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Full text of "Annuaire du Département de la Manche"

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ANNUAIRE 


DU  DÉPARTEMENT 


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S4*  AMMÉB.—  tm^n. 


1. 


ANNUAIRE 


DU  DËPARTEMENT 


^1  iiiv  ^nirtm. 


34'  ANiNBE.— 1862. 


SAINT-LO, 

IMPRIMERIE  D'ELIE  FILS,  RUE  DES  PRÈS,  5. 


V'-  •      • 


7S-oi& 


PRÉFACE. 


nlf 


Ce  fue  nous  s?i«M  préw  est  èrrivè  :  la  SMùtiqm  mKmth 
mmtale  de  l'anondissemMt  de  Ceutcmeeê,  >«r  M.  RenauH, 
a  obtenu  l^une  des  récompenses  les  plus  honorables  dans  la 
eonçonrs  de  l'Acadéattie  des  inscriptioDS  et  beiics-^Ielitiiis 
poar  486f .  L'seiivre  de  noire  savant  oolhiborateiir  a  reçu 
également  un  éclatant  témoignage  de  rtoonnaîBsanca  de  la 
part  de  la  Sscièté  française  pour  la  conservation  des  monu- 
ments, et  M.  de  Caumont  a  remis  publiquement  à  M.  Renault 
la  médaille  que  cette  Société  lui  avait  récemment  décernée  ; 
il  la  lui  a  remise  dans  une  ciroon^taoci^  soleonelle,  le  di- 
manche 18  août,  au  moment  où  venait  d'être  inaugurée,  sur 
la  pointe  de  Dives,  la  colonne  destinée  à  perpétuer  le  sou- 
venir du  départ  ide  la  flotte  de  Guillaume  pour  TAngleterre. 
Jamais  nous  n'oublierons  cette  patriotique  cérémonie  oili  les 
orateurs  s'efforçaient  d'être  courtois  à  l'égard  des  vaincus  de 
Hastings,  mais  où  l'enthousiasme  de  leurs  vainqueurs  em- 
brasait les  âmes.  Les  nobles  paroles  de  H.  de  Caumont,  le 
modeste  remerciement  du  lauréat  venaient  à  propos  faire 
diversion  à  des  pensées  de  lutte  entre  deux  nations  qui, 
unies  par  des  traités,  alliées  pour  leurs  intérêts  réciproques, 
ne  seront  jamais  de  vraies  amies. 

Le  grand  travail  de  H.  Renault  a  justement  excité  l'ému- 
lation de  nos  antiquaires.  Plusieurs  nous  ont  offert  des 


—  VI  — 

morceaux  du  môme  genre,  qui  auraient  peut-être  autant 
d'étendue;  mais  quelques-uns  de  ces  morceaux  ne  sont 
qu*en  projet,  d'autres  ne  sont  qu'ébauchés,  d'autres  ont  pour 
auteurs  des  hommes  moins  patients  que  H.  Renault  :  on 
voudrait  paraître  in  extenso  dans  deux  ou  trois  volumes  de 
VAnnuaire. 

Aux  uns  nous  avens  dû^répondre  :  qu'il  faut  nous  envoyer 
des  manuscrits  terminés,  afin  que  nous  ne  soyons  pas  exposés 
à  des  déceptions  -,  aux  autres  :  que  les  bornes  qui  nous  sont 
prescrites  ne  nous  permettent  pas  d'accorder  à  leurs  mé- 
moires les  centaines  de  pages  qu'ils  nous  demandent. 

Provisoirement  nous  sommes  revenus  aux  articles  variés, 
aux  articlrà  courts,  comparés  à  la  Statistique  monumentale 
de  l'arrondissenibnt  de  Coutances,  et  nous  remercions  cor- 
dialement les  hommes  de  talent  qui  nous  les  ont  fournû^. 
Nous  comptons  toujours  sur  leur  utile  collaboration  pour 
enrichir  V Annuaire  de  la  Manche,  œuvre  collective  qui  leur 
doit  toute  sa  valeur. 

Julien  TRAVERS. 


Saint-Lo,  le  22  avril  1862. 


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•  §  •  9  g  2  ^2  fi-'S^^V'S  «  l^*:|  9  g  l-'Ê-Sïli^  c? 

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PREMIERE  PARTIE. 


DOCUMENTS  DIVERS. 


POPULATION. 


BB  MJk.  VOPDUiTIOH  BU  VtBMM! 

PBITDAIIT  L'AMITÉB  i8S9. 

lValMMiii<»e«.— Janvier  i,223  :  février  1,090  ;  mars  1,230;  avril 
1,215;  mai  1,122;  juin  1,0M  ;  juillet  1,075;  août  1,082;  septembre 
i,079;  octobre  1,1 41;  Dovembrel, 035;  décembrel  ^082.— Total  13,425. 

Sar  ces  ia,425  naissances,  il  y  avait  6,806  garçons  et  6,619  filles. 

■arla«:e««— Janvier  397  ;  février  483  ;  mars  267  ;  avril  179;  mai 
370;  juin  346  ;  juillet  433  ;  août  276  ;  septembre  364  ;  octobre  435; 
novembre  473;  décembre  232.— Total  4,255. 

Snr  ces  4,255  mariages,  il  y  en  a  eu  :  entre  «irçons  et  filles  3,683  ; 
entre  garçons  et  veuves  156  ;  entre  veufs  et  filles  319  ;  entre  veufs  et 
veuves  97. 


.—Janvier  1,308;  février  1,218  ;  mars  1,160  ;  avril  1,115  ; 
mai  1,030  ;  jiiin  900  ;  juillet  967  ;  août  1,096  ;  septembre  1,198  ;  oc- 
tobre 1,187  ;  novembre  1,252;  décembre  1,244.— Total  13,675. 

Sur  ces  13,^75  décès,  on  en  compte  de  garçons  1  ;  de  veufs  1  ;  de 
filles  2  ;  de  femmes  mariées  1  ;  de  veuves  5  de  95  à  100  ans,  et  une 
reuve  au-dessus  de  100  ans. 

La  récapitulation  des  décès  ofiûre  les  résultats  suivants  : 

Garçons 3,444  ) 

Homaies  mariés 2,151  >    6,698 

Veufs 1,103  ) 

Filles 3,258  ) 

Femmes  mariées 1,744  }    6,977 

Veuves 1,075  ) 

Total  des  décès 13,675 

Le  nombre  dés  naissances  ayant  été  de 13,425 

Geloi  des  4teès  est  supérieur  à  celui  des  naissances  de«  •        250 


-  6  — 

Sur  les  13,4SS  naissances,  il  y  en  a  eu  i2,!(30  légitimes  et  895  dnilé- 
gitimes. 

Dans  ce  dernier  nombre,  193  enfants  ont  été  reconnus  par  le  père 
et  la  mère  ou  par  Tun  des  deux  seulement. 

On  compte  613  enfants  mort-nés  et  décédés  avant  la  déclaration 
de  naissance^ 

Dans  ce  aotskre,  M  t  et  •  «u  Sfl^  âe  lésîlifeiies  Cl  M  J^Uégitimes. 


CONttNftÉNt 


4(\al&w(^t  «ut  Vdi<\4m  &«  \%W. 

ÀmmdisiemefU  i'Àvrmêhêi,^^  kVTWit\im  y  lA  hommes  sur  134 
portés  sur  la  liste;  Brecey,  27  sur  82;  Ducey,  33  sur  100;  Granville, 
48  sur  146;  La  Haye-Pesnel,  25  sur  77;  Pontorson.  33  sur  100;  Saint- 
Jàtees,  â(«%ur  lt!l9;  Sàftllly,  S  sur  '^6;  VilTédiétt,i6  aur  80. 

ÀmmiiêMimmê  de  Cik^f6o«l^0f.  ^^Beauidont.  Ht  hommes  %nt  98 

S)rtés  sur  la  liste;  Cherbourg,  67  sur  205;  Les  Pieux»  30  sur  93; 
ctèVllîê,  52  sur  15d;  Saint-PfeVtè-Ëglise,  45  sur  438. 

ÀtràMiiÈémetU  de  V&mahea.^Btéiïkii  28  hdmtores  «or  86  peftés 
sur  Ui  listei  Geritarf^-lft^lle^  38  sur  146;  Qodtàûbés,  31  {mr05;<të- 
vray,  39  sur  120;  U  Ha^fenlu-Paits^,  46  Sdé*  14d;  LessaY)  ^  I^Ut*  114^ 
Montmertin^ur-Mer,  28  sur  87;  Périers,  40  sur  123;  Seifit-BMo-de- 
la-Lande^  28  sur  88;  Saint-Sauveur-Leadelin,  28  sur  85. 

Àrr<mdi$9emeiiU  de  iJUTorfaln.— Barenton,  33  hommes  sur  iN  jMHfilJ 
sur  la  liste;  Isigny,  18  sur  56;  Juvigny,  17  sur  53;  Le  Teilleul,  z2  sur 
67:  llorlàlti.  25  sur  76;  Salnt-HiMre-du-ÎEiaj^uet ,  44  sur  lâ6; 
Saint^Pois,  24  sur  72;  Sounievtll,  31  sur  94. 

ArrondUsemefU  de  Sainl-to. — Canisy»  28  hommes  eur  86  portés 
sur  la  liste:  Caret) taïi,  34  sur  104;  ÏMlarïgny,  27  sur  81  ;  PercT,  3l  sur 
96 ;  S&idt- Clair,  27  Sûr  83;  Saiflt-JeanHte-Daye,  23  sur  71  :  SainVLo« 
34  sur  105  ;  Tessy-sur-Yire^  26  sur  80;  Torigni-sur -Vire,  44  sur  HA. 

Arrondmémênt  êé  FoCiV^^M.t-^llirttevillè,  27  hodittiël^  tttt  81  jkft^ 
sur  la  liste;  Bricquebec^  32  sur  99;  Montebourg,  29  sur  89;  Quette- 
hou,  50  sur  154;  Sainte-Mère-Eglise,  40  sur  122;  Saint-Sauveiir-le- 
Vicoknte,  35  sur  106;  Yalognes,  38  sur  116. 

4a  Va  ^mcVm  wt  Va  tVa%u  U  i&90 . 

Àrrùndiêiemeni  (f iâvrane^i .  —  Âvranches  »  55  hommes,  sur  169 

Sortes  sur  la  liste;  Brecey,  BO  Éttt  A3;  Dot^,  Ï9  «lit  88;  âtïttiilte» 
0  sur  122;  La  Haye-Pesnel,  32  sur  97;  Pontorson. 29  sur  89:  Saiat- 
Jatttes,  39  sur  mt  3a)1tUt/2B  Sttir  80;  tillediëH,  h  éx»  IW. 


Afrcndi$$mneni  de  Cherbourg.  —  Beaumont,  ^  hommes  «nr  61 
Dorlés  sur  la  liste;  €hettocmrg,e8  sât  i93;  Lefi  Piëflx^29  sur  88; 
Octe?ille,  i9  sur  iSO;  Saint-Pierre-Eglise,  45  sur  138. 

Arrondiseemenl  de  Coulaneee, — Bréhal^  91  iàorn-mes  sur  U  portés 
sur  la  liste;  Gerisy-la-Salle,  39  sur  119;  Contances,  21  sur  65;  Gavray, 
4â  sur  129;  La  Have-du-Puits.  43  sur  133;  Lessay,  35  sur  108;  Mont- 
mmin-suNiler,  33  sur  i€§;  Périers^  96  sur  t12;  Sain^ltole^-âe^la- 
Lande^  27  sur  83;  Saint-Sauveur^LenMiii,  37  sur  115. 

Àrrandiesemenf  de  Jtfbriatn.— Barenton,  29  hommes  sur  88  portés 
Ar  la  liste;  Isigny,  19  sur  58:  Juvigny,  16  sur  48;  Le  Teilleul^  31  sur 
95:  Mortain,  39sur92  :  Sàint-Bilaire-du-Harcouet,  53  sur  164;  Saint- 
Pois,  23  sur  71  ;  Sourdeval,  27  sur  83. 

Àrr9ndieeen%etU  de  Soml-l^o.^^aDisy»  30  hommes  sur  91  portés 
sur  Ift  liste;  Carentao*  35  sur  107;  fitorigny,  25  sur  77;  Perey,  36  sur 
IW;  Saint-Clair,  31  sur  95;  Saint-Jean-de-Daye,  23  sur  72;  6aint-Lo, 
35  sur  106;  Tessy-suf-Yire,  32  sur  99;  Torigni-sur-Yire,  31  sur  94. 

ÉfmmdUiemeM  de  Faloon^t . -^  BarneTiile ,  29  homifie^  sur  90 

Krtés  sur  la  liste;  BHcquebec,  41  sur  127;  Montebourg,  30  sur  92; 
lettehou,  54  sur  165;  Sainte-Mère-Egiise,  36  sur  112;  Saint-Sau- 
year^e-Vicomte,  34  sur  104;  Valogues,  43  sur  131. 

Afirùndiesemenl  (TlrrancAe*.  —  Avranches ,  48  hommes  sur  149 
porléi  sur  la  liste;  Brecey,  34  sur  105;  Ducey,  31  sur  98;  Granyille, 
5#  sur  159;  La  Haye-Pesuei,  24  sur  76;  Pontorson,  29  sur  91  ;  Saint- 
James,  35  sur  109;  Sartilly,  25  sur  79;  Yiiledieo,  32  sur  100. 

Ârrondtmmefa  de  C^ftmifjjf.— Beaumont ,  25  hommes  sur  78 
port&i  sur  la  liste;  Cherbourg,  61  sur  192;  Les  Pieux,  31  sur  98; 
Octeville»  57  sur  178;  Saint-Pierre-Eglise,  42  sur  132. 

Àrrandieeemenl  de  CoiHoncM .— Bréhal,  30  hommes  sur  93  portés 
sur  la  liste;  Gerisy-la- Salle,  35 sur  111  ;  Coutances,  35  sur  110;  Gavray, 
4tsur  130;  La  HaveKiu-'Puits,  38  sur  120;  Lessa?,  35  sur  109;  Mont- 
martin-ffur-Mer,  35  sur  110;  Périers,  32  sur  99;  Saint-Malo-de^la^ 
Lande,  24  sur  76;  Saint-Sauyeur-Lendelin,  32  sur  101. 

ÂtrwMesement  de  Aforlo^n^^^arenton,  27  hommes  sur  86  portés 
sur  la  liste;  Iskny,  15  sur  46;  Juvigny,  20  sur  63;  Le  Teilleul,  24  sur 
76;  llortain,t7«ur84;  Saint-HilaireHlu-Harcouet,  49  sur  153;  Saint- 
Pois,  21  sûr  66  ;  Sourdeval,  32  sur  99. 

àrrondtetemenl  de  Satnf-i.o.— Canisy,  26  hommes  sur  81  portés 
sur  la  liste;  Garentan,  32  sur  99;  Marigny,  30  sur  93;  Percy,  34  sur 
106;  Saint*<:iaic,  21  sur  66;  Saint-4ean-de-Daye,  25  sur  77;  SaSnt-Lo^ 
37  sur  117  ;  TesêÇ-suf-Vire,  30  sur  93  ;  Torigni-sur- Vire,  40  sur  124. 

àrrond4$semeM  de  ra/offne«.^Barneville,  24  hommes  sur  75  portés 
sur  la  liste  ;  BHcquebec,  31  sur  96  ;  Montebourg,  30  sur  94;  Queltehou, 
40«ur  154;  Saiule-Mère-Eglise,  34  sur  105;  Saint-Sauveur-le-Vicomte, 
3S  MT 161  ;  Yftkigneg,  40  sur  125. 


—  8  — 

YSRDI3S  DANS  LB8  PEIlfCIPÀUX  MARCHÉS  DU  DtPAETBHBNT 

Depuis  et  compris  le  4^^  janvier  4859  jusqu'au  34  décembre  48&i 

inclusivement. 


1UJLCHÉ8. 


Ayrancbes 

Granville  

Avraocbes.^  Pontorson 

Saini-James 

Yillediffa 

I  Cherbourg . 
Les  Pieux 
SainUPierre-Eglise 

Coatances 

Contanees  A  Ç'TI*^'  '  j*  *  W  V. 

Périers 

Morlain 

Mortain  . . .  {  Str-Hilaire-  da-Harcooet . 
f  Soardeval 

fSaint-Lo  . .  ; 
Carenian 
Marigny 
Torigni-sur-Yire 

iValogoes 
Bricq[uebec 
6t-S  aa  Year-le-Ticoint« . 

Total  général , 

Prix  moyen  de  rhectolitre. .  .v . . 


NOMBBB  D'BBCTOUTRn. 


hraiMt. 


SSUI 
6544 
196S5 
10871 
13715 
89155 
7860 
10004 

sasM 

.45196 
95856 
45007 
40567 
90091 

7860 
54500 
95271 

9719 
176(5 
474891 
45705 

8788 

596694 


47  87 


Kita. 

M|to. 

1015 

0 

954 
474 

» 

n 

» 

» 

» 

B 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

j> 

» 

» 

» 

» 

» 

» 
886 

» 

4448 
497 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

» 

4809 

9575 

48  58 

49  55 

Qrft.   Iimili. 


7445 
4557 
7475 
4978 
9046 
4480 
9554 

,4585 

10457 
4237 
4485 

15009 
» 

9407 
4199 

40404 
5857 
0705 
4785 
9874 
940S 
457 


4658 
4087 
9900 
5507 
9444 
5869 
4039 
949S 
0895 
5189 
6654 

45745 
9768 
6504 
60S^7 

45075 
4295 
4710 
4568 
5298 
9555 
756 


08050  406853 


945 


8  84 


AwiM. 


4070 

90 

8849 

5785 

6997 

4687 

580 

4865 

» 
9704 
9I9R 
9055 
^905 
84  S9 
7057 
40355 
4408 
8524 
5506 
4454 
4506 

546 


85067 


9  64 


miL 


805» 

S885( 

94404 

94181 

57485 

44451 

4997< 

5959( 

95944 

58084 

746841 

47 

4881 

9398; 

77! 

54851 

2U4 

9504 

90449 

5594 


694738 


ATranches.i 


Anancbes.. 
GranvilUe . . 
PonlorsoD.  . 
Saint- James 
Tilledieo.... 


I  Cberboarg 
Cherbourg. (  Les  Pieux 


1 


t  Saint^Pierre^Eglise 

Coutances 

Gavray 

La  Haye-du-Puiis 

Périers 

Mortain 

St  Hiiair»-da-BareoQet. 

Soardeval  ,* 

8aiDt-Lo 

Carentao 

Marigny 

Torigni-sur-Vire 

▼alocnes 

Yalognes . .{  Bricquebec 

Si-Sauvenr-le-Vloomte . 


Coutances 


Mortain 


SainULo 


46555 
5089 

49079 
9790 
8054 

40984 
5044 
7094 

88900 
8056 

45649 

97688 
9891 

98299 
5054 

96040 

14907 
8045 

155a 
8' 06 
8406 
5566 


» 

» 

» 

» 
» 

» 

» 
» 

TÙ 
» 


Total  général 970554 


Prix  moyen  de  l'hectolitre. 


804 


94  85 


47  70 


448 

» 

968 
» 

» 
» 


84 


» 
» 

» 


5685 


48  57 


6854 

953 
4644 
9904 
1854 
5845 
4885 
9016 
11200 
9085 
5559 
45747 

» 
9744 

507 
8998 
5546 
5546 
4904 
8058 
9557 

889 


86489 


44  08 


7074 
846 
4545 
5986 
9829 
5600 
49*6 
4797 
9955 
8575 
4539 

45400 
5940 

14054 
5059 

44054 
5504 
4009 
4886 
8910 
9497 
4044 

104454 


4665 
06 
4070 
5015 
5445 
5585 

597 
4944 

» 

4044 
4693 
1749 
4546 
9859 
4478 
45957 
4668 
9445 
6088 
1060 
4655 

774 


89006 

5407 
25404 

4 

84993 
8490 
45648 
4S7IU 
4645S 
97456 
66947 
18949 

44C 

694( 
99841 

978S 
44<! 
448! 


77099  861 


45  54 


40  48 


HISTOIRE  ET  ANTIQUITÉS 


i*M>* 


dam  le  départimeirt  de  la  Manche. 


La  Revue  monamentale  de  M.  RenanU  a,  dêpuù  Umg^îemp$,  occupé 
cet  iwtporiant  chapitre  de  notre  Annuaire,  Des  travaux  non  moms  ié- 
rieuXt  ^^ie  non  moins  élendustnous  ont  été  offerts.  Nous  n'avons  pas 
cru  devoir  immédiatement  les  accueillir.  Il  faut  que  nos  lecteurs  se  re- 
posent  au  moyen  de  petits  articles,  variés  par  le  genre  et  par  le  style. 
Grâce  à  J^  obligeance  de  M.  de  Caunwnt,  une  mine  considérable  nous 
e$t  ouverte  :  U  nous  autorise  à  puiser  dans  son  Bulletin  monumental  (1) 
Urni  ce  qui  regarde  le  département  de  la  Manche,  Nous  commençons 
a,t^jourd*hui  nos  extraits,  * 

£nlS31^  M.  Gally-Knightf  célèbre  antiquaire  de  la  Orande-Bre- 
tagnCf  fit  en  Normandie  un  voyage  archéologique,  dont  il  publia  la  re- 
Uaùm  à  Londres  en  1836.  Jf.  CamptoUy  aujourd'hui  chef  de  bureau  à 
ia  préfecture  du  Calvados ,  traduisit  ce  voyage  pour  le  Bulletin  de 
Jf.  de  Caumont,  Noue  M  empruntons  ce  qu'on  va  lire,  J,  T. 


CHAPITEfi  IX. 
€àreitu.«-8aiBta-Ière-BgH8e.«-  lenteboiig.^— TàlOfies. 

Après  fiayeux  noqs  visitâmes  Carentan ,  qui  possède  une 
bonne  église  avec  une  pyramide.  L'architecture  de  Fédiflce 
est  nonnande  ;  on  y  remarque  cependant  certaines  parties 


(i)  Le  BvLtsnN  ■omrHBHTAL  ou  Collection  db  mémoires  sua  lbs 

■ONUMBHTS  HISTOBIQUES  DE  LA  FRANCE,  publié  SOUS   Us   OUMpiCU  dC   Us 

Soeièiè  française  d'archéologie  pour  la  conservation  et  la  description  des 
enonuments  nationattx,  et  dirigé  par  M.  de  Catwumt,  en  est  k  son  98*  vo- 
lune.  Le  t**  esi  de  1885,  le  88*  de  1868.  Chaque  année  se  publie  en  8  li- 
vraiions ,  où  les  plancfaes  sont  prodiguées.  La  f*  série  décennale  est  très- 
rare,  la  seconde  le  devient  :  aussi  compte- t-on  augmenter  le  tirage  après  le 
80*  volume.  Les  souscripteurs  ont  payé  les  88  premiers  480  fr.  Peu  de 
bibliothèqoes  les  possèdeal  dans  notre  département.  C'est  donc  une  bonne 
fortune  pour  nous  que  d'être  autorisé  à  prendre  dans  cette  importante  col- 
lecUon  une  partie  de  ce  qui  peut  intéresser  notre  public,  ce  public  sérieuT, 
qal  aime  et  le  présent  et  le  passé  de  notre  beau  pays,  qui  se  réjouit  quand  il 
entend  célébrer  par  la  reDommée  les  Manchals  illustres  on  rappeler  les  hauts 
fefto  des  aïeux  :  eeiebrare  domestiea  faeta,  public  éclairé  et  reconnaisiant 
qoi  nous  Mit  gré  de  nos  efforts  pour  le  satbfaire. 


—  40  - 

qui  portent  les  caractères  du  style  en  pointe.  Il  y  a  dans  Ja 
nef  des  contreforts  complexes,  et  sous  la  lour  des  arcades  dé- 
corées d'une  grande  quantité.de  moulures  très-prononcées. 
Le  chœur  est  environné  de  piliers.  On  trouve  des  colonnes 
dépourvues  de  chapiteaux,  mais  qui  ont  des  moulures  a  la 
base.  L'extrémité  E$t  est  dans  le  style  du  xiv^  siècle  (1). 

k  Sainte-Mère-Eglise ,  nous  rencontrâmes  un  monument 
religieux  qui  se  rapproche  beaucoup  de  celui  de  Carentan.  A 
Montebourg  se'^trouve  une  abbaye  que  nous  allâmes  visiter. 
On  sait  que  son  église  fut  consacrée  en  1152  ;  mais  il  n'en 
reste  aujourd'hui  aucun  vestige  debout.  Le  couvent  fut,  comme 
tant  d'autres ,  à  la  révolution,  vendu  par  parties  à  un  certain 
nombre  de  petits  propriétaires  qui ,  pour  recueillir  de  bons 
matériaux,  menèrent  grand  train  l'œuvre  de  destruction.  On 
ne  retrouve  en  sa  place  que  des  fondations  et  des  décombres, 
el  rien  n'indique  à  quel  style  il  pouvait  appartenir.  Il  en  exis- 
tait encore  des  restes  importants  en  1817.  Â  cette  époque, 
un  membre  de  la  Société  des  Antiquaires  de  Normandie  (2) 
visita  ces  lieux ,  et  comme  s'il  avait  un  pressentiment  que  ce 
qui  restait  de  l'édifice  allait  bientôt  disparaître,  il  résolut  d'en 
conserver  au  moins  le  souvenir.  Il  publia  dans  la  suite  une 
description  et  une  histoire  du  monastère  de  Montebourg,  et 
enrichit  son  ouvrage  de  trois  vues  de  l'église ,  dessinée  au 
milieu  des  ruines  (3).  Ces.  planches  nous  apprennent  que  le 
monument  était  construit  dans  le  style  circulaire,  à  l'exception 
des  arcades  sous  la  tour  centrale,  et  de  cette  tour  elle-même, 
qui  révélaient  le  style  en  pointe  ;  mais  ces  portions  peuvent 
avoir  été  rebâties  â  une  époque  bien  postérieure  â  la  construc- 
tion primitive. 

C'est  Baudouin  de  Reviers ,  comte  de    Devon ,  qui  fit 


(i)  La  mémoire  de  H.  Gally-Knight  est  ici  en  défaut,  car  la  plus  grande 
partie  de  cette  église  apparUeot  au  style  ogival  de  la  troisième  époque  (Note 
de  M.  de  Caunumt). 

(S;  Ce  membre  de  la  Société  des  Antiquaires  de  Normandie,  qui  n'exis- 
tait pas  en  1817,  qui  ne  fut  fondée  qu*en  1824,  est  M.  de  Gerville,  dont  nous 
avons  imprimé  la  biographie  dans  V Annuaire  de  la  Manche  pour  1855.  > 

(3)  Ici  l'auteur  se  trompe.  L*Aliaâ  des  Mémoires  de  la  Société  des  Anti- 
quaires de  Normandie ,  joint  au  volume  de  18S5,  dans  lequel  se  trouvent  les 
Becherches  sur  les  abbayes  de  la  Manche,  adressées  enlSSi,  à  Jlf .  JEsman- 
gart,  alors  préfet,  par  M>  de  Gerville,  ne  donne  qu'une  vue  de  l'abbaye 
de  Montebourg.  C'est  la  troisième  du  recueil.  Les  deux  premières  sont  con- 
sacrées aux  ruines  de  l'abbaye  de  Saint^uveur-le-Ylcomte  ;  la  4',  à  l'abbaye 
de  Blanchelande  ;  la  5*,  à  celle  de  Lessay  ;  la  6*,  k  celle  de  Cerisy.  Enfin  la 
7*  planche  est  consacrée  à  des  fragments  d'architecture  de  l'église  Sainte- 
Croix,  à  Sainl-Lo.  Sious  le  consignons  ici  pour  qu'on  y  puisse  recourir  au 
besoin,  et  nous  signalons  en  passant  la  rareté  de  ces  planches  qui,  détachées 
du  volume,  n'ont  pas  été  conservés  avec  le  même  soin.  Elles  sont  bien  dessi- 
nées :  mais  on  â  eu  recours  à  la  lithographie,  qui  était  loin  d'être  arrivée  à 
sa  perfection. 


—  n  — 

m 

presque  seul  les  frais  de  Térection  du  monument.  Comme  il 
avait  embrassé  le  parti  de  Geoffroy  de  Plantagenèt ,  il  s'était 
vu  forcé  de  se  retirer  en  Normandie  pour  se  soustraire  au 
ressentiment  d'Etienne  de  Blois,  à  qui  était  restée  la  victoire. 
L'église  fut  consacrée  en  1  < 52  par  Tarchevêque  de  Rouen, 
en  présence  de  Henri  »  alors  duc  de  Normandie ,  et  qui  régna 
ensuite  en  Angleterre  soûs  le  nom  de  Henri  H. 

De  Montebourg  nous  gagnâmes  Valognes ,  petite  ville  fort 
agréable.  On  y  rencontre  quelques  maisons  spacieuses  avec 
une  cour  devant  et  un  jardin  derrière,  deux  choses  qui,  en 
France,  sont  considérées  comme  les  accessoires  indispen- 
sables de  l'hôtel  d'un  gentilhomme  (1). 

CHAPITRE  X. 

Gherhoirg.— ScteviUe.— -lartinvast.— Bric^ebec— -Talogaes.*^ 

Le  Ham. 

La  contrée  que  nous  traversâmes  pour  arriver  à  Cherbourg 
est  semée  .de  bois  et  de  collines ,  et  ornée  de  verdoyantes 
prairies  ;  elle  offre  beaucoup  de  ressemblance  avec  les  j)ro- 
vinces  intérieures  de  l'Angleterre.  Sur  le  rivage  français,  la 
végération  ne  semble  en  aucune  manière  souffrir  du  voisinage 
de  la  mer  (2). 

Cherbourg  est  dominé  par  des  rochers  hauts  et  escarpés  au 
pied  desquels  il  est  situé.  C'est  une  ville  qui  a  peu  d'impor- 
tance par  elle-même  ;  ce  qui  lui  donne  de  l'intérêt,  ce  sont 
les  chantiers  et  les  arsenaux  dont  elle  est  pourvue  (3). 


(1)  Ces  hôtels  attestent  Tétat  brillant  de  Valognes  au  aiècle  dernier. 
Cétait  une  yille  de  garnison,  de  noblesse,  de  laie,  de  monrement  :  aujoar- 
d'boi  c'est  une  Yille  morte,  qai  n'a  point  d'emploi  pour  les  enfants  d'intelli- 
genee  qui  loi  naissent  et  qu'elle  exile.  Du  reste,  ils  prospèrent  assez  hors  de 
ses  murs,  et  nous  remarquons  qu'elle  a  donné  le  jour  à  des  hommes  qui 
n'ont  pas  oublié  leur  berceau,  mais  qui  doivent  s'applaudir  de  s'en  être 
éloignés.  Nous  citerons,  parmi  ceux  que  nous  connaissons  particulièrement, 
11.  Boulalignier,  conseiller  d'Etat  ;  M.  Bertrand,  doyen  de  la  Faculté  des 
Ifiltres  et  maire  de  C^en  ;  M.  Pelouze.  membre  de  l'Institut  de  France,  di- 
recteur de  la  Monnaie  ;  M.  Yastel,  directeur  de  l'Ecole  de  médecine  de 
Gaen  ;  M.  Delamarre,  archevêque  d'Auch  ;  M.  Hue  de  Caligny,  lauréat  de 
rio^Utot;  Edélestand  Doméril,  AnqueUl,  traducteur  en  vers  des  odes 
d'Horace,  etc. 

(S)  Si  l'auteur  avait  traversé  une  parUe  de  la  Hague,  s'il  avait  vu  la  cam- 
pagne voisine  des  cotes  de  Jobourg,  il  aurait  vu  les  ravages  permanents  des 
vents  d'Ouest.  Ces  vents  qui  soufQent  de  l'Angleterre  désolent  fréquemment 
cette  côte  que  ne  cesse  d'attrister  la  vue  de  Jersey,  de  Guernesey  et  d'Au- 
rigny,  lies  qui  touchent  à  la  France  et  qui  n'auraient  Jamais  dû  cesser  de  lui 
appartenir.  C'est  une  de  nos  douleurs  que  de  mourir  en  les  sachant  encore 
anglaises. 

(8)  Cherbourg  a,  depuis  le  voyage  de  l'auteur  anglais ,  acquis  beaucoup 
d'importance,  et  doit  en  acquérir  davantage  encore  dans  un  prochain  avenir. 


-  12  - 

Nous  ne  tardâmes  pas  à  la  quitter ,  et  nous  nous  mimes  à 
gravir  une  montagne  dont  la  longueur  nous  fatigua  beaucoup. 
Arrivés  au  sommet,  nous  trouvâmes  le  village  d'Octeville^  qui 
renferme  une  vieille  église  normande  dont  la  tour,  de  forme 
octogonale,  est  bien  faite  pour  éveiller  la  curiosité.  Nous  des* 
cendimes  le  côté  de  la  montagne  opposé  â  celui  qui  nous  avait 
conduit  au  sommet ,  tout  en  payant  notre  tribut  d'admiration 
à  ces  forêts  et  à  la  fraîche  ver^lure  de  ces  coteaux  qui  embel- 
lissent la  campagne  sur  laquelle  planait  notre  vue,  et  nous  at- 
teignîmes le  village  de  Martinvast  qui  est  situé  dans  la  vallée. 
Une  prairie  défendue  par  une  clôture  conduit  à  Téglise.  Cet 
isolement  dans  lequel  se  trouve  le  monument  a  quelque  chose 
4e  religieux  ;  le  petit  cimetière  est^  planté  d'ifs  antiques  et 
vénérables.  L'église  appartient  à  l'ancien  style  normand.  A 
l'extérieur  de  l'extrémité  semi-circulaire,  à  VEst,  on  remarque 
des  demi-colonnes  sveltes  et  déliées ,  surmontées  de  chapi- 
teaux de  forme  ionique.  Sous  le  toit  se  trouve  une  corniche 
composée  de  têtes  grotesques.  A  l'intérieur ,  l'édiGce  a  une 
élévation  imposante  ;  il  est  voûté  en  pierre.  Les  arcades  qui 
supportent  le  toit  révèlent  la  forme  bizarre  du  fer  à  cheval. 

Nous  retournâmes  à  Valognes  par  une  route  différente  de 
celle  que  nous  venions  de  suivre  ;  mais  c'étaient  toujours  la 
même  campagne  couverte  de  bois ,  les  mêmes  tableaux,  la 
même  variété  ;  c'est  l'âme  déjà  pleine  des  douces  émotions 
que  faisaient  naître  la  beauté  de  ces-lieux  que  nous  arrivâmes 
â  Bricquebec. 

Il  existe  encore  dans  ce  village  des  vestiges  considérables 
d'un  château  qui  a  successivement  appartenu  aux  Bertram, 
aux  Paynel  et  aux  d'Estouteville.  Situé  à  l'une  des  deux  extré- 
mités du  bourg  qui  a  grandi  sous  sa  protection ,  ce  château 
occupe  un  terrein  élevé  et  commande  une  vaste  étendue  de 
pays.  Le  donjon  et  les  murs  de  circonvallation  sont  encore 
debout,  mais  ils  n'ont  pu  échapper  tout-à-fait  aux  ravageS'du 
temps.  Le  donjon  est  octogonal,  et  le  sol  sur  lequel  il  s'appuie 
est  plus  élevé  que  le  reste.  Dans  une  partie  des  murailles  de 
la  cour,  on  rencontre  des  traces  du  xi^  siècle  ;  le  doqon  date 
du  xiv^,  et  une  autre  partie  du  château  ne  peut  remonter  au- 
delà  du  xvi^  siècle. 

A  notre  retour  à  Valognes ,  après  un  déjeûner  que  nous 
offrit  M.  de  Gerville,  nous  nous  dirigeâmes  vers  le  village  du 
Ham.  C'est  un  groupe  d'habitations  qui  s'abritent  au  milieu 
de  nombreux  bouquets  d'arbres;  il  touche  à  l'un  de  ces 
vastes  pâturages  si  communs  dans  la  Basse-Normandie. 

Nous  y  vîmes  une  vieille  église  qui  est  construite  en  partie 
dans  le  style  circulaire,  en  partie  dans  l'ancien  style  en 
pointe.  Les  fenêtres  étroites  en  lancettes  ont  une  longueur 
vraiment  extraordinaire  ;  je  ne  me  rappelle  pas  en  avoir  ja- 
mais vu  de  pareille  dimension.  On  conserve  dans  cette  église 


—  43  — 

t 

QQ  objet  fort  carieux,  qtii  est  tout  ce  qui  reste  d'une  chapelle 
qui  existait  autrefois  dans  les  environs.  C'est  une  pièce  de 
marbre  qui  formait  autrefois  le  dessus  d'un  autel  chrétien  ; 
elle  porte  une  inscription  qui  date  du  temps  de  Théodoric 
dont  le  règne  remonte  au  yi^  siècle.  Les  caractères  qui  la 
composent  sont  pour  la  plupart  romains;  on  y  lencontre  ce- 
pendant quelques  innovations  (I). 

Non  loin  du  village  se  trouve  un  antique  manoir  seigneurial 
très- vaste ,  et  une  tour  à  toit  conique  qui  renferme  Tescalier. 
Le  nombre  des  vieux  châteaux  déserts  que  Ton  trouve  dans 
les  environs  de  Valognes  est  considérable  ;  les  Ipropriétaires 
le»  ont  abandonnés  pour  venir  résider  dans  la  ville. 


CHAPITRE  XI. 

ColoB&j.— SaÎBt-Saavear;  le  château;  l'abbaje.— Blanchelaide.— La 

Haye-di-Pmts.— Lessay. — Goatances. 

Après  que  M.  de  Gerville  nous  eut  tracé  l'itinéraire  qui 
devait  nous  faire  rencontrer  une  foule  d'objets  intéressants , 
nous  lo'uàmes  un  cabriolet,  et  nous  envoyâmes  notre  équi- 
page nous  attendre  â  Coutances.  C'était  par  des  chemins  de 
traverse  que  nous  devions  voyager»  et  nous  ne  pouvions 
songer  à  nous  y  aventurer  dans  une  voiture  â  ressorts. 

En  sortant  de  Valognes,  nous  n'eûmes  aucune  raison  pen- 
dant trois  lieues  de  nous  plaindre  de  la  route.  La  seule  chose 
remarquable  qui  s'offrit  â  nous,  ce  fut  la  belle  égltse  en 
pierre  de  Colomby,  où  sont  pratiquées  des  fenêtres  à  lan- 
cette, d'une  longueur  encore  plus  extraordinaire  que  celles  àe 
l'église  du  Ham. 

Lorsque  nous  fûmes  arrivés  au  sommet  d'un  long  coteau» 
notre  vue  plana  sur  le  bourg  de  Saint-Sauveur  et  sur  le  châ- 
teau démantelé  et  l'abbaye  en  ruines  qui  lui  donnent  de  l'im- 
portance. Ces  restes ,  si  pleins  d'intérêt,  sont  situés  sur  le 
penchant  d'une  petite  colline  au  pied  de  laquelle  s'étend  un 
tapis  de  verdure  où  serpente  un  étroit  ruisseau  aux  mille  dé- 
tours :  la  distance  qui  les  sépare  les  uns  des  autres  est  fort 
peu  considérable. 

C'est  dans  la  première  moitié  du  x®  siècle  que  l'un  des 
chefs  normands  à  qui  Rollon  avait  donné,  comme  récompense 
de  leurs  services ,  le  pays  que  nous  visitions  alors ,  jeta  les 
fondements  du  château  de  Saint-Sauveur.  Ce  château  de- 
meura dans  la  famille  du  fondateur  jusqu'au  xu^  siècle,  où  il 


(1)  Cet  autel  carieux  a  été  transporté  à  Valognes  et  déposé  dans  la  biblio- 
ttiéqoe  publique.  {Note  du  Tradueteur.) 


-  44  - 

devint,  par  suite  d'un  mariage,  la  propriété  des  Tesson.  Vers 
la  fin  du  même  siècle ,  rhérilière  de  cette  dernière  famille 
accorda  sa  main  et  son  château  à  un  d'Harcourt.  En  4328, 
Geoffroy  d'Harcourt  fit  du  manoir  seigneurial  une  forteresse 
imposante.  Après  lui,  Edouard  III ,  roi  d^Angleterre,  en  apa- 
nagea  Chandos.  En  définitive,  à  la  suite  de  bien  d'autres 
vicissitudes,  le  château  a  été  transformé  en  un  hôpital. 

On  retrouve  des  murailles ,  des  portes  et  des  tours.  Ce  qui 
nous  frappa  le  plus ,  c'est  une  grande  tour  carrée,  bâtie  par 
Chandos,  à  qui  est  due  aussi  la  construction  d'une  des  portes 
de  la  forteresse. 

Quand  nous  eûmes  visité  le  château ,  nous  traversâmes,  le 
bourg,  où  nous  ne  vîmes  que  quelques  maisons  d'assez  bonne 
^  apparence ,  qui  appartiennent  â  de  petits  gentilshommes  de 
'campagne.  Parmi  eux  on  remarque  le  représentant  d'une 
noble  race  ,  l'abbé  de  Percy,  qui  descend  de  la  branche  nor- 
mande de  cette  famille  dont  le  nofn  est  devenu  si  fameux  en 
Angleterre.  On  ne  peut  s'empêcher  de  se  sentir  pris  d'une 
sorte  d'étonnement  mêlé  de  respect ,  â  la  vue  de  ce  débris 
d'une  race  qui  a  traversé  tant  de  siècles,  encore  debout  sur  le 
sol  natal. 

A  deux  lieues  de  Saint-Sauveur  se  trouve  le  hameau  de 
Pierrepont  ;  c'est  le  berceau  d'une  autre  noble  famille  d'Anr  ' 
gleterre.  La  Normandie  abonde  en  souvenirs  pareils;  et  c'est 
ce  qui  donne  â  ses  vieux  châteaux ,  â  ses  antiques  abbayes 
tant  d'intérêt  aux  yeux  d'un  Anglais.  Tout  ici  lui  rappelle  ou 
sa  propre  famille,  ou  de  glorieuses  maisons  dont  le  nom  a  re- 
tenti bien  des  fois  â  ses  oreilles. 

Nous  sortîmes  du  bourg  pour  aller  visiter  l'abbaye. 

Les  bâtiments  du  couvent  sont  encore  debout ,  mais  leurs 
toits  n'abritent  plus  de  moines  ;  ils  ont  changé  de  maîtres,  et 
sont  tombés  dans  un  délabrement  pénible  à  voir. 

L'église  est  en  ruines ,  et  il  n'en  restera  bientôt  plus  de 
traces.  Nous  aperçûmes  l'individu  qui  en  est  actuellement  pro* 
priétaire,  perché  sur  ses  murailles,  et  occupé  â  en  enlever  les 
pierres  pour  les  faire  servir  â  ses  propres  constructions. 

Cette  abbaye  fut  fondée  par  les  Tesson ,  au  temps  où  ils 
étaient  seigneurs  de  l'endroit.  On  la  commença  en  4067. 
L'église  ne  fut  consacrée  qu'en  4460;  elle  resta  inachevée 
jusqu'au  commencement  du  xiii®  siècle.  A  cette  époque,  la 
famille  d'Harcourt,  qui  avait  succédé  aux  Tesson  dans  la  sei- 
gneurie de  Saint-Sauveur,  entreprit  de  la  terminer,  et  on  re- 
trouve encore  ses  armes  sur  quelques-unes  des  clefs  de  pierre 
du  transept  Sud.  Il  s'écoula  donc  200  ans  entre  l'instant  où 
l'édifice  fut  commencé  et  celui  où  on  y  mit  la  dernière  lyain. 
Il  n'y  a  rien  de  bien  extraordinaire  dans  cette  circonstance  ; 
mais  il  ne  faut  pas  oublier  qu'elle  a  conduit  â  des  conclusions 
erronées.  On  témoignait  une  certaine  répugnance  â  imaginer 


—  <6  - 

une  interruption  de  si  loMgue  durée,  et  ron  se  trouvait  invo- 
lontairement porté  à  assigner,  à  la  partie  la  plus  récente  de 
l'édifice,  une  date  à  laquelle  elle  ne  pouvait  légitimement  pré- 
tendre. 

Jusqu'à  la  hauteur  du  triforium,  le  style  circulaire  se  ma- 
nifeste à  l'exclusion  de  tout  autre  style  d'architecture  dans 
Tédifice  :  il  faut  cependant  en  excepter  le  chœur ,  dont  la 
construction  est  sans  aucun  doute  beaucoup  plus  récente. 
Hais  au-dessus  du  trifarium,  c'est  le  tour  du  style  en  pointe; 
on  y  reconnaît  Tarchitecture  du  xiii^  siè.cle,  et,  par  consé- 
quent, il  faut  rapporter  cette  partie  du  monument  à  la  famille 
d'Harcourt. 

Dans  le  xiv®  siècle ,  Jean  Chnndos,  craignant  que  cette 
église  ne  servit  aux  projets  de  Tennemi ,  la  fit  démanteler. 
Elle  fut  réparée  dans  le  courant  du  xv®  siècle.  On  reconnaît 
aisément  les  réparations  à  la  différence  du  style. 

Après  avoir  quitté  Saint-Sauveur ,  nous  traversâmes  une 
contrée  qu'embellissent  des  champs  bien  cultivés,  et  qui  a  une 
apparence  de  vie  et  de  richesse  ;  mais  il  nous  arriva  bien  sou- 
vent de  maudire  les  routes  détestables  qui  y  conduisent.  A 
peine  pûmes-nous  ajouter  foi  à  ce  que  nous  disait  notre  guide 
lorsqu'il  nous  indiqua,  comme  la  route  dans  laquelle  nous  de- 
vions entrer,  quelque  chose  qui  avait  l'air  d'un  fossé  avec  des 
bords  élevés  et  plantés  d'arbres  ;  il  fallut  bien  cependant  nous 
résigner  à  y  descendre.  Les  routes,  en  Normandie,  ne  se  sont 
pas  ressenties  de  l'influence  des  siècles  de  progrès  (1).  Elles 
sont  en  arrière  de  cent  ans  au  moins,  comparativement  à  tout 
ce  qui  les  entoure  :  les  champs  se  couvrent  de  riches  mois- 
sons, les  villages  sont  bien  bâtis,  les  fermes  en  grand  nombre, 
tout  en  un  mot  porte  des  traces  d'ordre  et  d'industrie  ;  et 
l'on  a  bien  droit  de  s'étonner  alors  qu'une  populiation  qui 
marche  si  rapidement  vers  le  progrès,  puisseMaisser  subsister 
les  chemins  les  plus  impraticables,  quand  leqrs  chariots,  leurs 
bêtes  de  somme,  quand  eux-mêmes  se  trouvent  chaque  jour 
en  danger  d'y  être  mis  en  pièces. 

Pour  satisfaire  le  désir  que  nous  éprouvions  de  visiter  l'an- 
cienne abbaye  de  Blanchelande,  nous  fûmes  obligés  de  monter 
Un  chemin  étroit;  mais  à  peine  y  étions-nous  eqtrés  que  nous 
restâmes,  à  proprement  dire,  cloués  sur  place.  Nous  eûmes 
beau  crier  et  faire  jouer  lé  fouet,  force  nous  fut  de  descendre 
et  de  nous  servii;  de  nos  jambes.  Nous  marchâmes,  pendant 


(1)  Les  remarqoes  de  ranteor,  rraiet  alors,  n'auraient  pins  anjonrd'hof  la 
même  foste^se.  Notre  département  est  sorti  de  ses  ornières  ;  sçs  voies  de 
commanication  se  sont  multipliées  et  améliorées.  On  peut  le  citer  aujoar- 
d'hui  pour  la  beauté  comme  pour  lo  nombre  de  ses  routes  et  de  ses 
chemins.  J.  T. 


-  46  - 

quelque  temps,  sans  rien  découvrir  devant  nous  ;  notre  vue 
était  masquée  par  des  coudriers  et  d'autres  arbres  ;  eoQa  nous 
arrivâmes  à  un  village  sur  un  plateau  élevé,  et  alors  nous 
aperçûmes  le  bourg  et  le  cbâteau  de  La  Haye-du- Puits,  une 
longue  rangée  de  collines,  des  pftturages  en  abondance,  et  les 
clochers  de  plusieurs  églises  dans  ie  lointain.  Quand  nous 
eûmes  traversé  le  village,  nous  tombâmes  dans  un  autre  sen- 
tier obscur  ;  et  après  avoir  traversé  un  bois,  nous  nous  trou« 
vâmes  bientôt  transportés  dans  un  vallon  silencieux,  qui,  avec 
ses  arbres  et  sa  verdure ,  compose  un  site  tout  anglais.  A 
l'extrémité  de  ce  vallon  existent  les  restes  de  l'abbaye  de 
Blancbelande  ;  une  éminence  la  défend  contre  les  vents  du 
Nord,  et  les  eaux  limpides  4'un  ruisseau  sans  nom  baignent 
ses  murailles.  La  demeure  de  l'abbé,  où  les  évèques  de  Cou- 
tances  venaient  autrefois  passer  la  belle  saison,  est  assez  bien 
conservée  :  c'est  aujourd'hui  la  maison  d'habitation  du  fer- 
mier. Sa  famille  avait  connu  l'abbaye  dans  des  temps  plus 
heureux ,  et  il  se  mêle  toujours  dans  ses  récits  quelque  sou- 
venir des  anciens  propriéiaires. 

Il  ne  reste  presque  aucun  vestige  de  la  construction  primi- 
tive; les  faibles  débris  devant  lesquels  s'arrête  le  voyageur 
représentent ,  pour  la  plupart ,  les  réparations  que  l'état  de 
l'édifice  a  autrefois  nécessitées.  L'église  consistait  dans  une 
nef  sans  ailes.  Aux  murs  latéraux  sont  juxtaposés  des  pilastres 
auxquels  viennent  se  joindre  trois  demi-colonnes  qui  vont  s'é* 
levant  jusqu'au  toit  pour  le  soutenir.  Les  parties  originelles 
de  l'édifice,  que  nous  avons  dit  être  en  très-petit  nombre, 
appartiennent  au  style  circulaire  ;  la  voûte  cependant,  dont 
on  retrouve  quelques  traces ,  parait  avoir  revêtu  la  forme  en 
pointe.  Les  chapiteaux  des  piliers  et  les  moulures  doivent 
être  rapportés  au  dernier  normand. 

La  tour  doit  avoir  été  rebâtie  en  entier,  et  le  portail  occi- 
dental date  sans  doute  d'une  période  beaucoup  plus  récente. 

C'est  en  1185  qu'eut  lieu  la  consécration  de  l'église.  Richard 
de  La  Haye,  seigneur  de  La  Haye-du-Puits ,  et  favori  de 
Henri  H,  roi  d'Angleterre,  fonda*  de  concert  avec  Mathilde  de 
Vernoi^,  son  épouse ,  l'abbaye  de  Blancbelande,  en  1153,  et 
ne  souffrit  pas  que  d'autres  que  lui  en  fissent  les  frais.  Il  ne 
vécut  pas  assez  long-temps  pour  voir  le  couronnement  de  son 
œuvre*  Mais  sa  veuve,  qu'il  précéda  de  40  ans  dans  la  tombe, 
se  chargea  de  l'achèvement  du  projet  qu'ils  avaient  conçu 
ensemble. 

La  vie  de  Richard  de  La  Haye  est  féconde  en  ces  aventures 
si  communes  dans  les  siècles  de  féodalité ,  et  qu'exploitent 
aujourd'hui  les  romanciers  et  les  poètes  (1).  Par  son  reftis  de 


(1)  A  répoqoo  o&  écrivait  M.  Gally-Knight,  sir  Walier  ScoU  avait  mis  à 


-  47  - 

prêter  sermeiil  de  fidélité  à  Geoffroy,  comte  d'AD}ou ,  qui 
avail  envahi  la  Normandie  et  qui  en  resta  pendant  quelque 
temps  le  maître,  il  eneourut  le  ressentiment  de  ce  pHnce  : 
pour  s'y  soustraire,  il  s'éotaappa  à  bord  d'un  navire  ;  mais  ce 
navire  devint  la  proie  d'un  forban ,  et ,  pendant  plusieurs 
années,  Richard  souffrit  tous  les  tourments  d'une  dure  capti- 
vité. C'est  peut-être  pour  perpétuer  le  souvenir  de  son  heu- 
reuse délivrance  et  de  son  retour  sur  le  sol  natal,  qu'il  ftonda 
le  monastère  de  Blan^helande. 

A  la  descente  du  coteau ,  nous  rencontrâmes  le  village  de 
La  Haye-du-Puits ,  et  nous  visitâmes  lès  ruines  de  son  châ- 
tean  qui  s'élève  sur  une  émiaence.  Un  jeune  fermier ,  pro- 
priétaire actuel  de  ces  débris,  s'offrit  à  nous  servir  de  guide. 
Il  en  avait  déjà  fait  abattre  la  plus  grande  partie,  et  il  exprima 
devant  nous  son  intention  d'en  faire  autant  du  reste  :  on  lui 
achèterait  les  matériaux  pour  les  employer  à  la  réparation  des 
routes,  et  ce  vieux  monument,  nous  dit-il,  lui  serait  au  moins 
de  quelque  utilité.  —  Nous  ne  pouvions  lui  objecter  que  les 
routes  ne  demandaient  pas  à  être  réparées  ;  mais  il  nous  était 
pénible  de  penser  que  le  château  devait  venir  satisfaire  à  ce 
besoin  dont  nous  n'avions  que  trop  reconnu  l'existence.  Nous 
pûmes  encore  admirer  la  majesté  d'une  belle  tour  antique. 

Au  milieu  des  fondations  du  château ,  nous- 

découvrîmes  quelques  blocs  de  pierre  de  grande  dimension  et 
de  forme  carrée  ;  ils  nous  parurent  travaillés  dans  le  style 
romain. 

Au  milieu  du  xi*  siècle ,  le  château  de  La  Haye-du-Puits 
appartenait  â  Turstin  Halduc,  fondateur  de  l'abbaye  de  Lessay. 
Odon ,  son  fils ,  était  sénéchal  au  service  de  Guillaume  le 
Conquérant.  Le  château  passa  successivement  en  différentes 
mains  :  la  résidence  privée  fut  rebâtie  dans  la  dernière  moitié 
du  x%i^  siècle.  A  l'époque  de  la  Révolution,  elle  était  la  pro- 
priété du  marquis  de  La  Salle. 

Notre  cabriolet  étant  enfin  parvenu  â  se  tirer  des  difficultés 
qni  entravaient  sa  marche,  vint  nous  rejoindre  à  La  Haye-du- 
Puits.  Son  arrivée  ne  laissa  pas  que  de  nous  causer  un  grand 
plaisir  :  il  nous  reçut  bientôt ,  et  nous  conduisit  â  Lessay. 
Nous  savions  qu'il  existait  dans  ce  village  une  abbaye  qui 
était,  ainsi  que  son  église,  presque  intacte.  Ce  monument  est 
moins  agréablement  situé  que  beaucoup  d'autres  maisons  re<^ 
ligieuses  ;  il  est  â  l'extrémité  d'un  vaste  marécage. 


la  mode  par  des  chefs-d'œaYre  les  romans  historiques  et  les  poèmes,  les  bal- 
lades, les  légendes  sarle  moyen -Age.  Cetfe  source  féconde  esl  loin  d'avoir 
été  épaisée.  Seulement  le  public,  qui  se  lasse  de  tout,  a  demandé  autre 
chose,  et  il  en  est  présentement  à  l'histoire  fantaisiste  d*Ârsène  Hoasiaje  et 
aa  raman  réaliste  de  ChampAenry. 


—  18  - 

L'église  est  ud  bel  exemple  du  style  normand.  Tout  est 
simple  dans  cet  édiDce ,  mais  tout  aussi  est  grandiose  :  on  y 
voit  une  tour  centrale  pleine  de  grâce  et  de  noblesse.  Le  por- 
tail occidental  est  plus  orné  que  tout  le  reste  :  il  offre  cette 
moulure  à  dents  de  chien  qui  ne  fut  employée  en  Angleterre 
qu'à  la  fin  du  xu^  siècle.  Les  arcades  de  la  nef  reposent  sur 
des  piliers ,  et  chacun  d'eux  présente  quatre  retraits  occupés 
par  des  demi-colonnes.  Le  toit  est  en  pierre  ;  le  chœur  et 
une  partie  de  la  nef  ont  conservé  celui  qu'ils  avaient  nians 
Torigine.  La  couverture  du  reste  de  la  nef  consiste  dans  une 
voûte  de  plus  fraîche  daté  ;  on  y  trouve  des  arceaux  avec  des 
moulures  et  des  clefs  en  pierre.  Chaque  arcade  du  (riforium 
est  divisée  au  moyen  d'une  petite  colonne.  Quant  au  triforium 
lui-même,  il  forme  la  contre-partie  exacte  de  celui  de  l'église 
de  Fécamp  :  la  seule  différence  réside  dans  la  flgure  qu'af- 
fecte l'arqade. 

C'est  une  question  de  savoir  quelle  est  la  partie  de  l'église 
de  Lessay  qui  fut  l'ouvrage  de  Turstin  Halduc  :  on  n'est  pas 
même  bien  sûr  qu'il  ait  travaillé  à  la  construction  du  monu- 
ment. L'arrangement  des  colonnes  qui  se  prolongent  jusqu'au 
toit,  la  voûte  en  pierre  qui  surmonte  la  nef,  et  le  portail  occi- 
dental indiquent  des  temps  peu  éloignés,  et,  à  travers  l'obscu- 
rité qui  enveloppe  les  annales  de  Lessay ,  on  entrevoit  les 
traces  de  certains  événements  qui  nous  apprennent  quelque 
chose  sur  la  destruction  et  la  restauration  de  son  église.  On 
y  lit  en  effet  que  l'abbaye  de  Lessay  eut  plus  d'une  fois  à  se 
plaindre  de  la  barbarie  des  âges  :  l'ennemi ,  à  plusieurs  re- 
prises, l'attaqua  et  y  mit  le  feu.  Ces  annales  rappellent  encore 
une  consécration  qui  eut  lieu  en  fi  78,  des  violences  exercées 
contre  le  monastère  en  1356,  et  les  réparations  qui  les  sui- 
virent en  1385,  réparations  qui  ne  furent  terminées  qu'eu 
1447  (Voir  iVm/na  ptaj  (1). 

La  consécration  de  1 178  peut  témoigner  de  l'achèvement 
de  la  reconstruction  presque  totale  de  la  partie  normande, 
tandis  que  les  dommages  et  les  réparations  qui  datent  du 
XIV®  et  du  XV®  siècle ,  expliquent  les  caractères  différents 
que  l'on  remarque  dans  une  moitié  de  la  voûte  au-dessus  de 
la  nef. 

En  partant  de  Lessay,  nous  nous  dirige&mes  lentement  vers 
Périers,  où,  à  notre  grande  satisfaction,  nous  atteignîmes  la 
grande  route.  Nous  parcourûmes  alors  plus  commodément  la 
distance  qui  nous  séparait  de  Coutances. 


(1)  Voir  aussi  VBèiai  historique  tur  Vabbaye  de  Lessay,  par  M.  Renaatt, 
dans  V Annuaire  de  la  Manche  de  tS51. 


—  49  — 

CHAPITRE  SLII. 
Cathédrale  de  Goitances. 

La  cathédrale  de  Coutances  est  au  nombre  de  ces  monu- 
ments qui ,  grâce  à  la  date  que  leur  a  assignée  la  Société  des 
Antiquaires  de  Normandie  (1),  ont  éveillé  la  surprise  et  amené 
de  longues  discussions. 

Il  est  un  fait  dont  il  n'est  pas  permis  de  douter,  c'est  que, 
en  4030,  à  l'endroit  où  se  trouve  aujourd'hui  la  cathédrale, 
un  édifice  de  même  nature  fut  commencé  par  Tévéque  Robert: 
Geoffroy  de  Montbray,  son  successeur,  y  mit  la  dernière  main 
en  4056.  Selon  la  Société  des  Antiquaires  de  Normandie  (2), 
il  faudrait  tenir  pour  certain  que  la  plus  grande  partie  de  la . 
cathédrale  actuelle  est  l'ouvrage  de  l'évêque  Geoffroy;  en 
d'autres  termes,  que  l'adoption  du  style  en  pointe,  en  France, 
a  précédé  de  cent  trente  ans^on  apparition  en  Angleterre. 

Coutances  dut  à  son  voisinage  des  côtes  de  partager  le  sort 
de  tant  d'autres  villes  ;  elle  fut  presque  entièrement  détruite 
par  les  Normands  dans  le  courant  du  ix^  siècle.  Un  siècle  et 
demi  s'écoula  avant  qu'on  fit  aucun  effort  pour  la  relever  de 
ses  ruines.  Enfin  Robert,  évêque  de  Coutances,  commença  la 
restauratiou  de  l'église  :  mais  ce  fut  surtout  l'évêque  Geoffroy, 
son  successeur,  personnage  de  haute  naissance,  et  distingué 
par  ses  talents  et  ses  vertus,  qui  se  dévoua  de  toute  son  âme 
à  l'accomplisseipent  de  ces  pieux  travaux.  Il  fut  puissamment 
aidé  dans  son  entreprise  par  les  barons  normands,  notamment 
par  Tancrède  de  Hauteville  et  ses  six  fils ,  qui  avaient  vu  le 
jour  dans  le  diocèse  de  Coutances.  A  la  tête  d'une  bande 
d'aventuriers ,  ils  avaient  remporté  des  victoires  qui  tiennent 
moins  de  l'histoire  que  du  roman.  Maîtres  de  l'Apulle  et  de  la 
Sicile,  ils  avaient  fait,  à  la  sollicitation  de  Geoffroy,  le  sacri- 
fice d'une  partie  considérable  de  leur  butin  pour  avancer  la 
restauration  de  la  cathédrale  normande.  Le  monument  fut 
consacré,  en  1056,  en  présence  de  Guillaume,  duc  de  Nor- 
nmndie,  neuf  années  avant  la  conquête  de  l'Angleterre. 

Les  événements  que  nous  venons  de  rapporter  sont  authen- 
tiques; ils  sont  accompagnés  de  circonstances  assez  écla- 
tantes pour  faire  désirer  de  croire  qu'ils  ont  signalé    la 


(1)  M.  Knight,  qui  affecte  d'attribuer  cette  opinion  h  la  Société  des  Anti- 
quaires ,  devrait  savoir  que  les  Sociétés  publient  les  opinions  de  lenrs 
membres*  sans  prétendre  les  adopter  :  c'est  un  principe  bien  connu  et  que 
U  Société  des  Antiquaires  de  Loodres  a  conslammenl  proclamé.  M.  Knight 
ne  peut  d'ailleurs  ignorer 'que  Tauteur  de  Topinion  qu'il  combat  ici  est 
M.  de  Gerville.  (Note  du  Traducteur,) 

(9)  G*est-i-dire  selon  M.  de  Gerville.  (Note  du  Traducteur.) 


—  20  — 

constroction  de  Tédiflce  que  nous  avons  encore  aujourd'hui 
sous  les  yeux. 

Hais  nous  le  demandons ,  à  quel  style  d'architecture  la  ca- 
thédrale appartient-elle?  Ressemble-t-èlle  aux  monuments 
qui  furent  élevés  en  Normandie  vers  les  temps  où  Ton  fait  re- 
monter sa  date?  Resaemble-t-elle  à  Saint-Etienne  de  Caen, 
comme  pourrait  nous  le  faire  espérer  la  présence  de  Guil- 
laume à  sa  dédicace?  Ressemble-t  elle  enfin  à  quelqu'un  des 
édifices  qui  furent  élevés,  à  cette  époque,  sur  une  partie  quel* 
conque  de  la  terre  ? 

Bien  loin  de  là  :  elle  appartient  au  style  en  pointe  avancé, 
et  les  réparations  datent  d'une  période  plus  récente  (1). 

€'est  un  bel  édifice,  aux  proportions  vastes  et  élevées,  dé- 
coré avec  goût.  Ses  deux  tours  occidentales  qui  se  terminent 
en  pyramides,  sont  d'une  beauté  et  d'une  élévation  peu  com- 
mune; et,  ce  qui  est  très-remarquable,  c'est  qu'elles  sont 
finies  et  qu'en  même  temps  leurs  caractères  sont  différents. 

Dans  l'intérieur  de  la  cathédrale,  on  compte  plus  de  cent 
pieds  du  sol  à  la  clef  en  pierre  de  la  voûte.  Les  arcades  qui 
séparent  la  nef  des  ailes  latérales  sont  soutenues  par  des  fais- 
ceaux de  colonnes  ;  des  piliers  accouplés  environnent  le 
chœur.  Beaucoup  de  fenêtres  sont  évidemment  moins  an- 
ciennes que  le  corps  du  monument. 

Quelle  conclusion  l'observateur  est-il  spontanément  conduit 
à  tirer  de  l'inspection  de  l'édifice?  Il  n'hésite  point  tout 
d'abord  à  affirmer  que  la  cathédrale  actuelle  ne  peut  être  celle 
qui  fut  consacrée  en  1056.  Dira-t-on  que  c'est  un  monument 
de  transition?  Ah!  s'il  avait  existé  à  cette  époque,  dans  une 
autre  contrée,  quelle  qu'elle  fût,  quelque  chose  de  semblable, 
cette  opinion  donnerait  sans  contredit  matière  à  réflexion  ; 
mais  il  est  impossible  d'imaginer  que  le  style  en  pointe  ait  pu 
surgir  ici  tout  d'un  coup  dans  son  plus  haut  degré  de  perfec- 
tion, et  que  la  révolution  architecturale  n'ait  éclaté  que  plus 
d'un  siècle  après  cette  subite  apparition. 

Tâchons  maintenant  de  faire  jaillir  quelques  lumières  des 
souvenirs  obscurs  que  nous  ont  légués  ces  âges  antiques. 

Le  Livre  Noir  du  chapitre  de  Coutances  est  le  document 


(1)  Noat  ii*avoBs  pu  discuté  la  date  prfcise  de  la  confl^tracllon  de  la  cathé- 
drale de  Coutances  ;  mais,  après  une  étude  attenUve  du  grand  trayail  publié 
par  M.  Pabbé  Delamarre,  aujourd'hui  archevêque  d'Auch,  et  surtout  après 
un  examen  détaillé  du  monument,  nous  avons  écrit  dans  la  NortnandU 
iUuitrêê  (M aucrb,  p.  50,  in-folio)  :  «  Dés  qu*on  étudie  notre  architecture 
religieuse,  dés  que  Ton  compare  les  monuments  des  divers  Ages,  on  distingue 
des  caractères  qpi  ne  peuvent  tromper  le  goût,  et  l'on  prononce  avec  certi- 
tude que  la  cathédrale  de  Coutances  n*a  pas  pu. être  bAtie  au  xi*  siècle,  plus 
qxCAthaiie  terite  au  xYi*.  BIM.  de  Caumont  et  Yitet  rapportent  Justement 
cet  édifice  au  xiii*.  On  citerait  difficilement  an  modèle  plus  pur  et  plus  har- 
monieux du  fotMifte  de  cette  époque.  » 


-  M  - 

auqiuel  renvoient  les  antiquaires  français,  et  sur  lequel  ils  ont 
basé  leur  bypolkèse.  U  fui  compilé  par  les  ordres  et  sous  les 
yeux  de  Jean  d'Essay,  élu  évéque  de  Coutancës  en  1350;  et, 
de  ce  que  ses  pages  ne  renferment  rien  qui  ait  trait  à  des 
chaugements  opérés  dans  là  construction  de  la  cathédrale,  on 
s'en  fait  une  arme  pour  conclure  qu'il  est  impossible  que  de& 
travaux  de  cette  espèce  aient  eu  lieu.  Le  Livre  Noir  est  main- 
teoant  perda^mais  Tabbé  Toustain  de  Billy,  dans  son  His- 
toire  du  diocèse  de  Coutancës,  fait  une  analyse  expresse  de  ce 
qu'il  contenait;  et  c'est  dans  cet  ouvrage,  ainsi  que  dans  la 
Ùallia  christiana  (<),  que  nous  apprenons  que  la  partie  du 
Livre  Noir  que  l'évéque  Jean  d'Essay  fit  compiler  sous  ses 
yeux,  n'était  rien  de  plus  que  l-énumération  des  droits  de  pa- 
tronage du  diocèse  et  l'évaluation  de  ce  que  ces  droits  rap- 
portaient en  1252  ;  qu'il  ne  faut  pas  lui  donner  plus  d'impor- 
tance qu'on  n'en  accorderait  à  un  terrier  ;  —  je  le  demande 
alors,  qu'il  y  ait  eu,  à  cette  époque,  des  travaux  d'architec- 
ture .commencés  et  accomplis,  est-il  probable  qu'un  livre 
écrit  dans  un  but  tout  différent  nous  en  eût  entretenus  ?  Le 
silence  du  Livre  noir  ne  prouve  donc  absolument  rien.  Voyons 
si ,  en  allant  puiser  à  d'autres  sources ,  nous  serons  plus 
heureux. 

Rien,  ne  nous  indique  dans  quel  état  se  trouvait  la  cathé- 
drale, bâtie  par  Geoffroy,  au  temps  de  Jean  d'Essay.  On  ne 
sait  pas  si  elle  est  restée  intacte  jusqu^alors.  Mais  des  inscrip- 
tions, qu'il  est  encore  possible  de  lire  sur  ses  murs,  nous 
apprennent  que  quatre  des  chapelles  situées  au  cété  Nord  de 
la  nef  furent  dotées  par  ce  dernier  évéque  lui*môme,  et  cette 
dotation  donne,  je  dirai  presque  la  certitude  que  c'est  à  lui 
qu'en  est  due  la  construction.  Nous  avons  aussi  quelque 
raison  de  penser  que  c'est  lui  qui  rebâtit  le  chœur  ou  qui  en 
acheva  la  restauration ,  parce  qu'il  est  enterré  au  milieu  de 
cette  partie  de  l'église ,  et ,  sauf  une  seule  exception ,  si  mo- 
derne qu'elle  ne  peut  être  invoquée  dans  la  question  dont  il 
s'agit ,  il  est  le  seul  évéque  qui  ait  été  inhumé  dans  cet  en- 
droit (2)  :  or  l'on  sait  qu'autrefois  c'était  là  une  distinction 
rémunératoire  que  l'on  décernait  au  fondateur.  Nous  avons 
donc  entre  les  mains  des  renseignements  qui  démontrent  que 
des  changements  considérables  eurent  lieu  dans  la  seconde 
moitié  du  xiii^  siècle,  et  des  données  historiques  vont  nous 
préciser  l'époque  où  d'autres  changements  furent  encore 
opérés  dans  la  construction  de  Tédiflce. 

L'an  1366 ,  peu  de  temps  après  la  bataille  de  Poitiers, 


(1)  Coram  eo  confectam,  sea  poUas  incboalum,  lS5i,  regesiam  dt  palro- 
Datibos  diœceiU,  ab  ialegumeDlo  poaiea  diclan  lÀbêr  nigtr,  (  Galua 

CBBUTIAHA.) 

(SJ  u  Dourot  en  IftTi. 


—  82  — 

Geofflroy  d'Harcourt  vint ,  à  la  tête  de  son  armée,  attaqaer  la 
ville  de  Coutances  dont  il  s'empara  ;  mais  la  cat)iédrale,  où 
Ton  avait  établi  garnison,  résista  à  ses  sommations,,  et  il  se  vit 
réduit  à  en  faire  le  siège.  Une  armée  française  ne  tarda  pas 
à  le  lui  faire  lever;  mais,  avant  cette  heureuse  diversion,  «  la- 
dite église,  écrit  un  historien ,  a  voit  esté  «moult  endommagée 
par  le  siège  que  nos  enemies  mirent  devant  notredite  église, 
qui  lors  estoit  forte,  et  par  les  pierres  d'engin  qu'ils  jetèrent.  » 
11  ajoute  que  les  dommages  étaient  tels  que  la  cathédrale 
•  estoit  en  voie  de  cheoir  en  ruine  (1).  » 

Si  le  mal  était  si  sérieux,  nul  doute  que  les  réparations  et 
les  changements  opérés  pour  y  porter  remède  n'aient  été 
assez  considérables  pour  expliquer  la  disparition  de  toute 
trace  du  travail  primitif ,  si  toutefois  il  en  restait  encore  à 
cette  époque. 

Les  troubles  de  France  et  de  Normandie  s'opposèrent  pen- 
dant quelques  années  à  l'exécution  d'une  œuvre  aussi  impor- 
tante que  la  réparation  de  la  cathédrale  ;  mais  l'année  1371 , 
à  l'avènement  de  Sylvestre  de  la  Cervelle  au  siège  épiscopal 
de  Coutances,  Charles  Y,  roi  de  France,  lui  accorda  une  forte 
somme  d'argent  en  considération  des  travaux  à  poursuivre 
dans  son  église  (2).  Quelques  années  après,  Sylvestre  adressa 
un  bref  à  toutes  les  paroisses  de  son  diocèse  pour  les  exhorter 
à  contribuer  aux  frais  de  réparation.  Il  poursuivit  avec  ar- 
deur, jusqu'au  jour  de  sa  mort,  l'ouvrage  qu'il  avait  entrepris, 
et  l'an  t387  (3)  on  l'inhuma  dans  la  chapelle  de  la  Vierge 
qu'il  avait  fait  construire  à  ses  dépens. 

Hais  les  travaux  n'étaient  pas  tout-à-fait  arrivés  à  leur 
terme  ;  ils  durèrent  encore  plusieurs  années  (4).  On  a  con- 
servé une  ordonnance  du  roi  Charles  VI,  qui  confère  au  cha- 
,  pitre  de  Coutances  certains  privilèges  en  récompense  des  sa- 
crifices d'argent  qu'il  avait  faits  pour  la  réparation  de  la  ca- 
thédrale ,  et  un  décret  du  même  chapitre ,  de  \  402  (5),  nous 
apprend  qu'à  celte  époque  la  restauration  de  ce  monument 
n'était  point  encore  terminée. 

Nous  le  demandons  maintenant,  la  merveille  annoncée  par 
la  Société  des  Antiquaires  de  Normandie  (6)  est-elle  autre 
chose  qu*un  rêve?  Nest-il  pas  évident  que  la. cathédrale  ac- 
tuelle appartient  en  partie  à  la  seconde  moitié  du  xiii^  siècle, 
et  en  partie  à  une  période  postérieure  de  plus  d'un  siècle  à  la 
date  qui  lui  a  été  assignée  ? 


fl)  HUMrt  manu$eriU  de  Covitanoti. 
{%)  GalUachristiana. 

(3)  Gallia  ohristiana,  iom.  xi,  col.  887. 

(4)  Histoire  des  Evéques  dé  CoutOÊ/hces. 

(5)  Histoire  manuscrite  de  Coutances, 

(6)  CetUà-dire  ptr  M.  de  Gerville  {Soie  du  Traducteur), 


-  23  - 


N.  B.  Comme  la  queiiion  ett  encore  eonlrovenée ,  ei  qu^ette  a  une 
vériiable  importance  au  point  de  vue  de  l'art,  nous  reproduieom  dane 
son  entier  un  article  publié  dans  le  Journal  ae  Coutances,  à  la  fin  de 
février  1861. 


^loelancs  mots  sur  la  catliéArale  de  Oonlanees 

et  sa  ftinilatlon* 

«  Grftce  à  leur  nouveauté,  à  leur  format,  à  leur  étendue,  les 
Recherches  archéologiques  sur  la  ville  de  Coûtâmes ,  par 
M.  QuenauU ,  sous-préfet ,  seront  bientôt  dans  toutes  les 
mains.  Elles  ne  seront  pas  seulement  le  guide  de  l'étranger 
dans  notre  cité  :  tous  les  habitants  voudront  posséder  et  con- 
naître un  ouvrage  qui  résume  clairement  et  simplement  l'his- 
toire locale,  qui  divise  les  questions  [iour  mieux  les  embrasser, 
en  consacrant  un  chapitre  spécial  à  chacun  de  nos  monu- 
ments; les  savants  y  reconnaîtront^ une  œuvre  sérieuse,  le 
résultat  heureux  d'une  science  profonde  et  d'un  courageux 
travail  :  tous  enfin  y  verront ,  comme  je  l'écrivais  à  la  môme 
place ,  en  parlant  des  Recherches  sur  l'Aqueduc  par  le  même 
auteur,  une  nouvelle  preuve  de  la  sollicitude  de  H.  QuenauU 
pour  tout  ce  qui  se  rapporte  aux  intérêts  de  la  cité. 

»  D'autres,  autorisés  par  .leur  âge  et  leur  science,  diront, 
en  l'appréciant  dans  toutes  ses  parties,  ce  que  ce  livre  mérite 
de  respect  et  d'estime.  L'Académie  des  Inscriptions  et  Belles- 
Lettres  qui.  Tannée  dernière,  donnait  une  mention  honorable 
à  une  brochure  (4  )  de  l'auteur,  ne  pourra  qu'accueillir  avec 
distinction  cet  ouvrage  bien  plus  important. 

•  En  écrivant  l'histoire  de  Coutances  et  de  ses  monuments, 
il  était  un  point  difficile  à  traiter.  A  quelle  époque  ftit  bfttie 
notre  magnifique  cathédrale  ?  L'art  et  les  titres  se  contre- 
disent, et  ce  serait  une  gloire  de  dire  le  dernier  mot  dans  une 
question  qui  divise  les  plus  savants  et  qui  ouvre  le  champ  à 
toutes  les  hypothèses.  Ce  dernier  mot  ne  peut  être  que  le  ré- 
sultat de  découvertes  que  je  n'ai  pas  faites,  que  le  fruit  d'une 
science  que  je  ne  possède  pas.  J'essayerai  seulement  de 
montrer,  dans  cet  article,  que  s'il  répugne  à  l'art  de  fixer  la 
fondation  de  la  cathédrale  au  xi®  siècle, — opinion  soutenue 
par  M'*^  Delamarre,  et  combattue  de  nouveau  par  M.  QuenauU, 
— il  répugne  égaleinent  d'assigner  pour  date,  à  ce  monument, 
la  fin  du  xiv«  siècle  et  le  commencement  du  xv^.  En  4  831 , 
Gally-Enight,  antiquaire  anglais,  avait  essayé  de  défendre 
cette  dernière  opinion  dans  un  savant  Mémoire.  Elle  revient 
aujourd'hui  s'appuyant  sur  des  raisonnements  nouveaux.  SaU" 
ra-t-elie  convaincre   les  archéologues  qui  voient  dans  la 


ft) 


llecherehee  tur  V Aqueduc  de  Coutaneei,  par  M.  Qoentnlt. 


-  «4  - 

cathédmie  un  admirable  èpanouissetnent  de  l'art  en  plein 
xni^ siècle?  Nous  ne  le  pensons  pas. 

n  Et  d'abord  la  thèse  soutenue,  il  y  a  déjà  bien  des  années, 
par  Ms'  Delamare,  était  inattaquable  si  Ton  ne  considère  que 
les  titres  nombreux  qu'elle  contenait.  Hais,  au  point  de  vue  de 
la  science,  coracMnt  supposer  que,  dès  1&  commencement  du 
xi^  siècle,  l'évoque  Robert  eût  pu  trouver  le  plan  de  ce  su- 
perbe monument ,  inventer  cette  architecture  inconnue  jus- 
qu'alors ?  Et  son  illustre  successeur,  Geoffroy  de  Montbray, 
aurait  pu  mener  à  bonne  fin  cette  entreprise  I  Et  ce  style  ra- 
vissant et  nouveau  n'aurait  excité  nulle  envie  I  On  n'eût  imité 
nulle  part  la  cathédrale  de  Coutances  !  On  eût  attendu  deux 
siècles  pour  en  comprendre  la  beauté,  pour  en  reproduire  le 
type  nierveilleux  I  Geoffroy  de  Montbray  lui-même  n'aurait 
donc  pas  senti  la  perfection  de  l'ouvrage  qu'il  faisait  exécuter  ; 
car,  en  même  temps  qu'il  bâtissait  la  cathédrale,  nous  le 
voyons  élever  à  Saiut-Lo ,  cette  ville  qui  avait  une  grande 
part  dans. ses  soins  et  dans  son  affection,  réglise  actuelle  de 
Sainte-Croix ,  monument  d*une  architecture  pesante  et  mas- 
sive, qu'on  a  justement  appelée  saxonne  I  La  cathédrale  et 
l'église  Sainte-Croix  seraient  de  la  même  époque  !  La  même 
main  les  aurait  fait  élever  I  C'est  impossible. 

•  En  4831 ,  Gally-Knight  (j'expose  ses  idées  d'autant  plus 
volontiers  que  M.  Quenault  semble  les  adopter  entièrement), 
vint  indiquer  une  date  nouvelle  pour  la  fondation  de  la  cathé- 
drale. Il  s'appuya  sur  une  charte  royale  du  15  juillet  1402, 
disant  •  qu'à  la  suite  du  siège  mis  devant  la  cathédrale  par 
»  Philippe  de  Navarre  et  Godefroy  d'Harcourt  en  1386,  elle 
•»  était  tellement  empirée  et  endommagée  qu'elle  était  en  toie 
»  de  cheoir  ;  cette  charte  constate  que ,  depuis  le  siège,  elle 
•  serait  tombée  si  les  évêques  et  les  chanoines  n'y  eussent  fait 
»  faire  de  grands  amendements  et  réparations.  «•  Donc,  con- 
eluait-il,  elle  a  été  rebâtie  entre  1372  et  1409.  Elle  serait  dea- 
lers l'œuvre  de  Sylvestre  de  la  Cervelle  et  de  ses  successeurs. 

Cette  dernière  supposition  n'est  pas  admissible.  On  sait, 
d'une  manière  très-certaine ,  l'œuvre  de  l'évèque  Sylvestre. 
«  C'est  lui  qui  avait  fait  construire  la  jolie  chapelle  de  la 
(t  Vierge ,  au  haut  du  chœur  de  la  cathédrale ,  et  que  l'on  a 
»  nommée  indifféremment  la  Cerclée,  la  Chapelle  des  enfants 
n  de  chœur  et  de  la  Vierge  (1).  »  Le  style  arcbitectonique  de 
cette  chapelle  n'est  pas  en  rapport  avec  celui  qui  brille  dans 
le  reste  de  l'édifice.  Ajoutons ,  en  l'honneur  de  Sylvestre, 
qu'il  lit  faire,  avec  un  zèle  empressé,  les  plus  grandes  répara- 
tions à  la  cathédrale.  Elle  en  avait  bien  besoin  après  le 
siège  qu'cdlle  venait  de  soutenir  ;  mais  l'évèque  sut  les  faire 


(1)  M.  Leianu.  Hiêtair$  de$  Evéquu  d$  Ctmtancu, 


—  25  — 

avec  inielligence  et  goût.  Son  délicat  travail  se  fondit,  pour 
ainsi  dire,  dans  l'ancien  :  ce  fut  une  heureuse  restauration 

Îoe  ses  successeurs ,  Nicolas  de  TboUm  et  Guillaume  de 
irèvecœur,  n'eussent  peut-être  ni  achevée,  ni  même  bien 
comprise.  Le  premier ,  pendant  son  épiscopat,  qui  ne  dura 
que  onze  mois,  fut  toujours  éloigné  «  in  loco  remoto  agens,  « 
comme  dit  un  eartulaire.  Le  second  ne  fut  qu'un  évêque  de 
cour,  qui  mourut  loin  de  Coutances ,  dans  sa  chère  abbaye 
de  Beanpré.  Quant  à  son  successeur,  le  cardinal  Gilles  lU  il 
ne  vil  jamais  son  église. 

»  En  on  mot^  on  eonnait  l'œuvre  de  Sylvestre  de  la  Cervdle  : 
n'allons  pas  l'exagérer.  On  sait  ce  que  furent  ses  sueeesseurs  : 
ne  lear4lonnons  pas  une  illusiration  qu'ils  n'ont  pas  méritée. 

•  M.  Quenault  dit  qu'au  moyen<-àge  on  désignait  par  réSporo- 
tions  des  travaux  qui  étaient  une  véritable  reconstruction.  Le 
contraire  avait  lieu  le  plus  souvent,  et,  pour  s^en  oonvaincre, 
il  suCQt  de  parcourir  quelques  chroniqueurs  du  temps.  Par 
flatterie  on  exagérait  l'oeuvre  d'un  abbé,  d'un  évoque,  d'un 
seigneur  généreux ,  loin  de  s'appliquer  à  l'amoindrir,  comme 
on  l'eût  fait  à  l'égard  de  Sylvestre  de  la  Cervelle,  si  l'idée  que 
je  combats  était  exacte.  Ainsi ,  ne  lisons-nous  pas  dans  un 
manuscrit  cité  par  le  Gallia  ehristiana,  que  l'église  de  Ju- 
mièges  tout  entière  fut  rebâtie  en  1 230 ,  lorsqu'il  est  aussi 
clair  que  le  jour  que  l'ancienne  nef  du  xi®  siècle  est  encore 
debout  aujourd'hui,  et  que  le  chœur  seul  fut  reconstruit  au 
xin®  siècle?  Ne  trouvons-nous  pas  encore,  dans  le  Gallia 
ehristiana,  que  Guillaume  Le  Roy,  abbé  de  Lessay  en  1385, 
a  été  le  fondateur  de  l'église  et  de  son  abbaye  :  Ecclesiam 
tnckooêse  dicitur?  Or,  cette  église  est  un  monument  du 
XI®  siècle»  sans  aucune  addition  postérieure.  Evidemment 
Guillaume  Le  Roy  n'avait  entrepris ,  en  4385,  que  quelques 
réparations.  L'éloge  démesuré  des  travaux  accomplis  était, 
pour  ainsi  dire,  une  première  récompense  accordée  soit  an 
zèle  d'un  abbé,  soit  à  la  piété  des  donataires. 

»  Les  amendements  et  les  grandes  réparations  de  Sylvestre 
de  la  Cervelle  ne  sont  donc  pas  une  reconstruction.  Ce  n'est 
pas  que  Je  veuille  diminuer  en  rien  la  gravité  du  mal  :  la  ca- 
thédrale «  avait  souffert  les  plus  grands  dommages  pendant 

•  le  siège  qu'elle  avait  soutenu  contre  Geoffroy  dTHarcourt  qui 

•  avait  lancé  contre  elle  beaucoup  de  grosses  pierres  avec  ses 
«  engins,  et  elle  était  prête  à  tomber  en  ruines.  »  (1) 

»  C'était  là  les  tristes  suites  du  siège  de  4358.  Or  «  Il  £uf- 
»  fit,  «  dit  H.  Quenault,  •  de  voir  la  cathédrale  actuelle  pour 

•  ôtre  convaincu  qu'il  est  impossible  d'en  faire  une  forte- 


(t)  M.  Lecana.  Histoire  cCw  Evéqueê  4e  Coutaneu. 


-  26  — 

•  resse  (I).  •  C'est  vrai;  •  aussi  était -elle   eB  voie  de 

•  cbeoir  (2).  •  Si  seule  elle  eût  dû  soutenir  les  efforts  des 
assiégeants,  elle  n*eut  pas  long-temps  résisté  :  mais  elle  était 
forle,  c'est-à-dire  protégée  par  un  système  de  fortifications 
et  de  murailles  qui,  sans  la  mettre  entièrement  à  l'abri,  em- 
pêchèrent sa  ruine. 

•  On  sait  en  effet  que  l'évéque  Robert  d'Harcourt,  effrayé 
des  guerres  civiles  et  des  troubles  de  toute  sorte  qui  désolaient 
notre  pays,  et  désireux  de  se  défendre  contre  toute  attaque, 
«  présenta  une  requête  à  la  Cour,  pour  obtenir  la  permission 

•  d'élever  autour  de  la  cathédrale ,  de  son  propre  palais  et 
»  des  maisons  de  ses  chanoines,  un  mur  de  défense  qui  pût 

•  les  préserver  d'un  coup  de  main.  Le  Roi  chargea  Lucas  de 
»  VilUera,  grand  bailli  du  Col^utin ,  de  vérifier  l'exposé  ;  et, 
»  sur  son  rapport  favorable,  les  fins  de  la  demande  furent  ac- 

•  cordées ,  par  un  acte  daté  de  1 293.  L'évéque  y  employa  de 
f»  grandes  sommes  de  son  argent,  et  fit  le  sacrifice  de  ses 

•  beaux  jardins  :  le  rempart  les  coupa  vers  le  lieu  que  Ton  ap- 

•  pelle  du  nom  de  place  Milon,  Cette  faible  fortification  suffit 
»  pour  arrêter,  quelques  années  plus  tard,  l'armée  de  Charles 
»  le  Mauvais,  commandée  par  Geoffroy  d'Harcourt.  •  (3) 

•  La  cathédrale  ne  se  dressait  donc  pas  comme  une  forte- 
resse isolée.  Ce  n'était  pas  ses  mure  que  battaient  les  ma- 
chines ;  ce  n'était  pas  à  ses  pieds  que  s'agitaient  les  assié- 
geants, mais  au  pied  même  des  fortifications,  qui  s'ébranlaient 
sous  leurs  coups  terribles.  Par  dessus  ces  murailles,  des 
engins  lançaient  de  grosses  pierres  qui  auraient  certainement 
amené  la  ruine  complète  de  la  cathédrale,  si  le  siège  avait 
duré  long-temps.  Hais  Geoffroy  d'Harcourt  •  s'étant  trouvé 

•  forcé  de  lever  le  siège  pour  aller  au-devant  d'un  corps 
»  de  troupes  envoyé  par  le  Régent  de  France  au  secoure  de  la 
»  ville,  le  fit  avec  tant  de  précipitation  qu'il  laissa  une  partie 
»  de  ses  machines  de  siège  sur  Je  lieu  même,  comptant  peut- 

•  être  revenijr  aussitôt  s'en  servir  de  nouveau  ;  mais  il  perdit 
»  la  bataille  et  la  vie.  On  conserva  long-temps  dans  la  cathé- 
»  drale  une  de  ces  machines  en  mémoire  de  l'heureuse  déli- 

•  vrance  de  cette  église  (4).  f  C'était  un  trophée  glorieux. 
Si  au  lieu  et  place  de  la  vieille  basilique,  tombée  en  ruine,  à 
la  suite  du  siège,  on  eût  élevé  celle  que  nous  admirons  au- 
jourd'hui, pourquoi  donc  y  avoir  précieusement  conservé 
cette  machine  de  guerre  qui  ne  pouvait  dès-lors  rappeler 
que  de  tristes  souvenire,  qu'un  grand  malheur  dans  l'histoire 
de  la  cité? 


(1)  Beeh»rehe$  archéologiques,  pag.  71. 

{%)  Charte  cilée  par  Gally-fiLoisht. 

(s)  M.  Lectoa.  Hiêtoire  du  Bviquêt  dé  Coutan€$$. 

(4)  idm. 


-  27  - 

•  Mais  non  :  les  documents  que  nous  venons  de  citer  nous 
démontrent  clairement  que  si  c'est  la  cathédrale  fortifiée  par 
l'évêque  Robert  en  1293,  qui  vit  le  siège  de  1356  ,  c'est  bien 
elle  aussi  que  Sylvestre  de  la  Cervelle  fit  réparer  dans  les  an- 
nées suivantes.  C'est  ellcenfin  qu'on  entoura  plus  tard  encore 
de  murs  plus  solides,  dé  terrasses  et  de  tranchées  qui  for- 
mèrent autour  une  plus  vaste  enceinte. 

•  Malheureusement  on  ne  retrouve  sur  les  murs  du  monu- 
ment aucune  date  ,  aucune  inscription  qui  vienne  à  notre 
appui  :  nous  le  regrettons,  et  pourtant  nous  ne  craignons  pas 
que  les  patientes  recherches  de  M.  Lecoq,  qui  sont  un  argu- 
ment pour  M.  Quenault ,  réduisent  à  néant  cfe  que  nous  ' 
avons  avancé.  Si  on  ne  trouve  pas  de  date  remontant  au-delà 
de  4400,  on  ne  saurait  dire  avec  l'auteur  des  Recherches 

•  c'est  que  la  cathédrale  n'a  été  bâtie  que  depuis  cette 

•  époque  (1),  «»  mais  bien ,  c'est  qu'elle  était  bâtie  au  moins 
à  cette  époque.  Et  puis^  peut-on  supposer  que,  dès  les  pre- 
miers temps  où  la  libre  circulation  dans  l'édifice  ftit  permise 
au  peuple,  quelques-uns  se  hâtèrent  d'y  inscrire  leur  nom  ? 
Le  temps  n'a-t-il  pas  effacé  des  noms. et  des  dates?  Ne  s'en 
trouve-t-il  pas  même  qu'on  n'a  pu  ni  voir  ni  déchiffrer?  Enfin 
dans  ces  siècles  reculés ,  parmi  les  ouvriers  et  les  enfants,  la 
cohnaiasanqi  de  l'écriture  était-elle  aussi  commune  qu'on 
semble  le  croire  ? 

•  Elle  l'était  moins  que  celle  de  l'art.  On  comprenait  mieux 
un  monument  qu'un  livre,  et  souvent  une  main  qui  n'avait  ja- . 
mais  tracé  de  lettres  était  habile  â  composer  la  plus  riche 
flore  murale.  Du  reste,  quand  bien  même  ces  artistes  auraient 
connu  récriture ,  l'idée  ne  leur  serait  pas  venue  de  graver 
leur  nom  sur  des  pierres  respectées,  où  le  maître-architecte 
lui-même  n'avait  voulu  rien  inscrire. 

«  Quand  leur  œuvre  était  achevée,  ils  s'en  allaient  exercer 
ailleurs  leur  sublime  talent.  On  trouve,  dans  notre  pays  même, 
des  traces  de  leur  passage.  Plusieurs  églises  offrent,  sinon 
dans  leur  forme ,  au  moins  dans  quelques  morceaux  de  leur 
architecture,  une  exécution  parfaite  et  une  délicatesse  qui 
rappelle  celle  de  la  cathédrale.  Ne  puis-je ,  sans  témérité', 
nommer  ici  l'abbaye  de  Hambye?  Le  rond-point  de  son  sanc- 
tuaire, avec  ses  colonnes  légères,  géminées,  cylindriques, 
ses  arcades  élancées  et  gracieuses ,  et  dans  tous  les  détails 
de  son  ornementation ,  n'a-t-il  pas  une  ressemblance  frap- 
pante avec  l'abside  de  Coutances?  Le  cartulaire  de  l'abbaye 
de  Hambye  nous  fait  suivre,  siècle  par  siècle,  les  progrès  de 
la  construction  de  son  église.  Ce  chœur  magnifique,  dont  la 
désolation  et  la  ruine  s'agrandissent  tous  les  jours,  date 


(t)  Btcherthêi  arehêologiqueit  p.  13. 


-  28- 

du  XIII®  siècle ,  et  ce  fut  sous  ses  voûtes  qu*eu  1 248  se'  tint 
le  chapitre  général  de  Tordre  de  Saint-Benoît. 

»  Le  rapprochement  que  je  viens  de  faire  de  ces  deox 
églises  n'est-il  pas  trop  hasardé?  Ne  laisse*l-il  pas  supposer, 
pour  la  fondation  de  notre  cathédrale  une  date  trop  reculée  ? 

n  Au  point  de  vue  de  Tart,  il  ne  répugne  nullement  d'essi-^ 
gner,  pour  époque,  au  chœur  de  Coutances,  la  première  moi- 
tié du  XIII®  siècle.  L'inspection  seule  du  monument  suffit  pour 
démontrer  que  ce  chœur  est  antérieur  à  la  grande  nef  de 
quelques  années.  Les  galeries  de  l'abside  ne  sont  que  de 
simples  arcatures  ogivales  :  des  trèfles  et  quelques  crochets, 
•  qui  s'épanouissent  ici  et  là  sur  les  nervures,  en  font,  à  peu 
près,  la  seule  ornementation.  Son  élégance  et  sa  majesté  ne 
tiennent  qu'aux  lignes  pures  et  gracieuses  de  son  ensemble. 
Les  murs  de  la  grande  nef  ont  déjà  des  galeries  moins 
simples  ;  le  travail  y  est  plus  varié  -,  le  triforium  y  déploie  des 
richesses  plus  nombreuses  :  ce  sont  des  ogives  qui  se  renfer- 
ment en  courant  sur  les  murs  ;  ce  sont ,  entre  les  sommités 
aiguës  de  ces  lancettes  géminées,  des  rosaces  dont  une 
loDgue  étude  peut  seule  faire  connaître  la  perfection,  et  qui 
surprennent,  au  premier  coup  d'œil,  par  l'élégance  et  la  légè* 
reté  de  leurs  fleurs  admirables.  A  vrai  dire ,  ce  n'est  pas  en- 
core la  riche  profusion  du  xiv®  siècle ,  mais  c'est  déjà  plus 
que  la  simplicité  du  style  ogival  primitif.  Cette  différence 
entre  le  chœur  et  la  nef  ne  nuit  en  rien  à  l'unité  du  monu- 
ment ;  il  nous  présente,  au  contraire,  un  modèle  ravissant  de 
tout  ce  que  le  xin®  siècle  sut  faire. 

n  Quelle  fut  l'histoire  de  Coutances  à  cette  époque?  Est-il 
possible  d'attribuer  aux  évèques  de  ce  temps- là  la  construc- 
tion de  la  cathédrale  ?  Deux  mots  suffisent  à  cette  double 
question. 

n  Le  XIII®  siècle  fut  une  ère  de  paix  pour  Coutances.  On 
vit  s'y  élever  des  monuments  nombreux.  En  4217'^  l'évêque 
Hugues  de  Morville  fit  construire  l'Hôtel-Dieu.  En  4232,  les 
Paisnel  fondèrent  le  couvent  dQs  Dominicains  :  pour  eux« 
l'aqueduc  romain  se  releva  de  ses  ruines.  De  4238  à  4246  le 
siège  épiscopal  fut  vacant  :  il  le  fut  encore  de  4248  à  4250. 
Tout  était  alors  en  désordre.  Le  chapitre  se  qualifiait  lui- 
même  «  d'humble.  »  Jean  d'Ëssey,  élu  eu  4254,  mort  en  4274, 
établit  le  Livre  Noir.  A  partir  de  sa  mort  jusqu'en  4282,  le 
siège  épiscopal  fut  encore  vacant.  Pendant  ces  interrègnes, 
les  biens  mêmes  de  l'église  de  Coutances  avaient  été  dis- 
traits :  on  ne  s'occupait  pas  plus,  croyons'-le,  des  revenus 
que  de  la  cathédrale. 

f  Dans  ce  temps ,  heureusement ,  il  n'était  pas  besoin, 
comme  évêque,  d'un  personnage  influent  ou  riche  pour  mener 
à  bonne  fln  la  construction  d'un  édiflce  remarquable.  Autre- 
ment le  xin®  siècle ,  qui  vit  s'élever  le  plus  grand  nombre 


-  29  - 

de  nos  basiliques,  serait  le  plus  bel  âge  de  Tépiscopat  fran- 
çais! Il  n'en  est.  rien.  Sous  les  yeux  de  Tévêque  et  de  son 
chapitre,  un  peuple  tout  entier  qu'animait  la  foi  prenait  part 
an  travail  dirigé  par  une  corporation  d'artistes.  Pourquoi  la 
cathédrale  de  Coutances,  comme  tant  d'autres ,  ne  serait-elle 
pas  leur  œuvre? 

•  Des  confréries  s'étaient  formées  pour  rédiflcation  des 
églises.  Les  confrères  se  partageaicint  entre  eux  différentes 
fonctions.  Les  uns  avaient  pour  emploi  dé  faire  des  quêtes 
pour  la  subvention  des  autres  ;  ceux-ci  préparaient  les  ma- 
tériaux des  nouveaux  édifices  ,  ceux-là  les  transportaient, 
d'autres  les  mettaient  en  oeuvre.  Les  membres  de  ces  affi- 
liations étaient  liés  entre  eux  par  des  vœux  temporaires  ou 
perpétuels.  C'est  à  ces  confréries  qu'on  doit  la  construction 
d'un  grand  nombre  des  monuments  de  l'époque  »  (t). 

•  Les  populations  leur  venaient  en  aide  et  leur  étaient  d'un 
grand  secours  :  «  C'était  pour  tous  les  détails  de  la  construc- 
tion des  églises,  que  les  populations  réunissaient  leurs 
forces.  Elles  contribuaient  à  la  besogne  des  ouvriers  par 
des  corvées  volontaires.  On  continuait  le  travail  pendant  la 
nuit,  on  allumait  des  cierges  autour  de  l'édifice,  en  accom- 
pagnant  le  bruit  des  outils  par  le  chant  des  hymnes  et  des 
cantiques  »  (3). 

m  Les  habitants  de  Chartres  •  écrivait  un  archevêque  de 
Rouen  à  Tévêque  d'Amiens  «  ont  concouru  à  la  construction 
de  leur  église  en  charriant  les  matériaux.  Depuis  lors,  les 
fidèles  de  notre  diocèse  ont  formé  des  associations  dans  un 
but  semblable.  Us  n'admettent  personne  dans  leur  compa^ 
gnie  à  moins  qu'il  ne  se  soit  confessé,  qu'il  n'ait  renoncé  à 
toutes  ses  animosités,  et  né  soit  réconcilié  avec  tous  ses  en- 
nemis. Cela  fait,  ils  élisent  un  chef,  sous  la  conduite  duquel 
ils  tirent  leurs  chariots  en  silence  et  avec  humilité.  »  (3) 

•  Toutes  nos  belles  ^cathédrales  datent  du  xiiP  siècle.  On 
sait  le  nom  de  quelques-uns  de  leurs  architectes  ;  on  ignore 
celui  du  plus  grand  nombre.  •  On  aimerait  à  savoir  quelque 
»  chose  de  leurs  personnes,  de  leurs  études,  de  leurs  procé- 
»  dés  ;  mais  on  est  à  peu  près  sans  aucun  renseignement  à  cet 
•  égard  ;  ils  n*ont  laissé  que  leurs  œuvres  à  la  postérité.  »  (4) 

•  En  ce  qui  regarde  Coutances ,  on  a  lieu  de  le  regretter 
aujourd'hui.  Un  nom  nous  eût  dit  une  époque.  Los  titres  qui 
auraient  pu  se  présenter  à  l'appui  de  la  science  ont  peut-être 
existé.  Peut-être  aussi  ne  songea-t-on  pas  même  à  en  établir 


(1)  M.  Lecanu,  Ouvragé  déjà  cité. 

(2J  Histoire  de  France,  par  MU*  Bordier  at  CharlOD. 

(9)  Mémoire  de  M.  Richomme  sar  Tabbajfe  de  Saiat-Pierre-sur-Diro». 

(4)  Histoire  de  France,  id. 


—  30  — 

un  seul ,  dans  ces  temps  de  désordre  où  le  siège  épiseopal 
était  vacant ,  où  tout  s'égarait ,  où  tout  disparaissait ,  même 
les  revenus  de  l'église  et  les  actes  qui  les  assuraient. 

•  N'allons  donc  pas  regretter  inutilement  des  titres  qui 
n'existent  plus,  ou,  à  leur  défaut,  ne  croirei  qu'aux  textes  da 
XI®  siècle.  Il  suffit ,  pour  baser  notre  opinion ,  que  les  docu- 
ments plus  nouveaux  ne  soient  pas  en  désaccord  avec  la 
science  qui  fixe  au  xin®  siècle  la  fondation  de  la  cathédrale. 
Nous  avons  essayé  de  démontrer  qu'il  en  est  ainsi.  A  cette 
époque  remonte  donc  la  plus  grande  partie  4u  monument. 
Le  xiY®  siècle  laisse  voir  son  œuvre  dans  la  chapelle  de  la 
Vierge  et  dans  la  fenêtre  rayonnante  qui  orne,  entre  les  deux 
tours,  la  façade  occidentale  ;  les  chapelles  latérales  de  la 
grande  nef  sont  aussi  d'une  date  plus  récente  que  le  corps  de 
l'édifice,  sans  qu'on  puisse  toutefois  leur  reproche^  de  nuire 
à  la  merveilleuse  unité  •  de  ce  superbe  morceau  d'architec* 
n  tecture  qui  se  distingue  parmi  les  plus  beaux  monuments 
«•  religieux.  » 

•  On  fera  peut-être  à  cette  Etude,  qui  finit  ici,  le  reproche 
d'avoir  trop  multiplié  les  citations.  Les  écrits  du  passé  et  le 
témoignage  des  savants  ont  plus  de  valeur  et  sont  plus  auto- 
risés que  ma  parole  :  voilà  pourquoi  je  suis  resté  silencieux  le 
plus  possible.-p  Je  n'ai  voulu  contredire  ni  réfuter  personne 
en  particulier  :  mon  but  a  été  de  dire  quelques  mots  sur  la 
cathédrale,  lorsque  l'occasion  m'en  était  offerte,  à  moi  comme 
à  tout  autre,  par  la  publication  d'un  livre  sérieux,  qui  doit,  à 
tous  les  égards,  exciter  le  plus  vif  intérêt.      Ch  LbbiAton.  » 


ghâpitrs  xiil 

Hambye  ;  son  abbaye.^  Gavray. 

Nous  employâmes  la  journée  du  25  mai  à  aller  visiter 
l'abbaye  de  Hambye ,  à  quatre  lieues  et  demie  environ  de 
Coutances. 

En  descendant  un  coteau ,  nous  nous  retournâmes  pour 
jouir  de  la  vue  de  la  ville  et  de  la  cathédrale.  Coutances  est 
située  sur  une  hauteur,  et  la  cathédrale  qui  occupe  la  partie 
la  plus  élevée  domine  de  ses  tours  majestueuses  la  cité  qui  lui 
fait  cortège.  Aux  environs ,  la  campagne  offre  des  paysages 
pleins  de  charme  et  de  variété  ;  la  végétation  y  est  assez 
abondante,  et  la  terre  se  couvre  partout  de  verdure  ;  peu  s'en 
fallait  que  nous  ne  nous  crussions  de  retour  en  Angleterre. 

Hais  nous  fûmes  bientôt  distraits  de  nos  douces  rêveries  par 
l'incessante  torture  d'une  route  infernale,  qui  nous  obligea  de 
suivre  à  pied  notre  voiture.  La  campagne  était  toujours  déli- 
cieuse ,  les  champs  bien  cultivés  ;  les  maisons  respiraient  le 


—  3i  — 

bon  gaût  et  l'aisanoe  ;  mais  cette  route  maudite  empoisonnait 
les  émotions  que  ee  beau  pays  était  bien  propre  à  faire  naître. 

Eufln  nous  aperçûmes  la  tour,  seul  reste  du  château  de 
Hambye  :  elle  s'appuie  sur  une  éminence  qu'environnent  de 
profondes  vallées.  On  entrevoit  dans  le  lointain  des  collines 
et  des  monticules  couronnés  d'arbres. 

Le  château  de  Hambye  était  la  propriété  des  Paynel  :  une 
branche  de  cette  famille  alla  s'établir  en  Angleterre,  et  donna 
8on  nom  â  la  ville  de  Newport,  dans  le  Nortbanfptonshire. 

La  tour ,  qui  a  survécu  seule,  appartient  à  la  dernière  ar- 
chitecture normande.  —  Le  moment  n'est  pas  éloigné  où  elle 
partagera  le  sort  du  château  qu'elle  a  vu  périr»  et  où  elle  s'en* 
sevelira  dans  la  poussière. 

Nous  laissâmes  notre  cabriolet  â  la  petite  auberge  de  Ham- 
bye, et  nous  nous  dirigeâmes  vers  le  monastère  qui  n'est  qu'à 
une  lieue  du  village.  Après  avoir  long-temps  monté ,  nous 
eolràmes  dans  un  sentier  pittoresque  qui  nous  conduisit  â  un 
bols.  Au  milieu  de  ce  bois ,  nous  nous  trouvâmes  transportés 
sur  la  crête  d'un  mont  qui  domine  une  belle  vallée  ;  la  petite 
rivière  de  Sienne  se  précipite  en  murmurant  dans  son  sein  et 
y  décrit  mille  petits  détours.  Comme  nous  traversions  le  bois, 
en  descendant  la  colline ,  nous  entrevîmes  l'église  ruinée  de 
Tabbaye  :  elle  est  située  au  pied  de  la  montagne ,  dans  une 
retraite  ouverte  entre  les  rochers  et  le  ruisseau.  Il  est  impos- 
sible de  n'être  pas  frappé  du  contraste  qui  existe  entre  la  si- 
tuation du  château  et  celle  du  monastère  :  l'un  se  montre  â 
DU  sur  le  sommet  orgueilleux  d'une  éminence  ;  Fautre  a  pré- 
féré un  site  plus  humble .  mais  aussi  plus  tranquille;  â  l'un 
l'éclat ,  le  tumulte  ;  â  l'autre  le  mystère ,  le  silence  :  pou- 
vaient-ils être  tous  deux  plus  convenablement  placés? 

L'église  de  l'abbaye  est  entourée  de-  ruines  assez  nom** 
breuses'pour  pouvoir  revêtir  un  aspect  pittoresque.  Elle  se 
compose  d'une  nef  dépourvue  d'ailes  latérales,  de  transepts, 
d'un  chœur  isolé  avec  des  chapelles  derrière.  La  nef  est 
longue  et  étroite.  Ses  murs  sont  d'une  hauteur  peu  commtfne  ; 
son  toit  a  disparu.  Les  arcades  qui  supportent  la  tour  sont 
aussi  trèâ-éle|vées  :  elles  reposent  sur  quatre  grands  contre- 
forts de  forme  octogonale.  Les  fenêtres  sont  en  lancette  et 
d'une  longueur  remarquable. 

Le  chœur  est  environné  de  colonnes  qui  supportent  des 
arcades  très-étroites  ;  les  chapiteaux  de  ces  colonnes  sont 
décorés  d'un  feuillage  dessiné  avec  goût  et  délicatement  tra- 
vaillé. 

Les  arcades  qui  donnent  entrée  dans  les  chapelles  derrière 
le  chœur  sont  circulaires.  A  l'extrémité  de  chaque  transept  on 
remarque  une  grande  fenêtre  en  pointe.  La  tour  a  des  fe- 
nêtres â  têtes  rondes  ;  l'extrémité  Est  n'existe  plus.  A  l'extré- 
mité du  chœur  sont  attachés  des  contreforts  aériens  unis. 


—  32  — 

On  retrouve  encore  une  portion  considérable  de  la  natson 
d'habitation  du  couvent ,  ainsi  qu'une  partie  du  cloître  qui 
présente  des  arcades  circulaires,  et  qui  parait  être  plus  an- 
cienne que  le  reste  des  bâtiments  encore  existants. 

t^'abbaye  de  Hambye  fut  fondée  par  Guillaume  Paynél  &  qui 
appartenait  1e  château  situé  sur  la  colline.  Il  signa  l'acte 
de  fondation  en  4145(4),  en  présence  d'Algare,  évéque  de 
Coutances,  et  d'autres  personnes  respectables.  —  Si  Ton  en 
croyait  les  annales  de  Hambye ,  il  fai^rait  attribuer  cet  hon- 
neur à  Jeanne  Paynel  :  à  les  entendre ,  celte  noble  dam^ 
aurait  entrepris  ces  pieux  travaux  dans  la  première  moitié  da 
XY^  siècle.  Mais  nous  ferons  remarquer  qu'un  couvent  et  une 
église  ne  sont  pas  choses  impérissables ,  et  qu'il  est  possible 
et  même  probable  que,  dans  l'espace  de  près  de  trois  lAècles, 
ils  soient  tombés  dans  un  tel  état  de  ruine,  ou  qu'ils  aient,  tant 
souffert  de  la  barbarie  des  temps ,  qu'aux  jours  de  Jeanne 
Paynel,  il  soit  devenu  nécessaire  de  les  rebâtir  entièrement, 
ou  du  moins  d'y  faire  des  réparations  considérables. 

Le  style  du  monumeat  paraît,  en  général ,  antérieur  à  l'ar- 
chitecture du  xv^  siècle,  et  comme  il  est  certaines  parties,  les 
arcades  qui.  donnent  entrée  dans  les  chapelles,  par  exemple, 
et  les  cloîtres,  qui  sont  construites  dans  le  style  circulaire,  il 
en  résulte  une  anomalie  qui ,  il  faut  en  convenir,  est  bien  de 
nature  à  embarrasser.  Cependant  certaines  portions  de  l'an- 
cien édifice  peuvent  avoir  survécu  à  sa  ruine  :  les  cloîtres 
sont  probablement  du  nombre  ,  et  quand  il  s'est  agi  de  re- 
construction ,  on  a  pu  adopter  des  caractères  d'architecture 
surannés ,  comme  cela  arrive  quelquefois ,  pour  mettre  les 
nouveaux  bâtiments  plus  en  harmonie  avec  certaines  parties, 
restes  du  monastère  ruiné.  Nous  avons  â  opter  entre  le  xii®  et 
le  xiii^  siècle,  et  il  est  impossible  que  nous  hésitions  .un  seul 
instant  sur  la  question  de  savoir  â  laquelle  de  ces  deux 
époques  l'ensemble  de  l'édifice  actuel  doit  être  rapporté. 

Jeanne  Paynel,  dernier  rejelon  de  cette  noble  famille,  porta 
dans  la  maison  des  d'Estouteville  l'héritage  de  ses  pères.  Elle 
eut  pour  époux  Louis  d'Estouteville ,  chevalier  d'une  haute 
valeur,  qui  défendit  avec  succès  le  Hont-Saint-Hichel  contre 
les  Anglais,  en  4  iSi.  Ils  furent  enterrés  tous  deux  dana  le 
chœur  de  l'abbaye,  où  l'on  voyait  encore  leurs  tombes  avant 
la  révolution. 

«  Non  loin  de  l'abbaye  de  Hambye  se  trouve  un  pont  ;  ce 
pont  franchi ,  on  arrive  &  un  endroit  où  la  route  se  divise  en 
deux  branches  :  l'une  conduit  â  Gavray,  l'autre  â  Percy.  Ce 
dernier  village,  berceau  des  ducs  de  Northumberland,  est  à 
trois  lieues  environ  de  Hambye. 


(t;  IfûUitria  pia. 


—  33  — 

Après  avoir  visité  l'abbaye,  nous  revînmes  au  bourg  où 
nous  avions  laissé  notre  cabriolet  ;  nous  y  reprimes  nos 
places  :  mais  nous  ne  tardâmes  pas  à  les  quitter  de  nouveau, 
et  nous  nous  vîmes  réduits  à  faire  toute  la  route  de  Gavray  i 
pied.  Les  chemins  étaient  pittoresques ,  et  la  campagne  aux 
environs  était  charmante.  En  traversant  le  village  de  Saint- 
Denis,  nous  fûmes  tout  étonnés  de  voir  des  maisons  de 
bonne  apparence,  et  même  d'assez  brillantes  boutiques,  dans 
un  lieu  dont  il  est  presque  impossible  aux  voitures  d'appro* 
cher  (1).  Enfin  nous  arrivâmes  à  Gavray ,  petite  ville^située 
snr  la  rivière  de  Sienne. 

L6  nous  rejoignîmes  la  grande  route  ;  nous  remontâmes  en 
cabriolets  et  nous  commençâmes  un  voyage  plus  paisible.  Il 
nous  fut  impossible  d'être  de  retour  à  Coutances  avant  minuit. 


CHAPITRE  XIV. 

Saîit-Lo  ;  la  cathédrale  (2);  EyUse  de  Sainte-Croix;  Eglise  de  Saint- Thoius 

de  Gantorbéry.—  Gerisy. 

36  mai.  —  Coutances ,  comme  nous  avions  pu  le  voir  en 
descendant  une  colline  sur  la  route  qui  mène  à  Hambye,  est 
avantageusement  située  sur  une  émineace,  et  commande  une 
campagne  aux  paysages  romantiques  et  variés.  Elle  n'est 
éloignée  de  la  mer  que  d'une  lieue  et  demie  environ,  mais  un 
rideau  de  montagnes  lui  en  cache  la  vue.  La  villç  actuelle 
n'est  qu'une  ombre  de  l'ancienne  cité ,  et  ses  magnifiques 
églises  contrastent  énormément  avec  les  habitations  négligées 
qui  les  entourent.  C'est  par  le  commerce  que  les  vUles  vivent 
et  prospèrent ,  et  Coutances  n'est  pas  commerçante  ;  ce  qui 
n'empêche  pas  qu'elle  n'ait  de  vastes  promenades  publiques (3). 
Hais  toutes  les  villes  de  France  ont  les  leurs  :  le  peuple  y 
respire  un  air  qui  entretient  la  santé ,  et  y  trouve  de  nom- 
breuses distractions  â  ses  peines  et  à  ses  travaux.  Je  m'étonne 


(1)  Rien  de  plas  jadicleut  que  les  plaiules  de  M.  Gally-Knlght  sur  l'état 
des  roolei  dans  nos  earopagoes  à  l^époque  où  il  les  parcourut.  Depuli  lors, 
elles  ODt  bien  changé.  L'amélioration  est  telle  que  bientôt  elle  ne  laissera 
rien  à  désirer.  (Voir  la  note  supra  pag.  15.) 

(s;  L'auteur  dit  la  cathêdriOê,  On  ne  désigne  par  ce  mot  que  la  princi- 
pale église  d'un  évéché.  La  grande  église  de  Saint-Lo ,  dite  église  Notre^ 
Damé,  fttl-elle  et  plus  grande  et  plus  belle  que  la  cathédrale  de  Coutances, 
ne  pourrait  être  qualifiée  de  cathédrale, 

.  (3)  M.  Gally-Knigbt  n'a  pu  voir  le  charmant  Jardin  de»  plantée,  donné 
à  la  Tille  de  Gontances  par  M.  Quesnel ,  Il  y  a  peu  d'années.  Cest  le  don  le 
plos  patriotique  que  pût  lui  faire  un  de  ses  plus  honorables  citoyena. 


—  84  — 

• 

qu'on  n'ait  pensé  à  créer  rien  de  semblable  dans  aucnne  ville 
provinciale  d'Angleterre  (1). 

En  qnittanl  Coatances  pour  gagner  Saint- Lo,  la  campagne 
que  nous  traversâmes  nous  procura  par  sa  variété  une  foule  de 
sensations  délicieuses  :  des  bois,  des  vergers,  des  pâturages, 
des  haies  fleuries  composent  sa  riante  parure.  Dans  l'église  da 
village  de  Saint-Gilles ,  nous  observâmes  encore  ces  fenêtres 
â  lancettes ,  dont  la  longueur  avait  déjà  excité  notre  étonne- 
ment. 

La  ville  et  la  cathédrale  de  Saint-Lo,  lorsqu'on  s'y  dirige 
par  le  Sud,  se  recommandent  à  radmiration  du  voyageur  par 
leur  majestueuse  perspective.  La  ville  est  en  grande  partie 
située  sur  une  éminence  que  borne  de  trois  côtés  un  ravin 
â  travers  lequel  la  rivière  de  Vire  se  fraye  un  passage  (S). 
La  cathédrale  occupe  le  sommet  de  la  hauteur  :  c'est  l'église 
de  Durham  en  miniature.  —  Cette  position  si  imposante  est 
souvent  tombée  en  partage  aux  cathédrales,  et  la  raison  en 
est  facile  â  comprendre.  Elles  étaient,  pour  la  plupart,  dans 
l'origine,  des  chapelles  de  châteaux  ;  et  comme  ceux-ci,  pour 
des  motifs  de  sûreté,  étaient  construits  sur  des  hauteurs,  les 
chapelles  avaient  nécessairement  la  même  position.  A  Saint- 
Lo  ,  la  forteresse  féodale  s'est  écroulée  dans  des  temps  ora- 
geux, et  sa  chapelle,  qui  avait  partagé  son  sort,  renaissant 
bientôt  sous  une  forme  plus  ambitieuse ,  posséda  seule  une 
place  dont  elle  n'occupait  autrefois  qu'une  modeste  partie. 

Saint-Lo  est  une  ville  dont  la  célébrité  remonte  aux  pre- 
miers jours  du  moyen-âge.  L'escarpement  naturel  des  lieux  où 
s'élève  la  cité  actuelle  engagea  d*abord  Charlemagne  â  y  bâtir 
une  forteresse  pour  la  défense  de  la  province.  U  fonda  en 
même  temps,  hors  des  murailles  du  château- fort,  l'église  et 
le  couvent  de  Sainte-Croix.  Le  château,  la  maison  religieuse 
et  les  habitations  privées  qui  vinrent  se  grouper  â  l'entour, 
formèrent  bientôt  une  ville  qui  fut  placée  sous  l'invocation  de 
la  Sainte  à  laquelle  avait  été  dédiée  Tabbaye.  Mais,  dans  la 
suite  des  temps ,  comme  saint  Lo  était  en  grande  vénération 
parmi  les  habitants  de  la  province,  la  ville  abandonna  son  pre- 
mier nom  pour  prendre  celui  Qu'elle  porte  aujourd'hui. — Saint 
Lo  ou  Laud,  qui  vivait  dans  le  ti«  siècle,  était  natif  de  cette 
partie  de  la  Normandie.  La  séduction  des  richesses  ne  put 
vaincre  son  penchant  pour  l'état  ecclésiastique  :  il  prit  les 


(1)  L'ioteor  se  serait  moins  étonné,  s'il  iTait  réfléchi  au  pen  d*intérét  vé- 
ri  table  que  porte  au  peuple  l-aristocratie  anglaise. 

(3)  L*auleur,  de  retour  en  Angleterre,  préoccupé  de  la  grandeur  de  la 
Tamise,  a  perdu  l*ldée  de  rimpression  qu'il  avait  reçue.  Quiconque  a 
Yu  la  charmante  vallée  que  traverse  la  Vire  avant  d'arriver  &  Saint-Lo, 
n'y  reconnaîtra  Jamais  un  raiiin  à  travers  Uqu$l  la  ri^fièrt  d»  Virû  se  fraye 
un  pauagû* 


-  36  - 

ordres,  devini  ôvéque  de  Coutanoes,  et  légua  toute  sa  fortune 
à  l'église.  Son  souvenir  fut»  parmi  ses  compatriotes,  une  tra- 
dition de  famille  qui  se  perpétua  de  siècle  en  siècle  «  et  son 
nom  était  environné  d*un  respect  tel  qu'il  finit  enfin  par  Tem-- 
porter  sur  celui  de  Sainte-Croix  (4). 

En  890,  les  Normands  s'emparèrent  de  la  ville  et  de  la  for- 
teresse, et  en  firent  un  monceau  de  ruines.  Certaines  cités 
furent  plus  long-temps  que  d'autres  à  se  guérir  des  maux  que 
leur  avaient  fait  souffrir  ces  fâcheuses  invasions.  Sainte -Croix 
(Salnt-Lo)  fut  du  nombre.  Un  siècle  s'écoula  avant  qu'on  eût 
fait  aucun  effort  pour  relever  ses  murailles.  Toutes  les  villes 
de  cette  province  de  Neustrie  avaient  été  si  horriblement 
maltraitées,  qu'après  la  conquête  normande  les  évèques  de 
Coutances  résidèrent  tantôt  à  Rouen ,  tantôt  à  Bayeux ,  jus- 
qu'à ce  que  l'évoque  Robert ,  pour  se  mettre  plus  à  portée  de 
s'acquitter  de  la  mission  qui  lui  était  confiée,  établit,  en  1025, 
sa  résidence  à  Sainte-Croix  (Saint-l^o).  Il  entreprit  la  restau- 
ration de  la  ville  et  la  reconstruction  de  ses  murailles  ;  il 
commença  aussi  l'érection  d'une  cathédrale  à  la  même  place 
qu'occupait  anciennement  la  chapelle  de  la  forteresse.  Ce 
monument  fut  dans  la  suite  remplacé  par  une  construction 
nouvelle,  que  l'on  revêtit  des  caractères  du  style  en  pointe,  et 
dont  la  consécration  eut  lieu  en  120i  :  c'est  la  cathédrale  ac- 
tuelle, qui  a  subi  dans  le  cours  des  siècles  un  grand  nombre 
de  changements.  Ses  dimensions  spacieuses,  ses  deux  belles 
tours  terminées  en  pyramides  méritent  de  fixer  l'attention.  La 
nef  et  l'une  des  tours  révèlent  un  style  d'architecture  pareil  à 
celui  qui  était  pratiqué  sous  le  roi  Edouard  I^'^.  L'autre  tour 
fut  filoutée  ou  achevée  en  1464,  et  c'est  aussi  à^cette  époque 
que  fut  terminé  le  grand  portail  tel  qu'il  existe  aujourd'hui. 
Bien  qu'il  y  ait  des  rapports  frappants  de  ressemblance  entre 
Tarchitecture  des  églises  françaises  et  celle  des  églises  an- 
glaises contemporaines ,  on  rencontre  cependant  dans  les 
détails  une  énorme  différence  :  en  France ,  il  y  a  dans  les 
moulures  moins  de  hardiesse  et  de  projection,  et,  dans  les 
ornements,  une  tendance  plus  suivie  à  se  rapprocher  des  des- 
sins romains. 

En  se  plaçant  sur  le  penchant  de  l'éminence  où  s'élève  la 
cathédrale ,  la  vue  plane  sur  le  vallon  et  la  rivière  ^  et  s'y 
arrête  avec  satisfaction. 

Après  avoir  visité  la  cathédrale ,  nous  nous  rendîmes  à 
l'église  Sainte-Croix;  nous  eûmes  une  distance  assez  considé- 
rable à  franchir,  car  elle  est  située  à  l'extrémité  opposée  de  la 
ville.  Le  couvent  a  cédé  devant  le  torrent  des  siècles ,  mais 


(1)  Sainl-Lo  ne  «'appelait  point  Sainté*Croia,  miit  Briavère.  {Noi$ 
TradtwCaur.) 


-36- 

Téglise  a  victorieusement  résisté.  Les  antiquaires  français  se- 
raient tentés  de  la  regarder  comme  Tœuvre  de  Ctiarlemagne. 

11  existe  aujourd'hui  en  France  un  désir  inquiet  qui  met  eo 
mouvement  les  archéologues,  désir  qui  ne  tend  à  rien  moins 
qu'à  constater  dans  cette  contrée  Texistence  de  quelque  mo- 
nument carlovingien  ;  et  il  serait,  il  faut  en  convenir,  assez 
surprenant  que  ,  dans  un  pays  où  ce  grand  restaurateur 
d'églises  a  laissé  tant  de  traces  de  son  beau  zélé ,  il  ne  restât 
rien  aujourd'hui  que  Ton  pût  avec  certitude  rapporter  à 
son  siècle.  Toutefois  ce  n*est  pas  encore  l'église  de  Sainte- 
Croix  qui  doit  venir  combler  les  vœux  des  antiquaires  :  elle 
est  empreinte  évidemment  d'un  caractère  de  grande  antiquité  ; 
mais  son  architecture  correspond  si  bien  à  l'architecture  du 
XI®  siècle,  et  si  peu  à  celle  du  petit  nombre  de  monuments 
du  Tiii®,  que  nous  offrent  d'autres  pays ,  que  l'édifice  lui* 
même  nous  interdit  de  supposer  qu'il  ait  pu  échapper  au 
vandalisme  normand.  Quand  il  est  de  notoriété  évidente  que 
l'église  de  Charlemagne  était  située  hors  des  murs  de  la  ville  ; 
quand  des  documents  authentiques  viennent  nous  démontrer 
que  la  rage  des  Normands,  voués  alors  au  culte  des  faux 
dieux,  se  tourna  principalement  contre  les  temples  chrétiens; 
quand  enfin  il  est  impossible  d'élever  aucun  doute  sur  la  des- 
truction de  la  forteresse  et  de  la  ville  entière,  pourrions-nous 
croire  qu'une  église,  sans  moyen  de  tromper  les  yeux  des  dé- 
vastateurs ,  sans  aucune  ressource  pour  se  défendre,  àe  fût 
seule  sauvée  ?  Ne  devons-nous  pas  plutôt  penser  qu'elle  est 
sortie  de  ses  cendres,  en  même  temps  que  la  ville  et  la  cathé- 
drale, dans  la  première  moitié  du  xi®  siècle  ? 

L'église  présente  quelques  traits  particuliers.  Ses  dimen- 
sions n'ont  rien  de  vaste.  Les  arcades  circulaires  qui  bordent 
la  nef  ne  reposent  pas  sur  des 'piliers,  mais  sur  des  colonnes 
surmontées  de  chapiteaux  à  feuillage,  imitation  grossière  des 
chapiteaux  romains.  Il  n'y  a  pas  identité  parfaite  entre  les 
deux  côtés  de  la  nef.  Celui  du  Sud  est  beaucoup  plus  uni  que 
l'autre  ;  sa  corniche  consiste  dans  une  série  de  simples  pierres, 
au  lieu  que  celle  du  côté  dji  Nord  se  compose  d'une  décora- 
tion normande  soigneusement  travaillée.  De  pareilles  diffé- 
rences sont  communes ,-  et  la  seule  chose  qu'elles  prouvent, 
c'est  que  l'édifice  n'a  pas  été  construit  d'un  seul  jet. 

La  porte  occidentale  est  grossièrement  ornée  d'un  groupe 
de  figures  grotesques  en  haut  relief,  qui  représentent  la  sou- 
mission de  l'Esprit  du  mal. 

On  aperçoit  sous  le  toit  une  corniche  composée  d'une  série 
de  têtes  monstrueuses. 

Dans  une  autre  partie  de  la  ville  se  trouve  un  édifice  dont 
on  a  fait  une  halle  au  blé,  et  qui,  avant  la  révolution,  était 
une  église  sous  l'invocation  de  Saint-Thomas  de  Cantorbéry. 

La  première  église  fut  achevée  en  1174.  On  y  travaillai! 


/  ♦ 


-  37  - 

lorsque  Thomas  Becket,  après  avoir  soulevé  contre  lui  la  co- 
lère de  HenH,  passa  sur  le  continent  et  traversa  Saint-Lo.  On 
était  en  ce  moment  divisé  sur  le  point  de  savoir  à  quel  saint 
on  dédierait  la  nouvelle  église.  L'illustre  fugitif  fut  consulté, 
et  voici  quelle  fut  sa  réponse  :  «  Que  l'église  soit  vouée  au 
•  premier  saint  qui  versera  son  sang  pour  la  foi  catholique.  » 
La  Providence  lui  réservait  à  lui-même  cette  honorable  dédi- 
cace. Il  fut  assassiné  en  4174,  et  canonisé  deux  ans  après. 
L'église  fut  démolie  en  4574,  et  rebâtie ,  telle  qu'elle  est  au- 
jourd'hui, en  4630. 

La  ville  de  Saint-Lo  consiste  en  plusieurs  groupes  séparés. 
D'un  côté ,  elle  s'étend  jusque  sur  la  rive  opposée  du  ravin. 
Vers  le  centre ,  on  rencontre  une  nouvelle  préfecture  et  un 
palais  de  justice  dans  un  état  d'isolement  complet. 

Nous  quittâmes  Saint-Lo  pour  faire  une  excursion  au 
village  de  Cerisy.  C'est  là  qu'existait  autrefois  une  des  ab- 
bayes les  plus  importantes  de  Normandie.  L'église  du  couvent 
est  encore  debout,  et  l'on  en  a  fait  l'église  paroissiale  du  lieu  : 
c'est  un  exemple  fort  jnteressant.de  l'architecture  sévère, 
mais  grandiose  des  anciens  Normands.  Elle  offre  tant  de  res- 
semblance avec  la  partie  antique  de  l'église  Saint-Etienne  de 
Caen,  qu'on  pourrait  presque  employer  les  mêmes  termes 
pour  la  décrire.  On  y  voit  une  nef  avec  des  ailes  latérales,  des 
transepts,  un  cbancel  semî-circulaire  et  une  tour  centrale. 
Les  arcades  de  la  nef  reposent  sur  des  piliers  et  des  demi- 
colonnes.  Au-dessus  d'elles  se  voit  un  triforium  remarquable 
par  sa  profondeur.  Les  chapiteaux  des  piliers  sont  ornés  d'un 
feuillage  entremêlé  de  Qgures  d'animaux  et  de  petites  tètes. 
Toute  espèce  d'ornement  est  bannie  des  autres  parties  de 
l'édi&ce. 

Les  transepts  sont  séparés  de  la  nef,  comme  à  Saint- 
Etienne  et  à  oaint-Georges-de^Boscherville.  Le  chancel  est 
resté  tel  qu'il  était  dans  l'origine  ;  des  colonnes  en  décorent 
l'intërieur  ;  les  fenêtres  sont  flanquées  de  demi-^colonnes.  La 
nef  de  l'église  de  Cerisy  ne  se  couvrit  jamais  d'une  voûte  en 
pierre  :  elle  est  encore  aujourd'hui  surmontée  d'un  toit  en 
bois  ;  et  c'est  là  un  fait  digne  de  remarque,  parce  qu'il  rend 
encore  plus  probable  la  non-cootemporanéité  de  la  voûte  en 
pierre  de  Saint-Etienne  de  Caen  et  de  ses  murailles. 

L'abbaye  de  Cerisy  fut  fondée  en  4030  par  Robert,  duc  de 
Normandie.  Son  départ  pour  la  Terre-Sainte,  où  il  périt,  le 
força  d'interrompre  son  ouvrage,  et  l'église  resta  inachevée. 
C'est  Guillaume  le  Conquérant,  son  fils,  qui  la  compléta. 

La  façade  est  moderne,  et  la  longueur  de  la  nef  a  été  ré- 
duite. Cette  partie  du  monument  subit  d'Importantes  modi- 
fications dans  le  courant  du  xiv®  siècle,  à  l'époque  où  les 
moines  bàtira&t ,  en  tête  de  la  première  église»  un  aecond 


\ 


-  38  - 

édifice  qui  devait  servir  d'église  paroissiale.  En  4^18,  celle-ci 
soafTrit  beaucoup  du  feu  du  ciel,  et  elle  fut  renversée  l'année 
suivante  (4). 

Gally-Knight. 


(I)  Oo  trouve  un  article  de  14  pages  sur  i'abbaye.de  Ceri«y,  dans  les  Be- 
ekereKei  sur  les  abbayes  du  département  de  la  Manche,  par  M.  de  Gervfile, 
insérées  au  deuiîéme  Tolume  des  Mémoires  de  la  Société  des  Antiquaires 
de  Normandie,  1885. 


FRANÇOIS  >'  A  SAINT-LO. 


Le  roi  François  I^'  visita  la  contrée  qui  forme  aujourd'hui 
le  département  de  la  Manche,  dans  les  derniers  quinze  jours 
du  mois  d'avril  1532  et  dans  les  premiers  jours  du  mois  de 
mai  suivant. —  Après  avoir  séjourné  une  dizaine  de  jours  à 
Caen,  où  lui  avait  été  faite  une  pompeuse  réception  dont  les 
détails  nous  ont  été  conservés  par  le  bon  et  naïf  H.  de  Bras  (4); 
après  avoir  passé  deux  jours  &  Bayeux  (2),  ce  monarque  arriva 
le  15  avril  à  Saint-Lo,  où  il  demeura  deux  jours  :  le  19,  il 
était  à  Hambye  ;  le  21 ,  il  arrivait  à  Coutances  ;  deux  jours 
plus  tard  il  se  dirigeait  vers  l'extrémité  de  notre  presqu'île, 
visitant  les  villes,  bourgs  et  châteaux  qui  se  trouvaient  sur 
son  passage,  y  séjournant  même  (3);  Te  28  avril,  il  faisait  son 
entrée  à  Cherbourg  ;  deux  ou  trois  jours  après ,  il  reprenait 


(1)  M.  de  Bras,  Reeherehes  et  Àntiquitex  de-la  Neustrie,  i"*  partie, 
pàg.  154  et  suir.,  éd.  de  1S33. 

{%)  RI.  Pezet,  Etudes  sur  Vadministrationde  la  justice  et  l'organisation 
Judiciaire  en  Basse 'Normandie,  avant  la  suppreûion  des  anciens  rri^v- 
naux  eh  1790,  dans  les  Mémoires  de  la  Société  des  BéHes- Lettres  de 
Bayeux,  tom.  m,  pag.  196. 

(3)  François  I*'  visita,  entre  antres  lieai,  Salnt-Yaast-la-Hougne;  cela 

Dous  paraît  incontestable.  D'abord,  Toustain  de  Billy  (  Mémoire  historique 

sur  la  viUs  de  Saint-Lo,  pag.  6A  et  67)  rapporte  que  «  sur  le  chemin  de 

»  Valognes  à  la  Hogue,  en  une  paroisse  nommée  Huberrilie,  il  y  a  une  mai- 

D  son  appartenant  au  seigneur  d'Aumefllle,  du  nom  de  Yautier,  sons  le 

»  larmier  de  laquelle  on  voyoit,  il  y  a  quelque  temps»  gravé  «or  la  chaox  ce 

»  distique  :       - 

»  L'an  Tnil  tlnq  cens  et  trente  trois 
'  »  Par  c;  passa  le  roy  François.  » 

Le  besoin  de  la  rime  a  sans  doole  fliit  changer  le  chiffre  de  Tannéa  ;  mais 


—  39  — 

le  chemin  de  Coutances,  où  il  était  de  retour  le  3  mai  (1), 
et  d'où  il  De  tardait  pas  à  repartir  pour  aller  en  Bretagne,  but 
priocipal  de  soo  voyage. 

François  I«',  nous  dit  Toustain  de  Billy  (2) ,  «  fut  reçu  à 

•  Saint-Lo  avec  toute  la  joie  et  toute  la  magnificence  dont  les 
»  habitants  étaient  capables;  ce  qui  se  passa  en  cette  récep- 

•  tion  est  contenu  bien  au  long  dans  un  registre  de  la  Maison- 

•  de-Ville;  il  y  a  des  particularités  très* curieuses.  Je  n'ai  pu 
»  le  voir;  je  dis  seulement  ce  que  j'en  ai  entendu,  parce  que 
n  ce  registre  est  présentement  entre  les  mains  du  bonhomme 
n  M.  de  Martigny-Le  Mennicier,  un  des  lieutenant-généraux 
»  de  cette  ville»  de  qui  il  n'est  pas  possible  de  l'arracher,  ne  sa- 
»  chant  pas  lui-même  en  quel  lieu  de  son  cabinet  il  l'a  serré.  >» 

M.  de  Martigny  mourut  (3)  sans  avoir  rendu  le  registre  de 
la  Haison-de- Ville;  après  sa  mort,  on  le  chercha  inutilement 
dans  ses'  papiers  :  Toustain  de  Billy  ne  put  satisfaire  sa  lé- 
gitime curiosité  ;  il  ne  parait  même  avoir  connu  aucuns  do^ 
cuments  relatifs  aux  faits  qu'il  se  proposait  de  vérifier  dans 
le  précieux  registre.  Cependant  11  en  existait  alors  au  moins 
UQ  :  oublié  sans  doute,  depuis  des  années,  parmi  les  papiers 
de  quelque  ancienne  famille  de  la  ville,  ce  document  unique 
renfermait  précisément  le  récit  de  V Entrée  du  roi  François  P^ 
à  Saint-Lo,  TéAigé  en  forme  de  procès-verbal,  au  moment 
même  de  l'événement. 

Nous  donnons  ce  récit  d'après  une  copie  faite  il  y  a  quelque 
cent  ans;  et  qui,  quoique  dénuée  des  caractères  rigoureux  de 
l'authenticité,  nous  parait  toutefois  reproduire  assez  fldèle- 


il  est  éf ident  que  raatear  du  dlsUque  avait  plutô>  en  vue  de  conserver  le 
floovenir  du  passage  du  Boi  dans  la  localilé,  que  de  fixer  Tépoque  précise  où 
U  avait  eu  lieu.—  D'un  autre  c6té,  Jacques  de  Cahaignes»  docteur  en  méde- 
cine de  la  faculté  de  Caen,  nous  apprend,  dans  la  traduction  du  livre  intitplé  : 
Juliani  PàlmaHi  dé  Vino  et  Pomaeéo  libri  duo  (Paris^  158S.  in-S"), 
liv.  11,  cbap.  Tiii,  que  a  à  Morsaitnes,  prés  la  Hogue  en  Coslentin,  il  y  a  une 
»  espèce  de  pommes  qu'ils  appellent  d'^sp^ce,  desquelles  on  fait  sidre  si 
»  eicellent  qu*il  est  par  dessus  les.  autres.  i.e  feu  grand  R07  François,  pas- 
»  aant  par  là  en  l'an  mil  cinq  cens  trente  deux  en  fist  porter  en  barreaui  à 
m  aa  suite,  dont  il  osa  tant  qu'il  put  durer,  n  {JtUien  de  Paulmiêr,  biogra* 
phie  par  M.  Vlct.  Evr.  Pillet,  dans  les  Mémoires  de  la  Soeiéié  des  Bellee- 
Lettres  de  Bayeux,  lom.  it,  pag.  S81}. 

(1)  MoÊhuserît  de  M.  de  Mons,  cité  par  M.  Quenault,  Rechirchês  archèo^ 
iogifuêSf  historiques  et  statistiques  sur  la  ville  de  CoutanceSt  S"*  édition, 
pag.«ï. 

(S)  Mémoire  historique  sur  la  mUe  de  Saint-Lo,  pag.  66. 

(3)  Cbarie&  Le  Mennicier,  écuyer,  sieur  de  Martigny,  lieutenant-général 
civil  et  criminel  au  baiHiage  de  Saint-Lo,  fut  inhumé  en  l'église  de  N.  D.  du 
liea.ie  d  Janvier  1705.— Toustain  de  Billy  avait  terminé  son  Mémoire  his- 
torique sur  la  ville  de  Saint-Lo  vers  la  fin  de  l'année  précédente  ;  il  Vadres- 
sait  à  llntandant  Foucault,  le  11  Janvier  1705,  mais,  dit-il»  dans  sa  lettre 
d'envoi,  «  ce  ikaqoet  étoit  prêt  il  y  a  buit  Jours.  » 


^    -40- 

ment  le  texte  original,  sauf  l*orthographe  :  nous  suppléons 
quelques  mots  qui,  probablement,  auront  été  omis  ou  défi- 
gurés dans  les  transcriptions  successives,  et,  pour  les  distin- 
guer du  texte,  nous  les  plaçons  entre  crocbets«  m  caractères 
italiqtMs. 

«  Du  lundy  <5«»«  jour  d'avril  1532. 

»  Ensuit  la  forme  et  manière  de  rentrée  faite  par  le  Roy, 
notre  sire,  François  I^'  de  ce  nom,  en  cette  vHie  de  Saint-Lo, 
qui  Ait  le  46  avril  de  Tannée  4632,  heure  de  six  heures  dn 
soir  :  en  la  compagnie  duquel  estoient  plusieurs  princes  et 
grands  seigneurs  tant  ecclésiastiques  <^e  séculiers,  savoir 
est  :  M'^M''  le  Dauphin  (4),  M.  le  Grand-Maistre  de  France (8), 
M.  le  Reverendissime  Cardinal  de  Lorraine  (3),  M.  le  Comte 
de  Saint-Paul  (4),  fl.  de  Vendosme  (5),  M.  de  Nemours- 
[Savoy e]  (6),  M.  de  Nevers  (7),  M.  le  ^Marquis]  de  Ro- 
ihelin  (8),  M.  de  Longueville  (9),  et  plusieurs  autres  princes 
et  grands  seigneurs. 

»  Les  ofQciers  et  fourriers  desdits  sires,  le  Roy  et  Dauphin, 
et  autres  princes,  arrivèrent  en  cette  ville  ledit  jour  lundi, 


(1)  François  de  France,  dauphin  de  Viennois,  né  an  chàleaa  d*Amboise 
le  as  féYrier  1517,  couronné  duc  de  Bretagne  à  Rennes  le  14  août  153S, 
mort  au  ebAteau  de  Toomon  le  tO  août  1536. 

(a)  Anne  de  Monlmorency,  duc  de  M ontmorencj,  pair  de  France,  créé 
Grand'lUaUre,  par  lettres  données  à  Acqs  le  33  mars  1526  ;  mort  le  12  no- 
yembre  1560  :  Il  avait  été  élevé  à  la  dignité  de  Maréchal  de  France  le  6 
août  1522,  et  à  celle  de  CùnnètabU  le  10  février  158S. 

(3)  Jean  de  Lorraine,  fils  de  René  II,  duc  de  Lorraine,  et  de  Philippine 
de  Gueldres,  créé  Cardinal  par  Léon  X  le  28  mai  1518;  archevêque  de  Nar- 
bonne  en  janvier  1524,  sous  le  pontificat  de  Clémeniy  II;  mort  le  10  mal  1550. 

(4j  François  de  Rourbon,  II*  du  nom,  fils  de  François  de  Bourbon,  comte 
de  Vendéroe,  et  de  Marie  de  Luiembourg,  né  à  Ham  le  6  octobre  1401,  nort 
k  Ck>tignan,  prés  Bbeins,  le  1**  septembre  1545. 

(5)  Charles  de  Bourbon,  premier  duc  de  Yendéme,  pair  de  France,  frère 
aîné  du  précédent,  né  k  Yendéme  le  2  Juin  1480,  mort  k  Amiens  le  25  mars 
1537  ;  aïeul  paternel  du  roi  Henri  lY. 

(6^  Philippe  de  Savoye,  comte  de  Genevois,  qui  avait  obtenu  de  Fran- 
çois V*,  par  don,  le  duché-pairie  de  Nemours,  en  vertu  de  lettref-patentet 
du  22  décembre  1528,  enregistrées  an  Parlement  de  Paris,  le  4  février 
suivant,  et  à  la  Chambre  des  Comptes  le  8  mars  de  la  même  année;  mon 
le  25  novembre  1533. 

(7j  François  de  Cléves,  I**  du  nom,  fils  de  Chartes  de  Clèfes,  comte  de 
Nevers,  et  de  Marie  d'Albret,  né  le  2  septembre  1516,  mort  le  13  février 
1562.  Ce  fut  en  sa  faveur  que  le  comté  de  Nevers  fut  érigé  en  ducbé-pairle 
par  lettres-patentes  de  François  l*',  données  k  Paris  en  Janvier  1538,  enre- 
gistrées le  17  février  suivant. 

(8)  François  d*Orléans,  marquis  de  Rothelin,  ftrére  pntné  dn  duc  de 
Longueville*  né  à  Cbâteaudun  le  11  mars  1513,  mort  le  25  octobre  1548. 

(0)  Louis  d*Orléans ,  II*  du  nom ,  duc  de  Longoe.viHe ,  né  à  Blandy 
le  5  Juin  1510 ,  mort  en  1587»  Marie  de  Lorraine ,  «a  venfo^  épowa, 
en  1633,  Jacqoii  Y,  roi  d*Eeosae»  et  Ail  mère  de  Marie  Stnait 


-  41  ^ 

edviron  quatre  heoies  du  matin;  leaqaeTs  avërtireitt  les  ordi^ 
Datres  el  bourgeois  de  eeile  ville  de  Saint-Lo,  que  c'estoil  le 
boa  plaisir  du  Roy,  noire  sire,  et  de  M^^  le  Dauphin,  de  venir 
et  faire  entrée  ledit  Jour  en  cette  ville.  Pourquoi,  en  toutes 
diligenees ,  lesdits  bourgeois  et  ordinaires,  qui  encore^  n'esti* 
inôieol  ladite  .venue  desdits  sires  estre  si  prompte  et  hastive» 
firent  eongreger  et  assembler  en  ladite  Maison  commune  les 
principaux  bourgeois,  iioittables  personnes  de  eetle  dite  ville» 
avec  lesquels  estoient  circonspectes  personnes  MM^  Boli^t 
GouUet  H),  docteur  en  théologie,  çAAuoine  d'AvrancheSr  et 
curé  de  Sainte-Catherine  de  Honfleur,  et  HL^  GuiUamne  Que-r 
til  (2),  prestre,  chanoine  de  Coutances, .  Grand- Vicaire  t^ 
lemporalibus  et  spiritualibus  de  H^'^  TEvesque  de  Coutances  ; 
lesquels  s**'  vicaires  par  délibération  faite  en  la  Maison  com- 
mune avoient  esté  envoyés  quérir,  et  avoit  esté  vers  eux  usé 
de  supplication,  afin  que  par  leur  bon  conseil  et  avis  lesdits 
ordinaires  et  bourgeois  pussent  pourvoir,  aux  choses  requises 
et  nécessaires  pour  ladite  réception  et  venue  desdits  sires  : 
par  le  conseil  desquels  et  dé  plusieurs  autres  nottables  per- 
sonnes présentes  en  ladite  Maison  commune,  du  nombre  des- 
quels est  H®  Jean  Le  Secourable.  M®  Jacques  Vaultier,  M^  Denis 
[Perier],  et  Richard  de  la  Dangie  (3),  escuyer,  conseillers, 
et  ordonnés  ordinaires  ,  pour  ladite  arrivée  ,  en  ladite 
Maison  commune;  Pierre  Alexandre,  controlleur  des  deniers 
communs  de  cette  ville;  honorable  homme  M^  Pierre  Re- 


(i)  Dans  nû  acte  paué  devant  les  notaires  da  Roi  an  Ghâtalet  de  Paris, 
le»  li  et  14  aura  1597,  où  cet  ecclésfasiiqoe  Sgore  comme  procureur  do 
Cbafritre  d'Avrandiex,  il  est  alnil  qoaliâé  :  «  Venerabie  et  scientlfiqae  per*- 
jtseooe  M"  Robert  Gonllet,  doclear  régent  de  la  fecolté  de*  théologie  de 
>  rUoiterBité  de  Paris,  chanoine  et  maistre  d'escole  de  Teglife  cathédrale  de 
»  Saivt'-André  d'Arrancbes.  » 

fi)  GoUlaunie  QueUI,  chanoine  de  Coutancet,  prébende  d*Tvetot,  pois 
de  Saint-Lonet,  Ttealre^général  d'Adrien  Gooffler,  évéqoe  de  Coutances,  eut 
la  pliM grande  pan  à  l'administration  du  diocèse  sous  l'épiscopat  de  ce  préiat  : 
il  n'en  eot  pas  nne  moindre  sons  l'épiscopat  do  cardinal  de  Bibiane  et  sous 
eeliri  de  René  de  la  Trénoaille,  qui  l'oD  et  l'antre  loi  conléi^rent  les  mêmes 
fonetiona.  Vicaire  capttalaire  i  la  mort  de  ce  dernier  (Dovembre  l&a»), 
eonne  il  ravali  été  à  la  mort  da  précédent  (décembre  1590},  Guillaume 
Qoetll  fut  établi  vleaire-générai  par  le  nontel  éTéque,  Philippe  de  Cessé, 
aassitôt  que  ce  prélat  eût  pris  possession  do  siège  épiseopal,  c'esi-i-dire  le 
16  mal  laso*  et  il  en  eierça  les  fonctions  jusqu'à  sa  mort  arrivée  vers  la  fin 
de  famée  1540,  ou  le  commencement  de  la  suivanle, 

(a)  Richard  de  la  Dangie,  écoyer,  sieur  du  Perler,  appartenait  à  nne  fa^ 
mille  nol>le  d'ancienneté,  qui  a  laissé  son  nom  au  village  de  la  Dangie,  à 
Saint-Georges*Montcocq  :  il  avait  épousé  d*"*  Françoise  Couvey.  Il  fut  Tiin 
des  bieftCsIteorsde  l'église  de  Sainte-Croix  de  Saint-Lo,  où  il  fonda  a  un  sé^- 
vice  canonial  le  Jour  sainte  Anne  ».  ^  Si  ce  n'est  à  4ul,  c'est  assurément  à 
l'on  des  membres  de  sa  famille,  que  le  quartier  Saint-Gorges  doit  la  con- 
eeatoa  fratnlte  de  la  {irise  d'eau  qui  alimente  le  létervolr  appelé  l'iiu^e- 


-  48- 

neavme,  conseiller  d'icelle  ville  ;  noble  homme  messire  Ri- 
chard do  Boi8(1)f  chevalier,  [seigneur]  de  i'Epioey,  capi- 
taine de  cette  ville;  Pierre  Le  Capelain,  lieutenant  particnlier 
en  cette  ville  de  M.  le  Bailly  [de  Costentin];  Richard  Thi- 
boust  (2) ,  escnyer ,  lieutenant  audit  Saint-Lo  du  vicomte 
de  Carentan  ;  Jacques  Quetil  (3) ,  escuyer ,  senechal  de 
Saint-Lo  ;  Jean  Le  Venard ,  procureur  de  VL^^  de  Coutanoes 
en  la  baronnie  de  Saint-Lo  ;  Guillaume  Ybert ,  Jean  Bigot, 
^Philippe']  Mabire,  et  autres; 

«  Il  a  esté  conclu,  délibéré  et  ordonné  qu'il  seroit  procédé 
et  seroit  tenu  telle  forme  et  ordre  à  la  réception  desdits  sires, 
ainsi  qu'il  ensuit  : 

»  Est  que  les  gens  ecclésiastiques  honnestement  accoustrés, 
et  en  bon  ordre,  vaistus  de  chappes,  avec  les  croix,  bannières, 
iroient  et  marcheroient  au-devant  desdits  sires,  Jusqu*à  la 
barrière  comme  Ton  va  à  la  Madelaine  (i);  lesquelles  croix, 
bannières,  precederoient  les  enfants  d'Escolles  ;  et  ordonné 
qu'incontinent  qu'aussitost  que  le  Roy,  nolredit  sire,  arrive- 
roit  à  l'endroit,  le  Clergé  que  vénérable  et  discrette  personne 
M®  Pierre  Faucillon  (5),  prestre  et  curé  de  Notre-Dame  dudit 
Saint-Lo,  prieur  de  l'abbaye  dudit  lieu,  qui  conduit  led. 
clergé,  commençast  à  chanter  le  Te  Dèum  laudamus,  ce  qui 
pour  lors  fût  exécuté  de  la  manière  susdite; 


(1)  Richard  da  Boli,  seigneur  de  rEpiney-TeMon,  descendaU  de  Jehan 
da  Boit  qol  vivait  tous  Charles  VU,  et  qui  avait  épousé  Françoise  Tesson. 
Sa  famille  pasaédait  la  seigneurie  de  l'Epiney  dés  le  milieu  du  xiv*  siècle. 

(S)  Richard  Tbihoull,  écuyer,  lleolenant  à  Saint -Lo  du  vicomte  de  Ca- 
rentan, tenait  encore  en  celte  qualité  les  plaids  de  la  sergenlerie  de  Saint- 
Lo  en  154S  :  il  avait  épousé  demoiselle  Jeanne  Davy.  Les  deux  époui  don- 
naient à  la  Charité  de  Sainte-Croix  de  Satnl-Lo.  par  acte  passé  devant  les  ta- 
bellions de  cette  ville  le  tO  avril  1535,  une  rente  de  vingt  sous  pour  hire 
célébrer  un  service  de  rAnnonciatlon  de  la  Sainte- Vierge  ;  le  mari  avait 
déjà  donné  à  la  même  Charité  une  rente  pareille,  par  acte  passé  devant  les 
tatMllions  du  même  lieu  le  10  février  158S,  c  pour  dire  l*AnUenne  dea  tres- 
»  passex  le  Jour  de  Pasques  après  TOraison  de  la  Resurection.  » 

(S)  Jacques  Quetil,  écuyer,  était  fils  de  Jean  Quetil,  garde  de  1^  Mon- 
naie de  Saint-Lo,  et  neveu,  probablement,  de  Guillaume  Quetil,  vicaire- 
général  de  l*évéque  de  CoutancesXFoy.supra,  pa^f.  il,  fiota  S).  Ses  peiits-flls 
eurent  de  la  peine  à  justifier  de  leur  noblesse  devant  Roissy,  en  1599,  et  ne 
purent  remonter  au-delà  de  Jean,  leur  bisaïeul.— A  celte  famille  appartenait 
Jean  Quetil,  sieur  de  Ponthébert,  qui,  fortement  compromis  dans  la  sédi- 
tion des  Nttdi'Piedi,  se  réfugia  aux  ties  anglaises,  et  dont  le  chancelier 
Séguier  envoya  démolir  la  maison  le  S  mars  1640. 

(4)  Léproserie  située  à  un  kilomètre  et  demi  de  la  ville  de  Saint«Lo«  snr 
Tancien  chemin  de  Bayeux  :  Tévéque  de  Coniances  avait  le  patronage  de  la 
chapelle  de  cet  établissement ,  peut-être  fondé  par  Hugues  de  If orville  au 
ziu*  siècle.  —  La  chapelle  de  la  Madeleine  subsiste  encore^  mais  comme  4é* 
pendance  d'une  exploitation  rurale. 

(5)  Pierre  FauclliOB»  religieux  de  Tabbaye  de  Saint^Lo,  successivement 
curé  deSalnte^therlne  de  rHOtel-Dlea  de  cette  ville  (Iftift}»  pals  de  Sainte- 


i 


-  43  -^ 

•  llem  que  les  bourgeois  et  habîtans  de  cette  ville  hon- 
nestement  montés  et  honorablement  vaistus  et  ornés,  deux  à 
deux,  en  be^  ordre,  iroient  audevant  desdits  sires,  jusqu'au- 
delà  de  la  Madelaine,  ce  que  lesdits  bourgeois  firent;  et  ils 
arrivèrent  en  la  compagnie  desdiis  sieurs  vicaires,  et  M^  Guil- 
laume de  Grimouville  (1)«  officiai  de  Saint-Lo,  et  curé  de 
Grandville. 

-  M«  Jean  Harvet ,  promoteur  audit  Saint-Lo,  curé  de 
Vieux-Rue  (2);  ledit  capitaine;  noble-  homme  Jean  de 
Sainte-Marie  (3),  seigneur  d'Aigneaux,  lieutenant  et  connes- 
tabledudit  capitaine;  M^  Jean  de  Baudre(4),  seigneur  du  lieu; 
M®  Guillaume  de  Pierrepont  (6) ,  seigneur  de  Hontcocq  ; 
M<^  André  Clerel  (6),  sieur  de  Rampan,  et  plusieurs  autres 


Croix  (1519),  ensuite  de  Saint-Tbomas  (août  1523),  enfin  de  Notre-Dame 
(février  1525);  il  vivait  encore  le  6  octobre  1540. 

(1)  Guillaume  de  Grimouville,  préire,  licencié  es  lois,  officiai  de  Saint-Lo 
et  curé  de  Gran ville,  puis  chanoine  et  officiai  de  Coulances,  enfin  vicaire- 
général  de  Philippe  de  Cossé  en  1544  ou  1545.  fut  l'un  des  vicaires  capitu- 
laires  pendant  la  vacance  qui  suivit  la  mort  de  ce  prélat  (novembre  1548). — 
Il  prit  possession  de  l'évéché  (16  mars  1549)  au  nom  de  Payen  d'Esquetot, 
son  successeur;  fut  aussi  vicaire-général  de  cet  évéque,  et  vicaire  capitulaire 
après  sa  mort  (janvier  1552). —  Vicaire-général  d*Etienne  Martel  qui  lui  suc- 
céda, il  prit,  pour  lui,  possession  du  siège  épiscopal  le  3  décembre  1552,  et 
fut,  soQs  ce  prélat,  chargé  presque  seul  du  gouvernement  du  diocèse.— Il 
fut  aussi  vicaire-général  d'Arthur  de  Cossé,  et  mourut  vers  l*année  1564. 

(2)  Nous  ne  connaissons  point  de  paroisse  de  ce  nom  :  peut-être  le  copiste 
aura-t-il  mal  la  et  mal  écrit. 

(9)  Jean  de  Salnte-Uarie,  111*  du  nom,  seigneur  d'Agneaux  et  de  Caen- 
chy,  avait  épousé  en  secondes  noces  Charlotte  de  Pellevé,  fille  de  Jean,  sei- 
gneur de  Tracy,  et  soeur  de  Richard,  lige  des  comtes  de  Fiers  (  Voy.  infra« 
pag.  45,  note  1). —  Selon  M.  Tabbé  De  La  Rue  {Nouv,  Eu»  tom,  i^, 
pag,  251  et  suiv.  à  la  note),  une  branche  de  cette  famille  s'établit  en  Angle- 
terre«  a  l'époque  de  la  Conquête. 

(4)  Jean  de  Baudre  appartenait  à  une  famille  d'ancienne  noblesse,  qui 
avait  probablement  pris  le  nom  de  la  paroisse  de  Baudre,  dont  la  seigneurie 
lui  appartenait.  Cette  famille  comptait  plusieurs  branches  au  xvi*  siècle  : 
deoi  étaient  fixées  dans  le  diocèse  de  Bayeux  ;  celle  qui  était  restée  au  ber- 
ceau de  ses  pères  s'est  éteinte  dans  la  ligne  masculine  vers  la  fin  du  siècle 
dernier. 

(5)  La  noble  famille  de  Pierrepont,  dont  était  membre  Golllaome  de 
Pierrepont,  seigneur  de  Montcocq,  a  fourni  à  Guillaume  le  Conquérant,  lors 
de  la  conquête  d'Angleterret  un  compagnon  d'armes  à  qui  les  généalogistes 
anglftis  donnent  le  nom  de  Robert. — Un  gentilhomme  de  la  même  famille 
(M.  A.  Delà  lande,  HUtoire  des  Guerres  de  religion  dans  la  Hanche  ^ 
pag.  56,  le  nomme  GutUaume  et  le  qualifie  sieur  de  Montcoeq),  se  jeta 
dana  le  parti  des  Huguenots  ;  prit  part  avec  leurs  chefs  à  une  tentative  contre 
te  château  de  Caen  (mai  1562);  alla  avec  eui;  assiéger  et  prendre  Bayeux 
(14  février— 4  mars  1563);  entreprit  enfin  de  s'emparer  de  Cherbourg: 
mab*  surpris  au  moment  de  l'exécotion,  il  tomba  couvert  de  blessures  aux 
mains  de  Matignon,  et  paya  de  sa  têie  sa  coupable  entreprise. 

(6)  André  Clérel  appartenait  aussi  à  une  famille  noble  d'ancienneté,  qui 
a  po^aédé  pendant  plusieurs  siècles  la  seigneurie  de  Rampan.  11  avait  épousé 
d*^  Jeanne  du  Metnildôt,  en  1526,—  La  famille  Qérel  se  difisa  es  deux 


en  grand  nombre  desdits  bourgeois,  statuèrent  et  postèrent 
à  ladite  pièce  de  terre,  depuis  trois  heures  après-midi,  en  at* 
tendant  le  Roy,  notre  sire,  M^'le  Dauphin,  et  leur  compagnie, 
jusqu'environ  ladite  heure  de  six  heures  du  soir;  environ  la- 
quelle heure  arriva  sur  ladite  pièce  de  terre  le  Roy,  notredit 
sire,  et  avec  lui  coUateralement  d'un  costé  mondit  seigneur 
H^'  le  Dauphin,  et  d  l'autre  costé  H.  le  Revçrendissime  Cardi- 
nal de  Lorraine  :  devers  La  Majesté  duquel  se  présenta  ledit 
sieur  capitaine  dudit  Saint-Lo,  lequel  offirit  au  Roy,  notre  sire, 
les  clefs  des  portes  de  ladite  ville,  lui  rendant  et  faisant  l'obéis- 
sance qu'il  devolt  ;  et  par  semblable  se  présenta  devant  le 
Roy,  notredit  sire,  ledit  Denis  Perier,  bourgeois  et  l'un  des  or- 
donnés de  ladite  ville,  lequel  présenta  au  Roy,  notredit  sire, 
de  la  part  de  la  ville,  les  clefs  des  [chaisnes']  de  ladite  ville  ; 
lesquelles  clefs  tant  des  portes  que  desdites  chaisnes  furent 
rendues  et  laissées  par  le  Roy,  notredit  sire,  respectivement 
auxdits  capitaine  et  bourgeois ,  pour  les  garder,  faire  et 
user  ainsi  que  d'ancienneté  ;  et  ce  fait,  soi  se  présenta  ledit 
H^  Pierre  Keneaume  devant  Ladite  Majesté  Royale,  accom- 
pagné desdits  sieurs  vicaires,  l'un  d'un  costé,  l'autre  de 
l'autre;  lequel  Reneaume  fit  l'oraison  et  réception  du  Roy, 
notredit  sire,  et  sans  se  descendre  de  dessus  son  cheval;  la- 
quelle oraison  fut  très-benignement  et  attentivement  ouye  et 
reçue  par  le  Roy,  notredit  sire,  lequel  après  avoir  ouy  ladite 
oraison  dit  et  repondit  telles  paroles  : 

«  Messieurs,....  Vos  prédécesseurs  ont  toujours  esté  loyaux 
»  et  Qdeles  sujets,  ainsi  que  nous  sommes  bien  avertis  ;  et 
»  espérons  que  si  soyez ,  [et]  vous  avons  pour  l'avenir.  Et 
p  touchant  les  points  et  articles  qu'entendez  conférer  et  com- 
n  muniquer  avec  nous,  venés  de  soir  et  matin,  et  il  vous  sera 
»  donné  laudience],  et  serés  ouys.  • 

•  Et  ce  fait,  marchèrent  aviaint  ledit  sire  et  sa  compagnie; 
lequel  fut  rencontré,  au  ferage  de  la  Madelaine  (  1  ),  d'une 
compagnie  de  jeunes  compagnons  de  cette  ville,  accoustrés, 
estant  environ  au  nombre  de  deux  ou  trois  cens*  faisant  deux 
bandes  et  deux  enseignes  :  la  première  estoit  de  taffetas  cou- 
leur du  Roy,  sous  laquelle  marchoient  les  picquiers ,  et  la 
deuxième  de  couleur  dudit  sieur  Dauphin,  sous  laquelle  mar- 


brancbes  an  xvi*  fliède  ;  Tane  resta  à  Rampan,  l'antre  se  fiia  dans  l'Election 
de  Valognes  :  à  cette  dernière  ipparUent  Tillastre  publlciste  Alexis  Clérel  de 
Tocqueviile,  membre  de  l'Instilut,  mort  à  Cannes  (Var),  le  16  avril  1S59. 

(1)  Le  Férage  (te  la  Madelaine  est  un  cbamp,  maintenant  divisé  en  plu- 
sieurs parcelles,  sis  près  la  chapelle  de  la  Madelaine,  en  la  commune  de 
Sainte-Croh,  sur  le  eôié  gauche  de  la  route  de  Saint-Lo  à  Bayeux  :  la  foire 
Madelaine  s*y  tebalt  anciennement  ;  elle  n'a  été  transférée  en  la  yllle  de 
Saint-Lo  que  dani  le  sièele  dernier. 


-46- 

ehofenl  les  arquebusiers,  en  bon  et  bel  ordre;  lesquelles 
bandes  estoient  dressées  el  conduites  par  noble  homme  Ri- 
chard de  Pelvey,  sieur  de  Tracy  (1). 

•  A  l'entrée  de  ladite  ville  furent  laschées  toutes  les  pièces 
d*artilterie,  tant  grosses  que  petites,  qui  estoient  disposées  et 
chargées,  savoir  est  :  les  grosses  pièces  estant  exposées  sur 
les  bords  des  fossés  de  ladite  ville,  vis-à-vis  du  boulevard  du 
Neofbourg,  et  dans  les  boulevards,  sur  les  murailles  d'icelle, 
furent  enfin  déchargées  les  vingt-cinq  couleuvrines  à  croc  et 
autres  petites  pièces;  et  sur  la  porte  de  ladite  ville,  estant  sur 
le  pont,  furent  déchargées  dix-huit  boûettes  d'artillerie,  tant 
grosses  que  petites,  qui  firent  merveilleuses  et  grandes  tem- 
pestes;  et  à  l'entrée  de  lad.  ville,  vi8-à*vis  de  la  maison  qui 
fut  au  Butor,  fut  présenté  au  Roy,  notre  sire,  et  mis  sur  sa 
teste  un  poésie  de  damas  rouge,  et  pendants  de  soye  rouge, 
de  la  largeur  de  deux  aulnes  et  demie  dudit  damas,  et  de  lon- 
gueur environ  de  deux  aulnes,  en  quoy  il  y  avoit  le  nombre 
de  dix  aulnes  et  demie  de  damas;  lequel  poésie  fut  porté  par 
quatre  des  bourgeois,  savoir  ledit  Le  Secourable,  Vaullier, 
Alexandre  et  M^  Pierre  Clerembault  (2)  ;  lesquels  estoient 
vaistus  et  accoustrés  tous  d'une  parure,  savoir  en  robes  de  fin 
lyn  noir ,  doublées  de  satin  et  bandes  de  velours  noir,  bon- 
nets à  deux  rabats,  et  chausses  noires  de  damas  noir  ;  pour- 
points de  velours  noir;  lesquels  conduisirent  avec  ledit  poésie 
le  Roy,  notredit  sïre,  à  l'entrée  de  la  Cour  de  TEvesque  (3), 
où  ledit  sire  estoit  logé.  En  icelle  fut  ledit  poésie  pris  par  les 
gens  du  Roy,  et  emporté  à  leur  profit. 

,  •  Après  toutes  ces  grandes  cérémonies,  s'ensuivirent  les 
dons,  présents  et  courtoisies  qui  furent  faites  à  l'entrée  et 
réception  desdits  sieurs  par  la  délibération  desdits  ordonnés  et 
bourgeois  : 

•  Fut  fait  présent  au  Roy,  notredit  sire,  de  six  poinçons  de 
vin  et  de  trois  douzaines  de  fiambards; 

•  Plus  à  U^  le  Dauphin,  quatre  poinçons  de  vin  et  deux 
douzaines  de  fiambards  ; 

»  Plus  à  mondit  sieur  le  Cardinal  de  Lorraine,  un  poinçon 
de  vin  ; 

•  A  M.  le  Grand-Maistre,  un  poinçon  de  vin  ; 


(1)  Richard  de  PeUeté,  Mfgnear  de  Tracy,  avait  épousé  LouUe  du  Grfp- 
pel.  (Ule  de  GoiUaonie  du  Grippel  et  de  Calberine  de  ReaneviUc,  dame  dei 
Boots,  CD  la  paroisse  d'Athis  (Orne). 

(S)  Pierre  Gtérerobault  était  l*un  des  tabellions  de  Saînt-Lo  en  15S7  :  U 
eierçait  alors  avec  Gaillaume  Doboys. 

(9)  C'est-à-dire  au  Ckdteau  èpitaopal,  édiOce  rebâti  on  restauré,  à  la  fin 
da  XV*  siéclet  par  Geoffroy  Herbert,  évéque  de  Goatances,  et  dont  il  ne  reste 
plus  aa]oard*hui  qa'ane  petite  partie  conUgttô  au  chevet  de  Téglise  de  Notre- 
Dame;  le  surplus  a  été  complètement  démoli,  U  y  a  une  centaine  d*anné^. 


-  46  - 

»  A  H.  le  premier  pannetier,  René  de  Cessé  (f ),  père  de 
W^  l'Evesque  de  Coutances,  un  poinçon  de  vin  ; 

•  A  M.  le  Comte  de  SainUPaul,  un  poinçon  de  vin; 
I»  Et  à  M.  de  Vendosme,  un  poinçon  de  vin. 

•  Avec  tout  cela  ont  esté  distribués  grand  nombre  de  gal- 
lons de  vin  à  plusieurs  autres  princes,  [et]  seigneurs  de  la 
cour  du  Roy,  nolredil  sire.  • 

Collation  a  esté  faite  sur  le  registre  de  défunt  Nicollas 
Le  Roux  (2),  ayant  esté  Procureur  de  la  Maison  commune 
de  cette  ville  de  Saint- Lo,  par  moy  Jean  Le  Roux,  à  ce 
commis ,  à  la  requeste  de  Pierre  Clerembault ,  pour  luy 
servir  qu'il  appartiendra,  aujourd'huy  22*  jour  de  janvier  de 
ran  46U.  Signé  LE  ROUX. 

Pour  copie  conforme  à  celle  estant  en  nos  mains.  Signé 
CLEREJ^iRÀULT,  avec  paraphe. 

Nous  eussions  pu  donner  des  détails  sur  la  plupart  des 
bourgeois  de  Saint>Lo,  dont  les  noms  figurent  dans  le  récit 
qui  précède,  ou  sur  leurs  familles  respectives  ;  mais  ce  que 
nous  avions  à  en  dire  eût  présenté  un  assez  mince  intérêt  : 
ces  familles  en  effet  sont  éteintes  aujourd'hui,  ou  elles  oot 
depuis  long- temps  quitté  le  pays.  De  nouvelles  notes,  dès-lors, 
n'eussent  fait  que  grossir  le  nombre  de  celles  que  nous  avons 
jugées  nécessaires ,  et  que  le  lecteur ,  nous  le  craignons 
du  moins,  trouvera  pe^t-être  déjà  trop  nombreuses,  sinon 
inutiles. 

DENIS. 


(1)  René  de  Gossé,  seigneur  do  Brissact  premier  pannelier  du  roi,  ainsi 
qualiGé  dans  des  lettres  du  23  février  1495  et  du  9  septembre  li9S,  Tut  Grand- 
Fauconnier  de  France,  Gouverneur  des  enfants  de  France,  et  des  pays  d*Â^- 
]ou  et  du  Maine  :  il  vivait  encore  le  18  Juillet  153S. 

(S)  Nicolas  Le  Roui  était  Tuo  des  tabellions  de  la  viliede  Saint-Lo  :  en 
1531  et  au  commencement  de  l'année  1532,  il  exerçait  avec  Guillaume  Du- 
boysy  et  à  la  fin  de  Tannée  avec-Jean  I^mydieu. —  Le  registre  tenu  par  lui, 
et  sur  lequel  u  été  collationné  le  récit  qui  précède,  n'était  peut-être  pas  autre 
que  le  registre  de  la  Maison-de- Ville  emprunté  et  perdu  par  M.  de  Uirtigoy. 


-41- 


Ghâteaox  it  Naequeville  et  f  AnfreTille. 


C'est  dans  une  de  ces  vallées  pittoresques  qui  sillonnent 
transversalement  la  Hague,  et  qui  laissent  apercevoir,  entre 
les  crêtes  assez  escarpées  de  deux  collines ,  la  belle  nappe 
d'azur  qui  Tenvironne,  que  se  trouve  le  château  de  Nacque-- 
tille,  appartenant  aujourd'hui  à  M.  le  comte  de  Tocqueville, 
du  chef  de  M"^  de  Saint-Rémi,  sa  femme,  héritière  dea  Touf* 
freville,  anciens  seigneurs  de  Naequeville. 

Quand ,  pour  y  arriver»  on  longe  sur  Tun  de  ses  versants, 
cette  vallée  dont  les  points  de  vue  varient  presque  à  chaque 
pas,  rapproche  du  château  se  manifeste  d'abord  par  un  vaste 
bois  taillis  qui  forme  au-dessus  du  chemin,  en  s'échelonnent 
sur  la  pente  rapide  de  la  montagne,  un  immense  amphi- 
théâtre de  verdure ,  sur  lequel  l'œil  s'arrête  avec  charme. 
Mais  c'est  â  quelques  pas  plus  loin  qu'on  jouit  du  coup-d'œil 
dans  toute  sa  plénitude  ;  au  milieu  des  saules  et  des  frênes 
qui  ombragent  un  étang  d'une  certaine  étendue,  on  aperçoit 
alors  le  vieux  manoir  de  Naequeville,  précédé  de  sa  poterne  du 
moyen*âge  ,  et  entouré  de  tous  les  accessoires  de  ces  forte- 
resses baroniales  du  xvi®  siècle,  qui  présentaient  plutôt  des 
souvenirs  romantiques  qu'un  véritable  état  de  défense. 

Sans  doute,  si  l'on  considère  ce  manoir  sous  le  rapport  de 
l'art,  on  n'y  trouvera  pas  la  symétrie  des  châteaux  mo- 
dernes, ni  le  pittoresque  irrégulier  des  châteaux  gothiques  ; 
mais ,  envisagé  dans  son  ensemble  <  avec  les  bois  qui  le  do- 
minent et  l'entourent,  sa  poterne  si  légère  et  si  gracieuse,  et 
les  caractères  d'antiquité  qui  subsistent  encore  dans  quelques* 
unes  de  ses  fenêtres  garnies  de  croisillons,  on  éprouvera  une 
sensation  entièrement  opposée  â  celle  qu'on  aurait  ressentie 
en  le  considérant  dans  ses  détails,  tant  il  est  vrai  que  la  ma- 
nière de  juger  les  choses  dépend  souvent  du  point  de  vue 
sous  lequel  on  les  considère ,  et  quelquefois  même  du  jour 
où  on  les  voit.  Pour  moi ,  je  l'ai  vu  par  tous  les  temps  pos- 
sibles, je  l'ai  jugé  sous  différents  points  de  vue,  et  je  ne  sais 
si  la  gracieuse  hospitalité  de  ses  habitants  a  influé  sur  mon 
jugement,  mais  je  l'ai  toujours  trouvé  beau  (1). 

La  poterne,  qui  en  est  la  partie  la  plus  curieuse,  se  com- 
pose d'un  corps  de  bâtiment  flanqué  des  deux  côtés  de  jolies 
tours  cylindriques,  qui  baignent  leurs  pieds  dans  les  douves 


(1)  Depalt  répoqoe  où  a  éié  écrit  cet  article,  de  grandes  réparations  et 
recoostiuctioos  ont  en  qaelqae  sorte  transformé  le  cbàteao  de  Nacqqerille* 


-*8- 

du  château.  Des  toits  en  pointe ,  supportés  par  une  comiefae 
à  encorbellements ,  des  lucarnes  surmontées  de  la  coquille, 
type  caractérialique  du  règne  de  Henri  )1 ,  une  fenêtre  en 
croix,  placée  entre  les  rainures  du  pont-levis,  et  surmontant 
les  armoiries  des  seigneurs  de  Nacque ville,  tels  sont  les  détails 
et  les  parties  accessoires  qui  en  font  un  des  plus  élégants 
monuments^  du  pays.    . 

'  Une.  poterne  de  la  même  époqve  et  du  même  style  se 
trouve  au  Château  d^Amfiremlle,  dans  le  canton  de  Sainte* 
Mêre^giise.  Ce  petit  édifice,  moins  orné  que  le  précédent,  a 
aussi  moins  d'apparence,  à  raison  de  sa  position  dans  un  bas- 
fond»  Le  «hàteau  d'Amfrevilie,  autrefois  fort  considérable  et 
d'une  date  assez  ancienne,  n'ofAre  rien  de  remarqualile sous  le 
rapport  de  l'art  ;  mais  l'histoire  de  ses  possesseurs  se  rattache 
honorablement  à  celle  de  la  Normandie,  et,  dans  ces  derniers 
temps,  eUe  a  fourni  plus  d'une  page  à  notre  histoire  de 
Fï>anee. 

D'après  M.  de  Gerville,  la  seigneurie  d'Amfre ville  apparte* 
jMût  en  1329  à  Guillaume  Avenel,  sire  des  Biarda  ;  elle  échut 
en  1a08  è  Jean  de  Tardes,  baron  de  l'Angle-de-Nèhou ,  par 
aon  mariage  avec  Françoise  des  Biards,  descendue  de  Guyon, 
baron  des  Biards  en  ^  454.  Nicolas ,  baron  de  Mouy,  épousa 
en  ^  533  Françoise  de  Tardes ,  dame  d'Amfreville  ,  de  Néhou 
et  des  Biards.  Il  en  eut  un  fils  qui  fut  après  lui  seigneur 
d'Amfreville,  ainsi  que  son  petit-fils.  La  famille  du  Poôrier, 
qui  a  fourni  deux  présidents  au  parlement  de  Normandie,  pos- 
séda enauite  cette  seigneurie,  et  les  Davy,  leurs  successeurs, 
la  firent  ériger  en  marquisat 

C^est  surtout  A  cette  famiUe  Davy  que  le  nom  d'Amhreville 
doit  son  plus  brillant  éclat. 

Charles-François  Davy,  marquis  d'Ainfreville ,  lieutenant- 
général  des  armées  navales,  commandeur  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  né  au  château  d'Amfreville  en  4628, 
assista  aux  plus  importantes  batailles  du  xvii®  siècle.  Au  se- 
cond bombardement  d'Alger,  en  4683,  il  commandait  le  vais- 
seau ia  Couronne  y  sous  les  ordres  de  Duqnosne.  Il  assista  au 
borbimrdement  de  Gènes  en,  4684,  et  s'y  distingua  particu- 
lièrement :  il  fut  blessé  grièvement  è  la  cuisse,  et  ce  ne  fût 
•qu'à  grand'peine  qu'il  put  être  transportée  son  bord.  En  1690, 
il  fit  appelé  ft  prendre  le  commandement  d'une  armée  navale 
destinée  è  se  rendre  sur  (es  côtes  d'Irlande  pour  y  portor  des 
secours  ad  roi  Jacques  IL  Au  fameux  combat  de  La  flougue 
(^9  (nai'169t),  le  marquis  d'Amfrevilte  oomnuindait  Tavant- 
garde  de  notre  flotte  et  montait  le  FùrmidMe,  de  93  canons. 
Ce  vaisseau  fut  un  de  ceux  qui  vinrent  dégager  l'amiral  de 
Tourville,  lorsqu'il  était  sur  le  point  de  succomber,  enveloppé 
par  une  grande  partie  de  l'armée  anglaise.  La  brHlaute  valeur 
4ue  déploya  le  marquis  d'Amfreville  dans  cette  aettaNi,  Un  mé- 


—  4»  — 

fila  l'honneur  d'élue  cité  dans  le  rapport  deTourvlUe.  Ayant 
reçu  dans  ce  mémerable  combat  (dasieurs  blessures ,  dont 
quelques-unes  étaient  très^graves»  il  ne  sun^cut  pas  long- 
temps à  la  gloire  qu'il  s'était  acquise  par  son  héroïque  audace. 
Il  ffloomt  à  Brest  ie  2  novembre  4692,  figé  de  64  ans. 

Deux  autres  d'Amfreville ,  frères  du  marquis,  participèrent 
aussi  au  combat  de  La  Hougue.  L'uù,  d'après  M.  Vérusmor, 
auquel  nous  devons  une  partie  de  ces  renseignements ,  com- 
mandait le  vaisseau  le  Gaillard,  Tautre  était  sur  le  Veffnan- 
doiêp  ei  tons  deux  firent  des  prodiges  de  valeur.  Cette  illustre 
famille ,  qui  m  fourni  en  ioutre  deux  cardinaux  à  la  cour  de 
Rome  et  deux  grands  baillis  au  Cotentin ,  s'est  éteinte ,  en 
nSO,  dans  la  personne  du  commandeur  d'Amfreville. 

Le  domaine  d'Amfreville  passa  par  héritage  dans  la  famille 
du  Hesoildot,  puis,  par  acquisition,  dans  celle  de  Sei(maisons 
qui  le  possède  a^jourd'hui•  Mais  l'ancien  château  a  été  aban- 
donné pour  une  habitation  moderne,  d'assez  peu  d'apparence^ 
bètie  tout  au|Hrês.*Outre  sa  poterne,  le  château  d^Amfreville 
renferme  une  chapelle  afssez  curieuse. 
^  Th.  du  HoHGBL. 


U  COIIIINK  DE  F UXANVILLE. 


•es  telalM»  t  le  Vroa^BalIffan  i  «es  auitlqnltéfl» 

Flamanville,  dont  la  superficie  territoriale  est  de  1 ,204  hec- 
tares et  la  population,  d'après  le  dernier  recensement  officiel, 
de  1,687  habitants,  est  la  commune  la  plus  importante  du 
canton  des  Pieux. 

Cette  paroisse,  dit  H.  de  Gerville,  s'appelait  originaire- 
ment SaM^GeriMUn-ie^'UhMer,  parce  que  son  église,  dédiée 
à  Saint-Germain,  fut  d'abord  bitie  sur  le  bord  de  Ja  mer.  Elle 
a'api^la  ensuite  Samt-Gerfnain-de*Direth,  à  cause  du  flef  de 
Dkelh.  sur  lequel  l'église  était  située.  Enfin  éOe  prit  le  nom 
de  Flomemville,  de  celui  du  principal  et  plus  ancien  village 
de  la  paroÂsse. 

L'élise  primitive  de  Flamanville  était  à  Diélette  ;  l'abbaye 
de  Saiot--Sauveur-)e-Vicomte  en  avait  le  patronage.  Cette 
éc^  iosbaMea  rjânes*  Hervé  de  Bazan,  marquis  de  Flaman- 


-60  — 

ville,  grand-bailli  du  CoteDiin*  fit  don  de  la  iomne  néoetstira 
pour  eu  édifier  uae  autre  près  du  parc  de  son  château,  celle 
qui  existe  ai^ourd'hui,  et  dont  la  construetiou,  commencée 
en  4669,  fut  terminée  en  1672.  L'abbé  de  Saint*Sau?enr  ne 
consentit  à  cette  translation  que  sous  la  condition  expresse 
que  Tabbaye  ne  serait  tenue  à  aucune  dépense  pour  l'entretleo 
de  Tancienne  église,  qui  fut  convertie  en  chapelle,  et  qui  a 
disparu  depuis  bien  longtemps. 

•  Les  falaises  de  Flamanville,  dit  M.  le  comte  L.  d'Osse- 
ville,  qui  forment  peut-être  la  plus  belle  partie  des  côtes  de 
Normandie  entre  Cherbourg  et  Granville,  sont  comprises 
entre  le  petit  port  de  Diélette  au  nord  et  la  plage  de  Sclotot  au 
sud.  Elles  ont,  en  suivant  toutes  leurs  sinuosités,  de  4  à  6 
lieues  de  longueur,  et  offrent  une  diversité  d'aspects  tous 
grandioses  et  imposants.  Leur  hauteur,  qui  varie  de  SOO  à 
300  pieds,  laisse  souvent  entrevoir  des  abimes  à  pic,  ou  s'ë- 
tage  par  degrés  immenses  en  sortant  de  la  mer.  Les  rochers 
qui  les  soutiennent  sont  noirs  à  leur  base,  puis  vont  en  s'é* 
claircissant  jusqu'au  sommet  de  la  falaise,  rougefitres  d'abord 
et  enfin  d'un  blanc  grisâtre.  Ces  derniers,  dont  les  masses 
semblent  indépendantes  les,  unes  des  autres,  et  qui  forment  en 
quelque  sorte  le  couronnement  de  cet  édifice  naturel,  sont 
groupés  et  accidentés  de  la  plus  merveilleuse  manière  ;  et  le 
point  culminant  de  la  côte,  connu  sous  le  nom  de  Gros-Nez 
de  Flamanville,  offre  certainement  les  plus  belles  masses  gra- 
nitiques qui  se  puissent  concevoir.  • 

Le  sol  de  cette  intéressante  commune,  ajoute  un  savant 
géologue,  est  couvert  d'un  beau  granit,  plus  avaptageusement 
exploité  dans  les  falaises  qui  bordent  la  côte.  Cette  pierre 
granitique,  poursuit-il,  n'est  pas  primitive  ;  elle  contient  un 
grand  nombre  de  nœuds  et  de  rognons  d'une  pierre  étrangère 
qui  y  sont  empâtés  ;  on  y  en  observe  partout,  mais  particu- 
lièrement parmi  les  rochers  que  la  mer  couvre  et  découvre  â 
toutes  les  marées,  surtout  aux  abords  du  Trou-Baligan,  ca- 
verne des  falaises  extrêmement  curieuse. 

Dans  un  savant  mémoire  sur  les  antiquités  celtiques  de 
notre  arrondissement,  Ragonde  parle  ainsi  du  Trou-Baligan 
et  du  dragon  dont  il  était  l'asile  : 

«  Cette  grotte  immense  est  célèbre  dans  le  pays  par  les 
contes  terribles  dont  elle  est  le  sujet.  Ces  traditions  populaires 
se  rapportent  aux  temps  druidiques  ;  elles  en  out  du  moins 
tous  les  caractères.  Donnons  d'abord  une  courte  description 
de  cette  grotte.  Elle  a  été  évidemment  formée  par  les  dégra- 
dations successives  d'une  partie  de  terre  sablonneuse  qui  se 
trouvait  entre  deux  couches,  inclinées  du  nord*est  au  sud- 
ouest,  de  roches  granitiques  de  la  falaise.  Elle  s'avance  par 
dessous  la  terre  jusqu'à  peu  près  300  pieds.  L'entrée»  d'abord 


—  61  - 

étroite,  s'élargit  et  parvient  à  5  ou  6  pieds  de  largeur  v  mais 
elle  Unit  bientôt  par  n'être  plus  qu'une  fissure  trop  étroite 
pour  y  pénétrer.  La  hauteur  de  la  caverne  est  de  50  ou  60. 
pieds.  Quand  on  pénétre  dans  cette  grotte,  on  éprouve  un  , 
certain  sentiment  d'effroi  ;  d'abord  en  voyant  au-dessus  de  sa 
tète,  collés  dans  le  sable  de  la  voûte,  d'énornnes  blocs  de  gra- 
nit semblables  à  ceux  qui  pavent  le  fond  de  la  grotte,  et  qui 
sont  peut-être  tombés  de  la  veille  ;  ensuite,  par  un  singulier 
effet  d'optique,  envoyant  (es  flots  de  la  mer  qui  s'avancent 
en  lames  furieuses,  comme  pour  vous  engloutir  dans  cette 
caverne.  A  cent  pieds  de  profondeur,  des  blocs  tombés  d'en 
haut  ont  encombré  le  passage,  de  telle  sorte  qu'il  est  difficile 
de  les  franchir  sans  une  corde. 

»  Les  seules  fées  que  l'on  y  rencontre  sont  quelques  dou- 
zaines de  chauves- souris,  que  la  visite  des  curieux  semble 
fort  importuner.  Peut-être  que  les  fées  ont  cédé  leur  domicile 
à  celles-ci  depuis  que  le  temps,  ce  destructeur  infatigable,  a 
fait  crouler  leur  table  de  festin  et  a  renversé  leurs  sièges  de 
pierre.  Cette  table  était  une  pierre  à  surface  plate,  qui,  déta- 
chée du  haut  de  l'entrée  de  la  grotte,  à  gauche,  se  trouvait 
placée  sur  quatre  autres.  Des  pierres  moins  ^  volumineuses 
étaient  disposées  tout  autour  comme  des  sièges.  N'était-ce 
qu'un  effet  du  hasard,  ou  la  gigantesque  main  des  Druides  y 
était-elle  pour  quelque  chose  ?  Les  traditions  locales  me  font 
assez  volontiers  pencher  pour  cette  dernière  opinion.  Voici 
une  de  ces  traditions.  Vers  1810,  on  voyait  à  l'entrée  de  notre 
grotte  un  blec  de  granit  qu'on  a  employé  pour  la  construction 
du  port  militaire  de  Cherbourg.  Dans  ce  bloc  un  ruban  rouge 
affectait  la  forme  d'un  énorme  serpent.  D'autres  blocs  de  gra- 
nit ont  également  des  taches  rouges  çà  et  là.  Alors  nul  doute, 
selon  la  tradition,  que  ce  ne  soient  des  taches  du  sang  des 
victimes  que  dévora  un  dragon  qui  fit  jadis  beaucoup  de  hial. 
Voici  son  histoire,  telle  que  me  la  conta  un  habitant  de  la  com- 
mune: 

••  Un  gigantesque  serpent  faisait  sa  demeure  dans  le  Trou- 
Baligan  ;  pour  qu'il  fit  des  ravages  moins  grands,  les  habi- 
tants cousentirent  à  payer  à  ce  monstre  un  horrible  tribut,  car 
ils  s'obligèrent  à  lui  porter  chaque  semaine  un  de  leurs  en- 
fants pour  sa  nourriture.  Cette  redevance  infâme  leur  fut 
long-temps  imposée.  EnGn,  un  nouveau  Thésée,  saint  Germain,  * 
arrive  d'Angleterre,  glissant  à  la  surface  des  ondes  porté  sur 
une  simple  roue  de  chariot.  A  l'arrivée  de  ce  libérateur,  les 
habitants  poussent  des  cris  de  joie,  et  le  lieu  où  descend  le 
saint  personnage  prend  le  nom  de  Diélette,  en  latin  dm  lœta, 
jour  heureux  ;  car,  au  temps  de  saint  Germain,  on  parlait  Un 
très  bon  latin  dans  nos  contrées.  Bientôt  saint  Germain  se 
prépare  à  accomplir  sa  mission  :  c'était  de  tuer  le  dragon  fa- 
tal. Il  s'avance  donc  vers  la  grotte  pour  le  combattre  ;  mais 


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d'un  8601  r«gafd  deOermain,  le  dragon  fut  changé  en  un 
énorme  rocher,  où  sa  figure  resta  imprimée  pour  attester  aux 
âges  futurs  le  grand  miracle  de  saint  Germain. 

»  Il  n'est  pas  difficile  de  reconnaître  dans  cette  tradition 
une  allégorie,  qui  n'est  pas  sans  une  certaine  grâce,  de  réta- 
blissement du  christianisme  à  Flamanville.  Tout  ce  que  nous 
y  remarquons,  c'est  qu'on  a  choisi  pour  la  demeure  do  mons- 
tre, qui,  dans  le  langage  allégorique,  n'est  rien  autre  chose 
que  l'idolâtrie  ou  le  culte  barbare  des  Druides,  la  grotte  qui 
nous  occupe.  Il  fallait  donc  que  cette  grotte  eût  joué  un  cer- 
tain rôle  dans  les  anciennes  croyances  religieuses.  Quant  au 
mot  Diélette  venant  de  dies  Imia,  c'est  une  de  ces  erreurs 
étymologiques  si  ordinaires  pendant  le  moyen-âge  et  à  la  re- 
naissance des  lettres,  temps  où  l'on  né  voyait  partout  que  du 
latin  et  des  Romains.  Il  ne  faut  pas  être  bien  versé  dans  les 
antiquités  celtiques  et  dans  la  science  étymologique,  pour 
voir  que  le  nom  de  Diélette  vient  du  ruisseau  qui  se  jette  dans 
la  mer  à  cet  endroit,  et  qui  porte  ce  nom,  dévive  du  mot  cel- 
tique dive,  rivière,  diminutif  divellette,  et  par  contraction  BU- 
Mie.  » 

Pendant  la  longue  durée  des  immenses  travaux  hydrauli- 
ques de  Cherbourg,  les  roches  granitiques  des  falaises  de  Fla- 
manville ont  été  exploitées  avec  une  grande  activité  et  sur 
une  vaste  échelle.  Les  quais,  les  murs  des  bassins  et  des 
écluses  du  port  militaire  ,de  Cherbourg,  les  jetées  du  port  de 
commerce,  la  muraille  de  la  Digue,  les  forts,  une  partie  des 
bâtiments  de  l'arsenal,  l'obélisque  et  le  vasque  de  la  fontaine 
de  la  place  d'Armes,  le  piédestal  de  la  statue  équestre  de  Na- 
poléon, et  quantité  d'autres  ouvrages  sont  en  granit  de  Fla- 
manville. 

C'est  en  travaillant  â  l'extraction  de  ces  belles  pierres  que 
l'on  trouva,  le  3  juillet  1844,  au  lieu  dit  la  Butelle,  â  mi-côte 
des  falaises  de  Flamanville,  un  objet  d'or  du  poids  de  353 
grammes  (14  onces  1/3),  d'une  forme  ayant  quelque  analogie 
avec  celle  du  cor,  mais  plus  allongée,  sans  embouchure,  et 
terminé  â  l'une  de  ses  extrémités  par  deux  pavillons  sans  ou- 
verture. Ce  curieux  bijou,  dont  on  ne  put  découvrir  l'origine 
ni  deviner  l'usage,  avait  une  valeur  intrinsèque  de  1 ,000  fr. 
environ.  U  fut  trouvé  entre  deux  grosses  pierres»  sous  un 
mètre  de  terre. 

L'exploitation  des  granits,  si  grande  jusqu'en  18S8,  a  con- 
sidérablement diminué  depuis  l'achèvement  de  l'arrière-bassin 
du  port  de  Cherbourg  ;  elle  est  aujourd'hui  fort  restreinte. 

On  trouvait  autrefois  plusieurs  beaux  monuments  druidiques 
à  Flamanville  ;  la  plupart  ont  été  détruits.  Il  en  existe  encore 
un  tout  prèe  de  la  vigie,  sur  le  Gros-Nea  ;  il  ae  nomme  la 
Pi9rr€^{tu^Bey.  Ce  dolmen  fermé  est  un  énorme  bloc  de  gra- 
nit|  ayant  la  forme  d'un  œuf,  de  six  pieds  d'épaisseur,  et  qui 


-  53  - 

est  posé,  à  un  mètre  du  sol,  sur  trois  autres  pierres  appuyées 
snr  la  roche.  Ce  dolmen  est  assis  à  l'extrémité  d'un  plateau 
sur  rareté  d'une  haute  falaise,  au  pied  de  laquelle  la  mer 
gronde,  môme  par  le  temps  le  plas  calme.  De  ce  monument 
millénaire  on  jouit  d'un  magnifique  eoup^'osil  maritime. 

Vérusmor. 


LE  PORT  DE  DIELETTE. 


Le  port  de  Diélette,  ainsi  appelé  du  nom  de  la  petite  rivière 
à  l'embouchure  de  laquelle  il  se  trouve,  est  situé  dans  la  eom* 
muoe  de  Flamanville.  Il  fut  construit  vers  le  milieu  du  xvu* 
siècle,  par  Hervé  Bazan,  marquis  de  Flamanville,  et  raclieté 
par  Louis  XIY,  dans  les  derniers  temps  du  ministère  de  Col* 
bert. 

Primitivement,  ce  port  était  protégé  contre  les  vents  du 
large  et  les  lames  par  une  Jetée  en  pierres  sèches»  qui  subit 
souvent  des  dégradations  et  qu'on  répara  toujours.  Quelque 
modeste  qu'il  fût,  il  rendait  de  nombreux  services  à  la  naviga^ 
tioo,  en  offrant  un  refuge  aux  navires  menacés  par  la  tempête, 
ou  pendant  la  guerre  à  ceux  qui  étaient  chassés  par  les  croi-* 
seurs  de  l'ennemi.  En  l'an  VII,  un  brig  de  Saint-Malo,  allant 
au  Havre  avec  une  riche  cjargaison,  atteignit  Diélette,  au  mo- 
ment où  il  allait  devenir  la  proie  d'un  corsaire  de  Jersey.  En 
4807,  un  autre  navire  breton,  chargé  pour  Rouen,  s'y  sauva, 
pour  n'être  point  capturé  par  un  bâtiment  dQ  la  station  de 
Guernesey. 

Lorsque  les  travaux  de  création  du  port  militaire  de  Cher- 
bourg, commencés  en  4803,  eurent  nécessité  l'emploi  d'une 
prodigieuse  quantité  de  blocs  de  granit,  tirés  des  falaises  de 
Flamanville,  et  que  l'on  embarquait  à  Diélette,  ce  port  reçut 
d'importantes  améliorations^ 

Voici  l'état  dans  lequel  il  se  trouvait,  en  4837,  d'après  un 
document.  ofQciel  publié  par  le  ministère  des  travaux  publies  : 

•  L'entrée  de  ee  port  d'échouage  est  difilcile  par  les  gros 

•  temps,  le  chenal  étant  ouvert  sur  200  mètres  de  longueur 
»  entre  des  écueils;  mais,  une  fois  entrés  dans  le  port,  les  b&* 

•  timents  ;  sont  en  sûreté.  Les  vents  favorables  pour  en  sortir 
»  le  sont  également  pour  sortir  de  la  Déroute  et  doubler  le 
«  cap  de  la  Bague. 


-  64  -^ 

»  Uae  jetée  en  maçonnerie  de  480  mètres  de  longueur, 
»  abrite  ie  port  contre  les  vents  de  TOuest;  une  autre  jetée  de 
»  40  bètres  de  longueur  le  ferme  un  peu  du  côté  du  i^ord- 
»  Est. 

»  Ce  port  s'ensable  promptement;  on  enlève  les  sables  à  la 
»  voiture.  » 

Les  travaux  indiqués  alors  par  les  Ingénieurs,  pour  l'amé- 
lioration du  port  de  Dièlette  s'élevaient  à  la  somme  de 
400,000  fr.^  et  sont  ainsi  spéciflés  par  le  Ministre,  dans  sa  sta- 
tistique dos  ports  maritimes  : 

«  Reconstruction  du  musoir  de  la  jetée  de  l'Ouest,  évaluée 
»  à  une  dépense  de  60,000  fr.  ;  prolongement  de  la  jetée  .de 
»  l'Est,  extraction  de  rochers,  40,000  fr.  •• 

Un  projet  pour  améliorer  ce  port  fut  approuvé  par  le  Dire- 
teur  général  des  ponts-et-chaussées,  le  43  mai  4837.  Il  con- 
sistait dans  la  réparation  du  corps  de  l'ancienne  jetée,  pro- 
longée de  20  mètres,  et  terminée  par  un  musoir  semi-circu- 
laire, et  dans  l'établissement  de  deux  petites  tourelles  destinées 
à  porter  deux  feux  de  port  indicateurs  de  la  direction  de  la 
passe,  à  travers  les  rochers  qui  bordent  son  entrée.  Mais  la 
Commission  des  phares  ne  jugea  pas  le  port  de  Dièlette  assez 
important  pour  le  doter  de  feux  de  port,  et  le  Ministre  les  sup- 
prima dans  son  projet  déQùitif,  dont  l'exécution  fut  adjugée  à 
un  entrepreneur,  le  30  avril  4839. 

Dièlette  est  le  seul  port  de  refuge,  entre  Cherbourg  et  Gran- 
ville  pour  les  caboteurs,  toujours  nombreux,  surpris  par  le 
mauvais  temps,  dans  les  dangereux  parages  qui  bordent  nos 
côtes.  Un  grand  nombre  de  navires  y  trouvent,  tous  les  ans, 
leur  salut  contre  les  coups  de  vent.  Sans  cet  abri,  beaucoup 
de  bâtiments  auraient  été  capturés^pendaut  la  guerre  ;  nous 
n'en  citons  que  deux  exemples,  mais  ces  faits  se  renouvelaient 
fréquemment  :  des  convois  de  l'Etat ,  chargés  de  matériel 
ou  de  subsistances,  s'y  soustrayaient  à  l'attaque  des  croiseurs 
anglais  ;  des  corsaires  y  attendaient  l'instant  propice  pour 
sortir,  ou  y  faisaient  entrer  leurs  prises. 

Tout  petit  que  soit  ce  port,  il  a  donc,  par  sa  situation,  une 
grande  importance  comme  lieu  de  refuge,  aux  heures  du  dan- 
ger, pour  les  navigateurs  qui  se  trouvent  dans  le  périlleux  pas- 
sage de  la  Déroute.  Et  c'est  précisément  parce  qjieles  navires 
qui  se  réfugient  à  Dièlette,  pour  y  trouver  un  abri  contre  la 
tempête,  y  entrent  par  gros  temps,  et,  par  conséquent,  avec 
difQcultè,  qu'il  importait  que  la  passe  fût  bien  indiquée  par 
des  feux  de  port.  Aussi,  le  Conseil  d  arrondissement  de  Cher- 
bourg et  le  Conseil  général  du  département  de  la  Manche  ré<- 
clamèrent-ils  énergiquement  contre  leur  suppression  dans  le 
projet  ministériel.  Itfais  ce  n'est  qu'après  45  ans  d'insistance 
que  leurs  réclamations  sont  parvenues  à  se  faire  entendre. 


—  06  - 

Par  décàsioD  du  90  juillet  4858,  le  Ministre  des  travaux  pu- 
blics autorisa  l'établissement  de  deux  révêrbôres  pour  éclairer 
le  cbeual  du  port  de  Dîélette,  mais  sous  la  conâitiou  que  la 
commuoe  de  Flamanville  pourvoirait  aux  frais  d'entretien.  La 
commune  s'y  refusa. 

Enfin,  par  une  décision  du  12  juillet  1856,  le  Ministre  ac- 
corda rétablissement  de  ces  deux  feux  et  leur  entretien  aux 
frais  de  l'Etat.  Les  travaux  qu'ils  nécessitaient  furent  exécu- 
tés dans  le  courant  de  l'année  1857  et  les  feux  allumés. 

Ces  feux,  qui  donnent  la  direction  à  suivre  pour  entrer  dans 
le  port,  consistent  : 

4®  Feu  fixe  de  5  milles  de  portée,  sur  le  musoir  de  la  jetée; 
il  éclaire  fout  l'horizon.  Lat.  N.  49*  33'  7"  ;  long.  O.  4M1' 
54"; 

2*  Feu  fixe  rouge  dans  le  fond  du  port,  à  154  métrés  dans 
le  S.-E.  du  précédent,  à  23  mètres  sur  l'eau,  portée  9  milles. 

Il  serait  à  désirer  que  Dîélette  fut,  en  outre,  éclairé  par  un 
phare. 

Ce  port,  pour  l'amélioration  duquel  le  Conseil  d'arrondisse- 
ment et  le  Conseil  général  émettent  des  vœux  dans  toutes 
leurs  sessions,  mérite,  en  effet,  la  sollicitude  de  l'Adminis- 
tration supérieure.  Hou  seulement  il  est,  par  sa  situation  dans 
des  parages  dangereux,  le  salut  dé  nombreux  marins  pouàsés 
sur  cette  côte,  par  les  mauvais  temps  ;  mais  il  a  beaucoup 
d'importance  par  ses  embarquements  de  granits  et  de  produits 
agricoles,  et  par  la  pèche  très-active  des  huîtres,  qui  se  fait 
aujourd'hui  dans  le  voisinage.  Son  importance  s'accroîtra  con- 
sidérablement, par  l'exploitation  des  couches  abondantes  de 
minerai  de  fer,  découvertes  dans  le  port  même  et  ses  alen- 
tours, et  qui  est  d'un  rendement  très- riche  et  d'une  qualité 
comparable  à  celle  des  mines  les  plus  renommées  de  la  Suède. 

Dîélette,  nous  le  disons  à  regret,  est  loin  d'être  favorisé  par 
le  budget;  le  crédit  annuel  pour  son  entretien  est  de  4 ,000  fr. 
environ,  somme  bien  insuffisante.  Il  importerait,  cependant, 
qu'on  fit  quelque  chose  pour  l'améliorer.  Le  Conseil  d'arron- 
dissement de  Cherbourg  a  proposé  la  construction,  dans  la 
partie  Est,  d'un  quai  partant  de  l'angle  de  la  petite  jetée  et 
allant  joindre  le  quai  Sud.  La  longueur  de  ce  quai  serait  de 
60  mètres  seulement,  et  la  dépense  d'autant  moins  forte  que 
les  matériaux  se  trouvent  sur  les  lieux.  Alors,  lés  navires, 
qu'on  ne  peut  charger  aujourd'hui  qu'à  mer  basse,  pour- 
raient prendre  leur  chargement  é  tout  état  de  marée.  Il  fau- 
drait aussi  que,  par  des  travaux  de  creusement  qui  ne  seraient 
pas  trés^ispendieux,  on  approfondit  de  quelques  pieds  le  port 
et  le  chenal. 

L'établissement  de  la  marée  au  port  de  Diélette  est  à  six 
heures  qoaraate^uatre  minutes;  l'unité  de  hauteur  est  de  43 


-  86  - 

pieds  40  pouces  ;  la  oioQlée  de  Peau  aux  grandes  nlafèes  d^é* 
quinoxes,  de  33  pieds  3  pouces,  et  aux  plus  faibles  marées  de 
quadrature,  de  8  pieds  2  pouces. 

*  Vérusvor. 


LA  RADE  DE  CHERBOURG. 


Parmi  Us  queilions  posées  dans  le  programtne  du  Congrès  scienH- 
llque^  tenu  à  Ckerhourg  en  s^Umbre  1860,  Mail  eêUâ^ei  : 

a  Quels  sont  les  hommes  qui  ont  exercé  le  plus  d'influence  sur  la 
»  création  d^un  arsenal  maritime  à  Cherbourg,  et,  en  particulier, 
yt  quelle  part  doit  être  attribuée  à  Yauban  dans  les  projets  relatiis 
»  à  la  fermeture  de  la  rade?  v 

Jf.  Noël,  secrélavre  général  du  Congrès ,  la  résolut  de  la  façon  la 
plus  irréfragable  dctns  tarlide  que  nous  allons  mettre  sous  tes  yeux 
de  nos  lecteurs. 

Vauban  parait  être  le  premier  qui  se  soit  occupé  sérieuse-* 
ment ,  non  pas  d'un  établissement  maritime  spécial  à  Cbei^ 
bourg,  mais  d'un  établissement  taiaritime  dans  la  Manche.  On 
doit  peu  s'en  étonner,  car  il  y  a  peu  d'objets  intéressants  pour 
la  France  qui  aient  échappé  aux  méditations  de  cet  homme, 
qui  ne  fut  pas  seulement  un  illustre  ingénieur,  mais  aussi  un 
grand  citoyen.  Chargé  de  la  défense  des  cotes ,  la  marine, 
quoique  en  dehors  de  ses  attributions,  fut  également  l'objet 
de  ses  études.  Le  désastre  de  La  Hougue  lui  flt  sentir  le  be~ 
soin  d'un  établissement  maritime  dans  la  Hanche.  Les  deux 
points  de  la  côte  qui  attirèrent  ses  regards  furent  Cherbourg 
et  La  Hougue.  Mais  nous  ne  sommes  pas  bien  fixés  sur  celui 
de  ces  ports  auxquels  il  donna  la  préférence.  Divers  docu- 
ments autorisent  à  croire  que  ce  fut  d'abord  La  Hougue  ; 
d'autres  font  supposer  qu'il  arrêta  ensuite  son  choix  sur 
Cherbourg. 

Un  mémoire  attribué  ft  Vauban  existe  dans  les  archives  du 
génie  militaire  ;  malheureusement  il  n'est  pas  signé  :  mais 
tout  porte  à  croire  qu'il  est  de  lui,  ou  au  moins  que,  s'il  n'a 
pas  été  écrit  de  sa  main ,  il  exprime  ses  idées  et  ses  vues  sur 
le  port  de  Cherbourg.  Le  plan  portant  sa  signature,  qui 
existe  à  la  mairie ,  vient  à  l'appui  de  cette  opinion ,  car  il  y  a 
d'évidents  rapports  entfe  ces  deux  documents^  et  Fun  panill 
se  référer  A  l'autre. 


—  67  — 

Ce  mémoire  confient  une  description  de  la  presqu'île  du 
Cotentin,  principalement  sous  le  point  de  vue  stratégique  ;  it 
expose  l'état  de  la  ville,  des  fortiRcations ,  du  port  et  de  la 
rade ,  et  enfin  il  indique  le^  travaux  à  faire  et  les  vues  de 
l'auteur  sur  l'avenir  probable  de  Cherbourg.  Or.  il  ne  résulte 
pas  de  l'ensemble  de  ce  mémoire  que  Vauban  ait  l'intention 
de  proposer  sur  ce  point  la  fondation  d'un  arsenal  militaire. 
Il  considérait  le  port  comme  très-bien  situé  pour  la  course, 
et  il  pensait  qu'avec  des  travaux  on  pourrait  le  mettre  en  état 
de  recevoir  des  navires  marchanda  de  4  à  500  tonneaux  et  des 
frégates  d'un  rang  inférieur  ;  mais  sa  pensée  ne  va  pas  au- 
delà. 

Quant  à  la  rade,  non  seulement  le  mémoire  ne  {ait  aucune 
mention  d'une  digue/mais  il  exprime  implicitement  l'idée  que 
ce  travail  serait  inutile  :  car,  dit-il,  «  la  rade,  quoique  un  peu 
•  foraine,  est  de  si  bonne  tenue  que,  de  mémoire  d'homme, 
»  au  dire  des  gens  les  plus  entendus  de  ce  pays-ci,  il  n'y  a 
»  péri  un  vaisseau^  quoiqu'il  y  en  ait  eu  de  mouillés  des  onze 
n  mois  de  temps.» 

11  ne  peut  être  douteux  que  Vauban  n'ait  considéré  comme 
très -important  l'établissement  dans  la  Manche  d'un  grand 
arsenal,  en  face  des  côtes  anglaises»  et  qu'il  n'en  ait  fait 
l'objet  de  ses  rapports  au  Gouvernement.  Mais  il  paraît  qu'il 
donnait  la  préférence  à  La  Hougue,  et  que  même  il  a  écrit  un 
projet  de  sa  main  sur  ce  point  du  littoral. 

ïo  1 756,  des  commissaires  envoyés  sur  les  lieux  reprirent 
ce  projet,  et  même  lui  donnèrent  une  plus  grande  extension  ; 
mais  la  paix  qui  survint  fit  bientôt  oublier  la  nécessité  qui  lui 
avait  donné  naissance.  Ces  faits  résultent  d'un  rapport  fait  à 
l'Académie  des  sciences  en  1819  ,  sur  un  mémoire  de  M.  Ca* 
cbin,  relatif  à  la  digue  de  Cherbourg. 

Le  dépôt  des  cartes  et  plans  de  la  marine  renferme  plu- 
sieurs documents  d'où  résulterait  que  Vauban  se  serait  aussi 
occupé  de  travaux  à  faire  pour  améliorer  la  rade  de  Cher- 
bourg. Deux  pkns,  attribués  à  Vauban ,  indiquent  plusieurs 
projets.  Le  premier  consiste  dans  la  construction  de  deux 
digues,  l'une  de  200  toises ,  partant  du  Hommet ,  l'autre  de 
600  toises,  partant  de  l'île  Pelée.  Le  second  projet  avait  seu- 
lement pour  but  de  couvrir  la  fosse  du  Galet  par  une  digue  de 
250  toises. 

Des  recherches  que  j'ai  faites  dans  les  archives  de  la  di- 
rection des  fortifications  prouvent  que  ce  n'est  pas  sans  raison 
qu'on  attribue  ces  deux  plans ,  ou  au  moins  l'un  d'eux,  à 
Vauban.    . 

Parmi  un  grand  nombre  de  pièces,  dont  aucune  malheureu- 
sèment  n'émane  de  cet  homme  illustré,  j'ai  trouvé  une  lettre 
de  M.  de  &iint-Germain,  ministre  de  la  guerre  en  1777,  où  il 
s'exprime  ainsi  en  parlant  de  Cherbourg  : 

5 


—  68  — 

•  J'ai  vu  que  ce  point  important  avait  attiré  l'attention  de 
«  Vauban  ,  et  qu'il  avait  eu  l'idée  de  couvrir  la  rade  au  nord 
»  par  deux  môles  partant  du  Hommet  et  de  l'île  Pelée. 

•  On  m'a  fait  voir  un  second  projet  de  Vauban  auquel  il 

•  paraissait  donner  la  préférence.  Il  consiste  à  creuser,  dans 

•  le  Pré-du-Roi ,  un  bassin  qui  communiquerait  par  une 
»  écluse  avec  la  fosse  du  Galet.  •• 

Ainsi  en  admettant ,  comme  émanant  bien  de  Vauban,  le 
mémoire  cité  plus  haut ,  il  s'ensuivrait  que  cet  ingénieur  au- 
rait changé  d'idée  sur  Cherbourg. 

Dans  ce  mémoire ,  la  rade  n'a  pas  besoin  d'être  fermée,  et 
le  port  ne  doit  être  amélioré  que  daiis  la  vue  de  recevoir  des 
navires  marchands  d'un  moyen  tonnage.^ou  des  bâtiments  de 
guerre  qu'il  appelle  frégates,  et  auxquels  il  donne  de  18  à 
30  canons. 

D'après  les  projets  attribués  à  Vauban  par  le  ministre  de  la* 
guerre,  M.  de  Saint- Germain,  il  s'agit  d'un  établisssement 
propre  à  recevoir  des  vaisseaux  de  ligne. 

Quoi  qu'il  en  soit,  ce  dernier  document  ne  parait  pas  flxer 
d'une  manière  précise  la  part  qui  doit  être  attribuée  à  Vauban 
dans  les  projets  sur  Cherbourg,  et  jusqu'ici  rien  n'indique  la 
pensée  audacieuse  d'une  digue  jetée  en  pleine  mer  à  une 
lieue  du  rivage. 

S'il  reste  encore  quelque .  chose  d'obscur  sur  les  projets 
conçus  sous  Louis  XIV  et  6ur  les  hommes  auxquels  ils  doivent 
principalement  ê(re  attribués,  il  n'en  est  pas  ainsi  quand  nous 
nous  rapprochons  du  moment  où  ces  travaux  ont  été  définiti- 
vement arrêtés  et  suivis  d'un  commencement  d'exécution. 

Ici,  la  lumière  jaillit  de  toutes  parts.  Les  documents  abon- 
dent ,  accompagnés  de  earactères  qui  ne  permettent  pas  de 
révoquer  en  doute  leur  authenticité  ,  et  tous  sont  d'accord 
pour  attribuer  à  M.  le  capitaine  de  vaisseau  La  Couldre  de  la 
Bretonnière  et  la  pensée  telle  qu'elle  existe,  et  la  prévision 
des  moyens  les  plus  propres  à  l'exécution,  qui  n'attestent  pas 
un  moindre  génie. 

Ces  documents  consîsteilt  en  plusieurs  mémoires  ou  rap- 

Sorts,  dont  quelques-uns  sont  dus  aux  recherches  de  H.  de 
lOStaing,  capitaine  de  frégate. 

C'est  d'abord  un  rapport  fait  en  1791  à  l'Assemblée  natio- 
nale, par  M.  de  Curt,  député  de  la  Guadeloupe,  sur  l'établisse- 
ment maritime  de  Cherbourg; 

Puis  un  précis  historique  inséré,  par  ordre  du  Gouverne- 
ment, au  Moniteur  de  1801  ; 

Un  travail  descriptif  des  travaux  hydrauliques  en  1808, 
par  l'ingénieur  en  chef  M.  de  Cessart,  l'inventeur  du  système 
des  cônes,  dont  la  pratique  démentit  tout  ce  que  la  théorie 
offrait  d'ingénieux  ; 


-59- 

Un  mémoire  de  1820  sur  la  Digue  ,  par  M.  Cacbin,  inspec- 
teur général,  qui  dirigea  les  travaux  pendant  vingt  ans  ; 

Un  précis  des  travaux  jusqu'en  4830  ,  par  M.  Lamblardie, 
également  inspecteur  général  des  ponts-et-chaussées  ; 

J'ajoute  une  notice  historique  par  M.  Alexis  de  Tocqueville, 
dont  la  France  entière  et  be  pays  particulièrement ,  qui  s'en- 
orgueillissait de  lui  avoir  donné  le  jour,  ont  pleuré  ,  Tan  der- 
nier, la  mort  prématurée  ; 

Et  enfin  le  rapport  d'une  commission  de  l'Académie  des 
sciences. 

Tontes  ces  autorités  se  réunissent  pour  attribuer  à  H.  de 
La  Bretonnière  l'honneur  de  la  grande  pensée  dont  la  France 
recneille  aujourd'hui  les  fruits. 

D'autres  documents ,  qui  m'ont  été  remis  par  la  famille  de 
M.  de  La  Bretonnière ,  qui  habite  l'arrondissement  de  Va- 
lognes ,  viennent  donner  un  nouveau  poids  à  cette  masse  de 
preuves  déjà  convaincantes.  Ce  sont  des  mémoires ,  les  uns 
manuscrits,  émanés  de  M.  de  La  Bretonnière  lui-même.  Il  y  a 
aussi  des  instructions  données  par  le  Ministre  de  la  marine, 
dont  une  porte  la  signature  autographe  de  Louis  XVI ,  et 
prouve  tout  l'intérêt  qu'il  prenait  à  ces  travaux. 

Le  plus  important  de  ces  mémoires  a  pour  but  de  justifier 
la  préférence  de  Cherbourg  sur  La  Hougue,  et,  en  second 
Heu ,  de  démontrer  la  nécessité  de  fermer  la  rade  par  une 
digue  isolée ,  dans  la  direction  de  Tile  Pelée  à  la  pointe  de 
Querqueville. 

Sur  la  première  question ,  l'auteur  invoque  l'autorité  de 
Vauban,  qui,  comme  je  l'ai  déjà  dit,  après  avoir  balancé  entre 
La  Hougue  et  Cherbourg ,  paraissait  avoir  définitivement 
adopté  cette  dernière  position  pour  y  asseoir  un  grand  arsenal 
maritime. 

Sur  la  deuxième  question ,  M.  de  La  Bretonnière  ne  pro- 
nonce pas  le  nom  du  célèbre  ingénieur,  et  cependant  il  eut  de 
grandes  luttes  à  soutenir  pour  faire  triompher  son  opinion. 
C'est  là  que  cette  grande  autorité  lui  aurait  surtout  été  néces- 
saire, et  certes  il  n'aurait  pas  manqué  de  l'invoquer  en  faveur 
de  la  seconde  partie  de  son  projet,  comme  il  l'avait  fait  pour 
la  première.  Cette  circonstance  remarquable  prouverait  à  elle 
seule  que  Vaubau  n'a  pas  eu  Tidée  de  la  grande  digue,  et  que 
même ,  s'il  l'a  eue ,  M.  de  La  Bretonnière  n'en  a  eu  aucune 
connaissance,  ce  qui  lui  laisserait  intact  l'honneur  de  l'inven- 
tion ,  joint  à  celui  de  l'exécution ,  dont  je  vais  parler  tout  à 
l'heure. 

Les  autres  documents  fournissent  également  des  preuves, 
mais  qui  rentrent  dans  celles  que  j'ai  déjà  énoncées.  Je  me 
bornerai  à  citer  un  arrêt  du  Conseil  qui  accorde  un  domaine 
situé  près  de  Cherbourg,  sur  une  requête  présentée  au  Roi, 
indiquant  qu'il  avait  été  assez  heyreux  pour  fixer  l'opinion-  de 


-  60  - 

Sa  Mfigesté  8ur  les  travaux  à  faire  et  sur  la  préférence  donnée 
à  Cherbourg. 

£n  ce  qui  concerne  l'exécution,  voici  des  preuves,  qui  me 
paraissent  également  certaines ,  que  c'est  au  même  officier 
de  marine  qu'on  doit  le  choix  des  moyens  qui  ont  prévalu  en 
définitive  pour  assurer  le  succès  de  cette  œuvre  de  génie. 

M.  de  Cessart,  directeur  des  travaux  hydrauliques,  proposa 
d'immenses  machines  de  bois,  de  forme  conique,  qui  devaient 
être  immergées  sur  toute  la  ligne  et  remplies  de  pierres,  de 
manière  à  former  une  base  qu'on  croyait  à  l'abri  de  tous  les 
mouvements  de  la  mer. 

M.  de  La  Bretonnière  voulait  qu'on  fondât  la  digue  avec 
des  pierres  perdues.  Ce  projet  avait  le  tort  d'être  trop  simple, 
il  fut  rejeté. 

Xe  système  des  cônes  était  compliqué.  Son  invention  sembla 
une  œuvre  de  génie ,  il  séduisit  et  fut  adopté.  Mais  l'expé- 
rience ne  tarda  pas  à  prouver  toute  l'impuissance  des  calculs 
et  des  prévisions  théoriques,  en  présence  de  l'élément  capri- 
cieux et  terrible  qu'il  s'agissait  de  dompter.  Dix-huit  cônes 
furent  successivement  construits,  et  cinq  ou  six  ans  après 
l'immersion  du  premier ,  il  en  restait  à  peine  quelques  ves- 
tiges* La  mer  avait  tout  détruit. 

On  fut  obligé  de  revenir  au  projet  de  M.  de  Là  Bretonnière. 
'Ce  ne  fut  pas  sans  peine,  on  le  croira  facilement,  que  l'ingé- 
nieur, d'ailleurs  fort  éminent,  qui  avait  imaginé  les  cônes,  se 
vit  trompé  dans  le  résultat  des  combinaisons  qui  lui  avaient 
coûté  tant  de  travail,  et  qui  avaient  été  adoptées  avec  tant 
d'enthousiasme. 

M.  de  Cessart  publia  un  mémoire  où  il  essaya  encore  de 
défendre  son  œuvre  ,  mais  il  en  résulta  un  nouveau  témoi- 
gnage d'un  grand  prix  en  faveur  d'un  rival  plus  heureux. 
Dans  ce  travail,  il  se  livre  à  beaucoup  de  critiques  sur  les  dé- 
tails du  service  dont  était  chargé  M.  de  La  Bretonnière,  qui 
était  commandant  de  la  marine.  On  voit  qu'il  ne  lui  par- 
donne pas  d'avoir  vu  plus  juste  que  lui  ;  mais  il  ne  lui  con- 
teste pas  la  pensée  du  projçt ,  et  certes  si  cette  pensée  fût 
venue  à  Vauban,  il  n'eût  pas  manqué  de  le  dire. 

M.  de  Tocqueville,  dans  la  Notice  sur  Cherbourg,  dont  j'ai 
déjà  parlé,  s'exprime  ainsi  : 

«i  C'est  au  capitaine  de  vaisseau  de  La  Bretonnière  que 
»  revient  l'honneur  d'avoir  conçu  le   premier  l'idée  d'une* 
»  digue  isolée  des  terres  et  jetée  à  une  lieue  du  rivage.  Ce  fut 
»  lui  également  qui  mit  le  premier  en  avant  l'idée  de  faire  la 
»  digue  en  pierres  perdues.  » 

En  résumé ,  dans  tous  les  documents  connus  jusqu'à  ce 
jour ,  on  voit  bien  que  Vauban  s'est  occupé  de  Cherbourg, 
mais  rien  n'indique  chez  lui  la  pensée  d'une  digue  isolée, 


-  61  - 

continue  et  insubmersible ,  comme  celle  que  nous  voyons  au- 
jourd'hui. 

Tous  les  témoignages  se  réunissent,  au  contraire,  pour  at- 
tribuer au  capitaine  de  La  Bretonnière  l'honneur  de  cette  ma- 
gnifique conception  et  des  moyens  les  plus  propices  à  la 
féconder. 

La  réponse  à  la  question  du  programme  ne  serait  pas  com- 
plète, si  je  ne  citais  les  noms  de  MM.  Cachin  et  Duparc  parmi 
ceux  des  ingénieurs  qui  ont  dirigé  les  travaux  comme  ayant 
eu  à  surmonter  les  plus  grandes  difQcultés,  et  le  second  parti- 
culièrement ,  qui  inventa  et  mit  à  exécution  le  système  du 
couronnement  et  de  défense  de  la  digue  en  maçonnerie  de 
béton  et  de  granit.  Norl. 


Note  sar  des  Médailles  troBvées  à  Gherbanrg. 


La  Société  impériaU  aeadémiqw  de  Cherbourg  a,  dam  sa  séance  du 
7  décembre  1860,  entendu  la  communication  suivante^  de  M.  Victor 
LE  SENS,  l'un  de  ses  membres  : 

Dans  la  séance  précédente,  j*ai,  dit*îl,  présenté  quatre 
médailles  découvertes*  sur  la  propriété  de  M.  Picbard,  située 
rue  Quai-Ouest  du  bassin  du  port  de  commerce.  Trois  de  ces 
médailles  sont  romaines  et  Tautre  française.  Parmi  les  ro- 
maines, deux  sont  frustes,  et  Tautre,  assez  bien  conservée, 
est  à  refflgie  de  Constantin.  Elles  ont  été  trouvées  parmi  des 
ossements  humains,  à  1°>  50  de  profondeur.  La  médaille  de 
Constantin  présente  cet  empereur  la  tète  laurée,  avec  la  lé* 
gende  :  IMP.  CONSTANTINVS.  AVG.  Au  revers  est  un 
homme  debout,  et  on  y  lit  ces  mots  :  SOLI  INVICTO 
COHITL  Cette  pièce  n'est  pas  rare. 

La  pièce  française,  d'une  parfaite  conservation,  remonte 
au  XVI^  siècle.  C'est  un  jeton  d'un  des  grands  maîtres  de 
rartillerie  du  règne  de  Charles  IX.  Il  est  sans  millésime, 
mais  les  armoiries  qui  se  trouvent  au  revers  m'ont  permis  de 
connaître  le  nom  du  personnage  pour  lequel  cette  pièce  a  été 
frappée.  Avant  de  vous  lire  la  biographie  de  ce  seigneur,  je 
crois  devoiir  vous  donner  la  description  des  légendes  et  des 
emblèmes  empreints  sur  ce  jeton  :  Coté  principal.— Ecu  de 
France  ,  entouré  du  collier  de  l'ordre  de  Saint -Michel , 
surmonté  de  la  couronne  royale  et  accompagné  de  cette 


-  62  - 

légende  :  CAROLVS  K.  D.  G.  FRANCO  REX.  Revers-^ 

Ecusson  sans  stries,  entouré  du  collier  de  Tordre  de  Saint- 
Michel,  sommé  de  la  couronne  de  baron;  écartelé  au  i^^  et  4® 
d'un  bras  tenant  trois  feuilles;  au  2®  et  3®  mi-parti,  à  un  pal; 
surmonté  de  deux  bombardes  placées  en  sautoir,  accompa- 
gnées, en  chef,  d'un  C  couronné  de  France.  Le  champ  de 
cette  pièce  qui  porte  en  pointe  des  piles  de  boulets  avec 
refouloir  et  tire-bourre  a  pour  légende  :  SVBDV  CEDI5 
RAONIB'.  BOMtiARD.  REGIAR.  Je  présume  que  l'on  doit 
lire  ainsi  cette  inscription  abrégée  :  SVB  DVCE  CEDIS  RA- 
TIONIBVS  BOMBARDARVM  REGIARVM;  c'est-à-dire,  sous 
ce  général  tu  cèdes  aux  raisons  des  bombardes  royales 

Ce  jeton,  qui  a  été  frappé  entre  4567  et  1569,  nous  donne, 
au  revers,  les  armoiries  de  Jean  Babou,  seigneur  de  la  Bour- 
daisière  et  de  Thuisseau,  baron  de  Sagonne,  fils  aîné  de 
Philibert,  trésorier  de  France,  surintendant  des  finances, 
maître  d'hôtel  du  roi  Henri  II,  et  de  Marie  Gaudin,  dame  de 
la  Bourdaisière.  Jean  Babou  épousa,  en  4539,  Françoise 
Robertet,  fille  de  Florimond,  baron  d'AUuye,  et  de  Michelle 
Gaillard.  Il  devint  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  conseiller  d'Etat, 
échanson  du  roi  et  de  la  reine  de  Navarre,  gouverneur  et  bailli 
de  Gien,  maître  de  la  garde-robe  de  François,  dauphin,  fils 
aîné  du  roi  François  I*'*',  puis  du  roi  Henri  II  et  de  son  fila 
François  II,  qui  renvoya  comme  ambassadeur  extraordinaire 
à  la  cour  de  Rome.  Après  la  mort  de  ce  dernier  monarque, 
Catherine  de  Médicis  lui  donna  le  gouvernement  de  la  personne 
et  de  la  maison  de  François,  duc  d'Alençon,  son  fils,  et  la 
lieutenance  de  la  compagnie  des  gens  d'armes  de  ce  prince. 
Il  fut  encore  nommé  capitaine  de  la  ville  et  château  d'Amboise, 
bailli  de  Touraine.  et  gouverneur  de  la  ville  de  Brest.  Enfin  le 
roi  le  pourvut  en  1567  de  la  charge  de  maître  général  de  l'ar- 
fillérie.  Ce  seigneur  mourut  le  11  octobre  1569. 

Les  armes  des  Babou  sont  :  écartelé  au  l®''  et  4®  d'argent 
au  bras  de  gueules,  sortant  d'une. vache  d'azur,  tenant  une 
poignée  de  vesce,  en  rameau  de  trois  pièces  de  sinople;  au  3^ 
et  3®  parti  de  sinople  au  pal  d'argent,  et  de  gueules  au  pal 
aussi  d'argent. 

Victor  LE  SENS. 


—  6*  — 


BIOGRAPHIES. 


Jean-Baptiste  JUMELIN. 


Si  les  circpDStaaces  font  les  hommes,  des  causes  acciden- 
telles fondent  souvent  leur  mémoire.  Des  médiocrités  ,  gran- 
dies.ron  ne  sait  comment,  sont*  honorées  d'un  souvenir  en 
quelque  sorte  populaire,  tandis  que  des  supériorités  dispa- 
raissent, après  avoir  brillé  par  de  vrais  talents,  sans  laisser 
dans  leur  canton  natal  un  nom  que  connaisse  la  génération 
qui  leur  succède.  Tel  est  le  sort  d'un  homme  éminent,  le  sa- 
vant Jamelin,  originaire  de  notre  arrondissement.  Ses  titres 
au  souvenir  de  ses  compatriotes,  son  nom  même  sont  à  peu 
près  inconnus  dans  le  pays  qui  devrait  se  glorifier  d'avoir  été 
son  berceau. 

Jean-Baptiste  Jumelin,  professeur  de  physique  et  de  chimie 
au  lycée  Impérial  (  aujourd'hui  lycée  Louis-le- Grand  ),  dt)c- 
teur- régent  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris ,  auteur  de 
différents  ouvrages  et  membre  de  plusieurs  Sociétés  savantes, 
naquit  à  Saint-Germain-le-Gaillard,  le  42  septembre  4745. 
Il  fit  ses  études  au  collège  des  Eudistes  à  Caen,  et  se  dis- 
tingua, dès  son  jeune  âge,  par  une  grande  aptitude  au  travail 
et  beaucoup  d'intelligence.  Ses  parents  le  destinaient  à  la  prê- 
trise, pour  laquelle  il  n'avait  aucune  vocation  ;  son  goût  pour 
les  sciences  et  le  cours  de  ses  études  l'entrainèrent  dans  une 
autre  carrière. 

Il  se  livra  d'abord  à  la  médecine.  Ses  principaux  travaux 
dans  cette  science  furent  des  expériences  multipliées  pour 
reconnaître  les  effets  de  rélectricité  sur  l'économie  animale  ; 
ceux  que  l'usage  des  styptiques  produit  surVirritabilité,  et 
l'action  générale  des  enivrants  de  toute  espèce  sur  la  même 
faculté.  Le  résultat  de  ses  recherches  eut  un  succès  qui  lui 
mérita  de  la  réputation. 

S'occupent,  en  même  temps,  de  physique  et  de  mécanique, 
il  découvrit,  en  4778,  un  moyen  de  prendre  l'eau  au  haut  des 
syphons  recourbés,  sans  que  le  courant  établi  dans  le  syphon 
se  trouvât  interrompu.  L'année  suivante,  il  inventa  une  ma- 
chine pneumatique  d'une  structure  particulière,  et  une  pompe 
à  feu  d'une  construction  différente  de  celles  qui  existaient 


I 


-  64  - 

alors;  mais  la  pratique  démontra  que  celte  dernière  invention 
avait  des  inconvénients  qui  détruisaient^  en  partie,  ses  avan* 
tages. 

Ainsi ,  ses  expériences  comme  médecin  et  ses  travaux 
comme  physicien  lui  avaient  acquis  de  la  célébrité,  lorsque  le 
comte  de  Cboiseul-Gouffier,  nommé  ambassadeur  à  Constaa- 
tinople,  en  1785,  le  choisit  pour  être  l'un  des  savttnts  qui 
raccompagnèrent  on  Turquie. 

Jumelin  se  trouva  à  Constantinople  avec  Tabbé  Spallanzani, 
et  ils  firent  ensemble  de  nombreuses  expériences  microsco- 
piques, dont  les  résultats  amenèrent  plusieurs  découvertes 
précieuses.  Tout  ce  qui  concerne  l'histoire  naturelle  fut  parti- 
culièrement l'objet  de  ses  recherches,  pendant  son  séjour  dans 
la  capitale  de  l'Empire  ottoman. 

En  parcourant  en  explorateur  les  rivages  de  la  mer  Noire, 
Jumelin  découvrit  les  ruines  de  Githium,  cité  antique,  jdont 
nul  auteur  moderne  n'avait  parlé  avant  lui.  Cette  découverte 
intéressante  pour  la  géographie  ancienne  fut  le  sujet  d'un  mé- 
moire que  le  savant  voyageur,  long-temps  après  son  retour  à 
Paris,  présenta  à  l'Institut. 

Son  amour  pour  l'histoire  naturelle  lui  fit  entreprendre  un 
voyage  autour  de  la  mer  Noire,  et  plus  tard  un  second  voyage 
à  Constantinople,  où  il  voulait  mieux  connaître  des  faits  qu'il 
n'avait  qu'aperçus  ou  trop  superficiellement  observés.  Hais 
tour  à  tour  fait  prisonnier  par  les  Turcs  et  par  les  Anglais,  il 
ne  put  achever  ce  second  voyage,  et  perdit  même  tous  ses 
manuscrits,  et  par  conséquent  le  fruit  de  ses  travaux,  que  ces 
contre-temps  rendirent  pénibles. 

Il  était  rentré  dans  le  professorat  et  se  consacrait  avec  zèle 
à  l'instruction  publique,  lorsqu'il  fut  appelé  à  la  chaire  de  phy- 
sique et^de  chimie  du  lycée  Impérial.  C'est  alors  qu'il  termina 
quelques-uns  de  ses  principaux  écrits.  La  première  partie  de 
son  beau  Traité  élémentaire  de  physigue  et  de  chimie  parut 
en  4806,  en  un  gros  volume  in-8®  (1).  Il  croyait  mettre  la  der- 
nière main  à  la  seconde  partie,  pendant  les  vacances  de  4807, 
au  moment  même  où  la  mort  vint  inopinément  le  frapper.  Ce 
second  volume,  traitant  des  sciences  physico-mathématiques, 
est  resté  manuscrit,  ainsi  qu'un  autre  ouvrage,  paiement 
achevé,  et  non' moins  important  ;  c'était  une  démonstration 
du  Mouvement  de  rotation  influencé  par  une  ou  plusiewrt 
forces,  dont  la  direction  fait  angle  oblique  avec  F  axe  de  ro- 
tation. L'auteur  affectionnait  particulièrement  cette  œuvr^, 
qui  lui  avait  coûté  bien  des  veilles,  et  qu'il  considérait  comme 


(1)  La  France  littéraire  de  J.-M.  Qaérard  (  tome  iv«  p..  971  ]  cite  de 
JumeUn  :  OBtiprtt  diverset  amoemant  les  seieneee  et  les  arts,  1799,  in*^. 

h  T. 


-  66  - 

la  meiReure  de  ses  productions.  Ainsi,  par  une  fatalité  déplo^ 
rable,  son  plus  beau  4itre  de  gloire  peut-être  est  enseveli  dans 
i*oubli. 

Une  courte  maladie  enleva  Jumelin  à  sa  femme,  à  sa  familte 
et  â  ses  amis,  à  Tâge  de  62  ans.  Il  mourut  te' 25  septembre 
4807»  à  Visigneux,  près  de  Soissons,  où  il  s'était  retiré  pour 
passer  ses  vacance».  Il  laissa  la  réputation  d'un  savant  émi<^ 
nent,  d'un  professeur  distingué  et  d'un  homme  de  bien. 

Yérushor. 


FrànçoistLouis  DELAUNAY  (<). 


François-Louis  Delaunay  naquit  à'  Avranches,  le  23  avril 
1792.  Son  père,  artisan  aisé,  laborieux  et  prudent,  reconnut 
bientôt  en  lui  une  intelligence  précoce,  et  voulut  lui  assurer 
les  plus  belles  chances  d'avenir  qui  dépendissent  de  lui,  en  lui 
procurant  une  instruction  étendue.  Je  ne  suivrai  pas  ici  le 
jeune  Delaunay  dans  les  solides  et  brillantes  études  qu'il  com''* 
mença,  dès  1802,  à  l'Ecole  centrale,  et  qu'il  continua  dans 
l'Ecole  secondaire,  puis  le  Collège  qui  succédèrent  à  celle-ci. 
Je  me  bornerai  à  dire  qu'il  s'y  était  assez  distingué ,  pour 
qu'en  sortant  des  bancs,  et  n'étant  âgé  que  de  18  ans  à  peine, 
il  fQt  immédiatement  attaché  comme  maître  d'études  au  col- 
lège, par  le  chef  si  remarquable  qui  le  dirigeait  alors,  l'abbé 
Gilbert;  que  bientôt  chargé  en  même  temps  d'une  classe  élé- 
mentaire, employé  comme  mailre  dans  un  établissement  par- 
ticulier de  Paris  ;  revenu  à  Avranches  comme  répétiteur  des 
lettres  et  des  sciences,  l'inratigable  puissance  de  travail  et 
l'aptitude  qu'il  déploya  dans  ces  fonctions,  Drent  promptement 
désirer  de  voir  le  collège  en  profiter  de  nouveau;  qu'il  y 
rentra  efTectivement,  en  1816,  par  Tune  des  classes  de  gram* 
maire,  et  qu'il  parcourut  successivement  celles-ci,  pendant 
dix  ans.  J'ajouterai  seulement  qu'il  s'acquitta  de  cet  enseigne- 
ment avec  un  zèle  véritable.  Instruction  large  et  approfondie, 
lucidité  parfaite,  méthode  sûre;  telles  étaient  les  qualités  spé- 
ciales qu'il  développa  dans  cette  chaire.  Mais,  en  1826,  le 
dépari  de  celui  qui  occupait  la  seule  chaire  de  sciences 


(1)  Noas  empruntons  ceUe  biographie  aa  discoars  prononcé,  sur  la  tomb^ 
de  If.  Delaiiiiay,le5  fétrler  1859.  M.  Del&onay  était  mort  le  8,  à  Avranclies. 
Ses  obféqoei  earent  lieo  à  Salntp-Satiimin. 


—  66  - 

maihématiques,  physiques-et  Baturelies,  qui  existât  idors  an 
collège,  ouvrit  à  Delaunay  une  voie  nouvelle. 

Chargé,  a  son  tour,  de  cet  enseignement,  il  se  livra  avec 
ardeur  à  de  fortes  études  sur  ces  sciences,  qu'il  possédait  déjà, 
et  les  résultats  répondirent  à  ses  efforts.  J'en  atteste  les  suc- 
cès de  ses  nombreux  élèves,  dont  plusieurs  sont,  aujourd'hui, 
des  maîtres  très-appréciés,  et  le  titre  de  bachelier  es  sciences 
mathématiques,  alors  peu  commun,  qu'il  conquit  bientôt. 

Une  nouvelle  occasion  de  montrer  sa  capacité,  dans  un 
autre  genre,  ne  tarda  pas  a  se  présenter.  En  1830,  un  scru- 
pulp  respectable  décida  les  fonctionnaires  ecclésiastiques  du 
collège  à  renoncer  à  leurs  titres,  plutôt  que  de  rien  faire  qui 
leur  parût  blesiser  leur  conscience.  L'Administration  eut  à  rem- 
placer,  non  seulement  plusieurs  professeurs  expérimentés, 
mais  aussi  l'excellent  Principal,  que  son  talent  et  son  carac- 
tère faisaient  également  regretter.  Delaunay  fut  choisi  pour 
adoucir  ces  regrets.  Malgré  les  dif&cultés  de  sa  position , 
comme  Principal  laïque,  ce  qui  ne  s'était  pas  vu  chez  nous  de 
temps  immémorial,  et  comme  porté  à  ces  fonctions  par  des 
événements  politiques  qui  n'avaient  pas  l'assentiment  de 
tous,  il  sut  déployer  une  adresse,  une  réserve,  une  activité 
telles  qu'en  restant  un  professeur  éprouvé,  il  sut  se  faire  con- 
naître, en  même  temps,  pour  un  habile  administrateur.  Pen- 
dant les  dix  ans  qu'il  dirigea  le  collège,  il  lui  conserva  et  con- 
'solida  sa  belle  réputation.  Elèves,  Professeurs,  Administration 
supérieure,  tous  lui  rendirent  justice,  et  le  titre  d'Officier  de 
l'Université,  qui  lui  fut  conféré,  en  est  le  témoignage.  Et  même, 
après  que  le  désir  de  satisfaire  à  des  idées  qu'il  savait  régner 
autour  de, lui,  et  des  droits  bien  acquis  à  une  honorable  re- 
traite, lui  eurent  fait  demander  et  obtenir  d'y  être  admis, 
l'Administration  n'oublia  pas  ses  bons  services,  et,  près  de  dix 
ans  plus  tard,  un  de  ses  successeurs  eut  le  plaisir  de  lui  trans- 
mettre, de  la  part  du  Ministre,  comme  souvenir  mérité,  te  titre 
de  Principal  honoraire. 

Vous  savez  tous  que  cette  retraite  ne  fut  point  pour  De- 
launay un  temps  de  repos  et  d'inaction.  Sa  capacité  et  son  zèle 
pour  le  bien  public  étaient  trop  connus,  pour  qu'on  ne  leur  fit 
pas  de  fréquents  appels,  et  qu'il  refusât  d'y  répondre. 

Au  Comité  local  d'instruction  primaire,  dont  il  était  secré- 
taire, et  parmi  les  Délégués  cantonaux  de  la  nouvelle  orga- 
nisation, il  n'a  cessé  d'apporter  une  connaissance  des  règle- 
ments et  des  affaires,  une  lucidité  d'exposition,  qui  entraî- 
naient, presque  toujours,  l'assentiment  de  ses  collègues. 

Les  mêmes  qualités  le  faisaient  écouter,  avec  une  grande 
faveur,  dans  le  Conseil  municipal  d'une  commune  voisine,  dans 
la  Commission  de  statistique,  dans  les  sessions  qu'a  tenues,  à 
Avranches,  l'Association  Normande  ;  dans  les  réunions  de  la 
Caisse  d'épargnes,  dont  il  était  l'un  des  plus  anciens  adminis- 
trateurs. 


—  67  - 

La  Société  d'Agriculture  perd,  en  lui,  un  trésorier,  que  son 
ordre  dans  la  comptabirué  et  sa  vigilance  pour  les  intérêts  de 
la  Caisse  distinguaient  entre  tous. 

Les  mômes  fonctions,  dans  notre  cercle  d'amis  ou  Société 
littéraire,  étaient  remplies  par  lui.  depuis  longues  années 
avec  un  zèle,  une  habileté,  un  dévoâment  et  un  succès  pour 
lesquels  des  réélections  presque  unanimes  n'étaient  qu'un 
faible  signe  de  gratitude,  et  qui  nous  laissent,  à  tous,  de  pro- 
fonds regrets. 

Notre  Société  d'Archéologie,  des  Lettres,  Sciences  et 
Arts,  l'avait,  depuis  long-temps,  nommé  l'un  des  conservateurs 
de  ses  collections  d'histoire  naturelle.  C'avait  été,  pour  lui,  un 
motif  déterminant,  pour  se  livrer  à  une  étude  de  plus  en  plus 
sérieuse  des  diverses  branches  de  cette  science,  et  de  se 
mettre  ainsi  en  état  de  s'acquitter  de  ces  fonctions  avec  la 
la  conscience  qui  le  dirigeait  partout. 

Comment  exprimer  l'étendue  de  la  perte  que  fait  en  lui  notre 
Cercle  horticole  ?  Cet  utile  établissement,  de  spécialité  et  d'a- 
venir pour  Avranches,  la  ville  des  fleurs  et  des  fruits,  comp- 
tait, dès  sa  première  organisation  ,  notre  collègue  pour  un  de 
ses  membres  les  plus  zélés  et  les  plus  compétents.  Mais, 
lorsque  cette  Société  prit,  il  y  a  quelques  années,  une  nou- 
velle et  plus  grande  importance ,  Delaunay  s'y  distingua , 
d*abord' comme  secrétaire,  par  une  étude  attentive  de  toutes 
les  questions  de  théorie  et  de  pratique,  et  par  une  rédaction 
savante  de  procès-verbaux,  dont  il  sut  faire  un  véritable  cours 
de  culture  et  de  taille  des  arbres.. Plus  tard,  oomme  Président, 
il  s'est  fait  un  devoir  de  dominer,  encore  plus  complètement,! 
toutes  les  questions  qui  se  présentaient;  et  notre  jardin  d'expé- 
riences était  dévenu  pour  lui  une  nouvelle  chaire,  où  tous 
Técoutaient,  avec  plaisir  et  profit,  discuter  comme  un  maître, 
et  le  voyaient  opérer  comme  un  praticien  exercé.  Justesse 
d'idées,  netteté  dans  leur  ex|iosition,  habileté  à  ménager  les 
amours-propres,  comme  à  encourager  les  capacités  modestes, 
rien  ne  manquait  à  notre  Président,  dont  la  mort  laisse  un  vide 
bien  difficile  à  remplir. 

Véritable  fils  de  ses  œuvres,  ayant  presque  tout  appris  par 
lui-même,  et  n'ayant  pu  profiter  que  très-peu  des  ressources 
que  préjBentent  les  grands  centres,  Delaunay  n'en  possédait 
IMS  moins  des  connaissances  très-sûres  et  très-étendues.  Il 
voulait  savoir  tout  ce  qu'il  trouvait  quelque  occasion  d'ap- 
prendre. Il  connaissait  l'italien  ;  l'hébreu  même  ne  lui  était  pas 
entièrement  étranger  ;  il  possédait  à  fond  la  langue  anglaise. 
La  musique  ne  lui  refusa  point  ses  délassements  :  il  savait 
l'exécuter  lui-même,  la  goûter  et  l'applaudir  chez  les  autres. 

Quant  à  ses  relations  sociales,  où  trouver  plus  de  finesse 
d'esprit,  plus  de  sagacité  d'appréciation,  d'à-propos  dans  les 
réparties»  d'habileté  dans  les  discussions  ou  dans  la  eondtiite 


—  68  — 

des  affaires  épineuses,  de  dévoûment  adroit  pour  tous  ceux 
qu'il  aimait,  de  retenue  dans  la  plaisanterie,  de  gaité  et  de 
sel  dans  la  conversation? 

Au  sein  de  la  famille,  jamais  on  ne  vit  fils  plus  respectueux 
et  plus  dévoué  qu'il  ne  le  fut  pour  ses  parents.  Uni  à  une  com- 
pagne, que  distinguent,  à  la  fois,  le  cœur,  Tesprit  et  le  goût 
des  arts,  il  raimait  autant  qu'elle  en  est  digne;  il  en  était  juste- 
ment fier,  et  saisissait,  avec  bonheur,  toutes  les  occasions  de 
faire  juger  l'étendue  de  son  mérite.  Il  voulut  être  le  premier  et 
long-temps  le  seul  professeur  de  deux  fils,  dignes  de  lui,  aux- 
quels est  enlevée  beaucoup  trop  vite,  hélas  !  la  direction  in* 
telligente  et  dévouée  dont  ils  avaient  encore  besoin.  Heureuse- 
ment, il  leur  laisse  son  exemple  à  suivre  et  la  tendresse  èclai* 
rée  d'une  mère,  dont  nous  devons  espérer  que  l'intérêt  de  ses 
enfants,  fortiQé  par  leur  affection  et  par  la  puissance  du  seo- 
timent  religieux,  soutiendra  le  courage.  Puissent  nos  regrets 
unanimes  et  profondément  sentis  leur  apporter  quelques  con- 
solations dans  cette  cruelle  épreuve  I 

LAISNÉ. 


*^ 


Médéric  tricot. 


C'est  malheureusement  notre  compatriote  H.  Médéric  Tri- 
cot, capitaine  au  2®  régiment  d'infanterie  de  marine,  qui  a  été 
tué  dans  une  expédition  contre  les  indigènes  de  la  Nouvelle- 
Calédonie,  le  2  septembre  dernier,  mort  qu'ont  annoncée  les 
journaux  de  Sidney  et  une  correspondance  du  Moniteur  ;  l'a- 
miral Ministre  de  la  marine  vient  de  conQrmer  cette  triste 
nouvelle,  par  une  lettre  adressée  au  frère  du  défunt  à  Cher- 
bourg. 

M.  Tricot  (Harc-Hédéric),  né  à  Cherbourg,  le  25  avril  1815, 
entra  comme  engagé  volontaire,  le  23  mai  4834,  au  40^  régi- 
ment de  ligne,  qu'il  quitta,  avec  le  grade  de  sergent-major, 
pour  passer  dans  le  k^^  régiment  d'infanterie  de  marine,  où  il 
fut  nommé  sous- lieutenant,  le  3  janvier  '1843. 

Il  fit  dans  les  mers  du  Sud  les  campagnes  de  1845,  1846, 
1847,  1848  et  1849.  Le  20  mars  1846,  il  débusqua  l'ennemi 
des  hauteurs  qu'il  occupait  à  l'attaque  de  Papaete.  Le  30  mai 
suivant,  il  se  maintint  à  Punaroo,  avec  quelques  hommes, 
dans  une  position  extrêmement  critique  en  avant  de  la  colonne. 

Pronu  lieutenant,  le  3  maî^1846,  il  ne  larda  pas  à  sedistin- 


-.  69  - 

« 

guer  dans  ce  nouveau  grade.  Le  2  octobre  de  la  même  année, 
à  la  tête  de  25  hommes,  il  conduisit,  avec  habileté  et  énergie, 
une  expédition  dans  laquelle  il  fit  52  prisonniers. 

Le  17  décembre  suivanti,  il  fut  cité  dans  le  rapport  de  Tex- 
pédition  de  Fatahua,  où  une  balle  traversa  son  épaulette. 
ITis  pour  sa  belle  conduite  à  Tordre  du  jour,  par  Tamiral-gbu- 
verneur  Bruat,  le  7  janvier  1847,  M,  Tricot  fut  nommé  cheva- 
lier de  la  Légion-d*Honneur,  le  3  Juillet  de  la  même  année. 

La  bravoure  était  une  de  ses  qualités  naturelles,  et  à  Toc-^ 
casion,  il  poussait  le  dévoûment  jusqu'à  Théroïsme.  En  juin' 
4849,  effectuant  son  retour  en  France  à  bord  du  trois-màts 
VArche-é^ Alliance,  commandé  par  H.  le  capitaine  de  frégate 
Marceau,  et  ce  navire  a'étant  échoué  sur  la  cAte  d'Afrique 
par  une  violente  tempête,  M.  Tricot  se  rendit  à  terre,  au  péril 
de  sa  vie,  pour  réclamer  les  secours  qui  sauvèrent  le  bâti- 
ment. 

Cet  officier  retourna  bietitdt  en  Océanie,  et  fit  dans  ces  loin- 
tains parages  les  campagnes  de  1851,  1852,  1853,  1854  et 
I85S,  sous  des  climats  souvent  insalubres  et  toujours  dévorés 
par  les  feux  brûlants  du  tropique. 

Nommé  au  choix  capitaine  en  1854,  et  appelé  en  1856  au 
commandement  des  trois  compagnies  de  son  arme  stationnées 
à  Taiti,  ir  fut  désigné  pour  commander  l'infanterie  de  marine 
à  la  Nouvelle-Calédonie,  et  partit  pour  cette  destination,  le  23 
ma!  1859. 

C'est  sur  cette  grande  lie  océanique,  à  9,000  lieues  de  la 
France,  qu'il  a  été  tué,  à  la  tête  de  ses  troupes,  le  2  septembre 
dernier,  dans  un  combat  contre  la  puissante  tribu  des  Hyen- 
guènes,  en  faisant  des  prodiges  de  valeur,  pour  repousser  les 
masses  qui  le  débordaient  et  menaçaient  de  l'envelopper. 

M.  Tricot  allait  prendre  sa  retraite,  sa  résolution  à  cet  égard' 
était  bien  arrêtée  ;  mais  l'honneur,  dont  la  voix  était  sacrée 
pour  lui,  lui  a  commandé  de  marcher  encore  une  fois  à  l'en- 
nemi, avant  de  quitter  le  service,  et  une  balle  ennemie  est  ve- 
nue le  frapper  !  Sa  fin  a  été  digne  de  sa  vie  militaire  :  il  est 
mort  en  brave,  succombant  sur  le  champ  de  bataille,  en  un 
jour  de  victoire  ! 

Ainsi,  c'est  au  moment  où  il  avait  payé  son  tribut  à  la  pa- 
trie, par  25  ans  de  bons  et  loyaux  services,  et  qu'il  allait 
revenir  au  pays  pour  jouir,  du  repos,  au  sein  de  sa  famille, 
qu'il  a  terminé  sa  noble  existence,  loin  de  la  France,  loin  de 
sa. mère  et  de  ses  frères,  qu'il  ne  devait  plus  revoir  !  !  ! 

M.  Tricot  était  un  excellent  homme  ;  cœur  noble  et  carac- 
tère loyal,  ses  supérieurs  l'estimaient,  ses  camarades  l'ai- 
maient. Sa  mort  a  produit  une  douloureuse  impression  dans 
Cherbourg,  où  sa  mémoire  est  chérie  de  tous  ceux  qui  l'ont 
connu. 

Vérosmor. 


—  70  — 


MÉLANGES 


PHARES  ET  FANAUX 

inr  les  eiles  et  à  l'entrée  des  portis  do  déparlement  de  la  Maneiie, 

an  1*'  octobre  1860. 


Fanal  de  nie  Saint-Marcouf. 

Feu  fixe,  de  4«  ordre,  sur  le  fort  de  Pile. 

.    Lat.  49^  29'  56".— Long.  3^  29'  2". 
Elévation  17  mètres.— Portée  9  milles. 

Fanauw  de  la  rade  de  la  Fougue. 

Trois  feux  fixes,  de  4«  ordre. 

I^"  Fanal  sur  Textrémité  du  fort  de  la  Hougue. 

Lat.  49«  34'  19".— Long.  S^  36'  36". 

Elévation  1 1  nfètres.— Portée  9  milles. 

2<!  Fanal  sur  la  butte  de  Horsalines,  i  2  milles  au  S.  S?""  O. 
du  fort  de  la  Hougue. 

Elévation  au-dessus  du  sol  9  mètres,  et  au-dessus  de  la 
mer  86  mètres.— Portée  10  milles. 

30  Fanal  sur  la  redoute  de  Réville  (pointe  de  Saire). 
Elévation  1 1  mètres.^Portée  9  milles. 

Fanaux  du  port  de  Bar  fleur. 

Deux  feux  fixes,  de  4®  ordre. 

I^^"*  Fanal,  sur  le  côté  gauche  de  rentrée  du  port,  à  SIO 
mètres  S.-O.  de  la  pointe  du  rocher  situé  vis-à-vis  de  l'extré- 
mité de  la  jetée  du  Nord. 

Elévation  7  mètres.— Bortée  8  milles. 

2^  Fanal,  à  283  mètres  au  S.-O.  du  premier. 

Elévation  13  mètres.— Portée  9  milles. 
Lat.  49*  40'  7".— Long.  3^  35'  58". 

Phare  de  la  pointe  de  Gatteville, 

Feu  fournant,  de  1®^  ordre,  dont  les  éclipses  se  succèdent 
de  demi-minute  en  demi- minute,  et  ne  sont  totales  qu'au-delà 
de  10  milles. 


—  7<  — 

La».  49»  M'  52".— Long.  3»  36'  40" 
Elévation  72  mètres.— Portée  22  milles. 

Fanal  du  cap  Lévi. 

Fea  fixe  blanc,  de  i®  ordre,  varié  de  3  minutes  en  3  mi- 
nutes par  des  éclats  rouges. 

Lat.  49p  44'  60".-Long.  3^  48'  37". 
Elévation  35  métrés.—  Portée  1 2  milles. 

Fanaux  de  la  rade  de  Cherbourg  (4). 

♦  _ 

.  Cinq  fanaux  sont  établis  aux  entrées  de  la  rade,  et  un 
sixième  éclaire  le  chenal  du  port  de  commerce. 
4  *>  Feu  fixe,  de  4®  ordre,  grand  modèle,  sur  le  fort  de  TUe 

Pelée. 
Lat.  49*  40'  46".^Long.  3^  55'  45". 
Elévation  S6  métrés.— Portée  40  milles. 

2^  Feu  fixe  vert,  sur  le  musoir  Est  de  la  digue. 
Elévation  42  mètres.— Portée  2  milles. 

3^  Feu  de  4®  ordre,  sur  le  fort  central  de  la  diguoi  varié  par* 
des  éclats  de  3  minutes  en  3  minutes,  qui' sont  suivis  de 
courtes  éclipses. 

Lat.  490  40'  28".—  Long.  3^  57'  23". 
Elévation  20  mètres.— Portée  40  milles. 

4^  Feu  fixe  rouge,  sur  le  musoir  Ouest  de  la  digue. 
Elévation  42  mètres.— Portée  3  milles. 

5®  Feu  fixe,  de  4*  ordre,  sur  une  tour,  dans  le  fort  de  Quer- 
queville. 

Lat.  490  40'  24".  —Long.  40  4'  48". 
Elévation  48  mètres.  —  Portée  40  milles. 

Gi^  Feu  fixe  rouge,  sur  une  tourelle,  à  l'extrémité  de  la  jetée 
Est  du  port  de  commerce. 

Elévation  40  mètres.— Portée  3  milles. 

Phare  du  cap  de  la  Hague  ou  d^Auderville. 

Feu  fixe,  de  4®'  ordre,  sur  le  rocher  dit  le  Gros-du-Raz. 

Lat.  490  43'  22".— Long.  4*^  47'  30". 

Elévation  48  mètres.— Portée  48  milles. 

Fanaux  du  port  de  Diélette  (2). 

4^  Feu  fixe,  d'une  portée  de  5  milles,  sur  le  musoir  de  la 
jetée. 


(t)  Les  deai  fanaux  primUivement  établis  sur  1r  fort  délite  Pelée  et  le 
fanal  da  fort  de  Querqueville  furent  allumés,  pour  la  première  foH,  dans  la 
•oirée  da  mercredi  t6  août  ISil.  Avant  celle  époque,  la  rade  de  Cherbourg 
n*éuil  point  éelairéc.  • 

{%)  On  aperçoit  parfaitement,  par  une  nuit  claire,  du  haut  des  falaises  de 


-  72  — 

Lat.  49*  33'  t'.— LoDg.  4*  44'  64". 
2*  Feu  fixe  rouge,  dans  le  fond  do  port,  à  154  mètres  S.- 
E.  du  précédent. 

Elévation  23  mètres.— Portée  9  milles. 

Phare  du  cap  de  Carteret. 

Feu  tournant,  de  2^  ordre,  dont  les  éclipses  se  succèdent 
de  demi-minute  en  demi-minute. 

Lat.  49*  22'  27".— Long.  4*  8'  40". 

Elévation  au-dessus  du  sol,  15  mètres,  et  aunlessus  de  la 
mer,  80  mètres.— Portée  18  milles. 

Fanaux  du  porl  de  Portbail. 

1^  Feu  fixe  rouge,  sur  le  clocher  de  l'église. 

Lat.  49^  20'  9".— Long.  4«  2'  15". 
2*  Feu  fixe,  sur  la  pointe  de  la  Dune,  à  871  mètres  S.-O. 
1/4  S.  du  précédent. 

Fanal  du  port  de  Begnéville. 

Feu  fixe^  à  l'entrée  de  ce  havre,  sur  la  pointe  d'Âgon. 
Lat.  49*  0'  32".—  Long.  3«  55'  5". 
Elévation  10  mètres.— Portée  10  milles. 

Phare  des  tles  de  Chausey. 

Feu  blanc,  de  3*  ordre,  varié  de  4  minutes  en  4  minutes  par 
des  éclats  rouges. 

Lat.  48*  52"  16".— Long.  4*  9'  35". 
Elévation  37  mètres.— Portée  t5  milles. 

Phare  de  Granville. 

Feu  fixe,  de  3^  ordre,  sur  le  roc  de  Granville  ou  cap  Lihou, 
è  750  mètres  N.-0. 1/4  0.  de  l'entrée  du  port. 

Lat.  48*  50'  7".— Long.  3«  57'  1". 

Elévation  au-dessus  du  sol,  13  mètres,  et  au-dessus  de  la 
mer  47  mètres.— Portée  15  milles. 

,Fanal  du  port  de  Granmlle. 

Feu  9xe  rouge,  à  l'extrémité  S.-E.  du  môle  neuf,  à  gauche 
de  l'entrée  du  port. 

Lat.  480  49»  54.'._  Long.  3«  56'  32". 
Elévation  8  mètres.— Portée  3  milles. 

Ainsi,  les  cétes  et  les  ports  du  département  de  la  Manche 
sont  éclairés  par  5  phares  et  19  feux  d'ordres  inférieurs.  Un 
nouveau  fanal  sera  prochainement  établi  sur  la  tour-balise  du 
Sénéquet. 


FUmaDville,  le  phare  dei  Cuqueti.  qui  a  3  feoi  toarnaiili  à  écliptev,  s* 
•accédant  de  15  secondes  en  Ift  lecoades.  Son  élévation  est  do  14  mètres;  sa 
portée  est  de  16  miUes* 


-73  — 


'    PAOStBOTS  TIANSATLANTIOOES. 

Le  Pbare  de  la  Manche  du  25  ooiU  1861  commençait  par  ^.^iicl^ 
qw  Ton  va  lire.  Nous  le  reproduisons  d^autanl  plus  volontiers,  que 
nous  partageons  eomptétemenl  ^opinion  de  M.  le  AédcLCteur  en  chef  sur 
la  question  des  Paquebots  transatlantiques.  Or,  nous  croyons  ferme^ 
ment  que  cette  question  sera  résolue  en  faveur  de  Cherbourg,  k  jour  oà 
elle  le  sera  par  des  considérations  désintéressées^  empruitéeê  uimigeie^ 
ment  à  des  vues  dfkUérêi  tuUioiia^  J.  T. 

Escale  de  Cherboui^  comj^axée  à  celle  de  Brest. 

An  mois  de  mai  1840,  un  projet  de  loi  fat  présenté  pour 
l'étaUissement  de  paquebots  transatlantiques  ;  il  fpt  voté  à 
rananimité  ;  mais ,  depuis  2<  ans ,  la  ligne  du  Havre  à  New- 
York  est  restée  à  Tétat  de  projet,  sauf  pendant  un  court  espace 
de  temps  que  la  Compagnie  Heroult  et  Dehandel  Texploila  im- 
parfaitement, en  vertu  de  la  loi  du  25  avril  1847;  et  il  est  à 
craindre  que  la  nouvelle  loi  du  17  juin  1861  ne  fasse  pas  ces- 
ser les  complications  qui  ont  Jusqu'ici  empoché  celte  ligne^ 
fti  utile,  de  servir  au  commerce  français.  Celte  loi  a  été  ame« 
née  par  le  désistement  de  la  Compagnie  V.  Marsiou  d«  traité 
fait  avec  elle  le  20  février  1858.  A  cette  époque,  le  cahier  des 
charges  port&it  la  clause  suivante  :  •  Les  navires  qui  ont  le 
port  du  Havre  pour  point  de  départ  ou  de  destination  devront 
faire  escale  à  Cherbourg  pour  y  prendre  les  correspondances 
et  les  voyageurs.  Le  Ministre  aura  la  faculté  de  supprimer  des 
escales  ou  d'en  établir  de  nouvelles,  ou  bien  encore  d'établir 
des  services  nouveaux*  »         ' 

Dans  le  nouveau  décret  du  17  juin  1861,  l'escale  de  Cher- 
bourg est  supprimée  et  portée  à  Brest.  Voici  les  motifs  qui 
ont  déterminé  ce  changement,  d'après  le  Rapporteur  de  la  loi 
du  mois  de  juin  dernier  :  «  Il  faut  passer,  en  venant  des  Etats- 
Dnis  devant  Brest  pour  se  rendre  au  Havre  ;  la  distance  entre 
Brest  et  Cherbourg  étant  de  115  milles,  le  bateau  filant 
Jt  milles  1/2  à  l'heure,  les  voyageurs  pourront  débarquer 
10  heures  plus  tôt,  et  on  recevra  les  dépêches,  qu'on  a  si 
grand  intérêt  à  connaître  sur  le  continent,  10  heures  plus 
tôt.  •  (Texte  du  Moniteur.) 

Le  cahier  des  charges  contient  la  clause  suivante  : 

•  Les  dispositions  du  cahier  des  charges  ne  pourront  être 
changées  que  d'un  commun  accord  entre  le  Ministre  des 
Finances  et  les  Compagnies.  » 

Ces  compagnies ,  substituées  à  la  société  V.  Harciou ,  sont 
la  Compagnie  générale  maritime ,  représentée  par  M.  Emile 

6 


—  74  — 

Péreire ,  et  la  Société  générale  du  Crédit  mobilier,  représen- 
tée par  H.  Charles  Hallet. 

Ces  dispositioûs  permettent  encore  de  soumettre  âa  Gou* 
vernement,  toujours  désireux  de  s'éclairer,  des  reflexions  sur 
l'escale  nouvelle,  puisque  cette  escale  est  susceptible  d'être 
modifiée. 

Le  rapport  de  M.  le  comte  de  Chasseloup-Laubat ,  lors  de 
la  loi  du  17  Juin  1857,  qui  établissait  les  trois  lignes  de  cor- 
respondances de  paquebots  à  vapeur  entre  la  France  et  i*Amé« 
rique,  déclare  d'ailleurs  que  le  Gouvernement  ne  se  regardait 
nullement  comme  lié,  et  qu'il  pouvait  toujours  prendre  en 
sérieuse  considération  les  objections  qui  seraient  présentées. 
Ceci  posé,  il  convient  d'examiner  la  situation  nouvelle  qui  a 
été  faite  au  Havre  et  à  Cherbourg  par  l'amendement  introduit 
dans  la  loi  du  17  juin  1861 . 

L'escale  à  Brest  doit  être  examinée  sous  plusieurs  rapports, 
celui  de  la  sécurité,  celui  de  la  rapidité  et  celui  des  inconvé- 
nients commerciaux  qui  en  découleraient. 

Sécurité. 

«  Du  côté  de  la  mer,  disait  H.  Eugène  Paccini,  lieutenant 

•  de  vaisseau  de  la  marine  impériale,  ancien  capitaine  du 

•  paquebot  transe tlantique  le  New-York,  l'entrée  de  la  rade 
»  de  Brest,  bien  qu'accessible  aux  plus  grands  vaisseaux,  n'en 

•  offre  pas  moins  de  sérieux  dangers  dans  les  brumes  épaisses 

•  et  les  longues  nuits  d'hiver.  Un  paquebot  lancé  à  toute  vî- 
»  tesse,  sans  qu'il  lui  soit  permis  d*arrêter  une  minute  sa 

•  marche,  dans  le  labyrinthe   d'écueils  qui  s^étend  a    14 

•  milles  au  large,  depuis  la  chaussée  de  Sein  jusqu'à  Oues- 

•  sant,  incertain  même  de  sa  position,  après  une  traversée  de 
w  mille  lieues,  serait  exposé  aux  plus  redoutables  périls.  • 

Il  n'en  faut  pas  davantage  ;  tout  le  monde  connaît  les  dan- 
gers des  atterrages  de  Brest,  "^t  obliger  les  paquebots  venant 
au  Havre  à  courir  ces  risques,  c'est  évidemment  un  inconvé- 
nient de  la  plus  haute  gravité  :  il  faudra,  non  seulement  tra- 
verser des  écueils  dangereux,  mais  considérer  encore  que, 
surtout  dans  l'hiver,  les  paquebots  seront  obligés  ou  de  ralen-' 
tir  leur  marche,  ou  même  de  s'arrêter  plus  ou  moins  long- 
temps, pour  pouvoir  se  reconnaître  et  ne  pas  courir  le  danger 
de  se  perdre;  et,  en  définitive,  ces  retards  pourraient  être  plus 
considérables  que  les  10  heures  d'avance  appréciées  par  H.  le 
Rapporteur  de  la  loi  du  17  juin  dernier.  Ces  inconvénients  sont 
immenses,  quand  il  s'agit  d'un  service  de  messageries  qui  doit, 
par  dessus  tout,  offrir  aux  voyageurs  et  aux  familles  l'avantage 
de  la  sécurité,  qui  est  assurément  le  premier  de  tous. 


-  76  - 

Baiiidité. 

n  est 'vrai,  sans  doute,  de  dire  que  Brest  est  le  premier  port 
français  qui  se  trouve  à  l'entrée  de  la  Hanche,  mais  il  ne  s'en 
suit  pas  de  là  que  l'avantage  de  la  distance  doive  être  calculé 
comme  Ta  fait  M.  le  Rapporteur  de  la  dernière  loi.  Nous 
trouvons  dans  le  mémoire  déjà  cité  de  M.  Paccini,  très-com- 
pétent dans  la  question,  les  faits  suivants  dont  il  faut  tenir 
grand  compte.  Ce  navigateur  trace  ainsi  la  route  qu'on  doit 
suivre  aux  abords  de  la  Manche  :  •  Dès  qu'on  a  franchi  le 
"  le  méridien  des  Sorlingues,  si  Ton  n'a  pas  reconnu  le  feu  de 
"  ces  îles,  il  est  facile,  en  appuyant  à  gauche,  de  s'approcher 
"  de  la  côte  d'Angleterre,  qui  est  saine  et  parfaitement  éclairée. 

•  Si,  par  hasard,  on  n'arrivait  pas  en  vue  de  ces  feux,  on  ne 
»  pourrait  manquer  d'apercevoir  à  droite  soit  les  beaux  phares 
"  de  la  côte  de  France,  soit  ceux  des  Casquets  ;  les  vents  du 

•  Sud-Ouest  qui  poussent  la  brume  et  la  grosse  mer  sur  les 

•  côtes  occidentales  de  la  Bretagne  sont  relativement  clairs 
-  sur  la  côte  Mord  ;  si  les  vents  sont  Nord  ou  Nord-Ouest,  il 

•  suffit  de  se  rapprocher  de  la  côte  d'Angleterre,  pour  se  trou- 

•  ver,  par  un  temps  clair,  dans  une  belle  mer.  • 

Il  résulte  de  là  que  les  navires  venant  au  Havre  ne  vont 
jamais  chercher  les  côtes  de  la  Bretagne  ;  et,  du  point  de 
reconnaissance  des  Sorlingues,  le  parcours  sur  Brest  ou  Cher- 
bourg, qui  offre  une  notable  différence  de  sécurité,  n'en  offre 
aucune  pour  la  distance.  La  différence  de  115  milles  qui  se* 
pare  Brest  de  Cherbourg,  citée  par  M.  le  Rapporteur  de  la  loi« 
ne  peut  s'expliquer  qu'en  prenant  en  ligne  droite  la  différence 
existant  entre  le  méridien  de  Brest  et  celui  de  Cherbourg,  sans 
tenir  aucun  compte  de  l'augmentation  de  parcours  que  donne, 
a  la  sortie  de  Brest,  la  route  qu*on  doit  suivre  pour  regagner  le 
parallèle  nécessaire  pour  pouvoir  doubler  les  Casquets  et  la 
presqu'île  de  Cherbourg.  Ce  n'est  pas  de  Brest  d'où  il  faut 
compter  ces  distances,  mais  bien  du  Havre  ou  plutôt  de  Paris, 
centre  des  grandes  industries  et  du  commerce  de  toutes  les 
parties  Nord  et  Est  de  la  France. 

Or,  si  nous  considérons  ces  mêmes  distances  prises  sur 
l'arc  de  grand  cercle  entre  New-Tork  et  les  ports  de  Cher- 
bourg et  Brest,  nous  trouvons  que  l'arc  de  grand  cercle  de 
New- York  à  Cherbourg  est  de  49«48'  iO"  qui,  pour  20  lieues 
marines  par  degré,  font  996  lieues  pour  la  plus  courte  dis- 
tance de  ces  deux  points.  L'arc  de  grand  cercle  de  New-Tork 
à  Brest  est  de  48^"  25'  40",  ou  968  lieues  ;  différence  de  28 
lieues,  en  faveur  de  Brest.  Hais,  d'autre  part,  de  Paris  à  Brest, 
il  y  a  90  lieues  marines,  et  seolement  Si  de  Paris  à  Cher- 
bourg ;  différence  36  en  faveur  de  Cherbourg  ;  en  sorte  qu'en 
définitive  la  distance  de  New-York  à  Paris  serait  encore  plus' 
courte  par  Cherbourg  que  par  Brest. 


J 


—  76  — 

Sans  doute,  le  port  de  ft'eat  est  le  plus  occidental  de  la 
France,  mais  Tare  de  grand  cercle  de  New  York  à  Paris  passe 
fort  au  Nord  de  Brest,  puisqu'il  coupe  son  méridien  (  6^  49' 
0'')  par  plus  de  50^  de  latitude  Nord,  traverse  la  province  de 
CornouaiHes,  dans  la  partie  méridionale  de  T^ngleterre,  et 
passe  même  au  Nord  de  Cherbourg.  A  cause  de  leur  construc  - 
tian  particulière,  les  cartes  marines  donnent  une  idée  très- 
fausse  des  lignes  de  plus  courte  distance  dans  les  latitudes 
élevées,  et  c'est  seulement  sur  un  globe  terrestre  qu'on  peut 
se  faire  une  idée  exacte  des  arcs  de  grand  cercle  en  lignes  les 
plus  directes. 

H.  de  Rostaing,  capitaine  de  frégate,  établit  cette  comparai- 
son dans  un  mémoire  qu'il  a  présenté  à  la  Société  impériale  aca- 
démique de  Cherbourg,  publié  dans  le  volume  de  l'année  4856. 

On  doit  considérer,  en  outre,  que  la  ligne  ferrée  de  Brest  à 
Paris  offre  un  parcours  d'environ  200  kilomètres  de  plus  que 
celle  de  Cherbourg,  pour  aboutir  à  Paris,  ce  qui  serait  très- 
onéreux  pour  les  voyageurs  débarquant  à  Brest. 

Toutes  ces  considérations  nous  semblent  mériter  de  fixer 
l'attention  du  Gouvernement,  an  point  de  vue  de  la  rapidité 
des  communications. 

Jiyailages  oommoroiAiix. 

Les  sept  buitièioes  des  affaires  de  New-Tork  a^ec  la  France 
se  foai  p^r  le  Bàvre  ;  en  obligeant  les  pacpiebots  qui  trans- 
portent les  marchandises  destinées  pour  ce  port  à  relâcher 
à  Brest,  pour  y  faiire  escale,  c'est  évidemment  les  grever 
d'une  forte  augmentation  dans  la  prime  d'assurance;  les  dan- 
gers terribles  des  côtes  de  Bretagne,  si  redoutés  des  assu- 
reurs, viendront  charger  chaque  voyage  d'une  augmentation 
de  dépense  que  les  lignes  anglaises,  qui  aboutissent  à  Sou- 
Ûiamptoiii,  n'ont  pas  A  supporter,  et  il  n'en  faut  pas  davantage 
pour  perdre  tout  le  bénéfice  de  la  ligne  accordée  au  Havre. 
Avec  l'escale  de  Brest,  cette  ligne  sera  nécessairement  mau- 
vaise :  onéreuse  pour  les  Compagnies  qui  auront  elles-mêmes 
à  payer  en  assurances  sur  corps  des  primes  exceptionnelles  ; 
onéreuse  pour  les  chargeurs  qui  ne  comprendront  pas  pourquoi 
leurs  riches  envois  sont  dirigés  sur  le  côtes  de  Bretagne,  tan- 
dis que,  daastous  les  temps,  il  a  été  élémentaire  de  les  éviter 
pour  venir  au  Havre;  onéreuse  pour  les  passagers  qui,  toujours 
pressés  de  mettre  pied  à  terre,  après  une  traversée  plus  ou 
moins  pénible,  auront  un  parcours  beaucoup  plus  considérable 
à  payer  sur  la  ligne  ferrée  pour  se  rendre,  soit  à  Paris,  soit 
au  Hftvre,  où  Us  devront  rencontrer  leurs  marchandises  ou  au 
moins  le  complément  de  leui^  bagages  ;  ces  passagers , 
lorsqu'ils  en  auront  fait  l'expérleoce,  ne  préféffenonli'ila  pas 
plus  tard  la  ligne  de  Southampton  à  celle  du  Havre  ? 


—  77  - 

Voiei  encore  ce  que  iieus  enseigoe  une  expérience  locale. 
Lorsqu'il  s'agit  des  nombreux  navires  qui  entrent  en  relâche 
dans  la  rade  et  le  port  de  Cherbourg  pour  cause  d'avaries,  les 
archives  du  tribunal  de  commerce  de  Cherbourg  fourmillent 
de  rapports  de  mer,  établissant  que  le  plus  grand  nombre  de 
ces  navires,  surpris  dans  l'Océan,  à  l'entrée  de  la  Manche,  et 
redoutant  les  atterrages  de  Brest,  viennent  relâcher  à  Cher- 
bourg. On  en  a  vu  même,  sortant  du  canal  Saint- Georges  et 
destinés  pour  la  Méditerranée,  venir  se  réfugier  à  Cherbourg, 
au  lieu  de  chercher  â  gagner  le  port  de  Brest,  quoique  beaU'- 
coup  plus'tapproché.  Des  navires  de  l'Etat,  eux-mêmes,  ve- 
nant des  mers  éloignées,  dirigés  sur  Brest,  n'ont  pu  gagner' 
ce  port,  par  suite  des  mauvais  temps,  et  sont  venus  se  réfugier 
à  Cherbourg.  Ces  faits  sont  à  la  connaissance  de  tous  les  ma- 
rins et  des  personnes  ayant  l'expérience  ou  la  pratique  des 
questions  nautiques.  L'escale  de  Cherbourg  ne  présentait  pas 
de  dangers  :  elle  était  forcée  dans  un  grand  nombre  de  cas; 
elle  ne  faisait  perdre  aucun  temps  et  assurait  la  régularité  des 
arrivages  (1).  Sous  le  rapport  de  la  facilité  de  l'accès,  comme 
escale,  Brest  ne  saurait  être  comparé  â  Cherbourg  :  de  vastes 
entrées  ouvrent  la  rade  de  ce  dernier  port,  qu'aucun  danger 
ne  précède;  les  avantages  commerciaux  de  la  ligne  de  New- 
Tork  au  Havre  n'étaient  donc  pas  compromis  par  l'escale  de 
Cherbourg,  comme  ils  lé  seront  par  l'escale  de  Brest,  â  tel 
point  que  Tune  des  escales  était  une  facilité  pour  la  ligne  dont 
il  s'agit,  tandis  que  l'autre  augmente  gravement  les  difQcultés 
et  les  dépenses,  si  même  elle  ne  rend  pas  impossible  l'exploi- 
tation soumise  â  tant  d'entraves;  et  il  peut  arriver  de  là  qu'un 


(1)  Noos  reoîoDs  de  terminer  ce  faible  exposé  des  arantages- nautiques 
qae  présente  le  port  de  Cherbourg  sur  celui  de  Brest,  lorsque  nous  ayons  ap- 
pris  la  relAche  du  steamer  Arago,  jaugeant  SJiO  tono.,  paquebot  de  la  ligne 
américaine  entre  le  Havre  et  New-Tork.  Ce  steamer  n*ayant  pu  entrer  au 
Hftrre,  par  rapport  à  un  obstacle  dans  rentrée  de  ce  port,  ni  mettre  à  terre 
ses  passagers,  attendu  la  grosse  mer,  le  capitaine  Lines,  commandant  1er 
fi»|aebot,  a  pris  subitement  la  détermination  de- Tenir  relâchera  Cherbourg, 
pMM*  f  •ffeeUter  et  débarquemeM,  le  samedi  3  août,  k  5  faeinrea  da  soir<  Le» 
119  passagers  qu*il  a?aHè  sob  tMrd,  aîasi  que  tous  leurs  bagages,  ont  p*e  être 
débarqués  sans  retard  ni  difficulté,  dans  la  soirée,  avants  heures.  Celle  opé^ 
ration  s^est  passée  dans  Tordre  le  plus  parfait,  sous  la  surveillance  active  de 
rA«torfté  lœate,  et  te  lendemain  dimanche,  tous  les  bagages  ayant  pu  être 
vériaés  en  douane,  oa  grand  nombre  de  voyageurs  partaient  par  les  traia's 
du  chemin  de  fer.  Le  même  Jour  aussi,  le  steamer  Àrago  continuait  sa  routa 
pour  le  Ûâvre,  avec  de  légers  frais,  qui  se  sont  traduits  en  profils  par  Peio- 
nération,  pendant  94  heures,  de  pourvoir  aui  besoins  de  ses  119  passagers. 

Maintenant  que  le  sûreté  et  la  grande  faeitité  d'accès  de  la  rtfde  de  Cher* 
feourg  sont  sans  conteste  des  deux  côtés  de  rAtlaaiique,  on  y  voit  fréquem^ 
ment  entrer  en  relAche  des  navires  américains  d'un  fort  tonnage  et  d*un  grand 
tirant  d*eau,  qui  viennent,  soit  alléger  leurs  cargaisons,  soit  attendre  quq 
l'élat  de  la  mer  ou  des  hautes  marées  leur  permette  d^entrer  daûs  le  port  dà 


—  78  — 

» 

projet  éminemment  national,  unanimement  accueilli  dès  sa 
naissance,  se  trouve  menacé,  de  nouveau,  de  stérilité  par  la 
nouvelle  combinaison. 

Note  du  rédacteur.  —  Nous  n'avons,  rien  a  ajouter  à  cet 
exposé  si  clair,  si  précis  et  si  vrai  :  c'est  Texacte  constatation 
de  faits  contre  lesquels  aucun  sophisme  ne  saurait  prévaloir, 
c'est  l'opinion  raisonnée  du  navigateur  et  de  l'observateur  ; 
c'est,  en  un  mot,  l'expression  de  l'expérience  nautique  de 
tous  les  temps  et  de  tous  les  jours.  L'homme  éclairé  et  pra- 
tique, quels  que  soient  le  méridien  de  son  clocher  et  la  topo^ 
graphie  de  son  rivage,  lui  donnera  son  entière  adhésion,  s'il 
n'a  ni  préjugés  ni  préventions.  L'escale  des  paquebots  de  la 
,  ligne  du  Havre  à  New-Tork  sera  forcément  maintenue  à  Cher- 
bourg; les  lois  de  la  mer  l'exigent,  et  leur  prescription  est  plus 
puissante  que  la  volonté  des  hommes.  Si,  contrairement  à 
toutes  conditions  de  navigation  et  d'économie  ,  l'escale  était 
établie  à  Brest,  elle  ne  survivrait  certainement  pas  à  une  expé- 
rience de  six  mois  ;  ce  serait  d'ailleurs  imposer  à  ce  service 
une  charge  très-onéreuse  que  rien  ne  compenserait,  et  le  pa- 
ralyser, en  quelque  sorte^  dès  son  début. 

VÉausxoB. 


Note  sor  le  passage  des  Oiseaox  exotiqnes 

dans  le  Colentln. 

Le  Congrès  scientifique  de  Cherbourg  (septembre  1860)  a  donné  lieu  à 
une  foule  de  communications  aussi  variées  qu'intéressantes.  Voici 
V extrait  d*un  morceau  dû  aux  observations  de  M.  le  marquis  d*Ai^ 
gneauXy  de  Vile-Marie  (PicauviUe)^  que  nous  insérons  ttaulani  plus 
volontiers  qu'il^esl  sur  un  sujet  peu  connu  et  que  l'Histoire  natureUe 
n'a  pas  eu  jusqu'ici  une  place  asset  large  dans  l'Annuaire  de  la 
Hauclie. 

Je  ne  parlerai  que  des  oiseaux  qui  font  l'objet  de  mes  chasses; 
j'ai  trop  peu  observé  le  passage  des  becs  fins  du  loriot,  du 
bruant  de  neige,  des  palombes,  des  bec-en-croix,  pour  en  dire 
quelque  chose. 

C'est  du  25  juillet  au  15  août  qu'a  lieu  la  première  arrivée 
des  palmipèdes  et  des  échassiers.  Le  passage  le  plus  curieux 
à  observer  est  sans  contredit  la  volée  d'août:  ce  sont  des 
bandes  immenses  de  macreuses  et  d'oies- cravans  qui  volent 
à  de  grandes  hauteurs  :  elles  quittent  la  Manche  pour  aller 


—  79  - 

séjooroer  daas  l'Océan  Atlantique.  Leur  vol,  à  cette  époque, 
est  invariablement  de  l'est  à  rouest.  La  macreuse  s'abat  bien 
rarement  sur  nos  rivières  ;  l'oie-cravan  s'y  montre  en  janvier 
et  février,  dans  les  rudes  hivers. 

Les  oiseaux  qui  fréquentent  nos  vallées  vers  la  Qn  do  juillet 
et  au  commencement  d'août,  sont  le  cul-blanc  ou  bécasseau, 
la  guignard  (espèce  de  pluvier),  la  guignette(  le  plus  petit  des 
échassiers),  la  bécassine  et  le  vanneau  ;  on  y  voit  encore  le 
combattant,  mais  à  cette  saison  il  est  fort  rare,  tandis  qu'il 
est  assez  commun  au  printemps. 

A  la  même  époque,  on  rencontre  sur  le  bord  de  la  mer, 
surtout  à  la  grande  marée  d'août,  l'alouette  de  mer,  le  pluvier 
gris,  le  grand  et  le  petit  pluvier  à  collier,  la  maubécbe,  la 
mouette  ou  mauve,  le  goëland-manteau-gris,  le  goêland-man- 
teau-noir,  trois  espèces  de  pierre*garin  ou  hirondelle  de 
mer.  J'ai  tué  uu  fort  joli  épouvantail  :  il  a  le  dessous  du  corps 
et  le  dessous  des  ailes  d'un  très-beau  noir  velouté.  J'ai  aussi 
tué  en  juillet  des  bécassines  qni  n'avaient  point  entièrement 
fait  la  mue  et  qui  pouvaient  à  peine  voler  :  ces  bécassines 
avaient  probablement  niché  dans  nos  marais. 

Toutefois,  la  véritable  arrivée  n'a  lieu  que  vers  la  ml-sep« 
tembre.  La  bécassine  est  alors  accompagnée  de  la  sourde  ; 
la  double  est  fort  rare  ici.  Vers  le  même  temps  arrivent  la 
marouette,  le  râle,  la  courette.  En  septembre  on  commence 
avoir  le  pluvier  doré,  le  pluvier-vanneau,  le  chevalier  à 
pieds  rouges,  le  même  à  pieds  gris.  Sur  nos  côtes,  on  voit  la 
mouette  blanche ,  la  brune  et  la  cendrée  ;  le  tabbe,  le  cormo- 
ran, le  tourne-pierre,  le  héron,  le  courlis,  le  corlieu  ou  petit 
courlis,  l'huitrier,  la  barge  rousse,  la  barge  aboyeuse. 

Dès  la  mi-octobre,  si  l'hiver  s'est  fait  sentir  dans  le  Nord, 
on  voit  dans  nos  bois  de  nombreuses  bandes  de  palmipèdes  ; 
mais  ils  disparaissent  s'il  survient  quelques  beaux  jours. 

C'est  donc  de  novembre  jusqu'au  commencement  de  jan- 
vier, quand  l'hiver  a  étendu  jusqu'à  nous  son  manteau  de 
frimas,  qu'a  lieu  le  grand  passage  des  émigrants.  Les  bandes 
d'oiseaux  qui  se  succèdent  sont  alors  composées  de  sarcelles, 
de  canards,  de  vignons  ou  canards  siffleurs.  Vers  le  même 
temps,  la  foulque  arrive  dans  nos  marais.  Viennent  ensuite  les 
plongeurs,  qui  trouvent  plus  facilement  leur  pâture  au  fonds 
des  eaux  ;  le  mélouin  à  la  tète  rousse,  le  morillon  à  la  huppe 
soyeuse,  le  garrot,  le  plongeon,  le  castagneux,  la  petite  et  la 
grande  grèbe,  dont  la  tète  est  ornée  de  plumes  rousses  au 
printemps.  C'est  à  la  même  époque  que  nous  voyons  le  sou- 
chet,  le  rédenne,  la  spatule,  le  butor,  dont  le  cri  nous  annonce 
l'arrivée  des  autres  oiseaux.  Dans  les  plus  grands  hivers, 
nous  voyons  le  grand  harle  orangé,  le  moyen  harle,  le  tadorne 
et  le  piette  ou  le  petit  harle.  Le  pilet  vient  vers  le  mois  de 
février. 


Ed  mars  nous  avons  le  retour  de  presque  tous  ees  oiseavx, 
sans  oublier  la  spQtule.  Ce  gibier  de  retour  a  la  plume  teinte 
de  roux,  comme  s'il  avait  séjourné  dans  des  eaux  cbau4tes  ou 
ferrugineuses.  Vers  le  15  avril  nous  avons  Tarrivée  de  la  aar- 
celle  d'été  ;  elle  semble  ne  rester  que  jus<Bi'en  mai  :  quelques 
sujets  couvent,  je  crois,  dans  notre  pays,  ai  les  veots  du  nord* 
est  sont  violents,  nous  voyons  aussi  en  avril  arriver  les  cigo- 
gnes (la  blanche  et  la  grise)  ;  elles  disparaissent  ordinaire- 
ment vers  la  mi-mai.  Il  en  est  de  même  de  l'oie  sauvage  et 
du  cygne.  J'ai  vu  des  cygnes  jusqu'au  48  de  mai  :  ils  n'arri- 
vent guère  qu'en  janvier,  si  le  thermomètre  est  descendu  à  45<^ 
au-dessous  de  léro.  Les  vents  d^est  amènent  eo  général  le 
gibier  ainsi  qu'une  forte  gelée. 

Que  dirai-je  maintenant  de  vos  pérégrinations,  oiseaux  qui 
r^ouisses  ma  vue,  ou  bien  qui  me  faites  en  passant  rôver  de 
mon  pèlerinage?  Où  aUes-vous?quelle  est  votre  Itinéraire 
probable  ?  L'instinct  dont  vous  êtes  doués  ne  dépasse  guère 
la  mesure  de  votre  estomac  :  partout  et  toujours  voes  cbercheK 
de  la  nourriture  ;  vous  aimez  l'abri,  le  repos.  Quand  denc  les 
lacs  des  contrées  solitaires  qui  vous  ont  vu  naître  sont  gelés, 
quand  les  glaces  couvrent  les  golfes  où  vous  preniez  votre 
subsistance,  vous  descendez  vers  des  régions  plus  tempérées, 
et  si  les  vents  d'est  vous  rencontrent  en  cbcÀnin,  vous  vous 
laissez  porter  vers  la  mer  du  Nord.  En  fuyant  ainsi  les  grands 
froids,  vous  vous  trouvez  réunis  en  octobre  soit  dans  le  Zoy- 
derzée,  soit  sur  les  côtes  de  Picardie.  Plus  l'hiver  est  long  et 
continu,  plus  vous  descendez  vers  le  sud,  et  vous  faites  re- 
tour dès  que  le  dégel  vous  a  apporté  l'odeur  des  marais  oli 
vous  trouverez  de  la  nourriture.  C'est  ainsi  que,  de  proche  en 
proche,  vous  remontez  vers  le  nord  ,  cherchant  de  la  nourri- 
ture et  le  repos.  Telle  est  votre  destinée ,  quand  un  plomb 
meurtrier  n'a  pas  brisé  vos  ailes  ! 

Le  Marquis  d'àighkaux. 


OSTREOCULTURE. 


La  production  de  rhuUre ,  la  muUiplieation  de  eei  éxeelleiU  w^oi- 
lusque  est  d'une  importance  qui  8*eit  considérablement  accrue  depuis 
l  établissement  du  chemin  de  fer.  Nôtre  déparlement  est  un  ^  été  ceu^c 
auxquels  Chuttre  à  été  prodiguée ,  et  qui  en  ont  tiré  le  phu  grand 
profit.  TouUfiiiê  des  banes  h  soni  épuiêés,  et  le  Oouvememeni  cherché 
à  r^^mipkr  nos  côtes.  4f  .  CostSt  U  gremd  pii etculliiir,  a  fait  ^usUêttè 


-  »l  - 

wyttgu  dami  a  bui,  e$  nom  9$pér<m$  que,  âam  un  onmir  proehainj 
roslriêocullure  sera  chez,  noi^  en  pleine  aciivilé.  Dès  1860,  JU,  Coste 
vint  à  Cherbourg,  et  il  visita  diverses  parties 'du  littoral  j  en  vue  de 
répondre  aux  intentions  de  l'Administration  supérieure.  Le  Ptiare  de 
k  Manche  annonça  son  arrivée  à  Cherbourg ,  et  dorma  une  haute  idée 
des  rétuUeUs  poMtôfet  êe  sa  mission ,  au  point  de  tue  ées  bénif/Us 
eemmereimsmf  dans  l'artiele  que  nous  lui  empruntons  : 

Nous  apprenoDB  que  M.  Cosie  est  arrivé  a  Cherbourg  pour 
coDliDuer ,  sur  nos  côtes,  ses  savantes  expériences. 

M.  Coste;  à  la  disposition  duquel  le  Gouvernement  a  mis  le  ' 
vapeur  le  ChamoU,  commandé  par  H.  Leroy,  capUaine  de  fré- 
gate, va  poursuivre  seis  études  de  pisciculture  sur  le»  côtes  les 
plus  connues,  pour  cette  sorte  d'industrie,  de  TEcosse  et  de 
la  Hollande. 

On  nous  assure  qu'à  son  retour,  le  savant  membre  de  l'Ins*- 
titut  s'occupera  de  la  solution  de  la  question  Irès^^eontrovevsée 
de  la  coupe  d'été  des  varechs,  question  si  importante  pour 
l'industrie  et  pour  la  classe  pauvre  de  la  pofmlation  de  notre 
littoral. 

Une  minutieuse  investigation  des  bancs  d'huîtres  qui  peu* 
vent  exister  dans  les  nombreuses  baies  de  notre  6ap«  et  des 
gisements  qui  seraient  susceptibles  d'être  fructueusemeni 
eoeemencés,  t^^rminera  cette  eampagne  ;  et  à  ce  propos,  nous 
mettons  avee  «bonbeiir  sous  les  yeux  de  nos  lecteurs,  en  le 
recommandant  à  leur  attention,  le  remarquable  rapport  fait 
au  Conseil  général  des  Côtes- du^Nord,  dans  sa  dernière  ses*- 
sion,  et  le  vote  qui  en  a  été  la  conséquence. 

OstréocuUure.'-'Le  Conseil  général  entend  avec  infiniment 
d'intérêt  la  communication  suivante  qui  lui  est  faite  par  la 
commission  des  objets  divers: 

•  Monsieur  le  Préfet,  la  présence  de  M.  Coste,  le  travail  que 

•  me  donne  l'arrivée  prochaine  de  M.  l'inspecteur  en  chef  Le 

•  Franc,  et  l'achat  des  terreins  nécessaires  à  l'établissement 

•  sur  le  littoral  des  postes  électro-sémaphoriques ,  m'ont 
»  empêché ,  jusqu'ici  de  vous  Temettre  la  note  que  vous 

•  m'avez  fait  l'honneur  de  me  demander,  à  bord  du  Chamois^ 
»  sur  la  situation  du  repeuplement  d'huitres  de  Saint-Brieuc. 

»  En  vous  adressant ,  sous  ce  pli ,  ces  renseign^nents, 

•  j'épr<mve  le  besoin  de  vous  témoigner  ma  vive  gratitude 

•  pour  le  bienveillant  appui  que  vous  m'avez  accordé,  et  qui  a 

•  puissamment  contribué  à  faire  réussir  l'œuvre  dont  il  s'agit« 
M  J'ai  la  conviction  que  ce  ne  sera  pas  la  seule  dont  H.  Coste 

»  et  moi  doterons  le  pays,  si,  comme  je  l'espère,  ce  savant 

•  obtient  ressentiment  de  l'Empereur  pour  la  création  de 
«  deux  nouvelles  industries,  très-profitables  à  la  marine,  et  à 

•  l'agriculture,  projet  encore  secret. 

uJsctmmhHÊteÉe  fiiMHpêiÊmma^ritkmf  V.  LWiCiiM*  «» 


—  88- 

»  Sar  la  proposition  e(  la  direction  de  M.  Coste,  membre  de 
rinstitut,  grâce  à  la  sollicitude  de  S.  M.  TEmpereur,  au  con- 
cours de  l'Administration  de  la  marine  et  de  la  station  navale, 
notre  litoral  est  actuellement  doté  d'une  nouvelle  industrie 
qui,  nous  en  avons  la  certitude,  sera,  dans  un  avenir  prochain, 
une  immense  source  de  richesse  pour  les  populations  et  pour 
le  recrutement  du  personnel  de  la  flotte. 

»  Ce  repeuplement  se  compose  de  dix  zones,  de  cinq  bancs 
et  d'un  parc  d'acclimatation ,  qui  sont  dans  l'état  le  plus 
prospère. 

•  Nous  en  avons  acquis  la  preuve  par  nous-même,  le  6  du 
présent  mois,  dans  l'exploration  à  laquelle  nous  avons  assisté 
à  bord  du  Chamois,  avec  M.  Coste,  ses  collaborateurs  et 
plusieurs  autres  personnes,  en  nous  rendant  sur  la  plus  an- 
cienne huitrière  et  sur  la  plus  récente. 

•  Ces  deux  points  de  comparaison  nous  ont  prouvé  jusqu'à 
l'évidence  que  l'œuvre  de  l'inventeur  ne  laisse  rien  à  désirer, 
puisqu'elle  dépasse  toutes  les  espérances. 

•  Il  est  positif  aujourd'hui,  qu'en  plaçant  la  quantité  voulue 
d'buitres-mères,  de  coquilles  et  de  fascines  sur  d'anciens 
bancs  ou  sur  de  nouveaux,  convenablement  choisis  et  surveil- 
lés, on  obtiendra  les  résultats  que  nous  avons  trouvés,  car  la 
drague  jetée  près  du  navire  mouillé  sur  le  banc  de  Saint-Harc 
a  rapporté,  en  une  seule  fois,  plus  de  2,000  huîtres  comestibles. 

»  D'un  autre  cété,  trois  fascines  prises  au  hasard  parmi  les 
300  qui  couvrent  la  zone  n^  10,  lesquelles  ont  été  immergées 
en  juin  1859,  après  les  nombreux  chocs  qu'elles  ont  éprou- 
vés, tant  par  le  canot  qui  les  remorquait,  que  par  leur  em- 
barquement et  débarquement,  contenaient  encore  chacune 
plus  de  20,000  huîtres  de  3  à  5  centimètres  de  taille,  sans 
parler  de  l'égrenage  considérable  occasionné  par  les  tempêtes 
qui  se  sont  succédé  d'octobre  en  août. 

»  Il  est  peu  de  personnes  qui  n'aient  vu  ces  fascines  expo- 
sées sur  le  pont  du  Chamois,  ou  à  terre,  au  Portrieux,  a  Biaic, 
et  qui  ne  les  aient  admirées. 

»  Ce  chiffre  de  20,000  huîtres  par  fascine  est  incontes- 
table, puisqu'il  a  été  trouvé  par  des  équipages  différents,  sous 
le  contrôle  sévère  des  capitaines  du  Chamois,  du  Pluvier  et 
de  VEeeiL 

•  Or,  nous  dit  M.  le  Commissaire  de  marine,  comme  la  dé- 
pense totale  est  de  221  fr.  40  c.  pour  ladite  zone,  si  l'on  mul- 
tiplie les  300  fascines  par  20,0(K),  on  obtient  6  millions 
d'huitres  qui,  à  20  fr.  le  mille  (il  se  vend  partout  de  26  à 
30  fr.),  font  120,000  fr.;  mais,  en  ne  portant  même  qu'à 
40,000  les  huîtres  de  chaque  fascine,  on  obtient  encore 
60,000  fr.  d'intérêt  pour  un  capital  de  221  fr.  40  c,  bénéfice 
qu'aucune  industrie  ne  peut  donner  ;  et  c'est  le  moindre  des 
avantages  que  l'on  puisse  retirer  de  l'csuvro  de  M.  Coste. 


—  83- 


/ 


•  Nous  lui  devons  donc  des  reoiercimenis  pour  les  services 
qu'il  ne  cesse  de  teudre  au  pays,  et  particulièremeat  à  la  baie 
de  Saint-Brieuc. 

•»  Votre  commission  est  heureuse,  Messieurs,  de  s'associer  à 
ces  remerciments ,  et  elle  vous  prie  de  les  exprimer  d'une 
manière  toute  spéciale.  » 

Le  Conseil  s'associe  avec  empressement  à  la  proposition  de 
sa  commission,  et  prie  M., Costa  de  recevoir  ses  remerciments 
pour  le  zèle/persévérapt  qu'il  a  apporté  dans  le  repeuplement 
de  nos  bancs  d'buitrês,  repeuplement  qui  est  un  véritable 
bienfait  pour  notre  pays. 


Jean -François  MILLET,  de  Gréville  (1), 


Le  département  de  la  Manche  où  sont  nés  beaucoup 
d'hommes  célèbres  dans  la  guerre,  dans  les  lettres  et  les 
sciences,  n'a  produit  qu'un  très-][)etit  nombre  d'artistes.  Nous 
avons  beau  faire  appel  à  nos  souvenirs,  nous  n'apercevons 
dans  le  passé  ni  peintres,  ni  musiciens,  ni  sculpteurs  vrai- 
ment illustres  dont  notre  presqu'île  ait  été  le  berceau. 

Celle  lacune  regrettable,  on  a  pu  et  dû  croire  qu'elle  était 
glorieusement  comblée,  du  moins  pour  la  sculpture,  le  jour 
où  l'art  mâle  et  ardent  de  Levéel  a  fait  si  dignement  revivre 
le  puissant  fondateur  de  la  dynastie  napoléonienne.  Et,  dans 
le  domaine  de  la  peinture, 'pour  refuser  désormais  à  notre 
pays  l'honneur  d'avoir  donné  le  jour  à  l'un  des  plus  grands 
artistes  de  ce  temps,  il  faudrait  ne  rien  connaître  de  l'œuvre 
si  originale  de  Jean-François  Millet. 

Millet  est  né  à  Gréville,  village  situé  aux  environs  de  Cher* 
bourg,  à  l'extrémité  de  cette  région  pittoresque  qu'on  appelle 
la  Hague.  Il  est  élève  de  Paul  Delaroche.  C'est  à  quoi  se  ré- 
duit le  peu  que  nous  savons  de  la  personne  et  de  la  vie  de 
noire  compatriote.  Millet  est  pour  nous  un  artiste  émment 


(1)  Il  n'ott  pas  dam  oos  babitades  de  consacrer  dos  pages  aas  vivants. 
Nous  craigooDs  le  soupçon  de  parlialiie.  Toutefois  dous  n'avons  pas  cru  pou- 
Toir  refuser  à  M.  Siméon  Luce  Pinserlion  de  rarticle  qu'il  nous  a  envoyé 
sor  un  peintre  d'une  valeur  incontestable,  sur  un  de  nos  compatriotes  dont 
le  railleur  A  bout  disait,  Il  y  a  quelque  temps,  qu'  «  il  raarcbalt  en  sabots 
9  dans  Is  voie  de  llicliel«Aiige.  »  i .  T. 


-  84  - 

doDt  nous  suivons  depuis  sept  ou  boit  aas  les  travaux  aux 
expositions  pabliques  avec  une  sympathie  passioiiaée  ;  noua 
n'avons  pas  Tavantage  de  le  connaître  autrement. 

Si  le  peintre  de  Gréville  était  simpiement  un  habile  dessi- 
nateur ou  un  heureux  coloriste,  l'idée  ne  nous  serait  mèaae 
pas  venue  de  soumettre  au  public  nos  impressions  sur  rosovre 
de  ce  maître,  tant  nous  nous  reconnaissons  incompétent  en  ce 
qui  concerne  la  partie  matérielle  de  l'art  !  Mais,  évidemment. 
Millet  est  avant  tout  un  philosophe,  un  penseur,  un  poëfe  ;  il 
est  ce  qu'on  peut  appeler  ïhomme  d^une  idée.  Cette  idée, 
grande  et  bienfaisante  entre  toutes,  est  la  glorification  des 
hommes,  de  la  vie  et  du  travail  des  champs.  Comme  Winter- 
halter  est  le  peintre  ordinaire  des  têtes  couronnées,  Millel 
s'est  constitué  le  peintre  ordinaire  des  gens  en  sabots.  Cel 
artiste,  plein  de  soin  et  de  conscience,  mais  âpre  à  la  besogne 
comme  ses  héros,  a  déjà  exposé  nombre  de  toiles  :  eh  bien  ! 
il  n'est  pas  un  seul  de  ces  tableaux  dont  les  personnages  ne 
soient  des  paysans  ou  des  paysannes,  dont  le  sujet  ne  soit 
une  scène  de  labeur  champêtre. 

Toutefois,  ce  qui  distinguo  notre  compatriote,  c'est  moins 
encore  ce  choix  exclusif  de  certains  sujets  que  la  manière 
tout-a-fait  neuve  dont  il  a  coutume  de  les  concevoir  et  de  les 
traiter.  Avant  lui,  quand  un  peintre  représentait  des  paysai^s, 
c'était  presque  toujours  pour  provoquer  le  rire  ou  du  moins 
le  sourire  et  avec  une  intention  plus  ou  moins  facétieuse  : 
de  là  cette  prédilection  des  maîtres  flamands  et  en  général  de 
tous  les  peintres  de  genre  pour  les  repas  de  noce,  les  ker- 
messes, les  foires,  les  assemblées,  en  trois  mots,  comme  dit 
RabelaîB,  pour  les  «  saouleries,  beuveries  et  saulteries  »  rus- 
tiques. Millet,  le  premier,  a  changé  tout  cela.  Son  originalité 
est  d'avoir  appliqué  à  la  peinture  dite  de  genre  le  sérieux  de 
la  peinture  d'histoire.  Le  travail  est  la  vie,  l'honneur,  la  no- 
blesse du  paysan  :  aussi  notre  compatriote  ne  représente-t-il 
que  des  paysans  et  des  paysannes  au  travail.  N'allez  pas 
croire,  au  reste,  qu'il  vise  à  les  flatter,  du  moins  dans  la  pein- 
ture de  leur  personne  physique/,  au  contraire,  il  exagérerait 
Îlutôt  le  rude  aspe<5t  de  leurs  vêtements  et  de  leurs  formes, 
[ais  comme  sous  les  vulgarités  d'enveloppes  souvent  gros- 
sières on  sent  vivre  des  âmes  vraiment  belles  et ,  pour  ainsi 
dire ,  plus  hautes  que  leur  destinée  !  Voyez-vous  ce  Semeur 
campé  dans  une  si  flère  et  si  superbe  attitude?  H  ensemence 
son  champ  avec  la  furia  d'un  zouave  s'élançant  à  l'assaut  de 
Malakoff  ou  escaladant  les  hauteurs  de  Solférino.  De  quel 
geste  magnifique  il  lance  son  blé  dans  les  airs  !  Il  fait  penser 
au  grand  Condé  jetant  son  bâton  de  commandement  par-des- 
sus les  redoutes  de  l'ennemi. 

Et  ces  pauvres  Glaneuses  ployées  en  deux  sous  les  rayons 
d'un  soleil  ardent,  elles  fouillent  la  terre  pour  lui  disputer  tea 


^  85  ^ 

épis,  el  jiis<|iL'Attx  gtains  toa)Jl)és«  «vee  une  $rdeyr  8i  ftpre  et 
d' «ne  maîD  qve  la  misère  rend  si  fiévrouseuient  avide  !  Oq  di-« 
laii  que  lear^  doigts  amaigris  et  terreux  en  doivent  être  broyés. 
.  Vous  qui  «Lk^z  la  vraie  beauté,  c'est-à-dire  la. beauté  mo- 
rale<  venes  coitfeiM^ler  cette  Jeme  Paysanne  mmtroHt  à 
cwàire  à  sa  mur  l  ulle  est  édeatée»  elle  est  accoutrée  affreu* 
semant,  elle  a  i^ême  quelque  chose  de  cet  aCfaissement  idiot 
d'une  créaturi^  humaine  qui  supporte  depuis  long-temp^  le 
poids  d'une  abrutissante  pauvreté.  Mais  comme  la  bonté  naïve 
qui  respire  dans  tous  ses  traits  la  rend  intéressante,  et  quel 
homme  de~  cœur  ne  préférerait,  au  pomt  de  vue  de  Texpres- 
aiou,  celte  gauche  fille  des  champs  à  toutes  les  poupées  en 
falbalas  de  Diaz  ou  de  Dubufe? 

Voici  une  Tondeuse  de  Moutons.  Une  brebis  garrottée  et 
déjà  i  moitié  dépouillée  de  sa  toison  est  renversée  par  terre 
sur  le  c6té.  A  gauche  de  la  toile,  on  entrevoit  la  figure  ou 
plutôt  le  chapeau  à  larges  bords  d'un  vieux  paysan  agenouillé 
qui  comprime  les  quatre  pieds  de  la  viclime.  A  droite,  une 
jeune  fermière  courbée  sur  sa  tâche  et  armée  d'un  cisetu 
achève  d'eidever  à  Tanimal  sw  riche  manteau  de  laine 
Uanche.  C^les,  la  scène  est  vulgaire,  et  le  peintre  n'a  rie« 
fait  pour  en  dissimuler  la  crudité.  Et  pourtant,  en  face  d'un 
tableau  dont  le  sujet  est  en  apparence  si  banal,  il  est  impossible 
de  s'arrêter  aajks  se  sentir  ému  par  cet|te  poésie  austère  diu 
travail  dans  ce*  qu'U  a  de  plus  humble,  soumettant  è  ses  lois 
uoe  jfCuae  fille  et  un  vieillard. 

Que  dirons-nous  de  celte  Paysanne  faisant  manger  de  la 
bouillie  à  son  petit  étendu  sur  ses  genoux  ?  Elle  vient  de 
passer  sa  journée  aux  champs  ;  son  teint  hàlé«  cuivré,  racorni', 
ses  yeux  éteints  et  usés  rendent  sa  laideur  encore  plus  re- 
poussante; on  sent  surtout  qu'elle  ploie  sous  la  fatigue  pby- 
8î(que  et  qa'elle  en  est  comme  abrutie  «  Eh  bien  Ml  suffit  de 
la  vue  d'un  affreux  marmot  au  teint  verdàire  pour  animer 
d'un  souffie  de  tendresse  ces  lèvres  épaisses,  pour  illuminer 
d'un  éclair  de  bonheur  ce  regard  hébété  et  morne,  pour  dé- 
gager et  faire  émerger  un  peu  Tàme  étouifée  sous  la  prostra- 
tion de  ce  corps.  Quel  poëme  d'amour  maternel  que  ce  tableau 
de  Millet  qui  rappelle,  par  la  simple  grandeur  de  la  conceptioa 
el  de  l'exécution,  par  la  profondeur  de  l'expression,  cerr 
laines  vierges  de  Raphaël! 

Mais  l'œuvre  la  plus  caractéristique,  la  plus  originale  peut- 
êlre  de  Millet,  lui  a  été  inspirée  par  la  phrase  suivante  de  la 
Bible  :  «  La  mère  de  Tohie  sortait  avec  empressement  tous 
les  jours  de  sa  maiscm,  regardant  de  tous  côtés  et  allant  dans 
tous  les  chemins jpar  lesquels  elle  espérait  qu'il  pourrait  re- 
yenir,  pour  t&cher  de  le  découvrir  de  loin  à  son  retour.  • 
Voilà  la  donnée;  voici  maintenant  comment  Millet  s'y  est  pris 
pour  l'interpréter. 


—  86  — 

Une  pauvre  vieille  femme  dont  le  corps  semble  tordu  sous 
Tangolsse  aussi  bi^n  que  sous  le  poids  du  travail  et  des 
années,  vient  de  se  trainer  non  loin  de  sa  chaumine,  à  l'une 
des  extrémités  d'une  longue  avenue;  et  là,  penchée,  la  main 
droite  ouverte,  posée  en  visière  contre  s|p  front  comme  pour 
ramasser  toute  la  force  d'une  vue  affaiblie,  elle  interroge  avec 
anxiété  les  profondeurs  de  l'horizou  pour  voir  si  elle  n'aper- 
cevra point  le  fils  qu'elle  attend.  Sur  le  seuil  de  l'humble 
réduit,  un  vieillard  aveugle  et  caduc  tète  do  pied  les  marches 
de  pierre  par  où  il  va  descendre  en  appuyant  son  dos  contre 
le  mur,  pendant  qu'un  chat  qui  était  couché  près  de  la  porte 
se  détire  avec  un  bâillement  d'ennui.  Ces  deux  vieillards  sont 
le  père  et  la  mère  de  Tobie.  Par  un  anachronisme  dont  nous 
lui  savons  gré  comme  d'un  trait  de  génie.  Millet  nous  les 
montre  .sous  le  costume  que  Ton  porte  aujourd'hui  dans  nos 
campagnes.  Il  est  difficile,  on  en  conviendra,  d'user  de  moyens 
plus  simples,  et  pourtant  l'impression  que  l'on  reçoit  de  cette 
toile  est  poignante.  Aucune  expression  ne  saurait  rendre  la 
navrante  tristesse  de  cette  scène  morne  et  désolée.  Quel 
tableau  !  L'amour  tendre  et  dévoué  d'un  père  et  d'une  mère 
pour  leur  enfant,  vainqueur  de  l'éloignement,  d'une  longue 
absence,  de  la  vieillesse,  des  infirmités  et  de  la  pauvreté  ! 
Malheur  à  l'homme  qui,  devant  un  tel  spectacle,  ne  sentirait 
pas  les  sanglots  lui  monter  à  la  gorge  et  les  larmes  lui  venir 
aux  yeux.  Quant  à  nous,  nous  dirons  à  Millet:  Courage, 
maître  I  Ce  qij^e  vous  avez  fait  làvCSt  profondément  humain, 
simple  et  sublime,  naïf  et  grand.  C'est  vraiment  digne  de  la 
Bible  et  beau  comme  Homère.  « 

Nous  l'avons  déclaré  en  commençant  cette  étude.  Si  Millet 
n'avait  que  du  métier  et  du  faire,  ou  s'il  appartenait  ô  l'école 
de  l'art  pour  l'art,  eût-il  d'ailleurs  un  talent  d'exécution  du 
premier  ordre,  nous  ne  nous  serions  pas  occupé  de  lui.  Mais 
notre  compatriote  parait  s'être  donné  une  mission  qu'il  rem- 
plit avec  une  remarquable  constance,  et  dont  il  faut  lui  savoir 
un  gré  infini,  surtout  de  notre  temps  :  c'est  de  faire  ressortir 
et,  en  quelque  sorte,  d'illustrer  par  la  magie  de  son  pinceau 
la  beauté  morale  des  races  rustiques,  du  travail  agricole  et  de 
la  vie  des  champs.  Par  là,  je  peintre  de  Gréville  est  plus  et 
mieux  qu'un  artiste  bien  doué  ;  il  est  un  penseur  éminent,  il 
est  un  homme  de  cœur,  il  est  un  grand  homme.  Par  là,  il  se 
montre  le  digne  enfant  d'un  département  où  l'heureuse  pré- 
dominance de  l'agriculture  et  des  mœurs  chrétiennes  n'a  pas 
cessé  d'entretenir  une  population  saine,  vigoureuse  et  capable 
de  toutes  les  fortes  vertus.  Par  là,  aussi,  il  nous  a  semblé 
digne  d'être  signalé  à  l'attention  sympathique  de  ses  conci- 

^^y«"^»-  Slméon  Loge. 


-  87  - 


Tiâte  A  M.  Bipoi. 

Le  8  septembre  1860,  pendant  la  ftesaion  du  Congrès  scien- 
tifique de  France  à  Cherbourg,  plusieurs  membres  de  ce 
Congrès  firent  une  excursion  au  Rozel;  l'un  d'eux,  M.  Léon 
de  la  Sicotière ,  fut  chargé  de  la  décrire.  Voici  la  relation 
qu'il  en  rédigea  : 

«  A  Martinvast ,  première  station  de  la  journée,  nous  nous 
sommes  arrêtés  trop  peu  de  temps.  Pendant  que  nos  collègues, 
en  grand  nombre»  parcouraient  lentement  et  examinaient 
avec  attention  tous  les  détails  de  celte  magnifique  exploita- 
tion agricole,  l'une  des  plus  importantes  de  France,  el  aussi 
Tune  de  celles  qui,  depuis  35  ans  déjà,  ont  rendu  le  plus  de 
services  à  l'agriculture  en  accueillant  et  en  propageant  autour 
d'elle  les  nouvelles  méthodes ,  les  nouveaux  instruments  et 
tous  les  genres  de  progrès ,  nous  traversions  à  la  hâte  et  en 
retournant  souvent  la  tète,  sous  la  direction  active  et  intelli- 
gente de  notre  excellent  collègue  H.  Besoou,  ces  beaux  lieux 
dignes  d'un  plus  long  séjour.  Arbres  séculaires,  majestueuses 
allées,  cultures  et  iosiruments  de  toute  sorte,  superbes  ani- 
maux de  toutes  espèces  et  de  toutes  provenances,  nous«ne 
donnons  à  chaque  chose  qu'un  rapide  coup  d'œil.  Nous  nous 
arrêtons  devant  l'église,  romane  en  partie,  en  partie  de  tran- 
sition, avec  portail  plus  moderne,  et  chapelle  romane  récem- 
ment ajoutée.  Nous  faisons  une  courte  visite  qu  château  bâti 
par  Berthole  du  Moncel  en  i  581  ,  et  restauré  dans  ces  der- 
nières années,  noble  demeure  d'une  noble  famille ,  où  se  per- 
pétuent les  traditions  généreuses  et  tous  les  genres  d'illustra- 
tion. Nous  saluons  son  vénérable  chef,  le  général  du  Moncel, 
le  restauratctur  de  ce  domaine  et  le  bienfaiteur  de  la  contrée. 
Nous  adressons  un  regard  à  une  vieille  tour  pittoresquement 
coiffée  de  lierre,  débris  de  l'ancien  château,  un  signe  d'adieu 
à  nos  collègues,  et  noQs  partons  joyeusement^pour  Les  Pieux, 
au  nombre  d'une  vingtaine. 

»  La  route  circule ,  fraîche  et  agréable,  entre  des  allées 
d'arbres,  des  haies  touffues  et  des  cultures  remarquables,  no- 
tamment de  plantes  sarclées ,  entre  lesquelles  apparaissent 
encore  quelques  lambeaux  de  landes,  vestiges  de  Tancien  état 
du  pays  et  témoignage  des  immenses  progrès  qu'y  a  faits  l'a- 
griculture. 

•  Le  château  de  Vira nde ville  et  celui  de  Sotteville  se  cachent 
au  milieu  de  futaies  de  chênes  et  de  hêtres,  qui  rappellent  la 
Bretagne.  Le  temps  nous  manque  pour  les  visiter. 


-  88- 

»  A  Benoistviile,  église  intéressante  :  tour  moderne,  contre- 
forts anciens  ;  autour  du  chœur,  fenêtres  ogivales  allongées 
du  xv^  siècle  ;  an  portail ,  belle  arcade  ogivale  encadrant  un 
arc  surbaissé,  entre  deux  lancettes  ou  meurtrières  excessive- 
ment hautes  et  étroites. 

»  Les  Pieux  nous  apparaissent  sur  une  hauteur,  et  la  mer  à 
gauche  par  une  déchirure  de  la  côte. 

»  L'église.des  Pieux  est  de  toutes  les  époques  et  de  tous  les 
Styles.  Au-dessous  des  ogives  du  transept,  .quelques  débris 
d'ctpttô  spicatum  ;  dans  des  constructions  plus  modernes,  des 
chevrons  ornés  de  zigzags  qui  durent  décorer  des  fenétree  o« 
des  portes  romanes  ;  porte  latérale  surmontée  d'une  accolade 
ou  plutôt  d'une  sorte  de  plate*bande  à  angles  droits ,  avjQc  un 
petit  ornement  à  la  partie  supérieure  ;  tour  où  se  mêlent  ées 
colonnettes  évidemment  romanes  et  des  construciloiia  du 
temps  de  Louis  XIII  ou  de  Henri  IV,  reconnaissaUes  à  la 
façon  dont  les  blocs  sont  entaillés  ou  évidés  sur  le  bord  de 
leur  face  principale. 

I»  Nous  descendîmes  au  Rozel  par  un  obemln  profondément 
creusé  dans  d'anciennes  dunes  devenues.des  landes,  et  tour  à 
tour  rougies  par  les  bruyères  ou  dorées  par  les  ajoncs. 

•  Un  mur  à  conirelorts ,  qui  jadis  était  crénelé  et  8U{»por-* 
tait  un  chemin  de  ronde,  conduit  à  la  porle  d'entrée  du  chà* 
teau,  dont  l'archivolte  et  la  voûte  sont  romanes,  et  dateraient, 
je  crois  du  xiu®  siècle,  si  l'usage  de  ces  voûtes,  souvent  sur«- 
bai^sées  au-dessus  des  portes ,  ne  s'était  conservé  dans  les 
siècles  suivams.  La  tour  de  l'horloge  est  à  côté.  Une  troi*- 
sième  tour,  mutilée  (1),  est  à  l'angle  du  jardin,  qui  est  très- 
vaste  et  cultivé  avec  beaucoup  de  soin ,  malgré  l'influence 
fâcheuse  des  vents  de  mer. 

<»  A  l'intérieur  de  la  cour,  on  voit  enchâssées  dans  le  mur 
des  colonnettes  rondes ,  à  base  et  chapiteau  plats,  supportant 
de  larges  arcades ,  les  unes  romanes ,  l'autre  régalièceBient 
ogivale. 

»  Le  château,  tout  moderne,  n'offre,  â  l'extérieur,  rien  de 
remarquable. 

»  Dire  raccueil  si  plein  de  grâce  délicate  et  d'affectueuse 
cordialité  qui  nous  y  attendait,  serait  impossible.  M.  Bignoa 
du  Rozel,  qui  avait  voulu  venir  au-devant  de  nouji  à  une  cer- 
taine distance,  et  son  fils,  qui  nous  accompagnait ,  nous  ont 
fait  les  honneurs  d'une  manière  qu'il  serait  également  difficile 
de  rendre  et  d'oublier. 


(1)  Une  curieuse  noie,  que  nous  devons  à  Tobligeance  de  ftf.  le  Ticomte 
de  Cussy,  nous  fait  connatlre  que  la  desirucUon  de  cetip  tour  dvail  éié  or- 
donnée par  le  fameux  proconsul  Lecarpenlier ,  et  commencée  sous  ses  yeux 
mêmes.  La  vue^  de  tes  tours  alliéres  scandalisait  son  patriotisme.  Heure  ose- 
ment  qu*on  8*arréta  dèa  qu'il  eut  le  dos  tourné.  (iVolada  JV .  dt  UkSieotièn.} 


-  89  - 

»  Leur  famille ,  doublement  célèbre  dans  Thistoire  de  la 
magistrature  et  dans  celle  des  sciences,  possède  le  Rozel  de- 
puis la  fin  du  xvii^  siècle  (4). 

«  Il  serait  difficile  de  rencontrer,  dans  ce  siècle  où  les  re- 
liques et  les  souvenirs  de  famille  se  dispersent  à  tous  les  vents, 
une  collection  plus  précieuse  et  plus  pieusement  conservée  de 
portraits ,  de  livres,  d'objets  d'art  de  toute  sorte,  amassés  et 
transmis  par  plusieurs  générations  successives  d'hommes  émi- 
neots  comme  magistrats,  comme  savants  et  comme  citoyens. 

»  Je  ne  sais  rien  de  plus  touchant  que  ces  images  qui  rap- 
pellent tant  de  souvenirs  et  imposent  tant  de  devoirs  :  témoins 
de  la  vertu  des  ancêtres  et  gardiennes  de  celle  des  enfants. 

•  ViMCi,  par  exemple,  l'inscription  que  j'ai  lue  sur-un  de 
ces  portraits  :  «  Je  donne  à  mou  fils ,  avocat  général,  le  por- 

•  trait  de  M.  Bignon,  avocat  général,  afin  que,  l'ayant  sous 

•  les  yeux,  oe  grand  homme  lui  serve  d'exemple.  *•  (Extrait 
i»  testament  de  M.  le  président  de  Lamoignon.) 

•  Il  y  a  là  particulièrement  une  collection  de  miniatures,  la 
plupart  sur  émail,  du  plus  haut  intérêt  pour  l'histoire  de  l'art. 

'  Puis  viennent  de  jolies  copies  sur  porcelaines  de  quelques 
bonnes  toiles  de  l'école  française,  et  notamment  de  la  Cruche 
tassée  de  Greuze,  une  autre  de  la  Bçudeuse;  un  curieux  pot- 
trait  du  duc  de  loyeuse,  celui  que  Voltaire  a  <^aractérisô  dans 
ces  vers  restés  célèbres  :   ' 

ê 

Vicieux,  pénitent,  courtînn,  solitaire, 

Il  prit,  quitta^  reprit  la  cuirasse  et  la  haire. 

Et  une  foule  d'autres  peintures  dont  la  nomenclature  seule 
serait  trop  longue,  et  qu'à  peine  avons^nous  eu  le  temps  d'en- 
trevoir. 

•  La  bibliothèque  est  des  plus  riches,  dos  plus  précieuses. 
Elle  renferme  non  seulement  des  ouvrages  rares,  intéressants, 
notamment  sur  l'histoire  de  Normandie,  mais  des  exemplaires 
de  choix ,  des  reliures  superbes.  Que  ce  mot  de  reliures  ne 
scandalise  ici  personne  :  les  reliures  sont  la  parure  des  livres, 
comme  les  cadresvsont  l'ornement  des  tableaux. 

•  Je  cite  au  hasard  les  titres  de  quelquesmns  des  livres 


(1)  Plufiieon  ramilles  noMes  anglo-normandes,  entre  antres  celles  de  Ber- 
trand, de  Roiel,  de  Barneville  et  de  Manvoisin,  ont  possédé  le  Rozel.  Cest 
là  que  l'histoire  généalogique  de  la  maison  de  Russell  a  placé  le  berceau  de 
la  famille  da  duc  aetnel  de  Bedrort.  '      (C.  de  Crerville,) 

En  1666,  le  Rozel  appartenait  aux  Hennol,  et  c'est  par  le  mariage  de 
rhéritière  de  celte  maison  avec  Jérôme-Frédéric  Bignon  ,  conseiller  d*Ëtat, 
bibliothécaire  do  Roi ,  avocat  général  au  parlement  de  Paris,  si  célèbre  par 
sa  piété,  sa  vertu,  réteqdoe  et  la  précocité  de  son  savoir  (il  publiait  à  10  ans 
BS  Charographie  d$  la  Terre  Sainte  l  ),  qu'il  passa  dans  la  noble  famiffe 
qal  le  possède  encore.  {Note  de  M.  la  vieomte  de  Cut$y,) 


—  90  — 

qui  m'ont  le  plus  frappé  :  Plantes  du  Roi,  4773,  3  vol.  in-f», 
marocain  rouge  ,  exemplaire  donné  par  le  Roi  à  H.  Bignon  ; 
Berbier  in  Danemark,  6  vol.  petit  in-P,  avec  deux  volumes 
de  suites  manuscrites  d'une  admirable  exécution  à  la  gouache. 
«•  Dans  un  autre  genre,  quelques-uns  de  nos  collègues  re- 
marquaient un  petit  volume,  qui  n'est  peut-être  pas  une  ra- 
reté, publié  à  Paris ,  en  1727,  in-8<^,  intitulé  Système  efun 
Médecin  anglais,  et  dévetoppant  cette  théorie ,  qui  ne  serait 
pas  une  nouveauté,  que  le  sang  renferme  des  insectes,  et  que 
ces  insectes  sont  la  cause  de  diverses  maladies. 

•  Citons  encore  deux  autographes,  deux  seulement. . 

»  Le  premier  est  une  lettre  (inédite?  je  ne  sais)  dé  saint 
François  de  Sales,  dans  laquelle  respire  bien ,  ce  me  semble, 
toute  la  grâce  de  son  cœur  et  de  son  style. 

»  Le  second  autographe  est  signé  de  noms  moins  illustres, 
mais  il  rappelle  un  souvenir  bien  honorable  et  bien  touchant 
pour  M.  Bignon.  Ce  sont  les  adieux  des  officiers  du  trois- 
mâts  anglais  the  Rose  of  Sharon,  de  800  tonneaux  et  de  27 
hommes  d'équipage ,  qui  fit  naufrage  sur  cette  côte  dange- 
reuse au  mois  d'avril  1858.  M.  Bignon  du  Rozel  recueillit  et 
garda  chez  lui  pendant  plusieurs  jours  ces  malheureux,  et  leur 
prodigua  les  soins  les  plus  empressés,  ce  qui  lui  a  mérité  les 
remerciments  de  leur  gouvernement  ;  mais  %ette  expression 
spontanée  et  naïve  de  leurs  sentiments,  de  leur  reconnais- 
sance  a  bien  son  prix  pour  un  cœur  comme  le  sien.  De  pareils 
traits  feront  plus  pour  ralliance  si  désirable  des  deux  peuples 
que  certains  traités. 

•  J'aurais  encore  à  signaler,  parmi  d'autres  objets  précieux, 
un  reliquaire  de  Jérusalem,  en  bois  de  rose  et  nacre,  qui  ren- 
ferme, dans  des  médaillons  égaux  en  nombre  aux  stations  du 
Sauveur,  un  peu  de  terre  prise  à  chacun  des  lieux  qu'il  arrosa 
de  sa  sueur  et  de  son  sang. 

*»  Mais  vous  me  permettrez  d'insister  sur  un  dernier  objet 
qui,  parmi  tant  d'autres  remarquables,  m'a,  je  l'avoue,  parti- 
culièrement frappé. 

•  C'est  une  tabatière  donnée  par  Marie-Antoinette  à  Tun 
des  ancêtres  de  M.  Bignon  du  Rozel,  et  ce  bijou,  indépendam- 
ment de  ce  sotfvenir,  est  bien  digne  de  la  main  qui  l'avait 
donné,  de  la  main  de  celle  qui  fut  la  p!us  belle  des  reines 
avant  d'en  être  la  plus  malheureuse. 

»  Cette  tabatière,  de  forme  ovale,  est  en  or,  nacre  et  mala- 
chite. Sur  des  émaux  fond  bleu  se  jouent  des  amours  ravis- 
sants, ces  amours  qui  devaient  eux-mêmes,  comme  le  disait 
Louis  XVIU  dans  des  vers  qu'on  n'a  point  oubliés,  venir  aux 
pieds  de  leur  souveraine.  Dessus  est  un  camée  reproduisant 
les  traits  fiers  et  charmants  de  la  reine;  dessous,  une  tresse 
de  ses  cheveux. 

n  Le  nom  de  Marie- Antoinette  est  un  de  ceux  devant  les- 


—  9<  — 

quels  on  s'arrête  avec  émotion  et  respect  ;  et  si  quelques  sou-^ 
venirs  de  famille  viennent  pour  celui  qui  le  prononce  se  mêler 
au  souvenir  de  ses  roallieurs ,  vous  comprenez  qu'il  insiste 
davantage  et  qu'il  saisisse  l'occasion  de  protester  du  moins 
contre  ces  haines  barbares  qui,  si  elles  eussent  eu  le  droit  de 
poursuivre  la  reine  de  France,  auraient  dû  s'arrêter  devant  la 
veuve  Capel,  contre  ces  outrages,  pires  que  la  mort  môme, 
qui  la  poursuivirent  vivante,  et  qui  n'ont  pas  toujours  épargné 
sa  mémoire. 

»  J'ai  vu  un  de  nos  collègues  essuyer  une  larme  furtive  à  la 
vue  de  cette  relique,  de  ces  cheveux  qui  furent  long-temps  la 
plus  belle  couronne  de  ce  front  couronné  d'un  diadème. 

«  Ils  sont  blonds ,  non  pas  d'un  blond  roux ,  comme  Tont 
prétendu  ses  ennemis,  ni  d'un  blond  cendré  comme  Tont  dit 
certains  flatteurs,  mais  d'un  blond  châtain,  doux  et  charmant. 
C'est  plus  tard  et  dans  les  angoisses  de  cette  mortelle  nuit 
qui  précéda  le  supplice  de  Louis  XVI,  qu'ils  blanchirent  sou- 
daiuement,  «  traces  précoces  d'une  vieillesse  qu'elle  ne  devait 
»  pas  atteindre.  « 

•  L'église  est  à  peu  de  distance  du  château.  A  l'extérieur, 
traces  A'opus  spicatum  ;  ouvertures  du  xv^  siècle  ;  clocher  en  ' 
campanille.  A  l'intérieur ,  accolée  au  flanc  méridional.  Jolie 
chapelle  récemment  ajoutée  par  M.  Bignon  du  Rozel,  éclairée 
par  trois  verrières  de  la  fabrique  de  M.  Lusson,  du  Mans. 

•  Sur  l'une ,  le  Christ  debout,  tenant  de  la  main  gauche  le 
livre  de  vie  et  l)énissant  de  la  main  droite  ;  au-dessous  la 
barque  en  péril  et  les  disciples  invoquant  le  secours  du  maître, 
qui  va  apaiser  les  flols  en  courroux.  Est-ce  une  allusion  aux 
dangers  que  courent  les  marins  sur  cette  céte  féconde  en 
naufrages? 

•  Au-dessus  de  la  porte  extérieure,  saint  Jérôme  dans  le 
désert,  ayant  près  de  lui  son  lion  traditionnel  (1). 

«  En  face  de  l'autel ,  sur  lequel  se  trouve  une  statue  de  la 
Vierge  éclairée  d'en  haut,  la  reine  des  anges,  tenant  l'enfani 
lésus  dans  ses  bras,  et,  au-dessous,  la  salutation  angélique. 

»  Ces  vitraux  sont  des  meilleurs  qui  soient  sortis  des  ateliers 
de  M.  Lusson. 

»  On  remarque  encore  dans  cette  église  troîs  tableaux 
d'assez  grande  dimension  ,  donnés  à  l'église  du  Rozel ,  au 
commencement  de  ce  siècle,  par  M.  Le  Chanteur,  dont  le  fils, 
M.  L.  de  Pontaumont,  est  si  connu  par  ses  travaux  archéolo- 
giques. Ces  tableaux,  venus  d'Anvers,  et  peints  avec  toute  la 


fl)  Auprès  de  saint  Jérôme,  dont  le  nom  est  devenu  patronymique  dans 
la  famUle  de  Bignon,  depuis  riliuslre  avocat  général,  on  voit  les  armes  de 
celte  maison,  qui  sont  d'azur  à  la  croii  de  calvaire  d'argent,  cantonnée  d6 
quatre  flammes  de  même  ^t  accolée  d'un  cep  de  vigne  terrassé  de  sinople. 


—  92  — 

fougue  et  le  fracas  de  couleurs  de  l'école  flamande,  repré- 
sentent V Adoration  des  Mages  »  le  Martyre  de  saint  Liévin, 
patron  de  Gand ,  et  le  Repos  d'fférode,  avec  la  présentation 
de  la  tète  de  saint  Jean-Baptiste.  Il  parait  môme  que  le  Mar- 
tyre de  saint  Liévin  serait  la  copie  d'un  beau  tableau  de 
Rubens  qui  se  trouve  au  musée  de  Bruxelles^  Malbeureuse- 
ment,  ils  ont  beaucoup  souffert  de  rhuinidité. 

I»  Dans  le  cimetière  on  nous  montra  le  tombeau  en  granit 
d'Armapd-JérOme  Bignon  (1),  le  père  du  châtelain  actuel.  Il 
était  Vami  des  pauvres,  comme  dit  avec  raison  son  énitaphe  ; 
c'est  du  reste  un  titre  héréditaire  dans  sa  famille.  On  nous 
signala  aussi  la  découverte  dans  ce  cimetière  de  sépultures 
pratiquées  dans,  un  blocage  de  maçonnerie. 

•  Pendant  qu'une  partie  de  notre  petite  troupe  visite  en  dé- 
tail Téglise  du  Rozel  ou  parcourt  les  jardins  du  château ,  les 
botanistes  ont  déjà  gagné  les  dunes ,  et  courbés  sur  notre 
terre,  sont  loin  de  rattitudq  vantée  parOvide  comme  TaUribut 
de  Thumanité.  Ils  se  livrent  avec  une  ardeur  infatigable  à  la 
recherche  de  quelques  plantes  rares  dont  la  présence  leur  a 
été  signalée  sur  la  côte.  M.  Besnou  est  naturellement  à  leur 
tète.  Ils  reviennent  au  bout  de  deux  heures.  Us  ont  trouvé  la 
Mathiola  semiata ,  avec  ses  petites  fleurs  violettes  qui  rap- 
pellent quelque  peu  celles  de  la  giroflée  de  Mahon ,  le.  Gtau- 
cium  fllavum  aux  fleurs  d'un  jaune  d'or  magnifique ,  que 
sais-je  encore?  Us  sont  riches,  ils  sont  heureux  de  leur^ 
conquêtes,  et  ceux  mômes  qui  n'ont  pas  partagé  lemrs  fa-^ 
tigues  partagent  leur  joie. 

«  L'heure  du  départ  est  venue.  Nous  quittons  à  regret  nos 
hétes  et  cette  demeure  si  digne  d'eux  comme  ils  sont  dignes 
d'elle. 

»  En  repassant  aux  Pieux,  nous  visitâmes  les  gisements  du 
kaolin  qui  sert  â  la  confection  de  la  porcelaine  de  Bayeux, 
cette  porcelaine  célèbre  dans  toute  la  France  par  sa  dureté  et 
sa  résistance  au  feu.  Ils  sont  tout  près  du  bourg,  disposés  en 
couches  étroites  au  milieu  de  blocs  quartzeux  disloqués  et 
bouleversés  comme  par  de  violentes  convulsions.  On  sait  que 
le  kaolin  est  le  résultat  de  la  décomposition  du  feldspath. 

•  Nous  rentrons  â  Cherbourg ,  heureux  de  ce  que  nous 
avons  vu»  rocueUli,  senti  dans  cette  journée.  » 

Le  soir  même,  son  récit  n'étant  point  écrit,  M.  de  la  Sico- 
tière  Qt  au  Congrès  la  narration  orale  de  cette  excursion,  et 
termina  ainsi  son  improvisation  : 


(1)  Mort  en  1847,  à  Tâge  de  80  ans.  M.  de  PouUamont  dit  qae  ce  tom- 
beau reMemble  par  ta  forme  h  celui  de  GbAleaobrland  sur  le  rocher  do 
GraDd-B«,  à  Btint-Malo. 


—  93  — 

•  Pardonnez* moi  »  Messieurs  «  de  vous  avoir  si  incomplète-- 
meot  retracé  les  principaux  épisodes  de  cette  journée.  Vous 
regretteriez  trop  de  n'être  pas  venus  au  Rozel  avec  nous,  si 
j'avais  pu  vous  exprimer  les  sentiments  que  nous  en  avons 
emportés  ;  mais  le  Congrès  tout  entier,  j*en  suis  sûr,  s'asso* 
eiera  à  notre  reconnaissance  pour  MM.  Bignon.  Vous  seuls. 
Messieurs,  pouvez  leur  payer  notre  dette.  • 

Léon  de  la  Sigotière. 


^0rwttUu«* 


Noui  ne  eatmaittom  poi^  m  Nùrmandie,  un  grand  propriétaire  plui 
xélépotar  U$  progrèê  de  ^ogricultHre  qw  M.  Victor  CHATEL  de  Vire. 
Hny  a  pas  éTannée^  il  y  a  peu  de  moie  où  U  n'imprime  quelque  bro- 
chure,  ou  du  moins  où  il  ne  fasse  au  public  quelque  communication  par 
lesjoumauXf  et  toujours  ragriculture  est  fobjet  de  ses  brochures  et  de 
tes  communications.  Voici  une  Noticb  qu'il  a  lue,  le  7  septembre  1860, 
dans  une  séance  de  VAssociaHon  normande^  tmue  à  Cherbourg.  On 
nous  sawra  gré  de  la  reproduire, 

DE  L'EiriOl  DD  lARC  DE  POIIBS. 

(Sotloe  lue  à  la  léanoe  de  l'jLMoelatloB  nomiaiidei  à  Gherbovir, 

le  7  teptembre  1860.} 

Dans  une  année  ot  la  cherté  des  fourrages,  par  suite  des 
circonstances  défavorables  dans  lesquelles  on  en  a  fait  la  ré- 
colte, obligera  peut-être  certains  cultivateurs  à  réduire  le  nom- 
bre de  leurs  bestiaux,  je  crois  faire  une  chose  utile  en  appe- 
lant leur  attention  sur  l'emploi  du  marc  de  pommes,  qui  est 
généralement  mal  utilisé,  souvent  même  perdu  dans  les  fer- 
mes de  mes  environs. 

En  effet,  après  le  pressurage  des  pommes,  que  devient  ce 
marc  ?  Ou  le  plus  souvent  il  reste,  tel  qu'il  y  a  été  jeté,  en 
tas  à  la  porte  ou  dans  les  environs  des  pressoirs,  ou  bien  il 
est  porté  immédiatement  sur  les  prairies.  Dans  le  premier  cas, 
exposé  à  l'action  de  l'air  et  des  pluies,  il  noircit  bientét,  se 
décompose  et  devient,  au  moins  en  grande  partie,  impropre  & 
la  nourriture  des  bestiaux.  J'en  ai  vu  rester  à  cet  état,  à  la 
même  place,  durant  plusieurs  années,  une  nouvelle  coubhe 


—  94  - 

venant  chaque  année  recharger  Tancienne.  Lorsque  les  bes- 
tiaux peuvent  approcher  d'un  récent  dépôt  de  marc,  ils  le 
gaspillent  et  en  mangent  à  discrétion  pendant  quelque  temps. 
Aussi,  il  arrive  souvent  alors  que  la  diarrhée  en  est  chea^eux 
la  conséquence.  D'autres  fois,  le  marc,  tout  frais  ou  non  suffi- 
samment décomposé,  est  porté  sur  les  prairies,  où  les  sucs 
acides  qu'à  cet  état  il  renferme,  brûlent  l'herbe  qui,  quelque- 
fois, ne  repousse  bien  que  la  seconde  ou  la  troisième  année, 
surtout  quand  il  n'a  pas  été  convenablement  divisé  et  étendu. 
Ayant  consulté  un  assez  grand  nombre  d'ouvrages  d'agri- 
culture sur  l'einploi  du  marc  de  pommes,  voici  ce  que  yy  ai 
trouvé  : 

«  Les  marcs  de  cidre  nourrissent  les  cochons,  et  mêlés  à  la 
menue  paille  de  blé  ou  d'avoine  et  à  des  sons,  ils  engraissent 
les  vaches,  les  chevaux  ;  ils  servent  encore  à  répandre  sur  les 
terres  chaudes  et  sèches,  pour  former  des  pépinières.  ••  (L'abbé 
Roaier,  Cours  complet  ^Agriculture). 

Dans  les  mémoires  et  délibérations  de  la  Société  d'Agricul- 
ture de  Rouen,  on  trouve  que  M.  de  Limery  a  lu  un  mémoire 
sur  l'avantage  qu'il  a  obtenu  en  employant  les  marcs  de  pres- 
surage de  pommes  et  de  poires  sur  les  prairies  et  herbages 
usés.  11  indique  aussi,  d'après  l'expérience  de  Leseigneur, 
laboureur  à  Sotteville-sur-Mer,  combien  cet  engrais  a  d'effet 
sur  les  colzas  et  rabettes  (navettes).  «  Les  terres  fumées  avec 
le  marc  ont  produit  16  mines  (1)  par  acre,  tandis  que  celles 
qui  avaient  été  engraissées  avec  les  fumiers  ordinaires  n^ont 
rendu  que  dix  mines.  L'une  et  l'autre  terres  étaient  de  nature 
froide ,  condition  nécessaire  pour  l'emploi  de  cet  engrais. 
(Mémoires  et  délibérations  de  la  Société  d'Agriculture  de 
Rouen,  3*  vol.,  publié  en  1787.) 

Dans  un  mémoire  sur  la  culture  des  pommiers,  dans  toute 
rétendue  de  la  République  française,  publié  à  Rouen  dans 
l'an  m ,  le  citoyen  Renault  dit  également  :  «  Le  marc  de 
pommes  engraisse  les  animaux  domestiques,  moutons,  porcs, 
vaches  et  volailles  ;  mis  en  tombes  et  séché  sur  des  perches, 
il  fait  du  feu  et  produit  une  cendre  utile  aux  lessives  ,  à  la 
fabrication  du  salin  et  à  l'engrais  des  terres  humides.  i* 

Dans  une  lettre  écrite  de  Falaise  le  25  nivôse  an  XI,  à  la 
Société  d'Agriculture  du  département  de  la  Seine,  par  le  C.  de 
Brébisson,  correspondant  de  la  Société  et  père  de  notre  célè- 
bre botaniste,  on  lit  :  «  Le  marc  n'est  pas  une  chose  à  perdre; 
il  est  employé  avantageusement  pour  suppléer  aux  fourragea. 
Mêlé  avec  un  peu  dé  farine  ou  de  son,  il  sert  à  nourrir  en 
hiver  les  vaches  et  les  cochons.  Cet  aliment  ne  les  engraisse 


^1^  Mesure  da  pays. 


—  95  - 

pas  (1),  mais  les  son  lient.  Mis  à  pourrir  et  mêlé  avec  partie 
égale  de  terre  végétale,  c'est  un  fort  bon  engrais  pour  les  ter- 
reins  secs  et  arides.  » 

Sir  John  Sinclair,  célèbre  agronome  ^anglais,  dit  :  «  En  Her- 
forshire  on  convertit  en  un  bon  engrais  le  marc  des  poires  et 
des  pommes,  en  le  mêlant  avec  de  la  chaux  vive  et  en  le  re- 
tournant deux  ou  trois  fois  pendant  Tété  suivant.  »  {Agricul- 
ture pratique  et  raisonnée.) . 

H.  Boussiogault  s'exprime  ainsi  :  «  Le  marc  de  pommes  à 
cidre  abandonné  à  la  fermentation  spontanée,  est  porté  sur 
les  terres.  En  Normandie,  on  le  croit  très-convenable  pour 
améliorer  les  prairies  et  les  jeunes  plantations  de  pommiers. 

«  Un  marc  obtenu  en  Alsace,  desséché  à  Pair,  a  donné  à 
l'analyse  une  proportion  d*azote  peu  différente  de  celle  du  fu- 
mier de  ferme.  • 

En  citant  également  l'observation  ci-dessus  de  sir  John  Sin- 
clair, M.  Boussingault  ajoute  : 

•  D  est  possible  que  l'addition  de  la  cbaux  accélère  la  dé- 
composition de  la  matière  ligneuse,  mais  le  marc  de  pommes 
se  décompose  assez  rapidement  dans  la  terre,  sans  qu'il  soit 
nécesaire  de  chercher  à  en  accélérer  la  décomposition,  n 
{Economie  rurale,  t.  L) 

De  son  côté,  M.  de  Gasparin  dit  :  «  Le  marc  des  pommes  & 
cidre  contient  des  acides  que  l'on  combat  par  l'addition  de 
chaux  ou  de  terres  calcaires  avant  de  s'en  servir  comme  en- 
grais. Cependant  Schwerz  assure  qu'en  ayant  employé  sans 
addition  de  chaux  sur  une  mauvaise  prairie,  l'effet  parut  d'a- 
bord peu  favorable,  mais  que  plus  tard  la  croissance  de  l'herbe 
prit  une  assez  grande  vigueur.  Si  le  terrein  sur  lequel  Schwerz 
a  expérimenté  était  calcaire,  le  phénomène  s'expliquerait  fa* 
cilement.  •  {Cours  d'Agriculture.) 

Je  lis  dans  le  Dictionnaire  d'Agriculture  pratique  de  MH.  Joi- 
gneaux  et  Moreau  :  «  Le  marc  de  pommes  et  de  poires  qui 
reste  sur  le  pressoir  après  la  fabrication  du  cidre  et  du  poiré 
€si  fort  souvent  inutilisé  ;  beaucoup  de  cultivateurs  le  jettent, 
tandis  que  d'autres  le  brûlent  au  foyer.  A  notre  avis  on  pour- 
rait en  tirer  un  meilleur  parti  :  il  suffirait  d'en  former  des 
composts  avec  de  la  terre,  de  la  chaux  fusée  et  des  cendres 
de  bois,  pour  le  convertir  en  un  engrais  excellent  pour  les 
vergers.  Chaque  année  avant  l'hiver  et  après  avoir  labouré  au 
pied  des  arbres,  on  pourrait  recouvrir  ce  labour  avec  une  ou 
deux  pelletées  du  compost  dont  il  s'agit,  et  l'on  en  obtiendrait 
assurément  de  bons  résultats.  » 


(l)  M.  de  Brébisson  ne  pariait  que  du  marc  crq. 


—  96- 

Dans  son  Cours  d'ÂgrricuUare  pratique,  t.  IL  {Matièr&$  fer- 
tilisantes), M.  Gustave  Heuzé  parle  en  ces  termes  des  marcs 
de  pommes  et  de  poires  : 

<•  Ces  marcs  sont  employés  comme  engrais  dans  les  pays  à 
cidre. 

N  »  En  Normandie  et  en  Bretagne,  on  les  abandonne  en  tas 
pendant  quelque  temps  à  la  fermentation  spontanée  ;  quand  ils 
se  sont  décomposés  on  les  applique  seuls  sur  les  terres  arables, 
ou  on  les  mêle  par  moitié  à  de  la  terre  et  on  les  conduit  sur 
les  prairies,  les  colzas  ou  les  céréales  en  végétation,  ou  on  les 
utilise  au  printemps  dans  les  pépinières. 

••  Ces  engrais  conviennent  à  tous  les  terreins,  mais  Us  agis- 
sent plus  sensiblement  sur  les  sols  calcaires.  Dans  les  localités 
où  les  terres  sont  argileuses,  schisteuses  ou  granitiques,  on 
les  mêle  quelquefois  à  deux  ou  trois  fois  leur  volume  de  terre 
et  un  volume  de  chaux  vive,  et  on  abandonne  le  mélange  à 
lui-même  pendant  une  année,  en  ayant  soin  de  le  remuer  pen- 
dant deux  ou  trois  mois.  La  chaux  a  Tavantage  de  neutraliser 
les  acides  que  contiennent  les  marcs.  Ce  procédé  est  suivi  en 
Allemagne  et  en  Angleterre. 

»  Les  marcs  de  pommes  ainsi  traités  se  convertissent  faci- 
lement en  terreau.  • 

MM.  Girardin  et  Morière  ont  également,  dans  leurs  écrits, 
vivement  recommandé  remploi  du  marc  de  pommes. 

Comme  on  le  voit  par  ces  nombreuses  citations,  émanant 
des  agronomes  les  plus  distingués,  partout  où  le  marc  de 
pommes  a  été  employé  avec  intelligence  en  France,  en  Angle- 
terre et  en  Allemagne,  soit  pour  la  nourriture  des  bestiaux, 
soit  comme  engrais  pour  les  prairies,  pour  les  céréales  et  sur- 
tout pour  les  colzas,  les  pommiers  et  les  pépinières  de  ces 
mêmes  arbres,  il  a  donné  d'excellents  résultats. 

Seulement,  les  auteurs  précités  ne  parlent  pas  de  la  manière, 
que  je  vais  indiquer,  de  le  conserver,  lorsqu'on  le  destine  à 
la  nourriture  des  bestiaux.  On  creuse  au  nord,  de  préférence, 
une  fosse  en  rapport  avec  la  masse  de  marc  que  Ton  doit  y 
déposer;  après  avoir  tassé  très- fortement  le  marc  dans  cette 
fosse  ou  tranchée,  on  se  borne  à  le  recouvrir  d'une  couche  de 
terre  que  Ton  tasse  de  même.  Dans  Tarrondissement  de  Châ- 
teau-Gonthier  (Mayenne),  où  l'on  ne  manque  jamais  de  con- 
server dans  les  fermes  le  marc  de  pommes  pour  la  nourriture 
des  bestiaux,  on  se  borne  généralement  à  recouvrir  d'épines, 
de  ronces  oy  de  broussailles,  la  fosse  qui  le  contient,  afin  d'en 
-  éloigner  les  volailles. 

Chaque  jour  on  coupe  verticalement,  avec  une  bêche  ou 
pelle  en  fer,  quelques  tranches  de  marc,  soit  pour  mélanger 
à  la  nourriture  des  porcs,  soit  pour  donner  aux  bêtes  à  cornes 
en  mélange  avec  les  fourrages  secs  hachés,  ou  bien  isolé^ 
ment,  après  avoir  écrasé  ces  mottes  ou  tranches. 


-  97  - 


Le  marc  employé  ainsi,  mais  surtout  cuit  (on  ne  doit  pas 
le  donner  autrement  aux  porcs),  rafraîchit  les  animaux  et  con- 
tribue non-seulement  à  les  entretenir  dans  un  excellent  état 
de  santé,  mais  aussi  à  les  engraisser. 

II  est  bien  à  désirer  que  tous  nos  cultivateurs  normands  uti- 
lisent enfin  cette  précieuse  ressource  qu'ils  vont,  cette  année, 
avoir  en  si  grande  abondance  à  leur  disposition*  et  qui  leur 
viendra  si  a  propos  en  aide  pour  la  nourriture  de  leurs  bes- 
tiaux, à  laquelle,  bien  certainement,  ils  Teipploieront  exclu- 
sivement, lorsqu'ils  en  connaîtront  les  avantages. 

ViGTOB  CHATEL. 


—  98  — 


ADMINISTRATIONS. 


PEHSONIIEL. 

EXPLICATIOK  DBS  PRINCIPALES  ÀBEtYIÀTIOlfS.— G#  GrOUffCrùix  ai  la 

LégUm^^Hanneur.^GOiff:  Grand  Officier  de  la  Légion-d^ Honneur, 
— C^  Commandeur  de  la  Légion-d'H<mneur.^OÎI^  Officier  de  la 
Légion^d' Honneur. ^if^  Chevalier  de  la  Légion^ Honneur. 

MEMBRES  DU  SÉNAT. 

MM,  le  général  de  dWision  baron  Achard  ^^  ;  le  vice-amiral 
Hugon  G0#  ;  le  comte  Le  Marois  #  ;  Le  Terrier  C#  ;  Gonlhot 
de  Saint-Germain  #• 

DÉPUTÉS  AU  CORPS  LÉGISLATIF. 

Saint-Lo,  M.  le  comte  Hervé  de  Kergorlay  0^  ;  Avranches,  M.  Hervé 
de  Saint-Germain  #  ,  Coutances^  M.  Brohyer  jj|s  ;  Yalognes,  M.  le 
général  Meslin  GO  #. 

CONSElL-D*ÉTAT. 

MM.  Boulatignier  0^  et  Bréhier  #,  conseillers;  Gaslonde  ^^ maître 
des  requêtes. 


PRÉFECTURE. 

Préfet,  M.  A.  PRON  G  ^^  Commandeur  des  Ordres  de  Charles  IH 
d  Espagne  et  de  Saint-Grégoire-le-Grand^  Officier  de  TOrdre  de 
Léopold  de  Belgique. 
Conseiller  de  préfecture ,  Secrétaire  général,  M.  Yaullier  ^, 
Conseil  de  préfecture,^M.fA.  de  Maynard,  de  Ghampeaux  et  Schœen- 
grun. , 

Bureaux  Ae  la  Préfecture* 

GABINET  DU  PRÉFET. 
Chef  :  M.  E.  GaiGifOic. 

Ouverture  des  dépêches.  —  Distribution  de  la  correspondance.  — 
Sous-PréfetSy  Conseillers  de  Préfecture. —  Conseillers  généraux  et 
d'arrondissement. — Maires  et  Adjoints.— Comroissaires-de-police. — 
Personnel  du  Clerffé,  Secours  aux  prêtres  en  retraite.— Demandes 
d'audiences  et  de  Congés.— Légion-d  Honneur  et  Décorations  étran- 

Î;ères.— Affaires  confidentielles  et  non  classées.— Personnel  de  tous 
es  services  et  de  toutes  les  administrations. —  Prestation  de  serment 
des  fonctionnaires.— Honneurs  et  préséances.— Fêtes  et  cérémonies 
publiques.— Beaux-arts.— Bureaux  de  tabac— Médailles  et  récom- 
penses pour  belles  actions.—  Théâtres.-  Mémorial  administratif.- 


—  99  - 

Surveillance  des  journaux.— Annoncés  juâiciaires.— Nomination  des 
membres  des  Bureaux  de  bienfaisance  et  des  Commissions  adminis^ 
tratiyes  des  établissements  del)ienfaisance. — Police  politique. 

PREMIÈRE  DIVISION  ET  SECRÉTARIAT  GÉNÉRAL. 

Chef:  M.  Lbpingard. 

•ecrétartat  général» 

Réception  et  transmission  du  BtUielin  det  LoU  et  de  toutes  les 
pablications  officielles. — Imprimerie  et  Librairie,  Colportaee,  Presse 
périodique,  Estampes  et  Gravures.— Garde  du  sceau  de  la  prélecture. — 
Surveillance  des  bibliothèques  administratives.— Abonnements  et  en- 
vois périodique^.— Brevets  d'invention.— Dépôt  de  tous  documents 
destinés  à  être^communiqués  au  public.  —  Statistique  générale.  — 
Secrétariat  du  Conseil  de  préfecture.— Registre  des  arrêtes  du  Préfet 
el  du  Conseil  de  préfecture.—  Procès-verbaux  du  Conseil  général.— 
Légalisations. 

AacmvBs.— Classement  et  dépouillement  des  archives;  Inventaire; 
Rapports  annuels^  Délivrance  et  expédition  d'anciens  titres. 

Première  DlTlslon* 

Haute  police  administrative.— Rappel  des  affaires  arriérées.— >Elec- 
lioDs.— ^arde  nationale  et  Affaires  militaires,  Gendarmerie,  Poudres 
et  Salpêtres. — Ponts-et-chaussées,  Chemins  de  fer,  Navigation.  Usines^ 
Cours  d'eau.  Dessèchements,  Mines  et  Carrières,  Bacs  et  Bateaux, 
Lienes  télégraphiques.- Propriétés,  Mobiliers,  Bâtiments  civils,  Dons 
et  Legs,  Contentieux,  en  ce  qui  concerne  le  département  et  l'Etat.— 
Bureaux  d^enregistrement  et  Affaires  domaniales.  —  Police  générale 
et  municipale.  —  Police  de  la  chasse,  de  la  pêche,  des  voitures  pu- 
bliaues,  des  rivages  de  la  mer,  des  subsistances,  de  la  salubrité  et 
de  la  sûreté  publiques.— Etablissements  insalubres.- Médecins,  Phar- 
maciens, Vétérinaires.  —  Mesures  pour  Textinction  de  la  mendicité. 
—Prisons,  Surveillance  des  condamnés.  Propositions  de  grâce. — 
Divisions  administratives  et  ecclésiastiques.  -^  Poste  aux  lettres  et 
poste  aux  chevaux.— Associations. —  Jury. —  Population.— Colons  et 
réfugiés  politiques.  Passeports. — Poids  et  mesures.— Agriculture.— 
Haras.— Industrie,  Commerce  et  manufactures. — ^Aveugles,  Sourds- 
maets.— Evénements  malheureux  et  Secours  à  divers  titres.— Marque 
de  garantie  des  matières  d'or  et  d'argent.— Ecoles  spéciales  et  na- 
tionales.-Loteries.— Répertoire  des  actes  sujets  à  Tenregistrement. 

DEUXIÈME  DIVISION. 

Chifi  M.  Lbrsndu. 

Administration  et  Comptabilité  des  communes  et  des  établisse- 
ments de  bienfaisance.— Session  des  Conseils  municipaux.— Archives 
et  Bibliothèques  communales.  —  Budgets  et  Comptes  des  com- 
munes et  des  établissements  de  Bienfaisance,  Autorisations  supplé- 
mentaires à  ces  budgets.— Remboursement  de  fonds  placés  au  Tr&or. 
— Cotisations. municipales.  —  Octrois:  Règlements,  Tarifs,  Frais  de 
perceijtion.— Frais  de  casernement  et  d'occupation  de  lits  militaires. 
—Droits  de  location  de  places  dans  les  foires  et  marchés.—  Droits  de 
pesage,  Mesurageet  Jaugeage  publics.— Droits  de  voirie  et  autres  dont 


—  100  — 

la  perception  est  autorisée  au  profit  des  communes.  —  Impositions 
extraordinaires  et  Emorunts  communaux,  et  Comptes  à  en  rendre. 
— Biens  communaux  :  Mode  de  jouissance.  Taxes  de  pâturages.  Baux, 
Aliénations,  Partage  de  biens  indivis.—  Dons  et  Legs  aux  communes, 
aux  établissements  de  bien.faisahce,  aux  fabriques  et  aux  établisse- 
ments religieux. — Placement  et  reroboursemenc  de  capitaux  ap[>arte- 
nant  à  ces  communes  et  à  ces  établissements.  —  Actions  judiciaires 
et  Transactions  intéressant  les  communes  et  les  établissements  pu- 
blics. —  Bâtiments  communaux  :  Eglises,  Presbytères,  Maisons 
d'école.  Acquisitions,  Aliénations, Trayaux.— Secours  pour  maison 
et  mobilier  d'école. — Distraction  poursenrices  communaux  des  par- 
ties superflues  des  presbytères.  -*  Monuments  historiques.  —  Cim^ 
tiëres  :  Police,  Translation,  Agrandissement,  Règlement  et  Tarif  des 
concessions.— Yolrie  urbaine.  Plans  d'alignement.^  Hospices  et  Bu- 
reaux de  bienfaisance.  —  Règlements  du  service  intérieur ,  Trai- 
tés avec  les  congr^tions  religieuses ,  Régie  tles  nropriétés. 
Adjudications  et  Marcués.— Secours  aux  établissements  de  nienfai- 
sance.— Pensions  de  retraites,  ou  autre  mode  de  rémunération  des 
services  des  employés  communaux  et  hospitaliers.— Instruction  pri- 
maire et  secondaire  :  Ensemble  du  service,  Bourses  dans  les  lycées 
et  collèges,  Caisse  d'éjpargnes  et  de  prévoyance  des  Instituteurs 
communaux. — Chemins  vicinaux  de  grande  communication,  d'in- 
térêt collectif  et  de  petite  vicinalité.  Chemins  ruraux.  Classement, 
Police,  Conservation,  Travaux,  Comptabilité, — Prestation  en  nature. 
—Fabriques  d'églises  :  Nomination  des  membres,  Révision  des 
comptes  en  cas  de  contestation  entre  ces  établissements  et  leurs 
trésoriers.— Répartition  du  fonds  commun  des  amendes  de  police. 

TROISIÈME  DIVISION. 

Chef  :  M.  Li  CnrALin. 

Comptabilité  générale  et  départementale  :  Mandatement  des  dé- 
penses de  toute  nature.  Comptes  et  Budgets  départementaux.  Vire- 
ments de  crédits.  Réimputations,  Reversements,  Situations  pério- 
diques, Comptes  annuelsetjsituations  définitives  en  clôture  d'exercice. 
«^Colons  réfugiés,  Comptabilité.— Réfugiés  politiques.  Compta- 
bilité. —  Télégraphie,  Comptabilité.  —  Établissements  sanitaires. 
Comptabilité.— iibambres  de  commerce.  Comptabilité. —Maison 
centrale  du  Mont-Saint-Michel,  Comptabilité.— Service  des  gens  de 
mer  :  Solde  arriérée.  Secours  sur  la  caisse  des  invalides  de  la  marine. 
—Traitements  administratifs.— Frais  d'administration  de  la  préfec- 
ture et  des  sous-préfectures. — Trésor  public  :  Transport  de  fonds. 
Refonte  de  monnaies.— Dette  publique.  Rentes  sur  l'Etat.— Pension- 
naires de  TEtat  et  Rentiers  viagers. — Contributions  directes  :  Sous« 
Répartition.  Recouvrement,  Réclamations  de  toute  espèce.  Pour- 
suites.—Cadastre.— Contributions  indirectes.—  Douanes. — Caisse  de 
retraite  et  Liquidation  des  pensions  des  employés  de  la  préfec- 
ture et  des  autres  services  départementaux.  —  Lmuidation  des  pen- 
sions des  employés  des  prisons  et  du  service  de  la  vérification  des 
poids  et  mesures. — Caisses  d'épargnes.- Caisse  de  retraite  de  la  vieil- 
lesse.— Comptoirs  nationaux. — Visa  des  récépissés. — Frais  de  justice. 
—  Aliénés  et  enfants  trouvés  :  Personnel  et  ensemble  du  service. 


—  101  ~ 
SOUS-PRÉFECTURES. 

Soui-Préfels  :  M.  Bouvattier  ^ ,  à  Âvranches;  M.  Goupilliez  ^  ,  i 
Gheri>ourg  ;  M.  Quenault  ^  .  à  Coutances  ;  M.  Fauqueux,  à  Mor- 
taîD  ;  M.  Abel  de  Libran  ^ ,  a  Yaiognes. 


CONSEIL  GÉNÉRAL. 

Arrondissement  d* Avraneliefi*  —  Canlon  d^ÀvnmeheSf 
M.  de  Pracontal  (Camille)»  propriétaire  ;  ^de  Breet}/^  M.  Gautier, 
maire  de  Brecey  ;—de  Dueey.  M.  Sanson,  juge  honoraire  ;~-de  Gran" 
vimt  M.  Le  Mengnonnet  (Arthur)^  armateur  ; — de  la  Haye-fesnely  M. 
Le  Ifoine  des  Mares,  président  du  tribunal  d'ÂTranche8;—(fe  Ponfor- 
9on,  M'.  Loyer  (Félix),  notaire,  maire  de  Pontorson  ;— de  SamlJames^ 
M.  Sursois  (Eugène-Charles)  ^,  docteur-médecin  ;— de  Sartilly^p 
H.  le  baron-  lYaTOt  ^,  propriétaire  ;~-de  VUledieu,  M.  de  Saint- 
Germain  (François-Charles-Hervé)  ^^  maire  de  Saint-Senier-sous* 
ÂYranches,  membre  du  Corps  législatif. 

AvrondlSMement  de  Cberlioars* — Canlùn  de  Beaumontf 
M.  le  comte  de  Tocqueville  ^  ;— de  Cherbourg,  M.  Ludé  ^,  maire  ; 
^-de$  Pieux,  M.  Gilles^  maire  de  Flamanville  '^—^'OcteviUe^  M.  le 
comte  du  Moncel  #>  ingénieur ^ectricien;—^  Saini^-Piene^EgUsef 
M.  Sellier,  père^ 

Arrondl««enient  de  Contaneetu  —  Canio»  de  Bréhai, 
M.  le  baron  Brohon,  maire;  —  de  CetUy-la^SaUe,  M.  Savary^, 
avocat  général;*- de  Coutances ^  M.  Brohyer  45^  membre  du 
Corps  législatif  ;— de  Gamray,  M.  Blouet  ^,  président  du  tribunal 
civil  de  Coutances  ;^de  la  Haye-du-Puiit,  M.  Goulhot  de  Saint- 
Germain  ^,  membre  du  Sénat;— de  Lessay,  M.  Gaslonde  ^,  maître 
des  requêtes  au  Conseil  d'Etat;-^ de  JmofdmariinreuT*Mer9  M.  le 
baren  Fremia  du  Mesnii,  ancien  capitaine  d'artillerie  ;— ^  Périer$f 
M.  Lerendu,  notaire  ;^de  Saiiu^MeMhde-^lO'Laiidef  NL  Le  Terrier  C^, 
membre  dn  Sénat  ;-^*-d0  SaintrSauwuT'Lendelin^  IL  Ferraod  de  la 
GoDié  (Georges),  maire  de  Saint-Sauveur-LendeliD< 

Arrendlftsensent  de  IferUiln*— Canton  de  Barenton^  H.  de 
Failly^  maître  de' forges ;  — d'/et^ny ^  M.  Dubois^  propriétaire,  à 
Mootgothier  ;— de  Jui99gnu ,  M.  Brébier  (Joseph) ,  conseiller  d'Etat  ; 
*— du  Tetlietii-,  M*  Ferrè-d!es-Ferris,  maire;  — de  Jlfortein,  M.  Cor- 
doën  jH,  procureur  impérial  ;-^e  Saim^^iaire-âu-Hareauel,  M.  Bré- 
hier  (Hip|>olyte)y  propriétaire  ;— de  SaitU--Poi$, H.  le  marquis  a'Auray> 
maire  de  Saint-Pois.;— de  Sourdeval,  M.  Payen  de  Cfaavoy,  proprié- 
taire. 

ArroodIeeenBent  de  Salnt-IiO» — Canton  de  Caniey.  M.  le 
comte  de  Kergorlay  0^  député  au  Corps  législatif  ;— de  CareiUanf 
M.  Bottin  ^»  juge-de-paix  ;— de  Meuigny,  H.  Le  Cardonnel>  ban- 
quier;— de  Perey,  M.  Ganne  de  Beancoudray,  propriétaire;-** 
de  Saint-Çlairy  M.  le  général  baron  Achard  G^>  membre  du  Sénat: 
—de  Saint-Jean-de-Daye,  M.  Duhamel,  président  du  Xribunal  civil 
de  Saint-Lo  ;— de  SaitU-Lo,  M.  L.  Auvray,  négociant  ;— de  Tessus-tur- 
Vire,  M.  Godard,  juge-de-paix;— de  Torignirsur-ttre ^  II.  Duval- 
Daperron,  juge-de-paix. 

Arrondi— ement  de  Valosviee. — Camon,  de  Jtemmrfttet 
M,  le  général  IfesUn  G0# ,  maire  de  Yalçgned ,  rneBd^a  dA  Corps 


—  402  —      . 

législatif  ;»il0  Briequebec^  M.  le  vkomte  Le  Marois,  propriétaire  ; — 
de  Monlebawrg^  M.  le  comte  de  Pontgibaud,  maire  deSaiot*Marcouf  ; 
— de  OuêliehoUy  M.  Noël-^Âgnès  ^,  ancien  sous-préfet  i-^de  Sainie- 
Mèrt-Egliiê,  M.  le  marquis  aAigneaux,  propriétaire  ;--de  Sainl-Sau" 
veur-le-VicanUe^.  Le  Courtois  de  Sainte-Colombe,  maire  de  Sainte- 
Colombe;—^  Yahgnei,  M.  Sébire>  médecin,  adjoint  au  Maire  de 
Yalognes. 


CONSEILS  D'ARRONDISSEMENT. 

Arrondiflftement  d*Avranclie««— Can/on  éTÂvraneheSf 
M.  La  Hougue  ^,  avocat  à  Avranches  ;— (f^  Brecey,  M.  Boudier,  adjoint 
au  maire  de  Brecey; — deDuoey,  H.  Juin,  propriétaire  à  Ducey;^ 
de  GranviUe^  M.  Villars,  avocat  à  Granville  ;~-de  la  .Haye^Petnel, 
M.  Desfeux,  juge-de-paix,  à  la  Haye-Pesnel  ; — de  Ponlorson,  M.  le 
comte  de  Cacqueray,  maire  de  Macey  i—de  SairU-Jamee,  M.  Hippo- 
lyte  Morel;,  juge-de-paix,  à  Saint-James; — de  SarUUy^  M.  Godin, 
juge-de-paix,  a  Avranches  ;—<ie  ViUedieu,  M.  Le  Pelletier,  à  Ville- 
dieu.    . 

ArrondlMiement  de  Clierlioar9« — Canton  de  Beaumani, 
M.  Michel-d*Annoville,  pronriétaire,  à  Auderville; — de  Cherb<nargy 
MM.  Hervieu,  avocat,  à  Cneroourg;  Le  Seigneurial^  juge  honoraire^^ 
— des  Pieux^  MM.  Houel-Desmonts,  propriétaire  ;  Folliot-d'Argence, 
propriétaire,  maire  de  Tréauville  l'-^OcleviUe,  MM.  Lemarquaud^ 
maire  de  Yirandeville  ;  Duchevreuil  ^,  à  Equeurdreville  ; — de  Sainl- 
Pierre-BglUe,  MM.  Rouxel>  maire  de  Tocqueville;  de  Gnivré,  maire 
de  Gonneville. 

Arrondlasement  de  Contances. — Canton  de  Bréhal,  M. 
Jouvin,  juge-de-paix,  à  Bréhal  ;— <ie  Cet^4a-SaHe^  M.  Hébert,  juge- 
de-paix,  à  Montpinchon  ;— (fe  Coutaneee.  M.  Coulomb,  adjoint  au 
Maire  ae  Coutances  ;— d«  ffavray,  M.  Lebrun,  maire  de  Harabye; — 
de  la  Haye-du-Puits^  M.  Danlos,  juge-de  paix  ;— de  Leuay^  M*  Le 
Cesoe^  maire  de  Pirou  i^-de  Monimartinsur-Mer^  M.  Le  Bufte,  maire 
de  Queltreville  ;— d«  Périen^  M.  d'Halwûr  de  Piennes  ^,  secrétaire 
d'ambassade^  à  Rome  ; — de  Saint-Malo-de-la-Lande,  H.  Brohver-Leti- 
niôre,  juge-de-paix,  à  Blainville;— dtf  Saint-Sauveur- Lenaelin,  M. 
Dusaussey  #,  président  honoraire  du  tribunal  civil,  à  VaudrimesniL 

Arrondissement    de  Morlaln*  —  Canton  de  Barenton^ 

M.  Béchet,  notaire,  à  Barenton  ;-^d^Iiigny^  M.  Heuzet,  juge-de-paix^ 
au  Buat;— de  Juvigny^  M.  de  Verdun,  maire  de  Chasseguey; — du 
Teille^^  M.  Regnault,  notaire,  au  Teilieul  ;— de  Uortain^  M.  Quesller 
fils,  notaire,  à  Mortain  ; — de  Saint-Hilaire-du-Harcouet^  MM.  Raulin, 
manufacturier,  à  Saint-Hilaire-du-Harcouet  ;  Roullin,  médecin  à 
Saint-Hilaire-du-Harcouet  ;— -de  Saint-Pois^  M.  Gaultier  de  Carville^ 

Sropriétaire,  maire  de  Boisyvon  ;— de  Sourdeval^  M.  Lorier,  maire 
eSourdeval. 

arrondlMiement  de  aalnt-IiO«  —  Canton  de  Canistt,  M. 
du  Chàtel,  propriétaire,  au  Mesnil-Herman  ; — de  Carentan^  M.  Le 
Sage,  propriétaire,  à  Sainteny  ;— de  iVan^ny^  M.  Lebrun,  juge-de- 
paix,  a  Hebécfévon  ;— de  Percy,  M.  Debreuil,  propriétaire,  à  Peicy  ; 
—  de  Sadm^CMff  M«  Marguerit  de  Rochefort»  à  Saint-Jean-dTe* 


—  «03  - 

Sa?igny:^-iIeâatiil-J««ii-de-llay«,  M.  Le  Cocq,  ancien  iuge-de-pah^  à 
Pont^fébert  ;— (l6  Sainl^Lo^  M.  Elie,  adjoint  au  Maire  de  Saint-Lo  ;— 
de  feMy-iur-  Vire,  M.  Caillemer,  propriétaire  à  Saint-Louet-snr-Vire  ; 
—de  Tarigny^sur-Vire,  M.  Potier,. propriétaire,  à  Torigni-sur-Vire. 

Arrondissement  de  Talonnes* — Canton,  de  BameunlU , 
M.  Surcouf,  lu^e-de-paix,  à  Carteret  ;—de  BriequebeCf  M.  Vie],  juge- 
de-paix,  à  Bricquebec  ;•— de  MorUeboura  ^  M.  Lemoigne-Dutaillis , 
maire  d'Urville  ;— de  Quellekou,  MM.  Duclouet,  notaire,  à  Quettehou  ; 
Dalidau,  maire  de  Barfleur; — de  Sainte-'Mère-EaUêey  M.  Desmares, 
juge-de-paix,  à  Sainte-M^re-Egiise  ; — de  SaitU-Sauveur-le-VicomU, 
M.  Hersan,  propriétaire,  à  Saint-Sauveur-le-Vicomte  ;— de  Valognes, 
MM.  Gallemand,  propriétaire,  à  Yalognes  ;  Le  Ledy,  avoué  à  Yalognes. 


ORDRE  JUDICIAIRE. 


TRIBONÂUX  CIVILS  ET  DE  COMMERCE. 

La  Cour  d'assises  de  la  Manche  siège  à  Coutances,  sous  la  prési 
dence  d'un  Conseiller  à  la  Cour  impériale  dé  Caen  ;  elle  tient  au 
moins  quatre  sessions  par  an  ;  Pouverture  de  chacune  de  ces  sessions 
est  ordinairement  Gxée  au  commencement  des  mois  de  mare^  juirtf 
septembre  et  décembre, 

AnoBâlstememt  d'ATVuae^es* 

Blendoe  territoriale  :  97«S81  hëctaves,  divisée  en  neuf  cantons. 

TiiBUNAL  DB  1*"  iftsTAifCB.— Andlencee  :  mardi  et  mercredi,  afTairei 
ordliMlret  ;-^jeudi,  police  correctionnelle  't^^vendredi,  affairei  lommalrei  ; 
'^eamedi^  afbirei  urgentes  lar  requête,  rapports,  référés  et  adjodicatlons. 

MM.  Le  Moine  des  Ma^es,  président  ;  Lemonnier-Gouville  père,  et 
Âbraham-Dabois,  présidents  honoraires  ;  Durand,  juge  drinstruelion; 
Le  Nontier,  juge;  Rioult  de  Montbray  et  Sanson,  juges  honoraires; 
La  Hougue  fils ,  juge  suppléant  ;  Lemarié ,  procureur  impérial  ; 
Dauthemare,  substitut  ;  Rameule,  ^rejfler  ;  Masselin,  commis  greffier; 
Leguillochet,  td. 

Btfreottde  roeeùfatieejiidteiatre.— MM.  Bouvattier  #,  sous -préfet, 
président;  de  Postis,  receveur  de  Tenregistrement ;  La  Hougue 
père  ij^,  ancien  juge  suppléant  ;  Besnard,  avocat  ;  JMauduit,  avoué. 

Avoués.— MM.  Foucher,  président;  Le  Bourlier,  Dutbeil,  Tursot, 
rapportemr;  Mauduit,  lyiidtc  ;  Hurel,  Barbé,  secrétaire ,  Fontaine-La- 
pone. 

AVOCATS  iRsciuTS  AU  TABLBAfj.— MM.  La  Houguo  4^,  Guérîn-^ 
Ducbemin^  Fontaine,  Deloucbe,  Maufras,  Barenton,  Bataille,  Simot, 
Godin  fils,  Besnard,  Carnet,  Ysouf,  Bouvattier  fils,  à  Avranehes  ; 
Hue  #,  Louvel,  Lucas-GirardviTle,  Villars,  Tencé,  à  Granville. 

TiisoNAL  DB  couBBGB  DB  GftAifviLLS.  — 'Le  ressoft  de  ee  tribunal  em- 
braiie  tool  l'arfoiulisseinent  d'ÀTraDcbei.— Audience  le  Jeudi* 


% 


-  404  - 

MM.  Boîmard-Grandinaison ,  ptMdeiU;  Olîtier  et  Malieorne 
(Ghtrles),  juges  ;  Adelus  et  GhaproD,  tu/ppUanU  ;  Guillot  greffer. 

Il  n*T  a  pas  à'agrièt  :  MU.  Hoe,  Louvel,  Lacas-Glrard?ilte,  et  VilUrii 
afocatf,  déféndeni  habUoeUement. 

NoTAren.  —  MM.  Piel-dea-Rnisseaux  .  Dupont ,  secrétaire ,  à 
Avranohes;  Rondel^  Barbé,  à  Brecey,  Baron,  Joardan.  à  Ducey; 
Durier^  Lemaûtre  de  Marsilly,  Dairou,  à  Granville;  Lemonnier, 
Fontaiae^  à  la  Haye-Pesnel  ;  Barbé,  Loyer,  &  Poniorson  ;  Geffroy^ 
Gberalier^  à  Saint-James  ;  Presnel-Beunene,  trésorier -Lemoïne' 
Leoheraay.  àSartilly;  Godefroy,  président^  Rachine,à  tilledieu.-^ 
FoîsH,  Levionnaia,  notaires  honorables. 

Coxmissàirbs  de  pouce.— mm.  Dal,  à  Âvranches  ;  Romeyrond,  i 
Granville;  Latné^  à  Yillediea  ;  Rocmort,à  Saint- James  ;  Quoniam,  à 
Brecey,  Monnier,  à  DuceyjGomarin,  à  Pontorson. 

Huissiers.— MM.  Lemasie,  Potier,  Lemardeley,  Jardin,  Guérin, 
secrétaire  ;  Héon,  audienciers  au  tribunal  civil  ;  Jacques ,  syndic  ; 
Laine,  à  Ayranches  ;  Lebraman,  Helleu,  à  Brecey  ;  Blanchet,  Fleury 
fils;  à  Ducey  ;  Barré,  Lebouteiller,  Avril,  Ruei-Lacavée.  à  La  Haye- 
Pesnel  ;  Enguebart,  Guicbard,  à  Pontorson  ;  Poisnel,  à  Saint-James  ; 
LeBedel,  Le  Fresne,  àSartiily;  Martin,  Loyer^  Béatrix,  Leroux,  a 
Yilledieu.  • 

JusTicss-DB-PAa.— CanloH  cT iâorancA^i .— MM.  Godin,  juge  ;  Fon- 
taine, &taille>  suppléants  ;  Lostier-Lapaliëre,  gref/ter,  (Aadlences  le 
hmdi  et  le  vendredi. 

Canton  de  Brecey. — MM*  Bondelet,  juge;  Lefèvre.  Lanos,  eup^ 
pléants  ;  Fontaine,  greffier.  (Audiences  le  mercredi  et  w  jeudi.} 

Canton  de  Ducey. -^Uyi.  Heudeline,  jti^e  ;  Baron,  Jain-Duponcel^ 
suppléants  ;  Dubreuil,  greffier.  (Audiences  le  lundi  et  le  vendredi.) 

Canton  de  QranvUle.^MM.  Vallée  #,  juge;  Hue  ^,  LouveU 
<tipp{^aiil«;  Terrier  père«  grefflar.  (Audiences  le  vendredi  et  le 
èamedi.) 

Canton  de  la  Hayê-Pesnel.-^MiÊ»  Desfeux, iti(|r.0  ;  Lemonnier»  Morin^ 
suppléants  ;  Fontaine,  greffier,  (Audiences  le  Itàndi  et  le  mercredi.) 

Canton  de  SaintrJames. — MM<  Morel,  jugc'^  Besnajrd-Locherie, 
Gbevalier,  suppléants  ;  Ladvoué,  greffvr.  (Audiences  le  jeudi  pour 
les  conseils  de  famille  et  les  comparutions  volontaires,  et  le  vendredi 
pour  les  affaires  contentieuses.) 

CanUm  de  PonlorsMi.— *MM<  Le  Bouteiller,  juge  ;  Loyer,  Allendy, 
suppléants  ;  N....,  greffier.  (Audiences  le  lundi  et  te  mercredi,  à  neuf 
heures  du  matin.) 

Canton  de  £arli'%.— MM»  Maillard^ /«f»;  FresneUBeonerie,  Delon- 
taye-Desvaux,  suppléaeUs;.  hàlMBlt,.  greffier.  (Aodieaces  le  hmdi  et 
e  ffianft'.) 

Canton  de  TiUedimi.-'UM.  Guérin,  jugs;  Hicbel-de^Lepiney , 
Godeîroy.  suppléants  ;  Huard,  greffier.  (Audiences  le  mardi  et  Je  mer- 
credt.—L  audience  du  mardi  a  lieu  cnez  M.  le  iuge-de-paix  et  est 
consacrée  aux  parties  qui  se  présentent  sur  de  simples  aTertûssements.) 

GomfissÀiRBs-PEisBURS.  —  MM.  Piquois  ,  à  Avrandies;  Lhoate- 

DesiavriSy  à  Graaviiie* 


E 


—  i06  — 

ATromdUiem«mt  Ae  CheilioiiTc* 

Etendue  territoriale  :  59,854  hectares»  divisée  en  cinq  cantoni. 

TaixuNAX  DB  1**  iicsTAifCB.— Audiences  :  Uandi,  affaires  correctionnelles  ; 
'-^ mardi,  affoires aonmaaires.  adjudications,  référés;  —  nteroreds,  affaires 
d'enregistrement,  ensuite  affaires  ordinaires  ainsi  que  \e  jeudi. 

MM.  Âsselio  ^,  prétideni  ;  Jaubert,  juge  d^imlrudian  ;  Le  Sueur^ 
ju§e;  Ropert,  juge;  Martin,  juge  ewppléanl;  Pfislre-DuvaDt,  id.; 
Brière  de  Mondétour  ^,  procureur  impérial  ;  Hoffmaon,  tubttUui  ; 
Perrotte,  greffier;  Crestey,  commii' greffier  ;  Garboonel,  id. 

Bureau  de  raseistanee  judiciaire. — MM.  Gouvillîez  #,  sous-préfet, 
préiideni;  Qaesnel  conservateur  des  hypothèques;  Foulon,  avocat; 
fielin,a\oué  ;  Bringeon,  notaire;  Perrotte,  secrétaire. 

Avoufis.^MM.  Belin,  Leblond,  syndic;  Chèvre), seer^lafr»;  Orry, 
Martin-Martinière^  président  ;  Brière,  rapporteur. 

TanmiAL  db  coumbrcb  db  Chbrboorg.— Audience  le  vendredi. 

MM.  Lms  (Eugène)^  président  i  Le  Conte,  Ganovtlle,  Dumontet 
Lucas,  juges  ;  Estébé,  Postel,  Lejolis  fils,  juges  suppUams  ;  Orry, 
greffier. 

Il  n'y  a  pas  d'o^fféés  :  ce  sont  les  avocats  qui  plaident* 

AT0CAT8 IN8CBIT8  AU  TABLSAU.— MM.  Hcrvieu.  Foulon,  Quoniam, 
hàumnier.  Vrac,  JLoysel,  Pierre. 

Sfo^tVitres.— MM.  Sellier,  Lemarquant,  Leche^lier,  FaTÎer,  Boul* 
lement-dMngremart. 

Notaires.»  MM.  Lepoitte^in ,  trésorier  ;  DelafMrte ,  Bringeon  , 
Parin^sfcr^fatr^,  à  Cherbourg  ;  Le  Carpentier,  à  Sainte*Croix-Bagae; 
Le  Bailly,  rapporteur,  à  Beaumont  ;  Mauger,  àTourlaville,  président  ; 
Le  Goubey,  à  Octeville  ;  Le  Bourgeois,  Mabire,  aux  Pieux  ;  Leveillé, 
à  SaÎDt-Pierre-Eglise  ;  Le  Brun,  syndic,  à  Gonneville. 

CosBissAiRSS  DB  POUCE. — MM.  Michel,  commissaire  central, 
Tbubeuf  et  Sampic;  Franco  ^^  commissaire  cantonal,  à  Tourlaville. 

floissiERS.— MM.  Mabire,  Auvray  jeune,  rapporteur;  Lecarpentier, 
syndic,  audienciers  au  triliunal  civil  ;  Morel,  attdiencier  à  lajuslice- 
de-paix  de  Cherbourg  ;  Agnès,  trésorier,  auâieneier  au  tribunal  de 
commerce  ;  Foliiot,  secrétaire,  audieneier  au  tribunal  civil  ;  Lemière, 
oudtenctcr  au  tribunal  de  commerce  ;  Bobine,  à  Ciierbourg  :  Hochet, 
à  OmonvilleIa-Rogue:N....,  Lucas,  à  Octevilie  ;  Jean,  Lebrequier, 
à  Saint-Pierre-Eglise  ;  Desmonts,  aux  Pieux. 

JosTiCBS-DB-PAix.— Canfon  de  Cherbourg. ^UM.  Queslin  ,  juge', 
(iaoniam.  Foulon.  suppUanls  ;  F.  Beausieu,  greffier  (Audiences  le 
jeudi  et  le  samedi.) 

Le  ressort  de  cette  Jusiice-de-paix  se  compose  de  la  ville  seulement. 

Canton  de  Bcatimonl.— MM.  Paris,  itijorc;  Fleury  et  Folliot-d'Ur- 
ville,  stt^pf^anfs;  Poret-Laconture,  greffier.  (Audience  le  samedi.) 

Canton  éT Octeville. ^UM.  Hignard,  juye;  Hervieu,  Duchevreuil, 
supptéants  ;  Thoyon,  greffier.  (Audience  le  samedi.) 

Canton  des  tHeux.^WA.  Lanchon,  l'uye  ;  Lechevalier  et  Folliot- 
d'Argence,  suppléants  ;  Hilaire  (Félix),  greffier.  (Audience  tous  les 
vendredis,  et  quelquefois  le  mardî.) 

Canton  de  Sotnl-Pterre-fylûe.— MM.  Quenault-Desrivière8,yi^e; 
Rouiel,  Auvray,  suppléants  ;  Le  Goupil,  greffier,  (Audience  tous  les 
mercredis.) 

GomissAiRB-PKnium.— M.  Cauvin. 

8  . 


—  10«  — 


^kDdM  ItrrUoriale  :  130»8&a  hectares,  ëi?liée  en  dix  cantons. 

Taibdnil  dk  1'*  iNSTikNCB.— MM.  filouet  ^^  ffréiiderU  ;  Dusaassey, 
T Alphonse)  ^  ,  préiidmU  honoraire;  Hervieu  ^  viee-préiidemi  ; 
Dusaussey  (Constant),  juge  ;  DiiBrey^LeoiansoM,  id.;  Vimond^  juçê 
d^inêirueti&n  ;  LehouU»  jugé;  Leloap  (Richard),  id,;  DnbosUDeqar- 
diDS,  de  GourihoDt ,  N....,  juges  suppléatUs  ;  Dubois,  pivcurntr 
impiirial  ;  Hue ,  $ubtiiiul  ;  Rayeai ,  id.;  Vigot ,  gref/m ,  Grillon , 
Lemonnyer  et  Jorel,  commis  greffiers. 

i'*  CAam6r«.— A  odieoces:  lundi,  mardi  ei  meroredi^  affairef  avr  plai* 
ibiriM  ;— /«udt,  afTaiiei  t4u  rapporU;—  lundis  audience  d«a  eriéea. 

MM.  Bleuet  ^9  pr^ft^ani  ;  Duprey-Lemansois, /ti^«  ;  Lehoolt,  td.; 
de  GouTmoni,juge  suppléant. 

.  a'CAamftrtkH- Aiidienoas  :  mereredit  adairea  dfilaa  sor  Mpporta:^ 
jeudi,  affaires  correcllonnelles  i^^vendredi  et  sa^medif  afTalres  civiiai  «nr 
plaidoiries. 

MM,  RerviMr  vie^-fprisiàetii  ;  Leloup»  Dnaauaseyi  YiiiK>nd»/iifeff  ; 
l[>ubost,.yii90  suppléant. 


Burêtiu  ée  i^aeêatmce  juêieiet^.^MU.  Qoenanlt  ^^  sou^-préfet, 
président  ;  Leloutre,  ancien  avoué,  viee^résidmt  ;  Barbier,  aTOcat  ; 
Lekiutrè  (Jules),  avoué;  Robin-Prévallée,  receveur  de  Tenregistre- 
menl  ;  Vigot,  secrétaire. 

ArôTJi^s.-^Roberge,  pr^stdml  ;  Bfanchet,  syndtc  ;  Lànglois,  Marie, 
Tttpipùrteur\  Danguv  ,  Larose  •  Jourdan  ,  Mané,  Leloutre  (Viclor), 
Delauney,  Leloutre  (Jules),  et  Luce,  secrétaire. 

TaiBonAL  DB  coMiiBBCB  DB  GocTANCBs.^Audîence  le  sam/sdi^  à  10 
beures'du  matlo. 

HM.  Vrac,  président  ;  Daireaux,  Lemare,  Rouland,  juges;  Robin 
6tYgoafj'tij)[etni|»p/^an(s  ;  Poulain,  y re/}Ser.  (il  n'y  a  point  d'agréés.) 

Avocats  iKSCRitB  àv  tabibâo.*-*MN.  Lebfun,Lecordier,Pillevesse, 
Leterrîer,'  Macé,  Lecaudey,  h(U<mnier  ;  Barbier,  Delcong,  Guidon^ 
Mark  (Adolphe),  Dubreul,  Dubost-Desjardins^tecftftolr»;  Detcour. 

Stagiaires  :  MM.  Sarot,  Budouyt. 

KoTAiBBS.— MM.  Boissel-DorobrevaKDuboiSyAngot,  sffndic.k  Cou- 
tances  ;  Delisle,  à  Bréhal  ;  Maheul,  à  Gérences  ;  Jehenne,  r(i9pone«ir, 
àCerisy-la-Salle;  Saint-Pair,  à  Roncey  ;  Paing^àGavray;  Fonnard, 
au  Mesnil-Garnier  ;  Circu,  à  Hambye  ;  Lansot,  aecr^iatra  ;  Traisnel, 
à  Ia  Haye*du-Puits  ;  Poullain,  à  Prélot  ;  Fauvel  fils^  à  Lessay  ;  Bau- 
doin ,  à  Pirou  ;  Niobev ,  Severie ,  trésorier^  à  Blainville  ;  Leiievre ,  à 
Montmartin-suNMer  ;  Lemaresquier,  à  Quetlreviile  ;  Lerendu,  prési- 
dent ;  Lecrosnier,  à  Périers  ;  Delalande,  et  Tanqueray,  à  Saint-Sau- 
veur-Lendelin.    . 

Commissaire  de  police.—-  M.  Lebanneur. 

HoiSBums.— MM.  Boula»,  syndic  ;  Picot,  Ledenfeu,  Pican,  Laisney, 
Cauchard^.nndienciara  ««  iribwuU  céoil;  Lenep¥eu,  IHagouvilU» , 
Voisin,  audimeiers  au  triburCàl  de  commerce;  Vadet,  NéelyChaslas, 
Leriquier,  à  Goutances;  Harel^  Devaine^  à  G^éhal  ;  Follain^  à 
Gérences  ;  Hodey,  Duchemin,  à  Cerisy-la-Salle  ;  Lagouix  j  à  Hambye  ; 


—  407  — 

N....,  Ducbemin,  à  Ga^ray  ;  ChaQteux»  Billard,  Âubert,  à  La  Haje-du- 

Puits;  N ,  à  Prétot;  Lerouge,  Navarre,  àLessay  ;  Bellée,  à  uratot; 

Duplessis,  à  Queltreville;  Le  Guelinef ,  Desplaoques,  Lefranc,  à 
Périers;  Ledentu,  à  Saint-iSauveur-Lendelin. 

JcsTiCBS-DE-PÀix— Canton  de  Coulanees.^MM.  Po\s&on  ^  juge  ; 
Cotttomb«  Bouillon,  iuppiéantê  ;  Noël,  greffier,  (Â^idiences  les  hmdi 
et  tnarilt.) 

Caniondê  Jlr^^a^.-«MM«  loymn^jnge  ;  BrobOQ,  Fremîo,  9UppUarU$\ 
Desponts,  greffier.  (Audience  le  mardi.) 

Cantûn  de  Cerity-la^SaUe.-'UM.    Bébert,  juge;  Leciievalier , 

N ,   euppléanle;  PieJ^  greffier.  (Audiences   le  mercredi  et  le 

tamedi.) 

CtttUcn  de  érovray.— MM.  Lefranc,  juge  ;  Lebrun,  PL*.,  euppUanie  ; 
Yoidye,  greffier.  (Audience  le  mardi.) 

Canêm  de  la  Haye^u-Puits.'^  HM.  Grandin ,  juge  ;  Bataille , 
Traianel^  euppléanis  ;  Doyôre,  greffier^  (Audience  lejeudii) 

Cemion  de  l>«My.*-MM.  Faavel^/ti(jfê  ;  Lenoêl,  Aubin,  iupp/^oH^*  ; 
Campain,  greffier.  (Audience  le  mardi.) 

Canton  de  Sainl-Malo-de-la-Lande. — MM.  Brohyer,/uo0;€bapel, 
Girard,  tuppléantt  ;  Hébert,  greffier.  (Audience  ië  mardi.) 

Cantùfi  de  Montmartin-eur-Mer. — M)f.  Danlos ,  j«i4;re  ;  LebufFCi 
Gaillard,  suppléanls  ;  Pannier,  greffier.  (Audience  le  mercredi.) 

Cankm  de  Périers. — MM.  Bailbacbe,  juge  ;  Lecaudey-*ManneviUe , 
Lecrosoier^  suppléante  ;  Hubert,  greffier.  (Audience  le  vendredi,  i  9 
heures  du  niatiD.) 

CoiUon  de  Saint-Sauveur'Lendelin.~'}AM.  Marie,  juge  ;  Depéri€f»« 
Lavallée,  Bois,  euppUanlê;  Guenon,  greffier.  (Audiences  le ^^i  et 
le  vendredi.) 

GoMMissÀiRB-PRiSEUR.— M.  Le  Pelletier,  à  GoutaDeea. 


i)kn««Al«iiem<nLt  d^  Wortalm. 


Etendoe  territeriale  ;  80,876  hectares,  dlrUée  en  huit  eantontb 


TaniDiirAX  ns  i**  insTANCit.— Cet  arroDdlsaement  n'a  point  de  Jundi^^'Uon 
coDsolaire  ;  c'est  le  tribunal  de  f*  instance  qui  juge  let  affalrea  comiiier* 
ciala.— Andienèes  :  hmdi  et  mardi,  travauiL  divers  en  chambre  do  conseil  ; 
-^■Hnêreredi,  affaires  urgentes  ;^jetêdi  et  vendredi,  affaires  civiles.;— «dmed^» 
poliee  correcUonelle  «t  affaires  ooiiimereieles. 

MM.  de  Mezange,  préêidenl;  de  Hauteville^  juge;  Gérard, /tia^ 
«TfRif niciton  ;  Moulin, /ujftf  euppléanl  ;  Poulaiu,  procureur  impérial  ; 
Loisel^  eubilUut;  Gbaipps,  greffier-^  l^b^ti^n,  Legeay^  eammie 
greffiers. 

Bureau  de  raesUumee  /luiîeiaîre.-^M.  Noël,  avocat,  président  ; 
Fau(|ueui,  sous-préfet;  Dary,  receveur  de  Penregistrement  ;  Laigre 
de  Graioville,  ancien  magistrat  ;  Poulain,  avoué  ;  Chtittapèf  seerélan'e. 

Avouts.— MM.  Mitaine,  président  ;  Bunel .  syndfe  ;  LesQudiçr,  eeeri- 
lolin  ;  PouUain,  rq^porfeur  ;  Leloutre,  Theot. 


—  408  — 

Atocàts  ihsceits  au  tablràu.— mm.  Noël ,  Moulin,  bAionnier  ; 
Leverdays,  Helland,  teerétaire;  de  Marseul,  Millet,  à  Saint-Hilaire  ; 
SauTage,  Thomas,  Lecrecq. 

Slagiaires.-^fAM.  Noël  (fils),  et  Champs  (fils). 

NoTAiRBS. — MM.  Leroy,  QnesWér ^  rapporteur  ;  Poisson,  teerétairtfk 
Mortain  ;  Béchet,  Gasnier-Hauteville,  à  Barenton  ;  Datin,  membre  du 
Çorueil;  Desfoux-Desdemaines,  Poret,  «yniftc,  à  Saiot-Hilaire-du- 
Harcouet;  Lebougre-Barbière,  ffi«m6r«  (fu  Conseil,  à  Isigny;  Dupont, 
auBuat;  Lechaptois,  OlIivier^àJuvigny;  Dali n,  à  Saint-Pois  ;  Poisnel, 
à  CoulouTtay-Boisbenâtre  ;  Rondel,  préiident  ;  Hardy,  à  Sourdeval  ; 
Renault,  trésorier^  au  Teilleul;  Rault,  à  Buais.— Queslier  père, 
Béchet  pîere,  Regnault  père,  Brehier,  notaires  honoraires. 

■  CoMifiMAiiiBS  DB  POLiCB.^>MM.  CazenaTe,  à    Saint-Hilaire-du- 
Harcouet;  Poirier,  à  Mortain  ;  Le  Gai,  à  Sourdeval. 

Hi7TSSiBB8.-~MM.  André,  trésorier  ;  Lemonnier,  syndic,  audieneiers 
au  tribunal  cinil  ;  Martin,  secrétaire^  k  Mortain  ;  Poupinet,  Breillot, 
à  Barenton }  Hamel,  à  Isigny  ;  Besoier*  àJuvigny  ;  Miquelard,Leclerc, 
Morin,  à  Saint-Hilaire-du-Harcoaet  ;  Renault,  Gasnier,  à  Saint-Pois  ; 
Trochon,  Gailouin,  à  Sourdeval  ;  Joubin,  rapporteur^  au  Teilleul. 

JusTiCBS-DB-PAix.— Canion  de  Mortain. — MM.  h^yy^juge  ;  Queslier 
père,  Leloutre,  suppléants  ;  Debraize,  greffier.  (Audiences  :  mardi, 
affaires  contentieuses  ;—  samedi  et  lundi,  comparution  sur  avertisse^ 
ments.) 

Canton  de  Barenlon.— MM.  Hubert ,  juge  ;  B^nnesœur ,  Postel , 
suppléants;  Guytard,  greffier.  (Audiences le  lundi  et  le  mardi.^ 
L'audience  du  lundi  est  consacrée  aui  comparutions  sur  avertisse- 
ments.) 

Canton  de  Saint'Hilaire'du-Hareouet.  —  MM.  Lerebours-Pigeon- 
nière^ju^tf  ;  Millet,  Poret .  supp^an^f  ;  Quesnel,  j^r^/Aer.' (Audiences 
le  mercredi  et  le  vendredi,) 

Canton  d' Isigny.— HhL.  Henzé ,  juge  ;  Le  Bougre,  Jouenne,  sup- 
pléants ;  Davalis,  greffier.  (Audience  le  jeudi.) 

Canton  de  Juvigny. — MM.  Gesberijuge  ;  Taborel,  N...,  suppléants  ; 
Bliard,  greffier.  (Audience  le  lundi.) 

Canton  de  Saint'Pois.-^UM.  Laurent,  jujjfe  ;  Le  Mardeley>N , 

suppléants  ;  Danjou,  greffier.  (Audience  le  jeudi.) 

Canton  de  Sourdeval-la-Barrc-^MyL.  Leteinturier-Laprise,  juge  ; 
Lorier,  Yaullegeard,  suppléants  ;  Lesdos,  areffier.  (Audiences  :  lundis 
affaires  civiles  et  de  police,  plus  les  essais  ofe  conciliation  sur  exploits  ; 
— mardi,  essais  de  conciliation  sur  simples  avertissements  préalables.) 

Canton  du  TinUeu/.— MM.  Lalouel,  juge  ;  Renault,  Rouelte ,  eup^ 
pléants  ;  Jouin,  greffier.  (Audience  le  lisndi,) 


Etendue  terriloriale:  tlS,in  beélares,  diviiéeen  neuf  eau loos. 

« 

TaiMmAL  DB  1"  iNSTAKCB.— Audiences  :  mardi,  police  oorrectionneUe  ; 
—  mercredi,  rapports,  affaires  venant  à  bref  délai  ;  jeudi  et  vendredi, 
affaires  du  t6\9,  suivant  la  flialion  ;^  samedi,  affaires  de  prompte  expédition, 
pabiications  et  yenles. 


-  «09  — 

MM*  Dnbamel,  prénàeni  ;  Diguet  ^^  président  honoraire  ;  Blet, 
juge;  Paris,  juge  d*inslruelion  ;  Gabiot,  juge;  Gire-DcsjardinS;,jti9e 
su^léant  :  Leiu,  id.;  Bottreau-Roussei-Bonneterre,  procureur  t'mp^- 
rial;  Gmcner A, tubslilul;  Adeline,  greffier;  Lefèvre^  commii  greffier; 
Kerrer,  id;  Dudouy^  id. 

Bureau  de  (^assistance  judiciaire,— -MM.  YauUier  ^,  président  ;  de 
Maynard,  coDseiller  de  préfecture;  Lapomraerie,  receveur  de  Tea- 
regtstreinent  ;  Leury,  dvocat;  Le  Bas,  avoué;  Adeline,  secrétaire, 

ÂYOUâs.— MM.  Dussaux,  président  ;  Le  Bas,  Mirey,  Voisin,  syndic  ; 
Allain,  Simon,  LehieuUe,  Lemasson,  rapporteur;  Pottier,  secrétaire, 

TittUfiAL  DB  COMM  BBCB  DB  SAi!fT>Lo.'»  Audience  le  jeudi. 

MM.  Doray,  président  ;  Viberl,  Rousseau,  juges  ;  Lavalley-Hébert, 
GosBet-OesloQgchamps,  Derbois,  juges  suppléants  ;  Huet,  greffier  ; 
N ,  commit  greffier. 

Il  D*y  a  poiùl  d'agréés  :  ce  sont  les  avocats  et  les  avoués  qui  défendent. 

AVOCATS  INSCRITS  AU  TABLEAU. — MM.  Houyvct  ^.  bâtonnier;  Adam, 
Legohier  de  Précaire,  Dieu-Labrasserie,  Denis,  Galliot,  (iire-Desjar- 
dins,  Doucbin,  Leury,  secrétaire. 

Stagiaires, ^yiHi.  Huet,  Dieu,  Lejolys  de  Yilliers. 

Notaires.— MM.  Gardin,  président;  Thorel ,  syndic;  Cricquet, 
ueritaire,k  Saint-Lo;  Leconte,  à  Canisy  ;  Denis,  àSaint-Samson-de-* 
bonfossé;  Lenoêl,  Marie,  à  Careutan;  Niobey,  à  Marigny  ;  Dupont, 
àLa  Chapelle-Enjuger;  Blouet,  à  Percy  ;  Regnault,  à  Montbray; 
Neveux,  rapporteur,  à  Saint-Clair;  Pellerin  ,  à  Cerisy-ia- Forêt  ; 
Tncard,  trésorier^  h  Saint-Jean-de-Daye  ;  Vaullier,  à  Pont-Hébert  ; 
Renault,  à  Tessy  ;  Gervaise,  à  Dorajean  ;  Hédouin,  Denis^  à  Torigny- 
sur-Vire.— Girard,  Gohier,  Prée,  notaires  honoraires, 

GomissAiRE  DE  POLICE.— M.  Dartheuav,  à  Saint-Lo. 

Huissiers. — MM .  Gancel,  syndic  ;  Ozenne,  Lebalnois,  trésorier  ;  Eco^ 
lasse,  Boscher,  audienciers  au  tribunal  civil;  Seigneuret,  Sanson, 
iecrétaire,  audienciers  au  tribunal  de  commerce  ;  Aubril ,  Lélot , 
audienciers  à  la  justice- de-paix  ;  Leclerc,  Dufayel,  Gautier,  An^ot, 
Lemasurier^  à  SauU-Lo  ;  Guesnon,  à  Saint-Clair;  Fauvel,  à  Cerisy- 
la-Forêt  ;  Tbouroude  à  Canisy  ;  Leury,  rapporteur  ;  Hervieu,  Re- 

Çoault,  à  Carentan  ;  Ravaley,  a  Pont-Hébert  ;  N ,  à  Marigny  ; 
erry,  Genvrin,  à  Percy  ;  Lohier,  Voisin,  à  Tessy  ;  Pezeril,  Sinel,  à 
Torigny-sur-Vire. 

Justices -DE-PAIX. — Canton  de  Sain(-to.— MM.  Groualle  , /uge, 
Gohier j  Desquesnes,  suppléants;  Hodey,  greffier.  (Audiences  ies 
mardij  jeudi  et  samedi,) 

Canton  de  Canisy.^MH,  Latné,  juge  ;  Leîèvre,  Payen,  suppléants  ; 
Vieillard,  greffier,  (Audience  le  vendredi.) 

Canton  de  Carentan.— Myi.  Bottin  il^.juge;  Gouvilie,  Lenoêl,  sup- 
pléants ;  Le  Grand,  greffier.  (Audience  le  mardi.) 

Canton  de  Soin^C/oir.— MM.  Delacour,  juge  ;  Poret,  Neveux,  sup^ 
pléani^:  Levard,  greffier.  (Les  audiences  ont  lieu  alternativement  le 
*ardi  aune  semaine  à  Saint-Glair,  et  le  mercredi  de  l'autre  à  Cerisy. j 

Canton  de  Saih<-/ean^-Daye.— MM.  Malicorne,  juge  ;  Vaultier* 
Lecoq,  suppléants  ;  Godard,  greffier.  (Audience  le  vendredi.) 

Canton  de  Ifort^ny.— MM.  Lebrun,  iu^e  ;  Oger«  Niobey,  suppléants  ; 
Legrand,  greffier.  (Audience  le  jeudi.) 


—  4<0  — 

Canton  de  Pefcy.-^WA.  heiuTC Juge  ;  Daaid,  Sé?aux^  suppléants; 
Lemaigre,  greffier.  (Audience  le  lufidi.) 

Canton  de  Tessy-sur-Vire^^Mii.  Godard,  711^0  ;  Gohier,  Glmsles, 
suppléants  ;  Ozenne,  greffier,  (Audience  le  mercredi.) 

Canton  de  Torigny-sur-Vire, — MM.  Duval-l»uperron,yu^c  ;  Hédouîo, 
Prée^  suppléants  ;  James,  greffier,  (Audience  le  vendredi.) 

Gommissàire-priseur.^M.  Thouroude,  à  Saint-Lo. 

jLTTondlBMmemt  de  ValossiM* 

Etendue  territoriale  :  t03,S16  hectares,  dîfiséè  en  sept  cantons. 

Tbibuital  db  f*  iifSTAifCB.— L*arrondifsem«nt  n'a  point  de  inridietion 

commerciale  ;  c'est  le  tribunal  de  première  instance  qui  jugé  les  afTalres  de 
celte  nature. —Audiences  :  mardis  police  correctioDoelle,  rapports  sur  ordres 
et  en  matières  domaniale  et  d'eoregislremcnl  i-^mereredi,  jeudi eivendredi, 
afTaires  du  rôle  général  ;  samedi,  affaires  de  commerce,  d'expédition,  et  ad- 
judications ;  rapports  en  toutes  matières. 

MM.  GuérÏD  ^,  président  ;  Lemonnier  de  Gouville,  juge  d^inslrue- 
lion;  Gallemand^  Mabiie,  juges  ;<PrémoDl,  Lefilâtre  de  la  Luieroe, 
juges  honoraires;  Duchemin^  Leclerc^  N...^  j^^^  suppléants;  Gog- 

nard-Desclosets ,  procureur  impérial;  N ,  substitut;  Guimond, 

greffier. 

Bureau  d'assistance  judiciaire. --MM.  Lefilâtre  de  la  Luzerne,  pré- 
sident  ;  d'Abel  de  Libran  ^,  sous-préfet  ;  Ghirol,  receveur  de  Tenre- 
gistrement  ;  Thion,  notaire;  Ihireaux^  avocat  ;  Guimond,  secrétaire. 

Avoués. — MM.  Leledy,  Gampain,  rapporteur  ;  Bitot,  svmCùr;  Mabîre, 
Brafin,  s^cr^iatre ;  Pergeaux^  Lecannellier,  Hamel,  président; 
Lemonnier,  Friiley. 

Avocats  inscrits  au  tableau.— MM.  Glément,  bâtonnier;  Du- 
chemin,  secrétaire]  Daireaui,Gardronnet,Othon,  Legoupil,  Rouland^ 
Etienne,  Sanson,  Thézard,  Leroux,  Leclerc,  Lehot. 

Sia^tatVe.— M.  Lecaudey. 

Notaires.— MM.Baraudet,secr^raîr0; Thion,  Bienvenu,  à  Yategnes; 
Leroy,  à  Brix  ;  Hébert  tils,  Noël,  à Bricquebec;  Lefranc,  Lemarenqaier, 
à  Montebourg  ;  Gosse,  Pain,  à  Saint-Sauveur-le- Vicomte  ;  Ducloaet, 
à  Quettehou  ;  Bouillon,  à  Saint-Vaast;  Jourdan,  présidentyk  Bar- 
fleur;  Félix,  à  Barneville  ;  Bruman,  à  Porlbajl  ;  Jorel  à  Sainte-Mère- 
Eglise  ;  Lelyon,  à  Ponl-rAbbé  ;  Âubay,  à  Sainte~Marle-du-Mont. 

GoMMissAiRBs  DE  poLiCK.— MM.  Lehanueur,  à  Valognes;  Lenoble, 
à  Portbail  ;  Turgis^  à  Saint-Yaast. 

Huissiers.— MM.  Glaringue,  Levéel,  syndic;  Lepelit,  rapporteur; 
Simon,  Lendormy,  audienciers  ;  Bontnreuil ,  Aubert,  trésoritr; 
Gouillard,  Pottief,  à  Valognes  ;  Le  Griffon,  à  Barneville  ;  Reoouf, 
à  Porlbail;  Lebellier,  Leiort,  Anthouard,à  Bricguebec;  Gallien, 
Catherine,  Manger,  à  Sainte-Mère-Eglise  ;  Egret,  àPicauviite  ;  Tnrgis, 
Bumouf,  Masson,  à  Montebourg;  Leclerc,  à  Quettehou;  Gaillard, 
Renonf,  à  Saint-Vaast  ;  Fossey^  Duperrouzel,  à  Saint>^uveur-le- 
Vicorate. 

J  usTiCEs-DB-PAix.  —  CanlOA  de  Valoanes,  —  MM.  Sanson,  ju§e; 
Hamel,  avoué,  N,..,  suppléasus  ;  Quesnel,  greffier.  (Audieoce  le  vm- 
dredi.) 


—  ii\  — 

r 

Cuniùn  de  BariMtiilê.^Mi.  Surcoût Jvgt  ;  Félix,  N...,  iuppléafUs  ; 
Ferey,  greffier.  (Audience  tous  les  samêdiê.) 

Canton  de  Bnc^ti«6«c.— MH.  Y\e\^juge  ;  Maftin,  Noël,  iuppléaniê  ; 
Hubert-Lafoullerie,  greffier.  (Audience  le  lundi  et  \e  jeudi.) 

CeaUon  de  Sainte'Mère'Eglise.'^MM.  Desmares  Jtig«;  Franchomme, 
Le  Lyon,  suppléante  ;  Le  Moigne,  greffier.  (Audience  \e  jeudi.) 

Canton  de Montebourg.-^MM.  Delalande,  juge;  Marie^  Delenable, 
mppléantê  ;  Leroy,  greffier,  (Audiences  le  mercredi  et  le  samedi.) 

Canton  de  Quettehou.^MM.  Lallemaçd,  ju^jf^  ;  N •,  Ducloueti 

twppUanU  ;  Gaillard,  greffier.  (Audience  le  mardi.) 

Canton  de  Saint^Sauceur-te-Vicomte. — MM.  Delisle^iv^e;  Lesachey, 
Tirel,  euppiéanis  ;  Germain,  greffier.  (Audience  le  eamèdi.) 

CoMiissAiBV-PRisBiTR.^M.  Thiphaigne,  à  Valognes. 


CULTE  CATHOLIODE. 

W  Daniel  C#,  (Jacques-Louis)»  né  à  Contrières  (Manche},  le  13 
janvier  1794,  sacré  à  Coutances  le  12  juin  1853  ;  86*  évoque. 

¥to«li>e««^nér«om«-— MM.  Lebrec  ^,  Gilbert  ^,  agréés  par 
le  Gonvernemeni  ;  Harel,  Marvie,  chanoines  ;  Bénésit,  supérieur  du 
Grand-Séminaire  ;  Garnier^  curé  de  Saint-Gervais  d'Avranches; 
Lucas-Girardvifle  ^,  curé  de  Mortain  /  Gilbert,  curé  de  Notre-Dame 
de  Saint-Lo  ;  Lepelley  if^,  curé  de  Sainte-Trinité  de  Gheri>ourg  ; 
Guilbert,  curé  de  Vaiognes* 

•ect^larlac  de  rBvéclié.— MM.  Doublet  secrétaire  ;  Du- 
penrouzel,  Febyrier^  pro-secrétaires  ;  Totain^  secrétaire  particulier 
de  Monseigneur. 

cibaBoiiies  d*lioiiifteur«--NN.  SS.  Robîou  de  la  Tréhon- 
nais  ^«  ancien  évêque  de  Gbutances^  chanoine  du  premier  ordre  du 
Chapitre  impérial  de  Saint-Denis  ;  Guynemer  de  la  Haillandière, 
ancien  évèque  de  Vincennes;  Dupont  des  Loges^  éyêque  de  Metz; 
Detaaiare  ^,  archevêque  d^Aoch.     ' 

Cli«0Olnes  tltaI«lre»«T-MM.  Cornu,  Poret,  Marvie,  mnd- 
pénitencier;  Vaultier,  Bellot,  Doublet,  Harel,  grand-chantre;  Morel. 

CliAnotne»  boBoriàlrea  rëMldant  dans  ledloeéae*— 

MM.  Gilbert,  Desponts,  Osouf,  Buhot,  Lucas-Girardville  ^>  Garnier, 
Paimblant,  Duperrouzet,  Adeline,  Savafy,  Menant,  Burnel,  Bénésit, 
Baiire,  Guéret,  Guesnon,  Lepelley  ^,  Guilbert,  Truffant,  Voisin, 
Avice,  Croulebois,  Carnel,  Hébert,  Guillebert,  Ameline,  Oury,  Lelai- 
zaot,  MauTiet,  Gournel,  Gilles,  Coubard,  Lair,  Qodefroy,  Lerenard, 
Colet^  Lefendn,  Louis,  Lemardelé,  Vielle,  Bitouzé^  Legrand,  Re- 
quière, Frestei,  Mesniger,  Febvrier,  Viel,  Duval,  Martinière,  Totain, 
Touzé,  Langenais. 

Cliaiioifiea  lioiiaralreii  r^ldanC  Hors  du  dloeèse«-* 

MM.  Du  Mesnildot,  Michel,  Lebâeheur,  Robert,  Desprez  ^,  Barret, 
Menère,  Cousin. 

Tleaffirede  ClidBiMr  A  te  caflliédrale^^M.  BedeK 


^  Cir«nd-ttémlBalre*-»MM.  Bénésit,  supérieur;  Devairoger, 

professeur  d'écriture  sainte  et  du  cours  de  prédication  ;  Marquet« 
économe  ;  Bizon,  trésorier,  professeur  de  morale  ;  Robert,  professeur 
de  dogme  ;  Marly,  professeur  de  philosophie  (2*  année). 

Bureau  d*«dmlnl«tr«lloii  de*  «émloalres.— H*'  TE- 

vêque,  président  ;  MM.  Lebrec  *,  vicaire-général  ;  Bénésit,  supérieur 
du  grand-séminaire;  Marqueta  économe;  Bizon,  trésorier;  Doublet, 
chanoine,  sâffrélaire. 

Peill-S^mlnalre  de  Morlaln.— Supérieur  :  M.  Âmeline, 
chanoine  honoraire  ; — directeur  :  M.  Martinière,  chanoine  honoraire; 
—professeur  de  philosophie:  M.  Lebedel  ,  prêtre  :  — rhétorique  : 
M.  GilJot,  prêtre  ;— sciences  :  MM.  Vaslel,  Richer,  prêtres  ;— histoire:, 
M.  Dubois,  prêtre  j— seconde  :  M.  Bore,  prêtre  ;— suppléant  :  M.  Hé- 
dou,  prêtre  ;— troisième  :  M.  Leroy,  prêtre.; — quatrième:  M.  Rain- 
froy,  prêtre; — cinquième  :  M.  Hédou,  prêtre;— suppléant:  M.  Luce, 
diacre  ; — sixième  :  M.  Maillard  ,  prêtre  ; — septième  :  M.  Houssio, 
prêtre  ;— huitième  :  M.  Aubrée,  prêtre  ;— cours  préparatoire  :  M.  Bi- 
daut.  prêtre; — présidents  d'étude  :  MM.  Abraham,  Guyot,  prêtres, 
Guillaume,  diacre,  Jean,  clerc— Nombre  d'élèves,  237,  dont  233 
internes  et  4  externes. 

Petit-fliéminaire  et  Coltéi^e  dliieéaalii  de  Ataiim^lA»* 

—  Supérieur  :  M.  du  Fougerais,  prêtre  ; — directeur  :  M.  Mariote, 
prêtre  ;— philosophie  :  M.  ae  la  Bastie,  prêtre  ;— rhétorique  :  H.  Foi- 
nel,  prêtre;— sciences  :  MM.  Girot,  Delafosse,  prêtres;—  histoire: 
M.  Bouscaillou,  prêtre  ;— seconde:  M.  Durel,  prêtre  ; — troisième  :  M. 
Maquerel,  diacre  ;— quatrième:  M.  Cleret,  prêtre  ;— cinquième  :  H. 
Forget,  prêtre  ; — sixième  :  M.  Lemains,  prêtre  ; — septième  :  M.  Du- 
bois, prêtre  ;— huitième  :  M.  Farcy,  prêtre  ;— anglais  :  M.  Castritho; 
—allemand  :  M.  Gibon,  prêtre  ;— professeurs  adjoints  :  MM*.  Morin, 
prêtre,  deux  laïques  ;— préfet  de  discipline  :  M.  Lemonnier,  prêtre; 
— présidents  d*étude  :  MM.  Petit ,  Lecampion  ,  prêtres;  Gaillard  , 

—  maître  répétiteur  :  M.  Lauieau,  prêtre;— économe:  M.  Gibon, 
prêtre  ;— Nombre  d'élèves  :  269,  dont  213  internes  et  54  externes. 

Peili-Sftémtnalre  et  Coll^ice  dtooéaain  de  Val<»Kaea« 

—  Supérieur:  M.  Macé,  prêtre  ;— directeur  :  M.  Tessero,  prêtre  ;— 
philosophie:  M.  Lecarpentier ,  prèlrè;— rhétorique:  M.   Oavard, 

Brêlre  ;— sciences;  MM.  Tessero,  Vignon,  Morice,  prêtres;— histoire: 
...,— seconde  :  M.  Coste,  prêtre  ;— troisième  :  M.  Bienvenue,  diacre; 
— quatrième  :  M.  Higois,  prêtre  ;— cinquième  :  M.  Defontenay,  prêtre; 
—sixième  :  M.  Allain,  prêtre  ;— septième  :  M.  Fontaine,  prêtre;— 
huitième  (!'•  division)  :  MM.  Fontaine,  prêtre.  (2«  division),  Guesdon, 
prêtre  ;— anglais  :  M.  Vignon,  prêtre  ;— présidents  d'étude:  MM.  Mo- 
rice, Voisin,  Denys,  prêtres  ;— Nombre  d'élèves:  208,  dont  170  in- 
ternes et  38  externes. 

Mtwilonnalrea  du  dtocéM».— MM.   Goubard  ,  supérieur; 
Barbey-d'Aurevilly,  Geslon,  Devieux,  Ménard,  Gourné,  Gueusset. 

Cliapelaliia  de  IVotre-Dame-aor-TIre*— MM.  Yvetot,  su- 
périeur; Thébault,  Regnault. 

Cliapelaina  de  Commun  an  Céa  rellKleiiNea.- A'Avran- 

ches,  Ursulines,  M.  Vaulier  j  à  Avranches,  Sœurs  de  Nolre^Damê^u- 
Monl-Carmel,  M.  Langtois  ;  a  Saint-James,  Trinitaires,  M.  Besnard  ; 
à  Ducey,  Trinilaires,  M.  Chevallier  ;  à  Granville,  SiBurs  de  Sainl- 
Thomas-de^VUlenewe^  M.  Leroux  ;  à  Cherbourg,  Smwrs  de  ta  Charité 


—  4<3  — 

des  SS.  Cœurs  de  Jésus  et  de  Marie,  M.  Godefroy  ;  à  Saint-Pîerre- 
Eglise,  ÀugustineSt  M.  DaUain  ;  à  Coutances,  Augustines.  M.  Lange- 
Dais  ;  à  Coutances,  Sacré-CcBur,  M.  Duval  ;  à  Morlain,  Ursulines, 
M.  Miquelot  ;  à  Barenton,  ÀuguslineSy  M.  Tetrel  ;  à  Suinl-Lo,  Bon-- 
Sauveur,  MM.  Burnel ,  Lepoil,  Hurel  ;  à  Garentan,  Àuaustines  ^ 
H.  Blanchet;  à  Valognes,  Bénédictines  ^  M.  Aubrais:  à  Valognes, 
Àugustines,  M.  Desprez  ;  à  Yaiognes,  Carmélites,  M.  Allain  ;  à  Saint- 
Sauvenr-le-Vicomte,  Sœurs  de  la  Miséricorde,  M.  Lerenard  ;  à  Pont- 
Labbé,  Bon-Sauveur,  MM.  Mosqueron,  Leroux  ;  à  Montebourg,  Eta^ 
blissement  et  Ecole  stagiaire  des  Frères  de  la  Miséricorde, 
M.  Caillebotte. 

Anniôolera  d*H<MpiceB«— A  Ayranches,  M.  Massy  ;  à  Gran- 
Tîile,  M.  Lerouge  ;  à  Pontorson,  M.  Menard  ;  à  Saint-James,  M.  Des- 
landes;  à  Gberbourg,  M.  Fafin;  à  Goutances,  M.  Leguerrierj  à 
Périers,  M.  Yoidie  ;  à  Mortain,  M.  Germais  ;  à  S^aint-Lo,  M.  Gousm  ; 
i  Garentan,  M.  Malenfant;  à  Valognes,  M.  Lerévérend;  à  Monte» 
bourg,  H.  ratQsme  ;  à  Yilledieu,  N... 

Anmllnlera  de  la  Marine. — A  Gherbourg,  hôpital  mari- 
time, M.  Leroy;  arsenal,  M.  Martin  ^  ;  sur  des  navires  de  l'Etat, 
MM.  Bellée  ^,  Gouiliard-Leroy  #,  Piel  #,  Letellier,  Levesque. 

Aiiaa0nfer«  de  Priaona. — A  Avranches,  M.  Letondeurj  au 
Mont-Saint-Michel,  MM.  Lecourt  ^,  Bonnel  ;  à  Gherbourg,  M.  Boi- 
Tin;  à  Goutances,  M.  Bedel;  à  Saint-Lo,  H.  Delauney;  a  Mortain, 
M.  Gillot  ;  à  Vaiognes,  M.  Fauve!. 

Préirea  du  dloeèse  employés  dans  les  Colléires* — 

A  Goutances,  MM.  Lair,  proviseur  du  lycée;  Lemarchand,  aumônier; 
à  Avranches,  M.  Lepaulmier,  aumônier  ;  à  Gherbourg,  MM'.  Roquière, 
principal,  Dupont,  aumônier;  à  Mortain,  Gautier,  aumônier. 


CULTE  PROTESTANT. 

■Intotrea  du  Saint  Rvanylle.— MM.  Dussaud ,  à  Gher- 
bourg et  à  Siouville  ;  Lourde  de  la  Place,  au  Ghefresne  et  à  Saint-Lo. 


INSTRUCTION  PUBLIOUE. 

Inapectf on  académique*  •—  MM.  Guiot ,  inspecteur  d^aca- 
déwde  ;  Stock,  commis  d^inspection. 

Conseil  départemental— MM.  le  Préfet,  pr/sidml  ;  M**  l*E- 
vêque  de  Goutauces  et  d'Avranches,  ou,  en  son  absence.  M.  Gilbert  #, 
vicaire  général ,  délégué  :  Guiot,  inspecteur  d'Académie  ;  Fouasse, 
inspecteur  primaire' de  rarrondissement  de  Saint-Lo,  secrétaire; 
Duhamel,  président  du  tribunal  civil  de  Saint-Lo  ;  Bonneterre,  pro- 
corear  impérial  à  Saint-Lo  ;  Blouet  #,  président  du  tribunal  civil  de 
GottlaDces;  Bottin  ^,  iuge-de-paix  à  Garentan  ;  Pabbé  Hamel,  vi- 
caire de  Notre-Dame  ae  Saint-Lo  ;  le  marquis  d'Auray,  maire  de 
Saint-Pois  ;  le  comte  de  Kergorlay  0#,  membre  du  Gorps  législatif. 

9 


-  4U  ~ 


MM.  Tabbé  Lair,  proviseur  ;  Prével,  censeur  des  études  ;  l'abbé 
Lemarchand,  aumônier  ;  Ainblard«  économe  ;  Glorget,  commis  d^é- 
conoinat.— Logique  :  Pétron  ;  —  rhétoricjue  :  Landrin  ;  —  seconde  : 
Lemarchand  ; —  troisième  :  Blîer  ;  —  sciences  physiques  :  Harive!  et 
Jannin  ;  — -  mathématiques  :  Vibert,  Boulant,  Rousselio  ;  — «  histoire  : 
Béon  ; — langue  anglaise  :  Lecocq;  — langue  allemande  :  Tritscb;— 
dessin  d'imitation  :  Quesnel  ; —  tra?aux  graphiques  :  Vibert  ;—- qua- 
trième :  Touraille  ;— cinquième  :  Leparquier  ;— sixième  :  Juillet  ;•— 
septième  :  Leplanquais,  suppléé  par  Lemattre  ;— huitième  :  Lelièvre  ; 
—•cours  primaires  spéciaux  :  Lebasnier,  l>emoine,  Lebreton  (Victor), 
Esnouf;^classe  primaire  élémentaire  :  Félix,  Grimoolt  ; — maîtres 
répétiteurs  :  Regnault,  Lémare,  Lecouvey,  Gouraye,  Girard,  Dndoait, 
Reniflé,  Daireaux.— Nombre  des  élèves  au  3i  décembre  :  internes, 
179.;  externes,  128  ;  total,  307. 


MM* 

Collés^  d*ATraiiclie««  —  Chesnel ,   principal  ;    surveillant 


Menard,  Vilquin,  Enooîgnard  ;  dessin,  Foucné  ;  quatrième,  Doré  ; 
cinquième,  Crilbert;  sixième,  Lemesie;  septième,  Lebeurrier;  hui- 
tième, Ghesnay  ;  coure  primaires  supérieurs,  Danjou,  Salmon,  Du- 
rand ;  classe  primaire  élémentaire,  Goupil.  —  Nombre  des  élèves  : 
internes,  49  ;  externes,  191  ;  total,  240, 

Coll^ffe  de  Cberboa rir* — L'abbé  Requière,  principal  ;  sous- 
principal,  Schmidt;  aumônier,  Tabbé  Dupopl;  logique,  Delacha- 
pelle  ;  rhétorique,  Duprey  ;  seconde,  Locard  ;  troisième,  Lebarrier  ; 
sciences  physiques,  Denis  ;  mathématiques.  Barbé,  Cenoff;  anglais  et 
allemand,  Niculaï ;  dessin,  Jennet  ;  quatrième,  Lelièvre;  cinquième. 
Le  Quesae  ;  sixième,  Woliï;  scpliôme,  Lefrançois  ;  huitième,  Fri-» 
goult  ;  cours  primaire  supérieur,  Demaine,  Lebedel,  Leroux  ;  classe 

Srimaire  élémentaire.  Jeanne,  Sonnet.— Nombre  des  élèves  au  31 
écembre  :  internes,  104  ;  externes,  152  ;  total,  256. 

Collège  de  Morialn.— Piquois,  principal  ;  aumônier^  Pabbé 
Gautier  ;  logique  et  rhétorique,  Lemannier  ;  seconde  et  troisième. 
Voisin  ;  sciences  physiques  et  mathématiques,  Lefrançois  ;  quatrième 
et  cinquième,  Samion  ,*  sixième  et  septième,  Lebailly  ;  huitième  et 
classe  primaire  préparatoire,  Leliepvreet  Hamel;  cours  primaires 
spéciaux,  Lerogeron  ;  dessin  et  écriture,  Mauray.— Nombre  des  élèves 
au  3i  décembre  :  internes,  31  ;  externes,  59  ;  total,  90. 

Cullegi^  d<-  lliiliil-Hllair«*-dii-ll«irf*ou<*l«  <-*  Dromer, 

Erincîpal;  troisième  et  quatrième,  Coubrun  ;  cinauième  et  sixième, 
evallois  ;  septième  et  huitième,  Joret  ;  sciences,  le  principal  ;  cours 
Erimaire  supérieur^  Lecroisey;  classe  primaire  élémentaire, 
emoine*— Nombre  des  élèves  :  internes,  32  ;  externes,  65  ;  totaJi  97» 


—  115  — 


INSTRUCTION  PRIMAIRE. 

liiftpecu»iiirB«  —  MM.  Desrozîers^  Avranches  et  MorUiOyavec 
résidence  à  Avranches  ;  Fouasse,  i  Saint-Lo  ;  PiauoiSj»  à  Goutances  ; 
Bréard,  Cherbourg  el  Yaldgnes,  avec  résidence  à  Valognes. 

O^innilMiloB  dVxamen  il*lii«tracUoii  primaire»— 

MM.  Vaultier  ^,  conseiller  de  préfecture,  secrétaire  général,  prtfn- 
dml  ;  Tabbé  Hamel^  vicaire  de  Notre-Dame  de  Saint-Lo  ;  Tabbé  Da*» 
rel,  professeur  au  collège  de  Saint-Lo  ;  Deois^  avocat  ;  Rougeul, 
ini^nîeur  des  ponts-el-chaussées  ;  Fouasse ,  inspecteur  primaire , 
tei^taire. 

Adjolote»  pour  rexamen  de«  Inatlloirfces»-»  M"'** 

Duhamel,  Vaultier,  Guiot,  et  les  Sœurs  directrices  de  l'ouYioir  de 
Saint-Lo. 

Commisalon  de  eorvelliaiiee  de  l*Bcole  normale* 

—MM.  Blet,  président  ;  Vaultier  ^.  conseiller  de  préfecture,  secré- 
taire général  ;  Lecardonnel  ;  l'abbé  Gilbert,  curé  de  Notre-Dame  de 
Saint-Lo  ;  Fouasse,  inspecteur  primaire. 

Ecole  normale  primaire  (SaInt-Lo).— MM.  Dalimier, 
directeur;  Tabbé  Beaumont^  aumônier;  Osniont^  Gesbert,  maîtres- 
adjoints. 

M.  Porcher,  directeur  de  l'école  annexe. 

Le  nombre  des  élèves-maîtres  est  de  62^  pour  1861-1862. 

Bcoiea  normales  préparatoires  d*lnattcutrice««—- 

M""  Hus,  directrice,  à  Avranches  ;  W^^  sœur  Saint-Bernard,  direc- 
trice» à  Goutances. 


ORDRE  MILITAIRE. 

Btal-M^Jor  MénéraL^Général  eommandatU  la  5*  ttibâM' 
non  de  la  i6*  division  militaire,  M.  de  Maud'huy  G  #.  —  Aide-do^ 
emnp^  M.  Granthtl  #,  capitaine  d'état-major. 

Intendance  mlllialre*  —  Sùus4ntendanl  militaire  de  2* 
elasee^  H.  Dubois  ^,  à  Gherbourg.^ildjotni  de  1'^  classe,  M.  Bi- 
rouste  ^ ,  à  Saiot-Lo.  —  Officier  dfadmmi$traiion  de  i^  classe 
comptable  des  vivres,  M.  Lamaury  ^,  à  Gherbourg.— Oflict«r«  d^admi* 
nistration ,  adjudants  de  ^  classe  de  rintendance ,  MM.  Diguet  à 
Saint-Lo,  Martin  à  GherbouFg^ 

Btat»MaJor  des  ^îmeem.-^  Commandants  de  plœe,  M.  àa 
Juillat  ^,  colonel,à  Gherbourg;  M.  Prévost  0^,  chef-de^bataillon,  i 
GraoTilie;  M.  Pellet  #,  capitaine,  au  Mont-Saint-Mîehel;  M.  Mo- 
no a^,  capitaine,  à  Querauevifle  ;  M.  Royer  ^,  capitaine^  au  fort 
des  Flamands  ;  M.  Berara  4^,  eapitaitte»  au  fort  RoyaL— 'i4«(^'iiitanl< 
de  place,  M.  Vermorel  ^,  capitaine,  à  Gher bour^  ;  M.  Simon  #, 
lieutenant,  à  Gberbourg.—- iiumdnier^  M.  Roîg  dit  de  Bourdeville,  Ml 
fort  Royal. 


—  146  ~ 

Artillerie*  — lHr«eletir,  M.  Level,  lieutenant-oolonel;  iou$* 
direeteurs.M,  Grimes  0#,  chef-d'escadron,  à  Cherbourg;  M.  Labbé  #, 
capitatue,  à  Cherbourg  ;  M.  Segondat  ^,  chef-de-bataillon ,  à  Gran- 
yille  ;  H.  Plagne.^,  capitaine,  à  Cherbourg. 

dénie.  —  Directeur  de$  foriifUaiion» ,  M.  Foy  0^,  colonel,  à 
Cherbourg;  chef  du  0éni$  à  Cherbourg,,  M.  Dupouët  0^,  lieu  te- 
nant-colooel;  MM.  Sainte-Beuve  #,  Addenet,  Simon,  Charret,  ca- 
pitaines, à  Cherbourg;  chef  du  génie  à  La  Hougue^  M.  Bonne  ^, 
capitaine  ;  H.  Borda,  capitaine,  à  La  Hougue  ;  chef  du  génie  à  Grau- 
vilie,  M.  Fine  #,  capitaine;  M.  Varaigne  ^,  capitaine, à Granville. 

Becriitemeiil* — Comtnandani  du  dépôt  de  Saint-Lo,  M.  BiN 
lotte  0^^  à  Saint"Lo;  M.  Leclancher,,  capitaine,  à  Saint-Lo. 

Bemon les.— CommafufanI  du  dépôt  de  Saint-Lo^  M.  du  Plessis 
Duvernay  #,  major,  à  Saint-Lo  ;  capitaines-aeheteursy  MM.  Mon- 
tarsolo,  N ,  N ;  M.  Imbert  ^,  vétérinaire. 

CSendarmerie  départementale. — Chef^d^ escadron  ,  com- 
mandant, M.  Masse  #,  à  Saint-Lo;  sous-lieutenant  trésorier,  M.  Dé- 
rozié  ^,  à  Saint-Lo  ;  capitaines,  MM.  Hamelin  ^,  à  Saint-Lo,  de 
Lagrange  #,  à  Cherbourg:  Apmont,  à  Avranclies;  lieutenants, 
MM.  Desbordes,  à  Yulognes;  Mazion,  à  Mortain  ;  Robert,  à  Coutances. 


MARINE  ET  COLONIES. 


l*'  arrondiaeement  mariiinM«— PatrECTiniB  mairimb  : 

MM.  Clavaud  C^,  vice-amiral,  préfet  maritime;  Houssart  ^,  capi- 
taine de  frégate,  et  Larrieu  ^,  lieutenant  de  vaisseau,  aides-âe- 
camp^  Le  Brettevillois  #,  commissairë'-adjoint  ;  Thiébot,  aide-com- 
missaire, chef  du  sectétariat. 

J|fa;ort(^9^n^ra{e  :  MM.  d'AboviileC^,  contre-amiral,  major  gé- 
néral ;  Sagot-Duvauroux  0^,  capitaine  de  vaisseau,  major:  Auger  ^, 
capitaine  de  frégate,  aide-major  ;  Mabire  #,  lieutenant  aie  vaisseau, 
et  Olivier,  enseigne  de  vaisseau,  sous-aides  majors;  Schmitt  fT.-M.), 
,aide-commissaire,  chef  du  secrétariat  ;  Naguet  de  Saint-Vuliran  ^, 
lieutenant  de  vaisseau,  chargé  de  l'observatoire  ;  Bodot  01^,  lieute- 
nant de  vaisseau,  chargé  des  archives;  Dewatre  ^,  lieutenant  de 
vaisseau,  et  Barlalier  de  Mas  0^,  capitaine, de  frégate,  commissaires 
rapporteurs  près  les  conseils  de  guerre  maritimes  permanents. 

Direction  des  mouvements  du  fort  :  MM.  Martineau  des  Ches- 
nez  0#,  capitaine  de  vaisseau,  directeur  ;  Jaffrezic  ^,  capitaine  de 
frégate,  sous-directeur  ;  Yesque  4^,  Philippe,  de  Mornard,  Clave- 
rie  ^,  Bidaut  ^,  lieutenants  de  vaisseau. 

Major  de  la  flotte,  M.  Robinet  de  Plas  0#,  capitaine  de  vaisseau  ; 
M.  Bougiard,  lieutenant  de  v^iisseau,  adjoint. 

Offieiers  de  vaisseau  attachée  au  9ort  :  MM.  Méquet  C  jK^,  Ducrest 
de  Villeneuve  0^,  Martineau  des  Chesnez  0#,  capitaines  de  vais- 
seau. 

ÇapUaiines  de  frégate  ;  MM.  De  Rostaing  ^^  Vialètes  d*Aignan  #, 


—  447  - 

Barlatier  de  Mas  0^,  de  Barmon  ^,  Quoniam  04^,  Téron  Oj)ff, 
BessoD  0^^  Salomon  ^,  Pi^eard  0^,  Gaultier  de  la  Richerie  #, 
Le  fiourgeoia-Desmarais,  ÂrpiD  ^y  Âuger  #. 

Lieutenants  de  vaisseau  :  MM.  Collet  ^,  Jouan  #,  Sauvageot  ^, 
Alix  ^,  Pauvel  ^,  Mabire  #,  Jourdan  ^,  Joret^  Qoernel  ^y  Bi- 
daQt  ^,  P'errier  ^,  Le  Timbre  #,  Sireuil  ^,  Butel  ^,  Picbot  delà 
Marandais  ^,  Letourneur  ^,  Beliaize,  Mac-Dermott,  Vesque  #, 
Hardv  ^^  Lescaze,  Jehenoe,  Martevîlle  ^,  Guérin-Duvivîer,  Chau- 
bry  de  Blottiëres^  Boisoard,  Desmares  #,  Garnier^  Grandin  ;  Hé- 
Tout  ^,  eo  noQ  activité. 

Lieuienanti  de  vaisseau  en  résidence  fixe  :  MM.  Bodot  0^^,  chargé 
des  archives  à  la  Majorité  générale;  Naguet-de  Saintr-Vulfran  ^, 
chargé  de  Tobservatoire;  Coulomb  #,  capitaine  d'habillement  à  la 
division  de  Cherbourg  ;  Dewatre  ^,  rapporteur  près  le  1*'  Conseil  de 
guerre  permanent;  Philippe^  de  Mornard,  Claverie  jf(^  et  Bidaut  ^, 
attachés  à  la  division  du  port;  Brosset  #^  d'André'^,  attachés  à  la 
division  de  Cherbourg. 

Dnrision  des  équipages  de  la  flotte  :  MM.  Lacombe  0#,  capitaine 
de  vaisseau^  commandant;  Sireuil  ^,  lieutenant  de  vaisseau,  com- 
mandant en  second  ;  Roustan  et  Brosset  0^,  lieutenants  de  vaisseau, 
adjudants-majors  ;  Coulomb  ^  ,  lieutenant  de  vaisseau  .  capitaine 
d'habillement  ;  d*ÂDdré  #,  lieutenant  de  vaisseau,  second  capitaine 
d'habillement  ;  Vrac  #,  sous-commissaire,  trésorier  ;  Altemer^  com- 
mis de  marine  adjoint  au  trésorier  ;  Forget  ^,  lieutenant  de  vaisseau, 
commandant  la  1'*  compagnie  d'inscrits  ;  Luce  #,  lieutenant  de  vais- 
seau, commandant  la  2*  compagnie  d'inscrits  j  Quesnel,  enseigne  de 
vaisseaa,  second  de  la  compagnie  de  spécialité. 

Abtillbbib  db  liARiKB.— mm.  Ferrand  0#,  chef  d^escadron,  com- 
mandant ;  HouUiez,  sous-lieutenant,  officier  payeur  ;  I>emoute,  chi- 
rurgien aide-major. 

'  19*  batterie  :  MM.  Laurent^  capitaine  en  premier  ;  de  Pellerin- 
Latouche,  capitaine  en  secona. 

22*  batterie  :  MM.  Duhamel,  capitaine  en  premier  ;  N...,  capitaine 
eo  second  ;  Bonnin,  sous-lieutenant. 

S*  compagnie  d'ouvriers  dTartillerie  de  marine  :  MM.  Bonnet,  capi- 
taine en  premier  ;  Brouard,  capitaine  en  second  ;  Choblet,  lieutenant 
en  premier. 

1*  RfiGiMBNT  B^iNFANTBEiE  DB  MARiNB.— £(al-ma;or  :  MM.  Bou- 
vet  ^,  colonel  ;  Domenech-Diégo  0^,  lieutenant-colonel  ;  d'Ar- 
baod  #,  Azan.  ^,  chefs-de-bataillon  ;  Comte  ^,  major;  Trêve  ^f 
Buruy,  Pied,  capitaines  adiudants -majors;  Baylac  ^,  capitaine- 
trésorier ,  Outré,  capitaine  d'habillement;  Cros,  lieutenant  d'arme- 
ment; Sarret,  sous-lieutenant ,  adjoint  au  trésorier;  Duiardin, 
sous-Jieutenant,  adjoint  au  capitaine  d'habillement;  Thome,  sous- 
lieutenant,  porte-aigle;  N...,  cliirurgien-raajor  ;  N...,  aide-major. 

i'*  eompaanie  :  MM.  Audiiïret  #,  capitaine  ;  Berge,  lieutenant  ; 
Jailetj  sous- lieutenant. 

2*  compagnie:  MM.  Lemaire  #,  capitaine;  Nouet,  lieutenant; 
Thévenin^  sous-lieutenant. 

3*  compagnie  :  MM.  Gillard  ^y  capitaine  ;  Goudard,  lieutenant  ; 
Leclercq,  sous-lieutenant. 

4*  compagnie  :  MM.  Cornuey  ^y  capitaine  ;  Leconte,  lieutenant  ; 
€abol,  sous-lieutenant 


Ift*  eoti^agniê  :  MM.  Mesrnier,  capitaine  ;  Frooin,  Ikotenaat  ;  Vdy- 
ron^  soiu-lieutenant. 

U*  compagnie  :  MM.  Goaré,  capitaine;  N...^  lieutenant;  Nicot, 
soua^lieutenaot. 

iti^ eompagnii :  MM.  Bouyer  ^,  capitaine;  Bicao  ^,  lieutenant; 
Fréroeaux,  sous-lieutenant. 

20*  €(mpagnie  :  MM.  Huron-Durocher  #,  capitaine  ;  Bourdonoet, 
lieutenant;  Guérin^  sous-lieutenant. 

2i*  compagnie  :  MM.  Liberty  capitaine;  Poinsignon,  lieutenant; 
Barthélémy,  sous-lieutenant. 

22*  ctmpagnie  :  MM.  de  Thévenard  ^,  capitaine;  N...,  lieate- 
nant;  Moillo,  sous-lieutenant. 

23*  compagnie:  MM.  N...,  capitaine;  Vaguair,  lieutenant;  Pom- 
tnereli«,  souff-lieutenant. 

24*  compagnie  :  MM.  Peloux  4^/  capitaine  ;  Cabaret,  lieutenant  ; 
N...,  souMîeulenant. 

25*  compagnie  :  MM.  N...,  capitaine;  N...,  lieutenant;  Pons,  sous* 
lieutenant. 

26*  compagnie  :  MM.  Bayer  #^  capitaine  ;  N...,  lieutenant  ;  Dronet, 
sous-lieutenant. 

Gbnbaemerib  hàkitimb.— mm.  Riquier  #,  capitaine  ;  Gillette  ^, 
80us-lieutenant-tré3orier  ;  Hou,  Noble,  lieutenants. 

GfiNn  HARirnB.— >MM.  Sochet  C#,  directeur  des  censtructions 
navales;  Picot  de  Moras  0^,  ingénieur  de  1'*  classe^  sous-directeur; 
Aurons  de  Robert,  Boëile  ^^  de  Sandfort  #,'et  Villain  ^,  détaché  en 
Chine,  ingénieurs  de  2*  classe  ;  Antoine  ^,  Joyeui,  Convers,  saus- 
ingénieurs  de  i'*  classe  ;  Villaret,  sous-ingénieur  de  2*  classe  ;  Cave^ 
Eyriaud,  sous-ingénieurs  de  3*  classe. 

CoKMissÂRiÀT  DB  LÀ  XÀaiNX.  —  MM.  Chatel  C  ^ ,  cotnmissaire- 
cénéral  ;  Le  Dentu  0^,  Fremonneau  ^,  Chederille  ^,  commissaires; 
Petiton  #y  Le  Brettevillois  ^,  Dezert#, commissaires  adjoints;  Oli- 
vier #,  Frère  de  Subreville  ^,  Augeard  !^,  Goupil  ^,  Hairon, 
Vrac  ^,  Le  Roy,  Mabire,  Amiot,  Reynaùd  ^,  Douville,  Turiault, 
Schmitt  (G.-A.),  Lavieille,  Binel,  sous-commissaires;  Sta^  Pesnel, 
Cosnefroy,  Raoult,  Lacroix,  Farcy,  Thiébot,  Le  Revert,  Fontaine, 
Durand,  Schmilt  fT.-M.),  Houyvet,  Pioger,  Faivre,  Launay,  Ron- 
deau, Renouf,  Terrier,  Larreur,  Henrj,  Thouard,  Le  Touze,  Dary, 
Pumperneel,  Bliard,  Buffy,  Alquier,  Hainot,  Magnen,  Avoine,  de 
Mauduit-Duplessix ,  Gourliau,  Edet,  Vanier,  aides-commissaires; 
Cliet,  Folliot  de  Fierville,  Aubin,  Hervé  ^,  Hennequin,  Boivin, 
Altemer,  Bonnemain,  Corbin,  Vrac,  Guéroult,  Latapie,  Fenard, 
Delamer  ^,  Lecras,  Leclievalier,  Bonûls,  Outré,  Lamain,  Leroux, 
Delaris,  Revel,  Orange,  Lecourlpis,  Bosquet,  Delisle,  Herbart,  Du«- 
chenne,  Vidal,  Berard,  Loaaieux,  Le  Rouvillois,  Robin  du  Parc, 
Thémoy,  Rossel,  Chalette,  Burgot,  Barte,  Mazé,  Danguillecourt, 
Martin,  Delahaye,  Bavard,  Vallois,  commis  de  marine, 

OiEBCTioN  d'artillbr».— MM.  Michaux  0«,  colonel,  directeur; 
Mancel  #,  chef  d'escadron,  sous-directeur;  N...,  capilaine  adjoint. 

Direction  bbs  travaux  htmauliquiss.  •*  MM.  Fontaine  O  # , 

ingénieur  ordinaire  des  ponts-el-cbaussées ,  directeur;  Pasquier- 
Vauvilliers  #,  Brosselin,  ingénieurs  ordinaires  de 2*  classe;  Eyriaud 
des  Vergues,  ingénieur  de  3*  classe  ;  Morlière,  ingénieur  de  3*  classée 


-  149  - 

binenôii  in  LA  iiÀiiNi.-*Mli.  Eseaade  0  #,  inspeeteur^n  ch6f; 
Gourdin  #,  inspecteur  ;  Lechanteur  de  Pontaumont  ^,  Lahaye  #, 
Aoger  if^y  inspecteurs  adjoints;  Fafin,  commis. 

Service  de  santé:  MM.  Dufour  0^^  chirurgien  en  chef  de  la 
marine^  président  du  conseil  de  santé;  Marouin  0^,  2«  médecin  en 
chef,  Luce,  chirurgien  principal  ;  Real,  Girard  la  Barcerie,  chirur** 
giens  de  2*  classe  ;  Roux,  Frogé  et  Ângelio^  chirurgiens  de  3*  clause  ; 
Besnou  #,  pharmacien  de  1'*  classe;  de  Nozeille,  pharmacien  de 2* 
classe  ;  Delaporte,  Ëgasse,  pharmaciens  de  3*  classe. 

ÂgenU  de  numulenlion  :  MM.  Le  Sens,  chef  de  manutention  ;  Lidin, 
soas<chef. 

Services  administralifs-des  directions  de  travaux  :  MM.  Fleury  #, 
agent  administratif  principal  ;  Lépine,  Pottier,  Lhoumeau,  agents 
aaministratifs  ;  Edet,  Dumont,  Belenfant^  Boncenne,  Lecoudray, 
Brancheris,  sous-agents  administratifs. 

ComptabUi  de  matériel  :  MM.  More!  #,  agent-comptable  princi- 
pal; Davy,  Léveillé,  Le  Boullenger,  Gosselin,  Giot,  Gauvin,  Miriel, 
Lassimet  agents  comptables  ;  Digard,  Le  Houelleur  ^ ,  Jourdan, 
Chardine,  sous-agenis  comptables. 

Trésorier  des  invalides  :  M.  Blanquet  ^. 

Ecole  d^ hydrographie  :  M.  Bomic,  professeur  de  2*  classe. 

Àumàniers  :  MM.  Leroy,  Martin  #. 

Bibliothèques  :  MM.  Dérubé  0#,  conservateur  de  la  bibliothèque 
da  part  ;  Augier  #^  conservateur  de  la  bibliothèque  de  Thôpital. 

QcAiTiERS  ni  L*iNSGEiPTiON  MkKiTiME. ^Quartier  de  Cherbourg: 
MM.  Augeard  ^,  commissaire  deTinscription  maritime  ;  Blanquet  ^, 
trésorier  des  invalides  ;  Bornic,  professeur  d'hydrographie  :  Leclère, 
syndic  à  Permanviile  ;  Legrand,  syndic  à  Cherbourg  :  Leclerc,  syndic 
à  Omonville-la-Rogue  ;  Fortin,  ^ndic  à  Diôlette  ;  Gervais,  syndic  à 
Carteret. 

Qwufiier  de  Cam  :  MM.  Le  Marquand,  commissaire  de  l'inscription 
mantime;  Uoniftido,  trésorier  des  invalides  ;  Simon,  professeur 
d'hfdrographie  ;  Monory,  administrateur  du  sous-quartier  de  Cour* 
seulles;  Lepelit,  administrateur  du  sous-quartier  de  Sallenelies; 
Delamare,  syndic  à  Caen  ,*  Lacroix,  syndic  à  Gourseulles  ;  Morin, 
syndic  à  Port-en-Bessin  ;  Viel,  syndic  à  Ouistreham. 


Qaartier  de  la  Hougue  :  MM«  Boaaoïy,  commissaire  de  rinscription 
maritime  ;  Lépine,  trésorier  des  invalides. 

Sous-quartier  d^Isigny:  MM.  Samarcq ,  administrateur;  Marie, 
syndic  à  Grandcamp  ;  Quesnel,  syndic  à  isigny  ;  Le  Mallier,  syndic  a 
Carenlan  ;  Quentin,  syndic  à  La  Hougue  ;  Lepart,  syndic  à  Barfleur. 

il«aFFondl««eiiieiit  marillme.— Quartier  de  Granvillb. 
^Commissariat  :  MM.  de  l'indray  ^,  sous- commissaire,  commis- 
saire de  rinscription  maritime;  Halmancbe,  aide^commissaire  ; 
Guilloi  et  Hayel,  commis  de  marine  ;  Perrotte,  Clément,  Desroches 
et  M...,  écrivains. 

Trésorerie  des  invalides  :  M.  Beauvais,  trésorier  de  3*  classa. 

Hydrographie  :  M.  kuàiCf  professeur  de  4*  dasse» 

Synidies  des  gens  de  mer  :  MM.  Labigie,  à  firinvillf  ;  Ckwâ,  à 


—  4Î0  - 

Regnévîlle;  Galenge,  à  Blahiville;  Leroy,  è  CouUuices;  Leliiiby, 
à  Lessay;  Oliivier,  à  BricqueviUe;  Jebenne,  à  Agon;  Avril ,  à 
Avranches;  Dainne^  à  Saint-Pair;  Alix,  à  Caroiles;  Fontaine,  à 
Genest;  Ermange,  à  Granville  (campagne). 

Service  deipéchee  :  MM.  Carouge,  inspecteur  à  Granville  ;  Le  Breton^ 
i  Begnéville. 

Gardes  maritimes  :  MM.  Créance,  à  Granville;  Duperron,  à  Agon; 
Dutotyà  Gouville;  Jean  (Emile),  à  Lingreville;  Lanev,  à  Cbampeaaz; 
Durand,  à  Begnéyllie;  Dumouscelle^  au  Moni-Saint-Michel,  Vaillant, 
à  Saint-Léonard-de-Vains. 

Gendarmerie  maritime:  MM.  Guillou;  Brière,  gendarmes  à  Granville. 


SOCIÉTÉ  ACADÉMIQUE  DE  CHERBOURG. 

Bureau  :  MM.  Noël  ^,  directeur;  Delacbapelle,  secrétaire)  Le  Cban- 
teur  de  Pontaumont  ^^  trésorier-arehivisu. 


SOCIÉTÉ 

impériale  des  Solenoet  luitarellef  de  CRierboiir|r. 

MM.  Joyeux  président;  IK  Monnoye,  tiee-président;  Fleury,  secré- 
taire; Levieux ,  trés<nier;  le  comte  Th.  du  Moncel  # ,  iireeteur 
perpétuet;  Emm.  Liais  #,  secrétaire  perpétuel;  Aug.  Le  Jolis,  arehi" 
tiste  perpétuel. 


SOCIÉTÉ 

d'Arohéoloffle,  Soienoet  et  Arts  d'Avrenoliet. 

Président,  M.  Laisné,  ancien  principal. 

Vice-Présidents,  MM.  Bouvattier  #,  sous-préfet;  Le   Héricher, 
professeur. 

Secrétaire,  M.  Loyer  (Philippe),  professeur. 
Secrétaire-a^oint,  M.  Doutelleaui,  professeur. 
Àrekimste,  M.  Halley,  professeur. 


-  424  — 

Tré$ùner,  H.  Le  Noir  (Abel). 
Questeur  y  M.  N.... 

Conservaieun,  MM.  Hobiquel,  peintre;   Loyer  (Emile),  médecin 
militaire  en  retraite;  Pigault,  conaucteur  des  ponts-et-chaussées. 


1 

SOCIÉTÉ 

d'A^iottltnre,  d'Archéolocrle  et  d'BUtoire  naturellQ  du  dAparlement 

de  la  Manche. 

Prétideniy  M.  Houêi  ^^  inspecteur  divisionnaire  des  haras. 

Tice-Présiderut,  MM.  Groualle^  juge-de-paix  ;  Th.  Elie,  adjoint. 

Clasiifiealeun  de  seclion^  MM.  Lelermelier,  classificateur  de  la  sec- 
tion d'agriculture  ;  Dubosc,  archiviste  du  département^  classificateur 
de  la  section  d*archéologje;  Le  Mennicier,  classiOcaleur  de  la  section 
d*bistoire  naturelle. 

Secrétaire,  M.  Ed.  Lepingard. 

Secrétaire  adjoint,  M.  Ilippolyte  Douchin,  architecte. 

Conservateun-archiviites,  MM.  Â.  Rousseau  et  E.  Didier. 

Trésorier,  M.  Lepingard,  ancien  chef  de  division  à  la  préfecture. 


SOCIÉTÉS  D'AGRICULTURE. 

AvranclieM.— MM.  Gaudin  de  Saint-Brice ^ .  ancien  sous-préfet; 
le  marquis  de  Montécol;  Bouvattier  ^,  sous-préret,  ^éndents  honor 
ratrcf;  Henré  de  Saint-Germain  ^^  député,  président;  Gauquelin» 
ancien  maire  d^ÀTranches,  1*'  vieé^ésident;  Godin,  juge-de-paix, 
^  viee^présideni;  Laisné,  ancien  principal,  «eer^latre;  Elier,  pro- 
priétaire, i*'  vice-secrétaire;  le  docteur  Paul  Dubois,  2*  vice-secré'- 
taire  ;  le  baron  Travot  ^^  conservateur  ;  N. . . . ,  bibliothéeaire  ; 
Bongard,  trésorier. 


r«  —  MM.  le  comte  de  Tocqueville  ^ ,  président  ; 
Sellier,  à  Gonneville;  le  marquis  de  Sesmaisons,  à  Flamanville; 
Ducbevreuil  ^,  à  Equeurdreville;  Lemoigne-Dulongpré,  à  Cher- 
bourg, vice-présidents;  Pénaux,  à  Querquevillej  Besnou^  à  Cher- 
bourg, secrétaires;  Gappe,  conservateur-archiviste;  Dupont,  trésorier, 

C««il«nces.-*MM.  Quesnel-Gan^aux  ^,  président:  Blouet  ^, 

Président  du  tribunal  civil;  Broh]rer-Litinière  ^,  député,  maire 
e  Coutances ,  vice-présidents  ;  Poisson  ,  juge-de-paix ,  secrétaire 
générai;  Coulomb  et  Tanqueray,  adjoints,  à  Coutances,  vice^ecré" 
taires;  Lansot,  receyeur  municipal  de  Coutances^  trésorier. 

Mortaln.— MM.  Coquard,  propriétaire,  à  Barenton,  président; 
Desfontaines,  propriétaire-cultivateur  à  Saint-Clément;  Gaultier  de 
Carrille,  propnétaire  et  maire,  à  Boisyvon,  vice-présidents;  Josset, 
propriétaire,  à  Mortain,  secrétaire;  Sauvage,  avocat,  à  Mortain;  Mou- 
lin (Félîi),  avocat,  à  Mortain  »  vicê-sectéteàru;  Ladfoué,  propriétaire, 

10 


—  428  — 

à  Morlain,  trésorier;  de  MoDlbrun,  propriétaire,  à  MorUln,  Mlio- 
Ihéeaire;  Poiilain-Dumarais,  propriétaire  et  mstire,  au  Neofbourg, 
conservateur. -^PrétidenU  carUonwix  :  MM.  Goquard,  pour  Bareoton; 
Lebrun  de  Blon ,  pour  Isigny  ;  Delaunay  (Léon) ,  pour  Juvigny  ; 
d'Avenel  de  Nantraye,  pour  Le  Teilleul;  Bochin-Marette,  pour  Mor- 
lain; le  docteur  RouUin,  pour  Saint-Hilaire-du-Harcouet;  Lemar- 
deley,  maire  du  Mesnil-Giloert,  pour  Saint-Pois;  Lorier,  maire^  pour 
SourdevaL 

llaln(-L4»«  —  MM.  Â.  Pron  C^,  Préfet,  président;  le  marquis  de 
Bellefond,  Dubois  ^,  maire;  le  comte  de  Kergorlay  0^,  mce- 
présidents;  Descoqs^  secrétaire-trésorier;  Madelaine  (Roihaifi),  «Mt^- 
taire  adjoint. 


CHAMBRES  CONSULTATIVES  D'AGRICULTURE. 

ArrondtatieiiienC  d'Avrandies*— ilvrancAcf,  M.  de  Saint- 
Germain  (Hervé)  ^,  député.— Bree«y,  M.  Gautier,  m^ïre.'^Dueey^ 
M.  Lebocey  (Louis)  ,  juge-de-paix.  -^  Granville ,  M.  Dupontavice 
^tanislas).  —  La  Haye-Pesnel,  M.  Le  Campion  (Edmond)  ^. — 

Fonlorson,  M.  de  Verdun  de  la  Crenne.— 'Satn(-/am«*,  N .— 

SarUUy,  M.  Lechauit-Couvrie  (Henri).— Ft^Mim,  N.... 

jirroiidlB»einent  de  Cberboorg.— Beaumonl,  M.  Michel- 

d'Ânnoville. —  Cherbourg,  N —  Les  Pieux  ^  M.  Gilles, 

maire  de  Flamanville.— Oc(«?i7te,  M.  Périaux  (Nicétas),  maire  de 
Querqueville.— 5atn(-Pterre-E5f/Me,  MM.  de  Chivré,  maire  de  Gon- 
nevilie;  Rouxel,  propriétaire. 

Arrondlnaeinent  de  Coatance«*-^  Br^Ao/,  M.  le  baron 
Brobon  ,  maire.  —  Cerisy-ta-Salle  ,  M.  Hébert ,  juge-de*paix.  — 
CouianeeSy  M.  Quesnel-CanTaux  i^.-^Gavray,  M.  Blouet^,  président 
Au  tribunal. — La  Haye-du-PuitSy  M.  Lemperière,  maire  de  Neufoiea- 
nil.  —  Lessay,  M.  Fauvel^  notaire  à  Lesaay*— ifonrmar(tn-fifr-ifer, 
M.  Blondel  (Charles-François). — Périers^  M.  Lescaudèy-Manneville, 
propriétaire.— Satn(-J}fa(o-d«-ia-Lan<i0,  IL  Brohyer,  juge-de-paix.— 
Sam-Sauveur-Lendelin^  M.  Ferrand  de  la  Conté  (Georges). 

Arrondimieiiient  de  Mortaln.- Barmion,  M.  Coquard, 
propriétaire.— iMOfuy^  M.  i<ebrun  de  Blon^  propriétaire.-^Tutnffny, 
M.  Taborel,  médecin,  maire.— £.«  TeiHeul^  M.  Ferré  des  Ferris.— 
Morlain,  M.  de  Grainville.— âîatn^9ikitr«-Â^ifar«oti«^,  M.  HameliUy 
propriétaire.— 5atfil-PoM,  M.  d'Auray,  maire.-^i»rdwal,  M.  Payen 
oe  Cbavoy. 

ArrondHwiiftfient  de  «alnt-La*— Conisy,  M.  le  comte  de 
Kergorlay  0^,  député.— C«f«ni«»,  M.  Le  Sage.— JkanVuif»  N..»....— 
Fercy,  M.  Houssio  de  Saint-Laurent. — 34^inirClairf  M.  Lebas  (Au- 
guste), propriétaire.— 5atn(-JéaiM2e-i^yfl,  M.  Lecocq>  ancien  juge^de- 
Saix.— Satni-Lo,  N...— re<«y-«ur-Ftre,  M.  CaiUemer  (Ferdinand),— 
'"origni-sur-Vire^  M.  Le  Duc  (Joachim). 

Ai;roodlaaieiiieot  de  Valagnea.— Bom^tUe,  M.  Duchfitel, 
maire  de  Carteret.  —  Brtcaue^c,  M.  Ducbemin,  juge  suppléait, 
avocat,  à  Yalognes.-— Jfonteiof^ff,  M.  de  Pootgibaad,  nropnétaiFie, 
maire  d^  Saint-Marcouf.  —  QuMtehostf  N...  *-  Sainle^lUère-Bglisâ, 


-  «23  — 


M-  d'Aîgneattx^  propriétaire,  à  Picautille.--^5a<fU-5aiioetir-/e-F^m(f, 
M.  Le  umrtois  de  Saihle-Golombe,  maire  de  Sainte-Colombe.—^ 
7aioffm$$f  M.  Gallemand,  propriétaire^  i  Valognes. 


*—* 


COMICES  AGRICOLES. 


Dueey.^MM.  Paul  Juin,  présideni;  Godin,  maire  de  Poiliey^  vice- 
prindent;  Dubreil,  greffier  du  juge-de-paix,  êecréiaire-irétoTier, 

La  Hoffe-PesneL^^m.  Le  Moioe  des  Mares^  président  du  tribunal 
civil  d'A vra nches,  pr^sï^itfnf;  Hubert-Patinière,  propriétaire,  Lebre- 
ton.  maire  de  Saint-Jean-des-Champs,  vice-préBidenis;  Morin,  maire 
de  La  Haye-Pesnel,  secrélaire;  Desfeux,  iuge-de-paix,t)icenie(T^(atre; 
Pigedn,  pharmacien,  trésorier. 


SOCIÉTÉS  D^eORTICULTURE. 

AvraiiclieB«— M.  le  Préfet  de  la  Manche,  M.  le  Sous-Préfet, 
M.  le  Maire  d'Avranches,  M.  La  Hougue  ^,  ancien  maire^  présidents 
d'Aonfwtir;— MM.  Le  Marchand,  président  Àonoratr^ ;—Laisné,  ancien 
pri.ntipal,  président  ;^Le  Breton  père,  horticulteur,  vice- pr^stcfetU; 
—Suvigny,  avocat,  *ecr^(aire ;—Morel  (Paul),  horticulteur,  secrétaire 
adjoint; — Jouenne,  ancien  conducteur  des  ponts-el-chaussées,  tré- 
sorier; — Baubigny,  conserrateur  du  jardin  des  plantes,  conservateut^ 
ârcAmfltf;— Gauain  de  Saint-Brice  ^,  ancien  sous-préfet  ;~Juhel, 
horticulteur,*-» Le  Btastier,  propriétaire ;  — Bataille,  horticulteur, 
membres  du  comité  d' (administration, 

Cberbourg.— MM.  Duprey,  professeur  au  collège  de  Cherbourg, 
pr^«td«U;— Duchevreuil,  membre  du  Conseil  d'arrondissement;— 
Gervaise,  professeur  à  Térole  primaire  supérieure,  vice-présidents; — 
Toulorge,  entrepreneur  de  travaux  publics; — A.  Doraoge,  proprié- 
taire, eonseiUers  d'administration; — Beaussieu,  greffier  qe  la  justice- 
de-paix,  sscrétaire;  Henry,  aide-commissaire  de  la  marine,  secrétaire 
adjoint ;-'4jSL\xY'm,  commjssaire-priseur,  trésorier. 

«afliii-iio.— M.  le  Préfet  de  la  Manche  et  M.  le  Maire  de  iSaint-Lo, 
présidents  tf'Aofm«iir;— MM.  Elle,  imprimeur,  adjoint  au  maire  de 
Saint-Lo,  président;  Flettry  de  SKint-Riquîer ,  ancien  négociant, 
victfH»r^«idCTtl;-»Heulin,  n^ociant,  secrétaire;  Ed.  Lepingard,  chef 
de  division  à  la  préfecture ,  secrétaire  adjoint  ;—  Le  Cardonnel , 
banquier,  trésorier}  —  Lepingard,  ancien  chef  de  division, 
«oiMaraleur ;•— Jehan -Dumesnil,  propriétaire;  Langevm,  proprié- 
taire; Pellerin,  horticulteur,  commissaires  de  section. 

ValQfiaea.— M.  le  Sous-Préfet  de  Tarrondissement  de  Valognes  et 
M.  le  Maire  de  Valognes,  présidents  d'AoniMur;— MM.  le  général  Mes- 
lio  GO^,  député  ai|  Corps  législatif,  président;  Sébire,  conseiller 
général ,  vice-préeiëmU }  —  Du  Poërier  de  Portbail  «  propriéidre* 


—  124  - 

«eer^lotr»;— Quesne],  greffier  de  la  justice-de-paix»  trésorier  ;-^ihon, 
avocat,  $0crélaire  adjùint;^Lon\^  Marion^  jardinier;  Le  liheyalier^ 
jardinier;  Louis  Lepoiteyin,  jardinier,  eœueiUert  adtniniiiratemt. 


SOCIÉTÉS  DE  SECOURS  MUTUELS  APPROUVÉES. 

Avraiielieft*— MM.  Sanson,  juge  honoraire,  pr^«itfenl  ;*— La*- 

hougue  a^,  ancien  maire  d'Avrancnes;  Hébert,  curé  de  Notre-Daine- 
des-Champs,  présidents  honoraires;  ^  de  Saint-Germain  ^,  député; 
Bouvattier  ^«  sous-préfet,  vice-présidents  ;  —  Besnier,  receveur  des 
douanes  ;  Payen  de  Chavoy,  membre  du  Conseil  général,  administra- 
feurs;— Laisné,  ancien  principal,  secrétaire; — Le  Noir,  ancien  chef  de 
bureau  à  la  préfecture  de  la  Seine;  Ga\elle,  clerc  de  notaire,  secré^ 
faire<  (ufjotnto;— Roger,  propriétaire;  Barenton,  avocat,  trésoriers; 
—  Cordon,  receveur  de  Thospice,  <r^sori«r  adjottU;  —  Laurence, 
maître  charpentier  ;  Baubigny ,  jardinier , ,  contrôleurs  ;—  Pesiin  , 
marchand  d  ornements  d'église;  Ameline,  préposés  à  la  recette, 

Clierboiirff.  -*  Société  de  secoues  mutuels  des  distributeurs 

ET  AUTRES  employés  ET  OUVRIERS  DU   PORT  ET  DE  LA  VALÏ  DE  CHER- 
BOURG.— MM.  Ricard,  pr^«ûten(  ;— Leva vasseur,  Lanièce,  vice-prési-^ 
dents; — Vivier,  (r^*orwrj— Desprez,  Hostingue,  «ecrrfiotreâ ;— Délavai, ' 
Leneveu,  Beaucage,  Denis,  Renouf,  Lefaucheur,  Roger,  Gautier, 
Dessaux,  Rachetait,  Havet,  Moitier,  Broudic,  Frigo t.  Poulain,  Hamon, 
Leconte,  Loiseau,  Doyard  et  Robet,  administrateurs. 

Société  de  secours  mutuels  là  Cherbourgboisb. — Ribet,  prési-' 
dent; — Morel,  agent  comptable  principal  de  la  marine,  président 
Aonoratre  ;— Nocnet,  Cruchon,  Condurant,  Tollemer,  Farcy,  viee^ 

Présidents; — Levaufre,  Bourbillon,  secrétaires ;— -Racine,  archiviste;— 
oyard  de  la  Motte,  trésorier. 

C^olancea*—  M.  Rrohyer-Litinière  #  ,  maire  de  Coutances , 
député.  (Cette  société  n'est  pas  encore  définitivement  organisée.) 

fltailnC-iAO«— M.  le  Préfet  de  la  Manche,  le  Député  de  la  circons* 
cription,  M.  le  Maire  de  Saint-Lo,  M.  le  Curé  de  Notre-Dame,  pr^<t- 
dents d'honneuri—'M^,  Elle,  imprimeur,  adjoint  au  Maire  de  Saint-Lo, 
président; — Tréfeu,  architecte,  vice-président;^-- Didier  fils,  archi- 
tecte, secrétaire;  —  Douchin,  architecte,  trésorier;  — Didier  père, 
propriétaire,  visiteur  général  des  malades  et  contrôleur  de  la  percep- 
It'on;— Davy,  marchand  de  chaux;  Pichard,  typographe;  Randaxhe, 
maître  forgeron-mécanicien,  administrateurs, 

Vorlffnl-aiir-Vlre.— MM.  Lemelletier,  propriétaire,  pr^»t4«ni  ; 
-»-Phili[)pe,  serrurier,  tnce-pr^nd^nl;— Vaulticr,  ébéniste,  secrétaire; 
— Lemainier,  menuisier,  M«on^ ;^ Couespel,  tourneur  en  bois; 
Bures,  serrurier,  administrateurs. 

Taloirne»»— MM.  Hubert,  ancien  serrurier,  pr^n^l^iU  ; — Sebire, 
docteur-médecin,  vice-président ;-Ajt  Goupil,  avocat,  secrétaire;— 
Soreï,  menuisier,  ir^foricr;— du  Poërier,  propriétaire;  Lecoquière, 
serrurier;  Lecoquière,  carrier;  Leledy,  avoué;  Lucas,  tailleur; 
MaUet,  ferblantier;  Pioline,  peintre,  administraiewrs. 


—  485  — 

SUCCURSALE  DE  LA  BANQUE  DE  FRANCE 

A  SAiMT-LO. 

Directeur  :  M.  Toutain. 

Cen$eur$  :  MM.  Auvray,  EUe.  ' 

Adminûtroteun  :  MM.  Doray,  Gérard  père,  Letrésor  (Jules],  Rau- 
lioe,  Vibert,  Beaurepaire. 


»to»^ 


.  CHAMBRE  DE  COMMERCE  DE  GRÂNVILLE. 

MM.  Malicorne^  préêidml;  Olivier,  Beust,  Lanclois,  Troclieris  ainé^ 
Boîsoard-GrandmaisoQ,  N....^  Ch.  Leclerc,  Adeius. 


*—9* 


CHAMBRE  DE  COMMERCE  DE  CHERBOURG. 

MM.  Eug.  Liais^  préèidenl;  Noël,  Le  Jolis,  V.  Manger,  Sellier, 
Lelaidier^  Victor  Lamache,  Dumont. 


mtiw 


CHAMBRE  CONSULTATIVE 

des  ArU  et  Menvlkoturet  établie  à  8alnt-]«o. 

MM.  L.  Auvray^  Frestel,  Th.  Elie,  Dubail,  Heurtaut,  Rousseau^ 
Dyvrande  père,  Vibert,  Legendre. 


*—i 


COURTIERS  DE  COMMERCE. 

MM.  Guillebot,  Le  Maniché.  à  Granviile;  Morvant,  Roulland, 
Monnoye,  Le  Monnier,  à  Cherbourg;  Houchu,  Levesque  à  Saint- 
Vaast-ia*Hougue. 


^    • 


-  426  - 
AGENTS  CONSULAIRES 

Cherbourg. ^UM.  H.  Hamon,  oonfiul  d'Angleterre;  Eogène  Liais, 
consul  de  Hanovre,  de  Hollande,  de  Meklenboorg,  vice-consul  de 
Danemark,  des  Etats-Unis,  de  Pn»8e;  Dumont^  vice-cdiisul  de  Por- 
tugal; Bonfils,  consul  du  Brésil;  Kirkham,  vice-oonsul  de  Suède 
et  de  Norwége;  Liais JJoseph-Âli'r^),  vice-consul  d'Es|>agne:  Mauger» 
consul  de  Belgique;  Emile  Postel,  vice-consul  de  Russie  et  du  grand- 
duché  d'Oldenbourg  ;  Hauvet ,  vice-consul  de  la  république  de 
Venezuela. 

6ranin7/e.— MM.  Robert  May,  vice-consul  d'Angleterre  ;  Langlois 
fils,  vice-consul  de  Hollande;  Boisnard-Grandmaison,  vice-consul 
de  Portugal;  Halicorne  ,  vice-consul  de  Suède  et; de  Norwége; 
Ghapron,  vice-consul  de  Danemark  et  de  Prusse. 

5atnl-Faa«i.»N....,  vice-consul  de  Suède  el  de  Norwège. 


^•••< 


CONTRIBUTIONS  DIRECTES. 

Directeur  de  4'  classe,  M.  Grenzé  de  Latouche,  à  Sjaint-Lo. 

•  inspecteur  de  2*  classe,  M.  Geoevoix,  à  Saint-Lo. 

1"'  commis  de  direction  de  V*  classe^  M.  Le  Moisson,  à  Saint*Lo. 

Contrôleur  principal,  M.  Soûlas,  à  Saint-Lo. 

Contrôleurs  hors  classe,  MM.  Groignard,  à  Gherbourg;  Marie,  à 
Granville. 

Contrôleurs  de  i^  classe,  MM.  Nogues,  à  Valognes  ;  Leroy,  à  Mor- 
tain;  Lefebvrier,  à  Goutances. 

Contrôleurs  de  ^  classe,  MM.  Leverdays,  à  Mortain;  Vallée,  à  Gou- 
tances; Picouays,  à  Avranches. 

Contrôleurs  de  3«  classe,  MM.  Bry,  à  Valognes;  Touzard,  à  Saint-Lo. 

Surnuméraire,  M.  Besge«  ^ 


I 


DIRECTION  GÉNÉRALE  DES  DOUANES 

ET  DES  GONTRlBUTtONS  INDfREGTES. 

M.  Tarayre  *,  directeur,  à  Sainl-Lo. 

Bureaux  db  la  dimction.— i"  Bureau,^-Douanes,^MM,  Refu- 
veille,  !•'  commis;  Bontemps-Dubarry ,  2«  commis;  Hervieu,  3« 
commis;  Bourdes  et  Ghable  de  la  Héronnière,  commis  attachés;  Du- 
moncel  et  Duhamelet,  surnuméraires. 


-  427  - 


%^  Bwreau.'^  CmUrikulUms  MdirMlM.  — MM.  de  Hay4)urand,  !•' 
commis;  LeDobJe,  t»  commis;  Cudrae,  3«  commis;  Madelaine, 


surouméraire. 


f  <»  Admlnistriitloii  «es  |l0«iAiie«t 


hupeefeurê  dMsformaiTeê,  MM.  Rivet,  à  Granville;  Courtet,  aux 
Pieux  ;  Rostan,  à  Ghert)ourg. 

PrinevpalUi  de  QranvilU,  MM.  Hervien,  receveur  principal,  à  Gran- 
vUle;  Le  Roy  de  Brée,  sous-inspecteur,  à  Gran ville;  Le  GuaMs,  coo* 
trôleur,  à  Granville;  Picquechef,  Gambier,  Le  Canu,  Barutaut,  vérifi- 
cateurs, à  Granville;  Honorât,  commis  principal  de 2*  classe;  Du  Feu, 
Levanoye,  Wamier,  Deschamps,  commis  de  1'*  classe;  Gazengel, 
receveur,  à  Bnequevilte;  Le  Goupé,  recevev^à  Regnévilte,  Mali- 
corne,  visiteur,  à  Regnéville;  Lavoilée,  receveur,  à  Avranches; 
Pigeon,  receveur,  à  Saint-Léonard;  Hervieu,  receveur,  à  Courtils* 

Principaliié  de  Porlbail,  MM.  Gillain,  receveur  principal,  à  Port- 
bail;  Septans,  vérificateur,  à  Portbail;  Michel,  commis  de  i'^  classe, 
àPortbail;  Baudillon,  receveur,  à  Saint-Germarn-sur-Ay;  Flochet, 
receveur,  à  Diélelle. 

.  Principaliié  de  Cherbùurg ,  MM.  Eynaud ,  receveur  princimil ,  à 
Cherbourg;  be  Cuers ,  sous-inspecleur  ;  Ternisien  ,  contrôleur; 
Langevin  (Alexandre),  Langevin  (Pierre),  Delalonde,  vérificateurs; 
Dalidan,  Houet,  Rey,  commis  principaux;  Jofivet  de  Riencourt,  com«- 
mîs  de  !'•  classe,  à  Cherbouyg;  Gouêlain,  receveur,  à  Omon ville; 
Fiiïastre,  receveur,  à  Barfleur;  Lemoigne,  receveur,  à  Saint-Yaast; 
Rivière,  visiteur,  à  Saint- Vaast,  Thévenin,  receveur,  à  Carentan; 
Geusin,  visiteur,  à  Carentan. 


SERVICE  DBS  BRIOADBS. 

In«peoiloii  de  «Iran ville.  —  Capiiainerie  ^Âvranehee  ^ 
MM.  Portgroult,  .capitaine,  à  Avranches;  Piquot  ^,  lieutenant,  a 
Saint-Jean-le-Thomas;  Cardin,  lieutenant,  à  ÇourtiJs. 

CtupUaiMrie  de  Granville,  MM.  Létaux,  capitaine,  à  Granville; 
Trottel,  lieuteikant,  à  Granville;  Lamare,  lieutenant,  à  Haut* 
Liiigreville. 

Capiiainerie  d'Atmemlle,  MM.  Chanterelle,  capitaine,  à  Anneville  ; 
Lecouvey,  lieutenant,  à  Blainville;  Dugardin,  heutenant^  à  Pirou. 

Inapeellon  des  Pleos*  —  Capiiainerie  de  Parlbail,  MM. 
Jacques,  capitaine,  àPortbail;  Delacatte,  lieutenant,  à  Bretteville; 
fiauvet,  lieutenant,  à  Garteret. 

Captiainetie  de  Diélelle,  MM.  Morin,  capitaine,  à  Diélette;  Bpivin, 
lieutenant,  au  Rozel;  Yver,  lieutenant,  à  Yauvilie;  BoscheJ,  lieute- 
nant, commandant  Le  Coureur,  à  Diélette. 

Capitainerie  de  Beaumont,  MM.  Hervieu,  capitaine,  à  Beaumont; 
Hamelin,  lieutenant,  à  Jobourc;  Brantonne,  lieutenant,  à  AudervlUe; 
Simon,  lieutenant,  a  EcuUeville. 


-  <28  — 

luaiMHstloii   4o  Olierbonrf.— Coptlatiim'f  de  Cherbourg, 

MM.  Yiala,  capitaine^  à  Cherbourg;  Yaultier  et  Simon>  lienlenants; 
à  Cherbourg.— CuUer  des  douanes  VÀigU,  MM.  Lépioe^  capiiaine,  à 
Cherbourg;  Michel^  iieutenant. 

Capitainerie  de  Bar /leur,  MM.  Truelle,  capitaine,  à  Barfleur; 
JLelièvre,  lieutenant,  à  Fermanyllie;  Grignard, lieutenant,  à  Barfleur; 
Lebarbanchon,  lieutenant,  à  Saint-Vaast. 

Capitainerie  du  Grand-Vey,  MM.  Asselin,  capitaine,  au  Grand-Vey; 
Hervieu,  lieutenant,  à  Carentan  ;  Simon,  lieutenant,  à  Quinéville. 


%•  AdmliilBlraUon  dkem  Conlrlliailoii«  IndlreelM. 


Intpeetewrs  divisionnairei,  MM.  d'Aubenton,  à  Saint-Lo;  Bignon,  à 
Cherbourg;  AUix,  à  Avranches;  De  Torcy,  à  Coutancea. 

Smts-Inepeeieursy  MM.  Chasseloup  de  Châtillon,  à  Yalognes;  Hé- 
rouard,  à  Avranches. 

PamciPÀLiTÉ  n'AvRiNCHBS ,  MM.  Legrand ,  receveur  principal , 
entre|)oseur,  à  Avranches;  Ortiou,  i*'  commis  ptès  la  recette  princi- 
pale, à  Avranches;  Bonnemain,  2*  commis  près  la  recette  principale, 
à  Avranches;  Lebourva,  receveur  particulier,  entreposeur,  a  Mortain;  ' 
Bisson,  contrôleur,- à  Avranches;  de  Birague  d*Apremont,  contrô* 
leur,  à  Granville;  Bidet,  receveur  particulier  sédentaire,  à  Granville. 

Receveurs  ambulants  à  chetal,  MM.  Estorre,  à  Pontorson  ;  Despinose, 
à  Ducey  ;  Boulier,  à  ^int-Hilaire-du-Harcouet;  Delamare,  à  Sartilly  ; 
Moze,  a  Brecey;  Boulier,  à  Sourdeval;  Ledos,  au  Teilleul;  Bernière, 
àVilledieu.       '  * 

Commis  mrineifaux  à  cheval^  MM.  Esnol,  à  Pontorson;  Leroy, à 
Ducey;  Guérin,  a  Saint-Hilaire;  Fouqué,  à  Sartilly;  Lemutricy,  à 
Brecev;  Lecadet,  à  Sourdeval;  Lebouc  de  la  Bouteillère,  au  Teilleul; 
de  la  toi^t  de  Belteville,  à  Villedieu. 

Commis,  MM.  Houssin,  LesoueL  Lenoir,  Marigny,  à  Avranches; 
Briens,  Chevalier,  Hamel,  Ely,  Clément,  Noël,  à  Granville;  Selbert, 
Lenormand,  à  Mortain. 

Principauté  db  Coutances,  MM.  Lenormand,  receveur  principal,  à 
Coutances  ;  Burdelot,  commis  près  la  recette  principale,  à  Coutances. 

Receveurs  ambulants  à  ehevai,  MM.  Rafaut,  à  Coutances;  Dagorne, 
à  Périers  ;  Le  Guelinel ,  à  La  Uaye-du-Puits  ;  Motlay ,  à  Bréhal  ; 
Beauûls,  à  Gavray. 

Commis  principa%uD,  MM.  Lechevalier,  à  Coutances;  Simon,  à  Pé- 
riers; Pesnel,  à  La  Haye-du-Puits;  Ferey,  à  Bréhal,  Louvel,  à  Gavray. 

Commis  principal  chef  de  service,  M.  Coz,  à  Coutances. 

Commis,  MM.  Fenard,  Pouligo,  Lechartier,  à  Coutances. 


PaiifCiPALiTÉ  DE  Cherbourg  ,  MM.  Lucas ,  receveur  principal , 


^f    partlcalier  sédentaire. 

Receveur  ambulant  à  pied,  M.  Fernagu,  à  Cherbourg. 


—  129  — 

Receveurs  ambulants  à  cheval,  MM.  Frigot,  à  BeaumoDt;  Le  FiN 
lastre,  aul  Pieux;  Queudeville,  à  Saint-Pierre-Eglise. 
Commis  principal  à  pied,  M.  Brebier^  à  Cherbourg. 

Commis  principaux  à  cheval,  MM.  Sorin,  à  Beaumoot;  Vautier,  aux 
Pieux;  Larose,  à  Saint-Pierre-Eglise. 

Commis,  MM.  Rabinel,  Boivin^  Raoult,  Desrues^  Lagouche,  AD"- 
quetil,  Thoraval,  Cbaignon,  Buret,  à  Cherbourg. 

Pringipaltté  de  Vàlognbs,  mm.  fénard,  receveur  principal^ 
entreposeur,  à  Valognes;  de  Sarcilly,  commis  près  la  recette  princi- 
pale, a  Valognes;  Ucoquierre,  surnuméraire  près  la  recette  princi- 
pale, à  Valognes. 

Receveurs  anUnUanls  à  cheval,  MM.  Le  Sort^  à  Montebourg;  Leca- 
nelier^àSaint-Vaast;  Couillard,  à  Sainte^-Mère-Eglise ;  Bonnemains, 
à  Saint-Sauveur,  Sébille^  à  Barneville. 

Receveur  ambulant  à  pied,  M.  Guidon^  à  Bricquebec. 

Commis  principaux  à  cheval,  MM.  Bourdon,  \  Montebourg;  Gban- 
teux^  à  Saint- Vaast;  Gautier,  à  Sainte-Mère-Eglise;  Levillain,  à  Saint- 
Sauveur;  Barbey,  à  Barneville. 

Commis  principal  à  pied,  M.  Royer,  à  Bricquebec. 

CommiSy  M.  Âlavène,  à  Valognes. 

Commis  principal  chef  de  poste,  M.  Fougeray,  à  Valognes. 

PftniciPALiTË  BB  Sàint-Lo  ,  MM.  Foucard ,  receveur  principal , 
entreposeur^  à  Saint-Lo  ;  d^Osber^  commis  près  la  recette  principale, 
à  Saint'Lo;  Pellan,  contrôleur,  à  Saint-Lo. 

Receveurs  ambulanls  à  cheval,  MM.  Cosniam  •  à  Carentan  ;  LemoignOi 
à  Saint-Lo;  ilervoches,  à  Marigny;  Vimonl^  a  Tessy-^ur-Vire;  Léger, 
à  Torigni-sur-Vire. 

Commis  principaux  à  cheval,  MM.  Faudemer,  à  Carentan;  Le- 
moisson,  à  Saint-Lo;  Aubry,  à  Marigny;  Roguelin,  à  Tessy-sur-Vire; 
Lefrançois,  à  Torigni-sur-Vire. 

Commis,  MM.  Laisnay,  Leleu,  Levenard,  Lemoigne,  à  Saint-Lo. 
Surnuméraires  du  service  actif,  MM.  Carro,  à  Saint-Lo;  Dugué  et 
Macé,  à  Âvranches;  Hervé ^  à  Cherbourg;  Noblet^  à  Couiances; 

Lefranc,  à  Valognes. 

» 


ENREGISTREMENT,   TIMBRE,   DOMAINES 

ET  HYPOTHÈQUES. 

Directeur,  M.  Fessard  ^,  à  Saint-Lo. 

Inspecteur  de  surveillance,  M.  Yves,  à  Saint-Lo. 

Téri/lcateurs,  MM.  Boulard,  à  Avranches;  Thouroude,  à  Saint-Lo  : 
Le  Vexier,  à  Coutances;  Loreau,  à  Valognes;  Noël-Dumarais,  à 
Cherbourg. 

Premier  commis  de  direction,  M.  Lambert  (Alfred)^  à  Saint-Lo. 

Gardê-magasin  contrôleur  du  timbre,  M.  Potier,  à  Saint-Lo. 

Receveur  du  timbre  extraordinaire,  M.  Bachelot,  à  Saint-Lo. 

Timbreur,  M.  Gâté,  à  Saint-Lo. 

Conservateurs  des  hypothèques,  MM.  Dividis,  à  Saint-Lo;  Neveud, 

ii 


-  430  — 


à  Coutances;  Bécbu,  à  Avranches^  fioistard,  à  Yalogae»;  Qu^miel^ 
à  Cherbourg;  Collibeaux,  à  Mortaia. 

Reeeveun  de  l'enregUlremenl  él  des  domaines ^  MM.  dç  Postis  du 
Houlbec^  à  Âvrancbes;  Pouques.  à  Barenton;  Brault,  àBarneville; 
lïelamare,  à  Beauinont;  Le  Bêle,  à  Brecey;  GaittOû,  à  Bréhal;  Des- 
pierre, à  Bricquebec;  Leroarécbal,  à  Canisy;  Lebidots,  àCarentan: 
François,  à  derisy-la-dalie;  Gajard  {À.  V.)  Botsroartel,  {i. /.),  a 
Gberbourg;  Lebiez,  (i.C),  Robui-Prévaliée,  (As  J,),  àOoutanees; 
Lamer,  à  DuceT;  Champsaur,  à  Gavraj;  Beauûia,  à  Gran ville;  De- 
cUmoroan,  à  La  Haye-du-Puits;  La  Cordaire,  à  La  Haye-Pesoel; 
Youf»  a  Saint-Hilaire;  Heuttelou^  à  Saiot-James;  Philippe  (i.  C). 
Prouverre-Lapoinmerie,  (il.  /.)>  à  Saint-Lo;  Brute  de  Remur,  à 
Sainte-Mère-Éfflise;  Desbays,  à  Percy;  Dary-Latnerie,  à  .Mortain; 
Huault-Desjardins^  à  Périers;  Beaulavon  .  à  Sainl-Pierre-E^Iise: 
Durand,  aux  Pieux;  Chauvin-Desorières,  à  Pontorsoo;  Le  Nardou,  a 
Sainl-Sauveur-le-Vicomte  ;  Poullain,  à  Sourdeval^  Leduc,  à  Tessy-wir- 
Vire;  Huard,  àTorignî-dur-Vire:  Gadoret,  à  Sainl-Vaast;  Cbiroi  de 
Labsade,  à  Vatognes;  Lemouël,  a  Villedieu. 

Sunumiraires^  MM.  SimoD,  à  Saint-Lo;  Jamet^  à  Afranehes; 
Guenon,  à  Coutances;  Prodhomme,  à  Mortain;  Dartois,  à  Coutances; 
Petit,  à  Valognes. 

La  circonscription  des  bureaux  d'enrogistrement  est  établie  de  ia 
manière  indiquée  au  tableau  suivant  : 


mmmBmtsBmmm 

NOMS 

des 

bureaux  d*eore« 

glstremeoL 


IfOMS 

des 

bureaux  d'enra* 

gistrement. 


Ayranches. 


Barenton.  •  • . 
BaraeTille.  .  • 
Beaanlont.  •• 

Brecey 

Bréhal 

Bricquebec. . 

Canisy 


NOMS 

des    cantons 

oomposaot 

chaque  bureau. 


Gareitan. 

Certsy-la-Saile.. 

Cherbourg 


Coutances. 


L 


Ducey.  •••••. 

Gavray 

GranviRe 

La  Hayenlu-P. . 
La  Haye-PesneU 
St^Hilaire-du-H. 


Avraocbes. 

SarttUy. 

Barenlon. 

Baruevilte. 

BeaomoQf. 

Brecey. 

Bréhal. 

Bricquebec. 

Canisy. 

Marigny. 

Carentaa. 

Cerisy-la-SalU. 

Cherboriirg. 

Octevilie. 

Coutances. 

Sl-Sauv.-Lend. 

MouUn.-sur-M. 

St-Maio-de-la-L. 

Ducey. 

Gavray. 

Granvllle. 

La  Hlaye-du-P. 

La  Haye-Pesael. 

St-Uilaire-du-H. 

msmBsimaBKSBsa 


NOMS 

des  cantons 

ooraposant 

chaque  boreÉv. 


1 


St-HiUire.4u4ai. 
Saint- James.  .• 

Saint-Lo.  •  ...I 

Ste-Mére-Eglise.l 

Mortain 


Percy. 
Pérfen, 


Si-Fiéne-EgUse. 
Les  Pieui.  .... 

IPoiitorso» 

St-Sauv.-&s«>Tic« 

Sourdeval^-B  • 

Tessy-sur-Vïre . 
Tor1gni-s.-yire. 
Saiot-TMM. . . . 


Tafognes 

Vllledieu...... 


■fi 


Isifny-P.-d'Av. 

Saint*  JaflM^ 

Safol-Lo. 

Saint-Clair. 

Si-Jeati-tle*Dayc. 

Sie-tfére-egllse. 

Mortafo. 

Juvigny. 

Le  Teilleul. 

Percy. 

Périen. 

Lessay. 

Sl-Pierre-Egllse. 

Les  Pieux. 

Pontorsott. 

Sl«Saqv.-4e-Yie. 

SourdevaMa-Bar. 

Sâlnl-Pois. 

Tessy-sur-Vîre. 

Torigni-sur-Tire. 

Quetlehon. 

Valo^Bcs. 

Montebooig. 

YiUedieu. 

msmtsaemmatmmB 


—  m  — 


MATIÈRES  I>*OR  ET  D'ARGENT. 

Barean  de  i*  t^raiilto  A  ikif Ht-ti4i*— Sa  circonseription 
comprend  tout  le  département  de  la  Hanche. 

MM.  Pellan ,  contrôleur ,  à  Saint-Lo  ;  Doray  fils«  essayeur ,  à 
Saint-Lo. 


RECEVEURS  DES  FINANCES. 

Reemmir  général^  M.  Poisson,  à  Saint-Lo. 

Fondé  de  pourotr  du  Receveur  général^  M.  Le  Gout-Gérard. 

Receveurs  parlieuliert  ^  MM.  Fiiiioûx-Lacombe ,  à  Âvranches , 
Le  Maistre  ^,  à  Cherbourg;  Klein,  à  Goutances;  Clamorgam^  à  Mor- 
tain;  Gouget-Desfontaiues  ^y  a  Valognês. 

Percepieurs'SumuméraireSy  M&t.  Dubois,  Âubert,  Gourtel,  VoisiUi 
Tirel^  Trincot  et  Desponts. 


PAYEMENTS  DIVERS. 

Payeur,  M.  Boucher  de  la  Rupelle,  à  Saint-Lo. 


RECEVEURS  MUNICIPAUX. 

MM.  Pavot  #,  à  Saint-Lo  ;  Le  Mallier,  à  Garentan;  Laffolay,  à  Va- 
lognês: Dupont,  àGb^jbeurg;  Lansot^à  Goutances;  Le  Redde^  à 
Granvifle  ;  Fouqué ,  à  Avrandies  ;  Loyer ,  à  TiUedieu  ;  Renaut ,  à 
Saint-Hilaire-du-Harcouet. 


INSPECTION  DES  ENFANTS  TROUVÉS. 
M.  Mouginot  4^,inepeéleard<pa#t0MeflflM.if88ml4i«. 


—  132  - 


HOSPICES. 

Reeweurê  au  économes,  MM.  Gordon,  à  Ayranches;  Le  Goupé-Grain- 
vîlle,  à  Granville;  Loyer,  à  Villedieu;  Bitouzé^  à  Saint^James;  Marie, 
à  Pontorson;  Lemesley,  économe;  Lefollet,  receveur^  à  Cherbourg; 
Grandin ,  à  Coutances  ;  Couillard,  à  Périers;  Brisou,  à  Mortain  ; 
Lair,  à  Barenton;  Lerouxel,  à  Saint-Lo;  Le  Maillier,  à  Carentan: 
Guillouet^  à  Torigni-sur-Vire  :  Gisles,  receveur,  Mabire,  économe,  a 
Yalognes;  LeVilIant,  à  Montebourg:  Bucaille,  receveur,  Desvaliées^ 
économe,  à  Sainte-Marie-du-Mont;  Yillette,  receveur^  Le  Gouix^  éco- 
nome^ à  Saint-Saaveur-le-Vicomte. 

Comités  eovsuUatifs  iBsUtaés  aupi^  Aes  hospices. 

À  Àvranehes  :  MM.  Labougae  ^,  Guérin-Duchemin^  Fontaine. 
À  Cherbourg  :  MM.  Hervieu,  Loysel,  Quoniam. 
À  Coulanees  :  MM.  Jehenne,  Lebrun,  N... 
À  Mortain  :  MM.  Champs  (Jules),  Gérard,  Leverdays. 
'À  Saint'Lo  :  MM.  Desjardins,  Gohier,  Galliot. 
À  Valognei  :  MM.  Dairaux,  Clément,  Lebot. 


*     SALLES  D'ASILE. 

Nous  avons  dans  le  département  de  la  Manche  seize  salles  d'asile 
communales  ouvertes  :  a  Saint-Lo,  Torigni-sur-Vire ,  Carentan, 
Avranehes,  Saint-James,  Villedieu,  Cherbourg,  Saint-Yaasl,  Bric- 
quebec,  Monteboure,  Yalognes,  Coutances,  Péritrs,  La  Haye-du- 
Puits,  Gavray  et  Montmarlin-sur-Mer.  Cinq  salles  d'asile  privées 
existent  à  Coutances,  Granville,  Pontorson,  Saint-Yaast  et  Saint- 
Sauveur-le-Yicomte.  Ces  salles  réunissent  environ  1^600  enfants. 


COMMISSIONS  SANITAIRES. 

À  Cherbourg.^  MM.  le  Sous-Préfet,  président  ;  le  Directeur  de  là 
santé,  le  Maire  de  Cherbourg;  le  Commandant  de  place,  le  Préfet 
maritime,  le  Msgor  général  de  la  marine,  le  Pr^ident  du  Conseil  de 
santé  de  la  manne,  le  Commissaire  de  rinscription  maritime,  Tlns^ 

pecteur  des  douanes;  N et  Loysel,  docteurs-médecins,*  N 

et  Hainneville,  conseillers  municipaux;  N et  N. .  • . .,  membres 

de  la  Chambre  de  commerce  ;  Simon,  lieutenant  des  douanes,  agent 
sanitaire,  à  Cherbourg. 

À  5a<nl-F<MWI.— MM.  AsseliUi  Lemieux  et  Bonamy. 


—  <33  — 

À  QtawriiU.  —  MMl  le  Maire  de  Gt'anvill^,  tè  Commandant  de  la 
place,  le  Commissaire  de  la  marine,  TlDspecteur  des  douanes,  le 
Vice^Consttl  britannique,  Trocheris,  Dumoncel,  Lerond. 


PONTS-ET-CHAUSSÉES. 

Seraee  OTâittalfc  et  lix^UNaill«B«  4%  AéparUme«t . 

Ingénieur  en  Chef  de  V  cUuee.-^VL,  Castagnol  4^,  à  Saint-Lo. 
Ingénieur  ordinaire  de  i'*  doxie.— Rougeul,  à  Saint-Lo. 

IngéniMu  ordinairee  de^  ^  elmn.  —  MM.  MûUer,  à  Cherbourg  ; 
fietlom,  à  Ayranctiès. 

Conducteurs  friveipauœ.  »  MM.  Pignard-Dudezert,  à  Coutances; 
Langlois,  à  Avreaehes. 

Condueteun  embrigadés  de  i^  eloise.  —  MM.  Becquet  et  Chrétien, 
à  Avranchee;  Péserii  et  Saulier^  à  Saint-Lo. 

ConducieuTS  embrigadés  de  ^  c[aMe.— MM^  Rioux,  Pîgsolt  e4  Leroy 
(Alexis),  à  Avranches;  Béquet  et  Herche^  à  Saint-Lo;  Dreux,  à  Yalognes; 
LevalloiSy  à  Mortain. 

Cmdueleurs  embrigadés  de  3«  cioMe.—  MM.  Rouault  et  Roussel,  à 
Cherbourg. 

Conducteurs  embrigadés  de  4*  classe.  ^UM.  Herbert,  à  Périers; 
Leroy  (Jean),  à  A?ranches;  Biondel,  à  Coutances. 

Condufitiurs  auxiliaires. —U^L  Lallemand  et  Olive,  à  Graavîlle; 
Menant^  Sanson  et  Qneilîé,  à  Saint-Lo;  Choisnel  et  Scuillat»  à.  Chei;^ 
bourg. 

Employés  secondaires  de  1**  classe.^Wâ'.  Omond,  Lemonnier»  à 
Saini-Lo;  Anfray,  à  Granville;  Declay,  à  Avranches. 

Employée  secondaires  élef^  eiaese.^WÊ,  Hervièu,  Touquet;»  Besnier 
et  Deshayes,  à  Saint-Lo;  LecheTalier^  à  Cherboarg;  Hignan,  à 
Afraoches. 

AerWMi  4«i  êindee  ta  eliemin  de  fer  deC1i«r1»QVg  à  Btr«ai« 
Ingénieur  en  chef.-— M.  Castagnol  ^^  à  Saint«Lo. 

Bewiee  maritime. 

Ingénieur  en  Chef  de  2*  classe, -^M.  Beslandes  #,  à  Cherbourg. 

Ingénieur  ordinaire  de  1'*  classe.^M,  Rougeul,  à  Saint-Lo. 

Ingénieurs  ordinaires  de  2*  c((Ui#.— MM.  Mûller,  à  Cherbourg;  Bel- 
lom;  à  Avranches. 

Conducteurs  embrigadés  de  i^  ciotie.— MM.  Troude,  à  Tessy  ;  Buquet, 
àOranville, 

Condueleursr  embrigadée  de  S*  c(<uie.— MM.  Eeloutre,  à  Cherbourg; 
Le  Poittevin,  à  Carentan. 

Conducteurs  embrigadés  de  d^  dasse.  -*  MM.  Le  Bossé,  à  Saint-  Lo  ; 
Hulbert«  à  Granville;  Le  Gentil^  à  Cherbourg. 

Ceaiiuctems  «iMPUiuérei.—  MM.  Ghéiradame^Simoii, à Clierbo»rg ; 
TanbemèolM^  à  Suni-Lo.. 

11* 


—  434  — 

Bmployis  êeeondaires  de  i*^  eUuse,  r-  MM.  Marie,  à  Isigoy  ;  Marest, 
à  Gberbourg;  Collas,  à  Fermaii ville;  Qoeillé,  à  GraDville. 

Employés  secondaires  de  2*  cImm.— MM.  Dupuis,  Fleury  (Emile), 
Fleury  (Paul),  Gallard,  à  Cherbourg  ;  Morin,  a  Âvranches  ;  Cardin, 
Tison,  à  Saint-Lo. 

AgerUs  Umpor aires, ^MM.  Bouchard,  à  Sainl-Lo  ;  Renaud,  à  Bar- 
fleur;  Colimar,  à  Cherbourg;  Hamel,  à  Goury. 


ADMINISTRATION  DES  LIGNÉS  TÉLÉGRAPHIQUES. 

DIRECTION  DU  DÉPÀRTBHENT  DE  LA  MANCHE. 

M:  Roger,  inspecteur,  chargé  de  la  direction,  à  Saint-Lo. 

Station  de  Saint-Lo,  — -  MM.  Defoarnoux ,  directeur  de  station  ; 
Groualle,  slationnaire  ;  Blondel,  surnuméraire,  faisant  fonctions  de 
stationnaire. 

Station  de  Cherbourg.  ^MM.'Petitpas  de  la  Yasselais,  directeur  de 
station:  Frault,  Lefey,  Fouque,  stationnaires;  Lemardeley,  surnumé- 
raire, faisant  fonctions  de  stationnaire. 

Station  de  Oranville.-^MiA,  Dumatz,  stationnaire,  faisant  fonctions 
de  directeur  de  station;  Bonneau,  surnuméraire,  faisant  fonctions  de 
stationnaire. 

Station  d^Àvranehes  (bureau  limité).  — M.  Mague,  stationnaire  , 
chargé  du  service. 

Station  de  Coutanees  (bureau  limité).— M.  Godard,  stationnaire, 
chargé  du  service. 

Station  deMortain  (bureau  limité) .—  M.  Le  Masson,  stationnaire, 
chargé  du  service. 

Station  de  Valognes  (bureau  limité).— M.  Dumesnil,  stationnaire, 
chargé  du  service. 

Station  de  Beaumont-Hague  (bureau  limité).— M.  Delalande,  sta- 
tionnaire, chargé  du  service. 

Station  de  Carentan  (bureau  limité).- M.  Lambert,  stationnaire, 
chargé  du  service. 


CHEMINS  VICINAUX. 

MM.  Castel,  agent-voyer  en  chef;  Bailleul,  agent-yoyer  hors  classe; 
Borel,  agent-Yoyer  de  2*  classe;  Duc,  expéditionnaire,  à  Saint-Lo. 


—  <35  — 

I 

Ârrondiuemenl  dPAvraneheg.^  MM.  Langlois,  ageoUvoyer  d'arron- 
dissement ;  Deiongraye,  Marie^  agents  de  2*  classe;  Lerebourg, 
Leiièvre,  agents  de 3« clase. 

ÂrrondUsemenl  de  Cherbourg,^  MM.  LevaIiois>  agent-voyer  d*ar- 
rondissement  ;  Parey^  agent  de  1'*  classe  ;  Victor^  Dusaux,  agents  de 
3«  classe. 

ArrondUêement  de  Cotilancei.—  MM.  Yonnet,  agent-voyer  d'arron- 
dissement; 1^  Capelain,  agent  de  2*  classe;  Mikulicz,  Gosselin, 
lUinicz,  agents  de  3*  classe. 

ÀrrondUsemeiU  de  Mwtain. —  MM.  Broux,  agent-voyer  d'arron- 
dissement; Pleary^  agent  de  2* classe;  Bessin,  Duval,  Lemoigne, 
agents  de  3*  classe. 

ArrondUêement  de  Satfi(*Lo.^MM.  Guillemine^  agent-voyer  d'ar- 
rondissement; Elie,  agent  de  i'*  classe;  Pontis^  agent  de  2^  classe; 
Eliaszowiez,  Pagel,  agents  de  3*  classe. 

Arrondissement  de  Valognes.'-~ym.  Aillet,  agent-toyer  d'arrondisse- 
ment; Olivier,  agent  de  2*  classe;  Le  Goquière/Lebret,  Pilard,  agents 
de  3*  classe. 


BATIMENTS  CI.VILS. 

Arehiteeie  du  département.-^U.  Queillé,  à  Saint-Lo. 
Conducteur.— N 


POIDS  ET  MESURES. 

FM/lealMir«.— MM.  Laroare,  à  Saint-Lo  ;  Travert,  à  Âvranches  ; 
Agnès-Préfontaine,  à  Cherbourg;  Adde>  à  Goutance^;  llëdiard,  à 
Mortain;  Jacob,  à  Valognes.  • 


DÉPÔT  D'ÉTALONS  DE  SAINT-LO. 

MM.  Baron  au  Taya,  directeur;  Froidevauz»  sous-directeur;  Diguet, 
Yétérinaire. 


—  136  — 
POSTES  Àsi  LETIBES. 

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—  438  — 

U»  lettres  de  ristérieiir  de  TEmpire  pour  ht  armêet  fra/n^aUêi  à  l'é- 
traoger,  et  réciproquement*  oe  supportent  qae  la  taxe  de  direction  à  direc- 
tion, lorsqu'elles  sont  transportées  eiclusivement  par  des  serfices  français. 
Les  lettres  des  armées  françaises  à  l'étranger  poor  Tîntérieur  de  rEmpire 
doivent  être  déposées  dans  les  bureaui  de- poste  militaires  français,  à  l'ex- 
clusion des  bureaux  de  poste  civils  des  pays  où  se  trouvent  les  armées.  Il 
n'est  pal  reçu  de  lettres  chargées  contenant  des  valeurs  déclarées  ni  des  va- 
leurs cotées  à  destination  da  Tétraoger  et  des  armées  à  l'extérienr  de  TEm* 
pire. 

ijfiUiet  vom  lee  colonies  et  vknmger.  ^ 

U  Uxe  et  les  conditions  d*envoi  des  lettres  et  dee  imprimés  pour  Us 
ooUmies  françaises  et  Vitranger  sont  réglées  par  des  décrets  spéciaui*  Tous 
les  renseignements  uiiles  à  ce  sujet  sont  fournis  au  public  dans  les  bureaux 
de  poste;  ils  se  trouvent  aussi  dans  V Annuaire  des  postes,  et  dans  un  tarif 
dont  la  vente  anx  partionUers  est  autorisée. 

Les  lettres  poor,  l'étranger  sont  aflrranchies,  soit  au  moyen  de  limbres- 
postes  et  jetées  k  la  botle,  soit  en  numéraire  aux  guichets  des  bureaux  et 
laissées  entre  les  mains  des  agenB  des  postes.  Revêtues  de  timbres  insuffi- 
sants, elles  sont  considérées  comme  non  affranchies,  et  ne  peuvent  recevoir 
cours,  si  elles  sont  à  destination  des  pays  pour  lesquels  raffranchisfcmenl  est 
obligatoire. 

ImvTlméi,  êeliamUllons,  papiers  &e  eommeTce  ou  rattnlres. 

ta  taxe  est  réglée  à  prix  réduits,  moyennant  affranchlssemeol  préalable. 
Lcl  poids  des  imprimés  et  papiers  d'affaires  ne  doit  pas  dépasser  8  ki^ 
grwnmes;  celui  des  échantillons,  300  grammes.  La  dimension  des  imprimés, 
papiers  d'affaires  et  échantillons  d'étoffes  sur  carte,  ne  doit  pas  excéder  45 
centimètres,  celle  é^  autres  échantillons  S5  centimètres. 

les  imprimas  sont  expédiés  sous  bandes  mobiles  couvrant  an  pins  le  tiers 
de  la  surface  du  paquet.  Ils  sont  divisés  en  trois  classes  : 

f  Les  journaux  politiques,  taxe  :  i  centimes  par  exeniplaire  de  «0 
grammes  et  4 u-desfous.  An-dessus  de  4(^  gfammes,  augmentation  de  1  cen- 
time par  chaque  10  grammes  ou  fraction  de  10  grammes  excédant  ;  moitié 
des  prix  ci-dessus,  lorsque  le  journal  est  pour  l'intérieur  du  département  où 
il  est  publié  ou  pour  les  départements  limitrophes.  {  Les  journaux  publiés 
dans  les  départements  de  la  Seine  et  de  Seine-et-Oise  ne  Jouissent  pas  de  la 
réduction  pour  les  départements  limitroptfes.) 

r  Les  publications  périodiques  uniquement  oonsenrêes  aux  lettres,  aux 
sciences .  aux  arts,  à  Vagriculture  et  à  l'industrie,  taxe  :  2  centimes  par 
exemplaire  de  90  grammes  et  au-dessous;  au>-des<qs  de  20  granames , 
augraenuiion  de  1  centime  par  chaque  10  grammei  ou  fraction  de  10 
grammes  excédant.  Moitié  de  ces  prix  dans  les  cas  indiqués  au  paragraphe 
précédent. 

r  Les  circulaires,  prospeetus,  caMofOM,  aois  diwrs  et  prix  ooiironts 
avec  ou  sans  échantillons,  livres,  gravures,  lithographies,  en  f«**Wef,  oro- 
chis  ou  reliés,  et  en  général  tous  le&  Imprimés  autres  que  ceux  spécifiés 
dans  les  deux  paragraphes  précédents,  taxe  :  t  centime  par  exemplaire  isolé 
de  5  grammes  et  au-dessous,  pour  tout  l'Empire  ;  1  centime  en  sus  par 
chaque  5  grammes  ou  fraction  de  5  grammes,  jusqu'à  50  grammes,  sans 
dépasser  10  centimes  ;  de  60  grammes  à  100  grammes,  10  centimes  uwror- 
roéinent  ;  ^u-dessus  de  tOO  grammes,  1  centime  en  sus  par  chaque  10 
grammes  ou  fraction  de  16  grammes. 

Les  avis  de  naissance,  mariages  ou  décès,  les  prospectus,  catatogws, 
circulaires,  prix  courants  et  avis  divers  ioni  reçus  sous  forme  de  lettres 
ou  sous  enveloppes  ouvertes  d'un  côté;  laxe  :  5  centimes  par  avis,  prospec- 
tus, Catalogne,  einmlaise,  etc.,  de  10  grammes  et  au-dessous,  pour  Tarron- 


—  439  — 


dissement  du  bareaa«  et  10  cenlimes  pour  le  reste  de  TEmpIre  ;  augmenta- 
tion» 5  centimes  ou  10  cenlimes  par  chaque  10  grammes  ou  fraction  de 
10  grammes  excédant. 

Les  cartes  de  vieite  { même  deux  ensemble  )  sont  reçues  sous  enveloppes 
non  fermée.^  aux  conditions  ci-dessus.  Sont  assimilées  aux  cartes  de  visite 
ordinaires  les  cartes  de  visite  portraits  photographiés. 

Les  éehantiUatis  sont  affrancbis  au  prix  des  imprimés  de  la  troisième 
classe.  Ils  doivent  porter  une  marque  imprimée  du  fabricant  ou  du  mar- 
chand expéditeur.  Sont  regus  comme  échantillons  tous  objets  du  poids  «t 
d'une  dimension  ne  dépassant  pas  les  maximum  fliés  ci -dessus  (voir  le  1*' 
alinéa  du  présent  article)»  qui  ne  sont  pas  de  nature  k  détériorer  eu  à  salir 
les  correspondances  ou  h  en  compromettre  la  sûreté,  et  qui  ne  sont  pas  sou- 
mis aux  droits  de  douane  ou  d'octroi.  Modes  d'envoi  :  bandes  mobiles,  sacs 
^  en  toile  ou  en  (japier,  bottes,  étuis  fermés  avec  des  flcellea  faciles  à  dénouer« 

Le  port  des  papiers  de  commerce  ou  d'affaires  est  de  50  cenlimes  par 
paquet  de  500  grammes  et  au-dessous.  Au^essus  de  500  grammes  »  1  cen- 
time en  sus  par  chaque  10  grammes  ou  fraclion  de  10  grammes.  Envoi  sous 
bandes  mobiles  ou  sous  ficelles  faciles  à  dénouer. 

Hob  attra«elilBMmemt  ou  insutasoBce  d'oSromtUsMnemt. 

Lorsqu'ils  n*ont  pas  été  affranchis,  les  objets  mentionnés  dans  l'article 
ci-dessus  sont  taxés  comme  lettres  ;  s'ils  ont  été  affranchis  et  que  l'affranchis- 
sement soit  insuffisant,  ils  sont  frappés  en  sus  d'une  taxe  égale  au  triple  de 
llosui&sance.  Le  port  en  est  acquitté,  à  défaut  du  destinataire/  par  Texpé- 
diteur,  contre  lequel  des  poursuites  sont  exercées  en  cas  de  refus  de  paye- 
ment. (Loi  du  80  mal  1854.) 

De  lo  suwTiptiou  Aes  lettTeo. 

Le  publie  ne  saurait  apporter  trop  de  soin  à  la  rédaction  de  TadreMO  d«i 
lettres  qu'il  confie  à  la  poste,  afin  d'éviter  les  fausses  directions.  Les  noms 
doivent  être  écrits  très -lisiblement,  et  surtout  le  nom  du  bureau  de  poste  ou 
de  distribution  qui  dessert  le  lieu  de  destination.  Lorsque  le  lieu  de  destina-* 
tion  a  une  dénomination  commune  à  plusieurs  localités,  soit  en  France,  soit 
i  l'étranger,  on  doit  indiquer  le  nom  du  pays  étranger  ou  du  département 
français  ;  par  exemple  :  Valmce  {Espagne),  Valence  (Ùrâme)/  Grenade 
(Espagne),  Grenade'Sur'Garonne  {Haute- Garonne).  Lorsque  dans  le  même 
déparlement  deux  bureaux  portent  le  même  nom,  il  est  essentiel  de  les 
désigner  par  les  indications  eoaifiléroentatres  ajoutées  k  Ipur  nom  principal 
pour  les  distinguer  les  uns  des  autres.  Il  est  fort  important  aussi,  pour  les 
grandes  villes,  d'Indiquer  la  rue  et  le  numéro  de  la  demeure  du  destinataire. 

Le  timbre  tfaff^ancJhissemeBt  doit  être  placé  sur  l'angle  droit  supérieur  de 
la  lettre. 

Modèle  de  la  suseription  d*ïmê  Uttre. 


# 


Monsieur  Grandchamp, 

négociant, 

éMa$iUy, 

par  Beaune. 


TlmlMree^VOBtes.— ne  leur  yuleuLT.— De  lenr  emploi» 

Les  timbres- postes  sont  de  six  couleurs  dlfféreoies  :  couleur  olive»  valeur 
1  centime  ;  couleur  vertOf  valeur  6  cenUmei  ;  couleur  bislre«  valeur  10  cen- 


—  440  — 


I- 


Umei  ;  couleur  bleue,  yaleur  20  cenlimes  ;  couleur  orange,  râleur  40  cen- 
times; couleur  robge.  valeur  80  centlmea.  Ils  sont  vendus  dans  les  bureaux 
de  poste,  dans  les  débits  de  labac  et  par  les  facteurs  et  les  bottiers  des 
postes. 

Les  particuliers  doivent  coller  eui-mémès  les^  timbres-postes  sur  les  objets 
à  affrancbir. 

Toute  lettre  pour  l'intérieur  revêtue  d*un  .timbre-poste  Insuffisant  est 
considérée  comme  non  affrancble  et  taxée  comme  telle,  sauf  déduction  du 
prix  du  timbre.  Ainsi,  par  exemple,  lorsqu'une  lettre  pesant  plus  de  10 
grammes  est  affranchie  avec  un  timbre  bleu,  valeur  SO  centimes,  elle  est 
considérée  comme  non  affranchie  ;  elle  doit  60  cenlimes  :  en  déduisant  80 
cenlimes  que  représente  le  timbre  bleu,  il  reste  à  payer  40  centimes. 

Le  poids  des  timbres-postes  est  compris  dans  le  poids  des  letlres  sur  les- 
quelles ils  sont  apposés. 

ClitffTes-Taxes, 

Les  ehiffret'taxet  sont  de  petites  étiquettes  imprimées  représentant  cha- 
cune une  valeur  de  tO  centimes  k  percevoir.  Toute  lettre  rum  affranchie, 
née  el  dislribuable  dans  la  circonscription  d*un  bureau  de  poste,  doit  être 
revêtue  d*un  nombre  de  chiffres-taxes  équlvalewt  à  la  taxe  exigible.  Les 
chiffres-taxes  sont  toujours  apposés  d'avance  par  les  agents  des  postes.  La 
personne  h  laquelle  serait  présentée  une  lettre  de  la  catégorie  sus-désignée, 
non  revêtue  du  signe  de  taxe  prescrit,  doit  refuser  d*en  acquitter  le  port  et 
signaler  le  fait  à  r Administration. 

Liettres  el^argées. 

Il  est  permis  d*insérer  dans  les  letlres  chargées  des  titres  et  valeun- 
papiiTi  de  toute  nature.  Les  lettres  à  faire  charger  doivent  toujours  être 
présentées  au  bureau  de  poste  el  affranchies.  L'Administration  en  donne 
reçu  aux  déposants  et  ne  les  livre  que  sur  reçu  aux  dcslinataires.  Elles  sont 
placées  sous  enveloppe  et  cachetées  au  moins  de  deux  cachets  en  cire  tine  de 
même  couleur  et  portant  une  empreinte  spéciale  à  Texpédlteur.  Ces  cachets 
sont  placés  de  manière  à  retenir  tous  les  plis  de  Penveloppe.  En  cas  de  perte 
d'une  lettre  chargée,  l'Administration  est  passible  d'une  indemnité  de  50  fr. 

Modèles  de  lettrée  ckargèet. 


Lettres  cmiteiAnt  è.c«  Taleun  d^\ai«es« 

L'expéditeur  qui  veut  s'assurer  en  cas  de  perte,  sauf  le  cas  de  force  ma- 
jeure, le  remboursement  des  valeurs  payables  au  porteur  insérées  dans  une 
lettre,  doit  la  faire  charger,  et,  en  outre,  faire  la  déclaration  du  monlant 
des  valeurs  que  cette  lettre  contient. 

La  déclaration  ne  doit  pas  excéder  S,000  fr.  ;  elle  est  portée  en  toutes 
lettres,  k  l'angle  gauche  supérieur  de  la  suscription  de  l'enveloppe  et  énonce 
en  francs  et  centimes  te  montant  des  valeurs  insérées.  Elle  doit  être  écrite 
d'avance  par  l'expédîteur  lui-même  sans  rature  ni  surcharge. 


—  tu  — 

CtiaT|^m«itB  Ae  Tâfeim  cotées. 

Les  valeurs  cotées  sont  renfermées,  en  présence  deê  Directeurs»  dans  des 
bottes  ou  éturs  ayant  au  plus  10  centimètres  de  longueur,  8  centimètres  de 
largeur  et  5  cenlimétres  d'épaisseur.  Les  objets  réunis  à  la  botte  ne  doivent 
pas  dépasser  le  poids  de  300  grammes.  En  cas  de  perte,  VAdministration  ^ 

tient  compte  «iu  montant  de  resUmation. 

Articles  d*  argent. 

La  poste  se  cbarge,  moyennant  un  droit  de  2  p.  V.,  da  transport  dea 
sommes,  d'argmt  déposées  à  découvert  dans  ses  bureaux.  En  échange»  Il  est 
remis  aut  déposants  des  mandats  qui  peuvent  être  payés  aux  ayants  dt'oit 
dans  tous  les  bureaux  de  l'Empire  et  de  TAlgérie.  Les  envols  d'argent  sont 
'encore  reçus  pour  les  armées  françaises  en  pays  étrangers,  pour  les  militaires 
et  marins  employés  dans  les  colonies  françaises  ou  sur  les  bâtiments  de 
l'Etat,  et  pour  les  transportés  à  Cayenne  II  n'est  pas  reçu  de  dépôt  d'argent 
au-de.ssous  de  50  centimes.  Au-dessus  de  10  fr.,  les  mandats  supportent^ 
en  outre,  un  droit  de  timbre  de  35  c. 

HodMes  de  procaratlons       .         ,,. 

pour  retirer  des  valeurs  notées  ou  des  valeurs  dêelaréeSs 
et  pour  toucher  des  mandats  d'articles  d'argent. 

Les  facteurs  ruraux  sont  autorisés  &  accepter  des  particuliers  qoi  leur  ta 
donneront  commission,  et  cela  sans  qu'il  puisse  en  résulter  aucune  respon^ 
sabilité  pour  rAdminîstraliôn  des  postes,  pouvoir  de  retirer  du  bureau  de  .^' 

poste  auquel  Ils  sont  attachés  des  valeurs  cotées  et  des  lettres  contenant  dei 
valeurs  déclarées,  ou  de  loucher  à  ce  bureau  des  mandats  d*articles  d'argent. 
Ces  procurations  peuvent  être  faites  sur  papier  non  timbré.  On  en  donne 
ci-dessous  les  modèles. 

I»  MODELE,  (betrait  d'unb  talbur  cot£b  ou  p'ontt  valbcui  D^CLABfti*) 

Je  soussigné  demeurant  à  autorise  le  steur 

facteur  ruVat,  âr  retirer  du  bureau  d  ,  et  sans  qu'il  puisse  en  résulter 

aucune  responsabilité  pour  l'Administration  des  postesvtine  {vdliwr  eoté^.wk 
lettre  eontetiant  des  valeurs  déeknrêee),  doot  l'avis  en  date  di^  186  , 

faisant  connaître  l'arrivée  à  mon  adresset  est  ci-Joint. 

A  le  186  . 

(Légalisation  de  la  signature.)  (Signature  du  destinataire.) 

II*  MODELE.  (PATBMBNT   DBS  XAKDÀTS.) 

Je  soussigné  demeurant  &  aatorise  le  sieur 

facteur  rural,  à  recevoir  au  bureau  de  poste  d  ,  et  sans  qu'il  paisse 

en  résulter  aucuoe  responsabilité  pour  TÂdministratlon des  postes»  le  montaot 
du  mandat  d'érticlef  d^argent  d'annexé  de  la  somme  de  délivré  à 

mon  profil  par  le  bureau  d  le  186  . 

A  le  186  . 

(Légalisation  de  la  signature.)  (Signature  du  destinataire). 

CoiLtraventletiis  seau  lois  but  la  poste. 

La  loi  interdit  le  transport,  par  toute  voie  étrangère  an  service  des  poslesi 
des  lettres  cachetées  ou  non  cachetées  circulant  à  découvert  oo  renferotées 
dans  des  sacs^  bottes,  paquets  ou  colis;  elle  interdit  également  le  tranqwrt* 
par  toute  autre  voie  que  ceile  de  ce  même  service,  des  joarnanx,  oavmges 
périodiques,  circulaires,  prospectus,  eatalognes  et  arts  divers,  IvpcfméSf 

Ma 


\ 


—  442  — 

gravés,  lithographies  ou  aalogcapW^  ;  'die  Uitenlit,  en  outre,  de  reofermer 
dans  les  imprimés,  échantillons,  papiers  de  commerce  ou  d*albires,  affiran- 
chis  h  prix  rédait,  aucune  lettre  ou  note  pourant  tenir  lieu  de  correspon- 
dance. Toute  coniravention  est  punie  d*une  amende  de  150  à  300  fr.,  et, 
en  cas  de  récidire,  d*une  amende  de  300  fr.  à  3,000  fr.  (Arrêté  du  S7 
prairial  an  IX  et  lois  des  93  juin  1854  et  25  Juin  1856.) 

Par  exceptions  aui  disposition  qui  précédent,  les  ouvrages  périodiques  ood 
politiques  formant  un  paquet  dont  le  poids  dépasse  un  kilogramme,  oa 
faisant  partie  d'un  paquet  de  librairie  qui  dépasse  le  même  poids,  pea?eol 
être  expédiés  par  une  autre  voie  que  celle  de  la  poste«  mais  à  la  coilUiiion 
expresse  que,  dans  l'un  et  Pautre  cas,  les  exemplaires  ne  porteront  aucune 
mention  ou  suscription  de  nature  à  en  faciliter  la  remise  à  d'autres  personnes 
que  le  destinataire  du  paquet. 

Des  annotations  manuscrites  cniisignéeif  sur  les  échantillons  ou  sur  les^ 
papiers  d'affaires  eux-mêmes  peuvent  également  être  ajoutées  moyennant 
racquUteineot  préalable  d'une  taie  supplémentaire  de  30  centimes. 

L'usaga  d*un  timbre-poste  i^ant  déjà  servi  à  raffranchissement  d'une 
lettre  est  puni  d'une  amende  de  50  fr.  à  1,000  fr.  En  cas  de  récidive, 
la  peine  est  d'un  emprisonnement  de  cinq  Jours  à  un  mois  et  l'amende  est 
double.  Est  punie  des  mêmes  peines,  auivant  les  distinctions  sus-établies,  la 
vente  ou  tentative  de  vente  dHm  tiuibrc-poste  ayant  déjà  servi.  (Loi  du  16 
octobre  1840.)  . 

La  loi  défend  IHnsertlon,  dans  les  lettres  chargées  ûu  non  ehargées*  des 
matières  d'or  ou  d'argent,  des  bijoux  ou  autres  obilets  précieux.  Elle  interdit, 
ea  outre,i*inseriioh  dans  les  lettres  noA  chargées  des  billets  de  banque,  bons, 
coupons  die  dividendes  ou  d'intérêts  payables  au  porteur. 

En  cas  d'infraction,  l'expéditeur  est  puni  d'une  amende  de  50  à  500  fir. 
(Loi  du  i  juin  1859.) 


limperiloii  des  postos.  —  MM.  Lambert,  inspecteur  du  d^ 
parteineut,  à  SaiDt-Lc— Baudry,  commis  d'inspectiou^  à  Saint-Lo; 
Gofifielio,  brigadier  f^teur,  t^ttacbé  à  rinspeotion^  à  Samt-Lo. 

Mrecllons  comi posées.— Ptrec^iom. — A  Saint-Lo,  MM.  Du» 
rocher,  directeur-comptable  du  département  ;  Méoard,  1*'  commis; 
Beaà^rd,  â*  commis;  Ghatei,  3*  commis. 

A  Avrauches,  MM.  Coste  de  Ghampéron, directeur;  Lonail,  1*'  com- 
mis; Dhoudain,  2*  commis;  Ghapu,  3'  commis. 

A  Cherbours,  MM.  Bouillon,  directeur  ;  Porée^  i^  commis:  Oriou, 
2*  commis;  Ueileu,  3*  commis;  Godfroy,  surnuméraire. 

A  Granville,  MM.  Coqard,  directeur  ;  Hervé,  1*'  commis  ;  Gorbeau, 
2*  commis. 

Baareaiix  •linplsHi.^A  Barenton,  M"**  Bouilliaut;  àBarfleur^ 
H.  GodefjTQj  ;  à  Bar^eville-sur-Mer,  M"*  Gr^aoces;  à  Beaumoot,  M*** 
Malherbe;  a  Breccy,  M"**  Groult;  à  BréhaU  M"**  v*  Deslandes;  à  Bric- 

Suebec,  M"«  Pernin;  à  Canisy,  M"*  Bazire;  à  Garentan,  M"*  y*  Enée;  à 
erisy*la-Forêt,  M.  Guérin  ^  à  Goutances,  M.  Rocher  ;  à  Ducey,  M"* 

Godet; 


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Sarhé;  à  MorUin,  M.  Le  Bigot;  à  Pefcy,"M**«  Bourdet;  à  Pfrîers,  M»*  ▼• 
Pargeaui;  à  La  Perrine,  M,  Simon;  aux  Pieux,  M"*  Rabec;  à  Pontor- 
son,  M.  Lesoir;  àSarlilly,  M.  Mallet;  à  Sourdeval^  M"*  Deboo;  à  Saint- 
Hilaire-du-Har€Ouet«  M°^  Meri;  à  Saiot-James,  M.  Lhomme;  à  Saint- 
Malo*de-la«LaBde,  M"*  Labbé  ;  à  Sainte-Mère-Eglise,  M.  Leroux;  à 
Saint-Pierre-Eglise,  M^*  Ducbevreii^il;  à  Saiut-Pois,  M^**  Bindault;  à 


—  443  - 

Saint-Sauveur-leYicomtei  IP**  Lubis;  à  Saînt-Yaast-Ia-Hougue,  M^** 
Foucher;  au  Teilleul,  M"  y*  Lerat;  à  Tessy-sur-Vire,  W^  ?•  de  Cools; 
à  TorigBi  Bur-Vire,  M^**  Leozeler;  à  Valognes,  M.  Thomas  ;  à  Saint- 
Saint-Sauveur-Leodelin,  M.  Leroy;  à  Villedieu,  M"*  Yaasault;  à  Juvi- 
gny-fe-Tertre,  M"*  Balais. 

Boreaam  de  dl«trlbutloo«-:-Â  Agon,  M"*  Miehel;  à  Cerisy- 
fo-Salle,  M"«  LecoDte;  à  Flamanyille,  M"*  QuiDain;  à  PoDl-rAbbé« 
M*  y  Godefroy  ;  à  Portbail,  M.  Lemonnier  ;  à  Prétol^  M»«  Fortin  ;  à 
OuettehoQ,  M.  Mahieu;  à  Reénéville,  M"*  y  Doguel;  à  Sainteoy^  M"* 
v*DesquesQes;  au  Vaast,  W^*  Letellier;à  Villebaudon,  M*"*  7*Bel- 
toDcIe. 


POSTES  AUX  CHEVAUX. 

Relais  d'AvraDches,  Titulaires  :  M.  Boullier;  de  Bréhal,  M.Dai- 
gremoDt  (Noél  );  de  (^rentan,  M.  Mac-AulifTe;  de  la  Cba pelle-Urée, 
M.  Labrousse;  de  Cherbourg,  M"^^  Lauuay;  de  Goutaocee,  M.  Dai* 
gremont  (£.);  deGranTitie,  M.  Pépin;  de  La  Haye-du-Pnits,  M.  Lebis; 
du  Haut-du-Pont,  M.  Boullier;  de  Marigny,  M.  Louet;  d^  Morlain^ 
M.  Anger;  de  Périers,  H.  Vaussy;  de  Pontorson,  M.  Hersent  fils; 
de  Sarlilly,  M.  Boullier;  de  Sourdeval,  M.  Desmares  ;  de  Saint-HI- 
laire-du-liarcouet,  M.  Bachelot;  de  Saint-James,  M.  Ameline  ;  de 
Saint-Jean-de-Daye,  M°^  v*  Chesnei  ;  de  SariiiULo,  M.  Hardel;  de 
Sainte-Mère-Egllse,  M"*  v*  Leparquois;  de  Sainl-SauTeur-le-Vicomte, 
M.  Lebis  ;  de  Saint- Vaast-la-Hougue,  M"*  v*  Levesque  ;  du  Teilleul, 
M"^  Daoguy  ;  de  Torigni  sur-Vire,  M.  Lebas;  de  Valognes,  M.  Mal- 
herbe ;  de  Villedieu,  M.  Letellier. 


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Fttge  146,  colonne  3,  V  ligne,  au  {t#ii  de  2210»  00, 

Kmi  10415  82. 


TABLE  DES  liTIfiRES 


PREHIËBE  PARTIE. 

Préface , , «  ▼ 

Calendrier , ...,....«  ^  •  i 

Documents  Divnia.  —  MouTemeot  de  la  population  du  départe*- 

ment  de  (a  Manche,  pendant  Tannée  I8d9. •  5 

Répartition  du  contingent  entre  les  cantons  du  département  de 

fa  Manche,  pour  les  classes  de  1858, 18S9  et  iSfiD.  ...<,.....  9 
Eltat  des  grains  vendus  dans  les  principaux  marchés  du  départe- 
ment, depuis  le  l*'  janvier  1859  jusqu'au  31  décembre  18M.  8 
HiSToiRB  ET  ANTiQUiTfifl.  —  Kxcocsion  arcbéologique  dans  ie 

département  de  fa  Manche <>«•••« 9 

François  1*^  à  Saint-Lo « 38 

Châteaui  de  Nacquefille  et  d*Amfre?itle »  •  47 

La  commune  de  Flamanville.  Ses  falaise^;  le  Trou-Baligoq;  îseis 

antiquités ^  a«  •*•••*  t  é9 

Le  port  de  Diélette , ». , ,*•  S3 

La  rade  de  Cherbourg ^•.. ••••,.«,,•••  56 

Noie  sur  des  médailles  trouvées  à  Cherbourg.  ,^ •  ^. . .  61 

BiooBAFHiBS.—  Jean-Baptiste  Jumelin 63 

François- Louis  Delaunay «  •  65 

Médéric  Tricot 68 

Mélanges.  —  Phares  et  fanaux  sur  les  côtes  et  à  l'entrée  dea 

poris  du  département  de  la  Manche»  au  f  octobre  1860.  ...  70 

Paquebots  transatlantiques 73 

Note  sur  le  passage  des  oiseaux  exotiques,  dans  le  CetteatiQ,  •  •  «  78 

Oslréocul  t u re ,  •  ^ . .  • .  •  •  80 

lean-François  Millet,  de  Gréville '. 88 

Excursion  au  Rozel.— Visite  à  M.  Bignon • 87 

Apiculture.— De  l'emploi  du  marc  de  pommes. « 03 

AmiiinsTaÀTio!is.—P«riomie/.— Membres  du  Sioat. . . . ,  • 98 

Députés  au  Corps  législatif 98 

Conseil  d'Etal 98 

Préfecture , , 98 

Attributions  de^  Vlureaux • •  • .  •  •  98 

Sous-Préfectures • , 101 

Conseil  général «.••.•• ..•....••.• 101 

Conseils  d'arrondissement ;••....«« 102 

Ordre  judiciaire , • , 103 

Culte  catholiquç... , ,.,«.«•.........,...... ^  111 

Culte  protestant 113 

Instruction  publique.—  Inspection  académique 113 

Conseil  départemental  de  1  instruction  publique 113 

Lycée  impérial  de  Coutances 114 

Collèges  communaux 114 

Instruction  primaire 115 

Ordre  militaire 115 

Marine  et  colonies 116 

Société  académique  de  Cherbourg 120 


—  4ft8  — 

Société  des  Sciences  naturelles  de  Gherboorg* lâO 

Société  d'Archéologie,  Sciences  et  Arts  d'Avancbes 120 

Société  d'Agriculture,  d'Archéologie  el  d'Histoire  naturelle  du 

département  de  la  Manche •  121 

Sociétés  d'Agriculture 121 

Chambres  consultatiyes  d'Agriculture 122 

Comices  agricoles 123 

Sociétés  d^horticulturc 123 

Sociétés  de  secours  mutuels  approuvées 124 

Succursale  de  la  Banque  de  France  à  Saint-Lo 125 

Chambre  de  commerce  de  Granyille 125 

Chambre  de  commerce  de  Cherbourg 125 

Chambre  consultatiye  des  Arts  et  manufactures  établie  à  Saint- 
Lo 125 

Courtiers  de  commerce 125 

Agents  consulaires  des  Puissances  étrangères 126 

Contributions  directes 126 

Direction  générale  des  Douanes  et  des  contributions  indirectes,  lié 

Enregistrement,  timbre,  domaines  et  hypothèques 129 

Matières  d'or  et  d'argent 131 

Receveurs  des  finances.  .  •  • 131 

Payements  divers 131 

Receveurs  municipaux. 131 

Inspection  des  enfants  trouvés • 131 

Hospices.-»Receveur8  ou  économes 132 

Comités  consultatifs  institués  auprès  des  hospices 132 

Salles  d'asile 132 

Commissions  sanitaires 132 

Ponts-et-chaussées.— Services  ordinaire  et  hydraulique  du  dé- 
partement   133 

Service  des  études  du  chemin  de  fer  de  Cherbourg  à  Brest. . . .  133 

Service  maritime 133 

Administration  des  lignes  télégraphiques 134 

Chemins  vicinaux 134 

Bâtiments  civils 135 

Poids  et  mesures • 135 

Dépôts  d'étalons  de  Saint-  Lo 135 

Poste  aux  lettres.— Notions  générales  sur  le  service  des  postes.  136 

Personnel 142 

Postes  aux  chevaux 143 

Tableaux  des  communes,  par  arrondissement  et  par  canton, 
indiquant  la  populatîon,ie  principal  des  quatre  contributions 

directes,  les  distances  au  chef-lieu  de  département,  an  chef-  , 
lieu  judiciaire,  au  chef-lieu  d'arrondissement,  au  chef-lieu 
de  canton  et  à  la  plus  proche  station  du  chemin  de  fer;  les 
noms  des  Maires,  Adjomts,  Percepteurs^  Curés  et  Desservants, 

Instituteurs,  Institutrices  et  Instituteurs  suppléants 144 


DEUXIEME  PARTIE. 


1^ 


Conseil  Général 


«  I       »       •  \ 


SESSION  DE  1861 


Messieurs, 

En  pj;é3pntaat  aujourd'hui  ^  yotre  ç^men^  pour  ^ 
Ijc^^ième  fojs^  le  budgi^t  et  1.9^  sit^atiot^  4q?  aQfiWçes  dv{ 
d^pftrtemçi^t,  je  dois  cpmwieflcer  par  voufi»  wn^jfww 
du  co|;^$jt^qt  et  bieuv^ULptut  coucour^  dont  vous  ave;; 
bleu  vojttlu  m'entoùref.  l)&  mpn  c(iité,  vous  le  sftyçjç, 
Iq  désir  est  gJran^  d'î^ypir  yx)tw  Qçufiftuce,  et  yo^  syro- 
pfithie^  Penpettesî-mo^  ^'espérejç  ^^e^,  dfiDs  le  çquRS  ^ 
Û^ppée  adpmi»trat^YÇ  9\ii  Si'çuyif^  çlevfiut  uo^s,  you^j 
pop^iuuerez  ^  iijie  ^ciliter.  racconp;p|isseme^  dç  pif^ 
ç^voic^.  ^  flçç  s^a^imeotç  <|opt  je  m'bpnpfg,  qyai  for- 
tifient l'Administration  et  qui  assurent  la  satisfaction 
(^§  gfavi&s  p^.  pqmbifpwjf  iuj^rô^  c^j  ppi}^  ^fl]^  CQjaH^. 

Ia  mpft  a  Çr^ppé  parmi  i¥)u8,  Mpf.?|çur?  :  ce^  i^'es^ 

Bft?  m?i  ^^  ïf #^^  ^«hIp'ît  ii»«  ]s  fi?*f8  te 


—  4  — 

vides  faits  dans  vos  rangs.  MM.  Le  Cardonnel, 
Regnault,  Lamache  ne  sont  plus.  Je  crois  être  Finter- 
*prète  de  vos  sentiments,  en  payant  à  leur  mémoire  le 
tribut  légitime  de  regrets  dus  à  des  hommes  qui,  long- 
temps vos  collègues,  avaient  bien  mérité  du  pays  dent 
la  confiance  leur  était  acquise.  Parmi  les  anciens 
lùembres  du  Conseil  général,  il  en  est  d'autres  que 
nous  ne  voyons  plus  siéger  dans  cette  enceinte  ;  mais 
ceux-là,  nous  ne  les  avons  perdus  ni  comme  relations, 
ni  comme  sympathique  concours  :  ils  sont  remplacés 
les  uns  et  les  autres,  ceux-ci  par  leurs  fils,  ceux-là  par 
leurs  amis,  et  je  crois  être  encore  en  communauté  de 
'  sentiments  avec  vous,  en  assurant  à  leurs  successeurs 
qu'ils  sont  les  bienvenus. 

L'ensemble  des  affaires  sur  lesquelles  vous  êtes 
appelés  à  délibérer  se  présente  dans  de  bonnes  condi- 
tions. Les  services  publics  fonctionnent  bien,  avec 
ordre  et  régularité.  Les  encouragements  que  vous  pro- 
diguez à  l'agriculture  portent  leurs  fruits  :  objet 
constant  de  vos  préoccupations,  comme  de  la  sollicitude 
impériale,  l'agriculture  se  développe,  et  ses  produits  ne 
cessent  de  s'écouler' d'une  manière  satisfaisante.  L'élève 
du  bétail,  la  production  du  cheval  sont  en  progrès,  et 
les  efforts  de  la  population,  couronnés  de  succès,  gran- 
dissent sous  la  puissante  impulsion  que  leur  donnent 
votre  appui  et  la  protectioA  éclairée  du  Gouvernement. 

Des  rapports  spéciaux  vous  diront  ce  qui  s'est  fait, 
depuis  votre  dernière  session ,  au  point  de  vue  des 
routes,  de  la  vicinalité,  de  l'enseignement,  de  Tassis- 
tance,  en  un  mot  de  tous  les  services  départementaux. 


—  6  — 

Vous  avez  lu,  avec  joie,  au  Moniteur,  la  lettre  de 
rEmpereur  à  S.  Exe.  le  Ministre  de  l'Intérieur,  au 
sujet  du  service  vicinal.  Il  est  inutile  d'insister  sur  le 
bien  que  nos  communes  rurales  sont  en  droit  d'attendre 
de  cette  initiative  du  Souverain.  Tous ,  vous  l'appré- 
ciez :  le  jour  où  chaque  commune  sera  reliée  aux 
communes  voisines  par  un  réseau  de  voies  faciles  et 
sûres ,  l'agriculture  aura  obtenu  un  des  plus  grands 
bienfaits  qu'il  lui  soit  donné  d'espérer.  Grâce  à  l'Em- 
pereur, et  avec  le  développement  que  vous  avez  con- 
tribué à  donner  au  service  de  la  vicinalité,  notre  beau 
département  ne  l'attendra  pas  long«temps. 

Nos  divers  services  publics  sont  l'objet  d'une  solli- 
citude également  généreuse  :  nos  églises  et  écoles 
communales  ont  reçu,  à  divers  titres,  dans  l'année  qui 
vient  de  s'écouler,  des  subventions  qui  ne  s'élèvent  pas 
à  moins  de  170,000  fr. 

De  son  côté,  le  Ministère  des  travaux  publics  est  venu 
largement  en  aide  à  nos  besoins  :  comme  travaux 
neufs  et  entretien  des  routes  et  des  ports  et  secours 
à  l'agriculture,  c'est  une  somme  de  1,250,000  fr.,  qui 
nous  a  été  accordée  ;  ajoutez-y  les  approbations  de  pro- 
jets concernant .  les  ports ,  et  l'assainissement  des 
vallées,  approbations  subordonnées  au  vote  par  le 
département  de  quot^-parts  proportionnellement  peu 
élevées,  et  vous  arriverez  au  chiffre  de  1,850,000  fr., 
comme  expression  des  subventions  de  l'Etat,  largement 
accordées  à  nos  besoins  et  à  nos  demandes.  Jamais,  on 
peut  le  dire,  la  main  du  Gouvernement  ne  s'était  plus 
généreusement  ouverte,  jamais  non  plus  les  populations 


—  6  — 

n'avai^ut  mieux  seati  ce.  qu'il  y  a  pour  elles  de  protec- 
tion et  de  sympathie  dans  le  principe  d'aut;orité. 

En  prenant  connaissance  des  dépèches  qui  donnent 
avis  de  ces  ouvertures  de  crédit  ou  de  ces  approbations 
de  travaux,  vous  remarquerez  que  quelques-unes 
exigent,  de  votre  part,  le  vote  de  fonds  départemen- 
taux ;  mais  vous  remarquerez  aussi  combien  peu  cette 
participation  qui  vous  est  demandée  doit  vous  paraître 
onéreuse.  Carteret,  Portbail,  Regnéville,  Barfleur, 
Diélette,  le  pont  de  la  Barquette^  le  pont  du  Yey,  la 
Taute,  sont  intéressés  à  obtenir  de  vous  des  votes  favo- 
rables, qui  ne  leur  feront  pas  défaut,  j'en  ai  la  confiance. 

Vous  aurez  aussi  à  apprécier  si,  en  accordant  à  ces 
contrées  si  dignes  d'intérêt ,  les  secours  qu'elles  ré- 
clament, vous  ne  devrez  pas  veiller  à  ne  pas  surcharger 
votre  budget  ordinaire  de  charges  trop  lourdes.  Je  vous 
propose  cette  année  de  leur  affecter  un  crédit  de 
40,000  fr.  :  il  est  à  peine  suffisant,  et  cependant  il  en 
est  résulté  la  nécessité  de  diminuer  de  15,000  fr.,  au 
lieu  d'augmenter  de  20,000  fr.,  comme  j'en  avais  Tin- 
tention,  celui  des  routes  départementales. 

Il  est  encore  une  question  qui  vous  a  vivement  pré^ 
occupés.  Tannée  dernière,  dont  l'importance  est  grande, 
et  sur  laquelle  l'opinion  publique  et  les  Conseils  d'ar-r 
rondissement  ont  fixé  leur  attention,  d'une  maaière 
toute  particulière  :.  je  veux  parler  des  chemins  de 
fer.  Chaque  jour,  la  vie  active  du  pays  apprécie  mieux 
et  recherche  avee  plus  d'ardeur  les  avantages  o&rts 
par  les .  voies  Serrées.  Aussi ,  l'attention  a-t-elle  été 
vivement  excitée  par  le  vœu  émis  par  vous,  dans  votre 


—  7  — 

I 

dernière  session,  de  voir  rattacher  l'un  à  Tautre  le 
port  de  Brest  et  celui  de  Cherbourg,  par  une  voie 
^ui  traverserait  la  Manche,  en  reliant  le  chemin  de 
Cherbourg  et  celui  de  Granviïle ,  et  en  allant  de 
Pontorson  à  Carentan ,  par  Âvranches  et  Coutances. 
Les  études  sont  commencées  :  autorisées  seulement 
clans  le  mois  cte  juin  dernier ,  elles  n'ont  pu  être 
entréprises  que  dans  le  mois  suivant,  parce  que  la 
décision  ministérielle,  nécessaire  pour  la  désignation 
defs  Ingénieurs  chargés  de  les  faire,  n'est  intervenue 
que  le  11  juillet;  elles  ne  peuvent  être  bien  avancées, 
et  elles  sont  résumées  dans  un  rapport  de  M.  l'Ingé- 
nieur en  chef.  Il  résulte  de  ce  rapport  que  nul  point 
du  département  ne  serait  aussi  favorable  que  celui 
indiqué  par  vous.  Les  difBeultés  paraissent  peu  con- 
sidérables, et  les  avantages  sont  nombreux,  en  faveur 
du  Irftcé  par  Coutances.  Il  n'en  est  pas  moins  vrai 
que  les  Conseils  d'arrondissement,  en  demandant  que 
les  études  se  fassent  sur  une  plus  vaste  échelle,  et 
embrassent  divers  autres  points  4u  département, 
expriment  des  besoins  locaux,  dignes  d'être  appréciés. 

N'ayant  en  vue  que  les  intérêts  du  département,  pris 
dans  son  ensemble,  sans  me  préoccuper  plus  spéciale- 
ment de  ceux  de  localités,  que  je  ne  voudrais  ni  pré- 
férer, ni  sacrifier  à  aucuns  autres,  je  me  suis  demandé 
si  le  département  de  la  Manche  ne  pourrait  pas  entre- 
prendre l'étude  de  voies  ferrées  semblables  à  celles  que 
le  département  du  Bas-ilhin  exécute,  en  ce  moment 
même.  J'ai  demandé  à  M.  l'Ingénieur  en  chef  un  rap- 
port à  ce  sujet  :  il  me  l'a  adressé,  et  j'ai  j'honneur  de 
vous  le  communiquer.  Vous  apprécierez ,  Messieurs, 


-  8  - 

Pour  moi,  plus  j'ai  étudié  cette  question,  plus  je  suis 
arrivé  à  la  conviction  qu'elle  mérite  un  sérieux  examen. 

Vous  avez  voté  1,800,000  fr.  de  subventions  aux 
chemins  de  Cherbourg  et  de  Granville,  qui  ne  vous 
appartiennent  pas,  et  qui  ont,  dans  le  département,  un 
parcours  de  120  kilomètres  au  plus  :  si  les  études  pour 
lesquelles  je  vous  demande  un  crédit  de  2,000  fr.  sont 
favorables,  il  s'agirait  d'employer  environ  trois  millions 
par  séries,  en  plusieurs  exercices,  à  doter  chaque 
canton  d'un  chemin  de  fer,  et  à  sillonner  le  sol  de 
voies  vous  appartenant,  et  ayant  un  parcours  dé- 
passant 200  kilomètres. 

En  ceci,  comme  en  toute  chose.  Messieurs,  j'invoque 
le  concours  de  vos  lumières,  de  votre  expérience,  de 
vos  conseils,  de  vos  votes.  Nous  n'avons  tous  qu'un  but 
commun,  le  bien  public  :  poursuivons-le  ensemble,  et 
veuillez  compter  sur  moi,  sur  mon  désir  de  répondre  à 
vos  vœux,  avec  la  même  confiance  que  je  mets  à  vous 
adresser  le  plus  chaleureux  appel.  ' 

O'  DB  BOUVILLE. 


—  9  — 


BappoTt^  dpèelaux* 


»—t 


MfissiBinis, 


BâtimenU 

dépar- 
temënuiu. 

L'impoèitfoa 

extraordinaire 

d'oD  cenlime 

est 

aotorisée. 


Vous  avez  vot6,  dans  votre  session  dernière,  des  ressources 
extraordinaires  pour  la  consolidation,  la  -  réparation  et  les 
améliorations  les  plus  urgentes  des  bâtiments  départemen* 
taux.  Ce  vote  a  reçu  Tapprobation  du  Gouvernement,  et,  par 
une  loi  du  28  juin  486^  le  département  de  la  Manche  a  été 
autorisé  à  s'imposer  extraordinairement,  pendant  quatre  an- 
nées consécutives,  à  partir  de  1862,  un  centime  additionnel 
au  principal  des  quatre  contributions  directes. 

L'imposition  commençant  au  1®'  janvier  procliain,  mon 
administration  pourra  utiliser,  en  1862,  une  somme  de 
i8,856  fr.  40  c.  à  l'exécution  de  quelques-unes  de  ces  entre- 
prises qui,  d'après  le  tableau  synoptique  joint  à  mon  rapport 
de  l'année  dernière,  ont  été  rangées  dans  la  1*^  catégorie, 
c'est-à-dire  dans  la  classe  des  travaux  jugés  indispensables. 

Ces  ressources  extraordinaires  m'ont  permis  de  dégager 
la  1  '^.  section  de  votre  budget  des  divers  projets  qui  y  pre- 
naient place  antérieurement  ;  en  sorte.  Messieurs,  que,  si  l'on 
en  excepte  les  entretiens  et  le  mobilier,  les  bâtiments  dépar- 
tementaux n'y  prélèvent ,  pour  travaux  ordinaires ,  qu'une 
somme  de  820  fr.  se  décomposant  ainsi  : 

<®  500  fr.  pour  réfection  et  agrandissement  d'an  égout  soM-Préfeeton 
conduisant ,  au  travers  de  la  cour  de  la  Sous-Préfecture       "^^^^  ^' 
d'Avranches ,  les  eaux  pluviales  de  la  voie  publique  ;  c'est  le 
complément  d'un  précédent  travail  qui  a  été  interrompu  par 
suite  de  difficultés  inattendues  et  aujourd'hui  aplanies  ; 


Travaux 
ordinaires. 


2^  320  fr.  73  c.  destinés  à  solder  deux  entreprises  concer- 
nant le  Palais-de-Justice  de  Coutances  :  la  restauration  de  la 
salle  des  Assises  et  la  restauration  de  la  galerie  du  rez-de- 
chaussée. 


Palais- 
de-Joatiee 

de 
Gootaoeei. 


—  10  ~ 

La  première  offre  un  excédani  de  183  fr.  42  c.  ;  la 
deuxième  un  excédant  de  177  fr.  61  c. 

Ce  double  excédant  est  réellement  insignifiant,  pour  peu 
qu'on  le  rapproche  des  prévisions  des  devis  s*élevant  à 
11,180  fr.  10  c.  D'ailleurs,  les  pièces  justificatives  ci-jointes 
prouvent  qu'il  n'était  point  possible  de  l'éviter.  J'ai  donc 
l'bonneur  de  vous  proposer  de  le  sanctionner  par  une  alloca- 
tion de  crédit. 


Bntrelien 
def  bAtimenls. 


Mobilier 
Préfecture. 


Soiui* 
Préfeciuren. 


Viennent  ensuite  les  entretiens  que  je  vous  prie  de  fixer  à  : 

3,770  fr.  pour  l'hôtel  de  la  Préfecture  ; 
8,180  fr.  pour  les  Sous-Préfectures  ; 
2,858  fr.  35  c.  pour  les  Tribunaux; 
1 ,085  fr.  pour  les  casernes  de  gendarmerie  ; 
2,645  fr.  pour  les  prisons,  départementales. 

Ces  crédits  réunis  forment  un  total  de  12,460  fr.  supérieur 
de  1 ,092  fr.  35  c.  à  ceux  de  cette  année. 

Cette  augmentation  n'est  pas  aussi  forte  qu'elle  parait  l'être 
à  première  vue.  En  réalité  elle  ne  dépasse  pas  500  fr.  ;  car  le 
surplus  (  592  fr.  35  c.  )  provient  et  d'un  reliquat  de  78  fr. 
35  c.  et  de  ce  qu'en  exécution  des  instructions  ministérielles 
et  pour  la  simplification  du  budget,  j'ai  dû  supprimer  l'article 
intitulé  Réserve  destinée  à  faire  face  aux  réparations  extraor- 
dinaires causées  par  des  ouragans  pour  en  reporter  le  mon- 
tant à  l'entretien.  Quant  aux  500  autres  francs,  leur  allocation 
est  nécessitée  par  le  renchérissement  du  prix  de  la  main- 
d'œuvre  dans  la  ville  chef-lieu. 

J'ai  compris  au  sous-chapitre  4  une  somme  de  7,000  fr. 
pour  le  mobilier  de  la  Préfecture.  5,000  fr.  formeront  la 
seconde  annuité  de  la  dépense  votée  l'année  dernière,  dépense 
que  je  vous  propose  de  porter,  en  principe,  à  12,000  fr.,  à 
cause  des  besoins  nouveaux  de  l'ameublement  de  l'hôtel. 
2,000  fr.  pourvoiront  aux  frais  d'entretien. 

Comme  la  valeur  légale  du  mobilier  de  l'hôtel  continue 
d'être  de  85,000  fr.,  vous  voudrez  bien  m'autoriser  à  effec- 
tuer, jusqu'à  due  concurrence  des  achats,  la  vente  des 
meubles  qui  figurent  sur  l'inventaire  et  que  leur  état  de  déla- 
brement ne  permet  pas  d'utiliser  plus  long-temps. 

« 

Une  partie  du  mobilier  de  la  Soris-Préfecture  de  Hortain  est 
vieux  ou  mauvais.  De  là  vient  que,  pour  les  réparations  extra- 
ordinaires, je  sollicite  le  vole  d'une  somme  de  350  fr.,  indé- 
pendamment des  200  fr.  attribués  à  cette  Sous-Préfeeture, 
comme  à  chacune  des  autres  pour  l'entretien  normal  de\  leur 
mobilier.  \ 

« 


-11  — 


D'autres  achats  de  meubles  sont  encore  nécessaires.  Ils 
s'élèvent  à  la  somme  de  630  fr.,  dont  688  fr.  pour  solde  des 
acquisitions  autorisées  pour  le  tribunal  de  Cherbourg  et 
42  fr.  pour  celui  de  Cou  tances. 

£n  fait  de  travaux  neufs,  dotés  sur  la  2^  section,  vous  ne 
trouverez  au  sous-chapitre  14  qu'un  crédit  de  408  fr.  70  c. 
pour  solde  des  travaux  d'achèvement  de  la  place  du  Palais*de- 
Justice  de  Coutances.  Ce  léger  excédant  est  la  suite  d'un 
imprévu  auquel  on  ne  pouvait  se  dispenser  de  pourvoir,  ainsi 
que  cela  ressort  du  dossier  que  je  vous  remets  ci-joint.  Vous 
le  voterez  sans  difflculté,  je  l'espère,  de  même  que  vous  main- 
tiendrez rinscription,  au  sous-chapitre  20,  des  850  fr.  desti- 
nés au  paiement  des  frais  d'illumination  de  la  Préfecture  et 
des  Sous-Préfectures. 

Tel  est.  Messieurs,  l'ensemble  des  prélèvements  que  le  ser- 
vice des  édifices  départementaux  opérera  sur  la  1^®  et  sur  la 
2®  section. 


Tribonaai. 


La  somme  dont  il  pourra  disposer  sur  la  3^  est  de 
48,856  fr.  40  c,  ainsi  que  j'ai  eu  l'honneur  de  vous  le  dire, 
en  débutant. 

Pour  l'emploi  de  cette  contribution  extraordinaire,  je  me 
suis  fait  rendre  compte  par  M.  l'Architecte  du  degré  d'urgence 
de  chacune  des  entreprises  en  vue  desquelles  elle  a  été  votée. 
Je  les  ai  comparées  entre  elles  aOn  de  satisfaire  à  la  recom- 
mandation que  vous  m'aviez  adressée  d'établir,  «  par  chaque 
•  annuité,  un  classement  des  travaux  par  ordre  d'urgence,  de 
»  telle  sorte  que,,  pour  chaque  bâtiment,  les  travaux  s'exé- 
»  cutent  avec  suite  et  ensemble  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  entiè- 
»  rement  complétés.  » 

Voici  le  classement  adopté.  Il  me  semble  répondre  à  vos 
intentions  ;  il  est  accompagné  de  détails  sur  le  prix  des  devis 
et  sur  les  à-compte  demandés. 

Des  travaux  de  reconstruction,  de  consolidation,  de  res- 
tauration et  d'appropriation  sont  nécessaires  à  l'hôtel  de  la 
Préfecture  et  dépendances.  Il  s'agit  de  la  reprise  en  sous- 
œuvre  de  divers  gros  murs  menaçant  ruine  et  de  la  réfection 
des  charpentes  de  plusieurs  planchers  dans  le  même  établis* 
sèment. 

La  dépense  est  évaluée  à  30,684  fr.  dont  5,000  fr.  payés. 
Il  ne  reste  donc  plus  à  prélever,  sur  le  centime  extraordinaire, 
que  25,684  fr.,  sur  lesquels  je  demande  un  à-compte  au  bud- 
get de  4862  de  22,960  fr.  49  c. 

A  l'hôtel  de  la  Sous-Préfecture  de  Coutances,  le  renouvel- 
lement des  peintures  extérieures  et  l'achat  d'une  glace  occa- 
sionneraient une  dépense  de  640  fr.  62. 


TraTaaz 

de 

consolidation, 

de  restauration, 

etc.,  sur  le 

produit 

de 

rimposftion 

extraordinaire. 


Bèlel 
de  la  Préfeotore 

et 
dépendances. 


Sous-Prérerlure 
de  Coutances. 


Sous-Préfecture 
de  Cherboarg. 


SoQ9-Préfeclare 
d'ATraocbes. 


-  12  - 

I 

L'on  exécuterait  à  la  Sous-Préfecture  de  Cherbourg  les  tra- 
vaux complémentaires  dépendant  du  cabinet  particulier  de 
M.  le  Sous-Préfet  et  quelques  travaux  de  fumisterie.  Dépense 
totale  6,430  fr.  02  c—  1 ,557  fr.  50  c.  ayant  été  payés,  reste 
à  solder  4,872  fr.  50  c.  sur  lesquels  j'ai  inscrit  au  projet  de 
budget  3,000  fr. 

Vient  ensuite  la  reconstruction  d'un  petit  bâtiment  dépen- 
dant de  la  Sous -Préfecture  d'Avranches,  que  sou  état  de  vé- 
tusté et  de  détérioration  ne  permet  pas  de  conserver.  La 
dépense  est  évaluée  à  4,109  fr.  97  c,  et  le  crédit  proposé 
4,000  fr. 

^dcM^r^T"'*  ^^"'  '*  Sous-Préfecture  de  Mortain,  j'ai  reconnu  que  les 
oru  o.  Q))gggi3  ^Q  )q  couverture  étaient  tellement  mauvais  qu'on  ne 
saurait  différer  leur  remplacement  sans  compromettre  la  cou- 
verture. D'un  autre  côté ,  le  cabinet  de  M.  le  Sous-Préfet 
exige  quelques  réparations.  Le  tout  est  estimé  à  380  fr.  que 
j'ai  portés  au  projet  de  budget. 


Sons-Préfecture 
de  Yalogoes. 


Enfin,  la  Sous-Préfecture  de  Valognes  est  comprise  pour 
575  fr.  82  c.  qui  seront  employés  à  la  restauration  de  la  salle 
du  Conseil  d'arrondissement  et  à  la  réfection  de  conduites 
d'eau  et  de  fosses  d'aisances. 

Les  Tribunaux  de  plusieurs  cbefs-lieux  d'arrondissement 
exigent,  de  leur  côté,  quelques  réparations  qui  ne  sauraient 
être  différées. 


Tribonal  civil 
de  Saint-Lo. 


Tribunal  civil 
de  Coulances. 


Celui  de  Saint-Lo,  par  exemple,  a  une  salle  des  pas-perdus 
et  des  corridors  dont  le  dallage,  complètement  usé,  ne  saurait 
être  maintenu.  La  fumisterie  y  laisse  également  beaucoup  à 
désirer.  Sur  un  devis  de  3,192  fr.  55  c,  2,000  fr.  sont  de-' 
mandés  pour  1862. 

Le  Palais-de-Justice  de  Coutances  se  trouve  dans  le  même 
cas  ;  il  y  a  de  plus  des  croisées  à  remplacer,  des  anglaises  à 
restaurer.  Le  projet  monte  &  la  somme  de  1,970  fr.  63  c.  qui 
a  pris  place  au  budget  de  l'exercice  prochain. 

Pour  le  Tribunal  de  Valognes,  il  s'agit  de  conservation  et 
de  restaurations  diverses,  telles  que  peintures  extérieures, 
consolidation  de  planchers  et  travaux  accessoires.  Le  tout  est 
évalué  1,900  fr.  04  c.  que  j'ai  Thonneur  de  vous  proposer 
d'allouer  pour  la  campagne  prochaine. 

£f(^ert!ourg'       Vous  trouvez  ensuite  le  Palais-de-Justice  de  Cherbourg  qui 
a  impérieusement  besoin  de  travaux  de  fumisterie,  de  répa- 


Tribanal  civil 
de  Valognes. 


-  43  - 

rations  d'enduits  et  d'aménagement;  divers,  dont  le  total 
figure  au  projet  de  budget  pour  1,699  fr.  84  c. 

Quatre  maisons  d*arrèt  prennent  également  part  au  produit  vaîson  d*arr«i 
de  l'imposition  extraordinaire.  Pour  la  prison  de  Co^jtances,  il    *«^«'«'^<^«*- 
y  a  à  refaire  le  carrelage  du  logement  du  Gardien.  Le  projet 
est  de  632  fr.  10  c.  et  figure  pour  pareille  somme  au  budget. 

A  Cherbourg,  les  dortoirs  des  hommes  sont  en  assez  mau*  Maison  d'an«i 
vais  état  pour  que  les  aires  soient  à  refaire  ;  le  mur  Nord  de  la   ^«c*>«''>«'»n5- 
chapelle  est  imprégné  d'eau  provenant  d'infiltrations.  De  là 
la  proposition  d'un  crédit  de  1,184  fr.  06  c. 

Dans  la  prison  de  Valognes,  l'on  ne  saurait  différer,  sans  Maison  d*arréi 
compromettre  la  santé  des  détenus,  de  donner  un  nouveau    ^®  vaiogncs. 
nivellement  aux  préaux  et  au  chemin  de  ronde  et  de  modifier 
les  dispositions  vicieuses  des  fosses  d'aisances.  L'ensemble 
de  ces  travaux  comporte  une  dépense  de  3,263  fr,  61  c.  P^our 
1862,  2,520  fr.  vous  sont  demandés. 

1,143  fr.  43  c.  serait  la  part  de  la  maison   d'arrêt   de  ^^^n  d'arrêt 
Saint -Lo,  dont  certains  planchers  et  plusieurs  fenêtres  ont      «^aim-Lo. 
besoin  de  réparations  et  consolidations. 

J'attribue  860  trfk  la  prison  de  Mortain  pour  réfection  4e  Maison  d>rr6t 
gouttières,  établissement  de  trappes  à  ramoneur,  enfin  pour     ***  *ofi«»n- 
reconstruction  d'une  partie   du  mur  *du  chemin  de  ronde 
éboulé  &  la  suite  de  pluies  abondantes. 

Des  casernes  de  gendarmerie  appartenant  au  département,       caserne 
celle  d'Avranches  reçoit  2,000  fr.,  1«^  à-comple  sur  un  devis  ''d^.TrMchw!* 
de  2  615  fr.  63  c.  dressé  par  M.  l'Architecte  pour  déplace- 
ment de  lieux  d'aisances  et  construction  d'une  sellerie. 

La  caserne  de  Saint-Lo  nécessite  des  restaurations  pour      J^^^^  . 
rendre  habitables  les  logements  des  gendarmes,  pour  solidifier    de  sâint-'îlo?* 
le  mur  de  la  cour  des  écuries  et  prolonger  en  tuyaux  de  fonte 
les  gouttières  en  zinc  que  brise  le  moindre  choc.  Le  tout 
coûtera  1,179  fr.  09  c,  somme  portée  au  budget. 

Enfin,  Messietirs,  le  vote  des  210  fr.  38  c.  attribués  à  la  deG^Yamerio 
caserne  de  gendarmerie  de  Coutances  permettra  d'effectuer,    de  coaiaoces. 
aux  murs  de  cet  édifice,  des  rejointoiements  qui  les  consolide- 
ront, tout  en  concourant  à  la  propreté  extérieure  de  la  caserne. 


Parmi  tous  les  crédits  que  vous  venez  de  passer  en  revue, 
vous  n'en  avez  trouvé  aucun  pour  le  tribunal  civil  de  Mortain, 
parce  que  ce  bâtiment  est  de  construction  récente.  Mais  si 


Tribanal 
de  Mortain 

Transaction, 
Helland. 


—  u  - 

vous  n*aveK  pas  de  dépense  à  y  faire,  vous  avez  à  vous  pro- 
noncer sur  une  question  de  servitude  qui  le  concerne,  celle 
de  la  direction  des  eaux  dans  la  propriété  Helland.  Depuis 
4858,  les  difficultés  qui  avaient  surgi  se  sont  aplanies. 

H.  Helland,  au  moment  même  où  mon  administration  allait 
mettre  à  dkécution  les  dispositions  arrêtées  dans  votre  déli- 
bération du  26  août  4858,  est  revenu  sur  ses  résolutions  pre- 
mières, pour  accepter  le  déversement  des  eaux  de  source, 
de  pluie  et  de  suintement  que  reçoivent  les  aqueducs  établis, 
en  4850,  aux  abords  du  tribunal.  Par  suite  un  accord  a  été 
conclu  avec  lui,  le  4 2  décembre  4859,  accord  que  des  circon- 
stances indépendantes  de  ma  volonté  m'ont  empêché  de  vous 
communiquer  plus  tôt. 

J'ai  Thonneur  de  vous  remettre  cette  transaction.  Comme 
elle  sauvegarde  entièrement  les  intérêts  qui  nous  sont  con- 
fiés, et  qu'elle  met,  en  même  temps,  fin  à  toute  contestation, 
veuillez  lui  donner  votre  approbation  et  la  rendre,  de  cette 
façon,  définitive. 

Archives.  J'ai  l'bonneur  de  vous  communiquer  le  compte-rendu,  dressé 
par  M.  l'Archiviste  du  département,  en  exécution  des  disposi- 
tions de  l'article  3  du  règlement  du  6  mars  4843,  et  faisant 
connaître  :  4^  la  situation  des  archives  et  du  local;  2®  celle 
du  dépouillement  et  des  inventaires  ;  3®  enfin,  les  améliorations 
dont  le  service  lui  paraît  susceptible. 

Vous  lirez  avec  un  réel  intérêt  ce.  résumé  des  travaux  exé- 
cutés ou  en  cours  d'exécution  pour  le  classement  et  la  mise 
en  ordre  de  vos  richesses  historiques  ;  les  curieux  aperçus 
qu'il  renferme  attireront  aussi  votre  attention.  Enfin,  vous 
vous  féliciterez  de  voir  que  quelques  documents  précieux  ont 
pris  place  dans  vos  collections,  par  suite  de  dons  généreux. 

Quant  aux  améliorations  que  le  service  requiert,  elles 
peuvent  se  ranger  en  deux  catégories  :  celles  s'appliquant  aux 
bâtiments  et  au  matériel  ;  celles  ayant  trait  au  personnel. 

Sur  la  demande  de  H.  le  Ministre  de  l'Intérieur,  j'avais  fait 
étudier  un  projet  de  restauration  et  d'agrandissement  de 
l'établissement  actuel.  Le  chiffre  de  la  dépense  (474,000  fr.) 
m'a  effrayé  ;  je  n'ai  pu  me  résoudre  à  vous  le  proposer.  A  lui 
seul  il  eût  absorbé  la  presque  totalité  des  ressources  destinées 
au  service  des  bâtiments  départementaux.  C'est  ce  qui  a  fait 
[ue,  dans  sa  dernière  session,  le  Conseil  d'arrondissement  de 
iaint-Lo,  tout  en  constatant  l'utilité  de  l'entreprise,  n'en  a 
pas  demandé  la  prompte  exécution,  la  subordonnant  â  la 
réalisation  de  ressources  suffisantes. 

Pour  l'amélioration  de  la  situation  àe  son  personnel,  M.  Du- 
bosc  demande  que  son  adjoint  touche  un  traitement  de 
4,200 fr.  au  moins,  c'est-â-dire  que  le  chiffre  porté  â  l'article 
2  du  sous-chapitre  44  soit  porté  de  4,800 fr.  à  2,200  fr. 


S' 
Si 


—  46  — 

Si  ToD  considère,  Messieurs,  que  le  dépouillement  extraor- 
dinaire des  arebives,  auquel  l'article  2  est  destiné,  est  loin  de 
prendre  fin;  qu'il  deviendra,  au  contraire,  plus  important  en- 
core par  l'intention,  bien  arrêtée,  où  parait  être  M.  le  Ministi'e 
de  faire  verser  au  chef-lieu  du  département  les  archives  ad- 
ministratives des  , Sous-Préfectures,  antérieures  à  1830,  la 
demande  de  M.  rÀrchivIste  départemental  me  semble  suffi- 
samment justifiée.  Mais,  tout  en  voulant  donner  à  l'employé 
qu'elle  conceme«  un  témoignage  de  satisfaction  et  d'encoura- 
gement, je  dois  tenir  compte,  aussi,  de  la  situation  financière 
et  n'inscrire  qu'avec  réserve,  de  nouvelles  dépenses  ayant  un 
caractère  permanent.  C'est  pourquoi  je  n'ai  porté  qu'à  2,000  fr. 
seulement  le  crédit  de  l'article  2. 

Est-il  possible  de  faire  droit  à  la  seconde  partie  de  la  de- 
mande de  l'Archiviste,  c'est-à-dire  d'admettre,  au  bénéfice  de 
la  caisse  des  retraites  des  Employés  de  la  préfecture,  l'employé 
qu'il  s'est  adjoint  ?  Les  raisons  de  douter  viennent  de  ce  que 
cet  agent  n'a  pas  d'existence  officielle  permanente  ;  son  titre  ne 
figure  pas,  en  effet,  à  l'article  1^^  du  sous-chapitre  XI  de  votre 
budget.  D'un  autre  côté,  lorsqu'il  y  a  trois  ans  à  peine,  M.  le 
Ministre  de  l'Intérieur  a  refusé  de  reviser  le  règlement  des  re- 
traites de  la  préfecture,  peut-on  espérer  un  meilleur  accueil  ^ 
à  de  nouvelles  propositions?  J'ai  lieu  de  le  craindre.  Je  serais, 
toutefois,  disposé  à  le  tenter,  si  vous  eu  faisiez  la  demande  ; 
alors,  il  deviendrait  nécessaire  de  prendre  l'engagement  de 
voter,  lorsqu'il  en  sera  temps,  une  première  mise  destinée  à 
représenter  les  retenues  (fbi  auraient  dû  être  versées,  depuis 
1852,  dans  la  caisse  des  retraites,  par  l'employé  auxiliaire  de 
rArchiviste.  L'instruction  ministérielle  du  30  juillet  4839  en 
fait,  en  quelque  sorte,  une  condition. 

Vous  avez  encore,  en  ce  qui  concerne  les  archives,  un  autre 
point  à  décider.  Il  s'agit  de  l'impression  des  inventaires  som- 
maires des  pièces  antérieures  à  4790.  M.  le  Ministre  de  l'In- 
térieur demande  par  une  dépêche  du  12  août,  ainsi  conçue, 
que  vous  en  votiez  les  frais  : 


tt  Parts,  le  12  août  1861. 

•  Monsieur  le  Préfet,  dans  un  rapport  adressé  à  l'Empereur 

•  le  20  juin  1854  J'annonçais  à  Sa  Majesté  que,  conformé- 

•  ment  à  mes  instructions,  l'inventaire  des  Archives  départe- 

•  mentales  antérieures  à  1790,  était  en  pleine  exécution  dans 

•  toute  la  France  et  qu'il  avait  déjà  constaté  l'existence  de 

•  documents  intéressants  et  précieux. 

•  Depuis  cette  époque,  l'opération  dont  il  s'agit  ne  s'est 

•  point  ralentie.  La  rédaction  des  inventaires  des  Archives 

•  civiles  est  aujourd'hui  généralement  terminée  et  il  importe 


-46- 

•  de  livrer,  dès  à  présent,  à  la  publicité  la  portion  de  ce  tra- 
it vail  qui  a  déjà  reçu  mou  approbation. 

•  Je  vous  invite,  en  conséquence,  à  proposer  au  Conseil 
»  général,  lors  de  sa  prochaine  session,  d'affecter  à  la  publi- 

•  cation  de  la  première  partie  des  inventaires  sommaires  des 
»  Archives,  la  somme  qui  sera  jugée  nécessaire,  sauf  à  la 
»  répartir  sur  plusieurs  exercices  successifs  dans  le  cas  où  les 
»  premiers  frais  paraîtraient  trop  élevés. 

»  Les  Conseils  généraux  se  sont  souvent  associés  à  la  pen- 
»  sée  du  Gouvernement  en  améUorant  le  service  des  Archives. 

•  J'ai  Tespoir  que  ces  assemblées  comprendront  l'importance 
»  d'une  œuvre  destinée  à  mettre  en  communication  dans  toute 

•  la  France  des  documents  qui  intéressent  à  la  fois  TAdminis- 
>    »  tration,  l'histoire  générale  du  pays,  celle  des  communes  et 

»  des  familles.  En  faisant  tirer  cet  ouvrage  à  200  exemplaires, 
9  vous  pourrez,  au  moyen  d'un  échange  entre  chaque  Pré- 
m  fecture,  livrer  à  la  publicité  de  la  France  entière  des  ri- 
»  chesse5  inconnues,  intéressantes  poub  tous  et  pouvant  être 
m  consultées  par  tous  les  érudits.  L'ensemble  de  ce  travail 
»  constituera  un  monument  unique,  qui  deviendra  une  œuvre 
»  véritablement  nationale. 
n  Je  vous  adresse  ci-joint  le  modèle  de  la  publication  et  je 

•  vous  prie  de  me  faire  connaître,  aussitét  après  la  session, 

•  le  résultat  du  vote  du  Conseil  général  sur  cette  proposition. 
»  Recevez,  Monsieur  le  Préfet,  l'assurance  de  ma  considé- 

•  ration  très-distinguée.  • 

»  Le  Mtniitre  de  rinlérieur, 

•  Signé  :  F.  m  PERSIGNY. 

»  Pour  expédition  : 
»  Le  Comeilhr  â^EtiU,  Directeur  général^ 

Selon  toutes  les  prévisions,  l'impression  des  inventaires 
sommaires,  comprenant  2,600  articles  approuvés  par  le  Mi- 
nistre, coûterait  3,000  fr.  environ,  qui  peuvent  être  divisés 
en  6  ou  6  annuités.  Vous  examinerez  si  cette  dépense  peut 
trouver  place  dans  votre  budget  qui  était  livré  à  l'impression, 
lorsque  me  sont  parvenues  les  instructions  ministérielles  dont 
je  viens  de  vous  entretenir. 

Roates  M.  Tlngénieur  en  chef  des  ponts-et-chaussées  a  résumé, 

impériales,     p^^^  |g  présente  session,  dans  des  tableaux  que  j'ai  l'honneur 
Entretien,     de  mettre,  à  votre  disposition ,  la  situation  du  service  des 
routes  impériales  du  département. 

Je  complète  les  données  qu'il  y  a  consignées  par  l'état  de 
répartition  du  fonds  d'entretien  : 


-  n  - 


aOVTKS    IHP'felLIAli'KS.-fciiTaKTtBIl. 


Soas  -  Bépartilion  éti  Crédit  de  i«b,000  fr.  ailoaé  en  1861. 


IfOBnéro 

des 
BOum. 

NATURE  DES  TRAVAUX. 

Kiruimti. 

18 

24  his 
171 
172 
178 
174 
175 
176 
177 

TrA%*Aii<  d*0iilretiêll ...••.••.• •«• 

50,500  0 
22.600  » 
43,200  » 
25,600  » 
16.600  » 
26.900     » 

5,100  » 
34.300  » 
25,600     » 

9,600     » 

f  d.              ^ , 

Id,             

id              

id.             

f  d. , 

id.             > 

id.         

id.          

Déoenses  diverses 

Totaux  .  •  •  • 

260,000     » 

Comme  vous  le  reconnaissez  à  la  simple  inspection  du  ta- 
bleau qui  précède  ,  le  fonds  d'entretien  est  demeuré  station- 
naire,  et  cela,  j*ai  lieu  de  le  craindre,  au  détriment  de  la 
bonne  conservation  des  routes  impériales  ;  car  il  est  à  noter 
que  le  prix  des  matériaux  s'est  accru  dans  une  proportion  inat- 
tendue, puisque,  avec  le  même  crédit  de  360,000  fr.,  le  service 
n'a  pu  se  procurer,  dans  les  baux  d'entretien,  que  17,000*^ 
de  pierres ,  au  lieu  de  25,000.  Aussi  joindrez-vous  votre  voix 
a  celle  de  H.  l'Ingénieur  en  chef  et  à  la  mienne,  pour  obtenir 
de  H.  le  Ministre  de  l'Agriculture,  du  Commerce  et  des  Tra- 
vaux publics ,  une  somme  notablement  plus  élevée ,  et  qui 
ne  saurait,  sans  inconvénient,  être  inférieure  à  310,000  fr. 

Si  le  crédit  d'entretien  est  resté  flxé  au  chiffre  de  l'année  der- 
nière, les  crédits  ouverts  pour  travaux  neufs  dépassent  sensi- 
blement, ainsi  que  vous  l'aviez  demandé,  les  allocations  de  1 860. 

Le  tableau  suivant  en  donne  la  répartition  par  route  et 
par  entreprise  : 


Travani  neufs. 


—  48  — 


VOHTft-nX-CHJkVBSKKS.  -  8BB.inGB    OB.V1IIAIBB. 


ÉTAT  des  Crédite  alloués  pour  ee  lemee  en  1861. 


SE 
P 


13 


17t 


ITS 


173 

174 
176 


: 


DÉSIGNATION  DES  PROJETS. 


AmélioratiOD  de  la  travers  de  GarenUn. 

AmélioralioD  delà  traverse  de  ValogQei. 

Amélioration  entre  Valognes  et  Cher- 
bourg   • 

Amélioration  dans  la  rue  de  TAbbaye,  k 
Cherbourg ^. 

Achèvement  de  rembraucheroent  sur  la 
porte  de  Querqueville 

Reconstruction  de  la  chaussée  pavée  dans 
Cherbourg 

Construction  des  annexes  reliant  Cher- 
bourg aux  Flamands 

Reconstruction  du  vieux  pont  d'Ouves.. 

Amélioration  de  la  traverse  de  Sainte- 
ftlère-Eglise 

Rechargement  entre  les  bornes  kilomé- 
triques 45  et  55 • 

Rechargement  entre  la  borne  kilomé- 
trique 57  et  le  pavé  de  Carentan 

Rechargement  aux  abords  de  Saint-Lo. . 

Amélioration  de  la  chaussée  pavée  dans 
Saint-Lo 

Elargissement  de  la  ri:e  Torleron  &  St-Lo. 

Rechargem*  entre  Sartilly  et  Avranches. 

Réparation  d*avaries  entre  Granville  et 
Avranches  • .  •  • 

Rechargement  entre  Saint-Lo  et  la  borne 
kilométrique  n"  39 

Rechargement  entre  Avranches  et  la 
route  départementale  n*  15 

Reconstruction  du  pont  de  Pontorson. .  • 

Amélioration  de  la  traverse  pavée  d*A- 
vranches  


Total  dei  crédits. 


CRÉDITS 


par 
entreprise. 


par  roate. 


I' 

8,000  n\ 

1,0000  » 

7,000  i»j 

7,000 

5,000  »)    74,000     » 

8.000 

13,000  »^ 

10,000  » 


I 


6,000     nj 

I 
10,000     »| 

3.000    »i 
3,000    »\ 


8,000  » 

50,000  » 

3,000  »! 

1,300  » 

4,000  P 


13,000     0 


61,000     B 


4,000    » 
36,000     » 

7.000    V 


4,300 


4,000 


47,000     8 


S03.300     » 


La  route  impériale  n^  43,  de  Paris  à  Cherbourg,  a  encore  été 
le  mieux  dotée  sur  le  présent  exercice.  A  elle  seule,  elle  pré- 
lève 74,000  fr.  sur  les  203,300  fr.  alloués  pour  travaux  neufs. 
Vient  ensuite,  dans  Tordre  décroissant,  la  route  n^  472,  de 
Granville  à  Bayeux,  à  laquelle ^ai  fait  accorder  61 ,000  fr.,  dont 
50,000  ont  été  ou  seront  employés  en  achats  de  maisons,  dans 


-      —  19  — 

la  traverse  de  la  rue  Torteron,  à  Saint- Lô.  La  dernière  alloca- 
tion importante  (36,000  fr.)  est  affectée  à  la  reconstruction  du 
pont^de  Pontorson  sur  la  route  impériale  n^  176.  Le  surplus 
des  ressources  se  trouve  divisé  par  fractions  plus  ou  moins 
fortes  entre  les  autres  routes.  Vous  n'y  verrez  pas  encore 
figurer  le  n®  24  bis  (traverse  de  Granville),  quoiqu'un  crédit 
ait  été  accordé,  en  principe,  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture, 
du.  Commerce  et  des  Travaux  publics;  en  effet,  jusqu'à  présent, 
la  ville  n'a  pas  fait  connaître  si  elle  entend  ou  non  participer 
aux  frais  d'amélioration.  Pour  peu  qu'elle  vote  sa  subvention, 
les  travaux  ne  tarderont  pas  à  être  entrepris. 

Il  en  sera  de  même  du  ^projet  dressé  pour  la  traverse 
de  Villsdieu  (route  n^  175).  On  n'attend  plus  que  le  versement 
du  tiers  de  la  dépense  promis  par  la  ville  et  dont  le  montant 
sera  prélevé  sur  Temprunt  actuellement  soumis  au  Gouverne- 
ment. L'attente  ne  sera  pas  longue,  je  le  crois. 

Que  n'en  puis-je  dire  autant  de  la  rectification  des  côtes  du 
Parc  et  de  Vaudepoterie ,  dépendant  de  la  route  n^  172. 
Chaque  année,  le  Conseil  d'arrondissement  de  Coutances  si- 
gnale les  dangers  que  présentent  les  pentes  rapides  de  ces 
parties  de  route  ;  chaque  année,  vous  vous  joignez  à  lui  pour 
demander  qu'on  y  exécute  des  travaux,  dont  l'urgence  n'est 
contestée  par  personne.  Vous  ne  vous  déjugerez  point  à  cet 
égard,  et,  de  mon  côté,  j'insisterai  à  nouveau  pour  qu'il  soit 
fait  droit  à  vos  légitimes  réclamations. 

•  J'appuierai  volontiers  aussi  celles  que  vous  avez  fait  entendre 
au  sujet  de  la  traverse  de  la  route  impériale  n^  13,  dans  Néville, 
que  rétrécissent  quelques  masures  de  peu  de  valeur.  Mais 
j'observerai  que  mes  propositions  auraient  plus  de  chances 
de  succès,  si  la  commune  votait  une  partie  de  la  dépense 
qu'occasionnerait  la  démolition  des  bâtiments  en  question. 

D'autres  projets  vous  sont  encore  recommandés  par  les 
Conseils  d'arrondissement.  Celui  d'Avranches  cite  l'élargisse- 
ment du  pont  du  Bosc ,  à  Granville  (  route  n^  24  bisj,  et 
l'amélioration  de  la  route  n®  171  dans  la  traverse  de  cette  ville  ; 
celui  de  Saint-Lo  considère  comme  indispensables  les  travaux 
d'amélioration  de  la  chaussée  du  Pont-Hébert  (route  n^  174), 
et  le  rechargement  de  cette  route  entre  Torigni  et  le  Calva- 
dos; enfin,  le  Conseil  d'arrondissement  de  Mortain  plaide  en 
faveur  de  la  route  n^  177,  qui  a  besoin  d'un  rechargement 
entre  Mortain  et  Saint-Hilaire-du-Harcouet. 

Tous  ces  projets  méritent  au  plus  haut  point  votre  appui. 
Le  mien  leur  est  complètement  acquis. 


J'arrive  aux  routes  départementales. 

Et  d'abord,  je  ramène  le  taux  de  leur  entretien  de  380,800  fr. 
à  365,000  fr.  Ce  n'est  pas  sans -surprise,  je  le  sais,  que  vous 
verrez  cet  abaissement  d'autant  plus  inattendu  qu'en  vue  de 


Routes 

dépariemen- 

tales. 

Botretien. 


-  20  - 

raccroissement  de  vos  ressources  de  la  1'^  section,  vous  aves 
voté.  Tannée  dernière,  un  centime  extraordinaire,  pour  vos 
bâtiments  départementaux.  Mais  avant  que  je  ne  donne  aucune 
explication,  vous  sentez  déjà  que  des  raisons,  et  des  raisons 
majeures  seules,  m'ont  pu  déterminer  à  une  pareille  extrémité. 
Ces  raisons,  je  les  puise  dans  la  nécessité  où  vous  êtes  de 
ne  pas  laisser  plus  long-temps  sans  dotation  tout  un  genre  de 
travaux  :  Amélioration  ou  plutôt  reconstruction  des  petits 
ports,  dessèchements  et  protection  du  littoral.  A  ces  ports 
qui  jalonnent  la  côte,  à  ces  dessèchements  qui  enrichissent  le 
pajs,  à  ces  reconstructions  de  digues,  qui  protègent,  contre  la 
mer,  les  plus  fertiles  contrées  du  département,  TEtat,  d'après 
les  études  faites  et  les  projets  approuvés,  consacre  près  d'uû 
million.  Il  réclame  votre  concours  pour  une  subvention  de 
250,000  fr.  environ  :  le  rapprochement  de  ces  chiffres  sufQt 
pour  vous  indiquer  l'intérêt  du  département  à  ne  pas  hésiter 
à  voter  les  contributions  demandées,  et  les  raisons  qui  m'ont 
déterminé  à  faire  encore,  sur  le  budget  des  routes  départe- 
mentales, un  de  ces  prélèvements  auxquels  on  ne  se  résigne 
qu'a  grand  regret. 

Dans  ma  pensée,  au  reste,  cette  réduction  ne  peut  être  que 
temporaire.  Dès  4863/il  serait  facile  de  l'effacer,  et  d'élever 
à  400,000  fr.  et  plus,  si  c'est  possible,  le  chifflre  de  l'entretien. 
Mais,  pour  arriver  à  ce  résultat.  Messieurs,  la  condition  sine 
quâ  non  est  le  vote  d'une  imposition  extraordinaire  d'un  cen- 
time, pendant  6  aiis,  pour  les  ports,  les  dessèchements  et  la 
défense  du  littoral.  Si  c'est  un  sacrifice,  c'est  aussi  un  acte 
d'humanité  et  de  bonne  justice  distributive. 

J'y  vois  un  acte  d'humanité  ;  dans  toutes  vos  sessions,  ne 
représentez-Vous  pas  au  Gouvernement  que  les  ports  de  la 
côte  Ouest  ont  surtout  besoin  de  réparations,  d'améliorations 
et  autres  travaux,  parce  qu'en  cas  de  tempête,  ils  sont  le  re- 
fuge des  navires  caboteurs  et  des  bateaux  de  pêche,  quoique 
les  navires  n'y  trouvent  pas  toujours  un  mouillage  sûr  qui 
les  mette  à  l'abri  des  dangers  ou  au  moins  d'avaries  mcyeures. 
C'est  un  acte  de  justice  distributive  -,  en  effet,  vous  subven- 
tionnez les  chemins  de  fer  ;  vous  dotez  les  routes  départe- 
mentales, les  chemins  de  grande  communication  ;  vous  des- 
cendez même  jusqu'à  des  voies  d'une  classe  inférieure  encore  ; 
qu'est-ce  que  des  ports  maritimes,  sinon  des  stations  véri- 
tables pour  le  navire  caboteur  et  pour  le  pêcheur,  qui  em- 
iploient  la  voie  de  la  mer,  ceux-ci  pour  exercer  leur  industrie, 
ceux-là  pour  transporter  d'un  port  à  un  autre  port  les  produits 
de  l'industrie  des  autres.  Ce  n'est  pas  sans  raison  que  le 
cabotage  se  plaint  de  la  concurrence  des  chemins  de  fer  ; 
faites  quelque  chose  pour  lui  :  les  marins  qu'il  fait  vivre  mé- 
ritent toute  votre  bienveillance  par  les  dangers  qu'ils  courent, 
par  les  services  qu'ils  rendent  au  pays;  venez-lui  donc  en  aide 
pour  qu'il  fasse  plus  aisément  ses  chargements  et  ses  déchar- 


-  2<  - 


gements.  Pour  le  cabotage  comme  pour  les  autres  «  le  temps 
•  est  de  Targent.  » 

Par  toutes  ces  considérations,  j'espère,  Messieurs,  vous 
avoir  démontré  la  bonté  de  ma  combinaison,  et  j'ai  la  con- 
fiance que  vous  la  sanctionnerez  par  un  vote  approbatif. 


Glasaement. 


iDonicaiion 

no  5, 
de  Carentan 

è  La 
Haye-du-Puits 


Vous  concevrez.  Messieurs,  qu'après  m'étre  vu  dans  la  né- 
cessité de  réduire  le  taux  d'entretien  des  roules  départemen-  cbêœio 
taies,  j'ai  dû  hésiter  à  vous  proposer  le  classement  parmi  elles  de  graiide  com 
du  chemin  de  grande  communication  n®  5,  de  Carentan  à  La 
Haye-du-Puits  ;  mais  lorsque  j'ai  vu  l'unanimité  des  opinions 
sur  ce  point,  il  m'a  bien  fallu  reconnaître  qu'il  y  avait  des 
intérêts  trop  fortement  engagés  pour  qu'on  n'y  eût  point 
égard.  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Saint-Lo  et  celui  de 
Coutances  appuient  ce  classement  ;  MM.  les  Ingénieurs  en 
constatent  les  avantages.  Je  ne  mets  pas  en  doute  que,  de 
votre  côté,  vous  ne  raccueilliez  par  un  vote  favorable.  Les 
raisons  de  décider  sont  que  la  nouvelle  voie  facilitera  l'accès 
des  importants  marchés  de  Carentan  et  celui  de  la  voie  ferrée  . 
à  la  majeure  partie  des  communes  des  cantons  de  Barneville, 
Saint-Sauveur-Ie- Vicomte.  La  Haye-du-Puits  et  Lessay  ;  elle 
donnera  aux  produits  d'une  contrée  non  moins  riche  qu'éten- 
due des  débouchés  qui  lui  font  défaut  aujourd'hui.  Elle  per- 
mettra, enfin,  d'espérer  le  développement  d'une  industrie  qui 
promet  de  beaux  et  utiles  résultats,  celle  de  l'exploitation  de  car- 
rières considérables  dont  les  grès  sont  recherchés  à  Paris  pour 
les  fournitures  de  pavage.  La  nouvelle  voie  prendrait  le  n^  %5. 

Doit-on  assigner  le  numéro  suivant  au  chemin  de  grande       cbemin 
communication  n®  51 ,  qui  traverse  les  communes  de  Saint-  ^^jSïïcâtSnT" 
Germain-sur-Ây,  Ângoville-^sur-Ây  et  Lessay,  pour  aboutir  au        no  m. 
havre  de  Saint- Germain?  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Cou- 
tances le  demande,  et  je  voudrais  pouvoir  m'adjoindre  à  lui  ;  * 
mais,  s'il  est  bon  de  classer  parmi  les  routes  départementales 
des  chemins  d'une  importance  reconnue,  il  ne  faut  le  faire 
qu'avec  réserve  et  qu'autant  que  le  service  n'en  souffrira  pas. 
Or  j'estime,  avec  H.  ringénieur  en  chef  des  ponts-et-chaus- 
sées,  qu'on  ne  saurait  imposer  au  fonds  d'entretien  de  plus 
lourdes  charges.  D'un  autre  côté,  il  n'est  pas  suffisamment 
prouvé  qu'il  y  ait  un  intérêt  départemental  au  classement  pro- 
posé; car  si  les  communes  le  demandent,  ce  n'est  que  dans 
l'espoir  de  n'avoir  plus  à  en  supporter  l'entretien.  Il  y  a  donc  > 
lieu,  selon  moi,  d'ajourner  le  projet,  sans  le  repousser  abso- 
lument. 

J'ai,  maintenant,  à  vous  proposer  l'emploi  en  travaux  neufs  Travaoi  neofs. 
des  ressources  créées  par  l'imposition  extraordinaire  de  2 
centimes  que  vous  avez  votée  pour  la  mise  en  état  des  routeis 
départementales.  Ces  ressources  s'élèvent  à  98,918  fr.  33  c. 


Rotile  no  <er. 


Route  00  3. 


Roule  no  S. 


Roule  no  4. 


Route  no  s. 


—  22  — 

Voici,  seloD  moi,'  quelle  devrait  en  être  la  répartition  : 

4,075  fr.  20  c.  seraient  employés  à  la  route  n®  4^',  dont  les 
travaux  ont  dépassé  quelque  peu  les  prévisions  du  projet, 
calculées  sur  le  taux  de  14,000  fr. 

La  route  n^  2  recevrait  une  allocation  de  5,000  fr.  pour  con- 
tinuer le  rechargement  commencé  et  auquel  un  premier  crédit 
de  5,000  fr.  sera  employé  durant  la  présente  campagne. 

Il  ne  m'a  pas  été  possible  de  comprendre,  dans  la  distribu- 
tion de  fonds  que  j'ai  l'honneur  de  vous  proposer,  l'élargisse- 
ment de  cette  même  route,  entre  La  Haye-du-Puits  et  Lessay, 
élargissement  qui  fait  l'objet  d'un  vœu  du  Conseil  d'arrondis- 
sement de  Coutances.  D'autres  travaux  plus  urgents  appellent 
votre  attention  et  sollicitent  vos  ressources. 

De  ce  nombre  se  trouve  la  traverse  de  la  route  n^  3,  dans 
Cherbourg.  Vous  aviez  autorisé  l'exécution  d'un  projet  de 
conversion  des  empierrements  de  la  chaussée  pavée  de  la  rue 
de  la  Poudrière  et  voté  40,800  fr.  pour  ce  travail.  Mais  l'Aq* 
torité  locale  a  réclamé  contre  ce  changement.  Elle  a  fait 
valoir  que  toutes  les  rues  de  la  ville  sont  bien  pavées  ;  que 
celle  de  la  Poudrière  ne  pouvait  être  macadamisée  sans  pré- 
judice pour  les  riverains  ;  qu'enfin  la  dépense  ne  serait  pas  de 
beaucoup  accrue  si  l'on  retaillait  les  anciens  pavés.  Devant 
cette  réclamation  ,  à  laquelle  M.  Tlngénieur  en  chef  a 
acquiescé,  j'ai  dû  arrêter  tout  travail,  afin  de  laisser  la  ques- 
tion entière  et  de  vous  mettre  à  même  de  décider  s'il  y  a  lieu 
ou  non  de  faire  droit  à  la  demande  de  M.  le  Maire  de  Cher- 
bourg. En  cas  d'une  solution  favorable  aux  prétentions  de  ce 
magistrat,  la  dépense  doublerait,  c'est-à-dire  que  de  10,800  fr, 
elle  monterait  à  21,385  fr.  Quelle  que  soit,  au  reste,  votre 
décision,  la  traverse  de  la  route  n^  3  est  l'objet  d'une 
demande  de  4,000  fr.  pour  1862* 

Une  autre  traverse,  celle  de  Bricquebec,  parait  au  Conseil 
d'arrondissement  de  Valognes  exiger  également  quelques  tra- 
vaux aux  abords  de  la  place  et  de  l'église.  Je  ferai  étudier  ce 
projet  pour  qu'il,  puisse  prendre  raug  dans  les  améliorations  à 
opérer,  lorsque  les  finances  du  département  le  permettront. 

La  route  n^  4  de  Cherbourg  aux  Pieux  est  en  assez  bon  état 
pour  n'être  l'objet  d'aucune  proposition. 

Mais  les  travaux  qui  s'exécutent  sur  la  route  n^  5  (traverses 
de  Saint-Vaast-la-Hougue  et  de  Valognes),  me  semblent 
devoir  être  dotés  d'un  crédit  de  4,000  fr.  pour  la  traverse 
de  Saint-Vaast,  et  d'une  autre  somme  de  4,000  fr.  pour  celle 
de  Valognes,  c'est-à-dire  que  la  route  n^  5  absorbera  à  elle 
seule  un  douzième  environ  du  produit  des  2  centimes  extraor- 
dinaires en  1862. 


—  23  — 

La  roule  n®  7  y  prendrait  une  plus  forte  pari  encore,  puisque     *^**  "*"  '• 
HM.  les  Ingénieurs  sont  d'avis  de  consacrer  20,000  fr.  à  la 
reclificaliou  de  la  côle  du  Grand-Candol. 

Une  aulre  recliflcatîon,  celle  de  la  côle  du  Gibet,  sur  la  »«at««»*»- 
route  n^  8,  figure  pour  5,000  fr.  au  projet  de  budget  qifi  con- 
tient, en  outre,  6,000  fr.  destinés  au .  rechargement  de  la 
même  roule,  entre  les  bornes  kilométriques  8  et  46;  plus 
5,000  autres  firancs  pour  une  opération  identique  jugée  néces- 
saire dans  le  parcours  compris  entre  la  borne  35  et  la  roule 
impériale  n®  176.  Ces  deux  derniers  crédits  s'appliquent  à 
des  entreprises  nouvelles  dont  j'ai  l'honneur  de  vous  commu- 
niquer le^  dossiers. 

Comme  en  4860,  la  roule  n®  9,  de  Saint-Lo  à  Isigny,  n'aura     ^ooien»  »• 
place  dans  le  budget  que  pour  l'enlretien. 

Il  en  est  autrement  en  ce  qui  concerne  la  route  n*  10,     »•«<•  «•<<>• 
dont  le  rechargement  se  terminera,  l'année  prochaine,  si  vous 
volez  les  2,300  fr.  que  je  propose  d'allouer  pour  solde  de 
l'entreprise. 

Quant  à  la  route  n®  4 1 ,  de  Villedieu  à  Ernée,  son  peu  de    ^^^  n""  f^- 
fréquentation  est  cause  qu'elle  se  maintient  en  assez  bon  état. 
Dès-lors  je  n'ai  point  à  vous  proposer  d'y  effectuer  de  tra- 
vaux extraordinaires. 

J'aurais  voulu  en  entreprendre  pour  la  roule  n®  42,  dans  la  Route  n» 4». 
traverse  de  Saint-Pierre-Eglise,  que  le  Conseil  d'arrondisse- 
ment de  Cherbourg  et  les  ponts-el-chaussées  considèrent 
comme  mauvaise  ;  mais,  à  défaut  de  ressources,  il  convient, 
jusqu'à  nouvel  ordre,  de  s'en  tenir  au  rechargement  com- 
mencé entre  les  bornes  kilométriques  2  et  5,  9  et  13,  doté  de 
6,000  fr.  pour  la  présente  campagne,  et  auquel,  si  vous  adop- 
tez mes  propositions,  vous  accorderez  encore  6,000  fr.  en  1862. 

Sur  la  route  n^  13,  un  rechargement  s'opère  entre  la  route    Roaienois. 
départementale  n^  10  et  la  mer,  sur  une  longueur  de  20,000 
mètres  environ  ;  il  reste  encore  à  y  dépenser  20,513  fr.i^  c, 
sur  lesquels  je  vous  demande  4,000  fr. 

Je  vous  demande  aussi,  pour  la  même  roule,  4,348  fr. 
98  c,  au  moyen  desquels  l'amélioration  de  la  traverse  de 
Périers  sera  menée  à  bonne  fin. 

Dans  un  but  d'économie,  que  je  comprends  fort  bien,  auquel  Roata  no  u. 
vous  me  trouverez  toujours  prêt  à  me  rallier,  lorsque  l'intérêt 
bien  entendu  du  département  n'aura  pas  à  en  souffrir,  \ous 
repoussâtes,  l'année  dernière,  la  'rectincation  de  la  route 
n^  14,  au  lieu  dit  les  Brulins.  Vous  préférâtes,  au  projet  que 
je  vous  soumotlais,  un  simple  rechargement,  parcç  qg'it  com- 


-  24  - 


Roote  DO  15. 


Roate  no  16. 


Roatefnoi47. 
18  et  19. 


Roale  nv  ao. 


RoQtenoSf. 


Routes  nos  SI 
et». 


portait  une  dépense  de  10,000  fr.  inférieure  ao  chiffre  de  la 
rectification.  Convainca  que  cette  substitution  était  désavan- 
tageuse ;  que  tôt  ou  tard  le  département  devrait  en  revenir  au 
projet  primitif  et  que,  dès-lors,  les  dépenses  de  rechargement 
auraient  eu  lieu  en  pure  perte,  M.  Tlngénieur  en  chef  des 
ponts-et-chaussées  me  proposa  de  ne  point  donner  suite  au 
vote  du  Conseil  général,  parca  qu'en  définitive  entre  les  deux 
projets,  il  n'y  avait  qu'une  différence  d'un  peu  plus-  de 
7,000  fr.  Ces  considérations  me  touchèrent.  Toutefois,  avani 
de  rien  arrêter,  je  voulus  consulter  M.  le  Ministre  de  l'Agri- 
culture, du  Commerce  et  des  Travaux  publics.  Par  dépêche 
du  31  mai,  Son  Excellence  donna  son  assentiment  aux  vues 
développées  par  U.  Castagnol  et  me  prescrivit  de  vous  sou- 
mettre de  nouveau  le  projet  de  rectification  de  la  cdte  des 
Brulins.  De  là  vient  que  vous  retrouvez,  dans  ce  rapport,  un 
projet  que  vous  aviez  rejeté.  Vous  comprendrez,  Messieurs» 
que,  si  je  le  reproduis,  c'est  qu'à  mon  avis  il  est  le  meilleur 
et,  en  réalité,  le  plus  économique.  J'espère,  dès-lors,  que  vous 
l'approuverez  et  que  vous  y  affecterez  un  premier  à-compte 
de  3,000  fr. 

Je  vous  demande  aussi  6,000  fr.  pour  la  route  n<^  15,  où 
s'opère  un  rechargement  entre  l'origine  de  la  route  et  la  borne 
kilométrique  D^  40. 

5,000  fr.  seraient  employés  sur  la  route  n?  46,  pour  l'amé- 
lioration de  la  traverse  de  Torigni-sur-Vire,  dont  la  chaussée 
et  les  caniveaux  se  trouvent  dans  le  plus  mauvais  état.  Ce 
sera  le  2®  à-compte  sur  une  dépense  que  vous  avez  fixée  à 
49,800  fr. 

Les  routes  n^^  47, 18  et  49  ne  fout  l'objet  d'aucune  propo- 
sition de  ma  part. 

La  route  n<»  SO,  au  contraire,  figure  pour  6,300  fr.  au  bud- 
get de  1862,  pour  la  continuation  du  rechargement  que  néces- 
site la  détérioration  de  sa  chaussée,  entre  la  route  impériale 
n^  476  et  Brecey. 

J'y  ai  également  porté  la  route  n^  21  pour  4,500  fr.  ;  au 
moyen  de  cette  allocation,  l'on  terminera  le  rechargement  de 
cette  voie  de  communication,  entre  Saint-Hilaire-du*Harcouet 
et  la  route  départementale  n^  1 1 . 

Malgré  le  vote  du  Conseil  d'arrondissement  d'Âvranches, 
je  n'ai  pu  doter  la  route  n^  22,  ^e  Moidrey  au  Mont-Saint- 
Michel,  non  plus  que  la  route  n^  23,  dont  le  tonseil  d'arron- 
dissement de  Coutances  considère  la  rectification  comme 
ol^et  urgent. 


-  25  -- 


Enfin,  Messieurs,  la  route  n^  24  étant  en  bon  état,  ne  fait 
Tobjet  d'aucune  proposition  de  travaux  extraordinaires  impu- 
tables sur  les  fonds  particuliers  des  routes  départementales. 

• 

Le  Curage  s'est  opéré  avec  régularité  et  sans  soulever  la 
moindre  réclamation  soit  contre  la  manière  dont  il  a  été 
eiécuté,  doit  contre  les  taxes  imposées  pour  les  travaux  faits 
d'office. 

Ce  résultat  est  dû  principalement  à  la  surveillance  des 
agents  des  ponts-et-chaussées  non  moins  qu'à  leur  mode 
d'opérer.  Vraisemblablement  il  sera  meilleur  et  plus  complet 
encore  lorsque  les  largeurs  des  cours  d'eau  auront  été  recon- 
nues et  fixées  irrévocablement  par  des  arrêtés  préfectoraux. 
Cette  fixation  offre  le  double  avantage  de  faire  disparaître  tout 
à  la  fois  les  atlerrissements  anciens,  qui  obstruent  le  lit  des 
rivières  et  ruisseaux,  et  de  rendre  moins  faciles  et,  par  con- 
séquent, moinâ  fréquents  les  empiétements  sur  celte  partie 
du  domaine  public.  Elle  n'aura  lieu,  toutefois,  qu'avec  une 
certaine  lenteur,  â  cause  de  la  multiplicilé  des  cours  d'eau  du 
déi^artement.  Chaque  ârinée  apportera  son  contingent,  grâce 
fl  I&  coopération  de  UJ^.  les  Ingénieurs  qu'un  décret  impérial 
du  8  mai  dernier  chargé  spécialement  du  service  dû  curage 
déft  tùtïTs  d'eféu,  qu'assoient  navigables  ou  non.  Ce  li'est  pas 
Sdtis  ùnfe  Satisfaction  réelle,  Messieurs,  que  j'ai  vu  ce  décret 
sanctionner  l'organisation  que  j  avais  inaugurée  moi-même, 
Pannée  derAtère ,  et  à  laquelle  vous  aviez  donné  votre  adhé-- 
sioQ.  Ainsi  sô  trouvent  Concentrées  dans  les  mains  d*homme8 
spéciaux  tout  ce  qui  a  trait  au  service  hydraulique»  savoir  : 
désséfchements,  curage,  usines  et  drainage.   . 

De  tbéme  que  la  propriété  est  revenue  de  ses  préventions 
contre  le  curage ,  alors  même  qu**!!  est  fait  d'office  et  à  ses 
frais,  de  même  elle  apprécie  mieux  les  avantages  de  la  régle- 
mentation des  usines ,  parce  qu'elle  a  sous  les  yeux  des  ré- 
sultats acquis  qui  Itii  servent  d'exemple.  Aussi  les  proprié- 
taires situés  en  amont  des  barrages  et  retenues  signalent-ils 
Souvent  à  mon  admTnistration  la  nécessité  de  fixer  le  point 
df^èau  des  mouliàs  et  autres  usinés  à  moteurs  hydrauliques. 
Je  me  suis  attaché,  comme  par  le  passé,  à  donner  satisfaction 
aux  plaintes  qui  m'ont  pai^u  fondées  ;  mais  je  l'ai  fait  de  façoii 
à  concilier,  comme  c'est  mon  devoir,  les  intérêts  de  l'agricul- 
ture et  ceux  de  l'industrie. 

tTu  égal  empressement  s'est  manifesté  pour  l'adoption  du 
dfêfinage,  appelé  à  exercer  une  si  heureuse  révolution  en  agri- 
culture. Les  propriétaires ,  soucieux  de  leurs  intérêts,  récla- 
ment, en  plus  grand  nombre,  le  concours  de  l'Administration 
Itourétudiiei'  l'assèchement  de  leurs  terreins.  Mais  il  y  a  en- 


Service 
hydraulique. 

Curage. 


Usines. 


Drainage. 


—  26  - 


Mi^e  CD  valeur 

det 
lerres  incallet. 


core  loin  de  là  à  la  silualiou  que  uous  voudrions  couslalcr. 
Les  deinaudes  sont  des  faits  trop  isolés  encore  ,  ne  dénotant 
pas  ,  chez  la  masse  des  propriétaires,  la  conviction  bien  ar- 
rêtée de  Texcellence  de  celte  pratique  C'est  donc  le  cas  pour 
vous ,  Messieurs ,  de  maintenir  à  votre  budget  le  crédit  de 
3,000  fr.  qui  y  flgure,  afln  de  l'offrir  en  primes  à  ceux  qui 
entreront  dans  une  voie  que  vous  avez  jugée  digne  de  vos  en- 
couragements. 

Il  est  un  autre  genre  d'améliorations  agricoles ,  confié  au 
service  hydraulique.  MM.  les  Ingénieurs  ont  à  s'occuper  du 
dessèchement  et  de  la  mise  en  valeur  des  terreins  incultes 
appartenant  aux  communes. 

Le  rapport  particulier  de  M.  l'Ingénieur  en  chef  contient, 
sur  ce  point,  des  indications  que  vous  lirez  avec  intérêt.  lis 
peuvent  se  résumer'en  ces  termes  :  le  service  hydraulique  a, 
dans  ses  attributions ,  la  mise  en  valeur  d'une  étendue  de 
landes  de  10,954  hectares.  Dès  à  présent,  il  a  entrepris  les 
étudeS'de  dessèchement  de  la  lande  de  Less'ay  qui,  à  elle 
seule ,  présente  une  superflcie  de  6,457  hectares.  Si  les  pro- 
jets sont  exécutés,  cette  lande,  dont  le  produit  est  aujourd'hui 
à  peu  près  insignifiant,  atteindra ,  en  revenus,  une  valeur 
de  S23,000  fr.  Pour  établir  ce  calcul ,  le  revenu  de  l'hectare 
de  terre  améliorée  par  les  riverains  de  la  lande  a  été  pris 
pour  base. 

Le  résultat  indiqué  serait  magnifique,  Messieurs  ;  appelons 
de  nos  vœux  le  jour  où  nous  pourrons  le  constater. 

service  Je  vicus  de  faire  l'exposé  de  la  situation  des  diverses 

ports mâriumes  branches  du.  service  ordinaire  des  ponts-et-chaussées.  J'ai 

la  nîii^âUoD    "^8^"*^"^^^*»   Mcssicurs,   à  vous  entretenir  du   service  des 

inî?rieâre.°    ports  maritimes  de  commerce,  de  la  navigation  intérieure  et 

des  dessèchements. 


81". 

Ports 
de  commerce. 

Carenisn. 


Saint-Vaast- 
la-llougae. 


Les  travaux  du  chenal  de  Carentan  s'avancent  rapidement 
et  sans  éprouver  les  obstacles  imprévus  qui  ont  surgi  dans  la 
dernière  campagne  ;  aussi,  comme  le  ^it  M.  l'Ingénieur  en 
chef,  «  la  navigation  est  aujourd'hui  affranchie  des  princi- 
n  pales  difficultés  résultant  des  dangers  qu'elle  rencontrait.  » 
Je  suis  aise  de  noter  ici  les  résultats  obtenus. 

A  Saint- Vaast-la-Hougue,  on  termine  par  l'approfondisse- 
ment d'une  passe  secondaire  les  travaux  décrétés. 

D'autres  travaux  m'ont  été  signalés  sur  place  comme  étant 
indispensables  ;  d'après  mon  invitation  et  avant  même  que 
le  Conseil  d'arrondissement  de  Valognes  n'eu  eût  sigaalé  l'u- 
tilité, des  études  ont  été  faites.  J'en  ai  soumis,  il  y  a  quel- 
ques jours,  Tavant-projet  à  M.  le.  Ministre  de  T Agriculture,  du 


-  27  -- 

CQinBier.ce  et  des.  Travaux-  publies,  en  appelant  TaUention  de 
Son  Excellence  sur  les  avantages  et  les  facilités  qu'en  épraur 
verait  la  navigation  maritime. 

4 

Ceux  que  cette  industrie  doit  retirer  de  Tamélioration  du  lurneor. 
port  de  Barfleur  étaient  tellement  incontestables  qu'un  décret 
du  S  de  ce  mois  en  a  déclaré  Tutilité  publique.  Une  somme  de 
160,000  fr.  sera  consacrée  à  l'exécution  du  projet  et  imputée 
sur  la  deuxième  section  du  budget  de  TËtai  (  Travaux  extra* 
ordinaires  >des  ports). 

L'adjudication  des  travaux  ne  se  fera  pas  attendre  et  les 
voeux  du  Conseil  d'arrondissement  de  Valognes  se  trouveront 
ainsi  satisfaits. 

Il  a  aussi  été  do^nné  satisfaction  aux  vœux  relatifs  au  petit      capLévi. 
port  du  cap  Lévi  ;  car  la  reconstruction  de  ce  port  de  refuge, 
estimée  à  426,000  fr.,  a  été  ordonnée  par  décret  du  8  mai 
1861  et  adjugée,  le  28  juin  suivant.  40,000  fr.  y  seront 
employés  cette  année. 

Un  autre  décret,  en  date  du  23  février  4861 ,  a  déclaré  d'u<-  Cherbourg, 
tilité  publique  les  améliorations  du  port  de  Cberbourg,  .dont  je 
vous  avais  entretenus  Tan  dernier,  et  quelques  autres  encore 
dont  rexécution  complète  les  travaux  primitivement  projetés, 
en  sorte  que  l'ensemble  de  l'entreprise  occasionnera  une 
dépense,  non  plus  de  505,000  fr.,  mais  bien  de  600,00O.fr. 
L'adjudication  aura  lieu  dans  peu  de  jours,  et  un  premier 
crédit  de  1 00,000  fr.  a  été  ouvert  par  décision  ministëriçUe 
du  18  juillet  dernier. 

Son  Excellence  a  daigné,  conformément  aux  vœux  expri- 
més dans  votre  précédente  session,  allouer  un  crédit  de 
44,000  fr.  pour  le  balisage  de  l'anse  Saint-Martin  ;  mais  elle 
a  décidé ,  contrairement  aux  propositions  qui  lui  étaient 
faites,  qu'il  n'y  avait  pas  lieu  de  signaler,  par  des  feux,  la  di-* 
rection  de  la  passe  qui  forme  l'entrée  de  ce  petit  port*  Elle  a 
considéré  que  cet  éclairage  maritime  pourrait  inspirer  aux 
navigateurs  une  sécurité  trompeuse  et  que ,  d'ailleurs,  en 
temps  de  guerre,  cet  éclairage  pourrait  être  promptement 
installé. 

Les  travaux  d'établissement  de  la  jetée  de.  Goury  ont  été  coary. 
adjugés  le  47  mai  pour  une  somme  de  42,374  fr.  56  c.  au  lieu 
de  30,000  fr.,  chiffre  qu'une  première  évaluation  avait  établi* 
Comme  vous  avez  entendu  coopérer  pour  3,000  fr.  à  cette 
dépens^,  j'ai  l'honneur  de  vous  proposer  de  la  comprendre 
dans  vojtre  budget  de  4862,  afin  qu'elle  .soit  mise  à  la  disposi- 
tion d^  Gouvernement. 


Anse  8«Int- 
MarUn. 


V 


DiéietM  En  è«  mi  coMeroe  le  port  de  DIélette,  vous  avec  womis 

volve  eoneeiivs  poor  sen  àméllevatioQ.  M.  leHintelre  de  rAgri- 
cultore,  du  Commerce  et  des  Travaux  puMios  Ta  accepté.  Mais 
Son  Excellence,  considérant  que  ce  port  ne  se  range  que 
dans  un  ordre  fort  secondaire  el  que  la  localité  profitera  sur- 
tout des  travaux.  Son  Excellence,  dis-je,  a  fixé  ta  part  oon* 
Iribolive  du  département  au  quart  de  la  dépense  totale,  faisant 
4e  eetle  contribution  une  conditloB  sine  fuâ  non.  Or,  Mea- 
sieira,  la  dépense  est  évaluée  à  SSO,000  fr.  ;  votre  concours 
est  donc  demandé  pour  80,000  fr.  Sur  eetle  somme,  Je  fais 
figurer  au  budget  de  4862  un  à-compte  de  6,000  tt.  Le  Con- 
sul d'arrondissemenl  de  Cherbourg  aoltioite  de  vous  une  éb* 
cision  en  ce  sens. 

Comme  vous  avez  réclamé  la  communication  du  projet  pour 
Juger  de  son  inportance.  Je  le  dépose  sur  votre  bureau. 

cartarat.  J'y  jolns  cehii  d»  hâvre  de  Carleret,  dont  raméKoFallon  a 
été  reconnue  nécessaire  et  oomporte  une  dépense  dé 
44,000  fr.  La  décision  approbative,  en  date  du  M  avril  4861» 
mettant  à  la  cbarge  du  département  une  somme  de  8,000  fr., 
c'ést-à*dire  un  peu  moins  du  cinquième  de  la  dépense  tolate,  un 
premier  à-eonpte  de  2,980  fr.  est  inscrit  au  projet  de  budget 
de  rexereice  procharù.  En  i^allouant,  vous  aurez  tenu  compte 
des  réclamations  du  Conseil  d'iarroadisacAeni  de  Valognes. 

poriiMii.  le  iK>U8  propose  également,  sot  lévitation  de  M.  le  Ministre 
des  Travaux  publies,  de  voter,  en  principe,  le  tiers  de  la  dé- 
pense qoWcaslonnèra  ramélioration  dii  bèvre  de  PprtbaiK 
estimée  à  26,000  fr.,  et  de  porter  au  budget  une  première 
allocation  de  2,333  fr. 

Un  reftis  de  concours  pourrexé^utten  de  ce  projet,  comme 
pour  Texécution  des  travaux  des  ports  de  Diéleite  el  de  Gar- 
teret,  serait  ehose  grave  à  mon  avis.  K  aurait  peur  effet  d'à- 
Jouraer  indéfiniment  des  travaux,  dom  vous  avez  réclamé 
)>exéculioD,  depuis  nombre  d'années,  et  qui  son!  eneone  Pobjet 
d'inslanteé  demandes  de  la  part  d»  Oonaeil  d^rondissement 
de  Valognea. 

BUiDTHie.  C'est  en  considération  de  saeriftces  de  la  Bstvre  de  éeu% 
qu'on  vous  demande  et  de  ceux  consentis  par  les  communes 
riveraines  du  hâvre  de  Blainville  que  les  travaux  de  ce  bftyre 
viennent  d^ètre  repris.  Le  47  mal  éemlèr,  Padjudteation  a*  eu 
lieu,  et  Mil.  les  Ingénieurs  disposent,  dès  aujourd^huFi  d'une 
somme  de  83,000  tt.  pour  la  présente  campagne. 

xegnéTiiie.  J'autais  été  heureux  qu*une  semblable  subvention  eAt  été 
aecordée,  sans  plus  tarder,  pour  le  havre  de  Begnéyille;  le 
projet  seul  a  été  approuvé  ;  espérons,  avee  le  OonseiVdTisrroo- 


GfinTflle. 


dUsement  de  Coutanees,  que  ce  bàvre  aussi  sera  promptement 
doté  d'alloc'atious  sufAsantes. 

Je  n'ai  pas  besoin  d*appeler  sur  ce  point  totre  attention  ni 
votre  sollicitude  :  ne  doutez  pas  qa*il  en  soit  de  môme  en  ce 
qui  me  concerne.  t\  vous  appartient  de  renouveler  vos  vœux 
déjà  émis  sur  ce  sujet,  et  de  me  fournir  ainsi  un  élément  de 
foroe«  pour  obtenir  ce  que  nous  désirons  également. 

Le  poft  de  Granviïle  n*est  l'objet  d'aucun  travail  neuf,  et 
le  Conseil  d'arrondissement  d'Avrancbes  n'introduit  point  de 
demande  pour  lui  en  faire  obtenir  ;  mais  cette  assemblée  vou- 
drait qud  le  domaine  de  l'Etat  levât  les  obstacles  qu'il  apporte 
à  la  concession  de  la  partie  du  rivage  connue  sous  le  nom  de 
quai  d'Hérel. 

Ce  vœu,  si  simple  en  apparence,  se  rattache  à  des  ques*^ 
ttons  très-graves  de  propriété  aujourd'hui  soumises  au  Con-^ 
setl  de  préfecture  et  qui  feront  bientôt  l'objet  d'une  instance 
judiciaire.  Je  ne  puis  donc  que  vous  prier  de  réserver  votre 
avis  pour  plus  tard. 

La  mise  à  exécution  de  l^arrété  préfectoral  du  i^^'  mars  stiM  de  mtt. 
4860,  fixant  les  zones  de  prohibition  pour  l'enlèvement  des 
sables  de  mer»  sur  la  partie  du  rivage  dépendant  du  4^''arroD- 
dissement  maritime,  n'eût  été  qu'une  demi-mesure  si  je  ne 
l'eusse  étendue  au  rivage  du  d^épartement  compris  dâna  le 
2®  arrondissement  maritime.  Par  arrêté  du  20  octobre  186&« 
j'ai  prescrit  l'application,  sur  cette  partie  de  noa  céteSi  des 
dispositions  qui  régissent  le  reste  du  tiitoral.  Inutile  de  (Tire 
que  les  riverains  ont  applarudi  à  ces  mesures  édictées  unique- 
ment en  vue  de  sauvegarder  leurs  propriétés.  Dans  certaines 
communes  même,  à  Gosqoeville»  pav  exemple,  Ie%  autorités 
localeSt  interprètes  des  réclamations  de  leurs  administréa« 
veulent  une  interdiction  absolue  là  od  elle  n'est  que  par-^ 
tîelle.  Comme  la  question  aiosi  posée  intéressa  tout  à  la  fois 
le  service  de  la  marine  et  celui  des  fortifications,  elle  a  été 
soumise  à  Texamen  d'une  Cooimission  composée  de  représen- 
tants de  ces  divers  services  et  de  fonctionnaires  civils.  Le 
travail  de  cette  Gemmissioa  me  permettra  de  jM^er,  en- parfaite 
coDoaissaace  ée  cause»  de  la  valeur  des  réclattatiooa  iatro^* 
dttitesu 


Prohibition 

de  lenr 

•nléTement 

dâM  ane 

eerUine  loiie. 


«  • 

CelleB  qu'a  provoquées  la  situation  des  miellés  de  Cber«- 
bourg  et  du  Tourlaville  ont  paru  fondées  à  l'Autorité'  supé- 
rîeoffe.  En  vertu  d'une  décision  ministérielle  du  26  mars  i861  « 
les  travaux  ont  été  commencés  surles  poiioitslffs  plwcompfs- 
mis.  Vous  aurez  donc  à  compléter  la  subvention  votée  l'année 
dernièrCr  en  inscrivant  à  votre  budget  de  48681  uaSi^à-sooi(>te 
mettant  à  2,5fl0  fr^ 


Miellés 
deCherboorg 

et  (le 
Toarlâvllle. 


-  30  - 


ABse  Saiate* 
Anne. 


Syndical 

de  Créaaces 

et  Lessay. 


Jusqu'à  présent,  les  propriétaires  intéressés  à  la  défense 
des  miellés  n'ont  point  encore  été  appelés  à  fournir  leur  con- 
tingent; c'est  qu'en  effet  ils  n'étaient  point  constitués  en  syn- 
dicat. Hais,  venant  de  recevoir,  tout  récemment,  un  décret 
impérial  du  5  juin,  qui  organise  l'association,  j'ai  pris  les 
mesures  nécessaires  pour  que  les  Commissaires  et  leur  Direc- 
teur soient  proroptement  nommés  et  votent  la  quote-part  du 
syndicat  aux  travaux  défensifs,  fixée  par  i'Âutorité  supérieure. 

Les  statuts  du  syndicat  de  Tanse' Sainte- Anne  n'ont  point 
encore  été  arrêtés.  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture,  du  Com- 
merce et  des  Travaux  publics  en  a  soumis  le  projet  au  Conseil 
d'Etat,  ainsi  que  cela  résulte  de  aa  dépèche  du  ii  mai  dernier. 

Aussitôt  le  ^  décret  rendu  ,  "  l'adjudication ,  montant  à 
95,000  tv^  sera  tentée.  En  prévision  de  l'exécution  de  ces 
travaux,  il  devient  dès-lors  nécessaire  que  vous  votiez  un  2^ 
à-compte  sur  la  subvention  promise  par  le  département.  Elle 
pourrait  être  de  6,000  fr. 

Un  autre  syndicat,  dont  l'origine  est  ancienne,  le  syndical 
de  Créances  et  de  Lessay,  sollicite  aussi  la  faveur  que  vous 
avez  concédée  au  littoral  Est  et  Ouest  de  Cherbourg.  Il  vous 
demande  un  secours  de  1,1.00  fr.,  sans  lequel  il  ne  saurait 
entreprendre  les  travaux  projetés  dans  le  chenal  de  la  .rivière 
d'Ay,  dont  le  courant  ronge  actuellement  ses  digues  de  dé^ 
fense.  L'Etat  a  consenti  une  subvention  de  8,500  fr.  pour  une 
dépense  totale  de  7,600  fr.  ;  la  commune  elle-même,  en  con- 
sidération de  la  situation  précaire  des  propriétaires  syndiqués, 
prélève  1,000  fr.,  sur  ses  revenus'  Vous  voudrez,  vous  aussi, 
Messieurs,  vous  montrer  non  moins  soucieux  des  intérêts  en- 
gagés. C'est  pourquoi  j'ai  compris,  d'après  la  demande  du 
Conseil  d'arrondissement  de  Coutances,  le  syndicat  de 
Créances  et  de  Lessay  pour  une  somme  de  1,100  fr.,  dans  le 
projet  de  budget.  Par  ce  léger  prélèvement,  vous  ferez  acte 
de  protection  pour  des  intérêts  dont  un  de  vous,  Messieurs, 
s'était  fait  le  défenseur  dans  votre  dernière  session. 


su. 

Navigaiion 
inlérieare. 


Viro- 
Sopérieare. 


Le  service  de  la  navigation  intérieure  a  dû  s'occuper  soit 
de  l'achèvement  de  travaux  commencés  depuis  long-temps 
déjà,  comme  ceux  de  la  Vire-Supérieure,  soit  d'entreprises 
nouvelles,  comme  la  Taute  et  la  Sienne;  soit,  enQn,  de  l'étude 
de  projets  recommandés  par  vos  délibérations  antérieures  : 
l'établissement  d'une  arche  marinière  au  pont  du  Vey,  l'amé- 
lioration du  Bas-Couesnon ,  le  classement  de  la  Vanloue, 
affluent  considérable  de  la  Taute. 

Pour  cette  ligne  navigable,  180,000  fr.  ont  été  mis  à  la  dis- 
position du  service.  L'emploi  de  ce  crédit  rendra  la  Vire 


-  34  — 

accessible  jusqu'à  Fervaches.  Deux  campagnes  encore,  Pont- 
Farcy,  point  extrême  des  projets  approuvés,  sera  atteint. 

Les  dangers  de  la  navigation  du  cours  inférieur  de  cette  Bassc-vira. 
même  fivière,  aux  abords  du  pont  du  Vey,  vous  avaient  fait 
.  solliciter  rétablissement  d'une  arche  marinière.  Le  projet  pri- 
mitif, approuvé  par  TÂulorité  supérieure ,  a  subi,  dans  la 
Manche  et  dans  le  Calvados,  des  enquêtes  qui  lui  ont  été 
favorables.  Elles  ont  révélé  cependant  certains  faits,  certains 
détails  de  nature  à  modifler  les  plans  auxquels  MM.  les  Ingé- 
nieurs se  sont  empressés  d'apporter  les  changements  indi- 
qués. Le  Conseil  supérieur  des  travaux  publics,  auquel  le 
projet  modifié  a  été  soumis,  a  jugé  nécessaire  un  complément 
d'études  que  M.  le  Ministre  a  prescrit  et  dont  sont  saisis 
MM.  les  Ingénieurs. 

La  rectification  de  la  Taule  a  été  dotée  d'un  crédit  total  de-  Taaie. 
45,000  fr.  en  18()l.  Elle  est  en  cours  d'exécution  :  les  cou- 
pures, les  élargissements  et  les  approfondissements  sont  com- 
mencés dans  la  partie  inférieure  de  la  rivière.  Vous  aurez,  dès- 
lors,  à  voter  un  second  à-compte  sur  la  somme  de  50,000  fr. 
que  vous  avez  décidé  d'affecter  à  ces  travaux  lorsque  le  pro- 
jet vous  fut  soumis.  Cet  à-compte  pourrait  être  de  10,000  fr. 

La  Vanloue,  un  des  affluents  de  la  Tau  te.  navigable  comme  vanione. 
elle,  puisqu'il  est  assez  profond  et  assez  large  pour  que.deS 
bateaux  cfiargés  de  tangue  remontent  jusqu'à  Harchésieux  et 
à  Remilly,  n'était  pas  classé.  Dès-lors  il  ne  pouvait  participer 
aux  avantages  dont  jouissent  les  cours  d*eau  déclarés  navi- 
gables. D'après  les  vœux  émis  dans  vos  délibérations  de  1852 
et  1859,  le  projet  de  classement  a  été  soumis  à  une  enquête 
qui,  loin  de  soulever  d'opposition,  n'a  réuni  que  des  adhé- 
sions. Le  Gouvernement  est  saisi  de  l'affaire  et  fera,  sans 
doute,  droit  à  vos  réclamations  que  renouvelle  le  Conseil 
d'arrondissement  de  Saint-Lo,  dans  la  première  partie  de  sa 
session  de  1861. 

Si,  comme  le  fait  remarquer  M.  l'Ingénieur  en  chef,  les  tra-        ouve. 
vaux  de  rectification  de  l'Ouve  sont  terminés,  une  nouvelle 
question  a  surgi  à  l'occasion  du  quai  dit  de  Saint-Sauveur-le- 
Vicomte.  Je  dois  vous  en  entretenir,  parce  que  sa  solution 
dépend  des  résolutions  que  vous  adopterez. 

En  1824,  la  commune  de  Saint-Sauveur-le-Vicomte  établit, 
sur  la  rive  droite  de  TOuve,  un  quai  qui  lui  coûta  30,000  fr.  ; 
pour  s'indemniser  de  ses  déboursés,  elle  y  perçut  et  y  perçoit^ 
encore  un  droit  de  péage,  d'après  un  tarif  approuvé  par  déci-" 
sions  ministérielles  des  2  mai  1828  et  24  février  1835. 

L'insuffisance  de  ce  lieu  de  débarquement  se  faisant  sentir, 


-  32  - 

la  commune  s'est  proposé  d'agrandir  ^pn,  quçi  f^  ^  fi^éH^x^x 
sur  cette  annexe  des  droits  analogues  à  ceux  fixés  pour  Taii- 
cien  quai. 

Un  projet  dans  ce  cens  a  été  soumis  à  M.  le  Ministre  de 
PAgricuUure,  du  Commerce  et  des  Travaux  publics.  Mais  Son 
Excellence  a  décidé  qu'il  n'y  avait  pas  lieu  d'entrer  dans  cette 
voie,  qui  aurait  pour  conséquence  de  grever  la  navigalioq  au 
profit  d'une  localité.  Elle  a  donné  la  préférence  à  une  autre 
combinaison;  qui  consiste  dans  le  rachat  de  l'ancien  quai  de 
Saint-Sauveur,  moyennant  une  somme  de  30,000  fr.  à  répar- 
tir, par  tiers,  entre  la  commune,  le  département  et  l'Etat,  c'est- 
à-dire  que  la  commune  recevrait  de  l'Etat  et  du  département 
une  somme  de  20,000  fr.  et  qu'elle  ferait  elle-même  un  sa^cri- 
fice  de  10,000  fr.  à  une  utilité  locale  bien  démontrée. 

Cette  combinaison  a  été  admise  par  la  commune  ;  il  reste  à 
savoir  si  vous  suivrez  son  exemple.  Dans  le  cas  de  1  afQrma* 
tive,  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture,  du  Commerce  et  des  Tra- 
vaux publics  serait  disposé  à  agrandir  le  quai  de  Sai^t^-rS^ii-^ 
veur  et  à  y  consacrer  une  somme  de  8.000  fr.  à  laquelle  est 
évalué  cet  agrandissement.  Vous  avez  déjà  fait  des  sacrifice^ 
notables  pour  la  navigation  de  l'Ouve;  celui  qu'on  .vqus 
demande  me  paraît  en  être  le  complément  naturçl  ;  au.ssi  ai-je 
inscrit  un  premier  crédit  de  2,000  fr.  sur  la  part  contributive 
qui  vous  est  imposée.  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Va- 
lognes  provoque  de  votre  part  une  résolution  en  ce  ^en%. 

^**"de*?a"^        Peut'être  une  plus  large  part  encore  devrait-elle  ètrç  faite 
Barqaeîte.     à  la  rivlèrc  d'Ouvo  dans  vos  allocations  budgétaires,  et  voici 
pourquoi  : 

Les  inondations  du  bassin  de  l'Ouve  sont  attribuées  à  l'in- 
suffisance du  débouché  du  pont  écluse  de  la  Barquette.  C'esit 
l'opinion  des  Ingénieurs  de  tous  les  services,  de  la  navigation 
intérieure  comme  du  contrôle  du  chemin  de  fer  ;  c'est  aussi 
celle  du  Conseil  général  des  ponta-et-chaussées,  opinion  qu'a 
sanctionnée  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture,  du  Commerce  et 
des  Travaux  publics  par  la  décision  intervenue  sur  le.  vœu  di| 
Conseil  général,  lorsque  vous  signaliez,  ^n  1860,  le  débouché 
insuffisant  des  ponts  du  chemin  de  fer.  Dans  une.  pareille 
ocqurrence  et  alors  qu'il  est  certain  qu'on  ne  peut  attendre 
aucune  contribution  de  syndicats  de  dessèchements  da.ns  le, 
bassin  de  l'Ouves  (mon  administration  n'est  point  parvenue  à 
les  organiser  par  des  raisons  qui  seront  exposées  à  l'article 
Syndicats),  les  travaux  ne  peuvent  s'exécuter  qu'aux  frais  du 
département  et  à  ceux  de  l'Etat.  Il  me  semble  que  vous,  qq 
sauriez  reculer  devant  un  nouveau  sacriOce,  qui  aurait  les  plus 
heureuses  conséquences  pour  le  pays  tout  entier.  Ce  sacrifice 
est  évalué à33,333 fr.  33 c,  contré  16,666  fr.  66c,  qui  8çi;aie.nt. 
la  part  contributive  de  TEtat.  J'ai  rhonneur  de  vou!9jf r^Qpos^r 


-33- 


(l'oMTrir  «0  procniei»  crédit  de  O^QOO  fr,  à  voire  budget  da 
4S^.  Voua  posez  ainsi  le  premier  jalon  iodiqué  par  TAutocUé 
supérieure  pour  arriver  h  coatraindrQ  la  compagnie  de  TQuest 
d'accroître  les  débouchés  de  ses  ponts  et  de  donner  ainsi  aux 
eaux  un  écoulement  qu^elles  n'^ont  pas  aujourd'hui.  Vous  n^en 
seriez  plus  réduits  à  des  vœux  stériles.  Vous  en  forceriez, 
pour  ainsi  être,  te  réalisation,  attendu  que  la  compagnie  des 
cheoMBS  de  TOuest  ne  se  retrancherait  plus  derrière  le  mau- 
vais état  des  émissaires  des  eaux  des  crues  pour  refuser  d'a- 
méliorer les  siens.  Je  vous  remets,  au  reste,  sur  cette  affaire» 
le  rapport  particulier  qui  m'a  été  adressé  par  M.  Tlogénieur 
en  chef  Deslandes,  aQn  que  vous  puissiez  définitivement  as- 
seoir VQ9  déterminations  sur  l'important  objet  dont  it  s'agit. 

MM.  les  Ingénieurs  avaient  étudié  Torganisation  en  syndi- 
cats de  tous,  (es  terreins  compris  soua  le  nom  de  marais  Au 
Cotentin.,  Leurs  études  avaient  en  vue.  le  dessèchement'  plus 
complet,  par  les  propriétaires  eux-mêmes,  de  celte  vaste  et 
riche  oontréei.  La  jurisprudence  du  Conseil  d'Etat,  qui  eme 
l'assentiment  unanime  des  propriétaires,,  avant  de  rendre  le 
décret  d'institution,  n'a  pas  pernis  de  réaliser  un  pro^t  si 
uCMe.  Mon  administration  a  dû  se  berner  à  établir  de  simples 
syndicats  de  curage.  J'en  ai  formé  plusieurs  qui  sont  indépen- 
dants les  uns  des  autres.  Leur  organisation  est  en  bonne  voie, 
et  presque  toutes  les  personnes  désignées  comm^  membres  des 
commissions  ont  accepté  cette  mission  avec  empressement. 
Nous  verrons  donc  bientôt  les  opérations  de  curage  se  régiilari- 
ser  dans  tout  le  Cotentin,  où  elles  auront  d'heureux  effets,  j'en 
suis  convaincu.  Toutefois,  et  en  cela  le  ConseU  d'arrondisse- 
ment de  Saint-Lo  partage  ma  manière  devoir,  je  regrette  que 
l'état  de  la  législation  ne  permette  pas  d'organiser  des  spdi- 
cats  de  dessèchement  sans  le  consentement  de  tous  les  inté- 
ressés ;  et  peut-être  saisirez-vous  cette  occasion  de  demander 
la  modiflcatlQU  des  lois  qui  régissent  la  matière.  Il  semblerait 
suffisant  d'avoir  la  majorité  des  propriétaires  pour  soi,  et  il  est 
regrettable  qu'en  l'è^tat  actuel  des  choses,  une  faible  minorité, 
mue  par  des  raisons  mesq^uines  et  malentendues  d'intérêt 
privé,  paralyse  les  efforts  de  ^Administration,  aussi  bien  que 
la  bonne  volonté  des  autres  propriétaires. 

Je  n'ajouterai  rien  aux  explications  de  M.  ringénieur  en 
cjtief  D'eslandes,  sur  la  situation  des  balises  et  amers  «  sinon 
que  Iq  Conseil  d'arrondissement  de  Coutances  appelle  l'atten- 
tion dîe.  l'Autorité  sur  la  nécessité  de  remplai)er  la  baliae  du 
rocher  Banquet  par  une  tour  analogue  à  celle  du  Sénéquet, 
sauf  qu'elle  ne  serait  pas  surmontée  d'un  phare. 

EnQn,  Slessieurs,  pour  vous  faire  saisir  l'ensemble  des  tra- 
vaux exécutés  par  le  service  des  ports  et  de  la  navigation,  je 


8UI. 

Dessécbemenu. 


a  IV. 

Baiiief 
et  amers. 


-  34  - 


vous  donne  le  tablean  comparatir  des  crédits  demandés  et  des 
crédits  obtenus  jusqu'à  ce  jour;  i\  compriend,  aussi,  la  sous- 
répartition  du  crédit  d'entretien  des  ports,  en  1861  : 


DÉSIGNATION  DES  TRAVAUX. 


Port  de  Sainl-Vaast.  —  Acbévemenl  dca 

murs  de  quai 

Port  de  Cherboorg.— Reconsiruclion  des 

portes  de  Técluse  du    bassin-à-flol... 

Améliuratlon  de  Tavant-port r 

Port  du  cap  LéTi.— ReconstrucUoo  de  ce 

port 

Port  de  Goury.  —  Reconstruction  de  la 

jetée 

Miellés  de  Cherbourg  et  Touriavllle-^Eo- 

diguement  contre  la  mer 

HAvre  de  Blaiuville.— Amélioration  de  ce 

havre 

Chenal  de  Carentan.  —  RectificaUon   et 

amélioration 

Vire-Supérieure.— Canalisation 

Taute. — Rectification  et  amélioration  de 

son  cours 

Pbare  du  Séaéquet.  —  ConstrucUon   du 

phare 

Anse  Saint -Martin. — Balisage 

Enireiien  des  ports 

Entretien  de  la  navigation 

Entretien  des  phares 

Salaires  et  indemnités  des  gardiens 

Balisage  de  la  cdte,. 

Marais  et  terres  incultes  du  littoral.— Des- 
sèchement et  irrigations 


Totaui. 


CRÉDITS 


demandés. 


SS,588  34 

15,000  0 

100,000  » 

00,000  JE» 

SO.OOO  » 

S8,185  » 

85,000  » 

100.000  » 

ISO.OOO  » 

45,000  » 

10,000  » 

5,000  » 

80,000  0 

18.000  » 

10,000  » 

S5,700  » 

7,150  9 

3,000  » 


753,563  34 


alloués. 


9,799  47 

15.000  » 

100,000  » 

40,000  » 

10,000  » 

88,135  » 

85,000  9 

1 00,0(10  » 

180«000  •* 

45,000  » 

10.000  » 

5,000  » 

80,000  » 

18,000  » 

10.000  » 

85,700  » 

7,150  » 

3,000  » 


710,774  47 


Sôos- Répartition  da  Crédit  d'eatratieB  des  Ports. 

Basse- Vire 150  » 

Port  de  Carentan 7,630  d 

Port  de  Saint-Yaast-la-Hoogue 8,600  » 

Digue»  de  Réville  et  de  Saint-Yaast-la-Hougoe. 600  » 

Port  de  Bdrfleur 1,400  » 

Port  de  Cherbourg 88,600  » 

Port  de  Diéletle.  havres  de  Carteret  et  de  Portbail 4,900  » 

Port  de  Granville 11,900  » 

Dépenses  générales 88,880  u 


Total 80,000 


—  36  - 


Cbemio 

d'ArgentâD 

à  GraDviUe. 


Plus  heureux  que  Tannée  dernière,  je  puis  vous  donner  des  chemin»  de  fer. 
renseignements  sur  l'exécution  de  la  voie  ferrée  d'Argentan  à  "" 

Gran ville.  D'un  côté,  M.  le  Ministre  de  rAgriculture,  du  Com- 
merce et  des  Travaux  publics  m'a  notifié,  le  13  mars  1861, 
qu'une  somme  de  2,000,000  fr.  serait  dépensée  sur  ce  che- 
min, pendant  la  présente  campagne.  De  l'autre,  j*ai  reçu  de 
M.  l'Ingénieur  en  chef  du  contrôle  des  travaux  le  projet  déQ- 
nitif  pour  la  traverse  du  département,  et  je  n'ai  rien  eu  de 
plus  pressé,  veuillez  le  croire,  que  de  le  soumettre  à  l'appfo- 
bation  ministérielle,  qui  a  été  accordée  le  18  juillet  dernier. 

Ce  projet  peut  se  résumer  de  la  manière  suivante  : 

La  voie  ferrée,  depuis  son  entrée  dans  la  Manche  jusqu'à 
Granville ,  son  point  d'arrivée ,  mesure  une  longueur  de 
35,494  mètres  environ.  Elle  .pénètre  sur  notre  territoire  au 
lieu  dit  la  Fichardière ,  empruntant  la  vallée  de  la  Sienne 
qu'elle  quitte  non  loin  de  Vitledieu  pour  prendre,  au  moyen 
de  tunnels,  celle  de  la  Donquette,  affluent  de  l'Air  ou,  et  fran- 
chir TAirou  pour  rechercher  enfin  la  vallée  du  Bosq  et  dé- 
boucher à  Granville. 

Le  chemin  traverserait  ainsi  15  communes,  savoir  :  Sainte- 
Cécile,  Villedieu,  Fleury,  La  Lande-d'Airou,  Le  Tanu,  La 
Haye-Pesnel ,  Equilly,  Folligny  ,  Saint-Sauveur- la-Pomme- 
raye,  Saint-Jean-des-Champs,  Saint-Planchers  ,  Anctoville, 
Yquelon,  Saint-Nicolas-près-Granville  et  Granville.  Sur  ce 
parcours,  deux  tunnels  sont  ouverts  près  Villedieu  ,  le  pre- 
mier dans  une  longueur  de  500  mètres;  le  deuxième  dans  une 
longueur  de  640  mètres.  On  y  trouve  trois  stations  :  l'une  à 
Villedieu,  l'autre  à  La  Haye-Pesnel-Gavray,  et  enfin  la  3®  à 
Granville. 

Les  terrains  seraient  acquis  et  les  ouvrages  d'art  établis 
pour  deux  voies. 

Je  dois  ajouter  que,  si  je^suis  bien  informé  ,  la  Compagnie 
prépare  actuellement  les  plans  parcellaires  des  terreins  ,  afin 
d'arriver  soit  à  des  traités  à  l'amiable  ,  soit  à  des  expropria- 
tions. 

Le  département  de  la  Manche  peut  donc  voir,  dans  une 
perspective  peu  éloignée ,  son  second  chemin  de  fer  en  voie 
d'exploitation  et  donner  à  la  partie  méridionale  de  son  terri- 
ritoire  des  débouchés  rapides,  qui  lui  font  défaut  aujourd'hui. 


Il  serait  à  désirer  que  j'eusse  à  vous  donner  de  pareils  dé- 
tails sur  la  voie  ferrée  qui,  dans  votre  esprit,  doit  relier  entre 
eux  les  deux  chemins  de  Paris  à  Cherbourg  et  de  Paris  & 
Brest:  Les  études  en  ont  été  entreprises,  en  vertu  d*une  auto- 
risation régulière,  et  soni  activement  poussées  par  l'Ingénieur 
auxquelles  elles  sont  confiées;  car  il  faut  que  l'avant- projet 
prenne  rang  pour  l'avenir  et  se  trouve  en  mesure  d'être 
compris  dans  un  nouveau  réseau  secondaire  analogue  à  celui 


CkeihiB 
de  Carentan 
«orlfl'Hnie 

de 
Paris  à  Breti. 


-  8Ô  - 


Chemios  de  fer 
▼fcioani. 


Jury  d'ei- 
piopiiation. 


Pèche  tiaviale.  ' 

HediicalioM 

propeiées 

€11  vue 

de  la  cooserva- 

tiOE 

do  poisson. 


doBi  le  Corps  légialatif  a  autorisé  rexéculion  dans  sa  dernière 
session* 

Dans  nn  rapport»  aussi  complet  que  possible,  que  je  vous 
renaets  ci-joint,  H.  llngénieur  en  chef  a  indiqué  le  degré 
d'avancement  des  études  en  question.  Ce  document  vous 
donnera  une  idée  de  l'ensemble  du  tracé ,  puisqu'il  fait 
connaître  les  cantons  traversés  par  la  voie  projetée,  les  loca- 
lités principales  qu'elle  serait  appelée  à  desservir»  et  les  con- 
ditions générales  d'exécution  du  projet  conçu.  Ce  résumé 
semble  de  nature  à  satisfaire;  aussi  vous  prierai-je  de  vouloit 
bien  allouer  la  deuxième  annuité  des  S»000  fr.  votés  à  votre 
session  dernière,  soit  2»000  fr. 

tlne  autre  somme  de  2,000  fr.  vous  est  encore  demandée 
pour  les  études  de  cbemins  de  fer  vicinauo^  qui,  rayonnant  bu 
plutôt  s'embranchent  sur  lés  trois  lignes  principales,  y  relie- 
ralBAt  tous  les  centres  populeux^  industriels  ou  commerciaux, 
trofP  éloignés  des  grandes  lignes  pour  ea  profiter  directememt 

L'idée,  dont  je  vous  fais  part,  n  est  pas  neuve.  Elle  a  trouvé 
son  application  et  une  applioation  heureuse  dans  l'Est  de  la 
France.  Pourquoi  n'en  serait-il  pas  de  même  pour  un  départe-» 
ihent  riebe  comme  est  la  Hanche,  où  les  ports  sont  muUipUés; 
les  chemins  de  fer  vicinaux  y  offriraient  assurément  des 
avantages  non  moins  évidents»  non  moins  marqués  que  par* 
tout  ailleurs.  C'est  ce  que  M.  l'Ingénieur  en  chef  a  établi 
dans  un  travail  préparatoire  fort  remarquable  que  j'ai  l'hon- 
neur de  vous  soumettre  et  dont  les  conclusions  méritent,  à 
tous  égards,  qu'on  s'y  arrête.  Je  vous  les  recommande.  Mes*» 
sieurs,  car  elles  sont  parfaitement  pratiques  et  elles  pro- 
voquent çbacua  de  vous  à  apporter  à  l'o&uvre  nouvelle  tous 
les  matériaux  que  sa  connaissance  approfondie  des  ressourcesi 
comme  des  besoins  particnliera  du  pays,  loi  aura  fait  réunir. 

Tai  l'honneur  de  vous  remettre  les  documents  qui  vous 
sont  indispensables  pour  que  vous  puissiez,  conformément  à 
l'article.  29  de  la  loi  Au  3  mai  1841.  désigner  les  membres  du 
jury  d'expropriation.  Je  ne  crois  pas  inutile  de  vous-  rappeteJr 
que  le  nombre  des  jurés  est  fixé  au  minifMm  à  36  el  au  ma^ 
amum  é  72  par  arrondissement. 

Le  Gouvernement  s'occupe  des  améliorations  à  introduire 
dans  la  législation  concernant  la  p&he  fluviale.  MH.'^les  Mi- 
nistres de  l'Intérieur,  de  l'Agriculture,  du  Commerce  et  des 
Travaux  publics,  et  des  Finances  ont  pensé  qu'il  y  aurait 
utilité  et  convenance  à  soumettre  aux  Conseils  généraux  les 
mesures  déjà  proposées  ea  vue  de  conserver  et  d'accroître 
l'empoissonnement  des  cours  d'eau.  Je  vous  prie  donc  de  voo* 
loir  bien  faire,  porter  vos  délibérations  mt  les  pointa  suivants  : 


-â7  - 

4^  T  a-l-il  liea  cThiterdire  ie  transport»  le  colportage  et  la 
vente  du  poisson  pendant  le  temps  où  la  pêche  est  prohibée 
par  les  règlements  ? 

S<^  T  a-t-il  lieu  d'introduire  dans  les  rëglements  une  dispo- 
sition pour  interdire  le  parcours  des  cours  d'eau  aux  oies, 
aux  canards  et  autres  oiseaux  domestiques  aquatiques  pen- 
dant le  temps  du  frai  du  poisson? 

3^  Est-Il  nécessaire  de  donner  une  définition  de  ta  ligne 
flottante  dont  l'emploi  est  autorisé  par  l'article  8  de  la  loi  du 
46avriM829? 

4^  Doit-on  permettre  aux  Préfets  de  suspendre  le  droit  de 
pécher  è  la  ligne  flottante  dans  les  parties  de  rivière  où  l'on 
opère  des  travaux  de  pisciculture  ? 

5*  T  a-t-il  lieu  d^étendre  aux  écrévisses  les  dispositions  ré- 
glçmenlaires  qui  prohibent  la  pèche  pendant  le  temps  du  frai? 

Je  n'ai  pas  besoin  de  vous  assurer,  Messieurs,  que  TAdmi- 
nistrâtion  accuetHera ,  avec  intérêt ,  les  vœux  que  vous 
croirez  utile  d'émettre  touchant  d'autres  améliorations  à  intro- 
dtûre  jdans  le  service  de  la  pêche,  notamment  en  ce  qui 
touche  la  pèche  dans  les  canaux  et  rivières  canaRsées,  ainsi 
que  tous  les  aperçus  nouveaux  dont  vous  pourriez  éclairer  la 
question.  Vous  saisirez  notamment  Toccasion  qui  vous  est 
offerte  de  renouveler  la  demande  que  les  tribunaux  puissent 
admettre  des  circonstances  -atténuantes  lorsqu'ils  auront  à 
prononcer  des  condamnations  pour  délits  de  pèche. 

Vott»  avez  d'autant  plus  d'intéfrèt  à  approfondir  quefques- 
unes  des  questions  qui  vous  sont  posées  que  des  essars  de 
pisciculture  ont  aetuelleinent  lieu  dans  les  cananx  concédés 
de  là  Hanche.  Un  établissement  de  ce  genre  a  été  créé  dans 
la  Basse- Vire,  par  un  fermier  de  là  pèche,  qui  parait  diisposé^â 
lui  donner  une  grande  extension ,  attendu,  qu'anciennement 
cette  rivière  livrait  annuellement  k  ta  consommation  un 
nomtMre  relativement  considérable  de  saumons  d^excellente 
qualité,  dont  le  produit  a  enrichi  quelques  propriétaires  ri* 
vèrains. 

L'empoissonnement  de  noa  rivières  ne  préoccupe  pas  i  lui  OfirticttUaft. 
seul  tes  hommes  spéciaux  et,  au-dessus  d'eux,  le  Gouverne- 
ment. Le  repeuplement  des  huitrières  si  renommées  du  littoral 
est,  de  son  céte,  l'objet  de  travaux,  et  d'études.  Ces  travaux, 
commencés  en  1859  et  f860,  ont  pris,  en  186f ,  un  grand 
développement  et  voici,  aujourd'hui;  Tétat  de  la  question. 

r^r  dépèche  du  31  mai  IMt ,  H.  le  Ministre  de  la  Marine, 
sur  la  demande  de  M.  Coste,  a  accueilli  une  proposition  dé 
H.  le  Commissaire  de  nnscriplioa  maritime  à  La  Hougue, 
pour  la  création  d'nne  huUrière  artificielle  sut  un  emptace* 
ment  connu  sous  le  nom  de  la  Jhnt.  Sbn  Excellence  a  ouvert, 


PifleicttUoK. 


-  38  - 

à  cet  effet,  un  crédit  de  i.OOO  fr.  Déjà  des  versemeuls  impor- 
tants ont  été  faits  de  coquillages  provenant  des  bancs  de  la 
localité  ;  d^autres  auront  encore  lieu,  jusqu'A  ce  qu'ils  attei- 
gnent le  chiffre  de  40,000  huîtres  mères.  Il  va  être  installé, 
sur  remplacement  de  cette  nouvelle  huilrière ,  un  grand 
nombre  d'appareils  collecteurs  pour  le  repeuplement. 

Des  dispositions  analogues  ont  été  prises ,  en  vertu  d'une 
décision  du  28  juin  dernier,  pour  la  régénération  des  hui- 
trières  du  quartier  de  Cherbourg ,  presque  entièrement  épui- 
sées par  une  exploitation  abusive.  Les  travaux  ont  commencé 
par  rbuilrière  du  Becquet.  Un  crédit  de  4,000  fr.  a  été  con- 
cédé pour  rachat  et  le  transport  d'huilres  mères  sur  les  fonds 
et  pour  le  placement  d'appareils  collecteurs.  Une  autre  allo- 
cation s'élevant  à  i  ,000  fr.  est  consacrée  à  Torganisation 
d'un  parc  d'emmagasinement  du  coquillage,  afin  de  mettre 
sous  les  yeux  des  pécheurs  un  modèle  de  ces  parcs  où  Ton 
puisse  conserver  les  huîtres  vivantes  jusqu'au  moment  propice 
de  les  livrer  aux  marchands. 

Vous  ne  sauriez  trop  applaudir  à  ces  tentatives,  puisque 
leur  succès  ouvrirait  à  la  population  maritime,  si  laborieuse 
et  partant  si  dignb  de  notre  intérêt,  une  mine  féconde  où  son 
travail  lui  ferait  trouver  un  bien-être  dont  elle  est  digne  à  tant^ 
d'égards. 

Récolte  Mais  si  l'ostréiculture  mérite  des  encouragements ,  il  faut 

d4ni^M'pare•.  éditer  que  ce  ne  soit  au  détriment  de  la  culture  du  sol.  Cette 
considération  a  motivé  le  .vœu  du  Conseil  d'arrondissement 
de  Cherbourg ,  lorsqu'il  demande  que ,  dans  les  autorisations 
de  parcs  et  de  pêcheries  accordées  par  la  marine  sur  le  lit- 
toral, l'Autorité  compétente  introduise  une  clause  ^éciale 
interdisant  aux  détenteurs  :  1^  de  détruire  les  varechs  dont  le 
décret  du  4  juillet  1853  fait  abandon  aux  communes;  2^  de 
mettre  obstacle  à  ce  que  les  habitants  les  récoltent  dans  Tin* 
térieur  des  parcs  et  pêcheries.  En  ce  qui  concerne  la  2®  partie 
du  vœu,  l'article  108  du  règlement  du  i^^  arrondissement  ma- 
ritime et  l'article  11 4  du  décret  régissant  le  2^  arrondisse- 
ment déterminent  parfaitement  les  droits  des  habitants  de  la 
côte  et  les  obligations  des  possesseurs  de  pêcheries  à  l'égard 
des  goémons  attenant  au  sol.  Peut-être  n'en  est-il  pas  de 
même  au  sujet  de  la  destruction  des  varechs  croissant  dans 
l'intérieur  des  parcs,  et  conviendrait  il,  pour  faire  cesser  toute 
incertitude  à  cet  égard ,  de  rappeler,  par  une  disposition  & 
part,  aux  détenteurs  de  ces  parcs  qu'ils  ne  {peuvent  détruire, 
.  c'est-à-dire  couper  les  herbes  de  mer  qu'aux  époques  flxées 
par  les  Conseils  municipaux  ;  qu'autrement  ils  contrevien- 
draient aux  règlements  en  vigueur.  La  question  vaut  bien  la 
peine  d'être  mise  à  l'étude  et  de  provoque;*  un  avis  de  votre 
part.  Veuillez  me  le  faire  connaître. 


! 


-  39  - 

Vous  aurez  encore  à  examioer  sî  vous  vous  associerez  au 

double^  vœu  formé  par  le  même  Conseil  lorsqu'il  demande  : 
1^  que  la  coupe  des  varechs  de  rive  soit  autorisée  deux  fois 
par  an  et  que  chaque  coupe  ait  lieu  dans  un  délai  de  30  jours; 
^  que  la  récolte  des  goémons  épaves  ait  lieu  à  toute  heure 
de  jour  et  de  nuit ,  sauf  à  n'eu  permettre  Tenlévement  que 
pendant  le  Jour. 

Le  Gouvernement,  s'occupant  de  réviser  les  règlements  sur 
la  pèche  côlière,  ne  manquera  pas  de  tenir  grand  compte  de 
vos  observations.  Je  vous  ferai,  toutefois,  remarquer  qu'en  ce 
qui  regarde  la  récolte  de  nuit ,  il  s'est  constamment  refusé  A 
en  admettre  le  principe,  en  se  fondant  sur  ce  que  la  contre- 
bande pourrait  en  profiter  au  détriment  du  commerce  loyal  et 
des  revenus  douaniers. 

J'ai  l'honneur  de  vous  communiquer  le  tableau  de  la  répar- 
tition des  subventions  accordées,  pour  l'année  1861,  aux 
Associations  agricoles  et  horticoles  sur  les  fonds  de  l'Etat  et 
sur  les  fonds  du  département  : 


Eécolle 
des  varechs. 


Assoeialfoos 

agricoles 
el  Dortieoles. 


Subventions. 


imi»  i>»  ni 


l«- 


ê 


iî 


«s  ■ 

«s . 


Illllisit 


ililE! 9' 


8888SS  sas 


illlSif!! 


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si! 

sis 

Hi 


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3B  5  : 


îg3S 

||iî 

-Î|J8 
îtîi 

ni 


-  44  - 

H  résulte  de  ce  tableau  que  les  encouragements  à  l'agri- 
culture ont  reçu  un  accroissement  considérable  par  suite  des 
subventions  concédées,  par  la  direction  générale  des  haras, 
pour  Tamélioration  de  la  race  chevaline. 

Mais  l'état  qui  précède  ne  donnerait  qu'une  idée  incomplète 
des  efforts  des  Sociétés  d'agriculture  et  d'horticulture  pour 
atteindre  le  but  qu'elles  poursuivent,  si  je  ne  l'accompagnais 
d'un  autre  tableau  présentant,  par  association,  les  ressources 
de  toute  nature,  souscriptions  et  subventions  dont  elles  dis- 
posent. Je  place  donc  cet  ensemble  sous  vos  yeux  : 


Réssourgbs 


—•42  — 


H 


aBBH 


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—  43  — 

Enfin,  le  résumé  suivant  complète  les  renseignements  que 
je  suis  en  mesure  de  vous  donner  sur  les  Sociétés  qui  se  sont 
divisé  le  département:. 

Nombre  de  concurrents 1,575 

Nombre  de  primes  distribuées 455 

Nombre  de  .médailles  :  Or 1 

—  Argent 23 

—  Bronze 46 

Nombre  de  mentions  honorables 72 

Les  primes  ont  été  imputées,  savoir  : 

Sur  les  fonds  de  l'Etat,  pour , .  6,750    » 

Sur  les  fonds  du  département^  pour 31,900    y» 

Sur  les  fonds  des  sociétés,  pour 3^676    p 

Total 42,326    y 


Je  ne  puis  que  m'applaudir  de  voir  une  somme  aussi  élevée 
offerte  comme  une  récompense  aux  laborieux  travaux  de 
Fagriculture  et  de  l'horticulture.  Le  nombre  croissant  des 
concurrents  qui  se  sont  fait  inscrire,  pour  y  participer,  m'est 
un  sûr  garant  que  vous  tiendrez,  de  plus  en  plus,  à  encourager 
les  améliorations;  c'est  pourquoi  j'ai  porté,  au  budget  de 
4862,  comme  subventions  aux  associations  agricoles,  des 
sommes  égales  à  celles  que  vous  aviez  réparties  entre  elles 
pour  Texercice  courant. 


La  ferme*école  de  Martinvast  figure  au  même  titre  et  pour 
une  somme  de  300  fr.  parmi  les  établissements  agricoles  qui 
me  paraissent  mériter  vos  encouragements.  Vingt-un  élèves 
composent  son  personnel  qui,  vous  l'avez  constaté  dans  vos 
dernières  délibérations,  reçoivent  une  bonne  et  saine  instruc- 
tion, sous  l'habile  direction  du  père  d'un  de  vos  honorables 
collègues,  M.  le  Général  Comte  du  Moncel,  que  Y&ge  a  seul 
forcé  de  renoncer  à  prendre  part  &  vos  travaux. 


Fenn<^école. 


Les  céréales  se  sont  maintenues  dans  les  hauts  prix  de 
Tannée  dernière,  ainsi  que  cela  ressort  du  tableau  comparatif 
annexé  à  ce  rapport;  c'est  que.  Messieurs,  la  récolte  de  1860 
a  été  faite  dans  des  conditions  mauvaises,  par  suite  des  pluies 
abondantes  qui  ont  désolé  le  pays. 

Ces  mauvaises  conditions  ont  elles-mêmes  rejailli  sur  la 
récolte  de  1861,  car  Ton  a  constaté  que  quelques  champs  de 
blé  ont  manqué,  è  cause  de  la  médiocre  qualité  de  la  semence 
et  que  les  froments  sont,  en  général,  clair^semés.  Mais,  pour 
petl  que  le  beau  temps  continue  de  nous  favoriser,  le  rende- 
ment en  grains  suppléera  vraisemblablement  ou  défaut  de 
gerbes. 


Prix 
do  froment. 


»  •. 


—  44  — 


Yento 

des    grains 

au  poids. 


Domestiques 
agricoles. 

Livrets. 


«san 


TILLES. 


1860. 


Promeut. 
Bectoliire. 


ÀTraDChes 

GraoTille 

PoDtorson 

Saint-James 

Yilledieu 

Cherbourg »... 

Goatances 

La  Haye-da-Poits 

Pérjers 

Mortain 

Saint*Hilaire-da-Harcouet.. . 

Saint-Lo 

Gareotan 

TorigDl-9ar-Tire.% 

Talognei  i  • .  • 4 

Brioqaebee • •* 

Moyennes 

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93  97 
91  78 
99  11 
96  46 
96  15 
95  46 
95  69 

95  » 

94  48 
98  40 

96  84 

95  91 

96  56 

94  47 

95  76 


94  75 


Pain. 
Kiiôgr. 


84 
33 
34 
33 
40 
43 
88 
45 
86 
83 
33 
40 
34 
89 
30 
40 


1861. 


Froment. 
HeetoUtre. 


37 


94  95 
94  57 
93  95 

93  96 
96  38 
96  80 

94  44 

95  50 

95  95 
99  08 

96  89 
95  90 
95  88 

97  56 
95  15 
97  95 


95  79 


Pafa. 

Kiiôgr 


89 
37 
37 
87 
41 
45 
40 
43 
40 
40 
38 
43 
88 
49 
41 
44 


40 


C'est  à  ce  maintien  du  prix  élevé  des  céréales  qu'il  faut 
attribuer  le  statu  quo  dans  le  mode  de  vente  des  grains.  Mais 
si,  depuis  votre  dernière  session  et  malgré  les  vœux  que  vous 
avez  consignés  dans  votre  délibération  du  31  août  1860, 
aucune  modification  n'a  été  apportée  aux  règles  établies  pour 
ce  commerce,  la  question  n'en  a  pas  moins  fait  un  pas,  puis- 
que le  Sénat,  dans  sa  séance  du  25  juin  dernier,  a  décidé 
qu'une  pétition  tendant  à  la  substitution  de  la  vente  au  poids 
à  la  vente  à  la  mesure  serait  renvoyée  à  H.  le  Ministre  de 
l'Agriculture,  du  Commerce  et  des  Travaux  publics.  Ce  renvoi, 
fait  par  un  des  grands  corps  de  l'Etat,  ne  saurait  manquer 
d'exercer  une  certaine  influence  pour  la  prompte  solution  de 
la  question  dans  le  sens  que  vous  poursuivez  avec  tant  de  per- 
sévérance, convaincus  que  vous  êtes  qu'elle  profitera  aux 
eonsommateurs  et  les  soustraira  aux  fraudes  qui  se  commet- 
tent trop  souvent  à  leur  préjudice. 

Comme  ils  l'ont  fait  les  années  précédente,  les  Conseils 
d'arrondissement  persistent  à  demander  qu'assimilés  aux  do- 
mestiques des  villes ,  les  domestiques  des  campagnes  soient 
astreints  à  l'obligation  d'être  munis  de  livrets.  J'ai  l'honneur 
de  déposer  leurs  délibérations  sur  votre  bureau.  Ces  docu- 
ments n'apportent,  sans  doute,  aucun  fait  nouveau  ;  ils  n'en 
méritent  pas  moins  d'être  enregistrés  comme  une  preuve  de  la 


-  45  - 

difficulté  qu'éprouvent  les  propriétaires  et  fermiers  à  forcer 
leurs  domestiques  à  tenir  leurs  engagements.  Je  les  soumet- 
trai, comme  je  Tai  déjà  fait  de  vos  propres  déterminations,  à 
M.  le  Ministre  de  l'Agriculture,  du  Commerce  et  des  Travaux 
publies,  sans  me  dissimuler  que  la  question  à  laquelle  ils  se 
rattachent  étant  un  des  problèmes  des  plus  difficiles,  ne  saurait 
piovoquer  qu'une  solution  mûrement  et  longuement  xéfléchie. 

Ge  rapport  ne,  vous  donnera  que  peu  de  renseignements  sur    EiciMMes  mi. 
les  richesses  minérales  du  département.  néraies. 

Les  travaux  'de  recherches  de  la  mine  de  mercure  de  La 
Chapelle-en-Juger  sont  restés  interrompus,  sans  qu'on  puisse 
les  considérer,  cependant,  comme  abandonnés* 

A  Diélette,  le  gîte  de  Fer  est  l'objet  de  sondages  que  les 
circonstances  de  lieux  sont  loin  de  favoriser.  Il  faut,  en  effet. 
Messieurs,  pratiquer  un  puits  de  reconnaissance  sur  des 
rochers  que  la  mer  couvre  et  découvre  à  ohaque  marée  et  ce 
n'est,  jusqu'à  présent,  qu'à  marée  basse  que  s'effectue  le 
creusement  du  trou  de  sonde.  Néanmoins,  les  résultats  de 
cette  recherche  ont  paru  suffisants  au  permissionnaire  pour 
le  déterminer  à  renouveler  une  demande  définitive  en  con- 
cession. J'ai  soumis  sa  réclamation  à  M.  le  Ministre  de  l'Agri- 
culture, du  Commerce  et  des  Travaux  publics  auquel  il  appar- 
tient de  statuer.  Il  est  à  désirer  que  les  travaux  qui  se  pour- 
suivent, en  ce  moment,  soient  couronnés  de  succès.  Le  Gou- 
vernement y*trouverait  la  preuve  de  l'opportunité  d'autoriser 
la  concession,  et  notre  département  pourrait  espérer,  dans  une 
exploitation  fructueuse,  voir  se  développer  une  grande  et 
féconde  industrie. 


Carie 
géologknie 
inoDODuigra 


Les  études  entreprises  par  les  mêmes  Ingénieurs  pour  dres- 
ser la  carte  géologique  agronomique  du  département  ne  sont 
pas  non  plus  suffisamment  avancées  pour  qu'un  flragment  de    «gmomfqoe. 
ce  travail  soit  mis  sous  vos  yeux. 

Dans  son  rapport,  que  je  vous  communique,  M.  l'Ingénieur 
ordinaire  explique  comment  le  temps  constamment  pluvieux 
qui  a  régné,  l'année  dernière,  s'est  opposé  à  la  reconnais- 
sance des  contours  des  terreins  si  variés  que  renferme  notre 
circonscription,  contours  fort  difficiles  à  déterminer  de  l'aveu 
même  des  hommes  de  science,  qui  se  sont  occupés  de  la  géo- 
logie de  la  Hanche  ;  comment  il  est  résulté  de  ce  retard  que 
les  fonds  mis  successivement  à  la  disposition  du  service  des 
mines,  en  ^  860  et  en  1 861 ,  n'ont  pas  été  ou  ne  pourront  pas 
être  employés  durant  les  exercices  correspondants  ;  comment, 
enfin,  il  paraît  superflu  de  comprendre,  dans  le  budget  de 
1 862,  des  allocations  nouvelles  pour  la  carte  géologique. 

Dans  de  telles  conditions,  et  tout  en  réservant  l'avenir,  je 
me  suis  abstenu  de  faire  figurer,  dans  mon  projet  de  budget, 
aucun  crédit  relatif  à  cet  objet. 


-M- 


Bograis 
indastrieis. 


AdministraUoD 
des  baras 
impériaoz. 


Concoara 
de  pouliches. 


Et  cette  absence  de  crédit  n'empochera  pas  H.  l'Ingénieur 
ordinaire  des  mines  de  procéder,  comme  il  l'a,  du  reste,  déjà 
fait,  aux  essais  nécessités  par  la  mise  à  exécution  de  l'arrêté 
préfectoral  du  24  août  1860,  réglementant  la  vente  des  engrais 
industriels.  Ces  essais  ont  lieu  dans  le  laboratoire  organisé  à 
vos  frais  pour  l'analyse  des  échantillons  que  M.  l'Ingénieur 
Massieu  doit  nécessairement  faire  pour  la  rédaction  exacte  de 
la  carte  qu'il  est  chargé  de  dresser. 

La  situation  de  l'Administration  des  haras  avait  fixé  votre 
attention.  Vous  appelliez  de  vos  vœux  des  dispositions  qui, 
maintenant  l'intervention  directe  de  TEtat  pour  l'amélioration 
de  la  race  chevaline,  assurassent  et  développassent  l'existence 
d'une  Administration  qui  vous  paraissait  avoir  rendu  des  ser- 
vices. Une  décision  impériale  a  été  rendue  dans  le  sens  que 
vous  désiriez.  Il  vous  appartient,  Messieurs,  d'exprimer  les 
sentiments  de  gratitude  dont  vous  êtes  animés.  L'expression 
en  sera  d'autant  plus  vive  que  S.  M.  TËmpereur  a  daigné 
confier,  comme  vous-mêmes  l'aviez  itérativement  demandé, 
la  haute  direction  des  haras  à  son  premier  Ecuyer,  sous  l'au- 
torité du  Ministre  d'Etat. 

Les  effets  de  la  nouvelle  organisation  ne  se  sont  pas  fait 
long-temps  attendre.  Des  arrêtés  des  40, 42  et  14  février  4861 
ont  posé  les  régies  de  l'intervention  de  l'Etat  ;  des  circulaires 
aux  Inspecteurs  généraux  ont  expliqué  ces  règles,  et  vers 
quel  but  elles  tendent.  Elles  le  définissent  ainsi  :  " 

«  Créer  un  système  mixte  d'intervention  directe  et  indirecte, 
conserver  les  haras  pour  l'exemple,  Tamélioration,  et  pour 
être  la  sauvegarde  de  la  remonte  de  notre  cavalerie  ;  —  ra- 
mener le  commerce  de  luxe  sur  nos  marchés,  par  l'abaisse- 
ment des  barrières;  —  établir  les  encouragements  sur  une 
grande  échelle  :  primes  et  courses  de  toutes  sortes  ;  appel 
au  concours  de  l'industrie  privée,  par  de  nombreuses  et  im- 
portantes approbations  d'étalons;  subventions  dans  les 
grands  centres,  aux  écoles  de  dressage  et  d'équitation,  pour 
arriver  à  produire  un  grand  mouvement  que  nous  appelle- 
rons une  révolution  équestre  et  commerciale,  en  donnant, 
par  un  meilleur  élevage,  une  valeur  plus  marchande  aux 
chevaux  français.  » 


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Un  premier  pas  a  été  fait.  Cette  année,  des  allocations 
importantes  ont  été  accordées  au  département,  non  seulement 
pour  les  concours  de  pouliches  et  de  poulinières,  mais  encore 
pour  les  courses  de  Saint-Lo  et  d'Avranches.  De  l'état  que  je 
place  sous  vos  yeux,  il  résulte  qu'à  eux  seuls,  les  concours  de 
pouliches  ont  reçu  sur  les  fonds  de  l'Etat  la  somme  impor- 
tante de  4,500  fr.,  qui  a  été  répartie  en  19  primes. 


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—  18  — 

Mais  aussi,  Messieurs,  si  le  tableaa  qui  précède  esl  une 
preuve  de  la  sollicitude  de  rAdmiaistralion  pour  nos  concours, 
il  prouve  aussi,  de  la  part  de  nos  éleveurs,  l'intention  bien 
arrêtée  d'eotrer  plus  profondément  encore  dans  la  voie  que 
trace  le  Gouvernement.  En  1860,  le  nombre  de  pouliches  pré- 
sentées aux  concours,  n'était  que  de  119;  en  1861,  il  s'est 
élevé  à  229,  c'est-à-dire  qu'il  a  presque  doublé.  C'est  avec 
satisfaction  que  j'enregistre  ce  résultat,  parce  qu'il  démontre 
la-  justesse  des  vues  de  l'Administration  supérieure  sur  la 
question  chevaline,  et  que  ce  n'était  pas  sang  raison  qu'elle 
avait  compté  sur  l'émulation  qu'expiteraient  chez  nos  agricul- 
teurs les  nouvelles  mesures  adoptées.  Ce  n'est  pas,  au  reste, 
Messieurs,  au  moment  où  ces  résultats  sont  obtenus  que  vous 
songerez  à  vous  affranchir  du  tribut  que  vous  payez  aux  con- 
cours de  pouliches;  aussi  ai-je  inscrit,  comme  pour  les  années 
antérieures,  une  somme  de  7,200  fr.  au  projet  de  budget  que 
j'ai  l'honneur  de  vous  soumettre.  Mais,  au  lieu  de  faire  parti- 
ciper à  cette  subvention  les  comices  agricoles  de  Ducey,  de  La 
Baye-Pesnel  et  de  Torigni-sur-Vire,  en  accordant  à  chacune 
de  ces  sociétés  la  faible  somme  de  100  fr.,  il  me  paraîtrait 
préférable  de  convier  les  éleveurs  du  même  arrondissement 
à  un  concours  unique  établi  au  chef-lieu.  L'on  ne  contrain- 
drait pas  ainsi  les  membres  des  jurys  à  se  déplacer  au  loin 
pour  des  concours  qui  n'ont  réellement  aucune  importance. 

de  ^''Tiè'         ^^^  concours  de  poulinières  n'ont  pas  été  moins  bien  par- 
poa  n  m.  ^^^  ^^q  ^^^  ^^  poulichos  ;  mais  je  ne  puis  vous  commu- 
niquer que  les  résultats  de  l'année  1860.  Ils  sont  consignés 
dans  un  tableau  qui  présente  le  compte  d'emploi  du  fonds  des 

Ï rimes  par  vous  votées  ou  allouées  par  le  Gouvernement, 
elui-ci  ayant  augmenté  notamment  ce  fonds,  le  Conseil 
^  tiendra  à  honneur  de  maintenir  à  son  budget  de  1862,  la 
somme  de  12,100  fr.  qu'il  y  consacre  chaque  année  : 


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ie vous  propose  également.  Messieurs,  d^aSécter  à  la 
course  centrale  de  pouliches  les  1 ,500  fr.  dont  vous  la  dotez 
habituellement.  Avec  le  crédit  de  1,600  fr.  que  la  Direction 
générale  des  haras  lui  a  attribué,  des  prix  assez  nombreux 
seront  offerts  aux  lauréats  des  concours. 

coanes.  Enfin ,     c'est    parce  que  votre  décision   m'est  connue 

d'avance,  que  j'ai  encore  inscrit  &  votre  budget  de  1862  : 

i^  Une  somme  de  1,000  fr.,  destinée  à  subventionner  la 
société  des  courses  d'Avranches  ; 

ii^  Une  somme  de  1,000  fir.,  attritmée  à  la  société  des 
courses  de  Saint-Lo; 

3^  Un  troisième  crédit,  aussi  de  1,000  fir.,  pour  les  courses 
de  Cherbourg  ; 

i^  Enfin,  une  subvention  pareille,  que  recevra  la  Société 
générale  des  courses  de  Normandie. 

De  son  cété,  la  Direction  générale  des  haras  a  constitué 
un  fonds  de  3,000  fr.  pour  les  courses  d'Avranches,  où  sera 
couru  un  steeple-chase.  Elle  m'a  notifié  l'ouverture  d'un  autre 
crédit  de  3  500  fr.,  destiné  aux  courses  de  Saint-Lo.  Dans  de 
telles  conditions,  ces  réunions  hippiques  ne  peuvent  que 
briller  d'un  nouvel  éclat.  Celles  même,  qui  avaient  cessé 
d'exister,  renaissent.  C'est  ainsi  qu'à  Cherbourg,  sous  les 
auspices  de  plusieurs  d'entre  vous.  Messieurs,  l'ancienne 
Société  des  courses  se  réorganise,  après  avoir  obtenu  sa  re- 
connaissance légale.  Son  champ  de  course  est  déterminé.  Elle 
a  reçu  l'autorisation  de  l'établir  dans  le  polygone  d'artillerie. 
Elle  se  propose  de  demander  l'allocation  de  prix  spéciaux  à 
la  Direction  générale  des  haras,  auprès  de  laquelle  elle  me 
trouvera  tout  prêt  à  intervenir  en  sa  faveur. 

Mais,  Messieurs,  si,  comme  j'ai  eu  l'honneur  de  vous 
l'exposer,  en  commençant  cette  partie  de  mon  rapport,  l'Ad- 
ministration des  haras  a  été  maintenue,  l'effectif  du  dépôt 
d'étalons  a  été  abaissé  de  100  à  93  chevaux.  C'est  l'application 
de  ce  principe  que  les  haras  ne  sont  là  que  pour  l'exemple, 
et  qu'ils  convient  l'industrie  étalonnière  à  les  seconder.  Cette 
diminution  de  l'effectif  n'a  pas  permis  d'accroître  ,  comme 
vous  l'aviez  demandé,  le  nombre  de  stations,  en  créant  celles 
de  Hontebourg,  Saint-Hilaire-du-Harcouet,  Saint-Sauveur-le- 
Vicomte,  Quettehou,  Bricquebec,  Tessy*sur-Vire,  Beaumont, 
Sourdeval-la-Barre,  Sartilly,  Saint-James,  Gavray,  Les  Pieux 
et  Coutances. 

Peut-être,  serait-il  possible  d'obtenir  que  quelques-unes, 
au  moins,  de  ces  stations  fussent  établies,  en  offrant  à  l'Admi- 
nistration des  haras,  à  titre  gratuit,  des  écuries  et  des  loge- 
ments convenables  pendant  tout  le  temps  que  dure  la  monte. 
Déjà  Quettehou  a  adopté  ce  parti,  comme  le  prouve  la  déli- 
bération ci-j ointe  de  son  Conseil  municipal. 


—  5«  — 

Ceci  m'amène,  Hessiears,  à  vous  entretenir  des  nouvelles 
dispositions  arrêtées  par  M.  le  Ministre  d'Etat,  relativement 
au  service  de  la  monte.  Son  Eicellence  se  proposerait  de  re- 
tirer les  étalons  impériaux  de  tous  les  points  où  elle  aurait  à 
payer,  pour  leur  placement,  des  frais  d'installation  et  de  loge* 
ment,  n  lui  a  paru  que  cette  dépense  incombait  aux  localités 
intéressées  à  posséder  les  reproducteurs  de  l'Etat,  et  que  son 
Administration  ne  devait  plus  continuer  à  y  concourir;  à 
défaut  de  ressources,  le  département  aurait  à  pourvoir  à  la 
dépense. 

Sur  l'invitation  de  M.  le  Ministre  de  l'Intérieur,  j'ai  mis  les 
communes  de  Querqueville,  Villedieu,  Sainte-Marie-du-Hont, 
Valognes,  Sainte-Mère-Eglise,  Avranches,  La  Haye-Pesnel, 
La  Chapelle-Urée,  Soligny  et  Carentan,  en  demeure  de  se 
prononcer  sur  la  part  qu'elles  entendaient  prendre  dans  cette 
dépense.  J'ai  l'honneur  de  vous  communiquer  les  délibérations 
de  leurs  Conseils  municipaux. 

Il  en  résulte  que  votre  concours  serait  indispensable.  Je 
vous  laisse  apprécier,  Messieurs,  quelles  devront  ôtre  vos 
résolutions,  et  si,  pour  pcrer  aux  éventualités  de  l'avenir,  il  ne 
conviendrait  pas  d'élever  votre  quote-part  à  2,000  fr.  Je  vous 
ferai  toutefois  remarquer  que,  dans  certaines  stations,  des  par- 
ticttliers,  animes  de  l'esprit  du  bien  public,  ont  consenti  à 
donner  gratuitement  des  écuries,  sous  la  réserve  des  répara* 
tiens  des  dégâts  commis  pendant  la  monte.  Vous  serait-il  pos- 
sible de  vous  montrer  moins  généreux?  D'un  autre  cété, 
M.  le  Ministre  de  l'Intérieur  a  approuvé,  d'avance,  l'ouverture 
d'un  crédit  au  budget  départemental. 

Il  me  faut,  au  reste,  mentionner  ici  la  demande  formée  par 
des  Conseils  municipaux  et  par  le  Conseil  d'arrondissement 
de  Valognes  que,  comme  par  le  passé,  l'Administration  des 
haras  demeure  chargée  des  frais  de  location  de  stations  et 
autres  frais  accessoires,  sauf  à  augmenter  (d'un  franc,  par 
exemple)  le  prix  de  la  saillie.  Ces  assemblées  appuient  leurs 
observations  de  considérations  qui  auront  d'autant  plus  de 
poids  que  vous. les  aurez  développées  vous-mêmes. 

11  ne  me  reste  plus  pour  terminer  mon  rapport  sur  la  situa- 
tion hippique  da  département,  qu'à  vous  donner,  comme  les 
années  précédentes  :  1^  l'état  des  saillies  par  les  étalons  du 
dépôt  impérial  de  Saint- Lo;  ^  celui  des  saillies  opérées  par 
les  étalons  particuliers  et  autorisés;  3^  enfin,  le  tableau  du 
résultat  de  la  monte  faite  par  les  étalons  primés  par  le 
département  : 


—  52  - 

ÉTAT  DES  iUlBHTS  SAILLIBS  FAR  LES  JTALOHS  DO  DÉPÔT 


ARRORDIgSBUNTS. 


STATIOIfS. 


Cherbourg 
Yalognef . . 


Qaerqueville 

Saint-Pierre-Eglfse. 

Valogaes 

Saiote-Mére-EgliM. 
Ste-Marie*du-lfont« 

GoDtaDces I  Périers 

La  Haye-PesDel . . . 


ÀYranchei, 


MortalD 
Saioi-Lo 


Tilledieu 

Avranchei 

La  Chapelle-Urée.. 

Soligny 

Mortain 

Carentân  . 

8aiDt*Lo 


Totaux. 


I 

S 


I 


6 
6 
6 
6 
6 
6 
3 
3 
6 
3 
3 
S 
6 
6 


68 


I 

1 

S 

a 

I 


315 

454 

464 

4St 

365 

325 

188 

199 

468 

91 

79 

39 

370 

414 


4185 


COMPOSITIOR 

DIS  tTÂTIOIlS. 


£ 


9 
I 
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1 
1 
1 
» 
1 

» 
9 

1 


13 


4 
5 
5 
4 
5 
5 
9 
S 
5 
3 
3 
9 
4 
5 


55 


3 


6 
6 
6 
6 
6 
6 
3 
8 
6 
3 
3 
9 
6 
6 


68 


14  staliona,  dans  le  département  de  la  Hanche,  et  68  étalons'ont  sailli  4,188 
jaments.— Moyenne  :  61,  86. 


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-  63  - 


ARRONDISSEMENTS. 

Btalom 

Saillies. 

Obêerwitiùns. 

l""  Etalons  particoliers  antorisôs. 
ÀyraDches.  •«•••• 

22 

4 
8 
6 
8 
15 

1450 
278 
524 
390 
545 
978 

Moyenne  des  BaiUies  par 
éUlon  :  66. 

V 

Moyenne  des  aailliet  |>ar 
étalon  :  66. 

Gtaerboarg ••••..•• 

Coolances»  • 

Morlain 

Saini-Lo 

YAlosnef • 

TOTADX...  •••••• 

63 

4160 

715 
174 
362 
» 
985 
1127 

S»  EtalQ&s  approuvés. 

ÂTTADCheS • 

10 

8 

5 

•   » 

11 

22 

Chftrbonrff.  .......••.•• 

Gontancfli • 

Ifortain.  ••••• 

Saint-Lo.  » 

YaloRnes.  •• • 

Totaux • 

51 

8363 

De  ces  51  étalons  approuvés,  35  figurent  parmi  ceux  auto- 
risés et  ont  fait  entre  eux  a,%7  saUlies.  Les  46  autres 
comptent  4 ,076  saillies. 


-  54  - 


iTAT  DES  JOIEMTS.  SAILLIES  PAR  LES  ET  ALORS  PRIMÉS 

AH    Il«6Il. 


DépAt 

de   remootes 

de  Sainl-Lo. 

Projet  d'agran- 
dissement. 

Hoded'âchat. 

Importance 
des  aebatt. 


STATIONS. 


ÉTALONS. 


Sartilly 


Dlogène . . . 
Consul.... 
Sir  Bobert 
Saoterne . . 


Gootances. 


\ 


Bitlerllo  .  < 
T. -Pégase. 
Quibéron  . 


La  Haye-da-PulUi. . 


Champagne. 
Morgan . .  • . 
Volontaire. . 


Sl-Jcan.de-Daye. ..  I  Jierceville. 

(Tanger.... 


Total 


I 
1 

s 

a 

e 


60 
55 
51 
51 

70 
46 
44 

49 

41 
41 

81 
57 


639 


OBlBEVATIOlIf. 


La  moyenne  des  saillies,  pai 
étalon,  est  de  55. 


Si  nous  faisons  la  récapitulation  de  ces  trois  tableaux,  nous 
arrivons  aux  résultats  suivants  : 

68  étalons  impériaux 4185  saillies 

63  étalons  autorisés 471 9  — 

46  étalons  approuvés 1076  — 

13  étalons  primés 639  -^ 

Total  159  étalons  ayant  fait 10619    saillies 

D'où  Ton  tire,  en  nombre  rond,  une  moyenne  de  60  saillies 
par  étalon. 

Des  communications,  dues  à  Tinitiative  de  TAutorité  mili- 
taire, avaient  fait  espérer  le  prochain  agrandissement  du 
dépét  des  remontes  de  Saint-Lo.  Elles  établissaient  que,  par 
la  réalisation  du  projet  étudié,  le  dépôt  comprendrait  des  ca- 
sernes pour  318  hommes  et  des  écuries  pour  400  chevaux. 
Les  travaux  occasionneraient  une  dépense  de  360,000  fr. 
environ,  à  laquelle  le  département  et  la  ville  chef-lieu  devaient 
ensemble  participer  peur  une  somme  de  100,000  fr. 


—  55  — 

J'eus  l'honneur,  en  1860,  de  vous  faire  connaître  que  déjà 
Saint-Lo  avait  voté  une  subvention  de  12,000  fr.  et,  sur  les 
propositions  de  votre  Commission,  vous  décidâtes,  en  prin- 
cipe, que,  de  votre  côté,  vous  affecteriez  une  somme  de 
50,000  fr.  au  même  objet.  Toutefois  l'inscription  définitive 
d^in  crédit  à  votre  budget  était  subordonnée  à  la  condition 
que  «  les  50,000  fr.  ne  pourraient  être  dépassés,  ni  être 
»  appliqués  à  l'exécution  d'un  devis  inférieur  &  celui  qui  vous 

•  a  été  communiqué.  » 

L'Autorité  militaire  n'a  pas  admis  ces  conditions  :  par  une 
dépêche  du  4  mars  1861,  M.  le  Ministre  de  la  Guerre  m'a  no- 
tifié sa  décision  à  ce  sujet. 

Son  Excellence  considère  que  de  telles  conditions  auraient 
pour  conséquence  d'obliger  le  service  militaire  ft  consacrer  au 
moins  279,000  fr.  aii  dépôt  de  Saint-Lo,  somme  considérable 
comparée  aux  efforts  consentis  par  la  localité  (62,000  fr.  en 
tout). 

Elle  ajoute  qu'elle  ne  considère  point  «  d'ailleurs,  comme 

•  absolument  indispensable,  de  porter  la  contenance  de  l'éta- 

•  blissement,  dont  il  sagit,  aujourd'hui  de  173  hommes  et  300 
»  chevaux,  à  une  contenance  de  312  hommes  et  39i  chevaux, 

•  telle  qu'elle  ressortirait  de  l'état  de  choses  actuel  et  des  pro- 

•  jets  étudiés.  Pendant  long-temps,  sans  doute,  l'Administra- 

•  tîon  pourra  se  contenter  des  ressources  existantes,  sauf  à 
»  se  préoccuper  simplement  de  remplacer,  lorsqu'il  en  sera 

•  temps,  l'écurie  provisoire  de  100  chevaux  par  une  écurie 
»  permanente.  » 

Vous  regretterez ,  avec  le  Conseil  d'arrondissement  de 
Saint-Lo  et  avec  moi,  cette  décision,  car  elle  parait  de  nature 
a  paralyser  l'essor  de  la  production  chevaline,  qui,  chez  nos 
éleveurs,  est  principalement  portée  vers  le  cheval  de  guerre, 
alorssurtout,  Messieurs,  que,  d'un  autre  côté,  le  Gouvernement 
s'efforce,  par  des  allocations  beaucoup  plus  considérables  aux 
concours  et  aux  courses  hippiques,  de  développer  cette  même 
production,  de  manière  qu'elle  satisfasse  aux  besoins  de  la 
consommation  et  fasse  même,  sur  nos  marchés,  une  concur- 
rence heureuse  aux  produits  étrangers.  Aussi  croirez- vous, 
au  nom  des  intérêts  agricoles ,  au  nom  des  intérêts 
bien  entendus  de  la  remonte  militaire  elle-même,  devoir  in- 
sister, à  nouveau"",  sur  les  avantages  qui  résulteraient  de 
l'exécution  d'un  projet  que  vous  n'aviez  pas  sollicité,  mais 
qui  vous  avait  été  proposa  par  le  Génie  et  qui  ne  saurait 
maintenant  être  abandonné  sans  tromper  votre  légitime  attente 
et  sans  froisser  des  intérêts  respectables. 

Je  laisse  à  votre  appréciation  de  décider  si,  pour  que  le 
projet  soit  repris,  il  ne  conviendrait  point  de  faire  disparaître 
toute  condition  restrictive  insérée  dans  votre  délibération  de 
1860  et  de  s'en  tenir  au  vote  pur  et  simple  de  la  subvention 


—  66  — 

qu'il  était  dans  vos  intentions  de  mettre  à  la  disposition  du 
Ministère  de  la  Guerre. 

Les  observations  qui  précèdent  m'amènent  naturellement  à 
vous  entretenir  et  du  mode  d'achat  des  chevaux  par  l'Admi- 
nistration des  remontes,  et  du  chiffre  des  achats  opérés,  en 
1860  et  pendant  le  premier  semestre  de  l'année  courante. 

Le  mode  d'achat  est  resté  le  même.  Gomme  par  le  passé, 
le  Gomité  se  rend  de  canton  en  canton  dans  les  centres  prin- 
cipaux de  l'élevage.  Ses  tournées  ont  été  fréquentes  et  m'ont 
paru  beaucoup  plus  étendues  qu'antérieurement.  Ainsi  il  a  été 
eu  partie  satisfait  aux  réclamations  que  le  Gonseil  général 
avait  fait  entendre,  dans  sa  session  dernière,  puisque  le  Co- 
mité s'est  trouvé  plus  à  proximité  des  éleveurs  et,  par  consé- 
quent, plus  en  rapport  avec  eux.  Quant  à  la  publicité  donnée 
aux  itinéraires  de  la  Gommission,  elle  est  aussi  complète  que 
possible.  MM.  les  Maires  sont  chargés  de  les  faire  placarder 
aux  lieux  accoutumés;  la  presse  départementale  leur  ouvre 
ses  colonnes  ;  le  Mémorial  administratif  de  la  Préfecture  les 
publie  très*exactement;  de  telle  sorte  que  les  intéressés 
peuvent  aisément  et  sans  se  déplacer  savoir  où  et  quand  ils 
devront  présenter  les  aûimaux  qu'ils  se  proposent  de  livrer  à 
la  remonte. 

En  ce  qui  concerne  les  achats,  le  tableau  suivant  vous  en 
dira  l'importance  et  les  résultats.  Il  accuse  un  accroissement 
notable  des  livraisons  sur  celles  qui  avaient  été  effectuées  à 
pareille  époque  de  l'année  précédente,  et,  par  conséquent, 
une  augmentation  correspondante  de  bénéfices  qui  se  trouvent 
répartis  entre  de  plus  nombreux  éleveurs.  Ges  bénéfices  sont 
même  plus  considérables,  parce  que  les  chevaux  demandés  au 
dépôt  de  Saint-Lo  ont  dû  avoir  une  taille  plus  grande  que 
ceux  qu'il  fournissait  antérieurement. 


-  67  - 


RBlftOKT^   1l£   li'Anift^^. 


ACHATS  BB  «SBVAUZ. 


ARRONDISSEHENTS. 


Avrancbes 
Cherbourg 
Coq  tances. 
Iforiain . . 
SaiDl-Lo  . 
Yalogues . 


Totaux  •  • .  • 


AHIfÉB  1S60. 


î 


9^ 

»i 

781 

8/ 

371 1 

50i 

TîT 
ftit 


Prix. 


406815  » 


ANNÉE  1861. 


Prix. 


37\ 
17 
89 
17 
439 
79 


543130  » 


671 


OB8SRYAT10II8. 


(4  )  Le  chifflre  acculé  dans 
la  rapport  de  1860 
étail  deft59  parce  qu'il 
oe  donnait  que  leal 
actiata  an  54  Juillet. 

La  moyenne  des  prix,  en] 
I860,eiaitde796fr. 

Celle  det  prix  de  1864, 
eatdeSOOfr. 


Long-temps  j'ai  douté  qu'il  me  fût  possible  de  résumer,  en 
tableaux  synoptiques,  les  résultats  du  concours  agricole  et  du 
concours  hippique  de  Rouen.  Les  éléments  me  faisaient  défaut; 
j'ai  pu  les  réunir,  juste  à  temps,  pour  les  comprendre  dans  ce 
rapport  et  il  me  permettent  de  vous  donner,  par  département, 
l'état  comparatif  des  agriculteurs  qui  ont  concouru  et  de  ceux 
qui  ont  remporté  les  prix  : 


Coneonrs  ré- 
gionaux 
de  Rouen. 


.^ 


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gis'» 

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—  63  - 


Rapprochés  de  ceux  qui  ont  trouvé  place  dans  mon  rapport 
de  1860,  ces  états  accusent  bien  une  diminution  parmi  les 
exposants  de  la  Manche.  Il  ne  faudrait  pas  néanmoins  s'en 
prendre  à  Tindifférence  ou  au  découragement.  La  diminution 
n'est  due  qu'à  Tétoignement  du  siège  du  concours.  En  re- 
montant de  quelques  années  seulement,  on  trouverait  le  temps 
où  l'on  n'eût  peut-être  pas  rencontré  un  seul  agriculteur  qui 
eût  songé  à  subir  les  frais  du  déplacement,  alors  même  que  le 


ït 


succès  lui  e4it  été  assuré. 


C'est  ici  l'occasion,  Messieurs,  de  vous  faire  l'exposé  du 
concours  de  bestiaux  ouverte  Yalognes,  en  1860,  sons  les 
auspices  de  l'Association  normande.  Vous  connaîtrez  ainsi 
l'emploi  des  fonds  que  vous  avez  votés  pour  ce  concours  au- 
quel cinq  départements,  la  Manche,  le  Calvados,  l'Orne^ 
rflure  et  la  Seine-InCêrieure  avaient  été  conviés  : 


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dans  Tun  des  cinq  départements  de  la 
Normandie  et  provenant  de  race  pure 
normande,  par  père  el  mère 

Taureaux  de  1  à  3  ans,  nés  et  élevés 
dans  Tun  des,  cinq  départements  de 
la  Normandie,  provenant  de  toutes 
races,  et  servant  i  la  reprodaction. . 

Vaches  laitières  de  tout  Age,  alliant 
la  meilleure  conformation  à  l'aptitude 
laitière,  et  provenant  de  race  pure 
normande,  par  père  et  mère 

Vaches  laitières  de  tout  Age  et  de 
toutes  races,  alliant  ta  meilleuxe  con- 
formation A  l'aptitude  laitière. . . , . . 

Génisses  de  i  A  8  ans,  de  toutes 
races,  réunissant  les  signes  de  l'apti- 
tude laitière  A  la  meilleure  confor- 
mation  

Béliers  Agés  d'au  moins  un  an,  de 
toutes  races,  reconnus  les  plus  par- 
faits de  conformation. 


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[et  femelles)  plus  parfaits  de  conformation 

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—  66  — 

Outre  ces  récompenses  en  argent,  des  récompenses  honori- 
fiques, consistant  en  médailles  de  divers  modules  et  en  men- 
tions honorables,  ont  été  distribuées  pour  la  meilleure  tenue 
des  fermes,  pour  des  lots  de  volailles  perfectionnées,  d'instru- 
ments et  produits  agricoles.  Le  compte-rendu  du  concours 
que  j'annexe  à  mon  rapport  vous  donnera  à  ce  sujet  des  dé- 
tails que  ne  comporte  pas  une  rapide  analyse. 

L*élat  âes  pertes  subies  par  suite  d'événements  malheureux,        Peru» 
que  je  vous  traçais  en  1860,  pour  Tannée  1859,  accusait  un    d'^éDemi^u 
chiffre  considérable.  Celui  de  l'exercice  1860  offre  une  no-     maiheareai. 
table  diminution  sur  le  précédent  ;  aussi  en  est-il  résulté  que 
les  secours  distribués  ont  subi  une  diminution  correspondante  : 
c'est  que  ces  secours  sont  répartis  entre  les  personnes  indi- 
gentes ou  malaisées.  Autrement,  si  tous  les  perdants  eussent 
pris  place  dans  le  tableau,  la  somme  des  pertes  Constatées, 
et  la  somme  des  secours  obtenus,  se  seraient  élevées  beau- 
coup plus  haut,  attendu  que  toutes  les  vallées,  tout  le  bas  . 
pays  et  surtout  les  riches  herbages  des  bassins  de  l'Ouves,  de 
la  Taute  et  de  la  Vire  ont  été  constamment  submergés.  L'on 
ne  saurait  calculer,  môme  approximativement,  les  pertes  que 
ces  inondations  ont  occasionnées,  soit  en  fourrages,  soit  en 
bestiaux,  non  que  ceux-ci  aient  été  atteints  directement  par 
le  fléau,  mais  beaucoup  sont  morts  de  maladies  provenant 
d'une  nourriture  malsaine. 

Le  bétail  qui  a  résisté,  ayant  vécu  dans  de  mauvaises  con- 
ditions, n'a  pu  fournir  a  la  consommation  le  nombre  ordinaire 
de  têtes:  de  là  de  nouvelles  pertes  pour  Téleveur  ;  de  là  égale^ 
ment  le  maintien  du  prix  élevé  de  la  viande  de  boucherie. 
Espérons  que,  malgré  l'influence  fâcheuse  exercée  sur  les 
biens  dQ  la  terr«  par  les  mois  pluvieux  que  noi^  avons  tra- 
versés, la  situation  va  s'améliorer^  et  que  mon.  compte-rendu  de 
l'année  prochaine  ne  mentionnera  plus'  de  sinistres  si  multi- 
pliés et  si  considérables. 


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-  67  — 

Le  service  des  postes,  dans  les  communes  rurales,  est 
toujours  Tobjet  des  préoccupations  des  Conseils  d'arrondisse- 
ment. Celui  deCoutances  demande,  entre  autres  cbx)seâ,  que 
le  bureau  de  Coutances  soit  élevé  au  rang  de  bureau  composé  ; 
que  Hambye,  une  des  plus  populeuses  communes  du  départe- 
ment, ait  un  bureau  de  distribution  ;  qu'enfin  il  en  soit  établi 
un  à  Montmartin-sur-Mer,  chef-lieu  de  canton ,  c'est-à-dire 
siège  d'une  justice-de-paix,  d'une  brigade  de  gendarmerie 
etc.,  etc. 

Vciis  vous  associerez  é  ces  vœux  qui  ne  sont  pas  nouveaux, 
du  reste,  puisqu'ils  ont  déjà  trouvé  place  dans  vos  délibé- 
rations antérieures  * 

Vous  accueillerez,  avec  non  moins  d'empressement,  la 
demande  qne  le  Conseil  d'arrondissement  de  Saint-Lo  a 
formulée  dans  l'intérêt  des  communes  des  deux  cantons  de 
Tessy-sur-Vire  et  de  Canisy. 

Cérences  et  Islgny  demandent  également  la  création  de 
bureaux  de  poste  dans  leurs  circonscriptions  territoriales.  Ces 
désirs  sont  légitimes  :  il  vous  appartient  de  les  apprécier,  et, 
s'ils  vous  paraissent  mériter  votre  appui,  vous  pouvez  croire 
que  le  mien  ne  leur  fera  pas  défaut. 

Enfin,  vous  appuierez  d'un  vote  favorable  la  demande  que 
fait  la  commune  de  Magneville  d'être  dotée  du  service 
quotidien  et  d'être  rattachée  au  bureau  de  Bricquebec.  Cet4e 
demande,  que  recommande  le  Conseil  d'arrondissement  de 
Valognes,  m'a  quelque  peu  surpris,  en  ce  qui  concerne  le 
service  journalier;  car,  en  18S&,  mon  prédécesseur  avait  reçu 
l'assurance  que  toutes  les  communes  du  département  étaient, 
sans  distinction,  dotées  de  ce  service.  Si  Magneville  a  été 
omis,  votre  vote  aura  pour  effet  de  la  faire  jouir  des  mêmes 
avantages  que  les  autres  localités.  Dans  tous  les  cas,  vous 
pourrez  réclamer,  avec  cette  commune,  qu'elle  dépende,  à 
l'avenir,  du  bureau  de  Bricquebec,  dont  elle  est  plus  rapprochée 
que  de  celui  deSaint-Sauveur-le-Vicomte. 


Postef 
aux  leUre«. 


Il  est  un  autre  mode  de  transmission  des  dépêches  dont 
.  vous  avez  toujours  suivi  les  progrès  avec  la  plus  grande  atten- 
tion. Je  veux  parler  de  la  télégraphie  électrique.  . 

Votre  intérêt  est  donc  acquis  à  la  nouvelle  loi  qui  réduit  les 
taxes  pour  les  dépêches  privées.  A  l'avenir,  les  télégrammes  de 
un  à  vingt  mots,  échangés  d'un  bureau  à  un  autre  bureau  du 
même  département,  ne  coûteront  plus  que  1  fr.  Ceux  échangés 
entre  deux  bureaux  quelconques  de  l'Empire  sont  taxés  2  fr. 
Il  sera  perçu  une  surtaxe  par  chaque  dizaine  de  mots.  La  loi, 
qui  porte  la  date  des  21  juin,  3  juillet  1861,  a  été  insérée  au 
Moniteur  du  6  août. 


Télégraphie 
électrique. 


-  68  - 

Ses  effets  se  feront  promptement  sentir  et  ses  avantages 
seront  justement  appréciés  par  le  commerce  et  Tindustrie. 
C'est  par  suite  de  Textension  probable,  certpine  même,  que 
prendront  les  correspondances  télégraphiques  qu'une  organi- 
sation nouvelle  vient  d'être  donnée  au  personnel  de  cette 
administration.  Un  inspecteur  résidera  au  chef-lieu  de  chaque 
déparlement  et  aura,  sous  sa  surveillance,  tous  les  bureaux 
et  postes  de  cette  circonscription  administrative.  Celui  de 
Saint-Lo  est  déjà  nommé. 

J'espère  recevoir  prochainement  la  nomination  du  préposé 
de  Hortain,  car  les  difficultés  que  rétablissement  du  Mireau 
de  cette  ville  a  rencontrées  sont  aujourd'hui  aplanies  et  le 
traité,  qui  doit  intervenir  entre  H.  le  Ministre  de  l'Intérieur  et 
la  municipalité  de  Mortain,  est  signé.  Cette  ville  va  donc, 
comme  les  autres  chefs-lieux  d'arrondissement,  être  reliée  à 
Saint-Lo  et  jouir  des  commupications  rapides  dont  elle  était 
privée. 

Au  reste,  Messieurs,  toutes  les  localités  ayant  quelque  im- 
portance commerciale  ou  industrielle,  postulent  la  création  de 
bureaux  télégraphiques.  Saint-Vaast-la-Hougue  en  est  du 
nombre.  J'ai  transmis  la  délibération  de  son  Conseil  municipal 
au  Ministère,  en  l'appuyant  d'un  avis  favorable.  Comme  toutes 
les  autres  villes,  Saint- Vaast-la-Hougue  s'engage  à  fournir 
un  bâtiment  convenable  pour  le  bureau  et  pour  le  logement  du 
stationnaire. 

D'autres  lignes,  créées  dans  un  autre  ordre  d'intérêts,  8*or- 
ganisent  sur  nos  côtes  par  l'action  combinée  de  ^Administra- 
tion  des  lignes  télégraphiques  et  de  l'Autorité  maritime.  Des 
postes  électrosémaphoriques seront  disséminés  sur  le  littoral; 
les  principales  stations  seront  à  Ravenoville,  La  Hougue,  Bar- 
fleur,  cap  Lévi,  Cherbourg,  cap  La  Hague,  Flamaaville, 
Carteret,  Portbail  et  Granville. 


Création 
de  bareanx. 

Sarlilly, 

SaîDt'JeaiHle* 

Daye 

et  Hangny. 


Eoregistrement  Dcpuis  1 844,  le  Conscil  d'arroudissemeut  d'Avranches  fait 
les  plus  vives  instances  pour  obtenir  la  création  d'un  bureau 
d'enregistrement  à  Sartilly  ;  cette  année,  encore,  il  renouvelle 
sa  demande,  en  invoquant  des  motifs  qui  me  semblent  bien 
convaincants.  Vous  ne  manquerez  pas,  Messieurs,  de  vous 
y  associer.  Vous  serez  tout  aussi  favorables  à  la  création  de 
bureaux  de  la  même  administration  a  Saint-Jean-de-Daye  et  à 
Marigny,  chefs-lieux  de  cantons  importants  et  riches,  où  les 
mutations  d'immeubles  sont  fréquentes  et  dans  lesquels  l'en- 
registrement perçoit  des  taxes  nombreuses  et  considérables,  & 
cause  des  ventes  importantes  de  récoltes  pendantes  par 
les  racines. 

Le  Conseil  d'arrondissement  de  Saint-Lo,  qui  sollicite  l'éta- 
blissement de  ces  bureaux  d'enregistrement,  fait,  de  plus,  en- 


-  69  - 


teadre  un  autre  vœu  touchant  également  au  service  de  la  régie 
des  domaines  et  ëe  renregistrement.  Cette  assemblée  voudrait 
qu'afin  de  prévenir  les  nombreuses  péremptions  d'inscriptions 
hypothécaires,  les  conservateurs  fussent,  ainsi  que  cela  se 
pratiquait  anciennement,  autorisés  â  prévenir  les  créanciers 
inscrits.  Examinez,  Messieurs,  si  vous  devez  vous  rallier  à  la 
réclamation  de  ce  Conseil,  réclamation  qui,  pour  mon  compte, 
me  parait  susceptible  d'être  prise  en  considération. 


^ 


Les  deux  communes  de  Valognes  et  d'ÂlIeaume  se 
touchent  dans  la  plus  grande  longueur  de  leur  territoire.  La 
première  comprend  dans  ses  limites  la  mairie,  Téglise,  le 
cimetière  et  le  presbytère  de  la  seconde.  Elle  a  cru  trouver, 
dans  ce  fait,  la  preuve  qu'Alleaume  ne  réunissait  pas  les 
éléments  constitutifs  d'une  commune.  Elle  a,  en  conséquence, 
demandé  que  cette  localité  lui  fût  entièrement  annexée. 

La  délibération  prise,  à  cet  effet,  par  le  Conseil  municipal 
de  Valognes,  a  été  soumise  aux  enquêtes  dans  les  deux  loca- 
lités intéressées.  Elle  a  provoqué  un  très-petit  nombre  d'ad- 
hésions à- Valognes;  à  Alleaume,  au  cçntraire,  de  nombreux 
déposants  ont  été  unanimes  pour  réclamer  «le  maintien  de  leur 
autonomie.  Le  Conseil  municipal  de  Valognes  n'en  a  pas  moins 
persisté  dans  ses  prétentions;  tandis  que  celui  d' Alleaume  les 
a  repoussés  non  moins  énergiquement  que  les  personnes  qui 
ont  pris  part  aux  informations. 

Dans  sa  session  dernière,  le  Conseil  d'arrondissement, 
appelé  à  donner  son  avis,  Ta  formulé'dans  un  sens  favorable  à 
la  demande  de  la  ville  de  Valognes. 

Aux  termes  de  l'article  ï  de  la  loi  du  18  juillet  1837,  vous 
devez  faire  connaître  votre  sentiment  sur  cette  affaire.  Je  vous 
en  remets  le  dossier,  afln  que  vous  puissiez  vous  prononcer, 
en  parfaite  connaissance  de  cause,  sur  le  mérite  des  préten- 
tions respectives  des  communes  parties  au  débat. 


Circonscrip- 
tions 
terri  lorialcs. 

Valognes 
et  Alleaume. 


Je  ne  vous  parlerai  que  pour  mémoire  d*un  autre  projet  de 
modification  de  circonscription  territoriale. 

Les  habitants  de  la  Glacerie,  section  de  Tourlaville,  de- 
mandent son  érection  en  commune.  Le  Conseil  d'arrondisse- 
ment de  Cherbourg  se  montre  favorable  à  leur  requête. 

L*affaire  n'étant  pas  en  état,  parce  que  la  demande  qui  m'a 
été  adressée  est  irrégulièrement  introduite  et  incomplète, 
vous  n'avez  point  à  donner  votre  avis.  Vous  voudrez  bien  le 
réserver  pour  le  jour  où  l'instruction  se  trouvera  achevée,  si 
les  pétitionnaires  persistent  dans  leur  projet. 


Gommone 
de  ToorlsTille. 

Seetfon 
de  la  Qlacerie. 


-  70  — 


GeDdarmerie. 
Guernement. 


La  marche  ascensionoelle  du  prix  des'  baux  des  casernes 
de  gendarmerie,  que  je  vous  signalais  dans  mon  piécédeat 
rapport,  est  plus  sensible  encore,  cette  année,  que  pour  les 
exercices  antérieurs.  Il  ne  se  renouvelle  pas  un  bail  qu'une 
augmentation  ne  soit  exigée  par  les  propriétaires.  La  pénurie 
de  logements  convenables  est  la  cause  principale  qui  déter- 
mine ces  exigences  ;  il  faut  dire  aussi  que  TAutorité  militaire 
tient  essentiellement  à  ce  que  le  casernement  soit  réglemen- 
taire, et  qu^elle  demande  aujourd'hui,  pout  le  logement  des 
gendarmes,  des  appropriations  plus  complètes  et  plus  com- 
modes que  par  le  [iassé.  De  là  des  dépenses  notables  dont  les 
propriétaires  de  caserne  veulent,  à  juste  titre,  être  indemnisés; 
de  là  une  aggravation  de  charges  pour  vos  finances,  aggrava* 
tion  que  je  cherche  à  diminuer  le  plus  possible,  sans  rien 
diminuer  de  ce  qui  est  justement  demandé  pour  le  service 
si  important  de  la  gendarmerie. 

Au  reste.  Messieurs,  le  tableau  suivant  vous  fera  connaître 
la  somme  qui  devra  trouver  place  au  budget  de  1862  pour 
cette  partie  du  service. 


CréâlioB 

de  nouvelles 

brigades. 


Vous  ne  verrez  pas  comprises  dans  ce  tableau  les  com- 
munes de  Barneville,  Hartinvast,  Prétot,  pour  lesquelles  vous 
avez  demandé  la  création  de  nouvelles  brigades.  S.  Exe.  H.  le 
Ministre  de  la  Guerre  a  répondu,  comme  il  l'avait  fait  à  diver- 
ses reprises,  que  la  situation  des  crédits  mjs  à  sa  disposition 
ne  lui  permettait  pas  de  se  rendre  à  vos  vœux  : 


-  71  - 


CRCTUDAm&KRlK.— Frais  Ae  casernement, 

EN  1868. 


BRIGADES. 


Agoa 

Barenton 

Beaumoni 

Bérigny 

Bre  cey 

Bréhal 

Bricqaebec ' 

CanUy 

Garenlaq. 

Cerisy-la-Salle. 

Cherbourg 

Dttcey 

Equeardreyille 

Gavray 

Granville. 

Isigny 

JafigDy 

La  Haye-do-PaiU. 

La  Haye-Pesnej 

Les  Pieux.... r.. 

Lessay 

LeTeilie«l..., 

M arigny 

Nonleboarg 

M  ODlmartln-sur-Mer 

MorCain 

Périers 

PoDtorson 

Portbail 

Saiote-Mére-Egltse 

Saint-HtIaire-dn*  Harcouet. 

Saint -James 

Saiot-Jean-de-Daye 

Saint-Plerre-EgUse 

SafDt-Poia 

Saint-Saufear-Lendelin.  . 
Sal  nUSauveur-le-Ticomte. 

Sahit-Vaast 

Sartiliy 

Soarderal 

TeMy-sur-VIre 

Torigni-snr-Yire 

Yalognea 

Yillebaadon 

Yiliedieo 

ToUI 


LOTBRS. 


550 
600 
475 
800 
600 
700 
550 
800 

1,800 
800 

8,000 

1,000 
900 
775 

8|100 
550 
800 
850 
450 
600 
700 
585 
800 
750. 
500 

8,100 

1,080 
950 
580 
900 
800 
500 
800 
800 
460 
600 
700 
800 

1,000 

800 

850 

a    145 

1,880 
800 
950 


37,150  » 


OBSERVATIONS. 


Le  bail  qui  expirera  le  89  sep* 
lembre  1861  a  été  renouvelé. 


Le  bail  expirera  le  88  septembre 
1868. 


Le  bail  expirera  le  30  septembre 
1868. 


Le  bail,  qui  expirera  le  88  sep- 
tembre 1861.  a  été  renouvelé. 

Le  bail,  qui  expirera  le  88  sep- 
tembre 1861,  a  été  renouvelé. 


Le  bail  commencera  à  courir,  1 
89  septembre  1861. 


' 


a  Emplacement  pour  le  dépél*des 
fumiers.  Le  bail,  qui  expirera  le 
89  septembre  prochain,  a  été  re- 
nouvelé. 


I 


—  78  ^ 


Société 

de  secoura  ma* 

laelB. 


La  situation  morale  et  floancière  des  sociétés  de  secours 
mutuels  du  département  est  aussi  satisfaisante  que  possible  ; 
ces  sociétés  étendent  les  bienfaits  de  la  mutualité  aux  femmes 
ellés-mômes.  Celles  d'Avrancbes  et  de  Saint*Lo,  qui  sont  ap« 
prouvées,  ont  donné  l'exemple  à  cet  égard  ;  prochainement, 
je  l'espère,  les  autres  associations  les  suivront  dans  cette  voie 
nouvelle,  qui  place,  avec  tant  de  raison,  sur  la  même  ligne  les 
ouvriers  des  deux  sexes. 

Ces  efforts  des  sociétés  pour  améliorer  le  sort  de  la  classe 
ouvrière  méritent  toujours,  méritent  de  plus  en  plus  "vos 
encouragements.  J'ai  donc  inscrit  à  votre  budget ,  une 
somme  de  1,400  fr.  pour  subventions  à  ces  institutions.  Vous 
remarquerez.  Messieurs,  que  le  nom  de  la  société  de  Picau* 
ville  n'y  figure  pas,  comme  l'année  dernière ,  mon  adminis- 
tration n'ayant  pas  été  mise  à  même  de  la  constiluer  : 


TABLIâO  DO  PBI88illBL. 


Nombre     [ 

des  Membre» 

des  Sociélés  ] 

de  secours  ( 

mutuels     1 

do  «      1 

départemenLr 

Aul^'JanYiertseo 

Entrés  pendant  Tannée.  • . 

Ensemble*  •  •  • 

S 

PS 

o 

2 

O 

m 

ACTIFS. 

i    s 

m       sh 

TOTAL.        y 

478 
lit 

1U5 
898 

888 

49 

9918 
411 

618 
89 

• 

ISTS 
189 

8^7 
10 

8689 
171 

Sortis.  • 

An  31  décembre  1866... 

597 

l&3i 

397 

9458 

-  73  - 


81TUATI0I  FlMAHGliRS. 


Montant  des  capitani  des  sociétés  da  départemeol  au 

l"' Janvier  1860 

Total  des  recettes  pendant  ra^ioée  )860.  • 


Total  des  dépenses. 


Ensemble. 


Montant  des  capitaux  an  81  décembre  1800, 


8,766  57 
94.010  98 


3Î.777  55 
90*658  63 


Siliation,  an  81  décembre  1860,  dn  compte  de  fçBds  le  retrifîte  des  ^dé- 
tés  approntées. 


SIÈGE 


de 


LA  SOCIÉTÉ. 


^Tranches. . 
Cherbourg  . 
(Saint-lA). .. 

Valognes... 


DESIGNATION 


de 


LA  80CIÉT&. 


St»Francois-Xavier . 

Distributeurs  du  port 

Patrons  et  Ouvriers 
f  enbAtiment 

Patrons  et  Ouvriers 
de  tontes  profes* 
slon 

Totaui 


«  QO 


Yersements 

•péréi 

en  1860. 


h.    C. 
5374  55 

4696  87 


4080  59 


»     » 


14151  94 


fr. 
1107 

800 


800 


979 


9079 


Fr. 
1000 

400 


1900 


665 


3965 


<« 

5 


Ir.    C. 
967  69 

994  56 


905  84 


oO 


^5s 
^  73  ta 

§1' 

_  « 


Fr.    C 
7740  17 

6191  43 


6986  36 


16  90      953  90 


714  99 


91110  16 


6 


—  74  — 

Belles  aciioDs.  Je  mets  sous  vos  yeux  le  tableau  d^omptoi  des  000  fr. 
inscrits,  au  budget  de  1800,  pour  encouragements  aux  belles 
actions  : 


%i.\iLii9  kcntioïkâ. 


B£COiiV£ii8ïis  vBcimiikimsB.-eoo  n.  ii£  catoix. 


Dans  le  procès-verbal  de  la  session  de  1800,  il  a  été  rendu 
compte  de  remploi  d'une  somme  de  140  fr.  sur  le  erédit  de 
000  fr.  applicable  à  l'exercice  1800. 

Depuis  il  a  été  distribué  : 


DATE 
des 

DÉCISIONS. 

SOMMES 

allouées 

* 

IfOH,  PRÉNOMS 
ei 

PROFESSION. 

DOMiai.R. 

MOTIFS 

DBS  HBCOMPaSBS. 

19  novembre 
4860. 

19  oov.  1R60 
U  déc.  «MO. 

/dem. 
Idew. 

/dem. 

»  «YriMMI. 

• 

ToUl 

50  fr. 

50  fr. 
50  fr. 

60  fr. 
50  fr. 

100  fr. 
80  fr. 

Marion  (Louis), 
CQliivateur. 

Lefranc,  agent  de 
police. 

Bicherel,  sergent- 
de-ville. 

Charles  (Victor), 
garde-cbampr« 

Chauvin  (Charles) 
gendarme. 

Costard  (Amand), 
maçon. 

Lemaresquier 
(François). 

• 

B«DzeviUe-la- 
BasUlle. 

Avrancbes. 
Cherbourg. 

Brecey. 

Goudeville. 

Beuieville-la- 
Bastille. 

Pour  avoir  porté  se- 
cours à  un  homme  ren- 
versé par  un  cheval  fu- 
rieux. 

Pour  avoir  arrêté  un 
assassin  armé. 

Pour  s'être  exposé  é 
de  graves  danRers,  en 
arrêtant  un  maltsileur. 

Mem. 

Ponr  s*ètre  distingué 
parsoirdévoûroent  dans 
un  incendie. 

/dem. 

Sauvetage   de    deux 
hommes  en  danger  de 
se  noyer. 

480  fr. 

—  75  — 

YouB  pouvez  constater  qu^assez  d'actes  de  coarage  et  de 
dévoûment^se  sont  produits  pour  que  le  crédit  ait  été  presque 
entièrement  absorbé. 

Un  tel  résulat  vous  déterminera  à  maintenir  au  budget  de 
4862,  les  nouvelles  propositions  que  j'y  ai  consignées. 

Déjà  des  allocations  ont  été  accordées  sur  les  fonds  de  1861  : 

» 


DATE 
•  des 
Dftcnioio. 

SOHlfRB 

allouées 

NOM,  PRÉNOMS 
et 

PROFUSION. 

DOMICn.K. 

HOTIPS 
DBS  KBCOMPKRSBS. 

7  février  «86f. 
S  mai  1861. 

Total 

80  fr. 
50  fr. 

Cervelle  (Phi- 
lippe), cultiva- 
teor. 

Homo  (Auguste- 
Aimable),   an- 
cien marin. 

Condé-8ar*yire. 
Onral. 

Pour  s*élre  distingué 
dans  un  incendie. 

Sauvetage  d'un  hom- 
me en  danger    de  se 
noyer. 

400  fr. 

Mais  si  ce  tableau  ne  contient  que  deux  noms  seulement,  en 
revanche  les  récompenses  honorifiques,  mentionnées  dans  le 
suivant,  sont  plus  nombreuses  et  démontrent  tout  à  la  fois 
de  quelle  abnégation  ,  de  quel  dévoûment  est  animée  notre 
population,  et  combien  grand  est  Tempressement  que  met  le 
Gouvernement  à  entretenir  en  elle  une  noble  émulation. 


%ILLK&  kCl\0^&. 


RécomieBseï  koionifus  (médaiUes)  iécenées  ei  liSO  et  1881 


DATE 
des 

DBCISIOm 


30  nov.  1800. 


Idem. 


Idem. 


Idem. 


«mffnt 
le  S«  dam. 

Idem, 


Idem» 


Idem. 


NOM,  PRfiNOMS 

et 

QVALnis. 


r 


Duval  (BoD-Jules- 
4le3wndre),Dia 
teloi. 

Brouder  (  Jean- 
FrançoisX  ma- 
teloL 

Berquet  (  Jean- 
François),  ma- 
telot. 

Touraine  (  Au- 
goste-Frantoi^) 
matelot  au  port 


DOMICILE. 


A  bord  du  enl- 
Ut  fAkftone. 

Idem^ 


Idem. 


Cherbourg. 


ANALYSE  DBS  FAITS. 


Sauvetage  des  nau- 
fragés de  la  Danaé. 

Idem. 


Idem. 


Sauvetage  d'un  in- 
dividu tombéi  la  inar. 


—  76  - 


OATS 
das 

DBCniOIlS. 


a4^4S60. 


/dam. 


Idew^ 


Mékm. 


Ukm. 


M  déc.  «MO. 


tdem» 


is  mart  1864. 


ttmailMl. 


Mjainisei. 


Idem, 


Idem, 


Idtm, 


Idem. 


il 


v^dvilie 

en  argent 

de  a*  cl. 

Idem. 


Idem. 


Idem, 


Idem, 


m» 


MitUt 


IMailto 
le  ta  daui. 


idem. 


m  irfwt 
ltir«dJiN. 

Idem, 


INillle 

l*t«  dMM. 

Idem, 


Idem, 


K01l,Pa&MOI|S 
e( 

QUALITi». 


Saason  (Julien), 
sergent  'de  sa^ 
peura-pompier* 

TaugreDle(Jean), 
caporal  desa- 
peors-pomprB. 

Bertin  (Michel), 
sapear-pompr. 

Thébaalt  (GilleaX 
sapear-pompr. 

Robe(Pierre-BUe) 
sont-  brigadier 
des  douanes. 

Qnesnel(Jaco(hea- 
Marie),  ^  pifote- 
lamaneor. 


ttubnt'  (traa- 
poi8-I.«|U), 
préposé  des 
dDQBDas, 


Trotel  (Joseph- 
nanl  de  douane 


Le  Graverend 

çois  ) ,    gardo- 
cbampétre. 

Lesdos  (François- 
Gustave),  quar- 
tiei^BMltre. 

Duval  (Bon'Jnles- 
Alexandre),ma- 
telou 

LeDran(AQgu8te- 
Àimable-Bien- 
aimé),  matelot. 

Mesnil  (Eugène- 
Yictor-ÀlphM), 
matelot. 

Le  Fèvre  (Pierre- 
Louls-Frédér.), 
matelot. 


DOMICILE, 


4TrA9cbies. 

Idem. 

Idem. 

Idem. 

Barileur. 

GrauTtlIe. 


Cherbourg. 


Granville. 


Montpinchon. 


À  bord  du  cut- 
ter tÂteyon, 

Idem, 


idem* 


Inscrit  é    la 
Hougue. 

Idem. 


A 


AJSAJ-ltSSPJ»^  FAITS. 


Ponrs'êlre  di«tin- 
^é  dans  un  inoendie 


Idem, 

Idem, 
Idem. 
Idem. 


6anvefage,eBlS57, 
d'un  préposé  daa 
douanes  tombé  à  la 
mer;  95  mars  4M0. 
8*e9t  dévoué  en  por- 
tant une  amarre  an 
sloop  Jem^Bamifeie, 

Jui  éuit  en  danger 
e  périr    dans    une 
icmpéle. 


Sauvetage,  pendant 
la  nuit,  dun  homme 
toipbé  dans  le  bassin 
de  commerce  de  'tiker*^ 
bourg. 

À  couru  de  grands 
dangers  pour  sauver 
un  enfant  tombé  dans 
une  mare. 

Pour  avoir  fait 
preuve  de  déveflment 
en  diverses  circons- 
tances. 

Sauvetage  des  na- 
vires Good'Maee  et 
Àrgo. 

Idem. 


Idem. 


A  sauvé  un  homme 
tombé  a  la  mer. 


Idem, 


—  77  — 

Cet  exposé  ne  serait  pas  complet  si  je  ne  vous  donnais  ci- 
après  l'énumération  des  divers  témoignages  de  satisfaction 
qne  VAutorité  maritime  a  eu  l'occasion  de  décerner  à  divers 
individus  : 


miX&  kCllOlikS. 


lécompeiiMB  lioioriiqaei  et  pécuiaires  décenées  ei  ISêO-êl*. 


mm 


■BB 


DATB 


SO  nOY.  4860. 


idem, 

idem. 


9t  dée.  «teo. 


idem. 


Idem. 

Idem. 
Idem. 
Idmn, 


TiMifiife 
i» 

■tilCMlM. 


CntilMttoi 
itUfr. 

Idem, 


NOM,  PBtNOHS 

el 

QVALITis. 


4ê 


TéMliiiif 
Ufhetlti 


£ 


ïd^ 


Idem 


Idem, 

firttitottoi 
i«  IS  fr. 

/dém» 
Idem. 


wESs 

•sir 

Idmi 


Idem 


Yver  (  l^mis  ) , 
prép<Mé  des 
douanes. 


I.âT«DU   (  lUD  }, 

péebeor. 

Goyan  (Bmile), 
pècbear. 


Le  Breton  (iules), 
matelot. 


Gtwsen  (l^tmk»' 
maW 
classe 


cols),   matelot 


DOMICILE. 


SaiQl-MartiD 

(Hagne.) 


inderyllle 
Idem, 


AlfÀLTSB  DBS  FilTS, 


Mesifage  (tan), 
brigadier  de 
gendarmerie. 

Banel  (Je0n>Ba|- 
tisteX  matelot. 


Le  G 

Ma 


^l  &!^i 


Iv* 


matelot  de  5« 
classe. 


BalIèV  (tm^àtà- 
fiâërX  matelM 
de  ftv^asse 

Béebel  (f  rmiffiis- 
Hathorin],  ma- 

f  télot  de'  S« 
classe 


GranTille* 


eels. 


Là  Aoogne. 


Asaové  an  eniSint 
qai  s'était  laissé  snr- 
prendre  par  la  mer 
sur  on  rocher. 

Ont  santé ,  an 
moyen  de  leur  bateau 
de  pêche  «  un  |eane 
homine  irai  se  tron- 
▼ait  seal  dans  un  pe- 
tit canot  entraîné 
▼en  le  ras  où  il 
allait  sombrer. 

Santetage  d*an 
homme  tombé  i  la 
mer. 

SDimbé  dana.  la  port 
e     Commette     dé 
GheibQ0ig4 


ont    $9^yé    jefm 

)  femme    qal     |*ét«it 
I  jetée  i  Mi  mer: 


itetÊêm 

HOIMOBM* 

taitettÀkfyitk. 


Idem, 


Utffhajvee«nfcliè*a 

llref  Gso3-ir«sfH 

irifo. 


imm. 


Idem 


—  78- 


DATE 

de» 

T 

NOM,  PUblOVS 
et 

DOMICILE. 

ANALYSE  DBS  F^TS. 

DBCVUO!<ft. 

QVAUTB8. 

SBJaiDlMI. 

liHiiitr*. 

Abrabam    (  Pla* 
cid4»-Eniman«i- 
Désfré),  mâle- 
lot  des*  cUue. 

Cutter  tAhifO» 

8««ve|aie  des  na- 
vires  GooArMoMe  et 
Àrgo. 

ià$m. 

«09IM* 

UdM  (PbiUppe), 
maître- ao-ca- 
bouge. 

Idem. 

Idem 

• 

Idem. 

• 

Idem. 

Sfbran  (  Guillme- 
Frédéric),  rail- 
Cre-au-eaboiage 

Idem, 

Idem, 

tiem. 

Idem. 

Groult    (  Victor- 
Siméon) ,    ou- 
vrier cnarpeo- 
tier. 

La  Hoogue. 

A  sauvé  as  homne 
tombé  à  la  mer 

Idem, 
êdtm. 

TéMifUfi 

ta  MM 

■UttiBt. 

Idem 

Dogoay    (  Joies- 
Aristide),   sol- 
dat aa  67* 

Desjardins  (Pran- 
eofs),  soldat  aa 

KoKamiaonàla' 
Hougue. 

Idem. 

1     Ont  retiré  de  !'••« 
00  homme  ivre  qai, 
sans    lear    secours. 
allait  perdre  la  vie 

r 

( 

indigenu.  Jusqu'à  ce  jour,  vous  avez  séparément  voté  deux  crédits  : 
l'un  de  6,000  fr.  destiné  à  secourir  soit  dans  leur  famille»  soit 
chez  des  particuliers,  soit  dans  des  établissements  publics  des 
indigents  âgés,  malades  ou  infirmes  :  l'autre  de  i,000  fr.  atfecté 
A  la  fourniture  de  médicaments  gratuits  aux  indigents  que  la 
maladie  atteint  accidentellement. 

Ces  deux  crédits  sont  rangés,  dans  le  budget  de  4861,  au 
sous-chapitre  19,  sous  les  n^*  2  et  6. 

J'ai  l'honneur  de  vous  demander  de  les  comprendre  4ans 
votre  budget  en  un  seul  et  même  article  qui  formerait  alors 
un  total  de  40,000  fr. 

Cette  fusion,  que  votre  honorable  rapporteur  de  la  Com- 
mission de  4860  avait  lui-môme  tacitement  indiquée,  en  réu- 
nissant les  deux  articles  dans  les  mêmes  pensées  générales 
qu'il  vous  a  si  heureusement  exprimées,  cette  fusion,  dis-je, 
est  recommandée  par  M.  le  Ministre  de  l'Intérieur,  dans  une 
dépêche  du  23  mai  4861^  pour  la  plus  grande  régularité  de  la 
comptabilité  départementale.  Elle  aura,  en  outre,  pour  effet  de 
diminuer  les  écritures,  en  permettant  d'employer  en  secours 
éventuels  et  sans  qu'il  soit  besoin  de  recourir  à  un  virement 
de  crédit  le  reliquat  du  fonds  de  4,000  fr.  destiné  primitive- 
ment à  la  fourniture  des  médicaments. 

D'ailleurs,  Son  Excellence  se  montre  déterminée  à  ne  pas 
provoquer  dorénavant  de  virements  semblables,  attendu  qu'elle 
les  considère  comme  iréguliers. 


-»  - 


Vras  poovesi  au  reste,  compter,  Messieurs,  qae  vos  inten- 
tions premières,  qui  vous  ont  décidés  à  inscrire  séparément, 
dans  vos  budgets,  les  sommes  de  6,000  fr.  et  de  4,000  fr. 
seront  scrupuleusement  et  avant  tout  respectées,  de  même 
que  je  me  suis  attaché  à  faire  un  emploi  aussi  équitable  que 
possible  des  ressources  mises  a  ma  disposition. 

M*  le  Directeur  de  la  colonie  pénitentiaire  agricole  de  Met- 
tray  vient  de  me  faire  parvenir  les  comptes-rendus  annuels 
sur  la  situation  de  rétablissement.  En  vous  exprimant,  dans 
sa  lettre  d'envoi,  que  je  dépose  sur  votre  bureau,  sa  recon- 
naissance du  constant  intérêt  par  lequel  vous  avez  soutenu 
ses  efforts,  il  demande  que  vous  le  lui  continuiez,  en  lui  con- 
cédant encore  la  subvention  dont  vous  le  dotez  annuellement. 

Dans  la  pensée  que  vous  voudriez  d'autant  moins  rompre 
avec  vos  précédents  que  la  colonie  renferme  actuellement 
deux  enfants  originaires  de  la  Manche  et  qu'elle  vieQt  d'ou- 
vrir, sous  le  nom  de  Maison  paternelle,  un  asile  destinée  aux 
enfants  détenus  en  vertu  de  l'article  376  du  Code  Napoléon, 
j'ai  l'honneur  de  vous  proposer  de  mettre  à  ma  disposition  la 
somme  de  300  fr.  que  j'ai  comprise  dans  mon  projet  du  bud- 
get, sous-chapitre  17. 

Vous  ne  verrez  plus,  par  contre,  figurer  au  même  sous-cha- 
pitre le  crédit  de  800  fr.  affecté  à  l'entretien  d'un  élève  à  l'é- 
cole impériale  des  arts  et  manufactures.  Le  jeune  Pichard,  ti- 
tulaire actuel  de  ce  dégrèvement,  aura  prochainement  accom- 
pli ses  trois  années  d'études,  et,  jusqu'à  présent,  aucun  can- 
didat ne  s'est  fait  inscrire  pour  lui  succéder;  d'ailleurs,  s'il  s'en 
présentait  un ,  il  serait  toujours  temps ,  l'année  prochaine, 
d'examiner  si,  par  son  mérite,  si  par  son  travail  et  son  assi- 
duité, il  serait  digne  de  vos  encouragements.  Une  bourse  ou 
une  demi-bourse  trouverait  à  nouveau  place  dans  mes  propo- 
sitions pour  l'année  1863. 

Il  ne  conviendrait  pas  d'agir  ainsi  en  ce  qui  concerne 
l'école  d'Alfort,  dont  les  cours  sont  toujours  suivis  par  plus  ou 
moins  d'élèves  appartenant  au  département.  De  là  vient  que 
je  vous  demande  de  voter  le  crédit  de  600  fr.  destiné  à  l'en- 
tretien des  bourses  que  vous  avez  fondées  dans  cet  établis- 
sement. Ce  n'est  pas  seulement  une  prime  que  vous  offrez  aux 
jeunes  gens  qui  veulent  embrasser  la  profession  de  vétéri- 
naire, c'est  surtout  un  moyen  d'accroître  le  nombre  d'utiles 
pralicîèns  et  de  soustraire  une  des  branches  les  plus  fécondes 
de  la  richesse  agricole,  le  bétail,  i  un  empirisme  malheureu- 
sement trop  en  vogue  dans  nos  campagnes,  empirisme  qu'il 
entre  dans  les  vues  du  Gouvernement  de  faire  disparaître.  De 
récentes  instructions  ont  été  données  à  cet  égard,  par  M.  le 


Colonie 
de  Meltray. 


Ecole  des  arts 

et 
manobctores' 


Ecole  ^ 
vétérinaire 
d'Àlfoct. 


Sourds-muets. 


Ministre  de  l'Iniérienr  (dépêche  do  9  août  4861);  matSt  U  est 
à  craindre  que  la  loi  pénale  ne  puisse  atteindre  ceux  qui  se 
livrent  à  cette  coupable  industrie ,  ce  qui  vous  port^,  sans 
doute,  à  provoquer  sa  révision  dans  un  sens  protecteur  de 
l'an  vétérinaire,  exercé  par  les  individus  diplômés. 

Au  même  sous-chapitre  et  sous  le  n9  3;  j'^i  fait  figurer 
la  somme  nécessaire  a»  paiement  de  U  pension  des  sourds- 
muets  que  vous  entretenes  eu  Bon^Sauveor  de  Pi^uville. 

Loin  de  vous  en  proposer  la  féductioU)  je  serais  |dutôt  dis- 
posé k  en  ao^oltre  le  chiffre,  si  vos  ressources  le  permet- 
taient; parce  que  le  nombre  des  demandes  dépasse  celui  des 
bourses  disponibles. 

Mais,  comme  le  fait  inverse  se  produit  pohr  les  avêugies 
admis  à  l'institution  impériale  de  Paris,  j'ai  réduit  de  1 ,800  fr. 
à  600  flr.  le  crédit  que  vous  consacra  annuellement  à  l'ins- 
truetion  de  cette  classe  ihtérésante  d'infortunés. 

M.  Pigâult ,  que  vous  avee  subventionné  pour  lu  rtdaction 
d'une  nouvelle  carte  du  dépaftement  de  la  Manche ,  vieât  de 
m'écrire  pour  m'informer  que  le  prix  de  cette  carte ,  au  lieu 
d'être  de  6,500  fr.,  s'élèvera  à  9,300  fr.  au  moins.  Cette  aug- 
mentation considérable  de  la  dépense  le  met  dans  un  cruel 
embarras,  malgré  la  subvention  de  5,000  fr.  qu'il  a  touchée 
en  diverses  annuités.  J'aurais  désiré  pouvoir  comprendre  ce 
laborieux  employé  dans  mes  propositions  de  budget  pour  une 
somme  de  S«000  tt.  ;  mais  la  situation  financière  ne  m'a  pas 
paru  le  permettre  :  dans  la  prévision  qu^il  en  sera  autrement 
pour  Tannée  1863,  je  vous  prie  d'admettre  en  principe  ce 
supplément  de  la  subvention  qui,  en  atteignant  7,090  ft*.^  sera 
précisémetit  arrivée  au  taux  qu'un  de  vos  iK)norable8  col- 
lègues avait  indiqué  en  1867. 

Budget  J'fii  l'honneur  de  mettre  sous  vos  yMtXi  groupées  en  quel- 

<i«rfr^iiMiiui  ques  lignes,  les  recettes  et  les  dépenses  qui  sont  inscrites  au 
^  *^'      budget  départemental  de  1 86&  : 


ۉrte 

da 

département. 


aeeettes 
el  dépenses. 


RECETTES. 

Les  recettes  de  dette  section  se  divisent  ainsi  qu'il  suit  : 

Produit  de  10  centimea  6/10^  additionnels 

ordinaires^  ....... é..... 483,339  «S 

Part  du  département  dans  le  fonds  commun .  1 95^  000    *• 
(c'est  une  augmentatton  de  5.000  fr^  sur  1861 .) 


A  reporter 5i8,3a9  65 


Beport 648.329  65 

Fonds  libres  de  1860,  reportés  sur  1862.  • .  966  37 

Produits  éventuels 1 ,910    » 


idi.1. 


Total 5W,206  02 


II*  SECTION.— IMJpaueff  fomUatirm. 

Lès  recettes  de  la  2®  section  se  composent  : 

Du  produit  de  7  centimes  SjlO^'  facultatifs. .  302,378  32 
Des  fonds  libres  de  1860  reportés  sur  1862.  4,026  19 
Dé  produits  divers 7,880    » 

Il  i.r  I    I 

Total 314,284  61 


III*  SECTION.— D^^tffUM  extraordinaires. 

Cette  section  contient  les  recettes  ci^âprès  ; 

Produit  de  14  centimes  8/1 0*"  extraordl* 
naires  (non  compris  0  o.  7/10®'  relatifs  au  ser- 
vice de  l'instruction  primaire) 7p8,502  52 

Fonds  libres  de  1860  reportés  sur  1862 19,678  78 

Produit  d'emprunt  réalisable  en  1 862 130,000    • 

Total 858J81  30 


IY«  SECTION.— A^fMiuM  des  ehêmim  pieifMiiêX. 

Les  recettes  de  cette  section  se  divisent  ainsi  qu'il  suit  : 

Produit  des  5  centimes  spéciaux. '.'.  244,334  95 

Fonds  libresde  1860 3,081  58 

Contingents  des  communes ^ .\  117,000    • 

Prestations  converties  en  argent. 1 47,000  *  » 

Produit  des  amendes  pour  contraventions  en 

matière  de  roulage 1 ,000    » 

Total 512,416  53 


DÉPENSES. 

Les  dépenses  soumises  à  vos  votes  s'élèvent  ensemble  à 
2,839,601  fr.  73  c. 


r-  88- 

sues  se  répartissent  de  la  manière  suivante  entre  les  quatre 
sections  du  budget  départemental»  savoir  : 

P«  Sbgtioh.— Dépenses  ordinaires 55f  ,206  02 

IV'       —     —Dépenses  facultatives 314,284  51 

Ul^      —     —Dépenses  extraordinaires . .  844,784  67 

lye      _     —Dépenses  spéciales *  SI  2,41 6  53 

Total 2,222,694  73 

Les  recettes  étant  de 2,236,088  36 

Il  y  a  un  excédant  de  recettes  de 43,396  63 


Cet  excédant  provient  de  l'emprunt  et  de  l'imposition  extra- 
ordinaire autorisée  par  la  loi  du  27  juillet  4850,  pour  paiement 
de  dettes  et  de  travaux  relatifs  aux  édifices  départementaux. 
Il  recevra,  ultérieurement  son  emploi,  après  délibération  du 
Conseil  général. 

Si^auxdépensessusrmentionnées.quisontde  2,222,691  73 
on  cgoute  celles  relatives  au  service  de  l'ins- 
truction primaire,  qui  font  l'objet  d'un  budget 
spécial  et  qui  s'élèvent  à 433,925  54 

On  aura  un  total  de 2,356,617  27 

dont  vous  avez  ^  voter  l'emploi  dans  votre  présente  session. 


ContribalioDt 
directes 
de  IMS. 

Héptrtemeot 

entre  les 

arroDdisse- 

menu. 


La  loi  du  28  juin  dernier  règle  les  contributions  directes 
pour  4862. 

D'après  l'état  C  annexé  à  cette  loi,  le  contingent  du  dépar- 
tement de  la  Hanche,  dans  les  contributions  foncière,  per- 
sonnelle-mobilière et  des  portes  et  fenêtres,  est  fixé  ainsi 
qu'il  suit  : 


-83- 


Priqeipal. 

Hais  on  doit^y  ijoater,  en  ce  qui  concerne 
l«  eontribnlion  foncière,  ane  «ngmenlaUon 
de  8M  fr.  provenant  deg«in  dûment  constaté, 
de  matière  impoMble,  savoir  : 


Dans  Parrondt  d'Avranobes il 

—  de  Cherbourg » 

—  de  Coutanees 5 

^  deMortain 

—  de  Saint-Lo 

—  de  Talognes 781 


V 


ToUl. 


D'on  antre  eèté,  il  faut  en  retrancher, 
p«ar  terreins  qnl  ont  eessé  d'être  imposables, 


savoir  : 


Dans  l'arrond^  d'Avranches U 

—  de  Cherboorg« 45 

—  de  Coutanees Ift 


n 


Reste  à  répartir. 


Arrondissement 


d'Avranches.. 
de  Cherbourg, 
de  Cootances. 
deMorUin. .. 
de  Saint-Lo. . 
de  Valognes.. 


Totaux. 


■ 


Foncière. 


5,480,199  » 


8  »  / 
81  »  1 
SI    »  / 


8M    » 


—  deMortain 49   b 

—  de  8aint-Lo 16   jo 

*  de  Talognes 89   » 


Par  suite  de  balance  en  perte  et  en  gain 
de  la  matière  imposable,  et  en  prenant  pour 
point  de  départ  les  sommes  portées  dans  les 
rôles  de  1861.  les  contingents  des  arrondisse- 
ments, pour  Vannée  I86l^  se  trouveront  pro- 
visoirement fixés  ainsi  qu'il  suit  : 


Personnelle 

et 
mobilière. 


600,890   » 


»     B 


5,451,095  B    600,890    » 


909    B 


S,45<^   B 


817,419 
418,455 
749,149 
515,740 
790,870 
719,197 


B     B 


600,890    B 


5,490,891   B 


199,489 
106,185 
195,991 

51,661 
106,787 

87,866 


600,890    B 


Portes 
et 

Fenèiresi 


406,417    a 


B     B 


406,417 


B     B 


406,417    X 


78,649 
86,704 
80,954 
97,755 
75,597 
64,018 


B 
» 

B 
B 
B 


406,417    n 


Le  nombre  des  centimes  additionnels  imposés  par  la  loi  de 
finances  sus-mentionnée  est  le  même  que  pour  1861.  Les 
centimes  ordinaires,  dont  le  produit^  comme  vous  le  savez, 
est  destiné  à  faire  face  aux  dépenses  de  la  l^*^  section  du  bud- 
get départemental,  sont  donc  restés  fixés  à  10  centimes 
5|10«-. 

Vous  avez  la  faculté  d'établir,  en  outre,  des  impositions 
dont  le  montant  ne  doit  pas  excéder,  savoir  :  1<>  7  centimes 
5/10^'  du  principal  des  contributions  foncière  et  personnelle- 
mobilière,  pour  les  dépenses  facultatives  d'utilité  départemen- 
tale, ce  nombre  est  le  même  que  pour  1861  ;  2^  5  centimes 
du  principal  des  quatre  contributions  directes  pour  les  che- 
mins vicinaux,  et  3^  2  centimes  du  principal  des  mêmes  con- 


-  8*  - 

tributions  pour  Tinstniction  primaire.  Ces  deux  derniers 
nombres  sont  les  mêmes  que  pour  Tannée  courante. 

J'ai  l'honneur,  Messieurs,  de  soumettre  à  votre  examen 
l'état  général  de  répartement  entre  les  arrondissements,  en 
vous  priant  de  vouloir  bien  l'arrêter  et  le  signer. 

Je  mets  pareillement  sous  vos  yeux  deux  tableaux  récapi- 
tulatifs, présentant  les  éléments  de  répartition  des  contribu- 
tions personnelle-mobilière  et  des  portes  et  fenêtres,  pour 
l'année  1862. 

Les  centimes  extraordinaires,  que  notre  département  est 
autorisé  à  s'imposer,  sont  mentionnés  dans  un  tableau  qui 
termine  l'état  généf al  de  répartement  entre  les  arrondisse- 
ments. Néanmoins,  il  ne  me  parait  pas  inutile  de  les  repro- 
duire ici.  Le  nombre  s'en  élève  à  45  centimes  2/10®%  se 
divisant  de  la  manière  suivante  : 

4^  5  centimes  pour  remboursement  du  2®  emprunt  de 
800,000  fr.,  autorisé  par  la  loi  du  S5  avrii  1855, 
pour  les  chemins  vicinaux  de  grande  communica- 
tion  ; 

2^  1  centime  pour  venir  en  aide  aux  communes,  dans  des 
cas  extraordinaires,  pour  travaux  de  leurs  chemins 
vicinaux.— Coi  du  25  avril  1 855  ; 

3^  2  centimes  pour  travaux  d'amélioration  des  routes 
départementales.— Loi  du  30  mai  1857  ; 

4®  3  centimes  5/10®"  pour  le  paiement  des  subventions  vo- 
^  tées  en  faveur  des  chemins  de  fer  de  Paris  à  (-her- 
bourg  et  d'Argentan  à  Granville.— Loi  du  18  mai 
1858; 

5^  2  centimes  pour  venir  en  aide  aux  communes,  dans  des 
cas  extraordinaires,  pour  la  construction  de  leurs 
chemins  vicinaux.^Loi  du  19  mai  1859; 

6®  0  centime  7/10®*  pour  dépenses  du  servie^  de  l'instruc- 
tion primaire. — Loi  du  9  mai  1860  ; 

7^  1  Centime  pour  travaux  de  restauration  et  d'amélioration 
des  bâtiments  départementaux.— Loi  du  28  juin 
1861. 


15®  2/1 0®« 


Contributions 

foncière, 
personnelle- 
mobilière 

et  des  portes 
et  fenêtres. 

Compte  à*tm~ 

ploi  du  fonds 

fie  non-valears 

en  1899. 


Pour  satisfaire  aux  disposition  de  l'articlô  24  dé  M  loi  du 
10  mai  1838,  j'ai  l'honneur  de  mettre  sous  vos  yeux  l'état. gé^ 
néral  de  distribution  des  fonds  de  non^vaieurs  des  contribu- 
tions foncière,  persofinelle^mobilière  el  des  portes  el  fenêtres 
de  l'exercice  1859. 

Ces  fonds  se  sont  élevés  à  95,453  fr.  92  c. 

Cette  somme  a  été  employée  en  décharge  el  rédaetions  et 
en  remises  et  modérations  d'impéts  pour  les  différeotee»  na- 
tures de  pertes  et  les  non^valeors  détaillées  ci-a|»rès ,  savoii  : 


-  86  - 

Pertes  occasionnées  par  des  incendies 34  S8 

Pertes  causées  par  des  inondations.  • 1^814  28 

Pertes  occasionnées  par  la  erèle 20,242  12 

Pour  vacances         (  totales  et  annuelles 4^4^  20 

de  maisons  et  usines    \  partielles  et  trimestrielles. .  2,997  25 

Pour  perte  de  matière  imposable '247  57 

Pour  événements  imprévus 324  44 

Pour  cotes  irrécouvrabies 4;SS7  04 

Pour  frais  de  poursuites  irrécouvrables 49  96 

Pour  surtaxes,  doubles  emplois  et  autres  causes 

ayant  donné  lieu  à  décharge  ou  réduction  sur  la 

contribution  des  portes  et  Tenêtres 412  98 

,  Frais  d'impression  des  lettres  d'avis  de  remises  et 

modérations  et  autres  relatifs  aux  états  de  pertes*  615  50 

Total  égal 35,4K3  92 

La  comparaison  de  ce  chiffira  avec  celui  de  4  888  fera  res- 
sortir, pour  4859 ,  use  angmeatalioB  aases  importante.  Cette 
augmentation  n'n  pas  d'autre  cause  que  lés  vavages  occasion- 
nés, dans  les  arrondissements  d'Avraacbas  et  d^.  Ci^lanees, 
par  les  inondations  et  par  la  grôle. 


Depuis  4858,  les  frais  d'administratî<)n  de  !a  Préfecture  et 
des  Sous-Préfectures  ont  été  un  peu  augmentés  ;  mais  la  mo- 
dicité des  allocatiods  n*a  pas  permis  d'appoMer,  dans  la  si- 
tuation des  employés,  les  améliorations  qu'ils  attendent  et 
dont  ils  sont  dignes  à  tous  égards. 

LlnsufQsance  de  la  rémunération  de  ce  personnel  ne  sau- 
rait être  contestée,  et,  si  l'état  de  ci^oses  actuel  devait  durer 
long-temps  encore,  l' Admiiiistration ,  ne  sachant  cominept 
combler  les  vides  des  bureaux  ,^  se  verrait  forcée  d'accepter 
pour  auxiliaires  des  sujets  qui  seraient  loin  d'offrir  les  ga- 
ranties qu'elle  doit  exiger  ;  car,  il  ne  faut  pas  l'oublier,  l'in- 
dustrie, le  commerce,  l'agriculture  sont,  pour  elle,  de  terribles 
rivauXt. 

Je  suis  com-aincu,  Messieurs,  que,  vous  associant  aux 
Conseils  d'arrondissement,  vous  voudrez  bien  exprimer  un 
vœu  pressant  pour  qu'une  augmentation,  commandée  d'ail- 
leurs par  les  nécessités  du  service  et  par  les  exigences  crois- 
santes de  la  vie  domestique,  soient  accordées  aux  employés 
de  la  Préfecture  et  des  Sous»  Préfectures. 


PréfecUiie 

et 

soiu- 

préfectoret. 

ÀogmentaUoii 

des  frais 
d'âdinfnistn- 

liOD 


L^  lirais  d'adaùnistration  de  la  Préfecture  n'ont  point  subi 
de  modifleotion  depuis  4859. 

La  pari  destinée  au  paiement  des  traitements  des  employés 
et  gens  de^  service  des  bureaux  est  toujoars  de  45,000  ù. 

Le  compte^  q«e  j'ai  l'honneur  de  mettre  sous  vos  yeux  et 
qui  a  été  émargé  par  toutes  les  paMies  prenantes,  ¥ous  prou- 


Fonds  d'abôD- 
ncneot 

préfectare, 
poar  4860. 

Compte 
d*eaiploi. 


\ 


Caisse 

de  relraite 

des  employa 

préfectore. 
des  soos-pn- 
feciores  ^ 
et  des  antres 

services 

départemen* 

taaz. 

Situation 
financière^ 


--  86  — 

vera,  Messieurs,  que  cette  somme  a  été  employéet  en  totalité, 
à  sa  destination. 

J'ai  riionneur  de  mettre  sous  vos  yeux  la  situation  flnan- 
cière  de  la  caisse  de  retraites  établie  en  faveur  des  employés 
de  la  Préfecture  et  des  Sous-Préfectures»  ainsi  que  des 
Agents-Voyers  et  autres  employés  des  services  départemen- 
taux. 

Cette  caisse  possédait,  au  31  décembre  dernier,  un  revenu 
en  rentes  sur  TEtat  4  1/2  p.  <>/o  de  9.550  fr. 

A  la  même  époque  de  Tannée  1 859,  ce  revenu  n'était  que 
de  8,740  fr. 

L'augmentation  de  810  fr.  provient  de  Tachât  de  nouvelles 
rentes,  achat  auquel  ont  concouru  les  subventions  votées  par 
le  Conseil  général  pour  Tannée  1860. 

A  la  somme  de 9,660    • 

mentionnée  ci-dessus,  il  faut  ajouter  le  mon- 
tant de  la  retenue  Ordinaire  de  6  p.  ^/o  opérée  : 

1®  Sur  les  traitements  des  employés  de  la 
Préfecture  et  sur  les  gratifications  qui  leur  ont 
été  accordées  en  1860 S,250    • 

2^  Sur  le  traitement  de  l'Archiviste  de  la 
Préfecture 150    • 

3^  Sur  les  traitements  des  employés  des 
Sous-Préfectures 884  17 

4^  Sur  les  traitements  de  l'Architecte  et  du 
Conducteur  des  travaux  départementaux 277  50 

&^  EnflUi  sur  les  traitements  des  Agents- 
Voyers 3,150  07 

Total.  ..^ 16,261  74 

Les  pensions  liquidées  et  servies  s'étant 
élevées,  pour  Tannée  1860,  à 7,730    » 

Ilreste 8,531  74 


Cette  somme  a  été  placée,  comme  d'usage ,  en  rentes  suc 
TEtat  pour  accroître  la  dotation  de  la  caisse. 


Bntints 
assistés. 


Comme  Tannée  dernière,  je  dois  vous  faire  remarquer  que 
le  nombre  des  enfants  assistés  n'augmente  pas.  H  a  même 
subi  une  légère  diminution.  Ce  nombre,  qui  était  de  1,487  au 
1<»' juillet  1860,  se  trouve  réduit  à  1,483,  à  Tépoque  corres- 
pondante de  1861.  Mais,  comme  on  ne  saurait  raisonnable- 
ment compter  sur  une  plus  forte  réduction  pour  1862,  j'ai 
établi  mes  prévisions,  comme  l'année  dernière,  pour  un 
nombre  moyen  de  1 ,600  enfants^  savoir  : 


-  87  - 

Enfante  trouvés 1 ,06i 

Enfants  abandonnés. . , »  346 

Orphelins  pauvres .'...,  .  25 

Enfants  de  flUes-mëres  indigentes  ou  temporaire- 
ment secourus 495 


Total- 4,60» 

En  calculant  à  93  fr.  la  dépense  moyenne  de  chacple  enfant, 
et  cette  moyenne  est  loin  d'érre  exagérée,  la  dépense  totale 
s'élèverait  à  4  41 ,000  fr . ,  savoir  : 

4^  Pour  mois  de  nourrices  et  pensions,  secours,  indemnités 
et  autres  dépenses  du  service  extérieur,  à. . . .    438,000    » 

8^  Pour  traitement  de  l'Inspecteur 2,000    •> 

3^  Pour  frais  de  tournées  du  même 4 ,000    i» 

Tolalégal 444,000    • 

Les  ressources  proposées  pour  faire  face  à  cette  dépense 
sont  : 

1 ,000    •  produit  préàimé  des  amendes  et  confiscations 

affectées  à  cette  dépense  ; 
29,000    »  formant  la  part  contributive  des  communes»; 
111,000    *»  à  la  charge  du  département  ; 

141,000    •  somme  égale  au  montant  de  la  dépense. 

Une  partie  des  fonds  crédités  au  sous-chapitre  8  est  consa- 
crée à  des  filles-mères  indigentes,  qui  montrent  du  repentir  de 
leur  faute,  et  qui,  animées  du  louable  désir  de  ne  pas  se  sé- 
parer de  leur  enfant,  réclament,  à  cet  effet,  Tappui  pécuniaire 
dont  elles  ont  besoin. 

Je  veillerai  toujours  à  ce  que  les  demandes  formées  par  les 
filles-mères  soient  examinées  avec  le  plus  grand  soin,  et  je 
ne  balancerai  pas,  comme  je  Fai  fait  jusqu'ici,  à  refuser  tout 
secours  aux  personnes  dont  la  situation  de  fortune  et  la  con- 
duite ne  justifieraient  pas  les  droits  à  la  faveur  sollicitée. 

Les  orphelins  pauvres  ont  aussi  une  part  dans  vos  bienfaits, 
et  toutes  les  fois  qu'une  demande  m'a  paru  fondée,  je  me  suis 
empressé  de  l'accueillir. 

Les  enfante  trouvés  ou  abandonnés  de  la  Manche  sont  gé« 
néralement  mieux  en  nourrice  qu'ils  n'y  étaient,  il  y  a 
quelques  années. 

Telle  est,  à  cet  égard,  la  conviction  de  M.  l'Inspecteur,  dont 
vous  trouverez,  ci-joint,  le  rapport,  et  qui,  je  me  fais  un  de- 
voir de  le  déclarer  ici,  remplit  ses  fonctions,  avec  un  sèle 
soutenu  et  digne  d'éloges. 


-88  - 

J'appelle,  sans  cesse,  sur  ces  infortunés,  >a  bienveillaçce  et 
la  sollicitude  des  Instituteurs  et  Institutrices,  et  Je  ne  né^ge 
aucun  moyen  de  les  faire  jouir  des  bienfaits  de  Tinstraction. 

En  autorisant  l'AdmiDistration  à  prélever,  sur  les  fonds  dé- 
partementaux, le  prix  des  fournitures  scolaires,  vous  avez 
ouvert  les  écoles  à  tous  ces  pauvres  enfants.  Cette  mesure 
portera  bien  certainement  ses  fruits. 

Je  «e  puis  terminer.  Messieurs,  sans  vous  prier  de  vouloir 
bien  exj^imer,  de  nouveau,  le  vmi  pour  qu'une  loi«  qui  est 
depuis  si  long- temps  attendue,  vienne  enfin  régir,  d'une  ma- 
nière uniforme,  le  service  d^s  eii£ants  ^sAisIép. 

« 

Aliénés.  Un  crédit  de  123,596  fr,  est  alloué  an  budget  de  l'année 

courante  pour  l'acquittement  de  la  part  contributive  du  dépar- 
tement dans  la  dépense  des  aliénés  indigents  placés  d'office 
dans  des  asiles. 

Je  VOUS'  propose  de  voter  une  pardUe  somme,  avec  sem- 
blable destination,  pour  l'exercice  1802. 

Le  nombre  moyen  des  malades  sera  très-vraisemblablement 
un  peu  plus  élevé  que  celui  sur  lequel  on  comptait  pour  le 
présent  exercice.  Car  le  chiffre  de  ces  malades  est  mainte- 
nant de  i4  6,  et  quelque  soit  la  réserve  apportée  dans  les  ad- 
missions ,  le  meilleur  résultat  qu'on  puisse  raisonnablement 
espérer  est  la  balance  des  entrées  par  les  sorties. 

Cependant ,  d'après  le  produit  du  concours  des  familles  et 
des  communes  pendant  1860  et  le  cbiflre  total  de  la  dépense 
durant  cet  exercice,  j'ai  tout  lieu  de  croire  que  le  crédit  pro- 
posé pour  1862  sera  suffisant. 

Le  service  des  aliénés  prend,  sans  doute,  uuç  lerge  part 
dans  les  dépenses  du  budget  ;  mais  Thumanité  ici  commande, 
et  vous  donnerez,  Messieurs,  ft  mon  administration  les  moyens 
de  soulager  la  plus  triste  et  la  plus  cruelle  de  toutes  les  infor- 
tunes. 

Vous  trouverez  annexés,  à  ce  rapport,  les  états  analogues 
.  à  ceux  qui  vous  sont  ordinairement  fournis  et  qui  indiquent  : 
1®  le  mouvement  des  aliénés  depuis  le  l*' juillet  1860  jus- 
qu'au 1^**  juillet  1861  ;  2^*  leà  prévisions  de  la  dépense  pour 
1862  et  les  bases  précédemment  adoptées  pour  le  concours 
des  concours. 


A.UM*  plaeSi  V«nM  ««  TaUwUlTCMest  Aami  Us  Mlle*  Au  «cpKite* 
M«at  te  U  Ka«tkB  «t  «Uni*  laUfomU  Ae  la  Haaeiit  »iM«t  A'alSM 
««V»  «M  ajtUM  UXêSà  •UXvm  «ne  Aua  m  «éfwrUMOit. 

ÉTAT  COMPARATIF  -^ 

d*  bwnmilHv  «w  ^poqvu  du  l'inJlM  1860  «<  «Ih  i^jvWt  1861. 


Ao  l*  (BlHel  IMO.'levr  nombre  iUlt 

»• 

Ab  1-  JoUlat  IHl.  Il  tttlt  4e 


Ceai  qui  nljUlent  le  l"  Jalltet  IHO 
N  dlTlulcDt  en  : 

idn  dtpntemeat  de  la  Handte 
(eniolaliUM  en  pirlle).... 
dei  hrolllei  Mule* 
de  l'EUl 
du  d^parlament  da  CilTtdoe. . . 
—         de  l'Orne... ... 
—         delaSelDe.... 
—        de  Seine  •^et- 
Hanie 

PlMéi  lolonuiraienl 


Teul  «gel.. 


Ceoi  qnt  raiMîent  an  l*  Jnlllfll  lUl 
M  dJTli^ent  en  i 

I  du  déparlaneal  ds  la  Uantiie 

s      I      (an  lolallit  on  en  parlie) 

l  deirimillaiMntei 


1*1  dei 
p*l  do 
o  g /dn 


bS' 


dn  dipaTiament  dn  Calradof .. . 


fl  1            —          derOnie.. 
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l                           Marne..., 
Ptaeéi  ndonWremanl 


Tolaligil.. 


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Cbeméiif  viei- 
nau. 

PenoBiMl. 


Le  service  vicinal  marche  avec  régnlarité  dans  le  dépar- 
tement 

Aucune  racance  ne  s'esl  prodoite,  depuis  un  an»  dans  le 
personnel  des  Agent*Voyers.  U  y  a  eu  seulement  permutation 
entre  deux  Agenls  :  M.  Parey,  attaché  précédemment  à  Tar- 
rondissement  d'Avranches,  a  été,  pour  nécessités  de  service, 
envoyé  à  Cherbourg,  n  a  été  remplacé,  à  Avranches,  par  H.  De* 
longraye  qui  avait  succédé,  à  Cherbourg,  en  1859,  à  M.  Paing, 
décédé. 

H.  TAgent-Voyer-Chef  propose  de  porter  Qe  sept  à  dix  le 
nombre  des  Agent-Yoyers  de  S"  classe.  Je  ne  puis  que  m'as- 
socier  à  cette  proposition  dont  Tadoption  permettrait  à 
TAdministration  de  donner  de  ravancement  aux  employés 
laborieux  et  méritants,  en  même  temps  qu'elle  serait,  sans 
aucun  doute,  un  stimulant  efficace  pour  ceux  des  Agents  qui 
ne  se  trouveraient  pas  dans  les  conditions  voulues  pour  parti- 
ciper à  cet  avantage. 

H.  l'Agent-Voyer-Cher  demande  aussi,  pour  le  Chef  de 
son  bureau,  M.  Bailleul,  une  augmentation  de  traitement  de 
200  fr.  Il  rappelle,  à  cette  occasion,  que  lors  de  Télévation, 
en  1859,  de  2,000  fr.  &  2,200  fr.,  du  traitement  de  MM.  les 
Agents- Voyers  d'arrondissement,  celui  de  M.  Bailleul  resta, 
par  oubli,  fixé  &  2,000  fr.  Cependant,  cet  employé  laborieux 
et  intelligent  est  spécialement  chargé  de  la  vérification  des 
pièces  de  comptabilité.  Il  se  livre,  également,  avec  le  plus 
grand  soin,  à  Texamen  des  proiets  de  travaux,  et,  enfin,  il  se 
trouve,  en  Tabsence  de  M.  rAgent-Yoyer-Chef,  chargé  de 
l'ensemble  du  service.  Il  parait  donc  rationnel  que  son  traite* 
ment  ne  soit  pas  inférieur  &  celui  des  Agents  qui,  le  cas 
échéant,  ont  à  se  conformer  aux  instructions  qu'il  leur 
adresse. 

Si  vous  adoptes.  Messieurs,  ces  diverses  propqsitions,  le 
crédit  de  67,200  fr.,  alloué  à  Tarticle  2  du  sous-chapitre  24 
(section  4^)  du  budget  de  1861,  pour  les  dépenses  du  per- 
sonnel, se  trouvera  élevé,  pour  1862,  à  68,000  fr.,  le  traite- 
ment des  Agents- Voyers  de. 2*  classe  excédant  de  200  fr. 

celui  des  Agents  de  la  3*  classe,  ci 68,000    • 

y  compris,  toutefois,  la  somme  de  5,000  fr.  pour 
10*  à-compte  sur  la  subvention  précédemment 
votée  en  faveur  de  la  caisse  des  retraites  des 
Agents-Voyers. 

Vient  ensuite,  à  soumettre  à  votre  vote,  le 
ohiffre  des  secours  que  vous  allouer,  annuelle- 
ment, à  d'anciens  employés  du  service  vtetnat, 
ou  à  leurs  famMles.  Chaque  servie»  ddvant  sup- 
porter ses  charges,  il  m'a  paru  logique  d'inscrire 


À  rêpariêr •  •    68,000 


-  97  - 

Eepart 68,000 

ce  crédit  au  chapitre  de  la  vicinalité,  il  s'élève  à.      6,750 

L'adgmmtation  de  50  fr.  que  présente  ce 
crédit,  comparativement  à  Tannée  1861  •  fait,  du 
reste,  l^objet  de  ma  part  d'une  proposition  spé- 
ciale.   


n 


Total  du  crédit  inscrit,  par  prévision,  à  l'ar- 
ticle 2  du  sous-cbapitre  24 74,750 


Vous  aves,  dans  votre  dernière  session,  élevé,  pour  1861, 
de  20  c.  le  prix  de  la  journée  d'homme  et  celle  de  cheval,  en 
vdus  réservant,  toutefois,  de  compléter,  ceUe  année,  la  me- 
sure provisoirement  adoptée  si  l'on  reconnaît  que  le  but  n'a 
point  était  atteint. 

Ce  but  était,  entre  autres  choses,  de  procurer  aux  chemins 
de  grande  communication  et  à  ceux  d'intérêt  commun  plus  de 
travail  en  nature,  et  de  conserver,  en  même  temps,  assez  de 
rachat  a&n  de  ne  pas  créer  un  embarras  pour  les  chemins  de 
petite  vîcinatité  qui  sont  généralement  moins  bien  dotés, 
quant  au  chiffre  des  ressources  en  numéraire. 

Or,  il  résulte  des  renseignements  fournis  récemment  par 
MM.  les  Agents-Voyers  que,  pour  les  chemins  des  diverses 
catégories,  très-peu  de  prestataires,  cette  année  encore,  se 
sont  acquittés  en  nature. 

Déjà,  les  relevés  que  j'avais  eu  lieu  de  faire,  au  commen- 
cement de  Tannée,  à  Toccasion  de  la  division  de  la  prestation, 
entre  les  différentes  espèces  de  chemins,  avaient  fait  pres- 
sentir ce  résultat.  Le  tableau  suivant  vous  mettra,  d'ailleurs,  à 
portée  d'établir  la  comparaison  entre  chacune  des  années 
1860  et  1861,  en  ce  qui  concerne  le  produit  des  déclarations 
d'option. 


Prestation 
en  nature. 

Tarif 
d*éTaloaUon. 


I 

a 


1S60 


CBBIIITVS 
de  grande  communi- 
cation. 


Montant 

des 

prettationi. 


10td77  S9 


tSSl    146918  95 


Prodnil 
des  décla- 
rations 
d'option. 


61638  83 
93953  14 


CHimms 

d'intérêt  commun. 


Montant 

des 

prestations. 


191^91  61 
190679  04 


Produit 
des  décla- 
rations 
d'option. 


68454  33 
70887  50 


CHEMINS 
vicinaui  ordinaires. 


MonUnt 

des 

prestations. 


403759  75 
447037  86 


Produit 
des  déclara- 
tions 
d'option. 


949950  » 
966918  » 


—  98  — 

Pour  compléter  ces  renseignements  je  crois  utile  de  vous 
faire  connaître  le  produit,  pour  Tannée  1860,  des  prestations 
acquittées  en  travaux,  par  catégories  de  chemins,  savoir  : 

Chemins  de  grande  communication 22,162  5f 

—  d'intérêt  commun 23,102  80 

—  vicinaux  ordinaires 140,069  13 

Ensemble 485,334  M 


Ce  qui  ne  représente  guère  que  les  3/10^*  du.montant  total 
des  prestations  propres  à  l'année  1860  (626,532  fr.  25  c). 

Ces  chiffres,  bien  que  résultant  de  documents  officiels,  se 
trouvent  encore  excéder  la  valeur  réelle  des  journées  acquit- 
tées en  nature.  En  effet,  ainsi  que  je  vous  le  faisais  remarquer, 
l'année  dernière,  le  prix  élevé  de  la  main-d'œuvre  et  des 
transports  ouvre,  à  l'insu  de  l'Administration,  la  voie  aux 
transactions  entre  l'entrepreneur  et  le  prestataire,  transactions 
avahtageuses,  il  est  vrai,  à  celui-ci  qui  est  libéré  de  la  totalité 
de  sa  taxe  lorsqu'il  consent,  sur  les  instances  de  l'entrepre- 
neur, .  à  acquitter  en  travaux  un  nombre  réduit  de  journées 
de  prestation. 

Mais,  par  contre,  cet  état  de  choses  çst  très- préjudiciable 
aux  chemins  ;  car,  personne  ne  l'ignore,  l'entrepreneur  con- 
naissant la  situation  ne  manque  pas,  lorsqu'il  s'agit  de  sou- 
missionner les  travaux,  de  prendre  tous  les  moyens  possibles 
pour  sauvegarder  ses  intérêts. 

Le  produit,  pour  l'année  1861 ,  des  prestations  acquittées  en 
nature  et  de  celles  qui  le  seront  encore  ne  devant  pas  dépasser 
la  môme. proportion,  il  m'a  paru  nécessaire,  à  l'occasion  de  la 
fixation,  pour  l'année  prochaine,  du  tarif  des  journées  de 
prestation,  de  résumer  dans  le  tableau  ci-après  les  nouvelles 
propositions  qui  ont  été  faites  relativement  à  cette  fixation  : 


2  a     -49*<ia-iw8t.I 

il 
11 


'  'nqaaiiiViP 
|Daannjpi(u 


-(MViunaf  >!iu)  iDod] 


I! 


lOOTDMIIpaOJ 
1».P  IIMOOS  B 


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1 

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i. 

Esss:=i 


il 


SEf 


in 


—  400  — 

Cette  augmentation  du  produit  de  la  prestation,  pour  1861, 
a  permis  d'élever,  de  37  c.  à  38  c.  2/10^*,  le  taux  de  l'entre- 
tien, par  mètre,  en  ce  qui  concerne  les  chemins  de  grande 
communication,  et  de  ^  c.  à  31  c.  celui  des  chemins  d'in- 
térêt commun,  chiffres  encore  inférieurs  aux  besoins  réels  de 
ces  deux  catégories  de  chemins. 

Voici  quelle  serait,  toutefois,  la  proportion  de  la  nouvelle 
augmenta tion,  par  mètre  d'entretien,  des  mêmes  chemins, 
qui  résulterait  ^e  l'adoption,  que  je  crois  utile,  de  l'une  des 
propositions  ci-dessus  mentionnées,  proportion  établie  sur  la 
longueur  totale  de  ces  chemins,  savoir  :        ^ 


1 
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è 
SS  . 

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^ël 

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1'  3/ip 

y 

1'  t/iO 

l'  6/10 

9-3/10 

3*  i/iO 

PropOftiUon  du  Conseil  d'arrondissement  d'Avranciies. 

—  —  —  deSaini-Lo. 

—  de  rAgenl-Vo jer-Chef 


Une  augmentation  de  ressources,  quel  qu'en  fût  le  chiffre, 
ne  serait  pas  moins  utile  pour  les  chemins  vicinaux  ordinaires 
dont  les  besoins  sont  également  nombreux. 

Je  puis  encore  ajouter  aux  renseignements  qui  précèdent 
l'indication  du  prix  de  la  journée  de  prestation,  dans  les  dé- 
partements limitrophes,  savoir  : 


NÂTORB  DES  JOURNÉES. 


Journée  d*bonime 

Jour  nées  de  cheval  oa  mulet 

—  de  bœuf. 

—  d'Aoe 

—  de  petite  voiture 

—  de  grande  Toiture 

—  de  voiture  sans  distinction. . . 


It 


CALVADOS. 

PRIX 

de  la  Journée 

de 

prestation. 


1  S5 
1  25 
1     » 

n  50 
»  » 
•  » 
1  50 


ORNE. 

PRIX 

de  la  Journée 

de 

prestation. 


1  25 

1  50 
»  75 
»     » 

9       M 

1  50 


cbemiDs  ^^^  dépouses  dos  chemins  de  grande  communication  faites 

de  graode  corn-  et  payées  sur  les  crédits  de  l'exercice  4860  s'élèvent,  savoir  : 


—  m  — 


Pour  r entretien  ordinaire. 

En  argent 337,200  36 

En  prestation  en  nature. . .      21 ,979  36 

Pour  travaux  neufs. 

En  argent 96,623  63 

En  prestation  en  nature.. .  183  15 


municatioo 
'    Dépenses 

359,179  72         <ï««8«>- 


96,806  78 


Total 455,986  50 


217.918  84 


Il  a  été  pourvu  à  ces  dépenses,  au  mojen  des  ressources 
dont  suit  l'énuméraiion  : 

Fonds       (Numéraire..     195,766  33 
/>.v'»»«v..i»o»«    !  Prestation  en 
communaux.       n^t^^e....      22,162  51 

Centimes  spéciaux  départementaux. 150,902  31 

Centimes  extraordinaires  départementaux.        52,046  79 
Fonds  d'emprunt 35,118  56 

Total  égal 455,986  50 

Les  travaux  neufs  les  plus  importants,  exécutés  pendant 
Tannée  1 860,  sont  les  suivants  : 

La  reconstruction  du  pont  de  Quettreville,  sur  le  chemin 
n«  25; 

La  construction,  aujourd'hui  complètement  achevée,  de  la 
lacune  de  Quinéville,  sur  le  chemin  n^  34  ; 

Le  commencement  de  construction  des  trois  chemins^  clas- 
sés, en  1859,  et  qui  conduisent  aux  stations  de  Chef-du-Pout, 
Sottevast  et  Martinvast. 


Le  nombre  des  chemins  classés  est  maintenant  de  62.  Ils      sitaauon 


présentent  la  situation  ci-après  indiquée,  savoir  : 

A  l'état  complet  d'entretien 1 ,004,542"° 

—  de  premier  empierrement. .  13,910 

—  de  simple  terrassement., .  •  18,817 

—  de  sol  naturel 70,028 


des  chemins 

de  grand;  coin- 

mODicatioa. 


Ensemble 1 .107,297» 

Comme  vous  le  savez,  les  nouveaux  chemins,  élevés,  en 
1860,  au  rang  des  lignes  de  grande  communication,  ont  com- 
mencé à  être  traités  comme  tels,  à  partir  du  l^'^  janvier  der- 
nier, mais,  presque  exclusivement,  au  moyen  des  conlingeots 
communaux. 


-  402  — 

Ce  ne  sera  donc  que  Tannée  prochaine  qu'une  certaine 
impulsion  pourra  être  donnée  aux  travaux. 

En  effet,  une  loi  du  28  juin  dernier  a  sanctionné  le  vote 
d'emprunt  et  d'imposition  que  vous  aviez  formulé,  dans  votre 
dernière  session. 

'  A*  la  réception  de  la  dépêche  par  laquelle  M.  le  Ministre  de 
l'Intérieur  m'a  notifié  cette  loi ,  je  me  suis  empressé  d'en  as- 
surer l'exécution. 

La  caisse  des  dépôts  et  consignations,  à  laquelle  je  me  suis 
adressé,  consent  à  prêter  au  département,  en  1862,  à  l'intérêt 
de  4  1/2  ^/o,  une  somme  de  130,000  fr.,  dont  je  me  propose 
de  réaliser  la  plus  grande  partie,  dès  le  commencement  de 
l'année,  époque  à  laquelle,  seulement,  tous  les  travaux  auront 
été  a4jugés,  un  certain  nombre  de  projets  restant  encore  à  me 
parvenir. 

Au  moyen  de  cette  ressource,  je  pourrai  ouvrir  un  crédit 
suffisant,  pour  la  reconstruction  du  pont  de  Cérences,  qui  a 
fait  l'objet  d'une  adijudication,  le  26  février  dernier.  Il  en  sera 
de  même  pour  les  chemins  des  stations  de  Chef*du-Pont  et 
de  Sottevast,  dont  les  travaux  ne  sont  pas  aussi  avancés  que 
je  l'aurais  souhaité  ;  mais  la  nécessité  de  mener  à  fin  la  recon- 
struction du  pont  de  Quettreville,  livré  à  la  circulation  depuis 
|e  mois  de  novembre  1860,  m'a  empêché  de  consacrer,  aux 
chemins  en  question,  la  plus  grande  partie  des  fonds  dispo- 
nibles. 

D'un  autre  côté,  il  y  a  lieu  de  remarquer  que  la  portion 
libre  de  l'imposition  extraordinaire  autorisée  par  la  loi  du 
25  avril  1855,  qui,  aux  termes  de  votre  délibération  du  27 
août  1859,  pouvait  suffire  pour  la  confection  de  ces  chemins, 
ne  devait  se  réaliser  que  par  fractions  ,  pendant  les  années 
1861,1862, 1863  et  1864. 


Chemins  Actuellement  que  le  réseau  de  nos  lignes  de  grande  eom- 

i£nûuitionT  munication  est  à  peu  près  complet,  j'ai  pensé  qu'il  ne  serait 
pas  sans  intérêt  de  vous  en  faire  connaître  la  longueur  par 
arrondissement,  ainsi  que  celle  qui  eût  été  attribuée  à  chaque 
arrondissement,  si  l'on  eût  pris  pour  base  de  répartition  Té- 
tendue  territoriale.  Le  tableau  suivant  contient  ces  divers 
renseignements  : 


Longueur 

par  arrondit- 

sèment. 


-  403  - 


ABRONDIHS- 
IIINT8. 

LONGUEIJR 

actaelle 
des  chemins. 

(Nombre 
de  mètres.) 

ÉTENDUE 
'  territoriale.^ 

(Nombre 
dliectares.) 

• 

RÉPARTITION 
d'après 

l'étendae  terri- 
toriale. 

(Nombre  de 
mètres.  ) 

Oburvationi. 

• 

Avranches.  • . . . 
Gberboarg ..... 

Coutaaces 

Mariaio 

Saiot-Lo 

Yalognes 

Ensemble. . 

(a)    157,238 
114,380 
259,030 
186,333 
181,066 
209,250 

97,281 

52,854 

130,352 

86,876 

112,117 

103,216 

182.6«9 
112,390 
244,767 
'    168,180 
210,528 
193,813 

(a)  Ce  nombre  se  trouverait 
porté  à  170,959  mètres, si  l'on 
élevait  an  rang  des  lignes  de 
grande  communication  les  4 
chemins  dont  il  va  être  bien- 
tôt question. 

1,107,297 

589,696 

1,107,297 

et   34. 

Subvention 
pour achat 

de 

maisons 

et  terreins. 


J'ai  l'honneur  de  mettre  sous  vos  yeux  Tétat  des  subven*      chemins 
lions,  montant  ensemble  à  4,331  fr.,  accordées  pendant  le  commonicauon 
cours  de  l'année  1860  aux  communes  de  Saint^Pois»  Montjoie,    i>«h2,  95, 96 
Ravenoville  et  Quettreville. 

Ces  subventions,  pour  les  communes  de  Montjoie  et  de 
Ravenoville,  ont  servi  à  acquitter  le  prix  de  maisons  dont  la 
démolition  était  vivement  réclamée,  par  les  besoins  de  la  cir- 
culation, prix  que  ces  communes,  grevées  d'ailleurs  d'impo* 
sitions  extraordinaires,  étaient  dans  l'impossibilité  d'acquitter, 
à  défaut  de  ressources  disponibles.  Pour  Saint-Pois,  la  sub^ 
vention  de  500  fr.  allouée  a  servi,  avec  une  somme  de  840  fr., 
offerte,  par  cette  commune,  en  sus  de  son  contingent  ordi- 
naire, à  solder  le  prix  de  deux  maisons,  ^dont  la  démolition 
était  réclamée  aussi  avec  beaucoup  d'instance. 

La  subvention  de  3,031  fr.,  accordée  à  la  commune  de 
Quettreville,  a  été  employée  au  paiement  du  prix  des  terreins 
qui  ont  servi  à  l'ouverture  d'un  nouveau  lit  à  la  rivière  de 
Sienne,  à  cause  de  la  reconstruction,  à  un  autre  emplacement, 
du  pont  de  ce  nom,  dépense  qui  a  été  considérée  comme  ac- 
cessoire aux  firais  de  cette  reconstruction. 


Je  vous  présente  aussi,  comme  à  l'ordinaire,  le  tableau  des    cootingenu 
contingents  fournis,  soit  en  argent,  soit  en  nature,  pour  l'an-  ^^^^^ 
née  courante,  par  les  communes  appelées  à  contribuer  aux       en  isei. 
dépenses  des  chemins  de  grande  communication. 

Les  communes  traversées,  qui  ne  remplacent  pas  la  presta- 
tion en  nature  par  du  numéraire,  fournissent  toutes  des  Jour- 
nées en  1864. 


-404  — 

a^{  Les  chemins  de  moyenne  communication  ou  dMntérêt  corn- 

d'iotéra  côm-  mun  sout,  ûujourd^tiui,  au  nombre  de  51 . 

■"""'  Ils  présentent  ensemBle  une  longueur  de  628|lR)<  mètres, 

savoir  : 

A  l'état  d'entretien 289,446» 

En  construction • 80,418 

A  faire  complètement 258,273 

Totalégal 628,501- 

Les  dépenses  faites,  en  1860,  se  sont  élevées  à  284,073  fr. 
72  c,  se  décomposant  ainsi  : 

Pour  trwaux  d^mtrêtim. 

En  numéraire 81,923  81 }     «i  qm\  la 

En  prestation  en  nature 6,036  67  )     ®  '  »^^  " 

Pour  travaux  neufs. 

En  numéraire. 179,446  06)   jn^  jio  qi 

En  prestation  en  nature.  •  •  • .       16,667  43  j  J|^^;__ 

Total 284^07j^72 

Pendant  la  même  année,  il  a  été  construit  huit  ponceaux  et 
42acqueducs,  dont  la  dépense  fait  partie  des  196,113  fr.  24  c, 
ci-dessus  mentionnés,  et  on  a  amené,  savoir  : 

A  l'état  d*entretien 23.487» 

—  de  premier  empierrement. 6,417 

—  de  simple  terrassement 15,697 

Le  prix  moyen  du  mètre  courant,  pour  les  travaux  neufSj 
a  été  de  6  fr.  42  c,  et  pour  ceux  d'entretien  de  0  fr.  29  c. 

Pour  répondre  au  désir  que  vous  m'en  aviez  exprimé,  l'iin* 
bée  dernière,  J'ai  fait  inscrire,  dans  une  colonne  spéciale,  sur 
le  compte-rendu  de  la  situatiou  des  chemins  de  cette  catégo- 
rie, le  chiffre  de  la  subvention  départementale  attribuée  & 
chaque  ligne  vicinale  d'intéj^ét  commun. 


• 


Chemins         Un  Certain  nombre  de  communes  r  depuis   long-temps 

^  muSiMU~?"  appelées  à  contribuer  à  divers  chemins  de  grande  communi- 

-         cation,  ont,  à  plusieurs  reprises,  demandé  à  être  exonérées 

"*'rîîrdeî'^"   ^^  contingent  qui  leur  était  assigné,  prétextant  n'être  jiulle- 

c)«tMmen(8.    ment  intéressées  à  ces  chemins. 

Plusieurs  demandes  de  cette  nature  vous  furent  soumises, 
l'année  dernière  ;  mais  vous  crûtes  devoir  igoumer  à  prendre 
une  décision,  en  l'absence  d'un  travail  d'ensemble  qui  vous 
mit  a  môme  d'être  fixés  définitivement  sur  toutes  les  com- 
munes réellement  intéressées  à  des  chemins  de  cette  caté- 
gorie. 


—  <05  — 

Des  modifications  nombreuses  ayant  eu  lieu  depuis  l'année 
4  837,  époque  des  premiers  classements,  j'ai  fait  procéder  & 
une  révisioDt  générale  de  tous  les  classements. 

Les  documents  relatifs  à  cette  révision,  que  i'^i  ^honneur 
de  mettre  sous  vos  yeux,  sont  les  suivants  : 

4^  Rapport  spécial  de  M.  rAgent-Voyer-Cheff  jspcompagné 
d'un  tableau  (n<>  1®'),  résumant  par  chemin  ses  propositions 
tant  en  ce  qui  coacerne  la  nouvelle ,  désignation  à  donner  à 
divers  chemins  que  Tindication  des  communes  ^  classer,  soit 
comme  traversées,  soit  comme  intéressées  ; 

8^  Les  avis  émis  par  les  Conseils  d'arrondissement  sur  ces 
propositions,  avis  qui  ont  fait  d'ailleurs  l'objet,  de  ma  part, 
d'annotations  à  l'encre  rouge  sur  le  tableau  ci^dessus  men^ 
tienne  ; 

3<>  Un  état  (n^  %)  résumant,  par  arrondi89em0nt,  par  can- 
ton et  par  commune,  les  propositions  de  M.  l'Âgent-Voyer- 
Chef,  ainsi  que  les  avis  des  Conseils  d'arrondissement,  rela- 
tivement à  la  désignation  des  communes  traversées  ou 
seulement  intéressées  ; 

i^  Les  états,  par  arrondissement,  des  relevés  de  la  circu- 
lation sur  les  chemins  de  grande  communication,  du  95  avril 
au  25  mai.  Ces  relevés,  qui  concernent  seulement  les  com- 
munes intéressées,  ont  eu  lieu  de  6  heures  du  matin  &  7 
heures  du  soir  ; 

5<>  Un  tableau  spécial  <n<*  3)  des  communes  non  traversées 
qui  ont  été  appelées,  jusqu'à  ce  jour,  à  contribuer  comme 
intéressées  à  divers  chemins,  tableaju  indiquant  la  quotité  et 
le  produit  de  cette  contribution  pour  1861  •  ainsi  que  les  exo- 
nérations proposées  par  M.  l'Agent-Voyer-Chef  et  par  les 
Conseils  d'arrondissement  ; 

6<^  Un  état  (n^  i)  des  nouvelles  communes  que  M.  l'Agent- 
Voyer-Chef  proposerait  de  classer  comme  intéressées  à  des 
chemins  de  grande  communication,  et  qui  n'ont  encore  fourni 
aucun  contingent  pour  cette  catégorie  de  chemins.  Toutes 
ces  communes,  moins  trois,  sont  également  reconnues  inté- 
ressées par  les  Conseils  d'arrondissement  ;    ' 

7<^  Enfin  un. état  (n^  6)  comprenaiit  quatre  autres  com- 
munes que  les  Conseils  d'arrondissement  proposent  de  classer 
aussi  comme  intéressées  et  qui,  non  plus,  n'avaient  point  été 
appelée^  encore  à  contribuer  aux  dépenses  des  chemins  de 
grande  communication. 

Je  livre  ces  4iver9es  propositions,  Messieurs,  à  votre  judi- 
cieuse appréciation. 

• 

La  ville  de  Cherbourg  demande  à  être  exonérée  du  contin- 
gent qu'elle  fournit  pour  les  dépenses  du  chemin  de  grande 
communication  n^  35.  Il  résulte  du  rapport  spécial  de  M.  l'A- 

S 


neoMttde 
en  décbane 

de 
eontiiifent. 


—  406  - 

genl-Voyer  d'arrondissement,  qui  accompagne  celle  demande, 
que  la  ville  de  Cherbourg,  qui  n'a  payé  annueliement  que 
1,000  fr.,  représentant  environ  2/5^'  de  centime,  est,  non 
seulement  intéressée  au  chemin  n<*  35,  mais  encore  au  che- 
min n*>  l®*". 

La  commune  de  Saint-Denis-le  Vêtu  demande  à  être  dis- 
pensée de  contribuer  aux  chemins  de  grande  communication 
n^*  6  et  38,  qui  la  traversent,  pour  reporter  cette  contribu- 
tion sur  les  chemins  d'intérêt  commun  n^*  20  et  23,  dont  ie 
prompt  achèvement  serait  pour  elle  d'un  bien  grand  intérêt. 
Le  Conseil  d'arrondissement  propose  d'accueillir  favorable- 
ment cette  demande. 

La  commune  de  Lessay  demande  également  à  être  exoné- 
rée du  contingent  qu'elle  fournit  pour  les  dépenses  du  chemin 
de  grande  communication  n<»  61,  qui  la  traverse,  près  de  sa 
limite,  sur  291  mètres  seulement.  Il  résulte  de  l'instruction 
que  ce  chemin,  qui  sert  uniquement  à  l'exploitation  du  hftvre 
de  Saint-Germain,  n*est  pas  utile  aux  habitants  de  Lessay, 
parce  qu'ils  ont  d'autres  chemins  plus  directs  et  un  autre 
havre.  Le  Conseil  d'arrondissement  propose  d'accueillir  favo- 
rablement cette  demande,  et  M.  l'Agent-Voyer  émet  l'avis  que 
la  commune  de  Lessay  soit  dispensée  de  contribuer,  au  moins 
pour  des  prestations,  au  chemin  u®  51 . 

Pour  la  ville  de  Cherbourg,  je  né  puis  que  vous  prier  d'exo* 
miner  le  travail  d'ensemble  de  la  révision  des  classements. 

Quant  aux  communes  de  Saint-Denis-le-Vêtu  et  de  Lessay, 
je  serais  d'avis,  pour  la  première,  de  reporter,  au  moins  pen- 
dant quelques  années,  sur  les  chemins  d*intérêt  commun  qui 
la  traversent,  le  contingent  qu'elle  fournit  actuellement  pour 
les  chemins  de  grande  communication  n^*  6  et  38,  et,  pour 
la  seconde,  de  la  dispenser  de  contribuer,  pùur  des  presta^ 
tiofis,  au  chemin  n^  51 .  (Il  ne  lui  a  été,  du  reste,  demandé, 
pour. 1861,  qu'un  quart  de  Journée  de  prestation  produisant 
172fr,) 

Chemins         J'ai  l'houneur  de  vous  communiquer,  conformément  à  Tar- 
"^''^VSItS!^^'  ^i<^<e  3<  de  la  loi  du  21  mai  1836,  l'état  des  centimes  spéciaux 
et  des  journées  de  prestation  en  nature  imposés  d'ofDce  pour 
les  chemins  vicinaux  de  toute  espèce,  en  1860. 

Le  nombre  des  communes  pour  lesquelles  cette  mesure  a 
été  nécessaire  est  de  28,  pour  les  centimes,  et  de  24,  pour  la 
prestation  en  nature.  Ces  impositions  d'office  ne  sont  nulle- 
ment Texpression,  du  moins  pour  le  plus  grand  nombre  des 
communes,  des  refus  formels  de  la  part  des  Conseils  munici- 
paux, mais  plutôt,  comme  d'habitude,  le  résultat  d'omissions 
à  prendre  ou  à  faire  parvenir,  assez  à  temps,  les  délibérations 
relatives  k  cet  objet. 


—  107  — 

Les  dépenses  faites,  en  4860,  sur  les  chemins  vicinaux 
ordinaires^  se  soni  élevées,  savoir  : 

Entretien. 

En  numéraire, 477.859  48  1     qi^  ark  jo 

En  prestallon 62,495  64  j    ^^'"^^  " 

CmetruetUm. 

En  numéraire :     494 ,828  56  )     ana  çna  qa 

En  prestation 85,647  74  }    g^^>»^^  ^ 

Total 546,934  42 

Dans  les  travaux  neufs,  sont  compris  7  ponceaux  et  407 
aqueducs. 
Pendant  la  campagne  de  4860,  on  a  amené,  savoir  : 

A  l'état  d'entretien 68,705  mètres. 

—  de  premier  empierrement 2,206 

-—     de  terrassement 48,475 

L'ensemble  de  la  situation  se  résume  ainsi  pour  les  4 ,553     ,  • 
chemins  aujourd'hui  classés  de  petite  communication,  savoir  : 

A  Tétat  d'entretien 2,434,468  mètres. 

—  de  premier  empierrement 25,735 

—  de  simple  terrassement 785,461 

—  de  sol  naturel 4,577,416 

Total 4,822J80 

L'emploi,  autant  que  possible,  d'hommes  sédentaires,  pour 
la  plus  grande  partie  des  travaux  d'entretien,  est,  à  mon  avis, 
le  meilleur  mode  d'exécution  de  cette  nature  de  travaux. 
L'Administration  s'empresse,  du  reste,  d'approuver  toutes  les 
mesures  prises  par  les  communes  qui  entrent  dans  cette  voie. 

Vous  aviez,  en  4859,  exprimé  l'avis  qu'il  y  aurait  lieu  de      cbemfM 
classer,  au  rang  des  lignes. de  grande  communication,  les    iDan?MUoD*" 
chemins  de  rAumdnerie  et  de  la  Barberie,  ainsi  que  celui  par-         -  ^ 
tant  de  la  route  impériale  d'Avranches  et  aboutissant  à  la  tan-    de  dmvmox 
gnière  de  Saint-Pair  (dit  de  Vaudroulin).  ciMimcnu. 

Les  avant-projets  vous  furent  soumis,  à  cet  effet,  dans 
votre  dernière  session  ;  mais  l'absence  des  délibératicms  de 
quelques-unes  des  communes  intéressées  motiva  l'ajounie* 
ment,  à  cette  année,  du  classement  de  ces  deux  nouvelles 
lignes. 

•Je  mets  en  conséquence  sous  vos  yeux  les  dossiers  relatifs 
à  cet  objet. 

Les  nouveaux  Conseils  municipaux  consultés  sont,  comme 
les  autres,  opposés  au  classement,  dont  ils  contestent  Tutilité, 


-  lOS  — 

u$uî  celui  de  Saint-Nicolas-prte-Granville,  qui  reeoniiatt,  à  la 
véritét  Tutilité  des  chemina,  nais  refuse  lo«le  cpnliibutioa 
eu  émettant  le  vœu  qu'ils  soient  élevés  au  rang  de  route  dé- 
partementale. M.  le  Sous-Préfet  de  Coutances  et  le  Conseil 
d'arrondissement  sont  également  opposés  au  classement  du 
chemin  de  rAumônerie  et  de  la  Barberie  qui  ne  servirait 
aucunement  aux  17  communes  de  cet  arrondissement  indi- 
quées comme  intéressées  à  la  confection  de  ce  chemin. 

En  présence  de  cette  opposition^  M.  rAgent-VoyerChef, 
revenant  sur  son  précédent  avis,  proposerait  rfijournemeni 
d'un  classement  qui,  fait  dans  ces  conditions,  laisserait  à  la 
charge  du  département  la  dépense  intégrale  des  indemnités  de 
terrein. 

Néanmoins,  M.  le  Sous-Préfet  d'Avranches  et  le  Conseil 
d'arrondissement  persistent  é  réclamer  ce  classement  au  point 
de  vue  de  l'intérêt  général  de  la  contrée. 

J'ai  encore  à  vous  entreteirir,  Messieurs,  du  projet  de  clas- 
sement ,  comme  lignes  de  grande  communication,  de  deux 
chemins  dont  suit  la  désignation,  savoir  : 

Chemin  dit  du  bas  de  l'M  au  pont  Gilbert.  La  longueur 
totale  serait  de  4,183  mètres,  et  la  «dépense  de  construction, 
non  compris  les  indemnités  de  terrein,  de  37,500  fr. 

La  commune  du  Val-Saint-Pair  deùiande  avec  instance  le 
classement  de  ce  chemin  qui  la  traverse  sur  une  longueur  de 
8,930  mètres,  chemin  qui,  dans  son  état  actueU  oblige  cette 
commune  à  de  grands  sacrifices  pour  en  assurer  la  viabilité  & 
cause  de  la  circulation,  devenue  très-active,  sur  cette  voie  de 
communication. 

Ce  classement,  réclamé  également  par  beaucoup  de  rou- 
Hers  et  commerçants  de  divers  cantons,  présente  d'ailleurs  un 
caractère  d'intérêt  général.  Il  suffit,  pou>  s'en  convaincre,  4^ 
considérer  le  grand  nombre  de  voitures  venant  de  Ducey, 
Saint-James,  Pontorson  et  la  Bretagne ,  qui  suivent  cette 
direction  pour  se  rendre  vers  Sartiily,  LaHaye-Pesnel  et  Gran- 
ville^  afin  d'éviter  les  fortes  inclinaisons  des  routes  impériales 
n«*  176  et  173. 

Mais,  d'un  autre  côté,  la  ville  d'Avranches,  qui  se  trouve- 
rait traversée  aussi  par  la  nouvelle  ligne;  sur  une  longueur  de 
4,853  mètres,  repousse  avec  force  son  <^ssement  qui,  en 
éloignant  d'elle,  au  moins  le  gros  roulage,  diminuerait,  par 
cela  même,  le  produit  de  son  octroi. 

Sur  les  19  communes  indiquées  comme  intéressées,  3  ont 
donné  leur  adhésion  pure  et  simple  au  projet,  7  autres 
adhèrent  aussi  au  classement  demandé,  mais  refusent  de  con- 
courir à  la  dépense,  à  défaut  d'intérêt  suffisant  ;  6  communes 
se  sont  en  outre  abstenues,  et  les  3  dernières  se  refusent 
complètement  au  classement  en  question. 


-  10»  - 

H.  l'Agent-Voyer-Chef  reconnatt  Tutitité  dç  ce  classement; 
mais,  en  présence  des  intérêts  contraires  de  la  ville  d'Avran» 
ehes,  il  popse  qu'il  conviendrait  peut-être  de  rajouraer. 

H.  le  Sous^Préfet  d'Avraoches  et  le  Conseil  d'arrondisse^ 
ment  sont  d'avis,  au  contraire,  du  classement  immédiat  au 
rang  des  lignes  de  grande  communication,  du  chemin  dit  du 
Ms  de  l'M  au  pont  Gilbert,  dont  le  dossier  vous  sera  comm»* 
Diqué. 

Vous  examiaerèo»  Messieurs,  ce  qu'il  convient  de  faire  ap 
sujet  dea  trois  projets  ci*dessus  mentionnés* 

n  ne  me  reste  plus  maintenant,  en  ce  qui  concerne  les 
nouveaux  classements,  qu'à  vous  exposer  les  motifs  de  la 
proposition  que  j'ai  à  vous  faire  relativement  au  dernier  des 
quatre  chemins  dont  j*ai  déjà  parlé. 

Vous  savez,  lUtessieurs,  quels  affreux  ravages  les  marées 
extraordinaires  des  dernières  années  ont  causé  sur  le  littoral 
des  communes  de  Huisnes,  Ardevon  et  Beauvoir,  en  anéan- 
tissant, par  centaines  d'hectares,  des  terreins  de  qualité  supé- 
rieure et  en  détruisant,  en  môme  temps,  sur  plusieurs  points, 
le  chemin  qui  servait  de  Communication  entre  Avranchea  et  le 
Hont-Saint-Hichel,  et  faisait  aux  marais  de  Huisnes  et  Servon 
une  dernière  défense  contre  la  mer. 

J'ai  pensé  que  les  communes,  livrées  à  leurs. seules  res- 
sources, seraient  à  tout  jamais  dans  l'impossibilité  de  se  mettre 
à  l'abri  contre  le  retour  de  pareils  malheurs. 

C'est  ce  motif  qui  m'a  fait  prendre  l'initiative  du  projet  que 
je  viens  soumettre  à  votre  appréciation  éclairée.  Les  études 
OQt  été  {eûtes  seulement  pour  un  chemin  d'intérêt  commun  ; 
mais  j'ai  reconnu  depuis  que  le  but  proposé  ne  serait  point 
atteint  avec  un  chemin  de  cette  catégorie  et  pour  lequel 
d'ailleurs  les  ressources  feraient  défaut. 

Ce  chemin  aurait  une  longueur  de  6,421  mètres,  et  la  dé- 
pense présumée  de  construction  ,  comme  ligne  de  grande 
communication,  peut  être  estimée  à  80,000  fr.,  non  compris 
les  indemnités  de  terrein. 

Sur  les  4  communes  qui  seraient  traversées  par  cette  nou- 
velle ligne,  3  reconnaissent  l'utilité  de  son  classement  ^  la  der- 
nière, celle  de  Beauvoir,  ne  le  trouve  pas  utile  pour  elle,  en 
faisant  toutefois  remarquer  que  les  1 30  mètres  seulement  qui 
se  trouvent  sur  son  territoire  ont  une  largevr  plus,  que  suffi-* 
santé  pour  parer  à  toute  éventualité.   * 

La  commune  du  Hont-Saint-Michel,  indiquée  comme  inté- 
ressée, émet  le  vœu  le  plus  pressant  en  faveur  du  classement 
proposé. 

M.  l'Agent^Voyer-Chef  en  reconnatt  lui-même  l'utilité.  M.  le 
Sous-Préfef  d'Avranches  et  le  Conseil  d'arrondissement  le 
rtelament  également  avec  instance. 

Për  ces  diverses  considérations,  je  vous  propose,  Messieurs, 


-  «0  - 

de  classer  au  rang  des  lignes  de  grande  communication  le 
chemin  de  jonction  de  la  ligne  de  grande  communication  n®  32 
avec  la  route  départementale  n^  22  (dit  chemin  d'Avranches 
au  Mont-Saint-Michel)  et  de  fixer  sa  largeur  à  10  mètres. 

J'ai  annexé,  du  reste,  au  dossier  spécial  des  nouveaux 
classements,  le  tableau  général  des  communes  traversées  et 
de  cellesindiquées  comme  étant  intéressées  aux  quatre  che- 
mins ci-dessus  désignés.  Ce  tableau  fait  aussi  connaître  la 
'quotité  et  le  produit  des  contingents  qui  pourraient  être  récla- 
més à  ces  communes,  pour,  avec  les  ressources  ci-après  énu- 
mérées,  concourir  à  la  construction  de  ces  chemins. 

Ces  contingents  s'élèveraient,  savoir  : 

Pour  le  chemin  de  l'Aumônerie  et  de  la  Bar* 

berie,  à 3,253  08 

Pour  le  chemin  dit  de  Vaudroulin 1 ,075  65 

—  du  bas  de  l'M  au  pont  Gilbert. .  t  ,767  23 

—  d'Avranches  au  Hont-St-Michel  1,839  59 

Ensemble 7,935  55 


Acbèj^Dieot  Lg  chiffre  aujourd'hui  connu  des  dépenses  relatives  aux 

cbemfnf  chemlus  clsssés,  en  1859  et  1860,  de  grande  communication, 

^«œu^n'f*  estde 767,258    . 

-7  A  ajouter,  pour  la  reconstruction  des  ponts 

et  mo^os.  de  Quettreville  et  de  Cérences  (chemin  n»  25).      98,710  59 


TravMi  neaft. 


Ensemble 855,968  59 

A  déduire  ; 

1^  Les  sommes  payées  sur  les  ressources  de 
rexerclce  1860,  ci 60,898  63 

2®  Lfis  crédits  ouverts  sur 
rexercice4861 76,933  01 


137,831  64 


Reste 718,136  96 

Dépenses  présumées  pour  les  quatre  nou- 
veaux projets  de  classement,  savoir  : 

Chemin  de  l'Aumônerie  et  de 

laBarberiè.... 6,591  60 

Chemin  dit  de  Vaudroulin.  •    10,250    i» 
— >      du  bas  de  l'M  au  i    iqi  qu  bui 

pont  Gilbert 27,500    •   ^    "*''^*^  ^ 

—      d'AvranchesauMont- 

Saint^Michel.  ...    80,000    >» 


ToUl 842,478  46 


-  4H  - 

Les  ressources  à  consacrer,  de  4862  &  1867,  tant  à  la 
construction  des  chemins  classés  en  1869  et  4860  qu*à  la 
recoastruciion  des  ponts  de  Cérences,  etc.,  s'élèveront  appro* 

ximativeroent  à 766,415    >» 

ainsi  que  l'indique .  le  tableau  A ,  qui  a  été 
.  produit  à  Tappui  du  dossier  concernant  le  nou- 
vel emprunt. 

Mais  ces  ressources  pourront  se  trouver  aug- 
mentées, 4®  des  nouveaux  contingents  que 
M.  l'Agent-Voyer-Cher  et  les  Conseils  d'arron- 
dissement proposent  de  réclamer  d'un  certain 
nombre  de  communes  reconnues  intéressées  à 
divers  chemins  de  grande  communication  et 
qui  n'avaient  point,  jusqu'à  ce  jour,  contribué 
dans  la  dépense  des  chemins  de  cette  catégo- 
rie, soit  par  année  9,530  fr.  57  c.  (Voir  les 
états  n<^*  4  et  5  Joints  au  dossier  de  la  révision 
des  classements),  ci,  pour  6  années. 57,183  42 

El  !2^  des  contingents  qui  seraient  fournis 
par  leS'  communes  pour  les  quatre  nouveaux 
chemins  (voir  ci-dèssus)  par  année  7,935  fr. 
55  c.  soit  pour  6  ans 47,6<3  .30; 

Total  général  des  ressources..    87<,2H  72 
Les  dépenses  présumées  étant  seulement  de.    842,478  45 


Il  resterait  encore,  pour  parer  aux  éventuali- 
tés, une  somme  de 28,733  27 

Les  Conseils  d'arrondissement  proposent,  il  est  vrai,  de 
déclasser  plusieurs  communes  qui,  jusqu'à  ce  jour,  ont  été 
appelées  à  contribner,  comroeântéressées,  à  des  chemins  de 
grande  communication,  et  dont  les  contingents,  pour  1861» 
s'élèvent  ensemble  à  3,922  fr.  23  c.  (Voir  le.  tableairn<>  3  an- 
nexé au  dossier  de  la  révision  des  classements)  ;  mais,  en 
prévision  de  certains  déclassements,  j'avais  cru  devoir  réser- 
ver une  somme  de  4,100  fr.  par  année,  à  partir  0e  1862,  sur 
les  ressources  énuroérées  dans  le  tableau  A  ci-dessus  relatéf 
afin  de  couvrir  le  déficit  que  les  déclassements  auraient  for- 
cément fait  naitre  sans  cette  réserve. 

Les  ressources  à  consacrer  annuellement  à  l'entretien  des        %^- 
chemins  de  grande  communication,  après  leur  entier  achève-       TravaQi 
ment,  peuvent  être  évaluées  ainsi  :  d'enireiien, 

1^»  Centimes  spéciaux  départementaux ,  prélèvement  fait 
des  sommes  inscrites  aux  articles  2  et  3  du  sous-chapitre  24 
pour  les  dépenses  du  personnel  et  autres,  soit.    170,600-  » 

A  reporter 170,600    » 


-  4U  - 

Beport. ..- 470,600    » 

9f^  Coniiiigenls  eomniQnaQx,  déduction  faite 

des  3,9S2  fr.  23  c.  ci-dessus  mentionnés 9S6,000    » 

3^  Montant  des  nouveaux  contingents  conn 

munaux  (états  n^*  4  et  6),  soit 9,530  57 

i^  Contingents  des  communes  (pour  les 
quatre  nouveaux  chemins) ,  soit  comme  ci- 
dessus 7,935  55 


Total........ 444,066  43 

Longueur  des  chemins  classés.    4 ,4 07,397" 

Longueur  des  4  chemins  dont 
le  classement  est  demandé,  sa- 
voir :  chemin  de  l'Auménerie  et 
de  la  Barberie ......     1 ,097"* 

Chemin  de  Vaudrou- 
lin 4,300 

Chem"  d'Avranches  \        43,001 

au  Mont-Sain^BIichel.    6,434 

Chemin  du  bas  de 
111 4,483  

Ensemble 1,120»398 

En  calculant  la  dépense  d'entretien,  en 
moyenne,  à  0  fir.  38  c.  2|10®»  par  mètre  (chiffre 
actuel),  la  dépense  totale  serait  seulement  de.    487,953  83 


Il  resterait  donc,  pour  faire  face  annuelle- 
ment aux  dépenses  imprévues  (rechargements, 
confection  d'aqueducs,  ponceaux,  etc.,  une 
somme  de. 46,443  30 


chemiiit         Les  rcssources  à  employer  en  4863  aux  dépenses  dé  toute 
^mlâtior"  nature  des  chemins  de  grande  communication  se  répartissent 

dQBadjet^pMT.  Travaux  neufs. 

40  Prélèvement  sur  les  contingents  commu* 
naux 30,000    • 

2®  Prélèvement  sur  les  centimes  spéciaux 
départementaux 6,500    • 

3^  Boni  sur  l'imposition  extraordinaire  auto- 
risée par  la  loi  du  7  juin  4853 3,50179 


A  repartir 39,004  79 


-  M3  - 

Beport.. d9,0(M  79 

4«  Produit  des  5  centimes  extraordinaires 
antorisés  par  la  loi  dn  35  avril  1855  (  déduc- 
tion faite  des  sommes  nécessaires  pour  le  ser- 
vice des  emprunts) « « •  ».      IS^OSè  96 

5^"  f  ~  portion  de  l'emprunt  de  400.000  fr. 
autorisé  par  la  loi  du  88  juin  4 861 ,  soit 1 90,000    • 


Total 181,086  74 

Service  des  emprunts  départementaux. 

Remboursement  et  intérêts  de  l'emprunt  au- 
torisé par  la  loi  du  25  avril  1 855.  226,875    • 

Intérêts  de  la  portion  du  nou- 
vel emprunt  réalisable  en  1862.      4,876     I»}    238,250    • 

Frais  de  timbre  des  obliga- 
tions et  coupons,  etc 600    » 

Travaux  f  entretien. 

Sur  contingents  communauit.  235.Q0O    »  ) 

Sur  les  centimes  spéciaux  dé-  [    997,200    » 

partementaux 162,200    •  ) 

dépense  calculée  à  raison  de  38  c.  2/10*'  par. 
mètre  pour  la  partie  confectionnée  des  che- 
mins de  grande  communication  (1 ,040,000  ^ 
environ)  non  compris  l'augmentation  qui  serait 
la  conséquence  de  Télévation  du  tarif  de  la 
prestation  en  nature. 

Total  général 810,536  74 

iénné.  fu  latars  dt  fuis,  toivttt  l'ordre  tfiiicriptioi  n  projet 

ù  bidget. 

3*  seetion.^Sous-chapitre  22. 

*  S  6.  —  Centimes  d'impositions  extraordini- . 
naires(bon(ide1860).i 9,601  79 

$  6.-^Produit  des  6  centimes  extraordinaires 
autorisés  par  la  loi  du  25  avril  1 855 1 2,084  96 

$  10.  --  Service  des  emprunts  (  centimes 
extraordinaires) w .  r 232,250    • 

Même  seetion.— Sons(-€bapitre23. 

Article  unique.*-Fonds  d'emprunt 130,000    • 

"  4»  section.— Sous-chapilre  24. 

Art.  1«'.  —  Centimes  spéciaux  (  déduction 


1-^ 


Arwpmrt» 376,836  74 


ChcmiM 
rinlérét 


poarlMi. 


—  414  — 

y 

Beport 37j»,89674 

faite  des  sommes  inscrites  aux  articles  S  et  3 

pour  le  personnel  et  la  réserve,  eic I6897OO    • 

Même  section.— Soos-chapitre  fSL 

Article  unique.— Contingents  communaux. .    265,000    • 

Total  égal 810,536  74 

Les  ressources  à  affecter,  en  1862 ,  aux  dépenses  de  lente 
nature  des  chemins  d'intérêt  commun ,  se  composeront  ainsi 
qu'il  suit  : 

A^  Produit  du  centime  extraordinaire  autorisé  par  la  loi  du 
25  avril  1855,  y  compris  376  fr.  31  c.  provenant  du  boni  de 
4860  (section  3*,  sous-chapitre  22^  $  7,  article  unique  du  pro- 
jet de  budget) 49,243  30 

2®  Produit  des  deux  centimes  extraordi- 
naires dont  l'imposition  a  été  autorisée  par  la 
loi  du  19  mai  1859,  même  section  et  même 
sous-chapitre ,  $  8,  article  unique),  y  compris 
un  boni  de  752  fr.  63  c.  provenant  de  1860.  •      98,486  61 

3^  Produit  des  contingents  communaux,  par 
approximation .••••...    160,000    • 

Ensemble 307,729  91 

A  déduire ,  comme  d*usage ,  la  somme  de 
6,000  fr.  prélevée  sur  les  centimes  extraordi- 
naires départementaux ,  pour  secours  aux 
communes ,  dans  le  but  d'encourager  les  tra- 
vaux d'art  sur  leurs  chemins  vicinaux  ordi^ 
naires,  ci 6,000    • 

Reste ..: 301,729  91 

Cette  somme  pourra  être  ainsi  répartie  : 

Pour  travaux  neufs 201 ,729  91 

Pour  travaux  d'entretien ,  à  raison  de  31  c. 
par  mètre,  en  moyenne,  sur  une  longueur  ap- 
proximative de  320,000  mètres  (  sous  réserve 
d'augmentation  pour  le  cas  d'élévation  du  tarif 
de  la  prestation  en  nature)  soit i  .0,000    • 

Somme  pareille 301 ,729  91 


Augmenution       Le  siour  Le  Crosnier,  ancien  agent- voyer  de  3^  classe,  à 
•ecoara'tnBiMi  Ssint-Lo,  comptait,  lors  de  son  décès,  arrivé  en  1851, 14 


-  116  - 


années  de  serviee  en  celle  qaalilé,  indépendamiAenl  de  eee 
services  comme  militaire  et  comme  géomètre  du  cadastre. 

Sa  veuve,  à  laquelle  vous  avez  biea  voulu  accorder  un  se^ 
cours  annuel  de  200  fr.,  m'a  adressé  une  demande  tendant  & 
ce  que  ce  secours  soit  élevé  à  300  fr.,  à  cause  de  TinsutD- 
sance  de  ses  moyens  d'existence  et  au  mauvais  état  de  sa 
santé  qui  Tempèche  de  se  livrer  à  aucun  travail.  Je  tnets,  du 
reste,  sous  vos  yeux,  les  pièces  constatant  ces  faits. 

Vous  avez,  dans  votre  dernière  session,  accordé  un  secours 
de  250  fr.  à  lA'^  veuve  Paing,  qui  se  trouve  dans  des  condi- 
tions à  peu  près  semblables. 

ie  vons  propose,  en  conséquence,  Messieurs,  d'augmenter 
seulement  de  50  fr.  le  secours  annuel  précédemmeni  volé  en 
faveur  de  M^^  vçuve  Le  Crosnier. 


Le  Crosoier, 
veof  e  d'an 

agent  -  voyer 

de 

}•  olatse.! 


Voies 
«t  moyens. 

Demande 

d'un  uonvel 

emprant. 


Le  département   se  trouvera ,  l'année  prochaine ,  grevé  AmorUsscment 
d'impositions  extraordinaires  qui  atteindroni  le  chiffre  de     «t^avtâx. 
45  centimes  20/1  OO^S  et,  en  présence  des  besoins  que  récla* 
ment  les  services  auxquels  ces  impositions  doivent  pourvoir, 
il  est  permis  de  penser  que  cette  situation  pourrait  se  prolon- 
ger encore  pendant  un  cerlaia  nombre  d'années. 

Cependant,  à  un  moment  donné,  d'autres  dépenses,  égale- 
ment utiles,  peuvent  nous  mettre  dans  la  nécessité  de  sollici- 
ter rétablissement  de  nouveaux  centimes.  Mais  alors,  n'y 
aurait-il  point  lieu  de  craindre  d'aggraver,  outre  mesure,  les 
charges  déjà  lourdes  des  contribuables  ? 

Cette  crainte,  Messieurs,  vous  la  partagez  avec  moi,  je 
n'en  doute  pas.  Né  serait-il  point  préférable,  dans  ces  condi- 
tions, de  chercher  les  moyens  d'alléger  les  charges  actuelles 
plutôt  que  de  les  accroître,  tout  en  continuant  à  chaque  ser- 
vice l'allocation  des  crédits  nécessaires  pour  en  assurer  la 
marche? 

C'est  ce  qui  m'a  amené  à  vous  faire  une  proposition  ayant 
pour  but  d'arriver  à  ce  résultat. 

Cette  proposition.  Messieurs,  n'est  aulre  que  la  voie  de 
l'emprunt  remboursable  à  longue  échéance  par  annuités  com- 
prenant rintérét  et  l'amortissement. 

C'est  le  seul  moyen  qui  nous  permette  d'éteindre  immédia- 
tement nos  dettes  et  de  réduire,  en  même  temps,  d'une  ma- 
nière sensible,  le  nombre  de  nos  centimes  extraordinaires. 

Mais,  avant  d'énumérer  celles  de  nos  dettes  et  de  nos  dé- 
penses pour  lesquelles  Temprunt  dont  il  s'agit  me  semblerait 
pouvoir  être  sollicité,  permettez-moi,  pour  plus  de  clarté,  de 
résumer,  dans  le  tableau  suivant,  les  diverses  impositions 
extrsrordinaires  qui,  d'après  les  lois  d'autorisation,  doivent 
crever  le  département  de  4863  à  4869  inclusivement,  savoir  : 


li 


i 


a 

•M 

K 

as 
< 

S 

Û 
M 

as 

p 

S/   S 

& 


% 


i 


-  116  - 


A 


i 

^ 
fc 


^ 

fc 


t       - 


-8 


•MPJ0,|1«M 


-  iil  — 

• 

Je  crois  devoir  retrancber  d*abord  du  taUeau  préoédeot  les 
impositions  ioserites  sous  les  a^*  S,  3i  4,  .5,  6  et  7  qui.  par 
leur  objet  ou  Â  oause  de  leur  eourte  durée,  ae  peuvent  être 
eomprises  dans  la  nouvelle  combinaison  sur  laquelle  j'appelle 
votre  atlentioD. 

Ainsi  que  vous  le  remarquerez,  Messieurs,  dans  la  propo«- 
sition  nouvelle  que  je  viens  vous  faire^  aueun  cbmigement 
n'eal  appaité.au  projet  de  budget  de  .1S63«  et  cfila  se  conçoit 
puisqu'il , s'agit  d'objets  poiur  lesquels  Ja. sanction  du  Corps 
lâgisiatif  est  ipdispenaable. 
•    Je  me:?éfliinie  ^ 

4^  A  partir  du  t^' janvier  i863,  il  resterait:  encore.è  recou* 
vrer  sur  rimpositioq  ioserit^  au  o^  4  du  tid>leatt  une  somme 
totale  de  1 ,4&8,143.rr.  pour  solda  de  la  subvention  préeédem- 
ment  votée  en  teneur  du  pbemin  de  fer  d'Argentan  à  Gran* 
viUe  et  de  Pariai  Gberboui«,  ci 4,158.413    » 

2^  A  la  même  époque,  il  restera  aussi,  par 
approximation,  à  faire  face  à  une  dépense 
de  710,000  fr.  pour  l'acbévemeni  des  cbe« 
mins  de  grande  communication,  ci. 740^000    ^ 

Mais,  indépendamment  de  ces  deux 
sommes,  il  y  aura  nécessité  de  pourvoir  au 
remboursement  : 

4«  En  principal  .et  intécéts,  en  4863  el 
4864,  du  solde  de  l'emprunt  de800,0i)0  (r«« 
soit. 486.360  .• 

Et  d^"  du    4«>'  à-compte 
(430^000  fr.)  réalisable  en  I       ,..7^  n^^ 

4862  du  nouvel  emprunt  d^  >       o'».  'w 

400,000  fr.  autorisé  parla 
loiduS8juin48At,^oit....  449«(i00  » 
en  supposant,  piiovisoirenieiit,  que  le  rem- 
boursement ne  soit  eflectué  qu'en  4  866  ainsi 
que  l'aviS:  en  ^  d^à  été  donné  &  lia  caisse  des 
dép<Ms  et.  consignations.  ..____«_ 

Total 8,443,893    » 

Ge  Mrait  donc,  en  $Uflte  .rond,  une  somme  de 
2,500,000  tt.  do&f  on  aurait  besoin,  à  bref  délai,  pour  faire 
foce  aux  dépenses  ci-dçssus  mentionnées,  ainsi  qu'A  celles  qui 
n^  peuvent  aujourd'hui  encore  étrel  prévues  pour  les  travaux 
neufs  des  chemins  de  grande  communication. 

Or,  pour  un  emprunt  de  2,500,000  flr.  contracté  avec  le 
créditioaoier,  pourunaduree.de  cinquante  ans,  Ja  dépense 
annuelle  (intérêt  et  amortissement  compris)  s^ait  de 
436,559  fr.  40  c.  reiurésea tant  seulement  le  produit  d'une 
imposition  extraordinaire  annuelle  de  2  c.  8/10^.. 


—  418  — 


Inttraclion 
pabliqoe. 


BtâbllMemeits 

publics 

d'ioftniGtioii 

•eeondaire. 


Tai  donc  Thonneur,  Messieurs,  de  vous  proposer  de  deman- 
der que  le  département  de  la  Manche  aoit  autorisé  : 

4^  A  contracter  a?ec  le  Crédll  foncier,  aux  conditions  de 
cette  société,  un  emprant  de  2,500,000  fr.,  remboursable  en 
cinquante  années ,  pour  servir  au  paiement  des  dépenses  ci- 
dessus  énumérées  ; 

9"  A  s'imposer  extraordinairement,  pendant  cinquante  ans, 
à  partir  de  4863,  au  principal  des  quatre  contributions  di- 
rectes, 8  centimes  8/10^  pour  le  remboursement,  en  capital 
et  intérêts,  de  cet  emprunt  destiné  à  remplacer  les  impositions 
extraordinaires  autorisées  par  les  lois  des  25  avril  4855  (pour 
les  chemins  de  grande  communication)  et  48  mai  4856  pour 
les  chemins  de  fer,  impositions  dont  le  recouvrement  devra 
cesser  à  partir  du  f  «"^  janvier  4863,  ainsi  que  celle  autorisée 
par  la  loi  du  28  Juin  4861  pour  Tachèvement  des  chemins  de 
grande  communication  qui  ne  devra  point  être  mise  en  recou- 
vrement ; 

3®  Enfin  à  employer,  le  cas  échéant,  aux  besoins  divers  de 
la  vicinalité,  le  montant  des  intérêts  qui  sont  alloués  par  le 
Crédit  foncier,  conformément  à  ses  statuts,  sur  les  portions 
de  l'emprunt  dont  la  réalisation  n'est  pas  immédiate. 

Messieurs,  j'ai  l'honneur  de  mettre  sous  vos  yeux  le  rapport 
rédigé  par  M.  l'Inspecteur  d'académie,  au  nom  du  Conseil  dé* 
parlementai  de  l'instruction  publique. 

Ce  Conseil,  dans  sa  séance  du  46  juillet  dernier,  l'a  ap^ 
prouvé  en  émettant,  toutefois,  le  vœu  que  les  fonds  provenant 
de  la  diminution  du  nombre  des  élèves  à  admettre  dans  les 
écoles  normales  soient  employés  à  distribuer  des  secours  aux 
anciennes  Institutrices  nécessiteuses. 

Ce  vœu  va  faire,  du  reste,  l'objet  d'explication^  particuHères, 
dans  mes  propositions  d'allocations  de  crédits  pour  l'êtinée 
prochaine.    • 

Le  rapport  communiqué  comprend,  comme  d'usage,  l'ins- 
truction publique  et  l'instruction  secondairOt  tant  publique 
que  libre. 

Les  établissements  publics  d'instruction  secondaire  sont  : 
le  lycée  de  Coutances  et  les  collèges  communaux  d'Avranches, 
Cherbourg,  Mortain  et  Saint-^Hilaire-do^Harcouet. 

Ces  établissements  ont  renfermé,  pendant  Tannée  scolaire 
qui  vient  de  finir,  562  élèves,  c'est-à-dire  8  de  moins  que 
l'année  précédente.  v 

Sur  ces  562  élèves  de  l'inslruction  secondaire,  le  lycée  de 
Coutances  en  compte,  à  lui  seul,  202.  —  L^es  plus  faibles  des 
collèges  communaux  sont  ceux  de  Mortain  et  de  Saint*HUaire'< 
dtt-Harcouet,  qui  n'ont  été  fréquentés,  le  premier,  que  par  35 
élèves,  et  le  second  par  28. 


leeoiidaire. 


—  «9  — 

Les  étaMissaMUts  libies  d'iostruetion  secondaire  so^t  les  stabiiMciiieou 
petits  séminaires  ou  collèges  diocésains  de  Morlain,  Saint-I.o    dinsira^uon 
et  Valognes,  et.  les  pensionaata  existant  à  GranviUe,  Saint- 
James  et  Villedieu.  Ces  établissements  ont  eu  761  élèves.  Ils 
n'en  comptaient.  Tannée  précédente,  que  754. 

Les  plus  considérables  des  collèges  libres  sont  ceux  de 
Hortain  et  de  Saini-Lo;  le  premier  a  eu  24  6  élèves  et  le 
second  247. 

A  l'exception  da  penùonnat  de  Villedieu,  tonales  établisse- 
ments d'instruction  secondaire,  publique  .ou  libre,  ont  des 
écoles  primaires  annexées,  qui  ont  réuni  830  élèves,  savœr  : 

Ecoles  primaires  annexées  aux  ètablissem^*  publics    677 

Ecolea  primaires  annexées  aux  établissements  libres.  .  253 

s       Nombre  égal. 830^ 


L'année  dernière,  ce  nombre  n'avait  été  que  de  793. 

Le  nombre  des  salles  d*asile  ne  s'est  point  accru.  Il  est  tou- 
jours de  24 ,  savoir  :  salles  d'asile  publiques  4  6,  et  salles  d'a- 
sile libres  &. 

Plusieurs  des  localités  dans  lesquelles  existent  ces  salles 
d'asile  ont  à  réaliser  des  amèlioralions  plus  ou  moins  impor- 
tantes, sous  le  rapport  du  matériel. 

Les  24  salles  d'asile  ont  été  fréquentées,  en  été,  par  2.968 
enfants,  et  en  hiver  par  2,159  seulement.  C'est,  comparative- 
ment à  l'année  précédente,  32  élèves  de  plus  en  été  et  73  de 
moins  en  hiver. 

Les  garderies,  au  nombre  de  90  à  400,  sont  l'objet  d'une 
surveillance  toute  spéciale  de  la  part  de  l'inspection,  comme 
n'offrant  pas  toutes  les  garanties  désirables.  Elles  réunissent 
plus  de  2,000  enfants.  L'Administration  se  trouve  dans  la  né- 
cessité de  tolérer  cet  état  de  choses,  en  l'absence  d'un  nombre 
sufflsant  d'asiles. 

Au  4^' janvier  4864,  le  nombre  des  écoles  primaires  étliit 
de  4 ,236,  savoir  : 
Ecoles  publiques  dé  garçons. 450 

—  demies 446 

—  communes  aux  enfants  des  deux 
sexes,  dites  écoles  mixtes  (toutes  dirigées  par  des 
Institutrices) 243 

Ecoles  libres  de  garçons.  • 23 

—  de  filles 402 

—  communes  aux  enfants    des   deux 
sexes  (dirigées  également  par  des  Institutrices). ....  2 

Ensemble 4,236 


Salles  d'af  ile. 


Garderies. 


lostmcttoB 
primaire. 

Nombre 
des  écoles. 


-4W  - 


Ce  nonriM  n*éiaU,  ^rmoèe  préeèdeDie,  que  de  4 ,885.  Les 
Mze  Douvettes  écoles  «e  réparttsBeiit  «inû  : 

EeoleS  poMiqnes  de-garoon» »      9 

--  deflUes S 

Ecoles  libres  de  filles 6 

—       mixtes - 2 

Total 42 

llidSt^en  tetrsiicbant  Técole  publique  mixte  de  la  com- 
mone  du  MesDit^Rogues,  qui  a  été  remplacée  par  use 
école  spéciale  pour  cbaque  sexe,  soit 4_ 

L'augmentation  pour  4860  du  nombre  des  écoles» 
comparativement  à  4859,  ne  sera,  comme  ci^essus, 
que  de • >    H 

Nos  4 ,236  écoles  primaires  de  toute  espèce  ont  reçu,  en 
1860, 74,601  enfants,  dont  12,318  payants  et  32,283  gratuits. 

Voici,  du  reste,  le  tableau  comparatif  pour  chacune  des 
années  1858,  1850  et  1860; 


Bl 


TITEB 
DU  teous. 


Librei.  .. 


TolauK. . .  • 


AXHÈB  im. 


Payanlt. 


SQ^iS 

seas 


861Y6 


GritalU. 


sooas 


1636 


S1664 


67S40 


▲MNÉB  4n6. 


Piyittit. 


-Orataltt. 


.85969 
5846 


88709 
1976 


41808 


80685 


79498 


Aimte  4868. 


Payants. 


86659 
5666 


498t8 


OramiM. 


8t061 


1999 


74601 


Le  nombre  total  des  élèves  présents  dans  les  écoles  pu- 
bliques a  donc  été  : 

Pour  1868,  de 60,676 

Pour185e.de 64,671 

Pour  1860,  de 67,713 

L'augmentation,  en  ce  qui  concerne  la  fréquentation  des 
élèves  dans  les  mêmes  écoles,  comparativement  a  1858, 
a,  ainsi,  été,  en  1859,  de  1,095^  et  ce  nombre  s'est  encore 
accru,  en  1860,  de  3,042;  soit,  pour  les  deux  dernières 
années  écoulées 7,137 

Ce  dernier  nombre  se  subdivise  ainsi  : 

Payants 6.104  |     m  .^ 

Gratuits 1.033)     ^'^"^^ 


-  184  - 

H  me  plais  â  crMré,  Hésaielift,  ([He  les  ci^àiiitës,  (rès- 
louables  d'ailleuirs,  (|tri  s'étaient  iilatlifèistées,  tant  ail  ëUJef  dé 
réiévatton,  à  partir  du  «•>' jativier  4859,  de  4  fr.  à  1  fr.  85  c. 
du  taux  de  la  rétribution  mensuelle,  que  de  la  diminution 
aecidentelle  dti  nombre  des  admissions  gratuités,  auront 
complètement  disparu,  en  présence  de  ces  résultats. 

Ainsi,  en  1859,  augmentation  de  5,4U  sur  le  nombre  com- 
paré à  4858  des  élèves  payants  dans  les  étioles  publiques, 
lorsque  les  admissions  gratuites  n'étaient  inférieures  que  de 
4^349  au  nombre  de  Tannée  précédente. 

Pour  480A,  le  nombre  des  élèves  [^ayants  s'^est  efncDre  ac- 
cru de  690  et  celui  des  élevés  gratuits  a  été  supérfeur  de 
2,352,  cbmparativement  à  Tannée  4859. 

C'est  même,  en  ce  qui  concerne  cette  dernière  catégorie 
d'élèves,  une  augmentation  de  4^033  sur  Tannée- 4888. 

Ces  chiffres  vous  convaincront»  je  n'en  doute  pat.  Mes- 
sieurs, combien  l'Administration»  tout  en  exerçant  une  utile 
vigilance  sur  la  formation  des  listes  des  élèves  â  admettre 
gratuitement  dans  nos  écoles  publiques,  s'est  efforcée  de  faire 
participer  au  bienfait  de  Tenseignement  gratuit,  >non  seule- 
ment toutes  les  familles  réellement  indigentes,  mais  encore 
celles  reconnues  peu  aisées. 

Aussi,  le  Conseil  départemental,  sur  le  vu  des  documents 
qui  lui  ont  été  soumis,  a-t-il  cru  devoir  maintenir  &  4  tt.  SSc. 
le  taux  de  là  rétribution  mensuelle. 

Les  améliorations,  en  ce  qui  concerne  le  matériel  des      ^^^^^,tL 
écoles,  quoique  lentes,  se  poursuivent,  néanmoinst  dans  la   deTSeoiM  pn- 
mesure  que  permettent  les  circonstances  et  les  resaouroes       bii<iaM. 
dont  on  dispose. 

n  y  a  eu,  dans  le  cours  de  Tàtitiéé  4860  : 

96  maisons  d'écoles  pvibliquea,  dont  la  constrtlotiotf  a  été 

achevée  ; 
24  maisons  appropriées,  plus  27  en  voie  d^apprépt4âlittfi  ; 
43  maisons  mises  en  voie  de  prochaine  construction  ; 
38  projets  de  coûstructioil  ou  d'appropriation  soumis  à 

TAutorité  supérieure  ; 
52  projets  mis  à  Tétude. 

Dans  les  dépenses  effectuées  pour  acquisitions,  appropria- 
tions ou  constructions,  le  concours  de  TËtat  '  et  da  départe- 
ment  a  été  : 

Pour  le  premier  de 35,598    • 

Et  pour  le  second  de 9,822  67 

Total 45J20  67 

Celte   somme  a  été  répartie  entre  79  communes    qui 

9 


Personnel 
des  maliKS 

et 
Budtresses. 


-  422  - 

avaient  justifié  de  la  possibilité  de  l'emploi  des  subventions 
dont  rallocation  leur  avait  été  antérieurement  annoncée. 

En  1859,  la  part  de  TEtat  n'avait  été  que  de  49,250  fr.,  et 
celle  du  département  de  5,679  fr.  07  c. 

C'est  donc,  pour  Tannée  1860,  une  augmentation  de 
20,591  fr.  60  c. 

Des  livres  ont  été  aussi  distribués,  en  1 860,  aux  élèves 
indigents,  dans  107  écoles,  appartenant  à  270  communes.  La 
dépense  s'est  élevée  à  la  somme  de  2,485  fr.,  se  composant 
des  1,000  fr.,  annuellement  votés  pour  cette  destination,  et 
des  1,485  fr.  alloués  à  MM.  les  Délégués  cantonaux,  pour 
frais  de  bureau  et  libéralement  abandonnés  par  eux. 

Le  personnel  employé  dans  nos  1 ,236  écoles,  tant  publiques 
que  libres,  se  compose  ainsi  qu'il  suit  : 

Instituteurs  publics  titulaires 389  \ 

—  —      suppléants.  ...      55 .   450 1 

—  —      provisoires 6)         »      475 

—  libres. 25) 

Institutrices  communales  de  filles  : 

Titulaires 433 

Provisoires 13 

Institutrices  directrices  d'écoles  mixtes  :        \      'jq\ 

l'hélasse 39)  «.q 

2«  classe 174)  ^'^ 

Institutrices  directrices  d'écoles  libres 102  

Ensemble 1,236 

Maîtres  adjoints  régulièrement  nommés 85 

—  sans  nomination 21 

Maltresses  adjointes 338 

Total  général  du  personnel 1 ,680 

Ce  personnel  peut  encore  être  subdivisé  ainsi,  en  ce  qui 
concerne  les  écoles  publiques  : 

Instituteurs  laïques.* 431  )       igg 

—  congréganistes 19  j 

Institutrices  dirigeant  les  écoles  communes  aux  deux 

sexes  : 

Laïques 118)       ^^^ 

Membres  d'associations  religieuses 95 


—  4-23  — 

« 

Institutrices  spéciales  de  filles  : 

Laïques 235  J       .  .^ 

Membres  d'associations  religieuses 211  )      ^^^ 

La  situation  morale  est  très-satisfaisante.  A  peu  près  tous 
les  Instituteurs  et  les  Institutrices  donnent  l'exemple  d'une 
conduite  honorable,  et  entretiennent  avec  les  Autorités  civiles 
et  religieuses  des  rapports  convenables. 

Aussi,  l'Administration  n'a-t-elle  éprouvé  d'autre  difficulté 
que  ceUe  du  choix,  pour  proposer  à  S.  Exe.  le  Ministre  de 
l'Instruction  publique,  d'accorder,  à  quelques-uns  de  nos  Ins- 
tituteurs et  Institutrices,  les  distinctions  honorifiques  dont  suit 
rénumération  : 

2  médailles  d'argent  et  un  rappel  de  médaille  d'argent  ; 
6  médailles  de  bronzé  et  3  rappels  de  médaille  de  bronze  ; 

43  mentions  honorables  et  2  rappels  de  mention  honorable. 

Cependant,  l'Administration  s'est  trouvée  dans  la  nécessité 
de  prononcer  la  révocation  de  trois  Instituteurs,  et  d'infliger, 
officiellement,  onze  réprimandes  (8  à  des  Instituteurs,  3  à  des 
Institutrices).  ^ 

Malgré  les  démissions  données,  en  1860,  par  20  Instituteurs 
publics  et  28  Institutrices  (principalement  par  raison  d'âge  ou 
de  mauvaise  santé  ),  l'Administration  n*a  éprouvé  aucun  em- 
barras pour  remplir  les  vides,  à  mesure  qu'ils  se  produisaient. 
Les  trois  écoles  normales  lui  ont  fourni  un  nombre  suffisant 
de  maîtres  et  de  maîtresses  brevetés,  et  elle  a  même  pu 
continuer  de  remplacer  progressivement  les  adjointes  non 
brevetées,  par  d'autres  qui  l'étaient,  et  offraient,  d'ailleurs, 
plus  de  garanties  d'aptitude  et  de  ippratité. 

Le  minimum  de  traitement  garanti  était  de  : 

600  fr.  pour  les  Instituteurs  titulaires  ; 

500  fr.  pour  les  Instituteurs  suppléants  -, 

500  fr.  pour  les  Directrices  d'écoles  mixtes  de  l*^  classe  ; 

400  fr.  pour  les  Directrices  d'écoles  mixtes  de  2^  classe. 

En  faisant  entrer  en  ligne  de  compte  le  produit  des  classes 
d'adultes  et  les  indemnités  allouées  à  268  Instituteurs  qui 
remplissent  les  fonctions  de  Secrétaire  de  mairie,  on  trouve, 
pour  l'année  1860,  les  résultats  suivants  : 

Instituteurs  titulaires  dont  le  traitement  est  resté  au  mini- 
mum de  600  fr 20 

Instituteurs  titulaires  dont  le  traitement  a  dépassé  : 

600  fr.,  sans  s'élever  au-dessus  de  650  fr '   93 

660  —  700  fr 89 

A  reporter 202 


Situation 

morale 

da 

personnel. 


Reeniteinent 

des  Inttitutears 

eides 

Insti  tutrices. 


Retena 

scolaire  des  Ins- 

Utatenrs 

et  des 

Institutrices. 


-  Mi  — 


Ueport. . . 

202 

700 

m- 

750fr 

51 

760 

— . 

800  fr 

32 

800 

.. 

850  fr 

16 

850 

_ 

900  fr 

12 

900 

-_ 

«60fr 

11 

950 

_- i 

1000  fr 

16 

1000 

_ 

1200  fr 

24 

1200 

.^ 

1500  fr..   .. 

13 

1500 

^_ 

2000  f^ 

» 

2000 

— 

••  ir>  •  •  •  ■ 

5 

38d 

Soppléants  dont  le  traitement  a  dépassé  500  Ar. .  36 
Directrices  d'écoles  mixtes  de  2*  classe,  dont  le 

traitement  a  dépassé  400  fr t08 

Directrices  d^écoies  mixtes  de  1**  classe,  dont  le 

traiteflMnt  a  dépassé  500  fr 16 

Les  Directrices  d'écoles  publiques  de  filles,  au  nombre  de 
446,  n'ont  pas  encore,  comme  vous  le  savez,  de  minimum  de 
traitement  assuré.  Néanmoins,  rAdministration}  a  continué 
d*user  de  tous  ses  moyens  d'influence  pour  déterminer  les 
Conseils  municipaux  à  leur  garantir  400  fr.,  350  ou  au  moins 
300  fr. 

La  moyenne  du  traitement  des  Institutrices  a  été«  pour 
l'année  4860,  de  488  fr.  Elle  n'avaU  m^  pour  l'année  4869, 
que  de  460  fr* 

Voici,  du  reate,  quelle  a  été,  en  4860,  la  situation  des 
écoles  de  filles,  sous  le  rapport  du  revenu-  : 

Institutrices  dont  le  reven  u  a  été  inférieur  à  300  fr .  46 

Institutrices  dont  le  revenu  a  atteint. .      300  fr.  51 

—  --.                    350  fr.  440 

—  —                    400  fr,  69 

—  -^                    506  fr.  46 
-r                            —                    650  fff.  40 

—  —                    600  fr.  27 

—  —                   700  fr.  47 

—  —                     800  fr.  8 

—  —                   900  fr.  9 

—  —                 4,000  fr.  7 

—  —                 4,100  fr.  3 

—  —  1,200  fr.        9 
Institutrices  dont  le  revenu  a  dépassé.   1 ,200  fr.        4 

Total 446 


—  426  - 

Ce  revenu  a  été  composé,  pour  l'année  t860,  de  la  naniére 
suivante  : 

Prélèvements  sur  les  budgets  communaux  ,  centimes 
extraordinaires,  fondations,  legs 

et  donations,  etc 87,444    (fl 

Rétribution  scolaire 119,126    85 

Subvention  de  TEtat 1 0,980      » 

Ensemble 217,550    32 

Pour  la  répartition  de  la  subvention  de  TEtat,  rAdminiatrf  * 
tion  a  cru  devoir,  comme  d'usage,  tenir  compte  de  la  capacité 
des  Institutrices,  en  les  classant,  en  conséquence,  par  caté- 
gories. 

Cette  subvention,  répartie  ainsi,  à  titre  de  stimulant  et 
4'encouragement,  a  servi  à  porter  : 

A  400  fr.  le  revenu  de  37  Institutrices. 
A  350  fr.  celui  de. . .  72         — 
A  300  fr .  celui  de. . .  1 1  — 

A  moins  de  300  fr.  celui  de...  16         ~ 

Le  nombre  de^  élèves-mattres  a  été,  dans  Tannée  scolaire   leoie  noriMie 
4859-1860,  de  65,  se  subdivisant  ainsi  :  desaintru. 

Division  de  3«  année 24 

^      éeifi    _    20        65 

—      del"^   —    21 

Les  24  élèves  de  3*  année  ont  tous  obtenu  le  brevet  de  ca- 
pacité :  22  eo  août  1860  et  2  en  mars  denrier.  lis  ont  «té 
placés  :  10  en  qualité  d'In^ituteurs  suppléants,  les  autres 
comme  maîtres  -  adjoints.  L'Administration  n'a  eu  aucun 
ajournemeni  à  prononcer  parmi  les  élèves  de  ^^^  et  2^  atmie^ 
à  l'occasion  des  examens  de  passage.  Les  21  aânis  en  sep* 
tembre  dernier  ont  justifié,  à  tous  égards,  le  cIméx  qui  avait 
été  fait  d'eux. 

Du  i€ste,  les  nombreuit  renseignementa  que  noua  poaaédom 
nous  permettent  d'at&naer  que»  d'anoèe  en  année,  l'éoole 
normale  de  Saint-Lo  remplit,  de  mieux  en  mieux,  le  but  de 
son  institution. 

Nous  n'avons  aussi  que  de  bans  renseignements  à  donMr  looies  prépara- 
svff  lea  oours  {Hréparatoîces  d'InstMutHeea.  dinsutoufoat 

A  Coutancea,  directrices,  mallressea  aéléea  et  capables;  trAvraochM 
élèves  laborieuses  et  générsleoieBt  iAiMigentas  ;  suecès  aux  CMiancM. 
esameDs. 

L^s  11  élèves  de  3^  anoéa  MeupaîMilea  H  pfemkva  rangs 
sur  la  UstQ  des  27  «splsaiit«s  déolvéss,  efi  août  48Çft<  dicnasi 
du  brevet  ds  eapsoilé, 


—  «6  — 


leolet 
•tagiairc*. 


dwyirmct 

SBDfWCt 

deMpaeité. 


Ctosfe» 
iTailaHet. 


A  Avraiiehes,  matties  et  élèfes  ont  fidi  égataneot  de  M»- 
kNiaUes  efforts,  mais  a^ee  des  résoltals  de  BoîBdre  Talew. 
CepeodaBt,  tooles  les  tièves  de  9^  aonée  oot  obleno,  soit  es 
aoûl  4860,  soit  en  mars  dernier,  le  brevet  de  capacité. 

Dans  les  deux  établissements,  les  élèves  sont,  po«ir  le  régiaie 
alimentaire  et  toot  ce  qui  tient  à  l'hygiène,  l'objet  de  soins 
donnés  avec  afTection  et  dévooment. 

Le  tecrotement  des  élèves-maitres  s'est  opéré  snr  on  noarim 
restreint  d'aspirantes  (30  pour  90  places  à  donner),  nais  elles 
étaient  bien  préparées. 

Pendant  l'année  scolaire  4  860-4  864 ,  les  écoles  préparatoires 
d'Institutrices  de  Coatances  et  d'Avranches  ont  compté  65 
éléves-maitresses,  réparties  comme  0  suit  : 


EléTCi  de  première  année. 

—  de  deniéBe  année. 

—  de  troitiéne  année. 


CmUmcs. 

— 1 

!• 

1« 

It 

11 

It 

19 

ss 

33 

S5 

Nos  dix  écoles  stagiaires  sont  restées,  comme  les  années 
INTècédentes,  complètement  stériles. 

La  Commission  d'examen  aux  aspirantes  au  brevet  de  ca- 
pacité a  rempli  sa  longue  et  laborieuse  tâche,  avec  le  sèle  le 
plus  honorable. 

Elle  a,  dans  ses  deux  sessions  de  486(,  examiné  35  aspi* 
rants  et  81  aspirantes.  Vingt-six-  des  premiers  et  73  des 
secondes  ont  été  déclarés  digues  du  brevet. 

Nous  avons  compté,  en  4860, 422  classes  d'adultes  fonc- 
tionnant régulièrement.  Elles  ont  été  fréquentées  par  4 ,624 
élèves,  dont  782  payants  et  842  gratuils,  qui  y  ont  reçu  un 
enseignement  ayant  pour  objet  les  matières  obligatoires.  La 
durée  des  cours  a  varié  de  3  à  6  mois,  le  nombre  des  leçons 
de  3  à  6  par  semaine,  la  durée  de  chacune  entre  2  et  3  heures. 

Ces  cours  continuent  à  produire  de  très-bons  résultats.  La 
somme  de  1 ,500  fr.,  allouée  par  vous,  pour  cette  oravre  mo- 
ralisatrice, a  été  répartie,  à  titre  de  récompense  ou  d'encou- 
ragement, entre  68  des  Instituteurs  les  plus  méritants. 


—  487  - 

L'Administration  n'a  aucun  fait  particulier  à  signaler  rela-       Enfanu 

tivement  aux  enfants  et  aux  adultes,  au  nombre  de  200  ^^P^^^i^  <*•"* 

environ,  qui  ont  été  employés»  en  4860»  dans  les  usines  ou  maniiracioref. 
manufactures. 

Il  existait,  on  1860,  tant  dans  les  écoles  publiques  que  peatiomuu 
libres,  151  pensionnats,  qui  ont  reçu  4,967  pensionnaires,  primaires, 
savoir  : 

Pensionnats  des  écoles  publiques  402,  comptant  973  pen* 
sionnaires  ; 

Pensionnats  des  écoles  libres  49 ,  comptant  994  pen- 
sionnaires. 

II  n'est  parvenu,  à  l'Administration,  aucun  renseignement 
défavorable,  au  si^et  de  ces  pensionnats. 

Les  quatre  orphelinats  qui  existent  dans  le  département  ont    orpheUnau. 
réuni  4 ,360  orphelines.  Ces  établissements  produisent  d'excel- 
lents résultats,  sous^tous  les  rapports. 

• 

Les  26  ouvroirs  que  nous  possédons  maintenant  ont  été    .  oatroin. 
fréquentés  par  914  jeunes  filles.  A  rexception  de  cinq^  ils 
sont  tous  annexés  à  des  écoles  et  dirigés  par  des  religieuses. 
Dans  le  plus  grand  nombre,  une  partie  du  temps  est  consa- 
crée, chaque'jour,  à  l'instruction  primaiice. 

La  délégation  cantonale,  dont  le  mandat  touchait  à  sa  fin,     DéiégaUon 
a  été  renouvelée,  au  commencement  de  1861.  Elle  rend  ton-     c"*o«"*i«- 
jours*  aux  intérêts  de  rinslruction  populaire,  des  services, 
dont  l'Administration  a  l'occasion  d'apprécier  l'utilité. 

H.  l'Inspecteur  d'académie  signale,  de  nouveau,  l'urgente     iDspeeUon 
nécessité  d'un  Inspecteur  primaire  pour  chaque  arrondisse-      primaire, 
ment.  H.  le  Ministre  de  Tlnstruction  publique  et  des  Cultest 
auquel  j'ai  transmis  le  vœu  que  vous  avez  formulé,  à  ce  sujet, 
l'année  dernière,  ne  m'a  point  encore  fait  connaître  sa  déci- 
sion. 

Les  ressources  dont  le  département  pourra  disposer,  pour       sodget 
les  dépenses  de  l'instruction  primaire  à  sa  charge,  peadant      prlilMira 
l'année  1 862,  soût  les  suivantes  :  ^^^ 

1<^  Produit  présumé  des  deux  centimes  spéciaux  dont  l'im-       «••^rcea 
position  est  autorisée  par  la  loi  du  45  mars  1850  et  par  la  loi    ^''Jlj^^*^ 
annuelle  de  finances 97,742  80 

2^  Boni  des   mêmes  centimes ,  en  4860  » 
d'après  le  compte  de  cet  exercice •    » 

Ensemble 97,743  80 


Impoijtion 
extriiordin«ire. 


—  128  — 

3^  Produit  préisUiné  de  rupposiiion  extraoFdîQaire  de7/IO^* 
4e  centimes,  voté^par  vous,  dans  votre  sesaion  ^  18^,  pour 
les  années  1861, 1863,  4863,  1864  et  4865,  (aUntoriséa  par 
une  loi  du  9  mai  1860 34,199  48 

4®  Boni  d'une  semblable  imposition,  perçue 

«B,1860.  .,,, , iM3%6 

Ensemble 36,212  74 


Dépentef 

de  l'iDsiraetion 

primaire. 

Dépenses  ordi- 
naires 
et  obligatoires. 


Les  dépenses  imputables  sur  ces  ressources  sont  : 

PREMIÈRE  PARTIE. 

CHAPITRE  I«.^  IMpeniM  ordinaires  €feligatoir«s. 

Article  l^**. -^Dépenses  ordinaires  de  l'écçile  norpiale  4'l9a- 
tituteurs.  Le  budget  dé  cette  école  flemande  seulecneiit  u^q 
somme  de  26,431  fr.  30  c,  portée  en  recette,  à  ses  articles 
4,  7  et  10.  La  somme  allouée  pour  la  même  dépense,  en  1861  • 
est  dp  26,449  fr.  07  o.  La  diffjèrence  de  17  fr,  77  c.  vi^nt  de 
ce  que  les  intérêts  des  fonds  placés  à  la  caîase  des  dépdt^  i^i 
consignations,  admis  sur  le  budget  de  1861  pour  567  fr.  58  c, 
ont  été  inscrits,  sur  celui  de  1862,  pour  585  fr.  35  e. 

Mais  le  chiffre  de  26,431  fr.  30  c,  demandé  pour  ^862«  jbl 
été  augmenté  de  285  fr.  35  c,  par  le  Conseil  départemental, 
qui  a  réduit,  .d'une  somme  ép;ale^  la  prévision  de  ^  fr,  ,3j^  p., 
pour  intérêts  de  fonds  placés. 

Voici  la  cause  de  cette  môdiflcatio^n  : 

Les  intérêts  â  provenir  des  placements  de  fonds,  en  1862* 
seront  loin  d'atteindre  un  chiffre  aussi  élevé  qu'en  1860 
(585  fr.  35  c),  par  suite  des  prélèvemen^  h  faire,  pendant 
les  années  1861  et  1862,  sur  les  bonis  de  l'école,  pour  con- 
courir au  paiement  des  travaux  en  cours  d'exécution  te  de 
ceux  à  entreprendre. 

Par  ce  motif,  une  somme  de  26,716  fr.  65  c.  mçi  semble 
nécessaire  pour  assurer  les  divers  services  de  rétablissement, 
et  j'ai  l'honneur,  en  conséquence,  de  vous  en  proposer  l'allo- 
cation, ci , 26,716  66 

Aft.  2.— Menues  dépenses  et  frais  d'impression  de  la  Com- 
mission d'examen  des  aspirantes  au  brevet  de  capacité  pour 
l'instruction  primaire,  et  des  réunions  trimestrielles  des  aj^é- 
gttéfi  cantonaux,  savoir: 

Pour  la  Commission  d'examen  (comme  l'année 
précédente) 190    »  | 

Pour    les    Délégués    cantonaux  |    1,675    » 

(comme  Tannée  précédente) 1 ,485    »  ) 

Art.  3.  —  Complément  des  dépenses  ordinaires  des  écoles 
communales  des  Instituteurs  et  dès  Institutrices  dirigeant  les 


—  489  - 

écoles  mixtes,  frais  de  location  des  maktons  d'écoles  et  four- 
niture d'imprimés  à  la  oharge  do  déparlemeut,  ci  pour  la  part 
qui  peut  être  imputée  sur  le  produit  des  deux  centimes  spé- 
ciaux* après  avoir  satisfait  aux  autres  dépenses  obligatoires 
du  service  de  l'instruction  primaire 68,818  05 

Les  dépenses  ordinaires  des  écoles  primaires  e^Miimunalea, 
pour  1862,  sont  évaluées  à  444,000  fr.  Les  ressources  au 
moyen  desquelles  ces  dépenses  doivent  être  acquittées  sont, 
en  première  ligne,  les  fondations,  legs  et  donations  ayaat  cette 
destination,  les  revenus  ce^munaux  et  les  trois  centimes  que 
les  communes  peuvent  s'imposer  annuellement^  pour  les  dé- 
penses de  l'instruction  primaire.  Ces  fondations  ,  revins  et 
centimes  spéciaux  communaux  sont  évalués  é*     4&2,50D    » 

Le  produit  de  la  rétribution  scolaire  peut, 
en  outre,  être  évalué  à  180,000  fr.  Il  s'est 
élevé,  en  1860,  à  181,399  fr.  14  c,  ci 180,000    i» 

Ensemble 362,500    - 

Les  dépenses  présun^ées  éta,Qt  de.. .  .     444,000    • 


Le  complément  ft  fournir  par  le  département 
et  par  l'Etat  semblerait  donc  devoir  être  de  , .      81 ,600    » 

Le  département  pouvant  prélever  sur  ses 
centimes  de  l'instruction  primaire,  qu'il  vote 
toujours  au  maoûimum, 68,818  65 

Le  déQcit  à  la  charge  de  l'Etat  serait  donc,' 
par  prévision,  de 12,681  35 


CHAPITRE  II.  — Dépenses  extraordliiaires  Imputables  spr  les  ^nUmes 

spéciaux. 

Les  centimes  spéciaux  du  département  ne  suffisant  pas 
pour  les  dépenses  obligatoires  à  sa  charge,  ce  chapitre  est 
forcément  négatif.  Les  dépenses  facultatives  extraoï^inaires 
du  service  de  riostruction  primaire,  sont  couvertes  au  moyen 
du  produit  de  l'imposition  extraordinaire' de  7/10^»  de  centime 
sus-mentionné,  et  dont  l'emploi  détaillé  est  proposé  dans  la 
troisième  partie  de  ce  budget. 

CHAPITRE  III.-*-AHoesUon  pour  dépenses  ordinairefl  neo  «equillées  des 

linoées  anlérieures. 

Ces  dépenses,  dont  le  détail  est  donné  dans  un  état  joint 
au  budget,  s'élèvent  à 508  50 

III^  PARTnS. 

Dépenses  auxquelles  II  doit  élre  pouryp  au  moyen  du  produit  de  rinitposItioQ 
extraordinaire  de  T/ie**  de  ceotiine  sus-mentionné. 

Art.  %^.  Subvention  pour  acbat  et  fCRouvellement  du  maté- 


Dépenwi 

extraordinaires 

sur  centimes 

spéciaux 


Dépenses 
arriérées. 


~  430  — 

riel  et  do  mobilier  des  éeoles,  comme  pour  1 861 .      4 ,000 

Livres  pour  les  élèves  indigents  des  écoles 
primaires  communales 1,000 

A  cette  somme  viendra  s'ajouter,  je  l'espère, 
celle  de  1,486  fr.,  ordinairement  allouée  pour 
menues  dépenses  des  délégations  cantonnales, 
et  dont  MH.  les  Délégués  continueront,  sans 
doute,  à  faire  l'abandon  en  faveur  des  élèves 
pauvres. 

Art.  2.  Travaux  extraordinaires  à  l'école  nor- 
male.— Vous  avez,  dans  votre  dernière  session, 
autorisé  l'exécution  à  Técole  normale,  de  divers 
travaux  aujourd'hui  en  cours  d'exécution,  et 
dont  voici  le  détail  : 

1®  Appropriation  d'une  chapelle  dans  les  an- 
ciens bâtiments  ; 

2^  L'appropriation  d'une  salle  de  bains; 

3«.Le  ravalement  de  la  façade  principale, 
ainsi  que  des  autres  murs  extérieurs  des  an- 
ciens bâtiments,  la  réfection  du  couronnement 
et  le  ravalement  de  plusieurs  tètes  de  cheminées; 

4®  La  reconstruction  des  lieux  d'aisance  de 
l'école  annexe; 

&*  Et  l'établissement  d'un  petit  hangar,  comme 
supplément  aux  dépendances  de  la  cuisine. 

Toutefois,  le  projet  qui  fut  alors  mis  sous  vos 
yeux,  comprenait  plusieurs  autres  augmenta- 
tions, modifications  ou  restaurations  à  faire  à 
l'établissement,  mais  la  Commission  de  surveil- 
lance de  l'école  ayant  exprimé  l'opinion  que 
quelques-unes  des  modiOcations  indiquées  au 
plan,  entraîneraient  des  dépenses  que  ne  sem- 
blait pas  justiQer  leur  utilité,  vous  avez.  Mes- 
sieurs^ partagé  cette  opinion  en  demandant  â 
l'Architecte  un  nouveau  plan,  réduit  d'après  les 
données  contenues  dans  le  rapport  de  la  Com- 
mission de  surveillance. 

C'est  ce  nouveau  plan  que  je  viens  aujour- 
d'hui vous  soumettre.  Il  est  accompagné  d'un 
devis  estimatif  de  la  dépense  restant  a  faire,  et 
d'un  rapport  explicatif  de  l'Architecte.  J'y  annexe 
le  projet  primitif  afin  d'éclairer  votre  décision. 

Le  nouveau  projet  présenté  par  l'Architecte, 
s'élève  à  56,748  fr.  52  c.  Son  examen  a  donné 
lieu,  de  la  part  de  la  Commission  de  surveillance, 
à  diverses  observations  qu'elle  a  consignées 


A  reporter «,000 


-  431  ^ 

Report 8.000 

dans  sa  délibération  du  21  juin  dernier  ci-jointe. 
M.  le  Recteur  de  Tacadémie  et  le  Conseil  dépar- 
temental, auxquels  ce  projet  a  été  également  sou- 
mis, ont  été  d'avis  de  son  adoption  sous  la  ré- 
serve des  observations  dont  il  s'agit. 

Ces  observations  portent  sur  les  articles  sui- 
vants, du  nouveau  devis,  savoir  : 

^  £i«(r/ton.— Chapitre  l^^*.  Construction  d'un 
bâtiment  à  usage  de  pressoir  avec  le  matériel 
nécessaire  à  la  fabrication  du  cidre.— Dépense 
de  5,736  fr.  73  c. 

Accepté  pai  la  Commission,  mais  à  la  place 
qu'elle  indique  et  dans  des  conditions  moins  dis- 
pendieuses. 

3^  5«c/toi}.— Chapitre  unique.  Construction 
d'un  bâtiment  â  usage  de  buanderie,  séchoir  et 
bûcher.— Dépense  de  15,645  fr.  05  c. 

Rejeté  par  des  raisons  d'économie,  sauf  le  bû- 
cher â  construire  dans  les  conditions  indiquées 
par  la  délibération  précitée. 

4^  Section.  —  Etablissement  d'une  chaussée 
et  autres  travaux  qui  s'y  rattachent.  — Dépense 
de  7,779  fr.  57  c. 

La  Commission  n'admet  point  non  plus  cet 
article.  Des  raisons  de  surveillance  lui  font  voir 
l'établissement  de  cette  chaussée  comme  un 
danger  pour  la  discipline  de  l'école. 

5^  Section. — Reconstruction  ou  consolidation 
des  clôtures  d'enceinte  ainsi  que  des  clôtures  et 
murs  de  soutènement  dans  l'intérieur  de  l'éta- 
^blissement.— Dépense  de  13,^251  fr.  71  c. 

Admis  par  la  Commission  sous  la  réserve  des 
observations  consignées  dans  sa  délibération 
du  3  août  1859. 

Les  travaux  dont  la  Commission  de  sur- 
veillance constate  le  besoin,  quant  à  préamt, 
seraient  exécutés  dans  l'ordre  suivant  : 

4^  Bâtiment  ou  hangar  servant  tout  â  la  fois 
de  bûcher  et  de  logement  à  usage  de  pressoir, 
et  acquisition  du  matériel  nécessaire  â  la  fabri- 
cation du  cidre  ; 

2^  Déplacement  du  cabinet  de  physique  ;  éta- 
blissement d'une  lingerie  ; 

3^  Reprises  et  rejointoiements  des  murs  d'en- 


A  reporter. 2,000    • 


Beport 2,000    » 

ceinte  et  des  mura  de  Bootènement  pour  en  pro- 
longer la  durée,  et  reconstruction  d'un  bout  de 
mur  de  clôture  à  l'Est  du  parterre  q«i  fait  suite 
à  la  cour  d'entrée,  avec  une  fermeture  eu  claire^ 
voie  ; 

4^  Appropriation  du  petit  lavoir  ; 

5^  Appropriation  d'une  fumière  ; 

&^  Etablissement  de  persiennes  aux  fenêtres 
du  bâtiment  ; 

1^  Etablissement  d'un  trottoir  autour  de  la 
cour  principale  ; 

8^  Restauration  aux  égouls  qui  peuvent  en 
avoir  besoin. 

Il  sera  pourvu  au  paiement  des  travaux  divers 
d'appropriation  ci-dessus  mentionnés,  1^  au 
moyen  du  crédit  habituel  de  f  ,600  fr.  auquel 
continuera  de  s'ajouter,  je  l'espère,  le  secours 
annuel,  sur  les  fonds  de  l'Etat,  de  2,400  fr., 
et  2^  au  moyen  des  prélèvements  possibles  sur 
le  boni  de  l'école,  après  toutefois  qu'il  aura  été 
pourvu  complètement  à  la  dépense  concernant 
l'établissement  de  la  chapelle. 

Je  vous  propose  donc,  Messieurs,  pour  1862, 
la  continuation  du  crédit  ordinaire  de 1 ,600    « 

Art.  3.  Achat  d'objets  mobiliers  pour  l'école 
normale.  Les  objets  à  acheter  sont  détaillés 
dans  un  état  joint  au  budget  ;  ils  sont  estimés  à 
755  fr.  20  c.  ;  somme  égale  à  celle  allouée,  pour 
d'autres  objets,  au  budget  précédent,  ci. .... .         755  20 

Art.  4.  Achat  de  livres  pour  la  bibliothèque 
de  l'école  normale  et  d'instruments  pour  le  ca- 
binet de  physique,  l'arpentage,  etc.^  comme 
pour  1861 . .   450    • 

Art.  8.  Subvention  pour  Tentretien  des 
classes  d'adultes  *et  encouragements  accordés 
aux  maîtres  et  aux  élèves  de  ces  écoles,  comme 
pour  4864 4,5W    • 

Art.  9.  Allocation  pour  les  écoles  prépara- 
toires d'Institutrices  d'Avranches  et  Coutances, 
savoir  : 

Pour  les  élèves  de  3^  année  (au  nombre  de 
22)  qui  doivent  jouir  d'une  bourse  entière,  aux 
termes  de  vos  précédentes  délibéra* 


A  repôrt$r. . , , 6,005  20 


-  433  — 

Beport 6,005  20 

tiong 7,700    •  j 

Pour  les  élèves  des  deux  pre*  [    44,000    «• 

mières  années 6,300    »  ) 

La  première  partie  de  ce  cfédit  s'è  levait, 
l'année  préeédeate,  à  8,400  fc.  pour  24  élèves, 
et  la  seconde  partie,  q^l  était  antérieurement  de 
7,000  fr.,  fut,  l'an  dernier,  réduite  à  6,300  fir., 
afin  de  pouvoir  doter  chacune  des  écoles  nor- 
males d'Avranches  et  de  Coutances  d'une  col- 
lection de  poids  et  mesures.  Cette  réduction 
devait,  il  est  vrai,  être  exceptionnelle  à  l'année 
4861  ;  mais,  en  présenee  de  besoins  nouveaux, 
je  ne  puis  que  vous  proposer  le  maintien  pur  et 
simple,  pour  4862,  des  6,300  fr.  alloués  pour 
4861.  Cette  mesure  ne  causera  d'ailleurs  aucun 
préjudice  réel  aux  élèves- maîtresses  des  deux 
premières  années,  puisque  le  nombre  des  ad- 
missions qui  était,  l'année  précédente,  de  10 
par  école,  ne  sera,  pour  l'année  prochaine,  que 
de  8,  également  par  école* 

C'est  donc,  comparativement  à  Tannée  der- 
nière, un  boni  de  4,400  fr.  que  je  viens  vous 
proposer  d'aflècter  aux  besoins  nouveaux  dont 
j'ai  parlé. 

Permettez-moi  de  vous  exposer  brièvement 
les  motifs  de  cette  proposition  nouvelle  : 

Un  certain  nombre'd'ècoles  sont  encore  au- 
jourd'hui dirigées  par  des  Instrtutrices  âgées  et 
très- peu  capables.  Des  réclamations  ont  été 
adressées  plusieurs  fois,  à  ce  sujet,  par  tes  com- 
munes intéressées  ;  mais,  n'ayant  point  à  sa  dis- 
position les  moyens  d'accorder  une  certaine 
compensation  à  ces  Institutrices,  après  leur  mise 
à  la  réforme,  l' Administration ,  par  un  motif 
d'humanité,  avait  cru  devoir  ajourner  à  prendre 
une  décision  à  leur  égard.  .    - 

Cet  état  de  choses  n'était  cependant  pas  sans 
inconvénients. 

Il  me  suffira  de  vous  en  signaler  un  seul  : 
l'impossibilité  dans  laquelle  s'est  trouvée  depuis 
deux  ans  l'Administration  de  procurer,  aussitôt 
qu'elle  l'aurait  souhaité,  des  emplois  à  un  cer- 
tain nombre  de  jeunes  personnes  pourvues  du 
brevet  de  capacité.  C'est,  du  reste,  ce  qui  a  mo- 


■^~ 


Artporter 20,005  20. 


—  *34  - 

Report 90,006  SO 

tivé  la  diminution  un  nombre  des  admissions 
d'élèves- maîtresses  dans  les  écoles  normales  de 
Coutances  et  d'Avranehes. 

Afin  de  remédier,  dans  la  mesure  du  possible, 
aux  inconvénients  constatés,  je  vous  propose, 
Messieurs,  d'ouvrir,  dans  votre  prochain  bud- 
get, art.  18,  un  crédit  spécial  de  1,000  fr.  à 
titre  de  secours  temporaire  a  répartir  entre  les 
Institutrices  âgées  et  incapables  que  TAdminis- 
tration  jugera  ulile,  pour  les  besoins  du  service, 
de  mettre  à  la  réforme,  ci 1 ,000    « 

Reste  encore,  sur  le  boni  ci-dessus  mentionné, 
une  somme  de  400  fr.  que  je  vous  propose  d'a- 
jouter au  crédit  de  3,100  fr.  annuellement  voté 
tiar  vous,  art.  15,  pour  secours  aux  anciens 
nstituteurs  et  aux  anciennes  Institutrices  dans 
le  besoin,  soit 3,500    • 

Cette  augmentation  serait  exclusivement 
attribuée  aux  anciennes  Institutrices  les  plus 
nécessiteuses,  qui  ne  peuvent  prendre  part  aux 
allocations  de  l'Etat,  le  crédit  mis  à  la  disposi- 
tion de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique 
et  des  Cultes  n'ayant  permis,  ces  deux  der- 
nières années,  de  faire  participer  aux  secours 
de  l'Etat  qu'un  nombre  assez  restreint  de  ces 
vieilles  Institutrices. 

Art.  11.  Subvention  pour  l'établissement  et 
l'entretien  de  salles  d'asile,  comme  pour  1861 .      2,000    » 

Art.  12.  Allocation  en  faveur  de  MM.  les  Ins- 
pecteurs primaires,  comme  en  1861 600    •• 

Art.  16.  Indemnité  pour  la  transcription  des 
procès-verbaux  du  Conseil  départemental  de 
l'instruction  publique,  comme  à  l'ordinaire. .  •  •         200    * 

Art.  17.  Secours  annuel  et  viagère  M.  Delau- 
n^ ,  ancien  aumônier  de  l'école  normale  de 
Saint-Lo  (délibération  du  i^^  septembre  1856).         500    « 

Les  articles  5,  6,  7,  10, 13  et  14,  dont  il  n'est 
pas  question  ci-dessus,  sont  négatifs. 

Total  égal  à  celui  de  1861 ... .     27,805  20 
Les  ressources  affectées  aux   dépenses  de 
cette  partie  du  budget  de  l'instruction  primaire 
s'élevantà 36,212  74 

Il  reste  donc  libre  une  somme  de 8,407  54 

qui,  comme  à  l'ordinaire,  sera  répartie  entre  les  communes 


—  435  -^ 

pour  lettT  venir  en  aide  dans  les  dépenses  d'acquisUion,  de 
construction  ou  de  réparation  de  leurs  maisons  d'école. 

Du  reste,  Messieurs,  rÂdministration  est  en  mesure  aujour- 
d'hui de  satisfaire,  dans  de  justes  limites,  aux  demandes  des 
communes  qui  sont  disposées  à  eutrer  dans  la  voie  des  amé- 
liorations que  réclameot  leurs  écoles  sous  le  rapport  maté- 
riel. 

Ainsi  que  j'ai  eu  Thonneur  de  vous  le  faire  remarquer,  le 
concours  de  TEtat,  pour  cet  objet,  qui,  en  4859,  avait  été 
seulement  de  19.250  fr.,  s'est  élevé  en  1860  à  35,598  fr.  Je 
suis,  en  outre^  heureux  de  vous  annoncer  que,  par  décision 
des  1®^  et  3  juillet  dernier,  H.  le  Ministre  de  l'Instruction 
publique  et  des  Cultes  a  mis  à  ma  disposition,  pour  l'année 
1861,  une  somme  totale  de  61,800  fr...  que  j'ai  mandatée  au 
profit  des  communes  qui  avaient  justifié  être  en  mesure  d'em- 
ployer les  subventions  à  elles  accordées. 

L'utile  établissement  de  l'orphelinat  d'Avranches,  actuelle-  orpbeuntt 
ment  maison  du  Saint-Cœur  de  Marie,  est  définitivement  et  ^'Avrancbes. 
régulièrement  organisé.  Trois  religieuses,  dames  de  Saint- 
Louis  de  Caen,  sont  à  sa  tète.  Le  Conseil  d'arrondissement 
d'Avranches  fait  les  plus  grands  éloges  des  vertus  de  ces 
saintes  femmes,  dont  le  désintéressement  est  porté  à  un  tel 
point  que,  non  seulement  elles  ne  reçoivent  aucun  traitement, 
mais  encore  qu'elles  paient  leur  pension  et  pourvoient  a  leur 
entretien. 

Malheureusement,  les  ressources  propres  à  l'établissement 
sont  bien  faibles.  Un  revenu  de  500  fr.  et  le  travail  presque 
insignifiant  des  %i  orphelines  qu'il  renferme  présentement, 
constituent  ces  ressources.  La  ville  d'Avranches  a  porté  à  son 
budget  une  subvention  de  1 .000  fr. 

J'ai  pensé,  Messieurs,  ayec  le  Conseil  d'arrondissement, 
que  vous  voudriez  bien  continuer  à  venir  en  aide  à  une  si 
utile  institution,  alors  surtout  qu'elle  ouvre  ses  portes  à  toutes 
les  orphelines  du  département. 

Aux  termes  des  règlements,  tout  élève  ne  jouissant  que  "^^^Sniîfi"' 
d'une  fraction  de  bourse  peut  obtenir  une  promotion  s'il  a       M^ycéT 
mérité  d'être  inscrit  sur  le  tableau  d'honneur.  <>«  couuoces. 

L'année  scolaire  ne  coïncidant  pas  avec  l'année  financière, 
il  y  a  nécessité,  lorsque  cette  circonstance  se  présente, 
comme  aujourd'hui  encore,  de  rédiger  et  de  soumettre  à 
votre  approbation  un  état  modificatif  de  crédit  pour  être  à 
même  de  faire  face  au  paiement,  en  ce  qui  concerne  le  tri- 
mestre d'octobre,  de  l'augmentation  de  dépense  résultant  des 
promotions  en  question. 

Toutefois ,  afin  de  simplifier  les  écritures,  il  m'a  paru  pos* 
sible ,  pour  l'avenir,  d'ouvrir  au  budget  un  crédit  à  titre  de 


^  «36  — 

fonds  de  réserve  pour  paver  aui  dventuatités.  C'est  dans  ee  Inrt 
que  j'ai  insorM  une  somme  de  62  fr.  50  e.  dans  le  pro|ei  de 
bvdgel  qoi  vous  sera  soumis. 

Je  profite  de  l'occasion  pour  appeler  votre  atientioD  sur  le 
mode  précédemment  adopté  pour  ta  concession  des*  bonrses 
entretenues  par  te  département  au  lycée  de  Cautanees; 

Comme  vous  le  savez ,  le  décret  du  4  octobre  4859  a  subti* 
tué,  à  partir  du  4^' janvier  4860  ,  aux  prix  variables  établis 
par  le  décret  du  46  avril  4853,  des  taux  uniformes  par  catégo-^ 
ries  de  lycées  pour  le  prix  des  bourses  départementales.  L'ar- 
ticle 4  de  ce  nouveau  décret  impose  en  outre  aux  départe- 
ments l'obligation  d'acquitter  le  prix  de  ces  bonrses,  lors 
même  qu'elles  ne  seraient  pas  occupées. 

Or,  il  peut  arriver  qu'une  bourse  reste  vacante  pendant 
un  temps  assez  long,  si  elle  n'est  réclamée  par  aucun  candif^ 
dat  appartenant  à  Tarrondissement  auquel  cette  bourse  a  été 
attribuée. 

En  effet  •  aux  termes  de  vos  délibérations  des  4*^  sep- 
tembre 4857  et  28  août  4858 ,  la  bourse  inoccupée  d'^n  ar- 
rondissement ne  peut  être  accordée  à  un  candidate  domicilié 
dans  un  autre  arrondissement  que  deux  années  après  que 
cette  bourse  sera  demeurée  vacante. 

Vous  examinerez,  Messieurs,  ce  qu'il  convient  de  faire  en 
présence  de  cette  situation  nouvelle. 

Les  titulaires  des  bourses  entretenues  par  lo'  département' 
au  lycée  de  Coutances  sont  en  ce  moment  : 

4<'  Le  jeune  Vialatte,  de  Saint-Lo  (classe  de  seconde)  titu- 
laire d'une  bourse  entière  par  suite  de  plusieurs  insrriptions 
au  tableau  d'honneur 500    » 

2®  Le  jeune  Guidon,  de  Bricquebec  (classe  de 
troisième),  titulaire  d'une  demi  bourse,  mais 
qui,  ayant  mérité  d'être  inscrit  au  tableau 
d'honneur  pour  la  dernière  année  scolaire,  a 
droit,  aux  termes  de  vos  délibérations,  à  trois' 
quarts  de  bourse 375    » 

3^  Le  jeune  Lair,  de  l'arrondissement  de  Cou- 
tances (  classe  de  troisième  ) ,  titulaire  d'une 
bourse  entière 500    - 

4<^  Le  jeune  Loyer,  de  l'arrondissement  de  Mor- 
taln  (classe  de  seconde),  déjà  titulaire  de  trois 
quarts  de  bourse,  mais  qui,  ayant  mérité  d'être 
inscrit  au  tableau  d'honneur  pour  la  dernière 
année  scolaire,  a  droit  à  une  bourse  entière. . .         500    <• 

&^  Le  jeune  Lemuet,  de  Granville  (classe  de 
septième) ,  déjà  titulaire  d'une  demi-bourse , 

mais  qui,  ayant  mérité  d'être  inscrit  au  tableau 

■ 

A  reparler 4,OT6    • 


—  137  — 

Beport 1,875    « 

d^honneor  pour  la  mén>e  année  seoiaire,  a  droit 

à  trois  quarts  de  bourse.  •   375    » 

6^  Le  jeune  Rouault-Champglen  ,  de  Cou- 
tances  (  classe  de  cinquième) ,  titulaire  de  la 
demi  ^bourse  attribuée  à  l'arrondissement  de 
Cherbourg  et  qui  n'avait  point  été  réclamée, 
nonobstant  toute  la  publicité  possible  donnée  à 
cette  demi-bourse ,  élevée  Tannée  dernière  à 
trois  quarts  de  bourse  par  suite  de  l'inscription 
du  titulaire  au  tableau  d'honneur. 

Ce  jeune  homme  figurant  encore,  pour  Tan- 
née scolaire  1860-1861,  sur  le  tableau  d'hon- 
neur, a  conséquemment  droit,  pour  la  prochaine 
année  scolaire^  à  une  bourse  entière 500    «• 

Fonds  de  réserve  pour  parer  aux  éventualités, 
en  ce  qui  concerne  les  élèves  Guidon  et  Lemuet  62  50 


Total 2,812  50 

que  je-  vous  proposerai  de  voter  au  sous-chapitre  17  du 
budget  de  1862. 

Indépendamment  de  cette  somme ,  je  vous  propose  encore 
de  voter  celle  de  125  fr.  destinée  à  faire  face  au  paiement, 
pour  le  quatrième  trimestre  de  Tannée  courante ,  de  Taug- 
mentation  de  dépense  résultant  des  promotions  de  bourses 
méritées  par  les  jeunes  Guidon,  Loyer,  Lemuet  et  Rouault- 
Champglen. 

Pour  cette  dernière  somme,  l'état  modicatif  de  crédit  sera, 
du  reste,  soumis  à  votre  approbation. 

Les  titulaires  des  bourses  entretenues  par  le  département  nounes  dépar- 
à  l'école  préparatoire  de  la  marine  à  Cherbourg  sont  en  ce  ^  rS^le^plépa- 
moment  :  raioirc 

1<»  Le  jeune  Morin  (Emile-Prosper-Honoré),  né  le  l*"*  juillet    *  cheSfo"??. 
1843,  qui  a  conséquemment  atteint  sa  18^  année,  mais  qui 
n'ayant  pas  été  inscrit  au  tableau  d'honneur,  ne  pourra  ob- 
tenir une  prolongation  de  bourse,  et  sera  remplacé  par  un  dé- 
butant, ci.. 372  50 

S»  Le  jeune  Aubry  de  la  Noë  (Albert),  titulaire 
d'une  bourse  entière  ;  mais  ce  jeune  homme,  qui 
vient  de  terminer  ses  études,  sera  remplacé,  à 
partir  du  l®**  octobre  prochain,  par  un  débutant 
qui  ne  recevra  qu'une  demi-bourse,  ci . 372  50 

3^  Le  jeune  Dulaurent  de  Montbrun  (Amaury- 
Marie),  titulaire  d'une  demi-bourse,  ci 372  50 

A  reporter 1,117  50 

10 


—  138  — 

Beport ïjn  50 

i^  Le  jeune  Le  Houelieur  (Jules),  titulaire  d'une 
demi-bourse,  mais  qui,  ayant  mérité  d'être  ins- 
crit au  tableau  d'honneur  pour  la  dernière  année 
scolaire^  a  droit,  aux  termes  de  vos  délibérations, 
à  3/4  de  bourse,  ci 558  75 

Fonds  de  réserve  pour  parer  aux  éventualités, 
ainsi  qu'il  est  expliqué  pour  les  bourses  au  lycée 
de  Coutances -.       486  25 

Total  à  inscrire  au  budget  de  1862 1862  50 


Indépendamment  de  cette  somme,  je  vous  propose  de  voter 
celle  de  46  fr.  56  c,  destinée  à  faire  face  au  paiement,  pour 
le  4^  trimestre  de  l'année  courante,  de  l'augmentation  de  dé- 

Eense  résultant  de  la  promotion  de  bourse  méritée  par  le  jeuae 
.e  Houelieur. 


Classement         Malgré  mes  demandes  réitérées,  les  administrations  muni- 

^dM^arohiles"  ^^îp^^^^  ne  m'out  poiut  encore  toutes  justiQé  du  classement  et 

commanaies  de  l'inveutaire  sommaire  des  archives  communales  et  hospi- 

eibospiuiiéres.  talièrcs  antérieures  à  1790. 

Voici,  du  reste,  le  résumé  de  la  situation  actuelle  compa- 
rativement à  Tannée  1 860  : 


Inventaijres  approuvés 

—  soumis  à  Texaman  de  TArctafTiste  du  dépar- 

tement ou  renvoyés  pour  régularisaUon. . . 

—  non  encore  produits • 

Communes  qui  ont  déclaré  ne  pas  posséder  d'archives 

antérieures  k  1700 • . .  • 

Totaux 


J'attribue,  en  partie,  le  retard  dans  la  production,  cette 
année,  des  inventaires,  aux  travaux  exceptionnels  dont  les 
municipalités  ont  eu  à  s'occuper  :  le  recensement  de  la  popu- 
lation et,  pour  un  certain  nombre  de  cantons,  le  renouvelle- 
ment triennal  des  membres  des  Conseils  d'arrondissement  et 
du  Conseil  général.  Ce  motif  m'a  fait  surseoir  encore  à 
prendre  les  mesures  dont  je  vous  ai  entretenus  dans  votre 
dernière  session,  pensant  qu'il  était  convenable  d'accorder 


Année 
1S60. 

Année 
1861. 

• 

8S 

liO 

nu 

370 

St6 

300 

4 

4 

660 

660 

, 

i 


—  «39  — 

aux  communes  retardataires  un  nouveau  délai  pour  opérer 
elles-mêmes  ou  faire  opérer  avec  soin  le  classement  en  ques- 
tion. 

Je  ne  me  dissimule  pas  que,  pour  quelques-unes  de  ces 
communes,  le  concours  d'un  agent  spécial  sera,  quoique  Ton 
fasse,  indispensable,  indépendamment  de  Tinspection  géné- 
rale qui  devra,  en  tout  cas,  avoir  lieu.  Cest  pour  cela  que  j'ai 
compris,  par  continuation,  au  nombre  de  mes  propositions 
dans  le  projet  de  budget  de  1862,  sous-chapitre  20,  2^  sec- 
tion, un  crédit  de  500  fr.  pour  classement  et  inspection  des 
archives  communales  et  hospitalières. 

Cette  dépense  sera  d'ailleurs  couverte  par  le  boni  résultant 
du  non  emploi  du  crédit  alloué  pour  le  même  objet  au  budget 
de  l'exercice  1860. 


Un  décret  du  9  janvier  1856,  rendu  en  exécution  de  la  loi 
du  2  mai  1855,  a  fixé  ainsi  qu'il  suit,  le  tarif  de  la  taxe  mu- 
nicipale sur  les  chiens  dans  le  département  de  la  Manche, 
savoir  : 

i^  Dans  la  ville  de  Cherbourg,  &  8  fr.  pour  les  chiens  d'agré- 
ment ou  servant  à  la  chasse,  et  à  1  fr.  50  c.  pour  les  chiens 
de  garde  ; 

2®  Dans  les  autres  villes  et  communes,  à  6  fr.  pour  les 
chiens  d'agrément  ou  servant  à  la  chasse,  et  &  1  fr.  50  c. 
pour  les  chiens  de  garde. 

L'application  de  ce  tarif  n'a  rencontré  aucune  difficulté 
sérieuse,  et  a  produit,  chaque  année,  une  somme  déplus  de 
51 ,000  fr.  au  profit  des  communes. 

L'article  4  de  la  loi  précitée  permettant  de  réviser  le  tarif 
en  question,  à  la  fin  de  chaque  période  de  3  ans,  vous  l'aviez 
maintenu  pour  les  années  1859,  1860  et  1861. 

Vous  examinerez.  Messieurs,  ce  qu'il  convient  de  faire 
pour  une  nouvelle  période  triennale,  à  partir  du  1  ^'' janvier 
prochain. 

Je  crois  devoir  vous  donner,  en  même  temps,  connaissance 
d'un  décret,  en  date  du  3  de  ce  mois^  qui  modifie  les  articles 
5  et  10  du  décret  du  4  août  1855.  Cette  modification  consiste 
à  dispenser  les  possesseurs  de  chiens  de  renouveler  annuel- 
lement leur  déclaration,  sauf  en  cas  de  déménagement  du 
contribuable  hors  de  la  commune  ou  du  ressort  de  la  percep- 
tion, ou  bien  de  changement  dans  le  nombre  et  la  destination 
des  chiens. 


Taie 

municipale 
sar  les  chiens. 

Révision 

du  Urif 

pour  les  années 

4863, «86S    ' 

et  4864. 


Les  communes  de  Genêts,  Gavray  et  Sainte-Marie-du-Mont 
sont  disposées  à  établir  des  chariots  pour  le  transport  de  leurs 
pompes  &  incendie,  dans  les  localités  voisines,  en  cas  de 
besoin.  Elles  réclament  le  secours  de  300  fr.  que  vous  accor- 


Pompes 
à  incendie 

Recours 
aux  communes 


—  440  — 

de  Geoéif      def  en  pareil  cas.  J'ai,  en  conséquence,  inscrit  au  soua-cha- 

*et*^       pitre  16  du  budget  départemental  une  somme  de  900  fr.  que 

^duMonî**"  ^®  °^  mandaterai  toutefois  que  lorsque  ces  communes  m'au- 
ront justiflé  être  en  possession  des  chariots  dont  il  s'agit. 

coiueiii  J'ai,  enfin.  Messieurs,  l'honneur  de  vous  communiquer, 

^*'^menï"*"  ®^®^  '®*  rapports  de  MM  les  Sous-Préfets,  les  procès- verbaux 
des  délibérations  des  Conseils-d'arrondissement  pour  la  pre- 
mière partie  de  leur  siession  de  1 861 . 

Vous  trouvères,  dans  ces  documents,  des  détails  qui  ne  sau- 
raient manquer  de  fixer  votre  attention  et  que  je  recommande 
h  votre  intérêt. 


làÀtl»<w&v 


dOR  LA 


SUITE  DONNÉE  AUX  VŒUX 

DAIVS   SA  SBSSIOIV  DE  ISeO. 


P.  147.  Le  Coûseil  émet  le  vœu 
que  des  brigades  de  gendarmerie 
soient  établies  à  Barneviile,  Martin- 
vast  et  Prétot,  que  celles  d'Avranches 
et  de  Pontorson  soient  augmentées. 

P.  1 49.  Le  Conseil  persiste  à  ré- 
clamer Tannexion  du  quartier  de 
Granville  au  premier  arrondissement 
maritime^  dont  le  cbef-lieu  est  à 
Cherbourg.  La  réalisation  de  ce  vœu 
lui  parait  sérieusement  motivée  par 
riutérél  réel  des  inscrits  maritimes 
qui  sont,  pour  les  moindres  récla- 
mations, obligés  de  se  rendre  à  leurs 
frais  à  Brest,  tandis  qu'ils  n'auraient 
qu'un  trajet  trôs-court  pour  aller  à 
Cherbourg. 

P.  152.  Le  Conseil  insiste  à  nou- 
veau sur  les  avantages  que  présen- 
terait la  loi  qui  astreindrait  les  do<* 
mestiques  à  l'obligation  des  livrets. 
Cette  loi  est  demandée  de  tous  côtés 
et  par  tous  les  Conseils  d'arrondis- 
sement. 

P.  156.  Le  Conseil  général  renou- 
velle la  demande  d'une  arche  mari- 
nière au  pont  du  Vey,  sur  la  Vire, 
ainsi  que  l'exécution,  en  ce  qui  con- 
cerne le  port  de  Saint-Lo,  du  cahier 


Le  35  octobre  4860,  M.  le  Mi- 
nistre de  la  Guerre  a  fait  eonnattre 
que  la  situation  des  crédits  de  son 
Ministère,  ne  permet  pas  la  créa- 
tion  des  brigades  sollicitées. 

Vœu  transmis  au  Ministère  de  la 
Marine  et  des  Colonies. 


Transmis  au  Ministère  de  VAgri- 
culture^  du  Commerce  et  des  Travaux 
publics,  le  43  octobre  1860.— Cette, 
communication  n'a  point  provoqué 
de  décision. 


Des  enquêtes  ont  été  ouvertes  sur 
le  projet  d'établissement  d^une  arche 
marinière  au  pont  du  Vey.-  Les  ré- 
sultats*  en  ont  été  favorables.  Lé 
dossier  éH  sormis  député  le  98  fifiH 


—  442  - 


des  charges  de  la  concession  du  canal 
de  Vire-et-Taute. 

Il  demande,  également,  la  cana- 
lisation du  Bas-Couesnon,  afln  de 
procurer  au  pays  que  traverse  celte 
rivière  les  amendements  calcaires  et, 
en  même  temps,  un  dessèchement 
plus  complet  des  terreins  qui  la 
bordent. 

P.  183.  Le  Conseil  général  ex- 
prime le  vœu  que  la  loi  sur  les  en- 
fants trouvés,  en  ce  moment  élaborée 
au  sein  du  Conseil  d'Etat ,  vienne 
promptement  établir  Tunlformité 
dans  cet  important  service,  afln  que 
certains  départements  et  entres 
autres  celui  de  la  Manche,  soient 
exonérés  de  l'obligation  de  pourvoir 
aux  besoins  d'enfants  nés  hors  de 
leur  territoire. 

P.  194.  Tout  en  remerciant  M.  le 
Ministre  de  Tagriculture,  du  com- 
merce et  des  travaux  publics  d'avoir 
ordonné  d'établir  les  mercuriales  de 
grains  au  quintal  métrique,  afin  de 
familiariser  la  population  avec  la 
vente  au  poids,  le  Conseil  renou- 
velle expressément  le  vœu  de  voir, 
le  plus  tôt  possible,  la  vente  au  poids 
substituée  à  la  vente  à  la  mesure. 

P.  197.  Le  Conseil  réclame  que 
le  service  journalier  des  dépêches 
de  Carentan  à  Prétot,  soit  prolongé 
jusqu'à  La  Haye-du-Puitsj 

Oue  la  ville  de  Cherbourg  ob- 
tienne une  double  distribution  des 
dépêches  comme  cela  avait  lieu  avant 
l'ouverture  du  chemin  de  fer  5 

Que  l^Administralion  fasse  cesser 
les  retards  que  subit  l'arrivée  du 
courrier  des  Pieux  à  Cherbourg; 


au  Ministère,  et  l'on  a  lieu  d'espérer 
que  r exécution  du  travail  ne  tardera 
pas  à  être  décrétée. 

Le  projet  de  canalisation  du  Bas- 
Couesnon  est  à  l'étude. 


Transmis  à  M.  le  Ministre  de 
r  Intérieur. 


Vœu  transmis  au  Ministère  de 
t Agriculture,  du  Commerce  et  des 
Travaux  publics,  le  ^6  octobre  4860. 


Transmis  au  Ministère,  le  99  sep- 
tembre  4860. 


—  U3  — 


Que  le  bureau  de  Coutances  soit 
élevé  au  rang  de  bureau  composé; 

Qu'une  direction  de  poste  soit  éta- 
blie à  Hambye  ; 

Qu'enfin  Mortain  ait  un  service 
direct  avec  Domfront,  Saint-Hilaire- 
du-Harcouet ,  Avranches ,  Sour- 
deval,  Tinchebray  et  Condé-sur- 
Noireau. 

P.  202.  Vœu  renouvelé  pour  que 
Granville  soit  désigné,  pour  la  théo- 
rie, comme  lieu  d'examen  des  can- 
didats, aux  grades  de  capitaines  au 
long  cours  et  de  maîtres  au  cabotage. 

P.  222.  Vœu  renouvelé  pour  que 
les  petits  adjudicataires  des  chemins 
vicinaux  ne  soient  pas  soumis  à  la 
patente. 

P.  223.  Le  Conseil  général  renou- 
velle le  vœu  qu'une  loi  déclare  les 
chemins  ruraux  imprescriptibles. 


P.  229.  En  présence  de  l'effet  fâ- 
cheux produit  sur  les  populations 
rurales  par  l'élévation  à  1  fr.  25  c. 
de  la  rétribution  scolaire,  le  Conseil 
ne  peut  que  persister  dans  le  vœu 
émis  précédemment  que  cette  rétri- 
bution soit  .ramenée  au  taux  ancien 
de  1  fr. 

P.  232.  Il  demande  aussi  que  le 
nombre  des  Inspecteurs  primaires 
soit  porté  à  6  et  que  l'Etat  augmente 
le  crédit  ouvert  au  budget  pour  sub- 
vention aux  communes  pour  la  con- 
struction ou  la  réparation  de  leurs 
écoles. 


Ce  vœu  a  été  transmis  au  Minis- 
tère de  la  marine  jt  des  colonies. 


Transmis  à  M.  le  Ministre  des 
Finances. 


Transmis  à  M.  le  Ministre  de 
r Intérieur  le  30  octobre,  1860. 

Aucune  décision  n'est  intervenue 
sur  cet  objet. 

Le  Conseil  départemental  a  cru 
devoir,  eu  égard  aux  résultats  ob- 
tenus,  maintenir  au  chiffre  de  4  fr. 
25  c.  le  taux  de  la  rétribution  men- 
suelle. 


Transmis  à  M.  le  Ministre  de 
f  Instruction  publique  et  des  Cultes, 
le  30  octobre  4860. 

Aucune  décision  n*est  intervenue 
au  sujet  de  l^ inspection  primaire; 
mais,  en  ce  qui  concerne  les  maisons 
(ïécole,  la  subvention  de  fEtat  qui 
n'avait  été,  en  4860,  que  de 
35,698  fr.,  s'est  élevée,  pour  4864, 
à  61,800  fir. 


—  4U  — 


P.  245.  Le  Conseil  général  s'unit 
au  Conseil  d'arrondissement  de  Ya- 
lognes  pour  que  le  Gouvernement 
mette  à  la  disposition  des  sociétés 
d'agriculture  des  machines  agricoles, 
telles  que  faucheuses,  batteuses,  etc. 
C'est,  à  son  avis,  le  seul  moyen  de 
vulgariser  l'usage  de  ces  instruments 
que  rend  si  nécessaires  la  pénurie 
de  domestiques. 

P.  248.  Dans  l'intérêt  de  l'armée, 
ainsi  que  dans  l'intérêt  de  l'élevage 
du  cheval  de  guerre,  le  Conseil  per- 
siste à  demander  que  l'Adminis- 
tration militaire  revienne  à  l'ancien 
mode  d'achat  des  chevaux  de  re- 
monte, c'est-à-dire  qu'on  substitue 
à  l'achat  par  comité,  l'achat  par  offl- 
ciers  isolés. 

P.  249.  Le  Conseil  renouvelle  les 
vœux  suivants  : 

1^  Augmentation  des  étalons  des 
dépôts  impériaux,  notamment  celui 
de  Saint-Lo  ; 

2^  Augmentation  des  stations  et 
du  nombre  des  chevaux  par  station  ; 

3^  Maintien  de  l'intervention  de 
l'Etat  dans  la  production  chevoline 
par  l'entremise  de  l'administration 
des  haras. 

Le  Conseil  attend,  avec  confiance, 
la  décision  que  l'Empereur  prendra 
à  cet  égard. 

P.  250  et  suivantes.  Le  Conseil 
renourelle  le  vœu  : 

1^  De  l'augmentation  du  fonds 
d'entretien  des  routes  impériales^ 
quoique  ramené  au  taux  de  1855,  ce 
fonds  est  encore  insuffisant,  à  cause 
de    l'augmentation   de   la    main-^ 


Transmis  m  Miniitirt  de  V Agri- 
culture, du  Commerce,  et  des  Tra- 
vaux publics.  Aucune  résolution  n'a 
été  notifiée. 


Vœu  transmis  au  Ministère  de  la 
Guerre. 


Les  vœux  du  Conseil  ont  été  exau- 
ce en  partie,  L* Empereur  a  daigné 
maintenir  F  Administration  des  ha- 
ras, par  décret  du  /9  décembre  4860. 
L'aide-de-camp  premier  écuyer  de 
Sa  Majesté,  a  été  nommé  Directeur 
général. 

Mais  le  nombre  des  étalons  a  di-- 
minué,  et  celui  des  stations  n'^a  pas 
subi  d'augmentation. 


Le  fonds  d'entretien  n'a  point  été 
augmenté. 


—  4i6  — 


d'œavre  ;  ee  crédit  devrait  étfe  porté 
à  300,000  fr.  au  moins  ; 

2^  De  l'amélioration  de  la  chaus- 
sée pavée  de  Granville,  route  n^  24 
bis;  de  Téfargissement  de  celle  voie 
de  communication  aux  abords  du 
pont  du  Boscq  ;  enfin  de  son  amé- 
îioration  dans  Villedieu  ; 

3^  De  l'élargissement  de  la  route 
n**  172  dans  la  rue  Torleron,  à 
Saint-Lo  ;  de  la  rectification  des 
côtes  de  Vaudepoterie  et  du  Parc  ; 


Enfin  du  rechargement  de  la 
route  n*  1 74  entre  Torigni-sur-Vire 
et  la  limite  du  Calvados. 

II  sollicite  également  une  plus 
large  part  dans  les  subventions  pour 
travaux  neufs.  ' 


N. 


Le  projet  est  en  cours  d'exécution. 
Déjà  la  ville  de  Saint-La  a  acquis  à 
l'amiable  plusieurs  maisons;  elle  est 
en  marché  tacheter  les  autres. 

Le  projet  a  été  soumis  au  Minis-- 
tère,  qui  n'a  point  presmt  son  exé-- 
cution. 

Transmis  à  M.  te  Ministre  d!e 
l'Agriculture,  du  Commerce  et  des 
Tra^a^df  publics. 


P.  355.  La  construction  du  che- 
min de  fer  de  Paris  à  Cherbourg,  au 
travers  de  la  vallée  de  la  rivière 
d'Ouves,  a  été  un  obstacle  à  l'écou- 
lement des  eaux  de  ceUe  vallée  -,  les 
débouchés  des  ouvrages  d'art  sont 
insuffisants,  en  sorte  qu'une  vaste 
étendue  de  secs  pâturages  se  trouve 
inondée  et  que  les  propriétaires  ainsi 
que  la  consommation  générale 
éprouvent  des  pertes  considérables. 
Le  Conseil  demande  que  le  Gouver- 
nement prescrive  à  la  compagnie  des 
chemins  de  fer  de  l'Ouest  l'exécution 
de  divers  travaux  de  nature  à  assu- 
rer l'écoulement  des  eaux  devenues 
stagnantes.  La  salubrité  publique  est 
même  intéressée  à  la  réalisation  de 
ce  va*u. 


Par  dépêche  du  30  novembre  4860, 
M.  le  Ministre  de  f  Agriculture,  du 
Commerce  et  des  Travaux  publics,  a 
fait  connaître  que  les  débouchés  dei 
ponts  étant  supérieurs  à  ceux  de  la 
route  impériale  n^  43  e1  du  pont 
écluse  de  la  Barquette,  il  n'y  avait 
pas  lieu,  quant  à  présent,  d'exiger 
de  la  Compagnie  des  chemins  de  fer 
de  l'Ouest,  d'établir  de  nouveaux 
émissaires  sous  la  voie  ferrée. 


P.  357.  Le  Conseil  demaiide  que       M^  le  Minisire  dé  V Agricvâtu/rt, 


—  446  - 


TAutorité  supérieure  mette  la  Com- 
pagnie des  cbemins  de  fer  de  l'Ouest 
en  demeure  de  se  conformer  h  son 
hier  cades  charges  pour  l'achève- 
ment de  la  gare  de  Cherbourg. 


du  Commerce  et  des  Travaux  publics, 
a  fait  connattre,  le  2/  janvier  486 f, 
qu'on  ne  saurait  exiger  que  la  gare 
de  Cherbourg,  dont  les  aménage- 
ments  sont  bien  suffisants  pour  le 
trafic  et  pour  la  circulation  des 
voyageurs,  soit  V objet  de  travaux 
devant  entraîner  des  dépenses  con- 
sidérables qui  seront  plus  utilement 
employées  sur  d'autres  parties  du 
réseau  de  VOuest. 


P.  25S.  Il  prie  également  M.  le 
Ministre  de  l'Agriculture^  du  Com- 
merce et  des  Travaux  publics  d'im- 
poser à  la  Compagnie  l'obligation 
d'établir  des  clôtures  suffisantes  pour 
s'opposer  à  l'entrée  des  bestiaux  sur 
la  voie,  comme  cela  a  eu  lieu  dans 
la  vallée  d'Auge 

La  sécurité  des  trains  l'exige  ;  le 
cahier  des  charges  de  la  Compagnie 
lui  en  fait  une  obligation. 


Jf .  le  Ministre  de  t Agriculture, 
du  Commerce  et  des  Travaux  publics 
n*a  pas  accueilli  ce  v(Bu,  attendu  que 
les  clôtures  telles  que  les  a  établies 
Icc  Compagnie,  ont  été  acceptées  par 
le  contrôle.  Les  propriétaires  rive- 
rains se  trouvent,  d'ailleurs,  soumis 
vis-à-vis  la  Compagnie  de  F  Ouest, 
aux  règles  du  droit  commun.  (Lettre 
ministérielle  du  26  décembre  1860^ 


P.  263.  Le  Conseil  renouvelle  le 
vœu  que  des  fortifications  plus  im- 
portantes soient  établies  pour  la  dé- 
fense de  l'anse  Saint-Martin;  il  ré- 
clame, en  même  temps,  que  la  passe 
de  cette  anse  soit  balisée  et  que  des 
feux  de  port  y  soient  établis. 

P.  264.  Les  droits  que  perçoit  le 
concessionnaire  des  canaux  de  la 
Manche  sont  un  obstacle  sérieux  au 
développement  de  la  navigation.  De 
là  le  vœu  du  rachat  de  ces  droits  par 
l'Etat  comme  cela  a  eu  lieu  pour 
d'autres  canaux  de  l'Empire. 

I^.  264.  Le  havre  de  Blainville  a 
été  l'objet  de  travaux  importants  en- 
trepris au  moyen  des  fonds  du 
département  et  des  communes  d'A- 


Transmis   au   Ministère    de   la 
Guerre. 


Transmis  à  M.  le  Ministre  de 
V Agriculture,  du  Commerce  et  des 
Travaux  publics,  le  ^  octobre  4860. 


Deux  crédits  formant  ensemble 
une  somme  de  25,000  fîr.,  ont  été 
alloués  le  24  avril  et  le  8  juin  4864, 
pour  t achèvement 'des  travaux  que 


—  447  — 


gon,  Blainville  et  Gouvllle.  Ces  tra- 
vaux n*0Dt  pas  eu  tout  le  résultat 
qu'on  en  attendait;  de  telle  sorte 
que  les  communes  y  ont  consacré 
inutilement  la  somme  considérable 
pour  elles  de  12,300  fr.  L'Etat,  qui 
a  coopéré  pour  une  somme  égale  à 
cette  entreprise,  ne  voudra  pas  la 
laisser  inachevée.  Le  Conseil  général 
désire  qu'il  prenne  à  sa  charge  l'exé- 
cution entière  des  travaux. 

P.  265.  Le  Conseil  général  ex- 
prime sa  reconnaissance  au  Gouver- 
nement de  Tapprobation  donnée  au 
projet  d'amélioration  du  havre  de 
Regnéville;  mais  il  désire  que  les 
travaux  soient  limités  au  port  de  ce 
nom  et  qu'il  n'en  soit  point  entre- 
pris le  long  du  chenal  de  la  Sienne, 
en-dessous  du  pont  de  la  Roque. 
Cette  assemblée  s'appuie  sur  les 
intérêts  agricoles  qui  exigent  la  con- 
servation des  tanguières,  conserva- 
tion qui  sérail  assurément  compro- 
mise par  la  rectification  du  chenal 
de  la  Sienne  entre  le  pont  de  la 
Rocque  et  Regnéville. 

P.  267.  Le  service  des  ports  mari- 
times a  été,  de  la  part  du  Conseil 
général,  l'objet  des  vœux  suivants  : 

1®  Augmentation  sensible  du 
fonds  d'entretien,  dont  l'insuffisance 
actuelle  a  pour  conséquence  immé- 
diale  la  dégradation  et  enfin  la  ruine 
des  ouvrages  ; 

y  L'exécution  à  Barfleur  des  tra- 
vaux projetés  depuis  1841  pour 
l'amélioration  de  ce  port  ; 


les  propriétaires  riverains  et  le  dé- 
partement avaient  subventionnés. 


Il  n'a  été  rien  prescrit  pour  t exé- 
cution des  travaux  du  havre  de  Re- 
gnéville; mais  un  projet  d^ améliora- 
tion du  chenal  de  la  Sienne  à  taval 
du  pont  de  la  Roaue  et  dans  une  lon- 
gueur de  1  kilomètre  àeulemmt  a  été 
adjugé,  le  44  juin  4864. 


Une  décision  de  M.  le  Ministre 
de  f  Agriculture,  du  Commerce  et 
des  Travaux  publics,  en  date  du  9 
janvier  4864,  a  porté  le  fonds  d'en- 
tretien- des  ports  de  70,000  à 
80,000  ff 

Un  projet  comprenant  une  largeur 
de  quai  de  493  mètres,  a  été  soumis 
le  4H6    à  l'Ad- 

ministration supérieure,  qui  prépare 
le  décret  ordonnafA  t  exécution  des 
travaux. 


-44»  — 


capLéyij 


da  petit  port  da 


4^  Etablissement  d'uae  jetée  à 
Goury  dans  rintérêt  des  pêcheurs  et 
du  cabotage  ; 

5^  Etude  de  travaux  à  entre- 
prendre au  port  de  Diélette  qui  ex- 
porte les  beaux  granits  de  Flaman- 
ville  ; 


6®  Prompte  exécution,  au  port  de 
Carteret,  du  projet  de  30,000  fr. 
qui  a  été  approuvé  par  l'Autorité 
supérieure  ; 

7^  Etablissement  d'un  deuxième 
bassin-à-flot  à  Granville,  dont  les 
nombreux  bateaux  pécheurs  ne  sont 
pas  suffisamment  protégés  dans  l'état 
actuel  des  choses  contre  la  mer  ; 

8^  Le  Conseil  émet  le  vœu  que  le 
département  participe  aux  dépenses 
des  travaux  du  port  de  Portbail  dans 
une  proportion  inférieure  au  tiers. 

P.  273.  Le  Conseil  émet  le  vœu 
de  la  révision  de  la  législation  sur  la 
pêche,  de  telle  sorte  que  les  circons- 
tances atténuantes  puissent  être  ad- 
mises lorsque  des  condamnations 
sont  prononcées  pour  des  délits  de 
pêche. 

P.  275.  Vœu  formé  afin  d'obtenir, 
dans  l'intérêt  de  l'agriculture,  que 
les  chaux  grasses  soient  transportées 
à  prix  réduit  par  les  lignes  de  che- 
mins de  fer. 


Us  trawnu»  iamilioratim  du 
port  du  cap  Uvi  ont  été  adjugés  le 
$8  juin  dernier. 

Ceux  du  port  de  Goury  sont  en 
voie  ^exécution.  Leur  adjudication 
remonte  au  47  mai  4864. 

L'exécution  du  projet  du  port  de 
Diélette  est  subordonnée  à  la  déci- 
sion que  prendra  le  Conseil  général 
sur  la  demande  de  subvention  du  4{i 
que  forme  ï Administration  supé- 
rieure. 

Une  subvention  de  8,000  fr.  par 
le  département ,  est  la  condition 
mise  par  le  Gouvernement,  à  t  exé- 
cution des  travaux  exigés  petr  le 
port  de  Carteret. 

Transmis  à  M.  le  Ministre  de 
l'Agrieullure,  du  Comsnerce  et  des 
Travaux  publies. 


Par  décision  du  6  mars  4884,  le 
Ministre  de  l'Agriculture,  du  Oêm-^ 
snerce  et  des  Travaux  publics,  main- 
tient cette  proportionnalité. 

Transmis  an  Ministère  le  99  sep^ 
tembre  4860. 


Transmis  à  M.  le  Ministre  de 
l'Agriculture,  du  Commerce  et  des 
Travaux  publics . 


—  149  — 

P.  279.  Vote  d'une  demande  Transmis  à  M.  le  Ministre  de 
d^augmentation  du  fonds  commun  ^Intérieur. 
motivé  sur  rinsufflsance  palpable 
des  ressources  budgétaires,  qui  con- 
traint le  Conseil  à  avoir  recours  à 
une  imposition  extraordinaire  pour 
l'amélioration  des  bâtiments  dépar- 
tementaux. 


■  ai  0  fc- 1 


PROCÈS-VERBAL 


DES 


DÉLIBÉRATIONS  DO  CONSEIL  GÉiRâL 


DU   D£PABOrBIIBliT  DE   MJk   IIARICHB. 


Cession  de  iS6i# 


SÉANCE  DU  26  AOUT  1861. 


Aujourd'hui;  26  août  1861,  les  Membres  du  Conseil  géné- 
ral, convoqués  individuellement  par  lettre  de  M.  le  Préfet, 
en  date  du  14  août  courant,  se  sont  réunis  dans  le  local  ordi- 
naire de  leurs  séances. 

A  une  heure,  M.  le  Préfet,  assisté  de  M.  Vaultier,  secré- 
taire général,  ouvre  la  séance. 

M.  le  Préfet  donne  la  parole  à  M.  VAULTiEa,  qui  lit  le 
décret  ordonnant  la  convocation  des  Conseils  généraux  pour 
le  lundi  26  août. 

Après  la  lecture  de  ce  décret,  M.  le  Préfet  déclare  la  session 
ouverte  et  invite  MM  les  Membres  nouvellement  élus  ou 
réélus  à  prêter  serment.  Il  lit  la  formule  du  serment,  ainsi 
conçue  : 

<  Je  jure  obéissance  à  la  Constitution  et  fidélité  à 
»  l'Empereur.  » 


—  152  — 

M.  le  Secrétaire  géDéral  appelle  sHCoasait enent  les  Membres 
dont  suivent  I^  notts  : 

MM.  Le  Cardonnel,  LeMoiBedes  Mares,  Gautier,  Sursois, 
vicomte  Théodose  du  Moncel,  Sellier,  Gaslonde,  Fremin- 
Dumesuil,  Le  Verrier,  Le  Rendu,  vicomte  de  Failly,  Bréhier, 
(Conseiller  d'Etat),  Boltin,  Duvai -Duper ron,  vieotDte  Le 
Marois,  Le  Courtois  de  Sainte-Colombe. 

.  Chacun  de  ces  Membres,  à  l'appd  de  son  nom,  s'est  levé 
et  a  répondu  :  «  Je  le  jure,  »  à  l'exception  de  MM.  Lerendu 
et  Sellier,  qui  sont,  absents. 

M.  le  Préfet  a,  ensuite,  donné  la  parole  à  M.  le  Secrétaire 
général,  qui  lit  le  décret  nommant  Président  du  Conseil  gé- 
néral M.  Le  Verrier,  Sénateur,  Membre  de  l'Institut,  Com- 
mandeur de  rOrdre  impérial  de  la  Légion-d'Honneur,  etc.-, 

Vice-Président,  M.  le  Général  de  division  Meslin,  Député 
au  Corps  législatif.  Grand  OfQcier  de  l'Ordre  impérial  de  la 
Légion-d'Honneur  et  Maire  de  Valognes  \ 

Secrétaire,  M.  le  comte  de  Kergorlay,  Député  an  Corps 
législatif.  Officier  de  l'Ordre  impérial  de  la  Légion-d'Honneur. 

Après  lecture  de  ce  décret,  M.  le  Préfet  invite  MM.  Le  Ver- 
rier, Meslin  et  de  Kergorlay  à  prendre  place  au  Bureau. 

M.  le  Président  donne  la  parole  à  M.  le  Secrétaire,  pour 
procéder  à  l'appel  nominal,  auquel  ont  répondu  : 

A  rrondissement  d'A  vr anches . 

MM.  DE  Pragortal,  propriétaire,  à  Avranches  ; 

Sanson,  maire  d' Avranches  et  Juge  honoraire  au  tribunal 

de  cette  ville  ; 
LoTER,  notaire  et  maire,  à  Pontorson; 
Le  Mengnonnet,  armateur,  à  Granville  ; 
Le  baron  Tratot  ^,  propriétaire,  à  Bacilly  ; 
de  Saint-Germain  (Hervé)  ^,  député  au  Corps  législatif; 
Lbhoine  des  Mares,  président  du  tribunal  civil  d'A- 

vranches  ; 
Sursois  $,  docteur-médecin,  à  Saint-James; 
Gautier  ^,  maire  de  Brecey. 


—  153  — 
Ammdissemml  âe  Cherbourg. 

HH.  Le  comte  ds  Tocqubvillb  Sj^  et  de  TEpée  du  Portugal  ; 
GiLLBs,  maire  de  Flamanville  ; 
LuDÉ  0^,  maire  de  Cherbourg  ; 
Le  vicomte  Théodosb  du  Mongel  ^  et  de  TOrdre  de 

SaiQt-Wladimir  de  Russie,  ingénieur  électricien  des 

lignes  télégraphiques. 

Arrondissement  de  Coutanees. 

ttH«  Le  baron  Beohon,  maire  de  Bréhal  ; 

BftOHTfiR-^LiTiNiÂBS  ^,  député,  maire  de  Coutanees  ; 
Blodet  ^,  président  du  tribunal  civil  de  GMtanees  ; 
Ferrand  db  La  Conté  ,  maire  de   Saint  -  Sauveur- 

Lendelin  ; 
Sayart  ^,  avocat  général  près  la  Cour  de  eassation; 
Gaslonde  ^,  maître  des  requêtes  au  Conseil  d'Etat  ; 
Le  baron  Fremin-Dumesnil»  propriétaire,  à  Coutauces  ; 
Le  Verrier  C^,  membre  de  Tlnstiiut,  sénateur. 

ÀmmdissemmU  de  Mortai». 

HH.  Dubois,  docteur-médecin,  à  Hontgothier  ; 

Bréhieb  (Bippolyte),  manofacturier,  à  SatM^Hilfliré^du- 

Harcouet  ;. 
Bbéhier  ^,  conseiller  d*Etat  ; 
Harquis  d'Aurat,  maire  de  Saint-Pois  ; 
Paybn  de   Chavot  ^f  propriétaire,  i  Saiiit*Maftin-9e- 

Chaulieu  ; 
Ferré  des  Ferris  ^,  maire  du  Teilleul  ; 
Vicomte  de  Faillt,  maître  de  forges,  à  Saint- Jean-du- 

Corail. 

Arrondissement  de  Saint-Lot 

HH.  Le  comte  de  Kergorlat  0^,  député  ; 
Ganne  de  Bèaugoudret,  propriétaire  ; 
Le  général  baron  Aghard  G^,  sénateur  ; 
AwRAT,  propriétaire,  à  Saint-Lo  ; 
Godard,  juge-de-paix,  è  Tessy-sur-Vire  ; 
Duhamel,  président  du  tribunal  civil  de  Saint-Lo  ; 
Le  Cardonnel,  négociant,  à  Saint-Lo  ; 
DuYAL-DuPERRON,  juge^le-paix,  à  Torigni-sur-Vire  ; 
Bottik  Sf^^  jugd'de-paix,  à  Carentan* 

41 


« 


^  154  — 

Arrondissement  de  Valognes. 

MM.  Le  comte  de  Pontgidadd,  propriétaire ,  maire  de  Saint* 
Marcouf  ; 

Sbbirb  ^,  adjoint  au  maire  de  Valognes  ; 

Le  général  Mbslin  GO^,  député,  maire  de  Valognes  ; 

Le  vicomte  Le  Mardis  ; 

Le  marquis  d'âigneaux,  propriétaire,  a  Picauville  ; 

Le  Courtois  de  Sainte-Coloube  ^,  maire  de  Sainte- 
Colombe. 

M.  le  Président  donne  communication  au  Conseil  d'une 
lettrede  M.  CordoëD,  par  laquelle  il  exprime  ses  regrets  de 
ne  pouvoir  prendre  part  aux  travaux  du  Conseil.  Le  Prési- 
dent demande  au  Conseil  la  permission  d'être  son  interprète, 
auprès  de  M.  Cordoën,  et  de  lui  exprimer  la  profonde  sympa- 
thie que  tous  ses  Membres  éprouvent  pour  le  malheur  dont  il 
vient  d'être  frappé. 

M.  le  Président  rappelle  au  Conseil  qu'il  est  le  maître  de 
donner  à  ses  séances  le  degré  de  publicité  qu'il  jugera 
convenable.  Peut-être  serait-il  à  désirer  que  les  comptes- 
rendus  fussent  publiés  un  peu  plus  tôt  que  cela  n'a  eu  lieu 
jusqu'à  présent. 

Un  membre  annonce  qu'il  a  une  proposition  à  présenter 
au  Conseil,  ayant  pour  objet  de  demander  une  modification 
au  règlement. 

\L.  le  Président  donne  la  parole  à  M.  le  Préfet,  qui  lit  son 
rapport  sur  l'ensemble  des  services  administratifs.  Ce  rapport 
est  accueilli  avec  l'expression  d'une  profonde  sympathie. 

  une  heure  et  demie,  la  séance  est  suspendue  pour  que  le 
Conseil  général  procède  à  l'organisation  des  Commissions 
spéciales. 

La  séance  est  reprise  à  deux  heures. 

M.  le  Président  donne  la  parole  au  Secrétaire,  pour  faire 
connaître  la  composition  des  Commissions. 

« 

Commission. des  finances. 

MM.  Botlin,  Sellier,  Sursois,  Brohyer-Litioière,  Dubois, 
Sébire. 


—  155  — 

Commission  des  chemins  et  ports, 

MM.  Auvray ,  Le  Cardonnel ,  de  Tocqueville ,  Gilles , 
Le  MengDonnet,  Le  Moine  des  Mares,  Ferré-des-Ferris , 
Bréhier  (Htppolyle),  Savary,  Ferrand  de  La  Conté,  Le  Cour- 
tois de  Sainte-Colombe,  de  Pontgibaud. 

Commission  des  bâtiments  civils. 

MM.  Duval-Duperron ,  Fremin  du  Mesnil ,  de  Chavoy , 
Travot,  Ludé,  d'Aigneaux. 

Commission  d'administration  générale, 

MM.  de  Pracontal,  Loyer,  de  Saint-Germain  (Hervé), 
Du  Moncel,  Le  Marois,  Blouet,  Bréhier,  conseiller  d'Etat; 
Gaslonde,  Duhamel,  Le  Rendu,  général  Achard,  général 
Meslin,  deKergorlay,  Le  Verrier,  de  Beaucoudrey,  de  Faîlly, 
Brohon,  Gautier,  Sanson,  d'Auray. 

M.  le  Président  donne  communication  des  propositions  sui- 
vantes, déposées  par  divers  membres  : 

1*  Proposition  relative  aux  travaux  d*endiguement  de  la       vœui. 
Basse-Sienne  ; 

^  Yœu  relatif  à  la  pèche  maritime  \ 

3^  Yœu  relatif  à  la  pisciculture  et  à  l'amélioration  du  rè- 
glement de  la  pèche  maritime  ; 

4**  Vœu  ayant  pour  objet  de  rattacher  Granville  au  l*''* 
arrondissement  maritime  ^ 

5^  Vœu  ayant  pour  objet  d'obtenir  que  les  examens,  pour 
la  théorie,  des  candidats  au  grade  de  capitaine  au  long-cours 
et  de  maître  au  cabotage  puissent  être  passés  à  Granville  -, 

6^  Vœu  ayant  pour  objet  d'appliquer  aux  délits  de  pèche 
l'article  463  du  Code  pénal  ^ 

7^  Vœu  ayant  pour  objet  d'obtenir,  pour  les  jeunes  gens 
soumis  à  l'inscription  maritime,  la  faculté  de  se  faire  rempla- 
cer par  un  autre  inscrit. 


-  456  — 

Ces  diverses  propositions  sont  renvoyées  à  la  Conimission 
d'administration  générale  -, 

8*  Un  vœo  relatif  au  prompt  achèvement  du  chemin  de  fer 
de  Granyille  à  Paris  ] 

9^  Proposition  de  voter  des  subventions  ponr  te  chemin  de 
fer  destiné  &  relier  Cherbourg  à  Brest. 

Ces  deux  dernières  propositions  sont  renvoyées  à  la  Com- 
mismui  des  chaanns. 

M.  le  Président  propose  au  Conseil  d'aller,  demain,  à  midi, 
visiter  le  dép6t  doa  reoiontes  et  celui  des  ételonu». 

Cet^  proposition  est  acceptée. 

Ii3  séance  ^t  levée^  à  deux  heures  et  demîQ,  et  renvoyée 
^  ^maip»  à  deux  heures. 

Signé:  U.  Le  Ybbbibr,  prèiidmt;  le  G*'  F.  Mbslir,  vicê-préiidmt ;  le 
O*  DB  Kb^oorlat,  secrétaire;  1.dd6,  Blodbt,  Lotbb,  C^  ob 
TocQUBTiLLK,  G.  BoTTiif,  A.  Ferrê  drs  Fbrris,  M^  d'Aurat, 

G.    DB    BbADCOUDRET  .    C     GaSLONDB  ,    DVTAL  *  DCPBRReif  , 

M**  G.  p.  D'AiGMBAOX,  baron  F.  dd  Mbsril.  le  Y"*  Lb  Maro», 
baron  A.  Trayot,  G*,  db  Pracontal.   P.  Dçrois,  Le  BIbu- 

GlfONlIBT,  A.  SÈBIRB,  te  C^  DB   PoilTGIBAUD,   GaCTIBR,  GlLLBS, 

E.  Lb  Courtois  db  Saintr-Colomrb,  Fbrraha,  H.  de  Saikt- 
Gbrmain,  g.  Brohter,  V^  G.  db  Faillt,  A.  db  Cbayot, 
Th.  Sayart«  y.  Safisoi«,  G.  BroboNj  V*  d9  M.orcbl,  Dohajkbl, 
G*'  AcHARD,  E.  Lb  BifonvB  des  Mares,  L.  Àdyrat,  H.  Brâ- 
hier»  a.  Le  Gardonnel,  Sursois,  Br6hibr. 


SÉANCE  DU  27  AOUT  1864. 


La  séance  est  ouverte  à  2  heures. 

Membres  présents  : 

MM.  Le  Verrier  ^  président  ;  général  F.  Meslia ,  viee- 
président;  comte  de  Kergorlay,  secrétaire;  Ludé^  Bleuet, 


—  157  - 

Loyer,  comte  de  Tocqueville,  Lé  Rendu,  A.  Bottin,  A. 
Ferré  des  Ferris,  marquis  d'Auray,  G.  de  Beaucoudrey,  C. 
Gnslonde,  Duval-Duperron,  marquis  G.  P.  d'Aigneaux,  baron 

F.  du  Mesnil,  comte  Le  Marois,  baron  A.  Travot,  C.  de 
Pracontai,  P.  Dubois,  Le  Mengnonnet,  A.  Sébire,  comte  de 
Pontgibaud,  Gautier,  Gilles,  E.  Le  Courtois  de  Siainte-Go- 
tombe,  Ferrand,  H.  de  Saint- Germain,  C.  Brobyer,  vieomte 

G.  de  Failly,  A.  de  Chavoy,  Th.  Savary,  V.  Sanson,  G-  Bro- 
bon,  vicomte  du  Moncel,  Duhamel,  général  Achard,  E.  Le 
Moine  des  Mares,  L.  Auvray,  H.  Bréhier,  A.  Le  Cardonnel, 
Suipsoiâ,  Bréliier» 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séanoé. 

Le  Secrétaire  lit  le  procès- verbal,  qui  est  adopté  sans  récla- 
matioii. 

M.  le  Président  Ut  la  formule  du  serment. 

M.  Le  Rendu,  qui  n'était  pas  présent,  hier,  au  moment  où 
les  autres  Membres  l'ont  prêté,  répond  :  «  Jfe  h  jure.  » 

M.  le  Président  demande  que  mention  soit  faite  au  procès- 
verbal  de  l'intérêt  avec  lequel  le  Conseil  a  visité  le  dépftt  de 
remonte  et  le  dépôt  d'étalons,  et  de  la  satisfaction  qu'il  a 
éprouvée,  en  constatant  le  mérite  du  plus  grand  nombre  des 
chevaux  qu'il  y  a  trouvés. 

M.  le  Président  donne  lecture  des  propositions'  suivantes, 
déposées  sur  le  bureau,  par  divers  Membres  : 

1  *  Vœu  ayant  pour  obiet  de  mettre  dans  les  procès-verbaux       ▼«"• 
les  noms  des  ibembres  du  Conseil  qui  prenaent  la  parole,  et 
de  nommer  le  Secrétaire  du  Conseil  général  à  l^'électioh  ; 

2*  l^fopositîod  d^étendr'e,  jusqiu'au  2lO  avril,  fépoque  de  la 
coupe  des  varechs  ^ 

3^  Yœu  pour  que  la  franchise  soit  accordée  aux  Maires, 
pour  la  fi^nsmlssiôn  dés  récMàtioùâ  eW  matiërla  dô  dori  tri- 
bu tiens  ; 

4""  QHë  rouyeMdt^  ië  laf  ^Mer  Mtx  oiàt'éië  ibit  éûVéH»,  au 
plusttffd,  le  1^se|)«efitaWe,  dUAs  lë  dét)^ittléméMâë  làlktt<»è<; 


—  168  — 
5^  Qu'un  bureau  d'enregistrement  spU  créé  à  Lessay  ^ 

6^  Que  l'escale  à  Cherbourg,  imposée  aux  paquebots 
transatlantiques,  établie  par  le  décret  du  20  février  4858,  et 
transférée  récemment  à  Brest,  soit  rétablie  à  Cherbourg  ; 

7^  Que  le  Conseil  général  prenne  des  mesures  pour  réviser 
les  tarifa  des  foires  et  assurer  la  facilité  et  la  liberté  de  la 
circulation  sur  les  chemins  qui  y  mènent  ; 

8^  Que  le  Gouvernement  entre  plus  largement  dans  la  voie 
de  la  décentralisation  administrative,  en  donnant  aux  Conseils 
municipaux  plus  de  pouvoir  dans  l'administration  des  affaires 
communales  ; 

9^  Proposition  relative  à  la  fabrication  des  allumettes  chi- 
miques ; 

10^  Que  le  chemin  de  Caen  à  Fiers  soit  prolongé  jusqu'à 
Mayenne,  en  suivant  de  préférence  la  vallée  de  l'Airaine,  et 
en  se  rapprochant,  autant  que  possible,  du  département  de 
la  Manche  et  de  la  partie  Sud-Est  de  l'arrondissement  de 
Mortain  ; 

11*  Demande  d'un  crédit  de  600  fr.,  pour  envoyer  deux 
élèves  pris  dans  les  écoles  normales  de^  deux  sexes  du  dépar- 
tement, pour  aller  à  Paris  étudier  le  système  d'enseignement 
de  M.  le  docteur  Blanchet  ; 

12^  Que  la  vente  des  grains  au  poids  soit  autorisée  dans  le 
département  de  la  Manche. 

Ces  diverses  propositions  sont  renvoyées  h  la  Commission 
d'administration  générale. 

D'autres  vœux  ayant  pour  objet  :  De  créer  de  nouveaux 
émissaires  en  rapport  avec  là  largeur  de  l'arche  marinière  du 
pont  de  la  Barquette  ^ 

D'écluser  le  plus  grand  nombre  des  ponts  et  ponceaux  de 
la  vallée  de  l'Ouves*, 

De  fixer  les  conditions  auxquelles  doivent  être  soumises  les 
vannes  de  fond  des  moulins  de  Saint-rSauveur-le-Yicomte  ; 


—  469  — 

De  fiiire  exécuter  le  creusement  complet  de  la  rivière 
(l'Ouves,  au  lieu  dit  Canada  ^ 

D'obliger  la  Compagnie  du  chemin  de  fer  à  compléter  les 
débouchés  qui  lui  ont  été  imposés  par  la  décision  ministérielle 
du  47  décembre  1857*, 

De  mettre  les  eaux  de  l'Ouves  en  communication  directe 
avec  le  pont  de  la  Madeleine,  le  long  de  la  ligne  du  chemin  fer  ^ 

D'ouvrir  à  la  largeur  prescrite  et  à  réparer  les  ponceaux 
effondrés  sous  toute  la  ligne  ^ 

D'approfondir  la  rivière  d'Ouves,  de  l'embouchure  de  la 
Sèves  à  sa  bifurcation  en  aval  du  pont  du  chemin  de  fer,  à  la 
même  profondeur  que  le  radier  du  pont, 

Sont  déposés  sur  le  bureau. 

Ces  vœux,  ainsi  que  des  pétitions  des  Maires  et  des  princi- 
paux habitants  d'Etien ville,  des  Moitiers-en-Bauptois,  de  Gros- 
ville,  etc.,  etc.,  sont  renvoyés  à  la  Commission  des  chemins. 

M.  le  Président  fait  remarquer  au  Conseil  l'importance       Adresse 
pour  l'agriculture,  du  décret  récent  qui  ouvre  un  crédit  de    *  l'^mpereor. 
25^000,000  fr.  pour  l'achèvement  des  chemins  d'intérêt  com- 
mun, et  il  propose  d'envoyer  à  l'Empereur  une  adresse  pour 
exprimer  sa  reconnaissance  au  siy^  de  cette  mesure. 

Un  membre  reconnaît  combien  il  est  juste  d'exprimer  notre 
reconnaissance  pour  ce  que  Sa  Majesté  a  fait  pour  Tagricul- 
ture  )  mais  il  demande  qu'en  même  temps  on  lui  exprime  la 
reconnaissance  qu'ont  inspirés  les  décrets  du  24  novembre. 

Un  membre  demande  que  cette  proposition  soit  déposée^ 
par  écrit,  sur  le  bureau,  en  raison  de  son  importance. 

L'auteur  de  la  proposition  dit  qu'il  n'a  fait  que  suivre  la  voie 
ouverte  par  le  Président,  et  a  cru  devoir  compléter  la  propo- 
sition, en  réclamant,  pour  les  intérêts  moraux  du  pays,  une 
sollicitude  égale  à  celle  qui  est  réclamée  pour  les  intérêts 
matériels. 

M.  le  Président  propose  au  Conseil  de  suspendre  la  séance, 


—  460  — 

pour  donner  à  la  Commiâsim  d'administralioa  générale  le 
temps  de  rédiger  l'adresse  dont  il  a  fait  la  proposition. 

La  séance  est  suspendue  et  reprise  à  4  heures  1/3. 

Un  des  membres  de  la  Commission  lit  le  projet  d'adresse 
suivant  : 

«  SiRB  , 

n  Les  membres  du  Conseil  général  de  la  Manche,  organes 

•  d'un  département  essentiellement  agricole  ,  ont  souvent 
«  adressé  leurs  demandes  et  leurs  vœux  à  7otre  Majesté.  Ce 
n  sont  aujourd'hui  les  témoignages  de  leur  vive  et  profonde 
n  reconnaissance  qu'ils  vienne&t  déposer  au  pied  du  Trdne. 

»  Votre  Mcgesté  a  daigné  prendre  une  décision  que  bous 
»  sollicitions  depuis  longviemps.  Elle  a  reconslftlué,  sur  des 
••  bases  nouvelles  et  durables,  radministration  des  haras,  en 
»  la  rapprochant  de  sa  personne ,  et  en  plaçant  les  éAablîAse- 
••  ments  de  TEtat  dans  des  conditions  de  prospérité  et  de 
»  durée.  Elle  a  assuré  notre  richesse  hippique^  la  force,  et  la 

•  puissance  de  notre  cavalerie. 

n  Par  une  autre  disposition,  Votre  Majesté  vient  de  hâter 
n  Tachèvement  de  notre  réseau  vicinal,  en  lui  consacrant,  sur 
»  les  fonds  de  l'Etat,  une  somme  de  25  millions  de  francs.  Ce 
»  réseau  est  aujourd'hui  la  ptincipale  nécessité  de  notre  agri* 
1»  culture.  Son  insufQsanoe  réduisait  les  avantages  de  nos 
»  grandes  voies,  de  communication  et  grevait  nos  produit  des 
n  chargea  considérables.  Sous  ta  puissante  impulsion  de  Votre 
n  Majesté,  cette  lacune  va  disparaître,  et  les  populations  ru- 
n  raies,  en  voyant  s'accrottre  leur  bien-être,  se  rattacheront  à 
»  la  vie  des  campagnes. 

»  La  prospérité  de  notre  agriculture  sera  due  au  Souverain 
n  génteeux,  dont  la  main  sait  s'ouvrir  à  propos  pour  répandre 
f>  les  bienfaits  d'une  sage  liberté  et  d'une  féconde  munificence. 

n  Grâces  vous  soient  rendues.  Sire,  et  que  Votre  Majesté 

•  daigne  agréer  l'hommage  de  notre  plus  profond  respect  et 
Il  de  Bjolre  inaltérable  dévoùment.  • 

Un  membre  demande  la  parole  et  trouve  que  l'adresse 
s'étend  trés^-lw^ uemeot  sur  lesi  iatécéts  oNtâridls^  mais,  ne 
tient  pas^  assez  ooiftpte  des  intérêts  moraux  et  des  dreitapoli** 
tiques.  U  demandei  <|ue  oetto  partie  de  l'adresse  reçoive  plus^ 
de  développefMUt  ;  que  aous;  exprimions  la  déaîr  de  ym  le 
Gouvernement  marcher  dans  la  voie  ouverte  par  les  déorobb 
du  Si  novembre,  et  d'obtenir  pour  l'ensemble  de  nos  institu- 
tionfi  la  litt^rtôiaMOBoâe  eooMie  io  OMnoMiementde  Téiifiee. 


—  164  - 

M.  le  Présidrat  dit  qu'il  va  mettre  aux  voix  le  projet  d'a- 
dresse^ n'ayant  pas  d'aulre  rédaction  à  proposer  que  celle  du 
projet  qui  vient  d'être  lu. 

Un  membre  demande  l'ajournement  de  la  discussion  à  de- 
main, pour  avoir  le  temps  de  proposer  une  autre  rédaction. 

L'ajoarnement  est  mis  aux  voix  et  n'est  pas  adopté. 

Le  projet  est  mis  aux  voix  et  adopté. 

La  séance  ^t  levée  et  ajournée  à  demain,  à  deux  beures. 

Signé  :V,  Le  Y  EViVLiKn,  président;  Général  F.  Mbslin,  vice- président  ; 
le  c**  H.  DR  Kbbgoblat,  secrétaire  :  G.  de  Bbadcoodbby.  A. 
8ÉB1BB,  Bloubt,  M^  d'Aokat,  Gadtibii,  éodeiir-inéileoiA  ; 
G11XB8,  G.  BoTTiif.  L.  AuYKAT,  SURSOIS.  B*"  A.  Tbayot,  g. 
ob.  Pracontal,  G^  qb  Tocqurtili«b  ,  LV061  Doval-Dupbr- 
RON,  p.  Dubois,  Ferrand^  Lb  Mbngnonnbt  «  Fbrr6  des 
Fbrris.  Lb  Rbhdu^  Lb  Courtois  de  Saihtb^Golombe^  B**  F, 
DU  Mesnil,  Godabd.  g.  Bbohtbr,  a.  de  Ghayot,  h.  de  Saint- 
Gerhain»  Loybr«  V.  Sarson,  g.  Brohon,  Xb.  du  Mohcbl, 
Aug.  Le  Gardonnbl,  H.  Br6hibr»  Duhahbl,  E.  Le  Moine  des 
Mares,  Br^ubr. 


SEANCE  DU  28  AOUT  1861. 


La  séance  est  ouverte  à  deux  heures. 

Membres  présents  : 

MM.  Le  ll[erriar,  président;  géaéral  F.  MesUn,  vice^prési- 
dent;  comte  de  Kergorlay,  secrétaire;  Sellier,  Ludé,  Btouet, 
Loyer,  comte  de  Tocquevilie,  Le  Rendu,  C.  Bottin,  Â.  Ferré 
des  Ferris^  marquis,  d'Auray,  G.  de  Beaucoudrey,  G.  Gas- 
Ii^nde,  Dttval-Duperroii,  «marquis  G.  P.  d'Aigne^ux ,  baiK)n 
F.  du  Mesnil,  comte  Lemarois,  baron  A.  Travot.  C.  de 
Pracontal,  P.  Dubois,  Le  Mengnonnet,  A.  Sébire,  comte  de 
PotttfpbMd,  Gautier,  Gilles^  Ë.  Le  Courtois  de  Sainle**Co- 
lombe,  Ferrand,  H.  de  Saint-GamuÂn,,  G»  Bfii6j»r,  vieomte: 


—  162  — 

G.  de  Failly,  A.  de  Chavoy,  Th.  Savary,  V.  Sanson,  G.  Bro- 
hoD,  vicomte  du  Moncel ,  Duhamel,  général  Âchard,  E.  Le 
Moine  des  Mares,  L.  Âuvray,  H.  Bréhier,  Â.  Le  Cardonnel, 
Sursois,  Brébier. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Le  Secrétaire  lit  le  procès-verbal,  qui  est  adopté  sans 
réclamation. 

M.  le  Président  lit  la  formule  du  serment  : 

Je  jure  obéissance  à  la  Constitution  et  fidélité  à  V  Empereur. 

M.  Sellier,  qui  n'avait  pu  assister  aux  deux  premières 
séances,  se  lève  et  repond  :  Je  le  jure. 

Tœax.  M.  le  Président  donne  communication  des  propositions 

suivantes  déposées  par  divers  membres  : 

Que  les  Percepteurs  des  chefs-lieux  de  canton  soient 
autorisés  à  vendre  du  papier  timbré  de  \  fr.  25  c.  \ 

Que  le  dépôt  d'étalons  de  Saint-Lo  obtienne  un  nombre 
sufflsant  d'étalons  pour  pouvoir  créer  toutes  les  stations  de- 
mandées, par  le  Conseil  général,  depuis  tant  d'années  ^ 

Que  toutes  les  communes  du  canton  de  Tessy-sur-Yire 
soient  desservies  par  le  bureau  de  Tessy-sur-Vire  ^ 

Il  communique  également  une  pétition  des  habitants  d'Âl- 
leaume  ayant  pour  objet  de  protester  contre  l'annexion  de 
leur  commune  à  Yalognes. 

Ces  diverses  propositions  sont  renvoyées  à  la  Commission 
d'administration  générale. 

Deux  autres  propositions  sont  renvoyées  à  la  Commission 
des  chemins  : 

L'une  a  pour  objet  de  faire  poursuivre  et  terminer  promp- 
tement  les  études  du  chemin  de  fer  destiné  à  relier  Cherbourg 
à  Brest; 

L'autre  a  pour  but  d'obtenir  une  allocation  pour  déblayer 
le  chenal  du  Becquet  (Tourlaville). 


-  463  ^ 

M.  le  Président  aanonce  que  le  projet  d'adresse  va  être 
présenté  à  la  signature  des  membres  du  Conseil. 

Un  membre  demande  qu'avant  que  l'adresse  soit  signée, 
il  soit  redonné  lecture  d'un  des  paragraphes  de  l'adresse 
relatif  à  l'Administration  actuelle  des  haras ,  et  d'un  des 
paragraphes  du  rapport  du  Préfet  relatif  à  cette  Administra- 
tion; depuis  dix  ans,  il  a  vu  le  Conseil  demander  énergique- 
ment  l'augmentation  du  nombre  des  étalons,  et  le  rapport 
du  Préfet  nous  annonce  que  la  nouvelle  Administration  l'a 
diminué,  notamment  dans  notre  département  d'une  manière 
très-regrettable. 

Le  Président  consulte  le  Conseil  pour  savoir  s'il  veut 
accepter  les  propositions  du  préopinant. 

L'Assemblée  décide  qu'elle  ne  rouvrira  point  la  discussion 
de  l'adresse  qui  est  signée  immédiatement. 


Adresse 
à  l'Emperear. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  crédit  affecté  au    Gendannene. 

casernement  de  la  gendarmerie  :  Prais  d7  caser- 

nement. 

«  Messieurs ,  M.  le  Préfet  vous  propose,  dans  son  rapport, 
de  voter  une  somme  de  37,150  fr.  pour  frais  de  casernement 
de  la  gendarmerie.  Cette  somme  excède  de  1,370  fr.  Talloca- 
tion  portée  à  votre  précédent  budget.  Les  motifs  de  cette 
augmentation  sont  la  pénurie  de  logements  convenables  et  les 
exigences  tant  de  TAutorité  militaire  que  des  propriétaires. 

»  Votre  Commission  d'administration  générale  a  l'honneur 
de  vous  proposer  de  voter  le  crédit  demandé  et  dUnscrire  ô 
votre  budget,  au  sous-chapitre  5 ,  article  1 1  ,  une  somme  de 
37,150  fr.  pour  frais  de  casernement  de  la  gendarmerie.  » 

Le  crédit  est  voté  par  le  chiffre  porté  au  budget. 


Le  même  membre  propose  de  renouveler  les  vœux  pour 
la  création  d'une  seconde  brigade  de  gendarmerie  à  Barne- 
ville,  et  de  brigiades  à  Prétot  et  à  Bricquebec  : 

«  Messieurs ,  le  Conseil  d'arrondissement  de  Coutances 
vous  demande  d'émettre  le  vœu  qu'une  brigade  de  gendar* 
merie  soit  établie  à  Prétot,  canton  de  La  Haye-du-Puits. 

»  Cette  demande  est  basée  : 

»  1<^  Sur  l'étendue  exceptionnelle  de  ce  canton  ; 


Renoavelle- 
meni  do  voeu 
poar  l'éublis- 

semeni 

de  brigades 

de  gendarmerie 

à  Prétot, 

à  Bamevilie 

et 
à  firlcqnebec. 


-  «64  - 

»  i^  Sur  réloignement  du  chef -lieu  de  canton  et  de  plu- 
sieurs communes  circonvoisines  qui,  par  la  conQguratioa 
topographique  de  ce  même  canton  ,  sont  presque  séparées  de 
la  partie  ouest  par  ces  nombreux  marais  communaux  dont  les 
avantages  attirent  une  foule  d'indigents; 

n  3^  Et,  en&n,  aussi  par  Touverture  récente  a  Lithaire  de  car- 
rières pour  la  fourniture  du  pavé  de  Paris,  où  déjà  120  ou- 
vriers sont  occupés. 

»  Votre  Commission  d'administration  générale  prenant  en 
sérieuse  considération  tous  les  motifs  que  le  Conseil  d'ar- 
rondissement de  Coutances  fait  valoir ,  a  Thonneur  de  vous 
proposer  de  renouveler  le  voeu  qu'une  brigade  de  gendarmerie 
soit  établie  à  Prétot. 

»  Elle  vous  propose  aussi  de  renouveler  les  vœux  précé- 
demment émis  de  l'établissement  d'une  seconde  brigade  à 
Barnevllle  ;  de  remplacer  la  brigade  à  pied  établie  à  Bric- 
quebec  par  une  brigade  à  cheval.  *» 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

dwïîïSmetîcs       ^^  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  la  fabrication  des 
chimiques,     allumctles  chimiques  : 

«  Messieurs ,  un  de  nos  honorables  membres  vous  propose 
de  renouveler  le  vœu  que  le  Gouvernement  prohibe  la  vente 
des  allumettes  chimiques  autres  que  celles  formées  des  ma* 
tières  non  vénéneuses ,  et  s'enflammant  seulement  sur  une 
substance  particulière. 

n  Votre  Commission  d'administration  générale,  en  présence 
des  nombreux  accidents  que  nous  avons  si  souvent  à  déplorer, 
a  l'honneur  de  vous  proposer  le  renouvellement  de  ce  vœu.  • 

Les  conclusions  sont  adoptées. 


Oaverlure 

de  la  chaste 

aa  marais. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  la  fixation  de  rcKi- 
verture  de  la  chasse  au  marais  : 


«  Messieurs  ,  un  de  nos  collègues  vous  demande  d'émettre 
le  vœu  que  la  chasse  au  marais  soit  ouverte,  au  plus  tard,  le 
i^^  septembre,  dans  le  département  de  la  Manche. 

n  Nous  vous  proposons  d'émettre  ce  vœu  ,  l'agriculture  ne 
pouvant  aucunement  souffrir  de  l'ouverture  de  la  chasse  dans 
les  marais  à  cette  époque,  et  rarrivée  des  oiseaux  d'eau 
ayant  Hetr  ordinairement  dès  le  mois  de  juillet,  f* 

Un  membre  dH  qu'on  abusera  de  l'expression  de  marais, 


-  165  — 


et  qu'on  chassera,  en  y  allant  et  en  en  revenant,  sur  d'autres 
terres  que  des  marais. 

Les  conelusioos  du  rapport  sont  adoptées. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  secours  demandé 
pour  l'orpheMnat  d'Avranches  : 

«  Messieurs ,  depuis  plusieurs  années,  vous  êtes  Mans 
Tusage  d'accorder  à  l'orphelinat  d'A vranches  une  subvention  de 
4,000  fr.  Cet  établissement,  connu  aujourd'hui  sous  le  nom 
de  Maison  du  Saint-Cœur*de-Marie ,  est  définitivement  et 
régulièrement  organisé.  Trois  religieuses  des  Dames  de  Saint- 
Louis  de  Caen  sont  à  la  tête  de  cet  établissement  et  ont  su 
importer  dans  tout  le  service  intérieur»  un  ordre  et  une  régu- 
larité qui  ne  laissent  rien  à  désirer.  Malheureusement  les  res- 
sources de  la  maison  sont  encore  très-bornées  et  le  travail 
des  32  orphelines  qu'elle  renferme  présentement  est  loin  de 
suffire  à  défrayer  tous  les  besoins.  Le  Conseil  municipal 
d'Avranobes ,  qui  est  à  même  d'apprécier  les  services  que  la 
création  d'un  pareil  établissement  est  appelé  à  rendre  dans 
l'avenir,  a  porté  à  son  budget  une  subvention  de  4,000  fr., 
pour  contribuer,  dans  la  proportion  que  lui  permettent  les  res- 
sources dont  il  dispose,  aux  dépenses  occasionnées  par  la 
présence  des  orphelines  que  renferme  la  maison.  Si  le  nombre 
des  orphelines  n'est  encore  que  de  22,  bientôt  il  pourra 
devenir  beaucoup  plus  considérable,  puisque  le  département 
entier  est  appelé  à  profiter  d'une  si  bienfaisante  institution. 
En  votant  les  4,000  fr.  que  M.  le  Préfet  porte,  pour  cet  objet, 
à  l'article  6  du  sous-^chapitre  49,  vous  viendrez  en  aide  à  un 
établissement  qui  est  en  voie  de  transformation  et  qui,  par 
cela  même,  a,  plus  qu'un  autre,  besoin  d'encouragement,  et,  en 
même  temps,  vous  donnerez  une  nouvelle  preuve  de  votre 
respectueuse  sympathie  pour  les  saintes  femmes  qui  sont  à  la 
tète  de  l'orphelinat  et  le  dirigent  avec  un  désintéressement 
au-dessus  de  tout  éloge.  Votre  Commission  a  donc  l'honneur 
de  vous  proposer  de  maintenir  les  4 ,000  fr.  portés  au  sous* 
chapitre  49,  articles,  à  titre  de  subvention  à  l'orphelinat 
d'Avranches,  aujourd'hui  Maison  du  Saint-Cœur  de  Harie«  » 

Un  membre  demande  pourquoi  l'établissement  d'Avranches 
reçoit  des  secours  qui  ne  sont  pas  accordés  à  des  établisse- 
ments qui  y  ont  autant  de  droits  que  celui  d'Avranches,  et 
demande  que,  l'année  prochaine,  une  subvention  de  1 ,000  fr. 
soit  également  accordée  à  l'établissement  de  Cherbourg. 


Orphelinat 

do 

SaiDl-Cœur-de- 

Marie 

d'Avraoches 


—  166  - 

Un  membre  répond  que  l'orphelinat  d'Avranches  est 
maintenant  un  établissement  départemental. 

Un  membre  ne  veut  pas  combattre  la  conclusion  du 
rapport,  seulement  il  demande  à  M.  le  Préfet  de  s'assurer  si 
l'établissement  est  constitué  de  manière  à  recevoir  des  enfants 
des  arrondissements  autres  que  ceux  d'Âvranches  et  do 
Mortain. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées  et  le  crédit  voté 
par  le  chiffre  porté  au  budget. 


Archives  ^^  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  classement  d«îs 

départemen-     archivos  départementales: 


Classement. 


«  Messieurs,  le  Gouvernement,  dans  un  intérêt  d'ordre  ad- 
ministratif aussi  bien  que  dans  l'intérêt  de  l'histoire  locale 
des  différentes  provinces  de  France  ,  avait  décidé  que  toutes 
les  archives  départementales  seraient  inventoriées  et  classées 
méthodiquement  aux  différentes  préfectures  de  France.  Ce  tra- 
vail touche  à  sa  On  et  S.  Exe.  M.  le  Ministre  de  l'Intérieur 
vient  nous  demander  un  crédit  pour  l'impression  de  cet  in- 
ventaire, qui  sera  un  livre  précieux  pour  les  historiens  et  les 
chercheurs  de  documents  anciens. 

n  Dans  un  pays  comme  le  nôtre ,  où  la  sagesse  des  habi- 
tants a  su  écarter  les  excès  de  la  révolution ,  les  documents^ 
antérieurs  à  1790.sont  nombreux,  et,  d'après  l'exposé  du  tra- 
vail que  M.  l'Archiviste  du  département  vous  a  transmis  «  on 
voit  que  bien  des  documents  touchant  a  l'histoire  des  an- 
ciennes familles  du  pays,  à  son  histoire  locale  et  même  à  son 
histoire  agricole  et  administrative  se  trouvent  dans  les  ar- 
chives communales  et  départementales  ;  ce  sont  des  pièces 
d'autant  plus  curieuses  à  signaler  que,  dans  beaucoup  d'autres 
pays  plus  maltraités  par  les  excès  révolutionnaires ,  elles  ont 
été  détruites,  et  personne  mieux  que  M.  Dubosc,  archiviste  du 
département,  l'ami  et  l'ancien  collaborateur  de  notre  illustre 
antiquaire  M.  de  Gerville ,  n'était  plus  apte  à  en  opérer  le 
classement  et  le  déchiffrement.  Son  travail  sera  donc  non 
seulement  une  œuvre  de  bonne  administration  ,  mais  encore 
une  œuvre  scientifique  d'un  grand  intérêt,  tant  au  point  de 
vue  historique  qu'au  point  de  vue  des  renseignements  qu'il 
pourra  donner  sur  la  météorologie  du  pays  et  les  consé- 
quences qui  ont  été  le  résultat  de  certains  cataclysmes  atmos- 
phériques et  de  certains  fléaux  destructeurs  déjà  survenus  et 
qui  pourront  peut-être  se  présenter  encore.  En  conséquence, 
la  Commission,  se  rangeant  à  l'opinion  de  M.  le  Préfet,  pense 


—  467  — 

qu'il  y  a  lieu  d'accorder  raliocation  de  3,000  fr.  qui  a  été  de- 
mandée pour  Timpression  de  l'ioventaire  en  question ,  sinon 
en  totalité  dès  le  moment  présent,  du  moins  en  plusieurs  an- 
nuités ,  et  d'accorder»  dès  à  présent,  sur  le  prochain  budget, 
une  somme  de  800  l'r. 

»  Quant  à  la  demande  de  supplément  d'appointements  que 
M.  l'Archiviste  réclame  en  faveur  de  l'employé  qu'il  a  dû  se 
faire  adjoindre  pour  un  travail  aussi  considérable,  la  Commis- 
sion, d'accord  avec  M.  le  Préfet ,  pense  que  son  traitement, 
qui  n'est  aujourd'hui  que  de  800  fr. ,  doit  être  porté  à 
1,000  fr.,  ce  qui,  avec  les  4,000  fr.  portés  à  l'article  2  du 
sous- chapitre  11,  formera  le  chiffre  total  de  2,000  fr.  portés 
au  projet  de  budget.  Ce  chiffre  ne  peut  paraître,  en  effet, 
exagéré,  si  l'on  examine  que,  par  suite  d'arrêtés  ministériels 
successifs,  M.  l'Archiviste,  dans  l'inventaire  dont  nous  par- 
lons, doit  s'occuper  non  seulement  des  archives  départemen* 
taies,  mais  encore  des  archives  de  l'administration  des  do- 
maines et  des  greffes  des  tribunaux  antérieures  à  4790.  *» 

Les  conclusions  du  rapport  sont  successivement  mises  aux 
voix. 

.  Le  principe  de  l'impression  des  archives  départementales  « 
est  adopté. 

L'allocation  de  800  fr.  n'est  pas  adoptée. 

4 

L'augmentation  du  traitement  de  i'Archivisle-adjoinl  de 
800  fr,  en  1 ,000  fr.  est  adoptée  (art.  i,  sous-chapitre  4 1  ). 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  vœu  relatif  à  l'en-    naue-sienne. 
diguement  de  la  Basse-Sienne. 

Ce  vœu  est  ainsi  conçu  : 

«  Le  Conseil  général  de  la  Manche,  partageant  la  vive  émo- 
n  tion  qu'éprouvent  les  populations  de  la  contrée ,  à  la  vue 
*»  du  commencement  d'exécution  de  travaux  dans  la  baie  du  / 
»  Pont  de  la  Roque ,  ordonnés  par  décision  ministérielle  du 
*>  5  avril  dernier,  demande,  avec  instance,  à  M.  le  Ministre  de 
n  l'Agriculture,  du  Commerce  et  des  Travaux  publics,  de  vou- 
»  loir  bien  ne  donner  aucune  suite  à  la  décision  du  S  avril  et 
1*  de  faire  cesser  immédiatement  les  travaux  en  cours  d'exé- 
«•  cution  dans  la  baie  du  Pont  de  la  Roque  pour  les  aban- 
»  donner  entièrement,  comme  funestes  au  plus  haut  point  aux 
n  tanguières  de  éette  baie  et,  par  conséquent,  contraires  à  un 
»  grand  intérêt  agricole.  » 


-  168  — 

•  Messieurs,  le  Conseil  général,  dans  sa  dernière  session, 
a  émis,  à  Tunanimité,  le  vœu  que  le  port  de  Regnéville  reçût 
les  améliorations  depuis  long-temps  réclamées  et  repoussa, 
en  même  temps,  comme  très-dangereux  ft  la  conservation  des 
tangues,  tout  travail  dans  la  baie  du  Pont  de  la  Roque.  Une 
décision  ministérielle  du  6  avril  dernier  a  ordonné  le  creuse- 
ment d'un  chenal  dans  cette  baie  et  ce  travail,  rois  en  adjudi- 
cation, a  déjà  reçu  un  commencement  d'exécution.  40,000  fr. 
ont  été  alloués  comme  première  subvention.  L'expièrience 
prouve ,  et  les  Commissions  d'enquête,  qui  fonctionnèrent  en 
4853,  l'ont  démontré,  que  tout  creusement  d'un  chenal  dans 
la  baie  restreinte  du  Pont  de  la  Roque,  la  plus  abondante  ce- 
pendant en  tangue  de  tout  le  département ,  aurait  pour  effet 
certain  de  troubler  le  régime  des  eaux  et  de  faire  disparaître 
les  dépôts  de  tangue  qui  sont  pour  tout  le  pays  une  source  de 
richesses. 

»  La  pensée  qui  semble  avoir  déterminé  la  décision  de  M.  le 
Ministre  est  celle  de  venir  en  aide  au  canal  de  Coutances;  ce 
résultat  ne  serait  même  pas  obtenu  :  ce  canal  est  et  restera 
sans  valeur  et  le  creusement  d'un  chenal  ne  pourrait  d'ailleurs 
servir  à  aucune  navigation  utile.  Ces  travaux  submersifo  se^ 
raient  même  un  danger  pour  la  navigation,  comme  l'ont  dé- 
claré ptaraleurs  Commissions  nautiques. 

»  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Coutances  a  émis,  dans 
sa  dernière  session,  le  vœu  le  plus  pressant  et  le  plus  motivé 
pour  que  M.  le  Ministre  ne  donne  pas  suite  à  sa  décision  et 
fasse  cesser  tous  travaux  qui  seraient  déjà  entrepris. 

»  Par  ces  raisons,  votre  Commission  d'administration  géné- 
rale a  l'honneur  de  vous  proposer.  Messieurs,  de  vous  associer 
auvœu  du  Conseil  d'arrondissement  de  Coutances  et  de  prier 
M.  le  Ministre  de  faire  entièrement  cesser  tous  travaux  qui 
aéraient  déjA  commencés  ou  en  projet  d'exécution  dans  la  baie 
du  Pont  de  la  Roque ,  et  prie  M.  le  Préfet  de  tranamettse  ce 
vœu  à  M.  le  Ministre  avec  la  plus  grande  urgence.  • 

Un  membre  prie  M.  le  Préfet  de  transmettre  ce  rapport 
immédiatement  au  Ministre,  vu  son  extrême  urgence. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées  à  l'unanimité. 

Belles  actions.       Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  crédit  accordé  pour 
les  belles  actions  : 

«  Messieurs,  les  actes  nombreux  de  courage  et  de  dévote- 
ment ,  qui  sont  si  fréquents  dans  notre  département ,  ont, 
presque  en  entier,  épuisé,  cette  année,  l'allocation  de  600  flr., 
accordée  &  cet  effet. 


-  «69  - 

»  Une  sage  prévoyance  vous  fait  un  devoir  d'inscrire,  comme 
précédemment,  le  même  crédit  à  l'article  5  du  sous-chapitre 
.17  du  budget  de  1862.  » 

Le  crédit  est  voté  par  le  chiffre  porté  au  budget. 

La  séance  est  levée  et  renvoyée  à  demain  à  trois  heures. 

Signé  :  U.  Lb'Vbbrikr,  prêiidmt;  le  G"*  F.  Mbslin,  viet-préiidmt  ;  le 
C^  DB  Kbrgorlat,  ncrètaire  ;  LodA,  Blovbt,  I.0T8B,  €**  Di 

TOCQDBVILLB,  C.  BOTTIN,  A.  FbRR6  DBS  FbRRI»>  M^  D'AURAT, 
G.    DR    BbAOCOUDRBT  .    G.     GaSLONDB  ,     DdYAL  •  DvVBRROIf  f 

M'*  G.  p.  d'Aignbadx,  baron  F.  du  Mbshil.  le  V^  Lb  Mardis* 
baron  A.  Travot,  C.  db  Pracontal,   P.  Dubois,  Lb  Mbn- 

«IfONRBT,  A.  SÊBIRB,  le  C^  DR   POTITGIBADD,   GaUTIBR,  GiLLBS, 

E.  Lb  Courtois  dr  Saiutb-Colombr^  Fbrrahd,  H.  d&Sajmt- 
Germain,  C.  Bbobyer,  Y**  G.  de  Faillt,  A.  de  Chatot, 
Tb.  Savart«  y.  Sanson,  G.  Brohon,  V*  dd  Moncbl,  Duhamel, 
G*>  Achard,  E.  Lb  Moins  des  Mares,  L.  Aotrat,  H.  Bré- 
hibr«  a.  Lb  Gardonnbl,  Sursois,  Brébibr. 


SÉANCE  DU  29  AOUT  1861. 

La  séance  est  ouverte  à  trois  heures. 

Membres  présents  : 

MM.  Le  Verrier,  président;  général  F.  Meslin,  vice-prési- 
dent; comte  de  Kergorlay,  secrétaire;  Sellier,  Ludé,  Blouet, 
Loyer,  comte  de  Tocqueville,  Le  Rendu,  C.  Bottin,  A.  Ferré 
des  Ferris,  marquis  d'Auray,  G.  de  Beaucoudrey,  C.  Gas- 
londe,  Duval-Duperron,  marquis  G.  P.  d'Aigneaux ,  baron 

F.  du  Mesnil,  comte  Lemarois,  baron  A.  Travot.  C.  de 
Pracontal,  P.  Dubois,  Le  Mengnonnet,  A.  Sébire,  comte  de 
Pontgibaud;  Gautier,  Gilles,  E.  Le  Courtois  de  Sainte-Co- 
lombe,  Ferrand,  H.  de  Saint-Germain,  C.  Brohyer,  vicomte 

G.  de  Failly,  A.  de  Chavoy,  Th.  Savary,  V.  Sanson^  G.  Bro- 
hon,  vicomte  du  Moncei ,  Duhamel,  général  Achard,  E.  Le 
Moine  des  Mares,  L.  Auvray,  A.  Le  Cardonnel,  Sursois. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

12 


—  170  -  , 

Le  Secrétaire  Ht  le  procès-verbal,  qui  est  adopté  sans  récla- 
mation . 

M.  le  Président  donne  con^munication  au  Conseil  d'une 
lettre  écrite  par  MM.  Bréhier,  qiii  sont  rappelés  à  Mortain  par 
l'état  de  santé  très -inquiétant  de  leur  frère. 

M.  le  Président  donne  communication  des  propositions 
suivantes  déposées  par  divers  membres  : 

1^  Que  la  police  de  la  pèche  fluviale  soit  désormais  ôonflée 
à  l'administration  des  ponts-et-chaussées; 

2^  Que  communication  soit  donnée  au  Conseil  du  cahier 
des  charges  de  la  concession  faite  dans  la  baie  du  Mont- 
Saint -Michel. 

La  première  de  ces  propositions  est  renvoyée  à  la  Com- 
mission d'administration  générale  ^  la  deuxième  à  la  Commis- 
sion des  chemins. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  rachat  du  quai  de 
Saint- Sauveur-le- Vicomte  : 

Rivière  d'oaye.  «  Hessicurs  ,  la  commune  de  Saint-Sauveur-le- Vicomte 
possède,  sur  la  rive  droite  de  l'Ouve ,  un  quai  dont  la  cons- 
truction, exécutée  en  1824,  lui  a  coûté  30,000  fr.,  et  sur  le- 
quel elle  perçoit  un  droit  de  péage,  d'après  un  tarif  approuvé 
par  décisions  ministérielles  des  2  mai  1826  et  24  février  1835. 
Ce  quai  ne  suffisant  plus  aux  besoins  du  commerce,  par  suite 
des  améliorations  apportées  depuis  son  établissement  à  la  na- 
vigation de  l'Ouve,  cette  commune  avait  conçu  le  projet 
d'en  construire  un  second,  sur  la  f\\B  gauche  de  la  rivière,  et 
de  prélever,  sur  ce  nouveau  quai,  pour  s'indemniser  de  ses  dé- 
boursés, les  mêmes  droits  qu'elle  prélève  sur  Tancien. 

»  A  cet  effet ,  des  démarches  ont  été  faites  pour  acquérir, 
aux  frais  de  la  commune,  une  partie  du  terrein  nécessaire, 
et  obtenir  de  TEtat,  moyennant  une  réduction  par  mètre  cube 
du  droit  de  péage  sur  les  matériaux  destinés  à  l'entretien  des 
routes,  la  cession  d'une  parcelle  provenant  d'une  conquête 
faite  sur  le  Ut  de  la  rivière  par  suite  d'une  rectiflcation. 
Un  projet  de  traité,  sur  les  bases  qui  précèdent,  fut  dressé,  le 
15  mars  1860,  entre  M.  Tlngénieur  ordinaire  et  M.  le  Maire 
de  Saint-Sauveur-le- Vicomte,  et  ce  traité  fui  adopté,  le  7  avril 
suivant,  par  le  Conseil  municipal  ;  mais  M.  l'Ingénieur  en  chef, 
appelé  à  donner  son  avis  sur  ce  projet,  exposa  que  «  le  droit 
»  qui  grève  la  navigation  de  l'Ouve,  dans  le  port  de  Saint- 


QaaideSAlni- 

Saq- 
YeuHe-Ticomte 

Rachat. 


—  m  - 

»  Sauveur,  constitue  un  fait  regrettable  à  raison  de  ce  que  cet 
*•  impôt  frappe  le  transport  des  denrées  agricoles  et  des 
>»  engrais  ou  amendements.  »  M.  l'Ingénieur  propose  donc  de 
mettre  à  la  charge  de  TEtat  la  construction  du  nouveau  quai, 
et  d'acheter  l'ancien  moyennant  une  somme  de  30,000  fr.,  à 
répartir  par  tiers,  entre  la  commune,  le  département  et  l'Etat. 
La  commune  de  Saint-Sauveur  ayant  consenti  à  faire  le  sa* 
criflce  qui  lui  était  demandé ,  H.  le  Ministre  de  l'Agriculture, 
du  Commerce  et  des  Travaux  publics  a  ,  par  décision  du 
5  mars  dernier,  approuvé  ce  projet  et  alloué  pour  cette  affaire 
une  somme  de  18,000  fr.,  dont  8,000  fr.  pour  les  travaux 
du  nouveau  quai,  et  10,000  fr.  pour  le  rachat  de  l'ancien, 
sous  la  condition  que  le  Conseil  général  consentira,  de. son 
côté,  à  fournir  la  somme  de  10,000  fr.  représentant  la  part 
contributive  du  département. 

»  Votre  Commission  vous  fera  remarquer,  Messieurs,  qu'en 
supprimant  les  droits  de  péage  sur  le  quai  de  Saint -Sauveur, 
vous  exonérerez  d'une  assez  lourde  charge  l'agriculture  de 
cette  contrée  qui  expédie,  par  rOuve,.la  majeure  partie  de 
ses  produits  et  qui  s'approvisionne,  par  cette  voie,  des  engrais 
et  amendements  don(  elle  a  besoin  pour  fertiliser  ses  terres. 
Cette  suppression  sera  également  profitable  au  département 
qui,  dans  Tétat  de  choses  actuel,  paie,  chaque  année,  de  5  à 
600  fr.  de  droits  de  péage  sur  les  matériaux  employés  à  la 
confection  et  à  l'entretien  de  vos  routes  et  de  vos  chemins, 
c'est-à-dire  une  somme  supérieure  à  l'intérêt  du  capital  qui 
vous  est  demandé. 

*»  Votre  Commission,  s'associant^  d'ailleurs,  au  vœu  exprimé 
par  le  Conseil  d'arrondissement  de  Valognes ,  vous  propose 
donc  de  voter,  en  principe,  une  somme  de  10,000  fr.  pour  le 
rachat  du  quai  de  Saint- Sauveur,  et  d'allouer  au  budget  de 
1862,  sous-chapitre  20,  $  1«^*un  premier  crédit  de  2,000  fr., 
conformément  aux  propositions  de  M.  le  Préfet.  • 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées  et  le  crédit  est 
voté  par  le  chiffre  porté  au  budget. 

La  séance  est  levée  à  3  heures  et  demie  et  renvoyée  à 
demain,  à  3  heures. 

Si^  ;  U.  Lb  Vbrbibr,  ffrésident;  Général  F.  Mbslim,  vice-prUîdmt  ; 
le  c**  H.  DB  Kbbgoblat,  secrétaire  ;  G.  de  Bbaucoudrbt»  A. 
SÉBiRE,  Bloubt,  M^*   d*âurat,   Gautibb,    dociear-inédeciD  ; 

GiLLBS,  C.  BOTTIN,  L.  AUTRAT,  SdBSOIS.  B**  A.  TBATOT,  C. 
0B    PbACONTAL,    c**   DB   TOCQDEYILLB  ,     LUDÊ,    DDVAL-DuPBR- 

moN,  p.  DoBOis,  Fbrrai«d«  Lb  Mbnghonrbt  .  Fbrrê  dbs 
Fbbris,  Lb  Rbkdu,  Lb  Goubtois  db  Saintb-Colombb,  B*"*  F. 
DU  Mbsnil,  Godabd,  c.  Brohybr,  A.  dbChavot»  h.  db  Saint- 
Gbrhain,  Lotbr,  V.  Sanson,  G.  Brohon,  Th.  du  Moncbl, 

Aug.  Lb  CARDONltBl,   DUBAMBL,  £.   LB  MoIRB  DE»  MaRIB. 


-  172  — 


SÉANCE  DU  50  AOUT  1861. 


La  séance  est  ouverte  à  trois  heures. 

Membres  présents  : 

MM.  Le  Verrier,  président;  général  F.  MesUn,  vice- 
président;  comte  de  Kergorlay,  secrétaire;  Ludé,  Blouet, 
Loyer ,  comte  de  Tocqueville ,  Le  Rendu ,  A.  Bottin ,  A. 
Ferré  des  Ferris,  marquis  d'Auray,  G.  de  Beaucoudrey,  C, 
Gaslonde,  Duval-Duperron,  marquis  G.  P.  d*Aigneaux,  baron 

F.  du  Mesnil,  comte  Le  Marois,  baron  A.  Travol,  C.  de 
Pracontai,  P.  Dubois,  Le  Mengnonnet,  A.  Sébire,  comte  de 
Pontgibaud,  Gautier,  Gilles,  E.  Le  Courtois  de  Sainte-Co- 
lombe, Ferrand,  H.  de  Saint- Germain,  C.  Brohyer,  vicomte 

G.  de  Failly,  A.  de  Chavoy,  Th.  Savary,  V.  Sanson,  G.  Bro- 
hon,  vicomte  du  Moncel,  Duhamel,  général  Achard,  E,  Le 
Moine  des  Mares,  L.  Auvray,  A.  Le  Cardonnel,  Sursois. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Le  Secrétaire  lit  le  procès- verbal,  qui  est  adopté  sans  récla- 
mation. 

Bâtimenu         Un  Membre  lit  le  rapport  suivant,  au  nom  de  la  Commis- 
^'^"**       sion  des  bâtiments,  et  concernant  les  crédits  portés  aux  ar- 
ticles r%  2,  3,  4,  5, 6,  7,  8  : 

«  Messieurs,  une  somme  de  500  fr.  vous  est  demandée  pour 
la  réfection  et  le  prolongement  d'un  égout  qui  reçoit  les  eaux  de 
la  voie  publique  et  traverse  la  cour  de  l'hôtel  de  la  Sous-Pré'- 
fecture  d'Avranches. 

»  Ces  travaux  ne  sont  pas  nouveaux.  Leur  devis  s'élevant 
à  1,346  fr.  05  c.  remonte  à  1859,  et  avait  obtenu,  dans  le 
budget  de  1860,  une  allocation  de  pareille  somme.  Mais 
Texécution  a  été  entravée  par  la  nécessité  de  refaire,  en 
même  temps,  le  petit  bâtiment  annexé  à  usage  d'office,  et  qui, 
menaçant  ruine,  doit  être,  lui-même,  prochainement  recons- 
truit. 500  fr.  furent  pris  .pour  faire  face  à  d'autres  besoins 
administratifs.  C'est  cette  même  somme  de  500  fr.  que  votre 
Commission  vous  propose  de  voter  pour  compléter  le  crédit 
alloué,  l'an  dernier. 


—  173  — 


n  Ces  travaux  ont  été  adjugés  moyennant  le  prix  du  devis 
s'élevant  à  5,359  fr.  43  c.  Ils  sont  terminés,  reçus  et  réglés 
à  la  somme  de  5,542  fr.  55  c,  supérieure,  par  conséquent, 
de  483  fr.  12  c.  aux  prévisions.  Il  a  été  Justifié  que  cet  excé- 
dant porte  sur  quelques  ouvrages  imprévus  et  sur  quelques 
différences  de  mesure  entre  les  prévisions  et  l'exécution,  ce 
qui  s'explique,  d'ailleurs,  par  la  difficulté  de  tout  prévoir, 
surtout  lorsqu'il  s'agit  de  travaux  divers  de  restauration. 

»  Votre  Commission  vous  propose  de  voter  les  183  fr.  12  c. 
nécessaires  pour  le  règlement  définitif  de  cette  dépense. 


Palais- 

de- Justice 

de  CoaUDces. 

BesUarations 
et 
">    réparations 

de 
diverses  natures 

dans  la 
salle  des  assises. 


n  Le  devis  s'élevait  au  chiffre^de  5,820  fr.  67  c;  et  du  rè- 
glement général  de  ces  travaux,  aujourd'hui  entièrement  tat- 
minés,  ressort  une  dépense  s'élevant  à  5,958  fr.  28  c,  d'où 
un  excédant  de  137  fr.  61  c. 

•  Ce  surcroit  de  dépense  s'explique  par  la  nécessité  où  l'on 
a  été  de  réparer  des  têtes  de  cheminées  et  des  gouttières,  d<ont 
il  avait  été,  avant  l'exécution,  impossible  d'apprécier  exacte- 
ment l'état  de  dégradation. 

»  Votre  Commission  vous  propose  de  voter  les  137  fr.  61  c. 
demandés,  qui,  avec  le  solde  énoncé  ci-dessus,  donne  le 
chiffre  proposé  au  budget  :  soit  320  fr.  73  c. 


Restaoratioo 

intérfeare 
de  la  gâterie 

durez- 

de-chaassée, 

etc. 


•  Un  crédit  de  3,770  fr.  est  proposé  pour  les  causes  énu-        u^tei 
mérées  dans  les  trois  subdivisions  de  cet  article.  Les  motifs  *«i«Prtfeciurc. 
consignés  dans  la  colonne  d'observations,  sous  la  lettre  C,  et 
adoptés  par  votre  Commission,  la  dispensent  d'explications,  qui 
ne  pourraient  être  que  la  répétition  de  celles  déjà  soumises  à 
votre  appréciation. 

»  En  conséquence,  elle  vous  propose  le  vote  du  crédit  de- 
mandé. 

»  Les  mêmes  raisons  de  décider  existent  pour  les  articles 
4,  5,  6  et  7.  Aussi,  votre  Commission  vous  propose-t-elle  de 
voter,  d'abord  pour  Tentretien  ordinaire  des  bâtiments  des 
cinq  sous-préfectures,  y  compris  celui  des  toitures,  le  chiffre 
de 2,180    • 

n  Ensuite,  pour  l'entretien  ordinaire  des  bâti- 
ments  de  la  Cour  d'assises  et  des  Tribunaux  civils 
et  de  commerce,  y  compris  celui  des  toitures,  le 
chiffre  de 2,858  36 

»  Puis,  pour  l'entretien  ordinaire  des  bâtimenis 
des  casernes  de  gendarmerie  d'AvrÀnches,  Cou-  ' 
tances,  Saint-Lo,  toitures  comprises,  le  chiffre  de.     1 ,085    ^ 

n  Et,  enfin,  pour  l'entretien  des  bâtiments  des 
prisons  départementales,  toitures  comprises,  le 
chiffre  de «,646    • 


—  174  - 

■obiiier  »  Messieurs,  on  Ut,  dans  le  rapport  de  H.  le  Préfet  de  Tannée 

deiAPréfactore.  ^jemière,  les  observations  suivantes,  touchant  le  mobilier  de 
la  Préfecture  : 

•  J'arrive  aux  mobiliers  dont  le  renouvellement  et  l'entre- 
»  tien  incombent  au  département.  Si  Ton  voulait  satisfaire  h 
»  toutes  les  nécessités  actuelles,  celui  de  la  Préfecture  exige- 
»  rait,  dés  à  présent,  le  vote  d'une  somme  de  10,000  fr.,  pour 
»  renouvellement,  ainsi  que  l'explique  M.  l'Architecte,  dans 
»  son  rapport  général.  Je  ne  vous  demande  cependant,  pour 
n  Tannée  prochaine ,  que  la  moitié  de  cette  somme  : 
n  soit  5,000  fr. 

»  Sans  cette  allocation,  il  sera  impossible  de  remplacer  les 

•  meubles  croulant  de  vétusté,  qui  y  garnissent  les  chambres 
»  de  maître,  et  qui  sont  tout-à-fait  impropres  à  leur  destina- 

•  tion.  Aussi,  ai-je  la  confiance  que  vous  vous  empresserez 
»  d'accueillir  ma  proposition.  » 

•  Dans  le  rapport  de  cette  année,  M.  le  Préfet  dit  ceci  :  . 

^  J'ai  compris,  au  sous-chapitre  4,  une  somme  de  7,000  fr. 

•  pour  le  mobilier  de  la  Préfecture.  5,000  fr.  formeront  la  se- 
"^      »  conde  annuité  de  la  dépense  votée  Tannée  dernière,  dépense 

*•  que  je  vous  propose  de  porter,  en  principe,  à  12,000  fr.,  à 
»  cause  des  besoins  nouveaux  de  l'ameublement  de  Thôtel. 

•  2,000  fr.  pourvoiront  aux  frais  d'entretien.  » 

•  Il  résulte  de  cet  exposé  que,  sur  une  dépense  d'abord 
estimée  à  10,000  fr.,  un  à^-comptcde  5,000  fr.  ayant  été  ad- 
mis dans  le  budget  de  Texercice  courant,  on  ne  saurait  se 
dispenser  d'en  inscrire  le  complément,  soit  5.000  fr.,  dans  le 
budget  de  Texercice  prochain,  conformément  à  la  demande 
de  H.  le  Préfet,  et  que  le  seul  point  sur  lequel  votre  Commis- 
sion, Messieurs,  a  dû  porter  son  examen,  est  celui  relatif  au 
vote  de  principe  réclamé  en  faveur  d'une  augmentation  de 
2,000  fr.,  sur  les  évaluations  primitives. 

»  La  justiOcation  de  cette  augmentation  se  trouve  dans  les 
améliorations  et  modifications  importantes  dont  Thôlel  de  la 
Préfecture  a  été  l'objet.  Quatre  nouvelles  chambres  et  quatre 
nouveaux  cabinets  de  toilette  ont  été  créés.  Les  emprunts  de 
meubles  faits  aux  anciennes  chambres  ou  au  garde- meuble 
étant  épuisés,  il  faut  bien,  comme  le  constate  M.  l'Architecte 
du  département,  recourir  à  des  achats  supplémentaires  pour 
les  nouveaux  appartements,  qui,  sans  cela,  resteraient  inha- 
bitables, et  n'auraient  pas  leur  raison  d'être.  En  face  de  sem- 
blables nécessités,  qui  constituent,  en  quelque  sorte,  un  cas 
de  force  majeure,  votre  Commission  ne  pense  pas  qu'il  soit 
possible  de  ne  pas  déférer  à  la  demande  de  M.  le  Préfet.  Elle 
le  pense  d'autant  moins  qu'en  définitive  il  ne  -s'agit  pas  de 
surcharger  l'inventaire  d'une  somme  égale  à  celle  demandée, 


—  475  — 


attenda  qu'il  existe  encore,  dans  l'ancien  mobilier,  une  cer- 
taine quantité  de  meubles  qui  sont  hors  de  service,  ou  que 
leur  état  de  détérioration  fort  avancée  ne  permet  pas  de  faire 
figurer  dans  des  apppartements  fraîchement  restaurés,  et 
qu'en  vendant  ces  meubles,  ainsi  que  le  propose  M.  le  Préfet, 
meubles  dont  la  valeur  consignée  à  l'inventaire  est ,  de 
6,796  fr.  67  c. ,  chiffre  auquel  s'élève  l'extrait  du  ditinventaire, 
mis  sous  nos  yeux,  la  valeur  du  mobilier  de  la  Préfecture  sera 
maintenue  dans  les  limites  réglementaires. 
*•  C'est  ce  que  nous  tenons  à  vous  prouver. 

»  Le  prix  d'achat  de  divers  objets  mobiliers,  dont  se  com- 
pose actuellement  Tinventaire  de  la  Préfecture,  est,  pour  l'en- 
semble de  ces  meubles,  de 84,775  23 

n  Si  l'on  en  déduit 6,796  67 

représentant  le  chiffre  des  meubles  à  faire  sortir, 
ledit  inventaire  descend  à  la  somme  de 

•  Or,  l'allocation  proposée  dans  le  budget  de 
Tannée  prochaine  étant  de.    5,000    »  {   ... 

et  de 2.000    •(  ^^"'• 

jointe  à  celle  qui ,  pour  Tannée  suivante  , 
sera  la  conséquence  de  votre  vote  de  principe, 
il  s'ensuivra  que,  lorsque  toutes  les  acquisitions 

seront  faites  et  la  vente  opérée,  le  montant  de    

l'inventaire  en  question  ne  seca  encore  que  de.     84,978  56 


77,978  56 
7,000    » 


*•  Nous  concluons  donc  à  ce  que  vous  veuillez  bien,  en  ce 
qui  concerne  le  mobilier  de  la  Préfecture,  admettre  les  propo- 
sitions de  M.  le  Préfet,  telles  que  nous  les  avons  reproduites 
plus  haut,  et,  en  même  temps,  autoriser  ce  magistrat  à  faire 
procéder,  et  ce  jusqu'à  concurrence  de  6,796  fr.  67  c,  valeur 
extraite  de  l'inventaire,  a  la  vente  des  meubles  détaillés  en 
l'état  ci-dessus  mentionné. 


*•  Messieurs,  M.  T Architecte  du  département  fit  observer, 
dans  son  rapport  de  Tannée  dernière,  que  le  mobilier  de  la 
Sous- Préfecture  de  Mortain  présentait,  dès  cette  époque,  de 
notables  détériorations  comme  conséquence  de  ce  que  ce 
mobilier,  provenant  en  majeure  partie  d'une  cession  faite  au 
département,  par  H.  de  Saint-Pierre,  ancien  Sous-Préfet  de 
Mortain,  ne  se  trouvait  pas,  au  moment  de  la  cession,  dans 
un  aussi  bon  état  que  Teût  été  celui  d'un  mobiTier  neuf;  c'est 
pourquoi  il  demanda  que  Taliocation  habituelle  affectée  à  son 
entretien  fût  élevée  à  400  fr.  Cette  année,  il  revient  au  chiffre 
ancien  de  200  fr.,  pour  ce  qui  concerne  Tentretien,  mais  les 
déâériorations  ci- dessus  mentionnées  s'étant  aggravées  de  plus 
en  plus,  il  pense  qu'une  somme  de  1 ,600  fr.  est  indispensable 
pour  être  appliguée  au  mobilier  du  cabinet  de  M.  le  Sous-Préfet, 


■obfUer 

delà 

Sou-Préfeetare 

de  HorUiD. 


—  «76  - 

de  la  salle  à  manger,  du  premier  salon,  savoir  :  1,150  fr. 
à  des  renouvellements  et  450  fr.  à  des  restaurations  extraor- 
dinaires. 

n  Cependant,  Messieurs,  M.  le  Préfet,  sans  méconnaître 
que  le  mobilier  de  la  Sous-Préfecture  de  Mortain  est  vieux  et 
mauvais,  ne  sollicite,  comme  devant  y  être  employée  en  répa- 
rations extraordinaires,  qu*une  somme  de  350  fr.,  indépen- 
damment de  celle  de  200  fr.  attribuée  à  cette  Sous-Préfecture, 
comme  à  cbacune  des  autres,  pour  l'entretien  normal  de  leur 
mobilier. 

»  Si  H.  le  Préfet  a^éduit,  dans  une  aussi  forte  proportion, 
l'allocation  sollicitée  en  faveur  du  mobilier  en  question,  c'est 
qu'il  y  a  été  forcé,  paraît-il,  par  la  nécessité  de  donner  satis- 
faction à  d'autres  besoins  plus  impérieux  encore. 

•  Quoi  qu'il  en  soit  et  malgré  l'insistance  de  H.  l'Architecte 
dans  son  exposé  à  M.  le  Préfet,  votre  Commission  vous  pro- 
pose d'adopter  Je  chiffre  de  ce  magistrat. 

ifobilien  »  Messieurs,  M.  le  Préfet  propose,  au  sous-chapitre  6«  ar- 

^**  ^'dî""*"  *'^1®  *»  ^®"*  allocations  pour  achat  de  meubles  :  l'une  de 
coatances  42  fir.,  s'appliquaut  au  Tribunal  civil  de  Coutances;  l'autre  de 
de  Cherbourg.    888 fr.  au  Tribunal  civil  de  Cherbourg. 

»  Celle  relative  au  Tribunal  de  Coutances  comprend  des 
chaises  destinées  h  la  chambre  d'instruction.  Celle  relative 
au  Tribunal  de  Cherbourg  se  subdivise  ainsi  :  438  fr.  forment 
le  complément  d'une  demande  de  738  fr.,  présentée.  Tannée 
dernière,  pour  l'ameublement  du  nouveau  cabinet  de  M.  le 
Président,  y  compris  un  tapis  et  un  fauteuil  pour  le  cabinet  de 
M.  le  Substitut,  et  sur  laquelle  il  fut  accordé  un  à-compte  de 
300  fr.,  et  150  fr.  comprenant,  ainsi  que  l'indique  le  devis  à 
l'appui,  une  pendule  et  une  paire  de  flambeaux  pour  le  môme 
cabinet. 

»  Les  propositions  de  M.  l'Architecte  du  département,  en 
ce  qui  touche  le  mobilier  des  Tribunaux,  sont  supérieures  aux 
propositions  de  M.  le  Préfet,  qui  en  a  écarté,  par  suite,  sans 
doute,  de  l'impossibilité  d'y  pourvoir,  726  fr.,  sollicités  pour 
le  Tribunal  civil  d'Avranches,  et  374  fr.  pour  le  Tribunal  civil 
de  Saint-Lo.  Mais  nous  n'avons  à  nous  occuper  que  de  celles 
introduites  dans  le  budget  soumis  à  votre  sanction,  et  que 
nous  avons  mentionnées  plus  haut.  Ces  dernières  nous  pa- 
raissent, du  reste,  complètement  justifiées.  En  effet,  en  ce 
qui  concerne  le  Tribunal  de  Coutances,  la  chambre  d'instruc- 
tion ne  possédant  pas,  suivant  les  renseignements  qui  nous 
ont  été  donnés  par  M.  l'Architecte,  un  nombre  de  sièges  suffi- 
sant, H.  le  Juge  d'instruction  réclame,  depuis  long-temps,  six 
nouvelles  chaises  simplement  foncées  en  paille. 

»  En  ce  qui  concerne  le  tribunal  de  Cherbourg,  l'ancien 
cabinet  du  Président  devant  servir  de  chambre  pour  les  en- 


-  «77  ~ 

quêtes,  il  semble  convenable  de  luî  laisser  la  garniture  de 
cheminée  qui  y  existe,  et  d^accorder  au  nouveau  cabinet  la 
pendule  et  les  flambeaux  qui  lui  manquent.  Quant  aux  autres 
meubles  demandés  pour  ce  nouveau  cabinet,  ils  ont  déjà  été, 
dans  le  budget  de  l'exercice  courant,  ainsi  que  nous  Tavons 
déjà  dit  plus  haut,  Tobjet  d'un  crédit  de  300  fr.  à  valoir  ;  il 
n'est  donc  question,  aujourd'hiii,  que  d'achever  ce  qui  a  été 
commencé. 

»  En  résumé,  les  observations  qui  précèdent  font  espérer  à 
votre  Commission,  Messieurs,  que  vous  partagerez  son  opinion 
et  que  vous  voudrez  bien  voter  42  fr.  pour  le  mobilier  du  Tri- 
bunal de  Coutances,  et  588  fr.  pour  le  Tribunal  de  Cherbourg;. 

»  Messieurs,  à  la  2^  section,  Dêpemes  facultatives,  sous-  place  da  païaîi- 
cbapilre  i4,  article  ^«^  figure  un  chiffre  de  408  fr.  70  c.  ^^tiûîincts. 
comme  reliquat  à  payer  sur  les  dépenses  occasionnées  par  la 
mise  en  état  de  la  place  du  Palais-de-Justice  de  Coutances, 
Le  devis  primitif  était  de  8,769  fr.  13  c.  Les  dépenses  se  sont 
élevées  à  9,177  fr.  83  c,  d'où  l'excédant  qui  vous  est  aujour- 
d'hui demandé,  et  qui  est  niotivé  par  la  nécessité  reconnue, 
en  4857,  d'établir,  dans  la  clôture  do  Nord,  un  escalier  cor- 
respondant à  celui  qui  avait  été  précédemment  construit  dans 
la  clôture  du  Sud.  une  autre  explication  est,  eu  outre,  néces- 
saire :  le  règlement  de  compte,  arrêté  avec  les  entrepreneurs, 
le  15  mars  dernier,  a  été  fixé  à  la  somme  de  9,158  fr.  83  c, 
inférieure  de  19  fr.  à  celle  qui  est  aujourd'hui  énoncée.  Mais 
il  a  été  justifié  a  votre  Commission  que  ces  19fr.  ont  été 
employés  à  acquitter  quelques  travaux  préparatoires  de  son-* 
dage,  antérieurs  à  la  rédaction  du  devis  définitif.  Les  mémoires 
ont  été  soigneusement  vérifiés  et.  les  comptes  sont  réguliers. 

»  L'examen  de  cette  affaire,  arrivée,  au  moins,  quant  aux 
travaux,  à  son  entière  solution,  a  amené  naturellement  votre 
Commission  à  se  reporter  au  rapport  qui  vous  a  été  fait  et  à 
la  délibération  que  vous  avez  prise  dans  la  séance  du  SO^août 
1856.  Dans  cette  séance,  comme  moyen  de  transaction,  vous 
avez  précisé  les  travaux  d'appropriation  qui  sont  aujourd'hui 
terminés,  et  constaté  que  le  département  ayant  seul  fait  face 
à  toutes  les  dépenses,  la  dette  de. la  ville,  envers  lui,  était  de 
la  somme  de  10,000^  fr.,  pour  laquelle  elle  s'était  engagée  à 
contribuer. 

»  Nous  nous  arrêterons  à  ce  simple  énoncé,  pensant  que 
pour  le  cas  où,  après  cinq  années  écoulées,  vos  souvenirs  ne 
seraient  pas  très-précis,  sur  les  diverses  phases  d'une  affaire 
compliquée,  et  dont  l'origine  remonte  à  83  ans,  au  lieu  de 
Surcharger  ce  rapport  de  nouvelles  explications,  il  suffirait  de 
se  reporter  au  procès- verbal  du  30  août  1866. 

n  Au  reste,  votre  Commission  pense  que  la  solution  de 


cette  importante  question  ne  peut  plus  rencontrer,  aujour- 
d'hui, de  difficultés;  car,  dans  Iq^ rapport  fait  au  commence- 
ment de  la  session  de  1857,  on  lit  ce  qui  suit,  page  4i  : 

«  Le  Conseil  municipal  de  Coutances  a  donné  son  adhésion 

•  au  projet  que  vous  avez  vous-mêmes  admis  pour  les  der- 
f  mers  travaux  d'appropriation  de  la  place  du  Palais-de- 
»  Justice  Dès-lors  se  trouvent  résolues  les  difficultés  de  cette 
»  trop  longue  affaire,  et  je  procéderai  à  Tadjudication  des 

•  travaux,  dès  que  M.  T Architecte  m'aura  remis  le  devis  dé- 
*•  flnitif,  qu'il  a  dû  rédiger.  » 

•  Dans  ces  circonstances,  il  ne  reste  donc  plus,  d'une  part, 
au  Conseil  général,  pour  donner  la  dernière  sanction  à  l'ac- 
complissement de  ses  engagements,  qu'à  voter  les  408  fr. 
70  c,  formant  le  reliquat  des  dépenses  justifiées  ;  et,  de  son 
côté,  à  la  ville  de  Coutances,  {tour  se  délier  de  ceux  qu'elle  a 
contractés,  de  verser,  chez  M.  le  Receveur  général,  les 
10,000  fr.,  dont  elle  est  débitrice  envers  le  département.  » 

A  propos  de  cet  article,  un  Membre  prend  la  parole  et  rap- 
pelle que  les  travaux  exécutés  pour  l'arrangement  de  la  place 
du  tribunal  dç  Coutances  ont  de  beaucoup  dépassé  le  devis 
primitif.  Il  demande  que  le  Préfet  fasse  faire  un  devis  des 
travaux  qui  restent  à  exécuter  sur  la  place  Lebrun  -,  il  y  a  des 
trayaux  indispensables  à  faire  dans  cetie  localité. 

M.  le  Préfet  fait  remarquer  qu'il  faut  distinguer  entre  la 
question  budgétaire  et  une  autre  question  soulevée  par  le 
rapport,  et  impliquant  une  mise  en  demeure  adressée  à  la 
Préfecture  de  faire  rentrer  les  10,000  fr.  dus  par  la  ville  de 
Coutances  :  il  est  incontestable  que  la  place  Lebrun  n'est  pas 
dans  un  état  convenable  ^  le  département  a  rempli  ses  enga- 
gements envers  la  ville  ^  cela  lui  parait  incontestable.  Quant 
à  la  créance  de  10,000  fr.,  le  Conseil  général  ne  pourrait-il 
pas  autoriser  la  ville,  qui  les  doit,  à  les  employer  à  terminer  les 
travaux  de  la  place  Lebrun  ?  Il  ne  serait  pas  facile  de  faire 
solder  cette  somme  ^  ne  vaudrait-il  pas  mieux  que  la  ville  la 
payât  en  plusieurs  annuités,  en  l'employant  aux  travaux  né- 
cessaires pour  termine^  la  décoration  de  la  place  Lebrun  ? 

■ 

Le  rapporteur  rappelle  les  conclusions  adoptées  par  le 
Conseil,  en  1856,  et  dit  que,  si  le  Conseil  adopte  la  proposi- 
tion de  M.  le  Préfet,  il  demande  que  ces  travaux  soient  exé- 
cutés sous  la  direction  de  l'Architecte  du  département,  sous 
h  surveillance  de  M.  le  Préfet, 


—  479  — 

Un  Membre  appuie  cette  proposition  et  rappelle  qu*il  y  a 
eu  beaucoup  d*argent  mal 'dépensé  dans  cette  localité. 

Un  autre  demande  que  la  proposition  de  H.  le  Préfet 
soit  constatée  par  écrit  pour  éviter  toute  équivoque  dans 
l'avenir. 

Un  troisième  craint  que  la  proposition  que  nous  allons 
adopter  n'engage  l'avenir  ;  car  plusieurs  autres  villes  se 
trouvent  dans  une  position  analogue  à  la  ville  de  Coutances, 
Mortain  par  exemple. 

Un  Membre  dit  que  Grânville  est  dans  la  même  situation 
pour  des  travaux  faits  au  Tribunal  de  Granville. 

Le  rapporteur  fait  remarquer  que  la  situation  de  Coutances 
est  tout  exceptionnelle,  parce  qu'on  allègue  dans  son  intérêt 
que  les  travaux  à  la  charge  du  ^département  ont  été  mal  exé- 
cutés et  exigent  aujourd'hui  des  ouvrages  importants  de  res- 
tauration. 

La  question  du  remboursement  des  10,000  fr.  et  de  l'achè- 
vement de  la  place  Lebrun  est  ajournée  à  l'année  prochaine, 
pour  être  l'objet  d'un  rapport  spécial  de  M.  le  Préfet,  et  tous 
les  crédits  qui  font  l'objet  de  ce  rapport  sont  votés  par  les 
chi  f fres  portés  au  budget .  • 

Le  Président  met  aux  voix  le  crédit  de  408  fr.  70  c,  qui 
est  voté  ainsi  que  l'ont  été  tous  les  crédits  pojrtés  aux  articles 
ci-dessus  par  les  chiffres  portés  au  budget. 

Un  Membre  Ut  le  rapport  sur  les  crédits  portés  aux  articles     tutimeDU 
suivants  du  sous-chapitre  22,  §  2,  art.  t",  2,  3,  4,  5, 6,  7,   „,J*;i.„. 
8,9,  10,  H,  12, 13, 14,15,16,17  etlS:       '    '    '    '    '   •»««»—- 

«  Messieurs,  à  votre  session  dernière,  M.  le  Préfet  fit  dresser, 
par  M.  TArchitecte,  un  tableau  synoptique,  classant  tous  les 
travaux  du  service  des  bâtiments  départementaux,  en  trois 
catégories.  La  première  renferme  les  travaux  jugés  indis- 
pensables.  L'ensemble  des  besoins  exposés  par  ce  tableau  fut 
mis  sous  vos  yeux,  et,  convaincus  de  leur  réaliié,  vous  avez 
voté  une  imposition  extraordinaire  de  un  centime  pendant 
i  ans.  Le  produit  de  cette  imposition  doit  s'appliquer  à  l'exé- 
cution des  travaux  classés  dans  la  première  catégorie,  c'est* 
à-dire,  parmi  les  travaux  indispensables. 
'  n  Pour  l'exercice  1862,  Timposition  commençant  le  1®^  jan- 


—  180  — 

vier  prochain  donne  une  somme  de  i8»856  fr.  40  c,  qui 
trouve  son  emploi  dans  les  travaux  suivants. 

»  Comme  ces  travaux  ont  déjà,  l'an  dernier,  subi  devant  vous 
un  premier  examen,  vous  me  permettrez,  après  les  avoir  de 
nouveau  revus'avec  votre  Commission  des  bâtiments  et  reçu 
d'elle  la  mission  de  vous  apporter  son  approbation,  de  ne 
faire  que  les  rappeler  dans  leurs  détails  généraux.  Votre  Com- 
mission remercie  M.  le  Préfet  de  Tordre  qu'il  maintient  dans 
les  propositions  des  travaux  relatifs  aux  bàlimeots  départe* 
mentaux. 


préfectarp.  »  Qes  travaux  dont  la  dépense  est  assez  importante  sont 
indispensables  à  ThOtel  de  la  Préfecture  ;  ils  consistent  prin- 
cipalement dans  :  1^  la  réfection  partielle,  en  sous-œuvre,  et 
la  consolidation  du  gros  mur  de  refend,  entre  les  deux  salons 
principaux.  Ce  travail  entraîne  la  démolition  et  la  recons- 
truction de  21  cheminées,  le  déplacement  de  tuyaux  de  fumée, 
Fenièvement  d'une  grande  partie  de  la  menuiserie; 

»  2<*  La  réfection  partielle,  en  sous-œuvre,  et  consolidation 
dans  la  hauteur  du  soubassement  et  du  rez-de-chaussée  de 
deux  gros  murs  de  refend,  comme  conséquence,  la  démolition 
et  la  reconstruction  d'un  calorifère  :  de  graves  désordres  ont 
rendu  ces  travaux  d'une  extrême  urgence; 

»  3*  La  réfection  de  la  charpente  de  plusieurs  planchers,  en- 
traînant celle  du  planchéiage  ,  de  plafonds  ,  corniches , 
peintures; 

i>  i"  L'établissement  et  la  restauration  d'anglaises; 

>•  5®  Réfection  de  .certaines  parties  de  couvertures  et 
chéneaux; 

»  Ces  travaux  entraînent  une  dépense  de  19,684  fr. 

»  Ensuite  les  dépendances  de  l'hôtel  demandent  des  travaux 
à  la  sellerie,  tels  que  l'établissement  de  porte- harnais,  porte- 
selles,  porte-fouets,  d'une  armoire  pour  les  couvertures;  aux 
écuries,  où  un  plan.cher  supérieur  est  à  refaire,  un  plafond 
également,  des  canaux  à  établir  pour  fécoulement  des  urines. 

*•  La  remise  demande  un  nouveau  carrelage  à  la  place  de 
l'aire  existante,  la  réfection  de  ses  enduits,  la  réparation  du 
plafond,  rétablissement  de  porte-flèches. 

»  Les  dépendances  de  Phôtel  de  Préfecture  exigent,  pour 
ces  divers  travaux,  une  dépense  de  6,000  fr. 

n  L'ensemble  des  travaux  de  la  Préfecture  entraine  donc 
une  dépense  évaluée  à  25,684  fr.,  sur  lesquels,  conformément 
à  la  demande  de  M.  le  Préfet,  votre  Commission  vous  propose 
d'allouer  au  sous-chapitre  22,  $  2,  art.  1«^  22,960  fr.  49  ç. 

sou»-préfeciare      n  M.  le  Préfet  demande,  pour  cette  Sous-Préfecture,  le  re- 
cootances      nouvellement  des  peintures  extérieures,  dont  la  dépense  monte 
à  390  fr,  62  c; 
n  Et  l'achat  d'une  glace  pour  un  salon,  2S0  fr. 


-.«81  - 

*  n  Les  premiers  travaux  d'approprialion,  dans  l'hôlel  de  la  soos-préfecture 
Sous  -  Préfecture    de    Cherbourg  ,    avaient    été    évalués      cheriS>org. 
à : 2 ,  057  50 

•  Sur  cette  dépense,  on  a  accordé,  au  budget 

en  cours  d'exercice 1 ,557  50 

»  Reste  donc  à  solder  pour  les  premiers  travaux.       500    • 

»  Un  projet  complet,  accompagné  de  plans  et  devis,  a  été 
rédigé,  par  l'Architecte  pour  Tappropriation  de  Thôtel  de  la 
Sous-Préfecture  de  Cherbourg;  les  travaux  qu'il  comprend 
font  suite  h  ceux  déjà  exécutés  pour  le  cabinet  du  Sous-Préfet, 
et  les  complètent. 

»  Ce  projet  demande  :  la  cgnstruction  d'un  lotal  entre  l'an- 
cien bâtiment  des  bureaux  et  celui  renfermant  le  cabinet  de 
M.  le  Sous-Préfel;  local  destiné  à  la  création  d'un  nouveau 
bureau,  et  rétablissement  d'un  escalier  pour  l'accès  du  ca- 
binet de  M.  le  Sous-Préfet; 

•  L'appropriation  d'une  antichambre  ou  salle  d'attente  au 
cabinet  du  Sous-Préfet  ; 

»  Aménagements  divers  pour  rinstallatlon  du  secrétaire  et 
de  plusieurs  employés  au  1^'  étage,  et  des  agents- voyers,  au 
reE-de- chaussée  ; 

»  Achèvement  d'une  galerie  de  communication  entre  le 
nouveau  cabinet  de  M.  le  Sous- Préfet,  et  sa  chambre  A 
coucher  ; 

»  Enfin,  l'établissement  de  plafonds  sous  les  planchers  infé^ 
rieurs  du  cabinet  et  de  Tantichambre  du  Spus-Prôfet. 

•  L'ensemble  de  ces  travaux  exige  une  dépense  de 
M82fr.  62  c. 

»  Un  travail  de  fumisterie  coûtera  190  fr.  ;  en  joignant  ft 
ces  deux  sommes,  celle  de  500  fr.,  pour  solde  des  premiers 
travaux,  on  trouve  la  somme  totale  de  i,87i  fr.  52  c,  sur 
laquelle  sont  portés  au  projet  de  budget  3,000  fr.—  à  Tari.  3, 
—  que  votre  Commission  vous  propose  de  voter. 

•  Un  petit  bâtiment,  attenant  à  l'hôtel  de  la  Sous- Préfecture  soos-Préreetare 
et  à  l'usage  de  laverie  et  d'office,  est  dans  un  état  qui  ne  per-    «l'^^^Mche». 
met  plus  de  le  conserver;  on  doit  le  reconstruire,  et  profiter 

de  ce  travail  pour  établir,  en  même  temps,  une  salle  de  bains. 
—Pour  remplir  le  but,  une  dépense  de  4,109  fr.  97  c,  serait 
nécessaire  :  on  demande  au  projet  de  buget  (art.  i.),  4,000  fr., 
que  j'ai  l'honneur  de  vous  proposer  de  voter. 

»  Les  châssis  en  bois,  qui  existent  â  cette  Sous-Préfecture,  soas-Pr^rectare 
sont  dans  un  tel  étal  qu'on  ne  peut  différer  leur  remplacement     *e"ort«'D. 
par  des  châssis  en  zinc,  sans  compromettre  la  couverture;  il 
est  nécessaire  aussi  d'établir  des  trappes  savoyardes  ^ur  la 
toiture.  Ces  travaux  coûteront  180  fr. 


—  182  — 

»  Quelques  travaux  de  restauration  sont  aussi  nécessaires 
pour  le  cabinet  de  M.  le  Sous-Préfet  :  tels  que  renouvellement 
de  peintures,  ^enouvell^ment  de  papier  peint,  rétamage  d'une 
glace.  Cette  restauration  demande  une  somme  de  200  fr.,  qui» 
jointe  à  celle  de  180  fr.,  donne  la  somme  totale  de  380  fr. — 
portée  à  Tart.  5,—  et  que  votre  Commission  vous  propose 
de  voter. 


Sou8-Prérectire 
de  Yalognes. 


»  Cette  Sous-Préfecture  demande  la  restauration  de  la 
chambre  du  Conseil  d'arrondissement,  c'est-à-dire  le  renou- 
vellement des  peintures,  du  papier,  le  remplacement  d'une 
serrure,  le  renouvellement  de  plinthes.  La  réfection  de 
canaux,  qui  reçoivent  les  eaux  pluviales  ;  la  restauration  de 
lieux  d'aisance  sont  également  indispensables,  et  l'ensemble 
de  ces  travaux  exige  une  dépense  de  575  fr.  82  c, — somme 
inscrite  à  l'art.  6, —  qu'au  nom  de  votre  Commission,  j'ai 
l'honneur  de  vous  proposer  de  voter. 


Tribanaax. 
Sainl-Lo. 


n  Le  Palais-de-Justice  de  Saint-Lo  a  besoin  de  plusieurs 
restaurations  :  dans  la  salle  des  pas-perdus,  le  carrelage  doit 
être  réparé,  la  pierre  de  taille  grattée,  et  les  peintures  renou- 
velées. Le  grand  corridor  latéral  doit  de  même  être  restauré, 
et  les  peintures  de  la  salle  commune,  précédant  le  logement 
du  concierge,  veulent  être  renouvelées.  Ce  travail  emporte 
une  dépense  de  3,932  fr.  55  c. 

»  La  fumisterie,  dans  le  même  bâtiment,  offre  de  sérieux 
inconvénients  pour  la  cuisine  du  concierge,  le  parquet,  et  le 
cabinet  de  M.  le  Président;  sa  mise  en  bon  état  doit  coûter 
360  fr. ,  ce  qui  donne,  pour  l'évaluation  de  dépenses, 
3,292  fr.  55  c,  sur  lesquels  sont  portés  au  projet  de  budget, 
art.  7,  2,000  fr.  que  votre  Commission,  Messieurs,  vous  de- 
mande de  voter. 


couuoces.  »  Il  devient  indispensable,  dans  la  salle  d'audience  du  Tri- 
bunal de  commerce,  de  restaurer  le  carrelage  et  de  remplacer 
deux  fenêtres;  les  anglaises,  à  l'usage  du  parquet,  appellent 
une  restauration  et  quelque  amélioration;  enfin,  le  calorifère 
chauffant  la  salle  des  assises,  et  celles  d'audience  au-dessous, 
doit  être  refait.  Cet  ensemble  de  travaux  demande  une  allo- 
cation de  <  .970  fr.53  c.— portée  art.  8,—  qu'au  nom  de  votre 
Commission,  je  vous  propose  de  voter. 


vak^^nes.  »  Ce  Palais-de-Justice  demande  diverses  restaurations  :  le 
renouvellement  de  peintures  extérieures  et  intérieures;  de 
papiers  peints  dans  la  chambre  du  Conseil,  où  le  foyer  doit 
être  aussi  restauré;  des  planchers  veulent  être  consolidés  dans 
le  logement  du  concierge  et  le  local  du  greffe.  La  dépense 


—  <83  — 

évaluée  à  1,900  fr.  Oi  c,  est  portée  à  Tart  9,  et  nous  vous 
proposons,  Messieurs,  de  la  voter. 

»  Les  travaux  nécessaires  à  exécuter  dans  le  Palais-de-     Cherbourg. 
Justice,  sont  : 

»  L'ouverture  d'un  jour  à  travers  le  plafond  et  le  toit  au- 
dessus  du  cabinet  du  Substitut,  pour  l'éclairer  mieux; 

»  Le  placement  de  deux  poêles,  l'un  dans  la  salle  des  té- 
moins, au  tribunal  civil,  Tautre  dans  la  salle  dépendant  de  la 
chambre  d'instruction  ; 

»  Dans  le  greffe  du  tribunal  civil,  la  cheminée,  les  enduits, 
les  peintures,  doivent  être  restaurés;  une  claire-voie  doit 
être  établie  pour  isoler  le  public  des  employés. 

f  Une  dépense  de  4,049  fr.  84  c,  est  nécessaire  à  l'exécu- 
tion de  ces  travaux. 

»  Il  faut  encore,  dans  le  même  Palais,  restaurer  le  calorifère 
de  la  salle  d'audience  du  tribunal  civil,  celui  dé  la  salle  d'au- 
dience du  tribunal  de  commerce  :  ensemble,  ces  deux  restau- 
rations coûteront  550  fr.  ; 

*•  On  demande  aussi  une  ^ lace  pour  le  nouveau  cabinet 
de  M.  le  Président.  Les  100  fr.  qu'elle  coûtera,  portent  la  dé- 
pense totale  à  1,699  fr.  84  c,  que  nous  vous  proposons  de 
voler  à  l'art.  10. 

n  Cinq  maisons  d'arrêt  prennent  part.au  produit  de  l'impo-  Maisons  d'arrêt, 
sition  extraordinaire,  pour  des  travaux  classés  comme  indis- 
pensables. 


»  Le  carrelage  de  différentes  pièces  du  rez-de-chaussée 
dans  le  logement  du  concierge,  demande  impérieusement  à 
être  restauré.  Ce  travail  coûtera  632  fr.  10  c. — inscrits  à 
l'art.  11  ;  j'ai  l'honneur,  au  nom  de  la  Commission,  de  vous 
proposer  de  les  voter. 

i»  Dans  cette  maison,  les  aires  et  le  carrelage  des  dortoirs 
du  quartier  des  hommes  et  de  celui  des  femmes  sont  à  rem- 
placer ou  à  refaire  ;  ces  aires  sont  en  asphalte.  La  dépens 
s'élèvera  à  904  fr.  06  c. 

,  »  De  graves  infiltrations  se  sont  produites  dans  le  mur  d'en- 
ceinte intérieur,  mur  auquel  est  adossée  la  chapelle,  dont  le 
plafond  voûté  souffre  et  finirait  par  tomber  par  suite  de  l'hu- 
midité communiquée.  Le  travail  consiste  à  cuirasser  le  mur 
en  grosses  ardoises.— La  dépense  montera  à  280  fr. — L'allo- 
cation totale  pour  cette  maison,  est  de  1,184  fr.  06  c,  portée 
*  à  Tart.  12,—  que  je  vous  propose  de  voter. 

*•  Des  raisons  de  salubrité  appellent  sans  retard,  un  nou- 
veau nivellement  des  préaux  et  chemin  de  ronde  de  cette 


CoQtaoces. 


Cherbourg. 


Valognes. 


-  <84  — 

prison;  le  rétablissement  du  pavage,  sur  plusieurs  points, 
et  Tempierrement  des  parties  non  repavées. 

»  Des  modifications  sont  nécessaires  à  apporter  aux  fosses 
d'aisance,  et,  enfin,  le  carrelage  du  dortoir  des  femmes,  au 
rez-de-chaussée,  est  à  remplacer.  Ces  travaux  entraîneront 
une  dépense  de  3,263  fr.  61  c.,— sur  lesquels  il  vous  est  de- 
mandé pour  1862,  à  Tart.  13,  une  allocation  de  2,520  fr.,— 
que  votre  Commission  vous  propose  de  voter. 

saini-Lo  .  »  Cette  prison  exige  les  travaux  de  réparation  suivants  : 
réfection  de  six  croisées, —  réfection  du  planchéiage  de  la 
cellule  n^  3,  au  rez-de-chaussée, —  et  du  dortoir  au  2«  étage. — 
Ces  travaux  comportent  une  dépense  de  1,143  fr.  43  c,  ins- 
crite à  l'art.  14, —  et  que  la  Commission  vous  propose  de 
voter. 

Moruin.  n  Dans  cette  prison,  la  réfection  de  gouttières  et  de  deux 

trappes  à  ramoneur  entraînent  une  dépense  de  260  fr. 

«  Les  pluies  torrentielles  tonhées  dans  la  nuit  du  7  au  8, 
'      et  dans  la  journée  du  8  juillet  dernier,  ont  fait  écrouler  une 
partie  du  mur  de  soutènement,  dans  je  chemin  de  ronde,  à 
TEst,  et  en  ont  ébranlé  d'autres  parties. 

n  Pour  relever  les  parties  écroulées,  et  consolider  celles 
qui  peuvent  l'être,  une  dépense  de  600  fr.  est  nécessaire.— 
L'ensemble  de  l'allocation  pour  cette  prison  monte  donc  à 
860  fr.,  inscrits  à  l'art.  15,  que  nous  vous  proposons  de 
voter. 

Casernes  »  Parmi  los  trsvaux  de  restauration  et  d'amélioration  com- 

degeDdannene.  ^^^  ^^  ^^^j^  général  dressé,  l'an  dernier,  pour  la  caserne  de 
Amoches,  gendarmerie  d'Avranches,  M.  rArchilecte  demande,  et  M.  le 
Préfet  approuve  l'exécution,  pour  1862,  de  la  construction 
d'un  petit  bâtiment  à  l'usage  de  sellerie,  et  du  .déplacement 
des  lieux  d'aisance.  Il  en  résultera  une  dépense  de  2,515  fr. 
63  c,  sur  laquelle  on  alloue  au  projet  de  budget,  — art.  16,—. 
la  somme  de  2,000  fr.,—  que  votre  Commission  vous  propose 
de  voter. 

saint-Lo.  »  Cette  casorne  demande  diverses  restaurations  dans  le 

.  bâtiment  occupé  par  les  gendarmes;  le  rejointoiement  des 
murs  de  la  cour  des  écuries;  et,  enfin,  le  prolongement  de  la 
partie  inférieure  des  tuyaux  de  descente,  c'est-à-dire,  le  rem- 
placement du  zinc  par  de  la  fonte,  à  l'extrémité  inférieure  de 
ces  tuyaux,  qui  sont  brisés  par  les  atteintes,  des  chevaux.  La 
dépense  monte  à  1,179  fr.  09  c;  elle  est  inscrite  à  l'art.  17, 
que  votre  Commission  vous  propose  de  voter. 


—  185  — 

»  Une  faible  dépense  est  proposée  au  projet  de  budget  pour 
cette  gendarmerie;  elle  s'applique  au  rejointoiement  des  murs 
de  clôture  de  la  cour,  et  elle  monte  à  la  somme  de  210  fr.  38  c, 
portée  à  l'art.  48.  que  votre  Commission  vous  propose  de  voter. 

»  Revenant  au  $  4®''  et  à  l'art,  unique  du  sous-chapitre  2ï, 
vous  trouvez,  Messieurs,  une  somme  de  88  fr,  20  c,  que 
H.  le  Préfet  attribue  aux  travaux  du  tribunal  civil  de  Mortain. 
Votre  Commission  a  l'honneur  de  vous  proposer  de  voter  cet 
article. 

Les  crédits  portés  à  ces  différents  articles  sont  successive- 
ment mis  aux  voix  et  votés  par  lesicbiffres  portés  au  budget. 

Un  Membre  lit  le  rapport  suivant  sur  les  routes  départe-    ^  ^?!^^ 
mentales  :  '^'laiet.  "' 

«  Messieurs ,  votre  Commission  des  voies  de  communica- 
tion en  vous  signalant ,  Tannée  dernière ,  le  fâcheux  état  de 
vos  routes  départementales,  exprimaM  l'espoir  d'une  situation 
meilleure,  grâce  à  une  augmentation  de  crédit  demandée  par 
M.  le  Préfet  et  votée  par  le  Conseil,  pour  cet  important  ser- 
vice. Votre  dernier  budget  portait  à  384,100  fr.  le  crédit 
destiné  à  l'entretien  des  routes  départementales  ;  il  était  bien 
près  d'arriver  au  chiffre  de  400,000  fr.  signalé  par  M.  l'Ingé- 
nieur en  chef  comme  indispensable^pour  amener  vos  routes  à 
un  état  d'entretien  convenable. 

»  Malheureusement  des  circonstances  imprévues  aont  ve- 
nues arrêter  M.  le  Préfet  dans  la  voie  où  nous  nous  étions 
empressés  de  le  suivre,  et  le  crédit  pour  l'entretien  de  vos 
routes  départementales ,  loin  de  recevoir  une  augmentation 
nouvelle,  est  encore  réduit  de  15,000  fr.  M.  lé  Préfet  vous  a 
signalé,  dans  son  rapport,  les  graves  considérations  qui  l'ont 
contraint  de  faire  un  prélèvement  sur  le  crédit  des  routes 
départementales  pour  donner  à  nos  ports  une  subvention,  sans 
laquelle  cette  partie  si  intéressante  de  notre  département  serait 
privée  des  importants  travaux  auxquels  l'Etat  destiae  une 
somme  de  près  d'un  million. 

»  Mais  cet  emprunt  fait  au  crédit  des  routes  dé{Mlrt^men- 
tales  ne  devra  pas  se  renouveler,  et,  moyennant  une  imposition 
extraordinaire  d'un  centime,  qui  vous  sera  proposée  pour  as- 
surer à  nos  ports  la  subvention  que  l'Etat  réclame  du  dépar* 
tement ,  M.  le  Préfet  nous  fait  espérer  que,  dès  Tannée  pro- 
chaine, il  sera  possible  de  rétablir  le  chiffre  du  crédit  inscrit 
au  budget  de  1861  et  de  le  porter  même  à  400,000  fr.;  votre 
Commission  accepte  cette  espérance,  dont  la  réalisation  lui 
parait  le  seul  moyen  d'assurer  Tavenir  de  nos  routes  départe- 
mentales. 

13 


—  -186  — 


Claiieinenl. 


Travaux  neufs. 

Route  no  I4 

de  Yalogne< 

à  Carieret. 


Route  no  % 
de  Valognea 
à  Coutancea. 


Roule  n»  8, 
de  Cherbourg 
à  Goutancea. 


H  Votre  Commission  vous  propose  le  vote  des  15  arlicles 
du  sous-chapitre  7  et  des  17  articles  du  sous-chapitre  45, 
réparlissaot,  entre  les  diverses  roules  dépairlemcntales,  les 
365,800  fr.  affectés  à  Tentretien  proprement  dit. 

»  En  présence  de  TinsufAsance  de  nos  ressources,  aggravée 
encore  par  la  mesure  dont  nous  venons  de  vous  entretenir, 
votre  Commission  n'a  pas  cru  pouvoir  admettre  la  proposition 
qui  lui  était  faite  par  M.  le  Préfet  de  classer  au  nomhre  des 
routes  départementales  le  chemin  de  grande  communication 
n^  5,  de  Carentan  à  La  Haye-de-Puils.  Quand  le  fonds  d'en- 
tretien des  routes  départementales  est,  de  Taveu  de  tous,  in- 
suffisant pour  les  lignes  classées  ,  serait-il  sage  d'en  classer 
de  nouvelles  et  ne  vaut-il  pas  mieux  maintenir  les  chemins  de 
grande  communication,  même  les  plus  importants,  dans  le  ser- 
vice de  la  vicinalité,  mieux  doté  peut-être  que  celui  des  routes 
départementales?  Votre  Commission  Ta  pensé  et  elle  vous 
propose  de  ne  pas  sanctionner  le  classement  projeté. 

»  Ses  propositions  eussent  été  les  mêmes  à  plus  forte  raison 
pour  le  chemin  de  grande  communication  n®  51,  de  Saint- 
Germain-sur-Ay  à  Angoville-sur-Ay  et  Lessay,  pour  aboutir 
au  havre  de  Saint-Germain.  Tout  en  constatant  l'importance 
de  cette  voie  de  communication  ,  H.  le  Préfet  reconnaît  les 
inconvénients  financiers  du  classement  demandé  par  le  Con- 
seil d'arrondissement  de  Coutances  et  il  ajourne  toute  propo- 
sition à  cet  égard. 

f  Vous  aviez  accordé  à  cette  route  un  crédit  de  1 4,000  fr. 
pour  travaux  de  rechargement.  Ce  crédit  a  été  épuisé  dans 
les  deux  derniers  exercices  ;  mais  les  travaux  autorisés  par 
vos  précédentes  décisions  ont  dépassé  de  4,075  fr.  20  c.  les 
prévisions  du  projet.  Conformément  à  la  demande  de  M.  le 
Préfet ,  votre  Commission  vous  propose  de  voter  ce  supplé- 
ment de  crédit  inscrit  au  sous-chapitre  22,  $  4,  article  i^^. 

•  Votre  Commission  vous  propose  également  de  voter  un 
crédit  de  5,000  fr.  inscrit  à  l'art.  2  pour  continuer  le  rechar- 
gement de  la  route  n^  2.  La  dépense  totale  est  de  28,000  fr. 
La  somme  qui  vous  est  demandée  aujourd'hui  portera  a 
40,000  fr.  les  crédits  alloués.  Le  Conseil  d'arrondissement 
de  Coutances  demande  l'élargissement  de  cette  route,  entre 
la  Haye-du- Puits  et  Lessay  ;  mais  M.  le  Préfet  n'a  pas  cru 
pouvoir  appuyer  ce  vœu,  que  l'état  de  nos  finances  ne  nous 
aurait  pas  permis  d'accueillir. 

»  Dans  votre  précédente  session ,  vous  avez  voté  un  crédit 
de  1 0,800  fr.  pour  Tamélioration  de  la  route  n^  3,  dans  la  tra- 
verse de  Cherbourg  (rue  de  la  Poudrière).  La  chaussée,  dans 


-  187  — 

celle  parlie,  élail  pavée  ;  mais  il  ne  reste  plus  de  Tancien 
pavé  que  des  pierres  informes  absolument  impropres  à  un 
nouveau  pavage  ;  il  faut  donc  refaire  la  chaussée  à  neuf.  La 
pente  de  la  route,  qui  n'est  nulle  part  moindre  de  2  centi- 
mètres, constitue  les  conditions  les  meilleures  pour  établir  une 
chaussée  macadamisée.  C'était  là  le  travail  que  proposait 
M.  le  Préfet  ;  vous  avez  accordé  le  crédit  qu'il  vous  deman- 
dait pour  le  faire  exécuter. 

»  L'Administration  municipale  de  Ch^bourg  vous  demande 
de  revenir  sur  votre  décision  et  d'autoriser  la  confection,  dans 
la  rue  de  la  Poudrière ,  d'une  chaussée  pavée  comme  celle 
qu'il  s'agit  de  remplacer.  Toutes  les  rues  de  Cherbourg,  dit- 
elle,  sont  bien  pavées  ;  celle  de  la  Poudrière  ne  pourrait  être 
macadamisée  sans  préjudice  pour  les  riverains  :  enûn  la  dé- 
pense ne  serait  pas  de  beaucoup  accrue  si  l'on  retaillait  les 
anciens  pavés. 

f  Pour  répondre  à  ce  dernier  argument ,  il  suffit  de  rap- 
peler que  M.  l'Ingénieur  en  chef  déclare  les  pavés  actuels 
impropres  à  toute  espèce  de  transformation.  En  vous  propo- 
sant, l'année  dernière,  l'établissement  d'une  chaussée  maca- 
damisée dans  la  rue  de  la  Poudrière  ,  votre  Commission  n'a 
fait  que  se  conformer  au  principe,  que  vous  avez  posé  et 
toujours  maintenu,  avec  raison,  d'établir  des  chaussées  maca- 
damisées dans  la  traverse  des  villes,  chaque  fois  qu'une  pente 
sufQsante  permet  de  le  faire  sans  inconvénient.  La  ville  de 
Cherbourg  ne  méconnaît  ni  le  principe,  ni  son  application 
constante,  mais  elle  prétend  que  ce  principe  ne  peut  être 
étendu  aux  villes  traversées  par  des  routes  départementales, 
quand  ces  villes  sont  en  possession  d'une  chaussée  pavée. 

«  Votre  Commission  ne  croit  pas  cette  distinction  fondée  ; 
chaque  fois  qu'il  faut  refaire  à  neuf  la  chaussée  d'une  route, 
les  mêmes  raisons  de  sage  économie  conseillent  au  départe-, 
ment  de  faire  la  dépense  la  moins  onéreuse  pour  son  budget, 
et  votre  Commission  ne  comprend  pas  que  ce  principe,  juste 
quand  il  s'agit  d'établir  pour  la  première  fois  la  chaussée 
d'une  route  ,  cesse  de  l'être  le  jour  où  il  s'agit  de  la  refaire  à 
neuf  et  en  totalité  pour  la  seconde  fois.  Le  Conseil  n'a  jamais 
admis  la  distinction  faite  par  la  ville  de  Cherbourg  :  le  prin- 
cipe que  cotte  ville  repousse  est  appliqué,  tous  les  jours,  à 
d'autres  localités  ;  il  l'a  été  récemment  à  la  ville  de  Périers, 
qui  a  vu,  malgré  ses  réclamations,  la  chaussée  pavée  de  Tune 
de  ses  rues  transformée  en  une  chaussée  macadamisée.  Il  ne 
serait  pas  juste  d'accorder  à  une  ville  importante  ce  que  vous 
refusez  à  des  localités  moins  richement  dotées.  Votre  Com* 
mission  vous  propose  donc  de  maintenir  votre  vote  précédent, 
réservant,  d'ailleurs,  à  la  ville  de  Cherbourg  la  faculté  d'obtenir 
une  chaussée  pavée,  en  payant  les  10,585  fr.  d'excédant  de 
dépenses  qu'entraînerait  cette  modification  dans  le  projet  pré* 
cédemment  adopté. 


-  <88  - 

•  H.  le  Préfet,  en  exposani  daos  son  rapport  les  niotib  in- 
voqués par  la  ville  de  Cherbourg ,  vous  demande ,  quelle  que 
aoit  votre  décision ,  d'allouer,  pour  rexécution  des  travaux  à 
entreprendre  «  on  premier  crédit  de  4,000  fr.;  votre  Commis- 
sion vous  propose  de  voler  ce  crédit  inscrit  à  Tartide  3. 


BOQt«B*S, 

deValMBet  A 
StiBlrViait. 


•  Vous  avez  approuvé ,  pour  ramélioration  de  cette  route, 
dans  les  traverses  de^aint-Vaast  et  de  Valognes,  deux  projets 
distincts;  le  premier  entraînerait  une  dépense  totale  de 
49,500  fr.,  sur  laquelle  vous  avez  voté  un  premier  crédit  de 
5,000  fr.  Le  second  nécessite  une  dépense  de  44,824  fr.  86  c, 
sur  laquelle  vous  avez  alloué,  Tnnnée  dernière,  un  premier 
crédit  de  10,872  fr.  70  c.  M.  le  Préfet  tlemande ,  sur  Texer- 
cice  1862,  pour  cette  route,  deux  crédits  de  4,000  fr.,  chacun, 
applicables  :  l'un  à  la  traverse  de  Saint- Vaast;  Tautre  è  la  tra- 
verse de  Valognes.  Votre  Commission  vous  propose  de  voter 
ces  deux  crédits,  dont  le  chiffre  total  (8,000  fr.)  est  inscrit  à 
raritcle  4,  sous  les  conditions  imposées  à  la  ville  de  Valognes 
par  votre  décision  précédente. 


BOQle  a*  7, 

de  8«iDl-Lo  A 

VillediM. 


Boate  B*  8, 

de  Cootaneet  A 

Anaiielief. 


•  Vous  avez  adopté  le  projet  de  la  rectification  de  la  céte 
du  Grand-Candol  ,  projet  dont  la  dépense  est  évaluée  à 
66,457  fr.  01  c.  Deux  crédits  s'élevant  ensemble  à  40.000  fr. 
ont  été  précédemment  alloués  ;  les  travaux  sont  très-avances  : 
MM.  lés  Ingénieurs  espèrent  les  achever  prochainement  et, 
dans  ce  but,  M.  le  Préfet  demande  un  nouveau  crédit  de 
20,000  fr.  que  votre  Commission  vous  propose  de  voter,  (art.  5). 

• 

•  Le  projet  de  rectification  de  la  côte  du  Gibet,  que  vous 
avez  adopté,  donnera  lieu  à  une  dépense  totale  de  89,000  fr. 
Vous  avez  alloué ,  Tannée  dernière ,  un  premier  crédit  de 
5,000  fr.  pour  cet  important  travail  ;  M.  le  Préfet  vous  en 
demande  un  second  de  la  même  somme.  Votre  Commission 
vous  propose  de  le  voter,  en  exprimant  le  regret  que  H.  le 
Préfet  n'ait  pas  pu  le  porter  à  un  chiffre  plus  élevé  (art.  6). 

»  Elle  vous  propose  également  d'approuver  deux  projets  de 
rechargement  proposés  pour  cette  rouie  :  le  premier  entre  les 
les  bornes  kilométriques  8  et  16;  la  dépense  totale  est  de 
53.000  fr.  Le  second  entre  la  borne  35  et  la  route  impériale 
n®  176;  la  dépense  totale  de  ce  second  travail  s'élève  à 
39,600  fr.  Le  mauvais  état' de  cette  route  justifie  les  projeta 
dont  elle  est  l'objet.  M.  le  Préfet  vous  demande  de  voter  un 
crédit  de  6,000  fr.  pour  commencer  l'exécution  du  premier 
de  ces  projets,  et  un  crédit  de  5,000  fr.  pour  le  second.  Votre 
Commission  vous  propose  de  voter  ces  deux  crédits  qui,  avec 
celui  affecté  à  la  rectification  de  la  céte  du  Gibet,  forment  le 
le  crédit  total  de  16,000  fr.  pour  la  route  n^'  8,  inscrit  à 
l'article  6. 


—  189  — 


»  H.  le  Préfet  vous  demande  un  crédit  de  2,300  fr.  pour 
terminer  les  travaux  de  rechargement  de  cette  route.  La  dé- 
pense totale  du  projet,  qui  a  reçu  votre  approbation ,  était  de 
14.300  fr.  Votre  Commission  vous  propose  de  voter  le  dernier 
crédit  demandé  :  il  est  inscrit  à  Tarticle  7. 

»  Vous  avez  approuvé  un  projet  de  rechargement  de  cette 
route,  dont  la  dépense  totale,  s'élève  à  19,900  fr.;  vous  avez 
voté,  Tannée  dernière,  un  premier  crédit  de  3,000  fr.;  votre 
Commission  vous  propose  d'en  voter  un  second  de  6,000  fr* 
que  M.  le  Préfet  a  inscrit  sous  l'article  8. 

«  Les  travaux  de  rechargement  nécessités  par  le  mauvais 
état  de  cette  roule  et  dont  vous  avez  adopté  le  principe,  en«- 
traîneront  une  dépenâe  totale  de  83,298  fr.  80  o.  Votre  avez  al- 
loué divers  crédits  s*élevaut  ensemble  à  60,570  fr.  58  c.  M.  le 
Préfet  vous  en  demande  deux  nouveaux,  l'un  de  4,348  fr. 
98  c,  pour  terminer  l'amélioration  de  la  traverse  de  Périers; 
le  second  de  4,000  fr.,  pour  les  travaux  à  effectuer  sur  les 
autres  parties  de  la  route.  Votre  Commission  vous  propose  de 
voter  ces  deux  crédits  dont  le  chiffre  total  (8,348  fr.  98  c.) 
est  inscrit  sous  l'article  9. 

»  Dans  son  rapport  de  l'année  dernière ,  M.  le  Préfet  vous 
demandait  un  crédit  de  25,000  fr.  pour  rectifier  la  côte  de 
Bourberouge,  dont  l'état  de  détérioration  nécessite,  dans  toutes 
les  hypothèses,  une  dépense  importante.  Votre  Commission 
avait  pensé,  et  vous  aviez  adopté  son  avis,  qu'une  rectification 
n'était  pas  indispensable  pour  une  côte  dont  la  pente  ne  dé- 
passe guère  6  centimètres  ;  vous  aviez  donc ,  l'année  der* 
nière,  donné  la  préférence  au  projet  de  refaire  à  neuf  la 
chaussée  de  cette  côte,  sans  en  changer  la  direction,  et  vous 
aviez  adopté  ce  projet,  dont  la  dépense  n'était  que  de  1 5,000  fr. 

»  Hais,  frappé  des  inconvénients  que  présente  le  projet  par 
vous  adopté,  S.  Exe.  H.  le  Ministre  des  Travaux  publics  a 
voulu  que  la  question  fût  soumise  de  nouveau  à  vos  délibé-* 
rations,  avec  les  observations  des  Ingénieurs,  qui  en  ont  fait 
une  nouvelle  étude.  Ce  n'est  pas  seulement  la  pente  de  6  cen- 
timètres qui  a  déterminé  l'Administration  à  demander  la  rec* 
tification  de  cette  côte;  c'est  encore  et  prinoipalement  la 
nature  particulière  des  matériaux  que  fournit  la  contrée  pour 
la  confection  des  routes.  Ces  matériaux  ,  essentiellement 
friables  et  'd'une  aggrégatidn  très-difficile ,  font  de  bonnes 
routes  sur  un  sol  droit  ou  dans  des  pentes  de  2  ou  3  centi^ 
mètres ,  les  plus  favorables  à  la  viabilité  :  ils  ne  permettent 
pas  de  faire  un  bon  empierrement  dans  les  pentes  rapides. 
M.  l'Ingénieur  en  chef,  appelé  au  sein  de  votre  Commissien, 
a  tfOraié  qu'il  ne  lui  était  fM».  possible  de  refbire  d^une  me-^ 


Honte  DO  10, 

de  Périers  à  B«- 

yeox. 


Roale  B»  19, 

de  Cberboarg, 

à  Saioi-Vaasi. 


Route  no  4S, 

de  S«int-Lo,  à 

Périen 

et  à  la  mer* 


BoQie  no  14, 

de  Mortain  a 

Domfiront. 


—  <90  — 


Roule  n«  15, 
d'Avranches 
à  Fougères. 


nière  satisfaisante  la  chaussée  de  la  côte  de  Bourberouge,  dans 
la  direction  et  avec  la  pente  actuelles  ;  il  ne  nous  a  pas  dissi- 
mulé que  les  15,000  fr.  employés  à  ce  travail  seraient  à  peu 
près  perdus,  parce  qu'il  ne  lui  paraissait  pas  possible  de  faire 
beaucoup  mieux  que  ce  qui  existe  aujourd'hui  :  il  a  ajouté 
qu'en  supposant  que  le  projet  pût  réussir  tant  bien  que  mal, 
il  aurait  pour  conséquence  des  dépenses  d'entretien  qui  fini- 
raient par  devenir  plus  onéreuses  que  le  supplément  de 
'< 0,000  fr.  nécessaire  pour  rectifier  la  côte  et  faire  une  route 
solide  et  durable. 

»  Convaincue  par  ses  arguments  ,  votre  Commission  a 
pensé  qu'il  valait  mieux  dépenser  25,000  fr.  d'une  manière 
utile  que  d'en  exposer  15,000  avec  peu  de  chances  de  succès 
et  avec  la  certitude  d'un  entretien  ruineux  dans  l'avenir;  elle 
vous  propose  de  revenir  sur  votre  décision  et  d'adopter  le 
projet  de  rectification  de  la  côte  de  Bourberouge.  Elle  vous 
propose,  pour  commencer  l'exécution  de  ce  travail ,  de  voter 
un  second  crédit  de  2,000  fr.  qui,  joint  au  crédit  de  5,000  fr. 
volé  Tannée  dernière,  mettrait,  dès  maintenant,  une  somme  de 
7,000  fr.  à  la  disposition  de  MM.  les  Ingénieurs  (n^  10). 

»  Vous  avez  admis  le  principe  d'un  rechargement  de 
cette  route,  projet  dont  la  dépense  totale  est  évaluée  à 
67,000  fr.  Vous  avez  voté,  pour  le  commencer,  un  premier 
crédit  de  5,000  fr.;  votre  Commission  vous  propose  d'en  voter 
un  second  de  6,000  fr.  inscrit  par  M.  le  Préfet  sous  le 
nMI. 


Roule  no  16, 

de  Caen 
à  Granville. 


Route  no  90, 

d'Àvrancbes 

à  Tinchebray. 


n  Le  projet  d'amélioration  de  la  traverse  de  Torigni,  que 
vous  avez  adopté,  l'année  dernière,  et  pour  lequel  vous  avez 
volé  un  premier  crédit  de  5,000  fr.,  est  en  cours  d'exécution. 
Votre  Commission  vous  propose  d'en  voler  un  second  d'égale 
somme,  inscrit  par  M.  le  Préfet  sous  le  n®  12. 

n  Le  projet  de  rechargement  de  cette  route  doit  donner  lieu 
à  une  dépense  totale  de  70,000  fr.;  vous  avez  adopté  ce 
projet  et  vous  avez  voté  pour  son  exécution  divers  crédits 
s'élevant  ensemble  à  plus  de  23,000  fr.;  votre  Commission 
vous  propose  d'en  voler  un  nouveau  de  6,300  fr.  inscrit  par 
M.  le  Préfet  sous  lenMS. 


Roule  no  21, 

d'Alençon 
à  Saint-Halo. 


»  Vous  avez  adopté  le  projet  de  rechargement  de  cette 
roule  ;  la  dépense  totale  est  évaluée  à  6,500  fr.  Vobs  avez  voté 
un  premier  crédit  de  2,000  fr.;  pour  achever  ce  travail,  votre 
Commission  vous  propose  de  voter  un  second  crédit  de 
4,500  fr,  inscrit  par  M.  le  Préfet  sous  l'article  U. 

«  Enfin ,  elle  vous  propose  également  de  voter  les  articles 
15,  16,  17  et  18  du  môme  sous-chapitre  22,  §  4,  pour  frais 


—  19<  — 

d'administration,  traitement  des  employés,  secours  aux  ou- 
vriers blessés  et  indemnités  extraordinaires  ;  ainsi  que  l'article 
unique  du  ^  3,  relatif  à  un  boni  de  rexei;cice  1860  applicable 
à  la  rectiflcation  de  la  côte  du  Grand-.Candol,  sur  la  route  n^  7. 

»  Plusieurs  routes  départementales  ne  sont  Tobjet  d'aucune 
proposition  de  la  part  de  M.  le  Préfet;  pour  les  unes,  nous 
devons  nous  applaudir  de  son  silence,  car  il  a  pour  cause  le 
bon  état  de  ces  roules.  Mais  il  en  est  d'autres  qui  réclament 
des  améliorations  urgentes,  signalées  par  les  Conseils  d'ar- 
rondissement, reconnues  par  M.  le  Préfet,  et  que  l'insufflsance 
de  nos  ressources  a  seule  empêché  d'inscrire  au  budget  de 
1862.  Telles  sont  la  route  n^  i^,  dont  le  rechargement,  dans 
la  traverse  de  Saint-Pierre-Eglise,  est  demandé  par  le  Con- 
seil d'arrondissement  de  Cherbourg,  et  la  côte  du  Coisel,  sur 
la  route  n^  23,  que  le  Conseil  d'arrondissement  de  Coutances 
signale  comme  offrant  les  plus  grands  dangers. 

»  Votre  Commission  vous  propose  d'appeler  la  sollicitude 
de  M.  le  Préfet  sur  ces  voies  de  communication,  non  encore 
dotées  de  crédits,  et  de  lui  rappeler  que  Tune  des  côtes  dont  la 
recliricalion  a  toujours  paru  au  Conseil  l'une  des  plus  ur- 
gentes est  la  côte  du  Coisel ,  située  sur  la  route  la  plus  fré- 
quentée du  département  de  la  Manche.  Votre  Commission 
aurait  été  heureuse  de  voir  figurer  au  budget  un  premier 
crédit  pour  l'exécution  d'un  projet  auquel  elle  attache  une 
grande  importance  ;  mais ,  rassurée  par  les  promesses  de 
M.  le  Préfet  et  par  sa  sollicitude  bien  connue  pour  tous  les 
intérêts  confiés  à  sa  haute  surveillance,  elle  a  le  ferme  espoir 
de  trouver,  l'année  prochaine,  dans  le  budget,  une  proposition 
de  crédit,  que  les  populations  attendent  avec  une  vive  impa- 
tience. » 

Tous  les  crédits  portés  à  ces  deux  chapitres  sont  votés  par 
les  chiffres  portés  au  budget.  • 

Les  conclusions  relatives  au  projet  de  classement  de  la 
roule  de  la  Haye-du-Puits  à  Carentan  (n®  5)  et  de  celle  de 
Saint-Germain-sur-Ay  à  Angoville-sur-Ay  et  Lessay  (n**  51  ) 
sont  adoptées. 

A  propos  de  l'article  3,  un  Membre  dit  que  l'Ingénieur  en 
chef,  qui  avait  proposé  de  macadamiser  cette  route,  a  reconnu 
que  les  réclamations  de  Cherbourg  étaient  parfaitement  justi- 
fiées. La  rue  de  la  Poudrière  est  occupée  par  1260  habitants, 
qui  sont  tous  de  pauvres  ouvriers,  dont  les  enfants  passent 
une  grande  partie  de  leur  temps  dans  la  rue.  Macadamise-t- 
on la  rue  Torteron  à  Saint-Lo  ?  La  rue  de  la  Poudrière  peut 
lui  être  parfaitement  comparée  ^  il  ne  demande  pas  Taugmen- 


—  <92  — 

tatioii  du  crédit  demandé  pour  cette  année,  mais  on  prolon- 
gerait les  annuités  jusqu'à  ce  que  le  travail  fût  achevé. 

Le  crédit  de  4,000  fr.  est  voté. 

L'amendement  portant  que  la  rue  de  la  Poudrière  sera 
pavée  est  adopté. 

L'article  lO'Cst  Tobjet  d'observations  ^  un  Membre  combat 
les  propositions  dont  cet  article  est  l'objet  :  il  n'accepte  pas 
que  la  différence  entre  les  deux  projets  ne  soit  que  de 
10,000  fr.  Les  terreins  à  acquérir  pour  la  nouvelle  route  ne 
sont  évalués  qu*à  2,000  fr.  l'hectare  ^  les  terreins  valent  de 
4,000  à  4,500  fr.  l'hectare,  et  il  ne  faut  pas  croire  qu'on 
puisse  attribuer  de  plus-value,  en  raison  de  l'établissement  de 
la  nouvelle  route  ;  car  les  propriétaires  de  terrains  n'y  gagne- 
ront rien,  et,  au  contraire,  en  souffriront,  parce  que  leurs 
maisons  sont  bâties  sur  le  bord  de  l'ancienne. 

On  ne  pourra  pas  prendre  les  pierres  aux  carrières  indiquées, 
car  elles  sont  épuisées  ;  il  faudra  en  aller  chercher  beaucoup 
plus  loin.  L'autorité  des  faits  doit  l'emporter  sur  celle  des  In- 
génieurs. Jamais  il  n'a  recueilli  de  plaintes  sur  l'état  de  cette 
route,  et  il  affirme  que,  depuis  18  ans,  il  n'y  a  pas  eu  de 
rechargement,  et  il  n'y  a  pas  eu  plus  d'entretien  que  sur  les 
autres  routes. 

La  route  de  Mortain  à  Domfront  a  un  grand  nombre  de 
côtes  de  12  à  15  centimètres  de  pente;  donc  ce  travail 
n'aura  aucune  influence  sur  le  commerce  et  sur  le  roulage  qui 
exploitent  cette  route. 

Enfin,  il  y  a  un  village  qui  sera  ruiné  par  ce  changement 
de  tracé. 

Le  rapporteur  affirme  que  l'Ingénieur  n'a  point  parlé  de 
plus-value,  ni  du  choix  de  la  carrière. 

M.  le  Préfet  a  entendu  les  considérations  exposées  par 
l'Ingénieur,  dans  la  Commission.  Il  a  été  surpris  de  recevoir 
des  protestations  contre  le  projet  adopté,  l'année  dernière. 
Cette  année,  il  a  voulu  visiter  la  localité,  et  il  partage  tout^à- 
fait  l'opinion  de  l'Ingénieur  en  chef*,  car  il  a  reconnu  de  ses 
yeux  les  inconvénients  graves  de  l'état  de  choses  actuel. 

Le  préopinant  insiste  et  répète  que  cette  route  fera  beau- 
coup de  tort  aux  propriétaires  qui  ont  bâti  leurs  maisons  sur 
te  bord  de  la  vieille  route. 


—  <93  — 


Depuis.  1 8  ans,  il  affirme  qu'il  n'y  a  pas  eu  de  recharge- 
ments. Il  a  demandé  qu'on  produisît  les  chiffres  de  ce  qu'a- 
vait coûté  l'entretien  de  cette  route,  et  il  n'a  pas  pu  l'obtenir. 

Un  Membre  dit  qu'on  a  demandé  à  l'Ingénieur  dans  quel 
rayon  on  prendrait  les  matériaux  de  la  nouvelle  route  :  il  a 
répondu  qu'il  était  très-grand.  On  lui  a  demandé  aussi  s'il 
n'y  avait  pas  des  côtes  aussi  escarpées  sur  les  routes  impé- 
riales 5  et  il  en  est  convenu. 

..    Un  Membre  demande  l'ajournement. 

Le  Conseil  vote  Tajournement . 

« 

Il  passe  ensuite  au  vote  des  articles  11,  12,  13, 14,  15, 
16, 17, 18,  ainsi  que  de  l'article  unique  du  paragraphe  par 
40  fr.  59  c. 

Les  divers  crédits  portés  a  ces  articles  sont  votés  par  les 
chiffres  portés  au  budget,  et  les  vœux  exprimés  par  la  Com- 
mission sont  également  adoptés.  , 

Un  Membre  lit  le  rapport  suivant  relatif  aux  crédits  agricoles  :     Agncaiiare. 


«  Messieurs,  les  libéralités  agricoles  du  Conseil  général 
continuent  à  produire,  dans  le  déparlement,  les  plus  heureux 
résultats.  Vous  présidez  vous-mêmes  ou  vous  assistez  à  ces 
nombreux  concours,  qui  répandent,  dans  tous  les  rangs  de  la 
population,  la  plus  vive  et  la  plus  salutaire  émulation.  Vous 
voyez  nos  races  s'améliorer,  se  multiplier,  et  vous  encoura- 
gez, par  vos  conseils  et  par  vos  exemples,  les  efforts  de  nos 
laboureurs,  qui  se  mettent  de  plus  en  plus  en  mesure  de  ïé- 
pondre  aux  demandes  de  produits  qui  leur  sont  faites  et  de 
lutter  contre  les  difficultés  de  main-d'œuvre,  que  leur  suscite  la 
tendance  des  populations  rurales  à  s'éloigner  des  campagnes. 

••  Votre  rapporteur  ne.  refera  pas  ce  que  M.  le  Préfet  a  si 
bien  fait  dans  son  rapport  ;  il  se  bornera  à  constater  que  le 
nombrd  des  concurrents  s'est  maintenu  et  a  même  reçu  une 
légère  augmentation  en  1860.  La  proportion  avec  le  nombre 
des  primes  décernées  est  toujours  très-élevée,  puisqu'elle  est 
de  près  de  quatre  concurrents  pour  une  prime.  Rien  ne  sau- 
rait mieux  prouver  les  bonnes  dispositions  du  pays»  l'influence 
et  le  zèle  de  nos  sociétés  agricoles  et  Tefflcacité  qu'aurait 
certainement  une  augmentation  dans  les  fonds  consacrés  au 
développement  de  notre  richesse  agricole. 

»  Cette  augmentation  pourrait,  avec  justice,  être  demandée 
à  l'Etat,  car  bien  peu  de  départements  s'imposent,  pour  leurs 


Crédits 
agricoles. 


.-  494  — 

sociétés  agricoles,  des  charges  aussi  considérables,  et  bien 
peu  de  sociétés  peuvent  montrer  des  résultats  aussi  certains 
et  aussi  bien  constatés. 

»  Peut-être,  néanmoins,  pourrait-on  engager  quelques-unes 
d'entre  elles  à  tâcher  d'augmenter  le  nombre  de  leurs  mem- 
bres et  le  montant  de  leurs  cotisations.  L'une  d'elles  ne  four- 
nit que  225  fr.  ;  je  ne  sais  quel  est  le  chiffre  de  la  cotisation 
personnelle  dans  cette  société  ;  mais  quand  il  ne  serait  que 
de  5  fr.,  celte  somme  de  225  fr.  ne  suppose  que  ià  membres. 
C'est  évidemment  trop  peu,  et  on  pourrait  ajouter  que  ce 
sacriflce  n'est  pas  en  rapport  avec  les  4,225  fr.  qu'elle  reçoit 
du  département  et  de  l'Etat.  Une  autre  ne  présente  que  370  fr. 
de  cotisations  pour  recevoir  5«295  fr. 

•  Il  sufQra,  sans  nul  doute,  d'avoir  signalé  cette  insuffisance 
relative  et  d'avoir  fait  un  appel  à  la  générosité  et  nu  dévoû- 
roent  de  ces  sociétés  pour  obtenir  cette  preuve  nouvelle  du 
zèle  auquel  elles  nous  ont  habilué. 

»•  Voire  Commission  vous  propose  ,  Messieurs ,  de  voler, 
comme  dans  votre  précédent  budget  :  1®  pour  primes  aux 
taureaux,  6,800  fr.  ;  2*"  pour  les  génisses,  4.500  fr.  ;  3°  pour 
la  race  ovine,  i  ,600  fr.;  4*^  pour  la  race  porcine,  750  fr.;  5^  pour 
subvention  sans  affectation  spéciale  aux  sociétés  d'agricul- 
ture et  aux  comices  9,750  fr.  Toutes  ces  sommes  sont  com- 
prises dans  celle  de  27,700  fr.  portée  au  sous-chapilre  17, 
art.  6  du  budget.  Pour  compléler  cette  somme,  il  suffira  de 
voter,  comme  nous  vous  le  demandons  :  1^  la  somme  de 
1,000  fr.  pour  les  cercles  horticoles  du  département;  2**  la 
somme  de  3,000  fr.  proposée  pour  le  drainage  et  3^  celle  de 
300  fr.  pour  la  ferme-école  de  Martinvast. 

«  Les  cercles  horticoles  obtiennent,  avec  des  ressources 
très  modestes  ,  d'immenses  résultats  :  jardins  d'expérience, 
leçons  données  à  un  nombreux  auditoire,  diffusion  des  bonnes 
méthodes,  goût  inspiré  aux  jeunes  gens  pour  une  profession 
aussi  utile  que  morale,  progrès  marqués  dans  la  culture  de  nos 
jardins  ;  tels  sont  les  avantages  que  nous  devons  à  ces  sociétés. 

*»  Le  drainage  s'étend  peu  a  peu  dans  le  département,  et  il 
convient  de  maintenir,  pendant  quelque  temps  encore,  les 
encouragements  destinés  à  le  vulgariser  et  à  en  répandre  les 
spécimens  sur  les  différents  points  du  territoire  départemental. 

n  Quant  à  la  ferme-école  de  Martinvast,  c'est  une  de  ces 
institutions  qui  contribuent  à  répandre  la  connaissance  et  le 
goût  de  l'agriculture  et  à  retenir  dans  nos  compagnes  les  cul- 
tivateurs intelligents  et  industrieux.  Vous  savez,  d'ailleurs. 
Messieurs,  sous  quelle  direction  elle  est  placée  :  le  souvenir 
des  services  rendus  et  d'une  retraite  récente  vous  fera  saisir 
l'occasion  de  ce  vote  pour  exprimer  votre  reconnaissance  et 
vos  regrets, 

»  La  désignation  des  articles  compris  dans  l'article  6  que 


-  195  - 

nous  venons  de  décomposer  parait  présenter  quelque  confu- 
sion. C'est  ainsi  que  le  vote  spécial  pour  la  race  porcine  ne 
se  trouve  pas  mentionné,  et  que  la  différence  établie  entre  les 
sociétés  d'agriculture  et  les  comices  agricoles  n'est  pas  con- 
forme à  la  vérité  des  choses  ;'il  parait  en  résulter  quelque 
confusion  qui  n'existe  nullement  en  réalité.  Nous  prions 
M.  le  Préfet  de  bien  vouloir  modiner  cette  désignation. 

•»  Nous  arrivons,  Messieurs,  à  la  question  de  la  production      mdugtne 
chevaline,  qui  a  constamment  occupé,  dans  votre  sollicitude  et      chevaiiDe. 
vos  préoccupations,  la  place  qui  lui  est  due,  à  raison  de  son 
importance  da)\s  le  département  et  du  rôle  qu'elle  joue  dans 
la  richesse  agricole  et  même  dans  la  grandeur  et  la  force  na- 
tionale de  la  France. 

»  Depuis  votre  dernière  session ,  un  grand  acte  s'est  ac- 
compli. Ce  que  vous  n'aviez  cessé  de  solliciter  est  aujourd'hui 
réalisé  :  l'Administration  des  haras  ébranlée,  incertaine,  me- 
nacée, sinon  instantanément,  au  moins  dans  un  avenir  très- 
prochain,  dépouillée,  par  cela  même,  de  son  prestige  et  de  son 
action,  a  retrouvé,  en  ce  moment,  toute  sa  puissance  et  toute 
sa  vitalité.  Rapprochée  du  Souverain,  remise  entre  les  mains  - 
habiles  et  -dévouées  du  premier  écuyer  de  l'Empereur,  de 
M.  le  général  Fleury ,  dégagée  de  toutes,  les  entraves  et  de 
toutes  les  attaques  qui  l'embarrassaient  depuis  long-temps, 
elle  aura  bientôt ,  nous  en  avons  la  conRance ,  donné  à  l'éle- 
vage une  bonne  et  vigoureuse  impulsion. 

*•  Nous  pouvons  donc  bien  augurer  de  l'avenir,  et  c'est  à 
bon  droit  que  le  Conseil  manifestait  à  l'Empereur  sa  vive  et 
très-profonde  reconnaissance.  Mais  est-ce  à  dire  que  tout  est 
fait?  que  toutes  les  améliorations  sont  obtenues  et  qu'il  ne 
nous  reste  plus  rien  à  solliciter  et  à  attendre  ?  Les  choses  ne 
vont  pas  aussi  vite  -,  et  une  œuvre  à  son  début  n'est  pas  une 
œuvre  achevée.  Rassurés  sur  l'avenir,  nous  ne  cesserons 
donc  de  formuler,  avec  confiance,  toutes  les  demandes  que  nos 
besoins  et  notre  expérience  nous  suggéreront. 

•»  Le  premier  objet  de  nos  regrets ,  c'est  de  voir  le  nombre 
des  étalons  du  département  réduit  à  93.  Le  nombre  des  ré- 
formes, par  suite  d'une  rigueur  utile,  s'est  accru  ;  le  nombre 
des  remontes  ne  s'est  pas  accru  dans  la  mémo  proportion. 
Il  est  résulté  de  l.'\  que  nous  avons  perdu  7  chevaux  dans 
notre  effectif;  qu'une  station,  celle  de  La  Haye-du- Puits,  a 
dû  être  supprimée  et  qu'un  cheval  a  été  enleVé  à  plusieurs 
autr.es  stations.  Si  l'effectif  actuel  était  un  système,  ce  serait 
doublement  regrettable  ;  mais  il  n'est  qu'un  accident  et 
nous  devons  espérer  qu'il  y   sera  pourvu    dans  un   délai 

rapproché. 

*•  Dans  les  tendances  actuelles  de  l'Administration ,  une 
seule  chose  pourrait  rengager  à  se  réduire  et  à  se  restreindre  : 


--  196  - 

ce  serait  la  prospérité  et  le  développement  de  rindustrie  par- 
ticulière faisant  aussi  bien  que  l'intervention  de  TEtat.  Dans 
ce  cas  ,  TAdministration  ne  voudrait  pas  la  gêner  et  pourrait 
amoindrir,  peu  à  peu,  son  action  directe,  tout  en  maintenant  sa 
surveillance.  Mais  Tindustrie  particulière  est  bien  loin  de 
celts  situation  dans  le  département  de  la  Manche.  Très-infé- 
rieure dans  ses  reproducteurs  à  l'Administration  des  haras, 
elle  n'éprouve  de  l'intervention  directe  ni  gêne,  ni  embarras. 
Il  est  facile  de  s'en  convaincre;  car  les  51  étalons  approuvés 
dans  le  département  et,  par  conséquent,  auxiliaires  acceptés 
et  favorisés  de  l'Administration  ,  ont  produit  par  tête  66  sail- 
lies, tandis  que  les  68  étalons  de  l'Etat,  dont  on  ménage  les 
forces  au  grand  profit  de  la  fécondité  et  de  la  bonne  pro- 
duction ,  n'en  ont  fait  que  61 .  Les  étalons  approuvés  n'ont 
donc  subi  aucun  préjudice;  mais  il  y  a  pluà,  les  étalons  auto- 
risé^ qui ,  en  offrant  certaines  garanties  assez  médiocres  de 
conformation  et  de  santé,  n'en  offrent  aucune  d'origine  et  de 
moyens,  ont  fait,  au  nombre  de  63,  une  monte  fructueuse,  à 
raison  de  66  juments  par  étalon,  il  faut  encore  ajouter  que  le 
nombre  des  juments  poulinières  se  trouvant  accru,  chaque 
année  ,  c'est  une  dernière  classe  d'étalons  qui  ne  subissent 
même  pas  l'insuffisante  épreuve  de  l'autorisation ,  qui  ont 
profité  de  pet  accroissement  dans  le  nombre  des  juments  et 
qui,  produisant  des  saillies  sans  puissance  comme  sans  li- 
mites ,  viennent  plus  que  jamais  jeter  dans  notre  race  dés 
germes  d'appauvrissement  et  des  vices  difficiles  à  détruire. 
Ces  étalons  ont  même  commencé  à  prendre  une  habitude 
précédemment  inconnue  dans  nos  contrées  et  à  solliciter  la 
préférence»  en  se  rendant  dans  les  fermes.  C'est  à  ces  misé- 
rables qu'il  faut  donner  Vexemple  et  la  leçon. 

n  Ce  n'est  donc  pas  assurément  le  cas  de  réduire  l'inter- 
vention des  étalons  de  TEtat.  C'est  le  cas  de  l'augmenter  et 
d'augmenter,  en  même  temps,  Taction  des  seuls  auxiliaires 
utiles,  desj^talons  approuvés. 

n  Nous  venons  donc ,  Messieurs ,  vous  proposer  de  deman- 
der instamment  non  seulement  que  l'effectif  du  dépôt  soit 
reporté  à  100,  mais  encore  qu'il  soit  augmenté,  autant  que 
possible,  pour  donner  enfin  une  satisfaction  aux  treize  cantons 
qui  sollicitent  des  stations,  et  au  grand  nombre  de  ceux  qui 
réclament  l'augmentation  de  celles  qu'ils  possèdent.  Comme 
la  réduction  que  nous  avons  subie  n'est  qu'une  nécessité  de 
budget,  nous  avons  la  confiance  que  M.  le  Directeur  général 
saura  obtenir  un  accroissement  de  crédit  et  les  moyens  de  ré- 
pondre à  nos  vœux. 

•*  Plusieurs  de  nos  collègues  ont  présenté  un  amendement 
en  ce  sens ,  amendement  auquel  les  conclusions  de  la  Com- 
mission, si  vous  les  adoptez,  doivent  donner  satisfaction. 

»  Une  seconde  déclamation  que  nous  avons  à  faire  valoir  : 


-  <97  — 

c'est  pour  obtenir  uDe  part  plus  importante  dans  les  prix 
donnés  pour  courses  au  trot.  Le  seul  prix  que  nous  possédions 
ne  provient  que  d'un  prélèvement  de  1 ,600  fr.  fait  sur  les  fonds 
réservés  pour  les  concours  de  pouliches ,  prélèvement  fait 
pour  réserver  aux  allures  et  aux  moyens  leurs  chances  contre 
la  conformation  déguisée  sous  l'engraissement  pratiqué  par 
les  éleveurs. 

»  Les  courses  au  trot  sont  le  plus  ef&cace  et  le  principal 
moyen  d'encouragement  pour  l'élevage  des  chevaux  de  com- 
merce, de  service  et  de  cavalerie.  Ce  n'est  pas  seulement  par 
l'émulation  momentanée  qu'elles  agissent;  elles  produisent 
leurs  effets  dès  le  plus  bas  âge  du  poulain.  Un  élève  brut, 
nourri  à  l'herbage,  sans  avoine,  loin  de  la  main  et  de  l'affec- 
tion de  l'homme,  n'a  aucune  chance  de  se  présenter  conve- 
nablement, à  3  ans,  sur  uo  hippodrome.  Les  courses  au  trot 
bien  comprises  et  bien  pratiquées  par  nos  éleveurs,  ce  qui 
commence  à  se  rencontrer  sur  quelques  points  du  départe* 
ment,  renferment  donc  bonne  nourriture,  préparation  de 
longue  haleine,  soins  attentifs,  en  un  mot,  tout  ce  qui  produit 
le  bon  cheval  prêt  à  servir,  le  cheval  qui  nous  manque  et  que 
nous  désirons  le  plus. 

•  Et  puis  ce  n'est  pas  seulement  le  cheval  qu'elles  forment, 
ce  sont  les  hommes,  éleveurs  et  cavaliers.  Il  est  Impossible 
de  vivre  ainsi  rapproché  de  ce  noble  animal  sans  avoir  pour 
lui  une  préférence  qui  devient  une  sorte  d'affection,  et,  quand 
une  population  agricole  en  est  arrivée  là,  l'avenir  de  la  bonne 
production  est  assuré. 

n  II  existe  encore  un  autre  bienfait  des  courses  au  trot  ; 
c'est  que  si  les  courses  au  galop  ,  par  les  émotions  qu'elles 
développent  et  l'entraînement  qu'elles  inspirent  à  certains 
propriétaires  et  à  certains  éleveurs  d'élite  ,  ont  amené  la  dif- 
fusion de  l'élevage  de  pur  sang  et  en  ont  développé  le  goût 
et  l'habitude ,  les  courses  au  trot  peuvent  seules  produire  un 
résultat  analogue  sur  les  petits  éleveurs  normands.  La  course 
au  galop ,  qu'ils  peuvent  aimer  comme  spectacle ,  ne  leur 
inspire  ni  émulaiion,  ni  désirs.  La  course  au  trot  les  passionne, 
les  instruit  et  excite  chez  eux  une  émulation  féconde,  car  ils 
sentent  qu'ils  peuvent  produire  et  obtenir,  comme  les  heureux 
du  jour,  les  résultats  qu'ils  ont  eu  sous  les  yeux. 

*  Nous  insistonà  donc  pour  demander  une  allocation  pour 
les  courses  au  trot,  allocation  qui,  dans  notre  pensée ,  pour- 
rait être,  avec  avantage,  attribuée  de  préférence  aux  concur- 
rents de  trois  el  quatre  ans,  et  localisée  par  circonscriptions, 
afin  de  laisser  provisoirement,  du  moins,  à  chaque  contrée  ses 
encouragements  et  ses  chances. 

n  En  troisième  lieu,  le  département  de  la  Hanche  n'a  pris 
aucune  part  aux  fonds  attribués  à  des  concours  de  poulains 
castrés.  Sans  doute,  M.  le  Directeur  général  des  haras  eora 


—  198  — 

considéré  que  le  département  de  la  Manche  vendail  une 
grande  parlie  de  ses  poulains  mâles,  et  ne  se  livrait  qu'à  l'éle- 
vage restreint  des  femelles.  Ceci  est,  en  effet,  exact  pour  une 
partie  du  département  ;  mais  tout  l'arrondissement  de  Cou- 
tances  et  une  partie  de  celui  de  Saint-Lo  élèvent  surtout  des 
poulains  mâles  pour  le  commerce  et  pour  les  remonles.  Un 
concours  de  poulains  castrés  serait  très-utilement  placé  au 
milieu  de  cette  contrée,  et  votre  Commission  vous  propose. 
Messieurs,  d'en  formuler  la  demande ,  en  joignant  votre  au- 
torité à  celle  de  la  Société  d'agriculture  de  Saint-Lo. 

»  Enfin ,  Messieurs  ,  une  mesure  générale  vient  d'exonérer 
l'Administration  des  haras  de  tous  les  frais  d'installation, 
d'aménagement  et  de  loyer  des  écuries  des  étalons  placés 
dans  les  diverses  stations.  Plusieurs  communes ,  plusieurs 
Conseils  d'arrondissement  réclament  contre  cette  décision  et 
indiquent  un  supplément  dans  le  prix  de  la  saillie , 
comme  un  moyen  d'acquitter  cette  dépense.  M.  le  Préfet, 
pensant  que,  si  elle  est  maintenue,  il  est  juste  de  la  mettre,  en 
partie  du  moins ,  à  la  charge  du  département ,  vous  indique 
d'élever  à  2,000  fr.  la  part  du  département  dans  cette  dépense. 

n  Votre  Commission  ne  trouve  à  la  mesure  elle-même  au- 
cun caractère  exagéré.  Les  cantons,  les  communes  sollicitent 
ardemment  des  stations  :  le  logement  des  étalons  est  une  obli- 
gation trop  restreinte  pour  être  un  trop  haut  prix  mis  à  l'accom- 
plissement de  leurs  désirs  ;  beaucoup  de  communes  ont  des 
logements  disponibles,  d'autres  logements  sont  fournis  gratui- 
tement ou  presque  gratuitement  par  des  propriétaires  géné- 
reux. Votre  Commission  ne  doute  pas  que  cette  pratique  ne 
puisse  s'étendre  et  peut-être  se  généraliser.  Il  ne  resterait 
alors  que  des  frais  accessoires  de  réparation  ou  d'entretien  à 
la  charge  du  département.  Une  seule  station  mériterait  une 
considération  particulière  :  c'est  celle  de  Carentan  qui  a  fait 
construire  un  bâtiment  ad  hoc,  sous  l'impulsion  de  l'Âdminis* 
tration  ,  et  qui  a  pu  compter ,  au  moins  pour  quelque  temps , 
sur  un  loyer  rémunérateur.  Quant  aux  stations  de  Périers,  de 
Sainte-Marie-du-Mont,  de  Sainte-Mère-Eglise  et  de  Valognes, 
pour  lesquelles  l'indemnité  est  calculée  par  jour  et  par  cheval 
et  s'élève  à  plus  de  300  fr.  par  station  ,  ce  chiffre  exagéré 
sera,  sans  nul  doute,  réduit  sur  les  réclamations  légitimes  qui 
seront  faites  par  l'Administration. 

»  Votre  Commission  pense  qu'un  crédit  de  1,000  fr.  serait 
suffisant  pour  ces  divers  objets  et  vous  propose  de  l'inscrire 
au  budget. 

*»  Voulant  établir  une  juste  répartition  des  fonds  départe- 
mentaux, vous  aviez  attribué,  sur  les  fonds  consacrés  au 
concours  de  pouliches,  une  somme  de  100  fr.  aux  cantons  de 
La  Haye-Pesnel,  de  Ducey  et  de  Torigni-sur-Vire  qui  pos- 
sèdent des  comices  cantonaux.  Cette  somme   de  100  fr., 


—  <99  — 

divisée  en  deux  primes,  de  40  fr.  pour  les  pouliches  de  2  ans 
et  de  60  fr.  pour  les  pouliches  de  3  ans,  n'est  pas  un  encou-^ 
ragemenl  efflcace  et  sérieux  et  occasionne,  presque  sans  mo- 
tif, le  dérangement  d'un  jury.  M.  le  Préfet  vous  propose  de 
convier  tous  les  éleveurs  à  un  concours  central  au  chef-lieu 
d'arrondissement.  Votre  Commission  s'associe  à  cette  propo- 
sition de  M.  le  Préfet  et  vous  demande  de  la  sanctionner  par 
votre  vote  ;  mais,  pour  maintenir  les  droits  des  comices  can- 
tonaux ,  les  deux  primes  précédemment  réparties  au  chef- 
lieu  de  ces  comices,  seraient  attribuées  aux  pouliches  de  ces 
cantons,  à  la  suite  des  primes  générales  de  Tarfondissement. 

»  Votre  Commission  vous  propose  de  voter  la  somme  de 
29,600  fr.  portée  pour  amélioration  de  la  race  chevaline  à 
l'article  8  du  sous-chapitre  47.  Cette  somme  comprend  : 
1<>  celle  de  4,500  fr.,  pour  courses  de  chevaux  :  il  était  juste 
de  faire  prendre  aux  futures  courses  de  Cherbourg  une  part 
égale  à  celle  de  Saint- Lo  et  d'Avranches.  C'est  pour  cela  que 
le  crédit  de  cette  année  se  trouve  augmenté  de  1,000  fr.  ; 
i^  celle  de  12.100  fr.,  pour  les  concours  de  poulinières; 
3**  de  7,200 fr.,  pour  les  concours  de  pouliches  ;  4®  de  4,800  fr. 
pour  primes  de  déplacement  aux  étalons  approuvés  ;  5^  de 
1.000  fr.,  d'allocation  à  la  Société  générale  des  courses  de 
Normandie  qui,' notamment  cette  année,  a  fait  courir  pour 
plus  de  6,000  fr.  de  prix  sur  nos  hippodromes. 

n  II  est  impossible  de  vous  proposer  de  voter  les  crédits  pour 
les  courses  au  trot  sans  vous  parler  des  prix  réservés  aux 
pouliches  primées  dans  tous  nos  arrondissements.  En  1860, 
vous  pûtes  voir  à  la  Meauffe  avec  quelle  vigueur  et  quelle  net- 
teté d'allures  plusieurs  de  ces  pouliches  surent,  tout  en  con- 
servant une  belle  vitesse,  s'arracher  de  ces  boues  profondes 
et  tenaces  qui  tenaient  lieu  d'hippodrome.  Un  nouvel  intérêt 
s'attachera  à  la  course  de  dimanche,  à  laquelle  vous  tiendrez 
sans  doute  à  assister;  car  les  concurrentes  seront  beaucoup 
plus  nombreuses ,  puisqu'elles  pourront  se  présenter  au 
nombre  de  plus  de  quarante,  les  prix  plus  considérables  et 
par  conséquent  l'épreuve  plus  complète.  Vous  pourrez  con- 
stater la  différence  entre  ces  belles  pouliches,  mises  en  état  de 
service  et  en  bonne  condition,  avec  les  pouliches  boufOes  et 
maladives  qu'on  présentait  dans  nos  anciens  concours.  Vous 
auriez  pu  récemment  constater  un  résultat  semblable  dans  cet 
escadron  de  pouliches  montées  et  sages, «suivant  et  embellis- 
sant, laurier  en  tète,  une  cavalcade  historique  dans  les  rues 
d'Avranches. 

n  Votre  Commission  vous  propose.  Messieurs,  de  renouve- 
ler le  vœu  que  vous  faites^  chaque  année,  pour  l'établissement 
de  stations  d'étalons  de  l'Etat  à  Montebourg,  Saint-Hilaire- 
du-Harcouet,  Saint-Sauveur>le- Vicomte,  Quettehou,  Bricque- 
bec,  Tessy- sur- Vire,  Beaumont,  Sourdeval- la-Barre,  Sartilly, 


—  200  — 

Sainl-James  ou  Saint-Aubin-de-Terpegalte  ;  —  pour  le  réla- 
>  blissement  des  stations  de  Gavray,  Les  Pieux,  Coutances,  La 
Haye-du-Puits,  et  pour  Taugmentation  du  nombre  des  étalons 
dans  les  stations  de  Valognes,  Sainte-Mère-Eglise,  ViUedieu 
et  La  Haye-Pesnel. 

Dép^t  »  Vous  avez,  Messieurs,  constaté,  avec  une  statisfaction, 

de  remontes.  ^^^^  ^^^  procès-verbaux  Contiennent  Texpression,  la  belle  et 
forte  conformation  des  étalons  que  la  dernière  remonte  a  rat- 
tachés à  notre  haras  et  que  M.  le  Sous-Directeur  Froidevaux 
vous  a  présenté  dans  un  si  bel  élat.  L'habile  direction  donnée 
depuis  quelques  années  surtout  au  choix  des  reproducteurs 
commence  à  présenter  des  traces  dans  les  produits.  Vous  avez 
remarqué  que  les  remontes  militaires  offraient  un  progrès 
assez  sensible  ;  les  remontes  d'officier,  beaucoup  de  remontes 
destinées  à  être  mises  simplement  dans  le  rang  ont  une  force 
de  membres,  une  régularité  de  conformation  et  une  énergie 
d'allures  qu'on  aurait  difficilement  trouvées  au  même  degré 
dans  notre  ancienne  cavalerie. 

»  Notre  dépôt  de  remontes,  en  servant  de  débouché  certain 
et  en  indiquant,  par  ses  choix,  la  route  à  suivre  pour  produire 
de  bons  chevaux  d'une  vente  facile  et  sûre,  rend  des  services 
de  premier  ordre  à  notre  agriculture.  Nous  en  avions  le  sen- 
timent et  la  certitude  anticipée,  lorsque  nous  sollicitions  la 
transformation  de  cet  établissement  en  dépôt,  de  simple  suc- 
cursale qu'il  était,  alors  que  nous  signalions  cette  mesure 
comme  la  plus  urgente  à  la  bienveillance  du  chef  de  l'Etat, 
traversant  notre  département,  il  y  a  dix  ans.  C'est  à  sa  volonté 
personnelle  que  nous  avons  dû  une  faveur  que  n'a  cessé  de 
justifier  J'importance  que  nous  y  attachions  alors.  Le  dépôt  des 
remontes  militaires  a  donc  toute  votre  sollicitude.  Aussi  est-ce 
avec  un  très-vif  regret  que  nous  avons  appris  que  les  travaux 
projetés,  préparés  et  prévus  à  cet  établissement,  lors  de  votre 
dernière  session,  avaient  été  ajournés,  sans  doute,  par  suite 
de  nécessités  plus  urgentes. 

»  Votre  Commiseion  vous  propose  d'exprimer  vos  regrets 
de  ce  retard,  de  solliciter  l'exécution  du  projet  étudié  qui  vous 
avait  été  communiqué,  l'année  dernière,  et  de  renouveler  l'offre 
de  la  subvention  de  50,000  fr.  que  vous  aviez  votée,  dans 
votre  dernière  session. 

»  A  propos  des  remontes  militaires,  votre  Commission  vous 
propose  de  renouveler  le  vœu  que  le  mode  d'achat  par  com- 
mission soit  changé  et  que  l'on  revienne  à  l'achat  individuel 
par  les  officiers  en  cours  de  tournée. 

••  Il  suffit  de  porter  les  yeux  sur  le  tableau  des  achats  que 
M.  le  Préfet  nous  communique,  à  la  page  57  de  son  rapport, 
pour  comprendre  que  le  résultat  de  l'achat  par  commission 
est  de  concentrer  presque  tous  les  achats  à  l'établissement 
même,  au  grand  détriment  des  arrondissements  éloignés.  Les 


-  204  - 

tournées  des  officiers  devenant  plus  rares,  les  conseils  qu'ils 
pouvaient  donner  aux  éleveurs  deviennent  aussi  moins  suivis 
et  moins  efflcaces.  Les  inconvénients  qu'on  a  voulu  éviter 
ne  paraissent,  d'ailleurs,  à  votre  Commission  ni  assez  fondés, 
ni  assez  graves  pour  motiver  un  changement  fâcheux  dans 
l'ancien  mode  d'achat. 


•»  La  colonie  de  Mettray  reçoit,  chaque  année,  du  Conseil 
général  une  subvention,  qui  est,  en  même  temps,  un  témoi- 
gnage de  sympathie  pour  une  œuvre  d'un  caractère  particu- 
lier éminemment  utile.  Les  directeurs  de  cet  établissement 
vous  font  connaître,  avec  une  satisfaction  qui  fait  leur  éloge 
et  leur  récompense,  qu'ils  ne  cessent  de  faire  des  progrès 
dans  la  rooralisation  de  leurs  jeunes  détenus.  L'année  der- 
nière, la  proportion  des  récidivistes,  parmi  les  détenus  ren- 
trés dans  la  vie  libre,  était  de  5,43  pour  cent  ;  dans  le  cours 
de  cette  année,  cette  proportion  s'est  abaissée  à  4,26.  Parmi 
les  .17  détenus  appartenant  au  département  de  la  Manche,  qui 
ont  reçu  l'éducation  de  cet  établissement,  un  seul  figure  sur 
le  tableau  des  récidivistes.  Votre  Commission  vous  propose  de 
voter  la  somme  de  300  fr.  portée  à  l'article  12  du  sous-cha- 
pitre 17  du  budget. 

•  Plusieurs  Conseils  d'arrondissement  persistent  à  réclamer 
la  vente  des  grains  au  poids.  H.  le  Préfet  vous  fait  connaître 
l'état  actuel  de  cette  question,  et  vous  jugerez,  sans  doute, 
convenable,  Messieurs,  de  renouveler  l'expression  du  vœu 
que  vous  ne  cesser  de  formuler  en  faveur  de  la  substitution 
de  la  vente  au  poids  à  la  vente  à  la  mesure,  en. priant  le  Gou- 
vernement de  choisir  le  premier  moment  opportun  pour  opé- 
rer cette  substitution.  Si  elle  eût  été  opérée  l'année  dernière, 
elle  pourrait,  en  ce  moment,  éviter  quelques  erreurs  aux  popu- 
lations. Les  grains  de  la  récolte  actuelle,  s'ils  sont  moins 
abondants  que  l'année  dernière,  sont  très-supérieurs  pour  la 
qualité  et  la  quantité  de  farine.  La  comparaison  du  prix  entre 
les  blés  de  ces  deux  récoltes  vendus  à  la  meàure  ne  donnera 
qu'une  fausse  indication  ;  la  vente  au  poids  aurait,  au  con- 
traire, maintenu  la  vérité  dans  les  appréciations  comparatives. 

»  Un  de  nos  collègues  demande  que  provisoirement  la  vente 
au  poids  soit  promptement  autorisée  dans  le  département. 
Votre  Commission  vous  propose  de  vous  associer  au  vœu  de 
notre  collègue. 

»  M.  le  Préfet,  avec  ce  scrupule  d'informations  qui  ajoute 
tant  d'intérêt  à  son  rapport,  vous  communique  tous  les  résul- 
tats du  concours  régional  qui  a  eu  lieu,  celte  année,  à  Rouen. 
Le  département  de  la  Manche,  malgré  son  éloignement,  y  a 
occupé  un  rang  très-honorable,  ot,  si  on  excepte  le  départe- 
ment de  la  Seine- Inférieure  placé,  cette  année,  dans  des  con- 

14 


Colonie 
,de  Hellray. 


Vente 
des  grains 
an  poids. 


—  202  — 

ditions  particulièrement  favorables  ,  le  département  de  la 
Manche  a  obtenu  le  plus  grand  nombre  de  prix  et  présenté  le 
plus  grand  nombre  de  concurrents  pour  les  différentes  races 
d'animaux  domestiques;  il  a  reçu  27  prix  pour 71  animaux 
présentés.  Il  n*en  a  pas  été  de  même  pour  la  race  chevaline, 
où  il  n'avait  envoyé  que  4  juments,  mais  à  la  vérité  qui  ont 
toutes  les  quatre  obtenu  des  prix.  » 

A  propos  de  l'allocation  de  100  fr.  accordée  aux  comices 
de  Torigni,  de  Ducey  et  de  La  Haye-Pesnel,  un  Membre  ex  - 
prime  le  regret  de  voir  qu'on  supprime  ces  primes,  un  an 
après  les  avoir  créées.  # 

Le  rapporteur  fait  observer  que  les  concours  de  pouliches 
ont  été  établis,  en  grande  partie,  avec  les  fonds  de  l'Adminis- 
tration des  haras  \  elle  a  voulu  que  les  concours  des  pou- 
liches eussent  lieu  au  printemps;:  or,  on  ne  peut  pas  faire  de 
concours  spécial,  au  printemps,  pour  un  prix  de  100  fr.,  et  si 
on  ajourne  ce  prix  à  l'époque  du  concours  des  poulinières, 
c'est-à-dire  à  l'automne,  les  pouliches  qui  y  sont  primées 
n^nt  pas  pu  prendre  part  aux  courses  au  trot,  qui  ont  eu  lieu 
au  mois  d'août. 

Le  Président  fait  remarquer  qu'il  est  regrettable  de  voir  le 
Conseil  supprimer,  celte  année,  des  subventions  dont  il  avait 
reconnu  l'utilité,  l'année  dernière,  lorsqu'il  les  avait  instituées. 

Un  Membre  dit  que  les  cantons  de  Torigni,  Tessy  et  Percy 
constituant  la  partie  la  plus  pauvre  de  farrondissement  de 
Saint-Lo,  ne  peuvent  lutter  dans  les  concours  avec  les  autres 
cantons,  par  exemple,  ceux  de  Carentan,  de  Saint-Jean-de- 
Daye,  etc.  Les  y  condamner,  c'est  les  priver  de  toutes 
chances  d'obtenir  des  prix.  C'est  par  ce  motif  que  ces  cantons 
ont  toujours  formé  un  comice  distinct  de  la  Société  d'agricul- 
ture de  Saint-Lo.  Il  est  possible  que,  cette  année,  peu  de 
pouliches  aient  été  présentées  au  concours,  parce  que  c'élait 
la  première  fois  qu'il  avait  lieu  ;  mais  le  prix  de  100  fr.  ac- 
cordé par  le  Conseil  avait  été  doublé  par  les  ressources  du 
comice,  et,  sur  cette  annonce,  le  concours  n'eût  pas  tardé  à 
devenir  sérieux  \  il  est  donc  extrêmement  regrettable  de  le 
voir  supprimé. 

Le  rapporteur  insiste  sur  la  nécessité  de  faire  concourir 
aux  courses  au  trot  les  pouliches  qui  ont  obtenu  ces  prix. 

Les  conclusions  de  la  Commission  sont  adoptées. 


—  203  — 
Les  divers  crédits  sont  votés  par  les  chiffres  portés  au  budget. 

A  propos  du  vœu  qui  a  pour  objet  de  voir  reprendre  les 
travaux  du  dépôt  de  remontes,  un  Membre  demande  qu'on 
exprime  que  le  département  entend  expressément  maintenir 
Jes  conditions  sous  lesquelles  il  avait  donné,  l'année  dernière, 
son  assentiment  à  ce  travail  ;  mais,  sur  une  explication  du 
rapporteur  et  sur  une  nouvelle  lecture  du  passage  auquel  se 
rapporte  cette  observation,  il  n'insiste  pas  pour  que  le  rap- 
port soit  modifié. 

Un  Membre  demande  à  H.  le  Préfet  s'il  a  besoin  de  l'autori- 
sation ministérielle  pour  autoriser  la  ven4e  des  grains  au  poids, 
et  affirme  que,  depuis  plusieurs  années,  elfe  est  pratiquée  dans 
le  département  d'Ille-et-Vilaine. 

M.  le  Préfet  répond  qu'il  prendra,  près  de  son  collègue  de 
ce  département,  des  renseignements  à  ce  sujet. 

M.  le  Président  donne  communication  au  Conseil  des  pro- 
positions suivantes  : 

I^De  renouveler  les  vœux  devoir  abaisser  les  tarifs  des 
chemins  de  fer  et  des  canaux  pour  la  chaux,  la  tangue  et  les 
autres  amendements  ou  engrais  ^ 

2^  De  voir  exécuter  un  second  bassin-à-flot  à  Granville  ; 

3**  De  voir  enfin  exécuter  le  quai  d'Hérel  à  Granville. 

La  séance  est  levée  à  six  heures  un  quart  et  renvoyée  à 
demain,  à  une  heure. 

Sijjrni.'TJ.  Lb  YsRRiBR,  président;  Général  F.  Mkslin,  vice-prêsidmt ; 
le  c^  H.  DE  Kbrgorlat,  secrétaire;  G.  de  Bbaucoddrrt»  A. 
Sêbirb,  Bloobt,  Mi^  D*AuRAT,  Gautier,  doclear-roédeciQ  ; 
GiLLBg,  C.  BoTTiN,  L.  AovBAT,  SURSOIS,  B'"'  A.  Trayot,  G. 

DB    PrACONTAL,    G^   de   TOCQUBVILLB  ,    LUDÊ»    DU?AL-DUPKR- 

ROif ,  P.  Dubois  ,  Fbrrand  >  Le  Mergnonnet  ,  Fbrr6  des 
Ferris»  Le  Rendu,  Le  Goubtois  de  Sainte-Goloube,  B""  F, 
DU  Mesril,  Godard,  G.  Brohter,  A.  deGbavot,  H.  de  Saint- 
Germain,  Loyer,  V.  Sanson,  G.  Brohon,  Th.  du  Mongbl, 
Aug.  Le  Cardonnbl,  Duhamel,  E.  Le  Moins  dem  M arbi. 


—  204  - 


SÉANCE  DU  5i  AOUT  i8«l. 


La  séance  est  ouverte  à  une  heure. 

Membres  présents  : 

MM.  Le  Verrier^  président;  général  F.  Meslin,  wce-prési'- 
dent;  comte  de  Kergorlay,  secrétaire;  Sellier,  Ludé,  Bleuet, 
Loyer,  comte  da  Tocquevilla,  Le  ftendu,  £.  Bottin^  A.  Ferré 
des  Ferris,  marquis  d'Auray,  G.  de  Beaucoudr»y,  €.  Gas- 
londe,  Duval-Dupôcron,  marquis  G.  P.  d'Aigneaux ,  baron 

F.  du  Mesnil ,  comte  Lemarois ,  baron  A.  Travot.  G.  de 
Pracontal,  P.  Dubois,  Le  Mengnonnet,  A.  Sébire,  comte  de 
Pontgibaud,  Gautier,  Gilles,  Ë.  Le  Courtois  de  Sainte-Co~ 
tombe,  Ferrand,  H.  de  Saint-Germain,  C.  Brohyer,  vicomte 

G.  de  Failly,  A.  de  Chavoy,  Th.  Savary,  V.  Sanson,  G.  Bro- 
ban,  Vicomte  du  Moncel ,  Duhamel,  général  Achard,  Ë.  Le 
Moine  des  Mares,  L.  Auvray,  A.  Le  Gardonod,  Sursois. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Le  Secrétaire  lit  le  procès- verbal,'  qui  est  adopté  saiisrécla* 
ination . 

RonieB  Un  membre  lit  le  rapport  suivant,  au  nom  de  la  Commis- 

*'*'*  uie™**""    ®^^^  ^^  routes  départementales  : 

suppîlmeii.  *  McssSeurs,  dans  le  rapport  que  j'ai  eu  l'honneur  de  vous 
uire.  faire,  au  nom  de  votre  Commission  des  voies  de  communica- 
tion, j'exprimais  le  regret  qu'il  n*eùt  pas  été  possible  à  M.  le 
Préfet^  d'inscrire  au  budget  un  crédit  de  plus  de  5,000  fr., 
pour  iâ  rectification  de  la  côte  du  Gibet. 

«îVotre  vote  d'hier,  en  ajournant,  sur  la  demande  d'un  de 
nos  collègues,  toute  décision  relative  à  l'amélioration  de  la 
côte  de  Bourberouge,  laisse  disponible  un  crédit  de  2,000  fr., 
qui  voijs  était  proposé  pour  cet  objet.  Provenant  de  fonds 
spécialement  affectés  aux  travaux  neufs  des  routes  départe- 
mentales, ces  2,000  fr.  ne  peuvent  recevoir  une  autre  desti- 
nation et  il  imj^orte  de  les  employer  dans  la  prochaine 
campagne- 

•  Votre  Commission,  d'accord  avec  M.  le  Préfet,  vous  pro- 
pose de  les  reporter  sur  les  travaux  d'amélioration  de  la  route 
n^'  8,  en  les  affectant  spécialement  à  la  rectification  de  lo  côte 


—  206  — 

du  Gibet.  Au  moyen  de  ce  vole,  le  crédit  total  accordé  à  la 
roule  déparlemenlalen*>8,  sera  porté  de  1«.000fr.à  18,000fr., 
(80U8-chapitre  22.  $  4,  art.  6). 

Le  crédit  est  voté  par  ie  chiffre  indiqué  au  présent  rapport. 

Un  membre  lit  ie  rapport  suivant  sur  l'écluse  supplémen-     poméciu^é 
taire  de  la  Barquette  :  ^''' ''•"'"*"^- 

«  Messieurs,  s'il  est  constant  que  les  travaux  du  chemin  de 
fer  sont  la  cause  principale  des  inondations  de  la  vallée  de 
rOuvo,  il  est  également  reconnu  que  rinsufBsanoe  des  déboa* 
chés  du  pont  écluse  de  la  Barquette  nuit  essenlieilement  à  la 
navigation  de  celle  rivière  et  retarde  Técoulement  de^  eaux. 
En  effet,  il  résulte  d'un  rapport  de  M.  l'Ingénieur  en  chef 
Deslandes  qu'en  ce  qui  concerne  la  navigation,  les  bateaux 
sont  toujours  condamnés,  dans  les  vives  eaux,  à  perdre  une 
marée  entière  à  attendre  que  les  portes  de  flot  de  l'écluse  de 
la  Barquette  soient  ouvertes  pour  passer,  et  à  trouver,  à  la 
remonte,  un  courant  contraire  h  leur  marche;  tandis  que  s'ils 
pouvaient  franchir  ce  passage  au  moment  du  flot,  ils  profite- 
raient du  remous  et  de  la  tension  des  eaux,  due  à  la  marée, 
pour  naviguer  vers  l'amont,  et  gagner  promptement  et  facile- 
ment leur  destination. 

»  A  regard  des  dessèchements,  H.  l'Ingénieur  en  chef  expose 
que  le  radier.actuel  du  pont  de  la  Barquette^  forme  un  seuil 
qui  s'oppose  à  l'abaissement  des  eaux;  et,  que,  tant  sous  ce 
rapport  qu'au  point  de  vue  de  la  navigation,  il  serait  nèces* 
saire  d'ouvrir  un  débouché  supplémentaire. 

•  Les  dépenses  que  nécessiteraient  les  travaux  indispen- 
sables pour  améliorer  le  pont  de  la  Borquette,  s'élèveraient 
à  environ  45,000  fr  ,  et,  en  présence  d€  l'imposBibilité  d?ob- 
tenir  aucune  contribution  de  syndicats  de  dessèchements,  dans 
le  bassin  de  l!Ouve,  ces  dépenses,  devraient  être  supflorlées  de 
la  manière  suivante  :  deux  tiers  par  le  département  et  i|n. 
tiers  par  l'Etat. 

•»  Entièrement  convaincue  que  les  travaux  proposés  sont 
d'une  utilité  incontestable,  et  qu'ils  contribueraient  puissam- 
ment aux  dessèchements  de  la  vallée  de  l'Ouve,  pour  laquelle 
vous  avez  déjà  fait  de  grands  sacrifices,  votre  Commission 
vous  propose,  Messieurs,  de  voter,  en  principe,  une  somme 
de  30,000  fr.,  pour  ouvrir  un  débouché  supplémentaire  au 
pont  de  la  Barquette,  et  d'allouer,  sur  cette  dépense,  un  pre- 
mier crédit  de  6,000  fr.,  au  sous-chapitre  iO,  art.  ^*^  4ç 
voire  budget  de  1862. 

Les  conclusions  du.  rapport  sont  adoptées  et  le  crédit  est 
voté  par  le  chiffre  porté  au  budget. 


—  206  — 

vété?k!aire         ^^  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  la  subvention  pour 
d'Aifori.       une  bourse  à  l'école  d'Alfort  : 

«  Messieurs,  l'empirisme,  resté  malheureusement  trop  en 
vogue  dans  nos  campagnes,  comme  vous  le  fait  remarquer  M.  le 
Préfet  en  son  rapport,  y  appelle  le  bienfait  d'hommes  eh  pos- 
session de  toutes  les  connaissances  de  l'art  vétérinaire.  De  ré- 
centes instructions  ministérielles  ont  mis  en  lumière  les  in- 
convénients et  les  dangers  de  la  situation.  Votre  Commission 
d'administration  générale,  qui  en  comprend  la  gravité,  a  peusé 
que  vous  n'hésiteriez  pas  plus  que  par  le  passé  â  vous  associer 
;  aux  efforts  du  Gouvernement  pour  les  faire  disparaître  et  les 
amoindrir,  en  allouant  .(on  vous  le  propose  au  sous-chapitre 
17,  art.  7),  une  somme  de  600  fr.,  destinée  à  Tentretien  d'é- 
lèves à  l'école  vétérinaire  d'Alfort,  qui  promet  de  doter  votre 
département,  comme  tant  d'autres,  d'habiles  praticiens. 

*>  La  funeste  industrie  de  l'empirisme,  trouvant  dans  l'état 
de  la  législation  ou  l'imprévoyance  législative  sur  la  matière 
des  encouragements  ou  des  chances  d'impunité,  qu'il  importe 
de  lui  enlever,  par  une  révision  de  cette  législation,  dans  un 
sens  plus  protecteur  de  l'exercice  diplômé  de  l'art  vétérinaire, 
votre  Commission  d'administration  générale  vous  recommande 
encore,  avec  M.  le  Préfet,  le  vœu  d'une  pareille  révision^  celui 
que  l'exercice  habituel  ou  professionnel  de  l'art  vétérinaire 
sans  diplôme  dûment  obtenu  et  produit  au  greffe  de  l'ar- 
rondissement, soit  réprimée  par  des  amendes,  et,  au  besoin^ 
pour  le  cas  de  récidive,  par  une  autre  peine,  mais,  toujours 
modérée  et  appliquée  dans  les  termes  et  l'esprit  de  l'art.  463 
du  Code  pénal.  » 

Le  crédit  est  voté  par  le  chiffre  porté  au  budget  et  les  con- 
clusions du  rapport  sont  adoptées. 

goordi-moetf.       Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  les  crédits  affectés 
à  l'entretien  de  sourds-muets  et  de  jeunes  aveugles  : 

'  «  Messieurs,  votre  Commission  d'administration  générale 
a  l'honneur  de  vous  proposer  d'inscrire  au  sous-chapitre  19, 
art.  3,  de  votre  budget  de  486^,  une  subvention  de  6,300  fr., 
pour, )a  pension  des  sourds-muets  entretenus  dans  les  institu- 
tions spéciales  à  Paris,  et  pour  la  presque  totalité  au  Bon- 
Sauveur  de  Picauvilie,  établissement  qui  continue  de  justifier 
votre  confiance  et  celle  des  familles. Xe  nombre  des  demandes 
d'admission  dépasse  celui  des  bourses  disponibles.  Vous  re- 
gretterez, avec  M.  le  Préfet,  que  vos  ressources  ne  vous  per- 
mettent pas,  cette  année,  d'accroître  l'importance  d'une  allo- 
catifon  si  assurée  d'une  application  réelle  et  profitable. 


^ 


—  207  — 

»  Les  deux  jeunes  aveugles  placés  sous  votre  patronage  à 
l'institution  impériale  de  Paris,  Krien  et  Sicard,  sont  succes- 
sivement sortis  de  cet  établissement,  qui  leur  a  donné,  avec 
le  double  bienfait  de  l'éducation  et  de  rinstruction«  les  moyens 
de  pourvoir  à  leur  existence.  M.  le  Préfet  vous  propose  de 
réduire  de  1 ,800  fr.  à  600  fr.,  le  crédit  consacré  à  cette  classe 
d'infortunés,  trop  nombreuse  en  notre  département,  mais  qui 
ne  fournit  qu'assez  rarement  des  aspirants  aux  bourses  qui 
leur  sont  destinées;  vous  penserez,  san^  doute,  avec  votre 
Commission  d'administration  générale,  qu'il  convient,  en 
approuvant  au  sous-chapitre  19,  art.  4,  l'allocation  proposée 
de  600  fr.  seulement,  de  réserver  aux  besoins  d'autres  services 
non  moins  dignes  de  votre  intérêt,  des  ressources  qui  risque* 
raient  de  rester  sans  application,  immédiatement  utiles  à 
celui-ci.  »» 


Jeanes 
aveagles. 


Les  crédits  sont  votés  par  lès  chiffres  portés  au  budget. 


Un  membre  lit  les  rapports  suivants  sur  les  subventions    '^  sociétés 
accordées  aux  sociétés  de  secours  mutuels,  et  sur  les  crédits  ^'  "îSeï"  ""' 
affectés  aux  secours  des  indigents,  aux  aliénés,  aux  enfants 
trouvés  : 


«  Messieurs,  votre  Commission  d'administration  générale 
vous  propose  d'allouer  au  sous-chapitre  19,  art.  I®'',  une 
somme  de  1 ,400  fr.  en  faveur  des  sociétés  de  secours  mutuels 
déjà  fondées  en  votre  département,  qui  promettent  de  s'y 
développer  en  nombre  et  en  importance.  L'extension  assurée 
aux  femmes  des  bienfaits  de  la  mutualité,  par  les  associations 
d'Âvranches  et  de  Saint-Lo,  est  un  exemple  que  vous  verrez, 
avec  intérêt,  suivi  ailleurs.  Le  temps  se  chargera,  nous  l'es- 
pérons, de  mettre,  de  plus  en  plus,  en  lumière  l'utilité  d'insti- 
tutions qui,  comme  beaucoup  d'autres,  ont  d'humbles  commen- 
cements, mais  qui,  en  açsurant  dans  une  mesure  môme  res- 
treinte, des  ressources  aux  classes  ouvrières,  dans  les  jours  de 
souffrances  et  de  dénûment,  ne  peuvent  que  concourir  à  leur 
moralisàtion  et  accroître  les  garanties  de  la  sécurité  sociale. 

m 

n  Messieurs,  votre  Commission  d'administration  générale  a 
l'honneur  de  vous  proposer,  au  sous-chapitre  19,  art.  2,  en 
faveur  des  malades  indigents,  admis  dans  les  hospices  et  hôpi* 
taux  du  département  ou  assistés  à  domicile,  et  pour  secours  en 
médicaments,  une  somme  de  10,000  fr.  En  confondant  ainsi 
eu  un  seul  article  les  subventions  affectées  aux  indigents  et 
celles  destinées  à  leur  fournir  des  médicaments  gratuits,  on 
n'a  fait  que  se  conformer  à  une  récente  instruction  ministé- 
rielle qui  repousse,  pour  l'avenir,  l'intervention  des  virements 


Secours 
ani  indigents. 


—  208  — 

de  crédits,  autorisés  à  ce  sujet  par  précédentes  délibérations. 
Vous  remarquerez,  d'ailleurs,  Messieurs,  que  les  préoccupa* 
tions  qui  avaient  dicté,  pour  le  passé,  Tisolement  des  deux  cré- 
dits de  6,000  et  de  4,000  fr.  destinés  à  vos  indigents  malades, 
ne  cesseront  pas  d'éclairer  la  distribution  de  la  subvention  de 
10,000  fr.,  qui  vous  est  demandée  en  un  seul  article. 

Aliénés.  n  Messicurs,  votre  Commission  d'administration  générale  a 

Thooneur  de  vou>  proposer  d'allouer ,  au  sous-chapitre  9 , 
article  unique,  une  subvention  de  123,596  fr.,  pour  Tacquilte- 
ment  de  la  part  contributive  du  département  dans  la  dépense 
des  aliénés  indigents  placés  d'office  dans  des  asiles.  Le  chiffre 
de  cette  allocation  de  prévision  est  calculé  sur  les  données 
moyennes  de  l'expérience.  Il  n'y  a  malheureusement  point 
lieu  d'espérer  que  ce  chiffre  se  trouve,  en  définitive,  exagéré. 
»  L'année  dernière,  vous  aviez  compté  que  le  nombre  de 
vos  malades  n'excéderait,  pas  409  ;  il  s'élève  déjà  maintenant 
à  416,  bien  que  M.  le  Préfet  ait  apporté,  dans  les  admissions, 
toute  la  réserve  éclairée,  recommandée  par  vos  précédentes 
délibérations.  Quel  que  soit  le  poids  du  fardeau,  l'humanité 
commande  de  l'accepter  ;  des  intérêts  d'ordre  et  de  sécurité 
publique  vous  y  convient  en  même  temps.  Vous  accorderez 
donc,  avec  empressement,  à  l'Administration  vigilante, chargée 
de  l'application  des  secours  destinés  à  soulager  la  plus  triste 
et  la  plus  cruelle  des^  infortunes,  les  moyens  de  suffire  aux 
exigences  impérieuses  de  cette  partie  du  service. 


Enfants  as- 
sistés. 


*»  Messieurs,  les  dépenses  relatives  au  service  des  enfants 
assistés,  calculées,  comme  l'année  dernière,  sur  un  nombre 
moyen  de  t,oOO  enfants,  a  paru  à  M.  le  Préfet  exiger  de  votre 
part  une  allocation  de  111,000  fr.,  au  sous-chapitre  8,  article 
unique  de  votre  budget.  Votre  Commission  d'administration 
générale  vous  propose  de  consentir  cette  allocation  ;  elle  vous 
demande,  en  môme  temps,  avec  M.  le  Préfet,  de  renouveler 
le  vœu  unanime  er  pressant,  consigné  dans  le  procès-verbal  de 
votre  dernière  session,  que  la  loi  qui  s'élabore  au  sein 
du  Conseil  d'Etat,  riche  de  tant  de  données^  d'études  et  de 
documents  sur  la  matière,  vienne,  enfin ,  et  le  plus  tôt 
possible,  régler  cette  partie  du  service  d'une  manière  uniforme 
et  complète,  et  mettre  ainsi  un  terme  à  des  combinaisons 
égoïstes  et  inhumaines,  pratiquées  sur  plusieurs  points  de 
l'Empire,  au  préjudice  de  quelques  départements  et  du  nôtre, 
en  particulier,  qui  se  trouvent  grevés  de  la  charge  d'un 
grand  nombre  d'enfants  nés  ailleurs  ou  en  territoire  étranger.  • 

Ces*  divers  crédits  sont  votés  par  les  chiffres  portés  aa 
budget.  ' 


—  209  — 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  les  subventions  à 
accorder  à  cinq  communes,  pour  Tachât  de  chariots  de  pompes 
à  incendie  : 

«  Messieurs,  les  communes  de  Genêls,  Ducey,  Gavray, 
Sainte-Marie-du-Mont  et  Saint -Sauveur- le -Vicomte  sont 
disposées  à  établir  des  chariots  pour  le  transport  de  leurs 
pompes  à  incendie,  dans  les  localités  voisines,  au  cas  de 
besoin. 

»  Elles  réclament  le  secours  de  300  fr.,  que  vous  êtes  dans 
l'usage  d'accorder  pour  cet  objet. 

•  Votre  Commission  a  l'honneur  de  vous  proposer,  Messieurs, 
de  voter,  en  faveur  de  chacune  de  ces  communes,  une  prime 
de  300  fr.,  mais  qui  ne  serait  mandatée,  conformément, 
d'ailleurs,  à  tous  vos  précédents,  que  lorsqu'elles  auraient 
justifié  de  la  possession  de  chariots  convenablement  appro- 
priés à  leur  destination.  » 

Un  membre  observe  que  les  chariots  devront  être  achetés 
pour  que  les  subventions  soient  accordées. 

Le  crédit  est  voté  par  la  somme  portée  au  budget. 


Pompes 
A  incendie 

Sflcours  ~ 
,aax  communes 

de  Genêts, 

Dacey,  Sainte- 

Maric-du-llool, 

Gavray 

et 

Saint- SauYear- 

le-Vicomlc. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  les  crédits  affectés 
aux  travaux  de  la  baie  Sainle-Àone,  des  miellés  djB  Cher- 
bourg et  des  syndicats  de  Créances  et  de  Lessay,  et  au  service 
du  curage:. 

«  Messieurs,  dans  votre  précédente  session,  vous,  avez 
reconnu,  après  une  assez  longue  et  très-sérieuse  discussion,  - 
qu'il  vous  était  impossit^le  de  ne  pas  vous  associer,  pour  une 
quote  part,  aux  travaux  que,  pend.ant  tant  d'années,  vous 
aviez  réclamés  de  l'Etat,  pour  l'anse  Saint- Anne  et  les  miellés 
de  Cherbourg. 

•»  Par  suite  de  cette  conviction,  vous  avez  inscrit,  à  votre 
budget  de  1861,  un  crédit  de  11,000  fr.,  destiné  aux  travaux 
de  défense  de  l'anse  Saint-Anne,  et  aux  tra.vaux  des  miellés 
de  Cherbourg. 

n.  M.  le  Préfet  nous  apprend,  dans  sou  rapport,  que  les 
travaux  relatifs  à  l'anse  Saint-Anne  ne  sont  pas  encore  com-^ 
mencés  ;  mais  le  décret  constitutif  du  syndicat  sera  re/)du 
très-prochainement,  et  tout  permet  d'espérer  que  Texécution 
des  travaux  ne  se  fera  pas  attendre.  En-  prévision  de  ces  tra- 
vaux et  pour  qu'ils  soient  conduits  avec  une  promptitude  qui 
eutre  bien  certainement  dans  les  vues  du  Conseil,  il  est  né- 
cessaire que  vous  votiez  un  nouvel  à-compie  sur  la  subvention 


Anse 
Sainte -Anne 

Mielle$ 
de  OierlK>urg- 


—  210  — 

promise  par  le  département.  Il  ne  faut  pas,  dans  une  affaire 
aussi  importante  pour  la  conservafion  des  propriétés,  que  la 
mer  mine  chaque  jour,  s'exposer  à  voir  les  travaux  suspendus, 
par  suite  d'un  manque  de  fonds.  M.  le  Préfet  pense  que  la 
subvention  que  vous  auriez  à  porter,  cette  année,  à  votre 
budget  pourrait  être  fixée  à  6,000  fr.  €elte  somme,  jointe  à 
celle  que  vous  aviez  portée  au  budget  de  1861,  formerait  à 
peu  près  la  moitié  de  la  part  contributive  du  département» 
dans  les  travaux  à  exécuter  à  l'anse  Saint-Anne. 

»  Votre  Commission  a  donc  l'honneur  de  vous  proposer  de 
voter  le  crédit  de  6,000  fr.,  porté  au  sous-chapitre  20, 
article  1«'. 

«  Quant  aux  miellés  de  Cherbourg  et  de  Tourlaville,  l'Auto- 
rité supérieure  a  reconnu  que  les  réclamations,  qui  avaient  été 
provoquées  par  la  situation  dangereuse  dans  laquelle  se 
trouvait  cette  partie  du  littoral,  étaient  parfaitement  fondées, 
et,  en  vertu  d'une  décision  ministérielle  du  26  mars  1861,  les 
travaux  ont  été  commencés  sur  les  points  les  plus  compromis. 
Vous  avez  porté  au  budget  de  1861  une  somme  de  4,000  fr., 
à  titre  de  l®""  à-compte  sur  la  subvention  totale  de  7,075  ft., 
pour  laquelle  le  Conseil  a  décidé  que  le  département  contri- 
buerait aux  travaux  indispensables  pour  la  conservation  des 
terrains  menacés.  Aujourd'hui  que  les  travaux  sont  en  cours 
d'exécution,  vous  ne  voudrez  pas  vous  arrêter  dans  la  voie  où 
vous  êtes  entrés.  En  donnant  un  2®  à-compte  sur  la  subvention 
que  vous  avez  volée,  l'année  dernière,  vous  contribuerez  à 
hâter  l'exécution  de  travaux  d'une  urgence  impérieuse  et  dont 
nous  recommandons  le  prompt  achèvement  à  la  sollicitude  de 
l'Administration. 

«  Nous  avons  l'honneur  de  vous  proposer  d'allouer  le  crédit 
de  2,500  fr.,  porté  au  sous-chapitre  20,  article  1«^ 


Saint  Manln. 


»  Dans  votre  dernière  session,  vous  aviez  demandé  au 
Gouvernement  de  transformer  l'anse  Saint-Martin  eu  un  port 
de  refuge.  Conformément  au  vœu  que  vous  aviez  exprimé, 
M.  le  Ministre  des  travaux  publics  a  alloué  une  somme  de 
11,000  fr.,  pour  te  balisage  de  l'anse  Saint-Martin.  Nous  ne 
pouvons  que  nous  montrer  trèsrreconnaissants  de  la  suite  que 
Son  Excellence  a  daigné  donner  au  vœu  exprimé  par  le  Con- 
seil, tout  en  regrettant  qu'elle  n'ait  pas  cru  devoir  la  compléter, 
en  signalant,  par  des  feux,  la  direction  de  la  passe  qui  forme 
l'entrée  de  ce  petit  port.» 


Digues 

de  Créances 

et  de  Lessay. 


»  Messieurs,  depuis  long-temps  déjà,  les  communes  de 
Créances  et  de  Lessay  voient  leur  littoral  ravagé  par  la  mer 
et  par  la  rivière  d'Ay.  Plusieurs  fois  déjà,  des  digues  cons- 
truites pour  préserver  les  terrelns  menacés  ont  été  détruites. 


-  211  - 


*  et,  si  les  choses  restaient  dans  Tétat  où  elles  se  trouvent  aujour- 
d'hui, plus  de  360  hectares  de  terre  pourraient  être  envahis 
par  la  mer.  Dans  votre  précédente  session,  le  danger  vous 
avafl  été  signalé;  mais  comme  les  études  n'avaient  pas  encore 
été  faites,  aucun  crédit  ne  vous  avait  été  demandé  pour  con- 
tribuer à  la  préservation  des  terreins  qu'il  s'agit  de  sauve- 
garder contre  un  envahissement  prochain.  En  ce  moment,  les 
études  sont  terminées;  un  syndicsA  existe  et  il  vient  réclamer 
de  votre  justice  la  faveur  que  vous  avez  accordée  au  littoral 
E$l  et  Om^i  de  Cherbourg. 

»  D'après  un  projet  rédigé  par  MM.  les  Ingénieurs,  la  dé- 
pense s'élèverait  à  7,600  fr.,  sur  lesquels  2,500  fr.  sont  payés 
par  l'Etat,  \  ,000  fr.  par  la  commune  de  Créances  et  3,000  fr. 
par  les  fonds  du  syndicat. 

»  Resterait  donc  une  somme  de  1,100  fr.,  que  l'on  vous 
demande  d'accorder  sur  les  fonds  du  département,  et  sans 
laquelle  on  ne  pourrait  entreprendre  les  travaux  projetés  dans 
le  chenal  de  la  rivière  d'Ay,  dont  le  courant  ronge  actuelle- 
ment les  digues  de  défense  élevées  par  le  syndicat. 

«  Nous  savons,  Messieurs,  combien  de  pareils  précédents 
sont  dangereux,  et,  déjà,  l'année  dernière,  votre  Commission 
vous  avait  fait  pressentir  les  inconvénients  que  pouvait  amener 
une  trop  grande  facilité  à  accorder  les  subventions  que  l'on 
réclamait  de  vous.  Mais,  en  présence  du  danger,  bien  plus 
grave  de  laisser  sans  protection  un  littoral  sans  cesse  menacé 
d'envahissement,  en  présence  de  la  décision  que  vous  avez 
prise  en  faveur  de  l'anse  Saint-Anne  et  des  miellés  de  Cher- 
bourg, en  considération  de  la  situation  précaire  des  proprié- 
taires syndiqués  et  des  efforts  de  la  commune,  pour  leur  venir 
en  aide,  en  propoition  de  ses  ressources  financières,  votre 
Commission  a  pensé  que  vous  ne  deviez  pas  vous  montrer 
moins  soucieux  des  intérêts  engagés  dans  cette  partie  du  dé- 
partement, que  vous  ne  l'aviez  été  en  ce  qui  concernait  le 
'  littoral  j?^/  et  Ouest  ^^  Cherbourg.  Nous  venons  donc  vous 
proposer  de  maintenir  à  votre  budget,  sous  le  sous^ohapitre  20, 
article  l®"^,  la  somme  de  1,100  fr.,  que  M.  le  Préfet  propose 
d'accorder  au  syndicat  de  Créances  et  de  Lessay,  j^our  l'exé- 
cution de  travaux  que  Ton  s'accorde  à  reconnaître  comme 
étant  d'une  urgente  et  d'une  indispensable  nécessité. 

»  Messieurs,  vous  avez  pu  voir,  dans  le  rapport  de  M.  le 
Préfet,  que  le  curage  des  divers  cours  d'eau  s'est  opéré  avec 
régularité  et  sans  soulever  la  moindre  réclamation. 

»  Nous  ne  pouvons  que  nous  applaudir  des  résultats  obte- 
nus et  constater  avec  ce  magistrat  les  conséquences  heureuses 
qui  ont  amené  les  modifications  apportées  au  curage  des 
cours  d'eau.  En  plaçant  ce  serviee  sous  la  direction  de 
MM.  les  Ingénieurs  des  ponts-et-chaussées,  on  a  substitué 


Senrice 
hydraulique. 

Curage. 


—  212  - 

l'unité  d'action  d^hommes  spéciaux  à  l'arbitraire  ei  à  Tinca- 
pacité  d'agents,  qui  souvent  ne  comprenaient  pas  leur  mission 
et  provoquaieni  de  justes  plaintes  de  la  part  des  propriétaires. 
Les  résultats  obtenus  sont  déjà  satisfaisants;  mais  ils  le  seront 
encore  davantage  lorsque  des  arrêtés  préfectoraux  auront  fixé 
irrévocablement  les  largeurs  des  cours  d'eau.  Cette  largeur 
est  déjà  fixée  pour  un  assez  grand  nombre  de  ces  cours  d'eau  ; 
mais,  pour  plusieurs,  cette  largeur  reste  encore  à  déterminer, 
et,  par  suite,  la  porte  gst  ouverte  à  un  arbitraire  qui  peut  don- 
ner lieu  à  de  regrettables  conflits.  Nous  hâtons  de  tous  nos 
vœux  le  moment  où  une  réglemen(ation  générale  aura  fixé* 
pour  chaque  cours  d'eau,  la  largeur  qu'il  doit  avoir,  et  ne  per- 
mettra plus,  d'un  côté,  des  empiétements  fréquents  sur  cette 
partie  du  domaine  public,  d'un  autre  côté,  des  exécutions  qui 
peuvent  paraître  un  peu  arbitraires  tant  que  rAutortté  supé- 
rieure n'a  pas  statué  d'une  manière  définitive. 

»  Votre  Commission,  frappée  des  avantages  considérables 
qui  ont  été  déjà  obtenus,  est  d'avis  unanime  d'allouer  le  cré- 
dit de  1,500  fr.  porté  au  sous-chapitre  20,  article  8,  pour  le 
salaire  des  agents  préposés  au  curage  des  cours  d'eau  ni 
navigables,  ni  flottables. 

«  Avant  de  terminer  ce  rapport,  nous  vous  proposons  de* 
vous  associer  au  vœu  exprimé  ^ar  le  Conseil  d'arrondissement 
de  Saint-Lo,  vœu  qui  a  pour  but  de  demander  que  la  législa-^ 
tion  concernant  les  syndicats  de  dessèchement  soit  modifiée, 
en  ce  sens  que  l'Administration  puisse  avoir  le  droit  de  pro- 
céder à  l'organisation  de  ces  syndicats  du  moment  où  une 
majorité  des  intéressés  lui  aura  été  acquise. 

»  Dans  l'état  actuel  de  la  législation,  il  est  néoessaire 
d'avoir  l'assentiment  unanime  des  propriétaires  avant  de 
rendre  le  décret  d'institution.  M.  le  Préfet  vous  exprime,  dans 
son  rapport,  le  regret  de  voir  la  mauvaise  volonté  de  quelques 
propriétaires  paralyser  les  bonnes  intentions  de  l'Administra-»- 
tion,  et  mettre  un  obstacle  aux  mesures  si  sages  qui  ont  pour 
but  le  dessèchement  de  tous  les  terreins  compris  sous  le  nom 
dé  marais  du  Cotentin. 

*>  Nous-^vous  proposons.  Messieurs,  de  vous  associer  au 
vœu  exprimé  parle  Conseil  d'arrondissement  de  Saint-Lo  et 
au  désir  exprimé  dans  son  rapport  par  H.  le  Préfet;  afin  que 
la  législation  actuellement  existante  soit  modifiée  en  ce  sens 
qu'il  serait  suffisant  d'obtenir  l'assentiment  de  la  majorité  des 
propriétaires  intéressés  pour  permettre  à  l'Administration  de 
créer,  dans  les  localités  où  cela- serait  nécessaire,  des  syndi- 
cats de  dessèchement.  » 

Les  crédits  sont  votés  par  les  chiffi'es  portés  au  budget  et 
les  conclusions  du  rapport  adoptées. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  un  vœji  ayant  pour  AméHoraUcn 
objet  d'améliorer  T-éiat  des  chemins  qui  conduisent  aux  *condni°en?" 
foires  : 


aax  foires. 


«Messieurs,  un  de  nos  collègues  vous  signale  le  déplorable 
état  des  champs  de  foire  et  des  chemins  qui  leur  servent 
d^aboutissants,  dans  la  plupart  des  communes  du  départe- 
ment, ainsi  que  le  danger  que  présentent  les  foires  pour  ceux 
qui  les  fréquentent  par  leur  tenue  intérieure  et  leur  aména- 
gement où  règne  le  plus  grand  désordre.  Il  se  plaint  encore 
des  différences  choquantes  qui  existent  dans  les  tarifs  des 
diverses  foires  du  déparlement,  où  l'espace  supposé  occupé 
par  un  cheval  varie  depuis  un  mètre  jusqu'à  quatre  mètres  et 
demi.  Notre  collègue  4nvoque  l'appui  du  Conseil  général 
auprès  de  M.  le  Préfet  pour  le  prier  de  vouloir  bien  décider  : 

«  1®  Que,  dans  chaque  arrondissement,  une  cotnmission, 
désignée  par  M.  le  Préfet  et  accompagnée  par  M.  l'Agent- 
Voyer  d'arrondissement,  procède,  dans  le  plus  bref  délai,  à 
l'examen  des  champs  de  foire,  à  celui  des  chemins  qui  y  con- 
duisent, et  indique  les  travaux  qui  lui  paraîtront  nécessaires 
à  opérer,  dans  l'intérêt  de  la  circulation  et  de  la  sécurité  gé- 
nérale ; 

•  2®  Qu'une  révision  générale  des  tarifs  des  foires  ait  lieu  ; 
que  des  mesures  soient  prises  pour  empêcher  que  la  fixation 
de  leur  chiffre  ne  dépende  plus  de  l'arbitraire  ou  des  besoins 
personnels  des  communes  privilégiées  ; 

»  3^  Qu'enfin  ces  communes  soient  obligées  d'effectuer  aux 
champs  de  foire  et  à  leurs  aboutissants  les  travaux  propres  à 
assurer  la  bonne  tenue  intérieure  des  foires  et  les  facilités  des 
communications. 

n  Messieurs,  votre  Commissiofi  reconnait,  avec  notre  hono^ 
rable  collègue,  que,  sur  quelques  points  du  département,  les 
abords  des  champs  de  foire  ne  sont  pas  dans  un  état  de  via- 
bilité convenable,  sans,  toutefois,  donner  à  ce  fait  le  caractère 
de  généralité  que  semble  vouloir  lui  attribuer  la  proposition 
qui  vous  est  soumise.  Le  peu  de  Jargeur  des  chemins  et  leur 
défaut  d'entretien  présentent  des  dangers  pour  la  sécurité  pu- 
blique au,  moment  de  l'afiluence  des  bestiaux  arrivant  de  tous 
les  côtés  à  la  fois. 

»  Votre  Commission  a  l'honneur  de  vous  proposer.  Mes** 
sieurs,  d'appeler,  sur  cette  partie  de  la  proposition,  l'attention 
de  M.  le  Préfet.  Un  appel  de  H.  le  Préfet  aux  communes  suf- 
fira pour  faire  cesser  l'état  de  choses  fâcheux  dont  se  plaint 
notre  collègue.- 

•  En  ce  qui  concerne  les  tarifs  des  drorts  à  percevoir,  ils  ne 
sont,  il  eM  vrai,  soumis  à  aucune  règle  fixe;  mais  ne  pouvant 
être  établils  par  les  Cooeeiis  municipaux  qu'avec  l'approtiaiion 


-  ?14  — 

de  M.  le  Préfet,  nous  pouvons  nous  en  rapporter  à  lui  pour 
être  certains  que  les  intérêts  du  public  et  des  communes 
seront  sauvegardés. 

•  Quant  à  la  police  intérieure  des  foires,  elle  est  essen- 
tiellement dans  les  attributions  de  TAdministration  munici* 
pale,  et,  en  cas  de  négligence  de  sa  part;  il  suffirait  d'un 
avertissement  de  TAulorité  supérieure  pour  faire  cesser  les 
abus,  s'il  en  existait. 

»  Votre  Commission  pedse  donc,  Messieurs,  qu'il  n'y  a  pas 
lieu  de  donner  suite  au  vœu  de  notre  collègue  sur  ces  deux 
dernières  questions.  » 

Les  conclusions  de  ce  rapport  sont  adoptées. 
Carte  tlu  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  la  carte  de  M.  Pigault  : 

départementale 

u.  pfgauit.  «  M.  Pigault,  conducteur  des  ponts-et>chaussées,  à  Avran- 
ches,  vous  présentait,  il  y  a  deux  ans,  une  carte  du  déparle- 
ment de  la  Mancbe  que  vous  jugiez  digne  d'être  reproduite 
par  le  burin.  Vous  accordâtes  à  cette  œuvre  une  subvention 
de  5.000  fr. 

»  M.  Pigault,  jaloux  de  son  travail  et  désireux  de  répondre 
à  la  haute  preuve  de  votre  patronage,  s'adressa  à  un  célèbre 
graveur  de  Paris,  qui,  au  premier  examen,  consentit  à  rendre 
le  travail  de  M.  Pigault,  moyennant  6,300  fr. 

•»  Plusieurs  spécimens  en  cuivre  et  acier  vous  furent  pré- 
sentés; vous  donnâtes  la  préférence  aux  épreuves  sur  acier. 
M.  Pigault  adopta  ce  dernier  métal  pour  la  planche  ;  mais  le 
graveur  profila  de  ce  changement  et  de  quelques  additions  de 
détails  que  M.  Pigault  jugea  utiles  et  qu'on  lui  réclama  pour 
introduire  de  nouvelles  exigences  qui  mirent  H.  Pigault  dans 
un  cruel  embarras.  Les  nouvelles  prétentions  de  l'artiste  s'é- 
levaient à  9,000  fr. 

»  M.  Pigault,  sans  fortune,  ne  pouvant  espérer  couvrir  ce 
surcroît  de  dépense  par  la  vente  de  sa  carte,  fit  connaître  sa 
position  â  M.  le  Préfet,  sans  lui  adresser  de  demande,  espérant, 
d'ailleurs,  que  vous  accepteriez  la  dédicace  de  sa  carte. 

»  M.  le  Préfet,  qui,  comme  vous,  Messieurs,  apprécie 
l'œuvre  de  M.  Pigault,  regrette  de  ne  pouvoir  rien  accorder 
en  sa  faveur  au  budget  de  1862  ;  mais  il  pense  qu'il  en  aura 
là  possibilité  plus  tard,  et  il  vous  propose  un  vote,  en  principe, 
de  2,000  fr.,  ce  qui  porterait  la  subvention  à  7,000  fr.  Sans 
doute,  ce  retard  sera  fâcheux  pour  M.  Pigault;  mais  la  veute 
de  sa  carte  qui  vous  sera  livrée  dans  quelques  jours,  lui  viendra 
en  aide  et  vous  aurez,  Messieurs,  la  satisfaction  d'avoir  doté  le 
département  d'une  carte  que  les  communications  nouvellement 
ouvertes  ou  projetées  rendent  d'une  nécessité  actuelle. 


—  215  — 

•  Voire  CommissioQ  d'administration  générale  a  Thonneur 
de  \ous  proposer  de  voter  le  principe  d'une  subvention  de 
2»000  fr.  en  faveur  de  la  carte  départementale  de  M.  Plgault, 
en  priant  M.  le  Préfet  d'insérer  cette  somme  au  budget  dès 
que  cela  lui  sera  possible.  » 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  service  des  postes  :       service 

des  postes. 

«  Messieurs,  un  service  quotidien  des  postes  des  plus  actifs 
est  une  préoccupation,  un  besoin  général,  vivement  sentis,  qui 
se  manifeste  à  chaque  instant  :  les  Conseils  d'arronçlissement 
ont,  dans  leur  dernière  session,  formulé  des  réclamations  im- 
portantes. 

»  Celui  de  Coutances  demande  que  le  bureau  de  cette  ville 
soit  élevé  au  rang  de  bureau  composé. 

«  Hambye,  une  des  communes  les  plus  populeuses  du  dépar- 
tement, vous  demande  un  bureau  de  distribution  ;  M.  le  Préfet 
vous  propose  de  vous  associer  à  ces  vœux  qui,  du  reste,  ne 
font  que  se  renouveler  et  que  vous  avez  toujours  appuyés. 

»  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Saint-Lo  émet  le  vœu  que 
toutes  les  communes  du  canton  de  Tessy-sur-Vire  soient  des- 
servies par  ce  bureau.  Votre  Commission  vous  propose  d'ap- 
puyé? ce  vœu  déjà  émis  depuis  long-temps. 

n  II  demande  qu'un  quatrième  facteur  soit  attaché  au  bu- 
reau^ de  Canisy. 

»  La  commune  chef-lieu  du  canton  d'Isigny,  arrondisse- 
ment de  Mortain  ,  réclame  l'établissement  d'un  bureau  de 
distribution. 

»  On  est  étonné  de  trouver  encore  une  commune  qui  ne 
soit  pas  dotée  du  service  quotidien  ;  celle  de  Hagneville  n'en 
jouit  pas.  Elle  le  réclame  avec  instance  et  demande,  en  outre, 
à  être  desservie  par  le  bureau  de  Bricquebec,  son  chef- lieu 
de  canton,  et  non  par  celui  de  Saint-Sauveur-le- Vicomte. 

•  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Yalognes  appuie  cette 
demande  qui  est,  dit-il,  dans  son  procès- verbal,  fondée  sur 
des  motifs  sérieux. 

»  Une  demande»  appuyée  par  le  Conseil  d'arrondissement 
de  Coutances,  est  introduite  par  le  Conseil  municipal  de 
Montmartin-sur-Mer.  Cette  commune  cheMieu  de  canton, 
résidence  du  juge-de-paix,  du  percepteur,  d'une  brigade  de 
gendarmerie,  dans  laquelle  il  se  fait  un  commerce  considé- 
rable; n'a  pas  de  bureau  de  poste.  On  est  d'autant  plus  étonné 
de  l'exclusion  qui  frappe  un  chef-lieu  de  canton  important 
que  de  simples  communes,  telles  qu'Âgon,  Prétot,  Regné- 
vîlle,  ont  des  bureaux  de  distribution  ou  des  directions.  Le 
Conseil  d'arrondissement,  en  appuyant  la  demande  de  Mont- 


-  246  — 

martin,  voudrait  fixer  les  comrtiunes  qui  dépendraient  de  ce 
nouveau  bureau.  Votre  Commission  ne  peut,  en  celte  circon- 
stance, que  s'en  rapporter  à  l'Administration  des  postes,  qui 
réglerait  le  service  du  nouveau  bureau  qu'elle  vous  propose 
de  réclamer  avec  instance  en  faveur  de  Montmartin-sur-Mer. 

*»  Deux  de  nos  honorables  collègues  demandent  que  le  ser- 
vice rural  du  bureati  d'Àvranches,  qui  se  divise  en  service 
d'été  et  service  d'hiver,  soit  unique,  et  que  ceUe  dernière 
distribution  soit  supprimée.  Pendant  les  mois  d'hiver,  les 
dépèches  transmises  par  le  bureau  d'Avranches  y  séjournent 
24  heures  et  ne  sont  distribuées  que  le  lendemain  ;  il  en  ré- 
sulte ce  grave  inconvénient  que  la  correspondance  entre 
Avranches  et  les  communes  rurales  est  t)lus  longue  que  celle 
entre  cette  ville  et  Paris.  Il  suffirait  d'établir  ufi  facteur  de 
plus.  L'Adminislralion  des  postes  voyant,  chaque  jour,  ses 
recettes  augmentées,  poui^ait  donner  cette  satisfaction  aux 
populations. 

«  Votre  Commission  d'administration  générale  a  l'ht)nneur 
de  vous  proposer  d'appuyer  ces  divers  vœux.  » 

Un  membre  demande  que  la  commune  de  Beaucoudray  et 
celle  fle  Chevry  ne  soient  pas  desservies  par  le  bureau  de 
Tessy.  Situées  à  une  très-petite  distance  de  Villebaudon,  elles 
ont  un  grand  intérêt  à  continuer  à  être  desservies  par  le 
bureau  de  Villebaudon. 

Un  membre  insiste  pour  que  toutes  les  communes  du  can- 
ton de  Tessy  soient  desservies  par  le  bureau  de  Tessy. 

# 
Le  Conseil  accueille  ce  vœu,  en  exceptant  les  communes 

de  Beaucoudray  et  de  Chevry. 
Toutes  les  couclusions  du  rapport  sont  adoptées. 


Demandes 
de  nouveaux 

boreaui 

d'enregistie- 

nncnl. 


Un  membre  ïil  le  rapport  suivait  sur  la  création  de  nou- 
veaux bureaux  d'enregistrement  : 

•  Messieurs,  le  Conseil  d'arrondissement  d'Avranches  ré- 
clamait, dès  l'année  1844,  la  création  d'un  bureau  d'enregis- 
trement à  Sartilly.  Cette  demande,  qui  s'est  présentée,  chaque 
année,  est  renouvelée  aujourd'hui  avec  une  instance  appuyée 
sur  dès  chiffres  sérieux.  Le  produit  des  droits  de  ce  canton, 
consigné  dans  une  pétition  adressée  au  Ministère  s'élèverait  à 
54,231  fr.,  qui  se  décomposeraient  ainsi  :  actes  notariés 
23,15^1  fr.  :  droits  de  succession  20,000  fr.  ;  timbre  8,080  fr.; 
actes  des  huissiers  et  jugements  1 ,000  fr.  ;  amendes  et  frais 
de  Justice  8,000  fr. 


-  217  - 

•»  En  présence  de  ces  faits  et  des  motifs  importants  allé* 
gués  dans  la  pétition  ,  votre  Commission  d'administration 
générale  a  l'honneur  de  vous  proposer  d'appuyer  la  demande 
de  création  d'un  bureau  d'enregistrement  à  Sartilly. 

»  Sainl-Jean-de-Daye  et  Marigny,  chefs-lieux  de  canton 
importants,  demandent  aussi  des  bureaux.  Les  mutations  y 
sont  fréquentes  ;  il  s'y  fait  des  ventes  importantes  de  récoltes 
pendantes  par  racine  ;  l'enregistrement  y  perçoit  des  sommes 
importantes.  Votre  Commission  d'administration  générale  a 
l'honneur  de  vous  proposer  d'appuyer  cette  demande  et  celles 
anciennes,  en  conservant  en  faveur  de  tous  les  cantons  qui 
ont  adressé  deç  vœux  l'ordre  de  vos  précédentes  délibérations. 

n  Les  Maires,  officiers  ministériels  de  Lessay  et  principaux 
habitants  de  ce  canton  renouvellent  la  demande  d'un  bureau 
d'enregistrement  qu'ils  avaient  formulée  en  1847.  Le  Conseil 
d'arrondissement  de  Coutances  appuie  cette  demande  ;  un  de 
nos  honorables  collègues  nous  la  recommande  par  une  propo- 
sition de  vœu. 

»  Le  Conseil  général  a  constamment  appuyé  cette  récla-^ 
mation.  L'Inspection  générale  des  finances  a  visité  le  canton 
de  Lessay,  dans  le  mois  de  juillet  dernier,  en  exécution  des 
instructions  du  Ministre  des  finances  ;  elle  a  trouvé,  dans 
l'agglomération  du  chef-lieu,  l'importance  du  canton,  dans  le 
nombre  des  mutations,  des  éléments  suffisants  pour  créer  un 
bureau  ;  elle  s'est  bornée  à  reconnaître  qu'il  y  aurait  pour 
l'Etat  une  augmentation  de  dépense  de  1,200  fr.,  qui  ne 
serait  peut-être  pas  entièrement  couverte. 

»  Votre  Commission  d'administration  générale  ne  pense  pas 
qu'une  dépense  aussi  faible  fasse  repousser  une  demande 
aussi  légitime,  et  elle  vous  propose  d'appuyer  la  demande  de. 
Lessay. 

»  Le  Conseil  d'arrondissement  de  8aint-Lo  formule  un 
autre  vœu  non  moins  important  ;  il  voudrait  qu'afln  de  préve- 
nir les  nombreuses  péremptions  d'inscriptions  hypothécaires, 
les  conservateurs  fussent,  ainsi  que  cela  se  pratiquait  autre- 
fois, autorisés  à  prévenir  les  créanciers  inscrits.  Votre  Com- 
mission a  rhonueur  de  vous  proposer  de  prendre  ce  vœu  en 
très-sérieuse  considération  et  de  l'appuyer  énergiquement.  » 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  relatif  au  quai  d'Hérel  :       Quai  d'Hérei. 

«  Messieurs,  un  membre  du  Conseil  général  vous  prie  d'é- 
mettre le  vœu  que  le  Gouvernement  hâte  par  tous  les  moyens 
possibles  l'exécution  du  quai  d'Hérel,  à  Granville. 

»  Votre  Commission  d'administration  générale,  considérant 

15 


RalUchemenl 

da  quartier 

de    Granville 

aa 
4  «r  arrondisse- 
ment 
maritime 
(  Cherbourg  ). 


Pécbe. 


—  218  - 

qu'entre  autres  avantages  de  ce  travail ,  il  aura  pour  résultat 
de  conquérir  sur  la  grève  le  seul  terrein  qui  puisse  être  utHe- 
ment  occupé  par  là  population  commerçante  de  Granville,  qui 
manque  essentiellement  d'espace  aux  environs  A\x  port,  est 
d'avis  de  vous  prier  de  vous  associer  à  ce  vœu.  » 

Les  conclusions  sont  adoptées. 

m 

Un  membre  Ht  les  rapports  suivants  sur  divers  vœux  : 

«  Messieurs  ,  un  membre  du  Conseil  général  le  prie  de  re- 
nouveler le  vœu  que  le  quartier  de  Granville  soit  attaché  au 
premier  arrondissement  maritime  (Cherbourg). 

f»  Il  pense  que  l'importance  des  armements  de  Cherbourg  y 
gagnerait,  et  que  ce  serait  un  avantage  pour  le  département  ; 
mais  il  pense  qu'il  y  aurait,  surtout,  un  grand  avantage  pour 
les  marins,  soit  qu'ils  soient  appelés  au  service ,  soit  qu'ils 
aient  à  réclamer  leur  radiation,  à  n'avoir  que  48  à  120. kilo- 
mètres à  parcourir  au  lieu  de  320. 

•^ Votre  Commission  d'administration  générale  a  partagé  cet 
avis ,  et  je  l'ai  l'honneur,  en  conséquence ,  de  vous  proposer 
de  renouveler  le  vœu  que  vous  avez  déjà  émis  à  cet  égard. 

»  Messieurs,  un  membre  prie  le  Conseil  de  renouveler  le 
vœu  que  le  bénéfice  de  l'article  463  du  Code  pénal  puisse  être 
appliqué  aux  délits  de  pèche. 

n  Votre  Commission  d'administration  générale,  considérant 
que  ces  délits  peuvent,  quelquefois,  être  de  bien  peu  d'impor- 
tance et  peuvent  être  aussi  le  résultat  de  Tignorance  des  rè- 
glements autant  que  du  mauvais  vouloir,  pense  qu'ils  peuvent, 
dans  certaines  circonstances ,  être  dignes  d'indulgence.  J'ai 
donc  l'honneur  de  vous  proposer  de  renouveler  le  vœu  déjà 
émis  par  le  Conseil  général. 

»  Messieurs ,  Un  membre  prie  le  Conseil  général  de  renou* 
vêler  le  vœu  que  Granville  soit  désigné  comme  lieu  d'examen 
pour  la  théorie  au  grade  de  capitaine  au  long  cours  et  de 
maître  au  cabotage. 

>•  Votre  Commission  d'administration  générale,  voyant  ton* 
jours  pour  les  marins  et  la  place  de  Granville  les  mêmes  avan- 
tages qui  lui  ont  fait  émettre  ce  vœu ,  est  d'avis  de  le 
renouveler.  » 

Les  conclusions  de  ces  divers  rapports  sont  adoptées. 


iDstraciioa        Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  budget  de  l'ins- 
publique,      ^py^y^jj  publique  : 


-  219  - 


Jïréparaloire 
e  Cnerboarg. 


INSTRUCTION  SECONDAIRE.  sous-cbapure 

43,  art.  40. 

•  Messieurs,  cet  article  présente  une  diminution  de  372  fr.      Bnirêtien 
50  c.  qui  n'est  que  la  conséquence  du  système  que  vous  avez  ^'fîi^e/.tJïî?'® 
adopté  pour  la  distribution  des  bourses.  ^  -^-^— • 

•  Sous  cette  rubrique,  M.  le  Préfet  vous  propose  d'approu- 
ver l'état  modificatif  du  crédit  voté  pour  cet  article  à  votre 
dernière  session,  et  d'ajouter  à  ce  crédit  une  somme  de  46  fr. 
56  c.  destinée  à  solder,  pendant  le  4<»  trimestre  de  l'année 
courante,  l'augmentation  de  dépense  résultant  de  la  promo- 
tion de  bourse  méritée  par  l'élève  Le  Houelleur. 


•  C'est  une  augmentation  de  562  fi^.  60  c.  qui  est  la  con- 
séquence du  même  système  de  distribution. 

»  M.  le  Préfet  vous  propose  également  d'augmenter  le  cré- 
dit porté  au  budget  de  l'année  dernière  d'une  somme  de 
425  fr.  destinée  à  couvrir  l'excédant  de  dépense  résultant, 
pour  le  4*^  trimestre  de  Tannée  courante-;  des  promotions  de 
bourses  méritées  par  les  jeunes  Guidon,  Lemuet  et  Rouault- 
Champglen. 

•  Sous  cette  rubrique,  M.  le  Préfet  appelle  votre  attention 
sur  la  conséquence  que  pourrait  produire  l'article  4  du  décret 
du  4  octobre  1859,  à  raison  du  mode  que  vous  avez  adopté 
pour  la  concession  des  bourses  entretenues  par  le  départe- 
ment au  lycée  de  Coutanoes. 

•  Aux  termes  de  l'article  4  de  ce  décret»  les  départements 
sont  obligés  d'acquitter  le  prix  des  bourses  fondées  par  eux 
dans  les  lycées  impériaux,  lors  même  que  ces  bourses  ne 
seraient  pas  occupées. 

>»  Or,  dans  un  esprit  d'équité  distributive  entre  nos  diffé- 
rents arrondissements,  vous  avez,  en  principe,  attribué  à 
chacun  d'eux  une  bourse  dans  notre  lycée  impérial,  et  vous 
avez  décidé  qu'en  cas  de  vacance  d'une  bourse  afférente  à  un 
des  arrondissements,  et  si,  dans  l'année  qui  suit  cette  va- 
cance, elle  n'était  pas  réclamée  par  un  élève  appartenant  au 
même  arrondissement,  M.  le  Préfet  en  dispoàerait  alors,  mais 
alors  seulement,  en  faveur  d'un  des  autres  arrondissements. 

>*  En  présence  de  la  disposition  ilouvelle  du  décret  précité^ 
le  maintien  de  votre  résolution  pourrait  avoir  pour  effet  de 
contraindre  le  département  à  payer  au  lycée  de  Coutanoes  le 
prix  d'une  ou  de  plusieurs  bourses  qui  ne  profiteraient  pas 
au  département.  Nous  vous  proposons,  pour  éviter  ce  résul- 
tat, d'autoriser  M.  le  Préfet  à  pourvoir,  dans  le  cas  prévu,  sans 
aucun  délai ,  à  ratlrîbution  des  bourses  vacantes.  Nous 
sommes  bien  certains  que,  dans  cette  attribution,  M.  le  Pré- 
fet continuera  à  s'inspirer  de  l'esprit  qui  avait  dicté  la  réso- 
lution que  nous  vous  proposons  dé  rapporter. 


Article  44. 

Entretien 
de  bourses 

an 
Ivcée  impérial 
de  Couiances. 


—  220  — 
INSTRUCTION  PRIMAIRE. 

CHAPITRE  I*'.— Dépenses  ordinaires  et  obligatoires. 

•  Art.  1*^"^.  —  Cet  article  présente  une  augmentation  de 
867  fr.  58  c.  Cette  augnientation  se  justifie  par  le  motif  que 
les  intérêts  des  bonis  de  Técole  normale,  en  1862,  seront  loin 
d'atteindre  un  chiffre  aussi  élevé  que  précédemment,  à  raison 
du  prélèvement  fait  ou  à  faire  sur  ces  mêmes  bonis  pour  paie- 
ment des  travaux  neufs  ou  les  grosses  réparations  entrepris  à 
l'école^  normale. 

*•  Art.  3.— Le  chiffre  porté  à  cet  article  représente,  vous  le 
savez,  non  la  totalité  de  la  dépense  qui  s'élève,  par  prévision, 
pour  1^62,  à  444,000  fr.,  mais  bien  la  partie  restant  libre  du 
produit  des  deux  centimes  spéciaux  départementaux  depuis  le 
paiement  de  la  dépense  inscrite  à  l'article  l®**  de  ce  chapitre. 

«•  Le  montant  de  la  rétribution  scolaire  et  une  subvention 
de  TËtat  couvrent  la  différence. 

»  La  subvention  de  TEtat  est  évaluée,  pour  1862,  à 
12,681  fr.  35  c. 

•  Vous  avez  émis,  l'année  dernière,  le  vœu  que  le  taux  de 
la  rétribution  scolaire,  qui.  en  1858,  avait  été  élevé  à  1  fr. 
25  c,  fût  rétabli  à  1  fr. 

»  Vous  aviez  craint  que  cette  augmentation  du  taux  de  la 
rétribution  scolaire  amenât  une  diminution  regrettable  dans 
le  nombre  des  élèves  qui  fréquentent  nos  écoles,  surtout  en 
présence  des  instructions  de  l'Administration  supérieure  qui 
avaient  pour  but  de  restreindre  le  nombre  des -élèves  non 
payants. 

»  Les  faits  accomplis,  en  1859  et  1860,  semblent  être  de 
nature  à  vous  rassurer  sur  ce  point.  La  constante  sollicitude 
avec  laquelle  vous  veillez  aux  intérêts  des  populations  peu 
aisées  de  nos  campagnes,  que  l'élévation  du  taux  de  la  rétri- 
bution scolaire  avait  plus  particulièrement  émues,  impose  à 
votre  Commission  le  devoir  de  porter  ces  faits  à  votre  con- 
naissance. 

.  »  Le  nombre  dès  garçons  fréquentant  les  écoles  publiques, 
spéciales  et  mixtes,  avait  été,  en  1859,  de  35,402;  il  s'est 
élevé,  en  1860,  à  36,410;  différence  en  plus,  pour  1860, 
1 ,008.  Cependant  le  nombre  des  écoles  publiques  où  le  prin- 
cipe de  gratuité  absolue  est  admis,  et  qui  s'élevait,  en  1859, 
a  124.  est  descendu,  en  1860,  à  114.  Malgré  l'augmentation 
du  nombre  des  élèves  fréquentant  les  écoles  et  malgré  la  dimi- 
nution du  nombre  des  écoles  publiques  où  le' principe  de  gra- 
tuité absolue  est  admis,  le  montant  de  la  rétribution  scolaire, 
qui  avait  été,  en  1859,  de  185,353  fr.  50  c,  n'a  plus  été,  en 
1860,  que  de  181,399  fr.  14  c.  Cette  diminution  du  montant 
de  la  rétribution  scolaire  tient  à  ce  que  le  nombre  des  élèves 


—  22\  - 

non  payants,  qui  était»  en  1859,  de  32  ""/o  seulement,  a  atteint, 
en  18G0,  la  proportion  de  35  ^/o. 

•  C'est  une  preuve  évidente  que,  dans  la  formation  des 
listes  des  élôves  non  payants,  l'Administration  a  procédé  avec 
tous  les  ménagements  que  vous  recommandiez. 

III*  PARTIE.— Art*  t*%  §  3.— Subventions  aux  communes  pour  construc- 

tions  ou  réparations  d*école. 

*>  Ce  §  présente  une  augmentation  de  593  fr.  Oie. 

n  Chaque  année,  le  crédit  inscrit  à  ce  $  se  compose  des 
fonds  restant  libres  sur  le  produit  des  7/10^*  de  centime, 
après  la  fixation  des  autres  crédits  ouverts  à  cette  troisième 
partie.  Mais  le  produit  de  ces  7/10®'  de  centime,  qui  avait  été 
évalué,  pour  1859,  à  35,919  fr.  74  c,  a  été  porté,  par  pré- 
vision, pour  4860,  à  36,212  fr.  74  c. 

»  Art.  2.— Cet  article  n'offre  pas  de  changement  ;  mais 
nous  devons  vous  soumettre,  sous  la  rubrique  de  ce  crédit, 
quelques  observations. 

»  Dans  votre  dernière  session,  vous  avez  autorisé  à  l'école 
normale  divers  travaux  neufs  qui  sont  aujourd'hui  ou  achevés 
ou  en  cours  d'exécution.  Ce  sont  :  l'appropriation  d'une  cha- 
pelle et  d'une  salle  de  bains  dans 'les  anciens  bâtiments  de 
l'école  ;  le  ravalement  de  la  façade  principale  et  de  plusieurs 
autres  parties  extérieures  des  nouveaux  et  des  anciens  bâti- 
ments ;  la  reconstruction  des  lieux  d'aisance  de  l'école  annexe 
et  l'établissement  d'un  liângar. 

»  Hais  le  projet  de  ii.  l'Architecte,  comprenant  l'ensemble 
des  travaux  à  exécuter  à  notre  école  normale,  contenait  en- 
core d'autres  constructions  et  restaurations,  dont  l'utilité  ne 
vous  a  pas  paru  suffisamment  justifiée.  Vous  avez,  en  consé- 
quence, à  votre  dernière  session ,  invité  H.  l'Architecte  à 
présenter  un  nouveau  plan. réduit  d'après  les  observations  du 
•rapport  de  la  Commission  de  surveillance. 

«  Ce  nouveau  plan  a  reçu  l'approbation  de  la  Commission 
de  surveillance,  du  Conseil  départemental,  du  Recteur  et  en- 
fin de  M.  le  Préfet,  sous  la  réserve  toutefois  de  certaines  sup- 
pressions et  simplifications  dans  les  travaux  proposés. 

»  Votre  Commission  adopte  entièrement  les  vues  de  sage 
économie  qui  ont  dicté  les  restrictions  apportées  par  ces  di- 
verses autorités  au  nouveau  projet  de  M.  l'Architecte,  et  elle 
adhère  aux  observations  exposées  dans  le  rapport  de  la  Com- 
mission de  surveillance  et  dans  celui  de  M.  le  Préfet.  ^ 

»  Art.  9.— Cet  article  présente  une  diminution  de  700  fr. 
motivée  par  une  réduction  dans  le  nombre  des  admissions  des 
élèves  maîtresses. 

»  Art.  15.— C'est  une  augmentation  de  400  fr.  seulement, 
que  permet  l'économie  réalisée  sur  quelques-uns  des  articles 
précédents. 


—  «2  — 

«  Nous  regrettons  de  ne  pouvoir  mettre  le  montant  de  ce 
crédit  au  niveau  des  besoins  de  ces  vétérans  de  Tinstruction 
primaire  si  dignes  de  notre  sympathie. 

*»  Un  de  nos  honorables  collègues  vous  a  saisis  d'une  pro- 
position tendant  à  ouvrir  à  notre  budget  un  crédit  de  600  fr. 
destiné  à  couvrir  les  frais  de  voyage  et  de  séjour  à  Paris  de 
deux  délégués,  choisis  dans  nos  écoles  normales  des  deux 
sexes,  qui  seraient  chargées  d'y  suivre  les  conférences  ouvertes, 
chaque  année,  depuis  le  25  septembre  au  30  novembre,  dans 
le  but  de  familiariser  les  Instituteurs  et  les  Institutrices  avec 
la  méthode  d'éducation  des  sourds-muets  du  docteur  Blanchet. 

•  Nous  invitons  M.  le  Préfet  à  demander  à  l'Administration 
de  l'instruction  publique  les  autorisatioQS  nécessaires  pour 
assurer  l'emploi  utile  de  ce  crédit  que  nous  vous  proposons 
d'adopter.  «• 

A  propos  des  bourses  affectées  à  l'école  de  la  marine  de 
Cherbourg,  un  membre  prie  M.  le  Préfet,  quand  cela  sera 
possible,  d'augmenter  le  nombre  des  bourses  créées  à  celte 
école. 

Un  mçmbre  demande  la  suppression  de  la  condition  que 
les  élèves  soient  fils  ou  neveux  de  marins.  On  a  quelquefois 
de  la  peine  à  trouver  des  jeunes  gens  qui  remplissent  cette 
condition,  et  il  en  résulte  que  des  places  restent  vacantes, 
tandis  qu'elles  pourraient  être  donnas  à  des  jeunes  gens  du 
reste  très-méritants. 

M.  le  Préfet  rappelle  les  conditions  fixées  par  le  Conseil 
pour  l'obtention  de  ces  bourses.  Quant  à  lui,  il  ne  peut  que 
se  conformer  aux  décisions  du  Conseil  à  ce  sujet,  et  les  faire 
exécuter  scrupuleusement. 

Toutes  les  conclusions  du  rapport  sont  successivement 
mises  aux  voix  et  les  crédits  sont  votés  par  les  chiffres  portés 
au  budget. 


iniinidpaïe         ^^  membre  lit  le  rapport  suivant,  à  l'occasion  de  la  révi- 
8ur  les  chieofl.  sion  du  tarif  de  la  taxe  sur  les  chiens  : 

Révision 

<*ji  tarif  m  Messieurs,  M.  le  Préfet  vous  donne  communication  d'un 

^i86ar*fiS,     décret  de  l'Empereur  du  3  de  ce  mois  qui,  modifiant  les  ar- 
ei  1864.       ticles  5  et  10  du  décret  du  4  août  4855  sur  la  taxe  des  chiens, 
décide  (  c'est  le  vœu   que  vous  aviez  émis  l'an  dernier  )  que 
la  déclaration  faite  par  le  propriétaire  d'un  chien  sera  main- 
tenue, sans  qu'il  soit  désarmais  besoin  de  la  renouveler,  et  la 


—  223  -  . 

taxe  a  laquelle  elle  aura  donné  lieu  perçue  tant  qu'un  chan- 
gement de  domicile  ou  une  modiflcation  dans  le  nombre  ou  la 
destination  des  chiens  n'aura  pas  rendu  une  nouvelle  déclara- 
tion nécessaire. 

*•  H.  le  Préfet  ajoute  que  l'article  i  du  décret  précité  per- 
mettant de  réviser  le  tarif  tous  les  trois  ans,  vous  avez  à  exa- 
miner si  vous  maintiendrez,  à  l'avenir,  celui  que  vous  avez  . 
voté  au  début,  comme  vous  l'avez  déjà  fait  pour  les  années 
1859,  1860  et  1861. 

n  Votre  Commission  d'administration  générale ,  pensant 
qu'il  y  a  toujours  de  grands  inconvénients  à  toucher  aux 
règlements  acceptés  par  les  populations  et  passés  en  habi- 
tude, surtout  en  matière  d'impôts,  est  d'avis  de  maintenir 
encore  le  tarif  sur  la  taxe  des  chiens  tel  qu'il  a  été  établi  à 
son  origine.  » 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  un  projet  de  transac- 
tion entre  le  département  et  un  propriétaire  de  Mortain  : 

«  Messieurs ,  M.  le  Préfet  a  soumis  à  l'appréciation  de 
votre  Commission  des  bâtiments  départementaux  un  projet  de 
/ran^dc/tow  proposé,  le  12  décembre  1859,  par  TArchilecte 
du  département,  entre  le  département  de  la  Manche,  d'una 
part,  et,^de  l'autre,  M.  Helland,  propriétaire,  relativement  aux 
eaux  de*  toute  nature  que  reçoit  ce  dernier,  et  qui  pro- 
viennent du  tribunal  civil  de  Mortain  et  de  ses  dépendance^. 
Depuis  long-temps  déjà  cette  affaire  occupe  l'Administration; 
car,  après  la  construction  du  tribunal  de  Mortain,  le  29  no- 
vembre 1850,  M.  Helland,  propriétaire  d'une  maison  située 
en  face  de  ce  tribunal,  adressa  une  lettre  à  M.  le  Préfet  pour 
exposer  que  sa  propriété,  étant  en  contrebas  du  sol  du  tribu- 
nal et  de  la  route,  il  était  tout  disposé  à  recevoir,  dans  sa  cour, 
les  eaux  de  source  de  la  cave,  pourvu  que  le  département 
fit  faire,  à  ses  frais,  à  travers  la  route  impériale,  le  canal  qui 
devait  les  lui  porter. 

»  La  demande  de  M.  Hellatid  fut  acceptée,  et,  non  seule- 
ment le  canal  partant  de  la  cave,  mais  d'autres  caniveaux 
d'enceinte  furent  faits  pour  porter  toutes  les  eaux  dans  la  cour 
de  M.  Helland.  Aucune  convention  ne  fut  alors  rédigée  par 
écrit. 

»  Après  les  déblaiements  des  abords  du  tribunal,  l'Archi- 
tecte dut  recueillir  les  eaux  pluviales  venant  des  terreins 
supérieurs  et  les  faire  écouler  par  le  canal  d'enceinte  déjà 
existant.  M.  Helland  réclama  alors  contre  l'introduction  des 
eaux  dans  celles  qu'il  recevait  déjà,  et  demanda  la  suppres* 


Tribunal  civil 
de  Mortain. 

DifRcnltés 

entre 
H.  Helland 
et  le  départe- 
ment 
au   sujet 
de  différentes 
servitudes. 


.  —  224  -- 
» 
sion  des  canaux  qui  les  amenaient.  Le  projet  de  transaction 
que  proposait  M.  Helland  fut  repoussé  par  M.  l'Architecte,  le 
25  juin  4858,et  une  nouvelle  rédaction  proposée  par  M.  Hel- 
land eut  le  même  sort,  par  suite  d'observations  derArchitecte, 
en  date  du  11  août  1858. 

«  Tel  était  l'état  de  la  question  à  l'ouverture  de  votre  ses- 
sion de  1 858. 

•  A  cette  époque,  votre  Commission  des  bâtiments  dépar- 
tementaux, frappée  de  la  difficulté  de  conclure  un  arrange- 
ment satisfaisant  en  tous  points  les  exigences  de  M.  Helland 
et  reconnaissant  qu'avec  un  surcroit  de  dépense  de  200  à 
300  fr.,  le  département  pouvait  se  rendre  indépendant  de 
M.  Helland,  se  décida  à  vous  proposer  le  vote  de  la  somme 
de  4,140  fr.  15  c,  représentant  la  dépense  exigée  par 
M.  Helland,  pour  remplir  ses  demandes»  et  vous  appliquâtes 
cette  subvention  é  la  suppression  du  canal  sous  la  route,  qui 
-conduisait  les  eaux  chez  H.  Helland,  et  à  la  construction  nou- 
velle qui  devait  faire  écouler  ces  eaux.  Ces  travaux  n'ayant 
pas  été  faits ,  le  crédit  est  rentré  aux  fonds  sans  emploi. 
Depuis  ce  temps,  M.  Helland  est  revenu  à  sa  première  déter- 
mination et  a  accepté,  ^de  son  côté,  le  projet  de  transaction 
suivant,  en  date  du  12  décembre  1859  : 


«  Projet  de  transaction  proposé  par  V Architecte  du  dépar- 
»  tement  et  ayant  pour  objet  de  mettre  fin  aux  difficultés 
n  survenues  entre  le  département  de  la  Manche  et  M.  Hel- 
•»  land,  propriétaire,  relativement  aux  eaux  de  toute  na- 
»  ture  que  reçoit  ce  dernier  et  qui  proviennent  du  tribunal 
n  civil  de  Mortain  et  de  ses  dépendances. 

»  Deux  aqueducs  souterreins  d'assèchement  ont  été  con- 
«  struits,  en  1 850,  par  le  département  sur  sa  propriété  ;  l'un  est 
n  placé  en  dehors  de  l'édifice  et  le  contourne  à  l'Est,  au  Nord 
«•  et  à  l'Ouest;  l'autre  se  trouve  entre  les  deux  bâtiments  en  aile 
»  et  prend  naissance  dans  la  cave  établie  sous  la  salle  d'au- 

•  dieuce.  Ces  deux  aqueducs  se  réunissent  en  un  seul  et  même 
n  canal,  lequel  passe  sous  la  chaussée  de  la  route  impériale  n^ 
»  177  et  aboutit  à  la  propriété  de  M.  Helland.  M.  Helland  re- 
»  çoit  donc  la  totalité  des  eaux,  quelles  qu'elles  soient,  qui 

•  pénètrent  dans  lesdits  conduits.  Pendant  plusieurs  années, 
«»  c'est-à-dire  jusqu'en  1857,  ces  eaux  étaient  simplement  le 
y»  produit  des  sources  ou  suintements  qui  se  trouvaient  dans 
»  le  voisinage  ;  mais  leur  volume  s'est  notablement  accru,  à 

•  partir  de  1857,  par  suite  de  l'introduction,  à  cette  époque^ 
»  dans  l'aqueduc  de  ceinture,  des  eaux  pluviales  fournies  par 
»  les  toits  ainsi  que  par  les  tèrreins  supérieurs  et  inférieurs 

•  dépendant  de  la  propriété  départementale.  M.  Helland  s'é- 


-  226  - 


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tant  plaint  de  cet  accroissement  et  surtout  de  ce  que  Jes 
nouvelles  eaux  n'étaient  pas  complètement  pures,  qu'elles 
étaient  même  imprégnées  d'urine,  le  Conseil  général,  dans 
sa  session  de  1858,  afin  d'éviter  toute  espèce  de  difllculté 
avec  M.  Helland,  a  résolu  qu'il  serait  établi  un  nouveau  ca* 
nal  qui  prendrait  les  eaux  du  canal  de  ceinture  existant  et 
irait  les  déverser  sur  la  voie  publique,  en  un  point  en 
contrebas  du  sol  des  caves  du  tribunal. 
n  La  délibération  du  Conseil  général  était  sur  le  point  de 
sortir  son  effet,  lorsque  M.  Helland,  se  voyant  à  la  veille  de 
perdre  non  seulement  les  eaux  nouvelles  mais  encore  les 
eaux  anciennes,  a  adressé  deux  lettres,  l'une  à  la  date  du 
48  février  dernier  à  M.  le  Préfet,  l'autre  à  la  date  du  23  du 
même  mois  à  M.  le  Sous-Préfet  de  Mortain,  lettres  par  les- 
quelles ce  propriétaire  demande  que  les  choses  restent  dans 
l'état  où  elles  sont  aujourd'hui,  et  déclare  accepter  les  eaux 
pluviales  comme  les  eaux  de  sources  qui  lui  viennent  de  la 
propriété  départementale. 

»  Le  département,  n'ayant  aucun  intérêt  à  priver  M.  Helland 
d'eaux  qui  peuvent  lui  être  utiles  et  trouvant,  au  contraire, 
dans  les  nouvelles  propositions  de  M.  Helland,  le  moyen  de 
s'exonérer  de  la  dépense  qu'il  lui  faudrait  faire  pour  dé- 
tourner les  eaux  en  question  de  leur  cours  actuel,  est  dis- 
posé à  entrer  en  arrangement  à  leur  sujet. 

»  En  conséquence, 

»  Entre  M.  le  comte  de  Bouville,  Officier  de  l'Ordre  impé- 
rial de  la  Légion-d'Honneur ,  Préfet  de  la  Manche ,  d'une 
part, 

»  Et  M!  Helland,  ancien  magistrat,  propriétaire  à  Mortain, 
d'autre  part, 

•  Sont  intervenues  les  conventions  suivantes  : 

»  Les  deux  aqueducs  d'assèchement  construits,  en  1850,  par 
le  département,  sur  sa  propriété,  l'un  en  dehors  du  palais- 
de-justice  et  en  le  contournant  à  l'Est,  au  Nord  et  à  l'Ouest; 
l'autre  entre  les  bâtiments  en  aile  de  cet  édifice  et  prenant 
naissance  dans  la  cave  établie  dans  la  salle  d'audience,  les- 
quels aqueducs  se  réunissent  en  un  seul  et  même  canal  qui 
passe  sous  la  chaussée  de  la  route  impériale  n^  177  et 
aboutit  à  la  propriété  dé*  M.  Helland,  continueront  d'y  por- 
ter, comme  cela  a  lieu  présentement,  les  eaux  qu'ils  pren- 
nent à  leur  origine  ou  qu'ils  recueillent  dans  leur  parcours, 
soit  que  ces  eaux  proviennent  des  sources  et  suintements 
des  terreins  voisins,  soit  qu'elles  proviennent  des  pluies  que 
reçoivent  les  toits,  ainsi  que  les  terreins  supérieurs  et  infé- 
rieurs de  la  propriété  départementale. 
»  La  seule  modification,  à  apporter  à  l'état  de  choses  actuel, 


—  226  - 

•  en  ce  qui  concerne  les  aqueducs  d'assèchement  ou  plutôt 
»  les  égottts  qui  y  portent  les  eaux  du  jardin  supérieur,  est 

•  ceHe-ci  : 

•  Les  deux  bouches  de  ces  égouts,  placées  à  la  naissance 

•  des  rampes  montant  au  jardin  supérieur,  dans  les  angles 
«  rentrants  formés  par  les  grands  murs  de  soutènement  et 
»  leurs  éperons,  seront  couvertes  chacune  d'une  pierre  de 
»  taille  granitique  solidement  assujettie  et  délardée  en  des- 
»  sous  pour  le  libre  passage  des  eaux. 

*•  Ce  travail  sera  exécuté  dès  que  la  présente  aura  été  régu- 
la larisée  et  sera  devenue  légalement  obligatoire  pour  les  par-» 

•  ties  contractantes. 

»  Si  le  département  venait  à  faire  établir  une  fontaine  dans 
»  le  voisinage  des  aqueducs  susmentionnés,  le  département 
*•  introduirait,  à  ses  frais,  le  trop-plein  de  cette  fontaine  dans 

•  l'un  ou  Taulre  de  ces  aqueducs,  trop-plein  qui  profiterait 

•  aussi  à  H.  Helland. 

»  Si  les  aqueducs  ou  canaux  en  question  venaient  à  s'ob- 
*»  struer  par  les  sables  qu'entraîneraient  avec  elles  les  eaux 
••  pluviales  ou  par  toute  autre  cause,  l'Administration  dépar- 
»  tementale  aurait  nécessairement  intérêt  à  en  faire  le  curage 
»  et  te  nettoiement  ;  mais  elle  y  procéderait  aux  époques  et 
»  de  la  manière  qui  seraient  à  sa  convenance,    sans  que 

•  M.  Helland  pût  exercer  aucun  contrôle  sur  la  manière  dont 

•  ces  curage  et  nettoiement  seraiejit  opérés,  ni  imposer  un 
«délai  pour  leur  achèvement. 

»  Ilenseraitabsolument.de  même  en  ce  qui  touche  les 
n  réfections  et  réparations  dont  lesdits  conduits  pourraient 
»  avoir  besoin. 

»  Cependant,  si  l'Administration,  le  cas  échéant,  ne  met- 
»  tait  pas,  au  gré  de  M.  Helland,  assez  de  diligence  à  effec-* 
»  tuer  les  curage,  nettoiement,  réfection  et  réparations  dont 
»  il  vient  d'être  parlé,  M.  Helland  aurait  la  faculté  de  les  faire 
»  exécuter  lui-même,  mais  à  ses  propres  frais  et  seulement 

•  pour  les  tronçons  d'aqueducs  qui  existent  sous  la  chaussée 
»  de  la  route  impériale. 

»  La  concession  qui  est  faite  ici  à  M.  Helland  ne  le  dispen- 
•»  serait  pas,  toutefois,  de  remplir  les  formalités  et  de  postu- 
n  1er  auprès  de  qui  de  droit  l'autorisation  qu'exige  préalable- 
»  ment  tout  travail  à  entreprendre  par  un  particulier  sur  la 
»  voie  publique,  de  même  qu'il  resterait  soumis  aux  mesures 
»  ordinaires  de  police  applicables  en  pareille  circonstance. 

•  Le  département  ne  sera  pas  obligé  d'introduire  dans  les 

•  canaux  ou  aqueducs  souterreins  la  portion  des  eaux  plu- 
»  viales  des  toits  absorbée  par  les  tuyaux  de  descente  actuel- 
»  lement  étrangers  auxdils  canaux  ou  aqueducs.  Quant  aux 
»  tuyaux  de  descente  qui  s'y  dégorgent,  comme  quelques-uns 
n  sont  placés  dans  des  coins  où  le  public  va  plus  ou  moins 


—  227  — 

«•  fréquemment  satisfaire  certains  besoins,  qa'ils  peuvent  con- 
«  séquemment  servir  de  conducteur  aux  urines,  lesquelles  se 
*»  mêlent  ainsi  aux  eaux  naturelles  et  les  corrompent,  le 

•  département  continuera  de  prendre  contre  cet  inconvénient, 

•  ainsi  qu'il  Ta  déjà  fait,  les  précautions  propres  à  Tempe* 
»  cher  à  tous  les  tuyaux  qui  le'  demandent  ou  qui  pourraient 
»  le  demander  à  l'avenir. 

n  Si  malgré  les  précautions  que  le  département  s'engage  à 
»  prendre  et  qu'il  prendra,  en  effet,  contre  le  mélange  des 
»  eaux  sales  avec  les  eaux  de  pluie  ou  de  source,  il  ne 
»  réussissait  pas  à  préserver  ces  dernières  de  souillures,  tous 

•  les  tuyaux  de  descente  que  l'on  présumerait  être  la  cause 
»  des  dommages  cesseraient  de  fournir  leurs  eaux  à  M.  Hel- 
»  land,  parce  que  le  département  les  reprendrait  en  totalité 

•  pour  s'en  débarrasser  par  tel  autre  moyen  auquel  il  avi^ 

•  serait. 

n  Fait  et  signé  double  à  Mortain  le  douze  décembre  mil 

•  huit  cent  cinquante-neuf. 

•  G.  HELLAND, 

»  Pour  le  Préfet  ;  »  ancien  magistrat. 

»  Le  Conseiller  de  préfecture, 
»  Secrétaire  général, 

-  VAULTIER. - 

>  »  Votre  Commission,  Messieurs,  approuve  la  rédaction  et 
les  conditions  de  ce  projet  ;  le  dernier  paragraphe  seul  lui 
avait  inspiré-la  crainte  que,  si  M.  Helland  venait  à  ne  plus 
vouloir  des  eaux  provenant  des  tuyaux  de  descente,  le  dépar- 
tement ne  fût  entraîné  dans  une  dépense  de  quelque  impor- 
tance; mais,  après  s'être  assurée  auprès  de  M.  l'Architecte 
que  la  construction  de  simple  caniveaux  à  ciel  ouvert  suffi* 
rait,  à  peu  de  frais,  pour  donner  une  nouvelle  conduite  à  ces 
eaux,  la  Commission  n'a  plus  eu  d'objection  à  faire  au  projet 
de  transaction  du  12  décembre  18S9,  entre  le  département  de 
la  Manche  et  M.  Helland,  et  elle  me  charge  de  vous  proposer 
de  donser  à  ce  projet  votre  complète  adhésion.  Seulement  les 
précédents  de  cette  négociation  engagent  votre  Commission  à 
prier  M.  le  Préfet  d'exiger  l'exécution  à  la  lettre  de  la  trans- 
action qui  vous  est  proposée. 

n  La  demande  formée  par  M.  Helland  relative  à  un  escalier 
pour  accès  è  sa  propriété  étant  fondée,  le  département  a  éta- 
bli cet  escalier  à  ses  frais,  dont  la  dépense  a  été  payée  sur 
les  fonds  du  budget  de  report.  • 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 


-  2£8  - 

Pisciculture.        (Ji!  membre  Ik  le  rapport  suivant  sur  la  pisciculture  et  sur 
la  pèche  maritime  : 

•  Messieurs,  le  rapport  de  M.  le  Préfet  vous  saisit  des 
questions  suivantes  : 

»  4^.T  at*il  lieu  d'interdire  le  transport,  le  colportage  et  la 
vente  du  poisson,  pendant  le  temps  où  la  pêche  est  prohibée 
par  les  règlements  ?  ' 

»  Votre  Commission  d'administration  générale  est  d'avis  de 
TafOrmative.  On  ne  comprend  pas,  en  effet,  qu'alors  qu'il  est 
défendu  de  pécher,  il  puisse  être  permis  de  colporter  el>  de 
vendre  du  poisson. 

»  2®  Y  a-t-il  lieu  d'introduire,  dans  les  règlements,  une  dis- 
position pour  interdire  le  parcours  des  cours  d'eau  aux  oies, 
aux  canards  et  autres  oiseaux  domestiques  aquatiques,  pen- 
dant le  temps  du  frai  du  poisson  ? 

•  Votre  Commission,  tout  en  reconnaissant  que  ces  oiseaux 
détruisent  beaucoup  de  frai,  ce  qui  est  sans  doute  regret- 
table, verrait  une  grande  difficulté  dans  Tapplicat^on  de  l'in- 
terdiction dont  il  est  question.  Cette  mesure  paraîtrait  vexa- 
toire  aux  populations  ;  elle  causerait  une  très-grande  gène 
aux  cultivateurs,  qui  élèvent  des  oîes  et  des  canards  et  les 
mettent  à  pâturer  dans  des  terres  voisines  des  cours  d'eau  ; 
elles  les  obligerait  à  les  parquer  et  à  les  nourrir  avec  plus  de 
frais,  pendant  le  temps  de  rinterdiction.  Si  donc  il  résultait 
quelque  bien  de  l'interdiction  au  point  de  vue  du  poisson,  ce 
bien  serait  compensé  par  des  désavantages  pour  les  agricul- 
teurs, qui  élèveraient  nécessairement  moins  d'oies  et  de  ca- 
nards et,  par  suite,  l'alimentation  perdrait  de  ce  côté  ce 
qu'elle  pourrait  gagner  en  poisson. 

»  Dans  cette  situation,  elle  m'a  chargé  de  vous  dire  que, 
dans  sa  pensée,  il  fallait  laisser  h  TAdministration  le  soin 
d'étudier  et  d'apprécier  ce  qu'il  peut  y  avoir  de  mieux  à  faire. 

«  3<>  Est-il  nécessaire  de  donner  une  définition  de  la  ligne 
flottante  dont  l'emploi  est  autorisé  par  Tarticle  5  de  la  loi  du 
15  avril  1829? 

»  La  Commission  croit  qu'il  faut  s'en  rapporter  à  V Admi- 
nistration à  cet  égard. 

•  4^  Doit-on  permettre  aux  Préfets  de  suspendre  le>  droit 
de  pécher  à  la  ligne  flottante  dans  les  parties  de  rivière  où 
l'on  opère  des  travaux  de  pisciculture  ? 

*•  La  Commission  est  d'avis  de  l'affirmative.  Il  parait  évi- 
dent que,  pendant  les  travaux  de  pisciculture,  toute  pèche 
dans  la  partie  de  rivière  où  s'opèrent  ces  travaux  ne  serait 
que  nuisible.    ' 

•  5^  T  a-t-il  lieu  d'étendre  aux  écrévisses  les  dispositions 
réglementaires  qui  prohibent  la  pèche,  pendant  le  tempsdufîrai? 

»  Il  a  paru  à  votre  Commission  qu'il  n'y  avait  aucune  rai- 


■  -  229  -  . 

àon  de  ne  pas  protéger  le  frai  de  l'écrévisse  comme  celui  des 
poissons  ;  elle  est  donc  d'avis  qu'il  y  a  lieu  d'érendre  aux 
écré visses  la  prohibition  de  pèche  pendant  le  temps  du  frai. 

•  M.  le  Préfet  vous  parle  encore  dans  son  rapport  de  l'os-    osiréicuiiure. 
tréicuUure.  11  vous  fait  connaître  que  le  repeuplement  des 
huitriëres  si  renommées  du  littoral  est  l'objet  des  préoccupa-  , 
tiens  du  Gouvernement  et  des  hommes  spéciaux,  et  que  des 

travaux  et  des  études  ont  lieu  dans  ce  but.  Ces  travaux,  com- 
mencés en  4859  et  1860,  ont  pris,  en  4861,  un  grand  déve- 
loppement et  voilà,  nous  dit  M.  le  Préfet,  l'état  de  la  question  : 

«  Par  dépêche  du  31  mai  .1861,  M.  le  Ministre  de  la  marine, 
n  sur  la  demande  de^I.  Coste,  a  accueilli  une  proposition  de 
»  H.  le  Commissaire  de  l'inscription  maritime  à  La  Hougue, 

•  pour  la  création  d'une  huttrière  artificielle,  sur  un  emplace- 
»  ment  connu  sous  le  nom  de  la  Dent,  Son  Excellence  a  ou- 

•  vert,  à  cet  effet,  un  t^rédrt  de  4,000  fr.  Déjà,  des  versements 

•  importants  ont  été  fe^its  de  coquillages  provenant  des  bancs 
f»  de  la  localité  ;  d'autres  auront  encore  lieu,  jusqu'à  ce  qu'ils 
n  atteignent  le  chiffre  de  40,000  huîtres  mères.  Il  va  être 
»  installé,  sur  l'emplacement  de  cette  nouvelle  huilrière,  un 
9  grand  nombre  d'appareils  collecteurs  pour  le  repeuplement. 

»  Des  dispositions  analogues  ont  été  prises,  en  vertu  d'une 
n  décision  du  28  juin  dernier,  pour  la  régénération  des  hui- 
»  trières  du  quartier  de  Cherbourg,  presque  entièrement  épui- 
»  sées  ][)ar  une  exploitation  abusive.  Les  travaux  ont  com- 
•>  mencé  par  l'huîtrière  du  Becquet.  Un  crédit  de  4,000  fr.  a 
n  été  concédé  pour  l'achat  et  le  transport  d'huîtres  mères 
»  sur  les  fonds  et  pour  le  placement  d'appareils  collecteurs. 
n  Une  autre  allocation  s'élevant  à  1 ,000  fr.  est  consacrée  à 
»  l'organisation  d'un  parc  d'emmagasinëment  du  coquillage, 
n  afin  de  mettre  sous  les  yeux  des  pêcheurs  un  modèle  de  ces 
n  parcs,  où  l'on  puisse  conserver  les  huîtres  vivantes  jusqu'au 

•  moment  propice  de  les  livrer  aux  marchands.  » 

»  Vous  regrellerez.  Messieurs,  qu'on  ne  se  soit  pas  occupé 
des  l)ancs  de  la  baie  de  Gran ville,  dont  la  ruine  a  été  consta- 
tée par  une  inspection  récente,  et  qui  sont  dans  un  état  tel 
que  l'un  de  nos  collègues  vous  signale  que  la  pèche  des 
huîtres,  qui  donnait^  chaque  année,*  à  Granville  près  d'un  mil- 
lion complètement  réparti  en  salaires,  a  été  insignifiante  en 
1860-1861  et  sera  nulle  en  1861-1862. 

•  Cette  situation  est  grave,  Messieurs,  et  votre  Commission 
vous  propose  d'appeler  toute  la  sollicitude  du  Gouvernement 
sur  l'état  des  huîtrières  dans  la  baie  de  Granville,  et  de  le 
prier,  ^vec  les  plus  vives  instances,  d'appliquer,  sur  la  plus 
large  échelle,  dans  cette  baie,  les  moyens  de  reproduction 
indiqués  et  expérimentés  par  les  hommes  spéciaux. 

•  Elle  vous  propose  également,  en  s'associant  au  vœu  émis 


—  23()  — 

par  deux  de  nos  collègues,  de  demander  au  Gouvernement, 
comme  mesure  des  plus  urgentes,  que  nos  marins  soient^  dès 
à  présent,  placés  dans  des  conditions  qui  leur  permettent  sé- 
rieusement d'exploiter  la  mer  commune. 

»  Dans  rétat  actuel,  nos  pécheurs  partis  le  matin  sont  obli- 
gés de  rentrer  le  soir  et  sont  conséquemment  dans  l'impossi- 
bilité d'exploiter,  d'une  maniéré  utile,  la  mer  commune,  qui 
reste  à  la  seule  disposition  des  pécheurs  anglais.  Donner  à  nos 
pécheurs  plus  de  liberté  est  le  seul  moyen  d'empêcher  leur 
ruine. 

Varechs  crois-  *»  M  le  Préfet  ajoute,  dans  son  rapport,  que  si  Tostréicul- 
dans tespares  *"^^  mérite  dcs  oncouragements,  il  faut  éviter  que  ce  ne  soit 
au  détriment  de  la  culture  du  sol  et  vous  signale,  à  cet  égard, 
un  vœu  du  Conseil  d'arrondissement  de  Cherbourg,  qui  de- 
mande que,  dans  les  autorisations  de  parcs  et  de  pêcheries 
accordées  par  la  marine  sur  le  littoral,  l'autorité  compétente 
introduise  une  clause  spéciale  interdisant  aux  détenteurs  : 
4®  de  détruire  les  varechs  dont  le  décret  du  i  juillet  1853 
fait  abandon  aux  communes  ;  2^  de  mettre  obstacle  à  ce  que 
les  habitants  les  récoltent  dans  l'intérieur  des  parcs  et  pê- 
cheries. 

n  En  ce  qui  concerne  la  2^  partie  du  vœu,  l'article  408  du 
règlement  du  4^^^  arrondissement  maritime  et  l'article  444  du 
décret  régissant  le  ï^  arrondissement,  déterminent  parfaite- 
ment les  droits  des  habitants  de  la  côte  et  les  obligations  des 
possesseurs  de  pêcheries  à  l'égard  des  goémons  attenant  au 
sol.  Peut-être,  dit  M.  le  Préfet,  n'en  est-il  pas  de  même  au 
sujet  de  la  destruction  des  varechs,  croissant  dans  l'intérieur 
des  parcs,  et  conviendrait-il,  pour  faire  cesser  toute  incerti- 
tude à  cet  égçrd,  de  rappeler,  par  une  disposition  à  part,  aux 
détenteurs  de  ces  parcs  qu'ils  ne  peuvent  détruire,  c'est-à- 
dire  couper  les  herbes  de  mer  qu'aux  époques  fixées  par  les 
Conseils  municipaux  ;  qu'autrement  ils  contreviendraient  aux 
règlements  en  vigueur. 

»  Votre  Commission  n'a  pas  pensé  qu'on  pût  imposer  aux 
détenteurs  des  parcs  de  ne  pas  couper,  quand  ils  le  croient 
utile,  les  herbes  de  mer  qui  croissent  dans  leurs  parcs;  elle  a 
cru,  au  contraire,  qu'on  devait  leur  laisser  toute  liberté  à  cet 
égard. 

*»  M.  le  Préfet  soumet  encore  à  l'examen  du  Conseil  un 
double  vœu  du  même  Conseil  d'arrondissement  de  Cherbourg, 
qui  demande  :  4^  que  la  coupe  des  varechs  de  rive  soit  auto- 
risée deux  fois  par  an  et  que  chaque  coupe  ait  lieu  dans  un 
délai  de  trente  jours;  2^  et  que  la  récolte  des  goémons 
épaves  ait  lieu  à  toute  heure  de  jour  et  de  nuit,  sauf  ft  n'en 
permettre  l'enlèvement  que  pendant  le  jour.  ** 

•  Votre  Commission  n'est  pas  d'avis  que  vous  deviez  vous 
associer  à  la  première  partie  du  vœu.  Elle  pense  qu^il  y  a 


-  231  — 


avantage  pour  l'agriculture  à  ce  qu'il  n'y  ait  qu'une  coupe 
par  an,  celle  qui  se  t'ait  en  mars,  la  seconde  coupe  qui  ne 
profite  guère  qu'à  l'industrie  de  la  soude  nuisant  beaucoup  à 
celle  que  fait  l'agriculture. 

«•  Quant  à  la  seconde  partie  du  vœu,  votre  Commission 
vous  propose  de  vous  y  associer. 

»  L'un  de  nos  collègues  réclame  du  Conseil  général  le  vœu 
que  la  coupe  des  varechs  qui,  aujourd'hui,  ne  peut  avoir  lieu 
après  le  31  mars,  puisse  s'effectuer  jusqu'^au  20  avril. 

«•  Votre  Commission,  considérant  qu'au  34  mars  les  terres 
dans  lesquelles  on  emploie  les  varechs  ne  sont  généralement 
pas  prêtes  à  les  recevoir,  que  conséquemment  il  y  a  dommage 
pour  l'agriculture  à  ne  pouvoir  récolter  les  varechs  après  le 
31  mars,  vous  propose  de  signaler  au  Gouvernement  l'intérêt 
qu'il  y  aurait  à  prolonger  le  délai  de  la  récolte  des  varechs, 
s'il  n'en  résultait  pas  un  trop  grand  tort  pour  le  poisson. 

f»  Enfin,  Messieurs,  votre  Commission  d'administration  gé- 
nérale, qui  a  encore  été  saisie  d'un  vœu  déposé  par  un 
Membre  du  Conseil  demandant  que  la  police  de  la  pêche  flu- 
viale soit  confiée  à  l'Administration  des  ponts-et-chaussées, 
considérant  que  la  réalisation  de  ce  vœu  aurait  de  véritables  à  râdnwnïïira- 
avantages  dans  notre  département,  J0U8  propose  de  vous  y  deseaM%ifo-. 
associer  et  de  le  recommander  d'iine  manière  spéciale  au  «  <>- 

Gouvernement.  » 


PAche  floviale 

Subsii  talion 

des 

poDts-et- 

chaussées 


Tels 


Un  membre  dit  que,  de  tout  temps,  la  surveillance  des  eaux 
a  été  confiée  à  l'Administration  des  eaux  et  forêts,  que  celle 
des  pouts-et-chaussées  a  un  point  de  vue  exclusif  et  opposé  ; 
elle  ne  s'occupe  que  de  l'exécution  des  travaux  qui  lui  sont 
confiés,  et  ces  travaux  eux-mêmes  créent  souvent  des  obs- 
tacles à  la  multiplication  ou  à  la  conservation  du  poisson.  Il 
aimerait  mieux  demander  que  l'Administration  des  eaux  et 
forêts  eût,  dans  notre  département,  assez  de  représentants 
pour  exercer  une  surveillance  efficace. 

H.  le  Président  et  M.  le  Préfet  démontrent  la  nécessité  de 
remettre  la  police  de  la  pêche  aux  Ingénieurs. 

Ils  ont  tous  les  services  des  cours  d'eau,  t  l'exception  de 
la  police  de  la  pêche  ;  pour  qu'ils  se  préoccupent  de  celle- 
ci  dans  l'établissement  des  barrages,  dans  l'exécution  des 
curages  et  des  faucardages,  il  est  évident  qu'il  faut  leur  en 
donner  la  responsabilité,  faire  entrer  ce  service  dans  leurs 
devoirs  habituels. 

L'Administration  des  eaux  et  forêts  n'ayant  pas  de  repré- 
^sentant  dans  le  département  ne  peut  pas  y  porter  sa  surveil- 
lance, et,  en  fait,  ne  l'a  jamais  fait. 


—  232  — 

Un  membre  dit  que  la  disparition  du  saumon,  dans  nos 
rivières,  est  attribuée  principalement  à  l'usage  suivi,  dans  le 
plus  grand  nombre  des  localités,  de  Vemparer  du  fret  de 
saumon,  au  moment  où  il  redescend  à  la  mer,  et  demande 
que  les  gardes-champêtres  et  les  gendarmes  exercent  une 
surveillance  sévère  sur  une  pratique  aussi  funeste. 

Un  membre  prie  le  Conseil  d'adresser  au  Ministre,  par 
urgence,  la  partie  de  ces  vœux  qui  se  rapporte  à  la  pèche  des 
huîtres,  parce  que  cette  pêche  commencera  demain  l*'  sep- 
tembre. 

Le  Conseil  vote  cette  proposition,  qui  est  accueillie  par 
M.  le  Préfet. 


Cfrconscrip- 

tJont 
terriioriales. 

Valognet 
•i  Alleaunie. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  l'annexion  d'ÂIleaume 
à  Valognes  : 

•  Messieurs,  à  chaque  époque  marquée  par  une  ère  de  paix 
et  de  prospérité  intérieure,  nos  cités  ont  tenté  de  franchir  les 
limites  de  leur  enceinte.  Ainsi ,  c'est  du  règne  de  Philippe- 
Auguste,  qui  réprima  les  excès  de  la  féodalité  et  qui  émancipa 
l'industrie  et  le  commerce 'de  nos  communes;  c'est  de  la 
longue  paix  que,  sous  Louis  XV,  le  cardinal  Fleury  acheta 
par  les  défaillances  de  sa  politique  extérieure  ;  c'est  des 
premières  années  si  paisibles  et  si  prospères  du  règne  de 
Louis  XVI  que  datent  les  agrandissements  successifs  de  la 
plupart  de  nos  villes ,  et  les  traces  en  sont  restées  comme 
d'autant  d'étapes  parcourues  dans  la  voie  de  la  richesse  et  du 
bien-être. 

n  La  paix  féconde,  dont  l'Empire  a  doté  le  pays,  devait  déter- 
miner le  même  mouvement  d'expansion  dans  nos  cités.  Ausisi 
avoDS-nous  vu  Paris,  Lyon,  Marseille,  reculer  leurs  limites  et 
envahir  de  vastes  territoires  suburbains.  La  plupart  des  villes 
ont  suivi  leur  exemple  avec  une  noble  émulation,  et  le  mou- 
vement n'a  pas  tardé  à  se  produire  dans  notre  département. 

»  Granville,  notre  chef-lieu  commercial,  Saint-Lo,  notre 
cheMleu  administratif,  sont  venus  tour  à  tour  vous  demander 
des  annexions.  Ne  nous  étonnons  pas,  Mesieurs,  de  ce  mou- 
vement d'expansion ,  et  surtout  ne  nous  en  plaignons  pas. 
Lors  même  qu'il  est  irréfléchi  ou  excessif,  il  est  un  signe  de 
vie.  Il  témoigne  d'une  louable  activité  et  d'un  esprit  d'entre- 
prise au  sein  de  nos  administrations  départementales  qu'on  a 
trop  long-temps  accusées  de  torpeur  et  de  somnolence. 

•  Il  vous  appartient,  d'ailleurs,  de  contenir  et  de  régler  ce 
mouvement.  Vous  n'avez  jamais  sacrifié  témérairement  les 


-  233  - 

communes  suburbaines  aux  convoitises  des  villes.  Vous  vous 
êtes  montrés  pleins  d'un  religieux  respect  pour  les  droits,  les 
intérêts  et  les  habitudes  de  ces  populations  pauvres  et  labo- 
rieuses, qui  vivent  d'une  vie  rurale  à  l'ombre  de  nos  cités  ; 
mais  ce  respect  n'a  été  ni  aveugle,  ni  superstitieux.  • 

•  Vous  avez  compris  que,  sans  jamais  s'élever  à  la  hauteur 
des  intérêts  généraux  du  pays,  l'agrandissement  d'une  de  nos 
villes  pouvait  présenter  un  grand  intérêt  local  et  commander 
de  douloureux  sacrifices. 

»  Vous  avez,  surtout,  compris  que,  dans  ces  questions  d'an- 
nexion si  délicates  et  si  complexes,  il  n'y  avait  ni  principe 
absolu,  ni  règle  inflexible  ;  que  la  question  d'opportunité  do- 
minait toutes  les  autres  considérations,  et  que  les  meilleures 
annexions  étaient  celles  qui,  préparées  et  mûries  par  le  temps, 
s'accomplissent  sans  secousse  et  sans  effort  et  ne  sont  que  la 
consécration  d'un  fait  déjà  consommé. 

»  C'est  dans  cet  esprit  que  vous  avez  donné  votre  avis  sur 
les,  demandes  de  Granville  et  de  Saint-Lo,  dont  la  fortune  à 
été  si  diverse. 

•  Aujourd'hui  Valognes  vous  demande  l'annexion  d^Al- 
leaume.  C'est  en  demeurant  fidèles  à  votre  penpée  et  en  vous 
inspirant  de  vos  précédents  que*  nous  avons  examiné  cette 
demande. 

»  Voici  dans  quelles  circonstances  et  dans  quelles  condi- 
tions elle  se  produit  devant  vous. 

•  En  4705,  un  hameau  de  la  commune  d'Alleaume,  appelé 
le  Haut' Gravier,  qui  était  contigu  à  la  ville  de  Valognes,  fut 
réuni  à  cette  ville  et  en  forme  aujourd'hui  la  partie  la  plus 
plus  commerçante  et  la  plus  active.  Le  hameau  du  Haut- 
Gravier  contenait  à  peu  près  les  deux  tiers  de  la-  population 
d'Alleaume  et,  en  outre,  c'est  sur  le  territoire  de  ce  hameau 
que  se  trouYaient  l'église,  le  presbytère  et  le  cimetière  d'Al- 
leaume. Toutefois,  la  réunion  du  Haut-Gravier  à  Valognes 
n'avait  été  opérée,  en  1705,  que  pour  les  rapports  civils 
et  n'en  continua  pas  moins  à  faire  partie  de'  la  paroisse  de 
Notre-Dame  avec  le  surplus  d'Alleaume. 

•  Par  suite,  l'église  de  Notre>Dame ,  le  presbytère  et  l'an- 
éien  cimetière  d'Alleaume  sont  demeurés  Jusqu'à  ce  jour 
affectés  à  l'usage  commun  de  la  population  d'Alleaume  et  des 
habitants  de  l'ancienne  partie  d'Alleaume  annexée  à  Valognes 
en  1705. 

f»  Cet  état  de  choses  a  fait  naître,  depuis  plus  d'un  demi- 
siècle,  entre  les  administrations  municipales  de  Valognes  et 
d'Alleaume,  des  contestations  relatives  soit  au  droit  de  police 
intérieure  que  chacune  de  ces  administrations  prétend  exercer, 
à  Texclusiou  de  l'autre,  sur  ces  établissements,  soit  aux  droits 
de  propriété  que  réclament,  sur  cestnêmes  établissements,  la 
commune  d'Alleaume  et  la  ville  de  Valognes. 

16 


-  234  - 

f»  Nous  n'avons  pas  à  apprécier  ici  le  mérite  de  ces  préten- 
tions respectives  ;  mais  il  importait  de  les  signaler,  comme 
une  des  principales  causes  qui  ont  déterminé  la  ville  de  Va* 
lognes  à  demander  l'annexion  d'Alleaume. 

»  Valognes ,  en  effet ,  pour  motiver  sa  demande ,  n'allèjçue 
pas  le  défaut  d'air  et  d'espace.  On  ne  peut  pas  dire  qu'elle 
étouffe  dans  son  enceinte ,  et  il  n'est  personne  de  nous  qui, 
en  admirant  les  vastes  el  magnifiques  hôtels  de  cette  antique 
cité,  n'ait  eu  l'occasion  de  remarquer  que  leur  état  actuel  té* 
moigne  tout  à  la  fois  de  leur  ancienne  splendeur  et  de  la 
désertion  de  leurs  propriétaires.  L'activité  industrielle  et  com- 
merciale n'a  que  très-imparfaitement  remplacé  le  mouvement 
et  la  vie  dont  Valognes  était  redevable,  dans  le  siècle  dernier, 
à  la  présence  de  ces  nobles  et  riches  familles,  qui  disparurent 
ou  qui  se  dispersèrent  pendant  la  tempête  révolutionnaire.  La 
population  de  Valognes,  après  avoir  subi  une  diminution  assez 
notable ,  a  présenté,  il  est  vrai ,  dans  ces  dernières  années, 
une  légère  augmentation  due,  sans  aucun  doute,  à  l'établisse- 
ment du  chemin  de  fer.  Mais  l'enceinte  actuelle  de  la  ville 
suffit  amplement  à  cet  accroissement  de  la  population. 

•»  Valognes  n'éprouve  pas  davantage  le  besoin  de  reculer 
les  limites  de  son  octroi,  soit  pour  prévenir  des  fraudes  qui  en 
diminueraient  le  produit,  soit  pour  augmenter  ses  recettes  en  y 
soumettant  les  habitants  d'Alleaume.  La  ville  de  Valognes  dé- 
clare, au  contraire,  que  sa  population  agglomérée  continuera 
d'être  seule  assujettie  à  l'octroi,  et  que  les  habitants  d'Al- 
leaume ,  placés  en  dehors  de  l'agglomération  de  Valognes, 
n'ont  pas  à  redouter  que  son  octroi  les  atteigne  jamais. 

•  La  ville  de  Valognes  se  borne  à  invoquer  des  considéra- 
tions de  bonne  administration,  au  point  de'  vue  de  l'intérêt 
bien  entendu  d'Alleaume  autant  que  de  Valognes. 

»  Elle  prétend,  en  outre,  que  l'existence  communale  d'Al- 
leaume est  une  pure  fiction ,  et  qu'elle  ne  vous  demande  que 
la  consécration  légale  d'une  annexion  déjà  accomplie  en  fait. 

*»  1^,  dit  Valognes,  l'annexion  aurait  pour  résultat,  en  in- 
corporant définitivement  à  son  territoire  la  partie  de  la  pa- 
roisse de  Notre-Dame  d'Alleaume,  qui  forme  aujourd'hui  la 
commune  de  ce  nom ,  de  mettre  un  terme  aux  difficultés 
administratives  et  aux  contestations  perpétuelles  qui  pro- 
viennent uniquement  de  ce  que  cette  paroisse  comprend , 
dans  sa  circonscription  actuelle ,  la  totalité  de  la  commune 
d'Alleaume  et  une  partie  de  Valognes. 

*•  Police  du  cimetière  et  fixation  du  tarif  des  concessions 
de  terrein,  police  du  culte,  entretien  et ,  s'il  en  est  besoin, 
agrandissement  de  l'église  et  du  presbytère ,  tout  deviendra 
facile,  dit  Valognes ,  avec  l'unité  d'action  et  d'administration 
municipale. 

»  2^  La  commune  d'Alleaume  est  impuissante  à  entretenir,  à 


/ 

—  235  — 

l'état  de  viabilité,  ses  chemins^  vicinaux  et  ruraux,  et  comme 
les  voies  de  communication  de  Valognes  se  relient  au  réseau 
vicinal  d'Alleaume,  Valognes  souffre  autant  qu'Alleaume  elle- 
même  du  mauvais  état  des  chemins  de  cette  dernière  com- 
mune. Sous  Tipipulsion  énergique  que  les  administrateurs  de 
Valognes  savent  Imprimer  à  toutes  les  branches  du  service^ 
municipal ,  la  voirie  d'Alleaume  se  transformera  et  se  com- 
plétera. 

»  3^  Par  Teffet  de  l'annexion  du  Haut-Gravier  à  Valognes, 
réalisée  en  4705  «  tous  les  édifices  et  établissements  publics 
de  la  commune  d'Alleaume ,  église ,  presbytère ,  cimetière  et 
jusqu'à  la  mairie  sont  aujourd'hui  situés  sur  le  territoire  de 
Valognes.  AUeaume  avait  aussi,  sur  ce  môme  territoire,  une^ 
école  de  garçons.  Hais  l'Administration  municipale  d'Alleaume 
en  a  ordonné  la  démolition  ,  et  lé  sol  de  cette  ancienne  école 
a  été  en  partie  réuni  au  presbytère,  en  partie  abandonné  pour 
l'élargissement  d'une  voie  de  communication. 

»  Aujourd'hui  AUeaume  envoie  les  enfants  aux  écoles  pu- 
bliques de  Valognes,  où  ils  reçoivent  le  bienfait  d'une  instruc- 
tion gratuite.  ^ 

f»  Ce  n'est  pas  tout  :  la  ville  de  Valognes  pénètre  à  l'Est 
dans  le  territoire  d'Alleaume  et  divise  presque  entièrement  ce 
territoire  en  deux  parties  égales,  situées  :  l'une  au  Nord  ; 
l'autre  au  Sud.  Le  ruisseau  du  Merderet,  sur  lequel  il  n'existe 
ni  pont,  ni  ponceau,  achève  d'isoler  la  partie  Nord  de  la  partie 
Sud  d'Alleaume,  si  bien  que  ces  deux  parties  de  la  commune 
ne  peuvent  communiquer  entre  elles  qu'en  empruntant  les 
voies  de  communication  qui  traversent  la  ville  même  de  Va- 
lognes. Enfin  le  territoire  d'Alleaume  n'offre  aucun  centre  de 
population  d'où  la  vie  et  le  mouvement  puissent  rayonner 
dans  la  commune.  Des  exploitations  isolées,  des  habitations 
éparses,  deux  petits  hameaux  sans  importance  situés  :  l'un  à 

l'extrémité  Nord  et  l'autre  a  l'extrémité  Sud  du  territoire 

voilà  AUeaume  :  une  commune  que  sa  configuration  topogra- 
phique condamne  à  n'avoir  ni  centre,  ni  unité,  qui  emprunte 
le  territoire  de  Valognes  pour  ses  édifices  et  établissements 
publics,  pour  ses  écoles  et  même  pour  sa  mairie ,  cette  per- 
sonnification matérielle  de  la  commune ,  est-elle  autre  chose 
qu'une  fiction  légale  ? 

•  4®  Les  conséquences  de  l'annexion  seront  toutes  à  l'avan- 
tage de  la  commune  d'Alleaume. 

»  Les  habitants  de  cette  commune  continueront  à  jouir 
seuls ,  et  à  l'exclusion  des  habitant^  de  Valognes,  de  tous  les 
biens  dont  ils  ont  la  jouissance  en  nature. 

»  Les  dons  etlegsfaitsenfaveursoitdeshabitantsdelacom- 
mune  d'Alleaume,  soit  des  habitants  de  la  paroisse  de  Notre- 
Dame  de  ce  nom ,'  continueront  à  recevoir  leur  effet,  confor- 
mément aux  intentions  des  donateurs  et  testateurs,  sans  que 


-  236  - 

l'annexioD  puisse  exercer  aucune  influence  sur  Texécution  de 
ces  dons  et  legs. 

»  L'état  financier  de  la  petite  commune  d*AIleaume  est 
excellent.  Elle  possède  une  rente  sur  TEtat  de  932  fr.;  elle 
n'a  aucune  dette  ;  elle  n'est  grevée  d'aucun  centime  addi- 
tionnel; mais  la  situation  financière  de  la  Ville  de  Valognes 
n'est  pas  beaucoup  moins  bonne.  Valognes  ne  supporte  au- 
cun centime  additionnel  ;  les  revenus  de  son  'octroi  suffisent, 
avec  ses  autres  ressources  ordinaires,  à  l'acquittement  de  ses 
dépenses  obligatoires  et  facultatives  et  même  à  rextinctioo 
de  sa  dette,  qui  ne  comprend  qu'une  somme  exigible  de 
15,000  fr.,  environ,  et  deux  rentes  représentant  à  peu  près  un 
capital  non  exigible  de  50,000  fr. 

»  La  ville  de  Valognes  prend,  d'ailleurs,  l'engagement  d'af- 
franchir les  habitants  d'Alleaume  de  l'obligation  de  contribuer 
à  l'acquittement  des  dettes  dont  elle  sera  grevée  au  jour  de 
l'annexion,  de  sorte  que,  pt)ur  le  remboursement  du  capital  et 
des  intérêts  de  ces  dettes,  les  habitants  d'Alleaume  ne  pour- 
ront être  soumis  à  aucun  centime  additionnel,  ni  à  aticune 
imposition  extraordinaire. 

*»  La  rente  de  932  fr.  que  la  commune  d'Alleaume  possède 
à  titre  privatif,  et  qui  n'est  grevée  d'aucune  affectation  spé- 
ciale ,  sera ,  à  la  vérité ,  acquise  à  la  ville  de  Valognes  ;  mais 
cette  dernière  ville  prendra  â  sa  charge  les  services  commu- 
naux d'Alleaume  et  elle  y  pourvoira  avec  cette  libéralité,  dont 
elle  a  usé  jusqu'ici,  pour  procurer  à  ses  habitants  la  complète 
satisfaction  de  leurs  besoins. 

»  Valognes ,  grftce  à  ses  ressources  et  à  l'emploi  intelli- 
gent qu'elle  sait  en  faire,  a  exonéré  ses  habitants  des  centimes 
spéciaux  de  l'instruction  primaire  et  de  la  prestation  en 
nature.  Ce  double  avantage  sera  étendu  aux  habitants  d'Al- 
leaume, qui  participeront,  en  outre,  au  bienfait  des  nom- 
breuses institutions  de  bienfaisance  et  de  charité,  dont  Va- 
lognes est  largement  dotée. 

•  Que  de  bénéfices  en  compensation  d'une  rente  de  932  fr. 
dont  les  arrérages,  restés,  chaque  année,  sans  emploi,  s'accu- 
mulent stérilement  dans  la  caisse  municipale  d'Alleaume  ! 

*  Enfin,  la  ville  de  Valognes  ne  peut ,  sans  aucun  doute, 
contracter  un  engagement  proprement  dit,  qui  aurait  pour  ré- 
sultat de  lui  retirer  la  faculté  de  reculer,  daps  l'avenir,  les 
limites  de  son  octroi.  Cette  faculté,  qui  intéresse  l'ordre 
public,  ne  saurait  être  l'objet  d'une  transaction.  Mais  il  suffit 
de  faire  remarquer  que  la  totalité  du  territoire  d'Alleaume  est 
située  en  dehors  de  Tagglomération  de  Valognes ,  et  qu'il 
n'existe  sur  ce  territoire  aucune  population  agglomérée. 
L'extension  de  la  ligne  actuelle  d'octroi  n'aurait  donc  aucune 
raison  d'être,  et  l'intérêt  de  Valognes  nous  répond  assez ,  in- 
dépendamment de  la  déclaration  du  Conseil  municipal,  qu'Al- 
leaume  n'est  pas  menacée  par  cette  extension. 


-  237  - 


n  Tels  sont,  Messieurs,  les  principaux  motifs  exposés  par 
la  ville  de  Valognes  à  Tappui  de  sa  demande. 

n  Des  enquêtes  ont  été  ouvertes  à  Valognes  et  à  ÂUeaume. 
Les  Conseils  municipaux  de  Valognes  et  d'Âlleaume  et  le 
Conseil  d'arrondissement  ont  été  consultés. 

9  Ordinairement,  Messieurs,  la  commune  qui  sollicite  Tan- 
nexion  et  celle  dont  l'annexion  est  demandée,  sont  unanimes  : 
Tune,  dans  sa  demande  ;  et  l'autre  dans  sa  résistance,  et  les 
enquêtes  aussi  bien  que  les  délibérations  des  Conseils  munici- 
paux traduisent  fidèlement  cette  unanimité. 

»  Or  les  enquêtes  et  les  délibérations  des  Conseils  munici* 
paux  intéressés  ne  présentent  pas  »  du  moins  en  ce  qui 
concerne  la  ville  de  Valognes,  cette  unanimité  à  laquelle  nous 
sommes  habitués. 

«  La  ville  de  Valognes  ne  paraît  pas  s'être  beaucoup  pas- 
sionnée en  faveur  de  l'annexion  d'AUeaume.  Douze  personnes 
seulement  se  sont  présentées  dans  l'enquête  ouverte  à  Va- 
lognes, et,  sur  ce  nombre,  dix  ont  protesté  contre  l'annexion. 

»  C'est  peut-être  une  preuve  concluante  que  cette  annexion 
n'a  pas  été  sollicitée  dans  un  esprit  de  convoitise  et  de  spo- 
liation ,  et  que  ce  n'est  pas  dans  l'intérêt  exclusif  de  la  ville 
de  Valognes  qu'elle  se  réalisera. 

»  En  revanche,  l'émotion  a  été  profonde  dans  la  commune 
d'AUeaume,  et  sa  rési3tance  à  l'annexion  a  été  unanime.  Nous 
retrouvons,  dans  l'enquête  ouverte  à  AUeaume  et  dans  la  dé- 
libération de  son  Conseil  municipal  et  des  plus  fort  imposés, 
la  passion  et  funanimité  qui  font  défaut  du  côté  de  la  ville  de 
Valognes. 

*»  Dans  l'enquête  ouverte  à  AUeaume ,  140  habitants  d'Al- 
leaume,  45  propriétaires  forains  et  90  habitants  de  la  partie 
d'AUeaume  anciennement  annexée  à  Valognes  ont  protesté 
contre  Tannexion  du  surplus  de  la  commune  d'AUeaume.  fin 
seul  comparant  à  l'enquête ,  et  encore  faut-il  dire  qu'il  est 
membre  da  ConseU  municipal  de  Valognes,  a  demandé  Tan- 
nexion. 

*>  Dans  la  délélibération  du  Conseil  municipal  de  Valognes, 
auquel  étaient  adjoints  les  plus  fort  imposés,  sur  il  votants, 
29  ont  été  favorables  et  i%  contraires  à  Tannexion. 

*»  Le  Conseil  d'arrondissement  s'est  prononcé  en  faneur  de 
l'annexion,  à  la  majorité  d'une  seule  voix.. 

»  Les  membres  du  Conseil  n^unicipal  et  les  plus  fort  imr, 
posés  d'AUeaume  ont  unanimént  réclamé  le  maintien  du 
statu  quo. 

n  Sans  nous  arrêter  à  quelques  fçits  peu  réguliei^s»  qui  ont 
pu  se  produire  dans  l'enquête  d'AUeaume,  et  qui  sont  presque 
toujours  inséparables  de  ces  appels  tumultueux  adressés  aux. 
intérêts  et  aussi  aux  passions  d^s  populations,  po^^  devons | 
avouer  qu*une  pâreiUe  ypanimité  du^côté  de  la  r^is^pce,  en 
présence,  surtout,  d'une  pareille  froideur  du  côte  de  la  de- 


—  238  — 

mande,  nous  a  vivement  impressionnés.  Nous  avons  dû,  en 
conséquence,  rechercher  les  causes  et  apprécier  au  fond  les 
motifs  et  la  valeur  de  ces  oppositions. 

n  Or,  Messieurs,  le  principal  motif  des  oppositions  à  l'an- 
nexion parait  reposer  sur  une  équivoque  et  sur  une  confusion. 
Ni  les  comparants  à  Tenquête  d^Alleaume  ,  ni  même  les 
membres  du  Conseil  municipal  et  les  plus  fort  imposés  d'Âl- 
leaume  ne  paraissent  s'être  rendu  un  compte  exact  de  Tobjet 
et  des  conséquences  de  l'annexion. 

»  Sans  doute ,  ils  ont  tous  maudit  le  luxe  de  Valognes.  Ils 
ont  préconisé  les  paisibles  et  modestes  habitants  d'Alleaume. 
Ils  ont  regretté  les  habitudes  de  la  vie  rurale,  auxquelles  ils 
allaient  être  arrachés  violemment.  Ils  se  sont  indignés  à  la 
pensée  que  la  ville  de  Valognes  étendrait,  sur  le  territoire  franc 
et  libre  d'Alleaume,  la  servitude  de  son  octroi,  et  que  de  bons 
et  simples  paysans,  étrangers  aux  bienfaits  et  aussi  aux  vices 
de  la  civilisation  des  villes ,  seraient  appelés  à  contribuer  à 
l'acquittement  des  dettes  contractées  pour  la  satisfaction  des 
besoins  factices  de  cette  civilisation.  Mais  ce  qui  leur  parait 
décisif,  ce  qui  se  retrouve  sous  mille  formes  diverses  au  fond 
de  leurs  protestations ,  c'est  que  l'annexion  doit  entraîner. la 
suppression  de  la  paroisse  de  Notre-Dame  ;  ce  qu'ils  déplorent 
par  dessus  tout ,  c'est  la  profanation  de  cette  vieille  éghse  de 
Notre-Dame,  à  laquelle  se  rattachent  de  pieuses  traditions  de 
famille  et  des  souvenirs  chers  à  tous  les  âges  et  à  toutes  les 
conditions  sociales;  c'est  la  violation  de  ce  cimetière,  où  re- 
posent les  testes  des  parents  et  des  amis  ;  c'est  l'obligation 
d'aller  mendier  une  place  dans  une  autre  église,  dans  celle 
de  Saint-Malo  de  Valognes. 

*•  Nous  n'avons  pas  besoin  de  vous  faire  observer  que  l'an- 
nexion projetée  n'a  pas  eu  pour  but  et  ne  saurait  avoir  pour 
résultat  de  modifier  la  circonscription  territoriale  de  la  pa- 
roisse de  Notre-Dame  d'Alleaume  et  encore  moins  d'entraîner 
la  suppression*  de  cette  paroisse. 

'  »  Il  n'a  jamais  été  question,  non  plus,  soit  de  la  suppres- 
sion, soit  de  la  translation  du  cimetière  actuel  d'Alleaume. 

•>  C'est  assez  vous  dire  que  des  craintes  chimériques  et  des 
suppositions  dénuées  de  tout  fondement  sérieux  ont  agi  sur 
l'imagination  des  populations  d'Alleaume  ;  que  ces  popula- 
tions ont  été  inquiétées  dans  les  habitudes  de  leur  vie  reli- 
gieuse, autant  et  plus  que  dans  leurs  intérêts  matériels,  et 
que  cette  inquiétude  s'est  traduite  par  une  résistance  unanime 
et  passionnée. 

»  Après  avoir  analysé  les  motifs  exposés  au  nom  de  Va- 
lognes et  d'Alleaume ,  pour  et  contre  l'annexion ,  il  nous 
reste.  Messieurs,  à  dégager,  au  milieu  de  toutes  ces  considé- 
rations contradictoires,  celle  qui  doit  déterminer  votre  résolu- 
tion ;  en  un  mot,  à  vous  dire  quelle  est,  suivant  nous,  en  face 
des  raisons  de  douter,  la  raison  de  décider. 


—  239  — 

»  Nous  n'hésitons  pas  à  le  déclarer,  les  contestations  exis- 
tantes entre  Valognes  et  Aileaume  ne  nous  ont  pas  paru 
constituer  par  elles-mêmes  une  cause  suffisante  d'annexion. 
Ces  contestations  sont  sans  aucun  doute  regrettables.  Elles 
créent  des  obstacles  à  Faction  administrative,  et  elles  ajournent 
les  améliorations  qui  ne  peuvent  émaner  que  de  son  initiative. 
Mais,  nous  en  avons  la  ferme  conviction,  la  prudence  et 
Tbabileté  des  administrateurs  municipaux  des  deux  com- 
munes, triompheraient  facilement  de  ces  obstacles;  et,  au 
besoin ,  l'intervention  de  l'Autorité  supérieure ,  à  laquelle  il 
appartient  d'indiquer  aux  administrations  municipales  leurs 
droits  et  leurs  devoirs,  ne  manquerait  pas  d'aplanir  les  diffi- 
cultés que  fait  naître  aujourd'hui  la  constitution  anormale  de 
la  paroisse  d'Alleaume  qui  comprend  tout  à  la  fois  la  totalité 
d'AUeaume  et  une  partie  de  Valognes. 

»  Si  donc  la  commune  d'Alleaume  avait  une  existence* 
propre  et  complète,  si  elle  offrait  un  centre  et  une  unité  admi- 
nistrative, si  elle  se  suffisait  à  elle*mème  et  si  elle  accomplis- 
sait, sur  son  territoire,  les  actes  de  la  vie  civile  et  religieuse, 
nous  respecterions  son  autonomie  et  nous  abandonnerions  à 
la  sagesse  des  administrations  municipales  et  de  TAutorlté 
supérieure  le  soin  de  pacifier  les  esprits  et  d'amener  une 
transaction  ou  une  solution  des  difficultés  pendantes. 

n  Mais  telle  ne  nous  a  pas  paru  être  la  condition  d'Al- 
leaume. Son  autonomie  est  nominale.  La  configuration  de 
son  sol  et  l'emprunt  forcé  du  territoire  de  Valognes  sur -lequel 
se  trouvent ,  sans  exception  ,  tous  ses  édifices  et  ses  établis- 
sements publics,  condamnent  cette  petite  commune,  destituée 
de  centre  et  d'unité,  à  une  vie  incomplète  et  parasite,  frappée 
d'impuissance  et  de  stérilité. 

*»  La  ville  de  Valognes  a,  d'ailleurs,  adouci  les  conséquences 
de  l'annexion  en  déchargeant  les  habitants  d'Alleaume  de 
toute  contribution  aux  dettes  de  Valognes,  antérieures  à  l'an- 
nexion ;  et,  par  leitr  position  en  dehors  de  l'agglomération  de 
Valognes ,  les  habitants  disséminés  sur  le  territoire  de  cette 
petite  commune  échappent,  en  fait ,  aux  conséquences  fâ- 
cheuses que  l'annexion  entraîne,  d'ordinaire,  pour  les  com- 
munes suburbaines. 

•  Par  ces  motifs,  Messieurs ,  votre  Commission  d'adminis- 
tration générale  vous  propose  d'émettre  un  avis  favorable  à  la 
demande  de  la  ville  de  Valognes.  » 

Un  membre  fait  remarquer  ce  qu'il  y  a  de  grave  dans 
Tassertion  du  Rapporteur,  que  les  enquêtes  ont  présenté  des 
irrégularités.  Il  propose  qu'elles  soient  recommencées,  et, 
pour  cela  il  demande  l'ajournement. 

Un  membre  appuie  cet  ajournement  ;  il  avait  pensé  que 


/ 


—  240  — 

l'annexion  rendrait  plus  régulière  la  configuration  de  la  com- 
mune de  Valognes  ;  mais,  après  avoir  lu  et  entendu  les  récla- 
mations des  intéressés,  il  a  changé  d'opinion  ;  il  croit  que, 
pour  pirononcer  des  annexions,  il  faut  que  les  deux  parties 
contractantes  y  donnent  leur  consentement. 

Or,  il  n'en  est  pas  ainsi  dans  le  cas  actuel.  Que  dit-on  pour 
motiver  cette  annexion?  Que  l'église  et  tous  les  édifices 
communaux  sont  communs  ^  mais  ne  vaudrait-il  pas  mieux 
ajouter  trois  hectaresàAlleaume,qued'ajouterles600  hectares 
d'AIleaume  à  Valognes  ?  II  demande  donc  une  nouvelle  en- 
quête pour  étudier  cette  dernière  question,  et,  provisoirement, 
il  demande  l'ajoumement. 

Le  Rapporteur  explique  ce  qu'il  a  voulu  dire,  en  parlant 
d'irrégularités,  mais  c'était  dans  l'intérêt  d'AIleaume  qu'ont 
eu  lieu  ces  irrégularités.  Il  a  été  affirmé  que  les  mêmes  per- 
sonnes avaient  comparu  plusieurs  fois  à  l'enquête,  pour  faire 
nombre. 

Un  membre  dit  qu'il  est  absolument  impossible  d'ajouter,' 
au  territoire  d'AIleaume,  les  édifices  communaux,  car  les 
deux  tiers  de  la  paroisse  font  partie  de  la  commune  de  Va- 
lognes. Les  habitants  d'AIleaume  ont  fait  réunir,  à  leur  en- 
quête, 107  personnes  habitant  Valognes,  en  leur  persuadant 
qu'on  voulait  détruire  l'église  de  Notre-Dame,  établir  des 
octrois  considérables,  etc. 

Un  membre  dit  que  les  habitants  d'AIleaume  ont  signalé 
diverses  irrégularités.' 

Un  autre  membre  dit  que  la  discussion  ne  l'a  point  encore 
«éclairé.  Le  rapport  expose  les  faits  avec  impartialité,  et  il  y 
en  a  quelques-uns  de  graves.  On  dit  que  les  personnes  qui 
sont  venues  à  l'enquête  ont  été  trompées.  Eh  bien,  il  faut 
leur  donner  le  temps  de  s'éclairer,  en  faisant  une  nouvelle 
enquête.  ^ 

Un  membre  ne  croit  pas  qu'une  nouvelle  enquête  puisse 
éclairer  la  question  ;  il  est  disposé  à  voter  l'annexion,  mais  il 
se  préoccupe  du  sort  des  populations  rurales.  On  leur  promet 
de  ne  pas  leur  imposer  d'octrois.  Quelles  garanties  peut-on 
leur  donner  à  ce  siy  et  ? 

Le  Rapporteur  dit  que  quant  à  l'octroi^  ir  faut  se  bien  re- 
présenter la  configuration  de  Valognes.  Qu'on  regarde  la 
manière  dont 'Alleaumôembrasse*  Valognes,  on  verra  que  le 


—  2*4  — 

territoire  rural  d'Alleaume  est  plus  étendu  que  ne  Test,  de 
son  côté,  le  territoire  rural  de  Valognes.  Il  serait  donc  très- 
difficile  de  les  soumettre  à  l'octroi,  et  pour  ne  rapporter  que 
bien  peu  de  chose  ;  car  ces  agglomérations  rurales  sont  si- 
tuées à  plus  d'un  kilomètre  des  agglomérations  urbaines.  | 

On  demande  la  clôture  de  la  discussion. 
L'ajournement  est  mis  aux  voix  et  .est  rejeté. 
Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  réparlement  de   coniribmioM. 

TimpÔt  :  Répartêmeot 

de  riinp6t 

•  Messieurs,  vous  êtes  appelés  à  répartir  le  contingent  du  ^"dlssemeot?."' 
département  dans  les  contributioi^  foncière,   personnelle- 
mobilière  et  des  portes  et  fenêtres. 

»  À  la  loi  du  28  juin  dernier,  qui  règle  ces  contributions, 
est  annexé  un  état,  qui  fixe  les  contingents  en  principal,  sa- 
voir  : 

»  Foneier 3.430,132    • 

»  Personnel  et  mobilier.     . .'. 600,890    *» 

•  Portes  et  fenêtres 406,417    • 

•  Mais  il  y  a,  en  ce  qui  concerna  le  foncier,  une  augmen- 
tation de  891  fr.  provenant  de  celle  survenue  dans  la  matière 
imposable,  et  qui  se  répartit  ainsi  qu'il  suit  sur  chacun  des 
arrondissements  : 

• 

*•  Arrondissement  d'Avranches. .  21  « 

—  de  Cherbourg.  »  » 

—  de  Coutances.  5  » 

—  de  Mortain....  3  » 

—  de  Saint-Lo. . .  81  » 

—  de  Valognes..  781  »• 

»  Cette  augmentation  élève  le  contingent,  toujours  en  ce 
qui  concerne  le  foncier,  à  3,431,023  fr. 

»  Toutefois  il  convient  de  retrancher  de  cette  dernière 
somme  celle  de  202  fr.  pour  terreins  ayant  cessé  d'être  impo- 
sables et  qu'il  convient  de  diviser  comme  suit  : 

»  Arrondissement  d'Avrancbes ...  14  »  \ 

—  de  Cherbourg..  45  • 

—  de  Coutances  .  26  ••   »         q^^ 

—  de  Mortain...  12  •   ^         *"^ 

—  de  Saint-Lo. . .  16  • 

—  de  Valopieô..,  89  »: 


891     n 


«'K  m        I  r--r- 


—  242  — 

•  Des  pertes  et  gains  balaocés,  résulte  pour  contingents 
définitifs,  savoir  : 

»  Foncier  3,430,821  fr.  ;  personnel  et  mobilier  600,890  fr.; 
portes, et  fenêtres  406.417  fr.,  que  votre  Commission  a  Thon- 
nenr  de  vous  proposer  de  répartir  de  la  manière  suivante 
entre  les  arrondissements  : 


»  Arrond'  d^Avranches. . 

—  de  Cherbourg. 

—  de  Coutances. 

—  de  Hortain . . . 

—  deSaint-Lo.. 

—  deValognes.. 


Foncier. 

517,412 
415,453 
749,149 
315,740 

720,870 
712,197 


Pen.-iiiob. 

122,432 
406,183 
125.991 

51,661 
106,757 

87,866 


Port,  et  Fen 

73.649 
86,704 
80,954 
27.735 
73.327 
64,048 


-Totaux 3,430.821  600,890  406,417 


aoates 
impériales. 


Eolretien. 


Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant,  sur  les  routes  impériales  : 

•  Messieurs,  le  but  d'intérêt  pour  nos  routes  impériales  que 
nous  poursuivons,  chaque  année,  est  Taugmentation  des  res- 
sources affectées  par  TËtat  à  leur  entretien  et  à  leur  amélio* 
ration. 

»  Le  crédit  d'entretien,  pour  1861,  reste  fixé  A  260,000 fr., 
comme  en  1860,  ce  qui  ne  constitue,  en  réalité,  aucun  ac- 
croissement effectif  depuis  1855.  On  peut  dire  môme  que  si 
le.  fonds  d'entretien  reste  stationnaire,  l'état  d'entretien  de 
vient  rétrograde;  car,  depuis  1855,  le  prix  de  la  main-d'œuvre 
et  des  matériaux  s'est  accru  dans  une  proportion  telle  que  le 
service  n'a  pu  se  procurer,  dans  les  baux  d'entretien,  que 
17,000  mètres  de  pierre  au  lieu  de  25,000  qui  formaient  l'ap- 
provisionnement de  1853,  d'où  il  faut  conclure,  avec  M.  le 
Préfet,  qu'aujourd'hui  l'allocation  à  demander  a  M.  le  Ministre 
de  l'Agriculture,  du  Commerce  et  des  Travaux  publics,  ne 
saurait,  sans  préjudice,  être  moindre  de  310,000  fr.,  pour  se 
procurer  la  même  quantité  de  matériaux. 

»  H.  lingénieur  en  chef  signale  entre  autres  comme  man- 
quant de  leur  entretien  normal,  les  routes  impériales  n^  13, 
de  Paris  à  Cherbourg,  n<^t71,  de  Granville  à  Carentan, 
vl^  174,  de  Cherbourg  à  Vire,  vl^  176,  de  Caen  à  Lamballe. 

»  Malgré  la  part  que  ces  grandes  voies  prennent  dans  la 
sous-répartiiion  du  crédit  de  260,000  fr.  présentée  par  M.  le 
Préfet,  elles  ne  paraissent  pas  devoir  être  enlevées  de  leur 
infériorité,  et  nous  ne  pouvons  que  les  recommander  à  la  plus 
^ériçuse  sollicitude  de  M.  le  Hinistrêt 


—  243  - 


<•  Par  compensation,  le  crédit  pour  travaux  neufs  qui  n'était, 
en  1859,  que  de  93,000  fr.,  et  qui  avait  été  élevé,  en  1860,  à 
158,000  fr.,  est  porté,  pour  1861,  à  203,300  fr.  Ces  augmen- 
tations successives  justiQent  le  jnérit^  'Ae  vos  réclamations, 
mais  ne  sont  encore  qu'une  satisfaction  incomplète  pour  les 
besoins  de  cette  partie  du  service. 

»  L'emploi  de  cette  somme  de  203,300  fr.  se  trouve  ré- 
parti entre  les  six  lignes  que  nous  allons  désigner  et  dans  la 
proportion  suivante  : 

»  La  route  n^  13  a  été,  comme  en  1860,  la  plus  largement 
dotée  ;  une  somme  de  74,000  fr.  continuera  à  subventionner 
les  divers  travaux  entrepris  pour  son  amélioration,  auxquels 
vient  s'ajouter  la  restauration  de  la  traverse  de  Sainte-Mère- 
Eglise.  Les  crédits  restant  à  allouer  s'élèvent  à  58,848  fr. 


Travaox  neafs. 


RODte  no  15, 

de  Paris 

à  Cberboarg 

eiaa  fort 

de 

QaerqaeTille. 


»  Cette  route  aura  reçu  13,000  fr.  pour  continuer  un 
rechargement  entre  les  bornes  kilométriques  n^>  45  et  55,  et 
un  autre  rechargement  entre  la  borne  n^  57  et  le  pavé  de 
Carentan.  Les  crédits  restant  à  allouer  s'élèvent  encore  à 
82,100  fr. 

»  L'amélioration  de  la  chaussée  pavée  de  Saint-Lo  et  le 
rechargement  opéré  aux  aborda  de  cette  ville  ont  permis 
d'appliquer,  sur  la  demande  de  M.  le  Préfet,  la  somme  de 
50,000  fr.  sur  le  crédit  alloué  de  61,000  fr.  a  l'achat  de 
maisons  nécessaires  à  l'élargissement  de  la  traverse  de  la  rue 
Torteron,  à  Saint-Lo.  Les  besoins  de  )a  route  n^  172  exigent 
encore  une  dépense  de  68,421  fr.  en  sus  des  crédits  anté- 
rieurs. 


Roate  0»  171, 
de  Granville 
A  Carentan. 


Roule  no  I7S, 

de  Granville 

A  Bayeai. 


•  Le  crédit  de  4,300  fr.  accordé  à  cette  route  se  compose 
1^  d'une  somme  de  1,300  fr.  suffisante  pour  la  réparation  des 
avaries  provenant  de  l'inondation  entre  Granville  et  Avran- 
ches  ;  2®  d'une  somme  de  3,000  fr.  employée  en  recharge- 
ment entre  Sartilly  et  Avranches  ;  mais  il  restera  encore  pour 
4,202  fr.  de  travaux  neufs  à  exécuter. 


Route  no  473, 
de  GranTtlIe 
A  Avranches. 


»  Le  rechargement  entre  Saint- Lo  et  la  borne  kilométrique 
n^  39,  pour  lequel  un  crédit  de  4,000  fr.  a  été  accordé  sur  le 
présent  exercice,  est  en  cours  d'exécution  ;  n^is  le  crédit 
restant  à  allouer  est  encore  de  17,469  fr. 

»  Vos  longues  et  périodiques  instances,  pour  la  reconstruc- 
tion du  pont  de  Pontorson,  auront  été  l'objet,  dans  le  présent 
exercice,  d'une  sollicitude  non  moins  libérale  que  l'an  der- 
nier, puisque,  sur  le  crédit  total  de  47,000  fr,  accordé  à  cette 


Roule  no  174, 

de  Cherbourg 

A  Yiro. 


Route  no  176, 

deCaen 
A  Laroballe. 


-  244  — 

ligne,  une  somme  de  36,000  fr.  devra  revertir  spécialement 
à  l'avancement  de  cet  ouvrage  d*art  retardé,  il  est  vrai,  par 
suite  de  la  résiliation  de  Tadjudication,  qui  avait  eu  lieu  le  9 
mars  1860,  mais  actuellement  en  cours  d'exécution,  depuis 
une  nouvelle  adjudication  du  3  mai  dernier.  Le  surplus  de  ce 
crédit  aura  coutribué  à  un  rechargement  entre  Avranches  et 
la  route  départementale  n^  45  pour  4,000  fr.,  et  pour  7,000  fr. 
à  l'amélioration  de  la  traverse  pavée  d' Avranches.  Les  crédits 
restant  à  allouer  sur  ladite  route  s'élèvent  encore  à  27,478  fr. 


Eool«D«S4Mf, 

de  Paris 

à  GraoTiUe. 


•  Nous  devons  regretter  de  ne  voir  figurer  qu'en  principe 
l'allocation  demandée  pour  cette  ligne  (traverse  de  GranviUe), 
en  apprenant  surtout  que  la  réalisation  du  crédit  n'est  sut>or- 
donnée  qu'au  relard  de  Gran ville  à  voler  la  part  de  contribu- 
tion qui  lui  est  demandée  par  M.  le  Ministre  des  Travaux  pu- 
blics, et  nous  ne  pouvons  qu'engager  Vivement  cette  com- 
mune à  faire  connaître  ses  intentions.  La  position  de  la  tra- 
verse de  Villedieu  (route  n^  475)  est  la  même  pour  une  cause 
analogue. 

»  Tel  est.  Messieurs,  l'état  d'emploi  des  203,300  fr.  alloués 
pour  travaux  neufs,  sur  six  de  nos  routes  impériales,  en  4864, 
entreprises  dont  l'achèvement  comporte  258,5:i{0  fr.  de  cré- 
dits restant  à  allouer.  Si  nous  ajoutons  le  montant  de  projets 
approuvés  ou  présentés  pour  les  routes  impériales  n^«  24  bis, 
474,  474.  475,  477,  montant  à  247,200  fr.,  on  arrive  à  un 
ensemble  de  dépenses  de  505,720  fr.,  qui  constitue  le  passif 
réel  et  inquiétant  du  réseau  de  nos  premières  voies  de  com- 
munication. 


Yœai 

des  Conseils 

d'arroodltee- 

menl. 


»  Il  n'est  donc  pas  surprenant  qu'impressionnés  par  les 
besoins  que  représente  le  chiffre  considérable  des  dépenses 
prévues,  les  Conseils  de  nos  divers  arrondissements  expriment 
leurs  doléances  et  leurs  vœux  à  propos  de  l'état  de  viabilité 
de  certaines  parties  des  routes  qui  les  traversent. 

•  Ainsi,  le  Conseil  d'arrou(lissemenl  d' Avranches  signale 
l'élargissement  du  pont  du  Boscq  à  Granville  (route  n^  24 
bis),  et  la  Commission  appelle  l'attention  du  Conseil  sur  l'op- 
portunité de  déverser  les  eaux  du  Calvaire,  dëfluant  vers  le 
pont  du  Bosq,  sur  les  prairies  du  côté  gauche  comme  cela  se 
passe  pour  le  côté  droit. 

»  Le  même  Conseil  d'arrondissement  d'Avranches  recom- 
mande l'amélioration  de  la  route  n^  474,  dans  la  traverse  de 
Granville. 

•  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Saint-Lo  cite  l'améliora- 
tion de  la  chaussée  du  Pont- Hébert  (route  u^  474)  et  le  re- 
chargement de  celte  route  entre  Torigni  et  le  Calvados. 

»  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Valognes  réclame,  avec 


-  245  - 

instance,  la  restauration  prompte  et  entière  de  la  rue  des 
Religieuses,  à  Valogues. 

1*  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Mortain  plaide  pour  l'a- 
doucissement des  pentes  trop  rapides,  entré  Vire  et  Saint* 
Hllaire,  sur  la  route  u**  -177.  . 

«•  Enfin,  le  Conseil  d'arrondissement  de  Coutances  reproduit 
toujours,  avec  la  même  instance  et  la  même  légitimité,  ses 
réclamations  pour  la  rectification  des  côtes  du  Poic  et  de 
Yaudepùterie  {vorxie  n^  172),  en  ajoutant  la  rectification  de  la 
côte  du  pont  du  Bois  sur  Bréhal. 

«  Nous  nous  empressons  d'unir  nos  vœux  à  ceux  de  nos 
arrondissements  tous  également  recommandabies  par  les  plus 
justes  appréciations.  Mais  nous  ne  manquerons  pas  de  repré- 
senter coiïime  la  plus  urgente  la  rectification  de  la  côte  du 
Parc,  dont  la  pente  de  9  ®/o  est  sans  analogue  dans  notre 
département  et  présente  les  dangers  les  plus  sérieux  pour  la 
circulation.  Joindre  le  chiffre  des  accidents  dont  elle  a  été  le 
théâtre  au  surcroit  de  la  dépense  de  traction  ordinaire  pour 
le  roulage  et  au  contingent  exceptionnel  de  sbn  entretien, 
c'est,  on  peut  l'affirmer,  établir  l'intérêt  le  plus  légitimement 
usuraire  du  capital  qui  serait  employé  à  l'amélioration  de  ce 
passage  effrayant. 

»  Votre  Commission,  Messieurs,  vous  propose  d'adopter  ses 
conclusions.  » 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant,  sur  le  rétablissement     iroSîîîSJil 
de  l'escale  des  paquebots  transatlantiques,  à  Cherbourg  :  tîqqes. 

«  Messieurs,  un  de  vos  collègues  vous  propose  d'adopter  la 
résolution  suivante  : 

»  Le  Conseil  général  émet  le  vœu  que  le  cahier  des  charges, 
f»  annexé  au  décret  du  20  février  4858  pour  l'exploitation  des 
»  services  postaux  transatlantiques,  soit  révisé  de  nouveau  i^ 
»  ce  sens  que  la  substitution  du  port  de  Brest  à  celui  de 
»  Cherbourg  soit  rapportée  et  que  l'escale ,  attribuée  après  de 
«longues  études  à  ce  port,  en  1858,  lui  soit  de  nouveau 
*»  assurée.  » 

•  Le  cahier  des  charges  annexé  à  la  loi  du  3  juillet  1861  a, 
en  effet,  modifié  celui  du  20  décembre  1858  et  substitué,  au 
grand  détriment  de  Cherbourg  et  du   département    de  la 
Manche  tout  entier,  le  port  de  Brest  à  celui  de  Cherbourg,   ^ 
comme  escale  des  paquebots  transatlantiques.  Cette  modifier- 


—  246  — 

tion  introduite  à  la  dernière  heure  par  la  Commission  do 
Corps  législatif,  acceptée  par  le  Gouvernement,  votée  par  la 
Chambre,  malgré  les  protestations  énergiques  de  votre  hono- 
rable Vice-Président,  ne  constitue  pas,  pour  cela,  un  article 
de  loi  comme  les  stipulations  financières  du  projet. 

»  Insérée  dans  une  annexe  essentiellement  révocable,  tou- 
jours modifiable,  elle  est  constamment  soumise  à  l'examen  du 
Gouvernement,  devant  lequel  Cherbourg  a  un  recours  légi- 
time qui  fait  la  garantie  et  Tespoir  de  la  défense.  C'est  cette 
certitude  qui  a  assuré,  sans  nul  doute,  le  succès  d'une  propo- 
sition improvisée. 

n  II  n'est  pas  inutile  de  citer  le  second  paragraphe  de  Tar- 
ticle  l^**  du  cahier  des  charges  :  •  Le  Minisirtf  aura  la  fa-- 
»  culte  de  supprimer  des  escales  ou  ffen  établir  de  nouvelles, 
•  d'augmenter  le  nombre  des  ordinaires  sur  les  lignes  ci- 
»  dessus  mentionnées  ou  bien  encore  d'établir  des  services 
»  nouveaux.  » 

»  Votre  Commission  n'entrera  pas  dans  les  considérations 
nautiques  qui  viennent  à  l'appui  de  la  proposition.  Les  corps 
constitués  de  Cherbourg,  son  Conseil  municipal,  sa  chambre 
de  commerce,  qui  comptent,  parmi  leurs  membres  d'anciens 
et  habiles  marins  et  sont  constamment  mêlés  aux  choses  de 
la  mer,  peuvent  le  faire  avec  autorité.  Ce  que  voire  Commis- 
sion peut  dire,  parce  que  tous  le  savent  et  peuvent  le  consta- 
ter, c'est  que  l'entrée  de  Brest  est  le  théâtre  de  nombreux 
sinistres  ;  que  les  bâtiments  les  mieux  conduits,  commandés' 
par  de  bons  officiers  de  notre  marine,  avec  des  équipages 
d'élite,  ne  sont  pas  â  l'abri  de  ces  chances  malheureuses  qui 
amenaient  récemment  encore  un  officier  supérieur  devant  un 
Conseil  de  guerre.  Le  port  de  Cherbourg,  avec  ses  passes  ton- 
jours  ouvertes,  ne  présente  aucun  de  ces  périls. 

»  Les  avantages  qu'on  attribue  au  port  de  Brest,  sous  le 
rapport  de  l'abréviation  des  distances,  disparaissent  devant 
un  examen  sérieux.  On  a  communiqué  â  votre  Commission, 
avec  la  formule  du  calcul  sur  lequel  il  est  établi,  le  tableau 
exact  des  distances  entre  New-Tork  et  ces  deux  ports.  La 
différence  est  de  81  nœuds  en  faveur  de  Brest,  soit  de  sept 
heures  et  demie  de  marche  ;  mais  la  distance  à  parcourir  par 
terre  pour  arriver  à  Paris  et  dans  nos  centres  commerciaux 
et  manufacturiers  sera  augmentée  de  plus  de  200  kilomètres 
qui  grèveront  comme  temps  et  comme  argent  nos  relations 
avec  l'Amérique. 

»  Votre  Commission  a  aussi  acquis  la  certitude  que  les 
assurances  nraritimes  élèveront  considérablement  leur  prime 
pour  le  port  de  Brest.  Ce  port  est,  en  effet,  classé  par  elles 
parmi  les  ports  présentant  des  dangers.  Cette  aggravation 
dans  les  primes,  ne  fût- elle  que  d'un  quart  pour  cent  en  plus 
de  l'assurance  exigée  pour  Cherbourg,  constituera  une  charge 


-  2*7  - 

permanente  pour  notre  industrie,  pour  notre  marine  et  nos 
transactions. 

n  Enfin,  le  grand  avantage  qu'on  a  fait  valoir,  celui  du  lemps 
gagné  pour  les  communications  électriques  et  la  priorité  das 
avis  des  marchés  transatlantiques  n'a  pas  toute  la  valeur  qu'on  ^ 
leur  attribue;  car,  sous  ce  rapport,  nous  pourrons  toujours  être 
devancés  par  les  nombreux  paquebots  anglais  ou  américains 
touchant  en  Irlande. 

»  Ces  considérations  paraissent  très-graves  a  votre  Com- 
mission ;  mais  elle  ne  saurait  les  juger  et  leur  attribuer  leur 
juste  valeur;  elle  ne  peut  que  les  confier  à  l'examen  et  ô  la 
haute  appréciation  du  Gouvernement. 

n  Uais  ce  qui  lui  donne  une  confiance  absolue,  x'est  le  sou- 
venir des  longs  débats  qui  avaient  précédé  la  loi  de  1868  et 
de  l'enquête  qui  se  poursuivit  au  grand  jour  partons  les  or- 
ganes de  la  publicité  ;  c'est  Topipion  qui  entraînait  alors  vers. 
Cherbourg  nos  marins  et  les  chefs  de  nos  grandes  maisons 
commerciales;  c'est  la  majorité  incontestée  qui  s'établit  alors; 
ce  sont  les  assurances  qui  furent  données  ;  ce  senties  paroles 
que  nous  avons  entendu  sortir  de  la  bouche  auguste  de  l'Em- 
pereur ;  ce  sont  les  acclamations  de  reconnaissance  avec  les- 
quelles elles  furent  accueillies.  Voilà  les  souvenirs  qui  consti- 
tuent pour  Cherbourg  une  garantie,  une  sorte  de  droit  acquis. 
Voire  Commission  vous  propose  d'appuyer  de  tout  votre  pou- 
voir le  vœu  qui  vous  est  soumis.  » 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées  à  Tunanimité.  - 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant,  sur  les  canaux  et  la  na- 
vigation : 


Navigation 
intérieore. 


'*  Messieurs,  les  crédits  affectés  à  la  navigation  intérieure 
dans  le  département,  et,  qui  avaient,  en  4858,  subi  une  dimi- 
nution, n'ont  depuis  cessé  de  s'accroître  progressivement,  et 
de  394,000  fr.,  chiffre  de  1858,  sont  arrivés  à  583,000  fr. 

»  L'augmentalion  pour  cettç  année,  est  de  91,000  fr.;  (1) 
vous  voudrez  bien  en  exprimer  vos  remerciments. 

»  Les  travaux  de  canalisation  de  la  Vire  -  Supérieure ,  Yire-sqpérieuro 
avancent  rapidement;  22  kilomètres  sont  en  exploitation,  et 


(I)  Ports  maritimeA  et  de 

commerce 222,07174  2n,000  » 

Phares,  faoaox  et  balises..       54,025  75  40,000  » 

ItaTiffaUon  iniérieare 118,656  66  106,000  » 

Dessécbemenu »   »  »  » 

894,751  88  482,000  0 


iS60. 


iS6%. 


286.986  97 

280,924  47 

88,996  J> 

57,650  » 

166,000  » 

245,000  » 

1,600  » 

87,850  D 

492,666  97     888,774  47 


Taoïe. 


Vaoloae. 


—  248  — 

en  y  comprenant  180,000  fr.,  qui  figurent  au  budget  de  cette 
année,  plus  de  1,800,000  fr.  sur  les  2,500,000  fr.  auxqueUs 
s'élève  le  projet,  auront  été  dépensés  à  la  fin  de  la  campagne, 
et,  Tan  prochain,  la  navigation  dépassera  Tessy,  et  alteindra, 
en  1863,  Pontfarcy,  limite  extrême  des  projets. 

<•  Au-delà,  le  dépaHement  est  désintéressé  à  la  canalisation; 
mais  TEtat  tiendra,  sans  doute,  à  poursuivre  aussi  loin  que 
possible,  ces  travaux  qui  viendront  apporter  un  contingent  de 
revenu  à  ceux  déjà  exécutés. 

»  La  Basse-Vire  n'est,  en  dehors  de  la  concession  du  canal 
de  Vire  et  Taute,  qu'au-delà  de  Porribet  ;  une  allocation  de 
150  fr.,  qui  est  suffisante  pour  l'entretien,  lui  est  affectée; 
mais  elle  doit  être  l'objet  d'un  travail  important  :  la  création 
d'une  arche  marinière  au  pont  du  Vey,  où  existe  une  chute  si 
dangereuse  pour  les  bateaux. 

»  Le  projet,  approuvé  depuis  le  11  mai  1858  a,  enfin,  été 
soumis,  cette  année,  aux  enquêtes  dans  les  deux  déparlements 
de  la  Manôhe  et  du  Calvados,  à  la  suite  desquels  M.  le  Ministre 
a  prescrit  un  complément  d'études. 

n  Vous  voudrez  prier  l'Administration  de  presser,  le  plus 
possible,  l'exécution  de  ce  travail  si  utile  et  décidé  depuis 
long- temps,  en  principe. 

»  Vous  avez,  en  1858,  prié  H.  le  Ministre  de  faire  étudier  un 
projet  pour  l'amélioration  et  la  rectification  de  la  Taute,  depuis 
son  confluent  avec  l'Ouve  jusqu'au  port  de  Tribehou. 

•*  En  1859,  on  vous  soumettait  un  avant- projet  s'élevant  à 
75,000  fr.;  vous  votiez  un  premier  crédit  de  25,000  fr.,  mais 
à  la  condition  que  le  Gouvernement  contribuerait  pour  1/3  à 
la  dépense. 

n  L'an  dernier,  vous  n'avez  inscrit  aucun  nouvel  à-compte; 
mais,  surla  présentation  d'un  projet  définitif  élevant  la  dépense 
à  90,000  ÎT,,  vous  avez  consacré  expressément  voire  contri- 
bution à  cette  dépense  pour  50,000  fr.,  comme  limite  extrême 
de  vos  sacrifices. 

n  Cette  année,  M.  le  Préfet  vous  annonce  que  cette  contri- 
bution à  la  dépense  est  celle  qpi  a  été  admise  par  le  Ministre, 
lequel  a  approuvé,  le  8  décembre  dernier,  le  projet,  et  en  a 
fait  commencer,  l'exécution  en  y  affectant  une  subvention  de 
20,000  fr.  sur  les  fonds  de  l'Etat,  en  outre  des  25,000  fr.  ins- 
crits par  vous,  à  votre  budget. 

•  H.  le  Préfet  vous  demande  et  la  Commission  vous  pro- 
pose de  voter,  pour  cet  objet,  une  somme  de  10,000  fr.  (2^  à- 
compte),  qui  figurera  alors  au  sous- chapitre  20,  art.  1^^ 

»  Le  Gouvernement  a  soumis  à  une  enquête,  dont  les  résul- 
tats ont  été  très-favorables,  le  classement  de  la  Vauloue 
jusqu'à  Marchésieux  et  Remilly,  43omme  navigable. 


~  249  — 

•  Un  rapport  spécial  vous  a  été  soumis  et  a  été  adopté  par 
vous  pour  un  projet  qui  intéresse  cette  rivière  (port  de  Saint- 
Sauveur).  Les  travaux  entrepris  sur  cette  rivière  sont  ter- 
minés; ils  se  sont  élevés  à  74 ,287  fr.  55  c.  dont  47,632  fr.  69  c. 
(soit  une  fraction  insignifiante  au-delà  des  2/3  de  la  dépense)» 
ont  été  supportés  par  le  département. 

n  Un  rapport  particulier  vous  est  fait  sur  la  construction  à 
faire  au  pont  écluse  de  la  Barquette,  pour  augmenter  son  débit. 

»  Ce  canal  est  concédé  ;  son  trafic  devient,  chaque  année, 
moins  important;  son  tonnage,  en  4858  et  1857,  était  à  peu  de 
tonneaux  près  identique;  mais,  de  1858  à  1860,  le  transporta 
diminué  de  près  de  40  ^U  (1).  Vous  apprendrez  ce  résultat  avec 
d'autant  plus  de  regret  que  c'est  aussi  sur  le  transport  de  la 
chaux  et  de  la  tangue  que  la  diminution  s'est  fait  le  plus 
sentir,  et  que,  pour  ces  précieux  amendements,  le  tarif  du 
chemin  de  fer  ne  peut  permettre  de  croire  qu'il  se  soit  en  rien 
substitué  au  canal.  La  mesure  de  l'abaissement  du  tarif  pourrait 
porter  à  cet  état  de  choses  un  remède  utile  à  l'agriculture 
et  à  l'administration  du  canal  elle-même. 


Caoal 
deVins-et-Tautc 


»  Le  trafic  de  ce  canal,  insignifiant  dans  les  années  1856 
et  1857  (2),  n'a  plus  été  compté  depuis  celte  époque;  on  assure 
que  les  moyens  matériels  de  transport  n'y  existent  même  plus. 
Par  un  vote  unanime»  vous  avez  prié  M.  le  Ministre  de  ne  pas 
permettre  d'exécuter  les  travaux  qu'on  a  entrepris  sur  la 
demande  des  concessionnaires,  contre  vos  réclamations  cons- 
tantes, et  qui,  s'ils  ont  pour  prétexte  de  donner  à  ce  canal  un 
débouché  et  des  moyens  d'exploitation,  auraient  pour  résultat, 
dans-  votre  conviction,  de  ruiner  la  riche  et  si  utile  tanguière 
du  pont  de  la  Roque. 

»  Ces  considérations,  Messieurs,  ont  paru  à  votre  Commis- 
sion ajouter  une  nouvelle  force  aux  motifs  si  nombreux  et  si 
graveSfT  qui  vous  ont  déterminé  à  demander,  l'an  dernier,  l'a- 
bolition des  droits  sur  les  canaux,  ce  qui  revient  à  demander 
le  rachat  de  ces  voies. 

n  Comme,  dans  le  département,  l'un  des  canaujc  a  un  trafic 
nul,  que  celui  de  l'autre  diminue  beaucoup,  le  rachat  ne  pour^ 
rait  représenter  une  somme  considérable,  et  on  verrait  dispa- 
raître les  inquiétudes  que  donne  l'un;  les  gènes  qu'ils  donnent 


Canal 
deCoatances. 


iS60.       iSf^9.  iSSS.  iSftl. 

(1)  Cbaai  et  taogae 88^000         45,000  «r,OM  07,981 

bhert 10,000          89,000  80,809  S»,000 

Bateau  vides 66,000          68,000  106,000  96,000 

(9)  ChaoïetUogae t,64S  6,«86 

Diteri ! I.nt  4,469 

17 


—  2uO  — 

tous  deux  ;  il  en  résulterait,  il  faut  l'espérer,  une  plus  grande 
activité  pour  les  transports,  surtout  ceux  de  ctiaux  et  de 
tangue. 

»  La  Commission  a  donc  Thonneur  de  vous  proposer  de 
demander  le  rachat  des  canaux.  » 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 
YeDiedapapier      Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  débit  du  papier 

au  timbre        h^u^a 

de  I  rr.  25  c.    timbre  : 


Préfectures 

et  Sous* 
Préfectures. 

Augmeutation 

des  frais 
d'administra- 
tion. 


«  Messieurs,  un  de  vos  honorables  collègues  vous  propose 
d'émettre  le  vœu  pressant  que  les  percepteurs  des  chefs-lieux 
de  canton,  privés  de  bureaux  d'enregistrement,  soient  astreints 
à  débiter  du  papier  au  timbre  de  1  fr.  25  c,  en  vue  d'éviter, 
aux  populations  de  ces  cantons,  des  déplacements  longs  et 
onéreux^  lorsqu'il  s'agit  de  la  délivrance  des  actes  de  l'état 
civil. 

••  Votre  Commission  d'administration  générale  a  pensé 
qu'il  y  avait  lieu  de  vous  associer  à  ce  vœu.  • 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  l'augmentation  des 
frais  d'abonnement  des  Préfectures  et  des  Sous-Préfectures  : 

«  Messieurs,  votre  Commission  d'administration  générale, 
prenant  en  considération  les  motifs  faits  valoir  par  M.  te  Préfet 
en  faveur  des  employés  de  la  Préfecture  et  des  Sous-Préfec- 
tures, a  l'honneur  de  vous  proposer  d'émettre  le  vœu  qu'une 
^,  augmentation  de  crédit  soit  accordée,  de  manière  à  ce  que  les 
employés  de  la  Préfecture  et  des  Sous-Préfectures  reçoivent 
un  traitement  en  rapport  avec  les  services  rendus,  et  pe  prive 
pas  M.  le  Préfet  et  MM.  les  Sous-Préfets  d'employés  laborieux 
et  capables.  » 

Les  dbnclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Conseil  général.      Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  la  proposition  d'in- 
Règiûnent.     sércr,  dsus  Ics  procès-vcrbaux,  les  noms  des  orateurs  et  de 
nommer  le  Secrétaire  à  l'élection  :  -^ 

«  Messieurs,  un  de  nos  honorables  collègues  propose  au 
Conseil  général  d'émettre  le  vœu  que  TaTticle  de  votre  règle- 
ment, qui  interdit  de  nommer  les  membres  qui  font  des  rapports 
ou  qui  prennent  part  aux  discussions,  soit  annulé,  et  qu'en- 
trant, ainsi,  plus  avant  dans  la  généreuse  pensée  quia  inspiré 


-  55»  - 

« 

l6B  décrets  du  24  novembre,  on  revienne  aux  règles  salutaires 
de  la  publicité. 

••  Il  demande,  en  outre,  d*éroettre  le  vœu  que  les  Secrétaires 
des  Conseils  généraux  soient  désormais  élus  pat  eux. 

»  La  loi  du  7  juillet  1 852  porte,  art.  5  :  «  Les  présideùts, 

•  vice-présidents  et  secrétaires  sont  nommés,  pour  chaque 
»  session,  et  choisis  parmi  les  membres  du  Conseil,  par  le 

•  Président  de  la  république,  pour  les  Conseils  généraux,  et 
»  par  le  Préfef,  pour  les  Conseils  d'arrondissement.  » 

•  Nous  ne  voyons  aucune  raison  pour  que  le  Secrétaire 
soit  plutôt  élu  parle  Conseil  que  les  autres  membres  du  bureau, 
et  nous  pensons  que  Télection  de  ces  membres  aurait  pour, 
résultat  une  perte  de  temps,  qui  se  trouve  beaucoup  mieux 
appliquée  aux  affaires  du  département. 

»  C'est,  du  reste,  une  erreur  de  dire  que  les  décrets  du  24 
novembre  doivent  amener,  des  propositions  de  ce  genre.  Le 
décret  du  24  novembre  est  complet. 

»  M.  le  Ministre  Billault  Ta  dit  à  la  tribune  :  en  prenant  l'i- 
nitiative de  ce  décret,  l'Empereur  a,  selon  l'habitude  de  son 
génie,  conçu  et  exécuté  un  ensemble  qui  ne  pourrait  être  que 
dénaturé,  si,  par  suite  de  propositions  individuelles  diverses 
et  souvent  opposées  les  unes  aux  autres,  on  venait  à  tirer  de 
cette  œuvre  des  conséquences  et  des  interprétations  qui  dé- 
truiraient son  ensemble. 

•  Quant  à  la  désignation  des  rapporteurs  ou  des  membres 
qui  prennent  part  aux  discussions,  l'art.  13  de  la  loi  de  1833, 
est  ainsi  conçu  : 

«  Les  séances  du  Conseil  général  ne  sont  pas  publiques.  » 

»  C'est,  en  conséquence  de  cette  loi,  que  votre  règlement  a 
posé  que  les  noms  des  membres  ne  seraient  pas  indiqués,  et 
que  le  Secrétaire  résumerait  sommairement  l'opinion  des 
membres  ayant  pris  part  aux  discussions,  sans  les  nommer. 

»  Cela  s'est  fait  pourtant  pendant  quelques  années,  lors  de 
l'agitation  de  1848,  et  la  publicité  des  séances  fut  loin  di  offrir, 
à  cette  époque,  les  résultats  qu'on  devait  en  attendre.  Aussi, 
le  décret  du  7  juillet  1 852*  s'est-il  empressé  de  réparer  ie 
mal  produit;  il  porte,  art.  &,  $2  :  •  les  séances  du  Conseil  gô- 

•  néral  ne  sont  pas  publiques,  «^  et  il  revient  ainsi  a«x  tra'^ 
ditions  et  aux  principes  de  la  loi  organique  et  spéciale  de  1833. 

•  Votre  règlement  renouvelé  en  1 852,  en  conformité  de  ces 
principes,  s'appuie  sur  la  loi.  Il  est  conforme  à  son  texte  et  à 
son  é&4)rit,  et  ne  saurait  être  modifié,  sans  que  la  loi  elle- 
même  ne  reçut  une  modification  qu'il  ne  vous  appartient  pas 
de  prononcer  et  que  votre  Commission  n'a  pas  cru  devoir 
vous  proposer  de  demander. 

•  Elle  a  l'honneur,  Messieurs,  par  mon  organe,  de  vous 
proposer  de  passer  à  l'ordre  du  jour.  » 


—  252  - 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Le  Président  donne  communication  d'un  dossier  déposé 
par  M.  le  Préfet,  et  d'une  proposition  ayant  pour  objet  d'ob- 
tenir une  subvention  de  600  fr.,  pour  l'établissement  de  la 
station  téiégra^rtiique  à  Mortain. 

L'un  et  l'autre  sont  renvoyés  à  la  Commission  d'adminis- 
tration générale. 

La  séance  est  levée  à  5  beures  4/2,  et  renvoyée  à  lundi  à 
midi. 

■ 

Signé  :  U.  Le  VcmmiSR.  pré$id«t^  ;  Géoéral  F.  Mbslih.  vicê-prêiiâent  ; 
le  c"  H.  Di  Kbrcorlat,  $eerétaire:  G.  db  Bbaucoodest*  A. 
SteiMy  Bloubt,  M'*   D*AuRAT,  Gautibe*   docteor-médecin  ; 

GiLLM,  G.  BOTTIN,  L.  AUYRAT,  SURSOIS.  B*"  A.  TrAYOT,  G. 
DR  PrACONTAL,  C**  DR  TOGQDRTILLR  ,'  LUDÉ,  DOYAL-DUPRR- 
ROR ,    P.   DCBOIS ,    FrRRARD  «    Lb   MBlfANOmiRT  •     FRRRft     DBS 

Frrris,  Lr  Rrrdit,  Lr  Coortois  dr  Saihtr-Colombb,  B*"  F, 
DU  M R8RIL»  Godard,  G.  Brobtrr,  A.  dr  Ghayot*  H.  dr  Sairt- 
Grrmair,  Lotrr,  V.  Sahsor,  G.  Brobon,  Th.  tio  Morcrl*. 
Aag.  Lr  GAROoniiRLa  Ddhamrl,  E.  Lr  Uoirr  drs  Marrs. 


SEANCE  DU  2  SEFFEMBRE  4864. 


La  séance  est  ouverte  à  midi. 

Membres  présents  : 

MM.  Le  Verrier,  président;  général  F.  Meslin,  vice" 
président;  comte  de  Kergorlay,  secrétaire;  Ludé,  Blouet, 
Loyer,  comte  de  Tocqueville,  Le  Rendu,  A.  Bottin,  A. 
Ferré  des  Ferris,  marquis  d'Auray,  G.  de  Beaucoudrey,  C. 
Gaslonde,  Duval-Duperron,  marquis  G.  P.  d'Aîgneaux,  baron 

F.  du  Hesnil,  comte  Le  Marois,  baron  A.  Travot,  C.  de 
Pracontal,  P.  Dubois^  Le  Mengnonnet,  A.  Sébire,  comte  de 
Pontgibaud,  Gautier,  Gilles,  E.  Le  Courtois  de  Sainte-Co- 
lombe, Ferrand,  H.  de  Saint- Germain,  C.  Brobyer,  vicomte 

G.  de  Failly,  A.  de  Chavoy,  Th.  Savary,  V.  Sanson,  G,  Bro- 
bon,  vicomte  du  Moncel,  Duhamel,  général  Achard,  E.  Le 
Moine  des  Mares,  L.  Auvray,  A,  Le  Cardonnel,  Sursois. 


—  253  - 
M.  te  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Le  Secrétaire  lit  le  procès-verbal  qui  est  adopté. 


\ 


Un  membre  propose,  au  nom  de  la  Commission  d'adminis-    .  cbapeiie 
tration  générale,  d'accueillir  le  vœu  des  habitants  des  Gougins,        ®^*^°* 
d'obtenir,  pour  leur  église,  qu'elle  soit  désignée  sous  le  titre 
de  Nôtre-Dame  de  Bon-Secours. 

Cette  proposition  est  adoptée. 

Un  membre  Ut  le  rapport  suivant  sur  les  comptes  de  Texer-      conpiet 

Cice  1 860  :  rexercfce  1860. 

H.  le  Préfet  se  retire  avant  que  la  lecture  de  ce  rapport  ne 
soit  commencée. 

«  Messieurs,  les  ressources  prévues  au  budget  primitif  de     u»  lecUon. 
1860  se  composaient,  pour  sa  première  section  : 

»  1^  Des  fonds  libres  de  1858  sur  les  centimes  additionnels 

et  le  fonds  commun,  ci 15,646  45 

»  2"  Du  produit  des  1 0  centimes  5/1 0«*  addi- 

tionneU  ordinaires 421 ,620  04 

et  de  la  part  du  département  dans  la  réparti- 
tion du  fonds  commun .^ 105,000    • 

•  3^  Des  produits  éventuels  ordinaires ....  1 ,220    » 

»  Total. 543,486  49 

n  Comme  résultat  des  dépenses  reportées 
de  rexercice  1859  à  celai  de  1860,  il  faut 

joindre  à  ce  total  une  somme  de 7,981  74 

prélevée  sur  les  ressources  disponibles  de 
1 859,  jusqu'à  concurrence  des  dépenses  repor- 
tées de  l'exercice  1859  à  celui  de  1860,  pré- 
lèvement après  lequel  il  reste,  sur  cet  exercice 
de  1859,  une  somme  de  1 ,222  fr.  59  c,  défini- 
tivement libre  et  à  reporter  au  budget  de  1861 . 

<;  Le  montant  des  ressources  de  la  première  

section  se  trouve  ainsi  élevé  ô 551 ,468  23 

»  Si  on  en  déduit  la  différence  existant  entre 
l'excédant  des  dépenses  sur  les  crédits  et  celui 

des  crédits  sur  les  dépenses,  qui  est  de 2,183  45 

le  total  des  dépenses  effectuées  se  trouve  être  

de 549,282  78 

»  Les  dépenses  non  mandatées  et  qui  doivent  ^ 

A  reporter 649,282  78 


—  254  — 

Beport 549,282  78 

être  renvoyées  au  budget  de  report  sont  de.. .  7,906  96 

et  le  montant  -des   dépenses  mandatées  et  

payées  se  trouve  être  de 541 ,975  82 

mais  on  a  réservé  et  porté  au  budget  de  report 

une  somme  de 9,839  96 

pour  continuer  les  dépenses. 

551,215  78 
et  on  a  annulé,  comme  étant  sans  emploi,  une 

somme  de ; 252  45 

au  moyen  de  laquelle  se  retrouve  le  cbitTre 

égal  aux  crédits  alloués 551,468  23 

s«  section.        »  Dans  la  deuxième  section,  en  opérant  de  la  môme  ma* 
nière,  nous  trouvons  : 

»  Pour  dépenses  mandatées  et  payées 315,395  35 

»  Pour  dépenses  mandatées  et  non  payées.  658  91 

•  Et  pour  dépenses  non  mandatées. ..:...  3,871  49 

»  Le    total    dés  dépenses    effectuées   se 

trouve  ainsi  être  de 319,926  75 

mais  il  faut  en  déduire 1,601  79 

provenant  de  dépenses  excédant  les  crédits  318,323  96 

et  y  ajouter  une  somme.de 4,710  27 

proveofliQt  de  crédits  excédant  les  dépenses,  et  ■ 

on  retrouve  ainsi  un  chiffre  de 323,034  23 

égia]  au  montant  total  des  crédits  alloués 323,034  23 

»  Dans  ce  compte,  il  est  réservé,  pour  con- 
tinuer les  dépenses,  1,300  fr.,  et  une  somme 
de  3,410  fr.  27  c.  se  trouve  définitivement 
libre  et  sans  emploi, 

s«iecUoD.        «  Dans  la  troisième  section,  les  sommes 

mandatées  et  payées  s'élèvent  à 709,681  79 

celles  mandatées  et  non  payées  & 1956 

celles  non  mandatées  à^ 5,086  26 

»  Les  dépenses  effectuées  sont  donc  de. . . .  71 4,787  61 

»  Les  crédits  définitivement  alloués  étant  de.  760,339  38 

ils  ont  excédé  les  dépenses  d'une  somme  de. .  45,551  77 

mais  il  convient  d'en  réserver. 44,369  42 

pour  continuer  les  dépenses,  et.il  reste  à  au 

nuler  comme  étaxii  sans  emploi 1,182  35 

4«  secuon.        •  Le  montant  total  des  crédits  alloués  s'é- 
lève à.... 461,048  79 

»  Les  dépenses  effectuées,  toutes  mandatée» 

i  reporter 461 ,048  79 


-  255  - 


Beport 461,048  79 

et  payées,  étant  de 455.524  26 

les  crédits  ont  excédé  les  dépenses  d'une 

somme  de 5,524  53 

•  Mais  il  faut  déduire  de  cette  dernière  somme  80  fk*.  36  c. 
pour  continuer  les  dépenses,  et  il  reste  &  annuler  comme 
déQnitivement  sans  emploi  5,444  fir.  17  c. 

»  Il  résulte  de  ce  compte.  Messieurs,  que  la  balancé  géné- 
rale des  quatre  sections  peut  s'établir  ainsi  : 
»  Recettes 2,113,221  72 

•  Dépenses 2,021 ,931  85 

d'où  résulte^  un  excédant  annulé  de 91 ,289  87 

»  Nous  n'avons.  Messieurs,  dans  ce  compte,  trouvé  aucune 
erreur,  et  les  pièces  à  l'appui  nous  ont  paru  régulières.  Nous 
vous  proposons  donc  de  l'approuver. 


133,255  37 


»  Crédits  alloués  et  ordonnancés,  chiffre  égal  :  135,268  63 
n  Dépenses  de  la  1"^®  partie.     98,077  31 

—  de  la  2®  partie..  •     » 

—  de  la  3«  partie. .     35,178  06 
»  Il  reste  sans  emploi 2,013  26 

»  Ce  compte  est  aussi  fort  régulier  ;  nous  vous  proposons. 
Messieurs,  de  l'adopter.  » 

Les  conclusions  de  ce  rapport  sont  toutes  adoptées. 

M.  le  Préfet  rentre  ensuite  dans  la  salle  du  Conseil. 


Balance 

géDérale 

des 

quatre  sections. 


8«  section. 

Instruction 
primaire 


Conseils 
mnnicipaaz. 


Demande 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  vœu  ayant  pour  ^  *'*Soî*°^ 
objet  de  demander  l'augmentation  des  pouvoirs  des  conseils       ^e  lenrs 
municipaux  :  *^'**  "* 

«  Messieurs,  le  décret  sur  la  décentralisation  administrative 
n'a  eu  ni  pour  but  ni  pour  effet  d'émanciper  les  communes  et 
de  les  affranchir  de  la  tutelle  administrative,  tes  communes 
continuent,  depuis  ce  décret,  comme  auparavant,  d'être  sou- 
mises à  la  nécessité  de  l'autorisation  pour  tous  les  actes  d'a- 
liénation et  de  disposition  qui  peuvent  engager  l'avenir.  En 
un  mot,  le  décret  a  scrupuleusement  maintenu,  dans  toute 
son  intégrité,  le  principe  de  la  tutelle  administrative.  Il  a 
seulement  changé  le  mode  d'exercice  de  cette  tutelle. 

»  Par  des  considérations  tirées  de  la  nécessité  d'assurer  la 
prompte  expédition  des  affaires,  il  a  confié  la  tutelle  des  com- 
munes aux  administrations  départementales,  pour  un  certain 


—  250  — 

nombre  d'actes  d*uD6  moindre  importance,  ou  qui  sont  de  na- 
ture à  se  reproduire  plus  fréquemment. 

»  Un  de  nos  honorables  collègues  vous  propose  d'exprimer 
le  vœu  que  le  Gouvernement  entre  plus  largement  dans  la  voie 
ouverte  par  le  décret  précité.  Mais  notre  honorable  collègue 
n'indique  pas,  parmi  les  actes,  que  les  communes  ne  peuvent, 
aujourd'hui  encore,  accomplir  que  sous  le  contrôle  et  l'autorité 
soit  du  Ministre  compétent,  soit  de  TEmpereur,  en  Conseil 
d'Etat,  ceux  pour  lesquels  l'autorisation  des  administrations 
départementales  devrait,  suivant  lui,  être  suffisante  à  l'avenir* 

»  Votre  Commission  d'administration  générale  a  pensé  que 
la  proposition  de  notre  honorable  collègue,  dans  les  termes 
généraux  où  elle  est  conçue,  n'était  guère  susceptible  d'une 
discussion  utile,  immédiate,  ou  que  tout,  au  moins  une  pareille 
discussion  dépasserait  certainement  les  limites  du  temps  dont 
vous  pouvez  disposer. 

*•  Il  faudrait,  en  effet,  réviser,  en  quelque  sorte,  tout  l'en- 
semble de  notre  législation  communale.  Il  faudrait  parcourir 
successivement  les  actes  d'aliénation  et  de  disposition,  aussi 
nombreux  que  variés,  pour  lesquels  les  communes  ont  besoin 
de  recourir  au  Ministre  compétent  ou  à  l'Empereur,  en  Con- 
seil d'Etat,  et  se  livrer,  sur  chacun  de  ces  actes,  à  Texamen 
détaillé  et  approfondi  des  avantages  et  des  inconvénients  que 
pourrait  présenter  la  substitution  du  contrôle  des  Autorités 
départementales  au  contrôle  plus  élevé,  mais  aussi  plus  lent, 
de  TAurorité  supérieure. 

*•  En  conséquence  et  sans  vouloir  préjuger,  dans  aucun 
sens,  la  solution  qu'il  conviendrait  de  donner,  aux  questions 
implicitement  soulevées  par  la  généralité  de  la  proposition  de 
notre  honorable  collègue,  votre  Commission  d'administration 
conclut  au  rejet.  <• 

• 

Un  membre  trouve  que  le  rapport  suppose  que  la  proposition 
a  pour  objet  de  demander  que  le  Ministre  cède  encore  aux 
Préfets  quelques-unes  de  ses  attributions,  en  matière  d'admi- 
nistration. Telle  n'est  pas  sa  portée  :  le  but  de  la  proposition 
est  de  diminuer,  de  relâcher  la  tutelle  qui  pèse  sur  les  com- 
munes, c'est  de  préparer  leur  émancipation  et  non  de  les 
changer  de  tuteurs,  c'est  de  donner  progressivement  plus  de 
latitude  aux  Conseils  municipaux. 

La  discussion  de  ce  vœu  est  interrompue  pour  entendre  les 
derniers  rapports  de  crédits,  et  ajournée,  pour  être  reprise 
après  ces  votes, 

serTiee  Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  le  service  de  la  vici- 

^^JSS'-    nalité: 


—  257  - 


»  Messieurs  ,  je  vais  avoir  Thonneur  de  vous  présenter  les 
observations  de  votre  Commission  des  voies  de  communica- 
tion relativement  au  service  de  la  vicinalité ,  et  de  vous  faire 
connaître  les  résolutions  dont  elle  vous  propose  Tadoptioa. 

n  Nous  commencerons  par  ce  qui  concerne  Torganisation 
du  personnel  des  Agents-Voyers  et  la  fixation  de  leurs  traite- 
ments ;  la  prestation  en  nature  ;  ensuite  viendront  les  che- 
mins de  grande  communication  ;  puis  les  chemins  d'intérêt 
commun  ;  enfin. les  chemins  vicinaux  ordinaires. 

n  M.  le  Préfet  ne  propose,  pour  1862,  qu'une  seule  modifi*      Penonnei 
cation  à  l'organisation  du  personnel  des  Agents- Voyers,  la-  Agenis-voyers. 

Îuelle  consiste  à  porter  de  7  à  10  le  nombre  des  Agents- 
oyers  de  2^  classe.  M.  le  Préfet  voit,  dans  cette  mesure,  un 
moyen  pour  l'Administration  de  donner  de  l'avancement  aux 
employés  laborieux  et  méritants,  en  même  temps  qu'elle 
serait,  sans  aucun  doute,  un  stimulant  efficace  pour  ceux  des 
agents  qui  ne  se  trouveraient  pas  encore  dans  les  conditions 
voulues  pour  participer  à  cet  avantage.  Votre  Commission  est 
également  de  cet  avis  ;  la  mesure  lui  parait  bonne*  :  il  n'en  ré- 
sultera, d'ailleurs,  qu'une  augmentation  de  dépense  de  600  fr., 
et  elle  vous  en  propose  l'adoption. 

«  Elle  vous  propose  également ,  conformément  à  la  de- 
mande de  M.  TAgent-Voyer  chef  et  de  M.  le  Préfet,  d'aug- 
menter de  200  fr.  le  traitement  de  M.  Bailleul,  chef  de  bu- 
reau de  M.  TAgent-Voyer  chef,  et  de  le  porter  à  2,200  fr., 
qui  est  celui  des  Agents-Voyers  d'arrondissement.  H.  Bail- 
leul est  un  bon  employé,  très-méritant,  et  il  parait  rationnel 
que  son  traitement  ue  sbit  pas  inférieur  à  celui  des  Agents, 
qui,  le  cas  échéant ,  ont  à  se  conformer  aux  instructions  qu'il 
leur  adresse,. lorsque,  en  l'absence  de  M.  TAgeat-Voyer  chef, 
il  est  chargé  de  l'ensemble  du  service. 


n  Chaque  année,  Messieurs,  vous  accordez  des  secours  à 
d'anciens  employés  du  service  vicinal  ou  à  leurs  familles.  Les 
secours  demandés,  cette  année,  par  M.  le  Préfet,  sont  les 
mômes  que  ceux  de  l'année  dernière ,  sauf  une  légère  aug- 
mentation réclamée  par  M™®  V^  Lecrosnier,  dont  le  secours 
serait  porté  de  200  fr.  à  250  fr.  Cette  augmentation  a  paru 
juste  à  votre  Commission  et  elle  vous  en  propose  l'adoption. 

»  Depuis  déjà  un  assez  grand  nombre  d'années,  les  secours 
accordés  par  vous  aux  anciens  employés  du  service  vicinal  ou 
à  leurs  familles,  avaient  été  inscrits  au  sous*chapitre  17  de 
la  2^  section  de  votre  budget.  M.  le  Préfet ,  se  basant  sur  ce 
motif  que  chaque  service  devait  supporter  ses  charge^,  les  a 
inscrits,  cette  année ,  au  chapitre  de  la  vicinalité.  En  raison 
de  l'impossibilité  de  les  faire  figurer ,  cette  année  ,  à  la 
2®  section  du  budget,  et  sauf  à  examiner,  l'an  prochain,  s'ils 
ne  devraient  pas  y  être  reportés,  si  cette  section  présentait 


Secojrs 
A  d'anciens  em- 

plovés 
do  service  vi< 

cinal 
OQ  à  leurs  fs- 
*  milles. 


—  258  — 

des  fonds  libres,  nous  vous  proposons ,  comme  H.  le  Préfet, 
rinscriptioQ  de  ces  secours  à  Tarticle  2  du  sous-chapitre  24, 
4®  section. 

»  Si  vous  adoptez,  «Messieurs,  nos  propositions,  vous  aurez 
À  inscrire  à  l'article  2,  soos-chapitre  24,  4®  section,  la  somme 
de  74,750  fr.,  conformément  au  projet  de  budget  présenté  par 
M.  le  Préfet.  £n  inscrivant  également  à  Tarticle  3  de  ce  même 
sous-chapitre  une  somme  de  3,966  fr.  53  c.,. dont  l'emploi 
se  justiQe  de  lui-même,  il  vous  restera  à  porter  à  l'article  \^^ 
la  somme  de  468,700  fr.  pour  subventions  pour  travaux. 

prestaiioh  *  ^^^ns  volro  demîère  session,  vous  avez  élevé,  pour  4861, 
en  nature,  le  prix  du  rachat  des  journées  de  prestation  ,  en  vous  réser- 
vant de  l'augmenter  progressivement ,  si  la  nécessité  s'en 
faisait  sentir.  * 

>»  M.  TAgent-Voyer  chef,  pensant  que  le  but  que  l'on  s'était 
proposé,  c'est-â-dire  d'obtenir  plus  de  travail  en  nature, 
n'a  point  été  atteint ,  propose  une  nouvelle  augmentation 
pour  1862. 

»  Votre  Commission  a  pensé,  Messieurs,  qu'il  était  encore 
impossible  de  bien  apprécier  le  résultat  du  tarif  adopté  par 
vous.  Tan  dernier,  et  qu'il  y  avait  lieu  d'attendre  pour  exa- 
miner s'il  devait  être  modiflé.  Elle  le  pense  d'autant  plus  que, 
sur  les  six  Conseils  d'arrondissement ,  trois  ont  demandé  le 
maintien  de -ce  tarif;  un  seul  n'a  fait  à  cet  égard  aucune  pro- 
position, ce  qui  semble  dire  qu'il  ne  demande  aucun  change- 
ment. Deux  seulement  ont  été  d'avis  d'une  augmentation, 
d'ailleurs,  peu  considérable. 

»  Par  ces  divers  motifs,  votre  Commission  vous  propose  de 
maintenir,  pour  1862,  le  tarif  arrêté  par  vous  l'an  dernier. 

Chemins  «  Vous  svcz  maintenant,  Messieurs,  1,107,297  mètres  de 

do  grande  com-  chemins  de  grande  communication  classés.  1,004,542  mètres 

niOnication.  <  •   n'.   &  i   <.   ««      .     .*         «r  *  i 

sont  a  1  état  complet  d  entretien.  Vous  avez  pourvu  a  la  con- 
fection des  102,755  mètres  restant  à  terminer,  ainsi  qu'à 
quelques  travaux  extraordinaires  et  urgents ,  par  les  res- 
sources que  vous  avez  créées  Tannée  dernière.  Mais ,  Mes- 
sieurs, il  ne  suffit  pas  de  faire  des  chemins,  il  faut  aussi  les 
entretenir  dans  un  état  de  bonne  viabilité. 

»  Lorsque  les  chemins  de  grande  communication  classés 
seront  terminés,  vous  aurez,  dans  les  conditions  actuelles,  a 
consacrer  à  leur  entretien  environ  180,000  fr.  sur  les  cen- 
times spéciaux ,  et  environ  230,000  fr.  sur  les  ressources 
éventuelles  (contingents  communaux,  prestations,  etc.);  total, 
410.000  fr.  En  admettant,  comme  nécessaire  pour  un  bon  en- 
tretien, le  chiffre  d'environ  39  centimes  par  mètre  courant,  ce 
que  nous  ne  croyons  certes  pas  exagéré ,  cet  entretien  exi- 
gerait une  dépense  annuelle  d'environ  430,000  fr.,  c'est^à- 


—  269  — 

dire  environ  20,000  fr.  que,  dans  le  système  actuel ,  il  fau* 
drait  probablement  demander  en  plus  aux  contingents  com- 
munauit*  Demander  ainsi  aux  communes  la  plus  grande 
partie  de  leurs  ressources  vicinales,  c'est,  Messieurs,  les 
mettre  dans  Timpossibilité  de  pouyoir  terminer  jamais  leurs 
chemins  d'intérêt  commun  et  vicinaux  ordinaires,  dont  l'Em- 
pereur, dans  sa  sollicitude  pour  nos  populations  rurales ,  se 
montre  si  vivement  préoccupé.  Vous  avez  déjà,  comme  le  fe- 
ront certainement  tous  les  Conseils  généraux  de  France, 
exprimé -à  l'Empereur  votre  profonde  et  respectueuse  recon* 
naissance  de  cette  marque  de  sympathie  pour  des  intérêts  qui 
nous  sont  si  ohers.  Mais,  Messieurs,  votre  Commission  a  pensé 
que  le  témoignage  de  votre  gratitude ,  qui  lui  serait  le  plus 
agréable,  était  de  le  suivre  sans  retard  dans  la  voie  qu'il  nous 
a  tracée. 

»  La  meilleure  manière  de  hâter  cet  achèvement  si  désirable 
de  nos  voies  de  petite  vicinalitéi  c'est,  sans  contredit,  de 
laisser  aux  communes ,  pendant  un  certain  nombre  d'années, 
toutes  leurs  ressources,  en  les  exonérant  de  toute  contribu* 
tion  aux  chemins  de  grande  communication,  dont  l'entretien 
resterait,  pendant  ce  temps,  en  totalité,  à  la  charge  du  dépar- 
tement. 

»  Mais  comment  arriver  à  ce  résultat  sans  grever ,  outre 
mesure,  le  budget  départemental  ? 

»  D'accord  avec  M.  le  Préfet,  qui  a,  comme  nous,  à  cœur 
de  développer  la  prospérité  de  notre  beau  département,  voici 
le  moyen  qui  nous  a  paru  le  mieux  atteindre  le  but  que  nous 
nous  proposons ,  puisqu'il  augmente  considérablement  nos 
ressources  vicinales,  sans  imposer  de  nouvelles  charges  aux 
contribuables. 

»  Ce  moyen  consiste  à  transformer,  en  1863,  la  dette  dé- 
partementale, contractée  pour  l'achèvement  de  nos  chemins 
de  grande  communication  et  les  subventions  pour  les  chemins 
de  fer  de  Cherbourg  et  Granville ,  en  un  emprunt  du  Crédit 
foncier,  pour  une  durée  de  50  ans. 

»  De  cette  manière,  il  nous  rentrerait,  dès  4863,  les  5  cen- 
times extraordinaires  votés  pour  faire  face  aux  emprunts 
contractés  pour  l'achèvement  des  chemins  de  grande  commu- 
nication ,  qui ,  sans  cela,  ne  doivent  cesser  qu'en  1868  ;  il 
nous  rentrerait  également,  dès  1863,  les  3  centimes  5/10®* 
votés  pour  la  subvention  aux  chemins  de  fer  de  Cherbourg  et 
de  Granville,  et  qui  ne  doivent  finir  qu'en  4870. 

»  Sur  les  3  centimes  5/10^^,  on  prélèverait  2  centimes  8/10®* 
qui  seraient  nécessaires  pour  servir  les  intérêts  et  amortir 
l'emprunt  contracté  avec  le  Crédit  foncier  ;  les  6  centimes 
Totés  pour  la  confection  des  chemins  de  grande  communica- 
tion restant  libres,  on  les  affecterait,  pendant  6  ans,  à  Feutre* 
tien  de  ces  chemins,  de  manière  à  en  exonérer  entièrement 
les  communes  traversées  et  intéressées ,  ee  qui  serait  faeile, 


-  260  - 

puisque  le  produit  des  5  centimes ,  réuni  à  ce  qui  est  dispo- 
nible pour  travaux  sur  les  centimes  spéciaux ,  donne,  à  une 
difTérence  minime  près,  la  somme  de  430,000  fr.  nécessaires 
pour  cet  entrelien.    - 

»  Voici,  Messieurs,  le  projet  qui  vous  est  soumis  par  H.  le 
Préfet  pour  la  transformation  de  notre  dette  actuelle  en  un 
emprunt  au  Crédit  foncier  (Toir  le  rapport  de  M.  le  Préfet, 
page  115). 

<•  Vous  donnerez,  nous  n'en  douions  pas,  votre  approbation 
aux  propositions  de  M.  le  Préfet.  Seulement  votre  Commission 
vous  propose  d'y  ajouter  une  légère  modification  que  voici  : 
comme  les  dettes  départementales,  que  nous  voulons  rem- 
bourser, sont  payables  à  des  échéances  fixes ,  et  qu'il  serait 
possible  que  nos  créanciers  ne  voulussent  pas  consentir  à  ce 
que  nous  nous  libérassions  par  anticipation ,  il  serait  prudent 
de  ne  prendre  au  Crédit  foncier  la  somme  de  3,600,000  fr. 
que  par  emprunts  successifs,  lesquels  seraient  remboursables 
dans  50  ans,  à  partir  du  premier  emprunt.  Le  taux  de  la 
prjme,  pour  ces  derniers  emprunts,  serait,  alors,  un  peu  plus 
considérable  ^  mais  il  serait  facilement  fait  face  à  cette  aug- 
mentalioD  au  moyen  de  ce  qui  resterait  alors  disponible  sur  le 
produit  des  2  centimes  8/1 0<^*  ;  et,  comme  la  somme  que  vous 
demandez  à  emprunter  au  Crédit  foncier  est,  d'ailleurs,  supé- 
rieure à  la  somme  que  vous  devez ,  il  n'en  saurait  résulter 
aucun  embarras  pour  la  régularisation  de  la  mesure. 

*•  Votre  Commission,  toujours  d'accord  avec  M.  le  Préfet, 
vous  propose  d'ajouter  aux  propositions  de  ce  magistrat, 
comme  corollaire  nécessaire  et  comme  conséquence  naturelle, 
diaprés  ce  que  nous  venons  de  vous  dire ,  la  demande  que 
le  département  de  la  Manche  soit  autorisé  à  s'imposer ,  peA- 
dantôans,  à  partir  de  4863,  eu  remplacement  des  6  cen- 
times extraordinaires  qui  étaient  affectés  à  solder  les  emprunts 
pour  les  chemins  de  grande  communication  ,  5  autres  cen- 
times extraordinaires  destinés  à  servir,  concurremment  avec 
les  centimes  spéciaux  départementaux ,  à  l'entretien  de  ces 
mêmes  chemins  de  grande  communication ,  en  exonérant, 
pendant  ce  temps,  les  communes  traversées  et  intéressées, 
de  toute  participation  à  cet  entrelien. 

»  Nous  avons  la  ferme  confiance  que  le  Gouvernement  et  le 
Corps  législatif  nous  accorderont  Tautorisation  qui  nous  sera 
nécessaire ,  car  il  ne  s'agit  pas  ici  de  créer  des  ressources 
extraordinaires  permanentes,  pour  servir  é  des  dépenses  ordi- 
naires, mais  bien  de  créer ,  pour  un  temps  limité  ,  des  res- 
sources extraordinaires  qui  donneront  aux  communes,  en 
leur  rendant  les  subventions  qu'elles  fournissent  aux  chemins 
de  grande  communication ,  la  possibilité  de  terminer  des  tra- 
vaux extraordinaires,  qui  sont  la  confection  de  leurs  chemins 
d'intérêt  commun  et  vicinaux  ordinaires ,  dont  le  prompt 
achèvement  a  éveillé,  à  un  si  haut  degré,  toute  la  sollicitude 


-  261   - 

de  TEmpereur.  Si,  dans  6  ans,  le  but  que  nous  nous  proposons 
est  atteint,  si  nos  chemins  vicinaux  ordinaires  sont  à  peu  près 
terminés,  le  Conseil  général  aura  alors  à  examiner,  avec  M,  le 
Prélet,  à  quel  système  d'entretien  des  chemins  de  grande 
communication  on  devra  alors  revenir  ;  mais,  en  attendant, 
Messieurs ,  tout  ^n  hâtant  Tachèvement  de  travaux  qui,  sans 
cela,  ne  finiront  jamais,  vous  ferez.,  au  moins  pendant 
quelques  années,  cesser  des  injustices  de  répartition  que 
l'apprécitation  si  difficile  des  intérêts  de  chaque  commune 
aux  divers  chemins  de  grande  communication  rend  presque 
impossible  a  éviter. 

»  Nous  croyons ,  d'ailleurs ,  que  la  mesure  doit  être  com- 
plexe, c^est-à-dire  que  si  le  Gouvernement  ne  croyait  pas 
devoir  nous  accorder  Tautorisation  d'employer  le  produit  des 
5  centimes  extraordinaires  à  l'entretien  de  nos  chemins  de 
grande  communication  ,  l'emprunt  au  Crédit  foncier  ne  de- 
vrait pas  avoir  lieu. 

«  En  résumé.  Messieurs,  nous  vous  proposons  de  demander 
que  le  département  de  la  Manche  soit  autorisé  :  4^  à  con- 
tracter avec  le  Crédit  foncier,  a  l'intérêt  de  S  p.  ^/o,  aux  con- 
ditions de  cette  société,  et  pour  une  durée  de  50  ans,  à  partir 
du  premier  emprunt,  un  emprunt  de  2,500,000  fr.,  ou  plu- 
sieurs emprunts  successifs  montant  à  cette  somme  de  2  mil- 
lions 500,000  fr.,  pour  servir  au  paiement  des  dépenses 
énumérées  dans  le  rapport  de  M.  le  Préfet  ;  2^  à  s'imposer 
extraordinairement,  pendant  50  ans  et  à  partir  de  1 863  ,  au 
principal  des  i  contributions  directes,  2  centimes  8/tO®*, 
pour  le  remboursement,  en  capital  et  intérêts,  de  cet  emprunt 
destiné  à  remplacer  les  impositions  extraordinaires  autorisées 
par  les  lois  du  25  avriH855,  pour  les  chemins  de  grande 
communication ,  et  du  18  mai  4868  pour  les  chemins  de  fer, 
impositions  dont  le  recouvrement  devra  cesser  à  partir  du 
4®'' janvier  4863,  ainsi  que  celle  autorisée  par  la  loi  du 
28  juin  4  861 ,  qui  ne  sera  pas  mise  en  recouvrement  ;  3^  à 
employer  aux  besoins  divers  de  la  vicinalité,  et  sans  accep- 
tion de  catégorie  de  chemins ,  le  montant  des  intérêts  qui 
pourront  être  alloués  par  le  Crédit  foncier  sur  les  sommes, 
que  le  département  laisserait  momentanément  entre  les  mains 
de  la  société,  et  ce,  conformément  à  ses  statuts,  comme  aussi 
les  fonds  qui  pourraient  se  trouver  libres  sur  les  2  cent.  8/10^' 
après  le  service  de  l'emprunt  ;  i<^  enfin  à  s'imposer  extraordi- 
nairement, pendant  6  ans,  à  partir  de  1863,  6  centimes  addi- 
tionnels au  principal  de  ses  quatre  contributions  directes, 
pour  le  produit  en  être  employé  à  l'entretien  des  Chemins  dé 
grande  communication  ,  en  exonérant  les  communes  de  toute 
participation  à  cet  entretien. 


•  Nous  vous  proposons  de  décider  que  les  chemins  de    (i^^Jiheniins 
grandQ.  communication,  classés  l'année  dernière,  devront  être         de 


26i  - 


grande  rororoa- 
niCAtion 

classés  l'année 
dernière. 


confectionnés  dans  les  mêmes  conditions  que  leurs  aioés, 
c'est-à-dire  avec  le  concours  des  communes  traversées  ou  in- 
téressées, en  le  limitant,  toutefois,  à  celui  des  communes  indi- 
quées comme  traversées  ou  intéressées  lors  du  classement  de 
1859,  sans  étendre,  bien  entendu,  ce  concours  aux  autres 
communes  de  la  liçne. 


Chemins  «  Les  rossources  créées  par  vous,  Tan  dernier,  pour  la  con- 

^*iSn?cïiion?"  feclion  des  chemins  de  grande  communication  que  vous  avez 
-  '  classés  et  la  reconstruction  des  ponts  de  Quettreville  et  de 
Travaui  neufs,  c^^gnces  excédaient  les  dépenses  d'environ  35,000  fr.  Ces 
ressources  se  trouveront  encore  assez  notablement  accrues 
par  suite  de  Temprunt  que  nous  vous  avons  proposé  de  de- 
mander à  être  autorisés  à  contracter  avec  le  Crédit  foncier. 
Cet  excédant  de  ressources  sera  ,  Messieurs ,  une  précieuse 
ressource  pour  les  accidents  imprévus  qui  peuvent  surgir  d*un 
moment  à  Tautre  dans  un  pays  sillonné  de  rivières,  sur  les- 

Suelles  nos  chemins  de  grande  communication  ont  des  ponts 
éjâ  fort  vieux  et  en  assez  mauvais  état.  Vous  voudrez  donc, 
Messie^urs,  demander  avec  nous,  à  M.  le  Préfet,  de  recom- 
mander, à  MH.  les  Agents- Voyers,  d'apporter  la  plus  extrême 
économie  dans  l'exécution  des  travaux  et  la  rédaction  des 
devis. 

•  Vous  voudrez  également,  Messieurs,  demander  à  M.  le 
Préfet  de  vouloir  bien  hâter  le  plus  possible  Tavancement  des 
travaux  sur  les  chemins  nouvellement  classés,  l'emprunt  que 
vous  avez  demandé ,  Tannée  dernière,  à  contracter  û'ayant 
d'autre  but  que  d'accélérer  ces  travaux. 


Chemins 

de  grande  com< 

manication. 

Entretien. 


»  Nous  croyons  être  entrés  dans  les  intentions  du  Conseil 
générait  en  lui  proposant  le  moyen  d'exonérer,  au  moins  pour 
quelque  temps,  les  communes  de  toute  participation  à  l'en- 
tretien des  chemins  de  grande  communication  ;  mais ,  pour 
que  nous  puissions  atteindre  le  résultat  que  nous  avons  en 
vue,  il  faut  que  la  plus  stricte  économie  préside  à  cet  entre- 
tien et  que  tous  ouvrages  de  luxe,  dans  l'intérieur  des  villes  et 
bourgs,  soient  rigoureusement  interdits.  Il  faut  aussi  que  Ton 
n'emploie  que  des  matériaux  de  bonne  quahté  et  que  l'épan- 
dage  s'en  fasse  avec  soin  et  intelligence.  On  s'est  plaint  dans 
la  Commission  que ,  dans  quelques  endroits ,  souvent  cette 
opération  n'était  pas  exécutée  avec  toute  l'attention  désirable 
et  qu'au  lieu  de  répandre  les  matériaux  en  damier ,  on  les 
semait  sur  la  route.  Il  y  a  une  autre  rect>mmandation  à  la- 
quelle nous  attachons  une  grande  importance,  c'est  que 
l'emploi  des  matériaux  ait  toujours  lieu  dans  l'automne  et  soit 
fait  promptement.  Nous  croyons  qu'il  serait  nécessaire,  pour 
cette  opération,  de  donner  à  chaque  cantonnier  un  ouvrier 
auxiliaire,  pendant  un  mois.  ^ 


—  263  — 


Communes 

traversées 

ou  intéressés. 

Contingents 
fournis  en  4  86f, 


Indemnités 
de  terrein. 

Subventions 
accordées. 


n  Ainsi  que  les  années  précédentes,  M.  le  Préfet  a  remis  au 
Conseil  général  Tétat  indicatif  des  contingents  fournis,  soit 
en  argent,  soit  en  nature,  par  les  communes  appelées  à  con- 
tribuer aux  dépenses  des  chemins  de  grande  communication, 
en  1861.  Cet  état  ne  donne  lieu,  de  notre  part,  à  aucune 
observation.  Ainsi  que  vous  Taviez  demandé,  Tannée  dernière, 
les  contingents  des  villes,  représentatifs  de  la  prestation,  ont 
augmenté- en  proportion  des  changements  que  vous  avez  ap* 
portés,  l'an  dernier,  au  tarif  de  cette  prestation. 

•>  M.  te  Préfet  a  également  remis  au  Conseil  général  Tétat 
indicatif  des  subventions  accordées,  en  1860,  aux  communes 
pour  achat  de  terreins  nécessaires  à  Touverture  des  chemins 
de  grande  communication.  Ces  subventions,  qui  ne  sont  qu'au 
nombre  de  quatre,  nous  ont  paru  bien  justifiées,  trois  surtout; 
pour  la  quatrième,  qui  est  une  subvention  peu  considérable  à 
la  vérité  (500  fr.  toutefois),  pour  acquisition  de  maison,  nous 
aurions  préféiré  que  cette  somme  lui  eût  été  allouée  à  titre  de 
prêt.  A  cet  égard  ,  nous  devons  faire  observer  à  M.  le  Préfet 
qu'un  assez  grand  nombre  de  prêts,  dans  ces  conditions,  ont 
été  faits  antérieurement  à  beaucoup  de  communes.  Nous 
prions  M.  le  Préfet  de  veiller  à  ce  que  ces  prêts  rentrent 
exactement  aux  époques  convenues. 

»  L'année  dernière,  ne  trouvant  pas  votre  religion  assez      chemins 
éclairée  pour  vous  prononcer,  en.  parfaite  connaissance  de  ^'^JSSiuon? 
cause,  sur  les  diverses  réclamations  des  communes,  qui  deman-  — 

datent  à  être  dégrevés  de  l'obligation  de  contribuer  aux  che-  en^dScSa^ 
mins  de  grande  communication,  auxquels  elles  avaient  été  ^^  contingent, 
déclarées  intéressées,  vous  ajournâtes  votre  décision  à  l'année 
suivante,  en  priant  H.  le  Préfet  de  vouloir  bien,  d'ici  là,  faire 
préparer  un  travail  d'ensemble  qui  vous  donnât  le  moyen  de 
vous  fixer  définitivement  sur  le  mérite  de  ces  diverses  ré- 
clamations. Ce  travail  a  été  préparé  par  M.  l'Agent-Voyer  chef, 
au  moyen  de  relevés  de  circulation  qui  ont  eu  lieu  sur  tous 
les  chemins  de  grande  communication.  Sans  contester  les 
renseignements  utiles  qu'ils  fournissent,  nous  ne  les  croyons 
l^as,  à  eux  seuls,  suffisants.  En  effet,  telle  localité  peut  n'avoir 
que  peu  de  voitures  fréquentant  un  chemin,  et,  cependant, 
ce  chemin  peut  être  pour  elle  d'une  très-grande  utilité,  en  lui 
amenant,  par  exemple,  les  denrées  qui  allmeatent  ses  marchés 
et  ses  octrois.  De  plus,  suivant  nous,  ces  relevés  de  circula- 
tion auraient  dû  être  faits  aux  différentes  époques  de  l'année; 
on  aurait  dû  compter  les  colliers  et  non  pas  les  voitures,  car 
il  est  certain  qu'une  voiture  à  trois  colliers  use  plus  une  route 
qu'une  voiture  à  un  coUier  ;  on  aurait  dû  tenir  compte  des 
distances  parcourues  sur  chaque  chemin,  puisqu'une  voiture 
qui  parcourt,  par  exemple,  10  kilomètres  sur  une  route,  Tuse 


—  864  — 

plus  que  celle  qui  ne  la  parcourt  que  pendant  1  ou  2  kilo- 
mètres.  Enfin,  les  nouvelles  communes,  que  Ton  propose  de 
déclarer,  intéressées,  auraient  dû,  ainsi,  d'ailleurs^  que  le  veut 
la  loi,  être  consultées  pour  présenter,  si  elles  le  jugeaient 
convenable,  leurs  moyens  de  défense. 

»  Par  ces  divers  motifs  et  eu  présence  de  la  mesure  dont 
nous  vous  avons  proposé  Tadoption,  nous  n'avons  pas  cru 
qu'il  y  eût  lieu  de  s'occuper,  cette  année,  de  cette  question 
de  la  désignation  des  communes  intéressées  aux  chemias  de 
grande  communication,  sauf  à  M.  le  Préfet  à  diminuer.  Tan 
prochain,  dans  la  mesure  qui  lui  paraîtrait  convenable,  les 
subventions  des  communes,  qui  lui  sembleraient  avoir  droit 
A  cette  diminution. 


Cbemins 

de 

grande  Gomioa- 

nicatioD. 

Nouveaai  clas- 
sements. 


»  L*anné6  dernière,  vous  ajournâtes  le  classement,  comme 
cbemins  de  grande  communication,  des  cbemins  de  TAumô- 
nerie  et  de  la  Barberie,  ainsi  que  celui  partant  de  la  route  im- 
périale d'Avrancbes  et  aboutissant  à  la  tanguière  de  Saint- 
Pair.  La  cause  de  cet  ajournement  était ,  vous  vous  le 
rappelez,  Messieurs,  l'opposition  des  Conseils  municipaux 
d'un  certain  nombre  de  communes,  qui  contestaient  l'utilité 
de  ces  classements. 

»  La  môme  opposition  s'est  reproduite  encore,  cette  année, 
parmi  les  nouveaux  Conseils  municipaux. 

•  Mais,  en  présence  du  nouveau  système  d'entretien,  que 
nous  cherchons  à  appliquer  à  nos  chemins  de  grande  commu- 
nication, il  est  probable  que  les  communes  qui,  jusqu'ici,  ont 
refusé  les  classements  sur  lesquels  on  les  consultait ,  les  ac- 
cepteraient maintenant  avec  reconnaissance  et  dans  les  con- 
ditions que  nous  avons  fixées,  c'est-à-dire  l'obligation  imposée 
aux  communes  de  livrer  gratuitement  tous  les  terreins  néces- 
saires à  l'ouverture  des  chemins.  Nous  vous  proposons  donc 
de  leur  donner  encore  un  nouveau  délai  d'un  an  pour  faire 
connaître  leur  détermination. 

»  M.  le  Sous- Préfet  et  le  Conseil  d'arrondissement  d'A- 
vrancbes réclament  le  classement,  comme  chemin  de  grande 
communication,  d'un  chemin  partant  du  lieu  dit  le  bas  de  l'M, 
et  allant  aboutir  au  pont  Gilbert.  Ce  chemin  présenterait  une 
longueur  de  4,483  mètres,  et  la  dépense  monterait,  non 
compris  les  indemnités  de  terrein,  à  27,500  fr.  La  commune 
du  Val-Saint-Pair  réclame  avec  instance  ce  classement  ;  la 
ville  d'Avrancbes,  qui  serait  traversée  par  cette  nouvelle  ligne 
sur  un  parcours  d'environ  1 ,250  mètres,  le  repousse,  au  con- 
traire avec  force. 

•>  Indépendamment  de  cette  opposition  de  la  ville  d'Avran- 
cbes, en  présence  de  votre  détermination  si  positivement 
exprimée,  l'année  dernière,  de  ne  procéder,  cette  année,  à 
aucun  nouveau  classement ,  votre  Commission  des  voies  de 


—  265  — 

commuDicatioii  n'a  pas  hésité  à  vaus  proposer  de  refuser  le 
classement  demandé. 

»  Il  a  fallu  à  votre  Commission  celte  détermination  bien 
arrêtée  de  ne  vous  présenter ,  cette  année ,  aucun  nouveau 
classement,  poor  la  décider  à  refuser  celui  demandé  par 
M.  le  Préfet  d'un  chemin  allant  d'Âvranches  au  Mont-Saint* 
Michel.  U  y  a  là  de  grande»  misères  à  soulager,  de  malheu^ 
reuses  eommunes  à  défendre  coolre  la  mer,  qui  les  envahit 
chaque  jour,  enfin,  on  pays  qui  se  trouve  maintenant  sans 
communication  «  et  votre  Commission  aurait  désiré  s'associer 
aux  généreuses  inspirationsMle  M.  le  Préfet,  mais  noud  aveus 
reculé  devant  le  principe  que  vous  avez  posé,  lors  du  dernier 
classement,  et  devant  lequel  se  sont  inclinés  tous  les  Conseils 
d'arrondissement,  excepté  ceiiif  d'Avranches;  de  piusy  le.cbe« 
min  d'Avranches  au  Mont-Saint-Michel  a  vraiment  pins  le 
caractère  d'un  chemin  d'intérêt  commun  que  d'un  chemin  de 
grande  communication,  et>  tomme  chemin  de  cette  dernière 
catégorie»  il  est  estimé  |k  80,.000  Cr .  peur  un  parcours  seole- 
ment  de  6,421  mètres ,  et  il  eat  à  craindre  %u^  ce  etuffre  ne 
soit  encore  dépassé. 

n  Toutefois,  à  cause  dé  la  position  exceptionineUa  du  che- 
min d'Avranches  au  Mont-Saint-MicheU  et»  en  raison  de 
l'utilité  d'un  chemin  entre. ces  deux  localités,  nous  vous  pro- 
posons, çn  demandant  à  M.  le  Préfet  de  le  classer  comme 
chemin  J^intérêt  commun,  de  lui  allouer^  en  sus  de  ses  droits 
à  la  subvention  départementale  sur  le  crédit  des  chemins  de 
cette  catégorie,  une  subvention  de  36,000  fr.  payable  en 
trois  annuités  de  1 2,000  fr.  chacune ,  et  auxquelles  il  serait 
fait  face,  soit  avec  les  fonds  qui  pourraient  être  dus  par  le 
Crédit  foncier  sur  les  sommes  que  le  département  pourrait 
laisser  momentanément  entre  les  mains  de  eelte  société,  soit, 
enfin^  à  défaut^  et  nécessairement  pour  4863»  sur  les  centimes 
spéciaux  portés  à  l'article  4®^  du  soue^bapitre  24,  4^  section. 

n  II  ne  nous  reste  plus,  Messieurs ,  en  ce  qui  concerne  les 
chemina  de  grande  communication ,  qu'à  voua  propeaer,  et 
sans  qu'il  soit  besoin  d'explications ,  l'inscription  à  votre 
budget  des  diverses  recettes  et  dépenses  concernant  la  vici- 
nalité,  ainsi  qu'elles  sont  indiquées  dans  le  projet  de  budget 
présenté  par  M.  le  Préfet. 

»  L'importance  de  ces  deux  catégories  de  chemins  n'est      chemiu 
méconnue  de  personne,  et  le  Conseil  général' a  toujours,  et  à-  d'inwréi  com- 
diverses  reprises,  témoignée,  par  ses  votes,  de  rintérét  qu'il     et  vicinaoz 
leur  porle.  La  lettre  de  l'Empereur,  en  appelant  Inattention     ordintim. 
sur  ces  modestes,  mais  si  utiles  voies  de  communicatiun, 
a  déjà  donné  une  impulsion  dont  ils  ne  tarderont  pas,  nous 
l'espérons,  à  ressentir  les  benreax  effets.  Si  le  Gouvernement 
sanctioane  le  vote  par  lequel  vous  leur  rendezdes  vessoufoes 

18 


J 


—  52566  — 

sans  lesquelles  leur  achèvement  est  impossible,  jamais,  soyez- 
en  certains,  Messieurs,  mesure  n'aura  été  plus  populaire,  et 
nous  avons  la  ferme  confiance  que  les  effets  s'en  feront 
promptement  sentir. 

»  En  ce  qui  concerne  les  chemins  d'intérêt  commun,  H.  le 
Préfet  vous  a  produit  un  état  des  subventions  à  chaque  che- 
min, sur  le  produit  des  3  centimes  extraordinaires.  Il  en  est 
de  môme  pour  le  crédit  de  6.000  fr.  destiné  aux  chemins  vi- 
cinaux ordinaires.  C'est,  d'ailleurs,  une  des  conditions  que, 
par  votre  délibération  du  27  août  4858,  vous  avez  mises  au 
vote  de  ces  centimes  extraordinaires. 

>»  Il  ne  nous  reste  plus ,  Messieurs ,  qu'à  vous  proposer 
l'inscription  à  votre  budget  des  ressources  portées,  pour  ces 
deux  natures  de  chemins,  3®  section,  sous-chapitre  22,  S  ^ 
et  $  8.  *• . 

En  ce  qui  concerne  la  proposition  de  la  conversion  de  la 
dette  départementale,  au  moyen  d'un  emprunt  remboursable 
en  50  annuités,  un  membre  expose  qu'il  n'y  a  pas  encore  eu 
d'autorisation  donnée  pour  un  terme  aussi  étendu;  il  croit 
qu'il  serait  plus  prudent  de  rembourser  cet  emprunt  en  35  ans, 
taux  auquel  le  Gouvernement  a  autorisé  plusieurs  communes 
à  contracter  des  emprunts  avec  le  crédit  foncier.  La  différence 
qui  eu  résulterait  dans  les  annuités,  serait  de  1 3  à  1 4,000  fr., 
c'est-à-dire  de  moins  d'un  tiers  de  centime 

Un  membre  appuie  cette  observation  et  la  croit  très- 
digne  d'être  prise  en  considération.  Jusqu'en  juin  dernier,  le 
Conseil  d'Etat  n'avait  autorisé  aucun  emprunt  remboursable 
en  50  années;  mais,  à  cette  époque,  la  ville  de  Lyon  en  a  ob- 
tenu un  dans  ces  conditions,  pour  terminer  ses  grands  travaux^ 
il  croit  donc  que  nous  devons  faire  une  demande  analogue. 

Un  membre  dit  que  la  Commission  avait  bien  pensé  à  faire 
l'emprunt  à  plus  court  terme;  mais  elle  â  reconnu  que  le 
terme  de  50  ans  était  nécessaire  pour  l'exécution  du  système 
complet  qu'elle  propose  au  Conseil,  d'accord  avec  H.  le 
Préfet. 

M.  le  Préfet  dit  que  la  question  a  été  très-bien  posée  par  le 
préopinant;  quand  il  a  reçu  du  Président  de  la  Commission 
la  communication  de  ce  projet,  il  y  a  donné  son  entière  appro- 
bation. 

En  effet,  les  contribuables  paient  aujourd'hui  8  centimes 
1/2,  et  pour  assurer  le  service  des  intérêts  du  rcmbour- 
sèment  de  l'emprunt  en  50  ans,  ils  ne  paieront  que  2  cen- 


-  267  - 

times  8/10^;  avec  ud  emprunt  remboursable  en  35  ans,  ils  ne 
paieront  que  3  centimes  et  une  fraction  minime  2/10*^'.  Mais, 
quand  nos  chemins  de  grande  communication  seront  terminés, 
il  faudra  pourvoir  à  leur  entretien,  et  la  Commission  voudrait 
le  faire  au  moyen  de  5  centimes  extraordinaires,  qui  permet- 
traient d'appliquer  40  centimes  par  mètre  à  Tentretien. 

.Voilà  l'intérêt  qui  s'attache  à  la  proposition  de  la  Com- 
mission. Si  le  Gouvernement  refuse  son  adhésion  àxe  système, 
il  faudra  bien  le  modifier;  mais  ce  sera  regrettable. 

Un  membre  craint  que  nous  ne  donnions  un  exemple  fu* 
neste  à  nos  communes,  en  leur  apprenante  faire  usage  de  ces 
emprunts  remboursables  en  50  années.  Dans  son  opinioù, 
le  système  de  la  loi  de  1836,  se  trouverait  renversé.  Cette  loi 
n'a  pas  voulu  que  les  chemins  fussent  faits  aux  dépens  de 
tous;  mais  seulement  aux  dépens  de  ceux  qui  en  profiteront  : 
voilà  pourquoi,  pour  chaque  chemin,  on  a  fait  le  tableau  des 
communes  traversées  et  intéressées.  Vous  voulez  y  substi- 
tuer un  système  nouveau,  d'après  lequel  ce  sera  avec  l'argent 
de  tout  le  monde  que  vous  ferez  ces  chemins;  évidemment, 
c'est  le  renversement  du  système  de  la  loi  de  1836. 

M.  le  Préfet  est  d'un'avis  entièrement  opposé  au  préopinant. 

Pourquoi  s'efTraie-t-on  d'un  remboursement  en  50  ans  ? 
Quand  vous  avez  fait  des  emprunts,  et  vous  n'avez  jamais  fait 
vos  routes  sans  recourir  à  des  emprunts,  vous  avez  plus  d'une 
fois  engagé  l'avenir  pour ,20  ans;  aujourd'hui,  le  crédit  s'est 
développé,  et  il  n'y  a  pas  plus  àe  danger  à  prendre  actuelle- 
ment des  engagements  de  50  années,  qu'il  n'y  en  avait  à  en 
prendre  de  20  années,  il  y. a  30  ans. 

Non  !  la  Commission  n'a  point  voulu  sortir  du  système  de 
la  loi  de  1836.  Celle-ci  n'avait  en  vue  que  les  chemins  vici- 
naux proprement  dits  ;  mais  il  est  arrivé  que  les  chemins  de 
glande  communication  ont  absorbé  presque  la  totalité  des 
ressources  des  communes.  Vous  allez,  par  la  proposition  de  la 
Commission,  rentrer  dans  la  pensée  de  la  loi  de  1836,  en  dé- 
gageant la  situation  des  communes  et  en  leur  rendant  les 
ressources  nécessaires  pour  s'occuper  sérieusement  des 
simples  chemins  vicinaux,  ce  qu'elles  n'ont  pas  pu  faire,  ce 
qu'elles  ne  peuvent  pas  encore  faire  dans  notre  département. 

Les  conclusions  de  1^  Commission  sont  mises  aux  voix  et 
adoptées. 

A  propos  d'un  passage  relatif  au  classement  des  communes 


—  '268  — 

intéressées  aux  chemins  de  grande  communication,  un 
membre  craint  que  ce  passage  du  rapport  ne  semble  accorder 
à  M.  le  Préfet  plus  d«  droits,  en  celte  matière,  qu*il  n-en  ré- 
sulte de  la  loi. 

* 

Un  membre  demande  qu'il  soit  bien  constaté  au  procès^ 
yerbàl  : 

t*  Oue  M.  le  Préfet  pourra  diminuer,  provisoirement,  en 
faisant  ensuite  sanctionner  par  le  Conseil,  la  contribution  aux 
chemins  ; 

2^  Qu'il  ne  pourra  déclarer  intéressées  les  communes  qui 
ne  Tont  pas  été  avant  cette  année. 

Après  la  lecture  du  rapport,  un  membre  se  plaint  que  le 
rapporteur  ait  blâmé  un  des  secours  accordés  par  M.  le  Préfet, 
à  des  communes,  pour  les  aider  à  démolir  des  maisons  empié- 
tant sur  les  chemins.  C'est  à  lui  que  s'adressent  ces  reproches  : 
il  a  dépensé  plus  de  2.800  fr.,  sur  les  fonds  de  sa  commune  ; 
il  a  cru  pouvoir  solliciter  un  secours  de  500  fr.,  après  avoir 
cédé,  sans  aucune  indemnité,  une  maison  qui  lui  appartenait-, 
il  lui  est  très-pénible  de  recevoir,  de  la  part  de  ses  collègues, 
un  blâme  qu'il  croit  tout  à  fait  immérité. 

Le  rapporteur  répond  qu'autrefois  on  faisait  des  prêts  et 
non  Ù&&  dons  aux  communes,  et  la  Commission  Ta  chargé  de 
rapl^e^ler  œtte  tradition  à  M.  le  Préfet. 


chemiDs  de  fer.      ^H  mmi^^  Ut  le  rapport  suivant  sur  les  chemins  de  fer  : 


Chemin  de  fer 
d'Aiigentan 
à  Granvllle. 


«f.MesaieurB,  M.  le  Préfet  vous  fait  eonaaitre,  avec  une  sa- 
tidfactiKK)  que  vous  partagerez  assurément,  que  la  voie  fetrée 
d'ArgjQnt^l^  ^  GranviUe  va»  enfla,  entrer  dans  une  nouvelle 
phase:,  oeUe  d'exécution.  Le  43  mars  dernier ..Jd.  le  Mini3lre 
de  l'ÂgriiCUltJure ,  du  Commerce  et  des  Travaux  publics' a 
notiflé  &  ceti  honorable  Magistrat  que  2,00()»000  fr.  seraient 
dépenséa  sur  la  ligne  en  1861 . 

»  En  même  temps  ,  M.  l'Ingénieur  en  chef  du  contrôle  des 
travaux  lui  remellait  le  projet  définitif  pour  la  traverse  du 
département,  et  ce  projet  soumis  â  Son  Excellence  a  été  ap- 
prouvé le  18  juillet. 

»  La  voie  ferrée  pénètre,  dans  notre  département,  par  la 
vallée  de  la  Sienne  (commune  de  Sainte-Cécile),  qu'elle 
suit  jusque  près  de  Villedieu  ,  pour  prendre,  au  moyen  de 
deux  tunnels,  l'un  de  500  mètres  de  longueur,  l'autre  de 
640  mètres,. la  vallée  de  la  Donquette,  affluent  de  TAipou,  et 


—  269  — 

enfin  la  vallée  du  Bosq*  d'où  elle  débouche  à  GranvUle,  avec 
une  longueur  de  35,494  mètres. 

•  Dans  la  Manche,  quinze  communes  seront  traversées  et  on 
y  ouvrira  trois  stations  :  la  T®,  à  Villedieu;  la  2^  sur  le  terri- 
toire de  La  Haye-Pesnel,  pour  desservir  Avranches  etGavray; 
et  la  3®,  à  Granville. 

»  La  compagnie,  vous  dit  encore  M.  le  Préfet,  dans  son 
rapport,  s'occupe  des  plans  parcellaires  pour  arriver,  soit  à 
des  traités  amiables,  soit  à  des  expropriations,  et  cela  pour 
deux  voies. 

»  Nous  devons  ainsi  espérer  que,  dans  un  avenir  dont  il  est 
permis  de  mesurer  le  terme ,  ce  chemin  de  fer,  si  ardemment 
désiré,  sera  en  voie  d'exploitation.  Ces  premiers  résultats,  dus 
à  la  sollicitude  active  de  M.  le  Président  du  Conseil,  de  M.  le 
Préfet  et  de  UM.  les  Députés ,  nous  permettent  de  compter 
que  S.  Exe.  M.  le  Uinistre  voudra  assurer,  pour  1864,  l'exé- 
cution de  ce  chemin  aussi  important ,  pour  l'avenir  de  notre 
premier  port  de  commerce  que  pour  la  prospérité  agricole 
du  Sud  du  département  ;  et  votre  Commission  des  voies  de 
communication  vous  propose.  Messieurs,  de  renouveler,  dans 
ce^but,  les  vœux  déjà  tant  de  fois  émis  par  vous  pour  que  les 
délais  réservés  ne  soient  pas  dépassés,  et  pour  que  notre  ligne 
plus  ancienne  en  date  soit,  au  moins,  exécutée,  concurrem- 
ment avec  celle  de  Saint-Malo,  dont  les  travaux  sont  poussés 
avec  une  grande  activité. 

»  Messieurs,  à  l'occasion  de  ce  même  chemin  «  un  de  nos 
honorables  collègues  a  cru  devoir  déposer  la  proposition 
suivante  : 

«  Le  Conseil  général  a  voté,  dans  sa  dernière  session,  une 
»  adresse  à  S.  M.  l'Empereur  pour  le  remercier  de  l'avenir 
»  promis  au  pays  par  sa  lettre  du  S  janvier  1860. 

»  Le  Conseil  proclamait  qu'il  y  voyait  le  prompt  achèvement 
»  de  la  voie  ferrée  de  Granville  à  Paris. 
»  Ce  chemin  de  fer  est  le  premier  besoin  du  département. 

•  Vous  voudrez  le  rappeler  encore  à  la  sollicitude  du  Gou* 
vernement. 

•  La  date  à  laquelle  il  a  été  voté ,  vos  recommandations 
»  constantes,  votre  vote  d'une  large  subvention,  tout  cela  lui  a 
i>  créé  des  droits  qui  puisent  une  nouvelle  force  dans  Teotivité 
»  imprimée  au  chemin  rival  de  Saint-Malo,  et  dans  le  volé  ef« 
»  fectué  et  les  promesses  faites  pour  l'exécution  du  réseau 
»  secondaire.  » 

»  Votre  Commission  des  voies  de  communication,  à  laquelle 
vous  avez  renvoyé  l'examen  de  ce  vœu ,  a  pensé,  Messieurs, 
qu'il  rentrait  dans  celui  que  vous  venez  vous-môma  d'expri- 
mer, et  qu'il  suffisait  de  {'annexer  à  votre  délibératten, 


—  270  — 

P 

cbemir  de  fer       «r  M.  le  Préfet  8  înscrit  au  soas-chapUre  20 ,  article  44,  à 

Cherbourg  à  la  titre  de  Subvention  pour  études  du  chemin  de  fer  de  Cher- 

de  Pai!lf"à  Brest  ^^^^9  ^  Vvesi ,  parlant  de  Carentan  et  passant  par  Coutances 

'  par         et  Avranches  ,  et  comme  complément  du  vote  exprimé,  en 

^■"^uSïw^""  4860,  par  le  Conseil  général,  une  somme  de  2,000  fr. 

eiA^ranehet.       »  Votre  Commission  des  voies  de    communication    m*a 

chargé  de  vous  proposer  de  voter  ce  crédit. 

»  La  discussion  qui  s'est  élevée,  à  cette  occasion,  dans  le 
sein  de  votre  Commission  impose  à  son  rapporteur  le  devoir 
de  vous  rappeler  dans  quelles  circonstances  s'est  produit  le 
vote  auquel  se  rattache  le  crédit  inscrit  par  M.  le  Préfet  à 
votre  budget,  et,  surtout,  le  texte  et  la  portée  de  ce  même 
vote  que  Ton  pourrait,  jusqu'à  un  certain  point,  croire  oubliés. 

•  Deux  de  nos  honorables  collègues  avaient  saisi  le  Conseil 
général  d'une  proposition  ayant  pour  but  de  le  déterminer  à 
émettre  le  vœu  que  l'Etat  fit  exécuter  ou  concédât,  au  moyen 
d'une  subvention  ou  d'une  garantie  d'intérêt,  un  chemin  de 
fer  destiné  à  mettre  en  communication  directe  les  ports  mili- 
taires de  Cherbourg  et  de  Brest,  et  qui  partirait  de  Saint- Lo 
ou  de  Carentan  pour  rejoindre  à  Dol  le  chemin  de  Rennes  à 
Saint-Halo,  en  passant  par  Coutances,  par  ou  près  Granville, 
et  par  Avranches  et  Pontorson.  En  présence  de  cette  propo- 
.  sition,  deux  opinions  s'étaient  alors  fait  jour  dans  votre  Com- 
mission. 

»  La  minorité,  se' fondant  sur  ce  qu'il  importait  aux  diffé- 
rents arrondissements  d'être  reliés  au  chef-lieu  judiciaire  et 
religieux  (  demandait  que  le  chemin  de  Cherbourg  à  Brest 
passât  par  Coutances. 

»  La  majorité,  au  contraire,  pensait  que  les  intérêts  straté- 
gique et  macitime  dominaient  la  question ,  qu'ils  suffiraient 
pour  déterminer,  le  Gouvernement  à  faire  exécuter  la  ligne, 
et  que  toute  autre  considération  devait  s'effacer;  enfin,  votre 
Commission  avait  émis  le  vœu  que  l'Etat  fit  exécuter  ou  con- 
cédât ,  au  moyen,  soit  d'une  subvention,  soit  d'une  garantie 
d'intérêt,  un  chemin  de  fer  destiné  à  relier  Cherbourg  à  Brest 
et  desservant,  de  la  manière  la  plus  complète  possible,  les  ar- 
rondissements de  Coutances,  d'Avranches  et  de  Hortain. 

»  Toutefois  ,  cette  rédaction  n'ayant  pas  paru  sauvegarder 
d'une  manière  suffisante  les  intérêts  de  Coutances ,  deux  de 
nos  honorables  collègues  ont,  dans  la  séance  du  l^^sep- 
.  tembre  1 860,  déposé  un  amendement  ainsi  conçu  : 

«  Les  membres  soussignés  ont  l'honneur  de  proposer  au 
»  Conseil  général  : 

«  4<^  D'émettre  le  vœu  que  le  Gouvernement  fasse  exécuter 

n  OU  concède,  soit  au  moyen  d'une  subvention,  soit  au  moyen 

•  d'une  garantie  d'intérêt,  un  chemin  de  fer  destiné  â  relier 

.  »  Cherbourg  â  Brest,  par  Carentan,  Coutances  et  Avranches  ; 


—  274  - 

»  2^  De  voter  une  somme  de  5,000  fr.  pour  en  faire  les 
»  premières  études.  » 

»  Vous  avez  conservé  mémoire,  Messieurs,  de  la  discussion 
remarquable  à  laquelle  cet  amendement  a  donné  lieu.  Il  serait 
superflu  de  vous  retracer  tous  les  arguments  qui,  de  part  et 
d'autre,  ont  été  alors  invoqués  ;  cependant,  un  point  doit  être 
remis  en  lumière. 

«•  Dans  la  pensée  des  auteurs  de  cet  amendement,  qui  a 
bientôt  divisé  le  Conseil  général,  le  chemin  projeté  et  sollicité 
devait  desservir  les  intérêts  les  plus  nombreux  et  les  localités 
les  plus  importantes  du  département ,  parmi  celles  qui  n'a- 
vaient point  encore  de  voie  ferrée,  et,  en  même  temps,  relier, 
par  un  tracé  aussi  direct  que  possible,  les  grands  ports  de 
Cherbourg  et  de  Brest. 

n  Ce  tracé,  ils  le  trouvaient  en  suivant  une  ligne  qui  serait 
partie  de  Carentan  et  aurait  rejoint ,  vers  Dol ,  la  ligne  de 
Brest,  après  avoir  toucbé  Périers,  Coutances,  Gavray,  La 
Haye-Pesnel,  Avranches  et  Pontorson. 
'  »  Vous  avez,  Messieurs,  non  pas  à  l'unanimité,  mais  à  une 
majorité  imposante,  déclaré  que  ce  tracé,  que  cette  direction, 
que  ces  idées  avaient  vos  sympathies  ;  vous  vous  les  êtes  ap- 
propriés et  vous  avez  nettement,  dans  un  vote  très-explicite, 
autorisé  M.  le  Préfet  à  employer  5,000  fr.  aux  études  de  cette 
ligne,  dont  vous  déterminiez  ainsi  précisément  les  points  de 
départ  et  les  points  intermédiaires,  ne  laissant  à  fixer,  dans 
l'avenir,  qu'un  seul  point ,  celui  du  raccordement  au  chemin 
de  Paris  ou  de. Renues  à  Brest. 

»  On  pourrait  s'étonner  aujourd'hui  que  ceux  de  nos  hono- 
rables collègues  qui  cherchaient  alors  à  attirer  le  chemin 
dont  s'agit  de  Saint-Lo  vers  Mortain,  ce  qui  devait,  en  déshé- 
ritant Avranches  et  Coutances,  forcément  faire  entrer  la  voie 
dans  le  Calvados,  puisque,  d'après  des  autorités  graves,  le 
tracé  de  Saint-Lo  à  Villedieu  n'est  praticable  qu'en  passant 
par  Pontfarcy  et  Saint-Sever,  que  ceux,  dis- je,  qui  cher- 
chaient à  attirer  notre  chemin  de  Saint-Lo  vers  Hortain,  pour 
le  rattacher  à  un  point,  je  ne  dirat  pas  idéal,  car  il  n'était  pas 
trouvé  et  ne  pouvait  l'être,  sur  la  ligne  de  Brest,  sinon  fort 
loin  de  la  rigoureuse  réalité  qui  voulait  le  tracé  le  plus  court 
et  le  plus  direct ,  on  peut  s'étonner,  dis-je,  qu'ils  n'aient  pas 
tout  simplement  demandé  que  le  chemin  fait  jusqu'à  Saint-Lo 
pût  servir  au-delà,  en  allant  trouver  Coutances  pour  revenir, 
par  La  Haye-Pesnel,  vers  Avranches  et  Pontorson. 

*•  Il  est  incontestable  que  ce  tracé  aurait  eu  au  moins  pour 
lui  la  logique  des  faits  ;  mais,  enfin,  on  ne  s'y  est  pas  arrêté. 
11  y  a  plus  :  vous  avez  décidé  que  le  chemin  projeté  partirait 
de  Carentan.  Celui-là  seul  est  donc  en  question,  et  nous 
allons  avoir  l'honneur  de  vous  entretenir  de  la  suite  donnée  à 
votre  vote  du  1®'  septembre  1 860. 


—  272  — 

m  Vous  aviez,  Messieofs,  aeeordé  aoe  somne  de  5,000  fr. 
pour  les  frais  de  première  étade  du  cheoiia  dont  s'agil. 

•  De  leur  côlé,  la' ville  de  Goutances ,  nous  dit  le  Conseil 
de  son  arrondissement,  a  voté  pour  le  même  objet  3,000  fr. 
et  Périers  500  fr. 

»  En  conséquence  de  ces  dispositions,  M.  le  Préfet  a  solli- 
cité Tautorisation  de  faire  procéder  aux  études  que  vous  dési- 
ries;  maiSj  par  des  causes  que  Ton  ne  s'explique  pas  bien, 
c^esl  seulement  le  i  mai  dernier  que  H.  le  Ministre  a  donné 
son  approbation  à  la  rédaction  du  projet ,  et  seulement  le 
40  juillet  suivant  que  MM.  les  Ingénieurs  du  département  de 
la  Hanche  ont  été  chargés  de  ces  opérations. 

•  Ces  retards  ont  eu  déjà  pour  effet  bien  regrettable  de 
ne  pas  permettre  de  comprendre  notre  chemin  de  fer  dans  le 
réseau  secondaire  voté,  dans  sa  dernière  session,  par  le  Corps 
législatif  :  aussi ,  Messieurs  ,  vous  demanderez ,  sans  aucun 
doute,  avec  votre  Commission,  à  M.  le  Préfet,  dont  la  soUici* 
tude  pour  les  grands  intérêts  qui  lui  sont  confiés  est  toujours 
si  active  et  si  dévouée,  de  prescrire  la  plus  sérieuse  activité 
dans  la  rédaction  des  dernières  études  et  des  tracés  de  la 
ligne  indiquée  par  votre  vote  précédent ,  afin  que  nous  puis- 
sions les  voir  approuvés  et  soumis  au  Corps  législatif  à  l'ou- 
verture de  la  session  de  4862. 

»  Aujourd'hui,  M.  le  Préfet  vous  fait  connaître.  Messieurs, 
par  le  rapport  de  M.  Tlngénieur  en  chef  Castagnol,  que  le 
tracé  voté,  par  vous,  en  4860,  4u  chemin  de  fer  de  Cherbourg 
à  Brest,  par  Carentan ,  Coutances  et  Avranches,  est  un  des 
plus  faciles  qui  puissent  être  exécutés  dans  le  département. 

»  En  effet,  des  vallées  de  premier  ordre,  séparées  par  des 
cols  peu  élevés  et  le  littoral  de  la  mer,  sont  disposées  dans  la 
la  direction  même  suivant  laquelle  doit  se  développer  le  tracé. 

»  Les  vallées  de  la  Taute,  de  la  Sienne  et  de  la  Braise  for* 
ment  la  plus  grande  partie  du  parcours  et  conduisent,  en  ligne 
à  peu  près  droite,  de  Carentan  à  Avranches. 

»  Dans  ce  parcours,  la  voie  ferrée,  sortie  de  la  gare  de  Ca« 
rentan,  touchera  Périers,  s  éloignera  peu  de  Sainl-Sauvenr- 
Lendelin.  passera  près  de  Coutances,  de  Granville,  Cérences, 
Gavray,  La  Haye-Pesnel,  enfin  traversera  Ponts  sous  Avran- 
ches, puis,  de  là,  passera  près  de  Céaux  et  de  Pontorson,  et 
se  reliera,  dans  l'Ile-et-Vilaine,  au  chemin  de  fer  de  Rennes  à 
Saint-Malo. 

•  Des  deux  cols  à  firanchir,  Tun,  è  420  mètres  environ  au- 
dessus  du  niveau  de  la  mer,  sépare  les  eaux  de  la  vallée  de  la 
Taute  de  celles  de  la  Sienne  :  il  ne  donnera  lieu  à  aucune 
difficulté  sérieuse;  le  second,  près  de  La  Haye-Pesnel,  è  424*^ 
mètres  aurdessus  eu  niveau  de  la  i»er,  présente  l'aspect  d'mi 
plateau  élevé  o(ù  plusieurs  eofurs  d'eau  se  rendafll  diredement 
à  la  mer  prennent  leur  souroe.  Il  bM  plqs  compliqué)  mais. 


•      •  —  273  — 

cepeDdaBt,  n'est  pas  un  obstacle  plus  coosidôraUe  que  ceux' 
que  l'on  rencontre  généralement  dans  des  tracés  de  ce  genre. 

»  Cest  sur  ce  faite  que  le  chemin  dont  s'agit  croisera  la 
ligne  de  Pans  à  Granvîlle. 

»  Dd  là,  il  descendra,  parla  petite  rivière  de  Braise^  jusqu'à 
Ponts  sous  Avranches,  passera  au  pied  d'Avrancbes,  et  de  là, 
en  traversant  la  commune  du  Val- Saiat -Pair ,  sur  la  rive 
gauche  de  la  baie  de  la  Séhine ,  d'où  il  ira,  par  un  terrtin 
presque  toujours  uni,  rejoindre  la  ligne  de  Saint-Malo. 

•  Ainsi,  Messieurs,  vous  le  voyes  d'une  manière  saisis-' 
santé,  par  cetle  courte  analyse  du  rapport  de  M.  l'Ingénieur 
en  chef,  le  tracé  que  vous  avez  voulu  est  m  des  plus  faciles 
fui  puissent  être  exécutés  dans  le  département. 

•  Mais,  à  côté  de  ces  facilités  matérielles,  si  on  peut  parler 
ainsi,  votre  tracé  offre  des  avantages  très-consâdérabies  qu'il 
est  de  mon  devoir  de  vous  rappeler. 

•  Le  chemin  de  fer,  dont  nous  nous  occupons,  a  une  impor- 
tance stratégique  incontestable.  Nous  ne  nous  arrêterons  pas 
à  la  faire  valoir,  elle  se  démontre  d'elle-  même  ;  et  vous  l'avez 
vous-mêmes  bien  comprise,  lorsque  vous  avez  dit  qu'il  par- 
tirait de  Carentan  ,  c'esi-à-dtre  d'un  point  plus  rapproché  de 
Cherbourg  que  Saint-Lo,  présentant,  par  suite,  le  moyen  de 
gagner  Brest  par  une  voie  plus  directe  et  moins  longue.  A 
cet  égard  tout  est* donc  jugé. 

»  A  t|o  autre  asp^t,  n'oublions  pas  que  Carentan  prend, 
chaque  jo«r,  de  l'accroissement  ;  qu'il  est  déjà  un  centre  com- 
mercial fort  actif,  où  converge  le  roulage  de  tout  le  départe- 
ment et  d'où ,  chaque  semaine ,  deux  gros  navires  emportent 
en  Angleterre  des  chargements  de  beurre ,  d'œufs ,  de  bes- 
tiaux et  d'autres  denrées  ou  marchandises  :  mais  soyons  bien 
convaincus  qu'il  est  destiné,  fait  que  de  plus  compétents  vous 
expliqueront ,  mais  que  je  me  borne  à  constater,  à  devenir,  à 
raison  de  sa  position  topographique  rapprochée  de  l'Angle- 
terre et  du  Hftvre ,  un  port  de  commerce  des  plus  fréquentés, 
appelé  à  donner  une  immense  activité  au  transit,  soit  vers 
l'Angleterre,  soit  de  l'Angleterre  vers  la  Loire,  Vers  Bordeaux 
môme  et  le  Midi,  de  marchandises  de  toute  nature,  et  qu'à  ce 
titre  on  doit  \e  conserver  comme  tête  de  ligne. 

«  Quant  au  ohemin  en  lui-même,  il  deviendra,  par  la  force 
des  choses,  «n  courent  toujours  plus  rapide  et  plus  productif. 
Il  traversera  votre  département  dans  sa  longueur  ;  il  portera, 
à  des  prix  réduits .  dans  des  cantons  riches  et  fertiles  déjà, 
des  denrées,  des  marchandises  qui  leur  manquent  encore,  et 
leur  prendra,  en  échange,  des  chaux  et  autres  amendements 
pour  tes  répandre  dans  ceux  qui  en  sont  privés. 

•  Les  chemina  ouverts  sur  d'autres  points  de  la  France, 
dans  des  conditions  analogues,  c'ést^à-dire  sur  le  littoral,  ont 
pittoûl  donné  des  prodviia  remarquable8«  Les'popvlations  n'y 


—  274  — 

sont  pas  plus  nombreoses,  plus  Intelligentes  peut-être ,  mais 
au  moins  plus  aetites,  et  elles  saisissent,  avec  plus  d'énergie 
que  d'autres,  les  éléments  de  succès  que  Ton  met  à  leur 
portée.  Votre  Commission  a  été  saisie  par  M.  le  Préfet  des  dé- 
libérations des  Conseils  d'arrondissement,  dont  quelques-uns 
émettent  des  vœux  qui  s'éloignent  plus  ou  moins  de  vos  vœux 
et  du  vote  par  vous  émis  en  1860.  Aucun  argument  nouveau 
n'est  produit  et  votre  Commission  a  estimé  qu'il  n'y  avait  pas 
lieu  de  s'y  arrêter. 

•  Disons  donc ,  Messieurs,  et  reconnaissons  que  le  tracé, 
que  vous  avez  voté  eu  pleine  connaissance  de  cause,  doit  sa- 
tisfaire tous  les  intérêts,  je  veux  dire  au  moins  les  intérêts  les 
plus  nombreux  et  les  plus  favorables ,  parce  qu'il  conduira 
inévitablement ,  ainsi  que  votre  Commission  vous  le  démon- 
trera tout  a  l'heure,  en  soumettant  un  autre  projet  à  vos  déli- 
bératiobs,  à  satisfaire  aussi  les  intérêts  de  Tarrondissement 
de  Hortain.  où  de  nombreuse^  et  grandes  industries  attendent 
une  nouvelle  prospérit'é  de  Touverture  d'une  voie  ferrée  qui  les 
relierait  au  nord  du  département  et  notamment  à  Carenlan. 

«  Plus  que  jamais  voua  persisterez  donc  à  demander  que 
les  études  commencées  soient  terminées  dans  le  pjusbref  délai, 
et,  dans  ce  but,  vous  voterez  le  crédit  de  2,000  fr.  inscrit  à 
votre  budget  par  M.  le  Préfet. 

»  Messieurs,  votre  Commission  des  voies  de  communication 
nous  a  encore  donné  mission  de  vous  soumettre  un  vœu  que 
vous  lui  avez  renvoyé  et  qui  émane  d'un  de  vos  honorables 
collègues. 

»  Il  est  conçu  en  ces  termes  : 

«  Le  Conseil  général  appelle,  dç  nouveau,  l'attention  du 
•  Gouvernement  sur  la  nécessité  de  relier  Cherbourg  à  Brest, 
»  par  une  voie  ferrée  ;  et ,  dans  le  cas  où ,  contre  toute  at- 
»  tente,  les  études  entreprises  et  poursuivies ,  aux  frais  du 
»  département,  ne  lui  paraîtraient  pas  décisives  et  complètes, 
»  il  lui  demande  de  les  terminer  immédiatement ,  afin  que  le 
»  vote  et  l'exécution  de  cette  ligne  puissent  avoir  lieu  dans  le 
»  plus  bref  délai  possible.  •* 

»  Votre  Commission,  Messieurs,  éprouve  le  regret  de  vous 
demander  de  ne  pas  donner  suite  à  la  proposition  de  notre 
honorable  collègue ,  et  peu  de  mots  suffiront  pour  justifier 
l'opinion  de  sa  majorité. 

»  Vous  avez,  en  1860,  voté  des  études  en  vue  d'un  tracé 
que  vous  aviez  médité ,  étudié  et  déclaré  le  véritable  et  le 
plus  utile  pour  relier  Cherbourg  à' Brest. 

»  Les  études,  dont  le  résultat  vient  d'être  mis  sous  vos 
yeux,  par  un  rapport  où  nous  retrouvons  la  précision,  l'exac- 
titude ,  la  clarté,  l'autorité,  enfin,  du  fonctionnaire  distingué 
qui  dirige  le  service  des  ponts-et-chaussées  dans  votre  dépar- 


—  275  — 

f 

tement,  ces  études,  di8*je,  constatent,  d'une  manière  Irrécu- 
sable ,  que  votre  tracé  est  un  des  plus  faciles  qui  puissent 
être  exécutés  dans  le  département. 

•  Après  une  déclaration  aussi  nette,  comment  interpréter 
ce  doute,  cette  inquiétude  que  révèlent,  chez  Tbonorable 
auteur  de  la  proposition,  ces  expressions  très-modérées,  sans 
doute,  je  m'empresse  de  le  reconnaître,  mais  en  même  temps 
par  trop  vagues  :  •  dans  le  cas  oA^  contre  notre  attente,  les 
»  études  entreprises  et  poursuivies  aux  frais  du  département 
»  ne  lui  paraîtraient  pas  décisives  et  complètes  ? 

•  Avant  le  dépôt  du  rapport  de  H.  le  Préfet  et  du  dossier 
contenant  celui  de  M.  Tlngénieur  ea  cbef,  un  certain  doute, 
résultant  des  retards  si  considérables  apportés  à  la  réalisation 
de  votre  vote,  pouvait  se  comprendre  ;  mais  aujourd'hui  toute 
préoccupation  doit  être  dissipée  dans  Tesprit  si  sérieux  ,  si 
consciencieux  de  notre  honorable  collègue,  et  sa  proposition, 
qui  a  été  l'objet  de  l'examen  le  plus  attentif  et  le  plus  scrupu- 
leux, dans  le  sein  de  votre  Commission,  a  paru  à  sa  majorité, 
dont  je  suis  l'organe,  n'avoir  plus  de  raison  d'être. 

»  Elle  m'a  donc  chargé ,  Messieurs ,  de  vous  demander,  en 
présence  surtout  de  la  décision  que  vous  venez  de  prendre  et 
de  ^approbation  que  vous  venez  de  donner  aux  propositions 
de  votre  Commission  ,  de  ne  pas  accueillir  le  vœu  de  notre 
honorable  collègue. 

•  M.  le  Préfet  a  inscrit  à  la  3^  section  du  budget ,  sous- 
chapitre  22,  S  d.  un  crédit  de  172,314  fr.  50  c. ,  à  titre  de 
subventions  aux  chemins  de  fer  d'Argentan  à  Granville  et  de 
Paris  a  Cherbourg,  savoir  : 

•  D'Argentan  à  Granville. ...     1 00,000    » 
»  De  Paris  à  Cherbourg 72,3 1  i  50 

172,314  50 
y  compris  un  boni  de  1860,  s'élevant  à  1,317  fr.  10  c. 

•  Cette  proposition  est  conforme  aux  délibérations'  que 
vous  avez  prises  précédemment ,  et  votre  Commission  m'a 
chargé  de  vous  inviter  à  voter  les  crédits  dont  s'agit. 


GbemintdefBr 

d'ArgenUn 
à  Granville  et 

de  Périt 
à  Cherbourg. 

gnbTeotiODS. 


f»  Deux  de  nos  honorables  collègues  ont  déposé,  entre  les 
mains  de  M.  le  Président,  la  proposition  suivante  : 

«  Les  soussignés  prient  le  Conseil  général  d'émettre  le  vœu 

•  que  le  chemin  de  fer  de  Caen  à  Fiers  soit  prolongé  de  Fiers 
«  Jusqu'à  Mayenne,  en  suivant,  de  préférence,  la  vallée  de  la 
»  Varenne  et  de  i'Egrenne,  et  de  manière  à  se  rapprocher, 

•  autant  que  possible,  du  territoire  de  la  Manche,  Sud-Est  de 
*•  l'arrondissement  de  Mortain  ;  cette  direction  devant,  plus 


Cbeinio  de  1er 

de 
Caeo  à  Flen. 


—  276  — 


eo  elavoooage 

de  cioiare 

da  cbenin 

de  fer. 


»  que  toute  aolre»  donner  satigCiction  &  Tintérèt  territorial  le 

•  1^08  éteoëa  ,  et  compris  dans  le  quadrilatère  entre  Argen* 

•  tan,  Le  Mans,  Saint-Malo  et  Graoville.  • 

•  H.  le  Préfet  vous  a  également  saisis ,  Messieurs ,  d'un 
vœu  semblable,  déjà  émis  en  1860  et  renouvelé,  en  1861,  par 
le  Conseil  d'arrondissement  de  Mortain.  Dans  sa  délibération, 
par  laquelle  il  énonce  que  des  études  seraient  déjà  prescrites 
et  même  en  cours  d'exécution  entre  Fiers  et  Mayenne,  ce 
Conseil  justifie  l'utilité  et  l'importance  du  tronçon  dont  U 
s'agit,  non  seulement  au  point  de  vue  des  intérêts  "particu- 
liers des  cantons  Sud-Est  de  l'arrondissement  de  Mortain, 
auxquels  il  apporterait  à  prix  réduits  les  chaux  de  la  Mayenne, 
si  nécessaires  comme  amendement  à  leurs  terres  compactes, 
argileuses  et  complètement  dépourvues  de  Telément  calcaire, 
mais  encore  au  point  de  vue  plus  élevé  de  l'intérêt  générai, 
par  cette  considération  qu'il  ne  peut  manquer  de  servir, 
en  reliant  d'autres  tronçons  encore  isolés,  à  former,  tout 
naturellement  et  dans  un  avenir  assez  prochain,  un  grand 
transversal  de  Caen  à  Bordeaux  ou  de  la  Manche  à  l'Océan. 

•  Votre  Commission ,  Messieurs,  à  laquelle  vous  avez  ren- 
voyé l'examen  des  vœux  émis  par  nos  honorables  collègues 
et  par  le  Conseil  d'arrondissement  de  Mortain,  a  reconnu  que 
leur  réalisation  ne  pourrait  qu'être  avantageuse  à  notre  dé- 
partement et,  en  particulier,  à  l'arrondissement  de  Mortain 
que  sa  position  topographiqoc  doit  tenir  encore  pour  quelque 
temps  éloigné  des  voies  ferrées  concédées  ou  projetées,  et  elle 
m*a  chargé  de  vous  inviter  à  vous  y  associer. 

!•  Le  Conseil  d'arrondissement  de  Valognes  a  renouvelé  un 
vœu  déjà  pris  en  considération  par  le  Conseil  général. 

•  Il  appelle  la  plus  sérieuse  attention  de  M.  le  Préfet  et  du 
Conseil  général  sur  le  clayonnage  ou  système  de  clôture 
adopté  par  la  Compagnie  de  l'Ouest ,  malgré  les  réclamations 
déjà  plusieurs  fois  exprimées  à  cet  égard. 

»  Ces  clôtures  sont  un  obstacle  illusoire  à  l'introduction  des 
bestiaux  sur  la  voie,  où  leur  circulation  a  été  souvent  suivie 
de  leur  mort  et  où  elle  est  une  cause  permanente  de  graves 
accidents  pour  les  voyageurs. 

•  Votre  Commission  vous  prie,  Messieurs,  de  vous  associer, 
avec  force,  au  vœu  du  Conseil  d^arrondissement  de  Valognes, 
et  de  prier  M.  le  Préfet  de  contraindre  la  Compagnie  de 
rOuest  à  se  soumettre  aux  règlements  sur  la  matière. 


Chemins  de  fer      *  M.  le  Préfet  a  inscrit  au  sous-chapitre  20,  article  44,  un 
viciuoi.      crédit  de  9,000  fr.  pour  études  de  chemins  de  fer  vicinaux, 
Ftudes.       et  votre  Commission  des  voies  de  communication  vous  pro- 
pose de  voter  cette  somme. 


—  277  — ■ 

»  C'eat  pour  la  première  fois,  Uessieura,  que  vous  êleft  en« 
tretenus  de  chemins  vicinaux  ferrés,  et  vous  vous  associerez, 
avec  empressement,  au  vœu  de  votre  Commission,  en  expri- 
mant à  M.  le  Préfet  vos  remerciineuts  pour  i'initiative  qu'il  a 
cru  devoir  prendre  à  cet  égard ,  en  ouvrant  la  voie  qui  peut 
doter  notre  département  de  chemins  de  fer  vicinaux  qui , 
rayonnant  ou  plutôt  s'embranchant  sur  les  trois  lignes  phnci* 
pales,  y  relieraient  tous  les  centres  populeux,  industriels  ou 
commerciaux  trop  éloignés  d'elles  pour  en  profiler  directe- 
ment et  auraient  bientôt ,  on  doit  Tespérer,  une  heureuse 
influence  sur  la  prospérité  du  pays. 

»  Mais  cette  idée ,  ainsi  que  M.  le  Préfet  vous  le  fait  con- 
naître ,  en  mettant  à  votre  disposition  des  documenta  fort  in- 
téressants ,  cette,  idée  a  déjà  trouvé  une  appltcatîon  heureuse 
dans  l'Est  de  la  France  ;  et ,  ainsi  que  le  fait  observer  cet 
honorable  Magistrat ,  il  pourrait  en  être  de  même  pour  un 
département  riche,  comme  est  celui  de  la  Hanbhe,  où  les 
ports  sont  nombreux  et ,  par  conséquent ,  appellent  autour 
d'eux  des  intérêts  multiples  et  une  activité  incessante. 

•  Sous  cette  inspiration,  M.  le  Préfet  a  demandé  à  M.  l'In- 
génieur en  chef  Castagnol  le^  moyens  de  desservir,  par  des 
voies  de  fer,  toutes  les  parties  importantes  eu  département. 

»  Le  rapport  du  chef  de  service  des  ponts-et-chaussées 
renferme  des  aperçus  trop  pratiques  pour  qu'il  ne  soit  pas 
utile  de  vous  en  communiquer  les  détails. 

»  Avant  l'adoption  du  chemin  de  fer  de  Cherbourg  à  Brest, 
parcourant  la  plus  grande  étendue  possible  du  département, 
les  vues  de  M.  le  Préfet  ne  pouvaient,  d'après  lui ,  recevoir 
d'application  ;  mais  dès  que  ce  chemia  sera  ouvert,  il  réunira 
une  grande  quantité  des  produits  qu'il  emportera ,  et  sera 
d'une  utilité  capitale  pour  le  développement  de  l'industrie  du 
département.  Toutefois  cet  avantage  he  sera  assuré  qu'autant 
qu'il  serait  possible  de  faire,  sur  cette  ligne  d'ensemble,  des 
embranchements  peu  coûteux  qui  atteindraient  les  parties  les 
plus  reculées  du  territoire  et  y  amèneraient  le  commerce  et 
huduatrie. 

•  24  cantons  seulement  seront  desservis  ou  côtoyés  par 
les  chemins  de  fer  de  Paris  à  Cherbourg  et  de  Paris  à  Grau- 
ville  ;  il  resterait  donc  à  desservir  les  24  autres  cantons  du 
département. 

•*  Un  réseau  intérieur  de  chemins  de  fer,  à  créer  successif 
vement  en  quatre  périodes  principales ,  conduirait  4  ce  ré* 
sultat. 

«  En  premier  ordre,  M.  l'Ingénieur  en  chef,  dont  vous  par<- 
tagerez  rappréciaïion  ,  a  placé  la  ligue  d'Avranches  à  Saint- 
Hilaire-du-Harcouet,  en  passant  par  Ducey  et  en  empruntant 
une  partie  de  la  vallée  de  la  Sélune. 

»  Ce  chemin,  à  partir  de  Saint-Hilaire,  pourrait  être  pouBsé 
jusqu'à  Mortain  et  Barenton. 


—  278  — 

•  La  langueur,  entre  Avranchee  et  Saint-Hllaire,  serait  de 
30  kilomètres. 

»  Dans  cette  première  période,  viendrait  la  ligne  de  Chef» 
du^Pont  à  Carteret  et  Portbail. 

•  La  deuxième  période  compredrait  la  ligne  de  Saint-Lo  à 
Regnéville,  par  Coutauces,  d'une  longueur  de  38  kilomètres  ; 
et  celle  d*Avrancbes  à  la  vallée  de  Brouains,  sur  une  longueur 
de  33  kilomètres. 

•  La  troisième ,  la  ligne  de  Chef-du-Pont  à  Saint-Vaast, 
sur  une  longueur  de  27  kilomètres;  et  celle  de  Pèriers  à 
Lessay,  sur  une  longueur  de  16  kilomètres. 

•  La  quatrième,  enfin,  comprendait  la  ligne  de  Couville  au 
port  de  Diélette,  sur  une  longueur  de  16  Idioroètres  et,  s'il  y 
avait  lieu,  celle  de  Cherbourg  au  cap  Lévi,  sur  44  kilomètres. 

»  L'établissement  de  ces  chemins  de  fer  vicinaux  se  ferait, 
d'après  M.  Tlngénieur  en  chef,  dans  des  conditions  qui  per* 
mettraient  de  réduire  à  38,100  fr.  par  kilomètre  les  premiers 
frais ,  c'est-à-dire  de  les  mettre  au  degré  d'avancement  dans 
lequel  l'Etat  les  prendrait  a  sa  charge  dans  le  système  de  loi 
du  11  juin  1842. 

»  D'après  lui,  aussi,  la  Compagnie  d'exploitation,  après  la 
construction  du  chemin,  aurait  à  dépenser  environ  40,000  fr. 
par  kilomètre  courant,  pour  la  voie  et  les  frais  du  matériel. 

•  D'accord  avec  M.  le  Préfet;  Messieurs,  votre  Commission 
aime  à  constater  que  les  données  et  les  conclusions  de  M.  l'In- 
génieur en  chef  sont  dignes  de  l'examen  le  plus  sérieux,  et 
elle  n'a  pas  hésité  à  accueillir  la  proposition  de  H.  le  Préfet, 
en  vous  demandant  de  voter  le  crédit  de  2,000  fr. ,  parce  que 
les  études  que  ce  crédit  est  destiné  à  faciliter  devront ,  dans 
tous  les  cas,  avoir  un  résultat  utile,  en  vous  révélant,  d'une 
manière  complète,  des  ressources  encore  inconnues,  non 
moins  que  des  besoins  qu'il  importerait  de  satisfaire. 

•  Cependant,  Messieurs,  quelque  séduisante  que  puisse 
être  la  création  de  chemins  de  fer  vicinaux,  qui  iraient  ainsi 
porter,  au  sein  de  nos  campagnes  et  au  centre  de  loca- 
lités importantes  à  différents  titres ,  une  vie  et  une  acti- 
vité nouvelles  et  y  chercher,  en  retour,  des  richesses  que  les 
voies  ordinaires  ne  peuvent  jusqu'ici  en  faire  sortir,  nous 
vous  dirons.  Messieurs,  ainsi  que  votre  Commission  nous  en 
a  expressément  donné  mission ,  qu'il  ne  faut  pas  se  dissi- 
muler que  l'Alsace,  où  les  premiers  pas  ont  été  faits  dans 
cette  voie,  ne  saurait  être  prise,  par  vous,  comme  terme  in- 
faillible de  comparaison,  et  que,  par  cette  considération,  que 
cette  idée  neuve  très-intéressante,  et  qu'il  serait  désirable  de 
voir  utilement  réaliser  chez  nous ,  y  aurait  trouvé  une  appli- 
cation pratique  déjà  favorisée  par  une  expérience  heureuse, 
on  ne  devrait  pas  conclure  qu'il  dût  nécessairement  en  être  de 
même  dans  notre  département. 

»  L'Alsace  était  évidemment  dans  des  conditions  partlcu^ 


-  279  - 

llères  pour  en  prendre  rinitiative  ,  et  il  importe  de  ne  -  pas 
complètement  se  faire  illusion  sur  le  précédent  qu'elle  nous 
fournit. 

•  C'est  un  pays  plat,  par  conséquent  très- propice  à  l'étude 
et  à  la  réalisation  des  tracés  ;  c'est,  en  outre,  une  contrée 
très-riche,  couverte  de  centres  ouverts  au  commerce  et  à  l'in- 
dustrie, dont  le  développement,  en  coreactivé,  doit  compenser 
les  frais  d'établissement  d'un  chemin  de  fer. 

•  Dans  la  Hanche,  le  sol  est  trop  généralement  tourmenté 
pour  que  les  conditions  de  tracé  et  d'ouverture  puissent  élre 
aussi  faciles,  aussi  simples. 

•»  D'un  autre  côté ,  le  chiffre  de  80,000  fr.  par  kilomètre, 
évalué  par  H.  l'Ingénieur  comme  suffisant  ^ailleurs ,  semble 
au-dessous  des  conditions  dans  lesquelles  des  chemins  de  fer 
deviendraient  possibles  sous  nos  yeux;  car  un  chemin  vicinal, 
qui  admet  des  locomotives,  comporte  la  grande  vole  et  dès 
lors  ne  paraît  pas  présenter  de  différence  notable  avec  un 
chemin  dé  fer  industriel. 

»  Quoi  qu'il  en  soit ,  Messieurs,  les  études  projetées  peu* 
vent,  nous  le  répétons  avec  confiance,  avoir  d'utiles  résultats; 
elles  peuvent,  surtout,  détruire  et  effacer  des  préoccupa- 
tions, dont  l'origine  est  respectable,  mais  dont,  en  l'état  de  la 
question,  votre  Commission  n'a  pu  complètement  s'afflranchir. 

»  Quoi  qu'il  en  soit,  nous  le  répétons,  nous  nous  sommes 
tous  empressés  de  remercier  M.  le  Préfet  d'avoir  pris,  dans 
cette  question,  l'initiative,  et  votre  Commission  vous  invite. 
Messieurs,  à  voter  le  crédit  proposé. 

»  Elle  vous  invite ,  en  outre ,  à  prier  ce  magistrat  de  faire 
imprimer  le  rapport  de  M.  l'Ingénieur  en  chef  et  de  vous 
le  faire  adresser  individuellement,  avec  un  croquis  de  la  carte 
à  l'appui,  afin  que,  dans  l'intervalle  de  vos  sessions,  chacun 
de  nous  puisse  étudier  à  fond  cette  question  intéressante  et 
digne  de  votre  sollicitude  pour  notre  département.  » 

En  ce  qui  concerne  la  proposition ,  présentée  par  un 
membre,  pour  l'achèvement  des  études  du  chemin  de  fer 
qui  doit  réunir  Cherbourg  à  Brest,  un  membre  fait  observer 
que  les  termes  dans  lesquels  il  est  rédigé  pourraient ,  con- 
trairement à  la  vérité,  laisser  croire  que  le  tracé  du  chemin 
de  fer  de  Cherbourg  à  Brest,  tel  que  le  Conseil  général  l'a 
voté,  l'année  dernière^  a  toujours  réuni  l'adhésion  de  presque 
tout  le  Conseil  et  réalise  le  vœu  des  populations. 

Cependant,  la  majorité  de  la  Commission  des  voies  de  com- 
munication avait  émis  un  avis  contraire  au  vote  qui  a  eu  lieu. 

Et,  cette  année,  malgré  l'influence  que  ce  vote  a  dû  exercer, 
quatre  Conseils  d'arrondissement  sur  six^  ont  demandé  que 


—  280  — 

de  nouvelles  études  soient  prescrites  pour  rétablissement  du 
chemin  de  fer  dont  il  s'agit. 

Le  même  membre  fait  observer  que  la  proposition  de  sup- 
plément d'étodes,  renvoyée,  cette  année,  à  la  Commission  des 
voies  de  communication,  n'a  été  repoussée  qu'à  !a  simple  ma- 
jorité de  sept  voix  contre  cinq. 

Enfin,'  il  lui  semble  que  le  rejet  de  cette  proposition,  s'il 
avait  lieu,  prouverait  que  le  Conseil  général  aimerait  mieux 
renoncer  à  l'établissement  du  chemin  de  fer  de  Cherbourg  à 
Brest,  que  de  le  voir  suivre  une  autre  direction  que  celle  qui 
a  été  votée,  l'année  dernière. 

Un  membre  trouve  que  le  rapporteur  a  donné  à  la  pensée 
qui  a  inspiré  rameudement,  une  portée  tout  autre  que  celle 
qu'il  a  eue  en  le  présentant  pour  lui;  il  est  convaincu  que  le 
Gouvernement  n'adoptera  pas  de  résolution,  avant  d'avoir  fait 
étudier  les  tracés  demandés  par  les  localités  importantes.  C'est 
donc  dans  le  but  de  hâter  cette  solution  que  la  proposition  a 
été  faite.  Par  votre  rejet,  vous  ajournerez  la  solution,  peut- 
être  en  résultera-t-il  que  nous  ne  nous  trouverons  pas  encore 
en  mesure  de  faire  comprendre  notre  chemin  dans  le  premier 
réseau  qui  sera  soumis  aux  Chambres. 

Un  membre  trouve  qu'il  n'est  pas  étonsant  qu'on  n^ait  pas 
bien  compris  la  portée  de  la  proposition.  C'est  que  cette  pro- 
position n'est  pas  claire  :  c'est  qu'au  fond  elle  veut  estrainer 
le  Conseil  plus  loin  qu'elle  n'en  a  l'air. 

L'année  dernière,  le  Conseil  a  eu  de  la  peine  à  se  former 
une  opinion  et  à  prendre  une  décision.  Cela  motive  les  hési* 
talions  de  l'Administration  supérieure.  Est-ce  une  raison  pour 
que  le  Conseil  prenne,  cette  année,  une  rteoiution  différente 
de  celle  qu'il  a  prise  l'année  dernière.  Que  veut  dire  la  pro* 
position  ?  Si  les  études  que  noiis  avons  fait  faire  ne  vous  con- 
viennent pas,  faites-en  faire  d'autres,*  voilà  ce  que  nous  di- 
rions au  Gouvernement.  Eh  bien  I  il  n'a  pas  besoin  que  nous 
le  lui  disions,  et  nous  ne  devons  pas  le  lui  dire,  sans  nous 
exposer  à  nous  donâer  l'air  de  nous  déjuger. 

Voilà  ce  qui  motive  l'opinion  du  rapporteur.  Ah  !  si  le  tracé 
étudié  avait  présenté  beaucoup  do  difficultés,  on  comprendrait 
qu'on  demandât  d'en  étudier  un  autre.  Mais  il  n'en  est  pas 
ainsi  :  l'Ingénieur  en  chef  a  démontré  que  ce  tracé  était  le 
plus  commode,  le  plus  facile,  qu'il  n'entraînait  point  de  tra- 
vaux d'art  dispendieux.  Le  préopioant  a  combattu,  l'année 
dernière,  la  proposition  du  Conseil  ;  il  la  combat  aujourd'hui, 


-  881  — 

mais  le  Cooseil  ne  le  suivra  pas  plus  cette  année  que  l'année 
dernière.  Cet  amendement  avait  pour  conséquence  de  eom- 
promettre  gravement  les  intérêts  financiers  du  département. 

Nous  devons  toujours  faire  de  la  justice  distributivo  entie 
nos  divers  arrondissements  ^  nous  devons  donc  faire  profiter 
nos  six  arrondissements  des  voies  ferrées.  Comment  en  faire 
profiter  rarrondissement  de  Coutaftces  et  celui  de  Mortain  7 
avec  tout  tracé  autre  que  celui  présenté  par  ringénienr  en 
chef ,  cela  est  impossible^  donc,  c'est  celui-ci  que  nous  devons 
préfârer. 

Si  nous  faisions  faire  des  études  pour  des  cbemins  de  fér, 
au  point  de  vue  de  l'intérêt  de  certaines  localités  de  notre  dé- 
partement, nous  nous  exposerions  à  ce  que  le  Gouvernement 
nous  fit  contribuer  à  leur  créatiori,  comme  nous  pensons  à 
contribuer,  dans  une  proportion  considérable,  à  la  construction 
des  chemins  de  fer,  que  nous  appelons  vicinaux.  Par  consé- 
quent, nous  augmenterions  considérablement  nos  charges. 
Soyons  donc  conséquents  avec  notre  délibération  de  Tannée 
dernière,  et,  la  prenant  pour  base,  travaillons  à  Cèdre  profiler 
des  voies  ferrées  tous  nos  cantons  ^  si  nous  ne  suivons  pas 
cette  voie,  nous  nous  égarerons. 

tJn  membre  demande  quelle  est  la  différence  entre  le  pro* 
dutt  de  la  gare  de  Carentan  et  celui  de  la  gare  de  Saint*Lo  : 
il  croit  que  celui  de  la  gare  de  Saint«*Lo  est  beaucoup  {dus 
considérable  que  celui  de  Carentan. 

Un  membre  dit  que  l'autorité  de  la  compagnie  a  pesé  pour 
augmenter,  d'une  manière  factice,  le  mouvement  de  la  gare  de 
Saint-Lo. 

M.  le  rapporteur  est  persuadé  que  Carentan  est  appelé  à 
avoir  un  mouvement  considérable,  quand  il  lui  sera  permis 
de  se  développer*,  mais,  depuis  que  l'embranchement  de 
Saint*Lo  est'élabli,  la  compagnie  a  pris  toutes  les  mesures  en 
son  pouvoir,  pour  faire  passer  par  Saint-Lo  le  courant  des 
marchandises  et  des  voyageurs,  qui  aurait  intérêt  à  se  diriger 
directement  vers  Carentan. 

Un  membre  affirme  que  ce  nonobstant  les  produits  de  la 
gare  de  Carentan  sont  plus  considérables  que  ceux  de  Saint-Lo. 

Un  membre  ne  croit  pas  que  la  compagnie  aît«xercé  de 
pression  sur  le  mouvement  de  la  gare  de  Saint<*Lo« 

19 


-  888  - 

Un  membre  ne  veut  pas  imiter  les  membres  qui  se  sont 
lancés  dans  la  discussion  des  tracés.  Il  ne  s'est  pas  cru  auto- 
risé, ni  obligée  poursuivre  l'exécution  delà  décision  du  Conseil, 
de  Tannée  dernière.  U  l'a  respectée  comme  un  fait  acquis; 
mais  est-il  possible  que  le  Gouvernement  ne  se  préoccupe  pas 
des  questions  qui  viennent  d'être  soulevées  dans  le  Conseil  ? 

Le  Gouvernement  sentira  le  besoin  de  faire  étudier  toutes 
ces  questions  :  l'intérêt  de  Saint- Lo,  celui  de  Yalognes,  ceïui 
de  Carentan,  et  l'intérêt  général,  qui  doit  planer  au-dessus  de 
ces  intérêts  de  localités,  voilà  quelle  a  été  la  pensée  qui  lui  a 
inspiré  sa  proposition. 

Un  membre  dit  que  la  vraie  question  est  entre  Saint-Lo 
et  CoutanceSr  Le  roulage  n'est  pas  moins  intéressé  que  la 
messagerie;  la  compagnie  a  détourné  le  roulage  de  Coutances 
et  de  Granville,  pour  le  faire  passer  par  Saint-Lo.  Elle  force 
même  les  voyageurs  à  passer  par  Saint-Lo,  à  y  prendre  le 
chemin  de  fer,  et  non  à  Carentan  ;  et  si  on  y  amène  ainsi  for- 
cément voyageurs  et  marchandises,  c'est  parce  que  Saint- Lo, 
en  lui-même,  ne  fournit  presque  rien.  Ce  que  nous  appelons 
le  transversal  est  destiné  à  établir  le  courant  des  affaires 
entre  le  département  de  la  Manche  et  le  midi  ;  mais  il  ne  faut 
pas  qu'il  se  rapproche  du  chemin  qui  passera  par  Fiers.  Aussi 
je  comprends  bien  que  le  préopinant  veuille  négliger  ces 
questions  et  nous  dise  que  le  Gouvernement  doit  étudier  tout 
ce  qui  fait  l'objet  dé  nos  débats.  Pourquoi  avoir  ces  débats? 
N'en  ayons  pas  et  ne  demandons  pas  au  Gouvernement  autre 
chose  que  ce  que  le  Conseil  a  décidé.  Le  Conseil  représente 
le  pays,  il  doit  en  être  l'expression  auprès  du  Gouvernement. 

Un  membre  dit  qu'aucune  étude  n'a,  jusqu'à  présent,  décidé 
que  les  intérêts  de  Saint-Lo  et  de  Coutances  sont  inconciliables  ; 
c'est  là  ce  que  le  Gouvernement  doit  décider.  Que  pouvons- 
nous  faire  de  mieux  que  de  lui  demander  d'étudier  toutes  les 
questions  qui  se  rattachent  à  ces  projets?  Le  Gouvernement 
n'aime  pas  à  laisser  stériles  les  tronçons  de  chemins  de  fer; 
il  l'a  prouvé  plusieurs  fois.  Il  est  permis  d'espérer  qu'il  en 
sera  de  même  pour  le  nôtre  quand  la  question  sera  ainsi  dé- 
cidée; il  sera  facile  de  relier  Coutances  à  Saint-Lo,  et  nous 
nous  en  féliciterons  tous.  Parlons  franchement,  déchirons  les 
voiles  dont  on  veut  envelopper  cette  question  :  n'est-ce  pas  là 
ce  que  nous  pensons  tous  ? 

Un  membre  prend  la  parole  pour  repousser  cette  expression, 
déchirons  les  voiles.  L'honorable  membre  à  qui  elle  est  adrcs- 


--  283  - 

sée  a  prolesté  quMl  n'avait  aucune  arrière- pensée.  Personne 
ne  peut  contester  une  pareille  assertion  dans  sa  bouche. 

Un  membre  a  dit  que  si  le  tracé  proposé  par  M.  llngénieur 
en  chef  présentait  de  grandes  difficultés  ,  il  comprendrait 
qu'on  en  fit  étudier  un  autre.  Ce  n'est  pas  là  la  question  :  un 
autre  membre  nous  a  conjurés  de  ne  point  nous  livrer  à  des 
débats,  qu'il  regarde  comme  stériles  ou  dangereux,  et  de 
n'avoir  d'autre  opinion  que  celle  de  la  majorité  du  Conseil. 
Cela  est  facile  à  dire,  mais  cela  est  impossible  à  pratiquer. 
Tous  tant  que  nous  sommes,  nous  devons  défendre  les  inté- 
rêts des  localités  que  nous  représentons,  et  le  membre  qui 
parle  a  trop  de  confiance  dans  le  Gouvernement  de  l'Empe- 
reur, pour  douter  qu'il  n'étudie,  avec  spin,  toutes  lesquestions 
qui  se  rattachent  à  cette  discussion  avant  de  prendre  une  ré- 
solution. Ainsi,  le  Conseil  d'arrondissement  de  Valognes 
a  demandé  que  le  chemin  de  fer  partit  de  Valognes,  pour  ga- 
gner directement  Coutances.  Carentan  y  prétend,  et  il  ne 
dépend  pas  de  nous  que  Saint-Lo  n'ait  la  même  prétention. 
Quelle  est  la  question  sur  laquelle  nous  devrions  être  tous  una- 
nimes :  c'est  à  demander  au  Gouvernement  de  prendre  un 
parti  le  plus  promptement  possible,  et,  pour  cela,  de  faire 
pousser  et  compléter  ces  études  ,  le  plus  promptement 
possible.  Or,  la  proposition  demande  cela  et  ne  demande  pas 
autre  chose.  Par  conséquent,  nous  devrions  être  tous  una- 
nimes à  la  voter. 

^  Il  a  été,  aussi,  fort  étonné  de  trouver,  dans  le  rapport,  l'affir- 
mation que,  pour  réunir  Villedieu  à  Saint-Lo,  il  faudrait 
qu'un  chemin  de  fer  remontât  la  vallée  de  la  Vire  jusqu'à 
Pontfarcy;  car  il  existe  un  plan  préparé  par  des  Ingénieurs, 
dont  nous  acceptons  toute  l'autorité,  comme  nous  apprécions 
les  hautes  qualités  qui  les  distinguent. 

Ce  chemin  suit  une  direction  toute  différente  et  plus  courte, 
car  il  quitte  la  vallée  de  la  Vire  à  4  kilomètres  de  Saint-Lo^ 
et  il  peut  aussi  facilement  conduire  à  Coutances,  par  la 
vallée  de  la  Soûles,  qu'il  traverse  près  de  sa  source,  qu'à 
Avranches  par  Villedieu;  mais,  en  ce  moment,  il  ne  s'agit  pas, 
pour  le  Conseil,  d'exprimer  une  préférence  en  faveur  d'un 
des  tracés  sur  les  autres,  il  ne  s'agit  que  de  demander  au 
Gouvernement  la  solution  la  plus  prompte^  parce  que  le  dé- 
partement tout  entier  est  intéressé  à  connaître  la  décision  du 
Gouvernement.  Soyons  donc  unanimes  à  lui  demander  de 
faire  compléter  les  études  nécessaires,  pour  qu'il  prenne  cette 
décisiqn. 

Un  membre  dit  que  l'amendement  n'est  que  la  reproduction 


/■ 


— •  SS4  — 

de  la  proposition  rejetée  l'année  dernière;  nous  devons  être 
logiques. 

Souvenons-nous  que  la  compagnie  noua  proposa,  d*abord, 
de  faire  partir  le  transversal  de  Saint-lK)  ;  mais,  dès  Tannée 
suivante,  elle  corrigea  ce  plan,  et  elle  vint  nous  proposer  de 
partir  de  Carentan.  Ce  qu'on  nous  demande  parait  inutile, 
car  puisque  vous  croyez  indispensable  que  le  Gouvernement 
fasse  ce3  études,  à  quoi  bon  le  lui  demander? 

Un  membre  trouve  qu'on  a  discale,  comme  si  la  question 
était  entre  un  chemin  de  Carentan  à  Coutaoces,  et  un  ehemiQ 
de  Saint-Lo  àCautances.  Or,  il  s'agit  du  chemin  de  Cher- 
bourg^ à  Brest  :  le  principal  intérêt  est  de  prendre  le  plus 
court  ;  ensuite  ce  chemin  doit  être  stratégique.  Le  tracé  ée 
l'Ingénieur  en  chef  lui.  parait  satisfaire  à  ces  deux  conditions^ 
c'est  pour  cela  qu'il  le  préfère. 

Lp  rapporteur  dit  que  son  rapport  avait  reçu  l'approbation 
de  la  Commission.  C'est  en  son  nom  qu'il  a  dit>que  le  chemin 
de  Saint^Lo  à  Villedieu  devait  passer  par  Pontfarcy. 

Le  Président  met  aux  voix  la  proposition  dont  il  lit  le  texte, 
ainsi  qu'il  suit  : 

«  Le  Conseil  général  appelle  de  nouveau  l'attention  du 
Gouvernement  sur  la  nécessité  de  relier  Cherbourg  à  Brest 
par  une  voie  ferrée,  et,  dans  le  cas  où,  contre  son  attente,  les 
études  entreprises  et  poursuivies  dans  ce  but,  aux  frais  du  dé- 
partement, ne  lui  paraîtraient  pas  décisives  et  complètes,  il 
lui  demande  de  les  terminer  immédiatement,  afin  que  le  vote 
et  l'exécution  de  cette  ligne  puissent  avoir  lieu  dans  le  plus 
bref  délai  possible.  » 

Les  conclusions  de  la  Commission,  tendant  au  rejet  de  la 
proposition,  sont  mises  aux  voix  et  adoptées. 

A  propos  des  chemins  de  fer  vicinaux,  un  membre  demande 
la  parole.  Il  trouve  que  la  fin  du  rapport  semble  combattre  la 
pensée  qui  a  inspiré  M.  le  Préfet,  dans  l'initiative  de  cet 
excellent  projet.  Pour  lui,  il  n'approuve  pas  le  blâme  que  le 
rapport  jette  sur  ce  projet^  il  loue,  au  contraire,  de  tout  son 
pouvoir  M.  le  Préfet  de  cette  bonne  et  belle  pensée,  et  il  de- 
mande que,  dans  l'exéeutiou,  on  commence  par  les  chemins 
qui  intéressent  le  midi  du  département;  seulement,  il  demande 
que  ces  chemins  soient  placés  dans  les  mêmes  conditions  de 


/ 


—  385  - 

traction  que  ceux  de  la  compagnie  de  TOuest,  pour  que  son 
matériel  puisse  y  circuler. 

Un  membre  fait  remarquer  que  lechemin,  qui  doit  desservir 
Mortain,  se  rattache  évidemment  àla  question  du  tracé  par 
Périers  et  Goutances;  et,  cependant,  ta  vallée  de  Brouains, 
est  si  importante  par  ses  nombreux  établissements  industriels 
qu'elle  renferme,  qu'elle  a  droit  à  obtenir  la  première,  un 
chemin  de  fer  qui  lui  est  indispensable. 

Un  membre  dit  que  la  pensée  de  M .  le  Préfet  a  reçu  l'ap- 
probation unanime  de  la  Commission.  Celle-ci  pouvait-elle 
aller  plus  loin,  et  demander  que  Mortain  eût  le  premier  des 
chemins  de  fer  que  nous  voulons  faire  exécuter.  C'est  l'In- 
génieur en  chef  qui  propose  un  chemin  à  traction  de  chevaux  ; 
la  Commission  a  examiné  cette  proposition  et  en  fait  mention, 
mais  sans  émettre  d'opinion. 

Un  membre  désire  que  la  phrase  relative  à  la  traction  par 
chevaux  soit  supprimée.  Quand  le  chemin  de  Fiers  à  Mayenne 
sera  décidé,  il  sera  de  la  plus  haute  importance  de  prolonger 
celui  de  Saint-Hilaire  jusqu'à  ce  chemin,  parce  que  cela  for- 
mera le  plus  court  chemin  de  Cherbourg  à  Brest. 

Un  membre  répond  que  la  Commission  n'a  point  exprimé 
de  préférence  en  faveur  du  système  dç  traction  par  chevaux. 
Elle  n'a  voulu  et  n'a  pu  qu'examiner  la  proposition  de  M.Je 
Préfet,  sans  faire  pencher  la  balance  en  faveur  d'un  système. 

r 

Le  crédit  de  2,000  fr.  pour  les  études  de  ces  chemins  de 
fer,  ainsi  que  l'impression  du  rapport  de  l'Ingénieur  en  chef 
avec  une  carte,  sont  votés. 

A  propos  du  dernier  paragraphe  du  rapport,  M.  le  Préfet 
en  demande  la  suppression.  II  croit  que  les  devis  ont  été  faits 
avec  un  soin  très-scrupuleux  -,  mais,  quand  les  travaux  auront 
été  exécutés  dans  les  conditions  de  la  loi  de  1842,  il  entre- 
voit des  difficultés  pour  l'exploitation,  mais  il  ne  croit  pas  le 
moment  venu  de  s'occuper  de  les  résoudre.  Sachons  attendre 
des  circonstances  plus  favorables  :  ainsi,  quand  il  y  aura  lieu 
à  accorder  la  concession  du  chemin  de  ter  de  Cherbourg  à 
Brest,  nous  pourrions  demander  qu'on  comprit,  dansleoahier 
des  charges,  l'obligation  d'exploiter  nos  lignes  vicinales  ;  mais, 
pour  l'obtenir,  il  ne  faut  pas  nous  lier  lés  mains  dès  aujour- 
d'hui, en  pensant  à  traiter"  actuellement  avec  une  ooûipagnie. 


—  286  — 

Nous  avons  tout  à  gagner  à  attendre.  En  ne  demandant  que 
S,000  fr.,  la  pensée  de  M.  le  Préfet  est  de  ne  les  appliquer 
à  la  premier  e  série  des  chemins  qu'il  propose  au  Conseil. 

Un  membre  pense  que,  sans  traiter  avec  une  compagnie 
pour  Texploitation^  il  est  important,  pour  nous,  de  savoir  ft 
quelles  conditions  une  compagnie  se  chargerait  de  Texploita- 
tion,  et  il  prie  M.  le  Préfet  d'étudier  cette  question  d'ici  à 
l'année  prochaine,  pour  être  en  nature  d'édifier  le  Conseil  à 
ce  sujet,  dans  notre  prochaine  session. 


Ports 
de  commerce. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  les  ports  de  com- 
merce : 


Pori 
de  Carentan. 


Port 
de  Saiot-Vaast. 


«  Messieurs,  le  Conseil  général  a  prouvé  tout  l'intérêt  qu'il 
attachait  à  ce  port,  par  les  larges  subventions  qu'il  a  données 
aux  travaux  qui  y  ont  été  exécutés  par  l'Etat. 

«  Le  crédit  d'entretien,  élevé  de  4,000  fr.  pour  Texercice 
4860,  a  reçu,  pour  4861,  une  augmentation  insignifiante  d'une 
centaine  de  francs  qui  le  laisse  inférieur  aux  besoins  auxquels 
il  est  destiné  à  pourvoir. 

»  Le  26  août  4  858,  vous  votiez  qu'il  serait  demandé  d'urgence, 
à  M.  le  Ministre,  rexécution  immédiate  des  travaux  à  exécu- 
ter au  chenal  de  Carentan,  travaux  dont,  par  sa  lettre  del'an- 
tiveille  (2i  août),  il  avait  annoncé  l'approbation. 

n  Un  décret  du  4 <^^  décembre  4858  sanctionne  l'approbation, 
et;  dès  1859,  un  crédit  de  400,000  fr.  fut  ouvert  pour  l'amé- 
lioration du  chenal  de  Carentan.  Depuis,  les  travaux  ont  été 
poussés  avec  une  grande  activité,  et  le  projetVélevant  d'abord 
à  300,000  fr.  dépasse  aujourd'hui  400,000  fr.  (i4  3,955  fr. 
45  c),  surlesquels,  en  y  comprenant  4 00,000  fr.,  crédit  ouvert 
pour  la  présente  campagne,  239,000  fr.  ont  été  crédités. 

»  Les  plus  grandes  difficultés  que  rencontrait  la  navigation 
ont  disparu,  et  le  chenal  est  rectifié  et  endigué  jusqu'au 
hameau  du  Grand-Vey,  sur  une  longueur  de  i  kilomètres. 

»  Les  travaux  approuvés  pour  le  port  de  Saint- Vaast  seront 
terminés  dans  le  cours  de  la  campagne;  ils  consistaient  dans 
une  addition  de  449  mètres  faite  au  quai,  lequel  a  été  ainsi 
porté  à  429  mètres  aujourd'hui  terminés.  Ce  travail  se  com- 
plète par  l'ouverture  d'une  passe  auxiliaire  entre  les  2  brise- 
lames;  la  dépense  du  quai  et  de  la  passe  est  évaluée  à 
425,000  fr. 

»  On  avait  commencé  par  l'exécution  d'un  devis  de 
58,000  fr.,  consistant  dans  rélargissement  de  la  souille  des 


—  «87 


navires  devant  le  qnai  et  la  formation  de  2  brise-iames,  ce 
qui  est  comptétement  achevé. 

»  C'est  à  la  fin  de  4868  que  les  travaux  purent  être  com- 
mencés ;  vous  ne  pouvez  donc,  comme  pour  ceux  de  Cherbourg, 
que  vous  louer  de  la  rapidité  de  Texécution. 

•  MM.  les  Ingénieurs  ont  toujours  demandé,  pour  l'entretien 
du  port  de  Saint- Vaast,  une  somme  de  3,000  fr.;  le  crédit, 
d'abord  de  3,000  fr.,  est  maintenant  de  8,600  fr.,  après  avoir 
été  réduit  à  1,800  fr.,  en  1859.  Les  travaux  importànts,tqui 
s'achèvent,  rendront  encore  plus  urgente  l'augmentation  du 
fonds  d'entretien. 

»  Vous  avez  contribué  à  l'exécution- des  travaux,  par  une 
subvention  très-anciennement  votée.    . 

»  Depuis  long-temps  vous  demandez,  avec  instance,  l'exé- 
cution des  travaux  nécessaires  au  port  de  Barfleur.  Etudiés 
en  1841,  pour  un  mur  de  quai  d'environ  387  mètres,  qui  coû- 
teraient aujourd'hui  environ  320,000  fr.,  ces  travaux  paraissent 
devoir  être  décrétés  prochainement  dans  une  mesure  res- 
treinte. On  exécutera  seulement  la  moitié  du  quai,  dépense 
qui  est  évaluée  à  160,000  fr. 

»  Vous  accueillerez  cet  espoir  avec  joie  :  les  naufirages  dont 
cette  côte  a  été  le  théâtre  et  qui,  presque  toujours,  ont  en- 
traîné la  perte  de  tant  d'existences,  font  que,  non  seulement 
l'intérêt  le  plus  général,  mais  même  l'humanité  sont  intéressés 
à  Texécution  de  tous  travaux  qui,  en  augmentant  l'importance 
et  la  sécurité  de  ce  port,  y  amèneront  nécessairement  plus  de 
moyens  de  salut. 

»  .C'est  l'Administration  de  la  marine  qui  a  pris,  en  1858, 
l'initiative  de  la  demande  de  restauration  de  ce  port. 

»  Un  premier  projet,  s'élevant  à  86,000  fr.,  fut  soumis  aux 
enquéltB  qui  révélèrent  la  nécessité  d'une  modification  im- 
portante. 

»  Un  décret  du  8  mai  a  alloué  à  ces  travaux  une  somme 
de  f  25,000  fr.,  sur  lesquels  40,000  fr.  seront  dépensés  cette 
année. 

»  L'adjudication  a  été  passée  le  8  mai  dernier. 

•  Vous  apprendrez,  avec  plaisir,  ces  résultats,  comme  tout 
ce  qui  peut  augmenter  la  prospérité  et  l'importance  de 
Cherbourg. 

% 

»  Aussi,  votre  Commission  est-elle  heureuse  de  vous  con- 
firmer que  les  travaux  d'amélioration  dont  son  port  de  com- 
merce est  l'objet,  se  poursuivent  activement. 

»  L'approfondissement  de  la  partie  ouest  est  terminé  et  a 
coûté  64,000  fr.  ;  on  a  remplacé  les  portes  de  l'écluse  et  on^ 
remplace  celles  du  bassin,  travail  adjugé  pour  37,000  tv. 


Port 
de  Barfleur. 


Port 
da  cap  LéTi. 


Port 
de  Cherbourg. 


-  288  — 

»  Eofin,  UD  décret  du  S7  février  dernier,  a  ordonné  de 
creuser  ravant-port  dans  ses  parties  est  et  narit-imesi,  d'a^^ 
profondir  le  cbena},  de  restaurer  et  prolonger  le  quai  du  vieil 
araenal*  d*étabUr  des  cales  et  de  curer  le  bassin  à  flot. 

»  Les  projets,  s'élevani  à  600,000  fr.,  ont  été  approuvés  ; 
radjudieation  va.  être  passée  ,  et  un  premier  crédit  de 
100,000  (r,  est  alloué  pour  cette  année. 

»  Le  fonds  d'entretien  de  5e  port  est  encore  insuffisant, 
bien  que,  depuis  1868,  il  ait  été  porté  de  1 8,000  fr.  à  28>000  fr. , 
par  des  augmentations  successives. 


ÀDse 
Saiol-MarUn. 


•  Depuis  un  grand  nombre  d'années,  vous  n'avez  cessé 
d'appeler  l'attenlion  et  la  sollicitude  du  Gouvernement  sur 
les  travaux  qu'il  serait  désirable  d'entreprendre,  pour  tirer 
parti  de  Tadmirable  position  de  l'anse  Saint- Martin. 

•>  En  remerciant  le  Gouvernement  d'être  entré  dans  cette 
voie,  par  une  allocation  de  1 1 ,000  fr.  destinée  au  balisage  de 
cette  rade,  vous  continuerez  à  demander  que  des  travaux  plus 
importants  s'y  exécutent. 

»  L'intérêt  départemental  n'y  existe  que  par  l'utilité  de 
tous  travaux  exécutés  sur  notre  territoire,  mais  bien  placés 
pour  voir  quels  avantages  les  intérêts  généraux  en  retire- 
raient, vous  les  signalez  au  Gouvernement. 


Pon  de  Goary. 


•  Il  y  a  déjà  bien  des  années  qu'appelant  l'attention  du 
Gouvernement  de  l'Empereur  sur  les  besoins  de  ce  port,  vous 
avez  voté  une  subvention  de  3,000  fr.,  qui  n'avait  pu  être 
employée,  l'Etat  n'ayant  pas,  jusqu'à  cette  année,  ordonné 
l'exécution  du  projet  qui  s'y  rapporte  et  qui  est  approuvé 
depuis  le  31  août  1857. 

»  Le  Gouvernement  a  fait,  enfin,  adjuger  les  travaux,  le  17 
mal  1861,  ils  s'élèvent  à  42,374  fr.  56  c;  un  premier  CQMit  de 
10,000  fr.  est  ouvert  pour  cette  année. 

t»  M.  le  Préfet  vous  demande  et  votre  Commission  vous 
propose  d'inscrire  à  votre  budget,  par  3,000  fr.,  la  subvention 
promise  par  vous. 


Port 
de  Diélelte. 


w  En  réclamant  l'exécutioa  de  travaux  importants  au  port 
de  Diëldtte,  vous  avez  toujours  promis  de  fournir  une  sub- 
vention et  demandé  la  communication  des  projets  de  travaux, 
dont  ce  port  serait  l'objet,  afin  de  pouvoir  proportionner  vos 
sacrifices  à  leur  importance. 

n  Un  avant^projet  vous  est  communiqué  :  il  consiste  non 
dans  des  travaux  au  port  actuel,  mais  dans  la  création  d'un 
port  de  refugOr  par  la  construction  de  deux  brises^lames  lais- 
sant une  ouverture  à  la  grande  mer;  la  dépense  s'élève  à 
320,000  tvi,  et  M*,  le  Miniatre  taie  ^Muinaltfe  que  le»  étudM 


-  «8»  - 

• 

ne  seront  contiauééB  qu'autant  que  le  département  8'<d)lige^ 
rait  à  contribuer  pour  un  quart  à  l'exécution  des  travaux^. 

•  Votre  Commission  vous  propose  de  décider  que  vous  con- 
tribuerez, si  M.  ie  Ministre  l'exige,  pour  80,000  fr.  aux  tra- 
vaux projetés  è  Diélette,  somme  à  laquelle  vous  limitez  expres- 
sément votre  concours,  et  qu'un  premier  crédit  de  6,000  fr. 
sera  inscrit  pour  cet  objet  à  votre  budget. 

»  Pour  ce  port,  M.  le  Ministre  demande  également  votre 
concours,  dont  il  fixe  la  proportion  à  environ  1/5  de  la  dépense  ' 
d'un  projet  s'élevanl  à  44,000  fr. 

M.  le  Ministre,  en  faisant  connaître  (dépêche  du  26  avril) 
que  le  Conseil  des  ponts-et-chaussées  a  été  d'avis  :  1  ^  d'ap- 
prouver, en  principe,  l'avant-projet  ;  2^  de  réclamer  du 
département  une  subvention  de  8,000  fr.,  ne  fiait  pas,  comme 
pour  Diélette,  une  condition  sine  quâ  non  de  votre  concours 
dans  cette  proportion  ou  dans  toute  autre. 

»  Votre  Commission,  cependant,  en  présence  du  chiffre  peu 
élevé  de  la  dépense  elle-même,  et  des  résultats  si  avantageux 
que  les  travaux  projetés  doivent  avoir  pour  l'industrie  locale 
de  la  péehe  des  huîtres,  a  été  d'avis  de  vous  proposer  de  voter,  * 
en  principe,  cette  subvention  de  8,000  fr.,  et  d'inscrire,  comme 
le  demande  M.  le  Préfet,  une  somme  de  2,900  fr.  au  budget 
de  1862  comme  premier  à-compte,  en  priant  M.  le  Ministre 
de  hâter  l'exécution  de  ces  travaux  si  utiles  et  dont  le  peu 
d'importance  permet  l'exécution  immédiate. 

»  Les  travaux  consistent  à  tripler  à  peu  près  la  longueur 
de  la  digue  en  clayonnage  et  en  enrochements,  qui  maintient 
le  chenal,  et  à  donner  une  direction  meilleure  et  plus  fixe  au 
courant,  en  courbant  un  peu  la  digue  à  son  extrémité  vers 
la  haute  mer,  et  en  construisant  deux  conlredigues  à  l'amont 
et  à  l'aval  du  chenal  pour  le  repousser  vers  le  Sud  et  le 
resserrer. 

«  Le  relief  des  travaux  ne  sera  que  d'environ  1  mètre  sur 
la  plage. 


Port 
de  Gart«rot. 


*»  Formé  par  rembouchure  de  la  petite  rivière  la  Griee,  et 
auquel  un  si  magnifique  avenir  avait  paru  promis,  lors  du  pre« 
raier  Empire,  ce  h&vre  n'avait  aucun  autre  ouvrage  qu'un 
faible  clayonnage  destiné  à  maintenir  le  cours  de  la  rivière, 
lorsque  vos  demandes  réitérées  obtinrent  l'établissement  de 
feux  qui  sont  allumés  depuis  deux  années  et  ont  coûté 
environ  7,000  fr. 

9  Mais,  frappés  de  l'importance  des  embarquements  de 
denrées  effectués  dans  ce  port»  malgré  qu'il  fût  dénué  de 
toutes  facilités,  vous  avez,  en  1859,  a  la  sollicitation  du  Con- 
seil d'arrondissement  éè  Valognes,  demandé  qu'il  fût  établi 


Port 
de  Portbail. 


—  290  — 

à  Porlbail  une  jetée  ou  une  esUicade  qui  facilitM  rembarque- 
meut  des  marchandises    et  surtout  celui  du  gros  bétail. 

»  Le  Ministre  ordonna  immédiatement  des  études,  et  un 
avant-projet  s'élevant  à  33,000  fr.  fut  produit. 

•  Mais  le  Conseil  des  ponts-et*chaussées  rayant  trouvé 
trop  étendu  et  trop  coûteux,  le  Ministre  ordonné,  par  dépêche 
du  6  août  1860,  la  production  d'un  autre  avant-projet,  et 
prescrivit  de  vous  demander  votre  concours  pour  1/3  de  la 
dépense,  condition  à  laquelle  il  subordonnait  Texëcution  de 
tout  travail  dans  ce  port. 

»  Cette  date  du  6  août,  trop  rapprochée  de  l'époque  de 
votre  session,  ne  permit  pas  qu'un  nouvel  avant- projet  pût 
vous  être  soumis. 

•  Vous  décidâtes  donc  que,  n'ayant  sous  les  yeux  aucun 
élément  de  décision,  vous  ne  pouviez  prendre  aucune  réso- 
lution ;  mais  que  l'attention  de  M.  le  Préfet  était  appelée  sur 
l'exagération  de  la  proportion  qui  vous  était  demandée 
dans  la  dépense. 

»  Un  nouvel  avant-projet  a  été  produit  :  M.  le  Ministre, 
dans  sa  dépêche  du  6  mars  1861,  dit  que  de  nouvelles  expli- 
cations seront  nécessaires,  mais  qu'un  projet  définitif  pourra 
être  établi  sur  ces  bases  ;  il  ordonne  de  nouveau  de  savoir  si 
vous  acceptez  de  contribuer  pour  1/3  à  la  dépense. 

•  Le  projet  consiste  en  une  cale  d'embarquement  d'environ 
100  mètres  de  longueur ,  construite  sous  une  certaine 
courbe,  et  venant,  dans  le  prolongement  de  la  dune  de  la 
Caillouerie,  rétrécir  la  passe. 

»  Formée  d'enrochements  et'  de  caillotitis,  dans  presque 
toute  sa  partie  extérieure  et  dans  plus  de  sa  première  moitié 
intérieure,  elle  sera  recouverte  de  maçonnerie  dans  la  partie 
la  plus  avancée  vers  le  chenal, 

»  Cette  cale,  à  son  extrémité  près  du  chenal,  sera  élevée 
de  2  mètres  50  centimètres  au-dessus  du  sol  du  chenal,  ûe 
1  mètre  au-dessus  des  hautes  mers  de  mortes  eaux,  et,  par 
conséquent,  2  mètres  96  centimètres  au-dessous  du  niveau 
des  vives  eaux  d'équinoxe;  comme  la  cale  aura  une  pente 
longitudinale  de  0,034  millimètres  par  mètre,  les  bateaux 
pourront  toujours  charger  en  quelque  point.  La  grande  diffé- 
rence entre  les  hauteurs  des  marées  est  la  cause  de  la  longueur 
donnée  à  cette  cale. 

»  Lé  devis  s'élève  à  25,000  fr.,  en  y  comprenant  une  somme 
à  valoir  de  5,829  fr.  laquelle  est  supérieure  à  celle  portée 
au  projet  de  33,000  fr.  et  doit  faire  espérer  que  les  estima- 
tions ne  seront  pas  dépassées. 

»  Comme  le  Conseil  général  le  voit,  d'une  part,  la  dépense 
n'est  pas  considérable;  et,  d'autre  part,  les  travaux  projetés 
viendront  seconder  et  certainement  augmenter,  dans  une  large 


—  29i  — 


proportioD,  l'exportation  déjà  si  importante,  par  ce  port,  de 
denrées  de  noire  sol,  exportation  si  avantageuse  à  notre  agri- 
culture; enfin,  nous  devons  y  ajouter  que,  pour  ces  travaux, 
nous. ne  pouvons  invoquer  ni  Tutilité  pour  TEtat  de  préserver 
des  ouvrages  existant,  ni  une  utilité  complètement  générale. 
Aussi,  votre  Commission  vous  propose-'t-elle  d'accepter  de 
contribuer  au  tiers  de  la  dépense,  en  limitant,  toutefois,  ce 
concours  à  8,333  fr.,  et  d'inscrire,  au  budget  de  1862,  un 
premier  à-compte  de  2,333  fr.,  en  priant  M.  le  Ministre 
d'ordonner  l'exécution  immédiate  de  ces  travaux. 

»  Dès  1854,  vous  avez  demandé  que  des  travaux  fassent 
faits  à  ce  bâvre  où  des  intérêts  considérables  étaient  menacés. 
Vous  votâtes  une  subvention  de  2,500  fr.  ;  de  leur  côté,  les 
communes  contribuaient  à  plus  de  la  moitié  de  la  dépense. 

»  Ce  ne  fut  qu'en  1 857  que  les  travaux  furent  commencés  ; 
ils  consistaient  :  l^'  à  combler,  par  des  enrochements,  la  passe 
dont  l'existence  causait  les  dangers  auxquels  on  voulait  obvier; 
2^  à  ouvrir  une  nouvelle  passe. 

»  En  1859,  votre  subvention,  presque  toute  celle  des  com- 
munes et  la  somme  allouée  par  l'Etat  étaient  épuisées,  lorsque 
les  Ingénieurs  se  déclarèrent  impuissants  à  réaliser  le  projet 
contre  la  mer  qui  venait  combler  la  nouvelle  passe,  affouiller 
et  détruire  le  barrage. 

»  Sur  vos  vives  réclamations,  venant  en  1860,  appuyer 
celles  des  communes  et  renouveler  celles  que  vous  aviez 
fait  entendre  dès  1859,  l'Etat  a  fait  étudier  un  nouveau  pro- 
jet qui  n'a  pu  vous  être  communiqué  et  qui  s'élève  a 
35,000  fr.  sur  lesquels  un  crédit  de  25,000  fr.  est  ouvert. 

»  Le  projet  consiste  à  ouvrir  une  large  tranchée  pour  la 
nouvelle  passe  et  à  fermer  l'ancienne  par  un  barrage  insub- 
mersible, formant  une  dune  artificielle. 

»  L'adjudication  a  eu  lieu  le  17  mai;  le  barrage  en  sable 
est  fait  :  on  espère  ouvrir  prochainement  la  nouvelle  passe. 

•  MH.  les  Ingénieurs  n'expriment  pas  la  crainte  de  voir 
échouer  leurs  efforts. 

»  Vous  voudrez  remercier  le  Gouvernement  de  s'être  rendu 
à  vos  justes  doléances  et  d'avoir  reconnu  les  droits  qu€f  vous 
invoquiez. 

• 

»  Il  y  a  plus  de  vingt  ans  que  le  Conseil  général  a  demandé 
l'amélioration  de  ce  port  et  en  a  reçu  la  promesse.  En  1857, 
sachant  qu'un  projet  était  soumis  à  l'approbation,  il  en  sollici- 
tait l'exécution,  vœu  qu'il  renouvelait  plus  fortement  encore, 
en  18.58. 

»  En  1859,  pressant  davantage  et  ayant  appris  que  deux 
avant- projets  avaient  été  dressés  :  l'un  de  40,000 fr.,  relatif  au 
port;  l'autre  de  150,000  fr.,  pour  le  chenal  de  la  Sienne,  il 


HâTie 
de  Blainvilla. 


Port 
deaegnéfille. 


-  892  - 


Port 
de  GraoTille. 


Phares 
el  faDâtti.' 


demandait,  avec  instance,  l'exécution  du  premier»  l'abandon 
du  second. 

••  L'an  dernier,  vous  insistiez,  de  nouveau  et  avec  la  plus 
grande  énergie,  pour  Texécution  des  travaux  au  port,  et  re- 
poussant ceux  projetés  pour  la  Sienne,  en  aval  du  canal,  vous 
rappeliez  la  promesse  qui  vous  avait  été  faite,  de  ne  rien 
changer  au  régime  de  cette  rivière,  sans  que  le  Conseil  général 
eût  été  consulté. 

»  Cette  année,  vous  avez,  et  à  propos  du  canal  et  par  un 
vœu  spécial,  demandé  que  Ton  n'exécutât  pas,  tant  vous  les 
trouvez  dangereux  pour  l'agriculture,  premier  intérêt  du 
pays,  des  travaux  évalués  à  45,000  fr.,  adjugés  le  14  juin»  et 
pour  lesquels  un  premier  crédit  de  10,000  fr.  est  alloué. 

»  Il  y  a  donc  lieu  de  renouveler,  d'une  manière  plus  ins- 
tante et  plus  formelle  encore,  le  vœu  émis  par  vous,  l'an  der- 
nier, que  les  travaux  au  port  soient  exécutés,  et  qu'abandon- 
nant tous  projets  relatifs  à  la  rivière,  on  en  consacre  les  fonds 
au  port  ;  votre  Commission  a  l'honneur  de  vous  le  proposer. 

»  Vous  avez  voulu,  Messieurs,  montrant  ainsi  quel  intérèi 
vous  y  attachez,  que  la  Commission  d'administration  générale 
fit  le  rapport  sur  les  deux  questions  relatives  au  port  de 
Granville  :  «  la  conslracUon  d'un  second  bassin  à  flot,  et 
»  la  prochaine  exécution  du  port  de  Hérel.  » 

•  Vos  votes  unanimes  ont  approuvé  ces  rapports,  auxquels 
s'attache  le  nom  du  jeune  collègue,  remplaçant^  parmi  nous, 
son  père  qu'entouraient,  dans  cette  enceinte,  tant  d'estime  et 
de  sympathie,  et  dont  le  concours  sera  toujours  assuré  aux 
intérêts  de  notre  département. 

»  Un  de  nos  collègues  demande  que  le  Conseil  général  vote 
3,000  fr.  pour  dégager  le  chenal  du  Becquel  (commune  de 
Tourlaville),  obstrué,  dit-il,  par  les  pierres  provenant  de  l'ébou- 
lement  de  la  jetée. 

»  En  l'absence  de  toute  instruction  de  cette  affaire,  de  rap- 
ports qui  fassent  connaître  les  moyens  de  remédier  au  mal, 
et  de  devis  Indiquant  l'importance  de  la  dépense  ;  considérant, 
en  outre,  qu'il  ne  pourrait  jamais  avoir  lieu  que  de  réclamer 
votre  concours  à  des  travaux  qu'entreprendrait  l'Etat,  votre 
Commission  doit  se'  borner  à  vqus  prier  de  recommander  à 
M.  le  Préfet  l'examen  de  cette  affaire. 

••  Vous  tiendrez.  Messieurs,  à  remercier  le  Gouvernement, 
de  nouveau,  d'avoir  fait  établir,  sur  le  Sénéquet,  un  féu  qui  a 
été  allumé  le  15  février. 

»  Les  services  qu'il  rendra  sont,  chaque  jour,  plus  évidents. 

I»  Vous  voudrez  demander,  avec  le  Conseil  de  l'arrondisse- 
ment de  Coutances,  au  Gouvernement,  de  compléter  son 


-  293  - 

œuvre,  en  remplaçant  par  une  tourelle  la  balise  placée  sur  le 
rocher  Ranquet. 

»  La  situation  de  cet  écueil  le  rend  extrémeoient  dangereux, 
et  il  importe  que  les  navigateurs  le  reconnaissent  de  loin  dans 
ces  parages  où  les  courants  sont  si  forts  et  si  variable. 

Or,  non  seulement  une  balise,  peu  visible  le  jour,  ne  Test 
pas  la  nuit,  et,  d'ailleurs,  celle  placée  sur  ce  rocher  est  soiiveni 
enlevée. 

*»  Tous  ces  inconvénients  disparaîtraient  par  la  construction 
d'une  tourelle,  et,  comme  il^'aglt  ici  non  seulement  de  sauver 
des  navires  et  des  cargaisons,  mais  même  la  vie  des  hommes, 
nous  ne  pouvons  douter  que  le  Gouvernement  ne  se  rende  A 
votre  demande,  quand  U.  le  Ministre  se  sera  fait  rendre  compte 
de  la  position  de  cet  écueil. 


»  M.  le  Préfet  vous  a  renvoyé  un  vosu  du  Conseil  d'arron* 
dissement  d'Avranches,  demandant  :  4^  que  les  concession- 
naires du  dessèchement  de  la  baie  du  Uont-Saint-Michel  soient 
ténus  d'exécuter,  sans  plus  tarder,  le  canal  de  déviation  dans 
la  Sélune  ou  le  Couesnon,  des  ruisseaux  de  Pont-Landais  et 
de  la  Rive,  travaux  que  leur  impose,  dit  le  Conseil  d'arrondis- 
sement, la  concession  de  4856;  2^ , que  les  concessionnaires 
fassent  exécuter,  immédiatement,  un  pont  à  Beauvoir,  ainsi 
qu'ils  en  auraient  pris  l'engagement,  dit  le  Conseil  d'arron- 
dissement. 

»  Voire  Commission,  par  l'organe  de  son  Président,  a  de- 
mandé à  M.  le  Préfet  communication  du  cahier  des  charges 
de  la  concession. 

•  Cette  demande  résultait  du  renvoi  fait  à  la  Commission, 
d'un  voBu  formulé  pour  cet  objet,  par  un  membre  de  la 
Commission.  ' 

»  M.  le  Préfet  ayant  répondu  qu'il  n'était  pas  en  mesure  de 
fournir ,  immédiatement ,  ^  les  renseignements  nécessaires , 
votre  Commission  ne  peut  ni  appuyer,  ni  rejeter  la  demande  du 
Conseil  d'arrondissement  d'Avranches  ;  mais  elle  doit  se  bor- 
ner à  vous  proposer  de  prier  le  Gouvernement  de  l'examiner 
avec  tout  le  soin  qu'elle  mérite  ;  car,  dans  le  premier  cas,  il 
s'agit  de  vastes  étendues  de  terrein  que  ces  ruisseaux  cor- 
rodent et  détruisent  beaucoup  plus  que  ne  le  fait  la  mer,  et 
dans  le  second  cas,  c'est  la  vie  de  nombreux  habitants  qui, 
dit-on,  est  exposée. 

•  L'an  dernier,  M.  le  Préfet  vous  annonçait  qu'il  serait  pos- 
sible d'obtenir  que  le  Gouvernement  exécutât  des  travaux 
imporiants  à  vos  ports  de  second  et  troisième  ordre,  si  vous 
consentiez  A  y  concourir  dans  la  proportion  d'un  sixième 
de  la  dépense. 


Baie* 
da  ■ont-Saint- 
Michel. 

Concession. 

Tnvaoz 
à  eiécaicr. 


—  294  — 

»  Vous  avez  rédolu  affirmativement  la  question  de  principe; 
«  laissant  à  fixer  la'  quotité  de  votre  concours  ap^ès  l'étude 
•  de  chaque  projet  et  la  connaissance  non  seulement  de  son 
»  importance,  mais  encore  de  la  participation  à  la  dépense  du 
»  groupe  des  communes  intéressées,  ou  des  motifs  puisés 
»  dans  l'insuffisance  de  leurs  ressources  qui  les  empêchent 
»  d'y  contribuer.  » 

»  Dans  un  esprit  de  générosité  envers  les  communes  qui, 
plus  que  jamais,  a  paru  animer  le  Conseil  général,  et,  aussi,'  en 
présence  de  Timpossibilité  révélée  par  H.  le  Préfet,  où,  dit-il, 
il  se  trouve  d'obtenir  Texécution  des  engagements  qu'elles 
prendraieut,  votre  Commission  ne  vous  propose  pas  d'appeler 
les  communes  à  contribuer  à  la  dépense. 

•  Quant  à  la  proportion  de  la  subvention,,  ainsi  que  vous 
l'avez  vu,  elle  est  imposée  par  l'Etat  d'une  manière  variable 
pour  les  divers  projets,  et  comme  le  Ministre  en  fait  une  con- 
dition sine  quâ  non  de  l'exécution  des  travaux,  il  vous  faut 
l'accepter,  vous  bornant  à  faire  appel  à  H.  le  Ministre  pour 
obtenir  un  allégement  à  la  proportion  qu'il  détermine  quand 
elle  vous  semble  trop  onéreuse. 

w  M.  le  Préfet  vous  a  demandé  et  vous  avez  voté,  pour  votre 
concours  ù  des  travaux  de  ports,  de  baies,  de  rivières  et  de 
défense  du  littoral,  une  somme  de  41,833  fr.,  mais  le  Conseil 
a  été  unanime  pour  regretter,  avec  M.  le  Préfet,  d'avoir  à  faire, 
sur  la  2®  section  du  budget,  un  pareil  prélèvement  qui  vous 
force  à  réduire  vos  routes  départementales  à  un  entretien  in- 
suffisant. 

»  Aussi,  votre  Commission  vous  propose  d'entrer,  pour 
l'avenir,  dans  la  voie  d'une  imposition  extraordinaire  d'tm 
centime,  indiquée  par  M.  le  Préfet,  pag.  20  de  son  rapport. 

»  Quelle  que  soit  l'urgencç  des  besoins  à  satisfaire,  l'impos- 
sibilité de  refuser,  pour  des  travaux  si  utiles  et  dont  ils  sont  la 
condition  absofue,  le  concours  qui  vous  est  demandé,  votre 
Commission  et  vous-mêmes  auriez  certainement  hésité  beau- 
coup à  charger  d'un  nouveau  centime  nos  populations. 

»  Mais  la  combinaison  que  vous  a  proposée  notre  Commis- 
sion, devant  rendre  libres,  dès  1863,  7/10®*  de  centimes,  cette 
difficulté  disparait,  et  nous  vous  proposons  d'adopter  ce  sys- 
tème, non  seulement  comme  le  meilleur  pour  les  populations 
au  point  de  vue  financier,  puisqu'elle  ne  leur  impose  aucune 
dépense  supplémentaire  d'intérêt,  mais,  au  point  de  vue  bud- 
gétaire, comme  indispensable  pour  ne  pas  anéantir  complète- 
ment la  viabilité  des  routes  départementales. 

I»  Les  engagements  pris  par  vous,  pour  su  bventions  aux 
travaux  entrepris  par  l'Etat,  sont  : 


—  295  — 

3;0Ô0  fr.  Goupy, 

80,000  Diélette, 

8,000  Cârteret, 

8,333  Portbail, 

33,750  Anse  Sainte-Anne, 

7,875  Miellés  de  Cherbourg,  et  de  Tourlaville, 

1,100  Syndicats  de  Lessay  et  Créances, 

30,000  Pont  de  la  Barquette, 

10,000  Quai  de  Saint-Sauveur, 

50,000  Rivière  de  Taute. 


222,058 


A  DEDUIRE  : 

25,000  fr.  inscrits  au  budget  de  1860,  pour 
la  Taute.    - 

^A  fi%l     )     10,000  fr.  inscrits  au  budget  de  1861 ,  pour 
yD,ooo     /        i'anseS^^-Anneetles  miellesde  Cherbourg. 

41,833  fr.  inscrits  au  budget  de  1862,  pour 
les  10  projets  ci-dessus  énoncés. 


145,225 


•  C'est  une  somme  de  1 45,000  fr.  à  laquelle  il  s'agit  de 
faire  face  ;  votre  Commission  vous  propose  de  voter  une  impo- 
sition extraordinaire  ainsi  formulée,  «  imposition  extraordi* 
»  naire  de  un  centime  pendant  les  années  1863,  1864  et  1865 
•  pour  subventions  aux  travaux  de  ports,  rivières,  syndicats, 
f*  dessèchements,  défenses  à  la  mer,  pour  lesquels  TËtat  exi- 
»  gérait  le  concours  du  déparlement.  • 

»  Ces  expressions  vous  permettront' de  satisfaire  à  de  nou-. 
veaux  besoins  s'il  venait  à  s'^en  manifester,  et  cela,  sans  nuire 
aux  votes  déjà  effectués,  puisqu'il  suffirait  de  demander  la 
prolongation  de  Timposition  de  v/a  centime,  si  cela  devenait 
nécessaire,  et  de  doter  plus  ou  moins  fortement  chaque  article, 
suivant  l'exigence. 

t»  D'ailleurs,  tout  autre  système  aurait  le  même  résultat  ; 
car,  vous  ne  consentiriez  certainement  pas  à  doter  ce  genre 
de  dépenses  de  plus  d'tin  centime. 

•  Sur  la  demande  du  Conseil  de  l'arrondissement  d'A-  dacoamoii. 
vranches  et  \ji  proposition  de  plusieurs  de  nos  collègues,  r 
vous  avez,  l'an  dernier,  émis  un  vœu  relatif  à  la  canali-  caïuiisaiion. 
sation  du  Bas-Couesnon,  dans  le  but  de  l'amélioration  de  la 


tanguière  de  Moidrey,  de  la  création  d^une  voie  navigable, 
.enfln,  du  dessèchement  des  marais. 

•  M.  le  Préfet  produit  des  rapports  do  MM.  les  Ingénieurs; 
mais,  comme  il  y  est  dit^  d'une  manière  expresse,  que  les 
questions  relatives  à  la  navigation  seule  n'y  sont  pas  traitées, 
comme  la  qiestion  relative  à  l'amélioration  de  la  tanguière  de 
Moidrey  n'y  est  pas  même  citée,  circonstances  qui  peuvent 
s'expliquer,  par  ce  fait  que  l'auteur  du  rapport  ne  serait, 
dit- on,  chargé  que  des  dessèchements  et  non  de  la  naviga- 
tion, votre  Commission  a  pensé  qu'il  convenait  d'ajonrner  à 
l'année  prochaine;  ce  délai  permettra  d'avoir  un  rapport  com- 
plet, et  qui  vous  mette  à  même  d'apprécier  quelles  dépenses 
seront  nécessaires,  et  dans  quelle  proportion  vous  y  devez 
contribuer,  tandis  qu'aujourd'hui  vous  êtes  en  face  d'un  pro- 
jet qui,  vous  eût,  peut-être,  entraînés  trop  loin,  quand  il  eût 
fallu  le  compléter,  au  point  de  vue  de  la  navigation. 

•  Enfin,  surtout,  rajouraement  a  parn,  A  votre  Commission, 
présenter  le  grand  avantage  de  permettre  de  connaître,  sur  le 
projet  qui  sera  présenté,  l'opinion  du  Conseil  d'arrondissement 
d'Avranehes,  qui  doit,  à  tous  égards,  être  entendu,  et  qui  n'a 
pas  èté^consulté,  cette  année. 

»  L'ajournement  a  paru  à  votre  Commission  présenter 
d'autant  moins  d'inconvénients,  que  le  Conseil  d'IUe-et-Vilaine 
doit  être  consulté  comme  vous  ;  que,  cette  année,  le  temps 
n'eût  pas  permis  de  le  faire,  et  que,  l'an  prochain,  les  rapports, 
plans  et  devis  pourront  être  faits  en  double  expédition  et  la 
décision  être  simultanée  ;  et,  d'ailleurs,  aucuns  fonds  n'étant 
inscrits  au  budget,  un  vote,  cette  année,  n'aurait  aucun  ré- 
sultat plus  prompt  que  l'ajournement.  » 

Un  membre,  à  propos  des  travaux  de  rectification  du  cours 
du  Bas-Couesnon,  a  dit  qu'il  avait  été  proposé,  dans  le  sein 
de  la  Commission^  que  les  communes  intéressées,  devant  bé- 
néficier de  la  très-grande  plus-value  qu'acquerront  plusieurs 
centaines  d'hectares,  il  serait  juste  qu'elles  remboursassent  les 
sommes  que  le  département  va  consacrer  à  ces  travaux  \  mais 
on  n'aurait  pu  obtenir  ce  remboursement  que  quand  la  plus- 
value  eût  pu  être  constatée,  et  cette  opération  aurait  présenté 
de  très-grandes  difficultés.  En  conséquence,  il  a  combattu 
cette  proposition  et  appuyé  les  propositions  des  Ingénieurs. 

M.  le  Préfet  pense  qu'on  ne  peut  pas  nier  que  le  département 
n'ait  un  grand  intérêt  à  ces  travaux  ;  car  plus  de  500  hectares 
seront  assainis  et  desséchés.  Il  ne  trouve  pas  que  la  pensée 
d'un  prêt  soil  convenable  pour  un  grand  département  ^  l'intérêt 
du  pays  ne  peut  pas  être  contesté.  Des  populations  nombreuses 
souffrent,  vous  voudrez  leur  porter  ce  secours  sans  ajour* 
nement. 


-  297  - 

Le  rapporteur  rappelle  que  le  département  a  fait  des  prêts 
à  beaucoup  de  communes.  La  Commission  croit  qu'un  vote 
de  principe  n'avancerait  pas  la  question  ;  car  les  pièces 
doivent  être  communiquées  au  Conseil  général  d'IUe^et- Vi- 
laine pour  qu'il  vote  sa  subvention,  et  il  ne  pourra  pas  la 
voter,  cette  année.  Les  études  ne  sont  pas  faites  pour  la  navi- 
gation; Tannée  prochaine,  le  département  dllIe-et-Yilaine 
pourra  alors  délibérer  en  connaissance  de  cause  et  nous 
aussi. 

Un  membre  est  très-frappé  de  l'intérêt  public  que  présente 
cette  question.  Il  faut  qiie  quelqu'un  l'engage^  puisqu'elle  a 
été  portée  devant  nous,  nous  ne  pouvons  pas  nous  refuser  à 
la  résoudre  dans  le  sens  le  plus  favorable  à  l'intérêt  des  popu- 
lations. Une  des  conséquences  de  cette  rectification  du  Coues- 
non  sera  d'augmenter  l'étendue  des  tanguières  de  cette  loca- 
lité, et  tout  le  monde  sait  quel  est  l'intérêt  que  présentent  ces 
tanguières  à  nos  populations. 

Un  membre  demande  instamment  au  Conseil  de  ne  point 
voter  l'Ajournement;  il  assure  que  15  kilomètres  carrés  seront 
^desséchés  par  ces  travaux. 

L'ajournement  proposé  par  la  Commission  est  rejeté. 

Le  Conseil,  sur  la  proposition  d'un  de  ses  membres,  vote,  en 
principe,  le  sixième  de  la  dépense  prévue  par  les  Ingénieurs, 
sous  la  réserve  que  ce  sixième  ne  s'élève  pas  au-dessus  de 
15,500  fr. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant,  sur  une  subvention  de- 
mandée, par  la  ville  de  Mortain,  pour  l'établissement  de  la 
station  télégraphique  : 

«  ttessieurs,  un  bureau  télégraphique  devait  être  ouvert  à 
Mortain. 

•  La  ville  avait  loué  une  maison  au  prix  de  400  fr.  par  an  ; 
mais  l'Administration  des  lignes  télégraphiques  exige  des 
appropriations,  dont  le  devis  s'élève  à  600  fr. 

n  Deux  de  nos  honorables  collègues  nous  exposent  que  la 
ville  de  Mortain  ne  peut  trouver  place,  pour  cette  dernière 
dépense,  à  son  modeste  budget,  et  ils  demandent  qu'excep- 
tionnellement le  Conseil  général  lui  accorde  une  allocation  de 
pareille  importance,  pour  lui  fournir  les  moyens  de  satisfaire 
aux  exigences  de  l'Administration  télégraphique. 

20 


Télénaplile 
éleetrique. 

viiia 

do  Mortliii. 

Demande 

d'ane 
sobvenlkm. 


Beola 
def  aru  eima- 


DomesUqoef 
agricoles. 


—  298  — 

»  La  ville  de  Mortain  est  un  cheMieu  d^arrondisaement  ; 
tm  intérêt  adroinistraUf  départemental,  facile  i  reconnaître, 
appelle  rétablissement  à  ce  cheMien  de  la  station  qu'il  s'agit 
de  constitaer.  Yolre  Commission  d^adminiatratlon  générale 
youa  propose  de  concoorir,  avec  la  ville  de  Mortain,  à  la 
satisfaetion  d'oH  vceu  d'un  intérêt  qui  n'est  pas  spécial  à 
cetie  i4lle,  en  lui  accordant  une  subvention  de  600  flr.  » 

M.  le  Préfet  explique  que  la  vlUe  de  Mortain  a  eu  beaucoup 
de  peine  à  trouver  et  à  assurer  un  local  suffisant  ;  mais  il  lui 
est  impossible  de  réaliser  la  somme  de  600  fr.,  exigée  par 
l'Administration. 

Pour  le  premier  établissement,  il  croit  donc  que  le  Conseil 
général  doit  accorder  cette  subvention. 

La  subvention  de  600  fr.  est  accordée,  en  principe,  sans 
inscription  de  crédit  au  budget. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  : 

«  Messieurs,  le  jeune  Pichàrd,  d'Avranches,  qui  a  reçu  de 
vous,  Tannée  dernière,  un  nouveau  témoignage  d'un  légitime 
intérêt,  devant  avoir  accompli  bientôt  ses  trois  années  d'études 
à  Técole  centrale  des  arts  et  manufactures,  et  aucun  candidat 
ne  s'étant  fait  inscrire  pour  y  profiter,  à  sa  place,  de  vos  sub- 
ventions, M.  le  Préfet  s'est  abstenu  de  vous  proposer,  an  bud- 
get de  1862,  rallocatlen  des  années  précédentes.  Il  serait'  tou- 
jours temps,  s'il  venait  à  s'en  présenter  un,  d'examiner  s'Use 
recommanderait,  par  son  travail,  son  assiduité  et  son  mérite, 
à  vos  encouragements;  une  bourse  ou  une  demi-bourse  ne 
manquerait  pas,  le  cas  échéant,  de  figurer  dans  les  proposi- 
tions administratives  du  nouveau  budget.  Vous  ne  pouvez 
donc  que  donner,  avec  votre  Commission  d'administration 
générale,  votre  approbation  au  parti  pris  par  M.  le  Préfet.  » 

Les  conclusions  sont  adoptées. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  : 

«•  Messieurs,  tout  le  monde  s'accorde  à  déplorer  l'émigra- 
tion de  nos  populations  ouvrières  vers  les  villes.  L'agriculture 
manque  de  bras  ou  du  moins  se  trouve  sérieusement  menacée, 
sur  plusieurs  points  de  notre  territoire,  d'en  manquer  dans 
une  proportion  plus  ou  moins  considérable.  On  a  demandé, 
avec  raison,  que  des  encouragements  aux  ouvriers  des  champs, 
des  congés  accordés  à  nos  soldats,  pendant  là  saison  des  ré- 


-  299  - 

coites,  sur  une  échelle  de  plus  en  plus  grande  dans  la  mesure 
du  possible;  enfin,  la  propagation,  favorisée  par  des  exonéra- 
tions d'impôts  ou  l'exemption  des  droits  de  patente,  des  ma- 
chines agricoles,  notamment  dés  machines  à  battre  destinées 
à  être  louées  à  la  petite  propriété,  vieqnent  en  aide  aux  diffi- 
cultés^du  présent,  et  aux  embarras  trop  vraisemblablement 
plus  grands  de  l'avenir;  mais  il  est  une  autre  mesure  protec- 
trice dont  les  Conseils  d'arrondissement  vous  convient  ft  re- 
nouveler le  vœu  pressant,  en  faveur  de  la  première  des  indus- 
tries de  ce  département,  Tindustrie  agricole. 

«  Cette  mesure,  c'est  l'extension,  aux  domestiqués  agricoles, 
de  l'obligation  du  livret  imposée  aux  ouvriers  qui  se  consacrent 
à  d'autres  industries.  Votre  Commission  d'administration  gé- 
nérale, tout  en  se  rendant  compte  des  considératiohs  qui 
peuvent  militer  contre  cette  extension,  et  un  temaniemenft 
législatif  ou  règlement  délicat  à  plus  d'un  point  de  vue  et  qui 
s'attaquerait  à  des  habitudes  depuis  long-tempà  contractées, 
vous  propose  de  renouveler  le  vœu  que  les  domestiques  appli- 
qués à  l'agriculture  soient  astreints,  à  l'avenit,  à  se  pourvoir 
d'un  livret,  » 

Les  conclusions  sont  adoptées. 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  :  awmiBtde  fer. 

«  Messieurs,  Tun  de  nos  honorables  collègues  vous  convie  ^«tarib*^ 
à  renouveler  le  vœu  de  l'abaissement  des  tarifs  des  chemins  pour  let  engrais 
de  fer  et  des  canaux,  en  ce  qui  concerne  le  transport  des 
tangues,  des  chaux  et  des  autres  engrais  naturels  ou  artificiels. 
Votre  Commission  d'administration  générale  a  pensé  que  vous* 
n'hésiteriez  pas  à  recommander,  de  nouveau,  l'accomplisse- 
ment d'un  vœu  si  favorable  aux  intérêts  qui  vous  touchent  le 
plus,  ceux  de  l'agriculture,  qui  trouvera  dans  cet  abaissement 
des  droits  trop  élevés,  actuellement  perçus,  une  excitation  à 
de  nouveaux  progrès  et  à  un  amendement  plus  intelligent  et 
complet  des  sols  divers  livrés  à  ses  industrieux  efforts;  il  y  a, 
d'ailleurs,  lieu  d'espérer  qu'il  sera  facile  de  faire  comprendre 
aux  compagnies  intéressées  qu'elles  ont  les  chances  les  plus 
sérieuses  de  profiter  elles-mêmes  de  l'abaissement  sollicité, 
les  données  de  l'expérience  s'accordant,  avec  vos  prévisions 
consignées  au  procès- verbal  de  votre  dernière  session,  à  pro- 
mettre un  accroissement  de  transport  d'engrais  suffisant  pour 
compenser,  au  moins,  dans  un  prochain  avenir,  les  pertes 
momentanées  à  résulter  de  la  réduction  immédiate  des  tarifs.  • 

Les  conclusions  sont  adoptées. 


—  300  — 

Un  membre  lit  le  rapport  suivant  : 

«  Messieurs,  une  demande  vient  d'être  adressée  au  Conseil 
général  pour  renouveler  le  vœu  qu'un  second  bassin  à  Ilot 
soit  construit  à  Granville. 

»  En  1858, 4859,  1860,  ce  vœu  a  été  renouvelé.     ^^ 

»  Le  nombre  des  bâtiments  qui,  pendant  certaines  saisons, 
encombrent  le  bassin  est  tel  que,  contre  tout  usage,  les  ran- 
gées de  ces  navires  sont  quelquefois  portées  à  six,  lorsqu'en 
général  elles  ne  sont  que  de  trois  dans  nos  pprts. 

»  Pénétrée  de  Tulilité  de  ce  travail,  TAdministration  a  fait 
faire  des  études;  cependant,  l'exécution  de  ces  travaux  a  été 
ajournée  jusqu'à  ce  jour. 

•  La  nécessité  de  ce  second  bassin  parait  tellement  évidente 
que,  malgré  cet  ajournement,  j'ai  Tbonneur  de  vous  proposer, 
avec  votre  Commission  d'administration  générale,  de  re- 
nouveler ce  vœu,  déjà  émis  les  années  précédentes.  » 

Lés  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  et  renvoyée  à  demain,  à 
8  heures  précises. 

Signé  :  V,  LmYEBMKR,  président;  Général  F.  MbsLuv,  vieê-préiideni  ; 
le  c**  H.  DK  Kbrgorlat,  secrétaire;  G.  dk  Bbaucoddebt,  A. 
SicBiRK,  Bloubt,  M'*  D*AuRAT,  Gautibr,  doctear-roédecîn  ; 
GiLLBS.  G.  BoTTiif,  L.  AuYRAT,  SURSOIS.  B**  A.  Tratot,  G. 

DB    PrACORTAL  ,    G**  DR  TOOQDBTILLB  ,    LUDft,    DUTAL-DlJPBR- 
ROlf ,    P.   DCBOIS  ,    FbRRAN D ,    Lb   MbRORONRBT  •    FrRRK    DBS 

Fbrris,  Lb  Rbrdu.  Lb  Gocrtois  de  Saiutb-Colohrb.  B*"  F. 
DU  Mbsnil,  Godard,  G.  Brohtrr,  A.  db  Ghavot.  H.  db  Saiht- 
y  Gbrmair,  Lovbr,  y.  Sar8oi«>  g.  Brohon,  Th.  du  Moncbl, 

Aug,  Lb  Gardorrri,  Duhambl,  E.  Lb  Moihr  dbs  If  arbs. 


—  301  - 


SÉANCE  DU  5  SEFFEMBRE  1861. 


La  séance  est  ouverte  à  huit  heures. 

t 

Membres  présents  : 

MM.  Le  Verrier^  président;  général  F>  Meslin,  vice-' 
président;  comte  de  Kergorlay,  secrétaire;  Ludé,  Blouet, 
Loyer ,  comte  de  Tocqueville ,  Le  Rendu ,  A.  Bottin ,  A. 
Ferré  des  Ferris,  marquis  d'Auray,  G.  de  Beaucoudrey,  C. 
Gasionde,  Duval-Duperron,  marquis  G.  P.  d'Aigneaux^  baron 

F.  du  Mesnil,  comte  Le  Marois,  baron  A.  Travot,  C.  de 
Pracontal,  P.  Dubois^  Le  Mengnonnet,  A.  Sébire,  comte  de 
Pontgibaud,  Gautier,  Gilles,  E.  Le  Courtois  de  Sainte-Co- 
lombe, Ferrand,  H.  de  Saint- Germain,  C.  Brohyer,  vicomte 

G.  de  Failly,  A.  de  Chavoy,  Th.  Savary,  V.  Sanson,  G.  Bro- 
hon,  vicomte  du  Moncel,  Duhamel,  général  Achard,  E.  Le 
Moine  des  Mares,  L.  Auvray,  A.  Le  Cardonnel,  Sursois, 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Le  Secrétaire  lit  le  procès- verbal. 

A  propos  de  la  discussion  sur  la  proposition  relative  au 
complément  des  études  du  chemin  de  fer  de  Cherbourg  à 
Brest,  plusieurs  membres  trouvent  que  leurs  opinions  n'ont 
pas  été  complètement  ou  suffisamment  reproduites,  et  pré- 
sentent diverses  réclamations  auxquelles  il  est  fait  droit  im- 
médiatement dans  la  rédaction  du  procès- verbal. 

Un  membre  demande  la  parole  et  reproduit,  dans  les 
termes  suivants,  l'opinion  qu'il  avait  émise  dans  la  séance 
précédente  : 

11  n'est  pas  surprenant  que  H.  le  rapporteur  ait  qualifié 
d'inquiétante  une  proposition  formulée  dans  des  termes  telle- 
ment vagues  que  chacun  y  pourra  voir  ce  que  bon  lui  sem- 
blera. «  Si  les  études  que  nous  n'avons  pas  encore  terminées 
»  ne  vous  satisfont  pas,  dirions-nous  au  Gouvernement  , 


CbemindefBr 

de  CberboQig 

à  Brest. 

Complément 
des  études. 


—  308  - 

»  veuillez  en  faire  d'autres  ?  »  Tenir  uu  pareil  «angage,  Mes- 
sieurs, lorsque  nous  ne  sommes  pas  encore  en  lùesure  de 
présenter  nos  propres  études,. serait  un  acte  d'une  grande 
simplicité,  pour  ne  rien  dire  de  plus,  si  Ton  ne  prétendait' en 
faire  sortir  des  conséquences  que  l'honorable  auteur  de  la 
proposition  repousse^  mais  qu'avouent  hautement  ceux  qui 
l'appuient. 

Quelques-uns  de  nos  collègues  ne  s'associèrent  pas  au 
vote  que  le  Conseil  émit,  l'an  passé,  en  faveur  du  tracé  du 
transversal  par  Coutances.  Or,  en  votant  la  proposition  ac- 
tuelle, ils  nous  déclarent  qu'ils  entendent  infirmer  le  vote  de 
l'an  dernier.  Remercions-les  de  cette  franchise,  et  puisque 
c'est  bien  la  question  du  transversal  qui  e^  réellement  posée 
derechef,  rappelons  sommairement  les  motifs  qui  décidèrent 
du  vote  du  Conseil,  l'an  dernier,  elles  raisons  nouvelles  qui 
doivent  nous  faire  persister  dans  la  demande  du  tracé  du 
transversal  parCarentan,  Coutances,  Avranches. 

Je  laisserai  de  côté  les  questions  stratégiques  qui  furent 
agitées  en  1860.  C'est  au  Gouvernement  qu'il  appartiendra 
de  voir  s'il  peut  consentir  à  allonger  de  cinquante  kilomètres 
la  ligne  de  Cherbourg  à  Brest,  pour  la  jeter  dans  l'intérieur 
des'terres.  Et  toutefois,  il  nous  sera  bien  permis,  à  nous, 
habitants  des  côtes,  de  rappeler  que  nous  ne  comprenons  pas, 
si  l'on  portait  le  chemin  du  littoral  à  quarante  kilomètres  de 
nous,  comment  nous  en  pourrions  tirer  quelque  protection, 
contre  l'ennemi  que  la  mer  aurait  apporté. 

La  mission  du  Conseil  général  est  de  veiller,  avec  la  même 
sollicitude,  sur  les  intérêts  de  toutes  les  parties  du  départe- 
ment. Ce  devoir,  auquel  il  n'a  jamais  failli,  il  veut  le  remplir 
et  il  le  remplira  certainement  en  ce  qui  concerne  le  tracé  des 
voies  ferrées.  Ses  efTorts  tendront  à  assurer,  à  chacun  des  six 
arrondissements,  et  à  mesure  que  les  circonstances  le  per- 
mettront, le  bienfait  des  nouvelles  voies  de  communication. 

Dès  les  premiers  temps  où  furent  agitées  ces  grandes 
questions,  vitales  pour  notre  pays,  le  Conseil  n'hésita  pas  à 
voter  une  contribution  extraordinaire  destinée,  dans  sa  pen- 
sée, à  hâter  la  construction  des  chemins  de  GranvUle  et  de 
Cherbourg.  Un  embranchement  sur  Saint-Lo  était  compris 
dans  les  conditions  de  ce  tracé.  Or,  même  sur  ce  dernier 
point,  l'appui  des  conseillers  élus  par  les  cantons  de  l'arron- 
dissement de  CQutances,  qui  n'en  devait  point  profiter,  ne  fit 
point  défaut^ 

Aujourd'hui,  le  tracé  coavenable  d'un  transversal,  qui  relie* 
raU  C})erbourg  k  Brest,  permet.de  dpnner  ^  la  r^on  qui 


-303  - 

s'étend  de  Carentan,  par  Goutances  et  Avranches,  jusqu'à 
PontorsoD,  une  satisfaction  qu'on  avait  dû  jusquMci  lui  refu- 
ser, et  le  Conseil  s'empressa  de  saisir  cette  occasion  de  (aire 
bonne  justice.  \oilà  la  raison  très-simple  de  son  vote  de  Tan 
dernier  et  de  la  consécration  nouvelle  qu'il  va  très-certaine- 
ment donner  à  une  résolution  dans  laquelle  des  raisons  puis- 
santes lui  commandent,  d'ailleurs,  de  persister. 

Au  point  de  vue  de  l'art,  le  Conseil  avait  bien  compris,  çn 
voyant  cette  vallée  de  la  Taute  qui,  de  Carentan,  remonte  jus- 
qu'aux portes  de  Coutances  et  conduit  immédiatemeut  à  l'un 
des  affluents  de  la  Sienne,  que  le  tracé  qu'il  réclamait  était 
possible.  Et,  toutefois,  on  pouvait,  l'an  dernier,  argumenter 
sur  ce  point,  en  objectant  que  le  Conseil  n'avait  pas  d'études 
entre  les  mains.  Or,  ces  études,  le  Conseil  les  a  fait  exécuter, 
et  si  elles  ne  sont  pas  encore  complètes,  toujours  est-il  que 
nous  avons  entendu  l'habile  Ingénieur  en  chef  qui  en  est 
chargé  nous  déclarer  que  «  non  seulement  le  tracé  par  Ca- 
«  rentan  et  Coutances  ^t  facile,  mais  encore  que  c'est  le  seul 
»  facile,  et  que  les  vallées  en  question  semblent  placées  tout 
»  exprès  pour  recevoir  un  chemin  de  fer  !  > 

D'un  autre  côté,  une  enquête  scrupuleuse  a  été  faite  sur 
les  produits  de  la  nouvelle  ligne  ;  et  il  a  été  reconnu  qu'en 
raison  de  la  richesse  des  pays  traversés  l'exploitation  sera 
d'un  excellent  rapport.  Les  fourneaux  à  chaux  de  Môntmar- 
tin  et  Régnéville  livrent  à  très-bas  prix,  à  cause  de  la  facilité 
avec  laquelle  ils  reçoivent  le  charbon  par  la  mer,  et  la  nou- 
velle ligne  aidera  puissamment  à  la  fertilisation  des  terres  du 
Sud  et  de  la  Bretagne.  L'exportation  de  nos  produits  agricoles 
a  surtout  lieu  par  Carentan,  et  la  ligne  qui  arrivera  directe- 
ment dans  ce  port  profitera  de  tout  le  mouvement. 

A  toutes  oes  raisons,  déjà  si  décisives,  vient  se  joindre  un 
très-puissant  motif  tiré  d'un  projet  que  M.  le  Préfet,  dans  sa 
sollicitude  pour  les  points  les  plus  éloignés  de  notre  terri- 
toire,'soumet  à  l'examen  du  Conseil.  M.  le  Préfet  nous  pro- 
pose de  compléter  notre  système  de  voies  ferrées  par  un 
réseau  de  chemins  départementaux  construits  dans  des  con- 
ditioiis  d'économie  particulière  et  pour  rétablissement  des- 
quels il  pense  qu'on  pourrait  obtenir  le  concours  de  l'Etat. 

Bien  qu'il  ne  s'agisse  que  d'uA  vote  de  principe  et  d'une 
modique  somme  pour  les  pi>smières  études,  je  ne  me  suis  dé- 
cidé à  entrer  dans  ce  système  qu'aprè»  un  mûr  examen. 
D'une  part,  il  me  semblerait  indigne  d'une  assemblée  aussi 
sérieuse  que  l'est  notre  Cqn^^l  général  d'adopter  fin  tel  pro- 
jet, sans  une  résolution  arrêtée  de  doqner  à  son  vote  un  pffet 


—  304  - 

positif.  D'un  autre  côté,  nous  ne  devons  pas,  sans  des  motifs 
graves,  engager  les  finances  du  département. 

Or,  supposons,  outre  les  chemins  de  Paris  à  Cherbourg  et 
à  Granville  et  l'embranchement  de  Saint-Lo,  supposons, 
dis-je,  le  transversal  de  Cherbourg  à  Brest  construit  par 
TËtat.  Un  simple  coup-d'oeil  jeté  sur  la  carte  du  département 
suffit  pour  montrer  que  l'arrondissement  de  Mortain  n'aura 
point  eu  la  satisfaction  qu'il  doit  désirer  et  que,  d'ailleurs,  11  ne 
peut,  dans  aucun  cas,  attendre  de  la  construction  du  trans- 
versal. Il  me  parait  donc  équitable  que  le  département  tienne 
compte  de  cette  situation  exceptionnelle  d'un  de  ses  arrondis- 
sements et  qu'il  s'impose  un  sacrifice  pour  le  foire  profiter 
des  mêmes  avantages  que  les  autres.  Ce  sacrifice,  qui  sera 
juste,  ne  mettra  point  le  désordre  dans  nos  finances ,  et , 
n'exécuterions-nous  du  projet,  qui  nous  est  soumis,  que  le 
chemin  sur  Mortain  et  celui  du  port  de  Carteret,  cela  suffirait 
pour  que  la  décision  du  Conseil  ne  fût  pas  une  lettre  morte. 
Ces  considérations  m'ont  décidé  à  adopter  les  vues  dévelop- 
pées dans  le  projet  de  M.  le  Préfet. 

Il  ne  faut  pas  oublier,  d'ailleurs,  que  l'économie  de  ces  pro- 
jets se  trouverait  détruite  si,  par  impossible,  l'Etat  conduisait 
le  transversal  par  une  autre  voie  qne  celle  que  nous  récla- 
mons. Car  alors  Coutances  déshérité,  Coutances,  chef-lieu 
épiscopal  et  chef-lieu  judiciaire,  deviendrait  pour  Mortain  un 
concurrent  redoutable,  auquel  on  ne  pourrait  pas  refuser  le 
premier  bénéfice  du  r^au  départemental. 

Par  tous  ces  motifâ  : 

Le  transversal  devant  peu  s'éloigner  des  côtes, 

Une  légitime  satisfaction  étant  due  aux  grands  intérêts  des 
riches  populations  de  Périers,  Coutances,  Avranches,  Pon- 
torson; 

Le  tracé  sur  cette  direction  étant  le  seul  facile  ; 

Cette  voie,  qui  aboutira  à  nos  ports  d'exportation,  devant 
être  très-productive  ; 

Enfin,  les  intérêts  de  l'arrondissement  de  Mortain  pouvant 
ensuite  être  satisfaits,  sans  de  trop  grands  sacrifices  de  la  part 
du  département. 

J'estime  que  le  Conseil  doit  persister  dans  son  vote  en  fa- 
veur du  tracé  du  transversal  par  Carentan ,  Coutances , 
Avranches,  et  repousser  la  proposition  contraire  qui  lui  est 
soumise. 

Sous  le  bénéfice  de  ces  observations  le  procès-verbal  est 
adopté. 


—  308  ~ 

( 

« 

Uq  membre  dit  quMl  a  été  cité  dans  la  discussion  qui  a  eu 
lieu  sur  le  procès-verbal,  comme  ayant  rédigé  lui-même  ce 
qu'il  avait  dit  dans  la  séance  d'hier  ^  il  croit  devoir  faire  ob- 
server que  cela  ne  se  rapportait  pas  à  la  discussion  relative 
au  tracé  du  chemin  de  fer  de  Cherbourg  à  Brest,  mais  à  celle 
qui  a  eu  lieu  à  propos  des  chemins  vicinaux  de  grande  com- 
munication. 

A  propos  de  la  discussion  sur  les  chemins  de  fer  vicinaux, 
un  membre  demande  que  la  ligne  de  la  vallée  de  Brouains 
soit  étudiée  des  premières. 

M.  le  Préfet  répond  en  rappelant  l'ordre  dans  lequel  il 
compte  faire  faire  les  études,  conformément  aux  propositions 
de  H.  l'Ingénieur  en  chef;  mais  le  crédit  de  2,000  fr.  ne  per- 
mettra pas  d'avancer  beaucoup  ces  études.  11  compte  sur  le 
concours  des  localités  intéressées,  comme  cela  a  eu  lieu  déjà 
pourPériers  et  Coutances,  pour  lui  donner  le  moyen  d'accé- 
lérer les  études,  pour  lesquelles  on  n'organisera  point  de  ser- 
vice extraordinaire.  Elles  ne  coûteront  donc  que  quelques 
gratifications  qui  seront  accordées,  pour  ces  opérations,  aux 
conducteurs  et  empToyés  ordinaires  du  département. 

» 

La  discussion  sur  la  proposition  relative  à  l'extension  des       coomiis 
pouvoirs  des  Conseils  municipaux  est  reprise.  """'^^  '^"' 

Le  membre  qui  a  présenté  la  proposition  a  voulu  donner 
plus  de  force  aux  idées  d'ordre  et  de  liberté  qui  sont  les  prin- 
cipes de  notre  Gouvernement  et  que  nous  devons  tous  désirer 
de  voir  se  développer. 

L'action  d'un  Conseil  municipal  ne  peut  jamais  être  qu'iso- 
lée ;  par  conséquent  elle  ne  peut  pas  être  dangereuse.  Nous 
voyons  fonctionner  depuis  dix  ans  le  principe  du  suffrage 
universel,  et  nous  n'avons  qu'à  nous  en  applaudir.  Les  habi- 
tants s'intéressent  de  plus  en  plus  à  leurs  affaires  municipales. 
Il  ne  voit  que  des  avantages  à  mettre  les  Maires  de  plus  en 
plus  en  rapport  avec  leurs  administrés.  Il  désirerait  qu'on 
ptlt  prendre  les  Maires  dans  le  sein  des  Conseils  et  même  les 
laisser  élire.  C'est  le  but  auquel  on  doit  tendre,  sans  avoir  la 
prétention  d'y  arriver.  Il  ne  le  demande  pas.  Il  regarde 
comme  un  élément  de  force  la  liberté  et  la  pratique  des 
affaires  qu'auront  acquis  les  Conseils  municipaux,  et  cette 
influence,  qu'ils  auraient  acquise  sur  leurs  concitoyens  par 
les  soins  donnés  à  leurs  affaires,  serait  une  garantie  puissante 


—  306  — 

si  jamais  les  malheurs  des  temps  amenaient  des  désordres,  et 
cette  action  prévaudrait  contre  celle  de  tous  agents  étrangers. 
Il  n'y  a  donc  aucun  danger  dans  cette  proposition. 

Un  membre  dit  qu'il  ne  nous  est  pas  possible  d*entre- 
prendre,  en  ce  moment,  la  révision  de  la  loi  sur  les  attribu- 
tions municipales. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

^^  BQdget  H.  le  rapporteur  de  la  Commission  des  finances  prend  la 

'détm?^^  parole  et  lit  son  rapport  sur  le  budget,  dont  toutes  les  conclu- 
sions sont  successivement  mises  aux  voix  et  adoptées  et  les 
crédits  votés  par  les  chiffres  proposés  par  la  Commission  : 

«  Messieurs ,  votre  Commission  des  finances  a  examiné  le 
projet  de  budget  de  1862,  et  je  viens,  en  son  nom,  vous  sou- 
mettre le  résultat  de  son  travail  : 

I~  SECTION. 
Dépeiiiies  ordinaires. 

SOUS'CHAPiniE  1*'.— Travaox  ordinaires  des  AUmento  déparlemenUox. 

»  Vous  avez  voté  successivement  les  articles  ^^\  2,  3,  i» 
5,  6  et  7,  montant  ensemble  à  la  somme  de.  .      43,359  08 

»  Il  vous  reste  à  statuer  sur  Tart.  8,  com- 
posé :  l^du  traitement  fixe  de  rArchitecte, 
montant  à. 4,000    • 

2®  Des  frais  d'impression  et  me- 
nues dépenses  pour  la  comptabi-  }       4,300 
lité  des  bâtiments  départementaux, 
qui  s'élèvent,  par  prévision,  à.  . .      300    » 


■^^■.•w* 


'«•  Votre  Commission  vous  propose  d'allouer 
ces  deux  crédits ,  et  le  présent  sous- chapitre 
sera  réglé,  conformément  aux  propositions  de 
M.  le  Préfet,  ^  I9  somme  de 47,659  08 

SOUSGHAPITRE  U.-GontribJitions. 

Néant. 

SOUS-GHAPITRB  III.—  Loyers  des  hôlels  de  Préfecture  et  des  6<Mis-Pié* 
leelures,  du  local  effeeté  «u  service  déparIcmenlaJ  de  rive^ucUon  pu- 
blique, des  prisons  ou  dépôts  <|e  sûrel^. 

•  Ce  sous-chapitre  ne  contient  qu'un  article  montant  à 
960  fr. 


—  307  - 

»  Celle  somme  étant  le  prix  des  baux  des  dépôts  de  sûreté 
de  Pontorson  et  de  Granville  »  votre  Commisssion  vous  pro- 
pose de  l'allouer. 

SOUS-CHAPITEB  IV. 

•  Vous  avez  voté  les  articles  1  et  2,  montant  ensemble  à  la 
somme  de 8,350    • 

»  Il  vous  reste  encore  à  voter  les  frais  de 
vente  du  mobilier  bors  de  service.  La  somme  de 
20  fr.  portée  au  budget  de  rexercice  courant, 
ayant  été  reconnue  insufllsante,  M.  le  Préfet 
vous  demande  une  allocation  de 40    » 

»  Votre  Commission  vous  propose  de  l'accor- 
der, ce  qui  portera  la  dépense  de  ce  sous-cba- 
pitre  à 8,390    • 


SOUS-ÇHAPITRE  V.— Gaiernement  de  la  gendarmerie. 

•  Vous  avez  alloué  l'article  2 ,  loyers  et  frais  de  baux  des 
casernes  qui^  n'appartiennent  pas  au  département,  au  nombve 
de  45  ;  cet  article  s'élève  à 37,450    • 

»  Il  vous  reste  encore  à  statuer  sur  l'art.  1  ^^, 
éclairage  des  casernes  et  remplacement  des 
drapeaux  placés  sur  les  bâtiments  ;  et  sur  l'ar- 
ticle 4 ,  indemnité  de  literie  aux  gendarmes 
extraits  de  la  ligne  ou  admis  dans  les  six  mois 
de  leur  congé. 

»  Le  premier  monte  i 600    • 

•  Le  second,  à 1 ,000    » 

»  Ces  crédits  étant  les  mêmes  que  ceux 
portés  au  budget  de  1 861 ,  votre  Commission 
vous  propose  de  les  allouer ,  et  les  crédits  de 
ce  sous-chapitre  présenteront  un  total  de.  •  •  •      38,750    » 

SOUS-CHAPITHB  VI.--Ck)ar  d'aMÎMs  et  tribanau. 

*•  Vous  avez  voté  l'article  4,  achat  de  mobilier  pour  le  tri- 
bunal civil  de  Cherbourg  et  le  tribunal  civil  de  Coutances, 
montafit  à  la  somme  de 630    » 

»  Il  vous  reste  à  statuer  sur  les  articles  sui- 
vants : 

w  Art.  4^^^.  Eclairage  des  bâtiments  et  ré- 
parations locatives 400    • 

'    !    )     1        'Il  

A  reporter 730    n 


• 


-  308  — 

Report..:.^ 730 

»  Cet  article  présente  une  augmentation  de 
50  fr.  sur  l'allocation  de  Vannée  précédente  ; 
elle  est  justifiée  par  Timportance  des  répara- 
tions à  faire  aux  poêles  do  greffe  et  de  la  salle 
d'audience  du  tribunal  de  commerce  de  Saint- 
Lo.  Votre  Commission  vous  propose  de  voter 
cette  somme. 

«  Elle  vous  propose  également  d'allouer  les 
articles  suivants,  qui  ne  sont  que  la  reprduc- 
tion  de  ceux  qui  figurent  au  budget  de  1861  : 

••  Art.  2.  Loyer  du  tribunal  de  commerce  de 
Sainl-Lo 800 

n  Art  3.  Entretien  du  mobilier  de  la  cour 
d'assises  et  des  tribunaux 800 

•  Art,  6.  Frais  de  vente  du  mobilier  hors 
de  service 10 

«  Art.  6.  Menues  dépenses  et  frais  de  par- 
quet des  tribunaux 1S,100 

n  Art.  7.  Menues  dépenses  des  justices-de- 
paix 2,470 


»  Total  du  sous-chapitre  6. . . .      16,910    » 

80USGHAP1TRE  Vf!.—  Entretien  des  routes  départementales. 

»  Vous  avez  voté  successivement  les  15  arlicles  de  ce  sons- 
cbapitre  s'élèvant  ensemble  à  la  somme  de . . .    21 4,600    » 

S0U3-GHAP1TRE  Vl II.— Enfants  assistas. 

»  La  part  à  la  chargé  du  département  est  de  1 1 1 ,000  fr.  et 
figure  à  Tarticle  unique  de  ce  sous-chapitre  ;  dans  Tune  de 
vos  précédentes  séances ,  vous  avez  voté  ce  crédit  proposé 
par  M.  le  Préfet. 

SOUS-CHAPITRE  IX.  -  Aliénés. 

«  Vous  avez  voté  la  somme  de  123,596  fr.,  portée  à  l'article 
unique  de  ce  sous- chapitre.  ^ 

SOUS-CHAPITRE  X.— Impressions. 

»  Deux  crédits  sont  proposés  par  M.  le  Préfet  à  ce  sons- 
chapitre  :  le  premier  de  1,100  fr.  pour  frais  d'impression  des 
budgets  et  comptes  départementaux,  figure  à  Tarticle  l*'*'  ;  le 
second  de  pareille  somme,  pour  frais  d'impression  des  cadres 
pour  la  formation  des  listes  électorales,  des  listes  du  jury  et 
des  cartes  d'élecurs,  figure  à  Tarticle  3. 


—  309  — 

•  Votre  Commission  des  finaoces  vous  propose  de  voter 
ces  deux  crédits  et  de  régler  le  sous-chapitre  40  à  la  somme 
de  2,200  fr. 

SOUS-CHAPITRE  XI. 

»  Ce  sous-ebapitre  ne  contient  que  deux  articles.  Vous 
avez  déjà  voté  •  Tartiele  2 ,  dépouillement  extraordinaire  des 
archives,  achat  de  cartoDS  et  établissement  de  tablettes,  mon- 
tant à , 2,000    f 

»  Votre  Commission  voua  propose  d'allouer 
Tarticle  4^'',  appointements  du  conservateur  des 
archives»  Qxés  à  la  somme  annuelle  de 3,000    <» 

•  Ce  qui  porte  le  montafat  de  ce  sous-cha- 
pitre à 6^000^   «> 

SOUS-CQAPITRE  XU.— Dépenses  direrses  ordiaaices. 

»  Les  dépenses  portées  à  ce  sous-chapitre  sont  les  mêmes 
que  celles  qui  fièrent  aux  budgets  précédents  ;  elles  sont 
ainsi  établies  par  M.  le  Préfet  : 

»  Art.  2.  Secours  de  route  de  15  centime» 
par  5  kilomètres  et,  au  besoin,  frais  de  trans  * 
port  pour  les  voyageurs  indigents  ......  i ...  •      1 ,000    *• 

»  Art.  4.  Mesures  contre  les  épidémies.  ....         200    » 

•  Art.  5.  Mesures  contre  les  épizooties 300    » 

»  Art.  6.  Primes  pour  la  destruction  des  ani* 

maux  nuisibles 200    » 

»  Art.  9.  Frais  de  bureau  de  l'Inspecteur 
d'académie 800    • 

n  Votre  Commission  vous  propose  de  voter 
ces  allocations  et  de  régler  le  montant  du  sous- 
chapitre  12  à 2,500    • 

SOUS-CUÀPITRE  XIII.  —  DeKes  départemenUilei. 

»  Les  crédits  portés  à  ce  sous-chapitre  sont  destinés  à 
solder  des  dépenses  qui  n'ont  pu  être  payées  sur  les  exercices 
précédents,  ou  pour  lesquelles  des  mémoires  ont  été  tardive- 
ment présentés.  Les  pièces  justificatives  ont  été  vérifiées  par 
la  Commission  qui  vous  propose  d'allouer  les  sommes  sui- 
vantes portées  par  M.  le  Préfet  au  projet  de  budget  : 

<•  Art.  1®^.  Entretien  de  Thôtel  de  la  prérecture  et  de  ses 
dépendances,  en  1860 500  79 

.    .  A  reporter 500  79 


—  310  — 

Mq»rt S00  79 

•  Art.  SL  Routes  départemoilales.  Frais  d'af- 

fiebes  poor  enquêtes,  en  I8G0 9    • 

•  Art.  3.  EnftDU  assistés.  Solde  des  dé- 
penses, en  1860 2,466  49 

•  Art.  4.  Aliteés.  Solde  de  la  dépense,  en 

«860 4,87495 

•  Art.  5.  Frais  de  transpot  d*indigeBls ,  en 

«860 45  73 

•Art.6.1iesoKseiNitrelesépisooties,enl860.  40    • 

SU- 

•  Art.  4^.  Entretien  de  lliôtd  de  la  préfee- 

tora,  en1850 365  68 

•  Art.  2.  Entretien  des  ealorîfères  de  la  soos- 
préfeetore  et  de  la  caserne  de  gendarmerie  de 
Cootances,en4852 224  34 

•  Art.  3.  Entretien  du  mobilier  académiipie, 

ai  1855 8    • 

•  Art.  4.  Casernes  de  gendarmerie  :  éclairage 
de  celle  de  Coutances,  en  48S9;  frais  de  bureau 

de  celle  d'Isigny,  exercice  4869 76  08 

»  Art.  5.  Indemnités  pour  dommages  causés 
à  un  propriétaire,  par  suite  d'exhaussement  de 
la  route  n*  10,  en  4869,  et  indemnités  propor- 
tionnelles des  Ingénieurs 404     * 

•  Art.  6.  Frais  de  vente  des  matériaux  pro- 
venant des  routes  départementales,  en  1859.. .  23  40 

»  Art.  7.  Frais  de  procès  relatifo  à  Télagage 
des  routes  départementales  en  18S9 337  30 

»  Art.  8.  Enfants  assistés.  Solde  des  dépenses 
relatives  aux  exercices  1867, 1858  et  1850 344  48 

n  Art^  9.  Aliénés.  Solde  de  la  dépense ,  en 
1869 247    • 

•  Art.  10.  Mesures  contre  les  épûEooties,  en 
1858et1859 40    « 


Total  du  80U6-chapitre  13. . . .      9,640  94 
RÉCAPITULATION  DE  LA  P*  SECTION. 

Dépenses  ordinaires. 

•  Sous-chapitre  1«' 17,659  08 

-*■          2.  •••••«••4«. •••■••.•••  ••    » 

—  3 960    - 


A  reporter. 48,619  08 


—  3n  — 

Report 18,619  08 

«  Sous-chapitre  i 8,390    » 

—  6 38,760    » 

—  6 16,910    - 

—  7 214,600    - 

—  8 111,000 

—  9 123,596 

—  10 3,200 

—  11 5,000 

—  12 • 2,500    . 

—  13 9,640  94 


I» 
I» 

n 

9 


n 


Total  général  des  dépenBes  ordinaires.    &6I  ,206  02 
BeceM—  ordinaires* 

Fmds  libres  de  4860. 

•  Art.  4  ^'.  Sur  les  eentimes  ordinaires  et  le 

fonds  commun 966  37 

Becettes  de  486S. 

n  Art.  <«'.  Centimes  additionnels  ordinaires  et  fonds  com- 
mun : 

»  Produit  de  10  c.  5/10^'  ad- 
ditionnels ordinaires 423»3S9  65 

'n  Part  du  département  dans 
le  fonds  commun 135,000    » 

648,329  65 
»  Report  des  fonds  libres  de  ]  549,296  02 

rarticle  !•'.,. 966  37 

•  Art.  2.  Produits  éventuels 
ordinaires  : 

.   m  Vente  du  mobilier  de  la 
préfecture,  hors  de  service. . . .  690    » 

•  Droits  d'expédition  d'actes 
de  la  Préfecture  et  des  Sous- 
Préfectures  ,   ou    d'adciennes 

pièces  déposées  aux  archives  ]      4,910    • 

départementales 20    » 

n  Amendes  pour  contraven* 
lions  en  matière  de  roulage  sur 
les  routes  départementales ....       1 ,200    • 


n  Total  général  des  recettes  ordinaires ....    651 ,206  02 

«»  Les  receltes  sont  de. 551 ,206  02 

•  Us  dépenses  sont  de « . .    551 ,206  02 


n*  SECTION. 
Dépenses  Aicaltatlwee. 


SODS-CHAPITRE  XIY.-^TraTaoi  neofii  des  édifices  départemenUui: 

•  VouB  avez  volé  rarticle  4*'«  montant  à. . .  •         408  70 
I»  Il  vous  reste  à  statuer  sur  Tarticle  2,  traite- 
ment du  conducteur  des  bâtiments  départemen- 
taux, s'élevant  à 4 ,200    • 

»  Et  sur  l'article  3,  assurance  des  bfttiments 
départementaux  contre  les  risques  de  l'incendie, 
s'élevant  à 500    • 

•  Ces  deux  crédits  sont  les  mêmes  que  ceux 
qui  figurent  au  budget  des  années  précédentes  ; 
votre  Commission  vous  propose  de  les  allouer 

et  de  régler  le  sous-ebapitre  44  A  la  somme  de.      2,108  70 

80€$-CHAPITBB  XV. 

n  Vous  avez  voté  successivement  les  47  articles  de  ce  sons- 
chapitre,  s'élevant  à  la  somme  de  454,200  fr.»  sans  rien 
changer  aux  propositions  de  M.  le  Préfet. 

SOUS-CHAPITRE  }TI.—  SobventioDS  aux  communes. 

«•  Vous  avez  voté  le  crédit  de  900  fr.  porté  à  Tarticle 
unique  du  sous-chapitre  46.  Cette  somme  est  destinée  à 
donner  une  prime  de  300  fr.  à  chacune  des  communes  de 
Genest,  Sainte-Marie-du-Mont  et  Gavray,  quand  elles  auront 
justifié  de  l'acquisition  de  chariots  pour  les  pompes  à  in- 
cendie. Une  autre  somme  de  600  fr.  vous  est  demandée  pour 
les  communes  de  Saint-Sauveur-le-Vicomte  et  Ducey.  La 
demande  a  été  introduite  par  nos  collègues  ;  mais  la  Corn* 
mission  n'a  pu  trouver  de  fonds  sur  lesquels  on  pût  prendre 
ce  crédit.  Elle  vous  propose  de  prier  M.  le  Préfet  de  vouloir 
bien  inscrire  cette  somme  au  budget  de  4  863. 

SOUS-CHAPITRE  XVn. 

»  Vous  avez  voté  successivement  les  articles  5,  6,  7»  8,  9, 
40, 44, 42  et  43,  montant  ensemble  à  la  somme 
de 65.475    • 

»  Il  vous  reste  à  voter  encore  l'article  2,  se- 
cours à  MM.  Burnel,  Nicolle  et  Gilbert,  s'élevant 
ensemble  à 4 ,320    » 

»  L'article  3 ,  indemnités  aux  employés  de  la 
préfecture,  pour  travaux  extraordinaires  pendant 
la  session  du  Conseil  général  ;  le  crédit  est  de.  •         700    • 

A  reporter 67,495    • 


-  3<3  — 

R^^t 67,195    • 

•  L'article  4,  éubvention  à  la  caisse  des  re- 
traites des  employés  (10^  à-compte),  montant  à      4,500    » 

•  Enfin  ,  Tarticle  14,  secours  provenant  du 
legs  Simon  ,  pour  les  prisonniers  sortant  des 
maisons  d'arrêt  de  Cherbourg  et  de  Valognes  ; 
ce  crédit  figure  aux  recettes  du  présent  budget  : 
il  est  de 240    i» 

•  Le  total  de  ce  sous-chapitre  s'élèvera  à.  •  •    69,035 

»  Votre  Commission  regrette  de  n'avoir  pu  augmenter  de 
4,000  fr.  l'article  8  de  ce  sous-chapitre,  amélioration  de  la 
race  chevaline.  Cette  tfomme  était  destinée  à  donner  des  sub- 
ventions aux  communes ,  obligées  de  fournir  lé  logemeaf  des 
étalons  de  l'Administration  ;  l'état  des  finances  ne  t'a  pas 

Îermis.  Nous  avons  l'honneur  de  vous  ph>poser  de  prier 
I.  le  Préfet  de  porter  cette  dépense  au  budget  de  4863. 

80US-€HÀPITa£  XYUL--  Gttlt6». 

•  Ce  sous'-cfaapitre  né  contient  qu'un  crédit  de  d«000  fr.  que 
vous  votez,  chaque  année,  comme  subvention  à  U^'  TEvèque 
de  Coutances  et  d*Âvranches.  Votre  Commission  vous  pro- 
pose d'allouer  ce  crédit. 

sous-CHAPmtE  xrx. 

irVous  avez  voté,  sans  rien  chiuiger  aux  propositions  de 
H.  le  Préfet,  les  crédits  portés  à  eé  sousrchapitre,  crédits  qui 
s'élèvent  à  40,300  fr. 

SOUS-GHAPiTRB  XX. 

^  Voàs  avez  voté  successivement  led  articles  4^',  6, 7  et 
44  du  sous-chapitre  23,  montant  ensemble  à.  .    53,908  07 

»  Il  vous  reste  à  statuer  sur  les  articles  sui- 
vants : 

•  Art.  2.  Frais  de  publication  des  délibéra- 
tions du  Conseil  général 3,000    • 

»  Art.  3.  Achat  d'ouvrages  d'administration 
pour  les  Préfectures  et  les  Soua-Préfectures,  et 

reliure  de  ces  ouvrages 600    » 

»  Art.  4.  Frais  d'inspection  des  pharmacies.      2,600    » 
n  Les  droits  ft  recouvrer  n'étant  que  de  840  fr., 
l'insuffisance  de  cette  perception  a  porté  M.  le 
Préfet  à  inscrire  à  votre  budget  une  somme  de 
4 ,760  fr.  qui  élève  le  crédit  à  2,600  fr.  

A  reporter 60,408  07 

Si 


—  344  - 

Report 60.408  07 

•  Art.  5.  Frais  d'illumiDation  des  hôtels  de  la 
Préfecture  et  des  Sous-Préfectures,  les  jours 

de  fêtes  publiques « 850    • 

»  Art.  9.  Classement  et  inspection  des  ar- 
chives communales  et  hospitalières 500    • 

»  Art.  40.  Frais  de  transcription  de  contrats 
d'acquisition  d'immeubles,  pour  cause  d'utilité 
publique,  dans  Tintérét  du  département 400    * 


•  Total  général  du  sous-chapitre  20 61 ,558  07 


SOUS-CHAPITRE  XXI. 

n  Ce  sous-chapitre  se  compose  de  neuf  articles  montant 
ensemble  à  lasomme  de  7,282  fr.  74  c.  A  l'appui  de  ses  pro- 
positions, M.  le  Préfet  a  produit  des  mémoires  qui  ont  été 
examinés  par  la  Commission  ;  elle  vous  propose,  en  consé- 
quence, de  voter  les  crédits  suivants  : 

n  Art.  4^'.  Frais  de  transcription  de  contrats  d'acquisition 
d'immeubles  pour  cause  d'utilité  publique,  dans  l'intérêt  do 
département,  en  4860 36  69 

•  Art.  8.  Frais  judiciaires  relatifs  au  paie- 
ment du  prix  des  terreins  cédés  par  suite  d'a- 
lignement sur  la  route  départementale  n^  4  6, 

en4860 6  55 

•  Art.  3.  Routes  départementales.— Indem- 
nités proportionnelles  aux  Ingénieurs,  en  4  860.  45  77 

•  Art.  4.  Indemnité  pour  cession  de  terrein 
cédé  à  la  route  n^  7,  en  1860,  et  indemnité  pro- 
portionnelle aux  Ingénieurs ^ 4 ,528  4  3 

•  Art.  5.  Routes  départementales.  —  Frais 
d'insertion,  en  4860 44  65 

•  Art.  6.  Routes  départementales.  —  Route 
n<^  46  :  4<»  Indemnité  de  terreins,  en  4835,  et 
indemnités  aux  Ingénieurs 202    » 

•  2®  Remboursement  d'avan- 
ces faites,  en  4855,  ei  indemnité 

aux  Ingénieurs 40  40 

•  3®  Indemnités  pour  dom- 
mages, en  1 858,  et  indemnités  aux 
Ingénieurs 3,030    » 

n  k^  Frais  judiciaires  en  4859.  8  35 

»  Route  n^  22.  Solde  des  tra- 
vaux derectiOcation,  en  4  859,  et 
indemnité  aux  Ingénieurs 901  69 

A  reporter 4,482  U  4,604  79 


-  315  -- 

fl«por/........   ......        4,601  79 

Report.. , . .    4,482  44   \  ' 


n 
I 


Route  1)0 16.  Somme  allouée 
à  l'enlrepreneup  du  pont  de  Tea-  f   •     g  ©  *  ^  o»y 

sy-sur-Vire,  par  arpêl  do  Conseil  (        ^i*  »  ^' 

d'Etat,  en  date  du  S8   février  \ 

4861  et  intérêts 4,069  93  /     ' 

•  Art.  7.  Tribunal  civil  de  Saînl-Lo.— Con- 
struction d'un  calorifère^  en  4861.'-^Solde  de 

la  dépense 88  58 

•  Arf.  8.  Route  départementale  n^  2.— Rem- 
boursement, à  la  ville  de  Valogues,  de  la  sub- 
vention votée  par  elle  et  payée  deux  fois  pour 
l'acquisition  de  la  maison  Le  Melan,  en  1859..  300    ^ 

•  Art.  9.  Ecole  vétérinaire  d'Alfort.  —  Pen- 
sion d'un  élève  pendant  le  i^'  trimestre  1859. .  50    «• 


w 


Total 7,282  74 


RÉCAPITULATION  DE  LA  H*  SECTION. 

»  Sous-Chapitre  4 4 2,408  70 

—  45 454,200 

—  46 900 

—  47 68,935 

—  48 3,000 

—  49 49,300 

—  20 61.558  07 

—  24 7,282  74 


I» 
• 


.•Total 314,284  51 

lieoettes  de  la  %*  Section* 

n  Art.  1®'.  Sur  les  centimes  facultatifs  de 
♦860 4,026  19 

»  Art.  2.  Sur  les  produits  des 
propriétés  immobilières ^    » 

n  Art.  3.  Sur  les  subventions. .  »    » 

Recettes  de  486^. 

»  Art.  1*'.  Produit  des  cen- 
times facultatifs.  30i,378  32 

fonArest  !    306,404  51      306,404  51 

l'article  ««' 4,026  19 


A  reporter 306,404  51 


-  340  - 

Beport ,,..      306,104  51 

••  Art.  %  Revenus  et  produits  des  propriétés 
immobilières  non  affectées  A  un  service  dé- 

P9rtemenl.al *  '     i»    • 

n  Report  des  Tonds  libres  de  l'article  2.  •  •  »    ^ 

•  Art.  3.  Rec^tte8qui,  parieur  destination, 
sont  afférentes  à  des  dépenses  de  la  2^  sec- 
tion, savoir  : 

I»  Route  n*  2i  de  Tessy  à  Pomf8rcy.-*<*S«lh 
vention  de  la  commune  de  Tessy-sur-Vire 
pour  Tacquisition  de  la  maison  Tricard 800    • 

*>  Droits  de  visite  des  pt^armaeles»  bou-» 
tiques  d'épiciersy  droguistes  et  Iierboristos.  •  8M)    • 

•  Rente  sur  l'élat  provenant  du  legs  Si- 
mon pour  les  prisonniers  sortant  des.  maisons 

d*arrét  de  Cherboojv  et  de  Valognes 3i0    • 

»  Remboursement  d'avances  faites  par  le 
département  pour  travaux  d'intérêt  public  à 
la  charge  des  particuliers 6,000    • 


•  Total  général  des  receltes  de  la  8^  section.     SI  4,284  51 


IW  SECTION. 

SOUâ-GAAPlTRE  TIU. 

n  \m  dépenses  portées  à  ce  sous-chal^itre  s*élé?ent  à 
714,7^4  tt.  67  c.  ;  ce  sous-chapttre  se  divise  en  dix  para- 
graphes que  vous  avez  successivement  votés,  sans  autre  mo- 
dification que  la  suppression  d'un  crédit  de  2,000  fr.  porté 
à  l'article  10  du  paragraphe  4;  mais  comme  cette  somme  a 
été  reportée,  par  vons,  *  l'article  6  du  même  paragraphe,  il 
ne  sera  rien  changé  au  total  du  paragrahe  ;  seulement  il  ne  s'y 
trouvera  plus  que  17  articles  au  lieu  de  48,  et  le  crédit  de 
16,000  fir.  porté  à  Tarticle  6  sera  élevé  à  18,000  tt. 

80US-GHAPITEE  XXIIL-^llé^esteff  ImpoMMei  for  le  fonds  iTemprQnU 

•  Conformément  aux  propositions-  de  H.  le  Préfet,  vous 
avex  alloué  l'article  unique  de  ce  soua-chapiUre  montant  à 
130,00&fr.,  disponibles  stir  le  fonds  d'emprunt  et  appUc^lea 
aux  chemins  de  grande  communiosU^^ 


—  847  - 
RËCAPITOLATION. 

^  SôU8^cbapitre  22i— Imposilioiift  extraordi^ 
naires 7U,7Ô4  67 

•  Sous-chapitre  23.  —  Emprunte  départe- 
mentaux     430,000    » 


•  Total  «è  la  3«  aecHdn Si4,7»t  67 


BeMtiM  de  la  S*  SeetloB» 

Ftmig  libres  (U  4W. 
»  Art.  4«': 

•  Loi  du  27  juin  4860  (Remboursement! 
d'emprunt  pour  dettes) 43,396  63 

•  Loi  du  9  juin  4853  (Rem- 
boursement d'emprunt  pour  che- 
mins vicinaux  de  grande  com^ 
munication) 2,604  79 

•  Loi  du  9  juin  1853  (Travaux 
d'amélioration  des  routes  dépar- 
tementales)          40  69 

•  Loi  du  25  avril  4866  (Tra- 
vaux aux  édifices  départemen- 
taux)   88  20    y        10  A7ft  Tft 

•  Loi  du  25  avril  4856  (Tra-  /      "»^'*  ^^ 
taux   aux     chemins    vicinaux 
autres  que  cettx  de  grande  com- 
munication)        376  ai 

•  Loi  du  30  mai  4857  (Tra- 
vaux d'amélioration  aux  routes 
départementales) 4 ,206  53 

••  Loi  du  48  mai  4858  (che- 
mins de  fer) 4,347  40 

m  Loi  du  49  mai  4859  (che- 
mins viciaatiit  antres  Que  cèttt 
de  grande  commuhicàttdtr). . . .       7B2  83 

•  Art.  2.  Sur  fonds  d'emprunt  (Loi  du 
juillet  4850).«fc#*».b...#«.«.»w.'*.«»4ik.w  •    • 


X 


Beeetter  âe  /M9. 

»  Art.  4*'.  Prodnit  des  centimes  extraordi- 
n8ve$.de4862 708»50S  52  | 

•  Bepost  des  fonds  libres  de  |    728,181  30 

l'article  4«' 19,678  78  1 


Areporter» 788,18130 


—  318  — 

Report...., 728.481  30 

»  Art.  %.  Produit  d'emprunt  réalisable  en 

1862 130,000  - 

>  Rçport  des  fonds  libres  de  l'article.  2. , . . .  •  • 


^m 


n  Total  des  recettes  affectées  aux  dépenses 

de  la  3«  section. ; :...    858,484  30 

«  Total  d^  dépenses  de  la  même  section. . .    844,784  67 

»  Excédant  de  recettes. . .  •      13,396  63 

% 

»  M.  le  Préfet,  dans  son  rapport,  vous  fait  connaître  que 
cet  excédant  provient  de  l'emprunt  et  de  Timpositjon  extra- 
ordinaire, autorisée  par  la  loi  du  27  juillet  4850,  ayant  pour 
objet  le  paiement  de  dettes  et  de  travaux  relatifs  aux  édifices 
départementaux. 


SECTION  IV, 


Dépen»e»  des  dieinln»  iricinaux* 

SOUS-CHAPITRE  XXIV. 

Dépenses  des  chemins  Ticinaux  imputables  sur  l'impositioiK  spéciale  de  5  eeii« 
limes  votée  par  le  Conseil  général,  eo  verlu  de  la  loi  da  81  niai.l836« 

»  Vous  avez  voté  successivement,  sans  rien  changer  aux 
propositions  de  M.  le  Préfet,  les  divers  crédits  portés  à  ce 
sous-chapitre  montant  ensemble  à  la  somme  de  247,416  fr. 
53  c. 

SOUS-CHÂPITRE  XXV. 

r       >      • 

Dépenses  des  chemins  vicinaux  de  grande  communication  imputables  sur 

les  ressources  éventuelles. 

,  .  •  .... 

»  Vous  avez  voté,  conformément  aux  propositions  dQ  M.  le- 
Préfet,  l'article  uniquo  montant  à  265.000  fr.    ' 


*  ■ 


r»  f« 


RÉCÀPITUUT.10N  m  XA  JV»  SECTION. 


»  Sous-chapitre  24. , . ..... .w 247,416  53 

—  25 265,000 


» 


». 


Tottd.. ,..,  -542,446  53 


I     .  I 


l'  «  t      m       •      »  •!•  •  4« 


—  319  - 

Beeetle*  île  la  4*  flectloii. 

Fonds  libres  de  4860. 

»  Art.  4^'.  Sur  les  centimes  spéciaux  pour  les  chemins  vi- 
cinaux^.          3,081  68 

»  Art.  2.  Sur  les  ressources  éventuelles. .  • ,  »    » 


Recettes  de  486S. 

»  Art.  1«'.  Produit  des  cen-  • 

times  spéciaux 244.231  95        q.«  t ^v  «q 

•  Report  des  fonds  libres  de  »*/•*«  m 
rarticle  <«^. 3.081  58  ; 

*  Art.  2.  Ressources  éventuelles  appliquées 
à  la  grande  vlcinalité  : 

«  Contingents  des  com* 
munes 117.000    » 

»  Souscriptions  particu  - 
liëres. »    » 

»  Prestations  converties  en 
argent 147,000    » 

»  Produit  des  amendes  pour 
contravention  en  matière  de 
roulage 1 ,000    » 

»  Reversement,  etc »    » 


265,000 


»  Total  des  recettes  affectées  aux  dépenses 

de  la  4«  section 512,416  53 

RÉCAPITULATION  DES  QUATRE  SECTIONS. 

DÉPENSES.     . 

«  Section  1^.  Dépenses  ordinaires 551 .206  02 

—  2^    Dépenses  facultatives 31 4,284  51 

—  3^    Dépenses  extraordinaires..  844,784  67 

—  i^    Dépenses  spéciales 51 2.41 6  53 


»  Total  général  des  dépenses.  2,222,691  73 

RECETTES. 

Section  \^^.  Recettes  ordinaires 551 ,206  02 

—  2«    Recettes  facultatives 81 4,284  51 

—  3^    Recettes  extraordinaires. . .  858,181  30 

—  4<»    Recettes  spéciales, 51 2,41 6  53  - 

■  "II" 

»  Total  général  des  recettes. .  2,236,088  36 


s 


-m- 

»  Les  recettes  sont  de 3,836,088  36 

•  Les  dépensas  sont  de 3,222,691  73 


»  Excédant  de  recettes 1 3,396  63 


V*  SECTION. 


PBIUlftRB  PABTII. 

•  Restes  disponibles  de  1860 •    » 

Fonds  d$  4m. 

m  Centimes  votés  en  exécution  de  la  loi  du 
16  mars  1850  et  de  la  \o\  du  budget  ie^ 
recettes 97,742  80 

»  Centimes  imposés  d'office • .  »    • 

•  Produits  éventuels  réalisés.  ^ •    » 

dbdxiAhb  f  abtii. 

*•  Centimes  facultatifs  applicables  aux  dé- 
penses de  rinstruction  primaire «    • 

TBOltUbiB  FABTIB, 

RtMOOBOW  eilraordiDairea  proYeBant  dMmposiUoDs  autoriites  par  dei  lois 

spéciales. 

•  Reste  disponible  4e  1869 •» 2,013  26 

*•  Centimes  don trim position  a  été  autorisée 

par  la  loi  du  9  mal  1860 34,199  48 

»  Total  des  resaourcc^s ........    36,21 2  74 

■ 


Dépem 

PBBlIlftBB  PABTtB. 

D^m$9i  auxqutUei  il  doit  4<rf  fqt|rmi  au  moyan  des  ruêouren 

ùTdinaireê. 

GHAPITRB  I«.— Mmmm  ordintlrea  et  ebligatoîret. 

«  Vous  ayez  voté,  saps  rien  changer  a«x  propositions  de 
11.  le  Préfet,  les  trois  articles  de  ce  chapitre  qui  a'élèvenl 
à  V7,2I0  fï^  30  c. 


I 


-  321  - 

CHAPITRE  n. 

I 

Néant. 

GHÂ.P1TRE  III.— AUocatioDi  ayant  poor  ob]et  de  suppléer  k  rinsuffliance 
dei  sommes  Totées  pour  les  dépenses  ordinaires  des  années  anl^leures. 

n  Ce  chapitre  ne  contient  qu'un  crédit  de  502  fr«  80  c.  qqe 
voua  avez  voté  à  l'une  de  vos  précédentea  aéances. 

RÉCAPITULATION  DES  DÉPENSES  DE  LA  P*  PARTIE.     * 

-Cbapitrel" • 97,2«0  30 

»  Chapitre  2^ •    • 

»  Chapitres*.  ,.. 502  50 


•  Les  resaources  a'élèvent  à 97,7f  2  80 

»  Le3  dépQnsea  sont  de 97,719  80 


*•  Excédant »    • 


DBOxiàiui  PAanB. 
Néant. 

nomiMB  FAB1IB. 

Dépemn  auwquèikf  U  êoit  élrê  poonm  au  moyen  dé  resson f  cet  extraoT" 

dttiaire»  crêée$  par  des  M$,  i^ialei. 

n  Les  dépenses  sont  réparties  en  18  articles  que  vous  avez 
successivement  votés»  sans  rien  changer  aux  propositions  de 
H.  le  Préfet  ;  elles  s^élèvent  à  la  somme  de. . . .    36,212  74 

•  L^  ressources  sont  de 36,212  74 


Excédant. 


m        m 


»  En  résumé.  Messieurs,  votre  Commission  des  finances 
a  l'honneur  de  vous  proposer  : 

•  \^  De  Ûxer  à  551 ,206  fr.  02  c.  le  montant  des  recettes  et 
des  dépenses  ordinaires  de  la  1  ^^  section  du  budget  de  1 862  ; 

»  9*  De  voter,  pour  1862,  à  titre  de  centimes  facultatifs, 
7  eeatimea  S/10^>  additionnels  au  principal  des  cootribu* 
tiens  foncière  ,  personnelle  et  mobilière  et  d'arrêter  par 
suite  les  recettes' el  lea  dépenses  de  la  2P  seelioa  à  la  somme 
de  314,284  fr.  51c.; 

»  3^  De  voter,  pour  1862,  la  perception  des  44  centimes 
5/t0«*  extraordinaires  sur  les  quatre  contributiona  direelea, 
autorisés  par  les  lois  des  25  avril  1855,  30  mai  1857»  48  mai* 


^  dfa  — 

4868, 19  mai  4850  et  28  juin  4861,  et,  par  suite,  d'arrêter  les 

recettes  de  la  3«  section  à 858J84  30 

et  les  dépenses  à 844,784  67 

d'où  résuite  un  boni  de 43.396  63 

»  4^  De  voter,  pour  ^  862,  la  perception .  des  5  centimes 
spéciaux,  sur  les  quatre  contributions  directes,  autorisés  par 
la  loi  du  21  mai  1836,  pour  le  service  des  chemins  vicinaux, 
et  d'arrêter,  en  conséquence,  les  recettes  et  les  dépenses  de  la 
4^  section  à  512,416  fr.  53  c.  ; 

<•  5°  De  voter,  pour  1862,  le  recouvrement  des  deux  cen- 
times ordinaires  et  les  7/10^*  de  centime  extraordinaire  auto- 
risés et  d'arrêter,  par  suite,  les  recettes  et  les  dépenses  de  la 
5^  section  à  la  somme  de  133,925  fr.  54  c.  ; 

»  6^  De  renouveler  le  vœu  qu'il  soit  fait  au  département  de 
la  Hanche,  dans  la  répartition  du  fonds  commun,  une  part 
plus  large,  plus  proportionnée  à  ses  besoins  et  plus  en  rapport 
avec  la  somme  pour  laquelle  il  contribue  à  l'alimentation  de 
ce  fonds.  » 


leTiremenu*       Un  membre  lit  le  rapport  suivant  : 

m  Messieurs,  vous  venez  d'approuver  les  revirements  pro- 
posés par  H.  le  Préfet,  au  budget  de  l'exercice  courant  de 
4861.  Il  résulte,  de  cette  adoption,  une  augmentation  de  dé* 
pense  de  171  fr.  56  c;  dans  l'intérêt  des  élèves  boursiers  à 
l'école  préparatoire  de  la  marine  à  Cherbourg  et  du  lycée  de 
Coutances,  H.  le  Préfet  vous  demande  d'y  pourvoir  au  moyen 
des  fonds  réservés  pour  dépenses  diverses  au  sous-chapitre 
20,  art.  9  du  budget  courant  de  l'exercice.  Par  suite,  le 
sous-chapitre  20,  dont  le  total  actuel  est  de  28,760  fr. 
51  c,  se  trouvera  réduit  à  la  somme  de  28,588  fr.  95  c. 

»  Votre  Commission  des  Qnances  a  l'honneur  de  vous  pro- 
poser d'adopter  les  concrusions  de  M.  le  Préfet. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées^ 


Franchise 
postale. 

Réclamations 

pour 
contributions. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  la  proposition  relative 
à  la  franchise  des  réclamations  en  matière  de  contribudons  : 

•  Messieurs,  la  demande  adressée  au  Conseil  général  pour 
que  les  Maires  soient  autorisés  à  transmettre  en  franchise, 
à  l'Autorité  supérieure,  les  réclamations  de  leurs  administrés 
en  matière  de  contributions,  nous  a  paru  devoir  être  prise  en 
considération. 


-  323  - 

n  Les  contribuables  adressenl  généralement  à  TÂdminis* 
tration  leurs  demandes,  accompagnées  de  trois  ou  quatre 
pièces  qui  dépassent  le  poids  ordinaire  d'une  lettre,  et  devient 
alors  pour  eux  une  dépense  onéreuse.  J'ai  Thonneur  de  pro« 
poser  à  votre  Commission  de  formuler  le  vœu  que  cette  de- 
mande soit  admise,  ayant  déjà  existé  en  fait,  quoique  n'étant 
pas  autorisée.  • 

* 
Un  membre  se  plaint  que  nous  demandions  si  facilement 
la  suppression  des  taxes  qui  constituent  les  revenus  de  l'Etat. 
On  ne  doit  procéder,  en  cette  matière,  qu'avec  une  grande 
circonspection. 

Les  conclusions  de  la  Commission  sont  adoptées. 

•^  Un  membre  rappelle  que  le  Conseil  a  volé,  en  principe, 
600  fr.  pour  l'envoi  de  deux  élèves  de  l'école  normale  à  Pa- 
ris, pour  suivre  le  cours  de  M.  le  docteur  Blanchet. 

Un  membre  expose  l'importance  du  voeu  qu'il  a  présenté 
pour  qu'un  marin  inscrit,  ayant  fait  au  moins  trois  ans  de 
service,  puisse  obtenir  de  se  substituer  un  autre  inscrit  depuis 
plus  de  trois  ans  et  ayant  le  même  grade  au  service,  dont  il 
prendrait  la  place,  si  celui-ci  était,  à  son  tour,  appelé  au  service. 

Le  Conseil  adopte  ce  vœu. 


Surdi-mutilA. 

Coure 

da  docteur 

Blancbei. 


Inscriçtion 
maritime. 

Sobttitation. 


Un  membre  lit  le  rapport  suivant  sur  les  réclamations  ayant 
pour  objet  d'obtenir  les  mesures  nécessaires  pour  prévenir  les 
inondations  delà  vallée  del'Ouve  : 

«  Messieurs,  deux  de  nos  honorables  collègues,  ainsi  que 
les  Conseils  municipaux  et  les  principaux  propriétaires*  des 
diverses  communes  situées  dans  la  vallée  de  l'Ouve,  appellent^ 
de  nouveau,  votre  attention  sur  l'utilité  des  mesures  à  prendre 
pour  empêcher  le  renouvellement  des  inondations  de  cette 
vallée.  Ils  exposent  que,  malgré  les  vœux  pressants  que  vous 
avez  émis  précédemment ,  la  Compagnie  des  chemins  de  fer 
de  l'Ouest  n'a  fait  exécuter  aucun  des  travaux  que  vous  aviez 
réclamés. 

»  Cependant,  Messieurs,  les  crues  désastreuses  de  l'année 
dernière  et  quelques  submersions  partielles  éprouvées,  ceite 
année  même,  ont  complètement  démontré,  malgré  l'avis  cou*- 
traire  des  Ingénieurs  de  la  Compagnie,  que  l'insuffisance  des 
émissaires  construits  sous  le  chemin  de  fer  est  une  des 
causes  principales  des  inondations. 


Vallée 
de  rouve. 


-  324  - 

»  L'idée ,  qui  a  prévalu  daos  te  travail  du  cbemiu  de  fer,  a 
été  dé  donner  aux  ponte  A  construire  un  débouché  égal  A 
celui  qui  existe  en  aval  du  pont  de  ia  Barquette  ;  mais  on  a 
négligé  deux  conditions  fort  importantes  qui  sont  le  nombre 
et  la  situation  des  émissaires. 

»  Les  émissaires  établis  par  la  Compagnie  sont  au  nombre 
de  cinq  ;  mais  on  ne  peut  compter  comme  débouchés  d*écou-> 
lement  trois  ponceaux  cylindriques  d'un  mètre  de  diamètre, 
effondrés  et  ne  pouvant ,  par  leur  disposition  et  leur  état 
actuel,  servir  qu'à  un  écoulement  insignifiant  des  eaux  super- 
flcielles.  Il  ne  reste  donc  que  les  ponts  construits  sur  l'Ouve 
et  sur  la  Madeleine. 

»  La  largeur  du  pont  de  TOuve,  mesurée  entre  le  chemin 

de  hallage  et  le  marchepied,  est  de • .      17<^40 

»  Le  pont  de  la  Madeleine  offre  un  débouché  de       6  00 

»  Ensemble 23««0 

»  Et  comme  la  décision  ministérielle  du  47  no- 
vembre 1857  a  fixé  le  débouché  mineur  à 27  00 

«  Il  en  résulte  un  déficit  de 3^^ 

•  ht  situation  des  émissaires  était  encore  un  point  très^e9- 
sentiel  à  observer  pour  assurer  les  dessèchements,  car  il  faut 
remarquer  que  le  sol  des  vallées  de  l'Ouve  et  de  ses  affluents 
étant  presque  horizontal,  la  pente  vers  la  mer  est  si  peu  sen- 
sible que ,  par  un  temps  de  pluie  tant  soit  peu  prolongé,  les 
rivières  sortent  de  leur  lit  et  les  inondations  se  produisent 
immédiatement  ;  et,  comme  les  ponts  existant  n'ont  pas  été 
placés  aux  endroits  les  plus  favorables  à  Técoulement  des 
eaux  ,  il  en  résulte  une  stagnation  qui  se  prolonge  des  se- 
maines entières  quand  elle  ne  devrait  exister  que  quelque» 
Jours.  Avant  rétablissement  du  chemin  de  fer,  les  eaux  arri- 
vaient contre  la  chaussée  de  Saiat*Géme  où,  sur  une  longueur 
d'environ  2,500  mètres,  elles  trouvaient  cinq  émissaires,  sa- 
voir :  le  pont  des  Aios,  le  pont  de  la  Madeleine,  le  pont  Neuf, 
le  pont  Grout  et  le  pont  d'Ouve.  Ces  cinq  émissaires,  E^esu- 
rant  ensemble  plus  de  40  mètres,  facilitaient  un  prompt  écou- 
lement vers  le  pont  de  la  Barquette.  Aujourd'hui,  cette 
disposition  favorable  n'existe  plus  ;  le  ebemin  de  fer,  ainsi 
que  nous  l'avons  déjà  dit,  ne  présente  plus  que  deux  orifices 
utiles,  le  pont  sur  la  Madeleine  et  le  pont  sur  TOuve,  éloignés 
l'un  de  l'autre  d'au  moins  2,500  mètres.  Il  faut  donc  que  les 
eaux  se  rendent  sur  l'un  ou  l'autre  de  ces  points,  ce  qui  pro- 
duit ,  dans  leur  écoulement ,  le  retard  que  nous  venons  de 
signaler. 

•  Il  est  donc  indispensable  d'augmenter  lés  débouchés  m 
créant  de  nouveaux  ponts,  et  il  Importé^  sunéutv  ^^e  M»  poMti 


-  326  - 

soient  convenablement  placés.  Parmi  les  pointa  reconnus 
comme  offrant  une  bonne  situation ,  on  peut,  dès  à  présent, 
en  indiquer  une.  U  existe,  dans  le  otarais  de  Pommenauque, 
un  tronçon  du  grand  canal  du  Cotentin  qui  est  coupé  par  le 
chemin  de  fer  sur  un  point  asse%  rapproché  de  la  rivière  du 
pont  Neuf;  ce  tronçon,  situé  dans  la  partie  basse  de  la  vallée, 
pourrait  être  parfaitement  utilisé  comme  canal  de  dessèche- 
ment et, -pour  obtenir  ce  résultat,  il  suffirait  de  le  mettre  en 
communication  avec  la  rivière  précitée  au  moyen  d'un  pont 
sous  le  chemin  de  fer  et  d'une  coupure  qui  aurait  à  peine 
200  mètres  de  longueur.  Ce  canal ,  qui  servirait ,  en  quelque 
sorte,  de  récipient  pour  les  eaux  de  cette  partie  de  la  vallée, 
les  transmettrait  promptement  à  la  mer. 

n  Deux  autres  moyens  contrïbueraient  encore  puissamment 
à  hâter  Péconlement  des  eaux  :  le  premier  consisterait  à  relier 
rOuve  au  pont  de  la  Madeleine  par  une  tranchée  longeartt  la 
ligne  du  chemin  de  fer  ;  le  secotid  serait  d'exiger  de  la  Com- 
pagnie rapprofondissement  de  YOxxve  au  niveau  du  radier  du 
pont  de  Saiut-Cdme,  depuis  l'embouchure  de  la  Sève  jusqu'à 
sa  bifurcation  en  aval  du  pont  du  chemin  do  fer. 

»  L'année  dernière,  Votre  Commission  vous  a  signalé  Tin- 
suffisance  des  débouchés  du  pont  de  BeuzevUle->la'*Bastille  et 
a  trop  grande  élévatton  de  son  radier.  Aucune  amélioration 
n'a  eu  lieu  sur  ce  point  depuis  votre  de^iière  session. 

•  Un  de  nos  honorables  collègues  demande  que  le^  vannes 
de  fond,  établies  aux  moulins  de  Saint*Sauveur-le- Vicomte,, 
ne  soient  jamais  levées  sans  qu'une  lettre  d'avis  du  Directeur 
du  syndicat  n'ait  été  adressée  au  garde  des  portes  de  la  Bar- 
quette, afin  d'éviter  la  remonte  des  eaux  de  la  marée  mon- 
tante avec  celles  qu'amènent,  dans  la  Basse^Ouve,  les  crues 
qui  se  produisent  subitement. 

»  Votre  Commission  n'a  pas  cru  devoir  vous  proposer 
d'adopter  cette  proposition  ,  attendu  que  les  vannes  de  fond 
établies  à  Saint-Sauveur  sont  la  conséquence  de  l'obligation 
que  le  Code  Napoléon  impose  aux  propriétaires  des'terreins 
inférieurs  de  recevoir  l'eau  qui  découle  des  fonds  supérieurs, 
et  la  suite  du  règlement  d'eau  établi  pour  garantir  les  pro- 
priétés en  amont  des  fréquentes  inondations  occasionnées 
encore  trop  souvent,  même  dans  les  conditions  actuelles,  par 
les  moulins  dfe  Saint-Sauveur.  En  vertu  de  ce  règlement ,  les 
vannes  de  fond  doivent  être  levées  toutes  les  fois  que  la  hau- 
teur des  eaux  atteint  le  niveau  légal  de  la  retenue.  Votre 
Commission  a  donc  pensé  qu'il  n'y  avait  pas  lieu  de  donner 
suite  au  vœu  de  notre  honorable  collègue,  sauf  à  l'Adminis- 
tration à  donner  au  garde-éclusier  de  la  Barquette  l'ordre  de 
ne  pas  laisser  entrer  la  mer  en  trop  grande  quantité  lorsque 
l'on  peut  prévoir  une  crue  des  eaux. 

»  Enfin,  Messieurs,  il  ne  suffit  pas,  pour  assécher  complète* 


—    OZD    — 

ment  les  marais  du  Coteotin ,  de  les  débarrasser  des  eaax 
douces,  il  faut  eucore  les  préserver  des  irruptions  de  la  mer. 
En  ouvrant  de  nouveaux  émissaires ,  on  produit  un  plus 
grand  vide  en  amont  du  pont  de  la  Barquette  et  Ton  facilite 
ainsi  l'introduction  du  flot  dans  les  marées  courantes ,  et, 
comme  Teau  se  retire  bien  plus  lentement  qu'elle  ne  monte, 
on  aura  apporté  un  nouvel  obstacle  au  dessèchement.  Il  se- 
rait donc  nécessaire  que  tous  les  nouveaux  émissaires,  que  la 
Compagnie  du  chemin  de  fer  devra  construire,  fussent  écluses. 

•  En  résumé.  Messieurs,  voire  Commission  vous  propose 
d'émettre,  d'urgence,  les  vœux  suivants  : 

»  4^  Qu'U  soit  créé  de  nouveaux  débouchés  au  pont  de 
Beuzeville-la-Bastille  et  que  son  radier  soit  abaissé  ; 

•  8^  Que  la  Compagnie  du  chemin  de  fer  de  l'Ouest  soit  te- 
nue de  se  conformer  à  la  décision  ministérielle  du  17  novembre 
1857,  en  établissant  de  nouveaux  émissaires  en  rapport  avec 
la  laq;eur  de  l'arche  marinière  du  pont  de  la  Barquette  ; 

»  9°  Que  cette  Compagnie  construise  un  de  ses  ponts  en 
face  du  grand  canal  de  Pommenauque,  situé  dans  la  partie  la 
plus  basse  de  la  vallée  et  pouvant  conduire  les  eaux  directe- 
ment À  la  rivière  du  pont'  Neuf  ; 

•  4*  Qu'elle  soit  assujettie  à  écluser  tous  les  nouveaux  ponts 
et  ponceaux  qu'elle  sera  obligée  d'établir  ; 

•  5*  Que  les  eaux  de  l'Ouve  soient  mises  en  communica- 
tion directe  avec  le  pont  de  la  Madeleine,  au  moyen  d^une 
tranchée  ouverte  le  long  de  la  voie  ferrée  ; 

<•  6*  Que  la  rivière  de  TOuve  soit  approfondie  au  niveau 
du  radier  du  pont  de  Sain t-C6me*du- Mont ,  depuis  l'embou- 
chure de  la  Sève  jusqu'à  sa  bifurcation  en  aval  du  pont  du 
chemin  de  fer  ; 

•  1^  Enfin,  qu'un  creusement  complet  de  cette  rivière  soit 
fait  au  lieu  dit  Canada,  à  LiesviUe.  • 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

"*^H^-  M.  le  Président  désigne  les  membres  du  Conseil  qui 
léMteMMt  seront  chargés  de  faire  le  récolement  du  mobilier  de  la  pré^ 
PM^im     feeture  et  des  sous-préfectures  : 

et  IM 

JSf^       Arrondissement  de  Samt-Lo, —  MM.  Aovray,  Duhamel, 
Godard. 

Arrondissement  d'Avranches,  —  MM.  de  Pracootal,  Le 
Moine  des  Mares. 

Arrondissement  de  Ckerbomrg.'^IÊilÊi.  Lodé,  le  oomle  ée 
Tocqueviile. 


-  327  - 

Arrondissement  de  Coutances. — MM.  Brohyer,  Brohon. 

Arrondissement  de  Valognes.  —  MM.  le  général  Meslin, 
Sébire. 

Arrondissement  de  Mortain.  —  MM.  d'Àuray  de  Saint- 
Pois,  Bréhier  (Hippolyle). 

M.  le  Président  donne  ensuite  lecture  des  personnes  dési- 
gnées, par  le  Conseil  général,  pour  former  la  liste  du  Jury 
d'expropriation  : 

ARRONDISSEMENT  D'AVRANCHES. 


CANTON  D  ATRANGHES. 

MM. 

Bouvattier  (François-Gustave),  à  Avranches. 

Barbé  (Hippolyte),  avoué,  à  Avranches. 

Boulard,  vérificateur  des  domaines,  à  Avranches. 

Chrétien,  conducteur  des  ponts>et- chaussées,  à  Avranches. 

Millet  (Adolphe),  propriétaire,  à  Marcé. 

Anfray  (Auguste),  libraire,  à  Avranches. 

Ameline  (Valentin),  propriétaire,  à  Avranches. 

CANTON  DB  BREGBT. 

Garnier  (Adolphe),  marchand,  à  Cuves. 
Lemardelay  (Emmanuel),  maire  et  médecin,  à  Cuves. 
Manger  (Jules-Sébastien),  propriétaire ,  à  Saint-Nicolas-des- 
Pioger  (Ferdinand)  j  percepteur,  à  Brecey.  [Bois. 

Landrin  (Edouard),  pharmacien,  à  Brecey.  ,< 

Debesne  (Paul),  médecin,  à  Saint  Nicolas-des-Bois. 
Bruman  (Thomas),  huissier,  à  Brecey. 

CANTON  DE  DDCET. 

Boisnard  (Arsène),  négociant,  à  Ducey. 

Despinoze  (Charles),  receveur  des  contributions,  à  Ducey. 

Jourdan  (Prosper),  ancien  notaire,  à  Ducey. 

Colin  (Adrien),  cultivateur,  à  Courtils. 

Colet  (Louis),  cultivateur,  à  Céaux. 

CANTON  DE    GRANVILLE. 

Artiaudin  (Olivier),  négociant,  à  Granville. 
Baudry  (Jean-Victor),  entreprene\ir,  à  Granville. 


-  388  — 

Bidel  (Hippolyte),  borl(«er,  à  Granville. 

Porchet  (Désiré),  bijoutier,  à  Granville.  rville. 

Poirier  (Eugène-Gabriel),  marchand  de  nouveautés,  ft  G^aa- 

CANTON  DB  LA   HATB-PBSNBL. 

Boudent  (Auguste),  maire  et  propriétaire,  aux  Chambres. 
Cacquerel  (Jean-François),  propriétaire,  à  Beaucbampa. 
Duhamel  (Jean-François),  cultivateur,  au  Mesnildray. 
Gabriel  fZacharie),  cultivateur,  à  Folligny. 
Pigeon  (Pierre),  cultivateur,  à  Subligny. 

GASTON  BB   P0NT0B80N* 

De  Verdun  de  La  Crenne,  maire,  à  Aucey. 
Guillard  (Auguste-Noël),  licencié  en  droit,  à  Sacey. 
Rouilly  (Grabriel- Marie),  avocat,  à  Pontorson. 
Piel  (Arsène- Auguste),  tanneur,  à  Pontorson. 

CANTON  DB  SAINT-JAMBS. 

Besnard  (Jean-Marie),  pharmacien,  ft  Saint-James. 
Coupé-Desmontiers  (René),  vivant  dé  son  bien,  à  Saint^amed. 
Delaroche  (Narcisse),  vivant  de  son  bien,  à  Saint- James. 
Nicolle  (Pierre-Henri-François),  maire,  à  Argouges. 
Pinel  (Jules),  propriétairet  à  Saint-Senîer-de-Beuvron. 

GAirrON  t>Ë  SAHTfLLT. 

Fortin  (Paul-Frédéric),  maire,  &  Sartilly. 
Jacques  (Victor),  cultivateur,  à  Genêts. 
Lefresne  (Jules),  huissier,  à  Sartilly. 
Lemenager  (Auguste),  docteur-médecin,  à  Sartilly. 
Pestour  (Arsène),  propriétaire,  ft  Sartilly. 

GANfON  VR  TILLBDtBU. 

Crespin  (Léonord),  médecin  et  maire,  ft  la  Bloutière. 

De  Lacourt  de  Betteville  (Gabriel-Adolphe),  commis  principal 

des  contributions  indirectes,  ft  Villedieu. 
Huard  (Prosper),  négociant,  ft  Villedieu. 
Hamél  (Auguste-Paul),  marchand  de  vin,  ft  Fleury. 
Michel  de  Lépiney  (Charles),  maire,  ft  Sainte-Cécile. 


-  329  - 


ARRONDISSEMENT  DE  CHERBOURG. 


CANTON  DE  BEAUIIONT. 

Clérel  de  TocqueviUe  (le  comte)  (Hippolyte),  membre  du  Con- 
seil général,  à  NaoqueviUe. 

Pleury  (Jeaii-EtieDQe-Nicolaâ)^  maire,  à  Joboiirg. 

Lalande  (Augustia-Nicolas-Louis),  maire,  à  Vasteville» 

LecarpenUer  (Jean-'Etieiiae),  notaire,  à  Sainte-Croix-Hague. 

Michel-d'Annoville  (Louis) ,  maire  et  membre  du  Conseil 
d'arrondissement,  à  Auderville. 

CANTON  DE  CHERBOUEG. 

Annelot  (Jean-Françoia),^  Gapitaioe  retraité,  à  Cherbourg. 
Asselin  (Paul),  avocat,  à  Cherbourg.  [à  Cherbourg. 

Avoine  (Jean-François),  conducteur  des  travaux  hydrauliques^ 
Bonamy  Œon^Louis),  serrurier,,  à  Cherbourg. 
Crévon  (Constaotin-Pierre),  confiseur,  à  Cherbourg. 
Deslandes  (Jacques-François),  ingénieur  en  chef,   à  Cher* 
Duquesnay  (Casimir.*£douard)y  rentier,  è  Cherbourg,   [bourg. 
Garçon  (Pierre-François),  lieutenant  de  gendarmerie  en 

retraite^  a  Cherbourg. 
Gervaise  (Edouard),  propriétaire,  à  Cherbourg. 
Grenier  (Gabriel-Alexandre),  armateur,  à  Cherbourg. 
Guiffard  (Frédéric-Auguste),  médecin,  à  Cherbourg, 
Helain  (EugèneA  propriétaire^  à  Cherbourg. 

CANTON  BBS  PIEU. 

Buhot  (Cénérique-Hylarien),  euUûrateur,  aux  Pieux. 
Lechevalier  (Armand-Daniel),  maire  aux  Pieux. 
LefUiaatr6i(Arsène-Hédérie),  cultivateur,  À  Pierjoeville. 
Lequerrié  (Charles),  cultivateur,  aux  Pieux. 
Néel  (Jean* Jacques),  cultivateur,  à  SurtainviUe. 

CANTON  d'octetule* 

t 

Bertaut  (Pierre-Auguste-Victor)^  adioîqt«  à  Tourlaville. 
Le  Roy  (Alphonse),  sous-commissaire  de  marine,  à  Cher- 
Maurouard  (Auguste),  cultivateur,  à  Couville.  [bourgé 

Dupont  (loseph-Michel),  cultivateur,  &'Tollevast. 
Le  Doux  de  Beaumesnil,  propriétaire,  à  Tourlaville.* 

CANTON  DE  8AINT-PI£BiBE-B6LISE. 

Adam-Durmont  (Pierre),  propriétaire  et  cultivateur,  à  Néville. 


-  330- 

Auvray  (Juled-Jean-Baptiste),  propriétaire  et  cultivateur,  à 
Gatteville.  [à  Néville. 

Cabart  dit  Brémarais  (Cbarles-Félix),  propriétaire  cultivateur, 

Delisle  (Victor),  propriétaire  cultivateur,  à  Clitourps. 

Fàtome  (Louis,  fils  Robert) ,  propriétaire  cultivateur,  à  Fer- 
maovillel 

Houyvet  (Bon),  propriétaire  cultivateur,  à  Fermanville. 

Jacquette  (Auguste) ,  propriétaire  et  ancien  receveur  de 
l'enregistrement,  é  Saint- Pierre-Eglise. 

Lecanu  (François),  propriétaire  et  cultivateur,  à  Réthoville. 


ARRONDISSEMENT  DE  COUTANCES. 

GARTOlf  DB  BBÉHAL. 

Cléreau  (Aimable-Frédéric),  meunier,  à  AnctovlUe. 

Girard- Desprairies  (Pierre*  François),  propriétaire,  à  Longue- 

Maheud  (Auguste-Léandre),  notaire,  à  Cérences.  [ville. 

GAHTOM  DB   GBBI8T-LA-SALLB. 

Amy-Larivière  (Pierre-Nicolas),  propriétaire,  à  Saint-Denis- 

le-Vêtu. 
Bourdon  (Henri-Désiré),  propriétaire,  à  Guéhébert. 
Bucaille  (Léon),  propriétaire  et  maire,  à  Belval. 
Guyard  (Augustin-Edouard),  propriétaire,  &  Roncey. 
Jehenne  (Louis),  notaire,  à  Cerisy-la-Salle.^ 
Letouzey  (Eugène-François),  propriétaire  et  maire»  à  Roncey. 

CARTON  DB    GOUTARGES. 

Auvray  (Pierre-Paul-Athanase),  propriétaire,  à  Coutances. 
Besançon  (Etienne-Louis),  percepteur,  à  Coutances. 
Gosselin  (Jean-Michel),  capitaine  au  long- cours,  à  Coutances. 
Lavergne  (Frédéric-Charles),  contrôleur  d^octroi,  à  Coutances. 
Lebiez  (François-Guillaume- Achille),  receveur  d'enregistre- 
ment, A  Coutances. 

GAMTOM  DE  6AYEAY. 

Beauflls  (Félix-Marie),  capitaine  retraité,  A  Hambye. 
Groud  (Alexis- Carolin),  vivant  de  son  bien,  à  Gavray. 
Guenon-des-LoDgchamps  (  Charles-André  ) ,    médecin  ,    à 

Hambye. 
Leforestier  de  Mobecq  (Henri-Pierre),  maire,  à  Ver. 
Letourneur  (Pierre-Alexandre),  vivant  de  son  bien,  &  Saint- 

Denis-le-Gast.  * 


-  331  - 


CANTON   DB  LA    HA TB-  DU-PUITS. 


De  Beaudrap  (Alfred),  propriétaire  et  maire,  à  Denneville. 
Duchône  (JeaD-Francois-Thomas) ,  propriétaire»  &  la  Haye* 

du- Puits. 
Fautrat,  (Sénateur),  propriétaire,  à  Mobecq. 
Lefrançois  (CharlemûgDe* Auguste) ,  propriétaire,  i  Saint- 

Remy-des-Landes. 
Legendre  (Gustave-Marie),  percepteur,  à  la  Haye-du-Puita. 
Lemière  (Alexis),  percepteur,  à  la  Haye-du-Puits. 
Lempérière  (Hervé-Siméon),  propriétaire  et  maire,  à  Neuf- 

mesnil. 
Moulin  (François),  propriétaire  et  maire,  à  BolleviUe. 
Poulain  (Adolphe^Théodore),  notaire,  à  Prétot.   - 

CANTON    DB  LBSSAT. 

Godefroy-Longchamps  (Pierre-Lpuis),  cultivateur  et  adjoint, 

à  Geffosses. 
Lechevallier  (Jean-Baptiste),  propriétaire,  à  Anneville. 
Paquet  (Pierre),  cultivateur  et  adjoint,  à  BretteviUe-sur-Ay. 

CANTON  DB    II0NT1IARTIN*8UR*MEB. 

ColUbeaux  (Victor),  percepteur,  à  Quettreville. 

De  Cahouet  (Ernest-Hippolyte),  maire,  à  Contrières. 

Goujon  (  François* Pierre-Gabriel  ),  vivant  de  son  bien,  à 

Lingre  ville. 
Lefebvre  (Théophile),  maire,  à  Hérenguerville. 
Leroaresquier  (Charles-François)«  notaire,  à  Quettreville. 
Mesnage  (Célestin-Pierre),  maire,  à  Trelly. 
Hichel-d'Annoville  (Ferdinand),  vivant  de  son  bien,  à  Haute- 

ville-sur-Mer. 

CANTON  DB  PÉRIERS. 

De  Christen  (Frédéric-Louis),  propriétaire,  à  Fougères. 
Martin-Uartiniére  (Jean-Victor) ,  propriétaire  et  maire,  à 

Gonfreville. 
Pacary  (Auguste),  propriétaire,  à  Saint-Germain-sur-Sèves. 
Rauline  (Charles- Joseph),  propriétaire,  &  Fougères. 

CANTON  DB  SAINT-KALO-DB-LA-LANDB. 

Herpin  (Isaï),  propriétaire,  à  Blainville. 
Lainé  (Louis-Désirè),  fllateur,  à  GouvUle. 


-  332  — 

Legruel  (Adolphe),  capitaine  au  long-cou»,  à  Agon. 
Lemare  (Victor-Cfliar|es),  négociant,  à  Agon. 
Lerosey  (Constant-Alexandre),  propriétaire,  à  Montsurveat. 
Pauger  (Louis-Auguste-François),  médecin,  i  Agon. 
Severie  (Charles-Aimable),  propriétaire,  à  Tourville. 


CAinOR  DB  SAmr*6A0TKim-LBin>BI«IN. 

Atwff  (Pierre),  fils  feu  Georges,  cultivateur,  à  Sai&t-Sauveur- 

Lendelin. 
Damais  (Juies-Charles),  propiiiétaire ,  à  Saiot-Aubin-da- 

Perron. 
Ferrand  de  La  Conté  (Albôric),  propriétaire,  à  Satet-Sanveur- 

Lendelin. 
Gosset  (Léon-Louis-Auguste),  maire,  à  Vaudrimesnil. 
Toulorge  (Louis),  géomàtre»  k  UuoevilMe-Bingard. 


ARRONDISSEMENT  DE  MORTAIN. 


CANTOS  OS  miBRXOH. 

Bonnesœur  (Auguste),  docteur*médecin  et  maire^  à  Saint- 

Georges-de-Rouelley . 
Levesque  (Nicolas- Gilles),  docteuf'médeGin  et  maire,  à  Saint- 

Cyr-du-Èailleul. 

CANTON   D'ISIGNT. 

Le  Brun  de  Blon  (Emilien),  au  Mesnil-Bœuft. 
Dupont  (Pierre-Eugène),  notaire,  au  Buat. 

GARTON  DR  JQYiaRT. 

Bouillault  (Jean),  expert,  à  Bellefontaine. 

Delarue  (Auguste),  propriétaire  et  menuisier,  à  Juvigny. 

CANTON  DU  TBILLEUL. 

Dior  (Louis),  propriétaire  et  marchand,  à  Savigny-le-Vieux. 
Ferré-des-Ferris  (Alphonse-Guillaume),  propriétaire  et  maire, 

au  Teilleuh 
Jouin  (Pascal),  propriétaire,  au  Teilleul. 
Lepaintheur  (René),  propriétaire,  à  Buais. 
Rouget  (comte  de;,  propriétaire,  à  Saint-Symphorien. 


-  333  - 

Taborel  (Victor),  propriétaire,  au  Teilleul. 

Coupeau  (J6aii-4Iaria*Jo8e|»]i),  pbBrnaoMDi  à  Mortain. 


GAIfTOll  DB  HORZAIV. 

Debon  (4dolpbe^FraDc<Ms)«  maire,  aa  Touohel. 

Defontaine  (Pierre-François),  propriétaire,  à  Saint-CIémenl. 

Delatouche  (Edmond),  maire,  à  Sion. 

Jouenne  (Loui8*Charlea-Jean),  maire,  à  Romagny. 

Lecrecq  (Jacques),  avocat,  à  Mortain. 

Ponthaud  (de)  (ArmaiMl-CharleB),  propriétaire,  à  VUIeobien. 

Sauvage  (Hippolyte^Louis),  maire,  h  Mortain. 

Théot  (Jules),  avoué,  à  Mortain. 

GAUTOR  DB  aâlRTHEIIIiAIRB-IHI-EAEGOCBT. 

Amand  (|6abriel),  propriétaire,  è  Saint^Hilaire^du-Harcouei. 
Amory  (François),  propriétaire,  à  Saint-Hiiaire-du-Harcoue(. 
Beaurepaire  (de)  (Joseph),  propriétaire,  à  Martigny. 
Brindejonc  4e  Bermingham  (Jean-Miurie) ,  propriétaire,  à 
Cordon  (HippolyleV  propriétaire,  à  Mesnilard.        [Martigny. 
Guyon  de  (^uigny  (Hippolyte),  propriétaire,  à  Milly. 
Hardy  (Auguste),  propriétaire,  à  Saint-Hilaire-du-Harcouet. 
Lebel  (Victor),  propriétaire,  à  Saint- Hilaire-du-Hvcouet^ 
Lemoanier  (Julien),  propriétaire^  à  Saint-Hilaire-du-Harcouet. 
Véron  (Hippolyte),  propriétaire,  à  Saint-Hilaire-du-Harcouet. 

GANTOll    DB    SAINT-POIS. 

D'Auray  (Raymond),  maire,  à  Saint-Pois. 

Benoit  (Pierre),  adjoint,  à  Saint-Maur-des-Bois* 

Herbin  (Isidore)^  propriétaire,  àSaint-Laurent-de^Cuves. 

CANTON  DB  SOURDBTAL«LA-BARRB. 

Daniel  (Paul),  ancien  méecrnicien,  à  BrouaioB. 

Esnault  (Charles),  rentier,  à  Sourdeval. 

Labiche  (Paul-Félix),  Aiarçband  de  obaveux,.  à  Sourdeval. 

Lenicolais  (Prosper-Eugène),  fabricant  dé  quincaillerie,  à 

Meslay  (Frajaçoia)^  propriétaire,  à  Srardeval*.        [Sourdev4iiL 

Reine  (Auguste-Nicolas),  fabricant  de  papier,  à  Brouaim* 

Vaidiegeard  (Cfanto^raiii^la),  pxopjriétaire,  h  JSaurd^yal. 


—  334  — 

* 

ARRONDISSEMENT  DE  SAINT-LO. 

CAinrON  DB  GAmST. 

OzeDoe  (Auguste-Jean^Françoîs)»  propriétaire,  à  Goarfaleon 

CANTON  DB    GARBNTAN. 

Allain  (Paul- Victor- Adolphe),  propriétaire,  à  Carentan. 
Belin  (Thomas),  maire,  à  Saint-Côme-du-Hont. 
Bucaille  (Baptiste),  cultivateur,  à  Brévands. 
Gouville  (Gésaire),  propriétaire,  à  Carentan. 

CANTON  DB    MARIGNT. 

Delaunay  (Louis-Exupère),  propriétaire,  à  Saint-Gilles. 
Giffard  (Léon),  propriétaire,  à  la  Chapelle- en-Juger. 
Gigault  de  Bellefonds  (Paul*Bernardin),  propriétaire,  à  Mon- 
Gosset  (Henri-Alphonse),  propriétaire,  a  CarantUly.     [treuil. 

CANTON    DB   PBRCT. 

Dadure  (Paul-François),  propriétaire,  à  Percy. 
Debroise  (Julien),  propriétaire  et  pépiniériste,  h  la  Colombe. 
Lucas  (Prosper),  propriétaire  et  cultivateur,  à  Beslon. 
Sebert  (Joseph-Frédéric),  propriétaire,  à  Villebaudon. 

CANTON  DB  SAINT-CLAIE.  / 

Allix  (Louis),  propriétaire,  à  Moon. 

Duchemin  (Victor),  propriétaire,  à  Saint  Jean-de-Savigny. 

Lacouldre  de  La  Bretonnière  (Eugène) ,   propriétaire  ,  à 

Couvains. 
Lebas  (Auguste),  propriétaire,  à  Villiers-Fossard. 
Poret  (Georges-Jean-Marie),  propriétaire,  à  Cerisy-la-Forët. 

CANTON  DB  SAINT-JBAN-DB*DAYB. 

De  Gaaion  (Pierre-François- Auguste),  percepteur,  à  Pont- 
Hébert. 

Leroi  du  Campgrain  (Louis-Ernest)  propriétaire,  au  Dezert. 

Rauline  (Louis),  maire,  aux  Champs-de-Losques. 

Thomine  (Ferdinand-Louis),  propriétaire,  à  Montmartin-en- 
Graignes. 

Trtcard  (Jean-Charles),  maire  et  notaire,  à  Saint-Jean-de-Daye. 


-  336  - 


CANTON  DB  SAINT-LO. 


Baron  da  Taya  (Adolphe),  directeur  du  dépôt  d'étalons  de 

Saint-Lo,  â  Saint-Lo. 
Baurepaire  (François),  propriétaire,  à  Saint-Lo. 
Conrtin  (Auguste),  propriétaire,  â  Saint-Lo. 
Desfaudais  (Adolphe),  propriétaire,  à  Saint-Lo. 
Dubois  (Joseph-rErnest),  maire,  à  Saint-Lo. 
Houyvét  (Jean -Charles-François),  avocat,  à  Sa^t*Lo. 
Jehan-Dumesnil  (Adolphe),  propriétaire,  à  Agneaux. 
Lecreps  (Abel-Alexis-Gabriel),  propriétaire,  à  Saint-Lo. 
Levatois  (Alexandre),  avocat,  à  Saint-Lo. 

CARTON  DB  TBS8Y. 

Bécherel  (Gilles),  cultivateur,  à  Gouvets.  [Vire. 

Caillemer  (Ferdinand-Louis),  propriétaire,  à  Saint-Louet-sur- 
Delafosse  (  J>.oui8-Romphaire  ) ,  cultivateur  et   adjoint,*  à 

Troisgots. 
Delaubrie  (Désiré-Georges),  propriétaire,  au  Mesnil-Raoult. 

CANTON  DB  TORIONI-SUB-VIRB. 

Bourget  (Alfred),  marchand,  â  Torigni-sur-Vire. 
De  Siresme  (Charles),  propriétaire,  à  Lamberville. 
Du  val  (Jean-François),  cultivateur,  à  Condé-sur-Vire. 
Hébert  (Gilles),  propriétaire,  à  Giesville. 
Lefévre  (Charles),  propriétaire,  à  Guilberville. 
Michel  dit  Leroy,  propriétaire,  à  Condé-sur-Vire. 
Pommier  (Nicolas),  tanneur,  à  Torigni-sur-Vire. 


ARRONDISSEMENT  DE  VALOGNJSS. 


CANTON  DB  BABNBVILLB. 

Barbey  (Pierre-Bienaimé),  adjoint,  &  Bameviile. 

Duchâtel  (Edmond-Hippolyte),  maire,  à  Carteret. 

Gillain  (Amand-Jean-François),  receveur  principal  des  douanes, 

h  Portbail. 
Langlois  (Nicolas-Charles-Louis),  propriétaire,  à  Carteret. 
Legriffon  (Auguste-Pierre),  huissier,  a  Bameviile. 
Letellier  (Amand-Félix),  maire,  à  PortbaU. 


-  336  — 


CAHTOll  DE  BBIGQUEBBG. 

Baillo(HeiU!i-Loui9-6abriel). retrailé,  à  Saint-Hartin-leHéberU 

Bitouzé  (GuBtave-Jules),  propriétaire,  à  Négréville. 

BriBset  (Jean-Piefre-François),  cultivateur,  à  Rauvifle-Ia-Bigot. 

Corbel  (Alphonse-Etienne),  adijoint,  à  Bricquebec. 

Garnier  (Denis),  pharmacien,  à  Bricquebec. 

Lepetit  (François-Gabriel),  propriétaire,  à  Négréville. 

Letourneur  (Jacques),  propriétaire,  à  Bricquebec. 

CANTON  BB  H0NTEBOUR6. 

Berlin  (Amédée-Joseph),  propriétaire  et  agronome,  à  Saint- 

Germain-de-Tournebut. 
Dorey  (Louis- Augustin),  maire,  à  Azevîlle. 
Dumesnildot  (Louis- Albert),  maire,  à  Quinéville. 
Leehevalier  (Charles),  propriétaire  et  adjoint,  à  EroBdeville. 
Leeonte  (Nicolas),  ancien  notaire,  à  Hontebonrg. 
Leledier  (Edouard),  maire,  à  Freiville. 
Lemor  (Jean-Charles-Melchior),  maire,  à  Montebourg. 
Maager  (Pierre-Charles),  propriétaire,  à  Montebourg. 
Touraine  (Jean-François),  propriétaire,  à  Flottemanville. 

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CANTON  DE  QUETTEHOU. 

Allexandre  (Jacques-Vigor),  cultivateur^  à  Anneville-en-Saires. 
Asselin  (Alexandre -Edouard),  négociant,  à  Saint^-Vaast. 
Cléret  (Charles-Victor),  maître  au  cabotage  en  retraite»  à 

Barfleur. 
Collas  (Jean-Guillaume- Victor),  tanneur,  à^Quettebou. 
Creully  (René-Leuis),  maire,  à  Crasville. 
Denis  (François-Pierre),  armateur,  à  Saint- Vaast. 
Hamelin  (Chartes),  docteur  en  droit,  à  Saint-Vaast. 
Hébert  (Pierre-François),  cultivateur,  à  Hontfarville.    ' 
Lemieux  (Bon),  propriétaire,  à  Saint-Vaast. 
Levéque  (Touseaint^Jacques),  propriétaire,  à  âslBt-Vaast. 
Petitpas  (Gilles),  ancien  douanier,  à  Saint-Vaast. 

CANTON  DE  SAINTB-MÈKE-ISKGLISE. 

Brohier  (Antoine-Léonoré-Déaifé),  mtire,  6  AudouviUe-la- 

Hubert. 
Deroy^ille  (LéoQ-Louls),  propriétaire,  à  Hiesvillb. 
Frigoult  de  Liesville  (Alfred-Alexandre-Anicet) ,  maire,   à 

HoHeflfville. 
Lefebvre  (Alphonse^Anguste),  maire,  à  Foue«rville. 
Legoupil  (Isidore),  DMiire,  à  Saiftte-Mari6*do-llottt. 


-  337  - 

Leiuan  (Louis-François-Pierre),  cultivateur,  à  Picau ville. 
Lemonnier  dit  Du  val,  propriétaire,  à  Turqueville. 
Halençon  (Amand-Désiré),  propriétaire,  à  Beuzeville-au-Plain. 
Sadot  (Jean-Frauçois),  pharmacien  à  Picauville. 

CANTON  DB  SAINT- SAUVEUR-LE-VIGONTR. 

Bataille  (Alfred-Napoléon),  propriétaire,  à  Saint-Sauveur-le- 
Dorléans  (Louis),  propriétaire,  à  Orglandes.  -[Vicomte. 

Hersan  (Abel),  propriétaire,  à  Saint-Sauveur-le-Vicomte. 
Le  Pigoché  (Louis-Baptiste-Désiré),  propriétaire,  a  Golleville. 
Le  Provosl  de  Saint-Jean,  propriétaire,  à  Sainl-Sauveur-le* 
Vicomte. 

CANTON  DB  YALOGNBS. 

Baraudet  (Claude-Jacques-Charles),  notaire,  à  Valognes. 

Bitot  (Paul-Désiré),  avoué,  à  Valognes. 

Du  Poërier  de  Portbail  (Louis-Hervé-Marie),  propriétaire  et 

adjoint  à  Valognes. 
Gilles  (Louis-AdolpheFerdinand),  agent  d'affaires,  à  Valognes. 
Goubeaux  (Jean-Pierre-Eugène),  agent  d'affaires,  à  Valognes, 
Lecauf  (Jean-Félix-François),  ancien  juge-de-paix,  à  Valognes. 
Tourraine  (Sanson-Casiiûir),  propriétaire,  à  Hontaigu 

Sur  la  proposition  d'un  de  ses  membres,  le  Conseil  général 
vote  des  remerciments  au  Président  et  au  Bureau. 

M.  le  Président  annonce  qu'il  n'y  a  plus  rien  à  Tordre  du 
jour  ;  en  conséquence  il  donne  la  parole  à  M.  le  Secrétaire 
pour  lire  le  procès-verbal  qui  est  adopté  sans  réclamation. 

Après  cette  lecture,  M.  le  Président  déclare  la  session 
close  et  lève  la  séance. 

Le  Conseil  se  sépare  immédiatement  aux  i^ris  de  :  Vive 
l'Empereur  I 

S<^fM  ;  U.  Lb  Verrier,  président;  Général  F.   Mbslin,  vice- président  ; 

le  c"  H.  DB  Kbbgorlat,  secrétaire;  G.  de  Bbaucoddrbt,  A. 

'    .     SÊBiRB,   Blodbt,  M"   d'Aurat,   Gautier,    docteur-médecin  ; 

.GiLLBS,  G.    BOTTIN,   L.  AUVRAT,  SURSOIS,  B'*  A.    Tratot,  G. 
DB    PrACONTAL,    g**   DB   TOCQUBTILLB  ,     LUDÊ,    DUVAL-DUPBR- 

ron  ,  P.  Dubois  •  Frrrand  ,  Le  MsifGKOffffBT  ,  Ferré  drs 
Fbbris,  Lb  Rendu,  Le  Courtois  de  Saintb-Golohbb,  B*""  F, 
duMbshil,  Godard,  G.  Brohtrr,  A.  dbChayot.  H.  deSaint- 
Gerhain,  Loyer,  Y.  Sanson.  G.  Brohoiv,  Th.  du  Morcbl, 
Aog.  Lb  Cardonhbl,  Duhamel,  E.  Le  Moins  des  Marbs. 


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1         9S 

du  85  février  1859.  On 

1  formalités  préalables 
ion  des  terreins. 

ndu  15  juin  1855.  Tra-| 
cours  d*exécutlon;  ilfil 
à  leur  fin.                   M 

du  a  août  1859.  Tra-I 
prés  terminés.          fl 

du  3  mai  1861.  Les. 
ten  cours d'eiécution. 

autorisés  par  décisionU 
le,  vont  être  entrepris.! 

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de  dépenses  pour  l'entretien  et  d'amélioration  ou  travaux 
complémentaires  d'une  grande  utilité. 

Ces  derniers  sont  toujours  entrepris  quçnd  ils  sont  devenus 
tout-à-fait  nécessaires,  et  leur  importance  ne  peut  pas  être 
diminuée. 

Les  travaux  d'entretien  se  composent  de  l'emploi  du  fonds 
de  i^^  catégorie,  qui  est  plus  spécialement  consacré  à  ces 
dépenses»  et  de  fonds  extraordinaires  pour  rechargement,  qui 
sont  accordés  par  petites  portions,  un  peu  chaque  année,  et 
ne  soutien  réalité  qu'un  supplément  accordé  à  l'entretien  des 
routes. 

Ces  allocations  de  toute  nature  sont  insufQsantes  depuis 
long- temps  ;  mais  elles  le  deviennent  surtout  d'une  manière 
remarquable  depuis  un  petit  nombre  d'années,  parce  que  les 
prix  de  main-d'œuvre  et  de  transport  ont  considérablement 
augmenté,  et  que  les  carrières  de  bonne  qualité  sont  deve- 
nues plus  rares  et  plus  éloignées.  La  dernière  adijudication 
d'entretien,  passée  en  1 861 ,  a  surtout  élevé  les  prix  d'une 
manière  très-fàcheuse. 

Il  résulte  de  ces  faits  que  les  quantités  de  matériaux  mises 
sur  les  chaussées  maintenant  sont  insuffisantes  et  bien 
moindres  que  ce  qui  était  employé  dans  les  années  précé- 
dentes. Ainsi,  en  1853,  les  routes  recevaient  annuellement 
25,000  mètres  cubes  ;  ce  nombre  a  été  réduit  à  83,000,  pen- 
dant les  quatre  années  suivantes  ;  il  a  été  réduit  à  21 ,000, 
pendant  1858,  1859  et  1860,  et  enfin,  en  1861  et  années  sui- 
vantes, il  ne  dépassera  pas  17,000  mètres. 

Le  commerce  augmentant  d'une  part,  et  la  quantité  de 
matériaux  diminuant  sans  cesse  de  l'autre,  les  chaussées 
doivent  être  rapidement  ruinées.  C'est  ce  qui  arrive  en  effet. 

Il  est  donc  urgent  qu'une  augmentation  d'un  quart  environ 
dans  les  fonds  d'entretien  soit  accordée  aux  roules  impériales 
de  la  Manche,  qui  auraient  ainsi  310,000  fr.  au  lieu  de 
260,000  fr.,  c'est-à-dire  0  fr.  85  c.  par  mètre  courant,  et 
pourraient  être  entretenues  régulièrement. 

Saint- Lo,  le  10  août  1861. 

L Ingénieur  en  chef, 

CASTAGNOL. 


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—  360  — 
Observations  générales. 


I">  PARTIE.  —  EiiTRRiBii. 

Le  tableau  qui  précède  montre  l'état  dans  lequel  ioni  les 
routes  départementales,  en  1861. 

L'entretien  de  ces  routes  a  été  fait  comme  dans  les  années 
précédentes;  il  a  eu  pour  but  de  maintenir  aux  chaussées  on 
proQI  régulier  et  de  les  rendre  unies,  de  manière  a  éviter  les 
détériorations  profondes  que  des  rouages,  perçant  la  couche 
supérieure,  auraient  pu  produire. 

Malgré  cette  apparence  régulière,  les  chaussées  sont  cepen- 
dant extrêmement  usées  et  cette  usure  va  toujours  en  aug- 
mentant,  parce  que  les  quantités  de  matériaux  insufOsantes, 
en  1858, 1859  et  1860,  sont  encore  diminuées,  dans  le  rapport 
de  5  fr.  88  c.  à  8  fr.  02  c,  par  le  renchérissement  des  tra- 
vaux, qui  résulte  des  adjudications  générales  du  6  février 
dernier.  Cette  usure  se  manifeste  surtout  dans  les  roules  tan- 
guières  soumises  à  un  grand  roulage,  ou  celles  qui  aboutissent 
à  des  gares  de  chemin  de  fer. 

Les  ouvrages  d'art,  terrassements,  moyens  d'écoulement 
des  eaux,  trottoirs  et  autres  parties  accessoires  des  routes 
sont  entretenus  avec  un  soin  convenable. 

II«  PARTIE.— Travaux  hbofs. 

Les  travaux  neufs  ont  pour  objet  ou  des  rechargements  de 
chaussées  ou  des  améliorations  de  routes. 

Les  rechargements  constituent,  à  proprement  parler,  un 
supplément  à  l'entretien  de  certaines  routes  qui,  ayant  ainsi 
une  petite  augmentation  dans  la  quantité  des  matériaux  four- 
nis annuellement,  s'améliorent  un  peu.  Il  ne  faut  pas  s'exa- 
gérer le  résultat  de  ces  travaux,  ils  ne  redonnent  jamais  à  la 
chaussée  une  grande  épaisseur,  parce  que  les  crédits  annuels 
qu'on  peut  y  consacrer  sont  trop  peu  considérables.  Aussi, 
plusieurs  routes  ont-elles  eu  plusieurs  rechargements  suc- 
cessifs, sans  que  la  chaussée  soit  devenue  beaucoup  meilleure. 
Il  est  à  regretter  que  les  ressources  affectées  à  ces  travaux 
ne  permettent  pas  de  faire  en  un  an,  et,  tout  d'un  coup,  les 
rechargements  entiers.  Les  résultats  de  ces  opérations  seraient 
durables  et  complets;  mais  des  crédits  de  2,000  fr.  h  5,000  fk*., 
au  plus,  ne  peuvent  que  renforcer  l'entretien,  sans  laisser 
après  eux  une  amélioration  sérieuse. 

Les  travaux  pour  construction  neuve  et  amélioration  de 
de  certaines  parties  de  routes  sont,  au  contraire,  tout-à-fait 
fructueux  pour  l'avenir  :  ainsi  les  améliorations  des  traverses 
de  Cherbourg  (route  n^*  3),  de  Saint-Vaast  et  de  Valognes 


-  364   - 

(roule  n*»  6),  de  RauvlUe  (roule  a^  2),  de  Candol  (roule  n®  7), 
de  la  côte  du  Gibet  (route  u9  8),  qui  sont  en  cours  d'exécution , 
augmentent  réellement  et  pour  Tavenir  la  masse  d'avanlages 
que  le  commerce  peut  retirer  de  Tusage  des  routes. 

III®  PARTIE.  —  Projets  rédigés  ou  a  l'étude. 

L'état  général  des  améliorations  et  recliQcations  qui  sont 
demandées  pour  mettre  les  roiltes  départementales  de  la 
Manche  à  l'état  normal  a  été  dressé,  l'année  dernière,  et  fait 
partie  du  rapport  présenté  à  l'occasion  de  la  session  du  Con- 
seil général.  On  ne  le  reproduit  pas  celte  année,  mais  il  faut 
rappeler  qu'il  présente  les  évaluations  sommaires  ci-après, 
desquelles  il  faudrait  déduire  les  crédits  alloués  en  1861  : 

Rechargement  des  chaussées  pour  reconstitution  des  chaus- 
sées usées,  par  l'emploi  de  crédits  assez  élevés  pour  que  les 
travaux  constituent  une  reconstitution  réelle  de  l'empierre- 
ment   621,000    • 

Répartitions  et  améliorations  de  Ira  - 
verses,  travaux  urgents  en  général  et  vive- 
ment réclamés  par  la  population 498,900    » 

Améliorations  diverses  et  rectificatives, 
dont  une  partie  seulement  est  d'une  grande 
importance  actuelle 1 ,951,000    « 

Total 3,070,900    » 

Il  y  aura  lieu,  chaque  année,  de  faire,  sur  cet  ensemble,  le 
choix  des  améliorations  et  travaux  qui  auront  le  plus  grand 
degré  d'urgence.  Mais,  tôt  ou  lard,  le  département  aura  la  to- 
talité de  ces  dépenses  à  faire,  parce  qu'il  n'en  est  aucune  qui 
ne  soit  nécessaire  pour  une  bonne  et  convenable  viabilité. 

Saint-Lo,  lelO  août1861. 

l'Ingénieur  en  chef, 

CASTAGNOL- 


24 


PONTS-ET-CHAUSSÉES. 


CHEMINS  DE  FER  VICINAUX 


Rapport  de  rin^rénienr  et  Chef. 


Monsieur  le  Préfet, 


J'ai  l'honneur  de  vous  adresser  ci^après  les  renseignements 
que  voi^s  m'avez  demandés  sur  les  moyens  à  employer  pour 
desservir  perdes  chemins  de  fer  toutes  les  parties  .impor- 
tantes du  département. 

Une  semblable  recherche  n'était  pas  possible  avant  l'adop- 
tion d'une  ligne  ferrée  parallèle  au  littoral  et  suivant  le  dépar- 
tement dans  le  sens  de  sa  longueur.  En  effet,  peu  de  départe- 
ments contiennent  à  la  fois  les  tètes  de  ligne  de  deux 
chemins  directs  sur  Paris,  et  cependant  ces  deux  lignes  que 
possède  le  département  de  la  Manche  ne  desserviront  réelle- 
ment à  petite  distance  que  15  cantons  ;  en  traversant  le  terri- 
toire dans  sa  plus  petite  largeur,  elles  n'ont  qu'une  influence 
assez  restreinte  sur  son  commerce  intérieur  et  sa  prospérité 
industrielle  ou  agricole. 

Le  chemin  de  fer  de  Cherbourg  a  Rennes,  au  contraire,  ' 
parcourant  la  plus  grande  étendue  possible  du  déparlement, 
réuuira  une  grande  quantité  des  produits  qu'il  exporte  et  sera 
d'une  utilité  capitale  pour  le  développement  de  son  industrie. 

Cependant,  Monsieur  le  Préfet,  cette  influence  sur  la  pros- 
périté^du  pays  est  bien  loin  d'être  tout  ce  qu'on  peut  attendre 
de  cette  nouvelle  voie  de  transport.  Son  principal  avantage  est 
de  couper  les  vallées  les  plus  riches  du  département  de  telle 
manière  qu'il  soit  facile  de  faire,  sur  celte  ligne  d'ensemble 
partant  de  Cherbourg  et  aboutissant  au  sud  du  département» 


—  363  - 

des  embranchements  peu  ^oâteuic  qui  alleignent  les  parlies 
les  plus  reculées  du  lerriloire  et  y  amènent  le  commerce  et 
Tinduslrie. 

Les  ctemins  de  fer  actuels  de  Paris  à  Granville  et  à  Cher- 
bourg passent  a  moins  de  dix  kilomètres  de  distance  de  plu- 
sieurs chefs  lieux  de  canton,  au  nombre  de 15 

Le  chemin  de  fer  du  littoral  passera  aussi  à  moins  de 
dix  kilomètres  de  distance  de  chefs- lîenx  de  canton,  au 
nombre  de 0 

Total 24 

Il  restera  donc  à  desservir  un  nombre  de  chefs  lieux 
de  canton  de ., 24 

Il  a  paru  qu^on  pouvait  satisfaire  à  tous  ces  intérêts  par -un 
réseau  intérieur  de  chemins  de  fer  ayant  les  direclions  qui 
vont  être  indiquées  ci-après.  La  création  de  ces  voies  de 
communication  rapide  ne  serait  pas  immédiate  el  devrait  être 
subdivisée  en  trois  ou  quatre  périodes  ;  mais  leur  ensemble, 
nécessaire  à  Vavcnir  du  département,  n^en  doit  pas  moins  être 
considéré  en  entier  et  dans  le  but  général  qui  a  dicté  le  pro- 
gramme que  vous  m'avez  posé. 


Indication  des  ligne»  secondaires  principales» 

Vallée  de  la  Séinne. 

La  ligne  secondaire  ia  pies  impurtanle  est,  sans  coDtcfdii, 
celle  qui  se  dirige  d'Avrancbes  v€rs  Sûinl-Etiaire-dU'- 
Uarcouet,  en  passant  à  Ducey'^i  empruntant  une  partie  de  la 
vallée  de  la  Sélune.  Cette  voie  servirait  au  commerce  consi- 
dérable qui  se  fait  autour  de  Saint-Hilaire  ;  elle  faciliterait  le 
transport  de  la  chaux  de  Regnéville  vers  les  régions  monta- 
gneuses qui  en  moquent  et  pourrait  un  jour  élro  prolongée 
vers  Ma^enae  où  elle  trouverait  des  exploitations  de  chaux 
importantes.  Eue  deviendrait  ainsi  une  bifurcation  vers  le  sud 
de  la  grande  ligne  du  littoral  qsi  serait  dès-lors  partagée  au 
midi  d'Avranches  en  deux  embranchements  Vun  vers  la  Bre* 
tagne  et  l'autre  vers  la  vallée  de  la  Loire. 

Ce  chemin  pourrait  aussi  être  aisémeni  oontioué  avec 
eiploilation  par  chevaux  jusqu'à  Mortain  et  à  Bairenton  « 
lorsque  l'industrie  se  sera  répandue  dans  ces  vallées  aujour- 
d'hui peu  peuplées,  et  lorsque  le  commerce  pourra  payer  les 
frais  de  cette  nouvelle  exploitation. 

La  longueur  à  construire  entre  Avranches  et  Saint-Hilaire 
serait  de 30,000» 


—  364  — 

Vallée  de  la  Sie. 

La  population  industrieuse  de  la  vallée' de  la  Sée  pourrait 
voir  tous  ses  intérêts  satisfaits,  si  on  établissait  dans  cette 
vallée  un  chemin  de  fer  vicinal  partant  de  Ponti-ious- 
Avranches  et  remontant  celle  rivière  jusqu*à  Brouains.  Cette 
ligne  pourrait  ensuite  être  prolongée  jusqu^à  la  rencontre  du 
chemin  de  fer  de  Paris  en  un  point  placé  entre  Vire  et  Tin- 
chebray  ;  elle  traverserait  les  cantons  de  Brecey,  Saint-Pois, 
Juvigny  et  Sourdeval.  Sa  longueur,  de  Ponts-sous-Avranches 
à  Brouains,  serait  de 33,000» 

Vallées  de  la  Souks  et  de  la  Vire. 

Un  chemin  de  fer  important  pour  la  région  centrale  serait 
celui  qui  joindrait  Saint- Lo  à  Coulances  et  au  port  de  Begné- 
ville,  il  réunirait  les  deux  chefs-lieux  du  département  et  des- 
servirait d*une  manière  complète  les  cantons  de  Montmartin, 
Cerisjj-la-Salle,  Canisy  et  Marigny,  Ce  serait  probablement 
dans  un  avenir  peu  éloigné,  une  des  lignes  les  plus  fréquentées 
du  département.  Sa  longueur  serait  de 38,000™ 

Vallée  de  l'Ay, 

Un  embranchement  devrait  être  construit  entre  Périers  et 
le  havre  de  Saint-Germain  près  de  Lessay.  Il  donnerait  de 
l'importance  à  ce  petit  havre,  il  faciliterait  le  transport  des 
tangues  qu'on  y  trouve  et  serait  utile  à  la  population  agricole 
des  cantons  de  Lessay  et  de  La  Eaye-du^ Puits. 

Sa  longueur  serait  de 16,000°^ 

Vallée  de  la  Douw, 

Une  des  lignes  secondaires  les  plus  importante8,à  cause  des 
intérêts  auxquels  elle  se  rapporte,  serait  celle  qui,  remontant 
la  vallée  de  la  Douve,  donnerait  un  débouché,  vers  l'intérieur, 
aux  productions  de  cette  vallée  et  aux  ports  de  Portbail  el  de 
Carteret,  où  TAdministration  fait,  en  ce  moment,  des  travaux 
assez  considérables.  Elle  desservirait  les  cantons  de  Saint- 
Sauveur- le^  Vicomte,  La  Haye-du- Puits  ei  Bameville.  Ei\e 
partirait  de  la  station  de  Chef-du^Pont,  et  sa  longueur  serait 
de.. .  .  : 37,000- 

Vallées  de  la  Sinope  et  de  la  Saire. 

Le  commerce  des  vallées  de  la  Sinope  et  de  la  Saire,  qui 
comprennent  le  port  de  commerce  de  Saint- Vaast,  serait  des- 


-  366  - 

servi  aisément  par  uue  ligne  secondaire,  qui ,  parlant  de  la 
même  station  de  Chef^u-Pont,  rejoindrait  le  littoral  de  la 
baie  des  Veys,  vers  Tembouchure  de  la  Sinope,  et  s'étendrait 
jusqu'à  Saint- Vaast.  Sa  longueur  serait  de 37,000"* 

Vallée  de  Diélette, 

Un  embranchement  partant  de  la  station  de  Cou  ville,  près 
de  Cherbourg,  pourrait  être  dirigé  sur  le  port  de  Diélette,  si  ce 
port,  auquel  le  Gouvernement  va  faire  des  travaux  d'amélio* 
ratiou,  prenait  un  jour  de  l'importance,,  et  si  des  usines  ou 
exploitations  minérales  y  étaient  établies.  Il  desservirait  le 
eanton  des  Piewor.  Sa  longueur  serait  de. ♦  46,000"*' 

Enûirons  de  Cherbourg. 

EnOn,  il  est  nécessaire  de  prévoir  un  assez  grand  déve- 
loppement de  commerce  et  d'industrie  autour  de  CherbourQr- 
ville  populeuse,  qui  est  en  progrès  constant.  Cette  circons- 
tance peut  amener  à  établir  une  ligne  ferrée,  entre  Cherbourg 
et  le  port  du  cap  Lévi,  parce  que  cette  direction  est  celle  où 
le  commerce  et  l'industrie  semblent  devoir  s'étendre,  et  où  ils 
ne  risquent  pas  d'être gônés  par  le  développen>ent  de  l'arsenal. 

Celte  ligne  écoulerait  les  produits  du  canton  de  Saint- 
Pierre-Eglise  et  aurait  une  longueur  de 14,000°* 


Ewalualloii  de  la  dépense  el  degré  d*nfV^ace 

des  ffa^aas* 

Ces  chemins  de  fer  vicinaux  seraient  probablement  parcôtr- 
fus,  chaque  jour,  pendant  assez  long-temps,  par  un  petit 
nombre  de  convois,  trois  dans  chaque  sens,  par  exemple  ;  Il 
serait  de  toute  inutilité  de  les  construire  avec  double  voie.  La 
dépense  en  serait,  par  suite,  réduite  d'une  manière  importante, 
comparativement  à  celle  des  chemins  de  fer  ordinaires  ;  mais 
cette  évaluation  serait  surtout  diminuée  par  l'adoption  de 
conditions  d'exécution  plus  larges  que  celles  qu'on  admet  pour 
les  grandes  lignes. 

On  doit,  en  effet,  comprendre  que,  pour  des  chemins  d'in- 
térêt local,  des  vitesses  de  25  à  28  kilomètres  à  l'heure  se- 
raient parfaitement  sufQsantes.  Les  courbes  peuvent  donc 
être  réduites  jusqu'à  un  rayon  minimum  de  500  mètres  et  les 
pentes  peuvent  être  élevées  jusqu'à  15  millimètres  par  mètre, 
bases  qui  sont  déjà  adoptées  dans  plusieurs  entreprises  nou- 
velleii  et  sont  conformes  au  tracé  du  grand  central. 


—  «86  — 

Des  chemîDs  de  fer  ainsi  construits,  se  développant  dans  fesi 
vallées  du  département  de  la  Manche,  ne  pourraient  pas  coûter 
plus  de  38,100  fr  le  kilomètre  pour  être  mis  au  degré  d'avan- 
cement que  l'Etat  prenait  a  sa  charge  dans  le  système  de  la 
loi  du  44  juin  1842 

En  y  comprenant  la  construction  des  gares  et  des  bâtiments 
et  accessoires  qu'elles  'comportent,  le  détail  d'un  kilomètre 
pourrait  être  ét»bU  en  moyenne  ainsi  qu'il  suit  : 

16,000  mètres  de  terrein  à  5,000  fr.  l'hectare.  8,000  - 
9,100 mètres  de  terrassements  à  1  fr.  50c. 

le  mètre  cube 13,650  - 

Ouvrages  d'art  divers,  ponts,  viaducs,  etc.  5,050  » 

2^  1 6^  debatast  par  mètre  courant  à  2  fr.  50  c.  5,400  • 

Gares,  bàtim^eats  et  accessoires  des  stations.  &,000  » 


Total 38,100    - 

La  constructioii  de  ces  huit  chemins  de  fer  vicinaux  pour- 
rait être  partagée  en  quatre  périodes. 

La  première  comprendrait  le  chemin  de  la  vallée  de  l'Oave 
allant  à  Carteret  et  le  chemin  d'Avranches  à  Saint-Hilaire-du- 
Harcouet,  qui  paraissent  les  plus  urgents. 

La  deuxième  période  se  composerait  de  hi  construction  du 
chemin  de  Saint-Lo  à  Regnéville  et  de  ceUe  du  chemin  de  la 
vallée  de  Brouaios. 

La  troisième  comprendrait  la  construction  du  chemin  la- 
téral à  la  baie  des  Veys  vers  Saint-Vaast  et  du  chemin 
tangnier  de  l^essay. 

Enfin,  en  dernier  lieu  ei  iorsciue  le  besoin  s'en  ferait  sentir,, 
on  construirait  le  chemin  de  Diélette  et  celui  du  cap  l«évi. 

Le  tableau  suivant  résume  ces  diverses  propositions  : 


-  367  - 


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INDICATIOl 

comme 
reoseigneme 

delà 
fréqoentatic 
des  rouies  ri 
raines. 

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—  368  - 

Ai08i,  pour  uue  somme  totale  de  8.000«000  fr.  enviroo,  oo 
pourrait  construire  le  réseau  eotier  de  ces  cbemius.  U  n'est 
pas  douteux  qu'il  ne  résullât,  pour  le  pays,  de  cet  ensemble 
de  travaux,  une  prospérité  incomparablement  supérieure  à  la 
dépense  qu'ils  auraient  coàlé. 

Le  département ,  qui  a  contrilMié  pour  un  million  au  moins 
dans  la  construction  des  chemins  de  fer  actuels,  serait  aidé, 
dans  cette  lâche,  par  des  secours  de  l'Etat,  par  les  communes 
intéressées  et  par  des  subventions  particulières.  La  dépense, 
d'ailleurs,  ne  pourrait  pas  être  immédiate  ;  les  échéances  eo 
seraient  subordonnées  à  la  construction  du  chemin  de  fer  de 
Cherbourg  à  Rennes  et  au  développement  progressif  de  la  ri- 
chesse du  pays.  Ainsi ,  par  exemple ,  ce  qui  resterait  à  la 
charge  du  département  pourrait  être  réparti  sur  le  compte  de 
dix  années  et  ne  constituerait  dès*lors  qu'une  imposition  nM>- 
dérée  à  laquelle  les  ressources  du  département  pourraient 
faire  fbce  aisément. 

Bxpl*iSatlon« 

Après  la  construction  de  ces  chemins,  la  compagnie  d'exploi- 
tation aurait  à  dépenser  environ  10.000  fr.  par  kilomètre 
courant  pour  la  voie  et  les  frais  du  matériel.  Cette  dépense 
est  considérable,  sans  doute  ;  il  faudra  y  ajouter  les  frais  de 
tractiou,  du  personnel,  l'usure  du  matériel  et  les  frais  d'admi* 
nistration  pendant  ^exploitation.  L'exploitation  ne  sera  pos- 
sible qu'autant  que  les  recettes  à  faire  seront  suffisantes  pour 
payer  ces  dépenses.  Cette  partie  de  la  question  ne  me  parait 
pas.  Monsieur  le  Préfet,  pouvoir  être  traitée  mainlefiant.  Les 
documents  manquent  complètement,  plusieurs  seront  difficiles 
è  réunir  et  ne  pourront  résulter  que  d'études  patientes  et  dé- 
licates, puisque!  s'agit  d'apprécier  l'influence  que  le  chemin 
de  fer  de  Carentan  à  Pontorson  aura  sur  l'augmentation  de 
l'industrie  et  du  commerce  et  l'influence  secondaire  dans  le 
même  sens  qui  proviendra  de  l'ouverture  des  nouveaux  che- 
mins de  fer  vicinaux. 

Ces  effets  ne  peuvent  même  pas  être  entrevus  mainte- 
nant, de  même  que  l'estimation  des  dépenses  résultant  d'un 
parallèle  avec  des  chemins  analogues  construits  dans  des 
terreins  semblables,  est  encore  trop  incertaine  pour  permettre 
d'asseoir  des  calculs  définitifs  et  de  vous  proposer  une  répar- 
tition des  dépenses. 

Il  me  suffira,  je  pense.  Monsieur  le  Préfet,  d'avoir  montré 
que  ce  développement  de  cinquante  lieues  environ  de  che- 
mins de  fer  vicinaux,  placés  dans  des  terreins  fhciles  à  par- 
courir, permettra,  moyennant  une  dépense  de  8,000,000  fr. 
environ,  de  mettre  le  département  vis-à^vis  d'une  compagnie 
d'exploitation  dans  les  conditions  définies  par  la  loi  du  1 1 


-  369  - 

juin  1842  et  d'organiser  un  réseau  complet  sur  le  départe- 
ment de  la-Manche.  Ce  résultai  me  parait  important,  digne 
d'attirer  rattentlon  des  administrateurs  du  déparlement  et 
semble  sufQre  pour  moliver  la  demande  que  j'ai  l'honneur  de 
vous  faire  en  vous  proposant  de  faire  étudier  d'une  manière 
sérieuse ,  tant  au  point  de  vue  matériel  qu'au  point  de  vue 
commercial  et  économique ,  les  huit  lignes  de  chemins  de  fer 
vicinaux  que  j'ai  décrites  dans  ce  rapport. 

Je  suis,  avec  respect.  Monsieur  le  Préfet,  voire  très-humbie 
et  trés^obéissant  serviteur. 

CASTAGNOL. 


SERVICE  HYDRAULIQUE. 


COMPTE-RENDU  de  la  siimtion  du  Service  hydraulique 
du  dipartetiient  de  la  Manche,  au  Si  juillet  4864. 


Le  service  hydraulique  a  mainrenant  dans  ses  attributions 
quatre  espèces  différentes  d'affaires»  savoir  : 

Le  règlemen(  des  usines,  les  concessions  de  prises  d'eau  ai 
la  réglementation  de  l'usage  des  eaux  provenant  du  droit  de 
police  générale  que  l'Administration  a  pour  assurer  le  libre 
écoulement  des  eaux  ; 

Le  curage  et  la  fixation  du  cours  des  rivières,  en  vertu  du 
décret  du  8  mai  1861,  qui  met  ces  affaires  dans  les  attribu* 
lions  du  Ministère  de  l'Agriculture,  du  Commerce  et  des  Tra- 
vaux publics  ; 

Le  drainage  des  lerreins  humides  fait  en  vertu  de  lois  spé- 
ciales, et  pour  lequel  les  études  sont  faites  gratuitement  par 
TAdministration  des  ponts-et-chaussées  en  vertu  de  la  déci- 
sion ministérielle  du  16  août  4854-  ; 

Le  dessèchement  et  la  mise  en  valeur  des  terreins  incultes 
ei  landes  communales,  conformément  à  la  décision  ministé- 
ricile  du  4  mai  1861. 

sHuUon         Le  nombre  des  affaires  en  instance  est  de  41 ,  qui  se  com- 

îvcs*"^**"  posent  en  majeure  partie  des  usines  et  prises  d'eau  de  la 

ei  *"ri^*°d'éau  ^^^'^''^  ^"  Bcuvron  dont  le  règlement  a  été  prescrit  récem* 

^  dlrrigationf''  ment,  par  une  mesure  générale  prise  sur  la  demande  de  la 

10  u^nes      Commission  de  surveillance  du  règlement  général  pour  Tusage 

des  eaux.  Ces  affaires  seront  instruites  dans  le  courant  de 

l'été: 

D'autres  rivières  doivent  être  l'objet  de  règlement  par  en- 
semble du  même  genre,  si  les  propositions  des  Ingénieurs 
sont  adoptées;  ce  sont  : 

1^  La  Sienne 31  usines. 

8^  La  Synope 15  usines. 

Total 46 


—  371  — 

Ces  règlements  sont  rendus  nécessaires  par  les  travaux  de 
curage  entrepris  sur  les  rivières  pour  lesquelles  des  vannes 
de  fond  et  des  moyens  faciles  d'écoulement  des  eaux  sont  ré- 
clamés avec  instance. 

Par  la  suite,  des 'propositions  du  même  genre  seront  faites 
pour  les  autres  cours  d'eau,  lorsque  les  ouvrages  régulateurs 
des  prises  ne  sont  pas  en  harmonie  avec  la  quantité  d'eau  à 
écouler  et  avec  les  travaux  à  effectuer  pour  le  curage. 


D'après  le  relevé  fourni  par  l'Administration  des  contribu- 
tions directes,  le  nombre  total  des  usines  hydrauliques  du 
département  de  la  Manche  est  de  4 ,300  environ.  On  a  entre- 
pris d'en  établir  la  statistique  complète  qui  présentera,  pour 
chacune  d'elles  : 

4^  Sa  position  sur  les  cartes  de  l'atlas  du  département 
divisé  en'bassins  ; 

2^  Sur  un  registre,  son  usage,  son  Importance,  sa  situation 
administrative  etJes  dimensions  des  ouvrages  régulateurs. 

Ce  travail,  beaucoup  plus  long  qu'on  ne  l'avait  pensé,  n'est 
pas  encore  terminé.  Les  relevés  à  faire  sur  les  lieux  sont 
complets  en  ce  qui  concerne  les  arrondissements  de  Mortain, 
Avranches,  Coutances,  Cherbourg,  et  une  partie  seulement 
de  ceux  de  Valognes  et  de  Saint-Lo. 


»>  SlaUgtiqoe 
des  QSioes. 


Lés  règlements  préparés  pour  l'usage  des  eaux  de  la  ri-  so  R4s;iemeiiu- 


vière  du  Beuvron  et  de  la  rivière  du  Bepas  ont  été  sanction- 
nés par  arrêté  préfectoral.  • 

Les  études  pour  le  règlement  des  eaux  de  la  rivière  de  Sée 
sont  terminées,  et  ce  règlement  est  soumis  à  la  sanction  de 
M.  le  Préfet. 

Aucune  autre  étude  de  ce  genre  n'est  en  ce  moment  en 
instance,  parce  qu'il  n'a  été  fait  aucune  demande  et  parce 

3ue  l'Administration  ne  prend  pas  l'initiative  pour  ce  genre 
'affaires. 

L'instruction  des  affaires  de  cette  catégorie  est  faite  aux 
frais  des  intéressés. 


tion 

de  l'oMge 

des 

eaai  coaraotet. 


Les  moindres  largeurs  anciennes  et  naturelles  ont  été  pré- 
cédemment arrêtées  par  décisions  administratives  pour  la 
Sienne,  la  Soulles,  la  Terrette  et  le  Corbecq,  formant  en- 
semble une  longueur  de 153^000  " 

Cette  année,  des  décisions,  analogues  ont 
réglé  lés  largeurs  des  rivières  de  Synope  et  de 
Beuvron  sur  une  longueur  ensemble  de 37,000  ^ 

Longueur  totale  des  rivières  dont  les  lar- 
geurs sont  ofBciellement  arrêtées .  • 190,000  ™ 


Sitaation 
des  affaires  rela- 
tives 
an  corage 
èi  à  la  Oiatioa 
da  cours 
des  rivières. 

I«  Reeonnais- 

saoee 

et  fixation 

des  anoieone» 

largeurs 
des  cour»  d'Mo 


/ 


-  87Ï  — 


Dos  reconoaiasances  sur  tes  lieox  ont  été  faites  devant  les 
iatéressés,  et  une  instruction  réfruliére  est  poursnivie  pour 
tes  rivières  suivafntes  : 

1®  La  Sée  et  ses  affluents  au  nombre  de  14  d'une  longueur 

totale  de I23,000«» 

2*LeThar 19,300 

3^  La  Vanne 18.000 

40  La  Taule 18,500 

5^  L'Ay 27,200 

6<>LaJoigne *  12,500 

TM/Eile 27,000 

8<>  La  Losquelte  et  la  Mérée 12,500 

9«  Le  Trotlebecq 13,200  . 

10M.a  Divelte 20,400 

11<>  Le  Merderet .  27,800 


Tolal 319,600 

Ce  travail  de  reconnaissance  n^éprouve  Jusqu'ici  aucun 
obstacle.  Les  Maires  des  communes  traversées  y  sont  convo- 
qués et  se  montrent,  en  général,  très-favorables  à  cette  régle- 
mentation. Les  riverains  eux-mêmes  expriment  leur  satisfac- 
tion d'être  définitivement  fixés  sur  la  largeur  qu'ils  doivent 
conserver  aux  cours  dVau  devant  leurs  propriétés. 

sp  car««t.         Voici  le  tableau  des  opérations  de  curage  exécutées  en  1 860  : 

mammssmsamsassgasssBÊStBiÊSÊBÊB 


NOMS 


DB8  arnÈRts. 


IHvelle. .  • 

TroUebecq. 
Synope. ... 
Corbecq.  . 
Vaaprenx. 
Sienne.... 

Ay 

Soulles.  .. 
Tttrrstts... 

Elle 

Sélane.  •  . 
Beavroo.  . 


a 


Teliwi. 


masasm 


LONGUBOAt 

soumises 
an  curage. 


S3,000* 

13»000 

97,000 

S,500 

S,000 

61,900 

40,000 

68,900 

S9,SO0 

7,000 

4,000 

99,700 


610,000 


NOMBRE  DE 


Z 

a- 

i 


il 


9 
5 

10 
3 
i 

98 
7 

15 

19 
1 
9 
5 


94 


ii 

V 


tas 

140 

990 

100 

45 

458 

338 

400 

305 

48 

35 

161 


9479 


t 


545 

385 

476 

919 

S6 

889 

659 

894 

639 

98 

69 

389 


5953 


Enlualion 

de  la 

dépense  faltei 


3,900 

1,500 

3,900 

900 

800 

7,500 

3,500 

8,500 

8^500 

900 

190 

9,600 


» 

w 

» 
m 


36,000    J» 


BÉB 


-  373  - 

L'Administration  D*a  éprouvé,  en  généra),  ni  opposition  ni 
résistance  de  la  part  das  riverains.  Le  travail  è  faire  avait  été 
nettement  défini  ;  l'ordre  détaillé  en  avait  été  régulièrement 
signifié.  Les  réceptions  de  travaux,  convenablement  annon- 
céeé  et  publiées,  ont  donné  lieu  à  des  mises  en  demeure  offi- 
cielles, et  chaque  riverain  s'est  empressé  d'entreprendre  les 
travaux  qui  lui  étaient  prescrits. 

Le  seul  obslaclo  sérieux  qu'on  ait  éprouvé  est  provenu  de 
la  saison  si  pluvieuse  pendant  laquelle  a  été  fait  le  curage  qui 
était  exécuté  pour  la  première  fois  sous  la  direction  des 
ponts*et-chaussée8. 

Cependant,  sur  tous  les  points,  les  branches  et  souches  en 
saillie  ont  été  enlevées  ainsi  que  les  accrues  des  rives,  au 
inoins  jusqu'au  niveau  de  l'eau. 

Partout  les  largeurs  anciennes  ont  été  rétablies  avec  beau- 
coup de  régularité  ;  mais  il  a  été  impossible  d'entreprendre 
les  curages  de  fond.  Ce  curage  de  fond  est  demandé  aux  rive- 
rains en  1861. 

On  prépare,  en  outre,  pour  cette  campagne  le  curage  des 
rivières  suivantes  : 

1®  La  Sée  et  ses  affluenis  d'une  longueur  de. .  < 23.000" 

2^  Le  Thar,  ^ur  une  longueur  de 19,500 

3«  La  Vanne 18,000 

4«  La  Taute 18.500 

5*  La  Joigne 12,500 

60  L'Elle : 27.000 

7^  La  Losquetle  et  la  Mérée 12.500 

8*  Le  Merderet 27,800 

Total •. 258,800 


On  a  entrepris,  cette  année,  un  travail  de  statistique  dé     ^  statistique 
taillé  pour  les  rivières  et  autres  cours  d'eau  importants  du      «»f^''^- 
département.  Ce  travail  minutieux  n'est  pas  d'une  utilité 
immédiate  ;  mais  il  sera  poursuivi  avec  persévérance  pendant 
tous  les  loisirs  que  les  occupations^plus  urgentes  du  service 
laisseront  au  personnel. 

La  rivière  du  Beuvron  est  à  peu  près  terminée  en  minute. 

Ce  travail  est  mis  sous  la  forme  d'un  itinéraire  présentant 
le  plan,  le  nivellement,  les  dessins  des  ponts  et  passerelles 
établis  sur  son  cours  et  des  ouvrages  régulateurs  construits 
pour  les  prises  d'eau,  l'étendue  du  bassin  qui  alimente  les 
diverses  parties  du  cours  d'eau  et  ses  affluents. 

Un  travail  analogue  a  été  entrepris  pour  la  rivière  de  Sée. 

Des  observations  météorologiques  régulières  sont  faites  à    "*  météô^  ^^^ 
SaintLo  et  è  Coutances  depuis  1855.  .  roiogiqœt. 


-  874  — 


Oo  y  a  «joolé«  eo  4861,  des  postes d'obsefvalioD  analogMs 
«  Saîni-Sauveor-le-VicoBite,  GnDViUe,  Avrtocbes  ei  Martaifl. 

Od  y  coDstale  loas  les  joors,  msUo  et  soir,  lii  quantité 
d'eao  tombée,  l'état  du  ciel,  la  ûireclioB  des  vents,  la  haolear 
barométnque  et  les  températures  maxiamm  et  aiàiiMiai  de 
la  journée. 

Des  relevés  de  bantenr  d'eau  oot  lieu  aussi  eo  même 
temps  à  Sain t-Sattveur4e 'Vicomte  sur  TOoveset  au  Uaapas 
prés  de  Saint-Lo  sur  la  Vire,  pour  servir  à  déterminer  le  détMt 
de  rOuve  ei  de  la  Vire. 

On  se  propose  de  se  servir  de  ces  jaugeages,  comparés 
avec  les  quantités  d'eau  tombée  et  avec  retendue  des  bassins 
correspondants,  pour  en  déduire  une  formule  donnant  dans  le 
département  la  relation  entre  retendue  des  divers  bassins  ei 
le  volume  des  bauies  eaux  des  cours  d'eau  qu'ils  alimentent. 

M.  le  Ministre  de  rAgriculture,  du  Commerce  et  des  Tra- 
vaux publics,  a  doté  celle  partie  du  service  d'un  crédit  de 
7,500  fr.  destiné  parliculièreroent  à  payer  les  journées  d'ou- 
vriers dans  les  projets  d'étude  d'intérêt  général  et  les  décoc- 
cbers  et  frais  de  déplacement  des  conducteurs. 

Le  Conseil  général  du  département  a.  de  son  cété,  alloué  à 
Texécution  du  curage  un  crédit  de  1,500  fr.  destiné  à  payer 
les  frais  de  surv'eitlance,  les  impressions  et  les  menus  frais 
nécessaires  pour  assurer  le  curage  des  rivières. 

Ce  crédit  sera  insufOsant  à  cause  de  Textension  toujours 
plus  considérable  que  prend  cette  partie  do  service  ;  il  doit 
être  porté  à  2,000  fr. 

sfuuijoo  La  situation  des  opérations  de  drainage,  pour  lesquelles  le 

*'*'t!ïrt'*'*'  concours  des  Ingénieurs  est  réclamé,  peut  s'établir  ainsi 

«I  draiiuge.      qu'il  SUil  :  * 


A>NÉ£S. 

SlittFACES  EN  UECIARES. 

PKOJBTS  fcTDMÉS. 

TAAVACZ  BX6( 

WTKS. 

1855 

0     95     07 

87     66     49 

130     83     95 

154     93     4# 

119     54     OS, 
68     79       i> 

»       n 
19     03 
79    94 
«S     56 
38     81 
53     15 

B 

29 

3S 

99 
33 

B 

1856 

1857 

1850.  ., 

1859 

1860 

ToUl  aa  30  aTril  1860. . . . 
.18S1.*.. 

569     09     05 
199     66     64 

953     50 
193     48 

59 
48 

Total  ta  31  ittillot  1861... 

691     68     69 

376     99 

67 

7o  — 


Ce  iableau  montre  que  le.  drainage  prend,  cette  année,  une 
grande  activité,  et,  en  effet,  le  nombre  de  demandes  adressées 
depuis  un  an  a  été  bien  plus  considérable  que  dans  les  années 
précédentes  ;  il  a  été  de  69. 

Le  drainage  s'exécute,  en  général,  à  une  profondeur  de 
4>n,20  avec  écarlement  variant  de  9"°  à  12™  suivant  la  nature 
du  soj.  Le  prix  de  revient  de  Thectare  est  en  moyenqe  de 
300  fr. 

La  plus-value  en  revenu  annuel  n'est  jamais  moindre  de 
50  fr.  par  hectare.  Dans  beaucoup  de  cas  elle  a  atteint  et 
même,  dépassé  le  chiffre  de  100  fr. 

Un  seul  prêt  pour  drainage  a  été  fait  dans  le  département 
de  la  Manche.  Il  est  de  5,500  fr.  et  s'applique  à  une  superfi- 
cie de  17  hectares  50  ares.  Les  3/5®«  des  travaux  sont  exé- 
cutés. 

Le  service  des  à-compte  parait  se  faire  avec  beaucoup  de 
lenteur.  Le  propriétaire  n'est  payé  que  plus  d'un  mois  après 
l'envoi  du  certificat  de  paiement. 

Les  propriétaires  du  département  de  la  Manche  sont  peu 
disposés  à  recourir  &  ce  prêt,  l^ien  qu'on  ait  essayé  de  leur 
en  faire  ressortir  les  avantages. 

Des  fabriques  de  tuyaux  sont  établies  au  Porribet  sur  la 
Vire,  à  Coutances,  à  Granville,  à  Âvranches  et  à  Mortain. 

Une  nouvelle  machine  demandée  et  accordée  pour  être  éta- 
blie à  Monlaigu,  près  Valogiies,  n'a  pas  encore  été  expédiéa. 

Les  frais  de  déplacement  et  une  partie  des  ouvriers  pour 
projets  de  drainage  sont  payés  sur  les  fonds  du  Trésor  (cré* 
dit  de  7,500  fr.),  alloué  par  Son  Excellence  au  service  des 
cours  d'eau. 

Le  Conseil  général  du  département  a  ouvert  sur  les  fonds 
départementaux  un  crédit  de  3,000  fr.  destiné  à  encourager 
le  drainage  dans  le  département.  Ce  crédit  est  employé,  en 
majeure  partie,  à  payer  des  outils  spéciaux,  des  frais  de 
transport  de  tuyaux,  des  journées  d'ouvriers  pour  rédaction 
de  petits  projets  et  à  distribuer  des  primes  d'encouragement.. 

Cette  partie  du  service  pourra  prendre  une  assez  grande 
importance  dans  le  département  de  la  Manche. 

Les  terreins  communaux  ,  susceptibles  d'amélioration , 
peuvent  être  divisés  ainsi  qu'il  suit  : 

Marais  placés  en  général  sur  le  littoral 6,252  h. 

Grèves 2,128 

Miellés 2,980 

Landes  et  terres  incultes 10,954 

Total 22,314 


Empronl 

sar 

les  100  roilHoos 

alloaés 

pour  prêts 

au  (lraiiui((e. 


Fabrication 

des 

tuyaux. 


Dessèchement 

et  amélioratioD 

destèrreios 

commnnaui. 


-  376  - 

Les  landes  et  terres  incultes  font  seules  partie  du  serriee 
hydraulique  ;  elles  forment  4/60^  environ  de  la  superficie  du 
département.  Elles  sont  réparties  comme  il  suit  : 

Arrondissement  de  Cherbourg. .... 4 ,407  h. 

Valognes .' 4 ,357 

Saint-Lo 223 

Coutances  (prés  d'un  40*  de  la  surface  tolale).      6,457 

Âvrancbes. 370 

Hortain 4 ,440 

Total 10,954 

On  peut  encore  les  classer  de  la  manière  suivante  : 

4  communes  ont  au-dessus  de  500  hect.  de  landes  ;  leur 
moyenne  est  de  637  hect 2,549 

6  communes  ont  de  500  à  300  hect.  ;  leur 
moyenne  est  de  457  hect 2,287 

4  communes  ont  de  300  à  200  hect.  ;  leur 
moyenne  est  de  239  hect 957 

45 communes  ont  de  200  à  400  hect.;  leur 
moyenne  est  de  126  hect 4 ,887 

22  communes  ont  de  400  à  50  hect.  ;  leur 
moyenne  est  de  73  hect 4^607 

420  communes  ont  au-dessous  de  50  hect; 
leur  moyenne  est  de  44  hect 1 ,677 

Total 40.954 

Le  principal  groupe  est  compris  dans  Tarrondissement  de 
Coutances  et  est  connu  sous  le  nom  de  landes  de  Lessay. 

Des  études  ont  été  entreprises  pour  en  assurer  le  dessèche- 
ment et  la  mise  en  valeur,  qui  pourra  s'élever  à  un  revenu  de 
222,650  fr.  par  an,  lorsque  Tamélioration  sera  égale  à  celle 
des  terreins  voisins  déjà  desséchés  et  exploités. 

Des  études  ont  été  aussi  entreprises  pour  le  dessèchement 
des  marais  du  Ham,  dans  Tarrondissement  de  Valognes,  qui 
constituent  un  groupe  important  où  les  améliorations  pa- 
raissent faciles  et  promptement  fructueuses. 

M.  le  Ministre  do  TÂgriculture,  du  Commerce  et  des  Tra- 
vaux publics  a  affecté  à  ces  études,  en  4861,  un  crédit  de 
4,500fr. 

Ces  études,  qui  viennent  seulement  d'être  entreprises , 
seront  continuées  avec  toute  raotivité  qu'i4  sera  possible  de 
leur  donner  ;  elles  paraissent  devoir  amener  à  de  prompts 
résultats  d'une  utilité  incontestable. 

Saint-Lo,  le  40  aoât  4861. 

L'Ingénieur  en  tiyef, 

CASTAGNOL. 


Service  de  la  Navigation 

ET 

Dlâ»  Travaux  MLilLlilT13«L£«< 


Rapport  Hf  rjngrnifur  rn  Cl)rf 

Sur  la  Siloation  de  ee  Seniee  au  1^'  Juillet  1861. 


L'ensemble  des  crédits  ouverts  jusqu'ici  par  M.  le  Miaistre 
'  de  TAgriculture ,  du  Commerce  et  des  Travaux  publics  ^''pour 
le  service  de  la  navigation  et  des  travaux  maiitimes  d6  ce  dé« 
parlement,  en  1861 ,  s'élève  à 583,574  47 

Savoir  : 

Navigation  intérieure 243,000    • 

Dessèchements ^ 2,000    *» 

Ports  maritimes  de  commerce  280,924  47 

Phares,  fanaux  et  balises. . .  57,850    • 

Totalégal 583.774  47 

Le  montant  total  des  allocations  de  Texer- 
cice  précédent,  au  16  Juillet,  était  de 493,666  97 

Différence  en  plus 91,107  50 

On  indique,  dans  un  état  ci-annexé,  la  sous-répartition  de 
ces  crédits  par  chapitre ,  par  entreprise  et  par  nature  de  dé- 
pense, et  on  se  propose  de  faire  connaître  ici  la  situation  des 
travatix  auxquels  ils  s'appliquent,  ainsi  que  les  projets  rédigés 
ou  à  l'étude. 

Les  travaux  de  la  Vire-Supérieure  continuent  avec  toute        s  i«r. 
l'activité  permise  par  les  crédits  alloués  et  les  conditions  i^avigaiiôn  inté- 
dans  lesquelles  ils  s'exécutent  :  douze  écluses  soat  faites  ainsi        rieore. 

25 


—  378  ^- 

Rivières.      que  les  pertuis  et  les  maisons  éclusiëres  ;  ou  exécute  celle  de 
vire-sopéricoro  Foumeaux,  ainsi  que  le  canal  de  dérivation  où  elle  doit  être 

établie. 

On  s'occupe  essentiellement,  cette  année,  des  roctages 
considérables  qu'exige  Tapprofondissement  du  lit  dans  les 
biefs  de  Troisgots  et  ^e  Fervaches  où  les  pluies  et  les  crues 
continuelles  n'ont  pas  permis  de  travailler  l'année  dernière. 

Le  crédit  ouvert,  celle  année,  est  de  180.000  Tr.,  et  sera 
employé  principalement  à  l'approfondissement  des  biefs  de 
Troisgots  et  de  Fervaches,  au  barrage  de  Bouttemout,  à 
l'écluse  et  à  la  dérivation  de  Fourneaux ,  et  a  l'élargissement 
des  coupures  du  Vaïcat  et  de  la  Barberie,  dans  le  bief  de 
Gourfaleur. 

Aujourd'hui  la  navigation  est  praticable  depuis  Saint-Lo 
jusqu'à  un  peu  au- dessus  du  moulin  de  Troisgots ,  sur  une 
longueur  de  22  kilomètres,  et  la  chaux  et  la  tangue,  si  utiles 
à  l'agriculture,  peuvent  être  transportées  par  eau  jusque  là. 
A  la  fln  de  la  campagne,  on  pourra  remonter  jusqu'au-delà  de 
Fervaches,  et  Tan  prochain,  jusqu'au-dessus  de  Tessy. 

Tous  les  projets  relatifs  à  la  canalisation  de  la  Vire  jusqu*à 
Ponlfarcy,  où  elle  doit  se  terminer  quant  à  présent ,  sont  ap- 
prouvés, adjugés  et  en  cours  d'exécution. 

Le  montanr  des  dépenses  à  faire,  tant  pour  achever  cette 
ligne  navigable  que  pour  améliorer  la  partie  déjà  canalisée  et 
y  assiirer  la  navigation  dans  les  meilleures  conditions,  est 
évalué  à.... 2.300,000    • 

Et ,  comme  à  la  fln  de  la  campagne  ,  on 
aura  dépensé <,8I8,3<9  97 

Il  restera  à  exécuter  pour  environ 481 ,680  03 

de  travaux,  qui  exigeront  encorc^deux  campagnes  et  ne  se- 
ront achevés  qu'en  1863. 

. 

B«flM-Tira.  La  Vire,  entre  Saint-Lo  et  le  Porribet,  fait  partie  du  canal 
de  Vire-et-Taute,  qui  est  l'objet  d'une  concession  ;  et  l'Admi- 
nistration ne  doit  s'occuper  que  de  Tentretien  de  la  Basse- 
Vire,  depuis  le  Porribet  jusqu'au  pont  du  Vey. 

Un  crédit  de  4  50  fr.  y  est  affecté  cette  année ,  et  parait 
sufflre  aux  besoins. 

Le  projet  de  construction  d'une  arche  marinière  au  pont  da 
Vey^  où  se  forme  une  chute  si  dangereuse  pour  les  bateaux,  a 
été  approuvé  le  H  mai  1858. 

La  dépense  est  évaluée  à  105,000  fr. 

L'attention  de  M.  le  Ministre  ayant  été  appelée  d'une  ma- 
nière spéciale  sur  la  nécessité  de  s'occuper  de  cet  ouvrage  si 
utile  à  la  navigation  et  si.  favorable  au  dessèchement  46  la 
vallée,  Son  Excellence  a  prescrit  l'ouverture  des  enquêtes  qui 


-  3^9  -• 

duivent  précéder  le  décret  ordonnàDt  inexécution  des  travaut 
et  les  déclarant  d'utiUlé  publique. 

Ces  enquêtes  ont  eu  heu  dans  les  départements  de  la 
Manche  et  du  Calvados  et  ont  fait  ressortir  les  avantages  des  * 
travaux  projetés. 


Un  projet  d'amélioration  de  la  Taute,  entre  le  pont  de  Tri- 
behou  et  le  confluent  de  TOuve,  a  été  approuvé  et  a  fait 
l'objet  d'un  décret  du  8  décembre  1860,  qui  affecte  k  cette 
entreprise  une  somme  de  90,000  fr.,  dont  40,000  fr.  à  la 
charge  du  Trésor  et  50,000  fr.  à  celle  du  département. 

Un  crédit  de  20,000  fr.  est  ouvert ,  cette  année ,  sur  les 
fonds  du  Trésor,  et  25,000  fr.  sont  disponibles  au  budget  du 
département. 

Les  travaux  ont  été  adjugés  ;  on  s'occupe  de  l'achat  des 
terreins,  et  on  se  prépare  à  commencer  ces  travaux  dans  la 
partie  inférieure  où  ils  sont  le  plus  urgents. 

Pour  ffflre  disparaître  les  obstacles  formés  par  les  fossés  et 
clôtures  sur  le  chemin  de  halage,  sans  tiroubler  le  mode 
d'exploitation  des  herbages  riverains,  on  s'était  contenté 
d'exiger  des  propriétaires  l'établissement  de  passages  ou  ap- 
pontements  de  0°^60  de  largeur  :  cette  tolérance  en  a  amené 
un  assez  grand  nombre  à  exécuter  le  travail ,  et  on  espère 
qu'après  l'exécution  des  redressements  projetés,  le  reste 
s'achèvera. 


Ttttte. 


La  Vanloue  est  un  affluent  de  la  Taute  où  remontent,  en 
hiver,  les  petits  bateaux  qui  portent  la  tangue  aux  ports  de 
Remilly  et  de  Marchésieux. 

Un  projet  de  classement  de  cette  rivière,  comme  navigable 
entre  la  roule  départementale  n^  13  et  son  embouchure  dans 
la  Taute ,  sur  une  longueur  de  9,410  mètres,  a  été  mis  aux 
enquêtes.  Les  résultats  sont  très- favorables,  et  ce  projet  est 
aujourd'hui  soumis  à  l'Administration  supéfieure. 

Les  travaux  d'amélioration  de  l'Ouve,  entrepris  dans  le 
double  but  de  favoriser  les  dessèchements  et  la  navigation, 
sont  aujourd'hui  terminés  et.ont  produit  le  résultat  qu'on  en 
attendait. 

La  dépense  s'est  élevée  à  71,287  fr.  55  c.  dont  23,654  fr. 
86  c.  ont  été  payés  sur  les  fonds  du  Trésor  et  47,632  fr.  69  c. 
sur  ceux  du  département. 

On  avait  usé  pour  TOuve  de  la  même  tolérance  que  pour' 
la  Taute,  à  l'égard  des  passages  et  appontements  à  établir  sur 
le  chemin  de  halage  qui  était  impraticable,  mais  les  proprié- 
taires sont,  à  peu  d'exception  près,  restés  en  état  de  contra- 
vention à  la  loi  de  1 669 ,  et,  pour  lever  les  difficultés  inter- 


Tanlom. 


Oave. 


—  380  — 

venues  à  ce  sujet ,  l'Administraiion  a  ouvert  un  crédit  de 
10,000  fr.  pour  solder  les  appontementslexécutés. 

C41II111X.  Il  D'y  a,  dans  ce  déparlement,  que  des  canaux  concédés  : 

celui  de  Vire-et-Taule.  celui  de  Coutances  au  pont  de    la 
Roque,  et  celui  du  Plessis,  aujourd'hui  à  peu  prés  abandonné. 

Canal  Ce  Canal  comprend  la  Vire,  depuis  Saint-Lo  jusqu'au  Por* 

««^^,.„i.    T'ib^U  et  un  canal  de  jonction  de  cette  rivière  avec  la  Taute. 

Il  comporte  5  écluses. 

La  navigation  y  a  pour  objet  principal  la  tangue  et  la  chaux. 

Le  tonnage,  en  1860,  a  été  de  116,621  tonneaux,  tant  à  la 

remonte  qu*à  la  descente.  Les  bateaux  vides  y  figurent  pour 

64,852S  tonneaux  ;  le  tonnage  effectif  n'est  donc  que  de 

51 .769  tonneaux ,  où  la  tangue  et  la  chaux  entrent  pour 

32,000  tonneaux. 

Canal  Le  Canal  de  Coutances  au  pont  de  la  Roque  est  f^hné  de  la 

^^  aopoot^    rivière  de  Soulles  canalisée.  Il  comporte  4  écluses  à  sa^  et 
de  la  hoqae.    uue  dcmi-éclusé  de  marée  k  la  télé  d*aval. 

Son  principal  objet  est  le  transport  de  la  tangue;  mais,  en 
raison  des  difficultés  qu'on  rencontre  à  Temboucbure  et  dans 
le  lit  de  la  Sienne,  la  navigation  y  est  à  peu  près  nulle. 

Un  projet  d'amélioration  de  Tembouchure  de  ce  canal  et  du 
chenal  de  la  Sienne,  jusqu'à  1  kilomètre  plus  bas,  a  été  ap- 
prouvé et  l'ajudication  a  eu  lieu  le  1 1  juin  dernier. 
La  dépense  est  évaluée  à  45,000  fr. 
Un  crédit  de  10,000  fr.  étant  ouvert  cette  année,  on  a  com- 
mencé les  travaux. 

g  II,  Les  marais  du  Cotentin  ne  sont  encore  que  très>imparfai- 

-'        tement  desséchés,  et  une  partie  des  récoltes  de  l'année  der- 

DesfétbeoienUi  ^^^^^  ^  ^j^  perdue,  À  raisou  de  leur  état  de  submersion 

S"'*i       presque  continuel, 
a    içDiii.        Q^  ^^^.^  proposé  d'organiser,  pour  la  vallée  de  TOuve,  des 
associations  syndicales ,  ayant  mission  de  faire  exécuter  les 
travaux  de  dessèchement  et  d'amélioration  nécessaires. 

Mats  une  décision  ministérielle  du  21  février  dernier  porte 
que  ces  sortes  de  travaux  ne  peuvent  être  autorisés  que  de 
l'assentiment  unanime  des  propriétaires  intéressés.  Comme  on 
ne  peut  espérer  un  aussi  parfait  accord,  et  que  des  tentatives 
faites  dans  cette  vue  sont  restées  vaines,  on  s'est  borné  à 
établir,  en  vertu  de  la  loi  du  1 4  floréal  an  XI,  des  syndicats  de 
curage  et  d'entretien  des  cours  d'eau  et  fossés  de  dessèche- 
ment dans  les  vallées  de  la  Taute  et  de  l'Ouve.  Pour  chacune 
d'elles,  on  a  formé  cinq  associations  syndicales. 

Les  travaux  d'amélioration  et  d'approfondissement  du  che- 
nal de  Careoian  sont  de  nature  à  exercer  la  plus  heureuse 


-  381  — 

influence  sur  le  dessèchement  des  marais  de  la  Taule  et  de 
rOuve.  Mais  il  faut  pour  cela  que  les  débouchés  et  les  ra- 
diers des  ponts  écluses  qui  commandent  ces  rivières  soient  en 
rapport  avec  le  nouvel  état  de  choses. 

Pour  la  Taute,  le  pont  neuf  du  canal  de  jonction  du  port  et 
recluse  qui  fait  suite ,  et  dont  les  radiers  sont  beaucoup  plus 
bas  que  celui  du  pont  écluse,  remplissent  cet  objet. 

Mais,  pour  TOuve,  il  conviendrait  qu'une  écluse  de  6  mètres 
d'ouverture  et  d*un  radier  plus  bas  de  près  de  1  mètre  que 
celui  du  pont  de  la  Barquette,  fût  établie  à  côté  de  cet  ou* 
vrage  dans  une  dérivation  séparée  où  il  serait  placé  deux 
têtes  d'écluse  pouvant  former  un  sas  et  permettre  aux  ba- 
teaux de  passer  en  tout  état  de  marée.  Ce  travail,  essentielle- 
ment avantageux  à  la  navigation ,  pourrait  être  exécuté  à  ce 
titre.  On  s'occupe  des  études  relatives  à  ce  projet. 

Une  certaine  partie  des  bas-fonds  du  littoral  de  ce  départe- 
ment sont  l'objet  d'associations  syndicales  ayant  pour  mission 
de  veillera  l'er.tretien  des  travaux  de  dessèchement  et  de  dé- 
fense de  ces  bas- fonds. 

Quelques-uns  ont  à  s'occuper  de  travaux  neufs  pouf  les- 
quels des  projets  sont  approuvés  et  des  subventions  allouées. 

Un  projet  de  reconstruction  du  taret  et  des  digues  à  la      syndicat 
mer  a  été  approuvé  le  H  juillet  1860.  ^  poocanriua. 

Les  dépenses  sont  évaluées  à  25,000  fr.,  sur  lesquels  l'Etat 
accorde  une  subvention  du  quart  de  la  dépense  afférente  à  la 
construction  des  digues,  soit  5,000  fr. 

On  exécute  les  travaux. 


Mtrtis 

et 

iMS-fonds 

du  liuôrtl. 


On  rétablit  un  nouvel  émissaire  d'évacuation  des  eaux 
douces,  d'après  un  projet  approuvé  le  8  mars  1861 ,  et  portant 
la  dépense  à  6,000  fr.,  sur  lesquels  l'Etat  alloue  3,000  tt. 

Un  projet  de  redressement  du  cours  de  la  rivière  d'Ây  qui 
attaquait  les  digues  protégeant  les  terreins  du  syndicat  a  été 
approuvé  le  1 4  avril  1 861 . 

La  dépense  est  évaluée  à  7,600  fir. 

Une  subvention  d'un  tiers  est  accordée  sur  les  fonds  du 
Trésor. 


Syndicat 
de  Gooville 

et 
Geffosies. 


Syndicat 

de  Créances 

etLetfay. 


On  a  rédigé  divers  projets  pour  la  mise  en  valeur  des  bas- 
fonds  et  marais  communaux  du  littoral,  et  les  Conseils  muni* 
cipaux  sont  mis  en  demeure  de  se  prononcer,  conformément 
à  la  loi  du  28  juillet  1860. 

26  hectares  de  mare  permanente  à  conouérir ,  dont  iO  au 
profit  de  la  commune.— Dépense  à  faire,  2,000  fr. 


Marais 

et 

bas-fonds 

eommonanx. 


Mare 
de  Vrasrille. 


'     —  382  — 

Martis  DesséchciDent  de  29  hectares  de  marais ,  dont  19  hectares 

de  onqaeme.  qq  g,.gg  appartenant  a  la  commune. 

Dépense  à  faire,  9.000  fr. 

de  Toîirïiiie.       Coriquète  et  endigueroent  d'une  surface  de  terrein  de  26 
hectares  8  ares,  moyennant  une  dépense  de  10,000  fr. 

■«rail  Conquête  et  endiguement  d'une  surface  de  grèves  herbues 

de  Heagoefitie.  ^^  gg  hectares  49  ares. 

Dépense  a  faire,  9,000  fr. 

eMBpïlt î u  fois      Endiguement  d'une  surface  de  13  hectares  27  ares,  moyen* 
8or  Toonriiie    naut  unc  dépense  de  7,500  fr. 

et  Beogaerille. 

g  m.  On  va  suivre  l'ordre  dans  lequel  ils  se  présentent  en  par- 

porti iMritifB«f  c^W'^ftol  îc  littoral, ^depuis  Carentau  jusqu'à  Granville. 

de 

eommeree.         q^  p^^|  ^^j  ^^  Création  récente  et  les  ouvrages  qui  le  cons- 

Port         tituent  sont  en  bon  état  ;  ils  comprennent  un  bassin  à  not 

*■**■*    avec  une  écluse  maritime  à  sas ,  et  un  quai  de  250  mètres 

de  longueur,  trois  écluses  de  navigation  fluviale,  et  une  portion 

de  canal  joignant  le  bassin  à  la  Taute. 

Le.  crédit  alloué ,  cette  année ,  pour  l'entretien  est  de 
7,630  fr.  Il  sufQt  à  peine  aux  besoin3  et  est,  en  très-grande 
partie,  absorbé  par  le  dragage  des  dépôts  qui  se  forment  aux 
abords  des  écluses. 

Les  travaux  d'amélioration  du  chenal  de  ce  port  marchent 
avec  activité,  et,  malerré  les  difficultés  de  carrières  survenues 
et  les  mauvais  temps  continuels  de  l'année  1860,  on  a  déjà 
obtenu  des  résultais  extrêmement  satisfaisants. 

Aujourd'hui  le  chenal  est  rectifié  et  endigué  depuis  1 .500 
mètres  en  amont  de  la  grande  jetée ,  jusque  sous  le  hameau 
du  Grand- Vey,  sur  une  longueur  de  4  kilomètres. 

Le  redressement  du  coude  du  Moulin  est  exécuté  et  la  na- 
vigation est  aujourd'hui  affranchie  des  principales  difficultés 
résultant  des  dangers  qu'elle  rencontrait  dans  le  chenal. 

Les  dépenses  autorisées,  eu  égard  aux  difficultés  de  car- 
rières et  aux  roctages  de  la  coupure  du  Mou- 
lin, s'élèvent  à 413,955  15 

Les  dépenses  faites  au  31  décembre  1860 
étaient  de 185.000    - 

Sur  le  crédit  de  100,000  fr., 
ouvert,  cette  année,  on  a  déjà 
dépensé 54,100    » 

En  tout  donc 239,000    n 

Reste  à  dépenser  encore. . . .     174,955  15 


—  383  - 


Il  existe  à  Saint- Vaaat  une  jetée  couvrant  le  port  au  Sud- 
Est  et  un  quai  de  280  mètres  de  longueur  qu'on  vient  d'allon- 
ger de  149  mètres. 

Il  est  alloué,  cette  année,  pour  Tentretien  de  ces  ouvrages, 
un  crédit  de  2,600  f r  ,  à  peu  près  sufRsant. 

Les  travaux  exécutés  récemment  ou  en  cours  d'exécution 
au  port  de  Saint<Vaast  étaient  Tobjet  de  deux  entreprises  : 

La  première  comprenait  réiargissement  de  la  souille  des 
navires  devant  le  quai  et  la  formation  de  deux  brise-lames 
avec  les  blocs  provenant  du  dérochement. 

Elle  est  terminée  ,  et  (es  dépenses  se  sont  élevées  à 
581469  fr.  37  c. 

La  deuxième  entreprise  consiste  dans  le  prologement  du 
quai  et  de  la  souille,  sur  une  longueur  de  149  mètres,  et  Tou- 
verlure  d'une  passe  auxiliaire  entre  les  deux  brise-lames. 

La  dépense  esl  évaluée  à  125,189  fr.  29  c,  et  les  crédits 
alloués  jusqu'ici  s'élèvent  à  114,330  fr.  10  c. 

Le  prolongement  du  quai  est  terminé  et  on  creuse  la  liasse 
secondaire  qu'on  achèvera  dans  le  cours  de  cette  campagne. 


Port 
de  Sahil-Vaasl. 


Les  ressources  financières  permettent  è  peine  d'entretenir 
la  jetée  de  ce  port  qui  est  susceptible  de  prendre  de  l'impor- 
tance pour  la  construction  et  la  pèche. 

Un  projet  de  quai  de  387  mètres  de  longueur  avait  été  ap- 
prouvé en  1841,  mais^aucune  suite  n'y  avait  été  donnée. 

Sur  la  réclamation  du  Conseil  municipal ,  appuyée  par  la 
Chambre  de  commerce  de  Cherbourg ,  on  a  repris  cette  af- 
faire, et  un  projet  comprenant  la  première  moitié  du  quai 
projeté  en  1841  est  soumis  a  l'Administration  qui  prépare  le 
décret  ordonnant  Texécution  des  travaux. 

La  dépense  est  évaluée  à  160,000  fr. 


Port 
de  Barflear. 


Un  projet  pour  la  restauration  de  ce  port  a  été  approuvé, 
en  principe,  le  30  septembre  1858,^  et  est  l'objet  du  décret  du 
8  mai  1861  allouant  une  somme  de  125,000  fr.  pour  Texécu- 
tion  de  cet  ouvrage. 

L'adjudication  aura  lieu  le  28  juin  1861,  et;  dès  que  le 
crédit  demandé  sera  ouvert,  on  commencera  les  travaux. 


Port 
do  cap  Léfl. 


Les  travaux  d'entretien  du  port  de  Cherbourg  consistent         Port 
principalement  en  réparations  faites  aux  portes  de  Técluse  du   ^•Q»ft>««'«* 
bassin  et  de  l'écluse  de  chasse,  au  pont  tournant  et  aux 
bouées  ou  corps  morts,  aux  maçonneries,  aux  pavages  et 
chaussées  d'empierrement.  *' 

Le  crédit  alloué    pour  ces  travaux,  en  1861  ,  est  de 
28,600  fr.,  et,  bien  qu'il  ait  été  augmenté  de  1,720  fr.,  par^ 
rapport  à  l'année  précédente,  il  est  encore  à  peine  suffisant, 


-  384- 

parce  qu'on  y  prélève  les  dépenses  d'éclairage  qui  sont  an* 
nuellement  d'environ  4,500  fr. 

Les  travaux  d'approfondissement  de  la  partie  Ouest  de 
ravaot-port  sont  termiDés  et  ont  coûté  64.393  fr.  41  c. 

On  a  remplacé  les  vieilles  portes  de  l'écluse  de  cbaase  par 
une  porte  uniqne,  et  on  s'occupe  de  la  construction  des  nou- 
velles portes  dit!  bassin. 

Les  dépenses  relatives  à  ces  portes  sont  évaluées  à  37,961 
fr.  04  c. 

Un  décret  du  27  février  dernier  ordonne  l^xécution  des 
travaux  d'amélioration  du  port  de  Cherbourg  el  y  affecte  une 
somme  de  600.000  fr. 

Ces  travaux  consistent  à  creuser  les  parties  Est  ei  Nord- 
Ouest  de  l'avant-port ,  approfondir  le  chenal ,  restaurer  el 
prolonger  le  quai  du  vieil  arsenal,  remis  aujourd'hui ,  par  la 
Marine,  au  ministère  des  Travaux  publics,  à  établir  des  cale^ 
entre  le  quai  Est  prolongé  et  la  jetée  Est  ;  enfin,  à  curer  le 
bassin  à  flot,  aujourd'hui  très-e^nvasé,  surtout  près  des  quais. 

Le  projet  détinilif,  devant  servir  de  base  à  l'adjudication,  a 
été  soumis  à  M.  le  Ministre  de  ÎAgricuUure,  du-  Commerce  el 
des  Travaux  publics,  pour  en  obtenir  l'approbation  définitive, 
et  on  espère  qu'un  crédit  sera  ouvert  prochainement  et  mettra 
en  mesure  de  commencer  les  travaux. 

Fort  La  jetée  en  pierres  sèches,  qui  abritait  ce  petit  port,  ayant 

de  Gonry.  ^{^  détruite  par  la  mer,  un  projet  de  reconstruction  de  cette 
jetée,  a  été  approuvé  définitivement  le  31  août  4857. 

Un  crédit  de  10,000  fr.  ayant  été  alloué,  cette  année,  l'ad- 
judication a  eu  lieu  le  17  mai  1861. 

La  dépense  est  évaluée  à  42,274  fr.  66  c. 

Le  Conseil  général  du  département  a  voté,  pour  cet  ou- 
vrage, une  subvention  de  3,000  fr.  qu'il  serait  utile  de  mettre 
à  la  disposition  des  Ingénieurs,  dès  aujourd'hui,  car  les  faibles 
crédits  et  la  longue  durée  de  ces  sortes  de  travaux  à  la  mer 
augmentent  les  chances  d'avaries  et  en  compromettent  le 
succès.    , 

fSSi.i.  ^^  P^^i^  P^^^  «  ^^  îl  existe  deux  jetées  et  un  bout  de  quai, 
est  le  lieu  d'embarquement  des  beaux  granits  extraits  en  si 
grande  quantité  dans  les  carrières  de  Flamanville  et  aux 
environs. 

L'entretien  a  lieu  sur  un  crédit  commun  aux  trois  ports  de 
Diélette,  Carteret  et  Portbail.  Ce  crédit  de  4,900  fr.,  celte 
année,  suffit  au  simple  entretien. 

Le  port  de  Diélette ,  seul  refuge  praticable  qu'offrent  nos 
côtes  le  long  des  passes  de  la  Déroute,  devrait  ôtre  amélioré 
et  développé. 


de  Diélette. 


-  386  - 


Un  avant-projel  de  jetées,  donnant  plus  d'extension  et  de 
profondeur  à  ce  port ,  a  été  soumis  à  FAdministration  qui  a 
décidé  qu'on  n'y  pourrait  donlier  suite  ^ju'autant  que  le  dépar- 
tement contribuerait,  pour  un  quarts  dans  les  dépenses  évaluées 
à  320,000  fr. 

Le  port  formé  par  l'entrée  du  havre  de  Carterèt  n'a  d'autre 
ouvrage  qu'une  digue  en  clayonnage  et  en  enrochements,  qui 

trotége  les  dunes  et  maintient  le  chenal  dans  sa  direction, 
'entretien  consiste  à  réparer  cette  digue  et  à  fermer  les 
brèches  que  la  mer  y  forme  quelquefois. 

Un  projet  de  déviation  et  d'endiguement  du  chenal  où  se 
se  posent  les  navires  a  été  adressé  à  S.  Exe.  M.  le  Ministre 
de  l'Agriculture ,  du  Commerce  et  des  Travaux  publics.  La 
dépense  est  évaluée  à  i4,0f)0  fr. 

Une  décision  du  26  avril  1861  l'approuve,  en  principe,  et 
porte  que  les  travaux  ne  seront  exécutés  que  si  le  départe- 
ment contribue  pour  un  cinquième  environ  dans  les  dépenses 
à  faire. 

Portbail  a  de  Timportance  en  raison  de  la  proximité  des  lies 
anglaises  et  de  son  commerce  d'exportation  avec  elles. 
^  Les  travaux  d'entretien ,  faits  sur  le  même  crédit  que  ceux 
des  deux  ports  prédédents,  consistent  à  réparer  et  tenir  en 
bon  état  la  digue  en  clayonnage  de  la  dune  où  il  se  produit 
quelquefois  des  brèches  qu'il  faut  réparer  sur-lé- ctiam p. 

Le  projet  d'une  cale  de  débacquement  le  long  du  chenal,  à 
la  pointe  de  la  Caillourie,  a  été  l'objet  d'une- décision  récla- 
mant quelques  explications  complémentaires  et  portant  que, 
pour  donner  suite  à  ce  projet  évalué  à  25,000  fr.,  le  départe* 
ment  doit  entrer  dans  les  dépenses  pour  «n  tiers. 

Un  nouveau  projet  d'amélioration  du  havre  de  Biainville  a 
été  approuvé  par  décision  ministérielle. 

Il  consiste  à  ouvrir  une  large  tranchée  pour  la  nouvelle 
passe  et  à  fermer  rentrée  actuelle  par  un  barrage  insubmer- 
sible en  sable,  constituant  une  espèce  de  dune  artificielle. 

La  dépense  est  évaluée  à  35,000  fr. 

L'adjudication  a  eu  lieu  le  17  mai  dernier,  oAoyennant  les 
prix  du  devis. 

Un  crédit  de  26,000  fr.  ayant  été  ouvert,  cette  année,  lés 
travaux  ont  commencé  vers  le  l^"*  juin. 

Le  barrage  en  sable  est  fait,  et  la  nouvelle  passe  sera,  on 
l'espère,  très-prochainement  ouverte. 

Les  dépenses  faites  aujourd'hui  s'élèvent  à  environ  6,000  fr. 


RAvre 
de  Carient. 


HAvre 
de  Poriball. 


HAvre 
de  MalBTille. 


Il  n'existe,  à  proprement  parier,  aucun  ouvrage  utile  à  la       HAvre 
navigation  dans  ce  port.  ^«  Hegnéviiie. 


—  386  - 


Port 
de  GranvilJc. 


•/ 


Qaai  d*Hérel. 


Un  projet  d'amélioration  consistant  à  élargir,  compléter  et 
fixer  le  chenal  secondaire  du  Passovin,  pour  offrir  aux  ba- 
teaux un  accès  jusque  sous  Regnéville,  a  été  approuvé  le 
8  septembre  1860. 

La  dépense  est  évaluée  à  40,000  fr.;  mais  il  n'a  encore  été 
ouvert  aucun  crédit  pour  commencer  les  travaux. 

Le  crédit  ouvert  pour  Tent retien  de  ce  port,  en  1861,  est 
de  9,600  fr. 

Il  suffit,  pour  le  moment,  aux  besoins,  eu  égard  à  ce  que 
tous  les  ouvrages  du  bassin  venant  d*étre  terminés  n'exigent 
que  de  très-minimes  réparations.  Mais  il  ne  tardera  pas  à  en 
être  autrement,  lorsque  les  portes  de  Técluse,  déjà  attaquées 
par  le  ver  marin,  auront  un  peu  vieilli. 

Granville  est,  depuis  près  de  5  ans,  en  possession  de  son 
bassin  à  flot ,  dont  retendue  est  de  3  hectares  40  ares,  et  où 
Ton  met  jusqu'à  70  navires  aux  époques  des  armements. 

Au  moyen  de  l'aqueduc  d'alimentation  ouvert  à  la  fin  de 
1859  .  on  y  peut  maintenir  un  niveau  d'eau  à  peu  près 
constant,  et  c'est  un  immense  avantage  pour  les  opérations 
d'embarquement  et  de  débarquement. 

Les  dépenses  se  sont  élevées  en  totalité  h  3,528,490  fr. 

Le  projet  d'un  deuxième  bassin  à  flot,  évalue  à  2  millions, 
a  été  ajourné  par  une  décision  du  13  août  1859,  comme 
*n'ayant  pas  un  caractère  d'utilité  immédiate. 

L'Administration  des  finaqpes  ayant  réduit  à  12.000  fr.  le 
prix  qu'elle  mettait  d'abord  à  la  concession  du  quai  d'Hérel, 
et  H.  le  Maire  de  Granville  ayant  accepté  les  clauses  du  ca- 
hier des  charges  proposé  pour  cette  concession,  il  ne  dépend 
plus  que  de  la  ville-de  poursuivre  une  entreprise  qui  doit  pro- 
téger et  agrandir  son  territoire. 


8  IV. 


Baiet 
mari  Urnes. 


Un  décret  du  2t  juillet  1856  concède  à  MM.  Mosselman  et 
Donon  une  partie  de  la  baie  des  Veys  et  de  celle  du  Mont- 
Saint-Michel,  moyennant  une  somme  de  377,878  fr. 
Baie  de»  veys.  Dans  la  baie  des  Veys,  la  partie  concédée  ne  comprend  que 
la  baie  secondaire  de  la  Vire  située  tout  entière  dans  le  Cal- 
vados. Elle  est  limitée  au  large  par  une  ligne  menée  de  la 
pointe  de  Brévands  au  corps-de-garde  du  Grouin. 

Les  concessionnaires  ont  enclos  et  mettent  en  valeur  deux 
polders  d'une  contenance  totale  de  90  hectares. 

La  digue  de  la  rive  gauche  du  chenal,  depuis  les  digues 
de  Beuzeville,  jusqu'à  400  mètres  en  aval  du  confluent  de  la 
Vire  et  de  TAure,  ayant  pour  objet  de  favoriser  les  atterrisse- 
ments  et  de  servir  de  chemin  de  halage,  est  aujourd'hui  exé- 
cutée. La  dépense,  évaluée  à  120,000  fr.,  est  supportée 
moitié  par  l'Etat,  moitié  par  la  Compagnie  qui  l'a  exécutée. 


-  387  - 

Le  projet  de  défense  des  miellés  de  Cherbourg  a  été  ap- 
prouvé par  une  décision  du  13  février  dernier,  et  une  dépêche 
du  26  mars  1861 ,  approuve  la  soumission  présentée  pour 
Texécution  des  travaux  aux  prix  du  devis. 

La  dépense  est  évaluée.à  100,000  fr. 

Une  décision  du  26  mars  1861,  prise  sur  Tavis  de  la  Com- 
mission mixte  des  travaux  publics  et  après  Tadhésion  du 
Conseil  général  du  département,  flxe  la  répartition  des  dé- 
penses comme  il  suit  : 

A  la  charge  de  la  marine 25,0«)0    » 

—  des  travaux  publics r. . .      50,000    •• 

^      —         du  département  et  des  localités 
et  propriétaires  intéressés,  savoir  : 

Le  département 7,875    • 

La  commune  de  Cherbourg...     3,125    » 
La  commune  de  Tourlaville. . .     1 ,500    »  )  •   25^000    » 
Le  syndicat  des  propriétaires 
intéressés 12,500    » 

Total 100  000    - 


Mieliet 
de  Cherbourg 

ei  anse 
SaJDie-Anoe. 

Miellés 
de  Cherbourg. 


La  somme  de  25,000  fr.  allouée  par  la  marine  étant  dispo- 
nible, on  a  commencé  les  travaux  dans  la  partie  la  plus  forte- 
ment  attaquée  vers  la  redoute  de  Tourlaville. 


Un  projet  de  défense  de  Vanse  Sainte-Anne  et  de  constitu- 
tion d'un  syndicat  a  été' approuvé  par  décision  du  26  no- 
vembre 1859.  et  TAdminislralion  s'occupe  do  faire  rendre 
le  décret  qui  doit  organiser  en  syndicat  les  propriétaires  inté- 
ressés. 

La  dépense  est  évaluée  à  95,000  fr.,  et,  d*après  la  décision 
ministérielle  du  11  décembre  1858  et  le  vote  du  Conseil 
général,  elle  sera  supportée  moitié  par  TKtat,  le  quart  par  le 
département  et  le  reste  par  le  syndicat. 

Lorsque  le  décret  sera  intervenu,  on  pourra  adjuger  et 
commencer  les  travaux. 


Anse 
Sainte-Anne. 


Un  décret  du  6  avril  1856  flxe  les  limites  de  la  mer  à  l'ori- 
gine de  cette  baie,  au  pont  Perrin,  et  un  projet  de  délimita- 
tion du  rivage  maritime,  présenté  le  15  mai  1858,  a  été  mis 
aux  enquêtes  et  est,  en  ce  moment,  soumis  à  l'Administration 
supérieure.  Cette  délimitation  réserve  les  droits  des  tiers  en 
laissant  au  libre  usage  de  tous  les  tanguières  communes. 
Mais,  soit  qu'on  reconnaisse  la  validité  des  droits  dea^osses- 
deurs  actuels  des  tanguières  exploitées ,  soit  qu'on  leur  fasse 
des  concessions  régulières  et  conditionnelles  pour  cet  objet. 


Havre 
de  Lessay. 


Si-Michel. 


—  388  - 

il  sera  tOQjour»  possible  ,  en  maintenant  le  principe  de  \û  do* 
manialité,  d^user  du  mode  d'exploitation  et  de  préparation  de 
la  tangoe  le  plus  favorable  à  l'agriculture. 

HAvre  Un  décret  du  27  novembre  1857  Hxe  les  limites  de  la  mer 

de  RegDéviiie.  g^^  j^  Sienne  au  pont  de  la  Roque,  sur  la  Soulles  au  pont 
biais  établi  sous  la  route  n^  23  et  sur  le  ruisseau  de  Passevin» 
à  la  tête  d'aval  de  la  digue  de  Monlmartin. 

Le  projet  de  délimilûlion  du  rivage  ou  du  domaine  public 
maritime  le  long  du  havre  de  Régné  ville  a  subi  l'eûquète  et 
est  présentement  soumis  à  l'Administration  supérieure. 

HAvre  Un  projet  de  délimitation  du  domaine  public  maritime,  dans 

de  Bricqucfîiic.  j^  f^j^^fQ  de  jg  Vauléo  OU  de  Bricqueville,  a  été  rais  aux  en- 
quêtes et  est  maintenant  sous  les  yeux  de  l'Administration. 

Btje inMom-  Une  concession  partielle  a  été  faite  dans  cette  baie  par 
décret  impérial  du  21  juillet  185(>,  et  elle  est  complétée  par 
le  décret  du  12  décembre  18U0. 

Elle  comprend,  outre  les  terrains  déjà  conquis  et  amodiés 
par  le  domaine,  toute  l'étendue  de  grèves  limitée  par  une 
ligne  droite  tirée  de  la  chapelle  Sainte-Anne  (Ille-et- Vilaine) 
au  Mont-Saint-Michel ,  et  une  deuxième  ligne  dirigée  du 
Mont*Saint-Uichel  sur  la  pointe  de  Roche-Torin. 

Le  concessionnaire  est  tenu  d'établir,  dans  le  délai  de 
six  ans,  des  digues  de  défense  submersibles  le  long  du  Coues- 
non ,  et  sur  les  limites  de  la  concession  entre  cette  rivière,  la 
mer  et  la  Guintre. 

D'après  un  projet  approuvé  le  2  avril  1857,  le  Couesnon  a 
été  dérivé  suivant  la  direction  du  vieux  canal  Combes,  et  son 
ancien  lit  est  fermé  par  une  digue. 

Le  nouveau  lit  offrant  actuellement  une  largeur  moyenne 
de  75  mètres  dans  l'ancien  canal  Combes  est  endigué  jus- 
qu'au Mont-Saint-Micbel  dont  l'accès  par  terre  est  désormais 
assuré  par  la  digue  de  rive  droite.  Celle  de  rive  gauche  se 
prolonge  même  jusqu'à  1,200  mètres  au-delà  du  Mont. 

Jusqu'ici  ce  nouvel  état  de  choses  n'a  exercé  aucune  io- 
fluence  fâcheuse  sur  les  tanguiëres  de  Moidrey. 

La  Compagnie  a,  en  très-grande  partie,  exécuté  la  grande 
digue  en  enrochements ,  s'étendant  depuis  Roche-Torin  jus- 
qu'au Mont-Saint-Hichel,  et,  bien  que  la  (Concession  supplé- 
mentaire, relative  au  prolongement  de  cette  digue  jusqu'à 
Roche-Torin ,  n'ait  été  octroyée  que  postérieurement ,  les 
travaux  n'en  furent  j)as  moins  poussés  avec  toute  l'activité 
possiblt. 

Grâce  à  cette  bénévole  initiative  de  la  Compagnie,  dont  les 
travaux  ont  .été  habilement  dirigés^  la  Sélane  est  maintenant 


—  389  — 


Ririére 
de   Sélone. 


rejetée  dans  le, Nord,  ei  les  terreins  qu^elle  ravageait  depuis 
près  de  5  ans  sont  dorénavant  à  l'abri  de  son  atteinte,  car  la 
digue  offre  aujourd'hui  une  longueur  d'environ  4,t>00  mètres 
sur  un  développement  total  de  6,000  mètres. 

La  nécessité  de  laisser  écouler  les  eaux  contenues  dans  les 
grandes  dépressions  de  la  plage  en  avant  de  cette  digue  ne 
permet  pas  de  la  terminer  avant  qu'il  se  soit  écoulé  quelques 
années. 

On  avait  également  dirigé  et  endigué  la  Guintre ,  mais  les 

dernières  grandes  marées  d'équinoxe  ayant  ensablé  le  lit  de 

ce  faible  cours  d'eau  l'ont  rejeter  en  dehors,  à  deux  reprises 

différentes.  On  Ta,  de  nouveau,  creusé  et  cette  rivière  y 

^oule  maintenant. 

La  Séluoe  est  maintenant  maîtrisée  et  rejetée  dans  le  Nord 
de  la  baie  où  la  contient  la  digue  exécutée  par  la  CompagBie 
entre  Roche-Torin  et  le  Mont-Saint-Michel ,  et  qui  met  un 
terme  aux  ravages  exercés  par  cette  rivière  sur  les  terreins 
de  la  rive  Sud. 

11  existe  sur  le  littoral  de  ce  département  : 

2  phares  de  ^^  classe,  ceux  de  Barfleur  et  du  cap  La 
Hague; 

1  phare  de  2^  classe,  celui  de  Carteret  ; 

3  phares  de  3®  classe ,  ceux  de  Granville  (cap  Lihou),  de 
Chausey  et  du  Sénéquet ; 

1  phare  ou  fanal  de  4®  ordre  grand-modèle ,  celui  du  cap 
Lévi  ; 

12  fanaux  de  4®  ordre,  dont  4  pour  la  rade  de  la  Hougue, 
ceux  de  l'île  Saint-Marcouf,  de  la  rade  de  La  Hougue,  de  Mor- 
salines  et  de  Réville  ;  2  pour  le  port  de  Barfleur  ;  4  pour  la 
rade  de  Cherbourg,  ceu3^  du  fort  Impérial,  du  fort  Central  de  la 
digue,  du  musoir  de  la  jetée  de  l'Est ,  et  du  fort  de  Querque- 
ville  ;  I  sur  la  pointe  d'Agon  ;  et  1  sur  le  môle  de  Granville. 

Déplus,  on  compte  10  feux  à  réverbères  sidéraux  ou 
autres,  1  éSaiul-Vaast,  2  à  Barfleur,  3  à  Cherbourg,  2  à 
Diélette,  2  à  Portbail.  Ces  deux  derniers  feux  ont  été  allumés 
le  15  avril  1859. 

Tous  ces  phares,  fanaux  ou  petits  feux  sont  généralement 
en  bon  état, d'entretien ,  et  outre  les  25,700  fr.  affectés,  cette 
année,  aux  dépenses  du  personnel  des  gardiens,  un  crédit  de 
10,000  fr.  est  destiné  a  l'entretien  des  édiQces. 

Les  huiles  ôonsommées  se  paient  directement  à  Paris. 

Le  phare  du  Sénéquet  est  terminé  et  allumé  depuis  le  Traytoz  nenb. 

15  février  dernier.  p^„    - 

Les  dépensés  s'élèvent  a  56,000  fr.,  y  compris  les  loge-  du  sénéqaeu 
ments  des  gardiens  établis  sur  les  dunes  de  filainville. 


Fharei 
et   fioanx. 

Botratieo. 


—  390  — 


ProjeU. 

8  VI. 

Balises 
el  amers. 

Balises. 


Amen 


NéanL 

Il  existe,  sur  le  littoral ,  un  grand  nombre  de  balises  de 
formes  variées  (mâts,  tonnes,  bouées,  etc.).  Le  plus  grand 
nombre  se  trouve  dans  la  baie  de  Carenlan  el  dans  Tarchipel 
de  Chausey. 

Ces  balises  sont  en  partie  entretenues  sur  les  fonds  des  ports 
dont  elles  indiquent  raccès;  mais  on  dispose,  en  outre,  d^un 
fonds  spécial  d'entretien  qui,  cette  année,  est  de  7,150  fr. 

Les  amers  sont,  en  général,  des  objets  ou  des  construc- 
tions élevées  sur  le  littoral  ou  en  mer  et  trés-visibles  aux  na- 
vigateurs  qui  reconnaissent  la  direction  à  suivre  en  voyant* 
ces  amers  les  uns  par  les  autres. 

Il  n'y  a  pas  de  fonds  spécial  pour  leur  entretien  qui  con- 
siste à  les  blancbir  périodiquement. 

Cherbourg,  le  25  juin  1 86 L 

L'Ingénieur  en  ekef, 

DESLANDES. 


-CM^iH^^Mî 


RAPPORT  ANNUEL 


SDR 


LES  ARCHIVES  DËPARTEHENTALES 


Saint-^Lo,  le  i«'  août  1861. 


Monsieur  LE  Préfet, 


M.  le  Ministre  de  Tlntérieur  vous  écrivant,  le  30  décembre 
4860,  a  bien  voulu  dire  que  Texamen  du  dernier  rapport  sur 
les  archives  départementales  Ta  mis  à  même  d'apprécier  les 
nouveaux  résultats  qui  ont  été  obtenus  dans  cette  partie  du 
service,  et  il  a  témoigné  toute  sa  satisfaction  pour  les  tra* 
vaux  4e  classement  et  d'inventaire  qui  ont  été  poursuivis  avec 
un  zèle  et  une  intelligence  dignes  d'éloges. 

Tels  sont  les  termes  de  la  dépêche  de  Son  Excellence.  Si 
je  les  relève,  ce  n'est  pas  pour  m'en  glorifier,  c'est  parce  que 
j'y  trouve  l'occasion  de  vous  prier  d'appeler  Tattention  du 
Conseil  général  sur  la  position  plus  que  précaire  de  l'Archi- 
viste adjoint,  à  qui  revient  de  droit  une  partie  des  félicita- 
tions de  H.  le  Ministre,  pour  l'assiduité  avec  laquelle'il  me 
seconde  dans  l'exécution  de  travaux  souvent  difficiles,  tou- 
jours fatigants. 

Appelé  depuis  1852  à  l'emploi  qu'il  occupe,  il  a  toiïché,  les 
six  premières  années,  un  traitement  dé  600  fr.  élevé  mainte- 
nant au  chiffre  deSOOfr.,  mais  qui  ne  suffit  pas  aux  exi- 
gences d'une  situation  que  le  passé  a  embarrassée  et  qui, 
dans  tous  les  cas,  est  loin  de  rétribuer  convenablement  le 
mérite  de  sa  collaboration. 

Je  vous  prierai  donc.  Monsieur  le  Préfet,  de  proposer  au 
Conseil  général  de  porter  ce  traitement  à  1,200  fr.,  c'est 
celui  d'un  homme  d'équipe  sur  nos  voies  ferrées,  et  de 
demander  aussi  que  l'Archiviste  adjoint  soit  admis,  comme 


—  392  — 

rArchiviftte,  comme  les  employés  de  la  préfecture,  à  participer 
aux  bénéfices  de  la  caisse  des  retraites  et  qne  cette  admis- 
sion date  de  son  ealrée  dans  le  service,  soit  du  1^*^  octobre 
1852,  soit  du  ««'janvier  1853. 

Après  vous  avoir  entretenu  de  cette  acte  de  réparation,  je 
retourne  à  nos  archives  pour  vous  dire  que  le  classement  de 
la  série  E  est  entièrement  terminé. 

Cette  série  se  cojnpose  de  dix  mille  cinquante  liassea  ap- 
partenant : 

Aux  fonds  des  tabeilionnages  de 

Barenton,  Les  Biards, 

Brecey,  Lessay, 

Bréhai,  Les  Cresnays, 

Brix,  Le  Teilleul, 

Carentan,  Hilly, 

Cerisy-  la-Porèt,  Mortain , 

Chalandrey,  Perriers-en-Beauflcel, 

Cbaulieu,  Pont-FAbbé, 

Cherbourg,  Regnéville, 

Chérencé,  Sainie-Marie-du-Mont, 

Créances,  Saini-Germay-sur-Ay, 

Cuves,  Saint-Hilaire, 

FresYille,  Saint-  Pois, 

Ger,  Sourdeval, 

Genêts,  Tinchebray, 

Granville,  Tirepied, 

La  Haye-du*Puit8,  Varreville  ; 
La  Roche, 

Au  fonds  du  duché  de  Coigny  ; 

Aux  fonds  des  marquisats  de 

Canisy,  Mesnil-Garnier, 

Courtomer  ou  Ste-Hère-Eglise,  Montécot, 
Cresnay,  La  Paluelle, 

La  Haye-du-Puits,  Le  Quesnay  ; 

Aux  fonds  des  comtés  de 

BeâzeviUé*sur-4e-V6y,  Montmartin-en-Graignes, 

Créances,  Torigni  ; 

Aux  fonds  des  baronnies  de 

Avrancbes,  Neuilly, 

Bricquebec,  Orglandes, 

Gyé,  Saint-Lo, 

Le  Hommet-la-Rivière,  Sainte*Harie-du-Mont, 

Le  Mesnil'Amey,  Varenguebec  ; 

Le  Meanil-Bus, 


-  393  - 


Aux  fonds  des  ehàtellenies  de 


Ducey, 

Hambye, 

PontorsoD, 


Saint- Denis-Ie-Gast, 
Saint-Sauveur  et  Néhou, 
Saint-Hilaire-du-Harcouet  ; 


Aux  fonds  des  seigneuries  de 


Adeville, 

Agneaux. 

Amfreville, 

Apilly, 

Appeville, 

Assigny, 

Anvers, 

Audouville-la-Hul^ert,  Boutte- 

ville  ,  Vierville ,  Oslonde , 

Sottevast  et  Ecoqueneau- 

ville  ; 
Bailleul, 
Baudieuville, 
Beauchamps  et  Mesnil-Rogues, 

Folligny  et  Lagazilière, 
Beuzeville-au-Plain, 
Biniville, 
Boisfron, 

Boisjugan  et  Soûle, 
Bois  des  Préaux, 
La  Bonneville, 
Bordeaux,  Brée  et  Tanis, 
Bourrey, 
Le  Breuil, 
La  Broize, 
Brucheville, 
Cambernon, 
Carnet, 
Carolles. 
Cent, 

Cerisy-la  Salle, 
Chancey, 
Chantelou, 
Cbantoures, 
Le  Chaftel, 
Chavoy, 
Chiffrevast, 
Clouay, 
Pouppeville, 
La  Croix-Avranchin, 
Cutessiin  et  La  Pitteboodière,. 


Le  Dlc, 

L'Espinay-aux-Perques, 

La  Fiague, 

Les  Fresnes, 

Fermanville  et  Gonneville, 

Glatigny, 

Craignes, 

Gratot, 

Grimouville, 

Groucy, 

Houesvilie, 

La  Haye-d'Hectot, 

La  Hougue  à  Orglandes, 

Hyesville, 

Hubertans, 

L'Ile  Marie, 

Joganville, 

Le  Lorey,  Camprond,  Belval, 

Louvet, 

Loyson, 

La  Luzerne- en-Tourville, 

Maupertuis-en-Hontmartin, 

Maupertus,  au  Val-de-Saire, 

Méautis  près  Carentan, 

Héautis,  à  Bretteville-sur-Ay, 

Le  Hesnil-Adelée, 

Le  Mesnil-Aubert    et    Len- 

gronne, 
Le  Mesnil-Balusson, 
Le  Hesnil-Durand, 
Le  Mesnii-Eury, 
Le  Hesnil-Véneron, 
Les  Hoitiers-en-Bauptois, 
Hontmarlin-sur-Mer, 
Hontaigu  près  Torigni, 
Hontrabot, 
Moon, 
Horville, 
Les  Moulins,  à  Saint-Germain- 

des- Vaux, 
Neuville-au-Plain, 

26 


—  394  — 

Ourville,  Savigny, 

Parigny,  Servon, 

PiUelou,  Sey  el  Saint-Côme, 

Plomb,  Le  Tanu, 

Pontbellanger,  Teurthéville-Hague, 

Ponts  d'Ouve,  Le  Toi, 

Le  Port,  en  Carquebut,  Turqueville, 

Poterel,  Valcanville, 

Le  Quesney  près  Avranches,  Vasteville, 

Le  Quesney  près  Coutances,  Vaubadon,  en  Feugères, 

Le  Quesney  près  Valognes,  Vauville, 

Raffoville,  .  La  Vaucelle, 

Ravenoville,  Verdun, 

Réville ,  Vessey, 

Rion,  Vézins, 

Rochefort,  •  Villiers, 

Sainteny,  Yvetol. 

Saucey, 

Après  les  fonds  des  seigneuries  viennent  les  fonds  des  fa- 
milles, qui  sont  au  nombre  de  trois  cent  vingt-cinq  ;  puis  les 
recherches  de  noblesse  de  Monlfault,  Roissy,  Chamillart,  de 
Marie  et  la  Galissonnière.  Ensuite  les  affaires  se  rattachant 
aux  paroisses  et  municipalités,  enfin  les  archives  des  confré- 
ries et  des  corporations. 

Je  ne  donne  pas  ici.  Monsieur,  le  Préfet,  la  liste  de  ces  325 
familles  ;  elle  serait  trop  longue.  Je  transcris  seulement  la 
liste  des  familles  titrées,  liste  rédigée  quelques  années  avant 
la  révolution. 

Elle  comprend,  pour  le  baillage  de  Coutances  : 

Le  prince  de  Monaco, 
Le  marquis  de  Caillebot-F^asalle, 
Le  comte  de  Rérenger, 
Le  marquis  de  Guer, 
Le  marquis  de  Juigné, 
Le  comte  de  Vassy, 
Le  comte  de  Sébeville-Cadot, 
Le  marquis  de  Pienne, 
Le  marquis  do  Briqueville, 
Le  vicomte  de  Briqueville, 
Le  marquis  de  Cussy, 
Le  comte  de  Cussy, 
Le  marquis  de  Saint-Denis-le-Vaillant, 
Le  marquis  de  Benouville*Gilain, 
Le  comte  de  Saffray, 
Le  comte  de  Brassac, 

Le  Forestier,  comte  de  Mobec,  baron  de  Gouville  et  de 
Valence  ; 


—  395  — 

Pour  le  bailliage  de  Saint-Lo  : 

Le  prince  de  Montmorency, 

Le  comte  de  Valentinois, 

Le  comte  de  Hericy, 

Le  comte  de  la  Luzerne, 

Le  comte  de  Faudoas, 

Le  baron  du  Mesnil-Amey, 

Le  marquis  d'Âmbray, 

Le  comte  de  Vissée, 

Le  marquis  de  Sainte-Marie-d'Agneaux  ; 

Pour  le  bailliage  d'Âvranches  : 

Le  marquis  de  Lambert, 

Le  marquis  de  Verdun  de  la  Crenne, 

Le  marquis  de  la  Roirie-Tuffin, 

Le  marquis  du  Quesnoy, 

Le  comte  de  Canisy-Carbonnel, 

Le  baron  de  Marcey-Carbonnel, 

Le  comte  de  Boisgelin, 

Le  comte  de  Quincey-Doisnel, 

Le  marquis  de  Pontavice, 

Le  comte  de  Bourgbianc, 

Le  marquis  de  Canisy-Carbonnel, 

Le  comte  du  Quesnoy, 

Le  comte  de  Saint-Quentin-Doisnel, 

Le  marquis  de  Langeron, 

Le  marquis  de  Montécot  ; 

Pour  le  bailliage  de  Carentan  : 

Le  prince  de  Soubize, 

Le  duc  de  Coigoy, 

Le  comte  d'Osseville-Le  Forestier, 

Des  Planques,  comte  d'Auxais, 

Le  marquis  de  Thiboutot, 

Le  comte  de  la  Luzerne, 

Le  marquis  de  Tilly, 

Le  marquis  de  Flottemanville, 

Le  marquis  de  Premetlier, 

Le  marquis  de  Thicnville, 

Le  comte  de  Forcalquier, 

Le  baron  d'Anneville, 

Le  baron  de  Juigné,  comte  de  Courtomer, 

Le  marquis  de  Pierrepont, 

Le  comte  de  Bellefond  ;  • 

Pour  le  bailliage  de  Cérences  : 
Le  comte  de  Brigea, 


—  396  — 

Pour  le  bailliage  de  Hortain  : 

Le  baroD  de  Tboury, 
Le  marquis  de  Chevrue, 
Le  comte  de  Vassy, 
Le  marquis  de  Valory, 
Le  marquis  d'Oléanson,  baron  des  Biards, 
Le  comte  de  Chevrue,  marquis  du  Mesnil-Tôve, 
De  Poilvilain,  marquis  du  Mesnii-Rainfray  et  comte  de 
Cresnay» 
Le  comte  de  TOrgeril,     ' 
Le  marquis  de  Saiut-Pois, 
Le  comte  Neuf  de  Sourdeval, 
Le  comte  de  Lapeoty  ; 

Pour  le  bailliage  de  Saint-Sauveur-Lendelin  : 

Le  marquis  de  Sainte-Suzanne-Mauconvenant, 
Le  baron  de  Claids-Le  Forestier, 
Le  vicomte  de  Perrochel  ; 

Pour  le  bailliage  de  Valognes  : 

Le  marquis  d'Harcourt, 

Le  comte  de  Briqueville, 

Le  comte  d'Octeville  de  Hennot, 

Le  marquis  de  Blangy, 

Le  marquis  de  Mathan, 

Le  comte  de  Beaumont-Jallot,    • 

Le  marquis  de  Bellefont, 

Le  marquis  du  Moncel, 

Le  comte  du  Moneel, 

Le  marquis  de  la  Houssaye, 

Le  marquis  de  Longaulnay, 

Le  comte  Duparc, 

Le  marquis  de  Quinéville-Daocel, 

Le  baron  de  Saint-Pierre-Erfird, 

Le  comte  de  Colleville-Marguerie, 

Le  marquis  de  Campigny-Bauquet, 

Le  comte  de  Tonneville-Percy, 

Le  marquis  de  Bruc, 

Le  marquis  de  Marguerie, 

Le  comte  de  Marguerie, 

Le  marquis  de  Seignelay  ; 

Pour  le  bailliage  de  Saint-Sauveur-le-Vicomte  : 

Le  marquis  Duquesnoy, 

Le  marquis  de  la  Guerche, 

Le  marquis  de  Jucoville-Cussy, 

Le  marquis  de  Chiffrevast-D'Anneville  ; 


—  397  — 

Pour  le  bailliage  de  Tinchebray  : 

Le  comte  de  Poret, 
Le  marquis  de  Radepont-Duboac, 
Le  baron  de  Fresne-Le  Harivel, 
Le  baron  de  Saint-Sauveur. 

Les  titres  qui  composaient,  dans  nos  archives,  le  fonds 
des  baronnies  de  Baudemont  et  Garancières  dont  j'avais 
l'honneur  de  vous  parier,  Monsieur  le  Préfet,  dans  mon  rap- 
port de  l'an  dernier,  ont  été  envoyés  aux  archives  de  l'Eure. 
Ils  sont  au  nombre  de  3,400.  Une  centaine  de  titres  du  même 
fonds  pourront  encore  être  dirigés  vers  la  môme  destination, 
et  environ  trois  cents  autres  titres  sur  les  archives  de  divers 
départements. 

£n  1855,  il  avait  été  déposé  aux  archives  de  la  Manche, 
une  quantité  assez  considérable  de  pièces  historiques  inté- 
ressant nos  établissements  religieux,  et  provenant  des  archives 
de  la  Seine- Inférieure.  Le  8  du  mois  dernier,  nous  avons  reçu 
de  M.  le  Préfet,  de  ce  même  département,  un  envoi  impor- 
tant de  documents  anciens  trouvés  dans  les  greniers  du 
Palais-de-Juslice  de  Rouen. 

Ce  sont  :  1^  Les  minutes  du  tabellionage  de  Bréhal,  du  22 
janvier  au  9  de  mars  4640; 

2^  Un  registre  du  tabellionage  de  Brix,  années  1554  et  1555; 

30  Un  registre  du  tabellionage  de  Saint-Harlin-de-Fontenay, 
de  janvier  à  décembre  1 629  ; 

4*^  Les  minutes,  en  feuilles,  du  tabellionage  de  Ger,  de 
février  à  juillet  1649; 

&*  Deux  registres  du  tabellionage  de  Regnéville  1675-1676; 

6"^  Un  registre  du  tabellionage  de  Ghaulieu,  1663-1664; 

1^  Minutes  du  tabellionage  du  Teilleul,  1657; 

S^  Registre  du  bailliage  de  Saint-Sauveur- Lendelin,  1659- 
1660; 

9^  Registre  du  sergent  royal  de  Saint-Sauveur-Lendelin, 
de  l'an  1641  ;  ce  registre  contient,  aussi,  une  pièce  de  vers 
intitulée  :  Chant  lugubre  en  l'honneur  de  la  passion  de  Noire 
Seiffnifur  Jésus-Christ,  sur  le  chant  au  bois  de  deuil  à  Nombre 
du  Soulcy  ; 

10*  Registre  du  bailliage  de  Sauveur-le-Vicomte,  1727- 
1731  ; 

H^  Procès- verbal  de  l'état  des  minutes  du  greffe  du  bail- 
liage de  Valognes,  déposées  au  greffe  de  la  cour,  6  mars  1789  ; 

12^  Registre  de  François  du  Hamel,  directeur  général  du 
.contrôle  des  titres  et  petits  sceaux  de  la  généralité  de  Caen, 
pour  le  bureau  de  Montebourg,  1699; 

13<^  Registre  des  procès- verbaux  faits  par  Jacques  Hébert, 
commis  garde  pour  l'exercice  de  la  régie  du  tabac  et  café, 
1726-1731,  département  de  Coutances; 


—  398  — 

44^  Registre  des  asseyeurs  des  tailles  pour  la  paroisse  de 
la  Chaise,  1688; 

13<^  Plan  de  la  paroisse  de  Grimouville,  fin  du  xyiii*  siècle; 

16^  Pièces  de  procédures  entre  Ch.  Gabriel  de  la  Roche, 
notaire  royal  à  Ducey,  et  Anne  de  Poilvilain,  comte  de 
Cresnay,  au  sujet  d*un  terrein  sis  à  Ducey,  xviii»  siècle; 

17^  Procès- verbal  de  visite  et  inventaire  du  couvent  de 
Saint-Thomas  de  la  Bloutière,  fin  du  xviii^  siècle; 

1 8®  Transaction  entre  le  prieur  et  les  religieux  de  la  Blou- 
tière, 4764; 

^9^  Bail  de  dîmes  appartenant  à  l'abbaye  de  Cerisy,  1783; 

HQ^  Pièces  relatives  au  droit  que  H*.  Duhamel  prétendait 
au  patronage  de  Téglise  de  Villechien,  1607-1618; 

21^  Procès  entre  le  curé  de  Saint-Clément  et  le  prébende 
de  Gorron,  au  sujet  des  dîmes  de  Saint-Clément. 

Aotérieurement  à  ce  dernier  envoi,  M.  le  Préfet  de  la  Seine- 
Inféreure  vous  avait  adressé,  Monsieur  le  Préfet,  divers  re- 
gistres de  l'état  civil,  dont  les  uns  ont  été  déposés  aux  greffes 
des  tribunaux,  les  autres  aux  archives  des  mairies  d'où  ila 
avaieat  été  distraits. 

Ces  distractions  sont  beaucoup  plus  fréquentes  qu'on  n'ose- 
rait le  supposer.  J'en  apporterai,  pour  preuve,  la  découverte 
toute  récente,  au  centre  de  Paris,  d'un  registre  des  baptêmes 
et  inhumations  faits  en  la  paroisse  de  Saint-Germain-des- 
Vaux,  pour  les  années  467 iy  4675,  4676  et  4677. 

Pourquoi  ce  registre  avait-il  quitté  le  fond  de  la  Hague 
pour  venir  à  la  capitale  ?  Pour  montrer,  sans  doute,  uue  assez 
belle  feuille  d'un  missel  du  xy®  siècle  qui  lui-sert  de  couver- 
ture, mais  qui  pouvait  certainement  le  conduire  à  sa  perte. 
Le  fugitif  a  été  mis  à  ma  disposition.  J'aurai  l'honneur  de 
vous  l'adresser,  Monsieur  le  Préfet,  afin  que  vous  le  fassiez 
rentrer  au  lieu  de  son  domicile  légal,  et  que  M.  le  Maire  lui 
donne  place  dans  l'inventaire  des  archives  de  la  commune. 

lia  rédaction  des  inventaires  des  archives  municipales 
antérieures  à  1790,  se  fait  peu  à  peu  dans  le  département. 
Les  inventaires  produits,  jusqu'à  présent,  sont  ao  nombre  de 
298.  Depuis  l'année  dernière,  170  ont  été  renvoyés  à  mon 
examen,  et  chacun  a  été  l'objet  d'un  rapport  particulier. 

Sur  ce  nombre  total  de  298,  1 49  m'ont  paru  devoir  être 
retournés  à  MM.  les  Maires  pour  correction,  et  149  pouvoir 
être  soumis  à  l'approbation  de  M.  le  Ministre.  Déjà  128  ont 
reçu  eette  approhAtion. 

Les  inventaires  généraux,  dont  la  rédaction  fut  ordonnée 
en  1842,  ont  été  adressés  à  la  Préfecture  au  nombre  de  552. 
L'arrondissement  de  Cherbourg  n'a  encore  rien  produit. 

M.  Mônteil  dans  son  traité  de  matériaux  manuscrits  de  divers 
genres  d'histoire,  publié  en  1836,  a  consacré  un  long  chapitre 
à  une  localité  de  notre  département.  Ce  chapitre,  un   des 


I 


-  399  - 

plus  intéressants  de  ce  remarquable  ouvrage,  est  intitulé  : 
Histoire  des  villages;  je  le  transcrirai  en  partie. 

«  Titres  des  habitants  du  village  de  Saint- Jean-de-Savigny 

•  contre  les  habitants  du  village  de  Notre-Dame-de- Couvains, 
»  manuscrit  de  différents  âges»  contenant  75  pièces  originales. 

•  Saint-Jean-de-Savigny,  auquel  il  a  appartenu,  et  auquel 
»  je  désire  qu'il  appartienne  de  nouveau,  est  un  beau  village. 
»  Un  autre  village  voisin,  celui  de  Notre-Dame-de- Couvains, 
»  qui  se  croyait  plus  beau,  lui  contestait  le  droit  de  s'intituler 

•  paroisse^  disant  qu'il  n'était  qu'une  annexe.  Aussitôt  procès, 
»  et  procès  fort  âpre,  car  les  deux  villages  sont  en  Nor- 
*•  mandie.  Le  dossier  des  pièces  produites  par  le  village  de 
*•  Saint-Jeau-de-Savigny  est  tombé  entre  mes  mains  et  il  y 

•  deviendra  le  premier  recueil  des  matériaux  manuscrits  d'une 

•  histoire  communale.  En  effet,  l'histoire  du  territoire  s'y 
n  trouve  dans  l'extrait  du  cartulaire  de  l'abbaye  de  Cerisy, 
»  XI®  et  xii®  siècles ,  coté  61 .  La  division  du  territoire  se 
1»  trouve  aussi  dans  un  petit  terrier  de  Rochefort,  même  cote. 
»  Plusieurs  autres  cotes  ou  pièces  cotées  peuvent  servir  à 

•  l'histoire  des  diverses  autres  parties  de  l'ordre  social  de 
»  cette  commune  :  la  cota  n'*  4  et  autres  cotes,  aux  arts  mé- 

•  caniques  ;  la  cote  n^  20  et  autres,  au  commerce  ;  ainsi  des 
«•  antres  cotes.  J'ai  lu  dans  ce  recueil  un  acte  d'association 
»  ou  de  formation  de  confrairie  dont  les  statuts  sont  fort  naïfs 
**  et  fort  curieux,  etc.  » 

C*était  en  1836  que  M.  Monteil  écrivait  ces  lignes  at- 
trayantes. 

  Passy,  le  2i  novembre  1837,  il  s'occupait  tout  spéciale- 
ment du  dossier  de  Savigny  dont  il  voulait,  par  tous  les 
moyens  possibles,  assurer  le  retour  aux  archives  communales. 
Il  savait  qu'après  sa  mort  sa  riche  collection  serait  vendue  et 
dispersée,  et  voici  ce  qu'il  écrivait  sur  une  feuille  de  parche- 
min à  l'adresse  de  l'amateur  qui  deviendrait  acquéreur  de  son 
recueil  de  prédilection  : 

«  Au  possesseur  de  ce  manuscrit. 

•  C'est  un  hasard  bien  singulier  et  en  même  temps  bien 
»  heureux  que  le  dossier  d'un  procès  entre  deux  paroisses 
»  soit  devenu  aujourd'hui ,  du  rmoios  à  ma  connaissance,  le 
»  recueil  historique  le  plus  complet  pour  une  histoire  commu- 
»  nale,  ainsi  que  je  l'ai  dit  page  259,  tome  2  du  Traité  des 
»  matériaux  manuscrits  de  divers  genres  d'histoire. 

»  Si  la  commune  de  Saint- Jean-de-Savigny  ,  qui  Fa  déjà 

•  laissé  échapper  de  ses  mains,  ne  l'achète  pas  au  bas  prix 
»  de  trente  francs  que  j'ai  fait  exprès  pour  elle,  je  prie  ceux 
»  qui  posséderont  ce  manuscrit  d'avoir  la  pieuse  et  obligeante 


—  400  — 

»  bienveillance  de  le  lui  offrir  à  diverses  reprises,  car  il  est 
n  probable  que  Tignorance  ou  Tapalhie  ne  siégeront  pas  con- 
»  tinuellement  dans  la  même  mairie. 

»  Ceux  qui  rempliront  mes  intentions  goûteront  le  plaisir 
1»  d^avoir  rendu  à  un  village  ses  annales  et  d'avoir  remis  une 
»•  chose  à  sa  place.  Hontbil. 

1»  P.  S.  Les  dernières  lignes  de  cette  préface  ne  seraient 

•  pas  bien  intelligibles,  si  je  n'ajoutais  que  ce  manuscrit  a  été 

•  présenté,  il  y  a,  je  crois,  un  an,  à  la  mairie  de  Savigny  qui 
«•  a  répondu ,  mais  non  pas  en  latin ,  qu'elle  ne  voyait  pas  le 
»  cui  bono.  » 

H.  Monteil  est  mort.  Sa  collection  a  subi  le  sort  de  toutes 
les  collections  du  monde,  et  le  manuscrit  de  Savigny  est  de- 
venu le  lot  de  M.  Legost-Clérisse,  libraire,  à'Caen,  qui  l'avait 
acheté  par  patriotisme  et  qui  l'a  offert  à  nos  archives  avec  un 
désintéressement  dont  nous  ne  saurions  trop  lui  avoir  recon- 
naissance. 

Regardons  aussi  comme  une  bonne  fortune  Tintroduclion 
dans  nos  archives  d'une  partie  de  la  correspondance  de  M.  de 
Senecey  avec  HM.  du  Hesnil-Eury,  connus  des  noms  de  leurs 
terres  sous  ceux  de  du  Mesnil-Eury,  &onneville  et  Hubertans. 

M.  de  Senecey,  qui  demeurait  en  1717,  4718  et  4719  à 
Tourlaville,  en  son  château  de  la  Miellé,  s'était  mis  en  rap- 
port avec  les  principales  familles  du  pays,  et  entre  elles  et  lui 
s'était  engagé  un  commerce  épistolaire  qui  nous  prouve  que 
les  châtelains ,  en  leur  qualité  de  gentilshommes ,  savaient 
autre  chose  que  signer. 

Une  des  lettres  de  H.  de  Senecey  nous  l'apprendrait  au 
besoin  : 

«  A  Monsieur 
•  Monsieur  d'Hubertant,  cap*^® 
»  au  reg^  de  Piémont, 
»  au  château  de  Gonneville. 

•  Je  me  fais  honneur  et  plaisir.  Monsieur,  de  notre  com- 

•  merce  ;  qu'il  ne  prenne  fin  qu'avec  celle  de  ma  vie,  je  vous 
»  en  conjure. 

»  Quoyque  nous  ne  soyons  pas 

Y)  Âmbo  State  pares, 
»  On  nous  verra  toujours 

»  Ambo  cantare  parati. 

»  Il  pourait  bien  m'arriver  ce  qui  ariva  à  la  grenouille  qui 

•  voulut  s'enfler.  Mais  j'ay  a  faire  à  un  amy  généreux  qui  a 
»  l'oreille  fine  et  qui  entendra  aisément  tout  ce  que  J'auré 

•  l'honneur  de  luy  dire.  Encore  qu'il  n'y  aye  pas  cette  viva- 
«  cité  que  la  jeunesse  donne ,  je  suis  comme  ce  feu  que  les 


—  401  — 

»  Juifs  enfermèrent  dans  un  puys  quand  ils  furent  menés  en 
<•  captivité.  A  leur  retour,  il  leur  parut  éteint  et  couvert  de 

•  mousse  ;  mais  dès  que  les  rayons  du  soleil  brillèrent  à  plomb 
»  sur  luy,  il  se  raluma.  Avec  le  spirituel  d'Hubertant,  les 

•  rayons  de  ce  génie  supérieur  me  foamiroient  quelques 
»  étincelles. 

»  Quelle  différence  il  y  a  entre  la  probité  des  particuliers 

•  et  celle  des  testes  couronnées.  Tel  souverain  qui  était  né 
»  avec  des  sentiments  de  droicture,  de  candeur,  etc.,  a  vescu 

•  comme  n'ayant  ny  foy  ny  religion.  Ce  qui  se  passe  dans  les 

•  monarchies  n'a  rien  du  christianisme ,  et  ce  qui  seroit  un 

•  très  grand  crime  en  dépouillant  un  particulier  de  sa  légi- 
»  time ,  parce  qu'il  seroit  violent,  etc.,  est  une  justice  entre 
»  souverains.  3ans  cela,  que  diroit-on  de  David,  ce  prophète 
•»  selon  le  cœur  de  Dieu ,  qui  préfera  Salomon  à  ses  aines  ; 
»  que  penserait*on  de  la  préférence  de  Jacob  pour  Esaii  ;  et 
»  Rome  auroit-elle  donné  à  Tinfant  de  Portugal  la  couronne 
«  et  la  femme  de  son  frère,  s'il  n'y  avoit  pas  des  conjonctures 
»  où  le  bien  public  le  doit  emporter  ?  Quoy  qu'il  arrive,  je 
»  seré  toujours  fidelle  au  Roy  et  plus  que  sexagénaire,  je  re- 
»  tourneré  à  la  guerre  avec  mes  hoirs.  Le  jour  qu'il  vous 
»  plaira ,  j'auré  l'honneur  d'aler  avec  vous  chés  M.  de  Saint- 
»  Luc  ;  choisisses ,  je  serai  prest  quand  vous  le  serés,  et 
•*  puisque  vous  avez  la  bonté  de  me  prester  un  cheval,  menés 
•*  moy  ou  il  vous  plaira.  Hais  je  vous  demande  un  cheval  tel 
»  que,  le  demandait  un  jésuite  au  feu  maréchal  d'Hoquincourl. 
»  Sit  mansuefus ,  dit-il.  Le  maréchal,  qui  n'était  pas  grand 
»  docteur,  luy  répondit  :  Parbleu,  mon  père,  ce  latin  convien- 
»  drait  mieux  à  un  mouton  qu'à  un  cheval.  Et  pour  le  punir, 
*•  il  bailla  à  sa  révérence  son  cheval  de  bataille  qui  indécem- 

•  ment  voulu  forniquer  avec  tout  ce  qu'il  trouva  de  caValles 

•  et  renversa  le  gendarme  de  S^  Ignace  bien  rudement.  Un 
»  mansuetus  donc  pour  moy,  Monsieur,  s'il  vous  plaist,  et  me 
»  l'envoyés  au  Hesnil  ou  je  seré  dès  demain  et  y  attendre 
»  vos  nouvelles  pour  voyager  le  jour  que  vous  jugerés  à  pro- 

•  DOS.  En  attendant  j'ay  l'honneur  de  saluer  M''*  du  Mesnil- 
»  Eury,  Mesdemoiselles  et  M.  Le  Chevalier  et  d'estre  en  gros 
«  et  en  détail,  Monsieur,  votre  très-humble  et  très-obéissant 
-  serviteur.  ,  Senbsey.  » 

Voilà  de  la  prose  de  M.  dé  Senecey.  J'allais  dire  :  voici  de 
sa  poésie  ;  mais  l'amour  de  la  citation  ne  doit  pas  m'emporter 
plus  loin,  quoique  la  publication  d'œuvres  inédites  d'un  de 
nos  bons  conteurs  franc-gaulois  puisse  toujours  être  d'un  in- 
térêt public. 

MM.  les  Inspecteurs  des  archives,  rendant  compte  à  M,  le 
Ministre  de  l'Intérieur  du  classement  des  papiers  relatifs  aux 
domaines  nationaux ,   ont  fait  remarquer  qu'à  différentes 


—  40Î  - 

époques  déjà  éloignées ,  les  agents  des  domaines  se  sont  fait 
remettre,  comme  pouvant  intéresser  leur  administration,  un 
certain  nombre  d'actes  antérieurs  à  1790.  Its  ont  fait  remar- 
quer, en  même  temps,  que  ceux  de  ces  documents  qui  se  rap- 
portent aux  domaines  aliénés  et  à  des  opérations  entièrement 
terminées  ne  sont  pas  toujours  conservés  avec  soin ,  faute 
d'un  local  spécial  pour  les  contenir. 

H.  le  Ministre  a  signalé  cet  état  de  choses  à  son  collègue 
eu  ministère  des  Finances  et  Ta  prié  de  lui  faire  connaître  s'il 
verrait  des  inconvénients  à  ce  que  les  archivistes  départemen- 
taux, d'accord  avec  MM.  les  Directeurs  des  domaines,  procé- 
dassent à  la  révision  des  dossiers  d'affaires  domaniales  con- 
tenant des  documents  antérieurs  à  1790,  aûn  d'en  effectuer 
la  réintégration  aux  archives  départementales. . 

M.  lé  Ministre  des  Finances  ayant  répondu  qu'il  reconnais- 
sait l'utilité  de  réunir  aux  archives  départementales  les 
documents  de  cette  nature ,  la  réunion  a  été  arrêtée  et  vous 
m'avez  invité ,  Monsieur  le  Préfet ,  à  procéder  à  la  révision 
prescrite. 

En  conséquence  de  cette  invitation,  j'ai  écrit  à  H.  le  Direc- 
teur des  domaines  pour  lui  demander  quel  jour  il  voudrait 
m'admettre  à  commencer  nos  opérations.  Il  m'a  fait  l'honneur 
de  me  répondre  qu'il  avait  trouvé  les  archives  de  la  direc- 
tion dans  un  assez  grand  désordre  ;  que,  depuis  cinq  ans,  il 
faisait  avec  ses  collaborateurs  tous  les  efforts  possibles  pour 
en  opérer  le  classement ,  mais  q,ue  le  travail  n'allait  pas  vite 
faute  de  moyens  suffisants.  Il  demandait  à  l'Administration  de 
lui  adjoindre  un  vérificateur.  S'il  lui  est  accordé,  il  me  pré- 
viendra, dans  un  délai  qui  ne  dépassera  pas  la  fin  de  l'année, 
du  jour  où  nous  pourrons  commencer  l'examen  qui  est  or- 
donné ;  dans  le  cas  contraire,  il  ne  saurait  préciser  l'époque 
à  laquelle  on  pourrait  se  livrer  à  ce  travail. 

M.  le  Ministre  de  l'Intérieur  a  décidé  aussi  que  les  Archi- 
vistes seraient  délégués  pour  procéder,  d'un  commun  accord 
avec  MM.  les  Greffiers,  à  l'examen  des  dossiers  antérieurs  à 
1790,  existant  dans  les  archives  des  tribunaux,  et  qu'il  serait 
dressé  des  étals  indicatifs  des  titres  ayant  un  caractère  essen- 
tiellement administratif  dont  la  réintégration,  après  révision 
de  ces  états  par  M.  le  Ministre  de  la  Justice,  pourrait  être  ef- 
fectuée aux  archives  départementales. 

Le  31  mai,  vous  m'avez  mandé.  Monsieur  le  Préfet,  de  me 
concerter  avec  MM.  les  Greffiers  des  tribunaux  pour  assurer 
l'exécution  des  recommandations  de  Son  Excellence  et  de 
vous  remettre,  le  plus  prompiement  possible,  les  états  qui 
doivent  être  communiqués  au  Ministère. 

Déjà  j'ai  visité  les  greffes  des  arrondissements  de  Saint- Lo 
et  Valognes,  et  j'ai  rencontré  des  documents  importants.  Je 
compte  visiter  très- prochainement  les  archives  des  autres 


-  403  - 

greffes  du  département.  Quand  j'aurai  terminé  ma  tournée, 
je  rédigerai  les  états  demandés  et  j'aurai  l'honneur  de  vous  les 
adresser. 

M.  le  Ministre  de  Tlntérieur  avait,  en  1852,  exprimé  le  désir 
de  faire  verser  les  archives  des  sous- préfectures  dans  les  ar- 
chives des  départements.  En  1861,  il  a  déclaré  que  ce  verse- 
ment ne  peut  être  ajourné,  surtout  pour  ce  qui  est  antérieur 
à  Tannée  1830.  En  1852,  il  n'était  pas  possible,  vu  Tencombre- 
ment  du  local  de  nos  archives  départementales ,  de  penser  à 
Texécution  des  prescriptions  de  la  circulaire  ministérielle  et 
c'est  dans  ce  sens  qu'il  fut  répondu.  Maintenant  que  l'ancien 
tribunal  de  commerce  est  devenu  une  annexe  du  bâtiment 
principal,  il  y  aurait  peut-être  moyen  de  recevoir  les  pièces 
antérieures  à  18t5.  Plus  tard,  au  fur  et  à  mesure  de  l'agran- 
disseroent  des  locaax  actuels ,  on  effectuerait  le  versement 
des  pièces  appartenant  à  la  période  de  la  restauration. 

M.  le  Ministre,  en  ordonnant  de  nouveau  le  transfèrement, 
aux  chefs-*lieux  des  départements,  des  archives  des  sous-pré- 
fectures ,  le  déclare  une  nécessité  à  cause  de  l'état  de  dé- 
sordre dans  lequel  se  trouvent  ces  archives  et  par  suite  de 
rinsufHsance  des  locaux  destinés  à  les  recevoir  et  de  l'impos- 
sibilité d'en  confier  le  classement  à  un  employé  spécial. 

J'oserai  cependant  faire  observer  que,  dans  toutes  nos 
sous-préfectures  de  la  Manche,  il  n'est  pas  un  employé  qui 
ne  fût  capable,  sous  la  direction  de  MM.  les  Secrétaires,  de 
faire  ce  classement  et  de  réparer  le  désordre  signalé  par 
MM.  les  Inspecteurs  généraux. 

Ce  travail  pourrait  donc  être  accompli  dans  les  arrondisse- 
ments, mais  comme  il  ne  pourrait  l'être  qu'en  dehors  des 
heures  de  bureau,  il  devrait  être  rétribué  extraordinairement 
et  en  raison  de  son  importance. 

Cette  opération  ayant,  inévitablement,  pour  résultat  de  di- 
minuer, considérablement,  le  volume  des  archives  dans  l'état 
où  elles  existent  aujourd'hui,  les  locaux  deviendraient  proba- 
blement suffisants  et  le  versement  aux  archives  départemen- 
tales serait  évité. 

Il  n'est  pas,  non  plus,  un  seul  chef-lieu  d'arrondissement 
où  Ton  ne  compte  des  archéologues  distingués,  disposés  à 
mettre  au  service  de  l'Administration  une  partie  de  leurs  loi- 
sirs, soit  pour  le  classement  des  archives  des  sous-préfectures, 
soit  pour  le  classement  et  l'inspection  des  archives  muni- 
cipales. 

Il  ne  s'agirait  que  de  leur  faire  appel  ! 

En  classant  les  archives  de  la  série  E,  j'ai  constaté  qu'en 
1768  les  pluies  tombèrent  sans  discontinuer,  ou  à  peu  près, 
depuis  les  premiers  jours  de  juin  jusqu'à  la  fin  de  l'année, 

Îue  les  eaux  couvrirent  tous  les  marais  et  les  bas-fonds  du 
iotentin  de  plus  de  quatre  pieds  par  dessus  les  plus  hautes 


—  404  - 

herbes  et  ne  se  retirèreat  que  dans  le  mois  d'avril  ;  que  les 
foins  furent  perdus  et  qu'il  n'y  eut  pas  de  regain;  que  l'ab- 
sence de  fourrages  fit  tomber  à  20  livres  l'animal  qui  se  ven- 
dait 100  livres,  et  que  l'on  ne  trouvait  pas  marchand;  qu'en 
1769t  tous  les  bestiaux  furent  pris  d'une  maladie  épidéraique 
par  suite  de  la  mauvaise  qualité  des  foins  qu'on  avait  pu  sau- 
ver au  moyen  de  bateaux,  et  par  suite  de  la  mauvaise  nour- 
riture qu'ils  paissaient  dans  les  marais  et  prairies  où  les  eaux 
avaient  croupi. 

Les  bœufs,  les  vaches,  les  veaux,  les  chevaux  et  les  mou- 
tons, les  moutons  surtout  périrent  en  quantité  considérable. 

La  récolte  des  blés  fut  à  peu  près  nulle  dans  la  moitié  des 
paroisses,  et  pour  surcroit  de  malheur,  une  grande  partierdes 
blés  ensemencés,  en  1769,  ne  levèrent  pas  et  une  maladie 
épidémique  tomba  sur  les  hommes  comme  sur  les  animaux. 

L'année  1767,  aussi,  avait  été  très-malheureuse.  Le  mulot 
rouge  s'était  produit  en  nombre  prodigieux  dans  les  herbages 
et  les  avait  saccagés  durant  un  espace  de  neuf  mois.  Ensuite 
il  s'était  jeté  sur  les  froments  ensemencés,  avait  mangé  le 
grain  et  retourné  la  terre,  et  quand  les  grands  froids  s'étaient 
déclarés,  cette  vermine  s'était  retirée  dans  les  maisons  où 
elle  avait  coupé  et  dévoré  les  récoltes  engrangées. 

Tout  le  Cotentin  fut  attaqué  de  ce  fléau. 

Le  grand  écuyer  de  France  et  le  directeur  des  haras  de 
Normandie  furent  témoins  de  ses  ravages,  quand  ils  vinrent 
visiter  les  étalons  des  paroisses. 

Je  n'ai  parlé  de  l'inondation  de  1768  et  de  l'épizootie  de 
1769,  que  pour  faire  voir  que  les  pluies  de  1860  et  l'épizootie 
de  1861  ne  sont  pas  sans  précédent  et  que  la  stagnation  des 
eaux  dans  les  marais  du  Cotentin  n'est  pas  chose  nouvelle. 

On  pourrait  ajouter  que  ce  n'est  pas  au  déboisement  du 
pays  qu'on  doit  attribuer  une  autre  inondation  qui,  en  1852, 
ne  dura  que  quelques  jours  et  qui  emporta  les  ponts  de 
Saint-Lo,  de  Gourfaleur  et  autres  ;  car  nous  trouvons  dans 
nos  archives  qu'au  mois  d'octobre  1584,  le  pont  de  Vire,  le 
pont  Hébert,  le  pont  de  Candol  et  le  pont  de  Gourfaleur 
furent  ruinés  et  démolis  par  l'impétuosité  des  eaux. 

Mais  ce  n'est  pas  ici  le  lieu  de  grouper  les  éléments  de 
tables  de  comparaisons  météorologiques.  Aussi  je  m'arrête, 
reconnaissant  que  j*avais'  à  parler  seulement  de  la  situation 
des  archives  départementales. 

Agréez,  Monsieur  le  Préfet,  l'hommage  de  mon  respect. 

DDBOSC. 


TABLE  DES  MATIERES. 


Les  chiffres  indiquent  le  numéro  des  pages. 


AGADtoiB.— V.  Service  académique. 

Adresse  a  l'Empereur. — V.  Conseil  générai. 

Adultes.— V.  Classes  d'adultes. 

Agriculture.—  Associations  agricoles  et  horticoles  :  Sub- 
ventions accordées  en  1861,  39,  iO,  193.  —  Ressources  en 
1860,  il,  42. — Nombre  des  primes  accordées  et  leur  impu- 
tation 43.— Ferme-école  :  prime  d'encouragement  43,  194. 
—Prix  du  froment  :  tableau  comparatif  43,  44.— Vente  des 
grains  au  poids  44,  158,  201.  —  Domestiques  agricoles  : 
Livrets  44,  298.—  Engrais  industriels  46.—  Industrie  che- 
valine 195.  —  Concours  de  pouliches  :  état  de  répartition 
des  primes  46, 47, 1 98.— Concours  de  poulinières  :  état  de  ré- 
partition des  primes  48, 49.—  Courses  au  trot  197.—  Course 
centrale  de  pouliches  primées  50,  199.— Courses  de  Saint- 
Lo,  Avranches  et  Cherbourg  50, 199.— Courses  de  Norman- 
die -.[subvention  50, 199.— Dépôt  d'étalons 50.—  Augmenta- 
tion du  nombre  des  étalons  50, 162, 195.— Etat  des  juments 
saillies  par  les  étalons  du  dépét,  en  1861,  52.  —  Etalons 
autorisés  et  approuvés  :  état  des  juments  saillies  en  4861, 
53.  —  Etalons  primés  :  état  des  juments  saillies  en  1861, 
54.—  Dépôt  de  remontes.—  Projet  d'agrandissement  :  vote 
de  subvention  54, 200.— Mode  d'achat  des  chevaux  56,  200. 
-Importance  des  achats  56,  57,  200.— Concours  régionaux 
agricole  et  hippique  de  Rouen,  en  1861,  57,  58, 59,  60,!61, 
62,  63.  —  Concours  provincial  de  Valognea  63,  64.— 
Pertes  et  événements  malheureux  65,  66. 


—  406  - 

Alfort.— V.  Ecole  vétérinaire. 

Aliénés.  —  Dépenses  88,  208.  —  Etat  comparatif  de  leur 
nombre  aux  époques  du  1^'  juillet  1860  et  du  l^'' juillet 
1861,  89.—  Etat  de  la  prévision  de  la  dépense  des  aliénés 
indigents  90. —  Etat  représentant  les  proportions  dans  les- 
quelles les  communes  sont  appelées  à  contribuer  et  pa- 
raissent devoir  être  appelées  à  concourir,  en  1862,  pour  la 
dépense  de  leurs  aliénés  indigents  séquestrés  par  TAutorité 
dans  les  asiles  91 . — Etat  des  communes  pauvres  qui  ont  été 
dispensées,  en  1860,  de  tout  concours  à  l'acquittement  de 
la  pension  de  leurs  aliénés  indigents  placés  d'office  dans  les 
asiles  92. 

Allumbttbs  chimiques.— Fabrication  158,  164. 

Ansb  SainT'Martin.— V.  Ports  de  commerce. 

Anse  Saint-Anne.— V.  Syndicats. 

Arche  marinière  du  pont  du  Vby.  —  V.  Navigation  inté- 
rieure. 

Archives  communales  et  hospitalières.— Inspection  138. — 
Archives  départementales,  compte-rendu  faisant  connaître  : 
1*^  la  situation  des  archives  et  du  local;  2^  celle  du  dépouille- 
ment et  des  inventaires;  3^  les  améliorations  dont  le  service 
parait  susceptible  14.— Classement,  Personnel  166. 

Associations  agricoles  et  horticoles.— V.  Agriculture. 

AuRRT  DE  LA  NoE.  —  Y.  Ecolo  préparatoire  de  la  marine  à 
Cherbourg. 

Aveugles.- Entretien  de  bourses  207. 

B 

Baie  du  Mont-Saint-Mighbl.— Concession,  Travauii  à  exécu- 
ter, 170,  293. 

Barflsur.— y.  Ports  de  commerce. 

Basse-Sienne.— Endiguement  155,  167. 

Bâtiments  départementaux  9,  172«  —  Eotretien  10,  173. — 
Imposition  extraordinaire  d'un  centime  9.-^  Travaux  ordi- 
naires prélevés  sur  la  y^  section  du  6tfd0^e^— Sous-préfec- 
lure  d'Avranches  ;  Réfection  et  agrandissement  d'un  égout 
9, 172.-  Palais- de-justice  de  Coutances  :  Restauration  de 
la  salle  des  assises  et  de  la  galerie  du  Vez- de-chaussée  9, 
173.—  Hôtel  de  la  préfecture  :  Entretien  10,  173.—  Mobi- 
lier 10,  174,  326.— Travaux  de  reconstruction,  de  consoli- 
dation, de  restauration  et  d'appropriation  11, 180.—  Sous- 
préfectures  :  Entretien  10, 173.— Mobilier  10, 173,  326.— 
Sous-préfecture  d'Âvranches  :  Reconstruction  d'un  petit 


-  407  - 

bèiiimenUi,  iSi  .-^SouS'préfeclure  de  Cherbourg  :  Tra- 
vaux complémentaires  au  cabinet  de  M.  le  Sous-Préfet  et 
travaux  de  fumisterie  <2,  181.  —  Sous-préfecture  de  Cou- 
tances  :  Renouvellement  de  peintures  extérieures  et  achat 
d'une  glacel \ ,  iSO.SouS'préfecture de  Mortain  ;  Mobilier 
175.— Remplacement  des  châssis  delà  couverture;  répara- 
lion  au  cabinet  de  M.  le  Sous-Préfet  12, 181  .-Sous-Préfecture 
de  Valognes  :  Restauration  de  la  salle  du  Conseil  d'arron- 
dissement, réfection  de  conduites  d'eau  et  fosses  d'aisance 
12,  iS'i.'-Tribunaux,'— Cherbourg  :  Solde  d'acquisitions  de 
mobilierautorisées  11, 176.— Travaux  de  fumisterie,  de  ré- 
parations d'enduits  et  d'aménagements  divers  12,  183.  — 
Coutances  :  Solde  d'acquisitions  de  mobilier  autorisées  il, 
176.  —  Dallage  de  la  salle  des  pas-perdus  et  des  corridors, 
travaux  de  fumisterie,  remplacement  de  croisées,  restaura- 
tion d'anglaises  12,  182.  —  Achèvement  des  travaux  de  la 
place  du  palais-de-justice  11,  177.—  Saint-Lo  :  Dallage  de 
la  salle  des  pas-perdus  et  des  corridors,  travaux  de  fumis- 
terie 12,  182.—  Valognes:  Restaurations  diverses  12, 183. 
Mortain  :  Transaction  Helland  13,  223. — Maisons  d'arrêt, 
-^Cherbourg  :  Réfection  des  aires  des  dortoirs  des  hommes, 
travaux  au  mur  nord  de  la  chapelle  13,  183.—  Coutances  : 
Carrelage  du  logement  du  gfardien  13, 183. — Mortain  :  ré- 
fection de  gouttières  et  de  deux  trappes  à  ramoneur  13, 
iSi.^Saint'Lo  :  Réparations  aux  planchers  et  fenêtres  13, 
184.—  Valognes  :  Nivellement  des  préaux  et  du  chemin  de 
ronde,  réparations  aux  lieux  d'aisance  13,  183.—  Casernes 
de  gendarmerie,—  Avranches  :  Déplacement  de  lieux  d'ai- 
sance et  construction  d'une  sellerie  13,  184.  —  Saint-Lo  : 
Réparation  aux  logements  des  gendarmes  et  au  mur  de  la 
cour  des  écuries,  prolongement  des  gouttières  en  zinc  13, 
iSi,'— Coutances  :  Rejointuiement  des  murs  13,  185. 

Belles  actions.— Récompenses  pécuniaires,  récompenses  ho- 
norifiques, 74,  75,  76,  77,  78, 168. 

Blainvillr.— V.  Ports  de  commerce, 

Bon-Sauveur  de  Pigautillb.-*-V.  Sourds-muets. 

Bourses  départementales. — ^V.  Lycée  impérial  de  Coutanees. 
—Ecole  préparatoire  de  la  marine  à  Cherbourg.— Ecole 
vétérinaire  d'Âlfort. — Ecole  des  arts  et  manufactures. — 
Sourds- muets. 

Budget  départemental  de  1862  :  Recettes  et  dépenses,  80, 
306. 


V 


Caisse  des  retraites  des  employés  de  la  Préfecture,  etc. 
—V.  Préfecture  et  Sous-Préfectures. 


-  408  - 

Canal  db  Coijtancbs.^V.  Navigation  intérieure. 

Canal  db  ViaB-BT-TAUTB.— V.  Navigation  intérieure. 

Cap  Lévi.<^V.  Porta  de  commerce. 

Carbntan.— V.  Ports  de  commerce. 

Cartb  du  départbmbnt  pab  h.  Pigaolt  :  Subvention  80, 244. 

Carte  géologique  et  agronomique  du  département  45. 

Carteret.— V.  Porta  de  commerce. 

Chapelle  des  Gougins  263. 

Chasse  au  marais  :  ouverture  157, 164. 

Chemins  de  FER.^Ligne  d'Argentan  à  GranviUe  :  Degré  dV 
vancement  des  travaux  35«  156,  268.-— Ligne  devant  relier 
Cherl)oui«  à  Brest  :  Etudea  35,  156,. 270,  301 .— CliemiDa 
de  fer  vicinaux  :  Etudes  36,  276.— Cliemin  de  Caen  à 
Fiers  :  Prolongement  jusqu'à  Mayenne  158,  275.^Clôture8 
en  clayonnage  276.-— Abaissement  des  tarifs  pour  le  trans- 
port des  engrais  299. 

Chemins  conduisant  aux  foires.— Amélioration  158,  213. 

Chemins  vicinaux.  —  Emprunt  115,  266. -—'Personnel  des 
Agents- Voyers  :  Traitement  96,  257.— Secours  96,  257.— 
Prestation  en  nature  197,  iS&.^Chemins  de  grande  corn-- 
munication  100.— Dépenses  de  1860  :  Entretien  100,  262. 
Travaux  neufs  101,  262.— Situation  des  chemins  101. — 
Longueur  par  arrondissement  102.— Subvention  pour  achat 
de  maisons  et  terreins  103.  263.— Contingents  fournis  par 
les  communes,  .en  1861,  103,  263.— Demandes  en  décharge 
de  contingent  105,  263.— Confection  des  chemins  classés 
en  1860, 107,  262.— Nouveaux  classements  107,  264.— 
Chemins  d^ intérêt  commun  :  Situation  1 04.— Ressources 
pour  1862,  114,  265.— f Aemm  vicinaux  ordinaires: 
Situation,  longueur,  terrassements,  empierrements,  entre- 
tien 106,  265. 

Chenal  du  Begquet  :  déblaiement  162. 

Cherbourg.- V.  Ports  de  commerce. — Bfttiments  départe- 
mentaux.—Ecole  préparatoire  de  la  marine. 

Chiens.— V.  Taxe  municipale. 

Circonscriptions  territoriales.— Valognes  et  Alleaume69, 
162, 232.— Commune  de  Tourlaville,  section  de  la  Glacerie 
69. 

Classes  d^adultes  126. 

Colonie  de  Hettrat  :  Subvention  79,  201 . 

Compte  de  l'exercice  1860,  253. 

Compte  d'emploi  du  fonds  d'abonnement  de  la  Préfecture, 
EN  1860.— V.  Préfecture  et  Sous-Préfectures. 


-  409  — 

CoifcocRS  DB  POOLICBBS.^V.  Agficullure. 

CoNGouBS  PROYiNGiAL  DB  Valognbs.— -V.  Agriculture. 

CoNGouBS  BÉGioiiAiJx.— V.  Agricultaro. 

GoNSBiLS  D'ABRONDissBHBirr.— Procès-verbaux  des  délibéra- 
tions UO.— Vœux  244. 

CoNCouBS  DB  poouNiÂBBs.^V.  AgricuUure. 

CoNSBiL  6ÉNÉBAL.— Rapport  sur  la  suite  donnée  aux  vœux 
émis  par  le  Conseil  général  en  4860,  441  .-^Ouverture  de  la 
session  154.— Formation  du  bureau  152.— Appel  nominal 
des  membres  452.— Règlement  250.— Adresse  à  l'Empereur 
159,  163.— Prestation  de  serment  des  membres  réélus  ou 
nouvellement  élus  451.— Organisation  des  Commissions 
454.— Indication  du  nom  des  membres  qui  prennent  la  pa- 
role 457.— Clôture  de  la  session  337. 

CoNSBiLs  MUNiGiP AUX.— Extension  des  pouvoirs  458,  255, 306. 

CoirrRiBUTioNs  dibbctbs  Dd  4862.— Répartement  82,  244.— 
Compte  d'emploi  du  fonds  de  non- valeurs,  en  4859,  84. — 
Franchise  des  Hairas  avec  TAutorité  supérieure  457,  322. 

CouESNON.— Canalisation.— V.  Navigation  intérieure. 

CouBSBs.- V.  Agriculture. 

Cbéangbs  et  Lbssat.— V.  Syndicats. 

Cultes.— Indemnité  à  Monseigneur  l'Evéque.— V.  Budget. 

Ccbagb.— V.  Service  hydraulique. 

D 

Délégués  CAirroifAUx  427. 

Dépbnsbs.— V.  Budget  et  Compte. 

Dépôt  d'étalons.— V.  Agriculture. 

Dépôt  de  bbvobtb.— V.  Agriculture. 

Dbsséchbmbrts.— V.  Syndicats. 

DiÉLBTTB.— V.  Ports  de  commerce. 

Domestiques  agbicolbs.— Livrets.— V.  Agriculture. , 

Dbainagb.— V.  Service  hydraulique. 

DuLAUBEirr  de  Hontbbun.— V.  Ecole  préparatoire  de  la  marine 
à  Cherbourg. 

E     . 

EcoLS  DBS  AtTS  BT  MAMCFACTUiBS.— Le  jeuoe  Pîchard  79, 
298. 


-  «0  - 

Ecole  préparatoire  db  la  marine,  a  CHRRB0UR6.-**EnirelieD 
de  bourses  137,  219,  322. 

Ecole  normale  primaire  de  garçons.— Situation  125.— Ré- 
sultat de  Texamen  des  aspirauts  au  brevet  de  capacité  125. 
—•V.  Instruction  primaire. 

Ecoles  normales  primaires  de  filles  de  Cootances  et  d'à- 
.     YRANCHBS.— Nombre  d'élèves  125.  —  Situation  des  études 

125.— Résultat  des  examens  au  brevet  de  capacité  485. — 

V.  Instruction  primaire. 

Ecoles  stagiaires  126. 

Ecole  yétérinaire  d*âlfort.  «-  Entretien  des  bourses  79, 
206. 

Empirisme  79,  206. 

Enfants  trouvés  oc  arandonnés  86,  208. 

Engrais  industriels.  —  V.  Agriculture.  ^  Transport  des  en- 
grais.— V.  Chemins  de  fer. 

'Enregistrement.- Demande  de  création  de  bureaux  à  Sar- 
tilly,  Saint-Jean-de-Daye  et  Harigny  68,  216.— Lessay  58« 
217.— Demande,  dans  le  but  de  prévenir  les  nombreuses 
péremptions  d'inscriptions  hypothécaires,  que  les  conser- 
vateurs soient  autorisés  à  prévenir  les  créanciers  inscrits 
68,  217. 

EvÊQUE.— V.  Budget  (Cqlles). 

Examen  des  aspirants  au  rretet  de  capacité.— Commission 
126. 

Examen  des  capitaines  au  long-cours  et  maîtres  au  garo- 
TAGE.— Demande  que  Granville  soit  désigné  comme  lieu 
d'examen,  pour  la  théorie  au  grade  de  capitaine  au  long- 
cours  et  de  maître  au  cabotage  155,  218. 

Expropriation.— V.  Jury. 


Ferme-Ecole."— V.  Agriculture. 

Fonds  commun.— ^Augmentation  de  la  part  afférente  au  dépar- 
tement 322. 

Fonds  d'aronnement  de  la  préfecture  en  1860.  —Compte 
.d'emploi.— V.  Prélecture  et  Sous-Préfectures. 

Fonds  de  non-valeurs.— V.  Contributions  directes. 

Frais  d'administration  de  la  Préfecture  et  des  Sous-Pré- 
fegtwes.— Augmentation.-^V.  Préfëctupe  et  Soua-Préfw- 
tures. 


—  ill  — 


6 


Gbnda&iiebib.— Frais  de  casernement  70, 71, 463.— Création 
^  de  brigades  à  Barneville^Martinvastet  Prétot  70, 163.— 

Remplacement  de  la  brigade  à  pied  de  Bricquebec  par  une 

brigade  à  cheval  16i. 

GocET.— V.  Ports  de  commerce. 

Grantillb.— V.  Ports  de  commerce,  quartier  maritime.— 
Examens  des  capitaines  au.long*cour8  et  maîtres  au  cabo* 
tage. 

Guidon.— V.  Lycée  impérial  de  Coutances. 

H 

Hblland.— Transaction.— y.  Bâtiments  départementaux. 

I 

IiiDiGBNTS.^ Secours  78,  207. 

Industrie  chbvalinb.— V.  Agriculture. 

Inscription  maritime.— Substitution  456,  333. 

Inspection  des  archives  communales  et  HosprrALiÈRES.— V. 
Archives. 

Inspection  pruiairb.- V.  Service  académique. 

Instruction  primaire.- Nombre  des  écoles  4 19.— Nombre  des 
élèves  qui  les  fréquentenLl20,  220.—  Situation  matérielle 
des  écoles  publiques  121.— Personnel  des  maitres  et  maî- 
tresses 122.— Situation  morale  du  personnel  123.— Recru- 
tement des  Instituteurs  et  des  Institutrices  423.— Revenu 
scolaire  des  Instituteurs  et  des  Institutrices  423.— Budget 
de  Tinstruction  primaire  427,  255.— Dépenses  de  IMnstruc- 
tion  primaire  428.— Dépenses  ordinaires  et  obligatoires 

428,  220.— Dépenses  extraordinaires  sur  centimes  spéciaux 

429.  —  Dépenses  arriérées  429.  —  Dépenses  auxquelles  il 
doit  être  pourvu  au  moyen  du  produit  de  Timposition  extra- 
ordinaire de  7/f0«*  de  centime  429,  221.— Y.  Ecole  nor- 
male.—Subventions  aux  communes  pour  constructions  et 
réparations  d'écoles  224 . 

Instruction  secondaire.  —  Etablissements  publics  :  leur 
nombre  et  celui  de  leurs  élèves  1 1 8.— Etablissements  libres  : 
leur  nombre  et  celui  de  leurs  élèves  119.— V.  Ecole  prépa- 
ratoire de  la  marine,  à  Cherbourg,  Lycée  impérial  de  Cou* 
tances. 


—  413  — 
J 
Joe  Y  d'expropriation  36,  337. 


Kribn.— V.  Aveugles. 

L 

Lair.^V.  Lycée  impérial  de^  Coulances. 

Le  Houelleor.— V.  Ecole  préparatoire  de  ia  marioe,  à  Cher* 
bourg. 

LB1IUBT.--V.  Lycée  impériai  de  Coutances. 

Lbssat.— V.  Syndicats  et  Eoregistrement. 

Loyer.— V.  Lycée  impérial  de  Cojitances. 

Lycée  de  Coutances.  —  Bourses  départementales  135,  219, 
322. 

k 

M 

Manufactures.— Enfants  et  adultes  qui  y  sont  employés  427. 

Meitray.— V.  Colonie  de  Mettray. 

Miellés  de  Cherbourg. -*V.  Syndicats. 

Minéralogie.— Richesses  minérales  45. 

Mise  en  valeur  des  terres  incultes.  —  ¥.  Service  hydrau- 
lique. 

MoRiN.— V.  Ecole  préparatoire  de  la  maVine,  à  Cherbourg. 

N 

Navigation  intérieure.— Service  30, 247.—  Vire-Supérieure  : 
Canalisation  30,  ikl .^Basse-Vire  :  Arche  marinière  du 
pont  du  Vey  31,  itë.— Toute  :  Travaux  de  rectification  31, 
iiÂ.-'Vanloue  :  Demande  de  classement  31,  itë.—Ouve  : 
Quai  de  Saint-Sauveur  31,  170.— Pont  écluse  de  la  Bar- 
quette 32, 158,  205.— Mesures  à  prendre  pour  prévenir  les 
inondations  158,  323.  — Canai  de  Yireet-Taute  249.— 
Canal  de  Coutances  249.— Coue^non  ;  Canalisation  295. 

0 

Orphelinats  127.— Secours  à  celui  du  Saint- Cœur-de-Marie, 
Avranches  135»  166. 


-  413  - 

OSTBÉICDLTURB  37,  229. 

OovB.— V.  Navigation  intérieure. 
OcvRoiRS  427. 


Papier  timbré.— Vente  de  papier  au  timbre  de  1  fr.  25  c.  par 
les  Percepteurs  des  chefs-lieux  de  canton  pcités  de  bu- 
reaux d*enregistrement  162. 

Paquebots  TRANSATLANTIQUES  158,  245. 

Pêche.— Application  de  rarticle  463  du  Code  pénal  155,  218. 

Pêche  fluviale.— Modifications  proposées  en  vue  de  la  con« 
servation  du  poisson  36,  170,  231. 

Pensionnats  primaires.  —  Leur  nombre  et  celui  de  leurs 
élèves  127. 

Pertes  et  éyénemsnts  malheureux.— V.  Agriculture. 

Phares  et  fanaux  292. 

PiCHARD.— V.  Ecole  des  arts  et  manufactures. 

PiGAULT.— V.  Carte  du  département. 

Pisciculture  37, 155,  228. 

Pompes  a  incendie.- Secours  aux  communes  de  Genest,  Du* 
cey,  Gavray  et  Sainte-Marie-du-Mont  139,  209. 

Pont  écluse  de  la  Barquette.— V.  Navigation  intérieure. 

PoRTBAiL.— »V.  Ports  de  commerce. 

Ports  DE  commerce.— Service  26,  286.— Por/  de  Caientan  : 
Chenal  26,  286.—  Part  de  Saint-  Yaast  :  Approfondisse- 
ment d'une  passe  secondaire  26,  286.— Por/  de  Bar/leur  : 
Construction  d'un  mur  de  quai  27,  287.  -  Port  du  cap 
Lévi  :  Restauration  de  ce  port  27,  287.—  Port  de  Cher-- 
bourg  :  Approfondissement  de  la  partie  Ouest  ;  remplace- 
ment des  portes  de  Técluse  et  de  celles  du  bassin  ;  creuse- 
ment de  Tavant-port  ;  approfondissement  du  chenal  ; 
restauration  et  prolongement *du  quai  du  vieil  arsenal  ;  éta* 
blissement  de  cales  et  curage  du  bossin-â-flot  27,  287. — 
Anse  Saint- Martin  :  Balisage  27,  288,  210.  —  Port  de 
Goury  :  Etablissement  d'une  jetée  27,  288.—  Port  de  Dié- 
lette  :  Création  d'un  port  de  refuge;  construction  de  deux 
brise-lames  28.  288.— Por/  de  Carteret  :  Prolongement  de 
la  digue  en  clayonnage  et  en  enrochements  ;  construction 
de  deux  contre-digues  28,  289.— Porf  de  Portbail  :  Amé- 
lioration du  havre  28, 289.— /Tâtre  deBlainville  :  Travaux 
d'amélioration.  28, 291  .—Port  de  Begnéville  :  Amélioration 
28,  291.— Pof/  de  Granville  :  Concesaion  du  quai  d'Hérel 


-  ili  - 

29,  292.  —  Exécution  de  ce  quai  217.  —  Deroaade  d'un 
deuxième  bassin- à-flot  300.-- Imposition  extraordinaiipe  90, 
29i.^Tableau  comparatif  des  crédits  demandés  et  des  cré- 
dits alloués  34.^Sous-réparlition  du  crédit  d'entretien  34. 

Postes.— Elévation  du  bureau  de  Coutances  au  rang  du  bu- 
reau composé  67,  215.—  Création  de  bureaux  de  distribu- 
tion à  Hambye  et  &  Montmartin-sur-Her  67,  215.— Demande 
que  le  service  quotidien  se  fasse  exactement  dans  la  cam- 
mune  de  Hagneville  et  que  cette  commune  soit  rattachée 
au  bureau  de  Bricquebec  67,  215.  —  Demande  que  toutes 
les  communes  du  canton  de  Tessy-sur^-Vire  soient  desser- 
vies par  ce  bureau  67, 162,  2.15.  —  Demande  qu-un  qua- 
trième facteur  soit  attaché  au  bureau  de  Canisy  67,  215.— 
Demande  de  création  d'un  bureau  de  distribution  à  Isigny 
67,  215.— Demande  qu'un  facteur  de  plus  soit  attaché  au 
bureau  d'Avranches  216. 

Préfectcres  et  sous-pbépegtdrb!6.—- Augmentation  des  frais 
d'administration  85 ,  250.  -«  Compte  d'emploi  du  fonds 
d'abonnement  de  la  Préfecture  pour  1860,  86.*^  Situation 
de  la  caisse  des  retraites  des  employés  de  la  Préfecture, 
des  Sous-Préfectures  et  des  autres  services  départemen- 
taux 86. 

Prestation  en  nature.— V.  Chemins  vicinaux. 

Prix  du  froment.— V.  Agriculture. 

Q 

Quai  de  Saint-Sadveur-le-Vigohte.  —  V.  Navigation  inté- 
rieure. 

Quai  d'Hérbl,  a  Granvillb.— V.  Ports  de  commerce. 

Quartier  maritime  de  Granville.  —  Rattachement  de  Gran- 
ville  au  1^'  arrondissement  maritime  155,  218. 

R 

Rapport  db  M.  l'âkcditiste  du  oépartemekt  391. 

s 

Rapports  de  H.  l'Ingénieur  en  chef  ou  service  ordinaire 

DES  PONTS-ET-CHAUSSÉES  339,  348,  362, 370. 

Rapport  de  M.  l'Ingénieur  en  chef  du  service  des  PORrs 

MARIflMtS  BT  DB  LA  NATfOATION  377. 

Rapport  de  M.  le  Préfet  1 . 

Rapport  sur  la  suite  donner  aux  voeux  émis  par  lb  Conseil 
général,  en  1860.— V.  Conseil  général. 

RBCVnBS.---V.  Budget  et  Compte. 


-  M6  - 

• 

Rbgnévillb.— V.  Ports  de  commerce. 

Richesses  minéeales.— V.  Minéralogie. 

RobAOLT-CHAiiPGLBN.— V.  Lycéc  impérial  de  Coutances. 

Routes  dépaetementales  49,  1 85.  ~  Fonds  d^entrelien  19, 
4  85.  —  Classements  :  Chemin  de  grande  communication 
n^'  5  de  Carentan  à  La  Haye-du- Puits  21, 186.  — -  Clieiiiin 
de  grande  communication  n®  51 ,  21 ,  186.— Travaux  neufs  : 
Boute  n^  4^  :  Travaux  22.  186.  —  Boule  n^  S  :  Recharge- 
ment ;  Elargissement  entre  La  Haye  *du- Puits  et  Lessay 
22,  186.— J?oufe  n^  3  :  Traverse  de  Cherbourg  (  rue  de  la 
Poudrière)  22,  186;  Traverse  de  Bricquebec  m. -^  Boute 
n^  5  :  Traverses  de  Saint- Vaast  et  de  valognes  22,  188.— 
Boute  n^  7  :  Rectification  de  la  côte  du  Grand-Candol  B3, 
188.  ^  Boute  n'^  8  :  Rectification  de  la  côte  du  Gibet  23, 
204.— Rechargement  23 ,  188.  —  Boute  n^  40  :  Recharge- 
ment 23, 189.  —  Boute  n^  4^  :  Rechargement  23, 189.  — 
Boute  fi9  45  :  Rechargement  ;  Amélioration  de  la  traverse 
de  Périers  23, 189.  —  Boule  n^  4i  :  Rectification  au  lieu 
dit  les  Brulins  (côte  de  Bourberouge )  23,  189.  —  Boute 
n^  45  :  Rechargement  24  ,  190.  —  Boute  n^  46  :  Améliora- 
tion de  la  traverse  de  Torigni,  24,  190.  —  Boute  n^  20  : 
Rechargement  entre  la  route  impériale  n^  176  et  Breoey 
24,  i90.— Boute  n^24  :  Rechargement  entre  Saint-Bilaire- 
du-Harcouet  et  la  route  départementale  n®  11,  190.-^ 
Boutes  fi^'  3?  et  25  :  Amélioration  de  la  route  n^  22  de 
Moidrey  au  Hont-Saint-Uichel  :  Rectification  de  la  côte  du 
Coisel  sur  la  route  n^  23»  24,  191. 

Routes  impériales  16,  242.— Entretien  :  Sous-répartition  du 
crédit  alloué  en  1861,  16,  243.— Travaux  neufs  :  Crédits 
alloués  en  1861, 17.— J?oti/e  n^  45:  Travaux  d'amélioration 

18,  243.— Traverse  de  NévUle  iQ.-^-^Boute  ii<»$4  bi$  :  Tra- 
verse de  Granville  19,  244.— Elargissement  du  poni  du 
Bosc,  à  Granville  19,  UL^Boute  n^  474  :  Amélioration 
de  la  traverse  de  Granville  19, 244.— Rechargement  aux 
abords  de  Carentan  243.— Jïotfte  n^  472  :  Traverse  de 
Saint-Lo,  rue  Torteron  19,  243.— Côtes  du  Parc  et  de  Vau- 
depoterie  19,  245.— Jtotffe  n^  474  :  Amélioration  de  la 
chaussée  de  Pont-Hébert  19,  244.-«*Rechargement  entre 
Torigni  et  le  Calvados  19,  243.-^J?oti/e  n^  476  :  Traverse 
de  Villedieu  i9.— Boule  n^  ^76  :  Reconstruction  dii  pont 
de  Pontorson  19,  243.— ilotife  n^  477  :  Rechargement  et 
amélioration  entre  Mortain  et  SaJAt-flUaire-du-Haroouet 

19,  245.