire sera 
également nommé sur une liste double de présentation , faite 
par la classe des lettres. 

6. Les ouvrages des membres du jury ne peuvent faire l'ob- 
jet de son examen. 

7. Le jugement du jury sera proclamé dans la séance pu- 
blique de la classe sur la proposition de laquelle le jury aura 
été nommé. 








Modifications apportees à ces règlements. 


Arrélé royal du 7 février 1859. 


1. Le jury chargé de juger le prix quinquennal ne pourra 
délibérer qu'au nombre de cinq membres. 

2. Lorsqu'il aura pris connaissance des ouvrages soumis à 
‘son examen, il décidera si, parmi ces ouvrages, il en est un 
qui mérite le prix quinquennal à l'exclusion des autres, et le- 
quel. 

La question sera mise aux voix sans division. 


(4) Voir l'arrêté royal du 7 février 1859, art. 1 et 2. 


(91) 


_ Elle ne pourra être résolue affirmativement que par quatre 
voix au moins. 

Aucun membre n'aura la faculté de s'abstenir de voter. 

8. L'article 5 de l'arrêté royal du 6 juillet 1851 est rapporté. 

4. Par dérogation à l’article 2 de Notre arrêté du 29 no- 
vembre 1851, prérappelé, les prix quinquennaux institués 
par Nos arrêtés du 1‘ décembre 1845, 6 juillet 1851 et 29 no- 
vembre 1851, pourront être décernés à l'auteur d'un ouvrage 
non achevé, si les parties séparées ou réunies forment un en- 
semble qui ait une valeur propre. 


Arrété royal du 27 août 1861. 


1. Un ouvrage achevé, dont quelque partie aurait déjà été 
couronnée , sera néanmoins admis au concours, si les parties 
nouvelles y apportent des augmentations considérables. 

2. Les précédentes dispositions sont applicables aux ouvrages 
actuellement en cours d'exécution dont des parties ont été 
publiées antérieurement au présent arrêté. 


Arrélé royal du 6 juin 1873. 


Article unique. — Par dérogation aux articles 2 de l'arrêté 
royal du 26 décembre 1848, 1er de l'arrêté royal du 6 juillet 
1851 et 2 de l'arrêté royal du 29 novembre 1851, les ouvrages 
écrits en langue néerlandaise par des auteurs belges et imprimés 
en Néerlande, pourront être admis aux concours pour les prix 
quinquennaux : 1° d'histoire nationale, 2 de sciences morales 
et politiques, 3° de littérature flamande, 4" de sciences phy- 
siques et mathématiques, et 5° de sciences naturelles. 


Arrêté royal du 30 décembre 1880. 


Article unique. — Les ouvrages écrits par des auteurs belges 
et imprimés à l'étranger sont admis au concours pour les prix 
quinquennaux 1° d'histoire nationale; 2° de sciences morales 
et politiques; 5° de littérature française; 4° de littérature fla- 
mande; 5e de sciences physiques et mathématiques; et 6° de 
sciences naturelles. 

nu À 


(92 ) 
PRIX QUINQUENNAUX DÉCERNÉS DEPUIS 
LEUR INSTITUTION 
(2951). 


Histoire nationale. 


{re période (1846-1850), prix décerné à M. Kervyn de Lettenhove; 
ge — (1851-1855), prix partagé entre MM. Th. Juste, A. Wau- 
ters, Mertens et Torfs; 


3° — (1856-1860), prix non décerné; 

4° — (1861-1865), prix décerné à M. Ad. Borgnet; 

5e — (1866-1870), prix décerné à M. J. Van Praet; 

6e — (1871-1875), prix décerné à M. Th. Juste ; 

Te — (1876-1880), prix décerné à M. Gachard ; ° 
Re — (1881-1885), à décerner en 1886. 


Sciences naturelles. 


ure période [184T- 1851), prix partagé entre MM. L. de Koninck, | 
A. Dumont et P.-J. Van Beneden ; | 


2e — (1852-1856), prix partagé entre MM. Kickx, Wesmael, | 
de Koninck et de Selys Longchamps; | 

3e — (1857-1861), prix décerné à M. P.-J. Van Beneden; | 

4° — (1862-1866), prix décerné au même ; 

Be — (1867-1871), prix décerné à M. l'abbé Carnoy ; 

6e — (1872-1876), prix décerné à M. Éd. Van Beneden; 

7 — (1877-1881), à décerner en 1882. 


Littérature française, 


4re période (1844-1882) , prix partagé entre MM. Baron, Moke et 


.__ Weustenraad; 
2e — (1853-1857), prix non décerné; 
ze — (1858-1862), prix décerné à M. Ad. Mathieu; 


4e — (1863-1867), prix décerné à M. Ch. Potvin; 


(95 ) 


5° période (1868-1872), prix décerné à M. Éd. Fétis; 
6° — (1873-1877), prix non décerné; 
7e — (1878-1882), à décerner en 1883. 


Sciences physiques et mathématiques. 


{re période (1849-1853), prix décerné à M. J. Plateau; 


2 — (1854-1858), prix non décerné; 

3° — (1859-1863), prix décerné à M. J.-S, Stas; 

4° — (1864-1868), prix décerné à M. J. Plateau; 

5e — (1869-1873), prix décerné à M. M. Gloesener ; 
6° — (1874-1878), prix décerné à M. J.-C. Houzeau ; 


7° — (1879-1883), à décerner en 1884. 


Littérature flamande. 


tre période (1850-1854), prix décerné à M. H. Conscience; 


2e — (1855-1859), prix décerné à M. P. Van Duyse; 

ze — _ (1860-1864), prix décerné à Mme veuve Courtmans; 

4° — _ (1865-1869), prix décerné à M. H. Conscience ; 

be — (1870-1874), prix décerné aux œuvres de feu M. Berg- 
Ì mann ; 

Ge — (1875-1879), prix décerné à M. Pol de Mont ; 

Te — (1880-1884), à décerner en 1885. 


Sciences morales et politiques. 


are période (1851-1855) , prix partagé entre MM. Ducpetiaux , Brial- 
mont , Thonissen et P. Vander Meersch ; 


2e — (1856-1860), prix décerné à M. P. de Haulleville; 
3e — _ (1861-1865), prix décerné à M. F. Tielemans; 

4e — (1866-1870), prix non décerné; 

5e — (1871-1875), prix décerné à M. F. Laurent; 

Ge — (1876-1880), prix décerné à M. De Laveleye ; 


1e _— (1881-1885), à décerner en 1886. 





(4) 


CONCOURS TRIENNAL DE LITTÉRATURE 
DRAMATIQUE FRANGAISE (1). 


Art. Î. Il est institué un prix triennal pour la composition 
d’une œuvre dramatique en langue française. Toute liberté est 
laissée aux concurrents en ce qui concerne le choix des sujets, 
mais, à mérite égal, le prix sera décerné à l'ouvrage dont le 
sujet aura été emprunté soit à l’histoire, soit aux mœurs natio- 
nales (2). | 

Anr. 2. Le prix qui sera décerné à l'auteur de l'ouvrage 
couronné consistera en une médaille d'or de la valeur de cent 
cinquante francs et en une somme de cinq cents francs au 
moins et de quinze cents francs au plus, à déterminer par Notre 
Ministre de l'Intérieur suivant les mérites et l'importance de la 
pièce dramatique. 

Ant. 5. La pièce couronnée sera représentée pendant les 
fêtes anniversaires de Septembre de l'année qui suivra la clô- 
ture de chaque période triennale. 

La présente disposition sera applicable aux pièces drama- 
tiques en langue flamande, dont les auteurs auront obtenu le 
prix institué par l'arrêté royal du 10 juillet 1858. 

Anr. 4, Le jugement se fera par une Commission de trois 
membres au moins, choisis sur une liste double de présentations 
faites par la classe des lettres de l’Académie royale de Belgique. 

Anr. 5. La premiere période triennale sera considérée comme 
close le 1°" janvier 1861 (3). | 

(1) Modifié par arrêté royal du 14 décembre 1875. 

(2) Par arrêté royal du ter septembre 1881, les ouvrages drama- 
tiques écrits par des auteurs belges et imprimés à l'étranger sont 
admis à ce concours, 

(3) Le prix pour la huitième période (1879-1881) pourra être dé- 
cerné en 1882. 


(95 ) 


CONCOURS TRIENNAL DE LITTÉRATURE 
DRAMATIQUE FLAMANDE (1). 


Art. 1. Il est institué un prix triennal pour la composition 
d'une œuvre dramatique en langue flamande. Toute liberté est 
laissée aux concurrents en ce qui concerne le choix des sujets; 
mais, à mérite égal, le prix sera décerné à l’ouvrage dont le 
sujet aura été emprunté soit à l’histoire, soit aux mœurs natio- 
nales (2). 

Arr, 2. L'ouvrage devra avoir été publié dans le pays, ou 
être remis en manuscrit, soit au Département de l'Intérieur, 
soit à l’Académie royale des sciences et des lettres, avant que 
la période triennale soit close. 

Ant. 5. Ne seront pas admises au concours les œuvres tra- 
duites ou arrangées d'après des ouvrages étrangers ou natio- 
naux. 

Quant aux pièces imitées, le jury aura à décider si elles pré- 
sentent un caractère suffisant d'originalité. 

Ant. 4. Le jury chargé du jugement du concours sera com- 
posé de cinq membres. 

Art. 5. Les ouvrages dramatiques des membres du jury sont 
exclus du concours. | 

Aar. 6. Le prix triennal ne peut être partagé entre plusieurs 
œuvres. 

Ant. 7. Le jugement du jury sera proclamé dans la séance 
publique de la classe des lettres qui suivra la période trien- 
nale (3). 


(1) Modifié par arrêté royal du 14 décembre 1875. 

(2) Par arrêlé royal du 26 août 1881, les ouvrages écrits par des 
auteurs belges et imprimés à l'étranger sont admis à ce concours. 

(3) Le prix pour la neuvième période (1880-1882) pourra êlre dé- 
cerné en 1883. 


( 96 ) 


PRIX TRIENNAUX DE LITTÉRATURE 
DRAMATIQUE FRANÇAISE. 


{re période (1858-1860), prix décerné à M. C. Potvin; 


2e 


(1861-1863), prix décerné au même; 
(1864-1866), prix non décerné; 
(1867-1869), prix non décerné ; 
(1870-1872), prix décerné à M. C. Potvin ; 
(1873-1875), prix décerné à M. H. Delmotte; 
(1876-1878), prix décerné à M. L. Claes; 
(1879-1881), pourra être décerné en 1882. 


PRIX TRIENNAUX DE LITTÉRATURE 
DRAMATIQUE FLAMANDE. 


1re période (1856-1858), prix décerné à M. H. Van Peene; 


ge 
5e 
4e 
be 


(1859-1861), prix décerné à M. B. Sleeckx; 
(1862-1864), prix décerné à M. F. Van Geert ; 
(1865-1867), prix décerné à M. A. Vandenkerck hove; 
(1868-1870), prix décerné à M. F. Vande Sande: 
(1871-1873), prix décerné à M. D. Delcroix; 
(1874-1876), prix décerné au même; 

(1877-1879), prix non décerné ; 

(1880-1882), pourra être décerné en 1883. 





(97) 


GRANDS CONCOURS DE PEINTURE, DE GRAVURE, 
D'ARCHITECTURE ET DE SCULPTURE. 





Réorganisation générale (!). 


ARTICLE PREMIER, Le grand concours pour l'un des prix 
institués par l'article 14 de l'arrêté royal du 13 avril 1817 et 
par l'arrêté royal du 25 février 1847 a lieu tous les ans à 
Anvers. | 

Le lauréat reçoit, pendant quatre années, une pension de 
voyage de 4,000 francs afin de se perfectionner à l'étranger (?). 

La pension prend cours après que le lauréat a satisfait à 
l'examen de sortie prescrit par l’article 15. 

Toutefois, s’il est âgé de moins de 21 ans, il n'entre en jouis- 
sance de la pension que lorsqu'il a atteint cet âge. 

Ast. 2. Outre le grand prix, il peut être décerné un second 
prix et une mention honorable. 

Le second prix consiste en une médaille d'or de la valeur de 
500 francs, 11 peut être accordé en partage, ainsi que la men- 
tion honorable. 

Anr. 5. Les différentes branches des beaux-arts sont appelées 
à participer périodiquement au concours dans l’ordre suivant : 


L'architecture. 
La peinture. 
La sculpture. 


(*) Sanctionnee par arrêtés royaux du 22 mai 1878. 
(3) Cette pension est actuellement de 5,000 francs pour la pein- 


ture et la sculpture. 
y 


(98) 


La peinture. 
L'architecture. 
La peinture. 
La gravure. 
La sculpture. 
La peinture. 
L'architecture. 
La sculpture. 
La peinture. 
La gravure. 
L'architecture. 


L'époque de l'ouverture du concours est annoncée par la 
voie du Moniteur, au moins trois mois d'avance. 
Aat. 4. Tout artiste belge ou naturalisé qui n'a pas atteint 


l’âge de 50 ans peut être admis à concourir. Il s'adresse à cel _ 


effet, par écrit ou en personne, au conseil de l'Académie royale 
d'Anvers, au plus tard quinze jours avant la date fixée pour 
l'ouverture du concours. 

Art. 5. Le nombre des concurrents est limité à six. 

Quand le nombre des concurrents inscrits dépasse ce chiffre, 
il y a un concours préparatoire. 

Pour les grands concours d'architecture, les aspirants, avant 
d'être admis au concours préparatoire, sont tenus, quel que 
soit leur nombre, de faire preuve, dans un examen spécial, de 
connaissances scientifiques et littéraires (1). 

Les conditions de cet examen feront l’objet d'une disposition 
particuliere. 

Les travaux du concours préparatoire sont exposés pendant 
trois jours apres le jugement. 


(1) Voir articles additionnels, pp. 103 et 104. 











( 99 ) 


Anr. 6. Le jury chargé de juger le concours préparatoire est 
composé de sept membres nommés par Nous. Trois membres sont 
choisis parmi les membres-artistes de la classe des beaux-arts. 

Deux membres supplémentaires sont désignés pour rem- 
placer, le cas échéant, les titulaires absents. 

Anr. 7. Le jury fait choix de plusieurs sujets pour le con- 
cours; le sort désigne celui que les concurrents auront à traiter. 
Ils en font l'esquisse d'après un programme donné. [ls tra- 
vaillent dans des loges séparées et, pendant l'exécution de 
Pesquisse, ils n'ont de communication avec personne. 

Aar. 8. Les concurrents sont tenus d’achever l’esquisse 
dans le délai fixé par le jury. Après ce délai, l'esquisse est 
scellée sous glace par l’administrateur de l’Académie royale 
des beaux-arts d'Anvers, en présence du concurrent, qui est 
tenu d'en faire la copie dans un temps déterminé. C'est d'après 
cette copie qu'il exécute l’ouvrage qui doit concourir. 

Ant. 9. À l'expiration du terme fixé pour l’achèvement des 
ouvrages du concours, ceux-ci sont jugés par un jury composé 
de sept membres au moins et de onze membres au plus nommés 
par Nous. 

Trois membres au moins sont choisis dans la classe des 
beaux-arts de l’Académie royale de Belgique. 

Deux membres supplémentaires sont désignés pour rem- 
placer, le cas échéant, les titulaires absents. 

Anr. 10. Le jury examine en premier lieu si, parmi les 
ouvrages produits au concours, il y en a qui sont dignes d'ob- 
tenir le grand prix. 

Si opinion de la majorité est négative sur ce point, le mon- 
tant de la pension est réservé, durant les quatre années, nour 
être réparti en encouragements particuliers à de jeunes artistes 
de mérite. 


( 100 ) 


Si le jury est d'avis qu'il y a lieu d'accorder le prix, il examine: 
1° Siles concurrents ont suivi le programme; 
2 Si chaque ouvrage est conforme à son esquisse; 


5° Siles limites données pour la grandeur des figures ont. 


été observées. 

Tout ouvrage qui, à l'égard de ces trois points, ne satisfait 
pas aux conditions requises, doit être écarté du concours. 

Le jury vote à haute voix, et toutes ses décisions sont prises 
àla majorité des suffrages ; en cas de parité, la voix du prési- 
dent est décisive. 

Aucun membre n’a la faculté de s'abstenir de voter. 

Le procès-verbal est rédigé , séance tenante, signé par tous 
les membres présents et transmis au Ministre de l'Intérieur. 

Les membres du jury non domiciliés à Anvers ont droit à une 
indemnité de déplacement qui est fixée par le Gouvernement. 

Ant. 11. Après le jugement, les ouvrages faits pour le grand 
concours sont exposés publiquement à Anvers et à Bruxelles 
pendant huit jours consécutifs. 

Aat. 12. Les résultats du concours sont proclamés dans une 
séance solennelle de la classe des beaux-arts de l'Académie 
royale de Belgique à laquelle sont invités les membres du jury 
et du conseil d'administration de l’Académie royale d'Anvers, 
ainsi que les directeurs et les professeurs des écoles auxquelles 
appartiennent les lauréats. 

Art. 15. Le lauréat du grand concours de peinture, de 
sculpture, d'architecture ou de gravure est examiné par un 
jury nommé par le Ministre de l'Intérieur et présidé, suivant 
la nature du concours, par un artiste peintre, sculpteur, archi- 
tecte ou graveur. Ce jury est composé de telle sorte que chacune 
des matières indiquées aux programmes rédigés par le Ministre 

e l'Intérieur y soit représentée par un membre. 


(101) 


Si le lauréat est porteur de diplômes ou de certificats attes- 
tant qu'il a déjà subi un examen légal sur une ou plusieurs des 
matiéres mentionnées aux programmes, il est dispensé de 
l'examen sur cette partie. 

L'examen a lieu oralement et par écrit. Toutefois, sauf en ee 
qui concerne la rédaction française ou flamande, le jury peut 
dispenser de l'épreuve par écrit le lauréat qui lui a fourni par 


"ses réponses orales la preuve d'une instruction suffisante. 


Après l'examen, le jury se pose d’abord cette question : Le 
lauréat possède-t-il les connaissances nécessaires pour profiter 
de son séjour à l'étranger? Si la réponse est affirmative, le 
départ est autorisé immédiatement ; si, au contraire, la réponse : 
est négative, le jury indique les matières sur lesquelles le lau- 
réat laisse à désirer et fixe le délai après lequel il sera appelé 
à un second examen sur ces mêmes malières. 

Le Gouvernement peut allouer au lauréat qui n'est pas jugé 
suffisamment instruit un subside proportionné au délai fixé par 
le jury pour le second examen, Si, dans ce second examen, le 
lauréat ne répond pas d'une manière suffisante, le subside n'est 
plus continué et la pension reste suspendue. Enfin, si, dans un 
troisième examen , le lauréat ne satisfait pas encore, il perd 
tout droit à la pension. 

Ant. 14. Le but principal du grand prix étant de procurer 
au lauréat les moyens de se perfectionner à l'étranger, le jury, 
après avoir entendu l'artiste, émet son avis sur le choix des 
pays à visiter, sur l'opportunité du départ, sur la durée du 
séjour dans les villes où il convient de résider, ainsi que sur tous 
les autres points qui paraîtront mériter d'être pris en considé- 
ration dans l'intérêt du lauréat, 

Ant. 15. Pendant son séjour à l'étranger, le lauréat corres- 


pond régulièrement avec le directeur de l’Académie royale 
v, 


( 102 ) 


d'Anvers et, tous les six mois, il adresse, par son intermédiaire, 
à la classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique un 
rapport détaillé sur ses études et sur les objets qui s’y ratta- 
chent. La classe fera un rapport au Ministre de [Intérieur sur 
ces communications (1). | 

Ant. 16. Après l'expiration des deux premières années, le 
lauréat est tenu d'envoyer, aux frais du Gouvernement, un de 
ses ouvrages, dont il conserve la propriété. Cet ouvrage est 
exposé publiquement, d'abord à Anvers, puis à Bruxelles. À la 
suite de cette exhibition, la classe des beaux-arts adresse à 
l'artiste ses observations, qu'elle communique en même temps 
” au Gouvernement. À son retour, le lauréat est tenu d’exposér 
un autre de ses ouvrages dans les deux villes précitées. 

Aar. 17. Pendant leur séjour à l'étranger, les lauréats sont 
tenus de faire la copie d'une œuvre d'art. 

Cette copie peut être rétribuée et, dans ce cas, elle devient la 
propriété de l’État. En général, ces copies doivent avoir la dimen- 
sion de l'original, à moins qu'il n'en ait été décidé autrement. 

La classe des beaux-arts de l'Académie dresse une liste des 
objets d'art, tableaux, statues, bas-reliefs, etc., susceptibles 
d'être utilement reproduits par les lauréats. 

Ceux-ci choisissent dans cette liste l’œuvre dont ils se pro- 
posent de faire la copie. Ils peuvent toutefois prendre un mo- 
dèle en dehors de la liste, pourvu qu'ils aient désigné l'objet de 
leur choix et obtenu l'assentiment de la classe des beaux-arts. 

Les travaux de copie imposés aux lauréats sont: 

Pour le peintre, la reproduction d'un tableau ancien par la 
peinture à l'huile; 

Pour le sculpteur, la reproduction en marbre, exécutée par 


(1) Voir arrêté ministériel du 24 juillet 1878, p. 105. 


(103) 


le lauréat lui-même, d'une œuvre remarquable de sculpture 
figure de petite dimension, bas-relief ou buste; 

Pour le graveur, la gravure en taille-douce d'un portrait 
peint ; 

Pour l'architecte, la restauration d'un monument antique 
accompagnée des travaux accessoires indiqués au programme 
de l'arrêté royal du 28 février 1863. 

Ces travaux ne sont rétribués par l'État que s'ils ont un 
mérite réel, A cet effet, les copies et les autres documents pro- 
duits par les lauréats sont soumis à l'appréciation de la classe 
des beaux-arts de l'Académie, qui nomme, dans son sein, trois 
membres chargés d'en fixer le prix. Ce prix n'est payé au lau- 
réat qu'à son retour en Belgique. 

Les copies acquises de la sorte sont placées dans des établis- 
sements dépendant du Gouvernement. 

Aar. 18. La pension est payée au lauréat par semestre et 
d'avance. 

Aur. 19. Les cas non prévus sont réglés par Notre Ministre 
de l'Intérieur, qui est chargé de l'exécution du présent arrêté. 





Articles additionneis relatifs au grand concours 
d'architecture. 


Arrété royal du 22 mai 1875. 


ARTICLE PRENIER. L'arrêté royal du 17 avril 1852, relatif 
aux grands concours d'architecture, est rapporté. 
Il est remplacé par la disposition ci-après : 


(104) 


Nul n'est admis à prendre part au grand concours d'archi- 
tecture dit « concours de Rome », s'il ne fournit la preuve qu'il 
a subi avec succès l'examen scientifique et littéraire dontle 
programme a été inséré dans l'arrêté ministériel du 19 avril 
1852. 

Ant, 2. Un jury de cinq membres, nommé par Notre Ministre 
de l'Intérieur, procède à cet examen qui doit toujours avoir 
lieu trois mois au moins avant l'époque fixée pour les inscrip- 
tions au grand concours. 

Anr. 5. Les certificats délivrés par ce jury sont valables pour 
tous les concours auxquels le candidat croira devoir prendre 
part jusqu'à l'âge de 50 ans. 





Arrêté ministériel du 24 mai 1875. 
Le Ministre de l'Intérieur, 


Vu l'arrêté royal du 22 mai 1875 portant que les aspirants 
pour le grand concours d'architecture sont tenus, préalablement 
à leur inscription, de faire preuve de connaissances scientifiques 
et littéraires; 

Revu l'arrêté du 23 avril 1863 portant approbation du règle- 
ment d'ordre des grands concours; 


Arrête : 


ARTICLE UNIQUE. La disposition inscrite à l’article 75 dudit 
réglement d'ordre est remplacée par ce qui suit : 





( 105 ) 


À. — Concours préparatoire. 


Les concurrents ont à faire : 


1° Une composition d'architecture académique rendue gra- 
phiquement par plans, coupes, élévations, etc., etc. 

Il est accordé un jour entier pour ce travail, qui doit être 
exécuté simplement en esquisse; 

2 Un dessin au trait d'après la bosse (figure antique), ou 
d'aprés nature, au choix du jury, 

Les concurrents sont séquestrés en loge et ils ont deux jours 
et une nuit pour ce travail qui doit être exécuté dans les pro- 
portions de 43 à 50 centimêtres de haut. 





Arrélé ministériel du 24 juillet 1878. 


Les lauréats du grand concours de gravure sont tenus de 
joindre aux rapports semestriels mentionnés à l’art. 15 de l'ar- 
rêté royal du 22 mai 1875, des croquis à la plume ou au crayon 
destinés à faire apprécier la valeur des observations qui y seront 
consignées. 

Ces dessins resteront la propriété des lauréats et leur serent 
restitués lorsqu'ils auront été examinés par qui de droit. 


( 106 ) 


LAUREATS DES GRANDS CONCOURS DE PEINTURE, DE 
SCULPTURE, D'ARCHITECTURE ET DE GRAVURE. 


Lei P. (1) Grand prix, 


4891. » » » 
4893. » » » 
1826. » » » 
41828. » » » 
4830. S. » » 
4832. P. » » 
1834. A. » » 
1836. S. » » 
1838. P. » » 
1840. G. > » 
4842. P. » » 
1844. A. » » 
4846. S. » » 
4847. P. » » 
1848. G. » » 
1849. A. » » 
4850, P. p » 
24 prix, 
4851. S. Grand prix, 
2d prix, 
4852. P. Grand prix, 
d prix, 
M. honorable, 
4853. A. Grand prix, 
4854. P. » » 
24 prix, 
4855. G. Grand prix, 
dd prix, 
M. honorable, 
4856. S. Grand prix, 
2d prix, 


De Braekeleer (F.), 
Maes (J.-B.-L.), 
Van Ysendyck (A.), 
Non décerné. 
Verschaeren !{J.-A.), 
Van der Ven (J.-A.), 
Wiertz (A), 

De Man (G.), 

Geefs (Jos.), 

Van Maldeghem (R.-E ), 
Non décerné. 
Portaels (J.-F ), 
Ombrechts (A.-L.), 
Geefs (Jean), 
Stallaert (J.-J.-F.), 
Bal (C.-J.), 

Laureys (F.), 
Carlier (M.), 

De Groux (C.-G.-A), 
De Bock (J.-B ;, 
Laumans (J--A.), 


Verdonck (J -J.-F.), 
Pauwels (G.-F.), 
Vermotte (L.-F.), 
Mergaert (D.), 

Non décerné. 
Mergaert (D.), 
Goeyers (A.), 
Hendrix (L.), 

Biot (G.-J.), 
Campotosto ‘H.-J.), 
Nauwens (J.-J.), 
Van der Linden (G.), 
Bogaerts (P.-A.), 


d'Anvers. 
de Gand. 
d'Anvers. 


d'Anvers. 

de Bois-le- Duc. 
de Dinant. 

de Bruxelles. 
d'Anvers. 

de Denterghem. 


de Vilvorde. 
de Gand. 
d'Anvers. 
de Merchtem. 
de Berchem. 
d'Ostende. 
de Wasmuel. 
de Commines. 
d'Anvers. 
d'Heyst - op -den- 
Berg. 
d'Anvers. 
d'Eeckeren, 
de Courtrai. 
de Cortemarck. 


de Cortemarck, 
de Malines. 

de Peer. 

de Bruxelles. 
de Bruxelles. 
d'Anvers. 
d'Anvers. 

de Borgerhout. 


() Les initiales après la date signifient : P(Peinture), S (Sculp- 
ture, A (Architecture) et G (Gravure). 





1857. P. 


1858, A. 


1859. 


4860. 


1861. 
4862. 


1863, 


1864. 


1865. 


1866. 
1867. 


1868, 
1869, 
1870. 


4871. 


1872. 


S. 


P. 


S 


Pa 


Grand prix, 
2d prix, 


Grand prix, 
rix, . 
M. honorable, 
Grand prix, 

d prix, 

M. honorable, 
Grand prix, 
d prix, 

M. honorable, 


. Grand prix, 


M. honorable, 


. Grand prix, 


2d prix, 


M. honorable, 


‚ Grand prix, | 


2d prix, 
Grand prix, 
2d prix, 

M. honorable, 


. Grand prix, 


P. 
À, 


S. 


9d prix, 
M. honorable, 


. Grand prix, 


2d prix, 


. Grand prix, 


M. honorable, 


. Grand prix, 


2d prix, 


M. honorable, 
Grand prix, 


24 prix, 


(107) 


Beaufaüx (P.-C.), 


Callebert (F.-J.), 
Delfosse (A.-A.), 


Baeckelmans (L), 
Altenrath (H.-H.), 


Demaeght (C.), 
Fabri (R.-J.), 

Dehaen (J.-P), 
Deckers (J.-F.), 


Legendre (L.-A.), 


Verhas (J.-F.), 


Debruxelles (E.), 


Copman (E.-J.), 
Durand (L.), 


Delacenserie (L.-J.-J.), 


Naert (J.-J.-D.), 


Vanderheggen (A). 


de Wavre. 
de Roulers. 
de Renaix. 
d'Anvers, 


» 
de Bruxelles. 
d'Anvers. 
de Bruxelles. 
d'Anvers. | 
de Bruges. 
de Termonde. 
d'Ath. 
de Bruges. 
d'Anvers. 
de Bruges. 


» 
de Bruxelles. 


Van den Bussche (J.-E.), d'Anvers. 


Hennebicq (A.), 


Van den Kerckhove ( 


Deckers (J.-F.), 
Carbon (C.), 
Palinck (C.:, 
Samain (L.), 
Hennebicq (A), 


Van der Ouderaa (P.-J.), 
De Wilde (F.-A.), 


Naert (J.-J.-D.), 
Bonnet (L.j, 


Vanden Kerckhove 


Lebrun (L.), 
Mellery (X.), 


Boonen (L.), 
Cuypers (J.), 
De Kesel {C.), 
Dupuis (L.), 
Vincotte (T.), 


e Tournai. 


C-E.), de Bruxelles. 


d'Anvers. 
de Gits.(F1. occ.) 
de Borgerhout. 
de Nivelles. 

de Tournai. 
d'Anvers. 

de St-Nicolas. 
de Bruges. 

de Taintignies. 


(C. E.), de Bruxelles. 


e Gand. 
de Laeken, 


de Sables-d'Olonne, 
de Gand. 

de Lixhe (Liége) 
de Borgerhout 
de Laeken. 

de Desschel (Anv.), 
de Grobbendonck, 
de Taintignies. 
d'Anvers. 


.de Louvain. 


de Somergem (F.0.) 
de Lixhe (Liége) 
de Borgerhout. 


. Grand prix, 


94 prix, 


. Grand prix, 


M. honorable, 


. Grand prix, 


2 prix, 


. Grand prix, 
. Grand prix, 


2d prix, 
M. honorable, 


. Grand prix, 


9d prix, 
M. honorable, 


. Grand prix, 


94 prix, 


. Grand prix, 


9d prix, 
M. onorable, 


. Grand prix, 


2d prix, 


[D 


( 108 ) 


Non décerné. 
Siberdt (E.), 
Lauwers (F.), 
Dirks (J.), 


De Coster (J.-B.), 


Allard (E.), 


Van Rysselberghe (0), 


Non décerné. 
Dillens (3), 

De Kesel (Ch.), 
Joris (F.), 
Geefs (G.), 
uwaerts (D.), 


De Jans (Ed.), 


Van Biesbroeck (J.), 


Lefebvre el ). 
Geefs (Eug. 
Dieltiens | 


Van iens (ies (Oct), 


Cogghe (Rémy), 
Verbrugge 
Van Landuyt, 


Lenain (Louis), 
Vander 


eken, 


(Emile), 


d'Anvers. 
» 
» 


» 
de Bruxelles. 
de Minderhout. 


de Bruxelles. 
de Somergem. 
de Deurne. 
d'Anvers. 


de Diest. 
de Saint- André, lez- 
Bruges. 


de Gand. 

de Bruxelles. 
d'Anvers. 

de Grobbendonek. 
de Minderhout. 
de Mouscron. 
de Bruges. 

de Bruxelles. 
d'Estinnes-au -Val. 
d'Anvers. 


( 109) 


GRAND CONCOURS DE COMPOSITION MUSICALE. 





Organisation (|). 


Aar. fer, Le concours de composition musicale a lieu tous les 
deux ans, à Bruxelles. | 

Ant. 2. Le lauréat reçoit, pendant quatre années, une 
pension de 4,000 francs, pour aller se perfectionner dans son 
art en Allemagne, en France et en Italie, 

La pension prend cours à l’époque à fixer par le règlement. 
Toutefois, si le lauréat est âgé de moins de 21 ans, il n'entre 
en jouissance de la pension qu'après avoir atteint cet âge. 

Ant. 3. Sont seuls admis au concours les Belges qui n’auront 
pas atteint l’âge de trente ans au 50 juillet de l’année pendant 
laquelle le concours a lieu, et qui auront été reçus à la suite 
d'une épreuve préparatoire devant le jury mentionné ci-après. 

Aut. 4. Les concurrents doivent écrire une scène drama- 
lique sur un sujet donné (*). 

Ant. 5. Le jury chargé d'apprécier la capacité des concur- 
rents et de juger le concours est composé de sept membres. 

Trois de ces membres sont désignés par la classe des beaux- 
arts de "Académie royale de Belgique parmi les académiciens 
appartenant à la section de musique, Les quatre autres sont 
nommés par Nous, sur la proposition de Notre Ministre de 
l’intérieur. 


(1) Sanctionnée par arrélé royal du 5 mars 1849. 
(2) Voir plus loin : Concours des cantates. 


10 





( 110 ) 


Le jury nomme son président parmi les membres domiciliés 
dans la capitale; le président est remplacé, en cas d'empêche- 
ment, par le plus âgé des membres qui habitent Bruxelles. 

Anr. 6. Les fonctions des membres du jury sont gratuites. 
Cependant, ilest accordé des indemnités de déplacement et 
de séjour à ceux d'entre eux qui n’habitent pas la capitale ou 
les faubourgs. 

Ant. 7. Un secrétaire, nommé par le Ministre de l'Intérieur, 
est attaché au jury. IÌ ne prend point part aux travaux du 
jury qui ont pour objet le jugement tant de l'épreuve prépara- 
toire que du concours définitif. Il est spécialement chargé de 
la direction et de la haute surveillance de la partie matérielle 
du concours. Une indemnité peut lui être accordée. 

Anr. 8. Il peut être décerné un premier prix, un second 
prix et une mention honorable. 

Le premier prix n'est accordé qu’à un seul concurrent. 

Le second prix et la mention honorable peuvent être accordés 
en partage. 

Anr. 9. Le second prix consiste en une médaille d’or de la 
valeur de trois cents francs. 

Arr. 10. Le jury ne peut juger si cinq membres, au moins, 
ne sont présents. Ses jugements se font au scrutin secret. 

_ Ànr. 11. Les décisions du jury pour ce qui concerne les prix, 
sont prises à la majorité absolue des suffrages. Toutefois, en cas 
de partage égal des voix, celle du président est prépondérante. 

Ant, 12. Nos dispositions antérieures relatives au concours 
de composition musicale sont rapportées. 

Arr. 15. Notre Ministre de l'Intérieur est chargé de faire le 
règlement définitif et de prendre les mesures nécessaires pour 
l'exécution du présent arrêté 


(111) 


Bèglement (1). 


Ant. 1er. — Le concours bis-annuel de composition musicale 
s'ouvre le 20 juillet. 

Anr. 2, — Les aspirants au concours doivent se faire inscrire 
au Ministère de l’Intérieur avant le 10 juillet. 

Ils sont tenus de justifier de leur qualité de Belges et de prou- 
ver qu'ils n'auront pas atteint l'âge de 50 ans au 20 juillet. 

AnT. 5. — Le jour indiqué pour l'ouverture du concours, le 
jury s'assemble, à huit heures du matin, au local qui sera indi- 
qué par avis inséré dans les journaux, afin de procéder à 
l'épreuve préparatoire. 

Ant. 4. — L'épreuve préparatoire se compose : 1° d'une 
fugue (vocale ou instrumentale) développée à deux sujets et 
à quatre parties; 2° d'un chœur peu développé avec orchestre. 

Soixante-douze heures consécutives sont accordées pour cette 
épreuve, 

Ant. 5. — Le sujet de la fugue est tiré d'une urne, où il en 
aura été déposé quinze au moins. Le texte du chœur est choisi 
par le concurrent. 

Le tirage est fait par l’aspirant le plus j jeune, en présence du 
jury et des autres aspirants. 

Aat. 6. — Immédiatement après le tirage, il est remis à 
chaque aspirant une copie du bulletin indiquant le sujet de la 
fugue, ainsi que le texte du chœur, et les aspirants se retirent 


(4) Arrêté par dispositions ministérielles du 5 mars 1849, 30 mai 
1855, 18 mars 1873 et 31 mars 1879. 


(112) 


dans les loges qui leur sont assignées pour procéder à leur tra- 
vail 

Aar. 7. — Le jury ne se sépare qu'après l'entrée en loge de 
tous les aspirants. 

Aut. 8. — L'épreuve préparatoire est obligatoire pour tous 
les concurrents, soit qu'ils aient déjà concouru, soit qu'ils se 
présentent pour la première fois au concours. 

Aucun concurrent n'est admis à participer plus de trois fois 
au concours. 

Ant. 9. — Toute communication avec d'autres personnes 
que le secrétaire du jury et celles qui sont chargées du service, 
est interdite aux aspirants pendant toute la durée de leur tra- 
vail, tant pour l'épreuve préparatoire que pour le concours 
définitif. 

Anr. 10. — La fugue et le chœur, sujets de l'épreuve, sont 
remis au jury le surlendemain à huit heures du matin. Chaque 
composition doit être accompagnée d’un billet cacheté indi- 
quant le nom de l'aspirant. 

Ant. 11.— Les aspirants qui se retirent sans avoir achevé 
la fugue ou le chœur, sont considérés comme ayant renoncé 
au concours. | 

Anr. 12. -- Immédiatement après la remise de la composi- 
tion mentionnée à l'article 10, le jury s'occupe, sans désem- 
parer, de l'examen des morceaux. 

Anr. 15. — L'examen terminé, le président du jury invite 
les membres à voter sur l'admission des aspirants, en dési- 
goant les compositions par leurs numéros d'inscription. 

Le président proclame le résultat du vote, puis il ouvre les 
billets contenant les noms des aspirants dont les travaux ont 
obtenu la majorité des suffrages et les lit à haute voix. 

Le nombre des concurrents ne peut dépasser six. 


| 


(115) 


Les aspirants admis sont immédiatement introduits, et le 
président, après leur avoir annoncé le résultat de l'épreuve , les 
invite à se trouver au même local, le lendemain à huit heures 
du matin, pour y recevoir le sujet du grand concours, et en- 
trer immédiatement en loge. 

Après quoi le président déclare l'épreuve préparatoire ter- 
minée, et ajourne l'assemblée du jury au vingt-sixième jour 
après l'entrée en loge des concurrents. 

Anar. 14. — Le jour fixé pour le concours, le président du 
jury, assisté du secrétaire reçoit les concurrents au local désigné 
et remet à chacun d'eux une copie des paroles de la scène dra- 
malique qui fera l'objet du concours (1). 

Aart. 15. — Vingt-cinq jours, y compris celui de l'entrée en 
loge, sont accordés aux concurrents pour mettre la scène en 
musique avec orchestre. 

Ant. 16. — Les loges sont numérotées et tirées au sort entre 
les concurrents, Elles renferment un piano, un lit, une table 
et les objets nécessaires à leur service. 

Ant. 17. — Les concurrents sont immédiatement introduits 
et enfermés dans leurs loges. Leurs malles ou paquets sont 
inspectés par le président du jury et le secrétaire ; ils ne peuvent 
contenir ni compositions musicales, manuscrites ou imprimées, 
ni aucun ouvrage de théorie. 

ART. 18. — Aucune autre personne que le secrétaire du jury, 
le surveillant et les domestiques de service ne peut pénétrer 
dans les loges des concurrents. 

Tout paquet ou journal, à l’adresse de l’un deux, est ouvert 
ou déployé avant la remise, par le gardien des loges, qui s'as- 
sure s’il ne contient aucun objet défendu. 


(1) Voir page 117 : Concours pour les cantates. 
10. 


(114) 


En cas d'indisposition, ledit gardien accompagne en loge la 
personne dont le concurrent réclamera les soins. 

Aur. 19. — Les concurrents se réunissent aux heures de 
repas et de récréation. 

Tout le reste du temps ils sont enfermés dans leurs loges. 

Aur. 20. — Leur travail étant terminé, ils en déposent les 
manuscrits accompagnés de billets cachetés, entre les mains du 
secrétaire, qui paraphe immédiatement chacune des pages. 

Aur. 21. — Tout concurrent qui se retire sans faire la remise 
du manuscrit complet de son ouvrage, est considéré comme 
ayant renoncé au concours. 

Aur. 22. — Le jour qui suit la clôture du concours, le jury 
se réunit à huit heures du matin. Il reçoit des mains du secré- 
taire les compositions des concurrents et arrête les mesures 
nécessaires pour l'examen de ces œuvres. Il fixe, en outre, le 
jour auquel il sera procédé à l'audition des morceaux au piano. 

Les concurrents doivent se procurer des chanteurs pour 
l'exécution de leurs scènes; ils peuvent toutefois prendre part 
à cette exécution. 

Anr. 23. — L'audition étant terminée, le président pose la 
question de savoir s'il y a lieu de décerner un premier prix. 

Si la résolution est affirmative, les membres du jury votent 
sur le choix du compositeur qui a mérité le premier prix. Le 
président proclame le résultat du vote. 

Puis le président met aux voix s’il y a lieu de décerner un 
second prix, et les mêmes formes que pour le premier sont 
observées. 

Il en est de même si le jury décide qu'il y a lieu de décerner 
une mention honorable. 

Ant. 24. — La distribution des prix a lieu dans une séance 
solennelle, à laquelle sont invités les membres du jury, les direc- 





(115) 


teurs et les membres des Commissions des conservatoires de 
musique. 

Cette séance est suivie de l'exécution à grand orchestre du 
morceau couronné, 

Anr. 25. — Avant d'être admis à jouir de la pension instituée 
par les arrêtés sur la matière, le lauréat devra subir, devant le 
jury qui a jugé le concours,un examen sur les matières suivantes 

Langue française ou flamande. — Le lauréat devra, dans 
un travail écrit, fournir la preuve qu'il est en état d'exprimer 
ses idées en langue française ou en langue flamande, à son 
choix. Le sujet qui lui sera donné à traiter sera choisi parmi les 
objets de ses études d'artiste. 

Littérature générale. — Le lauréat sera interrogé sur la 
Bible, sur les poëmes d'Homeère el du Dante, ainsi que sur les 
Niebelungen, sur les drames d’Eschyle, de Sophocle, d’Euri- 
pide, de Shakespeare, de Corneille, de Vondel, de Goethe et de 
Schiller; il donnera une idée sommaire de ces œuvres, des res- 
sources que son art peut y trouver et des principaux person- 
nages qui y figurent. 

Les lauréats pourront indiquer eux-mêmes au jury les 
ouvrages qui ont fait particulièrement l'objet de leurs études. 

Histoire et antiquités. — Notions générales d'histoire uni- 
verselle ; l’histoire de la Belgique avec plus de détails. 

Histoire de la musique dans l'antiquité, le moyen âge et les 
époques modernes, connaissance et appréciation esthétique des 
principales œuvres musicales composées depuis le XVI: siècle 
jusqu'à ce jour. 

Si l'examen a lieu en flamand, le lauréat devra justifier dans 
l'épreuve orale prescrite par le 6 3 du présent article, qu'il a de 
la langue française une connaissance suffisante pour profiter 

immédiatement de ses voyages à l'étranger. 


(116) 


Aur. 26. — Le lauréat doit voyager un an et demi en Alle- 
magne, dix mois en Italie, et séjourner ensuite huit mois à 
Paris. Pendant la quatrième année, il ne peut jouir de sa pen- 
sion qu’en habitant la Belgique. 

Il envoie, avant le 1er mai des trois dernières années pendant 
lesquelles il jouira de Ja pension, deux grandes compositions 
musicales, l'une vocale avec accompagnement d'orchestre, 
l’autre symphonique; ces compositions sont soumises à l'examen 
de la classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique et 
deviennent l'objet d’un rapport qui sera publié. Dans le cours 
de la dernière année, il doit faire la remise d'un morceau instru- 
mental à grand orchestre, qui ne sera point examiné, mais qui 
sera exécuté dans la plus prochaine séance de distribution des 
prix du concours de composition musicale. Il adresse, en outre, 
tous les trois mois, au gouvernement, un rapport sur ses voyages 
et sur ses travaux. Ces rapports sont également communiqués 
à la classe des beaux-arts de l’Académie royale de Belgique. 

Ilse conforme, au surplus, aux instructions que le Ministre 
lui remet après avoir consulté le jury. 

Art. 27. — Le départ du lauréat est fixé au fer décembre; 
sa pension prend cours à partir de ce jour et lui est payée par 
semestre et par anticipation 

Art. 23. — Il est remis au lauréat une lettre de recomman- 
dation générale pour les agents diplomatiques ou consulaires 
belges dans les pays indiqués à l'article 26. A son arrivée dans 
une ville où il compte séjourner et où réside un de ces agents, 
de même qu'à son départ de cette ville, il est tenu de lui pré- 
senter cette lettre de recommandation, sur laquelle la date de 
la présentation est immédiatement mentionnée. Si son séjour 
dans cette ville doit se prolonger, il se représente à la légation 
ou au consulat au bout de trois mois. 


(117) 


Ant. 29. — Les frais divers du concours sont à charge du 
Gouvernement; il est alloué à chacun des cancurrents, pour 
frais de nourriture et d'entretien, une indemnité de trois francs 
pour chaque jour qu'il reste enfermé en loge. 

AnT. 50 — Dans les cas non prévus par le présent règle- 
ment, le Ministre se réserve de prononcer, sur l'avis du jury. 








CONCOURS POUR LES CANTATES. | 


D rune 


Anstitution (1). 


Anr. fe", — Il est ouvert un double concours pour la com- 
position d'un poême en langue française et d'un poëme en 
langue flamande destinés à être mis en musique pour le prix de 
composition musicale. | 

Anr, 2. — Ïl sera décerné un prix de 300 francs ou une mé- 
daille d'or de la même valeur à l'auteur de chacun des deux 
poëmes, français et flamand, désignés par le jury. 

Les poëmes ne contiendront pas plus de trois morceaux de 
musique de caractère différent, entrecoupés de récitatifs. Le 
choix des sujets est abandonné à l'inspiration des auteurs, qui 
pourront, à leur gré, écrire un monologue ou introduire divers 
personnages en scène. 


(1) Arrêté royal du 31 mars 1879. 


(118) 


Aur. 5. — Les écrivains belges qui voudront concourir pour 
l'obtention de l’un ou l’autre des prix institués par le présent 
arrêté adresseront, avant le fer mai (1), leur travail au secré- 
taire de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaur- 
arts de Belgique. 

Les manuscrits ne porteront aucune indication qui puisse 
faire connaître l’auteur. 

Ils seront accompagnés d’un billet cacheté contenant le nom 
et le domicile de l’auteur. 

Il est interdit, sous peine d'être déchu du prix, de faire usage 
d'un pseudonyme. 

Dans ce cas, le prix sera dévolu au poëme qui suivrait immé- 
diatement dans l'ordre de mérite. 

Art. 4. — Le jugement des poëmes, tant français que fla- 
mands, se fera par un jury de sept membres à nommer par 
le Roi, sur une liste double de présentation dressée par la 
classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique. Quatre 
membres au moins du jury devront connaître les deux lan- 
gues. 

Aar. 5. — Les deux poëmes couronnés seront transmis au 
moins quinze jours avant le concours de composition musicale 
au Ministre de l’intérieur, qui en fera faire la traduction. Ils 
seront ensuite renvoyés au jury, qui désignera le poëme à mettre 
en musique. 

Les concurrents pourront se servir soit du texte original, soit 
de la traduction pour la composition musicale. 

Anr. 6. — Le choix du poëme se fait le jour de l'épreuve 
préparatoire. Toutefois, les billets cachetés ne sont ouverts 
qu'après l'ouverture du concours définitif. 


(1) Le prochain concours aura lieu en 1883. 





(119) 


. Un exemplaire du poëme original et de la traduction est 
remis à chacun des concurrents au moment de l'entrée en loge 
pour ce concours, 


. Programme. 


Les cantates auront pour sujet ou un fait historique ou une 
création idéale susceptible de mouvement et d'expression dra- 
malique. Elles ne dépasseront pas 200 vers. 

Les cantates ne doivent pas être assimilées au développement 
d'un drame en action, ni coupées par scènes et par actes. La 
cantate est simplement une pièce de poésie ayant pour objet 
d'exprimer les sentiments d’un ou de plusieurs personnages et 
l'auteur ne devra pas y supposer des entrées en scène el des 
sorties qui ne seraient pas intelligibles en l'absence de la 
représentation théâtrale, 


(120) 


LAURÉATS 


DES 


GRANDS CONCOURS DE COMPOSITION MUSICALE. 


1841. 
1883. 
1845. 


1847. 
1849. 
4851. 
1853. 
1855. 


1857. 
1859. 


4861. 


1865. 


4er prix. 
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jer » 
A » 
jer » 
gd » 
jer » 
24 » 
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Ad » 
Jer » 
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M. honorable. 
4er prix. 
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M. honorable. 


4er prix. 
24 » 


M. honorable. 


4er prix. 
: prix 


» 
M. honorable. 


rame ie à 


Soubre (E.J), de Liége. 
Meynne (G.), de Bruxelles. 
(Non décerné.) 

Ledent (F.-E.). 

Samuel (Ad.-0.), de Liége. 
Terry (J.-Léonard), de Liége. 
Batta (J.), de Bruxelles. 
Gevaert (F.-A.), de Huysse. 
Lemmens (J.-N.). de Bruxelles. 
Stadfeldt (Alexandre), de Wiesbaden. 
Lassen (Édouard), de Copenhague. 
Le même. 

Rongé (J.-B.), de Liége. 
(Non décerné.) 

Demol (Pierre), de Bruxelles. 
Le même. 

(Non décerné.) 

Benoît (Pierre-L.), d'Harlebeke. 
Le mê 


me. 

Conrardy (Jules-Lamb.), de Liége. 

Radoux (Jean-Théodore), de Liege. 

(Non décerné), l'auteur étant M. Conrardy, 
déjà second prix en 4857. 


Vander Velpen (J.-B.), de Malines. 
Wantzel (Frédéric), de Liége. 

(Non décerné.) 

Dupont (Henri-Joseph),  d'Ensival (Liége). 


Vander Velpen (J -B) de Malines. 
Van Hoey (Gust.-J.-C.-M.), de Malines. 
Dupont (Henri-Joseph), d'Ensival (Liége). 
Huberti (Léon-Gustave), de Bruxelles. 
Van Gheluwe (Léon), de Wannegem. 








(121) 


1865. Aer prix. Huberti (Léon-Gustave), de Bruxelles. 
Dd » Vanden Eeden (J.-Bapt.), de Gand. 
gran +) (Gust=J-C-M), de Malines. 
aes (Louis- Antoine), e Tournai. 
M honorable. | Rüfer (Phil-Barthélemy), de Liége. 
1867. Aer prix. Walput (Ph.-H.-P.-J.-B.), de Gand. 
Van Gheluwe (Léon), de Wannegem. 


Te D 


2 » Haes (Louis-Antoine), de Tournai. 
1869. 4er » Vanden Eeden (J.-Bapt.}, de Gand. 
aa > Mathieu (Émile), de Louvain. 
Pardon (Félix), de St-J.-ten-Noode. 
M. honorable. Demol (Guillaume), de Bruxelles. 
1814, 4er prix. Le même. 
Dd » (Non décerné), l'auteur, M. Émile Mathieu, 
or ayant déjà obtenu un second prix en 1869, 
ilman (Alfred), de St-J.-ten-Noode. 
M. honorable. Blaes (Édouard), de Gand. 
4873. 4er prix. Servais (Franç.-Mathieu), de Hal. 
2% > Van Duyse (Florimond), de Gand. 
M, honorable. De Vos (Isidore), de Gand. 
4875. Aer prix. Le mème. 
24 » Tilman (Alfred), de St-J.-ten-Noode. 
M. honorable. De Pauw (J.-B.), de Bruxelles. 
1871. Aer prix. Tinel (Edgar), deSinay(St-Nicolas). 
94 Simar (Julien), de Bruxelles. 
? De Pauw (J.-B., de Bruxelles. 
Dupuis Gghain), de Liége. 
M. honorable. Dethier (Émile), de Liége. 
Soubre (Léon), de Bruxelles. 
4879. 4er prix. (Non décerné.) de Lié 
: upuis (Sylv.), e Liége. 
2 prix. De Pauw DE), de Bruxelles. 
1881. 4er prix. Dupuis (Sylv.), de Liége. 
24 prix. Dubois (Léon), de Bruxelles. 


(122) 


LAURÉATS DES CONCOURS DES CANTATES. 


POBMES FRANCAIS. 


4847. M. Pujol (Auguste). — Le roi Lear (1;. | 

1849. » Gaucet, de Liége. — Le songe du jeune Scipion (2). 

4851. » Claessens (J.-J.). — Le festin de Balthazar (3). 

4853. » Michaëls (Clément), de Bruxelles. — Les Chrétiens-Mar- 
tyrs (4). (Pris en dehors de 46 concurrents.) 

1855. » Steenberghe. — Le dernier jour d'Herculanum (5). 

4857. » Wytsman (Clém.), de Termonde. — Le meurtre d’Abel(6). 

4859. » Braquaval (Mme Pauline). — Le juif errant (T). 

4861. » La même. — Agar dans le désert (8). 

1863. » Kürth, de Mersch. — Paul et Virginie {9). 


(1) Bulletins, Are série, t. XIV, {re part., 1847; p. 607. 
(2) Non imprimé dans les Bulletins. 

(3) Id., id. 

(4) B. Are série, t. XXI, IIe part., 1854; p. 552. 

(5) B. 1re série, t. XXII, Ile part., 1855; p. 332. 

(6) B, 2e série, t III, 1857 ; p. 88. 

(7) B. 2e série, t. VIII, 1859 ; p. 47. 

(8) B. 2° série, t. XII, 1861 ; p. 164. 

(9) B. 2e série, t. XVI, 1863 ; p. 278. 


(123) 


POEMES FRANCAIS ET FLAMANDS, 


4865. Mme Strumann, née Amélie Picard, de St-Léger- sur-Ton. — 
La fille de Jephté (1). 
» M. Hiel (Emmanuel), de Termonde. — De Wind (2). 
4867. » Michaëls (Clément), de Bruxelles. — Jeanne d'Arc (8). 
» _» Versnayen (Charles), de Bruges. — Het Woud (4). 
1869, » Lagye (Gustave),d'Anvers.— La dernière nuit de Faust (5). 
Traduction flamande par M. Emmanuel Hiel (6). 
» _» Adriaensen (Jean), à Louvain. — De zuster van liefde (T\. 
1814. » Michaëls (Clément), de Bruxelles. — Le songe de Co- 
lomb (8). Traduction flam. par M. Emmanuel Hiel (9). 
» _» Willems (Franz), à Anvers — Zegetocht der dood op het 
slagveld (10). 
1813. » Abrassart (Jules), de Louvain. — L'Océan (41). 
» _» Van Droogenbroeck (Jean), à St-Josse-ten-Noode. — Tor- 
quato Tasso's dood (12). — Traduction française par 
M. J. Guilliaume (43). 
1875. » Abrassart (Jules), de Louvain. La dernière bataille(A4) . 


(1) Bulletins, 2e série, t. XX, 1865; p. 593. 

(2) B. 2e série, t. XXII, 1866; p. 248. 

(3) Non imprimé dansles Bulletins. 

(4) B. 2e série, t. XXIV, 1867; p. 270. 

(5) B. 2e série, t. XXVIII, 1869; p. 503; — (6) p. 310. 
(7) Non imprimé dans les Bulletins. 

(8) B. 2e série, t. XXXII, 1871; p. 141; — (9) p. 147. 
(10) et — (11) Non imprimés dans les Bulletins. 
(12) B. 2e série, t. XXXVI, 1873; p. 292; — (13) p. 287. 
(14) Non imprimé dans les Bulletins. 


(14 ) 


4875. M. Sabbe (Jules), de Bruges. — De Meermin (A). — Traduc- 
tion par M. J. Guilliaume (2). 
4877. » Michaëls ( Clément), de Bruxelles. — Samson et Da- 
lila (3). 
» » Sabbe (Jules), de Bruges. — De klokke Roeland (4). — 
Traduction par M. Jules Guilliaume (5). 
4879. » Baes (Edg.), à Ixelles. — Judith. 
» » Van Droogenbroeck (3.1, à St-Josse-ten-Noode. — Ga- 
moëns 6). — Traduction par M. Jules Guilliaume (7). 
4881. » Lagye (G.), à Schaerbeek. Les filles du Rhin. 
» » Bogaerd (Charles), à Laeken. — Scheppingslied, — 
Traduction par M. Antheunis (8). 


(1) Bulletins, 2° série, t. XLII, 1876; p. 440; — (2) p. 44. 
(3) Non imprimé dans les Bulletins. 

(4) B. 2e série, t. XLIV, 1877; p. 300; — (5) p. 306. 

(6) B. 2 série, t. XLVIII, 1879, p. 330; — (7) p. 324. 

(8) B. 3° série, t. II, 


(125) 


PRIX PERPÉTUELS. 


PRIX DE STASSART POUR UNE NOTICE SUR UN BELGE CÉLÈBRE. 


Anstitution. 


Dans la séance de la classe des lettres du 5 novembre 1851, 
M. le baron de Stassart lut à ses confrères la note suivante : 

« Je viens exécuter un projet que, déjà, vous m'avez fait 
» l'honneur d'accueillir; je viens mettre à votre disposition un 
» capital de deux mille seize francs en rentes sur l’État belge, 
» pour fonder, au moyen des intérêts accumulés, un prix per- 
» pétuel qui, tous les six ans, à la suite d'un concours ouvert 
» deux années d'avance, soit décerné, par la classe des lettres, 
» à l'auteur d'une notice sur un Belge célèbre, pris alternative- 
» ment parmi les historiens ou les littérateurs, les savants et les 
» artistes. Lorsqu'il s'agira d'un savant, la classe des sciences, 
» et lorsqu'il s’agira d’un artiste, la classe des beaux-arts sera 
» priée d'adjoindre deux de ses membres aux commissaires de 
» la classe des lettres pour l'examen des pièces. 

» Notre Académie, comme l’Institut de France, est, je n'en 
» fais aucun doute, parfaitement habile à recevoir les dona- 
» tions et les legs qui lui seraient faits. 

» Je suis heureux , Messieurs, de donner à l’illustre Com- 
» pagnie, qui m'a fait "honneur de m'admettre dans son sein, 
» ce lémoignage de l'intérêt que je lui porte et de mon dé- 
» vouement sans bornes. » 

La classe accueillit avec empressement cette offre généreuse 
el en exprima sa gratitude au donateur, qui, au mois de mai 
1853, ajouta à ce premier don une somme de deux cents francs. 


Ce don complémentaire avait pour objet de compenser la dimi- 
11. 


(126) 


nution de revenu due à la conversion des rentes 5 p. c. en rentes 
à 41/2 p.c. (1). 


Concours. 
1re pÉarope (1851-1856). 


La classe des lettres a ouvert la série des biographies consa- 
crées à des Belges célèbres, en demandant une notice consacrés 
à la mémoire du donateur le baron de Stassart. Ce concours 
donna pour résultat un travail de M. Eug. Van Bemmel, cou- 
ronné en mai 1856 et publié dans le tome XX VIlIdes Mémoires 
couronnés et des Mémoires des savants étrangers, in-4°. 


2e PÉRIODE (1857-1862). 


Cette période, demandant l'Éloge de Van Helmont, n'a pas 
donné de résultat, bien que ce concours ait été prorogé d'an- 
née en année jusqu'en 1867. 


3° PÉRIODE (1863-1868). 


Elle devait être consacrée à l'éloge d'un artiste, mais, à cause 
du résultat négatif de la 2° période, la classe des lettres à 
décidé de demander l'éloge d’un savant en même temps que 
celui d’un artiste comme sujets pour chacune de ces périodes. 

Ce double concours ayant pour objet l’Éloge de Mercator et 
l'Éloge d'Antoine Van Dyck, n'a donné pour résultat qu'un tra- 
vailsur Van Dyck, par MM. Frans De Potter et Jean Broeckaert, 
couronné dans la séance de la classe des lettres du 12 mai 1875 
et publié dans le tome XXII des Mémotres couronnes et autres, 
ia-8°, 


(1) Par suite de la conversion du 4 1/2 en & p. c., ce prix est 
réduit depuis le 1° mai 4880 à 528 francs. 


: à 


(137 ) 


4e PÉRIODE (1869-1874). 


Cette quatrième période, dont le terme fatal a été prorogé 
jusqu'au {er février 1876, a donné pour résultat un travail de 
M. Max Rooses sur Christophe Plantin, ses relations, ses tra- 
vaux et l'influence exercée par l’imprimerie dont il fut le 
fondateur. 11 a été imprimé dans le t. XXVII des Mémoires 
in-8°, 

5e PÉRIODE (1875-1880). 


La classe des lettres offre un prix de six cents francs à l’au- 
teur de la meilleure notice consacré à Simon Stévin. Le terme 
fatal pour la remise de; manuscrits expirera le premier février 
1882. | 

La classe croit répondre aux intentions du fondateur en de- 
mandant surtout un travail littéraire. En conséquence, les con- 
currents, sans négliger de se livrer à des recherches qui 
ajouteraient des faits nouveaux aux faits déjà connus ou réta- 
bliraient ceux qui ont été présentés inexactement , s'abstien- 
dront d'insérer dans leur notice des documents en entier ou 
par extraits, à moins qu'ils n’aient une importance capitale. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et aux 
règles habituelles des concours annuels de l’Académie. 





PRIX DE STASSART POUR UNE QUESTION D'HISTOIRE NATIONALE. 


Institution. 


Dans son testament olographe, en date du 19 mai 1854, 
le baron de Stassart avait inscrit la clause suivante: 


(128 ) 


« Mon légataire universel (M. le marquis de Maillen) achè- 
» {era cinq cents francs de rentes belges , et il priera l'Acadé- 
» mie royale des sciences, des lettres et des arts de Belgique 
» de les employer à fonder un prix qui soit décerné tous les 
six ans (afin qu'il excède, avec les intérêts accumulés, trois 
mille francs) pour une question d’histoire nationale » (1). 


3 


Concours. 
1re PÉRIODE (1859-1864). 


La classe des lettres a ouvert la première période sexennale 
de concours en demandant l'AÆistoire des rapports de droit 
public qui ont existé entre les provinces belges et empire 
d’ Allemagne, depuis le Xme siècle jusqu’à lincorporation 
de la Belgique dans la république française. 

Le prix de cette période a été décerné, en mai 1869, à M. Émile 
de Borchgrave. Son travail a été publié dans le tome XXXVI 
des Mémoires couronnés et des Mémoires des savants étran- 
gers, collection in-4°, 


2e PÉRIODE (1865-1870). 


Le concours de la deuxième période demandait d'Ezposer 
quels étaient, à l’époque de l’invasion française en 1794, 
les principes constitutionnels communs à nos diverses pro- 
vinces et ceux par lesquels elles différaient entre elles. 


(1) Par suite de la conversion du 4 1/2 en 4 p. c., ce prix est 
réduit depuis le 19° mai 1880 à 3,688 francs. 


(129 ) 


Le prix a été décerné, en mai 1874, à M. Edmond Poullet. 
Son travail a été publié dans le tome XXVI des Mémoires 
couronnés et autres, collection in-8°. 


3° PÉRIODE (1871-1876). 


La classe offre, pour la troisième période, un prix de trois 
mille francs au meilleur travail en réponse à la question 
suivante : 

Apprécier l’influence exercée au XV I'"* siècle par les géo- 
graphes belges, notamment par Mercator et Ortelius. 

Donner un exposé des travaux relatifs à la science géo- 
graphique qui ont été publiés aux Pays-Bas, et de ceux 
dont ces pays ont été l’objet, depuis l’invention de l’impri- 
merie et la découverte de l’ Amérique jusqu’à l’avénement 
des archiducs Albert et Isabelle. On s’attachera , à la fois, 
à signaler les œuvres, les voyages, les tentatives de toute 
espèce par lesquels les Belges ont augmenté la somme de nos 
connaissances géographiques, et à rappeler les publications 
spéciales, de quêlque nature qu’elles soient, qui ont fait 
connaître nos provinces à leurs propres habitants et à 
l'étranger. 

Le terme fatal pour la remise des manuscrits expirera , par 
prorogation, le 1+r février 1882. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et aux 
règles des concours annuels de l’Académie. 


( 130 ) 


PRIX DE SAINT-GENOIS POUR UNE QUESTION D'HISTOIRE OU DE 
LITTÉRATURE EN LANGUE FPAMANDE. 


Anstitution. 


Lors du décès de M. le baron de Saint-Genois, le 13 sep- 
tembre 1867, M. De Decker, son exécuteur testamentaire, 
communiqua à l’Académie l’extrait suivant du testament du 
défunt : | 

a N° 9. Ik legatere eene som van duizend franks aan de 
koninklijke Akademie van België, en eene andere som van rijf 
honderd franks aan de Maatschappij : De taal is gansch het 
volk. Zij zullen er gebruik van maken om de eene of andere 
prijskamp over geschiedenis of letterkunde uit te schrijven in 
het vlaamsch. 

» Nr 10. Tot het uitvoeren van dit minen laatsten wil, 
benoem ik, wat nr 9 aangaat, de heeren P. De Decker en 
Dr Snellaert. » 

La Commission administrative, dans sa séance du 11 no- 
vembre 1867 , se conformant aux volontés du défunt, institua 
un prix de quatre cent cinquante francs, à décerner tous les 
dix ans, à l'auteur du meilleur travail écrit en flamand, 
en réponse à une question d'histoire ou de littérature pro- 
posée par la classe des lettres. 


(151 ) 


Concours. 
17e PÉRIODE (1868-1877). 


Conformément à la volonté du fondateur et à ses géné- 
reuses dispositions, la Classe offre, pour la première période 
décennale de ce concours, un prix de quatre cent cinquante 
francs au meilleur travail, rédigé en flamand, en réponse à 
la question suivante : 


In de vlaamsche gedichten der XIII en XIWde eeuwen 
opzoeken wat de zeden en gebruiken des volks herinnert, 
en bepalen wat er het nationaal gevoel in kenmerkt. 


Rechercher dans les poëmes flamands des XIIIe et XIVe 
siècles ce qui retrace les mœurs et les usages du peuple et 
déterminer ce qui y caractérise le sentiment national. 


Le délai pour la remise des manuscrits expirera le 1er fé- 
vrier 1882, 

Les concurrents devront se conformer aux règles précitées 
des concours annuels de l'Académie. 


(152) 


PRIX TEIRLINCK POUR UNE QUESTION DE LITTÉRATURE 
FLAMANDE. 


Institution. 


Feu M. Auguste Teirlinck, greffier de la justice de paix du 
canton de Cruyshautem (Fl. or.), domicilié à Elseghem, et dé- 
cédé en cette commune le 7 avril 1873, avait inscrit la dispo- 
sition suivante dans son testament : 

« Vijf duizend franks te betalen tot het stichten van eenen 
Vlaamschen prijs bij de Academie van kunsten en letteren 
te Brussel. » 

Ce legs a été accepté, au nom de l'Académie, par arrêté 
royal du 12 mars 1875. 

La classe des lettres, consultée au sujet de ce prix, avait 
chargé trois de ses membres, MM. le baron Guillaume, Faider 
et Conscience, de lui faire un rapport sur la manière d'inter- 
préter les intentions de feu M. Teirlinck. Voici ce rapport qu'elle 
a ratifié : 

« La Commission, après avoir entendu l'interprétation ration- 
nelle, donnée par l'honorable M. Conscience, aux expressions 
dont s’est servi le testateur, a pensé qu'il s'agissait de la fon- 
_dation d'un prix; que cette fondation avait un caractère de 
perpétuité ; qu'en conséquence le capital de cinq mille francs, 
légué à la classe des lettres, devait être placé de façon à for- 
mer tous les cinq ans, au moyen des intéréts accumulés, un 
prix d'environ mille francs. » 

Quant à la nature des questions à proposer ou des travaux 
à couronner, la Commission a pensé que le fondateur n'a pas 


(133) 


pu avoir précisément pour objet une œuvre écrite en langue 
flamande, que cette expression n'a pas été expressément for- 
mulée par lui, que, par conséquent, on doit appliquer dans le 
cas présent les règles ordinaires et autoriser des travaux écrits 
en langue française, en langue flamande ou en langue latine, 
pourvu qu’il reste bien entendu que les questions auront pour 
objet fondamental l’encouragement de la littérature flamande. 
Quant à l'impression des travaux couronnés, elle est régie par 
les dispositions du règlement de la classe qui conserve sou droit 
d'appréciation. 


Concours. 
17e PÉRIODE (1877-1882). 


Concours quinquennal pour une question de littérature 
flamande. 


Conformément à la volonté du testateur et à ses généreuses 
dispositions, un prix de mille francs sera accordé au meilleur 
ouvrage en réponse à la question suivante : 

Faire l'histoire de la prose néerlandaise avant Marnix 
de Sainte- Aldegonde. 

Le terme fatal pour la remise des manuscrits, qui peuvent 
être rédigés en français, en flamand ou en latin, expirera le 
1e février 1882. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et aux 
règles des concours annuels de l’Académie. 


12 


(134) 


PRIX DÉCENNAL DE LITTÉRATURE FLAMANDE FONDÉ 
pan Mme Ve AnTON BERGMANN. 


Ænstilufion. 


Par dépêche du 10 décembre 1875, M. le Ministre de l'Inté- 
rieur avait adressé, en communication, la lettre suivante de la 
dame Anton Bergmann, de Lierre, témoignant l'intention de 
faire dotation à l'Académie de la somme de cinq mille francs, 
montant du prix quinquennal de littérature flamande décerné 
à l'œuvre, Ernest Staas, schetsen en beelden, de feu son 
Mari. 


Nazareth bij Lier, den 21 October 1875. 


MisnnEER DE Minisren, 


« Ik heb de eer het volgende voorstel aan uwe goedkeuring te 
onderwerpen. 

+ De somme van vijf duizend frank, door mij ontvangen 
van den vijfjaarlijkschen prijs voor Nederlandsche letterkunde, 
aan het werk Ernest Staas, schetsen en beelden, van mijnen 
op 21 Januari 1874 te Lier overleden Echtgenoot, Anton Berg- 
mann, door het Staatsbestuur toegewezen, zal door mij aan de 
koninklijke Academie van wetenschappen, letteren en schoone 
kunsten van België worden geschonken, ten einde daarmede 
eenen tienjaarlijkschen prijs te stichten, die den naam zal 
dragen van prijs Anton Bergmann, ter nagedachtenis van 
mijnen diep betreurden Echtgenoot. En 

De prijs zal bestaan in de gedurende tien jaren verzamelde 


(455 ) 


interesten van de boven genoemde somme van vijf duizend 
frank, en om de tien jaar worden verleend aan de beste in het 
Nederlandsch geschreven Geschiedenis van eene stad of eene 
gemeente van ten minste vijf duizend inwoners der Vlaamsch- 
sprekende gewesten van België, gedurende een tijdperk van 
tien jaren uitgekomen. | 

» Het aanmoedigen van schrijvers van plaatselijke geschiede- 
nissen werd door mij verkozen, omdat wijlen mijn Echtgenoot 
tevens het vak der historie beoefende en eene geschiedenis van 
zijne geboortestad Lier vervaardigde. 

» In het eerste tienjarig tijdperk zullen naar den prijs dingen 
de geschiedenissen van steden of gemeenten, die tot de pro- 
vincie Antwerpen behooren. 

» In het tweede tienjarig tijdperk, die van steden of gemeenten 
der provincie Brabant. 

» In het derde, die van steden of gemeenten der provincie 
Oost-Vlaanderen. - 

» In het véerde , die van steden of gemeenten der provincie 
West-Vlaanderen. 

» En in het vijfde, die van steden of gemeenten der provincie 
Limburg. 

» Voor de volgende tijdperken zal dezelfde orde worden ge- 
volgd. : 

» De jury, gelast met het toewijzen van den prijs, zal bestaan 
uit vijf leden, door het Staatsbestuur, op voordracht eener lijst 
van candidaten in dobbel getal door de koninklijke Academie 
opgemaakt, te benoemen. 

» Mocht geene der gedurende het tienjarig tijdperk uitge- 
komen geschiedenissen doer de jury ter bekroning worden 
waardig geoordeeld, dan zullen de interesten bij het kapitaal 
worden gevoegd, en de prijs voor het volgende tijdvak met de 


( 156.) 


interesten van den niet toegewezen prijs worden vermeerderd. 


In dit geval zal de volgende provincie aan de beurt wezen. 

» Gaarne zou ik vernemen, Mijnheer de Minister, of het door 
mij gedane voorstel onder de voorwaarden, die ik zoo vrij ben 
u hierboven op te geven, door U wordt aangenomen. 

» Aanvaard, Mijnheer de Minister, de betuiging mijner bij- 
zondere hoogachting. 


» Weduwe ANTON BERGMANN, 


» geb. Van ACKER. « 


nn —— 


TRADUCTION. 


« J'ai l'honneur de soumettre à votre approbation la propo- 
sition suivante: 

» La somme de cinq mille francs que j'ai reçue pour le 
prix quinquennal de littérature flamande, décerné par le Gou- 
vernement à l'ouvrage : Ernest Slaas, schetsen en beelden, 
‘de mon mari, décédé le 21 janvier 1874, à Lierre, sera ac- 
cordée par moi à l'Académie royale des sciences, des lettres et 
des beaux-arts de Belgique, afin d'en fonder un prix décennal, 
qui portera le nom de prix Anton Bergmann, en mémoire 
de mon très regretté Mari. 

» Le prix consistera dans les intérêts de la somme de cinq 
mille francs susmentionnée, accumulés pendant dix années; 
il sera décerné tous les dix ans à la meilleure histoire, écrite en 


(137) 


néerlandais, d’une ville ou d’une commune des localités fla- 
mandes de la Belgique (7/laamschsprekende gewesten) d'au 
moins cinq mille habitants et qui aura paru pendant une 
période de dix ans. 

» J'ai choisi l’encouragement d'écrivains de monographies, 
parce que feu mon mari cultivait aussi la branche de l’his- 
loire et qu'il écrivit une monographie de Lierre, sa ville 
natale, 

» Pour la première période décennale pourront aspirer au 
prix, les monographies de villes ou de communes appartenant 
à la province d’ Anvers. 

» Pour la deuxième période décennale, celles de villes ou de 
communes de la province de Brabant. 

» Pour la troisième, celles de villes ou de communes de.la 
Flandre orientale. 

» Pour la quatrième, celles de villes ou de communes de la 
province de la Flandre occidentale. 

» Et pour la cinquième, celles de villes ou de communes de 
la province de Limbourg. 

» Le même ordre sera suivi pour Tes périodes subséquentes. 

» Le jury chargé de décerner le prix se composera de cinq 
membres nommés par le Gouvernement, sur la présentation 
d'une liste double de candidats, faite par l’Académie. 

» Si aucune des histoires, qui ont paru pendant la période . 
décennale, n'est jugée digne, par le jury, d’être couronnée, les 
intérêts seront ajoutés an capital, et le prix pour la période sui- 
vante sera augmenté des intérêts du prix non décerné. Dans ce 
cas ce sera le tour de la province suivante. 

» J'apprendrais volontiers, Monsieur le Ministre, que ma 
proposition fût admise, sous les conditions que j'ai pris la 
liberté de vous poser ci-dessus, 

12. 


( 158 ) 


» Agréez, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma considé- 
ration très-distinguée. 


Signé : Veuve ANTON BERGMANS, 


» née Van ACKER. » 


La classe des lettres, conformément à l'avis de la Gommis- 
sion qui a examiné le projet de donation, a constaté que, 
dans Fintention de la donatrice, qui a en vue de favoriser la 
littérature flamande, le prix ne doit être décerné qu'aux 
provinces ou parties de provinces où l’on parle le flamand 
Wlaamschsprekende gewesten); que par suite, pour ce qui 
concerne le Brabant, l'arrondissement de Nivelles ne doit pas 
être compris dans la donation. 

H résulte, également, des termes généraux employés, que 
les œuvres historiques seront comprises dans les avantages de 
la fondation du prix, qu'elles aient pour auteurs des étrangers 
ou des Belges, pourvu qu'elles soient écrites en néerlandais. 


(139 ) 


Concours. 
1re PÉRIODE (1877-1887). 


Concours décennal pour une histoire ou une monographie d'une 
ville ou d'une commune flamande de la Belgique. 


Conformément aux dispositions prises par la fondatrice et 
approuvées par la classe des lettres dans sa séance du 7 février 
1876, un prix de deux mille deux cent cinquante francs sera . 
décerné à l’auteur de la meilleure histoire ou monographie, qui 
aura été publiée en flamand, pendant cette première période, 
au sujet d’une ville ou d’une commune comptant 5,000 habi- 
tants au moins, et appartenant à la province d’ Anvers. 

La première période prend cours du fer février 1877, pour 
finir au 1er février 1887. 


(140 ) 


FONDATION JOSEPH DE KEYN. 





Prix annuels et perpétuels pour des ouvrages d'instruction 
et d'éducation laïques. 


Fosstétotion, 


La classe des lettres, dans sa séance du fer mars 1880, 
a reçu communication de M. le Ministre de l’Intérieur de la 
copie d’un acte par lequel M. Joseph De Keyn (1), de Saint- 
Josse-ten-Noode, fait, sous certaines conditions, donation à 
l’Académie, d'une somme de 100,000 francs (2); ainsi que 
d’un autre acte qui constate l'acceptation de cette libéra- 
lité (3). 


(1) Décédé le 14 avril 1880. 

(2) Afin d'assurer une rente annuelle de 4,000 francs, cette 
somme a été portée, par le donateur, à 106,410 francs. 

(3) Acte du 5 février 1880, contenant : Donation par Mr Joseph 
De Keyn, propriétaire à Saint-Josse-ten-Noode, rue de l'Astrono- 
mie, 29, à l'Académie royale des sciences, des lettres et beaux-arts 
de Belgique. 

Par-devant nous, Albert De Ro, notaire à Saint-Josse-ten-Noode, 
a comparu : M. Joseph De Keyn, propriétaire, demeurant à Saint- 
Josse-ten-Noode, rue de l’Astronomie, 29, lequel a déclaré, par les 
presentes, faire donation entre vifs : 

A l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts 
de Belgique, d'une somme de cent mille francs, qu'il s'oblige de 
verser entre les mains de la Commission administrative de la dite 





( 141) 


M. le Ministre y joint une expédition de l'arrêté royal 
suivant, en date du 11 février 1880, acceptant la donation 
de M. De Keyn. 


Académie, aussitôt qu'elle aura été autorisée par l'autorité compé- 
tente à accepter la présente libéralité. 


Cette donation est faite aux conditions suivantes : 


to Les intérêts de la dite somme de cent mille francs, seront 
affectés annuellement à récompenser les auteurs belges d'ouvrages 
exclusivement laïques, profitables à l’enseignement primaire et à 
l’enseignement moyen institués par l’État ; 

2 Un concours ayant alternativement pour objet l’enseignement 
primaire et l’enseignement moyen, aura lieu chaque année et sera 
jugé par la classe des lettres de l’Académie; 

3° Un premier prix de deux mille francs, et deux prix de mille 
francs, chacun, pourront être décernés aux meilleurs livres impri- 
més ou manuscrits d'instruction et d'éducation morale primaire et 
moyenne, y compris l'art industriel. 

Si l'on trouvait à l’occasion d'un concours annuel qu'il n'y a pas 
lieu de décerner un ou plusieurs prix, les sommes y destinées pour- 
ront servir, soit en totalité, soit partiellement, à majorer l’impor- 
tance des récompenses de l’année ou des années subséquentes ; 

4 L'Académie veillera à ce que les ouvrages couronnés soient, 
autant que faire se peut, admis par l'État, pour l'usage des écoles - 
et pour la distribution de prix; 

5° L' Académie appréciera s’il convient d’exiger que les ouvrages 
couronnés entreront dans le domaine public, afin de les vendre au 
plus bas prix possible ; 

6° Finalement, le soin d'interpréter, le cas échéant, les inten- 
tions du donateur et, en tout cas, de régler les concours mention- 
nés plus haut, dans le sens le plus utile à l’œuvre constitué par les 
présentes, est laissé à l’Académie. 

Les frais et honoraires du présent acte, ainsi que ceux de l’accep- 


( 142 ) 
Léoroup Il, roi des Belges. 
À tous présents et à venir, salut. 


Vu l'acte avenu, le 5 de ce mois, devant le notaire Albert 
De Ro, à Saint-Josse-ten-Noode, acte par lequel M. Joseph 
De Keyn, propriétaire, demeurant à Saint-Josse-ten-Noode, 
rue de l'Astronomie, n° 29, fait donation entre vifs à l'Aca- 
démie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique, d'une somme de 100,000 francs, aux conditions 
suivantes : 

to Les intérêts de la dite somme de 100,000 francs seront 


tation et, s’il y a lieu, ceux de la notification seront supportés par 
le donateur. - 

Acte du 10 février 1880, contenant acceptation de la donation 
d’une somme de cent mille francs, faite par M. Joseph De Keyn, à 
l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique. 

Par-devant nous, Albert De Ro, notaire à Saint-Josse-ten-Noode, 
a comparu Mr Marie-Henri-Joseph Dulieu, directeur au Ministère 
de l'Intérieur, demeurant à Ixelles, rue de la Tulipe, 30, lequel 
agissant en vertu de la délégation qui lui a été donnée par M. le 
Ministre de l'Intérieur aux fins des présentes, datée du dix février 
mil huit cent quatre-vingt, et qui restera ci-annexée. 

A déclaré accepter au nom de l’État belge la donation faite d'une 
somme de cent mille francs, par M. Joseph De Keyn, proprietaire, 
demeurant à Saint-Josse-ten-Noode, rue de l’Astronomie, 29, à 
l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique, suivant acte passé devant le notaire svussigné, le cinq 
février courant et vouloir en profiter, en s'obligeant à l'exécution 
des conditions qui s'y trouvent imposées 

A ces présentes est intervenu M. De Keyn prénommé, lequel a 
déclaré se tenir pour dûment notifiée l'acceptation ci-dessus de la 
donation prérappelée. 





( 1435 ) 


affectés annuellement à récompenser les auteurs belges d’ou- 
vrages exclusivement laïques, profitables à l’enseignement 
primaire et à l'enseignement moyen institués par l'État ; 

2 Un concours ayant alternativement pour objet l’ensei- 
gnement primaire et l’enseignement moyen, aura lieu chaque 
année et sera jugé par la classe des lettres de l'Académie; 

3° Un premier prix de 2,000 francs et deux prix de 1,000 
francs chacun pourront être décernés aux meilleurs livres 
imprimés ou manuscrits d’instruction et d'éducation morale 
primaire et moyenne, y compris l’art industriel. 

Si l’on trouvait à l’occasion d'un concours annuel qu'il n’y 
a pas lieu de décerner un ou plusieurs prix, les sommes y 
destinées pourront servir, soit en totalité, soit partiellement, 
à majorer l'importance des récompenses de l’année ou des 
années subséquentes ; 

4 L'Académie veillera à ce que les ouvrages couronnés 
soient, pour autant que faire se peut, admis par l’État, pour 
l'usage des écoles et pour la distribution de prix ; 

5 L'Académie appréciera s'il convient d'exiger que les 
ouvrages couronnés entreront dans le domaine public, afin 
de les vendre au plus bas prix; 

6° Finalement, le soin d'interpréter, le cas échéant, les 
intentions du donateur et, en tout cas, de régler les concours 
mentionnés plus haut, dans le sens le plus utile à l’œuvre 
constitué par les présentes, est laissé à l’Académie ; 

Vu Pacte d’acceptation de ladite donation, avenu devant 
le même notaire le 10 de ce mois ; 

" Vu les articles 910, 937 et 938 du Code civil; 

Sur la proposition de Notre Ministre de l'Intérieur, 

Nous avons arrêté et arrêtons : 

Art, 1er. — Notre Ministre de l'Intérieur est autorisé à 


(144) 


accepter au nom de l’État, pour l'Académie des sciences, des 
lettres et des beaux-arts de Belgique, la donation, faite par 
M. Joseph De Keyn, pour récompenser les auteurs belges 
d’ouvrages exclusivement laïques, profitables à l’enseiyne- 
ment primaire et à l'enseignement moyen instilués par l'État. 

Art. 2 — Notre Ministre de l'Intérieur est chargé de 

l'exécution du présent arrêté. 
: Donné à Bruxelles, le 11 février 1880. 
LÉOPOLD. 
Par le Roi : 

Le Ministre de l'Intérieur, 


G. ROLIN-JAEQUEMYNS. 


La classe désigna une Commission composée de trois 
membres pour lui faire un rapport sur les mesures à prendre 
afin d'assurer l'exécution des dispositions auxquelles le dona- 
teur à subordonné sa libéralité. 

Dans sa séance du 5 avril 1880, la classe, après avoir 
entendu la lecture du projet suivant de règlement pour ces 
concours, vota l'impression de ce document et sa communi- 
cation à tous les membres de l’Académie. 

Elle décida en même temps que cet objet serait porté à 
l'ordre du jour de la séance générale des trois classes, du 
mardi 11 mai, à { heure. 

Celle-ci adopta ce règlement dans les termes suivants : 


Concours. 


Sur le rapport d'une Commission composée de MM. Ch. 


Faider, J. Heremans et Ch. Potvin, et chargée de préparer 


a _ _ 


(445) 


un règlement de ce concours, la Classe dés lettres, confor= 
mément aux volontés du donateur, institue des prix annuels 
et perpétuels en faveur des meilleurs ouvrages d'auteurs 
belges pouvant servir d l'éducation et à l'instruction laïques, 
dans les conditions suivantes : 

ARTICLE PREMIER, — Ne seront admis au concours que 
des écrivains belges et des ouvrages conçus dans un esprit 
exclusivement laïque et étrangers aux matières religieuses. 

Arr. 2. — Ces ouvrages devront avoir pour but l’éducation 
morale ou l'instruction primaire ou moyenne, dans l’une ou 
l'autre de ses branches, y compris l'art industriel. 

ART. 3. — Ils pourront être écrits en français ou en fla- 
mand, imprimés ou manuscrits. | 

Les imprimés seront admis quel que soit le pays où ils 
auront paru. 

Le jury complétera la liste des ouvrages imprimés qui lui 
auront été adressés par les auteurs ou éditeurs en recherchant 
les autres ouvrages rentrant dans le programme qui auront 
paru dans la période. | 

Les manuscrits pourront être envoyés signés ou ano- 
nymes; dans ce dernier cas, ils seront accompagnés d'un 
pli cacheté contenant le nom de l'auteur. 

Art. 4 — Le concours sera ouvert alternativement 
d'année en année pour des ouvrages: 1° d’instruction ou 
d'éducation à l'usage des élèves des écoles primaires et 
d'adultes ; 2° d'instruction ou d'éducation moyennes, y com- 
pris l’art industriel. 

La première période concernera le premier degré et 
comprendra les ouvrages de classe ou de lecture qui auront 
été publiés du ter janvier au 31 décembre 1880, ou inédits, 
envoyés au concours avant le 81 décembre 1880. 

| 13 


( 140 ) 


La seconde période concernera le second degré et com- 
prendra les ouvrages de classe ou de lecture qui auront été 
publiés du 1° janvier 1880 au 31 décembre 1881, ou inédits, 
envoyés au coucours avant le 31 décembre 1881. 


Les autres périodes se suivront allernativement et com- 


prendront chacune deux années. 

Art. 5. — Les intérêts de la somme affectée à la donation 
seront répartis chaque année en prix, s’il y a lieu. Un pre- 
mier prix de deux mille francs et deux seconds prix de mille 
francs chacun, pourront être décernés. Si le jury trouvait 
qu'il n’y a pas lieu de décerner l’un ou l'autre de ces prix, 
les sommes disponibles pourront servir, soit en totalité, soit 
en partie, à augmenter le taux des récompenses de cette 
année, en donnant, selon la valeur des œuvres, un premier 
prix plus élevé ou un autre premier prix ex æquo, sans qu'au- 
cune récompense puisse être inférieure à mille francs ou supé- 
rieure à quatre mille francs. 

S'il y a un excédant, il sera reporté sur la période corres- 
pondante qui suivra et, si les excédants s’accumulaient, ils 
serviraient à augmenter le capital primitif. 

Art. 6. — La Classe des lettres jugera le eoncours sur le 
rapport d’un jury de sept membres élus par elle dans sa 
séance du mois de janvier de chaque année. 

ART. 7. — Les prix seront décernés dans la séance publi- 
que de la Classe des lettres, où il sera donné lecture du 
rapport. 

ART. 8.— Le jury et la Classe apprécieront si les ouvrages 
couronnés doivent être recommandés au Gouvernement 
pour être admis à l'usage des écoles publiques ou des distri 
butions de prix et quelles conditions de vente à bon marché 
pourront être mises à l'obtention de cette faveur. 


(147) 


Arr. 9. — Tout ce qui a rapport au concours doit être 
adressé à M. le secrétaire perpétuel de l'Académie. 

Les concurrents devront se conformer aux formalités et 
règles des concours annuels de l’Académie. 





Prix AnELSON CASTIAU EN FAVEUR DE L'AMÉLIORATION DE 
LA CONDITION MORALE, INTELLECTUELLE ET PHYSIQUE DES 
CLASSES LABORIEUSES ET DES CLASSES PAUVRES. 


4re pPÉRIODE. 


Par son testament olographe, M. Adelson Castiau, ancien 
membre de la Chambre des représentants, décédé à Paris 
en 1879, a « légué à la Classe des lettres de l’Académie une 
» somme de dix mille francs, dont les intérêts, accumulés de 
» trois en trois ans, seront, à chaque période triennale, attri- 
» bués à titre de récompense à l’auteur du meilleur mémoire 
» sur les moyens d'améliorer la condition morale, intellec- 
» tuelle et physique des classes laborieuses et des classes 
» pauvres. » Mais par suite du prélèvement par le Gouver- 
nement français des droits de succession, cette somme se 
trouve réduite à 9,286 fr. 83 c’. 


Concours. 


Are PÉRIODE (1881-1883). 


Conformément à la volonté du testateur et à ses géné- 
reuses dispositions, un prix de mille francs sera décerné 


( 148 ) 


tous les trois ans, à l'auteur du meilleur travail belge im- 
primé ou manuscrit traitant du sujet indiqué par le testa- 
teur. 

La première période triennale expirera le 51 décembre 
1885. Les ouvrages manuscrits devront être envoyés avant 
cette date au secrétaire perpétuel de l’Académie, 

. Le jugement est confié à la Classe des lettres de l’Acadé- 
mie, sur le rapport de trois commissaires désignés par elle. 
La proclamation du résultat du concours aura lieu dans la 
séance publique de la Classe des lettres qui suivra l’expira- 
tion de chaque période. 


LEGS DE LA BIBLIOTBEQUE DE M. DUCPETIAUX. 


CLASSE DES LETTRES. 
Séance du 6 août 1860. 
Correspondance (1). 


M. le secrétaire perpétuel donne communication de la 
lettre suivante qu’il a reçue de M. Ducpetiaux, l'un des 
membres de la Classe : 

« Bruxelles, le 6 août 1860. 


» Je possède une bibliothèque assez considérable, qui 
renferme une section d'ouvrages et de documents concer- 


(1) Extrait des Bulletins de l'Académie, t. X, p. 351, 3° série. 


(149) 


nant l'économie sociale. Cette collection, réunie depuis de 
longues années dans les divers pays, est, je pense, l’une des 
plus complètes qui existent en ce genre : je n’en connais pas, 
du moins, de semblable dans les bibliothèques publiques et 
particulières que j'ai visitées, et dont j'ai parcouru les cata- 
logues, en France, en Angleterre, en Allemagne et en Bel- 
gique. Il serait à regretter qu'elle fùt dispersée. Pour la con- 
server dans son intégrité, et donner en même temps à l’Aca- 
démie un témoignage d'estime et d’attachement, j'ai inséré 
daus mon testament en date du 3 de ce mois, déposé chez 
Mr Rommel, notaire à Bruxelles, la disposition suivante; - 
« Je lègue à l'Académie royale des sciences, des lettres et 
des beaux-arts de Belgique, les ouvrages de ma biblio- 
thèque concernant l’économie politique, le droit pénal et 
les prisons, les établissements de bienfaisance, l'éducation 
et l'instruction, l'hygiène, la statistique, à condition d’eu 
conserver l'ensemble et de l’accroître successivement au 
moyen des dons d'ouvrages analogues, de manière à former 
une section spéciale de publications embrassant toutes les 
branches de l’économie sociale. » | 
« Bien que cette disposition ne doive recevoir d'exécution 
qu'après ma mort, je ne me considère dès à présent que 
comme le dépositaire du legs que je fais à l'Académie; je 
continuerai à le gérer avec soin, et les accroissements qu'il 
pourra recevoir en augmenteront successivement la valeur. 
Si d’ailleurs l'Académie jugeait à propos de prendre à ce 
sujet quelque mesure conservatrice, je me tiens à sa dis- 
position. 
» Veuillez, M. le Secrétaire perpétuel, donner connais- 
sance de ce qui précède à l'Académie, et agréez l'assu- 
» rance de mes sentiments respectueux et dévoués. » 

15. 


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150 ) 


De vifs applaudissements accueillirent cette lecture et de 
chaleureux remerciments furent adressés à M. Ducpetiaux 
pour le don fait à l'Académie et reçu avec reconnaissance. 

Par disposition testamentaire du 19 février 1869, Mme Duc- 
petiaux, décédée le 22 juin 1880, assura de la manière sui- 
vante à l’Académie la possession du legs fait par son mari, 
mort le 21 juillet 1868. 

« Conformément au désir de mon mari, je lègue a l’Aca- 
démie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique, les ouvrages de sa bibliothèque concernant l’éco- 
nomie politique, les prisons, les établissements de bienfai- 
sance, l'éducation, l'instruction, l'hygiène et la statistique, 
à condition d’eu conserver l’ensemble et de laccroître suc- 
cessivement au moyen des dons d'ouvrages analogues de 
manière à former une section spéciale de publications em- 
brassant toutes les branches de l’économie sociale. 

» Je lègue également à l'Académie la collection complète 
des ouvrages de M. Ducpetiaux. La délivrance de ce legs 
aura lieu par les soins de mon héritier (1) ou de son repré- 
sentant et d’un délégué de l’Académie qui opéreront la divi- 
sion et le triage des livres conformément aux bases indiquées 
plus haut, etc. » 


(1) M. Gustave Delehaye, frère de Mme Ducpetiaux, lequel a éé 
remercié des soins désintéressés qu’il a apportés dans la réalisation 
des volontés de sa sœur. 


Nt 
 . 


4 





” 
hel 


(151 ) 


LISTE DES MEMBRES, 
DES CORRESPONDANTS ET DES ASSOCIÉS DE L'ACADÉMIE. 


(Janvier 1888.) 


LE ROI, PROTECTEUR. 


, 


M. Lr Roy, président pour 1882. 
» J.-B.-J, LraGre, secrétaire perpétuel. 


COMMISSION ADMINISTRATIVE POUR 1883. 


Le directeur de la classe des Sciences, M. Ch. MonTienry. 

» » des Lettres, M. A. Le Rory. 

» » des Beaux-Arts, M. Edm. DE Busscuee. 
Le Secrétaire perpétuel, M. J.-B.-J. LiAGRR. 
Le délégué de la classe des Sciences, M. J.-S. Sras, trésorier. 

» » des Lettres, M. Ch. FAIDER. 

» » des Beaux-Arts, M. Edm. DE BUSSCHER. 


hs” 


(152) 


CLASSE DES SCIENCES. 


M. MONTIGNY, directeur. 
» LIAGRE, secrétaire perpétuel, 


30 MEMBRES. 
Seetien des Sciences mathématiques et physiques 


(15 membres). 


M. PLATEAU, Joseph A. F.,C. SH; à Gand. Élu le 15 décem. 1836. 
» STAS,J.S.,C. HK; à St-Gilles-lez-Bruxelles. — 14 décem. 1841. 
» De KONINCK , Laurent G., C, jf; à Liege. — 15 décem. 1842. 
» MELSENS, Louis F. H.,0.)j# ;à Bruxelles. — 15 décem. 1850. 
» LIAGRE, J. B.J.,G. O.)K; à Ixelles. . — 15 décem. 1853. 
» Durnez, François J.,; à Gand. . . — 16 décem. 1854. 

Houzeau, J. C.; à Bruxelles. . . . — 15 décem. 1856. 

v Maus, Henri J., C. Jf{; à Ixelles . . + — 15 décem. 1864. 

» Donny, François M. L.,O.{; à Gand. — 15 décem. 1868. 

» MONTIGNY, Charles, JK; à Schaerbeek . — 16 décem. 1867. 

» STEICHEN, Michel, O. ; àlxelles . . — 15 décem. 1868. 

» BnIALMONT, À., G.O. EK; à St.J.-t-Noode — 15 décem. 1869. 

» Forte, François, O. ff; à Liége . . . — 15 décem, 1874. 

» MAILLY, Éd., DK: à St-J osse-ten-Noode. — 15 décem. 1876. 

» DE TiLcy, J., Dé; à Anvers . . . . == 16 décem. 1678. 


(155 ) 


Section des Sciences naturelles (15 membres). 


M. VAN BENEDEN , P. J., C. EK: à Louvain. Élu le 15 décem. 


» De SELYs Lonecnamps, le bon E.,O. SK; 

àLiëge . . . . . . . . . 
» GLUGE, Théophile, O. JK; à Bruxelles . 
» DEWALQUE, Gustave, O. 34; à Liége . 
» CanDÈze, Ernest, jf; à Glain (Liége) . 
» DUPONT, Édouard, O. BK; à St-Gilles 

(Bruxelles) . . . . . . . . 
» MoRBEN, Édouard, J#; à Liége . . 
» VAN BENEDEN, Édouard, Ks à Liége . 
» MALAISE, Constantin, 3; à Gembloux . 
» BrianT, Alphonse,}{; à Mariemont. , 
» PLATEAU, Félix, J{; à Gand. . . . 
» CRÉPIN, François, }H{; à Bruxelles . … 
» CORNET, F. L., jf; à Mons. . . . 
» VAN BAMBEKE, Ch., jf ; à Gand. , . 
» GILKINET , Alfred; à Liége. . . . . 


CORRESPONDANTS (10 au plus). 


Section des Selences mathématiques et physiques. 


. Élu le 15 décem. 


M. Henry, Louis, JK; à Louvain . 
» VALERIUS, Henri, JK{; à Gand . , . 
» VAN DER MENSBRUGGRE, G.; à Gand . 
» SPRING, Walthère ; à Liége. . . . . 
» ADAN, Émile, O. SK; à Ixelles. . . 


16 décem. 
15 décem. 
16 décem. 


15 décem. 


15 décem. 
15 décem. 
16 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
16 décem, 
15 décem. 


15 décem, 


15 décem. 


15 decem. 


‘14 décem. 


15 décem. 


Section des Sciences natureiles. 


M. MourLon, Michel; à Bruxelles . 
» DeLsoEur, J., )K{; à Liége . . . . 
» FREDERICQ, Léon; à Liége , . . . 
» Masius, V., SH; à Liége. . . . . 


se 


. Élu le 15 décem. 


14 décem. 


1842. 


1846. 
1849. 
1859. 
1864. 


1869. 
1871. 
1872, 
1873. 
1874. 
1874. 
1875. 
1878, 
1879. 
1880, * 


1865. 
1869. 
1875. 
1877, 
1879, 


1875. 
1877, 


15 décem. 1879, 


15 décem. 


1880 


(184) 


50 ASSOCIÉS. 


Section des Scioncos mathématiques et physiques 


(85 associés). 


M, SABINE, Édouard ; à Londres. . . .Élnle 2 février 


» Dumas, Jean Baptiste, G.C.)K; à Paris. 
» Ainy, Georges Biddell ; à Greenwich. , 
» KexULÉ, Auguste; à Bonn. . . . . 
» BUNSEN, B. G., O. JH; à Heidelberg . 
» CATALAN, Eugène C., BK; à Liége . . 
» Von BAEYER, Jean Jacques{ à Beilin . 
» KiRCHAOFrr, G. R., O. JK; à Berlin . . 
» Hian,G. A.; à Colmar. . , . . 
» Ds CoLreTt D'HUART; à Luxembourg . 
» HELMHOLTZ, H.-L.-F.;à Berlin. . . 
» MENABREA DE VAL-DonA, le marquis 
Louis Frédéric, G. C. K; à Rome. . 
» STRUVE, Otto; à Poulkovs. . . . . 
» CLAUSIUS, Rodolphe-J.-Em, ; à Bonn . 
» CHEVREUL, M.-Eug.; à Paris . . . 
» BUYs-BALLOT, C.-H.-D.; À Utrecht . . 
Sa Majesté Dom PxDRo II, D'ALCANTARA, 
Empereur du Brésil ; à Rio de Janeiro. 
M. WEBER, Guillaume; à Göttingue . . . 
» BOUSSINGAULT, J.-B. J, D.; à Paris. . 
» FAYE, H.; à Paris. , , , . . 
» TROMSON, W.;à Glasgow. . . . . 
» PASTEUR, L.; à Paris . . ,. . 
» ScHtArARELLI; à Milan. . . . . 
» GENOCCHI, À. ; à Turin. , .. . 
» WURTz, C. A; À Paris, , . , .. 


17 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décen. 
15 décem, 
15 décem. 
16 décem. 
13 décem. 
15 décem. 


15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 


15 décem. 
14 décem. 
16 décem. 
16 décem. 
16 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem, 
15 decem, 


1828. 
1843, 
1853. 
1664. 
1865. 
1865. 
1868. 
1868. 
1872. 
1973. 
1873 


1874. 
1874, 
1875. 
1875. 
1875, 


1876, 
1877. 
1878. 
1878. 
1878. 
1879. 
1879. 
1891. 
1881. 


(155 ) 


Section des Seicnces natureiles (25 associés). 


M. DzcaisteE, Joseph , O. B; à Paris , . Élu le 15 décem. 
» SCEWANN, Théodore, C. SK; à Liége . — 14 décem. 
» Owen, Richard, O. 5; à Londres . . 


MILNE Enwanps, Henri: à Paris. . . 
SCHLEGEL, Hermann; à Leyde. . . . 
VALENTIN, Gabriel Gustave ; à Berne . 
DANA, James D.; à New-Haven, . . 
DavipsON, Thomas; à Brighton . . . 
Dz CANDOLLE, Alphonse; à Genève. . 
HEER, Oswald; à Zurich . . . , . 
Donpers , F.C., C.R; à Utrecht . . 
Danwin, Charles; à Down, près de 
Londres 4 «4 . + + + + + + 
Hooker, Jos. Dalton ; à Kew (Angl.) 
RAmsAY, André-Crombie; à Londres. . 
STEENSTRUP, J.-Japetus-S.; à Copen- 
hague. . . . . ee ee . 
HuxLey, Thomas Henri; à Londres. . 
PRINGSHEIM, Nathaniel; à Berlin, . . 
Nisson, Sven; à Lund, . . . … . 
Von Decuex, Ero.,H., Ch.;à Bonn. . 
GosseLET, Jules, à Lille . . . . . 
DAUBRÉE,J.; à Paris . . . + . « 
DE KôLLixer, Albert; à Wurtsbourg . 
Le ct pe SAPORTA, G.; à Aix (France). 
Von SiesoLp, Ch. T. E.; à Munich . . 
Vox Biscuorr, T. L.;à Munich. . . 


N. L] e e e e e e Ld e e e L 


17 décem. 
15 décem. 
16 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 


15 décem. 
16 décem. 
16 décem, 


16 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
15 décem. 
14 décem. 
14 décem. 
14 décem. 
16 décem. 
15 décem. 


1836. 
1841. 
1847. 
1850. 
1857. 
1861. 
1864. 
1865. 
1869. 
1869. 
1869. 


1870. 
1872. 
1872. 


1872. 
1874. 
1874. 
1874. 
1875. 
1876, 
1877. 
1877, 
1877. 
1878. 
1879, 


( 156) 


CLASSE DES LETTRES, 


M. Le Roy, directeur. 
» Lraare, secrétaire perpétuel. 


30 MEMBRES. 


Section des Lettres et Section des Sciences merales 


et politiques réunies. 


M. GACHARD, L. P., G. O. K; à Bruxelles. Élule 9 mai 


» VAN PRAET, Jules, SK; à Bruxelles. 


» Dx DECKER, P.J.F.,C.JK; à Schaerbeek, — 
» LECLERCQ, M.N.J., G, C. Ks à8t-Jos.- 


ten-N oode . . . . . . . . 


» De Wirre, le baron Jean J. A. M., X; 


à Anvers . ee + + + e 


» Farpen, Charles, G. C. K: à Bruxelles. 
» KERVYN DE LETTENHOVE, Île baron 


J.-B. M. C., C. Ki: à Bruges. . 
CHALON , Renier, O: JK; à Ixelles. . 
» THONISSEN, J.J., C. SÉ; à Louvain. 
» Juste, Théodore, O. JK; à Ixelles . 
» NÈve, Félix, {; à Louvain . . 


e. 


10 janvier 
10 janvier 


17 mai 


6 mai 
7 mai 


* Á mai 


4 mai : 
9 mai 
5 mai 
11 mai 


1842. 
1846. 
1846, 


1847. 


1861. 
1855. 


1859. 
1859. 
1864. 
1866. 
1868. 


(157) 


M. WaurTens, Alphonse, O., ft; à Bruxelles. Élu le 11 mai 1868 


» CONSCIENCE, Henri, G. O. JK; à Ixelles. . — 
» Dr LAVELEYE, Émile, L. V., OH; à Liége. — 
» Nypezs, Guillaume J. 8., C. Es à Liége « — 
» Le Roy, Alphonse, O. K; à Liége . + + — 
» De BoncuGnAvs, Émile, O. J{; à Belgrade. — 
» LiAGne, J.-B.J., G.O. B; dixelles. . . — 
» WAGENER, Auguste, O. DK; à Gand . . . — 
» HEREMANS, Jacques F. J., Dé; à Gand. . — 
» WiLLEus, Pierre G. H.,){; à Louvain. . — 
» POULLET , Edmond, 34, à Louvain . . . — 
» TIELEMANS, Franc. J., G,C. JK; à Ixelles. . — 
» ROLIN-JAEQUEMYNS, Gustave; à Bruxelles. — 
» BoRMANS, Stanislas, ft; à Namur . . . — 
» P10T, Charles-G.-J., XX; à St-Gilles (Brux.) — 


» Potvin, Charles, PH; à Ixelles . . , . — 
. 9 mai 1881. 


» STECHER,J., DK; à Liége . . e= 
» LAURENT, François, C. Bf; à Gand. . . — 


» N. hd e e. e e e e e . .,, ee ,. ,* 


CORRESPONDANTS (10 au plus). 


M, Loise, Ferdinand, 4; à Mons . . 
» Lamy, T.J, Hé à Louvain . . . . . — 
» Haxnanp, Paul, K; ;À Anvers. . ... — 
» VANDENPEEREBOOM, À., G. O. JK; à Brux. — 
+ Hymans, Louis, O. XX à Ixelles, . . . — 
» GASTRELLE, J., O. jf: à Gand. . . . — 
» Loomans, C., O. DK; à Liége. , . . . — 


10 mai 1869, 
6 mai 1872. 
6 mai 1872. 
12 mai 1873. 
12 mai 1873. 
5 mar 1874. 
10 mai 1875. 
8 mai 1876, 
14 mai 1877. 
6 mai 1878, 
6 mai 1878. 
6 mai 1878. 
5 mai 1879, 
5 mai 1879. 
9 mai 1881, 


9 mai 1881, 


.Élule12 mai 1873. 


5 mai 1879, 
5 mai 1879, 
5 mai 1879, 
10 mai 1880, 
9 mai 1881. 
9 mai 1881, 


14 


(158 ) 


50 ASSOCIÉS . 
M. RANKE, Léopold, SK; à Berlin. . . 
» MIGNET, F. À. À.; à Paris. . . . . 

» LEEMANS, Conrad; O: Jf; à Leide . : 

» NOLET DE BRAUWERE VAN STEELAND, 

J.C ‚HEK; à Vilvorde, . . . . . 

» Dz Rossi, le chevalier J.B.; à Rome . 

» DE LonGPÉRIER, Adrien; à Paris . 


» DE REUMONT, Alfred, O. SK; à Bor- : 


cette “(Aix-la-Chapelle)- ee : 


» De Cz6ERNIG, le bon Charles C. Ki: 

à Ischl . . ses +. . + 
» Minñvint, Jules; à Neples : . . . 
» DE KOEHNE, le bon B:, B: à St-Péters- 


* bourg... . .".:. ee ee” 


» CANTU, César; à Milan. . . . . © 


» De LôuEn, François, CG. }K; à Munich. 


» De Vaies, Mathieu, C. SH; à Leyde. . 
» D’ARNETH, le chev. A, O. KX; à Vienne. 
. RENIER, Léon ; ;‚à Paris.” . + … . 
» MOMMSEN, Théodore: à Berlin . . . 
» De DOLLINGER, J. J. Ignace; à Munich. 
» Fan, William; à Londres . . . . 
» STEPHANI, Ludolphe;à St-Pétersbourg. 
» LABOULAYE, Éd., G."C. PK; à Paris . 
» ‘SCHELER, ‘Auguste, O. HK; à Ixelles. . 
» EGGER, Émile, O. Ks à Paris + « « 
» De Sysez, Henri Ch. L., C. SE; à 
Berlin . ee. + + + « 
» CARBARA, François; à Pise . . . . 


. Élule-15 décem. 1840. 


9 février 1846, 
11 janvier 1847. 


7 mai 


7 mai 
26 mai 


26 mai 


& mai 
‘4 mai 


"13 nrai : 


13 mai 


_13 mai 
19 mai 


10 mai | 
5 mai ° 
| 5 mai 


6 mai 
6 mai 


11 mai 
10 mai 


10 mai 
9 mai 


1849. 
1855, 
1856. 


1856. 


«((159,) 


M. De HozTzenponrr, le baron J.G. F. Ph; 
àMunich „ . . . . . « . . . Elule 8 mai 1871. 
| » BaUNN, Henri, {; à Munich , . . . . — 8 mai 1871. 
| » LENORMANT, François, DH; à Paris. . . — 8 mai 1871. 
| » D'AnTas, le chev. M.,G. O. F{; à Londres. — 6 mai 1872, 
» ÁLBERDINGK THYM,Jos.-Alb.;à Amsterdam, — 6 mai 1872, 
» CuRTius, Ernest; à Berlin . . . . . . — 6 mai 1872 

» Rivier, Alphonse P, 0°, DK; à Saint-Gilles 
(Bruxelles) . . . . . « + « . . — 12 mai 1873. 
» Franck, Adolphé; à Paris. . : . . , — 12 mai 1873. 
+ DesmazEs, Charles, à Paris … . . . , — 4 mai 1874. 
L QPPERT , Jules; à Paris . ee + + se — À mai 1874. 
_» JONCKRLOET, W.J. A.; à La Haye . . . — Á mai 1874. 


» TENNYSON, Alfred ; à Farringford, Fseshwa- 

. ter, île de Wight. . . . . « « . « — 10 mai 1875. 
» Lepsius, Richard; à Berlin. . . . . . — 10 mai 1875. 
E DELISLE, Léopold; à Paris. . . ,. . ,. .— 10 mai 1875. 


ARNTZz, Égide B. N., O. Ks à Bruxelles. + — :8 mai 1876. 
…» CAMPBELL, F.-G.-H.; à La Haye. . . … —. lé mai 1877. 
» BANCROFT, George; à Washington . . . — 14 mai 1877. 
» SARIPOLOS, Nicolas J.; à Athènes. . … . — 6 mai 1878. 


» Di GIOVANNI, Vinc.; à Palerme . . . … — 6 mai 1878. 
» Cormerno, Manuel, à Madrid. . . . . — 10 mai 1880, 
» D'OLIVECRONA, Canut, à Stockholm . ,. — 10 mai 1880. 
Ne ee 
IN. ee eee ee ee ee ee 
DN. . . oe e ee e ee ee ee ee ee ee 
Ne ee ee ee « 


(160 ) 


CLASSE DES DEAULX-ARTS: 


M. Dz Busscurn, directeur. 
e Liacrs, secrétaire perpétuel. 


30 MEMBRES, 


Section de Poelature s 


M. De Keysea, Nicaise, G. O.ÏK:; à Anvers. Nommé le 1er déc. 184$. 
» GALLAIT, Louis. G.C. JK; àSchaerbeeb.  — ler déc. 1845, 
» Dx BRAEKELEER, F., O. jf; à Anvers . Élu le 8 janvier 1847. 


» POATAELS, Jean, C. 5; à Bruxelles. . — 4 janvier 1855. 
» SLinGENE TER, Ernest,C.)}{; à Bruxelles.  — 7 avril 1670, 
» Rosrar, Alexandre, O. JK{; à S:-Josse- 

ten-Noode . . + … . + + - . — Jevril 1870, 
… Gurreus, J. Godfr., O. JK; à Schaer- 

beek en — 6 janvier 1976. 
» WiLLems, Florent, C. 3{;à Bruxelles. — 10 janvier 1878. 
PN. … . « « eo e eo se … « e e  e … ee 


Section de Seulpture s 


M. Grers, Guillaume, G. O. JK ; àSchaer- — 
beek . . « . + « + « « « . Nomméle ler déc. 1845. 
» Sruon:s, Eugène, G. O. Bf; à Bruxelles. — der déc. 1845. 
Geers, Joseph, C.}K; à Anvers. . . Élu le 9 janvier 1848. 
Fraikin, Charles À. C. JK; àSchaerbeek. — 6 janvier 1847. 


Section de Gravures 


M. FaanrcxK, Joseph, O. SK ; à 8t-Josse-ten- 
Noode. . © © © e © eo + . Élu le 7 janvier 1884. 
» LecLerCQ, Julien, Sf; à Bruxelles. . — 13 janvier 1866. 








(161 ) 


Section d'Architecture s 


M. BaLAT, Alphonse, G, O. JK; à Ixelles . Élu le 9 janvier 1862. 
» Dr MAN, Gustave, Bi; à Ixelles. . . — 12 janvier 1865, 
» Paur:, Adolphe, O. 3{;à Gand. . . — 6 janvier 1875. 
» SCHADDE, Joseph, #{ ; à Anvers. . . — 10 janvier 1878. 


Section de Musique 8 


M. De Bunaune, le chev. Léon, O. EK; à 

Anvers. …. + + + + + . Élu le 9 janvier 1862. 
». GEVAERT, Auguste F., G.O. SK; à Bruxt, — 4 janvier 1872. 
» SAMUEL, Adolphe, O. 2 ; à Gand .  — 8 janvier 1874. 
» RADOUx, Théodore, O. JK; à Liége. . — 3 avril 1879. 


» N. ® e e Ld hd © e e Le Ld bd . Ld bd e e ° Ld ® $ 


Section des Sciences et des Lettres dans leurs rapports 
avec les BeauzeArts s 


M. ALVIN , Louis J. ‚G. € à Ixelles . . Nommé le ler déc. 1845. 
» Firs, Édouard. F. L. ‚OE; à Bruxelles, Élule 8 janvier 1847. 
» De Busscuss , Edmond, O. jK ; à Gand, — 5 janvier 1854. 
» SIRET, Adolphe, K; à St-Nicolas . , — 12 janvier 1866. 
» Liacne, J.-B.-J., G. O. Ks à Ixelles . — 5 mai 1874. 
‘» STAPPAERTS, Félix, K{; à Bruxelles. , — 6 janvier 1876, 


CORRESPONDANTS (10 au plus). 


Peinture s 


M. Dr Bierve, Édouard, O3; ABruxelles: Élu le 9 janvier 1846. 
» DYOXMANS, esp LO. BE: à Anvers. — 8 janvier 1847, 


»N. ... . . + + 


14. 


(162 } 


Seulpture s 


È 


M. Jzuorrtze, Louis, Ei à Bruxelles L . Élu le 9 janvier 1846. 


‚Gravure ft 


‘M. Deuanrez, J., DK; à R-Jos.-t.-Noode. Élu le 10 jahvier 1878. 


Architecture : 


EE, Musique ' 
. 8 v > . 


M. TensY, Léonard J.; ‘à Liége ee . Élu le 8 janvier 1874. 
CL BENOIT, Pierre, CG. KR; à Anvers . . + — 8 janviér 1880. 


ER 


id + . - - N « . - + . . . - Dd . . C2 .7 


Sciences et Lettres daus leurs rapports 


avec les Boaux-.Arts s 


M. PINCHART, Alexandre, 4; à St-Jovwse- 
ten-Noode see se ee Élu le 4 janvier 1877e 


u N. ® . . Kd e a L] M ee Kd Kd Kd hi e e e pe Ld Kd 
BO ASSOCIÉS. 


Peinture : s° 


M. Hacne, Louis, Xi à Londres . + . …Élule8 janvier 1847. 
» Rosrnr FLeuny, Joseph N., K; à Paris. — 7 janvier 1864. 
» GÉROME, Jean Léon, EK; à Paris . . . — 12 janvier 1865. 
» Mapnazo, Frédéric; à Madrid, . . . — 12 janvier 1865. 
» BENDEMANN,Éd.J.F.,O.5{;à Dusseldorf — 9 janvier 1868. 
+ MEISSONIER, Jean L. ro. Ks à Paris, — 7 janvier 1869. 

… BÉBEaT, ‘Aug. Ant. Ern., O. DE; à Paris . — 12 janvier 1871. 

Do » Breken, Charles, Ks à Berlin + + ‘+ + — 8 janvier 4874. 


(165) 


M. Farra, William Powell, 3; à Londres. Élu le 8 janvier 1874. 
» Vox PILOTY, Charles; à Munich . . . — 6 janvier 1875, 
» BAUDRY, Paul; à Paris. . . . . . . — 10 janvier 1878. 


…e N, 'e . . eee + . . . . . . . ° 


Sculpture : 


M. DUMONT, Augustin À., JK{; à Paris . . Élu le 22 sept. 1882. 


» DE NIBUWERKERKE, comte À. JH{;à Paris. — 22sept. 1852. 
‘s CAVELIER, Pierre Jules; à Paris .: : . — 7 janvier 1864. 
» JourrROY, François ; à Paris . . . . — 11 janvier 1866. 
» Daaxz, Frédéric, O. B{;-à Berlin . . — 11 janvier 1866. 
» MONTEVERDE ; à Rome . … . . . _— 8 janvier 1874. 
» BONNASSIEUX, J.; à Paris . . . . . — 6 janvier 1875. 
» GUILLAUME, Eugène; à Paris . . + ... — 6 janvier 1876. 


Gravure s 


M. HENRIQUEL DuPont, L. P., jf ; à Paris. Élu ‘le 8 janvier 1847. 
_» Mencurt, Paul; à Rome. .,.,. + «+ — 8 janvier 1857. 
» Oopinf, Eugène André; à Paris . es —. 8 janvier 1857. 
» MaxpeL, Édouard, BE; à Berlin. . . — 12 janvier 1865. 
_» Faaxcois, Alphonse; à Paris . … .. .. —. 8 janvier 1874, 
» Srane, Rudolphe; à Dusseldorf . . . : — 8 janvier 1874. 


Ld 


Architecture s 


M. DONALDSON , Thomas L., SE; à Londres. Élu le 6 février 1846. 
» Lans, C. JK; à Stuttgart . . . . . — 7 janvier 1864, 
» DaALy, César; à Paris. . . . . . . — 12 janvier 1865. 

.» LABROUSTE, F..M.-Théodore ; à Paris . — 9 janvier 1868. 
» VESPIGNANI, le comte Virginio; à Rome. — 12janvier 1871. 
» Von FrasrteL, le chev. Henri; à Vienne, — 8 janvier 1874. 
» DE CONTRERAS, Raphael; à Grenade. . — 8 janvier 1880. 


» N. Ld Id Ad e e % e Ld e [2 e . e. e e e. LL ° e LU 


(164) 


Mesique s 


M. Lacunen, François; à Munich. . . . Élule 8janvier1847. 
e Taomas, Ch. L. Ambroise, B; à Paris. — Sjanvier1863. 
» VERDI, Joseph; à Naples . . . . . — 12 janvier 1865, 
» Gourop, Félix Charles; à Paris . . — 4 janvier1872. 
» Basrvr, Abrabam; à Florence. , . . — 4 janvier1872, 
» HILLER, Ferdinand; à Cologne. . . . — 6janvier 1876, 
» Massé, Victor; à Paris . . . . . ,. — 4 janvier 1877. 
» LIMNANDER DE NIEUWENROVE, le baron | 

Arm, M., O. JXK; à Paris « . . . — 9 janvier 1879. 


Pour les Sciences et les Lettres dans leurs rapports 
avec les Beaux-Arts ; 


M. RAVAISSON, J. G. Félix; à Paris.  . Elu le 10 janvier 1856. 
» GAILHABAUD, Jules; à Paris .« + . + — 9 janvier 1868, 
» Lüske, Guillaume; à Stuttgart . . . — 9 janvier 1873. 
e VOsmazr, C.; à Le Haye + , . . . — 9 janvier 1873, 
» DELABORDE, le vicomte Henri; à Paris.. — 8 janvier 1874, 

Le radja SOUKINDRO Moaun TAGoRrE, C. Si; 

à Calcutta. . . . « « . « « « — _ janvier 1877. 

M. BLanc, Charles; à Paris. . . :. . . — 6 janvier 1881. 


» N. . e e. . . e e e . . e e e . e . . + + 9 


Secrétaire adjoint de l Académie: Le chevalier Edm. Mancaar, 


( 165 ) 


. COMMISSIONS DES CLASSES. 


Commission pour la publication d’une Biographie nationale. 


Président, M. P.J. Van BENEDEN, délégué de la classe des Sciences. 
Vice-président, M. A. Wauters, délégué de la classe des Lettres. 
Secrétaire, M. Edm. DE BUSSCHER, délégué de la classe des Beaux-Arts. 
Secrétaire adjoint, M. Félix STAPPArRTS, délégué de la classe des 


Beaux-Arts. 
Membres : 
M. ne KONINCK, délégué de la classe des Sciences. 
» DEWALQUE, id. id. 
» LIAGRE, id. id. 
» MORREN, id, id. 
» GACHARD, id. classe des Lettres. 
» JUSTE, | id, id. 
» Le Roy, | id, id, 
» HEREMANS, id. id. 
» BALAT, id. classe des Beaux-Arts, 
» Le chev. DE BURBURE, id. id. 
» SrRET, id, id, 
ME en 


Commtssterie spéciales des finances « 


Classe des Sciences. Classe des Lettres. 


Gruer. M. CHALON, 
HOUZEAU. » CONSCIENCE. 
Maus, » DE DECKER. 
MoxTiony. » FAIDER. 


P. VAN BENEDEN. » GACHARD. 


Classe des Beaux-Arts. 
M. Dr Max. 
» FRaAIXIN. 
» FRANCK. 
» G. GEEFS. 
» SLINGENEYER, 


(-166 ) 


Crassus pas Sciences. — Commission pour leg paralonnerres. 


M. Maus, président, 7 M. MELSENS. 
» DONNY. » MONTIGNY. 

© Durnez. “__e VALRAIUS. 
» Houzrau. 


Crasss pes Lurrass. — Commission pour la publication des anciens 


monuments de la littérature flamande. 


M. P. Dx DECKER, président. M. P. Wizreus. 
» J.-F.-J. HEREMANS, secrétaire. » L. ROERSCH. 
» H. CONSCIENCE. 


Commission pour la publication d'une collection des grands - 
écrivains du pays. | 


e ‘ 


M. R.CHALON, président, M. Aug. SCHELER. 
» le bon KErvyN DE LaT- » Alph. Lr Ror. | 


TENHOVE , secrétaire. » J. STECRES. : 


Crassu prs Beaux-Aars, — Commission pour la rédaction | 
d'une Histoire de l'art en Belgique. 


M. L. ALVIN, président. . M. Éd. Péris, 
» Gust. Dr MAN, | 





(1677) 


Commission pour la liste d'objete d'art à reproduire par les lau- 
réats pendant leur séjour à étranger (article 11 de l'arrété royal 
du 22 mai 1875 révrgantsant lea grinnds contours de peinture, de 
gravure, d'architecture et de sculpture). 

: ou ie * . .»,. or À D? 

Peinture: MM. DE KEYSER et GALLAIT. | 

Sculpture: MM. Joseph Geers et FRAIKIN. 

Gravure : MM. J. FRAKCK et J. LECLERCQ. 


1159 ot t 


Commission de la classe des béaux-arts pour les porirails des 
membres décédés.  *. | 


M. Éd. Féris. M. J. PoarakLs. M. J: Franck. 
& Fi + : 


Commission pour la publication “des œuvres des anciens 
musiciens belges. 


M. GEVAERT, président. M. le chev. DE BURBURE. 
» Éd. Féris » secrélaire. » Th. RADOUXx. 
» SAMUEL, trésorier. » N. . . . e . « 


Commission chargée de discuter toutes les questions relatives aux 
lauréats des grands concours dits prix de Rome. 


M. ALVIN. M. J. Geers. 
» BALAT. » G. GEErs. 
» De KeYsEn. » GEVAERT. 
» DE MAN. » PoORTAELS, 
» FÉTis, » ROBERT, 

» FRANCKe » Srmoxrs, 

» GALLAIT » Ad. Pauws. 


(168 ) 


COMMISSION ROYALE D'HISTOIRE 


pour la pullication des Chroniques belges inédites, 


M. le baron KrERVYN DE LETTENHOVE, président. 


» GACRARD, secrétaire et trésorier, 
» Waurzas, membre. 

v BORMANs, id. 

» POULLET, id 

» Por, id 

» DEviLLEaS, id. 

» 


Gizuioprs VAN SEVEREN, membre suppléant, 





(16) 


NECROLOGIE. 


CLASSE DES SCIENCES, 


M. Cuasuas, associé, décédé à Paris te 18 décembre 1880. 
» Hana: Sarre CLains-Davius, associé, décédé à Paris le 4er juil- 
let 1881. 


CLASSE DES LETTRES. 


M. Sraur (C.), membre, décédé à Gand le 25 janvier 1881. 
» Haus (J.), membre, décédé à Gand le 23 février 1881. 
» le ben Norzous, membre, décédé à Berlin le 15 septembre 1881. 
» le cte Annivasene, associé, décédé à Mantoue le 11 janvier 1881. 
» Pau Panis, associé, décédé à Paris le 13 février 1881. 
» Disnauci, Benjamin (Loan Bsaconsriscn), associé, décédé à 
Londres le 18 avril 1881. 
« Biunrscuu1, associé, décédé à Heidelberg le 21 octobre 1881. 


CLASSE DES BEAUX-ARTS. 


M, Vensozcxnovex, membre, décédé à Schaerbeek le 49 janvier 
1881. 
» Vixuxrewrs (Henri), décédé à Alger le 6 juin 1881. 
» Mamerrs-»sy, associé, décédé au Caire en janvier 1881. 
» Hrrzie, associé, décédé le 12 octobre 188 L. 


15 


(170 } 


DOMICILE DES MEMBRES, DES ASSOCIÉS ET DES CORRESPONDANTS DE 
L'ACADÉMIE HABITANT BRUXELLES OU SES FAUBOURGS. 


M. Apax (Émile), rue de la Couronne, 1, à Ixelles. 
» Acvin (L.), rue du Trône, 45, à Ixelles. 
» Annrz (E.), place de l'Industrie, 16, à Bruxelles. 
» Barat (Alpb.), rue de Londres, 17, à Ixelles. 
» Bararmorr (Alex.), rue de l'Équateur, 7, à St-Josse-ten-Noode. 
» Cuaron (R.), rue du Trône, 113, à Ixelles. 
» Conscaancu (H.), rue Vautier, 58, à Ixelles. 
» Catrin (Fr.), rue de l’Esplanade, 8, à Bruxelles. 
» Dz Bizrvs (Ed.), rue de Marnix, 9, à Bruxelles. 
» Da Dacxsn (P.-J.), rue des Palais, 68, à Schaerbeek. 
» Da Max (Gust.), rue du Parnasse, 27, à Ixelles. 
» Demannez (Jos.), rue de la Ferme, 8 , à St-Josse-ten-Noode. 
» Duronr (Éd.), rue de Florence, 66, à Saint-Gilles. 
» Farpen (Ch.), rue du Commerce, 63, à Bruxelles, 
» Féris (Éd.), rue de Ruysbroeck, 55, à Bruxelles. 
» Faam (C.-A.), chaussée d'Haecht, 182, à Schaerbeek. 
» Fnancx (J.), rue de l’Ascension, 30 ; à St-Josse-ten-Noode. 
» Gacmano (M.-P.), rue de la Paille, 14, à Bruxelles. 
» Gazrair (L ), rue des Palais, 106, à Schaerbeek. 
» Gasrs (G.), rue des Palais, 22, à Schaerbeek. 
» Gsvaxar (A.), rue de la Régence, 15, à Bruxelles. 
» Gives (T.), rue Joseph IL, 7, à Bruxelles. 
» Goresns (Godfr.), rue de Locht, 76, à Schaerbeek. 
» Houzsau (J.-C), à l'Observatoire royal, à Bruxelles. 
»s Hrmans (L.), rue du Trône, 161, à Ixelles. 
» Jeuorrs (L.), avenue des Arts, 83, à Bruxelles. 
» Jusre (Th.), rue Mercelis, 79, à Ixelles, 


( 171) 


M. Kenvyx pu Lurrensovs (Le beo), rue Joseph Il, 33, à Bruxelles, 
et à St-Michel, lez Bruges. 

» Lucrunco (Julien), rue du Commerce, 32, à Bruxelles. 

» Leccanco (M.-N.-J.), rue Royale, 218, à St-Josse-ten-Noode. 
» Lracau (J.), rue Caroly, 23, à Ixelles. 

» Muur (Éd.), rue St-Alphonse, 31, à St-Josse-ten-Noode. 

» Maus (H.), rue de Naples, 41, à Ixelles. 

» Mecsens (L.), rue de la Grosse-Tour, 17, à Bruxelles. 

» Monricnx (Ch.), rue des Palais, 84, à Schaerbeek. 

» Mouncox (M.), rue de Trèves , 24, à Bruxelles. 

» Pincaaar (Al.), rue Hydraulique, 9, à St-Josse-ten-Noode. 

» Prior (Ch.), rue Berckmans, 104, à Saint-Gilles. 

» Ponrazcs (J.), rue Royale, 184, à St-Josse-ten-Noode. 

» Porvan (Ch.), rue Lens, 28, à Ixelles. 

» Rivien (Alph.), avenue de la Toison d'or, 62, à Saint-Gilles. 
» Roszar (Alex.), place Madou, 6, à St-Josse-ten-Noode. 

» Rouir-Jazquzurns (G.), rue de la Loi, 6, à Bruxelles. 

» Scauczn (Aug.), rue Mercelis, 66, à Ixelles. 

» Srmonis (E.), rue du Canal, 53bís, à Bruxelles. 

» Suuncsnsrsn (Ern.), rue du Commerce, 93, à Bruxelles. 

» Srarrazurs (F.), rue de Pascale, 12, à Bruxelles. 

» Sras (J.-S.), rue de Joncker, 13, à St-Gilles. 

» Srsicusx (M.), rue de Berlin, 44, à Ixelles. 

» Tisvenmans (F.), rue Caroly, 13, à Ixelles. 

» Vanparezenusoou (Alph.), avenue de la Toison d'or, 44, à Saint- 

Gilles. 
» Van Paaur (J.), rue Ducale, 13, à Bruxelles. 
» Waursns (Alph.), rue de Spa, 23, à Bruxelles. 


(172) 


DOMICILE DES MEMBRES, DES ASSOCIÉS ET DES CORRESPONDANTS 
DE L'ACADÉMIE HABITANT LA PROVINCE, | 


Bsxoir (Pierre), à Anvers. 

Bonuans (Stanislas), à Namur. 

Baraar (Alph.), à Mariemont (Hainaut). 

Canoèzs (E.), à Glain, pres de Liège. 

Cararar (Eugène), rue Nysten, 21, à Liège. 

Conner (F.-L.), boulevard Dolez, 28 , à Mons. 

pe Boncacaavs (Éw.), à la Coupure, 43, à Gand. 

De Baasxsuesn (Ferdinand), boulevard Léopold, 83, à Anvers. 

px Bunsuns (Le chev. Léon), rue Venus, 17, à Anvers. 

Da Bosscuza (Edm.), rue des Vanniers, 18, à Gand. 

De Kersen (N.), rue de la Pépinière, 45, à Anvers. 

ps Koninckx (L.-G.) , rue Bassenge, 48, à Liège. 

pe Lavarevs (Émile), rue Courtois, 38, à Liège. 

Decsoeur (J.), rue Hemricourt, 21, à Liège. 

ps Suurs Lonacaaurs (Edm.), à Waremme, et boulev. de la Sau- 

venierc, 34, à Liége. 

De Ticuy (J.), rue du Canal, 1, à Anvers. 

Dewaique (Gust.), rue de la Paix, 17, à Liége. 

ps Wirrs (Le baron J.), au château de Wommelghem, les-Anveri, 
et à Paris, rue Fortin, 5. 

Donnr (F.), rue Neuvé-St-Pierre, 91, à Gand. 

Durnez (F.), cour du Prince, 34, à Gand. 

Drcxuans (F.), chaussée de Malines, 267, à Anvers. 

Fours (F.), à l'Université de Liége. 

Faspsnico (Léon), rue Nysten, 23, à Liège. 

Ganrazize, rue Neuve-St-Pierre, 111, à Gand. 

Gezrs (Joseph), rue Léopold, 45, à Anvers. 

Girxiner (Alfred), rue Renkin, 13, à Liége. 

Hennanp (P.), rue de la Duchesse, 56, à Anvers. 

Henar (L.), rue du Manége, 2, à Louvain. 

Hansmaxs (J.), rue des Dominicains, 4, à Gand. 


( 173 ) 


Laut (Th.), au collóge Marie-Thérèse, à Louvain. 
Launsar (F.), rue Savaen, 46, à Gand. 

La Ror (Alph.), rue Fusch, 34, à Liége. 

Loise (F.), rue de Cuesmes, 3, à Mons. 

Loomans (Ch), rue Beeckman , 20, à Liége. 

Marisa (C.), professeur à l'Institut agricole de l'État, à Gembloux. 
Mastos (V.), rue Beeckman, 28, à Liège. 

Monazn (Éd.), quai de la Boverie, 1, à Liége. 

Neva (Félix), rue des Orphelins, 52, à Louvain. 
Norsr ps Baauwzas Van Srasranp (J.), rue Neuve, 7, à Vilvorde. 
Nreacs (G.), quai d'Avroy, 94, à Liège. 

Pauui (Ad.), place des Fabriques, 1, à Gand. 
Prarsau (J.), place du Casino, 15, à Gand. 

Prarzau (Félix), rue du Casino, 15, à Gand. 
Povrser (Edm.) , rue de la Station, 120, à Louvain. 
Rapovx (Th.), place du Conservatoire, 3, à Liége. 
Sanvze , (Ad.), place de l'Évéché, à Gand. 

Scuapps, rue Leys, 18, à Anvers. 

Scawanx (Théodore), quai de l’Université , 11, à Liége. 
Sinzr (Adolphe), à Saint-Nicolas, 

Srnine (Walthère), rue Beeckman, 33, à Liége. 
Srzcusu (J.), quai Fragnée, 30, à Liége. 

Tsaar (L.), rue de Campine, 30, à Liége. 

Tuonissen (J.-J.), rue de la Station, 88, à Louvain. 
Varenus (H.), rue du Gouvernement, 3, à Gand. 
Van Bampexs (C.), rue Haute, 5, à Gand. 

Van Bunsoax (Éd.), rue Louvrex, 90, à Liége. | 
Van Benzoux (P.-J.), rue de Namur, 93, à Louvain, 
Van pan Menssaucous (G.), à la Coupure, 89, à Gapd. 
Wacznza (A.), boulevard Zoologie, 26, à Gand. 
Wirzaus (Pierre), rue de Bruxelles, 192, à Louvain. 





Mancuazr (Edm.), rue de la Poste, 61, à St-Josse-ten-Noode. 
15. 


(174) 


LISTE 


DES PRÉSIDENTS ET DES SECRÉTAIRES PERPÉTUELS DE L'ACADÉMIE, 
depuis la fondation en 1769. 


ANCIENNE ACADEMIE (1). 
(1369 — 1916). 
Présidents (2). 


M. Le comte de Gobenzl. . . . . . . . . . . . 11,63 
» Le chancelier de Crumpipen . . . . . . . . . ATI 


Secrétaires perpétuels. 


M. Gérard. . . . . 0 . e « . e « « « 1769 à 1716. 
» Des Roches . , . .. . . . « . « … 1776 à 1787. 
» L'abbe Mann. . . . . « « … … « « « 1787 à 1794. 


Directeurs (3). 


M. L'abbé Needham . . . . . . . . « . 1769 à 1788. 
» Le marquis Duchasteler . . . . . . . . 1782 à 1784. 
» Gérard. . . . . . . . . « « « . . 1784 à 1766. 
» Le marquis Duchasteler . . . . . . . . 1786 à 179%. 
» Gérard. . . . «ee ee ee . 1791 à 11794. 
» L'abbé Chevalier . . . . . . . . . . 1794. 


(t) L'ancienne Académie ne tint pas de séance de 1798 à 1816 ; elle fat disper- 
sée, pendant cet intervalle de temps , par suite des événements politiques. 

(3) Nommés par le Gouvernement. 

(3) Elus par l’Académie. 





(175) 


ACADÉMIE DEPUIS SA RÉORGANISATION EN 181$. 


» Le baron de Stassart . 1853. 
» Navez. . . . . . 1854. 
» Nerenburger. . 1855. 
» Le baron de Gerlache. 1856. 
» de Ram . . + + + 1857. 


Présidents. 
M. Le bon de Feltz . 1816-1820. M. d'Omalius d'Halloy. . 1858. 
» Le pee de Gavre . 1820-1832. »v F. Fétis . . + + 1859. 
» Ad. Quetelet. . 1852-1835. » Gachard . + + 1860. 
» Le baron de Stassart . 1835. » Liagre. . . . . 1861. 
» Le baron de Gerlache. 1836. » MA Hasselt. . . 1862. 
» Le baron de Stassart . 1837. M.-N.-J. Leclercq . . 1863. 
» Le baron de Gerlache. 1838. « » » Schaar. . + + + . 1864. 
» Le baron de Stassart . 1839. » Alvin. . . + « 1865. 
» Le baron de Gerlache. 1840. » Faider. . . 1866. 
» Le baron de Stassart . 1841. » Le vicomte Du Bus. . 1867. 
» Le baron de Gerlache. 1843. »F.Fetis . . . ‚ 1868. 
» Le baron de Stassart . 1843. » Borgnet . . 1869. 
» Le baron de Gerlache. 1844. » Dewalque. . 1870. 
» Le baron de Stassart. 1845. » Gallait. . 1871. 
» Le baron de Gerlache. 1846 (1), » d’ Omalius d' Halley. . 1872. 
» Le baron de Stassart . 1847. » Thonissen . . 1873. 
» Verhulst . . . . . 1848. » De Keyser . . 1874. 
» F. Félis . . + 1849. » Brialmont . + « 1875. 
.. » d'Omalius d’ Halloy. + 1850. » Faider, . . + « 1876. 
“» M.-N.-J. Leelercq. . 1851. » Alvin. . … 1877. 
» Le baron de Gerlache. 1852. » Houzeau. ‚ 1878. 


» M.-N.-J. Leclercq. ‚ 1879. 


» Gallait. . 


e Ad 1880. 


» P.-J. Van Beneden . 1881, 


» Le Roy . . 


Secrétaires perpétuels. 


M. Van Hulthem. 
» Dewez. . 

» Ad. Quetelet . 
» Liagre . 


+. 


. … « 1888. 


1816 à 1821. 
1821 à (835. 
1835 à 1874. 
Élu en 1874. 


(4) Depuis 1846, c'est le Rol qui désigne le président, parmi les trois directeurs 


annuels des elasses. 


(176 ) 
LISTE 


DES DIRECTEURS DES TROIS CLASSES DEPUIS LA RÉORGANISATION 
EN 1845. 


Classe des Sciences, 


M.Dandelin . . . . . 1846 M. Nerenburger. . . . 186 
» Wesmael. . . . . 1847 d'Omalius d'Halloy . 1866 
» Verhulst. . . . . 1848 le vie Du Bus. . . . 1867 
» le vte Du Bus. . . . 1849 Spring. . . . . … 186 
» d'Omalius d'Halloy . 41850 Nyst . . . . . . 186 
» de Hemptinne . . . 4851 Dewalque . . . . 1870 
» Kickx. … . . . . 1852 » Stas, . …. . . . 481 
» Stas. . . . 1853 d’Omalius d'Halloy . 187% 
» de Selys Longchamps. 1854 Gluge. . . . . . 18% 
» Nerenburger. . . . 1855 » Candèze. . . . . 18% 
» Dumont . . . . « 1856 » Brialmont. . . . . 18% 
» Gluge. . . . . 1857 » Gloesener, . . . . 18% 
» d'Omulusd'Halle . 1858 » Maus, . . . . . 191 


» Melsens . . :. . 1859 » Houzeau. . . . . 188. 
» P. Van Beneden . . 1860 » deSelys Longchanps 1879 
‚» Liagre. . . . . . 1861 » Stas . . . . 1880 


> de Koninck . . . . 41862 » P.J, Van Beneden ‚ 4881 
» Wesmael. . . . . 1863 » Montigny . . . . 1883 
» Schaar. . . . . « 1864 _ 


Classe des Lettres. 


M. le bon de Gerlache. . 4846 M. le bon de Stassart . . 1853 
* » le bon de Stassart. . 1847 » de Ram . . . . . 185% 
+ le bon de Gerlache. . 1848 » M.-N.-J. Leclereq. . 1855 
» le bon de Stassart. . 41849 » le bon de Gerlache. . 1856 
» de Ram. . . ,. . 1850. » de Ram . . . . . 1857 
» M.-N.-J. Leclercq. . 1851 » M.-N.-J. Leclereg. . 1858 
» le bon de Gerlache. . 41852 » le bon de Gerlache. . 1859 


» de Ram . + ee = © 
» De Decker . , . 

» M.-N.-J. Leclercq. 

» Gachard. . .,. 
» Grandgagnage. . . 
» Faider. . . . , . 
» Roulez . .... 
» le ben Kervyn de Let- 

tenhove. 

» Borgnet. . . . . 
» Defacqz . . . 


| 
| M. Gachard. . ; , . 
| 


(177) 


1860 
1861 
1862 
1863 
1864 
1863 
1866 
1867 


1868 
1869 
1870 


Classe des 


M. F.Fetis. . . 

» Navez. . . . 

» Alvin. . . . . . 

» F.Fetis.,. . . , 

» Baron, , .... 

» Navez. . . . 

» F.Fetis . 

» Roelandt. . . . . 

» Navez. , . . . 

» F.Fetis. . . . . 

» De Keyser . . . 

» Alvin, . . . . 

» Gme Goefs . . . . 

» F. Fétis. . . . . 
Raron. . . 
Suys . . . . . 

» Van Hasselt. , . 

» Éd. Fétis. . . . 

» De Keyser . . 


1846 
1847 
1848 
1849 
1850 
1851 
1852 
1853 
1854 
1855 
1856 
1857 
1858 
1859 
1860 
1861 
1863 
1865 
1864 


M. Haus. . . 
» De Decker . 
» Thonissen . 
Chalon . . 


Ch. Faider . 
Wauters. . 
de Laveleye . 


» M.-N.-J. Leclercq. 


» Nypels . . 
» H. Conscience 
» Le Roy . 


Beaux-Arts, 


M. Alvin. . . 
» De Busscher, 
» Balat. , . 
» F. Fetis . . 


» De Keyser . 
» Fraikin . . 
» Gallait . . 
v Éd. Fétis. . 
» Alvin. , . 
» De Keyser . 
» Balat. . 

» Gevaert . : 
» Alvin. . . 
» Portaels . . 


Gallait , . 
Balat . . . 
» De Busscher, 


ee 


le bon Guillaume 


le chev. de Burbure . 


1871 
1872 
1873 
1874 
1875 
1876 
1877 
1878 
1879 
1880 
1881 
1882 


186% 
1866 
1867 
1868 
1869 
1870 
1871 
1873 
1873 
1874 
1875 
1876 
1877 
1878 
1879 
1880 
1881 
1883 


NOTIGES BIOGRAPHIQUES. 


mp gene 








zl 


( 181 ) 


NOTICE 


SUR 


PAUL DEVAUX, 


MEMBRE DE L'ACADÉMIE, 


né à Bruges le 20 avril 1801, décédé à Bruxelles le 30 janvier 1887. 


Ce grand patriote, qui a laissé un nom glorieux dans les 
fastes du Parlement belge, fut aussi un des membres les plus 
illustres de notre Compagnie. Pendant trente-quatre années 
M. Devaux a fait partie de l’Académie ; il y représentait avec 
une haute distinction les sciences morales et politiques 
Histoire, législation, économie polilique, il avait tout appro- 
fondi; il avait discuté, dans la presse ou à la tribune, toutes 
les questions qui intéressaient sérieusement l’État; il avait 
cherché le véritable progrès et combattu énergiquement 
l'utopie. 

Penseur plutôt qu'homme d'action, il se complaisait dans 
les hautes et sereines régions de la science. 11 avait des 
principes inflexibles, des convictions inébranlables. Et comme 
il n'avait jamais en vue qu'un uoble but, l'avancement de la 
science, le perfectionnement des institutions, le bien et la 

16 


( 182 ) 


gloire du pays, ce but élevé, il le poursuivait avec une 
invincible ténacité. 

Les ouvrages de M. Devaux seront toujours consultés 
comme des modèles de dialectique et de style. C'était un 
écrivain de premier ordre et qui, par sa sobriété et sa 
vigueur, rappelait les grands maîtres du XVile siècle. Il 
excellait surtout dans la philosophie de l'histoire, et c’est 
ainsi que ses dernières Études peuvent être considérées 
comme des monuments. Ces œuvres nous survivront el 
comme nous, la postérité les admirera. 

M. Devaux avait une gravité naturelle. Il imposait la 
réserve el le respect. Mais ces dehors si rigides cachaient un 
cœur bon et sensible. La glace se fondait bientôt et la plus 
exquise bienveillance apparaissait. 

Il est regrettable que, après avoir pris une si grande part 
à la fondation du royaume de Belgique, après avoir eu un 
si grand rôle dans les débats du Parlement, il est regrettable, 
dis-je, que M. Devaux n'ait pas laissé une sorte d'auto- 
biographie. Il ne faut pas s’en étonner; notre éminent 
confrère n'avait jamais aimé le bruit. De là labsence de 
mémoires et de confidences; de là le désir, malgré de 
glorieux labeurs, de se dérober à l'attention de la postérité. 

Je ne puis donc rendre à notre regretté confrère un 
hommage digne de lui. Je n'ai à ma disposition que les 
matériaux dont je me suis déjà servi pour composer la 
biographie qui figure dans ma collection des Fondateurs de 
la monarchie belge. Je devrai me borner à une simple 
notice nécrologique. 

Paul-Louis-Isidore Devaux naquit à Bruges le 20 avril 
1801. Il avait six ans lorsqu'il perdit son père, qui était 
membre du corps législatif de l’enpire francais. ll commença 


( 183 ) 


ses humanités au lycée de Bruges, et vint, après 1815, les 
achever au lycée de Bruxelles. Livré à lui-même, après la ‘ 
mort de sa mère, il partit pour Paris, et, de 1817 à 1819, 
suivit les cours de la Sorbonne. Il vint ensuite habiter Liége, 
où il fut reçu docteur en droit. 

En 1824, M. Devaux entre dans la vie politique lorsqu'il 
fonde, avec Joseph Lebeau, Charles Rogier et d’autres 
amis, le Mathieu Laensbergh. Cette feuille, plus connue sous 
un autre titre (Le Polilique, de Liége), devint un des prin- 
cipaux organes de l'opposition belge. On dut notamment à 
M. Devaux les remarquables articles qui préparèrent et 
justifièrent l'union des catholiques et des libéraux. 

La révolution accomplie, M. Devaux quitta Liége pour 
revenir dans sa ville natale. Les Brugeois l'envoyèrent au 
Congrès national, où il devait se signaler par l'élévation de 
son esprit, l'étendue de son savoir et l’ardeur de son patrio- 
tisme. 11 prit une part considérable aux débats sur la. Consti- 
tution dont il avait, avec M. Nothomb, rédigé le projet. 

Dans la séance du 12 janvier 1831, ce fut M. Devaux qui 
appela l'attention de l'assemblée sur le prince Léopold de 
Saxe-Cobourg. Après avoir rappelé que ce prince .n'était 
Anglais que par alliance, il ajouta : « L'opinion générale 
est encore défavorable au prince de Saxe-Cobourg parce 
qu’elle se prononce en faveur d’un catholique. Je ne puis 
concevoir l'exclusion d'un prince non catholique; s’il est 
catholique, c'est bien; s'il ne l’est pas, c'est bien encore, et 
je dirai plus, si dans l'élection il pouvait y avoir une pré- 
férence, elle devrait être pour un prince non catholique : 
car d'après les bases de notre future Constitution, il ‘n'y a 
plus qu'une oppression à redouter, celle de la majorité. 
Toute notre organisation politique ‘repose, en effet, sur le 


(184) 


système électif, et le système électif est le règne de la 
majorité. La majorité étant catholique chez nous, il serait 
peut-être à désirer que le chef du pouvoir exécutif ne le 
fùt pas. » 

M. Devaux voyait dès lors dans l’avénement du prince 
Léopold de Saxe-Cobourg la combinaison qui devait clore 
la révolution belge. C'est pour la faire triompher, pour 
arriver à un élat définitif, que M. Devaux, après l’inslitution 
de la régence, consentit à faire partie, comme Ministre 
d'État. du cabinet formé le 27 mars par M. Lebeau. 

Au mois de mai, M. Devaux se rendit à Londres. Il devait 
faire aboutir la mission des députés que M. Lebeau avait 
envoyés en Angleterre à l'effet de pressentir les dispositious 
du prince Léopold. Après l'élection du prince (4 juin), 
M. Devaux retourne à Londres avec M. Nothomb. Ils étaient 
chargés de faire toutes offres de sacrifices pécuniaires pour 
obtenir ou conserver la paisible possession des parties con- 
testées du territoire qui devait composer le ‘royaume de 
Belgique aux termes de la Constitution décrétée le 7 février. 
Les négociations confiées à la prudence et au patriotisme des 
deux commissaires aboutirent au célèbre traité dit des 
dix-huit articles. 

L'acceptation de la couronne par le prince Léopold était 
subordonnée à la condition que le Congrès ne refuserait pas 
d'adhérer à l'arrangement qui lui était proposé par l'Europe. 
Il fallut alors vaincre une formidable opposition, dissiper les 
honorables mais décevantes illusions des adversaires de toule 
transaction, déjouer les suprêmes efforts des anarchistes el 
des orangistes conjurés contre l'élu du Congrès. M. Devaux 
ne faillit pas à la tâche qu’il s'était imposée ; il fut l'éloquent 
et puissant coopérateur du Ministre des Affaires Etrangères. 


(185) 


Aucune autre ambition que celle de constituer la Belgique 
indépendante n'avait dirigé sa conduite. Aussi ne voulut-il 
pas même, après le vote des dix-huit articles, survivre 
comme Ministre au triomphe de la combinaison qu'il avait 
défendue avec tant d’éclat. 

Léopold Ier fit beaucoup d'instances auprès de M. Devaux 
pour qu’il prit le portefeuille des Affaires Etrangères. Mais 
le mandat parlementaire qui lui avait été conféré par l’arron- 
dissement de Bruges suffisait à l'ambition du publiciste qui 
s'était révélé comme un vérilable homme d'État. Envoyé 
à la Chambre des Représentants, il devait y siéger pendant 
trente-deux ans (1831-1863) et y exercer une puissante 
influence. | 

Après la conclusion de la paix avec la Hollande par le 
traité du 19 avril 1839, M. Devaux fonda la Revue nationale 
de Belgique. Dans une remarquable introduction, il indiqua 
le but patriotique qu’il avait en vue. 

« La Revue nationale, disait-il, appartient, pour nous ser- 
vir d'une expression consacrée, à l'opinion libérale, c'est-à- 
dire progressive, mais à l'opinion libérale modérée et tolé- 
rante, ennemie des srandales irréligieux, pleine de respect 
pour une religion à laquelle ses adversaires les plus décidés 
devraient tout au moins reconnaître le mérite d'être encore 
la base la plus sûre de cette moralité du peuple dont l'ab- 
sence envenime tous les progrès. 

» Notre opinion croit à sa propre force. Comme toutes les 
convictions profondes et sincères qui ont confiance dans l’hu- 
manité, elle pense que l'avenir est pour elle; mais cet avenir, 
cllen’éprouve nul besoin de le hâter étourdiment. Et si un jour 
elle vient à prévaloir d’une manière définitive,elle désire que 
ce succès soit l'œuvre d'une progression naturelle, et que, 

16. 


( 186 ) 


comme tous les triomphes durables, il ressemble plus à une 
conciliation qu'à une victoire. 

» Nos vues, en effet, n'ont rien d'exclusif. Deux mots les 
résument : le développement belge ; développement à la fois 
politique, matériel et intellectuel; triple base sur laquelle, 
dans notre opinion, doit s’élever l'avenir de la Belgique indé- 
pendante ; triple condition à laquelle la possibilité même de 
cet avenir nous paraît soumise. Pour que la nationalité belge 
vive, il faut que le jeune arbrisseau, en affermissant ses 
racines, se couvre de fruits et de fleurs; car le drapeau d'un 


‘peuple doit parler à la fois à sa raison et à son imagination. 


L'histoire nous dit que, dans tous les temps, c'est la guerre, 
c'est la communauté de la gloire, des revers et des périls qui 
a le plus aidé à former cette unité, cette force de cohésion 
qui fait les nationalités. Ce lien manquera à la Belgique, 
nous devons le désirer au moins ; mais son absence se fera 
sentir, et le remplacer n'est pas facile. Ce que la guerre ne 
peut lui donner, la Belgique est tenue de le demander à la paix, 
à l'industrie, aux arts, aux lettres, aux sciences. L'éclat dont 
elle ne peut faire briller l’étendard des batailles, il faut 
qu’elle en décore la bannière du progrès pacifique...» _ 

M. Devaux se chargea de la rédaction politique de la Revue 
nationale et, jusqu’en 1846, il poursuivit celte tâche labo- 
rieuse et difficile. Vers cette époque, il fut malheureusement 
atteint d'un affaiblissement graduel de la vue, et il dut renon- 
cer à un travail trop assujétissant. 

Le 10 janvier 1846, l’Académie royale des sciences, des 
lettres et des beaux-arts de Belgique s'était adjoint M. Devaux 
en qualité de membre titulaire. Comme nous l'avons dit, il 
représentait dans la Classe des lettres les sciences morales et 
politiques. Là encore il déploya les hautes qualités d'une 


(187) 


intelligence d'élite. Les rapports qu'ilfit à propos de questions 
mises au concours portent tous l'empreinte d'un esprit 
sagace et vigoureux. Il faut citer un rapport sur l'organisa- 
tion de l’assistance à accorder aux classes souffrantes de la 
société ; un autre sur l'instruction obligatoire et un troisième 
relatif à la question de l'organisation de l’enseignement dans 
les établissements d'instruction moyenne. | 

Dans la séance du 12 octobre 1874, il donna lecture d’un 
mémoire sur les guerres médiques, où abondent les considéra- 
tions les plus judicieuses et les plus élevées à propos de l'in- 
fluence que ces guerres exercèrent sur les destinées de la 
Grèce. 

Bien qu’il fùt devenu presque aveugle, notre éminent con- 
frère avait le courage qui avait soutenu Augustin Thierry 
et Prescott. L'infirmité qui l'avait atteint semblait avoir été 
pour lui comme un stimulant. A Bruxelles ou au pied des 
dunes de Blankenberghe, il mûrissait l’œuvre qui parut en 
1875 sops le titre de: Études politiques sur l'histoire an- 
cienne et moderne et sur l'influence de l'élat de guerre et de 
l'élat. de paix. 

Cinq ans ne s’élaient pas écoulés que l'illustre vieillard 
terminait un autre ouvrage, tout aussi considérable : Études - 
politiques sur les principaux événements de l'histoire 
romaine. Dans sa première œuvre, l’auteur s'était abstenu 
d'aborder [histoire du peuple romain qui, servant de transi- 
tion entre deux grandes périodes de la vie de l'humanité, 
devait à la fois former le couronnement de son édifice et la 
preuve la plus éclatante de sa thèse. Il avait donc réservé ce 
sujet, à raison de son importance spéciale, pour une étude à 
part, ou, en d’autres termes, pour une vaste monographie. 

Cette œuvre venait d'être achevée lorsque M. Devaux 


( 188 ) 


s'ételgnit à Bruxelles le 50 janvier 1880. I] était sur son lit de 
mort quand il eut la satisfaction d’apprendre que l’impression 
des Études sur l'histoire romaine était terminée et que le 
noble fruit de ses méditations et de ses labeurs ne serait pas 
perdu. 

Les funérailles de Paul Devaux furent célébrées à Bruxelles 
le 2 février avec toute la solennité due à la haute dignité 
que le défunt occupait dans l'ordre national. 

Après les éloquentes et patriotiques paroles dites devant 
le cercueil par M. Jules Guillery, président de la Chambre 
des Représentants, M. Ch. Faider, au nom de l’Académie, 
s'exprima en ces termes : 

« D'éternels regrets s’attacheront à cette journée de deuil. 
Paul Devaux n'est plus ! La Belgique perd un grand citoyen, 
un savant homme de lettres. Déjà il a reçu dans les plus 
hautes sphères de l'État un hommage unanimede regrets el 
d'affection ; déjà l'opinion, par tous ses organes, a exprimé de 
patriotiques condoléances : il v a partout une sorte de déchi- 
rements des cœurs. 

» La Classe des lettres de l’Académie royale vient à son 
tour adresser ses derniers adieux à son cher et vénéré con- 
frère. J'ai reçu la douloureuse mission de remplacer ici les 
directeurs empêchés. 

» Paul Devaux était une des grandes figures du pays: il a 
montré que, pour jouir d’une vaste notoriété, il ne faut 
pas toujours vivre de la vie publique : dans sa longue retraite 
au sein de l'étude et de la science, celui que nous pleurons 
dominait son époque. Chacun reconnaissait ce noble vieillard 
affaibli par l'âge, privé de la vue, soutenu et guidé par l'ange 
de la piété filiale; en le saluant on se disait : Voilà le patriote 
qui fut à la fois précurseur, fondateur, organisateur! Précur- 


En 


(189) 


seur, avant 1850, à l’époque agitée où les jeunes lettrés de 
25 ans enseignaient le patriotisme aux apprentis qui n’en 
avaient pas 20 et les préparaient à la conquête d’une natio- 
nalité. — Fondateur en 1831, lorsque, avec quelques amis qui 
m’écoutent aujourd'hui, il érigeait une Constitution qui est 
restée modèle, qui n’a été ni dépassée ni ébranlée, qui a pro- 
digué les libertés à une nation digne d'en jouir. — Organisa- 
teur, lorsqu'il discutait avec éclat nos lois générales dont les 
principes avaient été proclamés par le Congrès national. 

» Que vous dirai-je de l'académicien, de l’orateur, du 
publiciste, de l’historien, de l'écrivain? Partout je le signale 
au premier rang; il a dominé par son éloquence et par sa con- 
stante sagacité; il a occupé une grande place dans la presse: 
c'était une admirable plume. L'Académie le nomma membre 
titulaire et il prit une large part à ses travaux soit qu'il y 
exprimât son jugement sur des œuvres purement littéraires, 
soit que, dans nos discussions, il brillât par sa finesse et 
sa raison, soit qu'il nous soumit ses belles recherches sur les 
guerres médiques. Vous avez tous lu avec fruit, Messieurs, 
les « Études politiques » qu’il publia en 1875 et qui firent 
sensation. Tout récemment il terminait son « Histoire 
romaine, » legs précieux de science et de philosophie. « Je 
vais maintenant, disait à son fils l’infatigable érudit, m’oc- 
cuper de quelques mémoires pour l’Académie. » Recon- 
naissance soit rendue par elle au savant et dévoué con- 
frère; elle espère que ces précieux travaux ne seront point 
perdus. 

» Une large part de la vie de Devaux fut consacrée à l’in- 
struction publique ; aidé de son savant et fidèle ami, le con- 
seiller Stas, je T'ai vu longtemps présider le conseil de per- 
fectionnement, multiplier ses efforts, prodiguer son érudition 


( 190 ) 


classique pour améliorer les études et ramener au respect des 
lettres anciennes. 

» Hélas! Messieurs, je ne puis tout dire; je ne puis que 
pleurer la perte d’un si noble esprit. J'ai à contenir ma dou- 
leur. Le nom de Devaux restera lié aux plus illustres faits de 
l'histoire belge. Grâce à un labeur immense, il a trouvé dans 
les choses humaines tout ce que la confiance publique, la popu- 
larité, la gloire peuvent donner; il n'a pas même échappé à 
l'ingratitude et à l'ostracisme qui semblent parfois composer 
Ja couronne des grands citoyens. Il disparaît lorsqu'il allait 
prendre sa large part dans les honneurs réservés aux hommes 
de 1850 ; ces honneurs, j'ose l'espérer, viendront illustrer sa 
tombe : on y répétera que Devaux jouit de la double immor- 
talité que réservent aux hommes vertueux et forts Dieu et la 
Patrie! » 

Le service funèbre fut célébré dans l’église de Notre-Dame 
du Sablon, puis le cortége se dirigea vers le cimetière de 
Laeken. 

C’est là que repose un des plus éminents fondateurs de la 
monarchie belge. 

Ta. JUSTE. 





(191 ) 


OUVRAGES PUBLIÉS PAR PAUL DEVAUX. 





MÉMOIRES DE L'ACIDÉMIE. 


Mémoire sur les guerres médiques lu à la seance de la Classe des 
lettres du 12 octobre 1874. Coll. in-40 (1. XLI, 1re part.). 


BULLETIN DE L'ACADÉMIE, 
(1re série.) 


Principaux rapports faits à la Classe des lettres : 

Rapport sur le mémoire envoyé au concours en 1851 et relatif à la 
question de l’organisation de l'assistance à accorder aux classes 
souffrantes de la société (t. XVIII, {re part, p. 400). 

Rapport sur les trois mémoires envoyés en réponse à la même 
question, remise au concours en 1853 (t. XIX, 2 part., p. 40). 
Rapport sur le mémoire envoyé au concours de 1833 et relatif à la 
question de l'organisation de l’enseignement dans les établisse- 

ments d'instruction moyenne (t. XX, 2€ part., p. 132). 


(2° série.) 


Rapport sur un mémoire de concours, intitulé : De l'influence de la 
civilisation sur la poésie (t. IV, p. 392). 

Rapport sur un mémoire de M. de Potter, intitulé : De l’instruc- 
tion obligatoire (t. XX. p. 464). 

Rapport sur trois mémoires de concours en réponse à la question : 
On demande comment l'ouvrier peut s'aider lui-même (self help), 
et quelles sont les réformes et les inslitulions qui peuvent contri- 
buer le plus promplement et le plus efficacement à préparer, effec- 
tuer et consolider son bien-être (t. XNIIT, p. 548). 


(19 ) 


Ovuvnaans NON PUBLIÉS PAR L'ACADÉKMIE, 


Collaboration, de 1824 à 1830, au journal de Liége : Le Politique 
(originairemeat le journal Mathieu Laensbergh). 

Les partis parlementaires et le pouvoir en Belgique, de 1839 à 
1846. Collection d'articles de politique intérieure, insérés dans 
la Revue nationale de Belgique. Volume [-XV. 

Quelques réflexions politiques au sujet de la réorganisation de 
l'armée. Bruxelles, 1867. 

Du suffrage universel et de l’abaissement du cens électoral. 
Bruxelles, 1871. 

Études politiques sur les principaux événements de l’histoire de 
divers peuples anciens et modernes et sur l'influence de ha 
guerre et de la paix. Bruxelles, 1875, 1 vol. in-8°, 

Études politiques sur les principaux événements de l'histoire 
romaine. Bruxelles, 1880, 2 vol. in-8e. 


NOTICE 


SUR 


CHARLES-JOSEPH STEUR, 


MEMBRE DE L'ACADÉMIE, 


né à Courtrai le & septembre 1796, mort à Gand le 25 janvier 1881. 


Si l'histoire nationale a été jusqu'ici l'étude favorite de la 
Classe des lettres, on peut dire que le règne de Marie-Thérèse 
a une grande place dans cette prédilection. Elle ne dérive 
pas seulement d'une sorte de piété filialeenvers la fondatrice 
de notre Compagnie; elle s'inspire encore mieux des souve- 
hirs si populaires de ce règne du bon sens « maître de la 
vie » et de ce premier et vigoureux effort de la Renaissance 
belge auquel l’Académie doit son existence. 

Il ne faut donc pas s'étonner que le 5 décembre 1829, un 
mémoire couronné sur l'administration de la grande impéra- 
trice ait valu, presque d'emblée, à Charles Steur, avocat peu 
connu à Bruxelles, le titre de membre ordinaire de l’Aca- 
démie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de 
Belgique. ; 
17 


(194) 


I. 


C'était un peu par hasard que Charles Steur était devenu 
avocat à la cour d'appel de Bruxelles, et s'occupait d'études 
historiques. Il raconte lui-même dans son Autobiographie 
(manuscrit récemment acquis par la Bibliothèque de Gand) 
que sou père, tour à tour compromis dans la révolution bra- 
bançonne, dans l'invasion jacobine et dans les spéculations de 
la bande noire, ne s’occupa guère de l’éducation de ses 
enfants. C'était pourtant un bourgeois assez instruil pour 
l'époque. Ancien élève des Jésuites, il ne connaissait ni Voltaire, 
ni l'Encyclopédie; mais ilaimaïit à lire des auteurs latins, même 
des modernes, entre autres, Palingenius, auteur du Zodiacus 
vite. 1l savait aussi plus d'un morceau de Cats et de Vondel 
La musique et la peinture ne l'intéressaient pas moins; mais 
tous ces goûts étaient, à ce qu'il paraît, contrariés par la 
mésintelligence qui finit par régner entre lui et sa femme 
qu’il trouvait trop dévote. Leur fils faisait, comme on dit, 
l'école buissonnière, jouant du matin jusqu'au soir sur l'Es- 
planade près de la porte de Gand ou dans les champs si céle- 
bres du Groeningen-Kauter. Un cours de clavecin chez le 
maître de chapelle de Notre-Dame; des leçons assez irrégu- 
lières de violon, de danse et d’escrime, et parmi tout cela, 
fort peu de lecture; tel est le bilan jusqu'en 1808. Entre un 
père souvent absent pour ses affaires el une mère indulgente 
jusqu’à la faiblesse, absorbée en outre dans le mysticisme, 
Charles Steur se préparait de la façon la plus déplorable aux 
sévères devoirs de la vie. 

À quinze ans, petit clerc ou saute-ruisseau chez le notaire 


(195) 


Engel, il n'y resta guère. En 1812 il quitta Courtrai pour 
aller à Roubaix apprendre le commerce. 

En 1814, rappelé par son père à cause des événements 
politiques, il se remet à courir les champs, ne s'occupant 
guère que d’un peu de musique. C'est dans une de ces flâne- 
ries qu’il fut un jour obligé de se réfugier dans un moulin du 
haut duquel, bien malgré lui, nous raconte-t-il, il assista à un 
combat entre Français et Prussiens. L'ancien clerc du notaire 
Engel, M. Delinge de Bottclaere, s'étant marié à Courtrai et 
faisant le commerce de mignonnettes flamandes et d'étoffes 
anglaises, se souvint du petit mélomane Steur, et s'avisa d'en 
faire un de ses commis. Bientôt il lui procura un cheval et 
l'envoya faire des tournées de commis voyageur dans les 
villages si peuplés qui s'étendent de Thourout à Tournai. 
« En deux ans, dit-il dans son Autobtographie, j'appris plus 
que ne m'en avaient appris tous mes maîtres. » Il semblait 
fait pour cette carrière qui exige de l'adresse, de l’activité, 
du calcul et de l’intelligence pratique; mais certaine mésa- 
venture d'amour compromit tout. De honne heure, les goûts 
épicuriens dominaient chez lui comme chez son père. C'était, 
croit-il, un héritage du Directoire. 


IT. 


Quoi qu'il en soit, le voilà de nouveau sans occupations 
régulières. Par bonheur pour lui, un Brugeois, nommé Deys, 
qui en 1815 avait été nommé receveur des contributions à 
Courtrai, Jui inspira enfin le goùt des études sérieuses. Ils 
s'étaient mis à faire de la musique ensemble, Steur pour le 
violon, Deys pour la flûte. Bientôt à la musique on ajouta la 


( 196 ) 


littérature, et le receveur dilettante qui était d'ailleurs can- 
didat en droit de l'École de Bruxelles, s'offrit pour apprendre 
à son jeune ami les éléments du latin. Un vieux prêtre espa- 
guol, Don Emmanuel, qui pendant la Terreur s'était réfugié 
chez le père de Steur contribua aussi à cette éducationinter- 
mittente. Comme l'élève improvisé faisait toutefois des pro- 
grès rapides, on en parla au père, un jour qu’il parais- 
sait de bonne humeur. A en croire les mémoires du fils, cela 
n'arrivait pas souvent. Après bien des pourparlers, il fat 
décidé que Charles Steur irait à’ Bruxelles, prendre des 
leçons chez Gossain, un émigré français, professeur de rhé- 
Lorique. C'était en 1847. Le gousset assez bien garni, uotre 
jeune courtraisien concilia le plaisir et l'étude: il était aussi 
assidu au Café Suisse qu'à la Monnaie. L'étudiant flamand 
aimait la causerie des wallons aux tables d’hôte, par exem- 
ple à celle du Moriaen. Il y perdit quelque peu de son accent 
courtraisien. 

L'ambition grandit avec le succès : Ch. Steur partit pour 
Paris; il était décidé à y achever ses humanités et à faire son 
droit. En 1809 déjà, il avait vu la capitale, il y avait accom- 
pagné son père appelé pour des réclamations concernant des 
biens nationaux. Cette fois il y restatrois ans (de 1817 à 1820), 
tout en revenant quelquefois en Flandre à l'époque des 
vacances. Outre les cours de Blondeau, de Pardessus, de 
Delvincourt, etc, il suivait ceux de la Sorbonne et du Collège 
de France. Ces deux institutions étaient alors à leur apogée. 
Ils'abonna pour les journaux étrangers chez Galignani, rue 
Vivienne, et fréquenta l'Opéra et le théâtre Italien. « C'est 
alors, dit-il, que j'ai contracté l'habitude du travail et de 
l’activité d'esprit. » Il est certain que jusqu'à la fin de sa vie, 
il aima l'étude, encore bien que vers la soixantaine, il com- 


TTT eee — — a a 


(197) 


mençät à se laisser aller à la diffusion et à l'incohérence. On 
regrette d'avoir à ajouter que l'étude ne le guérit pas de ses 
tendances épicuriennes; il prétendait y voir un stimulant 
intellectuel. Cela ne l’empêchait pas. il est vrai, de travailler 
avec acharnement dans sa petite chambre du quatrième 
étage, au haut de la rue Saint-Jacques. Avec la même ardeur 
il fréquenta les répétitions de droit, après qu'il eut été pro- 
clamé bachelier ès-lettres. 

A la fin de l'année 1820, ilse fit immatriculer à la nouvelle 
université de Gand (') pour avoir des diplômes valables aux 
Pays-Bas. Le 10 avril 1821 il obtint le titre de candidat en 
droit romain après un examen public sur les Institutes. Un 
an après (15 avril 1822) il subit la première épreuve du Doc- 
torat in utroque avec la mention laudabiliter et le surlende- 
main à la seconde épreuve, il fut autorisé summa cum laude 
à proposer une thèse (specimen suum). Ce fut le 8 juin qu'il 
fut admis à la défendre publiquement, c'était une disserta- 
tion «de relractu successorio . » Enfin, dit-il, au moyen de 
700 florins, je fus licencié en droit avec le titre : wel cdele 
hooggeboren advokaat. 

C'était à la fin de l'année scolaire 1821-22; il rentra à Cour- 
trai avec l'ami Deys qui, malgré son âge et sa position de 
receveur, s'était décidé à reprendre ses études de droit. 
Après quelques tiraillements domestiques sur lesquels il ne 
nous convient pas d'insister, le jeune docteur, qui avait perdu 
sa mère, fut mis en possession de sa fortune personnelle. Il 
profita de cette circonstance pour aller s'établir à Bruxelles 
où il avait laissé quelques amis, entre autres un type de non- 


(*) L'inscription porte: literis operam dedit Parisiís. (Extrait du 
registre des Examens.) 


17. 


( 198 ) 


chaloir, le Courtraisien Comer. Il se logea près du Palais, 
comme pour mieux marquer la ferme résolution de ne plus 
perdre de temps. Le bàtonnier de l'ordre, M. De Reine, le fit 
entrer dans l’étude d'un avoué. Celui-ci, malheureuseme:t, 
plaidait lui-même en sa qualité de licencié et ne laissait aux 
stagiaires que des causes aussi maigres que véreuses. IÌ y 
avait alors beaucoup de procès inextricables au sujet des 
biens domaniauxquiavaient été celés. Le gouvernement hol- 
landais en avait transféré la propriété aux hospices, et chaque 
bureau était autorisé à poursuivre les détenteurs. Le bureau 
de Halle avait un dénonciateur infatigable. « 11 me fit appeler 
et m'accorda un tantième sur les causes gagnées. J'y perdis 
beaucoup de temps gratis. »+ En revanche, l'actif stagiaire 
put y exercer sa sagacité, naturelle comme il arriva au jeune 
Ernest Staas dans le joli roman couronné de notre Touy 
Bergmann. En même temps, il eut à étudier des affaires 
d'usure. Il se laissa aller à la spéculation et comproniit 
8,000 francs dans des achats d'huile. Depuis lors jusqu'à la 
fin de sa carrière, il a été souvent, comme il disait, én arcto, 
et ne s'est pas toujours assez bien défendu contre les dange- 
reuses sollicitations de l'intérêt privé. 

En novembre 1825, il fut nommé curateur de la succession 
très embrouillée d'un avocat de Bruxelles, autrefois président 
du tribunal de première iustance à Gand. Cette curatelle lui 
fit encore publier en 1847 un curieux mémoire « contenant 
la réfutation des faits et moyens allégués par les sieurs Jos. 
Thys et consorts, etc. » Il semble aussi s'être occupé de répé- 
titions de droit; car dès 1825, il publie à Bruxelles chez 
L. Jorez sous le titre de Partitiones juris romani, 120 ta- 
bleaux synoptiques à l'usage des élèves de la candidature, 
Peu de temps auparavant, il avait fait paraître en brochure 


Kd 





( 199 ) 


une Lettre sur la profession d'avocat, où il examinait quel- 
ques articles du décret impérial de 1810 et discutait à ce pro- 
pos une récente circulaire du procureur du roi à Bruxelles. 
Dans cet opuscule de circonstance, on remarqua plus de sub- 
úlité contentieuse que de véritable élévation. 


IT. 


Ce fut le patriotisme qui tout à coup en 1827 releva l'es- 
prit de Steur, Il se décida à répondre à une question proposée 
par l'Académie : « Donner un précis historique de l'adminis- 
tration générale des Pays-Bas autrichiens, sous le règne de 
l’impératrice Marie-Thérèse. » Certes, après les savantes 
études de MM. Piot, Discailles et de tant d'autres, après tant de 
documents publiés en divers pays, ce mémoire a beaucoup 
perdu de son utilité. Malgré la sévérité avec laquelle on a le 
droit de juger désormais les dissertations qui concernent ce 
beau règne, il est juste cependant de se montrer reconnais- 
sant pour les travailleurs de la première heure. Il peut être 
beaucoup pardonné à Steur, puisqu'il a pris l’initiative de 
cette étude dans notre pays. On n'y connaissait guère que 
coufusément une administration encore si près de nous, et si 
légendairement vantée par tout le monde. Le peuple belge 
avait applaudi d’instinct plutôt qu'en véritable connaissance 
de cause, 

Avec autant de méthode que d'érudition, comme dit 
M. Thonissen (Rapport du centième Anniversaire, 1, 117), le 
concurrent s'efforgait de faire nettement le départ entre les 
avantages et les abus de l'ancien régime. « L'histoire de l’an- 
cienne administration, écrivait-il, est tout entière dans les 


( 200 ) 


lois, dans les institutions et dans les mœurs de ces temps. 
Malgré la diversité, l'ordre administratif était simple, clair, 
uniforme. Pour peu qu'on étudie, on sent l'injustice. d'une 
foule d'accusations dirigées contre l'ancien ordre de 
choses. 

« Le peuple belge doit s'estimer heureux de voir son gou- 
vernement revenir à des principes d’une saine administration, 
fondée sur les meilleures lois anciennes. Cette heureuse révo- 
lution nous a réconciliés avec les privilèges de nos ancêtres; 
et leur liberté politique et civile, ainsi que leur système muni- 
cipal, mo ns l'intolérance et les abus de cette époque, ont 
rendu notre gouvernement un sujet d’envie pour nos voi- 
Sins... » 

I s’attacha à montrer que beaucoup de ce que l'on croyait 
nouveau était ancien. Des documents authentiques étaient 
scrupuleusement invoqués pour distinguer les villes fermées, 
le plat pays et les communes proprement dites. On caracté- 
risait le rôle des baillis et des drossarts, des mayeurs, des 
écoutêtes ou des ammans. Gette monarchie absolue, tempérée 
par des lois municipales très populaires et des privilèges poli- 
tiques très étendus, était étudiée d'après le livre du comte 
Nény et surtout d’après les placards du temps. L'auteur ne 
perdait pas de vue que sous Marie-Thérèse le conseil privé 
et les commissions qu’ou appelait jointes à l'espagnol, 
. avaient déjà introduit une certaine centralisation. Fouillant 
avec courage un grand nombre de traités et de règlements 
minutieux, il en tire les renseignements alors révélateurs sur 
la situation du commerce et del'industrie. Il traite con amore 
le chapitre des magistrats municipaux considérés comme 
juges civils. Vient ensuite un tableau des plus curieux des 
entraves mises par ce régime au commerce des livres 


( 201 ) 


imprimés. C'est pour prouver qu’il ne méconnait pas l’im- 
portance des libertés modernes. On n’a qu'à lire l'épisode 
concernant le canoniste Van Espen. Non moins piquant est 
l'exposé des lois et des règlements qui régissaient l’art de 
guérir. Cela fait penser à Molière. L'érudit devient aisément 
peintre satirique. Assez sommaire sur l'enseignement demi- 
laïque des collèges thérésiens, il s'arrête avec complaisance 
sur le régime rural étudié d’après Je droit coutumier. Les 
détails souvent pittoresques dans lesquels il entre à propos 
de la chasse, du droit de pâturage, des offices des Woudmee- 
sters,des Watergraven, des Zivaniers, des Moerknapen,etc., 
nous prouvent qu'il connaît la vie des champs par sa propre 
expérience aussi bien que par la lecture assidue des Placards 
el des Règlements, Il termine par un hommage rendu aux 
sages innovations de Marie-Thérèse « cette princesse, dit-il 
d'après Dewez, que ses qualités sublimes et ses héroïques 
vertus ont placé au rang des grands rois. » 

Dans ce mémoire, dont la langue, sans être élégante, ne se 
ressentait pas trop de l’incorrection habituelle aux Flamands 
qui écrivaient autrefois en français, l’Académie avait spécia- 
lement remarqué le tableau de la vie communale. Steur, 
enhardi par le succès, reprit quelques-uns de ces points dans 
un travail qu'il présenta au Ministre Van Maanen. Il sollici- 
tait l'honneur d'aller étudier en Italie les rapports et les ana- 

logies de ses villes avec nos communes flamandes Le Ministre 

déclina l'offre en alléguant des difficultés financières. On sait 
que depuis lors plus d'un de nos savants s'est préoccupé et 
même inspiré de ces intéressantes comparaisons. 


( 202) 


IV. 


Le concours de l'année suivante (1828) ne fut pas moins 
heureux pour notre confrère. L'Académie, voulant compléter 
l'étude couronnée en 1827, proposa celte fois « un précis 
historique qui fit connaître l'état politique, administratif, 
judiciaire, civil, religieux et militaire des Pays-Bas autri- 
chiens, sous le règne de Charles VI, depuis le traité d'Utrecht 
jusqu'à l’époque de l'inauguration de Marie-Thérèse. » Steur 
ne consacra pas moins de 412 pages in-4° au tableau d'une 
époque moins étendue pourtant que le règne de Marie- 
Thérêse , puisqu'elle ne va que de 1713 à 1740. Mais comme 
il s'agissait toujours du XVIIIe siècle belge, l’auteur n'avait 
eu, en vérité, qu'à développer ses recherches antérieures. 
Néanmoins, une courte introduction remontait jusqu'au 
XVIIe sitcle pour établir le contraste si instructif entre la 
Belgique et la Hollande. 

« La concentration des richesses dans les mains du clergé 
rendit improductive une partie de la fortune publique, tandis 
que le défaut d'activité énerva le caractère et l'esprit public 
de la nation. La faiblesse du gouvernement encouragea cet 
esprit d'indifférence et les Belges, tranquilles spectateurs de 
leur décadence, devinrent insensibles aux intérèts et à la 
gloire de leur pays. Cette triste philosophie régna assez de 
temps pour altérer les moeurs de la nation et changer un 
peuple actif et généreux en une multitude indolente et 
timide. » (P. 5.) 

À côté de ce tableau du découragement d'un peuple, se 
place celui du démemhrement de son territoire. Que de pertes 
subies depuis 1659 jusqu’en 1713! Il faut quatre pages de 


( 205 ) 


tableaux rien que pour énumérer les conquêtes de la France 
et de la Prusse! . 

Si notre historien insiste sur cette décadence et sur les 
fautes de Philippe Il qui l'ont aggravée, c’est pour montrer 
que Charles VI n’a peut-être pas été aussi coupable qu'on 
l'a dit. La fortune lui a manqué plutôt que la sagesse. La fer- 
meture de l’Escaut, les exigences de la Hollande, l’extension 
rapide de son commerce, sa jalousie industrielle, c'étaient là 
des fatalités que l'empereur ne pouvait pas faire disparaitre. 
Il ne s'agit pas toutefois d'une apologie systématique et de 
parti pris. Les détails dans lesquels l’auteur du mémoire nous 
montre la différence entre la pragmatique sanction de Charles- 
Quiat et celle de Charles VI, tendent bien à prouver que le 
père de Marie-Thérèse, aussi bien qu’autrefois Guy de Dam- 
pierre, eut le tort de subordonner trop souvent la grande 
politique à ce que Voltaire a nommé sa politique person- 
nelle. 

Quoi qu'il en soit, intérêt principal de ces copieux cha- 
pitres réside surtout dans l’exposé fidèle et complet de la 
situation politique, administrative et matérielle des Pays-Bas 
espagnols devenus les Pays-Bas autrichiens. On peut dire 
que rien n’a été omis de ce qui pouvait être connu alors. Il 
faut même prendre garde de dédaigner certaines minuties. 
Elles ont leur importance dans cette statistique. Le cérémo- 
nial si compliqué des inaugurations souveraines el des joyeuses 
entrées reflète des traditions anciennes et de curieux instincts 
de garanties constilulionnelles. Les divers tableaux de la 
dette publique, les colonnes de chiffres font pénétrer le lec- 
teur sérieux jusqu'au fond des grandes difficultés. Rien de 
plus pénible à débrouiller que les diverses stipulations qui 
concernaient le commerce de la Belgique, mais aussi rien de 


(204) 


plus tristement instructif. On y voit à plein les fatalités qui 
ont trop longtemps pesé sur un peuple actif et persévérant. 
L'épisode de la Compagnie d'Ostende peut être cité « comme 
un exemple du peu de cas que les puissances de la terre font 
de la justice quand elle contrarie leur politique ou les calculs 
de leur ambition. » (P. 72.) L'histoire des variations des 
tarifs, des prohibitions douanières et des libertés intermit- 
tentes et privilégiées, achève de démontrer le désarroi gé- 
néral. 

En revanche, comme on voit dans la seconde partie de ce 
mémoire, le sentiment ou, si l'on veut, le souvenir des vieilles 
franchises est encore si vivace, en dépit de tout, que certaine- 
ment, on peut le prévoir, il sauvegardera l'avenir. A ce propos, 
le méthodique et judicieux Neny est vivement pris à partie. 
« Il n'a pas fait preuve de son exactitude ordinaire, lorsqu’en 
parlant des États provinciaux en général, il émet cette opi- 
nion extraordinaire : que le pouvoir des États doit étre borné 
au droit de consentir aux impositions el à une admintistra- 
tion économique sans juridiction, sans aucun altribut de la 
puissance publique. » (P. 90.) Il a parlé en membre du gou- 
vernement plutôt qu'en historien et en philosophe. Il a paru 
oublier que cette monarchie absolue était tempérée et modé- 
rée par certains priviléges populaires, à tout le moins respec- 
tables souvenirs de la démocratie d’autrefois, et précieux 
jalons de la démocratie d'aujourd'hui. 


Vv. 


Mais la polémique est rare dans ce grand travail d'érudi- 
tion. On dirait que l'auteur ne songe qu’à prodiguer les curio- 
sités que lui ont fournies des documents encore peu consultés 


( 203 ) 


par les amis de l’histoire nationale. Après avoir soigneuse- 
ment défini la souveraineté, le conseil suprême de Vienne et 
les conseils du gouvernement de Bruxelles, on le voit consa- 
crer la même exactitude à l'étude des priviléges des pro- 
vinces, de la noblesse, de l’ordre de la Toison d’or, de l’ami- 
rauté des Pays-Bas, du budget de l’État, de la dépréciation 
des monnaies et du tableau comparatif de la valeur des den- 
rées. Malgré la bigarrure des sujets, il règne dans tout l'exposé 
un ordre méthodique, une netteté qui a dù frapper les juges 
de ce concours. Ìls ont rendu certainement hommage à une 
analyse qui embrassait jusqu'aux moindres détails. N'oublions 
pas qu’elle s’est faite il y a plus d'un demi-siècle, avant les 
savantes publications qui nous ont habitués à la critique 
historique la plus sévère. Après l’échiquier administratif et 
représentatif du Limbourg, de la Flandre, du Hainaut, de 
Namur, de Malines, du Tournaisis, du Luxembourg et de la 
Gueldre, après une étude du système financier des provinces 
en général, Steur développe un chapitre fort curieux sur 
l'administration du plat pays. 11 a toujours aimé, soit dans 
ses voyages, soit dans ses études, à s'occuper de ce qu'il 
appelle « le ressort rural ».Il tient grand compte à Charles VI 
d’avoir, par son édit. de 1720, transféré de l'autorité des 
magistrats de district à celle des membres des colléges ruraux 
la connaissance des contestations en matière de tailles, tant 
ordinaires qu’extraordinaires. A la fin de cette description de 
administration rurale, on rencontre de précieux renseigne- 
ments sur les comptes communaux, ainsi que sur la manière 
de percevoir les deniers publics dans les villages et les bour- 
gades. 

Ce panorama de la vie sociale des Belges au début de la 
période autrichienne se complète enfin par l’énumération des 

18 


( 206 ) 


juridictions les plus variées et par le tableau de l’état ecclé- 
siastique. Malgré l'influence assez ordinaire des vieux docu- 
ments où l’on s'attarde, Steur conserve son impartialité et 
ne cherche pas à tout absoudre : il se contente de tout expli- 
quer. Voici, par exemple, son appréciation sur certains appels 
usités au bon vieux temps : 

« Un principe général applicable aux différentes espèces 
de tribunaux, ainsi qu'à tout l’ordre judiciaire, consistait en 
ce qu'ils avaient la faculté de renvoyer les parties devant le 
juge immédiatement supérieur lorsque la difficulté du point 
litigieux surpassait leurs lumières. Un juge qui en agirait de 
même aujourd’hui commettrait un déni de justice qui le reo- 
drait punissable aux yeux de la loi. Il n'en était pas de même 
autrefvis; et pour peu qu’on connaisse les différences entre 
l'ancienne et la nouvelle organisation judiciaire, la raison 
n'en est pas difficile à trouver. De plus, il arrivait fréquem- 
meut que les juges inférieurs consultassent leurs supérieurs 
dans les questions épineuses et ne rendañent (sic) leurs juge- 
ments que sur l'avis de ces derniers. » (P. 329.) 

Pour achever ce volumineux répertoire de la première 
époque du régime autrichien, Steur était rentré dans sa ville 
natale. Il y compulsa ses notes et ses documents avec l'obsti- 
nation qui lui était particulière dès qu’un travail était décidé 
et commencé. La médaille d’or accordée à ce mémoire devint 
à Courtrai le sujet d’une ovation qui rappelle bien l'ancienne 
cordialité flamande. Le chef de la commune complimenta le 
lauréat à l'hôtel de ville et un grand banquet termina la fête 
organisée en l'honneur de la science. 

Steur, qui n’avait pas obtenu du Ministre Van Maanen la 
mission scientifique qu’il avait demandée pour l'étude des 
communes italiennes, fit valoir ses titres pour entrer dans la 


( 207 


magistrature. Il allait être nommé, lorsque survint la Révo- 
lution de 1830. « C'était, dit-il, une révolution que personne 
ne demandait. J'allai voir à Bruxelles ce que je ne croyais 
être qu’une échauffourée; mais au bout de quelques jours je 
pus me convaincre de l'élan réel des volontaires …» (Auto- 
biographie, t. 1er, fol. 21.) | 

Après cel étrange aveu de scepticisme politique, faut-il 
s'étonner si le solliciteur peu chanceux de Van Maanen 
s’adressa immédiatement à l'avocat Barbanson , président de 
la commission de justice? Steur, nommé juge au tribunal de 
{re instance à Gand, dès le mois d'octobre 1830, fut d'abord 
absorbé par ses nouvelles fonctions, assez difficiles à cette 
époque agitée. Il est vrai que la besogne ne l'effrayait pas; 
elle finissait par le passionner. Dans les affaires contentieuses 
de son tribunal comme dans les documents qu'il avait dù 
éplucher pièce à pièce pour ses mémoires, il semble avoir 
montré le même acharnement au travail. Jl n’était ni un 
rêveur ni un spéculatif; il lui fallait de l'occupation en quel- 
que sorte extérieure et positive. 


VI. 


Aussitôt que les affaires du tribunal de Gand exigèrent 
moins de temps, Steur se laissa de nouveau tenter par une 
fort belle question proposée en 1833. Bien que nommé d’em- 
blée, comme nous l’avons dit, académicien ordinaire ou titu- 
laire dès le 5 décembre 1829, Steur crut pouvoir concourir. 
On demandait quels étaient les événements qui avaient 
amené, accompagné et suivi les troubles et les dissensions 
qui, en 1559, motivèrent le voyage de Charles-Quint à Gand 
et furent cause qu’en 1540 on y construisit une citadelle. 


( 208 ) 


Le travail couronné de l'académicitn a été jugé , en 1856, 
par le baron de Reiffenberg dans les termes les plus flatteurs : 
« Le mémoire de M. Steur, dit-il, sur les troubles de Gand 
en 1540, peut servir à faire comprendre quel était, avant 
cette époque, l'esprit de cette puissante commune (Gand). 
Ce travail, fruit de longues et patientes recherches et d'une 
critique éclairée, est digne d’une lecture réfiéchie. » 

En effet, si cette dissertation a gardé si longtemps une 
véritable popularité, c'est qu'elle traite de la façon la plus 
impartiale un épisode où la passion politique peut aisément 
être excitée. Dans un avertissement placé en tête du mé- 
moire, l’auteur félicite Robertson d’avoir deviné l'importance 
exceptionnelle de ces événements, mais il lui reproche de ne 
les avoir au demeurant expliqués que par l'humeur turbu- 
lente des Gantois. On dirait que le refus des subsides au 
puissant empereur n'est que le fait d'écoliers irréfléchis qui 
se révoltent sans motif contre leur maître et s’élonnent un 
instant après de l'audace qu’ils ont eue (p. 3). ll fallait 
remonter assez loin dans l'histoire de Flandre, et jusqu'à la 
paix de Gavre, pour se rendre rationnellement, philosophi- 
quement compte de cette terrible émeute. Il fallait aussi 
déterminer nettement quels avaient été les vrais coupables. 
Cette espèce d'enquête convenait à celui qui venait d'être 
nommé juge d'instruction. Notre savant confrère M.Gachard, 
qui en 1846 a jeté tant de lumière sur ces événements, à pu 
mieux que nous, rendre hommage à un de ses précurseurs. 
Il n'hésite pas à trouver son travail remarquable. 

Sans doute, il faut regretier que l’imitation oratoire de 
Salluste y soit quelquefois malencontreuse et que la pompe 
de certains mots fasse trop ressortir la lourdeur d’un style 
laborieux. Mais les réminiscences de la conjuration de Cati- 





( 202 ) 


lina n’ont pas autrement nui à la composition de ce drame 
historique. Les acteurs apparaissent dans leur costume au- 
thentique et les sentiments qu'on leur prête sont bien ceux 
que des témoins oculaires leur attribuent. A travers l’entas- 
sement de détails qui est propre aux longues enquêtes juri- 
diques, on distingue assez nettement deux groupes qui on! 
leur rôle particulier et leur responsabilité spéciale. Les bour- 
geois du quartier de Gand, c'est-à-dire d’une grande partie 
de la Flandre, n'avaient, selon l'auteur, que le tort de se res- 
souvenir trop vivement de leurs vieilles libertés. Ils y pen- 
saient d'autant plus que le gouvernement abusait de sa force 
pour augmenter sans cesse les impôts et diminuer les préro- 
gatives constitutionnelles. C’est ainsi que tous ceux qui se 
sentaient encore au fond du cœur une étincelle de ce vieil 
esprit d'indépendance (p. 5) furent rapidement entraînés et 
dominés par la faction démagogique des Creesers, qui ne 
reculèrent devant aucune violence. Il faut lire dans Steur la 
curieuse légende de l’Achat de Flandre pour pouvoir mesu- 
rer le degré d’exaltation auquel les Gantois étaient alors 
arrivés. Presque tous admettaient comme une histoire au- 
thentiqu'e le roman de ce Borluut, qui paya jadis les dettes 
de jeu d'on ne sail quel comte de Flandre, et qui en récom- 
pense obtint pour ses compatriotes le privilége de ne plus 
être imposés, en aucune circonstance, que de leur libre et 
plein consentement. Comme on ne retrouva pas cette charte 
dansle Secret de la ville (coffre en fer gardé soigneusement 
au beffroi) , la foule, exaspérée, en conclut aisément qu'elle 
avait été volée par un ennemi du peuple. De là un délire 
révolutionnaire comparable aux plus terribles vertiges de la 
Terreur. Aux cris de trahison poussés de tous côtés, l’éche 

vin Liévin Pien est traîné au supplice. « Raillé, conspué 


(240 ) 


honni dans sa misère par ceux-là mêmes qui étaient venus 
pour le protéger, ce vieillard respectable, blanchi dans les 
fonctions publiques, successivement électeur, grand-doyen , 
échevin, ne trouva pas un ami qui voulût invoquer les droits 
de l’humanité indignement outragés dans sa personne. » 
(P. 63.) 

Toutes ces scènes du château des comtes ('S Gravensteen) 
semblent appartenir à quelque roman historique à la façon 
de Walter Scott. Les discussions orageuses de la Collace ne 
sont pas moins dramatiquement retracées. La couleur locale 
est ici essentielle ; il faut qu'elle nous impressionne assez 
pour nous faire entrer, comme dirait Mme de Sévigné, dans 
les raisons de cette grande tuerie. L'anarchie est au comble, 
et l'historien nous la fait, en quelque sorte, toucher au doigt 
et à l’œil dans ses moindres manifestations, par exemple, à 
propos de marchands gantois qui refusent de payer les droits 
sur les denrées achetées à Audenaerde et se contentent de 
cette déclaration extravagante : « Nous sommes tous de la 
commune de Gand, la Collace nous a déclarés francs, et 

nulle part nous ne payons plus rien! » 
= L'épisode de l'arrestation de Jean Van Waesberghe, rece- 


veur de la ville, nous fait connaître comment on vivait à - 


Gand sous la terreur des Creesers qui avaient décrété un 
véritable état de siége. On dressait des listes de proscription, 
on confisquait les biens des bourgeois émigrés; on forçait 
riches et pauvres à travailler aux remparts, à creuser des 
fossés, à élever des digues; on en vint même à défendre le 
travail des métiers, si bien que le premier échevin alla se 
jeter à genoux devant le peuple ameuté : « Messeigneurs, 
s'écriait-il, coupez-moi la tête si c'est votre bon plaisir, mais 
de grâce, laissez les ouvriers retourner à leur besogne !..…. » 


(211) 


On rêvait, comme plus tard sous Hembyze, une sorte de 
république communale, ou, comme s'exprime un mémoire 
contemporain, « une ville de commune non subjecte à nul 
prince ne seigneur, fors à elle meisme. » 

Parmi les personnages que Steur nous fait connaître à 
fond, il faut citer le Creeser Willekin Demey. Pour lui, les 
deux derniers siècles sont comme non avenus : il rétablit les 
Chaperons blancs de 1540; il veut la suprématie de Gand sur 
la Flandre, le pouvoir de juger en dernier ressort, celui de 
bannir, de battre monnaie, de constituer une force armée, 
d'occuper les forts de la Flandre; en un mot d'en être le 
souverain. Mais cette politique insensée ressemble-t-elle 
en rien à ce que voulait Artevelde ? C’est pourtant ce que 
prétend l’auteur, comme si le saige homme n’eût été qu'un 
autre Catilina. 

Une plus juste appréciation des choses se rencontre dans 
le tableau des deruiers jours de l’insurrection gantoise : 

« L'argent devenait de plus en plus nécessaire; las de 
servir un maîlre qui ne payait pas, les fonctionnaires se 
retiraient. Les ouvriers, depuis longtemps sans travail, ne 
subsistaient que d’aumônes publiques, et la populace vit, 
malgré tous les beaux priviléges dont on l'avait préten- 
düment dotée, que son sort n'en était pas meilleur. Cepen- 
dant tous les liens qui retiennent les hommes dans le devoir 
étaient rompus, les fondements de la société ébranlés, et 
l’on n’entendait de tous les côtés que des fauteurs d’anarchie 
provoquer hautement au renversement social. Les pauvres, 
exaspérés contre les riches, meuaçaient de renouveler le 
système des lois agraires, et quiconque jouissait de son bon 
sens était persuadé que tout cela ne pouvait finir que par un 
bouleversement » (p. 87). 


(212) 


Après cette conclusion si judicieuse, si nette en son style 
un peu abstrait, il faut louer sans réserve le chapitre VI qui 
nous présente un autre aspect de cette tragédie communale, 
de cet opus opimum casibus. C’est le comte de Roeulx qui 
arrive à Gand au nom de Charles-Quint : « Quel dut n'être 
pas l'étonnement de cet envoyé de l’empereur quand, à son 
arrivée, il trouva toute la ville en insurrec!ion, les rues rem- 
plies de gens armés, tous les postes militaires occupés par 
des artisans, peu de bourgeois, mais une foule de ces gens: 
inconnus qui s’attroupent à la veille des dangers. Cet étonne- 
ment fut à son comble quand il entendit le bruit sourd des 
canons qu’on traînait sur les remparts de la ville, et surtout 
le son lugubre et funeste de cette cloche fameuse (Klokke 
Roelandt) qui fut toujours en Flandre le signal de la guerre 
civile et des combats » (p. 101). 

L'entrevue au Collazie-Zolre du terrible Marché du Ven- 
dredi fournit au narrateur une excellente occasion de mettre 
en présence, d'après l'indication expresse des documents 
authentiques, toutes les passions qui s'agitaient dans celte 
malheureuse v:lle. Plus loin, c’est le tableau de toutes les 
manœuvres des factieux pour entretenir dans l'esprit du 
peuple les illusions les plus chimériques. Plus loin encore, 
c'est l'appareil de la répression solennelle, du retour brutal 
de l'ordre despotique et de la destruction implacable, défini- 
live de toute l'autonomie communale. En nous ipspirant de 
l'horreur pour les énergumères de la Collace, l'historien ne 
peut se défendre d'invoquer la pitié pour la commune qui à 
été leur dupe et leur victime. Il reproche à Charles-Quint 
d’avoir dans une même condamnation confondu les bourgeois 
et les factieux, l'innocence et le crime. 11 déplore enfin que 
dans l’histoire on n'ait pas mieux tenu compte de ce qu'il y 


avait, après tout, de généreux, d’héroïîque daus l'erreur 
même de ces patriotes gantois trompés par de farouches 
anarchistes. 


vi. 


N'est-il pas étrange qu'après une œuvre si bien accueillie, 
Steur n'ait pas mieux profité de l’érudition et de l'esprit de 
recherche qu’elle révèle? On en retrouve, sans doute, d'assez 
notables traces dans les rapports dont il fut chargé par la 
Classe des lettres; mais c'est à quoi se borne pendant long- 
temps son activité scientifique. Pour des motifs auxquels il 
fait allusion dans son Autobiographie et dont une notice 
académique ne saurait s'occuper, il se mit à vivre de la vie 
la plus mystérieuse et la plus misanthropique. A partir de 
1862, ce n'est plus que de loin en loin qu’on le voit apparaître 
aux séances de la Classe des lettres. Bientôt son nom ne 
figure plus sur aucune liste de présence. Il semblait ne plus 
appartenir à l’Académie. 

Au fond de sa retraite bizarre, il entassait notes sur notes 
et se livrait aux lectures les plus variées. D’un autre côté, le 
goût des voyages le dominait à mesure qu'il vieillissait. 
Comme on voit par quelques fragments assez incohérents de 
ses Mémoires, il s'obstinait à voyager seul et ne paraissait 


. pas, malgré son grand âge, s'inquiéter des rencontres 


fâcheuses que l’on peut craindre en pays lointain et dans 
l'isolement. Sous le titre : Le Touriste moderne, Steur: a 
publié successivement en 1873 et en 1876 deux de ses fan- 
tasqnes excursions. Un premier volume contient les notes et 
les boutades humoristiques que lui inspire une promenade 
de deux mois et demi à travers l'Espagne en 1865, Dans ces 


(214) 


tablettes dédiées au vicomte de Powerscourt, pair d'Irlande,si 
l'on peut surmonter la fatigue d’un style diffus et tout à fait 
négligé, on recueillera quelques observations assez piquantes 
et qui ne manquent pas d'originalité. Steur, qui ne savait pas 
l'espagnol, comme il l'avoue lui-même, se mêlait hardiment 
au peuple et l’observait quelquefois d'assez près. II nous a 
paru que ce qui lintéressait le plus, c’étaient les théâtres et 
les marchés. Comme il s'est toute sa vie occupé de jardinage 
et d'arboriculture, il renseigne assez bien sur ces matières. 
Jl y a, çà et là, quelque profit à tirer des remarques que 
suggère à cet esprit peu chimérique l'état de l'agriculture, 
notamment dans PAndalousie et dans la Huerta de Valence. 

En dépit de la situation très embrouillée de sa fortune, il 
osa, en 1867, entreprendre, toujours sans compagnon, un 
voyage qu’il appelle à demi scientifique dans l'empire russe. 
Son étude sur Moscou n'est pas sans valeur ; on la trouve 
dans le second volume du Touriste moderne. Il y a ajouté 
sans trop d'ordre ni de méthode ses souvenirs du Wolga, du 
Don, dela mer Caspienne, de la mer d’Azof, de la Crimée, 
d'Odessa, des Bouches du Danube et de la Bessarabie. Dans 
ce pêle-mêle, malheureusement, on ne parvient pas toujours 
à distinguer ce qui appartient au voyageur qui observe et ce 
qui n'est qu’un extrait d'un guide anglais ou allemand. 

En 1876, Steur annongait la publication de cinq autres 


volumes sur le Nord de l'Allemagne, sur l'Orient et l'Asie-. 


Mineure, sur le cours du Rhin et enfin le 7° sur le passage du 
Saint-Gothard et le Nord de l'Italie. Les manuscrits qu'il a 
laissés permettent d'affirmer que cette publication aurait eu 
encore moins de succès que la précédente. On est aujourd'hui 
trop habitué à la précision et à l'esprit de suite, même pour 
les relations de simple touriste. « J'ai commencé, dit Steur, 


(215) 


la relation de mon voyage en Russie, par préconiser les loin. 
taines excursions. Je le finis par persister (sic) dans cette 
idée : le Belge en général est trop casanier ; il n’apprécie pas 
à sa juste valeur le fruit qu'on rapporte de ces visites chez 
tous les peuples, et il se prive par là de toute comparaison 
avec ce qui se fait de bon et de glorieux à l'étranger. » 

Ce conseil n’est pas à mépriser ; mais ne serait-il pas plus 
efficace, si celui qui le donne montrait mieux comment tout 
en chemiuant, il faut noter et classer ses observations ? Nous 
regrettons d'avoir à signaler une contradiction analogue 
pour une autre œuvre de Steur, également entreprise dans 
sa vieillesse. Sous un titre plus naïf qu'ambitieux : Ethno- 
graphie des peuples de l’Europe avant Jésus-Christ, il a 
prétendu démontrer que dans son Histoire des Gaulois, 
Amédée Thierry a méconnu la gloire de nos ancètres par 
suite d’une équivoque sur les mots Celte et Gaulois. Or 
cette équivoque est bien autrement grave dans son contradic. 
teur. L'auteur de l'Ethnographie, fort mal inspiré par son 
patriotismre, a entassé les énigmes el les contradictions dans 
un sujel déjà très complexe et très obscur. Dans ce fouillis 
d'étymologies fantastiques et de comparaisonsirrationnelles, 
on est quelquefois tenté de se croire devant les élucubra- 
tions de Goropius Becanus, de Scrieckius ou du conseiller 
De Grave, 

J. STECHER. 


(216) 


LISTE DES OUVRAGES DE CHARLES-JOSEPH STEUR. 


MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE, 


. Mémoire en réponse à la question suivante : Donner un précis 
historique de l'administration générale des Pays-Bas autrichiens 
sous le règne de l'impératrice Marie-Thérèse. Mémoire couronne. 
1827. (Mem. cour., t. VI.) 

Mémoire en réponse à la question suivante : Donner un prés 
historique de l’état politique, administratif, judiciaire, civil, reli- 
gieux et militaire des Pays-Bas autrichiens sous le règne de 
Chartes VI. Mémoire couronné. 1828. (Ibid, t. VII.) 

Mémoire en réponse à la question suivante : Faire un essai sur 
les troubles arrivés en Flandre et notamment à Gand vers 

‘1540, etc., Mémoire qui a obtenu la médaille d'argent. 1835. 
(bid, t. X.) 


BULLETINS DE L'ACADÉMIE. 
(tre série.) 


Rapport sur un mémoire présenté au concours de 1842, en réponse 
‘à la question suivante : Donner une analyse des matières de 
droit les plus remarquables traitées par les jurisconsulles belges 
pendant le gouvernement des Pays-Bas autrichiens. 1842. (T. IX, 
{re part.) 

Rapport sur un mémoire présenté au concours de 1845, en réponse 
à la question suivante : L'Académie demande qu'on lui présente 
une analyse raisonnée el substantielle, par ordre chronologique el 
de matières, de ce que renferment de plus remarquable, pour 
l’ancien droit civil et politique de la Belgique, les ouvrages publiés 


nnn + 


(217) 


par les jerisconsultes des anciens Pays-Bas autrichtens. 1845. 
(T. XII, tre part.) 

Rapports sur les mémoires présentés aux concours de 1847 et de 
1848, en réponse à la question suivante : Comment, avant le 

_ rêgne de Charles-Quint, le pouvoir judiciaire était-il exercé en 
Belgique? Quels élaient l'organisation des différents tribunaux, 
” des degrés de juridiction, etc. ? 1847 et 1848. (T. XIV, 1re part; 
+. XV,1re part.) 

Rapport sur un mémoire présenté au concours de 1849, en réponse 
à la question suivante : Quelle a été l’organisation du. pouvoir 
judiciaire en Belgique depuis l'établissement des communes jusqu’à 
l’'avénement de Charles-Quint. 1849. (T. XVI, Are part.) | 

Rapport sur un mémoire de M. Jules Borgnet, intitulé : Histoire 

” des compagnies militaires de Namur. 1850. (T. XVIL, 4re part.) 

Rapport sur un mémoire présenté au concours de 1852 et relatif à 
l'histoire du conseil souverain de Hainaut. 1852. (T. XIX, 

_ 2e part.) | . 

Rapport sur un mémoire de M. Leclercq, intitulé ; Un chapitre du 
droit constitutionnel des Belges : le pouvoir judiciaire. 1852. 

 (T. XIX, 3e part.) | 

Rapport sur un mémoire de M. Vander Meersch, intitulé : La ville 

” de Gand considérée comme place de guerre. (T. XX, 1re part.) 

Rapport sur un mémoire portant pour titre : Essai physique sur la 

_ peine de mort. 1849. (T. XVI, 2e part.) | 


(2° série.) 


Cordoue et la Mosquée d’Abdel Rhaman Ier. 1868. (T. XXV.) 
Les antiquités gréco-scythiques de la Tauride. 1869. (T. XXVIII. 


OUVRAGES NON PUBLIÉS PAR L’ACADÉMIS. 


Lettre sur la profession d'avocat, ou réflexions sur le décret impé- 
rial du 44 décembre 1810 relatif à lexercice de la profession 
d'avocat et la discipline du barreau, publiée à l'occasion de Ia 


19 


(218) 


. lettre interprétative de l'article XVI du même décret, adressée 
par le procureur du roi à Bruxelles à messieurs les jeunes avoeals 
stagiaires de la cour royale. Bruxelles, imp. de E. Champon, 
4823; broch. in-8° 

Sur le projet d'amendement à la loi sur l’organisation judiciaire 
présentée à l'acceptation des Chambres par M. Raikem, Ministre 
de la Justice en Belgique. Gand,.chez Louis De Busscher; broch. 
in-8°. 

Partitiones juris romani, secundum ordinem institutionum Justi- 
niani, ex interpretationibus Arnoldii, Vinnii, Heinneccii, Roge- 
rii, Tuldeni, Lorri et aliorum jurisconsultorum desumptæ. Bru- 
xellis, typis L. Jorez filii, 1825 ; 4 vol. in-4° oblong, de 132 pages 
texte latin divisées en 130 tableaux synoptiques. 

Insurrection des Gantois sous Charles-Quint, ou essai sur les trou- 
bles arrivés en Flandre, notamment à Gand vers 1540. Ouvrage 
où l’auteur a indiqué la véritable origine de ces troubles, leurs 
phases diverses et leurs principaux fauteurs. Réimpression du 
mémoire qui a obtenu une médaille d'argent en 1835, revu et 
augmenté de piéces justificatives. Gand ; in-4°. 

Histoire nationale. Épisode des troubles de Gand en 1559, ou 

courte notice sur la faction démagogique des Greesers ou Crys- 
schers et sur l'origine de ces noms. (Messager des sciences el des 
arts.) Gand ; broch. in-8e. 
Ethnographie des peuples anciens de l’Europe, ou essai sur les 
Nomades de l'Asie, leurs migrations, leurs idées religieuses, 
leurs caractères sociaux, ete. Étude mise en rapport avec les 
mœurs des principales nations européennes de race gréco-latine, 
germanique et slave. Bruxelles, 1872-1874, chez Muquardt, édi- 
teur, Maisonneuve et Cie, à Paris, et Williams et Norgate, à 
Londres; 3 vol. gr. in-8° de 400 pp. environ, avec cartes et 
tableaux de lexicologie hindo-européenne et hindo-péruvienne. 

Le Touriste moderne. Voyages en Europe et en Asie-Mineure 
(1855 à 4867), ou l’Europe et l'Orient à la fin du XIXe siècle. 


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Bouwens mon 


* 
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. NOTICE ‘. 
LOUIS: CALAMATTA ; 
aséocu be Gaine, DE 


né à Civita-Veechia le 21 juin 4801, marl à Milan le B snars 1869. 


pe + 
nm . 


= 
a 


Si -la biographie d’un artiste réside surtout dans l’appré- 
ciation raisonnée de son œuvre; nôus' tenons cependant à 
connaître ‘les circonstances de sa vie, et ce n'êst point vaine 
curiosité; le milieu dans lequel il'a vécu, les personnes et les 
faits avec lesquels: il s'est trouvé.en contact'ont exercé unè 
influence sûr son caractère et-par éonséquént sur l'esprit de 
ses travaux et'le développement de ses abtitüdes naturelles. 
Lorsqu'il s’agit d’un étranger dont.le passage parmiï.nqus a 
été de trop courte durée, il: conviènt aussi d'éxaminer à quel 
besoin répondait l’appel qui lui a été adressé, comment il a 
accompli la tâche à laquelle on le destinait. 

On sait de quel éclat a brillé l’art de la gravure aux Pays- 
Bas durant le XVIe et le XVIIe siècle; on sait aussi à quel 
degré de décadence cet art était descendu dès la seconde 
moitié du XVFIIé, C'était au -point-que, au commencement de 


( 220 ) 


celui qui s'achève, il n'en restait plus que de faibles traces, 
et ces traces semblaient devoir être elles-mêmes effacées à 
l'apparition de la lithographie. C'est à cette situation presque 
désespérée qu’un peintre belge, un peu trop oublié aujour- 
d'hui, essaya de porter remède en ‘inspirant à M. le comte 
Amédée de Beauffort, directeur général des Beaux-Arts, l’idée 
de la création d’une école de gravure à Bruxelles. Paelinck 
était passionné pour les productions du burin des graveurs de 


la fin du XVe et du commencement du XVIe siècle ; il avait 


réuni une riche collection de ce que l'on peut appeler les 
incunables de cet art; il déplorait amèrement l'abandon de 
ces procédés qui assurent presque l'éternité aux productions 
du pinceau. La lithographie menacait de détrôner la gravure, 
c'est à la lithographie qu’ou s’adressa pour sauver sa rivale. 
Un homme d’une rare intelligence, français d'origine, avait 
fondé, dans la capitale des provinces méridionales du 
royaume des Pays-Bas, un établissement de dessin et d'impri- 
merie litbographique; c’est là que notre confrère Madou a 
fait ses premières armes; à l'établissement de M. Jobard 
avait succédé celui de M. Dewasme-Pletinckx. Une réunion 
d'amis des arts avait fondé, auprès de celte entreprise parti- 
culière, une société sous le titre de Association nationale 
pour favoriser les Beaux-Arts. D'importants ouvrages, illus- 
trés par le crayon de nos artistes, avaient vu le jour sous le 
patronage de cette société; le comte Amédée de Beauffort, qui 
en était le président, décida le Gouvernement à décréter l’an- 
nexion d'une école de gravure à l’établissement lithogra- 
phique de Dewasme-Pletinckx. L'arrêté royal qui institue 
cette école porte la date du 25 juillet 1856. Le programme 
comportait, dès l'origine, des cours de dessin confiés à des 
artistes éminents, Van der Haert, Madou, Lauters. La gra- 


(221) 


vure sur hois était enseignée par M. Brown. Les moyens 
dont disposait la nouvelle institution laissaient encore beau- 
coup à désirer. Cependant, avec ces éléments incomplets, 
Dewasme-Pletinkx et l’association dont il vient d'être parlé 
parvinrent à accomplir des travaux qui ont marqué à cette 
époque, qui ont encore aujourd’hui une réelle valeur artis- 
tique, mais dans lesquels la lithographie et la gravure sur 
bois sont presque exclusivement employées. La gravure au 
burin et Ja taille-douce n’y figurent que par la reproduction, 
au simple trait, de quelques tableaux de l'Exposition natio- 
nale des Beaux-Arts de l’année 1836. 

Il manquait à l’École un maitre de gravure à la hauteur 
des progrès que cel art avait accomplis dans d’autres pays, 
polamment en Angleterre, en Allemagne, en France et en 
Italie. C'était l'unique moyen d'atteindre le but assigné à 
l’école nouvelle. Louis Calamatta fut appelé à la chaire 
de gravure de l'institution, définitivement constituée, le 
23 juin 1836. 

Le professeur, résidant habituellement à Paris, s'était en- 
gagé à passer six mois chaque année à Bruxelles. Pendant 
dix ans, les choses marchèrent de cette manière ; mais un 
arrangement intervenu entre le Gouvernement et la ville de 
Bruxelles réunit l’École de gravure à l’Académie des Beaux- 
Arts. Calamatta reçut alors le titre de professeur de l’Aca- 
démie, titre auquel il joignit celui de directeur de l'École de 
gravure. Il habita dès lors l’hôtel dans lequel Pécole était 
installée. 11 y avait rassemblé, en amateur passionné, un 
grand nombre d’ objets artistiques et de haute curiosité qui 
formaient un charmant petit musée. Il réunissait souvent à 
sa table les ltaliens résidant alors à Bruxelles : l'avocat Armel- 
lini de Rome et son fils ; Bramani, professeur de langue et de 

19. 


( 222 ) 


littérature italienne au Conservatoire royal de musique; son 
élève Lelli, graveur romain ; le peintre Dell’ Acqua et le poëte 
Dal!’ Ongaro, auxquels se joignaient quelques Belges tels que 
notre illustre confrère Quetelet. La chère Italie était l’objet 
de leurs entretiens; tous en attendaient la délivrance. 

Durant les quinze années que Calamatta demeura à la 
tête de l'enseignement de la gravure à Bruxelles, son école 
produisit un nombre considérable d'artistes dont plusieurs 
acquirent une célébrité européenne. |] suffira d’en citer les 
noms: Joseph Franck et Joseph Demannez, que l’Académie 
royale a appelés dans son sein, J.-B. Meunier, Gustave Biot, 
A. Danse, Fr. Demeersman, Aug. Numans (paysagiste), David 
Desvachez (français), Léopold Flameng, Guil. Davidson (an- 
glais), J. Thévenin, Morelli et Lelli (italiens), Martinez (espa- 
gnol), Daniele-Maesse, Corremans, Gilbert, qui a abandonné 
la gravure pour un emploi à la division des travaux publics 
de la ville de Rruxelles, Van der Sypen, Delboete et Fal- 
magne, morts trop jeunes, ainsi que Feignart, Deppe, Pluche, 
Demander et Guermonpré. 

Quel était cet artiste que le Gouvernement belge appelait à 
son aide pour régénérer, dans notre pays, l'art de la gravure? 


D'où venait-il? quels élaient ses titres à la confiance qu'on 


plaçait en lui? 

Louis Calamaita est né à Civita-Vecchia le 21 juin 1801. 
Il eut pour premier maître de dessin Giangiacomo, peintre 
à Rome; il apprit les éléments de la gravure sous la direc- 
tion de Ricciani. Il passa, à l’âge de 16 ans, chez Marchetti, 
issu de l’école de Volpato. Il avait déjà gravé, sous la direc- 
tion de son premier maître, une planche que celui-ci avait 
jugée digne d’être publiée. 

Calamatta vint à Paris en 1825 et y exposa ses pre- 


ee —— 





(225 ) 


mières planches en 1827. Le Vœu de Louis XIII, com- 
mencé dès 4825, ne vit le jour qu'en 1837. Celte page 
magistrale traduisant une œuvre de la plus haute valeur du 
peintre français Ingres, produisit une grande sensation et 
attira sur l’artiste l'attention du directeur général des Beaux- 
Arts de Belgique, préoccupé alors de l’idée de renforcer l'en- 
seignement de l'École de gravure. M. Jules Dugniolle fut 
chargé par son chef de se rendre à Paris et de faire 
à Calamatta des propositions qui furent acceptées. Si ce 
choix avait encore besoin de justification, on pourrait l'ap- 
puyer de l'opinion d'un des critiques les plus autorisés de 
l'époque. Dans un article qu'il consacre au Vœu de Louis XIII . 
Gustave Planche, après avoir apprécié d’une façon générale 
la manière du peintre et les qualités qu’il a déployées dans 
ce tableau, analyse l'interprétation qu’en a donnée le burin 
de Calamatta. Il loue le graveur du style sobre et ferme qu’il 
y a appliqué, afin de faire valoir les qualités particulières 
de son modèle. « La tête, les mains et les vêtements de 
Louis XIII sont traités, dit le critique, avec une simplicité 
pleine d'élégance; les mains surtout sont dessinées avec une 
précision à laquelle nous ne sommes pas habitués. L'étoffe 
et les ornements du manteau se détachent hardiment sur le 
. fond de la planche, mais ne distraient pas l'attention. La den- 
telle qui couronne le manteau et le satin des manches sont 
d’une légèreté au-dessus de tout éloge. Le burin a suivi le 
pinceau pas à pas, avec une fidélité religieuse. Nous avons 
beau regarder pour la vingtième fois tous les détails du roi 
agenouillé, il nous est impossible de découvrir un seul point 
où le burin ait bronché. La patience et le savoir du graveur 
ont tenu bon jusqu'au bout. Ce que nous ne saurions trop 
louer dans cette figure, c'est la sobriété des moyens employés 


(24) 


par Calamatta: il n'y a pas de trace de charlatanisme. Son 
Louis XJ1I est une belle et simple figure, purement dessinée 
et colorée autant qu’elle doit l’être pour s'accorder avec le 
reste de la composition, » 

En 1851, Calamatta avait visité la Hollande et y avait 
exéculé quelques travaux et même de la lithographie. 

Son Vœu de Louis XIII lui avait valu l'étoile de la Légion 
d'honneur (1). Tels étaient les antécédents du maître que la 
Belgique venait d'appeler à elle. 

L'École de gravure, après avoir été annexée à l'Aca- 
démie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, par l'arrêté 
du 3 novembre 1848, cessa d'exister en 1862. L'administra- 
tion de la capitale l'avait acceptée des mains du Gouver- 
pement moyennant une subvention de 12,000 fr. par an, 
imputée sur le budget de l’État. L'enseignement de la gra- 
vure a disparu du programme de l’Académie des Beaux-Arts 
depuis le départ de Calamatta; il n'y a point été rétabli. 

Calamatta avait été élu le 8 janvier 1847, associé de la 
classe des Beaux-Arts de l'Académie royale de Belgique (2). 

En 1859, le 26 novembre, le Gouvernement avait institué 
un Conseil de perfectionnement de l’enseignement des arts 


(t) Voici, d'apres la biographie de R.Ojetti, les autres distinctions 
dont Calamatta a été honoré : Officier du même ordre, le 14 no- 
vembre 1855; chevalier de l'ordre de Léopold de Belgique, le 
8 octobre 1850 ; commandeur de l’ordre de Charles III d'Espagne, 
le 11 mars 1857; chevalier de l’ordre des Sts-Maurice et Lazare, le 
18 août 1869 ; officier du même ordre, le 17 juin 1862 ; chevalier 
de l'ordre Civil de Savoie, le 16 juillet 1863. 

(3) 11 fut élu correspondant de l’Institut de France, le 22 jan- 
vier 1848, membre de l’Académie de Florence, le 12 septembre 185% 
et de [Academie de St-Luc, à Rome, le 29 janvier 1858. 


(225 ) 


du dessin. L. Calamatta en fit partie durant les sessions de 
1860-61-62. II y défendit les principes de l’enseignement 
classique et du bon goût. Dans la question des modèles, il se 
montra partisan un peu trop exclusif de la copie du modèle 
estampe comme moyen d'enseignement. |l ne pouvait guère 
en être autrement d’un artiste dont la vie entière avait élé 
occupée du soin de rendre par les traits du burin les moindres 
détails du modelé des figures. Lui-même avait gravé, d’après 
les maîtres de la Renaissance italienne, une collection de 
modèles destinés à être employés dans les académies. 

En 1861, Calamatta retourne dans sa patrie qui venait 
d’être partiellement affranchie de la domination étrangère. 
Ses concitoyens avaient appelé à la chaire de gravure à 
l'Académie royale de Brera, à Milan. | 
. Le maître avait conservé des relations épistolaires avec 
quelques-uns de ses élèves de la Belgique, notamment avec 
Joseph Demannez. Notre confrère a bien voulu me com- 
muuiquer plusieurs lettres de son maître. J’y ai trouvé quel- 
ques indications qui ont leur intérêt; je me permets de 
les reproduire. 

À la date du 5 avril 1863, Calamatta lui écrit de Milan ; il 
lui donne des nouvelles de la planche à laquelle il travaille 
pour la chalcographie de Rome: La dispute du Saint-Sacre- 
ment, d'après les stances de Raphaël. « J'ai couvert toutes 
les draperies, écrit-il, et je suis aux têtes: c'est un ouvrage 
qui m'effraye davantage à mesure qu'il avance, — Enfin, j'y 
suis, j'irai jusqu'au bout sinon de ma planche, du moins de 
ma vie. » 

Le 19 novembre de la même année, il écrit dans un post- 
scriptum: « ll y a un de mes amis qui a voulu encadrer 
tous mes ouvrages et ceux de mes élèves; j'ai dû donner 


( 226 ) 


l'épreuve de Paul et Virginie (gravé par Franck, d'après 
Van Lérius),le grand paysage de Numans, imprimé en bistre, 
et l'Enterrement de Gilbert. Je voudrais les recevoir même 
en les payant. » Il s’agit ici du Convoi au Désert d'après 
J. Portaels. 

M. Joseph Demannez lui avait envoyé une épreuve de sa 
gravure de Roméo et Juliette, d'après Ch. Jalabert : Cala- 
matta le félicite de ce travail. « C’est une belle chose, lui 
écrit-il, et si, comme je le suppose, vous l'avez améliorée sous 
le rapport des finesses de dessin, ce sera une magnifique 
gravure et une nouvelle feuille de laurier que vous metlrez 
à ma couronne. » Il lui dit, dans cette même lettre, que la 
guerre l'empêchera de réaliser le projet qu’il avait formé de 
venir en Belgique. 

Au 20 novembre de la même année, après lui avoir 
adressé ses compliments de condoléance à l'occasion de la 
mort de sa mère, Calamatta donne à son élève le conseil 
de venir, pour se distraire, travailler à Milan où lui-même 
n’est rentré que depuis peu. Une note mélancolique termine 
cette lettre. Il a l'intention d'aller à Paris voir l'Exposition 
et de pousser jusqu’à Bruxelles, « dire peut-être le dernier 
adieu aux amis. » 

La plus récente de ces lettres est datée de Nohan, 30 mai 
1867. Elle félicite Demannez à l'occasion de son mariage. Le 
maître vient de voir, à l'Exposition de Paris, la gravure de 
Roméo el Julielte entièrement achevée, il en fait son com- 
pliment à l'artiste. 

Ce n’est qu'après Sadowa que l'Italie fut entièrement 
affranchie. Le patriote, bien qu'àgé alors de soixante-cinq 
ans, avait cru devoir répondre à l'appel de son pays; il avait 
endossé la blouse et pris le mousquet du volontaire. Je me 


( 227 ) 


souviens qu’au mois de septembre 4866, j’allai frapper à sa 
porte, à Milan; je n’eus point la satisfaction de lui serrer la 
main comme je l’avais espéré ; il me fut répondu : « M. Cala- 
matta n’est point encore revenu de l’armée. » Il ne survécut 
guère à T'affranchissement complet de sa patrie. Le 8 mars 
1869 il rendait le dernier soupir, à Milan, laissant inachevée 
sa dernière œuvre: La dispute du Saint-Sacrement. 
Calamatta avait vécu à Paris dans un milieu des plus 
intelligents, avec les artistes, les savants et les gens dé 
lettres. Son œuvre montre quelles relations intimes il eut 
avec Ingres, illustre chef de l’école française à cette époque. 
Lorsqu'il avait songé à se donner une compagne, c’est la fille 
d’un savant, de Raoul Rochette, artiste elle-même, qu'il avait 


_épousée et l'enfant unique issue de ce mariage a épousé le fils 


d’une des grandes célébrités littéraires de la France, M. Mau- 
rice Sand. 

Nous connaissons deux bons portraits de Calamatta : une 
lithographie dessinée par Baugniet pour un recueil intitulé 
Portraits d'artistes contemporains. La collection n’a pas été 
continuée, elle ne compte que 30 planches accompagnées cha- 
cune d'un texte donnant la biographie très-abrégée du per- 
sonnage. Notre graveur y est représenté un peu plus qu’à 
mi-corps, drapé dans son manteau. Ce portrait rend fort bien 
sa physionomie, son allure en 1837. 

L'autre portrait, dessiné à Paris en 1828 par Ingres, a été 
reproduit en fac-simile par D. J. Desvachez, en 1838, avec 
cette dédicace : Hommage d'amitié à M. L. Calamatta. Son 
élève. Celui qui accompagne la présente notice a été gravé 
par J. Demannez, d’après un portrait peint, vers 1845, par 
madame Calamatta, née Raoul Rochette. 

Depuis la publication du Vœu de Louis XIII, qui a assis 


( 228 ) 


définitivement la réputation du maître; le talent de Calamatta 
s'est perfectionné; il a acquis une plus grande puissance avec 
un charme nouveau. On peut regarder comme le spécimen de 
l'apogée de son habilelé la gravure de la Joconde, d'après 
Léonard de Vinci, estampe dans laquelle il a uni à la vigueur 
du burin le moelleux de l’aquatinte afin de rendre la suave 
douceur du pinceau de son modèle. 

La Bibliothèque royale de Belgique possède l'œuvre à peu 
près complet de lillustre artiste qui a rendu à notre pays 
l'éminent service de ressusciter, parmi nous, et de remettre 
en honneur un art qui avait jadis été une des gloires de la 
patrie. Recueillir ces précieux témoignages des talents du 
maître était pour nous comme un devoir de gratitude natió- 
nale. Grâce à cette circonstance et au catalogue rédigé, avec 
lant de compétence, par le conservateur du cabinet des 
estampes, M. H. Hymaus, je puis placer à la suite de cette 


notice la liste la plus complète que l'on connaisse de l'œuvre 
du maître. 





POST-SCRIPTUM. 


La notice qu’on vient de lire allait être mise sous presse 
lorsque M. G. Biot, un des élèves les plus distingués de 
Calamatta, m'apprit qu'il existait à Civita-Vecchia une 
collection complète de l’œuvre de son maître. Je m'em- 
pressai d'écrire au Syndic de la ville natale du graveur, 
ainsi qu'à madame Maurice Sand, afin d'obtenir, si pos- 
sible, une copie du catalogue de la collection. La digne 
fille de Calamatta me répondit, courrier pour courrier : 
« Passy, 9 décembre 1881. En effet, il existe, à Civita- 


( 229 ) 


Vecchia, chez M. le commandeur Cialdi, la collection com- 
plète des œuvres de mon père el la liste en est dressée dans 
une biographie publiée à Rome. Je viens d'écrire à Nohant, 
afin qu'on m'envoie un exemplaire de cette biographie par le 
retour du courrier. — Je n’en ai pas un seul ici — et je me 
ferai un plaisir de vous l'envoyer après demain. Donc, vous 
R'aurez pas grand retard et vous donnerez sciemment la liste 
complète de cette collection unique que pourront visiter les 
amateurs de passage à Civita-Vecchia, car notre ami Cialdi 
doit la léguer à la ville natale de mon père. » 

L'arrivée de la biographie ne s’est point fait attendre. C’est 
une brochure de trente-deux pages, format in-folio, suivie du 
catalogue qui en occupe sept autres. En tête se trouve un 
portrait de Calamatta en costume de garibaldien, signé 
G. Mancion. 

Le titre : Luigi Calamatta incisore. Roma dalla tipo- 
grafia romana Piazza Poli dal 7 al 13. 1874. L'auteur se 
nomme Raffaello Ojetti. 

Je puise dans cette notice quelques détails qui manquent 
à la mienne sur la famille et ‘sur les premières années de 
l'artiste. 

L'aïeul paternel de Calamatta portait le prénom de Michel- 
Angelo; c'était un ingénieur hydraulique, venu de Malte, et 
qui avait épousé une parente du pape Pie VI. Il avait donné 
des preuves de ses lalents par des travaux exécutés tant à 
Rome qu'à Civita-Vecchia. Des deux enfants nés de son 
mariage l’un, François, fut le père de Luigi et de son frère 
aîné, lequel portait le prénom de l’aïeul. Celui-ci embrassa 
la carrière des armes el fit partie de la garde de Napoléon ler. 
Orphelin de père et de mère à l’âge de sept ans, Louis dont 
son oncle maternel, Michel Natali, avait accepté la tutelle, 

20 


( 250 ) 


fut placé, moyennant une modique rétribution, en qualité 
d'élève à l'hospice Saint-Michel. Les directeurs, qui ne se 
doutaient guère de ses dispositions naturelles pour les Beaux- 
Arts, l'avaient d’abord placé dans l'atelier du lainage. Mais 
enfant ayant contracté une grave maladie des yeux, entra, 
dès qu'il fut rétahli, à l'école de gravure, ouverte dans la 
même pieuse institution. C'est là qu’il rencontra des condi- 
sciples qui sont devenus des artistes célèbres, notamment 


Mercuri, Mancion, Floridi et d’autres encore, avec lesquels: 


il demeura toute sa vie en relation d'amitié. Il eut pour 
maîtres dans celte école Francesco Giangiacomo, Antonio 
Ricciani et en dernier lieu Marchetti. Une émeute d'élèves 
dans laquelle son caractère généreux l'avait entraîné le fit 
expulser. 1l avait déjà exécuté pour le compte de l’établisse- 
_ ment la copie d'une estampe d’après Allori, représentant la 
Madone et l'enfant Jésus. Cette pièce figure sous le ne {er de 
la collection Cialdi, et manque à la nôtre. 

Le jeune orphelin aurait pu rentrer à l'école dont les 
portes lui eussent été volontiers ouvertes, mais il n’y consentit 
point ; l'enceinte de Saint-Michel ne lui offrant qu'un hori- 
zon trop borné pour son génie | 

Il se retira chez son maître Marchetti où il rencontra la 
sympathie et les soins paternels que lui-même, plus tard, 
rendit à ses propres élèves dont il sut se concilier l'estime 
ct la reconnaissance autant que l'admiration. 

Je puise encore dans l'écrit de Raphaël Ojetti les détails 
suivantes : L'achèvement de la planche de la Dispule du 
Saint-Sacrement a été confié par le Gouvernement à un ami 
de Calamatta, le graveur Louis Cerroni. 

La mort de notre artiste produisit une grande sensation 
dans toute l'Italie; la municipalité de Milan lui fit de solen- 


(231) 


nelles obsèques, semblables à celles qu'elle avait décrétées 
pour Joseph Longhi. Le deuil fut général à Civita-Vecchia, où, 
un an à peine auparavant, — le 8 août 1868, — Calamatta 
avait été l'objet d’une réception triomphale, 

La place où esl située la maison où il est né, porte 
aujourd'hui le nom de lartiste, Une plaque de marbre 
incrustée dans la muraille de cette maison rappelle que 
c'est le lieu de sa naissance. Elle est ainsi conçue : 


NAQUE IN QUESTA CASA 
IL SOMMO INCISORE 
LUIGI CALAMATTA 
CHE FU 
L'AMMIRAZIONE D'EUROPA 
ANZI DEL MONDO. 


Rome honora aussi sa mémoire en plaçant sur la colline 
du Pincio, devenu comme le panthéon des illustrations d’lta- 
lie, le buste en marbre de l'artiste, œuvre du sculpteur 
romain Cerutti. | 

Le catalogue qui suit a été complété au moyen de celui de 
la collection Cialdi; il est donc le plus complet qui existe jus- 
qu'aujourd'hui. 

L. ALVIN. 


N. B. L’honorable synd'e de Civita-Vecchia a eu égale- 
ment l’obligeance de m'adresser un exemplaire de la bro- 
chure de R. Ojetti en l'accompagnant d'une lettre qui 


( 232 ) 


contredit, sur un point, les renseignements que m'a fournis 
madame Maurice Sand, à savoir que M. le commandeur 
Cialdi habite toujours Rome où se trouve la collection de 
l'œuvre de Calamatta promise d'ailleurs à la ville natale da 
graveur. 


15. 


(235) 


LISTE GÉNÉRALE 


L'OEUVRE DU GRAVEUR LOUIS CALAMATTA. 


ee 


OEuvans paréss. 


. La Vierge et l'Enfant Jésus, d'après Allori. 1816. 
. Sainte-Fidele martyre, d'après Ingres. 1818. 
. Vignette pour la confrérie de la Confirmation, établie à Saint- 


Jean de Latran. 1818. 


. Bajazel et le berger, d’après De Dreux-Dorcy. 1827. 
. Portrait de Chéron, acteur de la Comédie française, d’après 


Deveria. 1827. 


+ Portrait de Mile Leverd. 1827. 

. Ecce Homo, d’après le Guide, avec Trasmondo. 1822. 

. Jean-Baptiste Rousseau. 1824. 

‚ Portrait de Venanapoe. 1825. 

. Quatre bustes el quatre revers de médailles. 1825. 

. Duclos-Marcotte, d'après Ingres. 1825. 

. Paganini, d'après Ingres, fac-simile d'un dessin fait à Rome en 


1818. 1830. 
Le masque de Napoléon d'après le moulage du docteur Anto- 
marchi. — vu de face. 1821. 


N. B. La même donnée a été reproduite en manière noire par 


Calamatta (nous ignorons si cet essai a été publié). En 1840, à 
l'occasion de la rentrée des cendres de l'Empereur, Calamatta 
reprit le même motif; le masque entouré de lauriers et surmonté 
de l'étoile de la Légion d'honneur est vu de profil, C’est peut-être 
la planche la plus délicate du maitre. L'arrangement du masque 
appartient, dit-on, à Ingres. 


20. 


14. 
15. 
16. 


17. 
18. 


19. 
20. 
21. 
22. 
23. 


un 


24. 
25. 
26. 


27. 
28. 


29. 
50. 


81. 


32. 
33. 


54. 
59. 


de 


(234) 


Gionnane Poeta incise dal vero. Figure à mi-corps, in-fol. 4831. 
Taurel (B), le graveur; essai de clair-obscur, en buste, 1832 (°). 
Taurel (C. E.), enfant, pointe sèche, d’après nature (très-rare), 
buste in fol, 1832. 

Ingres, d'après lui-même, fac-simile . in fol. 1835. 

M. Martin, d’après Ingres, fac-simile d'un dessin de 1825. 
1835. 

Portrait de Solazso, d'après nature. 1828. 

L'épee d'Henri IV, d'apres le tableau d'Ingres. 1831. 

Portrait de Thevenin, profil d’après nature, 1831. 

Allégresse de la peinture, d'après le même. 

Léopold Jer, roi des Belges, d'après un dessin fait en t817 par 
George Hayter :gravé antérieurement par Lewis.) 1836. 

La Joconde, d'après Leonard de Viuci, in-fol. 1837. 

Id. id. (dans un format plus grand). 1857. 

Le vœu de Louis XIII, d'après Ingres. (Le pendant de la Ma- 
done de Foligno de Raphaël gravée par Desnoyers.) 1837. 
Guizot, d'après Paul Delaroche, 1839. 

George Sand, d'après nature. Ce portrait a éte souvent remanié 
Il faut l'avofr avant le fond. 1840. 

Molé, d'après Ingres. 1840, 

Murillo pour la galerie Aguado. 1849. Le 1er état porte : se 
ipsum pinzit, le 2° état: Murillo pinzit et la date 1842, à la 
suite du nom de Calamatta , 3° état avec le timbre de Gavard, 
éditeur de l'ouvrage surla galerie Aguado, 

Ferdinand Philippe duc d'Orléans d’après Ingres; figure à mi- 
corps, publiée avant le fond, plus tard complétement amenée 
au ton des habits et des fonds. 184%. 

Le Pape en costume pontifical et deux cardinaux, eau-forte 
d'après Mercuri. 1835. 

Groupe de la procession du Corpus Domini, d'après le même. 
1836. 

Portrait de George Sand, en costume masculin. 1836. 

Portrait de Sanuti, d’après le buste de Legende-Evalde, 1837. 


39, 


49. 


( 235 ) 


. Portrait de Simonetta, d'après Sandro Botticelli. 1838. 
57, 


Masaccio, tête seule d'apres Masaccio ter état avant l'attribu- 
tion à Masaccio sous le nom du personnage, in-4°. 1843. 


. Françoise de Rimini, d'après Ary. Scheffer. Publié d’abord chez 


Gache, puis chez Dusacq. (Les épreuves avant la lettre se ven- 
dent 300 francs.) 1843. 

Isabel Secunda, Reina de Las Espanas, d'apres Madrazzo, ovale, 
in-80, 1846, 


‚Id id. gravé une seconde fois en 1853, dans le même format, 


d'après le même portait, avec un encadrement surmonté d’une 
couronne, 


. Lamennais; advivum delineavit, in-fol. 1847, 
. Sainte Cécile, d'après Van Eycken, manière noire en collabora- 


tion de L. Lelli. 1850. 


. Portrait de M. Rooman de Block, sénateur, en maniere noire, 


grave avec L. Lelli d'après Van Hanselaere. 


. Oh! (des paysans d'après Madou), de la fête artistique de 1851, 


gravure execulée avec M. Biot. 1851, 


. Téte d'ange, d'aprés Luini. 1842. 

. Portrait de Raphaël, d'après lui-même. 1842. 

. Portrait de profil de Solivo, terminé par Calamatta. 1851. 

. Études d’après Raphaël, figures extraites de la Dispute du Saint- 


Sacrement, de l’Incendie du Borgo, 1851.—On trouve aussi dans 
cette suite, — qui, dans l’idée du graveur, devait être employée 
comme modele dans les écoles de dessin, — une tête de Saint 
Pierre crucifié, d'après Van Dyck extraite d'un tableau du 
Musée de Bruxelles. 

La Cenci, d’après le Guide, 1851. 


C'est cette même année 1851 que parut le prospectus du recueil 
intitulé: Musée historique belge, ou collection de portraits gravés 
d'après les tableaux de grands maîtres, par une réunion d'artistes, 
sous la direction de L. Calamaita, directeur de l’École royale de 
gravure de Bruxelles. Notices historiques par Félix Stappaerts. 11 
devait paraitre vingt-quatre portraits en deux séries : il en parut 
dix, En voici le relevé : 


( 236 ) 


Charles Quint d'après Titien, gravé par Morelli 1847; 


Hans Hemeling (sic) se ipse — Desvachez; 
Frangois Duquesnoy, Van Dyck — Desvachez ; 


Van Dyck se ipse — Demannez ; 
Gérard Edelinck, H. Rigaud — Demannez ; 


Godefroid de Bouillon — Calamatta delin. Demannez sculp. 1858, 
Philippe Le Bon; Rog. Vandeweyden — Delboete 1856. 

Le Prince de Ligne. — Falmagne. 

Grétry ; Me Vigée-Lebrun, — Falmagne. 


Rubens ; se ipse — Calamatta (sans date), 


N. B. Les dessins de ces planches vendus, à la mortuaire de 


Calamatta, ont obtenu de tres-hauts prix. 


50. 


51. 
52. 


55. 


54. 


55. 
56. 
57. 
58. 
59. 
60. 


61. 
62. 
65. 


Portrait de Madame Louise Marcotte, née Bequet — d’après 
Ingres — fac-simile 1851. 
Mad. Marcotte Genlis — Ingres — fac-similé 1852, 
Portrait de Raoul. Rochette, d'après le médaillon de David 
d'Angers. 1855. 
Diplôme de l'Exposition universelle de Paris, d’après Ingres. 
1835. 
Sainte Famille, d’après Raphaël, dite Madonna de l’'Impannata, 
estampe restée inachevée. 1855. 
Portrait de Legentil, d'après Etex. 1856. 
Portrait de Mercuri, d'après lui-même. 1860. 
Chameaux et têtes de loups, d'après Orsel (avec Delboete). 1865. 
Soldat qui frappe à une porte, d'après Madou. 1853. 
Tête d'ange de la vierge de Foligno. 1852. 
Profil d'une figure représentant le fleuve la Loire, ‘d'après 
Orsel. 1860. 
M. Marcotte d'Argenteuil, Ingres (1818) fac-simile. 1852. 
Mme Duclos Marcotte Ingres (1825) fac-simile. 
Raoul-Rochette d'après Mwe Calamatta, la fille de l'illustre 
archéologue, — Manière noire. 1853. 


64. Le Docteur Martinel. 1856. 


65. 


Christophe Colomb, d’après Robert-Fleury. 1865. 


(237) 


66. Galilée, d'après le même, in-fol. 1865. 


67. 


68. 


69. 


70, 


7 


La source, d'apres Ingres, in-fol, 1868. 


Esrampss NON DATÉES. 


La Vierge à la chaise, de Raphaël (pendant de la Madonna 
della casa di Terra Nuova de Metzmacher) Paris, Dusacq. 

Le Christ chez Marthe et Marie, d’après Lesueur ; chalcographie 
du Louvre (n° 4730.) 

Le Christ et St. Pierre sur les flots. L. Cigoli — sans date, mais 
paraissant appartenir à la jeunesse du maître, 


. Victor Emmanuel — en collaboration avec Demannez, 
72. 


Cavour, À. Masucchi delin. 


73. Mazzini, accoudé à un tertre; figure à mi-corps. 


14. 
75. 


16. 


71. 


78. 
79. 


80. 


= 


Fourrier, d’après Gigoux; figure en pied. 

Difessa di Roma (1849) d'après de Belly, gravé avec la colla- 
boration de L. Lelli, manière noire ; in fol. atlantique. 
François d'Assise, roi d'Espagne, époux d'Isabelle 11, grand 
portrait d'après Madrazzo, 

Souvenir de la patrie, d'après Alfred Stevens — manière noire, 
gravé en collaboration avec Demannez. 

Benvenuto Cellini, pour la galerie de Florence, 

Guillaume, seigneur de Montmorency, pour la galerie de Ver- 
sailles. 

Léda, d'après Léonard de Vinci. Galamatta deli et direx. Plan- 
che pour l’Artiste, gravée en collaboration avec Demannez. 


. Portrait de la princesse Mathilde, d'après Ary Scheffer. 


_ Lirgocarmiss. 


1. Portrait du docteur Martinet, d’après Ingres. 1826. 
2. L'Italie, 1831. Lithographie de Lemercier à Paris. L'Italie rompt 


ses chaines de couronnes et de la tiare, et s'élance, le glaive à 
la main, à la conquête de la liberté, in-4°. 


( 258 ) 


5. Mer Casanelli d’Istria, évêque d'Ajaccio. Imp. Lemercier, in-fol. 
(non signée). | 

4. M. B. J. Van de Poll, Staats-Raad, Burgemeester der Stad 
Amsterdam. — Amsterdam 1832. Grand in-fol. — Très-belle 
œuvre, 

5 Jeune Nord-Hollandaise. Buste grand in-fol. — Dessiné d'après 
nature par Calamatta. Amsterdam, Buffa. Imp. Lemercier. 

6. Jeune Frisonne (pendant de la pièce précédente). 

7, Mme Malibran-Garcia, — non signé. — Bruxelles, lithog. de 
Daems. 

8. Léon XII. Mercuri delineavit — non signé. 

9. Boudville, d'après Madame Mérimée, planche sans inscription. 


Calamatta a fait paraître plusieurs ouvrages exécutés sous sa 
direction par ses élèves et d’autres artistes. 

La suite des Loges de Raphaël de De Meulemeester a été termi- 
née sous sa conduite, 

Ses meilleurs élèves ont travaillé pour le grand ouvrage des 
Galeries de Versailles qu'il a dirigé avec Mercuri. 

L'ouvrage de la Galerie de Florence, publié par Achille Paris, 
contient également d'excellentes planches gravées à Bruxelles 
sous la direction de Calamatta, 

On peut encore citer: 

« Collection d'études d'après les anciens maîtres, la majeure par- 
tie d'après les tableaux originaux par Calamatta et lithographiées 
par les artistes les plus habiles de l'époque. 1839. 

(Têtes d'après Menling, Léonard de Vinci, André Del Sarto, Fra 
Birtolomeo, Massacio, 3 livres; Paris, 1842.) 

« Études de dessin calquées principalement sur la Transfiguration 
de Raphaël, lithographiées sous la direction de Calamatta, 50 pl. 
Bruxelles, 1840. 











| 


EUGÈNE VAN BEMMEL. 


1824-1880. 


EL. 7 

« A mesure qu ‘on a plus d'esprit, on trouve qu'il y a plus 
d'hommes originaux. Les gens du commun .ne trouvent pas 
de différence entre les hommes, » Je, lis dans un des 
premiers écrits d’Eug. Van Bemmel. célle : ‘pensée de Pascal, 
que d'Alembert a reproduile en disant : « Les nuances sont 
perdues pour la multitude. » Le jeune professeur s'en auto- 
rise pour expliquer la création des mythes religieux et des 
types littéraires par l'instinct poétique des masses , « tenant 
peu de compte des différences individuelles, » (La Nation, 
feuilletons des 31 décembre 1854; 1, 5 et 6 janvier 1855 : 
Étude sur le type de Don Juan.) 

Cette tendance n’est pas seulement le fait des « gens du 
commun. » D’autres causes, moins poétiques, nous aveuglent, 
dans les plus hautes régions, sur nos semblables. Que de 
fois n'y juge-t-on pas les hommes d'après une étiquette 
de parti ou d’après son propre idéal! Dès qu'ils ne pensent 
pas comme nous, ou ne montrent pas ce que l’on appelle, 
chacun dans un sens différent, un caractère, on est bien près 


( 240 ) 


de les confondre avec le vulgaire et de leur nier tout carac- 
tère : l'intolérance de classé, d'opinion, d'école, de « société » 
arrive au même résultat que l’imagination du peuple. 

L'esprit dont parle Pascal n’était sans doute pas pour lui ce 
culte du réel qui inspire de nos jours la méthode expérimen- 
tale et l'art réaliste. C'était déjà la baute intelligence dela vie 
individuelle, qui nous fait voir dans chaque homme un être à 
comprendre dans son originalité, à respecter dans son auto- 
nomie. Pour les études littéraires, ni cet instinct d'égalité, ni 
cet amour du vrai n’y sufliraient encore sans ce que Van 
Bemmel a appelé « la qualité suprême», le goût, que l’on a si 
bien défini « le sentiment des nuances. » 

Une chose, heureusement, peut suppléer à tant d'esprit, 
c’est la vie en commun, qui révèle les différences indivi- 
duelles; c’est l'intimité, où l’on se montre souvent plus qu'on 
ne le-voudrait, si on y pouvait réfléchir. Il suffit d'avoir été 
son ami, dans les bons et les mauvais jours, pour connaître 
les côtés originaux, pour ne pas perdre Ies nuances de 
l’homme distingué, qui, lorsqu'il voulut résumer sa pensée 
dans un concours, prit pour devise: « Ni Alceste ni Philinte », 
et qui, en tête d'une page d'autobiographie, bien discrète- 
ment cachée sous le double voile de l’histoire et du roman, 
inscrivit Je nom de Dom Placide. 

Les nuances apparaissent dès le berceau même de celui 
qui fut l'ami de tant de nos écrivains. Elles y vont jusqu'au 
contraste Eugène-Paul-Philippe Van Bemmel, né à Gand le 
16 avril 1824, naquit avec un titre et sans fortune, faible de 
constitution et destiné à nn labeur sans trêve, chez un père 
professeur et écrivain qui eùt pu le placer dans un milieu 
littéraire favorable, mais qui le laissa orphelin à demi, dès 
l'âge de trois ans. 


(241 ) 


Son père Ch.-M.-Ph. Van Bemmel était né à Bruxelles le 
26 février 1778. A la naissance d'Eugène, il était professeur 
de grammaire au Collége royal de Gand. Un cousin habitant 
la Hongrie écrivait à Eugène en 1847: « Savez-vous que 
notre nom date de l'an 4400, que nos ancêtres étaient des 
comtes de Gueldre, près de Nimègue, où est située une terre 
du nom de Bemmel? » (1). Cela n'avait guère servi à son père. 
En 1810, étant professeur de rhétorique chez M. Barnaba, à 
Bruxelles, il avait écrit au baron de Stassart, son collègue 
dans quelque société littéraire, pour lui demander un 
emploi à Vaucluse, où de Stassart venat d’être nommé 
préfet: « Mes parents, que j'ai eu le malheur de perdre trop 
tôt, dit-il, remplissaient depuis près d’un siècle les prem'ers 
emplois aux États du Brabant, ils m'avaient laissé une fortune 
honnête, mais dont les capitaux étaient placés sur la Banque 
de Vienne, l’Empire d'Autriche et les corporations reli- 
gieuses. L'entrée des Français dans la Belgique, en anéantis- 
sant ma fortune, me fit manquer en même temps le but auquel 
les bons services de mes parents me donnaient droit d'espé- 
rer. » ll ajoute qu’il était sur le point de prendre ses degrés 
de licencié en droit, lorsque l'Université de Louvain fut sup- 
primée ; qu'il occupa successivement divers emplois de la 
République française; que de nouveaux revers extraordinaires 
« ont englouti les restes de son patrimoine. » Il voudrait 
» mettre entre Bruxelles et lui « un espace considérable. » Ce 
n’est qu’en 1817 qu'il va à Gand, où ilsouffre bientôt de l’obliga- 
tion d'enseigner en hollandais. 11 demande d’être transféré à 
Namur. Il mourut juge de paix à Bruxelles. 

En 1822, écrivant encore à de Stassart, en lui envoyant 


(1) Collection de papiers et correspondances d'Eug. Van Bemmel. 
21 


(242) 


son diplôme de membre effectif de la Société de littérature 
de Bruxelles, dont il était secrétaire, il abandonnait la 
seule chose qui lui restât de sa famille! » Je ne joins pas à 
mon nom, dit-il en post-scriplum, mon titre de baron, parce 
que je ne l'ai point encore fait vérifier à la chambre de 
noblesse et qu’en outre ce titre n’a rien de commun avec la 
littérature et n'est que de maigre importance. « (Collection 
d’autographes du baron de Stassart.) 

Il avait publié quelques poésies dans l’A/manach des 
Muses, dans le Chansonnier des grdces, dans l'Almanach 
poélique, etc. 

Quand nous retrouvons la famille, elle est fixée près de 
Bruxelles. Eugène est entré en 1833 au Collége de Molen- 
beek-Saint-Jean, où Ferdinand Gravrand, professeur de poé- 
sie, lui enseigne le dessin et va devenir son ami pour la vie. 
Mee veuve Van Bemmel épouse M. Brouslin, mais elle con- 
serve des relations avec les amis de son premier mari. 
M. Barnaba est devenu le tuteur d’Eugène. Le baron de 
Stassart surtout reste lié avec la famille, il sera le protec- 
teur du jeune étudiant, qui entre à l’Université de Bruxelles 
en octobre 1840, pour en sortir docteur en droit en 
mai 1848 (1). 

Les nuances sont toujours les mêmes. L’enfant n'avait pu 
suivre régulièrement les leçons du collége, à cause de la 
faiblesse de sa santé, mais ses études n'en avaïent pas souf- 
fert. L'étudiant universitaire n'arrive à la puherté qu'à tra- 
vers des crises qui font souvent craindre pour sa vie; il 
n'obtient ses diplômes que d'une manière satisfaisante et 


(t) Candidat en philosophie en 1842, en droit en 1847, docteur 
em droit le 23 mai 1848. 


( 245 ) 


après un échec dans son examen de doctorat en droit (1847) ; 
mais il mêle à ses études toutes les préoccupations de la 
science et du monde, suit à l'amphithéâtre de l’École mili- 
laire le cours de linguistique de l'abbé Chavée, en 1844, 
avec M. Scheler et le baron Chazal, fréquente au Conserva- 
toire la classe d'harmonie de Bosselet, où il retrouve Gra- 
vrand et se lie, aussi pour la vie, avec Ad. Samuel; écrit à 
19 ans, défend en loge à 20 ans (1), dans un concours uni- 
versitaire, un long mémoire: De la langue et de la poésie pro- 
vengale, qui eùt « mérité la palme » disent les procès ver- 
baux, si l’auteur n'avait « embrassé un système trop conjec- 
tural pour qu’il puisse être consacré par l'approbation d’un 
jury » et qui lui rapporte bien plus que le prix. Le 20 no- 
vembre 1844, le conseil communal de Bruxelles vote en 
faveur du concurrent évincé une « récompense semblable à 
celle du lauréat » — un digne rival d'ailleurs, M. Émile de 
Laveleye — c'est-à-dire une somme de 800 francs de livres à 
son choix. Une société d'anciens étudiants de Bruxelles 
s'était constituée cn 1843, Bastiné la présidait; quoique Van 
Bemmel n'ait pas fini ses ctudes, on lui fait l'honneur de Pen 
nommer membre, et en 1871, remplaçant comme recteur de 
l'Université Bastiné qui lui rappela ses premiers succès, il 
se plut à lui rappeler ce fait: « J'éprouve aujourd’hui une 
satisfaction profonde, dit-il, à recevoir précisément de vos 
mains cette dignité qui est la plus haute que j'ambitionne (2).» 
Cette sociélé se charge bientôt après des frais de publica- 


(1) Le 25 juillet 1844. 

(2) Université de Bruxelles, année académique 1871-1872. Dis- 
cours d'ouverture prononcés en séance publique, le 9 octobre 
1874, et Bruxelles, G. Mayolez, 1871, p. 38. 


(244) 


tion du mémoire non couronné. Il parut le 6 octobre 1846, 
et presque aussitôt M. l'éditeur Jamar deinande à l'auteur, 
pour sa Bibliothèque nationale, un autre livre, comme M. De 
Laveleye lui avait promis une Histoire des Francs. Enfin il 
n'était pas sorti d'un an et demi de ses études qu'il était 
nommé professeur de l’Université de Bruxelles, le 24 novem- 
bre 1849, pour y enseigner la littérature française. 

En repreuant ses études de droit, l’auteur du mémoire 
sur la langue provençale avait abordé une autre thèse : 
l'époque pélasgique et héroïque de la Grèce. Il l’abandonne 
pour d’autres études et pour des voyages. En 1845, il avait 
parcouru les bords du Rhin, en 1845 les bords de la Meuse; 
en 1847, pour parer « le coup imprévu qui anéantit tous ses 
projets, toutesses espérances, » il va à Villers, visite le Luxem- 
bourg, le Grand-Duché, les bords de la Moselle. 11 continue à 
écrire. La Revue de Belgique, d'Éd. Wacken, venait de 
paraître. En mai 1846 (tome II, p. 244), elle annonce la 
mise en vente du livre : De la langue et de la poésie pro- 
vencales; la livraison suivante (t. 11, p. 272) contient une 
critique littéraire signée Van B., et le hasard veut que 
le premier article imprimé que j'ai retrouvé de lui, ait été 
consacré à quelques pages de poésies que je venais de 
publier. Ce n'est que trois ans après que je le vis pour 
la première fois. Sa seconde étude pareille, que j'ai retrou- 
vée dans un journal, l’Observateur, du 12 décembre 1847, 
est un travail sur l'Histoire de la littérature française 
de Moke. Puis vient, en 1848, dans la Revue de Belgique 
(t. V, p. 176), une courte étude sur l’abbaye de Villers. Ces 
deux articles sont signés Eugène Van Bemmel. 

Opinions avancées, critique littéraire, études archéologi- 

ques, voyages : dès l’Université, de 1843 à 1848, on trouve 


( 245 ) 


tracées les grandes lignes de ses travaux, et, pour que rien 
ne manque à cette première esquisse du plan de sa vie, il a 
donné, le 11 mars 1848, une conférence à l'Université, sur la 
civilisation provençale ; a élé, la même année, l’un des 
fondateurs d’un cercle littéraire : le Caveau, Société lyrique . 
de littérature ; puis l’un des secrétaires de la Société des 
gens de lettres belges; enfin il devient visiteur des pauvres 
pour les quartiers de la porte de Flandre, du Rivage et de 
Laeken, puis membre du comité de patronage des condam- 
nés de Molenbeek-Saint-Jean (1). 

Tout le monde s’intéressait, se dévouait à ce frêle 
jeune homme, pâle de visage et fin d'esprit, à demi orphe- 
lin, les uns pour sa naissance, les autres pour sa causerie et ses 
études; tous à cause dela nécessité où il était, et qu’on ressen- 
tait pour lui, de se créer une position. Le directeur du col- 
lége, M. Hins, letraite en ami; ses professeurs deviennent ses 
intimes et ses condisciples vont jusqu’à des indiscrétions 
juvéniles; l'un d’eux le met en garde contre le danger des 
maisons où il rencontre des jeunes filles: il ne croit pas son 
ami fait pour des succès de « chanteur de salon ». Vient le 
concours universitaire, Lesbroussart, un des juges, ami de 
son père, rédige pour lui un résumé du rapport qu'il a fait 
sur son mémoire (2). Le baron de Stassart surtout le choie. 
H dîne quelquefois chez M. et Mec Broustin; dès 1845, il 
invite Eugène à dîner chez lui. régulièrement et chaque fois 
qu'il donne une fête; il le présente à nos principaux écri- 
vains ; c’est là qu'il connut Chavée, Wacken, Polain, 
Baron, M. De Decker; des artistes : Navez, Portaels, etc.» 
et des savants français : Villemain, Paulin Paris, Arthur 


(4) Papiers et correspondances. — (2) Ibidem. 


. 21. 


( 246 ) 


Dinaux, etc ; il le fait nommer membre de la Société Philo- 
technique ; obtient pour son premier livre un compte rendu 
dans le Journal des Savants (février 1847), le soutient 
quand il croit « avoir perdu son chemin» (1) en manquant 
un examen, l’encourage sans cesse, le recommande à De 
Brouckere, bourgmestre, à Oulif, recteur, elc., pour la pre- 
mière chaire vacante à l'Université. Quand le jeune docteur 
n'est pas en Luxembourg, avec Gravrand, ou à Bruges, dans la 
famille Broustin, pour sa santé encore ébranlée, et se trouve 
à Bruxelles, où il fréquente des cours de chimie et de miné- 
ralogie,ilenarrive, à la demande deson protecteur, à lui faire 
des « visites presque quotidiennes » (2). 

De Stassart, homme mùr, tenant les plus hautes fonctions, 
gouverneur du Brabant, président du Sénat, président de 
l'Académie, grand-mattre de la Maçonnerie, aimait à s’'occu- 
per de littérature, se piquait de protéger les écrivains, son 
intimité devint si grande avec Van Beminel, qu'Eugène s’appe- 
lait au bas de ses lettres son fils adoptif. Quand De Stassart 
perdit son épouse, en 1849, la lettre qu'Eugène lui écrivit le 
toucha tellement, qu'il lui envoya le portrait de celle qu'il 
avait perdue : « Je désire que vous le conserviez en souvenir 
des consolations que j’ai trouvées en vous dans mon affreux 
malbeur. » Il l'appelait avec effusion : Mon cher fils adop- 
tif (3). 

Ces relations ne s’altéreront pas. De Stassart, en mou- 
rant en 1854, léguait à Van Bemmel les doubles de sa biblio- 
thèque, donnée à l'Académie, et quelques actions industrielles 


(1) Autographes du baron de Stassart, lettre de Van Bemmel. 
(2) Papiers et correspondances, 
(3) Ibidem. 


(247) 


qui lui vinrent bien à point. Van Bemmel prononça sur sa 
tombe des paroles de reconnaissance : « C’est grâce à lui 
que j'ai eu le courage de persévérer dans la carrière que je 
m'étais choisie » (1). En 1851, De Stassart avait institué un 
concours académique sexennal pour une biographie de 
Belge célèbre; après sa mort, la classe des lettres choisit 
pour sujet la vie du fondateur de ce prix; Van Bemmel se 
fil un devoir de disputer le droit de louer son père adoptif: 
il y réussit. La note d'intimité personnelle manque dans le 
mémoire couronné (2): l’auteur ne pouvait se désigner. Le 
respect et la sympathie, « l'admiration même et l’enthou- 
siasme * y suppléent, et si le professeur de littérature et 
d'histoire trace la vie politique, puis la vie lilléraire de son 
héros, c’est le cœur du fils adoptif qui dicte le troisième 
chapitre sur sa vie fnlime. Le portrait y va à l'idéal et les 
mots se pressent : « Comme homme du monde, le baron de 
Stassart avait conservé les traditions de l’ancienne aristo- 
cratie, mais en y ajoutant plus d’affobilité, plus d'aménité, 
plus de cordialité surtout ». On y voit revivre, dans une 
auréole, le caractère, « rare à cette époque », de ce vieil- 
lard qui accueillait les jeunes romantiques « malgré ses 
idées arrêtées depuis longtemps»; qui disait de son en- 
fance : « Je cédais volontiers aux moyens de douceur, mais je 
savais me raidir avec une obstination sans égale contre tout 
ce qui ressemblait à la violence »; qui écrivit : « La modé- 
ration, plus que toute autre vertu, est la garantie du hon- 
heur », mais qui n’avait pas hésité à braver l'opinion et 


(1) Étoile belge du 28 février 1854. 
(2) Mémoires couronnes, etc, in-4°, 1. XXVIII. 1836, 


( 248 ) 


en était quelquefois arrivé à soulever contre lui des 
émeutes (1). 

De Stassart complétait lui-même son portrait en des per- 
sonnages fictifs. Il disait de Vérax : « Les frondeurs le con- 
sidèrent comme un courtisan, tandis que la cour le 
traite comme un démagogue. » Van Bemmel reconnaît de 
Stassart dans ces esquisses; ne pourrait-on pas aussi le 
retrouver quelque peu dans le portrait de son père adoptif? 

Sur sa tombe, il avait ajouté un mot plus profond, dont la 
nuance lui avait échappé peut-être: « Quel était donc le 
secret de cette affabilité, de cette modération, de cette amé- 
nité de caractère...? Je puis vous le dire en deux mots, Mes- 
sieurs. M. De Stassart avait besoin d’être aimé. » Remar- 
quez qu'il oubliait de dire : d'aimer et d’être aimé. Il avait 
cependant pu mesurer à sa douleur son amour pour sa 
femme, à ses services son attachement pour ses amis. La 
distinction, si elle est involontaire, n'en est que plus juste. 

Tout semblait donc conspirer en faveur du jeune profes- 
seur. Mais d'Alembert nous avertit qu'il est vulgaire de 
perdre les nuances. Dans une étude qu'il publia sur Bossuet, 
en 1854 (2), Van Bemmel etablit les conditions de vie du 
grand écrivain: sa santé, inaltérable, sa fortune, considérable, 
son époque, correspondant à son génie. La critique moderne, 
en effet, veut connaître tout l’homme, et Sainte-Beuve pré- 
tend qu’on n'est pas sûr de tenir un auteur « tant qu'on ne 
s’est pas adressé sur lui un certain nombre de questions : 
Que pensait-il en religion ? Comment était-il affecté du 


(1) Comme dans sa préfecture des Bouches-de-la-Meuse en 1813. 
Voir Notice sur le baron de Stassart, mémoire couronné, p. 13. 
(2) Revue trimestrielle. t. 1, p. 46. 


en 


( 249 ) 


spectacle de la nature? Comment se comportait-il sur le 
chapitre des femmes? sur l'article argent? Était-il riche ? 
Était-il pauvre? etc. » Avant de suivre Van Bemmel dans la 
vie active, on peut, à son exemple, analyser les conditions 
de son développement. Avec un caractère aussi discret, un 
talent aussi délicat, on risque de ne l’apprécier qu’à demi si 
on laisse se perdre les nuances, et on ne comprendra bien 
l'écrivain qu'après une analyse psychologique de sa vie. Le 
questionnaire de Sainte-Beuve peut lui être appliqué 
sans crainte. 

Le spectacle de la nature? Son premier article sur 
l'abbaye de Villers est d’un enthousiaste plus que d’un 
archéologue, et il tracera son idéal devant la nature dans une 
étude sur J.-J. Rousseau qui suivit de près celle de Bois- 
suet (1). Pour lui, Rousseau est artiste dans l’âme; cen’est pas 
seulement avec l'intelligence et imagination qu’il comprend 
la nature; c'est avec le sentiment, avec le cœur. Van Bemmel 
donne une grande signification à cette parole du penseur : 
« L'art consiste à substituer à l’image insensible de l’objet 
celle des mouvements que sa présence excite dans le cœur 
du contemplateur. » La formule moderne : « L'art est la 
pature vue à travers un tempérament » ne fait que con- 
denser l'idée de Jean-Jacques. 

L’articleargent ? Dans son Étude sur legénie et le caractère 
de Bossuet, Van Bemmel s’efface devant cette figure « noble et 
imposante. » Une fois seulement le ton s'aigrit, Ja question per- 
sonnelle apparaît, le tempérament éclate et c'est justement 
sur « cetle grande affaire de l’homme, le côté à la fois le plus 
important et le plus mesquin de l'existence, « comme il dit. 


(1) Revue trimestrielle, t. III, p. 164, 1854. 


( 250 ) 


Quand Bossuet se démet de l'évêché de Condom, son revenu 
étant réduit de 20,000 livres, il s'inquiète; il ne se sent 
aucun attachement aux richesses, mais il dit : « Je perdrais 
plus de la moitié de mon esprit si j'étais à l’étroit dans mon 
domestique. » — « Tout cela est vrai, dit Van Bemmel, 
mais on pourrait y répondre par ces paroles, bien plus 
vraies, que Beaumarchais met dans la bouche de son héros 
populaire : « Tandis que moi, morbleu! perdu dans la foule 
obscure, il m'a fallu déployer plus de science et de calcul 
pour subsister seulement qu’on n'en a mis depuis cent ans 
à gouverner toutes les Espagnes. » 

Vivant à l'étroit dans une famille qui n’était qu’à demi la 
sienne, et où sa mère qu'il aimait pieusement, sa jeune sœur 
qu'il adorait, son beau-père à qui il aima à rendre service purent 
en mainte occasion constater en lui un esprit opposé à leurs 
idées les plas chères, qu’il considérait comme des préjugés, 
rencontrer des raideurs de résistance pareilles à celles dont 
de Stassart s’accuse, Van Bemmel avait hâte de se suffire à 
lui-même, dût-il rétrécir encore son foyer domestique el 
déployer plus d'efforts pour subsister qu’il n’en faut pour 
gouverner un pays. Au premier emploi qu'il obtint, il s'installa 
à Bruxelles, rue du Parchemin. C'est là que je le vis pour la 
preinière fois. 

L'article noblesse est oublié par Sainte-Beuve. Au protégé du 
baron de Stassart, il fut bien difficile de ne pas signer du 
même titre de baron son premier mémoire qu'il lui dédiait. 
Ji ne put obtenir cette concession de son père adoptif, qui, 
sans doute, avait dù lui passer ses hardiesses qu'il trouvait 
aussi conjecturales que le jury. Il céda, mais bientôt — on 
était en 1848 — il supprime presque son livre, ne le donne 
à ses amis qu'après en avoir déchiré le titre et la couverture, 





(231 ) 


qu'il fait réimprimer plus tard sans sa qualification nobi- 
liaire. L'exemplaire qu'il offrit à "Académie est de ces der- 
niers. | | 

Le chapitre des femmes amène d'abord un délicat épi- 
sode de sa jeunesse. Dans ce monde où un ami lui reprochait 
de trop plaire, il ne put se faire aimer. Il s'était épris, avec 
la naïve et confiante ardeur de ses vingt ans, d’une jeune fille 
qui dut le trouver bien jeune à côté d’un de nos grands 
artistes, plus âgé de six ans, qu’elle aimait dans tout l'éclat 
d'une première gloire. La lutte ne fut ni longue ni douteuse. 
Que de fois, dans ses conversations, Van Bemmel n’a-t-il pas 
attribué la délicatesse inspirée, le charme profond des 
premières œuvres de cet artiste à l'influence de cette nature 
idéale qui l'avait si vivement impressionné quand il n'éta:t 
qu’un pauvre étudiant en droit. L’artiste avait trop d’avan- 
tages sur lui pour en abuser, trop de cœur pour l'humilier, 
il tendit la main à cet adolescent qui voulait être son rival 
et ils restèrent amis. Quand l’épouse de l'artiste mourut, 
après Madame de Stassart, Van Bemmel en fut vivement 
frappé ; ces deux morts semblaient lui présager la grande 
douleur de sa vie. 

Que pensait-il en religion et en philosophie ? Son mémoire 
sur la langue el la poésie provençales garde les traces de 
l’enseignement universitaire ; le style n’a rien de personnel, 
et sa thèse philologique lui appartient plus que sa philo- 
sophie religieuse. Il n'admet pas le latin comme fond origi- 
ginaire, type maternel des langues romanes, par filiation 
directe. On a tort, selon lui, de chercher rien de vivant en 
dehors de l’instinet générateur du peuple. Il se prononce donc 
pour la renaissance des patois de Rome et des Gaules, sor- 
tant des ruines de la langue latine, dont les masses élabo- 


( 232 ) 


rèrent, transformèrent les fragments, une poussière sans vie, 
d’après leur génie personnel, plein de sève créatrice, d'une 
sève qu’il croit peut-être trop étrangère à l’esprit de la langue 
de Rome. Il n'admet pas nou plus le fait d’une langue aryenne 
primitive, idéale, dont les langues indo-européennes ne 
seraient que des variétés à l'état de décadence, des tessæns 
plus ou moins bien ressoudés, et après avoir réclamé la part 
du peuple, il défend les progrès de l'humanité. Tel est le sys- 
tème qu'il appuie sur de nombreuses études (1), sur l’ensei- 
gnement venu à temps de l’abbé Chavée, et qu'il défendait 
encore, même contre son maître, en 1858, en des lettres qui, 
d’après sa volonté, feront partie de son œuvre posthume (2). 

Eo avance de l'opinion reçue et fixé pour toujours sur ce 
point, il devait bientôt s'écarter des idées philosophiques 
de ce mémoire, qu'on retrouve aussi dans son étude sur Vil- 
lers. Après avoir nié carrément au génie étranger une 
influence créatrice sur le langage des peuples, jalousement 
réclamé la part du self-help des nations, s'il touche à l'his- 
toire générale, c’est pour relier la liberté humaine à une 
direction cachée, voir dans les conquêtes des Romains un 
dessein céleste, dans le triomphe des chrétiens la main de 
Dieu, dans l'oeuvre des couvents une nécessité providen- 
tielle, et l’hyménée des génies romain et germanique se fera 
aussi d’après les vues de la providence. 

Tout ce que le fils d'une famille chrétienne, l'ami de de 
Stassart, l'élève d’Arhens, eut à employer d'énergie, de per- 


(1) Van Bemmel avait conservé le résumé manuscrit des princi- 
paux ouvrages qui lui ont servi. 

(2) Voir sur ce point les lettres de Van Bemmel et H. Chavée, 
dans la Revue trimestrielle, t‚ XVII, XVII et XIX. 


( 255 ) 


sévérance et de sacrifices pour suivre des instincts, puis des 
convictions qui le portèrent à l’affranchissement de sa raison 
et de sa conduite, je n’essayerai pas de le dire, je ne le 
pourrais sans entrer dans les secrets d’une correspondance 
qui ne m’apparliennent pas. Les générations qui voient se 
préparer, éclater, réussir, définitivement ou provisoirement, 
une révolution, participent de cette fermentation générale et 
en gardent une trempe durable. En 1796, Van Meenen défen- 
dait dans le club de Louvain le principe des actes civils et 
de l'école laïque. En 1830, Visschers éxposait devant l'Émula- 
tion de Liége les mêmes idées que Ducpétiaux faisait entrer 
bientôt après dans son projet de lui sur l’enseignement pri- 
maire. Après 1848, le mot d’Institutions laïques est pro= 
noncé à propos de tous les actes de la vie où l'autorité 
peut intervenir : Van Bemmel adhéra des premiers à cette 
opinion qui veut respecter l'entière liberté des religions, de 
leurs ministres, de leurs croyants, et réclame le même droit, 
un égal respect pour quiconque veut s'abstenir des cérémonies 
cultuelles. De Stassart n'était pas mortde six mois qu'il bra vait 
toutes les oppositions par une triple et quadruple mésalliance 
contre le culte et la noblesse, autant que contre la fortune 
et les « convenances ». L’émoi fut grand, la famille s’opposa, 
menaca, rompit; certains de ses amis s’agitèrent et je ne 
répondrais pas que l’Université n'ait pas été mise en cause. 
Onlui avait déjà offert tout ce qui peutsatisfaire un « homme 
du monde » dans le mariage, où il eût apporté son titre 
et trouvé la richesse que suivent bientôt tous les hon- 
peurs. On accusait l’inexpérience d’une vie réservée; on 
aurait préféré qu’il eût moins de scrupules. La famille 
de son élève devenue sa fiancée, prit un parti extrême, 
envoya la jeune fille à Paris. Il en fut vivement blessé : on 
| 22 


(234) 


doutait donc de son respect pour celle qu'il aimait! —Non, on 
voulait éviter tout reproche. Il courut à Paris. Le mariage civil, 
qui leur suffisait à l’un et à l’autre, n'y sembla plus une garan- 
tie assez forte; il se débattit avec violence contre ces pré- 
cautions inutiles ; il dut céder. Le mariage eut lieu dans 
toutes les formes, le 3 février 1855, et les époux rentrèrent à 
Bruxelles, bien résolus à vivre et à élever leur famille en 
en dehors de tout culte. Ah! si le baron de Stassart avait 
vécu! disait-on. De Stassart eût sans doute eu plus d’indul- 
gence et plus d'esprit à distinguerles nuances : étant grand- 
maître de la maçonnerie belge, il n'avait jamais engagé son fils 
adoptif à entrer dansl'Ordre; Eugène n'en fut jamais. Du fond 
de sa tombe, le pauvre baron aidait,au contraire, à la « perte » 
de son ami. La rente qu'il lui avait léguée servit à l'éta- 
tablissement du jeune ménage. Elle était venue à propos. 
Van Bemmel blämait les préjugés, voulait conformer sa con- 
duite à ses idées et à ses sentiments : il sacrifia tout à un 
mariage d'amour. 

Le résultat est l’unique juge en dernier ressort de ces 
sortes de procès. « L'inexpérience » de Van Bemmel n’avait 
compromis que sa fortune, engagé que son travail ; ses amis 
comprirent aussitôt qu’il était heureux à sa manière, la 
seule bonne à ses yeux. Les deux époux vécurent dans une 
intimité intellectuelle complète, où Félicie-Emilie Cousin 
suivit, et quelquefois soutint son mari dans la carrière qu’il 
s'était choisie. 


II 


Professeur d'université à 25 ans, marié à 31, ainsi se clôt 
l'adolescence de Van Bemmel. Alors, sa santé s'améliore, 


le cercle s'élargit où son enseignement intéressant et ses 
manières affables se répandent, tandis que ceux qui ne 
connaissent que certaines de ses actions ou de ses paroles le 
prennent, comme le Verax du baron de Stassart, pour un 
démagogue. 

En 1849, il n'avait été admis à remplacer Baron qu’à titre 
provisoire. Asa première leçon, le 4 décembre 1849, il a 
« frappé fort sans frapper juste, » écrit-il à de Stassart. Mais 
il a été applaudi des élèves, félicité des professeurs La se- 
conde lui semble meilleure, et, contrairement à l'usage, les 
élèves ont encore battu des mains. Il devient secrétaire de 
l'Union des anciens étudiants qui prospère, obtient le droit 
d'être représentée par un de ses membres au conseil d’ad- 
ministration de l’Université, offre son concours à la com- 
mune de Bruxelles pour l'établissement de cours d’adultes; 
le secrétaire se plaindrait volontiers que l’Union n'ait eu 
que l'honneur de l'initiative et que ses tentatives aient 
« échoué » devant la création des cours publics de la ville ({), 
qu’il ne mentionnera même pas, 20 ans après, dans la Patria 
belgica. Lui-même ouvre la série de ses conférences, par 
trois entretiens sur l’histoire des idées dramatiques (jan- 
vier 1854). C'est alors que Ch. De Coster, enthousiaste 
du succès de son ami, écrit à sa fiancée : « Si tu ne souffrais 
pas, je serais le plus heureux des hommes. » Ces services et 
ces succès furent appréciés : en 1855, il avait été nommé 
professeur ordinaire , aux appointements de 2,000 fr. 

Son activité au dehors ne s'était pas ralentie. A chacune de 
ses vacances, ilarepris ses excursions: Promenades pédestres 


(1) Rapport à l'Union, 3 novembre 1852. Papiers et correspon- 
dances. 


( 256 ) 


en Belgique, dont il donne des fragments dans un journal (1); 
excursion en Bretagne où il va une première fois en 1850, 
visite à l'Exposition de Londres, 1851 ; à Heidelberg , 1852. 
Aussitôt marié, il montre son pays à sa jeune femme, 1856, 
et retourne en Bretagne. Dans les dernières années de sa 
vie, il mènera ses élèves normalistes à l'Exposition de Paris; 
quand ses enfants avaient grandi, il leur avait fait voir cha- 
que année un coin du pays; en 1877, il leur fera voir l’Italie. 

Nl n’a pas quitté sa plume. Il devient l’un des secrétaires 
de la Société des gens de lettres belges. Ce cercle s'était pro- 
posé d'éditer des œuvres nationales; il publie dans sa 
collection la Province de Luxembourg, voyage à travers 
champs, en collaboration avec F. Gravrand, 1849 — les Œu- 
vres posthumes de Ch. Lavry, avecune courte préface, 1851. 
Quand un autre de ses amis mourut, la Société n'existait plus, il 
publieavecune notice son roman inédit: Marc Bruno, par Félix 
Thyes, 1855. IL avait déjà imprimé pour son ami Ad. Samuel 
un opéra-comique en un acte: l’Heure de la retraite, 1855; 
qui souleva en 1856 les objectioùs du comité de lecture. 
En 1854, le fronton du Théâtre de la Monnaie étant achevé, 
il donne une description, avec gravure, de l'oeuvre de son 
ami Eug. Simonis : Harmonie des passions humaines. 

La presse attire surtout les écrivains, dont le premier rêve 
est d’avoir un feuilleton littéraire ou mieux encore une revue 
à soi. La Revue nouvelle publie son article sur Claudine de 
G. Sand, sans qu'il le signe autrementque d’un pseudonyme : 
Jean Callot, (1851). II signe dans l'Étoile belge un feuil- 
leton sur l'Étoile du Nord, 1834; dans la Nation, des 
études sur Don Juan, 1855; dans la Revue britannique, une 


(1) Le Télégraphe, juillet et août 1858. 


( 257 ) 


étude sur le 25*anniversaire de 1830. Mais ces publications ne 
lefixent pas. Le frère d’Ad. Samuel ayant créé une impri- 
merie pour éditer les Châtiments de V. Hugo, il s'entend 
avec lui pour fonder une revue. La Revue nationale s'était 
arrêtée après son succès aux élections de 1847; la Revue de 
Belgique avait dit en 1850 : « Mieux vaut choir que déchoir » ; 
la Revue belge en décadence était devenue la Revue de 
Liége. Van Bemmel imagine de les remplacer sur un plan 
nouveau, moins soumis aux fluctuations politiques et littéraires, 
permettant des travaux de plus longue haleine, d’allure plus 
sérieuse, et pouvant embrasser tout l'horizon de la science 
et des arts. Il espérait grouper nos divers écrivains en leur 
offrant une publicité durable ; l'exemple des revues anglaises 
le soutenait; ses relations le serviraient; un peu, beaucoup 
d'entregent ferait le reste. D'abord avec un associé, bientôt 
tout seul , il entreprit de publier tous les trois mois un fort 
volume. Le premier parut en janvier 1854. 
| Quand il entra en ménage, il était professeur ordinaire de 
| l'Université de Bruxelles et directeur de la Revue trimestrielle. 
| Le concours, j'ai presque dit la tutelle de ses amis reparaît 
| ici Il cherche une maison, l’un d'eux se trouve là pour lui 
enlouer une. auprix le plus modéré; les loyers pourront subir 
de fortes hausses, il n’en souffrira point, et lorsqu'il pourra , 
payer un premier à-compte, il l’achètera à des conditions favo- 
rables. Il ne quitta ce premier gîte conjugal qu'avec la vie. 
La Revue paraît, on lui apporte des abonnements et une 
collaboration gratuite. Les vétérans de l'enseignement et de 
la politique donnent l'exemple. Dès les premiers volumes, de 
Stassart, De Bonne, Altmeyer, MM. Tielemans, P.-A.-F. Gérard, 
Félix Delhasse, se mêlent à ses jeunes amis et patronnent 
l’œuvre. ll aura bientôt cent collaborateurs. 
22. 


( 258 ) 


Van Bemmel cependant n'était pas un Buloz. L'eùt-il été, 
la Belgique n’offrait pas à un administrateur de revue les 
mêmes ressources que la France. Il ne visait qu'à couvrir les 
frais d'une publication utile à notre littérature. L'enseigne- 
ment privé lui offrait des moyens d'existence moins douteux ; 
il avait commencé à donner des leçons particulières; il va y 
consacrer tout son temps. Il est présenté, admis dans 
nos meilleurs pensionnats de jeunes filles, il y devient bicn- 
tôt le commensal de la maison, le conseiller du personnel 
enseignant, l'ami des élèves, et c'est à travers d'intermi- 
nables courses au cachet qu'il poursuit son cours universi- 
taire et conduit sa Revue. Quand il arrivera à remplacer le 
nombre des leçons particulières par des cours choisis on par 
la qualité des honora'res, d'autres travaux le solliciteront. 
Il ne pourra guère refuser quelque collaboration à d’autres 
revues : Études sur les monuments druidiques (Revue uni- 
verselle des arts, 1857), ni s'abstenir dans la presse : "Echo 
de Bruxelles, le Télégraphe, la Semaine universelle. Sur- 
tout, il ne négligera pas, il s'efforcera, au contraire, de tirer 
parti de sa plume. De ses voyages, il fera des ‘guides; 
de ses leçons, des livres de classe. En 1859, c’est un 
Guide sur le chemin de fer du Luxembourg, qui devien- 
dra en 1870 le Guide de l’excursionniste et aura jusqu'en 
1875 sept cditions, une chaque année, « pour la soupe ». En 
1861, c'est un Boileau annoté, sans doute pour sa cave, dont 
la seconde édition se fera avec le concours d'un ami qui a 
déjà collaboré avec lui: F. Gravrand. Ni la littérature natio- 
pale, ni l'Université libre ne nourrissent leurs hommes. il faut 
bien qu'ils frappent à d'autres portes pour ne pas toujours 
courir le cachet, 

Enfin, Van Bemmel sera attiré dans la politique. De 1857, 


( 259 ) 


où il entra au conseil communal de Saint-Josse-ten-Noode, 
jusqu'en 1871, où il le quitta volontairement, il fut sur la 
brèche, dirigeant les élections communales, créant une Fédé- 
ralion cantonale, fondant des conférences publiques et un 
journal la Commune (1866), intervenant dans les élections 
provinciales et générales en faveur des hommes les plus émi- 
nents et des libéraux les plus avancés, créant une école nor- 
male des arts du dessin qu'il présida, et fermant sa carrière 
de politique communale, par une Histoire de Schaarbeek et 
de Saint-Josse-ten-Noode,1869. Le représentant M. H. Bergé 
l'a appelé sur sa tombe « l'organisateur du parti libéral dans 
le canton de Saint-Josse-ten-Noode ». 

Cette période de sa vie qui va de 1854-1855, où le pro- 
fesseur ordinaire publie sa Revue et entre en ménage, à 1864- 
1868 où il perd sa femme et renonce à sa Revue, est pour 
Van Bemmel une époque de travail, de luttes et d'épreuves. 
Il y prend des deux côtés une position qui sera combat- 
tue bien moins à cause de quelques coups de bhoutoir que 
pour sa persistance et ses progrès dans les idées démo- 
cratiques. 

Dans son premier mémoire, page 26, il avait fait un grand 
éloge de la méthode Pestalozzi, qui entend que l'éducation 
embrasse « le développement organique et complet des facul- 
tés, » provoque « l’évolution entière, lihre et naturelle de l'es- 
prit. » Le génie littéraire et sa méthode doivent, selon Van 
Bemmel, concourir beaucoup à seconder « l'action entière des 
germes que la Lature departit à chaque homme. » Il n'avait 
suivi le Droit que pour compléter son éducation philoso- 
phique, et ses études d'archéologie et d'art n'avaient pas 
d'autre but. Lorsqu'il traca, comme recteur,un plan d’études 
supérieures : « Il n'est plus permis, dit-il, d'ignorer. les 


( 260 ) 


sciences naturelles » ; il pense que le programme doit com- 
prendre une histoire du monde physique et « compléter l’his- 
toire littéraire par l’histoire des beaux-arts (4). » La litté- 
rature frauçaise qu’il enseignait lui parut toujours d'une 
utilité supérieure dans les études générales. Dans une dis- 
cussion avec un éminent professeur de Gand, il dit : 
« Je pense qu'on a fait choix de l'histoire de la litté- 
rature française. tout simplement parce que c'est la seule 
complète et bien organisée parmi les littératures modernes». 
Journal de Gand, 27 octobre 1855.) Dans son étude sur 
J.-J. Rousseau, il s'explique aussi nettement sur la langue: 
même au point de vue musical, il lui attribue « une accen- 
tuation infiniment plus féconde et plus précieuse (qu'à l'ita- 
lien) l'accentuation oratoire, etc. » Sessympathies pour lalitté- 
ralure flamande et la civilisation germanique n'étaient pas 
douteuses cependant; elles l’avaient déjà fait membre fonda- 
teur et président de la Société : Vlamingen vooruit (1858), 
et plus d’un de ses élèves lui doit d’avoir renoncé à des préju- 
gés, pour rendre justice et prendre plaisir aux littératures du 
Nord. Mais, lorsque, dans la dernière année de sa vie, il s'oc- 
cupera du programme d'un congrès littéraire pendant les 
fêtes de 1880, il y fera entrer ces questions : « Quelle part 
doit-on faire à l'éducation littéraire dans l'enseignement ? 
— Ne faut-il pas comprendre la littérature contemporaine 
dans l’enseignement classique ? » 

La Revue trimestrielle devait représenter ces idées : « Il 
faut un centre d'action à Pesprit littéraire » dit-il dans sa 
préface, et aussitôt le sens pratique apparaît : « Il faut une 
sorte de chaire, de tribune publique, où les jeunes auteurs 


(1) Discours d'ouverture de l’Université, 9 octobre 1870. 


261 ) 


viennent essayer leurs forces, où les hommes d’un talent 
éprouvé soient appelés à faire la critique d’un ouvrage, d'une 
idée, d’un système, où chacun puisse exposer le fruit de ses 
recherches, de ses méditations, sur un sujet déterminé de 
l’art ou de la science; et cela, sans avoir la peine de ras- 
sembler son public, sans craindre de passer inaperçu. » La 
méthode correspondait au but général et particulier; c'était 
« le principe dulibreexamen, qui conduit invinciblement au 
progrès. » 

Les soixante volumes qui composent ce qu’il nommait dès 
la préface, ce qu’il appelait après le 40° tome, « de véri- 
tables archives pour la littérature, les sciences et les arts » 
embrassent presque tout l'horizon. Il n’est guère de jeune 
écrivain qui ne s’y soit exercé, d'homme mûr qui n'y ait 
exposé une opinion « sans avoir la peine de rassefnbler son 
public, et sans craindre de passer inaperçu. » Lorsqu'en 1866, 
quelques amis pensèrent à « fêter l'apparition du 50° volume 
par un banquet,» ils constatèrent « qu'environ deux cents 
écrivains, presque tous belges, y avaient collaboré. » Il n’est 
guère de sujet qui n'y ait été abordé; quand le directeur publia 
la table des quarante premiers volumes, il put en classer les 
matières : Histoire, — philosophie, — politique, science sociale, 
— philologie et histoire littéraire, — littérature française en 
Belgique, — littérature néerlandaise, — beaux-arts — voyages 
— nouvelles et fantaisies — poésie; — chaque division est 
remplie de nombreuses œuvres originales d’une grande variété 
et d'une bibliographie aussi complète que possible, et il put 
dire : « On verra que, non-seulement la Revue constitue une 
bibliographie nationale pour les Belges, mais qu'elle ne de- 
meure étrangère à aucune des grandes questions qui se pro- 
duisent dans le monde. » 


( 262 ) 


Là, — si une énumération est possible, — Altmeyer publie ses 
meilleurs fragments historiques sur le XVIe siècle; le système 
Hare est largement exposé par M. Bourson; la musique de 
Wagner est préconisée pour la première fois en francais, 
par M. J. Guilliaume ; quand l'abolition du servage est essayée 
en Russie, les conditions en sont étudiées par M. Haeck; quand 
la guerre de Sécession approche, éclate et se termine par un 
tromphe de la civilisation, des correspondances d'Amérique 
de J.-C. Houzeau en étudient les causes, en suivent les péri- 
péties; quand l'Association pour le progrès des sciences 
sociales, créée à Bruxelles, tient de brillants congrès, divers 
rapporteurs en suivent les débats avec soin. Crédit ouvrier, 
libre échange, réforme électorale, ligue de l'enseignement, 
écoles de filles, concours littéraires, expositions diverses, rien 
n'estnégl'gé et la Revue se place au cœur même du XIXe siècle. 
Là,P.-A.-F. Gérard publie ses Lettres sur l'histoire de la Bel- 
gique; Ch. et Ad. Le Hardy leurs études d'économistes; Félix 
Delhasse, ses monographies d'écrivains politiques belges ; là 
Veydt se révèle, MM. Bergé, Olin, Morhange, Buls, Delbœuf, 
Samuel et vingt autres débutent; Émile Greyson publie ses 
premiers romans, Caroline Gravière ses meilleurs, Émile 
Leclercq de nouveaux contes, Wacken de derniers vers, 
Firmin Lebrun sa Corbeille de rognures. Là Vandenkerc- 
hove et Langlois, Stallaert et Stecher, Van Camp, Dodd et 
Willems étudient le mouvement flamand, et c'est à Van 
Bemmel que je dois la publication de ce qu'il trouvait de 
meilleur dans mon portefeuille de vers; tout un poême : Bel- 
gique, tout un drame : Les Gueux, et les Marbres antiques, 
et les Nouvelles satires, etc. Lui-même s’y occupe d'art, de 
littérature, est toujours prêt à remplir les lacunes de la cri- 
tique littéraire, s'arrête quelquefois à des vues générales, 


( 3 ) 


rédige une chronique des conférences, donne des notices 

biograpbiques et nécrologiques, qu'il continuera dans la 

Revue de Belgique. | 

La Revue trimestrielle était une œuvre collective, sous 

une direction personnelle. Les auteurs gardaient « la res- 

ponsabilité pleine et entière de leurs œuvres. » Pour que l’unité 
nationale et littéraire n’y fùt pas rompue, le directeur en 

appelait à leur sentiment scientifique et patriotique, et pour 
qu'aucune question importante n’y fût négligée, il s’en fiait 
à leur initiative, la suscitait rarement, la modérait quelque- 
fois, Vajournait, la repoussait même, et n'y suppléait que le 
moins possible, afin de ne pas entamer son droit de compter 
sur elle et de la contrôler à l’aise. Il voulait y mettre une 
main ferme, sans la faire sentir, et les soins qu’il donnait à 
l'œuvre elle-même disparaissaient devant son indulgence et 

son affabilité envers ceux qui semblaient chez eux en y coo- 

pérant. Sans s'effrayer d'une première médiocrité de débu- 

tants non plus que d'une défaillance ou d’une excentricité 

d'auteur connu, il suivait les progrès de l’art, s’inquié- 
tait de ce qui pourrait fatiguer ou scandaliser les lecteurs, 

ne se décidant quelquefois, surtout pour des séries d’ar- 
ticles, qu'après réflexion, voire après des essais tentés ail-, 
leurs, et poussant toujours à ce qu’il appelait « la correction 

moderne, » Mais il n’était pas bon qu’un plagiat à l'étranger, 
des bévues ou des impertinences à l’intérieur vinssent le 

tirer de sa naturelle bienveillance; il vous présentait {ine- 

ment des errata, ou vous lançait vertement d'une inconve- 
nance. Dût-il « révolter la conscience » d’un intéressé, rompre 

avec un collaborateur, ameuter des camaraderies de presse, il 

frappait d'autant plus fort qu’il était plus piqué dans sa per- 

sonnalité ou dans son amour de la vérité historique ou scien- 


( 264) 


tifique. Pour ne citer qu’un fait, on n’a pas oublié quel effet 
produisit son article sur les premières livraisons de la Biblio- 
graphie nationale. Van de Weyer, si sympathique pour notre 
littérature , éclatait de même contre les ignorants et les 
sots, et Van Bemmel dit dans sa biographie : « Ceux-mêmes 
sur lesquels il appelait ainsi les sévérités de l'opinion ne 
devenaient pas pour cela ses ennemis irréconciliables. » Il 
a dû penser à lui-même en écrivant cette phrase et en rap- 
pelant «la bonté armée » de l’ambassadeur pamphlétaire, que 
défendait une haute position autant que son éloignement 
de nos luttes quotidiennes. Lui, dans ses rapports constants 
avec ses collaborateurs, employait la même énergie à les 
défendre contre les pressions intolérantes, qu’à les contenir 
dans les nécessités d’une œuvre commune. Entièrement acquis 
à la démocratie, mais laissant à chacun sa liberté d’opinion, 
il exigeait de tous une convenance de ton qui permit à la 
Revue de circuler dans les familles. Aucun détail ne le lais- 
sait indifférent. Volontiers il eût imposé aux poêtes la rime 
riche et il veillait avec un soin jaloux à l'unité d'ortho- 
graphe, d’après l’Académie francaise, à la correction gramma- 
ticale et typographique. Même dans ses abattements les plus 
cruels, il ne s'en remettait qu'à lui, et il préféra supprimer 
l’œuvre que d'appeler un autre à la continuer : « Ah! je 
sais bien, lui écrit Émile Leclercq, tu ne te fieras à per- 
sonne » (1868). Mais que d'égards il prenait pour les auteurs 

qui lui offraient des articles et pour les livres qu’il avait à 

juger. Le mot de Fontenelle : Ennemi des manuscrits, ami 

des imprimés, n’a jamais été plus applicable, à condition 

toutefois que cette chasse aux imperfections réparables des 

manuscrits fût si habilement ménagée qu’elle annonçît bien 

plutôt de l'amour. Son idéal était de rétablir la correction 


ed 


( 265 ) 


d'idée et de forme assez discrètement pour que l'écrivain ne 
s’'aperçüt que de l’amélioration de son œuvre et püt l’attribuer 
à lui-même. II aimait à se tenir à l’écart pour ne porter om- 
brage à personne. Il n’entrait pas dans sa nature d’aller plus 
loin, en se passionnant pour un sujet ou pour un écrivain au 
point d'imaginer, d'indiquer aux auteurs des développe- 
ments qui leur eussent fait sentir une supériorité. Sa colla- 
boration/même ne prit pas ce caractère; il s’y effaca bien 
plus qu'il ne chercha à y donner le ton, el en se bornant 
au rôle d'utilité, il croyait rendre plus de services. Combien 
d'écrivains lui doivent la correction et l’à-propos de leurs 
débuts, une direction dans leur carrière, des succès mieux 
préparés, des conseils qni allaient parfois jusqu’à une véri- 
table collaboration. L'un d'eux le lui écrit en lui demandant 
de signer avec lui un de ses livres: « Travaillons ensemble, 
dit-tu ? Eh! nous ne faisons que cela! » (1867). Cette censure 
se faisait accepter, même dans ses condamnations : « Je n’ai 
pu m'empêcher d'admirer, — lui écrit Gravrand qui vient de 
lire une de ses lettres à un auteur — l’habileté avec laquelle 
tu dis aux gens leurs vérités, sans qu'ils puissent s’en offen- 
ser... Tu possèdes là un talent qui ne s’acquiert assurément 
que par une longue expérience » (1864). Moins blessante 
encore était sa critique, amie des imprimés : « J'admire que 
tu puisses ainsi plier ta pensée, lui écrit Émile Leclercq. Il 
t'a fallu une volonté que je n'aurais pas... Ta critique est 
d’une tolérance à révolter les porcs-épics. » El Chavée, dans 
sa Revue même, l’appelle : « Velours moelleux et chatoyant 
sur une barre d’acier de Birmingham.» (Rev. tr. XVIII, 1858.) 

Cette tâche devait être souvent ingrate, même à un carac- 
tère comme le sien, mais nul n'en contestera l'utilité. A qui en 


douterait il suffirait de montrer cés soixante volumes et d’en 
23 


( 266 ) 


faire parcourir les tables: le nom et le nombre desécrivains, la 
multiplicité et l'importance des matières sont des témoignages 
irrécusables. On y voit se dérouler les richesses de quinze an- 
nées de notre culture intellectuelle. Nul n'était mieux fait que 
Van Bemmel pour cette œuvre collective; ses défauts mêmes 
y servaient. S'il n'eut pas la faculté ou l'ambition de créer des 
œuvres personnelles qui marquent dans une littérature, il 
n'en put que donner davantage à ceux qui en avaient au 
moins la passion, les moyens de s’y exercer, et s’il aima mieux 
grossir le nombre de ses collaborateurs que de mettre en vue 
quelques personnalités de choix, s’il ne suscita pas de bril- 
lantes hardiesses, ni par une direction entrafnante, ni par une 
critique créatrice, cette sorte de nivellement d'une bienveil- 
lance générale ouvrit la carrière à beaucoup d’hommes d'élite 
qui, formant légion dans sa revue, l'aidaient à déblayer une 
route obstruée de préjugés. La Revue trimestrielle a con- 
couru largement au progrès de ce qu'il appelait avec Van de 
Weyer le patriotisme littéraire. « J'ai lu déjà près des deux 
tiers du volume, lui écrit P.J. Proudhon ; si tous vos colla- 
borateurs sont belges, il faut reconnaître que la Belgique suit 
la Frauce de très-près par l'idée comme par le style » (18août 
1858, Papiers et correspondances). — Et Chavée lui écrit de 
certains articles : « IÌs n’ont pas eu depuis longtemps leurs 
pareils dans les revuesallemandes, italiennes, françaises etan- 
glaises que je parcours chaque semaine et chaque mois dans 
nos cabinets de lecture. » (Paris, 9 février 1858.) 
Lorsqu'en 1 866,un banquet réunit 85 deses collaborateurs, 
chargé de répondre aa toast qu'il nous porta, je constatai un 
autre résultat de la Revue. « Une des grandes nécessités de 
» cette rénovation intellectuelle était d'échapper à limitation 
» quelle qu’elle fût, et surtout à l'influence de celle des litté- 


( 267) 


» ratures étrangères qui menacele plus notre originalité. Trop 
» souvent depuis 1815, nos écrivains se sont laissés aller à 
» porter les modes parisiennes; nous avons eu tour à tour 
» nos petits Millevoie, nos petits Delavigne, nos petits Barthé- 
» lemy; et combien n’a-t-on pas vu défiler de contrefaçons de 
» Béranger, de Hugo, de Lamartine, d’AI. Dumas, de Gust. 
» Flaubert! La Revue trimestrielle a rompu avec cesentraîne- 
»ments; plus qu'aucune autre, elle remonte péniblement, 
» lentement, mais victorieusement, ce courant mauvais; et 
» dans cette série de 50 volumes, il me semble voir notre litté- 
» ralure dépouiller peu à peu la livrée étrangère pour prendre 
» bientôt la toge virile de notre esprit et de nos mœurs! » 
Deux choses ont manqué à cette œuvre: l’habileté du com- 
merçant et un caractère politique. Sa Revue ainsi composée, 
Van Bemmel semblait en remettre le succès aux intéressés : 
à ses collaborateurs, aux amis des lettres, à l'opinion libé- 
rale. Jl s'apergut bientôt que ce qu'il doit y avoir de plus per- 
sonne] dans une œuvre pareille, c'est une direction financière, 
ne comptant que sur elle, dépendant du succès, y employant 
tous les moyens de propagande, et qu'un directeur doit être 
bien plutôt le grand industriel d’une Revue que « son âme 
invisible et cachée. » Il avait aussi négligé la politique, 
qui peut suppléer au commerce. En instituant une tribune 
libre, il n'avait réalisé que le groupement des esprits, si 
nécessaire à la création d’une littérature et à la variété d’une 
Revue; il avait négligé le moyen de réunir des abonnés nom- 
breux autour d’un intérêt de parti. Accepter à titre égal 
toutes les tendances du libéralisme, c’était n’en servir aucune, 
et la politique ne soutient que ce qui la sert directement. 
C'était de plus, par la force même des choses, aller à la démo- 
cratie, car la littérature moderne est progressiste, et le 


( 268 ) 


directeur, en admettant toutes les nuances, ne pouvait que 
tempérer, mais non sacrifier la sienne. Quand on vit l’indé- 
pendance de la Revue se montrer jusque dans le jugement 
de nos plus grands hommes politiques, le progrès s'y affir- 
mer en des études sociales; quand surtout des mandements 
épiscopaux contre les Universités de l’État et des actes d'into- 
lérance du gouvernement contre d’éminents professeurs 
suscitèrent, en 1856, avec les protestations du parti libéral, 
tout un mouvement d'exégèse religieuse, de polémique anti- 
chrétienne et d’institutions laïques, et que Van Bemmel se 
prononça vivement, prit fait et cause pour Dom Jacobus et 
les éditeurs de Marnix aussi bien que pour Jean van Damme 
et Joseph Boniface, devint un des fondateurs de la Eibre- 
Pensée de Bruxelles, en 1863, et d'un Journal le Libre- 
Examen en 1864, loua dans sa revue les livres et les bro- 
chures avec un enthousiasme d'adhésion qu'il y montrait 
rarement, — alors, quelque sérieux que restassent tous ses 
volumes, quoiqu’il n’y sortît pas un instant de sa large tolé- 
rance, ni des sujets et du ton appropriés à la généralité des 
lecteurs, on y vit une arme dangereuse. On avait admis qu’il 
ne s'inféodàt point à la politique officielle; on ne put 
tolérer qu’il en compromît la marche disciplinaire. Le but 
littéraire, l'expansion des idées, que la Revue s'efforçait de 
placer au-dessus des partis, furent oubliés devant des inté- 
rêts plus immédiats. [1 avait voulu pratiquer le libre examen 
et voilà qu'il devenait gênant. Les premières oppositions ne 
tardèrent pas à amener l'indifférence et l'abandon. Sans 
servir un parti, une revue littéraire ne peut que végeter en 
Belgique. 

Le directeur résista, se maintint, ramena même l'admi- 
nistration libérale, en obtint un concours que nécessitait cet 


( 269 ) 


abandon partiel. Le professeur en souffrit davantage. En 
1855, il s'était déjà buté à une opposition contre l’Université 
libre et il avait jugé utile d'exposer au conseil d'administra- 
tion des faits qui lui semblaient révéler un système d’hosti- 
lité, Une chaire de rhétorique française avait été vacante à 
l’athénée de Bruxelles, il l'avait sollicitée, le conseil communal 
l'avait proposé à l'unanimité, lorsque le directeur et après 
lui le ministre soulevèrent une question de cumul. « Le mi- 
nistre me faisait demander si j'étais disposé à quitter l’Uni- 
versité. » Cette prétention lui avait semblé impossible; il 
cite des faits : MM. Moke et Gantrelle, à Gand, cumulent de 
même et cumulent dans des établissements de l'État, « tan- 
dis que l'Université de Bruxelles est considérée comme 
n’existant pas aux yeux de la loi. » {1 va au fond des choses : 
« L'Université libre, on ne l’ignore pas, n'a pas de revenus 
suffisants pour rétribuer ses professeurs comme ceux 
des trois autres Universités du pays. » Mais ses profes- 
fesseurs trouvent à Bruxelles des ressources supplémen- 
taires, les uns dans la pratique du barreau ou de la médecine 
— ceux-là ne prêtent pas aux attaques ; — les autres dans les 
athénées et écoles de la ville. « C’est par ce côté vulnérable 
que l’on a résolu d'attaquer l’enseignement libre. » Il a 
déclaré net « qu’il était entièrement dévoué à l'Université de 
Bruxelles, qu'il tenait à honneur d'y professer et qu'en 
pareille circonstance la question d'argent lui paraissait 
tout à fait secondaire, » Il n’a pas été nommé. Maintenant 
qu'il n’est plus en cause, il croit devoir dénoncer des menées 
dont l’Université se trouve être la victime, et surtout l'appui 
qu'un « gouvernement soi-disant libéral » semble leur 
accorder. 

Ce ne devait pas être la seule occasion où Van Bemmel, mis 

23. 


(270 ) 


dans l'alternative de renoncer à l’Université ou à des avan- 
tages pécuniaires, opterait par son Alma mater à Jui. Il 
n'avait pas hésité en 1853, il n’hésita pas en 1860, lorsque 
Baron, qu’il avait remplacé à Bruxelles, dut être remplacé à 
Liége; le cumul étant ici impossible, il ne se mit pas même 
sur les rangs et porta un ami, un Belge; — il n'hésita pas en 
1866, lorsqu'un ministre, se trouvant son voisin de table chez 
M. Gillon, bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, lui offrit 
une chaire à Anvers, puis distraitement, entre la poire et le 
fromage, ajouta : « Naturellement, vous quitteriez l’Univer- 
sité. » Il devait se heurter plus d'une fois encore à des refus : 
En 1856, lorsque la chaire de littérature devint vacante à 
l'Ecole militaire; en 1865, lorsqu’étant membre de la Com- 
mission des Monuments, il demanda d’en devenir le secré- 
taire, En vain, il s’efforçait de trouver les moyens de déposer 
le fardeau des leçons particulières et c'est à travers de 
pareilles difficultés qu'il continuait, dans sa revue et dans le 
haut enseignement, cette œuvre de civilisation du pays que 
Nothomb caractérisait si bien après 1830, lorsqu'il disait : » La 
Belgique politique s'est reconstituée, la Belgique intellec- 
tuelle doit renaître. « 

Les ressources dont disposait l'Université lihérale pour 
compenser ces sacrifices, n'étaient pas nombreuses, ni les 
occasions fréquentes. En 1861, Van Bemmel put être chargé 
du cours d'histoire politique moderne ; ses honoraires sont 
élevés à.3,500 fr. À chaque refus d'emploi, il avait eu recours 
au travail, accepté de nouvelles leçons, tiré parti de sa plume. 
En 1861, la politique démocratique lui offre une position; il 
accepte la rédaction en chef d’uu journal quotidien : l'Obser- 
vateur, qui passait aux idées progressistes. Il le rédigea, 
comme sa Revue, veillant lui-même à tout, du fer décembre 


(271) 


1861 au 2 juillet 1862. Quand le journal passa à d'autres 
propriétaires et à une autre politique, il dut l'abandonner. 
Une seule œuvre littéraire est à noter ici. C'est un mé- 
moire de quelques pages traitant la question mise au con- 
cours en 1864 par l'Association internationale pour le progrès 
des sciences sociales: De la moralité dans la littérature, 
Après les débats de deux congrès, il avait cru qu'il devait, 
que nous devions tous concourir, tous ceux qui avaient quel- 
que chose à dire. Le second prix fut décerné à Th. Olivier; 
Van Bemmel et deux de ses amis obtinrent une mention 
honorable. Ce n'est qu'en 1866 qu’il publia ce mémoire dans 
sa Revue, sans rappeler le concours et sous le titre : Intro- 
duction à l'histoire de la littérature française. « Je suis de 
mon siècle... J'aime mou siècle. » Tels sont ses prémiers 
mots. C'est un manifeste en faveur de la vie moderne. 
Perspicace à distinguer les causes du trouble moral qui suit 
les grandes révolutions : « Défaut d'harmonie entre l'individu 
et la société, etc. » à marquer comment « on peut quelque 
fois s’affranchir des lois de la décence sans être immoral », 
pourvu que « la pureté d'intention s’aperçoive au premier 
coup d'œil par l'influence bienfaisante de l’œuvre », il con- 
centre toute son ardeur à affirmer une foi raisonnée dans la 
conscience humaine, dans ses droits, son développement 
naturel, sa spontanéité créatrice. Qu'on la laisse libre, que 
son activité ne se relâche point, elle mettra les mœurs mo- 
dernes, dans l’art comme dans la société, au niveau des insti- 
tutions. « La lumière se fait, — conclut-il avec enthousiasme 
— la lumière est faite. C'est la proclamation solennelle et 
efficace des droits de la conscience libre! » Cependant le pro- 
blème reste presque entier, l’auteur n’a écarté que les 
« aberrations » des partisans du passé, qu'il interpelle sans 


(272) 


cesse, contre qui il invective souvent. Lui si étranger à ce 
ton, il devient déclamatoire contre « les contempteurs » de son 
siècle et de sa littérature. Il en perd de vue la question véri- 
table, n’y touche qu’eu passant, a des mots contestables : « La 
morale ne s’enseigne pas », et s’est Lrop occupé des réacteurs 
pour avoir satisfait ceux qui peusent comme lui contre 
eux et voudraient s’éclairer avec lui sur un point dont il a 
dit à peine : « Il n’y a pas de sujet plus intéressant, il n'y en 
a pas non plus de plus formidable », qu’il se retourne aussi- 
tôt contre « tous les ignorants et tous les läches qui ne 
savent ou ne peuvent comprendre le progrès » et dont 
« l'aberration suprême » est de « s’en prendre à la littérature, 
c'est-à-dire au moyen, à l'instrument, à l'intermédiaire. » 
Il a beau dire; « Je n'ai ni la complaisance de Philinte ni 
Pindignation d'Alceste », ce mémoire est un bill d’indem- 
nité au siècle, une proclamation en faveur de la révolution 
et de la démocratie modernes. 

Le résultat du concours passa inaperçu. Il était à peine connu 
qu’un événement cruel montrait de quelles sympathies Van 
Bemmel était entouré et jusqu'où pouvait aller la passion 
contre les libres-penseurs. Le 5 novembre 1864, il perdait 
Ja mère de ses deux fils. Le coup fut terrible, sa douleur fut 
vive, profonde, durable : il resta comme abîmé dans le deuil ; 
les craintes qu'on avait eues autrefois pour sa vie reprirent 
ses amis; on le crut perdu. Au lendemain des obsèques, il 
avait été frappé comme au visage, par un journal catholique 
qui imprimait ce qui suit : 


(273) 


« MÉFAITS, SINISTRES ET ACCIDENTS. 


» Mme Van Bemmel a été enterrée cette après-midi par la 
» Société des Libres-Penseurs. On remarquait dans le cortége 
» des représentants de la presse libérale, des francs-macons, 
» sans tablier, des avocats, etc. ‘une chose digne de remarque, 
» C'est que la foule des curieux se composait en majeure 
» partie de dames et de demoiselles en grande toilette »- (1). 


L'indignation fut telle qu’elle imposa à ce journal une rec- 
tification, dont les termes continuent à révéler une haine 
qui regrette de ne pouvoir pleinement se satisfaire : 


« Erratum. Une erreur de mise en pages que nousregrettons 
» à fait figurer dans nos colonnes à une place que ne com- 
» portait pas le sujet, quelques lignes relatives aux funérailles 
» civiles de Mme Van Bemmel. » 


Les sympathies pour l’homme qu'on insultait dans sa 
douleur s’en accrurent, devinrent générales. On avait vu 
jusqu'où peut aller l'intolérance des cultes et à quoi l’on 
s'expose à vouloir pratiquer, en dehors des opinions reçues, 
la liberté de conscience, si vantée dans nos lois, si difficile à 
faire entrer dans nos mœurs. 

L'espèce de tutelle amicale, qu’il avait sisouvent éprouvée, 
l’entoura de nouveau comme d’une atmosphère de fortifiante 
condoléance. Une sorte de conspiration tacite s'organisa pour 
le sauver. Il refusa les services d'écrivain: rédaction, correc- 
tion de sa Revue; accepta le concours du gouvernement pour 
ses publications littéraires, reçut la visite régulière d’amis 


(1) Journal de Bruxelles du 8 novembre. 


(274) 


qui s'étaient entendus pour ne pas le laisser une soirée à 
l'isolement du désespoir, trouva un dévouement modeste qui 
l’aida à remplir ses nouveaux devoirs, et porta son malheur, 
coùrbé sous le fardeau. 

Quand il put respirer, les marques publiques s’ajoutèrent 
aux satisfactions de l'intimité. En 1866, le banquet de la 
Revue trimestrielle fêtait lami autant que le directeur, 
et j'étais sûr de rencontrer l'adhésion unanime lorsque je 
terminai mon toast par ces paroles : 

« Je vous convie à boire à ce bon foyer de notre petite 
» famille littéraire, à cette maison fraternelle, dont nous par- 
» tageons les espérances, avec laquelle nous avons porté le 
» deuil dans notre cœur, mais où la force survit au houheur, 
» où le sentiment conclut au devoir et où la religion des 
» tristes souvenirs est un culte de liberté et de patriotisme. » 

— «La fin de ce discours, dit M. H. Marichal dans le 
» compte rendu, produit une vive sensation qui se reporte 
» vers M. Van Bemmel qu’on entoure de démonstrations aflec- 
» tueuses. » 

En 1867, les professeurs de l’école normale de dessin qu’il 
avait instituée et dirigée lui offraient un « banquet de recon- 
naissance. » En 1863, son traitement universitaire était porté 
à 4,300 francs ; et lorsqu'à la fin de l’année, arrivé au soixan- 
tième volume de la Revue, il reprit sa liberté en renoucant à 
cette publication, il put mêler à ses devoirs de père destravaux 
d'écrivain Celle qu'il avait perdue avait tant désiré qu'il fit 
une œuvre plus personnelle et plus brillante! Il s'y était 
résolu, et Gravrand avait exprimé l'opinion, répété le con- 
seil de bien de ses amis, lorsqu'il lui écrivait le 23 juin 1864 
une lettre que dut approuver de tout son cœur celle qu’il 
était déjà menacé de perdre : « Dans ta position, avec le n0m 


(273) 


que tu tes fait, il faut de toute nécessité ou frapper un 
grand coup ou se taire. Est-ce un fétiche que tu vas abattre ? 
Est-ce une forêt vierge que tu vas découvrir? Est-ce à la 
Belgique, à l’Europe ou aux deux mondes que tu vas t’adres- 
ser ? Je te déclare, foi d’ami, que j'attends de toi de grandes 
choses … Quand on est à la fois professeur, homme de lettres et 
homme politique, quand on exerce sur une certaine masse 
d'hommes une sorte d’hégémonie, produire une œuvre impor- 
tante est chose grave. » 

Gravrand ne demandait ni titre ni détails, il ne se doutait 
pas que c'était une grande douleur que son ami allait 
épancher dans un roman intime et qu'il ne défricherait 
d'autre forêt que la Patrie belge. 


mT. 


Dans la troisième période de sa vie, qui s'ouvre ici, 
Van Bemmelrécoltera le fruit de longs labeurs, non sans y 
trouver de nouveaux ennuis. | 

Chaque fois qu’il songeait à abandonner la Revue trimes- 
trielle, il se demandait quel parti il pourrait tirer des nom- 
breuses relations qu’il s'y était faites, de cette hégémonie dont 
lui parlait Gravrand. Il avait fait l'expérience que l'unité 
cachée des revues, nue pouvant ressortir que de leur eusem- 
ble, échappe d'année en année aux nouvelles générations, et 
fait que la durée leur est funeste, si des efforts considérables, 
une sorte derenouvellement, littéraire ou politique, n'en perpé- 
tuent l'intérêt. Il chercha une idée qui pût faire concourir 
toutes nos spécialités d'écrivains à un seul but, aussi visible 
qu’utile, à une œuvre qui ne dépendit ni du temps ni des 


(276 ) 


fluctuations de l'abonnement. J.-C. Houzeau, dans la préface 
de son Essai d'une géographie physique de la Belgique, qui 
avait paru en 1854, avait donné à l’idée de son livre une large 
extension, qu’il trouvait, au moment même, mise à exécu- 
tion en France dans « la belle publication intitulée Patria, 
qui réalise, disait-il, à peu près le même plan, pour une con- 
trée voisine, mais dans le double domaine des sciences 
historiques et des sciences naturelles. » L'association lui 
semblait seule capable deréunir « un ensemble de documents 
exacts se rattachant à des spécialités différentes ». Cette 
idée de son ami Houzeau — Van Bemmel eut soin de le 
rappeler — lui sembla répondre à ses vues et à sa situation, 
et la Revue trimestrielle n'avait pas disparu de deux ans, qu’il 
déposait, pour s’assurer la propriété de son titre, un pre- 
mier prospectus de la Patria belgica. (13 avril 1871.) 

La Revue trimestrielle avaït été remplacée avant de dispa- 
raître. Van Bemmel eût manifestement préféré garder le champ 
libre pour l’œuvre nouvelle qu'il annonçait sans la divulguer 
encore. Mais il avait trop bien dit qu’il faut un centre à notre 
activité littéraire et prouvé qu'il est possible de lui en 
donner un, pour que ses amis, qui depuis longtemps l’en- 
gageaient à transformer sa Revue en une publication men- 
suelle, pussent hésiter à suivre son exemple. Il ne les con- 
traria point, leur remit sa survivance, les laissa agir sans 
lui. Le dernier volume de la Revue trimestrielle est daté 
du 31 décembre 1868. Le 15 janvier 1869, une revue men- 
suelle paraissait, elle avait repris le titre de Wacken : 
Revue de Belgique. Lorsqu’après cinq ans, j'en remis la direc- 
tion à un comité quilui assuràt plus d'intérêt et de succès 
en lui donnant une politique plus actuelle et plus parlemen- 
taire, Van Bemmel accepta de nous prêter son nom, puis sa 


ee er 


(277) 


collaboration de bibliographe littéraire. A partir de 1875, il 
y continua son œuvre de critique jusqu'à la veille de sa mort, 
sauf à se « chagriner » en constatant que « les questions 
religioso-politiques préoccupent plus que la littérature». 
La Patriabelgica était alors en plein succès. Alors, la politique 
libérale, se trouvant à l'opposition, marchait plus résolûment, 
et ses élèves, ses amis arrivaient aux fonctions publiques. On 
commence à s’apercevoir des services qu'il a rendus, qu’il 
peut rendre encore, el il va voir, un à un, tomber les obstacles 
et les préjugés désarmer devant lui. En 1870, l’Asssociation 
libérale de Bruxelles ayant à l'ordre du jour la révision de 
son programme politique, c'est lui qui est nommé rapporteur 


de la commission chargée de cette étude. En 1872, une 


candidature au conseil provincial lui est offerte par la Fédé- 
ration qu'il a créée. En 1871, il devient recteur de l’Univer- 
sité qu’il n'avait cessé de servir et de défendre. 

Son discours d'ouverture, est une de ses meilleures 
pages. Il a voulu qu'il fit partie de son Recueil posthume. 
L'administrateur inspecteur de l’université, M. le sénateur 
Van Schoor, vante le nouveau recteur qui « joint beaucoup 
d’affabilité à une grande fermeté de caractère ». Van Bem- 
mel aimait à ne pas négliger les antécédents, il se rattache 
à un discours où M. Arntz a préconisé « les fortes études 
historiques » ; il caractérise la tâche de I'historien , la gran- 
deur de l’histoire : « Il faut ne rien comprendre à ce qui 
constitue une science pour refuser ce nom à l'histoire phi- 
losophique ; » il relie cette science aux sciences naturelles 
« qu'il n’est plus permis d'ignorer, » constate « les progrès 
qu'elle a faits depuis le procédé banal de l'école jansé- 
nisle » et y voit « une branche » de la littérature générale, 
largement comprise ; branche inutile, dit-on; oui, inutile 

24 


(278 ) 


comme l'astronomie, « inutile à la manière des poëmes 
d'Homère, inutile comme les chefs-d’œuvre de l'art, inutile 
comme les magnificences des paysages alpestres ou les splen- 
deurs de l'Océan. » (1). 

L'allocution traditionnelle qu'il adresse aux étudiants 
ajoute un trail à son caractère. Partisan de la méthode 
Pestalozzi, son enseignement était presque une fraternisa- 
tion avec ses élèves ; il les intéressail sans passion, les diri- 
geait sans sévérité, s'en faisait aimer en les introduisant 
dans notre époque, en leur parlant de la littérature contem- 
poraine, en les menant sur le champ de bataille de Water- 
loo, en leur montrant pour tout ce qui est de leur âge une 
sympathie indulgente. Du haut de la tribune de recteur, il 
dit de la jeunesse : « Ceux qui me connaissent savent com- 
bien, au fond du cœur, je suis tenté d'applaudir à toutes 
ses audaces. » 

En 1874, il était nommé professeur de français à l’école . 
normale d'instituteurs de Bruxelles. Personne ne songeait 
plus à ce fameux cumul qu’on lui avait opposé tant de fois. 
Ernest Allard était échevin de l'instruction publique et il 
pensait à se l’attacher plus étroitement, en créant dans l’admi- 
nistration communale une fonction de directeur des études 
qu'on eùt appelé autrefois le « grand pensionnaire » de 
l'instruction publique. La mort de l’échevin empêcha ce 
projet de se réaliser. 

Van Bemmel appliqua à son enseignement normal le sys- 
tème qu'il devait soumettre au congrès littéraire; il enseignait 
la langue et la littérature autant avec les auteurs modernes 


(!) Discours d'ouverture prononcés en séance publique le 9 octo- 
bre 1871. Bruxelles, Mayolez 1871. 


(278 ) 


qu'avec les classiques. « Van Bemmel, dit Gravrand, apporta 
dans l’école un souffle de l’esprit moderne. » 

La Patria belgica s’achevait cependant. Cette seconde 
œuvre collective doit nous arrêter autant que la Revue tri- 
mestrielle. Lorsque j'en publiai une analyse à Paris, il 
m'écrivit : C'est bien cela. J'aurai peu de chose à ajouter 
aujourd'hui à ce qu’il a approuvé alors. 

« Ce livre a oblenu un grand et rapide succès. C’est qu’il 
réunissait toutes les conditions pour intéresser les lecteurs 
et leur inspirer confiance. Le plan, conçu par un professeur 
estimé, en relations avec tous les écrivains du pays, état 
exposé dans le prospectus d'une manière complète ; il pré- 
sentait un ensemble de monographies sur la Belgique, depuis 
la description scientifique ou pittoresque du sol jusqu’à 
l’histoire politique et littéraire. La rédaction de chaque par- 
tie avait été acceptée par un écrivain dont les études spé- 
ciales étaient connues et promettaient un travail sérieux. Le 
lecteur belge comprit aussitôt qu’il pourrait embrasser, dans 
un résumé substantiel, toutes les connaissances qui concer- 
vent le pays : ses produits, son agriculture, sa faune, sa 
chasse, sa flore, son économie rurale, — puis, son histoire 
et son élat politique et social : ethnographie, statistique, 
hygiène, institulions politiques et judiciaires, annales des 
souverains et du peuple, droit civil et administratif, écono- 
mie politique, commerce, industrie, etc., — enfin, l’histoire 
des religions, des sciences, des lettres, des arts, dans toutes 
leurs subdivisions, dans le passé et dans le présent. En trois 
mots : la Belgique physique, palitique et intellectuelle. 

» L'œuvre a répondu au programme et au succès. Elle est 
achevée aujourd'hui et son directeur vient de recevoir une 
récompense publique. M. Jules Van Praet, ministre de la 


( 280 ) 


maison du roi, ayant obtenu en 1871, le prix quinquennal 
d'histoire nationale, pour ses Essais sur l’histoire politique 
des derniers siècles (fer volume), disposa de la somme en 
faveur de l'ouvrage « le plus utile aux intérêts de la nationa- 
lité belge » qui paraîtrait dans les cinq ans. Le jury vient 
d'accorder ce prix, à l'unanimité, à M. Eug. Van Bemmel pour 
la Patria belgica (1). 

» Quel livre, en effet, pourrait mieux réunir les conditions 
de ce concours que cette encyclopédie belge, si bien nom- 
mée ? L'œuvre se compose de quatre-vingt-neuf notices ré- 
digées par soixante-dix-sept écrivains de diverses spécialités, 
de différents partis. Ee principe commun qui les réunit est 
d’abord la science : tous ont voulu dire la vérité en se met- 
tant au niveau des connaissances modernes. Le directeur, en 
faisant appel à ses collaborateurs, comptait aussi sur le pa- 
triotisme pour arriver, selon ses expressions, « à créer entre 
eux une véritable entente, une harmonie d'intentions et de 
vues. » 

» Le choix des auteurs avait pu présenter quelques diffi- 
cultés. Le maintien de la collaboration dans le ton général 
de l'œuvre, dans les limites du sujet et dans le nombre de 
pages voulues, a dû coûter bien des soins, et l’on peut devi- 
ner ce qu’il a fallu d'énergie pleine de ménagements, de lutte 
peut-être et à coup sùr d’habileté et d’entregent pour empè- 
cher les empiétements, écarter les dissonances, éviter les 
conflits, Si l’on compare la liste des auteurs, donnée dans le 
programme, avec la table du livre, on constate qu'il est arrivé 
rarement qu’un écrivain ait dù être remplacé après avoir 
accepté une part de collaboration. 


(1) Ajoutons qu'en 1875, ce livre avait obtenu une médaille de 
premiere classe, au congrès des sciences géographiques de Paris. 


( 381 ) 


» Le résultat est une œuvre de science exacte et indépen- 
dante, d'opinion libérale modérée. Le jury a cru devoir faire 
certaines réserves : 


« À la vérité, à la justesse des notions, correspondent la 
mesure et la sagesse des appréciations. Sans doute ici l’écueil 
élait proche et l’on sent à bien des pages ce qu'il a fallu d'ef- 
forts pour l’éviter. Y a-l-on toujours réussi; aucun écart 
n'est-il à regretter ? Il serait, certes, téméraire ‘de l'affirmer ; 
mais la raison et l'équité commandent sur ce terrain une 
tolérance relative... Un petit nombre d'articles ont paru ren- 
dre, sous ce rapport, des réserves indispensables. Aussi le 
jury, en payant ce juste tribut d’éloges à la Patria belgica, 
ne saurait-il couvrir de sa sanction toutes les doctrines 
scientifiques, politiques, ou religieuses, dont l’expression, 
si atténuée qu'elle puisse être, prête à quelques pages 
une physionomie, une nuance propres ; ; il n’accepte la soli- 
darité , ni des théories, ni des opinions individuelles émises 
au cours de cette vaste publication, qu’il juge dans la pen- 
sée qui l’a dictée, dans la forme générale que cette pensée 
à revêtue. » 


« Chaque parti pourrait en dire autant en faisant allu- 
sion à des articles différents; et il est à croire que les 
membres du jury n’eussent pas été d'accord entre eux, 
si le rapporteur avait voulu, comme il l’aurait dù peut- 
être, sortir de ces généralités pour désigner les auteurs ou 
les théories que le jury ne voulait pas « couvrir de sa sanc- 
tion. » Un autre rapporteur, celui qui rendait compte des 
travaux du jury chargé de décerner le prix quinquennal 
d'histoire, avait fait un grand éloge de la Patria belgica et 
signalé quelques articles à l'admiration, mais il avait aussi 
trouvé utile d'indiquer « çà et là des ombres au tableau », et 
il avait cité l’article Ethnographie pour une théorie hasardée. 

24. 


( 282 ) 


» Si nous avions à faire la part de la critique, nous aurions 
surtout à signaler des articles trop développés, eu égard à 
leur sujet, à côté d'études réduites peut-être avec trop de 
soin. {l semble que les auteurs qui ont consciencieusement 
pris à tâche de se restreindre dans le nombre de pages régle- 
mentaires et ont, au besoin, remanié et écrit une seconde 
fois leur monographie pour la rendre concise, aient été 
sacrifiés à certains écrivains verbeux qui n’ont pu subir celte 
discipline, qui -n’ont souffert de coupures qu'avec toute 
sorte de résistances et dont le travail a conservé son carac- 
tère d'abondance parfois stérile. Mais le lecteur sérieux saura 
faire la part des uns et des autres, et ce ne sont pas les 
travaux laconiques qui souffriront de la comparaison. En 
réalité, l’œuvre représente parfaitement la grande majorité 
du pays. Si quelque écrivain a penché vers quelque idée 
extrême, la balance a été rétablie par son collaborateur le 
plus voisin, et cette moyenne d'opinion a été maintenue par- 
tout. C’est bien là l'esprit modéré, scientifique, national, de 
la bourgeoisie belge, et le rapport sera bien plus approuvé 
en Belgique dans sa conclusion que dans ses réserves; il 
conclut ainsi : 


« M. Van Bemmel a pris l'initiative de l’entreprise, c'est 
lui qui en a conçu le plan, tracé les grandes lignes, distribué 
les matières, surveillé exécution de chaque partie isolée, 
de toutes dans leur ensemble. C’est à lui qu’est due l’harmo- 
nie d'un ouvrage essentiellement multiple par son objet 
comme par sa composition; à lui que revient honneur de 
celte unité de ton et d'aspect qui domine, si elle ne supprime 
pas loujours les dissonances. Trois années lui ont suffi pour 
mener à bonne fin un labeur considérable, hérissé de diffi- 
cultés de toute espèce, réclamant de sa part une activité sou- 
tenue, une attention infatigable, une prudence extrême, Le 


( 283 ) 


jury, en rendant hommage à ses éminentes qualités, ne pro- 
clame pas que le but idéal ait été atteint; mais il est d'avis 
que celui-ci a été approché d'assez près pour qu’il y ait lieu 
de considérer la Patria belgica comme un monument de la 
science et du patriotisme, digne de devenir, — comme on l’a 
dit avec raison, — le livre du citoyen belge. » 


« Il yaurait une difficulté extrême à résumer cet ensemble 
de monographies dont chacune n'est qu’un résumé de toute 
une science ; mais ce petit livre, s’il était habilement fait, 
présenterait un spectacle intéressant; on y verrait le milieu 
où a vécu ce petit peuple, toujours actif, quelquefois glo- 
rieux, aujourd'hui libre; l'existence qu'il s’y est faite, l'inte)- 
ligence qu’il y a montrée; les institutions qu’il a essayées, 
abandonnées ou conservées, les arts qu’il a créés et la place 
qu’il a prise dans l'histoire générale et dans les divers siècles 
de l’ère moderne. ... (1) » 

Van Bemmel sentait tout ce que la direction et la révision 
d'une œuvre aussi volumineuse et ses rapports avec un si 
grand nombre d’écrivains, lui prendraient de soins et de 
temps; il ne s'était réservé qu'une très-faible part de rédac- 
tion : une introduction et une conclusion de 4 pages chacune, 
et trois articles. Dans la première partie, le touriste décrit 
l'aspect pitloresque du pays; dans la seconde, le professeur 
d'histoire présente l'histoire de la politique moderne; dans la 
troisième, le directeur de la Revue trimestrielle, traite de la 
littérature française contemporaine en Belgique. Et encore, 
pour cette dernière étude, il a réclamé la participation 
d'un ami: Gravrand jugerait les poëtes, lui, les prosateurs, 
et quand ils se seraient mis d'accord, il laisserait à son colla- 


(1) Revue de France, t. XIX, 30 septembre 1876. 


(284) 


borateur la rédaction définitive en vue de l'unité de style, 
sauf à revoir ensemble les épreuves. 

Il serait curieux de pénétrer, dans son intimité, cet 
échange d'appréciations sur nos écrivains, d'en suivre les 
nuances, les rectifications, les tempéraments ; de voir ces 
deux esprits, curieux des choses littéraires, : cherchant 
la modération du jugement, la justesse du ton, se préoccu- 
pant d'être convenables autant que vrais et arrivant à une 
rédaction pleine de ménagements. Le premier jet, toujours 
plus vif, intéresserait davantage ; on y verrait d'où ils sont 
partis pour arriver à se trouver d'accord afin de ne blesser 
ni de ne surfaire personne. « Tiens-tu au quoique un peu 
précieuse de Mme *** ? La pauvre femme est morte et ne 
peut plus se corriger, » écrivait Gravrand à Van Bemmel, et 
le quoique ne parut point. Ces deux esprits fins pensaient 
comme N. Considérant, qui avait commencé à esquisser notre 
histoire littéraire, dont il donna les notes à Van Bemmel, 
et qui y avait renoncé trouvant qu'il y faudrait une « réserve 
extrême ». 

Les collaborateurs de la Revue trimestrielle ne devaient 
pas suffire à la Patria. Van Bemmel n'avait pas craint de 
chercher des rédacteurs en dehors de leur groupe, si nom- 
breux, et de son parti, si large. Des savants comme Ad. Que- 
telet, Aug Visschers, MM. De Selys Longchamps , Emile 
- Dupont, A. Vandenpeereboom, Nypels, s'y ajoutèrent, et il 
s’adressa aussi à l'Université catholique et aux plus hautes 
régions politiques. MM. Thonissen et Van Beneden n'hési- 
tèrent pas à concourir à une œuvre aussi nationale, et il 
obtint une élude de Sylvain Van de Weyer et, sinon un 
article, au moins une adhésion complète de M. J. Van Praet 

Ses relations avec ces deux hommes d'Etat méritent quel- 
ques mots. Elles continuent à peindre sa situation. 


gp 


( 285 ). 


On n’était pas sans préjugés en haut lieu, contre le pro- 
fesseur de l’Université libre, fondateur de la Libre-pensée, 
qui avait signé comme président des Vlamingen vooruil une 
si audacieuse enquête (4) sur une grève de Gand (1858), 
comme membre de la fédération de son canton, des circu- 
jaires électorales en faveur des candidatures les plus redou- 
tées, ainsi qu’un manifeste en faveur dela Pologue (1863)et qui 
avait refusé de signer, en 1856, l'adresse du conseil commu- 
pal de Saint-Josse-ten-Noode au Roi, et c'eùt été le cas pour 
de Stassart de répéter l’opinion de la cour sur Verax. Van 
Bemmel avait rendu justice au premier Essai sur l'histoire 
politique moderne de M. Van Praet, déclarant son chapitresur 
Guillaume III « presque un chef-d'œuvre ». Sa correspon- 
dance fut bien accueillie par un homme qui avait trop 
d'amour du pays pour ne pas comprendre « une publication 
aussi importante et aussi patriotique », trop de finesse d'esprit 
pour ne pas échapper à l'application de la règle de Pascal. Il 
trouva lesujet que lui proposait Van Bemmel trop délicat, mais 
il déclara qu'il lui serait « très-agréable de faire sa connais- 
sance, aprèsl’avoir suivi avec intérêt dans sa carrière littéraire.» 
À la première entrevue, quel étonnement ! C'était done là ce 
libre-penseur, ce démagogue, cet athée ! Son abord, au con- 
traire, appelait une entière confiance. Pour juger les hommes, 
il ne suffisait donc pas d’être placé au-dessus du vulgaire, il 
fallait encore ne pas être placé trop loin.. ou trop haut. La 
franchise devint complète entre le diplomate et le professeur. 
Le ministre de la maison du Roi ne crut pas pouvoir écrire 
l’histoire du premier Roi, et Van Bemmel se contenta de lui 
soumettre son étude sur notre histoire politique moderne ; 


(1) Dont M. G. Jottrand était le rapporteur, 


( 286 ) 


maïs, dès que la Patria belgica parut, le second Roi — on 
devine sous quelle influence — y prit une forte souscription, 
qui donna le sigual du succès. | 
Les relations de Van Bemmel et de Van de Weyer eurent- 
elles une première glace à rompre? Je l'ignore. Elles devin- 
rent presque intimes lorsque, en 1873, Van Bemmel consentit 
à passer quelques jours à la résidence de New-Lodge pour 
s'entendre avec son illustre collaborateur sur l'Histoire de 
nos relations extérieures depuis 1830, qu’une maladie 
cruelle l'empêchait d'achever. Ce fut une véritable fraterni- 
sation. Quel écrivain pouvait mieux sympathiser avec Van 
Bemmel que cet esprit fin et leltré qui, jeune, avait dit « Je 
liens à honneur d'avoir été journaliste toute ma vie » et qui 
dans sa vieillesse désirait être peint: con un libro in mano? 
Qui plus que Van Bemmel aurait pu dire avec l’auteur de Simon 
Stévin : « Les écrivains belges sont toujours sùrs d’avoir 
un lecteur, et ce lecteur c'est moi... J'aborde avec une foi 
robuste en l’avenir des lettres, le roman, l'histoire, le conte, le 
drame national. Rien ne m’arrête, ni ne me lasse... Trompé 
cent fois daus mes espérances en achetant un livre nouveau, 
je retourne à la tâche, plein d’un zèle non encore refroidi... 
Dieu seul sait ce que je souffre quelquefois, et ce que me 
coûte mon patriotisme l'ttéraire... Cependant, et dût-il me 


coûter plus, j'ai pris la ferme résolution de suivre la littéra- 


ture belge. » — Une nuance les distinguait peut-être : Van 
Bemmel, plus familiarisé avec les infiniment petits de notre 
littérature, n'aurait pas ajouté, comme Van de Weyer :« Je ne 
dirai pas dans ses progrès, mais dans sa marche incertaine et 
vacillante. » 

Dès la première ouverture, notre ancien ambassadeur à 
Londres s’était dit heureux de prendre part à l’œuvre de 





( 287 ) 


« l'écrivain vaillant et distingué qui a maintenu avec tant de 
talent et de persévérance l'honneur des lettres belges ». 
(Lettre du 23 mai 1872.) Van de Weyer put revoir les épreuves 
de son dernier écrit; mais ses crises bientôt s'aggravèrent, 
il pouvait tenir à peine une plume. Le 24 août 1874, il veut 
faire à Van Bemmel ses derniers adieux, il doit les dicter.: 
« Je vous ai connu trop tard, lui dit-il, c'est un de mes grands 
regrets ». Ille prie de prendre part à la publication des der- 
niers volumes de ses œuvres, « ses rogatons » disait-il dans 
la lettre suivante. Le 6 mai, il ne veut pas que ce soit une 
autre personne que Met Van de Weyer qui tienne la plume 
pour lui écrire une lettre affectueuse, et lui annoncer l'envoi 
d’un « souvenir ». Van Bemmel se dit « un peu embarrassé 
d'accepter quelque chose» pour un service qu’il est «'si heu- 
reux, si fier de pouvoir lui rendre, » et il ajoute : « L'amilié, 
la confiance que vous me témoignez, me touche au plus haut 
point. 11 est si bon d’être estimé et aimé des personnes qu’on 
estime et qu’on aime » (9 mai 1874). Douze jours après, il 
recevait de Mme Van de Weyer une dépèche lui annonçant la 
mort de celui qu’il regrettait aussi d’avoir connu trop tard. 

La dernière lettre de Van Bemmel à Van de Weyer était 
encadrée de noir: il venait de perdre sa mère. Répondant à 
une lettre de condoléance, il me disait : « C’est dans ces 
moments que l’on a besoin de ses amis... J'aime tant à être 
aimé! Je serais tenté de croire que c'est le fond de mon 
caractère et mon unique mobile dans la vie. » (27 mars 1874.) 

1l avait parlé de même de son père adoptif. 

11 ajoutait : « Malheureusement, il est une affection qui 
me manque désormais et, de ce côté, il n'y a plus d'espé- 
rance. » Il y avait dix ans que cette affection lui manquait. 
Alors pour se « distraire de ses pénibles labeurs » (24 heures 


( 288 ) 


de leçons par semaine) « en donnant un peu d'essor à son 
imagination » (1), et aussi pour épancher des souvenirs dont 
la douleur, d'abord si cruelle, s'était assez amortie pour 
pouvoir se confier à un art discret, il écrivit un roman dont 
le titre même annonce la placidité où il était arrivé. » J'ai 
vécu ce roman, disait-il, je ne l’ai pas composé (2). » 

Je ne trouve encore ici rien de mieux que de reproduire, 
sur sa seule œuvre personnelle, une étude qu’il approuva en 
m'écrivant : « Vous m'avez compris. » 

« Les journaux belges se sont demandé si Dom Placide 
était un roman ou une histoire vraie. Le sous-titre: Mémoires 
du dernter moine de l'abbaye de Villers, et une courte pré- 
face ont intrigué les lecteurs « naïfs, » comme s'appelle un 
de ceux qui traitent le problème dans Indépendance. La 
question devient sérieuse si l’on se demande quel genre a 
voulu traiter l’auteur, et l'on peut répondre avec certitude 
qu'il n’a pas voulu aborder le genre historique, qu'il a si 
bien analysé dans un rapport otficiel (3), et qu’il a fait unroman 
intime, sous des noms vrais, dans un petit cadre historique : 
une simple baguette dorée. 

» En effet, il suffit d'ouvrir unelivraison de M. Alphonse Wau- 
ters, pour apprendre que le dernier moine de f'abbaye de 
Villers s'appelait Dom Placide, qui mourut curé de la Rognée 
en 1852; que la propriétaire du charmant château de la 
Motte, voisin du splendide monastère, était la veuve du colo- 
nel de Rameau, et que le château de Bousval était occupé 


(1) Lettre qu'il m'écrivit le 24 juillet 1875. 

(8) Jbidem.. 

(3) Rapport sur le premier concours triennal de littérature dra- 
matique. 


( 289 ) 


par le comte Vandersteegen, avec ses fils, dont un s’appelle 
Norbert, et une fille nommée Isabelle-Marie, qui se fit reli- 
gieuse à Juvigny (M. Van Bemmel les nomme Vanderit et 
appelle la jeune dévote Odile, pour ne pas donner des noms 
vrais à des gens auxquels il prête des travers). Voilà bien les 
lieux et les personnages du roman. Mais le roman lui-même 
serait-il vrai? Personne ne le croira. Ces scènes naïves et 
tendres ont été observées, senties, vécues, et le curé de la 
Rognée n'est qu’un prête-nom. 

» Cette équivoque dont « la solution, disait l’Indépen- 
dance, est un attrait », a peut-être servi au premier succès 
du roman; mais ce livre n’avait besoin, pour réussir, de 
rien d’étranger à son mérile littéraire. C’est l'analyse, d’une 
finesse extrême d'invention et de touche, d'un amour discret 
entre un homme lettré, artiste, savant, nature délicate, 
presque aristocratique, presque féminine, sous habit d'un 
moine, et une jeune fille, naïve, intelligente, gracieuse, qui 
va mourir phthisique. Le genre du style prête moins encore 
au doute que le genre du roman. C'est la simplicité, la 
sobriété, la finesse de langage des meilleurs classiques fran- 
çais. Tci, point de paysages, hauts en relief, sur un pays si 
pittoresque; point de déclamations sur une époque si agitée ; 
point de recherche de passion ni de scandale dans un sujet 
qui pouvait y prêter ; rien de heurté, de bruyant, de piquant 
dans ce couvent dont les mauvaises mœurs sont connues; 
rien qui rappelle le style de Hugo ou le procédé de Balzac; 
la plume de l’auteur n’est ni un pinceau de coloriste, ni un 
scalpel de sceptique, ni un stylet de sectaire; il se contente 
d’écrire en français. 

» Cette délicatesse se montre dans les scènes qui peignent 


l’amour croissant des deux jeunes gens et qui se déduisent 
9 s 





( 290 ) 


naturellement des faits de l’époque ou des progrès de la 
maladie de Berthe. Placide, reçu d’abord au château comme 
moine (un moine n’est pas un homme), pendant un hiver 
rigoureux qui fait la solitude au château de la Motte, est 
écarté dès que la situation du pays le force à quitter l'habit 
blanc de Villers; puis, il est reçu de nouveau comme méde- 
cin, et, dès lors, les scènes charmantes se succèdent ; Berthe 
peut tout : elle est malade; elle veut l'appeler de son nom 
d'homme et non de moine : Germain, et être appelée Berthe; 
elle veut lui dire « tu » et lui entendre dire « toi » ; elle veut 
le garder le jour, la nuit même; elle veut se promener à son 
bras. 

» Cette délicatesse éclate davantage peut-être en des épi- 
sodes qui font marcher parallèlement à cet amour naissant 
le souvenir d'un amour d'autrefois entre la mère de Berthe 
et le père spirituel de Germain : le prieur Dom Anselme. On 
arrive graduellement à comprendre que le moine et la com- 
tesse se sont aimés, s'aiment encore ; qu’il y a entre eux une 
faute, et une barrière plus forte que le souvenir d'une faute: 
l’orgueil aristocratique. Le danger de Berthe les rapproche de 
plus en plus, la barrière tombe : le moine, qui s’est courbé 
sous les dédains de la comtesse, partage ses craintes et ses 
douleurs, et le dénoùment réunit deux cœurs que séparait le 
monde. On devine, mais on devine seulement que ce moine 
philosophe, qui salue le sac de son abbaye d'un furibond 
Dies iræ, a élé uni à la comtesse par des liens secrets; mais 
ces épisodes sont esquissés d’un crayon si délicat et si chaste, 
qu'on ne pense même pas que cette mort de la fille de la 
comtesse et du moine soit un châtiment. 

» Cette finesse va peut-être trop loin. Si idéaliste que soit 
Dom Placide, élevé par une sainte mère, instruit par un moine 


( 291 ) 


philosophe, il doit être un homme. Lorsque la maladie le 
rapproche de celle qu'il aime passionnément, le devoir — 
d’amant ou d’époux — de ne priver la malade d'aucune satis- 
faction du cœur, de sourire à ses tendresses, de répondre à ses 
expansions charmantes ; le chaste respect pour une mourante, 
la nécessité de lui cacher ses craintes pour détourner les 
siennes, tout cela est plus cruel que doux, tient du martyre 
et de l’héroïsme plus que du bonheur, et ne peut prendre le 
caractère d’une sorte d'épicurisme platonique à se sentir 
vivre, à jouir à deux de ce qu’elle peut appeler de « douces 
compensations », mais de ce que lui ne peut qualifier de 
« sensation délicieuse +, ni goûter comme « l’intimité com- 
plète et réelle de nos âmes dans son charme le plus délicieux ». 
Il manque là, dans une œuvre délicatement nuancée, une 
nuance de sentiment (1). » 

On a reproché au style de Dom Placide de manquer 
de relief et d’éclat. Autant vaudrait reprocher à l'au- 
teur d’être resté lui-même. Lorsque Van Bemmel parle du 
style de de Stassart, il semble justifier d'avance le ton de son 
roman. « Peut-être, dit-il, une telle langue, à force d’être 
pure, perd-elle un peu de sa saveur; peut-être le goût 
actuel y désirerait-il plus de mots pittoresques, plus de méta- 
phores ; mais gardons-nous de méconnaître que la pureté a 
aussi son charme spécial, que le style pailleté, brillanté, de 
certains auteurs modernes s'éloigne considérablement du 
génie de la langue française et, pour tout dire, que l'axiome 
de Buffon est encore aujourd'hui d’une frappante application. 
« Quand on voit le style naturel, avait dit Pascal, on est tout 
» étonné et ravi, car on s’attendait à voir un auteur et on 


(1) Paris, Revue Britannique, mars 1875. 


( 292 ) 


» trouve un homme ». — L'homme qu’on trouvait dans Dom 
Placide répétait souvent qu'il faut se garder d’abuser des 
qualités, si précieuses qu'elles soient, de réceptivité et d’assi- 
milation qu’on peut avoir. En s’habituant à traiter tous les 
genres, à prendre tous les tons, disait-il, on s’éxpose à perdre 
la faculté, à ne jamais prendre l'habitude d'être soi-même. 
Eùt-il pu donner des couleurs plus pittoresques à son œuvre, 
il ne l’eût pas voulu, afin de s’en tenir à l’axiome de Buffon 
et de Pascal; et l’écrivain, en restant naturel, avait aussi 
pour lui cette pudeur discrète, presque farouche, de l’homme 
qui voulait couvrir d'un voile de respect une page de sa vie. 

Van Bemmel fut surtout aimé de ses élèves. Quand ses 
honoraires de « cumulard » lui permirent enfin de renoncer 
aux leçons particulières, cet enseignement n'avait pas été, 
pe devait pas rester inutile. Souvent on lui avait demandé 
d'achever l'instruction et l'éducation d'une jeune fille du 
monde et il avait pris un intérêt vif à ces entretiens où il 
partait des moindres détails pour arriver aux plus larges 
horizons. Commencer par l'orthographe, même ne négliger 
rien de ce qui concerne l'art de plier, cacheter, adresser une 
lettre ne l'empêchait pas, croyait-il, de tendre à l’entier affran- 
chissement de esprit. De même, dans les pensionnats de de- 
moiselles il ne se bornait pas à la littérature française et il 
complétait l’histoire des lettres par l’histoire des arts. Jamais 
non plus il n'avait abandonné, dans les divers cercles du 
pays, ses conférences où il touchait à ses divers sujets, d’his- 
toire moderne, de littérature, de voyages, d'archéologie et 
de libre pensée. En 1875, il profite de ses notes sur l’art et 
ouvre à l'Université un cours facultatif d'archéologie. Il ne 
s'était pas trompé en comptant sur ses élèves; 45 s'y firent 
inscrire et il put leur montrer, à la fois, dans sa chaire de 


(293) 


littérature et dans son cours facultatif, les deux principales 
faces de ce qu’il devait appeler « la plus vivante expression de 
la société humaine. » Trois ans après, en 1878, il ouvre un 
un autre cours libre sur la littérature comparée et quand des 
cours supérieurs pour dames furent institués à Bruxelles, il 
y enseigna la littérature française avec le même succès de 
fine et simple causerie. Enfin, Ernest Allard, avant de mou- 
rir, avait créé une seconde école normale destinée aux jeunes 
filles, il choisit encore Van Bemmel pour la chaire supérieure 
de littérature française. Là, le charme de son enseignement 
parut plus à sa place encore; il semblait fait pour captiver 
l'attention avec le respect des jeunes institutrices et c'est à 
elles, disait-il, qu’il devait le plus de satisfactions dans son 
professorat. 

Alors, arrivé à l'âge mr, il put mesurer l’étendüe de son 
utilité. Chaque année, il formait, par cette méthode littéraire 
que Schiller appelle « éducation esthétique de l’homme, » 
trois générations, les plus intéressantes de toutes après les 
classes ouvrières : les élèves d’'Université qui se préparent 
aux professions dites libérales, et les jeunes gens des deux 
sexes qui se destinent à l’enseignement. Nul ne pourrait dire 
dans quelles limites ses cours universitaires ont ‘servi à déve- 
lopper le talent de cette élite de représentants, d'avocats, de 
médecins, d'écrivains qui restaient ses amis ; mais on peut se 
représenter quels services il rendait au pays en donnant la 
dernière culture littéraire aux instituteurs et aux institu- 
trices qui, chaque année, allaient multiplier à linfini dans les 
écoles l'esprit du professeur aimé, à qui ces élèves-là surtout 
pouvaient appliquer le vers de Béranger: 


Se faire aimer, c'est être utile aux autres. 


25. 


(294 ) 


Plusieurs de ses livres servaient déjà à cet enseignement. 
La Patria belgica sera longtemps consultée par les élèves et 
les professeurs. Au Guide de l'Excursionniste il avait ajouté 
un Album pittoresque de l'Ourthe et de l Ambléve (1873). A 
la Patria belgica il ajouta, comme il me Pécrivait, « une des- 
cription courte et minutieuse de la Belgique, au point de vue 
du paysage, des monuments, des musées, des mœurs et des 
coutumes, » nouvelle œuvre collective, nouvelle entreprise 
de librairie, commencée en 1878 et qu'il devait laisser ina- 
chevée : La Belgique illustrée. A son Boileau annoté et sur- 
tout à son enséignement oral, il imagina d’ajouter ce qu'il 
appelle : une bibliothèque de l'enseignement complémen- 
taire, et publia, coup sur coup, une brochure : Leçons et mo- 
déles d'analyse littéraire, 1880, et deux forts volumes qui 
parurent le même jour : Traité général de littérature fran- 
çaise, — Histoire de Belgique, empruntée textuellement aux 
récils des écrivains contemporains, 1880. 

Dans les deux premiers livres, l'écrivain se fait élémen- 
taire; sou style, plus simple que jamais, ne vise qu’à une 
chose : ne dire que le nécessaire et le dire clairement. Le 
troisième ouvrage est encore une collahoration : il demande 
aux auteurs de chaque époque, de César à Guichardin, des 
fragments sur leur temps : un portrait, des récits, une des- 
cription, un exposé de situation, un drame. 

Pour être vivante el pittoresque, une chrestomathie histo- 
rique pareille eùt exigé dix volumes; il mit tous ses soins à 
n’en faire qu'un seul, à composer sa « mosaïque » avec de 
nombreuses pages des écrivainsles plus saillants, pour fournir 
aux élèves et aux gens du monde les moyens d'étendre leurs 
vues historiques d'après la couleur locale de chaque époque. 
Il s'arrêtait « au début du XVII: siècle » et promettait, en 
cas de succès, de « compléter sa tâche. » 


(295 ) 


Il annonçait « en préparation » les ouvrages suivants des- 
tinés à cette bibliothèque : 

« Dictionnaire des Belgicismes ou locutions particulières 
du français parlé en Belgique. | 

» Histoire comparée des littératures modernes. 

» Histoire politique contemporaine. - 

» Archéologie : Histoire des beaux-arts dans l'antiquité et 
au moyen âge. 

» Histoire des beaux-arts depuis la Renaissance jusqu’à 
nos jours. 

» Géographie pittoresque de la Belgique. » 

C'étaient tous ses cours Il en avait soigneusement rédigé 
les notes, sorte de sommaire des faits et des idées. Il y 


aurait ajouté une rédaction simple, pour « répaudre son en- 


seignement au dehors. » Son traité de littérature, disait-il, 
était « en quelque sorte, le résumé de trente années d'études 
littéraires. » Il l'avait écrit d’après ses « extraits d’auteurs 


français cités dans son cours. » Les autres ouvrages eus- 


sent exposé de la même façon les autres matières de son 
enseignement et il eùt pu y ajouter deux travaux de jeunesse: 
une « Histoire abrégée de l'orthographe française, com- 
posée en prévision d’un concours en loge, une Histoire 
abrégée de la grammaire française, écrite à la demande 
d'un ami pour un professeur allemand; enfin, ses voyages en 
Bretagne, en partie rédigés (1); quelques pages sur Pltalie, 
et une Histoire contemporaine, de 1815 à 1851. » 

La mort l’a empêché de continuer cette bibliothèque. Il 


(1) Un fragment en a paru dans la Revue britannique (édition 
belge ,15 décembre 1858 et ter janvier 1859). Ce fragment fera partie 
de son œuvre posthume. 


( 296 ) 


n'a permis d'en rien publier. A la rigueur cependant, ces 
notes manuscrites, moins agréables à lire, seraient presque 
aussi uliles à « l'enseignement complémentaire » 

Ainsi, pendant que Van de Weyer lui écrivait: « Plus je 
vieillis, plus la médiocrité me fait peur », Van Bemmel arrivait 
de plus en plus à mettre ses cours à la portée de tous les 
esprits. 

Quand l'écrivain et l’homme politique reparaissent, dans un 
concours et dans une élection, ni l’un ni l’autre ne réussit. 

Le Roi avait institué en 1874 de grands prix, dont le pre- 
mier avait été attribué à l’histoire du pays, dont le second 
devait être décerné au « meilleur ouvrage-sur l'architecture ». 
La seconde période expirait le 31 décembre 1878; dix ou- 
vrages avaient été envoyés à ce concours ; quand le jury en 
vint au vote, cinq voix se prononcèrent pour la négative ; 
deux membres votèrent pour que le prix fût acccordé à une 
Étude philosophique, historique et pratique sur léglise 
abbatiale de Villers, par MM. Van Bemmel et Émile Coulon, 
8 vol. in-4° (manuscrit). 

Van Bemmel avait traité le côté philosophique et le côlé 
bistorique du sujet. Un architecte en avait traité la partie 
pratique. Le rapport du jury fait quelques objections de 
détail à l’œuvre de l’écrivain, reconnaît « le charme de sa 
forme littéraire » et lui reproche surtout le manque d'unité 
dans cette collaboration qui a produit « plutôt deux ouvrages 
que deux parties d’un même ouvrage.» Mais ce qui a surtout 
déterminé la majorité du jury, c'est la forte somme à 
allouer. La question préalable qu’il s’est posée, il la formule 
ainsi : « Parmi les ouvrages présentés au concours, y en a-t-il 
un dont le mérite soit proportionné à l'importance du prix? » 
C'est dire assez que si c’eût été un prix quinquennal, le 
vredict eût été autre. 


( 297) 


Cet ouvrage est destiné à paraître. Si j'avais à porter, 
contrairement aux usages des concours, un jugement absolu, 
j'y signalerais plutôt un ensemble de caractères qui sont des 
qualités dans l’enseignement et qui ne sont pas loin d'être 
des défauts dans une œuvre artistique, oùjne suffisent ni 
l'exactitude, ni l’ordre, ni le savoir, ni la clarté, ni la simpli- 
cité. Le dur et patient métier de professeur et de directeur 
d'œuvres collectives n'est pas tout à fait propre à développer 
les grandes facultés de synthèse et d'éclat. Van Bemmel ne 
les avait jamais voulu imposer ni conseiller à ses collabo- 
rateurs ; lui-même, à ce double labeur, n'avait guère pu 
prendre l'habitude des hauteurs. Son premier mémoire avait 
été trouvé trop conjectural, son dernier fut jugé sans rap- 
port avec un prix de 25,000 francs. 

Ce fut sa dernière campagne littéraire. L'année suivante, 
il perdait sa dernière bataille politique. 

Aprèsavoir quitté le conseil communal, il avait refusé une 
candidature au conseil provincial. Quand Ernest Allard fut 
mort, des amis firent une démarche auprès de lui pour qu'il 
acceptât de le remp'acvr. S'il n’eût fallu qu’abandonner sa 
maison et habiter Bruxelles pour rendre des services à l’in- 
struction publique, il eùt déjà hésité. Mais c'eût été se mettre 
en opposition avec un conseiller que ses études spéciales 
désignaient à ces fonctions. Il avait aidé M. Buls à créer la 
Ligue de l’enseignement, n'en avait jamais quitté le conseil 
général, en admettait les principes, en avait approuvé les, 
travaux, avait souvent été consulté. M. Buls comme lui était 
membre de la Libre-pensée, comme lui dévoué à l’enseigne- 
ment moderne. Si quelques nuances pouvaient exister 
entre eux dans les idées, elle n'étaient pas de celles qui ont 
une influence sur les sympathies. Pour rien au monde, il 


( 298 ) 


n'eùt voulu retarder d'un jour l’avénement naturel du 
secrélaire général de la Ligue de l'enseignement au poste 
d'échevin de l’instraction publique. I} refusa. 

Lorsque, deux ans après, déjà atteint d'une maladie mor- 
telle, il accepta une candidature à la Chambre, il pouvait 
supposer que les compétiteurs, qui s'étaient préparés à une 
candidature de combat contre une nuance qui lui était 
aussi opposée qu’à eux et qui avaient servi les mêmes idées 
dans les mêmes associations, mais depuis moins longtemps, 
se retireraient devant leur aîné, leur professeur. S'il se 
maintint contre un ami politique, ce fut avec une grande 
tenue de convenance et de modération, se contentant d'ex- 
poser une faible partie de ses services rendus et, ne permet- 
tant pas qu'on opposât à son concurrent des antécédents dont 
il ertendait assumer sa part. Ce fut pour beaucoup de démo- 
crates une alternative cruelle. Les promoteurs de la candi- 
dature de Van Bemmel auraient dù savoir que de pareils 
succès ne s’improvisent que contre un véritable adversaire 
et comme sous le feu de J’ennemi. Ils furent bien près de 
réussir cependant, et Van Bemmel eut l'occasion de se sentir 
vivre une dernière fois dans l’activité du citoyen et dans 
l'estime de ses compatriotes. 

Dans un de ses accès de bienveillance, il avait écrit: 
« C'est en politique qu’il faut beaucoup oublier. » [1 l'enten- 
dait surtout des fautes ou des erreurs. S'il put croire ses 
services oubliés, il dut en souffrir plus qu’aucun autre. 

ll n'avait pas invoqué ses services littéraires à la tribune 
d’une association politique. Ceux-là, moins oubliés, venaient 
d’être encore reconnus. Que de fois Van Bemmel n'avait-il 
pas eu l’occasion, dans les jurys, de plaider nos progrès litté- 
raires, de défendre nos écrivains, d'exposer les conditions 


(299 ) 


d'une littérature nationale. Dès le premier concours triennal 
de littérature dramatique, étant rapporteur du jury, il ne se 
dissimule aucune des difficultés de la carrière dramatique, 
«la plus ingrate, la plus hérissée d'obstacles de tout genre », 
mais il lui ouvre le large horizon du patriotisme. Si l'insti- 
tution « n’a point pour résultat la création d’un théâtre 
national permanent, puisse-t-elle, dit-il, exercer sur l'esprit 
public et sur les mœurs une influence quelque peu sembla- 
ble à celle des concours dramatiques qui accompagnaient les 
grands jeux de la Grèce ! » (1). 

Il n'a pas dépendu de lui que ce résultat ne fût tenté 
par une patriotique hardiesse d'expérience; on sait qu'il 
résista plusieurs fois à cette fin de non-recevoir, tant 
de fois combattue, tant de fois reproduite, et qui invoque 
de prétendues conditions scéniques que nul ne peut pré- 
juger. 

De Stassart avait fait le premier exposé de la littérature 
française en Belgique, à propos du concours quinquennal. 
Van Bemmel fit le second. « Pas de progrès sans littérature, 
et pas de littérature sans progrès », il part de ce principe 
pour rechercher, pour honorer les écrivains « qui n’ont pas 
désespéré de l'esprit belge » ; il se déclare heureux chaque 
fois qu’il peut dire: « Ici encore, c'est l'esprit belge qui triom- 
phe! » Comme de Stassart, il a une parole aimable pour 
chaque écrivain qu’il salue en homme de goût ou seulement 
en patriote, mais il ne néglige pas plus que lui de noter les 
nuances, et celle qu'il aime à marquer le plus, c'est lorigi- 
nalité nationale « parfaitement appréciable ». L’imitation 


(4) Rapport sur la première période du concours triennal drama- 
tique, 1858-1860. 


( 300 } 


étrangère lui semble conjurée : « L'éclat des grands noms de 
la littérature française contemporaine ne nous éblouit plus 
au point de nous empêcher de voir ce qui se trouve autour 
de nous. » Et il conclut en saluant l'esprit belge « à son 
aurore. » (1). 

A dix ans de la, en 1835, il rédigeail un nouveau rapport 
pour ce jury dont il n’avait pas cessé d’être membre à chaque 
période. Cette fois, il se preoccupe d'unifier nos efforts litté- 
raires. Les écoles n'existenl plas; l’art y gagne sans doute 
en initiative et en originalité, mais puisque « nous possé- 
dons tous les éléments d’une littérature », par quel autre 
moyen pourrait-on leur donner l'organisation et une véri- 
table synthèse ? L'alliance des écrivains, où le poëte et le 
romancier seraient « mis au même rang qu’un érudit et un 
critique, où l'artiste, le philosophe ou le savant ne devraient 
pas se tenir en dehors du groupe » lui semble le meilleur. 
« Fondons entin ceite nationalité de la pensée, infiniment 
plus précieuse et plus durable que toute nationalité politi- 
que! » Nothomb avait parlé avec moins d'enthousiasme du 
« génie belge ». Van Bemmel conclut par le devoir person- 
pel: « C'est, de toute manière, nous ne pouvons trop le répé- 
ter, aux littérateurs eux-mêmes à se réunir d'abord et à se 
connaître, afin de procéder de commun accord à ce qu'on 
pourrait appeler la cérification de leurs pouvoirs » (2). 

Ces rapports doivent, d'après ses instructions, faire partie 
du recueil posthume de ses meilleures études. 

Quatre ans après, en 1877, il présidait un congrès littéraire, 


(1) Rapport du jury sur les deuxieme et troisième périodes 
réuoies, du concours quinquennal de litterature française, 1855-1862. 
(2) Rapport du jury pour la période de 1868 à 1872. 


(301) 


organisé à Anvers pour que la ville de Rubens ne célébrât 
pas nos gloires artistiques sans donner un instant d'attention 
à nos intérêts littéraires. Le président du Cercle artistique, 
M. Ed. Pécher, en installant le congrès, répétait: « Nous avons 
le droit de conquérir ce que l’on a si bien appelé la nationa- 
lité de la pensée ». Il faisait un magnifique éloge de la 
Patria belgica et saluait en Van Bemmel « le père des lettres 
belges ». Van Bemmel avait été nommé membre correspon- 
dant de l’Académie le 14 mai 1877. 

Le congrès d'Anvers commençait « la vérification des pou- 
voirs » de notre littérature. Une proposition y fut faite dès le 
premier rapport du secretaire, M. Hasse, pour iustituer 
« un centre, un point d'attraction, une sorte de terrain 
neutre où la littérature seule aurait droit de cité; un logis 
où tous les amis des lettres... pourraient apprendre à se 
connaître et s’estimer », et on ne se sépara point sans voter 
la création d’une nouvelle Société de gens de lettres belges. 

Bientôt l’Union littéraire belge était créée, sous la prési- 
dence, sinon nominale, au moins effective , de Van Bemmel. 
Quand un nouveau Ministère reprit l’organisation des fêtes 
de 1880, l’Union présenta au Gouvernement diverses pro- 
positions pour faire participer la littérature nationale à la 
célébration du jubilé de notre nationalité, et se chargea 
d'organiser elle-même un nouveau congrès littéraire. Van 
Bemmel en traça le plan, en rédigea une partie du pro- 
gramme, ma's ne put en suivre les séances que de son lit de 
mort. Le Ministère de l'Intérieur, M. Rolin-Jaequemyns, 
ouvrit cette seconde session de nos petites assises littéraires, 
par une parole de regret en faveur du « brillant professeur », 
de «l’aimable et savant écrivain ». 

Ce fut une première oraison funèbre. Son voyage en 


( 302 ) 


Italie, ses voyages à Paris pour préparer et diriger une excur- 
sion des normalistes de Bruxelles dans l'Exposition univer- 
selle, l'avaient fatigué. Il ne put résister à une maladie 
cruelle, il mourut le 19 août 1880. 

Il laisse, comme de Stassart , une vaste correspondance 
littéraire, toute classée ; il laisse, en plus, de nombreux 
manuscrits, déjà indiqués. Un volume d'œuvres choisies par 
lui-même entre ses meilleurs articles paraîtra bientôt. Selon 
ses instructions, aucune autre ne doit être publiée. Mais 
cet ensemble de travaux manuscrits, si bien mis en ordre, 
doivent-ils disparaître en des archives de famille ? Je crois, 
au contraire, qu'ils compléteraient utilement les archives 
littéraires de l’Académie, avec ceux du baron de Stassart, 
d'Aut. Wiertz, etc, etc. 

Son dernier article avait paru le 15 juillet, dans la Revue de 
Belgique. Il y affirmait encore notre littérature : « Pour 
nous, qui avons suivi le mouvemeut littéraire en Belgique 
depuis plus d’un quart de siècle, le progrès est incontes- 
table et il éclate dans toutes les branches de littérature. » 

Il affirmait aussi ses idées politiques. La correspondance 
de M. Frère-Orban à propos de la légalion belge près du 
Vatican venait de paraître : « Rien de plus intéressant et de 
plus admirable, dit-il, que l’attitude ferme, digne, correcte, 
loyale, conservée imperturbablement par le Ministre belge,au 
milieu et au travers des arguties, des faux-fuyants, des res- 
trictions mentales, des malices enfantines de la curie romaine. 
C'est le triomphe de la politique moderne sur une diplomatie 
surannée dont tout bomme sensé ne peut plus que rire en 
haussant les épaules. M. Frère-Orban s'est montré non-seu- 
lement homme d'État dans la plus haute acception de ce 
mot, mais grand écrivain ». 


( 303 ) 


Ce triomphe de la politique moderne était un triomphe de 
la politique laïque. Le dernier acte de Van Bemmel fut de 
mourir sans culte. Il fut enterré, comme sa femme, en libre 
penseur. 

Aussitôt après sa mort, un comité se réunit, par l'initia- 
tive de M. Ernest Discailles, pour lui élever un monument. 
Ce monument sera de deux sortes : une pierre tumulaire 
modeste et une bourse d’études universitaires, portant son 
nom. 

Tout ce qu'il faut, tout ce qui a été fait en Belgique, d'ef- 
forts, petits et grands, patients ou vigoureux, brillants ou 
modestes, pour rendre au pays la nationalité de sa pensée 
el reconstituer la patrie intellectuelle, on ne le dira jamais. 
Autant vaudrait chercher à compter les générations d'infu- 
soires nécessaires à créer la moindre parcelle de terre. La 
vie de Van Bemmel peut en donner une première idée. Il s’y 
voua par l’enseignement dans toutes ses branches et sous 
toutes ses faces; il y travailla par des œuvres collectives de 
toute sorte qui formaient « un faisceau de tant d’aptitudes 
variées (1), » pardes associations, depuisle Caveau et la Société 
des gens de lettres belges jusqu'à l'Union littéraire. Le 
plan de sa vie esquissé dès ses premières années, il l'avait 
rempli en organisateur plus qu'en créateur ; avec une per- 
sévérance de travail qui brilla quelquefois, qui ne fléchit 
jamais ; avec un courage et une patience à lire et à juger 
sympathiquement les œuvres les moins attrayantes, sans 
jamais dire comme Van de Weyer : « Dieu sait ce qu'il m’en 
coûte! » 

Pour l'unité de ses œuvres collectives, il comptait moins 


(1) Rapport du jury quinquennal. 1868-1872. 


( 304 ) 


sur son énergie, tempérée d'aménité, que sur l’idée inère, le 
but national, l'esprit scientifique et libéral, et il arriva à créer 
entre ses collaborateurs « une véritable entente, une harmo- 
nie d'intérêts et de vues, sans acception d'opinion ou de 
doctrine, sur le terrain commun du patriotisme et de la 
science (1). » 

L'unité de sa vie éclate aussi dans toutes les sphères. Pour 
le professeur, elle se personnifie dans l’Université libre et ce 
qu'on pourrait appeler ses annexes : les écoles normales com- 
munales. L'écrivain aurait pu résumer ses idées en deux 
mots : nationalilé et démocratie, et son style en un seul : le 
paturel. Or, quel que soit le tempérament que des écrits 
reflètent, le premier caractère de l'écrivain est d'être lui- 
même, L'homme privé n’agit pas autrement : conformer sa 
conduite à sa pensée, telle fut sa règle, et quels que soient 
les sentiments ou les opinions auxquels on obéit, cette 
loyauté des mœurs, cette absence d’hypocrisie est une des 
premières condilions des sociétés qui aspirent à se gouverner 
elles-mêmes; c’est ainsi seulement que, dans tous les partis, 
on est citoyen. 

Le caractère qu'Eug. Van Bemmel manifesta de la sorte est 
plus complexe. Un savant allemand, M. Büchner, en dédiant 
son premier livre à son père, le remercie de lui avoir épargné 
des luttes inutiles et dangereuses, en faisant de lui dès l’en- 
fance un homme moderne. Qui sait ce que l'homme de transi- 
tion, forcé à ces déchirements, peut en garder de procédés 
contraires à son équilibre moral? L'un semble né exempt 
de préjugés, l’autre ne s'en croit à l'abri qu'en les comhat- 
tant. L’un suit naturellement les grandes voies de la 


(1) Préface de la Patria belgica. 


( 305 ) 


science; l'autre ne semble assuré d'être libre que par des 
négations extrascientifiques. Le premier remplit son devoir 
dans la simple légalité d'une démocratie naissante; le second 
y garde des allures de révolté et n’est jamais certain de ne 
pas ponsser l'indépendance jusqu'à la bravade. Les familles 
aristocratiques, dégénérées de fortune et de santé, doivent 
transmettre ces liraillements jusque dans le sang de leurs 
fils qui veulent être de leur siècle. Alors l’antagonisme se 
trahit dans le caractère même et la division règne dans le 
for intérieur. Une mère, si forte qu'elle soit, ne peut rendre à 
l'enfant une santé affaiblie de race chez son père. Alors la 
distinction innée, la finesse naturelle risquent de paraître 
« féminines » cu de faire place à des coups de force passagers. 
La calme virilité, la régulière puissance de l'homme moderne 
demande d'autres conditions de naissance et d'éducation, et 
il faut plus d'énergie par soubresauts, plus de révoltes 
contre ce qu'on a de plus cher dans sa famille et entre ses 
amis, plus de rupture avec ce qu'on voudrait conserver des 
splendeurs éteintes, pour que ces générations sauvent l’ave- 
nir en s'arrachant du cœur toutes les attaches du passé 
« Que la société dans son ensemble, a dit Van Bemmel, nous 
offre les anomalies les plus étranges... que peu d'individua- 
l'iés, même parmi les plus hautes et les plus illustres, nous 
révèlent cet esprit de suite, cette vertu constante, cette force 
logique que nous réclamons de nos maîtres, voilà ce qui est 
inévitable au siècle où nous vivons... Défaut d'harmonie 
entre l'individu et la société, et défaut d'harmonie dans l’in- 
dividu lui-même, voilà donc les deux causes de la pretendue 
immoralité de notre époque. Mais ue voit-on pas que c'est là 
uue moralité incomplète, une moralité en voie de dévelop- 
pement. Ne voit-on pas que, loin de marcher à sa déca- 
26. 


( 508 ) 


dence, une semblable société est appelée à un progrès 
naturel et nécessaire » (1)? 

Ce progrès nécessaire, Van Bemmel y a travaillé toute sa 
vie el même dans sa mort. « C'est le triomphe de la politique 
moderne sur une diplomatie surannée » (2). « C’est la procla- 
mation solennelle et la reconnaissance efficace des droits de 


la conscience libre » (3). 
Ca. Potvin. 


(1) Introduction à l'histoire de la littérature française, 1866. 
(2) Dernier article. Revue de Belgique, 25 juillet 1880. 
(3) Iatroduction à l'histoire de la littérature française. 


/ 


NOTICE 
SUR 
LA VIE ET LES TRAVAUX 


PIERRE - HENRI NYST, 


né à Arnhem (1) le 16 mai 1813, décédé a Bruxelles le 6 avril 1880, 
\ 


La carrière que nous allons retracer stest écoulée au 
milieu de singuliers contrastes. C'est en remplissant un 
emploi essentiellement bureaucratique, aux devoirs ingrats 
et permanents, qu'Henri Nyst se livrait à° des recherches 
. scientifiques qui nous ont donné la connaissance d’une partie 
capitals de notre paléontologie tertiaire. Quand nous mous 
représentons à la fois les résultats de ses travaux et les situa- 
tions qui ont trop souvent paralysé ses efforts, nous sommes 
portés à nous étonher des fruits qu’ont pu produire des cir- 


(1) M. Nyst père était né à Maestricht. IÌ opta pour la Belgique 
en 1839, lorsque la partie orientale du Limbourg fut séparée de 
notre pays. Ses fonctions administratives le firent habiter plusieurs 
villes des Pays-Bas sous l'empire et sous le gouvernement hollan- 
dais C'est l'une de ces circonstances qui firent naître Henri Nyst à 
Arnhem (Hollande). 


( 308 ) 


constances aussi opposées el à nous demander comment ses 
aptitudes d’observateur, au lieu d'être étouffées dans leurs 
germes, purent se développer si heureusement et réaliser 
une ceuvre aussi considérable. 

Nous en trouverons l'explication dans le milieu où il fut 
élevé. 

Vers 1820, M. Nyst père était attaché au service de la 
garantie des matières d'or et d'argent à Bruxelles. Ces fonc- 
tions lui laissaient des loisirs qu'il employait, de concert avec 
un groupe de naturalistes, à cultiver passionnément la bota- 
nique et entomologie indigènes. 

L'observation de la nature comptait déjà alors dans notre 
capitale bon nombre d'adeptes dont plusieurs sont restés 
dans nos souvenirs (1). Ils se réunissaient souvent pour 
s'adouner à des recherches en commun ou pour se communi- 
quer leurs résultats. Ce fut l’origine de la Société Linnéenne, 
la première de nos sociétés scientifiques privées. 

Leur réunion avail ce cachet bien spécial que présentent 


(1) La Société Linnéenne se composait d’une douzaine de mem- 
bres dont j'ai pu recueillir les noms: 

Le vicomte du Bus de Ghisignies qui fut directeur du Musée de 
l'État de 1842 à 1867. Il s’occupait alors d’ornithologie exotique; 

Drapiez, auteur d'ouvrages importants : Tableau analytique des 
minéraux, Dictionnaire de chimie et de minéralogie qui eut deux 
éditions, Description géologique du Hainaut ; 

C. Wesmael, qui étudia longuement l’eutomologie indigène et qui 
acquit une véritable renommece par ses travaux sur les Ichneu- 
mons ; 

De Ronay, minéralogiste. Il fut chargé par l'administration 
communale de réunir une collection de minéraux belges pour la 
Russie en échange de la riche collection de l'Oural dont le Musée 


( 309 ) 


encore chez nous tant d'associations créées par de simples 
affinités de caractères ou de goût. En hiver, les sociétaires 
déjeunaient alternativement le dimanche chez l'un d'eux. En 
été, ils se livraient séparément à leurs recherches, mais le 
jour de la fête de Linné, ils se retrouvaient dans un banquet 
aux environs de la ville. Au reste, le cercle des associés était 
strictement fermé à qui n’était pas adepte de la science et on 
n'y était admis que sur présentation sévère. Leurs relations 
se bornaient à des entretiens scientifiques; ils ne songèrent 
même pas à créer un recueil périodique pour y exposer leurs 
observations. 

Ce n’est pas cependant que les créateurs de cette première 
Société voulussent concentrer dans leur seul prélassement les 
connaissances qu’ils avaient acquises. Il est généralement 
aussi de l’essence de ce genre de Sociétés de chercher à 
atteindre un but public utile, et toujours elles le font avec 
un sentiment de modestie qui ne peut être qu'admiré. 

La ville de Bruxelles était encore propriétaire de ses 
Musées qu’elle céda à l'État en 1842. Pendant l'hiver, les 
membres de la Société Linnéenne se rendaient tous les lundis 
au Musée d'histoire naturelle, fondé au siècle dernier par le 


fut gratifié vers 1825 par la princesse d'Orange, qui éláit une prin- 
cesse russe ; 

Faider, père de l’éminent procureur général de la Cour de cas- 
sation. Botanique indigène ; 

L’avoué Gérard. Minéralogie et conchyliologie; 

Nyst père. Botanique et entomologie indigènes; 

Robyns. Entomologie générale. Il était grand collectionneur; 

Simon-Brunelle, négociant en toiles. Botanique; 

Schuermans. Les mammifères, particulièrement les quadru- 
manes, IÌ fut attaché au Musée en 1842 en qualité de conservateur. 


(310 ) 


prince Charles de Lorraine, pour arranger et étudier les col- 
lections. Ces collections étaient hien rudimentaires; les traces 
qui persistent des travaux des Conservateurs volontaires, 
ne se sont guère conservées. Néanmoins c'était un service 
bien méritoire qu’ils rendaient à la capitale Le Musée ne 
périclitait pas, il restait ouvert au public et empêchait que ce 
côté des connaissances humaines ne fùl complétement étran- 
ger à la populatioa. 

C'est encore à la Société Linnéenne naissante que nous 
devons l'institution des Expositions de Flore qui sont restées 
l'une des solennités annuelles bruxelloises et qui ont .con- 
tinué à être la principale prérogative de sa puissante des- 
cendante. 

Pour achever d'esquisser la physionomie de ce groupe de 
naturalistes, nous devons sjouter que la plupart d’entre eux 
étaient des collectionneurs passionnés. Leurs collections ont 
été généralement conservées dans les établissements publics. 

La première Société Linnéenne se trouva dissoute vers 
l'époque du rachat du Musée par l'Etat. Elle se reconstitua 
bientôt pour entrer dans une voie de grande prospérité et 
devenir populaire par les Expositions annuelles qu'elle cou 
tinue à organiser à l'exemple de son aînée (1). 

Henri Nyst ne fut introduit dans ce cénacle qu'à l'âge de 
18 ans. Il y rencontrait de la bienveiilance surtout en consi- 
dération de son père, l’un des piliers de la Société. Il pouvait 
ecouter, mais on exigeait de lui une grande circonspection 


(t) On pourra lire des détails intéressants sur les débuts de la 
Société Linnéenne reconstituée, dans un rapport de son savant 
secrétaire, M. C. Bernard. (Bull. Société royale Linnéenne, t. 1, 
p. 159, 1872). 


(311) 


dans la part qu’il aurait pu prendre aux entretiens scienti- 
fiques de ses pairs. Doué d’une timidité excessive non moins 
que de modestie, le jeune adepte acceptait avec reconnais- 
sance cette situation effacée qui s’alliait si bien à son carac- 
tère et il entendait avec délices les dissertations et l’annonce 
des découvertes du moment. 

Son goût pour la science se prononçait déjà de la manière 
la plus marquée. Tout jeune, il avait vu son père herboriser 
et récolter des insectes. 11 se créa de même un herbier et 
une collection entomologique. Mais, vers l’époque où il fut 
admis comme pupille à la Société Linnéenne, survint un inci- 
dent que je lui ai entendu souvent rappeler et dont ila même 
gardé des traces d'amertume jusque dans ses dernières 
années. Dans l’une de ses chasses, il lui arriva de rencontrer 
quelques insectes rares. Son père les vit et sa nature de col- 
lectionneur prit ombrage; il lui reprocha en termes assez 
vifs, de les avoir enlevés de sa propre collection. C'en était 
trop! Henri Nyst accusé d’indélicatesse! Il sortit outré, et, 
montant à sa chambre, il brisa ses boîtes, pulvérisa les collec- 
tions qu'il y avait placées et prit la résolution de délaisser 
pour toujcurs une occupation qui lui avait produit un si amer 
déboire. 

Sa résolution ne pouvait être de longue durée. Ses goûts 
Pentraînaient irrésistiblement. Si sa collection entomolog que 
n'existait plus, il avait toutefois ménagé un groupe de co- 
quilles marines que, pour une petite somme, son père lui 
avait acheté au préparateur du Musée. Il s'était aussi lié 
avec Kickx qui venait de publier sa thèse inaugurale sur les 
coquilles terrestres et fluviatiles et avait fait avec lui quel- 
ques courses de recherches, notamment à l'étang de Boits- 

«fort. 


(312) 


Une circonstance heureuse vint le fixer définitivement 
sur cette branche de la zoologie et lui ouvrir Phorizon où il 
devait prendre son essor. 

La révolution de 1830 avait eu lieu. Anvers, malgré la 
présence de nombreuses troupes hollandaises, manifestait à 
son tour ses tendances séparatistes. Après le bombardement 
des docks, Gérard, l'un des membres de la Société, se rendit 
dans cette ville accompagné du jeune Nyst pour juger de 
visu des désastres et de l’aspect d'une cité qui avait subi 
pareille épreuve. De nombreux exemplaires dela Cyprina 
tumida, dans les tranchées et barricades faites par la popu- 
lation, frappent les yeux du futur paléontologiste et sont 
recueillis avec ardeur pour être rapportés à Bruxelles. 
Cette trouvaille lui fait une grande impression. Elle offrait 
un attrait qui, à ses yeux, dépassait celui des coquilles des 
étangs et des baies. Le mot fossile, qui avait alors, par les 
travaux de Cuvier, une portée prestigieuse, pouvait entrer 
dans son vocabulaire courant et s’appliquer aux objets de ses 
recherches. 

L'année suivante, il revient à Anvers avec son père qui 
était en tournée d'inspection. Était-ce pour lui faire oublier 
la scène entomologique à laquelle le jeune Nyst avait été si 
sensible et le ramener sur un théâtre de recherches dont le 
souvenir l'obsédait depuis sa première visite ou bien était-ce 
comme prélude à la carrière bureaucratique où il allait inces- 
samment entrer? 

Quoi qu'il en soit, il revint ébloui et enthousiasmé. Les 
travaux du siège par l’armée française avaient nécessité 
devant la citadelle un énorme travail pour l'établissement 
des tranchées et des terrassements. En un seul jour, Nyst 
y recueillit 75 espèces qu'il rapportait précieusement à: 


(513) 


Bruxelles. Il y avait de quoi l’impressionner vivement. 
En 1825 (1), La Jonkaire, dans un travail remarqué, ne 
citait dans les sables d’Anvers qu’une trentaine d’espèces, et, 
en quelques heures, le jeune naturaliste portait ce nombre 
à 75. Que de nouveautés des recherches suivies étaient appe- 
lées à révéler parmi ces myriades de coquilles gisant accu- 
mulées dans les sables, comme elles peuvent l'être sur une 
plage à marée basse! C'était une mine inépuisable et Nyst 
se promettait de ne pas la laisser improductive. 

Mais pour le moment, il fallait en rester là. L'âge de se 
pourvoir à lui-même était arrivé. L'espoir d'entrer dans une 
carrière scientifique lui était interdit. Nyst avait fait des 
études moyennes qu'il terminait à 18 ans. En histoire natu- 
relle il était autodydacte. Les fonctions de son père au 
Ministère des Finances lui facilitaient l'entrée dans la même 
administration. Il devait en profiter; c'était, du reste, la seule 
perspective d'établissement qui lui fùt mise devant les yeux 
et il n'avait pas enlui ce côté d'initiative qui l'eùt dans cette 
occurence porté à réagir contre l'impossibilité alors presque 
complète de trouver un emploi en rapport avec ses goûts. 
On peut même croire que l’idée ne lui en vint pas. 

Il suivit donc passivement le sillon paternel. Il entrait 
dans la garantie des matières d’or et d'argent en 1852 en qua- 
lité d’aide essayeur volontaire. Trois ans furent nécessaires 
pour qu’il atteignit le poste de sous-contrôleur. En 1856, 
il était nommé contrôleur de 5me classe à Louvain aux émo- 
laments de 1,800 francs, et, pendant les 15 ans qu'il y resta, 
ceux-ci s'élevèrent avec une promotion à la 2me classe, au 


- (4) Le travail de La Jonkaire a paru dans le premier volume de 
la Société d'histoire naturelle de Paris. 
27 


(314) 


chiffre de 5,000 francs pour atteindre un maximum de 
3,500 francs au premier grade. Mais aussi ses fonctions dans 
cette ville étaient peu laborieuses et c'est à cette circonstance 
que nous devons les nombreux travaux que nous allons 
examiner. Quelques heures de bureau lui suflisaient chaque 
semaine; les loisirs qui en résultaient furent mis largement à 
profit pour l'exploration paléontologique des terrains ter- 
tiaires de la moyenne Belgique et pour les publications qui 
lui donnèrent la célébrité. 

En 1855, il faisait paraître un premier essai sur les fossiles 
d'Anvers. C'était la description de 56 espèces accompagnée 
de cinq planches. 

Puis, l'année suivante, il abordait les terrains oligocènes 
de Hoesselt et de Klein-Spauwen dans le Limbourg et en 
décrivait 105 espèces. Ce travail allait contribuer à nous 
conserver dans la série classique des terrains le type que 
nous y possédons et qui porte le nom de tongrien: 

Entretemps, en vrai naturaliste, Nyst ne négligeait pas la 
conchyliologie vivante. Il décrivit plusieurs formes, tant du 
pays que de PAmérique équatoriale où des explorateurs 
belges s'étaient rendus. Sa collection se développait du reste 
beaucoup. I] s'attachait à y représenter un genera complet, en 
même temps qu'il y accumulait toutes les espèces tertiaires 
qu'il pouvait se procurer. Que de combinaisons, que d'efforts 
elle nécessita pour atteindre à l'extension qu'elle avait 
acquise lorsqu'il la céda au Musée, à la fin de sa carrière ! 
Limité par de faibles ressources personnelles, qu'il devait 
avant tout consacrer à sa famille, il sut réunir et conserver 
les collections qu'il décrivait. Les collections comparatives 
lui arrivaient par des relations d'échanges avec des paléon- 
tologistes renommés des deux continents, car le pays ne 


(315 ) 


possédait pas de collections publiques d’histoire naturelle 
capables de l'aider. | 

Mais là n’était pas encore le grand obstacle. Les livres, la 
littérature scientifique, si coûteuse et si étendue, lui faisait 
défaut, et le pays ne lui offrait, également sous ce rapport, 
qu’une aide presque illusoire. Les grands ouvrages récents 
manquaient même dans les bibliothèques publiques. À force 
de persévérance et de sacrifices, Nyst se forma une biblio- 
thèque spéciale qui suffisait à ses besoins immédiats, à la 
fois par des achats se montant à une somme de plusieurs 
milliers de francs et par des échanges avec ses propres pu- 
blications. Dans la lourde mission où son amour de la science 
Ventrafnait, il était,abandonné à lui-même. 

Cependant, en 1839, une première sanction hautement 
encourageante lui arrivait. Henri Nyst, contrôleur de la ga- 
rantie, était appelé par ses pairs à devenir correspondant 
de l’Académie royale des sciences et des belles-lettres de 
Bruxelles. ll prenait place parmi les notabilités scientifiques 
du pays. | 

Vers la même époque, l'Académie mit au concours la 
question suivante : « Faire la description des coquilles et des 
polypiers tertiaires de la Belgique, et donner l'indication 
précise des localités et des systèmes de roches dans lesquels 
ils se trouvent. » 

Nyst, avons-nous dit, habitait alors Louvain. D'Omalius 
d'Halloy et Dumont firent la démarche de se rendre près de 
lui. L’eutrée en matière fut courte : « Vous allez répondre à 
la question, lui dirent-ils ex abrupto. Nous vous avions par- 
ticulièrement en vue, quand nous avons proposé à l’Académie 
de la mettre au concours, » 

Nyst était pris à l’improviste. L'idée de profiter de celle 


(316) 


occasion pour exposer, dans des circonstances éclatantes, 
le résultat de ses longues et persévérantes études, ne lui 
était pas venue. Sans les instances bienveillantes des deux 
illustres savants, il n’eùt pas même cru que la question fut 
à sa portée. Mais ces instances le décidèrent et il se mit im- 
médiatement au travail. 

En 1843, il envoyait son œuvre. Douze ans s'étaient écou- 
lés depuis qu'il avait abordé l'étude de la conchyliologie ter- 
tiaire ; il y avait apporté une persévérance et une activité 
qui ne s'étaient pas démenties un instant, et les maîtres de 
la Géologie belge s'étaient bien adressés. Le texte du mé- 
moire est de 675 pages in-4°, l'atlas compte 48 pl. de même 
format; 550 espèces de coquilles et 24 espèces ge radiaires y 
sont décrites, avec leur répartition dans les cinq étages 
qu'André Dumont distinguait alors dans notre terrain ter- 
tiaire. 

Les sables de Landen, de Bruxelles et de Laeken avaient 
fourni 181 espèces de la faune éocène ; les couches de 
Kleyn-Spauwen, d'Hoesselt, de Boom et du Bolderberg, 
5 espèces oligocènes; les sables du fort d'Hérentbals, des 
glacis d'Anvers, du Stuyvenberg et de Calloo, 216 espèces 
pliocènes. 

La « Description des coquilles et polypiers des terrains 
tertiaires de la Belgique » était appelée à rester la base de 
notre paléontologie tertiaire. Aussi reçut-elle les palmes aca- 
démiques. 

Nyst se remit ensuite au travail avec une nouvelle ardeur. 
Le siége de sa position administrative venait d’être transféré 
à Anvers, et il allait être à même d'explorer longuement les 
richesses des sables de la localité. Malheureusement ses 
occupations, qui lui laissaient à Louvain de nombreux loisirs, 





(317) 


devenaient ici plus laborieuses, et il ne pouvait plus guère 
employer que le dimanche à ses explorations; celles-ci 
purent se faire sur la plus grande échelle. Le creusement 
des bassins et l’établissement du nouveau système défensif 
de notre métropole commerciale se succédaient et mettaient 
au jour des richesses paléontologiques inouïes. On peut voir 
au Musée de Bruxelles les innombrables débris de ces faunes 
tertiaires, cétacés, poissons, coquilles, etc., que l’activité du 
vicomte du Bus de Ghysignies, alors directeur du Musée, 
sut y réunir (1). Nyst se spécialisait dans la recherche des 
coquilles et des radiaires, et était presque débordé par les 
matériaux qui apparaissaient à ses yeux. 

C’est à cette époque qu'a yant visité les briqueteries d'Ede- 
ghem qui pourvoyaient à une partie des travaux de fortifi- 
cation, il découvrit une faune de 152 espèces dont il établis- 
sait les relations avec la faune des faluns de la Touraine. 

Vers 1863, il fut appelé au bureau de Bruxelles. Ce fut le 
tour des dépôts des environs de la capitale qu’il explora avec 
Lehon et qui lui permirent de compléter la faune de l’éocène 
moyen. 

Par cette suite de recherches non interrompue dans des 
résidences variées, Nyst parvint à cataloguer le chiffre sur- 
prenant de 1,400 espèces tertiaires belges. C'est un exemple 


(4) On ne peut estimer à moins de 220 mètres cubes le volume 
des ossements de Getacés fossiles que M. du Bus a fait transporter 
au Musée. On en a extrait environ quinze mille, les mieux con- 
servés, qui garnissent à eux seuls une galerie de 70 mètres de 
longueur et sur lesquels portent en ce moment les travaux 
de M. P.-J. Van Beneden. Les autres ont été en partie placés dans 
des grillages contre les murs des vestibules du Musée, en attendant 
qu'il y ait lieu d'en faire la révision. 


27. 


( 318 ). 


digue de rester mémorable du pouvoir d'aptitudes bien pro- 
noncées et des services que la science peut en retirer. 

Dans le cours de ces explorations fructueuses, deux points 
de vue le préoccupaient. L'identification des espèces et leur 
répartition dans la série des dépôts. 

En 1853, André Dumont venait de terminer la grande 
œuvre géologique à laquelle il avait voué son existence. Il 
avait établi cinquante-trois termes stratigraphiques dans les 
terrains belges et tracé leurs limites sur la carte avec une 
précision que nous n’avons pu nous expliquer que récem- 
ment, quand les manuscrits du grand géologue purent être 
étudiés. Mais ses travaux étaient essentiellement de la pétro- 
graphie stratigraphique et la paléontologie n’y avait joué 
qu'un rôle secondaire. 

D'Omatius d’Halloy continuait simultanément la publica- 
tion de son Traité de géologie qui arrivait à sa sixième édi- 
tion. Avec son admirable perspicacité scientifique, il reconnut 
que ces termes stratigraphiques déterminés par Dumont ne 
pouvaient recevoir toute leur valeur qu’en les définissant 
par leurs fossiles, afin qu’ils pussent servir de points de 
comparaison avec les terrains étrangers. Il s'adressa dès lors 
aux paléontolugistes qui avaient étudié les fossiles de nos 
terrains, leur demanda des listes et les adjoignit, avec la 
loyauté qui le caractérisait, sous le nom même de leurs 
auteurs, à la partie de son ouvrage réservée à la géologie 
belge. Les bases de la paléontologie stratigraphique de la 
Belgique étaient ainsi constituées. Nyst lui fournit naturelle- 
ment les listes tertiaires et il indiqua dans chacun de nos 
grands horizons de cette époque une faune nombreuse. 

Ses listes, revisées par lui, reparurent dans les éditions de 
l’œuvre de D'Omalius qui se succédèrent en 1863 et en 1868. 


(319) 


L'identification des espèces qu'il s'appliquait à perfection- 
ner sans cesse, le mettait aux prises avec les difficultés ordi- 
paires du sujet que sa situation compliquait encore dans de 
grandes proportions. N’habitant pas un centre scientifique, 
loin des grandes collections et bibliothèques d'histoire natu- 
relle, ne possédant pas les ressources nécessaires pour voya- 
ger et profiter des moyens que les capitales étrangères offrent 
aux naturalistes, Nyst avait à établir la synonymie critique 
de ses innombrables formes tertiaires. Nous avons vu com- 
ment il sut parvenir partiellement à faire face à des circon- 
stances aussi défavorables. Il puisait dans le fruit de ses 
explorations et dans ses propres publications d’importants 
éléments d'échanges pour compléter ses collections et sa 
bibliothèque personnelle dans des limites fort insuffisantes 
sans doute, mais qui eurent cependant pour résultat de ne 
pas absolument arrêter son essor. Ses relations avec ses 
confrères, leur empressement à mettre à sa disposition les 
éléments qu’ils possédaient, les visites de spécialistes étran - 
gers, les grands ouvrages de paléontologie que les biblio- 
thèques du pays pouvaient arriver à posséder, lui vinrent 
encore en aide. | 

Comme les tendances de son esprit ne le portaient pas aux 
généralisations, il s’appliquait sans relâche à ces travaux 
pratiques et dirigea't patiemment ses études sédentaires vers 
un but parallèle aux travaux descriptifs. Il résolut de remé- 
dier au désordre qui règne dans la synonymie. A cet effet, il 
entreprit le rude labeur de dépouiller tous les ouvrages de 
conchyliologie vivante et fossile pour dresser un catalogue 
général des espèces et établir les doubles emplois multipliés 
qui compliquent cette partie de la science. Il opérait ce 
dépouillement sur des feuillets détachés qui ont atteint le 


( 320 ) 


chiffre d'environ cinquante mille. Cet immense ouvrage, bien 
qu'il ne soit pas terminé, est appelé à rendre les plus grands 
services à tous les conchyliologistes. Par la munificence du 
Gouvernement, il est maintenant la propriété du Musée de 
Bruxelles. 

L'Académie voulut reconnaître de tels services. Elle l'ap- 


pela successivement aux postes de membre effectif et de - 


directeur de la Classe des sciences. La Société géologique 
de Londres, à son tour, lui décerna le prix Wollaston. Il fut 
nommé chevalier de l’ordre de Léopold en 1870. 

Cet emploi laborieux des loisirs du modeste savant se pro- 
longea sans changement jusqu’en 1869. Alors survint dans 
sa carrière un incident qui lui permit de se consacrer 
exclusivement à ses travaux scientifiques. Le service de la 
garantie des matières d’or et d'argent fut supprimé. Nyst, 
mis en dispouibilité par cette mesure, était sur le point d'être 
nommé receveur des contributions. Heureusement une autre 
coïncidence se présenta. 

Le Gouvernement venait de décider la réorganisation du 
Musée royal d'histoire naturelle. 

Cette institution devait être mise en état de fournir aux 
naturalistes les ressources scientifiques nécessaires à leurs 
études et élait appelée à faire connaître, dans tous leurs 
détails, les productions naturelles de notre sol. Nyst, qui 
avait pendant toute sa carrière souffert de l'absence d'un tel 
établissement, vit avec bonheur sa constitution. Aussi, lorsque 
je lui proposai d'y diriger la création de la section de Conchy- 
liologie, n’hésita-t-il pas à accepter cette mission. 

Nous avons pu le suivre dans l’accomplissement de cette 
œuvre prolongée et pénible et nous ne pourrous perdre le 
souvenir du dévouementinfatigable qu'il y apporta. 


( 321 ) 


Dès 1875, il avait réuni et spécifié l’importante collection 
de conchyliologie vivante aujourd’hui installée dans les gale- 
ries du Musée; il avait de même réuni une immense collection 
de fossiles belges et étrangers et se livrait sans repos à leur 
étude. 

C'est alors qu'il entreprit, pour coopérer à la double 
destination du Musée, la révision de cette faune tertiaire 
dont il faisait l’objet de ses préoccupations depuis 40 ans. Il 
commença par la faune pliocène et en décrivit 260 espèces 


qui doivent être accompagnées d’un atlas volumineux dont il 


dirigea l'exécution. Cet ouvrage capital n'avait plus besoin 
que d’une simple révision pour être mis sous presse, quand 
un mal sans remède vint nous l'enlever au mois d'avril 1880. 

Sa dernière œuvre ne peut donc paraître que posthume 
dans les Annales du Musée. M. Béclard, secrétaire de la direc- 
tion de l'établissement, a pu, avec l’aide empressée de M. de 
Koninck, l'ami constant du savant regretté, achever de la 
mettre en état de publication et en a surveillé impression 
avec le plus grand soin. ’ 

En terminant cet aperçu sur la carrière de l'explorateur 
émérite dont les travaux laisseront dans la science belge une 
trace ineffaçable, pouvons-nous ne pas nous rappeler le 
caractère de l’homme privé, tout de bienveillance, d'aménité, 
de süreté dans les relations. À ces qualités de son esprit, se 
joignaient une modestie, parfois exagérée, que sa timidité 
portaitjusqu'à l'effacement. Nous qui avons vécu pendant près 
de douze ans au Musée dans son intimité et qui l’entourions 
d’une affection respectueuse, nous nous reporterons souvent 
vers l’œuvre féconde qu'il a créée et vers le souvenir des 
aimables relations d’un maître et d'un ami. 


Ép. Duponr. 


(322) 


LISTE DES OUVRAGES PUBLIÉS PAR M. NYST. 


Recherches sur les coquilles fossiles de la province d'Anvers. 
Bruxelles, 1835; in-8°, 5 pl. 

Recherches sur les coquilles fossiles de Hoesselt et de Kleyn- 
Spauwen (province de Limbourg). Gand, 1836; in-8°, 4 pl. 

Notice sur une nouvelle espèce de moule (Dreissena), trouvée à 
Anvers. (Bull. de l’Acad. roy, de Belg., tre série, t 11, 1836.) 

Notice sur un nouveau genre de coquilles (Triconocaelia) de la 
famille des Arcacées. ({bid.) 

Notice sur une cyrène etune cancellaire inédites. ({bid. t. V,1838). 

Nouvelles recherches sur les coquilles fossiles de la province d'An- 
vers. (lbid., t. VI, 1839.) 

Description de quelques fossiles du calcaire Jurassique de Tehua- 
can au Mexique. (/bid., t. VIT, 1840.) 

Notice sur deux coquilles mexicaines, appartenant aux genres 
Pupa et Helix. (Ibid.,t. VIII, 1841.) 

Additions à la faune conchyliologique des terrains tertiaires de la 
Belgique. (lbid., t, LX, 1848.) 

Description des coquilles et des polypiers fossiles des terrains ter- 
tiaires de la Belgique. (Vouv. Mém. de l’Acad. roy. de Belg., 
t. XVII, 1843.) 

Notice sur deux coquilles colombiennes du genre Bulime. (Bull. de 
l’Acad, roy. de Belg., 17° série, t. X. 1843.) 

Notice sur quelques Bulimes nouveaux ou peu connus. (Ibid, t. XIT, 
1846.) 

Tableau synoptique et synonymique des espèces vivantes et fos- 
siles de la famille des Arcacées, avec l'indication des dépôts dans 
lesquelles elles ont été recueillies. (Nouv. Mém. de l’Acad. roy. de 
Belg.,t. XXII, 1847.) 


( 323 ) 


Notice sur deux coquilles nouvelles du genre Crassatelle. (Bull. de 
l'Acad. roy. de Belg., 1re série, t. XIV, 1847.) 

Description succincte d’un nouveau mollusque marin des rives de 
PEscaut (Alderia Scaldiana.)(Ibid., t. XXII, 1855.) 

Notice sur une coquille du genre Cyrena, extraite du puits artésien 
d'Ostende. (Bull. Soc. Paléontologique de Belgique, vol. 1, 1858 
à 1859.) 

Nyst et Lehon. Description succincte de quelques nouvelles espèces 
animales et végétales fossiles des terrains tertiaires éocènes de 
Bruxelles. 1860; in-8°. 

Notice sur quelques recherches paléontologiques faites aux envi- 
rons d'Anvers. (Bull. de U Acad, roy. de Belg.,2° série, t. XI, 
1861.) 

Descriptions succinctes de dix espèces nouvelles de coquilles fos- 
siles du crag noir des environs d'Anvers, suivies d'une note sur 
un gisement à Échinodermes, Bryozoaires et Foraminiferes. 
(Ibid. t. XII, 1861.) 

Notice sur un nouveau gite de fossiles se rapportant aux espèces 
faluniennes du midi de l'Europe, découvert à Edeghem près 
d'Anvers. (lbid. t. XII. 1861.) 

Notice sur une nouvelle espèce de Pecten et observations sur les 
Pecten Duwelsii. (Jbid. t. XVIII, 1864.) 

Notice sur une coquille fossile dn système diestien, nouvelle pour 
la faune belge, appartenant au genre Modiola. (Ibid, t. ‚XIX, 
1865.) 

Sur les animaux inférieurs fossiles de la province d'Anvers. Dis- 
cours prononcé en séance publique de la classe des sciences, le 
16 décembre 1869. (/bid., t. XXIII, 1869.) 

Tableau synoptique et synonymique des espèces vivantes et fossi- 
les du genre Scalaria, décrites par les auteurs, avec l'indication 
des pays de provenance ainsi que des dépôts dans lesquels les 
espèces fossiles ont été recueillies. In 8°. (Ann. de la Soc, mala- 
cologique de Belgique, t. VI, 1871.) 

Description d’une huitre fossile nouvelle Ostrea podopsidea, Nyst, 


(324 ) 


et d'une Serpule fossile nouvelle S. Thtelensi. (Ibid, t. VL, 4874. ) 
Description de deux fossiles du terrain éocène de Belgique, Leda 
Cornetiet Arca Briarti, de la faune Paniselienne, et Cyprina 
Roffiaeni 'Lefevre), de la faune Laekenienne. (fbid.,t. VILI,1873.) 
Conchyliologie des terrains tertiaires de la Belgique. — Terrain 
pliocène scaldisien. (Ann. Musée roy. d'his. nat., t. TIL, 1881). 





( 525 ) 


LISTE 


SOCIÉTÉS, ÉTABLISSEMENTS ET RECUEILS PÉRIODIQUES, AVEC 
LESQUELS L'ACADÉMIE EST EN RELATION. 


La lettre A, placée à la suite du nom d’une société , etc., 
signifie que celle-ci reçoit toutes les publi- 
cations de l’Académie. 

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N F ° 
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» 


les Mémoires. 

le Compte rendu des séances 
de la Commission d'his- 
toire. 

les Chroniques publiées 
par cette Commission. 

les OEuvres des grands 
écrivains du pays. 

les Monuments de la litté- 
ralure flamande. 

la Biographie nationale. 


EUROPE. 


BELGIQUE. 


Anvers. .... Académie d'archéologie. BMFN. 

| Académie royale des beaux-arts. E. 
Archives communales. BC. 
Archives provinciales. M. 


Athénée royal. BM. 


28 


Anvers. .... 


Audenarde . . 
Bruges . ... 


Bruxelles. . 


( 326 ) 


Bibliothèque communale. BMCKEF. 

École normale de l'État (Hoboken). B. M (in-8°). 
Société de géographie. B. 

Société de médecine. B. 

Société de pharmacie. B. 

Vlaamsche School (de). B. 

Archives de l'État CKE. … 
Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. BMCKEF 
Société archéologique. CK. 

Bibliothèque communale. BMCKE. 
Bibliothèque communale. MCKE. 

Archives de l'Etat. BCKEF. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. RMCKEF. 
Séminaire de Bruges. CK. 

Société archéologique. C. 

Société d'émulation. BMCKFN. 


. Abeille (1). B. 


Académie royale de médecine. BMCF. 
Annales de médecine vétérinaire. B. 
Annales des travaux publics. BM. 

Annales d'oculistique. B. 

Archives générales du royaume. BMCKEF. 
Association belge de photographie. B. 
Athenaeum belge (l'). B. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque de Sa Majesté le Roi. A. 
Bibliothèque du comte de Flandre. BMCKEN. 
Bibliothèque royale. A. 

Bibliothèque royale : Section des manuscrits. BM. 
Bollandistes (les RR. PP.). BMCKFN. 
Chambre des Représentants. BMCKE. 
Commission centrale de statistique. BMCKF. 


Bruxelles... 


(327) 


Commission des échanges internationaux. A. 
Commission royale des monuments. BCE. 
Commissions royales d'art et d'archéologie. B. 
Conseil de perfectionnement de l'enseignement 

moyen. B. 

Cour d'appel. C. 

Cour de cassation. BMC. 

Cour de cassation (Parquet). BM. 

Cour des comptes. CK. 

Écho du Parlement belge (1). B. 

École de médecine vétérinaire. BM. 

École militaire. BMF. 

Étoile belge (1). B. 

Indépendance belge (l'). BMCF. 

Journal de Bruxelles. BC. 

Ministère des Affaires Étrangères. Biblioth. CKE. 
Ministère des Finances. Bibliothèque. BMCEF. 
Ministère de la Guerre : 

a) Bibliothèque. BMCKEF. 

b) Bibliothèque du Cabinet de M. le Ministre. C. 
Ministère de l'instruction publique. BMCKEF. 
Ministère de l'Intérieur : 

a) Bibliothèque centrale. BMCKEF. 

b) Biblioth. dela direction des beaux-arts. BMEF. 

c) Biblioth. de la direction des lettres et des 

sciences. B. 

d) Biblioth. de la direction de l'agriculture. B. 

e) Bibliothèque du Cabinet de M. le Ministre. E. 
Ministère de la Justice. Bibliothèque. BMCKEF. 
Ministère des Travaux publics. Biblioth. BMCK. 
Moniteur belge. BMF. 

Moniteur industriel belge. B. M (in-8°). 
Musée de l’industrie. B. 
Musée royal d'antiquités. E. 


Bruxelles .. 


Charleroi. .. 


Chimay . ... 
Courtrai. . .. 
Damme 

Eccloo...,.. 


Enghien. ... 


Furnes. . ... 
Gand ..... 


. Musée royal de peinture. BMF. 


( 338 ) 


Musée royal d'histoire naturelle. BM. 
Observatoire royal. BMCKEF. 

Presse médicale belge (la). B. 

Sénat. BMCKE. 

Société belge de géographie. B. 

Société belge de microscopie. B. 

Société des sciences médicales et naturelles. BM. 
Société entomologique. B. 

Société malacologique. B. 

Société royale de botanique. BM. 

Société royale de médecine publique de Belgique. B. 
Société royale de numismatique. B. 

Société royale de pharmacie. B. 

Société royale « de Wijngaard. » F. 

Tribunal de {re instance. BM. 

Université libre. BMCKEF. 

Bibliothèque communale, E. 

Société paléontologique et archéologique. CKE. 
Bibliothèque communale. CKE. 

Bibliothèque communale. MGKE. 


. Bibliothèque communale. F. 


Bibliothèque communale. FE. 

Cercle archéologique. B. 

Bibliothèque communale. CKE. 
Archives de l’État. BMCKEF. 

Athénée royal. BM. 

Cour d'appel. MC. 

Messager des sciences historiques. R. 
Revue de l'Instruction publique. B. 
Séminaire. CK. | 
Société de médecine, B. | 
Société d'horticulture. BM. 

Sociéte royale des beaux-arts et de littérature. BMFN. 


( 329 ) 


Willems-Fonds. BN. 

. Institut agricole de l'État. BM. 

Archives de l'État. CKE. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. BMCKEF. 

Société des mélophiles. B. 

. Archives de l'État. CKE. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. B. 

Cour d'appel. C. 

École normale des humanités. BMF. | 

École normale primaire d'institutrices, de l'État : 
Section normale moyenne. B. 

Écho vétérinaire {l'). B. 

Institut archéologique. BEN. 

Scalpel (le). B. 

Séminaire. CK. 

Société d'émulation. BMN. 

Société des étudiants libéraux, à l'Université. B. 

Société géologique de Belgique. BM. 

Société médico-chirurgicale. B. 

Société royale des sciences. BM. 

Université. BMCKEF. 

Bibliothèque communale. B. 

École normale de l'État. BMCKEF. 

. Bibliothèque communale. E. 

. Bibliothèque communale, E. 

Société littéraire. BFN. 

Université catholique. BMCKEF. 

. Bibliothèque communale. BMCKEF. 

Grand Séminaire. BMCKE. 

Archives de l'État. BMCKE. 

Athénée royal. BM. 


28. 


Nieuport .. 
Nivelles .... 


Ostende... 
Saint-Nicolas. 


Saint- Trond . 


Termonde. . 
Tirlemont. . 
Tongres .... 
Tournai... 


Verviers. ... 


Altenbourg. . 
Bamberg . . . 
Berlin. .... 





( 330 ) 


Ribliothèque communale. BMCKEF. 
Cercle archéologique. BC. 

École normale. E. 

Société des sciences, arts et lettres. BMCFN. 
Archives de l'État. CKEF. 

Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. BMCKEF. 
Séminaire. CK. 

Société archéologique. BMCKFN. 


. Bibliothèque communale. E. 


École normale de l'État. BMCKEF. 
Société archéologique. E. 


. Bibliothèque communale. BMCKE. 


Bibliothèque communale. E. 

Cercle archéologique du pays de Waes. BCKEFN. 
Bibliothèque communale. BF. 

Séminaire. F. 


. Bibliothèque communale. BMCKE. 
. Bibliothèque communale. CKE. 


Société scientifique et littéraire. BCKF\N. 


. Archives de l'État. BMCKEF. 


Athénée royal. BM. 

Bibliothèque communale. BMCKEF. 
Séminaire. CK. 

Société historique et littéraire. BCKFN. 
Bibliothèque communale. BMCKE. 
Bibliothèque communale. BMCKEF. 
Société archéologique et littéraire. C. 


ALLHMAGNE. 


Naturforschende Gesellschaft des Osterlandes. B. 
Naturforschende Gesellschaft. B. 
Akademie der Wissenschaften. BMKFN. 


Berlin . ... 


( 551 ) 


. Archaeologische Gesellschaft. B. 

Königliche Bibliothek. MF. 

Berliner Gesellschaft für Anthropologie, Ethnologie 
und Urgeschichte. B. 

Deutsche chemische Gesellschaft. B. 

Deutsche geologische Gesellschaft. B. 

Gesellschaft fur Erdkunde. B. 

Gesellschaft naturforschender Freunde. B. 

Légation belge. K. 

Physikalische Gesellschaft. B. 

Physiologische Gesellschaft, B. 

Sternwarte. B. 

Universität. K. 

Naturhistorischer Verein der preussischen Rhein- 
lande und Westphalens. B. 

Rhenisches Museum. K. 

Universität. BMKF. 

Verein von Alterthumsfreunden im Rheinlande. B. 


Bréme. . ... Naturwissenschaftlicher Verein. B. 


Breslau . .. 


Brunswich . 
Carlsruhe. . 


. Gesellschaft für vaterländische Cultur. BMF. 


Verein für Geschichte und Alterthum Schlesiens. B. 


. Verein für Naturwissenschaft, B. 
. Archives du Grand-Duché de Bade. CK. 


Naturwissenschaftlicher Verein. B. 


Gassel. . .. . Verein für Naturkunde. B. 
Golinar. .. . . Société d'histoire naturelle. B. 
Danzig. .. . . Naturforschende Gesellschaft, BM. 
Darmstadt. . . Bibliothek. C. 


Dresde. ... 


Därkheim . . 
Erlangen . . 


Verein für Erdkunde. B. 


. Küuigliche Bibliothek. CK. 


Gesellschaft für Natur- und Heilkunde. B. 

Verein für Erdkunde. B. 
. Naturwissenschaftlicher Verein der Rheinpfalz. B. 
. Physikalisch-medizinische Societät. BM. 





(332 ) 


Francfort s/M. Neue zoologische Gesellschaft. B. 

Physikalischer Verein. BMF. 

Senckenbergische naturforschende Gesellschaft. BM - 
Fribourg en Br. Naturforschende Gesellschaft. B. 


Universität. K. 
Fulda ..... Verein für Naturkunde. B. 
Giessen . . . . Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heil- 
kunde. B. 


Universität. K, 
Görlitz. . . . . Oberlausitzische Gesellschaft der Wissenschaf- 
ten. K. 
Gotha ..... Bibliothek. CK. 
Geographische Anstalt von J. Perthes. BM, 
Göttingue . . . Gesellschaft der Wissenschaften. BMKF. 
Sternwarte. B. 
Universität. K. 
Halle. ..... Leopoldino- Carolinische deutsche Akademie der 
Naturforscher. BMF. 
Naturwissenschaftlicher Verein für Sachsen und 
Thüringen. BMF. 
Verein für Erdkunde zu Halle a/ Saule. B. 
Universität. K, 
Hambourg. . . Bibliothek. F. 
Naturwissenschaftlicher Verein. BM. 
Hanau. . ... Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Natur- 
kunde. B. 
Hanovre. . . . Historischer Verein für Niedersachsen. CG. 
Heidelberg. . . Naturhistorisch-medizinischer Verein. B, 


Universität. BMCKF. 

léna...... Medizinisch-naturwissenschaftliche Gesellschaft. B. 
Universität. K. 

Kiel...... Gesellschaft für die Geschichte der Herzogthümer 


Schleswig , Holstein und Lauenburg. B. 
Universität. B. 


Königsberg . . 


Leipzig . ... 


Leisnig.. . .. 
Marbourg... 


Munich ... 


Neisse.... 
Nuremberg . . 
Ratisbonne . . 


Stettin. ... 
Strasbourg . . 
Stuttgart. ... 
Thorn . ... 


Ulm ..... 


Wiesbaden . 
Wurzbourg. . 


( 338) 


Physikalisch-ökonomische Gesellschaft. BM. 

Universität. MCK. 

Archiv der Mathematik und Physik. B. 

Astronomische Gesellschaft. BM. 

Beiblätter zu den Annalen der Physik und Chemie. B. 

Gesellschaft der Wissenschaften. BMF. 

Universität. K. 

Zoologischer Anzeiger. B 

Geschichts- und Alterthums-Verein. B. 

Universität. BM. 

Académie des lettres, sciences, arts et agricul- 
ture. BM. 


. Akademie der Wissenschaften. BMKFN. 


Königl. Hof- und Staats-Bibliothek. BMC. 

Sternwarte. B. 

Universität. K. 

Die Philomathie. B. 

Germanisches Nationalmuseum. BMCF. 

Bayerische botanische Gesellschaft. BMF. 

Zoologisch-mineralogischer Verein. B. 

Entomologischer Verein. BM. 

Kaiserl. Universitäts- und Landesbibliothek. BM. 

Königliche Bibliothek. BMCKF. 

Verein für vaterländische Naturkunde in Württem- 
berg. B. 

Coppernicus-Verein f, Wissenschaft u. Kunst. B. 


. Universität. BMK. 


Verein für Kunst und Alterthum in Ulm und Ober- 
schwaben. B. 


. Verein für Naturkunde. B. 


Historischer Verein von Unterfranken und Aschaf- 
fenburg. C. 

Physikalisch-medizinische Gesellschaft. B. 

Universität. K. 


Brunn. .... 
Budapest. .. 


Cracovie . . 


Inspruck .. 
Klagenfurt . . 
Kolosvar .. 


(334 ) 
AUTRICHS-HONCGRIE. 


Naturforschender Verein. B. 

Magyar tudományos Akademia. BM. 
Bureau de statistique. B. 

Institut royal hongrois de géologie. BM. 
Universität. BMF. 


. Académie des sciences. BM. 


Historischer Verein für Steiermark. B. 
Naturwissenschaftlicher Verein fur Steiermark. B. 
Universität. BMF. 


. Ferdinandeum für Tjrol und Vorarlberg. BMF. 
Naturhistorisches Landes-Museum von Kärnten. B. 
. Museum Egylet. B. 


Lemberg (Leopol) Institut Ossolinski. BM. 


Prague... 


Presbourg. . . 
Trieste. .... 
Vienne.... 


Copenhague. . 


. Böhmische Gesellschaft der Wissenschaften. BMF. 


Société mathématique. B. 

Sternwarte. B. 

Verein für Natur- und Heilkunde. B. 
Società adriatica di scienze naturali. B. 


. Akademie der Wissenschaften. BMCGEN. 


Anthropologische Gesellschaft. B. 

Central-Anstalt für Meteorologie und Erdmagne- 
tismus. B. 

Geographische Gesellschaft. B. 

Geologische Reichsanstalt. BM. 

Ministerium für Cultur und Unterricht. CK. 

Sternwarte. B. 

Universität. K. 

Zoologisch-botanische Gesellschaft. B. 


DANEMARK. 


Det kongelige danske Videnskabernes Selskab. 
BMKFN. 


(535 ) 


Copenhague. . Institut météorologique danois. B. 
Société royale des antiquaires du Nord. BF. 


ESPAGNE. 


Madrid .... Academia de bellas artes de San Fernando. B. 
Academia de ciencias. BMN, 
Academia de ciencias morales y politicas. B. 
Academia de la historia. BMCKFN. 
Academia de jurisprudencia y legislacion. B. 
Sociedad geogräphica. B. 

San-Fernando. Instituto y Observatorio de marina. B. 


FRANCE. 


Abbeville . . . Société d'émulation. B. 
Amiens .... Bibliothèque de la ville. K. 
Société des antiquaires de Picardie. BMFN. 
Société industrielle. B. 
Société linnéenne du Nord de la France. B. 
Angers . ... Académie des sciences et belles-lettres. (Ci-devant, 
Société académique de Maine et-Loire.) B. 
Société industrielle et agricole. BM. 
Apt. .. . . . . Société littéraire, scientifique et artistique. B. 
Arras , . .. . Académie. B. 
Commission départementale des monuments histo- 
riques et antiquités du Pas-de-Calais. B. 
Besançon . . . Académie des sciences, belles-lettres et arts. B. 
Société d'émulation du Doubs. BM. , 
Bordeaux. . . Académie des sciences, belles-lettres et arts. B. 
Société des sciences physiques et naturelles. BM. 
Société linnéenne. BM. 
Boulogne s/M. Bibliothèque de la ville. K. 
Caen. .. ... Académie nationale des sciences, arts et belles- 
lettres. B. 


Cambrai . . 
Chdlon s/S.. . 
Chambéry. . . 
Cherbourg. . 


Dunkerque . . 


Le Havre... 


Limoges. . .. 


Lyon. . ... 


Marseille . .. 
Montpellier . 
Nancy..... 


( 356 ) 


. Société linnéenne de Normandie. B. 
. Société d'émulation. BMFN. 


Société d'histoire et d'archéologie. CK. 
Société savoisienne d'histoire et d'archéologie. B. 


. Société des sciences naturelles. B. 


Académie des sciences, arts et belles-lettres. BM. 

Archives générales du département de la Côte- 
d'Or. B. 

Bibliothèque de la ville. K. 

Société d'agriculture, de sciences et d'arts. BMCKFN. 

Société pour l'encouragement des sciences, des 
lettres et des arts. BF. 


. Société d'études diverses. B. 


Archives générales du département du Nord.BMCK. 

Bulletin scientifique, du département du Nord. B: 

Société des architectes du département du Nord. B. 

Société des sciences, de l'agriculture et des arts. 
BMFN. 

Société géologique du Nord. B. 

Société archéologique et historique du Limou- 
sin. B. 


. Académie des sciences, belies-lettres et arts. B. 


Musée Guimet. B. 

Société académique d'architecture. B. 

Société d'agriculture, histoire naturelle et arts 
utiles. BM. 

Société de géographie. B. 

Société linnéenne. B. 

Société scientifique industrielle. B. 


. Académie des sciences et lettres. BM. 


Académie de Stanislas. BM. 

Société des sciences. BM. 

Académie nationale de médecine. BM. 
Académie poétique de France (Annuaire). 





Paris. … 


(337) 


. Archives nationales. CK. 


Bibliothèque de l’Arsenal. K. 

Bibliothèque de la Sorbonne. K. 

Bibliothèque Mazarine. K. 

Bibliothèque nationale. MK. 

Bibliothèque Sainte-Geneviève. K, 

Comité des Travaux historiques institué près le 
Département de l'instruction publique. K. 

Département des manuscrits de la Bibliothèque 
nationale. K. 

École des chartes. K. 

École normale supérieure. BM. 

École polytechnique. BM. 

Institut de France. BMCKFN. 

Journal de l'Agriculture. B. 

Journal des savants. CK. 

Lumière électrique (la). B. 

Ministère des Affaires étrangères. K. 

Ministère de la Guerre. K 

Ministère de Instruction publique et des cultes. 
GK. 

Mondes (les). B. 

Muséum d'histoire naturelle. BM. 

Nature (la). B. 

Progrès médical (le). B. 

Revue britannique. BM. | 

Revue des questions historiques. B. 

Revue internationale des Sciences. B. 

Revue scientifique et Revue politique et litté- 
raire. BM. 

Semaine des constructeurs (la). B. 

Société nationale d'agriculture de France. B. 

Société d'anthropologie. B. 

Société nationale des antiquaires. BF. 


29 


(338 ) 


Paris ..... Société de biologie. B. 
Société des études historiques, B. 
Société de l'histoire de France. BCFNK. 
Société de géographie. B. 
© Société géologique de France. BM. 
Société mathématique. B. 
Société météorologique de France. B. 
Société philomatique. B. 
Société zoologique de France. B. 
Rouen... . . Académie des sciences , belles-lettres et arts. B. 
Société d'émulation de la Seine inférieure. B. 
Société des amis des sciences naturelles. B. 
Saint-Omer. . Société des antiquaires de la Morinie. BKF. 
Soissons. . . . Société archéologique, historique et scientifique. B. 
Solesmes. . . . Bibliothèque de l'abbaye. MCK. 
Toulouse. … . Académie de législation. B. 
Société archéologique du midi de la France. B. 
Société d'histoire naturelle. B. 
Valenciennes . Société d'agriculture, sciences et arts. BMCF. 








MRTAGNE ET 





ANDE, 


Cambridge. . „ Philosophical Society. BMF. 
Dublin. . .. . Royal Dublin Society. B. 
Royal Irish Academy. BMFN. 
Royal geological Society of Ireland. B. 
Édimbourg... Botanical Society. B. 
Geological Society. B. 
Rogal physical Society. B. 
Royal Society. BMFN. 
ow, .  . Geological Society. B. 
Philosophical Society. B. 
Literary and philosophical Society. B. 
+ Anthropological Institute. BM. 
Chemical Society. B. 





( 359 ) 


Londres. . . . Entomological Society. BM. 
Geological Record of Literature. B. 
Geological Society. BM, 
Institute of Civil Engineers. BM. 
Institution of mechanical, Engineers. B 
Institute of royal british Architects. B. 
Iron. B. 
Linnean Society. BM. 
Mathematical Society. B. 
Meteorological Society. B. 
Microscopical Society. B. 
Museum of Practical Geology. BM. 
Nature. B. | 
Numismatic Society. B. 
Public Record Office. KE. 
Royal asiatic Society. BMF. 
Royal astronomical Society. BM. 
Royal geographical Society. BM. 
Royal Greenwich Observatory. B. 
Royal historical Society of Great-Britain. B. 
Royal Institution of Great Britain. BM. 
Royal Society. BMFN. 
Royal Society of Antiquaries. BMKF. 
Royal statistical Society. B. 
Zoological Society. BM. _ 
Manchester . . Philosophical and Literary Society. BMF. 
Oxford. . .. . Radcliffe Observatory. B. 


GRÈCE. 


Athènes . .. . Bibliothèque royale. K. 
Chambre des députés. BM. 
Société littéraire « Le Parnasse. » B. 


(540 ) 


ITALIE. | 


Arezzo. .... Accademia aretina di scienze, lettere ed arti. B. 
Bologne. . . . . Accademia delle scienze dell’ Istituto. BMF. 


Brescia, .... Ateneo. B. 

Florence... . Accademia economico-agraria dei Georgofili. BM. 
Bibl. nazionale (R. Istituto di studi superiori). B. 
Museo di fisica e storia naturale. BMF. 
Rivista scientifico-industriale. B. 
Società entomologica italiana. B. 

Mantoue .. . . Accademia Virgiliana. B. 

Milan. ..... Accademia fisio- medico-statistica. B. 
Istituto lombardo di scienze e lettere. BM. 
Società crittogamologica italiana. B. 
Società italiana di scienze naturali. BM. 


Modène. .... Accademia di scienze, lettere ed arti. BM. 
Società dei naturalisti. B. 
Naples... .. Società Reale. BMEN. 


Padoue . ... Società veneto-trentino di scienze naturali. B. | 
Palerme. . . . Accademia di scienze lettere ed arti. BM. 
Società di scienze naturali ed economiche. B. 


Pesaro. .... Accademia agraria. B. 
Pise ...... Scuola normale superiore. B. 

Società toscana di scienze naturali. B. 
Rome. ..... Accademia dei Lincei. BMN. 


Accademia Pontificia dé Nuovi Lincei. BM. 

Bibliothèque du Vatican. K. 

Bullettino del Vulcanismo italiano. B. 

Comitato geologico d'Italia. B. | 
Società italiana delle scienze (dite des XL). BM. 


Turin ..... Accademia Reale delle scienze. BMFN. | 

Deputazione sovra gli studi di storia patria. K. | 
Venise. . ... Istituto veneto di scienze, lettere ed arti. BMF. | 
Vérone..... Accademia d'agricoltura, commercio ed arti. B. | 


Vicence... . . Accademia olimpica. B. 


nm 


Amsterdam. . 


Bois-le-Duc . 
Harlem..... 


La Haye... 


Leeuwarden. 


Luxembourg. . 


Maestricht. . 


Utrecht, .... 


Lisbonne. . .. 


( 341 ) 


PAYS-BAS ET LUXEMBOURG. 


Athénée illustre. N. 
Konink!. Akademie van Wetenschappen. BMCKFN. 
Zoolog. Genootschap « Natura Artis magistra. »BM. 


. Genootschap van Kunsten en Wetenschapp. BMKF. 


Hollandsche Maatschappij der Wetenschapp. BMF. 
Koninklijke bibliotheek. A. 
Teyler museum. RM. 


. Entomologische Vereeniging. B. 


Instituut voor de Taai- Land- en Volkenkunde van 
Nederlandsch Indië. B. 


. Friesch Genootschap van Geschied- Oudheid- en 


Taalkunde. F. 
Maatschappij der Nederlandsche Letterkunde. BF 
Nederlandsche dierkundige vereeniging. B. 
Observatorium. B. 
Universiteit. BMKF. 
Institut royal grand-ducal: a. Section histo- 
rique. BMCKN. b. Section des Sciences. BM. 


. Société historique et archéologique. BC. 
Middelbourg. . 
Rotterdam... 


Zeeuwsch Genootschap van Wetenschappen. BF. 

Bataafsch Genootschap der proefondervindelijke 
Wijsbegeerte. BMF. 

Genootschap van Kunsten en Wetenschappen. BMF 

Historisch Genootschap. BGKFN. 

Universiteit, K. 


PORTUGAL. 


Academia real das sciencias. BMKFN. 


*  Observatorio do Infante don Luiz. B. 


29. 


Poulkova . .. 


S!-Pétersbourg. 


Tiflis. ..... 


Christiania .. 
Gothembourg . 


Stockholm. .. 


Trondhjem . . 


Upsal. . .... 


(542) 


Dorpater Naturforscher Gesellschaft. B. 
Universität. BM. 


. Société finlandaise des sciences. BM. 


Societas pro fauna et flora Fennica. B. 


. Université. BM. 


Kurländ. Gesellschaft für Literatur und Kunst. B. 


. Musées public et Roumiantzov. BM. 


Société impériale d'agriculture. B. 

Société impériale des amis d'histoire naturelle. BM. 
Société impériale des naturalistes. BM. 

Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie. B. 
Observatoire impérial. B. 

Académie impériale des sciences. BMFN. 
Bibliothèque impériale. BM. 

Commission impériale archéologique. BM. 

Jardin impérial de botanique. B. 

Observatoire physique central. B. 

Société de chimie. B. 

Société impériale russe de géographie. BM. 
Université impériale. BM. 

Administration des mines du Caucase. B. 


SUÈDE ET NORWÉGE, 


Kongelige Frederiks-Universitet. BMF. 
Vetenskaps och Vitterhets Samhället. B. 
Université. BM. 

Bureau géologique de la Suède. B. 
Entomologisk Tidskrift, B. 

Nordiskt medicinskt Arkiv. B. 
Vetenskaps Akademien. RMFN. 
Vitterhets, Historie och Antiqvitets Akademien.BMF, 
Norske Videnskabers Selskabet. B, 
Societas regia scientiarum. BM, 
Université. B, 


Goire.. . e « … + 


Lausanne ... 


Neuchâtel... 
St-Gall..... 


Zurich. .... 


Buenos-Ayres. 


Cordova. ... 


( 345 ) 


Naturforschende Gesellschaft. B. 

Bibliothèque Fédérale. KE. 

Bibliothèque publique. K. 

Société helvétique des sciences naturelles. BM 
Naturforschende Gesellschaft Graubündens. B. 
Bibliothèque publique. CK. 

Institut national génevois. BMN. 

Société de géographie. B. 

Société de physique et d'histoire naturelle. BM. 
Société d'histoire de la Suisse romande. BF. 
Société vaudoise des sciences naturelles. BM. 
Société des sciences naturelles. B. 
Bibliothèque de l'Abbaye. K. 
Naturwissenschaftliche Gesellschaft. B. 
Naturforschende Gesellschaft. B. 





AMEÉERIQUE. 


ARGENTINE (CONFÉDÉRATION). 


Museo püblico. BM. 
Sociedad cientifica Argentina. B. 
Academia nacional de ciencias exactas. B 


BRÉSIL. 


Rio-de-Janeiro. Bibliothèque nationale. K. 


Gouvernement brésilien. K. 

Instituto historico, geographico e ethnographier 
BM. 

Museu nacional. B. 


Montréal. . .. 
Toronto... .. 


Santiago. ... 


Baltimore .. 
Boston .... 


Cambridge 


Columbus . .. 
lowa-City ... 
Jefferson... 
New-llaven .. 


New-York ... 


Philadelphie . 


Saint-Louis . 


(344) 


CANADA. 


Natural history Society. B. 
Canadian Institute. B. 


CHILI. 


Universidad de Chile. BM. 


ÉTATS-UNIS. 


Albany Institute. B. 
New-York State Library. BMF. 


. John Hopkins Uuiversity. BM. 


American Academy of arts and sciences, BMF. 
Natural history Society. BM. 


. . Harvard College Observatory. BM. 


Museum of comparative zoölogy. BM. 

Board of agriculture of the State of Ohio. B. 

University. B. 

Missouri geological Survey. B. 

Connecticut Academy of sciences. BM. 

American Journal of sciences and arts. BM. 

American geographical and statistical Society. B. 

New-York Academy of sciences (ci-devant : Lyceum 
of natural history). B. 

Academy of natural sciences. BM. 

American philosophical Society. BMF. 

Franklin Institute. B. 

Historical Society. BMGKFN. 

Penn monthly. B. 

Academy of sciences. B. 

University. KF. 

Essex Institute. B. 


Peabody Academy of science. BM. 


San Francisco. 


Washington. . 


Garácas. ... 


(345 ) 

California Academy of sciences. B. 

Department of Agriculture. B. 

Geological and geographical Survey of the terri- 
tories. BM. 

Smithsonian Institution. BMF. 

United States naval Observatory. B. 

War Departement; Office of the surgean general, 
U. S. army; Medical museum; Office of the 
chief signal officer. B. 


MEXIQUE. 


Revista cientifica mexicana. B. 
Sociedad de geografia y estadistica. BM. 
Sociedad mexicana de historia natural. B. 


VÉNÉEURLA. 


Sociedad de ciencias fisicas y naturales. B 





AFRIQUE. 


ALGÉRIE, 


Bône..... . Académie d'Hippone. B. 


Alexandrie.. 


ÉGYPTE, 


Institut égyptien. BME. 


Le Caire . . . Société khédiviale de géographie. B. 


Port-Louis... 


ILE MAURICE, 


Royal Society of arts and sciences. B. 





(346 ) 


ASIE. 


EEDK ANGLAISE. 


Calcutta. .. . Asiatic Society of Bengal. BM. 
Geological Survey of India. BM, 


Yokohama... 


Melbourne. .. 


Sydney... .. 


Batavia . ... 


Wellington. . 


Meteorologica! department of the Government of 
India (ci-devant Meteorological Committee). B. 


SAPON. 
Deutsche Gesellschaft für Natur- und Volkerkunde 
Ost-Asiens. B. 


OCÉANIE. 


AUSTRÄÂLIB, 


Observatoire. B. 

Public Library. BMCKN. 

Royal Society. B. 

R. Society of New South Wales. B. 


INDES NÉERLANDAISES. 


Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Weten- 
schappen. BMF. 

Observatorium. B. 

Natuurkundige Vereeniging. BMF. 


NOUVELLE-ZÉLANDE, 
New Zealand institute. B. 





CAISSE CENTRALE DES ARTISTES BELGES. 


EXPOSÉ 


DE L'ADMINISTRATION PENDANT L'ANNÉE 1880, PAR 
» 
M. ÉDOUARD FÉTIS, SECRÉTAIRE. 


La Caisse centrale compte trente années d'existence; elle 
possède un capital de 254,000 francs. Nous osons dire que 
ce résultat dépasse les espérances qu'ont pu concevoir origi- 
nairement ses fondateurs. Il reste encore beaucoup à faire 
pour mettre l'institution à même de rendre, en de telles 
circonstances qui peuvent survenir, les services en vue des- 


( 348 ) 


quels elle a été créée; mais il est permis de la considérer, 
dès à présent, comme assise sur une base solide. 


Le nombre restreint des adhérents à la Caisse a été, à 
différentes reprises, reproché au Comité directeur, comme 
s’il dépendait de lui d'élever le chiffre des associés. Nous 
nous étonnons nous-mêmes , et plus que personne, qu’aussi 
peu d'artistes aient compris les avantages qu’ils pouvaient, 
dans des éventualités qu'il est toujours sage de prévoir, 
retirer de leur affiliation à la Caisse centrale ; mais si quel- 
qu’un est à blâmer en cela, ce n'est pas nous, ce sont eux; 
une publicité suffisante est donnée aux documents qui font 
connaître la marche progressive de l'institution et sa situa- 
tion financière. Ceux qui négljgent d'assurer à leur famille 
le bénéfice des droits conférés aux participants de la Caisse 
“ont gravement tort : mais nous n’ayons aucun moyen de les 
contraindre à faire preuve de plus de prévoyance. 


Is ont tort aussi ceux qui, assurés de n’avoir rien à de- 
mander à la Caisse, ni pour eux ni pour leur famille, s’abs- 
tiennent de faire partie de notre Association. 1] est un avan- 
tage que celle-ci leur assure et qui n’est pas à dédaigner : 
c’est de contribuer à la prospérité d’une institution ayant 
pour objet de venir en aide aux familles de leurs confrères 
peu favorisés de la fortune. 


(549 ) 


Ceux-là nous entendons les contraindre à être des nôtres; 
à cette fin nous avons fait imprimer des bulletins de sou- 
scriplion dont tous les membres de la Classe des Beaux-Arts 
recevront des exemplaires joints au dernier exposé de la 
situation de la Caisse, avec prière de faire une propagande 
active en faveur de l'institution. Ce n’est pas seulement aux 
artistes que nous nous adresserons ; c'est aussi aux amateurs 
riches, dont beaucoup ignorent l'existence de notre Société 
et qui s’associeront volontiers à une bonne œuvre. On ne 
fait jamais vainement appel, chez nous, aux sentiments 
généreux. Nous avons la conviction que la propagande à 
laquelle nous vous convions ici aura, si vous voulez bien 
nous aider, pour effet de grossir considérablement notre liste 
de membres protecteurs. , 


La Commission directrice de l'Exposition historique de 
l'Art belge, organisée à l'occasion des fêtes nationales de 
1880, a prélevé sur les recettes une somme de 2,000 francs, 
qu'avec l'autorisation de M. le Ministre de l'Intérieur elle a 
versé dans la Caisse centrale, Nous remplissons un devoir 
bien agréable en adressant les publics témoignages de notre 
gratitude à la Commission qui a pris l'initiative de cette 
mesure généreuse et au Ministre qui lui a donné son appro- 
bation. 


Nous avons reçu de la Société pour l’encouragement des 
30 


(350 ) 
beaux-arts d'Anvers une somme de 618 francs à l’occasion 
de son exposition de 1879, et de la Société pour l’encou- 
ragement des beaux-arts de Gand une somme de 1,000 francs 
à l’occasion de son exposition de 1880. Grâces soient rendues 
à ces deux institutions pour des libéralités qui leur donnent 
de nouveaux droits à notre reconnaissance. 





(351) 


État général 


DES RECETTES ET DES DÉPENSES EN 1880, DRESSÉ EN CONFORMITÉ 
DE L'ARTICLE 13 DU RÈGLEMENT, PAR M. ALVIN , TRÉSORIER. 


mennen mem 


D. — RECETTES. 


1. Encaisse au 31 décembre 1879 . . . . . .fr. 149 22 
2. Cotisations des membres associés et protecteurs (1). 1,246 » 
3. Expositions (3) . . . . . . . . . . . . 1,618 » 
4. Intérêts des fonds placés . . . . . . . . . 11,193 75 
5. Remboursement (3). . . . . . . . . . . 500 » 


Torar. . . . .fr. 14,706 97 


u. — DÉPENSES. 


4. Frais d'administration. . . . .fr. 379 60 
2. Pensions annuelles à des veuves d’ar- 

tistes. . . . . . . . . . . 3,000 » 
3. Secours temporaires . . 300 » 


4. Achat de rentes à 4 1/2 p. 0/0 ©. . + 9,640 55 
— 13,320 15 


Encaisse au 31 décembre 1880. . . . . . 4,386 82 


Éaar à la recette. . . . .fr. 14,706 97 


(1) Dans ce chiffre de 1,246 francs est comprise une somme de 168 francs pro- 
venant des eotisations arriérées de 1879. 

(2) Cette somme se compose de 618 franes provenant de l'Exposition des beaux- 
arts d'Anvers en 1879 et de 4,00) francs provenant de celle de Gand en 4880: 

(3) Une obligation de 500 francs, appartenant à la Caisse des artistes, est sortie 
lors du tirage d'octobre 1880. Elle a été remboursée au pair et immédiatement 
remployée. 

(4) Y compris l'achat d’une obligation de 500 francs destinée à remplacer celle 
qui était remboursée. 


( 332 ) 


L'avoir de l'Association, au 1er janvier 1881, s'élevait à la 
somme de fr. 255,886 82 c. 

Les capitaux placés à 4 1/, p. c., 254,500 francs. 

Ce qui représente un revenu annuel de fr. 12,872 50 ct. 

Le capital s’est augmenté, dans le courant de l'année, 
d'une somme de fr. 9,737 60 c°. 

La progression des intérêts a été de fr. 438 16 cs. 


(335 ) 


COMPOSITION DES COMITÉS, 


(Janvier 1882.) 


COMITÉ CENTRAL (1). 


Bureau de la classe des beaux-arts. 


MM.N.....,.., directeur; 
Féris, vice-directeur (secrétaire du comité); 
Liacne, secrétaire perpétuel, 


Membres délégués de la classe. 


MM. L. ALVIN, trésorier du comité; 
J. FRANCK ; 
L. GALLAIT ; 
G. GEEFS; 
À. ROBERT. 


Sous-comité d'invers. 


MM. Dr KFYSER, président; 
Le chev. L. DE BURBUPE ; 
J. GEEFS, 


(1) Voyez artiele 5 du Règlement. 


( 554 ) 


Sous-comité de Gand. 


MM. F. VANDER HarczEn, président; 
N. D'HUYVETTER, trésorier. 


Sous-comité de Liége. 


MM, le Bon pe SELYs LonacAwpPs, président ; 
À. CHAUVIN. 


( 355 ) 


Règlement. 


(Approuvé par arrêté royal du 40 janvier 1849.) 





Aur. fer, Il est formé, sous la dénomination de Caisse cen- 
trale des artistes belges, une association dont le hut est d’as- 
surer des pensions et des secours aux artistes infirmes et à leurs 
familles. 

L'association a son siége à Bruxelles, au secrétariat de l’Aca- 
démie royale de Belgique. 


Arr. 2. Pour être membre de l'association, il faut : 1° être 
agréé par le comité; 2 signer une adhésion aux présents sta- 
tuts, dans la forme qui sera ultérieurement déterminée; 3° payer 
exactement la cotisation, fixée à un franc par mois. 

Tout membre de l'association qui manque à cet engagement 
cesse de faire partie de l'association. 

Le comité juge des causes qui empêchent un membre de 
payer exactement sa cotisation et décide si le membre doit être 
relevé de sa déchéance. 

Anr. 5. La Caisse est instituée pour les artistes peintres, 
sculpteurs, graveurs, dessinateurs, musiciens, architectes et lit- 
térateurs, qui seront invités à s'associer conformément à l'art. 4 
ci-après. 

Les membres de l’Académie sont admis de droit dans l'asso- 
ciation. 

L'association admet dans son sein, comme membres hono- 
raires, les amateurs qui consentent à contribuer à l'alimenta- 
tion de la Caisse. 

Anr. 4. Pour Ja première formation de l'association, le co- 
mité adressera aux artistes qui se sont fait honorablement 


( 356 ) 


connaitre par leurs travaux, une invitation personnelle de s'as- 
socier, accompagnée d'un exemplaire des présents statuts. 

Chaque année, des invitations seront adressées de la même 
manière aux artistes qui auraient été involontairement oubliés 
dans les invilations des années précédentes, ou qui se seront 
fait connaitre récemment par la production d'un ouvrage im- 
portant. 


Ant. 5. Les intérêts de la Caisse centrale des artistes belges 
sont gérés par un comité composé du bureau de la classe des 
beaux-arts de l’Académie royale de Belgique, auquel seront 
adjoints six membres de la classe, nommés par elle. 

La durée du mandat de ces six membres est de cinq ans; les 
membres sortants peuvent être réélus (1). 

Si l’un des académiciens désignés pour faire partie du comité 
vient à être nommé membre du bureau de la classe, il lui est 
donné un suppléant pour la durée de son mandat de membre 
du bureau. 

Le comité peut délibérer au nombre de cinq membres. 

Les résolutions sont prises à la majorité absolue des suffrages; 
en cas de partage, la voix du président est prépondérante. 

Il est tenu procès-verbal des délibérations ; les procès-verbaux 
font mention des membres qui ont assisté à la séance. 

Le comité se réunit au moins une fois par mois, au plus tard 
la veille du jour de la séance de la classe des beaux-arts. 

Le comité nomme, parmi les associés, un agent dans chaque 
localité importante sous le rapport des arts. 


ART. 6, Le directeur de la classe des beaux-arts préside le 
comité; il est remplacé, en cas d’absence, par le vice-directeur. 


(1) Le renouvellement du comité aura lieu en février 1883, 


( 357) 


La classe nomme un trésorier parmi les six membres du 
comité dont le choix lui est confié. 

Le comité fait un règlement d'ordre intérieur, lequel est 
soumis à l'approbation de la classe des beaux-arts. 


_ Ant. 7. Les sources de revenu de la Caisse centrale des 

artistes belges sont : 

1° La cotisation personnelle obligatoire des membres de 
l'association ; 

2 La rétribution volontaire des amateurs, membres hono- 
paires; 

3° Les dons et legs des particuliers; 

4° Les subventions qui seront réclamées du Gouvernement 
et autres autorités; 

5e Le produit des expositions, des concerts ou des fêtes 
publiques que le comité pourra organiser dans l'intérêt de la 
Caisse et, en général, de toutes les recettes qui seront réalisées 
en dedans et en dehors de l'association. 


Aut, 8. La cotisation personnelle des membres de l’associa- 
tion, ainsi que la rétribution volontaire des amateurs, est 
acquittée tous les mois entre les mains du trésorier de l’asso- 
ciation pour Bruxelles, et, pour la province, chez l'agent du 
comité (1). 

Les quittances à délivrer sont coupées dans un registre à 
souche parafé par le président et le secrétaire perpétuel. 

Le 15 de chaque mois, le trésorier et les agents de comité 
dans les provinces versent chez l’agent du caissier général de 
l’État de leur ressort les sommes provenant desdites cotisations 
et rétributions mensuelles. 


(1) Ilest néanmoins facultatif aux personnes qui le préfèrent, de 
solder en un seul payement leur cotisation annuelle. 


(558 ) 


Les agents provinciaux transmettent immédiatement au tré- 
sorier le récépissé du versement. 


Anr. 9. Les subsides accordés à l'association, soit par l'État, 
soit par la province, soit par la commune, sont liquidés au 
profit du secrétaire perpétuel de l'Académie, lequel acquitte les 
mandats. Le trésorier encaisse les sommes et opère le verse- 
ment dans la forme prescrite à l'article qui précède. Il en est 
de même des sommes de toute autre recette quelconque, opérée 
au profit de l'association. 

Toutefois, pour éviter des pertes d'intérêts, le comité peut au- 
toriser le placement immédiat de tout ou partie de ces sommes. 

Le trésorier de l'association ne peut conserver en caisse une 
somme excédant 500 francs en espèces. 

Toute somme versée à la Caisse lui est définitivement acquise. 

Il n'y a lieu , en aucun cas, à restitution. 


Anr. 10. Le directeur de l'administration du trésor public 
ouvre un compte courant à la Caisse centrale des artistes belges. 

Tous les trois mois, il communique un extrait de ce compte 
au Ministre de l’intérieur, qui le transmet au secrétaire per- 
pétuel. 


Aat. 11. L'avoir de l'association est placé en rentes sur 
l'État, ou en obligations du trésor. Le comité statue sur les 
placements qui sont opérés par l'intermédiaire du Ministère 
des finances. 

Toute inscription nominative de rente porte l'annotation 
suivante : 


La présente inscription ne pourra étre transférée qu'à la 
demande de la Caisse centrale des artistes belges. 


( 359) 


Les intérêts des capitaux inscrits au nom de l'association lui 
sont portés en compte par l'administration du trésor. 

Les titres des rentes demeurent déposés au Ministère des 
finances. 


Art. 12. Dans la séance qui suit la communication de l’ex- 
trait de compte dontil est parlé à l'article 10, le comité statue 
sur le placement des fonds disponibles. 


Anr. 15. Le compte et le bilan de la Caisse sont dressés 
chaque année; ils sont soumis à l'examen du comité, qui les 
arrête définitivement. Ce compte, accompagné d'un exposé gé- 
néral de l'administration de la Caisse pendant l'année écoulée, 
est inséré dans Annuaire de l’ Académie royale de Belgique 
et dans le Moniteur. 

Chaque membre de l’association reçoit un exemplaire de cet 
exposé général, par les soins du comité. 


Anr. 14. Le comité n'emploie en dépenses que les intérêts 
de l’année précédente ou les arrérages produits par les fonds 
appartenant à l'association, sans jamais toucher au capital. 
Jusqu'au jour où les intérêts annuels des capitaux de l’asso- 
ciation auront atteint la somme de six cent cinquante francs, 
le comité est autorisé à disposer, chaque mois, d'une somme 
de cinquante francs. 


Ant. 15. Le comité prononce dans toutes les questions de 
collation de pension ou de secours; il détermine le taux et la 
durée de ces derniers, selon les circonstances , dont l'apprécia- 
tion lui est abandonnée. | 

Les membres de l'association qui se croiraient lésés par une 
décision du comité peuvent en appeler à la classe des beaux - 


( 560 ) 


arts, laquelle, après avoir entendu les observations du comité, 
réforme ou maintient la décision. 


Art. 16. La Caisse prend à sa charge 

1° Des pensions; 

3e Des secours temporaires. 

Les pensions sont exclusivement destinées aux veuves; elles 
sont conférées par la classe des beaux-arts, sur la proposition 
du comité; elles ne peuvent excéder douze cents francs par an 
et ne sont accordées, dans aucun cas, qu'après dix années de 
participation à la Caisse (1); la veuve qui se remarie cesse d’y 
avoir droit. 

Les secours accordés aux orphelins prennent la dénomina- 
tion de bourses d’éducation. 

Les bourses d'éducation ne peuvent excéder quatre cents 
francs par an; elles ne peuvent être conservées au delà de l'âge 
de dix-huit ans accomplis. 


Art. 17. Le comité nomme, parmi les membres de l'asso- 
ciation , un patron à tout orphelin titulaire d'une bourse d’édu- 
cation. 

Le patron veille à ce que l'orphelin boursier acquière un 
état en rapport avec la position que son père occupait. 

Le patron est le seul intermédiaire entre le boursier et le 
comité ; il signale à ce dernier tous les faits importants qui 
intéressent l’orphelin placé sous son patronage. 


Aar. 18. L'association est pourvue d'un conseil judiciaire et 


(1) La disposition additionnelle introduite dans cet article , et qui 
rend obligatoire la participation à la Caisse pendant la durée de dix 
ans, à éte approuvée par arrêté royal du 19 avril 18532. 


TES OR OF 


(361) 


d'un conseil médical dont les membres sont nommés par le 
comité, 
Le conseil judiciaire est composé de la manière suivante : 
1° D'avocats à la Cour de cassation ; 
2% D'avocats et d'avoués à la Cour d’appel; 
3° D'un notaire. 


Les membres de ce cónseil sont consultés individuellement 
par le comité sur les questions relatives aux intérêts des veuves 
et orphelins secourus par l’association. Leurs vacations sont 
entièrement gratuites. L’association ne prend à sa charge que 
les frais de justice. + 


Art. 19. Le conseil médical est composé de la manière sui- 
vante : 


1° De docteurs en médecine; 

2% De docteurs en chirurgie en nombre proportionnel aux 
besoins; 

5° De pharmaciens dans chaque localité où le comité en 
jugera l'institution nécessaire. 


Les médecins de ce conseil prêtent gratuitement leurs soins, 
sur la réquisition du comité ou de son agent, aux artistes mal- 
heureux faisant partie de l'association. 

Le pharmacien fournit, sur l’ordonnance du médecin du 
conseil, les médicaments à des prix réduits, d’après un tarif 
arrêté de commun accord avec le comité. 


31 


( 362 ) 


LISTE DES MEMBRES DE L'ASSOCIATION 


(Janvier 1882.) 


Protecteurs. 
SA MAJESTÉ LE ROI. 


S. À. R. Mer ru Cours vu FLanpum . . . . . . . « 200 


Membres honoratres, 


Quotité 
par an. 
ADAN, le colonel Émile (de l’Académie), rue de la Couronne, — 
ne 1, a Ixelles. . . oe eee . . . . 12 
Bascou, À., négociant, rue Montoyer , 21, à Bruxelles . . 20 
BEERNAERT, Mlle Euphrasie, peintre, rue du Buisson, 20, 
à Bruxelles. . , . . . . . . . . . . . . . . 12 
BRUGMANK, G., consul de Suède, rue d'Arenberg, 9, à 
Bruxelles . . «ee eee . . . . . 12 
BUCHERON-GALLAIT, Madame, peintre, rue des Palais, 106, 
à Schaerbeek . . . . . . . . . . . . . . . . 20 
CHAMPION-DE-VILLENEUVE, propriclaire, rue Léopold, 17, à 
Bruxelles . . . . ee . . . ee . . . . . 20 
DAELE, Auguste, rue Haute-Porte, 20, à Gand. . . . . … 12 
De BunBure, le chevalier Léon (de l’Académie), à Anvers. 24 
De Haas, J.-H., peintre, place du Luxembourg, 21, à 
Bruxelles . . . . «ae . + . . . .. . . . 20 
De HEMPTINNE, C., industriel, à Gand. . . . . . . . 12 
DE KERCHOVE , le comte Charles, bourgmestre de Gand . . 12 
De KERCHOVE DE DENTERGEEM , le comte Rodolphe, à Gand. 12 


Dx LaLarïne, le comte Jacques, rue Ducale, 42, à Bruxelles. 15 
Dx Loose, C., propriétaire, a Gand . , . . . . . . 12 





( 565 ) 


D'HUYvETTER, Norbert, propriétaire, à Gand. 

DE SENZEILLE, le baron, propriétaire, à Bruxelles. . . 
FOLOGNE, Égide , architecte, place des Palais, 5, à Bruxelles. 
LIEDEKERKE - BEAUFORT (le comte Ad. de), propriétaire, à 


Bruxelles . . . . ee . 
MARKELBACH, À., peintre, chaussée de Haecht, 129, à Schaer- 
beek . Kd L 1 . L L] KJ ® L2 +... KJ LI L] C1 e e Kd 


PinMez, Eudore, ancien ministre, rue de Florence, 35, à 
Bruxelles . . ..... . . . 
Rose, Louis, peintre, rue Joseph II, no 22, à Bruxelles . 
SIGART, Fl., avocat, rue de l'Arbre-Bénit, 105, à Ixelles 
Smits, Eugène, peintre, place de la Chancellerie, 7, à 
Bruxelles , . . . . . . . 
STALLAERT, J -J.-F , peintre, professeur à l'Académie des 
beaux-arts de Bruxelles, rue des Chevaliers, 20, à Ixelles. 
STAFPAERTS, Félix (de l’Académie), littérateur, rue de Pas- 
cale, n° 12, à Bruxelles. . 
VANDER HAEGNHEN , Ferdinand, bibliothécaire del Université, 
à Gand. . . . 


LA SOCIÉTÉ LIBRE D'ÉMULATION DE Liéor. 


Membres effectifs. 


ALLARD, artiste-peintre à Gand, . .... EE 
ALVIN, Louis (de l’Académie), conservateur en chef de la 
Bibliothèque royale, rue du Trône, 45, à Ixelles . . 
BALAT, Alph. (de l'Académie), architecte, rue de Londres, 

17, à Ixelles . . . eee eee ee ee 
Bror, G., graveur, chaussée d'Ixelles, 315, à Ixelles . . . 
BLAES, Arnold-Joseph, ancien professeur au Conservatoire, 

rue Joseph II, 10, à Bruxelles. . . . + + 
BUREAU, T., professeur à l’Athénée royal de Gand. … 
CANNEEL , Théodore-Joseph, peintre, directeur de l’Académie 

des beaux-arts, à Gand. . . . . 


( 564 ) 


CAPRONNIER, J.-B., peintre sur verre, rue Rogier, 246, à 
Schaerbeek . . . . . . . . 

CuaLon, R. {de l'Académie), rue du Trône, 113, à Ixelles 

CLAYsS, Paul-Jean, peintre , rue Seutin, 27, à Schaerbeek. … 

ConaaAnDY, J.-L.-J., professeur au Conservatoire, rue des 
Clarisses, 24, à Liége . . . . ss . 

De Bierve, U’. (de l'Académie), peintre, rue de Marnix, 9, 


à Bruxelles. . . . . 
De Brock, Eug., peintre, chaussée de Haecht, 222, à Schaer- 
beek. . . . . . so 


De BusscHER, Edm. (de l Académie), archiviste communal, 
rue des Vanniers, 18, à Gand. 
Dr Kersen, N. (de l'Académie), peintre , rue ‘de La Pépi- 


nière, 15,4 Anvers. . . . . . . . 
De MAN, Gustave (de l'Académie), architecte, rue du 
Parnasse, 27, àlxelles . . . . . . . . . 


DEMANNEZ, correspondant de l'Académie, graveur, rue de la 
Ferme, 8, à St-Josse-ten-Noode, . 

DE SELYs LONGCHAMPS, Edm. (de l’ Académie), bé de la Sau- 
venière, 34, à Liége. . . . . . . 

DESENFANs, Alb., statuaire, rue de la Poste, 12, à Saint- 
Josse=ten- Nui de . . 

De Witre, le baron J. (del Académie), au à château de Wom- 
melghem, lez-Anvers . . . . . en ee 

Due, Hipp.-J., professeur au Conservatoire, rue du Méri- 
dien, 27, à Saint-Josse-ten-Noode . . . 

FÉTIS, Éd, (de l’ Académie), conservateur de la Bibliothèque 
royale, professeur à l’Académie des beaux-arts, rue Mon- 
tagne des Quatre-Vents, 5, à Bruxelles. . « 

FRAIKIN, C.-A. (de l’ Académie) statuaire, chaussée de Haecht, 
182, à Schaerbeek. . . 

FRANCK, J. (de l'Académie), g graveur, rue ‘de T Ascension, 
30, à St-Josse-ten-Noode . . . . . . . . . . 

GALLAIT, Louis (de l’Académie), peintre, rue des Palais, 1 106, 
à Schaerbeek , . . . . . . . . . . . 


12 - 


12 


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12 


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12 


12 


12 


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12 


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12 


12 


12 


12 


( 365 ) 


Geers, Guillaume (de l’Académie), statuaire, rue des Palais, 
22, à Schaerbeek . . . . . . . . . 
Geers, Jos. (de l'Académie) , statnaire, professeur à à l'Aca. 
démie des beaux-arts, rue Léopold, 45, à Anvers . . . 
GEVAERT, F.- A. (de l'Académie’, directeur du Conservatoire, 
rue de la Régence, 15, à Bruxelles , . . . . . 
GUFFENs , Godfried {de 1’ Académie), peintre, rue de Locht, 16. 


à Schaerbeek Ê Ê . . . e + . . . . 
HASELEER, E.-A., peintre, rue Vifquin ‚ 38, à Schacr- 
beek . . . hd . id , « Ld id « Ld hd e 


HEINEVETTER, ancien chef de musique du 2me régiment de 
chasseurs à cheval, Place Liedts, 18, à Schaerbeek . 
HEMLEB, professeur de musique, rue des Fossés, 39, à 
Namur. |, ee ee. 
HENNE, Âlex., secrétaire de l’Académie des beaux-arts, rue 
Bosquet, 1, à Saint-Gilles. . . , . . . . . . . 
Horman, J., architecte-ingénieur, rue des Sœurs-Noires, 15, 
àGaud. . . ee eee. 
JACQUET, Joseph, statuaire, professeur à l’Académie des 
beaux-arts, rue Charles-Quint, 100, à Bruxelles. . . 
LAMMENS, Jean-Charles, peintre, à Gand. . . . . . , 
LAMORINIÈRE , peintre, à Anvers. . . + . 
LECLERCQ, Julien (de l’Académie), ancien directeur de 1’ Aca- 
démie des beaux-arts de Lokeren, rue du Commerce, 32, 
à Bruxelles. . . . . . . . . . . . + 
Leroy, W., peintre, rue du Pépin, 19,à Bruxelles . 
LiAGRE (J.-B.-J.), secrétaire perpétuel de l’Académie, rue 
Caroly, 23, à Ixelles. , . . . . . ee 
MaiLLy, Éd. (de l'Académie), rue St-Alphonse, 31, à ‘se 
Josse-ten-Noode . . . . . , . . ee . . . . 
MELSENS, L. (de l'Académie), professeur à l’école vétérinaire, 
rue dela Grosse-Tour, 17, à Bruxelles. . . . . 
MEUNIER, Ch.-Jcan-Baptiste, graveur, chaussée d'Ixelles, 276, 
à Ixelles. . eee eee eee 
à1. 


12 


12 


( 366 ) 


MEUNIER, Constantin-Émile, peintre, rue des Hospices, à 
St-Josse-ten-Noode , . . . « . . . . … 
MorsarD, Louis, chef de musique pensionné du 26 régiment 
de lanciers, rue de Munich, 72, à St-Gilles . 
MusseLs, F., ancien chef de musique du ler régiment de lan- 
ciers, à Thulin (Hainaut) . , . . . . . . . 
NOLET DE BRAUWERE VAN STEELAND, J. (del Académie), 
rue Neuve, 7, à Vilvorde , . . . . . . + . . . 
PARTOES, Alexis, architecte, rue Souveraine, 87, à Ixelles. 
Paurr, Adolphe (de l'Acarémie), professeur d'architecture 
à l'Université, place des Fabriques, 1,à Gand . . . 
PLATTEEL, François, artiste-musicien, rue Josaphat, 58, à 
Schaerbeek, . . … … «a «ee ee + . . 
PORTAELS, Jean (de l'Académie), peintre, directeur de 
l'Académie des beaux-arts, rue Royale, 184, à St-Josse- 
ten-Noode. . , … . . + . ee . 
RADOUX , Théodore (de l'Académie), directeur du Conserva- 
toire royal de Liége . . os. . 
ROBERT, Alexandre (de l'Académie) , peintre, professeur à 
l'Académie des heaux-arts, Place Madou, 6, à St-Josse- 
ten-Noode. . se ee eee 
ROFFIAEN, Fr., peintre, chaussée de Wavre, 31, à Ixelles . 
Rosar, Henri-Ant., chef de musique du 6e régiment de 
ligne, rue Gaucheret, 91, à Schaerbeek . . . . 
SAMUEL, Adolphe (de l'Académie), directeur du Couserva- 
toire, place de l'Évéché, 1, à Gand. . + 
SCuADDE, Jos. (de l’Académie) , professeur à l'Académie des 
beaux-arts, rue Leys, 18, à Anvers. . . , . . . 
SCHAEFELS, professeur à l'Académie des beaux-arts, à An- 
vers … eee ee ee + 
SCHUBERT, Jos., dessinateur, rue de la Madeleine, 51, à 
Bruxelles , ese ee . . 
Srmonis, Eugène (de Académie), statuaire, rue du Ca- 
nal, 536, à Bruxelles. . . . . . . . . 





( 367 ) 


SirET, Adolphe (de l’Académie), commissaire d'arrondisse= 
ment, à St-Nicolas. … eee eee eee 
SLINGENEYER, Ernest (de l’Académie), pelatre, rue du Com- 
. merce, 93, à Bruxelles . . . . . … . . 
Stas, J.-S, (de l’Académie), rue de Joncker, 13, à Saint- 
Gilles . + + + ee + + ee 
STOBBAERTS, artiste-peintre, à Anvers. . . . ue 
STROOBANT , Francois, peintre, rue Van Aa, à Ixelles. . 
TRIBERGHIEN, Louis, peintre, à Liége . . . . . 
VANDEN BOGAERDE, chef de musique du 9e régiment de ligne, 
à Arlon. . . . . . es ee ee 
VANDERPLAETZEN , professeur de dessin, à Gand . . . . 
VAN KEIRSBILCK, professeur à l’Académie des beaux-arts, 
rue Thiéfry, 47, à Schaerbeek. . . . , . . . . . 
VAN LAMPEREN, M., bibliothécaire du Conservatoire, rue 
de Florence, 47, à Ixelles . . . so 
VAN MOER, Jean-Baptiste, peintre, rue Wiertz, à Ixelles. 
VAN SEVERDONCK, J., peintre, professeur à l’Académie des 
beaux-arts, rue du Progrès, 26, à Schaerbeek . 
VAN VOLXEM, P., professeur au Conservatoire, rue aux 


Laines, 12, à Bruxelles. . . . . . . . . . . . 


VAN WEDDINGHEN, professeur de musique, rue Lefrancq, 
56, à Schaerbeek . . . . . . . . . . . . . 
VERLAT, Charles, peintre, quai Saint-Jean {sud), 20, à An+ 

vers « … . + + . : eee ee 
VERPLANCKE, Bern. , professeur ar Académie des beaux-arts, 
à Gand. . . . . ee ee 
VERWÉE, Alfred, peintre, à Schaerbeek . eee ee ee 
WAGENER, À. (de l’Académie), administrateur de l’Université 
de Gand, rue Traversière, 25, à Gand. . 
WanTE, Constant, ancien maître de dessin à l'École moyenne 
de l’État, à Gand. eee en 


.WaATELLE, Ch.-Henri, professeur de musique, rue Vander 


Haegen, 8, à Bruxelles . . . . + . . . . . 


( 568 ) 


WouTens, Édouard, peintre, rue de la Constitution, 7, à 
Schaerbeek e. « Ld Ld e . Ad Ld e Ad + e Ld e Li e 12 


N. B. Les associés qui négligent de faire connaître leur change- 
ment de domicile s'exposent à être considérés comme ayant renoncé 
à faire partie de l'Association. 


( 369 ) 


CHANGEMENTS SURVENUS PENDANT L'IMPRESSION 
DE L'ANNUAIRE. 


ee ere 


CLASSE DES SCIENCES : 


MM. Édouard Van Beneden, élu directeur pour 1883. 
Ad. Wurtz, élu associé le 46 décembre 1881, 
Angelo Genocchi, élu associé le 16 décembre 1881. 
Th. Schwann, associé, décédé le 11 janvier 1882. 
E. Adan, correspondant, décédé le 13 janvier 1882. 


CLASSE DES LETTRES : 


MM. Rolin-Jacquemyns, élu directeur pour 1883. 
Jean Bohl, associé, élu le 9 mai 1881. 
Canovas del Castillo, élu associé le 9 mai 1881. 
Auguste Castan, élu associé le 9 mai 1881. 
Adr. de Longpérier, associé, décédé le 17 janvier 1882. 


CLASSE DES BEAUX-ARTS : 


MM. Éd. Fétis, élu directeur pour 1883. 

Émile Wauters, élu membre (section de peinture) le 4 jan- 
vier 1882, 

Pierre Benoit, élu membre (section de musique) le 4 jan- 
vier 1882, 

J. Makart, élu associé (section de peinture) le 4 janvier 1882. 

J.-C. Raschdorff, élu associé (section d'architecture) le 4 jan- 
vier 1832. 

H. Schliemann, élu associé (section des sciences et des lettres) 
le 4 janvier 1882. 


( 370 ) 
MM. Ch. Blanc, associé (même section), décédé le 14 janvier 1582, 


Edm. De Busscher, membre (même section), décédé le 
47 janvier 1882, | 


COMMISSION DE LA BIOGRAPHIE NATIONALE : 


M. Ad. Siret, élu secrétaire, en remplacement de M. Edm. De Bus- 
scher, démissionnaire. 





TABLE. 


Éphémérides pour l’année 1882. — Année d'après les 
ères anciennes et modernes. — Comput ecclésiastique. 
Fêtes mobiles. — Quatre-Temps. — Saisons. — Eclipses. 
Calendrier. . . 
Calendrier de l'Académie. . 
Organisation de l’Académie. — Aperçu historique. 
Statuts organiques. . . . . 
Règlements de l Académie. — Règlement général 
Articles additionnels . . . . . 
Résolutions de la Commission administrative au | sujet des 
impressions . . . . 
Réglement intérieur de la Classe des s sciences . 
Règlement intérieur de la Classe des lettres. 
Règlement intérieur de la Classe des beaux-arts . 
Bibliothèque de l’Académie. — Règlement général 
Costume des membres de l'Académie . 
Franchise de port. . 
Local et travaux de P Académie. — Palais des Aca- 
démies. — Bustes des académiciens décédés. . 
Travaux spéciaux. — Adjonction de savants, etc. 
Commission chargée de la publication d'une biographie 
nationale. — Règlement . 


( 372 } 


Commission royale d'histoire. — Règlement organique . 

Commission chargée de la pnblication des œuvres des an- 
ciens musiciens belges. — Institution et Réglement. 

Prix perpétuels et concours périodiques. — Prix dé- 
cernés par l’Académie depuis 1816. 

Prix quinquennal d’histoire. — Institution . 

Reglement. . 

Prix quinquennauzx de littérature et de sciences. — 
Institution . 

Règlement . . . 

Modifications apportées à ces ; règlements 

Prix quinquennaux décernés depuis leur institution (1 851 ) 

Concours triennal de littérature dramatique francaise. 
— Institution et règlement . . . . . . 

Concours triennal de littérature dra matique flamande. 
— Institution et reglement . . … . . 

Prix triennaux de littérature dramatique française 

Prix triennaux de littérature dramatique flamande 

Grands concours de peinture, de gravure, d’archétec- 
ture et de sculpture. — Réorganisation générale. 

Articles additionnels relatifs aux grands concours d'ar- 
chitecture et de gravure . . . . . . , . . . 

Lauréats des grands concours de peinture, de sculpture, 
d'architecture et de gravure. . . . . 

Grand concours de composition musicale. — Organi- 


sation . 
Règlement . . 
Concours pour les cantates. — Institution et t Pro: 
gramme . ... . 


Lauréats des grands concours de composition musicale. 
Lauréats des concours des cantates . . . . . . . 


rist. 


ÿ , 


k 


rdt. 


( 375) 


Prix perpétuels. — Prix de Stassart pour une notice sur 


un Belge célèbre. — Institution . 125 
Concours. . . . 126 
Prix de Stassart pour une je question d'histoire nationale, 

— Institution. 127 
Concours . . 128 
Prix du baron J. de Saint-Genois. — Institution d'un 

prix perpétuel d'histoire ou de littérature en langue 

flamande. — Concours. . , . … + . « 130-151 
Prix Teirlinck. — Institution d'un prix perpétuel pour 

une question de littérature flamande . . … 152 
Programme de la 1re période (1877-1882) . 155 
Prix Bergmann. — Institution d'un prix per pétuel de 

littérature flamande. . 134 
Programme de la 1re période (1877-1887) . 159 
Fondation Joseph de Keyn. — Prix annuels et perpé- 

tuels pour des ouvrages d'instruction et d'éducation 

laïques. — Institution . 140 
Concours . 144 
Prix Adelson Castiau en faveur de l'amélioration de 

la condition morale, intellectuelle et physique des 

classes laborieuses et des classes pauvres. — Concours. 147 
Legs de la bibliothèque de M. Ducpetiaux 148 
Liste des membres , des correspondants et des associés 

de l'Académie . | 151 
Commission administrative . Ib. 
Classe des sciences . 152 
Classe des lettres 156 

Classe des beaux-arts . . 160 
Commission de la Biographie nationale . 165 
Ib. 


Commissions spéciales des finances des trois classes 
32 


( 374 ) 


Commission pour les paratonnerres . 

Commission des monuments de la littérature famande . 

Commission des grands écrivains du pays . 

Commission pour une Histoire de l'art en Belgique . . 

Commission pour la liste des objets d'art à reproduire par 
les lauréats des grands concours. (Prix de Rome.) . 

Commission pour les portraits des membres décédés . 

Commission pour la publication des ceuvres des anciens 
musiciens belges. . . . . 

Commission chargée de discuter toutes les questions rela- 
tives aux lauréats des grands concours . , , 

Commission royale d'histoire 

Nécrologie . 

Domicile des membres, etc. 5 de Académie ‘habitant 
Bruxelles ou ses faubourgs. . . . … , . 

Domicile des membres, etc., habitant la province . 

Liste des Présidents et des Secrétaires perpétuels de 
l'Académie depuis la fondation en 1769 . 

Liste des Directeurs depuis 1845. . . 

Notices biographiques. — Notice sur Paul Devaux (avec 
portrait), par M. Th. Juste . . 

Notice sur Charles-Joseph Steur, par M. n Stecher . 

Notice sur Louis Calamatta (avec portrail ‚ par M. Louis 
Alvin . . . . 

Notice sur Eugène Van Bemmel (avec por) ‚ par 
M. Ch. Potvin. . 

Notice sur Pierre-Henri N vet (avec portrait), par M. Ed. 


Dupont 
Liste des Institutions et Revues périodiques en à relation 
avec l’Académie . . . . 


Caisse centrale des artistes belges. — | Exposé général 


166 
166 
Jb. 
Ib. 


167 
167 


. ( 375 ) 


de l'administration pendant l’année 1880, par M. Éd. 


Fétis. . . . . . : . . . . . . . . . . 647 
État des finances pendant la même année, par M. L. Alvin. 351 
Composition des Comités . . . . . . . . . . . 655 
Règlement . . . . . . . . . . . . . . . 855 
Liste des membres . . . . . . . . ... . . . 562 
Changements survenus pendant l'impression . . . . 569 


Table des matières. . . . . . + + + + + 871 


FIN DE LA TABLE.