Google
This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project
to make the world's bocks discoverablc online.
It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover.
Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the
publisher to a library and finally to you.
Usage guidelines
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to
prcvcnt abuse by commercial parties, including placing lechnical restrictions on automated querying.
We also ask that you:
+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for
Personal, non-commercial purposes.
+ Refrain fivm automated querying Do nol send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine
translation, optical character récognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help.
+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project and helping them find
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.
+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other
countiies. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spécifie use of
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner
anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite severe.
About Google Book Search
Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web
at |http: //books. google .com/l
Google
A propos de ce livre
Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d'utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère.
A propos du service Google Recherche de Livres
En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse fhttp: //book s .google . coïrïl
<
sS>
VJNI
^^^
%
^ ^
1^^
^v^
« « «
ANNUAIRE
HISTOWQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YŒNE
RECUEIL DE DOCOMEHTS AUTHEKTIOUES
DESTINÉS A FOIINEK LA STATISTIQUE DfiPABTEIlENTALB.
32' ANNÉE
AUXERRE
G. PERRlQUEfT, ÉDITEUR, RUE DE PARIS, ii.
:bkz tods lu LiBiunBi
DU D^FASTIIIINT.
Le volume de TAnnuaire historique et statistique de l'yonne pour 1867
contenait dans sa S** partie les travaux et documents suivants :
!• Auxerre au XII« et au Xlli* siècle, par M. Quantin.
2* Guillon, par M. Ernest Petit.
3* Marguerite de Bourgogne, reine de Naples, de Sicile et de Jérusalem,
comtesse de Tonnerre, par M. Le Maistre.
4« Le maréchal Davout, par M. Challe.
50 Tableau des mercuriales de l'Yonne (années 1861 et 1865).
6<> Concours régional d'Auxerre (28 avril-6 mai 1866).
T L'Empereur Napoléon IH et l'Impératrice Eugénie à Auxerre, le 6 mai
1866.
8» La Puisaye agricole (1866), par M. Ch. Blanche.
9e Le couvent des Cordeliers à Auxerre, par M. Fortin.
IQo Les Hommes et les Bestiaux dans Tarrondissement d'Avallon, •|[)ar
M. Raudot.
ll^* Edit du roi portant rétablissement du bailliage et siège présidial d^ Au-
xerre (U août 1776), (collection de M. Lorin).
12'' Remontrances de Tévêque d'Auxerre au prévôt des marchands à propos
de la construction d'un moulin à Appoigny (20 août 1736), (copie tirée de la
collection de .\1. Lorin).
IS** Arrêté de la municipalité d'Auxerre interdisant Tusage des cloches dans
les églises, 17 ventôse an IV (7 mars 1796), (collection de M. Lorin).
14" Sentence et règlement concernant la vente des osiers sur le marché
d'Auxerre (23 août —4 septembre 1786), (collection de M. Lorin).
15" Lettre de M. de Gicé, évêque d'Auxerre, adressant à la municipalité
son offrande patriotique, (6 octobre 1789), (collection de M. Lorin).
16^ Auxerre au point de vue de l'hygiène, par M. Dionis des Carrières.
17" Relation de l'exécution à mort d'un homme et deux femmes à Avallon
en U71 (Arch. Côte-d'Or).
18» Une lettre de la reine-mère Anne d'Autriche à l'abbesse de Saint-
Julien d'Auxerre, (collect. de M. Lorin).
i9" Un arrêt de la cour du Parlement, (25 février — 4 mars 1771), (collec-
tion de M. Lorin),
20" Note sur le portail de l'église de Villeneuve-sur- Yonne.
Les dessins publiés dans TAnnuaire 1867 sont :
Panorama de la ville de Sens (vue prise de la rae de Chièvre} ;
Portail de TEglise de Villeneuve-sur-Yonne ;
Statue du Maréchal Davoust.
(Voir page 249 de ce volume le classement des dessins dont il est illustré.)
(PC £//
ysif
TABLE PAR ORDRE DES MATIERES.
Comité général de rAnnuaire
GommisDion permanente . id. — —
Correspondants. . . . id. — —
PREMIÈRE PARTIE. — calendrier. —
Ères et supputations chronologiques 3 ~~
Comput ecclésiastique —
Quatre-teœps —
Fêtes mobiles —
Commencement des quatre saisons 4
Phénoiiiènes mélc orologiques —
Position géographique du département —
Population totale et superficie — —
Calendrier civil 5
Lever et coucher du soleil —
Cours de la lune —
Foires de l'Yonne —
Agenda municipal 17
1 Ecole des mines
- — navale
- — militaire de Sl-Cyr
normale supérieure
polytechnique
des ponts et chaussées
vétérinaires
62
54
56
CRAP. 2. Département de l'Yonne,
DEUXIEME PARTIE.
GHAP. I'''^. Documents généraux.
Puissances
Monarchies
Républiques et Confédérations
Vifles liLres
Ambafsadeurs et ministres français
prés les puissances étrangères
Maison civ. de TEmpereur des Français
Maison militaire
Maison de l'Impératrice
— <Ui Prince impérial
Ministres
Conseil privé
Sénat.
Corps législatif. Liste par départements
— par ordre alphabétique
Conseil d'Etat
Cour de cassation
Haute-Cour de justice
Cour des comptes
Cour impériale de Paris
Cours impériales des départements
Archevêques et Evêques irançais
Départements, préfets, chefs-lieux, po-
pulations, superficie, etc.
Arrondissements forestiers
Service forestier en Algérie
Académies
Armée de terre.— Maréchaux de France
Divisions militaires
Corps de la marine. — Amiraux, vice-
amiraux, contre-amiraex
Arrondissements maritimes
Ecoles spéciales
— centrale des arts et manufactures
~ — d'arts et métiers
— supérieure du commerce
— forestière
2f7
29
30
32
33
34
36
38
39
40
41
42
/i3
47
48
49
SECTION I'*. ADMINISTRATION CIVILE.
Préfecture de l'Yonne 57
Conseil d<: préfecture —
Cabinet du Préfet —
Bureaux 58
Archives 61
Sous-Préfectures —
Communes composant chaque canton 62
Conseil général de l'Yonne 54
Conseils d'arrondissement 65
Conseils d'hygiène.— Vaccine 66
Commissions d'inspect. des pharmacies —
Médecins des enfants assistés —
Comités de patronage des enfants assistés 67
Communes dutlépartemcnt de l'Yonne,
superficie, revenu foncier, distances
judiciaires, nom du canton et du
bureau de poste auxquels chaque
commune appartient 68
Communes par arrondissement et lar
ordre alphabétique, population, mai-
res, adjoints, curés, aesservants et
instituteuits T7
Administrations municipales des prin-
ci[)ales villes du département 86
Architectes départementaux 88
Conseil dép. ces bâtiments civils —
Asile départemental des aliénés —
Hospices. Comités gratuits de consult. 90
Hospices communaux. Comm. adm. —
Service des enfants assistés 91
Prisons du département 92
Comm de surveillance des prisons —
SECTIOÎi II. ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
Diocèse de Sens 93
Chapitre métropolitain —
Maison des prêtres auxiliaires, à Pon-
tigny, et succursale de Sens —
Grand séminaire diocésain 94
SECTION III. AD. I^ISTRATIONDE LA JUSTICE.
Cour d'Assises
50 Tribunaux de première instance
— . AvouéS) avocats, etc.
51 Tribunaux de commerce
— Justices de paix
— Suppléants
— Notaires
52 Commissaires-priseurs
94
95
96
97
98
ICO
Huissiers
Bureaux d'assistance judiciaire
SECTION IV. INSTRUCTION PUBLIQUE.
Académie de Dijon
Inspection de l'Yonne
Conseil départemental
Inspecteurs de l'Instruction primaire
Délégués cantonaux
Gomm. d'examen (instruc. second.)
Comm. d'examen Cinstruc. primaire)
Etablissements d'instruction
SECTION V. ADMINISTRATION MILITAIRE.
!'• division milit. —6* Subdivision
Garnisons
Gîtes d'étapes
Gendarmerie
Commissaires de police cantonaux
SECTION VI. ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
Trésorerie générale 142
Direction des contributions directes et
du cadastre
Vérificateurs des poids et mesures
Percepteurs et perceptions
Direction générale des douanes et con-
tributions indirectes
Direction départementale, idem
Inspections et sous-inspections
Débits de tal^acs.
Débits de poudres.
Enregistrement et domaines
Eaux et forêts
Administration des Postes
Maîtres de poste
SECTION VII. PONTS ET CHAUSSÉES.
Service ordinaire
Routes impériales
— départementales
Srrvice hydraulique
Bureaux de l'ingénieur en chef
Service des ingénieurs ordinaires
Canal du Nivernais et Haute Yonne
Seine et Yonne. — i-^e section
Canal de Bourgogne
Service vicinal — Personnel
Chemins de grande communication
— de moyenne communication 135
Chemins de fer 4^7
Adminisir. des lignes télégraphiques 139
SECTION VIII. ÉTABLISSEMENTS DIVERS
D*UTILITÉ PUBLIQUE.
Bibliothèques publiques 140
Inspection des monuments historiques 141
Architectes id. —
101 Monuments classés
102 Sociétés et établissenaents scientifiques
et artistiaues
103 ^<)<^!^^é^ lyedicales
__ Sociétés et établissements agric les et
_. industriels
104 Sociétés et établissements chariUbles
_ et de bienfaisance
__ Société» de Secours mutuels
Z TROISIÈME PARTIE.
Statistique, Sciences et Arts,
??n ^ veste à Sens au XVlIc siècle.
''" Le général Barbuat de Boisgérard,
7" par M. Le Maistre.
"' Pierre Alexandre Sommier, par M,
~" Bonneviile de Marsangy.
Le Narthex et le chœur de l'église
Sainte-Marie Madeleine à Vézelay,
par M. Chérest.
Saint-Germain, évêque d'Auxerre,
par M. Ch. Moiset.
Receplion à Sens et à Auxerre de
M. Bernadou, archevêque de Sens,
évoque d' Auxerre.
M. de Bouzé et l'Hôtel-Dieu de Vil-
leneuve-sur-Yonne, par M. Charles
Piat.
Le département de l'Yonne à PEx-
posîtion universelle 1867, Beaux-
arts, par M. E. D.
Mercuriales des marchés de l'Yonne
en 1866.
De l'industrie des nourrices et de la
mortalité des petits enfants dans
le département de l'Yonne, par
_ M. Emile Duché.
_ Statistique agricole du canton de
__ Vézelay, par M. Elandin.
\ 28 ^ ïioWe jeu de PA rquebuse à Noyers,
_ par M. Ernest Petit.
130 N^'® l"r l'horloge d' Auxerre, par
__ les Editeurs.
f3l Le maréchal de Chastellux.
132 Notice sur une statue érigée au-des-
J35 sus du portail de l'église de Mail-
ly-Château.
14
142
144
145
148
151
113
114
119
121
122
123
126
126
MÉLANGES.
1
17
48
51
85
104
110
116
147
160
182
212
216
220
Faits généraux.
Faits départementaux.
Voituriers, messagers et commission-
naires.
Voitures publiques.
225
227
240
251
252
ANNUAIRE
STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
COMITÉ GÉNÉRAL DE L'ANNUAIRE.
M. le Préfet, Président; — MM. Badin d'Hurterise, Barry, Belgrand,
DE Bonnaire, Bonneville, le comte de Bressieux, le baron Brinquart,
Challe, Couturat, Deligand, Dhumez, Camille Doucet, Dcpom-Delporte,
Durand-Desormeaux, Dusactoy, Andoche FebvrEiFlaxdin, Foacier, Frémy,
haron du' Havelt, Hermelin, Houdaiixe, Eugène Le Comte, Le Comte
aîné, Lrfourxier d*Yauville, Lepère, Martenot aîné, le baron Martineau
DES Chesnez, Montreuil, Précy, Rabé, Rampont-Lechin, J. Rathier, le
marquis Anatole de Tanlay, Textoris, de Virieu et Vuitry.
COMMISSION PERMANENTE.
M. le Préfet, Président; MM. Badin-d'Hurtebise, Challe, Flandin,
QuANTiN, membres.
CÔRRESMNÔANtâ.
MM. Belgrand 0. ^, ingénieur en chef, membre du Conseil général
de l'Yonne, à Paris.
BiLLEAU, instituteur communal, à Dracy.
Blanche, propriétaire, aux Dalibeaux, près Saint- Fargeau.
Challe, 0. ^, président de la Société des sciences de TYonne,
membre du Conseil général, maire, à Auxcrre.
Chebest, avocat, vice-président de la Société des Sciences de
rVonne, à Auxerre.
Cotteau, juge au tribunal civil, à Auxerre.
Dacdin Eugène, à Paris.
Desmaisons ^, conducteur principal des ponts et chaussées,
faisant fonctions d'ingénieur ordinaire, à Auxerre.
DjÉY, conservateur des hypothèques, à Laon.
Duché, Dr en médecine, à Ouanne.
4868. 4
MM. DuRANTON, juge de paix, à Villeneuve-sur-Yonne.
Flandin ^, conseiller à la Cour impériale de Paris, membre du
Conseil général de TYonne, à Paris.
GiMEL, directeur des Contributions directes, à Grenoble.
HoTTOT, ancien sous-préfet, à Avallon.
Lambert, régisseur, à Tanlay.
Lechat jj^, chef de division àl a Préfecture de l'Yonne.
Leclerc ^y juge de paix, à Auxerre.
Leclerc de Fourolles ^, président du Tribunal civil,à Auxerre.
Le Maistre >^, ancien percepteur, à Tonnerre.
LoRiN, archiviste de la Société des sciences de TYonne, à Auxerre.
Bon Martineau DES Chesnez, G. 0. ^, ancien sous-secrétaire
d'Etat et secrétaire général au Ministère de la guerre, à
Auxerre.
MofêET (Charles), à Saint-Florentin.
Petit (Ernest), propriétaire à Vausse, près Châtel-Gérard.
Petit (Victor), dessinateur, à Sens.
PouY, commissaire-priseur, à Amiens.
Quaiïtin ^, archiviste du département delTonne, vice prési-
dent de la Société des sciences de TYonne, à Auxerre.
Raudot, ancien représentant, à Orbigny.
Ravin, ancien professeur de philosophie, à Auxerre.
Ribière, avocat, à Auxerre.
RozE, propriétaire, à Tonnerre.
Salomon, ancien avoué, à Saint-Florentin.
Savatier-Laroche, ancien représentant, à Auxerre.
SoNNiÉ-MoRET, propriétaire, à Clamecy.
Thierry (Félicien), au château de la Vieille-Ferté.
Tonnelier ^, ancien président du Tribunal civil, à Auxerre.
Verrollot-d'Ambly, propriétaire, à Ghaumançon, commune de
Migennes.
PREMIÈRE PARTIE.
CALENDRIER.
ERES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES*
P013R l'annéï: 1868.
Anneb ^584 de la pémde Julienne.
2621 de la fondation de Rome, selon Yarron.
2645 depuis l'ère de Naboliassar, fixée au mercredi 26 février
de Tau 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avant
J.-G. selon les chronologistes , et 746 suivant tes
astronomes.
2644 des Olympiades, ou la 4^ année de la 661 « Olympiade,
commence en jnillet 4868, en fixant l'ère des Olym-
piades 775 4/2 ans avant J.-C. ou vers le 4*^ juillet de
Tan 3938 de la période Julienne.
1284 de l'Hégyre ou ère des Turcs, commence le 5 mai
4867, et Tannée 4285 commence le 24 avril 486^, selon
l'usage de Constantinopie, d'après l'i4rr de vérifier les
Dates.
4868 du Calendrier Grégorien étabH en 4582, depuis 285 ans,
elle commence le 4 er janvier. L'année 4868 du Calen-*
drier Julien commence 42 jours plus tard, le 4 3 janvier.
Cœnpui ecclésiastique.
Nombre d'or en 4868. . .
Epacte
Cycle solaire
Indiction romaine. . .
Lettres dominicales. . •
7
VI
I
44
ED.
Quatre-Temps.
Mars . .
Jain . .
Septembre
Décembre.
4, 6 et 7.
3, 5 et 6.
46, 48 et 49.
46, 48 et 49.
Fêtes mobiles.
Septuagésirae, 9 février.
Les Cendres, 26 février.
Pâques, 12 avril.
Les Rogations, 48, 49 et 20 mai.
Ascension, 24 mai.
Pentecôte, 31 mai.
La Trinité, 7 juin.
La Fête-Dieu, 44 juin.
Premier Dimanche de l'A vent, 29
novembre.
* Ces différentes ères et supputations chronologiques ont été eipliqué«s dans le
tome I de la première série de l'Aunuaire (année i837).
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS.
Fbintemps. . le 20 mars à 7>i 53™ du mat.
Été. . . . le 24 juin à 4 48 du mat. / Temps moyen
Automne. le 22 septem. à 6 40 du soir, l de Paris.
HiVEB. . . le 24 déeem. à 37 du soir.
PHÉNOMÈNES METEOROLOGIQUES.
Il y aura pendant Tannée 4 868 deux éclipses de soleil et un pas-
sage de Mercure sur le soleil :
4. Eclipse annulaire de soleil, les 22-23 février 4868, partiellement
visible à Paris.
Commencement de l'éclipsé partielle, fév. 23, 3h. 48 m., t. m. de Paris.
Plus grande phase k 7 id.
Fin de réclipse partielle 4 28 id.
Grandeur de Téclipse n^ 0,03, le diamètre du soleil étant 4.
2. Eclipse totale de soleil, le 47 août 4868, invisible à Paris.
3. Passage de Mercure sur le disque du soleil^ le 4 novembre 4868,
en partie visible à Paris.
POSITION GÉOGRAPHIQUE.
Le département de l'Yonne est situé entre 0° 30' et 4° 56' de lon-
gitude est et entre 47© 49' et 48© 22' de latitude nord,
POSITION EXACTE DES CINQ VILLES PRINCIPALES DE l' YONNE.
NOMS.
Auxerre (cathédrale)
Avallon (église) . .
Joigny (St. -Jean). .
Sens (cathédrale). .
Tonnerre (St-Pierre)
LONGITUDE.
1"
14'
10"
E.
l*»
34'
17"
id.
1"
3'
/l3"
id.
0*»
»6'
49"
id.
V
38'
6"
id.
LATITUDE
septentrionale.
47° 47' 54'
47- 29' 12"
47'* »9' 0"
48*» 11' 54"
47* 51' 23"
HAUTEUR
au dessus du niveau
de la mer.
122 "
267 ",7
116 ",7
76 ",4
179 »,2
POPULATION ET SUPERFICIE,
Population totale du département de l'Yonne d'après le dernier
recensement quinquennal de 4866 : 372,589 habitants.
Voir la population par commune, page 69; par canton et par arron-
dissement, page 89.
Superficie du département de l'Yonne : 7,428 kilomètres 04 h. carrés.
* Voir aussi, dans le tome I de la première série de l'Annuaire (année 1837), les
rapports entre le temps vrai et le temps moyen et des indications sur la conyersion
du temps vrai en temps moyen.
JANVIER.
Les jours croissent pendant ce mois de 4 heure 3 minutes.
a
5 •
ce
'S
S
fa
•-s
FÊTES.
•
•
•
0»
er
lune.
V g
> 9
W O
CB
>-
o —
^ «
S ««
^"
V es
«
-1 S
2^
r
^i
FOIRES.
du département (i).
I.cs jKiites foires d'Auxerre du
ii'i iindi de cfadque mois et les
marches aux besl. de Toucy du
liT <>;. III. sont in'tiqué» iri.
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
maid
merc
jeudi
vend
sam.
Dm.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
1 Circoncision,
2 s Basile, év.
3 sle Geneviève.
4 sRigobert.
5 s Siméon S.
6 Epiphanie.
7 s Mélanie.
8 s Lucien, m.
9 s Pierre E.
10 s Paul, 1** er.
11 s Théodore.
12 s Arcade.
13 Bap, deN.-S.
14 s Uilaire, p.
15 s Maur.
16 s Guillaume.
17 s Antoine, ab.
18 Ch. de s. P.
19 s Sulpice.
20 s Sébastien, m.
21 ste Agnès, v.
22 s Vincent, m.
23 s Ildefonse.
24 s Babylas.
25 Conv. de s. P.
h m|h
7 56
m
26
27
28
29
30
ste Paule.
s Jean Ghrys.
s Ghademag.
s Franc, de S.
ste Bathilde.
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
31 's Pierre Nol.
56
56
56
55
55
55
55
54
54
53
53
52
52
51
50
50
49
48
47
46
45
44
43
42
41
40
7 39
7 37
7 36
17 35
4 11
4 12
4 13
4 14
4 15
4 17
4 18
4 19
4 20
4 22
4 23
4 24
4 25
4 27
4 28
4 30
4 31
4 33
4 31
4 36
4 37
4 39
4 40
4 42
4 43
4 45
4 47
4 48
4 50
4 51
4 53
7
8
9
10
11
12
13
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
1
2
3
4
5
6
7
h m
mil
11^37
Oz 3
=
1
1
2
3
31
2
39
24
18
m
4 21
5 32
6 48
8 5
9 21
10 34
11 44
0352
ll58
3' 1
4
4 55
5 47
6 34
7 15
7 50
8 21
8 49
9 16
9 42
10 8
10 34
h
10152
11^57
13 4
2|14
3 26
4 38
5 48
6 53
7 50
8 39
9 20
9 5î
10 2^
10 54
11 2i
11 49
0S19
0"'52
3. Joigny
3. Tonnerre. Siint-Bris
4, Saint-Florentin, Toucy
6. Auxerre
7. Quarré-îes- Tombe»
1
2
2
3
4
5
6
7
28
9
55
46
41
39
39
41
8 44
9 47
10 52
11 59
la. VIliiers-Saint-Beuoit
i5 Montréul
i5. Neuilly
16. Maillyla-Ville
17. Ailiani, Coul.-s-Y. Noyers.
20. Appoigny
81. Guillon
3i.Ch.tnipignel1es,Chéroy,Coul.-
la-V. Dannemoine, Maligny
s5. ViUen.-s.-Yonne. Brienon
aS. Bléneau, Charny, Migé,
Sou gères, Vczelay
«6. Cussy-les-Forges
«7, AU serre
28. Gravant
ag. Ancy-le-Fra»c
5o. Sinl-Sauveur
3i. VermenloD
P. Q. le 3, à 4 11. 42m. du matin. D. Q. le 46, à 5 h. 43 m. du soir.
P. L. le 9, à 44 h. 2 du soir. N. L. le 24, à 7 h. 28 m. du soir.
(l) MARCHÉS AUX VINS. — A Auxerre, le 1"' lundi de chaque mois et le jour de la foire de
.Saint-Martin et du luadi de la Passion. — A Vermenton. le jour de la foire du vendredi avant la
IChandeleur, le jour du marché du 2* jeudi de juin, et le jour de la foire du 24 décembre.
6
FÉVRIER.
Les jours croissent pendant ce mois de 4 heure 30 minutes.
O <«B
■
.9
i
FÊTES.
s;
9i
S
•-9
S 9
q
Xi 9
sam.
DlH.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
$am.
1
2
3
4
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
S Ignace.
Purification.
s Biaise.
sleJeanuedeV.
ste Agathe,
ste Dorothée.
s Romuald.
s Jean de M.
Septuagésime,
s Scbolast.
s Séverin, ab»
ste Eulalie.
s Grégoire,
s Valentin,
s Faustin.
Sexagésime.
s Théodu'.e.
s Siméon.
s Conrad,
s Eucher, p.
s Pépin,
ste Chair.
Quinquagésime.
s Mathias.
s Césaire.
Les Cendrer,
ste Honorine.
s Romain,
ste Aveline, ah
m
m
7 33 4 55
7 32 4 56
7 31 4 58
7 29 5
7 28:5 1
7 26 5 3
7 25 5 5
7 23 5 8
7 22 5 8
7 20|5 10
7 18 5 11
17 5 13
15 5 15
7 13 5 16
7 12 5 18
7 105 20
7 8 5 21
7 6 5 23
7 5 5 24
7 3 5 26
7 i 528
6 59 5 29
6 57 5 31
6 5^ 5 33
6 53 5 34
6 51 5 36
6 49 5 37
6 48 5 39
6 46 5 41
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
1
2
3
4
5
6
m
m 3
115 36
Os 15
1=5 2
1 59
3 5
4 17
5 34
6 52
8 9
9 24
10 36
11 44
0'49
1
2
3
4
5
5
51
49
43
31
13
50
6 23
6 53
7 20
7 46
8 12
8 38
9 6
9 37
n m
If 8
2il7
3 26
4 32
5 32
6 25
7 11
7 49
8 22
8 52
9 22
9 52
10 22
10 54
11 2i»
8
0^52
1-41
2 34
3 31
4 31
5 33
6 36
7 40
8 45
9 51
10 58
FOIRES
du Département.
I . Villen. l'Arcb, Toucy
5. Auxerre Ravières, Sementron
4. Druyes
6. Bussy - en - Olhe
9. Trcigny
is. Saint-MartÎD'Kles-Chainps.
14. Chailley. Arces
i5. Leugny
ao. A vallon, St-Cyr-les-coIons,
St Fargèau.
«t. Etais
94. Cetîsier8,GnDdcbainp,L'l8le
Vézelay
«S. Seighelay
«6. Pfeuvy-Sftatour, St>JuIier.-
du-SauU
«7. Tuoueire.
a8 '«.Tfcoa, Pont-cnr-Yonm'
Ferté-Loupière
Q. le 4, à 6 h. 25 m. du soir.
L. le 8, à 9 h. 45 m. du mat.
D. Q. le 45, à 9 h. 26 m. du mat.
N. L. le 23, à 2 h. 30 m. du soir.
J
n
MARS.
Les jours croissent pendant ce mois de i heure 49 minutes.
si
•
.9
i
gss
S
FÊTES.
•
•
k
•
b-4
a
V
>« s
^
sS
5
•O
Couc
du so
-a
? —
-ë
Couc
délai
<-»
i j
FOIRES
du Département.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
OlM
lundi
mard
merc
[leudi
vend
sam.
OlM.
iundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
Dm.
lundi
mard
1 Quadragésime.
2 s Simplice, p.
3 s Gunégonde.
4 s Casimir.
tf s Adrien, ab.
6 s Frldolin.
7 s Thomas d*A.
8 Reminiscere.
9 ste Françoise.
10 ste Doclroyée.
11 s Euloge.
12 s Pol, év.
13 ste Euphrasie.
14 s Liibin.
Itf Oculi,
16 ste Gertrude.
J7 8 Patrice.
18 à Alexandre.
19 s Joseph.
20 s Vulfranc.
21 s Benoit, ab.
22 Lœtare.
23 s Vulfram, év.
24 s Simon, mart.
25 Annonoiation,
26 s Ludger.
27 s Homule a.
28 s Sixte, p.
29 1 Passion.
30 sKieuh
SliSte Bdlbine.
h n.
h w»
h m
h in
6 44
5 42
7
10113
0| 6
6 42
5 44
8
10 3 55
1 = 14
6 37
545
9
11 45
2 19
6 38
547
10
0o45
3 39
6 36
549
11
l''53
4 13
6 34
5 5o
12
3 6
5
6 32
5 52
13
4 22
5 41
6 30
553
14
5 59
6 17
6 27
5^5
15
6 56
6 49
6 25
5Ô6
16
8 H
7 19
6 23
5 58
17
9 23
7 48
6 21
559
18
10 32
8 18
6 19
6 1
19
11 37
8 50
617
6 2
20
— —
9 25
6 15
6 4
21
0338
10 4
6^3
6 5
22
1^34
10 47
6 11
6 7
23
2^25
il 35
6 9
6 8
24
3 10
0«27
6 7
6 lO
25
3 50
II22
6 4
6^2
26
4 25
2 21
5 2
6 13
27
4 55
3 22
6
6I5
28
5 23
4 25
5^8
6l6
29
5 49
5 29
5^
6 18
1
6 15
6 34
5^4
6 19
2
6 4f
7 41
5 52
6 21
3
7 9
8 50
5 50
6 22
4
7 40
9 59
5 48
6 24
5
8 15
11 7
5 45
6 25
6
8 55
— —
5 43
6 26
7
9 42
= 12
5 41
[6^8
8
10 37
I5I2
i. Joiix-1a-Vill«, St.Tttarlln-4'0.
Sainpuils Sergioea Vëron
9. Auxerre. Charny, Pfoyer», Sd-
paux. St-Florentia
4. Drnyes, Mailly.le-Ch., Quarré-
5. Chibli 8
7. Toucy.
8 Thury
10 Saint-Gerroain-des Champs
12 Sens
i4« Vézelay
i5. Bléneau, Ouaine
16. Pcrreux
t7 Kavièrcs
19 Gravant, Lainsecq, Ligny, Si
Sauveur
SI. Montréal
94 Chëroy
95. Leugny
s6. Chauinont
s8. Artcy-le-Fr.
39. Châtel-jCensoir
39 Auxerre
P. Q le 2, à 4 h. 58 m. du mat.
P. L. le 8, à 8 h. 32 m. du soir.
D. Q. le ^6, à 3 h. 38 m. damât.
N. L. le 24, à 7 h. 8 m. du matin.
P. Q. le 34, à h. 3S^ m. du soir.
AVRIL.
Les jours croissent pendant ce mois de i heure 39 minutes.
es
|a
O (A
a>
e
a
d
FÊTES.
.•
a
o
•a
XI 9
os
FOIRES
du Département.
merc
[jeudi
vend
sam.
OlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
DlM.
lundi
nard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
Dm.
undi
mard
merc
jeudi
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
sam. 11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
8 Hugues.
s Franc, de P.
s Richard,
s Ambroise.
Rameaux.
s Prudence.
s Romuaid.
s Denis,
ste MarieEgyp
f'endredi-Saint
s Léon, p. d.
Pâques.
s Herménégil.
s îiburce.
s Théodore,
t Palerne.
s Ànicet, p.
s Àppollin tire.
QUASIMODO
s Marien.
g Anselme.
8 Léon, év.
s Gî^orges, m.
s Fidèle de S.
s Marc, évaog.
s Clet, p. m.
s Polycarp<*.
s Vital, m.
s Pierre, m.
steCather.de S
«27
«25
5 23
5 21
5 19
5 17
5 15
5 13
5 il
9
h m I h *"
5 39 6 29
5 37 6 31
5 35|6 32
5 33,6 34
5 31 6 35
29 6 37
6 38
6 40
6 41
6 43
6 44
6 46
6 47
6 49
6^0
6 52
6 55
6 56
6 58
6 59
7 1
7
5
3
»h m " m
9 113 23 7
10 OS 49 2?55
11 2" 2 3 37
12 3 17 4 14
13 4 33 4 47
14 5 48 « 17
15 6 1 5 46
8 12 6 16
9 20
10.24
11 24
1
59
57
55
53
52
50
48
46
4 45
4 43
4
4
7
7
7"
7
7
7
7
7
2
3
5
6
8
9
11
12
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
6 47
7 20
7 57
8 39
9 25
11 10
0318
I5 «
1 47,
2 24 O5 8
il 8
2 56
3 25
3 52
4 18
4 44
« 11
5 40
5 13
6 52
6 3
7 30
8 31
- 9 39
8 10 50
2
3
4
5
6
7
2 11
3 15
4 20
» 27
5 36
7 45
8 55
.10 4
IT 11 8
03 6
Or56
1*39
I. Flogny,
8 . Avallon, Gheoy Tonnerre
4. Toucy
6. Auxerre, Migé, Noyers, Touo
7. Neuvy-Fautour, VermentOQ
9. Aillant, Saint-LéG;er
10 Brieuon Villei uve-s-Yonne
11 Ch,',rny
i5. Arlhonn y. Cbevillon. Joi-
gny L'Ule, ViUen.-la-Guy.
14. Saiut-Fargeau
i5. Lainsecq, Grandcbamp
t6. Véaelay
18, Chftbl», ChamptgDelles
«o. Mailly. la- Ville. Prunoy
81. Saint-Cyr-Ies-Colone
ti. Cassy-l.-Forge«
»3. Cliéroy, Seignelay, Semen
Iron.
24. Quarré-Ics Tom. Vinnenf
a5. Coulaoges I Youne, Guillui
s6. Sépaux
97. Lavau
9K. Ste-Pallaye
89. Sl-Florentin, Villefranch.
5o. Venizy, VrnueDtoa
|P. L. le 7, à 7 h. 26 m. du matin. N. L. le 22, à 8 h. 29 m. du soir
p. Q. le 44, à 10 h. 44 m. du soir. P. Q. le 29, à b h. 27 m. du soir.
MAI.
Les jours croissent pendant ce mois de i heure \ 8 minutes.
a
sa
i
FÊIES.
SI
4P
a
js
t
•a
FOIRES
du Département.
'vend
sam.
OlH.
lundi
imard
merc
jjeudi
vend
sam.
DlH.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlH.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
jsam.
iDiif .
lundi
Imard
'merc
jeudi
rend
isam.
IDIM.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
i2
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
13
24
25
26
27
28
29
30
31
SS.Phil. etJac
s Amatre.
Inv. ste Croix,
ste Monique,
s Pie V.
s Jean P. L.
s Stanislas,
s Désiré
sGrég.deNaz.
s Anlonin,
8 Mamert.
ste Nérée.
8 Ueliade, év.
s Boniface, p.
s Isidore,
s Pellerin, p.
s Pascal.
Rogations.
8 Pierre Gél.
s Bernardin.
Ascension.
8 Romain.
s Didier
s Michel
s Urbain.
s Pierre de N.
ste Marie.
s Prix, m.
s Maiimin, év.
s f élix.
Pentecôte.
Il II)
4 41
4 39 7 15
7 14
4 38
36
4 34
33
4 31
4 30
4 28
4 27
4 25
4 24
4 23
4 21
4 20
4 49
4 17
4 16
4 1»
4 14
5 13
4 12
i H
4 10
4 9
4
4
4
4
8
7
6
5
4
3
7 17
7 18
719
7 21
7 23
7 24
7 25
7 26
7 28
2
7 32
7 33
7 34
7 36
7 37
7 38
7 40
7 41
7 42
7 43
45
7 46
7 47
7 48
7 49
7 50
7 5J
7 52
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
-19
19 20
Iï2l
22
23
24
25
26
27
28
29
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
b m
11 3
2^17
3 30
4 42
5 53
7 2
8 9
9 11
10 8
10 59
11 44
0/23
£57
l"27
1 54
2 20
2 45
3 11
3 39
4 10
III
4
5
6
7
46
29
21
21
h
2116
2 149
3 19
3 47
4 15
4 44
5 16
5 52
6 32
7 16
8 5
8 59
9 56
10 55
11 56
0^58
2?' 2
3
4
5
8
16
26
8 28
9 40
10 53
0^ 6
1^18
2 30
6 38
7 49
8 57
10
10 55
11 41
0,19
0«52
1^23
1 52
1. Chablis, Saints-eu-Puisa^e
Neuvy-Sautour Thorigny
a. Avallon
5. Ancy-le-Fr..Charny, Perreiut
Montréal
4* Auxerre, Toucy
5. Chéroy
6. niéueau, Brienon, Courson,
i^euilly.
7. ^OJlers
g. Ghâtel-Gunsoir, Tanlay, St-
i»»uvi>ur, Laferté > Loupière.
Dunnemoine
10- Appoigny
19 Sentievoy-le-Bas
i5. Véxelay
16. Ferreux
17. Seignelay Tonnerre
18. Egrisellesle-B.
so. Cerisiers
ai. Grandchanip
a3. Arthoanay
a5. Auxerre, La'tnsecq, Serginei
e6. P.avières
17. St-Germain -des-Champs
98. Joigny
9 g. VermentoD
P L. le 6, à 6 h. 46 m. du lolr. N. L. le 22, à 6 h. 45 m. du mat.
d". Q. le 14, à 3 h. 24 m. du soir. P. Q. le 28, à ^4 h. 54 m. du soir.
to
JUIN.
Les jours croissent de S minutes jusqu'au 2i et décroissent ensuite
de 'i 3 minutes jusqu'au 30.
S
si
O
a
:9
FÊTES.
«
a
a
•S
« 5
w —
9 CO
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
Dm.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
PiM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
^eudi
Tend
sam.
DlM.
lundi
mard
1
2
3
4
5
6
7
S
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
5 Nicomède
s Marcellin^m
ste Gtotilde.
s François,
s Boni^ace^ év.
s Norbert, p.
Triniié.
8 Médard.
s Félicieu, m.
ste Marguerite
Fête-Uieo.
ste Olympe.
s Antoine deP
s Basile-le*Gr.
s Modeste,
s Greseent.
s Agrice, év.
s Marc, m.
ssGervaisetPr
s Silvère, m.
s. Louis de G.
s Paulin, p.
ste GhrUtine
Nativ. s J.-Bap
8 Guillaume.
ss Jean et Paul
s Greseent.
s Irénée.
6 PierreetsP.
Gomm . s Paul
h m
b m
4 3
7 53
4 2
7 54
4 2
7 55
4 1
7 56
4
7 56
4
7 57
4
7 58
3 59
7 59
3 59
7 59
3 59
8
3 58
8 1
3 58
8 1
3 58
8 2
3 58
8 2
3 58
8 3
3 58
8 3
3 58
8 4
3 58
8 4
3 58
8 4
3 58
8 5
3 58
8 5
3 58
8 5
3 59
8 5
3 59
8 5
3 59
8 5
4
8 5
4
8 5
4 i
8 5
4 1
9 5
4 2
*«i
h m
h m
11
31.41
2 = 20
12
4''50
2148
13
5 57
3 17
14
7
3 50
15
7 59
4 28
16
8 53
5 10
17
9 4i
5 57
18 10 23
6 48
19 10 58
7 43
20 11 29
8 42
21
11 57
9 43
22
""" — ^
10 45
23
0323
Il 47
24
0|48
0.51
25
1 12
i;57
26^ 1 38
3 5
27 2 7
4 15
28 2 41
5 26
29
3 21
6 37
30
4 8
7 44
1
5 5
8 45
2
6 11
9 37
3
7 23
10 20
4
8 38
10 56
5
9 54
11 28
611 9
11 57
7
OS 22
— .. —
8
l''32
. 25
9
2 40
0^53
10
3 47
l'21
FOIRES
du Département.
1. Anierre, Ghailley, L'Isle
Pontigny, St-Farg^au Toucy
«. Çbastellux Neuvy St-Julien-
duSauU
5. Cruzy, SuÏDpuiiS
4> Malicorne
6. Treigny. IVoyers
8. Bussy-en-Olhc, Quarré-les
Tombes, Songcres
9. Courgenay St-Valérien
10. ViiJeu, la-Guy. Sle-Pallay.
11. Coulange-la-Vineu«e, Lienv
Prunoy * ^
13. Montréal
i5 Thury, Vézelay
i6. Appoigny, Perreux
17, MailJj-la-Vaie Sl-cyr-les
colons
19 leugny
so. Diimoot
>•• Saint-Florentin, St-Sauveur,
La Celle-Sf-Cyr
i5. AvalloD, Gravant
34 Bricnon, Sens.
95 Joux-la-V.l., St-Marlin-d'O.
Tonwerre.Yil-lMrch. Cfaéroy,
Fleury
a6. Cu8sy>les-Forges
37. L'Isle, Gharny
«8. Courson
39. Etais
3o. Ancy le-Frauc, Guillon, St
Bris, Toncy
P- L. le 5, à 7 h. 4 m. du mat. N. L. le 20, à 2 h. 54 m. du soir.
D. Q. le 13, à ^0 h. 23 m. du mat. P. Q. le 27, à 6 h. m. du mat.
j
44
JUILLET.
Les jours décroissent pendant ce mois de 57 minâtes.
a
9 o
O w
T3
O
S
s
•-3
FÊTES.
«•s
I
ce
'O
&
•S
FOIRES
du Département.
•merc
[jeudi
jvend
>sam.
|DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
Dm.
iiundi
mard
merc
jeudi
ivend
sam.
Dm
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
Dm.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
s More.
Visitation ste y
s Anatole.
s Martial, p.
s Zoé
Précieux sang
s Albert.
s'e Elisabeth
s Héracle, ér.
sic Félicité.
s Pic, m.
s Goalbert, ab
s Anaclet, p.
s Bonavcnture
s Henri, emp.
N. D. duM.-C.
s Alexis.
s Camille de L,
s Vincent de P.
s Jérôme Em.
ste Praxède, v.
ste Marie-Mad
s Apollinaire
s Urcisin, de S.
s Jacques, ap.
ste Anne,
s Pantaléon.
ste Colombe, V.
ste Marthe, v.
s Ignace.
s Germain, év.
4
4
4
4
4
4
m
2
3
4
4
5
6
7
8
8
9
4 10
4 11
4 12
4 13
4 14
4 15
4 16
4 18
4 19
4 20
4 21
4 22
4 24
4 25
4 26
4 27
4 28
4 âO
4 31
4 32
4 33
h
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
l7
m
5
4
4
3
3
2
2
1
1
59
59
58
57
56
55
55
54
53
52
50
49
48
47
46
45
43
42
41
39
38
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
IJ
12
m
lc51
2"51
3
3
47
37
4 21
5 59
6 32
7 1
8 27
9 52
10 16
il 41
0^ 8
s
m
1352
2 = 27
3 7
3
4
5
52
41
35
1
3
4
38
13
56
5 48
6 A9
7 58
8 14
8 33
9 51
9 7
10 21
10 30
H 39
a.u
0^46
1 43
1 84
6 33
7 33
8 34
9 35
^0 38
Il 42
0|48
1 = 55
3 4
4 14
5 22
6 26
7 23
8 12
8 53
9 28
9 59
10 28
10 56
11 25
11 56
0130
15 8
1 51
a. Seignelay
3. Qaarré-le«-Tombes.
4. Aillant, MaUly-Ch
5. Lainsecq» Sépaux
b. Auxerre, Sépeauz, Ravièrea»
Tottcy» Yermeuton
8. Noyers
10. Chablis
11. Bléneau, CbeviUon
11. Collan. Villen,-1.-Genêts.
Villiers-t-BeDoit
14. Ligny
17. GUastelIuz. Eutrains.
18. Treigny
9S. Auxerre
aS. Véaelay
«5. Saint-Fargeaa
a6. Gbâtel-Gensoir, Quarré
ag. Champignelles
3i. Migé.
P. L. le 4, à 8 h. 49 m. du soir.
D. Q. le 13, à h. 50 m. du mat.
N L. le 19, à 10 h. 6 m. du soir.
P. Q. le 26, à 2 h. 1 m. du soir.
42
AOUT.
Les jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 36 minutes^
a
'S
sa
.2
o
a
FÊTES.
•
•
•
B
ver
lune.
u «>
ver
olei
3
A 1
S a
w —
qj w
51
w «s
9 es
-«S
S
V
3»
^9
FOIRES
du Département.
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
ijeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
Imerc
jeudi
ivend
sam.
DlM.
lundi
imard
jmerc
jeudi
jvend
sam.
DlM .
lundi
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
S Pierre-ès-L.
s Alphonse L.
Inv, Sl-Elienne
s Dominique.
Déd. ste Marie
Trans, de N. S
s Gaëtan.
s Gyriaque, m.
s Nazaire.
s Laurent, m.
Tr. sle cour,
ste Glaire, v.
sHippolyte,m.
sEusèbep.V.J.
Assomption
s Roch.
s Maxime, m.
ste Hélène,
s Louis, év.
s Bernard, d.
sle Jeanne-Fr.
s Symphorien
Gœur ste V.
s Bartbélemi
s Louis, roi
s Eleuthère,éy
s Joseph G.
s Augustin, év.
Dec. des J.-B
s Fiacre,
s Ravmond N
n^
35
4 36
4 37
4 39
4 40
4 42
4 43
4 44
4 46
4 47
4 48
4 50 7 19
m
7 36
7 35
7 33
7 32
7 30
7 29
7 27
7 25
7 24
7 22
7 20
4 5j
4 53
4 54
4 55
4 57
4 58
4
5
5
5
5
5
5
5
1
3
4
6
7
8
10
5 11
5 12
5 14
5 15
5 17
17
15
7 13
7 12
7 10
7 8
6
4
2
6 58
6 56
6 54
6 52
6 50
6 48
6 46
6 44
6 42
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
1
2
3
4
5
6
7
8
9
lO
12
13
14
u
lll
6i20
7"
7
8
35
5
8 32
8 57
9 21
9 45
10 10
10 38
11 10
U 48
= 34
lr29
2^34
3 46
5 4
ti 24
7 43
8
9 15
10 26
11 34
0i38
1-37
2 31
4 19
5
5 36
6 8
Ml
2339
3^31
4 27
5 25
6 26
7 28
8 30
9 32
10 35
11 40
0-47
1-55
3 2
4 6
5 5
5 58
6 44
7 ^3
7 57
8 27
8 56
9 26
9 57
10 30
11 7
11 49
0^33
15 26
2 '21
3 19
1. Noyers
3. Toucy Aaxerre
lo. coul.'S-Yonne. Joigny,Ver-
nienton, Cheuy
19- Prunoy, St Martin-des-Ch.
i3. Saint-Florenlio, Quiiré
i6. Courson, Neuil'y, Ferreux
Pont , Bavière > Seignelay,
Vil-8.-Y.
17I Vincellcs
18. Vézelay
so. Ligny
91. Saint Cyr
99. Bogny
94. L'Isle, Neu\y, Pefreuse
«5. Chdlel-C., Leugny. Maligny
St-Julien-du-S., Villen-la-G
96. St-Gcrniain-des-Champs.
97. Tonnerre, Ciiéroy
98. Cerisiers, Tanlay, Vinneuf.
5o Appoigny. T.aferté-1 oupièrr .
Mailiy-Ch, Venizy
5i. Cussy-les-Forges Chablis
II
P. L. le 3, à h. \ m. du soir. N. L. le 18, à 5 h. 21 m. duraat.
D. Q. le 44, à h. 38 m. du soir. P. Q. le 25, à h. 56 m. du mat.
I
j
13
SEPTEMBRE.
Les jours décroissent pendant ce mois de 'l heure 43 minutes.
•a
a
FÊTES.
•
0»
« .
•
■■■
u^
a
0)
tri »
h'«
S «
h S
s s
••s
-B'S
^^
O 9
^ s
73
3^
es
* —
Couc
elal
s
•o
73
mard
imerc
jendi
fvend
sam.
DlH.
lundi
.'mard
merc
jeudi
;vend
sam.
DlM.
lundi
'mard
merc
jeudi
ivend
,sam.
.Dm.
lundi
mard
merc
jeudi
i?end
sam.
iDlM.
lundi
mard
merc
1
2
3
4
5
6
. 7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
s Loup, év.
s Etienne, roi
s Grégoire, p.
s Honulphe.
s Laurent-Just
s Eugène, m.
s(e Béate, v. m.
Nativité de la V.
s Gorgon, m.
s Nicolas de T,
s Hyacinthe.
s Raphaël,
s Amat.
Ex. d. 1. ste G.
sNicomède,m.
s Gyprien, év.
s Lambert,
s Joseph de G.
s Janvier .
s Eustache.
s Mathieu.
s Thomas deV.
s Lin, pape.
N. D. de la M.
La 8. Bédempt.
s Aunaire, év.
ss Gôme et D.
sWences1as,m.
Dédicace s Mie.
s Jérôme, pr.
h
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
6
m
1816
20
21
22
24
25
27
28
29 6
31 {6
32 6
34|6
35 J6
37
38
39
41
42
446
456
47 ;5
48
49
51
52 5
5415
55
57
58
m
40
38
36
34
32
30
28
26
24
22
20
17
15
13
11
9
7
5
3
58
56
54
52
50
48
46
43
41
39
h m
h m
15
61.36
4319
16
7^ 1
5520
17
7 25
6 22
18
7 49
7 25
19
8 14
8 29
20
8 41
9 34
21
9 11
10 39
22
9 46
11 45
23
10 28
Os 50
24
11 17
1-54
25
— —
2 54
26
0|15
3 48
27
I522
4 36
28
2 36
5 17
29
3 54
5 52
30
5 13
6 24
1
6 32
6 54
2
7 50
7 23
3
9 5
7 54
4
10 17
8 27
5
11 25
9 3
6
0.28
9 44
7
1224
10 29
8
2 14
11 19
9
2 58
— —
10
3 36
0313
11
4 9
1|10
12
4 38
2 10
13
5 4
3 11
14
5 29
4 13
FOIRES
du Département.
I. St-Sauveur, Sens
t. BricDon, Gravant
4> Vermenton
6. Lainsecq
7. Auxerrs Avallon Crusy Touc}
8. Bussy-eD-Othe
9. Ancy* le- Franc, Les Ormes
10. MaïUy la-VîlIe.St-Cyr-le«-C.
II. Arlhonnay
19. Ravièrcs, Thorigny
i4> Joigny.Véselay Joux-Ia-VilI«-
16. Ferreux, StVale'rien
xj Sennevoy-!c-Ba$
18 Dannemoine
SI. Noyers, Saint-Far geau, St
Martin- d'OrdoDi Sens
86. Thury
37. Chastcllux
sg. Champignelles, Guillon, Lr
Deifand ( Saints^, Neu>y-S.
VilIeueave-l'Archevéqu'î
5o. Tonnerre
P. L. le 2, à 4 h. 7 m. du matin.
D Q. le 9, à 10 h. 13 m. du soir.
N. L. le 16, à 1 h. 29 m. du soir.
P. Q. le 23 , à 3 h. 31 m. du soir.
u
OCTOBRE.
Les Jours décroissent pendant et mois de 4 heture 45 minutes.
es
•S
a
9
7
h
•-9
FÊTES.
sllî
8
5
S
si
5o
s
•-9
3-a
-S
Cou
de la
FOIRES
du Département.
{jeudi
vend
sam
Dm.
lundi
mard
merc
{jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
m«rc
jeudi
vend
sam.
DiM-
lundi
mard
mère
jeudi
vend
sam.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
s Rémi, p.
ss.Ânçes gard.
s Denis Aréop.
s Franc. d'Ass.
s Format, d.
s Bruno.
s Marc, pape,
ste Brigitte.
sDenis, év.
& François B.
Maternité S. V.
s Wilfrid.
s Edouard,con.
S Galixte, p.
ste Thérèse, v.
s Salve,
ste Hedwige
s Luc, évang.
s Savinien.
sJeandeKanty
s Pierre d'Alc.
s Mellon, év.
s Hilarion.
s Raphaël, arc.
Patronage s.V.
s Evraiste, p.
s Romain, ev.
ss Simon et Judes
ste Eusébie, v.
Saintesreliques
s Quentin,yj.
h m
6
6
6
6
6
6
6 10
6 12
6 13
6 15
6 16
6l8
6 19
6 21
6 22
6 24
6 2^
6 27
6 29
6 30
6 3^
6 33
6 3»
6 36
6 38
6 39
6 41
6 43
6 44
6 46
I) m
5 37
5 35
5 33
5 3t
5 29
5 27
5 25
5 23
5 21
519
5 16
5 14
5 12
5 10
5 9
5
5
5
5
7
5
3
1
59
4 57
4 55
4 53
4'51
50
4 48
46
4 44
4 43
4 41
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
b m
5154
6''19
6 45
7 14
7 47
8 25
9 40
10 5
11 8
O3I8
lr.32
2 = 48
4 5
5 22
6 39
7 54
9 6
10 13
11 14
0^ s
0=^55
1
2
2
3
3
3
4
36
11
41
8
33
57
22
6 47 4 3916
4 48
5 16
il m
5|ie
6 s 20
7 25
8 31
9 3^
10 45
11 50
0o50
i'^U
2 31
3 121
3 4g
U 21
li 51
5 20
5 50
6 21
6 56
7 36
8 20
9 9
10 2
10 59
11 58
0|59
25 1
3 4
4 8
5 131
6 20
i.Joïgny, La Cellc-Sl-Cyr
5. Pruooy
5. Auxerrp. Tlognj, QuaKë,
Toucy
8. Sle-Pallaye
9. Druyes, Grandcfaamp, LMslt
10. Ouaine
11. lavaa
i5. Appoigny, Cerisiers, Test
Milorf (Scmentron)
16. Saint-Bris
17. Etais
18. Blénean, prunoy, Yécelay
ig. Chéroy, Sl-JuIien, Seignela}
90. Châtel-Censoir» Mczilles
«I. Leugtiy
a5. Lîgny, Pont-sur -Y, Lai ngfcrj
96. Gravant
97. Trcigny
98. Bussy-en-Olhe, Charny a j
Ravièrpi, St-Cyr-les-CoIoQS
99. Avallon, Saint-Florentia
5a. A'Jcy-le-Franc
3 1 . cbablis, Saiat>Sauveur , Ver
menton
P. L. le 4 , à 8 h. 7 m. du soir.
D. Q. le 9, à 6 h. 23 m. du mat.
N. L.Ie45, h\\ h. i\ m. du soir.
P. Q. le 23, à 9 h. 52 m. du mar.
P. L. Ic3t, à 11 h. \hm. du mat.
n
45
■1
NOVEMBRE.
Les jours décroissent peudant ce mois de i heure -1 8 minutes.
a»
e
« "S
I S
» es
mm
'a
s
F*TES.
l'a
11
a
a
cher
lune.
FOIR£S
3-s
\Bi
du Dépaitemem.
î.
•«
'O
Dm.
jiundi
Imard
merc
jeudi
?end
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
Dm.
lundi
mard
merc
jeudi
Fend
sam.
DlH.
lundi
mard
merc
jeudi
rend
sam.
Dm.
lundi
1
2
3
4
5
6
7
8
9
io
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
Toussaint.
Les Morts.
s Hubert, év.
s Charles Bpr. 6
9te Berihilde 6
s Léonard, er. 6
s Willebrod. 6
s Godefroi. 7
Déd. Basilique 7
sAndréAveliin 7
s Martin, év. 7
s Martin,pape. 7
s Didace. 7
ste Marie B. 7
ste Gertrude. 7
s Ëdme, p. 7
s Grégoire Th. 7
Déd.Basil. S.P 7
sie Elisabeth de H. ^
sFélix deVaiois 7
Présentation V 7
sle Cécile, y. 7
s Clément, p. 7
8 Jean de la C. 7
ste Catherine 7
s Pierie d'Al. 7
s Siméon. 7
s Sosthène. 7
Àvent. 7
s André, ap. 7
h
6
6
6
m
49
51
52
54
55
h m
438
436
434
433
4 31
57 4 30
59 4 28
4 27
4 25
2
4
5
7
8
10
11
13
15
16
18
4 24
4 23
4 21
4 20
4i9
4 18
4 17
4 15
4 14
4 13
19!4 12
214 11
22 4 10
24 4 9
26 4
26 4
28 4
29 4
31 4
4
4
32
33
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
h m
5147
6^33
7 7
8
9
10 6
11 17
0132
I548
3 3
4 18
5 32
6 45
7 54
8 59
9 58
10 50
11 34
6S11
0^43
1 11
1 36
2
2 24
2 49
3 16
3 46
4 20
5 1
h m
7128
8^36
9 42
10 44
11 41
O33I
1
1
2
2
3
3
14
51
23
52
20
48
4 18
4
5
51
28
6 10
6 57
7 49
8 45
9 44
10 45
11 46
Os48
1^51
2 55
4 2
5 11
6 21
7 30
1. Pontigny
•• Aunrre, ffcniiry. NeuvT.
Toiicy. ViU«n.-«-Y.
4- Couftcn Sereines
5. AiUaDt, L*lafe , St-Fargeau.
9. CouIaages-snr-Y. Noyert
10. Cassy-les-Forges
11. Auxerre
la. St-Martia-des-Ch., Sëpaux,
Tonnerra
i5. LaiDaecq
14. Arcy-aur-Cure
i5. Yézelay
16. Ferreux
18 A vallon. Sougèrcs
•3. Vermenton
aS. Brieuon , ConIaDge8*Ia*Tin
La Ferté-Loupière, Perraoïe.
s6 Quarré-les-Tombea.
87. Sl-Florentin
ag. Chastellux
So. Ckampignellea • MaJigny ,
Ouaine, Sens Vill.-la-Ouyard
D. Q. le 7, à 4 h. 56 m. du soir. P. Q. le 22, à 6 h. 56 m. du mat.
N. L. le U, à \\ h. 5 m. du mat. P. L. le 30, à ^ h. 40 m. du mat.
46
DECEMBRE.
Les jours décroissent de 24 minutes jusqu'au 45 et croissent ensuite
de H minutes jusqu'au 34 .
a
o
S
a
FÊTES,
35
a
9
-S
a^
«
•o
« S
9 «
5-:
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
landi<
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
(Sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
h
S Ëloi. 7
ste Bibiane. 7
S Fr. Xavier. 7
ste Barbe. 7
s Sabbas, abbé 7
s Nicolas, év. 7
S Ambroise,év.W
Imm» Concepî, 7
Ste Léocadie. 7
s Melchiade,év 7
S Damase, p. 7
s Valeri, ab. 7
ste Lucie, v. 7
s Nicaise, év. 7
s Maximin, év. 7
s Eusèbe. 7
s Lazare. 7
s Gratien. 7
8 Grégoire, év. 7
s Philogone. 7
s Thomas, ap. 7
s Ischirion. 7
ste Victoire, v 7
s Del|bin,K.y. 7
NORL. 7
s Etienne, 1*' m 7
s Jean, ap. év. 7
ss Innocents 7
s Thomas de G. 7
s Potentien. 7
s Sylvestre, p. 7
m|h
35 4
36j4
37,4
38 4
404
41 4
42 4
43 4
44 4
45 4
/i6 4
47 4
48 4
49 4
49 4
50 4
51 4
52 4
52 4
53 4
53 4
54 4
54 4
55 4
55 4
55 4
56 4
564
564
56
56
4
3
3
3
2
2
2
i
i
1
1
1
1
1
2
2
2
2
3
3
4
4
5
5
6
7
8
8
9
10
11
m
4 18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
il
18
h m
5^50
6-^49
7 55
9- 6
10 SI
11 37
0251
2r. 3
3^16
4 29
5 39
6 45
7 46
8 41
9 29
10 10
10 44
11 13
11 39
0- 3
0^27
50
1
1
2
2
3
15
43
15
52
37
h m
8136
9537
10 31
11 16
11 54
Oc 27
0^57
1
1
2
2
5
4
25
52
20
51
25
3
4 33
5 38
I 6 50
4 47
5 38
6 33
7 31
8 31
9 32
10 34
11 37
= 39
il 42
2'48
3 57
5 7
6 16
7 21
8 19
9 10
FOIRES
du Département.
X. Cruiy, Flewry, Montréal, St-
Bris, VilIeDcuve-rrchcvêque
3. Jonx-la-Ville.
4. Chcny. MailIy.Ch.
6. Chât(l-Cf>n8., GiiilIoD, Migé
Noyer», St- Sauveur
7. Auxcrre, Toucy
8. Dixxnont
%. L'Isle
i3. Ancy-lc-Fr., Grandchamj
Véielay.
i5. Ravières
17. Avallon, Gravant
fo. St-Cyr-les-Colons
ai. Ligny, S-Fargeau, Sl-Marlir
d'Ordon.
»4. Vernienton, Seignelay
96. Cbailley
28. Leugny, Prunoy, Tanlay
9g. Arthonnay, ChastUIux
So. Courson
5i. Chablis,
D. Q. le 6, à 9 h. 43 m. du soir.
N. L. le U, à 1 h. 43 ra. du mat.
P. Q. le 22, à i h. 37 ra. du mat.
P. L. le 29, à 1 h. 57 m. du soir.
-17
AGENDA MUNICIPAL.
JANVIER.
Dan^ les premiers jours, publication des rôles des contributions directes.
Le 1" Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décret du 30déc. 1809).
Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pouf les chemins
vicinaux, les contribuables doivent déclarer au maire s'ils entendent s'acquitter en
nature, faute de quoi ils seront obligés de payer en argent, (Loi dvSI mai 4836).
Première dizaine.
Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
situation de la caisse municipale à la fin du trimestre précédent.
Délivrance du mandat de traitement de l'instituteur, ae l'institutrice et des autres
employés communaux.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistre-
ment. (Loi du 22 frimaire an vii, et 15 mai 1818).
Envoi par le Maire, au receveur de l'enregistrement, de la notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du 22 frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes de décès survenus
pendant le trimestre précédent parmi les membres de la Légion d'honneur, les dé-
corés de la médaille militaire et les pensionnaires de l'État.
Envoi, au préfet et aux sous-préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent.
Revision des listes électorales.
Le maire envoie à la sous-préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour
le semestre écoulé.
provisoire pour
Première quinxaine.
Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; publication par voie d'affiches
de ce dépôt.
Envoi au sous-préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la publi-
cation.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de
chiens.
Lespercepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des plus imposés de chaque commune.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au préfet les
états trimestriels de la population des hospices et du nombre des indigents secourus,
(Instr. 8 février 1823).
leur vingtième
année,
recensement dressé par
le maire. Publication et affiches dans la commune du tableau de recensement.
Dans le mois.
Du 15 au 31 janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con-
tributions directes, rédigent un état-matrice des personnes imposables pour les chiens.
Le 20 janvier, publication de la loi prescrivant Téchenillage.
Les maires réoigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des actes
de l'état civil de l^nnée précédente, puis ils envoient un des doubles registres au
creffe du tribunal, avec le registre de publications de mariage, et déposent l'autre -
double aux archives de la mairie. (G. N. 45). Ils doivent y joindre le relevé du mou-
vement de la population de leur commune pendant l'année précédente.^
i86a. 2
18
Les maires des chefs-Iienx de canton déposent au greffe un double dn registre des
engagements volontaires pendant l'année expirée ; l'autre double est déposé aux
archives de la mairie. (Loi du 21 mars f832). Ils en\oient à l'intendant militaire un
étal nominatif des engagements volontaires qu'ils ont reçus pendant Tannée précé-
dente.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'extrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent ^Ordonnance
du 36 décembre 1823], et portant condamnation à Tamende seulement.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précèdent. (Idem).
Enlèvement de> nei^zcs vt glaces.
Confection du tableau des mercuriales. — Chaque quinzaine, il doit être envoyé
un de ces états au préfet. — >tM. les Maires doivent aussi, chaque looiN, réunir et
annoter tous les documents pro[»res à éclairer la commi-.siou de statistique per-
manent <».
Piéunion et con<er\ation en volumes des cphiers du Bulletin des lois et des divers
recueils adminiMratil*; appartenant à la commun*»
Con\ ovation individuelle pour \ \ session de lévrier; l'époque en est fixée par le
Préiot.
Envoi au Soii-^-Pr/'fet de< laWoinx dn mouvement de la |«0i nlpt-on pendant Fnn-
11* .•.'•■ .».' • • ' î •,'•■ i; • .1' t ;> ,••••• I- '," . ■ ; ..i,\ t f. .ti;\
<> i I i '.; r .
li , . I.' - I' w» '•■ ',.'.!»'.. Il <!.' »«•« ♦•i'-»Mtt ni '1- di'*"i<iou> du conseil de révi-
^i«'i» i;,N,i,M'. <l;iii- la ji^ii' (} ••:iiar:;ei4ienl, concernant les jeunes gens de la classe
de t86U. [>ui> il amche cette même liste.
Arrête prescrivant l'élagage et le récepage des arbres et des haies.
Envoi de l'état certifié de vaccine pour l'année écoulée.
Publication d*un avis faisant connaître le jour fixé par le Préfet pour la vérification
des poids et mesures.
Le maire visite les prisoiii qui existent dans sa commune. Cette visite se renou-
velle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présence
u maire, l'empreinte du timbre qui est fixé à demeure dans la boite aux lettres de
dhaque commune.
FÉVRIER.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 15 mai 1855),
Les conseils municipaux doivent délibérer pendant celle session sur -le taux de la
rétribution à percevoir pendant Tannée suivante, dans les écoles publiques mixtes
et de garçons et les salles d'asile, et sur chacune des opérations financières relatives
à l'instruction primaire. Le conseil fixe en même temps, s'il y a lieu lieu, le taux
de la rétribution pour les écoles publiques de filles.
Dans les huit premiers jours, rapport du maire au sous-préfet sur le service ad-
ministratif et la surveillance des i)risons, s'il en existe dans la ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal, le bordereau ré( apitulatif des re-
cette > et de-^ dépendes effectuée > pendant le mois expiré, i^et envoi se renouvelle
dan- les dix premiers jcurs de chaqne moi^ pour celui qui vient de finir.
Daa.s t» tli quinzaine doit se taire léchenillage dus arbres, conformément à la
loi du t'O \cniA e an iv.
Du I" au 15 février, le percepteur adresse au directeur dps contributions, les
é.als-matrices, pour servir de base à la confection des rôles.
^9
Dans le mois.
Les maires publient l'arrêté de clôture de la chasse, dès qu'il leur est parvenu.
Le^pereepteurs remettent au receveur des finances :
{« Les états, en double expédition, dos cotes irrécouvrables et les états des restes
à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de Tannée
qui \ieot de s'écouler ;
2° Les. comptes de^e^tion des recettes et dépenses municipales de Tannée pré-
cédente, pour être vôrifiés.
Envoi an préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Arrêté prescrivant Téiagage des arbres et haies vives et le curage des fossés qui
bordent les chemins vicinaux. Il est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date
postérieure. .»^
Avant le 28, les percepteurs déposent aux archives de la préfecture les rôles et les
états de trais de poursuites ()ui ont plus de trois ans.
Envoi par le maire au prétet ou souspréfet, des résultats des travaux de la session
trimestrielle.
Les maires prescrivent les mesures convenables dans Tintérêt des mœurs et de
la sûreté publique pendant les divertiSi^ements du carnaval.
Visite générale des fours et cheminées. Cette opération doit être faite avec le
plas grand soin.
Dernier délai pour le paiement de la taxe d'alFouage de Tannée précédente, préa-
lablement à la remise, par le receveur municipal, de la liste des habitants en retard
de .<e libérer.
lARS.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des receltes
et des dépenses pour le mois précédent.
Le 15, clôture de l'ordonnancement des dépenses de l'exercice 1867, pour les com-
munes et les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1845).
Le 31, clôture du paiement des dépenses de l'exercice 18G7, pour les communes et
les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843).
Le percepteur dresse immédiatement, de concert arec le maire, l'état de situation
devant servir de compte administratif de Tcxercice clos. Dans les communes impor-
tantes, le compte administratif du maire est présenté séparément (td.). Ils établis-
sent en même temps Tétat des restes à recouvrer et des resteâ à payer, qui doivent
figurer à la première section des recettes et des dépenses du budget supplémemtaire
de Texerciee courant.
Pendant le mois.
Trois mois après la publication dés rôles, les percepteurs remettent au receveur
des finances les états des cotes indûment im{)osées aux rôles de l'exercice courant.
Echenillage. Les maires visitent le territoire et font procéder d'oftice à Téchenil-
lage aux dépens de ceux qui l'ont négligé (Loi ventôse an vu), et prescrivent les
mesures nécessaires |K)ur favoriser, s'ily a lieu, l'écoulement des grandes eaux.
Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de 1866.
Clôture définitive des listes électorales et envoi à la préfecture des tableaux de
rectification.
Remise à Tinstituteur, au garde champêtre e% aux divers agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pour le trimestre écorné.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant Tannée der
nière est envoyé à la préfecture.
Publication de Tépoque du travail des prestations.
Envoi par les maires au sous-prétet, des mercuriales relatives aux fourrages, de la
liste des contribuables les plus imposés et des propositions pour le choix df s com-
missaires-répartiteurs.
20
AVRIL.
Le dimanche de la Quasimodo, session annuelle des conseils de fabrique. Les
réunions ont lieu ; l'issue de la messe ou des vêpres, dans l'église ou dans un lieu
attenant à lëglise, ou dans le presbytère. RenuTcUement triennal des conseils de
fabri(pie. (Décret du 30 décembre 1809, art. tii). Nomination du président et du se-
crétaire du conseil (idem^ a). Règlement des comptes de gestion de 1867; budget
de i 869. Envoi de ces documents à la mairie et à Tarchevêcné.
Terme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations, sur
les contributions directes.
Envoi au maire, par le receveur municipal, du bordereau trimestriel de la situation
de la caisse.
Première dizaine.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistrement.
Envoi au rece\eiir de l'enregistrement de la notice des décès survenus pendant
lo trimestre {ir- ct'dcnt.
• 1, Cm»' ( .»,' < . iii- (• .tv (] \ie (les enfants trouvés ou abandonnés. (Instruction
f ' ». i. » ;....r !os re'cveurs, d'un exemplaire de
* (' ol -îe n ste- à payer de l'exer-
' ' » . .1. » i ■ i»t e t iere\eur et le maire.
..;.c, , ..I .e III iie i.u prt^iet el aux hOu -préfets, des actes des
tti'i iMi:. ..trini 'o inonulires de la Lf'gion -d'Honneur ]ȏndanl le dernier tri-
liiestre.
Envoi au Préfet et aux sous-çréfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doivent se
réunir dans les premiers jours d'avril dans une session annuelle qui a pour objet,
en ce qui concerne les hospices et bureaux de bienfaisance :
1" L'examen du compte. a'ordre et d'administration rendu par l'ordonnateur des
dépenses pour l'exercice précédent, clos le 31 mars de cette année.
2» L'examen du compte ea deniers, rendu par le receveur de rétablissement pour
le même exercice.
3*> La formation du budget de l'année prochaine.
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
Remise par le percepteur du compte de gestion de 1867.
Avant le 15, appréciation par le maire ou par l'agent-voyer des dépenses à faire sur
les chemins vicinaux de la commune. L'agent-voyer remet le tarif oe conversion des
prestations en tâches au maire, qui doit le communiquer ou conseil municipal.
Troisième dizaine.
Préparation du budget de 1868 et des chapitres additionnels au budget de 1867.
Convocation (lorsqu'il y a lieu) des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Avis de l'époque du travail des mutations.
Pendant le mois.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de Tenregistrement
l'extrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des
amendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 30 décembre 1823).
Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du 23 oct. 1824).
État trimestriel du mouvement de la population des hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Envoi a la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance pen-
dant la session de ce mois.
Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visités par le
maire, de concert avec l'ingénieur des ponts-«t-chaussées.
Nomination des cinq commissaires-répartiteurs dans chaque commune.
Envol au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
21
Onvertare de la session de mai, aux époques déterminées par H. le préfet. La
session dure 10 jours.
Le premier jour, règlement du compte de gestion du percepteur pour 1867. Au-
dition du compte administratif de Texercice 1867. Kégicnienl des chapitres addi-
tionnels au budget de 1867. Exposé du budget de 1868. Examens par les conseils
municipaux, s'il y a lieu, des comptes et budgets de fabrique^î, hospices et bureaux
de bienfaisance,
Le deuxième jour, continuation de la session. Formation du budget de 1868.
Fixation de la taxe anoua^ère et des autres taxes communales ou de pulice. Vote
des prestations et des centimes pour les chemins. Vote de centimes pour l'instruc-
tion primaire.
Le troisième jour, 6n de la session, rote d'impôts pour les dépenses ordinaires
on extraordinaires de 1869, etc. Clôture de la session.
Le maire renvoie au conseil de fabrique un double des budgets de l'établisse-
ment religieux pour 1869 et des comptes de 1867, ainsi que les pièces à l'appui de
ces comptes. Le conseil de fabrique les adresse à l'archevêque.
Envoi au préfet et aux sous préfets des budgets et de toutes les pièces ^i s'y
rattachent ainsi que des votes d'impôts, faute de quoi il ne sera pas donne suite
à ceux-ci. Cet envoi doit être fait avant le 20.
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient déposés à la
mairie.
Publication du règlement pour les mesures à prendre contre les chiens errants.
Le receveur municipal aaresse au maire l'état récapitulatif sommaire de ses
opérations pendant le mois écoulé.
Pendant le mois.
Tournées des contrôleurs des contributions directes pour le^ mutations.
Les maires doivent avoir soin d'en publier l'avis, sitôt qu'il leur est parvenu.
Les maires des communes rurales dressent l'état des individus à vacciner.
Les créanciers du département sont prévenus que c'est le 31 mai qu'expire le
délai d'ordonnancemnt aes dépenses de l'exercice 1866. et que celui des paiements
expire au 30 juin. (Ordonnance du 4 juin 1843).
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
JUIN.
Première quinzaine,
La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoulé est remis c
au maire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
de bois, doivent envoyer aux préfets lés propositions de coupes extraordinaires. Si
cet envoi n'est pas fait avant le 15 ^uin, la proprosition et le décret» qui peut en
être la suite, sont reculés d'une année.
Prendre toutes les mesurée de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accidents aux
baigneurs.
Surveiller la récolte des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures de
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les
pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Les maires font connaître au préfet le nombre des feuilles de papier présumée
nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante.
22
Les maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour que les habitants fassent
arroser le devant de leurs maisons, et pour que les chiens soient muselés ou tenns
en laisse pendant la durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et
de sûreté, quand elles sont jugées nécessaires.
Remises des mandats de traitement à tous les agents salariés de la commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Dans les localités importantes, et lorsquMl y a lieu, le maire fait procéder dans
ce mois et dans les mois suivants à l'arrosement des rues et des places publiques.
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
JUILLET.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique (Décret du
28 décembre 1809).
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le trimestre
écoulé.
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état trimestriel de situa-
tion de caisse. Ils doivent en remettre une copie aux maires ou ordonnateurs.
Envoi au receveur de l'enregislrment de la notice des décès survenus pendant le
trimestre.
Visa du répertoire des actes soumis à renre^istrement.
Envoi sur papier libre, par le maire, aux préfets et aux sous-préfets, des actes
des décès survenus parmi les membres de la légion d'honneur et les décorés de
la médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à la sous-préfecture le certitîcat d'exercice de l'instituteur pour
le trimestre écoulé.
Pendant le mois.
Les maires envoient aux sous-préfels les certificats de vie des enfants trouvés
et abandonnés placés dans leur communes, el l'extrait des jugements de police por-
tant peine d'emprisonnement et rendus dans le trimestre précédent.
Les greffiers des tribunaux de politte envoient aux receveurs de l'enregistrernent
l'état trimestriel des jugements rendus eu matière de police municipale, et portant
condamnation à des amendes.
Préfet.
Envoi au préfet ci aux sous -préfets de la liste nominative des condamnés libé-
ré > assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi du rapport Mir l'état des récoltes.
Convocation, par Icilres individuelles, des membres du conseil municipal pour
la session.d'août, dès que l'époque en est fixée par le préfet.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Prise, par les facteurs ruraux, de l'empreinte du timbre qui est fixée à demeure
dans la boîte aux lettre^ de chaque commune. Le maire doit «^tre présent à cette
opération.
Publication de la liste des habitants ayant droit à l'afifouage.
23
AOUT
Première quinxaine»
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux.
L'îs crédits restant à voter pour 1867 doivent l'être dans cette session.
Les conseils municipaux arrêtent la lisle des enfants qui doivent être reçus
gratuitement dans les écoles communales. Sur celle liste doivent figurer tous les
indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par conséquent comprendre
les enfants trouvés ou abandonnés placés dans la commune. La m ('me opération
doit avoir lieu pour les salles d'asile publiques, dans les communes où existent
ces établissements.
Approbation de la liste d'affouage et examen des réclamations.
Remise au maire, parle receveur municipal, de la récapitulât ien mensuelle.
Pendant le mois.
Dépôt à la mairie de l'état nominatif de tous les contribuables, habitants assu-
jettis à la patente. Cet état, où doivent être consignées toutes les réclamations
faites pendant les .tO jours de son dépôt, doit, à l'expiration de ce délai, être ren-
voyé au contrôleur.
Publication de l'arrêté du préfet fixant l'ouverture de la chasse et des prescrip-
tions locale >. Les maires doivent prendre de leur côté, et faire exécuter sur leur
territoire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique et la
conservation des récoltes sur pied.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriale 'î.
Enwi à la sous-préfecture de la liste des afibuagistes.
SEPTEMBRE.
Première quinxaine.
Le bordereau mensuel de la situation de la caisse est remi^ au maire par le
percepteur.
Avant le 10, le maire reçoit de la préfecture les procès-\erbaux d'estimation
des coupes affouagères de l'exercice.
Pendant le mois.
Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prud'hommes, prennent
un arrêté pour fixer l'ouverture soit facultative, soit obligatoire des vendanges.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Remise à rinstituteur, au garde champêtre et aux autres agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettre à l'approbation du sous-prefet le projet d'adjudication de la coupe
affouagère.
Fixer par un arrêté le jour où commencera le grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d'admission à l'école impériale d'agri-
culture ouvre le 1er octobre, et que les demandes d'inscription doivent être adres-
sées à la prélecture avant le 15 septembre.
A\ant le 3^), les observations des conseils municipaux et des commissions admi-
nistratives sur l'estimation de la coupe affouagère doivent parvenir à la préfecture
24
OCTOBRE.
L'état trimestriel des recouvrements du percepteur est visé et rencaisse constaté
par le maire du chef-lieu de perception.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
30 décembre 1809).
Première dizaine.
Le bordereau trimestriel de la situation de la caisse est remis par le recevenr
municipal au maire. Ordonnnancement des traitements des employés communaux.
Le répertoire des actes soumis à l'enregistrement est présenté au ^isa du receveur.
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes de
décès survenus parmi Us membres de la Légion d^honneur et des décorés de la
médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants assistés.
Pendant le mois.
Du 1er octobre de chaqiie année au 15 janvier de l'année suivante, les posses-
seurs de chiens devront faire à la mairie une déclaration indiquant le nombre de
chiens et les usages auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions
établies en l'article premier du décret.
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s'ils ne l'ont déjà tait, Tentreprise de rexj^loitation de la
coupe affouagère, et envoient à l'inspecteur des forêts copie du proces-verbal d'ad-
judication.
Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveurs de Penregis-
trement l'état des jugements rendus penaant le trimestre précédent, et portant con-
damnation à l'amende.
La notice des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires
aux receveurs de l'enregistrement.
Les percepteurs envoient au préfet le compte des impressions fournies aux
communes et au receveur général leurs demnndes d'imprimé s pour Tannée suivante.
Envoi au préfet et aux sous-préi'ets de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à fa surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission, qui, sur
la convocation du juge de paix, doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la
première huitaine du mois de novembre.
lOVEiBRE.
Pendant le mois.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations finan-
cièees effectuées pendant le mois d'octobre.
Le 1er, terme de rigueur pour l'envoi au sous-préfet ou au préfet des pro-
positions de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de
secours à l'Etat (Inst. min. du 10 jain 1853).
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux. Cette session étant la
dernière de l'année, c'est l'occassion de jeter un coup a'œil en arrière et de songer
à régulariser les parties du service communal dont on n'aurait pu s'occuper pré-
cédemment.
Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des bois communaux
de l'exercice suivant et sur la fixation du vingtième revenant au trésor sur le
produit des coupes de bois délivrées en affouages.
Réunion d'automne des comités de vaccine.
25
Les maires çroc^ent an renouvellement des baux qni sont près d'exDirer. Us
doiyent faire viser les actes de vente on de location par le receveur de renregis-
trement, dans les vingt jours de l'approbation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affonaffes qui leur ont
été envoyés approuvés, Ils font parvenir des avertissements individuels à toutes
les personnes inscrites sur les rôles, et^ lorsque le délai de recouvrement est ex-
piré, ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d'épargne doivent être envoyés au préfet, au
plus tard, dans la première dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées pour s'assurer que le ramonage a été
effectué et que toutes les précautions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le
maire certiOe cette publication sur le rôle même.
Adjudication de l'entreprise de la coupe affouagère, dernier délai.
Ayant le 30, envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur les fonds
de l'Etat, formées en faveur des établissements de bienfaisance.
DÉCEIBRE.
Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale est
remise au maire.
Le 31, clôture des registres de l'état civil (Code Napoléon, 43), et des engage-
ments volontaires reçus par les maires des chef-lieux de canton.
Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres des percepteurs
et des receveurs municipaux pour l'année qui finit. Procès- verbal en triple de
cette opération. Vérification par le môme maire de la caisse du percepteur.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour l'année qui va commencer',
et les font coter et parapher par le maire du chef-lieu de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des candidats pour la nomination des commissaires répartiteurs.
Les maires signalent les changements qui surviennent dans la liste des vétéri-
naires brevetés.
Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés d'une
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la dernière récolte
amenés aux derniers marches de ce mois, pour déterminer le poids légal de l'hec-
tolitre de chacun d'eux, et ils en dressent procès-verbal.
Convocation des électeurs appelés à nommer les juges des tribunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature ou en argent de leur cote de prestation, rommuuication au rece-
veur municipsd du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contri-
buables qu'ils ont jusqu'au premier mars pour réclamer contre leurs cotisations.
Enlèvement, s'il y a lieu, des glaces et neiges.
Avant le 31, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit de la caisse des
incendiés, et d'en assurer le versement avant cette époque entre les mains du receveur
général ou des receveurs particuliers d'arrondissement.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
DEUXIÈME PARTIE.
z '
DOCUMENTS GENERAUX.
CHAPITRE PREMIER.
PUISSANCES.
S !"• — NIOMARCHIBtI.
FRANCE.
Napoléon III, Charles -Louis, empereur des Français, né le 20 avril 4808, du ma-
riage de Louis-Napoléon, roi de Hollande, et de Hortense-Ëugénie, reine de Hol-
lande; marié le 29 janvier 1853, à
Eugénie Marie de Guzman, comtesse de Téba, impératrice des Français, née le 5
mai 182C. De ce mariage :
Napoléon-Eu^ène-Louis-Jean-Joseph, prince impérial, né le 16 mars 1856.
Mathilde-Lartitia Willelmine, fille de Jérôme Napoléon, ancien roi de Westphalie,
oncle de l'Empereur, née le 27 mai 1820, mariée en 1841 au prince Anatole De-
midoff de San-Donato.
Napoléon-Joseph-Charles-Paul, fils de Jérôme Napoléon , né le 9 septembre 1822,
marié le 30 janvier 1859 à
Louise-Thérèse-Marie-Clotilde, fille de Viclor-Emmanuel II, roi d'Italie, née le 3
mars 1H43. De ce mariage :
Napoléon-Victor-Jérôme-Frédéric, né le 18 juillet 1862;
Napoléon-Louis-Joseph-Jérôme, né le 17 juillet 1864 ;
Marie-Lélizia-Eugénie-Catherine-Adélaïde, née le 20 décembre 1866.
AUTRICHE.
FRANCois-Joseph I" Charles, empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême,
le "1 décembre 1848, etc., né le 18 août 1830, marié à Elisabeth-AméUe-EUgénie,
née le 2i décembre 1837, lille de Maximilien -Joseph , duc de Bavière. .
BAVIÈRE.
Louis lï, Olhon-Frédéric-Guillaume, roi de Bavière, le 10 mars 1864, né le 25 août
1845, fiancé le 22 janvier 1867, à Sophie-Charlolte-Auguste, née le 22 février 1847,
fille du duc Joseph-Maximilien.
BELGIQUE.
LÉOPOLD II, Louis-Philippe-Marie-Viclor, né le 9 avril 1835, roi le 10 décembre
1865, marié le 10 août 1853 à Marie-Henriette-Anne,, fille de feii Tarchiduc
Joseph, palatin de Hongrie.
BRÉSIL.
D. PEDRO n DE Alcantaka Jean-Charles-Lcopold-Salvador-Bibiano Xavlcr-da-Paula
LeocadioMichel-Gabriel-Raphaël-Gonzaga, né le 2 décembre 1825, empereur du
Brésil (sous tutelle) 7 avril 1831, prend lui-même les rênes du gouvernement le
23 juillet 1840, marié le 30 mai 1843 à Thérèse-Christine-Marîe, fille de h^
François I", roi des deuj^-Siciles, née 14 mars 1822.
28
DÂNEMÀRCK.
Christian IX, né le 18 avril 1818, roi le 15 novembre 1863, marié le 26 mai 1842,
à Louise- ^ilhelmine-Caroline-Aaguste-Jolie, fille de Guillaume liandgrave de
Hesse-Électorale, née le 7 septembre 1817.
ESPAGNE.
Isabelle II, Marie-Louise, née le 10 octobre 1830, reine d'Espagne, sons la tutelle
de Marie Christine, sa mère, le 2 octobre 1833. déclarée majeure le 8 novembre
1843, mariée le 10 octobre 1846, à Dom François-d'Assise- Marie-Ferdinand, né le
13 mai 1822, infant d'Espagne.
Marie -Christine, née le 27 avril 1806, fille de feu François I",roi des Deux-Siciles,
veuve du roi Ferdinand Vil le 29 septembre 1833, mère de la reine, reine douairière.
ÉTATS-ROMAINS.
Pie IX Mastai-Ferretti, né à Sinigaglia le 13 mai 1792,évèque d'Imola le 17 décem-
bre 1832, cardinal le 23 décembre 1839, élu pape à Rome le 16 juin 1846.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE.
Victoria l'e, Alexandrine, née le 24 mai 1819, reine de Grande-Bretagne et d'Ir-
lande le 20 juin 1837, veuve de Albert-François-Auguste-Charles-Emmanuel,
duc de Saxe-Gobourg-Gotha.
GRÈCE.
Georges I", Chrétien-Guillaume-Ferdinand-Adolphe, né le 24 décembre 1845, roi le
6 juin 1863, marié le 22 octobre 1867, à Olga-Constantmowna, fille du grand duc
Constantin de Russie, née le 3 septembre 1851.
ITALIE.
Victor-Emmanuel II, Marie-Albert-Eugène-Ferdinand-Thomas, né le 14 mars 1820, roi
de Sardaigne le 23 mars 1849, roi dltalie le 25 février 1861 ; veuf le 20 janvier 1855
de Marie-Adélaîde-Françoise-Reinière-Eiisabeth-Clotilde, archiduchesse d'Autriche.
PAYS-BAS.
Guillaume tll, Alexandre-Paul-Frédéric-Louis, né le 19 février 1817, roi des Pays-
Bas, le 12 mai 1849. marié le 18 juin 1839. à
Sophie-Frédérique-Mathilde, née le 17 juin 1818, fille de Guillaume I", roi de Wur-
temberg.
PERSE.
Nasser-Ed-Din-Schah, né le 6 du mois de sefer 1247 de Thégire (1829), monté sur
le trône le 21 du mois de zil-ka'adé 1261 de l'hégire (1848).
PORTUGAL,
DoM IiUiz I"", Philippe-Maria-Fernando-Pedro-de-Alcantara-Antonio-Miguel-Raphaël-
Gabriel-Gonzagua-Xavier-Francisco-de-Assises-Joao-Augusto-Julio-Vorfando , né le
31 octobre 1838, roi de Portugal et des Algarves le 14 novembre 1861, marié le
27 novembre 1862, à Marie-Pie, née le 16 octobre 1847, fille de Victor-Emma-
nuel II, roi d'Italie.
PRUSSE.
Guillaume I", Frédéric-Louis, né le 22 mars 1797, roi de Prusse le 2 janvier 1861,
marié le 11 juin 1829, à Marie-Loiiise-Auguste- Catherine de Saxe-Weimar, née
le 30 septembre 1811.
RUSSIE.
Alexandre II Nicolaievitsgh, né le 29 avril 1818, empereur de toutes les Russies,
2 mars 1865; marié le 28 avril 1841 à Marie-Alexanarowna Maximilienne-Wilhel-
NoTA. — A la suite de la guerre de 1806 entre la Prusse et l'Autriche, terminée
par le traité de Prague, le royaume de Hanovre, la Hesse, le duché de Nassau et la
ville libre de Francfort ont été incorporés au royaume de Prusse.
29
mine-Auguste-Sophie-Marie, née le 8 août 1824, fille de feu Uml& II, grand duc
de Hesse.
SAXE (Royaume).
Jean, Népomucène-Marie- Joseph, né le 12 décembre I80f , marié le fO novembre
182â, à Amélie- Auguste , née le 13 novembre 1801, fille du second mariage du
fen roi de Bavière Maximilien-Joseph.
SUÈDE ET NORWÉGE.
Charles XV Louis-Eugène, né le 3 mai 1826, roi de Suède et de Norwége le 8
juillet 1859, marié le 19 juin 1850, à Wilhelmine-Frédérique-Aleiandrine- Anne-
Louise, née le 5 août 1828, fille de Guillaume Frédéric, oncle du roi des Pays-
Bas.
TURQUIE.
Sultan Abdul-Aziz-Khan, né le 15 chabaan 1245 de THégire (9 février 1830), em-
pereur des Ottomans, le 17 zilhidjé 1277 (25 juin 1861).
WURTEMBERG.
Charles V% Frédéric- Alexandre, né le 6 mars 1823. roi le 25 juin 1864, marié le
13 juillet \Si^, à Olga-Nicolaiewna, née le 30 août 1827, fille de feu Nicolas I",
empereur de Russie.
ÉTATS D'ALLEMAGNE.
Les Etats secondaires de l'Allemagne, se compo.sent de :
Le duché d'Anhalt ; le grand duché de Bade ; le duché de Brunswick ; la Hesse
grand'ducale -, la principauté de Lichtenstein ; les principautés de Lippe ; le
grand duché de Luxemoourg et duché du Limbourg ; les srands duchés de
Mecklembourg ; le grand duché d'Oldenbourg ; les principautés de Reuss ; les
duchés de Saxe ; les principautés de ^chwartzbourg ; la principauté de Waldeck
et Pyrmont ; et le comté de Waldeck et Limpourg.
MONACO. (Principauté de)
Charles, Honoré-Grimaldi, né le 8 décembre 1818, prince de Monaco, le 20 juin
1856, veuf de AntoinettenGhislaine, comtesse de Mérode.
HAWAL (Royanme d')
Hamehameha Y (Lot), né le 11 décembre 1830, roi le 30 novembre 1863.
n« — RéP1JBI<¥Q1JBS BT COMVÉDÉBATXOlili*
Boliyia. — s. Exe. Dom Melgarejo, président constitutionnel.
Chili. — J.-J. Ferez, président.
Confédération argentine. — M. le général Mitre, président.
CosTA-RiCA. — Don José-Maria Castro, président.
RÉpuRLiQUE Dominicaine. — le général Cabral, président.
||q(jatei}r! — Jeronimo Carrion, président.
Etats-Unis d'Amérique. — Andrew Johnson, président.
Etats-Unis de Colombie. — Le général de Mosquera, président.
Guatemala. -— Le maréchal Cerna ^ président.
Haïti. — Le général Salnave, président.
Honduras. — Le général J. M. Médina, présidenf,
Libéria. — M. Daniel Werner, président.
Mexique. — D. Benito Juarez, président.
Nicaragua. — Don Fernando Gusman, président.
Paraguay. — S. Exe. Dom Francisco S. Lopez, président.
Pérou. — Le colonel J. Prado, président.
Saint-Marin. — Dominico Fattcri et Melchior Filippi, capitaines-régents.
30
S^^tSalvadoRi. -*< Dil. le docteur Dvenas, président,
Suisse. — M. Fornerqd, président du Coaseil fédéral.
Uruguay. — Don Venancio Florès, président.
Venezuela. — Le maréchal Falcon, président.
S ni. — VILLES LIBRES.
Brème (ville libre et anséa tique). — M. Smidt, sénateur, chargé du département
des affaires étrangères; M. Mohr et Duckwitz, bourguemestres-présidents.
Hambourg (ville libre et anséatique). — M Ilaller (H), bourguemestre-président ;
Sieveking, bourguemeslre; Merck, chargé du départemonl des affaires étrangères.
LuBECR (ville libre et anséatiqiiej. — M. Brehmpr , bourguemestre-président ;
M. Curlius, sénateur, chargé du département des affaires étrangères.
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
RÉSIDANT PRÈS LES PUISSANCES ÉTRANGÈRES.
Autriche. — S. Exe. M. le duc de Grammont, ambassadeur à Vienne.
Bade. — M. le marquis de Cadore, env. extr. et min, pi en,, à Carisruhe.
Bavière. — M. le vie. des Méloizes-Fresnoy, min. plén., à Munich.
Belgique.— M, le c^mte de Commin^es-Guitaud, env. extr, et min. plén., à Bruxelles.
Brésil. — iM. le vicomte de Damréraont, env. extr. et min. plén., à Rio-Janeiro.
Brunsv^icr. — M, le comte de Reiset, ministre plén., à Hanovre.
Chine, — M. le comte de Lailemand, ministre plénipotentiaire, à Pékin.
Confédération argentine. — M. Noël, min. plén., à Buenos Ayres.
Danemarck. — M. Dotezac, envoyé extr. et ministre plénip., à Copenhague.
Espagne. — M. le baron Mercier de Lostende, ambassadeur, à Maarid.
Etats-Romains. — le comte de Sartiges, amb., à Rome.
Etats-Unis (Amérique seçtentr.). — M. Bcrthemy, envoyé extraordinaire et mi-
nistre plénipotentiaire, à Washington.
Grande-Bretagne et Irlande. — M. le prince de la Tour d'Auvergne, ambassa-
deur à Londres.
Grège. — M. le comte de Gobineau, envoyé extr. et ministre plénip. , à Athènes.
Hesse (Grand Duché). — M, le comte d'Aslorg, min. plénipotentiaire, à Darmstadt.
Italie. — M. le baron de Malaret, envoyé extr. et min. plénij)., à Florence.
Maroc. — M. le baron Aymé d'Aquin, ministre plénipotentiaire:, à Tanger.
Mecrlenbourg, Oldenbourg et villes libres. — • Ml Cintrât (Ed.), envoyé ext. et
ministre plénipotentiaire, à Hambourg.
Mexique. — M. Dano, envoyé extraordinaire et min. plénip., à Mexico.
Nassau. — M. le comte d'Astorg, ministre plénipotentiaire, à Darmstadt.
Nouvelle-Grenade. — M. le vicomte Treilhard, envoyé extraoTdinaire et ministre
plénipotentiaire, à Bogota.
Pays-Bas. — M. Baudin, envoyé extraordinaire et ministre plén., à La Haye.
Perse. — M. de Bonnières de Wierre, ministre plénipotentiaire, à Téhéran.
Portugal. — M. le marquis de Montholon, envoyé extraordinaire, et ministre
plénipotentiaire, à Lisbonne.
Prusse. — M. Benedetli, ambassadeur, à Berlin.
Russie. — M. le baron de Talleyrand-Périgord, ambassadeur à St-Pétersbourg.
Saxe (Royale). — M. le baron Forth-Rouen. envoyé extr. et min, plén., à Dresde.
Saxe (Grand -Ducale). — M. le comte de Rayneval, ministre plénip., à Weimar.
Suède etNoRWÊCE — M. Fournier, envoyé extraord. et min. plén., à Stockolm.
Suisse. — S. Exe. le marquis de Banneville, ambassadeur près la confédération
helvétique, à Berne.
Turquie. — S. Exe. M. Bourée, ambassadeur à Gonstantinople.
'Wurtemberg. — M. le marquis de Chateaubriand, env. extr, et min. plénip., à
Stuttgard.
MAISON DE L'EMPEREUR.
MAISON ClVaB.
S. Exe. % le maréchal Vaillant, ministre de la maison de TEmpereur.
I
34
Grande Àumônerie,
Mgr. Georges Darboy, arciievôque de Paris, grand-aumônier.
Mgr. Tirm arche, évôcfue d'Adras, aumônier.
Service du grand maréchal du Palais,
S. £. M. le maréchal Vaillant, sénateur, membre du Conseil privé, grand-maréchal
du palais.
MM. le général de division Rolin, adjudant général du Palais.
le baron de Montbrun , baron de Varaigne du Bourg , de Valdbrtguc de
Lawœstine, le baron Morio de l'ïsle, préfets du palais.
le comte Lepic, premier maréchaUles-Jogis du palaù«, surint. des pal. imp.
le baron Emile Tascher de la Pageri*?, Oppermann, Rolin, maréch.-des-log. du
palais.
le général de brigade Leche>;ne, gouv. des palais des Tuileries et du Louvre.
le colonel Thiérion, gouvei.uur du palais ne Sainl-Cioud,
Service du grand chambellan.
S. E. M. 1p duc de Bas^ano, sénateur, grand-fbambellau.
yy]. le V co?{ile âv La Fcrri» ih. siinnlcndani des spectacles de la Cour, de la
musi(fiie «'e la chaiwilh' et de la chambre, premier chambellan,
le duc (le Tarent^, le vicomte d'Arjuzon, le comte Olivier de A^alsh, le mar-
3uis de C'onegliano, le baron de Bulath, marquis de Trévise, le comte
'Aiguevives, le marquis d'Havrincourt, Eugènede Rayneval , vicomte de
Castex, vicomte du Manoir, chambellans.
Cabinet de VEmpereur,
M. Conti, secrétaire de TEmpereur, chef du cabinet; M. Sacaley, sous-chef;
M, Franceschini Piétri, secrétaire particulier.
M. le docteur Conneau, directeur du service des dons et secours.
Service du grand écuyer,
MM. le général Fleury, aide-de-camp de TEmpereur, ^rand-écuyer.
Davillier-Regnault de Saint-Jean-d'Angely, premier écuyer.
le baron de Bourgoing, marquis de Canisy, le comte de Castelbajac, le mar-
quis de Gaux, le prince Stanislas Poniatowski, le comte Anton^ du
Bourg, Raimbeaux, écuyers.
Service du grand veneur,
MM. le prince de la Moscowa, aide-de-camp de l'Empereur, grand-veneur,
le marquis de Toulongeon, premier veneur.
le baron Lambert et le marquis de Latour-Maubourg, député, lieu** de vénerie,
le baron De Lage, lieutenant des chasses à tir«
Service du grand-maître des cérémonies»
S. £. M. le duc de Gambacérès, sénateur, grand-maître des cérémonies.
MM. Feuillet de Couches et le baron de Lajus, introducteurs des ambassadeurs,
maîtres des cérémonies.
Berf ora et le baron Sibuet, aides des cérémonies, secrétaires à TintrocljQiction
des ambassadeurs.
Henry Morice, secr. général, secr. à l'introduction des ambassadeurs.
Services divers,
MM. Bure, trésorier général de la couronne.
Charles Thélin, trésorier de la cassette.
Auber, memb. de l'Institut^ dir. de la musique de la chap. et de la chambre,
le docteur Conneau, premier médecin de l'Empereur.
Andral, Rayer, le baron Hippolyte LaVrey, Corvisart, Arnal et Nélaton, mé-
decins et chirurgiens ordinaires,
le baron Paul Dubois, chirurgiea-accoucheur.
32
Levy, Bouillaud, Cloquet, Vernois, Alquié, Tardieu, Lheritier, Huguier et
FauYel, médecins et chirurgiens consultants.
Delaroc{ue fils, Tenain, Longet, Boulu, de Pietra Santa, Maffeï,* Dayaine et
Berrier-Fontaine, médecins et chirurgiens par quartier.
E^ans, chirurgien-dentiste.
MAISON MILITAIRE.
S. E. M. le Maréchal Vaillant, ministre de la maison militaire de l'Empereur.
M. le général de division Rolin, adjudant général du palais.
Aides de camp de VEmpereur,
MM. de Failly, général de division,
le comte de Montebello, id.
Le Bœuf, id.
Frossard, id.
Mollard, id.
le bar. Yvelin de Béville, id.
le prince de la Moskowa, id.
Fleury,
vice-am., Jurien delà Gra-
vière. id.
de Waubert de Genlis, gén. de brlg.
Gastelnau, général de division,
le marquis de Toulongeon, g. de bri.
le comte Lepic, id.
le comte Reille, id.
Pajol, id.
Favé, colonel d'artillerie.
Chef du cabinet topographique
de VEmpereur.
le baron Yvelin de Béville, gén. de div.
Officiers d'ordonnance,
MM. Stoffel, chef d'esc. d'artillerie.
Verchére de Reffye, cap. d'artillerie.
Levesc[ues-Desvarannes, lieutenant
de vaisseau,
de Cherisey^ cap. de cavalerie,
de Lauriston, id.
Chambeau, capitaine d'infanterie.
Oaffarel, capitaine d'état-magor.
Gastaigne, cap. adjudant-major,
de Crény, cap. d 'état-major.
Séguin de Lassalle, capitaine d'inf.
Dreyssé, capitaine du génie.
Ney d'Elchingen.
COBPS DBS CENT- GARDES DB L'EMPERBUR*
M. Verly, colonel, commandant.
ESCADRON DES GENDABHES D*]£lITB.
M. du Bahuno du Liscoét, chef d'escadron, commandant.
GARDE IMPERIALE.
Etat-major général : Son Exe. M, le maréchal RegnauU de Saint-Jean-d'Angély,
commandant en chef.
MAISON DE L'IMPÉRATRICE.
M"*" la princesse d'Essling, grande maltresse de la maison,
la duchesse de Bassano, dame d'honneur.
la comtesse de Montebelio, la baronne de Pierres, la vicomtesse Aguado, la
marquise de Latour-Maubourg, la comtesse de Labédoyère, la comtesse de
■ La Poeze, la comtesse de Lourmel, la comtesse de Rayneval, de Sancy,
de Saulcy, la baronne de Viry-Cohendicr, M"" Carette, dames du palais.
Le Breton-Bourbaki, dame lectrice.
MM. le duc Ch de Tascher de la Pagerie, sénateur, premier chambellan.
le comte de Lezay-Marnezia, le marquis de Piennes, le comte de Gossé Bris-
sac, chambellans,
le baron de Pierres, premier écuyer.
le marquis de la Grange, écuyer.
Damas-Hinard, secrétaire des commandements.
De Saint-Albin, bibliothécaire particulier.
i.
33
lUISON DA 8. A. I. LE PRUfCB IMPÉRIAL.
H. le général Frossard, gouverneur, cbof de la maison Militaire.
MM. Doperré, Viel d'Espeuillcs, Lamey, Ligni ville, aides de camp.
Bachon, ccuver.
Barthez, médecin.
Monnier, précepteur.
Mme l'amiraie firuat, gouvernante des enfants de France.
MINISTRES SECRÉTAIRES D'ÉTAT.
S. K. M. Ronher, ministre d'Etat.
— Baroche, Garde des Sceaux, minisire de la Justice et des Cultes.
^ le maréchal Vaillant, ministre de la Maison de l'Empereur et des
Beaux-Arts.
— Diiruy, ministre de Tlnstruction publique.
— Ynitry, ministre-présidant le Conseil d Etat.
— Pinart, ministre ae l'Intérieur.
— Magne, ministre des Finances.
— de Forcade la Roquette, ministre de l'Agricult. , du Comm. et des Tra-
vaux publics.
— marquis de Moustiers, ministre des Affaires étrangères.
— le maréchal Niel, ministre de la Guerre.
-. Tamiral Rigault de Genouilly, ministre de la Marine et des Colonies.
CONSEIL PRIVÉ.
MM. Troplong.
Baroche.
duc de Persigny.
M31. maréchal Vaillant.
Membres du Conseil privé ayant rang de Ministres.
comte Colonna Walewski.
Magne.
Drouyn de Lhuys.
de La Valette.
SÉNAT.
Grands dignitaires.
S. E. M. Tro))Iong, président du Sénat.
M. Boudet, premier vice-président.
MM. le maréchal comte Baraguey d'HilUers, le maréchal comte RegnaaU de Saint-
Jean d'Angely, Delangle, de Royer, vice-présidents.
Barrot, Ferd., grand-référendaire.
Chaix-d'Est-Ange, secrétaire.
Princes de la Famille Impériale.
S. A. I. le général prince Napoléon, S. A. le prince Louis-Lucien Bonaparte,
S. A. le prince Lucien Murât.
Sénateurs de droit :
LL. EE. les cardinaux de Bonald, Mathieu, Donnet, Billiet, 'de Bonnechose.
LL.' EExc. les maréchaux Vaillant, comte Baraguey d'Hilliers, comte Randon,
Caorobert, de Mac-Mahon duc de Magenta, comte Regnault de Saint- Jean d'Angely,
Niel, Forey, l'amiral Rigault de Geuouilly, maréchal Bazaine, amiral Charner.
Sénateurs nommés par l'Empereur, par ordre alphabétique :
MM. gén. d'Allonville, marquis d'Audiffret, Barbaroux, Baroche, vicomte de
Barrai, Ferd. Barrot, Ad. Barrot, duc de Bassano, comte de Béarn, Béhic,
3
34
rnarguis de Belbœuf, Blondel, Boinvilliers, Bonjean, Boitelle, vice-amiral Bouët-
Yilliaumez, comte Joseph Boulay de la Meurt he, comte de Bourqueney, baron Bré-
nier, baron de Butenval, duc de Cambacérès, général Camou, gén. dediv. Carrelet,
comte X. de Casablanca, vice-amiral comte Cécille, vie. de Chabannes, de Chabrier,
baron de Chapuys-Montla ville, Charon, de Chasseloup-Laubat, baron de Chassiron,
Chevalier (Michel), Chevreau, comte Clary, Conneau, Corta, général Coubin-Mon-
tauban comte de Palikao, marquis de Croix, Darboy, Dariste, général Daumas,
comte Delamarre, Devienne, Drouyn de Lhnys, Dumas, baron Ch. Dupin, £lie
de Beaumont , marquis d'Éspeuilles , général Fleury , Favre , gén. comte de
Flahaut, maréchal Forey, général Gémeau, de Germiny, marquis de Girardin,
Godelle, Gouin, de Goulnot de Saint - Germain , de Goyon, marquis de La
Grange, marquis de Gricourt, vice -amiral baron Grivel , baron Gros, comté
de Grossolles-Flamarens, gén. Gudin, baron Haussmann, baron de Heeckeren,
Hubert-Delisle, général Husson, comte de la L^bédoyère, Lacaze, général de
Ladmirault, baron de Ladoucelte, duc de La Force, vicomte de La Guéronnière,
général vicomte de Lahitte, Laity, gén. marq. de Laplace, Larabit, comte de
la Riboissière, gén. comte de La Rue, marquis de La Valette, gén. de Lawœstine,
Lebrun, Lefebvre-Duruflé , comte Lemarois, baron Leroy, Le Roy de Saint-
Arnaud, comte Th. de Lesseps, gén. Levasseur, Le Verrier, Lisle de Siry, gén,
Lyautey, Magne, comte Mallet, de Marnas, gén. de Martimprey, de Maupas, gén.
Mellinet, de Mentque, Mérimée, de Mésonan, Mimerel, gén. Mollard, gén. comte de
Montebello, Monnier de la Sizeranne, duc de Montebello, général de Montréal, gén.
de Mortemart, gén. prince de la Moskowa, de Nieuwerkerke, Nisard, duc de Padoue,
duc de Persigny, Persil, prince Poniatowski, Quentin-Bauchart, gén. baron Re-
nault, Réveil, baron de Richemont (Paul), gén. Roguet, Rouher, Rouland, Royer,
Silvestre de Sacy, Sainte-Beuve comte de Salignac-Fénélon, de Saulcy, général
comte de Schramm, comte de Ségur d'Aguesseau, comte Siméon, Suin, vicomte
de Suleau. duc de Tascher de la Pagerie, Thayer (Amédée), Thierry (Amédée),
général Tniry. de Thorigny, Tourangin, vic«-amiral Trhouard, duc 'de Trévise,
baron de Varenne, duc de Vicence, oaron de Vincent, général Joseph Vinoy, de
Vuillefroy, prince de Wagram, gén. comte de Waldner, comte Walewski.
CORPS LÉGISLATIF.
BURBAU.
S. E. M. Schneider, président.
MVl. Leroux, baron David (Jéf-ôme) et Du Miral, vice-présidents.
BouRNAT, marquis de Cone liano, de Guillodtet, Martel, Mègb,
comte Welles de La Valette, secrétaires.
HÉBERT, baron de Romeuf, questeurs.
LISTE PAR BiPABTBMBNTS.
MM.
Ain. — Comle Léopold Lehon, GIrod (de l'Ain), Bodin.
Aisne. — Hébert, Malé/ieux, Pie' te, de Tillar court.
Allier. — Baron de Veauce, Desmaroux de Gaulmin, Ed. Fould.
Alpes (Basses-), col. Réguis.
Alpes (Hautes-). — Garnier.
Alpes (Maritimes). — Lubonis, Masséna duc de R'voll.
Ardèche. — général Dautheville, comte deRochemure, marq. de la Tourelle.
Ardennes. — De Montagnac, baron de Ladoucette, baron Sibuet.
Ariège. — Didier, Busson Billault,
Aube. — Vicomte de Rambourgt, baron de Plancy.
Aude. — Roques-Salvaza, Peyrusse.
Aveyron. — Girou de Buzareingues, Calvet-Rogniat, Auguste Chevalier.
Boucbes-du-Rhône. — Berryer, Bournat, baron de Charlrouse, Marie.
Calvados. — Bertrand, Douesnel, marq. deColbert-Ghabannais, Pâulmler.
Cantal. — De Parieu, Creuzet.
35
Charente. — Ernest Gellibert des Séguins, Planât, André.
Ciabente-Inférieure. — baron Yast-VimeuZyBethmontiRoy deLouIay, baron
Esctiassériaux.
Cher. — Comte de Nesie, Guillaumin.
CoRRÉzE. — Baron Lafond de Saint-Mur, Mathieu.
Corse. — Abbatucci (Séverin), Gavini.
CÔTE-D^Oi. — Magnin, Marey-Monge, Rolie.
CoTEs-DU'NoRD. — Glaîs-Bizoin, Le Gorrec, comte Paul de Gbampagny, comte
de Latour, baron de Janié.
Creuse. — Delamarre, vicomte Cornudet.
Doroogne. — Dupont (Paul), comte Boudet, comte Welles de La Valette,
Tailiefer.
DoDBs. — Marquis de Gonegliano, Latour-Dumoulin.
Drôme. — Lacroix de Saint-Pierre, gén. marq. de Luzy Pelissac, Morln.
Edre. — Duc d'Albufera, Philémon Fouquet, comte d'Arjuzon, Petit.
Eure-et-Loir. — Vicomte Reille, général Lebrelon.
Finistère. — Comte Du Couëdic, Conseil, Dein, Bols-Viel.
Gard. — Talabot, Bravay, Fabre, André Edouard.
Garonne. (Haute). —Comte d'Aiguesvives, mirq. de Campaigno Piccioni,
Duplan.
Gers. — Belliard, comte de Lagrange (Frédéric), Granier de Cassagnac.
Gironde. — Curé, baron Travot, Emile Pereire, baron David, Arman.
Hérault. — Pagézy, Roulleaux-Dugage, Gazelles.
1lle-et-Viiaine. — Marquis de Pire, comte Gaffarelli, deDalmas, de la Guis-
lière.
IsDRE. — Charlemagne (Raoul), Delavau.
Indre-et-Loire. — Gouin, marq. de Guinemont, Mame.
Isère. — Royer, Arnaud, Flocard de Mépieu, Faugler, Jollîot, Riondel.
Jura. — Dalloz (Ed.), comte de Toulongeon.
Landes. — De Guilloutet, Darracq.
Loir-et-Cher. — Vicomte Clary, Dessaignes.
Loire. — Francisque Balay, Dorian, Bouchetal-Laroche, deChastelus.
Loire (Haute). — Marquis de Fay de Lalour-Maubourg, baron de Romeuf.
Loire-Inférieure. — Thoinnet de la ïurméiière, vicomte Lanjuinais, Simon,
Fleury.
Loiret. — Nogent-Saint-Laurens, duc de Tarente, vicomte de Grouchy.
Lot. — Comte Murât, Deltheil.
LoT-ET Garonne. — Noubel, Dolfus, vicomte de Richemont.
Lozère. — Comte de Chambrun.
Maine-et-Loire. — Segris, Berger, Louvet, comte de Las-Cazes.
Manche. — Havin, de Saint-Germain, Brohyer de Littinière, général Meslin.
Marne. — Goerg, Cli. Perrier, Werlé.
Marne (Haute-). — Baron de Lespérut, Chauchard.
Mayenne. — Leclerc-d*Osmonville, baron Mercier, baron de Pierres.
Meurthe. — Vicomte Drouot, baron Buquet, Eug. Chevandier de Valdrôrne.
Meuse. — Millon, baron de Benoist, Chadenet.
MoRRiHAN. — Kercado, Le Melorei de la Haichois, comte de Champagny,
Moselle. — Le colonel Hennocque, Li<^gea'''J, baron de Geiger.
Nièvre. — Boucaumont, Richard de Montjoyeux, comte Lepelelier-d'Aunay.
Nord. — Kolb-Bernard, Brame, Lambrecht, Plichon, marq. d'Havrincourt,
René Hamoir, des Rotours, Stiévenart-B^thune, Seydoux, Ilamolr.
Oise. — Baron de Corberon, vicomte de Plancy, Barillon.
Orne. — De Chasot, baroa Mackau, marq. de Torcy.
Pas-de-Calais. — Pierron-Leroy, Deiebecque, Pinard, Jourdain, Martel, Sens.
Puy-de-Dôme. — Mège, Gjrot-Pouzol, Christophte, Andrieux, Dumiral.
36
Pyrénées (B.) — Cheanelong, Larrabure, Etcheverry.
Pyrénées (Hautes-). — Ad. Fould, Achille Jubinal.
Pyrénées- Orientales. — Isaac Péreire.
Rhin (Bas-). — Baron de Bussierre, Goulaux, comte Hallez-Claparède, baron
de Cœhorn.
Rhin (Haut-). — Lefébure, baron de Reinach, West, Aimé Gros.
Rhône. — Perras, Hénon, Laurent Descours, Jules Favre, Terme.
Saône (Haute-). — Marq. d'Andelarre, marq. de Grammont, duc de Marmier.
Saône-et-Loire. — Schneider, Ghagot, de Chiseuil^ Boutelier, comte de Bar-
bantanne.
Sartre. — Hâentjensj Leret-d'Aubigny, marquis deTalhouet, prince de Beau-
vau (Marc).
Savoie. — Comte de Boigne, Bérard.
Savoïe (Haute-). — Bafrtholoni, Pissard.
Seine. — - Ollivier, Ernest Picard, Pelletan, Darimon, Carnot, Thiers, Gué-
roult, Garnier-Pagès, Jules Simon.
Seine-Inférieure. — Pouyer-Quertier, Quesné, de Corneille, Lédier, Barbet,
Ancel.
Seine-et-Marne. —Baron de Beauverger, comte de Jeaucourt, Josseau.
Seine-et Oise. — baron Caruelde Saint-Martin, Darblay jeune, Dambry, Mau-
rice Richard.
SÈVRES (Deux-). — David (Ferdinand), Eugène Lasnonnier, Leroux (Charles).
Somme. — Cosserat, Conneau, Sénéca, Gressier, N.
Tarn. — Eugène Péreire, Daguilhon-Pujol, général baron Gorse.
Tarn-et-Garonne. — Comte Janvier-Delamotte, Belmontet.
Var. — Lescuyer-d'Altainville, vicomte de Kervéguen.
Vaucluse. — Millet, Pamard.
Vendée. — Marquis do Ste-Herraine, Leroux (Alfred), comte de la Poëze.
Vienne. — De Soubeyrun, Bourlon, Robert de Beauchamp.
Vienne (Haute-)» — Noualhier (Armand), Cailey de Saint-Paul.
Vosges. — Buffet, Aymé, N.
Yonne. —- Frémy, Javal (Léopold), Le Comte (iiugène).
liste de mu. les députés par ordre alphabétiqqe.
Abatlucci, Corso.
AlbuTéra (duc d'^, Eure.
Ancel, Seiiic-InCerieure.
Aiidelarre, Haute-Saune,
André, Charente. *-
André Ed., Gard.
Andrieux, Puy-de-Dôme.
Arjuzon (Cled'), Eure.
Arman, Gironde
Ayguesvives (Cted'), Haute-
Garonne.
Avmé, Vo>^ges.
Balay, Loire.
Bart)antanne(Ctede), Saône-
et-Loire.
Barbet, Seine-Inférieure.
Barrillon, Oi-e.
Bartholoni, Haute-Savoie.
Beauchamp (de), Vienne.
Beauverger (de), Seine-et-
Marne.
Belliard. Gers.
Belmontet, Tarn-ot-Garon.
Benoist (baron de), Meuse.
Bérard, Savoie.
Berger, Maine-et-Loire.
Berryer, Bouches-du-Rhône.
Bertrand, Calvados.
Bethmont, Charenle-Infér.
Bodin, Ain.
Boigne (Cte de), Savoie.
Bois-Viel, Finistère.
Boucaumont, Nièvre.
Rouchelal-Laroche, Loire.
Boiidet (comte), Dordogne.
Bourlon, Vienne.
Bournat, Bouches-du Rhône
Boutelier, Saone-et-Loire.
Brame, Nord.
Bravay, Gard.
Brohyer de Littinière, Man-
che.
Buffet, Vosges.
Buquct, Meurthe.
Bussierre (baron de), Bas-
Rhin.
Busson-Billaut, Arlège.
Caffarelli, Ille-et- Vilaine.
Calvet-Rogniat, Aveyron.
Campaigno (marquis de),
Haute-Garonne.
Carnot, Seine.
Caruel de St-Marlin, Seine-
et-Oise.
Gazelles, Hérault.
Chadenet, Meuse.
Chagot, Saône et-Loire.
Chambrun (Cte de), Lozère.
Champagny (Cte J.-P. de),
Cotes-au-Nord.
Champagny (Cte de), Mo^
bihan.
Charlemagne, Indre.
37
Chasol (de), Orne.
Ciuach%rd, Hante-Marne.
Chefoelong, Basses-Pyrén.
Chevalier, Aveyron.
CbeTandîer de Valdrôme,
M^arlhe.
Chi -eail (de) , Saône-et-Loire.
Giristophle, Puv-*le-Dôme.
ClarT (Yte). Loif-et-Cher.
Cœh'oru ; Bonde), Ba^-Rhin.
Cjlbert-Chabionais (marq.
de}, CahailoH.
Conégiiano (Mis do), Doubs.
Conneaa, Soinme.
C'JQseil, Finistère.
Corberon (baron de), Oise.
Corneille, Seine-Inférieure.
Comndet (Vie), Crcnse.
Coss« rat. Somme.
Coueldic (Ctedu), Finistère.
Conlaux, Bis-Ahin.
Creuzel, Cantal.
Curé, Gironde.
Da^uillon-Pajon, Tarn.
Daiioz, Jura.
Dalmas(de), 1 Ile-et-Vilaine.
Dambry, Seine-et-Oise.
Darblay jeune, Seine-et-Oise.
Darimon, Seine.
Dirrac(j, Landes.
Dautheville, ArJèche.
David F., Di'uxSèvres.
David (baron), Gironde.
D- 'haslelus, Loire.
D. iiî, Finistère.
Dehmarre, Creuse.
D 1 ivau, Indre.
Deleb<*cque, Pas-de-Calais.
Dellheil, Lot.
Descours, Riiône.
De^maroux de Gaulmîn, Al-
lier.
De saignes, Loir-et-Clier.
Didier, Aricge.
Dolfus, Lot-et-Garoune.
Dorian, Luire.
Douesuel, Calvados.
Drouot (Vt 0, Meurthe.
Du Mirai, Puy-de-Dôme.
Duplan, Haute-Garonne.
Dupont, Dordogne.
Essacheriaux (baron), Cba-
renlc-lniérieure.
Elcheverr^/, Basses-Pyrén.
Fabre, -Gard.
Favre Jules, Kbône.
Fay de la Tour-Mau bourg
(ilis de), Haute-Loire.
Floury, Loire-Inférieure.
Flocard de Mé ieu, Isère.
Fould A., Hautes- Pyrénées.
Fould E., Allier.
Fou quel, Eure.
Frémy, Yonne.
Garnier, Hautes-Alpes.
Garnicr-Pagès, Seine.
Gavini, Corse.
Gei^er (baron de), Moselle.
Géliot, Vosges.
Gellib.Tt des Séguins, Cha-
n»nte.
Girod de l'Ain. Ain.
Girot-PoiizoLPuy de-Dôme.
Girou de Buzareingues ,
Avoyron.
Glais-Bizoin , Cotes-du Nord
Goerg, Marne.
Gorrec (le), CvUes-du-Nord.
Gorsse (baron), Tarn.
Gouiu, Indre-et-Loire.
Grammonl (Mis de), Ilaute-
Saone.
Granier de Cassagnac,Gers.
Gre'^sier, Soinme.
Gros, Haut-Rbin.
Grouchy (Vte de), Loiret.
Guéroult, Seine.
Guillaumin, Cber.
Guilloutet (de), Landes.
Guislière (de la), lile ol-Vi-
hiiiie.
Kaonljeas, Sartho.
Ilaliez-Clap?irè.le,Bas Rbia.
Haiiioir, .Nord.
ilaviii, ^iancbe.
flavriacourt (Mis d'), Nord.
IL'b; rt, Aisne.
ÎIcMiiiocquc, ".loselle.
ÎIt''ii(»n, Ivliôiip.
Jain ierdela Molle, Tarn-et-
G.irouae.
Janzô (baron de), Côtes-du-
Nord.
Jaucourt (Cle de), Seine-et-
Marne .
.Ta val, Yonne.
Joliol, Iséro.
Josseau, Seiue-et-Marno.
Jourdain, Pas-de-Calais.
Jubinal, Hautes-Pyrénées.
Kerveguen (Vte de), Var.
Kolb-Bernard, Nord.
Lacroix-St-Pierre, Drôme.
Ladoucette (baren do), Ar-
denues.
Lafond de St-Mûr, Corrèze.
Lagrange (Cte de), G;ts.
Lambreclit, Nord.
Lanjuinais (Vie), Loire-Inl.
Larrabure,Basse-l*yrénées.
LasCa es (Clc de)^ Maine-
et-Loire.
Lasnonier, Deux-Sèvres.
Li Tour, (Cte de),Côles-du
Nord.
Lalour-du-MouUn, Doubs.
Laugîer Charlrouse (baron),
Bouches-du-RhAne.
Lebrelon, Eure-et-Loir.
Le Clerc d'Osmonville,
Mayenne.
Le Comte, Yonne.
Lédier, Sei.ic-lnf'*rieure.
Lefclniro. Haut-!»hin.
L(î Hoii (Ole), Ain.
Le Mt'lorhl ae lu Haichois,
Morbi'.ian.
Le PeiMier d'Anniy (Cle),
^ié^^*e.
Lercl-d'Aubigny, Sarlhe.
Le Roux A., Vendée.
Le Roux Ch., Deux-Sèvrer.
Lescuyer d'Altainville, Var.
Le^pérul (Bon de), Haute-
Marne.
Liégeard, Moselle.
Louvet, Maine-el Loire.
Lubonis, Alpes-Maritimes.
Lu?!y-Fellissac(de), Drôme.
^faf'kau (Bon de), Orne.
Magnin, Côte-d'Or.
Malézieux, Ai^^ne.
M.iine, Indr»'-el-Loire.
Ma: cy-Moii5;e, G' te-d"Or.
Marie, iJouche^-du-Rbône.
Mai:.ii.»r (duc de), Uaule-
Saone.
Mailel, Pas-de-Calais.
Ml s lia (duc de Rivoli),
Alpes-Maritimes.
V uuieu,-€(irroze.
>] jio, Puy-d -UOme.
, icr (ÎM.ti), Mayenne.
icv.iii, MaïKMe.
.■ili.cl, Vaucluse.
Millon, Meuse.
Montagnac (de), Ardennes.
Montjoyeux (de), Nièvre.
Morin, Drôme.
Murât (Cte), Lot.
Ncsle (Cte de). Cher.
Nogent-St-Laurens, Loiret.
Noualhier, Haute- Vienne.
Non bel, Lot-et-Garonne.
Ollivier, Seine.
Pagézy, Hérault.
Paraard, Vaucluse.
Parieu (de). Cantal.
Paulmier, Calvados.
Pelletan, Seine,
l'erreire Emile, Gironde.
Perreire Eugène, Tarn.
Perreire Isaac , Pyrénées-
Orienlale-i.
Perras, Rhône.
Perrier, Marne.
Petit, Eure.
Pey russe, Aude.
Picard, Seine.
Piccioni Haute-Garonne.
Piérron-Leroy,Pas-de-Calai8
Pierres (Bon de), Mayenne.
Piette. Aisne.
Pinart, Pas-de-Calais.
Pire (Mis de), 1 Ile-et-Vilaine.
Pissard, Haute-Savoie.
Planât, Charente.
Plancy (Bon de). Aube.
Plancy (Vte de). Oise.
Plichon, Nord.
Poèze, Vendée.
Pouyer-Quertier, Seine-Inf.
Quesné, Seine-Inférieure.
Qninemont (Mis de), Indre-
et-Loire.
Rambourgt (V.e de). Aube.
Réguis, Basses-Alpes.
Reiile (Vte), Eure-et-Loir.
Reinacn (Bon de), H.-Rhin.
Richard, Seine-et-Oise.
Richemont (Vte dt), Lot-et-
Garonne.
38
Riondel, Isère.
Rochemure (Cte de),. Ar-
dèche.
Rolle, Côte-d'Or.
Romeuf (Bon de), Hte-Loire.
Roques-Salvaza, Aude.
Rotours (des)^ Nord.
RouUeaux-Dugage, Hérault.
RoydeLoulay, Cnarente-Inf.
Royer, Isère.
Saint-Germain (de),Manche.
Saint-Paul (de), H te- Vienne.
Sainte -Hermine (Mis de),
Vendée
Schneider, Saône-et-Loire.
Segris, Maine-et-Loire.
Senéca, Somme.
Sens, Pas-de-Calais.
Seydonx, Nord.
Sibuet (Bon), Ardennes.
Simon Joseph, Loire-Inf.
Simon Jules, Seine.
Soubeyran (de), Vienne.
Stiévenart-Béthune, Nord.
Taillefer, Dordogne.
Talabot, Gard.
Talhouet vMis de), Sarlhe.
Tarente (duc de), Loiret.
Terme, Rhône.
Thiers, Seine.
Thoinnet de la Truméiière,
Loiie-Inférieure.
Tillancourt (de), Aisne.
Torcy (de), Orne.
Toulongeon (Cte de), Jura.
Tourrette (Mis de la), Ar-
dèche.
Travot (Bon), Gironde.
Vast-Vimeux (baron), Cha-
rente-Inférieure.
Veauce (Bon de), Allier.
Welles de La Valette (Cte),
Dordogne,
Werlé, Marne.
West, Haut-Rhin.
CONSEIL D'ÉTAT.
L'Emperbur,
S. A. I. le Prince Napoléon.
S. Ë. M. VuiTRY, ministre présidant.
MM. de Parieu. vice-président, président de la section de législation, justice et
affaires étrangères.
Marchand, président de la section du contentieux.
CdRNUDET, président de la sect. de l'agric, du commerce, des trav. publics
et des beaux -arts,
le général de division Allard, président de la seclion de la guerre, de la
marine, de l'Algérie et des colonies.
De Lavenay, président de la section des finances.
DuYERGiER, président de la section de 1 intérieur, de Tinstruction publique
et des cultes.
Conseillers d'Etat en service ordinaire,
MM. Flandin, Boulatignier, Heurtier, vicomte de Cormenin, comte E. Dubois,
baron Quinette, comte de Chantérac, baron Léon de Bussière, vicomte de Rougé,
baron de Roujoux. Lestiboudois, vicomte du Martroy, Le Play, Bréhier, Man-
ceaux, Bavoux, Chassérian, Abbatucci, Bataille, Gomel, Riche, Loyer, Bessou,
Merruau, Gandin, Gaslonde, Marchand (Eug.), Vernier, Genteur, Jahan,x comte
Treilhard, Bayle-Mouiilard, Chamblain, Migneret, Pascâlis, Pinard, général Am-
bert, Goupil, L'Hôpital, Chassaigne-Goyon, Jolibois, Du Berthier, Goussard,
Conseillers d'Etat en service ordinaire, hors sections.
MM. Darricau, de Boureuille, de Franqueville, Gauthier, Herbet, Dupuy de
Lôme, Barbier, Va ndal. Pelletier, Anselme Petétiu, Lenormant, Haudry de Jan-
vry, Chabarnacy de Marnas, Guiilemut, Ozenne, de Saint-Paul, Charles Robert,
de Bosrédon, Alfred Blanche, Faré, gén. Doutrelaine.
Secrétaire-général du Conseil d'Etat,
M. de la Noue-Billault, ayant titre et rang de conseiller d'Etat.
39
Maîtres de$ Requêtes de première classe,
MM. Léon Berger, baron Ch. de Chassiron, comte d*Argout, comte de Ségur,
baron de Bernon, Grignon-de-Montigny, Aubernon, de Maupas, Leblanc (Ernest),
C. Robert, de Cardon de Sandrans, vicomte de Mis^iessy, Aucoc, Fouquier, For-
tool, £d. BoinTiiliers, Marbeau, Ticomte de Casablanca, Mesnard, Bordet, Cotin.
Maitrei des Requêtes de deuxième classe.
MM. baron de Montour, vicomte de Casablanca, Mesnard, HudauU, Faré, de
Bosredon, Bordet, comte de Belbeuf, Bauchart, Le Roy, Ad. Moreau, Taigny,
Bartholony, Bayard, de Ravignan, Perret, comte Brincard, Hély d'Oissel, yicomte
de Laçay« de Meynard, Arthur Legrand, de Baulny, David, Braun, Kouher (Gusf .)>
fiouard, de Guigné.
Auditeurs. -^ u* classe.
MM. vicomte de Rambuteau, vicomte des Roys^ Cordier, de Voyer d'Argenson,
Joly de Barneville, de Raynal, de Franqueville, vicomte de TAigle, Thureau-Dan-
gin, Goupy, Le Loup de Sancy, Genteur, Darcy, Bérard de Chazelles, de Bellis-
sen. de Vuilletroy-Cassini, Cornudet, Fould, Legrand, Lefébure, Mage, Lachenal,
Ramond, de Benoist, de Frédy, de Crouzas-Cretez, Le Marchant, baron de Vau-
freland, Monnier, comte de Reverseaux, Roussigné, Cbauchat, Savoye, Plantier,
Lombard de Buffières, Jonglez de Ligne, Gi^andidier, de Joinviile, Pélissier de
Feligonde, Regnault de Savigny, Flourens.
2" classe.
MM. JoinLambert, Thiria, de Marcheville, Du Fay, Gomel, de la Goupillière,
Des Koziers, Meyniel, Lestiboudols, Gastanbiae, Rogniat, marquis de Laizer, Noël
des Vergers, Darrigant, Brinquant, Boselly, de Rougé, Vaïsse, Dutilieul, Thierry,
Ârtaud-Haussmann, de RomeuiT, le marquis de Compiègne, Sazerac de Forges,
Unglois, Moriliot, Billard de Saint-Laumer, de Foviile, deRichmond, D'Aigneaux,
de Lartigue, Giffrier, de Ladoucette, Reboul, Brame, de Brolac , jOldekop , Festu-
gière, Haudos de Possess, Cavrois.
SERVICE EXTRAORDINAIRE.
Conseillers d'État.
MM, Charlemagne, Cuvier, Frémy, Conti, Benedetti, Cornuau, Delacour, Layrle
Vaïsse, Pages, François, gén. Blondel.
N. B. — Le service extraordinaire comprend en outre des auditeurs, des audi-
teurs attachés à des ministères, à des préfectures et au Conseil du sceau des titres.
COU|l DE CASSATION.
/ Premier Président .
S. Ex. M. Troplong, président du Sénat.
Présidents»
MM. Vaïsse, Pascalis, Bonjean.
Conseillers,
MM. Renouard, Delapalme, Legagneur, baron Alméras-Latour, Laborie Glandaz,
Nachet. Faustin-Hélie, Quenault, Leroux de Bretagne, Nouguier, marquis d'Oms, Ay-
Jîès, Leserurier, Guillemard^ baron Zangiacomi, Meynard de Franc, Du Bodan,
Calmètes, Mercier, de Verges, Pouiilaude de Carnières, Lamy, Fauconneau Du-
fresnes, Woirhaye, de Peyramont, Perrot de Chezelles, Gastambide, de Moulon,
Guyo, Truchard-Dumolin, baron de Gaujal, de Vaulx, Pont, La>coux, baron Hély
âOissel, Salneuve, Boucly, Anspach, Rien, Henriot, Dumon, Barbier, Lezaud, Da-
gallier. Tardif.
Procureur général impérial.
M. Delangle.
40
Avocats généraux,
MM. Chaudru de Raynal, Blanche, Savary, Gharrems, Fabre, Bédarrides.
Greffier en chef,
M. Bernard.
HAUTE-COUR DE JUSTICE.
La Haute- Cour est divisée en Chambre des mises en accusation et Chambre de
jugement, dont les membres, désignés chaque année, sont pris parmi les conseil-
lers à la cour de Cassation.
COUR DES COMPTES.
Premier Président.
M. De Royer.
Présidents de Chambres,
MM. Pelletier, Grandet, Rihouet.
Conseillers-maUres.
MM. Gaulthier de Lizoles, Gauthier d'Hauteserve, Passy (Félix), Adam, Musnier
de Pleinges, Lavollée, Martin, Scrveux, Pelitjean, Arnault, Dusommerard, Reynaud
de Barbarin, Morisot, David, Amédé Berger, comte Ogier d'Ivry, Mercier-Laconabe,
Portails.
Conseillers référendaires de première classe,
MM. Barré, Dumez, Paris, Briatle, Dubois de l'Estang, baron Bartholdi, de
Mony Colchen, Huard de la Marre, Le Rat de Magnitot, Poinsinet de Sivry,
Persil, baron Malouet, vicomte O'Donnel, Bartouilh de Taillac, baron de Guil-
hermy, Dosf^eur, baron Jard-Panvillier, Damainviiie, Salel de Chastanet, Denis de
Hansy, Le Brun de Sessevalle, Halloy, Dauchez, de Senneville.
Conseillers référendaires de deuxième classe,
MM. de Loynes, Trubert, Derville Mal»'chard, de Coral, de Saint-Paul Laroche,
L'Escalopier, Doyen, Picard, Gauthier d'Auteserve, Bouchard (Léon), de Latena
(Gustave), Pecourt, Coimet-Dâage, Hennet de Bernoville, Lambert, de RiberoUes,
Picher de Grandchamp, Du Seuil, baron Lifon de Laduye, Ducrey, Lcfebvre,
Lebas de Courmont, Boessé, Le Prieur de Blainvilliers, Paixhans, Lessoré, Sil-
vestre de Sacy, de la Chaussée, CoUeau, Adenis de la Rozerie, Biollay, Jaillet de
Saint-Cergues, Delattre, Trianon, de Guerny, Chevalier, Coste, de Bonnechosa,
Haincque de Saint-Senoch, Vallerand de la Fosse, Dorré. Razy, baron Harmand
d'Abancourt, de.' Malharel, Parent du Châtelet, Ducas- e, de Raynal, L'Epine,
comte de Bresson, Bouland, de Perthuis de Laillevault, Roger, de Sennal, Mar-
chand, Gosset, Boissaux, Duchaussoy, Rihouet (Amédée), Kratz, Fér>' d'EscIands.
Auditeurs de première classe.
MM. Nolleval, Rihouet, Pichault de Lamartinière, de Berthois Péghoux, Reboul,
Fagniez, de Roquefeuille, Vincent, Féron, Douault.
Auditeurs de deuxième classe.
MM. Hureau de Sénarmont, de Bill y, de Chamberet, Dargent, Chauchat, La-
bordëre, de Senneville^ Ësquirol, Barbier de la Serre, CoUin.
Procureur général impérial,
M. le comte de Casablanca.
Greffier en chef,
M. Dufresne.
44
COUR IMPÉRIALE DE PARIS.
Premier Président.
M. Devienne, sénateur.
Présidents de Chambres,
MM. Gasenave, Filhon, Guillemard, Massé, Roussel, Saillard, Metzinger.
Conseillers.
MM. Jurien, Salvaing de Boissieu, Faget de Baure, de Saint-Albin, Bonne?ille de
Marsangy, Le Pelelier d'Aunay, Fiandin, Le Gonidec, Brault, Berriat-Saint'-Prix,
Du Barle, Pasquier, L'Ëvesque, Puissun, de Bcausire, Mongis, Berthelin, Gouget,
Gislain de Bontin, Camusat-Busserolles, Guillemard, Puget, Falconnet, Rolland de
'Villargues, Moreau, Gautier de Charnacé, Labour, Estignard de la Faulotte, Bonne-
fois-Desaulnais, Dufour, Hello, Clappier, Saimon , Crainail , Delaborde, Page-
Mdisonfort, Marie, Rohault de Fleury, de Lalain Ghomel, Bertrand, Nacqimrt,
Mahou, Benoît, Burin Desroziers, Saunac, Dumas, Armet de Lisle, Fleury, Alexan-
dre, Boudet de Paris, Desmaze, Sallatin, Destrem, Bondurand, Daniel, Peyrot,
Bertrand (Jean), Senart, Bedel, Roquette, Yignon. Gassemiche, fiaret-Dacoudert,
Portalis Dubois.
PARQUET.
Procureur-Général impérial.
M. Chabanacy de Marnas.
Avocats-Généraux .
MM. De Vallée, Salle, Dupré-Lasale, Descoutures, Brière-Valigny, Ducreux,
Geareau.
Substituts du Procureurs-Général impériçiL
MM. Try, Jousselin, MerveilleuxDuvi^neau, Laplagne-Barris, Rousselle, Benoist,
Héiuar, Legendre, Malher, Thomas, Aubépin.
Greffier en chef : M. Lot.
42
COURS IMPÉRIALES DES DÉPARTEMENTS.
Agen. Gers, Lot, Lot-et-Garonne.
M. Sorbier, premier président.
M. de Yaulx, procureur -général impé-
rial.
Aix. Bass. Alpes, Bouch.-du-Rhône, Var.
M. Rigaud, premier président.
M. Merville, procureur-général impérial.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
M. deThorigny, sén., premier président.
M. Sandbreuii , procur. -général impér.
Angers. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
M. Métivier, premier président.
M. Chevalier, procur .-général impér.
Bastia. Corse.
M. Bécot, premier président.
M. Plasman, procureur-gén. imp.
Besançon. Doubs, Jura, Haute-Saône.
M. Loiseau, premier président.
M. Blanc, procureur-général impérial.
Bordeaux. Charente, Dordogne, Gironde.
M. Raoul Duyal, premier président.
M. Du Beux, procur.-géner. impér.
Bourges. Cher, Indre, Nièvre.
M. Corbin, premier président.
M. Robert de Chêne vière, proc.-gén. imp.
Caen, Calvados, Manche, Orne.
M. Olivier, premier président.
M. Connelly, proc.-gén. impérial.
Cbamréry. Savoie, Haute-Savoie.
M. Dupasquier, premier président.
M. Mourier, proc.-gén. impérial.
CoLMAR. Bas-Rhin, Haut-Rhin.
M. deBigorie de Laschamps, pr. présid.
M.Levieil delaMarsonnière,pr.-gén. imp.
DuoN. Côte-d'Or, Saône-et-Loire,
Haute-Marne.
M. Neveu-Lemaire, premier président.
M. Imgarde de Leffemberg, pr.-gén. imp.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
M. Paul, prem. présid.
M. Morcrette, proc.-gén. impér.
Grenoble. Hautes-Alpes, Drôme, Isère.
M. Bonafoux, premier président.
M. de Gabrielli, procur .-général impér.
Limoges. Corrèze, Creuse, Haute- Vienne.
M. St-Luc-Courborieu, premier pr.
M. Mazel, proc. -général imp.
Lyon. Ain, Loire. Rhône.
M. Gilardin, premier président.
M. Gaulot, proc.-général impér.
Metz. Ardennes, Moselle
M. Darnis, premier présideni.
M. le baron de Gérando, proc.-gén. imp,
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orientales.
M. Sigaudy, premier président.
M. Galles, proc.-gén. impér.
Nancy. Meurthe, Meuse, Vosges.
M. Leclerc, premier président.
M. Izoard, proc.-géneral impér.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Vaucluse.
M. Goirand de Labaume, prem. présid.
M. Gouazé, procureur-général impérial.
Orliéans. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
M. Duboys, premier présid.
M. N..., proc.-général impér.
Paris. Aube, Eure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-
Oise, Yonne.
M. Devienne, premierprésident, sénateur.
M. Grandperret, pro.-gén. imp.
Pau. Landes, Basses-Pyrén., Hautes-
Pyrénées.
M. de Romeuf, premier président.
M. Daguilhon, procureur-gén. imp.
Poitiers. Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Vendée^ Vienne.
M. Fortoul, premier président.
M. Damay, procur .-général impérial.
Rennes. Côtes-du-Nord, Finistère, Ile-
et-Vilaine, Loire-Infér., Morbihan.
M. Camescasse, premier président.
M. Bardou, procur .-général impér.
RioM. Allier, Cantal, Haute-Loire,
Puy de-Dôme.
M. Moisson, premier président.
M. Massin, procureur-gén. impérial.
Rouen. Seine-Inférieure, Eure.
M. Massot-Regnier, premier président.
M. Millevoye, procureur-gén. impérial.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne, Tarn,
Tarn-et-Garonne.
M. Piou. premier président.
M, Dupré, procureur-gén. impérial.
^LGER. Bône, Oran, Philippeville,
Blidah, Constantine.
M. Pierrey, président.
M. Robinet de Cléry,procur.-général imp.
chef du service judiciaire en Algérie.
43
ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.
METROPOLES
et
DIOCèsBS.
ARCHEVEQUES
et
ÉVÊQUES.
Pabis
Chartres
Meaux
Orléans
Blois
Versailles
MMgrs,
Darboy, arch.
Begnault
AUoa
Dupanloup
Paltu Duparc
Mabile
Cambrai Régnier, arch.
Arras Lequette
Lyon et Vienne le card. de Bonald, ar.
Aoton
Langres
Dijon
Saint-Claude
Grenoble
Rouen
Bayeux
£Treax
Séez
Coatances
De Marguerye
Guerrin
Rivet
Nogret
Ginouilhac
de BoNNEGHOSB, arch.
Hugonin
Devoucoux
Rousselet
Bravard
Sens et Auxerre Bbrnardou, arch.
Troyes Ravinet
Nevers Forcade
Moulins de Dreux-Brézé
Reims
Soissons
Châlons
Beanvais
Amiens
Tours
Le Mans
Angers
Naules
Laval
Bourges
Clermont
Limoges
Le Puy
TuUe
Saint Fiour
Albt
Rodez
Cahors
Mende
Perpignan
Bordeaux
Agen
Anpoulême
Poitiers
Landriot, arch.
Dours
Meignan
Gignoux
Boudinet
GuiBERT,arch.
Fillion
Angebault
Jacquemet
Wicart
DE LA Tour d'Auvergne-
Lauraguais, arch.
Féron
Fruchaud
Lebreton
Berieaud
De Pompignac
Lyocnet, arch. ♦
Delalle
Grimardias
Foalquier
Ramadié
le card. Donnet, arch.
GÉRIN
Cuusseau
Pie
MÉTROPOLES
et
diocèses.
ARCHiVÉQUES
et
ÉVÊQUES.
MMgri,
Périgueux Dabert
La Rochelle Thomas
Luçon Colet
Saint-Denis (La
Réunion). Maupoint
Basse-Terre (Guadeloupe). Boutonnet
S-Pierre et Fort
de France Mounicq
AUCH
Aire
Tarbes
Rayonne
Toulouse et
Narbonne
Montauban
Pamiers
Carcassonne
Besançon
Strasbourg
Metz
Verdun
Belley
Sain^Dié
Nancy
Delahabe, arch.
Epivent
Laurence
Lacroix
Desprez, arch.
Doney
Bel aval
Roullet de la Bouillerie
le card. Mathieu, arch.
Rœss
Dupont des Loges
Hacquard
Géraudde Langalerie
Caverot
Foulon
et
Aix, Arles
Embrun Chalandon, arch.
Marseille Place
Fréjus et Toulon Jordany
Digne Meirieu
Gap Guilbert
Ajaccio CasanelU d'Istria
Nice Sola
Avignon
Nimes
Valence
Viviers
Montpellier
Rennes
Quimper
Vannes
Saint-Brieuc
DuBREuiL, arch.
Plantier
GueuUette
Delcusy
Le Courtier
Brossats-St-Marc, ar.
Sergent
Becel
David
Chambéry
Annecy
Taren taise
S.-Jean de
Alger
Gonstantine
Oran
le card. Billiet, arch.
Magnan.
Gros
Maurienne Vibert
Allemand Lavigerie, ar.
de Lascazes.
Callot
44
«4>
S ce ce O
!r; «3 <d
i
D
o
0*
2s
o
H
3
SCO
o «
ce
o a
K g
ss s
o si
as g
H
H
S S A «
g o 0) 4^
fa cn co ea
iB *-• 3 S
0»<«a ffl
I
o
H
^ QO co;o o 91
94 20 CO CO t^ «T
C0C091«9l91<«9<*5 919ieO-<r9ÏCO919lvr91(N«fOvr91«V©l«C09l
»OM5"i»M5*0C0IO»OC0lC««fMÎC0«'*«r»fl©WC0IO'^iO«^»O'^«<rtf5*V
60
^ a
a •
â
CO
(3
o
6»^ i> X»
S ©"S âiig 'é N 2 o 2: c i^ gï â)2
o
~! « ÎJ
i,t ^ yi. '— ^'^ b>
s* S
4) o
m
• 09
S >< «
o 2 j^
^ « »-•
.^ t^ «s
«3
H
2::
»
H
eu
Q
• jt;
S
i».»
•»i*
ciKtl
>
flO
u
«
kl
• «TS
«a'
'OJl
C3
s§
d
• «H
o
P<
^ ^
F-ï
O)
0} CQ
ei
»^bnb
O
o
î3 **"
^ d Ci S «â
o <o «0 "^ C3 ce
XTi
«s
O)
. d
g^
*- '^ 2 s
>• ^ d o
Oj 4> o »<i; _ _
^ 1^ U &N 1^ (iû U] O Pâ Q
9
d 3
d
o
Sa
d
a .
«^
1-8 o
C L o d
fl ^ h> d
Ci
d
tD
o
hH
• d
^
H 4)
5 ti
a-w
a d
o
d d
dcA
c ^
r^ «î
pQ^Qn
Hg
iS-d
na «
^'^
la
d ta
U W3 'y^ -w ^- ^TT
« « « «:2 Ji
13 û.p-cu'5'5
0)
b4 d d
d
d:
a
• '?
d cô
>-. O
(U ::]
*»- O
fi
d
••H
ta
'■y
r/3
±:d
!» cd
ad
o «y
ta tx
ce î3
v
o
o d
d
a^taf-i...>^a>^d40
J30CO<0ta00ta
o
d s
4S
co QO ;o
•"T l-i I- ÇD 30 (M O 3C — «^ <r <0 t-
(M C> CO îO **■ l'" ^' ^" ''^ ^ OO CO îO iT" «^ v*^ I-" v*/ 1-" I-" «^ s^ ^1» 03 r" ou ^~ «^ c^
s
<oooooce<&o
aA «A ^ka /iki >^ >^ «A 4!ki «A na «iki <<a «a <<a ^ «a *a va
I -«f^ t* "V oe r» CO
G^coaO-^>OCOCOG4a4IOIOCOe4CO9<e4<«»CO««»'«>CO«9COU5C4l:«>OeiCO09C0
C000C30S00Ç0<0C0'«T»O(NQ0«T00a0>O*-0>iO'^'«ef00(Ma0»^0bQ0r«i»^»0O
ifi<^^in(0<rfO'^oo'^'^coco<^coifi'^ 09*«rco24cOiAiOC0>O^'9'^^W
Vf "2
^^ •
ea s M
4) 040)
•5 2 p «
aa o I I,
«H C3 «
i
s
a
kl
09
p
-siiisisg-ilSfll
S S 60.2*2 2 ^ «3 »l, fl
N
«o
^ .
o
es
a
9
P
(h
a>
eto
• 2 ®
H/? «
o
PQ
s o; «
=> S C, -
pS««0^«a>P
t3
« s ^
h A p
r/3 p »^ '*"'
eô (Q cd 03
00
C/5
2
p
'p
00
s Th M f^ V (U V
•sp-sS'SS'^
«O o-ï:
(O K a
co-cg P
p
« Q> »
Q)
t.. >
3 «3 p i2 s «
•5:
TS
fl
eO
(n
•
•
•
a
•P4
fl^,
03
•
t:»
a
^'^
^2
S
1
ta
p
1^
a
S
kl
03
P 0;
es
<C3flQa.0Qsï&
J2.S
ce d
kl
cp cd
a =*
s p
iiîP iiiiîiiiiiiiiiiiiiiiii
IJ
ri
iiiiliiiillliiiiiiiiliîlii
iii
ili!iliiliî!iili!iïiiiliiili
ti
ïliî
1
1
SSSaiîSÏSÎÎsSssSIilsëSgISasS
ss%ssi!s«ss«3sisssssisssss«a3;ss
„„„„„„„™„,„™.,.=„-.,„,„„„,
liiiiiiiiiîaiMiÉiî
iï
1
aie s s s,| I g-^^ |ç gt §> il i.?| 1 P< s = i
UUUUUUUUUQOQHH
llllISSip^SipilpSpspgasiii
Hn^^^§^«^SSnBn««^nn-^3§S«^^"§~§
a'iiii|îlli2'i-s.lsii-ii.ilH^si^sS^
48
ACADEHIES.
Acaàéwnie ifAix, comprenant les départements des Bas«es-Alpes, des Bouches- dn-
Rhône, des Alpe»-Maritimes, de Ja Corse, du Var et de Yaucluse
(M. Desciozeaox, rectenr).
^ de Besançon, comprenant les départements du Donbs, du Jura et de la
Hante-Saône (M. Garesme, recteur).
— de Bordeaux, comprenant les départements de la Gironde, dé la Dordogne, des
Landes, de Lot-et-Garonne, des Basses - Pyrénées (M. ZéTort,
rectenr).
— de Caen, comprenant les départements du Calvados, de l'Eure, de la Man-
che, de l'Orne, de la Sarthe et de la Seine-Inférieure (M. Théry,
recteur.)
«* de Chambéry, comprenant les départements de la Savoie et de la Haute- Sa-
Yoie (M. Dauzat, recteur).
— de Clermont, comprenant les départements du Puy-de-Dôme, de PAllier, du
Cantal, de la Correze, de la Creuse et de la Haute-Loire (M. Allou,
recteur).
^ de Dijon, comprenant les déparlements de la Côte^'Or, de l'Aube, de la
Haute-Marne, de fa Nièvre et de 1* Yonne (M. Monty, recteur).
— de Douai, comprenant les déparlements du Nord, de TAisne, des Ardennes.
du Pas-de-Calais et de la Somme (M. Fleury, recteur).
— de Grenoble, comprenant les départements de l'Isère, des Hautes- Alpes, de
l'Ardèche et de la Drôme (M. Courtade, rectenr).
— de Lyon, comprenant les départements du Rhône, de l'Ain, de la Loire et de
la Saône-et-Loire (M. de la Saussaye, membre de Tinstitut, rect.)
— de Montpellier, comprenant les départements de l'Hérault, de l'Aude, du Gard,
de la Lozère et des Pyrénées -Orientales (M. Donné, recteur).
-^ de Nancy, comprenant les départements de la Meurthe, de la Meuse, de la
Moselle cl des Vosges (M. Guillemin, recteur).
— de Paris, comprenant les départements de la Seine, du Cher, d'Eure et-Loir>
de Loir-et-Cher, du Loiiei, de la Marne, de l'Oise, de Seine-et-
Marne et de Seine-et-Oise (Son Exe. le ministre de l'instruction
publique, recteur: M. Mourier, vice-recteur).
— de Poitiers, comprenant les départements de la Vienne, de la Charente, d®
la Charente-Inférieure, de l'Indre, dladre-et-Loire, des Deux-
Sèvres, de la Vendée, de la Haute- Vienne (M. Magin, recteur).
— de Rennes, comprenant les départements d'Ille-et-Vilaine, des Côtes-de-Nord,
du Finistère, de la Loire- Inférieure, de Maine-et-Loire, de la
Mayenne et du Morbihan (M. Malaguli, recteur).
•* de Strasbourg, comprenant les déparlements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin
(M. Chéruel, recteur),
— de Toulouse, comprenant les départements de la Haute- Garonne, de l'Ariège,
de l'Aveyron, du Gers, du Lot. des Hautes-Pyrénées, du Tarn,
de ïarn-et-Garoune (M. Roustan, recteur).
— d'Alger, (M. Delacroix, recteur).
49
ARMÉE DE TERRE.
ËTÀT-MÂJOR GÉNÉRAL DE L'ARMÉE.
MARÉCHAUX DE FRANCE.
Leurs Excellences : MM.
Vaillant, membre du Conseil privé, grand-maréchal du palais, minisire de la
maison de l'Empereur At des Beaux-Arts, membre de l'Institut.
Canrobert, commandant le f" corps d'armée, à Paris.
Comte Baraguey-d'Hilliers, vice-président du Sénat, commandant le 5« corps
d'armée, à Tours.
Comte Randon.
Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, vice-président du Sénat, commandant en chef
la garde impériale.
De Mac-Mahon: duc de Magenta, gouverneur général de l'Algérie, commandant
le l'' corps d'armée.
Niel, ministre de la guerre.
Bazaine, commandant le 3* corps d'armée, à Nancy.
CORPS D'ARMÉE, DIVISIONS ET SUBDIVISIONS MILITAIRES.
I" corps d'armée (1" et 2* divisions). —
Maréchal Canrobert, commandant:
1. division comprenant 8 subdivisions :
Seine et place de Paris, Seine-et-Oise,
Oise, Seine-et-Marne, Aube, Yonne,
Loiret, Eure-et- Loire.
2. div. comprenant 4 subdiv. : Seine-in-
férieure, Eure, Calvados, Orne. — Gé-
néral, baron Regnault, commandant à
Rouen.
2« corps d'armée (3* et 4« divisions). —
Général, de Ladmirault^ comm. à Lille.
3. div. comprenant 3 subdiv. : Nord, Pas-
de-Calais, Somme. — Général de Plan-
hol, comm. à Lille.
4. div. comprenant 3 subdiv. : Marne,
Aisne, Ardennes. — Général, marquis
de Liniers, com. à Châlons-sur- Marne.
3* corps d'armée (5*, 6* et 7' divisions).
— Maréchal Bazaine, comm. à Nancv-
5. div. comprenant 4 subdiv. : Moselle,
Meuse, Meurthe, Vosges. — Général
d'Aurelle de Paladines, comm. à Metz.
6. div. comprenant 2 subdiv. : Bas-Rhin,
Haut-Rhin. — Général Ducrot, comm.
à Strasbourg.
7. div. comprenant 5 subdiv. : Doubs,
Jura, Côte-d'Or, Haute-Marne, Haute-
SaAne. — Général Douai, comm. à Be-
sançon.
4» corps d'armée (8%9«, iO% 17% 20° et 22«
divisions). — Cén. Cousin-Montauban,
comte de Palikao, comm. à Lyon.
8. div. comprenant 6 subdiv. : Rhune,
Loire, Saône-et-Loire, Ain, Drôme, Ar-
dèche.
9 div. comprenant 5 subdiv. : Bouches-
du-Rhône, Var, Basses- Alpes, Vaucluse,
Alpes-Maritimes. —Général d'Bxéa,
comm. à Marseille.
1868.
<0. div. comprenant 4 subdiv. : Hérault,
Aveyron, Lozère, Gard.— Gén. Maissiat,
comm. à Montpellier.
17. div. (Corse) comprenant 2 subdiv. :
Bastia et Ajaccio. — Gén. N..., comm.
à Bastia.
20. div. comprenant 3 subdiv. : Puy-de-
Dôme, Haute-Loire, Cantal. — Général
de Cassagny, com.àClermont-Ferrand.
22. div. comprenant 4 subdiv. : Isère,
Hautes-Alpes, Savoie, Haute-Savoie. —
Gén. comte de Monet, com. à Grenoble.
5^ corps d'armée (f5«, 16% tS», 19« et 21«
divisions). Maréchal comte Baraguey-
d'Hilliers, commandant à Tours..
15. div. comprenant 4 subdiv. : Loire-In-
férieure, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres,
Vendée. -—Gén. de la Motterouge, com.
à Nantes.
16. div, comprenant 6 subdiv. : Ille-el-
Vilàine, Morbihan, Finistère, Côtes-du-
Nord, Manche, Mayenne. — Gén. Cour-
tot de Cissey, comm. à Rennes.
18. div. comprenant 4 subdiv. : Indre-
et-Loire, Sarthe, Loir-et-Cher, Vienne.
— Gén. de Gérandon, comm. à Tours.
19. div. comprenant 4 subdiv. : Cher,
Nièvre, Allier, Indre.—- Gén. Sol, com.
à Bourges.
21. div. comprenant 3 subdiv. : Haute-
Vienne, Creuse, Corrèze. — Gén.Lafont
de Villiers, comm. à Limoges.
6' corps d'armée (11", 12«, 13" et 14» di-
visions). — Général comte de Goyon,
commandant à Toulouse.
11. div. comprenant 3 subdiv. : Pyrénées-
Orientales, Ariège, Aude. — Général
Bisson, comm. à Perpignan.
12* div. comprenant 4 subdiv. : Haute-
Garonne, Tarn-et-Garoiuie, Lot, Tarn.
— Gén. comte de Lorencez, comm. à
Toulouse.
13, div. comprenant 4 subdiv. : Basses-
Pyrénées, Landes, Gers. — Gén. comte
de Champeron, comm. à Bayonnede,
14. div. comprenant 5 subdiv. Giron.
Charent3-lnférieure, Charente, Dordo-
gne, Lul-et-Garonne. — Gén. Daumas,
comm. à Bordeaux.
7" corps d'armée (province de l'Algérie).
50
— Maréchal de Mac-Mahon, duc de
Magenta, gouverneur de l'Algérie, com-
mandant à Alger.
Province d'Alger. — Gén. de "WimpfFen,
comm. à Alger.
I Province d'Oran. — Gen. Deligny, comm.
à Oran.
Provin e de Constantiae. — Gén. Périgot,
comm. à Constantine.
CORPS DE LA MARINE.
AMIBALX.
LL. EE. Rigault de Genouilly et Charner<
SECTION d'activité. — VICE-AMIRAOX.
MM. Tréhouart,
Lebarbier de Tinan.
Fourichon.
Comte Bouët-Willaumez.
Clavaud.
Comte de Gueydon.
Vicomte de Chabannes-Curton.
MM. Jurien de la Gravière.
Penaud.
Larrieu.
Chopart.
Dupouy.
Paris,
Reynaud.
Touchard.
Jaurès.
De la Gnmdière.
Labrousse.
Dans cette section sont encore compris trente-deux contre-amiraux.
La 2* section comprend le cadre de réserve.
ARRONDISSEMENTS MARITIMES.
<•' Arrondissement. — Cherbourg.
Vice-amiral Reynaud, préfet maritime.
Sous-arrondissements : Dunkerque, Havre.
2* Arrondissement. — Brest.
Vice-amiral Dupouy, préfet maritime.
Sous-ai:rondissement : Saint- Servan.
3* Arrondissement. — Lo rient.
Vice-amiral Chopart, préfet maritime.
Sous-arrondissemeut : Nantes.
4« Arrondissement. — Rochefort.
Vice -amiral Larrieux, préfet maritime.
Sous-arrondis<;ement : Bordeaux.
5" Arrondissement. — Toulon.
Vice-amiral Vicomte de Chabannes-Cur-
ton la Palisse, préfet maritime.
Sous-arrondissements : Marseille et Nice.
Corse. — Commissaire : Bory, chef du
service de la Marine à Bastia.
Algérie. — Contre-amiral Fabre la Mau-
relle, command. d« la marine en Algérie.
S4
BGOLK IMPÉRIALE CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES.
Rue de Thorigny, 7, et rue des Coutures-Sain t-Ger vais, 1
DIRECTfiCR : M. PETI&T.
Cette Ecole, fondée en 1829, devenue Etablissement de VEtat, en vertu delà loi
du 19 juin 1857, -forme des ingénieurs pour toutes les branches de Pindustrie et
pour les travaux et services publics dont la direction n'appartient pas nécessaire-
ment aux ingénieurs.
L'Ecole impériale centrale admet les étrangers aux mêmes conditions que les na-
tionaux. Elle ne reçoit que des élèves externes. On n^y est a'imis que par vole de
concours et après avoir justifié qu'on a eu dix-sept ans révolus au 1er janvier de
Tannée dans laquelle on se présente. Le concours s'ouvre le 1er août et est clos
le 20 octobre, il a lieu à Paris pour tons les candidats sans exception. L'inscription
pour le concours se fait au secrétariat de TEcole, rue des Coutures-Saint-Gervais,
1, au Marais. Le programme des connaissances exigées par l'admission est envoyé
gratuitement à ceux qui en font la demande au directeur de l'Ecole à partir du 1er
avril jusqu'au 1er octobre.
Un certain nombre d'élèves sont entretenus à* l'Ecole aux frais de l'Etat ou de
leur département. Les candidats qui désirent prendre part aux encouragements de
TEtat doivent faire la déclaration par écrit, a.ant le 1er août, à la préfecture de
leur département ; celte déclaration est accompagnée d'une demande motivée adres-
sée au ministre de Tagricullure, du commerce et des travaux publics.
ECOLES PÉRIALES D'ARIS ET MÉTIERS
INSPECTEUR GÉNÉRAL DES ÉCOLES lUPÉRULES d'aRTS ET METIERS : M. LEURUN.
Ces écoles sont destinées à forme rdes chefs d'atelier et des ouvriers instruits et
habiles pour les industries où l'on travaille le fer et le bois.
Les élèves, au nombre de 300 par école, sont nommés par le ministre après un
concours. Aux termes d'un décret uu 30 décembre 186i qui régit aujourdTiui ces
écoles, il est accordé des bourses ou fractions de bourse à tous les élevés dont les
parents sont jugés ne. pouvoir acquitter les uns aucune partie de la pension, les
autres qu'une partie seulement. Lie plus, les parents peuvent être dispensés excep-
tionnellement par le minis^tre de payer la ^penNiou ou fraction de pension laissée à
leur charge quand, par suite d'événements survenus depuis l'admission, ils ne le
peuvent plus.
Ces écoles ont leur siège à Aix, à Angers, à Châlons-sur-Marne, à Cluses.
ECOLE SUPÉRIEURE DU COMMERCE
Boulevard desFilles-du-Calvaire, rue Saint-Pierre-Popincéurt, 24.
DIRECTEUR : H. GIRVIIS.
Celte école est exclusivement consacrée aux études commerciales : elle est placée
sous le patronage du Gouvernement, qui y entretient des élèves boursiers, et sous
la surveillance d'un conseil de perfectionnement, présidé par le ministre de l'agri-
culture, du commerce et des travaux publiées. L'enseignement comprend depuis les
leçons de grammaire, d'écriture, d'arithmétique, de géographie de comptabilité,
jusqu'au cours de droit commercial et maritime, d'économie industrielle, toutes les
connaissances nécessaires pour former des comptables, des banquiers, des négociants,
des administrateurs. L'école ne reçoit que des pensionnaires au prix dt 1 ,600 fr.
Nota. — Il a été demandé à l'Editeur de l'Annuaire de compléter la 2* partie
consacrée aux documents généraux par l'indication des écoles spéciales et un
aperçu sommaire des conditions d'admission à ces Ecoles, renseignements d'une
utilité incontestable. Désireux d'améliorer sans cesse ce Recueil et de l'enrichir
chaque année davantage au profit de tous, l'Editeur de l'Annuaire s'est mis en me*
sure de déférer, dès cette année, au désir qui lui a été exprimé.
52
ECOLE IMPÉRIALE FORESTIÈRE, éUblie à Nancy.
DIRECTEUR : M. NANQOBTTE.
Conditions d'admission. — Le nombre des élèves à admettre à l'Ecole est fixé
chaque année par le ministre des finances, en raison des besoins de Tadministra-
tion des forêts, et d'après un concours public. Les examens de l'Ecole forestière
ont lieu à Paris et dans les départements, à la même époque, aux mêmes lieux que
ceux de l'Ecole Polytechnique, et sont faits par les examinateurs nommés par le
ministre des finances. Les aspirants sont tenus d'adresser au directeur général de
l'administration des forêts, avant le 31 mai au plus tard, leur demande d'admission
au concours, accompagné des pièces suivantes :
\' L'acte de naissance, revêtu des formalités prescrites par les lois, et constatant
que l'aspirant aura au 1er novembre 18 ans accomplis, et n'aura pas plus de 22 ans ;
2* Un certificat signé d'un docteur en médecine et dûment légalisé, a testant (|ue
l'aspirant est d'un ' bonne constitution, qu'il a été vacciné ou qu'il a eu la petite-
vérole, et quïl na aucun vice de conformation ou infirmité qui puisse le rendre
impropre au service forestier.
3° Le dipir.me de bachelier ès-sciences. néanmoins, le candidat qui ne serait pas
encore pourvu de cette pièce peut y suppléer par un certilicat constatant qu'il a*
fait des études classiques, jus(}u'à la rhétorique inclusivement, à charge par lui de
produire le diplôme à l'administration ces fort ts, le 15 octobre au plus tard.
4° La preuve qu'il possède un revenu annutl de 1,500 fr. au moins, eu à défaut
une obligation par laquelle ses parents s'engagfut à lui fournir une pension dépa-
reille somme pendant son séjour à TEcoie forestière, et une pension de 600 fr.,
de|)uis sa sortije de l'Ecole jusqu'à ce qu'il soit employé comme garde-général en
activité.
L ixamen porte sur les objets ci-après, savoir : 1" l'arithmétique complète ; 2" l'al-
gèbre ; 3° la géométrie ; 4" 1 application de la géométrie ; 5" la trigonométrie ; 6* la
physique ; 7" la chimie ; 8** la cosmographie ; 9" la mécanique ; 10" l'histoire natu-
relle ; 11° la langue allemande ; 12 la langue latine ; 13** la langue française ;
14*> l'histoire et la géographie ; là** le dessin d'imitation ; 16° le dessin linéaire, le
lavis.
Instruction des élèves et leur destination. — La durée des cours établis à l'Ecole
forestière est de deux ans ; à la fin de chaque année, les élèves sont soumis à des
examens d'après lesquels ils sont de nouveau classés.
Si leur examen est satisfaisant, les élèves de la seconde division passent dans la
première, et ceux de la première sont envoyés dans les inspections forestières les
plus importantes, en qualité de gardes généraux stagiaires, pour y acquérir, sous la
direction des inspecteurs, leh connaissances pratiques, et dès qu ils ont fait preuve
de 1 instruction nécessaire pour exercer un emploi, ils sont nommés, au fur et à me-
sure des vacances, à des cantonnements de gardes généraux. Ils jouissent, pendant
leur temps de stage, d'un traitement de 1,200 fr.
ECOLE IMPÉRIALE DES MINES.
Boulevard Saint-Michel, 60 et 62.
DIRECTEUR : M. COMBES.
,„ «,.-« ...u.uu>« |7uui<v/c-, uocAOïi; \iu X^yJllOXJU UC 1 Ji^^UIC. d
^__ ingénieurs destinés au recrutement du corps imperia. vi^a
mines ; 2*' de répandre dans le public la connaissance des sciences et des arts rela-
tifs à l'industrie minéralCj et, en particulier, de former des praticiens propres à di-
riger des entreprises privées d'exploitation de mines et d'usines métallurgiques • 3«
de réunir et de classer tous les matériaux nécessaires pour compléter la statistique
minéralogique des départements de la France et des colonies françaises • 4° de
conserver un musée et une bibliothèque consacrés spécialement à l'industrie' miné-
rale, et de tenir les collections au niveau des progrès de l'industrie des mines et
usines et des sciences qui s'y rapportent ; 5" enfin d'exécuter, soit pour les admi-
nistrations publiques, soit pour les particuliers, les essais et analyses qui peaveat
aider au progrès de l'industrie minérale.
53
L'Ecole reçoit trois catégories d'élèves : 1* les ElèFes-Inffénieurs, destinés
aa recratement du corps des mines, pris parmi les élèves de l'Ecole Polytechnique ;
2" les Elèves externes admis par voie de concours et qui, après avoir justifié, à
leur sortie, de connaissances suffisantes, sont déclarés aptes a diriger des exploita-
tions de mineset d usines minéralurgiques, et reçoivent, à cet etiet, un brevet qui
leur confère it; titre d'Elève breveté ; 3* enfin, des Elèves étrangers admis, sur la
demandt de ambh s ciis on chargés d'affaires, par décisions spéciales du mi-
nistre. ^^
Les cours oraux de minéralogie, de géologie et de paléontologie sont ouverts au
public, du 15 novembre au 15 avril.
La bibliothèque est ouverte au public tous les jours (dimanches et fêtes ex-
ceptés) de 10 à 3 heures, et tous les jours aux étrangers et aux personnes qui
désirent étudier.
Toute personne qui désire faire exécuter Fessai dVne substance minérale est ad-
mise à en faire le aèp t au secrétariat de PEcole ; lïnscrîption de la demande du
déposant mentionne la localité d'où provient la substance à essayer. Il est aussitôt
procédé à ceux de ces essais qui peuvent aider aux progrès de l'industrie minérale,
Tous les services d PEcole, enseignement, musée, bibliothèque et bureau d'essais.
sont gratuits.
ICGOLB NIVALE IMPÉRIALE
Etablie sur le yaisseau La Borda en rade de Brest
COMMANDANT ; M. TH0MAS8BT.
La loi du 20 avril 183*2 autori<;e l'ouverture d'un concours public è Telffet d'ad-
mettre, eu qualité d'élèves de TEcole navale impériale, les jeunes gens qui se des-
tinent au corps des officiers de marine. Cette école est organisée conrormément
aux dispositions des ordonn. des 1er nov. 1830, 24 avril 1832, 4 mai 1833, de la lot
du 5 juin 1850, et des décrets des 19 janvier 1856, 24 septembre 18tt0 et 14 dé-
cembre 1862.
PROHRAMME DE l'exahen. — Examcu oral. 1" Arithmétique. Programme xxxi du
plan d'études des lycées, n" 1 à 36 ; — 2" Algèbre. Programme xxxii, n"* 1 a 27 ;
- 3" Géométrie. Programme xxxiv, n" 1 à 34. et le programme xxxv, n" 1 à 20 ;
— Trigonométrie rectiligne. Programme xl, n" 1 à 16 ; — 5» Mathématiques ap-
pliquées. Programme xxxvii, n»» 1 à 6 ; — 6« Physique. Programme xliii ; — 7»
Chimie. Programme xlvi ; — 8" Géographie. Programme xi ; — 9" Langue an-
glaise. Programmes xvii-et xviii.
Compositions. — 1- Composition française. Récits, lettres, descriptions de divers
genres ; — 3* Thème anglais. Programme^* xvn et xviii du plan d'études des lycées ;
Calcul numérique de trigonométrie rectiligne ; — Tiracé géographique d'une des
questions de géométrie exigées à Pexamen oral ; — 6" Dessin au trait d'une tête
d'après un modèle.
Les candidats devront se faire inscrire du 1" au 25 avril à la préfecture du dé-
partement où est établi le domicile de leur famille.
Aucun candidat ne pourra concourir s'il n'est â^é de 14 au moins accomplis le
1" janvier de l'année du concours, ou s'il a dépasse le maximum d'âge fixé à 17 ans.
Pension annuelle 700 francs. — Trousseau et objets divers 500 francs.
Les familles des candidats qui, dénués de fortune, prétendraient à une place
gratuite ou demi-gratuite, à un trousseau ou demi-trousseau, doivent le faire con-
naître, sous peine de déchéance, au moment de l'inscription, par une demande re-
mise au préfet du déparlement où elles résident. Cette dc>mande, adressée au mi-
nistre de la marine, devra être appuyée de renseignement-* détaillés sur les moyens
d'existence, le nombre d'en''ants et les autres charges des parents, ainsi qu'un re-
levé du rMe des contributions. L'msuifisance de la fortune des parents et des
jeunes gens '^era constatée par une délibération motivée du conseil municipal, ap-
prouvée par le préfet — Les bourses et demi-bourses, trousseaux et demi-trousseaux
seront accordés par le ministre de la marine, sur la proposition du conseil d ins-
Iruclion de 1 Ecole navale, conformément à la loi du 5 juin 1851). — En outre, il
pourra être accordé ; sur la proposition du môme conseil, une première mise d'équi-
pement militaire (570 francs) à chaque boursier ou demi-boursier nommé aspirant
^^ 2* classe, après avoir satisfait aux examens de sortie.
54
ECOLE IMPÉRULE SPÉCULE MILITAIRE À SAINT-CTR.
COMMSANDAIIT : M. DE GONDRECOOMT.
Cette Ecole, réorganisée par «décret du 8 juin 1861, est destinée à former des of-
Ijciers pour Pinfanterie, la cavalerie, le corps d'élat-major, Tinfanterie de marine.
L'admis'^ion à l'Ecole n'a lieu que par voie de concours ; ce concours est ouvert
chaque année, en juillet et août.
Nul ne peut se présenter au concours s'il ne justifie ciu'il est Français ou natu-
ralisé, el qu'il aura dix-^ept an** au moins, au 1er octoore, et vingt ans au plus,
au 1er janvier de l'année au concours.
Tout candidat nommé élève doit, s'il a Tâge requis, avoir contracté un enga-
gement volontaire avant d'entrer à l'Ecole.
Les sous-ofliciers. caporaux ou brigadiers et soldats des corps de l'armée qui
pourront juMifler de deux ans de prc8ftn''e eflFeclive sous les drapeaux, au 1er
janvier qui ««uit l'époque du concours, sont admis à concourir, pourvu qu'ils n'aient
pas accompli alors leur vingt-cinquième année.
Il est publié chaque année un programme des matières sur lesquelles les can-
didats doivent être examinés.
Le prix de la pension est de 1,500 francs ; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministère de la guerre.
Les élèves qui désirent servir dans l'arme de la cavalerie doivent le fairecon-
connattre au moment de leur admi^sion à l'Ecole ; ils sui cnt, à titre d'essai, des
cours d'éqoitation aui font juger de leur aptitude à servir dans celte arme. La
liste des élèves destinés à la cavahîric est formée par suite de cet essai ; ils sont
nommés sous-lieutenants dans les régiments de cavalerie, s'ils satisfont aux examens
de sortie.
Les autres élèves qui ont également satisfait aux examens de sortie ont le droit
de choisir suivant le ran^ de mérite obtenu dans le classement de sortie, et jusqu'à
concurrence du nombre d'emplois disponibles, dans l'infanterie de terre et l'infan-
terie de marine, celle de ces \rmes dans laquelle ils désirent servir. Les élèves qui
en ont fait U demande concourent dans l'ordre successif des numéros de mérite,
avec les sous-lieutenants de l'armée, pour l'admission à l'Ecole d'application du
corps d'Etat-major.
ECOLE NORMALE SUPERIEURE.
A Paris, rue d'Ulm, 45.
DIRECTEUR : M. D. BOUILLIER.
Cet établissement est placé sous l'autorité immédiate du ministre de l'instruc-
tion publicpe. — - Il eat destiné à former des professeurs dans les lettres et dans les
sciences pour tous les lycées. — L'Ecole normale supérieure prépare au grade de
licencié ès-lettres, de licencié ès-sciences, aux divers ordres d'agrégation, et à la
pratique des meilleurs procédés d'enseignement et de discipline scolaire. Les
élèves sortants de l'Ecole normale supérieure sont chargé^ des cours dans les
lycées. Sur la proposition de la direction de l'Ecole, le ministre autorise les élè-
eu moins de 18 an<«, ni plus de 24 ans révolus, au 1er janvier de l'année où l'on se
présente ; 2" de n'être atteint d'aucune infirmité ou d'aucun vice de constitution qui
rende impropre à l'enseignement, et d'en produire une attestation ainsi qu'un certi-
ficat d'aptitude morale aux fonctions de l'instruction publique, etc., etc. ; 3° d'être
Eourvu du grade de bachelier ès-Ieltres pour h section des lettres, et de celui de
achelier ès-sriences pour la section «les sciences, et d'en représenter les diplome>
avec l'engagement légalisé de se vouer pour dix ans à l'instruction publique, et, en
cas de minorité, une déclaration du père ou tuteur, aussi légalisée, et autorisant à
contracter cet engagement. Le registre d'inscription est ouvert aux chef -lieux des
académies, du 1er janvier au ter mars ; les épreuves ont lieu du 1er au 8 juillet,
dans toutes les académies. Elles consistent, pour la section des lettres, en une dis-
sertation de philosophie en français, un discours latin, un discours français, une
T3rsion latine, un thème grec, une pièce de vers latins, une composition bisto-
55
rique ; poar la section des sciences, en compositions de mathématiques et de phy-
sique, plus les compositions en version latine et en philosophie qui sont communes
aux candidats des lettres et de:^ sciences. Lescandidits déclara admissibles doivent
se trouver à l'Ecole normale le 5 août, pour y subir un examen définitif, dont les
résultats, comparés à ceux des premières épreuves, peuvent seuls, avec les divers
renseignements recueillis sur leur compte, assurer leur admission. La durée du
cours normal est de trois années. Indépendamment des couférences de Tintérieur,
les élèves de la section des sciences suivent les cours publics de la Faculté et du
Collège de France.
ECOLB IMPERIALE POLYTECHNIQUE.
Rue Descàrtes, Montagne Sainte-Gentviève, à Parts.
C0MM41fDANT : M. FAVé.
Cette Ecole a été réorganisée par décret du 30 novembre 1863.
On ne peut y être admi> que par voie de concours. A cet effet, des examens
publics ont lieu tous les ans. Un arrêté du ministre de la guerre, rendu public
ayant le 1er avril, fait connaître le programme des matières sur lesquelles doivent
porter ces examens, ainsi que l'époque de leur ouverture.
Pour être admis au concours, il faut être Français, et avoir plus de seize ans, et
moins de vingt ans au 1er janvier de l'année du concours. Toutefois les militaires
des corps de l'armée y sont admis jusqu'à Fâge de vingt-cinq ans, pourvu qu'ils
n'aient pas accompli leur vingt-cinquième année avant le jour nxé pour l'ouverture
dudit concours, et qu'ils justifient de deux ans de service affectif «t réel sous les
drapeaux.
Le prix de la pension est de t ,000 fr. par an ; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministre de la guerre.
La durée du cours complet d'instruction est de deux ans. Les élèves qui ont sa-
tisfait aux examens de sortie et dont l'aptitude physique aux services publics a été
constatée, ont le droit de choisir, suivant le rang de mérite qu'ils occupent sur la
liste générale de classement, dressée par le jury, et jusqu'à concurrence du nombre
d'emplois disponibles, le service public où ils désirent entrer, parmi ceux qui s'a-
limentent à 1 Ecole, savoir : l'artillerie de terre et de mer, le génie militaire et le
génie maritime, la marine impériale et le corps des ingénieurs hydrographes, les
ponts et chaussées et les mines, le corps d etat-major, les poudres et salpêtres, l'ad-
ministration des postes et celle des tabacs.
ECOLB IMPÉRIALE DES PONTS ET CHAUSSÉES.
Rue des Saints- Pères, 28.
DIBECTIUR : M. ONFROT DE BRÉVtLLE.
L'Ecole des Ponts et Chaussées, créée en 1747, constituée à nouveau par le
décret de PAssemblée nationale du 17 janvier 1791, et organisée sur des bases plus
étendues par la loi du 30 vendémiaire an IV (22 octobre 1795), le décret du 7 fruc-
tidor an XII, a reçu depuis cette époque de nouveaux développements récemment
consacrés parle décret du 13 octobre 1851. Elle est placée sous Tautorité du mi-
nistre de l'agriculture, du commerce et de^ travaux publics, et dirigée par un ins-
pecteur général, directeur, et par un ingénieur en chef, inspecteur des études, as-
sistés du Conseil de l'Ecole.
Son but spécial est de tonner les ingénieurs nécessaires au recrutement du corps
des ponts et chaussées. — Elle admet exclusivement en qualité d'élèves ingénieurs
les jeunes gens annuellement choisis parmi les élèves de l'Ecole Poljtectinique
ayant terminé leur cours d'étude et ayant satisfait aux conditions imposées par les
rejglements. Elle admet, en outre, à participer aux travaux intérieurs de l'Ecole des
élèves externes français ou étrangers. Elle en admet également à suivre les cours
oraux. Les conditions d'admission ont été réglées gar un arrêté ministériel en date
du 18 février 1852.
Les leçons orales ont pour objet : IMa mécanique appliquée au calcul de l'effet
56
dynamique des machines et de la résistance des matériaux de construction ; — 2*
iÂ* les dessèchements; les irrigations et la distribution d'eau dans les villes ; — 15*
la langue anglaise ; — 16» la langue allemande.
La bibliothèque et les galeries de modèles sont ouvertes aux élèves ingénieurs,
aux élèves externes, et aux ingénieurs des ponts et chaus>ées.
ECOLES IMPÉRIALES VÉTÉRINAIRE S .
INSPECTEUR Gl^llERAL DES KCOLEf : M. BOULET.
Ces établissements, destinés à former des vétérinaires, sont au nombre de trois,
et situées à Alfort, près Paris, à Lyon et à Toulouse. — L'admission ne peut avoir
lieu que par voie de concours et conformément aux règles ci-après exprimées. —
Nul ne peut être admis au concours s'il n'a préalablement justifié ^u'il avait plus
dedis-scpt ans et moins de vingt-cmq ans au 1er janvier de l'année dans laquelle
le concours a lieu. — Aucune dispense d'âge ne peut être accordée. — Les deman-
des d'admission au concours doivent être adressées au Ministre de l'agriculture, du
commerce et des travaux publics, soit directement, soit par l'intermédiaire du préfet
du département où réside le candidat. -*- Elles doivent être parvenues au ministère
le 20 septembre au plus tard : toute demande produite après ce terme est consi-
dérée comme nulle et non avenue.
Les demandes doivent être accompagnées des pièces suivantes :
i° L'acte de naissance du candidat ;
2" Un certificat du docteur en médecine constatant qu'il a été vacciné ou qu'il a
eu la petite vérole, et qu'il n'est atteint d'aucune maladie scrofuleuse ou autre af-
fection analogue ;
S" Un certificat de bonne vie et mœurs délivré par l'autorité locale.
Â* Une obligation souscrite sur papier timbré par les parents du candidat pour
garantir le payement de sa pension pendant tout le temps de son séjour à l'Ecole.
Cette pension est de 450 fr. par an Elle est payable par trimestre et d'avance,
5° Si le candidat a plus de vingt an<«, un certificat délivré dans les formes lé-
gales constatant qu'il a satisfait à la loi du recrntement de l'armée.
Pour les candidats étrangers, l'obligation relative au payement de la pension doit
être fournie, à défaut de parents, par un correspondant résidant en France, en son
propre nom. laquelle le constitue y)orRonnellement responsable de ce payement. —
Les certificats et autres pièces à produire doivent être dûment légalisés. — Les
candidats sont examinés snr la langue française, l'arithmétique, la géométrie, la géo-
graphie et l'histoire. — Tous les jeunes gens autorisés à concourir doivent être
rendus à l'Ecole le 1er octobre, dès le matin, à l'effet de justifier de l'autorisation
qu'ils ont obtenue. — Les candidats admis entrent à l'Ecole et reçoivent du garde-
magasin les obtets de coucher. — La durée des études est de 4 ans. — Tous les
élèves sont soumis au même régime, portent le m<^me uniforme et reçoivent la
même instruction. — Le gouvernement fait les frais de 246 demi-bourses, dont 2 par
département, à la nomination du ministre sur la présentation du préfet, et 68 au
choix direct du ministre. Ces demi-bourses ne peuvent être acquises qu'au concours
après six mois d'études au moins. L'élève titulaire d'une demi-bourse peut en ob-
tenir une seconde, mais touiours après un nouveau semestre el au concours, -r Le
ministre entrelient à l'Ecole d'Alfort quarante élèves militaires pour le service des
ox)rps de troupes à cheval. — Les élèves qui, après quatre années d'étude, sont re-
connus en état d'excrcrr l'art vétérinaire, reçoivent un diplôme de vétérinaire, dont
la rétribution est fixée à 100 francs. — Les Ecoles vétérinaires ont des hôpitaux
où sont reçus et traités tous les animaux malades moyennant le prix de la pension
alimentaire dont le prix est fixé chaque année.
CHAPITRE IL
DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
SECTION I. — ADMINISTRATION CIVILE,
pi&isFCCTiJifti: DE li^TOivni:.
M. TARBÉ DES SABLONS 0. ^, Préfet.
M. Emile LAURENT, secrétaire général.
€ONSEIL DE PREFECTURE.
M. Le PRÉFET, Président.
MM. FORNIER DE SAINT-LARY, vice-président j BOUR et ANGENOUST,
Conseillers.
Commissaire du gouTernement : M. Emile LAURENT, secrétaire général de la
Préfecture.
Secrétaire-greffier, M. André.
Jours d'entrée dans les bureaux.
Le public est admis dans les bureaux les lundi, mercredi et vendredi, de une
à trois heures.
Les bureaux sont fermés au public tous les autres jours, à l'exception du bureau
chargé spécialement des légalisations, du visa des passeports, des récépissés, des
états de contrainte, du colportage des imprimés et des permissions exigées parles
lois et règlements de police.
CABINET DU PRÉFET.
M. N..., chef du cabinet, secrétaire particulier.
Réception, ouverture, classement, timbre et distribution des dépêches. — Notes
sur le personnel des fonctionnaires de tout ordre. — Légion-d'honneur : Présentation,
mouvement du personnel. — Questions politiques. — Rapports périodiques.— Rapports
des commissaires de police. — Congés. — Imprimerie. — Librairie. — Journaux. —
Théâtre*». — Bureaux de tabac (nominations). — Postes : Bureaux de direction et de
distribution, facteurs, courriers, service rural (nominations). — Percepteurs surnu-
méraires (nominations). —Cérémonies publiaues. — Demandes d'audience hors des
jours et neures indiqués. — Aflaires confidentielles et réservées. — Ar«hives du
département. — Bibliothèque administrative : Achat et entretien des livres. — Con-
grégations religieuses. — Commissaires de police — Personnel des receveurs,
percepteurs, agents et employés des diverses administrations financières.
58
<" DIVISION.
M. MIGHELON, chef.
MM. N...., chef de bureau.
Klobukowsk.!^ sous-chef.
Balbon, Blin, Monne, Boullé, Loort, Michaut fils, employés.
SECRETARIAT GEIfÏRAL ET AFFAIRES MILITAIRES.
Police spéciale et a4mini8trative. — Crimes et délits. — Morts accidentelles.—
Suicides. — Incendies et sinistres de toute nature. — Actes de dévouement.
Récompenses honorifiques et autres. — Chasse : ouverture et clôture, permis.—
Destruction des animaux nuisibles. — Louveterie. — Loteries. — Passeports et
Sermis de séjour. — Réfugiés politi(jues. ~ Secours de route. — Surveillance
es forçats et des condamnés libères.
Commerce et industrie. — Tribunaux de commerce. — Chambres consultatives
des arts et manufactures. — Brevets d'invention. — Comptoirs d'escompte. — Foires
et marchés. — Mercuriales.
Elections. — Elections législatives et départementales. — Listes électorales. —
Jury : Formation des listes, Assises. — Pensions — Naturalisation.
Instruction puhliqiie. — Supérieure et secondaire. — Bourses dans les lycées. —
Sociétés savantes.
Beaux-arts. — Antiquités. — Musées.
Postes. — Bureaux de direction et de distribution. -- Courriers. — Service rural
(instruction). Vérification des caisses.
Domaines, — Propriétés de l'Etat, îles et îlots.— Domaines engagés. — Aliénations.
— Concessions. — Contentieux. — Vente d'objets appartenant à l'État.
Eaux et forêts. — Pêche fluviale. — Bois domaniaux et particuliers. — Défri-
chement.
Affaires militaires. — Recrutement : tirage, conseil de revision, engagements vo-
lontaires, déserteurs et insoumis. — Garnison. — Casernement, logement des troupes
chez l'habitant. — Convois militaires. — Fournitures et prestations pour le compte
du ministère de la guerre. — Ecole polytechnique. — Ecoles militaires. — Ecole
navale. — Invalides.— Pensionnaires de l'Etat et de la marine. — Secours à d'anciens
militaires.
Garde nationale. — Organisation et administration, conseils de recensement, jurys
de révision. — Tableaux annuels des citoyens mobilisables. — Inspection de l'arme-
ment. — Conseils de discipline. — Sapeurs-pompiers.
Affaires diverses. — Recueil des actes administratifs. — Procès-verbal des déli-
bérations du Conseil Général. — Dépôt du sceau de la Préfecture. — Enregistre-
ment spécial des affaires soumises au Conseil de Préfecture et notamment des
réclamations en matière de contributions directes. — Réception des déclarations de
mémoires et pièces déposées dans les divers cas indiques par les lois et règle-
ments, et délivrance de récépissés. — Légalisations et visas de pièces. — Contrôles
des récépissés délivrés par les Receveurs des Finances. — Tenue des registres des
arrêtés au Préfet et du Conseil de Préfecture. — Répertoire des actes soumis à l'en-
registrement.
COMPTABILITIB.
Budgets et comptes départementaux. Vérification et visas des pièces de dépenses
— Impositions extraordinaires et réalisation des emprunts. — Menues dépenses des
tribunaux et des justices de paix. — Dépenses relatives au casernement de la gendar-
merie. — Répartition du produit du travail des condamnés. — Remboursement par
l'Etat des dépenses des condamnés à plus d'un an. — Ordonnancement de tous les
traitements, salaires, retraites, indemnités, subventions et généralement de toutes
les dépenses à la charge du budget de l'Etat ou du budget du département sur états
et pièces préalablement visés. — Rédactions des situations^états et comptes d'ordon-
nancement à envoyer aux ministres.
Poids et mesures. — Personnel, vérification annuelle et inventaire.
Contributions directes. — Répartement et sous-répartement entre les arrondisse
ments et les communes. — Nominations des commissaires répartiteurs. — Cadastre :
contection et conseryatlon des plans et matrices. — Recensement des valeurs mobi-
50
hères et des portes et fenêtres. — Patentes : mise en recouTrement des rôles. — Ponr-
suites, remises et modérations. — Secours pour pertes diverses.
Contributions indirectes. — Inventaires, exercices, abonnements. — Bureaux de
tabacs et de poudre à feu.
Enregistrement, — Attributions diverses sur les amendes de police.
2' DIVISION.
M. LECHAT %, chef.
MM. Mandarodx, chef de bureau.
N...., sons -chef.
Tardivon, Rousseau, Burat, Defrancb, employés.
Salvaire, inspecteur du service des enfiints assistés.
Olive, employé.
MiGHAUT, agent-voyer de l'* classé, attaché à la préfecture.
ADMINISTRATION G^Nl^RALE ET DEPARTEMENTALE.
Statistique générale de France. — Dénombrement quinquennal et renouvelle-
ment annuel de la population. — Commissions cantonales permanentes de statistique.
PoUce administratioe. — Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. — Ma-
chines à vapeur. — Voitures publiques, roulage.
Police sanitaire. — Jury médical. — Médecins. —Herboristes.— Sages-femmes. —
Pharmacies et drogueries. — Epidémies et épizooties. — Vaccine.
Prisons et dépôts de sûreté. — Administration : personnel de tous les services,
régime disciplinaire, moral et religieux ; instruction élémentaire ; gardeet surveillance;
état sanitaire, service médical. — Service économique : en entreprise ou en régie :
cahiers des charges, marchés et adjudications; service des transfèrements ; mobilier
et matériel. — Travaux industriels : règlement des tarifs. —Budgets et comptes.—
Jeunes détenus.
Agriculture. — Secours et encouragements. — Institut national agronomique. —
Fermes régionales et fermes écoles. — Sociétés d'agriculture. — Comices agricoles. —
Commissions hippiques. — Dépôts d'étalons.
Affaires ecclésiastiques. — Edifices diocésains. — Mobilier de Tarchevèché. —
Maîtrise de la cathédrale. — Séminaire.
Bâtiments départementaux. — Hôtels de Préfecture et de Sous-Préfectures. —
Académie. — Tribunaux. — Casernes de gendarmerie. — Prisons et dépôts de sûreté.
— Asile des aliénés. — Travaux d'entretien de grosses réparations et de construc-
tions neuves. — Acquisitions, échanges. — Baux à loyer. — Assurance contre l'in-
cendie.
Casernement de la gendarmerie. — Baux à loyer.
Mobiliers départementaux. — Achat et entretien.
Architectes de département et d'arrondissements.
Aliénés. — Asile public d'Auxerre : commission de surveillance et personnel de
l'asile; fixation du prix de pension; admission et sortie de pensionnaires; séques-
trations d'oflice des aliénés dangereux; places gratuites créées en faveur des aliénés
indigents non dangereux; répartition des dépenses entre le département et les
communes; recours à exercer contre les familles et les départements étrangers:
frais de transport et de séjour dans les établissements du dehors d'aliénés appar-
tenant au département. — Administration et régime intérieur de l'asile ; budgets et
comptes.
Enfants trouvés ou abandonnés ou orphelins pauvres. — Bureaux d'admission.
— Secours aux enfants nouveaux-nés. — Inspection et service médical. — Dépenses
extérieures de toute nature. — Orphelinat départemental.
Dépôt de mendieité. — Administration et régime intérieur ; budgets et comptes.
Secours et encouragements de toute nature sur les fonds départementaux. —
Caisse de retraites et i ensions des employés de l'administration départementale.
Affaires diverses. Sourds-mnets. — Jeunes aveugles. — Ecole des arts et métiers.
— Ecoles vétérinaires. — Caisses d'épargnes. — Sociétés de secours mutuels —
Compagnies d'assurances. — Caisse des incendiés.
60
1
TRAVAUX PUBLICS BT viciNAUTlS. "^
{
Voies naviqablei -- Riyières d'Yonne, de Cure et d'Armançon ; cananx de Bour i
gogne et du N lyeraais ; entretien ; amélioration ; narigation ; flottage. 4
Ports. -— Classement. — Bacs et bateaux. \
Service hydraïUique. — Moulins et usines. — Irrigations. — Dessèchement de
marais. — Drainage. j
Cours d'eau non navigables ni flottables. — Curage ; redressement et élargisse-
ment; construction; entretien. — Associations S3rndicales. 1
Chemins deier.-^ Achats de terrain s; travaux de construction et d'entretien.
Ponts et chaussées. Routes impériales et départimentales. — Classement; cons-
truction, entretien, plantations.
Grande voirie. — Alignements; anticipations; contraventions.
Vicinalité. — Chemins de grande, de mo^renne et de petite communication;
classement; fixation des limites; abornement; déclassement; aliénations. — Travaux
de construction, de réparation et d'entretien. — Création et répartition des res-
sources spéciales et des subventions du département; règlement des dépenses. —
Chemins ruraux.
Mines et carrières.
Forges et hauts-fourneaux.
3« DIVISION.
M. BRODIER, chef.
MM. Brun, chef de bureau.
SouDATs, sous-chef.
Stehpzinski, Yalot aîné, Yalot jeune, employés.
ADMINISTRATION BT CONTENTIEUX DES COMMUNES ET DES ETABLISSEMENTS COMMUNAUX.
Questions diverses relatives à l'administration municipale. — Circonscriptions
territoriales des communes. — Etallissement et suppression d'octrois; personnel,
tarifs, amendes et transactions. —Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. — Tarifs
des droits de placage aux halles et marchés, de pesage et de mesurage publics.
— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municipales; autorisations des
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobilières ; baux à ferme et
à loyer ; acquisitions, aliénations, échanges et partages, constructions. — Actions
Iudiciaires et à transactions sur procès. — Expropriations pour cause d'utilité pu-
)lique. — Dons et legs.
Personnel municipal. — Maires, adjoints, élections municipalefi.
Police municipale et ruraie. — Garderie champêtre. — Règlements locaux :
parcours et vaines pâtures. — Boulangerie : taxe du pain.
Voirie urbaine. — Alignements, plans généraux d alignements ; établissement de
trottoirs ; contraventions ; démolition des oâtimcnts menaçant ruines.
Instruction secondaire et primaire. — Collèges communaux : subventions muni-
cipales, traités, bourses communales. — Ecole normale primaire, personnel ; cons-
tructions, administration; distribution de bourses. — Ecoles communales : maisons
et mobiliers d'école; instituteurs communaux; fixation du traitement des institu-
teurs et du taux de la rétribution scolaire ; subventions départementales; listes des
élèves gratuits. — Salles d'asiles, ouvroirs, classes d'à Uiltes, écoles libres, etc.
Affaires diverses.— Questions diverses spéciales à l'administration hospitalière,
— Création et suppression d'hospices, d'hôpitaux et de bureaux de bienfaisance. —
Services intérieur et extérieur ; traités avec les congrégations hospitalières. — Ad-
mission de vieillards indigents. — Recours contre les commune^ et les membres des
familles des indigents pour prix de journées . — Dons et legs. — Cession de biens.
— Remboursement de rentes et remplois de capitaux. — Conversion d'une partie
des revenus en secours annuels à domicile. — Nominations de commissions adminis-
tratives ; médecins, receveurs et économes. — Crèches. — Associations charitables
de toute nature.
64
CMe paroissial. ^ CareSi succarsales. chapelles; fabriques, recoars aux com
munes; persoimel; églises; presbytères, distraction des parties soperfloes de ces
établissements; cimetières, translations, règlements et tarifs pour les concessions de
terrains destinés à des sépultures privées. — Dons et legs.
Monuments historiques. — Classement, réparation et entretien. — Subventions.
Bois communaux et des éttiblissements pubUcs, — Soumission au régime fores-
tier; distraction de ce même régime; coupes; affouages; reboisement et travaux
d'améliorations ; constructions dans le rayon prohibé ; concessions de servitudes.
— Personnel des gardes; formation et fusion de triage.
COMPTABILinî DES COMMUNES, DBS HOSPICES ET HÔPITAUX COMMUlfAUX
ET DBS BUREAUX DE BIBNF AISANCE.
Règlements des budgets des communes, des hospices et h(>pitaux et des bureaux
de bienfaisance. — Comptes adminislratiis. — Recettes ordinaires et extraordinaires.
— Placements de tonds. — Répartitions des amendes de police. — Revenus des
propriétés immobilières, taxes locales de toute nature; impositions spéciales et ex-
traordinaires; emprunts. — Comptes annuels des impositions. — Situation financière
des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai-
tement des gardes champêtres. — Remboursement à l'Ëtat des frais d'administration
des bois soumis au régime forestier.
Budgets des collèges communaux.
Budgets des dépenses de l'instruction primaire à la charge du département; budget
de récoie normale primaire, budget économique du même établissement.
Cotisations municipales. — Mandatement des dépenses afférentes au personnel
des commissaires de police et des gardes-forestiers.
ARCHIVES.
M. QUANTIN %, archiviste, inspecteur des archives communales et hospi-
talières du département.
M. Routier, employé.
Les archives de la Préfecture se composent : 1° de tous les titres des établissements
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés
de Sens et cle l'évêché d'Auxerre, des chapitres^ abbayes et prieurés d'hommes et de
femmes des deux diocèses; des titres et biens des émigrés, des cures et fabriques du dé-
Sartement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en est de
ifférentes valeurs : les uns sont précieux pour l'intérêt historique qu'ils présentent;
les autres pour les droits de propriété, servitude, etc., sur les biens devenus natio-
naux en 1790 et vendus comme tels.
2** De tous les actes de l'administration depuis 1790 dans ses diverses parties, telles
que les communes, la guerre, les finances, les élections, les biens nationaux, les
contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publics.
P. Thomé, huissier de salle.
Leu, concierge, garçon de bureau.
SOUS-PRÉFECTURES.
Le département de PYonne comprend cing arrondissements ou sous-préfectures.
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour Tarrondissement (f Auxerre.
MM. PouLiN J^, sçus-préfet à Availon. — Secrétaire : M. Maurice.
Le Mercier, sous-préfet à Joigny. — Secrétaire : M. Manchet.
De Cazes ^, sous-préfet à Sens. -^ Secrétaire : M. Desbuissons.
Marquis de Montfbiirier, sous-préfet à Tonnerre. — Secrétaire : M. Sou-
PAULT.
62
Indication des communes composant chaque canton.
ABRONDISSEMENT d'aUXERBB.
Àuxerre (est). — Avgy. Champs, Qoenne, Saint Bris, Yenoy.
Auxerre fouest) — Appoipny, Auxerre, Charbuy, CheYannes, lIoDéteaD, Perrigoy,
Saint Georges. Yallan, Vaux, Villefargeaa.
CAaMtf. — Aigremont , Beine, Chablis, Chemilly-sur-Serein , Chichée, Chifry,
Courgîs, Fontenay prés Chablis» Fyé, Lichéres, Milly, Poincby, Préhy, Saint-Cyr-
les-Colons.
CoulangeS'lOr-Vineuse. — Charantenay, Coni anges-la -Yinense, Coulangeron, Es-
camps, Escoliycs, Gy-l'Evéque, Irancy, Jassy, Migé, Yal-de-Mercy, Yincelles,
Yinceiottes.
Coulangei'iur 'Yonne. — Andryes, Coulanges- snr-Tonne . Crain, Etais, Festigny,
Fôntenay-sons-Fonronnes, Lacy -sur- Yonne, Mailly-Château , Merry-sar-Yonne»
Trncy-sor- Yonne.
Courton — Chastenay, Conrson, Drtiyes, Fontenailles, Fonronnes. Lain, Merry*
Sec, Molesmes, MoufTy, Ouanne, Semenlron, Taingy.
Ligny. — Bleigny-le-Carreau. La Cbapclle-Yaupetleteigne, Lignorelles, Ligny-le-
Châtel, Maligny , Mérey , Monligny-le Roi, Pontigny, Roayray, Yareones, Ve-
nousc, YilleneuYO-Saint-Salve, Villy.
Saint-Florentin. — Avrolles, Bouilly, Chéu, Germigny, Jaalges , Reboarceanx ,
.Saint Florentin, Yergigny.
Saint- Sauveur. — Fontenoy, Lainsecq , Mouf iers , Perreuse , Sainpnîts, SaÎDte-
Colombe, Saints, Saint-Sauveur. Sougères, Thury, Treigny.
Seignelay. — Beaumont. Chemilly prés Seignelay Cheny. Chichy, Gorgy, Haute-
rive, Héry, Mont-Saint Sulpice, Oruioy, Seignelay.
Toucy. — Beauvoir, Diges, Dracy, Egîény, Lalande, Leagny, Lévis, Lindry, Mon-
lins-sur-Ouanne, Pariy, Pourrain, Toucy.
Vermenlon. — Accolay, Arcy sur Cure, Bazarnes, Bessy, Bois-d'Arcy, Gravant,
Essert, Lucy-sur-Cure, Mailly-la- Ville, Prégilberl, Sainte-Pallaye, Sacy, Sery,
Yermenton.
ABRONDISSEMENT d'AVALLON.
Àvallon. — Annay-la-Côte , Annéot. Avallon, Domecy-sar-le-Yanlt , Etanles, Gi-
rolles, Island, Levauli, Lucy-le-Bois^ Magny, Monades, Pontaubert, Sauvigny-
le-Bois, Sermizelles, Tharot.
Guillon. — Anstrude. Cisery ^ Cussy-les-Forges, Guillon, Marmeaux, Montréal ,
Pizy, Saint-André. Santigny. SaHvigny le-Beuréal, Sauvigny-en-Terre-Pleioe,
Sceaux, Tizy, Trévilly , Vassy, Yignes.
VIslesur- le- Serein. — Angely, Annoux, Athie, Blacy, Civry, Coutarnoux , Dis-
sangis, Joux, Tlsle, Massangis, Précy-le Sec, Provency, Sainte-Colombe, Talcy,
Quarré 'les- Tombes — Beauvillers, Bussiéres, Chastellux, Quarré-les-Tombes, Saint-
Brancher, Sainte- Magnance, Saint- Germain-des-Champs, Saint-Léger.
Vézelay. — Asniéres, Asquins, Blannay, Brosses, Chamoux, Châtcl-Censoir , Do-
mecy sur-Cure, Foissy- les- Vézelay, Fontenay prés Vézelay, Givry, Lichéres,
Montiilot, Pierre-Perthuis, St. -More, St.-Pére, Tharoiseau, Vézelay, Youtenay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Aillant, — Aillant, Branches, Champvallon, Chassy, Fleury, Guerchy, Ladaz, Lu
Yillotte, les Ormes , Merry la- Vallée, Neuilly, Poilly, Saint-Aubin-Château-
Nenf, Saint-Martin -sur Ocre, Saint-Maurice-le-Yieil, Saint-Maurice- Tizonaille,
Senan, Sommecaise^ Yillemer, Yilliers-Saint Benoît, Yilliers-sur-Tolon, Yolgrée
^/én^au. — Bléneau , Champcevrais, Champ igoellee, Loaesmes, Rogoy, SainU
Privé, Tannerre, Villeoeure-les Geoéts,
63
Brierum — Belle- Chaame, Bligny-en-Othe, Brienon, Busny en-Othe. Giailley,
Champlost, Esnon. Mercy, Paroyen Olhe> Turny, Yénizy.
CeiUiers^ — Arc-es, Bœiirs, C^rUiy^ Cerisiers, Goulours. Dillot, FoarDaudin, Vau«
deurs, Tille-Chétive. ^ ,^
Chamy. — Chambeo^le, Charny, Chéne-Arnoult, GheTillon. Bicy, Fontenoaille«
Grand-Champ, La Ferté-Loupiére. La Molbe-aux-Aalnais, Malicorne, Marchais-
Béton . Ferreux, Pmnoy, ^"^ot-Denis-sur-OuaDne, Saint- Martin-sur-Ouannef
ViUefranche. ^
Joigny. — Bassou, Béon. Bonnard, Brion, Cézy, Champlay, GhaniTres, Gharmoy
Chichery , Epineau-les-Yoves, Joig^ny, Looze , Migennes, Paroy-sur-Tholon
Saint- Aubio- sur-Yonne, Saint-Cydroine. Yillecien, YiHeyallier.
Saint- Fargeau, — Fontaines, La vau, Mézilles, Ronchéres, Saint-Fargeaa , Saint-
lUariin des-Cbamps. Sept-Fonds.
Saini-Julien-HiU'Sault, — Cndot, La Celle Saint-Cyr , Précy, Saint- Julîen-da-
Sault, Saint Loup- d'Ordon, Saint-Martin-d'Ordon , Saint-Romain-le-Preuz ,
Sépaux, Yeriin.
Filleneuve-le-Boi. — Armeaa^ Bossy-le-Repoi, Chaomot» Dixmont, Les Bordes
Piffonds« Rousson, Yilleneure -l^-Roi.
*>
aBBONDISSEMENT de fiXMS*
C/i^oy. --Brannay, Chéroy, Courtoin, Dollot, Domats, Fouchêres, Jouy La
Belliolle, Moniachep, Sainl-Valérîen, Savigny, Subligny,Vallery, Yernoy. Ville-
bougis, Villegardin, Villeneuve-la-Dondagre. Vilieroy.
Pont-sur-Yonne. — Champigny. CUaumont, Guy, Kvry, Gisy-les-Nobles, Lfxy^
Michery , Fonl-sur-loiiue,baini-Agnaii, Saini-Seroiiu, Vilieblevin, Viiiemanoche»
Yillenavoiie, Villeneuve-la-Guyard, Villeperrol, Villethieny.
Sens (nord). — i^ouuiue-la-Gaiiiarde, Maiiiol, Maiay-le-Roi, Maiay-le-Vicomte.
i>ue, rassy, ttosoy, Saint Liement, sangny, Soucy, Sens, Vaumort, vcruti.
Sens (sud). — Colîcmicrs , Cornant, Courlois, Egjriselles-le-llocage , Etigny, Gronr
Marsangis, Nailly, Paron, Saint-Denis, Saint-Marlindu-Tertre.
Scrginea,— Cox1^pig^ny, Courceaux. Gourion , Fleurigny , Grange 1e-Boca<re, La
Chapelle-sur-Oreuse, Pailly, Piessis-Dumée, Plessis-Sainl Jean , Saint-Martin-
inir-Oreuse. Saint- Maurice-aux-R\pbes- Hommes, Scrbonnes, Sergines, Sognes,
Verlilly, Yilliers-Bonneux, Yinneuf.
niUineuve V Archevêque. — Bagneaux, Chigy, Courgenay, Flacy, Foissy, Laîlly,
La Po^lole, Les Sièges, Molinons, Pont-sur Yannes, Xheil, Xborigny, Yareilles,
Villeneuve-r Archevêque, Yilliers-Louis^ Yoisines.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE*
iinc^te-Fmwc— Aisy, Ancy-le-Franc, Ancy-le-Serveux, Argentenay, Argenteuil,
Chassignelles, Cry, Cusy, Fulvy, Juliy, Léziunes, Nuits, Passy. Perrigny, Ra-
Tiéres, Sambonrg, Stigny, Yiliiers-les Hauts, Vireaux.
Cruzy, — Artonnay, Baon, Gommissey, Cruzy, Gigny, Gland, Méitey, Pimelles,
Quincerot. Rugny, Saint-Martin, Saint-Yinnemer, Sennevoi-le-Bi s, Senneyoi-
)e-Haut, Tanlay, Thorey, Trichey, Yillon.
Flogny — Bernouil , Beugnou , Butteaux , Carisey , Dié , Flogny , L»^ Chapelle
Yieille-Forêt, Lasson. Neuvy Sauteur, Percey, Roffey, Sormery, Sou.\iainlraifc,
Tronchoy, Yilliers-Yineux.
Noyers. — Annay, Censy, Cbâtel-Gérard, Etivey, Fresnes, Grimault, Jouancy,
Hôlay, Moulins, Nitry, Noyers, Passilly, Poilly, Sainte- Yertu, Sarry.
Tonnerre, -^BérUf Gheney, Gollan, Dannemoine, Epineuil, Fley, Junay« Moloias^t
Serrigny, Tissé, Tonnerre, Yezaones, Yezinnes, Yiviers, Yrouerre.
64
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE (*).
NOMS.
QUALIFICATIONS
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentent
les Conseillers.
ARRONDISSEMENT D'ÀDXERRB.
Baron Martinbau j>bs Cbbsnbz
G 0. *
Lepère Charles
Rathiee J.
Lefournier dTauyillb
Badin-d'Hurtebisb ^
dusadtoy ^
Rabé>^
Frémy g. 0. *
Hermelin '
Baron du Hayblt H^
Rampont-Lbchin
De Bonmaire
Febyre (Pierre-Andoche)^
Bblgrand 0.^
Comte DE ViRiEu
HouDAiLLE Acbille ^
Flandin ift
Pr^cy *ftf
Dcpont-Delportb
Dcjrand-Desorheaux
baron Brincart ^
Challe 0. i^
COUTCRAT *è
Dhumbz
Barry
Bonne yille de Marsangy 0^
anc. s.-secr. d'Etat,
avocat
docteur-médecin
propriéiai'e
juge de paix
fournis, desarmées
juge de paix
gouY.du Crédit fon.
juge de paix
propr. et maire
propriétaire
propriét. et maire
Auxerre
Auxerre
Chablis
Vincelles
Mailly-Cbâteau
Paris.
Maligny
Paris
Saint- FlorPiit^'n
auxBarreSfC.deSaîBpaits
Paris
Sainte-Pallaye
arrondissement d'ayallon.
maire
ingénieur en chef
propiiétaire
maire
C à la CI. de Paris
Aval Ion
Paris
An doux
Châieau de Railly
Paris
arrondissement de joigny.
anc. not. et maire
propriétaire
propriétaire
m. des lequétes au
maire [Cons. d'Etat
maire
maire
maire
C. à la C. I. de Paris
Cbassy
Venoy
Brienon
Paris
Auxerre
Joigny
Ronchères
Précy
Paris
arrondissement de sens.
Comte DE Bressieux ^
Le Comte aîné ^
Deligand ^
Ad. VuiTRY G. C. ^
FOACIER ^
Camille Douget G. ^
Martenot atnéijif
Marquis db Tanlay C. ^
Textoris ^
Le Comte Eugène G. #
Montre uiL
propr et maire
maire
maire
Min. pr. le Cons. d'Etat
propriétaire
directeur au min. de la
m. de l'Ëmp. et des
beaux-arts.
Savigny
Villeneuve-la-Guy.
Sens
Paris
Serbonnes
Paris
Auxerre (ouest)
Auxerre (est)
Chablis
Coulanges-la-Yin.
CouIanges-s-Yon
Courson
Ligny
Seignelay
Saint-Florentin
Saint-SauYeur
Toucy
Yermenton
Avallon
Guillon
L'Isle-sur- Serein
Quarré-l.-Tombes
Vézelay
Aillant-s.-Tholon
Bléneau
Brienon
Cerisiers
Charny
Joigny
Saint- Fargeau
St-Julien.d- SauU
Villen.- sur- Yonne
Chéroy
Pont -sur- Yonne
Sens (sud)
Sens (nord)
Sergines
VilIen-rArchev.
arrondissement db tonnerre.
propriétaire
colonel d'état-major
maire
député
maire
Ancy-le-Franc
Tanlay
Cbeney
Paris
Tonnerre
Ancy-le-Franc
Cruzy
Flogny
Noyers
Tonnerre
{*) Les élections pour le renouvellement du tiers des membres du Conseil général ont eo
lieu les 3 et 4 août 1867.
6S
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT (*).
NOMS
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
qae représentent
les Conseillers
Flocard ^.
Savatier-Laroche fils.
Jacaiîillat.
Baraout £ug.
De Mangin.
Prudent.
Thérèse :j^.
Espînas.
Goniieau.
Baudoin.
Paqueau.
Thorei.
Coulorat-Royer.
Bierge.
Guillier Cb.
Bidault.
Delétang.
Tripier.
Pétitier-Chomaille.
Coiteau-Montauré.
Regnault ^.
Moussu.
Berrier.
Moreau.
Dnigé.
Livollée.
Levert.
Givry.
Cosle.
Blanquet du Chayla.
PoQssard.
Esprit-Roch.
Vacher.
Cornisset Auguste.
De Fontaine Louis.
Cornisset-Lamotte.
Pléau.
Perrot.
Lorne.
Martenot (Auguste.)
Bourçuignat.
Roguier.
Costel.
Perrin.
Dionnet.
Langin.
Marauis.
Haray.
(*) Les élections pour le
ODteuliea les 3 et 4 août
4 868.
ARRONDISSBUBNT
adjoint au maire,
avocat,
maire,
maire.
Sroprié taire,
octeur-médecin.
greftier.
ancien notaire,
notaire,
propriétaire,
maire,
maire.
ARRONDISSEMENT
banquier.
propriétaire.
maire.
juge d'instruction.
notaire honoraire.
propriét. et maire.
maire.
propriétaire et maire.
juge de paix.
ARRONDISSEMENT
maire.
maire.
négociant.
propriétaire.
anc. juge de paix.
propr. et maire.
propriétaire.
médecin.
propriétaire.
ARRONDISSEMENT
anc. not.ire et maire.
propriétaire.
notaire honoraire.
négoc, anc. maire.
maire.
juge de paix.
pr. du tr. de com.
notaire.
maire.
ARRONDISSEMENT
maire.
propr. et maire.
propriétaire.
juge de paix.
juge de paix,
notaire.
docteur médecin.
adjoint au maire.
propr. et anc. maire
d'auxerre.
Auxerre.
Auxerre.
Chemilly-8-Serein
Vincelottes
Andryes.
Courson.
Ligny.
St-Florentin.
Thury.
Héry.
Auxerre.
Vermenton.
d'avallon.
Avallon.
Avallon.
Sceaux.
Avallon.
Joux-la-Ville.
Saint-Léger.
Quarré.
Chàtel-Censoir.
Vézelay.
DE JOIGNY.
Senan.
Si-Privé.
Brienon.
Arces.
Cliarny.
Cézy.
St-Fargeau
Auxerre (est).
Auxerre (ouest).
Chablis.
Coul.-la-Vineuse.
Coul.-sur-Yonne.
Courson.
Ligny.
St.-Florentin.
St.-Sauveur.
Seignelay.
Toucy.
Vermenton.
I Avallon.
I Guillon.
JL'Isle.
j Quar.-l.-Tombes.
jvézelay.
Aillant.
Bléneau.
Brienon.
Cerisiers
Charny.
! Joigny.
St-Fargeau.
Sl-JuTien-du-Sault St-Juiien"
Villeneuve-s.-Y. Vilien.-sur- Yonne.
DE SENS.
Chéroy.
Champigny.
Pont-sur- Yonne.
Sens.
Fontaine-la-Cail.
Sens.
Sens
Sergines.
iLailly.
DE TONNERRE.
Ancy-le-Franc.
ArgenteuiL.
Tanlay.
Ancy-ie-Franc.
Flogny.
Neuvy-Sautour.
Noyers.
Tonnerre.
I Chéroy.
I Pont-sur- Yonne.
} Sens (nord).
I Sens (sud).
I Sergines.
I Villen.-rArchev.
\ Ancy-le-Franc.
I Cruzy.
l Flogny.
I Noyers.
I Tonnerre.
Tonnerre.
^rMouvellement de la moitié des membres des Conseil» d'arrondissemea*
%
»' N
S>». .X
- \ ICCINE.
.'\< oulifdu 18 décembre 1848.
.> «i.'oil de ces conseils.
^ ^ a \MIKE.
^, pharmacien, à Anxerre.
.V uu'tl. \éler., îd.
. .iurU'b., j. de p. Coul.-s-Yon.
. .iiu t. -médecin, Ouanne.
nnron,M\K »L Saiut-Florenlin.
(l (). ^^ ,mui UiH'iiiu, cons. gen., Toucy.
lu I n 1 1 i;
li-roi ,-
\U\n\ -,
DrsM
l'in ^
\\\u.
ll;p.
!U>
Pi
* V
»»».^>t>IFNT»«
SENS.
^*"« •t»u''U\ N
.11 .1» J
. >.v'i. \ médecins,
Sens.
'X '^Iv 1
dL
id.
îd.
kL
te
SiSBiry.
• • -«î-Uï.
^ • v*. "r •:.,
Tai:H?T7«.
^ ♦:.>.<. ..il.
>t._
*
3:.
31
• 1 ^. u«"5-«*-Fr.
Xi.
^ • ^ **î . M.^.^rr^.
•
•V»* * '."^ ,''_.-Tk»»«»w
'i*HSi m *T":i
-V-X 1 • • .
^ -î- r I-I ^ r-
' -•» ; « r. *.
.iL ..J.m..>.i'.
' * * •••., •^.*k
• %
Gniard, à Gy-1'Evêque.
DeJonchère, à Héry.
A'avères, à Irancy.
Tassio, à Leugny.
Yesperini , à Mailly-la-Ville.
fieroardin^ à Oiiaane.
Marquel, a Pari y.
Hélie, a Saiut-Florentin.
Pommier, à St-Sauveur.
N., à Vermenlon.
ARRONDISSEH. d'AYALLON.
Bert,àAYa11on.
Petit, à Châlel-Censoir.
Leriche, à Cussy.
Pruneau, à Llsle.
67
Guî^ot, à Pizy.
Collin, à Rouvray p. Quarré
Jacob, à Sermizelles.
Seureau, à Vézelay.
ABRONDISSBH. DE JOIGIIT.
Courtois, à Joigay.
Laurence, à Aillant.
Pouillot, à Brienun.
Darnay, à Ch^ille^r.
Desleau, à Champignelles.
Roy, à Laferté-Loupière.
Larcher, à Mézilles.
Bazot, à St-Julien-du-Sault.
Beuiard, à Villerranche.
Trouvé, à Vilieneuve-8.-Y.
ARRONDISSBMBlfT DB ULWt.
Fillernin, à Sens.
Roche, à Pontrsur^ Yonne.
Claiose, à St-Valérien
Leberton^ à Sereines.
Colomb, a Thorigny.
De ville, à Villen.-rArcher.
ARRONDISS. DB TONNERRB.
Marquis, à Tonnerre.
Royer, à Ancy-le-Franc.
Boubel, à Etivey
N., p. le canton de Flogny.
Léiaié, à Noyers.
Thierry, à Ravières.
N., à Tanlay.
Gagniard, médecin de la contre-visite des enfants assistés, à Ayallon.
COMITÉS DE PATRONAGE DES ENFANTS ASSISTÉS.
Par arrêté de M. le préfet de l'Yonne, en date du 22 octobre 1862, des comités
de patronage ont été in titués en faxeur des enfants assi tés,
Ces comités se composent : dans les rommunes chefs-lieux de canton, 1* dn
maire, président; 2» du curé; 3" du juge de paix.
Et, dans les communes rurales : <• du maire, président ; 2" du curé ou desser-
rant; 3" de Tinstituteur ou de l'institutrice. Font partie, de droit, des comités, les
médecins chargés dans la commune du service des Enfants assisté^. Le comité
enire de plein droit en fonctions des qu'il existe dans la commune un élève de
i'iiospice ou un enfant secouru temporairement. Sa mi -sion est d'exercer une sur-
Tfillanre constante sur les mères, nourricier* ou patrons, ainsi gue ur les en-
UjàUj de donner aux un et aux autres des conseils et des avertissements, et de
liorter à la connaissance de l'autorité supérieure tout ce qui importe au bien-être
lûois ou
fassage
(lemaDde motivée d'un de ses membres. H'pourra's'adjoindre des damas patronesses,
qoi seront chargées notamment de visiter les nourrices, de les surveiller et de
s'assurer qu'elles accordent à l'enfant tous les soins nécessaires.
68
TABI.EAIJ PAR ORDRE: AliPHABETIQUE
DES 483 COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
Avec le chiffre de la super firie, celui du revenu foncier, les distances judiciaires ^ le
nom du canton et du bureau de poste auxquels chaque commune appartient.
Ce tableau est conforme, quant aux di tances, à celui dressé par le Préfet de
l'Yonne, le 6 septembre 186 , en exécution de l'art. 93 du réglementdu 18 juin 1818.
(Nota. — Les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres )
COMMUNES.
«3
o
- 4» flî
4)
B «i _ .
g: •« es rg
en « „"»
C3 n es
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
d6 la commune
au I k I au
cant.lrarr. ch. I.
Accolay
Aigremont
Aillant
Aisy
Ancy-le-Franc
Ancy-le-Libre
Andries
Angely
Anna>-la-Cft1e
Annay-s-Serein
Annéot
Annoux
Anslrudes
Appoigny
Arces
Arcy-sur-Cure
Argenlcnay
Argenteuil
Anneau
Arlhonay
Asnièreà
Asquins
Athie
Augy
Auxerre
A^allon
AvroUes
Bagneaux
Bjon
Bassou
Bazarnes
Beaumont
Beauvilliers
Beauvoir
Beine
Bellechaume
Béon
Bernouil
Béru
Bessy
Beugnon
Blacy
Blannay
Bleigny-le-Carrean
Bléneau
927
21981
681
4607
1820
31515
1797
37565
1471
58760
2165
31363
2979
28581
799
21939
1292
37490
27(^0
24895
2612
18136
613
8653
2678
31688
2208
83251
2351
18939
2632
1 *"
2507
15576
046
67191
3017
16265
1223
15302
3795
20308
1351
241S3
2490
10312
505
15898
503
534781
4675
107033
2695
76501
1623
22029
1857
7160
409
11169
939
25509
1654
15156
621
6775
672
10514
517
17207
2'i52
32010
2540
21141
1456
4512
516
5135
053
13S92
1770
1670
790
7C33
726
7098
3029
12667
1943
50570
Vermcnton
Chablis
Aillant
Ancy-le-Franc
Id.
Id.
Coul.-sur.-Y.
L'Isle-sur-le-S.
Avallon
Noyers
Avallon
L'Isle-sur-le-S.
Guillon
Auxerre "
>risiers
Vermenton
Ancy-le-Franc
Id.
W«.-sur-Yonne
CruzY
Vezelay
Id.'
L'Isle-sur-le-S.
Auxerre
Id.
Avallon
St-Florenlin
W.-i'Archev.
Cruzy
Joigny
Vermenton
Seignelay
Quarré
Toucy
Chablis
Brienon
.loigny
Flogny
Tonnerre
Vermenton
Flogny
L'Isle-sur-le-S.
Vezelay
Ligny
Bléneau
Vermenton
Chablis
Aillant
Nuits
Ancy-le-Franc
Lezinnes.
Coul.-sur-Y.
L'Isle
Avallon
Noyers
Avallon
L'Isle
Guillon
Appoigny
Arces
Arcy-sur-Cure
Lézinnes.
Nncy-le-Franc
W*^-sur- Yonne.
Cruzy
Vezelay
Id.
Lisle
Auxerre
Id.
Avallon
St-Florentin
W.-l'Archev.
Tanlay
Bas'^ou
Cravan
Seignelay
Quarré
J'ourrain
Chablis
Brienon
Cézy
Flogny
Tonnerre
Arcy-sur-Cure
Neuvy
L'I le
Avallon
Ligny
Bléneau
2
23
14
30
>
13
16
34
»
18
6
14
4
37
3
12
6
6
5
16
4
4
6
21
14
27
10
10
10
30
7
32
8
13
6
16
5
11
10
25
10
25
2
16
6
9
6
6
»
»
»
*
4
29
3
27
8
13
12
12
9
20
4
15
8
17
10
16
7
13
6
24
6
6
8
12
11
11
5
29
13
28
4
18
8
11
H
11
«
54
23
30
21
58
53
49
37
52
45
35
50
52
59
10
35
32
48
60
38
60
45
48
51
6
s
52
29
58
48
16
20
15
65
16
13
29
33
33
29
29
37
55
42
\%
56
69
. ')
•M
127
.:>'2
i2
MO
...tOi
jr.îs
: 798
.■:.wi3
3';) 18
G.)9S2
I'»3i9
11490
21774
5Î672
1
19056
t
16204
29243
'..;;)
37997
.u '«.">
21401
ittOO
8722
9JI3
113i4
2Î63
39306
3066
12902
865
29139
i486
242J7
iLî.
572
12091
in
4294
9743
911
9707
595
7978
973
22058
«052
23320
748
266î)0
2350
91150
4306
15904
1870
33975
678
16602
232
4202
1554
19481
TANTONS.
BUREAUX
de
POSTE
DISTANCE
de la commune
aa i' )i I au
• Cl li Icrs
* iTiiicnlon
;vS:-Fli»reiilin
î \ill.<nt
iCht'roy
liricnon
\ ézelav
Quarré-l.-T.
Brieaon
NV .-sur- Yonne.
Flogny
Id.
Noyers
Cerisiers
Cerisiers
Joigny
rhablis
Brienon
Vézelay
Charny
Biéneau
Id.
Ponl-sur-Y.
Joigny
Brii non
Auierre
Aillant
Jiiiguy
Au. verre
Coui.-]a-Vin.
Joigny
Charny
Ancy-le-Franc
Aillant
Quarré
Courson
Vézelay
Noyers
Pont-s. -Yonne
Vi/ .-s.-Yonne
Seignelay
Chablis
Charny
Tonnerre
Seignelay
Çhéroy
St-Florenlin
Auxerre
Charny
Chablis
Joigny
Seignelay
W.-l'Arcnev.
Brienon
Arces
•\rcy-s.-Cure
Bassuu
Sl.-Fh.rpulin
Fie ury- Vallée
Ponl-s.-Vonne
Brienon
Laroche
Vézelay
Cussy-I .-Forges
Laruche
W.-s.-Youne
Flogny
Flogny
Noyers
Arces.
Cerisiers.
Cézy
Chablis
Chaillcy
Vézelay
Charny
Biéneau
Chainpignelles
W.-li-Cuyard
Bassou
Brienon
Coulang.-l.-V.
Joigny
Id.
Auxtrre
Courson
Bas^iou
Charny
Ancy-le-Franc
Aillant
Chastellux
Courson
Ch.-Censoir
Noyers
W.-la-Guyard
W.-s. -Yonne
Seignelay
Chablis
Charny
Tonnerre
Laroche
Chéroy
SlFlorenlin
Auxerre
Charny
Chablis
Bâssou
Brienon
W.-J'Archev.
3
27
17
13
8
11
10
■
7
12
10
1/11
6
7
4
4
14
B
6
B
15
8
5
5
15
7
7
7
10
8
4
10
8
9
»
3
3
12
14
16
12
9
7
3
7
3
7
9
M
6
8
8
4
15
5
9
21
43
35
13
27
46
35
16
23 1 23
17
15
15
73
18
23
7
34
23
31
17
68
11
29
23
49
22
31
15
28
24
41
38
49
22
44
6
33
22
44
32
38
23
49
32
54
47
56
37
46
19
75
7
21
25
30
10
10
7
29
4
31
10
10
20
20
9
19
27
48
21
56
15
20
13
65
21
24
28
38
33
51
21
79
24
51
12
12
28
28
30
52
7
42
19
19
24
81
27
27
8
8
19
40
24
24
15
14
18
18
17
51
68
TJUÊlAËJkJD PAR ORDRE AliPHAR^ïTIQinB
DES 483 COMMUNES DU DÉI'ARTEMENT DE LTONNE
Avec le chiffre de la mnerficie, celui du renenu foncier, les distaneet judiciaires ^ le
nom du canton et au bureau de poste auxquels chaque commune appartient.
Ce tableau est conforme, quant aux di tances, à celui dressé par le Préfet de
l'Yonne, le 6 septembre l«6 , en exécution de l'art. 93 du régle'nentdu 18 juin <8I8.
vNoTA. — Les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres )
COMMUNES.
s ^
B <A k> fl
g-3
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
dé lacommin-
an I îi
eant. iFarr. '
Accolay
Aigremont
Aillant
Aisy
Ancy-le-Franc
Ancy-le-Libre
Andries
Angely
Annay-la-CAte
Annay-s-Serein
Annéot
Annoux
Anslrudes
Appoigny
Arces
Arcy-sur-Cure
Argenlenay
Argenteuil
Armeau
Arlhonay
Asnières
Asquins
Alhie
Aiigy
Auxcrre
A\allon
AvroUes
Bagneaux
Baon
Bassou
Bazarnes
Beaumont
Beauvilliers
Beauvoir
Beine
Bellechaume
Béon
Bcrnouil
Béru
Bessy
Beugnon
Blacy
Blannay
Bleigny-le-Carreau
Bléneau
927
21981
681
4607
1820
31515
1797
37565
H7I
58760
2165
31363
2979
28581
799
21939
1292
37490
2700
24895
2612
18136
613
8653
2678
31688
2208
83251
2351
18939
2632
t>v»<'> 15
2507
15576
046
67191
3017
16265
1223
15302
3795
20308
1351
24183
2490
10312
505
15898
503
53^81
4675
107033
2695
76501
1623
22029
1857
7160
409
11169
939
25509
1654
15156
621
6775
672
10514
517
17267
2'i52
32010
2540
21141
1456
4512
516
5135
053
13S92
1770
1670
790
7033
726
7098
3029
12667
1943
50570
Vermcnton
Chablis
Aillant
Ancy-le-Franc
Id.
Id.
Coul.-sur.-Y.
L'Isle-sur-le-S.
Ayallon
Noyers
Avallon
L'Isle-sur-ie-S.
Guillon
Auxerre *
"erisiers
Vermenton
Ancy-le-Franc
Id.
W«. -sur- Yonne
Cruzy
Vezefay
Id.'
L'Isle-sur-le-S.
Auxerre
Id.
Avallon
Sl-Florentin
W«.-l'Arcliev.
Cruzy
Joigny
Vermenton
SeigneliiN
Quarré
Toucy
Chahî's
RrieiK-
.ToigM\
Flt,gi-
Toiii.
Verii
Floi.
L'h
Vc-
Liv
Bli-
Vermenton
Chahlis
Aillant
Nuits
Ancy-le-Franc
Lezinnes.
Coul.-sur-Y.
L'isle
Avallon
Nojers
Avallon
L'isle
(lUillon
Appoigny
Arces
Arc y-su r-(
Lézînnc-.
\ncy-lt-'
rru/\
No.
I..
2
14
>
16
»
6
4
:\
2'4
30
1 {
Il
1
1
ley.
*3
1
5
22
36
1
■2
aveor
2X
i
1
ranc
2
DtlD
2
-Y.
y
8
2
M
21!
2T
fi
13
ie
es-la-V.
ï
i«
1
1
Dlia
^
m
25
2«
Bois
i
rranc
%
es-la-V.
1
lérien
ï
2(
f
2
1
1
hcï.
3(1
39
! I*
72
COMMUNES.
C3
^ Bm ra U9
«>.ï a «
C CQ CO
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
Lalande
La Mothe aux-Aul.
La Postule
Lasson
Lavau
La Villotte
Les Bordes
Les Ormes
Les Sièges
Leugny
Levis
Lézinnes
hichères p. Aigr.
Licheres p. Ch-C
Lignorelles
Ligny
Lindry
L'Isle-sur-le-Serein
Lixy
Looze
Louesme
Lucy-le-Bois
Lucy- sur-Cure
Lucy-sur-Yonnc
Magny
Maillot
Maillv-la-Ville
Mailly-le-Chàleau
Màlay-le-Grand
Màlay-le-Petit
Malicorne
Mali^n^
M;.rchais-Belon
Marmeaux
Marsangis
Massangis
Melisey
Menades
Mercy
Méré
Merry-la-Vallée
Mcrry-Sec
Mérv-sur-Yonne
Mézilles
Michery
Migé
Migennes
Milly
Môlay
Molesmes
Molmons
Molosmes
Monéteau
Montacher
Montigny
Montillot
1013
16750
1137
2967
1160
14233
707
13^06
5506
45365
1217
11075
1868
17567
855
8083
2360
29070
1334
30178
1209
15814
1596
40599
1635
14811
1431
20895
1155
14435
2714
52'i33
1522
15152
400
9401
1221
21355
636
19889
1037
11002
1884
38817
521
10731
819
13525
3075
51833
616
115.9
2378
31060
3717
22086
2181
13410
1101
31439
1592
11163
2228
38136
1123
8755
1076
14918
1468
32699
2708
35032
2217
14585
571
119116
266
9188
1186
84805
1832
18696
1419
17290
2363
16S35
5245
53594
1705
53003
1462
23789
1656
31852
549
11813
1200
13896
950
5638
1191
27316
2451
19594
1130
33140
1847
33090
1619
21446
2245
26358
Toucy
Charny
>\.-rArchev.
Flognv
Saint-Fargeau
Aillant
W.. sur-Yonne
Aillant
^^'.-l'Archev.
Toucy
Toucy
Ancy-le-Franc
Chablis
Vézelay
Ligny
Id.
Toucy
L'Isle-s.-le-S.
Pont-s.-Yonne.
Joign
Bléueau
Avallon
Vermenton
Coulanges-s.-Y .
Avallon
Sens
Vermenton
Coulanges-s.-Y.
Sens
Id.
Charny
Ligny
Charny
Guillon
Sens
L'Iàle-s.-le-Ser.
Cruzy
Avallon
Brienon
Ligny
Aillant
Courson
Coulanges-s-Y.
Saint-Fargeau
Pont-s.-Yonne
Coulanges-la-V.
Joigny
Chablis
Noyers
Courson
W.-l'Archev.
Tonnerre
Auxerre
Chéroy
Ligny
Vézelay
Toucy
Charnv
Thorigny
Neuvy
Sl-Fargeau
Villiers-St-B.
W. -sur-Yonne
Aillant
W.-l'Archev.
Toucy •
Toucy
Lézinnes.
Chablis
Châlel-Censoir
Ligny
Id.
Pourrain
L'Isle
Pont-s.-Youne
Joign V
Villiefs-St-B.
Lucy-le-Bois
Vermenton
Coulanges-s-Y.
Avallon
Sens
Arcy-sur-Cure
Coulanges-s-Y.
Sens
Id.
Charny
Ligny
Charny
Guillon
Egriselles-le-B.
L'Isle
Tanlay
Vézelay
Brienon
Lieny
Aillant
Courson
Coulanges-s.-Y.
Mézilles
Pont
Coulanges-la-V.
Laroche
Chablis
Noyers
Courson
W.-lArchev.
Tonnerre
Auxerre
Chéroy
Ligny
Vézelay
aa
à
au
cant.
farr. ch.-i.
7
26
26
3
3
51
11
19
64
17
32
40
8
55
52
15
28
29
7
18
45
8
21
28
8
21
50
8
22
22
H
26
26
7
11
46
11
26
26
15
30
42
5
17
17
»
21
21
13
13
13
M
15
52
12
17
75
6
6
52
20
36
36
8
8
43
4
28
28
4
57
37
8
8
56
4
4
57
12
27
27
12
27
27
6
6
51
8
8
55
8
57
42
4
20
20
9
42
47
11
19
61
12
12
52
6
21
48
16
14
46
11
11
55
4
21
27
6
26
26
11
24
22
5
18
18
10
32
32
10
39
34
4
14
72
7
16
16
11
11
22
3
18
18
7
16
36
3
26
26
2
22
57
6
6
41
6
6
6
4
21
78
8
12
12
7
18
38
73
COMMUNES.
5«
a
a w ^ S
^ H «9 t«
4>
CA
§-23
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DI8TANCB
de la commune
aa I k
cant. l'arr.
Montréal
Mont-Saint-Sulp.
Mouffy
Moulins, p. Noy.
Moul i n s-s. -Ouanne
Moutiers
Nailly
Neiiilly
Neuvy
Nilry
Noé
Noyers
Nuits
Ormoy
Ouaane
pacy-sur-Arm.
Pailly
Pari y
paron
Paroy-en-Olhe
ParoY-sur-Tholon
Pasilly
Passy
Percey
Perreuse
Perreux
Perrigny
Perrigny-s.-Arm.
Pierre- Perlhuis
Pilfonds
Pimelles
Pizy
Plessis-du-Mée
Plessis-Saint-Jean
Poilly
Poilly-s.-le-Serein
Poinchy
Ponlaubert
Pontigny
Pont-hur-Vanne
Pont-sur-Yonne
Pourrain
Précy
Précy-Ie-Sec
Prégiiber
Préhy
Provency
Prunoy
Quarre-les-Tomb.
Quenne
Quincerot
Ravières
Rebourceaux
Rofifey
RognvetSt-Ëusoge
Roijcnèires
742
1962
489
1513
109i
3142
2173
1339
1906
>3470
854
1566
198
1332
2916
1335
1489
2077
1050
532
421
999
574
957
574
2657
1265
1581
734
2456
991
1208
777
1103
1256
2128
506
391
1192
1047
1389
2585
2116
1674
680
1418
1188
2489
4605
872
991
2185
479
854
5258
1136
30687
51585
14539
10216
15151
29394
32405
38905
47308
34424
8580
34443
3fiO03
26342
37737
31219
25297
28591
17854
11914
12510
6007
9308
19243
5544
19461
42453
28836
7853
39187
11251
31873
16459
20672
32983
18953
11663
11907
22457
18640
59281
34256
13484
41113
13179
7703
27353
42U60
37524
14592
6813
59699
13691
12293
25290
7321
Gui lion
Seignelay
Courson
Noyers
Toucy
Saint-Sauveur
Sens
Aillant
Flogny
Noyers
Sens
Noyers
Ancy-le-Franc
Seignelay
Courson
Ancy-Ie-Franc
Sergines
Toucy
Sens
Brienon
Joigny
Noyers
Sens
Flogny
Sl-Sauveur
Charny
Auxerre
Ancy-le-Franc
Vézelay
W .-s. -Yonne
Cruzy
Guillon
Sergines
1(1.
Aillant
Noyers
Chablis
Avallon
Ligriy
\V.-1 Archev.
Pont-s.-Yonne
Toucy
Saint-Julien
L'Isle-s.-le-Ser.
Verraenlon
Chablis
L'Isle-s.-le-Ser.
Charny
Quarre
Auxerre
Cruzy
Ancy-le-Franc
St-Florentin
Flogny
Bléneau
Saiut-Fargeau
Guillon
Brienon
Courson
Noyers
Toucy
Saint-Sauveur
Sens
Bassou
Neuvy
Noyers
Theil
Noyers
Nuits
Brienon
Courson
L'éz innés
Sergines
Toucy
Sens
Brienon
Joigny
Noyers
W. -sur- Yonne
Flogny
Saint-Sauveur
Charny
Auxerre
Nuits
Vezelay
Villen.-sur-Y.
Cruzy
Guillon
Sergines
Aillant
Chablis
Chablis
Avallon
Ligny
Theil
Pont
Pourrain
Sépeaux
Lucy-le-Bois
Vermenton
Chablis
Llsle-sur-le-Ser,
Charny
Quarre
Auxerre
Cruzy
Nuits
St-Florenlin
Flogny
Rogny
Saint-Fargeau
7
12
7
21
5
19
6
19
4
26
2
41
7
7
9
10
13
28
11
23
11
11
B
20
a
27
7
19
11
24
6
14
6
19
6
19
4
4
7
24
4,
4
7
27
12
12
4
19
10
43
6
31
4
4
13
32
14
12
29
4
15
7
23
9
23
5
17
6
17
14
14
2
17
4
4
4
19
12
13
9
12
10
14
13
13
17
16
7
23
7
20
7
8
4
23
«
18
7
7
10
28
10
2
8
24
7
8
8
53
5
47
aa
eh-l
59
21
19
44
26
41
65
21
35
30
54
38
58
19
24
74
19
61
29
61
43
49
33
43
58
14
67
55
56
50
64
70
18
17
30
17
49
19
54
69
14
40
6
23
20
47
44
70
7
59
59
24
35
64
74
29^
DISTANCE
«g
=3 "33 .2 -2
B ca fc. 1»
BUREAUX
de la commune
COMMUNES.
1-S
CANTONS.
de
&a
POSTE.
au k au
5^
es n cv
cari t. Tarr. eh-1.
Rousson
56i
76655
W.-sur-Yonne
Villeii.-sur-Y.
3
20
47
Rouvray
759
13552
Ligny
Ligny
8
17
17
Rozoy
594
8285
Sens
Sens
6
6
51
Rugny
1389
11552
Cruzy
Cruzy
8
17
52
Sacy
211 \
29175
Vermenton
Vermenton
9
33
33
Sainpuits
22S3
17771
Saint-Sauveur
Enlrams (Nièv)
1.3
43
43
Saint-Agnan
1344
25014
Poni-s.-Yonne
W.-la-Guyard
15
27
79
Saint-André
1434
43183
Guiilon
Cussy-lcb-F.
5
13
60
St-Aubin-Ch.-Neuf
2490
25909
Aillant
Aillant
8
21
23
St-Aubin-s.-Yonne
887
27203
Joigny
Cézy
5
5
38
Saint-Brancher
2202
13272
Quarré
Cussy-les-F.
6
15
67
Saint-Bris
3124
107145
Auxerre
Saint-Bris
9
9
9
Saint-Clément
847
18174
Sens
Sens
2
2
60
Saint-Cydroine
895
32215
Joigny
Laroche
6
6
25
St-Cyr-les-Colons
3459
37228
Chablis
Chablis
10
18
18
St-Denisp. Sens
674
13021
Sens
Sens
4
4
61
St-Denis-s-Ouanne
1021
7421
Charny
Charny
Saint-i'argeau
8
29
38
Saint-Fargeau
5080
58208
Sl-Fargeau
•
49
44
Saint-Florentin
1102
89043
St-Florentin
Saint -Florentin
N
31
31
Saint-Georges
960
35603
Auxerre
Auxerre
5
5
5
St-Germain-d.-Ch.
3592
39327
Quarré
Chastellux
8
11
38
St-Julien-du-Saull
23H1
84489
Saint-Julien
Saint-Julien
n
10
37
Saint-Léger
St-Loup-d'Ordon
3381
33528
Quarré
Quarré
4
23
75
1767
83539
Saint-Julien
Saint-Julien
11
21
48
St-Martin-des-Ch.
3422
83'<38
Sainl-Fargeau
Saint-Fargeau
3
53
47
Sl-Martin-d'Ordon
1017
17892
Saint-Julien
Saint- Julien
10
20
47
St-Marlin-du-Tert.
692
9561
Sens
Sens
3
3
61
St-Marlin-s.-Arm.
1412
25749
^ruzy
Tanlay
15
9
44
St-Martin-s.-Ocre
458
6205
Alliant
Aillant
8
21
20
StrMarlin-s Oreuse
1591
19320
Sergines
Thorigny
12
12
68
Sl-Martin-s.-Ouan.
1536
10171
Charny
Charny
5
30
40
St-Maurice-a.R.-H .
3317
33546
Sergines
Thorigny
24
26
er
St-Maurice-le-Vicl
493
9894
Aillant
Aillant
7
20
18
St-Maurice-Thiz.
195
4785
Aillant
Id.
5
18
18
Saint-Moré
1198
14999
Vézelay
Arcy
15
17
35
Saint-Père
1560
20990
Id.
Vézelay
2
13
51
Saint-Privé
4141
35935
Bléneau
Bl neau
5
56
51
St-Romain-le-Pr.
1G36
16276
Saint-Julien
Se peaux
18
13
35
Saint-Sauveur
3087
41035
Saint-Sauveur
Saml Sauveur
»
39
39
Saint-Serotin
1326
s
Pont-sur- Yonne
Pont-sur- Yonne
6
18
75
Saint-Valérien
2232
47131
Chéroy
Saint-Valérien
8
15
62
Scint-Vinnemer
1262
25156
Cruzy
Tanlay
14
10
4/
Ste-Colombe
1848
41389
L'Isle-sur-le-S.
L'Isle-snr-le-S.
5
11
50
Ste-Colombe-s.-L.
1476
16879
Saint-Sauveur
Saint-Sauveur
6
41
41
Ste-Magnance
1937
24-30
Quarré
Cussy-les-F.
13
14
62
Sainte-Pallaye
407
11^79
Vermenton
Vermenton -
6
23
23
Sainte-Vertu
1435
16192 .Noyers
Noyers
11
14
34
Saints
2771
33692
Saint-Sauveur
Saint-Sauveur
5
35
35
Saligny
Sambourg
999
15037
Sens
Sens
6
6
64
1244
16351
Ancyle-Franc
Léz innés
12
15
43
Sanligny
935
21150
Guiilon
Guiilon
9
20 62
Sarry
2564
10047
Noyers
Nc.yers
7
27 45
Sauvigny-le-Bcur.
483
15672
Guiilon
Cussy-les-F.
4
17 65
Sauvigny-ie-Bois
1534
26823
Avallon
Avallon
4
4 -
50
Savigny
1644
23628
Chéroy
Egriselles-le-B.
n
22
59
Savigny-en-T,-Pl.
869
35691
Guiilon
Cussy-les-F.
2
15
63
75
a
o u ^
DISTANCE
aSiC S*
BUREAUX
de la commune
COMMUNES.
CiXi
> h 2 *
jm\ A^ a ^
CANTONS.
de
1 =
«•«fi
POSTB.
an il an
3 S
§■2 3
cant. l'arr. ch-J.
Sceaux
1323
36992
Guillon
Guillon
8
11
57
Seignelay
13'<6
45189
Seignelay
Seignelay
»
13
13
Semeolron
1169
11616
Coursoa
Courson
14
26
26
Senaa
175i
31490
Villant
Senan
5
8
25
SenncToy-Ie-Bas
869
18790
Cruzy
Cruzy
9
28
63
Sennevoy-le-Haul
884
14835
Id.
Id.
10
27
62
Sens
2166
287774
Sens
Sens
»
>
57
Sépeaux
1991
40714
Saint-Julieo
Sépaux
16
15
36
Septfonds
1801
8413
Saint-Fargeau
Samt'Fargeau
7
46
40
Serbonnes
993
26504
Sereines
Ser bonnes
5
16
74
Sergines
1896
53786
Sergines
Availon
M
19
76
Sermizelles
701
9466
Availon
11
11
4f
Serrigny
750
7591
Tonnerre
Tonnerrfe
7
7
29
Sery
425
4869
Vermenton
Arcy-sur-Cure
10
26
26
Sognes
10'^3
5648
Sergines
Thorigny
15
24
77
Sommecaise
1552
18109
Aillant
Aillant
11
21
31
Sormery
3160
45328
Flogny
Neuvy-Sautour
15
35
43
Soucy
Sougeres
2162
31976
Sens
Sens
7
7
63
2650
14318
gaint-Sauveur
Saint-Sauveur
13
36
36
Soumaintrain
1061
23633
Flogny
Neuvy
Ancy-le-Franc
13
28
38
Sligny
1786
411*20
Ancy-le-Franc
6
21
59
Subligny
18-2
9()83
Chéroy
Sens
15
8
58
Taingy
2081
22166
Courson
Courson
8
28
28
Talcy
688
9541
L'Isle-sur-le-S.
Llsle-sur-le-S.
6
17
5»
Tanlay
1-298
38830
Cruzy
Tanlay
12
9
44
Tannerre
2893
27822
Bléneau
Mézilles
16
38
38
Tharoiseau
:m
6321
Vézclay
Vézelay
7
10
55
Tharot
235
8630
Availon
Availon
6
6
46
Theil
1155
19897
W.-1'Archev.
Thcil
14
12
51
Thizy
554
12176
Guillon
L'Me-s- Serein.
8
17
57
Thorey
693
8319
Cruzy
Cruzv
10
16
51
Thorigny
1795
18375
W.-l'Archev.
Thorigny
16
15
63
Thury
2322
19280
Saint-Sauveur
Saint-Sauveur
8
35
35
Tissé
596
6756
Tonnerre
Tonnerre
7
7
30
Tonnerre
5827
165112
Id.
Id.
R
»
35
Toucy
3186
52276
Toucy
Toucy
»
24
24
Treigny
46%
54089
Saint-Sauveur
Treigny
9
45
45
Trévilly
688
27477
Guillon
Guillon
4
14
61
Tricbey
661
10125
Cruzy
Cruzy
9
20
55
Tronchoy
649
13516
Hogn y
Tonnerre
7
8
43
Trucy-sur-Yonne
830
11039
Coulanges-s.-Y.
Vermenton
15
23
23
Turny
2187
66100
Brienon
Saint-Florentin
12
29
35
VaWe-Mercy
1545
11292
Coulanges-la-V.
Coulange-la- V.
4
16
16
Vallan
1166
29198
Aiixerre
Auxerre
6
6
6
Vallery
Vareille
1242
17658
Chéroy
Vallery
6
20
77
1041
15583
W.-rArchev.
Theil
12
16
54
Varennes
1005
99S1
Ligny
Ligny
2
23
23
Vassy
Vaudeurs
744
17353
Guillon
Guillon
10
^3
60
2744
21052
Cerisiers
Cerisiers
6
28
40
Vault de Lugny
1519
33512
Availon
Availon
6
6
4S
Vaumort
1452
9858
Sens
Theil
14
14
49
Vaux
423
14330
Auxerre
Auxerre
6
6
6
Vcnizy
4893
111103
Brienon
Saint-Florentin
10
27
33
Venouse
792
12069
Ligny
Ligny
7
17
17
Venoy
2274
48007
Auxerre
Auxerre
6
6
2
Vergigny
9725
29218
Saint-Florentin
Saint-Florentin
4
27
76
76
COMMUNES.
•0m •
s» «-c'a
* . eo **
^ al S ^
V 2> B C«
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTAKGB
de la commune
an
cant.
k I an
l'arr. ch-1
Verlin
Vermenton
Vernoy
Véron
Verlilly
Vezannes
Vézelay
Yézinnes
Vignes
VillebleTin
Villebougis
Villechétive
Villecien
Viliefargeau
Villefranche
Villegardin
Villemanoche
Viliemer
VilleuavoUe
Villeneuve- la-Don.
Vilieneuve-la-Guy.
Vllieneuve-l.-Gen.
Villen. Sl-Salvc
Villeneuve-rArch.
Villeneuve sur- Y.
Villeperrot
Villeroy
Villelhierry
Villevallier
Villiers-Bonneux.
Villiers-les-Hauts
Villiers-Louis.
Villiers-St-Benolt.
Villiers-s-Tholon.
Villiers-Vineux.
Villou
ViUy
Vincelles.
Vincelottes'
Vinneuf
Vireaux
Viviers
Voisines
Volgré
Voutenay
Yrouerre
1M0
2ri64
{433
i591
06I
900
1963
630
ht:
716
1181
942
760
1378
2327
1454
1439
1074
1658
2468
704
695
4014
916
710
2088
837
1454
1911
1107
290
1550
1118
943
585
1253
185
1526
1458
918
2715
954
1004
4428
25182
84172
20845
24983
4470
9521
27382
6508
33851
45348
16853
7401
13995
48579
22789
26314
45411
10778
4883
24295
99088
17738
12520
46433
853
373
08724
37402
998
16761
44465
20590
16629
17440
13361
10553
12774
17980
11016
35945
22404
7553
26893
12725
12982
10101
Saint-Julien
Vermenton
Chéroy
Sens
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
Ponl-sur-Yonne
Chéroy
Cerisiers
Joigny
Auxerre
Charny
Pont-sur-Yonne
Ponl-s.-Yonne
Aillant
Pont-sur- Yonne
Chéroy
Pont-sur-Yonne
Rléncau
Ligny
W.-i'Archev.
Viilen.-sur-Y.
Ponl-sur-Yonne
Chéroy
Joigny
Sergines
Ancy-le-Franc
W.-l'Archev.
Aillant
Id.
Flogny
Cruzy
Ligny
Coulanges-la-V.
Id.
Sergines
Ancy le-Franc
Tonnerre
W.-l'Archev.
Aillant
Vézelay
Tonnerre
Saint-Julien
Vermenton
Egri selles
Sens
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
W.-la-Guyard.
Sl-Valérien
Arces
Cézy
Auxerre
Charny
Chéroy
Pont
Bassou
Pont
St-Valérien
W.-Ia-Guyard
Mézillcs
Ligny
W.-lAchev.
Villen.-sur-Y.
Pont
Sens
Vallery
Villevallier
Thorigny
Ancy-le-Franc
Sens
Villiers-St-Ben.
Aillant
Flogny
Cruzy
Ligny
Vincelles
Id.
Serbonnes
Lézinnes
Tonnerre
Thorigny
Senan
Arcy
Tonnerre
5
15
»
21
20
18
9
9
10
27
10
10
»
15
5
5
5
18
11
23
15
14
4
28
6
6
6
6
7
22
6
23
2
14
11
13
5
8
17
14
12
24
12
43
12
11
»
24
»
17
4
9
15
9
41
20
9
9
12
24
7
24
17
13
16
39
2
12
5
16
8
21
5
19
5
13
5
14
12
23
10
13
7
7
14
12
6
11
13
15
8
8
42
24
61
42
77
35
50
39
66
78
72
42
33
6
68
71
20
64
72
81
43
11
55
44
19
66
76
36
82
53
56
32
22
31
56
19
13
14
86
46
30
70
28
37
33
TABLE DES COMMUNES
PAR ARRONDISSEMENT ET PAR ORDRE ALPHABJÎTIQOB.
Population*, Noms des Maires , Adjoints, Curés**, Desservants et Instituteurs.
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
Instituteurs.
ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
Accolay.
Aig remont.
And ries.
Appoigny.
Arcy-sur-Cure.
Augy.
AUXERRB
AvroUes.
Bazarnes.
Beaumont.
BeauToir.
Beine.
Bessy.
Bleigny-le- Carreau.
Bois-d Arcy.
Bouiily.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Charentenay.
Chaslenay.
Chemilly, p. Seign.
Chemilly-s-Serein.
Cheny.
Chéu.
Chevannes.
Chichée.
Chichy.
Chilry.
Coulanges-Ia-Vin.
Goulangeron.
Cou langes-sur- Y.
Courgis.
Gourson.
Grain.
Gravan.
Diges.
Dracy.
Druycs.
Egleny.
Escamps.
Escolives.
Essert.
Etais-ia-SauTin.
1082
145
1224
1783
1525
438
15497
657
609
466
364
650
591
391
128
371
2339
641
1356
636
370
386
• 580
793
684
1375
696
64
690
1372
438
1057
628
1371
816
1331
1601
600
959
575
1045
483
158
1813
Momon Louis
Heurley
Lapert.
Jeannequin.
Lemaire.
Drouhin.
Ghalle 0. ^
Regnard.
C»« de Boury.
Chayance.
Ansault.
Hardy.
Grégoire.
Truchy.
Ravisy.
Gabel.
Gounot.
Regnauldin.
Mucquot.
Ferrand.
Pinard.
Doré.
Jacquillat.
Albanel.
Clémendot.
Gauchot.
Picq.
Sourdillat.
Petit.
Livras.
Sonnet.
PoulinOud.
Forgeot.
Bouillie.
Vincent.
Boissard.
Lechiche.
Bertrand.
Montassier.
Bercier.
Guinant.
BrifTaut.
Rélif.
Fabre.
Momon Félix.
Guerin.
Pi non
Lemoux. '
Coppin.
Guyard.
Flocard ^.
Courot,
Biot.
Melou.
Vernassier.
Malhié.
Roblot.
Bureau.
Potherat.
Thomas.
Moreau.
Chauvin.
Belleveaux.
Bétagon.
Paris.
Devilaine.
Gaillard.
Villain.
Jacob.
Quignard.
Mignerat.
Notton.
Mangin.
Hamelin.
Du puis.
Godard.
Pou lin Aug.
FouUey.
Loury.
Têtard.
Mal vin.
Delafaix.
Ghataigner.
Patin.
Viel Etienne.
Gappon.
Renaudin.
Barrault."
Roux.
Leblanc.
Potin.
Gibier.
Ducrot.
Chauvin.
Picq.
Fortin ^.
Bernard.
t Larfeuil.
Courtois.
Pradenc.
Richer.
N.
Jarrand.
Arnoult.
Roux.
Colard.
Renard.
Thomas.
Regnard.
Petiot
Laurant,
Fortin.
Dupiré.
Thierriat.
Carré.
Husson.
Hughard.
Guierry.
Laroche.
Collin.
Gâteau.
N.
JOVÉ.
Bruley.
MORTASSIER.
Boutlier.
NiCOLLE (G.).
Fouinât.
Regnault.
Rossignol.
Verdier.
Dumont.
Poussât.
Poitout.
Raveneau.
Tachy.
DriUon.
Puchâtel fils.
Moret.
Béthery .
Joffraiu mis.
Peltier,
Lasnier,
et Jussot.
Cornu.
Blin.
Niel.
Pompon.
Chevreau
Leblanc.
Moreau
Millot.
Descaves.
Prost
Husot.
Godard.
Foin.
Boisseau
Noirot.
Vilain.
Creveau.
Robin.
Guillemain.
Filleux.
N.
Rémond.
Poulain.
Bellot.
Leseur.
Jays
Deligne.
Paumier.
Espéron.
Breuillard»
Billeau.
Paris.
Vigreux.
Soret.
Rouillot.
Guechot.
Godard
{') La population est indiquée d'après le dernier recensement quinquennal de 1866.
(*') Les noms des curés sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en let-
tres romaines, et ceux des desservants bmeurs en lettres italiques. Un — indique les
communes réunies à une autre pour le culte.
Nota. Les deraiëres élections muaicipalcs ont eu lieu les SS et 33 juillet 1865.
COMMUNES.
78
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Instituteurs.
Festigny.
Fon tenailles.
Fontenay p. Chablis
Fonlenay-s.-Four".
Fontenoy.
Fouronnes.
Fyé.
Germigny.
Gurey.
Gy-rEvôque.
HauteriTe.
Héry,.
Irancy.
Jaulges.
Jussy.
La Chapelle-Yaup.
Lain.
Lainsecq.
Lalande.
Leugny.
Levis.
Lichèresp. Aigrem.
Lignorelles.
Ligny.
Lindry.
Lucy-sur-Cure.
Lucy-sur-Yonne.
Maifiy-la-Viile.
Mailly-le-Château.
Mali^ny.
Mère.
Merry-Sec.
Merry-sur- Yonne.
Migé.
Miily.
Molesme.
Monéteau.
Monligny.
Mont-Saint-Sulpice.
Mouffy.
Moulins-s.-Ouanne.
Moutiers.
Ormoy.
Ouanne.
Parly.
Ferreuse.
Perrigny.
Poinchy.
Pontigny.
Pourrain.
Prégilbert.
Préhy.
Quenne.
Rebourseanx.
Rouvray.
Sacy.
Saiupuits.
275
258
314
25()
83^
480
156
608
1041
655
338
1662
1017
505
481
250
522
968
408
78
502
360
375
1490
1215
252
44 <
960
990
1200
374
519
652
1025
248
409
921
765
1452
259
315
96 'i
714
1204
1027
316
518
227
811
1630
383
230
473
317
358
708
930
Poirson.»
Loury.
Dauvissat.
Gautrot P.
Allard.
Droin.
Lasnier.
Boulanger.
Maipâs-Dacbé.
Guyard ^.
Guillot.
Bernard.
Mainferme.
Cordier.
Brunet.
Vocoret.
Depieyres.
Merlot.
Cf de la Celle.
Chastellet.
Pinard.
Gounot.
Lécullier.
Baudouin.
Barbe.
Huot.
Ta y on.
de Montou ^
Badin-dH.^
Kabé.
Kenard.
Foudriat.
Moujon.
Borgnat.
Foulley.
Jarry.
Roux.
Potherat.
Brunot.
Berlheau.
Ducrot.
Grossier.
Couturat.
Duché.
Busigny.
Morisset.
Merat.
DauYissat.
Cambuzat .
Baudoin.
Guilly P.
Marceau.
Guyard.
B. de Rebour-
Cbané. [seaux
Rouard.
B"" du Har
Meunier.
Jové.
Godard.
Potherat.
Fèvre.
Boyer.
Gautrot J.
Roguier.
Ganneau.
Gommier.
Savouret.
Grimaldi.
Dauvissat.
Guillié.
Chailley.
Paillet.
Demeaux,
Roblot.
Petit.
Galabert.
Girard.
N.
Fèvre.
Pélissier.
Ranté.
Ducrot,
Bury.
Boucheron.
V igreux.
Bourccy.
Tremblay.
Robot.
Dwglas.
Marsal.
Muntassier.
Blondel.
Pilon.
Momn.
Ledoux.
Ribouleau.
Bigô.
Durand,
Lemoine.
Polin.
Joly.
Oudot.
Blonde.
Putois.
Bachelet.
Du puis.
H réchat
Adam.
RuMneau.
Favre.
Paris.
Beau.
Hoizanté.
Jojot
Boucheron.
Porte.
Léger.
Bardout.
Lordonnois.
N.
Millerot.
Emery.
V ildieu.
Guérm.
Bonnet.
Gaulherin.
Millot.
Pautrat.
Petiljean.
Cartaut.
Lamas.
Villiers.
Chanvin.
Petit.
Moreau.
N.
Roblin.
Ribouleau.
Judas.
Zominy.
Bey.
Laroche.
Foudriat.
Fortin.
Ragon.
Verlot.
Roy.
Soissons.
Jacob.
Motheré.
Coquard.
Gaulherin.
Duranton.
Boyer.
Mathié.
Boudrot.
Guifly V.
Beau.
Taboue.
Bruley,
Lebrun.
Ganivet.
Lapoix.
GouFmand.
Motheré.
Petitjean.
Carré.
Michelin.
Roux.
Bertrand.
E. Badin.
Lechien.
T nniere.
Deleslre
Du fort.
Hoblin.
Trin.
Jay.
Melon, BoQché.
Flaget.
Ravaire.
Colin.
Boullotte.
Vallet.
Lemoine.
Mérat.
Aiénétrier.
Godard.
Badin A.
Pichon.
Breuillé.
Liiorest.
Jouby.
Fiilieux.
Tbevenot.
Bri edouxûls
Hossipied.
Chalineau.
Paillot.
Viel.
Chauveau.
Louzon.
Morin.
Chereau.
Demogé.
Barraud.
Hugot.
Massé.
Thibault.
Mathieu.
Connat
Dan^in
Gillet.
Dhivert.
Barlou.
Pichon
Michaut.
Rojot.
Devillat.
Vosgien.
Berault.
Sonnois.
Viault.
Brillié.
Brillié.
Mitaine.
Arbinet.
79
COMMUNES.
Popola-
tion.
AUIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Sainl-Bris.
Sainl-Cyr-les-Col.
Sainte-Colombe.
Sainte- Pallaye.
Saint-Florentin.
Saint-Georges.
Saints
Saint-Sauveur.
Seignelay.
Sementron.
Sery.
Suugères.
Taingy.
Thury.
Toucy.
Treigny.
Trncy-sur-Yonne.
Val-de-Mercy.
Vailan.
Yarennes.
Vaux.
Venouse.
Venoy.
Vergigny.
Vermenton.
Villetargeau
Villeneuve-S*-Salve
Viily.
Vincelles.
Viocelottes.
Angely.
Annay-la-Oôte.
Annéot.
Annoux.
Anstrudes.
Asnières.
Asquins
Athie.
AVALLON.
BeauTilliers.
Blacy.
Blannay.
Brosses.
Bussières.
Chamoux.
Chaslellux.
ChâtelOensoir.
Cisery-les-G.-Ormes
Civry.
Coutarnoux.
Cussy-les-Forges.
1816
783
^660
2K6
2515
65(1
1330
1928
1520
421
302
1401
1035
1ll8
2880
2686
397
520
719
455
398
282
1218
486
2508
465
259
166
917
Fèvre.
Roget.
Huiard.
de Bonnaire.
Hélie.
Tungnaud.
ThilTière.
Jarry.
Frollier.
Magny.
Chalmeau.
Millot.
Goudron.
Gonneau.
i*aqueau.
de Guerchy.
Guilly.
Buunon.
Guy ou.
Vueilliotte.
Courtet.
Perrignon.
Naudet.
Chevreau.
Thorel.
Roy,
Rimbert.
Houtarde.
Petit.
480|Bardout.
Félix.
Griffe.
Laurent.
Moreau.
Truffot, Vérollot
Denis.
Morin.
Labbé.
Vernassier.
Puissant.
Tairain.
Cagnat.
Moreau.
Pascauit.
Sonnet.
Lesire.
Moreau.
Guiblin.
Dufour.
Dupont.
Rocard.
Coiirtaut.
Campenon.
Chardon.
Paulvé.
Rover.
Grisou.
Robin.
Burlôt.
Robin.
Duruç.
Houde.
BardoutHug.
Gutgnepied.
Mathieu.
Crochet.
Ladrée.
VOIRIN.
Joachim.
Millot.
SiCARD.
Vallot.
Lucas.
Grilletde Se-
Drot. [ry
Morquot.
Gaben.
MOREL.
Lagrange.
Vie.
Vesperini.
Régnier.
Champenois.
Aubert.
Troué.
Beruard.
Moreau.
Bassier.
JOLRDE.
Berger.
N.
Oudot.
Adam.
Clérin.
ARRONDISSEMENT D' AVALLON.
351
465
53
344
783
661
874
235
6070
249
292
263
1093
417
418
626
1346
183
328
312
652
Joudrier. )
Guetlard. |
Goupilleau.
d'Avousl. I
Bon d'Anstrades
Forestier.
Guillin.
Annequin.
Fèbvre Sfe- (
Morot de Grési^
Verrier. | py.
deCbâteaovieax ;
Berthoux.
Collin.
Château.
Augueux.
Cotieaa - Mont.
Barbier J.
Bonnaire.
Boursier.
Pelletier.
Gros.
Sussey.
Laboureau.
Bony.
Labour.
Bellanger.
Perreau.
Charton.
Leclerc.
Chevalier.
Couhault.
Mithouard.
Moiron.
Rôgobis .
Camus.
Cambuzat.
Ferrey.
Carouge.
Barbier Ed.
Hitier-Augé.
Barrey.
Doruèau.
Grossetéte.
Frénial.
Gally.
Gourlet.
Rémond L.
Voisinot.
Couard.
Guigniaut,
l Darcy.
Gally.
Moreau.
Potin.
Dal banne.
GautheronN.
Guichard.
Gally J.-B.
Lairot, F.
AU\RAY.
Vosgien.
Ravereau.
Baudot.
Cartault.
Fonmler
Roy. fChaoëey
Paillot.
Hugot.
Guesnu.
Cholat.
Soupey.
Dezerville.
Camus.
Poulin.
Bouidillat.
Ménétrier, Gal-
Duerot. [lard
Lhoste.
Poilout.
Humfcert.
Petit.
Goussot.
Bertin.
Anis.
Michaut.
Renard.
i Givaudin.
j Joffrainpère.
I Gamard.
i Berauit.
Cosfe.
Rerault.
Vieil.
I Mouchotte.
I Gautherot.
Gaze.
Rodot.
N.
Adine
Bierry.
CheTiIIofte.
Dizien fils.
Saunois.
Laporte.
N.
N,
Couturat.
Minard.
Château.
Riotte.
Sonnois.
Tanière.
Olivier.
Carré.
Carré.
Brot.
Peltier.
80
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Dissangis.
Domecy-sur-Cure.
Doroecy-s-le-VauIt.
Etaules.
Foissy-les-Vezelay.
Fontenayp. Vézel.
Girolles.
Gi?ry.
Guillon.
Island.
Joux-la-Yille.
Lichères.
L'Isle-sur-Serein.
Lucy-Ie-Bois.
Magny.
Marmeaux.
Massangis.
Menades.
Montillot.
Montréal.
Pierre-Perlhuis.
Pizy.
Pontaubert.
Précy-le Sec.
Provency.
Quarré-les-Tombes.
Saint-André.
Sain^Brancher.
Sainte-Colorabe.
Sainte-Magnance.
St-Germain-des-Ch.
Saint-Léger.
Sain^Moré.
Saint-Père.
Santigny.
Sauvigny-Ie-Beuréal
Sauvigny-le-Bois.
Savigny-en-terre-P.
Sceaux.
Sermizelles.
Talcy.
Tbaroiseau.
Tharot.
Thizy.
Tréviily.
Vassy.
YaultdeLugny.
Vézelay.
Vignes
Youtenay.
Aillant.
Arces.
Armeau.
Bassou.
Beilechaume.
Béon.
289
800
371
675
463
5S8
353
402
780
441
1191
215
912
949
Millot.
Gonlard.
De Domecy.
Gariel.
Munnot.
Noiot.
Cunault.
Katat.
Lespagnol.
Hérardot.
Challan.
Chavance.
Chéru.
ChauveloL
1115 Dizien.
299 Halley.
573 Gueneau.
208 Pannetrat.
885 De Lenl'erna.
511 Baudouin.
258 Roglet.
360 Garnier.
503 Chevy.
70j Coulbois.
485 Thibault.
2068 î>elitier-Cho.
398 Teurreau.
818 Santigny.
407 Montandon.
770 Simon.
1232 Houdaille *.
1398 Tripier.
380 Lefeb.-Nailiy.
1073 Lairot.
318 Boisselat.
186 Larue.
721 Cordier *.
377 Morvand.
303 Guillier.
342 Pauiard.
293 Dion.
332 d'Estattd'Assay
218 Voillereau.
315 Monlarlot.
181 Santigny.
288 Chaudot.
725 Ravisy.
1148 Borot.
271 Barrault.
320 Bourgeois.
1537
1042
878
680
656
Naulot.
Candras.
Dondenne.
Thouard.
Gadret.
Dizien.
Guignot.
Morlet.
Gerbeau.
Leduc.
Motberé.
Roua rd, Leblanc
Mercier.
Charles.
Roubier.
Lemeux.
Roche t.
Cuilin.
Barillot.
Evrard.
Mairry.
Goitrleau.
Dalbanne.
Gaulon,
Caillot.
Marquot.
Lenief.
Robin.
Droit.
Meunier.
Rétif.
Lairot.
Caussard.
Boisseau.
N.
Galette.
Guéneau.
Senequier.
Bureau.
Oppeneau.
CULLIN.
Cunault.
Gaumont fils.
Goujon.
Hilaire.
Hérardot, Gaet-
Garnier.
Bidault.
Gézant. (tard.
Naudin.
Taquenet.
<^mus
Au f 1ère.
Logerot.
Dannoux.
Trémeau.
Gautheron.
Labalie.
Labbé.
Paris.
Anceau.
Droin.
Barbe.
Blaisot.
Goureau.
Courlot.
Breuillard.
Rolley.
Minard.
Bourgeot.
Baudot.
Bourrey.
Maisonneuve
Carillon.
Virally.
Perdu.
(iuyard.
Henhy.
Chanlin.
Verrier.
Durlot.
Thibault.
Chevillotte
Mathieu.
Garnier.
Boursier.
Lebome.
Tissier.
Baudon.
Deiacoste.
Veau lin.
Barbier.
Pion.
Garnier.
Guyard.
Lega>t.
Colas.
Morinat.
Bouchot.
Gaumont p.
Soliveau.
Compère.
Peltier.
Tupin.
Colas.
Morand.
Rouard.
N.
Poulet.
Bailly.
Cunault.
Courtois.
Boudier.
Breuillard.
Riotte.
Bécard.
N.
Désorme .
Bourgeois.
Plagnard.
Bernasse.
Riotte,
N.
Prévost.
Robot.
Barré.
Gerbeau.
Minard.
Mathieu.
Rose.
Champenois.
Pitois.
Chaplost.
Gauthier.
N.
Boivin.
Canat.
N.
Nicolas.
Santigny.
Girard.
Lhu illier.
Ilaran.
Sergent.
Sommet.
Cunault.
Dutarlre.
Barbier.
Guyard.
Balès.
Renaud.
ARRONDISSEMENT DE J0I6NY.
PotheratdeBilJy
Jobert.
Cte de Sôbeville
Chambon.
Dubois.
578| Dupont.
Lenoble.
Polette.
Courtault.
Vallée.
Jeanniot.
I Bourderon.
VrALA.
Durand.
Prêtre.
Lapierre.
iLemasson.
Mitaine.
Michaut.
Jay.
Gougenot.
Ficatier.
Gourllau.
I Courtin.
81
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Instituteurs.
Bléneau.
Bligny-en-Othe.
Bœurs.
Bonnard.
Branches.
Brienon.
Brion.
Bussy-en-Othe.
Bussy-le-Repos.
Cerilly.
Cerisiers.
Cézy.
ChaïUey.
Chambeugle.
Champcevrais.
Champignelles.
Champlay.
Champlost.
ChampTallon.
ChamTres.
Charmoy.
Charny.
Chassy.
Chaumot.
Chéne-Arnoult.
Chevillon.
Chichery.
Coulonrs.
Cudot.
Dicy.
Dilio.
Dixmont.
Epineau-les-Vosves.
Ësnon
Fleury.
Fontaines.
Fontenouilies.
Fournaudin.
Grandchamp.
Guerchy.
JOIGNT.
La Celle-Saint-Cyr.
Laduz.
La Ferté-Loupière.
La Mothe-aux-Auln.
Lavau.
La VUlotte.
Les Bordes.
Les Ormes.
Looze.
Louesrae.
Malicorne.
Marchais-Beton.
Mercy.
Merry-la-Vallée.
4868.
20581 Houette.
151 Delagneau.
915 Guerrey.
210 Carré.
580 Duval.
2658
885
1266
654
224
1440
1302
1262
198
1025
1570
870
1462
551
626
400
1580
941
772
317
592
578
543
731
624
168
1810
486
472
1369
1O0O
571
446
1075
793
6239
1253
410
1428
88
1358
267
752
55i5
424
237
588
332
131
958
Guillot.
SafFroy.
Grandyilliers
Vaitat.
Mizelle.
Moreau.
Levert.
Fourrey.
Baratin.
Durand.
Vicard
Guillemain.
Châtaignier,
Plumet.
Raoult.
Sourdillat.
Jeannet.
î Pouillot
I Rozé.
Brillant.
Jannon.
Pathier.
Grade t.
Jorry.
Nicaise.
Appert.
Boisgarnier.
Delaooire.
Poupet.
Martin.
Giruit.
BuretdeS.À.O
Messager, [^
Bouill^f.
Gauthier.
N.
Landrier.
Rosse.
Garuier.
Capet.
Foiry.
Loitron.
Du Châtelet.
Coussé.
Soutin.
Paillot.
Grand d'Esn.
Platard.
Gruet.
Rosse.
Frottier.
Berthet.
Kavin.
Couturat.
Pophilat.
Thourigny.
Thomas.
Buisson.
OtedeLestra-
Faus8é[de>ftj
N.
De Bontin.
Droit-Paillot.
Nolot.
Lagogoey.
Berthet.
Moreau.
Bonjour ^*
Michaux.
Colson.
Jeannin.
Bourlet.
Roudauli.
N.
Piat.
Buisson.
Saulin.
Sapin.
Legros.
Vincent.
Moreau.
Boulley.
Dubois,
Duret.
Desliens.
N.
Bréchot.
Collon.
Sellier.
Fresneau.
N.
Chczieau.
: Lavollée.
Franjou.
Denis.
Bablot.
Jublot.
Moreau.
Bardot.
Devoves.
Ribière.
Paillot.
Breuillé.
Pogé.
Villermé.
Gras.
Dayoise.
Thomas.
Batiliat.
N.
Roy.
I Larbouillat.
Laurent.
Garnier.
Yillain.
Roy.
Pigé.
Kune.
J ulien.
Hollette.
Morel.
Girault.
Bernard Juv.
. Renaud.
Créneau.
Fournier.
Créneau.
Tridon.
Rodriguez.
Brelet.
aNeill
Durand,
Raoul.
Roy.
Boissel.
Roussel.
Marcantoni.
Guerbet.
Nicole.
Ricordeau.
Huchard.
O'Neill.
JuMtn.
Barrey.
Niel.
Calmus. Mar-
Damien[LiAC.
Boyer.
Fouqueau.
Millet.
Pegorier.
Moret.
Bourcey.
Delagneau.
N.
Boulet.
Demersay,
Guillet.
Roidot.
Cazes.
DessignoUes.
Vengeon.
Poiron.
Cassemiche.
Guillon.
Mouillot.
Mossot.
Perdijon.
Henry.
Cameiin.
Méreau.
Michaut.
Gâteau, Gratier
Mairry.
Ladoué.
Forgeron.
Champroux.
Gk>udon.
Huchard.
Brigout.
Finot.
Bernot.
Gillet.
Bourgoin.
Rallu.
IJavey.
Brunat.
Huot.
Michaut.
Sarrazin.
Chat.
Fouflfet.
Vallet.
Balsacq.
Poinsot.
Imbert.
Godard.
Chéry.
Gatouillat.
Nolin.
Leclerc.
Jeubert.
Nasse.
Blanc.
Constant.
N.
Berry.
Bouzon.
Ansault.
Coillier.
Prolat.
Veau.
Gironde.
Houard.
Mignot.
Grimard,
6
82
COMMUNES.
Popula-
tioa.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Instituteurs.
Mézilles.
Migennes.
Neuiily.
Paroy-en-Othe.
Paroy-sur-Tholon.
Perreux.
Piffonds.
Poilly-sur-ThoIon.
Précy.
Prunoy.
Rogny.
Roncnères,
Rousson.
St-Aubin-Ch.-Neuf.
St Aubin-8- Yonne.
St-Cydroine.
St-Denis-s-Ouanne.
St-Fargeau.
St-Julien-du-SauIt.
St-Loup-d'Ordon.
Stt-Martin-des-ch .
St-Marlin-d'Ordon.
St-Martin-s-Ocre.
St-Marlin-s-Ouan.
Sl-Mauricele-Vieii.
St-Maurice-Thiz.
St Privé.
, St Romain-le Preux.
Senan.
Se peaux.
Sept-Fonds.
Sommecaise.
Tannerre.
Turny.
Vaudeurs.
Venisy.
Verlin.
VillechetiTe.
Villecien.
Yillefranche.
Villemer.
Villeneuve-Ies-Gen.
Villeneuve-8-Yonn.
Vil le vallier.
yilIiers-8t-Beno!t.
Yilliers-s-Tholon.
VoJgré.
13 agneaux.
Brannay.
Champigny.
Chaumont.
Chéroy.
Chigy.
Coliemiers.
Compigny.
Cornant.
Courceaux.
1474
86G
460
400
87»
m\
1076
949
709
1435
320
462
1149
422
983
408
2849
2234
581
695
5'4b
HO
8i6
552
339
1195
495
880
830
386
616
954
1150
958
1531
665
318
471
1023
430
746
4952
444
1035
853
440
572
511
1541
482
880
554
495
206
351
226
Ledroit.
Cloche.
Piat.
Bernard.
Perreau.
Franchis.
Poisson.
Broué.
Barry.
Mouchon.
Combes.
Lechien.
Vaudou X.
Léger.
Fleury.
Chantemille.
Lebeau.
Dhumez.
Goste.
De ïruchis.
Lesire.
Picouet.
Girard.
Noyer.
Carriot.
Gallet.
Berrier.
Luuiin.
Moussu.
Griache.
Toatée-Moreaa.
David.
David de Confl.
Montachet.
Parigot.
Martin.
Moury.
Uswald.
B"» de Mey-
Moreau [nard
Houchot.
Pézier.
Bissonnier.
Picard
B. de Rebeval
Renon.
Billiault.
Charbois.
Rativeau.
Martin.
Fraineau.
Digard.
Perreau.
Velard.
Billetout.
Rougemont.
Bezançon.
Baudin.
Legendre.
Rétif.
Desfoux.
Coquibus.
Fromont.
Ribière.
Layjnée, Couil
Richard [laud.
Frappin.
N.
Caire.
Fiiliout.
Rosse.
Hurlant.
Jolibois.
Chrétien.
Gardembois.
Mathée.
Gaunot.
Botté.
Noël.
Charbuy.
Besançon.
Boit.
Fourrey.
Moreau.
Miche.
Veillot.
Bénard.
Vaché.
Toupet.
Bridou.
Sauvegrain.
Méreau.
Coffre.
Guibert.
Leau.
ABRONDISSEMENT DE SENS
Foucher.
Devove.
Lesourd.
Piesse.
Poussard.
Lhoste.
Brissot.
Laurain.
Crou.
Doublot.
Giloppé.
Lajon.
Sadron.
Descourtis.
Fauvillon.
Imbert.
Cochard.
Ducard.
Thuillard.
Poullain.
Heurley.
Coupinot.
Pinet.
Girard.
Huré.
Bernard.
Communaux
Malluille.
FoumieT.
Bouvret.
Berlin.
Boucherai.
Ferrand.
Milachon.
Mouchot.
Boulmeau.
Laur.
Perreau.
Golaudin.
Bourgeois.
Gauthier.
Vedel.
Pallix.
Commeau.
N.
Relief.
Gazes m.
Largeot.
Pelletier.
Brûlé (R.)
Chupiet.
Carré.
N.
Deschamps.
Grossot.
Fèvre.
BlLLAUT,
Coison.
Emery.
Paulvé
Darlay.
Merlet.
Emery.
Trabeaud.
N,
N.
Demersay.
Fourrey.
Tachy.
Jolibois.
V
Courtault.
Callier.
Brisedoux.
Lenief,
Boulmeau.
Crochot.
Toulot.
Lenief.
Veau.
Brujas.
Roche.
^^.
Lorin.
Boulet.
Beaujean.
Barbier.
BessoD, Peraot.
Chary.
Callé.
Manquest.
Tanière, Goenin
Lemoine.
Perreau.
N.
Fontaines.
Gaudet.
Tissier.
Jolly.
Chaineau.
Dupire.
Arbinet.
Brujas.
Jorlin fils.
Choudey.
Pouillot et
Robcet.Cbanyin
Dosnon. i
Foulain.
Viot.
Morel.
Bizard.
Cormier.
Besse.
Crochot.
Delpy.
HcCTuoin.
MacKéone.
Letamier, Por-
Finot. [eherot.
Bichet.
Vivien,Evrat.
Remy.
Hérisson.
Person.
Musset.
GuiUard.
Fauvel.
Potdeviû.
Henry.
Clouzard.
Larrivée.
Febvre,
Lhoste.
Sutin,
Fraudin.
88
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Conrgenay.
Coarlon.
CourtoÎD.
Courtois.
Guy
Dollot.
Domats.
E^iselles-le-Bocage
Etigny.
Evry.
Flacy.
Fleurigny.
Foissy.
Fontame-la-^aillar.
Fouchères.
Gisy-les-Nobles.
Grange-le-Bocage.
GroD.
Jouy.
La Belliole.
La Cbapelle-sur-Or.
LaiUy.
La Postolle.
Les Sièges
Lixy.
Maillot.
Mâlay-le Roi.
Mâlay-le-Vicomte.
Marsangis.
Michery.
Molinons.
Hontacher.
Nailly.
Noé.
Pailly.
ParoD.
Passjr.
Plessis-du-Mée.
Plessis-Sl-Jean.
Ponl-sur-Vanne.
Pont-sur-Yonne.
Rozoy.
Saint-Agnan.
Saint-Clément.
Saint-Denis.
St-Martin-du-Tertre
St-Martin-s-Oreuse.
St-Maurice-aux-R.-H
Saint-Serotin.
Saint-Vàlérien.
Sali^ny.
Savigny.
Sens.
Serbonnes.
Sergines.
Sognes.
Soucy.
774
IflO
404
200
354
563
978
4328
490
262
367
589
747
448
428
584
448
738
485
292
583
499
347
825
526
434
234
950
808
4066
306
728
948
402
443
497
538
244
465
354
4899
266
347
686
493
570
707
4006
506
4 426
387
408
41899
Simonnet.
Acier J.-B.
Louismet
Denisot
Marteau.
Nezondet
Lorillon.
Roger.
Doublost.
Viart.
Nioré.
Prin. •
Vajou.
de Fontaine.
Baudoin.
Roze.
Poulain.
Fouet.
Régnier.
B"-de Séré-
Collard[TiUe
Lomé.
Saviniat.
Ciievreau.
Potin.
Mathieu.
Masson.
Godard.
marq.d'Anglade
Tartois.
Petit.
Bagard.
Matignon.
Duverçer.
Bourcier.
Lefort.
Dechambre.
Chesnault.
Lalande.
Rolland.
LamydeBeauj.
Rousseau.
Masson.
Pouteau.
Gâteau.
Gagé.
Payen.
Mousard.
Louvrier.
Claisse.
Leriche.
C*' de Bres-
[sieuxîfe
Deligand i^.
550
1304
368
776
Foacier.
Perrot.
Gobry.
Bouy.
Grand.
Acier L. F.
Trabot.
Gillet.
Ramonet.
Prieux.
Berault.
Huot.
Duport.
Denis.
Poulailler.
Legrand,LnisoD
Gonssé, Bonne-
Riche, [main.
Champion.
Venet.
Carré.
Grémy.
Timber.t.
Delajon.
Adam.
Favot.
Chenault.
Boudard.
Queudot.
Morisson.
Daubry.
Delécoile.
Pouteau.
Ooj^pé.
Siriau.
Ancelot.
Brigeois.
Motus.
Rondeau.
Bourgoio.
Bertrand.
Besnard.
Bourgoin.
Layoué.
Bisson.
Gauthier.
Blondeau.
Goujon d'Or.
Billy.
Mignard.
Monpoix.
Chrétien.
Vincent.
Berlin.
Cothias.
Charapey.
{Vaudoux.
Leseur.
Masson.
Charpentier.
Aubert.
Yiard.
{
Foaard*
Geryais.
Denis.
de Champgobert
Trucbon.
Rémond (m.j)
Febvre.
Paoli.
Chauyois.
Salmon.
Darlot.
Guillernt.
Lagrange.
Duban.
Denayarre.
Maître.
BouUé.
Mackéone p.
Jcndery.
Fouqueau.
Théyenet.
Maître.
Guérin,
Mackéone.
Grandjean.
Ponce.
Boisson.
Douine.
Duranton.
Riondeh
Mackéone.
Jean.
Nadot.
Viault.
Hézard.
Créscitz.
Vimlt.
Pégorier.
Gaumont.
Perrot.
Chenot,
Renault.
Crété.
Moreau.
Gouyer.
Deny.
Neveu.
Boucheron.
Duban.
l Robert.
i Martin.
Yidot,Câssbmi-
ca£, Labour.
BRissoT,Yaudoit
Boudard.
Langin.
Bayard.
Prunier.
Boulogne.
Rameau.
N.
N.
Niéçeyille.
Cotnias.
Trélat.
Moulurât.
Vérot.
Séguinot.
Aloaut.
Coq[uin.
Vivien.
Gislam, Mirm-
Mau^is Icbanx
Pernot.
Aubert.
Nott^t.
Denis.
Vallet.
Goberot.
Roger.
Ducarruge.
Boudard fiU.
Boudard.
Beau.
Lamotte.
Verpy.
Boulot.
Demond.
Jarry.
ViauU.
Denizot.
liigot.
Carré.
Bosserelle.
Vallée.
Dechambre.
Bousset.
Chiganne.
Rémy.
Longuet.
Bouy.
Petit.
Point.
Joucherie.
Lebas.
Jeannet.
Boudard.
Jutigny.
Vissuzaine.
Girault.
Parisot.
Ricard.
Thollois.
Régoby.
Maille.
Moreau.
u
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Subligny.
584
LetoflFé. [Jos-
Notté.
Pofdevin.
Lethumier
Theil.
403
sondeBilhem
Formé.
Letteron.
Bonneau.
Thorigny.
825
Vaillant. [C"
Durand.
Laproste.
Péreladas.
Vallery.
Vareilles.
849
deRocliechoaait.
Châtelain.
Brdand.
Brûlé.
362
Bourdon.
Rigoureau.
Guérin.
Rallu.
Vaumort.
327
Bouchereau.
Lambert.
N.
Huchard.
Vernoy.
Véron.
411
Duiuant.
David.
Rémond.
Bessy.
1284
Bertrand.
Giguet.
Chenot.
Prot.
VerliUy.
240
Pleau.
Simonnet.
Blondeau.
Denizot.
Villeblevin.
876
Descourtis.
Dumant.
Croquet.
Heurte feu
Villebougis.
Villegardin.
662
Pouce.
Bonneau.
Champagne.
Tavoillot.
309
Duyeau.
Charpentier.
Villadier.
N.
Lesourd.
Villemanoche.
826
Sadron.
Lefèvre.
Despradelie.
Villenavolte.
143
Tesson.
Ferrier.
N.
N.
Villeneuve-l'Arch.
1843
Villiers.
Juste.
Mazuc.
Perdijon.
Vi lleneuTe-la-Dond .
374
Marteau.
Cornet.
Dupire.
Robinet.
Villeneuve-la-Guy.
1835
Regnoul.
Jolibois.
Séguin
Heurtefeu.
Villeperrot.
188
Mondemé.
Sylvestre.
NadoL
Dufeur.
Villeroy.
225
Tourlier.
Devoves.
Champagne
Bisson.
Villethierry.
683
Foucher.
Dromigny.
Labour
Larue.
Villiers-Ronneux.
280
Poyau.
Prin.
Martin.
Legrand.
Renie.
Viliiers-Louis.
571
Cothias.
Pouthé.
Garlin.
Vinneuf.
1445
Roblot.
Rigaud.
Ballacey.
Lallement.
Voisines.
767
Maria.
Boulot.
Calmeau
Sommet.
Aisy.
Ancy-le-Franc.
Ancy-le-Libre.
Annay-s-Serein.
Argentenay.
Argenteuil.
Arihonnay.
Baon.
Bernouil.
Béru.
Beugnon.
Butteaux.
Carisey.
Censy.
Chassignelles.
Châtel-Gérard.
Cheney.
CoUan.
Commissey.
Cruzy.
Cry.
Cusy.
Dannemoine.
Dyé.
EpineuiK
Etiyey.
Fléy
Flogny.
Fresnes.
Fulvy.
Cigny.
Gland.
Grimault.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
422
1772
374
608
223
594
6U
175
193
273
378
446
443
105
399
579
317
402
349
987
320
320
614
610
564
364
404
239
220
286
420
Gallien.
Béalé.
Plisson.
Martenot
Rémond
Labour.
Bnlacé.
Sylvestre.
Forgeot.
Gautherin.
Bidault.
Fontanez.
Marmignat.
Houdot.
N.
Bourguignat.
Portier.
d'Ezerville.
Léonard.
Baillot.
N.
Ménétrier.
Roguier.
N.
Soupe.
Rossignol.
Darley.
Heurley.
Pagnier.
Maget.
Michaut.
Gillot.
Fournier.
Robert.
Rousseau.
Bassier.
Chapoulade.
Raffat.
N.
JuUien.
Lagoutte
N.
Chavance.
Déon.
Demonperreax.
Rousselet.
Bréon.
Pussin.
Textoris.
Hélie
Houssin.
Plait.
Marion.
Devinât.
Vaudeau
Nancluse.
PlissôD.
Martenot.
Prot.
GUILLEMEAU.
Mantelet.
Allouis.
Chatissefoin.
Martenot.
Simonnot.
— .
Sourd.
Petit.
Bertaut.
Lejay.
Joffrin.
Bègue.
Clémandot,
Roze.
Devinât P.
Calmeau.
Sainte-Croix.
Monnot.
Moine.
Couperot.
Montenot.
Paris.
Godret.
Serré.
Voisinot.
CoUin.
Guyot.
Nogent.
Léger.
Labour (c.)
Roy.
Flogny.
Perrot.
Camus.
Carré.
N.
Barbier.
Brullé.
Çoppin.
Caillien.
Montandon.
Egeley.
Regnault.
N.
Chouet.
Carré.
Déon.
Quillaut.
Roy.
Gibier.
Jacquemier
CoUan.
Poitout.
Bussy.
Lemaire.
Robio.
Naudin.
Paris.
Dupas.
Lorot.
N.
Bonnin.
Cornât.
Sagourin.
Chevalier.
Caillot.
Durlot.
Viardot.
Brigodiot.
Bessonnat.
Noirot.
Jacob.
i
85
C0M1[U7<ŒS.
Popob-
lion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Institoteurs.
Jonancy.
Jolly.
Joiuj.
La Chap -Yieille-F.
Lasson.
Melisey.
MÔUy.
Moulins.
NeoTy-Saotoar.
Kitry.
Noyers.
NiDt&siir-AiiiiaBtoii
Pacy.
PasiUy.
Perecy.
Piindles.
Kofièy
Sant-Maitu-SrAiB.
Samt-Ti
Sairy
TaibV.
T.
118
498
189
667
367
672
583
362
594
316
1469
810
1638
505
471
94
401
195
197
611
383
416
270
aïo
55^
_i
Possin.
Marcoult.
Coqoard.
Drujon.
Massin.
Mantelet.
Foamier.
Landrier.
Chapotin.
Marlot.
FoDinier
Carré.
Marigiier ^.
Berthon.
Pain,
Beaoïegard.
Maorey.
Mignot.
Manteao.
Boudré.
Chamoin.
RIzier.
BabeniJIe.
Ménétrier.
Boacherat.
Vaodean.
Mîlon
307 1 Paris.
460 Mignot.
331 Heortefen.
^46 Sebillant
337.Saiiàsey.
1110 Paeet.
42l>Viaalt.
6»,MoaUNi.
215 Ferrand.
Sl^f MonlreoiL |
21 1 • Petit.
:3M g
17'^ Malaquin.
3^ Cirre.
» Bar»>t.
454 Bertrand.
S^ /«sanlt.
41' {tdeVîrierSu
Beihery.
CbauTOt.
Mandrot.
Beugnon.
Court in.
Compérot.
Godin.
Mantelet.
Truffot.
Maigrot.
Vianlt.
Bailacey.
Pichenot.
CheTalier.
Jacqninet.
Renard.
Chaboaillat.
C^lez.
Rognier.
Blin.
Riclieboorg.
Gantbier.
Himbert.
Simon.
DiilM>is.
Brain.
Bl4ue]iot.
Rot.
Hîfert.
Comaelle.
Décn.
Caft<elin.
ThofKa.^.
CbaîileT.
P.-ikii.'
, Goollev.
iMenegânt.
Nicoiie.
Marquis.
Cii«drî9.
Peîiî-
B^<;trfT.
GeceL
r'.a^er-
N.
Adam.
N.
Bardont.
Michel.
Guinot.
Michaot.
Jobin.
Régnier.
PilJon.
Lemoine.
Poyard.
Merlot.
Millot.
Gallien.
Denis.
Martin,
Cbausfoin.
N.
Tbierriat.
CbaTance.
Hariot.
Tremblay.
Vacbez.
, Billiault.
* Pensée.
Coilîn.
I Lalfement.
Uenis.
iThibaolt
1^
\
I
N.
Rarerat.
Oî fiant.
B«>^*ETAT.
. Lïlj<eifiand.
, Mar«joot.
j Gij^lu.
IDr&ASTBOS.
1 Fucnr.
:Gcgois.
G*»'i>T-
IkurimÊiJ.
Vi'^truL
i
Michaut.
Montenot.
Paton.
Lambert.
Dupressoir.
Noël.
Perrucbon.
Fonmerat.
Renaud.
Mattrat.
Chatais.
Senrre.
CbamoiOfCluaL
Nîeatin. [sefoin
Qniilaut.
N.
Passey.
Paupy.
Roy.
Martin.
Landre».
Brallf?y.
Rigolley,
TarmJUit,
Gérard,
Perrot.
Séguin,
Baïla/ï^y.
Farej,
Sebiliant
Fou'>£eat.
Cfaoiat.
C<Mfturot'i^A//l
BeniiïSM;.
Qui.J4Ut.
KOfl^tltT.
Gao(L«er.
>.
Car: u>jil.
Sei-JT'c.
Ré'Sii^.j,
Cî:crlC«-
Baitenille.
86
ADMINISTRATIONS MUNICIPALES DES PRINCIPALES VILLES.
VILLE D'AUXERRE.
M. A. Chat.lb, O #, membre du Conseil général de TTonoe, Maire,
MM. Flocàro >)((, ) 4 .• . <
Conaoï. J ^*<^«^-
MM. Membres du Conseil municipal.
Lepère, avecat.
Loozon, propriétaire.
Leroy, mécanicien-findenr.
Baroâi Martinean des Cfeesnez. G. 0. ^.
Flocard, adjoint.
Marie ^, docteur médecin.
Barbier, géomètre.
Lefévre, dooteor-médecin.
Courot, doct?ur-médecin.
Tratey-MardDge, négociant.
Baron de Madières, ancien mad^.
Ghalle, maire.
Robin, greffier de la justice de paix.
Remy, docteur-médecin.
M. Charles Joly, recerenr municipal, rue Martineau, 6.
Personnel de la Mairie iVÀuxerre.
MM. Nodot, secrétaire en chef. IMM. Clergeau, chef de bur. de Tétat civil
Mérat Beuj^non, ancien négociant.
SalIé atné, négociant.
Platt, commissionnaire en vins.
Lorin, architecte.
Ribière, aTocat.
Piétresson (Léon), notaire.
Milliaux, notaire.
Laurent-Lesseré ^, négociant.
Potenot, propriétaire.
Baucher, propriétaire.
Petit- Ange, distillateur.
Roger, propriétaire-vigneron.
Ravin, pharmacien.
Zinck, chef du bureau militaire, des
contributions et des subsistances.
Trico, chargé de la comptabilité.
Edmond, employé.
M. Métrai, architecte-voyer, conducteur des travaux communaux.
M. Cocquelio, concierge. — Pélissier, garçon de bureau.
Police administra tivCf municipale et judiciaire.
M. Bonnal, commissaire cantonal de police.
Agents de police.
MM. Renard i MM. Rémond
Fournoux | Bouchard
Le bureau de police, à la mairie, est ouvert au public, tous les jours f depuis
8 heures du matin jusqu'à l'heure de la retraite.
M. Babulaud, commissaire-ordonnateur des pompes funèbres.
Gardes champêtres.
MM. Lcmain, brigadier. MM Casse \
Lucy ) ««^^nfl Robert | gardes,
Chaumier } garaes. Brisset )
lAbaltoir publie : MM. Réméré, inspecteur ; Irr, receveur, et Couderc, concierge.
M. Vigreux, vétérinaire expert.
VILLE D'AVALLON
MM. Febvre Sf , Maire.
Chevallier Anfojne, j ^*'<>*'w«<.
MM. Membres du Conseil municipal.
Febvre, membre'du conseil général. 1 Brenot aîné, charpentier.
Couturat, banquier, I Desnoyers, conduc. faisant fonc. d'JLOgén.
87
Quatreyaux. médecin.
Tircuit, architecte.
Richard, propriétaire.
Bethery de La Brosse, prés. hon. du tr. c.
Lecierc, avoué.
Vigoureux, négociant.
Gsuly fils, marchand de bois.
Ricard, prés, du trib. civ.
Camus, propriétaire.
Chevalier père, çropriétaire.
Caillât, ancien négociant.
Thibault, juge.
VILLE DE JOIGNY.
MM. Coutuhat, ^ Maire.
N.
Thierry, pharmacien.
Thébault, propriétaire.
Rousseau, juge de paix.
Bidault, ju^-e d'instruction.
Brunet. avocat.
Malhé, négociant.
Degoix, vétérinaire.
Radot, receveur municipal.
Cussol, commissaire de police.
Burlot, architecte -voyer.
MM.
Lavollée, ] ^^Joints.
Membres du Conseil municipal.
Benoit- Courtois, propriétaire.
Feneux-Gailliout, entrepreneur,
Epoigny, notaire.
Courcier, banquier.
Perrier-Godeau, vigneron. ^
Lefebvre-Arrault, propriétaire.
Jacob-Baillet, propriétaire.
Eraery, propriétaire.
Leclerc ae FouroUes, magistrat.
Paviilon-Fouffé, propriétaire.
Glaive, négociant.
Frécault-Durand, propriétaire.
Toussaint-Moreau négociant.
Gallois, percepteur.
Barat-Gaillout, négociant.
Durand Napoléon, propriétaire.
Godefroy-Julitte, vigneron.
Durand-Gailliout, propriétaire.
Chailley-Lordereau, négociant.
N.
N.
Cochet, receveur municipal.
Ricard, secrétaire de la mairie.
Nachon, commissaire de police
I Lefort, architecte-Yoyer.
MM.
VILLE DE SENS
MM, Deligand ^, Maire.
Memlres du Conseil municipal.
Mancel, propriétaire.
Pleau, pr. du trib. de com.
Dupechez , propriétaire.
Agaenier, propriétaire.
Perrin, négociant.
Leseur, architecte.
Cornisset Aug.,memb. du cons. d'arron.
Querelle, fabricant de rasoirs.
Boucrand-Comperat, propriétaire.
Provent, avocat-avoue.
Giguet ^, propriétaire.
Lamy, marchand épicier.
Forest, md de rouenneries.
Lallier, président du tribunal civil.
Bonjean, négociant.
Petipas, ancien notaire.
Billeoault, propriétaire.
Tourneur, architecte,
Pollet, pharmacien.
Lacaillè, cultivateur.
Epoigny, md de vins en gros.
Poussé, md de bois.
Bodier, cullivatenr.
Duchemin, imprimeur.
Laude, receveur municipal.
Lanier, secrétaire en chef de la mairie.
TacaUIe, commissaire de police.
Larchevéque, architecte- voyer.
MM.
Diard Albert, mécanicien.
N.
Rathier, avocat.
VILLE DE TONNERRE.
MxM. Mo:iTRBuiL, Maire.
Marquis, j j^^oinU
Legris, I
Membres du Conseil municipal.
Thierry, vétérinaire.
Prévôt, banquier.
Perruchon Pierre, propriétaire.
88
Hardy, propriélaire.
Colin, inspecteur des écoles.
Yebre, confiseur.
Legris, pharmacien.
Munier-Portier, propriélaire.
Roze, juge d'instruction.
Lemaire- Prieur, fabricant de tan.
Marquis Auguste, médecin.
Montreuil, juge suppléant.
Rov Charles, propriétaire.
Thomas- Chapu, propriétaire.
Yyert, huissier.
Rétif, président honoraire.
Delor me- Bourgeois, propriétaire.
Pignon, agriculteur.
Constant, notaire.
Beurdeley père.
Garrel, receveur municipal.
Rayaux, secrétaire de la maire.
Legris, commissaire de poliee.
VILLE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
MM. BissoNNiEB, Maire,
Bridou,
Sauvegrain.
MM.
Bissonnier, maire.
Bridou, pharmacien,
Sauvegrain, marchand tanneur.
N.
Fontaine, maréchal.
Bondoux, marchand de bois.
Bachelet, maître tanneur.
Lenfant, propriétaire.
Caillou, cultivateur.
Boudet, receveur des fostes.
• Carré, vigneron.
Baconnier, cultivateur.
Bezançon, propriétaire.
I ÀdjaiiUs.
Membres du Conseil municipal,
Durand, boucher.
N.
Besand Claude, propriétaire.
Paillot, md de oois.
N.
Roy, banquier.
N.
Trouvé, médecin.
N.
Marquet, receveur municipal.
Benoist, secrétaire de la mairie.
Bourgogne, commissaire de police*
Pichot, propriétaire.
ARCHITECTES DÉPARTEMENTAUX.
MM. Piéplu, à Auxerre. MM. Tourneur, à Sens.
Tircuit, à Avallon. Perruchon, à Tonnerre.
Nagé, à Joigny. [
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BATIMENTS CIVILS.
Réorganisé par délibération du conseil général de TYonne, dans sa session de 1857
MM. Mundut de Lagorce, ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, pré .
sident. — Urodier, chef de division â la préfecture, secrétaire. — Don -
denne, architecte, anc. professeur au collég»^ d'Auxerre. — Piéplu^ architecte
du département. — Boucheron, agent-voyer central. — Desmaisons, con-
ducteur principal des ponts et chaussées, faisant fonctions d'ingénieur
ordinaire. — Dantin, serrurier mécanicien.
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS.
L'Asile départemental de l'Yonne, destiné au traitement des malades des deux
sexes atteints d'affections mentales, nerveuses ou convulsives, est construit sur un
plan et dans des proportions répondant aux principales indications de la science.
Ce qui en fait un type modèle, c'est qu'en donnant ^satisfaction aux exigences du
moment, il i)eut facilement se prêter aux progrès dont Texpérience pourra plus
tard faire sentir la nécessité. Si l'harmonie des constructions en rend l'habitation
agréable et exerce sur les malades l'influence la plus favorable, l'administration ne
néglige rien pour que l'organisation du service intérieur réponde à tous les besoins.
Cet établissement renferme environ 450 malades, dont la plus grande partie
appartient au département de l'Yonne aux frais duquel il a été construit.
Des pavillons spéciaux offrant tout le confortable possible sont destinés aux pen-
sionnaires qui, entièrement isolés des malades au régime commun, rencontrent
les avantages des meilleures maisons de santé de la capitale unis aux sérieuses
garanties légales d'une administration régulière.
89
Commisnon de sunHUanee.
MM. le Baron de Madières, président.
Baron Martineau des Cnesnez, ancien maire.
Mathieu, ancien ayoué, administrateur proTisoire des Aliénés.
Laurent-Lesseré, négociant.
Ravault, avoné.
BonneYille, ancien conseiller de préfecture, secrétaire.
Administration.
Directeur, médecin en chef : MM. Poret, doct. en médecine.
Médecin-adjoint : Becoaiet, doct. en médecine.
Chirurgien : A. J.-B. Marie, docteur en médecine.
Interne en médecine ^ NoU.
Interne en pharmacie : Richard.
Pharmacien honoraire: Sallé-Frémy.
Receyeur : Dautun aîné.
Econome : Designolle père.
Secrétaire : Foumier.
Chapelain : M. Duru.
Commis d'économat . Chevallier.
Suryeillant en chef : Lanne ; surveillante en chef : MUe Breveiet.
Garde-magasins : Larchevéque.
Le service intérieur et les soins personnels à donner aux malades sont conGés à
des employés éprouvés qui, sous l'impulsion des chefs de service, assurent une
sarveillance permanente, active et intelligente en même temps qu'exclusive de
toute coercition irritante. Une décision préfectorale du 5 novembre i861 a fixé le
cadre de ce personnel de manière à satisfaire à toutes les indications du service.
Un règlement approuvé par S. E. M. le Ministre de l'intérieur régit et détermine
tous les détails du service administratif et médical.
\ Pktcements â^office.
Les malades qui, dangereux pour la sécurité publique, ne peuvent pas payer le
prix de pension fixé par le règlement, sont admis dans l'Asile sur un ordre du
Préfet qui détermine les conditions de cette admission. Il en est de même des indi-
gents qui, sans être immédiatement dangereux, réclament cependant un traitement
spécial. (Art. 18 et 25 de la loi du 30 juin 1838.) Dans les deux cas, la demande de
la famille ou du maire adressée au Préfet doit être accompagnée :
1° De l'extrait de naissance.
2" D'un certificat de médecin constatant l'opportunité ou la nécessité du pla-
cement.
Placements volontaires.
Les malades dont le placement est demandé par les familles, à la condition de
payer directement le prix de leur pension, sont admis par le Directeur de TAsile
auquel doivent être préalablement remises les pièces ci-après indiquées, conformé-
ment à l'article 8 de la loi du 30 juin 1838 :
!• Une demande d'admission contenant les noms, prénoms, âge, profession et
domicile tant de la personne qui la forme que de celle dont le placement est ré-
clame et l'indication du degré de parenté, ou à défaut, de la nature des relations
qm existent entre elles. La demande sera écrite et signée par celui qui la formera
et visée par le Maire. S'il ne sait pas écrire, elle sera reçue par le Maire qui en
donnera acte. ri
, Si la demande d'admission est formée par le tuteur d'un interdit, il devra joindre
a 1 appui un extrait du jugement d'interdiction.
mit P'^.P^ss^Port ou toute autre pièce destinée à constater l'identité tant du malade
3^1. extrait de naissance.
90
4« Un certiflcat d'un doctenr en médecine constatant l'état mental de la personne
à placer, indiquant les particularités de sa maladie et la nécessité de faire traiter
la personne designée dans un établissement d'aliénés et de l'y tenir renfermée.
Ce certificat, écrit sur papier timbré, doit contenir tous les renseignements pro-
pres à éclairer sur Torigme, la marche et la nature de la maladie.
Classes de ^pension,
L'Asile d'aliénés de l'Yonne admet quatre classes de pensionnaires, dont le prix
de journée est fixé ainsi qu'il suit : Première, 6 fr. 60 c; Seconde, 3 fr.SOc; Troi-
sième, 2 fr.; Quatrième, \ fr. 15 c.
Le pensionnaire de première classe a constamment une personne spécialement
chargée de tous les soins que réclament son état et les indications du traitement.
Dans la 2* classe, les malades ont également une chambre oarticulière, mais sans
service spécial (un surveillant pour quatre malades.)
Le régime alimentaire sain, varié et approprié aux besoins de chacun, varie
suivant les classes de pension.
La pension se paie a'avance par trimestre on par mois entre les mains du Rece-
yeur de TAsile auquel on peut en faire parvenir le montant soit en un mandat sur
la poste, soit en effets non sujets à l'escompte.
Les malades peuvent être visités par leurs parents ou tuteurs, en présence d'un
employé de la maison, si toutefois cette visite a été autorisée par le médecin.
parents ou tuteurs qui ont réclamé le placement
ou une attestation régulière des autorités locales constatant leur identité et leurs
rapports de parenté avec les malades.
HOSPICES.
Comités gratuits de consultation.
Créés en exécution du décret du 7 messidor, an IX, pourles cinq arrondissements.
Arrondissement
d'Auxerre,
MM.
Ohérest.
Lepère.
N.
d'A vallon,
de Joigny,
de Sens,
de Tonnerre,
{Gœtschy.
Delamontagne.
!
Beaujard.
Pignon.
Provent.
Landry.
N.
Rathier.
Hamelin.
Houdaille.
Guillier.
N.
HOSPICES COMMUNAUX.
L'organisation et l'administration des hospices ont été réglées par la loi du 7 août
1851 et le décret du 23 mars <852. Les commissions administratives sont composées
de cinq membres nommés par le Préfet, non compris le Maire, président de droit.
COMMISSIONS ADMINISTRATIVES.
r
AUXERRE. AVALLON.
Gharié.
Mondot de Lagorce,
Sauvalle, atné,
Larfeuil,
Tambour.
Lemuet, économe.
Barbier, secrétaire.
Puissant, receveur.
Paradis et Gourot, médecins.
Marie, chirurgien.
Rémy. chirurgien-adjoint.
Ricordeau, chirurgien honoraire.
Glai2e, pharmacien.
Roguier, chapelain.
pondenne, architecte.
administrateurs.
Béthery de la Brosse,
Baudenet,
Rousseau,
Darcy.
Ricaro,
Billardon, secrétaire.
Radot, receveur.
JOIGNY.
Damien,
Dussaussoy Stanislas.
Ibled,
Lefebvre-Arrault ,
Moreau- Simon, ^
administrateurs.
administrateurs
94
Lefebvre, économe et secrétaire,
Cochet, receveur.
SENS.
Leclair,
Carlier,
Vérot.
Laade,
Chardon,
Petipas.
Vivien, chapelain.
Ribault, secrétaire-économe.
Leclerc, receveur.
TONNSaRE.
Hardy,
Navères,
Rétif,
Pignon,
Colin,
Fontaine, économe.
Rolland, receveur.
administrateurs.
TSRMBNTON.
Chevallier,
Mignot,
Duchène,
Boudard,
RigoUet,
Roger, receveur.
administrateurs.
V^ZELAT.
Sergent.
Regnauit,
Fourneron,
Roglet,
Girardot,
Cardinal, receveur,
administrateurs.
>■ administrateurs.
j
CHABLIS.
Duché père,
David,
Albanel,
MoUot,
Miaulant,
Bransiet, receveur.
administrateurs.
COURSON.
Montassier,
Carré,
Prudent,
Ledoux,
Cliquet,
Lugrin, receveur.
administrateurs.
GRAVANT.
NicoUe,
Charreau,
Pougny,
^lo^e,
Varet,
Petit, receveur.
administrateurs.
SAINT-FLORENTIN.
Gallimard,
Sspiaas,
Rozé,
Voirin.
Blonville-Desbois,
Jozon, receveur.
administrateurs.
BRIBNO.V.
Grand villiers,
Desgnerrois,
Guivet,
Pouillot.
Larboaiilat,
Chardon, receveur.
administrateurs
SAINT-FARGEAU.
Dhumez,
B. de la Jonquière.
Toutée-Moreau,
Marquis de Boisgelin,
Rémond,
Dumas, receveur.
SAINT-JULIBN-DU-SAULT.
Genty,
Bourgoin-Robillard ,
Gillet^
Fourrier,
Bezançon,
Larcena, receveur.
VILLBNEUVE-SnR-TONNB.
administrateurs.
administrateurs.
Bezançon,
Guy on,
Hesme,
Fiat,
Jubin,
Marquet, receveur.
NOYERS.
Maison,
Dupéché,
Merlot,
Challan,
Muzey,
Petit, receveur.
administrateurs.
administrateurs
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS.
Il existait autrefois quatre tours d'exposition, à Auxerre, Joigny, Sens et
En vertu de la décision pri^e par le Conseil Général de l'Yonne, dans sa
lB5o, M. le ministre de l'intérieur a ordonné la fermeture des tours de Sens, Joigny
et Tunnerrc, et la surveillance de celui d'Auxerre. Le même Conseil a décidé en 1851
que des bureaux d'admis«inn Auraient créés dans tous les chefs-lieux de sous-préfeç
Tonnerre,
sa session de
92
tures. Dans sa session de 18£^, le Conseil Général a demandé la suppression da tour
sarveillé d'Auxerre, le seul qui restât, à partir du f"' janvier 1858, et son remplace-
ment par un bureau d'admission.
M. S ALT AIRE, inspecteur du serTice pour le déparlement.
Olive, employé.
Bureaux d'admittion.
AuxERRE. —MM. le Maire d'Auzerre, président; Mondot de Lagorce, vice-prési-
dent; le Procureur Impérial, le chapelain de THÔlel-Dieu; Lepère; l'Inspec-
teur départemental; fiarbler, secrétaire.
Ce bureau propose les admissions pour les arrondissements d'Auxene, Avallon
et Tonnerre.
JoiGNT. — MM. le Sous-Préfet, président; Lefebvre-Arrault, vice-pr.; le Procureur
Impérial; Calmus. curé doyen de St-Jean; Ragobert; Lefebvre-Mocquot, secrétaire.
Sens.— MM. le Sous-Préfet, président : le Procureur Impérial, vice-pr.; l'aumônier de
rhospice ;Cretté,Petipas,Lorne, du bureau de bienfaisance; Ribault, &
MAISON D'ARRÊT DE JUSTICE ET DE CORRECTION.
MM. de Cayla, directeur des prisons de l'Yonne.
MM. Laffont, gardien chef.
Courcier, Château, Courtois et N.... gardiens ordinaires.
Raysié, gardien-portier.
Femme Lafifont, surveillante.
BIM. Tabbé Duru, aumônier.
Paradis et Courot, médecins.
Monceaux, pharmacien.
secrétaire.
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril 1810 et 25 juin 1823.
I Ri vaille, receveur particulier.
SENS.
Le Sous-Préfet.
MM. AUXRRRB.
Le Préfet, président.
Le Maire de la ville d'Auxerre.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Fortin, curé de Saint-Etienne.
Flocard^ propriétaire, adjoint au maire
Bonneville, propriétaire.
Bon Demadière».
Chérest, avocat.
AVALLON.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Darcy, curé doyen.
Rousseau, juge de paix.
Houdaille Paul, avocat.
JOIGNT.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Calmus, curé arcniprétre.
N...
Emery, père.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
L'abbé Carlicr.
Déiions-Dufour.
Deligand.
Hermann.
Dubois.
Laroche.
TONNERRE.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Duranton, curé doyen.
3Iontreuil, maire.
Navères, avocat-avoué.
Rendu^ propriétaire.
Roze, juge d'instruction.
Marquis, médecin.
I Martin, aumônier.
93
SECTION II.
ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
DIOCÈSE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèies de Sens, Auxerre
LaDgres et Anton.
L'Archevêque de Sens porte le titre d'Evéque d'Auxerre, primat des Gaules et de
Gennanie.
La métropole de Sens compte, depuis Saint-Savinien, 112 prélats, dont 19 sont
réTérés comme saints, 10 ont été cardinaux, et un, Pierre Roger, a été Pape, sons
le nom de Clément VI.
L'Archevêque de Sens a pour suffragants les évêques de Troyes, Neyers et
Moulins.
Mgr Victor-Félix Beknaoou O. ^, archevêque de Sens, évêque d' Auxerre, primat
des Gaules et de Germanie, prélat assistant au trêne pontificaL
Vicaires généraux, MM.
Titulaires : Roger, Sicardy, Pichenot.
Honoraires : Grapinet, Boyer, Mourrut,
supérieur du grand séminaire.
Secrétariat générait M.
Grandjean, secrétaire-général.
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
CHANOINES TITULAIRES.
Petitier, Grapinet, Aubert, Lallier,
Garlier ^, Morel, Michaut,Viaot, Gour-
lot, Gourmant, Delaage.
CHANOINES HONORAIRES^
Bernard, curé doyen de St-Eus. d' Auxerre.
Sergent, curé doyen de Vézelay.
Fortin ^^ archiprêtre d'Auxerre.
Galmus, archiprêtre de Joiffny.
Lalment, prêtre-sacristain de la métropole.
Cassemicne, c. doyen de Saint Maurice.
Grossot, c. doyen de Saint-Farseau.
Miilon, super, du petit sémin. d'Auxerre.
Sicard, curé doyen de Saint-Sauveur.
Robin, ancien curé doyen de Vill.-i'Arch.
Darcy, archiprêtre de St.-Lazare d'Aval.
Lidove, dess. de Oosnac (diocèse de Tulle).
Lacroix, clerc consist. de France à Rome.
Lebâcheur, yicaire général de Séez.
Soulbieu, secret, gén. de l'évêché de Séez.
Filleul, vicaire général de Séez.
Baugé, ancien vicaire général de Séez.
Henry- Vaast, doyen de Quarré-les-Tombc»
Larfeuil, curé de St-Pierre d'Auxerre.
Milieu, ancien curé doyen d'Aillant.
Ferrey, dir. du petit-sémin. d'Auxeire.
Duru, aumônier de l'Asile des aliénés.
Brissot, curé de Saint-Pierre de Sens.
Ghoudey, curé doyen de Coul.-s.-Yonne.
Voirin, c. doyen de Saint-Florenlm.
Sennequier, c. doyen de l'Isle.
Larbouillat, c. doyen de Brienon.
Leduc, prof! au Petit-Sémm. d Auxerre.
Thomas, c. doyen de Chablis.
Duranton, archiprêtre de Tonnerre.
VaUot, c. doyen de Seignelav.
Labour, curé doyen d'Ancy-le-Franc.
Grandj^n, secrét-gén de l'archevêcW
Garnier, aumônier du Lycée de Sens.
K;c^u"r?do'&U^^^^
MAISON DES PRÊTRES AUXILUIRES
MM. Boyer, supérieur.
Massé.
Bernard (Albert).
Danjou.
A PONTIGNT.
MM. Potherat, ,
Bernard (Théobald),
Laproste.
Brissot.
Bourbon. ^ . . ^
Saccumle de Sens : MM. Cornât, Barbier, labour. Tbom.». D«r«ton. VdUt.
94
GRAND SÉMINAIRE DIOCÉSAIN
Dirigé par MM, de Saint-Laxare.
MM. Hourrut, supériear,
Poulln, professeur de morale.
Allou, professeur de dogme.
Bieox, professeur de philosophie.
Aldebert, prof, d'hist. et d'eloq. sacrée.
Gallinat, économe.
SECTION m.
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
COUR D'ASSISES DE L'YONNE.
La Cour d'assises de ITonne, ainsi que celle de chaque département, est com-
posée : 1» dVn Conseiller à là Cour Impériale de Paris, détéeaé pour la pré-
aider ; 2» de deux Juges désignés parmi les présidents et Juges du Tribunal d\Au-
xerre;3oda Procureur impérial prés le Tribunal civil j 4» du Greffier du même
Tribunal.
Les sessions de la Cour d'assises sont trimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE,
juges.
TRIBUNAL d'aUXERRB.
MM. Leelerc, ^ président.
Métairie^ vice-président.
Rétif, joge d'instruction.
Marie
Charîé ^
Gottean
Vallon
Leblanc-Duvernoy fils, juge 8up<
TonnelUer ^, président honoraire.
Leblanc-Duvernoy ^ vicc-prés, iionor.
Baron deMadiéres id.
Parquet.
MM. Courant $f, procureur impérial.
Delafoye 1 -'"«"-'»•
Greffe.
MH. Léop. Lallemand, greffier en chef.
Ythier ) ^
Loche i commis-grefflers.
Ce tribunal se divise en deux chambres
q^i se renoay^lent chaque année.
DIVISION DÈS CHAJ^BRES POIJB l'aNNÉB
1867-1868.
Première chambre,
(Affaires eiviles, ordres et contrU>oti<ms.)
Mardi et Mercredi à midi.
APaudience du mercredi, expédition
des affaires sommaires.
Les affaires de renregistrement et
toutes autres dites de bureau ouvert sont
jugées de quinzaine en quinzaine à fau-
dience du mardi.
MM. Leclerc, président.
Rétif, juge d'instruc.
Cotteau, ) ,
Lallemand, greffier en chef.
Deuxième chambre,
(Affaires de police corr.; appels de simple police;
affaires civiles renvoyées par le président.)
95
Jeudi 6» Tendredi à midi.
Le jeedi : audience de police correo- 1
(ODnelle pour les affaires à la reijuête
do procureur impérial, et des administra*
tioDs publiques ; appels de simple police.
Le vendredi : affaires civiles renvoyées.
Audiences des criées et affaires de po-
lice correctionnelle à requête de parties
civiles.
UM. Métairie, vice-président.
Si. 1 i-ee..
Leblanc-Buvernoy fils^Jageioppl.
Ythier, commis-greffier.
Avocats.
RIbiére Lepére
Chérest Berthelot
Michelon Savatier-Larocbe fils.
Devaux L. Rémacle.
CONSBIL DE L'ORDRB.
Chérest, bâtonnier
Savatier-Laroche, secrétaire
Ribière
Lepére
Michelon.
Avoués,
Guiblin, rue Neuve
Challe J., rue Soufflot
Martin, rue de la Monnaie
Mocquot, rue Soufflot
Ravault^ rue du Temple
Cabasson, rue Neuve
Momon, rue Fromenteau
Marmottant, rue de Paris.
Legrand> rue de la Monnaie
CHAMBRE DES AVOUIÊS.
Cabasson, président
Chalie, syndic
MomoD, rapporteur
Martin, secrétaire.
TRIBUNAL d'aVALLON.
Ricard ijè, président
Bidault, juge d'instruction
Thibault, juge
D.breuze, juge suppléant.
Parquet,
Bonnet, procureur impérial
Dodoz, substitut.
Greffe.
Carmagnol, greffier
De Forcade, commis greffier
Defert, id,
/ours d'audience. Mardi, mercredi, jeudi.
Avocats,
MM. Brunet Houdaille Paul
Lottin, père Thibault
Guillier
Avoués,
Hérardot Pinon
Leclerc PouHn
Febvre, avoué hoioraire.
CHAMBRE DBS AVOUl^S.
Pinon, président
Poulin, syndic
Hérardot, rapporteur
Leclerc, secrétaire.
TUBVJNAL DE JOIGIIT.
Gauné, président
Renard, juge d'instruction
Chariot, juge
De Baudesson,juge suppléant.
Parquet,
Flogny, proc. imp.
Froidefonds de Farges, substitut.
Greffe.
Hesme, greffier,
Labaisse et Létoile, com. greffiers.
Jours d'audience. Le Tribunal civil, le
mercredi et jeudi, à midi.
Le Tribunal de police correctionnelle, le
vendredi^ à 11 heures du matin.
Avoués.
Beaujard Goestchy.
N. Lecerf
Fourier Saulin
CHAMBRE DES AVOUlfS.
Gœstchy, président
Beaujard, syndic
Lecerf^ rapporteur
Saulin, trésorier secrétaire.
TRIBUNAL DE SENS»
Lallier, président
Perrin, juge
Jouot, juge d'instruction
Libéra ]
Pignoàij^ > juges supp.
* de Langle de Cary )
Parquet.
Charpentier, procureur impérial.
Mou, substitut.
96
Greffe.
MM. Feineux, greffier,
Briot, commis greffier.
Jours d'otidtenw. Tribunal c vil, les jeudi
et vendredi ^criées).
Tribunal de police correct. , le mercredi
Avocat,
Deligand.
Avoués,
Lonyel
Philippon
Tonneilier.
Provent
Landry
Mollet
CHAMBRE DES AVOUES.
Landry, président
Provent, syndic
Tonneilier, rapporteur
Louvel, secrétaire.
TRIBUNAL DE TONNEREE.
Parison ^, président
Roze, juge d'instruction
Laurey, juge
Perrin "'^ juges suppléants.
Rétif ^, président honoraire,
id. id.
Parquet.
MM. Bernard, procureur impérial
Mersier, substitut.
Greffe,
Guillemot, greffier
Ménétrier, commis greffier.
Jours d'audience.
dres et convocations de créanciers, le
lundi ordinairement.
Référés le mercredi.
Affaires commerciales et sommaires, le
mercredi, à midi.
Affaires ordinaires, le jeudi, à midi.
Affaires correctionnelles, le vendredi, à
midi.
Affaires de domaine, de régie et de criée
le samedi, à *nidi.
Avoués.
Hamelin
Caillot
I^avères
Grenon
Denis.
CHAMBRE DES AVOUlfs.
Caillot, président
Navéres, syndic
Grenon , rapporteur
Denis, secret, -trésorier.
ProQ,
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
Pouillot, greffier
Ablon, commis greffier. '
Audience, le mardi de chaque semaine, à
midi.
AUXERRB.
MM. Mérat-Beugnon, président.
A. Rouillé
ChaUe Jules ^ ^"^®*
N...
MM. Milon \
Rabé,> Pontigny /
Félix Lethorre, greffier.
Zinck, commis greffier.
Audience i le samedi à midi.
JOIGNT.
Bénard-Genty, président.
Mersier fils )
Bertin > juges.
Bequet , )
Benott fils \ •
Délecolle
juges sup.
juges
SENS.
MM. Mancel, président.
Vaudoux
Bonjean
Lamy
Fores t
Matbé
Aubry
Leseur
Ronlleut
Rémy, greffier.
Audience, le mardi, à midi.
(Les Tribunaux civils de Tonnerre
ET D*AVALLON fout fonctions de Tribit-
naux de commercé).
juges suppl.
Le Tribunal de commerce d'Avallon a été supprimé par décret impérial da 25
•janvier 1860.
97
JUSTICES DE PAIX.
JUSTICES
DE
PAIX.
JUGES.
GREFFIERS.
JOURS
d'audience.
POPULA-
TION
par
CANTON.
Arro7idissement d*Auxerre,
Auxcrre (E.)
Auxerre (0.)
Chablis.
Coul.-la-Vin.
jCoul.-sur-Y.
|Oourson.
Ligny.
St. -Florentin.
,St.'Sauyenr.
Seignelay.
Toucy.
Vermenton.
lÂTalion.
Guillon.
L'Isle^.-le-S.
iQuarré-les-T.
Vézelay.
!Aillanl-s-Th.
iBléneau.
Brienon.
Cerisiers.
Charny.
Joigny.
St Fargeau.
S-Julieofdu-S.
W'-s.-Yonne.
Chéroy.
Ponl-sur-Y.
Sens (nord.)
Sens (sud.)
Sergines.
W'-PArch.
[Ancy-le-Fr.
,l!ru2y.
Flogny.
Noyers.
Tonnerre.
Tambour.
Leclerc ^.
Seurat.
Testart.
Badin d'Hurtebisee^
Deiust.
Rabé ^.
Hermelin.
Crançon.
Chauvelot.
LayoUée-Parquin.
Chevalier ^.
Albanel.
Robin.
FoUiot.
Moreau.
Dayril.
Sayouret.
Thérèse ^.
Cosson.
Bertrand.
Frotlier.
Chartier.
Sourdeau.
Arrondissement d'Avallon,
Rousseau .
Renoult.
Renault.
Montarlot.
Regnault ^.
Pinard.
Bauby.
Angibout.
Léger.
Brenot.
Arrondissement de Joigny,
Allais.
Vincent.
Duguerrois,
Bertrand.
Durville.
Cassemiche.
B de la Jonquière.
Cosson.
Duranton.
Gautard.
Forest.
DelécoUe.
Besnard.
Roudault.
Préau.
Roche.
Gerbeau.
Fenard.
Arrondissement de Sens.
Devanlay ^.
Gauchin.
Brissaud.
Cornisset-Lamotte.
Brunel de Serbonnes. ^
Bègue. ^
Fenin.
Jacc[uesson.
Jutigny.
Pelletier.
Lefranc.
Moreau.
yend. à Uh.
yend. à 1 1
jeudi à 11.
jeudi à H.
samedi à 10.
jeudi à midi,
samedi à 11.
jeudi à 11.
merc. à 11.
jeudi à 11.
yend. à 11.
yend. à 11.
sam. et lundi,
lundi à 11 h.
lundi à 11.
merc. à 11.
lundi à 11.
mardi à 10 h.
lundi à 10.
mardi à 10.
jeudi à midi,
jeudi à 11.
merc. à 9.
merc. à 11.
mardi à midi,
me.etye. à11.
m. et m. à 10
j. et d. à midi,
samedi à 11.
1. et y. à midi,
mardi à midi^
merc. à 10.
Arrondissement de Tonnerre.
Costel.
N.
Perrin.
Challan.
Heroguier.
Baudier.
Martin.
Oeyouges.
Miilot.
Barbenoire,
jeudi à 10 h.
vend. à 11
mardi à 1.1 .
lun. etv. à 11.
mardi à 11.
12453
15815
7854
9069
7921
7807
7176
6143
13138
8630
11935
10823
118764
13209
6185
6709
7578
11519
45200
16313
9220
11199
6054
11280
16709
• 8802
8283
11351
98491
9719
12112
12268
12947
10178
10086
67Ïro"
0664
7480
7808
7194
10678
42824
1868.
98
SUPPLÉANTS.
ARRONDISSEMENT 1)*ADXBRRB.
MM.
( JEst. Limosin, Momon.
Auxerre j ouest. Ravault, Piètresson.
Chablis. Charlier à Chablis , Raoul à
Chitry.
Coulanges-la-V.Mainferme à Irancy, Bar-
dout à Coulanges-la-Vin.
Coulanges- sur- Yonne. Prudot et Barrey.
Courson. Depieyre à Lain, Thérèse à
Ouaine.
Ligny. Pairabet à Ligny.
Saint-Florentin» Denis et Espinas.
St-Sauveur. Jarry et Gonneau à Thury.
Seignelay. Brette et Dejust à Seignelay.
Toacy. Ansault à Beauvoir, Sonnet à
Toucy.
Vermenton Fosseyeux à Crayant. de
Bonnaire à Sainte-Pallaye.
ARRONDISSEMENT D^AYALLON.
MM.
Avalion. Paul Houdaille et Pinon.
Guillon. Guillier Charles et N...
L'Isle. Delétan^ Calixle et Montandon.
Quarré. Régnier Vincent et Tripier
Pierre Edine.
Vézelay. Roglet C. J. et Fourneron Fr -
Ph. Gab.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
MM.
Aillant. N... et Ravin.
Bléneau. Tenain et Couvert.
Brienon. Pouillot et Darnay.
Charny. Pelegrin et Lebret.
Cerisiers. Paris et Largeot.
Joigny. Ragobert et Chaudot.
Saint -Julien. Protat et N.
Saint-Fargeau. Gaudet et Mathieu.
Yilleneuve-8ur- Yonne. Lenfant et Piat.
ARRONDISSEMENT DE SENS,
MM.
Chéroy. Claisse et Poussard. -
Pont-sur-Yonne. Brossard et Mou.
Sens (Nord). Petipas et Landry fils.
Sens (Sud). Dhumez ef Levrat.
Sergines. Charpentier et Guillon.
Villeneuve-rArchevèq. Souy et Régnier.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM.
Tonnerre. Rendu Ad. et Caillot.
Ancy-le-Franc. Gourée à Ravières et
Mollion à Ancy le-Franc.
Cruzy. Goulley à Tanlay et Bertrand à
Villon.
Flogny. Millon à Carisey et Lespagnol à
Sormery.
Noyers. Rigout à Annay-sur-Serein et
N.
NOTAIRES.
ARRONDISSEMEiNT d'aUXERTE.
MM. Cantons d*Àuxejre.
Milliaux, \
Limosin, i
Piètresson, > à Auxerre.
Tortera, \
Esmelin, /
Théveny, à Saint-Bris.
Danet, a Chevannes.
Pipaut, à Charbu^.
Chastellet, à Appoigny.
Cantofi, de Chablis.
Charlier, à Chablis.
Raveneau, à Chablis.
Gonin, à Saint-Cyr-les-Colons.
Canton de Coulanges-la-Vineuse.
Petit, à Coulanges.
Thévenot, à Migé.
Crctté, à Irancy.
MM. Canton de Coulanges-sur-Tonne,
Fabvre, à Etais.
Barrey, à Coulanges-sur-Yonne.
Gillet, à Mailly-Château.
Canton de Courson,
Ledoux, à Courson.
Montagne, à Druyes.
Thérèse, à Ouanne.
Canton de Ligny.
Beaudoin, à Ligny
Chauvin, à Maligny.
Trousseau, à Montigny.
Canton de Saint-Florentin.
Julien, à Saint-Florentin.
Hermelin, id.
Guy, id.
Canton de Saint-Sauveur.
Coudron, à Saint-Sauveur.
99
MM.
Roslin de Fourolles, à Saint-Sauveur.
Perreau, à Treigny.
Gonneao, à Tbury.
Canton de Seignelay.
Dejusl, à Seignelay.
Creusillat, à Héry.
Saulumier, au Monl-Sainl-Sulpice.
Canton de Toucy.
Théroude, à Toucy.
Carreau, id.
Ansauit, à Beauvoir.
Percheron, à Leugny.
Masquin, à Pourrain.
HH. Canton de Vermenton,
Marquet, à Yermenton.
Juventy, id.
Kenard, à Arcy-sur-Cure.
Fosseyeux, à Cravan.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
»
Milliaux, président.
Montagne > syndic.
Cbanvin, rapporteur.
Fosse^eux, trésorier.
Ësmelin, secrétaire.
Hermelin et Théroude, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Barrey, à Saint-Sauveur.
Cbarié, à Auxerre.
Poulin, à Coulanges-sur-Yonne.
Prudot, à Mailly-Cbâteau.
Rocbé, à Ouaine.
Riquement, à Saint-Florentin.
ARRONDISSEMENT d'aVALLON.
Canton d^Avallon,
h
à Avallon.
Desmolins,
Chrétien,
Morio,
Duchailiut,
Canton de Guillon,
Lespaçnol, à Guillon.
Bandom, à Montréal.
Boussard, à Santigny.
Canton de VIsle.
Poulet, à i'Isle.
Guéneau, id.
Clouzeau, à Joux-la-Ville.
Canton de Quarré-les-Tombes,
Droin, à Quarré.
Marchand, à Saint-Léger.
Canton de Vézelay,
Destutt deBlannay, à Yézelay.
Gauthier, à Châtel-Censoir.
Sadon, à Voutenay.
CHAMBRE des NOTAIRES.
Baudoin, président.
Desmolins, syndic.
Gueneau, rapporteur.
Gauthier, secrétaire et trésorier.
Marchand, membre.
NOTAIRES HONORAIRES.
Rameau, à A vallon.
Régnier Vincent, à Quarré.
Delétang, à Joux-la-Ville.
ARRONDISSEMENT DE J0I6NY.
Canton d'Aillant.
Grenet, à Aillant.
Boulangé, àChassy.
Florent, à Senan.
Ravin père, à Guerchy.
Ravin, à Villiers-Saint-Benoît.
Canton de Bléneau,
Marie, à Bléneau.
Quatresols, à Champignelles.
Canton de. Brienon.
Brillié, à Brienon.
Pouillot^ id.
Méline, a Bussy-en-Othe.
Viaux, à Venizy.
Canton de Cerisiers.
Bourgeon, à Cerisiers.
Morel, à Fournaudin.
Canton de Charny,
Lavollée, à Charny.
Sagette, à La Ferté-Loupière.
Lebret, à Villefranche.
Fresneau, à Grandchamp.
Canton de Joigny.
Chaudot, à Joiguy.
Epoigny, id.
Pelletier, id.
Loiseau, à Cézy.
Baudelocque, à Champlay.
Canton de Saint-Far g eau,
Mathieu, à Saint-Fargeau.
Cbouppe, id.
Bègue, à Mézilles.
Canton de Saint-Julien-du-Sault,
Besanç(Hi, à Saint-Julien-du-Sault.
Manieux, id.
Montaigu, à La Celle>Saint-Gyr.
400
à Sens.
Canton de Villeneuve-sur-Yonne.
Frécault, à Villeneuve-sur-Yonne.
Lemoce de Vaudouard. id.
Laffrat, ^"•
Filliau, à Dixmont.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Epoigny, président.
Gnaudot, syndic.
Laffrat, rapporteur.
Lemoce de Vaudouard, secrétaire.
Pouillot, trésorier.
Manieux et Lebret, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Courtillier, à Césy. ^ ^ ,.
Genty, à Saint- JuUen-du-Sault.
Lenfant, à Villeneuve-sur-Yonne.
Gilbert, à Brienoa. ^ . _
Pophilat, à Lacelle-Samt-Cyr.
Thomas, à La Ferté-Loupière.
Lacroix, à Fournaudin.
ARRONDISSEMENT DE SENS,'
Canton de Chéroy.
Brown, à Chéroy.
A icelot, à Montacner.
Canton de Pont-sur-Tonne^
Barjot, à Pont-sur- Yonne.
Rimbert, à Villeblevin.
Jolibois, à Vilieneuve-la-Guyard.
Canton le Sens,
Pille,
Froment,
Prou,
RoUin,
Cotnaille,
Gauthier, j ,
Roulin jeune, à Egriselle-le-Bocagc.
Baudouard, à Véron.
Canton de Serginet.
Machayoine, à Sergines.
Perrot, id.
Charpentier, à Gourion.
Dromain, à St-Maurice-aux-Riches-Hom.
Canton de Villeneuve- l'Archevêque,
Lesvier, à VlUeneuTC.
Bègue, id.
Souy,a Thoriçny.
Sépot, à Theil.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Sony, président.
Brown, syndic.
Ancelot, rapporteur.
Rollin, secrétaire.
Jolibois, trésorier.
Dromain et Prou, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Mou Pierre-Théodore, à Pont-sur Yonne.
Vacher ^
Longuet, à Provins.
Bègue, à Villeneuve-lArchevêciue.
Leclair, à Sens.
Poussard, à Chéroy.
Brossard, à Villeblevin.
Régnier, à Theil.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d^Àncy le- Franc.
Frilley, à Ancy-le-Franc.
Rigollet id.
Jacquemin, à Ravières.
Canton de Cruxy»
Droin, à Gruzy.
GouUey, à Tanlay.
Desramée, à Villon.
Canton de Flogny.
Godret, à Flogny.
Gaspard, â Garisey.
Dionnet, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyers,
Rabasse, à Noyers.
Blanc, id.
Rigout, à Annay-sur*Serein.
Canton de Tonnerre,
Paupert, à Tonnerre.
Gonstant, à Tonnerre.
Buchotte, àDannemoine.
Bernard, à Viviers.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Dionnet, président.
Buchotte, rapporteur.
Gonstant, secrétaire.
Gaspard, trésorier.
Rigollet et Rigout, membres.
NOTAIRES HONORAIRES*
Gosson , à Dannemoine.
GouUey. à Tanlay.
GOMMISSÀIRES-PRISEURS.
A Auxerre, MM. Dachemin.
A AvalloD, Robinet.
A Joigny, Dajoa.
A Sens, Glémandot
A Tonnerre, Gérard*
104
HUISSIERS.
ARBONDISSBMBNT D'AOXEARB.
Cantons d'Auxerre*
Gaillard Adolphe, audiencier au tribunal
civil et à la justice de paix (est).
Chocat, audiencier au tribunal civil et au
tribunal de commerce.
Bertin , audiencier au tribunal civil.
Maiseau, audiencier au tribunal civil et
à la justice de paix (ouest).
Villot, audiencier au trib. civil et au trib.
de commerce.
Roy Charles.
Boileau Prosper-Hubert.
Hosnier, aud. à la justice de paix (0.) et
simple police.
Tous résidant à Auxerre
N.., à Saint-Bris.
Canton de Coulanges-la-Vineuse,
Biilaudet, à Coulanges-la-Yineuse.
Morot, id.
Canton de Courson.
Quignard, à Courson.
Foudriat , à Ouanne.
Canton de Coulanges-sur-Yonne.
Droin, à Coulanges-sur-Yonne.
Canton de Chablis,
Devaux, à Chablis.
Canton deLigny,
Féret, à Li^ny.
Pijory id.
Canton de Saint-Florentin,
Dauphin, à Saint-Florentin.
Barat, id.
Canton de Saint-Sauveur,
Vallée , à Saint-Sauveur.
Labbé, îd.
Canton de Seignelay,
Chérest, à Seignelay.
Horeau, id.
Canton de Toucy,
Dejust, à Toucy.
Dubelleteix, id.
Memain, à Pourrain.
Canton de Vermenton,
MM.
Robin, à Vermenton.
Gorbay, id.
Monin, id.
CDAMBRE DE DISCIPLINE.
Maiseau, syndic-président.
Bertin, trésorier.
Droin, rapporteur.
Corbay, membre.
Villot, secrétaire.
ARROxNDISSEMENT D'AVALLON.
Canton d^Àvallon.
)'
Avallon.
Noailles
Maratray
Rolley
Canton de Guillon.
Gascard, à Guillon.
Candras, id.
Canton de Vlsle,
Rétit; à risle.
Canton de Quarré-les -Tombes,
Bussy, à Quarré-les-Tombes.
Canton de Véaelay.
Morand et Gagneux, à Vézelay.
Père, à Châtel-Censoir.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Noailles, syndic.
Gaspard, rapporteur
Maratroy, trésorier.
Rétif, secrétaire.
Rolley, membre.
ARRONDISSEUENT DE JOIGNT.
Canton d* Aillant.
Paty et Girard, à Aillant.
Ribière, à Saint-Aubin-Château-Neuf.
Canton de Bléneau.
Gougé, à Bléneau.
Gagnard, à Ghampignelles.
Canton de Brienon,
RozéfilsetMoreau, à Brienon.
Tournelle, à Venisy.
Canton de Cerisiers,
Thevenon, à Cerisiers.
Canton de Charwy.
Grenet etDarbois, à Charny.
Griache, à la Ferté-Loupière.
Canton de Joigny.
Grenet, Garcel, Tirot, Bernot, TaïUefer,
à Joigny. .
402
Canton de Saint-Fargeau,
MM.
Serretet Cheminant, à Saint-Fargeau.
Canton de Saint-Julien- du- SauU,
Fourrier et Emonière, à Saint-Julien.
Canton de Villeneuve sur-Tonne.
Charmeux et Levaux, à Villeneuve-sur-
Yonne.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Grenet, syndic.
Fourier, rapporteur.
Tirot, trésorier.
Taillefer, secrétaire.
Paty, membre.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Canton de Chérofj,
Fauvillon, à Chéroy.
Canton de Pont- sur-Tonne.
Lhuililer, à Pont-sur- Yonne.
Delaporte, à Vilieneuve-la-Guyard
Canton de Sens,
Banque, Baudoin. Martin Griot, Grou,
et Raguet, à Sens
Canton de Sergines.
Lozier, à Sergines.
Canton de Villeneuve'V Archevêque.
Darde, Matignon, à Villeneuve-l'Archev.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
MM.
Baudoin, syndic.
Banque, rapporteur.
Lhuillier, secrétaire.
Crou, trésorier.
Fauvillon, membre.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d" Àncy-le-Franc.
Boucheron et Renard, à Ancy-le-Franc.
Canton de Cruxi^.
Anceau et Callabre, à Cruzy.
Canton de Flogny.
Raffat, à Flogny.
Jay, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyers.
Oudot, à Noyers.
Canton de Tonnerre.
Moreau
Grassat
Yvert
Rayer
Noël
à Tonnerre.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Yvert, syndic.
Renard, rapporteur.
Rayer, trésorier.
Raffat, secrétaire.
Jay, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE .
Grées par la loi du 22 janvier 185f .
Un bureau d'assistance judiciaire est établi près chaque tribunal. Il est chargé de
statuer sur les demandes oui lui sont soumises par les personnes auxquelles leurs
moyens ne permettent pas oe faire les frais des procès dans lesquels elles peuvent être
engagées. Des officiers ministériels sont désignés pour faire gratuitement les actes
nécesstiires et soutenir les intérêts des assistés devant les tribunaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible tous les ans.
AUXËRRB.
MM.
Tonnellier, président.
Bonneville
Martin, avoué
RubigDÎ.
Paillul
Lallemand, greflier du tribunal civil, se-
crétaire.
membres.
AVALI.0N.
Bétliery de La Brosse, jpr. bon. du tr. c.
Thébault, ancien avoue \
Febvre, maire r _„-„k„„
Rameau, ancien notaire ( memores.
de Bon val, rec. de Tcnre^.
Garmagnol, grenier du tribun., secrétaire.
JOIGNY.
Epoigny, notaire, président.
403
N..., \
Ragobert, ancien avoue f membres.
Bernard, receveur de 1 enreg. (
Hesme, greffier du tribunal, secrétaire.
SBNS.
Leclair, ancien notaire, président.
Pouliain, avocat \
Maréchal, recev. de l'enreg. f membres.
N...,
Vérot, anc. notaire.
Feineux, greffier, secrétaire.
TONNERRE.
Beinet, avocat, président.
Rétif, ancien président
Rendu, suppl. du juge de paix
Fournerat, receveur de Tenregistrement
Le greffier du trib., secrétaire.
SECTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'iHstruclion publique a été organisée par les lois des 15 mars 1850
9 mars, 10 avril 1852, 14 juin et 22 août 1854.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'académie de Dijon comprend (es départements de l'Aube, de la Côte-
d'Or, de la Haute-Marne, de la Nièvre et de l'Yonne.
MM. MoNTY O. Jjè, recteur.
Leras ^, inspecteur à Auxerre.
Marmier, id. à Dijon.
Wartel, id. à Troyes.
Le Bègue, id. à Ne vers.
Olliyier, id. à Chaumont.
Desrues, secrétaire.
INSPECTION DE L'YONNE.
M. Leras, inspecteur, en résidence à Auierre.
M. Martin, secrétaire.
Conseil départemental de VInstruetion publique.
Ce conseil exerce, en ce qui concerne les affaires de l'instruction primaire et les
affaires disciplinaires et coutentieuses relatives aux établissements particuliers d'ins-
truction secondaire, les attributions déférées au conseil académique par la loi du
15 mars 1850. Le Préfet exerce sous l'autorité du ministre et sur le rapport de l'Ins-
pecteur de l'académie les attributions déférées au recteur par la loi du 15 mars 1850
et par le décret organique du 9 mars 1852, en ce qui concerne l'instruction primaire,
publique ou libre.
MM. Le Préfet, président.
Le maire d' Auxerre^ vice-président ;
Leras i^, inspecteur d'académie ;
Le Procureur Impérial ;
Leclerc, président du trib. civil d' Auxerre ;
pROT, inspecteur des écoles primaires ;
MiLLON, supérieur du petit séminaire, délégué de rarchevéque ;
DuRu, aumônier de l'asile des aliénés et du pénitencier départemental,
désigné par l'archevêque ;
CouTURAT , membre du Conseil Général ;
Cherbst, avocat.
^ 404
Inspeeteun de l'instruction primaire.
Prot, inspecteur de i'* classe pour Tarrondissemenl d'Auxerre;
HuGOT; inspecteur de 3« classe pour Tarrondissement de Joigny.
MM. FossEYEUX) ^, inspecteur de 1'* classe à. Sens, officier de rinstrac-
tion publique ;
Colin, inspecteur de l''* classe pour les arrondissements de Ton-
nerre et d'Avallon, officier de Tinslruclion publique ;
Mlle FoRCADE, déléguée spéciale des salles d'asile, de rAcadémie de Dijon, à Dijon.
DÉLÉGUÉS CANTONAUX.
Le Conseil départemental désigne un ou plusieurs délégués résidant dans chaque
canton pour surveiller les écoles publiques et libres du canton; ils sont nommés pour
trois ans, rééligibles et révocables.
Instruction secondaire. — Commission d'examen des aspirants aux bourses
dans les Lycées et Collèges et au Prytanée impérial.
MM. l'Inspecteur d'Académie, président; Blin, Vidal, Dondenne et Girard, profes'
seurs au collège.
Commission ^examen pour instruction primaire.
MM. Leclerc, juge de paiz^
Bonnolte, professeur an collège^
Monceaux, professeur, id.
Marchand, professeur, id.
Regnard, professeur, id.
N.. , directeur du petit séminaire,
Fosseyeux « Hngot et Prot, ins-
pecteurs des écoles,
Oberti, membre adjoint, pour Texa-
men du chant.
ÉTABLISSEMENTS D'INSTRUCTION.
Arrondissement d^Àuxerre.
COLLÈGE COMMUNAL D'AUXERRE.
Collège de plein exercice, comprenant la Division supérieure, la Division de
Grammaire et la Division élémentaire, et, de plus, renseignement spécial des Ma-
thématiques et du Français, tel qu'il a été réglé par les arrêtés ministériels.
Organisation en tous points semblable à celle des lycées.
BUREAU D* ADMINISTRATION DU COLLÈGE D^AUXERRE.
MM. Mondot de Lagorca, anc. ing. en ch .
Tambour, juge de paix.
Chérest, avocat.
MM. l'Inspecteur d'acadëmie^ président
le Préfet,
Cballe, n^lre,
Martineau des Chesoez, anc. maire.
Administration.— Principal : M. Munier, licencié ès-lettres, offic. de Tinst. pub.
Sous-principal : M Vidal.
Aumônier : M. l'abbé Appert.
Matlres-d'éludes : MM. Méret, Bougot« Gallet, Chosset, Descudîgaon et De
voug^s.
Professeurs de V ordre des sciences.
Physique et chimie, M. Guioault, licen-
cié es- se. phys.
Préparateur de physique et de chimie,
M. N....
Mathématiques (!>-' chaire), M. Bonnette,
licencié è8-«o. math.
Mathématiques (3^ chaire), M. Humbert
Mathématiques (5< chaire) et histoire na-
Maitre de dessin et des travaux gra-
phiques^ M. Passepont.
Musique, MM. Chalmeau, Brun, Her-
maan, Lyon, Oberti et Yiollet.
Escrime, M. Poarrière.
Professeurs de l'ordre des lettres.
Histoire, M. Blin
Philosophie, M. Boutzin, lie és-let.
Rhétorique, M. Monceaux, id.
tureUe, M. Regnard. | Seconde, M. Marchand, id.
405
TroiâÂvief M. Gtmin, (icencid es -lettres.
Qoalriénie M. Yidal.
GiDqaième, H. Girard.
Sixième, M. Rousseau.
Langue anglaise. M- Milne.
I aopoe allemande, M. Klobukowski.
Septième. M. Berger.
Huitième, H. Méoétrier*
Enseignement spécial (iclencei et fran-
çais) divise en quatre classes, dont lei
trois premières sont faites par les qua*
tre professeurs des sciences et par leg
quatre professeurs de l^ordre supé-
rieur des lettres ; et dont la quatrième
classe est faite par un professeur uni-
que et spécial.
CONSEIL DE PERFECTIONNEMENT DE L'eNSEIONEMENT SPÉCIAL.
MM. le Maire, président,
rin<«p. d'académie, memb. de droit,
le Principcil du collège, id.
Tambour, juge de paix,
MM. Goupilleau, ancien ingénieur,
Lepére, conseiller général.
Dorihac, direc. de rEcole normala«
PETIT SÉMINAIRE A'AUIERRE.
UH. Hillon^ supérieur.
Ferrey, directeur-économe
LETTRES.
Leduc, rhétorique.
Labaisse, seconde.
Pautrat, troisième.
Simon, quatrième.
Letteroo, cinquième.
GirauU, sixième.
Riondei, septième.
FauTiD, huitième.
Bubourguet, classe préparatoire.
Milne, anglais.
SCIBNCES,
A. PouUn, physique et chimie.
A. Poulin, algèbre et géométrie.
Simon, arithmétique 7l«' cours).
LetteroD, id. (2" ooars).
Girault, id (3* cours).
Passepont, cours de dessin.
Lyon, Hermann, VioUet, court de mu-
sique.
Maîtres d'étudet : MM. Gérard, VosgieD,
Bouche.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
i Auxerre : MM, Breuillard,
Fort,
MiM. GauIoD,
Roger.
A Auxerre :
ÉCOLE PRIMAIRE AVEC PENSIONNAT.
M. Gohan-YIncent.
ÉCOLE NORMALE PRIMAIRE.
L'école normale primaire du département de l'Yonne a été fondée en iSdl, et
ouverte le 1«' février 1835. Le prix de la pension est de 400 fr.
Les frais de trousseau sont à la charge des élèves -maîtres.
Les admissions s'effectuent conformément anx prescriptions de la circulaire
ministérielle du 2 février 1855, du règlement du 26 décembre 1855 et du décret
du 2 juillet 1866.
L'enseignement donné à l'Ecole normale comprend toutes les matières indiquées
dans l'art. 23 de la loi du 15 mars 1850.
Une école primaire annexée à l'Ecole sert à exercer les élèves-maîtres dans Pap-
pHcalion des principes d'éducation et des méthodes d'enseignement qui leur sont
en eigaés théoriquement à l'école normale. Les exercices de ces écoles sont diri-
gés par des élèves de deuxième et de troisième année, sous la surveillance du
oirecleur de l'école normale et d'un maitre-adjoint spécialement nommé à cet effet.
Directeur-économe, M. Dorluag de Borne, officier de l'instruction publique.
4 oc
MM.
COMMISSION DE SDRYEILLANCE.
Cbarié, juge, président.
QuantÎD^ ordonnateur des dépenses.
Tambour» juge de paix, membre.
Ravault, aYoué, membre.
Goupiiieau, ing. des ponts et cb., secret.
Le directeur de l'école.
L'enseignement des diverses parties est confié à MM.
■Le directeur de Fécole.
L'abbé Roguier. aumônier.
Robin, maitre-adjoint.
Moreau, id.
Bellettre, id.
Gillet, direc. des écoles annexes sous U
surveillance du direc. de l'école no nnale.
M. Moreau, professeur d'agriculture et
d'horticulture pratiques.
M. Robin ^ professeur de chant et de
gymnastique.
M. Belletre, professeur d'orgue.
COURS NORMAL D'INSTITUTRICES.
Ce cours, destiné à former des institutrices communales, est établi dans les bâti-
ments du couvent des Dames Augustines, rue Saint- Pèlerin. La durée du cours
est de 3 ans. Les règlements des éboles normales de garçons pour les admissions
sont applicables au cours normal d'institutrices.
PENSIONNATS ET ÉCOLES PRIMAIRES
POUR lES DEMOISELLES
A AUXERRE : Mmes les Augustines — les Sceurs de la Providence — les Ursulinesi
— les ScBurs de la Sainte^ Enfance, — Mlles Mêlante Colin — Collin — M"*'
Rémy-Ralet — Virally. — A CHABLIS : Mlle Ravaire. — SAINT-FLO-
RENTIN : Soeurs de la Présentation. — Mlle Dehertogh. — SAINT-SAUVEUR :
Mlle Desleau. — A SEIGNELAY : Dames de la Congrégation de Nevers, — A
TOUCY: Dame de Portieux. — VERMENTON : Mlle Pétrin; Dames Ursulines.
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES D'AUXERRE.
M"'« JManigot, directrice, Cour Saint-Pierre. (Quartier Saint-Pierre),
Angèle Lesieur, directrice, rue de Paris. (Quartier Saint-Etienne).
Léonie Ferrand, directrice, rue Haute-Perrière, 25. (Quartier Saint-Eusèbe)
ÉCOLES CHRÉTIENNES GRATUITES D'AUXERRE.
Pour les garçons : Frères des écoles chré tiennes ^ rue des Lombards.
Société Saint-Antoine t dite Saint-Charles, rue Haute-Perrière.
Pour les filles : Sceurs de Saint-Vincent-de-Paul, place Lebeuf.
Soeurs de la Présentation de Tours, cour Saint-Pi*erre.
Arrondissement d'Avallon*
. , COLLÈGE COMMUNAL D'AVALLON.
Collège de plein exercice : cours préparatoire aux écoles spéciales, enseignement
classique et easeigoemeat spécial ; cabinet de physique et de chimie ; gymnase.
MM.
Janio, principal.
Joitchim, aumônier.
Roussot et Remj, maîtres détudes.
Professeurs, mm.
Mathématiques, physique, chimie et his-
toire nat., F. Moreau L. Moreau, et
* Janin.
Philosophie et rhétorique, Verrier.
Seconde et troisième, Monnot.
Huitième, Roussot.
Langues vivantes, Milne.
Enseigaernent spécial, les professeurs
de l'en», class. et Léon Moreau.
Casse préparatoire, Remy.
Musique, Raynaud et Leriche.
Dessin et peinture, Schneit.
\
407
PENSIONNATS POUR LïîS DEMOISELLES.
A Âralloii : M<n«» Bailly, Boargeot, M"' Morizot, les Ursulioes.
Àrrondmement de Joigny,
COLLÈGE COMMUNAL DE JOIGNY.
Enseignement classique et professionnel. — Cabinet de physique et de chimie. «
Classe préparatoire aux clascs de latin et de français.
M. Lecbarlier, principal.
Professeurs.
Sciences : mathématiques et physiques
M Lechartier et Joccoton.
Quatrième et cinquième, M. Cuisin.
Sixième et septième, M. Sirot.
Ecole chrélienne des Frère« : M. Frère Jean de Dieu, directeur.
ÉTABLISSEMENT LIBRE D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Brienon : M. Gruson.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
Huitième, M. Peaudecerf.
Enseignement professionnel : MM. Le-
chartier, Joccoton et Prin.
Classe préparatoire : M. Pointeau.
Cours d'anglais : M. Prin.
Dessin : M. Joccoton.
Musique : M. Roville.
A Joigny : M™*» Les Sœurs de Tours.
id. M"«« Decombard.
 St-Julien-duSault: Mile Lenoble.
A Brienon : Mlle Paris,
A Bassou : M""» les Sœurs de la Prov.
A St.-Fargeau. id. de la Présentât,
A Vil len. -s- Yonne : M"« Moret.
id. M«e v« Boulard.
Arrondissement de Sens,
LYCÉE IMPÉRIAL DE SENS.
ADMINISTRATION.
Proviseur : MM. E. Genouille ^, agrégé, officier de rinstraction publique.
Censeur : Faurie, licencié ès-lettres, officier d'académie.
Aumônier : l'abbé Garnier, chanoine honoraire.
Econome : Yalentin; premier commis d'écon., Huot; commis aux écritures, Duluc.
PROFESSEURS :
Enseignement. — Lettres.
Philosophie : MM. Brémond, agrégé, officier de l'instruction publique. — Rhéto-
rique : Frary, agrégé. — Seconde : Lallier, licencié ès-lettres. — Troisième .
Buzy, licncie ès-lettres. — Histoire : Filon, licencié ès-lettres.
sciences.
Mathématiques : MM. Fiot, licencié ès-sciences ; Sommier, licencié ès-sciences ;
Arnaud, licencié ès-sciences .
Physique : MM. Raoult, docteur ès-sciences et Juiliot, bachelier ès-sciences et es-
lettres.
Langues étrangères'
Anglais : Hardy, breveté. — Allemand : Dauphiné, breveté.
Division de grammaire.
Quatrième : Ma^delenat, licencié ès-Ietlres. — Cinquième : Laloguey, licencié ès-
lettres. — Sixième : Gillet, licencié ès-lf ttres.
Division élémentaire.
Septième : Deshays, licencié ès-Iellres. — Huitième : Jouffroy. — Classe primaire ;
Bellemanière.
\
108
jfcOLB PROFESSIORirBLLK.
Langue française : MM. Salmon et Préteux. — Histoire : M. Filon. — Mathémati-
ques : MM. Arnaud et Sommier. — Physique et chimie . MM. Raoultet Juiliot.
Àru,
Dessin d'imitation : Challard. — Dessin graphique : Juiliot. — Musique vocale e^
piano : Morizot. — Musique instrumentule : Roussel et Dubois.
Maîtres répétiteurs,
MX. Léger, Irénie, Salmon, Dapont, Deshays E., Pothier, Croix, Thibault, Ricard,
Farsias, Thiot, Etournel.
SERVICE MÉDICAL.
Médecins : M. Moreau, doct. en méd. ; M. Rolland, méd. adj.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES DINSTRUCTION SECONDAIRE.
A Sens: M. Roy. | A TiIleneu¥e-la-Guyard : M. Benoist.
ÉCOLES PRIMAIRES LIBRES.
D^«- !->- r*..^». \ I-e* Frères de la doctrine chrétienne.
Pour les Garçons : | g^.^^^ (pensionnat primaire).
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Sens : Dames de Nevers, Sœnrs de la Sainte- Enfance, W^** Robert, Cheminot,
Boucrand.
A Pont-snr-Yonne : Sœurs de la Providence.
A Yilleneaye-r Archevêque : Sœurs de la Sainte-Enfance.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS.
M. Ricard, directeur, assisté de trois maîtres adjoints.
ÉCOLE C03ïAUNALE DE FILLES.
Mlle Moncoort, directrice, assistée de cinq maîtresses.
SALLE D'ASILE COMMUNALE.
Mlle Dautel, directrice. — Mlle Horsin, sous-directrice.
SALLES D*AS1LE LIBRE.
Les sœurs de la Sainte-Enfance, rue du Lion-d'Or, et les sœurs de Saint-Vin-
cent de Paul, faubourg d'Yonne.
Arrondissement de Tonnerre,
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
Collège de plein exercice : enseignement spécial, réparti en trois années, pré-
parant ans écoles ouvertes aux élèves de français^ » celles deChâlon^ d'Aifort,
etc. — Cours de dessin linéaire et d'imitation. — Cours de musique. — Classe
j[>réparatoire aux classes de latin et de français, cours de chant. — Cabinet de
physique. — Laboratoire de chimie.
MM. Delesalle^ licencié ès-lettres, officier d'académie, principal.
L'abbé Loiseao, aumônier.
\'
409
Professeurs^ hm.
Philosophie et histoire, Delesalle.
Sciences, l^** chaire, Mitaine.
id. S*' chaire, Dampeine.
Bbétorique et seconde, Hariot.
Troisième et quatrième. Cestre«
Cinquième et sixième, Boizot.
Septième et huitième, Morlagne.
3^ et 2' année, v^nseig. spéc.)) Louzier.
T" année, (enseig. spécial), Relgnard.
Classe préparatoire, MoUion.
Allemand, Robert.
Anglais, Louzier.
Dessin, Bouton, Dampeine.
Musique, Létang.
Maîtres d'études, MoUion, Bobert.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Tonnerre : M. Leiarge.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Tonnerre : Les Ursulines. | A Tonnerre : Mme Adine.
SECTION V.
ADMINISTRATION MILITAIRE.
V^ DIVISION. — Quartier général : Paris.
Celte division comprend les huit subdivisions suivantes : Seine, Seine -et-Oise,
Oise, ' Seine-et-Marne, Yonne, Loiret, Eure-et-Loir.
MM. Ganrobert g. G. ^ maréchal de France, commandant la i'** divi-
sion militaire et le i^r corps d'armée.
Melijihbt, g. g. i^j général de division, commandant sopérieur
des gardes nationales de la Seine.
GuiLLOT, G. ^, intendant militaire de la 1'* division.
Sixième subdivision.
MM. Begougne de Juniag G. ^, gén. de brigade, commandant l'Yonne, à
Auxerre j
Blot, lieutenant au 31* de ligne, officier d'ordonnance.
A dministration.
Malet ^, sous-intendant militaire^ à Auxerre;
Laval, officier d'ddm., chef de bureau.
Lemabchand, officier d'adm., adjoint.
Dblmas, commis aux écritures.
Hôpitaux militaires,
M. Thieert de Maugras 0. %, médecin major de 1'® classe, chargé du
service militaire à l'hospice civil de Joigny.
Dépôt de Recrutement.
MM. Letors de Grécy ^, capitaine commandant le dépôt de recrutementi
à Auxerre ;
Salât, lieutenant adjoint au recrutement.
Domingue ^, Lelong et Antoine, sergents.
Génie.
MM. Marchand %, chef de bataillon, chef du génie dans le départe*
ment, àMelun;.
Guerre- Gurtanghon ^, garde du génie de 1'* classe, à Auxerre,
440
GARNISONS.
Auxerre et Joigny sont Jes villes du département considérées comme places da
station, dans lesquelles des garnisons sont entretenues.
Auxerre a une caserne d'infanterie ; Joigny, deux quartiers de cavalerie.
GARIfISOlf D^AUXBRRB.
Le dépôt du 95» de ligne- est à Auxerre, les bataillons actifs à Paris.
Etat-major. — MM. Colomb ^, major commandant le dépôt :
Delavost ^, capitaine-trésorier ;
Montagne^, capitaine d'habillement;
Muzeau, capitaine adjudant major.
N...., médecin major.
GARNISON DE JOIGNF.
Les dépôts des 8» et 9* cuirassiers, dont les escadrons actifs sont à Versailles.
8« CUIRASSIERS (dépôt).
MM. Tondon ejfe, major comm. le dépôt,
Domange ^, capitaine trésorier.
Stœssel *Jfe, capit. d'habillement.
9" COIRASSIERS (dépôt).
Barbault de La Molhe ^, major,
commandant le dépôt.
MM. Fontanille ^, capitaine trésorier.
Dubois ^, capit. d'habillement.
artillerie 7* batterie du 10* régiment
(dépôt).
MM. Buisson ^, capitaine commandant.
Remy, lieutenant.
GITES D'ÉTAPES
CORRESPONDANT A LA PLACE D*ADXERRE, DANS LA DIRECTION DES CHEFS-LIEUX
DE SUBDIVISIONS FORMANT LA 1^' DIVISION MILITAIRE.
Orléans (6 gîtes). - Toucy, Saint- Fargeau, Bonny, Gien, Châleauneuf,
vineans.
Blois (8 gîtes). — Les mêmes, Beaugency, Blois. •
Chartres (8^<te*). --Joigny. Courtenay, Montargis, Beaune, Pilhiviers,
Augerville, Outarville, Chartres. *▼««»,
EvREUx(9ûrite,). — Joigny, Sens, Montereau, Melun, Lonjumeau. Saint-
Germam-en-Laye, Mantes, Passy, Evreux. ^ '
Rouen {iO gîtes). -Joigny, Sens, Montereau, Melun, Villeneuve-Saint-
Georges, Sanit-Denis, Ponloise, Magny, Ecouen, Rouen.
Oife^e?B^eaJ^*^*'^'^' "" ^^^ bernes jusqu'à Saint-Denis, et Beaumont-sur-
et VersaUle"* ^^ ^*^^*^' "" ^^* ™^™^^ ^"® ^^^^ ^^^^^ jusqu'à Lonjumeau
Paris (6 gîtes). — Joigny, Sens, Montereau, Melun, Corbeil, Paris.
Melon (4 gîtes). — Voir ci-dessus Titinéraire pour Paris.
Trotes (3 gîtes). — Saint-Florentin, Ervy, Troyes.
GITES d'étapes correspondant A LA PLACE D'auxeRRB, DANS LES DIRECTIONS
CI-APRÈS :
DuoN (» gîtes). -^ Tonnerre, Ancy-le Franc, Monlbard, Chanceaux, Dijon-
Nevers (4 gîtes). — Coulanges-sur-Yonne, Varzy, La Charité Nevers
ChïCr&rîut.iâror"'""' ^""""' '^""^"' Arnay-le-buc, Ch;gn,,
GITES QUI NE CORRESPONDENT PAS A LA PLACE D'AUXERRE.
ir Orléans à Troyes. — Sens, Villeneuve-l' Archevêque.
De Chartres a Troyes, - Chéroy, Sens, Villeneuve .l'Archevêque.
444
GENDARMERIE.
La gendarmerie da département de TYonoe fait partie de la 20* légion de cette
arme. Cette légion comprend, en ootre^ les départements de la G0te-d*Or et de
PAobe.
MM. Grand O. %, lieat.-colonel, chef de légion à Dijon.
PiTAUx O. ^, chef d'escadron, commandant la compagnie de TXonne.
Panien ^j capitaine
Laurbau, lieutenant-trésorier de la compagnie de TYonne.
HouDAiLLB, maréchal- dis-logii, adjoint an trésorier.
Lieutenance d^Atîxerre,
M. Panien, capitaine.
MM.
Auierre, ^rebrig., Defert, m.-d.-log.-chef
_ 2e — Ghoillot, brigadier.
— 5e — Reuhier, id.
Saint-Florentin, Têtard, id.
Saint-Sauveur, Menneret, m.-d.-logis.
Vermenton, Goûtant, brigadier.
ToQcy, Horsot, id.
MM
Courson, Cochet, brigadier.
Chablis, Callemand. —
Vincelles, Cay in, —
Seignelay, Bressani, —
Cou langes -s. -Y. Rifaux, —
Ligny, Taillard. —
Lieutenance d'Àvallon.
MM. Gaudiet, lieutenant.
Ayallon, Duban, mar.-d.-log.
Yézelay, Pauchet, brigadier.
L'Isle-sur-Serein, Denis, ^
Guilloo, Bronin, brigadier.
Qnarré-i-T. (à pied), Mongeard ~
Lieutenance de Joigny.
MM. DE CiLLART DR Keruaingdt ^, capitaine à Joigny.
Joigny, Frontier, mar.-d.-log.
VilieiieuTO s-Y., Voisenat, mar.-d.-log.
Bléoeau, Gruet,mar.-de8-log.
Saint-Fargeau, Pernot, brigadier.
Charny, Moussot, —
Lieuienanee de Sens.
MM. VÉLAY $, capitaine.
Aillant-s-Tholon, Hinot, —
Brienon, Brac, —
St-Jul.-duSau1t, Lajoie, ^ —
Cerisiers (à pied), Le Laing> brigadier.
Sens-sor- Yonne, Joli y, mar.-des-log.
à cheval. Cbéroy,
Vaillant brig. à pied. Sergines.
Pont-sor-Yonne,Cbalmeau, m. d.-l.àch,
Lieuienanee de Tonnerre.
MM. Cléhbncbt, lieutenant.
Villeneuvc-rArc. Roohier,mar. d. brig
Bertholle, brigadier.
Martin, —
Tonnerre, Euvrard, mar.-dlog.
Noyers (à pied), Corderan, —
Ancy-le-Franc, Hérat, brigadier.
Tanlay,
Flogny,
Poiterey,
Charles,
brigadier.
COMMISSAIRES DE POLICE CANTONAUX.
Canton de Bléneao, Fiers.
— Brienon, Gey.
— Coulanges-8- Yonne Grépiat.
— Ycrmenton, Cunault.
Canton de Toncy, Allons.
— Vézelay, Legris.
— Saint-Florentin, N.
— Villeneuve- sur- Y. Bourgogne.
142
SECTION VI.
ADMINISTHÂTION FINANCIÈRE.
TRÉSORERIE GÉNÉRALE.
M. DB BoNALD 'jfg^f irésorier-payenr général poar TToone.
SERVICE DE LA RECETTE.
MM. Eveno, caissier. receveurs particuliers
ClaTeloa, chef de comptabilité.
Descaves, chargé de la recette parti-
culière de i*arroQd. d'Aaxerre.
Rochéy chargé du ser?ice de la
dépende.
Plye Saiote-Marie, à Avallon.
Rivaille^ A Joigoy.
Crespin, à Sens.
De ForceTîlie k Tonnerre.
Percepteurs surnuméraires.
MM. Pradot, à Auxerre.
Chardon^ à Avallon.
Guisard, àJoigny.
Godet, h Sens.
Pelletier, à Tonnerre.
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES ET DU CADASTRE.
Directeur, M. Ahyot, rue de la Monnaie. 4.
Inspecteur, M. Meigmë.
contrôleurs.
1" diTision. — MM. Poterat de Billy, contrôleur principal, à Auxerre.
Perceptions d'Auxerre, Appoigny, Pourrain, Mont-St-Sulpice,
Seignelay et Villefargeau.
2*. division. — Larfeuil, contrôleur de 1" classe, à Auxerre.
Perceptions de Chablis, Coulanges-la-Vineuse, Ligny, Monti-
gny, Saint-Cyr, Saint-Bris et Saint-Florentin.
3* division. — Dubois, contrôleur de 2'' classe, à Auxerre.
Perceptions de Coulanges-sur-Yonne , Courson, Gravant,
Maflly-Ie-Château Migé, Ouaine et Vermenton.
RoGÉ, contrôleur de T* classe, à Saint-Fargeau.
Perceptions de Bléneau, Champignelles, Lainsecq, Saint-
Sauveur, Toucy et Villiers- Saint-Benoit.
GÉRARD, contrôleur de 3e classe, à Joigny.
Perceptions d'Aillant, Cézy, Cnarny, La Ferté-Loupière, Saint
Julien-du-Sault et Villeneuve-sur-Yonne.
Gaillot, contrôleur de 3* classe, à Joigny.
Perceptions de Joigny, Bassou, Brienon, Cerisiers, Guercby
et Venizy.
Champagne, contrôleur de Ire classe, à Sens.
Perceptions de Sens, Domats, Mâlay-le-Grand, Paron, Theil
et Villeneuve-l'Archevéque.
Dessus, contrôleur hors classe, à Sens.
Perceptions de Chéroy, Grange le-Bocage, Pont-sur- Yonne,
Sergines, Thorigny et Villeneuve-la-Guyard.
Penard, contrôleur de 2e classe, à Tonnerre.
Perceptions de Tonnerre, Cruzy, Fleys, Flogny, Neuvy-
Sautour, Rugny et Tanlay.
10* division. — Router, contrôleur de 3e classe, à Tonnerre.
Perceptions d'Aisy, Ancy-le-Franc, Joux-la- Ville, Lézinnes,
L'Isle-sur-le-Serein, Molay, Noyers et Santigny.
i\* division. — Cotteau, contrôleur de i" classe, à Avallon.
Perceptions d'Avallon , Cbâtel-Censoir, Guillon , Vault de
Lugny, Quarré-les-Tombes etVézelay.
MM. GhoneZ; Couettant et Bellanger de Rebourseaux, surnuméraires.
4* division.
5* division. —
6* division. —
7* division. —
6* division. —
9» division. —
413
BUaBAUX DB LÀ DIRECTION.
M. Marty, contrôleur premier commis de Ire classe.
EMPLOYAS .
MM. Guimont, Parigot, Allard, J. Marly et Marchand.
Les bureaux sont ouverts, rue de la Monnaie, de 8 h. du matin à 4 heures du soir.
CADASTRE.
Les planfi-minutes de tout le département sont déposés à la Direction des contribu-
tions directes; ils se composent de 6,745 plans parcellaires et de 463 tableaux d'as-
semblage.
La Direction délivre des extraits de ces plans aux personnes quienfontla demande.
Le prix de ces extraits est réglé ainsi qu'il suit :
Pour dix parcelles et au-dessous, réunies s. ir une môme feuille. . . . 2 fr. »
Pour tout nombre de parcelles excédant dix, réunies sur une môme feuille,
par parcelle : » 20
Pour chaque parcelle sur une feuille séparée, avec indication des tenants
et aboutissants » 50
Pour copie d'une «ection entière, par parcelle » <0
Pour copie du plan entier d'une commune, par parcelle . . . » 05
Dans le cas ou le plan délivré ne présente pas une demi-parceile par hectare, le
prix des extraits est lixé à 5 centimes par hectare en sus des prix tixés ci-dessus,
mais alors le prix par parcelle est de 15 centimes au lieu de 20.
Les mômes copies, en trait colorié , moitié en sus du prix précédent.
La Direction délivre égale.iient des extraits des matrices cadastrales et des états
de section, d'après le tarif suivant :
Pour extrait de une à quinze lignes 75 centimes.
Pour chaque ligne en sus .... 03
Quand ils sont demandes, ces extraits sont délivrés immédiatement sur des for
mules fournies par la Direction.
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
système métrique décimal des poids et mesures posé en principe par l'Assem-
constituante (lois des 8 mai et 8 octobre 1790), organisé par décrets de la Con-
er août 1793, 18 germinal et 1er vendémiaire an iv, par les lois des
1 vii'i, 13 brumaire an ix, par le décretimpérial du 12 lévrier 1822, a
été consacré en dernier lieu par la loi du 4 juillet 1837 qui abrogea le décret de 1822,
prescrivit la stricte exécution des lois de l'an m, de l'an viii, et défendit d'insérer
daQs les actes publics toutes dénominations de poids et mesures autres que celles
exprimées dans ces lois. Une ordonnance du 1er mai 1839 a constitué définitivement
tout le service.
Le
blée
vention des
19 brumaire
Arrondtd'Auxerre, MM. Claude vérif.
— • id. Vivàrgent.v.ad.
— d'Ayallon, Gagneau.
Arrond' de Joi^^ny, MM. Choin.
— de Sens, Chenal.
— clo Tonnerre, Coutelas.
4868.
8
iU
PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS.
Li première commune Indiquée est le chef-lien de .a perception et la résidence du percepteur.
NOMS
des
PIRCBPTBURS.
COMMUNES.
ARRONDISSBMtNT D'AUIIRII.
Durtnion | Àuxerre
Mutbré
Brtnsiei
Mttseiii
Bidoi
Li^ii
IVtll
bMiKm
^^wfc^lM
\ Àppoigny
i MoQéieau.
Chablis
Beine
ChicKée
Fonteoay p. Chablis
Fyé
Millj
Poiochy
Coalangcsla-Tineuse
Es(t>liTes
Gy>rGTèqae
iJussy
Vineeiles
Iwncy
^YiDcelottes
iCoulanges-sur-Tonii*
Àndrycs
CraiB
Euis
F\esUt«y
LiKcy sur-TcMUM
{Coursoft
Druy^s
i\«ieMilles
y A«t<^Uy
Ma))pay
Gaillard
Dorotte
Brocj|«M
Sa«ty
Le<èèi«
l«acàiHi
Ua^idii»
Migé
Charenlenay
Coulangeron
Ëscamps
ValHie-Mercy
Montigny
Bleigny-le-Carreau
[Lignorelles
Poiitigny
jRouTray
lYeDOQze
TiUeDeaTe-St-Sal?e
Mont-S-Sulpioe
Cheny
Chichy
Haaterife
Ormoy
OoaLiiBe
Chaslenay
LaiB
Meny-Sec
Taingy
^Foomis
BeauiToir
|1
VSglèBy
St-Or-les>CokMS
Aiff
Khiiry
I
ljL^ft<<y>q
^N&:T.}«itS
448
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
Jozon
Tputey
Saiot-Florentin
Avrolles
Bouilly
I Gbéu
Germigny
I Jaulgps
Rebourceaux
Vergigny
Saiot-Sauveur
i Fontenoy
Colette ^ / Moutiers
j Saints
[ Treigny
iSeignelay
I Beaamont
Defrance JCbemiily p. Seignel.
) Gurgy
l Héry
Toucy
I Dracy
{ Lalande
Leugny
) Lavis
'Moulins
Parly
/ Vermenton
kArcy-sup-Cure
iBessy
^Bois-d'Arcy
]Essert
iLucy-sur-Cure
f Sacy
/ Yillefargeau
( Cbarbay
Destutt de Blan- \ Chevannes
nay, } Perrigny
(à Aaxerre.) i Sa:nt-Geopges
f VaiUn
\Vaux
ARRONDISSEMENT dUvALLON.
Avallon
(Annay-la-Côte
Annéot
Etauies
\ Lucy-le-Bois
I Magny
{ Sauvigny-le-Bois
/ Châtei-Censoir
Asnières
Brosses
Moiitiilot
Saint-Moré
Voutenay
MODOOt
Gbamoin
Pineaud
Roger
Poulio fils
COMMUNES.
Dujon
JuIIien
(à Avallon.)
Gai lion
Cisery
Cussy-les-Forges
St-AndPé-en-T.-PI.
Saavigny-le-Beuréal
Savigny-en-T.-Plaine
Sceaux
Trevilly
Vignes
iJoux-Ia-Ville
Dissangis
Massangis
Coutarnoux
Précy-le-Sec
Ulsle-sur-Serein
Angely
Anaoux
Athie
Blacy
Civry
Provency
Sainte-Colombe
Talcy
Quarré
Saint-Germain
Cbastellux
Saint-Brancber
Bussières
Beau vil tiers
Saint-Léger
Sainte-Magnance
Santigny
Anstrudes
Marmeaux
Montréal
Pisy
Thisy
^Vassy-sous-Pizy
Vault de Lugny
Domecy-sur-le Vault.
Girolles
Island
Menades
Pontaubert
Sermizelles
Tharot
ue
NOMS
des
PERCRPTBORS.
COMMUNES
NOMS
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
Cardinal
Michon
Lacam
(à Joigny.)
Cadot
Chardon
Taiiban
rVézelay
Asquins
Chamoux
iDomecy-sur-Cure
'Foissy
iFontenay
'Givry
Pierre -Perthuis
Saint-Père
Tharoiseau
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Aillant
ChampvalLon
Chassy
Poilly
Sl-Maurice-le- Vieil
St-Mauricc-Thiz.
Seiian
Yiliiers-sur-Tholon
Volgré
(Bassou
Bounard
Champlay
Charraoy
Chirhory
Epiueau-ies-Vosves
iBiéneaa
Chainpcevrais
Itogny
Saint-Privé
Brienon
Bcllechaume
|Bligny-en-Othe
Ifussy-en-Othe
Esiiou
Mercy
Paroy-en-Olhe
Cerisiers
Arces
Bœurs
Cérilly
Coulours
Dillo
Fournaudin
Vaudcnrs
YilleehétiTe
Cézy
Béon
Chamvres
Paroy-sur-Tholon
St.Aubin-sur-TonDe
Villeciea
Villeyallier
Gallois
(à Joigny.)
Boizanté
Odoart de Bois
milon
Benoist
Lesbros
(à Joigny)
Martin
Hès
Dumas.
Champi^rnelles
Grand-Champ
Louesme
Malicorne
St-Denis-s.-Ouanne
Tannerre
Villen.-les-Genels
f Char n y
L Chambeugle
iChêne-Arnoult
iCheviilon
\Dicy
- Tontenouilles
*^La Mothe-aux-Aaln
i Marcha is-Beton
iPerreux
/ Prunoy
f St-Marlin-s-Ouanne
\. Villefranche
Guerchy
Fleury
Branches
Laduz
Neuilly
Villemer
Joigny
Urion
Looze
Migennes
Saint-Cydroine
Villiers-St-Benott
La Yillottc
iLes Ormes
Merry-Vaux
St-Martiu-sur-Ocre
Sommecaise
Sl-Aubin-Châl.-N.
( La Ferté-Lonpiére
ICudot
jLa Celle-Sainl Cyr
* Précy
(St-Romain-Ie Preux
Sépaux
Saint-Fargeau
Lavau
Ronchéres
St'Marlin-des-Ch.
Mézilles
Fontaines
Seplfonds
417
NOMS
des
PBRCEPTBURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PBRGEPTEUBS.
COMMUNES.
Larcena
Michaut
Marquet
St-JulieD-du Sault
St-Loiip-d'Ordon
St-Martin-d'Ordon
Verlin
Venisy
Cbailley
Champlost
Jurny
Villeneuve-i.-Yonne
Ârmeau
Biissy le-Repo8
Cbaumot
Dixmont
Les Bordes
Piffonds
Rousson
ARRONDISSEMENT DB SENS.
Chéroy
Brannay
Dollot
JJouy
Picon <Mon(acher
Saint-Valérieu
Vallery
Villebou^is
Willegardin
^Domats
Courtoin
Fouchére^
La Belliole
Goulet JSavîgny
Sabligny
Vernoy
Villen.'la-Dondagre
Villeroy
Grange-le-Bocage.
St-Maurice-a.-R.-Q.
Sognes
QuitlarJ JVertilIy
YilliersBoDDeax
CoorceauK
Plessis-Dumée
rMâlay-le-Graud
Maillot
Mâlay-le-Petit
Chandciiicr filsUontaine-la-Gaillar.
(a Sens) ^Passy
K osoy
Saligny
Yaumort
» Véron
Ponsard
(i Sens)
Lhermitle
Paron
CoUeiniers
Cornant
{Courtois
' Egriselles-le-Bocage
Etigny
iGron
Marsangis
Nailly
Sl-Martin-dtt-Tertr6
Pont-sur-Yonne
Cuy
Evry
Gisy-les-Nobies
Li\y
I Alichery
Saint- Serotin
VDIenoanoche
Villenavotfe
Yilleperrot
ISens
Saint-Clément
Sainl-Denis
Soucy
1 Sergines
ICompigny
\ Pailly
(Piessis-Saint-Jean
i Gourion
/ Serbonnes
! Vinneuf
Brullée
Paillot
Légier
Beauvallet
Theil
Ponl-sur-Vanne
Chigy
Les Sièges
Vareilles
VilUers-Louis
' Thorigny
iFleurigny
)La Chapelle-s.-Or.
vLa Postolle
/St-Martin s.-Oreuse
[ Voisines
Villen.Tla-Guyard
Champigny
Gbaumont
Saint-Àgnand
VillebleYin
Villethierry
I>
V 1
'v * » v'mvI
IK'UMlo
-N^>
\
U»
»c*>
^mmf
s . y
I
Mo
/ \ i .'.auue&
[ \ i>jei»
\Wi uouii
Cm INC)
\N illioiM-Viueux
l.i'Aiiinea
Viii > lC"Libre
Vi^eulvuay
)l'u('.y
Sambo
Vil eau
ubourg
X
.NOMS
PBftCWTKUmS.
COIQIUNES.
NIcolle
Chartre
Peut
Molay
Âoiiay
Fretnes
Nitry
Poilly
Sainte-Vertu
Neuvy
Sormery
Bt^ugDoâ
Lassoa
Soumaintrain
Noyers
Censy
Châtel-Gérard
Etîvey
Grimault
iJoaanëy
MoiiUns
Pasilly
Sarry
V
11
rAi»y
iNaits
Pemfny
Jally
Raimy
Arthonnay
ChaUattGiist.{Qoi^rot
Thorey
Trichey
Villon
Roguier
Garrel
(Tanlay
Baon
Commissey
Saint-Martin
Saint- Vinnemer
> Tonnerre
Gheney
Dannemoine
Epine nil
iMolosmet
Junay
Tézinnes
419
• ■ t
DIRECTION GENERALE
DES DOUANES ET CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
M.BarbibrG. ^, conseiller d*Etat, directeor général, bôlel da Ministère des
Finances, rae du Mont-Thalor, 21, k Paris.
ADMINISTRATEURS.
MM. Templeux, 0. ^, Provensal ^.
DIRECTION DÉPARTEMENTALE.
Bureaux : rue des Templiers, n. 2.
MM. Cabrol.^. directeur du département, rue de la Belle-Pierrë, 4.
Cosnier, 1*'' commis de direction .
George, â" commis de direction.
Cabrol, surnuméraire de direction.
INSPECTION D'AUXERRE.
M* Géorgie, inspecteur diyisionnaire, chef de service de rarrondissemeot d*Aa
xerre, «juai Bourbon, ii.
ARRONDlSSBlIBlfT D^AUXBRRB.
Bureaux et entrepôt des tabacs : rue Ghantepinot, 8.
Service de la Navigation.
Bureau - quai Gondé.
MM.
Isman, rec. de nav., quai Goadé.
MM.
Durand, receveur principal, entrep., rue
Ghantepiiiot, 8.
NoUe, contrôleur, 1" commis de re-
cette principale, rue des Lombards.
Enfer, surnuméraire de recette princi-
pale.
Service Actif.
MM.
Girard, contrôleur à Auxerre^
Pigelef, Pe it , Blanc, Lannes, commis
à Auxerre.
Caillot, receveur de la banlieue d^Au-
xerre, rue de foulange*.
Jacques, commis principal à Atixerre.
Michon, Forestier, N., surnuméraires du
service actif à Auxerre.
Sérodio-^ Berlin, recev. àchev. à Chablis.
Ballot, com. princip. à cheval id.
Vidal, rec. à ch. à Conrson
Quéau, com. princ. à cheval id.
Prince, receveur à cheval à St-Florenttn.
Maudric, com. principale cheval id.
Ghanteui, receveur à cheval à Toucy.
Dumont, commis principal achevai id.
Hupel, rec. à cheval à Vermenton.
BetHVois, commis principal à cheval id.
Vincent, commis surveillant de navig.
Service de la garantie des matières d^or
et d'argent,
MM.
Grirard, contrôleur de garantie,.
Diirand, receveur, rue Chantepinot, 8.
Service des Octrois.
Bureau central, rue Chantepinot, 8.
MM.
Martin, préposé en chef de l'octroi d'Au-
xerre, ruedoSaulce, 7.
Bretin, brigadier.
Caillaux, s.-brig.
Coudre, i** surveillant ambulant.
ll;ii8on, 2« ^ id.
Mouchon, 3« id.
Guétal, 4« id.
Irr, receveur à Tabattoir.
448
]NOMS
des
PIRCIPTBURS.
COMMUNES
Guerrier
VilIen.-l'Archey.
Dafirneauz
Gourgenay
Flacy
Xailly
Molinonf
Foisiy
Dorneta
Mallei
(4 Tonnerre )
NOMS
des
PBRCBPTKUES.
COMMUNES.
ARRONDISSEMENT DR TONNERRE.
Àncy-le-Franc
Argenteuil
JChassiguelles
Sonpey /Cusy
iFulvy
fSligny
Yillers-les-HauU
Cruiy
tiigny
Gland
Pimelles
SenneToy-le-Bas
Senneyoy-le-Haul
Fley
Béra
Collan
Serrigny
l issey
Vciannes
Viviers
Yrouem
Butleaux
La Chap.-yieilIe>F.
PerceT
Tronchoy
^Bernouil
Cansey
\ RofTey
vYiUiers-Tinenz
iLrxInnet
ÀnfT-ksLi^
Aq^IftMiy
Pacy
> II^RttX
Nicolle
Chartre
Petit
mwolte
Molay
Âiinay
Fresnes
Nilry
Poilly
Sainte-Vertu
Neuvy
Sormery
Btugnoâ
Lasson
Soumaintrair
Noyers
Censy
Châtel-Géra
Elivey
Grimault
|Jouancy
Moulins
Pasilly
Sarry
'Aisy
iNuils
Raviéres
Cry
Perrigiiy
Jally
Rusrny
ArthonDt-i
nt li « .Mélisey
ChtUan Gust. {Quincerr
Thorey
Trichey
Villon
GhaUan-Belvab
Roguler
BnIkA
Garrel
(Taulay
Baon '
Coin m!
Saint-.'
Sainl •
'Toni:
Cl.f.
Uni
Kp-
M
J-
\
a:nt>
L v»iubeî>
. *«C » • a J
\nrv.
.1 < Il
«1
1/
•r
3 • W
i//y
ro8.
i|'le; SauIi)*
. li-lIcs-Filles,
i rue <!« Tarif»,
ni os CochoU et
iil; Mmc« veuves
^icrc, Durand veuvo
it' l'oteau, M. Berlin
II. \<'uve Rolland, veuve Be-
\.i\(iro : VVyren à ChahlJM: Pon-
'. i; Loury à CourNOn; Moisut,
!i\(iir; l-c Lorniin à ScJKmîlay,
< .1 \ cniKMilon; («u^^nrsP.iin el La-
' , .: Il -'f.-TomI fts j Bnuiillanl à Pi/y ;
: V L'iii ;, Jourdana .IoiKnv;(î''nilnn1h
l/»ui^ |i:«( <'t Quatre à BriHiioii: Ih'pold
. . Il » : Àl.i'vhaïKl à (îrandd)am|); Villriiiar
I \ :^ liul F;iri.^oau ; Levert à 8'iin)-Juli(*n-
'ir-\('Hn«*; I>r,'i(l«>au, veuve (iuyard, Mathieu,
•f, <( r ii<., D.iulcl, Miinard à Sens; Brideron
'.' : vciiM^ (;<M)y à Villeneuve-rArclievÙMue ; Du-
. ', 'îi^'oul fît l'arlanpe i\ Tonnerre; Faillot ù
•i''\.''i('r à Cnizy ; Oei'erl à Flo^ny.
i,;A 1)K L'ENREGISTREMENT
T ,);:S IXJMAINES.
(AI'MAS, directeur.
Caprnas, 1er comonis de direction ,
k Auxerre.
Bai bon , garde-magasin, contrôleur
de comptabilité.
IMauricart, timbreur.
EMPLOYÉS DB LA DIHBCTION.
Guillou, commis d'ordre.
Adam, expéditionnaire.
Caillât, id.
MIS.
a .ïoigny.
U2
CONSERVATETJRS DES HYPOTHÈQUES,
Âuxerre, Martin.
AyalloD, Esbrayat.
Joigny, Frèze.
SeLs, de Langle de Cary,
Tonnerre, Lacroix.
RECEVEURS.
Arrondissement d'Àuxerre,
Aiixerre, Letors de Crécy, rec. de l'enreg.
des actes civils, s.-s. privés et suc.
— Paillot, recev. de 1 enregislrement des
actes judiciaires et des domaines.
Chablis, Gounot.
Coulanges-la -Vineuse, Paysant.
Ooulanges-sur- Yonne, Demay.
Courson, Charmy.
Liçny, Bertucat.
Saint-Florentin, Ardillaux.
Saint-Sauveur, Duiac.
Seignelay, Beautier
Toucy, Calvel.
Vermenton, Cnaumont.
Arrondissement d'Avallon,
Avallon, Grotey de Bonval.
L*Isle, Wargnier.
Guillon, Benac.
Quarré-Ies-Tombes, Dcvaureix.
vézelay, Girerd.
Arrondissement de Joigny,
Aillant, Despence de Pomblain.
Blénean, Wallart.
Brienon, Moreux.
Cerisiers, Klein.
Charny, Du (-amp.
Joigny, Bernard.
Saint- Farçeau, Trempont.
Saint-Julien du Sault, Jullien.
Villeneuve-sur- Yonne, Golfîer.
Arrondissement de Sens.
Chéroy, Tisserand.
Pont-sur^Yonne^ Pertrizot.
Sens, Mercier, receveur de l'enreg. des
artes civils, s.-s. p. et suce.
Mareschal, receveur de Tenregistrem. des
actes judiciaires et des domaines.
Sergines, Janniard.
Villeneuve-l'Archev., Despence de Railly.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-lb-Franc, Roy.
Cruzy, Vallée.
Flogny, Curé.
Noyers, Maison.
Tonnerre, Fournerat (enreg^ et domaines).
SURNUMERAIRES.
Auxerre, Picq.
Avallon, Bourgeot.
Joigny, N. ..
Sens, Gaitet.
Tonnerre, Decornet.
de
EAUX ET FORÊTS.
La France est divisée en 35 conservations forestières. Les départements de TAube et
I l'Yonne forment la S' dont Troyes est le chef-lieu.
Le département de l'Yonne a 739,521 hect. d'étendue territoriale ; les forêts en
occupent 172,696 hectares, c'est-à-dire le quart environ. Celles qui sont soumises au
régime forestier et appartiennent aux communes et aux établissements publics sont
d'une étendue de 15i,927 hect. Celles do TElat ont une superficie de 17,769 hect.
M. Laideker, directeur général, à Paris, rue du Luxembourg, n** 6.
MM. SuREM\iN DE MissERY ^, conservalcur, à Troyes.
Châales des Etangs, suus-inspecteur sédentaire, à Troyes.
Durey, sous inspecteur, chargé des travaux d'art.
INSPECTION D'AUXERRE.
MM. Gallot, inspecteur, à Auxerre, rue de Paris, 93
DeTbouzalin, sous -inspecteur à Auxerre.
Mauvignant, brigadier sédent., et Fèvre,
garde sédentaire, attachés au bureau de
rinsi)ecteur.
Malaizé garde-général adjoint, à Courson.
Leblanc, garde-général, à Tonnerre.
Guérard, garde général, à Ancy-le-Franc.
N...,, garde général stagiaire, à Auxerre.
INSPECTION D'AVALLON.
Guérard, inspecteur à Avallon.
Gand, 80U8-ins( ecteur, à Avallon.
Parison, brigadier sédentaire, attaché à
l'inspection d'Avallon.
de Montrichard, garde général, à Avallon.
INSPECTION DE SENS.
De Seires, inspecteur, à Sens.
Lartigues, s.-insuecteur, à Sens.
Abbat, commis uinspect. g. sédentaire
Let'ebvre-Nailly, çarde-général, à Joigny.
Poupon, garde général, à Arces.
Darnay, arpenteur-forestier, à Joigny.
123
ADMINISTRATION DES POSTES.
DIRECTION DE L'YONNE,
BIM. Berault, directeur des postes du département, me Cochois, n« 3.
Forestier, contrôleur du département.
Dreyfus, commis de direction du département.
Guimberty brigadier-facteur du département.
BUREAU DE POSTE D'AUXERRE.
MM. Robin ion, second commis.
Delahaye, troisième commis.
MM. Rigal, receveur princi[)al.
Bmnswiff, commis principal.
Mallarme, premier commis.
SERVICE DU BUREAU D'AUXERRE.
Le bureau est ouvert, du 1"' avril au 31 octobre, de 7 h. du matin à 7 h. du
soir; et du i" novembre au 28 février de 8 h. du matin à? b. du soir, pour les dé-
pôts d'argent, payements, lettres chargées, poste restante, et la vente des timbres
poste.
Les dimanches et jours fériés, le burean ferme de 10 h. à midi, et à 5 h. pour
clore la journée.
BUREAUX DU DÉPARTEMENT.
Arrondissement d'Àuxerre,
Appoigny, M. Porée, facteur-boitier.
Arcy-sur-Cure, MmeLoisel, receveuse.
Chablis, Mlle Gauthier, receveuse.
Cbailley, Mlle Ployer, distributrice.
Coulanges-la-Vineuse, Mme Lamidé, rec.
Coulanges-s.-Y , M"« Laroque, receveuse.
Courson, Mlle Carré, receveuse.
Cravant, Mlle Bazin, distributrice.
Ligny, Mlle Précy, receveure.
Pourrain, M Tamponnet, distributeur.
Saint-Bris, Mme Hadery, receveuse.
St-Florentin, Mme Dubois, receveuse.
St-Sauveur, M"* Brunot, receveuse.
Seignelay, Mlle Pou^v, receveuse.
Toucy, Mme v" Batbeaat, receveuse.
Treigny, Mme Mousset^ aislributrice.
Vermenton, Mlle Mansel, receveuse.
Yincclles, Mme Mouchot, distributrice.
Arrondissement d'Avallon.
Avallon, M. Lebasteur, receveur.
Châtel-Censoir, Mme Lamy, distribut.
Lucy-le-Bois, M. Berthelot, receveur.
Quarré-les-Tombes, Mlle Ragon, recev.
Vé^elay, Mme Laederich, receveuse.
L'Isle-s-1-Serein.Mlle Barbotte, receveuse.
Chastellux, M*"" Tanière, distributrice.
Cussy-les-Forges, Mlle Forestier, id.
Guillon, Mme Soisson, receveuse.
Arrondissement de Joigny,
Aillant, Mme Broué, receveuse.
Arces, Mme Mortier, receveuse.
Bassou, Mlle Vacquier, receveuse.
Bléneau, Mlle Chastanet, receveuse.
Brienon, Mlle Bonnard, receveuse.
Cerisiers, Mlle Chardon, receveuse.
Cezy, M"*' Petit, distributrice,
Champignelles, Mlle Denis, distributrice.
Cûarny, Mlle, de la Jolive, receveuse.
Fleury, M. Moreau, distributeur.
Joigny, M. Meissonnier, receveur.
Larocne (St-Cydroine), M"* Viltard.recev.
Mézilles, Mlle Roudault, distributrice.
Rogny, Mme Crapeau, distributrice.
S.-Fa'rgeau, Mme Cla/eux, receveuse.
S.-Julien-du-S., M"" v" Michel, receveuse.
Senan, M. Robineau, tacteur- boîtier.
Villeneuve-sur-Yonne, M. Boudet, recev.
Villevailier, M. Fortin, receveur.
Villiers-S.-Beno!t, Mme Godeau, distr.
Arrondissement de Sens,
Chéroy, M. Favereau, receveur.
EgriselIe-le-B. , Mme Cosset, distributrice.
Pont-sur- Yonne, M""= Mon tgomery, recev.
. î MM. Labarre, receveur.
g ) Saulnier, premier commis.
« J Bonnet, 2" commis.
' Guyot, surnuméraire.
Serbonnes, Mme Morin, receveuse.
Sergines, M. Piaux, receveur.
Saint- Valérien, Mme Fortin ^ distributrice,
Theil, Mme Mirauchaux, distributrice.
Thorigny-s.-Oreuse, M. Lamy, receveur
Vallery, Mlle Gagé, distributrice.
i2i
WM'Archevéque, Mme Peyrol. receveuse.
W^-la-Guyard, Mme v* Subj , receveuse.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-le-Fr., Mme Bethfort, receveuse.
Cruzy, Mme Yezien, receveuse.
Flogny, Mme Giffard, recefeuse.
Neuvy-Sautour, Mme Boisseau, distril^
Lezinnes, Mlle Navel ier, distributrice.
Noyers, Mme Leidié, receveuse.
Nuits, Mme Paupert, receveuse.
Tanlay, Mme Pesme, receveuse.
Tonnerre, M, Boissaux, receveur.
INDICATIONS POSTALFS.
Taxe des lettres.
Les lettres échangées entre les bureaux de poste de l'intérieur de l'Empire,
Corse et de l'Algérie et les Jetlres des et pour les militaires et marins en gai
de la
garnison
ou en station dans les colonies françaises ou présents sous les drapeaux ou pavillons
à l'étranger, paient jusqu'à 10 gram. inclus., 20 ou 30 c., selon qu'elles sont affran-
chies ou non; au-dessus de 10 gram. jusqu'à 20 gr. inclus., 40 ou 60 c. ; au-dessus de
20 gr. jusqu'à 100 gr. inclus., 80 cent, ou 1 fr. 20 cent. ; au-dessus de 100 gr. jus-
qu'à 200 gr. inclus.. 1 fr. 60 c. ou 2 fr. 40 c. et ainsi de suite, en ajoutant par lOO gr.
ou fraction de 100 gr. excédant, 80 c. en cas d'affranchissement, et 1 rr. 20 c. en
cas de non-affranchissement. — Les lettres de la ville pour la môme ville (Paris
excepté), qu'elles soient affranchies ou non, jusqu'à 15 gr. excl., 10 c; de 15 gr.
à 30 gr., 20 c. ; de 30 gr. à 60 gr., 30 c. ; de 60 gr. à 90 gr., 40 c. ; de 90 à 120 gr.,
50 c.; et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par chaque 30 gr. ou fraction deSOgr.
— Les lettres de la ville, siège du bureau, pour les autres localités de l'arron-
dissement postal, les lettres d'un bureau de poste pour une distribution dépendant
lOgram. inclus., 10 c, de 10
à200gr., 80 c.; non af-
inclus., 30 c; de 20 gr. à
fODgr. incl.,*60 c; 3e 100 gr.'à 200 gr. incl." 1 fr. 20"c. et ainsi de suite, en aiou-
lant par chaque 100 gr. ou fraction de iOO gr. excédant, 40 c.,en cas d'affrancnis-
tement et 60 c, en cas de non affranchissement. «
TAXE DES IMPRIMÉS, ÉCHANTILLONS, PAPIERS. DE COMMERCE OU D'AFFAIRES.
(Loi du 25 juin 1856;.
La taxe de ces objets est réglée à prix réduits , moyennant affranchissement en
numéraire ou en timbres postes. Le poils des imprimés ne doit pas dépasser 3 kilog.
et leur dimension 45 centimètres. Ils ne doivent renfermer aucune lettre ou note ma-
nuscrite pouvant tenir lieu de correspondances sous peine d'une amende de 150
francs à 300 francs, et, en tas de récidive, de 300 francs à 3,000 fr. — Les imprimés
sont expédiés sous bandes mobiles couvrant au plus le tiers de la surface. Us s mt de
trois classes : !•* Les journaux politiques, ta\e 4 centimes par exemplaire de 40 gr.
et au-dessous ; au-dessous de 40 gramines,augmentalion de I cent, parchamie 10 gr.
ou fraction de 10 gr. excédant; moitié des prix ci-dessus, lorsque le journal est pour
l'intérieur du département où il est publie ou pour les départements limitrophes.
(Les journaux publiés dans les départements de la Seine et de Seine-ct-Oise ne
jouissent pas de la réduction pour les départements limitrophes). — 2* Les publi-
cations périodiques uniquement consacrées aux lettres^ aux sciences^ aux arts,
à l'a^ieuUure et à Vindustrie, taxe 2 cent, par exemplaire de 20 grammes et au-
dessous; au-dessus de 20 grammes, augmentation de 1 c. par chaque 10 gr. ou fraction
de 10 gr. excédant; moitié de ces prix dans les cas indiqués au paragraphe ci-dessus,
3" Les circulaires^ prospectus y catalogues , avis divers et prix courants, livres .
gravures, lithoaraphies en feuilles, brochés ou reliés, taxe \ cent, par paquet ou
exemplaire isole de 5 grammes et au-dessous pour tout l'Empire; \ cent, en nlus pai
chaque 5 grammes ou fraction de 5 grammes excédant jusqu à 50 grammes; de 50 gr
à 100 gr., 10 c. uniformément; au-dessus de 100 gr., 1 c. en sus par chaque 10 gr. ou
fraction de 10 gr. — Les avis de naissance, mariaîge et décès, les prospectus, cata-
logues, circulaires, prix courants et avis divers sont reçus sous forme de lettres ou
sous enveloppes ouvertes d'un côté : taxe 5 centimes par exemplaire de 10 grammes
et au-dessous, pour l'arrondissement du bureau, et 10 cent, pour le reste de l'Empire,
augmentation : 5 c. ou 10c. par chaque 10 gr. ou fraction de 10 grammes excédant. —
Les cartes de visite sontreçues sous enveloppes non fermées aux conditions ci-dessus,
^25
La même enveloppe peut renfermer deux cartes sans augmentation de prix. ~ Let
échantillons sont affranchis aux prix des imprimés de la 3* classe. Ils ne devront pas
dépasser un poids de 300 grammes. — Ils ne devront avoir, sur aucune de leurs faces,
(longueur, hauteur ou largeur), une dimension supérieure à 25 centimètres. ~ Ils de-
vront, au moment où ils seront présentés à i'auranchissement dans un bureau de
posie, porter une marque imprimée du fabricant ou du marchand expéditeur —
Quant à la confection des paquets, il est permis de leur donner les formes les plus
variées, pourvu qu'ils soient disposés de manière à ce que leur contenu puisse tou-
jours être facilement et promptement vérilié. Sont exclus comme échantillons les
objets de nature à détériorer ou à salir les correspondances ou à en compromettre la
sûreté. — Le port des papiers de commerce ou d'affaires est de 50 c. par paquet
de 500 grammes et au-dessous. Au-dessus de 500 grammes, 1 c. en sus par chaçiue
10 grammes ou Iraction de 10 grammes. Le poids des imprimés et papiers d'affaires
ne doit pas dépasser 3 kilog.
Lettres chargées en général. — Lettres chargées contenant des valeurs déclarées.
Les le lires auxquelles le public attache une importance particulière peuvent être
chargées. Les lettres à charger sont présentées au bureau de poste et affranchies.
L'administration en donne reçu aux déposants et ne les livre que sur reçu aux desti-
nataires. Elles payent une surtaxe fixe de 20 centimes outre la taxe fixée ainsi qu'il
suit : Jusqu'à 10 grammes inclusivement, 20 centimes; au-de.«sus de 10 grammes
jusqu'à 20 grammes inclusivement, 40 centimes; au-dessus de 20 grammes jusqu'à
10O grammes inclusivement, 80 centimes; au-dessus de 100 grammes et pour chaque
100 grammes ou fraction de 100 grammes, 80 centimes en sus. •
Elles sont revêtues d'une enveloppe fermée au moins de deux ca ets en cire fine
el de même couleur, portant une empreinte spéciale à rexpéditeur, et placés de
manière à réunir tous les plis de l'enveloppe.
Le tarif des lettres chargées contenant des valeurs déclarées est le même que celui
des lettres chargées en général, si ce n'est quelles sont passibles d'un droit de 10
centimes par iOO francs ou fraction de 100 francs déclarée.
La déclaration ne doit pas excéder 2,000 f. Elle est portée en toutes lettres à l'angle
gauche supérieur de la suscription de l'enveloppe, et énonce en francs et centimes le
montant des valeurs insérées.
L'expéditeur s'assure ainsi, en cas de perte, sauf le cas de force majeure, le rem-
boursement des valeurs insérées.
Valeurs cotées.
Les valeurs cotées gbnt des objets précieux de petite dimension. Elles payent 1 °\o
de la valeur estimée. L'estimation ne peut être inférieure à 30 francs ni supérieure à
1,000 francs. Indépendammant du droit de 1 p. "jo, les envoyeurs sont tenus d'ac-
quitter pour une recounaissance qui leur est donnée de la valeur cotée un droit
de timbre qui, de 50 c, sera réduit à 20 c. à dater du l«'jîinvier 1865
Les valeurs cotées sont renfermées, en présence des directeurs, dans des boîtes
5
grammes.
Testimation.
ARTICLES d'argent.
La poste se charge, moyennant un droit de 1 0/0, du transport des sommes d'ar-
gent déposées à découvert dans ses bureaux. En échange, il est remis anx dépo-
sants des mandats qui peuvent être çayés aux ayants droit dans tous les bureaux
de l'Empire el de l'Algérie. Les envois d'argent sont encore reçus pour les armées
françaises en pays étrangers, pour les militaires et marins employés dans les co-
lonies françaises ou sur Tes bâtiments de l'Etat, et pour les transportés à Cayenne,
H n'est pas reçu de dépôt d'argent au-dessous de 50 c. Au dessus de 10 fr., les
mandats supportent, en outre lé droit de 1 p. 9i0, un droit de timbre qui, de 50
c,, sera réduit à 20 c. à dater du 1" janvier 1865.
TIMBRES-POSTES. — DE LEUR VALEUR. — DE LEUR EMPLOI.
Les timbres-postes sont de dix valeurs différentes; 1 c, 2 c, 4 c.^ 5 c, 10 c,
20 c,, 30 c. 40 c. 80 c. et 5fr. Ces divers timbres-postes sont différenciés entre eux
par leur couleur. Ils sont vendus dans les bureaux de poste, dans les débits de
tabac et par les facteurs et les boîtiers des postes.
426
Les particuliers doivent coller eux-mêmes les timbres-postes sur les objets à
affrancnir.
Toute lettre pour l'intérieur revêtue d*un timbre-poste insuffisant est considérée
comme non affrancbie et taxée comme telle, sauf déduction du prix du timbre.
Ainsi, par exemple, lorsau'une lettre pesant plus de 'U gr. est afrrancbie avec un
timbre-poste de 20 c, elle est considérée comme aon affrancUie; elle doit 6(1 c. :
en déduisant 20 c. que représente le timbre bleu, il reste à payer 40 c.
Le poids des timbres -postes est compris dans le poids des lettres sur lesquelles
ils sont apposés.
RELAIS ET MAITRES DE POSTES.
BOUTE If* 4 DE PARIS A GENEVE.
Villeneu?e-la-Guyard, Lecomte.
Tonnerre, Bernard-Crevaut.
ROUTE AUXIL. N^ 5 DE SENS A ST.-FLOR,
Villevallier, Picard.
Joigny, Arrault Qls.
ROUTE n° 6 DE PARIS A CHAMBl^RT.
De WMa-Guyard à Joigny, v. plus haut.
Auxerre, Pinard.
Vincelles, Petit.^
Vermenton, Paysan et Cie.
LucT-le-Bois, Bertheiot.
Avallon, Barban.
MÊME ROUTE PAR SBRHIZELLKS.
Sermizelles, Bertheiot.
ROUTE N* 77 DB NBVBRS A SEDAN, OU DS
TROTES A SEîfS.
Gourson, Paysant.
ROUTEDECLAHECTAAVALLONPARVÉZELAY
Yézelay, Fosseyeux.
ROOTE DE BRURE A AUXERRE.
Toucy, Coulon.
ROUTE D' AUXERRE A HONTARGIS.
Toucy, Coulon,
Charny, Chantereau.
ROUTE D' AUXERRE A TONNERRE.
Ghablis, David-Galiereux.
SECTION VII.
PONTS ET CHAUSSÉES.
M. BALLON^, Ingénieur en chef du Département, à Auxerre.
§ 1^'. SERVICE ORDINAIRE COAIPRBNANT :
i® Les routes impériales dont voici la nomenclature et V itinéraire
N® 5. De Paris à Genève par Monlereau,
Yilleaenve-la-Guyard , Champigny ,
y iliemanoche^ Pont-sur Yonne, Saint-
Denis, Sens, Mâlay-le-Roy, Theil,
Yaumort, Arces, AvroUes, Saint-Flo-
rentin , Germigny, Percey , Flogny,
Tronchoy, Chency, Oannpmoiue, Ton-
nerre. Lézinnes, Ancy le-Franc, Ful-
Yy, Nuits, Aisy, Montbard et Dijon.
N** 5 bis. De Sens à Saint- Florentin par
Rosoy, Villeneuve-sur- Yonne, Ariuea II,
Villevallier, Villecien. Saint-Aubin,
Joigny. Laroche. Ësnon et Brienon.
N* 6. De Paris à Chambéry par Joigny,
Epineau-les-VoveS| Basson « Ap
poigny, Auxerre, Champs, Vincelles,
Gravan, Vermenton, Reigny, Lucy-s.-
Cure, Arcy-sur-Cure, Voutenay, Ser-
mizelles, AvalloD, Cussy-les-Forges,
Sainte Magnance et Rouvray,
N"* 60. De Nancy à Orléans par Troyes,
Villeneuve -l'Archevêque , MolinonSy
Foissv, Sens. Paroii et Coarlenay.
N« 63. De Neufchâteau à Bonny-sur-Loire
par Cbàtillon-snr Seine, Laignes, Pi-
melles. Tanlay. Tonnerre, Fléy, Cha-
blis, Poinchy, Beines. Auxerre, Ville-
fargeau, Pourrain, Toucy, Méxllles,
Saint-Fareeaii etLavau.
N"77. De Nevers à Sedan par Glamecy,
Coulanges sur-Yonne, Courson, Gy-
Lévèque. Vallan, Auierre. Villeneuve,
Saint-Salves, Montigny , Pontigny,
Saint -Florentin, Neuvy-Santour et
Troyes.
N"» 1 5 1 , De Poirier* à Àvallon par Clamecy ,
Dornecy, Chamhux. Véiélay, Asquins
et Blannay.
427
2<> Les routes départementales dont voici ,les dénominations et Fitinéraire
N« 1 . De Sens à Nemours par Saint-Yalé-
rien et Ghéroy.
N<> 1 bis. De Suh/igny à Villeroy,
N« 2. De Chéroy à Bray-sur - Seine par
Dollot. Braiiiiay, Ponl-sur-YoDne.
N* 3. De Joigny à Toucy par Paroy, Se-
nan.Aitlaut-s.-Tholon et Saint-Aabin.
N» 4. D'Àuxerre à Nogent -sur-Seine par
Monéteau, Seignelay, Hauteriye, Brie-
non , Bligny , Bellechaume , Arces ,
Yaiideurs, Les Sièges et yilieiieuye-
l'Archevêqae.
N° 5. De Saint Far g eau à Vincelles par
Saint-Sauveur, Ouaine, Merry-Sec et
Goulaiiges-la-Yinease.
N" 6. De Tonnerre à Avallon par Yrouerre.
Noyers, Massangis. Dissangis, ri(e-snr-
Serein, Provency et Sauvigny-le-Bois,
No 7. D'Àvallon à Lormes par Chasteliax.
N 8. De Cussy-leS'F orges à Semur par
St-André-en-Terre-Pleiue et Epoisses.
N° 9, D'Àisy à Montargis, par Etivey,
Saayjgny, Pasilly, Censy, Noyers, Ai-
gremont, Lichéres, Saint-Gyr-Ies-Oo-
lons, Saint-Bris, Auxerre, Saint- Geor-
ges, Aillant-sur-Tholon, Senan,Yolgré,
Saint-Romain -le-Preux, YiUefranche,
Dicy et Château-Renard.
N* 9 bis. De la porte d^Eglényà la porte de
Paris autour d'Auxerre.
N° 10. De Saint'Fargeau à Montargis
par Saint-Privé. Bièneaa et Rogny.
N** il. De Joigny à Avallon par la Belle-
Idée, Cheny, Hauterive, Ligny-le-Châ-
tel, Maligny, Chablis, Lichéres, Nitry,
Joux- la-YiUe, Lucy-le-Bois.
N° 12. De Joigny à Montargis par Béon.
N* 1 3 De Sens à Nogent-sur-Seine par
Saint-Clément, Thoriguy et Sognes.
§ 2. SERVICE HYDRAULIQUE COMPRENANT :
1<* La surveillance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous autres cours
d*eau non navigables ni flottables. — 2° La surveillance et la réglementation de
toates les usines établies sur ces cours d'eau. — 3° Les irrigations et les drainages.
— 4** Les études pourrassâinissemtnt des terrains communaux à mettre en valeur.
(La police, le curage et Tadiélioratiou des cours d eau non navigaliles, ni flotta-»
blés, ont é)é placés par décret impérial du 8 mai 1861 dans les aitribations spé-
ciale.3 du Ministère rie l'agriciilture, du Commerce et des travaux publics.)
Un décret du 29 avril 1862 place également la surveillance et la police de la
Sèche dans les attributions du service ordinaire pour ce qui concerne les cours
'eau non navigables ni flottables.
s 3.
Service des appareils à vapeur, des établissements insalubres on dangereax, et
enfin des usines métallurgiques, hauts -fourneaux, patouillets, fonderies, etc.
MM. les ingénieurs des Ponts et Chaussées du service ordinaire remplissent;
dans le département, les fonctions dMugéaieurs des mines.
N« 14. De Germigny aux Croûtes,
N® 15. D' Avallon à Montbard par Sanvi-
gny, Sauligiiy, Yassy-sous-Pizy, Ans-
trudes et Aisy.
N* 16. De Tonnerre à Bar-sur Seine par
Saint-Martin, Rugny, Yillon, Ârlhon-
nay et les Riceys.
N^ 17. De Courson à Dicy par Fonlenail-
les. Ouaine. Moulins, Toucy, Yîlliers-
Saint-Benott et Gharny.
N® 18. De Nuits à Laignes, parRaviéres,
Jnlly, Senne voy et Gigny.
No 19. De Saint-Aubin-ChâteaU'Neuf à
Méxilles par Yilliers-Saint-Benoit.
No 20. D'AuxerreàVéxelay par Yincelles,
Bazarnes, Trucy-^sur- Yonne, Mailly-
la-Yille, Châtel-Ccnsoir et Asniéres.
No âO Annexe de Chamoux à la limite
de la Nièvre.
N° 21. D^Auxerre à Semur par Noyers,
Soulangis, Sarry, Châtel-Gérard.Yassy-
sous-Pizy et MoutiersSaint-Jean.
N"* 22. De Cosneà Auxerre par St-Amand,
Saint- Sauveur, Fontaines et Toucy.
N° 23. De Courtenay à Misy par Domats,
Montacher, Chéroy, Yallery, Yille-
Thierry et Saint- Agnan.
No 24. D' Auxerre à Donzy par Courson,
Drnyes et Etais.
No 25. De Lucy-le-Bois à Cussy-les-F orges
par Sauvigny-le-Bois.
N° 26. De Tonnerre à Chaource par
Coussegrey.
No 27. De Joigny à Courtenay par Yille-
vallier. Sainl-Julien-du Sault, Yerlin,
et Saint Martin-d'Ordon.
No 28. De Saint-Bris à Lucy-le-Bois par
Yermenton.
^28
BUREAUX DE l'INGÉNIBUR EN CHEF.
MM. Ficatier Virgile^ condacleur embrig^ndé, chef de bureau.
Petit Charles, conducteur embrigadé.
Chailley. Sanglé et Lejeun^, employés secondaires.
Le département est partagé en quatre arrondissements d'Ingénieurs ordinaires,
ainsi qu'il suit:
ARRONDISSBHENT D'AUIERRE.
M. Dbsmaisons ^, conducteur principal, faisant fonctions d'ingénieur ordinaire
à Auxerre.
^o Les routes départementales^
Bureau,
Mm. Raou]^ conducteur embrigadé.
Ansault, Petit Emi^e, Moreau et
Renvoizé, employés secondaires.
Service actif.
MM. Berlin, conducteur embrigadé, à
Auxerre.
Sucbey, conducteur embrigadé déta-
ché à Saint-Fa rgea II.
Jalouzot, conducteur embrigadé^ à
Courson.
Bobowicz, employé secondaire dé-
taché à Toucy.
Cet arrondissement comprend :
1** Lei routes impériales,
N°6, depuis Joigny jusqu'à la borne kilo-
métrique no 168, prés la gare de
Tembranchement d'Auxerre.
N^'dS. Du pont d'Auxerre à la limite du
département du Lcïiret.
N° 77. De la limito du département de
la Nièvre à la roule impériale no 65, à
Auxcrre.
ARRONDISSEMENT d'AVALLON.
M. Cesnoykrs, conducteur principal, faisant fonctions d'ingénieur ordinaire
à Avallon.
No» 3,5,9 bis,10,i7, 19,22 et 24 entières.
N° 9. D'Auxerre à la limite du Loiret.
3* Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondisse-
ment de Sens :
Du point d'intersection des cantons de
Charny et de Saint JuIien-du-Sïult
avec le département du Loiret, h la
rencontre du ^ainlVrain, par ta route
dépifJementale n^ 9.
Le Saint Viain depuis la route n° 9 jus-
qu'à son ( D bouctiure dans l'Yonne
exclu-^ivement.
L'Yonne jusqu'à Laroche exclusivement.
Démarcation du côté de Tarrondisscment
de Tonnerre.
L Vonne de Laroche à Auxerre inclusi-
vement.
Démarcation do Tarrondissement d' Aval-
lon.
L Yonne et ses affluents do gaucho depuis
Auxerre jusqu'à Conlanges-sur Yonne
inc u^ivemenl.
Bureau.
MM. Communandat, cond. embrigadé
Labalte, conducteMr auxilaire.
Farcy, id.
Prévost, empl. secondaire.
Service actif.
MM. Brenot, conducteur embrigadé, dé-
taché à Yermentoj.
N.. .., conducteur embrigadé,
détaché a Noy>'rs.
Gaukon, conducteur emb.ig., à
Avallon.
Levallois employé secondaire^ à
Avallon.
Cet arrondissement, comprend :
1*» 1^5 routes impériales
pont d'Auxerre à la limite de la Côte-
d'Or.
J\« 151 . De Poitiers à Avallon, entière.
2° Les roules départementales.
N"» 7, 8, 15, 20, 20 annexe. 21, i5 et 28
entières.
No 6. De la borne kilométrique n" 19, à
la route impériale n" 6, près Avallon.
]\o 9. De la route d'Aisy à la route im
périale n" 6, près Tauberge neuve
N<» 1 1. De la route départementale n" 9,
près Lichères, à la route impériale
n" 6, près Avallon.
N'' 29. De Vézelay à Avallon.
3° Service hydraulique.
Démarcation du côté de rarrondissement
N* 6. De la borne k. 5 au-delà du J d'Auxerre :
429
La rive droite de PToone, depuis Goo-
laages-sur- Yonne jusqu'à Âuxejro.
Démarcation du côté de Tarrondissement
de Tounerrd :
Ligfne parallèle à la toute départemen-
tale n" 9, et passant par Auierre,
Quennes, Gbitry, Fréhy, ^(oyers et
Aisy.
ARROIfDlSSBHBlfT DE SBNS.
M. LévT ^ingénieur ordinaire, à Seug.
Bureau.
MX. Schneider» conducteur emlirigadé.
Demboswkl, conducteur aui:iiaire.
Lespngnol, employé secondaire.
Bonueau et La>geot, id.
Service actif,
MM. Vincent, conduct.embrig., àSens.
Smorczewskii id,
JUillard, id. à Sens.
Ficatier Anicet , conducteur em-
brigadé, détaché à Joigny.
Get arrondissement comprend^:
1° Les routes inipérialeiif
N. 5 De la limite de Seine-et-Marne à la
borne kilométrique n» . 150 , prés
Ayrolles.
N. 5. his. De SensàSt-Florentin, entière.
19. 60* De Nancy à Orléans^ entière.*
â« Les routes départementales^
Nos 1, 1 bis, 2, 12, 13 et 23 entières, n° 4,
partie comprise entre iirienon et
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
M. Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
yilleneure-rArchevôque, et 27 de Joi-
gny à Gourtenay.
5° Sermce hydraulique.
Démarcation du côte de Tarrondissement
d*Auxerro ;
Du point d'intersection des cantons de
Charny et de Saint-Julien-du-Sault
avec le département du Loiret, à la
rencontre du Saint-Vrain avec la route
départementale n" 9, prés St-Romain.
Le Saint- Vrain jusqu'à son embouchure
dans rVonne inclusivement.
La rivière d'Yonne, depuis l'embouchure
du Saint-Yrain jusqu'à Laroche exclu-
sivement.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Tonnerre :
L'Armançon, depuis son embouchure
dans l'Yonne jusqu'à l'embouchure du
Gréanton exclusivement.
Le Gréanton et ses affluents exclusive-
ment.
Bureau,
UM. Courtine et Arbouin, conducteur?
embrigades.
Giraud jeune, employé secondaire.
Théveau, id.
Bonnet, id.
Service actif.
Dupotet, coud, erabrig. a Tonnerre.
Dumont^ condurtour embrigadé.
Courtine, conducteur embrigadé.
Millon, conducteur embrigadé, dé-
taché à Sain Flcrentin.
Get arrondissement comprend :
lo Les routes impériales ^
^° 5. De la borne kilométrique n^ 150 à
la limite de la Côte-d'Or.
N. 65. De la limite de la Côte-d'Or à la
route imp. n*' 6, près Aoxerre.
N. 77. Du Pontd'Auxerre, à la limite du
département de l'Aube.
20 Les roules départementales^
N*>« 14, 16, 17 et 18, entières.
périale no 77, près d'Auxerre, et la
route impériale n° 5 bis à Brienon.
N-> H. De la route impériale no 63, à la
borne kilométrique n** 23 , prés
Noyers.
N. 11, De la route impériale no 5 bis, (à
la Belle-Idée), à la ferme de Yauchar-
mes, près Lichères.
Set vice hydraulique .
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Sens:
L'Armançon depuis Laroche jusqu'à
l'embouchure du Créauton inclusive.
ment.
Le Gréanton et ses affluents inclusiTe-
ment.
Démarcation du côté de l'arrondissement
d'Auxerre.
L'Yonne, de Laroche à Auxerre exclusif
vement.
Démarcation du côté de Tarrondissemcnt
d'Ayallon :
Ligne parallèle à la route départem. n.9
et passant par Auxerre. Quennes, Chi-
N. 4, Partie comprise entre la route im- try, Préhy, Noyers et Aisy.
1868.
9.
430
SERVICE DU CANAL DU NIVERNAIS ET DE LA HAUTE YONNE.
Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfec -
tionnement des rivières d'Yonne jusqu'à Auxcrre, de Cure et du canal du
Nivernais, tout ce qui conceine le mouvement de la navigation et du flottage
sur ces cours d'eau, la police des ports qui en dépendent et Tinstruction des
affaires concernant les usines qui y sont situées.
Il s'étend, dans son ensemble, depuis l'origine du canal du Nivernais dans
la Loire à Decize (Nièvre) jusqu'à son confluent en Yonne.
M. Vkrdevoye 5%, ingénieur en chef, à Neverj.
I** ARRONDISSEMENT d'aUXERRE.
M. de DarteiN) ingénieur ordinaire, à Auxerre.
Cet ingcDieur est chargé du service ;
i^ De la partie de la rivière d'Yonne comprise entre Coulanges-sur-
Yonne et Auxerre;
2<> De la rivière de Cure^ depuis le pont du tunnel d'Arcj ;
â** Du canal du Nivernais, depuis la limite du département de l'Yonne
jusqu'à son embouchure dans rYonne,,à Auxerre.
Bureau de ât. de Dartein,
MM. Prévost I., cond. embrig. , chef j MM. Azière et Boivin I.-P.-E., empl.
de bureau. j secondaires.
SERVICE ACTIF.
M. Petit, conducteur embrigadé à Mailly-la-ViUe, surveillance des rivières
d'Yor ne, de Cure et canal du Nivernais, entre Coulanges-sur-Yonne et
le pont de Cravant.
M. Millon, conducteur principal à Auxerre, surveillance du canal du Ni-
vernais et de la rivière d'Yonne, entre le pont de Cravant et les Du-
monts, 3 kilomètres environ en aval d'Auxerre.
SERVICE DE LA SEINE (!'• Section) ET DE L'YONNE.
Ce service comprend, dans le département de l'Yonne, tous les travaux
d'amélioration et d'entretien de la navigation de l'Yonne en aval d'Auxerre.
M. Cambdzat ^, ingénieur en chef, à Paris.
i" ARRONDISSEMENT D'ACXERRE.
M. DE Dartein, ingénieur ordinaire, à Auxerre.
Cet ingénieur est thargé du service :
l» De la rivière d'Yonne entre Auxerre et Saint-Aubin ;
20 De la rivière d'Armaiiçon au-dessous du pertuis de Brienon;
Bureau de Af. de Dartein,
M, Ménisselle, conducteur auxiliaire. | M. Finat Amédée, empl. secondaire.
SERVICE ACTIF.
M. Ficatîer Cyrille Henri, conducteur embrigadé à Auxerre, surveillance
de la rivière d'Yonne entre Auxerre et Laroche.
M. Piedzicki, conducteur embrigade à Joigny, surveillance des travaux du
barrage de Joigny. de la rivière d'Yonne entre Laroche et Saint-Aubin et
de la rivière d'Armançon,
M. Bernasse, conducteur embrigadé à Joifltny, surveillance des travaux de
l'écluse de Saint-Aubin et de la dérivation de Joigny sur le territoire de
Saint-Aubin.
431
2* ARROlfDISSBMBNT D« SENS.
M. LÉvr, ingénieur ordinaire à Sens.
Cet ingénieur est chargé du service de la rivière d'Yonne, depuis Saint-
Aubin jusqu'au pont de Montereau.
Bureau de M. Lévy,
MM. Girard, conducteurs embrigadé-, Roulier aîné, Gourdon, Beauvallet,
Rétif, employés secondaires.
SERVICE ACTIF.
MM. Salmon, conducteur erobrig. à Yilleneuve-sur-Yonne, surveil. de la rivière
d'Yonne entre Saint-Aubin et Etigny.
Desmoliëres, eonducteur embrig. à Sens, surveil. de la rivière d'Yonne entre
Etigny et Saint-Martin.
Girard, conducteur embrig. à Serbonnes. surveillance de la rivière d'Yonne
entre le barrage de Saint-Martin jusqu à Port-Renard (limite des départe-
ments de l'Yonne et de Seine-et-Marne).
Ravinet. conducteur embrig. à Montereau, surveil, de la rivière d'Yonne entre
Port-Renard et le pont de Montereau.
TRAVAUX «BUFS.
Leau, conducteur embrig. à Gourion, surveil. des travaux du barrage et de la
dérivation de Courlon (i" et 2* lots).
JCÀNÀL DE BOURGOGNE.
PARTIE COMPRISE ENTRE LA ROGHE-SUR-TONNE ET LA LIMITE DE LA CÔTE-D*OR.
MM. Chenot ^) ingénieur en chef, à Dijon.
Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
BUREAU.
MM. Naudin, conducteur embrig.
Adine, Yaldant, agents secondaires.
CONDUCTEURS SUBDIVISIQNNAIRES.
MM. Yaldant, cond. embrig., à Brienon.
Gotlerot, cond. ppal., à Tonnerre.
Auret, cond. embr., à Montbard.
Ce canal commence à Laroche-sur- Yonne, s'élève par les vallées de l'Armançon et
delaBrenne, en passantàBrienon, Saint-Florentin, Tonnerre, Tanlay, Ancy-le-Franc,
Ravières, Montbard, Venarrey , arrive à Pouilly-en-Auxois et débouche dans la Saône,
à Saint-Jean-de-Losne. Sa longueur totale est de 242,044 mètres; sa longueur dans le
département est de 91 kilomètres 36 m. Il a été commencé en 1775. Les travaux
interrompus pendant la Révolution ont été repris en Tan ix.
Les écluses sont au nombre de 191, savoir : 115 sur le versant de l'Yonne et 76 sur
celui de la Saône. Chaque écluse a une chute moyenne de 2 m. 61.
Le biez culminant est composé de deux parties en tranchées et d'un souterrain de
3,335 mètres de longueur. Ce biez culminant est plus élevé que la Saône, à Saint-
Jean de-Losne, de 199 mètres; que l'Yonne, à Laroche, de 300 mètres.
4 32
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL. — 1* service central.
MM. Boucheron ^, agent-voyer en chef, à Auxerre, quai Condé, 46.
Michaut, agent-voyer de V^ classe, détaché à la Préfecture.
Guyard, id. de 1'* classe, chef de bureau.
Sonnet, id. de 6* classe, comptable.
Girardot, agent secondaire.
2® ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
MM. Montarlot, agent-voyer principal, à Auxerre.
Labosse, agent-voyer de 2» classe, à Chablis.
Loury, id. 5* classe, à Gravant.
Neveux, id. de 3* classe, à Courson.
Mathieu, id. de /i« classe, à Saint-Sauveur.
Moine, agent-voy^r, de 4® classe, à Saint-Florentin.
•• Blond, id. 6' classe, à Toucy.
Bertrand jeune^ id. 6* classe, à Auxerre.
Defosse, agent secondaire de 1'* classe, à Auxerre.
5** ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
MM. Viault, agent-voyer de 2* classe, à Avallon.
Garnier, id. de 3* classe, à Montréal.
Mignard, id. de 6* classe, à Avallon.
Leconte, id. id.
Fromonot, agent-voyer secondaire, à Vézelay.
Quignard, id. à Avallon.
40 ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
MM. Gibier, agent-voyer principal, à Joigny.
Loury, id. de 5* classe, à Saint-Fargeau.
Charles Er. id. de 2* classe, à Villeneuve-sur- Yonne.
Vallef, id. de 5* classe, à Arces.
Barbier, id. de 4* classe, à Charny.
Saint-André, agent-voy., 4" classe, à Aillant.
Renard, id. A-* classe, à Joigny.
Champeaux, agent-voyer de 6* classe, id.
5^* ARRONDISSEMENT DE SENS.
MM. Carré, agent-voyer principal, à Sens.
Charles, id. de l'« classe, à Pont-sur- Yonne.
Huchard, id. de 3" classe, à Villencuve-l'Archevèque.
Puteau, id. de 3* classe, à Sens.
Michaut, Id. de 5* classe, à Saint-Valérien.
Colas, id. de 5* classe, à Sens.
Manson, agent secondaire de V^ classe, à Sens.
Simon, id. id.
6" ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM. Ragon, agent-voyer de l'« classe, à Tonnerre.
Roy, id. de 3" classe, à Tonnerre.
Boussard, id. id. à Ancy-le-Franc.
Grandrup, id. 4* classe, à Cruzy.
Letur, id. 5* classe, à Flogny.
Bertrand aiué, id. de 5« classe, à Noyers.
Leconte, id. de 6* classe, id.
Boucheron Isidore, agent secondaire de i^' classe, à Tonnerre.
433
CHEMINS DE GRANDE GOMMUxMCÀTION.
Ce service comprend Us chemins doni
No 1er, d'Auxerre à Cosne, par Che-
vannes, Escamps, Volvant, Leu-
gny, la Bruyère, Levis, Fontenoy,
les Guillores, les Robineaux, les
Cueillis^ Saints, Sainte-Colombe,
Treigny, La Folie et les Cbailloux.
2, de Chablis à Vermenton, par Préhy
et Saint-Cyr-les-Colons.
3, de Sainl-Julien-du-Sault à Entrains
par Thèmes, la petite Celle, Précy,
Sépaux^ Saint-Romain. La Ferté,
Sommccaisse, La VilloUe, Toucy,
Fontenoy, Le Deffand, Thury, Lain-
secq, Sainpuits.
4, d'Aillant à Entrains et à Toucy, par
Chassy,St-viaurice-le-Jeune,Egleny,
Beauvoir, Nantou, Pourrain, Diges,
Leugny, Sementron, Lain, Thury.
5, de Ligny au port du Grot-aux-Moi-
nes, par la Rue-Feuillée, Pontigny,
Venouse, Rouvray, Héry, Seignelay
et Beaumont.
6, de Saint-Sauveur à Clamecy, par le
Jarlois, Lainsccq, le Vaurimbert,
Champ-Martin, le Galois, Etais, la
Fontaine et le Tremblay,
7, de Cbàtillon à Entrains par Cbam-
pigneIles,Tannerre, Béon, Mézilles,
les Matignon.!, Saint-Sauveur, les
Renards, l'Orme-du-Pont, les Tho-
mas, Sainte-Colombe, la Breuille et
Sainpuits.
8, de la route impériale n» 77 àMai-
zières, par la Mouillère, Ligny, Va-
rennes, Carisey, Flogny.
9, de Saint-Sauveur à l'Isle-s.-Serein,
parle Deiïand, Lain, Taingy, Mo-
lesmes, Courson, Fouronnes, Fon-
tenay,Mailly-le-Châ(eau, Mailly-la-
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le-
Bois et Provency.
10, d'Avallon à Quarré-les-Tombes,
jpar Cousin-la-Roche, Marault, Au-
xon, Villers, la Gorge et les Breuil-
lottes.
11, de Vermenton à Guillon, par Sacy,
Joux-la-Ville , Dissangis , l'Isle ,
Pancy, les moulinsChouard et Salé,
les fermes de Chérisy, St-Bernard, 1
Perrigny, Courterolles et Guillon. '
tô, de lisle à Chaource, par Annoux, I
voici la désignation ei Cilinéraire .
Sarry, Villiers-les Hauts , Fulvy>
Cusy , Ancy-le-Franc , Pimelles '
Cruzy, Maulnes et Arthonnay.
13, de Montréal à Sainte-Magnance,
par Tréviselot, Trévilly, Cisery, Sa-
vigny, Chevannes et Sainte-Ma-
gnance.
14, de Bassou à Briare, par Bassou,
Villemer, Neuilly, Champloiseau,
Lalaye, Aillant, Lamotte, les Or-
mes, le château de Bonlin, les petits
bois de Courgoin, la Mouillère, les
petits et les grands Brossards, Bel-
Air, le Singe-Vert , Grandcbamp,
les fermes de la tuilerie Saint-Val,
la Bonde et la Gilbardièrcy Champi-
gneiles, la Vellerie, la ferme des
Rosses, Champcevrais, la ferme de
Prix, de la Maison-Tardive, les Pe-
tites-Maisons, Rogny, passe près de
l'écluse et du pont du Rondeau.
15, de Cerisiers à Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Roi, Bussy-le-Repos, les
Fourneaux, la Herse, les Chétifs,
Piflbnds et les Guimbault.
16, de la route départementale n*" 9 à
Chàtillon, par Laborde, Chevillon,
Prunoy , Lafontaine , Charny, le
Clos, la Haute-Cave, les Siméons,
les Journets, les Roseaux, Cham-
beugle.
17, d'Ancy-le Franc à la route dépar-
tementale n« 18, par Stigny et Jully.
18, de Saint-Amand à Saint-Julien du
Sault et Villeneuve-sur-Yonne, par
Saint-Martin-sur-Ouanne, Malicor-
ne, ferme de Janvier, Champignel-
les , château et ferme de Crosilles ,
Villeneuve-les-Genets, Septfonds,
les Nantiers, Saint-Fargeau, les Gi-
rauds etBreuillambert.
19, de Senan à Appoigny, par Lalaye,
Champloiseau, Guerchy et Bran-
ches.
20, de Joigny à Nogent-sur-Seine et à
Chigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Grange-Bertin, Dixmont, la Tuile-
rie, Beauregard.
21, d'Avallon à Coulange-sur-Yonne,
s'embranche sur la route impériale
134
no 151, vis-à-vis le moulin dit le
Gué-Pavéy passe sous le hameau du
Vaudonjon, traverse Monlillot, le
hameau de Fontenilles, passe près
de la ferme de la Forêt et de la
Maison-Rouge, Châtel-Censoir,Lu-
cy-sur-Yonne.
22, d'Auxerre à Briare, par Saint-
Georges, Lindry, Beauvoir, Ëgienv,
Merry-la-Vallée, La Villotle, Vil-
liers-Saint-Benott, les Usages, les
Béatrix, les François , Tannerre ,
Villeneuve-les- Genêts, la Falquerie,
le Grand-Chemin, le Gharme-Kond,
Bléneau.
23, de Sens à Montereau et à Bray,
par Saint-Clément, Cuy, Evry, Gisy-
Îes-Nobles , Michery , Serbonnes,
Gourion, Vinneuf, Sergines et Com-
24, de la route impériale n*» 60 a
Villeneuve-sur-Yonne, par Serbois,
les Brins, Egriselie-leBoc, Bracy,
le bas deMarsangis et Kousson.
25, de Saint- JVJaurice-aux-Ricbes-
Hommcs à Pont sur- Yonne , par
Mauny, Thorigny, Fleurigny, Saint
Martin-sur-Oreuse , la Chapelle-
surOreuse et Gisy-les-Nohles.
26, de Sens à Voulx, part du pont de
Sens, passe près Saint-Martin-du-
Tcrtre, à Nailly, Brannay, Lixy etr
Vallery.
27, de Theil à Villeneuve-sur-Yonue,
par la Folie, les Bordes.
28, de Villeneuve-r Archevêque à Bray,
ëar Lailly, La Postolle, Thorigny,
arreaux, Servins,Pailly et Plessis-
Saint-Jean, etCompigny.
29, de Sergines à Montereau, et à
Saint-Maurice par Serbonnes, Gour-
ion et Vinneuf.
30, de Saint-Florentin à Rigny-le-
Ferron, par Venizy, le Rué, Chail-
ley, la grande Jaronnée, les Gai-
beaux, Fournaudin, les Cormiers et
les Vallées.
31, d'Auxerre à Champlay, par Perri-
gny, le Buisson-Pouilleux, Fleury,
Guerchy, Chaniploiseau, Neuilly, la
ferme d'Arblay.
32, de Tonnerre à Corbigny, par
Yrouerre, Sainte- Vertu, Nitry, Joux-
la-Ville , Précy-le-Sec, Voutenay,
emprunte la route impériale n. 6
jusqu'à la courbe de Givry, puis
la route impériale n. 151 jusqu'à
Vézelay, passe à St-Père, Asquins
et Pierre-Perluis.
33, de Cussy-les-Forges à Quarré-les-
Tombes, par Villers-Nonains.
34, de Ligny à Saint-Mards-en-Olhe,
par Ligny, Chéu, Germigny, Beu-
gnon, Neuvy-Sautour et Sormery.
35, de Tonnerre à Montfort, par Tis-
sey, Collan, Maligny, Villy, Ligno-
relles et Souilly.
36, de Quarré-les-Tômbes à Ghâtel-
Censoir, par Velars, Latreville,
Saint-Germain- des-Champs, Serée-
le-Château, Usy, Saint-Père, les bois
de la Madeleine, les Tremblats et
Asnières où il s'embranche sur la
route départementale n' 20.
37, de Ghampigny à Voulx, parChau-
mont et Saint- Agnan.
38, de Gourson à Chablis, par Gharen-
tenay, Val-de Mery, Vincelles, Vin-
celottes, Irancy, St.-Cyr et Préhy.
39, de Vermenton à Entrains , par
Accolay, Sainte-Pallaye, Prégilbert,
Sery, Mailly-la-Ville , Mailly-Châ-
teau-le-Bas, le Paumier, Misery,
Coulanges-sur-Yonne, Andries, Fer-
rières, Etais.
ZiO, de Theil à Thorigny,par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
/il, de Chéroy à Ferrière, par les
Morteaux, les Jacquins, Jouy et les
Bordes.
/i2, de Saint-Valérien à Jouy , par
Moniacher et Villegardin.
/j3, de Laroche à Tonnerre, par Che-
ny , Ormoy, Mont-Saint-Sulpice ,
Bouilly, Bas- Rebourseaux,Vergigny
Ghéu, Jaulges, Villiers- Vineux, Uof-
fey, Vézinnes et Junay.
l\U, de Savigny à Anstrudes, par Guil-
ïon. Vignes, Pisy et Vassy.
Zi5, de Chablis à Noyers par Chichée,
Chemilly,Poilly, Molay et Perrigny.
Zi6,de Sens à Villeneuve-rArchevê-
que, par Saliguy , Fontsûnes, les
Clériraois et Foissy.
!xl, de Joigny à Fournaudin, par Brion,
Bussy-en-Othe et Arces.
/i8, de Toucy à Seignelay par Parly,
Lindry, Charbuy, Appoigny etChe-
milly.
435
/i9, de Yermenton à Noyers, par Sacy,
Nitry.
50, d'A.valIoa à Guillon par Maison-
Dieu.
81, de Saint-Florentin à Noyers par
VilliersVineux, Cariâey, i>yé, Ve-
zannes, Serrigny et Yrouerre.
52, de Leugny à Bléneau par Lalande
Fontaines, Méziiles , Septfonds et
Saint-Privé.
53, d'A vallon à Tannay par Pontau-
bort, Island, Menades et Foissy.
bli, de Cerisiers à Rigny-le Feron,
par Vaudeurs, Coulqurs et Cérilly.
55, de Quarré-les-Tombes à'Rouvray,
par Saint-Léger.
56, de Tonnerre à Laignes, par Gom-
missey, Tanlay, Baon et Crusy.
57, d'Auxerre à Ghâtillon-sur-Loing et
et à Saint-Aubin-Château-Neuf, par
Ghassy, Saint -Maurice-Tliizouaiiles,
Los Ormes, Saint-Aubin-Ghâteau-
Neuf,Bleury,Sommecaise, Perreux,
Saint-Martin-sur- Ouanne et Jlklar-
cliais- Béton.
68, de Sens à Pont-su r-Yon ne, par
Courtois et Villeperrot.
89, d'Auxerre à Pontigoy, par Ville-
neuve-Saint-Salve, Venouse et Mon-
tigny.
60, de Gussy-les-Forges à St- Léger,
par Beauvilliers.
61, de Saint-Florentin à Ervy, par
Soumaintrain et Beuguon.
62, de Chs^mps à Chablis, par Saint-
Bris, Chilry, Courgiset Chablis.
63, de SensJi Domats, par Subligny,
Vllleneuve^la-Dondagre, Courtoin
et Domats.
6^, de Bonny-snr- Loire à Gourtenay,
par Bléneau, Ghampce vrais «Mar-;
chais- BetoD, Ghampbeugle et Fon-
tenouilles.
6^, deDomais à Vallery, varies Ches-
neaux, La Beilioie, St-Valérien et
Valiery.
66, de Saint-Fargeau à Giamecy, par
la Chaox, la Détrouble, la Marcl-
nerlo, le Cbôneau, Treigny, Per-
reuse, le Metz, Safopuf ts, les Barres
et E^afs.
67, de Joigny à La Perte, par Cham-
vres, Chatnpvallou, Voigré, Seoan
et Villiera sur-Thalon.
68, de risle à Alsy, par Aonoux, Châ-
tel -Gérard et Vausse.
69, de Saint Floreuiin à Cerisiers, par
Avrolles, Gbamplost, Mercy, Belle-
chaume, Dilo, Villechétive.
70, de Saint-Sérotin à ViUeaeuve-la-
Dondagre, par St-Sérotin, Ville -
bougis, Fouchères et Vlileneuve-la-
Dondagre.
71, de Sermizelies à la route départe-
mentale, n** 29, par Givry e( Do-
raecy-sur-Ie-VauU.
72, de Sens à Piffoods, par Paron,
Gron,EtigDy, Marsangis, Ghaumot
et Pifl'onds.
73, deSa'nt-SauveuràCouIanges-snr-
Y>nne, par la Mallerue, Thury,
Sougères, les Siooon?, les Billards,
Maupertuis et Druyes,
7/i, d'Arquian à B éneau, par Lavau,
la Grand-Cour et B éneau.
75, de Magny à Chaseliux, par les
hameaux de Marrault, le Mclx et
Saint-Germalo.
76^ de Sens à Pournaudin, par Vareil-
las- Vaudeurs, les Loges et Ville-
froide.
77, de Cerisiers à Laroche, par Ceri-
siers, Villechétive, Bussy-en Othe
et Migennes.
78, de Brienou à Ligoy, par BouiUy et
Rebourseaux.
79, de Rigoy-le Ferron à Nogant-sur-
Seioe, par Flacy, Bagneaux, Cour-
genay , Salnt-Mauricc-aux-Blches-
Hommes et Sonnes.
80, d'Auxerre à Brienon et à Laroche,
par Ghemiliy,!Beaumont,Ormoy et
Chepy.
CHEMINS DE MOYENNE COMMUNICATION.
Ce tervice comprend les chemins dont voici la désignation et Vitinéraire :
N« 1", d'Ancy-le-Franc à Noyers, par l Huiliers, Avigneau, la Grilletière,
Cusy , Argenteuil et Moulins. Migé, val de Mercy, Bazarnes et
3, d*Aillant à Vermenton, par le Ma- 1 Accolay.
rais, Llndry, Pourrain, Escamps, les 1 5, d'Aroes à Ervy, par Chailley, le
436
Rué, Courchamp, Doullay, Neuvy-
Sautour et la Vallée.
6, de Vermenton à Joux -la Ville, par
Essept.
7, de Cézy aux Ormes, par Béon, la
route départem*' n° 9, Saint-Romain-
le-Preux et la Ferté-Loupière.
8, de risle à Talcy,parBlacy et Thizy.
9, de Mont-Réal à Nm'ts-s.-Ravières,
par les moulins de Talcy, Mon-
triant et Marmeaux,Etivey et Nuits.
10, deRouvray à Lormes,parOuarré-
les-Tombes.
12, de Tonnerre à Gigny, par Com-
missey, Baon, Glani et Gigny.
13, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresnes, Yrouerre.
l/i, de l'Isle à Chaource, par Argen-
teull, Pacy, Lézinnes, Saint-Vinne-
mer, Tanlay, St-Martin et Mélisey.
15, de St-Fargeau à Château Renard,
par Champignelles et Marchais-B.
16, de Charny à Pcrreux.
17, de Seignelay à Ervy, par Ponti-
gny et les Prés-du-Bois.
18, de Rogny à Gien.
49, de Saint-Julien à Cerisiers, par
Armeau et les Brûleries.
20, de Vézelay à Mailly-la-Vilîe, par
Asqiiinet Brosses.
21, d'AuxerreàErvy,parVenoy,Blei-
gny-le-Carreau, Lignorelles, Ligny,
Jaulges, B'Jtteaux et Percey.
23, de Champlemy à Ouanne et à
Leugny, par Etais, Sougères,Taingy,
Ouanne, Chatten^y et Leugny.
2liy de Vaudeurs à Vlllechétive.
26, d'Avallon à Corbigny, par les
Grandes-Châtelaines, le hameau de
Cure et Domecy-sur-Cure.
27,' de Vézelay à L'Isle, par Pontau-
bert, Le Vault de Lugny, Annéot
Vassy et Provency.
28, de Brienon àTroyes,par Chatton,
Champlost, Venizy, ïurny et Neuvy-
Sautour.
29, de Courson à Vézelay, par Anus et
Mailly-le-Chateau-lc-Bus.'
32,dePoindiyà Villy, par Lachapelle.
33, de ViIliers-S*-Benoît à Châiillon,
par les hameaux des Tricottets et
des Bergers.
3/i, de Cussy-les-Forges à Montréal,
par les hameaux de Maison-Dieu,
le Vellerot et Sceaux.
35, de Bazoche à la route impériale
n® 60, par Vinneuf, Champlgny,
Fo-'^ols, Saint-Serotin et Villeroy.
36, de Saint-Aubin-sur- Yonne à Tou-
cy, par Cézy et le hame: u de la Pe-
tite Celle, s^embranchant jur le
chemin n» 32.
37, de Lixy à Villethierry, par les
Buissons etle hameau de ïros.
38, de Soucy à Foissy, par Voisines et
la Ghappelle-Saint-Léonard.
39, de Chailley à St.-Mards-en-OXhe,
par Chailley *et les hameaux de
Bœurs et Sormery.
UO, de î Sièges à Pouy.par Vauluisant.
^2, de la route impériale n" 5 à Cour-
taoult parSoumaintrain.
/i5, de Saint-Denis à Marchais-Beton,
par Malicorne.
46, de Gravant à Tonnerre, par Ghe-
milly, le Puits de Coursoo, la croix
Pilale,Chemilly-s-Serein et Viviers.
47, de St Fargeau à St-Sauveur.
/i8, de Sens à Brienon, par Veron, La
Graoge-au-Doyen, Les Bordes, Dix-
mont, Bussy-enOthe, Vorvigny et
Brienon.
U9, de Champcevrais à Aillant-sur-
Milleron (Loiret).
50, de Villeneuve-rArchevèque à Ar-
ces, par le hameau des Hauts-de-
Flacy et Coulours,
51, d'Usy à la route impériale n" 6,
par Menades, Island, Pont-Aubert,
Le Vault.
52, de Pont-sur- Yonne à Nemours,
par Villethierry.
53, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Lichères, Poilly
et Yrouerre.
5A, de varraulf à Villiers-Nonains.
55, d'Aillant à Charny, par Villiers-
sur Tholon, la Tuilerie, la Ferté-
Loupière, laGaulerie, les Garterons,
Ghopinot et le hameau de la Borde.
56, deTheil à Fournaudin. par Va-
reilles, Vaudeurs, Lus Loges et
Villefroide.
57, de Sergines à Nogent-s-S., par
Pailly,Plessisdu-MéeetCourceaux.
58, de Varzy à Toucy, par Druycs,
Taingy et Ouanne.
43T
59, de Sainl-Jalien à Chéroy, part de
St.- Julien, passe à Bussy, à Piffonds,
traverse le climat du chemin de
Gourtenay et entre sur le territoire
de Savigny, puis aboutit sur la rou-
te impériale n** 60 au point de jonc-
tion de Tancien chemin de Piffonds
à Savigny.
61, de Ghéroy à Bazoches, par les ha-
meaux des Jacquins et des Broutes.
62, de Chablis à Tonnerre, par Fyé et
Gollan.
64, de Mézllles à Meugnes, par Trei-
gny.
65, de Rigny-le-Ferron à Ervy, par
Bœurs, Sormery et Lasson.
66, d'Ëgriselles-le-Bocage à Gour-
toin, par le Bâtardeau.
67, deNeuiily àLaferté Loupière,par
Senan et Chailleuse.
68, de Saint-Julien-du-SauIt à VUle-
neuve-sur-Yonne, par St-Julien-du-
Sault et Villeneuve-sur- Yonne.
69, de Saint-Âubin-Châteauneuf aux
Ormes, par Froville.
70, de St-Maurfce-le-Yleil à Merry-
la-Vallée, par St-Martln-sur-Ocre.
75, de Ghaumont à Flagy. par Ville-
blevin et Villeneuve-la-Guyard.
7li, de SensàEgrlselles-le-Bocage, par
Gron, Gollemlers et Cornant.
75, do Léteau à VlUcfargeau, par
Perrigny et St- Gt^orges.
76, de Coulanges-la-Vineuse à Fon-
taines, par Sauily, Diges, Moulins
a\ec embranchement de Moulins
sur Toucy.
77, de St-Fargeau à Grandchamps,
par Sept - Fonds , Tannerre et
Louesme.
78, de Flogny à Soumaintrain.
79, de Cruzy à Ervy, par Maulne,
Villon et Quincerot.
Le service général comprend en ou-
tre tous les chemins vicinaux ordi-
naires du département, au nombre de
4,835, désignés ordinairement sous le
titre de chemins de petite communica-
tion.
CHEMINS DE FER.
1- CHEMIN DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
Ministère des Travaux publics.
CONTROLE ET SDHVEILLANCE ADMINISTRATIVE.
MM. Thoyot, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, ingénieur en chef
du Contrôle, rue d'Amsterdam, 21, à Paris,
comte de Vassart d'Hozier, ingénieur ordinaire des Mines, chargé du
Contrôle, rue de Grenelle-Saint-Germain, 128, à Paris.
Monestier, ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chaussées, chargé du
contrôle, rue de l'Université, 7, à Paris.
KeMer, inspecteur principal de l'exploitation commerciale du S""
arrondissement des chemins de fer, rue de Fleurus, 13, à Paris.
Ladislas Chodckiewicz, 32, rue Gabrielle, à Charente n- le- Pont.
Jame, inspecteur particulier de l'Exploitation commerciale du même
arrondissement.
Naux et Drajor), commissaires de surveillance administrative (section
de Moret à Sens) en résidence à Montereau,
Bertrou, commissaire de surveillance administrative (section d'Au-
xerre à Laroche) en résidence à Auxerre.
Dillon, commissaire de surveillance administrative (section de La-
roche à Nuits-sous-Ravière) en résidence à Tonnerre.
Directeur de la Compagnie : M. Talabot, inspecteur général des Ponts-
et-Chaussées.
Directeur général des travaux de construction et d'entretien : M. Chape-
ron ,ing:énieur en chef des Ponts-et-Chaussées, rue de la Chaussée-d'Antln,
7, à Paris.
138
Chef d^ Exploitation générale : M. Audibert, Ingénieur des mines.
Chef d^ Exploitation (nord) : M. Bidermann, ingénieur ordinaire des Ponts-
et-Cbaussées, à la Gare.
Chef de trafic : M. Pfeiffer, rue de Bercy Saint- Antoine, U ;
M. Ostrowski, clief de contrôle (grande vitesse).
M. N , chef du contrôle de comptabilité, boulevard Mazas.
M. Morel, chef du contentieux .
Agent général du mouvement : M. Dennery, à la gare de Paris.
Inspecteur principal du mouvement (2* section) : M, Bouàmy, à la gare
de Tonnerre.
SouS'Chef d'Exploitation: M. Ruioet, ingén. ord. des Ponts et-Chaussé?,
à la Gare.
20 EMBRANCHEMENT DE LAROCHE A AUXËRRE .
GARE D'AUXERRB.
Chef de gare : M. Mâllard. | Sous-cbef : M. Ballot.
Bureau de la grande vitesse. — Facteurs de 1'' classe : MM. Lombard, Plantey,
Serein et Caire.
Bureau de ta petite vitesse. — < Chef de bareau : M. Piochard.
Bureau de ville, --Chef: Mme veave Thadée-Jaczinski.
SERVICE MÉDICAL.
Médecin de V embranchement de Laroche à Auxerre : M. le docteur Dioois des
Carrières.
Pharmacien ;M. Glaize^
• ENTRETIEN ET SURVEILLANCE DE LA VOIE.
MM. Delerce ^, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées , ingénieur en chef
à Paris, rue de Bercy-Saint-Antoine; 4.
Du Boys, ingénieur ordinaire des ponts-et- chaussées, chargé du service de
la première section, rue de Lyon, 71, à Paris.
CHEFS DE SECTION.
MM. Cbandenieri conducteur des ponts-et-chausséeS) à Sens.
Durlot, id. id. Tonnerre
Giraud, id. id. Tonnerre.
PIQUEUIIS :
Villeneuve-la-Guyard, MM. Ferré j Sens, Grillet; Villeneuve-sur-Yonne, Bille-
beau; Joigny, Merlet; Auxerre, Cortol; Brienon, Gauthier; Tonnerre, Moriu et
Jeannin.
CHEFS DG GARES DANS LA TRAVERSÉE DE l'TONNE.
Villeneuve-la-Guyard, MM. Delannoy: Pont-sur- Yonne, Raimbaud ; Sens, Dubois;
Villeneuve-sur-Yonne, Lescurain; Saint -Julien -du -Sault, Grillot; Cézy, Thomas ;
Joigny, Pommeau ^; Laroche, Berthelemol; Bonnard, Gâteau; Chemilly, Gros-
borne; Monéteau^ Hosdez; Auxerre, Mallard: Brienon, Berlet; St-Florentin,Mi-
chaut ; Flogny, Bnère ; Tonnerre, Hotrinal^ Tanlay, Legay ; Lézinnes, de Laulanhier;
Ancy-le-Franc, Bigarme; Nuits-sous-Ravieres, Olmelat; Aisy, Gaillard de Laroche.
Employés comptaJ)les : MM. Gaudada,à Villeneuve-sur- Yonne ; Moreau, à Joigny;
Bonnet, a Brienon; Nanlin, à Saint-Florentin ; Reye, à Nuits; Rotlanger, à Aisy.
Chefs de bureau (petite vitesse) : MM. Appoulot, à Sens; Piochard. à Auxerre;
N..., à Tonnerre.
GARE DE TONNERRE.
Agent principal: MM. Bonamy; — chef de gare: Hotrinal.;— sous-chef : Tison;
-r- chef ae dépôt : Robert ; — sous-chef: Chassard.
439
ô» CONSTRUCTION DES LIGNES D'AUXERRB A CLAMRCT ET A CERGY-LA-TOOR ET DE
CRAYANT AUX LAUUES, PAR AYALLON.
M. Raison ^, ingénieur des ponts et chaussées et de la compagnie, rue du Pont,
106, à Anxerre.
BUREAUX DE M. RAISON.
MM. Bauzon, chef de bureau; Clerc, chef de comptabilité; Faivre, payeur; Dom-
browolski, Vezin, Bardier, Ruelle, David, dessinateurs; Pélissier, employé.
1° LIGNE d'aUXERRE A CL4HECY.
Première section d'Auxerre à Bazarnes,
MM. Démonet, chef de section, à Auxerre ; Auclerc, Jacquelin, conducteurs ;
VaudeYille, Daubigney, employés.
20 Section de Bazarnes à Magny,
MM. Perdu, chef de section, à Mailly-le-Château ; Jacob, Collenot, conducteurs.
3* Section de Magny à Clamecy,
MM. Truchot, chef de section, à Clamecy; Aubry, conducteur; Febvret, piqueur.
2" LIGNE DE CRAYANT A AYALLON.
!'• Section de Gravant à Àvallom
MM. Brugnot, chef de section, à Avallon; Besançon, conducteur; Jodelet, Clavey,
piqueurs.
2^ Section d'Avallon aux Laumes.
MM. Innocenti, chef de section, à Semur ; Gornemiliot, sous-chef de section.
CONTROLE DES CHEMINS DE FER D'AUXERRE A NEVERS ET A CERCY-
LA-TOUR ET DE GRAVANT AUX LAUMES.
M. Evrard, ingénieur en chef, à Nevers.
M. de Dartein, ingénieur ordinaire à Auxerre.
MM. Petit, conducteur embrigadé, à Mailly-la-Viile«
MilloOi conducteur principal, à Auxerre.
PriYé, employé secondaire, à Auxerre.
ADMINISTRATION DES LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES.
bureau CENTRAL : Rue de Grenelle-Saint-Germain, 103, à Paris.
INSPKCTIOÎT DIÈPARTEMBNTALE : Rue NcUVC, 43, à AUXCPrC
M. DE LANDEPi, inspecteur.
^ Direction d Auxerre, rue Cochois^ 2.
MM. Lair, directeur des transmissions.
Gaspard, Pinard, Ëlloy et Sagot, employés.
Mercier, surnuméraire.
Thibault Claude, facteur-surYeillant; Parizot, chef-surYelllant, Thi-
bault Jacques, surveillant.
Les bureaux sont ouverts au public, pour la corresi) r dance des dépèches privées,
tous les jours, y compris fêtes et dimanches, de 7 heures du matin à 9 heures du
soir, depuis le 1er avril jusqu'au 1er octobre, et de 8 heures du matin à 9 heures du
soir depuis le 1er octobre jusqu'au 1er avril.
N. B. Le bureau d'Auxerre n'accepte pas les dépêches de nuit.
440
TOUCY.
Mlle Ansault, eiupl. chargé àa service.
GOULANGES'LA-TINVUSE.
M"« Barlou, empl. chargé du service.
SAINT-FLORENTIN.
M. Dubois, empl. chargé du service.
8AINT-SADVEUR.
M, Brunot, empl. chargé du service.
VERMENTON.
M. Batreau, empl. chargé du service.
COURSON.
M. Longeron, empl. chargé du service.
AVALLON.
M. Lanaud, employé chargé du service,
JOIGNY.
MM. Rougeot, empl. chargé du service.
Blanchard, surveillant.
A1LLANT-3UR-TB0L0N.
M. Broué, chargé du service.
BLËNEAU.
M"* Paupardin, empl. chargé du service.
SAINT-FARGEAU.
M. Sauvage, employé chargé du service.
VILLENEUVE-SUR- YONNE.
M. Larible, employé chargé du service.
SENS.
M. Venat, empl. chargé du service.
TONNERRE.
Mlle du Repaire, empl. chargé du service .
ANCY-LE-FRANC.
M. Boussard, empl. chargé du service.
En vertu de la loi du 3 juillet 1861,
Les dépêches télégraphiques de 1 à 20 mots^ adresse et signature comprises,
sont soumises aux taxes suivantes perçues au département, savoir :
Les dépêches échangées entre deux bureaux d'un même déparlement, à une
^axe fixe d'un franc, ainsi on percevra pour :
Aillant, i fr.. — Avallon, i fr. — Chemilly, I fr. — Joigny, f fr. — La gare de
Laroche, \ fr. — Sens, i fr. — Tonnerre, i r. — Vermenton, i fr.
N. B. Pour le yillage de Laroche, éloigné de 3 kilomètres de la gare, qui porte
le même nom, on perçoit 1 fr. 50 c. pour exprès ; pour le hameau du canal, 50 c.
Les dépêches échangées entre deux bureaux quelconques du territoire de l'em-
pire, hors le cas précèdent, à une taxe fixe de deux francs.
Au-dessus de 20 mots, ces taxes sont augmentées de moitié pour chaque dizaine
des mots ou fraction de dizaine excédante.
L'indication de la date, de Theure de dépôt et du lieu de départ est transmise
d'office : sauf ces indications tous les mots inscrits par l'expéditeur sur la minute
de sa dépêche sont comptés et taxés.
Le port des dépêches à domicile ou au bureau de la poste dans le lieu d arri-
vée est gratuit.
L'expéditeur peut comprendre dans sa dépêche la demande de collationnement
ou Taccusé de réception par le bureau de destination.
La taxe du collationnement est égale à celle de la dépêche. Copie de la dépêche
collationnée est remise, sans frais, au domicile de l'expéditeur.
La taxe de l'accusé de réception, avec mention de l'heure de la remise à domi-
cile, est égale à celle d'une dépêche simple pour le môme parcours télégraphique.
SECTION VIII.
ÉTABLISSEMENTS DIVERS d'uTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
Bibliothèque d'Auxerre provisoirement bâtiments de V ancienne gendarmerie),
La bibliothèque d'Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minime,
pour le service de l'école Centrale, échut à la ville par un arrêté du
premier Consul du 8 pluviôse an XL Elle renferme 150 manuscrits dont
2uelques-uns sont très-précieux pour l'histoire, et environ 35,000 volumes,
^n y remarque beaucoup de bonnes éditions. — Musée et collection de
géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du département.
M. QuANTiN ^; archiviste du département, bibliothécaire.
Bibliothèque d^ Avalions à V Hôtel- de-Ville.
La bibliothèque d'Avallon, composée de 3,000 à 4,000 Tolumes^ provient
surtout de Fancienne maison des Doctrinaires du collège.
M. Chausson, bibliothécaire.
Bibliothèque de Joigny, à VRÔtel-de-Ville,
La bibliothèque de Joigny se compose surtout d'ouvrages de litttératare et
de voyages. Elle compteenviron 5,800 volumes.
MM. Ghezjean et DussAussoVjbibliothécaires.
Bibliothèque de Sens^ à PHÔtel-de-Ville.
€e dépôt renferme 10,500 volumes et quelques manuscrits, parmi lesquels
est le célèbre Missel original de la Messe de TAne. Cabinet d'histoire
naturelle et curiosités, musée de sculptures et d'antiques dans la cour de la
mairie.
M. Boudin, bibliothécaire.
Bibliothèque de Tonnerre.
M. Uariot, bibliothécaire.
Cabinet d^antiquitéi et d'histoire naturelle.
M. N..., conservateur.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT .
Ce service comprend la surveillance des monuments importants que ren-
ferme notre département et qui sont classés comme historiques par décision
du Ministre de l'Intérieur. La reconnaissance d'un édifice comme historique
n'entraîne pas de droit l'allocation de fonds de la part du gouvernement; ce
n'est qu'une appréciation scientifique qui, cependant^ est prise en considé-
ration dans les distributions annuelles des secours.
ARCHITECTES DES MONUMENTS HISTORIQUES.
MM. VioUel-LeducSfc, à Paris, rue des Saints-Pères.
Piéplu, architecte du département, à Auxerre.
Monuments classés provisoirement,
NoU. — Les astérisques indiquent que les monuments à la suite desquels se trouTe ce signe ont reçu des
allocations.
ARRONDISSEMENT d'AUXERRE.
Eglise Saint-Etienne, à Auxerre.*
Eglise Saint-Germain, cryptes et tour,
à Auxerre.
Eglise Saint Pjerre, à Auxerre.
Ancien palais épiscopal servant d'hô-
tel de préfecture, à Auxerre.*
Tour de l'Horloge, à Auxerre.
Eglise St-Eusèbe, tour, à Auxerre.
Eglise dePontigny.
Eglise de Chablis.*
Clochers de Vermenlon.*'
Eglise de Saint-Florentin.
Eglise de Chitry-le-Fort.
Eglise de Mailly-Chàteau.
Tour du château de Saint-Sauveur,
(propiiété particulière).
ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
Eglise d'Avallon.
Eglise de Saint-Père-sous-Vézelay.*
Eglise de Vézelay.*
Eglise de Montréal.*
Eglise de Civry.*
Tombeau de Sainte-Magnance.
Château de Chastellux.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Sépulcre de l'Eglise Saint-Jean de
Joigny.
Eglise St-Julien-du-Sault (vitraux).
Eglise de Villeneuve-sur- Yonne.
Portes de Villeneuve-sur-Yonne.
Château de Saint-Fargeau (propriété
particulière).
Eglise de Saint-Fargeau.
^42
ARB0ND1SSEMENT DE §ENS. Portail de TEglisc Saint-Pierre de
Cathédrale de Sens et bàlim. synodal. ^ Tonnerre.
Fragments de monuments romains. Crypte de Sainte-Catherine sous la
Eglise de l'hôpital de Sens. Halle de Tonnerre.
Eglise Saint-Savinicn, à Sens. Château de Tanlay, (propr. particul.)
Eglise de Vallery (Tombeau des Châleau d'Ancy le-Franc, id
Condés dans V). Portails de TEglise de Neuvy-Sautour.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Eglise de l'hospice de Tonnerre.
Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes au Ministère
de l'Instruction publique.
MM. Cotteau, vice -président de la Société des sciences historiques et natu-
relles de l'Yonne; Quantin, archiviste du département de l'Yonne; Salmon
Philippe, avocat, membres correspondants nommés par arrêté de S.
Exe. M. le Ministre de l'Instruction publique, en date du 26 août 1858.
SOCIETES ET ETABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTOBIQU£S ET xNATURELLES DE L'YONNE.
Fondée au mois de janvier 1847^ la Société a son siège à Auxerre. Elle étend son
action sur tout te déparlement. Elle se compose de membres titulaires, de mem-
bres libres ayant domicile dans le déparlcraent et de membres correspondants.
Le but de la société embrasse l'étude de Tarchéologie et de Thistoire proprement
dite du département^ ainsi que celle de [^histoire naturelle dans tontes ses branches.
Elle publie chaque trimestre un bulletin de ses travaux. Ses réunions sont
mensuelles.
Cette Société a été déclarée établissement d'utilité publique par décret impérial
du 14 janvier 1861.
Son bureau est composé de la manière suivante :
Président : M. A. Cballe.
Vice-Présideuts : MM. G. Cotteau et Chérest.
Vice-Président honoraire : M. Quantin.
Secrétaires -. MM. Lepère et Monceaux.
Archiviste : M. Lorin.
Trésorier : M. C. Jollt.
ClassUflcateurs du Musée déparlemenlal créé par la Société :
Archéologie: MM. H. Monceaux; Monuments lapidaires: Quantin; Numisma-
tique: Desmaisons et Poulin ; Beaux-Arts: Passepout ; Zoologie: H. Monceaux;
Géologie et Conchyologie : G. Cotteau ; Minéralogie : Desmaisons ; Botanique :
E. Ravin et Moreau.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES A AVALLON.
Cette société, fondée le 5 avril t859, a pour but de faire des recherches sur ce
oui concerne l'histoire, les [sciences, les arts, spécialement dans l'arrondissement
a'Availon.
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
La Société archéologique de Sens a été instituée par arrêté de M. le Ministre de
Fintérieur en date du 24 juin 1844.
L'archéologie, les sciences et les arts sont l'objet de ses travaux.
443
5ferabres d'bonneor : Mg^ rArcheyéqae, M. le Préfet, MM. le Sous-préfet
. et le Maire de Sens.
Président : M. Prou père; Vice-président : M. Buzt, professeur au Lycée 5 Se-
crétaire : M. JuLLioT, professeur au Lycée ; Vice-secrétaire : M. Phil-
LiPPON: Archiviste : M. Maurois: Trésorier : M. Jacquemus.
Président d'honneur : M. le Sous- Préfet.
Président : M. Galiy Michel; vice-président, M. Moreau François; secré-
taires, MM. Gagniard et Jordan; trésorier, M. Baudenet-Robert; archi-
viste, M. Baudoin.
Membres de la commission d'examen: MM. Poulin Frédéric, Gontard Joseph,
Bidault A.
SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DU DÉPARTEMENT DE LYONNE.
Cette société, fondée en 1858, a pour but de favoriser dans le département le pro-
grès des beaux-arts et d'en propager le goût par des expositions publiques de pein-
ture, sculpture, architecture, gravure, lithographie et photographie.
Cette Société est établie sous le patronage de M. le Préfet de l'Yonne et de M. le
Maire de la ville d'Auxerre, qui en sont les membres fondateurs honoraires.
Tous les ans, celte société organisera une exposition publique d'ouvrages d'art.
La Société a son siège à Auxerre ; elle se compose de membres fondateurs, de
membres titulaires, de membres corresi)ondants et de souscripteurs.
La Commi'ision administrative organise les exoositions, traite avec les artistes
pour l'achat de leurs ouvrages^ procède au tirage oies objets d'art acquis par la So-
ciété, et s'occupe de tous les détails de l'administration.
La commission administrative, dans le but de faciliter ses travaux, se divise en
plusieurs comités, savoir :
i" Comité d'Exposition, chargé des détails matériels de l'exposition, du placement
des tableaux, etc.
2" Comité de souscription pour ce qui concerne les souscriptions d'actions, le pla-
cement des billets, l'organisation des tirages, etc.
3° Comité du Jury d'Examen, chargé de statuer sur le rejet ou l'admission des
ouvrages adressés à la Société pour être exposés.
M. le Préfet de l'Yonne, président honoraire.
MEMBRES DE LA COMMISSION ADMLMSTRATIVE :
MM. le Maire d'Auxerre, président; Larabit, vice-président; Passepont, secré-
taire; Baron du Havelt, Challe, Laurent -Lesseré, Chérest, Victor Petit.
MEMBRE CORRESPONDANT A PARIS : M. A. Dauzats, rue Olivier, 14.
TRÉSORIER : M. N.
Les statuts de cette Société ont été approuvés par M. le Préfet de l'Yonne, le 28
juillet 1858.
JARDIN BOTANIQUE DÉPARTEMENTAL.
Ce jardin est formé spécialement pour Télude de la Flore du département de
l'Yonne.
Dans ce jardin situé à Auxerre, rue du Champ, on voit la statue de Jean -Joseph
Fourier, secrétaire perpétuel de Tacadémie des sciences, membre de Tacadémie
française, ancien préfet de Tlsère, né à Auxerre le 21 mars 1768, décédé à
Paris le 16 mai 1850.
Directeur : M. Eug. Ravin, à Auxerre.
COURS GRATUIT DE DESSIN D'AUXERRE.
Ce cours, dont l'organisation définitive remonte à 1851, est professé
par M. Passepont, peintre d'histoire à Auxerre.
Il a pour objet l'enseignement: l"* du dessin linéaire appliqué aux arts in
dustriels et aux beaux-arts; 2*" de la figure, du dessin d'après la bosse, du
paysage et de l'ornement.
Les jeunes gens qai désirent suivre le cours de dessin, doivent se faire
inscrire à la mairie; justiGer qu'ils sont âgés d'au moins 14 ans; qu'ils sont
domiciliés à Auxerre; qu'ils ont des parents ou, à défaut de parents, des per^
sonnes honorables pour répondants. ^
Le cours est ouvert pendant dix mois, depuis le premier novembre de
chaque année jusqueset y compris le 31 août de l'année suivante.
Il a lieu, à l'exception des jours fériés, tous les lundi, mercredi et vendredi
de chaque semaine, de 7 heures 1/2 à 9 heures 1/2 du soir.
A la 6n de chaque année scolaire, des prix sont décernés aux élèves qui se
sont le plus distingués dans chaque spécialité, ainsi qu'un prix d'honneur fon-
dé par M. le Maire d'Âuxerre.
Les œuvres des élèves du cours sont exposées publiquement, pendant toute
a durée des vacances, dans une des salles de la bibliothèque de la ville.
COURS DE DESSIN INDUSTRIEL
ou DE GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE AVEC APPLICATIONS A l'INDUSTRIe^
A ADXERRE.
M. Préyost, conducteur des ponts et chaussées^ chargé du cours.
COURS D'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
PODR LES JEUNES FILLES, A AUXERRE.
Histoire et Géographie : M. Blin; Physique, Chimie, Histoire naturelle:
M. Guinault ; Mathématiques: M. Bonnotte ; Economie domestique :
Mlle Ferrand.
CLASSE D'APPRENTISSAGE
DE TRAVAUX DE COUTURE ET DE LINGERIE, A AUXERRE.
(Ecole de Mlle Ferrand, quartier Saint-Eusèbe.)
Mme Stein, chargée de la classe.
COURS GRATUIT DE DESSIN DE SENS.
Ce cours, fondé en 1861, a pour objet l'enseignement gratuit et public du
dessin linéaire et d'ornement.
AIM. RicARD, directeur de l'école des garçons, et Chalard, professeur
de dessin, sont chargés de ce cours.
SOCIÉTÉ MÉDICALE DE L'YONNE.
ASSOCIATION SCIENTIFIQUE ET DE BlkNFAISANCE DES MEDECINS, PHARMACIENS
ET VJÉTERINAIRES DU DEPARTEMENT. — FONDÉE EN 1846.
Président: M. le docteur Marie, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu: vice-président :
M. Grenet et Réiny; secrétaire générai: M. Duché; secrétaires des séances:
MM. Barbier et Monceaux; trésorier: M. Salle; archiviste: M. Brillant.
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS
DES MÉDECINS DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
Association générale des Médecins de France.
Celte Société a été autorisée par décret impérial du 31 mars 1860.
Président : M. Rolland , à Sens ; Vice-présidents : MM. Ricordeau, médecin à Sei-
gnelay, et Toutée, médecin à Saint-Fargeau ; Secrétaire : M. Puissant.
Membres du conseil d'administration par arrondissement.
Auxerre, MM. Chavance et Dionisdes Carrières; — Avallon, MM. Bert et Qua-
Irevauxj — Joigny, MM. Fontaine el Coste; — Sens, MM. Regnoult fils et FiUe-
min; — Tonnerre, MM. Audigé et Royer.
445
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS AGRICOLES ET INDUSTRIELS.
CHAMBRES CONSULTATIVES D'AGRICULTURE,
Un décret du âS mars 1852 a créé, dans chaque département, une chambre
consultative d'agriculture par arrondissement, dont les membres sont nom-
més par le Préfet.
Ils sont nommés pour trois ans,; ils sont toujours rééligibles.
Un arrêté préfectoral fixe, chaque année, l'époque delà session des cham-
bres d'agriculture du département. Il en détermine la durée et arrête le
programme des travaux.
Les chambres consultatives d'agriculture présentent leurs vues sur les
questions qui intéressent l'agriculture. Leur avis peut être demandé sur les
changements à opérer dans la législation, en ce qui touche les intérêts agri-
coles, et notamment en ce qui concerne les contributions indirectes, les
douanes, les octrois, la police et l'emploi des eaux.
Elles peuvent aussi être consultées sur l'établissement des foires et mar-
chés, sur la destination à donner aux subventions de l'état et du départe-
ment, enfin sur l'établissement des écoles régionales et des fermes-écoles.
Voici la composition de ces chambres pour les cinq arrondissements d
département :
Arrondissement d^Auxerre.
Canton de : Auxerre (est), M. Pinard, maître de poste, agriculteur à Auxerre.
— Auxerre (ouest), M. Baudoin aîné, propriétaire à Auxerre;
— Chablis, M. Coissieu, propriétaire a Chablis ;
— Coulanges-Ia-Vineuse, M. Larabit, sénateur, propriétaire à Irancv ;
— Coulanges-sur- Yonne, M. Badin a Hurtebise, juge de paix, propriétaire
à Crain;
— Courson, M. Duché, médecin, à Ouaine.
— Li^ny, M. Rabé, juge de paix, propriétaire à Maligny ;
— Seigiielay, M. Frottier, propriétaire à Seignelay;
— Saint-Florentin, M. Hermelin;
— Saint-Sauveur, M. le baron du Havelt:
— Toucy, M. Lechiche, fabr. d'ocrés à Diges;
— Vermenton, M. N..., à Vermenton.
Arrondissement d'Avallon.
Canton de : Avallon, M.Cordier, propriétaire à Montjalin;
— Guillon, M. Charles de La Brosse, prop'« à Guillon.
— L'Isle-sur-Serein, M. Guillier, propriétaire à Vassy, com. d'Etaules ;
— Quarré-Ies-Tombes, M. Houdaille, maire de St-Germain-des-Champs ;
Yézelay, M. Gontard, maire de Domecy-sur-Cure.
Arrondissement de Joigny.
Canton de : Aillant, M. Précy, propriétaire et maire à Chassy ;
— Bléneau, M. Couvert, propriétaire à Bléneau ;
— Brienon, M. Verrollot d'Arably, propriétaire à Brienon ;
— Cerisieré, M. Bertrand, ju^e de paix du canton de Cerisiers ;
— Charny, M. Perdu, propriétaire à Charny ;
— Joigny, M. N..., à Joigny;
— Saint-Fargeau, M Eugène de Vathaire, à Sep^Fonds ;
\ — Sainl-Julien-du-Sault, M. Protat, maire;
— Yilleneuve-sur- Yonne, M. N.
Arrondissement de Sens.
Canton de : Chéroy, M. Claisse, médecin à Saint-Yalérien ;
— Pont-sur- Yonne , M. Le Comte , propriétaire et maître de poste à
Villeneuve-la-Guyard ;
1868. 40
44G
— Sens fnorcî), M. Leriche, propriétaire à Sali^'iiy ;
— Sens (sud), M. Harly-PciTaua, propriétaire el maire à Paron;
— Sergines, M. de Scrnonnes, propr. à Serbonnes et juge de paix de
canton de Sergines ;
— Viileneuve-r Archevêque, M. Javal, député, propriétaire à Yauluisant.
Arrondissement de Tonnerre,
Canton de : Ancy-le-Franc, M Martenot j
— Cruzy, M. Roguier, propriétaire à Tanlay;
— Flogny, M. Perrin;
• — Noy«T.-, M. Challan;
— Tonnerre, M. Textoris , propriétaire à Cheney et M. Pignon, agri-
culleur à Tonnerre.
COMMISSIONS CANTONALES DE STATISTIQUE
AGRICOLE ET INDUSTRIELLE.
Ces Commission > ont été instituées par décret du 10 juillet 1852. Il en existe une
par chef-lieu de canton. Elles ont pour mission de réunir les éléments de statistique
agricole et industrielle que le gouvernement peut avoir intérêt à connaître. Ces
commissions ont commencé à fonctionner le 1" janvier 1853, elles présentent un état
annuel de leurs travaux. Les membres en sont nommés par le Préfet.
SOCIÉTÉ CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
PODR l'gNCOURAGEMEXT DE l'aGRICULTURE.
Cette société a pour objet d'encourager et de perfectionner les diverses branches
de la culture du sol dans le département, et en même temps d'encourager et
développer l'industrie et le commerce de cette contrée, dans leurs rapports avec
l'agriculture
La fondation de cette société, qui remonte à 1856. est due à l'initiative d'un
comité composé de MM. î^ 'nron Chaillou des Barres, Challe. Cordier, Lecomte,
Précy et le marquis de Tanlay
Cette société publie chaque année un Bvilletin. Ses réunions sont trimestrielles,
elle a chaque année une session publique et un concours dans un des cinq arron-
dissements
Président d'honneur : M. le Phkfet de l*Yonne.
Président : M. Préoy ^, membre du Conseil général, à Chassy ; — vice-
président, M. Challe et M. L. de Fontaine; — secrétaire, M. A. Rouillé; —
secrétaire-adjoint et bibliothécaire, M. Ribière, avocat ;— trésorier, M. Ch.
Jolly.
MEMBRES DU CONSEIL d' ADMINISTRATION :
Pour l'arrondissement d'Auxe"»'e, MM. Rainpont-Lechin et David-Gallereux.
— d'A vallon, Cordier el Raudot.
— de Joigny, Ravin aîné et Lacour.
— de Sens, ' Deligaiid et de Rochechouart.
— de Tonnerre, De Clermont-Tonnerre et Textoris.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
d'arrondissements et de cantons.
Ancy-le-Franc. — MM. le sous-préfet, président honoraire : Bourgfoi^nat filg,
président. Martentt Auguste, vice président ; Monlandon, secrétaire; Thierry A.,
vice-secrétaire; Soupey, trésorier.
AuxERRE. — rtlM. Rarnpont-Lechin, pr(?sident ; Lmirenl-Lcsscr^, Pinard, vîce-
préHclenls; Lepère, secrétaire; S.ivalier-l arochè, secrétaire-adjoint; Moutheau,
trésorier.
147
AvALLON. — MM Randot, pré*tidont; Gariel, vice-pré«i(i. ; Gontard, secrétaire ;
Reoaud fils, yice-secrétaire ; Coulurat-Royer , trésorier.
Chablis — MM. Jacquillat, président; GautherinRampout, vice-président;
Plein, secrétaire ; Charlirr, trésorier.
Flogny. — MM. N... , président; Perrin, vice -président; Conrad de Malessye,
secrétaire; Bazilc, vice-secrétaire ; Fourniur, trésorier.
JoiGNY. — MM. Précy, président; Ravin aîné, vice président ; Benoît fils» secré-
taire -archiviste; Lecerf, vice -secrétaire ; Vigreux, trésorier ; Sirot, secrétaire-
adjoint.
Noyers. — MM. Lecomte, député, président lionoraire ; Mariglicr, président ;
Bibier Vlclo', vice-président; Chamoin, secrétaire; Langin. vice secrétaire ;
Gelez, trésorier. <
Sens. — MM. de Fontaine, président ; de R"che>^houart, vice-préhiuent ; De-
lions Isidore, secrétaire; Délions Auguste, trésorier
Tonnerre. — MM. le duc de Clenuont-Tomierre, président; Rétif et Ra-
thier, vice- présidents ; Thierry, secrél.ire; Roguier et Colin, vice-secré-
taires ; Charles Roy, trésorier.
Les sociétés de Saint-Fargeau et de Bléneau se sont réunis à la Société dt Jdigny.
FERME-ÉCOLE DÉPARTEMENTALE.
La ferme-école du déparlement de l'Yonne est située à L'Orme-du-Pont, près
Saint-Sauveur en-Puisaye. Propriété de M. le Gouverneur du Crédit Foncier.
MM Lambezat ^, inspecteur général de l'agriculture de t" classe, inspecteur
de l'Ecole.
Jaluzot, directeur.
Membres du Jury d'Examen nommés par S. E. J/. le Ministre de lagriculture-
du commerce et des travaux publics.
MM. Textoris ^, membre du Conseil général de l'Y'onne, président;
D humez, membre du Conseil général de l'Yonne, maire de Saint-Fargcau,
secrétaire ;
Dupoul-Delporte, membre du Conseil général de l'Yonne.
Petit, ancien président du comice agricole d'Auxerre ;
Gandrille, propriétaire, à Saint-Sauveur.
Le Directeur de la Ferme-Ecole, membre de droit.
Préodot, surveillant -comptable; Cavoix, chef de pratique; Marlot, pro-
fesseur, vétérinaire; Guillat, jardinier; M. l'abbé N., aumônier.
Pour ^tre admis à la Ferme-Ecole, il faut savoir lire, écrire et connaître les qua
Ire premières règles.
La rentrée a lieu chaque année à la fin d'octobre. Les candidats doivent adresser
au moins 15 jours à l'avance, j)ar l'intermédiaire du maire de leur commune, à la
préfecture, une demande d'admission et joindre à cette demande : \° L'extrait de
naissance constatant que le candidat a 16 ans accomplis; 2" Un certificat de vac-
cine. La durée des études est de 3 ans.
Trois médailles d'argent grand module sont accordées par MM. les membres du
Conseil général aux trois premiers élèves sortants, obtenant leur brevet de capacité,
et en outre une prime d'honneur de ^'lOO francs dv^t décernée à l'élevé obtenant le
!•' rang au Concours de la 3" année.
L'apprentissage est gratuit. L'élève apporte l«s linges et les hardes à sou usage
personnel; le linge est blanchi et entretenu aux frais de l'établissement
HARASr
Le département de l'Yonne et les départements de la Haute-Marne, de l'Aube et
(Iq la Côte-d'Or forment la circonscription d'u.i Haras dont le chef-lieu est à
Mon tiers - cn-Der (Haute-Marne) .
COMMISSIONS HIPPIQUES.
Ces commissions ne fonctionnent plus, aux termes des in tructions préfectorales
du 31 décembre 1862, et c'est sur la proposition de \iM. les Inspecteurs des
Haras que doivent avoir lieu l'approbation et l'autorisation des étalons particuliers.
450
Comité : le Maire, président; MM. Marie, juge, Blin, Sauvalle aîné, Lar-
feuii, trésorier, Vuillemot, secrétaire.
Ce comité tient ses séances le dernier jeudi de chaque mois, à FHÔtel de
ville.
ATELIER DE CHARITÉ D'AUXERRE.
Cet établissement, fondé il y a quelques années, est dû à la générosité de
M. Laurent-Lesseré, qui a fait don, pour sa création, d'une somme de 2,000 f.
II est destiné à donner, pendant la mauvaise saison, du travail aux ouvriei-s
de certaines professions qui peuvent en manquer à cet^e époque de Tannée,
ou à de pauvres femmes âgées et même infirmes qui n*en trouveraient pas
ailleurs.
L'établissement est dirigé par une commission composée de :
MM. Sauvalle, président ;
Larfeuil;
Blin, professeur au collège ;
SALLES D'ASILE,
Une salle d*asile est établie à Auxerre dans les bâtiments de Tancienne
gendarmerie, sur la paroisse de Saint-Etienne, et reçoit environ 150 enfants
des deux sexes. La direction en est confiée à une des sœurs de la Présentation
de Tours.
Il existe aussi une salle d'asile sur la paroisse Saint-Eusèbe, rue Basse-
Perrière, et une autre salle d'asile, cour Saint-Pierre, tenues toutes deux
par les sœurs de la présentation de Tours.
Ces établissements sont sous le patronage d i Conseil municipaL
A Sens, salle d'asile communale et salle d'asile tenue par les dames de
Saint-Vincent de Paul.
A Joigny, . — les sœurs Saint-Aude et Saint-Mesmin.
A Tonnerre, — les sœurs de la Présentation.
ORPHELINATS D'AUXERRE.
Orphelinat sur la paroisse Saint-Pierre, tenu par les sœurs de la Présen-
tation de Tours.
Cet Orphelinat estpatroné par M. le curé de cette paroisse et par une ré-
union de demoiselles, dont Mlle L. de Billy est présidente, et Mlle M. de
Bourste vice-présidente. Dans cet établissement sont placées à l'âge de neuf
ans les enfants abandonnées et les orphelines. Ces enfants suivent les cours
de l'école gratuite et sont exercées aux travaux à l'aiguille.
Orphelinat tenu par les dames religieuses de Saint- Vincent-de -Paul, place
Lebeuf, ayant le même but.
SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE D'AUXERRE.
Cette Société a pour but de fournir des secours aux femmes en couches
dans l'indigence.
Madame Tarbé des Sablons, présidente de l'œuvre, hôtel de préfecture.
Membres de droit du Comité : M. le Curé de la cathédrale et M. le Maire.
Conseil d'administration : Mm es Sauvalle, Chérest, Ri bière et Marey, et
Mlles Duché et Lefèvre.
Trésorier-secrétaire : M. Lechat.
^54
CONFÉRENCES DE SAINT VINCENT DE PAUL.
Il existe plusieurs de ces Sociétés de bienfaisance tant aux chefs-lieux d'arrondis-
sement que dans quelques chefs-lieux des cantons. Ces sociétés ont été approu'
vées par arrêtés préfectoraux en exécution de la Circulaire ministérielle du 16 oc-
tobre f861.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS.
ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
Société de Prévoyance et de Secours mutuels d'Auxerre, président : M. Laurent'
Lesseré.
Société PUnion fraternelle, président : M. Delaplace.
Société de Saint-François Xavier, président : M. Mondot de Lagorce.
Société de Secours mutuels d'Accolay, président : M. Momon.
— — de Gravant, président : M. Tillevin ^.
— —de Saint-Florentin, président : M. Blonville- Desbois.
— —-de Vermenton, président : M. Thorel.
— — de Toucy, dite la Fraternelle, président: M. Paqueau.
— — "de Seignelay, président : M. Brette.
ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
Société d'Assistance mutuelle d'A vallon, président : M. Béthery de la Brosse.
Société de Secours mutuels de Sauvigny-le-Bois, président : M. dé Bertier de
Sau Vigny.
Société de Secours mutuels de Vézelay, président : M. Regnault.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Société de Secours mutuels de Joigny, président : M. La voilée.
— — de Brienon (hommes), président : M. DelécoUe.
— — — (femmes), présidente : M"» Sauvegrain.
— — et des Amis de l'Ordre de Césy, présid. : M. Benoît..
— — des sapeurs-pompiers de Migennes, présid. : M. Cloche.
— — de Mlleneuve-sur- Yonne, président : M. Bissonnier.
— — de Saint-Cydroine, président : M. Chantemille.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Société d'Union et de Secours mutuels, président : M. Cornisset-Lamolte.
Société <'e Saint-François-Xavier, présiilent : M. Duchemin.
Société de Secours mutuels de Chéroy, président : M. Fauvillon.
— — des Sièges, président : M. Boudard.
— — de Pont-sur-Yonne, président: M. Lamy.
— — de Soucy, président : M. Guichard.
— — de Montacher, président : M. Ancelot.
— — de St-Maurice-aux-R.-H., président: M. Dromain.
— — de Paron, président : ^^. Harly-Perraud.
— — de Saint-Valérien, président : M. Claisse.
— — de St-Thomas de Cantorbéry à Vallery, président :
M. le comte de Rochechouart.
—1 — de Villeblevin, président : M. Gallois
— — de Villeneuve-l' Archevêque, président : M. Juste.
— de Voisines, président : M. Lhoste.
— — de Saint-Paul, à Thorigny, président : M. Souy.
Société de Secours mutuels dejs sapeurs-pompiers, à Villeneuve-la- Guyard, pré-
sident : M. Lecomte.
— — de Gron, président : M. Fraudin.
— — de Saint-Martin -du -Tertre, président ; M. Gagé.
152
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Société de Secours mutuels des sapeurs-pompiers de Tonnerre, président : M. Rol-
land. "
— — des ouvriers réunis de Tonnerre, prés. : M. Ravaux.
\^* — — des vignerons de Tonnerre, présid.: M. Lemaire-Berton.
2* — — — — présid. : M. Manier- Portier.
— — de Noyers, président : M. Gelez Marie.
— — de Serrigny, président: M.. Mérat Jean-Baptiste.
_ — d'Arlhonna^. président : M. N...
— — d'Argenteuil, président : M. Bourguignat.
SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS ENTRE LES INSTITUTEURS PUBLICS
DU DÉPARTEMENT.
Autorisée le '25 novembre 1942.
Président, M. Lera?, inspecteur de TAcadémie ; trésorier, M. Peltier, insti-
tuteur communal; secrétaire, M. Oorlhac de Borne, directeur de Té*
coie normale. — La commis.sion se compose» en outre, de MM. Colin,
Hugot, Fosst'yeiix et Prol, inspecteurs d'arrondissement, et de cinq
instituteurs délégués.
ASSOCIATION FRATERNELLE DES ANCIENS ÉLÈVES •
DU COLLÈGE D*AUXERRE.
Fondée en 1859, cette association a pour but d'établir, entre les anciens élèves
du collège d'Auxerre, un centre commun de relations amicales et d'assistance fra-
ternelle et de coopérer en même temps, dans la me>ure des ressources de la so-
ciété, au maintien de la baute réputation du vieux collège fondé par Jacques Amyot*
Membres du Comité : MM. le docteur Flandin, à Paris, président : SalIé, avocat
général à la Cour impériale de Paris; Thouard, notaire, secrétaire-tréso-
quet, imprimeur a Auxerre.
ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DU COLLÈGE DE SENS.
Président : M. Amédée Dechambre, à Paris ;
Trésorier : M. Pinard 0. ^, directeur du comptoir d'escompte, rue Bergère, 14,
à Paris;
Membres : MM. Jarry (Louis-Frédéric), liègue (Paul) et Trinquesse aîné, à Paris:
Mancel et Alfred Salleron, à Sens.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Sen?, a pour but de secourir les jeunes filles
pauvres, de leur apprendre à travailler et de les placer convenablement.
Elle est placée sous la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
Les moyens d'action de cette Société sont dus à la charité publique
et aux versements réguliers des associés. Cette association, toute philanthro-
pique, a été fondée en 1827 par Mlle Chalambert. Les demandes doivent
être adressées aux demoiselles conseillères de l'œuvre, MM*^** Rossignol,
présidente ; Giguet, secrétaire ; Lequcux, Irésorière; Amaury, Aucher, do
Bonnaire, Chaney, Charpentier, François, (îandillon, Hédiard. Jalleton,
Julliol, Oppenol, Prieur, Roze, de Séréville, de Serreî», Sicardy, Simon,
Soulage et Vignon.
TROISIEME PARTIE.
STATISTIQUE, SCIENCES ET ARTS.
LA PESTE Â SENS AU XVIP SIÈCLE.
La peste, ce fléau qui parcourait l'Europe autrefois à des
époques périodiques, s'était abattue sur nos pays et en par-
ticulier sur la ville de Sens, en Tannée 1627. Grand fut
Témoi dans la cité à cette nouvelle, et on ouvrit une maison
pour recevoir les pestiférés et les séparer des sains. Un
impôt fut établi aussitôt sur les habitants pour pourvoir à
la dépense nécessitée par le fléau.
Une assemblée de notables citoyens, réunie à Thôtel-de-
ville, arrêta les mesures de salut public que réclamaient les
circonstances, et décréta, de par le roi, tout ce qui parais-
sait pouvoir mettre la ville à l'abri du fléau.
C'est le règlement ou le décret émané de cette assemblée
que nous publions, à raison de l'intérêt qu'il présente pour
l'histoire locale et pour celle de l'hygiène publique. On y
verra jusqu'à quel point on poussait, au xvii® siècle, les pré-
cautions pour la santé publique dans les temps de peste.
A la suite de chaque article est la décision qui charge
les divers fonctionnaires de la ville de l'exécution. C'est
comme le commentaire énergique de l'ordonnance.
Une seconde pièce du même temps suit le règlement sur
la peste et contient des mesures de police contre les rôdeurs
de nuit dans la ville de Sens; sur le nettoyage des rues
« au moyen du Rup dont les eaux doivent être lâchées
« depuis dix heures du soir jusqu'à *quatre heures du ma-
« tin. » On y voit encore défendu aux maîtres des coches
de Sens de s'arrêter dans les lieux contagieux, à Melun par
exemple, sous peine d'amende, etc.
ms. i
2
Règlement poliiic svr Vayde et subvention des panures
■ malades de peste de la Ville et faulx-bourgs de Sens,
et sur autres choses en despendans.
A SENS,
Chez George Niverd, Imprimeur et Libraire, en la grandVue prez
Sainct Bstienne deuant le Palais au nom de Iesvs.
M. DC. XXVII.
DE PAR LE ROY.
Svr les moiens et remède proposez en Tassenoblee de ville,
pour pourueoir aux dangers énainens de maladie contagieuse
et pestilentieuse, respenduë en la ville et faulx-bourgs de
Sens et par laduis des preuost dudit Sens , son lieutenaut
maire, escheuins, capitaines, des gardes de ladite ville, com-
missaires establis aux quartiers dicelle, et autres citoyens et
habitans de la dite ville dénommez en l'acte sur ce expédiée :
Ont esté arrêtez et concluds les articles qui s'ensuiuent, pour
estre gardez, et exactement exécutez, au soing et diligence
des dénommez en la marge de chacun desdits article respec-
tiuement, le procureur du roy, ce requérant.
PREMIÈREMENT.
Celuy qui est commis à la recepie du denier qui se fournît
et paie pour la subuention des panures touchez dudit mal
de paste estans en la maison (et qui leur est destinée) sera
tenu de porter, ou faire porter, les viures et au-tres choses
nécessaires pour lesdits malades, près ladite maison publi-
que, et illec distribuez et mis es mains des députez pour la
garde desdits malades, sans que lesdits malades r'entrent
dans ladite ville pour y rechercher leurs commodilez, ny
senblablement lesdits députez : et ce deux fois par chacun
iour, sçavoir est à Theure de sept heures du matin à à l'heure
de cinq heures du soir.
Le Preuost, son Lieutenant, Maire, Escheuins de la ville, tiendront
la main et auront Tœil sur le commis en ladite recepte, à ce que le
contenu en l'article soit par luy exécuté.
IL
Pouront neantmoins les députez, pour le port des corps
morts de peste, entrer en ladite ville, tant le matin que le
soir, aux heures ordonnée pour Touuerture et fermeture des
portes, quand il en sera besoin, et non à autres heures.
Ausquels sera deliuré vn cerceuil couuert pour y mettre les
corps morts de peste, qu'ils transporteront hors ladite ville
pour estre enterrez et inhumez au cimetière nouuellement
pris pour ladite maison, et non ailleurs.
Les Maire et Escheuins de la ville fourniront le cercueil et auront
l'œil sur Tobseruation du contenu en Tarticle.
m.
Et pour le regard des autres corps morts d'autres maladie
que de peste tant que le danger de ladite peste durera, et
iusques à ce que autrement en soit ordonné, seront inhumez
au grand cimetière du grand hostel Dieu, hors la ville de
Sens, pour les âmes desquels leurs parens et amis pourront
faire faire prières en leurs églises parochialles, et autres du
dit Sens à leur deuotion.
L'exécution de l'article est délaissé en la discrétion du principal
luge de police, qui est le Preuost de Sens vers lequel se pourront
adresser les parents des aparonts cytoyens habitants qui pourront
mourir audit Sens, pour auoir permission de faire inhumer les corps
morts, autres toutefois que de peste, es égiis>es et cimetières dudict
Sens, ce qui sera peu souuent et non sans grandes causes permis et
accordé par ledit preuost.
Illf.
Et à ce que le contenu en Tarticle précèdent soit mieux
exécuté, seront les cimetières, estant dans ladite ville, fer-
mez par les maguiiliers des églises ausquels, et aux bedeaux
desdites églises, sont faictes deflfenses d'en faire ouuertures
n'y fosses en iceux, sans permission de iustice, à peine de
dix escus d'amende pour la première fois.
Les luges politicques et Commissaires des quartiers auront l'œi
en l'observation du contenu en Tarlicle, selon les quartiers ou son»
les églises et cymetières respectiuement.
V.
Les personnes de basse condition n'ayans biens de quoy
se faire penser en !eui*s maisons, touchez de mal de peste,
au dedans de la ville, en sortiront et vuideront aux heures cy
dessus assignées tant pour le matin que le soir, pour se
transporter en ladite maison publique ou ils seront receuz :
après toutesfois qu'ils auront esté visitez par les chirurgiens
et gardes de ladite maison, et par ladite Visitation trouuez
malades de peste, non autrement. Et y pourront faire quand
et eux, et incontinent après sans retardation, porter leurs
lits, et autres leurs nécessitez, par ceux qui les auront gardez.
Ce faict, leurs maisons seront closes, barrées, et marquées.
L'exécution de ce que dessus eit de la charge du Preuost de
Sens, son Lieutenant, Nîaire et Escheuins, qu'ils prendront chacun
d'eux selon les quartiers qu'ils habitent et y font leur demeurance.
VI.
Ceux et celles qui auront gardé et pensé les malades de
peste, décédez en leurs maisons, estans sortis dicelles pour-
ront y r*entrer Incontinent que les corps en auront esté
extraits pour dedans douze heures après au plus tard, y ayant
faict purgation telle qu'ils pourront, en sortir sans plus y
entrer : et v venant auront et tiendront basions blancs en
main de longueur de quatre pieds, qu'ils porteront ouuerte-
ment deuant eux. Et ou ils ne voudront sortir, ains se tenir
esdites maisons par la volonté des parens, seront tenus s'y
a rester par le temps de six sepmaines. Comme aussi s'es-
tant retirez hors ladite ville auec baguettes, dedans ledit
temps de douze heures, ne pourront r'entrer dedans lesdites
maison ny dedans ladite ville que six sepmaines après.
Chacun des Preuost, son Lieutenant, luges de pollice, et Commis-
saires des quartiers, aura Toeil et tiendra la nr.ain à l'exécution de
Tarticle, principalement chacun des dessus nommez au quartier qu'il
habite.
VII.
Et quand aux riches et plus aisez en biens, touchez de
mal de peste qui ne voudront vuider et sortir hors la ville
seront retenus en leurs maisans desquelles eux et ceux qui
les voudront fréquenter, penser solliciter ne pourront sortir
deuant le temps de six sepmaines après la guarison pendant
lequel temps les huis et portes desdites maisons seront fer-
mez, barrez, et marquez ; mais bien pourront faire receuoir
par leurs parens ou voisins leurs nécessitez, qui leur seront
présentez soit en corbeilles, paniers ou autrement. Et à cette
fin pourra estre faicte par le deuant ouuerture d'vne petite
fenestre.
Par le Preuost, son Lieutenant, Maire et Escheuins de la ville qui
que feront aidez des luges de police et Commissaires des quartiers,
tien leurdits quartiers respectivement.
5
Pour l'exécution du présent article il est dit que lesdictes maisons
y mentionnées, et qui dciuent estre barrées suiuant icelles, seront
barrez et fermez auec cadenatz, dont le Chirurgien des« malades
aura la clef, affin de pouuoir entrer et sortir aux heures que besoing
sera. Et ou lesdits mallades se voudroient faire penser par autre
Chirurgien, faire le pourront, à la charge par ledit Chirurgien s'en-
fermera en ladite maison et n'en pourra sortir sinon six sepmaines
aptes. Et pour le regard des maisons qui seront du tout abandonnées
à cause de ladite contagion seront barées et fermées du tout sans y
laisser aucune ouuerture.
VIII.
Seront lesdit malades de peste tenus se faire saigner, e^
medicanaenter par le chirurgien çt barbier auquel la charge
en est commise : et encore se faire par luy visiter quand
besoin sera. Portant ledit barbier la baguette blanche de
longueur de quatre pieds fort apparemment sans que par les
rues il se puisse approcher de ceux qu'il rencontrera de trois
à quatre toises. Reseruant ou ledit chirurgien ne pourroit
porter ceste charge seul, aux maire et escheuins de ladite
ville en prendre encores vn autre auec luy, à semblables
gaiges, profils et piiuileges que le premier, quant ils verront
que le cas le requerera : cas auquel les chirurgiens iurez de
ladite ville de Sens seront tenu en présenter vn suflSsaiit et
bien expérimenté. Et à ce faire seront contraints par le pre-
uost de Sens, ou son lieutenant. Et ne pourront autre chi-
rurgiens de ladite ville saigner, ny raedicamenter aucuns
louchez de peste en la ville de Sens, sinon qu'il y eust con-
uenlion entre les malades et le chirurgien. Lequel chirurgien
en cas ne pourra sortir de la maison du malade touché de
peste auant la guarison, et vn mois après icelle, non au
parauant, à peine destre perpétuellement banny de la ville
de Sens.
La principalle exécution du contenu eu l'article appartient audit
Preuost : à quoy aussi doiuent tenir la main les Maire, Escheuins et
Commissaires en chacun son quartier respectiuement.
IX.
La mort aduenant desdits pestiferez en la ville de Sens,
les linges et habillement qui leur auront seruy, et autres
choses susceptibles de mauuais air, seront bruslez la nuict
suiuant ladite mort, soubs la cheminée de la chambre ou ils
seront trouuez et délaissez.
Par les Commissaires des quartiers qui feront aidez des luges de
police en chacun desdits quartiers.
6
X,
Et quand aux autres meubles, coffre, bahus, et autres
bardes qui seront es hautres chambres et endroits du logis,
n'ayans aucunement seruy ausdits malades, ils seront rete«
nus et gardez, ledit logis cloz et barrée comme dit est sans
qu'il en soit aucune choses transporté par les gardes ou au-
tres personnes, a peine de punition corporelle.
Par les Commissaires des quartiers aidez des luges de police
cliacun en son quartier.
XL
Deffenses sont faictes à toutes personnes, tant que le
danger de peste durera, et iusques à ce qu'il soit permis par
iustice, de vendre ny achepter aucuns habits, linges filets et
autre bardes ny friperies, qu'elles qu'elles soient, à peine de
confiscation desdits habits, et telles autre chose, et de dix
escus d'amende pour la première fois.
L'exécution de l'article appartient aux Preuost de Sens et aux Tugcs
de police et y tiendront la main.
Xlt.
Seront réitérées les deffence de tenir, nourrir porcs, pi-
geons, et connils en ladite ville, à peine de confiscation et de
dix escus d'amende : et semblableraent de nourrir connils
aux faulx bourgs dudit Sens, en quelque maison que ce soit,
ny pigeons et porcs es lieux estant sur les rues et voyes com-
munes respondans sur le paué desdits faulx-bourgs et ou il y
aira des seuz à porc sur lesdites rues et voyes communes,
tn seront eslongnées de trois à quatre toises incontinent
après la publication des présentes, et ce à peine de dix escus
d'amende et de confiscation desdits connils, pigeons et porcs.
L'exécution de l'article appartient au Preuost et aux luges de police
selon finstitution qu'ils pourront renoncer par les Commissaires des
quartiers auxquels est enioint ainsi de faire.
XIIL
Et pendant que le danger de peste durera, défenses sont
faictes à toutes personnes de nourrir porcs en l'isle d'Yonne
lèz Sens, à pareille peine.
XIIII.
Les ordonnances politiques cy deuant délibérées et arres-
tees par le preuost de Sens et iuges de police, portant àef-
fenses au bouchers de souffrir que Ton mauie et touche au
chairs qu'ils vendent en la boucherie dudit Sens seront
exécutées. Et seront lesdits bouchers tenus tenir en la main
vne baguette nette pour faire demontrances des chairs que
Ton voudra achepter et ce à peine de dix escus d'amende.
C'est au Preuosty son Lieutenant et Inges de police.
XV.
Seront pareillement les deffenses que cy deuant ont esté
faictes ausdits bouchers, de tenir leur escorcheries proches
les portes de ladite ville, exécutées, et seront tenus lesdits
boucher y obeyr à peine de dix escus d'amende, et de con-
fiscation de ce qu'on y trouuera escorché.
Idem.
XVI.
Deffenses sont faictes à tous habitans de ladite ville, de
lauer lexiues sur l'eau qui fluë par dedans ladite ville de
Sens, à peine de dix escus d'amende. Et sera aduisé à la
premirre police du lieu hors la ville, qui sera destiné pour
battre et lauer les lexiues des pestiferez.
Parles Preuost de Sens, son Lieutenant et luges de police.
XVII.
Il est enioint aux habitans de ladite ville, de nettoyer les
rues d'icelle, chacun deuant sa maison, et par chacun iour à
peine de deux escus d'amende pour la première fois. A tous
lesquels habitans, et soubs les mesmes peines, sont faites
deffenses de ietter par les rues soit au deuant de leurs dites
maisons au rup fluant au dedans de ladite ville ou ailleurs,
aucunes bestes mortes, peaux, ou autres choses immondes le
iour.
Les Commissaires des quartiers déféreront aux luges ordinaires
de police les contraueniions en l'article, pour par eux y pouruoir.
XVIII.
Et pour mieux nettoyer ladite ville, les maire, escheuins,
et procureur d'icelle, seront tenus faire courir l'eaiie par
toutes les rues de la ville en grande abondance^ tant que la
nuit durera ; à icelle commencer à l'heure de sept heures du
soir iusques à six heures du matin. Laquelle heure de six
8
heures venue sera ladite eaue en partie retenue, laissant seu-
lement une moindre eaiie, et bien plus rare que celle qui
courra de nuit par lesdiles rues.
L'exécution de l^article est aux Maires et Escheuins.
XIX.
Pour les non touchez de peste, qui auec leurs enfans et
famille sortiront des maisons pestiférées n*ayans deniers
prompts pour s*aider à leur retraite, en emprunter de leurs
parens, amis et voisins, soubs leur recognoissance et pro-
messes de payer. Lesquels parens, amis et voisins, fourni-
ront quelque le^^ere somme, dont ils seront remboursez par
lesdits maire et escheuins, ou de leur mandement, par le
commis à la subuenlion générale, ou cas que pour la pau-
vreté de ceux ausquels le prest auroit esté fait ils n'en peus-
sent estre par eux payez.
A la sollicitude des Maires et Escheuins, qui feront aidez par les
Commissaires des quartiers.
XX.
Afin de preuenir cy après les mal contagieux : les proprié-
taires des maisons de ladite ville seront tenus d'y auoir
chambres quoyes plus profondes que les caues et puis, à la
forme prescripte par la coustume. Et à ce feront lesdits
propriétaires contraints par saisies desdites maisons et loya-
ges d'icelles.
Par le Preuost de Sens ou son Lieutenant.
XXI.
Si tost que par Thyuer et gelée Tair sera purgé et le mal
contagieux cessé, les cloaques et crotereaux de la ville seront
nettoyez par tout aux fraiz des voisins prenans aisances
d'iceux et d'oresnauant seront lesdits crotereaux tenus nets
et purgez de sepmaine en sepmaine par lesdits voisins, à
peine de dix escus contre chacun d'eux, et d'estre priuez de
î'aissance, dont en ce cas seront fait baux à rente par qui, et
ainsi qu'il appartiendra, à charge d'y bastir par les preneurs
incessament.
Par les Commissaires des quartiers qui s'adresseront aux luges
ordinaires de police et quand aux bauix par les dénommez audil
arUcIe.
9
XXII.
II est enjoinct à tous les habitans de ladite ville qui ont
chiens, de les assommer ou faire assommer, ou bien les
enfermer et retenir en leurs maisons si seurement qu'ils n'en
sortent à peine d'amende arbitraire. Permettant à ceux qui
les trouueront par les rues les assommer à la charge toutes-
fois qu'ils seront tenus les faire trainer à leurs despens hors
ladite ville, et les ietter en l'eaue incontinent et sans de-
meure.
C'est aux Capitaines et gardes des portes.
XXIII.
Et à ce que pour la fréquentation des panures estans en la
ville et faulx-bourgs, introduction et réception des panures
eslrangers n'aduienne aucun mal en ladite ville, il est def-
fendu aux capitaines et gardes des portes, de permettre
l'entrée aux panures eslrangers : ains leur déclarer qu'ils se
doiuent retirer es lieux ou ils ont résidé, pour y esire nourris
par les habitans desdits lieux suiuent l'ordonnance du roy, à
peine de s'en prendre aux chefs des gardes desdites portes,
par multes pécuniaires et amende arbitraire.
C'est aux Commissaires des quartiers de déférer aux luges ordi-
naires et de police ceux qui contreviendront en l'article.
XXIIII.
Et pour le regard des panures, soit de la ville ou faulx-
bourgs, qui mendient leur vies par les rues ne le pourront
plus faire, ains seront les valides tenuz s'employer à œuures
pour gaigner leurs vies, sans que les aumosnes puissent estre
desrobees par eux qui en sont indignes autrement et ou ils ne
voudront s'occuper sûiuant leurs forces à gaigner leurs vies,
seront tenuz sortir de ladite ville et faux-bourgs dedans
xxiiij heures à peine du fouet.
La puniUon en sera au Preuost et aux luges de police.
XXV.
Et pour le regard des autres mdades affoibliz, atténuez, et
débilitez de vieillesse et impuissance d'ouurer de leurs bras,
ausquels l'aumosne est bien deuë, ilz se retireront dedans
xxiiij heures en l'hostel-Dieu de Sens, ou ilz seront receuz
par l'administrateur d'iceluy, la Visitation préalablement faite
10
de leurs corps^ ainsi qu'il est acôoustumé, pour y estre nour-
riz et alimentez sans qu'ils puissent mandier par la ville, et
au dedans d'icelle, autrement et ou ils ne voudront obeyr ils
en seront expulsez.
L'exécution de Particle est au Preuost de Sens et luges de police
qui doiuent estre aidez par les Commissaires.
XXVI.
Et pour ce que le reuenu dudit hostel Dieu n'est suffisant
pour porter tant de charges, les curez des églises parochial-
les dudit Sens, et leurs vicaires, feront, entendre a leurs
prosnes la prouision cy dessus faite pour la nourriture des
panures, sans qu'ilz mandient plus par la ville, exhortans
bien formellement, et auec traits dignes de leurs charges
leurs parrochiens de secourir à la nourriture desdits pan-
ures, exercer la charité qu'ils doibuent à leur prochain par le
très exprès commandement de Dieu, et mettre chacun selon
leurs moyens tels deniers qu'ils voudront en la boette que
chacun desdits marguiliers auront a ceste fin, et dont ils vui-
deront leurs mains chacun iour de lundy et les mettront es
main de l'administrateur dudit hostel Dieu, qui en fera regis-
tre signé desdits marguiliers ou celluy d'eux qui portera le
denier ainsi volontairement aumosné.
C'est aux Curez et Vicaires de paroisses.
XXYIÏ.
Et pou ce que ceste règle est establie pour tousiours, à fin
quelle puisse durer et qu'il se puisse trouuer fond suffissant
audit hostel Dieu. Tous les habitans de Sens seront aduisez
et exortez par les prédicateurs en leurs prédications public-
ques, et par les curez ou vicaires en leurs prosnes de multi-
plier et augmenter chacun d'eux en leur pouuoîr le reuenu
dudit hostel Dieu. Et signamment en mémoire de ce que
dessus par leur» testamens et dernière volonté, de faire tels
legs et part de leurs biens pour tousiours, ou à vne fois audit
hostel Dieu, comme ils aduiseront et l'esprit de Dieu les
induira, auec remonstrances qu'ils ne peuuent faire aus-
mones plus charitables ny exercer charité plus fecomitoandee.
L'extraict de l'article fera mis es mains des Marguilliers des pa-
roisses ponr estre présenté aux Prédicateurs, Curez et Vicaires tien-
dront les luges la main quMl soit ainsi exécuté.
11
XXVIII.
Et pour ce que pour le présent ledit hostel Dieu se trouue
fort engagé et sur chargé de nourriture de grand nombre de
panures sans ceux qui y viendront a cause de ce que dessus.
Et est a craindre que ledit hostel Dieli ne puissent porter
tant de charges, sera aduisé auec les noaire et escheuins de
la ville quelle somme de deniers se pourra prendre sur ce
qui se leue pour les pestiferez, à fin d'en faire part pour le
présent audit hostel Dieu, si faire se doit, les charges^le
nombre des panures et reuenus sommairement examinez.
XXIX.
Seront les articles cy dessus leuz et publiez à la première
audience et encores par les carrefours de ceste ville de Sens,
en seront faictes et extraites coppies, qui en seront mises es
mains de ceux qui sont chargez de Texecution.
Faictpar nous Robert Bernard, conseiller du roy, lieute-
nant gênerai et criminel au bailliage et siège presidial de
Sens, président en rassemblée, et par Taduis des cy dessus
nommez, en Tauditoire du bailliage dudit Sens pris pour
chambre de ville, le ieudy vnziesme de septembre, mil cinq
cens quatre-vingts et six.
Signé Hemard, Batlhazar, et THermite.
Et plus bas, Mignot.
El le lundy quatriesme septembre mil six cens six. En
présence de nous, Bernard Angenoust escuyer sieur de Tran-
cault, conseiller du roy, lieutenant gênerai audit bailliage et
siège presidial de Sens le présent règlement à esté leu en
présence des advocat et procureur du roy audit bailliage,
maire, et escheuins, médecins, chirurgiens, et appoticaires.
Les députez du clergé et autres notables bourgeois, mar-
chans, et habitans de ladite ville, présent. A esté résolu que
ledit présent règlement tiendra et sera exécuté selon sa forme
et teneur. Faicl les ans iour et lieu susdits.
Signé, Mignot.
12
Et le i6. iuilUt, 16S7.
DE PAR LE ROT.
Et Monneur le lieutenant gênerai au bailliage
et siège presidial de Sens.
SVR la remonstrance des siears maires et escheuios de
cette ville de Sens, que plusieurs batteries, excès, volleries
et desordres se sont commis nuittamment en ceste villes,
depuis quelque temps par certaines gens ([ui rodent ordinai-
rement en trouppes, auec espées, dagues, poignards, pisto-
letz, pocbetiers et autres armes offensines, dont plusieurs
bourgeois, marchands et autres habitans se seroient plaintz.
Dauantage quils auroient eu aduis certains que la ville de
Melun et autres bourgades et villages des enuirons sur les
chemins de Paris, sont grandement infectez de la contagion,
et qu'en plusieurs lieux Ton faict garde fort exacte pour
obuier'aux inconueniens qui pourroient arriuer, requièrent
qu'il y soit pourueu. En l'assemblée conuocquée et tenue en
rhostel de ville pour la police generalle par nous Bernard
Angenoust, escuyer seigneur de Trancault, Hachy, Bezan-
çon, Pourmeroy et Chameraulx, conseillier du roy, lieutenant
gênerai au bailliage et presidial de Sens, sièges particuliers
et anciens ressorts d'iceluy, assisté desdits maire et esche-
uins, procureur et receueur des deniers communs de ladite
ville, médecins, chirurgiens, et apotiquaires, et de plusieurs
notables personnes plus amplement spécifiées par nostre
procès verbal de ce iourd'huy vingt sixiesme iuillet, mil six
cens vingt sept. Et oiiy le procureur du roy audict bailliage
ont esté faictz et resoluz les reiglemens et ordonnances qui
ensuiuent.
Et Premièrement que deffence sont faites à toutes sortes
de personnes de roder la nuict par les rues, n'y aller et venir
par icelles sans auoir ou faire porter flambeaux ou chandelles
allumée à peine de vingt quatre Hure parisis pour la première
fois, et de prison pour la seconde.
QvE le sergent du guet et seneschal seront tenus faire le
guet par chacune nuict, par toutes les rues de cette dite ville
13
aux heures deuës par leur deub de leurs charges, d'arresler
prendre et amener à iustice tous ceux qui trouueront vagans
par lesdites rues auec armes sans faire porter lumières comme
dict est, ou commettans excès, vols, insolences ou autres
desordres quels qu'ils soient, et à cet effect se feront assister
de sergens et autres personnes qu'ils auiseront, auec espée,
hallebardes et basions à feu si besoing est, ce que leurs en-
joignons fiiire auec l'assiduité et diligence requise a peine de
priuation de leur charges, a ce que lesdicts habitans de la
ville reposent en tranquiliié et puissent vaquer de nuict
librement en leurs affaires.
£t est enjoinct ausdicts habitans de sortir de leurs maisons
à la première clameur que lesdits sergens du guet, seneschal,
ou autre assistans feront au cas de rébellion, ou résistance
desdits rôdeurs pour ayder à la capture dedicts rôdeurs de
nuict, rebelles et refraictaires à iustice. Et pour ce faire se
pourront seruir despées, hallebardes, espieux et autres bas-
tonsf mesmes d'arquebuze et pistolets si besoing est, leur
enjoignant de poursuiùre si courageusement lesdicts rôdeurs
et refraictaires à iustice qu'ils puissent estre pris, et que la
force en demeure à la iustice, a peine de dix liure d'amende
contre chacun habitant négligent de ce faire, et de respondre
au moings ciuilement des vols et excès qui sont commis
faute de ladicte assistance.
QvE lesdicts sieurs maire et escheuins pouruoiront aux
gardes des portes de cette dite ville, et y feront mettre iour-
nellement à chacune vne demie dizaine pour empes-
cher l'entrée d'icelle ville, a tous vagabons, gredins, et a
toutes personnes venans des lieux infectez de contagion et ce
iusques au premier iour de nouembre prochain, ou qu'au-
trement en soit ordonné. Et enjoignons à tous habitans
assister à ladicte garde des portes à leur tour, et ainsi qu'il
leur sera ordonné par lesdicts maire et escheuins, à peine
contre chacun défaillant de vingt sols d'amende, à laquelle
des à présent comme pour lors les auons condamnez, et
seront lesdites amandes employées par lesdicts maire et
eschauins au payement d'autres personnes, qu'ils seront
tenuz substituer en la place des defaillans pour parfaire le
nombre sui&sant de ladite garde. Comme aussi est enjoinct à
tous ceux qui sont préposez pour la garde des faulx-bourgs
de commettre deux nommes en chacun d'iceux, pour empes-
u
cher lentrée desdicts gredins et autres personnes veiuiBs des
lieux suspectez de conlagion esdicts faulx-bourgs aux peines
cy dessus.
In HiBiTiONS et deffences sont faictes aux maisires de ba-*
teaux ordinaires vulgairement appeliez les coches de Sens, et
à leurs seruiteurs et compagnons d'apporter dans lesdictes
codies ny souffrir y estre apporté aucuns vieux meubles,
habillemens, liqges ny autres vielles bardes de fripperie et
ee iusques audict premier iour de nouembre, à peine de cent
Uures d'amende pour la première foiS; et de punition corpo-
relle pour la seconde contrauention, et seront lesdictes bar-
des et frippes bruslees sur le bord de la riuiere. Et à cet
effect seront tenus lesdicts maistres et compagnons d'arres-
ter leurs bateaux entre l'abbaye Saincte-Colombe, et la
maison de santé, pour y eslre visité par le preuost de Sens,
et par les iuges et commissaire de police nommez à la ma-
nière accouslumée, ce que leur enjoignons faire et ausdicts
maire et escheuins d'y tenir la main et nous aduertir en cas
de négligence pour y estre pourueu.
Comme aussi faisons inhibitions et deffences ausdicis
maistres des coches de Sens et leurs seruiteurs allans à
Paris ou en retournant d'arrester leurs batteaux en la ville
de Melun, ny es enuirons d'icelle, ny d'autre lieux infectez
de conlagion, d'y descendre ny souffrir qu'aucuns estans
dans leurs bateaux y descendent, ny y receuoir en leurs bat-
teaux aucunes personnes desdits lieux et n'arrester pour
repaistre plus prez d'vne lie.uë desdits lieux infectez, a peine
de cent liure d'amende pour la première fois, dont la moictié
sera donnée aux dénonciateurs, et du quadruple pour la se-
conde, et autre punition corporelle.
Deffences sont aussi faictes aux maistres des coches et
batteaux de loigny, et Bassou reuenans de Paris, s'arrester
plus proche d'vne lieuë de cesle ville de Sens.
Enioingt à celui qui à la garde des clefs, et charge de
mettre le rup dans la ville, lascher iceluy depuis dix heures
du soiriusques à quatre heures du matin, suiuant les antiens
reiglemens.
Deffences à toutes personnes de nourrir dans ladite ville,
porcs pigeons canes, et lapins aux mesme peines cy dessus.
D^effenges à tous bouchers et tripiers de vuider leurs
bestesdans ladicte ville.
15
Comme aussi faisons deffences à tous rostisseurs, et cuisi-
niers de ladite yille de Sens, de garder les tripailles des
animaux qu'ils tueront, ains les jetter en l'acte, en lieu ou ilz
ne peuuent incommoder.
Enioignons au commissaires des quartiers de faire net-
toyer lentrée des portes de ladicte ville.
Faisons deffences à tous fripiers, reuendeurs et reuende-
resses d'expoçer en vente, en public, ny en porter aux
maisons aucuns vieux meubles, comme licts, couuertures,
linges, habits ny autres vielles bardes et frippes, et à tous
habitans de cette dite ville d'en acbepter à peine de cent
liures d'amende pour la première contrauention, dont la
moictié est des a présent adiugée au dénonciateur, et de
punition corporelle pour la seconde.
Ne sera loisible à quelque personne que ce soit iusques
audict iour premier nouembre prochain de vendre aux mar-
chez ny es rues, ny aux habitans d'achepter des fruicts qui
ensuiuent, sçavoir raisins, melons, et concombre à peines de
quarante sols d^amende, ce qui sera publié par deux iours
de marchez subsecutifs à son de trompe, à ce que les gens
de villages en soient aduertis et sans entendre par le présent
règlement empescher la vente des autres fruictz.
Deffences sont faictes à tous habitans tant de la ville que
faulx-bourgs de retirer en leurs maisons les vagabonds et
gredins à peine de dix liures d'amende, la moictié adiugée
au dénonciateurs, et de punition corporelle pour la seconde
contrauention : enjoignons aux iuges et commissaires de
police d'eux transporter iournellement et au moings trois fois
la sepmaine es maisons et lieux de cette dite ville et faulx-
bourgs, ou telles gens qui ont accoustumé d'estre retirez et
receuz pour l'exécution du présent article.
Et sera le présent règlement de police gênerai publié à son
de trompe et cry public, tant au marchez, carrefours que
portes de cette dite ville et lieux accoustumez, aux faulx-
bourgs d'icelle imprimé et affiché esdits lieux, ou besoin sera
pourestre obserué, gardé et exécuté, nonobstant oppositions
ou appellations quel-conques et sans preiudice d'icelle par
le preuost de Sens ou son lieutenant procureur du roy en la
preuosté de Sens, autres iuges et commissaires de police,
ausquels et à chacun d'eux enjoignons de ce faire et de tenir
16
la main à l'obseruatioa exacte desdicts reiglemens selon le
deu de leurs charges, et en cas de négligence y sera par
nous pourueu, a ce qu'il n'arriue aucun inconuenient ny
dommage aux habitans de cette dicte ville de Sens. Faict et
arresté le vingt sixiesme iuillet» mil six cens vingt sept.
Signé, Angenovst,
Favvellet,
Et Martin, antien esclieuin.
LE GÉNÉRAL BARBUAT DE BOISGÉRARD.
Anne-Marie-François Barbuat de Boisgérard de Maison-
rouge est né à Tonnerre (Yonne) le 8 juillet 1767.
Son père Jacques-François Barbuat de Boisgérard de Mai-
son-rouge, né en 1740, appartenait à une famille dont la
noblesse avait été vérifiée et reconnue en 1660. Il avait été
capitaine dans le régiment de Lorraine (infanterie). Mais, lors
de son mariage avec Anne-Victoire Genève (16 mai 1766), il
avait renoncé à la carrière des armes, et s'était fixé à Ton-
nerre, où il avait fait bâtir la belle maison qui maintenant
sert de palais de justice. — M. de Boisgérard était l'un
des plus riches et des pins considérés de la ville. Aussi,
dès Torganisation de la garde nationale il en fut un des
capitaines (1789). Au mois d'avril 1790, il fut élu adminis-
trateur du département de l'Yonne. Sorti par l'effet du tirage,
il devint notable le 14 novembre 1791 ; ses concitoyens lui
confièrent le commandement de la garde nationale. Il sut y
rendre beaucoup de services. En 1793, le représentant Maure,
en mission à Tonnerre, descendit chez lui. M. de Boisgérard
ayant exprimé le désir de reprendre du service, cette demande
fut accordée ; l'ancien capitaine fut nommé général de brigade,
d'abord avec le commandement de Besançon, puis employé à
l'armée de Rhin et Mozelle, où se trouvait déjà son fils aîné,
sorti de l'école militaire. Un ordre du représentant Garnier
de l'Aube, du 13 novembre I793> le fit rester au pays comme
chef de la légion du district. Une pension de 2,400 francs
fut la récompense de ces services, plus civils que militaires.
A la chute du Directoire, M. de Boisgérard fut nommé
4868. 2
18
Maire de Tonnerre (16 avril 1800). Ce fut un bonheur pour
les Tonnerrois ; ils semblaient renattre à la vie. Pendant huit
années le nouvel édile se donna beaucoup de peine pour
recréer une administration convenable. Sa tâche était diffi-
cile ; aussi le succès ne fut pas entier. Il fut remplacé le 1 3
mars 1858.
Alors, il était membre du conseil général depuis la création
de ce rouage administratif (24 mai 1800). Devenu le doyen
d'âge, il crut devoir donner sa démission en 1J81 1 .
Il vécut toujours honorablement, aimé de ses concitoyens
qui fréquentaient avec plaisir son salon, dont il savait très-
bien faire les honneurs, surtout à l'aide de M.^^ de Boisgérard,
Tune des personnes accomplies de son époque. M. de fiois-
gérard le père est mort le 23 avril 1816.
Anne-Marie-François Barbuat de Boisgérard, l'aîné de sept
enfants, était connu dans sa famille sous le nom de Maison-
rouge. Doux, facile à vivre, très soumis à ses parents, qui
étaient loin de compter sur les^uccès qui ont couronné sa
trop courte carrière. C'était au point que, lorsqu'il fut admis
à l'école militaire d'Auxerre (1*' mars 1778) (1), M. de Bois-
gérard père avait les craintes les plus sérieuses sur le défaut
d'intelligence de son fils. Il ne put se défendre de les com-
muniquer et au principal, et surtout au professeur de mathé-
matiques. Aussi, cet enfant de douze ans fut-il d'abord aban-
donné sans aucune surveillance. Un jour que, plus habile
que ses condisciples, il les a prévenus par la rapidité de son
travail, il porte ses cahiers au professeur qui refuse de les
parcourir. Cédant malgré lui aux instances du jeune élève, il
jette les yeux sur ces feuilles, est étonné de leur correction et
lui demande qui Ta aidé : « Mes camarades, lui répond-il avec
) . , san^-froid et dignité, mes camarades n'ont pas fini leur devoir I
h^t IlsTi'ont donc pas pu m'aidera faire le mien. Si Monsieur
veut bien se donner la peine de regarder mon travail des jours
précédents, il le trouvera semblable à celui qu'il approuve. »
(i) Les titres de noblesse et la filiation de la famille avaient été,
conformément au règlement du 18 mars 1776, soumis à Texaraen
du juge d'armes d^JIozier, qui avait constaté ainsi ses armoiries :
d*azur à l'agneau pascal d*ar^ent; au chef cousu de gueulest chargé
de trois roses d'or. L'armoriai général de 1696 donnait : de gueules à
l'agneau pascal d'argent ; au chef cousu d^azur^ chargé de trois
roses d'or.
19
Après UD' nouvel examen, le préfet des éludes, lui faits des
e^uses' publiques et s'empresse de rendre corppte: de cet
inoident aki principal (4). Levoilàdoncpiacé au premfer.rang
des élèves, avecDavout, qui sera maréchal de France, Fourier,
qui deviendra secrétaire de Tinstitut d*Egypte, professeur à
l'école polytechnique, préfet de Tlsère et baron, avec MM.
Coucbei et Bruslé, qui, comme lui, seront officiers du génie.
L'insouciance que Boisgérard témoignait pour les jeux de
son âgQ^ le caractère froide méditatif et sérieux qu'il a conservé
pendant toute sa vie, ont-ils été la conséquence de ce premier
déni dejustice? Etaient-ils le résultat des. difficultés qu'il avait
à* vain^« pour son travail ? Toujours est^il qu'il ne faut pas
juger trop prématurément les moyens. des élevas. Tel dont la
nature se développe plus lentement ne doit pas moins être
parfois l'égal de tant d'autres qui brillent plus jeunes, et sou- .
vont d'une noanière bien éphémère. Par/ois même il leur
devient supérieur. Que de fois cela se rencontre ! Boisgérard
avait quinze ans quand M. de Kéralio, inspecteur des écoles
militaires de province, le désigna pour celle de Paris ; mais
le principal, qui était ecclésiastique, voulait le faire entrer dans
les Ordres. Il le retint jusqu'en 1783 ; alors le règlement royal
du 28 mars 1776 était positif. Boisgérard, distingué par ses
talents, devait être placé préférablement à la plupart de ses
camarades. Il n'était même pas reprochable d'une étourderie, /
défaut certes bien excusable à son âge.^
Aussi> avec quelle distinction ne fut-il pas reçu par le
gouveraeur de Técolcs, Mi de Timbrune, depuis comte de
Valence, et par les officiers supérieurs, entr'auires par M. de
Valfort. Citons en partie la lettre que cet inspecteur des écoles
écrivait au mois de germinal an X (avrjl 1602) à son ami
le colonel depuis général Yallongue. « Lors de mon début à
l'école» je trouvai que tous ces jeunes geQs,jquoique brevetés
au grade de lieutenant, n'avaient de militaire que l'uniforme.
Ma qualité de commandant de cette compagnie me permettant
de lui donner un régime sévère, j'en obtins l'ordre du minis-
tre. Dès ce moment, je me mis à étudier le caractère de mes
élèves^ je logeai à part tous ceux en qui je trouvais des dis-
(1) Lettres de M. de Boisgérard père et de M. Heudouart, législa-
teur, au général VaUongue. Le principal était Dom Rousseau.
20
positions unies i Tamour du travail, et déplus tous les arri-
vants, afin qu'il ne devinssent pas semblables aux anciens,
qui, non contents de ne pas s*occuper, cherchaient avec
ardeur à corrompre les nouveaux venus, à leur faire abandon-
ner leur étude et partager leur paresse. Je choisis dans les
meilleurs sujets des officiers et un chef auquel ils correspon-
daient ; je m'occupai à leur montrer les exercices et ils furent,
à leur tour, chargés de former leurs camarades aux différentes
évolutions. Dès lors, ils ne furent plus tenus d'obéir qu'à la
voix du chef que je leur avais donné : Boisgérard passa de
grade en grade à celui de chef qu'il a exercé avec la plus
grande distinction jusqu'au l^'r avril 1788. L'école militaire
ayant été supprimée, il fut de suite envoyé i celle de Brienne
où il dut continuer à commander ses camarades. L'ayant
fait loger en particulier afin de le détermiuer à l'étude suivie
des sciences et arts, il me dit que son goût l'y portait et qu'il
voulait suivre la carrière du génie. Sa conduite dans cette
maison a été un exemple journalier de vertu, d'application,
qui n'a jamais varié. Rendant à ses supérieurs ce qu'il leur
devait, il n'était pas moins attentif pour être agréable à ses
camarades, dont il avait en général l'estime et l'amitié. »
Quitter l'école de Paris est pour le jeune Boisgérard un
grand chagrin. « Il se regarde, écrit-il à sa famille, comme
un enfant chéri que l'on arrache aux bras d*une tendre mère. »
Le régime de Brienne ne lui convientpas, pourquoi? Il serait
difficile d'en trouver la cause. Mais le séjour de cette école
ajoute aux dispositions de tristesse qu'il n'a déjà que trop
manifestées. Il vit retiré et devient aussi plus austère. Ses
succès le font remarquer encore davantage.
Le I®*" janvier 1 789, il est envoyé à l'école d'application de
Mezières, avec le titre et l'épaulette de sous-lieutenant. Quel
bonheur pour lui «de s'éloigner de Brienne 1 Après dix ans et
demi de pension, il a besoin d'un peu d'indépendance. Sans
la trouver complètement, ne jouit-il pas d'une certaine
liberté? Puis Mezières est une place de guerre, il y voit une
citadelle, le feu de son génie s'allume au milieu des fortifi-
cations ; il rêve attaque et défense des places ; il se prépare
dignement à l'ère de guerre qui bientôt va s'ouvrir.
Nous pourrions, avec les notes laissées par le général Val-
fort, faire l'histoire détaillée des faits importants .qui se sont
accomplis pendant deux lustres entiers. Peut-être nous serait-
21
il donné d'entrer dans quelques détails peu connus, de recti
fier quelques points historiques ; mais loin de nous cette
témérité! Nous resterons également étrangers aux événements
politiques. Boisgérard nous occupera seul. Encore noussera-
t-il difficile de raconter tout ce qu'il a écrit, de dire ses rela-
tions nombreuses, de montrer ce qu'il a été dans sa trop
courte carrière.
Avant d'entrer en matière, rendons un rapide hommage à
M. Yallongue, général du génie, cet ami particulier de Bois-
gérard, qui a réuni les nombreux documents nécessaires à la
rédaction de cette biographie. Il l'a même esquissée pour la
famille du général, enlevé si prématurément à la gloire, à
l'armée, à ses amis et à ses parents. C'est à ce mémoire
curieux et si plein d'intérêt que nous emprunterons la plupart
des détails de notre notice.
Boisgérard, reconnu aspirant-lieutenant en second, quitte
Mezières le 4 septembre 1791. II est envoyé à Besançon,
près du général D'Arçon, qui l'emploie à l'armée sous Bâle,
dans le Porentruy. Il avait été définitivement admis dans le
corps du génie militaire, à partir du 6 septembre 1791 ; ses
appointements étaient de onze cents livres. Le 25 mars 1792
il est nommé lieutenant de première classe pour prendre rang
du 8 février; il est employé à Besançon avec les appointe-
ments de douze cents livres. Les occupations de Boisgérard
sont toutes pacifiques, mais bientôt éclatera cette première et
mémorable coalition qui mettra toute TEurope en mouve-
ment et en feu. L'Allemagne, la Prusse, la Sardaigne, le
Wurtemberg, la Saxe, la Souabe, vont prendre les armes et
diriger leurs efi'orts réunis contre la France. Le roi de Bohême
et de Hongrie aura été prévenu dans ses intentions hostiles
(20 avril 1792). Dès lepS avril, Porentruy (canton de Bâle)
aura été pris par Cusiines. Boisgérard fait avec intelligence
et succès sa première campagne. Le 7 mai suivant il est placé
à Belfort, sous les ordres de ce même officier général ; c'est
alors qu'il touche sa première indemnité d'entrée en cam-
pagne.
Le 13 juillet il est envoyé de nouveau à Porentruy pour y
exécuter les retranchements nécessaires à la défense du pays.
Il travaille à la formation du camp de Plobstrein, d'après les
instructions de Custines.
Au mois d'août il est attaché à la défense de Landau, pen-
32
dant le blocus q.u*en fait le prince de Hobenloë (du 12 au 27
août). Peu après, il suit Custines dans sa marche glorieuse et
au milieu de ses triomphes. Le 30 septembre il assiste à la
prise de Spire (Bavière) ; magasins, armées, vivres, etc., tout
tombe au pouvoir du général français, Farmée entière partage
Tenivrement de ce succès. Vingt jours à peine s'écouleront,
qu'un triomphe plus grand encore honorera les armées fran-
çaises ei le talent de Custines. Mayence (Hesse-Darmstadt),
défendu par le baron de Gemnick, capitulera le 'il octobre.
Boisgérard aura rempli son devoir avec honneur et fait preuve
de bravoure ; aussi, la récompense ne se fait pas attendre. Le
8 novembre, le ministre de la guerre le nomme capitaine de
génie ; il espère que cet officier rendra ses talents utiles à la
République et qu'il « donnera des preuves de son zèle et de
son civisme. » Voilà le style de l'époque !
Les vaiuqueurs de ttayence, après s'être installés dans
cette ville, y subissent à leur tour un siège formidable. Le
jeune capitaine se fait remarquer entre tous par une très-
grande activité et par un sang froid imperturbable. Souvent
il passe les nuits sur les banquettes de la place ; il observe
avec soin le feu des ennemis, étudie ses directions, analyse la
courbe que suivent les bombes, et juge toujours avec préci-
sion du point où elles doivent tomber (1).
Boisgérard rend aux assiégés des services nombreux et
incontestables. Le 29 juin 1793, le représentant Merlin de
Thionville et le conseil de guerre devant Mayence le nom-
ment chef de bataillon provisoire dans le corps du génie (2).
Bientôt la ville, réduite aux dernières extrémités, ne peut
résister aux ennemis, elle capitule le 23 juillet. Custines,
vaincu, est mis en jugement.
(1) Telle devient à cet égard l'exactitude de son coup d'oeil , que plus
tard, étant à Kehl,.il remarque une bombe qui va, dans quelques
secondes, occuper sa place et celle de quelques-uns de ses amis. L'un
d'eux ne se relève point àl'avis impératif de Boisgérard. Le prendre,
l'enlever, le sauver d'un danger imminent, c'est, toutes chétives que
soient sa taille et ses forces, l'affaire d'un instant. L'officier récalci-
trant est grand et fort. Tous deux sont également étonnés. Le senti-
ment qui anime Boisgérard a plus que doublé ses moyens d'action.
(Lettre de M. de Boisgérard père).
(2) Ce premier brevet d'officier supérieur n'est pas mentionné au
ministère de la guerre.
33
Le nouveau chef de bataillon suit en Vendée la garnison,
condamnée à ne plus servir que dans l'intérieur de la France.
C est alors que sont soumis aux vexations des représentants
du peuple les braves officiers victimes de la guerre. Vm victis t
ce n'est que trop vrai. Il voit son grade de chef de batail-
lon, récompense bien méritée de ses talents et de ses hauts
faits, contesté par les maîtres ineptes que la France s'est
choisis, par les conventionnels exaltés qui dirigent la guerre
contre les Vendéens. On le remet impitoyablement capitaine
de génie de quatrième classe. Alors le grade provisoire ou
extraordinaire se quittait avec les circonstances qui l'avaient
fait donner. Quelle singulière récompense t Nous reviendrons
sur ce sujet. Boisgérard supporte cette vexation avec un
calme qui n*en fait que mieux ressortir Tinjustice. Il ne reste
pas moins attaché à ses devoirs, il ne se relâche en rien de
son zèle. Cependant son courage s'émousse à se battre contre
des Français, à qui Ton ne peut reprocher que leur fidélité à
leur Dieu,-à leur Roi.
Le père de Boisgérard ayant été nommé général de brigade
et commandant de Bezançon, le fils demanda à lui être réuni
aussi. N'a-t-il pas besoin de se retremper dans la vie de
famille. Mais, à peine arrivé daus Tantique cité des Séqua-
nais, il reçoit l'ordre de se rendre le 8 décembre 1793 (18
frimaire, an II) à Givet. De là il est renvoya Rocroy (Arden-
nes), qu-en style du jour on nomme Roc-libre. Il y remplace
le citoyen Despret, qui plus tard fut lieutenant-général.
Une maladie noire semble s'être emparée de Tâme du jeune
commandant. Très réservé dans toutes ses conversations, sur-
tout en matière politique, il s'est fait cependant des ennemis,
et même des ennemis très sérieux, Quel honnête homme
n'en a pas alors? Pour leur échapper il prend en vain le nom
patronymique de Barbuat, mais il est toujours poursuivi par
ces vampires qui eu veulent à tout ce qui est bien dans le
genre humain. Triste, inquiet, rêveur, isolé, il est sans cesse
préoccupé, on assure même que, dans la prévision d'une desti-
tution, chose . fréquente en ce» Umps d'orage, il veut étudier,
apprendre quelque art mécanique, qui le mette à l'abri du
besoin. Pour lui c'est la menuiserie. Tant de gentilshommes
n'ont-ils pas été heureux de pouvoir vivre, l'un avec la mani-
que du cordonnier, l'autre avec la palette du peintre, un
troisième avec la bêche du jardinierl Fieadant l'émigration.
24
Louis-Philippe nVt-il pas donné des leçons de grammaire
et de calcul. Un de ses amis lui donne le conseil de changer
d'arme; il est probable, en effet, que Boisgérard eût été rayé des
contrôles si les hommes de cette époque néfaste eussent été
capables de plus de suite dans leurs projets. Le général de
division Antoine Lecourt deBéru, compatriote de Boisgérard,
fut alors révoqué comme noble ; il ne put jamais reprendre
la carrière des armes.
Cette situation de découragement, si anormale pour un
brave, dure près de six mois. Reprenons la continuation de
ses services.
Le 29 mars 1794 (6 germinal an II), il est envoyé à
Landrecies (Nord). Le 2 juin (prairial), on le détache à
Marchiennes (Nord), d'où il revient à Roc-Libre; le 7 juin il
E art pour Charleroy (Pays-Bas), aussi rebaptisé par les Repu-
licains sous le nom de Libre-sur-Sambre ; là se présente
plus d'une fois l'occasion de se montrer avec distinction ; il
ne la laisse jamais échapper. Le H il est chargé de prendre
et de faire démolir une redoute en avant de la ville, sa mission
réussit, le parapet est détruit, plusieurs braves sapeurs gi-
sent à ses pieds ; cependant Boisgérard reste^là, inébranlable
au milieu d'une grêle de projectiles, exposé au feu nourri de
Tartillerie ennemie. Il veut que la destruction soit complète.
On peut dire de Ai, comme du sage d'Horace : Sifractus
illabaturorbis, impavidum ferient ruinm. Marescot, qui est
son chef et son ami, va en personne lui donner l'ordre de se
retirer (1).
Le 17 juin (29 prairial), il est mis aux ordres du général
en chef Kléber ; lé 27 (9 messidor), Marescot le renvoie à sa
résidence. Neuf jours après, le général Ferrand le place de
nouveau sous les ordres de Marescot, à Madoille, près de
Landrecies. Il porte au siège de cette ville ce même
mépris du danger, conséquence probable du bonheur avec
lequel il l'a bravé à la défense de Mayence et dans la Vendée.
Etant à converser, au retour d'un cheminement, avec
MM. Duclos,Guyot et Geoffroy, officiers du génie, un obus tom-
be au milieu d'eux, tous de se jeter dans le retour opposé :
Boisgérard seul, tout à sa conversation, regarde la mèche
brûler; cependant l'obus éclate, et Boisgérard n'est point
(1) Victoires et conquêtes, 13 juin 4704.
25
blessé. Souvent il citera ce fait aux personnes qui blâmeront
sa témérité. Il sait être maître de lui dans toutes les circons-
tances.
Il fait souvent application du principe du favori Mécène :
iËquam mémento rébus in ardais
Servare mentem, non secùs fie bonis
Ab insoienti temperatam
Lectitiâ, moriture Deli.
Il est encore employé en sous-ordre au siège du Quesnoy.
Il ne s'y présente aucune occasion de se faire remarquer; une
balle lui fait une légère blessure à la jambe, blessure insi-
gnifiante, la seule quMl ait reçue dans le cours de sa
carrière, au milieu de ces campagnes si fécondes en victi-
mes.
Dès le 28 juin 1794, il est devant Valenciennes sous les
ordres de Marescot, qui lui confie la direction de Tattaque de
la citadelle. Activité incessante, désir de se distinguer, voilà
Boisgérard: la tranchée n*est ouverte que sur un seul point,
c'est là qu'il commande. Il a laissé de cette attaque un précis
remarquable par sa clarté et par sa concision; il fait connaître
le dévouement des ofiiciers, Tintrépidité des soldats; il dési-
gne ceux qui sont dignes de récompense. On a aussi conservé
sa correspondance qui va du 28 juin 1794 au 18 octobre;
elle s'adresse aux représentants Guyton-Morveau, Gillet (1),
Guyot de Saint-Florent, Laurent (2), Richard, La Coste (3),
aux généraux Kléber, Jourdan, Championnet, Mayer, Ernouf,
Schérer, Lefèvre, Duhesme, etc.
Un fait étrange s'accomplit lors de ce siège mémorable.
Pendant une nuit sombre, Boisgérard, toujours sévère par
devoir, rencontre un chef de corps qui laisse disperser une
partie de sa troupe. Après l'avoir inutilement rappelé à
l'ordre, Tofficier du génie met le sabre à la main, le menace,
le force de mettre sa troupe en bataille. Cette fermeté pro-
duit son effet, la troupe est ralliée, la tranchée s'ouvre, mais
au point du jour ce chef inexpérimenté reconnaît que Bois-
(i) Le représentant GUlet (du Morbihan) ,a témoigné beaucoup de
bienveillance à M. de Boisgérard. Il fut souvent en mission , et fut tué
à Tarmée au mois d'octobre 1795.
(2) Trois conventionnels de ce nom, dont deux régicides.
(5) Deux conventionnels de ce nom, tous les deux régicides.
26
gérard n'est qae capitaine. Au lieu d'être reconnaissant, le
colonel se plaint, accuse Boisgérard d'avoir par son absence
été cause de la dispersion de sa troupe. Boisgérard, qui
mérite des éloges et ne les demande pas, est réduit à se justi-
fier; de là une nouvelle indisposition contre l'espèce humaine,
dont il a tant à se plaindre.
Le 1 3 août il avait été envoyé à Tongres pour les prélé-
minaires du siège de Maëstrick, son séjour y avait été passa-
ger, il était revenu à Valenciennes.
Le journal du siège de Maëslrick commence le 24 septem-
bre 1794 (3 vendémiaire, an III), la correspondance part du
16 octobre, le mémoire qu'il a laissé sur ce siège est des plus
intéressants; il distribue à chaque officier sa part dans le
succès et, dit-il avec modestie, « s'il y a eu de la poudre mal
employée, c'est ma faute personnelle, à moi seul. » Le général
Marescot, qui sait apprécier et les talents et l'intrépidité de
Boisgérard, le charge de prendre le fort de Saint-Pierre, qui
domine et défend la ville. Ayant reconnu sous ce fort une
assez vaste caverne, il y fait placer une certaine quantité de
globules de compression dont il attend le plus grand succès.
Soit par la mauvaise direction de ses sapeurs, soit par Tim-
perfection de sa méthode, l'affaire échoue complètement.
Tandis qu'il prépare une seconde explosion, et celle-ci, d'un
effet immense, eut réparé Tinsuccès de la première tentative
et forcé la reddition de la place, la fortune et l'ennemi cons-
pirent contre lui, la place se rend. Le général Marescot,qui
lui veut du bien, lui écrit une lettre fort obligeante et presque
de consolation, car il en a besoin. « Ce n'est, lui dit-il,
qu'après avoir été battu que le maréchal de Créqui devint
un grand général. » Rappelons ici pour mémoire que, pendant
ce siège, Boisgérard, ayant reçu sa nomination comme
capitaine de première classe (1«' octobre), on y remarque le
tutoiement fraternel de l'époque. <( La commission te donne
avis, citoyen, etc. » Il reçoit, à la date du 2, une seconde
commission de chef de bataillon provisoire, délivrée par le
représentant Gillet pour services rendus à Libre-sur-Sambre,
à Landrecies et au Quesnoy. Le comité de Salut Public ne
confimera défitfitivement ce grade que le 19 juillet 1795 ,
cinq mois après qu'il aura été nommé chef de brigade
(colonel), provisoire.
Les ^encouragements, les sueeès, voilà ipourtant ce qui
soutient l'homme I
37
Au milieu de la vie âctite des sièges, Boigérard trouve le
t^mps de se livrer à des études théoriques et spéculatives.
Aussi parle-t-on delui avec confiance; il est un homme sûr.
Dt^ormais aucube des entreprises qui lui seront recomman-
dées n'échouera entre ses mains ou par sa faute.
Kléber, lorsqu'il était à Mayence simple chef de bataillon,
et pendant la campagne de la Vendée, Kléber, dteons*nous,
s'était lié avec Boisgérard d'une amitié toute pantieulière. Il
vint souvent le voir pendant le siège, il se plaisait à dire aux
officiers qui servaient sous les ordres de nôtre Tonnerrois: «Ces
visites sont un hommage que je suis heureuîc derécldre à mon
taaître en fortifications; c'est à lui que je dois mes connais-
sances dans l'attaque et la défense des places, » haratnage
touchant qui fait autant honneur à Kléber qu'à Boisgémrd ;
nous avons omis, en parlant de la guerre de la Vendée, de
dire que M. de Boisgérard avait été chef de l'Elat-majorde
Kléber, alors général de brigade ; ce rapprochement de tous
les instants avait scellé entr'eux une confiance et une inti-
mité qui n'ont fini qu'avec leur vie. Longtemps, écrit le
giénéral Vallongue, le secrétaire de Boisgérard a eu entre les
mains les lettres dans lesquelles Kléber consulte son ami sur
les mémoires de sa campagne ; ces confidences font honneur
aux grandes vues du général, il admire Ténei^gique concision
de son style.
Quoique Boisgérard ait laissé un mémoire sur le siège
de Vanlo (4 octobre <794), il est peu 'probable qu'il y ait pris
une part active.
Vers la fin de septembre (le 29), il reçoit l'ordre du repré-
sentant Gillet de se rendre devant Mayence sous les ordres du
général Schal; c'est à Boisgérard que Kléber (1) confie la
rédaction du rapport qui doit être soumis au ministre de la
guerre. Boisgérard concluait à ce que Ton préparât le siège
pour le printemps de 4795. Comme il avait fait une étu<le
spéciale de la place et de se^ moyens de résistance, il insis-
tait pour que ce siège fût commencé avant l'hiver, mais les
moyens d'attaque étaient insuffisants; on se eofttenta d^'un
simple blocus.
Les débuts de cette campagne furent si heureux, impor-
tance et l'influence des travaux du commandant de'Boisgérard
(1) Kléber commandait la droite,
28
élaient si évidentes, que le 42 février 4795 (24 pluviôse, an
III), il lui est accordé le rang de chef de brigade dans
l'armée du génie, récompense, dit le brevet, de son civisme,
de ses talents supérieurs et de son zèle infatigable (4). C'était
encore une nomination extraordinaire. Boisgérard qui, à In
rigueur, ne doit se considérer que comme capitaine, n'a point
oublié ce que lui a valu de désagréments sa première nomi-
nation extraordinaire comme chef de bataillon. Il sollicite
une explication ; voici celle de la commission des travaux
publics au général de division Saint-Hillier (2).
« Un oflScier, revêtu prématurément d'un grade supérieur,
doit commander ses anciens de la classe qu'il quitte ; il doit
jouir, pejidant tout le temps qu'il y est occupé, du rang que lui
donne le nouveau grade, mais une fois hors de l'armée et
rentré dans une direction pour y faire le service de place, ce
même officier ne doit exercer d'autres fonctions que celles
attribuées à la classe dont il fait partie par son ancienneté.
Le grade accordé, étant extraordinaire, ne doit avoir d'effet
qu'aux armées et non dans les places, en observant toutefois
que, dans l'un ou l'autre cas, il y jouira des appointements
attribués au grade qui lui a été confié et à titre de récom-
pense de ses services à l'armée. »
Cette décisiosi était inique; à peine la comprendra-t-on de
nos jours ; le 30 juin les officiers du génie réclament, ils
demandent le maintien du grade ; redescendre, c'est une
destitution, et certes elle est imméritée. Le représentant Gillet
se charge de transmettre cette réclamation au comité de
Salut Public dont il est membre Nouvelle décision et plus
inique encore. Le 2 mars, la commission des travaux publics
avait maintenu la solde du grade supérieur; le 48 juillet, il
est décidé que les officiers du génie ne toucheront que les
appointements du grade d'ancienneté dont ils remplissent les
fonctions, même quand, sans quitter leurs corps, ils ont
obtenu un autre grade. Le service rendu est oublié, on prive
(i) Cette nomination provisoire n'est pas enregistrée au ministère
de la guerre. Elle est signée des représentants Merlin de Tbionville
et Cavagnac.
Boisgérard n'était pas encore confirmé dans son grade de chef de
bataillon. En droit, il n'était que tapitalne t Quel désordre t Quelle
époque t
(2) 13 ventôse, an IH (3 mars 1795).
29
ces officiers et du grade supérieur et des émoluments qui y
soQt attachés. De Boisgérard, à qui cette décision a été trans-
mise particulièrement, réclame en personne le 8 août, mais,
avant que sa demande soit arrivée à Paris, le comité de Salut
Public décide que les officiers, promus extraordinairement à
des grades autres que ceux auxquels ils sont employés, seront
maintenus dans le traitement du grade immédiatement supé-
rieur. Ce n'était point assez, Boisgérard sentait vivement
l'espèce d'humiliation qu*il y avait à rétrograder; c'était à
ses yeux une véritable dégradation ; il fait un nouveau travail
sur les armes du génie et de Tartillerie. Enfin intervient, sur
ses instances, le décret du 7 octobre <795 (<5 vendémiaire,
an IV), d'après lequel les officiers qui ont précédemment
obtenu ou qui obtiendront à l'avenir des grades supérieurs en
récompense de leurs services dans les armées, pourront en
jouir dans leurs armes respectives, ainsi que du traitement
qui leur est affecté. Ce résultat si équitable, si longtemps
désiré, éiair l'œuvre de Boisgérard. Cependant, le 14 janvier
1796 (24 nivôse, an IV), cet officier remarquable n'a point
encore été confirmé dans le grade de chef de brigade. Il ne
peut, lui écrit-on du ministère, se prévaloir des lettres qui lui
ont été écrites avec le titre de ce grade; c'est par erreur qu'il
a été compris dans le travail qui a eu lieu en'vertu du décret
sus-relaté. Le ministre lui réclame sa lettre du 27 vendémiaire
et la copie du décret qui y est joint. Il doit encore se consi-
dérer comme chef de bataillon. Cette confirmation si désirée,
si juste, se fit attendre jusqu'au 4 juin 1796.
Dans son travail sur le corps du génie il proposait au
Comité de faire voyager les officiers dans les diverses places
fortes pour en faire une étude spéciale propre au service de
leur arme.
Peu après sa nomination provisoire de chef de brigade
(colonel) Boisgérard tombe malade. Il commence à peine à
se rétablir qu'il reçoit l'ordre de se rendre pour la troisième
fois au quartier général devant Mayence (28 mars 1795),
mais il a besoin de repos ; l'activité des camps, si longtemps
prolongé^, est au-dessus de ses forces. Le 18 juillet, on lui
donne une sous-direction dans l'intérieur, mais il doit repren-
dre l'épaulette et les fonctions de chef de bataillon. Le 21
août, le ministre-adjoint Bénezat le désigne pour la place de
Givet, dès que sa présence ne sera plus nécessaire à l'armée.
Nous ne croyons pas qu'il ait pu remplir cette mission.
30
Sur ces entrefaits est pn^ctamée la constitution de Tau.
III (89 août 1705). Les représentants Merlin de Thionvilleet
Rivaiid laiprësentent à Taoceptation de Tarmde. Une lettre du
général Picbegru aceompagne la proclamation^ a Uarmée
peut discuter « mais non accepter partiellement les arlieles ;
mieux vaudrait voter par acclamation. »
Au commencement de Thiver i 795 (29 octobre)» Boisgérard
est revenu devant Mayence. Le blocus de cette ville électorale
se termine par une catastrophe. L'armée française, forcée
dans ses lignes de contre-vallation, est obligée de battre en
retraite. Il existe dans les papiers de Ui. de Boisgérard les
nombreux rapports qui lui ont été adressés comme au chef
du servicedu génie. On les voit accompagnés : i^ d'un compte
rendu de ce fâcheux événement ; 3^ d'un rapport sur Tarmen
ment des lignes de la Quéret, ce qui fait croire que notre
officier y a travaillé ; 3o d'un autre rapport sur la nécessité de
créer une armée de Rhin et Mozelle et d'établir entre ces
deux cours d'eau des places de sûreté à l'abri d'un coup de
main.
Le 14 avril 1796, le Directoire exécutif accuse réception
du plan des lignes de contre-vallation devant Mayence, plan
que M. de Boisgérard lui a précédemment adressé ; il exprime
sa satisfaction tant sur ce travail que pour celui que l'auteur
pourra lui envoyer. Cette lettre est signée de M* Le Tourneur,
membre du Directoire.
Un armistice avait été demandé le 21 décembre par
l'Autriche, et accordé par le général Jourdan. Cependant, il
est blâmé parle Directoire. Eh I si les membres de ce Direc-
toire avaient vu l'armée française luttant contre la misère^ la
famine, la désorganisation et même la trahison, ces maîtres
de la France auraient-ils ainsi lancé leur amère censure ?
Les officiers étaient alors trop heureux de se procurer les
vivres et l'habillement des soldats. L'armistice cessait de
plein droit le 30 mai 1796.
Boisgérard est déjà revenu sur les bords du Rhin. Nous
voici arrivé à la partie la plus bri]lante,la plus importante de
ses services militaires et de sa vie. Nous voulons parler des
campagnes de 1796 et 1797. Là est son plus beau titre de
gloireJ On ne peut que regretter le défaut de précis historiques
sur les deux passages du Rhin et sur la défense de Kehl, à
laquelle notre jeune commandant a pris une part si directe,
34
si gavante et si active. Venez, ombres vénérables de Moreau,
de Desaix et de Marescot^ qui Favez commandé ; venez»
Legrand-Mollerat, Sabalhier, Lemaitre^ André, et tant d'autre»
qui Tavez accompagné, venez rendre hommage à ses talents,
à sa haute intelligence, à la hardiesse de ses concepiion^ et
de ses entreprises, à ses hauts faits. Cependant son secrétaire
a dit et répété que, telle était la modestie de Boisgérard, qu'il
reversait toujours sur les autres oe qu'il exécutait avec autant
de science que de bonheur.
A peine arrivé à l'armée de Rhin et Hoselle, Boisgérardi
fait à Pichegru, qui en est le général en chef, un rapport sur
le service et l'utilité du corps du génie (19 mars 1796). Le
général lui écrit immédiatement : « Je vous remercie dC: ce
que vous avez bien voulu me communiquer vos idées et votre
travail ; je serais enchanté que les circonstances me procu-
rassent encore le plaisir de servir avec vous et de prendre
communication des projets que votre service, votre instruc-
tion et votre expérience ne manqueront pas sans doute de
vous donner à présenter encore. Salut et attachement, signé :
Pichegru. »
Dès le 16 mars, il avait adressé un long rapport sur les
travaux à faire aux lignes de Zurich.
Il emploie les mois d'avril et de mai à la reconnaissance
des bords du Rhin ; il étudie le cours et la profondeur du
fleuve, ses diverses îles, les moyens de les lier entr^lles par
des radeaux et des ponts volants. Il doit détermineras points
d'attaque vraie et fausse, et ceux de passage. Le colonel
d'artillerie Dedon lui est adjoint pour cette mission délicate.
Là se trouvent avec lui les adjudants-généraux Abatucci,
Bellaveine, de Caën, Montrichard et autres. Le projet est
rédigé de sa main. Dans ïa nuit du 24 au 25 juin, quarante
sept bateaux sont sur les deux bras du Rhin. Boisgérard
obtient, grâce à son intrépidité, sur deux points différents, une
communication facile et sûre. L'armée passe le fleuve comme
sur un pont ordinaire. Il a été sans cesse à la tête des
ouvriers; il a payé sur les points les plus difficiles de sa
personne et de ses talents. Aussi, la récompense ne se fait
pas attendre. Il avait été confirmé comme chef de brigade
extraordinairement promu le 12 juin 1796, par le ministre
Petiet (1) ; il est nommé général de brigade du génie le 17
(i) Le brevet n'est cependant daté que du 29 juin. Le 27 juin, il
32
juillet (4). Le général . Harescot avait écrit de Landaw à
Boisgérard, après le passage : « Je vois par votre lettre, mon
cher Boisgérard, que s'il y a eu du bien joué^ il y a eu aussi
un peu de bonheur. Toujours est-il vrai que cette belle entre-
prise a réussi^ et que vous avez votre bonne part de la gloire
que l'armée y a acquise. En vous confiant les détails de l'exé^
cution, le général en chef savait bien qu'elle était en bonne
main. » Puis il lui ajoute : « Si des malheurs, que le génie
de la France écartera sans doute, mais qui cependant sont
dans l'ordre des choses possibles, amenaient le siège de
Landaw, vous seriez bien aimable de venir vous y jeter. Je
vous en aurais une grande obligation. » Recevez mes compli-
ments sur vos succès, lui écrivait le général Haxo (3 juillet
1796). Vous voilà en bon chemin pour aller à Vienne.
Tout en désirant vivement son avancement, tout en n'ayant
négligé aucune des occasions qui pouvaient faire fixer les yeux
sur lui, il exprime au général Chamberlhac, son ami, comoien
il se trouve encore « jeune pour le grade de général de bri-
gade qui vient de lui être confié. » Il écrit aussi dans ce
sens à sa famille. C'est presque de la répugnance qu'il éprouve
à accepter ce grade que d'autres ont mériié comme lui. Le
Directoire ne veut point agréer son refus, attendu que per-
sonne n'est plus fait pour obtenir ce grade et ne l'avait mieux
mérité que lui. Son ami Pascal Valiongne lui écrit encore
(17 sepl(}jgabre 1196). « Je vois avec plaisir, mon cher Bois-
gérard, qne vos utiles et constants services ne restent pas
sans récompense. Je reconnais votre modestie dans votre
hésitation à accepter le grade de général de brigade. Je n'en
suis que plus porté à vous engager à le faire. Je crois que
vous pouvez vous acquitter dignement de vos nouvelles obli-
gations. y>
Cette espèce de contradiction s'explique par une timidité
naturelle, par une simplicité d'habitudes, par la crainte de la
représentation, et par l'importance des afl^aires qui l'éloigne-
ront de ses études favorites. S'il se décide, c'est dans le but
de plaire et d'être ulile à sa famille ; c'est avec Tespérance de
semer sa carrière d'actes glorieux.
avait envoyé au Directoire le plan du passage si heureusement-^
réalisé. Garnot en accuse réception le 4 juillet.
(!) Victoires et conquêtes. La nomination avait été faite par le
ministre Pétiet.
33
Aussi, étudiant les résultats probables de la guerre, il a com-
pris rimportance des forts de Kehl et de Huniogue. Il a fait
à ce sujet des ouvertures au général en chef (4 juillet et 9
août 1796). En cela, il se rencontrait tout à fait avec Moreau,
qui lui donna Tordre de fortifier Eehl et de rétablir la tête du
pont d'Huningue. Cette confiance le toucha plus vivement
encore que le nouveau grade qui lui avait été conféré.
Cependant Tarmée s'avance en pays ennemi. Boisgérardla
suit sans cesser de diriger, du moins par son active corres-
pondance, les travaux de Kehl et d'Huningue. On lui confie
la reconnaissance de quelques places, notamment de celle
dlngolstadt (4). Les rapports du nouveau général ne sont pas
favorables à cette opération. On essaye néanmoins de s'em-
parer de la tête du pont qui couvre cette ville, à gauche du
Danube. Le mauvais succès de celte tentative prouve que le
général a vu avec précision (4 septembre 1796) (2).
Après de glorieuses affaires, les deux armées de Sambre et
Meuse et de Rhin et Moselle sont coupées par Tennemi.
Moreau, nouveau Fabius, commence (31 août) cette savante
retraite qu'il sait illustrer par de véritables succès. Toutefois»
un parti de sept à huit mille Autrichiens attaque et prend
Kehl, mal défendu par des soldat inhabiles, tirés des dépôts
voisins (18 septembre 1796). La 68"« demi-brigade arrive
inopinément, une action très-chaude s'engage, la ville est
reprise.
Le fort est à peine à l'abri d'un coup de main ; mais Moreau
saura opposer à l'ennemi la résistance la plus vive, la plus
longue, la plus glorieuse. Desaix, qui doit s'illustrer en
Egypte et en Italie, Desaix qui payera de sa vie la victoire de
Marengo, Desaix est chargé du commandement des troupes ;
Boisgérard a la défense des forts. Toutefois, il est sous les
ordres du général Ctiamberlhac ; les chefs de bataillon Crétin
et Dédon lui sont adjoints pour la surveillance des travaux.
Une partie de novembre est employée à faire des batteries,
on arme les ouvrages de deux ou trois rangs de palissades ,
encreuse des fossés, on relève des parapets. L'ennemi ouvre
la tranchée dans la nuit du 21 au 22 novembre. Une sortie
(1) 19 fructidor, an IV.
(2) De nombreux documents et plusieurs lettres sur cette affaire
sont la possession de la famille du général de lioisgérard.
1868. 5
34
générale de la place n'a pas tout le succès désirable. Il serait
curieux de citer, en partie au moins, la correspondance active
commencée dès le 27 de ce mois. Nous terrions avec peine
que les troupes ne pouvaient pas fournir les hommes néces-
saires. Les volontaires surtout refusaient leur concours aux
ofl9ciers du génie, qui seuls se font conscience de leurs
devoirs et se montrent toujours irréprochables. Mais que
d'éloges nous donnerions au commandant Frédéric Blondel,
qui, n'ayant point assez dé soldats, offre de prendre la pioche
avec tout ce qui lui reste de monde; les ouvrages sont défen-
dus pied i pied. Ne s'en rapportant pas à ses seules lumières,
Boisgérard consultait surtout Marescot sur les moyens de
reculer la perte de la place. Ce général, qui commande alors
à Landaw, lui donne des félicitations, et reconnaît, le 28
décembre, Timpossibilité d'une plus longue défense. « Ce
long siège a dû vous faire éprouver bien des fatigues, mais,
^à coup sûr, il vous fait beaucoup d'honneur. r> Cependant,
Kehl tient encore; mais, bientôt tout vient à manquer, une
résistance prolongée est impossible. L'honorable capitula-
tion du 9 janvier 1797 livre des monceaux de ruine aux
Autrichiens étonnés de tant de valeur. Ils avaient perdu plus
de six mille hommes. Le général Desaix avait reçu ordre de
traiter.
Du côté des Français, dit la relation de Boisgérard, il avait
été tué 44 officiers, 609 soldats, 29 charretiers, total 682
hommes. On comptait parmi les blessés 4 34 officiers, 2,884
sous-officiers et soldats et 12 voituriers, en tout 3,030 hom-
mes. Il n'y avait eu que 169 prisonniers, dont 6 officiers.
Parmi les munitions de guerre employées à la défense du fort,
on trouve :
104,858 boulets-;
20,648 bombes ;
1 1 673 cartouches ■
573I968 livres de poudre (280,961 kilogr.) ;
85,444 livres de plomb ;
106,000 pierres à fusils ;
99,363 étoupilles;
117,742 gargousses, etc., etc.
Les généraux Desaix, Lecourbe, Decaën, DuhesmeetSaint-
Cyr ont rendu justice à l'incessante activité du général de
Boisgérard pour réparer les ouvrages écrasés par' l'artillarie
35
eùtiemi^, et pour opposer des i^essources ttouvelles à des
besoins imprévus et tonjoursreDaissanls. Les fradçais peuvent
eoimener tout le maférie?, y eômpris leur artillerie. Bois-
gérard sait etieore s'ingénier pour ne rien laisser en arriérée.
Le 10 janvier tout est enlevé, jusqu'aux portes du fort carré
Le pont de bateaux est replié sur Strasbourg.
La reddition de Kehl permet aux Autrichiens de reporter
leurs forces contre la tête du pontd'Huniâgue. La tranchée est
Ouverte. La capitulation est signée le l*** février !79^. Le
général Boisgérard a aussi laissé sur éette défense savante
dès notes précieuses; comme précédemnieut il se plaît â
dter les officiers qui se sont fait remarquer dans le corps du
génie. Là, coititbe à Kebl, les Français ne laissent que des
ruines.
Quoi qu'il y ait suspension d'armes, il n'est (^ûs encore
venu le temps de se reposer. L'armée rentre en France et se
réorganise. Boisgérard prépare un nouveau plan pour un
second passage du Rhin, il rédige les plaus d'attaque, et
s'occupe de quelques mémoires. Il voit souvent le général
Besaix, son contemporain d'âge. Il resserre avec lui les liens
d'une amitié qu'avaient fait naître les bons rapports du ser-
vice, l'instruction et une rare intelligence. Besaix lui avoue
que le siège de Kehl a été pour lui une grande expérience. Il
n'avait point d'idée précise sur la défense d'une place, sur
l'organisation et la surveillance de ce service compliqué (19
janvier 1197). Le 27 janvier ils étudient ensemble les opéra-
tions du général Bonaparte. Us regardent la rapidité de ses
marches comme la base de ses succès. Boisgérard pense qu'il
s^ra le sauveur de la République, tant il sait bien manier
les hommes et tirer le plus grand parti des moyens ordinai-
res. Latumreget mquus orbem (Horace). Puis, il sait si bien
faire partager la*confiancel n'a-t-il pas un génie et une
fermeté de caractère bien rares î N'est-il pas un véritable
Turenne ? Nous voudrions reproduire les appréciations de M.
de Boisgérard sur quelques autres généraux, elles démontre-
raient combien il était bon et sain observateur, combien il
avait le coup d'œil sûr ; cela nous entraînerait trop loin.
Revenons à ses travaux militaires.
On lui donne Tordre d'établir des ponts-radeaux d'après
un système qui lui est particulier. Ces ponts, qui seront
terminés au mois de septembre 4 797, serviront aux eommu-
36
nications entre les diverses fortifications des nombreuses tles
du Rhin, près de KehI. Puis, il a tant eu à se plaindre de
l'indiscipline des troupes, qu'il s'occupe avec soin de la
rédaction d'un règlement de campagne, chose nouvelle, chose
importante, après l'époque de désordre que l'on vient de
traverser. Il veut que les troupes soient exercées tous les
jours, qu'elles donnent l'exemple d'une bonne conduite. La
conduite, il y tient beaucoup, et, sous ce rapport, la sienne a
été et sera toujours irréprochable. S'il tient à un régime
sévère, il veut aussi que le soldat jouisse de tout le bien-être
possible. Il obtient donc pour lui un supplément de solde, et
des gratifications pour celui qui, étant détaché au milieu
du pays ennemi, ne peut se suffire avec sa simple solde.
Voici que va commencer la sixième grande campagne sous
la .République. Tout est prêt pour un nouveau passage du
Rhin. Trois attaques simultanées doivent avoir lieu. Un
succès complet nous est réservé; Kehl et Offembonrg sont
pris. Marescot et Boisgérard, que réunit déjà l'amitié la plus
étroite, sont chargés, d'un accord commun (1), de presser la
construction du pont. Dans les mémorables journées du 20
et du 21 avril, les Autrichiens ne perdent pas moins àB
quatre à cinq mille hommes et de vingt canons. La corres-
pondance relative à ce glorieux événement commence le 1 4
mars. Parmi ces lettres il s'en trouve une signée Le Tour-
neur; la voici : « L'époque du passage du Rhin au premier
floréal sera toujours, citoyen général, aussi glorieuse pour
l'arme du génie dans laquelle vous occupez un grade élevé,
que mémorable dans les fastes de l'audace républicaine. Le
Directoire connaît tout le prix du service que vous avez
rendu à l'armée du Rhin et Moselle, dans cette circonstance,
par l'activité de vos travaux et l'habileté des reconnaissances
militaires que vous avez dirigées. Je vous offre avec un
intérêt bien légitime le témoignage de sa satisfaction. »
(24 mai 1797). En effet, ce passage du Rhin, fait en plein
jour, en présence de l'ennemi, est de tous les passages célè-
bres celui qui a obtenu le plus d'éloges.
Des convention^) préliminaires de paix sont signées le 15.
Un armistice sur le Rhin a lieu le 23. Boisgérard, rendu au
(1) Le 19 mars 1797, le général Marescot écrivait à Boisgérard. « Je
suis enchanté de faire une campagne avec vous . »
37
repos, revient à Strasbourg, où il consacre ses courts loisirs
à cultiver ses connaissances, à en acquérir de nouvelles. A
la suite des fatigues de Thiver il tombe malade. « Cet acci-
dent, dit le général Pascal Valiongue, lui fait sentir le prix
de Texislence. 11 travaille avec ardeur à mûrir ses talents
par Tétude. Il profite du séjour des généraux Desaix,
Moreau, Reynier, Sainte-Suzanne et Saint-Cyr à Strasbourg,
pour avoir avec eux de fréquents entretiens* sur Tart mili-
taire. Une fois placé par ces grands praticiens aux bons
points de vue de la carrière des armes, il fait une pose pour
donner le temps à sa pensée de rectifier les idées qu'il avait
conçues lorsqu'il se trouvait dans une sphère plus étroite.
Son esprit, bien nourri de connaissances militaires, et dégagé
des soins dn service de détail, se reporte vers les sciences
et vers les arls. On trouve tout à la fois sur sa table, des
ouvrages d'économie politique, des recherches sur l'histoire
naturelle et sur l'hygiène, la chimie de Fourcroy, un traité de
tactique, un ouvrage sur la langue universelle, etc., etc.
Ennemi des sociétés brillantes et n'ayant pas dégoûts frivo-
les, il se livre aux charmes de l'amitié, s'entoure d'hommes
pensants. Jusque-là il a vécu simplement; il sent que sa
position demande une autre manière d'être. Il soigne sa
représentation. En traitant honorablement les officiers qui le
visitent et ceux qui font sa société, il développe une sorte de
générosité qui parait alors aussi naturelle en lui que l'avait
été l'économie dont il faisait profession quand il n'était encore
que simple officier. Il cherche. à faire trouver chez lui à ses
amis le plaisir qu'il reçoit d'eux, et il y réussit, parce que sa
société offre à la fois de l'agrément et de l'instruction. Les
négociations de Rastadt sont surtout l'objet de ses méditations
journalières ; il cherche à en prévoir l'issue. Lorsque, après
le 18 fructidor (i septembre 1797), quelque refroidissement
se manifeste entre les puissances intéressées à ce congrès,
il reprend avec chaleur ses projets d'opérations militaires.
La paix momentanée de Léoben vient l'arrêter au milieu de
son élan et le rendre à ses paisibles études et à ses amis.
Le général Boisgérard écrit purement, sans que l'on puisse
dire qu'il soit littérateur : s^on style est celui d'un homme
positif et sévère. Il n'est point indifférent aux charmes de la
poésie, mais il ne semble pas qu'il ait jamais fait le moindre
vers. Des relations de siège, des notes sur les combats et les
38
baUitlefi de la Révolntion, des détails sur la marcha des
corps ennemis, la stratégie, des réflexions sur les projets
et les ressources des ennemis qu'il combat avec énergtei telle
est la nature de ses travaux 1 Tel est son goût 1 Ne pourraitr
on pas voir dans ces études d'abord le besoin de satisfaire à
ses devoirs, puis le désir de se rendre digne de la carrière
qu'il a entreprise, qu'il aime avec passion, dans laquelle il
veut parvenir ^et faire une noble route. C'est l'opinion de
Desaix sur son ami, de Desaix qui devra si peu lui survivre,
de Desaix qui, comme lui, mourra les armes à la main pour
l'honneur, pour la gloire de son pays. Oh I si Boisgérard eût
vécu, que d« matériaux précieux n'eût-il pas amassés I Ses
connaissances élevées, de plus en plus développées, ne l'eus-
sent-elles pas placé à côté de ce que la France compte de
plus illustre ? Ne pourrait-on pas dire de*lui avec Virgile :
Heu! miserande puer, si quà fata aspera rumpas,
Tu Marcellus erlsî
Dès le premier février 1797, Boisgérard avait été nommé
commandant en chef du génie. Il a remplacé son ami de
Chamberlhac. Au mois de septembre il donne un projet
complet pour la fortification et la défense de Kehl et des
nombreuses îles du Rhin qui avoisinent ce fort. Ce projet
est adopté et mis aussitôt à exécution. Le @I9 octobre (4), il
fait connaître au général Desaix le notable avancement de
ces travaux presque gigantesques; dès le 10 novembre ils
peuvent recevoir une partie de leur armemeat. C'est ainsi
que sont utilisés, dans une sage prévision, les instants de
paix pour faire face aux besoins dés guerres qui peuvent,* qui
doivent surgir : Sii^ispaeem^para Ae//um. Des sommes assez
coDsidérables avaient été mises à la disposition du général.
Le chef de bataillon Marion en avait tenu avec ordre la
comptabilité. Le ministre reconnaît l'exactitude des comptes
et donne des édoges au zèle du chef, à celui du comptable (27
janvier 1798).
Le 12 décenibne (ii frimaire, an VI), l'armée d'Allemagne
o&t divisée en deux. Le Directoire donne à notre général le
>cfMMaaiiAemefit en chef du génie k l'armée de Mayenee. Mais
il s'a point encore oomplétié ses opérations ; il reste provi-
(I) DOBiB Jours après le traité de Gampo^Pormio <A7 i>ctriDl«;i9t7).
39
soiremeot. Un nouvel arrêté du 10 janvier 1798 lui intime
Tordre de se rendre, sous les ordres de Marescot, à Tarmée
que commande Schérer. Retrouver un ancien ami, c'est un
bonheur pour lui. Le voilà donc en route pour Mayence qui
a été cédé à la France; pour Mayence, qù il va pour la qua-
trième fois ; pour Mayence qu'il connaît si bien, et dont il
doit organiser les travaux. Que de souvenirs pour lui I il
n'est pas un bastion, pas une motte de terr^ disait-il lui-
même, qui n*ait été le théâtre de quelque action glorieuse.
Là, s'est illustré le général Meunier, tué le 13 juin 1790;
ici le chef de bataillon Gudin, qui deviendra général de divi-
sion, comte de l'empire et périra dans les steppes de la
Russie, au moment oîi il va recevoir le bâton de maréchal;
plus loin le capitaine Verrin qui laissera sur Mayence des
mémoires curieux. C'est avec ces héros qu'il a défendu la
place. Nous avons la correspondance de Boisgérard du 22
janvier au 16 février, laps de temps pendant lequel il est
resté à cette armée. Bientôt, il est nommé à l'armée d'An-
gleterre, à cette armée que commande en chef le vainqueur
de Tltalie, à cette armée créée dans un but secret tout autre
que le but apparent. Il doit travailler à la défense des
frontières nouvelles de la France agrandie (1). C'est tout un
système à créer. Envoyé d'abord à Rennes, il doit y réunir son
état-major (2), puis il est transféré à Boulogne (11 mars),
où lui est donné le commandement du génie pour l'aile
droite. Il continuera les travaux que le général Cafarelli du
Falga dirige dans le port de Boulogne. Une décision minis-
térielle du 28 mars 1798 le charge, en outre, de la réorgani-
sation de tous les bataillons de sapeurs. C'est un véritable
amalgame. On veut faire des soldats à la romaine, propres
également au service de terre et à celui de mer ; ils manie-
ront la rame comme la hache et la carabine, étudieront les
manœuvres des vaisseaux et se familiariseront avec les
dangers de l'océan. « Je vous observe [sic), lui écrit le Mi-
nistre, que c'est sur la demande du général Buonaparte (3)
qiuejevous ai choisi sous ce rapport votre résidence à
(i) Lettre du Ministre*
(2) Lettre du général Marescot du 2? février 1798 (10 ventôse).
(5) C'est ainsi que se trouve éerit le nom du futur Empereur des
Fcaoçais sur la plupart des titres et des médailies de 1707*
40
Boulogne ne peut contrarier ses vues. J'étais encore
porté à vous choisir par la connaissance que j'ai de votre
zèle, de vos talents et de l'intérêt que vous portez aux batail-
lons de sapeurs, intérêt qui doit leur être avantageux, au
moment où on les réorganise. » Les registres de la corres-
pondance relative à cette réorganisation s'étendent du 29
mars au 3 août. Ils contiennent plusieurs rapports adressés
directement ati futur chef de TEtat. Ce service, tout pénible
qu'il est, n'interrompt point les autres travaux du général,
ni les études spéciales que semble nécessiter la guerre qui
se prépare. Rien de ce qui est beau, rien de ce qui est utile
ne lui est étranger. Il relève les quais du port enfouis dans
le sable, fait creuser le canal, rend la confiance aux anciens
corsaires, fait des mémoires sur le commerce de Boulogne,
etc. On le voit diriger des reconnaissances sur le littoral de
l'Angleterre, notamment vers le comté de Kent (juin 4798).
Le lougre VEnjôleur est en marche continuelle sur les côtes
de France, et prolonge sa course «ouvent jusqu'à Flessingue.
Les dépenses de cette armée sont l'objet d'un conflit entre le
ministre de la marine et celui de l'intérieur. L'amiral Brueis,
qui conduira si heureusement Bonaparte en Egypte, se refuse
à lout nouvel ordonnancement jusqu'à ce que les comptes
soient vérifiés et opérés. C'est un surcroît pour Boisgérard.
Il serait difiicile de suivre cet actif général dans le détail
de ses occupations multipliées. Cela n'ajouterait rien à son
mérite. Là, quoiqu'il ne s'agisse plus de sièges, il est, comme
toujours, l'homme du travail ; il tient surtout à ne pas démé-
riter auprès des nombreux généraux avec lesquels il est en
rapport continuel. Et quels sont ces généraux? Parmi les
dix-huit généraux de division désignés sont MM. Berthier,
Dumas, Marescot, Kleber, Gouvion Saini-Cyr, Lefèvre, Cham-
fâonnet, Masséna, Serrurier, Victor, Brun, Baraguey-d'Hil-
iers, Dallemagne, Duhesme, Grenier, etc., etc. Parmi les
quarante-sept généraux de brigade on compte MM. Chasse-
loup-Laubat, Caiarelli-du-Falga, Lannes, Bampon, Lanusse,
Dessoles, Davout, De Caen, Thureau, Lecourbe , Oudinot,
Vandame, Soult, Bichepanse, Ney, Kellermann, Murât, de
Mont-Richard, etc., etc.
Cependant, on s'est plaint au Ministre que Boisgérard, ex-
noble, parait mériter que Ton examine son civisme. On doit
lui recommander de traiter avec plus d'égards et d'honnêteté
il
les officiers du génie placés sous ses ordres. Son ton de
rudesse, de hauteur, de mépris, pourrait nuire au service.
« Vous donner connaissance de cette note, écrit le Ministre,
c'est, citoyen général, vous constituer votre propre surveil-
lant, et appeler votre attention sur vous-même, afin de ne
donner à la malveillance aucune prise sur vous. » Cette
dénonciation était calomnieuse. Une apparence de rudesse
n'est qu'une excessive sévérité. Aussi la justification du
général est-elle facile. (Lettre du 23 mai — réponse du 1 1
juin.)
Le Directoire, qui avait redouté l'éclatant apprentissage de
la domination politique fait par Bonaparte, micat inter omnes
jtilium sidus, lui avait proposé une descente en Angleterre.
Mais, aux yeux du vainqueur de l'Italie, elle n'est qu'un
leurre chimérique. Le héros de la grande nation ira, autre
César, fonder une colonie, un empire nouveau dans TEgypte.
L'armée part le 19 mai. Cette expédition contrarie toutes les
vues, tous les projets de Boisgérard. Il n'a plus qu'un désir
alors : retourner sur le Rhin, dont il a si bien étudié le cours.
Il sollicite cette faveur; il obtient même un ordre du ministre
Schérer (31 août 1798) (1). Il doit se trouver sous la direction
de Harescot, n'est-ce pas un bonheur pour lui ? Il est encore
à Boulogne le 19 septembre. Nous le rencontrons à Paris le
13 octobre. Il fait au ministre divers rapports écrits et ver-
baux sur Boulogne. Déjà, il a été nommé général en chef du
corps du génie à l'armée cisalpine, il doit se rendre à Milan,
puis à Rome (S). En vain, il sollicite un changement; il est
refusé. Comme fiche de consolation, il lui est permis d'aller
passer quelques moments dans sa famille. Il y a si longtemps
qu'il ne l'a vuel c'est pour lui un si grand bonheur!
Au milieu des siens, au milieu des anciennes connais-
sances de son père, il voudrait rester inconnu : c'est le vœu
de sa modestie. Il redoute les félicitations et cependant la
maison paternelle ne désemplit pas. Laissons parler sur ce
dernier séjour à Tonnerre M. Houdouart. ingénieur en chef et
législateur, qui le voit souvent: « Il me parut que sa passion
dominante était la gloire et le désir de commander une
(1) Cet ordre est sigiié du ministre Pétiet.
(3) Ce second ordre est signé Drouas, générât de brigade, attaché
au ministre.
42
arméa en chef. Il en concevait les moyens plus faciles et
plus prompts en passant dans la ligne, où il aurait été de
suite général de division. Il se proposait de réaliser ce projet
dès qu'il serait en Italie. La vie militaire lui plaisait par
dessus tout. Il était sévère pour les autres parce qu'il Tétait
encore plus pour lui-même. Il n'était point pour cela privé
de sensibilité; il en a donné souvent la preuve dans ce
dernier voyage. Jamais il n'a été plus aimant qu'à cette
époque; sa mort lui paraissait comme un événement vrai*
semblable. Aussi a-t-il voulu réunir sa famille tout entière
avant de la quitter. Sa plus jeune sœur était absente; il prit
la poste, alla passer deux jours avec elle. Puis, après avoir
laissé à chaque membre de sa famille quelques cadeaux en
souvenir, il fit ses adieux, laissant tout le monde dans la
douleur, et soumis lui-même à une vive émotion. »
C'est le 16 novembre 1798 (26 brumaire) que Boisgérard
s'éloigne de Tonnerre pour la dernière fois. Nous avons le
journal de ce voyaye, journal curieux, qui prouve une fois
<le plus son goût pour la science et son désir de s'instruire.
Il contient des détails intéressants sur Constantinople et sur
le3 Turcs. Fressé, pour rejoindra, son voyage se fait souvent à
franc étrier; car l'armée française, semblable à la foudre qui
frappe les montagnes, ou aux tempêtes qui ravagent les
plaines, vole de succès en succès. Il ne l'atteint que sous
les murs fatals de Gapoue. Son secrétaire n'a pas pu le
suivre. Il ne le rejoint que le 7 janvier, le lendemain de sa
blessure. C'est à cet officier que nous devons les tristes
détails de cette circonstance déplorable.
Oninze mille Français avaient détruit une armée de quatre-
vingt mille Napolitains, secondés par l'insurrection générale
des habitants et protégés par nombre de villes toutes ceintes
de bons murs. Le général autrichien Mack s'était jeté dans
Capoue avec trois mille hommes, reste d'une florissante
arm4e. Un camp retranché avait été établi devant cette place.
Le général Boisgérard en avait fati la reconnaissance et pro-
posé l'attaque ; mais cette opéraiioUt différente de celle qu'il
avait en v«e, nous coûta inutilement cinq à six cents
hommes. Boisgérard, indigné de voir une armée victorieuse
arrêtée par les débris des vaincus, propose au général Ch;Am-
moMet de passer le Yoltume, de rejeter rennemi tout entier
dans Capoue, et de faire le siège en règle de la place» avec
43
la nombreuse artillerie de GaKte (4). Il se charge de la recon^
naissance du fleuve, pari avec un bataillon de ia trentième
demi-brigade (environ 250 hommes), se porte au-delà des
avant-postes, remonte le fleuve jusqu'à cinq lieues au-dessus
de Capoue, s*empare de Caiazzo, petite ville à deux portées
de canon du Volturne, et défendue par une bonne muraille.
Pendant qu'il fait reposer sa troupe, il rédige son rapport,
renvoie au général. Des instructions précises sont données
au c1ief de bataillon pour éviter toute surprise, reconnaître
la place, et suivre, au besoin, telle ligne de retraite. Mais
des trois portes de la ville, le commandant n'en reconnaic
que deux ; il ne se garde point sur ses dernières. Et, triste
fatalité t Boisgérard habitué, même dans les circonstances
peu importantes, à tout vérifiir lui-même, néglige de le
faire. Abimé de fatigues, il se jette sur un lit. Il est dix
heures du soir; tout à coup Tennemi, au nombre de deux
mille hommes, passe le Yoitaroe. Le commandant prévient et
rassure le général. Nous sommes en mesure, dit-il. Mais
l'ennemi de pénétrer par la porte non gardée, de se rendre
mattre de la ville, c'est l'affaire d'un moment. Le bataillon
français sort en désordre ; Boisgérard le suit en frémissant ;
le lieutenant du génie Jarry l'accompagne; il rejoint, à quel-
ques portées de fusil de la place, la colonne qui, protégée par
l'obscurité, marche sur la voie de retraite indiquée à l'avance.
Le change est donné à l'ennemi ; la poursuite se fait dans la
direction de Capoue et de Piedemonté : Boisgérard est donc
à l'abri de tout danger. Dans ce moment même un armistice
£0 conclut à Capoue, qui capitule le 10 janvier.
Victime une première fois de l'imprévoyance du comman-
dant, le général veut cette fois s'assura lui-même de l'ar^
rihre garde. Quelques soldats ne se sont-ils pas attardés? Sur
son ordre ks grenadiers s'arrêtent, la colonne revient sur
ses pas; Boisgérard, avec septjgrenadiers et le lieutenant Jarry,
retourne vers la porte de la ville. Quelques Napolitains don-
nent l'alarme ; il marche résolument à eux, la baïonnette en
avant. Une décharge part ; les sept grenadiers sont tués, le
général reçoit en pleine poitrine une balle qui lui traverse le
corps. Jarry, resité se«l, le soutient. Après une longue fai-
blesse, Boisgérard revient à lui. Où suis-je? demande-t-il,
(1) Gfiêie avait été prie le 3 janvier par le général Aey.
ii
Jarry veut en vain le calmer, le conduire dans un couvent
voisin. Mais le sang l'étouffé ; je suis blessé au cœur, dit-il
d'une voix éteinte. Il retombe, Jarry le croit mort. Désireux
d'éviter les Napolitains qui sortent de Caiazzo, il rejoint, non
sans peine, la colonne et lui annonce prématurément la
triste nouvelle de la mort du général.
Après deux heures d'une nouvelle faiblesse, Boisgérard
se lève , veut rejoindre la colonne , se trompe de route ,
et se dirige sur Capoue. Il fait encore une lieue, puis il
tombe à la porte d'une petite chapelle. Deux de nos grena-
diers égarés le reconnaissent. L'un deux, assure-t-on, est
de Tonnerre. Ils le prennent dans les bras, veulent le
t porter à la ville. Des soldats napolitains, dits Camisotes,
es aperçoivent, font feu, les tuent, s'emparent du général, le
maltraitent, le dépouillent avec une telle violence que la
douleur lui arrache des cris. Un oflScier supérieur napolitain
est attiré par cet appel. Boisgérard se fait connaître. Il se
trouve en présence de l'un des officiers que la cour de Naples
avait envoyés, en 1790, à l'école de Mézières. Celui-ci veut le
conduire à l'évêché de Caiazzo, mais le désir d'être repris
par les Français lui fait demander un couvent voisin.
Ces tristes événements s'étaient accomplis le 6 janvier
1799.
Cet officier, qui arrache Boisgérard à ses bourreaux, est
le chef de bataillon du génie Constanzo (1). Il lui prodigue
les soins les plus affectueux. Il a donné sur l'affaire de
Caiazzo une relation toute différente de celle que nous avons
rapportée. Le général n'aurait point été surpris ; il aurait été
obligé de se retirer devant une force supérieure. Regrettant
de ne pas avoir disputé le terrain, il se serait rapproché de
la place, aurait fait deux premières attaques infructueuses,
et aurait été blessé à la troisième. Quelle que soit la vérité,
elle est à la louange du général.
La jeunesse, la sobriété habituelle et la bonne conduite,
un fort tempérament l'auraient peut-être sauvé. Mais une
grande perte de sang, mais les mauvais traitements des
soldats qui l'ont dépouillé, mais l'inexpérience de l'officier
de santé, et, disons-le, les fatigues de toute sorte, surtout
(1) Le rapport sur rafifâiro de Caiazzo et quelques papiers que
le général avait sur lui furent remis au commandant Constanzo.
45
celles occasionnées par Tétude des sciences abstraites (4),
tout aggrave sa position. Il veut cependant annoncer lui-
même sa blessure à sa famille. Dans un mot à peu près illi-
sible, il cherche à lui donner de Tespérance. Plus tard (3),
près de ses derniers moments, il fait écrire à son ami Hou-
douart par son secrétaire. Depuis, son existence n'est plus
qu'une longue agonie, exempte de grandes douleurs tant il
est faible. A-t-il quelques instants lucides? il croit à son réta-
blissement. Dans son délire, il est tout militaire, voitRampon
à Montenotte après le passage de Lodi, parle de Kehl, donne
des ordres pour en prolonger la défense. Il s'éteint enfin, le
8 février 1799 (2< pluviôse an VU], après avoir perdu un
poumon. Son plus jeune frère l'avait suivi en Italie ; il ne l'a
point quitté pendant 5a maladie (3).
Ainsi disparait un brave, un général vertueux et instruit,
à la fleur de l'âge, au moment où la paix est conclue (i),
devant une bourgade obscure, sous les coups de lâches sol-
dats, sans utilité pour l'état, sans gloire pour lui-même; c'est
du moins en donnant une nouvelle ot dernière preuve de
valeur. Il n'avait que trente-deux ans. Que d'espérances
ruinées par ce coup fatal I
Le 1 SI février, le général en chef Championnet, qui lui-
même ne doit survivre que de quelques mois (5), écrit à M. de
Boisgérard le père. Il veut lui annoncer la mort de son fils,
lui donner des consolations, s'il en est pour un père qui se
sépare violemment de ses plus chères affections. « L'armée^
lui dit-il, perd un de ses défenseurs les plus braves, les plus
instruits, et moi l'ami le plus sincère. »
Longtemps après, le 10 mai 1814, le comte de Marescot,
devenu premier inspecteur général du génie, écrit à M. de
Boisgérard père : « J'aimais beaucoup Monsieur votre fils.
C'était un homme d'un très grand mérite et fait pour
arriver à tout. Je l'ai vivement regretté, car je crois qu'il
était mon ami. »
(1) Rapport de rofficier de santé. -
(2; Le 24 janvier 1799.
(5) Jean Baptiste de Barbuat du Plessis, sous lieutenant de hus-
sards, âgé de moins de dix neuf ans. Il devient aide de camp de
Davout, lieutenant de grenadiers dans la garde du premier consul,
et meurt le 24 mai 1803.
(4) Capoue avait capitulé le 10 janvier et Naples le 25.
(5) Championnet mourut au mois de décembre 1799.
46
De pareils témoignages ne sont pas suspects.
Nous avons de M. Adrenier, directeur du dépôt des fortifi-
cations, une note qui résotne tout ce que nous avons dit en
général de Boisgérard. « Il était d'une taille médiocre (1 m.
696 mil.) Sa physiononoie, assez régulière, était remarquable
par une teinte habituelle de sévérité. Il avait les yeux enfon-
cés et perçants, fronçait ordinairement le sourcil, avait les
cheveux roux, les portait courts et sans poudre. D'une sauté
robuste, d'une activité infatigable, il était dans le service
d'une sévérité un peu outrée; la moindre omission était
considérée à l'égal d'une faute grave. Le relâcfaement de la
discipline, à cette époque, contrariait sa disppsition à pnnir.
Cependant, il était juste èl droit, ne réprima'ndait jamais à
tort et savait applaudir au zèle. Il détestait surtout la flatte*^
rie. Intrépide au feu, il aimait à juger l'effet du danger sur
ses camarades; la moindre émotion de leur part encourait
son mépris. Dur à lui-même, il restait insensible aux priva-
tions. Sa conversation n'était pas sans agrément ; parfois elle
était mordante et ironique. Sans être gai, il aimait la gaité
des autres. Détestant les détours, il permettait la discussion
même à ses subordonnés ; mais il ne cédait jamais dans le
premier moment. Pourtant, le général de Boisgérard avait
l'estime de tous ceux qui servaient avec lui. On doit le con-
sidérer comme un homme probe et loyal, comme un mili-
taire intrépide et éclairé. »
Il reste du général de Boisgérard une partie de sa corres-
pondance consignée dans dix registres, un mémoire sur le
génie militaire, un autre noT) terminé sur les travaux de ce
corps, un mémoire sur les ingénieurs géographes, un long
rapport sur les compagnies d'ouvriers instituées à Mayence
pour la paix et pour la guerre, plusieurs mémoires et jour-
naux sur les sièges les plus remarquables pendant la Répu-
blique, Mayence, Charleroy, Kelh, Yanlo, etc., un exposé
sommaire sur la nature des diiférenis pays situés près de la
rive droite du Rhin, de Bâie à Coblentz, etc.
Outre la correspondance officielle, sa famille a conservé
nombre de lettres affectueuses et amicales de plusieurs per-
sonnages éminents de l'époque, entre autres des généraux
Andreossi, Bachelu, Cafarelli-du-Falga, de Chembarlhac,
Championnet, de Chasseloup-Laubat, Clémencet, Davout qui
lui donne des détails sur la prise de Malte (9 juin 4798),
47
comte de Caen, Desaix qui était du même âge que Boisgé-
rard, vicomte Dode de la Brunerie, Ferry, Haxo, Kleber,
comte Marescot, Saint-Hillier, Pascal-Yallongue, etc^, etc.
La vie de ce général a donc été toute militaire. Ses servi-
ces furent toujours d'une grande utilité ; il eût été parfois
difficile de le remplacer. Si Ton ne rencontre pas chez lui
ces traits éclatants qui créent une haute réputation, il ne faut
en accuser que les circonstances et peut-être Tarme à laquelle
il appartenait. Son nom, cité souvent dans les Victoires
et Conquêtes, cité deux fois au moins dans la mémorable
histoire de la Révolution française^ par Thiers, son nom,
dis-je, ne mérite pas moins d'avoir place auprès de tant
d'hommes généreux, illustres défenseurs de la patrie. N'ou-
blions pas Mayence, les deux passages du Rhio, ni la défense
énergique de Kelh. Ce général pourra servir encore d'exemple
aux jeunes officiers. C'est un savant modèle^ un modèle où
ils trouveront instruction, capacité, haute intelligence, acti-
vité, délicatesse, dévouement, honneur intègre et bravoure.
L. LE MAISTRE,
Chevalier de la Légion d'honneur.
PIERRE-ALEXANDRE SOMMIER.
V Annuaire de l'Yonne est une galerie destinée à con-
server à rhistoire non seulement les monuments du passé,
mais encore le souvenir de tous les hommes qui, à quelque
degré de Téchelle sociale qu'ils aient vécu, se sont signalés
par leurs vertus, leurs talents ouieurs bienfaits, et ont ainsi
mérité d'échapper à Toubli.
A ce titre il est un homme, modeste entre tous, qui trouve
sa place dans cette galerie. Cet homme, c'est M. Sommier.
M. Alexandre-Pierre Sommier, originaire de Villeneuvesur-
Yonne, ancien juge au tribunal de commerce de la Seine,
administrateur du Comptoir d'escompte, chevalier de la
Légion d'honneur, etc., etc., est décédé à Paris, le 4 janvier
1867, en son hôtel, rue de l'Arcade, 22, âgé de 64 ans.
M. Sommier était un des grands industriels les plus consi-
dérés et les plus riches de Paris.
Ses obsèques ont eu lieu le jeudi 7, à la Madeleine, au
milieu d'un immense concours de personnes de toutes condi-
tions et que la vaste enceinte de l'église pouvait à peine con-
tenir.
Le deuil était conduit par M. Alfred Sommier, fils de l'ho-
norable défunt, et par M. Ernest Leroux, son gendre.
Une députalion de la ville de Villeneuve-sur- Yonne était
dans le cortège, pour rendre les derniers devoirs à son hono-
rable et généreux concitoyen.
Les paroles prononcées sur la tombe de M. Sommier par
M. Bonneville de Marsangy, membre du Conseil général de
49
TYonne, retracent la vie de cet homme de bien, courofinée
par un acte de bienfaisance qui éternisera sa mémoire:
« Permettez-moi, Blessieurs, de vous arrêter un instant
encore près de cette tombe où se pressent taivt d'affections
et de regrets, et de venir, comme représentait du canton ûq
YilIeneuve-sur-Yonne et au nom de la députation de sa ville
natale, signaler à votre sympathique admiration un des
derniers traits de la noble vie du brave et généreux ami que
nous pleurons.
« Sommier était né en 1802, à Yilleneuve-sur-Yonne. A
rage de 17 ans, il quittait cette commune, et, sous les aus-
pices d'un frère af né, il parvenait, à force de travail, de probité
et d'intelligence, à se créer une place considérable dans Tune
des plus importantes et plus fructueuses industries de la
capitale. Et bientôt sa fortune s'élevait au niveau de l'im-
mense considération dont il jouissait.
« Toutefois, Messieurs, ni les splendeurs de sa légitime
opulence, ni les préoccupations des affaires ne lui avaient fait
oublier sa petite ville, qui s'enorgueillit de lui avoir donné le
jour, celle au sein de laquelle il avait puisé ces saines notions
de devoir et d'honneur qui font les âmes droites et fortes. Il
aimait à y revenir, visitant avec bonheur les lieux où s'était
passée sa jeunesse, marquant chacune de ses pieuses visites
par des bienfaits cachés, et réclamant comme une faveur
qu'on voulût bien, quoique absent, l'associer à tout ce qui
était fait dans l'intérêt des pauvres.
« Mais, Messieurs, ces actes journaliers d'une inépuisable
bienfaisance ne pouvaient satisfaire l'âme grande et généreuse
de Sommier. Il lui fallait faire plus.
« De concert avec sa digne compagne, confidente de toutes
ses pensées et associé à toutes ses bonnes œuvres. Sommier
méditait depuis longtemps pour sa commune d'origine. une
manifestation d'affectueux souvenirs plus sérieuse et plus du-
rable. Un seul scrupule l'arrêtait. Ennemi de tout ce qui
ressentait l'éclat et l'ostentation, il eut voulu donner à sa
commune, sous la forme discrète et mystérieuse qu'affecte
d'ordinaire la charité privée. C'est malgré lui qu'il fut con-
traint, pour la réalisation de son projet, d'affronter l'inévi-
table publicité de formalités solennelles qui répugnaient tant
à sa modestie. Puis, le W septembre 1865; quoique malade
1868* 4
50
et reveDant des eaux, pouvant à peine marcher et s'appuyant
au bras d'un vieil ami, il se rendait de sa personne à Ville-
neuve et il remettait à la disposition du maire une somme de
cent mille francs pour la fondation d'une maison d'asile,
destinée à un certain nombre de vieillards pauvres ou sans
famille.
a Depuis plusieurs mois, Messieurs, l'asile Sommier est
ouvert, et il abrite, sous la garde de quelques sœurs hospi-
talières, ceux des vieillards de la commune que leur situation
malheureuse a désignés au choix de l'administration muni-
cipale.
« Tel est, Messieurs, entre mille, un des derniers actes de
l'existence si noble, si généreuse, si utilement remplie d'Ale-
xandre Sommier.
« La ville entière de Villeneuve pleure en lui un de ses
plus dignes enfants, un de ses plus vénérés bienfaiteurs. Elle
a voulu qu'un écho de sa profonde douleur vint ici se mêler
à l'affliction commune ; et, dans ce but, une députation de
notables citoyens, ayant à sa tête l'administration munici-
pale, s'est empressée d'apporter à la malheureuse et hono-
rable famille Sommier Thommage respectueux de toute une
population reconnnissanle.
« Puisse, Messieurs, la voix amie des camarades d'enfance
et des concitoyens de Sommier, dont je me fais l'insuffisant
interprète, s'élever jusqu'à lui dans le séjour que Dieu réserve
aux hommes de bien I Et puissent leurs amers regrets s'ins-
crire sur cette tombe, comme ils demeurent à toujours
gravés dans le cœur de tous ceux qui l'ont connu I »
LE NARTHEX ET LE CHOEUR
DE L'EGLISE SAINTE -MARIE -MADELEINE
A VÉZELAY (1).
§ l. LE NARTHEX.
A côté de la nef construite par Tabbé Artaud, ce type
accompli du Roman bourguignon, le narthex de la Made-
leine, élevé trente ans plus tard, se présente, à son tour,
comme un exemple précieux de la transition entre le système
de construction romane et le système de construction ogi-
vale. Mais, avant de l'examiner à ce point de vue, il n'est pas
inutile de savoir comment la transition elle-même s'est pré-
parée, et par quels intermédiaires a passé notre architecture,
pour arriver de la nef de Vézelay au narthex, de l'empire
absolu du plein cintre à l'emploi fécond, bien que partiel
encore, de Tare brisé.
Fidèle au plan que nous avons adopté jusqu'ici, nous limi-
terons le champ de nos études à la région qui avoisine la
Madeleine, aux constructions dont l'influence a pu s'étendre
jusqu'à elle. Rappelons seulement qu'au début du xii'' siècle
les moines de Yézelay supportaient avec impatience le joug
abhorré de Cluny, et qu'un jour allait venir, où, en dépit de
mille obstacles, ils parvinrent à recouvrer leur pleine et
entière indépendance. En attendant, les liens passagers qui
les rattachaient à la Bourgogne se desserrent peu à peu. Dès
l'année 1119, ils invoquent contre leurs adversaires la pro-
tection du pouvoir royal, et ils s'habituent à tourner leurs
regards vers l'Ile de France, entraînés qu'ils sont par le mou-
vement général de la civilisation française, ainsi que par les
(1) Cet article fait suite à celui qui a été publié dans l'Annuajrc de
1866, p. 157, et qui a pour titre ; La nefromam de l'égiisfi Sainte-
Marie Madeleine à Vézelay.
52
tendances particulières du pays qu'ils habitent. Il faut donc
modifier la direction de nos recherches : au lieu de descendre
la Saône jusque vers Cluny et Tournus, remonter au nord
sur les rives de l'Yonne et de la Seine; ou plutôt, à côté des
traditions clunisiennes et bourguignonnes, il faut tenir
compte d'un élément nouveau, l'élément parisien, élément de
progrès et d'innovation. Vézelay ressemble à ces villes fron-
tières qui offrent le mélange de deux populations, le conflit
de deux langues, et la prédominance alternative de l'une sur
l'autre. Assise aux confins de la Bourgogne et de l'Ille de
France, elle suit tour à tour le mouvement artistique de ces
deux provinces, et, pour comprendre l'origine de ses monu-
ments, il est indispensable d'étudier à la fois les deux sources
auxquelles ils se rattachent.
Bien que le style ogival n'ait atteint sa perfection qu'au
xiii'' siècle, on ne saurait contester que, dès la première moitié
du xiie, quelques architectes de l'Ile de France fussent déjà
initiés aux principes fondamentaux du nouveau système de
construction. La célèbre église de Saint-Denis, construite
sous la direction de l'abbé Snger, de 14 40 à 1144, montre,
dans ses parties les plus anciennes, un exemple du style
ogival nettement caractérisé (1). « Suger, dit M. VioUet-
Leduc (2), était, comme chacun sait, fort préoccupé de
la construction des églises. Il fit rebâtir entièrement celle
de son abbaye, et les portions qui nous restent de ces cons-
tructions ont un caractère fort remarquable pour l'époque où
elles furent élevées. Elles font un grand pas vers l'art ogival;
elles abandonnent presque exclusivement la tradition romane.
Suger était un esprit éclairé et, comme on dirait aujourd'hui,
amateur du progrès, son église le prouve : elle est en avance de
vingt ou irenteans sur les constructions que l'on élevait alors
même dans le Domaine royal. Ce qui est incontestable, c'est la
physionomie, nouvelle pour Tépoque, des constructions élevées
par lui à Saint-Denis. Or, nous retrouvons à la cathédrale de
Noyon la même construction, les mêmes procédés d'appareil.
(1) Voyez Viollet-Leduc, EntreLsur l'Ârch.y 1. 1, page 265. Le roi
Louis-ieGros posa la première pierre des fondations le 3 juin liiO,
et la dédicace solenneUe eut lieu le il juin 1144, alors que Téglise
était presque entièrement achevée.
(2) met. d^ArchiU^ v» Cathédrale, p. 292, et sulv.
53
les mêmes profils, les mêmes ornements qu'à Saint-Denis.
Faudrait-il donc voir dans Téglise de Saint-Denis, dans les
cathédrales de Noyon et de Senlis, le berceau de Tarchilec-
ture ogivale?... » J'yvois, au contraire, la preuve que cet
art, parvenu, en 1140, à un degré si remarquable d'avance-
ment et de maturité, était déjà loin de son berceau. Quelque
novateur que fût Tesprit de Suger,et quelle que fût aussi Tha-
bileté de Tarchitecte qu'il employa, Tun et Tautre étaient
impuissants à créer tout-à-coup, de prime-saut, sans précé-
dents^ sans intermédiaires, un système compliqué de cons-
truction, qui, de l'avis unanime, constitue l'une des révolu-
tions les plus importantes que l'histoire de l'art ait enre-
gistrées. Calculez ce qu'il fallut de temps pour achever leur
œuvre, et pour l'amener à la perfection qui se remarque dans
les cathédrales d'Amiens, de Reims et de Beauvais. Vous
jugerez s'il est possible d'admettre que l'architecture ait
passé brusquement de la période romane proprement dite
à celle qu'inaugure la construction de Saint-Denis. A suppo-
ser qu'on ne trouve pas dans le centre de l'Ile de France des
monuments religieux qui marquent le passage de l'une à
l'autre, la seule conclusion logique à tirer de là, c'est que
ces monuments n'existent plus ou qu'ils ont été profondé-
ment modifiés dans les siècles postérieurs (1). Hais en fouil-
lant avec soin la région immédiatement contiguë, en préci-
sant les dates au lieu de se contenter d'à-peu-près , en
invoquant les textes à l'appui des conjectures archéologi-
ques, on ne tarde pas à voir disparaître cette lacune, plus
apparente que réelle.
Citons, entr'autres, l'église abbatiale de Sainte-Croix,
bâtie par les Clunisiens, à la Çharité-sur-Loire. C'est là un
édifice de transition, dans lequel, pourtant, le progrès, la
transformation de l'art est beaucoup moins sensible qu'à
Saint-Denis, et qui, par cela même, parait antérieur aux
constructions de l'abbé Suger. Pour ne parler que du chœur
(1) M. VioUel-Leduc le constate lui-même : « Les monuments^e
transition nous manquent dans l'Ile de France. L'église de Saint-
Denis, élevée vers 4140, est déjà presque gothique comme système
de construction, et les édifices intermédiaires entre celui-ci et ceux
franchement romans, n'existent plus ou ont été presque entièrement
modifiés au xiii* siècle, n
\
54
et du transept, seuls débris que le temps et les hommes
aient laissés presque intacts, on y retrouve les principaux
caractères de la période romane pure : chapelles orientées
dans les transepts, formant absidioles ; chapelles rayonnantes
autour du collatéral; voûte en calotte sur la croisée comme
à Saint-Etienne de Nevers; voûtes en berceaux sur les croisil-
lons et sur les deux premières travées du chœur; voûte en
cul-de-four sur le sanctuaire ; sobriété générale d'ornemen-
tation ; nudité d*un grand nombre de surfaces ; emploi fréquent
des pilastres cannelés, remarquables surtout à rentrée des cha-
pelles rayonnantes ; claveaux rectangulaires, moulures épais-
ses ; chapiteaux historiés comme à Saint-Benoit, comme à
Yézelay; même école de sculpture, mêmes traditions, avec
moins de finesse d'exécution qu'à la Madeleine ; enfin à Tex-
térieur, au chevet, quelque chose de robuste, de monacal,
d'encore plus archaïque qu'à l'intérieur. Néanmoins, dans
cet ensemble, dont la physionomie générale demeure si
franchement romane, la transition marque déjà son empreinte.
Elle modifie le vieux berceau plein-cintre, dont elle fait un
berceau ogiral, et les grands arcs doubleaux bandés au
droit des piles; dont elle fait des arcs brisés. Elle brise égale-
ment les archivoltes des travées s'ouvrant sur les bas-côtés.
Voici même, au triforium, des arcatures ogivales découpées
de cinq contrelobes à la façon mauresque, et qui se montrent
aux regards surpris; comme les précurseurs lointains des
trèfles, des quatre-feuilles, et autres ornements caractéris-
tiques de Tépoque ogivale (1). Quelle est la date de
ce curieux monumeùt? Il ne suffit pas d'énoncer d'une
manière vague qu*il a été bâti dans les premières années du
xu* siècle, ou qu'il est de même style que plusieurs églises
importantes construites vers la même époque, telles que les
églises d'Autun, de Beaune, de Paray-le-Monial (2.) Si l'on
tient à suivre pas à pas la marche progressive de l'art, et à
constater la première apparition de l'arc brisé dans nos con-
trées, il faut s'appuyer sur des données plus sûres. Un autre
motif encore nous détermine à insister. C'est qu'ici l'établisse-
mentdepoints de repère exacts aurait le double avantage de
jeter une vive lumière sur l'histoire comparative de la Made-
(i) V. BaUssier, Eléments d'Archéologie.
(3) V. Viollel Leduc, Dicl. d'ArcML, passim.
55
leine, et, en même temps, de faciliter le classement chrono-
logique de tous les édifices voisins.
L'abbé Lebeuf a publié, dans son ouvrage intitulé Recueil
de divers écrits (1), trois fragments relatifs aux origines
de la Charité -sur-Loire. Ces fragments, déiachés d'une
ancienne chronique, semblent avoir été composés dans
Tenceinte même du monastère, par un des moines qui
rhabitaient (2). L'auteur, dont le nom n*est pas connu,
vivait à la fin du xii« siècle (3). Il a pu se tromper sur les
faits qui remontaient à une époque éloignée de lui : mais les
détails minutieux qu'il donne sur les événements de date
plus récente., méritent d'être pris en sérieuse considération.
L'ensemble de son récit établit, que, pendant une longue
série d'années, les moines de la Charité, à peine installés
dans leur nouvelle demeure (4), furent exposés à trop d'em-
barras, à trop de dangers, pour entreprendre la construction
d'une église aussi vaste que celle dont les magnifiques débris
existent encore. Une œuvre conçue dans de telles proportions
suppose un état de paix et de prospérité qui ne commença
peureux qu'aux approches du xii« siècle. Jusque là ils ne
devaient posséder qu'une église peu importante et propor-
tionnée à la modestie de leurs débuts. C'est de cette église
primitive qu'il est souvent question dans le deuxième frag-
ment publié par l'abbé Lebeuf. C'est elle encore, au milieu
de laquelle fut enterré,*en 1074, l'évêque d'Auxerre Geoffroy
de Champalleman, dont les restes furent ensuite transférés
dans une chapelle de l'église actuelle (5). Mais peut-on
songer à lui appliquer la dédicace racontée par le chroni-
queur, dans un troisième fragment, dédicace qui eut lieu le
8 mars 1107, et qui se trouve aussi mentionnée dans plu-
sieurs autres documents contemporains (6)? On ne corapren-
(1) T. H, pages 576 et suiv.
(2) En parlant du rénovateur de la Charité, de l'abbé Girard, l'au-
teur le désigne par ces mots : Piissimus pater nosler : cpr. encore
Lebeuf, Recueil de divers écrits^ 1. 1. page 412.
(3) il déclare avoir recueilli de la bouche d'un vieillard, qui y avait
assisté, certains détails de la dédicace de 1107 : v. eodem, page 408.
(4) La rénovation du monastère par l'abbé Girard, et l'on pourrait
presque dire sa fondation, eut lieu vers 1050.
(5) V. Lebeuf., Mém. sur CHisL du, Diocèse d'Auxerre, in-4% t. l.
page 247. ^
(6) V. Rec. des Hist. de Fr.^ t. XII, page 19, et page 777.
86
drait guère comment Téglise de la Chanté, la seule dont
les moines se fussent servis depuis la rénovation du mo-
nastère par Tabbé Girard, et où Geoffroy de Champalle-
man avait choisi sa sépulture, n*eût pas été dédiée avant
Tannée 1107. On comprendrait moins encore pourquoi les
moines eussent tant pressé le pape Pascal II de consacrer un
édifice provisoire (1), qu'ils avaient déjà résolu de remplacer,
puisque Téglise actuelle, par ses caractères ^archéologiques,
appartient certainement à la première moitié du xii^ siècle.
Enfin, le chroniqueur anonyme, dont nous invoquons Tauto-
rité, aurait-il raconté avec tant de soin la dédicace d'une
église déjà détruite au moment où il écrivait (2) ? Aurait-il
pris la peine de recueillir, sur cette cérémonie, le témoi-
gnage de vieillards, si lui-même il avait eu l'occasion d'as-
sister à la dédicace plus récente d'un monument destiné à
un long avenir (3) ?
Lorsqu'on étudie attentivement les textes publiés par
Lebeuf, on acquiert la certitude que l'auteur, en racontant la
dédicace de 1107, entend bien parler de l'église qu'il a sous
les yeux, avec sa coupole à l'intersection du transept et son
narthex précédant le vaisseau principal (4). Après avoir
indiqué les reliques déposées dans le grand autel par Pascal
II, il énumère également celles qui plus tard ont été placées
dans les autels du même lieu et qui s*y trouvent encore de
(1) Le pape Pascal H, alors atteint de la fièvre, ne céda qu'avec
peine aux instances des moines de la Charité... « Dominus papa nimio
febrium carpebatur incommodo... » dit Tauteur des fragments
publiés par Lebeuf.
(2) Autre invraisemblance : le pape ordonna de célébrer chaque
année, par une cérémonie solennelle, le souvenir de la dédicace :
« l'rsecepit ut hujus dedicationis anniversarium cum grandi provi-
dentia prsecipue cetebris haberetur. » C'était fort inutile, si Téglise
qu'il venait de dédier était déjà condamnée à la destruction.
(3) Il faut remarquer encore que la dédicace de 1107 est la seule
dont parlent les chroniques publiées dans le Recueil des Historiens de
France. Si l'église actuelle de la Chanté, Tune des plus remarqua-
bles qui aient été construites dans la première moitié du xii» siècle,
avait été l'objet d'une dédicace postérieure, pourquoi ce silence
absolu ?
(4) M Altaria vero tam majoris ecclesiœ quam capellae... » Et un
peu plus loin : u In tholo siquidem turris médise quœ choro prœeminet
pulchre deaurato ad loci circumjaccntisque territorii munimen... n
Lebeuf, loco citalOj pages 414 et 415.
57
son temps (1). 11 ne dit pas un mot, il ne cite pas un fait qui
autorise à supposer qu'avant la fin du xii» siècle des cons-
tractions nouvelles soient venues remplacer celles qui avaient
été bénies par le Souverain-Pontife. Et son silence est
décisif. Car il s'agit là de choses tellement rapprochées de
lui, qu'on ne saurait admettre de sa part une erreur ou une
confusion véritablement inexplicables (2).
J'en conclus que la dédicace de 4407 s'applique à l'église
actuelle et non pas à l'église primitive de la Charité-sur*
Loire. Les fragments publiés par l'abbé Lebeuf parlent
même de consécration, ce qui indiquerait qu'alors les travaux
étaient presque achevés. Néanmoins, comme il y a confusion
fréquente entre les deux expressions, aussi bien dans les
écrivains du moyen-âge que dans les écrivains modernes ;
comme au surplus les autres documents contemporains ne
parlent que de dédicace, j'admettrais volontiers que la grande
solennité présidée par Pascal II eut plutôt le caractère d'une
dédicace proprement dite que celui d'une véritable consé-
cration, et que l'église Sainte-Croix était encore loin de son
achèvement complet. Toujours est-il qu'elle était déjà fondée,
son plan arrêté, la bâtisse en cours d'exécution, le chœur
assez avancé, pour que le grand-autel fût béni spécialement
par le pape, en sorte qu'on peut, à coup sûr, considérer les
débris qui nous restent comme un spécimen de notre archi-
tecture religieuse en 4 407.
Ce résultat, quoiqu'on dise, n'a rien qui doive surprendre,
si l'on veut bien ne pas perdre de vue cet autre point essen-
tiel et incontestable, qu'en 4 440 le style ogival avec ses
T^rincipaux caractères s'installe à Saint-Denis, tandis qu'à
l'église Sainte-Croix l'ogive seule apparaît pour modifier et
non pas encore pour transformer le style roman. Un inter-
valle de trente années suffit à peine pour expliquer la tran-
(1) Eodem, p. 412.
(2) Seulement il semble croire que Téglise dédiée en ii07 avait été
fondée dès le milieu du xi* siècle par Tabbé Girard, le rénovateur du
monastère. ■ Completumque estquod ante predixerat pater noster
piissimus Dominus Girardus... a summo Pontifice guam conslruxerat
ecclesiam debere consecrari...» Mais il ne faut pas prendre au pied de
la lettre cette phrase incidente, démentie par l'ensemble du récit,
et qui n'est glissée là que pour attribuer à Tabbé Girard le mérite d'une
prophétie plus ou moins authentique.
85
sitiOD «Dtre deux fak'S aussi dissemblables. D'ailleurs Togive
diint nous constatous la présence à la Charité-sur-Loire, dès
1407, n'était pas inconnue jusque là. Il y avait longtemps
qu'elle avait fait sa première apparition en France, et même
on se demande quels obstacles Tont empêchée de s'y répan-
dre et de s'y naturaliser bien avant le xn* siècle. Cent ans
plus tôt, dès la fin du x% elle était déjà employée, avec intel-
ligence et profit, par les constructeurs de Saint-Front. « A
Saint-Front, dit M. de Verneilh (1), on étudiera par dessus
tout remploi bien compris, bien raisonné, de l'ogive. Les
Byzantins la connaissaient parfaitement, comme le montre
la voûte du narthex intérieur dé Saint-Marc, mais jamais,
ni en Orient, ni en Occident, on n'avait encore eu besoin,
que je sache, de l'utiliser sérieusement. C'était le casa Saint-
Front. Je crois même que sans cette précaution le monument
ne serait pas venu jusqu'à nous. Les grands arcs ont douze
mètres d'ouverture, ceux de la coupole haute plus de treize
mètres, ceux des pendentifs près de dix-sept mètres: on allait
à l'extrême limite des dimensions compatibles avec le degré
d'habileté de l'architecte, et son inexpérience évidente de la
construction en pierres de taille. Pour les grands arcs, pour
les pendentifs et pour la coupole proprement dite, on a donc
eu franchement recours à l'ogive. » Sans doute les construc-
teurs de Saint-Front en avaient trouvé l'exemple à Venise,
mais non pas seulement, comme le dit M. de Verneilh, au
narthex de Saint-Marc. Je soupçonnerais plutôt qu'ils avaient
vu l'arc brisé appliqué librement sur les bords du Grand-
Canal, dans quelque imitation de l'architecture arabe, aujour-
d'hui remplacée par des œuvres analogues, quoique plus
récentes, telles que le palais ducal ou le palais Foscari. Au
nàoyen-âge, les artistes vénitiens ont puisé leurs inspirations
à une double source. S'ils ont élevé des basiliques qui rap-
pellent Constantinople, ils ont construit des édifices qui
évoquent le souvenir de Grenade et de Cordoue. Eh bien 1
les moines de la Charité avaient, eux aussi, des relations
spéciales avec Venise. Ils y possédaient une obédience, le
monastère de Sainte-Croix, dont l'église fut rebâtie par eux,
peu après l'église de la maison-mère. On raconte à ce sujet
(1) Des Influences bysanlines. Lettre à M. Vitei, par M. de Verneilh,
p. i3.
59
que le pape Calixte II , ne pouvant en bénir la. première
pierre sur place, l'envoya toute bénite (1). Qu'y a-t-il donc
d'extraordinaire à ce que Togive se soit montrée sur les
bords de la Loire en 1107, comme elle s'était montrée à
Périgueux cent ans auparavant? Les arcatures ogivales,
découpées de cinq contrelobes à la façon mauresque, ces
arcatures, qui donnent à l'église delà Charité une physio-
nomie si originale, ont peut-être la même origine. Elles nous
sont venues de l'Orient par Venise.
En continuante suivre pas à pas les progrès de l'archi-
tecture dans la région qui environne Vézelay, on ne tarde pîas
à trouver de nouvelles preuves qu'en cette région les pre-
miers germes du style ogival se sont développés dès le début
du XII® siècle. Déjà nous avons rappelé qu'aux yeux des
archéologues et des artistes les plus compétents, une parenté
intime unissait l'église de la Charité-sur-Loire et la cathé-
drale d'Autun. Cette dernière ne fut pas bâtie, comme le
pense M. Viollel-Leduc, en 1150 (2), mais à une époque de
beaucoup antérieure. Suivant toute probabilité les travaux
commencèrent vers 1120. Le pape Innocent II procéda à la
dédicace et à la consécration solennelle en 1132. Quinze ans
plus tard, en 1 1 47, lorsque l'évêque Etienne de Beaugé y
transféra les reliques de Saint-Lazare, l'église proprement
dite était à peu près achevée, sauf les sculptures du grand
portail (3).
Voici maintenant un^édifice de moindre importance, dont
tout le monde aussi reconnaît la parenté avec Autun et avec
la Charité (4), parce qu'on y rencontre les mêmes germes du
style ogival, mélangés avec les mêmes traditions romanes,,
et combinés de la même manière. Nous voulons parler de
(1) V. Prières et Cérémonies de la consécration d*une église, par
M. Tabbé Crosnier, page 2!25.
(2) V. Dict, ô^ÀrcMl, v" Arch., p. 229, ^ipassim.
(5) Ces dates ne peuvent faire l'objet d'une contestation sérieuse
depuis les remarquables travaux de la Société Eduenne. Voyez -. Autun
archéologique, p. 468 et Annales de la Société Eduenne (1855-1857),
pages 266 . 295, 298, 299, 501, etc.
(4) V. Viollet-Leduc, v® Eglise, Bipassim,*. Cpr. BulL de la Société
Nwernaise, t. IH, page 448 : « J'ai été frappé, dit M. Crosnier, de
certains rapports qui existent dans la construction et dans rornemen-
tation des deux édifices de Saint- Andoche (de Saulieu) et de Saint-
Lazare (d'Autun). On dirait qu'ils ont eu la même direction. »
\
i
60
Téglise de Saint-Andoche de Sanliea, que le pape Calixte II
consacra le 21 décembre 4119, au sortir du concile de
Reims (1). Historiquement elle se place entre Sainte-Croix et
Saint-Sympborien. Au point de vue archéologique, elle leur
sert de lien et les rattache l'une à Tautre. Elle montre com-
ment les nouveaux principes, appliqués d'abord sur les rives
de la Loire, ont pénétré peu à peu jusqu'au cœur de la Bour-
gogne, en franchissant les montagnes du Horvan. Elle établit
que, dans ces contrées, malgré l'opinion généralement reçue,
la transition a commencé de bonne heure, et bien avant que
Suger n'eût conçu la pensée de reconstruire Saint-Denis.
Seulement on dirait que l'école bourguignonne n'accepte
qu'à regret les innovations qu'elle met en pratique. Elle brise
la forme des berceaux, parce que l'expérience a démontré les
dangers des berceaux plein-cintre, et peut-être aussi parce que
l'expérience de voûtes d'arêtes tentée à Yézelay n'a pas donné
des résultats satisfaisants. Elle emploie l'ogive, quand elle a
besoin d'une grande force de résistance dans les arcs princi-
paux, desquels dépend le salut de la construction tout entière.
En dehors de ces concessions faites à des nécessités évi-
dentes, elle reste obstinément fidèle itux traditions romanes;
et nous le comprenons. Même aujourd'hui, en face des
merveilles accomplies par l'art ogival, lorsqu'il eut atteint
son plus haut degré de perfection, beaucoup de personnes
trouvent un charme particulier dans les productions de l'art
roman, quelque chose d'austère, d'énergique, de profondé-
ment religieux. Sans préférer Tun à l'autre, nous sommes
heureux qu'ils aient successivement grandi et prospéré sur
le sol fécond de la France. A plus forte raison les architectes
qui avaient conçu le plan grandiose de Cluny, ceux qui avaient
élevé la nef de l'abbé Artaud, les sculpteurs qui avaient
couvert tant de chapiteaux, tant de murailles, d'ornements
remarquables, hésitaient à répudier les traditions dans les-
quelles ils avaient vécu et qui avaient fait leur gloire, pour
s'engager dans une voie nouvelle, encore pleine d'obscurités
et d'incertitudes. Plus l'école bourguignonne avait l)rillé '
durant la période romane> plus elle devait montrer de répu-
gnance à se lancer dans le courant de la rénovation ogivale,
(1) Cpr. Baudiot, Le Morvand. t. H., pages 527 et suiv., et Annales
de la Société Eduenne (1853-1857), page 264.
61
Il fallut, pour rentraiaer, que l'exemple lui vint d'une de ces
villes frontières, que la nature des choses semble avoir prédes-
tinées à servir d'intermédiaires entre les tendances opposées
de régions continues, telles que Sens ou Yézelay.
La cathédrale de Sens, élevée aux confins de la Bourgogne,
du domaine royal et de la Champagne, inspire à M. Yiollet-
Leduc des réflexions qu'il est utile de reproduire ici: « A
Sens plus de pilastres cannelés : déjà le système de la voûte
française est adopté dans les bas-côtés (nous ne parlons pas
des voûtes hautes du chœur et de la nef, qui furent refaites
vers la fin du xiii« siècle à la suite d'un incendie). Autour du
sanctuaire, ce n'est plus comme à Langres une simple rangée
de colonnes qui porte les parties supérieures, mais des
colonnes accouplées suivant les rayons de la courbe, et des
piles formées de faisceaux de colonnettes. Ce système de
colonnes accouplées entre des piles plus fortes se reproduit
dans toute l'œuvre intérieure de la cathédrale de Sens, et
s'adapte parfaitement à la combinaison des voûtes, dont les
diagonales ou arcs ogives comprennent deux travées: c'est
une disposition analogue à celle de la nef de la cathédrale
de Noyon et qui fut généralement adoptée dans les églises
de l'Ile de France de la fin du xii'' siècle [i). »
Néanmoins, la cathédrale de Sens conserve encore la phy*
sionomie des édifices antérieurs, et M. Yiollet-Leduc ajoute
avec raison : « Saint-Etienne de Sens est une cathédrale à
part comme plan et comme style d'architecture. Contempo-
raine de la cathédrale de Noyon, elle n'en a pas la finesse et
l'élégance. On y trouve, malgré l'adoption du nouveau
système d'architecture, l'ampleur des constructions romanes
bourguignonnes, comme un dernier reflet de l'antiquité ro-
maine.... Ce qui caractérise la cathédrale sénonaise c'est
l'ampleur et la simplicité des dispositions générales. La nef
est large, les points d'appui résistants élevés. Seulement,
sous les retombées réunies des grandes voûtes, le chœur est
vaste et profond. L'architecte a su allier la mâle grandeur
des écoles bourguignonnes du \n^ siècle aux nouvelles formes
adoptées par l'Ile de France (Jl). »
Ainsi la cathédrale de Sens marque la transition entre le
(i) DicL d'Arch.f v<» GathédralOi p. 548.
(3) Eodenif pages 350 et 351.
62
style roman-bourguigDon pur et le style ogival français.
Elle est déjà bien loin de la Charité, de Saulieu et d'Autun,
et| sans avoir là physionomie franchement ogivale de Saint-
Denis, elle appartient à Tart nouveau. On objecterait en
vain que les voûtes ont subi des remaniements. La seule
disposition des piles, qui se repi*oduit dans toute retendue
de Tœuvre, montre, à n'en pas douter, que dès Torigine
l'architecte avait résolu de couvrir la grande nef, aussi bien
que les bas -côtés, de voûtes d'arêtes conçues dans un
système tout nouveau (1). Il y a là l'indice manifeste d'un
progrès décisif. A quelle époque précise s'est-il accompli ?
Moins bien éclairé sur les questions historiques que sur
les questions archéologiques, H. Viollet^Leduc répond en ces
termes : « Nous ne possédons aucun renseignement précis
sur la fondation de la cathédrale actuelle de Sens, on sait
seulement que sa construction était en pleine activité sous
Tépiscopat de Hugues de Toucy, de 1144 à 1168, dates qui
s'accordent parfaitement avec le caractère archéologique du
monument. » Pour rectifier ce que ces indications ont
d'inexact, je n'aurai qu'à rappeler qu'en 1858 notre savant
collègue et président H. Challe a lu au congrès scientifique
de France une notice pleine d'intérêt sur la cathédrale de
Sens (2), et là, avec l'approbation des archéologues les
plus expérimentés, a posé les conclusions suivantes : « Les
caractères matériels s'accordent avec les documents écrits
pour montrer dans la cathédrale de Sens une œuvre con-
temporaine du roi Louis le Gros, conçue en 1124, exé-
cutée en grande partie avant 1143, et la plus ancienne par
conséquent de toutes les grandes églises ogivales dont la
date soit authentiquement constatée. » II est vrai que
M. Challe ne trouvant aucune preuve écrite de l'incendie qui,
suivant M. Yiollet-Leduc, amena la réfection des hautes
voûtes de la nef, a cru pouvoir contester l'existence de ce
(S) En effet les piles sont évidemment combinées en vue de voûtes
dVêtes dont les diagonales devaient comprendre deux travées. Elles
se composent alternativement de massifs épais, cantonnés de colon-
nes engagées, et sur lesquels doivent converger les retombées prin-
cipales de la voûte ; ou de simples colonnes isolées qui suffisaient à
supporter les voussures de l'arc doubleau intermédiaire.
(â) Y. Congrès Scientifique de France, 35* session^ t. II» pages 171
et suiv.
63
fait. Aujourd'hui les réparations qui s'effectuent dans la basi«
lique sénonaise ne sauraient laisser aucun doute, puisqu'elles
ont mis à nu les traces palpables du désastre, cachées depuis
bien des siècles sous une couche épaisse de plâtre et de
badigeon. Mais déjà nous avons fait observer que le plan
môme et la disposition des piles commandent une disposition
de voûtes analogue à celle qui existe aujourd'hui : et
d'ailleurs, dans une église comme Saint-Etienne, nouvelle-
ment construite en excellents matériaux, un incendie ne peut
exercer que des ravages limités. Le fait est qu'ici le feu n'a
entraîné que des remaniements secondaires. Son foyer le
plus intense parait avoir été dans les combles des bas côtés
septentrionaux, le long desquels il s'est propagé, formant
comme une ceinture autour de l'église. De là, les flammes
ont fait irruption dans la nef par les galeries du triforium
et par les fenêtres de Tétage supérieur. Pourtant le mur de
cette nef, bien que calciné en partie, a pu être conservé. La
preuve, c'est qu'il existe encore tel que l'avait laissé l'in-
cendie. En sorte que la cathédrale de Sens, malgré cet
événement regrettable, est restée la même ou à peu près la
même qu'elle était à l'origine, avec ses dispositions princi-
pales, son caractère distinct, sa physionomie particulière.
Quant aux documents historiques qui en reportent la fonda-
tion à l'année 4124, etqui en attribuent la première pensée à
l'archevêque Henry-le-Sanglier, quiconque voudra lire avec
soin la notice de M. Challe, reconnaîtra qu'en pareille
matière il est difficile, pour ne pas dire impossible, d'arriver
à des résultats plus sûrs et plus dignes de confiance (1).
Au commencement du xii^ siècle le siège archiépiscopal de
Sens était, sans contredit, le premier du royaume. Il com-
prenait sous sa dépendance sept diocèses, parmi lesquels
Paris, placé au simple rang d'évêché. Pourquoi donc
s'étonner qu'en fait de constructions religieuses le premier
exemple soit venu de la grande métropole du domaine royal?
Henry-le-Sanglier, qui la gouvernait en 1124, était un sei-
gneur laïque, que le roi Louis le Gros, par précaution poli-
tique, avait choisi dans sa cour. Il apporta dans sa nouvelle
résidence les idées, les habitudes, les aspirations de l'Ile
(1) Gpr. les Chartes publiées par M. Quantin dans le Cariulaire d$
P Yonne ,
64
de France. D'un autre côté, le pays sénonais confine à la
ChanQpagne, avec laquelle il a toujours conservé les relationî^
les plus intimes. Or, au moyen-âge, en architecture la
Champagne est essentiellement novatrice. M. Yiollet-Lcduc
Ta observé avec raison et il a dit : « L'architecture de la
Champagne est presque toujours en avance sur celle des
provinces voisines et même de Tlle de France. » Un peu
plus loin il ajoute : « On le voit, c'est toujours la Champagne
qui introduit des innovations dans rarchitecttire. » Ce génie
inventif de la Champagne, cette résolution dans la voie du
f)rogrès a dû nécessairement influer sur la construction de
a cathédrale sénonaise, et contribuer sans doute à lui im-
primer un cachet de nouveauté remarquable pour l'époque.
Arrivons maintenant au narthex de la Madeleine. Il est à
peu près contemporain de la cathédrale de Sens, puisqu'il a
été dédié en 1 1 32 ; et, en vérité, c'est bien là la date, la place,
le rang qui lui conviennent dans la marche progressive de
l'architecture religieuse au xii« siècle. Plusieurs motifs
s'opposent à ce qu'on y trouve une tendance aussi marquée
qu'à Sens vers l'adoption d'un nouveau style. Si Vézelay a
plus de relations que Saulieu et qu'Âutun avec les régions
qui ont pris l'initiative de la transformation artistique^ néan-
moins il en est encore éloigné, et se rapproche plus des
montagnes du Morvan que des bords de la Seine. Puis, le
narthex de la Madeleine n'est pas un édifice isolé, conçu
librement, sur des données à lui propres. Evidemment ceux
qui l'ont bâti ont voulu le rattacher à l'église de l'abbé
Artaud, dont il forme le prolongement et pour ainsi dire le
vestibule. Il en résulte que son plan, ses dispositions princi-
pales^ la forme de ses piles, le galbe de ses chapiteaux, la
physionomie générale de son ornementation^ le caractère
même des sculptures, to^;^ rappelle la nef romane. La seule
diflFérence importante qu'on y remarque, la seule innova-
tion radicale qu'il faille constater avec soin, consiste dans
l'emploi de l'arc brisé, soit pour la construction des grandes
archivoltes, soit pour l'établissement des voûtes d'arêtes.
Ici nous rentrons dans un ordre de faits qui suppose des
connaissances spéciales, et certes nous n'oserions pas nous y
engager, si nous n'avions pour guide le Dictionnaire rai^
^onné (T architecture. Dût-on nous taxer d'imitation servile,
nous invoquerons encore une fois l'autorité de M. Viollet-
6S
Leduc. Heureux si nous parvenons à coordonner les savantes
observations qu'il a disséminées dans plusieurs articles, et
si, en les coordonnant, nous parvenons à les rendre plus
accessibles à ceux qui, comme nous, aiment Tarchitecture
sans avoir la prétention de la bien connaître !
On a vu précédemment que les Clunisiens s'étaient servis
de Togive, dès les premières années du xii* siècle, à la Cba-
rité-sur-Loire et dans les églises qui dérivent de Sainte*
Croix, non seulement pour modifier la construction des arcs
mais encore celle des voûtes. Dans les nefs principales, ils
ne l'avaient appliquée qu'aux voûtes en berceau, et ils parais-
sent avoir renoncé aux avantages de la voûie d'arêtes qu^ils
ne savaient pas ou qu'ils n'osaient pas établir sur plan
barlong, à des hauteurs considérables, au-dessus de travées
immenses. L'architecte qui construisit le narlhex de Vézelay
ne pouvait les suivre dans cette voie : car il avait sous les
yeux les hautes voûtes de la nef romane qui sont déjà éta-
blies sous forme de voûtes d'arêtes. Après trente ans de
progrès en toutes choses, revenir à la voûte en berceau,
fût-ce la voûte en berceau ogival, c'eût été l'aveu d'une
étrange impuissance. Il préféra avec raison s'inspirer du
modèle qu'il avait à côté de lui, y adapter l'ogive, et fondre,
dans une combinaison ingénieuse, les essais tentés par ses
prédécesseurs avec les innovations récemment pratiquées.
De même que les hauces voûtes de la nef romane déri-
vaient de la coupole, de même au n^rthex il emprunta la
forme génératrice des voûtes principales à la coupole ou
calotte hémisphérique. Seulement au lieu de procéder sui-
vant la méthode et les procédés byzantins, c'est-à-dire au
lieu de couper cette calotte, au droit des piles qui la soutien-
nent, par quatre plans verticaux (section qui donne toujours
des demi cercles ou plein-cintres pour les arcs de soutien, et
qui laisse au reste de la calotte sa forme hémisphérique à
peu près intacte), il substitua des arcs brisés aux demi-
cercles formés par les sections verticales ; sur ces arcs brisés
il releva les pans de la calotte, de manière à dessiner des
plis qui vont se perdre au sommet, et il parvint à construire
des voûtes d'arêtes solides, engendrées par une coupole
hémisphérique et par quatre ogives (1).
4
(1) V. Viollet- Leduc, Dict. d'Arch. v« Ogive, p. 426 ^ipastim.
1868. tf
66
Le principal avantage d'an pareil système <iuit de se
prêter aisément à la construction des voûtes d'arêtes sur
plan barlong. Car on comprend qu'il est aussi facile d'ius-
crire un rectangle qu'un carré dans un cercle, ou, en d'autres
termes, il est aussi facile d'inscrire une travée barlongue
qu'une travée carrée dans la projection circulaire d'une cou-
pole hémisphérique. On peut également, dans cette coupole,
opérer des sections verticales au droit des quatre piles de
soutien, quel que soit l'écartement de ces piles entr'elles.
Sans entrer dans des détails trop arides, bornons*nous à
dire qu'en procédant, comme il a fait, l'architecte du nar-
thex trouva moyen d'établir des voiites qui tiennent à la
ibis de la coupole et de la voûte d'arêtes, et parvint à
tracer scientifiquement les arcs générateurs de ces voûtes,
quel que fût le plan sur lequel elles étaient construites»
Les hommes spéciaux qtie ces détails intéressent n'auront
qu'à se reporter au Dictionnaire d'Architecture pour se
rendre un compte exact de la méthode employée (1).
Dans cette méthode, <( c'est la concavité de la voûte, à
laquelle on cherche d'abord à donner une forme solide, raî-
sonnée et se prêtant à toutes les combinaisons. Les arcs
doubleaux vienneui se composer ooiisme un nerf ou une
décharge destinée à porter des constructiDns sapérieures.
Aussi les arcs diagonaux n'apparaissent-ils pas encore ;
leur présence n'était point règai^dée comme nécessaire tant
que les voûtes dérivant de la coupole se portaient par elles*
mêmes, à peu près comme les pendentifs réguliers,
découpés par les Byzantins dans une calotte hémisphérique,
se portent par eux-mêmes sur les grands piliers qui leur
servent de base. » (2) Pks tard, on comprit n^eux tout le parti
qu'on pouvait tirer du nouveau système. « Avec cette logique
qui distingue l'habitant des Gaules, les maîtres des œuvres
reconnurent que, puisque de la coupole on ne conservait
plus que deux diagonales, ou deux sections faites sur les
diagonales d'un parallélogramme inscrit dans le cercle, base
de cette coupole, il fallait franchement donner à ces deux
arcs croisés une fonction utile, indispensable ; il fallait en
faire l'ossature de la voûte, et porter sur cette ossature des
(4) V. Viollet-Leduc, v' Ogive, pages 427 et suiv.
(2) Viollet^LeduC; eoéem, page 429.
67
vo{itaijns Jo^iépeDdants les uns des autres, pouvant ainsi
s'incliner en tous sens, se biaiser, s'allon^^er, devenir très
concaves ou presque plats. Les voûtes des cathédrales de
Papjs, de SenliS; celles de beaucoup d'églises de Tlle de
France bâties 4e 11^0 à 1200, présentent ^éjà une quantité
de co/nbinaisons qui indiquent combien, en très peu d'an-
nées, Técole laïque s'était énîancipée, tout en conservant le
principe primitif issu de la coupole. Mais à Vézelay, vers
1130^ les choses n'étaient pas encore aussi avancées. Les
voûtes du pprche, sauf deux, sont dépourvues d'aréiiers ou
d'arcs ogives saillants. Elles ne tiennent que par Tadhérence
des mortiers et foripent chacune une concavité liorpogène, con-
crète, comme l^s voûtes romanes. Les deux seules voûtes de ce
porche possédap.t des arêtiers pourraient s'en passer. Ceux-
ci ne sont qu'une décoration et pe portent réellement pas les
remplissages en moëJlon (1). » On voit qu'ici, à côté d'un
progrès sérieux, incontestable, apparaissent encore les
marquées .évidentes dje l'inexpérience et d^ tâtonnement. Tout
en se dégageant peu à peu des anciennes traditions, l'archi-
tecte du Narthex y reste encore soumis, et ne s'engage qu'avec
réserve dans la voie des perfectionnements nouveaux.
Pour assurer la stabilité de son œuvre et multiplier les
sages précautions, il imagina de contrebutter les hautes
voûtes du vaisseau principal, à l'aide de voûtes établies au-
dessus des bas-côtés, ou plutôt à l'aide de voûtes établies
au-dessus des galeries latérales supportées par les bas-côtés.
11 ne faisait en cela qu'appliquer un système déjà connu et
dont nous avons signalé rapparition vers la fin du xi° siècle,
à Saint-Etienne de Mevers. Néanmoins, en l'appliquant il le
perfectionna. Car les voûtes d'arêtes qui couvrent les gale-
ries latérales du narthex sont canstruites avec beaucoup plus
d'art que les voûtes en demi-berceau q.uj régnent derrière le
Iriforium çlè Saint-Etienne. Elles ont pernais de ménager, au
premier étage de l'édifice, une circulation facile, un espace
largement ouvert et suffisamment éclairé, en sorte que les
procédés employés pour .obtenir une solidité plus grande, se
combinent avec une disposition originale et d'un aspect sai-
sis8a,nt. L'effort du constructeur se cache ici derrière la con-
ception de l'artiste.
Qupnt a^ux détails, ils présentent tant d'analogie avec ceux
<l) Viollet-Leduc, Dict, à'Arch, v^ Construction et passim.
68
de la grande nef romane, qu'il serait impossible de les
décrire et de les caractériser sans tomber dans de perpétuelles
redites. On sent que Tarchitecte s'est préoccupé de repro-
duire, dans le narthex, le système d'ornementation déjà
adopté dans l'église construite par l'abbé Artaud. On y
retrouve aussi la même école de sculpture, le même faire,
on dirait presque les mêmes mains. C'est donc uniquement
dans l'architecture, dans la construction proprement dite,
qu'il y a progrès, progrès sensible, incontestable, plutôt que
dans Teffet général, dans la décoration, dans le sentiment
artistique. Nouvelle preuve ajoutée à tant d'autres qu'au
début du \\f siècle la science a pris l'initiative du mouvcr
ment. Sans doute un jour viendra où les architectes, après
s'être préoccupés exclusivement de la solidité de leurs arcs,
ou de la stabilité de leurs voûtes, après avoir adopté l'ogive
comme un perfectionnement scientifique, chercheront à
coordonner le caractère de leurs monuments avec les pro-
cédés nouveaux, et feront de l'arc brisé la base, l'élément
d'un style original, d'un art tout entier, où le sentiment, les
idées, les aspirations de l'époque marqueront leur empreinte.
Mais au narthex ric Vézelay on aperçoit à peine les germes
de^ celte grande révolution, et l'art roman conserve encore
tout ce que les besoins de la construction n'ont pas contraint
de lui enlever.
§ 2. LE CHOEUR.
Les révolutions les plus fécondes et dont les résultats sont
le plus durables s'accomplissent d'ordinaire avec lenteur et
comme insensiblement. Souvent même il arrive qu'au lieu
de marcher droit au but, elles s'arrêtent, elles hésitent, elles
semblent reculer, isauf à reprendre bientôt, avec un redou-
blement d'énergie, l'œuvre qu'elles ont mission d'accomplir.
On vient de voir l'ogive apparaître sur les bords delà Loire,
aux premières années du xii'' siècle, se glisser de là jusqu'au
centre de la Bourgogne, étendre ses conquêtes à Sens, au
narthex de Vézelay, et surtout à Saint-Denis. Nul doute que,
dès cette époque, un nouveau système de construction fût déjà
69
inauguré en France ; et pourtant ce n'est point à dire que le
temps fût venu, ni que le jour fût prochain où rarchitecture
ogivale proprement dite, triomphant de toute résistance, et
purifiée de tout mélange, devait supplanter à jamais l'archi-
tecture romane. Sans chercher des exemples au dehors de la
région qui avoisine la Madeleine, rappelons que le chœur de
la cathédrale d'Auxerre, commencé vers 1215 et qui compte
parmi les productions les plus franches du xiip siècle, mon-
tre encore à Tobservateur attentif quelques vestiges attardés
de Tart roman. Sous ce rapport, Tlle de France diffère peu
de la Bourgogne, et Notre-Dame de Paris, telle qu'elle avait
été conçue dans Torigine, présente autant d'analogie avec la
cathédrale de Sens qu'avec celle d'Amiens. Là, comme partout,
la transition se prolonge au-delà des limites que la date de
ses débuts et la rapidité de ses premiers progrès paraissaient
devoir lui assigner. Le xii^ siècle tout entier lui appartient.
Ils ont commencé ensemble et l'on aurait peine à dire qui
des deux a survécu à l'autre.
Diverses causes, les unes générales et les autres locales,
ont contribué à cette lenteur heureuse, qui a permis à l'archi-
tecture ogivale d'atteindre du môme coup son développement
complet et sa perfection la plus séduisante. Parmi les causes
générales, il en est une dont Texamen du narthex de Yézelay
nous a déjà révélé l'existence, et dont les constructions pos-
térieures attestent également Tinfluence souveraine. A toutes
les époques de civilisation, Tarchitecture se compose de deux
éléments distincts, l'élément scientifique et l'élément artis-
tique : en d'autres termes, il y a dans tout architecte, vrai-
ment digne de ce titre, deux hommes, deux intelligences, le
savant et Tartiste. Le premier dirige la construction matérielle
des édifices, et le second s'efforce de leur imprimer ce cachet
indéfinissable de beauté, sans lequel les œuvres des hom-
mes restent vulgaires et sans charmes. Au commencement
du xiie siècle, la révolution, qui se préparait dans noire archi-
tecture nationale, n'atteignit d'abord que l'élément scienti-
fique. L'arc brisé ne fut accueilli que comme un perfection-
nement dans la bâtisse, un agent de résistance, et il ne fut
employé que dans les parties du monument où il paraissait
tout à fait indispensable. Là même il ne prévalut qu'après
de nombreux tâtonnements, et lorsque la sanction de l'expé-
rience eut consacré par des épretives décisives les calculs
70
théoriques des constructeurs. Puis, quand il se fut emparé
des arcs de soutien et des archivoltes principales, quand il
eut modifié le berceau des hautes voûtes, il fallut encore le
temps de l'adapter aux voûtes d*arêtes, c'est-à-dire et succes-
sivement à leurs arcs doubleaux, à leurs formereis, à leurs
diagonaux, au système entier de leurs nervures. Il fallut lé
temps de découvrir qu'avec l'ogive on pouvait renoncer à la
coupole ou à ses dérivés et placer hardiment toutes les clefs
d'une voûte au même niveau. Il fallut, pour cotitrebutier les
poussées, tout en dégageant les nefs intérieures (car l'emploi
de l'ogive diminuait,* mais ne supprimait pas le danger des
poussées obliques), il fallut imaginer Tingénieux système dés
ârcs-boutants, et réléguer en dehors des églises les points
d'appui qui assurent leur durée. Il fallut enfin tirer des prin-
cipes généraux les couL^équences particulières, et, dans les
nouveaux monuments, coordonner les détails avec Tensemble.
Difficultés sans nombre devant lesquelles pâlirent plusieurs
générations d'hommes d'élite !
Si la révolution ogivale, retardée par mille obstacles,
n'avancé que pas à pas sur le terrain de la science, ob elle a
concentré ses premiers efforts, sa marche est encore plus
lente sur le terrain de l'art pur qu'elle a d'abord négligé. Ce
qu'il y a de certain et Ton peut dire d'inconiestafble, pour
quiconque a étudié les mohutnents du xii'' siècle, ce qui
ressort avec une évidence matiifeslé de l'éxamen des difié-
rentes parties de la Madeleine, c'est que parfni les architectes
d'alors l'artiste restait encore fidèle aux traditions romanes,
quand déjà le constructeur était imbù des théories nouvelles.
C'est qu'il y eut, pendant quelque temps, dans notre architec-
ture un véritable anlagoriisiné entre l'élément scientifique et
l'élément artistique, antagonisme dont le résultat inévitable
fut (i'entravér lés progrès de la transition. Non seule-
ment le. fait est certain, mais il a sa raison d'être, et
cette raison se présente facilement à l'esprit. Dans l'archi-
tecture romane l'élément scientifique était seul défectueux,
ou du moins il réclamait seul une réforme immédiate. Enchat-
îfiés par tes dangers irrértïédiables du pléin-cintre, les cons-
tructeurs ne parvenaient à élever de vastes églises qu'en en
co'mpromèUarit la durée. Pour satisfaire aux exigences tou-
jours croissantes de leur temps, ils se virent bientôt forcés
de trouver on d'apprendre des procédés de bâtisse plus hardis
et plus sûrs. Pareil besoin de réforme ne se faisait pas sentir
7*
dans le domaine de Part. Les édifices de U période romane
rachetaient les défauts de leur struciure matérielle par leur
caractère» leur style et le luxe original de leur ornementa^
tion.
La lutte entre Tâvénir et le passé eut duré bien longtemps,
si les architectes du moyen âge n'avaient pas été doués d'un
rare bons sens, d'un admirable esprit de logique, auquel ils
avaient coutume de soumettre les inspirations de leur go<it
et même les caprices de leur imagination. Ils ne tardèrent
pas à comprendre qu'il n'était pas rationnel d'accoler dans
un même édifice des arcs de natures diverses ; que remploi de
l'ogive, une fois admis comme nécessaire, excluait l'emploi
simultané et contradictoire du plein cintre ; qu'à des formes
nouvelles il fallait une nouvelle ornementation ; qu'en archi-
tecture tout se suit et s'enchaîne ; que l'art doit se transfor-
mer avec la science; que d'ailleurs les temps étaient changés
et que le style roman ne répondait guère mieux aux idées de
l'époque que les constructions romanes à ses besoins. Mais
cesvérilés, si évidentes qu'elles fussent, avaient besoin, comme
toujours, de geimer, d'éclore, de se développer peu à peu ;
et, en attendant, la transition, retardée dans su marche^ n'ar-
rivait pas au terme définitif.
A Vézelay, d'autres causes intervinrent, causes particu-
lières et locales, qu'il est essentiel de signaler. Tout en luttant
contre la suprématie de Cluny, les moines de la Madeleine
restèrent longtemps imbus des idées clunisiennes, que leur
avaient inculquées de gré ou de force une longue série
d'abbés clunisiens. Ils aimaient les constructions robustes,
qui rappelaient leur puissance, et la profusion des détails qui
proclamait leur richesse. Pour eux, le style roman avec ses
traditions hiératiques et son symbolisme mystérieux n'était
pas seulement l'expression d'un goût artistique, mais le
fidèle reflet de doctrines politiques et religieuses. Quand la
lumière de l'expérience et l'évidence du calcul leur imposaient
un nouveau système de bâtisse, ils étaient trop intelligents
pour le repousser.Quand, au contraire, ils sentaient les esprits
fermenter autour d'eux, quand ils voyaient l'épiscopat fran-
çais ou même certains ordres rivaux inaugurer un style
nouveau comme expression d'idées nouvelles, quand ils devi-
naient sous ce mouvement l'intervention prochaine des
artistes laïques prêts à faire table rase du passé, alors ils
1
72
s'arrêtaient dans la voie du progrès ou même ils se rejetaient
en arrière. A Yézeiay, plus qu'ailleurs, on doit trouver la trace
persistante de l'antagonisme entre Télément scientifique et
l'élément artistique durant le cours du xii* siècle. Lorsque
Tabbé Suger gouvernail Sainl-Denis, Ponce de Montboissier
s'installait à la Madeleine, et, pour qui sait Thistoire de ces
deux hommes, le rapprochement de leurs noms est significatif.
L'un est un apôtre du progrès, Tautre un héros de la résis-
tance. Guillaume de Mello, qui vient après Tabbé Ponce, se
montre moins énergique que son prédécesseur, mais pas plus
libéral. Il faut attendre d'autres abbés, d'autres tendances,
pour qu'à Yézelay l'ait ogival regagne le terrain qu'il a dû
nécessairement perdre.
Le fait est qu'à compter de l'édification du narthex, tous
les travaux que les moines accomplissent sont marqués d'un
cachet manifeste de stagnation artistique. L'église Sainte-
Croix, qu'ils élèvent après la prédication delà seconde croi-
sade ; les tours latérales dont, vers la même époque, ils
flanquent la grande basilique; la chapelle basse et la sacristie,
qu'ils lui accolent un peu plus tard, ne révèlent aucun progrès
décisif. Assurément, une étude minutieuse parvient à y
découvrir quelque trace des procédés nouveaux, et même
quelques germes du nouveau style d'ornementation. Mais la
physionomie générale ofi're tant d'analogie avec celle des
constructions antérieures, qu'il ftiut un effort d'esprit pouren
saisir la nuance distinctive, et qu'à défaut de textes histori-
ques, les archéologues seraient fort embarrassés pour eu
fixerlacbronologie.La petite église Sainte-Croix, pas plusque
la chapelle basse, la sacristie ou les tours latérales, ne présen-
tait point à résoudre le problème difficile de l'établissement
de voûtés immenses, à des hauteurs considérables, au-dessus
de parois évidées, problème qui forçait les plus opiniâtres de
recourir aux procédés nouveaux. Toutes les fois qu'à Vézelay
le constructeur n'entraîne pas l'ariisie, le progrès reste
stationnaire ; et les moines, libres de suivre leur goût et leurs
instincts, restent dans leurs constructions ce qu'ils étaient
dans leur vie publique, les hommes du passé.
Cependant les années s'écoulaient, et en dépit des obsta-
cles la transition continuait son œuvre. Il y a tout lieu de
penser que la charmante église de Montréal, située aux con-
73
fias de la Bourgogne (1), fut élevée par les soins d'Ànsérlc,
seigneur du lieu, au retour de la seconde croisade, c*est'-à-
dire vers le milieu du xip siècle, et peu après la petite église
de Sainte-Croix. Bien des choses y rappellent le narthexde la
Madeleine, et notamment cette tribune, qui domine à Tinté-
rieur la grande porte d'entrée, comme la tribune du narthex
domine la grande porte de la nef de Tabbé Artaud. On sent
ici le voisinage et Tinfluence inévitable de Yézelay. Mais
quel progrès dans Timitation I <( Montréal, dit M. Quantin,
est un beau spécimen de Tarchitecture de transition. Dans ce
monument on voit les formes romanes céder la place princi-
pale à Togive. Elles sont encore au portail,* dans les bases et
dans quelques arcatures aveugles du chœur; mais la nef est
coulée d'un seul jet dans le style ogival. )> Sans aller aussi
loin, on doit reconnaître qu'à Tintérieur surtout l'église de
Montréal n'a pas du tout le même caractère que les cons-
tructions Vézeliennes que nous venons de passer en revue.
La transition s'y accuse davantage. Elle commence à envahir
l'élément artistique. M. VioUet-Leduc signale même à Mont-
réal des parties dont le style rappelle certaines parties analo-
gues de Notre-Dame de Paris. « Cette église, dit-il, est du
xii° siècle, bien complète du sol au faite, petite, bâtie en
beaux matériaux et assez bien conservée. La façade est percée
d'une large porte, basse, à voussure plein-cintre, qui tient à
elle seule le tiers juste de la longueur di iniu' de face, et
d'une rose qui dans son exiguité rappelle celle de la face
occidentale de N.-D. de Paris. Ce sont les mêmes profils, le
même caractère, la même simplicité dans les ornements, i» Il
y avait là^ pour les moines de la Madeleine, un exemple qui
tôt ou tard devait les frapper et leur servir de guide.
Vers le même temps, non loin de Montréal, s'élève une
église bien plus importante, celle de Pontigny, due aux lar-
gesses de Thibaut le Grand, comte de Champagne. Commen-
cée vers 1150, elle aussi fut terminée sans interruption, d'un
seul jet. M. Quantin a proposé, avec raison, de prendre ce
monument remarquable comme tête de classification dans
(1) Ajoutons : dans la partie de cette province qui appartient au
bassin de la Seine, et qu'il faut bien se garder de confondre avee la
Hau le Bourgogne.
74
nos contrées. En effet, Pontignj appartient à la seconde phase
de ta transition, celle où la révolution ogivale, s'emparant de
Tarcliitecture tout entière, la modifiant dans toutes ses par-
ties, ne laisse plus aux traditions romanes qu'une faible part
d'influence. C'est encore, comme au début du siècle, une
combinaison, un alliage, mats dans lequel Télément qai
jouait un rôle secondaire a conquis le rôle principal, et
celui qui d'abord prédominait ne joue plus qu'un rôle
effacé.
Le caractère général de Tédifice est surtout digne d'atten-
tion et marque b(,en le début d'une ère artistique complète-
ment différente de l'ère antérieure. L'architecte de Pontigny
répudie la plupart des traditions romanes ou clunisiennes.il
préfère la hardiesse des lignes élancées à l'énergie des com-
binaisons trapues. Il ne craint pas de faire pénétrer dans son
œuvre une large dose d'air et de lumière. Il ne recherche ni
le mystérieux ni le dramatique. Il évite le luxe des ornements
avec une sévérité puritaine, et dans laquelle perce un esprit de
réaction. Avec lui, plus de détails capricieux sur les archivoltes
ou sur les bandeaux ; plus d'emprunts à la flore de l'Orient
ou au monde des bestiaires ; plus de variété infinie dans les
chapiteaux ; plus de scènes sculptées. Quelques moulures
suffisent à la décoration des bandeaux, des arcs et des vous-
sures. Quelques feuilles empruntées à la flore locale, ou
librement imitées, cachent seules la nudité des chapiteaux.
L'œil n'est arrêté nulle part et rien ne le distrait de l'impres-
sion produite par l'ensemble. Cette fois l'art s*est transformé
comme la science, et Ton dirait qu'il essaie de parler une
langue nouvelle, pour se faire mieux comprendi*e des généra*
tiens nouvelles auxquelles il s'adresse. Dans cette métamor-
phose, il y a plus qu'une affaire de goût. Ainsi, la légèreté et
la hardiesse des lignes verticales, après avoir été le résultat
de perfectionnements accomplis dans les procédés de cons-
truction, ne tardent pas à devenir l'objet d'un nouveau
symbolisme, le signe de la prière qui monte, ou de la pensée
affranchie qui s'élève. Si la lumière pénètre à flots plus
larges dans les églises, ou si l'air circule avec plus de
liberté, encore un progrès de la science, qui a permis d'amoin-
ifit les piles de soutien et d'évider les parois latérales ;
encore un signe du temps^ Les terreurs de l'an mil sont
bien loin. Les fidèles ne se pressent plus en tremblant dans
76
les temples. Ils y viennent chercher des gages d'espérance et
non des impressions d'effroi. Les ordres monastiques eux-
mêmes comprennent (rue la mystérieuse obscurité des églises
romanes n'est plus faite pour de pareils hommes ; et les
évéqiies, qui luttent contre les ordres monastiques, en
s'appuyant sur les populations, se soucient encore moins de
donner à leurs cathédrales populaires le sombre aspect d'un
cloître. Chaque transformation deTart est motivée. Pourquoi
multiplier partout, comme le faisaient les artistes romans,
des scènes grossièrement sculptées, oii l'enseignement se
dérobe sous le symbolisme,commela vérité sous une énigme t
Ve vaut-il pas mieux laisser à la chaire chrétienne le soiti de
répandre à l'inlérieur des églises la vérité sans nuages ?
C'est à l'extérieur seulement, là où ne retentissent plus les
échos delà chaire, qu'il faut ciseler, au front des cathédrales,
une bible illustrée en caractères à la portée de tous. De même
enfin, quand la France se constitue, quand la nationalité se
fortifie, à quoi bon dérober à la flore ou aux tissus de l'Orient
quelques ornements étrangers? Il suffit de fouiller les bois ou
les champs de la patrie pour y trouver matière à toutes les
imitations, prétexte à tous les caprices. Telles sont les don-
nées logiques d'après lesquelles procéda la rénovation ogivale,
et, dans la foule innombrable des églises françaises, qui
l'attestent, Pontigny est une des plus anciennes et des plus
significatives.
Elle offre encore une particularité que nous devons signa-
ler, parce qu'elle nous servira plus lard à résoudre Tune des
questions que soulève, parmi les archéologues, la comparai-
son du chœur de Vézelay avec la nef de Tabbé Artaud.
Pontigny montre la sobriété des ornements poussée jusqu'à
l'excès, et la réforme du luxe clunisien dégénérant en séche-
resse. C'est que l'abbaye de Pontigny est fille de Citeaux. Elle
applique à la nouvelle architecture les préceptes de Saint-
Bernard. Or voici, d'après M. Viollel-Leduc, en quoi consis-
taient ces préceptes: « Saint-Bernard, dit l'éminent architecte,
s'était élevé, k plusieurs reprises, contre le goût des sculp-
tures répandues dans les églises clunisiennes : son esprit droit,
positif, éclairé, était choqué par ces représentations de scènes
singulièrement travesties de l'ancien et du nouveau testa-
ment, ces légendes, celle façon barbare de figurer les vices et
les vertus, qui tapissaient les chapiteaux des églises romanes,
i
76
À Vézelay même, au milieu de ces images les plus étrange-
ment sculptées, il n'avait pas craint de qualifier ces actes de
barbares et d'impies, et de les slygmatiser comme contraires
à l'esprit chrétien. » Nous savons maintenant pourquoi l'art
ogival affecte à Pontigny une austérité exceptionnelle. La
pensée du maître a laissé son empreinte sur l'œuvre de ses
disciples.
11 nous reste à chercher si l'exemple de Pontigny et de
Montréal a été perdu pour les moines de la Madeleine, et si au
contraire ces derniers, éclairés par le spectacle des construc-
tions voisines, entraînés par la force des choses, ont fini par
abandonner des traditions qui devenaient surannées. Déjà le
xii« siècle touche à sa fin. L'abbé Guillaume de Melloa suivi
dans la tombe l'abbé Ponce de Montboissier. Girard d'Ârcy, qui
leur succède, se préoccupe avant tout de rendre à l'abbaye son
ancienne splendeur, compromise par des luttes désastreuses.
Durant sa longue et sage administration, Yézelay retrouve quel-
ques jours de paix et de prospérité. Alors les moines se déci-
dent à reconstruire toute la partie occidentale de la Madeleine.
Les transepts et le chœur actuel ^ont bâtis. La crypte prend
les dimensions et la forme qu'elle a conservées jusqu'à nous.
Depuis l'abbé Artaud, rien d'aussi important n'avait été
accompli, et désormais rien d'essentiel ne sera ajouté à la
grande basilique. Examinons avec soin cette œuvre suprême,
le dernier mot de l'art vézelien, à l'époque oii l'abbaye con-
serve assez de ressources pour manifester ses idées et ses
goûts dans des entreprises dignes d'elle.
Ici, la lutte entre le style roman et le style ogival se
traduit par un singulier contraste. Le chœur proprement
dit, le sanctuaire, est ogival, ou paraît l'être encore plus qu'il
ne l'est réellement. Tout ce qui Tentoure, collatéraux, cha-
pelles absidales, et surtout à l'extérieur le chevet, affecte une
physionomie romane presque pure. L'écorce ne semble pas
faite pour le fruit. Non seulement le style général de l'édifice
n'est pas homogène en ce qui touche la fusion des principes
anciens et nouveaux ; il offre, à un autre point de vue, des
nuances également diverses. Si Ton en croit M. Viollet-
Leduc « un des premiers et des plus beaux exemples de
l'architecture ogivale bourguignonne se trouve dans le chœur
et le transept de l'abbaye de Vézelay. » D'après M.Victor
Petit, « ce n'est plus ici le style bourguignon, mais bien
77
celui du centre de la France et des provinces du Nord et de
l'Est. » Et chacune de ces appréciations contradictoires est
vraie suivant qu'on l'applique à telle ou telle partie du monu-
ment, sans compter les parties qui donnent en même temps
raison à tout le monde. En sorte que M. YioUet-Leduc finit
lui-même par dire que <c les voûtes du choaar de l'église
abbatiale de Yézeïay, bâti vers la fin du xii® siècle, présentent
un singulier mélange des méthodes adoptées par les cons-
tructeurs de nie de France avec les traditions bourgui-
gnonnes. » Malgré son incontestable beauté» la partie
occidentale de la Madeleine est donc une œuvre hybride. Par
cela seul qu'elle a été bâtie pendant le cours de la transition,
elle ne pouvait appartenir franchement ni à l'architecture
romane ni à l'architecture ogivale. Mais en outre elle a subi
l'influence des conditions particulières dans lesquelles elle a
été conçue. A la fin du xii* siècle, l'abbaye de Vézelay s'est
aflranchie pour jamais de la suprématie de Cluny, sans avoir
assez de force et de vitalité pour s'ériger chef d'ordre, pour
se créer une doctrine, une règle, une mission spéciales. Elle
lutte contre tous les pouvoirs féodaux et religieux sans
s'.appuyer sur le concours des populations. Elle prétend
maintenir son indépendance absolue, et elle se laisse
arracher par les bourgeois jusqu'aux moindres garanties de
liberté. Elle a rompu le dernier lien qui l'attachait à la
Bourgogne, elle ne veut à aucun prix se laisser enclaver dans
le comté de Nivernais, et elle ne veut pas davantage se placer
sous la garde du roi de France, dont elle ne cesse pourtant
de réclamer l'appui. Dans les incertitudes et les contratliC'
lions de son étrange destinée, elle n'a conservé qu'un trait
distinclif et original, elle aime toujours les constructions
grandioses. Elle les aime avec une ardeur, que la ruine, une
ruine complète, pourra seule éteindre ou calmer. Elle tient à
honneur de posséder une église qui ne le cède en rien aux
plus fameuses cathédrales, et pour y parvenir aucun sacrifice
ne lui semble trop lourd. De là vient que sa dernière œuvre
est à la fois si puissante et si pleine de contrastes, si remar-
quable et si diflScile à classer.
Quant aux détails de construction et d'ornementation
qu'offre à l'examen des archéologues la partie occidentale de
la Madeleine, nous nous bornerons à relever ceux qui sont le
plus curieux, ou ceux qui confirment avec le plus d'évidence
80
disposa derrière les arcatures du triforium, sous les combles
des collatéraux, des demi-voûtes d*arétes, en forme de galerie
et servant à maintenir la naissance des voûtes supérieures.
Plus tard, on disposa tout autour du chevet de véritables
arcs-boutants dontrextrémité,s*appuyantau sommet des con-
treforts, supplée à leur insuffisance (1). De ces remaniements
successifs et indispensables la trace est encore visible, et
notamment les contreforts originaires sont demeurés intacts
derrière les arcs-boutants ; leurs chaperons, leurs moulures
terminales se dessinent sous le revêtement de pierre dans
lequel ils se trouvent noyés aujourd'hui. Au reste, ce ne fut
guère qu'au xiii« siècle que les architectes, ayant soumis la
voûte d'arêtes au contrôle de calculs plus exacts ou à Tépreuve
d'une expérience plus sûre, adoptèrent définitivement le
système d'appuis extérieurs, qui est un des signes distinctifs
de rarchiteciure ogivale.
Il serait facile de multiplier les preuves qui attestent qu'à
Yézelay Tart de bâtir n'est pas encore parvenu au degré
d'avancement qui doit marquer la fin de la transition. Mais
il serait aussi facile d'établir que le chœur de la Madeleine
annonce et prépare l'instant du triomphe définitif. Malgré les
fautes et les tâtonnements , la science et l'habileté des
constructeurs se montre à chaque pas. Parfois mênoe,
l'observateur moderne est surpris de constater, dans l'œuvre
d'une époque si reculée, des tours de force dont notre époque
serait fière. Pour en citer un exemple, voici les réfle-
xions qu'inspirent au plus compétent des juges, en pareille
matière, les immenses colonnes monolithes sur lesquelles
reposent les grandes archivoltes du chœur de Yézelay :
« Agriculteurs, industriels et constructeurs, les moines
furent les premiers à ouvrir le sol et à lui faire rendre tout ce
qui est nécessaire aux besoins d'un peuple civilisé. Les cons-
tructions qu'ils nous ont laissées font voir que les moyens
d'exploitation qu'ils employaient étaient bien organisés et
d'une grande puissance, car il n'est pas rare de trouver dans
les églises abbatiales des blocs énormes. Ainsi, par exemple,
on voit dans le chœur de l'abbaye de Yézelay des colonnes
monolithes, qui ne cubent pas moins de quatre mètres. Or^ ces
colonnes proviennent des carrières de Coutarnoux, distantes
(i) Plus tard encore, on chargea de pinacles l'extrémité supé«
Heure des arcs4)outant8.
79
cM, sans néaouaioiBs que cette clef atteigne encore le même
niveau que celle des arcs diagonaux. Les églises d4i xiii«
siècle nous montrent le progrès définitif, c*est -à-dire toutes
les clefs iles arcs de soutien dans le même plan liorizontal.
Au contraire, à Yézelay, les voûtes du chœur» bien qu'à peu
près contemporaines de celles de Notre-Dame de Paris,
affectent les mêmes caractères que les voûtes de Sens, de
Noyon et de toutes les grandes églises, bâties dans le
domaine royal, vers le milieu du xii» siècle. C'est là que les
constructeurs de la Madeleine se sont inspirés, et ils sont
restés de quelques années en retard sur leurs contemporains
do bassin de la Seine. Dans d'autres cas, ils cherchent à
combiner les procédés de llle de France avec ceux de la
Bourgogne, les méthodes nouvelles avec les méthodes ancien-
ne, et ils n'obtiennent que des résultats incomplets, peu
satisfaisants. Leur embarras devient surtout manifeste,
lorsqu'il s'agit de former une voûte d'arêtes, en disposant les
voûtains entre les arcs qui les soutiennent. « On voit, dit
encore M. Yiollet-Leduc, combien les appareilleurs bourgui-
gnons, si habiles traceurs, étaient embarrassés pour donnei*
aux claveaux de remplissage des formes convenables. Ne
pouvant en faire l'épure rigoureuse, ils tâtonnaient, ban-
datent les rangs en matériaux taillés tant bien que mal, puis
ne sachant comment fermer ces remplissages, ils les termi-
naient par du moellon brut enduit. Ce n'était pas là une
méthode, c'était un expédient. »
A côté de ces imperfections, provenant de la routine ou de
la timidité, d'autres au contraire dénotent chez les construc-
teurs de la Madeleine une confiance, une témérité, que
n'avaient.pas leurs devanciers. Ils élèvent la clef principale de
leurs voûtes à une hauteur de 22™ 10 au-dessus du sol, et ils
croie^nt eu avoir assez réduit les poussées pour les maintenir
sur des supports d'une faible épaisseur ou sur des colonnes
monocylindriques, sans autres secours que de minces contre-
forts. Ils n'emploient ni l'ancien procédé des voûtes secon-
daires servant à contrebuiter les hautes voûtes, comme on en
voit au narthex, ni le système des arcs-boutants encore peu
répandu. Mais l'expérience ne tarda pas à démontrer que les
progrès accomplis dans la structure des voûtes ne dispensaient
pas d'en assurer la solidité par des appuis extérieurs. A
Yézelay, peu de temps après la construction du chœur, on
82
majesté. L'air et la lumière y pénètrent de toutes pairts, avec
une profusion que fait ressortir davantage la pénombre de la
nef. Mais cette clarté si vive n'éclaire plus les sculptures
capricieuses de Tépoque romane. A Vézelay comme à
Ponligny, la variété infinie des chapiteaux historiés a complè-
tement disparu. Quelques feuillages étalés autour de la
corbeille ou recourbés en crochets font seuls les frais de la
décoration; et le principe nouveau d'uniformité dans l'agen**
cément de ces feuillages tend à prévaloir, au moins pour
chaque groupe de colonnes ou de colonnettes de même sorte.
Les rosaces, les guirlandes, les festons ont disparu égale-*
ment; partout des moulures, rien que des moulures. A cette
vue, M. Quantin s'arrête étonné et il demande : « Pourquoi
cette sobriété d'ornements en regard du luxe de la sculpture
de la nef et des cathécumènes ? Le style ogival, créé par une
école nouvelle d'architectes, proscrivait-il les sculptures, les
embellissements, comme le veut M. l'abbé Crosnier, ou bien
plutôt n'était-il pas encore arrivé à son entier développe-
ment ? » Non, le style ogival, à ses débuts, ne proscrivait pas
les ornements et les sculptures, mais il ne les prodiguait pas
comme le style roman, et il les voulait plus simples, plus
naturels, arrêtant moins les regards, se fondant mieux dans
l'ensemble. D'ailleurs il est évident qu'à Vézelay, l'artiste
qui a conçu le sanctuaire, s'est inspiré dePontigny, en sorte
qu'il faut voir dans son œuvre deux choses à la fois, la lutte
ordinaire de la simplicité ogivale contre le luxe roman, et la
réaction toute spéciale de l'austérité cistercienne contre le
luxe clunisién. D'où vient que cette réaction s'est fait sentir
jusqu'ici et quelles sont les causes de cette particularité ?
Est-ce la haine traditionnelle de Vézelay contre Cluny ? Est-
ce la marque d'un respect tardif pour Tillustre orateur, qui
dans ces mêmes lieux était venu prêcher la seconde
croisade ? Toujours est-il qu'en étudiant le éhœur de la
Madeleine, on se rappelle involontairement les principes
développés par saint Bernard sur la décoration des églises
et l'application qu'en avaient faite ses disciples.
Malheureusement, ces principes n'(?taient guère favorables
au développement de la grande et glorieuse école des sculp-
teurs Vézéliens ; eux dont l'ardeur infatigable ne s'était point
ralentie durant le cours du xii» siècle, et dont le ciseau se
montre aussi fécond à Sainte-Croix ou dans la chapelle basse
83
qu'au napthdx et dans la nef de Tabbé Artaud. Néanmoins
ils trouvent moyen do glisser ç^ et là, dans la sobriété
scuplturale du chœur, quelques rosaoes , quelques culs de
l^mpe, quelques clefs de voûtes qui apparaissent comme
une protestation de leur talent contre Texclusion qui les
frappe. Les énormes chapiteaux des colonnj8s monocylindri-
ques leur permettent encore mieux de montrer que, dans
Tornementation végétale, ils avaient su maintenir leurincon-
tastable supériorité. Tout en acceptant les traditions nou-
velles, c'est-à-dire en soumettant leur dessin à une certaine
uniformité de composition, et en cherchant leurs types dans
la flore indigène, ils restent ce qu'ils ont toujours été, des
artistes pleins de verve et de puissance. Ils ne se condamnent
pas à l'imitation servile de telle ou telle espèce de plantes.
Ils interprètent librement la nature, comme on l'interprète
aux époques primesautières, alors que l'habileté du ciseau ne
sert qu'à mieux accentuer la fraîcheur de l'idée et la vivacité
du sentiment. Parmi les plantes de nos campagnes, ils se
plaisent à choisir pour modèles les bourgeons, les feuilles à
demi-entr'ouvertes. C'est bien, d'après la belle et juste
expression de M. Viollet-Leduc, le printemps de la sculpture
française, et nulle part les productions de ce printemps artis-
tique ne s'épanouissent avec plus de charmes que sous les
voûtes de la Madeleine.
Ainsi .cet édifice, digne entre tous de notre admiration,
résume en quelque sorte l'histoire de l'art aux xf et xii«
siècles. Rien n'y manque : ni les magnificences du style
roman parvenu à son apogée ; ni les premiers essais de la
transition, ni ses progrès, ni ses incertitudes, ni ses derniers
efforts pour arriver au terme suprême ; ni les créations fantas-
ques de l'iconographie monastique, ni les jeunes élégances
de la sculpture renouvelée ; ni l'empreinte successive des idées
et des temps. C'est comme une préface à l'étude de nos gran-
des cathédrales. C'est la plus belle et la meilleure introduction
à la connaissance de l'art ogival, de cet art véritablement
français, qui pendant trois siècles allait couvrir notre sol de
monuments que l'Europe nous envie. Quant à nous, en termi-
nant cette monographie, il nous semble que notre dernière
pensée doive se reporter vers les ordres religieux qui, après
l'an mil, ont pris l'initiative du mouvement, formé nos
architectes et nos sculpteurs, ouvert la voie et indiqué le but.
84
Il nous semble que,parmi les ordres religieux, les moines de
Yézelay ont droit au témoignage d'une reconnaissance parti-
culière. Laissons Thistoire, en sa juste sévérité, leur repro-
cher d*avoir subi les entraînements d'une ambition trop
mondaine et trop exclusive. Celui qui visite leur église ne
conserve pour eux qu'un sentiment de gratitude et de respect.
Là le nom de Tabbé Artaud et de ses dignes successeurs
brille d'un éclat sans tache. Ils peuvent se présenter fière-
ment devant la postérité, et dire avec le poëte : Exegi
monumeiitum. Ils peuvent, en face d'une justice plus haute,
répéter avec confiance les paroles du psalmiste : « Seigneur,
j'ai aimé la beauté de votre maison et le lieu où réside votre
gloire. )>
AIMÉ CHÉRBST.
SAINT GERMAIN, ÉVÊQUE D'AUXERRE.
Notre âge, on ne saurait le nier, est sobre d'enthousiasme
à regard de ceux que les siècles de foi ont revêtus du carac-
tère de sainteté. L'extrême développement du sens positif en
nous, les habitudes rigides contractées par Tesprit sous la
discipline des méthodes scientifiques, pour tout dire, Tébran-
lementen un grand nombre d'âmes des croyances anciennes,
détournent généralement les hommes de notre époque des
naïves admirations qui enflammaient nos pères. Prenons
bien garde toutefois de ne point tomber en des préventions
aveugles , et sachons demeurer justes envers les grandes
figures que la conscience chrétienne a consacrées. Entre la
vénération crédule et Téloignement systématique il est un
milieu où le respect des esprits libres peut aisément trouver
place. Pour celui même qui ne devrait voir dans la partie
merveilleuse des légendes qu'un cadre fantastique sculpté
par l'imagination visionnaire du temps, l'histoire des saints
offre encore le spectacle des fortes vertus qui constituent les
héros. Quelle soif inextinguible de périls et de dévouement I
Quel mépris superbe des choses périssables I Quelle fougue
d'aspiration aux sphères entrevues de l'idéal I Nous ne
prétendons pas cependant que tous les membres de la
phalange sainte méritent au même titre notre admiration,
ni surtout qu'ils aient droit à une part égale dans nos
sympathies. S'il n'en est guère qui ne se recommandent
par leur stature grandiose» il en est néanmoins que leur
exaltation quasi-maladive dépare : il en est dont la foi des-
potique et farouche inspire le même effroi qu'un élément
soulevé. Mais combien aussi que leur sainteté plus humaine,
si l'on peut dire, rend aimables et chers I Combien dont la
vie entière, fécondée du rayon divin, respire T.amour pas-
sionné des hommes et Timmoiation continuelle au bien !
De ce nombre est sans contredit l'évêque Germain dont
nous nous proposons d'esquisser l'histoire. Nul, entre les
86
demi-dieux du Panthéon chrétien, n'a le front ceint d'une
auréole plus éclatante et plus pure. Aucune existence hu-
maine, à quel âge qu'on se reporte, qui puisse donner une
idée plus haute de la puissance et de la majesté de la vertu.
I
Germain naquit à Auxerre, vers Tan 380. Ses parents,
Rustique et Germanille, étaient d'illustre origine et possé-
daient une fortune considérable. Un vieux chroniqueur (le
bénédictin Dom Viele), les représente comme seigneurs de la
ville et du comté d'Auxerre, ayant en titre de domaine les
petites villes d'Appoigny, Variy et Toucy, avec les bourgs et
villages de Perrigny, Guerchy, Fonlenay, etc.
L'éducation que reçut Germain fut aussi complète qu'il
pouvait se faire à une époque oii les grandes écoles de la
Gaule commençaient déjà à tomber en décadence. Après
avoir d'ailleurs &ttivi les principales écoles de son pays ,
Germain alla à Rome se perfectionner dans la science du
droit. Ses études terminées, il revint en Gaule oii il exerça la
profession d'avocat auprès des différents tribunaux de la
P'*^feclure.
Le brillant et solide talent dont fit preuve Germain ne
tarda pas à lui acquérir une réputation exceptionnelle. Il
épousa bientôt une jeune fille, du nom d'Eustachie, dont
la sagesse, nous dit-on, ne le cédait en rien à la naissance et
à la richesse. La réunion de tous ces avantages eut pour
effet de lui donner accès aux fonctions publiques de l'ordre
le plus élevé. L'empereur Honorius sut le distinguer, et lui
confia le gouvernement du duché de la Marche Armorique,
lequel s'étendait à cinq provinces : la première et la deu-
xième Aquitaine» la deuxième et la troisième Lyonnaise, et
la Sénonaise. On ne saurait dire au juste si cette haute posi-
tion réunit dans les mains de Germain le pouvoir civil et
le pouvoir militaire. La constitution de Constantin avait, à la
vérité, établi comme principe fondamental la division des
deux pouvoirs. Mais il arriva par la suite que leur concen-
tration se produisit plus d'une fois. Ce qui est sûr au moins,
c'est que lé titre de duc avait nécessairement conféré à
Germain le pouvoir militaire.
Tout porte à croire que le jeune gouverneur roficaiàtra dans
87
l'exereiee de son commaDdement des difficultés extrêmes.
C'était le temps où les bandes des Vandales et des Alains,
ayant franchi le Rhin, se répandaient dans Test et le midi de
la Gaule, tandis que les Armoricains, affranchis du joug
romain, se constituaient en fédérations républicaines. Quelle
fut Tattitude de Germain en ces jours de tempête? Essaya-
t-il de défendre pied à pied les lambeaux de la pourpre im-
périale, ou se résignâ'-t-il du premier coup à ne point tenter
une lutte trop disproportionnée? Ses chroniqueurs, qui s'atta-
chent surtout à retracer sa vie en vue de sa future transfi-
guration, ne jettent aucune lumière sur ce point. Us se
bornent à nous le montrer résidant à Auxerre, qu'il réussit
du moins à préserver des désastres de L'invasion barbare. Car
on ne voit pas que celte ville ait eu à subir alors les épreuves
qu'essuyèrent maintes autres cités. Il paraîtrait même qu'An-
xerre put jouir à cette époque d'une tranquillité relative,
puisque son gouverneur, qu'on ne saurait accuser de séche-
resse de cœur (la suite de cet écrit en fera foi), avait assez de
loisirs pour se livrer fréquemment à l'exercice de la chasse.
Ce fait^ constaté par tous les historiens, a même engendré
un épisode de la vie de Germain, que les graves conséquences
qui s'en sont suivies rendent utile de rapporter.
Au milieu de la ville d'Auxerre- s'élevait un poirier aux
branches duquel Germain avait coutume d'appendre les
têtes des animaux qu'il tuait dans ses chasses. Ce n'était-là
sans doute qu'un acte d'ostentation pure de la part d'un
chasseur passionné et heureux. Mais cette pratique avait, aux
yeux de l'évéque auxerrois d'alors, Amatre, l'inconvénient de
rappeler trop vivement aux chrétiens l'usage oii étaient les
païens de suspendre de pareils trophées en l'honneur d'A-
pollon et de Diane, qu'ils espéraient par là se rendre pro-
pices. L'appréhension d'Amatre, il faut en convenir, n'était
pas sans fondement sérieux. Pour avoir en grande partie
embrassé le christianisme, la société civile de cette époque
n'en était pas moins demeurée profondément païenne dans
ses institutions et dans ses mœurs. « On voit parmi nous,
de toutes parts, dit Salvien, écrivain du v« siècle, des restes
considérables de paganisme. Les consuls font nourrir des
poulets comme faisaient les idolâtres, le vol des oiseaux est
consulté, et toutes les ridicules coutumes des anciens sont
aujourd'hui en usage. » Aussi Amatre ne laissait-il passer
88
aucune occasion d'adresser des remontrances au jeune gou-
verneur au sujet de l'habitude malencontreuse qu'il avait
prise. Hais celui-ci demeurait sourd aux paroles du prélat.
Or, un jour que Germain s'était retiré dans une terre de sa
juridiction, Amatre, désespérant de pouvoir jamais le vaincre
sur ce point, prit le Aarti de faire brûler Tarbre surcliargé de
dépouilles et fit jeterhors de la ville les tètes d'animaux qui
y étaient suspendues. La mesure n'était pas exécutée qu*un
émissaire se rendit auprès de Germain pour l'informer de ce
que l'évéque avait osé. Sur cette nouvelle, une violente indi-
gnation s'empare du gouverneur. Il accourt en toute hâte à
Auxerre, menaçant tout haut l'évéque d'une vengeance meur-
trière. Sitôt arrivé, il marche à sa rencontre, <( ne voulant pas,
dit Constance, son plus ancien biographe, laisser aux chré-
tiens le temps de se rassembler pour défendre leur pasteur. »
Mais celui-ci, dès l'approcLe de Germain, lisant sur son
visage les sombres projets qu'il roule dans son âme : a Je ne
suis pas digne, dit-il, de devenir par l'effusion de mon sang
un témoin de mon sauveur : je ne suis pas digne d'être un
martyr. » A ces mots prononcés avec une douceur résignée,
Germain revient à lui-môme. Le sentiment de la vengeance
rnbandonne. Amatre a doublement triomphé de Germain.
L'évéque, de son côté, pardonna aisément au jeune gouver-
neur. L'orageux emportement dont il eut pu être victime ne
voila même pas à ses yeux les éminentes qualités qu'il avait
reconnues depuis longtemps en Germain. A quelque temps
de là, en effet, l'évéque auxerrois se rend précipitamment
à Autun pour conférer avec le préfet du prétoire. Quel motif
impérieux a pu déterminer le vieillard à affronter les fatigues
de la route? Amatre pressent sa fin prochaine: il voudrait
faire agréer au préfet Julien le dessein qu'il a formé de con-
sacrer le gouverneur de la Marche armorique au service dos
autels, rêvant de faire du prêtre Germain son successeur
à l'évéché d'Auxerre (4).
(1) Dans un rescrit adressé aux évèques, l'empereur Honorius les
invitait à choisir plutôt les clercs, dont ils auraient besoin pour le
service des églises, parmi les moines que parmi ceux qui étaient
investis de foncUons publiques.
89
II
Julien n'entra pas sans difficulté dans les vues du prélat.
Il tenait en trop haute estime les éclatantes facultés de
Germain pour le laisser enlever aisément aux fonctions qu'il
occupait. A la fin toutefois Amatre parvint à le gagner.
« C'est un homme utile et nécessaire à l'Etat^ fait dire le
chroniqueur Constance à Julien ; cependant puisque Dieu Ta
choisi, comme vous me l'attestez, je ne saurais contredire
ses desseins. »
Ayant ainsi atteint le but de son voyage, Amatre, rempli
de joie, reprit le chemin d'Auxerre. Dès son retour, il ras-
semble chez lui tout le peuple de chrétiens de la ville : « Mes
enfants bien aimés, leur dit-il, j'ai besoin de vous communia
quer les pensées de mon âme. Je connais, à n'en pas douter,
par une révélation de Dieu, le jour de ma sortie de ce
monde: je vous engage donc tous à rechercher sérieusement
lequel d'entre vous vous choisirez pour être la sentinelle du
Seigneur, y^ L'assemblée, émue des paroles inattendues de
son évéque, demeure silencieuse. Amatre l'entraîne à l'église.
Là, après avoir fait déposer aux assistants les armes qu'ils
portaient, il s'avance vers Germain, se saisit de lui, lui
coupe les cheveux, le dépouille de ses habits séculiers, et, le
couvrant des insignes de la prêtrise : « Il vous taut main-
tenant, mon frère, vous efforcer de conserver pure et sans
tache la dignité qui vous a été confiée, car, après ma mort,
c'est à vous que le Seigneur a l'intention de confier la
charge pastorale. » Puis, s'adressant au peuple : « Vous,
mes enfants bien aimés, je vous en supplie, accordez-vous
tous pour élever mon frère Germain à ma place. » Un cri
unanime éclate aussitôt en signe d'assentiment.
Ce rapide historique du changement d'état de Germain,
reproduction fidèle aussi bien de celui des anciens chroni-
queurs, est tellement insuffisant, que, de nos jours même,
on a cru devoir le compléter en y ajoutant la supposition
d'un miracle. On paraît croire que Germain n'était pas préparé
à la transformation qui s'opéra quand Amatre étendit la main
sur lui, et que, par suite, il n'a pas fallu moins que l'inter-
vention d'une volonté souveraine pour amener le gouverneur
à embrasser la croix. Sans nous arrêter à cette considération
^ 90
que l'explication proposée, par cela seal qu'elle invoque
un fait surnaturel, est inadmissible pour beaucoup d'esprits,
nous observerons que la docilité avec laquelle Germain
s'est courbé sous la main d*Amatre, peut fort bien s'expliquer
sans qu'on recoure au miracle. Remarquons d'abord que,
tout en laissant dans lombre la personne du gouverneur
pour ne s'occuper que du rôle de Tévêque dans les événe-
ments précurseurs de l'ordination, Constance n'insinue au-
cunement que Germain fût étranger au projet du prélat
auxerrois. D'un autre côté, on conviendra oien sans doute
qu'il eût été d'une témérité inqualifiable de la part d'Amatre,
d'offrir publiquement la dignité de clerc au gouverneur, sans
connaître d'avance l'accueil qui lui serait fait. Double raison
donc pour ne point admettre, dans le silence de la chroni-
que, qu'Amatre eut préparé l'ordination à l'insu de Germain.
Serait-ce, d'aventure, dans la rupture du gouverneur avec
le monde qu'on voudrait faire consister l'acte merveilleux?
Mais vraiment considéra-t-on jamais comme un miracle que
Salvien, marié et père de famille, soit allé s'enfermer dans
l'abbaye de Lérins, ou que Sidoine Apollinaire, préfet du
prétoire, patrice, sénateur, soit devenu évêque de Clermont?
De tels faits trouvent leur explication naturelle dans l'état
âocial et spirituel des temps où ils se sont produits. Re-
fnettons-nous en mémoire la décrépitude de cette société
qui ne porte plus le nom d'Empire romain que comme l'épi-
thaphe funéraire porte le nom des ossements qu'elle
décore. Tout est mort, croyances, gouvernement, jus-
qu'à l'espérance même. Quelle ressource reste donc aux
âmes supérieurement douées, que de se retremper aux eaux
vives de l'idée nouvelle? Aussi les voit-on abdiquer avec
mépris le rôle de fantômes que leur offre la société vieillie.
Ils marchent aux rayons de Taurore naissante. C'est dans la
société religieuse, c'est-à-dire dans le monde de l'avenir
qu'ils se réfugient. De telle sorte que celte dernière société
ne se grossit pas seulement de ceux que possède, comme on
l'a dit, la folie de la croix , elle voit encore accourir à elle
tous ceux que le besoin d'action dévore, tous ceux qui veu-
lent conquérir une importance véritable en prenant une part
efficace au mouvement moral de leur temps, tous ceux enfin
qui noarrlssent d'autre ambition que de s'épuiser vainement
à galvaniser le cadavre du passé.
Tel est, 06 dous semble, à défaut de l'enselgnetnents
précis, Tordre de phénomènes dans lequel il faut chercher
une explication à Tordination de Gernaain. L'interposition
d'un miracle ne saurait donc être en cette circonstance qu'un
jeu d'imagination purement oiseux.
Peu de jours après l'ordination de Germain, Amatre se
sentit pressé par les approches de la mort et bientôt expira.
Tout le peuple alors, se tournant avec enthousiasme vers le
nouveau prêtre, d'une seule voix le proclama évéque. Mais
lui, par des motifs qui ne nous sont pas parvenus, chercha
d'abord à se dérober à la dignité qui lui était offerte. A
la longue cependant il se laissa fléchir. 4 Gontratat, dit
Constance, par ceux mômes sur lesquels il croyait pouvoir
s'appuyer pour résister, Germain dût se résigner à recevoir
le sacerdoce suprême, t II fut ordonné évéque dans le mois
de juillet de l'année 418, étant alors âgé de trente-buit mû
eâviron.
111
Les premières années de l'épiscopat de Germain paraissent
avoir été principalement employées en fondations pieuses et
en soins spirituels étendus à tout son diocèse. C'est vrai-
semblablement à cette époque aussi qu'il travailla à fermer
ces disciples dont plusieurs le suivirent dans la voie de sain-
teté. Demandons à l'abbé Lebeuf de nous en dresser la liste :
« Entre les disciples qui passent pour avoir été formés par
le saint évéque, tant dans son école cléricale que dans la
monastique oii saint Aloge et saint Mamert furent abbés
successivement , l'un des plus célèbres est saint Patrice,
apôtre d'Irlande ; quelques-uns, après Héric, y joignent un
saint Slicomer, qui alla finir ses jours dans le Tonnerrois. Il
ne faut point oublier saint Ursicin, qui se sanctifia dans
la cléricatiire, ni saint Sabin ou Savin , que l'on croit être te
même qui passa depuis dans le Poitou. »
Mais profitons du répit que nous laisse le prélat auxerrois
avant de nous entraîner à sâ suite dans les événements du
monde extérieur, pour pénétrer, avec Constance, dans le
détail de sa vie privée. Il pourra se fain^ que du point de vue
de nos idées moderfies, la rigidité qu'on va le voir dé-
ployer envers lui^nénïe semble poussée jusqu'à l'extravagaiïce.
Pour en juger sainement toutefois, il convient de nous ittipi^-
92
gner d'abord des sentiments de l'époque où vivait Germain.
N'oublions pas surtout que, suivant l'enseignement de
l'Eglise, l'homme se compose de deux êtres, dont l'un, su-
périeur et ailé> est tenu, au prix même di s moyens les plus
impitoyables, d'arracher l'autre, grossier et rebelle, aux
tendances de sa nature misérable. « Au môme instant
qu'il devient évéque, dit l'ancien biographe, Germain foule
aux pieds les pompes de la terre et choisit pour partage une
vie humble. 'Son épouse devient pour lui une sœur: il distri-
bue son bien aux pauvres, la pauvreté est l'unique objet de son
ambition. » Nous ne saurions raconter avec quelle violence il se
fit la guerre à lui-même, à quelles croix, à quels tourments il
soumit son corps dont il devenait le persécuteur. J'en dirai
un mot seulement sans sortir des limites de la vérité. Depuis
le jour oii il entra dans le sacerdoce jusqu'à la fin de sa vie,
il apporta une telle obstination à nourrir son âme aux dépens
de son corps, que jamais il n'accorda à ce dernier ni pain de
froment, ni vin, ni vinaigre, ni huile, ni même du sel pour
assaisonner ses aliments. Le jour de la résurrection et de la
naissance du Seigneur, il prenait pour boisson un peu de vin
coupé de beaucoup d'eau, à peu près comme on a coutume
de la mélanger pour rendre supportable 1 âpreté du vinaigre.
A son repas, il commençait par goûter de la cendre, puis il
mangeait du pain fait avec de l'orge qu'il avait préparée
et moulue lui-même ; et ce repas unique, plus pénible que le
jeûne, avait lieu seulement le soir, quelquefois au milieu de
la semaine, le plus souvent au septième jour. Son vêtement
consistait sans distinction de temps en un capuchon et une
tunique. En hiver il n'y ajoutait rien, en été il n'en retran-
chait rien. L'un et l'autre duraient, à moins qu'il ne les
donnât en aumône, jusqu'à ce qu'ils tombassent en lam^
beaux, et au-dedans de sa tunique était inhérent un cilice.
Des planches entouraient Tespace où était son lit, et jusqu'à
la hauteur même de ces planches le sol était couvert de
cendres, lesquelles foulées chaque jour devenaient dures
comme la terre. Toute la couche consistait en un cilice et
une couverture grossière étendue sur les cendres. La place
où il reposait sa tête n'avait rien de plus. Ainsi il avait con-
damné ses membres à rester étendus sur la terre. Jamais,
pendant la nuit, il ne quittait son vêtement, raremeut sa
ceinture et ses sandales. Il observa l'hospitalité d'une façon
93
toute particulière ; sa maison était ouverte à tous sans excep-
tion , et sans jamais interrompre son jeûne , il offrait à
manger à ses hôtes. Ministre et gardien fidèle des insti-
tutions du Seigneur, il lavait à tous les pieds de ses propres
mains.
Ce n'est pas tout. Craignant encore que ces sévères morti-
fications ne suffissent pas à son épuration, travaillé sans doute
aussi du besoin qu'éprouvent les âmes altières de se créer
une solitude où la pensée se rassérène et déploie librement
ses ailes vers Tinfini, Germain ne tarda pas à fonder près
d'Âuxerre un monastère dans lequel il put se réfugier fré-
quemment. La cellule qu'il se fit construire pour lui-même
dans cette abbaye, dit un chroniqueur, m méritait mieux le
nom d'une armoire ou d'une fenêtre que d'une chambre, tant
elle était étroite en toutes ses dimensions : de telle sorte
qu'il n'y pouvait demeurer debout ni couché de son long,
mais seulement à genoux. »
On pressent bien qu'en un ascète aussi ai^stère que se mon-
trait Germain, l'imagination populaire ne manqua pas de
reconnaître un agent d'actes surnaturels. De fait, la liste
serait longue des miracles que, selon les divers chroniqueurs,
il convient d'attribuer à Tévéque auxerrois. Mais nous nous
abstiendrons d'aborder cette partie de sa légende^ n'étant
point en situation d'en faire un récit convaincu. Il est cepen-
dant une réflexion que nous ne pouvons retenir. Nous remar-
querons combien il était naturel que, dans les premiers âges du
christianisme, le peuple fît descendre sur la terre une partie
de la puissance d'en haut. L'esprit encore rempli des divini-
tés multiples et vivantes du paganisme, le chrétien de nou-
velle date devait difficilement se contenter de l'image du
Dieu unique, invisible, /inaccessible, que lui présentait la
foi nouvelle. Quel abîme terrifiant ne devait pas se creuser à
ses yeux entre la froide impassibilité de l'Etre abstrait du
dogme et le drame émouvant de la sphère délaissée où il
s'agitait! Rien d'étonnant donc qu'il ait été enclin à combler
ce vide immense en le peuplant de puissances intermédiaires
dont le groupe dût former une mythologie nouvelle. Et dès lors
où devaient étrecherchés ces demi-dieux chrétiens, si ce n'est
parmi les âmes d'élite qui semblaient plutôt vivre dans
l'atmosphère du ciel que dans celle de la terre et que leurs
vertus visibles pouvaient faire croire participantes de la
force secourable qui demeurait cachée ?
94
Hais attachons-nous maintenant au rôle, soit politique,
soit religieux, qu'a joué Germain dans les événements de son
époque. Tous ceux de ses actes que nous allons relater méri-
tent une foi entière. Ils ont été enregistrés par Thistoire la
plus circonspecte.
IV
On sait que dans les premières années du v*» siècle, une
doctrine appelée Pélagienne, du nom de son principal cham-
pion, Pelage, souleva dans le monde religieux un orage qui
eut de longs et bruyants retentissements. Cette doctrine,
^ans nier d'ailleurs aucunement les bienfaits de la grâce
divine, proclamait le libre arbitre de Thomme et concluait
que Tétre humain est capable, en vertu des facultés constitu-
tives de sa nature, de faire un choix entre le bien et le mal.
A vrai dire, les idées du moine Breton n'étaient pas nouvelles
même dans le domaine de la philosophie chrétienne. Elles
avaient été proclamées par le plus grand nombre des Pères
et des Docteurs des premiers siècles. Il n'était pas jusqu'à
saint Augustin (le futur provocateur de la résistance Pela-
gienne), qui, dans ses premiers écrits, ne les eut confessées.
Mais l'évéque d'Hippone, ayant reconnu plus lard à quel point
elles contredisaient certains des dogmes fondamentaux de la
foi nouvelle (par exemple, la Rédemption, le pécàé originel),
travailla de tout son génie à signaler le péril et s'élança lui-
même, dans un élan de réaction fougueuse, jusqu'aux der-
nières limites de la doctrine opposée. De là, la vaillante résis-
tance que lui opposa le moine Breton. Hais de là aussi
l'abandon, par le clergé d'Occident, de la croyance au libre
arbitre. Cette désertion fut d'autant plus facile et plus
prompte , qu'à celte époque les chefs de la chrétienneré
étaient moins désireux de philosopher que de dogmaliser,
moins jaloux de proclamer la grandeur de la nature humaine
que de se préparer les moyens pratiques de conquérir Je gou-
vernement politique du monde.
Si rapides et si nombreuses que furent les mesures mises
en œuvre pour ruiner l'idée Pélagienne dans l'esprit du peu-
ple chréiian, il s'en fallut bien cependant qu'elle:^ atteignis-
sea^t le huit proposé. Ni les condamnations des conciles, ni les
réprobations de la papauté ne léussirefit à iétouffer Phér4sie
96
dans soD germe. Dans File de Bretagne notamment le Pela-
gianisme, répandu par un disciple du nom d'Âgricola, en
arriva à prendre un développement si inquiétant qu'en Tannée
429 les évéques de ce pays ne purent se tenir de jeter le cri
d'alarme, A leur voix épiorée la Gaule orthodoxe tressaille.
Un concile nombreux se rassemble à Troyes pour délibérer
sur les moyens de remédier au mal. D'un consentement una^
nime on décide que deux apôtres seront envoyés dans Tîle
pour y raffermir la foi ébranlée. Les deux missionnaires que
chacun acclame, sont Loup, évêque de Troyes, et Germain,
évéque d'Auxerre,
L'un et l'autre des deux prélats acceptent sans hésiter la
difficile entreprise qui leur est confiée. Plus de repos pour
eux qu'ils ne se mettent en route. En manière de gage d'une
mission prospère, Germain, en passant par Nanterre, rencon-
tre une jeune fille qu'il révèle à elle-même et assure dès ce
jour comme servante au ciel. C'est la sainte héroïne qui pro-
tégera un jour Paris contre les hordes d'Attila. Les deux
apôtres poursuivent ensuite leur route, empressés comme le
seront plus tard les chevaliers se rendant en champ clos.
Leur approche, si l'on en doit croire les chroniqueurs, fait
trembler les fauteurs d'hérésie. Dramatisant la traversée des
deux prélats, sans doute pour marquer à que| poini leur
arrivée est redoutée, Constance montre les démons déchaînés
soulevant une tempête dans l'espoir que le vaisseau qui porte
Loup et Germain y périra. Mais par l'effet, ajoute-t-il, de
la sainteté des voyageurs, le calme renait, le vaisseau aborde
sain et sauf. Les évoques Gaulois n'ont pas débarqué, qu'un
peuple de croyants se presse sur leur passage. Leur premier
soin est de réunir un synode pour s'informer au juste de
l'état des esprit. Cela fait, Loup et Germain reprennent avec
intrépidité le rôle des premiers apôtres. Partout on les voit
caihéchisant dans les églises, sur les places, dans la campa-
gne et jusque sur les chemins. Ils brûlent de se ren<^ontrer
face à face avec les défenseurs de l'hérésie. Mais ceux-ci
semblent fuir, tant le combat leur semble redoutable 1 A la
fin cependant les disciples Pélagiens, jugeant que les popu-
lations vont leur échapper, se décident à entrer en lutte et
assignent un rendez-vous aux évéques. gaulois. Le duel se
passe sous les yeux d'une fouie immense. Les nouveaux sec-
taires prennent d'abord la parole ; mais, le tour de Germain
96
venu, Tapôtre auxerrois, s'attaquant avec toute l'ardeur de sa
foi à la doctrine nouvelle, Tétouffe sous Tétreinte du dogme
et ramène tous les esprits dans le courant de Torlhodoxie.
L'assistance tout entière se prononce ouvertement contre
ridée Pélagienne. Dès ce moment l'Eglise triomphe. On pour-
rait croire que Thérésie est pour jamais déracinée du sol de
la Bretagne.
Mais ce n'est point assez pour Germain que d'avoir rem-
porté une victoire d'idées. D'un cœur non moins compatis-
sant que généreux, le voilà prêt maintenant à risquer sa vie
pour le salut de ce peuple qu'il est venu combattre avec les
armes de la foi. Encore un jour et le redoutable ennemi des
erreurs bretonnes sera l'héroïque sauveur du peuple breton.
Depuis que les Scots (1] et les Pietés, premiers envahis-
seurs de la Bretagne, avaient été contraints par de nouveaux
conquérants, descendus successivement sur les côtes, de
se retirer dans le haut pays de l'île, une haine implacable les
soulevait contre les occupants des plaines du sud. Frasque
chaque printemps ils faisaient irruption sur ces contrées, si
terribles qu'au temps de l'occupation romaine, les légions
impériales qui n'avaient pu réussir à les subjuguer s'étaient
vues contraintes, pour résister aux débordements du nord,
de construire, aux limites de leurs possessions, deux immen-
ses murailles s'étendant d'une mer à l'autre. Or, il arriva que
dans le temps que Germain se trouvait encore en Bretagne,
(1) Les chroniqueurs ne parlent pas, il est vrai, des Scots, mais des
Saxons et des Pietés. Néanmoins nous sommes porté à penser qu*il y
a là une erreur que Tensemble des faits historiques de cette époque
met en pleine lumière. Quelque doute qu'on puisse élever sur Té-
poque précise du voyage de Germain, un point assuré est que ce pré-
lat mourut en Tannée 448. Or, ce ne fut qu'en 449 que les Saxons
commencèrent à passer dans TUede Bretagne. Notons, de plus, qu'ils y
étaient appelés à titre de soldats mercenaires, et dans quel but?Pré-
cisément pour défendre, loin de les combattre, les Bretons contre les
Pietés et les Scots. A la vérité, Palliance ne dura pas longtemps, et
les Bretons, ne voulant plus satisfaire les exigences toujours crois-
santes des SSaxons, ceux-ci s'unirent avec les Scots contre leurs an-
ciens alliés. Mais on voit que cet événement est nécessairement
postérieur au voyage de Germain en Bretagne.
97
les armées coalisées des Scots et des Pietés se ruèrent sur ce
pays. Les Bretons, pressentant Tinfériorité de leurs forces,
supplièrent les deux prélats de ne les point abandonner.
Germain et Loup entendirent leurs prières. Se rendant aussi-
tôt dans les rangs de Tarmée bretonne, leur première pensée
estd*armer les soldats de la force spirituelle. Chaque jour ce
n'était que prédications au milieu du camp. Les défenseurs
bretons volaient à Tenvi au baptême; chaque cœur se cuiras-
sait d'une foi invulnérable. Informée de ce qui se passait,
Tarmée ennemie s'avance à marches forcées, comptant triom-
pher sans peine d'adversaires que commandent des évéques.
A la nouvelle de l'approche des alliés, Germain forme un
corps d'élite, se met à sa tête et prend la campagne du côté
ou débouchera l'ennemi. Ayant rencontré dans sa marche
une vallée flanquée de hautes montagnes, Tancien duc armo-
ricain reconnaît que le lieu est favorable pour livrer le
combat. Il s'y arrête avec sa poignée d'hommes, prêt au
besoin à engager la lutte avant même que le gros de l'armée
bretonne ne l'ait rallié. Les bataillons ennemis ne tardent pas
longtemps à apparaître dans le lointain. Germain les voit ap-
procher avec la bravoure confiante d'un général consommé.
Quand ils sont à portée : « Qu'aucun de vous ne manque, dit-il a
sa troupe, de répondre au cri que je pousserai. » Et presque
aussitôt : Alléluia t Alléluia I Alléluia I s'écrie frénétiquement
Germain. Alléluia t répond avec une clameur indicible toute
sa troupe. L'écho des montagnes repeijcutant les voix, l'ennemi
en demeure terrifié. « Il tremble, dit Constance, non-seulement
comme si les rochers voisins se fussent détachés , mais
comme si le ciel même se fut écroulé sur lui. » Aussitôt la
déroule se met dans les rangs ; il s'enfuit en désordre, en-
traîné par une panique qui n'a d'égale que la sécurité avec
laquelle il s'avançait. Dans sa retraite éperdue, il se jette aveu-
glement dans les eaux d'un fleuve oii nombre de soldats
trouvent la mort. L'armée bretonne a triomphé sans avoir à
user de ses armes. Elle assiste à sa victoire comme à un
spectacle. Sans bornes est la joie de Germain de rester
maître d'un champ de bataille pur de sang humain I
S'il faut en croire quelques chroniqueurs, la satisfaction
que venait d'éprouver l'évêque auxerrois ne fut pas sans re-
tour amer. L'armée des Galls (Pietés et Scots), se serait
bientôt remise de sa terreur et aurait repris sa marche ofien-
1868. 7
98
sive. II n'aurait pas fallu moins de quatre combats acharnés,
dans lesquels Germain aurait joué un grand rôle, pour purger
le sol breton des hordes du nord.
Quelle que soit l'importance qu'on doive attacher à ces dé-
positions, un point hors de doute est l'infatigable ardeur avec
laquelle Germain travailla à réparer les désastres causés dans
le pays par l'invasion. Rien ne lui coûta pour rétablir, autant
qu'il se pouvait, la circulation des routes, pour remettre
le sol aux mains de ses légitimes maîtres dépossédés.
Germain voulut aussi donner à la Bretagne un autre gage
précieux de sa sollicitude en préparant le développement de
la culture intellectuelle en ce pays. Tous les historiens an-
glais s'accordent à reconnaître qu'il apporta de notables amé-
liorations dans les écoles déjà existantes et réussit à en
fonder de nouvelles qui acquirent par la suite une impor-
tance considérable.
VI
Le voyage de Germain dura environ une année. Pendant
ce temps les Auxerrois gémissaient de l'absence de leur
évoque, qui avait coutume, dit Constance, « d'être leur salut
au milieu des tempêtes de la terre. » Les habitants d'Auxerre
aussi bien, durant cette année-là, étaient devenus la proie de
la rapacité toujours croissante du fisc impérial. A eux pou-
vait s'étendre le sombre tableau que Salvien a tracé de son
époque, comme pour recommander ses contemporains à la
compassion des siècles à venir. « Des impôts plus considéra-
bles que de coutume et des besoins sans nombre pesaient sur
les Auxerrois, comme sur des enfants privés de leur père, dit
Constance. »Auxerre salua donc le retour de Germain comme
celui de son libérateur. L'évêque n'a pas pluslôt connu la misé-
rable condition de ses compatriotes que, navré jusqu'au fond
de l'âme, il veut tenter de leur venir en aide. Le voilà donc qui
ressaisit le bâton de voyage et vole à Arles auprès du préfet du
prétoire. Vainement les populations, attirées par le bruit de
sa sainteté, se pressent-elles sur son passage; rien ne
réussit à retarder sa marche. De toutes les ovations que re-
çoit Germain une seule peut le toucher, celle que lui fait le
préfet Auxiliaris lui-même, en allant « contre la coutume,
bien loin au-devant de lui, à son entrée à Arles ; » car le
99
généreux suppliant y voit un sûr présage du succès de son
enireprise. En effet, Auxiliaris accorde le dégrèvement d'im-
pôts que ne tarda pas à lui demander Germain. L'évéque
aussitôt s'arrache à rhospitalité séduisante que lui donne
Auxiliaris , ambitieux de conserver quelque temps près de
lui un hôte pour lequel il professe une ndmiration sans
bornes. Germain rentre à Auxerre, aussi joyeux de rapporter
l'heureuse nouvelle que ses concitoyens de l'apprendre, et se
préparant sans doute à surveiller Tapplicalion qui serait
faite de l'allégement obtenu. Car il était encore à craindre
que cette remise d'impôts ne profitât pas, de fait, à ceux
pour qui elle devait être d'un secours plus appréciable. Aussi
bien en ce temps*là les hautes classes de la société étaient-
elles tombées à un degré de démoralisation qui leur rendait
familières les exactions les plus criminelle3. C'est Salvlen
qui nous le dit : « La plupart des riches se déchargent sur
les pauvres des tributs qu'ils doivent payer, et les font mourir
dans l'oppression. A quoi ont abouti les soulagements qu'on
a voulu apporter aux maux de certaines villes? A surcharger
les malheureux, à délivrer les riches des anciens subsides
pour en faire payer de nouveaux aux indigents. »
VII
Est-il vrai, comme le prétendent quelques chroniqueurs,
que dans les années qui suivirent son retour d'Arles, Germain
parcourut en divers sens la Gaule? Dans tous les cas il
ne paraît pas que ces voyages, s'ils ont eu lieu, aient été
d'une grande importance. C'est dans l'île de Bretagne qu'il
faut nous transporter une seconde fois pour retrouver la trace
féconde des pas de l'évêque auxerrois.
A une époque oii Germain croyait pouvoir se féliciter du
succès complet de sa mission d'outre-mer, le bruit vint à se
répandre que la doctrine lélagienne s'était ravivée dans l'île
de Bretagne et que de nouveaux sectaires s'occupaient à la
propager avec une ardeur sans seconde. Presque en même
temps des émissaires arrivent de l'île même demandant,
comme jadis, du secours à l'orthodoxie gauloise. Sous l'em-
pire de l'émotion que cause cette nouvelle, un concile galli-
can se réunit aussitôt ; on pense que ce fut à Trêves. Cette
fois encore, Germain est désigné pour aller aiTacher l'île à
100
son nouvel aveuglement. Quoique presque septuagénaire,
il accepte la mission, s'adjoignant poiir compagnon Sévère,
évêque de Troyes.
Dans ce nouvel apostolat toutefois la lutte qu'aura à sou-
tenir révêque auxerrois ne sera pas aussi redoutable que
celle d'où il sortit vainqueur quelques années auparavant. À
son arrivée en Bretagne, il apprend que la distance a grossi
les forces de l'hérésie, qu'un petit nombre de sectaires seu-
lement troublent l'esprit de la Bretagne. Les deux prélats se
résolvent néanmoins à déployer des moyens de rigueur. Les
nouveaux Pélagiens sont condamnés à quitter Tile « afin, dit
Constance, que le pays en soit délivré à jamais et qu'eux-
mêmes puissent se corriger. » Déplorable mesure, n'hésitons
pas à le dire, et qui fait tache sur la mémoire de ses auteurs.
Que Germain eut été mieux inspiré en se bornant à remettre
la garde de ce qu'il tenait pour la vérité à son disciple spiri-
tuel, Heltut, l'apôtre de la Grande Bretagne (i) I
VIII
On s'attend peut- être, qu'après son retour à Auxerre,
Germain mettra fin à sa vie militante et jouira d'un repos
chèrement gagné. En juger de la sorte serait se méprendre
étrangement. Il était de ces hommes que leur caractère excep-
tionnel prédestine à mourir debout. Vivre pour lui c'était
combattre. Comme le philosophe antique, il pensait qu'il
n'est de sommeil permis que dans les bras de la mort.
A peine Germain était-il revenu se fixer à son siège épis-
cop^l que des envoyés de TArmorique accourent implorer, au
nom de leur pays, son appui tutélaire. Le comte Aëtius,
racontent-ils , désespérant de pouvoir réduire pacifiquement
les fédérations républicaines de TArmorique , a résolu de
(1) Nous avons passé sous silence Fépisode de Worligern et de Ro-
wena que quelques historiens placent dans le récit du second voyage
en Bretagne, voici pourquoi : Outre que cet épisode nous semble
manquer de clarté et de précision, nous partageons l'opinion du sa-
vant historien anglais, Macaulay, qui porte sur les deux personnages
précités le jugement suivant: «... Mais ïlengist et Horsa, Worligern
et Rowena^ Arthur et iMordred sont des personnages mythiques dont
l'existence peut être contestée, et dont les aventures peuvent être
mises sur le même rang que celles de Romulus et d'Hercule, n
101
recourir à un expédient extrême. Ce n'est plus de négocia-
tions semblables à celles du diacre Léon qu'il veut se servir.
Il a donné au barbare Eokarik, chef des Alains, pouvoir et
mission de se jeter sur TArmorique, excusant d'avance toutes
les dévastations qu'il pourrait commettre. En Germain seul
réside désormais Tespoir et le salut des Armoricains. Qu'il
intervienne donc s'il ne veut pas que leur pays ne soit bien-
tôt plus qu'un lugubre champ de morts I — Ces paroles de
désolation touchent trop profondément l'âme compatissante
de Germain pour qu'il puisse résister. Peu lui importe que
l'Armorique ait repoussé le pouvoir de l'Empereur, devant
lequel il s'incline. Avant d'être sujet de Ravenne , il est
membre de la cité où l'amour miséricordieux gouverne. Ou-
bliant donc ses fatigues et son âge, l'évêque se met en marche
avec les émissaires. Déjà il a franchi les frontières de l'Ar-
morique. L'armée des Alains s'avance. Toutes les routes sont
couvertes de ses cavaliers bardés de fer. Où est le chef de ces
barbares? C'est avec lui que Germain veut se mesurer. Il
traverse les rangs des Alains pour arriver à Eokarik qui
marche à leur suite. Les voilà en présence , l'un, débile
prélat, sans autre armure que sa bonté ; l'autre, chef
farouche qui ne rêve que de rapineîjl Germain, s'aidant d'un
interprète, cherche à fléchir le barbare par les prières les
plus attendries. Mais ce dernier reste impassible et fait mine
de reprendre sa marche pour se soustraire au prélat importun.
Alors Germain, de suppliant devenu hautain, lance la menace
à Eokarik, et saisit à la bride son cheval qu'il arrête. Frappé
de l'attitude imposante de l'évêque, saisi d'admiration pour
l'acte périlleux qu'il vient d'accomplir, le chef des Alains
ouvre l'oreille aux instances de l'évêque. Une conférence
s'établit entre eux. Eokarik finit par accepter les conditions
de paix que lui propose Germain. Il suspendra sa marche et
renoncera au combat. Admirable triomphe de la puissance
morale sur la force brutale déchaînée I Le souffle épuisé d'un
vieillard a suffi pour terrasser des milliers de soldats dont
l'amour effréné de pillage et de meurtre n'avafii jamais encore
subi aucun frein.
Eokarik toutefois n'a souscrit aux conditions de paix qu'au-
tant que l'Empereur consentirait à les ratifier. Il faut donc
que Germain se rende à Ravenne pour consolider le traité
qu'il vient de préparer. Dès le lendemain il se met en route.
102
A son arrivée, Valentinien et Placidie, mère de ce dernier,
reçoivent le négociateur avec des égards où perce une ad-
miration sincère. La grâce qu'implore sans retard Germain
n'est pas moins bien accueillie que Ta été sa personne. C'est
Constance qui nous le dit : « L'Empereur accorde à Germain
le pardon de l'Armorique et une sécurité perpétuelle pour les
peuples qui composent cette province. )>
Par malheur, ces paroles de paix ne sont pas plustôt pro-
noncées qu'on apprend à Ravenne que l'Armorique s'est de
nouveau soulevée. A cette nouvelle, le ressentiment s'empare
de l'esprit de Valentinien. Il retire sa grâce et voue l'Armori-
que aux horreurs de la vengeance.
Comme pour épargner à Germain le spectacle de repré-
sailles déchirantes pour son cœur, là mort vint le saisir avant
qu'il n'eut quitté Ravenne. Durant la courte maladie qui
précéda sa fin, calme au milieu de toute la ville affligée,
c^est en souriant qu'il vit approcher la suprême libératrice.
« Ne crains rien, lui disait, au rapport de Constance, une
voix intérieure, ne crains rien, je te conduis à ta patrie et
non à une terre étrangère: là, tu goûteras le repos et un repos
sans fin. »
IX
Germain expira dans Tannée 448, âgé de soixante-huit
ans. Selon la demande qu'il en avait faite à Placidie, ses
restes furent rapportés à Auxerre. Celte translation fut dans
tout le cours du voyage l'occasion d'ovations sans nombre
en l'honneur de Germain. On sait quel culte fervent fut
rendu depuis là à la mémoire de l'ancien prélat.
« On conserve dans l'abbaye de Saint-Germain, à Auxerre,
dit l'abbé Lebeuf, un livre manuscrit que j'ai lu, et qui con-
tient un grand nombre de miracles, tant spirituels que tem-
porels, arrivés à Auxerre sur ceux qui ont eu recours au
tombeau de notre saint depuis cent ans. ou environ. »
Pour notre part, nous serions bien plus porté à croire
aux affirmations du livre s'il parlait, au lieu de miracles, des
phénomènes moraux qu'a pu produire, à travers les âg^s, la
méditation recueillie de la vie de Germain. Ces phénomènes,
au reste, ne devraient pas être considérés comme l'effet d'une
venu exclusivement propre à la mémoire de Tévêque auxerrois.
103
Ils sont comme le bienfait posthume de tous les hommes
vraiment grands. Du rayonnement, même lointain, des na-
tures d'élite, aussi bien résulte pour la postérité comme une
force d'impulsion magique qui tend à Tarracher aux habitu-
des vulgaires et la sollicite aux élans supérieurs. « Nous
sommes élastiques comme un gaz, a dit excellemment un
philosophe américain. Une sentence lue daqs un livre, un
mot tombé de la conversation, délivre notre imagination et
lui ouvre Tespace. » Mais combien plus fécondant ne doit
pas être Texemple de toute une vie d'héroïsme et de bonté !
Quelle dilatation morale ne s'opérera pas en nous au contact
de ces radieux foyers oh se concentrent toutes les splendeurs
de la nature humaine I
CHARLES MOISET.
RÉCEPTION À SENS ET A AUXERRE
DE M. BERNADOD,
ARCHEVÊQUE DE SENS, ÉVÊQUE D*AUXERRE.
Le nouvel archevêque de Sens, évéque d'Auxerre, M. Ber-
nadou, après avoir prêté serment entre les mains de l'Empe-
reur le i»^' septembre 1867, vint prendre possession de son
siège archiépiscopal.
Après avoir visité le couvent de Sainte-Colombe-lès-Sens,
le prélat se dirigea vers la ville métropolitaine où il fut reçu
par le clergé, le sous-préfet et le Maire, à la tête du conseil
municipal et des fonctionnaires.
Après quelques mots du sous-préfet et une réponse de
Tarchevéque, le maire a complimenté le prélat au nom de la
municipalité et des habitants, à quoi Tarchevêque a répondu
en remerciant le maire des sentiments qu'il lui exprimait et
de Taccueil qu'il recevait des autorités et des habitants.
Puis vint M. Roger, vicaire-général, archidiacre de Sens,
qui prononça un discours auquel l'archevêque fit une réponse
que la Semaine religieuse a reproduite ainsi :
t( M. le grand vicaire, je vous remercie des sentiments
que vous venez de m'exprimer au nom de tout le diocèse de
Sens. Nul mieux que vous ne pouvait le représenter, nul ne
le connaissait mieux que vous qui, depuis un si grand nombre
d'années, avez été appelé par la confiance de mes vénérables
prédécesseurs à le diriger par votre prudence et à l'édifier par
vos exemples.
« Je sais tous les services que vous leur avez rendus, et
ils me sont un gage de ceux que vous pourrez me rendre à
moi-même.
105
« Je suis très-héureux de ce aue vous venez vde me dire
touchant ceclergé qui m'est si cher; je connaissais déjà ses
vertus, son esprit de paix et de conciliation, son zèle pour le
salut des âmes, sa docilité pleine d'amour à l'égard du pre-
mier pasteur du diocèse, et enfin son dévouement absolu à la
sainte Eglise et au Souverain-Pontife; mais il m'est doux de
me l'entendre redire par Vous. J'espère que, secondé par leur
zèle et par les lumières de votre expérience, je porterai avec
joie et avec profit, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes,
le fardeau que m'impose la divine Providence. »
L'archevêque, s'étant revêtu de ses ornements pontificaux^
le cortège se mit en marche; les paroisses avec leurs croix,
les confréries avec leurs bannières, marchaient devant, suivis
d'un clergé nombreux. Le prélat suivait sous le dais après
les chanoines, entouré des vicaires généraux, des chanoines
assistants, et de toutes les autorités et des membres des
diverses corporations et sociétés de la ville.
La compagnie des pompiers formait l'escorte, la musique
de ce corps alternait avec celle des artistes sénonais et les
chants liturgiques.
Arrivé à la porte cathédrale, l'archevêque reçut l'encens
et l'eau bénite et s'avança dans la basilique au chant du Te
Deum, Le Te Deum achevé, ainsi que les oraisons prélimi-
naires marquées par le Pontifical, il s'avança vers son trône
conduit par M. le grand archidiacre de Sens; M. le doyen du
Chapitre vint alors au pied du trône et prononça un discours
auquel le prélat répondit en remerciant les chanoines
des sentiments qu'ils venaient de lui exprimer, et de leur
reconnaissance pour Monseigneur Jolly dont il avait pu lui-
même apprécier les qualités éminenles dans une visite à Fon-
tainebleau. « Je suis sûr, a-t-il ajouté en terminant, que je
pourrai toujours compter sur vous, de même que vous pour-
rez toujours compter sur mon affection. Votre cœur trouvera
toujours un écho dans le mien, et ces mutuels sentiments
feront le bonheur de ma vie. J'espère, avec la grâce de Dieu
qui soutiendra ma faiblesse, pratiquer les vertus épiscopales
que m'attribue votre affection et avec le secours de vos priè-
res remplir les devoirs si difficiles de Tépiscopat.
Après ces paroles l'archevêque s'assied sur son trône et
prend ainsi possession ; tous les prêtres, vicaires généraux et
chanoines en tête, viennent successivement s'agenouiller
106
devant le (>rélât, baiser FaBsean pastoral et reeevoir la béné-
diction .
Cette cérémonie, dite Tobédieoce, terminée, le prélat
monta en chaire ; après le sermon, la procession se reforma,
sortit de la cathédrale dans le même ordre que pour l'arrivée
et se rendit à l'archevêché.
L'archevêque reçut alors les visites des autorités.
Le n^ardi i""' octobre, le prélat quitta la ville de Sens pour
faire sa tournée pastorale dans le diocèse.
Après s*étre arrêté à Aillant pour y consacrer la nouvelle
égîfte, Tarchevêque se dirigea vers la ville d*Auxerre, dont
il est évéque, et où il arriva le samedi 7 octobre.
Le clei^é de la ville et de la banlieue Tattendait à la porte
dePaHs.
Lofiique le prélat eût revêtu ses ornements pontificaux, le
cortège se mit en marche. Les communautés religieuses, le
séminaire, une société de secours mutuels y avaient pris
plaée. Le dépôt du 31 <> de ligne était rangé à l'entrée de la
ville fit escorte et au prélat jusque sur la place de la cathé-
drale.
A la porte de la cathédrale, en dehors du parvis, M. Tarbé
des Sablons, préfet de TYonnc, s'avança au-devant de l'ar-
chevêque, et le félicita en ces termes :
« Monseigneur,
« J'ai rhonneur de vous présenter les autorités et les
fonctionnaires du département et de la ville, qui ont voulu se
joindre à moi pour offrir à Votre Grandeur l'hommage de leur
respect. Nous sommes heureux. Monseigneur, de vous possé-
der, de vous voir au milieu de nous, et nous remercions
l'empereur de nous avoir donné une nouvelle preuve de sa
sollicitude et de sa bienveillance, en appelant à la tête du
clergé de notre département un prélat aussi éminent par son
caractère et par ses vertus. »
L'archevêque répondit :
« Monsieur le préfet,
« Je vous remercie des paroles gracieuses que vous venez
de m'adresser. Je sois heureux de trouver dans le premier
magistrat de ce beau département des sentiments qui m'as-
surent son puissant et bienveillant concours pour les intérêts
de la religion.
107
« Je suis reconnaissant envers le Chef suprême de Téglise
de m'avoir confié un diocèse où je vois briller de si beaux
sentiments de foi. Je le suis également envers Sa Majesté
TEmpereurde m*avoir appelé dans un département qui a été
le premier à lui donner des preuves de son dévouement et de
sa fidélité. »
M. Challe, maire d'Âuxerre, s'est ensuite exprimé ainsi :
« Monseigneur,
« Les bulles du Saint-Père (1) qui ont rétabli le siège
archiépiscopal de Sens, ont voulu que ses titulaires portas-
sent en même temps le titre d'évêques d*Auxerre. Un tel hon-
neur était bien dû à ce vénérable siège, sur lequel, pendant
tant de siècles, se sont assis tant d'éminents personnages
que l'Eglise honore comme de grands saints, et que notre
histoire célèbre comme de grands administrateurs, de grands
bienfaiteurs du pays, de grands protecteurs des peuples.
« Que Votre Grandeur daigne donc me permettre de saluer
aujourd'hui, en sa personne, Tévêque de cette antique ville
d*Auxerre. Le renom de vos talents et de vos vertus nous
donne l'assurance que vous serez un digne continuateur des
grands prélats qui, depuis saint Germain, ont illustré ce
diocèse. »
L'archevêque répondit :
« Monsieur le maire,
« Je vous remercie des sentiments que vous m'exprimez
si bien. Mais vous évoquez des noms que je ne puis avoir la
prétention ni d'égaler ni de faire revivre. Du moins m'effor-
cerai-je de marcher sur les traces de ces glorieux prédéces-
seurs, de loin sans doute ; j'espère, toutefois, pour le cœur et
le dévouement, ne leur céder en rien. »
A son tour, le vénérable archiprêtre de la cathédrale,* au
bas de l'escalier, après avoir présenté à l'archevêque la croix
et l'encens, lui adressa les paroles suivantes :
« Monseigneur,
« La Providence, en vous appelant sur le siège des Savi-
nien et des Pèlerin, a voulu nous consoler de la retraite du
(1) Bulle du pape Pie VII donnée à Rome le 3 juin 1835. Voir
V Histoire d^Auxerre de Lebeuf, t. iv.
\
108
pontife auquel ce diocèse est redevable de presque toutes ses
institutions ecclésiastiques. II ne nous est pas permis d'en
douter, le Ciel vous a destiné à consacrer, par une nouvelle
sanction, tant d'oeuvres saintes entreprises pour la gloire de
Dieu et le salut des âmes.
« Héritiers de la foi que nous ont transmise nos ancêtres,
disciples de tant de saints pontifes, qui ont été la gloire et
l'édification de cette église, nous avons rendue Dieu de justes
actions de grâces, en reconnaissance de ce dernier gage de
son amour.
« Vous trouverez. Monseigneur, au sein de cette ville, la
piété et le zèle qui seconderont les desseins de salut que
vous méditez en notre faveur. Àuxerre s'empressera toujours
de répondre à vos pensées et à vos désirs autant par le zèle
de son clergé, que par les prières des communautés édifian-
tes qui se sont formées au milieu de nous, pendant le cours
de notre long ministère. Ici le pauvre et l'infirme trouvent,
au sein de pieux asiles, la charité et le dévouement si propres
â calmer toutes les douleurs et adoucir toutes les priva-
tions.
« Cet ancien diocèse d'Auxerre, dont le titre revit à côlé de
celui de son illustre métropole, n'a cessé de jouir d'une
gloire qu'il doit à la sainteté de ses pontifes, dont les vingt
premiers ont inscrit leur nom dans sesdyptiques sacrés, sans
qu'aucun de leurs successeurs ait encouru les censures de
l'Eglise.
« Ce diocèse doit encore au grand nombre de saints qu'il a
produits, ainsi qu'à la fidélité de ses évéques à la chaire du
S rince des apôtres, d'avoir toujours joui (comme votre Gran-
eur le rappelle elle-même dans sa lettre pastorale) du titre
glorieux de sainte église d'Auxerre, que Rome elle-même n'a
cessé de lui reconnaître.
a Ajouterai-je que cette ville, redevable à ses magistrats, si
distingués par leur mérite, de l'union qui fait de tous ses
habitants une seule famille, n'a cessé de jouir d'un esprit de
paix que nous avons toujours vu régner au sein de toutes les
conditions et de tous les rangs de la société qui la compose.
« Aujourd'hui, Monseigneur, elle ne forme qu'un vœu dans
lequel se réunissent tous les cœurs : celui de nous voir long-
temps guidés par votre autorité, marcher à l'orRbre de votre
houlette dans les voies du salut, oii déjà votre zèle a servi de
409
guide, sur une terre longtemps infidèle, aux âmes rappelées
des ténèbres de l'islamisme à la lumière de l'évangile. »
« Monsieur le curé, a répondu Tarchevéque, ce que je
vois de mes yeux me dit bien mieux encore que la renommée
combien la foi est ici vivante et profondément enracinée dans
les cœurs ; et vous y êtes bien pour quelque chose I Unissons
donc nos efforts pour soutenir cette foi, la développer et lui
faire porter des fruits abondants de bénédiction et de salut.
Marchons à la tête du peuple qui nous est confié, afin de le
conduire à Dieu par nos enseignements, mieux encore par
nos exemples, et surtout par notre charité. »
Les prières liturgiques terminées, le prélat monta en
chaire, où il prêcha sur les bienfaits de la paix.
Un salut termina la solennité.
L'archevêque rentra au presbytère où il reçut les magistrats
et les autorités.
M- DE BOUZÉ ET UHOTEL-DIEU
DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
tell août 1710, les administrateurs de THôlel-Dieu de
VîIleneuve-sur-Yonne élaient réunis dans la salle de leurs
délibérations ; à l'attention qu*apportait chacun des assis-
tants, aux paroles que prononçait Maximilien Gaultier,
seigneur de la Borgnette, conseiller du roi, lieutenant civil
et criminel au bailliage de Villeneuve-sur-Yonne, présidant
cette réunion, il était facile de voir qu'un objet important
occupait rassemblée. La présence de JP Etienne Menu, qui
n'était pas membre de ce conseil, et qui ne s'y trouvait alors
qu'en sa qualité de notaire, indiquait d'ailleurs que la déli-
bération était close, et qu'il ne s'agissait plus que de for-
muler une convention arrêtée.
C'était, en effet, une bonne affaire que faisait ce jour-là
l'hôpital de Villeneuve-sur-Yonne: des immeubles valant, à
cette époque, de quatre à cinq mille livres, 'allaient lui être
cédés par un vieillard de quatre-vingt-douze ans, à la charge
de le nourrir pendant le peu de jours qu'il avait encore à
vivre.
Jean-Baptiste Lemoigne, seigneur de Bouzé, c'était le
nom de ce vieillard, était né à Villeneuve sur-Yonne, à la fin
de l'année 1618; il avait pour proches parents maternels
MM. Gau de Gentilly et Gau du Clos, dont les descendants,
encore bien connus dans le département de l'Yonne, n'ont
quitté Villeneuve-sur-Yonne que depuis peu d'années. Sa
mère, Jeanne Gau, lui avait laissé en mourant la seigneurie
de Bouzé, située à Pontigny, partie du fief des Vosves et de
Champlay, et divers immeubles à Cheny. Il était jeune
â habiter son fief de Bouzé pour faire
s propriétés. Il les exploita pendant bien
, comme on le faisait à cette époque, sans
•^ discernement si nécessaires dans radiûl-
culture, et par conséquent sans fruit; aussi
irs difTicilement dans son domaine; et puis, il
ux célibataire et ce célibat ne fut pas, au
travaux agricoles, la moindre cause de son état
.ir non seulement Tassistance régulière d'une
.\<iit manqué, mais encore il avait été longtemps
jins achetés et peu consciencieux d'une concubine
ondition.
rmination que M. de Bouzé prit plus tard d'aban-
es biens à un hôpital, avait, dès ce moment, sa
ans cette mauvaise situation de fortune, qu'il allait
pire encore en se mariant dans la position où nous
.s de le voir, lui, vieillard de soixante-quinze ans, père
lis un an d'un enfant naturel, à une femme encore jeune
de famille noble, demoiselle leanne de Corail, fille de feu
.iniel de Corail, seigneur de Talmoy et de Santigny, près de
iontbard, qu'il épousa en 1693. Ce mariage ne pouvait être
lœureux: on vit bientôt cette dame quitter son mari et sa
chétive châtellenie pour retourner dans sa famille. En vain
M. de Bouzé voulut-il la contraindre à revenir auprès de lui,
en vain obtint-il, à la prévôté de Pontigny et au bailliage de
Sens, sentences qui la privaient de tous les avantages qu'il
lui avait faits par contrat de mariage, si elle n'habitait avec
lui ; elle ne revint pas.
En 1710, âgé de quatre-vingt-douze ans, il se trouvait donc
seul dans son domaine de Pontigny, vivant avec peine du
revenu d'immeubles bien productifs aujourd'hui, mais alors
mal cultivés et d'un faible produit. Il fut contraint de prendre
un parti extrême: il ofi*rit aux parents de sa femme de leur
abandonner tous les biens à la charge de le nourrir, ceux-ci
refusèrent. C'est alors qu'il tourna ses regards du côté de sa
ville natale et qu'il quitta celte terre, improductive entre ses
mains, pour venir à Villeneuve-sur-Yonne se mettre en
pension chez Jean Bailly, maître du cabaret du Dauphin
où il résida trois mois.
Le mot cabaret, qui indiquait à cette épQque aussi bien une
auberge, une hôtellerie, qu'un lieu ou Ton vendait du vin m
détail, n'exprimait aucune idée de mépris.
442
« Avant rintroductioD da café et rétablissement des cafés
publics en France et jusqu'au commencement du dernier
siècle, dit M. Audiffret, à l'article Cabaret du Dictionnaire
de la Conversation^ les cabarets étaient encore des lieux de
rendez-vous, de société, d'amusement, de liberté ; les gens
comme il faut ne rougissaient pas de les fréquenter.
« Il y a plus: les ma.'quis et les chevaliers y allaient uni-
quement pour boire, comme ont fait depuis les hommes des
classes inférieures, et comme font encore ceux de la lie du
peuple.... C'était dans un cabaret de la rue des Fossés-Saint-
Germain-des-Près, chez Landelle, marchand devin, qu'avaient
lieu les dîners de V Ancien- Cavau, où figuraient Piron,
Collé, Panard, Saurin, Gallet ; mais comme tout tend aujour-
d'hui à s'élever, à se perfectionner, à s'épurer, la noblesse
et les gens de lettres ont cessé de hanter les cabarets, qui,
abandonnés au peuple et décriés par la grossièreté et la
mauvaise qualité d«s denrées qu'on y débite, ne sont plus
regardés que comme des tavernes. »
Telle était la position de M. de Bouzé, lorsque le 11 août
4710, comme nous l'avons vu en commençant, il traitait
avec les administrateurs de l'Hôtel-Dieu de Yilleneuve-sur-
Tonne.
Il demandait, nous le savons déjà, à être admis comme
pensionnaire dans cet établissement, et à y finir ses jours ;
pour prix de cette admission^ il abandonnait à l'hôpital tous
ses biens, en le chargeant de payer, à son acquit, diverses
sommes s'élevant à treize cents livres, et de faire apprendre
le métier de tanneur à Edme Jeannot, son fils naturel, qui
prendrait à l'avenir le nom de Lemoine.
Le tout fut accepté: W Etienne Menu en dressa acte.
Par ce traité, l'Hôtel-Dieu devint propriétaire, 1** de
l'habitation de M. de Bouzé, à Pontigny, que Ton peut voir
encore dans le haut de ce village, sur le bord de l'ancien
chemin d'Auxerre, et de soixante-six arpens de terre labou-
rables et prés qui en dépendaient ; 2"^ d'une portion de
maison sise à Sens, rue du Grenier-à-Sel, paroisse Sainte-
Colombe (cette portion de maison donnait alors soixante-
quinze livres de revenu] ; 3^ et de vingt-trois arpents de terres
et prés à Cheny, Champlay et les Vosves.
Dans les détails qu'on vient de lire sur M. de Bouzé, on a
vu quelles circonstances ont amené ces immeubles dans le
443
'le Villeneuve-sur-Yonne. Il nous
"^oes de cette acquisition.
^ans ces derniers temps,
'^ Bouzé se sont mon-
'"^blissement, selon
'^ compliquer:
^ recueille
^ont je
ave-
nu,
ouve-sur-
joine, sieur
il présence et
vccaut, vicaires.
■ce le 11 août 1710,
\ mois après son admis-
^ le bénéfice qui en résul-
cliarges. nouvelles qu'allait
iemme que nous connaissons
'é.
, li amena ce résultat; mais aupa-
. la poursuite que dirigea aussi, tou-
iaaiille Gau deGentilly.
notre ancien droit, dont les règles étaient
juristes prétendaient que la démission de
il se faire qu'en faveur des héritiers présomp-
celte opinion, MM. Gau de Gentilly et Gau du
îS collatéraux de MM. de Bouzé, demandèrent en
nullité de Tacte que celui-ci* avait passé avec
.iration de l'Hôtel-Dieu, mais cette prétention fut
ée parles tribunaux.
procès qu'intenta dans le même temps la veuve de
X Bouzé sembla mieux fondé. Elle, aussi, venait attaquer
le du 11 août 1710. Elle prétendait qu'il avait été fait
i préjudice des droits que lui donnait son contrat de
nariage ; et les administrateurs, tout en apposant à cette
demande les sentences rendues contre cette dame par la
prévôté de Pontigny et le bailliage de Sens, crurent devoir
céder à sa déclaration. La transaction qui fut signée à cette
occasion contient de naïves et modestes stipulations qui
1U
seraient aujourd'hui peu conformes aux idées, aux habitudes
de notre époque. Savez-vous comment elle transigea, cette
puissante dame, qui comptait alors à peine quarante-cinq
ans? Pour prix des droits qu'elle abandonna, elle consentit,
ainsi que Tavait fait son mari, à devenir à son tour pension-
naire de rhôtel-Dieu ; et THôtel-Dieu s'obligea à la nourrir,
à la loger, à la soigner toute sa vie, à lui acheter (la coquette),
un habit de calmande et un corps de Juppé, à lui payer
trente livres par an pour son habillement, et enfin à lui
rembourser cent cinquante livres pour ses frais de deuiL
Cette dame mourut en 1732, et pendant vingt-un ans elle
fut à la charge de Thospice qui vit ainsi s'accroître considé-
rablement le prix de revient des immeubles que lui avait
cédés M. de Bouzé.
Un état dressé, le 3 juillet 1732, des dépenses qu'occa-
sionnèrent à l'hôpital le séjour de madame de Bouzé et les
charges imposées précédemment par son mari, puis un
procès-verbal d'experts contenant l'estimation en 1733 de
ces mêmes immeubles, nous apprennent, d'une manière
certaine, ce que valaient alors ces biens et ce qu'ils coûtaient
à l'Hôtel-Dieu. Cet établissement avait déboursé, pour en
devenir propriéta rc incommutable, la somme totale de six
mille trois ceni quarante-trois livres ; leur valeur n'était que
de quatre mille quatre cent cinquante-sept livres ; il était
donc en perte de dix-huit cent quatre-vingt-six livres.
Ainsi, le traité fait avec M. de Bouzé, que l'on considérait
à son origine comme fort avantageux, et qui parut l'être un
instant après le décès de ce dernier, devenait en 1738 une
fort mauvdise affaire. Il fallut en sortir. L'Hôtel -Dieu aliéna
d'abord sa portion de maison de Sens moyennant douze
cents livres, ce qui réduisit à cinq mille cent quarante-trois
livres le prix des biens qui lui restèrent.
Enfin les immeubles de Pontigny furent vendus comme
étant d*une surveillance trop difficile à cause de leur éloi-
gnement; cette aliénation eut lieu moyennant une rente en
blé dont on peut évaluer le capital à quatre mille livres ;
mais vous croyez peut-être que l'acquéreur fit une belle
affaire en achetant pour cette somme le fief de Bouzé, c'est-
à-dire une maison seigneuriale et soixante-six arpents des
meilleures terres de notre département? Nullement. M. de
Bouzé n'avait pu vivre dans ce domaine; son successeur ne
413
fut pas plus heureux : il ne put payer la rente quMI avait
promis de servir, et en 1741 THÔtel-Dieu se vit contraint de
faire résoudre la vente et de rentrer dans sa propriété. Il
reprenait après plusieurs années sa première position.
Pendant plus de cent ans, depuis cette époque, cet éta-
blissement continua de posséder ces différents biens qui lui
donnèrent un revenu annuel d'environ six cent-cinquante
francs par baux anciennement consentis ; quelque faible que
soit aujourd'hui ce fermage, il était cependant pour THôlel-
Dieu un ample revenu du capital qu'il avait payé.
C'est dans cette position qu'on atteignit Tannée 1844.
Depuis longtemps on avait oublié et M. de Bouzé et le traité
dont je viens de vous retracer les différentes phases. Tout ce
que Ton savait et ce que Ton savait fort bien, c'est que
THôtel-Dieu possédait, depuis longues années, dans les
communes de Ponfigny, Cheny, Champlay et les Yosves, de
beaux et bons immeubles, dont une grande partie avait été
affermée en 1761 pour quatre-vingt-dix-neuf ans, moyennant
un fermage peu en rapport avec le cours actuel. Les admi-
nistrateurs firent tous leurs efforts pour dégager de ses entra-
ves la fortune de l'Hôiel-Dieu. Ils parvinrent à faire résilier
les baux par suite de l'inexécution de la part des fermiers
d'obligations importantes, et la vente en détail de ces immeu-
bles fut provoquée.
Cette vente eut lieu en 1844. Et voyez comme tout change,
tout se modifie selon le temps et les circonstances. Elle a
produit soixante seize mille francs I Avec une mise de fonds
d'environ cinq mille livres, l'Hôtel-Dieu a réalisé un bénéfice
de près de soixante-onze mille francs ; mais il a fallu traverser
un siècle et demi et les incidents que je vous ai dits, avant
d'arriver à ce résultat qui lui a fait faire enfin un bon
marché.
CHARLES PIAT,
Propriétaire à Villeneuve-sur- Yonne.
LE DÉPARTEMENT DE L'YONNE
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE
1867.
BEAUX-ARTS. .
Se défendre, en matière d'art surtoat, de synopathies ou de
répulsions profondes, n'est pas chose facile. Comme tous les
sentiments vifs, Tamour des choses artistiques implique une
certaine partialité que nous nous efforcerons cependant
d'écarter ici. On a beaucoup, et trop peut-être, parlé des
œuvres que nous tentons d'esquisser, pour que notre propre
appréciation ait quelque autorité. Cependant il est bon, ne
fut-ce que pour soi-même, de se formuler les principes d'uaa
critique raisonnée. Nous serions heureux que nos lecteurs
voulussent bien accepter les jugements que nous nous per*
mettrons de porter sur les œuvres d'art que l'Exposition
universelle a réunies à Paris.
Que la France tienne la tête de cette exhibition par la
valeur de ses artistes et les genres divers explorés par sa
génération jeune et nombreuse de peintres et de sculpteurs,
c'est là une vérité qui ne sera, nous le croyons, discutée par
personne. Que toutes les écoles d'Europe, et nous ne parlons
pas des autres, que toutes se réunissent, et elles ne nous
donneront rien de plus que cet heureux éclectisme français
qui sait se plier à tous les goûts, satisfaire à toutes les
exigences et promener, comme la fée des contes, le specta-
teur de merveilles en merveilles. Aucune école ne réunit à ce
point le talent de diversité, talent éminemment français,
que ses voisitt|| peuvent lui envier, sans jamais le lui dis-
puter.
Parcourez les salons qui composent l'Exposition de l'an-
cienne et vénérable école flamande ou hollandaise : toutOrla
117
force de coloris, toute la patiente imitation de la nature se
retrouveront dans les peintres actuels. Wouvermans etTeniers
vivent encore ou revivent dan^ leurs descendants. Leys à côté
de Miéris. ferait bonne figure ; mais Meissonnier les égale
tous deux. M. Gruyter jeune rappelle ces bons vieux temps
de la peinture hollandaise, ou avec une vague et une bar-
que bien ventrue, comme un buveur de bière, on faisait un
beau tableau. H. Schendel fait souvenir de Elzheimer,
M. Stortenbeker de Hobbema, H°'« Schot de Yan-fliysum.
L'école hollandaise est restée une vraie école, les maîtres
précédant, les élèves les égalant et même les surpassant,
mais dans des genres absolument identiques. Nous verrons
comment notre génération française s'est affranchie de ces
errements^ de ces conventions qui tendraient, si notre exubé-
rance de sève n'y suppléait, à immobiliser l'art et le reste.
Un sentiment cependant, sentiment vivace, patriotique, que
l'on retrouve dans ces artistes, surtout dans les tableaux de
genre, les peintres du Nord ayant le bon sens que nous
n'avons pas toujours, d'éviter les grandes toiles, c'est le senti-
ment de la commune. Tous les actes, toutes les commotions
qui ont amené ou troublé le système municipal trouvent leur
cadre dans une épopée grandiose où s'agitent les passions et
les revers de la vie publique. M. Leys a créé ou ressuscité ce
genre populaire. Plus calme que nos pourfendeurs officiels,
il a trouvé le moyen de rendre à la vie bourgeoise son rôle
héroïque. Ses bourgmestres appartiennent à l'histoire, comme
le chancelier de THospital, comme Coligny ou d'Assas.
M. F. Pauwels illustre ce genre auquel on ne saurait donner
trop d'éloges.
M. Knauss, mal représenté par quelques tableaux de
second ordre, bien loin de ses compositions principales, pose
cependant avec honneur la Prusse. Bien peu d'artistes ont
autant que M. Knauss le charme vrai de la nature sentimen-
tale. Tout le monde se rappelle son Enterrement d'un
enfant que nous regrettons de n'avoir pas revu ici. La vraie
poésie tudesqueest toute là, poésie du cœur que ses compo-
sitions nous font sentir et aimer. La Prusse, allemande à
demi, flamande un peu, prussienne surtout, n'a pas, comme
les Pays-Bas, de genre spécial. Elle s*italianise même, et il
ne faut pas s'étonner si, à côté d'un fumeur dans le genre
d'Ostade, on trouve une toile napolitaine ou un sujet fran-
118
çais. Cosmopolite dans l'art, elle ne sait où se loger, et ce
n'est pas sans étonnement que Ton voit figurer sur le catalo-
gue le Départ de Marie-Antoinette pour le supplice, tableau
très médiocre et très mélodramatique. On remarque aussi un
portrait officiel, nous avons négligé d'en prendre l'étiquette,
où toutes les nuances du bleu de Prusse s'étalent splendide-
ment. Ce cadre aurait dû figurer parmi les produits chimi-
ques. N'oublions pas les portraits de M. Kaulbach, de
qui nous n'avons vu aucune composition historique. Les
vieux maîlres allemands ont pourtant en lui un digne succes-
seur.
Munich, ou plutôt la Bavière, représentée par sa capitale
gréco-tudesque, produit dans l'art moderne l'effet d'une
momie ressuscitée. Ni la froideur, ni la rigidité de la mort
ne lui manquent. Moderne Athènes relevée par le roi Louis,
elle essaye à faire revivre la fresque sous son brumeux climat.
Tout l'olympe grelotte et se bleuit de froid sous son ciel
inclément. L'illustre Cornélius manque à l'Exposition. Il y a,
certes, dans l'œuvre de ce peintre de hautes pensées et de
fortes conceptions, lorsqu'une de ces élucubrations bizarres,
nées du cerveau germanique, ne le fait pas se perdre dans
les domaines de l'abstraction. C*est en ceci surtout, en ce que
nous appellerons la peinture philosophique, c'est en ceci que
les Allemands, trop forts en métaphysique, deviennent d'un
nuageux qui nous échappe. Les toiles de M. Puvis de Cha-
vannes ont au moins, à part la qualité évidente de la pein-
ture, un côté accessible aux plus incultes intelligences ;|mais
lorsqu'un Allemand, de Munich surtout, se cramponne à une
idée abstraite, il ne la lâchera plus qu'il n'ait produit une
œuvre quelconque, inintelligible pour qui que ce soit, mais
dans laquelle il se complaît et s'admire. De même dans les
petites choses. Ainsi M. Enhuber expose treize grisailles,
admirablement froides et supérieurement dessinées, dans les-
quelles : un tailleur se rend — ridicule, suivant le livret ; — où
Michel le fiancé se gratte les oreilles en manière de passe-
temps; où Grèthe, une fiancée, est transportée d'admiration,
où le tailleur brandit furieusement ses ciseaux, et le reste.
C'est aussi joli que les dessins de J.-P. Richter ; mais on se
passerait bien de l'explication. Et remarquez que ces détails
importent beaucoup aux Allemands. Ainsi M. Geneli, qui
remplace M. Cornélius absent, expose les cartons d'une fres-
119
que non exécutée. C*est Hercule chez Omphale, toujours en
beaucoup de tableaux, comme les pièces de Dumas et
Dennery. Hais le peintre a le soin de vous prévenir que c'est
d'Hercule Musagète qu'il est question et non d'un autre. De
sorte que pour suivre le détail de la composition, il nous
faudrait, à nous autres Français, retourner à l'école et réap-
prendre la mythologie. Et encore comprendrions-nous ? II
faut généralement une demi-heure pour expliquer le moindre
croquis tudesque.
A part les portraits officiels, l'Autriche a peu d'impor-
tance. Quelques batailles, qui, comme les Te De ^m, ont
l'avantage d'être fêtées partout, de bons paysages tyroliens et
voilà à peu près tout.
Un artiste qui nous appartient presque, c'est Karl Bodmer.
Il, est vrai que les Girardet sont venus de Suisse aussi, que
Topffer est Genevois et que nous les considérons cependant
comme nos compatriotes. Les dessins de Bodmer valent au
moins ses peintures, et la Forêt de Fontainebleau a plus fait
pour sa célébrité que le Mont-Blanc ou les fourrés de l'Améri-
que. M. Diday, M. Hébert, MM. Berthoud frères, M. Zimmer-
mann, M. KoUer, ont exposé de magnifiques paysages. Il
faut en revenir à Karl Girardet, le plus populaire et aussi le
plus attachant des peintres des montagnes. Qui ne connaît
ses pittoresques compositions ? L^école Suisse, nous le redi-
sons, est si française et par ses allures et par ses traditions,
qu'elle se confond avec la nôtre. Les vues de Paris de
M. Himely sont des chefs-d'œuvre de perspective.
L'Espagne, hélas 1 a bien peint et redoré sur ses murail-
les les noms de Yelasquez et de Murillo; mais elle ne les a
pas remplacés. Le tableau capital de la galerie, le Débar-
quement des Ptmiains de M. Gisbert, est froid de ton et
de mouvement, Tidée en est cependant belle et bien com-
prise. Les Intérieurs de M. Gonzalvo y Ferez sont dignes
des peintres hollandais. L'Espagne fait exception pourtant
dans la peinture religieuse. Tandis que presque partout cet
élément, en même temps poétique et élevé, manque à noire
exposition, l'Espagne seule relève cet oubli par quelques
belles compositions. Le Sermon à la Chapelle sixtine de
M. Palmaroli est charmant; la Première communion de
M. Yaldivieso représente quelques jeunes filles vêtues de blanc
ayant un peu l'air de fumées de paperUlo prêtes à s'évaporer.
118
çais. Cosmopolite dans l'art, elle ne sait où se loger, et ce
n'est pas sans étonnement que Ton voit figurer sur le catalo-
gue le Départ de Marie-Antoinette potir le stipplice^ tableau
très médiocre et très mélodramatique. On remarque aussi un
portrait officiel, nous avons négligé d'en prendre l'étiquette,
où toutes les nuances du bleu de Prusse s'étalent splendide-
ment. Ce cadre aurait dû figurer parmi les produits chimi-
ques. N'oublions pas les portraits de M. Kaulbach^ de
qui nous n'avons vu aucune composition historique. Les
vieux matires allemands ont pourtant en lui un digne succes-
seur.
Munich, ou plutôt la Bavière, représentée par sa capitale
gréco-tudesque, produit dans l'art moderne l'effet d'une
momie ressuscitée. Ni la froideur» ni la rigidité de la mort
ne lui manquent. Moderne Athènes relevée par le roi Louis,
elle essaye à faire revivre la fresque sous son brumeux climat.
Tout l'olympe grelotte et se bleuit de froid sous son ciel
inclément. L'illustre Cornélius manque à l'Exposition. Il y a,
certes, dans Tœuvre de ce peintre de hautes pensées et de
fortes conceptions, lorsqu'une de ces élucubrations bizarres,
nées du cerveau germanique, ne le fait pas se perdre dans
les domaines de l'abstraction. C*est en ceci surtout, en ce que
nous appellerons la peinture philosoptiique, c'est en ceci que
les Allemands, trop forts en métaphysique, deviennent d'un
nuageux qui nous échappe. Les toiles de M. Puvis de Cha-
vannes ont au moins, à part la qualité évidente de la pein-
ture, un côté accessible aux plus incultes intelligences ;lmais
lorsqu'un Allemand, de Munich surtout, se cramponne à une
idée abstraite, il ne la lâchera plus qu'il n'ait produit une
œuvre quelconque, inintelligible pour qui que ce soit* mais
dans laquelle il se complaît et s'admire. De même dans les
petites choses. Ainsi M. Enhuber expose treize grisailles,
admirablement froides et supérieurement dessinées, dans les-
quelles : un tailleur se rend — ridicule, suivant le livret ; — où
Michel le fiancé se gratte les oreilles en manière de passe-
temps; où Grèthe, une fiancée, est transportée d'admiration,
où le tailleur brandit furieusement ses ciseaux, et le reste.
C'est aussi joli que les dessins de J.-P. Richter ; mais on se
passerait bien de l'explication. Et remarquez que ces détails
importent beaucoup aux Allemands. Ainsi M. Geneli, qui
remplace M. Cornélius absent, expose les cartons d'une fres-
119
que non exécutée. C'est Hercule chez Omphale, toujours en
beaucoup de tableaux, comme les pièces de Dumas et
Denuery. Mais le peintre a le soin de vous prévenir que c'est
d'Hercule Musagète qu'il est question et non d'un autre. De
sorte que pour suivre le détail de la composition, il nous
faudrait, à nous autres Français, retourner à l'école et réap-
prendre la mythologie, Et encore comprendrions-nous ? II
faut généralement une demi-heure pour expliquer le moindre
croquis tudesque.
A part les portraits officiels, l'Autriche a peu d'impor-
tance. Quelques batailles, qui, comme les Te De ^m, ont
l'avantage d'être fêtées partout^ de bons paysages tyroliens et
voilà à peu près tout.
Un artiste qui nous appartient presque, c'est Karl Bodmer.
Il est vrai que les Girardet sont venus de Suisse aussi, que
Topffer est Genevois et que nous les considérons cependant
comme nos compatriotes. Les dessins de Bodmer valent au
moins ses peintures, et la Forêt de Fontainebleau a plus fait
pour sa célébrité que le Mont-Blanc ou les fourrés de l'Améri-
que. M. Diday, M. Hébert, MM. Berthoud frères, M. Zimmer-
mann, M. KoUer, ont exposé de magnifiques paysages. Il
faut en revenir à Karl Girardet, le plus populaire et aussi le
plus attachant des peintres des montagnes. Qui ne connaît
ses pittoresques compositions ? L^école Suisse, nous le redi-
sons, est si française et par ses allures et par ses traditions,
qu'elle se confond avec la nôtre. Les vues de Paris de
M. Himely sont des chefs-d'œuvre de perspective.
L'Espagne, hélas I a bien peint et redoré sur ses murail-
les les noms de Yelasquez et de Murillo; mais elle ne les a
pas remplacés. Le tableau capital de la galerie, le Débar-
quement des Puritains de M. Gisbert, est froid de ton et
de mouvement, Tidée en est cependant belle et bien com-
prise. Les Intérieurs de M. Gonzalvo y Ferez sont dignes
des peintres hollandais. L'Espagne fait exception pourtant
dans la peinture religieuse. Tandis que presque partout cet
élément, en même temps poétique et élevé, manque à notre
Exposition, l'Espagne seule relève cet oubli par quelques
belles compositions. Le Sermon à la Chapelle sixtine de
M. Palmaroli est charmant; la Première communion de
M. Yaldivieso représente quelques jeunes filles vêtues de blanc
ayant un peu l'air de fumées de paperUlo prêtes à s'évaporer.
118
cais. Cosmopolite dans l*art, elle ne sait où se loger, et ce
n'est pas sans étonnement que Ton voit figurer sur le catalo-
gue le Départ de Marie^Anioinetle pour le supplice^ tableau
très médiocre et très mélodramatique. On remarque aussi un
portrait officiel, nous avons négligé d'en prendre l'étiquette,
oii toutes les nuances du bleu de Prusse s'étalent splendide-
ment. Ce cadre aurait dû figurer parmi les produits chimi-
ques. N'oublions pas les portraits de M. Kaulbach, de
qui nous n'avons vu aucune composition historique. Les
vieux matires allemands ont pourtant en lui un digne succes-
seur.
Munich, ou plutôt la Bavière, représentée par sa capitale
gréco-tudesque, produit dans l'art moderne l'effet d'une
momie ressuscitée. Ni la froideur, ni la rigidité de la mort
ne lui manquent. Moderne Athènes relevée par le roi Louis,
elle essaye à faire revivre la fresque sous son brumeux climat.
Tout l'olympe grelotte et se bleuit de froid sous son ciel
inclément. L'illustre Cornélius manque à l'Exposition. Il y a,
certes, dans l'œuvre de ce peintre de hautes pensées et de
fortes conceptions, lorsqu'une de ces élucubrations bizarres,
nées du cerveau germanique, ne le fait pas se perdre dans
les domaines de Tabstraction. C*est en ceci surtout, en ce que
nous appellerons la peinture philosophique, c'est en ceci que
les Allemands, trop forts en métaphysique, deviennent d'un
nuageux qui nous échappe. Les toiles de M. Puvis de Cha-
vannes ont au moins, à part la qualité évidente de la pein-
ture, un côté accessible aux plus incultes intelligences ;tmais
lorsqu'un Allemand, de Munich surtout, se cramponne à une
idée abstraite, il ne la lâchera plus qu'il n'ait produit une
œuvre quelconque, inintelligible pour qui que ce soit, mais
dans laquelle il se complaît et s'admire. De même dans les
petites choses. Ainsi M. Enhuber expose treize grisailles,
admirablement froides et supérieurement dessinées, dans les-
quelles : un tailleur se rend — ridicule, suivant le livret ; — où
Michel le fiancé se gratte les oreilles en manière de passe-
temps; où Grèthe, une fiancée, est transportée d'admiration,
où le tailleur brandit furieusement ses ciseaux, et le reste.
C'est aussi joli que les dessins de J.-P. Richter ; mais on se
passerait bien de l'explication. Et remarquez que ces détails
importent beaucoup aux Allemands. Ainsi M. Geneli, qui
remplace M. Cornélius absent, expose les cartons d'une fres-
119
que non exécutée. C*est Hercule chez Omphale, toujours en
beaucoup de tableaux, comme les pièces de Dumas et
Deunery. Mais le peintre a le soin de vous prévenir que c'est
d'Hercule Musagète qu'il est question et non d'un autre. De
sorte que pour suivre le détail de la composition, il nous
faudrait, à nous autres Français, retourner à l'école et réap-
prendre la mythologie, Et encore comprendrions-nous ? Il
faut généralement une demi-heure pour expliquer le moindre
croquis tudesque.
A part les portraits officiels, l'Autriche a peu d'impor-
tance. Quelques batailles, qui, comme les Te De 'm, ont
l'avantage d'être fêtées partout, de bons paysages tyroliens et
voilà à peu près tout.
Un artiste qui nous appartient presque, c'est Karl Bodmer.
IL est vrai que les Girardet sont venus de Suisse aussi, que
Topffer est Genevois et que nous les considérons cependant
comme nos compatriotes. Les dessins de Bodmer valent au
moins ses peintures, et la Forêt de Fontainebleau a plus fait
pour sa célébrité que le Mont-Blanc ou les fourrés de l'Améri-
que. M. Diday, M. Hébert, MM. Berthoud frères, M. Zimmer-
mann, M. Koller, ont exposé de magnifiques paysages. Il
faut en revenir à Karl Girardet, le plus populaire et aussi le
plus attachant des peintres des montagnes. Qui ne connaît
ses pittoresques compositions T L*école Suisse, nous le redi-
sons, est si française et par ses allures et par ses traditions,
qu'elle se confond avec la nôtre. Les vues de Paris de
M. Himely sont des chefs-d'œuvre de perspective.
L'Espagne, hélas I a bien peint et redoré sur ses murail-
les les noms de Yelasquez et de Murillo; mais elle ne les a
pas remplacés. Le tableau capital de la galerie, le Débar-
quement des Puritains de M. Gisbert, est froid de ton et
de mouvement, Tidée en est cependant belle et bien com-
prise. Les Intérieurs de M. Gonzalvo y Ferez sont dignes
des peintres hollandais. L'Espagne fait exception pourtant
dans la peinture religieuse. Tandis que presque partout cet
élément, en même temps poétique et élevé, manque à noire
exposition, l'Espagne seule relève cet oubli par quelques
belles compositions. Le Sermon à la Chapelle sixtine de
M. Palmaroli est charmant; la Première communion de
M. Yaldivieso représente quelques jeunes filles vêtues de blanc
ayant un peu Tair de fumées de paperillo prêtes à s'évaporer.
118
cais. Cosmopolite dans l*art, elle ne sait où se loger, et ce
n'est pas sans étonnement que Ton voit figurer sur le catalo-
gue le Départ de Marie-Antoinette pour le supplice^ tableau
très médiocre et très mélodramatique. On remarque aussi un
portrait oflSciel, nous avons négligé d*en prendre Tétiquette,
oii toutes les nuances du bleu de Prusse s'étalent splendide-
ment. Ce cadre aurait dû figurer parmi les produits chimi-
ques. N'oublions pas les portraits de M. Kaulbach, de
qui nous n'avons vu aucune composition historique. Les
vieux matires allemands ont pourtant en lui un digne succes-
seur.
Munich, ou plutôt la Bavière, représentée par sa capitale
gréco-tudesque, produit dans l'art moderne l'effet d'une
momie ressuscitée. Ni la froideur, ni la rigidité de la mort
ne lui manquent. Moderne Athènes relevée par le roi Louis,
elle essaye à faire revivre la fresque sous son brumeux climat.
Tout l'olympe grelotte et se bleuit de froid sous son ciel
inclément. L'illustre Cornélius manque à l'Exposition. Il y a,
certes, dans l'œuvre de ce peintre de hautes pensées et de
fortes conceptions, lorsqu'une de ces élucubrations bizarres,
nées du cerveau germanique, ne le fait pas se perdre dans
les domaines de Tabstraction. C*est en ceci surtout, en ce que
nous appellerons la peinture philosophique, c'est en ceci que
les Allemands, trop forts en métaphysique, deviennent d'un
nuageux qui nous échappe. Les toiles de M. Puvis de Cha-
vannes ont au moins, à part la qualité évidente de la pein-
ture, un côté accessible aux plus incultes intelligences ;|mais
lorsqu'un Allemand, de Munich surtout, se cramponne à une
idée abstraite, il ne la lâchera plus qu'il n'ait produit une
œuvre quelconque, inintelligible pour qui que ce soit, mais
dans laquelle il se complaît et s'admire. De même dans les
petites choses. Ainsi M. Enhuber expose treize grisailles,
admirablement froides et supérieurement dessinées, dans les-
quelles : un tailleur se rend — ridicule, suivant le livret ; — où
Michel le fiancé se gratte les oreilles en manière de passe-
temps; où Grèthe, une fiancée, est transportée d'admiration,
où le tailleur brandit furieusement ses ciseaux, et le reste.
C'est aussi joli que les dessins de J.-P. Richter ; mais on se
passerait bien de l'explication. Et remarquez que ces détails
importent beaucoup aux Allemands. Ainsi M. Geneli, qui
remplace H. Cornélius absent, expose les cartons d'une fres-
119
que Don exécutée. C'est Hercule chez Omphale, toujours en
beaucoup de tableaux, comme les pièces de Dumas et
Dennery. Mais le peintre a le soin de vous prévenir que c'est
d'Hercule Musagëte qu'il est question et non d'un autre. De
sorte que pour suivre le détail de la composition, il nous
faudrait, à nous autres Français, retourner à l'école et réap-
prendre la mythologie, Et encore comprendrions-nous ? II
faut généralement une demi-heure pour expliquer le moindre
croquis tudesque.
A part les portraits officiels, l'Autriche a peu d'impor-
tance. Quelques batailles, qui, comme les Te De \m, ont
l'avantage d'être fêtées partout, de bons paysages tyroliens et
voilà à peu près tout.
Un artiste qui nous appartient presque, c'est Karl Bodmer.
IL est vrai que les Girardet sont venus de Suisse aussi, que
Topffer est Genevois et que nous les considérons cependant
comme nos compatriotes. Les dessins de Bodmer valent au
moins ses peintures, et la Forêt de Fontainebleau a plus fait
pour sa célébrité que le Mont-Blanc ou les fourrés de l'Améri-
que. M. Diday, M. Hébert, MM. Berthoud frères, M. Zimmer-
mann, M. KoUer, ont exposé de magnifiques paysages. Il
faut en revenir à Karl Girardet, le plus populaire et aussi le
plus attachant des peintres des montagnes. Qui ne connaît
ses pittoresques compositions ? L^école Suisse, nous le redi-
sons, est si française et par ses allures et par ses traditions,
qu'elle se confond avec la nôtre. Les vues de Paris de
M. Himely sont des chefs-d'œuvre de perspective.
L'Espagne, hélas ! a bien peint et redoré sur ses murail-
les les noms de Yelasquez et de Murillo; mais elle ne les a
pas remplacés. Le tableau capital de la galerie, le Débar-
quement des Pimiains de M. Gisbert, est froid de ton et
de mouvement, l'idée en est cependant belle et bien com-
prise. Les Intérieurs de M. Gonzalvo y Ferez sont dignes
des peintres hollandais. L'Espagne fait exception pourtant
dans la peinture religieuse. Tandis que presque partout cet
élément, en même temps poétique et élevé, manque à noire
flxposition, l'Espagne seule relève cet oubli par quelques
belles compositions. Le Sermon à la Chapelle sixtine de
M. Palmaroli est charmant; la Première communion de
M. Yaldivieso représente quelques jeunes filles vêtues de blanc
ayant un peu Tair de fumées de paperUlo prêtes à s'évaporer.
i
Le voyage de Gustave Doré D*a pas peu contribué à détourner
TEspagne de ses vieilles traditions- Ribeira s'est effacé. C'est
à qui, des peintres madrilènes ou valenciens, s'ingéniera à
imiter le genre déguenillé de l'illustrateur de Don Quichotte. Le
paysage de Rico semble peint, comme les dessins de Doré,
sur un fond tout fait et terminé par quelques effets enlevés.
On en pourrait dire autant de quelques autres. Le Portugal,
espagnol de mœurs et de coutumes, n'en diffère que par le
nombre respectable de visages et scènes royales et princières,
que nous oublierions, si la belle statue de Pedro IV, par
Calmels, en nous faisant oublier la peinture, ne nous
montrait une œuvre monumentale bien conçue et bien exé-
cutée.
Le Danemark, qui compte de beaux tableaux de paysage,
est surtout remarquable par les dessins de Froelich et de
Jérichau. Le beau sentiment de l'antique î>e retrouve dans les
sculptures de ce dernier auteur et de Bissen. La Création
d'Eve de Jérichau est bien la plus pudique et la plus suave
composition qui se puisse voir. C'est le cadeau de noces de la
princesse de Galles. M. Ballin, qui appartient à la France par
sa manière et par ses éludes, et au Danemark par sa nais-
sance, a Tune des plus belles séries de gravures de l'Exposi-
tion. Ses planches pour Tœuvre de Musset sont admira-
bles.
Il est difficile de se prononcer sur une œuvre signée de la
main d'un roi. S. M. Cliarles XV de Suède a exposé deux
paysages. Son lac de Brennsviken est d'un beau style; la
mélancolique poésie du site a bien autant de grâce et de
vraie magnificence que les terrains grillés dos Abruzzes dont
la peinture actuelle se contente trop souvent. Il y a, dans ces
lointains horizons du Nord> un sentiment de solitude et de
grandeur que l'on demanderait en vain aux paysages méri-
dionaux. Sous un peintre-roi l'art ne peut que prendre un
rapide essor. Aussi n'est-ce pas sans étonnemett que l'on
voit cette école suédoise, si loin par la géographie du centre
des arts, produire de vrais chefs-d'œuvre. Tous les genres s'y
pressent et on aperçoit en germe se développer un foyer
artistique original par ses modèles et digne de ses devanciers
parles talents divers qu'il fait naître. Les Vues de Suède de
Berg, les Chasses de Kierboe, les sculptures de Molin accu-
sent une haute tendance artistique ; notre cadre ne nous
121
permet pas de tout citer. La Norvège est peut-être plus origi-
nale encore. Comme la Suisse, elle inaugure un nouveau
système pictural tout-à-fait ignoré des vieux maîtres. C'est
pour un roi un grand honneur que d*étre bien mieux que
notre Louis XIY, le protecteur des arts, mais de tenir encore
le pinceau aussi bien que le sceptre.
Sortie d*hier à peine des régions où l'art n'avait jamais
mis le pied, la Russie produit ce qu'elle peut, et il ne faut
pas trop exiger d'elle : des marines où l'on peut sentir, mais
non reconnaître le faire de Gudin ; des batailles officielles et
peintes aussi froidement que le permet ou que le commande
l'histoire, voilà tout ce que nous pouvons citer. La Vue d'une
route du baron Clodt est une des bonnes peintures de l'Expo-
sition. Nous voudrions en dire autant de la Revue du Czar
Alexis, qui est bien le plus beau devant de cheminée possi-
ble. Le dessin n'y manque pas : les figures sont tellement
cernées par le trait qu'elles ont l'air d'être appliquées sur
un fond tout préparé. On dirait un dessin tartare brodé sur
étofife.
Titien a laissé tomber son pinceau et il n'est plus de
Charles-Quint pour le relever. L'Exposition italienne, bien
qu'elle comporte de bonnes peintures, n'est plus tête d'école.
Peu ou point de peintures religieuses ; des scènes antiques
que Gérôme sait bien mieux agencer que les artistes de la
Péninsule et des types de mœurs, agréables sans doute, mais
que l'aqu'irelle eût aussi bien reproduites, avec moins de
prétention. Maxime d'Âzeglio est peut-être un de ceux qui
ont le mieux conservé en Italie le culte de la tradition, et il
est mort I Mais autant la peinture s'apauvrit, à en juger du
moins par les tableaux que nous avons sous les yeux, autant
la sculpture, nombreuse, variée, conserve la vieille sève de
Michel-Ange et pousse de nouveaux rejetons. Le Garibaldi
de Titus Angelini ; V Adultère, sujet scabreux de Bernasconi,
l'une des plus belles œuvres qu'ait produites le ciseau ; un
marbre qui palpite et qui pleure, la Honte et le Repentir
après la faute; mais surtout le Napoléon de Yela, sont de
magnifiques productions. Rien ne peut rendre l'impres-
sion profonde que produit cette dernière statue. Assis, com-
me le sénateur romain, calme comme lui, las de la lutte,
fatigué de la vie, le grand empereur voit approcher la
mort. Ses pieds saisis du froid du sépulcre, sont recou-
123
verts d'une draperie de laine qui remonte jusqu'aux genoux.
Un journal déplié est là, sous ses yeux : Hudson Lowe en a
permis la lecture; c'est qu'il contient la nouvelle de quelque
désastre, de quelque deuil nouveau. Mais Tinapassibilité du
tombeau se lit déjà sur la face auguste que la mort va cou-
ronner d'un nouveau diadème, celui du martyre. Famille,
patrie, espérance, tout est bien détruit pour le grand homme
cfui va mourir. Mais c'est là précisément que Tartiste inspiré
a puisé la sympathique poésie de son sujet. Il y a sous ce
vaste front toutes les pensées de renoncement à la vaine
gloire,.tout le dédain des hommes, toute la philosophie du
sage que Ton doit attendre d'une grande âme prête à quitter la
vie. Aussi remarquable par le faire que par l'idée, la statue
exposée par M. Vêla nous semble une des premières, et peut-
être la première des œuvres scupturales exposées. Les
italiens viennent chercher chez nous leurs modèles, et leur
génie poétique leur donne un charme de plus. La Charlotte
Corday de Miglioretti, comme le Pensieroso de Michel-Ange,
a sous front de marbre un monde de pensées.
Les Etats pontificaux, que nous n'avons pas compris
dans l'Exposition italienne, aujourd'hui délimitée par la
géographie, sont représentés avec honneur par les superbes
gravures de Perrugini et les dessins de Thévenin. Les aqua-
relles de Fiorentini sont des plus remarquables. Elles rappel-
lent notre regrettable Crapelet.
Notre proche voisine, l'Angleterre, en est toujours et en
restera longtemps aux pastiches de Gainsborough, de West
ou d'Hogarth. Froide par nature, colorée à la manière des
bonbons glacés, l'école britannique compte certainement
d'excellents peintres, des graveurs hors ligne ; mais tout
cela est tellement compassé, si admirablement lustré, brossé,
que l'on se demande si l'on ne doit pas se faire présenter aux
illustres personnes enfermées dans ces cadres officiels. Les
étofifes, superbes de faire et de distinction, enveloppent des
figures de cire, sans caractère et sans action dramatique.
Cependant Dieu sait s'il y a des drames dans ces peintures
historiques. Et pourtant, pour bien peindre Charles 1% il faut
un Van-Dyck ou un Delaroche. Les Anglais dépoétisent tout
ce qu'ils touchent. La reine Elisabeth ouïes cascades du pays
de Galles ont les mêmes reflets bleus, les mêmes glacis con-
vei^tionnels. L'Exposition anglaise produit à peu près le
423
même effet qu'un séjour trop prolongé sous les grottes de
Longcliamps. Ceci étant pour nous, ainsi que nous Tavouons,
une impression toute personnelle.
Nous avons fait, autant que nous Tavonspu, la part large
aux expositions étrangères. Borné par Tespaoej nous ren-
trons en France et nous saluons avec joie notre drapeau
artistique, aussi glorieux et aussi envié que l'autre.
Si l'Exposition universelle eût voulu représenter Fart fran-
çais, le but serait complètement manqué. Nous rentrons ici
dans notre appréciation personnelle et nous aurions tort,
aux yeux de nos lecteurs, si nous ne Tappuyions de considé-
rations propres à la faire accepter par eux. L'exposition se
compose de deux éléments principaux : les envois du minis-
tère et des musées départementaux, ce qui revient au même,
et Texhibition des œuvres restées entre les mains des
artistes. Ces dernières ne sont pas ordinairement les meil-
leures. Il y a bien aussi l'abandon momentané par les ama-
leurs des œuvres composant leurs collections ; mais ceux-ci
sont rares. Comme tous les jaloux, possesseurs de leur bien,
ils craignent même les regards et cachent l'objet de leur
admiration.
Exposition presque exclusivement officielle, le palais du
Champ de Mars a réuni, autant que cela se pouvait, les gen-
res divers explorés par nos artistes. Mais que de lacunes, et
surtout que de contradictions I Si l'on jugeait nos peintres
par les galeries ouvertes à leurs tableaux, on aurait de
leur talent, ou une idée incomplète, ou ce qui est bien pis,
une fausse opinion. Gudin, représenté par le Débarquement
de Victoria, quand ses Coups de mer ou ses Navires en
détresse nous manquent ;'Puvis de Chavannes, par ses cartons
du Louvre, quand ses belles conceptions font défaut ; Troyon
par quelques petites toiles lorsque nous regrettons ses beaux
Levers de soleil I II y a. là, même pour les exposants, une
diminution de leur valeur artistique dont ils ont été les pre-
miers à souffrir. Et puis ou sont les grands maîtres ? Ingres,
Delacroix, Decaraps, Delaroche, Flandrin ? Que sont-ils deve-
nus? Ce dernier, au moins, a sa place. Mais quelle place pour
un pinceau pareil I Seuls, les paysagistes, éloignés par leur
genre d'un choix spécial, représentent la France avec une
incontestable supériorité. Nulle part ailleurs, ni cette vérité
d'action, ni cette fraîcheur de conception i^e se retrouvent à
424
un égal degré. La première aujourd'hui à Tavant-garde de
l'art, notre école peut faire des élèves sans jamais trouver
des maîtres. Aussi éloignée des beautés froides de Tancienne
académie que des errements du genre hollandais, elle prend
ses leçons de la nature, la vraie, celle que Dieu a faite et
qu'il ne faut que prendre par le beau côté. L'Exposition fran-
çaise est à ce point de vue la plus superbe réplique à ceux
qui prétendent que Tart s'en va. Que la peinture d^. commande
ait apauvri une certaine branche de cet arbre fécond, nous
l'admettrons volontiers ; mais que cet arbre ne porte plus de
fruits, c'est ce que dément chaque jour la marche évidem-
ment ascendante de l'art français. Déplacé, comme tant
d'autres choses, par notre instinct novateur, il s'est ouvert de
nouvelles routes, au lieu de rester dans l'ornière, ainsi que les
écoles attachées à une tradition vieillie et qui ne laisse plus
de place qu'à l'imitation. Il s'élance vers des horizons nou-
veaux, avec toute la jeunesse de ses illusions et sa puis-
sance de création qui seule peut produire le beau et le
vrai.
Il ne faut donc pas s'étonner si, cherchant à nous former
une opinion sur la peinture française, la galerie ne nous
offre ni les éléments sérieux d'une comparaison, ni l'expres-
sion de la physionomie vraie de Tart en France. Quelques
traits cependant sont faciles à saisir. Ainsi la peinture reli-
gieuse manque absolument. Un ou deux effets pittoresques,
sous le prétexte de Pêche miraculeuse ou de Résurrection de
Lazare; mais point de sentiment religieux et encore moins,
si la chose est possible, de préoccupation du sujet : l'auréole
du Christ est comme le phare éclairant la scène ; mais Maurice
Sand a déjà trouvé ces effets avec les fantômes légendaires
du Berry. Il faut sincèrement regretter, à quelque point de vue
que Ton se place, l'absence de cette branche féconde de Fart.
Personne ne nous rend plus les compositions sublimes de
Ingres ou de Flandrin; nous revenons au temps de Mignard
où les grandes dames aimaient à se reconnaître portraitées
en Suzanne au bain ou en Madeleine avant la pénitence.
Prenons donc, puisqu'il le faut, cette exposition incomplète
telle qu'elle est. Nous l'avons présentée aux yeux du monde
entier comme la quintessence de notre génie, et en effet, il
reste bien des perles et des diamants dans ce riche écrin.
Hais les pierres fausses ne sont ni les moins admirées ni les
425
moins enviées. Combien de vrais, de grands artistes ne sont-
ils pas venus s'échouer sur les sables dorés de la commande
officielle I Nous en trouverons au passage plus d*un exem-
ple.
Pour Tacquit de notre conscience et pour suivre aussi Tim-
pulsion irrésistible des sympathies du public, nous nous
arrêterons devant les Batailles. Sans être une expression bien
élevée de la peinture, ce genre est si exclusivement français
qu'il a réellement droit à Tattention. Les toiles d'Yvon sont
évidemment belles; si Ton réserve quelques critiques de
détail, elles ont du mouvement et des épisodes bien groupés.
Horace Vernet a, il est vrai, moins outré la furia francese
qui, à force d'être cherchée dans Yvon, finit par passer la vrai-
semblance. Moins spirituel que Vernet, il n'a pas su employer
l'élément principal, la gaité gauloise qui perce toujours chez
celui-ci. Les soldats d'Yvon sont tellement héroïques que si on
les laissait faire il ne resterait plus personne dans le cadre ;
on s'y tue en conscience. M. Armand Dumaresq, plus épiso^
dique, et, par conséquent plus maître de donner carrière à
l'originalité de son talent, nous plait bien mieux. L'Exposi-
tion ne nous donne pas, à beaucoup près, l'échantilon de son
style vif et sémillant. Peintre stratégiste, M. Beaucé, qui ne
brille pas par le dessin, masse assez bien ses troupes, à
Tancienne manière des aquarellistes de Louis XIY. M. Pils,
avec beaucoup plus de style et de talent d'exécution, nous
plait et nous attache. La Bataille de rAlma, bien que gênée
aux entournures par le cadre officiel, a un mouvement et
une animation vraiment remarquables. Vivement esquissée
comme les eaux fortes de Duplessis-Berthaux, Taction se des-
sine nettement, et zouaves et artilleurs remuent et vivent sur
la toile. La Fête d'Alger du même peintre, épisode du voyage
impérial, est un fouillis de couleurs au milieu duquel le vête-
ment blanc de l'impératrice fait une trouée. La scène est
pittoresque; mais l'efiet en est disparate. Le livret prévient
que l'artiste n'a pas terminé l'image de l'impératrice. En
effet, il faut au moins changer la couleur du costume pour le
raccorder aux tons crus de la composition. Lés reflets de la
laine blanche des arabes s'accommodent encore des pénom-
bres que leur permet le soleil d'Afrique ; mais la robe de
mousseline est trop blanche, trop légère au milieu de ces
lourdes draperies de laine et de soie. Nous ne fermerons pas
426
la liste des peintres de batailles sans citer Bellangé, le meil-
leur, le plus vif des artistes de la mêlée. Charlet et Raffet se
réunissent dans ce regrettable dessinateur de la vie des
camps. La mort a brisé son pinceau et nous aimons à nous
arrêter devant les dernières œuvres d'un talent vraiiDent fran-
çais. Sa Revue sous Y Empire, du musée du Luxembourg, n'est
qu'une charmante pochade, un peu épigraramatique ; Haais
ses Detix amis sont un chef *d 'œuvre de la poésie réaliste.
Les deux f'ères d'armes sont tombés côte à côte; peut-être le
même boulet les a-t-il frappés? Le dernier soupir de celui à
qui le trépas a laissé quelques minutes de répit est une der-
nière étreinte pour le compagnon de gloire, Tami de toutes
les heures, le confident de toutes les pensées. Cette toile est
Tune des plus belles du genre. Le$ Cuirassiers de Waterloo
dépassent toute comparaison ; l'admirable épopée de Victor
Hugo, qui sert d'explication à ce cadre, peut seule peindre
l'élan «désespéré, le dévouement quand même de cette masse
éblouissante chargeant l'Anglais et croulant comme une
avalanche humaine dans le ravin ouvert devant elle.
Il est bon, après cette excursion dans le domaine des
belligérants, de se reposer sur des sujets moins lugubres. Si
les robustes matrones de Rubens pouvaient apercevoir un
instant les créations modernes du chaste pinceau français,
leurs formes opulentes seraient agitées d'un bon gros rire fort
plaisant à voir, comme dirait Rabelaiç. En réalité, à force
d'idéaliser la femme, l'art a fini par en faire une sorte de
bulle de savon, chatoyante et légère, qui flotte sur l'eau,
comme dans les tableaux de Cabanel, se soutient en l'air ainsi
qu'un aérostat ou semble prête à s'évaporer de même qu'une
mousse de Champagne. Une piqûre d'épingle suffirait pour
dégonfler tout cela. Qu'il y ait là une grande hérésie, nous ne
le prétendons pas, les flamandes étant par trop réalistes.
Mais le nombre de chastes Lédas, de pudiques baigneuses
exposées aux regards indiscrets du public pourrait bien
laisser place à une ou deux créations, sinon aussi crues, au
moins vraies. Nous avons nommé Cabanel, aujourd'hui le
maître du genre; disons d* abord que le peintre de la femme,
Ingres, n'est plus. La Naissance de Vénus est tellement dia-
phane qu'on ose à peine souffler dessus. Le Paradis perdu^
commandé il est vrai par le roi de Bavière, a l'air d'une fres-
que de Pompéï. M. Cabanel s'est conformé sans doute au
42?
goût archaïque de son client. Adam fait valoir par sa earoa-
tion mordorée de cuir de Russie les tons de nacre de la peau
satinée de son Eve. Il y a là certainement une bofine inten-
tion picturale : Cham, Sem et Japhet seront bien les fils de
leur père et de leur mère. La manière actuelle de nos peintres
est plus séduisante assurément que celle de l'école révolu^
tionnaire ou impériale de David, Les chairs ne se traitaient
guère que par le bitume où le gris-perle, comme il convient à
toute école austère. Mais nous abusons un peu de la cou-
leur. Il nous souvient d'un nu, exposé sur le boulevard et
signé d'un nom célèbre, où une femme, vue de dos, est dorée
de face par un soleil couchant. Evidemment, si l'on
retournait le cadre, elle aurait toutTaspect d'une omelette cuite
i point.
Peut-être aurions-nous dû, et c'eut été justice, commencer
notre nomenclature par les peintres d'histoire ; mais malheu-
reusement il n'y a plus guère qu*eux pour se renfermer dans
les limites d'un cadre étroit. H. Doré se permettra bien pour
ses héros du iapis-verty aussi mal peints que peu intéressants,
les dimensions du Serment du jeu de Paume; c'est le moyen
d'arrêter le public. Mais les vrais, les bons artistes procèdent
autrement ; aussi faut-il les chercher pour les trouver, la foule
ne s'attardant pas devant des toiles de moins de deux mètres
de haut. M. Gérôme, Theureux, le charmant peintre, égal à
Decamps dans ses scènes orientales, supérieur à tous dans
' ses grandes compositions, nous semble la personnification la
plus complète du génie national. Moins froid* que la vieille
école, qui se contentait pour ainsi dire de la sculpture grec-
que vêtue d'un habit coloré, il a toute la finesse, toute la
verve du caractère français. Les Horaces, les Sabins peu-
vent être beaux; mais il n'y a rien d'autre chez eux que la
beauté plastique. Voyez Gérôme, au contraire : Son Ave
César, le chef-d'œuvre de l'Exposition ! Comme son tyran
repu, blasé, a besoin de l'odeur du sang pour parfaire sa
digestion. Les esclaves de l'arène enlèvent les morts : morir
turi te salutant; les autres vont aussi rougir le sable et
tomber avec grâce devant la loge du maître et sous le doigt
levé des vestales. Cette scène antique, ressuscitée, vivante,
produit une impression grandiose. Enfermé sous l'abri du
velarium, vous assistez, spectateur ému, à l'une de ces
scènes dont se repaissait la décadence romaine. Le duel, que
488
Ton a appelé el qui restera le Duel de Pierrot, sobrement
peint, glacial de ton, n'est pas moins poétique. Les Deux
Augures, charmante épigramme; la Phryné si connue, si
belle que le ciseau de Phydias en serait jaloux : toutes ces
compositions sont, suivant nous. Tune des plus hautes
expressions de Tart français. Si la forme seule, tant belle
qu'elle fût, primait Tidée, nous serions moins disposé à lui
donner notre admiration; mais, talent aussi varié par l'esprit
que par l'exécution, M. Gérôme a fait de notre Exposition la
première de toutes, et ce rang ne lui sera pas disputé.
VAgrippine de H. Giacomotti est du plus dramatique effet.
Cette fuite de femmes épouvantées laisse bien loin derrière
elle les héroïnes de Coypel et les Médées en vertugadin du
temps de Louis XY.
Gérard Dow eût envié les compositions de M. Meissonnier.
Ses Lecteurs, ses Fumeurs, dignes du grand maitre, n'ont
été égalés par aucun de nos contemporains, bien que, comme
tout chef d'école, M. Meissonnier ne manque point d'imita-
teurs. Mais c'est surtout en qualité de peintre d'histoire que
nous voulons l'étudier. Sa Campagne de France, qui pourrait
être aussi bien une Retraite de Russie, dépasse de toute la
hauteur d'un vrai génie les immenses toiles oii l'inspiration
absente n'est compensée que par l'emploi consciencieux de la
surface métrique. Le dessin de M. Meissonnier est si pur qu'il
est un des rares peintres de qui la photographie puisse repro-
duire l'expression. Dans son 4814, l'Empereur, en tête de son^
Etat-major, abandonne les rênes de son cheval. Une neige,
détrempée par la marche des troupes, par les roues de l'artil-
lerie, s'attache au sabot des montures et s'ouvre en fondriè-
res. Wi le grand général près de sa chute, ni ses lieutenants
n'ont souci des frimas. Ils ont vu Moscou et cette nature
désolée s'harmonise à leurs propres pensées. Une morne
désolation règne sur toute cette scène. L'Empereur baisse son
front pensif où se lit l'aecablement, mais non le désespoir.
Ses généraux suivent, comme les compagnons d'Hyppolyte.
Chez les uns l'insouciance ; chez d'autres, de qui le rtgard se
porte vers les nuages gris, le pressentiment de la fin pro-
chaine: mais chez tous Tentrainemeut instintif de l'obéis-
sance. Le ciel, les hommes, la terre se déclarent contre le
héri(s sur son déclin. Comme le soleil, il attire encore avec
lui le^ astres qui vont le suivre dans sa chute. Le Portrait
129
de Madame . Henry Thénard, peint comme Meissonnier
sait peindre, est superbe de vérité et d*expreSwsion.
Nous classerions presque M. Français parmi les peintres
cl*histoire. Son Orphée est tout-à-fail une composition gran-
diose, sobre à la manière de Poussin, noble comme une
élégie grecque. Il est très remarquable, du reste, que
M. Français, peintre facile des mœurs champêtres et des
effets pittoresques, a modifié sa manière : Son Bois sacré, ses
Vues de Pompéî ont une certaine tendance classique où son
talent trouve un charme de plus. M. Bellel, qui manque à
l'Exposition, est un de ceux qui ont le mieux réussi dans ce
genre pittoresque où Taction de Thomme ne vient que comme
complément de Teffet poétique.
Cette classification, que nous avons jusqu'ici adoptée, des
peintres casés et étiquetés d'après leur genre spécial, serait
singulièrement déroutée si nous voulions la suivre jusqu'au
bout. Quel est l'artiste d'aujourd'hui qui ne passe du portrait
à l'histoire et de l'épopée aux bucoliques. Il en résulte pour
le chroniqueur un embarras dont heureusement le délivre
l'ordre alphabétique du livret. Nous le suivrons donc ou à
peu près, dans l'intérêt bien entendu de nos lecteurs.
Le premier nom qui se présente, heureuse fortune que nous
ne retrouverons plus guère, est celui d'une compatriote. Mlle
Bâssard a exposé une miniature, le portrait de Mlle M. B.
dont nous trahirions volontiers l'incognito, n'était notre dis-
crétion. Les Scènes d'Egypte de M. Berchère ont une magie
de perspective supérieure même aux toiles de Fromentin. Un
des peintres les plus vrais de TOrient, est M. Bida, qui ne
nous donne pourtant que des dessins. Son Mur de Salomon
est la plus belle collection de types juifs qu'il soit possible
de rassembler. Nous aurions bien désiré revoir sa touchante
composition de Dalila : Le Misère du vieux compositeur,
inspiré par Octave Feuillet. On s'en console du moins en
admirant les dessins pour les œuvres de Musset. La variété
des compositions, depuis iVamoMwa jusqu'au Caprice, mon-
tre une souplesse de crayon bien rare. Nous ne connaissons
que M. de Rudder pour se plier ainsi aux exigences d'un sujet
donné.
En bonne voisine, l'Angleterre nous enlève à peu près tous
les tableaux de Mlle Rosa Bonheur. C'est une chance que de
voir réunies huit ou dix œuvres de ce Maître inimitable ;
1868. 9
430
que Poiter ou Berghem renaissent pour un instant et ils
seront des premiers à admirer ce talent souple et ferme.
George Sand de la peinture, Mlle Rosa Bonheur n'a rien de
l'afféterie féminine, ses toiles sont touchées d'une main ferme,
virile. Est-ce amour-propre national ? Nous préférons ses
Moutons et son Berger Béarnais aux Poneys de Vile de
Skye et au Berger écossais. Le Passeur des troupeaux est
cependant une bien admirable toile. Mais plus Tartiste se
francise, plus elle a, selon nous, de charme et de poésie.
Pourquoi imiter Landseer quand on est maître chez soi.
Les scènes péninsulaires de M. Bonnat, émule et concur-
rent de Guérard, absent à l'Exposition, délassent des éternels
Pifferari qui abondent un peu partout. Les Pèlerins de
Saint-Pierre sont une vraie composition, comparable au
Jeudi Saint de Guérard. Encore une belle œuvre, allée on
ne sait où et qui eût pris sa place d'honneur à la galerie du
Champ de Mars. La Reine de la Moisson, l'un des chefs-
d'œuvre de notre compatriote, nous permet de citer M. Breton,
qui, dans le même genre, produit de charmantes choses :
Son Rappel des Glaneuses et la Plantation d'un Calvaire
ont une expression aussi vraie que la nature elle-même.
Madame Browne, élève de Chaplin, a bien dépassé son maître.
Poétique comme Hébert, elle a de plus ce charme secret
que les femmes artistes possèdent bien plus que les hommes.
La Consolation vaut certainement le Fruit défendu de
Toulmouche.
M. Chaplin est descendu des hauteurs de l'art, où cepen-
dant il tenait une glorieuse place, pour se contenter d'es-
quisses faites de main de maître, il est vrai, mais qui sont
loin de ses premiers tableaux. Ainsi le veut la mode. L'ar-
tiste, plein de sève et de génie, se révèle ; mais il lui faut
compter avec le goût du moment. M. Chaplin en est venu à
des sujets cherchés, si cherchés qu'on ne les comprend guère.
C'est du marivaudage sur toile. Il ne faut pas s'étonner s*il
ne sert plus autre chose au public que des croquis sur porce-
laine, des goauches d'éventails. Ce genre camaïeu, facile et
donnant libre carrière au premier jet, laisse au moins l'artiste
libre de sa fantaisie. Le SeignéJoanie M. Comte, élude rabe-
laisienne, est une des toiles les plus spirituelles du concours.
Nous n'avons vu de M. Compte-Calix que son Vieil ami, char-
mante scène d'intérieur. Son atelier aurait pu nous donner
131
d'autres œuvres ; nous y avons admiré son Orpheline que nous
eussions voulu retrouver ici. MM. Corot et Courbet, ces an-
tithèses de la peinture, n'ont qu'une exposition tronquée. Le
Soir du premier et le Lièvre du second sont bien des types de
leur manière, mais non des œuvres capitales. M. de Curzon
est peut-être l'un des peintres qui comprennent le mieux
l'Italie. Sa peinjlure un peu froide, mais pure de lignes, n'a pas
le débraillé des lazzaroni. Ses compositions, toujours nobles,
presque austères^ ont une grande tournure. Sa Jeune Mèreei
EccQ Fiori sont d'un maître. L'école française a trouvé son
Ruysdael en M. Daubigny. Tout entier à l'effet poétique, il ne
demande à la nature que l'expression de la mélancolie ;
M. Dauban reprend, avec succès, et peut-être avec plus de
grâce, les traditions de Lesueur.
Tant que M. Dubufe s'en est tenu au portrait, il est resté
le maître du genre. Mais son Enfant prodigue, tapageur de
ton, nous semble au-dessous du talent oieu évident de l'ar-
tiste. C'est un Américain qui 2^ acheté celte toile. Or les Amé-
ricains, depuis B. West, adorent la mise en scène. Une des
plus splendides collections est celle de M. Jules Dupré ; par
le nombre et par la valeur des œuvres, l'illustre paysagiste
prime tous les autres. Les paysages Sahariens de M. Fro-
mentin ont un parfum de sauvagerie qui plaît quand même.
Son Fauconnier arabe, très admiré, laisse peut-être trop
dans Tombre la lisière d'oasis, négligemment traitée en
esquisse, mais supérieure d'effet.
Mous admettons volontiers que Fart ne se fasse pas tout-
à-fait esclave. Mais il faut pourtant une mesure. Or cette
année, les portraitistes nous ont servi plusieurs messieurs
posant fièrement, le chapeau sur la tête et le cigare à la
main. Ceci nous semble déplacé, bien que la foule ne manque
Eas d'admirer le lustré du chapeau ou le feu du cigare. Il sera
ientôt de bon ton de poser en bras de chemise comme
Dumas père ou dans l'intéressante occupation de se faire la
barbe.
Oîi sont les Orphelines de M. Hamon ? Quelle scène pleine
de charme et de vraie douleur ! L'artiste, depuis, n'a plus re-
trouvé celte veine sympathique. L'Italie nous l'a changé. Her-
culanum et Stables nous ont ravi le penseur ; elles ne nous
rendent que le peintre. M. Hamon se comptait aujourd'hui
dans des compositions qui eussent avec honneur figuré daus
132
le Compluvium de Pansa. Hannetons enchaînés, amours
captifs, scarabées forçats, telle est à peu près la sphère dans
laquelle réside la muse picturale de H. Hamon. Sa peinture
s'en ressent et dégénère en grisaille. Si Ton retrouve, dans
quelques siècles, les toiles de M. Hamon, nul doute qu'on ne
le prenne pour le mattre des décorateurs pompéiens. Quelle
vigueur, au contraire, dans les compositions de M. Hébert.
Comme les Cervarolles ont delà vie, de Faction, et comme la
Rosa Nera est bien la fille du soleil italien. Nous ne savons
guère pourquoi H. Paul Huet n^a pas le rang d'honneur dans
les comptes-rendus de l'exposition ; se^ paysages ont pour-
tant toute la grandeur des compositions classiques, avec une
recherche delà vérité pittoresque très remarquable. Les pay-
sages nivernais de M. Hanoteau ont cette vigueur du sentiment
natif, ce parfum morvandeau que l'on ne retrouve qu'en lui
et en Bonhomme, le Callot des forgerons. Cette couleur locale
a toujours un irrésistible attrait ; les Alsaciens de M. Jundt
en sont la preuve. Les Bretons de M. Leieux complètent cette
série des types, devenus rares, à celte époque d'eflFacement
individuel. Les derniers Celtes, les derniers Gaulois revivent
dans ces toiles charmantes où l'homme d'aujourd'hui est
resté l'homme d'il y a vingt siècles. Combien de temps notre
civilisation laissera-t-elle vivre encore ces représentants de
l'antique patrie ? L'art a raison d'en recueillir religieusement
les derniers vestiges.
Faut-il se plaindre de voir notre compatriote M. Patrois
délaisser les souvenirs du pays pour aller chercher jusque
dans les neiges moscoviennes des sujets que réchauffe heu-
reusement son charmant pinceau. Les scènes de la vie russe
exposées par M. Patrois ont bien de la peine à se faire co-
saques et l'on y sent la verve française que l'auteur commu-
niquait sans doute à ses acteurs. M. Patrois et M. Moynet
sont encore les meilleurs peintres de la froide Russie en at-
tendant que celle-ci enfante des artiates.
£n regardant bien autour de nous, en la cherchant avec
toute Tardeur du désir, il nous a été difficile jusqu'ici de re-
trouver la grande peinture. Beaucoup de bonnes, de jolies
choses ; mais combien peu de vraies o&uvres I M. Puvis de
Chavannes, de qui la peinture un peu sobre, comme celle des
Romains de la Décadence^ n'a souci de l'effet, représente à
nos yeux l'une des plus hautes personnalités de l'art. Aussi
133
avait-il sa place d'honneur au Salon, en face des poupées de
G. Doré : Les Filles de Jephté de celui-ci, assez semblables
à ces figures de cire des coiffeurs, présentant soit de face,
soit de trois-quarts ou de profil une même insipide image,
faisaient ressortir les nobles lignes des compositions gran-
dioses de H. de Cbavannes. Il n'est malheureusement visible
au Champ-de-Mars que par des réductions de tableaux offi-
ciels où sa grande manière esta l'étroit.
Un des vrais et des bons succès de l'Exposition appartient
à M. Tony Robert-Fleury. Acceptée d'acclamation par le
public, Varsovie en 1861, cette belle page picturale que la
voix d'Ârago a fait connaître au monde entier, est une de
celles qui réunissent tous les suffrages. Homme de goût, ou
simple spectateur, il n'est pas possible de rester froid devant
cette scène de fusillade où l'artiste a groupé tous les dé-
sespoirs et tous les dévouements. Cette toile, traitée dans un
genre tout différent de celui de M. Robert-Fleury père, ne
peut laisser croire à une collaboration de cet illustre
peintre. Quelle belle chose que le Charles-Quint de ce
dernier ; mais où sont le Guillaume-le-Taciturne et les In-
quisiteurs ? Il faut à chaque pas regretter des vides : l'Expo-
sition a glané ; mais elle n'a pas, à beaucoup près, fait sa
gerbe.
Les deux Rousseau, l'un spirituel comme La Fontaine,
l'autre se servant du soleil comme Claude Lorrain ou des
nuages comme Ruysdaël, ont au moins l'heureuse chance
d'être assez complètement représentés pour qu'on juge de
leur beau talent. Le Rembrandt de M. Roux se ressent du
maitre qui l'a inspiré ; la Tête d'homme de M. de Rudder,
une de ces œuvres devant lesquelles les curieux passent sans
s'arrêter est admirable comme un dessin de Rubens. Tout le
monde connaît M. de Rudder, le fécond illustrateur de notre
Béranger.
Bien vite faite, la réputation de M. Tabar s'est soutenue.
Beaucoup de verve et une riche palette sont de ces qualités
que tout artiste peut envier. Nous avons vu de lui une Phryné,
offerte par l'Etat à une sous-préfecture très pudique, laquelle
l'a restituée à l'artiste, en se voilant la face. Pourquoi M.
Tabar n'a-t-il pas de nouveau exposé cette œuvre remar-
quable ? Le Fruit défendu de M. Toulmouche a du sel et de
l'attrait. Comme M. Chaplin, il réussit dans ces scènes in-
43&
times. Mais, et depuis Sir Lawrence il en a toujours été ainsi^
la recherche s'en mêle et gâte le sujet. Confidences, Pre-
miets aveux. Doux pensers, etc., etc. On se croirait dans le
Pays de Tendre des Scuderys. Mieux vaut la vie d'étiquette
des familiers de Louis XIV. Le Molière de M. Vetter fait
presque concurrence à celui de M. Gérôme. On en revient
toujours à la nature, et M. Veyrassat qui rappelle Jacque, Dau-
bigny et d'autres, a une souplesse d'exécution charmante. Ses
eaux-fortes, bien connues des amateurs, iront à la postérité.
Nous aimons, avant de reprendre notre revue, en allant
chercher au Salon nos artistes absents de l'Exposition, à
clore notre liste par un nom bourguignon. Les Vues
vénitiennes de M.Ziem ont une poésie si vraie, une expression
si calme que les indifférents même s'y arrêtent. Vrai peintre
des lagunes, l'artiste en a conservé toute la fraîcheur et toute
la mélancolie.
Sans doute nos lecteurs trouveront que nous nous sommes
bien longtemps arrêtés dans les sentiers fleuris de l'art. Il
leur tardait, de même qu'à nous, de rencontrer des amis, des
\isages connus, des noms aimés. Ainsi que le voyageur, nous
avons ralenli noire pas, nous avons pris les sentiers de tra-
verse pour allonger le chemin, et nous n'en trouvons qu'avec
plus Je bonheur le pays, le clocher, celte vieille personifi-
cation de tout ce qu'on a aimé et aussi, et plus souvent en-
core, de ce qu'on regrette et de ce qu'on pleure. Nous
voudrions savoir si un seul artiste, fût-il devenu parisien de
mœurs ou romain de convention, a jamais esquissé un tableau,
ébauché une statue sans se reporter vers les lieux de son en-
fance et y rechercher dans la fraîcheur de ses souvenirs une
inspiration juvénile que ne lui donneront jamais ni les
maîtres, ni l'atelier. Cela peut être pour ceux qui manquent
de cœur ; mais ceux-là ne seront point des artistes. L'art
vient du cœur encore bien plus que de la tête ou de la main.
Lorsqu'une race se distingue par des qualités fortes et vi-
vaces, n'ayez peur, comme disait Courrier, qu'elle dégénère.
Ainsi en est-il du groupe artistique de la Bourgogne. Fran-
chise et vérité, telle semble être *sa devise. Vous n'y trouvez
nulle part, et certes nous l'avons cherché, comme on
cherche ce défaut de la cuirasse, vous n'y trouverez pas l'af-
fêierie, le convenu, la manière, cet écueil suprême du talent,
écueil à la mode peut-être, mais que les syrènes seules ont
135
inventé, et où sombre tout vrai génie qui s'y laisse entraîner.
Nous ne dirons pas que nos conopatriotes se renferment ex-
clusivement dans les scènes du pays. Sans doute comme les
Leleux, bretons bretonnants, ils auront plaisir à reproduire
les mœurs de la terre natale ; cependant ils se complaisent
aussi dans les pittoresques effets de TOrient, comme Cra-
pelet, dans les épisodes de la vie italienne, comme Guérard,
mais en y apportant cette fine fleur de naïveté qui en fait le
charme. Jamais le Canaletto n'a peint Venise comme Ziem ;
et le Doici n'eût jamais atteint à la hauteur de composition de
la Fille de Jaire de M. Marquis.
Nous voulons consacrer exclusivement notre plume, dans
Tétude qui nous reste à faire sur les expositions artistiques
de 1867, à Texamen des œuvres de notre pays.
Ici, comme au Champ-de-Mars, nous regretterons bien des
vides et nous noterons bien des absents. Il devait en être
ainsi. Comme dans ces grandes fêtes où chacun, spectateur
ou acteur, court h la place publique, TExposition a convié
tout le monde, et devant cette arène ouverte à tous, le Salon
de 1867 a senti le vide se faire autour de lui. Les uns, les
connus, les prônés d'entre les artistes, ont dédaigné presque
cette exhibition vraiment nationale du Carré Marigny, berceau
de rémulation artfstique. Les autres ont préparé palettes et
ciseaux pour concourir avec les nations rivales, jaloux qu'ils
étaient d'être les premiers à la frontière. C'est là notre carac-
tère national et il n'y a rien à y changer. Dieu merci. Hais
aussi le Salon d'une part, l'Exposition ensuite, s*en sont res-
sentis. Rien que chez nous, l'une des plus riches centièmes
parties de la France, nons ne trouverons pas même complète
la liste de nos peintres et de nos sculpteurs. Il faut nous en
consoler : ce qu'il en reste encore est un beau fleuron à la cou-
ronne de notre éternellement jeune déesse Icauna.
Est-ce à dire que, parce qu'il aura plu au cadastre de
planter là une borne, nous nous abstiendrons de sauter par-
dessus afin de serrer la main du voisin. Mille fois non I
L'Yonne, notre bien-aimée nourrice, s'en vient de tout là-bas
dans le Horvan ; tous riverains^ tous frères, nous sommes de
même souche. Et puis c'est une si bonne patriote que l'Yonne!
C'est elle, du reste, que l'on salue la première en entrant
au Salon. Sous les pieds de bronze du cheval impérial, elle
charrie, comme en un jour de débâcle, les bataillons de nos bons
136
alliés. Montereau ! c'est l'Yonne, l'heure de sa vengeance
suprême, renvoyant à la Seine, comme un exemple et peut-
être comme un reproche, les cadavres ennemis que son sein
rejette ainsi qu'une épave impure dont ses eaux ne doivent
pas être souillées. La statue de Napoléon à Montereau, du
général Pajol, est une des plus remarquables études de sta-
tuaire que le Salon ait produites. Il y a dans le geste et le
mouvement de l'empereur une intention sculpturale vrai-
ment belle. On ne peut lui comparer que le Napoléon de
Cherbourg. Peut-être l'arcade sourcillière, trop proéminente,
exagère-t-elle l'effet ; mais la figure, vue d'en bas, augmente
encore cette expression. Il faudrait voir l'œuvre en place, au
milieu du pont de Montereau, les Thermopyles de la France,
pour juger de son vrai mérite. En tous cas, voici l'Yonne bien
gardée. Son héros en tête, et ses riverains en ligne, elle peut
se souvenir avec orgueil de ses fastes de 1813 et de 18< 5.
Nous avons eu l'heureuse chance d'ouvrir la Revue de l'Ex-
position universelle par le nom d'une dame. C'est encore, au
Salon, une compatriote qui nous ouvre la liste. Madame
Beauvais, née à Cusy-sur-Yonne, nous donne une Vénus,
mollement caressée par un pinceau chaste, mais sûr. La car-
nation est belle, et VAmour, accompagnant la déesse immor-
telle, a une telle expression de vérité, qu'il doit avoir des airs
de famille. Il y a quelque part une fraîche figure d'enfant qui
se reconnailrait dans ce modèle. Vous souvient-il de Madame
Lebrun ? La tête blondinette de sa fille se retrouve dans
toutes ses œuvres. Elle ne pouvait se lasser de recréer à
plaisir l'être charmant qui lui devait l'existence et à qui l'art
devait donner une éternelle jeunesse.
Il n'y a pas si loin de Cusy à Chaumes que nous ne nous
arrêtions devant les toiles de M. d'Aligny. Appartenant
presque à l'Yonne par sa naissance, M. d'Aligny représente à
peu près seul aujourd'hui le paysage ainsi que le comprenaient
les artistes du grand siècle. M. Bellel et M. Français com-
plètent ce triumvirat de l'école des puristes. Le réalisme nous
a gagnés par sa franchise et sa bonhomie ; mais les toiles sé-
vères de M. d'Aligny, ses grandes lignes pleines de noblesse
et de majesté, ses lointains où le soleil de Rome inonde de
larges reflets un sol peuplé de morts illustres, produisent un
effet grandiose. Le faire savant de l'artiste rappelle les plus
beaux temps de l'école du Poussin. M. Biennoury, de Bar-
137
sur-Aube> se rapproche de l'école néo-romaine fondée par 6é-
rome et Hamon. Sa Maison du Peintre, à Pompéi, excellente
de pittoresque, est aussi une œuvre d'archéologie très remar-
quable.
S'il nous était encore permis de citer un voisin tout-à-fait
hors ligne parmi nos peintres, nous nommerions M. Antigna,
gracieux comme Greuze, fin comme Chardin. Sa Servante
aragonaise sort un peu de sa manière plus française. Peintre
de la mansarde, combien n'a-t-il pas produit de scènes où, à
part la composition, se reconnaissait toujours Tidée morale que
les artistes ne recherchent pas assez souvent. Il nous souvient
de \ Eclair, une de ses meilleures compositions et Tun des
jeux de lumière les plus curieux et les plus difficiles en pein-
ture.
A chaque pas que nous avons fait jusqu'ici, soit au Salon,
soit au Champ-de-Mars, nous avons dû regretter le rôle que
nos devanciers ont au moins pu remplir. Chroniqueur déso-
rienté, si nous trouvons un des nôtres, hélas I c'est à un seul
cadre que nous avons aflfaire, un seul ou tout au plus deux,
comme dit la ballade allemande. Mais que font vraiment nos
artistes ? Insoucieux ou blasés des jugements du public,
faudra-t-il donc forcer le secret de Talelier pour les sur-
prendre dans toute la valeuc de leur personnalité qu'ils ont
l'air de dérober aux profanes. Nous qui avons eu cette heu-
reuse privautés qui avons de nos yeux pu voir ce que de
trésors renferment ces ateliers fermés aux amateurs des
beaux-arts, nous nous étonnons de l'espèce d'ostracisme dont
les peintres font trop souvent preuve.
M. firissot de Warville, le seul artiste sénonais, qui, ainsi
que M. Guérard, ne boude pas le Salon, n'est représenté que
par deux toiles : V Attelage de bœufs et le Repos. La scène est
en Auvergne et nous ne savons pourquoi nous aimons à la
transporter en Morvan. Ces beaux bœufs, traités avec la
largeur de touche de Troyon, ces paysans à la forte tournure,
à la mine fière et libre, sont bien les fils de cette nature ro-
buste aux flancs déchirés par le granit ou brûlés par les
volcans. La réputation de M. Brissot n'est pas à faire et nous
serions à notre aise pour découvrir des chefs-d'œuvre dans
les expositions précédentes, si notre cadre nous le per-
mettait. Nous aimons en lui cette teinte de mélancolie ré-
pandue sur quelques-unes de ses compositions. Pourquoi
438
donc la tristesse a*t-elle cet attrait sympathique ? Le grand
poëte du pinceau, Léopold Robert, le savait, lui/et ses pages
magnifiques en sont l'exemple.
Peut-être allons-nous faire ici une erreur. Mais en ce cas
nous comptons bien qu'une note de notre éditeur viendrait
en aide à notre confusion. Nous trouvons une toile signée de
M. Victor Flogny. Ce nom auxerrois nous a attiré comme le
charme d'un lointain souvenir. Lointain, hélas I Depuis
combien d'années, super flumina Babylonis, ne regrettons-
nous pas, ne regretterons-nous pas encore le pays des jeunes
et fraîches illusions I Nous avons connu un peintre charmant,
élève de notre cher professeur Peyrane, qui portait le nom de
Flogoy ; alors officier d'état-major, il n'avait pas délaissé la
palette, et le salon de son père était tout peuplé de toiles
charmantes et surtout d'un portrait de l'auteur, en tenue d'a-
telier, de la plus belle exécution. Depuis, nous avons revu de
fines aquarelles, des croquis algériens, spirituels et baignés
lumière, signés du même nom. Nous nous complaisons dans
la pensée d'avoir deviné juste.
Seconde patrie de M. Flogny, l'Algérie lui fournit ses mo-
dèles. Spahis en vedette, tel est le simple titre de l'unique toile
exposée par l'artiste. Mais c'en est bien assez pour juger sa
manière. Ce n'est pas le style facile, brillant de Washington
ou de Fromentin ; c'est la forte étude, qui nous rappelle que
M. Flogny a suivi les grandes leçons de Delacroix ; et à côté
de Decamps quel autre que Delacroix a fait vivre TOrient î
Comme son maître, M. Flogny a cherché, non l'effet delà
couleur, mais la vie, cette étincelle divine que le peintre ne
trouve pas toujours au bout de son pinceau. Le cavalier, sous
son immobilité fataliste, écoute les bruits du désert : Ami ou
ennnemi, son oreille a perçu les signes de l'approche de
l'homme. Imperceptible pour d'autres, un bruissement de
l'air lui apporte l'espoir du combat et son coursier respire
déjà l'odeur de la poudre. Cette belle composition appartient
à M. le Maréchal Randon. Depuis Horace Vernet, les sympa-
thies du public sont acquises aux scènes de la vie algérienne.
Sans compter l'imprévu des effets, on aime à connaître cette
France nouvelle destinée à un avenir que nous ne pouvons en-
core prévoir. Parmi les compositions nombreuses que nous
avons vues, il n'en est peut-être pas de plus vraiment belles
danà leur simplicité que les deux aquarelles de S. A. L la
139
princesse Mathîlde. Il y a dans ces types une vie, «ne ex-
pression que Ton chercherait vainement dans des toiles bien
plus prétentieuses et conséquemment bien plus froides..
Nous allions presque oublier un de nos meilleurs pàysa^
gistes, M. d'Alheim, Russe d'origine, Suisse par son maître
d'art, le spirituel et savant Calame, et notre compatriote
depuis bien des années par son séjour aux environs de Joi|^ny.
H. d'Alheido ne se complait pas du tout dans les solitudes
glacées des steppes ; nationalisé parmi nous, il ne recherche
qu'en France ses modèles et aussi ses succès. Son Sous bois
est digne de Courbet. Les effets de lumière, habilement mé-
nagés, rendent bien cette perspective incertaine de la forêt.
Tamisée par les feuilles, renvoyée par les branches lisses des
bouleaux, ou amortie par le tapis de mousse du sentier, la
clarté inonde tout le cadré et fait valoir jusqu'aux moindres
détails. Il y a un peu de Diaz sous cette gamme brillante de
tons coloriés.
M. Guérard (Amédée), dans ses Apprêts de la noce, reste
bien l'artiste spirituel et naïf des scènes villageoises. Pour-
quoi cependant préférons-nous le plein air à ses tableaux ?
Affaire de goût, certainement. Il y a, dans la composition ex-
posée cette année, une foule de charmants détails, attachants,
bien rendus, cela va sans dire, mais auxquels nous nous per-
mettrons de préférer les vastes horizons que M. Guérard sait
si bien peindre. Il faudrait, pour un artiste de la valeur de
M. Guérard, remonter d'année en année aux Salons de 1856
à 1867. C*est là qu'il serait possible de mesurer d'un coup-
d'œil sa haute personnalité. Quel plaisir nous aurions à dé-
crire sa Scène de la Moisson^ cette jeune et fraîche paysanne,
éclairée par les reflets du couchant, portée sur le pavois rus-
tique par de robustes épaules, tandis que ses compagnes sou-
lèvent dans leur ronde joyeuse la poussière de la glèbe, bu-
colique ou récit de Georges Sand, c'est tout un, quand le
cœur y prend sa part,et certes, dans la pléiade des peintres,
M. Guérard peut encore prendre rang parmi les vrais penseurs
et les vrais poètes. Ses toiles se ressentent quelquefois d'une
hâte trop habituelle aujourd'hui ; mais lorsqu'il le veut, notre
excellent artiste sait rendre avec toute l'ampleur et le soin
d'un habile pinceau cette vie des champs si douce et si belle.
M. Guérard a su trouver en France des Moissonneurs aussi
poétiques, aussi beaux que ceux de la Campagne romaine.
142
On nç peint biea que ce qu'on aime ; et qu*aimc-t-on mieux
que son pays ? Maurice Sand n'est artiste que pour être resté
Berrichon ; nous avons un voisin, Bonhomme, le forgeron
nivernais qui devient le Callot des mineurs; Jacque, le char-
mant peintre, n'aime que ses poules, qui valent mieux que les
Cocottes. Et puis, pour rester de son pays, en a-t-on moins
d'esprit 7 Paris sait bien que non, lui qui s'en vient se
recruter chez nous et ailleurs.
De la peinture légère aux allures faciles et libres, qu'on
nomme la peinture de genre H. Patrois est monté aux hau-
teurs de la composition d'histoire, Il y a là une sorte de
préde3tination, car H. Patrois a choisi son héroïne, la plus
grande, la plus pure des temps modernes: Jeanne d'Arc. Peut-
être y a-t-il aussi dans cette vocation de l'enfant de Noyers
un ressouvenir de ce sentiment patriotique qui détacha pres-
que l'Yonne de la Bourgogne alors, que l'Anglais vint chez
nouse Gravant n'est pas loin de Noyers et la Pucclle, on s'en
souvient, a sanctiflé par son passage notre sol, ennemi des
oppresseurs.
Nous avons réservé pour noire revue du salon l'apprécia-
tion des œuvres historiques de M. Patrois. Nous avons cité
seulement, au Champ de Mars, ses originales études de la
vie russe. L'Exposition universelle possédait la Jeanne d'Arc
après la journée de Compiègne : le salon nous montre
Jeanne d'Arc au supplice.
Evidemment l'artiste s'est inspiré sur ce sujet des pages
entraînantes de Henri Martin : on retrouve chez M. Patrois la
même admiration pour l'héroïne, le même culte pour la libé-
ratrice de la France. C'est un grand honneur pour un peintre
de s'éprendre d'une grande idée, et c'est un beau succès lors-
que ridée répond au sujet. Il semble que notre artiste se soit
attaché aux revers, au moment où la destinée abandonne la
sainte fille, par un sentiment plus élevé que s'il l'eût prise au
]|ioment du triomphe. Au point de vue pictural, ce choix lui-
même est plus judicieux. La brillante épopée de la jeune
bergère pouvait être le texte d'une composition décorative,
un prétexte à mise en scène; mais combien n'y a-t-il pas
plus de poésie dans sa noble chute! C'esi l'histoire de tout ce
qui est vraiment grand : Promélhée ou Napoléon ; Jeanne
d'Arc ou Vercingéiorix. La vraie noblesse de tout héros se
trouve dans sa fin. Ce n'est pas tomber que s'abîmer dans
i43
sa gloire. M. Patrois a bien cqmpris la délicatessi^ 4^. s^n
rôle : Sa Jeanne n'a pas Texpression théâtrale d'une M^dée
montant sur son bûcher ; c'est la fille pleine de foi^ d'aInQ^r
pour la France; c'est l'héroïne qui meurt en pleurant, non sur
elle, mais sur son pays. El pourtant on croit voir sur son,
front l'espoir de l'avenir; celle qui va mourir, plus heureusie
que ses vainqueurs, sait que la France va renaître. Les gran-
des viclimes ont de ces divinations suprêmes.
C'est la première fois, pour nous du moins, que le nom de
M. Philipard figure au livret du salon. Son portrait de M. D...
est une solide peinture et nous avons ressenti un vrai plaisir
à y retrouver les qualités que nous avions pu voir en fleur,
pour ainsi dire, chez notre jeune compatriote. Elève de l'école
municipale de dessin d'Auxerre, M. Philipard s'est distingué
dès ses débuts par une facilité et une vigueur de trait qui
n'avaient pas alors leurs coudées franches dans l'enseignement
oiISciel. Il vous souvient de cette grande et belle chapelle de
Tancien hospice où fut iustitué le cours do dessin ; remarquez
que les arts sont nés de tout temps, avant notre époque
bien entendu, au sein des communautés religieuses. I^ous
autres avions bien assez à faire de cultiver le blé que nous ne
mangions pas. Or, pour en revenir à aujourd'hui, il s'est
formé dans cette enceinte bon nombre d'excellents élèves
sous la direction de M. Passepont que nous allons retrouver
tout à l'heure. M. Philipard était de ces élèves et s'était fait
remarquer tout d'abord par une entente parfaite de l'effet.
M. Passepont appartenant à l'école des Finisseurs^ -^ nous
ne lui en gardons pas rancune, — gênait peut-être par là les
premières tentatives d'un jeune talent. Mais il faut avouer
aussi que 1 estompe et le pointillé ont toujours aux yeux d'un
public amoureux du fini un prestige que n'aurait jamais une
esquisse, fût-elle de Rubens, et les cours publics travaillent
et produisent eu vue du public. Paris a modifié la touche de
M. Philipard et nous n'aurions pas attendu de lui cette fran*
chise de pinceau qui fait de son portrait d'homme un cadre
vraiment remarquable.
Tout entier à notre œuvre modeste, nous poursuivions
d'un pas tranquille notre chemin, nous arrêtant à chaque
visage ami et souhaitant que la route fût longue. Nous voici
cependant au bout. En vain hêlerions-uons aux quatre coins
de l'horizon, la tâche est faite et il ne reste plus qu'à rentrer
au logis.
444
Eh 1 Quoi. En aurions fini avec nos artistes ? On sont donc
alors les aatres représentants de notre pays ? Crapelet est
mort. M. Deligand» qui n'a pas délaissé l'ébaochoir, dédaigne
TExposition. M. Horsin Déon^ aussi spirituel que Plassan,
se contente de rajeunir les vieux maîtres. Quelques absten-
tions comme celles-là ne laissent pas de faire un vide, et il
faut vraiment que notre colonie icaunaise soit bien riche en
sujets pour montrer encore une aussi belle place remplie au
Salon.
Nous avons rencontré déjà Mlle Bassard, à l'Exposition
universelle. Le Salon nous donne une copie de Chardin, minia-
ture digne du maître. Chardin, avec ses airs bonhomme, n'est
pas, à beaucoup près, aussi facile à imiter que Lancret. La
finesse du premier est bien plus difficile à saisir que le sans-
façon de l'autre. Avec quelques draperies chiffonoées, on
peut, à la rigueur, rentrer dans le genre des Peintres de
fêtes galantes, comme les nomme avec justesse H. Charles
Blanc. Hais Chardin, comme Greuze, a sa personnalité. Cet
sont les Jean-Jacques de la palette, et n'est pas Jean-Jacques
qui veut. Mlle Bassard est de la bonne école.
H. Victor Petit manque cette fois au Salon. Les peintres
de l'architecture artistique sont très rares. A peine en compte-
t-on quelques uns en France qui aient en même temps le
sentiment du pittoresque et celui de rarchéologie, science
difficile et qui date de nos jours.
H. Thérond, le plus heureux dessinateur de monuments,
sait leur donner, en même temps que l'aspect officiel, la grâce
d'une composition d'art. L'un des premiers dans ce genre,
M. Fichot, de Troyes, a étudié, sans doute, dès sa jeunesse^ les
merveilleuses sculptures de la capitale champenoise. Il en
est sorti avec toute la science d'un habile et savant dessina-
teur. Combien de bois n'a-t-il pas esquissé pour des publi-
cations aujourd'hui classiques.
Les belles éludes de M. Bourgeois, d'Avallon,sur le château
d'Anet, dénotent le goût le plus pur des œuvres de la renais-
sance. Les maîtres italiens n'eussent pas mieux compris la
grâce de ces élégantes sculptures que Paris imite, un peu
partout, sans les égaler jamais.
Mlle Mathieu de Yarzy est seule à représenter pour nos,
contrées l'art de la gravure; sa Fontaine du Pasturiau,
aussi morvandelle d'effet que de titre, est un des plus jolies
445
planches du salon. On a peine à reconnaître la main d'une
dame dans ces teintes vivement attaquées et enlevées avec
une maestria charmante.
Elève de M. Brissot de Warville, M. Potémont, aquafor-
tiste de beaucoup de talent, a exposé des Vues de Paris, la
Rue de la Tonnellerie entr'aulres, qui nous rappelle les
beaux cuivres exécutés pour TAnnuaire de TYonne par
M. La Guillermie. Nous n'avons pas vu celui-ci au salon. Ses
Maisons en bois de Joigny auraient eu ici leur place,
M. La Guillermie est, croyons-nous, notre compatriote.
Un art qui renait de ses cendres et qui trouve dans les
premiers rangs des peintres des émules et des chercheurs,
c'est la céramique. Oubliée pendant deux siècles, elle tend à
reprendre sa place. VArt de terre de Palissy semble destiné
aune résurrection éclatante. Le beau livre édité parla Société
nivernaise sur les faïences de Nevers, a opéré une sorte de
révolution. Les Pénicault, les Naudin vont renaître, et nous
avons vu plus haut M. Chaplin s'essayer dans ce genre que
n'ont dédaigné ni Raphaël ni Rubens. M. Quost, d'Avallon,
nous donne un modèle de poissons digne en tous points de
Palissy.
M. Passepont, ex-professeur de dessin à l'école d'Auxerre,
doit être encore attaché à la nouvelle fabrique de faïences de
Nevers. Ce genre convient à son faire patient et conscien-
cieux.
Un seul sculpteur, M. Falconnier, représente l'Yonne. Il
y a dans les noms une sorte de prédestination. Falconnet,
sous Louis XIV, et notre compatriote aujourd'hui, semblent
avoir le même ji^enre. L'étymologie veut qu'ils volent haut.
Aussi l'esquisse en plâtre de H. Falconnier est-elle un peu
en dehors des thèmes vulgaires. La Paix dans la force, idée
abstraite bien exécutée, mais peu compréhensible, à moins
qu'on l'appelle simplement la Paix, doit avoir sa place au
sommet de quelque monnment public. Ces œuvres demandent
Tarchitecture comme complément et le fronton du Panthéon
ferait un singulier effet entre une Première pensée d'amour
et un Danseur napolitain.
M. Gaulherin, de Château-Chinon, et M. Guillaume,
de Monibard, ont exposé dans une sphère moins élevée, le
premier un médaillon d'un modelé supérieur, et le second un
buste de l'académicien Victor Leclerc, digne de figurer à,
1868. 10
446
rinstitut, à côté des œuvres de Rude et de David d'Angers.
Nous allons clore notre liste par un uode) qui n'est pas
nôtre, mais que nous ne pouvons oublier ici. H. Franceschi,
de Bar-sur-Âube, a pris une telle place dans Fart sculptural
moderne que nous ne pouvons nous dispenser de le citer. A
peine nous occuperons-nous de son Saint-Sulpice, œuvre
magistrale et bien conçue. C'est, du moins à Paris, dans les
cimetières, qu'il faut étudier Tœuvre de nos sculpteurs. Là
se dépense toute leur poésie, toutes les ressources de l'art.
C'est que le sujet même commande à l'artiste un recueille-
ment de la pensée qu'il chercherait vainement ailleurs. Invo-
lontairement, vis-à-vis de cette grande idée de la mort, il
s'élève au-dessus des choses du monde, et ce que les exposi-
tions ne nous donnent pas avec tout leur tumulte, le champ
des trépassés nous le montre avec toute la grandeur de l'idée
transfigurée. Nous avons vu de M. Franceschi une œuvre
comparable aux plus belles compositions de Pradier; une
Veuve pleurant sur le tombeau de son mari. Jamais la poésie
du marbre n'est allée jusque là, et puisque Dieu a mis un
terme à notre vie, on voudrait du moins être pleuré ainsi.
E. D.
00
Si
o
O
•h
Q
co V
i
"i
•sanssDji 1 1
I
•9JJ91 ap 1 w
noqjBqo j f
1 «
1 ^
•au^qO 1 «1
F0DBRA6E8
m^d \^i
1 o*
i
•noqooQ j «•=
1 •
'no)noK iî--
1 •
•nB9A \s^
•9qî>«A ji?5
•jnaoff j«2
PAIN.
'Sojiyi np xijd
•|Bnb xnaâ
•Soir np x.'Jd
AVOINE.
•aJlîïOïoaq.i 9p
1 •5»2Jf-'^05«*rb-i00cqos«Ne5t^'^®<rioot^ — »>'»r-wt^
1 050>OSOSO>OOi©0©© — ©©0©©050«-«^©CO
1 g
©
•snpaaA
sajiîioioaH
1 saa©ae©©o©©aA;;«©s©o©©;s©©
1 © « Xi C^ -M jo ;« 00 <M©<N«v©ac©
1 ««TiOMÎt^ — r-©vr-.TO5C0"<rw00 — 000S^W^C!O©t^C^
©
ORGE.
•ajjîiopaqj ap
na.(oui lia j
1 ©i-vra^. ©i-QOôiOA» o 00 CïOi»0©»^|
©
©
•snpuaA
Wj^nopaH
1 aOaaR*s©©a© © © c©aa©|
1 (N «T©©»© © 1
1 — vr^c^ic^c^«sT-»-»»'«r'^ ©^ >0 — ©vr^«3l
©
©i
GLE.
•aJHrMadq^f ap
UOVOOI XJÎJ
« a • »^ ^r »/5 00 • ï^ l-^ 00 ÎO e« © © l'- I-- ©«1 î'S 1
©©o© "©©©©QC© " *^232ZIZI *^ *^M j
o
OU
(
'S n pua A
san!|0|oaff
*aj[U(opaq.i ap
uaÀO'tt ïMj
'S n pua A
saJiTioiaaii
© © © ©
çgi Mco©
ff^V" it: ©'
© © ro u?
© © © O *
•«V ©CM«^
a ©
<M© ^ n CO ^
©©©aaa © s©
<0© QO ' ^ © (N
o t* co « A
IS
©©QO©©CO>0©
î/0 JO©©co©r^oi'»©©
© eo co -" ïC (M co © ^ ««r vr
co * co co ©©I-*© r^ 00X30
co
I :ï
oc© ft © ©
QCG4 00 OC ©
■«T ©C^Cvl " «
woiM — aooo — •«T©*«t©l©0OCO
© A©©©©r: s©©
*» ■5T0C©^««r ©ff
l'*©© — ©«0'«!rt--»T©
^- «!? ^- -p- .i.- CO ■«*
I •
i-
H
va
o
•aa îHoioaqi ap
jrs 5(0 — i^ © eo — © © — "T t* o oc
wo«T««T'«r«^i/0"^'^*^*^»o©fr-©
•<»■©•«*© — •^t'-w©^-
©QC^QO©©t^©©CO
© © (ï"! CO 00 ^ CO 0>l co CO
-*• ©4 «M C-» <N C^ ©l "M "M (M
I S
i 22
'fmpadA
sajiJiojoaH
©©© ©
v& ©(N 30
©© © a
QO ç^vr
»C3O*îr00»O©0C©5O»'-©W5îC©
©QCçios© — •«!r»îf*T©«©^©»0
co ~ fri »*■ C^ «— (M — «>■ W — C^< <M
© S © © © ©
©©© © 00 (M
© © ^" CO •«•
© CO © ^ l— ^ 00
— «0 «OaO-^ — —
s
© ©
— uO^i
© 00<N
— -N >—
19
CD
co
oo
: s
. 9
Ut V
: c : a ; c : c : a : g ; c : a : ea : a : a ; :
N*5 N*5 N-= N'S N-S N-= N-q N'S N-S K!'2 N'S • «
,5 &.2 o'.S g-.2 ë-.S C-.S &.S &.S g-.S ?.5 ë-.S §- g g
p .3 .3 .3 .3 .3.3 .3 .3 .3 .3 . 25
CTi^ CTH c*< c^. c-H c^H er-x tr-H trn cr« &-« 5 >i»
.3 .3 .3 .3 .3 .3 .3 .3 .3 .3 .3 OO
euTS cu-o p,-o PnXJ Snho cu^ o^rs &ro p^ts p,-© eu-o "^
>
kl
(A
ce
3 ;::
3 3
<3
o
o
â
m
n
H
m
D
O
*S9I!S60j
'9JJ9) ap
noqjcqo
'3a«ig
•augqo
•©lIiBd
ce
D
o
•UÎOj[
43
— ' a
l> ««T « Ifl G^ o I:*
0030Çô>ft»/î"«f"^«^'«!r««r«8r«^"çr
ce
M ^ A «^ '^ A M
d 94 — 9>1 ©^ ^
©aoook^oo s S©C©:O?îO-«rX0OC9 I 1-
•«rOOl--©© Wt^© © «*3 00^ o (N I o
•noqooo
•uoinojç
aqoBA
«:3
•jn«a
ce
fi
(
So|i>f np xud
'lenb 'xnaâ
•9o|iH np xud
•|cnb ludj'd
2 i-9o|i
•aaiîïoiaaqj 9p
W 05 ïO "^ <M OO ïft
M-^ ;0© — (MQO
©©O»© O © ©
OC W ifl OO i'- © O i.'î I- © l'- CO (M © ^ ©
«■^C^*«r«^«^«^Os©»=T©©ocsc©QC
©
00
©009000©©©©©©
I 2
'snpuoA
S9J)I|0)3aiI
oo-'-î«©t*ao© »fî««r©00O50©-^»-3ccc<M!Si«^a5^
1 0»
0»
©
00
'aj]ilo]03q.i ap
uaÀoia xud
os CO ~ »- ^'T ÏO ©
QO r- «T «^ W <M ^
© o© ©© © ©
i- 95 © I- 00 c^ © o
00 00 »0 (N W5 © 40 ^
©■l©-»- ©^ d© (M(MeOOO
§^^
I
00
^ © (M ^ eo 00 I -^
•sncUOA
^ — CI 00 ■«- "^
^oo© ftfc^oo A s(Na/0 a «©aftsTO
S
U
1-1
•ajlîiopaqa op
©94 a A
00 ©
© O ©©
©
C0
A A
A X
» fi ft a
©©
<350>94 1-Î0— © a
«N lO -C <M ••• <M C^4
©-^OOC^CO-^^^JO'
^ I
I =
•snpu8\
sajYiiopaH
i-^ooc^uOa*oo A"*»«*rAsa
fi ;oa>wroooo*^o©
12
— ©fM CP050000^COrNi-OO^TJft«îriO?ÎOOOO I «^
QC9100 00L<0(M©©©C0©©'X700©'MOO00 I 00
i :2
U]
H
a
•aaiilojDaq^i ap
uaîoiu XI Jd
l'- 91 3a A " © 94
00© © 009100
94 919494-^91^ 9494©4«500^ïC©©l''aOC55QOOCi©
•snpuaA
saJiHopaH
— Oifi l-©O4 00
«o «^ 00 00 ce •'T 94
©X^'^"*TOSQO^-*^©«^-Ot-'5 0C«»"«!r
C0"««rafliO;o©i»i.— «îvrcocOiOOO©oo
I 00
Eh
u
o
os
(Si
•ajiiiopaqa ap
uaAoui xiJd
'snpuaA
saiiHopaH
oo
oo
l'.-^l— Ç0©0591 0©910îacr:;i-0i»0 — 94CO-^©i30C5 I
os © © ««T •<? co l"" 1-» «T © os X CO 94 00 vr •'T -^ vr **T vr -^ »?r I
ifi ifi io iOifi iti ifi w «0 © i"- t- i"- © 00 91 co »^ -îT ««r *^ »!!• eo I oo
^^•— — ^^«^-^ ^■^«*-'— ^■^9I9<9I'^<9I 91 9» 91 91 I —
© - ©©©OO
»^ 91 «^ ^^"."^ l'" **
•<!r »(0 «îT vr'co © «T
CO o -" «*" "'r 1^ ©
ïO *0 00 00 ^" oo 00
©©c
oc © >.
©a '-«©©©«OeaBO©
«i!f OC «^ 91 O •'T ©
© fc- O © 00 OC' ce «sr — 1^ Cï O WO © î.'î *!-
© 91 © -r C-. ac 00 ->- c; «^ oc 91 ~. i'- ic es
C»V^ iO «^ *5r "^ CO -^ oo 00 91 05 00 9< "T »•?
1^
CD
OO
N
N
N-:
.^ cr.^ çr.p- cr".- » cr— c^.pm cr— c^.^ c-^ ^.s tr.s rr.is ç?* i^ —
CTH cr« tr« tP'H ch cth cr« sr^ a-** tr>< ctm o*x i2 >.
.a .3 .0 .3 .D .3 .s .3 .3 .3 .3 .3 ©O
P.-0 p.'c pi,-^ p,^ ÇLjrs e^'o &-•« ei,no cl/o a-^ o^-c S-'o ^ ^
« s
3 3
a
ce
GO
u
ea
kl
3 ;::
3
<3
3 o
** o
xn o
>
o
1^
COMBUSTIBLES.
-S9[IS80J J !
^a^
*ajj[91 dp 1 E 1
noqjcijo 1 5 1
1 £ 1
1 <o 1
•au^qo j^l j
•
1^
si
ta
1 •
.1
•noqooo ! -S^
'uoinoK ®î5
•n«9A *!=
•aqoBA ®5
-
•jnaJH *5 1
•
•
f '^o\\T\ np lud 1
1 -IBnb'xnaa j
H
Ed
OS
|*So|!T! np lud 1
^ 'IBnl) oiaj'd 1
O
1
o'
[ -aainoioaqa ap j
j ua/Coui \ud j
0)QOO)OO»O3O»oadOooocO9ïQOO)c:>ooo oo
Z
-<
09
j -snpaaA j
f sajîilo]»aH i
CO — i^'^oi>aoco'Meo»25MO«2^î2*^-"=-^'!^^'3^ 1
coG>^^«050*^oo;oco«^«^w«^aftco«^w«<-eo"«TCOi-^»atco
1
Cd
P
m
si
o
•8j)i|opaq.i ap
naXoui xud
Olft-SOOiOO^OiO aîOWOÇOl^ •»:;»'5i;Or^îftOîOOO
OOOOOO-o-^ — (N-^-MeN^C^Çil^ — -ii-OC^îOlMeN
a»
•snj'uaA 1
sajii|opan |
SOOOSCC'M-^OiOaiîCSi.Ot^'srCO'^ïCWNQOl'-l- — «n 1
10
•
2
u
en
•aJiîiopaqj 9P !
uaiooi xud \
OOOOOOOOOOO^OOO — os — C^MiOlOÇO
O)
1 snpiiaA 1
saJinopaH |
«•^l-C^Ol^OOO CO — — W5C5CV5— iO^-MCsl !'• —
•
S
H
SU
1 aJiiioiDaqj ap |
1 ua^oui xud 1
sa«aAaaaAAA aaSasaS aAss
«0
\ 'hnpuaA 1
1 sajinopaH j
AaAA*A«SaA<i(?l«iAAÂSASO'ISSAA
•^
as
a
o
flS
' •ajinopaqj ap 1
\ ua^oui XI jj 1
OC^ •<M»f5lr^eïO=>l;2l-*«Oi'.SOG^O© al-- » «a^;©
•8T««T»ft»Oî«»C^îOîOiOîOl^l^l'-<MC5 — Ç^ÎOCOOOCOCC©^
! ^
00
1 'snpuaA 1
^ saj)iiopaH 1
Çî-^©Jf5t^C0C0 — 'MI'-SO — — <NCMl'«QCQ — -i-35l--i-C0
!|
oo
; d : d : d : d : d : d : d ; d : d ; d • d • d
•Pi* çr«^ c^— o^« ~— ^.-« cr>— cr— tr-^ ~.f- s;^.— cr.2 cr
P.D.3.= .a a. 3. s. p. 3. 3. s.
CTH crx cr>< o^H c*k 5r« o*^ cr*< zth ch 3^>< cth
.3 .3 .0 .3 .3 .3 .3 .3 3 .3 .3 .3
P.-3 p-TS ftirs ÇLrS &,n3 p,-o &.T3 Ci,T3 Or^ Cu-s 0,-3 CO
• •••••••••••
• •••••••• rd l •
a > î3 E •- .5 rs û, 2 > o
• •
• •
• •
: V
« 2
s Q
Ha
4»Bft
II
^
GOMBOSTIBLSS.
ajaai ap j g
Doqjeqo | f
"
•aniîia ! jg|
1
1
•aa?q3 ! i2 1
1 M 1
on
•»in«d j^l
1 o«
1
1
<
Q y
•uoqwo j-3
1 PD 00 OC OO 00 CO CO M 00 co
1 ^
0O0OÔ0Wr^*^COCOWW^0O00*f
1 î
no^noH î — ^
' ^COOOPvCOOOOOOOOOOOSOOOOOCOOOOOCO^^OOOOOOOO'V
1 s
•neaA | -S^'
1 2S22SSSSSS
^s^sss?.s?.ss?.ss
1 2
-^ -^ — -^ -^ "^ — -^ ^ «^ U^ ^^ V, . ..^ ^.^ «^ V. . ..^ „-. . . . «
1 ^
•
I ocoooocooc
— 0©©©©©0©© -©©o
__ »Ka __ #?■ Xi AM <K1 X. fK* ^K.m ««■ «^> «^i «B
1 Î2
1 ^^^n- ^^^^^
1 ^
1 ^"1 — lu 1 — _ — - - — _i -w- ipi , ^ -^ _ _ _ ^_ ,, ^_-^
1 "^
•jnaoa [«;=
1 OOOOSOOO-w
©©©©©OSO©©©:^©©
^_ ^U _ ^KË ^Vl ^kl ^Ll ^kl «Kl «Ka ^I ^kl ^K» #%>
iti
1 ^.^>^.>^.-^.-.>^^^-.-^<^^
^,
•
o
^1
•8o|iM np xiad
•leiiD •xiiaci
I co co sO «o o ;o ce ce o «o 9 o co 00 — — eo «* co ;o 3C QC >: 3c
1 55e^c^c^<r4c^c^<N©ic^c^c^^'Necoooocooocooooooo«
1 eoo<sooooo oooso cooooo s ooo 1
s
S
•ao,i5f np xud
« 00 ?0 Îo 00 C*3 00 00 i*3 00 00 00 co 00 00 00 00 00 *<r «^ vr -^ «c? *^
1 oooos © ooo ©oo©©eco©eo©ooe
1
ce
>
il
•aaiîiopaqj ap
ua\'oiu xij({
1 00 ôo io c5 00 »io i^ * co 7i
1 0> O^O) © © © © ©o Od
a')i^aO©>C>0© A fi©©©00
r-ooi-â/Or-i-^çe sftcs*coo
*O>3aO5Oi0Ol'^l'*aOX0OQOï5©
1 ëê
1
l ^
'snpuaA
saJi!ioi3dH
1 co©vr a)QOoc©o)©co
1 •- •" <N 05 -p- — —
1
aaiOGO^ôcotNco-^ToeôG^
O '
V
'aj^iiopaqj aP
ua.^otii xU(i
1 «A <N«MliAaS
i ®£®23?3H.22
05©©os©'^©©"«^e^^© — —
00
©
'bnpaa\
sajiiiopaii
W'V00G^©aCXaCI:«-"«TW0COX©0000a0^-CC^-^"«rCO-^
'i
1/
•ajinopaq.i ap
Ua^OUl TLUd
'snpuaA 1
saJiîiopaK |
•
3S
AAM^AA AAAMA»
! ^
M. A sa*AAaaa9«A>A^eÛB&«AAA '
CO
"^
^1
•annopaqj ^p !
n «Âoui xuj I
A
AA AAAAAAA
So cocot-c^ 1
* * * * *»O*000Ct*cOCOQeb- 1
co
snpudA 1
8aj|i|f>paH 1
AA<VAAAASAA
a A a A A»0 nCO — ©■^00»^** j
QO
• 1
f- \
^ 1
Id 7
O i
Bfi f
h f
•aj)i opaq.i ap
Ud\OUI XUd
'snpnaA 1
saJinopaH i
©CÏOOS010J'^>-©«1'-30© 8!©»0© RJOC'M -©î3 2
25woooc*i©ocooo© — coco — r^oo c^»Oco oo —
»C»O»O»<0lO»OiOtO»'0ï/0lO©aCQ0©(MfO0000«wfC00000
0»
GO
i
00
cd
: d : d : d : d i d
S-pg-ôg-sg-sg-ô
•M ~.M cr.» CTxM Cv* ^
P . s .3 .3 .3 .
V*t O-X 0-*< CTx O-X
.3 .3 .3 .3 .3
P/O pi,T3 co iSk.'O fi.'O
* • • • •
> Ih <Q -S
s 1 1 i 5
1^ ui s ■< sa
: d : d : d : d • d .• d : d
Ss§3g3g3asgsg-3
.5 c-.S 0-.S er.S 0-.S er.5 cr.S o^
3.3.3.3.3.3.3.
CTN trn trx cr^ tr»^ crx W5
.3 .3 .3 .3 .3 .3 .3
eu-o —-a e.'d oro &«•« o-tJ ojp
•i 1 ^ i 1 ^1
^ ^ < â^ 7^
•
• •
: ^
si.
«s
V^SB
COMBUSTIBLES.
'89IISSO j J
1
'9jja) ap 1 V
noqjeqQ j f
1
•onqa -S J
1 «e
1
1
1 £
1
1
F0URHAGB8
1 o«
1
1
«
•nioj ! Jî 1
1 o«
Ed 1
•ooqooo ! i?-g
1
1
1 -^
•nB8A «3
1
1
•8q3«A ji^S
•jnaog [ iS^'
m 1
5 !
^ \
A. i
'•9oii5f np xijd
•|Bnb 'xndcî
1
1
•
•|«nb oiajj 1
f
o
<
4
•i)
•ajiîiopaqa ap j
H8.(0UI XlJd 1
<
'snpndA
•a
• 1
Cd 1
O <
« J
O f
winoïoaq.t ap ]
© îA 1^ c<i 1^ © >- . r^
ïOÇO-^OOaîOC©»©
© 9)©©X©0Ci00©
1 n
i ^
'snpaaA |
saJIijoioaH 1
91 ^ ao A fr* oc c^ îo © ©i ro -^ «^ "«sr
1 2
ii
•aJin^P^qd »P
noCora Yjid
© O "* 1- «M © © ïO .'3 « »0 »0 «
0>©W COÇOïOlC'AQtî.'ît'it^
©©— *C©©0©©©00-1-
© A ^ © »^ '..: îf^ »^ C*
*e^'N'MM«CO<NC^CO
1 A
1 -«v
•8npna\ |
saiiiiopaH |
© ©
©
S<O"^O0©00«?î''M(M©
■«r «^ — !'• « t- (N
1 «ar
1 ©
•ajHfopaqj ap 1
naÀoai xud j
©©O iPiifi^ifit^ifi «©r-o
©©© *-^-.--^©©© — ^C^G^
«î •r-'N©io©Ci|»<5
t^ 00 *• "^ (N »0 vr eo
* CO ï/î © :i^ î/5 © it «0 «^
1 s
i 2
'snpnai 1
sajli[0]oaH j
© 2
ftC0a^i-«©©'«T0Ct'©
©1 ^" •"
1
• f
^ i
H j
O J
ce f
»• r
•ajlïïopaqj ap j
na^oui xuj j
«^êot-i 00©— . ^-©^i'*©d>co
ï(0 "M «N t- © »0 r: Ç^l «^
©©•^ — ©©eo©ïO
^^ f*^ co co " ^~ ^" ^" ^"
(M "M «^» (M ©il <M «^ "»> <M
1 Si
•snpuaA 1
sdJîiiopaH i
© « A ©©©©©©©^©©
«o ^ ««r 00 c^ «M «» -«r «ïT © 00 (M
00©ïO ** 00 ao 05C1 *r ©«0 © «!• ©
S
i
ANNÉE 1866.
:g {g ifl :c :g :d : câ :p fd :d :â io
.«14 CT.ffrt (T".*» O^»» Cr..M 7.>M 7^»4 ~>M B*.^ ^«.^ •> "^ 0^»4 w^
P. P. a .p .p .p .p .p .p .p .p .3.
B*M&H cr>^ o^*< er« o-h o^m o*h ï:-m trn ctm o-h
.3 .P .P .J .p ,P .P .fl .P .P .P..P
^«fc.a>i-ia>u«hi<i>*-v ti' 4? «- « b. 4) b V *- o 1- «
P/O ft/O 0/« P.-0 o."© P/O P/P CU-^ P/P PW^ P-T3 Cid^
• •••*«'•••••••
^ S: £ -c .-* s =! s -s 2 &: o
■' Totaux ....
Moyenne...
en
H
»
mm
0a
la
o
WllbfiOJ j J
noqiBqo ( f,
I **
I
•«a?q3 [iJS
s
'n\]M p-s
•nioj
uoqaoo
'aoYnof\[
/ -nedA
«.s
— « a
9zi
•aqoBA ji^^
•jna)a j«^'
©©©e©©©©© ©~© © ©c © © ë~© © © © © © o
— ©2©OC:©^ ©~ i?©©©OÇC©©©©©o©
CO CO CO CO CO CO C00'5ro^^^««"^-^(NWC9C'O*^W*«r«^
©©dO©©©©©C©C©©©©r; oc OO© © ©
©©©©©©©©©C©© ©©©©©oo©©© -r©
CO©Cd*vO©0©©©'«r©©©©t^Oi©<MdC>4*»»0©
©©©0©©0©©©0©©0©©©©©©©©©0
©©©©©^©©©©«'©©©iî* —«*■-©©© ooae©
00 CO CO CO 00 00 fi CO CO 00 00 00 î^ 00 00 CO î*3 CO 00 00 fO 00 CO "^
©©©©©©©©©©©©©©©©©©©©©©o©
uo »i^ ï'î »ft ic oc ^« lO © « ao © »<0 » I- 00 iO •- " r- * ^1 «e A
t*c^©©(MiO©Q0O «MOO*«T inacc5'«riOao©©
aCQC©0d0ï©O»©QC©© ©©'^©©t^l.'«QO0O©30O)gd
©©i'--«ff©---««rscxr*©©r-ooo5<M «*5 •'- oi © <m oc oo lo
*-T©l/0QC0O<N — QC^l^«îT»OCO<MOOX'riîlO«*T<MCOïriOC'M
s
o
2 ) I"
'nb 'xnoQ
2 ) *8«iîiif np xud
s;
K
o
•8j]iloî08qj ap
uaXooi xij(j
•snpuaA
saJii|0)99H
ta
ce
o
r
8j)no]oaqj ap
-^l>-00C0vr©©^»^<M.-C©O00'^il3 ^OC-^-MOCXOO
©00©©Oi©©©©©© — •^©©^©^»-'Nes|«5r(N(M
'»npu9i
Ç8JinOî39H
©©©OQC©r-ÇOOO©^COOO — ©-«T — ©©C-llC — £*.©
X©00**T^r-;O'?s — •^©C000©O*-t-"»TvrC0"-*^00©
(M
oo
©
CO
(S
Cd
«o
•ajlîiopaqj ap
©
©©o©©©©©©©©©^^©
00 CO i^ oo L"* lo o
c^
»C »I0 © îO
CI
ïO »0 9(0 * KO ïO © «0
•snp'idA
S9J)I]Op3fT
©-^©©CO©©00'"»10 — |7«*MX0C «««-l-QC «OS^^CO
si'
I
ajlliopaq,! ap
UOÎOUI XlJd
r- © © © «N •'ï © © ao »c © t- © 'fO © io 1^ -^1 s/0 1^ (M c^
QC»ft»OiO*^©aO!-'Oi^i'-»OXîOiOl'-.:i-co^l-^CiiO^
00<M<Ne^(M(N<M'M©^C^©'IC0C0"^««r;Ok^0C»^SS0CCi©©
•snpnaA
R9JlI[0)J9fl
2J ^-i- oc © -^ r; (M CD •«• i"- — — © <M ''- CO •*- <M sn o — © ©
©i-ïC©oc»(Oï/oocooi^<^i-^oo -=;îftcmo©i-^©S«©i^
'8j]iIop9qj ap
iie\oui XI jj
•snpuoA
saJinoviOH
■^--•^i^^'-^co©»C©00©»^©co© aoi- " © — ;oeo
©©©00©©Oîl•^©•»-•>!rC^^©.os:•«T©lO©©llOOO©CO
V3«0SO'^«^»O*«"*«'«9-»CîO©©i-.Qe— ©CO*=^COM<Meoe*9
'^^— •'"-^^■^ — — ■^^ — — -- — ^'(M 'M (M (M <M G»l *M <M
s 2J liî 5t Z;, ^ 22 s s 'îl'i s ''^ ''^ •» 3C c ?? .-^ — o »•- <M (55 ©
00 © © © CO ^- © oc 35 iC oc »"— •>■■"■ © •■'0 1^ © *^ JO fC © lA ^
ïO-^-^00««r!O00CV5e0{M!M«^00C^G^ — iO'sri-^îO-^*?r0C«»
: ca : c : a : a : c : a : a : a
CO
CO
KJ-= N*5 N-S N*= N'= N-= N-r N '-
•^^ ■«« «^M c^ifM "•>« ©•» cr.— • ^..v w wH CT"
oo
s. P. s. 3. s. s. s 3
■^
tTH b-« trx cr><! c-H erx a* ^ er-><'
.3 .3 .3 .3 .3 .3 .3 .3
"^
q
uxux>fc.vt.xkvua>L<a>uo
0,15 p,F^ 0,^0 e^-o çlts C'a ^x-^ P.-0
Janv...
Févr...
Mars...
Avril..
Mai....
Juin...
Juin...
Août...
K '
= : a : e
— -Je-*
3 .
. 3
^ a;
CI4
: a
= '-' a 3 p. 3
.3 .3 .3
(_ o; L. ej fc« o
p--^ e.'o e-'o
o
o
>
o
.3)
CO
©
00
eo
ao
01
<©>
CO
OO
©
II.
o ©
Bo^Bi
ta
m
o
'Sa[1880j
'oa^ig
•ao^qO
•aiiwd
««
o
O
te
•nioj[
BBK
f I
«a
« .s
•noqooQ
oooooooooooooooooooooooo
'UOinon
CO cvd SO 00 «% vi 00 00 M ^ 00 CO 00 00 CO 00 00 CO CO c^ di 00 00 ^
o
•nB9A
8000 00000 OOOOOOOOQOOOOO
•aqoBA
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
z;
o
I
c/S
I
U
>
Cd
Cd
Ed
■Q
•-3
L
f'9o[iif np xud
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
<NS^OI9<49«l(M94949«e4e4Gs| 91 94 04000000 00 COOOOOCOOO
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
s
i'Soim np xud
00000000000^«T
00 OO 00 00 00 00 CO OO 00 09 Oq 00 CO
oooooooo
ta
o
>
•aaiïiopaqa ap
^^ -^^vrïAO9ioa/0fe"i>
ÇJOOOCOOO-^eNOO —
oocooooooo*^*v*'r»«r*T*^
ooooooooooooooo
AQ091(NOaC91'^*OUO
0*»*C020i<^^09l9l
COOOOOOOOOOOOO'v-^OOQOOOOOOO
'snpua\
s s
A A
OO QOOSAn
JOilOO i*
O^ 00 91
cq !:•• CO 00 QO ««r 91
s»
9i «r- ->-o
ÎC 91 -^ T-J
H
O
•dJinopaqa ap
naÂoui xud
iftt^9l910ÇO©*»0
(MCOO-^tO^^t-
OOOOOOOO
a A
OO
200
o o
4> ^ 9 '^
^ H A M
OO
so«o
o
919104 91
•snpuaA
saj^ipP^H
Oaa^aaaS
•^ fc«« O 00 CO "^ MO
-«r-^-^91 — C091-^
s ft A s A n
» A
00 »o
A A A A
O OOO'v
CO
•ajiuopaqj ap
uaAooi xiJd
A r-Ol A jjîjj- * »
00 ^" OO 00
oooooooo
ao A Q091OW5O MO a i-.»fo
00 ^ iO^M09l»O91 30 91
O-^ "OO — — 919100009100
'snpuaA.
saJiiiopaH
A A
A A
çoîflooot'*9i*-eo
A A
OO
aIA àA »
A A A
A A
— >:*O»r«e0M00O5091
— 9100— 91
^1
•aaiîioiaaqj ap
aaÂom xud
9100r^JOIOMÎ9IO»<0— l-QOQO»'î^-00l-*r- A iC03091
O20«091O9lOQ0O»lr"91O009|C000a0a0 b-ii^— —
91 — 919191 îC — 009191 CO*«f 0»^ï« «0«000 * O 00 O O
'snpuaA.
saj^îiopaH
m A
A OO
A A
A O
«5
A OO
Q O A A O « O
,.a/0»ïO iQ«0
— OOOQO- Qe94Ol''«M0OS0000t^00 — **r **0 — — «0
d — CO — 919191 «M-grOPOO — 91 91 91 CO 91
H
K
&d
m
o
as
•ajLliToioaqj ap
uaÂoui XI Jd
'snpaaA
sajinopaH
«OO^aOOOCOQC- «o — 0001^910 — ««TOOOOl-^O-srSOr-
aA— COO*«r9100— 00— OOOCOUOQOb<iaO>iO— QOSOt«OQO
i«>f5WW5ïft«<pa«ïCMOIft»^XQOOO — — 9100CI000O491W
— ^— — — — — — — — — — — — — 9191'N9I 919191^
A A aOO a A A aO00_0 a m a «OOO «OO
1t«r«OOC001>iOQOcor03000t«— 910l'«iOC091QOO
•*Ti'-0091î^^*-O»'9t-«000<T"«r91«sT«0«O00O»'»'^O
CO
CO
00
N
N'S N
N
,S =
N
3 a
N
N'î
O
91
00
o
91
91
KO
91
00
Ol
«0
S
HT
8
00
O
91
.S o".S o-.s o-.- cr.= cT-.a cr.s 0*.= b-.3 cr.îa er.a cS ït
3 .3 .3 .= .5,.» -S.. 2,-^ -S-'S-'S-*
CTH CTH tTM tJ^H cr^çTH &*« tr« o->< trv< trn tTM
.s .0 .3 «s .0 «s '9 .0 .3 .0 .P .0
p.'O p/C p<-^ ors p/C CU'O QiW Ci^TD O-ro ^"O O4T3 fr'C
o o
â
»4
>
«9 nS
«a
*5
s 5
eu
ce
o
o
o •>»
!S Q
1868.
12.
00
M
A
H
CA
P
n
o
•S811SS0J
I
I t
•oneig*
V
9»
I t;
•an^qo
«a
fia
D
O I
•ailiBd
«.2
|^«
•uiod
I
1 W
•uoqooQ
©©o«oooooooo©o©©eo©©oocîO
•uoînoK
Ed
Q
K
o©©©o©o©©®o©©©oe©©©©oc©©
•nB9A
A a
SSAA«Me«fi9«AA
c A A
aqoBA
AAAAAAmAaAAAASaSSSitA
{23
>
Ed
S
es
•jnaog
A A Â
S A A A A
A A S •*
S'SoiiM np xud
-^ i .qTTT — rr — 7TT
io 00 co
>0 ïO !(î ifi
.^
2 i 'SojiTT np xud
' 'IcnD uiajij
©©©©©©©©©©
C4CM
©O
A © Oï O*
C^ 99 00
00 00 00
co 00
©©©©©©©©o©o©
qoqoqo
00 XI oo
OO ce 00 00
00©
e^ TJ (M •«•
00 00 co 00
©©o©© ©©©©©©©©©©
Cd
Cd
u
fd
c
Ed
•-a
o
<
•aj]ilopaqj op
ua^oiu xTJ(ï
(M JO (M
© ao-^
l^(M ©ï^
©»«Q0 30
>♦ ©
l^ © »- ao
2Q 00 lO 00
•«r r- ©
00 00*<T
©©©
A
© © ©
«T "«T -«r
©©
© © ©©©
b- <M 30
■■ 00 ©
©QO©©©©©©©©©©©©©©XQOCP©©Q07)©
©t-s-O
0-1©
'snpu9A
S9J1IIOP3H
/•8Jli|op9qti aP
u j uaikoai xij(j
o I 'snpndA
^^ S3J}iiopdH
» ^t^y^ m • I— I-* r- iio (M so iO »(0 <N to î»
t<«©acx QOafOOOd©c>'l^oo©*^T©
* i-« s ao Jft ç<i
© coao oo
©©©©©©©©©©©•^^©©©OS^Cl©^tfOG^<M^
«»'©30ï>"»'"©ooco©oooot-©'ro — ©— ct>i— co^-a^o-
îO C'I © © 00 «^ «ô 30 'Qo -^ (:o -^ ff-^ co O M CO © îc — »^ © Cl ^-^
vr*«raoC0C^00-^000i|(M^- ■^<N©*^«^coaooo — a.-^
91
oo
(M
(M
00
QO
a^
00
00
00
©
ffO
ao
©
•oj)i]0]a9q i op
aa^oui xud
ao 1^ t- »- JO co î-O © ao © CM s |> © i- »^ — 1^ "M a- (M »— © ©
ÇOOO-^0©^C^'«Ta.'oao-^ •-00à'-C0©co^'ï-"«Tao©^
©©©O©©©©©©©-^©©©-^-^ — «MCOOOCOM*r
©
CO
•snpuaA
sajîîjopaH
©o»co©e>o*'-»>--i-©©o*^©©co© — oc© — t— coQOo
PîCO<M — 7-©i--'^'©»'0 — aoar500CM©(M©©i^"^©osw0
■«T«'Taoa/ocOco«»-««TOO^eO"^C<l^<N<M©-«r'«!rOOaf3t»ot*
S
•ojjTIoioaqj ap
na^toui xij j
a »:» 1^ © <M iO <M so îO <M I fî © a- © a— ao ï-'^ 'N 5<0 r- 1^ 1»^ oc afl
^GO-f-©t-««T©*«r©(MaiOOaîoi.--i-.oco©i'- — Mc^ifî
<Wei— ©il — — ©^©'KNCOOOOOOOOO^T^Jf-TOœa^a^l^l-.t-
00
©
'snpaaA
soJiîppaH
©«T^-■a/Ooo©© — •!!?•<-— ooaiovr©eïQO©»5»«s»oo©»»*ajo
ao©a/0©a<Oaft — 00C<ICOiOG<lC^(M00"^©ao©«5!r©©© —
©
H
Z
U
S
o
os
fa
•aiîippaqj ap
na^oni nu^
•snpuaA
saj^ippaH
a'- yo C^ SO ao iO © a'» a^ r- (M 40 © © a <?1 30 s/O ci î*^ jo ao oo (M
00©^00aOîr500a.'^iO©00»?-<Na/0 00©0OOCCO^-t»*^"^
a/Oa/îaroaoafl»(OaoiOaioao©oooOoo© — — •5!t«!T0O'MC^C^i»^
©
00
aro
00
co
co
oo
r«a
C3
S
>
â
«s
•-s
_i*_î*_î* •••••••••••••••••
3 2 3 ïï 3 2*S Sa Sfl N'S N-= N-S SÎ-- N-3 N--
,2 b-.
s .
>
(X4
.^ D".^ CT— < c.-N cr.— cr.s b^.3 cr.is &'.s c^.— cr*
2.-S--2--2.-^-=3 .s .3^3 .3.
^x b^K cr^< b-k! Gr-H! b-w cth &-H to^î^ b-«
.•3.3.3 .3 .3 .3 .3 .3 .3 .3
P.x> ►-*'« CU'O ffu'O CXJ OktS &,'b p-^b P-'O P-TS
4»
C9
O O
(A .M
et
►
-<
•S .-= «3
3
•-9
O
eu
o
o
o
o
Q
GO
H
H
a
o
«
M
a
O
•
Ed
Q
se
O
ce
va
S
O
b3
O
>
Cd
O
ce
O
'safissoj f
• w
uoqjeq^
o
II)
J3
•QUBia ^ «
•au^qo j «I
•ailîM
•UTOJ
•UOqOOQ
•noinoK
ncdA
aqoBA
•jnîofi
o.S
«.S
•Sofi^ np xud
•ojliiopaqj ap
naXom xu j
•snpuaA
saJiiiopaH
'•aj]ïioioaqj ap
•snpnai
çaJijiopaH
ïft ;'î ;0 O O i?5 î-'î îO ^ lO »/î îO «^ ïft c*3 -T "-r vr
o « O © c: i5
«■T »=t ï/î W5 »0 i-'î
<M 5*1 «M (M <N (M (M (M Cl ce CO CO (M ©>! e^ «ri <M C>1 Ç-l -M « eq <M W
Cq <M CM C^KM «M Cl «M (M CO Cî « (N <N -M ffl (M (M -M <M (M «M (M (M
■«r v— «iî» •<» V- *.'» «5f «sT »?r •"• «^ 50 i'" »~- cr: © © "M f^ 5^ 'O j'î 5*5 «ft
©« -N (M (M <?1 <M Cl <M (M Cl Cl Cl Cl Cl «M CO eO CO ce « ?î CO ce CO
©©©0©©0©©©©©©0©©©©© © © ©©o
«>oictOi«>ci©©3s:?sOsocici?e>Oîfî»'-©©o©©©
<M Cl CI Cl Cl CI Cl d Cl Cl Cl ce ce ce cî ce îo ce «^r VT vr vr «s- ««sr
©©©©©©©©■^©©©©©©©©oo©©©©©
- -^ .©es©uî:!e©©oo©co?eço©©-e 2--cece©«r»
jo oCi Cl aie «0 ùe i'" ?■» ^ 1-- ao ic. wo s-o ce ^ -^ ce •«? ce ce so oo
CCCC©C5©©©©©©© — ©©©Oi3O0O©©©0e0C3C
'çeso©
00 Cl aie
Cl Cl *"" oc © •<» © .'T — ce © ce o © © © - ^^' ^-^ cr. n. rn ^^ (n
©or©o©©ci(©© — ■jcce»'e — cici"^©©cocjoccic©
^cici — ce-^-^-^dci*--^— Cl — •^'H— ^— . — ^
ce;^©© s«oce©îO©©oço s s »-*« #«
?e X © io -«^ oo ue » — »c oc «o ce
©O©©^-©©©©''^^ — — ■-■©— ©©
ce iCi a «5 s
ceo "^
ce © Cl Cl ■-'•
— oc »o — © Cl -«^ »-• © «^ oc ac 30 o ce o «o <*9 « ce ce ce © »ie
(M»-^cece"^»ociceci — -^-^ —
ce
©
a/e
00
CI
Cl
©
ce
ce
©
Cl
©
©
•aJîi[op3qj ap-
aa.Coui xuj
• © tfo ctoc©(?9«e«D'r^îe©©i»«©©'in
ao ce fc«"ao©c»9 ©ceoo»--^ •s!r~©
Cl© ^ — — — — cici^ — ©cid-^T-T-îT-tsr;
Cl
•snpiiaA.
sajinopaH
©00 a Affo AO©©cecqee;ool^^«'^?©©©©©©
CI
H
•fd
s
u
a
o
os
•aJi!ïO]oaqj ap
iia.Cotti \ud
oc — ce© aooooo — ceco©ce©
:0"«-QC© ©©«i!T — © — a/ece^
«» R©ce»-.ce©orci
»- ■«- 00 t^ ce «o ao ©
«!-«if*cece"«r»»Tce«^*=!r»''-se*»r©©©i^t^oc©©^-©-^©
— — ^^ — ^«.^.*-<.-«-^<«> — i^-^ — •o'MC'lCI^CI'M
ce
•snpna\
sdJii[OYoaH
•<^i-^oc©ce--oo — cesî- ©i>-©©»'eaoci©oo«oce — —
Cl Cl— Cl — oecececicocicece— — — ^ locici
©
aJiïTopaqj ap
uaAoai \U(\
'snpaaA
sajii|op9H
s
©?e©cei55©ce<*3ococ acecece — oo©©©'*ce©c^
aoxciood — ceceafeao ooocce©ïo — — oo©oc©K
ïO©ïie©»flMe.ie»ie»C8/e©©ï^i>- — © — ce*sT"«!*<?edcici
— — — — — — — — — — — — — — ddddddddd Cl
©
00
i-©s'epe'«sr^ce«*o»'e — ©©oO'-oo©ao!C©©clocl-
©— ©— i-^doo* QO© — ©(!M©^ïe3C — — — .©©©»
d«o — d — — — — — — — — — — — ^cececi — —
©
Cl
oo
N
N
N
N
Kl 'S N*:
N
: es
r S : es • £5
: c3
§•3
■M ^^««M ^«p^ w^«»« ^-«w w^— ' w •"« " ^« w •-■ W"^* C^»-" Cr«>* O^
a>
S 1 aoq jvqo
'3iiv|a
o
•ao^qO
S ( «ÎOJ
/ *nq» ©0
'no)noH
u
Û
=
•m» A
'aqoEA
'inaoa
TT
V
i2 a
o 2
o .s
on:
•"-4
— ^
«:::
^,:^
S
00
OC
'Soiiyi np lud
'IBnl) 'xnacT
I =
co
2
O
m
H
a
u
0.
*do]i^ np xiJd
*|vnb 'oïdJci
GOacaoaooOQCacooaeaoacocccj^oceçPOOOOOO
ooooooooooesoooooooooooo
fS
11
ajiliopaq^l ap
naioui \ud
I
lO^^OOdO I
'snpaaA
sdiinopaH
«6
O
( wiiiopaqa 9p
I
OOSSOOO©"^ — — — — •<^ — -<■
U3 k^ CO (M.aO
OO «vl-MG^eq^
I 2
I
'snpadA
8aj)iIO)9dH
^©eoir««"vïC30© — — •«Te0Q0c^"O'»©t-
s% © o O) »o o
•^ <X/ ©
I
Q&
— 15:
. [ -sJiiiopaqj op
S 1 u9.(oai xjid
8oior«©r«ao©©©u?cooo)©adOi«'N©^oïOoc
<McQ<v«rao©Qoeo©>t)©^eo© ^© © r« © qc co <M x»
© — 0©©©©©©©©©©©©^©-^NW«««=T««r
«I
H
'snpnaA ( ^
88J)iio]oaH I '^
c^*-oe<M05©oo-rt* — o<c©oo«^ — ^(-©«Qoc^»©
00©0000 — aO(NC4e>3C«904 COL-«©'N©eCCO<«-r<iOO©
(2
15:
. ajîîiopaqj ap I
d i uaÂoaiiud |
*b4
'snpuaA j
80J1IIOÏ09H i
SAS
a «
« A
A s e ft s
H
K
H
o
•aJiîiopaqj ap I
na^oui xud [
A ^- OO 1"» a •??
— OOQO ©
lO lO'
aS©©l'-©©O«STOC5©C^«<rQ0©©«*0M
■^lftV5»0«C»OSO©aCl'-QO©'M'^COe^W(MCOC«îflO
•^ "^ — ^ «^ ^ "^ — — •«- — (M <M C^l C» C^ ^ <M cl n W
I 2
'6npua\ I
6aj)i{o)aaH j
^^•se ^^ <^ fn _^ ?/K :<^ i->*s fiitf^ i^-a >m /«M >«K »<w |A
© :- 'N »C 2Sj «O-CC ©©©•p-!As?5©00*5r'^'^«àOt^
©©«MOO©©©©OOi/5l-«»C»5'5mOCOiO(M(M^300
îi
I
M'S s*3 ïï'3
: B : ea
N*5 N-
o H*5 go s
:fi3 *c3 ;c3 'c :s
s S-l g.J g..£ g..S g-.S ë-.H ë-.l'|.lî.sl.5"g-lî
P. S. 3. a. 3. P. S. p. p. 3. S. a. -;
o*M b*H ïTH cth crx ctk ïyH trx 5*K tTH cth D*M s >*
a'R.'S.-S.'S «s* -s «s •S' 'P -p -p -s o®
euTP ejx5 ftf« pi/o pi^ pk'Q p,'« ei,-o o/w &re »,'« p-ts ^«*5
s
•2 .5 :=: «P
â P p o
« »-» <-S "^
cp o ;g Q
09
m
m
•M
OQ
P
n
a
Q
•S911S80J
*9JJ9) dp
•0UB[a
•auçqo
BS
P
•9U?'îd
•uioj
'uoqooo
'ao)no]^
Q
•uBaA.
■aqoBA
•jnaïa
J3
« .53
co
<0
-ai
©.2
— s
er
i2^
fiS
Cd
Z
o
fi
i!
•8o|iT[ np xud
0«
i*âo]iM np xud
■^1
O
>
<
•ajino]oaqj op
•snpua\
saniiopaH
•ailïioio^q.l ap
uaXoui xud
•SnjiUDA
S9J)I|0P9H
w
en
•ajîîiopaq,! ap
udXoia xud
•snpuaA
S8J]I[0P9H
tu
sa
)
•ajinopaqa ap
ndXoiu xud
•t^npuaA
S8J)T[OPOH
U
o
es
•ajîiTovJoqj ap
uaAoïii XI jj
'snpudA
saimopDH
co
co
oo
■^" ^^ "^^ •^ "^^ ^F* ^^ ^^ ^^* ^^ ■^^ "^^ ^^ ^P* ^^ ^^ ^^ ^^ ^^ Mva ^^ ^^ ^a ^^
OO «iOiN(Oï<)OOOOiAi^O ô"© a »C »^ QO îO
< Db*l>Oc o ogO;o;0<Or"i-»t- a/^MS '^<^af^;P'8r-f>-'"
s e AOÔ00200 ft oo
oooooooooooooooooooooooo
aftOOOOOOOOOOOOOQOOOOO«=^000
ooooooQOooeoooooooeooooo
oooooooooooooooooooooooo
ôooooooooooooooooocooooo"
co <^^ w co co oo <m g^ g^ ci (m (m 91 sm co co co co co co co co co co
— •'-■^■^•^ ■«-■>• •«-■^■^•^■T^-^ — ^ — ■^ — •^■^ — -"^■^
(^^^<^^(^^<^^©•^<N<^^<^^(^^«^^(^^<^^c^G^coc»^oococococococO
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
©^01(M©^ ©^©4<N<NCMC^(NCOCOCOCOCOCOeOCOCOCOCOOO
0000000000000000000000 00
~(S\ t^l-^lOlOCl Sl-aOOfl^lCOMOC^Cm^O-^t-MOIOQOl-'O
OC0«0<M<N*T COOW30aO«>îflçO«0*«rao«sTCOI>»l:*ïOl'*
000DQ00C00CCC3OOOO9^0dOOOQ0Q0Q0Q0QCXQ0Q0
IOt-O^O»^'^*T<M'~*'5«OiO9O«5i-'0ÇIO5OOt^O0a
c^«^"«T05co««r-!-»o<M"«»i"*"«T"Oi-^050sw5e^T: -• oi-i-^»*
•^(NCO CO-^T C»C>'l"^^-^'<- CO-^CO^(N"^<N-»-
* «I-* a RïOO^IWaft'NQCiOSOOiO!/50îO O (N S 00 ïO
CiOOOOOO05OOOOO05lr»OOw>»OO"»-^^J2
OaO(Mi7lO»^COQOCOOCCÎ<MG^C0000500>^0'^ •J'^OOS
• aoiOc^ooi'-iMOîOOooiftîOXOço «s ^ î^ s ^
OOOOOOOOC5O05050*05OO-»--»-"«^'M02;^22'^
çoot^t^oaov-xi':)005i^-^«<ii''C5îc«o©c^ç2U25
(M ^- -p- ^ »• "^ <N C^ .,- •- ««r ^-
_ ^ ^ o
•«r o ^
m m m tt «««COS-OaA^
ft A A
A 20 A A
os
OOaoSoOi-^It^©C^OC050COOi'*-«C030-«T-^liOO><»à^t^
qi — ^ico5i««vT<Mco(NM050G'<o^j.;:«g2!o*2^2?2Ç
— — eOOC<MÇO**r'*-00©(MCO*'«Tl:^QClflOî:i«5C50500
> ^
•-9 fa
Cm
•c -s .s s o
o •
o
o
Q
^
o
CI
ai
Cl»
00
00
CO
(N
co
»o
CM
co
o
QO
ce
Oi
«M
•«T
co
94
G4
■«T
QO
co
o
; a : a : a : e : a : es : g ; g : es ; b : a : p ; :
•fi^ cr.i»M cr^p- cr— N cr.^ o^.^ o^»- w^-s w^-^i» w\»« o^.»^ cr— w' 5 es
,p . p .S.CJ .3 .5.. 5.. 53 .a .3.3 . 2§
Cr*H Crx Cr*X 0*H Cr^ï CT.x ÇT'^tTxçrKWKCrMCr'H •S*^
.a .a .a .s .0 .s .p .p .p .p .p .p 00
P.-0 PUIS ph-p p^t3 puts p,-p fu-a e,-p cuo û--p ci.-o fc "^
1868.
13.
s
H
D
n
o
•S9ll880ij I ]
-ajjd) dp I I
uoqjeiio I f
09 CO 09 00 CO 09 09 00 09 09 09 09 09 ce 00 09 09 00 CO 09 09 09 09 09 I
S
co
•OUBia ! ^1 1
I-SI
t « I
•9«9qo Pli
CO 09 09 ^ 09 09 09 09 09 09 09 09 CO 09 09 09 CO 09 09 09 09 09 09 00 I
M
o
'9\\ind S
fc- »i9 fr- <N A © «
94iO->-00K«U3*<r ^0lU9'Na00le^iOX0909«> C^©
^«o©©©«ooooor-çeQO«ot""«T^«v*o9'weo^"*fco
•uiod ! ^f I
•noqooo } JJjg j
Sl/9 AiOOOa^ A AU9>0>OtOCQ©l«9iOi009^-iOO*'9U9
ooo^ooooooeooeoooeeooeeo
1/3
Se
U
Q
j
*ao)noiv
1 î
H
•nB9A
1
1
©©coe©e©<=o©©ooc5c;©eoooooo
»
S ^
î*i
•oqoBA
1
©©©©©©0©©©©©©©©©©WïO**T-s?-^iOiO
1 --
1 ^
f
1 ^^
(
•jnaoa
1
1
«©©©©©©©©©©©©©O©©©© ->©©oo
09 09 C3 09 09 f*i !0 03 09 09 CO CO 09 ^ 09 09 C9 09 09 CO 09 09 00 CO
©
CO
1 -
S*âo]iH np xud I
•IBnJb 'XHaà i
£ l 'SoiiTf np xud I
e<19'19l«4c^G>IG<l<M(MG^^(M0^9<COOOO9O9O9O9O9O9COO9
©©©©©©©©© ©©O©© ©©©©©©© ©O©
î 'So|i?f np xud I
V 'leno 'ui9J({ I
g©o©©e53oaoaoe»©©«»»'*-©'»©©©©i— ©©e<
O909eOO9(M©i<N(M(N0909O90OCO0OWOO*^*V*^*«r'^"<r
:©©©©©©©©©©©
©©©©©©©©
^©fc-«4ftvr««!roa*«roo^CO©"^Oi^ï-Ç'l©i.'-©iC— i-QO
CiOOQO©©©©©© — ©ed^©©©9»O»a%©CdQ03a©
»3
9
t-
1^
91
09
09
fa]
o
'9j)i[op9qj ap
na^oui xii({
'snpudi I
89JinopaH i
mi
»^il9iOîfl©îi9«©«<9©»C©C^1CO©i'^î<9»^©©009©«
©©1^— irtOO-^QO©--. — •ai'C0©aO©K9QO«*TI'-00»'- -
09 — COOOCOC^-^*«T*-©.lOOfiqcq»fl"^'*r-V^C^<N09(N«T©
©
g
Ed
O
es
O
•ailîiopaqj ap l
ud.Coui xuj I
s
■^OdCOiC**©(M© ;(adi(9«^0;OI-«QC09QO©^-OdOOO
©OCOCJ-^t^t*— Ot-G^©-^00CC©Q0-^-V«sT«000
©©©©©©©©
W9
© © — O^ 09 00 e<l 5<l QO I -••
*snpu9\ I
8aj]T|opaH I
•^0»©©©OC*NeO»^'M — ©■«=rw»ft0r©'^i»fl09ï<9C<l©
c*i©4ao-^cocoo&©©09*TW*<r©iC©"«- =t ©poqooo*»*^
— G^ — — COCO— -^WiO^TiO
I*
«9
15
td
u
(O
•wîîiopaqj ap I
udXoiu xud I
»>.0"^ — ©CM© — «<ton«p» — •ar<o©coa'î©(N©*^ao«yo
):-(M*<T'^©0©©k^aot<9©k.'o©©©©©)i'^**'©20i'«^-
O — ©O©©©©©©©©©©© — — ©■l<M09"«?C0«O««*
I K
I =:
'snpudA I
gajIÎIopaFî I
^-•^^©w'^^©<^^©WQO^*©©«9G^âft»o©co — ©O09
•»TO«<TQO«?r©30S/9 0CJ/9iC©<»09©'=:©©*T---- — -^
WOOC^^- — ^-'>i ©^•«r(M«^-<r^^-09ïOïf9t*
©©09 — ©©©î't — COWOOb^Ob^œOO-iOCO©©©»
os — CO"*? — — — ©•^eOOO©©<N*»T©©00— Q0©©«0©
'MC0'NC0e000090909CO00»OC0««tW9'«rwT0Ol^»^W9ï^M9QO
I
t fS
so
H
H
Sd
•aniiopaqd ap \
ua^oui xu j I
I ê^
i ^
'snpaaA I
6aj)iiop3H j
'*f»fîoo©©'i©©ï>-oo©©o9©QO»'-ao — ©«^ocGO»o©e<i
©©c^©-<T'©'iift«!*a»oca?5-»-««T(Moaoooe«ere5©©c^oo —
2
U
S
o
os
Pc
•aj^iïopaqj ap I
CS»'9©JO0O09©09J(9««r©— — «009l.0 09«M«»*ObCOa5-»*l'- I
•V QC-er »0 O09 -«T "«r © 05 <rQO"*-»ooo — O © © © © *îr "v © I
A
la.
l$8
CO
ii9ao»oaCîOM9»Okrt«9K9©QO«eoo — <Mw*f«teoeoeoo9»w
^ — — — — — — — — — — — —— «M 'N'MC^e^C^C'lG^fflN
I £
'snpudA I
saJîïioioaH i
©©(^^e^lp■09(^^^-^c^■©r-(^•^<co>©•«r©©©■5^09^—
— — »2— QOOOOOOO'STOOO'ie^©"»©'!»- 00Q0««ir©ï>.OÏ —
9ikO©©iOb«©^^-(Mi740dvr<^iO*<rMosr<-cO©QO©t^
fi^^- M -p- — •»- — C^^ — ^» ■«- ^- i^ ^* &I «^ ^. ^ ^. ^. <«- (ji^
|o>
CO
15
#
• .s • 9 •• =5 • S3 : d ; ê : es f d : d î d ; d : d
• •
• •
CO
2 S a p s p 2 p s p 2 p 2*3 2 p 2*3 « a n-= n-s
.S &.2 &.S ë-.2 &.2 &.S §-.2 §-.2 &.2 &.2 §-.2 §-.2 &
: ^
oo
p.p .s. 3. a .P .a .p .p .p.p .p.
2 S
^^
tTM tr-M CTm tr-H o-H b-H tTH tTH CTh IS-H Or^K 0-«
« >»
.P .P .p.p .p .p .P .p .p ,p .s .p
o o
S?^ir.2i:^^«>^«(-<«3^«»^SiMa)fc;ohOuo)
HS
e,TJ &.•« o-TJ Sh'c cl-p &,•« e-x) pjts p/^ p.«o p.t3 cl'P
^
j I ! : .
• v^ • • • . • J^ . •
•
%
S > s s -s .2 s .a u 2 > 6
CD
z
Ed
H
a
a
S
o
co
<
m
•dlissoj
S © s s s » s » s « * «
(N 0< »l <N g| ffll (M e^ (M 9^1 91 0^
00
64
'8ioq 9p
co 00
co
*0 00 00
91
co
00 00 00
eo
GO
91
O
ea
ouBia I
•an^qO
S
1-
i
S
S
Z
«
•«*
•»
•*
•«T
•^
•
<o
Cd
S
H
cO
Cd
O
•OJOd
QCOdOdL»009100->-^C^^91
9l94 9lO>l91CCG4eOe0C0m<«3
00
'no)aoK
8
co
00
00
00
00
•w «2 00
00 00 00
co
00
co I
co
co
•tiTOA.
ce
(M
oo
91
91
91
co
3
^- os
91 91
o
00
00
co
91
00
s
•aqoBA
91
^ co
00
91
•jnaoa
00 Od X co 00
s 2
o
91
©
©
91
©
91
©
91
a>
m
siq
91
Si
91
CO
9^
91
•^
cq
«O
91
00
91
©
CO
^
'ê
Î3
A
A
91
©
•ouBxq-siq
S
91
©
91
S
c*
94
3
S
S
ss
©
00
co
S
*
O
•ooBiq
©
91
§$
S
©
91
S
^
g
?S
©
00
es
00
©
A
M
IS
co
Z u
z
O
•Xora 'Jd
©
A
©
A
©
2$
A
A
©
0^
A
A
©
A
©
©
A
©
fi
©
A
*
tè
©
©
^
©
©
co
©
tfi
»^
oo
O
oo
3
05
s
©
^^
©
«ar
©
00
l-
l'-
OO
sf)i)aBnt)
s;
©
CO
s
co
CO
co
Si
CO
©
CO
©
s;
oo
A
m
a
u
es
o
'Xom *jd
©
A
©
© — — ^
91
91 /M
i8
o
s^inuBnî)
©
©
?3
©
©
co
aJO
©
91
ao
00
(M —
00
©
©
©
co
00
©
00 91
iO 91
fc- ©
91 -^
PO
©
©
©
©
91
©
CM
©
00
-<
tf
O
u
00
'ioui 'jd
m
©
-^ ©
©
— — ^ 91
A
CO
A
A
%
sainaBnÇ)
©
ce
©
91
O -^
« 91
©
©
©
1.^ © © ao 00
b-i -ip- xO © W
ao -^ l-o ao ©
^ 00 -^ 91 -^r
©
©
00
00
91
•^oui 'jd
91
91 CO 00
00
•«r
»o
© ©
©
^
s?)HiiBn{)
© 00 91 iO
(O <M «- *«r
© «It*» © to
8** S § »2 ^
© © © ©
©
©
le*
00
00
»o
©
o
SE
U
O
(S
•Xora 'jd
lO ao ao ftO
©
S
00
91
91
00
91
00
91
œ
m»
ao
00
S
;2^
©
00
ao
t*
k*
.«f
9^1
^„
A
•<r
i'-
©
©
1P«
©
©
•«r
h*
91
ȔT
s^Ulirenî)
;;
©
■«r
g
©
S
©
ë
S
g
e
^"
"^
■^
"^
"^
"^
^
91
A
CO
•va
•
>
O
â
s
03
>
co
u
ce
S .- a ^
ce
s
cr3 O
o
Z
•aaNNV
'998 Ir
DE L'INDUSTRIE DES NOURRICES
ET DE LA MORTALITE DES PETITS ENFANTS
DANS LK DÉPARTEMENT DE L*YONNE.
§ I.
Deux médecins courageux se sont décidés, il y a quelque
temps, à publier de graves révélations sur Tindustrie des
nourrices et ses déplorailes conséquences dans certaines lo-
calités de la France. Ce sont MM. Monot de Montsauche,
dans la Nièvre, et Brochard de Nogent-le-Rolrou.
Les faits recueillis par eux sont tellement révoltants, tel-
lement incroyables, que les académies, le sénat et la presse
s*en sont vivement émus. Une enquête se poursuit en ce
moment par les soins de Tadminislralion supérieure. Nous
avons cru, dans une question qui intéresse à la fois la santé
publique, l'avenir de la population française, la morale et la
dignité humaine, devoir fournir quelques renseignements en
ce qui touche plus particulièrement le département de ITonne.
Les exigences de la vie sociale moderne, l'émigration pro-
gressive vers les grands centres industriels ont donné une
extension considérable au trafic dont les nourrissons sont
l'objet. Certains départements, voisins de ces grands centres,
reçoivent annuellement un nombre tel de ces pauvres aban-
donnés aux soins mercenaires de nos villageoises, qu'il dé-
passe parfois le quart des naissances constatées chaque année
dans ces mêmes départements.
L'Yonne, par exemple, d'après le relevé des naissances de
ces dernières années, fournit une moyenne annuelle de 8,000
161
nouveaux-nés environ. Sur ce nombre, combien, d'après les
lois normales de la vitalité, doit-il en mourir dans la première
année ? Les tables de mortalité les plus accréditées portent à
1 6 pour cent l'impôt prélevé par la mort de la première année,
soit 1^80. Si Ton défalque ce nombre des 8,000 naissances
annuelles, il ne restera plus chaque année que 6,720 enfants
d'un jour à un an.
Or, en consultant le dénombrement fait en 4866 dans le
département de TYonne, nous trouvons qu'il existait à cette
époque 7,931 enfants d'un jour à un an, tout près de 8,000,
et cependant, pendant Tannée 1866^ le mouvement de la po-
pulation n'annonce que 7,887 naissances.
Il y a là évidemment un appoint étranger et cet appoint
est constitué par les nourrissons venus de Paris ou des dé-
partements circonvoisins.
Est-il possible maintenant de savoir le nombre vrai de ces
petits êtres qui viennent augmenter la population indigène
de nos nouveaux-nés î
En consultant le tableau du dénombrement de la popu-
lation de TYonne, nous trouvons un renseignement que nous
mentionnerons sous bénéfice d'inventaire, car nous n'avons
pas une confiance sans bornes aux relevés communaux qui
se font parfois d'une façon un peu trop sommaire. Notons
néanmoins qu'il est porté à l'article des enfants en nourrice
dans d'autres communes que celles de leurs parents le
chiffre de 2,208, sans indication d'âge. Dans ce nombre ne
soDt pas compris les enfants des hospices d'Auxerre et de
Paris qui figurent vaguement aussi sous le chiffre de 1 525,
chiffre évidemment très inférieur à la vérité, si l'on veut se
donner la peine de compter tous les élèves de ces hospices
d'un jour à 21 ans et résidant dans le département de
l'Yonne. Laissons donc ce document qui ne nous sera pas
d'un grand secours et arrivons à quelque chose de plus po-
sitif.
Pour nous faire une idée de la population des enfants d'un
jour à un an, sur une population donnée, il faut avoir recours
aux recherches stalistfques spéciales. M. le docteur Vacher,
dans ses études médicales et statistiques sur la mortalité
à Paris, a publié un tableau de la distribution de la popu-
lation par âge; sur 10,000 habitants il existe en France
217 enfants d'un jour à un an.
1868. U
162
Si nous faisons la même recherche dans TYonne, nous
trouvons pour le département en masse et sur ce même
nombre 212 enfants de cet k§e, c'est un peu moins que la
moyenne de la France entière.
Mais si nous voulons prendre chaque arrondissement en
particulier et leur appliquer les résultats de ce même dénom-
brement de 1866, nous aurons les chiflFres si^yants :
L'arrondissement de Tonnerre donne 42,824 habitants,
et 778 enfants d'un jour à un an, soit sur 10,000 habi-
tants 181
L'arrrondissement d'Auxerre donne 118,764 habi-
tants et 2,326 enfants d'un jour à un an, soit sur
10,000 habitants 196
L'arrondissement d'Avallon donne 45,200 habi-
tants et 962 enfants d'un jour à un an, soit sur 1 0,000
habitants '. 212
L'arrondissement de Sens donne 67,310 habitants
et 1,553 enfants d'un jour à un an, soit sur 10,000
habitants 232
L^arrondissement de Joigny donne 98,491 habi-
tants et 2,312 enfants d'un jour à un an, soit sur
10,000 habitants .^ 238
On voit quelle situation est faite à chaque arrondissement
en particulier, et* si Ton compare ces chiffres, non plus avec
ceux de la France entière, mais avec ceux de la population de
Paris qui, sur 10,000 habitants, ne donne que 110 enfants
de ce premier âge, on comprendra bien vite quel rôle cer-
tains départements remplissent vis-à-vis des nouveaux-nés
de la capitale.
Mous avons dit plus haut que la mortalité normale des
enfants d'un jour à nn an était d'environ 16 poiir cent. Cer-
taines statistiques la font montera 18. Elle a diminué depuis
un demi-siècle, car les tables de Duvillard la portaient dans
les siècles derniers à 24 pour cent.
D'après des recherches qui nous sont propres, voici la
moyenne de la mortalité actuelle des enfants d'un jour à un
an dans nos cinq arrondissements :
Tonnerre 16 0[0
Auxerre 21 0|0
Sens 25 OiO
Avallon , 30 0(0
Joigny 30 OiO
163
On se demande sans doate pourquoi ces écarts si considé-
rables entre les arrondissements de Tonnerre et d'Auxerre et
ceux d'Avallon et de Joigny ?
Les influences topographiques et sociales y sont-elles pour
quelque chose? Mous sommes loin de nier leur puissance,
mais elles ne pourraient à elles seules expliquer des effets si
divergents, r.
La véritable cause de ces écarts appartient à la prédomi-
nance de rélément étranger au sein de nos populations ru-
rales. En un mot, les arrondissements les plus chargés de
nourrissons venus du dehors sont aussi les plus entachés
d'une mortalité exorbitante afférente au premier âge des
enfants. Les arrondissements de Sens, d'Avallon et de Joigny
sont dans ce cas ; celui d*Auxerre à un degré moindre et
celui de Tonnerre, qui reçoit très peu d'enfants étrangers, est
par cela même dans les conditions de mortalité les plus nor-
males.
La ville de Paris envoie tous les ans aux départements
voisins 18 à 20,000 de ses nouveaux-nés. Cette émigration
se partage entre certains départements et TYonne en reçoit un
assez fort contingent,
L'origine des nourrissons étrangersjse divise en quatre ca-
tégories distinctes :
1® Lés nouveaux-nés placés par l'intermédiaire du grand
Bureau de la rue Sainte-Appoline, qui, sous le titre de Direc-
tion des nourrices, ressortit de l'administration municipale
de l'assistance publique. Ce bureau envoie environ 2,000 en-
fants chaque année dans les départements de l'Aisne, de
l'Orne, de la Somme, d'Eure-et-Loir et de l'Yonne ; il a des
inspecteurs domiciliés dans les arrondissements où sont en-
voyés les enfants, et des médecins attachés au service.
2^ Les nourrissons placés par les Bureaux particuliers, dé-
signés ,sous le nom de petits Bureaux. Ceux-ci ont pour in-
termédiaires des meneurs ou meneuses qui se chargent du re-
crutement des nourrices dans leurs localités respectives. Ces
agences, qui ne sont soumises à aucuu contrôle sérieux, pla-
cent à elles seules près de 10,000 enfants sans compter près
de 3,000 nourrices qu'elles procurent aux familles pour al-
laiter sur lieu. Ces petits bureaux n'ont pas d'inspecteurs
ni de médecins attachés à leur administration.
164
3^ Les enfants placés directement par les familles et qai
peuvent dépasser le chiffre de 3,000.
4® Enfin les enfants assistés, comprenant les séries des
enfants trouvés, abandonnés ou orphelins, placés par le mi-
nistère de l'assistance publique et formant un chiffre de 4,000
environ. Ces dernières possèdent aussi des inspecteurs, des
sous-inspecteurs d'arrondissement et des médecins nommés
par l'administration du département de la Seine.
Il s'agit maintenant de savoir à quel chiffre s'élève pour
chaque arrondissement le nombre des enfants étrangers.
Nous donnerons, faute de mieux, ceux qui sont consignés au
dénombrement de 1866 :
Arrondissement de Tonnerre. 61 nourrissons civils.
élèves des hospices.
*— Sens . • . 549 nourrissons civils.
— 1 44 élèves des hospices.
— Auxerre. 692 nourrissors civils.
— 743 élèves des hospices.
— Avallon. 313 nourrissons civils.
— 621 élèves des hosptces.
— Joigny . . 707 nourrissons civils.
— 17 élèves des hospices.
• Le total des nounissons civils se montait à 2,322 vivants
au moment du dénombrement de 18(56. Ce chiffre, d'après
la mortalité qui pèse sur cetle classe d'enfants, surtout sur
ceux des petits bureaux, et d'après les rappels qui sont faits
dans le courant de Tannée, doit être doublé si l'on veut ob-
tenir le nombre réel des enfants bourgeois en nourrice dans
notre département. Ce serait donc environ 4,600 nourris-
sons qui existeraient tous les ans à la charge ou au profit du
département de i'Youne.
Ce calcul repose sur une note que nous devons à l'obli-
geance de l'un de MM. les inspecteurs de la direction des
nourrices.
Joignez à ce nombre celui des enfants assistés delà Seine
placés dans le département de l'Yonne, et qui ne peut être
moindre de 1,200 à 1,400, vous aurez un chiffre de 6,000.
Il est raisonnable de penser que deux tiers de ces nour-
rissons ne sont pas âgés de plus d'un an, il nous reste donc
4,000 enfants étrangers d'un jour à un an existant annuelle-
ment dans le département de TTonne.
.J65
On peut expliquer d'un coup d*œil le chiffre des propor-
tions relatives de la mortalité des enfants d'un jour à un an
dans nos cinq arrondissements, surtout en se reportant à la
mortalité exceptionnelle qui frappe les nourrissons exportés
de Paris et les élèves des hospices.
Voici à ce sujet les résultats publiés par M. le docteur
Bouchut [Nouvelles recherches sur les lois de la morlalité
des enfants, Paris, 1861), d'après les documents fournis par
M. Husson, directeur de l'assistance publique.
Pendant une période de 20 années, 1839 à 1859, la mor-
talité des enfants confiés à la direction municipale de Paris
a été de 29 pour cent pour les naissances d'un jour à un an.
Pendant la même période, la mortalité des enfants assistés
de Paris envoyés à la campagne, et pour le même âge, a été
près de 56 pour cent.
Il faut ajouter que depuis 1859 ce chiffre effrayant s'est
sensiblemement abaissé. Ainsi M. Husson, dans son discours
à l'Académie de Médecine du 23 octobre 1866, annonçait
qu'en 1860 cette mortalité était tombée à 49 pour cent, et en
1864 à 39 seulement.
Quoi qu'il en soit, elle est encore plus que double de la mor-
talité des nouveaux-nés nés en France, et cela, dit M. le Di-
recteur de l'assistance publique, malgré les bienfaits d'une
organisation perfectionnée, malgré les efforts de l'adminis-
tration pour introduire, chaque jour, des améliorations nou-
velles.
Quant à la mortalité des enfants placés par la Direction
municipale, M. Husson annonce que le chiffre de 29 pour cent
résultant des 20 années qui ont précédé 1859, s'est trouvé
dépassé par les années suivantes ; qu'il a atteint 40 pour
cent en 1864 et que la moyenne générale des six dernières
années a été près de 34 pour cent.
Si nous rapprochons ces résultats de ceux que l'on a si-
gnalés dans l'enquête sur les enfants assistés en 1862, nous
trouvons des chiffres bien autrement déplorables :
Voici un tableau que nous empruntons au travail de M.
Husson, qui l'extrait lui-même de l'enquête ; ces chiffres sont
applicables à l'année 1860 :
Mortalité des enfants assistés d'un jour à un an :
Manche 58,66 pour cent.
Indre-et-Loire 62,1 6 —
466
«
Côte-d'Or 66,46 p. OiO
Seine-et-Oise 69,23 —
Aube 70,27 —
Calvados 78,09 —
Eure 78,12 —
Seine-Inférieure 87,36 —
Loire-Inférieure 90,50 —
Le département de TYonne figure dans ces colonnes pour
le chiffre relativement 'minime de 22,72 pour 100. Ce ren^
seignement nous apprend que la proportion de la mortalité
dans nos arrondissements les plus chargés ne provient pas de
la présence des enfants assistés de TTonne, qui, dans tous les
cas, sont généralement des indigènes du département.
C*est donc la mortalité des enfants envoyés en nourrice
par les Bureaux et par le département de la Seine, enfants
de bourgeois, enfants assistés, qui vient grever T-état civil
de nos contrées (1).
La preuve en est faite par les résultats du dénombrement
de 1866 et par la proportion des enfants étrangers qui sont
signalés dans nos arrondissements. Aussi, nous le répétons,
l'arrondissement de Tonnerre, ^ui ne compte aucun élève des
hospices et qui ne fournit que 61 nourrissons de bourgeois,
offre une mortalité de 16 pour cent sur les enfants d'un jour
h un an, tandis que tous les autres qui sont dans des condi-
tions différentes donnent jusqu'à 30 pour cent. L'arrondis-
sement d'Auxerre, qui parait un des plus chargés de nour-
rissons bourgeois et des hospices, ne doit son chiffre de 21
pour cent qu'à sa population totale qui est relativement
beaucoup plus élevée. Ainsi nous avons vu que sur 10,000
habitants cet arrondissement possède 196 enfants, tandis que
celui de Joigny sur le même nombre en donne 238.
A propos du chiffre de 18 pour 100 donné comme la
moyenne de la mortalité normale des enfants en France, voici
(1) Dans le courant de 1867, M. le Préfet de police, sur la de-
mande de S. Exe. M. le ministre de l'Intérieur, a fait remplir par les
maires de toutes les communes de PYonne un tableau contenant le
relevé des naissances el des décès pendant les années 1865 et 1866,
avec rindicatlon d'origine des décédés. Nous avons demandé à qui de
droit communication des résultats de cette enquête pour les joindre
à notre étude. Le classement n'en était pas terminé et nous avons le
regret de ne pouvoir le publier cette année.
167
comment s'est exprimé un honorable membre de rAcadémie
de Médecine dans la séance du 27 novembre 4866 :
« Gardons-nous d'accepter ce mot de mortalité normale
qui a été appliqué à cette mortalité moyenne. Cette pré-
tendue mortalité normale est une immense violation des lois
de la nature. S'il y a quelque part en France une mortalité
normale, c'est celle des enfants des cultivateurs du dépar-
tement du Rhône dont M. Devilliers a fait Theureuse décou-
verte... Que Ton compare ce chiffre de 5 pour 100 à celui de
18 pour 100 qui représente la mortalité moyenne dans toute
la France, à celui de 80 pour 100 des départements de l'an-
cienne Normandie, à celui de 75 pour 1 00 des 20,000 nourris-
sons de Paris, à celui de 90 pour 100 du département de la
Loire-Inférieure, et on pourra se faire une idée réelle de cette
mortalité monstrueuse qui anéantit au berceau la plus grande
partie de la population française I Sur 922,704 naissances,
la mortalité, qui devrait élre de 46,1 35, est de 166,811, ainsi
120,656 enfants sont victimes, chaque année, des systèmes
barbares mis en pratique dans notre pays pour élever les
enfants du premier âge I »
Il est probable qu'un relevé bien exact des décès des en-
fants d'un jour à un an nés dans le département de l'Yonne
ne donnerait pas un chiffre plus élevé que 16 pour 100 en
moyenne, puisque ce chiffre existe déjà dans l'arrondissement
de Tonnerre malgré l'appoint d'un certain nombre de nour-
rissons étrangers. Le chiffre pourrait varier nécessairement
suivant les localités et suivant certaines conditions dans les-
quelles vivent les populations de nos contrées, de même que
varie le chiffre des naissances et des décès proportionnels
pour chacun de nos arrondissements. Il y a tout lieu de
croire même que dans certaines communes de l'Yonne on
ne dépasserait pas ce bienheureux chiffre de 5 pour 100
découvert dans le département du Rhône.
Nous demandons pardon à nos lecteurs d'avoir déployé
un luxe de chiffres et de rapprochements statistiques un peu
fatigant. Par malheur ces sortes de questions s'élucident au-
trement que par des pièces justificatives et ces préliminaires
étaient' indispensables pour nous faire arriver à des considé-
rations d'un autre ordre et à des applications pratiques à
l'hygiène publique.
168
§11.
A quelles causes faut-il attribuer cette mortalité excessive
des nourrissons confiés à des mains étrangères ?
Nous diviserons ces causes en deux classes bien dis*
tinctes — celles qui sont inhérentes aux enfants eux-mêmes
ou à des influences indépendantes de Faction des nourrices ;
celles qui doivent être attribuées aux nourrices elles-mêmes.
Parmi les causes de mortalité des enfants on a générale-
ment placé en première ligne la misère. La misère, en effet, est
un agent des plus actifs des maladies et des dégénérescences
de Tespèce humaine. On a remarqué que certains arrondis-
sements de Paris, notés pour la présence d'un plus grand
nombre d'indigents, offrent aussi, à tous les âges, et surtout
au premier âge de la vie, un excès de mortalité sur les
autres. « Sous ce rapport, dit H. le docteur Bouchut, les fau-
bourgs Saint-Antoine et Saiut-Marcel, aujourd'hui formant
les H®, 12" et 17® arrondissements de Paris, sont assuré-
ment les plus malheureux de la capitale. Comparées sous le
rapport de la mortalité avec la Chaussée-d'Antin et le fau-
bourg St-Honoré, on voit quelle énorme différence les sépare.
Ce qui est vrai de la population pauvre en général l'est en-
core plus de l'enfance pauvre, et, à en juger par l'inspection
médicale du bureau de bienfaisance, par les consultations et
les admissions dans les hôpitaux d'enfants, on voit que dans
le premier âge, chez le pauvre, sévit une mortalité qui n'existe
pas au même degré chez les enfants du riche. »
La misère, dira-t-on, ne suit pas les enfants qui sont
confiés à des nourrices étrangères, et d'ailleurs les malheu-
reux n'ont pas le moyen de mettre leurs enfants en nourrice.
C'est une double erreur. La misère pour le nouveau-né
n'est pas l'état actuel de son existence ; ce sont les effets dé-
sastreux qu'elle a dû produire sur ses organes et sa vitalité
pendant la gestation de la mère.
Quant à l'opinion qui consiste à croire que les malheureux
ne mettent pas leurs enfants en nourrice, les faits sont là qui
la contredisent de la manière la plus formelle. Toute la classe
ouvrière de Paris se trouve en général dans la nécessité de
renoncer à l'allaitement de sa progéniture, parce que le travail
de la femme dans les fabriques, magasins ou autrement, est
469
incompatible avec les fonctions de la nourrice. De plus il
y a semblant de bénéfice pour le ménage indigent à payer
20 fr. par mois à une nourrice mercenaire et à en gagner 40
par un travail non interrompu. Aussi qa*arrive-t-il î C'est
que très souvent le jeune ménage, qui a trop présumé de ses
forces, ajourne de plus en plus le paiement des mois de Ten-
fant et finit par ne plus rien envoyer à la nourrice. Cette
dernière en soufi're d'abord et le nourrisson finit par s'en
ressentir à son tour. La philhantropie n*est pas à la portée de
toutes les intelligences et de toutes les bourses ; la malheu-
reuse femme qui a pris un nourrisson pour l'aider à vivre, ne
voyant plus rien venir, est découragée et menacée elle-même
dans son existence ; elle n'a plus qu'une pensée, celle de se
débarrasser au plus vite d'une charge que l'on n'a pas le droit
de lui imposer. Comment, en effet, vouloir l'abnégation com-
plète chez de pauvres gens qui ne prennent un enfant étran-
ger qu'au point de vue de leur pain quotidien et d'une
rémunération qui est indispensable à leurs besoins les plus
pressants?
Aussi se hâte-t-on de rendre le malheureux enfant qui,
sevré prématurément, et victime lui-môme delà déception de
sa nourrice, va subir les chances douteuses des soins mater-
nels paralysés trop souvent par les privations et les souf-
frances de toute nature.
Maintes fois encore, le pauvre enfant que l'on veut rendre,
par suite de la cessation du salaire, ne retrouve plus à Paris
ni son père, ni sa mère ; la communauté artificielle s'est
dissoute par suite de nouvelles combinaisons dont l'immora-
lité a été le plus puissant mobile, et c'est M. le préfet de
police, après des requêtes incessantes et des recherches à
n'en plus finir, qui fait déposer le nourrisson orphelin à l'hos*
pice des enfants assistés.
Après la misère viennent les maladies innées, les vices
héréditaires qui accomplissent en quelques semaines et par-
fois en quelques jours leur évolution, fatale à la vie du nou-
veau né; trop heureux quand ces maladies ne laissent pas au
sein de la nourrice un germe terrible qui vient l'empoisonner
elle-même ainsi que son propre enfant.
Que de fois aussi les épidémies les plus meurtrières sont
importées dans nos campagnes par les nourrissons arrivés
récemment des grandes villes et des hôpitaux qui en sont les
170
foyers perpétuels I La rougeole,. la scarlatine, la variole,
l'aDgine couenneuse, le choléra, les ophtalmies purulentes
nous arrivent journellement par ce canal si largement ouvert,
et la mortalité ne frappe pas seulement sur les infortunés qui
sont les agents involontaires de Tinfection contagieuse, mais
elle décime parfois les familles et les villages qui les ont
recueillis.
Nous sommes loin de vanter l'hygiène suivie par les habi-
tants de nos campagnes, d'exalter leurs vertus privées et
rinnocence de leurs mœurs, mais un fait d'une évidence
éclatante, c'est la mortalité presque nulle des enfants indigè-
nes nourris par leurs mères, surtout là oii ne pénètrent pas
les nourrissons étrangers. Cette mortalité ne monte pas à 10
pour 100 dans certaines communes de notre connaissance
pendant le cours de la première année. C'est que dans ces
populations privilégiées il n'existe ni maladies héréditaires, ni
virus transmissibles. La misère dans nos campagnes n'a plus
cet aspect dégradant et cette action corrosive que l'on cons-
tate dans les grandes villes ; ce que l'on appelle malheureux
chez nous ce sont de pauvres prolétaires qui n'ont jamais lu
Malthus ni pratiqué ses maximes ; ce sont des journaliers, des
domestiques jeunes et robustes, gagnant à la sueur de leur
front le pain qui doit nourrir leurs femmes et leurs nombreux
enfants. Ces femmes ne confient pas à des étrangères le soin
d'allaiter leurs nouveaux-nés ; avec le secours de leurs forces
physiques et de leur instinct maternel elles élèvent brave-
ment leur nichée, qui prospère à son tour, malgré les priva-
tions et les rudes épreuves qu'elle est condamnée à subir.
Ces prémisses ne sont-elles pas déjà de très-honorables
témoignages en faveur de nos campagnes que l'on a si fort
maltraitées dans tous les réquisitoires prononcés ou publiés
dernièrement contre la mortalité des nourissons et l'immora-
lité des nourrices ?
Voyons donc de quels éléments se compose le personnel de
cette industrie, si répandue dans nos populations rurales, qui
consiste à vendre à juste prix les restes de son lait et de ses
tendresses maternelles à ces enfants déshérités eux-mêmes
du sein et de l'amour de leurs mères ?
En général, il faut le dire, ce n'est pas dans la classe aisée
de nos villageoises que se recrutent les nourrices. On peut
même affirmer que l'aisance progressive de nos campagnes
amoindrira de plus en plus le nombre des femmes qui, pour
un bien médiocre salaire, consentent à se charger d'une
mission aussi onéreuse que celle de consacrer ses jours et ses
nuits à Tenfant d'une étrangère.
Il est facile de reconnaître la richesse ou la pauvreté d'un
pays au nombre plus au moins grand des nourrices qu'il
fournit. Dans certaines localités où la propriété est très mor«
celée et e sol généreux, vous trouverez rarement des femmes
se livrant à la culture des nourrissons. Elles préfèrent donner
leur temps à leur ménage, à leurs enfants et aux travaux
agricoles dont elles vivent. Les vignobles où la femme est
journellement occupée aux mille détails de l'entretien des
cépages n'offrent également que très peu de nourrices merce-
naires.
En général, le ménage qui va chercher ou qui reçoit des
nourrissons ne possède que peu ou point de propriétés fonciè-
res. Ce sont les femmes des journaliers, des domestiques,
des artisans, qui, n'ayant pas d'occupations, consacrent
leurs journées et leurs veilles à l'exploitation du nourissage.
Les nourrices sont donc pauvres pour la plupart. Si l'éga-
lité existe pour elles au point de vue de la pénurie, il n'en
est plus de même si l'on veut les examiner selon leurs
aptitudes relatives à la fonction qu'elles sont appelées à
remplir.
On peut signaler des variétés nombreuses dans le choix
des nourrices.
II y a la nourrice jeune, forte, intelligente, dévouée, dont
l'intérieur dénote Tordre, la propreté, l'économie ; celle-
là peut aspirer à des nourrissons de premier ordre, enfants
bourgeois, payant bien, offrant de bonnes et fréquentes grati-
fications.
Il y a la nourrice du second âge, ayant fait ses preuves,
mais n'inspirant plus cette confiance que la primeur exalte
toujours, digne cependant par son expérience et ses antécé-
dents de rivaliser avec la première.
Il y a la nourrice fatiguée, surannée, n'ayant plus cette
apparence physique suffisante pour réussir en maison bour-
geoise et réduite à prendre les nourrissons exportés par
les meneurs ou à se pourvoir à Thospice des enfants trou-
vés.
Il y a la nourrice de mauvais aloi, continuant de nourrir
472
exclusivement son enfant ou redevenant prématurément
enceinte, et soumettant le pauvre étranger au régime le plus
grossier et le plus déplorable.
Il y a enGn la nourrice qui, par convention mutuelle,
n*allaite pas les enfants qu'on lui confie; elle les élève à
boire, selon Texpression vulgaire, et cette manière bien diri-
gée par une main honnête et intelligente n'ofiTre pas, quoi-
que on en dise, les résultats les moius satisfaisants pour la
vie et la santé des jeunes élèves qui la subissent.
Nous ne mentionnerions que pour mémoire hnourrice sur
lieu qui ne devrait pas figurer à l'actif des nourrices du
département de TYonne, puisqu'elle va exercer son industrie
hors de son village et surtout dans les grands centres de
population. Mais cet absentéisme n'est pas sans influence sur
la mortalité des enfants indigènes, parce qu'en général tout
enfant abandonné par sa mère et livré à des mains étrangè-
res entre dans des conditions inférieures de bien-être et de
vitalité. La nourrice sur lieu, fille-mèrc ou épouse légitime,
sèvreson enfanta cinq ou six mois de sa naissance, le confie
à quelque voisine misérable comme elle pour un salaire assez
minime, et va gagner dans une maison bourgeoise son loge-
ment, une nourriture succulente, souvent même une vêture
luxueuse et par-dessus tout une somme mensuelle qui dépasse
souvent 60 et 80 francs.
M. le docteur Monot de la Nièvre nous donne à ce sujet des
renseignements aussi curieux qu'affligeants : la contrée qu'il
habite étant limitrophe de ce département, les faits signalés
nous intéressent à double titre. Nous pouvons même avancer
qu'ils ont malheureusement des analogies dans plus d'une
localité de l'Yonne et surtout dans l'arrondissement d'Avallon
qui fait la frontière du Morvan.
Dans une période de 7 années, de 1858 à 186i, M. Monot
nous apprend que dans dix communes de son voisinage il est
né 2884 enfants, c'est à dire que 2884 femmes ont accouché
dans un même canton, et que, sur ce nombre, 1897, c'est à
dire les deux tiers sont allées nourrir sur lieu. Il n'en est
resté que 987 au pays I
La proportion de deux sur trois est même bien au-dessous
de la vérité, ajoute M. le docteur Monot, si du dernier tiers
nous retranchons toutes les femmes qui, pour une cause ma-
jeure, faiblesse générale, difformité quelconque, âge trop
473
avancé, abcès des seins, défaut de lait, mort survenue à la
suite de couches, position de fortune exceptionnelle, n'ont
pu grossir le chiffre des émigrantes ; d'après les recherches
auxquelles je me suis livré, ce chiffre peut-être très approxi-
mativement fixé à 500.
Sur le nombre de 1897 enfants restés au pays par suite
de rémigration des mères, il en est mort 449, soit plus de
27 pour 100. La mort chez ces pauvres innocents ne. peut-
être attribuée, ajoute M. Monot, à aucune autre cause qu'à
leur voyage à Paris et à ses conséquences, au sevrage, à une
alimentation mal proportionnée aux facultés digestives et
aux accidents dont ils ont été victimes.
Outre cette effrayante calamité, Témigralion des nourrices
amène à sa suite les plus graves désordres dans le ménage:
la paresse, Tivrognerie du côté du mari abandonné, les habi-
tudes de luxe, de fainéantise et de libertinage du côté de la
femme émigrante.
La dépopulation du Morvan est due en partie à ces causes,
et certaines fractions de rAvallonnais, dont la situaiton tend
à devenir semblable, sont également entachés du mal de
rémigration parle fait des nourrices, qui attirent leurs maris
et leurs enfants à Paris.
Dans Tarrondissement d'Auxerre le contingent des nourri-
ces sur lieu est beaucoup moins considérable. Quelques filles-
mères, il est vrai, prennent le parti de quitter le pays pour
offrir leur lait aux familles bourgeoises; elles y trouvent le
double avantage de se créer une ressource pour faire élever
leurs enfants, et de faire oublier par l'absence le déshonneur
de leur position. Mais on voit généralement peu de ménages
se séparer pour courir de pareils hasards.
Revenons donc à nos nourrices sédentaires et voyons
les chefs d'accusation qui pèsent sur la plupart d'entre
elles.
Nous prendrons pour cet examen le formidable dossier
fourni par M. le docteur Monot de la Nièvre, et nous démon-
trerons que le tableau qu'il nous a tracé sur les conditions des
nourrices et des nourrissons est spécial à certaines localités,
et que ces conditions, loin d'être la règle, sont au contraire
d'assez rares exceptions.
M. le docteur Monot commence par signaler le trafic éhonté
auquel se livrent les meneurs et les meneuses.
174
Voici comment il définit ces industriels :
Les meneuses sont ainsi appelées parce qu'elles ont pour
métier de ramasser à Paris les nouveaux-nés et de les mener
ou conduire en province, puis de recruter dans les campa-
gnes des nourrices qu'elles mènent et ramènent de Paris.
La meneuse est ordinairement une femme rusée, pleine
d'astuce et de finessse, posssédant Fart de dissimuler sa
cupidité repoussante sous les apparences les plus trom-
peuses.
Le meneur, homme grossier, sans éducation, joint ordinai-
rement à l'industrie de la meneuse celle de recruter des
bonnes pour Paris et souvent aussi des filles pour les besoins
des maisons de tolérance.
Nous ne suivrons pas M. Monot dans le hideux détail des
abus d'une pareille industrie; ce qu'il en dit est vrai malheu-
reusement partout, à quelques exceptions près.
Quant aux nourrices, nous le trouvons un peu sévère, et
cela tient sans doute à ce qu'il exerce dans un milieu plus
fâcheux que le nôtre. Il se plaint que certaines nourrices
aient élevé jusqu'à vingt et trente nourrissons : celles là sont
des nourrices perpétuelles qui en font une spécialité. Croyez
bien que ce ne sont pas les plus défectueuses.
Voici une petite histoire vraie que nous racontions quelque
part, il y a cinq à six ans, à propos des nourrices et des nour-
rissons :
Pénétrez avec moi, je vous prie, dans une de ces chau-
mières à porte basse, à une seule et bien étroite fenêtre^ dont
la vître enfumée laisse passer un jour douteux et jaune. Vous
verrez là, dans un taudis repoussant, une pauvre femme mal
vêtue, portant sur sa figure les traces de longues fatigues et
longues souffrances. Le mobilier n'est pas somptueux ; quel-
ques escabeaux, une chaise basse dont les articulations for-
tement luxées attestent qu'elle fait depuis longtemps l'office
de berceuse, et trois ou quatre petits fauteuils d'enfant dont
les bras sont réunis en avant par une barrière qui protège en
même temps qu'elle emprisonnne son hôte; à tous les coins
de ce triste repaire, vous voyez des coffres de bois assez sem-
blables à des cercueils, montés sur des pieds vermoulus, ou
bien des espèces de lits de camp carrés et plats, constitués
par quatre planches, une paillasse, un drap de couleur
impossible et quelques lambeaux de couverture. Une vieille
175
armoire en défaillance, une maie' plus ou moins boiteuse
complètent cet attirail peu réjouissant. Quant au personnel
de ce logis, il est généralement constitué par une demi-dou-
zaine de marmots de différents âges, les uns gravement assis
sur leur chaise curule, les autres grimpés sur la maie ou ram-
pant sur le sol. Très souvent il s*en trouve encore deux ou
trois dans une arrière-chambre en forme d'alcôve où le jour
ne pénètre jamais; c'est Vin-pace des plus petits, qui dorment
le jour et crient la nuit.
Je me trouvais un jour chez Tune de ces nourrices, et sur-
pris de me voir entouré d'une population aussi nombreuse
dans un espace aussi resserré :
— Ma brave femme, lui dis-je, où donc avez-vous pris
toute cette marmaille 7
— Mon cher monsieur, il y en a la moitié à moi et la
moitié aux autres.
— Combien avez-vous donc d'enfants à vous apparte-
nant?
— J'en ai eu douze ; il m'en reste encore neuf. Mon plus
vieux a tiré l'an pa^sé; il est soldat en Afrique. Mon plus
jeune n'a que treize mois ; il dort là derrière avec un
petit de Paris que j'ai été chercher à la Saint-Jean qui est
passée.
— Et combien avez-vous de nourrissons î
— J'en ai quatre en ce moment, mon cher monsieur, deux
qui tètent et deux qui boivent.
— Et que boivent-ils ces jeunes sevrés î
— Ils boivent du lait de chèvre. Nous avons une chèvre
que mes deux avant-derniers gardent tous les jours le long
des chemins, ce qui nous fournit de quoi nourrir tout mon
monde.
— Et combien gagnez-vous à ce métier?
— Hélas, monsieur, pas grand chose I Les deux plus
petits me rapportent chacun douze francs par mois, les autres
sont à six francs : un peu plus de vingt sous par jour. C'est
peu quand il faut tout acheter : le sucre, le savon, la chan-
delle et le pain...
— Mais votre mari, que fait-il ?
— Mon mari travaille à la journée, chez les propriétaires;
il gagne vingt-cinq sous l'hiver et quarante sous l'été. Il a bon
appétit, et nos enlants de même. Si peu qu'il vienne de mala-
die, ça nous met tout de suite en arrière.
176
— Depuis quand faites vous ce métier de nourrice 1
— Voilà vingt deux ans que j*ai eu mon premier: depuis
ce temps là j'en ai pris tous les ans, et j'en suis à mon soi-
xantième.
— Comment! vous avez pu allaiter soixante enfants ?
— Oh 1 monsieur, ils n'ont pas tous tété. Beaucoup de
gens me les donnaient pour les élever à boire ; ils n'en venaient
pas moins bien que les autres ; sur les soixante, je n'en ai
guère perdu qu'une dizaine, et c'est bien peu si l'on songe que
beaucoup d*entre eux n'avaient pas la vie à deux jours quand
on me les donnait.
Voilà donc une femme qui à elle seule a reçu soixante
nourrissons I Ces exemples ne sont pas rares dans nos cam-
pagnes, et véritablement il faut rendre à ces ménagères la
justice qu'elles méritent. Au milieu des conditions de misère,
d'insalubrité, de manque d'air et de lumière où elles se trou-
vent, il est miraculeux de voir prospérer ce petit monde qui,
bien souvent, a meilleur mine que les enfants dorlotés dans
les salons de nos grandes villes. Et il faut admirer la solli-
citude incessante de ces pauvres femmes qui ont à peine
quelques heures de sommeil, et qui consacrent leurs jours et
leurs nuits pour une si mince rémunération.
Quant aux mauvaises nourrices, elles ne sont pas rares,
nous en convenons. C'est un vice inhérent à l'institution, qui
est mauvaise en soi. Il ne faut pas demander aux nourrices
plus qu'elles ne peuvent donner. Le dévouement d'une mère
se comprend; celui d'une nourrice est une vertu. On n'achète
pas à prix d'argent des vertus de ce genre; il faut qu'elles
soient innées chez la femme. L'éducation, l'élévation de l'es-
prit et du cœur ne sont pas là pour pallier les mauvais
instincts de nos paysannes. Beaucoup d'entre elles propor-
tionnent leurs soins à la valeur de l'argent qu'on leur donne.
On ne doit pas leur en vouloir si, par le temps de moralité
qui court dans les grandes villes, elles ne peuvent pousser
plus loin, au village» la logique humanitaire.
On reproche aux nourrices de ne pas appeler le médecin
quand les enfants sont malades. Cette négligence peut exister
dans le Morvan où la perversité de cette classe des femmes
parait beaucoup plus développée qu'ailleurs. Mais dans nos
pays c'est le contraire qui s'observe le plus souvent. Le
médecin est harcelé à chaque pas pour les nourrissons épar-
177
pillés dans sa clientèle, et on l'appelle d'aulant plus que la
nourrice n'est pas responsable des honoraires, et que, bien
souvent, elle profite gratuitement pour son compte et pour
celui de ses enfants de la visite et des médicaments four-
nis. Les parents des nourrissons écrivent lettre sur lettre à la
nouvelle d'une maladie de leurs enfants : « Faites visiter
notre cher malade par le médecin autant qu'il sera néces-
saire; n'épargnez rien, nous ne regardons pas à l'argent, etc.
etc. » Le médecin fait son devoir quand même, puis quand
vient le quart d'heure de Rabelais, l'effusion de la reconnais-
sance se dessèche comme la rosée au grand soleil; on ne sait
pas ce que veut dire cette réclamation ; c'est la faute de la
nourrice ou même du médecin si l'enfant a été malade, ei
Ton reçX)it parfois, des lettres comme celles que nous repro-
duit M. le docteur Monot dans son intéressant mémoire:
« Monsieur, votre réclamation nous surprend. Après avoir
« empoisonné notre enfant, vous nous réclamez encore des
« honoraires; car vous avez administré du poison à notre
« cher petit Emile. J'ai emporté à Paris le reste de la fiole
« que vous aviez donnée, et mon médecin m'a déclaré
« qu'elle contenait du poison. Estimez-vous assez heureux
« que je ne vous mette pas entre les mains de la justice. »
Femme R...
Voilà la loyauté de certaines familles parisiennes, et le bon
exemple qui est donné à nos villageoises chez lesquelles on
exige la quintessence de toutes les vertus.
Ce ne sont pas les soins du médecin qui manquent aux
nourrissons de nos contrées, hâtons-nous de le dire, c'est la
bonne constitution, ce sont les conditions premières d'une
vitalité possible. On ne se fait pas une idée assez exacte de
la dégénérescence qui frappe les nouveaux-nés des villes en
général. Outre qu'un grand nombre de ces enfants sont le
fruit de la débauche, du libertinage et d'unions clandesti-
nes (1), une autre portion plus considérable encore appar-
tient à des ménages légitimes d'ouvriers surmenés par un
travail excessif et usés par des privations quotidiennes ; leur
génération est solidaire de leurs souffrances ; l'organisme des
des nouveaux-nés est sapé par sa base. Comment la nourrice
(4) Il nait actuellement à Paris un tiers d'enfants ilIégiUmes sur la
totalité des naissances.
1868. m
178
et le médecin pourraient-ils reproduire de toutes pièces ce
qui manque à ces pauvres créatures vouées au rachitisme,
à la scrofule et à la mort?
Nous avons Jéjà touché ces questions dans le cours de ce
travail ; il est inutile d'y revenir.
Si Ton veut maintenant calculer la portion des décès des
nouveaux-nés qui revient aux vices constitutionnels, aux
épidémies, à la misère et autres causes indépendantes de
Taclion de la nourrice, si Ton veut y ajouter les 16 pour
cent d'enfants d'un jour à un an que perdent les populations
les plus normales, on verra que le surplus afférent à la négli-
gence et au mauvais vouloir des nourrices n'est pas aussi
considérable que l'on veut bien le croire.
Quoiqu'il en soit, dans une société bien organisée il fau-
drait que chacun fît son devoir.
Il faudrait que les auteurs de tant de malheureux nouveaux-
nés enlrâssent dans une voie de moralité et de bien-être
physique et intellectuel toute autre que celle que l'on cons-
tate aujourd'hui; que le matérialisme et l'égolsme sauvages
qui dévorent nos populations des villes et des campagnes
se transfigurassent en amour du bien public, en respect
pour la dignité humaine, en dévouement pour ses sembla-
bles.
Quand reviendra cet âgé d'or, s'il a jamais existé ? Nous ne
saurions le prévoir, et nous constaterons avec tristesse qu'un
(les administrateurs le mieux placés pour bien voir et bien
juger la situation, a déclaré en pleine académie que l'on ne
connaissait encore ni l'étendue, ni la profondeur du mal
signalé à l'attention publique, et que l'on savait encore moins
quel remède il convenait d'y appliquer.
En présence de cette douloureuse confession, nous nous
abstiendrons de reproduire les essais de réglementation qui
ont été proposés de toutes parts pour la meilleure gestion
des nourrices et la meilleure santé des nourrissons. Nous
savons à quoi nous en tenir sur les règlements et leur obser-
vation.
« Si Ton recourt à ce dernier moyen, dit M. le directeur
de l'Assistance publique, il faut obtenir une base légale qui
manque aujourd'hui, et l'obtenir ne serait pas, croyez le bien,
chose facile. Comment, en effet, sous l'empire des principes
libéraux de 1789, concilier l'exercice de la puissance paler-
<79
nelle instituée par nos codes, avec l'action dominante de la
puissance publique ? En vertu de nos lois fondamentales,
c'est la volonté du chef de famille qui règne au foyer domes-
tique ; on ne parviendrait pas à y substituer une sorte de
providence, bienfaisante assurément, mais naturellement
despotique, représentée par l'Etat, et s'ingérant dans la
tutelle des enfants toutes les fois que son intervention lui
semblerait opportune. Et d'ailleurs le moment serait mal
choisi pour faire une pareille tentative : Tandis que nos voi-
sins d'Outre-Manche, dégoûtés des abus et de la stérilité du
local self gorernment, cherchant à se rapprocher de nos
institutions en matière d'assistance et d'éducation populaire,
nous tentons d'initier les départements, les communes et les
individus eux-mêmes aux pratiques de la vie locale et, en
quelque sorte, personnelle ; nous cherchons à éparpiller sur
tous les points du territoire le mouvement vital, trop con-
centré sur un seul point. Nous disons aux départements, aux
communes: faites vos propres affaires, et aux citoyens: aidez-
vous vous-mêmes ! Dans ce cours des idées présentes, com-
ment espérer que le législateur accepte la mission d'établir
une réglementation absolument en désaccord avec les princi-
pes qui prévalent aujourd'hui? »
Un écrivain très spirituel, M. Francisque Sarcey, a prêté, il y
a quelque temps, l'appui de son style et de son indignation
aux pliilantropes accusateurs de nos nourrices villageoises;
il prétendait qu'il n'y a pas d'avarice plus eflfroyable que celle
du paysan français. Si cela est vrai, dans certaine mesure,
répondions-nous alors, à qui s'en prendre ? Il n'y a qu'une
chose à objecter, l'ignorance. Et si l'on veut bien reconnaître
que les nourrices appartiennent à la classe la plus misérable,
la plus dénuée, la plus deshéritée de tout ce qui peut vivi-
fier le cœur et l'intelligenee, on conviendra que le sermon de
M. Sarcey s'adresse tout bonnement aux sourds-muets de la
morale et de la civilisation.
Eh bien I c'est à cette caste malheureuse, qu'il faut plain-
dre mais qu'il ne faut pas condamner, quelles habiles, les
lettrés, les philosophes, les vertueux de toutes couleurs con-
fient leur progéniture. Ils ont des femmes pourvues d'éduca-
tion, de fortune, de santé, des sentiments les plus raffinés,
et ils leur arrachent le fruit de leurs entrailles pour le confier
à des mercenaires, dont le dévouement ne dépassera pas la
180
hauteur de quelques pièces de cinq francs qu on leur jette
avec parcimonie.
Une chose m*élonne profondément, c'est qu'en de pareilles
conditions il n*y ait pas plus de mauvaises nourrices. L'huma-
nité des champs vaut mieux que sa réputation. Elle vaut
mieux que vous, messieurs les sermoneurs I
M. Francisque Sarcey est plein de bon vouloir pour l'ave-
nir des nourrissons. II croit qu'il ne leur manque qu'un peu
de surveillance sur les nourrices, et voilà tout d'un coup l'ins-
titution irréprochable. Il veut des médecins cantonaux pour
correspondre avec h s familles, moyennant vingt cinq centi-
mes par visite, ou moyennant rien, ce qui est mieux. Il veut
des associations analogues à la société protectrice des ani-
maux ; mais il a le bon esprit de ne pas y compter, sachant
à quoi s'en tenir sur l'amélioration du sort des pauvres bétes,
(je veux parler des animaux) depuis qu'elles sont protégées.
« Nous serions hommes à faire de très beaux discours sur
les nourrices, dit-il, mais de nous unir pour les surveiller
incessamment, pour leur distribuer les châtiments et les récom-
penses, c'est à quoi nous ne nous résoudrons jamais, à moins
que notre éducation ne soit refaite de fond en comble. »
L'aveu est précioiix. Mais alors à quoi bon vingt quatre
colonnes de récrimination contre ces pauvres villageoises ?
M. Francisque Sarcey doit-être suffisamment édifié par la
lettre du tonnelier, qui lui dit très crûment :
« Oui, Monsieur, votre arlicle se ressent de la source où
il a été puisé ; on y rencontre le langage irrité de la femme
bourgeoise qui vient de perdre son fils, pauvre bébé qu'elle a
abandonné, le jour même oii il est né, aux soins de l'étran-
gère, afin de conserver cette fraîcheur, cette liberté d'action
qui sème sa route des fleurs du plaisir. Elle l'avait presqu'ou-
blié au milieu du bruit et des joies du, grand monde. Un
courrier vient un jour frapper à sa porte et lui apprendre la
mort du fruit de son amour;, c'est alors que la mère, un
instant évanouie^ se réveille d'autant plus cruelle qu'elle a
manqué à son devoir. Ce n'est plus une femme;. c'est une
lionne. Il lui faut quelqu'un à châtier, quelqu'un pour porter
le poids de sa faute. Il y a là une nourrice, une pauvre
femme; c'est elle qui sera le bouc émissaire chargé de porter
les péchés de la marâtre; c'est elle qui doit avoir tué son
enfant. »
181
Voilà un lonnelierquî tape dur I s*écriaît M. Sarcey. Avouez
aussi qu'il frappe juste.
Nous sommes bien loin d'avoir épuisé tout ce qui res-
terait à dire sur l'industrie des nourrices el la mortalilé des
nourrissons : cette question est grave ; elle int resse à la fois
l'avenir de la population et les destinées du pays. Ce aue
nous offrons aujourd'hui est une simple coniribulion h l'en-
quête commencée : nos recherches s'appliquent spécialement
au département de l'Yonne et peuvent se résumer par les
conclusions suivantes :
Le département de l'Yonne reçoit en moyenne annuelle
environ 4,000 enfants étrangers.
Les arrondissements de Joigny, de Sens, d'Avallon et
d'Auxerre sont ceux qui en reçoivent le plus ; celui de
Tonnerre en possède relativement une quanliié minime.
La mortalité des enfants d'un jour à un an prend dans
chaque arrondissement des proportions d'autant plus consi-
dérables que l'on y constate un plus grand nombre de nour-
rissons du dehors. Cette mortalité, qui n'est que de 10 puur
cent dans l'arrondissement de Tonnerre, monte à 30 pour
cent dans.ceux d'Availon et de Joigny.
La mortalité normale des enfants indigènes du dépar-
tement de l'Yonne, séparée de celle des enfants étrangers, ne
doit pas dépasser 15 à 16 pour cent.
Les causes de cette mortalilé effrayante des nouris-
sons étrangers doivent être rapportées en majeure partie aux
mauvaises conditions dans lesquelles naissent la plupart de
ces enfants.
L'incurie et la dépravation de beaucoup de nourrices con-
tribuent également à augmenter dans une cetaine proportion
les décès des nourrissons d'un jour à un an.
Néanmoins, il faut dire, à l'honneur du déparlement de
l'Yonne, que les abus et les méfaits imputés aux nourrices
par iM. Monol dans le Morvan, et par M. Brochard dans l'Eure-
et-Loir, n'existent pas dans nos pays sur une aussi vaste
échelle, ni dans des conditions aussi déplorables.
EMILE DUCHÉ,
D. M.
Ancien membre du Conseil général de l'Yonne.
as
STATISTIQUE AGRICOLE
DU
CANTON DE VÉZELAY.
Topographie. — Le canton de Vézelay est, dans sa majeure
partie, un pays montueux, boisé, entrecoupé de collines et
de vallées qui lui donnent, par cette disposition même, des
aspects très divers et très pittoresques. L'ïonne, d'un côté,
la Cure, de l'autre, qui Tenveloppe comme d'une ceinture,
fournissent au paysage un cadre qui en fait mieux ressortir
encore les agréables perspectives. Le voyageur qui traverse
la contrée est particulièrement séduit par Tinfinie variété
des sites qu'offrent à ses regards, étonnés autant que ravis,
les délicieux coteaux qui bordent la Cure. Ici, une nature
riante, donnant tous les signes d'une heureuse fécondité;
plus loin, et comme une sorte de repoussoir, des sommets
dénudés, des rochers à pic, contrastant avec les vertes
prairies et les rideaux de peupliers qui occupent le fond de
la vallée.
SuPEHFiciK.— Le canton de Vézelay compte dix-huit com-
munes, et sa superficie, relevée sur les matrices cadastrales,
est de 25,524 hectares, en chiffres ronds. C'est un des plus
étendus du département.
Voici, dans Tordra, alphabétique, les noms des dix-huit
communes :
Asnicres, Asquins, Blannay, Brosses, Chamoux, Châtel-
Censoir, Domecy-sur-Cure, Foissy- Fontenay, Givry, Li-
<83
chères, Montillôt, Pierre-Perluis (1), Saint-Moré, Saint-Père,
Tharoiseau, Vézelay, Voulenay.
Les 25,524 hectares se répartissent ainsi entre les com-
munes, dans un ordre décroissant :
Châtel-Censoir 2,463 h. 36a. 80 c.
Asquins... 2,351 45 20
Montillôt 2,245 31 10
Domecy-sur-Cure 2,056 67 50
Brosses 1 ,997 »» »»
Vézelay 1,982 93 10
Asnières 1,794 91 10
Sàint-Père 1,559 62 90
Fonlenay 1,547 76 60
Lichères 1,531 17 80
Saint-Moré 1,197 56 10
Voutenay 1,003 96 40
Givry 842 87 20
Pierre-periuis 733 75 10
Blannay 725 55 90
Chamoux 694 48 90
Foissy 553 25 30
Tharoiseau 342 59 40
-
Somme égale 25,524 26 40
De ces 25,524 hectares, 916 sont des terres incultes,
telles que landes, pâtis, bruyères, tourbières, marais,
rochers, montagnes stériles, terres vaines ci vagues, carriè-
res, mares, abreuvoirs, étangs : le surplus, soit 24,000
hectares ou environ, forme le sol cultivable et cultivé.
Un relevé, fait à la Direction des Contributions directes,
donne :
(I) On écrit ordinairement, mais abusivement: Pierre-Perthuîs
avec un H. La commune empruntant son nom d'une rocbe, évidée en
forme d'arcade, et qu'on appelle, dans le pays, la Hoche percée , ou,
suivant M. l'abbé Baudiau {Le Morvaiid, t lll, p. 9G 2" édiUon),-du
pertu'S ou étroit passage que laissent aux eaux de la rivière deux
roches entre lesquelles elles coulent, il faut écrire pertuis, et non
perthuis, pour conserver au lieu son étymologie.
484
Eo terres arables 11,833b. 793. 10c.
En prairies naturelles 940 75 »»
En vignes 4.197 59 80
En bois 9,679 07 50
En vergers, pépin, et jard. âl5l 59 80
En oseraies, auln. et sauss. 7 99 »»
Total 23,910 80 20 (1)
Bois. — On voit, parce détail, que la propriété forestière
forme un peu plus des deux cinquièmes de la superficie
totale du canton.
Elle y est distribuée fort inégalement. Elle occupe :
Dans la commune de Brosses 1 ,044 h. 67 a. »» c.
— de Vézelay 1 ,262 4 5 30 (2)
— d'Asnières 4,185 81 70
— deLichères 986 04 80
— deMonlillot 957 96 50
— de Domecy-s-Cure 890 57 30
— de Châtel-Censoir 871 81 10
— d'Asquins 582 76 20
— deVoutenay 404 87 90
— de Fontenay 368 03 20
— de Saint-Moré ... 338 68 40
— deChamoux 311 25 50
— dePierre-Perluis. 172 76 70
— deGivry 154 21 50
(4) Ce sont là les quantités indiquées par le cadastre, qui, pour le
canton de Vézelay, remonte à 4814. Mais les rapports ne sont plus
lesmôraes aujourd'hui : telle terre arable a été convertie en vigne,
en pré; (elle vigne a été arrachée; tel bois dérriché; et l'on verra
plus bas, pour lu vigne notamment, qu'en 1862 elle occupait, dans le
canton, une étendue de 1,415 h. 76 a. 75 c, au lieu de 1,197 h. 59 a.
80 c. qu'elle Tournit à la statistique en 18i/i.
Ces 23,910 ti. 80 a. 20c. de terres cultivées, joints aux 916 hect.
de terres incultes ne donnent qu'un total de 24,826 h 80 a 80 c, in •
férieur à la contenance totale, qui est de 25 524 h. 26 a. 40 c. : les
697 h. 46 a. 20 c, qui forment la différence, comprennent les routes
et chemins de toute nature, les rivières et les cours d'eau, qui appar-
tiennent au domaine public, et ne font pas partie de la matière im-
posable.
(i) La ville de Vézelay en possède, à elle seule, près de 400
hectares.
<85
Dans la commune de Blannay 83 91 90
— deFoissy 38 94 90
— de Saint-Père.... 24 57 60
— de Tharoiseau . . . néant.
Somme égale. 9,679 07 50
Vignes. — Les i 197 hectares de vigne se répartissent aussi
fort inégalement dans les dix-huit communes. Ainsi :
La commune de Saint-Père en possède 270 h. 78a. »» c.
— d'Asquins 159 16 40
— de Châtel-Censoir 146 51 40
— de Givry 102 90 60
— de Fontenay 95 36 50
— de Vézelay 77 51 40
— de Foissy 76 32 70
de Montillot 60 19 40
— de Saint-Moré 49 94 50
— de Blannay 46 36 90
— de Tharoiseau 43 10 50
— de Voulenay 30 27 10
— de Brosses 49 81 »»
— de Pierre-Pertuis 18 66 90
de Lichères » 57 60
— de Domecy- sur-Cure. . . » 08 90
— d'Asnières néant.
— de Chamoux néant.
• Somme égale 1,197 59 80
Prairies. — L'étendue des prairies naturelles, dans chaque
commune, est en raison directe du terrain qu'occupent les
vallées qu'on y rencontre. Ainsi la commune de Domecy,
que traversent de nombreux cours d'eau : à l'est, le ru des
Riaux, le ru de Gobelet et la rivière de Cure, à l'ouest le ru
de Bazoches, possède 194 hectares de prairies.
Les communes de Pierre-Pcrtuis, de Saint-Père et d'As-
quins, que la Cure, grossie des rus de Bazoches, de Vau-
fron, de Crisenet, coupe par le milieu, et où elle forme la
plus large comme la plus belle vallée de tout le canton, en
possèdent: la première 74, la seconde 133, et la troisième
84 hectares.
La commune de Fontenay, qui possède aussi deux cours
186
d'eau, les rus de- Sœuvres et de Charency, en compte 99
hectares.
Enfin la commune de ChâielCensoir, riche, à elle seule,
d'une rivière (l'Yonne), d'un canal (le canal du Nivernais] et
d'un cours d'eau plus modeste, mais encore important,
appelé le ru de Chamoux, en possède 84 hectares (1).
Cours d'eau. — J'ai parlé des cours d'eau. Ils sont nom-
breux dans le canton, comme l'indiquerait, d priori, la con;-
figuration du sol, et je les ai déjà nommés ; mais Ténuméra-
tion n*estpas complète.
Les principaux, comme je l'ai dit, sont l'Yonne et la Cure,
auxquelles il faut ajouter le Cousin, qui traverse la commune
de Givry et se jette dans la Cure entre Givry et Blannay.
Je ne mentionne que pour mémoire le canal du Nivernais,
qui coule parallèlement à TYonne, et, au point de vue de
l'hydrographie cantonale; fait double emploi avec elle.
Les cours d'eau secondaires, affluents de la Cure ou de
l'Yonne, sont :
Pour la Cure :
Le ru des Riaux, dans la commune de Domecy ;
Leru deBazoches, iJ.
Le ru de Charency, dans la commune de Fonlenay ;
Le ru de Sœuvres, id.
Le ru de Gobelet, dans la commune de Pierre-Pertuis ;
Le ru de Foissy, dans les communes de Foissy et Fon-
tenay ;
Le ru de Crisenet, dans la commune de Saint-Père ;
Le ru de Vaufron, id.
Le ru de Nanchèvre, dans les communes de Saint-Père et
Asquins;
(1) Le fait est ici d*accord avec la Ihéorie. M. l'ingénieur Belgrand,
dans sa savante Notice sur la nature des terrains qui constituent
l'arrondissement d'Avallon, publiée dans V Annuaire de 1850, 5*
partie, p. S12 et suiv., et dans celui de 1851, p. 168 et suiv., énonce
que, dans les terrains imperméables de l'arrondissement (le granit,
les grès du lias, le lias, les argiles supraliasiques), la culture des
prairies peut s^étendre sur tous les points où il est possible de
réunir une quantité suffisante d'eaux pluviales, quelquefois Jusqu'au
sommet des montagnes; mais il ajoute que. dans les terrains perméa-
bles (la formation oolithiquc), les prairies naturelles ne peuvent
exister et n^existent, en effet, qu'au fond des vallées et au bord des
cours d'eau. (/Inn. de 1851, 3* partie, p. 192.)
187
Le ru de la Bouillère, dans la commune d'Asquins ;
Le TU du Vau-de-Bouche, dans la commune de Voutenay.
Pour TYonne :
Le ru de Brosses, dans les communes de Montiiiot et
Brosses ;
Le ru de Chamoux, dans les communes de Cbamoux,
Asniëres et Châtel-Censoir ;
Le ru de Lichères, dans les communes de Lichères et
Châtel-Censoir.
Moulins. — Tous ces cours d'eau font mouvoir un assez
grand nombre de moulins. On n'en compte pas moins de vingt-
quatre dans le canton, savoir:
Sur la Cure :
Les moulins de Brinjam, de Cure et de Malassis, dans la
commune de Domecy-sur-Cure ;
Le moulin de Gingon, dans la commune de Pierre-Per-
tuis ;
Le moulin de Seiglan, dans la commune de Foissy ;
Le Grand-Moulin, dans la commune de Saint-Père ;
Les moulins d'Asquins et du Gué-Pavé, dans la commune
d'Asquins;
Le moulin de Voutenay, dans la commune de ce nom ;
Le moulin de Nailly, dans la commune de Saint-Moré;
Sur le Cousin :
Le moulin de Givry, dans la commune de Givry ;
Et sur les autres cours d'eau :
Le moulin de Sœuvres, sur le ru de Sœuvres, dans la
commune de Fontenay ;
Les moulins du Grand-Jardin, du Val-de-Poirier et des
Marguerites ou du Petit-Moulin, sur le ru de Yaufron, dans
la commune de Saint-Père ;
Les moulins de Marot, de Fontenille et de Brosses, sur le
ru de Brosses, dans la commune de Brosses ;
Les moulins d'Avrigny, du Foulon, des Alouettes, Berthier
et de Châtel-Censoir, sur le ru de Chamoux, dans les com-
munes d'Asnières et de Châtel-Censoir;
Le moulin de Lichères, sur le ru de Lichères, dans la
commune du même nom.
Etangs. — Les étangs sont peu nombreux dans le canton, et
ne sont autre chose que des retenues d'eau faites pour l'ali-
mentation des moulins établis sur les cours d'eau.
488
Ainsi de TétaDg du Grand-Jardin, sur le ru deVaufron,
lequel a donné son nom à un hameau de la commune de
Yézelay, situé tout près delà, et appelé le hameau de TEtang ;
AinsideTétangde Marot, sur le ru de Brosses ; des éiangs
du moulin du Foulon, du moulin des Alouettes, du moulin
Berthier, sur le ru de Chamoux, empruntant leurs noms de
ceux des usines qu'ils alimente. t.
Une seule exception doit être faite pour le lac de Grand'-
Fosse, situé dans les bois communaux de Vézelay, et à qui
son nom de lac assigne une origine toute différente.
Carrières. — La pierre à bâtir est commune partout dans
le canton, et chaque localité, ou à peu près, la trouve à sa
portée dans la localité même. Mais il n'y a qu'une seule
grande carrière, fournissant une pierre de choix, et dont les
produits, presque aussi estimés que ceux do Coutarnoux,
dans l'Avallonnais, ou de la Manse, dans la Nièvre, s'expor-
tent, non seulement hors du canton, mais hors du départe-
ment môme, et font l'objet d'un assez grand commerce.
Cette carrière est celle d'Avrigny, dans la commune d'As-
nières
Mines. — J'ai déjà parlé, dans l'Annuaire (1), d'une mine
de plomb argentifère qu'on rencontre près du village de
Cure, sur la rive droite de la rivière, cl dont les filons, affleu-
rant le sol à Pierre-Pertuis, se retrouvent plus loin dans
l'Avallonnais, au village de Pontaubert notamment. J'ai dit
que des tentatives d'exploitation avaient été faites, dans le
siècle dernier, mais bientôt abandonnées, la mine ne parais-
sant pas assez riche pour couvrir les frais d'exploitation.
Il y a quelques années, le propriétaire du sol où existent un
ancien puits et une ancienne galerie d'extraction, M. Guyard,
a fait présenter à l'Ecole des Mines quelques échantillons du
minerai, pour qu'ils fussent soumis à l'analyse; mais l'affaire
en est restée là. Il faudrait^peut-êire fouiller plus profondé-
ment dans le sol, pour vérifier s'il n'y existerait pas quelques
filons plus riches que ceux exploités ; mais l'entreprise exi-
gerait des dépenses que personne ne s'est encore avisé de
hasarder.
J'ai parlé également, à l'endroit cité, de sources d'eau
(i) Notice sur l'ancienne abbaye de Vézelay (^nn, de 4842, 3®
parlie, p. 94.)
189
salée existant sur Taulre rive de la Cure, aux environs du
moulin de Seiglan, et que les employés de la Gabelle firent
combler, en 1678, pour en interdire Tusage aux habitants.
Ces sources, au dire de M. Belgrand, sont trop peu
abondantes pour permettre de croire à Texistence, dans
les terrains supérieurs, d'une couche appréciable de
sel minéral, ou sel gemme, qu'elles traverseraieni, et de qui
elles emprunteraient leurs propriétés salines.
Houillères. — Aucun gisement houiller n'existe dans le
canton: seulement le nom de ferrières, donné à une masse
de bois situés à une petite distance de Vézelay, sur la route
de Clamecy, et des scories qui se rencontrent à la surface du
sol, annoncent que ces terrains ont renfermé autrefois du
minerai de fer, objet, très-probablement, d'une ancienne
exploitation dont la mémoire s'est perdue.
Viabilité. — Sous le rapport de la viabilité, le canton de
Vézelay a été, assez longtemps, en retard surd'autres localités
du département; et cela tenait principalement à la nature
très accidentée du sol, qui rend là l'exécution des voies de
communication pins difficile et plus dispendieuse. Mais
aujourd'hui le canton, à l'exception d'uneou de deux commu-
nes peut-être, se trouve convenablement ouvert dans toutes
les directions les plus utiles à l'agriculture et les plus propres
à faciliter les communications et les échanges.
Si l'on jette, en effet, les yeux sur la carte routière can-
tonale, dressée en 1862, on voit que le canton possède:
1** Deux routes impériales: la route impériale n® 6, de
Paris à Genève, qui traverse les communes de Saint-Moré,
Voulenay et Givry; et la route impériule n" 151, de Poitiers
à Avallon, qui traverse les communes de Chamoux, Vézelay,
Asquins, Blannay et Givry;
2» Deux routes départementales: la route n° 20, d'Au-
xerre à la limite de la Nièvre, qui traverse les communes de
Châtel-Censoir, Asnières et Chamoux; et la route n° 29, de
Vézelay à Avallon (section déclassée de l'ancienne route im-
périale 151), qui traverse les communes de Vézelay, Saint-
Père et Tharoiseau;
3° Six chemins de grande communication: le chemin n°
9, de Saint-Sauveur à l'Isle-sur-le-Serin, traversant les com-
munes de Saint-Moré et Voutenay; le chemin n° 21, de Cou-
langes-sur- Yonne à Avallon, traversant les communes de
Ainsi de l'étaDg du Grand-J-
lequcl a donné son nom à
V^elay, situé tout prèsdel;'
Ainsi de l'étang de Haro
du moulin du Foulon, di
Berthier, sur le ru de '
ceux des usines qu'ils a'
Uae seule exceptior
Fosse, situé dans le , . ■
son nom de lac assi
CARKiÊnES. — Lr ■.. '
le canton, et char / ■ . ' .,
portée dans la
v"' 32, de
■' y/,; Voutenay,
- ''■■.fV''«syt Pierre-
■ ' ■.. ■ ,4i;'iemin a" 30,
■ . ■-■''^fufsant les com-
. ''-■*i>ï"is. Saint-Père,
■ .;'^{temin n- 53, d'A-
■ '-'-^iis^ ^^ Pierre-Pertuis,
jik"^,^!, de Serraizelles à /a
iii^'JiffiiBt la commune de
„ fPiiirounication
grande carrière
produits, près
dans l'AvalIc
tent, non sei
ment mém'
Celte carri'
nières J
Mines
de pl<
Cure, ,
rant |i
l'Aval
que '
siée"
irjversaol les commune.
, . ■ .*"".,w(i>osses; le cliemin n _„,
/ '„. \^jfc«"'j,j3 commune de Domecy-sur-
.' ''''.,'r*'''"jTjiT à 'a route impénale n» 6,
■(•seulement;
■0é de chemins vicinaux et de
••«)■ , , . ,
départementales, chemins de
jcalion, sont terminés ou tout
exception du chemin (~
restera à l'état de lacune
pour
i«^<Ui»«''''^'rconsei' municipal de Doraeny, dont
ff^lLitiBP^ ' eDCore se mettre d'accord sur le tracé,
j'^^'i^''''"''''* j'éiaWissement de ce chemin les res-
an kf'^ii<''f
I- /^<^^'"^-
r tt"^
■ ;ur I3 "^^^^ routière cantonale, que quatre
.i^jas ruraux, pour les dix-huit coniaïunes du
g on bien plus grand nombre, et l'on n'a évi-
lei principaux. Les chemins vicinaux eui-
I au complet; on en compte quarante-deux à
ontmunes ; ei le classement tait en 1898, et
!, j'élève encore à cinquante tiuit. Les pro-
ijon cantonale, réunie au mois de septembre
' I décret du 17 août 1867, ont porté ce nom-
' lîvisêï, conformément au Uécrel, aeion leur
S, catégories.
**' a'iiro- cteoi"'" renseigné, la Commission départemenlale
jegré '^ ^yia ^J'.ji mi propositions des Commissions cantonale»
je* '
;
'm
191
'Jion du réseau vicinal va recevoir, il faut l'espérer,
laine législature une vigoureuse impulsion par
des mesures financières annoncées par le Gouver-
^ chemins ruraux, sans doute, ne seront pas oubliés ;
. ^ il faut attendre quelque temps encore pour que des
■^ ources spéciales leur soient affectées, on leur réservera
est du moins le vœu exprimé par la Commission canto-
lale que j'avais Thonneur de présider) une part, le tiers, le
quart, des trois journées de prestations imposées par la loi
de 1836, pour y faire les réparations les plus indispensables,
puisque les communes auront toutes leurs facultés contribu-
tives engagées ailleurs (1).
Chemins de fer. — Bientôt (on nous le fait espérer du
moins), en 1869 ou en 1870, le canton sera touclié, à TOuest
et au Nord, par deux voies ferrées: celle d'Auxerre à Cercy-
la-Tour par Clamecy, qui aura une gare à Châtel-Censoir ; et
celle de Cravant aux Laumes par Avallon, qui traversera les
communes de Saint-Moré, Voutenay et Givry, et aura une
station principale à Sermizelles.
GÉOLOGIE. — Un homme des plus compétents en cette ma-
tière, et dont le nom faitautorité parmi les géologues, écrivain
aussi élégant que savant distingué, M.G.Cotteau, de Châtel-
Censoir, juge au tribunal civil d'Âuxerre, m'a obligeamment
fourni, sur la géologie du canton de Yézelay, la Note sui-
vante:
« Les terrains qui constituent le sol du canton de Yézelay
sont très variés, et leur étude géologique offre un grand inté-
rêt à Tobservateur. Dans un travail de cette nature, nous ne
pouvons en donner qu'un rapide aperçu.
» Le granit, se reliant au massif central du Morvan, se
montre près de Pierre-Pertuis, sur les bords de la Cure. Ses
roches abruptes, le plus souvent taillées à pic, donnent à la
vallée, très étroite en cet endroit, un aspect sauvage et pitto-
(1) La même Commission a émis deux autres vœux: le premier,
que la largeur des chemins vicinaux ordinaires fût réduite à cinq
mètres entre les fossés; le second, qu'on tolérât sur ces chemins, au
moins dans les pays de montagnes, des pentes de 6 p. 0(0. Ce serait
du terrain économisé pour l'agriculture et des facilités plus grandes
données aux communes pour leur construction.
19i
resque. Le granit de Pierre-Pertuis est presque pariout cou-
ronné par un banc d*arkoses, formées, suivant toute appa-
rence, par des émissions quartzeuses intérieures.
» Les arkoses ne sont nulle part plus curieuses à observer
que dans cette localité, devenue depuis longtemps classique.
C'est à un magnifique filon de quartz, faisant partie des roches
d'arkoses, qu*est due cette arche naturelle, celte pierre per-
cée, si souvent visitée des géologues et des touristes.
» Le lias et ses différents étages viennent s'appuyer contre
le granit, et Ton voit successivement se développer leurs
assises dans la grande vallée qui sépare Saint-Père de Tha-
roiseau. Vers le milieu de la montée, à gauche de la route
d'Avallon, se trouve une petite carrière, aujourd'hui aban-
donnée ; elle est ouverte dans les couches à Oslrea cyrabium ;
et, il y a quelques années, on pouvait- y recueillir tous les
fossiles habituels de cette zone, qui forme, autour du granit,
dans tout Tarrondissement d'Avallon, un horizon si remar-
quable.
» A Tharoiseau, le lias est recouvert par les calcaires ù
entroques, si faciles à reconnaître à leur couleur jaunâtre, à
leur texture fortement oolithique, et aux articulations de Pen-
tacrinites dont ils sont remplis. Exploités dans plusieurs
carrières, les calcaires à entroques fournissent des matériaux
de construction assez recherchés. C'est la pierre de. Tharoi-
seau, ou du moins une pierre identique, qui a été employée
dans la construction primitive de l'église de Vézelay, pour
former ces arcs régulièrement espacés, qui, correspondante
chaque pilier, traversent la voûte de la nef, et produisent,
par leur couleur brune, un heureux contraste avec les pierres
plus blanches composant le surplus de l'édifice. Malheureu-
sement, l'architecte ou l'entrepreneur, chargé de reconstruire
quelques-uns de ces arcs, a demandé cette teinte brune et
ferrugineuse à une coloration artificielle, tandis qu'il pouvait,
à quelques kilomètres de distance, se procurer une pierre
absolument de même nature que celle qu'on avait employée
dans l'origine (1).
(1) Cotteau. — Note sur la provenance géologique des pierres qui
ont servi à la construction primitive de l'église de Vézelay. {BulL de
la Soc. des se. hisU et nat, de rVonne, t. XVIII. Sciences nat , p.
11^3, 1864.)
193
» Les calcaires à entroques correspondent à Toolithe infé-
rieure ou étage bajocien de d'Orbigny. Par suite d'une faille
qui les a abaissés au niveau du lias inférieur, nous les
retrouvons de Tautre côté de la Cure, au pied de la montagne
de Vézelay ; leur couleur est un peu moins brui*e et les arti-
culations de Pentacrinites ont, en partie, disparu : ils ont
Taspectde calcaires terreux, tabulaires, jaunes-grisâtres, et
sont exploités comme moellons dans des carrières de quel-
ques mètres de profondeur.
» Au-dessus des calcaires à entroques, se développent les
marnes et calcaires à Pholadomyes, premières assises de la
grande oolithe ou étage batlionien de d'Orbigny. Ce terrain,
qui constitue une grande partie de la montagne de Vézelay,
se montre sur beaucoup d'autres points du canton, à Blan-
nay, à Voutenay, à Asquins, à Chamoux, à Asnières, etc ;
partout il présente une grande uniformité de caractères mi-
néralogiqucs. Ce sont des calcaires d'un blanc jaunâtre, très
marneux, disposés en bancs peu épais, se délitant assez
facilement au contact de l'air, et alternant avec des lits de
marne feuilletée de même couleur. Les fossiles qu'on y ren-
contre sont abondants : la plupart appartiennent à des gen-
res qui, de nos jours, caractérisent les stations vaseuses;
des Myes, des Pholadomyes, des Panopées, des Anatines, des
Céromyes, etc. Presque toujours on les trouve, la partie
buccale dirigée en haut> dans la position même où ces
espèces ont vécu; ce qui indique que ce dépôt marno-cal-
caire s'est formé pendant une longue période de tran-
quillité. Parmi les nombreux fossiles que renferment les
marnes et calcaires à Pholadomyes, un des plus abondants
est, sans contredit, le Pholadomya Vezelayi, dénomination
qui lui a été donnée, il y a plu^ de vingt ans, par M. Lajoie,
que tous les auteurs ont adoptée depuis, et qui rappelle la
localité où cette belle espèce a été recueillie pour la première
fois.
» A leur partie supérieure, les calcaires à Pholadomyes
deviennent moins marneux, plus épais, plus oolithiques, et
passent insensiblement aux calcaires de la grande oolithe,
exploitée dans les carrières d'Avrigny, où ils fournissent une
pierre de taille dure, non gelive, et recherchée pour les cons-
tructions. Les couches qui viennent au-dessus de ces calcai-
res compactes sont plus schisteuses, plus marneuses, très-
1868. i6
194
variables de nature el d'aspect : tantôt elles renferment une
grande quantité de Spongiaires, de Polypiers et de Briozo-
aires ; tantôt elles sont très marneuses et riches en bracbio-
podes , Bhynchonella concinna, Terebratula digona et
intermedia etc. ; d'autres fois elles sont siliceuses et empâ-
tent un grand nombre d'Oursins, parmi lesquels domine
YEchinobrissus clunicularis ; sur certains points, ce sont
des calcaires grisâtres, marneux et presque entièrement
dépourvus de fossiles. Ces diverses couches, à l'exception
des bancs supérieurs, qui pourraient bien être les représen-
tants de l'étage callovien, font encore partie de la grande
oolithe ; elles occupent une partie du territoire des commu-
nes de Saint-Moré, de Blannay, de Brosses, de Montillot,
d'Asnières, de Lichères et aussi de Cbâtel-Censoir. Elles sont
exploitées dans plusieurs de ces localités, et procurent aux
habitants des moellons pour leurs constructions, des pierres
à chaux, des dalles ou laves employées à la toiture des
maisons. Vers les limites du canton, et notamment à Châtel-
Censoir et à Saint-Moré, cet ensemble de couches disparait
sous des calcaires grisâtres, à rognons siliceux, appartenant
à l'oxford-clay supérieur, que caractérisent Y Ammonites
plicatilis, le Pholaàomya ampla, VOstra dilatata, et qui
sont eux-mêmes recouverts par les calcaires blancs oolithi-
ques, et remplis de Polypiers de l'étage corallien.
» Tous les étages que nous venons d'énumérer se rangent
dans le terrain jurassique inférieur et moyen, et forment
autant de zones parallèles qui entourent le massif granitique.
D'autres dépôts, d'un âge relativement beaucoup plus récent,
et que nous rapportons à l'époque tertiaire, existent çà et là
à la surface du sol. Ils se présentent sous l'aspect d'amas,
plus ou moins puissants, de sable argileux, jaune ou rouge,
renfermant des silex anguleux, analogues à ceux de la craie.
Parmi les plus importants de ces dépôts, nous citerons celui
de Montillot, qui s'étend sur une longueur de plus de trois
kilomètres, et qui, formé dans une dépression de la grande
oolithe, a tout l'aspect d'un petit bassin tertiaire et four-
nit des argiles jaunes, tachées de rouge et de blanc,
employées pour la fabrication de la tuile; celui du plateau
de Saint-Moré, placé entre le Bois d'Arcy et Voutenay; celui
des Quatre-Vents, qui se développe vers le sud-est de Châtel-
Censoir, au sommet d'une colline assez élevée, et alimente,
\9b
avec ses argiles sableuses, une tiiilerte et irne poterie, la
route de Chàtel-Censoir à Yézelay, à quelque distance des
Bois-de la- Madeleine, sur le bord du plateau qui fait face à
Yézelay, traverse égalenûent des argiles plus ou moins sableu-
ses, panachées de blanc, de rouge et de jaume, qui se relient
ceriainemeut aux autres dépôts tertiaires que nous venons
de signaler.
» Nous terminerons cette Note, que .nous avons cherché
à rendre aussi courte que possible, en'disant. quelques mots
des phénomènes géologiques qui 'ont @u Jieu pendant la
période quaternaire. A cette époque, ja contrée qui nous
occupe, comme part-eut ailleurs, a été sillonnée par de gigan-
tesques courants; des vallées, larges et. profondes, ont été
creusées; des roches, quelquefois très-dures, ont. été déman-
telées et entraînées; d'autres ont résisté; mais leur surface
usée, plus ou moins profondément: excayée,. commue à Yéze-
layniéme, comme aux environs de Blannay, de Saint-Moré,
de Châtel-Censoir, indique la violence et l'élévation, des eaux.
Sur plusieurs points, se sont accumulés, des amas, parfois
considérables, de sable et de gravier. Cet.état de choses s*est
prolongé pendant longtemps, et c'est peu à peu que les eaux:
se sont retirées, et que le sol a pris la configuration que nous
lui voyoBs aujourd'hui. »
Population. — D'après le recensement quinquennal de
4866, la population, pour tout le canton, s'élève à 11,519
habitants. Elle était, d*après le recensement de 4861, de
41,681, et,d'après celui de 1856, de 41.7'23' (4): différence
en moins sur 4861, 462 habitants, ou 4.406 pour 0/0; et sur
4856, 204 habitants, ou 4. 77 pour 0/0. Celle diminution,
qui affecte un caractère de continuité, est de nature à faire
réfléchir, ainsi que le fait observer M'. Raudot, s'il faut
l'attribuer surtout, comme cela parait i^ésulter des vérifica-
tions qu'il a faites pour tout l'aiVondissement, à l'excès des
décès sur les naissances plus encore qu'à l'émigration des
habitants de nos campagnes pour les villes, pour Paris
nolammeiit, ou les attirent des séductions de toute sorte et
l'espoir d'y faire fortune (2).
(\) J'emprunte ces chiffres à V Annuaire de 1887, 1" part., p. 71 et
72; à celui de 1862, 1^« pari., p. 71 et 72, et à celui de 1857, !'•
part., p. 92, 93 et 94.
(2; « J'ai fait, dit M. Raudot, le relevé des actes de naissance et de
196
V
Yoici, quoi qu'il en soit; un tableau faisant connaître la
population de chacune des dix-huit communes du canton, en
4 856, 1 861 et 1 866 ; tableau à l'aide duquel on pourra se
rendre compte des fluctuations que la population a subies
dans l'espace de ces dix années :
1886. 18(1. 1866.
Asniëres 630 h. 666h. 661 h.
Asquins 894 910 874
Blannay 261 272 263
Brosses 1,138 1,108 1,093
Chamoux 419 411 418
Châtel-Censoir 1,346 1,344 1,346
Domecy- sur-Cure.... 862 832 800
Foissy 439 489 463
Fontenay 592 578 588
Givry 433 420 402
Lichères 208 223 215
Montillot 904 911 885
Pierre-Pertuis 248 235 258
Saint-Moré 393 386 380
Saint- Père 1,088 1,069 1,073
Tharoiseau 381 347 332
Vézelay 1,158 1,162 1,148
Voutenay 329 318 320
Totaux 11,723 11,681 11,519
Si Ton cherche le rapport de la population du canton avec
l'étendue superficielle de son territoire, on voit que la
moyenne pour le canton, dont la superficie,eomme il a été dit
plus haut, est de 25,524 hectares, donne 4 habitant pour
2 h. 215; moyenne un peu supérieure à celle des autres can-
tons de Tarrondissement, qui donne seulement, distraction
décès, dans tout l'arrondissement (d'Avallon), pendant les onze der-
nières années, de 4859 à 4865 inclusivement. Le nombre total des
naissances s^est élevé à • 10,354
• Celui des décès à 14,665
1 Excédant des décès 1,544
« Sur ces onze années, deux seules, celles de 4860 et 486â, ont eu
plus de naissances que de décès, t {annuaire de 1867, S' partie,
p. 215.)
197
faite de la ville d'Àvallon et de son territoire, 1 habitant pour
2 h. 766.
Et si Ton cherche ce rapport, non plus avec l'étendue
superficielle totale du canton, mais avec l'étendue superfi-
cielle du sol cultivable seulement, laquelle, comme on Ta vu,
est de 23, 910 hectares, ce rapport n'est plus de 1 habi-
tant pour 2 h. 215, mais de 1 habitant pour 2 h. 075.
Industrie, Commerce. — Le canton deVézelay, pris dans
son ensemble, est un pays essentiellement agricole ; et, si ce
n'était le commerce des bois et charbons auquel se livrent un
certain nombre d'habitants (1), on pourrait dire, les cho-
ses considérées d'un peu haut, que le pays est sans
industrie et sans commerce. Je ne veux pas parler, bien
entendu, de ce commerce et de ces industries locales qui se
rencontrent à peu près partout, même dans les plus humbles
villages (bx)uchers, boulangers, épiciers, charrons, taillan-
diers, menuisiers, charpentiers, maçons, tisserands, etc.) ;je
veux parler de ce commerce de spéculation, de ces industries
qui étendent leurs relations au dehors, et à l'existence des-
quelles se rattache la vie commerciale et industrielle d'un
pays, tandis que leur absence le classe parmi les contrées
purement agricoles.
Je serais injuste, pourtant, de ne pas faire mention de la
fabrication d'un drap commun qui s'exécute à Asnières, et
dont un sieur Belvau, qui a introduit cette industrie dans
le pays, fait un commerce assez étendu, et a même fait
admettre et vu récompenser ses produits à l'Exposition.
J'ai déjà parlé des carrières d'Avrigny, dans la même
commune, dont l'exploitation est l'objet d'un commerce
important.
Asnières possède également une tuilerie, et Âsquins trois
établissements du même genre.
A Châtel-Censoir, un marchand de bois du pays, M. Grasset,
a établi une scierie mécanique.
(1) Autrefois beaucoup de propriétaires de bois ne se contentaient
pas de vendre les produits de leur sol à des intermédiaires, mais ils
achetaient eux-mêmes pour exploiter et revendre au commerce de
Paris ; et ainsi une bonne partie de la bourgeoisie, dans le Morvan
particulièrement, qui aurait répugné peut-être à tout autre genre de
négoce, ne répugnait pas au titre de marchand de bois. Mais cela, de
nos jours, devient do plus en plus rare.
498
A Saint-Père, M. Berger, d*Avallon,a fait rebâlîr-le Grand-
moulin dans les conditions d'une véritable usine destinée à la
fabrication de la farine pour le commerce, et pourvu de quatre
paires de meules, mais qui n'a encore fonctionné que dans la
mesure des besoins de la clientèle locale.
AYézelay, H. Bert, de la Graineterie, a monté plusieurs
métiers, oii il fait fabriquer de la passementerie pour sa mai*
son de commerce de Paris.
Ce sont à peu près là les seules industries que possède le
canton, les seules du moins que j*y connaisse.
Foires. — Je ne dois pas oublier les douze foires que
possède la ville de Yézelay, une pour chaque mois, foires en
grand renom pour le commerce des bêtes à cornes, des mou-
tons et des porcs, et que fréquentent bon nombre d'industriels
de diverses contrées et de marchands ambulants, qui vien-
nent y étaler leurs marchandises.
La ville de Châtel-Gensoir est aussi en possession de six
foires, se tenant les 22 mars, 9 tnai, 26 juillet, 25 août, 20
octobre et 6 décembre de chaque année, mais qui sont loin
d'avoir la réputation des foires de Vézelay.
Marchés. — 11 n'existe pas de marché aux grains dans le
canton ; mais la ville de Châtel-Censoir et celle de Vézelay
ont, l'une et l'autre, deux fois par semaine, un marché aux
comestibles pour la consommation locale. Le gibier, le pois-
son, la volaille, les légumes, les fruits, lebeurre, trouvent là
leur débouché.
Cultures. — Les principales, et je dirais presque, les
seules cultures en usage dans le canton, sont les céréales
d'hiver et d'été, telles que le froment, le méteil, le seigle,
l'orge et l'avoine; la pomme de terre, la betterave (non la
betterave à sucre, mais la betterave à vaches) ; la navette,
le chanvre ; la luzerne^ le trèfle, le sainfoin, et enfin la
vigne.
L'assolement triennal y est généralement pratiqué, et l'an-
cienne routine de la jachère n'y a pas encore été abandonnée.
Cela ne tient pas seulement aux vieilles habitudes, difficiles à
changer, mais à Tinsuffisance des engrais, qui ne permet pas
de demander à la terre au-delà de deux récoltes en céréales
sur trois années. Les grandes fermes sont rares dans le
canton de Vézelay : la propriété y est très divisée et très
199
morcelée (1), et Ton n'y fait usage que de Tengraîs de bétail :
les engrais dii commerce y sont inconnus. Aussi la terre
est-elle loin de rendre ce qu'on pourrait en tirer, avec une
culture plus rationnelle. Toutefois, on ne pourrait pas dire
aujourd'hui du pays ce qu'en écrivaitVauban, en 1696, dans
ses Oisivetés.
« Le pays, dit-il dans sa Description géographique de
l'Election de Vézelay, est, en général, mauvais, bien qu'il
y ait de toutes choses un peu. I/air y est bon et sain; les
eaux partout bonnes à boire, mais meilleures et plus abondan-
tes en Morvan qu'en bon pays. Les hommes y viennentgrands
et robustes, assez bien faits, tous assez bons hommes de
(1) D'après une élude fort intéressante de M. Gimel, ancien élirec-
teur des contributions directes et du cadastre dans l'Yonne, sur la
Division de Iq.propriété foncière dans ce déparlement, étude publiée
dans V annuaire de 1865, 5* part., p. 1 et suiv., le nombre des
cotes foncières, dans le canton de Vézelay, était, en 1814, à Korigine
du cadastre dans ce canton, de 5,999; il était, en 1863, de 8,070; soit
une augmentation de 2,071 -cotes ou 3i.5 p 0(0, dans l'espace de
quarante neuf ans. Tel est le résultat acctjsé, en ce qui concerne la
division de la propriété, par le tableau de la page 22 du vol. cité.
A l'égard du morcellement, sur 25,012 hectares, formant, en 1814,
la contenance totale imposable dans le canton de Vézelay, le nombre
des parcelles était de 9i,917, d'une contenance moyenne de h. 27 a.,
en y comprenant les bois, et, défalcation faite des bois, possédés, en
général, pargrandes masses, de h. 16 a. 50 c. seulement. La com-
paraison entre 1814 et 1863 n'a pu être faite par M. Gimel pour les
parcelles, parce qu'il n'en est pas de ces dernières comme des cotes
foncières. « Créé en vue d'assurer le recouvrement de l'impôt fon-
cier, le cadastre, dit M. Gimel, p. 26, s'est occupé de réunir, sous le
nom de chaque contribuable, toutes les parcelles qui composent sa
propriété. A cet effet, quand une parcelle se subdivise, on porte
à chacun des acquéreurs sa part ; mais, quand un propriétaire effec*
tue une réunion, quand de plusieurs parcelles ou de fractions de
parcelles contiguës, il en forme une seule, on n'opère pas la réunion
dans les pièces cadastrales. En d'autres termes, le cadastre tient
compte des subdivisions, mais non des réunions n
On peut croire,avec M. Haudot {Annuaire de 1867, 3* partie, p. 214),
d'après l'augmentation des cotes foncières depuis 1814,que le nombre
des parcelles a augmenté dans une proportion équivalente.
Telle ne serait pas l'opinion de M. Gimel, qui ne serait pas éloigné
d'admettre, dit-il, d'après un travail de comparaison fait sur vingt-
cinq communes des cantons d'Ancy le-Franc, Brienon et Guillon, qui
ont" fait renouveler leurs matrices cadastrales, qu'en bien des loca-
lités le nombre des parcelles n'a pas sensiblement augmenté, et
que les réunions compensent les subdivisions;
200
guerre, quand ils sont une fois dépaysés ; mais les terres y
sont mal cultivées ; les habitants lâches et paresseux jusqu'à
ne pas se donner la peine d'ôter une pierre de leur héritage,
dans lequel ils laissent croître les ronces et les méchants
arbustes. Us sont, d'ailleurs, sans industries, arts ni manu-
factures aucunes, qui puissent remplir le vide de leur vie ; ce
qui provient, apparemment, de la mauvaise nourriture qu'ils
prennent ; car tout ce pauvre peuple ne vit que de pain d'orge
et d'avoine, dont ils n'ôtent pas même le son ; ce qui fait
qu'il y a tel pain qu'on peut lever par les pailles d'avoine
dont il est mêlé. Us se nourrissent encore de mauvais fruits,
la plupart sauvages, et de quelque peu d'herbes potagères de
leurs jardins, cuites à l'eau, avec un peu d'huile de noix o^
de navette, le plus souvent sans ou avec très peu de sel. Il
n'y a que les plus aisés qui mangent du pain de seigle^ mêlé
d'orge et de froment... » (1).
Le pays a bien changé depuis Yauban. Il n'y trouverait
pas aujourd'hui un seul coin de terre, susceptible de culture,
qui ne fût cultivé, jusque là qu'on va chercher sur le flanc
des roches les plus stériles le peu de terre végétale qui peut
s'y rencontrer pour l'ensemencer, et l'entourer de petits murs
à pierres sèches, afin d'en empocher le ravinement. Je vois
cela tous les jours, et je m'en applaudis ; car cela n'était pas
tout à fait ainsi Sans ma jeunesse. Nos paysans ne connais-
sent plus le pain d'orge et d'avoine ; mais, ces années der-
nièresoùleblé étaità si bon marché, ils ne mangeaient que du
pain fait de pur froment. Aujourd'hui que l'hectolitre de blé
vaut 30 francs, ils reviennent au pain de froment mêlé d'orge,
mais où le froment domine. Il n'est presque pas de ménage
qui ne possède une vache et n'engraisse, chaque année, un
cochon; et, outre cela, nous avons dans mon village, à deux
pas de la ville, un boucher qui tue deux fois par semaine, et
qui trouve le débit de sa viande dans le village même et dans
les villages environnants. Dans les communes où l'on cultive
la vigne, le paysan boit du vin à tous ses repas; et, dans
celles où il ne se récolte pas de vin, il ne s'en fait faute au
cabaret les dimanches et jours de foire. Grâce aux bons che-
(1) J'ai déjà cité ce passage dans une Notice historique sur Vézelay
(Annuaire de 1842, 3« part,, p. 96, à la note) \ mais il y avait oppor-
tunité à le reproduire ici.
201
mins que nous devons au rétablissement de l'ancienne corvée,
qui n'humilie plus personne, parce qu'elle atteint tout le
monde, il n'est si petit cultivateur aujourd'hui qui ne possède
un âne, attelé à une petite charrette, et avec lequel il rentre
lui-même sa récolte, faisant ainsi^ sans se fatiguer, trois fois
plus d'ouvrage que lorsqu'il marchait derrière Tanimal portant
à dos la somme de fumier ou 4 gerbillons accrochés à son
bât. Si le paysan n'a pas encore la poile au pot, il en est bien
près : il est mieux nourri, mieux vêtu, mieux logé; il a des
champs à lui; et telle est la progression, qu'il nous faudra
bientôt, vous et moi, qui ne sommes ni laboureurs, ni vigne-
rons, lui abandonner la terre, faute de pouvoir trouver des
bras pour la cultiver. Quand cela arrivera, on y trouvera
remède, sans doute: en attendant, je ne me ferai pas Técho
des esprits chagrins qui s'en afSigent, et je me réjouis, au
contraire, de voir, de ce côté du moins, la société en progrès,
et le bien-être, qui ne doit pas être le privilège de quelques-
uns, mais, autant que possible, le partage de tous, se
répartir plus également entre les membres de la famille
humaine.
Je me suis un peu écarté, par cette digression, de mon
sujet : j'y reviens.
CÉRÉALES. — J'ai sous les yeux les documents officiels
qui établissent annuellement, pour chaque commune, le nom-
bre d'hectares ensemencés et leur rendement par hectare,
d'après la nature de chaque ensemencement; documents
fournis par les maires à l'Administration et centralisés au
chef-lieu de canton.
Je ne puis reproduire ici ces documents in extenso. J'en
ai dressé un tableau, formé des années 1861, 1862, 1864 (1),
1865 et 1866 (cinq années), pour composer une moyenne du
nombre d'hectares ensemencés, chaque année, et du produit
moyen par hectare, dans les dix-huit communes du canton,
afin de mettre le lecteur à même déjuger du degré de fertilité
du sol de chacune d'elles.
Ce tableau, produit ici avec tous ses détails, y prendrait
encore trop de place, et je Tabrège, en indiquant seulement
les moyennes auxquelles je suis arrivé par des calculs
vérifiés avec assez de soin pour que je puisse en certifier
l'exactitude. [Voir tableau A,)
(I) L'année i865 manquait.
2»S
Je n*ai' qa'aiie médiocre confiance dans les documents à
l'aide desquels ont été établies ces moyennes. Il me semble
impossible que les maires, et surtout les maires de nos com-
munes rurales, même avec le contrôle des commissions de
statistique locale, puissent fournir, avec quelque exactitude,
ce nombre infini de renseignements qui leur sont demandés
dans les Questionnaires imprimés qu'on leur adresse, et dont
je n'ai extrait que ceux relatifs aux principales cultures du
canton. Tous ces renseignements ne sont donnés, et ne peu-
vent l'être, que d'une manière plus ou moins approximative,
suivant le soin qu'on y apporte; mais il faut bien s'en conten-
ter, faute de mieux.
Or, il résulte du tableau qui précède que le froment d'hiver,
l'orge, l'avoine et la pomme de terre sont, et de beaucoup, les
plus importantes cultures du canton ; qu'on y fait assez
peu de méteil, et encore moins de seigle; que le froment de
printemps y est à peine connu ; que l'épeautre ni le maïs n'y
sont cultivés; et qu'on n'y trouve le sarrazin, cette céréale
des terrains granitiques, qu'en quantité très-minime et
dans une seule commune, la commune de Domecy-sur-
Cure.
La betterave, le colza, qui réclament un sol fertile; la
navette, qui se contente d'un sol moins riche, y occupent
peu d'hectares; la graine de chanvre un peu davantage.
La culture de l'œillette^ non plus que celle du lin, n'y sont
en usage.
A l'égard du rendement, la moyenne, très variable par
commune, ne dépasse guère, pour tout le canton, 9 hectolitres
par hectare pour le froment, le méteil et le seigle. Elle s'élève
à 10 h. 75pourrorge, et àiah. 89 pour l'avoine (1).
Soie. — Lo Conseil général, pendant quelques années,
avait inscrit une somme à son budget pour être distribuée en
primes aux éleveurs de vers à soie, afin d'encourager l'impor-
tation de c^tte industrie dans le département. J'ai moi-même
publié, dans l'Annuaire, un petit Traité élémentaire sur la
matière (2), et planté un assez grand nombre de mûriers.
(1) Cette moyenne de hectolitres de froment par hectare est in-
férieure à la moyenne du département, qui était, en 1850, de 44
hectolitres par hectare, et même à la moyenne de la France entière,
qui était, à la même époque, de il à 13 hectolitres. (M. Belgrand,
Annuaire de 1850, 3* part., p. 235.)
(2) Annuaire de 1839, 3* part., p. 480 et suiv-, SOI et sùiv.
Mais trois ou quatre propriétaires, au plus, dans 1b départe-
ment ont tenté, d'y naturaliser cette industrie, et se sont
promptement découragés^ Je fais moi même arpaoher aiquor-
d'hui, et non sans regret, une partie des mûriers que j'ai
plantés et qui avaient parfaitement réussi. Le Conseil géné-
ral, de son côté, en face de ces tentatives. av<^44es, a auipprir
mé, depuis longtemps , de son budget toute allocation
destinée à favoriser le déveroppement de cette industrie nais-
sante.
Fourrages.. — Or a vu pks haait qne^ lés prairies natu-
relles, h, l'origine du cadastre en 1814, çompr43naient 94,0 i\,
75 a.; à quoi il faudrait ajouter une certaine quantité de pFésr
vergers, figurant dans une autre câtégoi*ie, quantité minime^
d'ailleurs, qui augmenterait de très peu le chiffre de 94.0
hectares, et que, pour cette raison, on peut négliger. Les
renseignements statistiques de 1862: donnent aux prairies
naturelles, pacages et prés-vergers, ainsi qu'il résulte du
tableau ci-dessous, dressé d'après le Questionnaire de 1862^
ceux des années postérieures étant nauets sur ce point, une
étendue superficielle de 11 68 h. 54 a. 40 ç.; soit une augmen-
tation de 227 h. 79. a. 40 ç., ou de 1 9.493 p. 0/0;
Les moyens de comparaison manquent pour les prairies
artificielles, confondues, dans le cadastre, avec les terres ara-
bles; mais on sait que, depuis 181 4, et c'est un des progrès
lesplusvsensiblesde notre agriculture, les prairies artificielles
ont pris un développement considérable.
A regard du rendement, que le Questionnaire de 1862
évalue, en moyenne, pour les prés à faucher, à 44 q. m. par
hectare, regain compris, pour le canton entier, ce qui éqijii=-
v^ut à tout près de 900 bottes de foin (là botte de 5 kilo^^*.]
par hectare, cette évaluation me semble un peu forcée.
J'en dirai autant du prix moyen du quintal métrique de
foin, évalué, dans le même document, à 8 fr.13, ce qui porte
les 100 bottes, ou le millier de foin, à 40 fr. 65 ; moyenne
supérieure d'un quart ou d'un cinquième au moins, selon
moi, même à ce que le Questionnaire appelle'une bonne année
moyenne.
Ces réserves faites,voîci, en ce qui concerne les fourrages,
ou produits des prairies naturelles et artificielles^ le tableau
dans lequel se résument les renseignements fcarnis par le
Questionui^irede 1862 ; • -
r ABIiBAV présentanti par commune et pour le canton entier, le nombre d'hectares
prix moyen du quintal métrique de foin ou de
NOMS DBS COMMUNES.
A. PRÉS NATURELS BT PACAGES.
Etendue en hectares des /à faucher .
prés irrigués ou non irri- 1
gués (prés-vergers com-i
pris). (à p&turer .
Produit moyen, par hect., (k faucher .
en quintaux métriques]
(regain compris) des prés (à p&turer .
Prix moyen du quintal métriq. de foin.
(100 kil.)
! Etendue en hectares . .
Produit total approximatif.
Valeur de cette production
B. PRAIRIES ARTIFICIELLES.
▲sniè-
res.
Trèfle
de toute
nature
Sainfoin
Etendue en hectares. .
Produit moyen, par hect.,
en quint, métr. (regain
compris)
Prix moyen du quint, met.
de fourrage (100 kil.). .
/Etendue en hectares. . .
Produit moyen, par hect.,
en quint, met. (regain
compris)
Prix moyen du quint, met.
de fourrage
Luzerne
Etendue en hectares . .
I Produit moyen, par hect.,
en {quint, métr. (regain
compris)
Prix moyen du quint, met.
de fourrage
Raygrass
Mélanges
' Etendue en hectares. . .
^Produit moyen, par hect.,
I en quint, métr. (regain
i compris)
'Prix moyen du quint. met.
de fourrage
Etendue en hectares. . .
I Produit moyen, par hect.,
en quint, métr. (regain
compris). • • ^ • .
Prix moyen du quint, met.
de fourrage. • • • .
SI
n
S5
Asqains.
84 U iO
BUimaj
8 n
n
w
n
35
18
6 n
65
10
7 »
10
40
7 n
n
n
n
n
n
11
75
ao
6 87
37
30
12
Brosses.
8 If 8 50
If
n
«
If
If
II
n
n
fi
UO
iO
7 if
20
80
7 50
If
ff
n
w
If
w
If
tf
80
ff
55
\
Cha*
moox.
32
10 tf
n
fi
ff
90
20
tf
8 If
30
18
15
5 50
10 ff
ff
6
ff
80
ff
8 ff
n
n
ff
tf
If
tf
If
50
ff
24
Chltel-
Geosoir.
10
■I
120
n
7 50
fi
tf
ff
Domeey-
sor-
Gnre.
14
30
5 tf
16
30
5 50
40
6 tf
5 tf
85
6 ff
130
H
25
tf
8 tf
5
20
120 tf
30
30
6 tf
150
25
7 II
40
50
6 ff
fi
tf
7 50
40
6 tf
205
tf
37
tf
8 II
S7
12
60 tf
50
20
6 tf
15
25
7 ff
30
6 ff
tf
de prairies naturelles et artificielles ; leur rendement moyen annuel par hectare, et le
fourrage, d'après le Questionnaire de 1862.
Foissy.
Fonte-
nay.
Givry.
Lichères
Mon-
tlllot.
Pierre-
Pertais.
Saint-
More.
Saint-
Père.
Tharoi-
seau.
Vézelay.
Vott-
tenay.
TOTAUX
et moyennes
pour le
eanton entier.
U
100
39
7
30
74
28 28
148 50
18
18 36
23 74
997 99 40
i3
2
»f
10
ff
N
tf
20
5
20
ff
59 80 n
30
50,
35
30
30
73
30
60
4
62
30
44 50
A
20
w
20
ff
ff
ff
25
2
30
5
15 33
8 If
8 n
9 n
5 ff
8 n
8 If
9 n
9 ff
8 ff
7 75
.9 ff
8 13
N
2
1
ff
ff
12
ff
ff
ff
3 75
tf
110 75 11
W
20
• • • •
ff
fi
15
ff
ff
tf
• • • •
tf
67
n
160 N
• • • •
ff
ff
75
ff
ff
tf
• • • •
ff
415 ti
30
2
5
11 32
40
60
12
10
tf
5
8
392 32 f
35
15
35
30
30
25
40
15
tf
35
40
27 67
6 n
6 n
7 »
7 ff
7 ff
6 ff
6 50
6 ff
II
5 ff
7 tt
6 30
30
100
50
34
20
15
40
50
15
50
18
870 n t
22
10
15
20
30
20
87
15
3
40
30
22 50
6 n
6 n
6 n
7 ff
7 If
7 ff
6 50
7 ff
5 tf
4 50
7 tf
6 56
5
10 .
5
22 62
90
3
7
4
6
4
10
255 62 1
i5
20
45
40
40
45
45
30
6
45
60
40 65
6 n
6 n
7 1»
7 tf
7 ff
6 ff
7 50
6 ff
5 tt
5 ff
7 50
6 50
II
fi
n
ff
ff
ff
ff
ff
fi
H
tt
II
t»
n
n
ff
ff
ff
ff
fi
tf
tf
tf
n
»
n
n
ff
ff
ff
ff
ff
ti
ff
tf
1»
it
-
n
fi
ff
ff
ff
ff
ff
ff
1
ff
63 50 1
w
n
ff
V
ff
ff
ff
ff
ff
35
tf
33 50
n
n
ff
ff
fi
tf
ff
tf
If
5
tf
Ç Kfi
206
TiMus. — i'ai indiqaé plus baut la plaee importa&te
3u*oceupe la vigne dans notre agriculture cantonale. Il esl
ifficile d'établir, pour la production viticole, une nooyenne
de rendement, comme pour les céréales. Le produit varie,
d*un extrême à Tautre, suivant la qualité du sol, Fâge de la
vigne, la nature da cépage. Telle vigne donnera cent feuil-
lettes (la feuillette de 136 litres) à Thectare ^ telle autre à
peine le tiers, le quart, le cinquième de cette quantité. Puis,
à la suite de gelées printaniëres auxquelles la vigne n*est que
trop sujette, dans nos contrées boisées, rendues plus froides
et plus humides par les vapeurs qui se dégagent de nombreux
cours d*eau, on sera plusieurs années de suite à récolter très-
f^efu; ou!)ien la récolte manquera tout-à-fait: comment, dès
or3, assujettir un produit aussi variable à des calculs qui
aient quelque rigueur?
Voici pourtant, sur ce point, les renseignements que je
trouve dans les ré|!)onses au Questionnaire de186';iS, le seul
de ceuxnois à ma disposition qui posât des questions relatives
à la vigne ; à la superficie qu'elle occupe ; à son produit
moyen en hectolitres par hectare, et au prix moyen de Thec-
toHtre d^vin rouge et de vin blanc.
'liectolitre de vin
i précédente.
Vin blanc
*
Prix moyen de 1
de la récolti
Vin rouge.
Ckdoofe^ao ao * O O an» o QO 9i Q e ^
&
^
n par hectare
.0 litres.
Bonne année
moyenne.
^^^IQ lO ^lOO^KdSlO ^lO^fcO
Produit moye
en heci
En 1862.
■222S "s 'S2S*SiSSISSîSï2«'
Xi
3n hectares.
Jeunes vignes
non encore
productives.
•
s
§3
1 ,
Superficie <
Vignes
en plein rapport.
J 5 5 gS
•<^ooe«ioioa5 ^
.aaOo«o ko Q99QG^coi>oQioao»n
n o>ao<^ lo SoHi <o «i «o ia *« O) lo
«4 ^4 1^ »
i
o o
z; "
ta
8 pour
r, . .
Asnières
Asquins . • .
Blannay. . . . .
Brosses
Ghamoux • . . .
Châtel-Censoir. . .
Domecy-sur-Cure .
Foissy
Fontenay • . . .
Givry
Lichères . . .
Montiliot . . . .
Pierre-Pertuis . <
Saint-Moré . . .
Saint-Père. . . .
Tharoiseau • . .
Vézelay. . . .
Voutenay . . .
1 Totaux et moyenne
le canton entie
208
Du tableau qui précède il ressort que ia vigne, qui ne figu-
rait au cadastre, en 1814, ainsi qu'on l'a vu, que pour une
quantité de 1197 h. 59 a 80 c, avait, en 1862, une étendue
superficielle de 1415 h. 76 a. 75 c. ; soit, en plus, 218 h.
16 a. 95 c. Et la progression continue, car on plante plus
qu'on n'arrache.
A l'égard du produit qu'on évalue, en bonne année mo-
yenne, à 30 hectolitres environ par hectare, pour le canton,
cette évaluation me semble un peu faible. On peut dire, je
crois, sans trop s'écarter de la vérité, qu'en moyenne, les
vignes rouges bourgeoises, où le pineau domine, produisent
de 12 à 15 feuillettes (16 à 20 hectolitres] à Thectare, et
les vignes communes, d'où le pineau est rigoureusement
banni et remplacé par un cépage inférieur, mais plus pro-
ductif, appelé Yerrot dans le pays, de 40 à 50 feuillettes
(54 à 68 hectolitres) également à Thectare.
Le produit des vignes blanches peut être évalué à un tiers
ou à un quart en sus.
Le prix du vin n'est pas moins variable que le produit de
la vigne^ et il est pareillement très-difiicile de le ramener à
une moyenne. Dans les années de grande abondance, ou
quand le vin est de mauvaise qualité, le prix descend très-
bas; il s'élève, au contraire, dans une proportion notable,
quand il y a disette ou que le vin est de qualité supérieure.
Je trouve, à cause de cela, la moyenne indiquée de 37 à 38
fr. pour les vins rouges, et de 31 à 32 fr. pour les vins blancs,
un peu forcée.
Nos vins (je parle surtout des vins communs) se consom-
ment généralement dans le pays; le Morvan est notre prin-
cipal débouché. Leur qualité, pourtant, devrait les faire
rechercher pour la consommation parisienne ; mais nous
avons la réputation de les tenir un peu chers, et cela éloigne
de nos contrées les marchands de Taris.
ÀNIMAIJX DE FERME ET DE BASSE- COUR. — Uu SCUl dCS doCU-
ments officiels, parmi ceux qui m'ont été obligeamment com-
muniqués, le Questionnaire de 1862, dont j'ai déjà parlé,
fournit des renseignements sur le nombre de têtes de gros
et de menu bétail existant dans chaque commune, qu'il
s'agisse de bêtes de travail ou d'animaux destinés à la bou-
cherie, ainsi que sur le prix ou la valeur moyenne d'un
animal de chaque espèce. Il indique aussi, mais par appro-
*^5
'>*
00
ko
05 o 00 ao l> •«* <3^ e^ t^ -«H ^ ^ t^ ^ «H
s s 3
©^•«* -^ tO lO
<^ ^ -»- a« o
CO -eH — W «N
o cr o
<r :tfD |>
ft :o c
«H
S O « CO
00
« t^ ft s
oo
^ o
o
O
» Ift
^ -3 w O ao
o »oooi><=5c^aa<M»QOo««3"
oo o ««^ço c< G^-^ ^ ^ ^ ^
co ^ M
<0 o « 10
8£.8ffi««Q.o&^ ,gc:::a'":2
030503003©^©** > ai O "5
I I s g sëll'S^illâ s-Ss-S
«
u
H
I
«
S'
8^1
0)
e
<
K M
o ^
I *£
5 —
A a « ft S a
« •
A ft « »
(0
flCO
«30
ï SfS" •g8*§|S§*8- •§-
eo
s ! si
sa
S
•2 g*2S*gSlS8* •8^S*1S
o
CI
es
U I dço
s ft A •
o
•-s
en
Q
o
<
a
H
A a
A A • A SS A • A *
8
O
ao
I «S
• *0 A ft A OQ»3
91
OOtfSOaO tfSOOOO
S
SA aC>4 SOIQ aO a 9>0 s a >0
CO CO 00
^ oi 00 eo e»s ©^ «^^ ffii 00 00 00 oi eo
d§ g-J?««gggS-« 8g • -g"!"
o 30 «
^ *y< 00 00 00 00 *?< ^ o< M «» co e^ eo co 91 04 oo
01
oo
91
C0
dco
0»QO
^S î9î5*i2S* ••?•••»« "*o«»^Ç»'5
dïO 9lt- 9«àO fc* 9ll[«i^ t«<09l
^ '^■O ■^ — ^ — ^O — •^^■^O-^ — OO*-
S
CO 1 s
b:
O
V
Cb
0)
a
a
o
(O
S
a
O
z
a
9i
a
a
o
.s
A A
S2O24
dco
a>QO a
■^ 9l9l9i9|'^ •<-<^91 Tr9l9l9l9l<^99 9l91
00 A OaO
A >0>^ « « m
1^
O
91
d| g-g-g*ggsa* -gg*gga
^ ^ 91919l9191^"^'^e09191'--9191'^^91
d
VQO
AïO^OaOti^iOxO A
9l>OU0 9lt^ 9191
3
dS
V 00
A^O nOO a0>0
1.^ 10 m5 ïfl 91
UO
A A
■^ ^91 919ieO'^91*i-"«'-919191 9191
919191
91
91
« QO
A A
g * «5
91-'-91919l91 — 91919191
A »OïO O
fc* 91 WO
'S
;; a_^ O «
A ao
91
91
9191 91919191
91
CO
d CO
«QO
d^
« 30
c]co
«QO
si
nAARAnAAAAAAAA«*AA
OO ïO * «> oo 0*0 o oaOOOQQOaiO
ao ào i7« ao *^ ^ I> CO CO 1^ ao 1.^ ao ao ce i^
O © o ^-^-ooooooooooo o o
SQVdnao ai^AOaOAOaa/saooO
a09l 91 91 ao a/) ao 91(Nàoao
'«-^■^91— ** ■»- — — 91*i-91 — ffll»»-^^^
ao ac O O O O A a >0 O O ao ao O O O ao aO
9l94ao»oaoao 9|aOlO949l00àOaOG491
.* «'
wO d
l-siiiSis-ItlsèsSgil
a &S g §3 i-S a S-S g ë-S.S § S 5
* ««^iï'd.do o 0"î.S2'S. eoS.d"4> o
eo
CO
ao
Si
d 7i
« d
211
Tout incomplet qu'il est, le tableau qui précède offre ce
rapprochement curieux^ que, dans plusieurs communes, celles
de Blannay, Chamoux, Foissy et Saint-Père, le salaire des
journaliers hommes, si les renseignements fournis sont exacts,
aurait été moindre en 1866 qu'en 1862, et accuserait ainsi
une tendance à la baisse ; tandis que c'est le contraire qui
se produit généralement et qui a eu lieu dans les autres com-
munes, et même d'une façon assez marquée dans celles de
Brosses, Fonlenay, Monlillot, Saint-Moré et Vézelay. La mo-
yenne, cependant, pour le canton entier, est un peu plus
forte en 1866 qu'en 1862; mais la différence est si faible
[19 et 10 centimes) qu'on peut dire que les salaires, depuis
1862, sont restés station naires. Ils sont, du reste, assez
élevés (1 IV. 52 et 2 fr. 09, en temps ordinaire; 2 fr. 07 et
2 fr. 97, pendant la récolte, suivant que les journaliers sont
ou ne sont pas nourris) pour que l'Agriculture s'inquiète, à
juste raison, de les voir s'élever encore.
Pour supporter même un tel rehaussement dans le prix de
la main d'œuvre, depuis dix ans (1), il faut que le propriétaire
s'attache à améliorer sa culture, afin d'en augmenter les
produits.
Indiquer ici, et en détail, ces améliorations serait sortir
de mon cadre, et l'on me refuserait, d'ailleurs, compétence
pour cela.
La tâche, du reste, a été remplie, pour Tarrondissemenl
même auquel appartient le canton de Vézelay, par M. Bel-
grand, dans l'œuvre que j'ai déjà citée, et que suflBt à recom-
mander le nom de son auteur.
FLANDIN,
Membre du GonseU général.
(4) Le Questionnaire de 18S5 indique quel était le salaire moyen
d'un bon journalier agricole, nourri et non nourri, en temps ordi-
naire et pendant la récolte, dans Tannée 1856 et les années suivantes ;
et il en ressort que le salaire moyen, en 1856, pour le canton entier,
était seulement de i fr., en temps ordinaire, et de 1 fr. 1% pendant
la récolte, pour le journalier qui était nourri ; de 1 fr. 56, en temps
ordinaire, et de 2 tl*. 08 pendant la récolle, pour le journalier non
nourri. Ces chiffres, comparés à ceux de 1866(1 fr. 52 et 2 fr. 09,dans
le premier cas; 2 fr. 07 et 2 fr. 97, dans le second), donnent une
augmentation de f. 65, en moyenne,sur un salaire moyen de 152 f.,
c'est-à dire une augmentation de plus des deux cinquièmes.
LES CHEVALIERS
DU NOBLE lEV DE L'ARQVEBVSE DE NOYERS.
Au xvii'' siècle, la plupart des villes un peu importantes
possédaient une Société de Chevaliers de l'Arquebuse. Henri
IV, zélé partisan de cet exercice, en avait favorisé le dé-
veloppement par de nombreuses lettres patentes, « tant
« pour diverlir les habitants de Toisiveté, débauches et jeux
« dissolus, que pour faire acquérir l'expérience et Tassu-
« rance des armes. »
Noyers, qui se piquait de n'être pas une des villes les
moins importantes de la Bourgogne, qui se trouvait chef-lieu
d'un bailliage et d'un comté, et dont le nom avait joué un
grand rôle dans les annales bourguignonnes, ne pouvait
manquer d'avoir une société de ce genre. Après avoir sub-
sisté pendant assez longtemps après le règne de Henri IV,
cette société fut, pour des motifs qui ne nous sont pas connus,
complètement dissoute. Ces associations avaient du reste été
interrompues dans presque toutes les villes de France. Mais
pendant les dernières années du règne de Louis XIV, elles se
reformèrent de toutes parts. Chaque cité tenait à honneur
d'inviter les cités voisines, et cette confraternité donnait une
émulation aux concurrents qui venaient disputer le prix de
l'oiseau. Ces réunions avaient encore pour résultat de favo-
riser le commerce et de donner un peu de vie au pays qui
servait de théâtre à ces séances annuelles.
Les comices agricoles remplacent de nos jours ces réunions
qui répondaient à des idées d'un autre âge. Maintenant on
rend, avec justice^ à l'agriculture un hommage que l'on ac-
213
cordait jadis à l'adresse et à la force physique. Autre temps,
autres mœurs. Un repas servait alors, comme aujourd'hui,
de trait-d'union aux divers membres de chaque société ; et
cet exercice^ cela soit dit sans médisance, n'était pas le
moindre charme de la solennité. Au regard de cet exercice,
la réputation de nos pères n*est plus à faire ; tel vainqueur,
au noble jeu de TArquebuse, tenait à conserver le sceptre de
la royauté la fourchette à la main^ et à donner le certificat de
son incontestable capacité.
Après avoir été dissoute au xviie siècle, la compagnie
des Chevaliers de l'Arquebuse se reforma à Noyers, en
1713, sous l'impulsion de quelques notables du pays. Nous
ne donnerons pas ici l'acte constitutif de cette association,
d'abord parce qu'il est long, et surtout parce qu'il nous parait
calqué sur des actes semblables publiés dans d'autres cités
de notre province.
Le jour même que fut signé l'acte d'association des che-
valiers, Pierre de Selle, seigneur d'Archambaud, avocat à la
cour, conseiller du roi, maire perpétuel de Noyers et colonel
de la coaipagnie des Chevaliers de l'Arquebuse fit titer
l'oiseau, et François Clergé l'ayant abattu fut salué et em-
brassé par tous les chevaliers à titre de roi.
L'année suivante, la ville de Dijon voulut célébrer la paix
générale qui mettait fin à la guerre de la succession d'Es-
pagne. Les Chevaliers de l'Arquebuse de Dijon saisirent celte
occasion pour donner une fête et rendre aux autres com-
pagnies les honneurs du prix qu'ils avaient remporté à
Châlon. Les chevaliers de Noyers assistèrent à cette solen-
nité qui dura deux jours et eut lieu en présence du prince de
Condc, gouverneur de Bourgogne.
En 1721, les ambassadeurs de la Porte Ottomane passèrent
à Noyers : on voulut leur faire fêle et l'on se rendit au-devant
d'eux en grande pompe et en corps. La cérémonie fut ce-
pendant troublée par une collision qui s'éleva entre le capi-
taine de la bourgeoisie et les Chevaliers de l'Arquebuse au
sujet du rang que chacun devait occuper dans la marche. Des
plaintes furent adressées au gouverneur de Bourgogne.
Défenses furent faites aux chevaliers de s'assembler pour des
exercices autres que ceux relatifs à l'organisation de leur
compagnie. Ils furent même complètement assujettis à l'au-
toriié du capitaine de la milice bourgeoise, auquel seul appar-
2U
tenait le droit de réunir les habitants et de faire prendre les
armes dans les cérémonies publiques.
Peu après, eut lieu la bénédiction de la cloche de Noyers,
dont le duc de Luynes, seigneur de Noyers, fut nommé
parrain. A tout seigneur tout honneur. Le duc se fit repré-
senter par son bailli, et les Chevaliers de TArquebuse assis-
tèrent à la cérémonie ; mais le porte-enseigne, Piault, qui
avait contre le bailli des motifs personnels d'animosité, refusa
d y comparaître et d'y porter le drapeau ; on le dégrada de
ses insignes, et le drapeau fut rendu au capitaine.
Jusque là tout allait bien. Les faits et gestes de la Com-
pagnie sont religieusement indiqués sur le registre des délibé-
rations. Les Chevaliers qui figurent le plus souvent parmi les
rois du jeu sont : André Boycr, Jacques Boyer, Jean Gau-
iherin, Jean Colas, Edme Clémendot. Jean Tournier, ayant
remporté le prix trois années de suite fut nommé empereur,
et en cette qualité fut exonéré de tout impôt sa vie durant.
Nous citerons les principaux chevaliers, dont les noms rap-
pellent d'anciennes familles de Noyers :
Pierre Boyer, contrôleur des exploits du bailliage de
Noyers, premier échevin ;
André Boyër, avocat ;
Jacques Boyer, bourgeois ;
Jean Gautiibrin, subdélégué de Tintendant de Bourgogne ;
Edme Clémendot, receveur du grenier à sel ;
Pierrre Goulier, avocat :
Jean Tournier, chirurgien ;
Henry Leclerc, bourgeois ;
Denis Cheney, bourgeois ;
Pierre Franc, huissier à cheval ;
Pierre Piault, avocat ;
François Clergé, sergent-major ;
MiGNARD Jean-Baptiste, bourgeois ;
Michel Colas et Jean Colas, son fils ;
Zaccharie Jazu, bourgeois ;
Pierre-Nicolas Jazu ;
Pierre Bréchemin, bourgeois.
Il n'y avait qu'une quinzaine d'années que la Société fonc-
tionnait, et hélas ! il faut le dire, le zèle des membres avait
sensiblement baissé. Une hostilité sourde entre plusieurs
chevaliers préparait la dissolution de la Société. Les comptes-
215
rendus se ressentent aussi de ce relâchement et de cette dé-
cadence ; les enrôlements nouveaux sont rares, et les procès-
verbaux trahissent celte aniraosité. Au bas de l'acte de nomi-
nation de Denis Moreau, avocat, on lit cette plaisante note :
« Ledit Moreau ayant dit qu'il vouloit réclamer contre sa ré-
cepiion, on l'a chassé sans vouloir l'entendre, ayant fait la
beste à cause de sa femme dont il est l'esclave. »
Les statuts de la Société étaient si peu observés que le roi
du jeu se permit, en 4 725, de donner, au lieu du prix indiqué,
un certain nombre d'assiettes. Le premier prix gagnait 12
assiettes, le second 10, et ainsi de suite.
L'année suivante les assieiles sont remplacées par des bou-
teilles de vin. Celui qui abattait l'oiseau avait droit à 10 bou-
teilles ; le second prix n'en avait que 8, etc. Le livre-journal
des chevaliers du noble jeu ne dit pas si les vainqueurs
étaient obligés de faire séance tenante les honneurs de leur
prix.
Les membres de la Société, qui étaient tenus de se réunir
plusieurs fois chaque année, finirent par ne plus s'assembler
du tout. Us prétendaient qu'il faisait trop froid l'hiver ; il
est vrai qu'ils ne se réunissaient pas davantage pendant la
canicule, et que la température ne pouvait même fournir un
prétexte à leur mauvais vouloir.
Enfin la Compagnie des Chevaliers de l'Arquebuse devint
ce que devient malheureusement toute Société de ce genre :
après un certain nombre d'années d'existence elle succomba ;
et en 1731 il n'était déjà plus question d'elle.
£RNËST PETll.
NOTE
SUR L'HORLOGE DE LA VILLE D'AUXERRE.
Nous publions, cette année, un magnifique dessin de l'hor-
loge communale d'Auxerre, telle qu'elle est sortie de la main
des artistes du xv® sièle, et qu'elle apparut alors aux yeux
des Auxerrois émerveillés. Elle est couronnée de la flèche
tant regrettée qui fut détruite par un incendie en 1825, et
remplacée pai un mesquin campanile que la libéralité bien
entendue des descendants des bourgeois du xv^ siècle ferait
facilement disparaître pour j rétablir Taiguille primitive.
Nous n'avons pas l'intention de refaire la notice publiée
dans YAmiuaire de 1841, et qui contient des détails très
intéressants sur l'horloge avec l'historique de sa construction.
Nous me ferons qu'y ajouter quelques faits et rectifier quel-
ques erreurs que l'auteur de cette notice a reproduites, sur
l'autorité de ses prédécesseurs.
Ainsi c'est h tort qu'il fait remonter Tâge des murs de la
cité romaine d'Auxerre au temps de César, en s'appuyant sur
la fameuse inscription à'Aulus Hirtius et Caius Vibius
Pansa, cess. Ces murs sont au plus du ive siècle, et
sont construits, dans les parties en pierres de taille, avec des
débris des monuments payens démolis après le triomphe du
christianisme sous Constantin : c'est un fait bien constaté
aujourd'hui que la plupart des enceintes romaines des villes de
la Gaule n'ont pas eu d'autre origine. On peut voir au musée
lapidaire appartenant à la ville de Sens notamment, les ri-
chesses en statues, colonnes, frises, etc., etc, qui ont été tirées
des murs romains démolis depuis trente ou quarante ans.
217
La cité d'Auxerre fut donc élevée sur la hauteur pour
mettre les habitants à Tabri des invasions des Barbares qui
menaçaient la Gâule, et la ville gauloise A^Autricum et non
de Vellaunodunum, qui s'étendait dans la vallée où coule le
ruisseau de Yallan, fut abandonnée à son sort et ne tarda pas
à être détruite.
G*est à Tangle nord-ouest de la cité que fut construit le
château ou la résidence des comtes mérovingiens, et notre
dessin nous en montre rentrée sur la gauche. Cette porte à
plein-cintre était couronnée de créneaux. On Ta heureusement
conservée dans les derniers travaux qui s'opèrent pour
donner au vieux palais une destination scientifique.
Les bourgeois d*Auxerre jouissaient dès le xiii' siècle d'un
régime municipal complet, qui fonctionna longtemps ; toute-
fois ils n'avaient pas d'hôtel-de-ville, et les assemblées géné-
rales des habitants se réunissaient dans Téglise des Corde-
liers, ces moines aimés du peuple. Les titres ou archives de
la ville étaient conservés daas la tour de l'église Saint-Ëusèbe,
et la ville payait pour ce service une redevance de 4 livres par
an (1). Enfin une grosse horloge à ressorts et à sonnerie^
achetée en 1411 par les bourgeois, fut également placée dans
cette tour qui s'élève au centre de la ville, ce qui permet de
faire entendre, dans les principaux quartiers, le son de la
cloche. C'était également là que se plaçait le guetteur qui
surveillait au loin la campagne et signalait au besoin rappro-
che d'un parti ennemi.
Il se passa cependant encore longtemps avant que la ville
d'Auxerre, à l'exemple de beaucoup d'autres cités, pût se
faire construire une horloge digne de son importance, avec un
beffroi portant la cloche communale. Les villes du nord de la
France, telles que Lille et Valenciennes, en Picardie, Saint-
Quentin, et bien d'autres, étaient fières de leur beffroi, alors
qu'Auxerre en était encore réduit à faire montre de la cloche
des Cordeliers. Plus près de nous Sens avait, dès le xuie siècle,
son beffroi à la Porte Commune, grand édifice aujourd'hui
démoli et qui s'élevait en place de l'arc de triomphe de la
Porte Dauphine,
En 1455, Avallon faisait bâtir sa belle horloge, qui est
(1) Annuaire do l'Yonne, i84i, p. 68, Nj(ic$sur l'HoNoff.e^ par
lU. L.ccl)a(.
218
encore debout et n'est pas le moins beau des monuments
qui décorent cette jolie ville (1).
Enfin une charte de Jean de Bourgogne, comte d'Etampes
et usufruitier du comié d*Auxerre, datée du 1 6 août 4 457, nous
apprend que les habitants avaient décidé de faire construire
une horloge. Le comte, sur leur demande, les autorise à la
placer sur la porte de la cité ouverte auprès de son château,
el à monter la cloche sur une tour voisiae qu'on appelait la
Tour Gaillarde (2).
Mais des malheurs sans nombre, la peste, la dernière
guerre du duc de Bourgogne Charles-le-Téméraire avec
Louis XI, empêchèrent l'exécution du projet de l'horloge, et
les travaux commencés en 1460 traînèrent en longueur pen-
dant plus de trente ans; la Tour Gaillarde, qui était aupara-
vant carrée, fut découverte et arrondie, et l'arcade qui soutient
le cadran fut construite, mais on avait seulement placé à côté
les roues de l'horloge sans la sonnerie (3). En 1469, les
habitans passèrent un marché avec maître Jean, horloger,
pour la fourniture des mouvements de l'horloge.
Jean Frémy, charpentier, construisit la charpente du
beffroi, dont les bois furent tirés de la forêt d'Héry.
Jean Caradon fondit la cloche à Paris. Martinet Duchesne
fournit le fer, que Jean Donnot, serrurier, mit en œuvre, et
dressa la flèche et les pinacles qui sont autour. Didier Gagne-
bien, couvreur, revêtit le clocher de plomb et d'ardoise, et
Jean de Billy, orfèvre, fit un cadran en émail avec des carac-
tères gothiques, qu'on voyait encore au milieu du siècle
dernier (4).
Ces divers travaux ne purent s'exécuter, comme on le pense
bien, que successivement. Lebeuf rapporte aussi (5) que la
dépense de la cloche et celle de la plomberie qu'on voulait
faire magnifique étaient un peu fortes pour le temps et qu'il
fût besoin d'y employer les deniers communs des habitants,
en plus grande quantité que dans les dépenses ordinaires. On
(1) V. dessin, Annuaire de l'Yonne, 1866.
(2) Arch. de la ville.
(3) Potel, Recueil de pièces d'antiquité. — Horloge d'Auxerre,
1776, p. 83.
(4) Potel, ibid. p. 85.
(5) Mémoires sur l'Histoire civile d'A tucerre, i. ii, p. 34à.
219
crut devoir se munir de la permission du Roi. Charles VIII,
qui avait, comme son père Louis XI, pour la ville d'Auxerre
une bienveillance particulière, ce dont leurs nombreuses
lettres font foi (1), accorda avec empressement aux habilanls
l'autorisation de puiser dans la caisse des deniers commu-
naux pour payer les dépenses de l'horloge et de sa flèche
« pourvu toutes fois que la pluspart des manans et habilans
« se consentent à ce, » ajoute le roi dans ses lettres paten-
tes du 20 janvier 1483 (1484).
C'est donc de ce temps que date la belle horloge dont aotre
dessin reproduit l'image, mais dont il ne reste debout que
le cadi*an et la tour découronnée de sa flèche élégante.
(Les Editeurs).
(1) Voyez Mémoires sur C Histoire civile d'Auxerre, t. ii, aux
Preuves, n«' 243, 245, 254 à 257, 259, 265, 262, 265, 266.
LE MARÉCHAL DE CHASTELLUX (i).
Le personnage dont notre lithographie reproduit les traits
est sans contredit une des plus grandes figures de l'illustre
lignée des Chastellux.
Claude de Beauvoir, sire de Chastellux, depuis maréchal de
France, naquit vers Tan 4385 ou 1386 au château de Chas-
tellux. Son père, Guillaume de Bordeaux, seigneur de Beau-
voir, de Chastellux. etc., était conseiller et chambellan du
duc de Bourgogne, Philippe le Hardi. 11 était donc appelé
par sa naissance à occuper auprès des ducs de Bourgogne un
rang considérable. De plus les liens féodaux devaient néces-
sairement Tassocier à la fortune politique et militaire de ces
puissants seigneurs.
•D'abord placé auprès du comte de Nevers, où il fit pour
ainsi dire son apprentissage dans le métier des armes, il fut
bientôt appelé auprès du duc de Bourgogne, Jeari-Sans-Peur,
qui se l'attacha comme chambellan.
C'était à cette époque désastreuse du règne de Charles VI
où la France, déchirée par les luttes intestines, et envahie
par les Anglais, semblait près de sa ruine. Les Bourguignons
et les Armagnacs se disputaient le pouvoir. Jean-Sans-Peur,
qui, après avoir dénoncé les excès des Armagnacs et Tempoi-
sonnement des deux dauphins, Louis et Jean, avait résolu de
marcher sur Paris, confia le commandement d'une partie
de ses troupes au seigneur de Chastellux et l'appela en Nor-
(1) Voir l'Annuaire, années 1838 et 1840, Notices sur la Cathédrale
d'Auxerrepar M. Challe, sur Cravan par M. Quantin, sur le château
de Chastellux par M. le baron Chaillon des-Barres, qui nous ont four-
ni les matériaux de la note qu'on va lire.
221
mandie (U17). Chastellux entra à Rouen, et s'empara de
Loiiviers occupé par les Anglais, malgré-une défense éner-^
gique et meurtrière.
Les services éclatants de Claude de Chastellux appelèrent
Taliention du roi, qui le gratifia des domaines saisis sur
Charles de la Rivière, lui accorda une indemnité mensuelle
de 400 livres et le nomma commissaire-général de ses finan^
ces en Languedoc,
Le traité de Montereau ne fut qu'une courte trêve entre les
deux factions ennemies. La lutte recommença plus acharnée
et Chastellux fut rappelé parle duc de Bourgogne vers Paris»
où les Armagnacs, ayant fait exiler la reine Isabeau de
Bavière, s'étaient emparés du malheureux roi (1418).
L'histoire a dit comment la porte Saint-Germain fut ou-
verte aux Bourguignons dans la nuit du 28 au 29 mai de cette
année par Perrinet Leclerc fils d'un des échevins de Paris.
C'est dans celte nuit que le sire de Chastellux, ainsi que
Philippe de Villiers de 1 Isle-Adam, et Guy de Bar, seigneur
de Presie et bailli d'Auxois, entrèrent dans Paris aux cris de:
Vive le roi et le duc de Bourgogne qui abolie les impôts, La
le faction d'Armagnac était écrasée. Le connétable d'Armagnac
et chancelier étaient morts, le dauphin en fuite. Le parti du duc
de Bourgogne et du roi, car c'était le même alors, triomphait.
Le 2 juin on réunit un Conseil qui devait aviser aux moyens
de pacification. C'est dans ce Conseil que le Sire de Chas-
tellux et Villlîers de l'Isle-Adam furent créés maréchaux de
France.
Nous ne ferons que mentionner les diverses fonctions dont
Chastellux fut investi après ces événements, qui avaient mis
en relief son intelligence, sa bravoure et son dévouement. Il
est d'abord nommé lieutenant et capitaine du duché de Nor-
mandie; plus tard il est envoyé à deux reprises comme am-
bassadeur auprès du comte de SaintrPaul, le chancelier et le
prévôt de Paris, pour traiter de la paix générale du Royaume.
Enfin, en 1420 il était pourvu du gouvernement du Nivernais
et du Donziois.
Le fait le plus important de la carrière militaire du maré-
chal de Chastellux est assurément la prise de Cravan. Le roi
Charles VI était mort, le jeune Henri VI d'Angleterre avait
été proclamé roi de France à Paris. Le Dauphin, le petit roi
de Bourges, depuis Charles VII, auquel il ne restait qu'Or-
222
lëaDS, Bourges elles provinces au delà de la Loire, avait levé
une armée pour secourir quelques seigneurs qui dans le Nord
résistaient encore aux Bourguignons. Jean-Sans-Peur, on le
sait, avait éié assassiné sur le pont de Moniereau, et son
successeur Philippe-le-Bon, animé par le désir de la ven-
geance, s'était allié à la reine Isabeau et aux Anglais.
Nous ne voulons point entrer dans de grands détails sur
les événements dont le maréchal de Cliastellux fut alors un
des principaux héros, événemenis qui ont élési complètement
décrits dans l'Annuaire de 1838 et (te 1840 par les his.to-
riens de la Cathédrale d'Anxerre, de Cravan et du château
de Chastellux. Nous nous bornerons à en rappeler sommai-
rement les faits principaux.
Les Ecossais ayant à leur léie le comte de Douglas, con-
nétable d'Ecosse, Jean-Stiiart et d'autres capitaines, s'étaient
joints au Dauphin, qui ordonna au connéiable de se diriger
surGien. Maîtres de Gien, les royalistes voulaient une place
sur l'Yonne qui pûi leur assurer le passnge de cette rivière.
La petite ville de Cravan, appartenant au Chapitre d'Auxerre,
sur laquelle il avait jeté leurs vues, ouvrit donc ses portes au
Bâtard de la Beaume et à Tanneguy-Ducltâtel, après avoir
chassé les Bourguignons. Mais cette place fut aussitôt reprise
par un parti de Bourguignons commandé par le maréchal de
Chastellux et le bciilli d'Auxerre, qui s'y étaient fortifiés.
Nous sommes en juin 1423.
« Aloi*s l'armée du Roi, dit M. Quantin, l'historien de Cravan,
(Annuaire 1840, page 72), qui avait doublé sa marche pour
empêcher la ville de tomber au pouvoir du sire de Chastellux,
arriva aux pieds des murs, décidée à s'en emparer à quelque
prix que ce fût; car il s'agissait d'avoir un passage sur
l'Yonne et une place d'armes qui pût, au besoin, servir de
magasins ou de retraite à l'armée qui s'aventurait en Cham-
pagne. Plusieurs assauts ayant été donnés sans succès, on
convertit le siège en blocus.
« Pendant ce temps, le sire de Chastellux, qui commandait
la place, répariil ses forces sur les remparts et dans les tours,
et envoie, en toute hâte, des courriers en Bourgogne pour
demander des secours, annonçant qu'il était déjà menacé de
la famine, la place étant sans provisions. Le Duc était absent,
la Duchesse douairière, étant sans nouvelle, rassembla toute
223
la noblesse qui dut, sous la conduite du bailli de Dijon, se
rendre à Arnai-Ie-Duc oîi le Maréchal de Bourgogne s'était
déjà porté se dirigeant sur Cravan. Les troupes anglaises qui
étaient dans le INord arrivèrent aussi au nombre de quatre
mille hommes.
« Les confédérés réunis à Auxerre marchèrent sur Cravan,
le 30 juillet, et le lendemain eut lieu cette fameuse bataille
où les Anglo-Bourguigoous vainquirent les troupes royales.
Celte défaite àiYêia coui*t la marche de l'armée du Roi sur
le Nord, abattit le courage de ses partisans et amena la prise
de plusieurs villes de l'Auxerrois qui tenaient encore pour
lui. Le duc de Bourgogne, en apprenant celte victoire à l'ab-
baye de Dun-sur-Mer, épi*ouva tant de joie qu'il fit chanter un
Te Deum en action de grâces (I). A Auxerre, l'enthousiasme
fui si grand que le Chapitre Saint-Etienne institua à perpé-
tuité, dans la cathédrale, une messe de la victoire. Ne sa-
chant comment i*econnaitre le noble procédé de Chastellux,
qui lui avait rendu, gratuitement, sa ville de Cravan, il dé-
cida qu'tà perpétuité les sires de Chasteilux seraient chanoi-
nes de la cathédrale et jouiraient de la prébeode attachée au
canouicai (2). »
Ainsi le maréchal de Chasteilux était chanoine du Chapitre
de la cathédrale d'AuxeiTe et jouissait, à charge de résidence,
des revenus attachés à cette dignité, Ce canonicat donnait
aux sires de Chasteilux voix et séance aux assemblées du
Chapitre en qualité de premiers chanoines ; le même droit
leur était acquis aux Chapitres affiliés de prières avec Téglise
d'Auxerre.
(1) Archives de la Côte-d'Or.
(2) Les descendants du sire de Chasteilux ont toujours tenu à hon-
neur de prendre possession de leur titre de chanoine dans le costume
mi-parti ecclésiastique, mi-parti guerrier. — On voit encore aujour-
d'hui leur stalle à gauche en entrant dans le chœur de la cathédrale.
— Là, une inscription, sur marbre noir, placée derrière le chœur, à
droite, nous indique" la place du tombeau du maréchal Claude de
Chasteilux et de son neveu Georges. Ce tombeau, détruit pendant la
révolution de 1793, fut remplacé par un monument en marbre blanc,
élevé par M. le comte César de Chasteilux, en i8i;2. et placé dans la
chapelle de la Vierge qui est proche. Il est à regretter que dans cette
œuvre les armes de la maison de Chasteilux n'aient pas été Udéle-
ment exécutées. On a placé au-dessus un bas relief qu^on croit à tort
représenter la bataille de Cravan.
32i
C*est6ncorele maréchal de Chastellux qui en i 426 est chargé
par Philippe-le-BoD du soin de reprendre Uailly»Ch&teau> qui
avait été enlevé par Thibaut-de-Thermes. C'est lui que nous
voyons parmi les personnages considérables appelés à défen-
dre les intérêts du duc de Bourgogne à la signature de la
fameuse paix, ou plutôt tentative de paix, d'Auxerre de 1432.
Philippe-le-Bon n'épargna pas les faveurs et les récompen-
ses au capitaine dont il avait éprouvé à un si haut point le
dévouement et en 4445 il l'investit de nouveau du comman-
dement du Nivernais. C'est à cette époque que s'arrête la car-
rière active du maréchal, qui mourut le 12 mars 1453.
M. le baron Chaillou des-Barres, qui a écrit dans l'Annuaire
de 1840 l'histoire du château de Chastellux, à laquelle nous
avons emprunté une grande partio de la notice qui précède, a
parfaitement expliqué ce qui pourrait paraître étrange aujour-
d'hui dans la carrière du maréchal, parles liens de vassalité qui
le rattachaient au parti du duc de Bourgogne, par la confusion
qui régnait à cette triste époque du xv^ siècle dans les esprits
comme dans les partis. Nous n'y reviendrons pas, de môme
que nous renverrons à ce travail pour tous les renseignements
que ne comporte pas le cadre de celte notice, notamment' en
ce qui concerne les différentes unions et h\ descendance du
maréchal, etc.
Pour nous résumer, il nous a semblé que le maréchal de
Chastellux avait sa place marquée au premier rang dans
cette galerie départementale d'hommes de mâle courage et de
grand renom dont l'Annuaire a entrepris de transmettre l'i-
mage et le souvenir à la postérité.
(Les ËDiTfiUBS).
^
h ■
s
;'jS>^r • FAITS GÉNÉRAUX.
«
1866. DECEUBRE 7. — Les troupes françaises commen-
jîii à évacuer Rome.
30. — L'Empereur d'Autriche approuve le plan de réor*
ganisation de l'armée qui lui est présenté par le oainistre de
la guerre.
Les cortés d'Espagne sont dissous. Un certain nombre de
députés protestent contre cette dissolution.
La télégraphie privée annonce la formation du nouveau
ministère grec, qui est ainsi composé: MM. Comounduros à
l'intérieur et à la justice, Betzarës à la guerre, Tricoupis aux
affaires étrangères^ Kehaya aux finances, Cristopoulos aux
cultes, Lombardo à la marine.
Une réunion générale du Reichstag et de la Chambre des
seigneurs de Hongrie est convoquée à Vienne pour le 15
février.
1867. JANVIER 2. — Des secousses de tremblement de
terre en Algérie détruisent presque entièrement les villages
delà Chiffa, Mouzaiaville, Ben-Roumie, El-Affroun, El-Ameur,
El-Aïn. Elles ont été ressenties dans toutes les villes du Tell
de la province d'Alger.
La Plusse convoque le Parlement du Nord pour le 15
février.
Le roi de Portugal ouvre les Certes.
16. — Mort du peintre Ingres, sénateur, membre de
l'Institut, grand officier de la Légion d'honneur.
Mort de Victor Cousin, ancien ministre.
17. — Publication officielle du résultat du dénombrement
quinquennal de la population, fait en. 1866.
228
La population totale de la France est de 38,067,094
habitants.
19. — L'Empereur adresse au ministre d'Etat une lettre
dans laquelle il expose le plan de certaines réformes à
apporter dans les institutions de l'Empire. Cette lettre est
accompagnée d'un décret qui supprime TAdresse, la remplace
par le droit d'interpellation et décide que les ministres pour-
ront, par délégation de l'Empereur, être chargés de repré-
senter le gouvernement devant le Sénat et le Corps législatif
dans la discussion des affaires ou des projets de loi.
Les ministres donnent leur démission.
M. Rouher conserve les fonctions de ministre d'Etat et est
nommé'ministre des finances, M. le maréchal Niel ministre
de la guerre, M. l'amiral Rigault de Genouilly ministre de
la marine et des colonies, M. de Forcade la Roquette ministre
de Tagriculture, du commerce et des travaux publics.
L'Empereur n'a pas accepté la démission du ministre
d'Etat, des ministres de la justice et des cultes, de la maison
de TEmpereur et des Beaux-arts, de l'instruction publique,
du ministre présidant le Conseil d'Etat, des ministres de
l'intérieur et des nffnires étrangères.
Des projets de loi sur la réorganisation de l'armée, sur la
presse et sur le droit de réunion seront soumis au Corps
législatif. Ces projets sont publiés et appréciés parla presse,
ils émeuvent vivement l'opinion.
21. — Le Sénat italien décide que l'amiral Persano, le
vaincu de Lissa, sera mis en accusation sur les deux chefs
de désobéissance et d'impéritie.
Un projet de loi est présenté aux Chambres helléniques ten-
dant à élever l'armée au chiffre de 31,000 hommes. Cette
mesure est motivée par les armements et les notes mena-
çantes delà Turquie et par l'insurrection imminente de ses
provinces chrétiennes.
24. — Une circulaire du Directeur général des postes
ordonne de rechercher une lettre qui aurait été adressée par
le comte de Chambord au général de Saint-Priest. Cette
ciixulaire soulève des protestations générales en faveur de
l'inviolabilité du secret des lettres.
FEVRIERS 6. — La ville de Mexico est évacuée par les
229
impérialistes et le général Castelnau s'embarque à la Vera-
Cruz pour retourner en France.
14. — Ouverture delà Session législative de France.
Les nouvelles du Mexique s'accordent à signaler la situa-
tion de Tempire et de Maximilien comme désespérée. Le
maréchal Bazaine, d'après le Mémorial diplomatique, a eu
une dernière entrevue avec ce souverain et lui a annoncé
son départ et le rapatriement des troupes françaises.
MàRS 7. — Il est donné lecture au Corps législatif du
projet de loi sur l'armée et la garde nationale mobile, déli-
béré et adopté par le Conseil d'Etat dans ses séances des 4,
6, <8 février et 4 mars 1867.
Le tribunal correctionnel de la Seine condamne M. Emile
deGirardin, rédacteur en chef de la Liberté, à 5,000 fr.
d'amende, l'imprimeur Serrière à 100 fr., tous deux solidai-
rement aux dépens, à raison d'un article publié par ce journal
le 1^' mars et intitulé des Destinées meilleures.
12. — Il est donné communication au Corps législatif
du projet de loi sur la presse et sur le droit de réunion.
Le Sénat adopte le projet de sénatus-consulte qui ajoute
à ses attributions le droit de veto suspensif sur les lois votées
par le Corps législatif, en ce sens qu'il pourra ordonner que
celle dernière Assemblée procède à une nouvelle délibération
dans la session suivante.
Ce sénatus-consulte est l'objet d'une demande d'interpel-
lation de M. Picard au Corps législatif.
M. Thiers développe son interpellation sur la politique
extérieure et termine son discours par cette phrase devenue
célèbre : « Il n'y a plus une seule faute à commettre. »
M. Rouher lui répond par ^a théorie, restée fameuse, des
trois tronçons allemands.
18. — Des troubles éclatent à Roubaix à propos de cer-
taines mesures prises par des fabricants. Des usines sont
incendiées, d'autres dévastées.
La commune de Turny (Yonne) prend l'initiative d'une
pétition à l'empereur contre le projet de réorganisation de
l'armée. Cet exemple est suivi et bientôt de semblables péti-
tions se signent dans un grand nombre de départements.
Le Moniteur p rumen publie le texte des traités d'alliance
offensive et défensive conclus entre la Prusse et la Bavière
230
le 92 août 1866 et entre la Prusse et Bade le 17 du même
mois.
Le bruit se répand que des négociatioms sont entamées
entre la Hollande, la Prusse et la France au sujet de la ces-
sion du grand-duché de Luxembourg à la France.
29. — H. le comte Walewski donne sa démission de
président du Corps législatif.
30. — Une dépêche de New-Yorck annonce que la
Russie a cédé l'Amérique russe aux Etats-Unis.
La publication d*une brochure du général Trochu sur la
réorganisation de l'armée fait quelque seùsation.
AVRIL ^. — Onverture de rExposirioN universelle à
Paris. L'Empereur et Timpératrice président la cérémonie.
Les négociations relatives à la cession du grand-duché de
Luxembourg à la France sont l'objet d'interpellations de la
part de M. de Bennigsen dans le Parlement prussien. H. de
Bismark y répond.
4. — M. Schneider est nommé président du Corps légis-
latif.
L*affaire du Luxembourg donne lieu aux plus vives préoc-
cupations et aux rumeurs les plus belliqueuses.
7. — M. de Mouslier fait à ce sujet au Corps législatif
une communication de laquelle il résulte que la France exa-
minera, de concert avec les autres puissances, les clauses du
traité de 1839.
8. — Des demandes d'interpellations sur l'affaire du
Luxembourg sont déposées sur le bureau du Corps législatif.
Les unes sont retirées, les autres ne sont pas autorisées.
15. — Un arrêté ministériel fixe à 3,000 fr. le taux de
la prestation pour l'exonéraiion. militaire de la classe 1866.
Le général Changarnier publie dans la Rev )e des Deux
Mondes un article sur la réorganisation de l'armée qui fait
quelque sensation.
L'amiral Persane, le vaincu de Lissa, est déclaré coupable
de désobéissance, d'impéritie et de négligence et comme tel
destitué et condamné aux frais du procès.
17. — M. Emile de Girardin, rédacteur en chef, et
M. Serrièi*e, imprimeur de la Liberté, sont condamnés par le
tribunal correctionnel de la Seine, le premier à 5,000 fr.
d'amende, le second à 100 fr. et tous deux solidairement aux
231
dépens, pour un article publié par ce journal sous ce titre :
« Ce qu'il en coûte pour dire la vérité. »
MM. Gouin et Jérôme David sont nommés vice-présidents
du Corps législatif qui désormais aura trois vice-présidents.
22. — Une grande manifestation réformiste a lieu à
Birmingham.
24. — M. Peyrat, rédacteur en chef de V Avenir national,
est condamné par le tribunal correctionnel de la Seine à 100
francs d'amende et aux dépens pour la publication, dans le
numéro du 15 avril, d'une correspondance de Lyon.
25. — M. Jules Favre dépose une demande d'interpelîatrofl
sur les affaires du Luxembourg.
Durant ce mois de nombreuses pétitions et. adresses à
l'Empereur et aux députés sont signées contre le projet de
loi relatif à l'armée et la Ligue de la Paix fondée par le
Temps reçoit de nombreuses adhésions.
MAI 2. — M. de Moustier fait au Corps législatif une com-
munication de laquelle il résulte que l'Autriche, la France,
la Grande-Bretagne, la Prusse et la Russie sont d'accord
avec le roi des Pays-Bas, le grand-duc de Luxembourg, pour
ouvrir une conférence dans laquelle la situation internatio-
nale de ce territoire sera réglée sur les bases de sa neutra-
lisation et que la conférence se réunira à Londres le 7 mai.
6. — Une grande manifestation réformiste a lieu à Londres
dans Hyde-Park.
13. — Le ministre des affaires étrangères communique au
Corps législatif le résultat de la conférence de Londres, qui a
terminé ses travaux et signé, le 11, un traité aux termes
duquel le grand-duché de Luxembourg est neutralisé sous
la garantie collective des grandes puissances, la ville de
Luxembourg cessera d'être une ville forte et les troupes
prussiennes l'évacueront immédiatement après l'échange des
ratifications.
28. — Le prix de l'exonération militaire est abaissé à 2,500
francs.
21. — M. Picard et plusieurs de ses collègues déposent
une demande d'interpellation à l'effet de savoir si le gouver-
nement est disposé à appliquer, dès à présent, dans les élec-
tions le principe de la liberté électorale. Cette demande a été
repoussée.
232
25.— La gelée cause des dommages importants dans les
vignobles du centre et de l'ouest de la France.
JDIN 1 . — L'empereur de Russie, accompagné des grands-
ducs, arrive à Paris pour visiter l'Exposition universelle. Des
fêtes splendides lui sont préparées.
4. — Les cris de Vive la Pologne sont proférés sur le
passage de l'empereur de Russie lors de sa visite au musée
de Cluny et à l'Opéra. Quelques arrestations sont opérées au
Palais de Justice.
5. — Le roi de Prusse accompagné de M. de Bismark, arrive
à Paris.
6. — A l'issue de la grande revue du bois de Boulogne un
coup de pistolet est tiré par un Polonais du nom de Bere-
zowski sur la voiture occupée par le czar, les grands-ducs et
l'empereur Napoléon. Aucun* des princes n'est atteint. La
balle a frappé le cheval de M. Raimbeaux, écuyer de service
à la portière.
Des adresses à l'empereur arrivent de toutes parts à l'occa-
sion de cet attentat.
8. — Le projet de loi sur l'armée et la garde nationale
mobile [nouvelle rédaction adoptée par la commission et le
Conseil d'Etat sous réserve des amendements maintenus par
la Commission) est transmis au Corps législatif.
Toutes les nouvelles s'accordent à annoncer que le 15 mai
l'empereur du Mexique, Maximilien, a été fait prisonnier par
les libéraux parla trahison-de Lopez.
12. — M. Peyrusse dépose, au Corps législatif, le texte du
projet de loi sur les réunions publiques et le rapport de la
Commission.
1 4. —Un remarquable phénomène méléologique est observé
sur plusieurs points du continent européen. Un bolide tra-
verse notre atmosphère comme une fusée d'artifice.
15. — Le ministre de la justice de Hollande invite les
réfugiés hanovriens à évacuer le pays dans un délai de trois
semaines.
M. Nogent-Saint-Laurent dépose le rapport sur le projet
de loi relatif à la presse (Nouvelle rédaction adoptée par la
commission et le conseil d'Etat.)
Les derniers avis d'Athènes donnent des nouvelles de Crète
peu favorables aux Turcs. Omer-Pacha aurait échoué dans
233
son expédition contre Spakla et Apocorona. On ne pouvait
atteindre YArcadion, vaisseau au service de insurrection.
16. — Le vice-roi d'Egypte arrive à Paris.
47. — Des désordres éclatent à Birmingham. Des conflits
ont lieu entre les protestants et les catholiques. La force
armée intervient. .
20. — Reprise au Théâtre français de la tragédie d'Her-
nani de Victor Hugo. Immense succès.
21 . — Une dépêche de Florence annonce qne 200 volon-
taires armés ont tenté d'envahir les Etats du pape, et ont été
arrêtés.
La chambre des députés de Lisbonne adopte à une forte
majorité la loi qui prononce l'abolition de la peine de mort
en Portugal.
Le sultan s'embarque pour venir en France.
28. — 500 prélats sont arrivés à Rome pour la célébration
dUkCentenaire de Saint-Pierre.
29. — Le Corps législatif commence la discussion du
budget.
La demande d'interpellation tendant à ce que les conseils
généraux soient consultés sur le projet de réorganisation de
l'armée est repoussée
30. — Le sultan arrive à Paris.
JUILLET 1.— L'empereur, accompagné de l'Impératrice
et du sultan, préside la cérémonie de distribution des récom-
penses aux exposants dans le Palais de l'Industrie.
La cour d'Autriche reçoit l'avis officiel que l'empereur du
Mexique Maxtmilien a été fusillé le 19 juin ainsi que lea géné-
raux Mejia etMiramon.
3. — Le Moniteur confirme la nouvelle de l'exécution de
Maximilien. L'Empereur prend le deuil pour 30 jours. Les
fêtes en l'honneur du sultan sont contremandées.
M. Thiers, qui devait prendre la parole sur le Mexique,
ajourne son discours par convenance.
4. — Les élèves de l'école normale de Paris quittent l'école
à la suite de l'expulsion de Télève Lallier, rédacteur d'une
lettre adressée à M. Sainte-Beuve pour le féliciter d^avoir
défendu dans le Sénat la libre pensée lors de la discussion
relative à la bibliothèque populaire de Saint-Etienne.
9. — L'école est licenciée, le Moniteur annonce en même
234
temfys (pi'elle sera reconstituée et que les cours ouvriront le
45 octobre.
Une dépêche officielle de notre ministre au Mexique annon-
ce que Mexico s'est rendu aux Juaristes le 21 juin et Vera-
Cruzle27.
Le colonel mexicain Lopez est rayé des contrôles de la
Légion d'honneur pour cause d'indignité.
10.— Un décret fixe au 3 et 4 août les élections pour le
renouvellement de la deuxième série des conseils généraux
et delà première série des conseils d'arrondissements.
41. — Un grand banquet est offert à MM. Berryer et Jules
Favre.
13. — L'Empereur envoie à M. Rouher la grand'croix de
la Légion d'honneur en diamants.
Un manifeste du comité national romain et du centre
d'insurrection annonce la fusion de ces deux fractions du
parti d'action en Italie. On appréhende une tentative conffe
Rome.
15. — Berezowski, Fauteur de la tentative d'assassinat
sur le czar à la revue du bois de Boulogne, est condamné,
par la cour d'assises de la Seine, aux travaux forcés à perpé-
tuité.
Toutes les nouvelles d'Amérique confirment l'exécution de
Maximilien ainsi que de Miramon et de Mejia.
16. — Le général français Dumont adresse à la légion
d'Antibes, à Rome, une allocution qui donne lieu à des com-
munications diplomatiques.
24. — Le Moniteur publie le texte de la loi qui supprime
la contrainte par corps en matière commerciale.
Un décret prononce la clôture de la session législative.
Un autre décret fixe au 26 août la session des conseils
généraux et au 16 août la réunion des conseils d'arrondisse-
ments pour la première oartion de leur session.
Un eflroyable incendie éclate dans les régions maures
(Yar) et pendant plus de quatre jours dévaste le pays sur une
étendue de plus de 30 kilomètres.
On reçoit des nouvelles qui font pressentir la défaite de
l'insurrection Cretoise.
28. — Une note du Moniteur àéchve que le gouvernement
de l'Empereur ne se trouve en présence d'aucune question
diplomatique de nature à modifier les rapports pacifiques et
amicaux avec les diverses puissances.
235
Le Parlement italien vote un ordre du jour motivé portant
que la chambre invite le ministère à faire maintenir par tous
les moyens la non-intervention dans les affaires romaines
convenue par le traité du 15 septembre.
AOUT 2. — Le Moniteur publie une note au sujet de la
mission du général Dumont à Rome et de son allocution à la
légion d'Amibes.
Diaprés cette note le ministre de la guerre avait exclusive-
ment invité le général Dumont à rechercher les causes qui
avaient amené un certain nombre de désertions dans la légion.
Quant au discours la note nie qu'il ait été tenu.
L'autorisation est donnée à dix nouveaux journaux à Paris»
politiques ou non.
Un concile œcuménique aura lieu à Rome le 8 décembre
4968. Le nonce du pape, Hgr Chigi, le notifie officiellement
au gouvernement français.
9. — Les rédacteurs, gérant et imprimeur du Courrier
français] sont condamnés par le tribunal correctionnel de la
Seine, pour diffamation envers M. Granier de Cassagnac.
10. — Le gouvernement refuse l'autorisation au Congrès
international des sociétés coopératives de se réunir à Paris.
Vlmpartial dauphinois est condamné par le tribunal
correctionnel de Grenoble pour délit d'excitation à la haine et
au mépris du gouvernement.
17.— L'Empereur et l'impératrice partent pour Salzbourg
où ils rencontreront l'empereur d'Autriche.
18.— L'Empereur adresse au minisire de l'intérieur une
lettre par laquelle il approuve les bases essentielles du projet
ayant pour but l'achèvement, dans un délai de dix ans, du
réseau des chemins vicinaux et l'invite à préparer des éléments
d'informations précis et complets sur ce sujet avant de sou-
mettre une loi spéciale au Corps législatif qui assurera l'exé-
cution de ce projet.
Des dépêches nous apprennent que Juarez est rentré à
Mexico où il a fait une proclamation très modérée, annonçant
les élections.
L'entrevue de Salzbourg est l'objet des suppositions les
plus diverses et des préoccupations du monde politique en
Europe.
936
Un soulëYement considérable éclate en Espagne. Le général
Prim prend part au mouvement.
L'état de siège est déclaré à Barcelone, à Madrid et sur
divers autres points de la Péninsule.
23. — Un navire turc accoste un vaisseau russe qui prenait
des familles candiotes à bord. Omer-Pacha déclare rendre
responsable le chef de Tescadre russe si l'insurreclion Cre-
toise prend de plus grands développements.
25. — L'Empereur et Tlmpérairice, de retour de leur voyage
à Salzbourg, partent pour Lille où ils doivent assister au
fêtes commémoratives de la réunion de la Flandre < à la
France.
27, 28. — L'Empereur prononce à Arras, à Lille et à
Amiens des discours qui sont l'objet des commentaires de la
presse et des interprétations les plus diverses dans le
public.
30. — M. de Moustier explique, dans une circulaire, aux
agents diplomatiques, l'entrevue de Salzbourg.
SEPTEMBRE 1 .— Le camp de Châlons est levé.
5. — Réunion duConi^rès deTravailleurs à Lauzanne.
9. — Le Congrès de la Paix ouvre ses séances à Genève,
sous la présidence de M. Jolissaint. Des discours y sont
prononcés par M. Barni, président provisoire et par le général
Garibaldi, qui avait reçu à Genève un accueil enthousiaste.
Le général Garibaldi expose son programme politique.
L'Angleterre prépare une expédition contre le roi Théodoros
d'Abyssinie^ pour venger les insultes faites à ses nationaux,
retenus prisonniers.
12. — Le congrès de Genève se sépare brusquement à la
suite de certaines déclamations de quelques orateurs impru-
dents.
15. — On inaugure, à Nantes, la statue élevée à M.
Billault. M. Rouher, ministre d'Etat, prononce son éloge.
Les journaux publient une circulaire adressée, le 7 sep-
tembre, par M. de Bismark aux agents diplomatiques du gou-
vernement prussien à l'étranger, au sujet de l'entrevue de
Salzbourg, circulaire qui est vivement commentée.
20. — Les dépêches d'Italie annoncent que le parti d'action
s'agite et font présager de graves événements dans la Pénin-
sule.
237
Les dépêches d'Athènes annoncent la reprise des hostilités
en Crète et plusieurs combats entre les Cretois et les Turcs.
25.— Garibaldi est arrêté à Asinalunga sur Tordre du
gouvernement italien, au moment où il se dispose à pénétrer
sur le territoire pontifical, et conduit à Alexandrie.
A la suite de cet événement, des manifestations ont lieu
dans un grand nombre de villes.
27.— Garibaldi rentre à Caprera.
OCTOBRE 5.— Garibaldi tente de s'échapper de Caprera.
Il est arrêté au moment où il s'embarquait et reconduit
dans son île.
Mort, à Tarbes, de M. Achille Fould, ancien ministre des
finances, à Tâge de 67 ans.
Les nouvelles d'Italie annoncent que l'insurrection grandit
et menace les états romains. Des engagements ont lieu sur
divers points entre les volontaires et les troupes pontificales.
20. — Garibaldi s'évade de Caprera.
M. Ratazzi donne sa démission.
Le général Cialdini est appelé à former un nouveau minis-
tère.
Les événements se précipitent en Italie, les Garibaldiens
menacent Rome.
21. — Lq Moniteur annonce qu'après avoir résolu d'en-
voyer un corps expéditionnaire à Civita-Vecchia, le gouver-
nement, sur les assurances à lui données par le gouverne-
ment italien, avait suspendu l'embarquement des troupes.
22. — Une tentative d'émeute, promptement réprimée,
éclate à Rome.
23, — L'empereur d'Autriche, François-Joseph, arrive à
Paris.
25. — Garibaldi arrive à Monte-Rotondo, à quelques milles
de Rome, à la tête de 4,000 volontaires. Un combat sanglant
a lieu entre les troupes pontificales et les Garibaldiens.
Des arrestations ont lieu sur la place de l'Hôtel de ville de
Paris dans des groupes proférant des cris sur le passage de
l'empereur d'Autriche et de l'empereur Napoléon.
27. — Le Moniteur annonce qu'aucun cabinet n'étant
formé à Florence et les bandes révolutionnaires continuant à
envahir les états pontificaux, le gouvernement n'avait pu
ajourner plus longtemps l'occupation.
238
Le général Cialdini ayant renoncé à composer un minis*
tère, le général Menabrea est chargé de cette mission.
29. — Les troupes françaises débarquent à Civita-Vecchia.
YictQr-Eoimanuel ordonne à ses troupes de franchir la fron*
tière pontificale et d'occuper certains points de ce territoire.
Les avant-postes de Garibaldi sont à deux milles de
Rome.
30. — Les troupes françaises commencent à arriver à
Rome. Elles sont commandées en chef par le général dé
Failly.
Un ouragan détruit une grande partie de Tile de Tortola
appartenant aux Anglais.
NOVEMBRE 2.— Plusieurs arrestations ont lieu au cime
tière Montmartre, auprès delà tombe de Godefroy Cavaignac,
de personnes criant : Vive Tltalie I vive Garibaldi I à bas la
police I
3. — Les Garibaldiens sont battus à Mentana par les
troupes pontificales et les troupes françaises réunies.
4. — Garibaldi est arrêté par les troupes italiennes et
interné à Yarignano.
Des troubles et des manifestations hostiles à la France
éclatent dans un grand nombre de villes d'Italie.
7. — Le gouvernement français propose aux cabinets
européens la réunion d'une conférence pour le règlement de
la question romaine.
42.— M. Pinard est nommé ministre de Tintérieur en rem-
placement de M. de la Valette, et M. Magne ministre des
finances en remplacement de M. Rouher^ qui reste ministre
d'Etat.
13. — Un décret suspend les surtaxes établies par la loi
du 1 5 juin 1 861 , sur les grains et farines importés par navires
étrangers.
18. — Ouverture de la session législative.
Le discours de l'Empereur annonce, entre autres choses,
que les chambres seront saisies d'un nouveau projet de loi
de réorganisation de l'armée sur les bases de la loi de 4832.
Des manifestations ont lieu en Angleterre à l'occasion de
la condamnation des prisonniers fenians.
20. — Dans sa séance de ce jour le Corps législatif entend
239
lecture du nouveau projet de loi sur Tarmée et la garde natio-
nale mobile.
23.' - Les fenians Allen, Larkin et Gould sont pendus à
Manchester.
Cette exécution donne lieu à des manifestations et à des
meetings tant à Manchester qu'à Londres.
25.— Le général Garibatdi est transféré de Yarignano à
Caprera.
La flotte française part pour Civita-Vecchia pour rapatrier
les troupes expéditionnaires.
30. — De nombreux procès de presse ont eu lieu dans ce
mois tant à Paris que dans les départements.
1
FAITS DÉPARTEMENTAUX.
1866. DÉCEMBRE 3. — Le Moniteur publie le projet
de loi autorisant la ville d'Auxerre à s'imposer exlraordinai-
rement pendant 2 ans de SI centimes au principal des quatre
tributions.
La Société centrale d'agriculture de TYonne lient sa 4*
session trimestrielle, sous la présidence de M. Guichard.
9. — La Société des sciences de l'Yonne tient sa réunion
mensuelle sous la présidence de M. Challe.
40. — Le Moniteur publie la liste des souscripteurs
recueillies dans les départements au profit des inondés ; le
département de l'Yonne y figure pour une somme de
68,577 fr. 26.
17. — La 4® session de la Cour d'assises de l'Yonne s'ou-
vre sous la présidence de M. Bondurand.
1867. Janvier 10. — Renouvellement des membres
du Tribunal de commerce d'Auxerre. Sont élus : Président,
M. Mérat*Beugnon ; juges, MM. Challe et Métrai ; suppléants,
MM.FélixetRabé.
12. — M. Fornier Je Saint-Lary est nommé membre et
vice-président du Conseil de préfecture de l'Yonne, en rempla-
cement de M. Lescuyer, décédé.
13. — Renouvellement des membres du Tribunal de
commerce de Sens. Sont élus : Président, M. Mancel; juges,
MM. Bonjean,Lamy, Foresl ; suppléants, MM. Aubry, Leseur
et Renfleux.
31. — Premier jour du tirage au sort des jeunes gens de
la classe 1866 dans le département.
20. — M. de Bonnaire est élu menabre du Conseil gêné-
m
rai pour le canton de Yermentoo, en remplacement de
M. Lemaire.
Un arrêté préfectoral convoque les Conseils municipanx au
3 février pour la première partie de leur session de 4867.
4 . — Un décret autorise la création d'uue succursale de
la Banque dé France à Auxerre.
FévRiEH 3. — Ouverture de la première partie de la
session des Conseils municipanx.
40. — Renouvellement du Tribunal de commerce, de
Joigny. Ont été élus : Président, M. Benard ; juge> M. Béquet;
suppléants, MM. Benottet Delécolle.
40. — Fermeture de la chasse à tir.
42. — Un concert est donné par les dames de la ville
d'Âuxerre au profit des pauvres.
Cette soirée charitable produit une somme importante qui
a été versée au bureau de bienfaisance.
47. — Ouverture de la Bibliothèque populaire d'Auxerre.
L'administration municipale de Paris continuel s'occuper
des expropriations nécessaires à la dérivation de la Vanne et
le service des ponts et chaussées dresse les plans et fait les
études préliminaires du bassin destiné aies recevoir.
48. — Un arrêté préfectoral établit dans là ville de Ton-
nerre un droit d'octroi sur les boissons et un droit d'entrée
à payer par les débitants.
25. — La Société centrale d'agriculture de l'Yonne tient
sa première séance trimestrielle de 4867 sous la présidence
de M. Guichard.
Mars 43. — M. le baron Brincard est nommé membre du
conseil du sceau des titres.
46. — M. Guyot de Montou, maire de Mailly-la-Ville,
ancien conseiller général, âgé de 89 ans, est nommé cheva-
lier de la Légion d'honneur.
48. — La Cour d'assises de l'Yonne tient sa seconde
session de 4867 sous la présidence de H. Berryat Saint-
Prix.
19. — La commune de Turny prend l'initiative d'une
pétition à l'Empereur contre le projet de loi de réorganisation
de Tarmée.
Des médailles sont accordées à MM. Chocat, maire de Saint-
1868. 40
9BriHé)(iit^tf^ dia;tQaetf»;iné9iec*èe àofiléie»li.-iHiqctat,
juge lie paix du eanlon de Bléneau,|et aux ReligLanscaidi btfu
iBenKTpqpoDniietiD'éMbBetitta|l(pfa^ldtëp1iépâe'«bokAfque
de.fSSS.nti aoi'M-n-. infil ni» uHikii ni^iiiruri i;l ■riro(i vihnîi C
sli JliisGatllaJs, aDtfleaqirëèideHl étiibiiiKiiiH'wtvibld Auxeite et
conseiller à ta cour impérial«iil&£atié,«9badbrib ii^ireU'aile
et nomaié conseiller honoraire,
cl #.Diiir.i)ipi(iaa>biizaij itt^étfleUr;>«eC*cfaargJAnflPî<'^ de
ta première section de la S«iHe'BDiA9ilB likvf|Hiifofi''&e(^iftm)e
i*AW£Bi*ef"*'Moitef6aHiliM; TérdÉMytcfevcliBi^ -du ^fvice
;d'»<(àtf3ii8u''akefhatEi'e4 âé Ib'ihlatJgMiofiii^'f^ttittàejiiii^à
Auxerre, avec résidence à»ïlh!V^rtJ ''' il'ui'iH l'C .^iui:ril<|i[iiK
23. — La Spciété^bSiîèîèiJâiSl«J'PTMïtf(!"f)'mersi'feon-
''Miiir*Nbé^TimatîJiu'tf'aa'WàWcfeflVétaba»;'''i ~ -\
iinlui|Otï
-«Bt^H^P^i «ft^i.$f;»fMemr«i|et.tiir>ppt à
traverse I que ta Iûcom()Hj'^]f^f;iijçmf a|i aaijd
"" •""•'""' ■ rOKt .■^li.'.ll;inlp;Hiiiil CM\:'w. rn^Jiru.ini «a
propriétaires et de cotan\^ç^iff^^\i^3^ffi^
m sujet d'uD projet de chemin de ter Vicinal
Jue réunion de proprktaii
mairie d'Auxerre au sujet d'un projet de chemï;
jt;Aft«çp;Çn*,ftWftiiJ.Mrirann!l noiK.I -il .1'; - .(:^ k>i.H
H. — Un arrêté préfectoral AfltWi^fl.lftioSifQHlalftMioàe
,ïfllJiïtWiyliSflfOafciÈHiGf»go,i#(W*()«rwinw^tewdaeru8Bée3
SO. — Un arrêté préfectoral iiteiauxèlaiai^lâflsbssHln
u4tdiiiairaâe9tfii)nscâb(^Uuitip£afx;'po'*r 16fiT. i;a — .9t
iuiHk VT^iitDalfj]é\A !&mti%By<i a}'aiiti>JatI>))tlrlife dnieoBps
expéditionnaire du Mexique, est nommé chevalier de la LêgHn
sdiBbUBtUcJlini'l hiioni ymiiT sii 9niimmo:> ej — .Ct
noitt;iii6srntor;il)di'IIhfigBjoW|-Gh&teluJ:)iaiéiBa|ai.'lâfai;dKfii9dp8
hôpitaux du Mexique, est nommé officier de la Lé^ondltûbi-
-beu^ ohinicm .looil.'"» \t\f. î. ^-'^iMmnii; liic<r'.^Mii-Mm,vM]
Bai ï. — H. Ctiarpeniier est àompifi pr^jîp^êijr j uppéjjj
nal à Avallon en remplacemeot de M. Brauïï, liommé a Et'am-
La socigc^des sciences lient sa reunion mensuelle soui^J^
Pf»Sflffi*8Ufîi^,fl|iS5i.« j,.»,| ■,„,«.,io,n, f.iii,ihi.., 5011
d Auxerre a Heu au Grand-Hôtel a Pans, sous la ptè^\Qiv^ d%
Mja|>»!iifi.,!lS>,"l^!iilil,.l,is.i:.,nl,;^ iM. Jniupuelll "il - .9
16. — Monseigneur .Ber»»d(«Uï élle(l*^edefiapïl<f^tjnWMftiI
nié à l'archevêché de Soda AniUaplacemant deftfotiEJeilQAfir
M»l)llfll!»l>l)j.Iiral 'J-ifinï-l :!, ,n,rin- ^ ,'li -.i^i.v.^'rU — "
Un arrêté préreclJtdalittuvVedtenquâle.'pBfp^la-coflstilaoHoli'o
d^D{idttlfiifr')«fliaiatl)nneiliâsutil:¥oDne,)>lbi/Uiserbrau.Hïu
ditlaToucnellÔ^ ,li.l,;ii;.: .If :'U ;inii'tbi-Vu) ,d hi.V] ,!ni;iZiiAB
25. — La gelée cause des dégâts considérables dans les
vigBesiilriiseiîdiifd»ij>flrtBineBt'.'i' '■:>i ii'f^ ^ '^ ^'' '■ t.'oA
dommages da1(i'''VMjiéUÏ!''ttiiWa«^'''dli;''aStell!ttWi'?''
n6lSnH«ehT'daa,s "k, 'Wlilidh 'idë«'MléPCyaïûiF r^oh^,
nerr^"'
iii.hoK
;Hî(«iiiidh '^lë' ttsiépœaïçii-'^
lilffifii^
ment de Tonnfirre .tient son,(>AWii«Yil''siiti>,\i!\ 'H.'iiimil'i
*^^^'^' ; ;,,..o.|im)D i.ni^ J-;. ".)(*!■ noi-.Kaa
adresse a lEmpereur a lôccasio» de 1 atleatat c(w,M:$flj«{
^frj/.i\h:hïi'''fi itaiyili'ir nii unb] .Tio.a'u.b^I -Kii't — -Gi
De pareilles manifesialions sont faites par la plupart des
244
Conseils municipaux et par les fonctionnaires des divers
ordres.
9 et 10. — La Société centrale d'agriculture de TYonne
et le Comice de l'arrondissement de Sens tiennent leur
concours annuel à Sens sous la présidence de M. le préfet.
17. — Troisième session trimestrielle de 'la Cour d'assi-
ses de TYonne, sous la présidence de H. Bonneville de Mar-
sangis.
23. — Le Comice agricole de l'arrondissement d'Auxerre
tient son concours annuel à Saint-Sauvenr.
27. — Mort de M. le marquis de Tanlay dans son château
de Tanlay à l'&ge de 80 ans.
Juillet !•'. — M. Dusautoy, membre du Conseil géné-
ral de PYonne, président du jury de la classe 35 à l'Exposi-
tion universelle, est nommé chevalier de la Légion d'hon-
neur.
Des médailles d'honneur pour actes de dévouement sont
décernées à MM. Hurrion Louis à Saint-Bris et Fourra Alexan-
dre à Neuilly.
6. — M. Blanquart des Salines, substitut à Auxerre, est
nommé procureur impérial à Chartres.
M. Delafuye le remplace à Auxerre.
7. — La Société des sciences de l'Yonne lient sa réunion
mensuelle sous la présidence de M. Challe.
28. — Inauguration de la statue du maréchal Davout
à Auxerre, sous la présidence de M. Larabit, sénateur.
Août 3 et 4. — Sur les quatre candidats de l'opposi-
tion pour le Conseil général, deux seulement ont triomphé; ce
sont MM. Lepère à Auxerre et Rathier à Chablis.
7. — Le collège d'Auxerre remporte un 6* accessit de
dissertation française au concours général de la Sorbonne.
12. — Distribution des prix du collège d'Auxerre sous la
présidence de M. Challe, maire.
<4. — Le bureau du Conseil général de l'Yonne pour la
session 1867 est ainsi composé :
Président, M. Vuitry ; vice présidents, MM. le baron
Martineau des Chesnez et Frémy; secrétaire, M. le baron
Brincard.
15. — MM. Leclerc, président du tribunal civil d'Auxerre,
245
Regnault, juge de paix du canton de Vézelay, Paridon, prési-
dent du Tribunal de Tonnerre et Lajoie, brigadier de gendar-
merie à Saint-Julien-du-Sault, sont nommés chevaliers de la
Légion d'honneur.
Août 16. — M. Précy, membre du Conseil général de
l'Yonne et M. Lechat, chef de division à la préfecture de
TYonne, sont nommés chevaliers de la Légion d'honneur.
18. — La Société d'agriculture de Joigny tient son con-
cours annuel à Villeneuve-sur-Tonne.
26. — Le Conseil général de TYonne vote une adresse à
l'Empereur pour le remercier de sa lettre relative à Tachève-
ment des chemins vicinaux.
3« session trimestrielle des assises de l'Yonne sous la pré-
sidence de M. Flandin.
25. — M. Métairie est nommé vice président du tribunal
civil d'Âuxerre en remplacement de M. de Hadières, admis
à la retraite ; M. Vallon remplace M. Métairie comme juge.
M. H. Fauche, ancien professeur au collège d'Auxerre,
savant orientaliste, est nommé chevalier de la légion d'hon-
neur.
29. — Distribution de récompenses, dans une des salles
de la préfecture, aux institutrices et instituteurs qui ont le
mieux développé les cours d'adultes dans leurs communes,
pendant l'exercice scolaire écoulé.
Août SI . — La Société de prévoyance des médecins de
l'Yonne, annexée à Tassociation générale des médecins de
France, tient sa huitième assemblée générale à Auxerre sous
la présidence du docteur Rolland.
2. — La commune de Neuvy-Sautour est dévastée par la
gréie. 150 hectares de vignes sont atteints par le fléau.
Septembre 3. — Monseigneur Mellon Jolly, archevê-
que de Sens, démissionnaire, est nommé chanoine du pre-
mier ordre au chapitre de Saint-Denis en remplacement de
M. Coquereau, décédé.
1 5. — Mort à Toucy à l'âge de 97 ans et demi, de M. Blond
Jacques Etienne, lieutenant en retraite, chevalier de la
Légion d'honneur, qui servit depuis Tan II jusqu'en 1816.
Le Comice agricole de Noyers tient son concours annuel.
M. Paul Bert, chargé du cours de zoologie à la faculté des
sciences de Bordeaux, est nommé suppléant de la chaire de
m
yfttTlniéif
doooer 1
ooner leur avis snr le classemenl des cfi^^jif^^^i^i^.^^
}»g»»4..«»f.i««^'?wW% #«S»*fi««»M',fff<î!¥ déliée
nadoo. après avoir pris possession Ae,^fl9 m-}mmmï
Le 41e prélai est à ïoipy ; le B il amffi>iAwçw^JffflîiU
il çan»iç(te>,afîity^ljft é^i?ft^,}fi,A, 'î[,fl?!?V«i? spf}.;îV#fJt
^r ,; h •'V'>iio')^()f;'iii'j;<>M'l(n(j noi')gr> -Ofl:)nf;;l .H M
ïarw»ag?^W,.»'ft^]9fl.i^ftf!^?ff|?îfÇ?
ée»i4e4 |lf«#çë<>'yyflff!^. W#^^fip^ /■•)') zu9i
. ^:-: Le recensement M^^ajtf,;»^^^^
tecioliiws 28 hlres devinh,SRlf,#^»ife
IH]^ . ,( <•'•!) )X9 'HI0)lir,<!-77li;i;^, 9t) SniIfflHIOD cJ — .t
, , 1 • ! icq Aliiioiif; Jnoa «Oii^iv of) «3icl;ioil Oof .olâia
«ovsvBKK 6. — Ouverture, a Auxerre, aun cours aè
• I'Ptofi#ec^i>^ç^jl{fy^^ nndjBsJrJe^ ,^
Jtp^fei ae Jo'gny «° femplaceme^|,! ^,]]l(,,f,^çji^^q qg
»-*». • ■fi' \Sl''-(u: rc oh opê'l i;.V3imT.('; iioK. —, .of ,
-^^ >i.Ai;M<>Bis.<lA<rAnciiMin(>ffP.ndArnu>riA. ,■, ' ^ .
'ft
ut
[ffl?««|M!?^1%MVW promu au grade
'^^ j'^î'ajiiAUwyiAlj aa zmrnjji gaflaiwanq /usa eaa . , ,
M. de Montferrier. sous-nréret de Tonnerre, est élevé à la
de la Légion i'hm
d'oflScier,^^
'"'ontfern'er, sous-prérèrtféTôni^^^^^
2* classe.
25. — La Soc
ociét|^ntrale d'agriculture de l'Yonne tient
ag^liulffe et rf^giMiy^tea^fiSb bureau. %Précy
8926(1
filles, eiM[it0Diii«>jau!c vudsiifeMMiifeéesmimi 8
os
f.0»
ce
eu
^8
sage îffiJ7^ffi„^A*
SPMU Wl^P^'W^^^i^J^W!! d'à*
est organise ÂjAuxe 'm par le$i«9fta$]gî)iradininistx^U0[hj»MiiiffffiibA
£G
nlBVi\oi\oiibni »iJiqB(l3
-39l9i(] ob zusil-elddD
^^ oiuJ
nnt^éftOBKPfllliemtomèSlique ; lal ol> PoimarfO
Lanbi#^^nftn^ se et fa liiiieffatuiftaii
- ^e^WâWîiétîîHflift es ;0Sr>aarin9i(iqG'b o«8bI0
i^iptV;;^iph]<^yi^((Pluiie sridzuA fi 9119^}
L'hist6SwqiffroreHte». , aoloaiiss agjimoO
(.no&i9<|j .iibni-- l 9iifiunnA 'i 9b 9JrrntO
-no-.)9b2JiuJBi?î89JimoO
OG 290i(|^oil Hob noilBJlua
-119 f9b 02/inoiJ8q 9b—
89
db 2JnBbnoq5iono'3
r 9'jiBunnA'l
V.?, noiJ62?.B0 ob iiioO
ïi- 8116*1 y b olBiioquii —
£^ 9DnènT ob .làqini iiuoO
J(î oiineY'lab 89ii!i&aB'biuoO
0^ eoiqrnoo aob —
à 9nijl bI 9b 'i^uol
-gnbfii ni889b ob »iiii>0
I^J I onaxiiA r. biil
Jn'>iTïonjii9?no'f) aïooO
fcOf "J 110(1 9'liBbnO098
ll\ oiiozuAiieoliUsORuoj.
nieâob ob ïiuiRi^ giiio')
f.M onozuA'b
H\ 8n98 9b —
•ijjijgni'b iBcnion aiuoO
00 r 899il]
rr 89iu'j
a
ORdfi) oh 8)i(Jè(1
oiijDoq ob —
7UBno)nfi9 sou^ohn
fil ob i'JnoniojiBqôn
oonBi'l
oJioibnom ob Jôq'»n
gJnBYTîaagO
sno^ob oaéooid
Bob oÎBiôno» nolJooikl
-091 ib anoJJudiiJnoj
BOJ'JOl
I£l
^o}
TV
£11
001
JOI
^0»
»
ao
£8
83
TT
Jo Jeiii xiJB/Bii ?.ob —
. 8f)ln67B?. .•)08
ooiloq ob goiiB^aiinmo')
zufinoJnBo
aiuoanq —
nemBZ9'b noizsirnmoO
•oa noiJouiJgni'l iuoq
oiiBbrioo
-e ni'l lijoq nom nzo'b—
oiiBrnnq noiJjuU
oifionsniioq rioisspJrnnioO
9iifiunnA'l ob
eob oonBllioviua ob —
.moJiBqèbanoaiiq
JaiJsJa 9b«noiaainimo')
Jooqani'b noiaaimmoO
eeioBrnifidq eob
.piqqifi anoigzirnmoO
.IiBqob iib 89noramo3
noInB-j oijpcdo .qmoo
-oJiBqôb ui) isnum'mo'J
-91 (9i*;ili9qu8 ) Jri9ra
• ibu[ »9'>iiBJ«ib (Un9Y
-ne.) 63b 8mon ,89iifiio
ob zuBoiud Jo anoi
(oJaoq
^aoiiBrn ,noiJ6lifqoq) —
-aiii i» ?9ifJ0 ,ainioil>6
.(bnoiiG iBq amoJuJiJ
ëO oupîJasîa
S;t^ oiâionfinH JeinimbA
v^6 ODÎJau^ bI db JainioibA
Q0> oiiBJilim JainirabA
eolfiqbinum JainioibA
eolliv aolsqionna aob
inornoJifiqÔD ub
89laoq aob JainiinbA
aon^il aob .'JainimbA
KOiipiifqfii^oiol
iBqirjiriura fibnosA
(aob .qob olias) f-ànèilA
aiuobBgasdmA
e9opè79 Jo aoupèvodoiA
.in^JiBq^b aoJooJidoiA
Jaid nom aob.ootidoiA
onnoY I ob aovidjiA
ffiiono^ .j,B^"'l^J^-9^iniA
-ftoiol hi i\9in9f.^ ibnoi i A
fiioi)
-hem ^laomozPÀbnoTik
sooiiJ
-ud)oii8i?ibuf o'jnsJaiaaA
('b XUBOl
•oaiomobaob noiJsiocaaA
ano''. é (aomonooè aol
anoi'jfiB aob noiJBiocnA
O^oiloO ub 89Yél9
oiiozuA'b
.anoS ob 9§èi!oo ub —
.zuA'bàJîisdo ob loiloJA
( alBOOYA
( aàuoYA
08
r'>8
id
i
n
os
.01
2cl
.zuBnudiiT .Y
a
88 (f'Ob fh?(ioo) alÎYio .mtJftQ
0^^ aoupilduqaoupôdJoildifl
y'à 91UJ->0lÔiq b1 90 IUi91UÛ
iÇlJt aoJaoq ob —
8*^1 ojnBîiBinoicf ob —
3
Jolôi^iol.l^obJonidBlJ
OiJaftbft^
Sis
TABLE ALPHABÉTIQUE
DBS DEUX PREMIÈRES PARTIES DE l'aNNUAIRE.
ptfei
86
48
403
77
y?
Abattoir d*Aaxerr«
Académie
Académie de Dijon
Adjoints aui mairei
Administration civile
Administration ecclé-
siastique 98
Administ. financière 112
Administ. de la justice 94
Administ. militaire 100
Administ. municipales
des principales villes
du département 86
Administ, des postes 123
Administ. des lignes
té(égraphi€|ues 199
Affenda municipal 17
Aliénés (asile dép. des) 88
Ambassadeurs 30
Archevêques et évèques 43
Architectes d^partem. 88
Architec.des mon. bist. 141
Archives de TYonne 61
Armée. Etat-mt j. général 49
Arrondissements fores-
tiers 47
Arrondissements mari-
times 50
Assistance judiciaire (bu-
reaux d*} 102
Association des demoisel-
les économes, à Sens 1^2
Association des anciens
élèves du collège
d*Auxerre 152
— du collège de Sens. 152
Atelier de charitéd'Aux. 150
Av'oSS* } ^- Tribunaux.
fiâtim. civils (conseil des) 88
Bibliothèaues publiques 140
Bureaux ae la préfecture 58
— de postes 123
— de bienfaisance 148
CabinetdeM.lePréfet 57
Cadastre 113
page»
149
5
131
130
Caisses d*épargne8
Calendrier
Canal de Bourgogne
— du Nivernais
Chambres consultatives
des arts et manufac-
tures à Sens
— d'agriculture
Chapitre métropolitain
Cheis-lieux de préfec-
ture
Chemins de fer
Chemins vicin. (serv.des) 132
— (nomenclature et
itinéraire des)
Classe d'apprentissage
de couture et de lin-
gerie à Auxerre
Comices agricoles
Comité de PAnnuaire
Com i tés gratuits de con-
sullation des bospices 90
—de patronage des en-
fants assistés
--des travaux hist. et
soc. savantes
Commissaires de police
cantonaux
— priseurs
Commission d'examen
pour Tinstruction se-
condaire
— d*examen pour l'ins-
truction primaire
Commission permanenie
de l'Annuaire
—de surveillance des
prisons départem.
Commissions de slatist. 146
Commission d'inspect.
des pharmacies 66
Commissions hippiq. 147
Communes du départ,
comp. chaque canton 62
Communes du départe-
ment ( superficie, re-
venu, distances judi >
claires, noms des can-
tons et bureaux de
poste)
— (population, maires,
aajomts, curés el ins-
tituteurs par arrond). 77
«48
145
93
44
137
133
144
446
1
67
142
m
100
104
104
1
92
68
pAges
Comput ecclésiastique 3
Confédérations.y. Puis-
sances 29
Conférences deSt-Vin-
cent de Paul 151
Conseil départemental
d'instruction publique 103
— d'Etat 38
Conseil de préfecture 57
— généial de l'Yonne 64
Conseils d'arrond. 65
— municipaux des prin-
cipales villes 86
Conseil privé. 33
Conseils d'hygiène 66
Conservateurs des hy-
pothèques 122
Contributions directes
(personnel) 112
— mdir. (person.) 119
Corps législatif 34
Correspondants de
l'Annuaire 1
Cour de cassation 39
—impériale de Paris 41
Cours impér. de France 42
Cour d'assises del'Yenne 94
—des comptes 40
Cours de la lune 5
Cours de dessin indus-
triel à Auxerre 144
Cours d'enseignement
secondaire pour les
jeunes filles a Auxerre 1 44
Cours gratuit de dessin
d'Auxerre
143
— de Sens
144
Cours normal d'institu-
trices
106
Curés
77
D
Débits de tabac
121
— de poudre
121
Délégués cantonaux
104
Départements de la
France
41
Dépôt de mendicité
148
Desservants
77
Diocèse de Sens
93
Direction générale des
contributions direc-
rectes
112
249
pages
piiei
— dooanef et contrib.
indirectes, etc.
DiTisions militaires
E
Eaur et forêts
Eclipses, y. Phénomènes
météorologiques
Ecole normale primaire
Ecoles spéciales
Embrancnement de La-
roche h Auxerre
Enfants assistés
Enre^strement et do-
mames
Ères et supputations
chronologiques
Etat-major (corps d*)
119
49
«22
4
105
51
138
91
121
3
49
LeTer et coucher du
soleil
Lever et coucher de
la lune.
Lignes télégraphiques
M
Maires
5
139
77
Ferme-école
létes mobiles
Foires de l*Yonne
Forêts
G
Garnisons
Gendarmer, de 1* Yonne
Génie
Gttes d'étapes
H
Haras
Haute-cour de justice
Hospices
Huissiers
I
Inspecteurs de l'instruc-
tion primaire
Inspection de TAcadém.
Inspection des monu-
ments historiques
Instituteurs communaux
Instruction publique
— (Etablissements d')
Jardin botanique dé-
partemental
Jours de la lune
— du mois
— de la semaine
Justices de paix
147
3
5
41
110
111
109
110
Maison d'arrêt d' Auxerre 92
94
49
50
66
149
33
27
Maison de l'Empereur 30
—de l'Impératrice 32
— du Prince impérial. 33
Maisons des prêtres auxi-
liaires, à Pontigny
Maréchaux de France
Marine (corps de la)
Médecins des enfants
assi$%lé«
Mendicité (assoc. pour
rextinctiondela),V.
aussi dépôt
Ministres.
Monarchies. V. Puis-
sances
Monuments historiques 144
1\
Navigation de l'Yonne et
du canal du Nivernais 130
Notaires 96
147 O
40 Orphelinats d'Auxerre 150
90 Orphelinat départemen-
n UlàSens 148
P
Pénitencier départem. 92
104 Percepteurs et percep-
103 tiens 114
Phénomènes météorolo-
141 giques 4
77 Ponts et chaussées 12d
103 populat. des départem.
101 de la France 42
Population totale du dé-
partement 4
Position géographique
143 du département 4
4 Postes aux Ieltres(bur). 123
5 Postes aux chevaux 126
5 Préfecture de l'Yonne 57
97 Préfets 44
pages
Prisons du département 92
Puissinces 27
Q
Qnatre-t<^mps
R
Recev. de l'enregistr. 122
Républiques. V. Puis-
sances 27
Routes impériales 126
—départementales 127
S
Baisons (commencement
des) ^
Salles d'asile 150
Séminaire diocésain 94
Sénat 83
{Service hydraulique 127
Service vicinal 132
Société de charité ma-
ternelle d'Auxerre 150
Société des Sciences
historiques et natu-
relles de l'Yonne 142
— archéologique de Sens 142
» d'études d'Avallon 142
— des amis des arts 143
^ médicale de l'Yonne 144
— de prévoyance et de
secours mutuels des
médecins de l'Yonne 144
— de secours mutuels 151
Sociétés d'agriculture 146
Société du prince impé-
rial. 148
Sous-Préfectures 61
Superficie du départ. 4
Suppléants des juges de
paix 98
T
Trésorerie générale I \ 2
Tribunaux civils 94
— de commerce 96
V
Vaccine 66
Vérificateurs des poids
et mesures 113
Villes libres 30
Yonne (rivière d')
130
PLACEMENT DES DESSINS.
Pages.
Horloge d'Auxerre, ■ 216
Marécbal de Chastellux. 22^
Statue du portail de Mailly-Châleau 225
m
««jiJtABLB ALPBlBÉTlQt]&>M Ll TROISIÈUI PfcRVtH DB l'aNNUÀIRE.
M-itliL\f ail Ithiimi II
îiG
VOITURIERS. ^^§fJ^g|]|J^{f^SSIONNAmES
P(xr ardre alphahé^aue4^loeaUtés desservies.
lundi mercredi et vend.
J!AréV^0tff Gtfre.n^flneeMibrl l[ jiilnrn
iiyrniâs<Si-nMsuiUi)U>âiO9.0 Jo &\i .il
Avallon. — Lrimy.
Basson . — Vinccnot . ^^^^
lffiSà?iî?M^ ^« - •"' "" '1
Beauvoir. — Vincenol.
Billy. — Lorimy. T'og ub .il S
^I^iilfuuti-Olléîlyt ^r^ei)éerf l'iAbrqiKbirteÇ
les lundiiietgMfbdrfldl. ; niinm iib .d , '
®e|ffy|i-,mWi4pjf.p^*WnTj Gl ù i
Bonny-sur- Loire. — Mery.
Chablis. — Lorimy. ,
Champigiftl4fâ!sul Rlj5«Étt..onfia .V ,-ii
ChamplSifif*. i^^ JJoiir9,jqiè(Boanifiit^(Ma9i
-ôïj&ÉliOfûfliîi'sa') o'ici'ia «Y'-^"^'^ i^>n ^'"'
Charny. — Rigault. sjiU/i'jT
Châtel-Çensoir. - Tissflj^si})}pnrp#^4fz |
■Ç^y.t^^'Êyrin^i^ie*^ .onujrioJ i _
€C8vâni^.*4-^èrttt9iel;iI«àiy;YviH Jo (Sfflë&éV2^ififllAi^,J3bqetf4i.-'i'it)'^) ^tï^^
Ghichery. — Lorimy. Saint-Aroab1k;C(â^U^,ll)idO<'b^Jifirn ub
aSiitt^V f»-,Boli0hfiara6.V ob hin\t)Q — /i (âamt;^AiiMD^Mie^Beuf;,tratk9riiM9r7
Clamecy. — Lorimy. Saint-Cyr-les-Colons. — Bouch^^l^g yb
Corbigny. — Loury, Tissu, le mardi. _ Saint-Fargeau, - Méry.
Corvol. — Lorimy. ' 'Saint-Florentin. — Lorimy.
Courtenay. — Loriny/.nA /; ,'/(|iii jT i;)) i iiSeignfila7:3.>4f^.BoiBfaaiâ, me du Pont, tous
Grain. — Lorimy. les jours.
Gravant. — Marceau. """'Sementron. — Loury.
Drujes. - LeTOBïiMuïJîbAviAD aaj la : #?6Weli(»a?=^ift?H- aj au8
Egleny. — vincenot. Surgy. — Lonmy.
Escamp8.o»{^dOoBBt^ eln-iènè^ o«i'K{9i]aa'irabiHt|i/îJ^'(qi09i|, )fl.tl»^. .ûuâ
Entrains. — Loury, Rigault. ^ Thury. — Loury.
Fleury. — Sirven, plëcé>*#W໫tt^<5m'\^ tckm^^^^^U&Aoïj.
Irancv. — Vinceno!. Troyes. — Tissu, le mardi. •"'*"^'J '
•I^liSbloB^piorjO i6q ^TWAJJiA
Li|tt)^ ui^Gdukifal.iRq^^l .onifiJno'^ si
iI/LilBS(&KSel*e&.,04fi^i][is«, jBovsMdjêedi.
<J[i9rmetev^ITi»î^aIeanwfl>a ub îîè .if »
Mailly-le-Ghâteau. — Boucberat. .ijog
"|#f %mfft0.TOfr lo)ôfl ,8ï.iaAH0
S?^ WmS»^ .«omHD-UAHTAHO
MonUrgis. - Rigault. ""^'"^ "^^
[y«l»i^.iilj t^«rfaral^0Tfë«a:J3TAH:)
.Bfontf SAfÉt-Miictnos- dlt«rt|«)3]Miâby.
^QpQi\vi;nstor&(]--La^ ël .d d
^5jvyjfuf-ti^r^,^,^ ub
e^â-l» '--^^ ,
Nojers. — Boucher^t, L^irivI ^^^^^'^W
Obaide.Y^^toiiyirq ,/iuavuA8-TiiiA8
tily>'>^iH4feiii«)Ja JBgiJ(itmii9.-TKiM/'.
[J^- 3ti YàMJP(»fTM3fl0.l'ï-TyiIA8
lîînj^jÇr 36/6 .1103 ^gavoaT
9big#p/i/&«rilk)ïHD)iboio'ioin gol .oiioxuA
Joux-ia-Ville. •— Lorimy.
uIlH.^— iS^fèlA.*^ QnfîKni ob g'irjonoiqfii
Lainsecq. —Loury. .11 < ^âsri^vë^^Yoi^. ft-^j^
L^vaux^'-Me?"^"^^" ^ ,2«looi/.-if[iy;i«Ç^ TJ-feffjW'T^
iVJaaryiim^Otrpail Jno pJicqôb xwoQ
252
VOITURES PUBLIQUES
d'auxerre a :
ÂiLLANTy par Guerchy, Branches et Appoigny, tous les jours, hôte de
la Fontaine. Départ à 4 -h. du soir.
AVALLON, à la gare, 3 h. 45 m. du matin, il heures 40 m. du matin et
6 h. 45 du soir. — Dép. d'Avallon, 5 h. i/2 et 9 h. 30 du matin; 5 h. du
^oir.
Chablis, hôtel du Léopard, i h. du soir.
Chateau-Chinon, dép. d'Auxerre, 3 h. du m. — De Château-Ghinon, iO h.
du matin.
Chat£L-Censoir, hôtel du Léopard, 3 h. du soir.
Clamecy, à la gare, dép d*Auxerre, 3 h. 15 du matin ; il h. 40 du mat. et
6 h. 15 du soir. — De Clamecy, 5 h. et 9 h. du matin ; 5 h. du soir.
La Charité, corresp. avec Nevers, à la gare; dép. d'Auxerre, il h. 40
du matin. — De la Charité, 7 h. m.
Nevers, par Clamecy, à la gare, dép. d^Auxerre, 3 h. 15 du matin. — De
Nevers, 7 h. s.
SainT'Bris, (dépêches) 2 fois par jour, V. Barré, rue du Temple.
Saint-Sauveur, par Leugny, h. de la Fontaine. Dép. à 5 h. du soir.
Saint-Fargeau, corresp. avec Orléans par Toucy, Briare et Gien. Dépê-
ches, 3 h. du matin, V. Barré, r. du Temple.
Saint-Florentin, hôtel de TËpée, dép. à 4 h. du soir.
ToucY, tous les jours, hôtel de TEpée, 5 h. du soir, corr. avec St-Sauveur.
Troyes, corr. avec Ghaumont et la Lorraine, passant par Chablis, Ton-
nerre (corr. avec Châtillon-sur-Seine), et Ervy;^é^r<i tous les ji«urs, à 6 h.
du matin, hôtel du Léopard.
Vermenton, à la gare, à 4 h. du soir. — Départ de Vermenton, à 7 h. 30
du soir.
"~— ♦
CHEMIN DE FER DE PARIS A LYON.
EMBRANCHEMEMT D'AUXERRE a LAROCHE.
Bureau succursale, rue du Temple, à Auxerre.
ENTREPRISE GÉNÉRALE DE TRANSPORTS PAR EAU
SUR LA HAUTE-SEINE, l' YONNE ET LES CANAUX AFFLUENTS.
Aua. JossiER, propriétaire de l'Entreprise générale des Coches.
Bureatuc et ports d* embarquements :
A Paris, port Saint-Bernard ; à Auxerre, quai Bourbon ; et à Troyes, port
du canal.
Deux départs ont lieu de Paris et d'Auxerre, les mercredi et dimanche de
chaque semaine.
Hypp. Potin et Bonneau-Bazou, entrepreneurs de marine à Auxerre, quai
Bourbon, 5, et à Bercy, port de Bercy, il.
LÉGÉ, Petit et Thibault, place Saint-Nicolas, à Auxerre.
NOUVEAUTÉS
A L'HORLOGE D'AUXERRE
(0, Place de l'Bôtel-de-nUe,
et 3, place du Marché.
MAISON RECOMMANDÉE
pftr ««n 1i«B Marehé.
AGRANDISSEMENT DES MAGASINS
ANCIENIfE MAISON A. VIE,
P. ROY, SUCCESSEUR
Comptoirs spéciaux de Confection pour dames, hommes et enfants, lingerie,
booneterle, ronennerie, draperie, ameublements, fourrures, tapis, toiles et
blanc, robes nouveautés, soieries, châles, cravates, Articles fsob Mari agis, etc.
SPECIALITES RECOMMANDEES
CsnfeetlAB pour HsmniaB.
Cet arlicle, de nouvelle création dans la maison, ne laissera rien à désirer
sous le rapport du bon marché et de l'élëf^nce de la coupe. — On trouvera
aussi un beau chois de Vivancnva coMri.BT« à !•, •!, t*f!r., bonne
marchandise.
Trës-beanx Vêlement» pour MAPlagea e* Céréaionlea h
•• et 4» fir.
Un coupeur de Paris est spécialement attaché â la maison.
COMPTOIR DE LINGERIE.
Cet arlicle sera vendu aui conditions de prix des meilleures malsons de
Paris. — Dessellais importants permettent à M. ROY d'offrir ani Dames des
objets de lolletle à des prix d'un bon marché sans précédents. Une personne
dirige spécialement ce comptoir. La commande s'y exécule avec le plus grand
soin et 1» plus parfaite exactitude.
Envoi d'échantillons et de marchandises franco et contre remboursement à
partir de SO tr.
ffllBfl 300J;iOH'J A
l'W'lifllIièrt ».»" •<»
;iALE
Ives povrHte grais-
cipal article, depuis quinze anné es le but de notre
Haison,aâ^Kl'<i&iKQaUiH (IUiaMliM/!lMiles
d'ollveg vierges gurflnes, goa^oiis gaioulis-
sonfli(!*-13!ES9®y3e ipf k^»<é' l'H"'
acrMPijl*«8.eBieflJ s?"' l'iJH <le nous cliez. les pro-
laprlétakM de8<'ini6ilietn«'icrusi ,({u«naes><fiemnon$^«fiiim<i
•°fi6»W iK^hœ'' iîïfl(r'o!ii'-'ïiriif''(!lWi*ïilH'ë»''e«BhBe""iJ
étant leii^ltMi!i»âlîi»i lim]Smt:Mmi''-'oa.
ENTaEfer"ï*'Vnj»'B'»S*AGNE
cnDesii nicilleaiiess maisiiafc .de ■Miiti)tsii.„m,i iM4wâ) ':..»>
or„,«,i ,.vi s> .«« .61 i "^■K«D'tii«6T'*' "'' >""'= "'j';,";;,.'""
'^ •'(lrMId'>'iiM0tX'x«eii'i%tos<ia«i4VI«xem^T"'
le TonnetiKiaer.«liKJkv<Msm9!l^,f^:,i%^S^''
et en lio^.p|(!|M5;jj .^^^ ^jioniiOD. „.
.1, ,„BWJ«si»uJlP¥iÇs.iPaiaM,çB,sfa ^mST,:)
"^sin^ eii'>)isf)]€qjfî"bilrffne»'fFa»çai8es><eli étrangcres-xiinq
IjTniïi^lPldfflPPiBftft^fo u^l'o■v^ iuaibiijcibiiitij al) Jo etiolliJiierirà'h iovjkl
,'i1 OS 9b -lincq
'"' ™ ïiK*ÏJ(ftti*ïOïI'eEl»tHâEÎE '"""■•'
^îMJAOil'JiîlV JIUMAV k ffilKlHOAM
DÈmu imm,).
BtepBrat nx mêmes l
ooif.i; _ i
003. i _ a
Cr«ln«â»!^n et I» 9Ia«ne
o(.M;,a _. or
Poudre |!i||ijî ie sur analah.
I Qualité de JO àl5 0|0 15 fr. 1 Lc^illekiloR.parwagan
PkixSû -"•«— ..-■— i — - -» - —
I Qualité de JO à IS OiO 19 fr. 1
I .d; de 65 à,.68 OrO 70 )
ballsge non compris. „
■■'■ mt'imçMm'^
pour le cultivateur de lui restitu«p celui qu'elles eu enlèvent,
sous peine de stérilité.
,a:Es/dâcfn9et(Ëdes:^iâaii£diaEteji^ta£^lAiiis-;{bMite^dËIîtË[
d'uQ autre âge ^^^m^tST}^^'f^mî]m^^'^'^^V^'''''^^^^-
lieile, — et leur appTîcaiion a ragncultiire, est donc, on peut le
dri%?'!i#"8es»lWl(M«ïWi»sS(ginW(p(!S'ft*édlJftiiffiïfiR3Wce
siècle. —
M. DESAIIiliT, qui a eu !e bouheur d'en découvrir
un grand n.Offlftr^.'fit Afts^PW^jÇiT l^iBlVSiJèçJifs connus et
les plus facilement exploitables, livre aux fabricants d'engrais
et aux agriculteurs ses produits sans mélange et au meilleur
marché possible.
Glt.\XDI MÉDAILLE D'ARGENT A L'EXPOSITIOM UNIVERSELLE DE <MT,
MACHINES A VAPEUR VERTICALES
P*rt«tlT«B, F1k«b ef Ii«««Hi*hlle»
PROPRES A TOUTES LES INDUSTRIES.
FORCE PRIX
1 chcv, 4.800 fr.
3 — 2,400
3 — î,950
i — 3,600
S — i,600
» — 5,800
(0 — 6.900
12 — 8,600
15 — 10,200
CHAUDIÈRES INEZPbOSIBLES
Supérieures par leur construclion : meilleur marché que tous les
antres systèmes ; prennent peu de place, pas d'installalîon ; arrivent
toutes montées, prêtes à fonctionner; brûlent toute espèce de com-
bustibles; conduites et entretenues par le premier venu; s'appli-
quent, par la régularité de leur marche, à toutes les industries. Les
seules qui aient obtenu la médaille d'or dans les concours.
HERMANN-LAGHAPELLE <Jc GH. GLOVER,
CONSTRUCTEURS-MËCANICtENS
144, rue dn Faubows-Pel*«*>nlère, PABIS*
Envoi franco du prospectus détaillé.
WJV.m DE iifONNI- letjfi
BF.AUVOIR (CLAUDE DE)SEIGNEUR DF. CHASTiy.l.lIX
3 6105 121 194 299
ÏSA-
Al
DATE DUE 1
1