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ANNUAIRE
HISTORIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
RECUEIL DE DOCIIIIBBTS AUTHENTIQUES
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DESTINES A FORHen LA STATISTIQUE I>ËPAllTEHEKTALEj^
6, ^v» *«"
30' ANNEE.
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G. PERRIQUET, ÉDITEUR, RUE DE PARIS, 51.
DC DBPiRTKBKMT
Le' volume de VÂnniuiire historique et statistique de l'Yonne pour 186!^
contenait dans sa 5^ partie les travaux suivant» : '
io Etude sur )a division de la propriété foncière dans le département de
l'Yonne, par M. Gimel, directeur des contributions directes.
2° Les Escorclieurs de l'Avallonnais (4438-1444), par M. Ernest Petit.
3® Souvenirs d'un Auxerrois.
40 Rapport sur la situation, au I'' Juillet 1864, du service des rivières
d'Yonne, de Cure et d'Armançon dans le dépn rtcment de l'Yonne, par M.
Gambuzat.
u<> Causerie sur Vauban, par M. Raudot, ancien représentant du peuple.
60 L'Asile des aliénés à Auxerre, par M. Flan din, membre du conseil gé-
néral de TYonne.
7» Les sorciers de Montigny-le-Roi, par M. F. Pouy.
8^ Recherchas historiques et statistiques sur les enfants assistés du dépar-
tement de l'Yonne, par M. Duché, ancien membre du conseil général.
90 Le palais synodal à Sens, par M. E. D.
10^ Mouvement de la population dans l'Yonne en 1863.
ii<^ Les maisons de bois au xvi* siècle.
12^ Sommaire des travaux du conseil général de TYonne en 4864.
Les dessins publiés dans V Annuaire 1865 sont :
Portrait du maréchal Vaaban.
Maisod de bois du xvi« siècle âi Joigny, dite maison de T Arbre de Jessé.
Détail de l'Arbre de Jessé.
Palais synodal de Sens, statae de Loais IX.
Vao de rAsiic des Aliénés d'Aaxerre.
(Voir à la fln du volume le classement des dessins dont il est illustré.)
PC é//
ys¥
TABLE PAR ORDRE DES MATIERES.
Comité général de l'Annuaire 1
Commission permanente . id. —
Correspondants. . . . id. ^
PREMIÈRE PARTIE. — CALEXDiuEn.
Eres et suppatatîons chronologiques 3
C(»mput ecclésiastique
Quatre-temps _
Fêtes mobiles _
Commencement des quatre saisons 4
Eclipsés «»
Position géographique du département —
Population totale — —
Calendrier civil 5
Levpr et coucher du soleil —
Cours de la lune —
Foires de l'Yonne —
Agenda municipal i7
DEUXIÈME PARTIE.
CHAP 1". Documents généraux.
Puissances ^
Liste des souverains et des princes —
Republiques 99
Villes libres 1.
Ambassadeurs et ministres français
près les puissances étrangères 30
Maison civ. de l'Empereur des Français —
Maison militaire 32
Cent-Gardes —
Maison de rïmpératrice —
;— <lif l'nnce impérial —
Conseil des Ministres 33
Sénat. _
Corps I^islatrf 34
Conseil d'Etat 36
Cour de cassation 37
Haute-Cour de justice 38
Cour des comptes
Cour Impériale de Paris 39
Cours impériales des départements 40
Archevêques et Evêques français 41
Division delà France en départements 42
Conservations forestières 45
Service forestier en Algérie —
Nouvelles circonscriptions académiques 46
Armée.— Maréchaux de France 47
Divisions militaires —
— — Algérie 48
CHAP. 2. Dévarlement de l'Yonne.
SECTION I«. ADMINISTRATION CIVILE.
Préfecture de l'Vonne
Conseil de prélecture
Cabinet du Préfet
Bureaux
Archivent
Sous-Préfectures
49
50
53
Communes composant chaque canton 54
Conseil général de rvonne 56
Conseils d'arrondissement par canton 57
ConsMIs d'hjgiène.— Vaccme 58
Commissions d'inspect. des pharmacies -^
Médecins des enfants assistés _
Comités de patronage des enfants assistés 59
Tableau, par ordre alphabjétique, des
483 communes du département dé
l'Yonne, avec le chiffre de la su-
f)eriicie , celui du revenu foncier,
es distances judiciaires, le nom du
canton et du bureau de poste aux-
quels chaque commune appartient 60
Tableau des communes par arrondisse-
ment et i-ar ordre alphabétique, po-
pulation, noms des maires, adjoints,
curés, desservants et instituteurs du
département 69
Administrations municipales des prin*
cipales villes du département 78
Architectes départementaux 90
Conseil dép. des bâtiments civils —
Asile départemental des aliénés —
Hospices. Comités gratuitsde consolt. 82
Hospices communaux. Comm. adnf.
Service des enfants assistés 83
Prisons du département 84
Pénitencier departementat ->
Maison d'arrêt d'Auxerre
Comm de surveillance des prisons —
SECTION II, ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
Diocèse de Sens 85
Chapitre métropolitain -.
Maison des prêtres auxiliaires, â Pon-
tigQT> «^ succursale de Sens *-
Grand séminaire diocésain 86
SECTION Ht. AOuTNISTnATIONBE LA JOSTICB.
Cour d' Assises 86
Tribunaux de première instance —
Avoués^ avocats, etc. 37
Tribuaaux de commerce 88
Justices de paix^ 89
Suppléants 90
Notaires — *
Commissaires-priseurs 92
Huissiers 93
Bureaux d'assiitanee judiciaire 94
SECIION IV. INSTRUCTION PUBLIQUE.
Académie de Dijon 93
Inspection de l'Yonne —
Conseil départemental —
Inspecteurs de l'Instruction primaire 96
Délégués cantonaux —
Comm. d'exauïen (instmc. second.) —
Comm. d'examen (instroR;. primaire) —
Etablissements d'instruction —
SECTION V. ADMINISTRATION MILITAIBB.
1'* division mil ilaire 101
(iarnisons '—
Gîtes d*élapes 102
Gendarmerie 103
Commissaires de police cantonaux —
SECTION YI. ADMINISTR \TI0N FINANCIERE.
Kecette générale 104
Trésor —
Direction des contributions directes et
du cadastre —
Vérificateurs des poids et mesures 1C5
Percepteurs et perceptions 1(^6
Direction générale des douanes et con-
tributions indirectes 1 1 1
Direction départementale, idem —
Inspeciions et sous-inspections •—
Déoits de tabacs. 113
Débits de poudres. —
Enregistrement et domaines —
EauietforèU 114
Administration des Postes 115
Maîtres de poste 118
SECTION VU. PCNTS KT CHAUSSÉES.
Service ordinaire
Routes impériales
— départementales 119
Service hydraulique —
Bureaux de l'ingénieur en chef 120
Seivice des ingénieurs ordinaires —
Canal du Nivernais et rivière d'Yonne 122
Canal de Bourgogne 123
Service vicinal — Personnel 124
Chemins de grande communication 125
— de movcnne communication 127
Chemin de fer de Paris à Lyon 129
Embranch. de La Boche à Aaxerre 130
Construction des «lignes d'Auierre à
Clamecy et à Cercy-la-Tour et de
Gravant aux Laumes, par Avalion. —
Adminis<r. des lignes télégraphiques 131
SECTION VIII. ÉTABLISSEMENTS DIVERS
d'utilité publique.
Bibliothèqaes publiques 132
Inspection des monuments historiques —
Architectes id. —
Monuments classés 133
Sociétés et établissements scientifiques
et artistiques —
Sociétés médicales 136
Sociétés et établissements agricoles et
industriels 1^6
Sociétés et établissements charitables
et de bienfaisance " 139
Sociétés de Secours-mutuels 143
TROISIÈME PAKTIE.
5to(is(fgue, Sciences et Arts.
yn ami de Henri IV, par M. Ernest
Petit. 3
Les élections municipales de la ville
d'Auxerre, il y a 100 ans, par M A.
Challe. 15
Les Bourguignons et les Champenois
àCoustanlmople et en Morée(suite)
par Félicien Thierry. 27
Mouvement de la population dans
l'Yonne en 1864. 61
Thibault aux chansons, comte palatin
de Champagne et de Brie et roi de
Navarre, par Félicien Thierry. 65
Les exécrables impielez commises
en l'église d'Espougny en 1614
(collection de Bastard) . 1 00
La Fontaine de Véron, poésie par J.
du Bellay (biblibth. d Auxerre.) 101
Relation de la chute d'une pluie de
Sang à Sens enJ6l7 (Biblioth.
d'Auxerre. K*
Tableaux des mercuriales de l'Yonne
de 186') à 1861. m
Les statuts de la confrérie des pâtis-
siers de Sens en 1517 (Bibl. de M.
Quantin). , 131
La nef romane de l'église Ste-Marie-
Madeleine à Vézelay, par M. Aimé
Chérest, 137
118 Chérest,
— L'administration du département de
119 l'Yonne de 1790 à 1800, par M.
— Baudot. 176
Les Chevaliers de l'Arquebuse à Au-
xerre en 1778. 215
Arrêt fixant les droits respectifs du
prévôt et du maire perpétuel de
Chablis (Archives de TYonne). 216
Deux chapitres des mémoires du com-
mandant Savoie, (collection de M.
Lorin. 243
Journal d'un Auxerrois du 19 novem-
bre 1796 au 7 septembre 1797. (Id.) 247
Mémoire aux officiers municipaux de
la ville d'Auxerre en 1766 (coll. de
M. Lorin). 293
Prix des vins de l'Abbaye de Saint-
Germain d'Auxerre en 1780, 1781
•et 1782.. (Id.). 304
Nouveaux renseignement^tatistiques
sur l'instruction primaire dans le
département de l'Yonne, par M. le
D' Duché. 305
Notice sur l'Horloge d' Avalion. 322
MÉLANGES.
Faits généraux. 323
Faits départementaux. 329
Voituriers, messagers et commission-
naires. 336
Voitures publiques. 338
ANNUAIRE
STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
• COMITÉ GÉNÉRAL DE L'ANNUAIRE.
M. le Préfet, Président; — MM. Badin-d'hurterise, Barry, Baudoin,
Belgrand, Bonneyille, le comte de Bressieux, Brinquart, Challe,
GouTURAT, Deligand, Dhumez, Camille Doucet, Dupont-Delporte, Du-
rand-Desormabx, Dcsadtoy, Andoche Fëbvre, Flandin, Foacier, Frémy,
GuÉRiN de Vaux, baron du Havelt, Houdaille, Eugène Le Comte, Le
Comte aîné, Lefournier d'Yauvjlle, Eugène Lemaire, Martenot aîné,
le baron Martineau des Chesnez, Rampont-Lechin, Précy, Rare, Rétif,
le marquis de Tanlay, Textoris, de Virieu et Vuitry.
COMMISSION permanente
M. le Préfet, Président; MM. Badin-d'Hubtebise, Challe, Flandin,
QuANTiN, membres.
CORRESPONDANTS.
MM. Belgrand, ingénieur en chef, membre du Conseil général de
TYonne, à Paris.
Billeau, instituteur communal, à Bracy.
Challe, président de la Société scientifique de F Yonne, membre
du Conseil général, à Auxerre.
Cherest, avocat, vice-président de la Société des sciences de
l'Yonne, à Auxerre.
Dey, conservateur des hypothèques, à Laon.
Duché, Dr en médecine, à Ouanne.
CoTTEAU, juge au tribunal civil d'Auxerre.
Desmaisons, conducteur principal des ponts et chaussées, faisant
fonctions d'ingénieur ordinaire, à Auxerre.
DuHANTON, juge de paix, à Bléneau.
4866. 4
2
MM. Flandin, conseiller à la Cour impériale de Paris, membre du
Conseil général de ITonne, à Paris.
GiMEL, directeur des Contributions directes, à Grenoble.
HoTTOT, ancien sous-préfet, à Avallon.
Lambert, régisseur, à Tanlay.
Lechat. chef de division à la Préfecture de l'Yonne.
Leglerc, juge de paix, à Auxerre.
Leglerg de Fourolles, président du Tribunal civil de Joigny.
Le Maistre, ancien percepteur, à Tonnerre.
LoRiN, archiviste de la Société des sciences de l'Yonne, à Auxerre.
Bon Martineau DES Chesnez, ancicu sous-secrétaire d'Etat, et
secrétaire général au Ministère de la guerre, maire d'Auxerre.
Petit (Ernest), propriétaire à Vausse, près Châtel-Gérard.
Petit (Victor), dessinateur, à Paris.
Pinard, consei 1er à la Cour impériale de Paris, à Paris.
Pou Y, commissaire-priseur, à Amiens.
QuANTiN, archiviste du département de l'Yonne, à Auxerre.
Raudot, ancien représentant, à Orbigny.
Ravin, ancien professeur de philosophie, à Auxerre.
RozE, propriétaire, à Tonnerre.
Salomon, ancien avoué, à Saint-Florentin.
Savatier-Laroche, ancien représentant, à Auxerre.
Sonnié-Moret, à Glaihecy.
Thierry (Félicien), au château de la Vieille-Ferté.
Tonnelier, président du Tribunal civil d'Auxerre.
VERROLtoT-D'AMBLY, propriétaire, à Ghaumançon, commune de
Migennes.
PREMIÈRE PARTIE.
CALENDRIER.
ERES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES*
POUR L* ANNÉE 1866.
Année 6579 de la période Julienne.
26^9 de la fondation de Rome, selon Varron.
2643 depuis Tère de Nabonassar, fixée au mercredi 26 février
de Tan 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avant
J.-G. selon les chronologistes , et 746 suivant les
astronomes.
2642 des Olympiades, ou la 5<» année de la 660« Olympiade,
commence en juillet 4865, en fixant l'ère des Olym-
piades 775 4/2 ans avant J.-C. ou vers le 4 «r juillet de
Tan 3938 de la période Julienne.
1282 de THégyre ou ère des Turcs, commence le 9 juillet
4864, et finit le 28 juin 4865, selon Tusage de Cons-
tantinople, d'après l'Art de vérifier les Dates,
4866 du Calendrier Grégorien établi en 4582, depuis 283 ans;
elle commence le 4 er janvier. L'année 4866 du Calen-
drier Julien commence 42 jours plus tard, le 4 3 janvier.
Comput ecclésiastique.
Nombre d'or en 4866. . . 5
Epacte XIV
Cycle solaire 27
Indiction romaine. . . 9
Lettres dominicales. G
Quatre-Temps,
Février . . . . 24 , 23 et 24
Mai 23, 25 et 26.
Septembre . . . 49, 24 et 22.
Décembre. . . . 49, 24 et 22.
Fêtes mobiles.
Septuagésime, 28 janvier.
Les Cendres, 44 février.
Pâques, l«r avril.
Les Rogations, 7, 8 et 9 mai.
Ascension, 40 mai.
Pentecôte, 20 mai.
La Trinité, 27 mai.
La Fête-Dieu, 31 mai.
Premier Dimanche de l'A vent, 2
décembre.
* Ces différentes ères et supputations chronologiques ont été expliquées dans le
tome I de la première série de l'Annuaire (année 4837).
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS.
Printemps.
. le 20 mars à 8b 4^
1 du soir. '
V
ÉTÉ. . .
. le 2\ Juin à 4 43
du soir.
1 Temps moyen*
Automne.
. le 24 septem. à 6 59
du mat.
i de Paris.
HiVEB.
. le 2\ décem. à ^9
ECLIPSES.
du mat.
^
Il y aura cette année trois éclipses de soleil et deux éclipses de
lune •
Eclipse partielle de soleil, le 4 6 mars, invisible à Paris.
Eclipse totale de lune, le 30 mars, en partie visible à Paris. (Com-
mencement de Téclipse totale, 3 h. 58 m. 8 sec. du matin ; fin de Té-
clipse totale, 5 h. 34 m. 6 sec.)
Eclipse partielle de soleil, le 44 avril, invisible à Paris.
Eclipse totale de lune, le 23-24 septembre, invisible à Paris.
Eclipse partielle de soleil, le 8 octobre, en partie visible à Paris.
(Cette éclipse ne sera visible à Paris que pendant 44 minutes avant le
coucher du soleil, de 4 h. 43 m. du soir jusqu'à 5 h. 24 m.)
POSITION GÉOGRAPHIQUE.
Le département de ITonne est situé entre 0° 30* et 4© 56' de lon-
gitude est et entre 47© 49' et 48° 22' de latitude nord,
POSITION EXACTE DES CINQ VILLES PRINCIPALES DE l'yONNE.
NOMS.
LONGITUDE.
LATITUDE
septentrionale.
HAUTEUR
au dessus du niveau
de la mer.
Auxerre (cathédrale)
Avallon (église) . .
Joigny (St.-Jean). .
Sens (cathédrale). .
Tonnerre (St-Pierre)
V 14' 10" E.
1" 34' 17" id.
1- 3' Zi3"
0* 56' 49"
!• 38' 6'
AT 47' 54'
47" 29' 12"
47» 59' 0"
48" 11' 54"
47" 51' 23'
122 "
263 "
117 »
76 "
179 »
Population totale du département de l'Yonne d'après le dernier
recensement quinquennal de 4864 : 370,305 habitants.
• Voir aussi, dans le tome I de la première série de l'Annuaire (année 1837), les
rapports entre le temps vrai et le temps moyen et des indications sur la conversion
du temps vrai en temps moyen.
aBBOB
^
JANVIER.
Les jours croissent pendant ce mois de ^ heure 4 minutes.
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FOIRES.
du département.
Les petites foires d'Âuxerre du
1er lundi de chaque mois et les
marchés aux b«$t. deToucy du
ler sam. sont indiqués ici.
lundi
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lundi
mard
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Circoncision,
s Basile, év.
ste Geneviève,
s Higobert.
s^Siméon S.
Epiphanie.
s Mélanie.
s Lucien, m.
s Pierre E.
s Paul, l«' er.
s Théodore.
s Arcade.
Bap, de N.-S.
s Hilaire, p.
s Maur.
s Guillaume,
s Antoine, ab.
Ch. de s. P.
s Sulpice.
a Sébastien, m.
ste Agnès, v.
s Vincent, m.
s Ildefonse.
s Bâbylas.
Conv. de s. P.
ste Paule.
s Jean Ghrys.
Septuagés.
s Franc, de S.
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8. ^vull'ii, Saint -Fargeau
9. Treigny.
11. Grandcbamp, I isle. Saint
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i5. Leugny, 'ionnerri».
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s. Blanchard.
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P. L. le 34, à 4 h. 41 m. du mat.
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vend 13 s Herménégil.
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sam. 21 s Anselme 5
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8 Mamert. 4 26
ste Nérée 4 25
sHellade, év. 4 23
s Boniface, p. 4 22
s Isidore. 4 21
s Pellerin, p. 4 l9
s Pascal 4 18
s Vincent 4 17
8 Pierre Gél. 4 15
Pentecôte. 4 14
s Ubalde 4 13
s Romain. 4 12
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6. Bléueau. firienon» Courson,
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7. Auxerre, ^oyers
8. Dannemoiiic
9. Ghâtel-G'^nsoir, Tanlav, St
Sauveur, Laferié'l.oup ère
lo- Appoigny
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i5, Havières Vdz -lay
16. Pcrreux,Ste-Pallayc
ij. Seignclay, E gris elles- le-B .
10. Gerisiers,
fil. Chailley L'fste
aa. Saint-Julien-du-Sauli
t5. Grandchainp Arlhonnay,
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•5. Lainsccq, Sergines
•8. Joignj Quarré-les-Tombes
D. Q. le 7, à 9 h. 51 m. du soir.
N. L. le 44, à 3 h. 7 m. du soir.
P. Q. le 24, à 40 h. 7 m. du mat.
P. L. le 29, à 4 b. 27 m. du soir.
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Les jours croissent de 1 minute jus(iu'au 24 et décroissent ensuite
de 43 minutes Jusqu'au 30.
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s Antoine de P 3 58
s Basile-leGr. 3 58
s Modeste. 3 58
s Censure, év. 3'58
s Agrice, év. 3 58
s Marc, m. 3 58
ssGervaisetPr 3 58
s Silvère, m. 3 58
s. Louis de G. 3 58
s Paulin, p. 3 58
ste Christine 3 58
Nativ. s J.-Bap 3 59
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ss Jean et Paul 3 59
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Toucy
4. Auxcrre,
6. Treigny. Noyers,
8 Bus'-y-en-O , Sougèrrs
g. Courgenay Sl-Valérieo Cham-
ptgnellvs.
11. Coulange-!a-Vîncu«e, Ligny
Blunlrcal, Prunoy,
i5 Thury, Vczelay
16, Appoigny, Perreux
17, Maill} -la-Ville
18, La Celle-Sl-Cyr
19 Leugay, Cravant,
•o. Dixmonl, Sl-cyr-les- Colons
««■ Saint-Florcntiu, St Sauveur
s3. Avallun,
94 Brienoti, Sens.
a5 Juux-i;i-V.l., Sl-Marliii-d' .>
Toniierr«.Vil-r.i rch.
s6. Cussy-les-Forgos
37. I.'lsle,
fi8 Chcroy, Coursoii
39. Chevanncs. Etais
5o. Aucy lo-Franc. Guillon, Si
Brb, Toucy Charny,
D. Q. le 6, à 7 h. 22 m. du mat.
N. L. le 42, à \0 h. 16 m. du soir,
P. Q. le 49, à 41 h. 54 m. du soir.
P. L. le 28, à 3 h. 45 m. du mat.
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Les jours décroissent pendant ce mois de 58 minutes.
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s Pic, m. 4 10
9 Gualbert, ab 4 11
s Anaclet, p. 4 12
s Bonaveoture 4 13
s Henri, emp. 4 14
N.D. duM.-C. 4 15
8 Alexis 4 16
s Camille de L. 4 17
s Vincent de P. 4 18
8 Jérôme Em. 4 19
ste Praxède, v. 4 20
ste Marie-Mad 4 21
s Apollinaire 4 23
s Urcisin, de S. 4 24
s Jacques, ap. 4 25
ste Anne 4 26
s Pantaléon 4 28
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4. Aillant, Mailly-Ch.,
5. lâiasecq
b. Ravi ères, Ver m eu ton
7. GhablU, Toucy
f>. Ci'Han, No>crsg
9. Sépaïu.
10. B éiicau, Che\ illon,
la. Villen.-l. -Genêts. ViUiers-
St-Booil.
14. Ligny
17. GiiaMellux
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ao. Entrains.
sa. Auxcrre
aS. Vézelay.
a5. Saint-Fargra'i,
b6. Ghâtel-Gcrisoir
Si. Biéne(>,u, MIgr.
D. Q. Ie5, à2h. >l3m. dusoir.
N. L. le 12, à 5 h. 44 m. du mat.
P. Q. le 49, à S h. 53 m. du sûtr.
P. L. le 27, à 4 h. 22 m. du soir.
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Les jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 36 minutes.
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s Nazaire.
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s Roch.
s Maxime, m.
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s Louis, év.
s Bernard, d.
ste Jeanne Fr.
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19. Pruiioy, St-Martin-des-Ch.
i3. SaiQl-Floretitin, Qtttcré.
16. Cfaeiiy, Conrson, N'eaidy,
J'trreui. Voul , Bavière .
Seignelay, Vil-s.-Y.
17. Avf.y-siir Cure,
18. Vézcliiy
ao. Ligny Vincellus
ti. Saint Cyr.
aa. Hogriy,
a4. L'isle, Ncuvy, IVrreuhe
b5. Chàtel-C, Leugny. Muligoy
Sl-Julien-du-S., VilIen-la-G
37. Tonnerre
b8. Cerisiers, Chablis, Tanlay,
Vfnneaf
89. Avallon, Chéruy
5o AppoîgDy,Champlosl,Lafcrlé-
Loupièr*». •Mailly-C,Venizy,
5i, Cussy-lesoForges
D. Q. le 3, à 7 h. 27 m. du soir. P. Q. Je 4 8, à § h. 25 m. du mat.
N. L. le 10, à 2 h. 46 m. du soir. P. L. le 26, à 3 h. 43 ^». du mat.
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SEPTEMBRE.
Les jours décroissent pendant ce mois de 1 heure 42 minutes.
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s Grégoire, p.
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s Eugène, m.
sle Béate, v. m.
Nativité de la V.
s Gorgon, m.
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s Raphaël
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Ex. d. 1. 8te G.
sNicomède,m.
8 Cyprien, év.
s Lambert
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N. D. de la M.
La 8. Rédempt.
s Aunaire, év.
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Les jours décroissent pendant ce mois de A heure 49 minutes.
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4 s Charles Bor.
5 ste Berthilde
6 s Léonard, er.
7 s Willebrod.
8 s Godefroi
9 Déd. Basilique
10 sAndréAvellin
11 s Martin, év.
12 s Martin,pape.
13 s Didacc
14 ste Marie B/
15 sle Gerlrude
16 s Ëdme, p.
17 s Grégaire Th.
18 Déd. Basil. S.P
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22 ste Cécile, v.
23 s Clément, p.
24 s Jean de la C.
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10. Aillant, Cussy-les-FoTges*
11. Auxerre
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14. Arcy -sur-Cure
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La Ferté-Loupière, Perreoie
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N. L. le 7, à iô h. 34 m. du mat. P. L. le 22, à 40 h. 24 m. du mat.
P. Q. le 45, à 2 h. 16 m. du soir. D. Q. le 29, à 3 h. 44 m. du matin.
DÉCEMBRE.
Lesjonrs décroissent de 21 minutes jusqu'au ^8 etcroisBent ensuite
de 5 minutes jusqu'au Zi .
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AGENDA MUNICIPAL.
JANVIER.
Dan^ les premiers jours, publication des rôles des contributions directes.
Le i''' Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décret du 90 déc. 1809).
Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour les chemins
vicinaux, les contribuables doivent déclarer au maire s'ils entendent s'acquitter en
nature, faute de quoi ils seront obligés de payer en argent. (Loi du 24 mai f 836).
Première dizaine.
Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
situation de la caisse municipale à la fin du trimestre précédent.
Délivrance du mandat de traitement de l'instituteur, de Tinstitutrice et des autres
employés communaux.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistre-
ment. (Loi du 22 frimaire an vu, et 15 mai 1818).
Envoi par le Maire, au receveur de l'enregistrement, de la notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du 22 frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire, au çréfet et aux sous-préfets, des actes de décès survenus
pendant le trimestre précédent parmi les membres de la Légion d'honneur, les dé-
corés de la médaille miilitaire et les pensionnaires de l'État.
Envoi, au préfet et aux sous-préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent.
Revision des listes électorales.
Le maire envoie à la sous-préfecturé le certificat d'exercice de l'instituteur pour
le semestre écoulé.
Envoi par le percepteur à la sous -préfecture de la liste en double des presta-
taires qui ont opté pour le travail en nature. Envoi du relevé sommaire de l'em-
ploi des prestations soit en argent, soit en nature, définitif pour l'année précé-
pente et provisoire pour l'année courante.
Première quinzaine.
Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; publication par voie d'affiches
de ce dépôt.
Envoi au sous-préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la publi-
cation.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de
chiens.
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des plus imposés de chaque commune.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au préfet les
états trimestriels de la population des hospices et du nombre des indigents secourus*
(Instr. 8 février 1823).
Recensement,
année,
Envoi an Sous-Préfet de l'un des doubles dii tableau de recensement dressé par
le maire. Publication et affiches dans la commune du tableau de recensement.
Dans le mois.
Du 15 au 31 janvier, les maires et les répartiteurs, assistés dupercepteur des con-
tributions directes, rédigent un état-matrice des personnes imposâmes pour les chiens.
Le 20 janvier^ publication de la loi prescrivant Téchenillage.
Les maires reaigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des actes»
de l'état civil de l^nnée précédente, puis ils envoient un des doubles registres au
greffe du tribunal, avec le rejgistre de publications de mariage, et déposent l'autre
double aux archives de la mairie. (C. N. 45). Ils doivent~y joindre le relevé du mou-
vement de la population de leur commune pendant l'année précédente.
1866. 3
18
Les maires des chefs-lieux de canton déposent au greffe un double du registre des
engagements volontaires pendant Tannée expirée ; Tautre double est déposé aux
archives de la mairie, (toi du 21 mars 1832). Ils envoient à l'intendant militaire un
état nominatif des engagements volontaires qu'ils ont reçus pendant Tannée précé-
dente.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'extrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent (Ordonnance
du 30 décembre 1823), et portant condamnation à l'amende seulement.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Prelètles extraits des jugements rendus pendant le semestre précèdent. (/40t||}.
Enlèvement des neiges et glaces.
Confection du tableau des mercuriales. — Chaque quinzaine, il doit être envoyé
un de ces états au préfet. -— MM. les Maires doivent aussi, chaque mois, réunir et
annoter tous les documents propres à éclairer la commission de statistique per-
manente.
Réunion et conservation en volumes des cahiers du Bulletin des lois et des» divers
recueils administratifs appartenant à la commune.
Convocation individuelle pour la session de février : l'époque en est &îiée par le
Préfet.
Envoi au Sous-Préfet des tableaux du mouvement de la population pendant Tan-
née précédente.
fiemise aux instituteurs communaux, des imprimés sur lesquels doivent ètredressés
les rôles de la rétribution scolaire. Pareille remise est faite aux ifistitatrioes et aux
directrices des salles d'asile pour les rétributions qui leur sont propt«s.
Envoi au sous-préfet de la liste des répartiteurs.
Le maire annote sur le tableau de recensement les décisions du conseil de révi-
sion insérées dans la liste d'émargement, concernant les jeunes gens de la classe
de 1864^ puis il affiche cette même liste.
Arrête prescrivant Télagage et le récepage des arbres et des haies.
Envoi de l'état certifié de vaccine pour Tannée écoulée.
Publication d'un avis faisant connaître le jour fixé par le Préfet pour la vérification
des poids et mesures.
Le maire visite les prisons qui existent dans sa commune, dette visite se renou-
velle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présenee
du maire, Tempreinte du timbre qui est fixé à demeure dans la botte aux lettres de
chaque commune.
FÉVRIER.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 15 mai 185&)*
Les conseils municipaux doivent délibérer pendant cette session sur le taux de la
rétribution à percevoir pendant Tannée suivante, dans les écoles publiques mixtes
et de garçons et les salles d'asile, et sur chacune des q[>érations financières relatives
à l'instruction primaire. Le conseil fixe en même temps, s'il y a lieu, le taux de la
rétribution pour les écoles publiques de filles.
Dans les huit premiers jours, rapport du maire au sous- préfet sur le service ad-
ministratif et la surveillance des prisons, s'il en existe dans la ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordereau récapitulatif des re-
cettes et des dépenses effectuées pendant le mois expiré. Cet envoi se renouvelle
dans les dix premiers jours de chaque mois pour celui qui vient de finir.
Dans cette quinzaine doit se faire Téchenulage des arbres, conformément à la
loi du 26 ventôse an iv.
Du 1** au 15 février, le percepteur adresse au directeur des contributions les
états- matrices, pour servir ae base à la confection des rdies.
19
Dans le mois.
lies maires publient l'arrêté de clôture de la chasse, dès qu'il leur est parvenu.
Les percepteurs remettent au receveur des finances :
f^ Les états, en double expédition^ des cotes irrécouvrables et les états des restes,
à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de l'année
qui vient de s'écouler;
2° Les comptes de gestion des recettes et dépenses municipales de l'année pré-
cédentCj^ pour être vérifiés.
EnYoï au préfet, chacpie quinzaine, du tableau des mercuriales.
Arrêté prescrivant l'elagage des arbres et haies vives et le curage des fossés qui
bordeiit les chemfns vicinaux. Il est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date
postérieure.
Avant le 28, les percepteurs déposent aux archives de la préfecture les rôles et les
états de frais de poursuites qui ont plus de trois ans.
Envoi par le maire au prélet ou sous-préfet, des résultats des travaux de la session
trimestrielle.
Lqs maires prescriventles mesures convenables dans l'intérêt des mœurs et de
la sûreté publique pendant les divertissements du carnaval.
Visite générale des fours et cheminées. Cette opération doit être faite avec le
plus grand soin.
J>ernier délai pour le paiement de la taxe d'affouage de l'année précédente, préa-
lablement à la remise, par le receveur municipal, de la liste des habitants en retard
de se libérer.
MARS.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulalif des recettes
et des dépenses pour le mois précédent.
Le 15, clôture de l'ordonnancement des dépenses de l'exercice I8C5, pour' les com-
munes et les établissements dé bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843).
Le 31 , clôture du paiement des dépenses de l'exercice 186d, pour les communes et
les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843).
Le percepteur dresse immédiatement, de concert avec le maire, l'état de situation
devant servir de compte administratif ae l'exercice clos. Dans les communes impor-
figurer à la première
de l'exercice courant.
Pendant le mois.
Trois mois après la publication des rôles, le) percepteurss remettent au receveur
des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles de l'exercice courant.
Echenillage'. Les maires visitent, le territoire et font procéder d'oKice à l'échenil-
lage aux dépens de ceux qui l'ont négligé (Loi ventôse an vir), et prescrivent les
mesures nécessaires pour favoriser, s'il y a lieu, l'écoulement des grandes eaux.
Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de 1864.
Clôture définitive des listes électorales et envoi à la préfecture des tableaux de
rectification.
Remise à l'instituteur, au garde champêtre et aux divers agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pour le trimestre écoulé.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant l'année der-
nière est envoyé à la préfecture.
Publication de Tépoque du travail des prestations.
Envoi par les maires au sous-prétet, des mercuriales relatives aux fourrages, de la
liste des contribuables les plus imposés et des propositions pour le choix des com-
missaires-répartiteurs.
20
AVRIL.
reunions
attenant - . ^^ — , j^ ^ —
fabrique. (Décret du 30 décembre 1809, art. vu). Nomination du président et du se-
crétaire du conseil {idem, ix). Règlement des comptes de gestion de 1865, budget
de 1867. Envoi de ces documents à la mairie et à l'archevêché.
Terme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations, sur
les contributions directes.
Knvoi au maire, par le receveur municipal, du bordereau trimestriel de la situation
de la caisse.
Première dixaine.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistrement.
ËuToi au receveur de Tenregistrement de la notice des décès survenus pendant
le trimestre précédent.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés. (Instruction
du 8 février 1823).
Envoi à la préfecture et dans les mairies, par les receveurs, d*un exemplaire de
rétat de situation et de l'état des restes à recouTrer et des restes à payer de l'exer-
cice clos. Ce dernier document 6st dressé de concert entre le receveur et le maire.
Envoi, sur papier libre, par le maire au préfet et aux sous-préfets, des actes des
décès survenus parmi les membres de la Légion -d'Honneur pendant le dernier tri-
mestre.
Envoi au Préfet et aux sous-préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doivent se
réunir dans les premiers jours d'avril dans une session annuelle qui a pour objet,
en ce qui concerne les hospices et bureaux de bienfaisance: /
1** L'examen du compte a ordre et d'administration rendu par l'ordonnateur des
dépenses pour l'exercice précédent, clos le 31 mars de cette année.
2" L'examen du compte en deniers, rendu par le receveur de l'établissement pour
le môme exercice.
3" La formation du budget de Tannée prochaine.
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
Remise par le percepteur du compte de gestion de 1865.
Avant le 15, appréciation parle maire ou par l'agent-voyer des dépenses à faire sur
les chemins vicinaux de la commune. L'agent-voyer remet le tarif de conversion des
prestations en tâches au maire, qui doit le communiquer ou conseil municipal.
Troisième dizaine.
Préparation du budget de 1866 et des chapitres additionnels au budget de 1865.
Convocation (lorsqu'il y a lieu) des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Avis de l'époque du travail des mutations.
Pendant le mois.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'extrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des
amendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 30 décembre 1823).
Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du 23 oct. 1824).
État trimestriel du mouvement de la population des hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Envoi a la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance pen-
dant la session de ce mois.
Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visités par lo
maire, de concert avec l'ingénieur des ponts-et-chaussées.
Nomination des cinq commissaires-répartiteurs dans chaque commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
24
OuTerture de la session de mai, aux époques déterminées par M. le préfet. La
session dure 10 jours.
Le premier jour, règlement du compte de gestion du percepteur pour 1865. Au-
dition du compte administratif de l'exercice 1865. Règlement des chapitres addi-
tionnels au budget de 1865. Exposé du budget de 1867. Examens par les conseils
municipaux, s'il y a lieu, des comptes et budgets de fabriques, hospices et bureaux
de bienfaisance,
Le deuxième jour, continuation de la session. Formation du budget de 1H66.
Fixation de la taxe anoua^ère et des autres taxes communales ou de police. Vote
des prestations et des centimes pour les chemins. Vote de centimes pour l'instruc-
tion primaire.
Le troisième jour, fin de la session, vote d'impôts pour les dépenses ordinaires
ou extraordinaires de 1867, etc. Clôture de la session.
Le maire renvoie au conseil de fabrique un doub!e des budgets de l'établisse-
ment religieux pour 1867 et des comptes de 1865, ainsi que les pièces à l'appui de
ces comptes. Le conseil de fabrique les adresse à l'archevêque.
Envoi au préfet et aux sous préfets des budgets et de toutes les pièces ^ui s'y
rattachent ainsi que des votes d'impôts, faute de quoi il ne sera pas donne suite
à ceux-ci. Cet envoi doit être fait avant le 20.
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient déposés à la
mairie.
Publication du règlement pour les mesuras à prendre contre les chiens^ errants.
Le receveur municipal adresse au maire l'état récapitulatif sommaire de ses
opérations pendant le mois écoulé.
Pendant le mois.
i
Tournées des contrôleurs des contributions directes pour les mutations.
Les maires doivent avoir soin d'en publier l'avis, sitôt qu'il leur est parvenu.
Les maires des communes rurales dressent l'état des individus à vacciner.
Les créanciers du département sont prévenus que c'est le 3f mai qu'expire le
délai d'ordonnancemnt aes dépenses de l'exercice 1864, et que celui des paiements
expire au 30 juin. (Ordonnance du 4 juin 1843).
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tibleau des mercuriales.
JUIN.
Première quinxaine.
La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoulé est remise
au maire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
de bois, doivent envoyer aux préfets lés propositions de coupes extraordinaires. Si
cet envoi n'est pas fait avant le 15 ^uin, la proprosition et le décret, qui peut en
être la suite, sont reculés d'une année.
Prendre toutes les mesurée de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accidents aux
baigneurs.
Surveiller la récolte des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures de
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les
pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Les maires font connaître au préfet le nombre des feuilles de papier présumées
nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante.
22
Les maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour que les habitants fassent
arroser le devant de leors maisons, et pour que les chiens soient muselés ou tenns
en laisse pendant la durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et
de sûreté, cniand elles sont jugées nécessaires.
Remises des mandats de traitement à tous les agents salariés de la commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Dans les localités im[)ortantes, et lorsquMl y a lieu, le maire fait procéder dans
ce mois et dans les mois suivants à Parrosement des rues et des places pubUques.
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
JUILLET.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique (Décret du
28 décembre 1809).
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le trimestre
écoulé.
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état trimestriel de situa-
tion de caisse. Ils doivent en remettre une copie aux maires ou ordonnateurs.
Envoi au receveur de l'enregistrment de la notice des décès survenus pendant le
trimestre.
Visa du répertoire des actes soumis à l'enregistrement.
Envoi sur papier libre, par le maire, aux préfets et aux sous-préfets, des actes
des décès survenus parmi les membres de la légion d'honneur et les décorés de
la médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à la sous-préfecture le certificat d'exercice de Tinstituteur pour
le trimestre écoulé.
Pendant le moit.
Les maires envoient aux sous-préfets les certificats de vie des enfants trouvés
et abandonnés placés dans leur communes, et l'extrait des jugements de police por-
tant peine d'emprisonnement et rendus dans le trimestre précédent.
Les greffiers oes tribunaux de polii^ envoient aux receveurs de Tenregistrement
l'état irimestriel des jugements rendus eu matière de police municipale, et portant
condamnation à des amendes.
Préfet.
Envoi au préfet et aux sous-préfets de la liste nominative des condamnés libé-
rés assujettis à la surveillance, décèdes pendant le trimestre.
Envoi du rapport sur l'état des récoltes.
Convocation, par lettres individuelles, des membres du conseil municipal pour
la scision d'août, dès que l'époque en est fixée par le préfet.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Prise, par les facteurs ruraux, de l'empreinte du timbre qui est fixée à demeure
dans la boite aux lettres de chaque» cQpijmuwe. Le maire doit être présent à cette
opération.
Publication de la liste des habitants ayant droit à l'affouage.
23
Première quinxainê.
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux.
lj)s crédits restant à voter pour 1865 doivent l'être dans cette session.
Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants qui doivent être reçus
gratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent figurer tous les
indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par conséquent comprendre
les enfants trouvés ou aoandonnés placés dans la commune. La même opération
doit avoir lieu pour les salles d'asile publiques, dans les communes où existent
ces établissements.
Approbation de la liste d'affouage et examen des réclamations.
Remise au maire, par le receveur municipal, de la récapitulation mensuelle.
Pendant le mois.
Dépôt à la mairie de l'état nominatif de tous les contribuables, habitants assu-
jettis à ia patente. Cet état, où doivent être consignées toutes les réclamations
faites pendant les 10 jours de son dépôt, doit, à Texpiration de ce délai, être ren-
voyé au contrôleur.
Publication de l'arrêté du préfet (ixant l'ouverture de la chasse et des prescrip-
tions locales. Les maires doivent prendre de leur côté, et faire exécuter sur leur
territoire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique et la
conservation des récoltes sur pied.
Envoi au Préfet, chaque qumzaine, du tableau des mercuriales.
Envoi à la sous-préfecture de ia liste des afibuagistes.
SEPTEIBRE.
Première quinxaine.
Le bordereau mensuel de la situation de la caisse est remis an maire par le
percepteur.
Avant le 10, le maire reçoit de la préfecture les procès-verbaux d'estimation
des coupes affouagères de l'exercice.
Pendant le mois.
Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulte les prud'hommes, prennent
un arrêté pour fixer l'ouverture soit facultative, soit obligatoire des vendanges.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Remise à l'instituteur, au garde champêtre et aux autres agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettre à l'approbation du sous-prefet le projet d'adjudication de la coupe
affouag^re.
Fixer par un arrêté le jour où commencera le grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d'admission à l'école impériale d'agri-
culture ouvre le 1er octobre, et que les demandes d'inscription doivent être adres-
sées à la préléotnre avant le 15 septembre.
Avant le âO, les observations des conseils municipaux et des commissions admi-
nistratives sur l'estimation de la coupe afl'ouagère doivent parvenir à la préfecture.
24
OCTOBRE.
L'état trimestriel des recouvrements du percepteur est visé et l'encaisse constaté
par le maire du chef-lieu de perception.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
30 décembre 1809).
Première dizaine.
Le bordereau trimestriel de la situation de la caisse est remis par le receveur
municipal au maire. Ordonnnancement des traitements des employés communaux.
Le répertoire des actes soumis à l'enregistrement est présenté au visa du receveur.
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes de
décès survenus parmi les membres de la Légion d'honneur et des décollés de la
médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants assistés.
Pendant le mois.
Du 1er actobre de chaque année au 15 janvier de Tannée suivante, les posses-
seurs de chiens devront faire a la mairie une déclaration Indiquant le nombre de
chiens et les usages auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions
établies en l'article premier du décret.
judication.
Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveurs de l'enregis-
trement l'état des jugements rendus pendant le trimestre précédent, et portant con-
damnation à l'amende.
La notice des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires
aux receveurs de l'enregistrement.
Les percepteurs envoient au préfet le compte des impressions fournies aux
communes et au receveur général leurs demandes d'imprimé s pour Tannée suivante.
Envoi au préfet et aux sous-préi'ets de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission, qui* sur
la convocation du juge de paix, doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la
première huitaine du mai de novembre.
ROVEMBRE.
Pendant le mois.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations finan-
cièees effectuées pendant le mois d'octobre.
Le 1er, terme de rigueur pour l'envoi au souspréfet ou au préfet des pro-
positions de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de
secours à l'Etat. (Inst. min. du 10 juin 1853).
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux. Cette session étant la
dernière de Tannée, c'est Toccassion de jeter un coup d'œil en arrière et de songer
à régulariser les parties du service communal dont on n'aurait pu s'occuper pré-
cédemment.
Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des bois communaux
de Texercice suivant et sur la fixation du vingtième revenant au trésor sur le
produit des coupes de bois délivrées en affouages.
Réunion d'automne des comités de vaccine.
25
Les maires procèdent an renouvellement des baux qui sont près d'expirer. Us
doivent faire laser les actes de vente ou de location par le receveur de Fenregis-
trement, dans les vingt jours de l'approbation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affouages qui leur ont
été envoyés aj^prouvés, Ils font parvenir des avertissements individuels à toutes
les personnes inscrites sur les rôles, et, lorsque le délai de recouvrement est ex-
piré, ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d'épargne doivent être envoyés au préfet, au
plus tard, dans la première dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées pour s'assurer que le ramonage a été
effectué et que toutes les précautions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le
maire certifie cette publication sur lé rôle même.
Adjudication de l'entreprise de la coupe affouagère, dernier délai.
Avant le 30, envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur les fonds
de rÉtat, formées en faveur des établissements de bienfaisance.
DÉCEIBRE.
Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale est
remise au maire.
Le 31, clôture des registres de l'état civil (Code Napoléon, 43), et des engage-
ments volontaires reçus par les maiies des chef-lieux de canton.
Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres des percepteurs
et des ^ceveurs municipaux pour l'année qui finit. Procès-verl>al en triple de
cette opération. Vérification par le même maire de la caisse du percepteur.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour l'année qui va coiiamencer,
et les font coter et parapher parlé maire du chef-lieu de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des candidats pour la nomination des commissaires répartiteurs.
Les maires signalent les changements qui surviennent dans la liste des vétéri-
naires brevetés.
Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés d'une
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la dernière récolte
amenés aux derniers marches de ce mois, pour déterminer le poids légal de l'hec-
tolitre de chacun d'eux, et ils en dressent procès-verbal.
Convocation des électeurs appelés à nommer les juges des tribunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature ou en argent de leur cote de prestation. Communication au rece-
veur municipd du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contri-
buables qu'ils ont jusqu'au premier mars pour réclamer contre leurs cotisations.
Enlèvement, s'il y a lieu, des glaces et neiges.
Avant le 31, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit de la caisse des
incendiés, et d'en assurer le versement avant cette époque entre les mains du receveur
général ou des receveurs particuliers d'arrondissement.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
DEUXIEME PARTIE.
DOCUMENTS GÉNÉRAUX
GHAPITM PREMIER*
PUISSANCES.
FRANGE.
Napoléon III, Charles -Louis, empereur des Français, né le 20 avril 1808, du ma-
riage de Louis-Napoléon, roi de Hollande, et de Hortense- Eugénie, reine de Hol-
lande; marié le 29 Janvier 1658, à
EUGÉNIE Marie de Guzman, comtesse de Téha, impératrice des Français, né le 5
mai 1826. De ce mariage;
Napoléon-Eupène-Louis-Jean-Joseph, prince impérial, né le 16 mars 1656.
Mathilde-Laetitia Willelmine, fille de Jérôme Napoléon, ancien roi de Westphalie,
oncle de l'Empereur, née le 27 mai 1820, marié en 1841 au prince Anatole-Demi-
doff de San-Donato.
Napoléon- Joseph-Gharles-Paul, fils de Jérôme Napoléon , né le septembre 1822,
marié le dO janvier 1859 à
Louise-Thérèse-Marie-Clotilde^ fille de Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, née
le 3 mars 1843. De ce mariage :
Napoléon-VictoisTérÔme-Frédéric, né le 8 juillet 1862;
Napoîéon-Lopis-Joseph-Jérôme, né le 17 juillet 1864.
AUTRICHE.
FRANçois-Joseph I'' Charles, empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême,
etc., né le 18 août 1830, marie à Ëlisabeih^Marie-Eugénie, née le 24 décembre
1037, fille de Maximilien- Joseph , duc de Bavière.
BADE.
Frédéric Guillaume- Louis, né le 9 septembre 1826 , grand duc de Bade, duc de
Zaehringhe&n, marié à Louise-Marie-Elisabeth, princesse de Prusse.
BAVIÈRÇ.
Louis Othon-Frédéric-Guillaume, roi de Bavière, le 10 mars 1864, né le 9^ aoQt
1845.
BELGIQUE.
LÉOPOLD II, né le 9 avril 1834, marié à Maria-Henrica-Anna, fille de l'archiduc
palatin Joseph.
BRÉSIL.
D. PEDRO II DE Alcantara Jean-Charles-Leopold-Salvador-RibiauoXavier-da-Paula
Leocadio-Michel-Gabriei-Raphaél-Gonzaga, né le 2 décembre 1825. empereur du
Brésil 7 avril 1831,pre(id loi-mrémeles rênes du gouvernement le 23 juillet 1840,
marié le 30 mai t$43 à ' ^ '
Thérèse-Christine-Marie, fille de feu Ferdinand I", roi des deux-SicUes, n^e 14
mars 1822.
28
DINEMÀRCK.
Christian IX, né le 18 avril f818, marié en 1842 à Louiie-'Wilhelmine de Hessel-
Cassel.
ESPAGNE.
Isabelle II Marie-Louise, né à Madrid le iO octobre i830, reine d'Espagne, mariée
le 10 octobre 1846 à
Dom François-d' Assise- Marie-Ferdinand, né le 13 mai 1822, infant d'Espagne.
Marie- Christine, née le 27 avril 1806, fille defea François l'^^roi des Deux-Siciles,
veuve du roi Ferdinand VII le29 septembre 1833, mère de la reine, reine douairière.
ÉTATS-ROMAINS.
Pie IX Mastai-Ferretti, né à Sinigaglia le 13 mai I792,évéque d'Imola le 17 décem-
bre 1832, cardinal le 23 décembre 1839, élu pape à Rome le 16 juin 1846.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE,
Victoria 1'« Alexandrine, née le 24 mai 1819, reine de la Grande-Bretagne et de
l'Irlande le 20 juin 1837, veuve de Albert-François-Auguste-Charles-Emmanuel,
duc de Saxe- Cobourg- Gotha. »
GRÈCE.
Georges P', proclamé roi le 30 mars 1863.
HANOVRE.
Georges V, Frédéric-Alexandre- Charles- Ernest- Auguste, né le 27 mai 1819, roi de
Hanovre, marié le 18 février 1843, à
Marie- Alexandrine-Wilhelmine-Gatherine, née le 14 avril 1818, fllle de Joseph, duc
de Saxe-Aitenbourg.
HESSE-GRAND'DUCILE.
Louis III, né le 9 juin 1816, grand-duc co-régent le 5 mars 18<8, marié le 26 dé-
cembre 1833, à
Mathilde Caroline-Frédérique-V^ilhelmine-Charlotte, née le 30 août 1813, fille de
Louis, roi de Bavière, abdicataire.
HESSË- ÉLECTORALE.
Frédéric-Guillaume P', né le 20 août 1802, électeur, succède à son père Guillau-
me II, le 20 novembre 1847.
ITALIE.
VicTOR-EmiANCEL II Marie-Albert-Eugène-Ferdinand-Thomas, né le 14 mars 1820, roi
de Sardaigne le 23 mars t849, roi dltalie le 25 février 1861 ; veuf le 20 janvier i855
de Marie-Adélaïde-Françoise-Reinière-Elisabeth-Clotilde, archiduchesse d'Autriche.
MEXIQUE.
Maximilien I', archiduc d'Autriche, Empereur du Mexique le 10 avril 1864,
marié à la princesse Charlotte, fille du roi des Belges Léopold.
PAYS-BAS.
Guillaume III, Alexandre-Paul-Frédéric-Louis, né le 19 février 1817, roi des Pays-
Bas, le 12 mai 1849. marié le 18 juin 1839. à
Sophie-Frédérique-Matnilde, née le 17 juin 1818, fille de Guillaume I", roi de Wur-
temberg.
PERSE.
Nasser-Ed-Din-Schaii, né le 10 du mois de sefer 1247 de Thégire (1829), monté sur
le trône le 21 du mois de zil-ka'adé 1264 de l'hégire (1848).
PORTUGAL.
DoM Luiz I", fils de feue la reine Dona Maria II, et de Dom Fernando- Àugusto-
Antonio, roi de Portugal et des Algarves le 14 novembre 1861, marié le 25 sep-
tembre 1862, à
Marie-Pie, fille de Victor-Emmanuel, roi d'Italie.
29
PRUSSE.
Frédéric-Guillaume-Louis V, né le 12 mars 1797, roi de Prusse le 2 janvier 1861,
marie le 16 novembre 1823, à
Elisabeth-IiOaise de Bavière, née le 13 novembre 1801. '
RUSSIE.
Alexandre II Nicolaievitsgh, né le 29 avril 1S18, empereur de toutes les Russies;
marié le 28 avril 1841 à
Marie-Alexandrowna Maximilienne-Wilhelmine-Auguste-Sophie-Marie, née le 8 août
1824, fille de feu Louis II, grand'duc, duc de Hesse.
SAXE (Royaume de).
Jean Népomucène-Marie-Joseph, né le 12 décembre 1801, roi de Saxe, marié le 21
novembre 1822, à
Amélie- Auguste, née le 13 nov. 1801, fille du feu roi de Bavière Maximilien Joseph.
SUÈDE ET NORWÉGE.
Charles XV Louis-Eugène, né le 3 mai 1826, roi de Suède et de Norwége le 8
juillet 1859, marié le 19 juin 1850, à
Wilhelmine-Frédérique-Alexandrine-Anne-Louise, née le 5 août 1828.
TURQUIE •
Abdul-Aziz, né le 9 février 1830, sultan le 25 juin 1861.
WURTEMBERG.
GniiKLES, né en 1823, roi de Wurtemberg, le 25 juin 1864, marié à la grande
dochesse Olga.
RÉPUBLIQUES.
BoLiYJA. — Le général Jorge Cordova, président constitutionnel.
Chili. — Manuel Pehez, président.
CoLOMRiE. — M. le docteur Mdrillo, président.
CoNFÉoéRATiON ARGENTINE. — M. Ic général MitRE, président.
Confédération grenadine. — M. Manuel Murille Toro, président.
CosTA-RiCA. — M. le docteur J. Simenéz, président,
Buenos- Ayres. — Le général B. Mitre, gouverneur de TEtat.
RÉPUBLIQUE Dominicaine. — B. Baez, président.
Equateur. — Jeronimo Carrion, président.
États-Unis d'Amérique. — Johnson, président.
Guatemala. — Le capitaine général Carrera.
Haïti. — Le général Geffrard, président.
Honduras. — Le général J. M. Médina, président,
Libéria. — M. Warner, président.
Ncaragua. — M. le général Thomas Martinez, président.
Nouvelle-Grenade. — M. Manuel Murillo Toro, président.
Paraguay. — L. Exe. Dom Carlos Antonio Lopez, président.
PÉROU. — S. Exe. le général Pezet, président.
San-Salvador. — M. DuENAS, président,
Suisse. — M. Planta, président du Conseil fédéral.
Uruguay. — Venancio Florès, président.
Venezuela. — Le général Blanco, président.
VILLES LIBRES.
Brème (ville libre et ançéatique). — M. Duckwitz, sénateur, chargé du département
des affaires étrangères; M. Mohr, bourguemestre.
Francfort (ville libre). — M. Gwinner, bourguemestre-p résident.
30
Hambourg (ville libre et anséatique). -^M^Kiel{iiighasen (H), bourguemestre.
LpBECK (ville libre et anséatique). — M. Roëck, sénateur, bourguemestre-président.
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
fHtomii^rr PKfcs iIsb pi;M8A<iliC]£« inAirotmiB.
ÀDtRi<:tiË. — S. Exe. W. le duc de Gramment, amfoassademr à, Vienne.
Bade. — M. le marquis de Cadore, envi extr. d; min. plén,, à'Carkrufeei
Bavière. — M, le comte de Compainges-Guitaud, min. plén., à Munich.
Beligque. — M. le vie. des Méloîz'éè-Fi'esnoy, enV. extr. et min. plén., à Bruxelles.
di^ML. — M. te cheir. de Siaint-Geoi^, enr. extr. et min» pieb., à Rio*^aneiro.
Brunswick. — M, le marquis de Perrière le Vayer, ministre plén., à Hanovre.
Gntrttei — M. de Bourboufon, miolstre plénipotentiaire, à Shangrliaï.
Confédération argentine. — M. Lefèvre de Bécour, min. plén., à Parana.
Confédération germanique. — M. ie comte de Reculot, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, à Francfort.
Danlmargk. — M. Baudin, envoyé extr. et ministre plénip., à Copenhague.
Espagne. — M. Mercier, ambassadeur, à Madrid.
Etats-Rohains. — le comte de Sartiges, amb., à Rome.
Etats-Unis (Amérique septentr.). — le marquis de Châteaurenard, envoyé ex-
traordinaire et ministre plénipotentiaire, à ^Vhasington.
Grande-Bretagne et Irlande. — M. le prince de la Tour d'Auvergne, ambassa-
deur à Londres.
Grâce. — M. de Gobineau, envoyé extraordinaire et ministre plénip., à Athènes.
Hanovre. — M. le comte de Reiset, env. extr. et min. plén,, à Hanovre;
Hesse-ëlegtorale. — M. le comte de Bondy, env. extr. et min. plénip., à Gassël.
Hessb (Grand Duché). —M. le comte d'Aslorg, min. plénipotentiaire, a Darmstadt.
Mecklenbourg et vlles libres. — M. Cintrât (Ed.), envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, à Hambourg.
Mexique. — M. de Montholon, enfoyé eltmordlriaire et min. plénip., à Mexico.
Nassau. — M. le comte d'Astorg, ministre plénipotentiaire, à Darmstadt.
Nouvelle-Grenade. •— M*, le baron Gonry de Roslan, envoyé extraordiniaire el
ministre plénipotentiaire, à Bogota.
Pays-Bas. — M. Baudin, envoyé extraordinaire et ministre plén., à La Haye.
Perse. — M. le comte de Massigjuac, ministre plénipotentiaire, à Téhéran.
Portugal. — M. Bourée, envoyé extraordinaire, et ministre plénipotentiaire, à
Lisbonne.
Prusse. — M. Benedetti, ambassadeur, à Berlin.
Russie. — S. Exe. le baron de Talleyrand-Périgord, ambassadeur à St-Pétersbourg.
Italie. -- M. le baron de Malaret, envoyé extraordinaire et min. plénij»., à Turin.
Saxe (Royale). — M. le baron Forlh-Rouen. envoyé extr. et min. plén., à Dresde.
Saxe (Grand -Ducale). — - M. le baron de Belcastef, ministre plénip., à Weimar.
Suéde etNoRwÈGE — M. Fournier, envoyé extraord. et min. plén., à Stôckoim.
Suisse. — S. Exe. le marquis de Turgot, sénateur, ambassadeur près la confédé-
ration helvétique, à Berne.
Turquie. — S. Bxc. le marquis de Moustier, sénat., ambassadeur à Constantinople.
Wurtemberg.— M. le comte de Damrémont, env. extr, et min. plénip., à Stuttgard.
MAISON DE L'EMPEREUR.
MAISON CIVILE.
Grande Àumônerie.
»
Mgr. Georges Darboy, archevêque de Paris, grand-aumônier.
Mgr. Tirmarche, évêqUe d'Arras, aumônier.
3*
Service du fmmiJmutMud^ du Palais.
S. E. M. le xaar^ch^ Vailla9t, sénateur, me^ibiï^ du €»ii9eiL privév ^tndhiunréoiial!
&a palais, minisl^e de la maison de PKm^euF et d0s Beaux- Arts,
MM. le eénéral de division Rolin, adjudant général du Palais.
leotpon de Montiirun, baron die Yaraigne, de- VaJsd^règnie. d^ liOWiWBtlne, le
baron Mono de l'Isie, préfet du palais.
le comte Le})ic, premier maréchal-des-logxs dn palais.
le baron Emile Tasober de la Pagerie, Oppermann, marécb.-des-lo^. dn palais.
le générai àe brigade Lechesne, gouv. des palais des Tuileries et dn Lonvre.
le colonel Tbiérion, gouverneur du palais ae Saint-Cloud.
Service du grand-chambellan,
S. E. M. le due dlB Basaaiio^ sénateur, erand-chambellan.
MM le comte Bacioccbi, premier ohamoellan, surintendant- des théâtres impériaux,
le duc de Tarente^ le vicomte d'Arjuzon, le comte Olivier de WaUh, le mar-
quis de Ck)neglidno, le barons de Bulacb, le vicomte de Lafierrière} le mar^
quis de Trévis&, te comte d'Aiguevives, le marquis d'Havrinconrt, cham-
bellans.
M. Conti. secrétaire de l'Empereur; M, Piétri, secrétaire particulier de rfiwpereur,
chei du cabinet.
M. Sacaley, sous-ch«f.
M. Alfred Maury, membre de TÂcadémie des îikscriptions et belles-leitres, biblio-
thécaire du palais des Tuileries.
M. le docteur Conneau, directeur du service des dons et secours.
M. Peupin, directeur-adjoint.
Service du grand icuiger.
N., grand-écuyer.
MM. le général Fleury, aide-de-camp de l'Empereur, premier écuyer.
le .baron de Bourgoing, de Grammoni, le baron Lcjeune, le comte de Cartel-
bajac, Davillier, le marquis de Gaux, le marquis de la Tour du Fin Mon-
tauban, le» prmce Stanislas Poniatowski, le comte Antonin du Bourg,
M. Raimbeaux, écuyers.
Seirvitedugrandvenmr,
N..., ^rand-veneur.
MM. le pnnce de la Moscowa, aide-de-camp de- l'Empecenr, premier veneur,
le marquis de Toidongeon, commandant des chasses à tir.
le baron Lambert et le marquis de Latour-Maubonrg, député, lien** de vénerie,
le baron De Lage du Ghaillou, lieutenant des chasses à tir.
Service du grand-mMlre des cérémonies*
S. E. M. le duc de Cambacérès, sénateur, grand-mattre des cérémonies.
MM. Feuillet de Conches et le baron de Lajus, introducteurs des ambassadeurs,
maîtres des cérémonies.
Jules Lecocq et le baron Sibuet, aides des cérémonies, secrétaires à l'intro-
duction des ambassadeurs.
Services divers,
MM. de Bure, trésorier général de la couronne.
Charles Thélin, trésorier de la caisse.
Auber, memb. de l'Institut^ dir. de la musique de la chap. et de la chambre,
le docteur Conneau, premier médecin de l'Empereur.
Andral, Barrer, Jobert de Lamballe, le baron Hippolyte Larrey, Gorvisart et
Arnal, médecins et chirurgiens ordinaires,
le baron Paul Dubois, chirurgien-accoucheur.
Leyy^ Bouillaud, Cloquet, Velpeau, Vernois, Mélier, Alquié^ Tardieu et Lhe-
ntier, médecins et chirurgiens consultants.
Delar ne fils, Tenain, Longet, Boulu, de Pietra Santa, Maffeï, Davaine et
Berrier-Fontainc, médecins et chirurgiens par quartier.
32
MAISON MIUTilKB.
S. B. M. ie Maréchal Vaillant, ministre de la maison militaire de l'Empefeur.
M. le général de division Rolin, adjudant général du palais.
Aides de camp de l'Empereur.
MM. le comte Roguet, sénateur, général
de division. ^
le comte de Goyon, gén. de divis.
de Failly, id.
le c(MUte de Montebello, id.
Le Bœuf, id.
Frossard, id.
MoUard, id.
le bar. Yvelin de Béville, id.
le prince de la Moskowa, id.
Fleury,
vice-am., Jurien delà Gra-
vière. id.
de Waubert de Genlis, gén. de brig.
Gastelnau, id.
le marquis de Toulongeon, id.
le comte Lepic, id.
le comte Reille. gén. de brig.
Favé, colonel dwillerle.
Chef du cabinet iopograpkique
de VEmpereur,
le baron Yvelin de Béville, général
de division.
Officiers d'ordonnance.
MM. Stoffel. chef d'esc. d'artillerie.
Verchere de Reflfye, caç. d'artillerie.
Lescot, cap. de cavalerie.
Rolin, capitaine d'état-msjor.
d'Aubigny, capitaine d'infanterie,
de Ligniville, id.
Duperré, lieutenant de vaisseau.
Lamey, cap. du génie.
ESCADRON DES GENT-GARDBS A CHEVAL.
M. Verly, lieutenant -colonel, commandant.
GARDE IMPÉRIALE.
Etat-major général : S. E. M. le maréchal Regnauld de Saint-Jean-d'Angély,
commandant en chef.
MAISON DE L*IMPÉRATRIGE.
M"<' la princesse d'Essling, grande maîtresse de la maison.
la duchesse de Bassano, dame d'honneur.
la comtesse de Montebello, la baronne de Pierres, la vicomtesse Aguado, la
marquise de Latour-Maubourg, la comtesse de Labédoyère, la comtesse de La
Poeze, la comtesse de Lourmel, la comtesse de Rayneval, de Sancy, de
Saulcy, Ja baronne de Viry-Gohendier, dames du palais.
la comtesse de Pons de Wagner, dame lectrice.
MM. le duc Ch. de Tascher de la Pagerie, sénateur, premier chambellan.
le comte de Lezay-Marnezia, le marquis de Piennes, le comte de Cossé Bris-
sac, chambellans.
le baron de Pierres, premier écuyer.
le marquis de la Grange, écuyer.
Damas-Hinard, secrétaire des commandements.
De Saint-Albin, bibliothécaire particulier.
MAISON DU PRINCE IMPÉRIAL.
MM. Bachon, écuyer.
Barthez, médecin.
Monnier, précepteur.
Mme l'amirale Bruat, gouvernante des enfants de France.
33
MINISTRES (par rang d'ancienneté).
S. E. M. Ronher, sénateur, minisire d'Etat.
— Baroche, Garde des Sceaux, minisire de la Justice.
— le maréchal Vaillant, ministre de la Maison de l'Empereur et des
Beaux-Arts.
— Vuitry, ministre, présidant le Conseil d'Etat.
— le maréchal comte Randon, ministre de la Guerre.
— le comte de Chasseloup-Laubat, ministre de la Marine et des Colonies.
— Achille Fould, ministre des Finances.
— Drouyn de Lhuys, ministre des Affaires étrangères.
— La Valette, ministre de Tlntérieur.
— Duruy, ministre de l'Instruction publique et des Cultes.
— Armand Béhic, ministre de l'Agricult., du Comin. el des Travaux publics.
CONSEIL PRIVÉ.
S. H. I'Empereor.
MM. Achille Fould.
Troplong.
Baroche.
MM. duc de Persigny.
maréchal Vaillant
comte Colonna Walewskt.
Magne.
SÉNAT.
S. E. M. Troplong, président du Sénat.
M. Delangle, premier vice-président.
MM. le marécnal comte Baraguay d'Hilliers, le maréchal comte Regnault de Saint-
Jean d'Angely, Delanple, de Royer, vice-présidents.
Thouvenel, grand-réf'erendaire.
Boudet, secrétaire.
Sénateurs de droit ;
S. A. I. le général prince Napoléon, S. A. le prince Louis-Lucien Bonaparte,
S. A. le prince Lucien Murât.
LL. EË. les cardinaux de Bonâld, Mathieu, Gousset, Donnet, Billiet, de Bonne-
chose.
Canrobert
Niel.
Sénateurs nommés par VEmpereur, par ordre alphabétique :
MM. marqnis d'Audiffret, Barbaroux, vicomte de Barrai, Baroche, Ferd. Barrot,
Ad. Barrot, duc de Bassano, comte de Béarn , comte de Beaumoat, marquis de
Belbœuf, Boinvilliers, marquis de Boissy, Bonjean, comte Joseph Boulay de la
Meurthe, comte de Bourqueney, baron Brénier, Caignart de Sdulcy, duc de Cam
bacérès, général Camou, général Carrelet, comte X. de Casablanca, vice-amira-
comte Cécille, Chabrier, baron de Chapuys-Montlaville, Charon, gén. de Chasse-
loup-Laubat, baron de Chassiron, Chevalier (Michel), comte Clary, Chevreau,
comte Colonna Walewski, Corta, général Cousin-Montauban comte de Palikao,
marquis de Croix, Darboy, Dariste, général Daumas, comte Delamarre, Devienne,
Doret, Drouyn de Lhuys, Dumas, baron Ch. Dupin, Elle de Beaumont, marquis
d'EspeoiUes, gén. Fleury, Favre, gén. comte de Flahaut, Achille Fould, marquis
de Gabriac, général Gémeau, Germiny, marquis de Girardin, Godelle, de Goulhot
de Saint-Germain, de Goyon, général comte de La Grange, marquis de La Grange,
marquis de Gricourt, vice -amiral baron Grivel, baron Gros, comte de Grossolles-
Flamarens, général Guesviller, baron Haussmann, gén. marq. d'Hautpoul« baron de
Heeckeren, général Herbillon, Ibis de Butenval, Hubert-Delisle, général Uusson,
Ingres, comte de la Labédoyère, baron de Ladoucette, duc de La Force, vicomte
de La Guéronnière, général vicomte de Lahitte, Laity, gén. marq. de Laplace,
34
Larabil, comte de la Riboissière, marquis de La Roche-Jacquelein, gén. comte de
La Rue, marquis de Lavaletle, gém^al marquis de Lawcstine, Lebrua, Lefebvre^
DuruOé, comte Lemarois, vice-amiral Le Prédour, baron Leroy, Ernesil Le Roy
de Saint-Arnaud, comte de Lesscps, géu. Levasseur, Le Verrier, gén. Lyaiiley,
?»Ia.G;ne, Mallct, ijén. de Marlimprey, Maupas, générai Mellinet, de Ikfentque, Méri-
mée, de Mésonan, Mimerel, Monnier de la Sizcranne, duc de Montebelio, gén. de
Montréal, duc de Mortemarl, général prince de la Moskowa, Nieuwerkerke, duc
de Padoue, duc de Persigny, Persil» prince Poniatowski, gén. baron Renault,
Réveil, baron d ; Richemont (Paul), général comte Roguet, Rouher, Roui and,
Royer, Sainte-Beuve comte deSalia;nac-Fénélon, Saulcy, général comte de Scbramm,
comte de Ségur d'Aguessean, comte Siméon, Suin, vicomte de Suleau, duc de
Tascher de la Pagerie, Thayer (Amédce), Tbierry (Amédée), général Thiry,
de ïborigny, ïhouvenel, Tourangin, vice-amiral Trébuard, duc de Trévise, mar-
quis de Turgot, baron de V'arenne, duc de Vicence, Villemain, baron Vincent,
Vuillefroy, prince de Wagram, gén. comte de AValdener.
CORPS LÉGISLATIF.
S. E. M. le comte Walewski, président, membre du Conseil privé.
MM. Schneider et Leroux, vice-présidents.
BussoN, comte Murât (Joachim), comte Lepeletier d'Aunay, marquis
de ÏALBOUET, Séverin Abbatucci, Noubel secrétaires.
HÉBERT, gén. de division, de Romecf, questeurs.
DÉPUTÉS, MM.
Ain. — Comte Léopold Lchon, N..., Bodin.
Aisne. — Hébert, Vilcoq, Malé/ieux.
Allier. — Baron de Veauce, Desmaroux de Gaulmin, Ed. Fould.
Alpes (Basses), col. Réguis.
Alpes (Hautes-). — Garnier.
Alpes (Maritimes). — Lubonis, Masséna.
Ardêche. — général Dautheville, comte deRochemure, marq. de la TouretCe.
Ardennes. — De Montagnac, baron de Ladoucette, Sibuet.
Ariège. — Didier, Busson.
Aube. — Général vicomte de Rambourgt, de Plancy.
Aude. — Roques-Salvaza, Peyrusse.
AvEYRON. — Girou de Buzareingues, Calvet-Rogniat, Auguste Chevalier.
Bouciies-du-Rhône. — Berryer, Bournat, de Charlouse, Marie.
Calvados. — Bertrand, Douesnel-Dubosq, comte de Colbert-Chabannais.
Cantal. -- De Parieu, Creuzet.
Charente. — Ernest Gcllibert des Séguins, Planât, André.
Charente-Inférieure. — baron Vast-Vimeux,Bpthmont, Roy de Loulay, baron
Escbassériaux.
Cher. — Comte de Nesle, Guillaumin.
Gorrèze. — Lafon de Saint-Mur, Mathieu.
Cor«:e. — Abbatucci (Séverin), Gavini.
Côte-d'Or. — Magnin Philippon, Marcy-Monge, Rolle
Cotes-du-Nord. — Glais-Bizoin, Le Gorrec, comte Paul de Champagny, comte
de Latour, de Janzé.
Creuse. — Delamarre, Sallandrouze de Lamornaix.
DoRDOGNE. — Dupont (Paul), comte Boudet, De Lavalette, Taillefer.
DouBs. — Marquis de Conegliano, Latour-Dumoulin.
Drôme. — Lacroix de Saint-Pierre, de Luzy Pelissac, Morin.
Eure. — Duc d'Albufera, Philémon Fouquet, comte d'Arjuzon, Petit.
EuBE-ET-LoiR. — Vicomte Reille, général Lebrcton.
35
Finistère. •— Comte Du Couëdic, Conseil, Dein, Bols-Viel.
Gard. — Talabot, Bravay, Fabre, André Edouard.
Garonne. (Haute-). — Comte d'Aiguesvives, comte de Campaigno Piccioni,
Diiplan.
Gers. — Bclliard, comte de Lagrange (Frédéric), Granier de Gassagnac.
Gironde. — Curé, baron Travot, Emile Pereire, baron David, Arman.
HÉRAULT. — Pagézy, Roulleaux-Dugage, Cazelles.
Ile-et-Vilâine. — Marquis de Pire, comte Gaffarelli, de Delmas, de la Guis-
tière.
Indre. — Charlemagne (Raoul), Delavau.
Indre-et-Loire. — Gouin, de Guinemont, Mame.
Isère. — Casimir Royer, Arnaud, de Voize, Flocard de Mépieu, Faugier.
Jura. — Dalloz (Ed.), comte de Toulongeon.
Landes. — De Guilloutet, Corta.
LoiR-ET-CnER. — Vicomte Cjary, Crosnier.
Loire. — Francisque Baiay , Dorian, Bouchetal-Laroche^ de Chastelus.
Loire (Haute). — Marquis de Fay de Latour-Maubourg, de Romeuf.
Loire-Inférieure. — Thoinel, Lanjuinais, Simon, Fleury.
Loiret. — Nogent-Saint-Laurens, duc de Tarenle, vicomte de Grouchy.
Lot. — Comte Murât, Deltbeil.
Lot-et-Garonne. -— Noubel, Dolfus, vicomte de Ricbemont.
Lozère. — Vicomte de Chambrun.
Maine-et-Loire. — Segris, Bucber deChauvigné, Louvet, comte de Las Gazes.
Manche. — Havin, de Saint-Germain, Brohyer de Littinière, général Meslin.
Marne. — N.., général Parchappe, Werlé.
Marne (Haute-). -.- Baron de Lespérut, Cbauchard.
Mayenne. — Leclerc-d'Osmonville, baron Mercier, baron de Pierres.
Meurtre. — Drouol, baron Buquet, Eugène Chevandier.
Meuse. — Millon, baron de Uenoist, Chadenet.
Morbihan. — Kercado, Le MelorcI de la Haichois, comte de Champagny.
Moselle. — Le colonel Hennocque, de Wendel, baron de Geiger.
Nièvre. — Boucaumont, Richard de Monfjoyenx, comte Lepeletier-d'Aunay.
Nord. — Kolb-Bernard, Brame, Lambrecht, Plichon, d'Havrincourt, ds
Rotours, Stiévenart-Béthune, Seydoux, Godard-Desmarets.
Oise. — Baron de Corberon, vicomte de Plancy, Lemaire.
Orne. — De Chasot, David Deschamp, comte de Torcy.
Pas-de-Calais. — ■ Pierron-Leroy, Delebecque, Pinard, Jourdain, Martel, d'Her-
I incourt.
Puy-du Dôme. — Mège, N...., Christophe Andrieux, Dumiral.
Pyrénées (B.) — N...., Larrabure, Elcheverry.
Pyrénées (Hautes-). — Ed. Fould, Achille Jubinal.
Pyrénées-Orientales. — Isaac Péreire.
Rhin (Bas-). — Baron de Bussierre, Coulaux, comte Hallez-Claparè de, baron
de Cœhorn. ^
Rhin (Haut-). — Lefébure, baron de Reinach, West, Aimé Gros.
Rhône. — Perras, Hénon, Laurent Descours, Jules Favre, Terme.
Saône (Haute-). — Marquis d'Andelarre, marquis de Grammonl, de Marmier.
Saôn£-et-Loire. — Schneider, Chagot, de Chiseuil, de Chapuys-Montlaville,
de Barbantanne.
Sarthe. — Hàentjens, Leret-d'Aubigny, marquis deTalhouet, prince de Beau-
vau (Marc).
Savoie. — De Boigne, Palluel.
.Savoie (Haute-). — Bartholoni, Pissard.
Seine. — Ollivier, Ernest Picard, Pelletan, Darimon, Carnot, Thiers, Gué-
roult, Garnicr-Pagès, Jules Simon.
36
Seine-Inférieure. — Pouyer-Quertier, Quesné, de Corneille, Lédier, Barbet,
Ancel.
Seine-et-Marne. — Baron de Beauverger, de Jeaucourt, Josseau.
Seine- ET- Oise. — baron Caruelde Saint-Martin, Darbiay jeune, Dambry, Mau-
rice Richard.
Sèvres (Deux-). — David (Ferdinand), Eugène Lasnonnier, Leroux (Charleâ).
Somme. — Cosserat, Conneau, de Morgan, Sénéca, Gressier.
Tarn. — Eugène Péreire, Daguilhon-Pujol, général baron Gorse.
Tarn et-Garonne. — Comte Janvier- Delamottc, Belmontet.
Var. — - Lescuyer-d'Attainville, vicomte de Kervéguen.
Vaucluse. — Millet, Pamard.
Vendée. — - marquis de Ste-Hermine Leroux (Alfred), de la Poëze.
Vienne. — De Soubeyran, Bourlon, Robert de Beauchamp.
Vienne (Haute-). — Noualhier (Armand), Calley de Saint-Paul.
Vosges. — Buffet, Aymé, baron de Ravinel.
Yonne. — - N..., Javal (Léopold), Le Comte (Eugène).
CONSEIL D'ÉTAT.
L'Ëhpereur,
S. A. L le Prince Napoléon.
S. E. M. VuiTRY, ministre président.
MM. de Pariel\ vice-président, président de la section de législation, justice et
affaires étrangères.
Quentin Beauchard, président de la section du contentieux.
Chaix-dEst-Ange, président de la sect. des trav. publics et des beaux-arts,
le général de division Alla.kd, président de la section de la g[uerre, de la
marine, de l'Algérie et des colonies.
De Forcade La Roquette, président de la section des finances, de l'agricul-
iure et du commerce.
TiiuiLLiER, président de la section de Tintérieur, de l'instruction publique
et des cultes.
Comeillen d'Etat en service ordinaire.
MM. Lacaze, Cuvier, Marchand, Flandin, Boulatignier, Conti, Heurtier, vi-
comte de Gormenin, Maigne, Comudet, comte Ë. Dubois, baron Quinette, Blon-
del, comte de'Chantérac, baron Léon de Bussière, vicomte de Rougé, Gasc, Du-
vergier, Lestiboudois, vicomte du Martroy, Le Play, Bréhier, A. Blanche, Man-
ceaux, Langlais, Bavoux, Chassériau, Abbatucci, Bataille, Gomel, de Lavenay,
Riche, Loyer, Besson, Merruau, Gandin, Gaslonde, Marchand, Yernier. Genteur,
Jahau, Ozenne, Boilay, comte Treilhard, Bayle-Mouillard, Chamblaiu, Migneret,
Pascalis.
Conseillers d'Etat en service ordinaire, hors sections,
MM. Darricau, de Boureiiille, de Franqueville, baron de Roujoux, Gauihieri
Mercier-Lacombe, Dupuy de Lôme, Barbier, Yandal, Pelletier, Anselme PeUtinï
gén, Blondel, Chamblain, Lcnormant, Haudrv de Janvry, Chabarnacy de Marnast
Guillemot, Sigaut, de Saint-Paul, Charles Robert, de Bosrédont, Alfred Blanche.
Secrétaire-général du Conseil d*Eiat,
M. de la Noue-Billault, ayant titre et rang de conseiller d'Etat.
Maîtres des Bequétes de première classe,
MM. Pascalis, Pages, Léon Berger, Goupil, baron Ch. de Chassiron, vicomte
Redon de Beaupréau. François, Lou^^er-Villermay, Du Berthier, vicomte Portalis
(Ernest], comte d^Argout, comte de Ségur, baron ae Bernon, Grignon-de-Moutigny,
Berthier. Aubernon, de Maupas, Leblanc (Ernest), C. Robert, & Cardon de San-
drans, LHApital, vie. de Missiessy.
37
Maîtres des Requéies de deuxième classe.
MM. baron de Montour, vicomte de Casablanca, Mesnard, Fouquier, Fortoul, Hu-
dault, Ed. Boinyilliers, Faré, de Bosredon, Marbeau, Bordet, comte de Belbeuf,
Aucoc, Baachart, Gottin, Le Roy, Ad. Moreau, Taigny, Bartholony, Bayard, de Ra-
vignan, Perret, Brincard.
Auditeurs. — i" classe.
MM. Le Chanteur, Bartholony. comte de Renepont, Lefèvre-Pontalis, Bouard,
Bessières, Walkenaer, Chadenet, baron de Lacoste du Vivier, d'Hauteserve, baron
de Mackau, Godard de Rivocet, David, Flandin, Braùn, G llouher, de Lucay,
Hély-d'Oissel, de Meynard, vicomte Dubois, Legrand (Arthur), Alcock, comte de
Crévecœur, Kratz, Cohen, Ginoux de Fermon, de Guigné, Sauvage de Brante,
Danyau, Pétiet, Jacquet, de Barthélémy, de Baulny, Lecomte, baron de Yau-
freland, Monnier, comte de Reverseaux, Roussigné, Chauchat, Savoye, Plantier,
Lombiffd de Buffières, Jonglez de Ligne, Grandidier.
S* classe.
MM. comte de Saint-Gilles, de Villeneuve, Bégé, baron de Vemeaux, vicomte
des Roy s, Cordiei (Edgard), de Voyer-d'Argenson, Jolly de Bameville, de Raynal,
de Franqueville, de L'Aigle. Pastoureau, Thureau-Dangin, Goupy, le Loup de
Sancy, Gentcur, Darcy, Duclidussoy, Bérard de Chazelles, de JoinVille, Pclissier,
de Feligonde, Regnault de Savigny, Join-Lanibert, Flourens, Foukl (Paul), Le-
grand (Anatole),' Lefébure, Mage, Lachenal, Ramond, de Bonoist, de Frédy, de
Cronsaz-Cretet, Le Marchant, Boselly, de Rougé, Vaïsse, Dutilleul, Thierry, Ar-
taud-Haussmann, de Romeuit,
COUR DE CASSATION.
Premier Président .
S. Ex. M. Troplong, président du Sénat.
Présidents,
MM. Vaïsse, Pascalis, Bonjean.
Conseillers,
MM. Renouard, Delapalme, Legagneur, Taillandier, Moreau (Auguste), Laborie,
Glandaz, Faustin-Hélie, Quenault, Leroux de Bretagne, Foucher (Victor), Nou-
tuier, d'Oms, Ayliès, Bresson, Leserurier, Férey, d'Esparbès de Lussan, Renaud -
'Ubexi, baron Zangiacomi, Meynard de- Franc, Du Bodan, Sevin, Calraèles, iMer-
cier, de Vergés, Pouillaude de Carnières, Lamy, Fauconneau Dufresncs, Woirhaye,
de Peyramont, Perrot de Chezelles, Gaslambide, de Moulon, Guyo, Truchard-Du-
molin, baron de Gaujal, de Vaulx, Pont, Lascoux, Hély d'Oissel, Salneuve, Boucly,
Rieff, Henriot.
Procureur général impérial,
M. Delangle.
Avocats généraux,
MM. Blanche, Savary, Charreins, de Peyramont, Fabre, Bédarrides.
Greffier en chef-
M. Bernard.
38
HAUTE-COUR DE JUSTICE.
Comnllers à la Cour de Cassation composant la Haute-Cour,
CHÂHBRB DE MISE EN ACCUSATION.
Juges,
MM. Lcgagncur, Foucher, D'Oms, Laborie, Oelapalme.
Juges-suppléants
MM. Calmètes, Meynard de Francs.
CHAMBRE DE JUGEMENT DE LA HAUTE-COUR.
Juges,
MM. Leroux de Bretagne, de Bresson, Quenault, Le Sernrier, Zangiacoini.
Juges-suppléants,
MM. Glandaz, Pouillaude de Carnières.
COUR DES COMPTES.
Premier Président,
M. De Royer.
Présidents de Chambres,
MM. Pelletier, Grandet, Ribouet.
Conseillers-maîtres»
MM. Gaulthier de Lizoies, Gautbier d'Hauteserve, Passy (Félix), Adam, Musniei*
de Pieinges, LavoUée, Martin, Thomas, Serveux. PetUjean, Arnault, Dusommerard,
Reynaud de Barbarin, Morisot, Goussard, Âmédee Berger.
Conseillers référendaires de première classe.
MM. Hunout, David, Dumez, Barré, comte Ogier d'Ivry, Paris, Briatte, Dubois
de l'Estang, baron Bartholdi. le comte de Mony-Colchen, de Montheau, Le Rat
de iVIagnitot, baron Malouet, vicomte 0'D*onnell, Poinsinet de Sivry, Persil, Ber-
ger, de Montheau, Huart de la Marre, de Taillac, baron de Guilhermy, baron
Jara-Panvillier, Damainville, Dufresne, Hailoy, Dauchez.
Conseillers référendaires de deuxième classe.
MM. Salet de Chastanet, Le Brun de Sessevalle, de Pevre, de Loynes, Trubert>
Boucher, Receveau, Bougrain, de Senneville, DerviIle-Malécnard,Rousset, Denis de
Hansv, de Coral, de Saint-Paul-Laroche, l'Escalopier, Doyen, Picard (Adolphe),
Gauthier d'Hauteserve, Bouchard, de Latena (Gustave), Pécour, Colmet-Dâage,
Hennet de Bernoville, Lambert, de Riberolles, Picher de Grandchamps, Duseuil,
Lafond de Laduye, Ducret, Lefebvre, Bœsse, Le Prieur de Blainvilliers, Lebas
de Courmont, (A.-C), Paixhans, Lessori de Sainte-Foy, Sylvestre de Sacy, de La
Chaussée, Golleau, de la Rozerie, BioUay, Jaillet de Saint-Cergues Delattre, Tria-
non, Chevalier, A. de Guerny Costa, de Bounechose, Toutain, Uaincque de Saint-
Senoch, Vallerand de Laf'osse, Dorré, Bazy, baron Hermand d'AbancOurt, Parent
du Chàtellet, Ducasse, Bresson, Rouland, de Perthuis de Laillevault, Emile Magne, .
Roger.
Auditeurs des Comptes de première classe.
MM. Gosset, Hémard, de Finfe, Nolleval, Ribouet, Pichault de Lamartinière, d®
Berthois, Péghoux, de Roquefeuiile, Vincent.
Auditeurs des Comptes de deuxième classe.
MM. R^«ml, Fagniez, Féron, Donault, Hureau de Sénarmout, Féry d'Ësclands^
de Biily, #i Chamberet, Labordère, Denis de Senneville.
39
Procureur général impérial.
M. le comte de Casablanca.
Greffier en chef,
M. Ficol-Lepagc.
COUR IMPÉRIALE DE PARIS.
Premier Président,
M. Devienne, sénateur.
Présidents de Chambres,
MM. Casenavc, An^pach, Barbier, Haton de la Gouplllière, Filhon, Tardif,
Massé.
Conseillers,
MM. vicomte de Bastard d'Ëstang, Le Gorrec, Mourre, Jurien, marquis de Ma-
ieville, Salvaing de Boissieu, Monsarrat, Faget do Baure, Perrot de Chezelles
(Claude), de Saint-AIbln, Pinard, Lenain, Fraissynaud, ïheveniii, Bonnevllle de
Marsangy, d'Uerbelot, Le Peletier d'Aunay, Flandin, Marlel, Meizinger, Le Goni-
dec, Brault, Berriat-Sainl-Prix, Du Barle, Saillard, Conchon, Pasquier, L Eves-
que, Puîssun, Portier, Picot, Gallois, Beausirc, Mongis, Genreau. Berlhelin, Gouget,
Gislain de Bontin, Camusat-Busscrolles, Guillemard, Puget, Falconnel, Rolland de
Villargues, Moreau, Gautier de Charnacé, Labour» Estignard de la Faulolte, Bou-
nefois, Desaulerais, La Caille, Dulour, Ilello, Clappier, Salomon, Crainail, Dela-
borde, Page-Mai son fort, Maiie, Iloliault de Fleury, de Lalain Cliomcl, Bertrand,
Nacqup.rt, Mahon, Valenlin Smith, Dobignie, Alexandre Daniel.
M. Chabanay de Marnas.
PARQUET.
Procureur-Général impérial.
Avocals-Géncraux.
MM. De Vallée, Roussel, Salle, Dupré-Lasalc, Dcscouturcs, Senard, Briéro-
Valigny.
Substituts du Procureur-Général impérial.
MM. Sallentin, Armet de Lisle, Ducreux, Genreau, Bondurand, Dumas, Try,
Jousselin, Merveilieux-Duvigneau, Laplagne-Barris, Rousselle.
Greffier en chef : M. Loi.
40
COURS IMPÉRIALES DES DÉPARTEMENTS.
Agen. Gers, Lot, Lot-et-Garonne.
M. Sorbier, premier président.
M. Sigaudi , procureur -général impé-
riaL
Aix. Bass. Alpes, Bouch.-du-Bhône, Var.
M. Bigaud, premier président.
M. Merville, procureur-général impérial.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
M. deThorigny, sén., premier président.
M. Saudbreuil , procur.-général impér.
Anges. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
M. Métivier, premier président.
M. Damis, procur.-général impér.
Bastia. Corse.
M. Germanes,premier président.
M. Bécot, procureur-gen. imp.
Besançon. Doubs, Jura, Haute-Saône.
^ M. Loiseau, premier président.
M. Blanc, procureur-général impérial.
Bordeaux. Charente, Dordogne, Gironde.
M. Raoul Duyal, premier président.
M. Du Beux, procur.-géner. impér.
Bourges. Cher, Indre, Nièvre.
M . Corbin , premier président.
M. Robert de Chenevière, proc.-gén. imp.
f Caen. Calvados, Manche, Orne.
M • Dagallier, premier président.
M. Rabou, proc.-gén. impérial.
Chahbéry. Savoie, Haute-Savoie.
M. Girod, premier président.
M. Mourier, proc.-gén. impérial.
CoLMAR. Bas-Rhin, Haut-Rhin.
M. deBiçorie de Laschamps, pr. présid.
M.Levieil delaMarsonnière,pr.-gén. imp.
DuoN. Côte-d'Or, Saône-et-Loire)
Haute-Marne.
M. Neveu-Lemaire, premier président.
M. Lenormant, proc.-gén. impérial.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
M. Dimon, prem. présid.
M. Pinard, proc.-gén. impér.
Grenoble. Hautes-Alpes, Drôme, Isère.
M. Bonafoux, premier président.
M. Moisson, procur.-général impér.
Limoges. Corrèze, Creuse, Haute-Vienne.
M. St-Luc-Courborieu, premier pr.
M. Olivier, proc. -général imp.
Lyon. Ain, Loire, Rhône.
M. Gilardin, premier président.
M. Gaulot, proc.-général impér.
Metz. Ardennes, Moselle
M. le baron Alméras-Latour, premier pr.
M. le baron de Gérando, proc.-gén. imp.
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orientales.
M. Goirand de la Baume, premier pr.
M. Dessauret, proc.-gén. impér.
Nancy. Meurthe, Meuse, Vosges.
M. Lézaud, premier président.
M. Leclerc, proc.-général impér.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Vaucluse.
M. Goirand de Labaume, prem. présid.
M. Paul, procureur-général impérisd.
Orléans. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
M. Duboys(Ernest), premier présid.
M. Granaperret, proc.-général impér.
Paris. Aube, Eure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-
Oise, Yonne.
M. Devienne, premier président, sénateur.
M. Cordoèn, procureur-gén. imp.
Pau. Landes, Basses-Pyrén., Hantes-
Pyrénées.
M. de Romeuf, premier président.
M. Durand- Fornas, procureur-gén. imp.
Poitiers. Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Vendée^ Vienne.
M. Fortoul, premier président.
M. Damay, procur.-général impérial.
Rennes. Côtes-du-Nord, Finistère, Ilfr
et-Vilaine, Loire-Infér., Morbihan.
M. Camescasse, premier président.
M. Bardou, procur.-général impér.
RiOM. Allier, Cantal. Haute-Loire,
Puy-de-Dome.
M. Moisson, premier présid.
M. Chevalier, procur.-général impér.
Rouen, Seine-Inférieure, Eure.
M. Massot-Regnier, premier présid.
M. Millevoye, proc.-gén. impér.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne,
Tarn, Tarn-et-Garonne.
M. Piou, premier président.
M. Dupré, proc.-gen. impérial.
Alger. Bône, Oran, Philippeville,
Blidah, Constantine.
M. Pierrey, président.
M. Robinet de Cléry, procur.-général imp,
chef du service juaiciaire en Algérie
41
ARCHETÊQUES ET ÉYÊQUES.
^
METROPOLES
et
DOGlèSBS.
ARCHEVÊQUES
et
ÉVÊQVES.
Paris
Chartres
Meaux
OrléaHt
Blois
Versailles
Cambrai
Arras
MMgrs,
J)arboy, arch.
Regnault
Allou
Dupanloup
Pallu Duparc
Mabile
Régnier, arch.
Parisis
Lyon et Vienne le card. de Bonald, ar.
Autan
Langres
D^on
Saini-CIaude
Grenoble
Chambéry
Annecy
Rouen
Bayeux
Eyrenx
Séez
Cootances
De Margnerye
Gnérrin
Rivet
Nogret
Ginoulhiac
caidinal Billiet
Renda
de Bonnechose^arch.
Didiot
Devouconx
Rousselet (b.-Frédér.)
Bravard
Sens et Auxerre Jollt-Mellon, arch.
Troyes Ravinet
Nevers Forcade
Moulins de Drenx-Brézé
REns
Soissons
C>«^lons
BeauYais
Amiens
TOORS
Le Mans
Angers
Naates
Layal
Bourges
Clennont
Limoges
Le Pny
TuUe
Saint Fiour
Albt
Rodez
Cahors
Monde
Perpignan
BORWAOX
Afcn
METROPOLES
et
DIOCÈSES.
ARCHEVÊQUES
et
éyftQUES.
Le card. Gousset, arch.
Dours
Meignun
Gignoux
Boudinet
GuiBERT , arch.
Fillion
Angebault
Jacquemet
Wicart
Menjaud, arcb.
Féron
Fruchaud
Lebreton
Berteaud
De Pompignac
N.
Delalle
N.
Foulquier
Ramadié
le card. Donnbt, arch.
Lt Let«z««i4e Vesins.
MUiÇTê»
Angoulême Gousseau
Poitiers Pie
Périgueux Dabert
La Rochelle Landriot
Luçon Colet
Sain^penis (La
Réunion). Mai4K)int
Basse-Terre (Gnadeloupe). Bontoiinet
S-Pierre et Fort
de France Mouniq.
AUGH
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Tarbes
Rayonne
Toulouse et
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Montauban
Pamiers
Carcassonne
Del AH ARE, arch.
Epivent
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Lacroix
Desprez, arch.
Doney
Bélaval
RouUet de la BoniUene
Aix, Ales et
Embrun Chalandon, arch.
Marseille Cniice
Fréjus et Toulon Jordany
Digne
Gap
Ajaccio
Alger
Besançon
Strasbourg
Metz
Verdun
Belley
SaintrDié
Nancy
Atignon
Nîmes
Valence
Viviers
Montpellier
Rennes
Quimper
Vannes
Saint-Brieuc
GHAVBlblT
Nice
Annecy
Meirieu
Bemadou
i CasanelU d'Istria
Sarrebayronse
Pavy
le card. Mathieu, arch.
Rœss
Dupont des Loqbs
Rossât
Géraudde Langalerto
Caverot
Lavigerie
Dubreuil, arch.
Plantier
Lyonnet
Delcusy
Le Courtier
Brossats de ST*ftfARC,ar .
Sergent
Gazailhan
David
le card. Billiet, areb.
Sola.
Magnan.
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45
CONSERVATIONS FORESTIERES.
I" conservation. — Oise, Seine, Seine-
et-Oise, Seine-eMVfarue.
M. Becquet, conservateur à Paris.
2. conservation. — Eure, Seine-Infér.
M. de Suzanne, cons. à Rouen.
3. conservation. — Côte-d'Or.
M. Lerouyer-Lafosse, cons. à Dijon.
4. conservation. — Meurthe.
M. Houdouart, conservateur à Nancy.
5. conservation. — Bas-Rhin.
M. Barte de Ste-Fare, c, à Strasbourg.
6. conservation. — Haut-Rhin.
M. de Frawenberg, cons. à Colmar.
7. conservation. — Aisne, Nord, Pas-de-
Calais, Somme.
M. Béraud, conservateur à Douai.
8. conservation. — Aube, Yonne.
M. Suremain de Missery, cons. à Troyes.
9. conservation. — Vosges.
M. Baudrillart, conservateur à Épinal.
w. conservation. — Ardennes, Marne.
M. Martin, conservateur à Chaions.
11. conservation. — Moselle.
M. de Mecquenem, cons. à Metz,
12. conservation. — Doubs.
M. Vouzeao, cons. à Bezançon.
ià. conservation. — Jura.
M. Virot, conservateur à Lons-le-Saul-
nier.
14. conservation.— Hautes-Alpes, Drôme,
Isère. '^ ' '
M. Jacquot, cons. à Grenoble.
15. conservation. — Calvados, Manche,
Mayenne, Orne, Sarthe, Eure-et-Loire»
M. Barbereux, cons. à Alençon.
16. conservation. — Meuse.
M. Hun, cons. à Bar-le-Duc.
n. conservation.— Ain, Rhône, Saôneet-
Loire.
M. Fourmont-Tournay. cons. à Mâcbn.
48. conservation. — Ariége, Lot, Haute-
Garonne, Tarn-et-Garonne.
M. Soubirane, cons. à Toulouse.
19. conservation. — Indre - et - Loiret,
Loir-et-Cher, Loiret.
M. Trumeau, conserv. à Tours.
20. conservation. — Cher, Indre, Nièvre.
M. Des Méloizes, conserv. à Bourges.
21 . conservation. — Allier, Creuse. Loire ,
Puy-de-Dôme.
M. Desmercières, conserv. à Moulins.
22. conservation. — Gers, Basses-Pyré-
nées, Hautes-Pyrénées.
M. N.... conservateur à Pau.
23. conservation. — Côtes-du-Nord, Fi-
nistère, Ille-et- Vilaine, Loire -Infé-
rieure, Morbihan, Maine-et-Loire.
M. de Bruchard, conserv. à Rennes.
24. conservation. — Charente, Char.-In-
iér., Deux- Sèvres, Vendée, Vienne.
M. BeausirCj conserv. à Niort.
25. conservation. — Aude, Pyrénées-
Orientales, Tarn.
M. Tallotte, cons. à Carcassonne.
26. conservation. —Basses -Alpes, Bou-
che s-du-Rhône, Var, Vaucluse.
M. Labussière, cons. à Aix.
27. conservation. — Ardèche, Gard, Hé-
rault, Lozère.
M. Canferia, conserv. à Nîmes.
28. conservation. — Aveyron, Cantal,
Corrèze, Haute-Loire, Haute-Vienne.
M. Laurenceétu, conservateur à Au-
rillac.
29. conservation. ~ Dordogne, Gironde,
Landes, Lot-et-Garonne.
M. Dutemps du Grlc, conservateur à
Bordeaux.
30. conservation. — Corse.
M. Tassy, conservateur à Ajaccio.
3i. conservation. — Haute-Marne.
M. Bigeon de Coursy, conservateur à
Chaumont.
32. conservation. — Haute-Saône.
M. de Coucy, conservateur à Vesoul.
33. conservation.. — Savoie.
M Bramand • Boucheron, conservateur
à Chambér^r.
34. conservation. — Alpes Maritimes.
M. Viney, conservateur à Nice.
35. conservation.— Hautes-Alpes, Drôme.
M. Duval. conserv. à Valence,
SERVICE FORESTIER EN ALGÉRIE.
Province d'Alger. — M Monnier, inspecteur, chef du service.
— d'Oran. — M. Cherrier
id.
— de Constantine. ~ M. Lichilin, id.
id.
id.
46
NOUVELLES CIRCONSCRIPTIONS ACADÉMIQUES
DÉTERMINÉES PAR LE DÉCRET ORGANIQUE DU 22 AOUT iSÔft.
Académie d'Aix, comprenant les départements des Basses- Alpes, des Bouches dn-
Hhône, de la Corse, du Var et de Vaucluse (M. Descoleaux, recteur).
— de Besançon, comprenant les départements du Doubs, du Jura et de la
Haute-baône (iM. Caresme, recteur). ^
— de Bordeaux, comprenant les départements de la Dordogne^ de la Gironde, des
Landes, de Lot-et-Garonne, des Basses -Pyrénées (M. de Wailly,
recteur).
^ de Caen, comprenant les départemeuts du Calvados, de l'Eure, de la Man-
che, de rOrne, de la Sarthe et de la Seine-Inférieure (M. Théry,
recteur.)
— de Clermont, comprenant les départements de TAllier, dn Cantal, de la Cor-
rèze, de la Creuse, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme (M. Allou,
recteur).
— de Dijon, comfNrenant les départements de l'Aube, de la Côle-d'Or, de la
Haute-Marne, de la Nièrre et de l'Yonne (M. Monty, recteur).
— de Douai, comprenant les départements du Nord, de l'Aisne, des Ardenne>.
du Pas-de-Calais et de la Somme (M. Fleury, recteur).
— de Grenoble, comprenant les départements des Hautes-Alpes, de l'Ardèche,
de la Dr6me, de l'Isère et de la Savoie (M. Courtade, recteur).
— de Lyon, comprenant les départements de l'Ain, de la Loire, du Rhône et de
la Saône-et-Loii'e (M. de la Saussaye, membre de l'institut, rect.)
" de Montpellier, comprenant les départements de l'Aude, du Gard, de THérault,
do la Lozère et des Pyrénées -Orientales (M. Donné, recteur).
— de Nancy, comprenant les déparlements de la Meurlhe, de la Meuse, de la
Moselle et des Vosges (M. Guillemoin, recteur).
— de Paris, comprenant les départements du Cher, d'Eure et-Loir, de Loir-et-
Cher, du Loiret, de la Marne, de l'Oise, delà Seine, et de Seine-
et-Marne et de Seine-et-Oise (Son Ëxc. le ministre de l'instruc-
tion publique, recteur: M. Mourier, vice- recteur).
— de Poitiers, comprenant les départements de la Charente, de la Charente'
Inférieure, de l'Indre, d'indre-et Loire, des beux-Sèvres, de l*
Vendée, de la Vienne, de la Haute- Vienne (M. Desrosiers, recteur)-
— de Rennes, comprenant les départements des Côtes-de-Nord, du Finistère,
d'Ille-et- Vilaine, de la Loire- Inférieure, de Maine-et-Loire, de la
Mayenne et du Morbihan (M. Mourier, recteur).
— de Strasbourg, comprenant les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rbin
(M. Delcasso, recteur).
— de Toulouse, comprenant le^ départements de l'Ariège, de l'Aveyron, de la
Haute-Garenne, du Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Tarn,
de Tarn-et-Garonne (M. Rocher, docteur en droit, conseiller ho-
noraire à la Cour de cassation, recteur).
47
ARMÉE.
ÉTAT-MAJOa GÉNÉRAL DE L*AR]VIÉE.
MARÉCHAUX DE FRANCE.
Leurs Excellences : MM.
Vaillant, membre du Conseil privé, grand -maréchal du palais, ministre de la
maison de l'Empereur.
Canrobert, commandant du 1" corps d'armée, à Paris, grand veneur.
Comte fiaraguey-d'Hillier.s, vice-président du Sénat, commandant du 5' corps
d'armée, à Tours.
Comte Randon, ministre de la guerre.
Cousin-Montauban, comte de Palikao, commandant du 4" corps d'armée, à Lyon.
Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, vice-président du Sénat, commandant en chef
la garde impériale.
De Mac-Mahon. duc de Magenta, gouverneur général de l'Algérie.
Niel, commandant du 6° corps d'armée, à Toulouse.
Forey, commandant du 3* corps d'armée, à Nancy.
Bazaine, commandant en chef l'expédition du Mexique.
DIVISIONS MILITAIRES.
1" division : Seine, Seine-et-Oise, Oise,
Seine-et-Marne, Aube, Yonne, Loiret,
Eure-et-Loire.— Maréchal Canrobert,
commandant à Paris.
2' div.: Seine-inférieure, Eure, Calvadoss
Orne. — Général, baron Regnault, com-
mandant à Rouen.
3* div. : Nordj Pas-de-Calais, Somme.—
Général Maissiat, comm. à Lille.
4* div. : Marne, Aisne, Ardennes. — Gé-
néral, marquis de Liniers. comm. à
Châlon-^-sur- Marne.
5* div. : Moselle, Meuse, Meurthe, Vosges.
— Général de Martimprey, comm. à
Motz.
6" div. : Bas-Rhin, Haut-Rhin. — Gén.
Ducrot, commandant à Strasbourg.
7* div. : Doubs, Jura, Côte-d'Or, Haute-
Marne, Haute-Saône .—Général Decaen,
comm. à Besançon.
8* div. : Rhône, Loire, Saône-el-Loire,
Ain, Drôme, Ardèche. — Gén. Douay,
comm. à Lyon.
9« div. : Bouches-du-Rhône, Var^ Basses-
Alpes, Vaucluse, Alpes-Maritimes. —
Gen. d'Aurelle de Paladines, comm. à
Marseille.
10* div. : Hérault, Aveyron, Lozère, Gard.
Gén. Jusuf, comm. à Montpellier.
H' div. : Pyrénées-Orientales, Ariège,
Aude. — Gén. Niol,com. à Perpignan.
12 • div. : Haute-Garonne, Tarn-et-Ga-
ronne, Lot, Tarn. — Gén. de Noue,
comm. à Toulouse.
I3'div.: Basses- Pyrénées, Landes, Gers.
— Gén. Durrieu, comm. à Bayonne.
i4« div. Gironde, Charente-Inférieure,
Charente, Dordogne, Lot-et-Garonne.
— Gén. Daumas, comm. à Bordeaux.
15« div. : Loire -Inférieure, Maine-et-
Loire, Deux-Sèvres, Vendée. — Gén.
de la Motterouge, comm. à Nantes.
16« div, : Ille-el-Vilaine, Morbihan, Finis-
tère, Côles-du-Nord, Manche, Mayenne.
— Gén.Courtot de Cissey, c. à Rennes.
H" div. : Corse. — Gén. Marion, comm.
à Bastia.
18' div. ; Indre-et-Loire, Sarthe , Loir-
et-Cher, Vienne. — Gén. de Gérandon,
comm. à Tours.
l'i» div. : Cher, Nièvre, Allier, Indre. —
Gén. Sol, comm. à Bourges.
20* div. : Pujr-de-Dôme, Haute-Loire.
Cantal. —Gén. d'Exea, commandant a
Clermont-Ferrand.
21* div. : Haute-Vienne, Creuse, Corrèze.
— Gén. Lafont de Villiers, comm. à
Limoges.
22' div. : Isère, Hautes-Alpes, Savoie,
Haute-Savoie. — Gén. comte de Monet,
com. à Grenoble.
48
ALGÉRIE
f* dir. : Province d'Alger (quartier -gé-
général à Blidah). — Gén. Wimpffen,
eomm. à Alger.
2* div. : Province d'Oran.— Gén. Deligny,
comm. à Oran.
3* div. : Province de Gonstantine. — Gén.
Périgot, comm. à Gonstantine.
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CHAPITRE II.
DEPARTEMENT DE L'YONNE,
SECTION I. ADMINISTRATION CIVILE.
M. H. SOHIER, 0. i^, Préfet.
CONSEIL DE PRÉFECTURE.
M. Le PRÉFET, Président.
MM. LËSCUYER ^, avocat ; BEHT ^, ancien avoué; BOUR.
Secrétaire général de la Préfecture: M. LAURENT.
Secrétaire-greffier, M. André.
Jours de réception du Préfet et d*entrée dans les bureaux.
M. le Préfet reçoit tous les jours, de une heure à trois heures de l'après-midi.
Le public est admis dans les bureaux les lundi et vendredi de midi à trois
heures.
Les bureaux sont fermés au public tous les autres jours, à l'exception du bureau
chargé spécialement des légalisations, du visa des passeports, des récépissés, de»
états de contrainte, du colportage des imprimés et des permissions exigées parles
lois et règlements de police.
CABINET DU PRÉFET.
MM. N..., chef du cabinet, secrétaire particulier.
Réception,ouverture, classement, timbre et distribution des dépêches. — Notes
sur le personnel des fonctionnaires de tout ordre. — Légion-d'honneur : Présentation,
mouvement du personnel. — Questions politiques. — Rapports périodiques.— Rapports
des commissaires de police. — Congés. — Imprimerie. — Librairie. — Journaux. —
Théâtres. — Bureaux de tabac (nominations). — Postes : Bureaux de direction et de
distribution, facteurs, courriers, service rural (nominations). — Percepteurs surnu-
méraires (nominations). —Cérémonies publinues. — Demandes d'audience hors des
jours et heures indiqués. — Affaires contiaentieiles et réservées. — Ar«hives du
département. —Bibliothèque administrative : Achat et entretien des livres. — Con-
grégations religieuses. — Commissaires de police — Personnel des receveurs,
percepteurs, agents et employés des diverses administrations financières.
50
1" DIVISION.
M. MIGHELON, chef.
MM. N...., chef de bureau.
Klobukowski, sous-chef.
Blin, Balbon, Monne, Boullé, Olite, employés.
SECRl^TÀRIAT GENISRAL ET AFFAIRES MILITAIRES.
Police spéciale et administrative. — Grimes et délits. — Morts accidentelles. —
Suicides. — Incendies et sinistres de toute nature. — Actes de dévouement.
Récompenses honorifiques et autres. — Ghasse : ouverture et clôture, permis. —
Destruction des animaux nuisibles. — Louveterie. — Loteries. — Passeports et
permis de séjour. — Réfugiés politicjues. — Secours de route. — Surveillance
des forçats et des condamnés libères.
Commerce et industrie. — Tribunaux de commerce. — Ghambres consultatives
des arts et manufactures. — Brevets d'invention. — Comptoirs d'escompte. — Foires
et marchés. — Mercuriales.
Elections. — Elections législatives et départementales. — Listes électorales. —
Jury : Formation des listes, Assises. — Pensions — Naturalisation.
Instruction publique. — Supérieure et secondaire. — Bourses dans les lycées. —
Sociétés savantes.
Beaux-arts. — Antiquités.' — Musées.
Postes. — Bureaux de direction et de distribution. — Courriers. — Service rural
(instruction). Vérification des caisses.
Domaines» — Propriétés de l'Etat, îles et îlots.— Domaines engagés.— Aliénations.
— Concessions. — Contentieux. — Vente d'objets appartenant à l'Etat.
Eaux et forêts. — Pêche fluviale. — Bois domaniaux et particuliers. — Défri-
chement.
Affaires militaires. — Recrutement : tirage, conseil de révision, engagements vo-
lontaires, déserteurs et insoumis. — Garnison. — Casernement, logement des troupes
chez l'habitant. — Convois militaires. —Fournitures et prestations pour le compte
du ministère de la guerre. — Ecole polytechnique. — Ecoles militaires. — Ecole
navale. — Invalides.— Pensionnaires de l'Etat et de la marine. — Secours à d'anciens
militaires.
Garde nationale. — Organisation et administration, conseils de recensement, jurys
de révision. — Tableaux annuels des citoyens mobilisables. — Inspection de rarme-
ment. — Conseils de discipline. — Sapeurs-pompiers.
Affaires diverses. — Recueil des actes administratifs. — Procès-verbal des déli-
bérations du Conseil Général. — Dépôt du sceau de la Préfecture. — Enregistre *
ment spécial des affaires soumises au Conseil de Préfecture et notamment des
réclamations en matière de contributions directes. — Réception des déclarations de
mémoires et pièces déposées dans les divers cas indi({ues par les lois et règle-
ments, et délivrance de récépissés. — Légalisations et visas de pièces. — Contrôles
des récépissés délivrés par les Receveurs des Finances. — Tenue des registres des
arrêtés au Préfet et du Conseil de Préfecture. — Répertoire des actes soumis à Ten-
registrement.
COMPTABlLlTlé.
Budgets et comptes départementaux. Vérification et visas des pièces de dq cnses
— Impositions extraordinaires et réalisation des emprunts. — Menues dépenses des
tribunaux et des justices de paix. — Dépenses relatives au casernement de la gendar-
merie. — Répartition du produit du travail des condamnés. — Remboursement par
l'Etat des dépenses des condamnés à plus d'un an. — Ordonnancement de tous les
traitements, salaires, retraites, indemnités, subventions et généralement de toutes
les dépenses à la charge du budget de l'Etat ou du budget du département sur états
et pièces préalablement visés. — Rédactions des situations, états et comptes d'ordon-
nancement à envoyer aux ministres.
Poids et mesures. — Personnel, vérification annuelle et inventaire.
Contributions directes. — Répartement et sous-répartement entre les arrondisse^
ments et les communes. — Nominations des commissaires répartiteurs. — Cadastre ^
confection et conservation des plans et matrices. — Recensement des valeurs mobi *
m
lièrcs et des portes et fenêtres. — Patentes : mjse en recouvrement des rôles. — Pour-
suites, remises et modérations. — Recours pour pertes direrses.
ContfitmtUms indirectes. — Inyeataires, exercices, abonnemei^ts. — Buneaiix de
tabacs et de poudre à feu.
Enreffistrement. — Attributions diverses sur les amendes de police.
2« DIVISION.
H. LECHAT, chef.
Maingot et A?)DHé, sons -chefs.
L. MicuÂUT, expéditionnaire.
Rousseau, Tardivon, employés.
Salvaire, inspecteur du service des enfants assistés.
Beutèchë, employé.
ADMINISTRATION G^N^RALE ET DEPARTEMENTALE.
Statistique générale de France. — Dénombrement quinquennal et renouvelle-
ment annuel de la population. — Commissions cantonales permanentes de statistique.
Police administrative. — Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. ~ Ma-
chines à vapeur.— Voitures publiques, roulage.
Police sanitaire. — Jury médical. — Médecins.— Herboristes.— Sages-femmes. —
Pharmacies et drogueries. — Epidémies et épizooties. — Vaccine.
Prisons et dépôts de sûreté. — Administration : personnel de tous les services,
régime disciplinaire, moral et religieux ; instruction élémentaire ; garde et surveillance;
état sanitaire, service médical. — Service économique : en entreprise ou en régie :
cahiers des charges, marchés et adjudications; service des transfèrements ; mobilier
et matériel. — Travaux industriels: règlement des tarifs. — Budgets et comptes. —
Jeunes détenus^
Agriculture. — Secours et encouragements. -^ Institut national agronomique. —
Fermes régionales et fermes écoles. — Sociétés d'agriculture. — Oomices agricoles.—
Commissions hippiques. — Dépôts d 'étalons.
Affaires ecclésiastiques. — Edifices diocésains. — Mobilier de l'archevêché. —
Maîtrise de la cathédrale. — Séminaire.
Bâtiments départementaux. — Hôtels de Préfecture et de Sous-Préfectures. —
Académie. — Tribunaux. — Casernes de gendarmerie. — Prisons et dépôts de sûreté.
— Asile des aliénés. — Travaux d'entretien de grosses réparations et de construc-
tions neuves. — Acquisitions, échanges. — Baux à loyer. — Assurance contre l'in-
cendie.
(kisernemjent de la gendarmerie. — Baux à loyer.
Mobiliers départementaux. — Achat et entretien.
Architectes de département et d'arrondissements.
Aliénés. — Asile public d'Auxerre : commission de surveillance et personnel de
Tasile; fixation du prix de pension; admission et sortie de pensionnaires; séques-
trations d'oifice des aliénés dangereux ; places gratuites créées en faveur d es aliénés
indigents non dangereux; répartition des dépenses entre le département et les
communes; recours à exercer contre les familles et les départements étrangers :
frais de transport et de séjour dans les établissements du dehors d'aliénés appar-
tenant au département. — Administration et régime intérieur de l'asile ; budgets et
comptes.
Mnfan/tê trouvés ou (abandonnés ou orpheUns pauvres. — Bureaux d'admission.
— Secours aux enfants nouveaux-nés. — Inspection et service médical. — Dépenses
extérieures de toute nature. — Orphelinat départemental.
Dépôt de mendicité. — Administration et régime intérieur ; budgets et comptes.
Secours et encouragements de toute nature sur les fonds départementaux. —
Caisse de retraites et pensions des employés de l'administration départementale.
Affaires diverses. Sourds-muets.— Jeunes aveugles. — Ecole des arts et métiers.
— Ecoles vétérinaires. —Caisses d'épargnes. —Sociétés de secours mutuels — •
Compagnies d'assurances. — Caisse des incendiés.
52
TRAVAUX PUBLICS ET TiCINALlTlf.
Voies naviffablei — Rivières d'Yonne, de Cure et d'Armançon; canaux de Bour
gogne et du Nivernais; entretien; amélioration; navigation ; flottage.
Ports. — Classement. — Bacs et bateaux.
Service hydraulique, — Moulins et usines. — Irrigations. — Dessèchement de
marais. — Drainage.
Cours d'eau nonnaviga^les ni flottables. — Curage; redressement et élargisse-
truction ; entretien ; ment. — Associations syndicales.
Chemins de ter. — Achats de terrain s; travaux de construction et d'entretien.
Ponls et chaussées^ Boutes impériales et départementales. — Classement; cons-
truction, entretien, plantations.
Grande voirie, — Aligoements; anticipations; contraventions.
Vicinalité. — Chemins de grande, de moyenne et de petite communication,
classement; fixation des limites; abornement; déclassement; aliénations. — Travaux
de construction, de réparation et d'entretien. — Création et répartition des res-
sources spéciales et des subventions du département; règlement des dépenses. —
Chemins ruraux. '
Mines et carrières.
Forges et hauts-lburneaux.
3« DIVISION.
M. BRODIER, chef.
MM. Brun, chef de bureau.
Soudais, sous-chef.
Valot, Stempzinski, Burat de Gcrgy, employés.
ADMINISTRATION ET CONTENTIEUX DES COMMUNES ET DES ETABLISSEMENTS COMMUNAUX.
Questions diverses relatives à l'administration municipale. — Circonscriptions
territoriales des communes. — Etablissement et suppression d'octrois; personnel,
tarifs, amendes et transactions. — Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. — Tarifs
des droits de placage aux halles et marchés , de pesage et de mesurage publics.
— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municipales; autorisations des
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobilières ; baux à ferme et
à loyer ; acquisitions, aliénations, échanges et partages, constructions. — Actions
judiciaires et à transactions sur procès. — Expropriations pour cause d'utilité pu-
blique. — Dons et legs.
Personnel municipal. — Maires, ad oints, élections municipales.
Police municipale et rurale. — Garderie champêtre. — Règlements locaux :
parcours et vaines pAtures. — Boulangerie : taxe du pain.
Voirie urbaine. — Alignements, pians généraux d alignements ; établissement de
trottoirs ; contraventions ; démolition des bAtimcnts menaçant ruines.
lnstr%iction secondaire et primaire. — Collèges communaux : subventions muni-
cipales, traités, bourses communales. — Ecole normale primaire, personnel; cons-
tructions, administration ; distribution de bourses. — Ecoles communales : maisons
et mobiliers d'école; instituteurs communaux; fixation du traitement des iiistitu-
teursel du taux de la rétribution scolaire ; subventions départementales; listes des
élèves gratuits. — Salles d'asiles, ouvroirs, classes d'adultes, écoles libres, etc.
Affaires diverses.— Questions diverses spéciales à l'administration hospitalière.
— Création et suppression d'hospices, d'hôpitaux et de bureaux de bienfaisance. —
Services intérieur et extérieur ; traités avec les congrégations hospitalières. — Ad-
mission de vieillards indigents. — Recours contre les communes et les membres des
familles des indigents pour prix de journées. — Dons et legs. — Cession de biens.
-— Remboursement de rentes et remplois de capitaux. -— Conversion d'une partie'
des revenus en secours annuels à domicile. — Nominations de commissions adminis-
tratives ; médecins, receveurs et économes. — Crèches. — Associations charitabU»
de toute nature.
53
CMe paroiuial* -^ Onreê^ succursales, chapelles; fabriques, recours aux com-
munes; persomiel; églises; presbytères, distraction des parties superflues de ces
établissements; cimetières, translations, règlements et tarifs pour les concessions des
terrains destines ci des sépultures privées. — Dons et legs. «
Monuments historiqws. — Classement, réparation et entretien. — Subventions'
Bois communaux et des établissements publics. — Soumission au régime fores'
tier; distraction de ce même régime; coupes; affouages; reboisement et travaux
d'améliorations ; constructions dans le rayon prohibé ; oncessions de servitudes.
— Personnel des gardes ; formation et fusion de triage.
COMPTABILITE DBS COMMUNES, DES HOSPICES ET HÔPITAUX COlfMUNAUX ET DBS
BUREAUX DE BIBNF AISANCE .
Règlements des budgets des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux
de bienfaisance. — Comptes administratifs. — Recettes ordinaires et extraordinaires.
— Placements de tonds. — Répartitions des amendes de police. —Revenus des
propriétés immobilières, taxes locales de toute nature; impositions spéciales et ex-
traordinaires; emprunts. — Comptes annuels des impositions.— Situation financière
des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai-
tement des gardes champêtres. — Remboursement à l'Etat des frais d'administration
des bois soumis au régime forei>tier.
Budgets des collèges communaux.
Budgets des dépenses de rinstruction primaire à la charge du département; budget
de l'école normale primaire, budget économique du même établissement.
Cotisations municipales. — Mandatement des dépenses afférentes au personnel
des commissaires de police et des gardes-forestiers.
ARCHIVES.
M. QUANTIN ^, archiviste, inspecteur des archives communales et hospi-
talières du département.
M. Routier, employé.
Les archives de la Préfecture se composent : f <* de tous les titres des établissements
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés
de Sens et de l'évôché d'Auxerre, des chapitres^ abbayes et prieurés d'hommes et de
femmes des deux diocèses; des titres et biens des émigrés, des cures et fabriques du dé-
partement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en est de
aifférentes valeurs : les uns sont précieux pour l'intérêt historique qu'ils présentent;
les autres pour les droits de propriété, servitude, etc., sur les biens devenus natio-
naux en 1790 et vendus comme tels.
2° De tous les actes de l'administration depuis 1790 dans ses diverses parties, telles
que les communes, la guerre, les linances, les élections, les biens nationaux, les
contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publics.
P. Thomé, huissier de salle.
Leu, concierge, garçon de bureau.
SOUS-PREFECTURES.
Le ^^épartement de l'Yonne comprend cinçi arrondissements ou sous-préfecture.
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour l'arrondissement d Auxerre.
MM. PiCQCART, sous-préfet à Avallon. — Secrétaire : M. Maurice.
Le Myre de Vilbrs *^, sous-préfet à Joigny. — Secrétaire : M. Manc het.
De Gazes ^, sous-préiet à Sens. — Secrétaire : M. Desruissons.
Vicomte oe MOiNiiEiRiBR, sous-préfet à Tonnerre. — Secrétaire: M. Sou-
PAULT.
54
Indication des communes composant chaque cântâiu
ARRONDISSEMENT d'ADXEREB.
Atixerre (esl). — Augy, Champs. Qucimc, Saint- Br», Venoy.
Àuxerre (ouest). ^Appoigny, Auxcrre, Gharbuy, Cheyannes, Blonélean, P é trlgBf,
Saint- Georges, Tallan, Vaux, Yillefargean.
CM6W5. — Aigremonl , Beine, Chablis, Chemilly-snr-Serein , Chichée, Ghftry,
Courgis, Fontenay prés Chablis, Fyé, Licbéres, Milly,Poincby, Prchy, Saint*Cyr-
les-CoIons.
CùulangeS'la-Vineuse. — Charantenay , Coul anges-la- Vineuse , Coulangcron , Es-
camps, Escolives, Gy-l'Evéque, Irancy, Jussy, Migé , Val-de-Mercy, VinceHes,
Yincelottes.
CoulangeS' sur 'Tonne, — Andrycs, Coul anges -sur-Yonne , Grain, Etais, Festigny,
Fonlenay-sons-Fouronnes, Lucy-sur-Yonne, Mailly-Château , Merry-sor- Yonne,
Trucy-sur- Yonne .
Caurson — Ghaslenay, Courson, Druyes. Fontenailles, Fouronnek. Lain, Herry>
Sec, Molesmes, Mouffy, Ouanne, Semenlron, Taingy.
Ligny Bleigny-le-Carreau, La Chapelle- Vaupelleleif ne, LignoreUes, Ligny^le-
Chàtel, Malîgny, Mérey, Moniigny-le Roi, Pontigny, Rouvray» Yarennes, Ve*
nousc, Villeneuve-Saint-Salve, Villy.
Saint-Florentin. — Ayrolles , Bouilly , Clïéu, Germigny , Jattlges . Reboorceauz ,
Saint Florentin, Vergigny.
5ain*-5a«WMr. — Fonlenoy, Lainsecq , Mou tiers , Ferreuse , Sainpaits, Sainte-
Colombe, Saiufs, Saint-Sauveur, Sougères, Thury, Treigny.
Seignelay — Beaumont, Chemilly près Séigneïay. Cheny. Chichy, Gorgy, Haote-
rive, Iléry, Mont-Saint Sulpice, Orinoy, Seignelay.
roucj/. — Beauvoir, Diges, Dracy, Egiény. Laîaude, Leugny, Lévis, Lindry,Hoa-
lins-sur-Ouanne, Parly, Pourrain, Toucy.
Vermenlon. — Accolay, Arcy-sur-Coie, Bazarnes, Bessy, Bois d'Arcy, Gravant^
Essert, Lucy-sur-Gui-e, Maillyla-Yille, Prégilbert, Sainte-Pallaye, Sacy, Scry,
Yermenton.
ARRONDISSEMENT d'aYAIION.
Avallon, -— Annay-la-Gôte , Annéot, Avallon, Domecy-sar-ie-Yaalt , Etaules, Gi-
rolles, Island, Levanlt, Lucy-le-Bois^ Magny, Menades, Pontanbert, Sauyigay-
le-Bois, Sermizelles, Tharot.
Guillon. — Anstrudo , Cisery , Cussy-les-Forges , Guillou, Marmeaux, Montréal ,
Pizy, Saint-André, Santigny. Sauvigny le-Beoréal, Sauvigny-ea-Terre-Pieine ,
Sceaux, Tizy, Trévilly , Vassy, Vignes.
L'isle-sur-le-Serein. — Angely, Annoox, Athie, Blacy, Civry, Goutarnoux , Dis-
sangis, Joux, Tlsle, Massangis, Précy-Ie Sec, Provency, Sainte-Colombe, Talcy^
Quarré 'les- Tombes — Beauyillers, Bussiéres, Ghaslellux, Quarré-les-Tombes, Saint-
Brancher, Sainte- Magnance, Saint- Gcrmain-dcs-Champs, Saint-Léger.
Vézelay. — Asniéres, Asquins, Blannay, Brosses, Chamoux, Châtel-Censolr , Do-
mecy sor-Gure, Foissy-les-Yézelay, Fontenay prés Yézeiay, Givry, Lichères,
Montillot, Pierre-Perthuis, St.-Moré, St.-Pérc, Tharoiseau, Yézeiay, Yoatenay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
Aillant. *- Aillant, Branches, Champvatlon, Gbassy, Flenry, Gnerchy, Ladai^ L«
Yiilotte, les Ormes , Merry la- Vallée , Neuilly, Poilly, Saint- Aubin-Ghâteaa-
Nenf, Saint-Martin-sur-Ocre, Saint-Mauricé-leYieil, Saint-Maurice Xizouiaille,
Senan, Sommecaise, Yillemer, Yilliers-Sainl Benoit, Yiilie^s-iur-Tolon, Yolgréc
SlénetHi. — Blénean, ebaitipoevrafs, ChafnpigneUe», Louesmes/ Rogny, SsùkU
Privé, Xannerre, Villeneuve-les Genêts.
8S
Orienon — Belle- Chatiiîie, i)lig:iiy-èn>Othe, Rrienon, DtiKsy cn~Ûtbe Cballlcy,
Champlofit, £$non, Mercy, Paroy-en Olhe, Tarny, Yénizy.
Cerisiert, — Arces. Bœurs, C^riiiy, Cerisiers, Couleurs Dillot, Fournaiidin, Vau-
dcurs, Ville-Chétive.
Ckarny. — Chambeujçle, Charny, Chêne-Arnoult, Chevillon, Dicy, Fontcnouille^
GraDd-Champ, La Ferté-Loupiére, La Mofhe-aux-AuInais, Malicorno, Marchais-
Béton . Ferreux, Pranoy, ^"^nt-Denis-sur-Ouanne , Sainl-Marlin-sur-Ouannet
Villefranche. ^
Joigny. — Bassou, Béon, Bonnard, BrioD, Cézy, Champlay» Chamyres, Charmoy
Chiche; y, Epineau-les-Voves, Joigny, Looze , Migennes, Paroy-sur-Tholon
Saiiil-Aubiti- sur-Yonne, Saint-Cydroine^ ViUecien, Vilievallier.
Saiiit-Fargeati. — Fontaines, Lavau, Méziiles, Konchéres, Saint-Fargeau , Saiot^
Alartin-des-Chanips, Sept-Fonds.
Sainl'Julien^du-SauU. — Cudot , La Celle Saint-Cyr , Précy, Saint-Julien-du-
Saull, Saint Loup-d'Ordon, Saint-Martio-d'Ordon , Saint-Romain-Ie-Preux ,
SépauXj Yerlin.
Villeneuve- le Roi. — Armeau, Bnssy-le-Repos^ Chaumot. Dixmont, Les Bordes
PiffonJs. Rousson, YilleneuTe le-Roi.
iiItllOKDTSSlïMtNT DE SÉNB^*
Chéro^i, r- Brannay, Chéroy, CouPtoin, Dollot, Domats, Fouchéres, Jouy, La
Belliolîé, Montachep, Saint-Yalérien, Savîgny, Subligny,Vallery, Yernoy, Yille-
bougîs,\ViUegardin, Villeneuve-la-Dondagre. Yilleroy.
Poni'Siur 'Yonne. — Cbampigny. Chaumont, Guy, Evry, Gisy-Ies-Nobies. exyL*
Jliichery. pQnt-sur-You ne, Saint- Agnan, Sî^int-Serotin, Vilieblevin, Villemanochei
• Villenavolte, Villeneuve-la-Guyard, Villeperrot, yillethierpy.
sens, (nord). — Fontaine-la-Gaillarde, Maillot . Malay-le-Roi, Malay-le-Vicomt »
.^( é, i'assy, Kosoy, Saint élément, fcaiigoy, Soucy, Sens, vaumort, vcron.
y..;, s (syd^^r-pollemiers, Cornant,, Courtois, Egjiseiles-le-Bocage , Etigny, Groo,
Marsàngis, Nailly, Paron, Saint-Denis, Saint-Martin du-Tertre.
^Vr(/i/j6'à'4— Conipigny, Courceaux. Courlon , Fleuiigiïy , Grange le-Boca^e, La
Chapclle-sur-Oreuse, Pailly, inessis-Dumée, Plessi§:Saint Jean , Saint-Martin-
«ur-Qreuse, Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, Serbonnes. Sergines, Sogues,
Vcrtiliy, Yilliers-Bonneux , Vinneuf.
nUtin&Hve-l'Àrclievêqiie.'' Baig,neaiux, Chig^y, Courgenay. Flacy, Foissy, Lailly,
La Po>tole, Les Sièges, JVloliuons, Pont sur-Yannes, Theil, Thorigny, Vareiiies,
ViUeaeuve-r Archevêque, Yilliers-Louis^ Yoisines.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Jncfl^te-Franc— Aisy, Ancy-le-Franc, Ancy-le-Serveux, Argentenay. Argenleuil,
Chassignelle^, Cry, Cusj, Fulvy, Jully, Lézinnes, Nuits, Passy. Perrigny, Ra-
Tières, Sambourg, Stigny, Yilliers-les Hauts. VireauX.
Cruzy. - Artonnay, Baon, .Cominissey, Cruzy, Gigpy, Gland, Méli»ey, Pimelles,
Quincerot, Rugny, Saint Martin, Saint-Yinnemer, Sennevoi-le-BiS; Sennevoi-
)e-liaul, Tanlay, Thorey, TJîchey, Villon.
fWffiiy — Bernouil, Beugtion, Butleaux, Cârisey , Dié , Flogny, L.> Ghapelk^
Vieille-Forêt, Lasson, Neuvy Sauteur, Percey, Rofiey, Sormery, Sou.Taaînlrai«.
Tronchôy, Villiers-Vineux.
Noyers. — Aiijnay, Censy, Châtel-Gérard, Elivey, Fresnes, GrimaUU, .^ooancy,
Môlay, Wôulins, Nitry, Noyers, Passilly, Peflly, Saiiite- Vertu, Sarry.
Tonnerre.— Béru, Cheney. Collan, Dannemoine, Epineuil, Fley. Junay. Molota?
Serrigny, Tissé, Tonnerre, Vewinnes, Vezinnes, Viviers, Yrouerre.
CONSEIL GÉNÉRAL DE LTONNE (*)•
IfOMS.
QUALIFICATIONS
RESIDENCES.
CANTONS
que représentent
les CcMiseillers.
ABiOHnussaxiiT ft'Aoxnms.
BACDonr atné
Baron Mjiatiheau des Chbshez
G 0. îBJ
GoiHIN-DETAIJX 'it
LsFouuim d^Taotillb ^.
BaDIU-D'H URTEBISB
Ddsautot
Rakb^
Fb^mt g. 0. ^
N.
Baron du Hâtelt ^
lUifPOirr-LBCHiif
Eng. Lbhubb
Pebtbb (Pierre- Andoche)^
Bblgraiid 0. ^
Comte DE YiBiEu
HouDAiLLE Acbille ^
Flandin iff
propriétaire
aoc. s.-secr. <l*E*at.
juge an tr. de la Seine
propriétaire,
juge de paix
fournis, des armées
juge de paix
gonv.da Crédit fon.
propr. et maire
propriétaire
propriét. et maire
Anxerre
Anxerre
Paris.
Tiocelles.
Mailly-Châtean
Paris.
Maligny
Paris
aoxBarres^.deSiiiputs
Lengny
Vermenton
Anxerre (est)
Anxerre (onest)
Cliablis
Conlanges-la-Vin.
Conlanges-8-Ton
Conrson
Ligny
Seignelay
Saint-Florentin
Saint-SanYenr
Toncy
Yermenton
ABBONDISSEMBlfT D'AYALLON.
maire
ingénieur en chef
propiiétaire
maire
C.à la CI. de Paris
Ayallon
Paris
Annoux
Château de Railly
Paris
Pr]^ct
Dupont-Delports
D DEAND-DÉSOBHE AUX
Bbincabt ^
Challb i^
coutubat
Dhumbz
Babbt
BOBRETILLE DE MABSANGT
Comte DE Bressieux jC
Le Comte atné ^
Beligand ^
Ad. VUITBY G. 0. #
Foacier ^
Camille Doucet 0. <^
Mabtbnot atnéjK
Marquis de Tanlay 0. ^
Textoris ^
Le Comte Eugène 0. 4t
RJBTIF ^
*1
ARRONDISSRMENT DE JOIGNY.
lanc. not. et maire Chassy
propriéuire Saint-PriYé
propriétaire Brienon
aud.au Cons. d'Etat
aYOcat
maire
maire
maire
C. à la CI. de Paris
Paris
Anxerre
Joigny
Ronchères
Précy
Paris
ARROlfDISSBHElIT DE SERS.
Sayigny
VilleneuYe- la-Guy.
Sens
Paris
I
propr et maire
maire
maire
Min. pr. le Gons. d*Etat
propriétaire
ch. de div.aamin. delà
m. de TEmp. et des
beaax^irts.
Serbonnes
Paris
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
propriétaire
maire
maire
député
prés. hon.dutr.cîY.
Ancy-le-Franc
Taniay
Cheney
Paris
Tonnerre
lAYalIon
jGuillon
- L'Isle-snr-Serein
Quarré-l.-Tombes
Tézelay
lAilIant-s.-Tholon
Bléneau
Brienon
Cerisiers
Chamy
Joigny
Saint-Fargeau
St- Julien. d- Sault
Villen .- sur-Tonne
Chéroy
Pont-sur-Tonne
Sens (sud)
Sens (nord)
Sergines
Villen-l'ArcheY.
Ancy-ie-Franc
Cruzy
Flogny
Noyers
Tonnerre
(*) Les élections pour le renouYellementdu tiers des membres du Conseil général ont eu
lienlesl9et20juiDl864.
5T
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT (*).
NOMS
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
qae représentent
les Conseillers
Flocard ^,
Savatier- Laroche fils.
JacauHlat.
Baraont Eng.
De Mangin.
Prudent.
Thérèse.
Hermelin.
Gonneau.
N.
Ribière.
De Bonnaire.
Couturat-Royer.
Bierge.
GuUUer Ch.
Bidault.
Delétang.
Tripier.
PéliUcr- Chomaille.
Gotteau-Montauré.
Regoanlt.
Monssu.
Houette.
Moreau.
Drugé.
I^voUée.
Levert.
Givry.
Pophilat.
Blanquet dn Chayla.
Pottssard.
Esprit-Roch.
Vacher.
Gomisset Auguste.
De Fontaine I«ouis.
Gornisset-Lamotte.
Pléau.
Perrot.
Lomé.
Martenot (Auguste.)
Bourçuignat.
Boguier.
Gostel.
Pcrrin.
Dionnet.
Mariglier.
Montreuil.
Hardy.
▲RROlfDISSBMBNT
adjoint au maire,
avocat. •
maire,
maire.
Propriétaire,
octeur-médecin.
greffier,
juge de paix,
notaire.
O'AUXBRRB.
jAuxerre.
Auxerre.
Chemilly-s-Serein
Vincelottes
Andryes.
Courson.
Ligny.
St-Florentin.
Thury.
avocat,
maire.
ARR0NDIS6BMENT
banquier.
propriétaire.
maire.
juge d'instruction.
notaire.
propriét. et maire.
maire.
propriétaire et maire.
juge de paix.
ARRONDISSEMENT
maire.
propriétaire.
négociant.
propriétaire.
anc. juge de paix.
propr. et maire.
propriétaire.
maire.
propriétaire.
ARRONDISSE ISNT
anc. notaire et maire.
propriét. et maire.
notaire honoraire.
néçoc., anc. maire.
maire.
juge de paix.
anc.pr. du tr. de com.
notaire.
maire.
ARRONDISSEMENT
maire.
propr. et maire.
adjoint au maire.
juge de paix.
juge de paix.
notaire.
maire.
maire.
I propr. et anc. maire.
Auxerre.
Sainte-Pallaye.
d'avallon.
Avallon.
Avallon.
Sceaux.
Avallon.
Joux-la-Ville.
Saint-iéger.
Quarré.
Châtel-Censoir.
Vézelay.
DE joignt.
Senan.
Bléneau.
Brienon.
Arces.
Charny.
Cézy.
St-Fargeau.
La Gelîe-St-Cyr.
Villeneuve-s.-Y.
DE SENS.
Chéroy.
Champigny.
Pont-sur-Yonne.
Sens.
Fontaine-la-Cail.
Sens.
Sens
Sergines.
Lailly.
DE TONNERRE.
Ancy-le-Franc.
Argenteuil.
Tanlay.
Ancy-le-Franc.
Flogny.
Neuvy-Sautour.
Noyers.
Tonnerre.
Tonnerre.
Auxerre (est).
Auxerre (ouest).
Chablis.
Coul.-la-Yineuse.
Coul.-sur-Yonne.
Courson.
Ligny.
St. -Florentin.
St.-Sauveur.
Seignelay.
Toucy.
Yermenton.
j Avallon.
I Guillon.
JL'Isle.
I Quar.-I.-Tombes.
JYézelay.
Aillant.
Bléneau.
Brienon.
Cerisiers
Charny.
Joigny.
St-Fargeau.
St-Julien.
Yillen.-sur- Yonne.
I Chéroy.
{ Pont-sur-Yonne.
jSens (nord).
jSens (sud).
I Sergines.
I Villen.-l'Archev.
l Ancy-le-Franc.
j Cruzy.
J Flogny.
Noyers.
Tonnerre.
)
(*) Les élections pour le renoaveUsment de la moitié des membres dei Conseils d'arroiidissemen (
•nt ea lieu les 19 et tO join 1864.
58
CONSEItS D'HTGIÊNE. ^ VlCCINE.
Crééft en verta d'an arrêté du chef du pouvoir exécutif da 18 décembre 1848.
Les préfets et les sous-préfets sont présidents de droit de ces conseils.
CONSEIL DÉPARTEMENTAL A AUXERRE.
a
.,)
docteurs méd.
Auxerre.
MM. Courot,
Marie,
Dionls des Carrières, ,
Ballon, ingénieur en chef, Auxerre.
Boucheron, agent-voyer en cher, Auxerre.
Sallé-Frémy, chimiste, Auxerre.
Monceaux, pharmacien, id.
Ravin fils, pharmacien, à Auxerre.
Yigreux, med. yétér., id.
Badin d'Hurteb.. j. de p. Coul.-s-Yon.
Duché, doct. -médecin, Oaanne.
Hélie, id. Saint-Florentin.
Rampont-Lechin, cons. gen., Toucy.
CONSEILS d'arrondissements.
AVALLON.
Poulin, médecin, Avallon.
Quatrevaux, doct. - méd. , id .
Febvre, conseiller gén., id.
Thierry, pharmacien, fd.
Renaud, yétérinaire, id.
Leriche, doct.-méd. Cussy.
Pruneau, id. L'islè.
Jaubseau, pharmacien, Yezelay.
Voisenet, médecin. Quarré-les-Tombes.
Reuche, doct.-méd. Vézelay.
JOflGNY.
Courtois, docteur-médecin, Joigny.
Précy. propriétaire, Chassy.
Picard, doct.-médecin, id.
Benoît, Dharmacien, ie.
Robillara, méd, vétérinaire, id.
Simonneau, doct. méd j Aillant.
Ibled, propriétaire, Joigny.
B°" Seguier, î Hautefeuile, c. Malicorne.
Bally, doct. médecin, à W.-sur-Youne.
Bridou, pharm., à Villen.-sur- Yonne.
SENS.
médecins. Sens.
Hédiard %,
De Chauveau,
De Brouard.
Moireau,
Rolland,
Audebert, pharm.. Sens.
VioUet, vétérinaire, Sens,
Deligand, maire. id.
Pille, ingénieur, id.
Guichard Victor, propr. à Soucy.
TONNERRE.
I
Marquis, doct. méd.. Tonnerre.
I^egris. pharmacien, id.
Roy Charles, id.
Héroguier
Thierry, vétérinaire,
Thierry, doct. méd.,
Langin, doct. méd..
Mouton,
Roguier Félix,
Audigé, doct. méd..
id.
id.
Ancy-le-Fr.
Noyerç.
Tanlay,
id.
Néuvy-Sautonr.
COMMISSIONS D'INSPECTION DtS PHARMACIES,
Les jurys médicaux sont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois
membres pris dans les Conseils d'hygiène d'arrondissement, et composés d'un mé-
decin et de deux pharmaciens, ou d'^un médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste, .
sous le titre de : Commissions d'inspection des Pharmacies.
ARROimiSSEM. D'AUXI^RRR.
MM. Gourot, doCt. méd.,
Marie, méd. chim.. Salle,
chimiste, à Auxerre.
ARROICDISSBH. D'AVALLON.
MM. Quatrervarix, méd. chi-
miste, Thierry, pharma-
cien, à Avallpn, Leriche,
doct méd., à Cussy.
AHRONDISSBM. DB JOIGNT.
MM. Courtois, doct. en mé-
decine, à Joigny, Benoit
iils, pharm., à Joigny.
Bridou, pharm., à ViUe-
neuve-sur-Yonne.
ARRONDISSEM, DB SENS.
chimiste, à Seis, et Aude-
bert, pharm. à SeU^.
ARRONDISS, DB TONNERRE.'
MM. Marquis, d*^ médecin, à
Tonnerre, Le^'s, pharm.
à Tonnerre., Thierry, d.-
m. à Ancy-le-Franc.
MM. Moreau, médecin, à
Sens, Rolland, médecin-
Aux termes de la loi du 21 germinal an XI. une visite générale des officines de
pharmacie et des magasins des épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'époque
en est fixée par le Préfet. <
lilÉDEGINS DES ENFANTS ASSISTÉS.
ARRONDumiH. D*ÀuxnLRB. Marie^LeëscTé, à Appoigny. Tournier, à Druyes.
MM. Marie, à Auxerre. Rathier, à Chablis. tMOirache, id.
Gniard, à Gy-l'ET^fie.
De Jonchère, à Héry.
Nayères. à IraBcy.
Tassin, a Leugny.
Vesperini , à Mail]y4arYille.
Bernardin^ à Ouanne.
Marquef , a Parlv.
Héiie, à Saint-Fiorentin.
Pommier, à St-Sauyeur.
N., à Vermenton.
ARRONDISSEM. D^AYALLON.
Bert, à Avalloa.
Petit, à Châtei-Censoir.
Leriche, à Cussy.
Pruneau, à L'Isle.
Guignot, à Pizy.
59
CloUI«, à Roumj p« Onané
N...,àSermizefles.
Seureau, à YéEelay.
ARRONDISSEM. DS J0IGN7.
Courtois, à Joicat.
Laurence, à Aillant.
Baudoin , à Arces.
Fontaine, à Brienon.
Molieyeaux, à GhaiUey.
Villepique, à Champignelles
Renauli, à La Ferté-Loup.
Larcher, à Mézilles.
Bazot, à St-Julien-dn-Sault.
Beulard, à Yillefranche.
Trouvé, à Villeneuve-s.-Y.
AMtOlimsniBNT DK IBICS.
De Brouard, à' Sens.
FiUemin, id.
Roche, à Pontrsur- Yonne.
CiaiMe, à 9t-Y^férien
LebertoUj à. Sereines.
Colomb, a Thorigny.
Deville, à Vilîen.-rArchey.
ARROMDISS. PB TOMNERRB.
Marquis, à Tonnerre.
Royef , a Ancy-Ié-Franc.
Boùbet, à Ëiivey .
N., p. le canton de Flagny.
Léiaié, à Noyers.
Thierry, à Ravières.
N., àTanlay.
Gagniard, médecin de la contre-visite des enfants assistés, à Avallon.
COMITÉS DE PATRONAGE DES ENFANTS ASSISTÉS.
Par arrêté de M. le préfet de l'Yonne, en date du 22 octobre 1862, des coknités
de patronage ont été institués en faveur des enfants assistés.
Ces comités se composent : dans les communes chefs-lieux de canton, I* du
maire, président; 2"* du curé; 3" du juge de paix.
Et, dans les communes rurales: l"* du maire, président; 2* du curé ott desser-
vant ; 3* de rinstituteur ou de Tinstitutrice. Font partie, de droit, des comités, les
médecins chargés dans la commune du service des Enfants assistés. Le comité
entre de plein droit en fonctions dès qu'il exiiste dans la commune un élève de
l'hospice ou un enfant secouru temporairement. Sa mission est dexercer nàe sur-
veillance construite sur les mères, nourriciers ou patrons, ainsi ^ue sur les en-
fants ; de donner aux uns et aux autres des conseils et des avertissements, et de
porter à la connaissance de l'autorité supérieure tout ce oui importe au bien-être
moral et physique des enfants de tout âge. Le comité s assemble tous les trois
mois ou plus souvent, s'il en est besoin, et, autant que possible, à l'époque du
passage de rins]^ecteur. 11 est convoqué par le président, soit d'omce, soit sur hi
demande motivée d'un de ses membres. 11 pourra s'adjoindre des dames patronesses,
qui seront chargées notamment de visiter les nourrices, de les surveiller et de
s assurer qu'elles accordent à l'enfant tous les soins nécessaires.
•0
VABISAV PAS •HSBB AIiTHASénfinS
DES 483 COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE LTONNB
Àvee le chiffre de la tuverjieie^ cehU du revenu foncier, les distanees judieiaires^ le
nom du canton et au bureau de potte auxquels chaque commune appartient.
Ce tableau est confonne, quant aux distances, à celui dressé par le Préfet de
l'Yonne, le 6 septembre 186t, en exécution de Tart. 93 du règlement du f 8 juin 18f8.
vNoTA. ~ Les distances jtuiiciaires sont exprimées en kilomètres.
COMMUNES.
9 S
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
aa I il I an
eantlrarr. cli.-l.
Accolay
Aigremont
AiUant
Aisy
Ancynle-Franc
Ancy-le-Libre
Andries
Angely
Annay4a-Gôte .
Annay-s-Serein
Annéot
Annoux
Anstrudes
Appoigny
Arces
Arcy-sur-Cure
Argentenay
Argenteuil
Armeau
Arthonay
Asnièrea
Asquins
Atbie
Augy
Auxerre
A vallon
Avrolles
Bagneaux
Baon
Bassou
Bazames
Beaumont
Beauviiliers
Beauvoir
Beine
Bellechaume
Béon
Bernouil
Béru
Bessy
Beugnon
Blacy
Blannay
Bleigny-le-Carreau
Bléneau
927
21981
681
4607
1820
31515
1797
37565
1471
58760
2165
34363
2979
28581
799
21939
1292
37490
2700
24895
2612
18136
613
8653
2678
31688
2208
83254
2351
18939
2632
33815
507
15576
3046
67191
1017
16265
3223
15302
1795
20308
2351
24183
490
10312
505
15898
4503
534781
2675
107033
1695
76501
1623
22029
857
7160
409
11169
1939
25509
654
15456
621
6775
672
10514
2517
17267
2452
32010
1540
21141
456
4542
516
5135
1053
13892
770
1670
790
7033
3726
7098
029
12667
1943
50570
Verracnton
Chablis
Aillant
Ancy-le-Franc
Id.
Id.
Coul.-sur.-Y.
L'Isie-8ur-le-S.
Avallon
Noyers
Avallon
Llsle-sur-le-S.
Guillon
Auxerre
Cerisiers
Vermenton
Ancy-le-Franc
Id.
W".-sur-Yonne
Cruzy
Vezelay
Id.
L'Isle-sur-le-S.
Auxerre
Id.
Avallon
St-Florentin
W.-l'Archev.
Cruzy
Joigny
Vermenton
Seignelay
Quarré
Toucy
Chablis
Brienon
Joigny
Flogny
Tonnerre
Vermenton
Flogny
L'Isle-sur-le-S.
Vèzelay
Ligny
Bleneau
Vermenton
2
23
Chablis
14
30
Aillant
»
13
Nuits
16
34
Ancy-le-Franc
»
18
Id.
6
14
Coul.-sur^Y.
4
37
Llsle
3
12
Avallon
6
6
Noyers
5
16
Avallon
A
4
L'Isle
6
21
Guillon
14
27
Appoigny
10
10
Arces
10
30
Arcy-sui^Cure
7
32
Ancy-le>Franc
8
13
id.
6
16
W'-sur-Yonne.
5
11
Cruzy
Vezelay
10
25
10
25
Id.
2
16
Lisle
6
9
Auxerre
6
6
Id.
>
»
Avallon
»
»
St-Fiorentin
4
29
W.-l'Archev.
3
27
Tanlay
8
13
Bassou
12
12
Cravan
9
20
Seignelay
4
15
Quarré
8
17
Pourrain
10
16
Chablis
7
13
Brienon
6
24
Cézy
6
6
Flogny
8
12
Tonnerre
11
11
Arcy-sur-Cure
5
29
Neuvy
13
28
L'Isle
4
18
Avallon
8
11
Liany
Bleneau
11
11
n
54
23
30
21
58
53
49
37
52
45
35
50
52
59
10
35
32
48
60
38
60
45
48
51
6
•
52
29
58
48
16
20
15
65
16
13
29
33
33
29
29
37
55
42
11
56
64
COMMUNES.
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giSS
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE
DISTANCE
de la commane
au I à I an
cant. rarr.leh.-l.
Bligay-en-Othe
Bœurs
Bois^iArcy
Bonnard
Bouilly
Brancoes
Brannay
Brienon
Brion
Brosses
Bussières
Bussy-en-Othe
Bussy-le-Repos
Bulteaux
Carisey
Censy
Cérilly
Cerisiers
Cézy
Cbabiis
Chailiey
Cbamoux
Champbeugle
Champcevrais
Champignelles
Champigny
Champlay
Champlost
Champs
ChampvalloQ
Chamyres
Charbuy
Charentenay
Charmoy
Charny
Chassignelles
rhassy
Chastellux
Chaslenay
Cbâlel-Censoir
Châtel-Gérard
Ghaumont
Ghaumot
Ghemilly p. Seig.
Ghemilly-s. -Serein
Cbéne-Arnouit
Cheney
Cheny
Chéroy
Chéu
Che vannes
Chevillon
Chichée
Chicbcry
Chichy
Cbigy
2563
230
348
1606
1998
2125
1023
1650
1997
5162
2649
379
755
1129
486
729
2578
1603
2033
1125
694
7^8
3272
4292
2188
2108
2336
439
683
558
2340
1464
698
1762
1300
1645
1055
9t^3
2463
3066
864
1486
572
1294
911
595
973
1052
748
2350
1306
1870
678
232
1554
13238
9442
9179
7774
19154
18166
14269
11969
26720
34906
14001
96424
24961
17953
21013
3805
6380
20491
47527
42512
11942
8400
5557
23448
28798
85715
36018
69982
14349
11490
21774
54672
19056
16204
29243
37997
21401
8722
11344
39306
12902
29139
24207
12091
9745
9707
7978
22058
23320
26690
9H50
15904
33975
16602
4202
19481
Brienon
Cerisiers
Ver mouton
Joigny
Sl-Fiorenlin
Aillant
Chéroy
Brienon
Joigny
Vézelay
Quarré-l.-T.
Brienon
W. -sur- Yonne.
Flogny
Id.
Noyers
Cerisiers
Cerisiers
Chablis
Brienon
Vézelay
Charny
Bléneau
Id.
Pont-sur-Y.
Joigny
Brienon
Auierre
Aillant
Joigny
Auxerre
Coul.-Ia-Vin.
Joigny
Charny
Ancy-le-Franc
Aillant
Quarré
Courson
Vézelay
Noyers
Pont-s. -Yonne
W.-s.-Yonne
Seignelay
Chablis
Charny
Tonnerre
Seignelay
Chéroy
S^Florentin
Auxerre
Charny
Chablis
Joigny
Seignelay
W.4'ArcÉer.
Brienon
Arces
Arcy-s.-Cure
Bassou
St.-Florentin
Fleury-Vallée
Pont-s.-Yonne
Brienon
Laroche
Vézelay
Cussy-l .-Forges
Laroche
W. -s .-Yonne
Flogny
Flogny
Noyers
Arces.
Cerisiers.
Cézy
Chablis
Chailiey
Vézelay
Charny
Biéneau
Champignelles
W.-la-Guyard
Bassou
Brienon
Coulang.-l.-V.
Joigny
Id.
Auxerre
Courson
Bassou
Charny
Ancy-le-Franc
Aillant
Chastellux
Courson»
Ch.-Censoir
Noyers
W.-la-Guyard
W.-s. -Yonne
Seignelay
Chablis
Charny
Tonnerre
Laroche
Chéroy
St-Florentin
Auxerre
Charny
Chablis
Bassou
Brienon
W.-rArchcT.
3
27
17
13
8
11
10
n
7
12
10
11
6
7
4
4
14
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15
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»
3
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14
16
12
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7
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»
6
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4
15
5
21
43
35
13
23
17
15
18
7
23
17
11
23
22
15
24
38
22
6
32
23
32
47
37
19
7
25
10
7
4
10
20
9
27
21
15
13
24
28
33
21
24
12
28
30
7
19
24
27
8
19
15
18
17
27
46
35
16
23
15
73
23
34
34
68
29
31
28
41
49
44
33
44
38
49
54
56
46
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24
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10
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10
20
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48
56
65
24
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51
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12
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mi
9S72
(0944
14179
5406
6969
34852
21081
12300
216H
2994T
9063
1872 29^3
1362 i 34303
23009
27231
13857
12575
45927
2560
16599
25660
ilhablis
Guillon
L'lEle-sar-8er.
Tonaerre
Sergines
Coulanges-la-V.
Coulangea-la-V,
Coul.-aur-Yuo.
Cerisiers
Coutson
Cbéroy
L'lBle-3urle-S.
Cou I. -sur-Ton.
Vermcnlun
Ancy-le-Franc
Saint-Julien
Âncyle-Franc
PoQt-sur-Yon.
Tounerre
Chariiy
Toucj
Cerisiers
L'Isle-sur-le-S
Chéroy
Id.
22671
Vézclay
\Tallon
22700
Toucy
29101
Courson
15243
Flogny
1078S
Toucy
20531
Coukngeg-la-V
197<I6
Coulanges-I^-V
29878
8774
21354
□«uIaùBe.s.-Y.
15496
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11802
Sens
(8449
Noyers
19518
20516
V.-rArcheT.
i.|.4JJ
Siint-BrU
Guillon
L'isle
ToDoerre
Tanlay
EgrisclIes-le-L
Coulanges-la-V.
Coul. -la-Vin.
Coulanges-s.-y.
Cerisier»
Sergiiiea
W.-T'Archeï.
Gbablis
Serbonnes
Coursun
St-\'alérien
Sens
L'Isle-s.-le-S.
Couianges-s.-Y.
Cravaii
Cruïy
Sainl-Julien
Cussy-les-F.
Anoy-le-Fianc
P<IDt
Tonnerre
Chamy
Ponrrain
L'isle'
W.-s.-Yonne
Chérov
Sl-Valericn
Véïelay
A vallon
Toaty-
CouL-sur-ïon.
Fingny-
Pourrain
E(;risellR3-le-B
llassuu
Tonnerre
Ci>ulanges-la V
Coulanges-la-V.
firiinou
Vermenicn
C cul- -s .-Yonne
A vallon
Sens
Noyers
Pont
Coill.-SUT-Y.
W.-lArchcï.
Il
Fléy
Flogny
Foissy-lea-Vézelay
FonbiineJa-Gail.
Ponlaines
FonleDailles
Fonlenay p. Chab.
Fontenay p. VéK.
FoBlenay-s.-Four.
FoDteaonilleB
Fontenoj
Fouchëres
Fourcaudin
FouroDoes
Fresnes
FuKy
Fyé
Gennigny
Gignv
Girolles
Gisy-les-Noble»
Givry
Grandchanip
G range-le-Bocage
Grimautt
Guerchy
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Gorgy
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Chéroy
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Seignelay
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Ligny
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64
COMMUNES.
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CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
d e la commune
Irlande 1013
La Mothe aux-Aul. 1137
La Postole 1460
Lasson 707
Layau 5506
La y illotte 1217
Les Bordes 1868
Les Ormes 855
Les Sièges 2360
Leugny 1334
Levis 1209
Lézinnes 1596
Lichères p . Aigr. 1 635
Lichèresp. Ch-C. 1^31
Lignorelles 1155
Ligny 2714
Lindry 1522
Llsle-sur-le-Serein 400
Lixy 1221
Looze 636
Louesme 1037
Lucy-Ie-Bois 1884
Lucy-sur-Cure 521
Lucy-sur-Yonne 819
Magny 3075
Mafllot 616
Maillv-laViUe 2378
Mailly-le-Cbâteau 3717
Mâlay-le-Grand 2181
Mâlay-le-Petit 1 104
Maiicorne 1592
Mali^)r 2228
Marcnais-Beton 1123
Marmeaux 1076
Marsangis 1468
Massangis 2708
Melisey 2217
Meiiade!> 57 1
Mercy 266
Méré 1186
Merry-la-Vallée 1832
Merry-Sec 1419
Méry-sur-Yonne 2363
MéziUes 5245
Michery 1705
Migé 1462
Migennes 1656
Milly 549
Môlay 1200
Molesmes 950
Moiinons 1191
Molosmes 2451
Monétean 1130
Montacher 1847
MonUgny 1619
MontiUoi 2245
16750
2967
14233
13806
45365
11075
17567
8083
29070
30178
15814
40599
14811
20895
14435
52433
15152
9401
21355
19889
11002
38817
10731
13525
51833
115U9
31060
22086
13410
31439
11163
38136
8755
14918
32699
35032
14585
11996
9188
84805
18696
17290
16835
53594
53003
23789
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Toucy
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Sens
Vermenton
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Sens
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Sens
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Ayallon
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Saint-Fargeau
Pont-s.-Yonne
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Joigny
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Ligny
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St-Fargeau
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Aillant
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Toucy
Toucy
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Joigny
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Vermenton
Coulanges-s-Y.
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BUREAUX
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Paroy-sur-Tholon
Pasilly
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Perreuse
Perreux
Perrigny
Perrigny-s.-Arm.
Picrre-Perlhuis
Piffonds
Pimelles
Pizy
Plessis-du-Mée
Plessis-Saint-Jean
Poilly
Poilly-s.-le-Serein
Poinchy
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Pontigny
Pont-sur-Vanne
Ponl-sur-Yonne
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1136
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31585
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10246
15151
29394
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38905
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32983
18953
11663
11907
22457
18640
59281
34256
13484
41113
13179
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14592
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Ligny
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8285
Sens
Sens
6
6
54
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11552
Cruzy
Cruzy
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17
52
Sacy
2771
29175
Vermenton
Vermenton
9
33
33
Sainpuits
2283
17771
Saint-Sauveur
Entrains (Nièv)
13
43
43
Saint-Agnan
1344
25014
Pont-s.-Yonne
W.-la-Guyard
15
27
79
Saint-André
1434
43183
Guillon
Cussy-les-F.
5
13
60
St-Aubin-Ch.-Neuf
2490
25909
Aillant
Aillant
8
21
23
Sl-Aiibin-s.-Yonne
887
27203
Joigny
Cézy
5
5
38
Saint-Brancher
2202
1^272
Quarré
Cussy-les-F.
6
15
67
Saint-Bris
3124
107145
Auxerre
Saint-Bris
9
9
9
Saint-Clément
847
18174
Sens
Sens
2
2
60
Saint-Cydroine
895
32215
Joigny
Laroche
6
6
25
St-Cyr-les-Colons
3459
37228
Chablis
Chablis
10
18
48
Si-Denis p. Sens
674
13021
Sens
Sens
4
4
61
St-Denis-s-Ouanne
1021
7421
Charny
Charny
Saint-Fargeau
8
29
38
Saint-Fargeau
5080
58208
St-Fargeau
t
49
44
Saint-Florentin
1102
8904 S
St-Florentin
Saint -Florentin
»
31
31
Sainl-Georges
960
35603
Auxerre
Auxerre
5
5
5
St-Germain-d.-Ch.
3592
39327
Quarré
Chaslellux
8
11
38
St-Julien-«lu-Sault
2381
84489
Saint-Julien
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«
10
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Saint-Léger
3381
33528
Quarré
Quarré
4
23
75
St-Loup-d'Ordon
1767
83539
Saint-Julien
Saint-Julien
11
21
48
St-Martin-des-€h.
3422
83438
Saint-Fargeau
Saint-Fargeau
3
53
47
St-Martin-d'Ordon
1017
17892
Saint-Julien
Saint- Julien
10
20
41
St-Marlin-du-Tert.
692
9561
Sens
Sens
3
3
61
St-Marlin-s.-Arm.
1412
25749
Cruzy
Tanlay
15
9
44
St-Martin-s.-Ocre
458
6205
Aillant
Aillant
8
21
20
St-Martin-s-Oreuse
1591
19320
Sergines
Thorigny
12
12
68
St-Martin-s.-Ouan.
1536
10171
Charny
Charny
5
30
40
St-Maurice-a.R.-H.
3317
33546
Sergines
Thorigny
24
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St-Maurice-le-Yiiîl
493
9894
Aillant
Aillant
7
20
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St-Maurice-Thiz.
195
4785
Aillant
Id.
5
18
18
Saint-Moré
1198
14999
Vézelay
Arcy
15
17
35
Saint-Père
1560
20990
Id.
Vézelay
2
13
51
Saint-Privé
4141
35935
Bléneau
Bh'neau
5
56
51
Sl-Romaiii-Ie-Pr.
1036
16276
Saint-Julien
Sépeaux
18
13
35
Saint-Sauveur
3087
41035
Saint-Sauveur
Samt-Sauveur
»
39
39
Saint-Serotin
1326
»
Pont-sur- Yonne
Pont-sur-Yonne
6
18
75
Saint-Valérien
2232
47131
Chéroy
Saint-Valéricn
8
15 , 62
Saint-Vinnemer
1262
25156
Cruzy
Tanlay
14
10 ! 4-)
Ste-Colombe
1848
41389
L'Isle-sur-le-S.
L'Isle-sur-le-S.
5
11 : ^
Ste-CoIombe-s.-L.
1476
16879
Saint-Sauveur
Saint-Sauveur
6
41 I 41
Ste-Magnance
1937
24*'30 Quarré
Cussy-les-F.
13
14 ' 62
Sainte- Pallaye
407
11^79 Vermenton
Vermenton
6
23 23
Sainle-Vertu
1435
16192 Noyers
Noyers
11
14 34
Saints
2771
33692
Saint-Sauveur
Saint-Sauveur
5
35 1 35
Saliffny
Sambourg
999
15037
Sens
Sens
6
6
64
1244
16351
Ancy-le-Franc
Guillon
Ancy-le-Franc
Guillon
12
15
43
Santiguy
935
21150
9
20 62
Sarry
2564
10047
Noyers
Noyers
7
27 45
Sauvigny-le-Beur.
483
15672
Guillon
Cussy-les-F.
4
17 65
Sauvigny-lc-Bois
1534
26823
Avallon
Avallon
4
4 ; :io
Savigny
1644
23628
Chéroy
Egriselles-le-B.
17
22 59
Savigny-en-T.-Pl.
869
35691
Guillon
Cussi-les-F.
2
15
63
mm
COMMUNES.
Sceaux
Seignelay
Sementron
Senan
Sennevoy-le-Bas
SenneToy-Ie-ttaut
Sens
Sépeaux
Septfonds
Serbonnes
Sergines
Sermizellei
Serrigny
Sery
Sûgnes
SoTnmeeaise
Sormery
SOUCY
Sougeres
Soomain train
Stigny
SubJigny
Taingy
Talcy
Tanlay
Tannerre
Tharoiseau
Tharot
Theil
Thiiy
Thorey
Thorigny
Thury
Tissé
Tonnerre
Toucy
Treigny
Tré^ily
Tricbey
Tronchoy
Trncy-sur-Yonne
Turny
Val-de-Mercy
Yallan
VaUcFT
Vareiile
Varennes
Vassy
Yaudeurs
Vault de Lugny
Vaumort
Vaux
Venizy
Venouse
Veno\
Vergfgny
ce ^
4323
1346
H69
n54
869
884
2166
1991
1801
993
f ^fo
701
750
425
i043
1552
3160
2162
2650
1061
1786
182
2061
ABC
lâ9B
2893
343
235
H55
554
693
1795
596
5827
3186
4696
68B
661
649
890
2487
1545
1166
1242
1041
1005
744
2744
1519
1452
423
4893
7^2
2274
9735
>• &; s
■"'.2 8
^
67
CANTONS.
8^92
45189
11616
34490
18790
14835
287774
40714
8413
26504
53786
9466
7594
4869
5618
18109
45328
31176
14348
23633
41120
9683
22166
9541
38830
27822
6321
8630
19897
12176
8319
18375
19280
6756
165112
52276
54089
27477
10425
13516
11039
66100
. 11292
29198
17658
15583
9941
17353
21052
33512
9858
14330
111103
12069
48007
29218
Id.
Seignelay
Courson
Aillant
Cruxy
Sens
Saint-Julien
Saint-Fargeau
Serttnes
Avallon
Tonnerre
Vermenton
Sergines
Aillant
Flogny
Sens
gaint-Saayenr
Flogny
Ancy-le*Franc
Chéroy
Courson
LIste-sur-le-S.
Crazy
Bléneau
Vézelay
Avallon
W.-l'Arcfeev.
Guillon
Cmzy
W.-l'Archev.
Saint-Sauveur
Tonnerre
Id.
Toucy
Saint-Sauveur
Guillon
Cruzy
Flogny
Oonlanges-s.-Y,
Brienon
Ooulanges-la-V.
Auxerre
Chéroy
W.-1'Archev.
BUREAUX
de
POSTE.
Ligny
Guillo
Guillon
Cerisiers
Avallon
Sens
Auxerre
Brienon
Ligny
Auxerre
Saint-Florentin
0I8TANCB
de la commune
aa I k I an
çant. iTarr. Ich-I.
Guillon
Seignelay
Courson
Senan
Cruzy
Id.
Sens
Sépaux
Samt-Fargeau
Serbonnes
Sergines
Avallon
Tonnerre
Arcy-sur-Cure
Thorigny
Aillant
Neuvy-Sautour
Sens
Saint-Sauveur
Neuvy
Ancy-le-Franc
Sens
Courson
Llsle-suT-le-S.
Tanlay
Mézilles
Vézelay
Avallon
Theil
L'isle-s-Serein.
Cruzy
Thorigny
Saint-Sauveur
Tonnerre
Id.
Toucy
Treigny
Guillon
Cruzy
Tonnerre
Vermenton
Saint-Florentin
Coulattge-la-V.
Auxerre
Vallery
Theil
Ligny
Guillon
Cerisiers
Avallon
Theil
Auxerre
Saint-Florentin
Ligny
Auxerre
Saint-Florentin
8
11
»
13
14
26
5
8
9
28
10
27
»
1
16
15
7
46
5
16
»
19
11
11
7
7
10
26
15.
24
11
24
15
35
7
T
13
36
13
28
6
24
15
8
8
28
6
17
12
9
16
38
7
10
6
6
14
12
8
17
10
16
16
15
8
35
7
7
»
»
n
24
9
45
4
14
9
20
7
8
15
23
12
29
4
16
6
6
6
20
12
16
2
23
10
23
6
28
6
6
14
14
6
6
10
27
7
17
6
6
4
27
57
13
26
25
63
62
57
36
40
74
76
41
29
26
77
31
42
63
36
38
59
58
28
5K
44
38
55
51
57
51
63
35
30
35
24
45
61
55
43
23
35
16
6
77
54
23
60
40
48
49
6
33
17
2
76
68
COMMUNES.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
au I à I an
cant. Tarr. ch-1.
Verlin
Vermenton
Vcrnoy
Véron
Verlilly
Yezannes
Vézelay
Yézinnes
Vignes
Villeblevin
Villebouçis
Villechétive
Villecien
Villefargeau
Villefranche
Villegardin
Yillemanoche
Villemer
Villenavolto
VilleneuTB- la-Don.
VilIeneuve-la-Guy.
Vliieneuve-I.-Gen.
Villen. St-Salvo
Villeneuve-l'Arch.
Villeneuve sur- Y.
Villeperrot
Yilleroy
Villethierry
Yillevallier
Villiers-Bonneux
Yilliers-les Hauts
Yilliers-Louis
Villiers-St-Benoîl
Yiliiers-s.-Tholon
Villiers-Yineux
Villon
\A\y
Vincelles
YinceloUcs
Vin neuf
Vireaux
Viviers
Voisines
Yolgré
Youtenay
Yrouerre
1410
2564
1433
1591
561
900
1983
630
HT7
716
1181
942
760
1378
2327
1454
1439
6>S
1074
1658
2468
704
695
4014
916
710
2088
837
1454
1911
1107
290
1550
1118
943
585
1253
185
1526
1458
918
2715
954
1004
4428
25182
84172
20843
24983
4470
9521
27382
6508
33851
45348
16853
7401
13995
48579
22789
26314
45411
10778
4883
24295
99088
17738
12520
46433
853
373
08724
37402
998
16761
20590
16629
17440
13561
10553
12774
17980
11016
35945
22404
7553
26893
12725
12982
10101
Saint- Julien
Vermenton
Chéroy
Sens
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
Pont-sur-Yonne
Chéroy
Cerisiers
Joigny
Auxerre
Cbarny
Pont-sur-Yonne
Pont-s. -Yonne
Aillant
Pont-sur- Yonne
Chéroy
Pont-sur-Yonne
Bléneau
Ligny
W.-l'Archev.
Villen. -sur-Y.
Pont-sur-Yonne
Chéroy
Joigny
Sergines
Ancy-le-Franc
W,-l'Archev.
Aillant
Id.
Flogny
Cruzy
Ligny
Coulanges-la-V.
Id.
Sergines
Ancy-le-Franc
Tonnerre
W.-l'Archev.
Aillant
Vézelay
Tonnerre
Saint-Julien
Vermenton
Ëgriselles
Sens
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Gruillon
>V.-la-Guyard.
St-Valérien
Arces
Cézy
Auxerre
Charny
Chéroy
Pont
Bassou
Pont
St-A'alérien
W.-la-Guyard
Mézilles
Ligny
W.-rAichev.
VilIen.-sur-Y.
Pont
Sens
Vallery
Villevallier
Thorigny
Ancy-le-Franc
Sens
Villiers-St-Ben.
Aillant
Flogny
Cruzy
Ligny
Vincelles
Id.
Serbonnes
Ancy le-Franc
Tonnerre
Thorigny
Senan
Arcy
Tonnerre
20
9
fO
10
M
5
3
H
15
4
6
6
7
6
2
11
5
17
12
12
12
15
41
9
12
7
17
16
2
5
8
5
5
5
12
10
7
14
6
13
8
15
21
18
9
27
10
15
5
18
23
14
28
6
6
22
23
14
13
8
14
24
43
11
24
17
9
9
20
9
24
24
13
39
12
16
21
19
13
14
23
13
7
12
11
15
8
24
61
42
77
35
50
39
66
78
72
42
33
6
44
68
71
20
64
72
81
43
11
55
44
19
66
76
36
82
53
56
32
22
31
56
19
13
14
86
46
30
70
28
37
38
TABLE DES COMMUNES
PAR ÂRRONDISSEMBNT ET PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.
Populaiion*, Noms des Maires, Adjoints, Curés"*, Desservants et Instituteurs,
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
ARRONDISSEMENT D'AUXERRR.
Accolay.
Aigremont.
And ries.
Appoigny.
Arcy-siir-Cure.
Augy.
AvxEaRE
AvroUes.
Bazames.
Beaumont.
BeauToir.
Heine.
Bessy.
Bleigny-le- Carreau.
Boib-dArcy.
Bouillj.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Charentenay.
Chastenay.
Chemilly, p. Seign.
Chemilly-s-Serein.
Cheny.
Chéu.
Cberannes.
Chichée.
Chichy.
. Chitry.
Coulanges-la-Vin.
Coulangeron.
Coulanges-sur-Y.
Courgis.
Courson.
Crain.
Cravan.
Diges.
Dracy.
Druyes.
Egleny.
Escamps.
Escolives.
Ëssert.
Etais-la-Sauvin.
H77
155
1146
1834
1554
432
15081
649
613
427
395
683
563
394
133
356
2335
615
1352
668
394
583
352
800
668
1393
688
75
667
1353
428
1639
631
1418
822
1294
1599
650
931
568
1067
476
176
1832
Momon Louis
Heurley J.
Laper t.
Jeannecpiin.
Lemaire Ch.
Drouhin.
A. Cballe ^.
Regnard.
C''' de Boury.
Chavance.
Ansault.
Hardy.
Grégoire.
Truchy.
Ravisy.
Létang.
Gounot.
Regnauldin.
Mocquot.
Lapert.
Gauthier J.
Doré.
Jacquillai.
Albanel.
Ciémendot.
Gauchot.
Picq.
Sourdillat.
Petit.
Livras.
Sonnet.
PoulinOnd.
Forgeot.
Bouillie.
Vincent.
Boissard.
Lechiche.
Bertrand.
Montassier.
Bercier.
Guinant.
Briffaut.
Rétif.
Fabre.
Momon Félix.
Guerin Ed.
Pinon
Lemoux.
Coppin L.
Guyard.
Flocard ^.
N...
Biot Aug.
Melou Bern**.
Vernassier.
Mathié.
lloblot.
Bureau.
Potherat.
Thomas.
Guillot.
Chanvin.
Belleveaux-B
Bétagon.
Paris.
Devilaine.
N...
Villain.
Jacob.
Quignard.
Mignerat.
Nolton.
Mangin.
Hamelin.
Dupuis.
Goaard.
Poulin Aug.
FouUey.
Loury.
Têtard.
Mal vin A.
Deidt'aix.
Chataigner.
Patin.
Viel Etienne.
Cappon P.
Renaudin.
Barrault.
Roux.
Leblanc.
Potin.
Gibier,
Plait.
Chanvin.
, Picq.
Fou TIN.
{ Bernard.
f Larfeuil.
Courtois.
Pradenc.
Richer.
Verlot.
Ja rant.
Amoult.
Roux.
Colard.
Roidot.
Thomas.
Regnard.
Petiot
Laurant.
Fortin.
Soupey.
Thterriat.
Carré.
Husson.
Hughard.
Guierry.
Laroche.
CoUin.
HUOT.
Suisse.
DOND NNE.
Bruley.
Mortassier.
Bout lier.
NiCOLLE (G.).
Fouinai.
Regnault.
Communaux
Verdier.
Dumont.
Foussat.
Adam.
Raveneau.
Tachy.
DriUon.
Duchâtel (ils.
Laurant.
Bélherv
Joffrain ms.
Peltier,
Lasnier,
et Jussot.
Cornu.
Camus.
Niel.
Pompon.
Ménétrier.
Leblanc.
Martin.
Millot.
Descaves.
Plain.
Hu&ot.
Godard.
Roche.
Godard Ern.
Moret.
Vilain.
Creveau.
Robin.
Guiilemain.
Filleux.
Gondon.
Rémond.
Poulain.
Bellot.
Leseur.
Noirot.
Deligne.
Paumier.
Espéron.
BreuiUard.
BtUeâu.
Paris.
Vigreux.
Soret.
Bourdillat.
Guechot.
Dufort.
(') La population est indiquée d'après le dernier recensement quinquennal de (861 '
(**) Les noms des curés sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en let~
très romaines, et ceux des desservants bineurs en lettres italiques. Un — indique le^
communes réunies à une autre pour le culte.
Nota. Les dernières élections municipales ont en lien tes 93 et 33 jifillet 1866.
FeBtigQj.
FralenaiUes.
Pontenay p.Chablis
Fontenay-s.-Fon r".
Fontenoy.
FooToniieB.
Fyé.
Germign;.
Gy-fEVeque.
Hanlarive.
Héry,.
IraDCjr.
JauIgM.
Jussy.
La Chapelle-Viup.
Lain.
LainMCq.
Lalande.
Leupny.
Lichèresp. Aigrem.
Ljgnorelleg.
Ligay.
Lucy-sur-Cure.
Lncy-su^Yonne.
Hailly-Ia-Vllle.
HaUIy-le-Chàleau.
Malifluy.
Méré.
Merry-Sec.
Merry-sur-YDDne.
HiRé.
Mifly.
Holesme.
Honétean.
Iloattj.
Uonllna-B.-ODaDiie .
Omwy.
Quaoae.
parly-Ies-Robins.
perreuse.
perrigny.
poiochy.
pontigny.
pourrain.
prégilbert.
préHy.
Quenne.
Reboarseani.
RoiiTray.
Sacy.
SainpuiU.
Meunier.
Godard.
FèTM.
Gantrot J.
Gaanean.
Sarouret.
D au vissât.
Chailley.
Demeaui .
Pelit.
fianu!
Bnry.
Tremblay.
Dwglas.
UontasBier.
Pilon.
I.edoai.
Bigé.
Itemoine.
Joly.
Blonde.
Bachelet.
Brécbat.
Robineau.
Paris.
Baizanté.
Boucheron.
Lordonnois.
Millerol.
Vildieu.
Bonnet.
Hillol.
Petitjean.
Chauvin.
Moreau.
Roblin.
Bey.*
Foudriat.
Ragon.
Boy.
Coquard.
Diiraaton.
Bousautl.
GuilTy V.
Tabou ti.
Troillé.
HolbNë.
Carrt.
Potherat.
Gazes,
Gnnialdi,
Durand.
PiiiUet.
Bablot.
Galabert.
Rossignol.
Pélissier.
Ducrot.
Boucheron.
Fmwat.
N.
Marsal.
filoudel.
Gunivpt.
Ri bouleau.
Dureaul.
Potin.
Raoul.
Dupuls.
Beau.
BardoLil.
Suiue.
Gautherin.
Paulrat.
CarUut.
V illier»,
■etil.
N.
Af6ouJeau.
HiUut.
Laroche.
VerloL
Soissons.
Motheré.
Gautherin,
Hniùy.
Ghampenoig.
Gourniand.
Petitjean.
Hiehëlia.
Bertrand.
E. Badin.
Lecbien.
Tanniére.
Poirson.
Laniotte.
RoblJD.
Jsy.
Hr^lon, Deais.
Fiagst.
Ravaire.
FoumoU.
Perreau fils.
Vallet.
Hérat.
JUénËtrier.
Godard.
Badin A.
Pichon.
Breuillé.
Laforest.
Fmieui.
Thevenol.
Foin.
HosBepied.
Foin.
PaiUot.
Viei.
Cbauveau.
Louzon.
Ôemogé.
Barraud.
Hugot.
Thibault.
Cameiio.
Paulvé
Barlou,
Giliet.
Hugnot,
Dhfvert.
Blin.
De vi liât.
Vosgien.
Aineiln.
Sonnuij.
Vianll.
Brillit.
Renard.
MiUine.
Àil)iD*l.
4
f
COMMUNES.
•
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Sainte-Bris.
1851
Guenier.
1
N.
Gutenepied.
Mathieu.
Prol.
Sain^GTr-les-Gol.
297
Roget.
Griffe.
Roy.
Sainte-C^oloube.
695
Huiard.
Laurent.
Grandjean.
Paillot.
Sainte- Pallaye.
276
de Bonnaire.
Guillemeau.
Bêcm.
Hugot.
Saint-Florentin.
258Î)
Hélie.
Truflot,Vérollot
VOIRIN.
Guosnu.
Saint-Georges.
639
Tungnaud.
Thillière.
Denis.
Joachim.
( liérest.
Saints
132U
Morin.
Méaume.
Soupcy.
Saint-Sauvear.
1846
Morisset.
Labbé.
SlGARD.
Dezerville.
Seignelay.
4556
Frottier.
Vernassier.
Vallot.
Borain.
Semenirun.
434
Magny.
Puissant.
Lucas.
Poulin.
Sery.
21^
Chalmeau.
Tairain.
Grilletde Se-
Rose.
Sougères.
1432
Miliot.
Cagnat.
Drot. (ry
Godard,Viaat.
Taingy.
095
CoudroA.
Moreau.
Mocquot.
Ducrot.
Thury.
1117
Gonneau.
Pascauit.
Gaben.
Lhoste.
Toucy.
2839
l'aqueau.
Sonnet.
Lesire.
MOREL.
Lagrango.
Poilout.
Treiguy.
2600
de Guerchy.
Moreau.
Guiblin.
Vie.
Humbert.
TrocY^aur- Yonne.
Val-QQ-Mercy.
401
Guiliy.
Dufour.
Vesperini.
Petit.
515
Joliy.
Dupont.
Servolle^.
Goussot.
Vallan.
709
Guy ou.
Rocard.
Ladrée.
Berlin.
Varennes.
475
Vueilliotle.
Courtaut.
AillauU.
Ségainot.
Vaux.
401
Courtet.
Campenon.
Troué.
Michaut.
Venouse.
282
Perrignon.
Chardon.
Bernard.
Renard.
Venoy.
1220
Naudet.
paulvé.
Moreau.
1 Givaudin.
' Joffrainpère
Vergigny.
469
Chevreau.
Rover.
Bassier.
1 Pourreau.
Vermenton.
2500
Lemairc Eug.
» Grison.
ThoreL
[ JOURDE.
î Berault.
Villetargeau.
452
Roy,
Barlot L.
Berger.
Perreau.
Villeneuye-S*-Salve
241
Rimbert.
Robin.
N.
Berault.
Villy.
177
Houtarde.
Durup.
Raoul.
Vieil.
Yinceiies.
863
Petit.
Houdé.
Fabvier.
Mouchotte.
Vioceioties.
469
Bardout.
Bardout H ug.
Clérin.
Gauterot.
ARRONDISSSM
ENT D* AVALLON
•
Angely.
312
Joudner.
Gros.
Grossetéle.
Gaze.
Annay-ia*Oôte.
455
Guettard.
Sussey.
; Frénial.
Rodot.
Annéot.
57
GoupiUeau.
Guyot.
Frénial, j.
N.
Annoux.
355
d'Avoust.
Bony.
\ Gourlet.
Adine.
Anstrudes.
736
Bon d'Au^ndea
Labour.
Rémond L.
Cuierry.
Chevillotte.
Asnîères.
666
Forestier.
Bellanger.
Voiainot.
Asquins
910
Guiiiin.
Perreau.
Couard.
Dizien fils.
Atiiie.
225
Annequin.
Chart«a.
Grossbtéte.
Quillaut.
AVALLON.
5538
Fèbvre ^.
Caillât.
Leclerc.
Darcy.
Gally.
1 Laporte.
^ Lebas.
BeauYÎUiers.
223
Morot de Grésl-
Couhaull.
Moreau.
N.
Biacy.
274
Verrier. | gny.
Mithouard.
Potin.
Couturat.
Blannay.
272
de Châteauvieux
i Moiron.
Dalbanne.
Minard.
Brosses.
1108
Berthoux.
! Régobis .
GautheronN.
Château.
Bussières.
421
Coilin J".
î Camus.
Naudin.
Durlot.
Chamoux.
411
Château.
1 Cambuzat.
Gally J.-B.
Sonnois.
Chastcllux.
617
Pe(itier-Ch.
Guyard.
1 Lairot, F.
, Tanière.
ChâlelCénsoir.
1341
Gotteau - Mont.
Cafouge.
' Auvray.
Olivier.
Cisery-Ies-G.-Onnes
160
Barbier J .
Barbier Ed.
, Vosgien.
Carré.
Civry.
354
Bonnaire.
Hitier-Augé.
1 Ravereau.
Veaulin.
Coutarnoux.
319
Josserand.
Boursier.
j Baudot. •
RibouUot.
Cussy-les-Forge*.
619
PeUetiçr.
Ifoirot.
! Carta^ilt.
Pellier, Lé
7«
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Institnteors.
Dissangis.
Domecy-sur-Ciire.
Domecy-s-le-Vault.
Etaules.
Foissy-les-Vezelay.
Fontenayp. Vézei.
Girolles.
Givry.
Guillon.
Island.
Joux-la-Ville.
Lichères.
Llsle-sui^Serein.
Lucy-le-Bois.
Magny.
Marmeaux.
Massangis.
Menades.
Montillot.
Montréal.
Pierre-Perlhuis.
Pizy.
Pontaubert.
Précy-le Sec.
ProTCBcy.
Quarré-le»-Toinbes.
Saint-André.
Saint-Brancher.
Sainte-Colombe.
Sainte-Magnance.
St-Germain- des-Ch .
Saint-Léger.
Saint-Moré.
Saint-Père.
Santigny.
Sauvigny-Ie-Beuréal
SauYigny-le-Bois.
Savigny-en-lerrc-P.
Sceaux.
Sermizelles.
Talcy.
Tharoiseau.
Tharot.
Thizy.
TréviUy.
Vassy.
YaultdeLugny.
Vézelay.
Vignes
Youtenay.
Aillant.
Arces.
Armeaux.
Basson.
Bellechaume.
Réon.
489
578
343
420
8(»9
45f
H82
223
854
937
Millot.
Gontard.
De Domecy.
Gariel.
Monnot.
Nolot.
Cunault.
Ratât.
Lespagnol.
Héraraot.
Challan.
Chavance.
Chéru.
Chauvelol.
289 Millot. Naulot.
832 Gontard. Thouard.
382 De DomecT. Guignot.
Leduc.
Mercier.
Lemeux.
Barillot.
Gourbeau.
Lambert.
Robin.
Rétif.
Boisseau.
Guéneau.
Oppeneau.
Goujon.
Garnier.
Naudin.
Deffert.
Trémeau.
Labbé.
Droin.
Goureau.
Rolley.
Baudot.
Carillon.
G II yard.
Terrier.
Chevillotte
Boursier.
Baudon.
Barbier.
Guyard.
Joublin.
Soliveau.
Tupin.
Colas.
Bailly.
Boudier.
Bécard.
Bourgeois.
Riotte.
Robot.
Minard.
Champenois.
Gauthier.
Ghaudot.
Santigny.
Haran.
Cunault.
Guyard. |
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Simonneau.
Jobert.
Gte de SéboTille
Chambon.
Dubois.
Dupont.
I f 05 Dizien.
271 Halley.
588 Gueno.
225 Pannetrat.
911 De Lenfema.
550 Baudouin.
235 Roglet.
376 Garnier.
482 Chevy.
688 Coulbois.
451 Thibault.
2098 Petitier-Cho.
370 Teurreau.
780 Santigny.
436 Montandon.
800 Simon.
1271 Houdaille^.
1276 Tripier. ^
386 Lefeb.-Nailly.
1069 Lairot.
319 Boisselat.
177 Larue.
734 Cordier*.
377 Morvand.
302 Guillet.
349 Paulard.
284 Dion.
347 d'Estattd'Assay
201 Voiilereau.
280 Montarlot.
178 Santigny.
349 Legast.
756 Ravisy.
1162 Borot.
272 BarrauU.
3181 Bourgeois.
1468
1003
867
677
647
569
Bachelet.
Polette.
Séguin.
Vallée.
Jeanniot.
Bourderon.
Candras.
Gadret.
Moriet.
Hilaire.
Charles.
Pion.
Evrard.
Troucin.
Marçinot.
Droit.
Lairot.
N.
Senbquier.
Fauvet.
Gally.
Bidault.
Taquenet.
Logerot.
Gautheron.
Paris.
Crochet.
Courtot.
Minard.
Bourrey.
Virally.
Heny.
Durlot.
Mathieu.
Lebome.
Delacoste.
Cullin.
Legast.
Bouchot.
Compère.
Courtot.
Breuillard.
Cunault.
Breuillard.
Pari».
Plagnard.
Pitois.
Barré.
Mathieu.
Pitois.
Vosgieris
Pensée.
Girard.
Sergent.
Dutarfre.
Balès.
VlALA.
Durand.
Prôlre.
Lapierre.
Lemasson.
Laur.
Dondenne.
Dizien.
Darlet.
Ronard.
Roubier.
Cullin.
Mairrv.
Bonnfillat.
Lenief.
Meunier.
Caussard.
Galette.
Bureau.
§ Cunault.
t Gaumont fils.
I Hérardot, Guet-
Gézant. (tard.
(^mus
Dannoux.
Labalte.
Anceau.
Gaulon,
Breuillard.
Bourgeot.
MaisonneuTe
Perdu.
Chanlin.
Thibault,
Garnier.
Tissier.
Tavoillot.
Garnier.
Colas.
Gaumont p.
Peltier.
Rouard.
Poulet.
Courtois.
Riotte.
Perdu.
Bernasse.
Prévost.
Gerbeau.
Bourdillat.
Chaplost.
Boivin.
Nicolas.
Lhuillier.
Sommet.
I Barbier.
I Renaud.
Michaut.
Malecot .
Gougenot.
Ficatier.
Dansin.
Courtia.
73
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Instituteurs.
Blénean.
Bligny-en-Othe.
Bœurs.
-Bonnard.
Branches.
Brienon.
Brion.
Bussy-en-Othe.
Bassy-le-Repo8.
Cerilly.
Cerisiers.
Cézy.
ChaïUey.
Chambeugle.
Champceyrais.
Champignelles.
Champlay.
Champlost.
Champyallott.
Gham?res.
Charmoy.
Charny.
Chassy.
Chaumot.
Chéne-Amoult.
CheTîilon.
Chichery.
Couleurs.
Cudot.
Dicy.
Dillo.
Dixmont.
Epineaihles-Vosves.
Esnon
Fleury.
Fontaines.
Fontenouilles.
Fournaudin.
Grandchamp.
Guerchy.
JOIGNT.
La Celle-Saint-Cyr.
Laduz.
La Ferté-Lonpière.
La Mothe-aux-Auin.
Lavau.
La Yillotte.
Les Bordes.
Les Ormes.
Looze.
Louesme.
Malicorne,
Marchais-Beton.
Mcrcy.
Merry-larVallée.
i802 Houette.
454 Delagneau.
918 Guerrey.
186 Carré.
587 Du val.
2604 Guillot.
890 Saflfroy.
4250 Grandyilliers
654 Valtat.
241 Mizelle.
1435 Moreau.
1305 Levert.
1238 Baudoin.
218 Baratin.
1000 Durand.
1566 Pellegrin.
901 Guillemain.
1447 Giruit.
536 BaretdeS.A.O
620 Messager. [^
406 Bouilly.
1472 Gauthier.
947 Precy.
795 Landrier.
312 Rosse.
580 Garuler.
587 Capet.
550 Foiry.
690 Loitron.
579 Du Châtelet.
157 Coassé.
1816 Soutin.
470 Paillot.
491 Grand d'Esn.
1395 SoufQard.
1022 Gruet.
574 Rosse.
438 Frottier.
1081 Berthet.
811 Ravin.
5971 Couturat.
1214 Pophilat.
414 Thourigny.
1406Thomas.
(
Châtaignier.
Plumet.
Raoult.
Sourdillat.
Jeannet.
Pouillot
Rozé.
Jannon.
N.
Pathier.
Gradot.
Jorry.
Nicaise.
Appert.
Boissarnier.
Delaooire.
Vicard
Martin.
Michaux.
87
1257
262
744
523
430
236
544
342
115
1000
Buisson.
CtedeLe^tra-
Faussé [de^
Jubin-Mond.
De Bontin.
Droit-Paillot.
Nolot.
Lagoguey.
Berthet.
Moreau.
Bonjour.
Colson.
Jeannin.
Bourlet.
Roudauli.
Montagne.
Piat.
Buisson.
Saulin.
Sapin.
Legros.
Vincent.
Moreau.
Boulley.
Dubois.
Duret.
Desliens.
Platard.
Bréchot.
Collon.
Sellier.
Delétang.
(^hezjean.
Lavollée.
Franjou.
Denis.
Bablot.
Jublot.
Moreau.
Bardot.
Devoves.
Ribière.
Paillot.
Breuillé.
Pogé.
Villermé.
Gras.
Davoise.
Thomas.
Vivien.
Michel.
Roy.
Larbouiliat.
Laurent.
Garnier.
Villain.
Roy.
Pigé.
Langin.
Julien.
HoUette.
Morel.
Girault.
' Bernard Juv.
Renaud.
Créneau.
Fournier.
Créneau.
Tridon.
Rodriguez.
Brelet.
&NeiU.
Durand,
Hariot.
Roy
Gomier.
Roussel.
Marcantoni.
Guerbet.
Nicole.
Ricordean.
Huchard.
O'Neill.
Jumn.
Barrey.
Niel.
Calmus. Jay.
Damien.
Boyer.
Niel.
Millet.
Pegorier.
Moret.
Boudioi.
Delagneau.
Marhac.
Boulet.
Demersay.
Guillet.
Roidot.
Gazes.
DessignoUes.
N.
Chevereau.
Cassemiche.
Guillon.
Mouiliot.
Mossot.
Perdijon.
Henry.
Goberot.
Méreau.
Michaut.
Giilet.
Lhoste.
Ladoué.
Forgeron.
Champrouz.
Goudon.
Bornât.
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Bourgom.
Bernot.
Ségnin.GilIet.
Girard.
Raliu.
Javey.
Brunat.
Huot.
Roux.
Sarrasin.
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Dosnon.
Vallet.
Jay.
Gamard.
Jeannest.
Godard.
Chéry.
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Nolin.
Leclerc.
Jeubert.
Nasse.
Blanc.
Constant.
N.
Berry.
Pernot.
Ansault.
Coillier.
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Michaut.
Jolibois.
Bourgeois.
Porcherot.
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Léger.
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Gallel.
Jolibois.
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Chrétien.
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178
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Gardemboii.
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Lorin.
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1217
Montachel.
Besançon.
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1515
Marlin.
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313
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75
COMMUNES. ^^f^n MAIRES.
tion
^1
ADJOINTS.
CUBÉS.
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Courgenay.
Courlon.
Courtoin.
Courtois.
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Dollot.
Domats.
Egrisellea-Ie-Bocage
Etigny.
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Flacy.
Fleurigay.
Foissy.
Fontaine-la-Gaillar.
FoQchères.
Gisy-les-Nobles.
Grange-le-Bocage.
Gron.
Jouy.
La Belliole.
La ChapeUe-sur-Or.
LaiUy.
La PostQlIe.
Les Sièges
Lixy.
Maillot.
Mâlay-ie Bai.
Mâlay-le-Vie<)iDte.
Marsaogis.
Michery.
Molinons.
Montacher.
Nailly.
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Pailly.
Paron.
Passer.
Plessis-da-Mée.
Plessis-Si-Jean.
Pont-sar-Vaniw.
Ponfrsur- YoBae .
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Saint-Agaan.
Saint-Clément.
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Saint-Seratin.
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Louismet
Denisot.
Marteau.
Nezondet.
Lorillon.
Roger.
Chamillard.
Viart.
Gaudin.
Prin.
Vajou.
405 de Fontaine.
433 Baudoin.
588 Roze.
439 Poulain.
736 Fouet J.
455 Begnier.
317 B°" de Sere-
558 Collard [Tille
523 Lorne.
366 Saviniat:
836 Chevreau.
501 Potin.
415 Mathieu.
193 Masson.
949 Godard.
789 Martineau.
1067 Tarlois.
325 Petit.
730 Bagard.
972 Matignon.
404 Onver^er.
404 Bourcier.
469 Lefort.
536 Dechambre.
259 Chesnauit.
476 talande.
318 Hesnault.
1903LamydeBeauj.
270 Rousseau.
3^8 Masson.
71^ Pouteau.
194 Gâteau.
63a (Sage.
745 Payen.
1066 Mousard.
446 Louvrier.
«0^ Claisse.
392 Leriche.
398 G*« de Bres- 1
[sieux^/
110»^ Deligand ^. j
5S5 Foapier.
1317 Perrot.
317 Gohry.
730|Bouy.
Grand.
Acier L. F.
Trahot.
Gillet.
Ramonet.
Prieux.
Berault.
David.
Duport.
Denis.
Nioré.
Savignat.
LegrandfLtisop
Fayoile,Bone-
Riché. [main.
Champion.
Venet.
Carré.
Grémy.
Timbert.
Delajon.
Adam.
Favot.
Chenault.
Boudard.
Queudot.
Morisson.
Daubry.
Delécolle. .
Pouteau.
Coçpé.
Siriau.
Anceiol.
Brigeois.
Motus.
Rondeau.
Gagé.
Bertrand.
Besnard.
Bourgoin.
L voué.
Bisson.
Gauihier.
Blondeau.
Goiuon d'Or.
Billy.
Mignard.
Monpoix.
Chrétien.
Vincent.
Berlin.
Gothias.
Cbampey.
Dubois.
Vaudoux.
Fouard.
Gervais.
Mackeone.
Goujrer.
Rivrain.
Rémond (m.j)
Febvre.
Paoli.
Chauvois.
Salmon.
Darlot.
Guillerivt.
Lagranse.
Rémond.
Denavarre.
Maître,
Boullé.
Mackeone p.
d'Ëzerville.
Fouqueau. ,
ThéveneU
Maître.
Guérin,
Denavarre.
Grandjean.
Ponce.
Beisson.
Douine.
Duranton.
Salmon.
Mackeone.
Jean.
Nadot.
VUttlt.
Lordereau.
Aubert.
ViauU.
Pégorier.
Gaumont.
Perrot.
Chenot
Renault.
Crété.
Moreau.
Gouyer.
Deny.
Neveu.
Boycheron.
DUBAN.
Boulogne.
Rameau.
N.
N.
Devmat.
Gourliau.
Péreladas.
Mouturat.
Vérot.
Fontai9e.
Albaut,
1 Fortin.
( Heurtefeu.
Gislaio, Miraif-
Maugis [ehaa^
Bélletre.
Aubert.
Nottet.
Besson.
Vallet.
Carré.
Roger.
Ducarruge.
Poinsot.
Boudard.
Beau.
Bernard.
Vespy.
Beau
Paris.
Jarry.
Thierry.
DenizQt.
Higot.
Carré.
Chassonneaii
Chalmeau.
Dechambre.
Leblanc.
Chiganne.
Rémy.
Longuet.
Bouy.
Petit. '
Point.
Joucherie.
Lebas.
Millet.
Boudard.
Jutigny.
Vissuzaine.
Laubry.
Parist.
Masson.
Charpentier.
Attl)prt.
Viard.
Robert.
I Martin.
(yiDOT,CA88BI|I-
CHB, Barbier, Ricard.
Bais^oT^YaudoU (
Boudard. { Cothias.
DoANTTON. I Réçoby.
BÉ$iar4. 1 Maille.
Prunier. f Jutignf.
76
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Subligny.
584
Letoffé.
Notté.
Potdevin*
Lethumier
Theil.
410
Haudry.
Agoust.
Picquoin.
Bonueau.
Thorigny.
856
Vaillant. [G
Durand.
Laproste.
Collin.
Vallery.
Vareilles.
835
deRockechouar^*
Châtelain.
Bruand.
Brûlé.
365
Bourdon.
Rigoureau.
Guérin.
Rallu.
Vaumort.
315
Bouchereau.
Lambert.
N.
Huchard.
Vernoy.
415
Dumant.
David.
Rémond.
Bessy.
Véron.
1254
Grenet.
Bertrand.
Chenot.
Prot.
Vertilly.
228
Pleaii.
Simonnet.
Martin.
Denizot.
VilleblcTin.
906
Descourtis.
Dumant.
Croquet.
Coquin.
Callé.
Villebousis.
Villegardin.
624
Pouce.
Bonneau.
Champagne.
289
DuTeau.
Charpentier.
N.
Lesourd.
Villemanoche.
836
Perrier.
Sadron.
Lefèvre.
Despradelle.
Villenavolte.
142
Tesson.
Ferrier.
N.
N.
vaieneuve-l'Arch.
1857
Villiers.
Juste.
Mazuc.
Crédé.
Villeneuve-la-Dond.
334
Marteau.
Vallon.
Dupire.
Robinet.
Vilieneuve-ia-Guy.
1881
Lecomte.
Jolibois.
Séguin
Heurlefeu.
Villeperrot.
198
Mondemé.
Sylvestre.
NadoL
Denis.
Villeroy.
246
Tourlier. î
Devoves.
Champagne
N.
Villethierry.
710
Foucher.
Dromigny.
Labour
' Cholat.
Villiers-Bonneux.
274
Poyau.
Prin.
Martin.
Legrand.
Villiers-Louis.
553
Coihias.
Pouthé.
Garlin.
ReiUe.
Vinneuf.
1464
Roblot.
Rigaud.
Ballacey.
Lallement.
Voisines.
801
Maria.
Boulot.
Calmeau
Sommet.
ARHONDISSEUENT DE TONNERRE.
Aisy.
461
Ancy-le-Franc.
1839
Ancy-le-Librc.
373
Annay-8-Serein.
625
Argentenay.
232
Argenteuil.
628
Arthonnay.
668
Baon.
187
Bernouil.
211
Béru.
268
Beugnon.
368
Butteaux.
440
Carisey.
435
Censy.
104
Chassignelles.
406
Châtel-Gérard.
560
Cheney.
293
CoUan.
408
Commissey.
1376
Cruzy.
1009
Cry.
321
Cusy.
312
Dannemoine.
611
Dyé.
427
Ëpineuil.
Elivey.
581
590
Féy
374
Flogny.
418
Fresnes.
227
Fulvy.
190
Gigny.
Gland
450
3H
Grimault.
406
Gallien.
Béalé.
Plisson.
Martenot
Rémond
Labour.
Balacé.
Sylvestre.
Forgeot.
Gautherln A.
Gautherin H.
Fontanez.
Marmignat.
Houdot;
N.
Bourguignat.
Portier.
Tranchant.
Léonard.
BaiUot.
Guichard.
Ménétrier.
Roguier.
Vachez.
Soupe.
Rossignol.
Darley.
Heurley.
Pagnier.
Maget.
Micnaut.
Gillot.
Fournier.
Robert.
Rousseau.
Bassier.
Chapoulade.
Rafifat.
N.
Jullien.
Lagoutte
Coupechoux.
Chavance.
Déon.
Demonperrenx.
iiousselet.
Bréon.
Pussin.
Texloris.
Hélie
Martin,
Plait.
Marion.
Devinât J,
Vaudeau
Nancluse.
Zominy.
Martenot.
Prunier.
GUILLBMEAU.
Mantelet.
Gautherin.
Chausfoin.
Martenot.
Veuillot.
— .
Sourd.
Petit.
Bertaut.
Lejay.
Joffrin.
Bègue.
Clémandot.
Roze.
Devinât P.
Calmeau.
Sainte-Croix.
Monnot.
Moine.
Couperot.
Montenot,
Paris.
Godret.
Serré.
Voisinot.
Collin.
Guyot.
Nogent.
Léger.
Labour (c.)
Roy.
Flogny.
Perrot.
Camus.
Carre.
N.
Barbier.
BruUé.
Coppin.
1 Caillien.
Montandon.
Egeley.
Regnanlt.
Rigoiley.
Chouet.
Boulotte.
Déon.
Viault.
Roy.
Gibier.
Jacquemier
Batnereau.
Poitout.
Bussy.
Lemaire.
Monniot.
Naudin.
Paris.
Dupas.
Lorot.
N.
Bonnin.
Cornât.
Sagourin.
Chevalier.
Gaillot.
Noél.
Viardot.
Brigodiot.
Bessonnat.
Noirot.
Jacob
77
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Jouancy.
123
Pussin.
Bethery.
Coupechoux.
Finot.
Jully.
540
Marcoult.
Chauvot.
Adam.
Montenot.
Junay.
La Chap -Vieille-F.
194
Coquard.
Mandrot.
N.
Patou.
673
Drujon.
Bcugnon.
Roux.
Lambert.
Lasson.
38.5
Massin.
Courtin.
Michel.
Dupressoir.
Noaiot.
Lézinnes.
649
Mantelet.
Compérat.
Guinot.
Melisey.
576
Fournier.
Godin.
Michaut.
Perruchon.
MÔlay.
359
Landrier.
Mantelet.
Jobin.
Fournerat.
Molosmes.
605
Cbapotin.
Marlot.
TruflFot.
Régnier.
Pillon.
Renaud.
Moulins.
329
Maigrot.
Mattrat.
Neuvy-Sautour.
1462
Fournier
Viault.
Lemoine.
Chatais.
Nitry.
848
Carré.
Ballacey.
Poyard.
Seurre.
Noyers.
1607
Mariglier.
Pichenot.
Merlot.
Ghamoin^Cbans.
Naits-sur-Armançon
457
Berthon,
Chevalier.
Millot.
Nieatin. [sefoin
Pacy.
478
N.
Beau.
Gallien.
Quillaut.
Pasiily.
103
Bidault.
Renard.
Denis.
N.
Percey.
407
Maurey.
Bouton.
Letteron.
Passey.
Perrigny-sur-Arm .
PimeUes.
193
Mignot.
Gelez.
Chausfoin.
Paupy.
215
Manteau.
Roguier.
Ferrand.
Seurre.
Poilly-sur-Serein.
635
Boudré.
Blin.
Thierriat.
Quillaut.
Quincerot.
318
Lasnier.
Richebourg.
Chavance.
Landres.
Ravières.
1283
Rizier.
Gauthier.
Ducrot.
Bralley.
Picard.
Roifey.
384
Babeuille.
Himbert.
Tremblay.
Rugny.
439
Ménétrier.
Simon.
Vachez.
Tayoillot.
Sainte- Ver tu.
244
Boucherat.
Dubois.
Cordonnier.
Quillaut.
Saint-Martin>s-Arni .
339
Vaudeau.
Brain.
Zominy.
Perrot.
Saint-Vinnemer.
562
Milon
Blanchot.
Coilin.
Séeuin.
Ballacey.
Sambourg.
212
Paris.
Roy.
Lallement.
Sanry.
486
Mignot.
Hivert.
Denis.
Farcy.
Sennevoy-le-Bas.
312
Heurtefeu.
Cornuelle.
Thibault
Sebillaut.
Sennevoy-le-Haut.
335
Sebillaut.
Déon.
Thibault.
Fouzat.
Serrlgny.
360
Saussey.
Casselin.
Raverat.
Cholat.
Sormery.
370
Paget.
Thomas.
Giffaut.
Lesire, Lespa-
Soumain train.
421
Viault.
Chailley.
BONNETAT.
Couturotrgnol
SUgny.
365
Lemoine ^.
Poitou.
Laliemand.
Bernasse.
Tanlay.
665
deTanlayO^
Goulley.
Marquot.
Larue.
Thorey.
231
Ferrand.
Menegaut.
NicolTe.
Gogois,
Georges. •
Tissey.
256
Gueniot.
—
Berauit.
TONKKHRE.
4789
Montreuil.
Mar(]uis.
Legns.
, LeTTEROiX.
Floy.
Gauthier.
Passey,
Trichey.
211
Petit.
Coguet.
GogoU.
Camusai.
Tronchoy.
310
Quignard.
Chadrin.
Gouley.
Robin.
Yezannes.
206
Malaquin.
Pacault.
Devinât J.
Collon.*
Yezinnes.
350
Carre.
Petit.
Vautrin.
Mercier.
Villiersrles-Hauts.
545
Gougenot.
Boucley.
Monnot.
Charton.
Villiers- Vineux.
375
Boucheron.
Genêt.
Lefranc.
Landre.
ViUon.
467
Bertrand.
Fays.
Alépée.
Heurtefeu
Yireaux.
340
Queau.
Jouault.
N.
Paillot.
Viviers.
420
B. de Viviers.
Rayer.
N.
Chassin.
Yrouerre.
390
Dumet.
Paquot.
Ferrand.
Babeuille.
T8
ÀDMINlStRÀttONâ HUNICtMLÈS DÈS PRlKCIPAtES VIttES.
VILLE D'AUXERRB.
M. A. Cbaixb ^, membre d« Conseil généra) de l'Yonae, Maire.
Mm. Flocard ^, \
N...
MM»
lApèi^, àvécat.
Loat^, {yrbpriétaire.
Leroy. méfanicien-R ndeur.
Baron Mariineau des Cbesnez. 6 0. fjji.
Flocard ^, adjoint.
Marie ^^ docteur médecin.
Barbier, géomètre.
Lefévre, doctear-méâecin.
Gourot, docteur- médecin.
Trutey-MafaBge« négociant.
Baron de Madières, vice »ré*. du irib.
Cballe ^, maire.
Robin, greffier de la juttice de paix.
idjotnit.
Memhr9ê du Comeil municipal.
Mérat-Beujction, anci«n négociant.
Salle att»é, négociant.
Platt, commissionnaire on vins.
Lorin, architecte.
Ribière. avocat
Piétresson (Léon), notaire.
Milliaux. nouire.
Laurent-Lesseré ^, négociant, adjoint.
Potenot, propriétaire.
Baucher, propriétaire.
Pelit-Augé. distillateur.
Roger, propriétaire-vigneron.
Ravin, pharmacien.
Remy, dooie or-médecin.
M. Charles Joly, receveur municipal, rue Martineau.
Personnel de la Mairie tVAuœerre,
MM. Nodot, secrétaire en chef.
Trico. chargé de la comptabilité.
Frontfer, empl(»yé.
M. Métrai, architecte-voyer, con^cteur des travaux communaux
Police admihistrative, municipale ei judiciaire.
M. Gabriel (Léon-Prançols), commissaire cantonal de police.
MM. Glergean, chefdebur. de l'état civil.
ZincK, chef du bureau militaire, des
contributions et des subsistances.
Agents de police.
MM. ftenard.
Fournoux,
• . Rémond.
MM. Bouchard,
N.
Le bureau de police, à la mairie^ est ouvert au public, tous les jours, depuis
8 heures du matin jusqu'à l'heure de la retraite.
M. Babulaud, commissaire-ordonnateur des pompes fbnébres.
Gardes ehampélres*
MM Casse,
Robert
MM. Lemain, brigadier.
Brissel,
)"
ardes.
jAatioir puMt'c ; MM. Réméré, mspecteur ; Irr, receveur, et Couderc, concierge
M. Vigreux, vétérinaire expert.
VILLE DAVALLON
MM. Febvre ejfc. Maire.
MM. Membres du Conseil municipal,
Febvre, membre du conseil général. 1 Brenot aîné, charpentier.
Çouturat, banquier. I Desnoyers, conduc. faisant fonc. d'ingén
79
Quatrevaux. médecin.
Tircuit, architecte.
Richard, propriétaire.
Bethery de La Brosse, prés. faon, du tr. e.
Leclerc, avoué.
Yisoureux, négociant.
G^ly hls, marchand de bois.
Ricard, prés, du trib. civ.
Camus, propriétaire.
Chevalier père, propriétaire.
Caillât, ancien négociant.
Thibault, juge.
VILLE DE JOIGNY.
Thierry, pharmacien.
Thébault, propriétaire.
Rousseau, juge de paix.
Bidault, juge d'instructkkn.
Brunet. avocat.
Mathé, négociant.
Degûix, vétérinaire.
Radot, receveur municipal.
Cu86ol, commissaire de police.
Burlot, architecte- voyer.
MM.
MM. CouTDRAT, Maire.
N. CHÊZJEAK I àAtrJ».f»
Lavollkï, } Adjoints.
Membres à» ConseU munieipcd.
Benoit-Courtois, propriétaire.
Feneux-Gailliout, entrepreneur,
Epoigny, notaire.
Courcter, banquier.
Perrier-Godeau, vigneron.
Lefebvre-Arrault, propriétaire.
Jacob-Baillet, propriétaire.
Emery, propriétaire.
Leclerc de Fourolles, pr. du trib. civil.
Pavillon-Foussé, propriétaire.
Glaive, négociant.
Frécault-Diirand, propriétaire.
Toussaint-Moreau, négociant.
VILLE DE SENS
Gallois, percepteur.
Barat-Gaillout, négociant.
Durand Napol^n, propriétaire.
Godefroy-Julitte, vigneron.
Durand-Gailliout, propriétaire.
Chailley-Lordereau, négociant.
N.
Ricard, secrétaire.
Cochet, receveur municipal.
Blond, commissaire de peltee.
Lefort, architecte.
MM.
MM, Dbligand j}^, Maire.
Membres du Conseil municipal.
Mancel, propriétaire.
Pleau, pr. du trib. de com.
Dupechez, propriétaire.
Agdenier, propriétaire.
Perrin, juge au trib. de com.
Leseur, architecte.
Cornisset Aug., memb. du con». d'arron.
Querelle, fabricant de rasoirs.
Boucrand-Comperat, propriétaire.
Provent, avocat-avoué.
Giguet ^, propriétaire.
Lamy, marchand épicier.
Forest, md de rouenneries.
Lallier, président du tribunal civil.
Bonjean, juge suppi. au trib. de com.
Petipas, ancien notaire.
Billebault, propriétaire.
Tourneur, architecte.
Pollet, pharmacien.
Lacaillè, cultivateur.
Epoigny, md de vins en gtos.
Poussé, md de bois.
Bodier, cultivateer.
Dnchemin, imprimeur.
Laude, receveur municipal.
Louvel, commissaire de police.
Lanier, secrétaire en chef de La mairie.
Larchevêque, architecte- voyer.
VILLE DE TONNERRE.
MM. MoNTRBUiL, Maire.
MM. Membres du Conseil municipal.
Diard Albert, mécanicicD. 1 Thierry, vétérinaire.
Dormois Camille, économe de l'hospice. I Prévôt, banquier.
Rathier, avocat. |PerrucJion Pierre, propriétaire.
80
Hardy, propriétaire.
Colin, inspectear des écoles.
Vebre, confiseur.
Legris, pharmacien.
Munier-Portier, propriétaire.
Roze, juge d'instruction.
Lemaire- Prieur^ fabricant de tan.
Marquis Auguste, médecin.
Montreuil, juge supjjléant.
Roy Charles, propriétaire.
Thomas- Chapput, propriétaire.
I Y vert, hnissi er.
Rétif, président honoraire.
Delorme- Bourgeois, propriétaire.
Pignon, agriculteur.
Constant, notaire.
Beurdeley père.
Garre], receveur mnuicipal.
Lorieul, commissaire de poliee.
Ravaux, secrétaire de la mairie.
MM.
Bissonnier.
Bridou, pharmacien.
Sauvegram, marchand tanneur.
Bally, médecin.
Fontaine, maréchal.
Bondoux, marchand de bois.
Bachelet, maître tanneur.
Lenfant, propriétaire.
Caillou, cultivateur.
Boudet, directeur des postes.
Carré, vigneron.
Baconnier, cultivateur.
Bezançon, propriétaire.
VILLE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
MM. Bissonnier, m aire,
Bridou, . Adjoints.
Sâuvbgrain. ( "^
Benoist, Secrétaire,
Membre» du Conseil municipal,
Durand, boucher.
Baron de Perthuis, propriétaire.
Besand Claude, propriétaire.
Paillot, md de bois.
Gallon, propriétaire.
Roy, banquier.
N.
Trouvé, médecin.
Bidault, banquier.
Marquet, receveur municipal.
Benoist, secrétaire de la mairie.
Bourgogne, commissaire de police.
Pichot, propriétaire.
ARCHITECTES DÉPARTEMENTAUX.
MM. Tourneur, à Sens.
Perruchon, à Tonnerre.
MM. Piéplu, à Auxerre.
Tircuit, à Avallon.
Grégoire Roux, à Joigny.
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BATIMENTS CIVILS.
Réorganisé par délibération du conseil général de l'Yonne, dans sa ses'^ion de 1857.
MM. Mondotde Lagorce, ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, pré-
sident. — N., secrétaire. — Dondenne, architecte, anc. professeur au collège
d' Auxerre. — Piéplu, architecte du département. — Boucheron, agent-voyer
central. — Desraaisons., conducteur principal des ponts et chaussées, fai-
sant fonctions d'ingénieur ordinaire. •— Dantin, serrurier mécanicien.
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS.
L'Asile départemental de l'Yonne, destiné au traitement des malades des deux
sexes atteints d'affections mentales, nerveuses ou convulsives, e.U construit sur un
plan et dans des proportions répondant aux iirincipales indications de la science.
aeréable et exerce sur les malades l'inHuenre la plus favorable, l'administration ne
néglige rien pour que l'organisation du service intérieur réponde à tous les besoins.
Cet établissement renferme environ 450 malades, dont la plus grande partie
appartient au département de l'Yonne aux frais duquel il a été construit.
Des pavillons spéciaux offrant tout le confortable possible sont destinés aux pen-
sionnaires qui, entièrement isolés des malades au régime commun, rencontrent
les avantages des meilleures maisons de santé de la capitale unis aux sérieuses
garanties légales d'une administration rép*'i ère.
Si
Commission de surveillance.
MM. le Baron de Madières, vice -président du trib. civ., président,
le Biron Martineau des Ghesnez.
Mathieu, ancien avoué, administrateur provisoire des Aliénés.
Laurent-Lesseré, adjoint au maire d'Auxerre.
Bonneville, ancien conseiller de préfeclure, secrétaire.
Administration.
Directeur, médecin en chef : MM. Poret, doct. en médecine.
Médecin-adjoint : Sizaret, doct. en médecine.
Chirurgien : A. J.-B. Marie, docteur en médecine.
Interne en médecine : Bertelot.
Interne en pharmacie : Designolle 61s.
Pharmacien honoraire: Sallé-Frémy.
Receveur : Dautun aîné, rue Cochois, n" 19.
Econome : Designolle, à l'Asile.
Secrétaire : Langlade, rue Saint-(j[ermain, n» 2.
Chapelain: M. Duru, rue de Paris, n*> 129.
Commis d'économat . Chevallier.
Surveillant en chef: Fournier; surveillante en chef : Mlle Brevelet.
Garde-magasins : Larchevôque.
Le service intérieur et les soias personnels à donner aux malade^; sont confiés à
des employés éprouvés qui, sous Vimpulsion des chefs de service, assurent une
surveillance permanente, active et intelligente en même temps qu'exclusive de
toute coercition irritante. Une décision préfectorale du 5 novembre 1861 a tixé le
cadre de ce personnel de manière à satisfaire à toutes les indications du service.
Un règlement approuvé p.ir S. E. M. le Ministre de l'intérieur régit et détermine
tous les détails du service administratif et médical.
Placements d^ office.
prix
Préfet ^-. ^^., . . «.x..„« vicoiuui-
gentsqui, sans être immédiatement dangereux, réclament cependiint un traitement
spécial. (Art. 18 et 25 de la loi du 30 juin 1838.) Dans les deux cas, la demande de
la famille ou du maire adressée au Préfet doit être accompagnée :
1" De l'extrait de naissance.
2» D'un certificat de médecin constatant l'opportunité ou la nécessité du pla-
cement.
Placements volontaires.
Les malades dont le placement est demandé par les familles, à la condition de
payer directement le prix de leur pension, sont admis par le Directeur de r^siie
auquel doivent être préalablement remises les pièces ci-après indiquées, conformé-
ment à l'article 8 de la loi du 30 juin 1838 :
1" Une demande d'admission contenant les noms, prénoms, âge, profession et
domicile tant de la personne qui la forme que de celle dont le placement est ré-
clamé et l'indication du degré de parenté, ou à défaut, de la nature des relations
qui existent entre elles. La demande sera écrite et signée par celui qui la formera
et visée par le Maire. S'il ne sait pas écrire, elle sera reçue par le Maire qui en
donnera acte.
payer la pension , „ „„ „„^„
fait choix et d'acquitter tous autres frais en dehors du régime ordinaire, tels que
tabac, fournitures diverses, chauffage et éclairage particuliers, entretien du trous-
seau.
2*> Un passeport on toute autre pièce destinée à consitater l'identité tant du malade
que de la personne qui le place.
3» L'extrait de naissance.
6
^
4» Un certificat d'un docteur en médecine constatant l'état mental de la personne
à placer, indiquant les particularités de sa maladie et la nécessité de faire traiter
la personne designée dans un établissement d'aliénés et de l'y tenir renfermée.
Ce certificat, écrit ?ur papier timbré, doit contenir tous les renseignements pro-
pres à éclairer sur l'origme, la marche et la nature de la maladie.
Classes de pension.
L'Asile d'aliénés de l'Vonne admet quatre classes de pensionnaires, dont le prix
de journée est fixé ainsi qu'il suit : Première, 6 fr. 60 c.j Seconde, 3 fr.SOc; Troi-
sième, 2 fr.; Quatrième, \ fr. 45 c.
Le pensionnaire de première classe a constamment une personne spécialement
chargée de tous les soins que réclament son état et les indications du traitement.
Dans la 2' classe, les malades ont également une chambre particulière, mais sans
fier\ice spécial (un surveillant pour quatre malades.)
Le réeime alimentaire sain, varié et approprié aux besoins de chacun, varie
suivant les classes de pension.
La pen-^iion se paie d'avaijce par trimestre ou par mois entre les mains du Rece-
veur de TAsile auoiiel on peut en faire parvenir le montant soit en un mandat sur
la poste, soit en effets non sujets à l'escompte.
Les malades peuvent être visités par leurs parents ou tuteurs, en présence d'un
employé de la maison, si toutefois cette visite a été autorisée par le médecin.
ou une attestation régulière des autorités locales constatant leur identité et leurs
rapports de parenté avec les malades.
HOSPICES.
Comités gratuits de consultation.
Créés en exécution du décret du 7 messidor, an IX, pour le s cinq arrondissements
i Gœtschy.
Arrondissement
d'Auxerre,
d'Avallon,
MM.
Chérest.
Lepère.
N.
Houdaille.
Malot.
Giiillier.
de Joigny,
de Sens,
de Tonnerre,
Delamontagne.
Beaujard.
Pignon.
Provent.
Landry.
Rathier.
Hameiin.
HOSPICES COMMUNAUX.
L'orcani -ation et l'admini.lration des hospices ont été réglées par la loi du 7 août
1851 et le décret du 23 mars 1852. Les commissions adnjinistratives sont composées
de 5 membres nommés par le Préfet, non compris le Maire, qui est président de droit.
COMMISSIONS ADMINISTRATIVES.
AUXERRE.
Charié,
Mondot de Lagorce,
Sauvalle, aîné,
Larfeuil.
Tambour.
LeMuet, économe.
Barbier, secrélaire.
Puissant, receveur.
Paradis et Courot, médecins.
Marie, chirurgien.
Rémy, chirurgien-adjoint.
Salle-Frémy, pharmacien.
Roguier, chapelain.
Dondenne, architecte.
administrateurs.
AVALLON.
Béthery de la Brosse,
Baudenet,
Rousseau,
Darcy, %
Ricard,
Billardon, secrétaire.
Radot, receveur.
JOICNY.
Damien.
Chaudot,
Ibled.
I Lefebvre-ArrauU
I Leclerc de FouroUes.
administrate^Trs.
administrateurs.
83
LefebTre, économe et secrétaire,
Cochet, receveur.
SENS.
Leclair Simon ,
Cartier ^,
Vérot Léonard.
Lande,
Darnay.
Petipasi
Garnier, cliapelain,
Drouin, économe,
Ribault, secrétaire,
Leclerc, receveur.
!
admiiUi»tralcurs.
VERMENTON.
TONNERRE.
Hardy,
Navères,
Rétif,
Sirandm,
Colin,
Camille Dormois, économe.
Rolland, receveur.
^ administrateurs.
CHABLIS.
Dactié père,
David,
Âlbanel,
Mottot,
Miaulant,
firansiet, receveur.
COrRSON.
Tanpin,
Carré,
Prudent,
Ledoux,
Querquelin,
Cliquet, receveur.
GRAVANT.
NicoUe,
Gharreau,
Pougny,
Nioré,
Varet,
Jousseaume, receveur.
administrateurs.
Chevallier,
Mignot,
Duchône,
Boudard,
Rigollet,
Bauchart, receveur.
VÉZELAY.
Sergent, curé,
Regnauit,
Fourneron,
Roglet,
Girardot,
Cardinal, receveur,
BRIBNON.
Grandvilliers,
Roze.
Hervey,
Pouillot,
Larbouillat,
Chardon, receveur.
administrateur».
administrateurs.
I
administrateurs
SAINT-FARGEAU.
administrateurs.
1
administrateurs.
SAINT-FLORBNTIN.
Gallimard,
Ëspinas,
Rozé,
Voirin,
Blonville-Desbois,
Jozon, receveur.
)
administrateurs.
N.,.,
B. de la Jonquière.
Toutée,
Marquis de Boisgelin,
Rémond,
de Vathaire, receveur.
SAINT- JULIEN-DU-SAULT.
Biilault^
Bourgom-Robillard,
Gillet,
Cassemiche,
Bezançon,
Larcena, receveur.
VILLBNEUVB-SUR-YONNE.
Denizot, \
Guyon, 1
Hesme, >
Piat, (
Jubin, J
Marquet, receveur.
NOYERS.
administrateurs.
administrateurs.
administrateurs.
Maison,
Dupêché,
Merlot,
Challan,
Millot,
I Petit, receveur.
administrateurs
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS.
Il existait autrefois quatre tours d'exposition, à Auxerre, Joigny, Sens et Tonnerre.
En vertu de la décision prise par le Conseil Général de l'Yonne, dans sa session de
1850, M. le ministre de l'ultérieur a ordonné la fermeture des tours de Sens, Joigny
et Tonnerre, et la surveillance de celui d'Auxerre. Le même Conseil a décidé en 1851
que des bureaux d'admission seraient créés dans tous les chefs-lieux de sous-préfcc-
84
tures. Dans sa session de 4857, le Conseil Général a demandé la suppression du tour
surveillé d'Auxerre, le seul qui restât, à partir du 1"'' janvier 4858, et son remplace-
ment par un bureau d'admission.
M. S AL V AIRE, inspecteur du service pour le déparlement.
Berlèche, employé.
Bureaux d'admission.
AuxERRE. •— MM. le baron Martineau des Chesnez, président; Mondot de Lagorce,
vice-pr.; le Procureur impérial, le chapelain de l'Hôtel-Dieu; N...; l'inspec-
teur départemental; Barbier, secrétaire.
Ce bureau propose les admissions pour les arrondissements d'Auxerre, Avallon
et Tonnerre.
JoGNY. — Le Sous-Préfet, président ; Lefebvre-Arrault, vice-président; le Procureur
Impérial ; Calmus. curé doyen de St-Jean ; Ragobert; Lefebvre-Mocquot, secrétaire.
Sens.—- Le Sous-Préfet, président; le Procureur Impérial, vice-pr.; Taumônier de l'hos-
pice ; Gretté, Darnay, Membres du bureau de bienfaisance ; Ribault, secrétaire.
PRISONS DU DÉPARTEMENT.
M. Dufresne 0. ^, ancien commandant de gendarmerie, directeur.
PÉNITENCIER DÉPARTEMENTAL.
MM. Lemoine, gardien chef.
Bouvet et Lanne, gardiens ordinaires.
Raysié, gardien-portier.
Femmes Lemoine et Lanne, surveillantes.
MM. labbé Duru, aumônier.
Paradis et Courot, médecins.
Monceaux, pharmacien,
MAISON D'ARRÊT D'AUXERRE (Cour du Prétoire).
MM Schilling, gardien chef | Courtois, gardien-portier.
Mme Schilling, surveillante du quartier des femmes.
M. Dionis des Carrières, médecin.
M. Fortin, aumônier.
M. Monceaux, pharmacien.
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril 1810 et 25 juin 1823.
AUXRURE.
du trib. civ
MM.
Le Préfet, président.
Le Maire de la ville d'Auxerre,
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Fortin, curé de Saint-Etienne.
Flocard, propriétaire, adjoint au maire
Bonnevilie, propriétaire.
Bon Demadières, vice-prés.
Chérest, avocat.
AVALLON.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Darcy, curé doyen.
Rousseau, juge de paix.
Malot, avocat.
JOIGNY.
Le Sous-Préfet.
Le Trésident du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Calmus, curé arcniprêlre.
N. .
Emery, père.
Rivaille, receveur particulier.
SENS.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tfibunal civil.
Le Procureur impérial.
L'abbé Carlier.
Délions-Dufour.
Deligand.
Hermann.
Dubois.
Laroche.
N.
TONNERRE.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Leiteron, curé doyen.
Rendu, propriétaire.
Roze, juge d'instruction. '
Mar<][uis, médecin.
Martin, aumônier.
83
SECTION II.
ADMINISTRATION BGGLÉSI ASTI QUE.
DIOCÈSE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèies de Sens, Auxerre,
Langres et Autun.
L'Archevêque de Sens porte le titre d'Evéque d'Auxerre, primat des Gaules et de
Germanie.
La métropole de Sens compte, depuis Saint-Savinien, H1 prélats, dont 19 sont
révérés comme saints, 10 ont été cardinaux, et un, Pierre Roger, a été Pape, sous
le nom de Clément VI.
L'Archevêque de Sens a pour suffragants les évêques de Troye^ Nevers et
Moulins.
Mgr Mellon Jolly 0. ^, archevêque de Sens, évoque d'Auxerre.
Vicaires généramt, MM. Lacroix, clerc consist. de France à Rome
Titulair s : Roger, Sicardy, Pichenot.
Honoraires : Lallier, Grapinet, Boyer,
Moarrut, sup. du gr, sémmaire.
Secrétariat général, M)I.
Sicardy, vicaire général, secret, général
Grandjean, pro-secrétaire.
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
CHANOINJiS TITULAIRES.
MM.
Petiticr, Grapinet, Aubert, Lallier,
Carlier ^, Morel, Michaut,Vidot, Gour-
lot, Gourmant, Delaage.
CHANOINES HONORAIRES.
David, anc. curé de Fontenay-aux-Roses.
Lalment, prêtre sacristain.
Cassemiche, doyen de Siint Maurice.
Bernard, curé doyen de S t-E a s. d'Auxerre.
Sergent, doyen de Vézelay.
Fortin, archiprêtre d'Auxerre.
Calmus, archiprétre de Joigny.
Grossot, do^en de Suint-Fargeaii.
Millon, super, du petit sémin. d'Auxerre.
Sicard, curé^oyen de Saint-Sauveur.
Robin, ancien «tiré doyen de Vill.-i'Arch.
Dondaine, cure doyen de Ooul.-s.-Yonne.
Darcy, archiprétre de St.-Lazare d'Aval.
Lidove, dess. de Cosnajc (diocèse de Tulle)
Lacroix, clerc consistorial de France à
Rome.
Lebâcheur, vicaire général de Scez.
Desloges, ancien curé, de Notre-Dame de
Melun, diocèse de Meaux.
Denizot, doyen de Villeneuve-sur-Yonne.
Soulbieu, secret, ^cn. de Tévôché de Séez.
Filleul, vicaire Çf^néral de Séez.
Baugé, ancien vicaire général de Séez.
Henry- Vaast, doyen de Quarré-les-Torabes
Larfeuil, curé de St- Pierre à Auxerre.
Delaage, doyen deChéroy.
Jay, curé de Saint-Thibault (Joigny).
Milieu, ancien curé doyen d'Aillaut.
Laureau, directeur du petit-séminaire.
Ferrey, professeur au ïNetil-séminaire.
Duru, aumônier de l'Asile des aliénés.
Lelteron, archiprétre de Tonnerre.
Brissot, curé de Saint- Pierre de Sens.
Choudey, auraftnier du Lycée.
Voirin, doyen de Sninl-Florcnlin.
Sennequier, doyen de ITsle.
Huot, id. de Goulanges-la-Vin.
Lirbouillat, doyen ' e Brienon.
Fauvet, doyen de Lucv-IeBois.
Leduc, professeur au Pelit-Sôm inaire.
MAISON DES PRÊTRES AUXILIAIRES
A PONTIGNT.
MM, Boyer, supérieur.
Massé.
Bernard (Albert).
Danjou.
Bourbon.
Potherot.
MM. Robert.
Labour. .
Bernard (Théohald)
Laproste.
Brissot.
Mémain.
Succursale de Sens : MM. Gornat, Barbier.
86
GRAND SÉMINAIRE DIOCÉSAIN
Dirigé par MM. de Saint-Laxafe,
MM. Mourrut, supérieur,
Valelle, professeur de morale.
Allou, professeur de dogme.
Credo, professeur de philosophie.
Mailly, prof, d'hist. et d'éloq. sacrée.
Aldebert, économe et prof. d'£crit. sainte.
SECTION III.
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
COUR D'ASSISES DE L'YONNE.
La Cour d assises de l'Yonne, ainsi que celle de chaque département, est com-
posée : 1» d'un Conseiller à la Cour Impériale de Paris, délégué pour la pré-
sider ; 20 de deux Juges désignés parmi les présidenls et juges du Tribunal d'Au-
xerre ; S* du Procureur impérial prés le Tribunal civil ; 4° du Greffier du môme
Tribunal.
Les sessions de la Cour d'assises sont trimesirielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
TRIBUNAL D'aUXERRE.
MM. Tonnellier^. président.
Baron Demadiéres^ vice-président.
Rëtif, juge d'instruction.
Marie ]
Charié f
Métoirie ( J"^««-
Cotieau J
Leblanc-Duvernojfils Juges sap.
Leblanc-Duvernoy Jjjî vice-prés. honor.
Parquet,
MM. Courant» procureur impérial.
Dubois. ï , .
Blanquart des Salines) substituts.
Greffe.
MM, Léop. Lallemand, greCBer en chef.
Ylhier ^ ^
Loche j conamw-grefflers.
Ce tribunal se diyise en deo y chambres
qi^l se renooyellent chaque année.
DITJSIONDES CHAMBRES POUR l'aNNÉE
1865-1866.
Première chambre,
(Affaires civiles, ordres et contriboUons.)
Mardi et Mercredi à midi.
A l'audience du mercredi, expédition
des affaires sommuires.
Les affaires de l'enregistrement et
toutes autres dites de bnreaq ouvert sont
jugées de quinzaine en quinzaine, à l'au-
dience du mardi.
MM. Tonnellier, président.
Rétif, yuge d'instruc.
Métairie, \ . ^^„
Lallemand, greffier en chef.
Deuanème chambre»
(Affaires de police corr.; appels de simple police'
•ffiirf» aviles reiivi^ées par le président.)
87
Jeadi et vendredi à midi.
Le jeadl : audience de police correc
tonnelle pour les affaires à la requête
du procoreor impérial, et des administra-
tions publiques ; appels de simple police.
Le vendredi : affaires civiles renvoyées.
Audiences des criées et affaires de po-
lice correctionnelle à requête de parties
civiles.
MM. B"*^ (le Madières, vice-président.
Rétif, juge ci*instruction
Marie, ^ •
Chari^. } J"8"-
Leblanc-Do vernoy fils, juge soppl.
Ythier^ commis-grei&er.
Avocats,
Lepére
Berthelot
Savatier-Laroche fils.
L. Remanie.
Lescuyer
Ribiére
Ghérest
Micheton
CONSEIL DE l'ordre.
Lescuyer, bâtonnier
Michelon, secrétaire ^
Ribiére
Ghérest
Lepére.
Avoués,
Guiblin, rue Neuve
Ghalle J., rue Soufflet
Martin, rue de la Monnaie
Mocquot, rue Soufflet
Ravault^ rue du Temple
Ledoux^ rue de la Monnaie
Gabasson, rue Neuve
Momon^ rue Fromenteau
Marmottant, rue de Paris.
CHAMBRE DES AVOUJÉS.
Ledoux, président
Guiblin, syndic
Mocquot, rapporteur
Ravault, secrétaire.
TRIBUNAL d'aVALLON.
Ricard^, président
Bidault, juge d'instruction
Thibault, juge
D breuze, juge suppléant.
Parquet,
Braut, procureur Impérial
Dodos, substitut.
Greffe.
Carmagnol, greffier
De ?oh;adè, commis greffier
Jours d'audience. Mardi, mercredi, jeudi
Avocats.
MM. Malot, bâton. Guillier
Brunet Houdaille Paul
Lottin, père Thibault
Avoués.
Héraiyiot Pinon
Leclerc Poulin
Febvre, avoué honoraire.
chambre des Avouiés.
Hérardot, président
Poulin, syndic
Pinon, rapporteur
Leclerc, secrétaire.
TRIBUNAL DE JOIGNY.
Leclerc de FouroUes, président
Gauné, juge d'instruction
Percebois, juge
Montarlot, juge suppléant.
Parquet,
Flogny, proc imp.
Froidefonds d^ Farges, substitut
Greffe,
Hesme, greffier,
Labaisseet Létoile, com. greffiers.
Jours d'audience. Le Tribunal civil, le
mercredi et jeudi, à midi.
Le Tribunal de police correctionnelle, le
vendredi^ à 11 heures du matin.
Avoués.
Beaujard Goestchy.
Delamontagne Leclerc
Fourier Saulin
CHAMBRE des AVOUÉS.
Beaujard, président
Fourier, syndic
Gœstchy, rapporteur
Lecerf, trésorier secrétaire.
TRIBUNAL DE SENS.
La Hier, président
Perrin, juge
Fuzellier, juge d'instruction
Berihelin |
Libéra > juges suppl
Pignon * J
Parquet.
Jules Jaàdin; procureur impérial .
Mou, substitut.
88
Greffe,
MM Feineux, greffier,
Briot, commis greffier.
Jours d'avdience. Tribunal civil, les jeudi
et vendredi ^criées).
Tribunal de police correct., le mercredi
Deligand.
Provent
Landry
Mollet
Avocat,
Avoués.
Louvfl
Pliilippon
Ton ne Hier.
CHAMBRE DES AVOUES.
Proveni, président
Philippon, syndic
Mollet, rapporteur
Landry, secrétaire.
TRIBUNAL DE TONNERRE
Prou, président
Roze, juge d'instruction
Chariot, juge
Montreuil ] .'
ly ] luges suppléants.
Rétif ^, président honoraire.
Parquet
MM. Boudei,. procureur impérial
Mercier, substitut.
Greffe.
Guillemot, greffier
Ménétrier, commis greffier.
Jours d'audience,
Ordre.^ et convocations de créanciers, le
lundi ordinairement.
Référés le mercredi.
Affaires commerciales et sommaires, le
mercredi, 11 h du matin.
Aff;iires ordinaires, le jeudi, U h. du m.
Affaires correctionnelles, le vendredi, U
h. du matin.
Affaires de domaine, de régie et de criée
le samedi, à *nidi
Avoués.
Denis
Hamelin
Caillot
Navères
GrenoD.
CHAMBRE DES AVOUES.
Navères, président
Hamelin, syndic
Caillot, rapporteur
Grenon, secret,- tré>orler.
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
AUIGRRE.
MM. Pinard, président.
Bardout-Gaillard\
A Rouillé I .„„^,
Métrai J"«^^
Challe Jules )
MM. Ronsselet \
Laprosle (•„««„ i
Milon. juges suppl.
Uzan.-Chaulmet '
Félix Lethorre, greffier.
Zincl(, commis greffier.
Audience^ le samedi à midi.
JOIGNY.
MM. Bouron, président.
Mersier fils
Emery fils
Boiloi-Bourianes
. Bertin
Bequet
Pouillot, greffier
Ablon, commis greffier.
Audience, le mardi de chaque semaine, ik
midi.
SBNS
juges
juges,
j juges sup.
M\i. Fléau, président.
Vaudoux.
Gâignette
Clément
Perrin
Forest '
Plicque f
Bonjean (
Lamy
Rémy, greffier.
Audience, le mardi, à midi.
(Les Tribunaux civils de Tonnerre
ET D*AVALLo.N font foncUons de Tribu-
naux de commerce)
juges suppl.
Le Tribunal de commerce d'Aval Ion a été supprimé par décret impérial du 25
janvier 1860.
RO
JUSTICES DE PAIX.
JUSTICI5S
JOURS
POPULA-
TION
par
CANTON .
de
JUGES.
GREFFIERS.
PAfX.
d'audience.
Arrondissement d'Auxerre,
Auxerre (E.)
Tambour.
Albanel.
vend, à M h.
12004
Auxerre (0.)
Leclerc.
Robin.
vend, à il-
15935
Chablis.
Seurat.
FoUiot.
jeudi à II.
78C2
!Coul.-la-Vin.
Testarl.
Moreau.
jeudi à 1 1 .
.9032
iCoul.-sur-Y.
Badin d'Hurtebise.
Bossu.
samedi à 10.
84H5
jOourson.
Dejust.
Rabé ^.
Berthault.
samedi à midi.
7718
Ligny.
jSl. -Florentin.
Thérèse.
samedi ù II.
7188
Ilermelin.
Cosson.
jeudi à 1 1 .
6170
;St.-Sauveur.
Orançon.
Bertrand.
raerc. à 1 1 .
15071
iSeignelay.
Lallemand.
Frottier.
jeudi à 1 1 .
8750
Toiicy.
Layoilée-Parquin.
Chartier.
vend, à II.
11965
Verrnenton.
Chevalier ^.
Sourdeau.
vend, à II.
10802
118922
1
Arrondissement d'Avallon.
'Ayallon.
Housseau .
Pinard.
sam. et lundi.
12651
Giiiilon.
Renoult.
Bauby.
lundi à II h.
6145
:LIsle4.-le-S.
Renault.
Angib'out.
lundi à II.
6609
Quarré-les-T.
Montarlot.
Léger.
merc. à II.
7586
Vézelay.
Regnault. | Brenot.
lundi à i 1 .
11681
44672
Arrondissement de Joigny.
Aillant-s-Th.
Allais.
Gautard.
mardi à 10 h.
16363
ifiléneau.
Duranton.
Forest.
lundi à 10.
893.)
jBrienon.
Ouguerrois,
DelécoUe.
mardi à 10.
11172
Cerisiers.
Bertrand.
Besnard.
jeudi à midi.
6036
Cbarny.
Durville.
Roudault.
jeudi à II.
Il 103
Joigny.
Landry.
Préau.
merc. à 9.
16392
St.-Fargeau.
B de là Jonquière.
Roche.
merc. à II.
7697
S-Julien-du-S.
Cassemiche.
Gerbeau.
mardi à midi.
8410
W*-s. -Yonne.
Brissaud.
Fenard.
rae.étve. à II.
11423
97535
Arrondissement de Sens,
Chéroy.
Devanlay ^.
Fenin.
Di. et m. à 10
9399
Pont-8ur-Y.
Michel.
Jacqucsson.
j. et d à midi.
12346
Sens (nord.)
Laude.
Lebel.
samedi à II.
12030
Sens (sud.)
Cornisset-Lamotte.
Pelletier.
i. et y. à midi.
12316
Sergines.
WM'Arch.
Bruoel de Serbonnes. ^
Lefranc.
mardi à midi^
10369
Bègue.
Moreau.
merc. à 10. 'i
10187
66647
Arrondissmient de Tonnerre,
Ancy-le-Fr.
Costel.
Baudier.
jeudi à 10 h.
9624
Cruzy.
Paillery.
Martin.
lundi à 10
7671
Flogny.
Perrin. ,
Oevouges.
mardi à 1 1 .
7886
Noyers.
Challan.
Millot.
lun. etv. à II.
7246
Tonnerre.
Heroguier.
Barbenoire.
mardi à II.
10102
42529
90
SUPPLÉANTS.
ARBOICDI88BMBNT D^AUZB&RB.
MM*
Auxerre | q^^^^ Ravault, Chèrest.
Chablis. Gharlier à Chablis , Raoul à
Chitry.
CouIanges-la-V. Mainferme à Irancy, La-
pert a Charentenay.
Coulanges- sur- Yonne. Prudot et Barrey.
Courson. Depieyrc à Lain, Thérèse à
O naine.
Ligny. Perroche à Montigny, Pairabet à
Ligny.
Saint-Florentin. Denis et Espinas.
St-Sauveur. Jarry et Gonneau à Thury.
Seignelay. Brette à Seignelay, N...., à
Héry.
Toucy. Ansault à Beauvoir, Sonnet à
Toucy.
Vermenton Fosseyeux à Crayant. de
Bonnaire à Sainte-Pallaye.
ARRONDI88BMENT D'AVALLON.
MM.
Avallon. Paul Houdaille et Pinon.
Guillon. Guillier Charles et N...
Llsle. Delétanç Calixte et Montandon.
Quarré. Régnier Vincent et Tripier
Pierre Ëdme.
Vézelay. Roglet C. J. et Fourneron Fr -
Ph. Gab.
ARRONDISSBMBNT DB rOIGHT.
MM.
Aillant. N... et Ravin.
Bléneaa. Tenain et Convert.
Brienon. Pouillot et Darnay.
Charny. Moucbon et Lebret.
Cerisiers. Paris et Largeot.
Joigny. Ragobert et Chaudot.
Saint -Julien. Protat et N.
Saint- Fargeau. Gaudet et Mathieu.
Villeneuve-«ur-Yonne. Lenfant et Piat
ABRONDISSBMBNT DB 8BNS,
MM.
Chéroy. Claisse et Poussard.
Pont-sur- Yonne. Brossard et Mou.
Sens (Nord). Pelii)as et Landry fils.
Sens (Sud). Poulain ci Levrat.
Sergines. Charpentier et Guillon.
YiUeneuve-rArchevèq. Souy et Régnier.
AREONDISSBMBNT DB TONNERRE.
MM.
Tonnerre. Rendu Ad. et DormoisCamil.
Ancy-le-Franc. Gourée à Ravières et
Molllon à Ancy le-Franc.
Cruzy. GouUey à Tanlay et Bertrand à
Villon.
Flogny. Millon à Carisey et Lespagnol à
Sormery.
Noyers. Rigout à Annay- sur-Serein et
Royer à Étivey.
NOTAIRES.
ARUOiNDISSEHENT D'aUXERTE.
MH. Cantons d'Àuxerre,
Milliaux, .
à Auxerre.
Limosin,
Piétresson, [
Tortera, \
fismelin,
Thévenv, à Saint-Bris.
Utnet} a Chevannes.
Pipaut> à Charbu}r.
ChiKMeltet, à Appoigny.
Canton de Chablis,
CbtfUer, à Chablis.
Kaveiie«a> à Chablis.
(JU>iuB> il S«iftt-Cyr-les-Colons.
CftiHoA if Cc^ûnges-la-Vineuse.
Piilitv ^i Coulanges.
Th^^tMittl» ù Mig.é.
Ci>jUê, ii Inincv.
MH . Canton de Coula ng es-sur- Yonne ,
Fabvre, à Etais.
Barrey, à Coulanges-sur-Yonne.
Gillet, à Mailly-Château.
Canton de Courson.
Ledoux, à Courson.
Montagne, à Druyes.
Thérèse, à Ouanne.
Canton de Ligny.
Houzelot, à Ligny
Chauvin, à Maligny.
Perroche, à Montigny.
Canton de Saint-Florentin.
Julien, à Saint-Florentin.
Hermelin, id.
Guy, id.
Canton de Saint-Sauveur.
Jarry, à Saint-Sauveur.
91
Roslin de FouroUes, à Saint-Sauveur.
Perreau, à Treigny.
Gonneau, à Thury.
Canton deSeignelay.
Dejast, à Seignelay.
N ..,à Héry. ^ .
Sautumicr, au Monl-Saint-Sulpice.
Canton de Toucy.
Théroude, à Toucy.
Carreau, id.
Ansault, à Beauvoir.
Percheron, à Leugny.
Barrey, à Pourrain.
Canton de Vermenion.
Marquet, à Yermenton.
Juventy, id.
Renard, à Arcy-sur-Cure.
Fosseyeux, à Cravan.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Milliaux, président.
Barrey Ch., syndic.
N..., rapporteur.
Marquet, trésorier.
Gillet, secrétaire.
Esmelin et N..., membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Barrey, à Sain^Sauveu^.
Charie, à Auxerre.
Poulin, à Coulanges-sur-Yonne.
Prudot, à Mailly-Ctiâteau.
Roche, à Ouaine.
Riquement, à Saint-Florentin.
ARRONDISSMMENT d'AVALLON.
Canton d^Avallon.
Desmolins,
Chrétien,
Morio,
Duchaillut,
Canton de Guillon,
Lespagnol, à Guillon.
Baudoin, à Montréal.
Boussard, à Santigny.
Canton de Vlsle,
Gautherin, à l'Isle.
Guéneau, id.
Clouzeau, à Joux-la-Ville.
Canton de Quarré-les-Tomhes.
Droin, à Quarré.
Marchand, à SaintrLéger.
Canton de Yêxelay.
Destutt deBlannay, à Vézelay.
h
à Avallon.
Gauthier, à Châlrf-Censolr.
Sadon, à Voutenay.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Morio, président.
Baudoin, syndic.
Duchaillut, rapporteur.
Gautherin, secrétaire et trésorier.
Destutt de Blannay, membre.
NOTAIRES HONORAIRES.
Rameau, à Avallon.
Régnier Vincent, à Quarré.
Deîétang, à Joux-la-Ville.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNIT.
Canton â^ Aillant,
Grenet, à Aillant.
Boulangé, àChassy.
Florent, à Senan.
Ravin fils, à Guerchy.
Ravin, à Villiers-Saint-Benoît.
Canton de Bléntau,
Marie, à Bléneau.
Quatresols, à Champignelles.
Canton de Brienon.
Brillié, à Brienon.
Pouillot, id.
N...,àBussy-en-Othe.
Viaux, à Venizy.
Canton de Cerisiers.
Bourgeon, à Cerisiers.
Lachapelle, à Fournaudin.
Canton de Chamy.
Pélegrin jeune, à Charny.
Sagette, à La Ferté-Loupière.
Lebret, à Villefranche.
Fresneau, à Grandchamp.
Canton de Joigny.
Chaudot, à Joiguy.
Epoigny, id.
Pelletier, id.
LoiseaU^àCézy.
Baudèlocque, a Champlay.
Canton de Saint-Fargeau,
Mathieu, à Saint-Fargeau.
Chouppe, id.
Bègue, à Mézilles.
Canton de Saint-Julien- du^Sault.
Besançon, à Saint-Julien-du-Sault.
Manieux, id.
Montaigu, à La Celle-Saint-Cyr.
92
Canton de Villeneuve^sur- Yonne»
Frécault, à Villeneuve-sur-Yonne.
Lemoce de Vaudouard, id.
Laffrat, id.
Filiiau,]à Dixmont.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Epoigny, président.
Laffrat, syndic.
Briliié, rapporteur.
Boulangé^ secrétaire.
Bègue, trésorier.
Pouillot et Grenet, membres
NOTAIRES HONORAIRES.
Courlillier, à Césy
Genty, à Saint-Ji.lien-du-Saull.
Lenfant, à Villeneuve-sur- Yonne.
Ravin, à Guerchy.
Gilbert, à Brienon.
Pophilat, à Lacelle-Saint-Oyr.
Thomas, à La Ferté-Lou]»ift3e.
Lacroix, à Fournandin.
i'clegria aîné, à Olîainpignelles.
ARR0ND18SBMENT DB SENS,
Canton de Chéroy.
Brown, à Chéroy.
A .relot, à Moutacher.
Canton de Pont-sur Yonney
Barj t, à Pont-sur- Yonne.
Brossard, à Villeblevin..
JoliboiSj à Villeneuve-Ia Guyard.
Canton le Sens.
Boudard, i
Froment, |
Prou, ' . o
RolliÀ, > » Sens.
Coinaille,
Gauthier,
Boulin jeune^ à Egriselle-lc-Bocage.
Baudouard, a Véron.
Canton de fergines.
Machavoine, à Sergines.
V
I
Perrot ,
id.
Charpentier, à Coiirlon.
iJroraaiu, à Sl-Maurice-aux-Riches-Hom
Canton de Villeneuve- 1^ Archevêque.
Noguet, à Villeneuve.
Bègue, id.
Sou y, a Thorigny.
Rcgnier, à Theil.
CHAMBRE DES NOTAIRES
Brossard, président.
Froment, syndic.
Charpentier, rapporteur.
Rollin, secrétaire.
Bègue, trésorier.
Houlin et Brown, membres.
NOTAIRES HONOU AIRES.
Mou Pierre-Théodore, à Pont-sur Yonne.
Vacher, id.
Longuet, à Provins.
Bègue, à Villeneuve-rArchevcque.
Leclair, à Sens.
Pougsard, à Chéroy.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d'Àncy le- Franc.
Genetet, à Ancy-le-Franc.
Kigollet id.
Jacquemin, à Uavières.
Canton de Cruzy.
Prunier, à Cruzy.
Gouliey. à Tanlay.
Desramèe, à Villon.
Canton de Flogny.
Godret, à Flopny.
Gaspard, â Carisey.
Dionnet, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyers.
Rabasse, à Noyers.
Bize, id.
Rigout, à Annay-sur -Serein.
Canton de Tonnerre.
Paupert, à Tonnerre.
Constant, à Tonnerre.
Buchotte, à Dannemoine.
Bernard, à Viviers.
CHAMBRE DBS NOTAIRES.
Dionnet, président.
Prunier, syndic.
Prunier, rapporteur.
Paupert, secrétaire.
Jacmiemin, trésorier.
BucQotte et Rabassp, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Cosson , à Dannemoine.
COMMISSAlKES-PRISEURS.
A Auxerre, MM. Duchemin.
A Avallori, Robinet.
A Joigny» Dajou.
A Sens, Cretté.
A Tonnerre, Gérard.
93
HUISSIERS.
ARRONDISSBHENT d'ADXBRRK.
Cantons d'Àuxerre»
Gaillard Adolphe, audiencier au tribunal
ciTil et à la justice de paix (est).
Chocat, audiencier au tribunal civil et au
tribunal de commerce.
GHAMBBB DE DISClPLlNIt.
Chocat, syndic-préf^idenl.
N..., trésorier.
Chérest, rapporteur.
Corbay, i
Foudriat, } m îiorts.
Migoreau,
Bertin , audiencier au tribunfl civil. ^^ 'secrélaire.
Mai seau, audiencier au tribunal civil ei i »
à la justice de paix (ouest).
Villot, audiencier au Irib. civil et au trib.
de commerce.
Roy Charles.
Boileau Prosper-Hubert. ,
Mosnier, aud. à la justice de paix (O.j et
simple police.
Tous résidant à Auxerre
Rigoreau, à Saint-Bris.
Canton de Couiang es-la Vineuse.
Lachambre, à Goulanges-la-Vineuse.
Morot, id.
Canton de C ourson.
Quignard, à Courson.
Foudriat , à Ouanne.
Canton de Coulanges-sur-Yonne.
Denis, à Coulanges-sur-Yonne.
Droin, id.
Canton de Chablis.
N..., à Chablis.
Devaux, id.
Canton deligny,
Féret, à Li^ny.
Pijory id.
Canton de Saint-Florentin.
Dauphin, à Saint-Florentin.
Barat, id.
Canton de Saint-Sauveur.
Morisset , à Saint-Sauveur.
L:)bbé, à Saint-Sauveur.
Canton de Seignelay.
Chérest, à Seignelay.
Moreau, id.
Canton de Toucy.
Dejttst, à Toucy.
Memain, à Pourii in.
Canton de Vermenton,
MM.
Robin, à A'ermenl n.
Corbay, id.
Monin, id.
ARRONDISSEMENT d'AVALLON.
Canton d^Avallon.
!'
à Avallon.
Noailles
Seure
Kolley
Canton de Guillon,
Gascard, à Guillon.
Candras, id.
Canton de Ciste.
Rétif, àj Isle.
Quarré'les Tombes.
Bussy, à Quarré-les-Tombes.
Véfelay.
Morand et Gagneux, à Vézelay.
Père, à Châtel-Censoir.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Seure, syndic.
Candras, rapporteur.
RoUey, trésorier.
Rétif, secrélaire.
Gascard, membre.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
Canton d'Aillant,
Paty et Girard, à Aillant.
Uibière, à Saint-Aubin-Château-Neiii.
Blcneau.
Poirier, àBléneau.
Gagnard, à Champignelle».
Brisnofi.
Rozé fils et Moreau, à Brientin.
Tournelle, à Venisy.
Cerisiers.
Mocqiiol et Cotly, à Cerisiers.
Charny.
Gren' t et Darbois, à Charny.
Griache, à la Ferté-Loupière.
Joigny.
Grenet, Garcet, Tirol, Bernot, Taitlefer,
à Joigny.
94
MM.
Saint-Fargeau,
Serretet Chemioant, à Saint-Fargeau.
Saint- Julien du ■ SauU.
Fourrier el Renard, à Sain^JuIien.
Villeneuve -sur- Yonne.
Bidault , Levaux , à Villeneuve - sur -
Yonne.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Grenet, syndic.
Darbois, rapporteur.
Tirot, trésorier.
Garcet, secrétaire.
Gagnard, membre.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Canton de Chéroi/,
Fau Villon, à Chéroy.
Pont'Sur-Yonne.
Lhuiliier, à Poni4ur-Yonne.
Delaporte, à Villeneuve-la-Guyard
Sens. '
Ranque , Baudoin. Martin Griot, Grou,
et Raguet, à Sens
Sergines,
Moret, Protin, à Sergines.
Villeneuve-V Archevêque,
Darde, Matignon, à Villencuve-rArchev.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
MM.
Baudoin, syndic.
Martin, rapporteur.
Morel, secrétaire.
Crou, trésorier.
Oelaporte, membre.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d'Àncy-le-Frane,
Boucheron et Renard, à Àncy-le-Franc.
Crujry.
Anceau et Callabre, à Cruzy.
Flogny.
Baffat, à Flogny.
Jay, à Neuvy-Sautour.
Noyers.
Bouron et Boivin, à Noyers.
Tonnerre.
Moreau
Fontaine
Yvert
Rayer
Letteron
à Tonnerre.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Fontaine, syndic.
Boucheron, rapporteur.
Yvert, trésorier.
Callabre, secrétaire.
Anceau, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE
Gréés par la loi du 22 janvier 1851.
Un bureau d'assistance judiciaire est établi près chaque tribunal. Il est chargé de
statuer sur les demandes qui lui sont soumises par les personnes auxquelles leurs
moyens ne permettent pas ae faire les frais des procès dans lesquels elles peuvent être
engagées. Des officiers ministériels sont désignés pour faire gratuitement les actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les tribunaux. Le personne!
de ces bureaux est pour partie rééligible tous les ans.
MM.
AUXERRE.
Capmas, directeur de l'enregistrement et
aes domaines, président.
halle père
Bonnevilie
Martin, avoué
N.
Lallemand, grcflier du ti ibûmil civil, se-
crétaire.
AVALI.ON.
Bétiiery de La Brosse, pr. bon. du tr. c.
Thébault, ancien avoué \
Febvre, maire ( ^g^bres
Rameau, ancien notaire ( ™6™''^*-
membres Destenave, rec. deTenreg. '
Çarmagnol, greiïier du tribun. , secrétaire.
JOIGNY.
i Epoigny, not .ire, président.
95
N...,
Ragobert, ancien avoué r „,embres.
Maugei8,r6ceTeurdel6nreg. (
Hesme, greHier du tribunal, secrétaire.
SENS.
Landry^ ancien aToué, président.
Poullain, avocat \
Bouchage, recev. de l'enreg. ( ^^^hr^n
Dubois, ancien notaire l «»«'"'>'«»•
Vérot, anc. notaire. /
Feineux, greffier, secrétaire.
TONNEHRI.
Belnet, avocat, président
Bavoil, ancien contrôleur
Rétif, ancien président
Rendu, suppl. du juge de paix
Fournerat, receveur de Tenregistrement.
Le greffier du trib., secrétaire.
SECTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'iHstructioD publique a été organisée par les lois des 15 mars 1850
9 mars, 10 avril 1852, 14 juin et 22 août 1854.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'académie de Dijon comprend les départements de TAube, de la Côte-
d'Or, de la Haute-Marne, de la Nièvre et de TYonne.
MM. MoNTT O. ^, recteur.
Leras, inspecteur à Auxerre.
Pécout, id . à Dijon .
Bourgeois, id. à Troyes.
Le Béguâ, id. à Nevers.
Ollitier, id. à Chaumont.
Dbsrijbs, secrétaire.
INSPECTION DE L'YONNE.
M. Leras, inspecteur, en résidence à Auierre.
M. Martin, secrétaire.
Conseil départemental de l'Instruction publique.
Ce conseil exerce, en ce qui concerna les affaires de l'instruction primaire et les
affaires disciplinaires et contentieuses relatives aux établissements particuliers d'ins-
truction secondaire, les attributions déférées au conseil académique par la loi du
15 mars (850. Le Préfet exerce sous l'autorité du ministre et sur le rapport de l'Ins-
pecteur de l'académie les attributions déférées au recteur par la loi du 15 mars 1850
et par le décret organique du 9 mars 1852, en c^' qui concerne l'instruction primaire,
puDlique ou libre.
MM. Le Préfet, président.
Le maire d'Attxerre, vice-président ;
Leras, inspecteur d'académie ;
Le Procureur Impérial ;
ToNNBLLiER, président du trib. civil d'Auxerre ;
pROT, inspecteur des écoles primaires ;
MiLLON, supérieur du petit séminaire, délégué de Tarchevéque ;
DuRU^ aumônier de Tasile desaliénés et du pénitencier départemental,
désigné par Tarchevêque ;
GouTDRAT , membre du Conseil Général ;
N..., secrétaire;
Chbrest, avocat.
96
Inspecteurs de l'instruction primaire.
Prot inspecteur de l""* classe pour rarrondissemeni d*Auierre ;
HoGOT, inspecteur de 3« classe pour l'inondisserncnl de Joigny.
MM. FossEYEUX, *, inspecteur de !'• classe à Sens, officier de l'inslruc-
lion publique; , a ^
Colin, inspecteur de !'• classe pour les arrondissements de lon-
nerre et d'Avallon, officier de Tinslruclion publique;
Mlle Geib, déléguée spéciale des salles d'asile, de rAcadémlc de Dijon, à Dijon.
DÉLÉGUÉS CANTONAUX.
T P Conseil départemenlai désigne UQ OU plusieurs délégués résidant dans chaque
canton pour surveiller les écoles publiques et libres du canton; ils sont nommes pour
trois ans, rééligibles et révocables.
Instruction secondaihe. — Commission d'examen des aspirants aux bourses
dans les Lycées et Collèges et au Prytanée impérial.
MM. l'Inspecteur d'Académie, président; Blin, Vidal, N..., professeurs au col-
lé&e.
Commission d'examen pour l'instruction primaire,
Fosseyeiix « Uugot et Prot, ins-
pecteurs de» écoleti,
OberLi, membre adjoint, pour l'exa-
MM. Leclerc. juge 'e paix,
Bonnolte, professeur au collège.
Monceaux, professeur, id.
taureau (rabbé), directeur du petit
séminaire,
men du cliaoï.
ÉTABLISSEMENTS D'INSTRUCTION.
Arrondissement d^Auxerre,
COLLÈGE COMMUNAL D^AUXERRE.
Grammaire
Mathématique
Smaue donné aux trois sections des sciences; et, dans le. classes du soir, un
lilX«Il«Lt Hit Araire donné par les quatre professeurs de l ordre supérieur des
leTef-En^^^^^^^^ ^^ celui des Lycées. Application
rigoureuse et complète du nouveau plan d'études mmisteriel.
BUREAU d'administration DU COLLÈGE d'AUXEBRE.
MM. Mondot de Lagorce,
Tambour, juge de paix.
MM. rrn>pecieurd*ai-.Adérni^, président
le Maire,
Lescuyer, avocat, «,,.,. ,
Adminimotion - P.incipal : M Munier, licencié ès-leures. offic. de I .nst pub.
Stujs-principal : M ' idal
Mau'efdVtu'Ses;^^^^ 0«ier, Méret^ Berger. Chouet.
Professeurs de l'ordre des sciences. Maître de dessin et des travaux gra-
Physiqne et chimie, M. Guinault, licen-
cié es- se. phys.
Préparateur de physique et de chimie,
M.N....
Mathématiques (1" chaire), M. BonnoMc,
licencié é«-*c. math.
Mathématiques (2* chaire), M. Bumbert
MalbémaliquPS (5*^ chaire) et histoire na-
turelle, M. Regnard.
phiques, M. Passepont,
Musique, MM. Chalmeau^ Brun, Her-
mann, Lyon et Oberti.
Escrime. M. Renaud.
Professeurs de l'ordre des lettres.
Histoire, M. Blin
Pbiioiophie, M. Boutron^ lie. és-lettres.
Rhétorique, M. Monceaux^ id.
Secontlp, M Marchand» i i
97
Troi%iÀiKief M. Gamin, licencie cs-le(tres. Ënieignement spécial (sciences et fran-
Qaatriénio M. Vidal.
Ginqaième, M. Girard.
Sixième, M. Rousseau.
Langue a ngUise^ M. Milne.
I aairae allemande, M. Klobukowski.
Septième, M. HureL
Huitième, M. Porret.
pais) divise en quatre classes, dont les
trois premières sont faites par les qua-
tre professeurs des sciences et par les
quatre professeurs de Tordre supé-
rieur des lettres ; et dont la quatrième
classe c3t faite par un professeur uni-
que et spécial.
PETIT SÉMINAIRE D'AUXERRE.
MM. Millon^ supérieur.
Lanreau, directeur.
Ferrey, économe.
LETTRES.
Ferrey, rhétorique.
Leduc, seconde.
Labaisse, troisième.
Pautrat, quatrième.
Rance, cinquième.
Simon, sixième.
Letteron, septième.
Rosne, huitième.
Cre&citz, classe préparatoire.
I
Milne, langue anglaise.
SCIENCES,
A. Poulin, physique et chimie.
A. Poulin, mathématiques
Rance, arithmétique (2* cours).
Simon (3* cours).
Crescitz, arithmétique (4* cours).
Passepont, cours de dessin.
Grapin, Oberti, Lyon, Hermano, cours
de musique.
Maîtres d'études : MM. Messager, Lori-
don, Monin.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
I A Ligny, Pimbet.
A Auxerre : MM. Breuillard,
Fort et Gaulon.
ÉCOLES PRIMAIRES SUPÉRIEURES.
A Auxerre
MM. Roger, gendre et successeur de M. Petit-Sigault.
— Gohan-ViDcent.
A Saint- Plorentia : Michou, gendre et successeur de M. Richard.
ÉCOLE NORMALE PRIMAIRE.
L'école normale primaire du département de T Yonne a été fondée en i834, et
ouverte le 1" février 1835. Le prix de la pension est de 400 fr.
Les frais de trousseau sont à la charge des élèves -maîtres.
Les admissions s'effectuent conformément anx prescriptions du décret du 24
mars 1851 de la circulaire ministérielle du 2 février 1855 et du règlement du 26
décembre 1855.
L'enseignement donné à l'Ecole normale comprend toutes les matières indiquées
dans l'art. 23 de la loi du 15 mars 1850.
Une école primaire annexée à l'Ecole sert à exercer les élève s -maîtres dans l'ap-
plication des principes d'éducation et des méthodes d'enseignement qui leur sont
enseignés théoriquement à l'école normale. Les exercices de ces écoles sont diri-
gés par des élèves de deuxième et de troisième année, sous la surveillance du
directeur de l'école normale et d'un maître-adjoint spécialement nommé à cet effet.
Directeur-économe, M. Dorlhac de Borne^ officier de l'instruction publique.
MM.
COMMISSION DE SURVEILLANCE.
Cbarié, juge, président.
Quantin^ ordonnateur des dépenses.
Tambour, juge de paix, membre.
Ravaultt avoué, membre.
Goupilleau. ing. des ponts et ch., secret.
Le directeur de l'école.
98
L'ea^eignemenl (jcs diverses parties est confié à MM.
Le direcleur de l'écoic.
L'abbé Roguier. aumCnier.
Robin, maître-adjoint.
Moreau, id.
l-auré, id.
Giilet, directeur des écoles annexes sous
U surveillance du directeur de l'école
normale.
M. Moreau, professeur d'agi iculture et
d'horticulture pratiques.
M. Robin, professeur de chant et de
gymnastique.
COURS NORMAL D'INSTITUTRICES.
Ce cours destiné à former des institutrices communales, est établi dans les bâti-
ments du couvent des Dames Augustines, rue Saint- Pèlerin. La durée du cours
est de 3 ans. Les règlements des écoles normales de garçons pour les admissions
sont applicables au amr^ normal d'institutrices.
PENSIONNATS ET ÉCOLES PRiMAIRES
POUH lES DEMOISELLES
A ÀUXERRE : Mmes les Augustines — les Sceurs de la Providence — les Ursulines,
Mme mcout'BourdoiSy — Mlles Mélanie Colin — Collin --Fèvre — M»« Rémy-
Ralet— Virally. — A CHABLIS : Mlle Ravaire, — COU RSON : Mlle 5oms-
sard — COULANGES-LA-VINEUSE : Mlle Perrotet.^ SAINT-FLORENTIN :
Sœurs de la Présentation — Mlle Dehertogh. — SAINT-SAUVEUR : Mlle Des-
leau — A SEIGNELAY: Dames de la Congrégnfinn de Nevers. — XTOVCY:
Dame de Portieux. — VERMENTON : m\e Lucie Jbouché; Dames Ursulines,
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES D'AUXERRE.
M"» Manigot, directrice, Cour Saint-Pierre. (Quartier Saint-Pierre),
Angèle Lesieur, directrice, rue de Pans. (Quartier Saint-Etienne).
Léonie Ferrand, directrice, rue Haute-Perrière, 25. (Quartier Saint-Eusèbe)
ÉCOLES CHRÉTIENNES GRATUITES D'AUXERRE.
Pour les gajigo,\s : Frères des écoles chrétiennes ^ rue des Lombards.
Société Saint-AntoinCy dite Saint-Charles y rue Haute-Perrière.
Pour les filles : Sœurs de Saint-Vincent- de-Paul, place Lebeuf.
Somrs de la Présentation de Tours, cour Saint-Pierre .
Arrondissement d^Avallon.
COLLÈGE COMMUNAL D'AVALLON.
Collège de plein exercice : cours préparatoire aux écoles spéciales, classe supé
rieure de français ; cabinet de physique et de chimie ; gymnase.
MM.
Janin, principal.
Perroux, sous-principal.
Michel Gally, aumônier.
Professeurs, mm.
Mathématiques, physique et chimie,
Moreau, Thierry et Janin.
Rhétorique et seconde, Foulon.
Troisième. Verrier.
Quatrième, Bardin.
Cinquième, Peslier.
ilpS. } p«— •
Huitième, Roussot,
Langues vivautes, Lepeut.
Enseiguement spécial, les professeurs
du collège.
Musique, Raynaud et Lericho.
Dessin, Schpelt.
99
PENS10NN4TS POUR LES DEMOISELLES.
À Àvalioii : M»»» Bailly, Bourgeoi, Lefévre, M"' Morizot, les Ursulines.
Arrondissement de Joigny.
COLLÈGE COMMUNAL DE JOIGNY.
Enseignement classique et professionnel. — Cabinet de physique et de chimie. —
Classe préparatoire aux clas>^cs de iatin et de français.
Huitième, M. Richard.
Enseignement professionnel : MM. I«e-
chartier et Blaisot.
ClSsse préparatoire : M. Bouvret.
Cours d'anglais : M. Richard.
Dessin : M. Savy.
Musique : M. Roville.
M. Lecharlier, principal.
Professeurs.
Sciences : mathématiques et physiques,
M. Vechartier.
Quatrième et cinquième, M. Guisin.
Sixième et septième, M. Sirot.
'Ecole chrétienne des Frèrex : M. Frère Jean de Dieu, directeur.
ÉTABLISSEMENT LIBRE D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Brienon : M. Gruson. .
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Joigny ; M"*'' Les Sœurs de Tours. ' A Bassou : M»" les Sœurs de la Prot.
id. M"" Decombard. A St.-Fargeau. Id. de hi Présentât
A St-Julien-duSault: Mlle Viollel. A Villen.-s-Yonne : W^' Decourtive.
A Brienon : Mlle Paris, id. M"e y Boulard.
Arrondissement de Sens,
LYCÉE IMPÉRIAL DE SENS.
ADMINISTRATION.
Proviseur : MM. £. Genouille ^, agrégé, officier de l'instruction publique.
Censeur : Bocquené, licencié ès-leltres, officier d'académie.
Aumônier : Tabbé Chondey, chanoine honoraire.
Econome : Valentin; premier eommis d'économat, IIuol.
PR0FES9E0RS :
Enseignement. — Lettres.
Philosophie : MM. Brémond, agrégé, officier de l'instruction publique. — Rhéto-
rique : Frary, agrc^é. — Sccunde : Wallz, agr('g('*. — Troisième . Buzy, licencié
ès-lettres. — Histoire : Filon, licencié ès-lettres
Sciences.
Mathématiques : MM. l^orchon, agrégé; Sommier, licencié èi-sciences; Arnaud,
licencié es-sciences .
Physique : MM. Raouit, docleor èft-sciences et Julliot, bachelier ès-sciencds et ès-
lettres.
Langues étrangères^
Anglais : Hardy, breveté. — Allemand : Dauphiné.
Division de grammaire.
Quatrième: Maçdelenat, licencié ès-leltres. — Cinquième; Dubreuil, Ijccirié ès-
lettres. — Sixième : Gillet, licencié ès-lettres.
Division élémentaire.
Septième : Deshays. — Huitième : Jouflfroy. — Classe primaire : Prosl,
100
♦
ÉCOLE PROFESSIONNELLE.
Lfingue f^^lH'ai^îft MM. Bouclier et Prêleux. — Hisloire : M. Filon. -- Mathémati-
ques : jNîW. Arnaud et Sommier. — - Physique et chimie . M. Julliot.
Arts.
Dessin dimitalion : Challard. — Dessin graphique : Julliot. — Musique vocale et
piano : Aforizot.
Maîtres répétiteurs,
MM. Léger, Denis, Salmon, Roos, Deshays E., Taupenot, Hanz, Humbert, Le-
joune.
SERVICE MÉDICAL.
Médecins : M. Brouard, doct. en méd.*
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Sens : M. Roy. | A Villeneuve-Ia-Guyard : M. Benoisl.
ÉCOLES PRIMAIRES LIBRES.
n t r \ Les Frères de la doctrine chrétienne,
i our les brarçons : j Guillon (pensionnat primaire).
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Sens: Dames de Nevers, Sœurs de la Sainte- Enfance^ M^«' Huet, Cheminot,
Boucrand.
A Pont -sur-Yonne : Sœurs de la Providence.
A Villeneuve-r Archevêque : Sœurs de la Sainte-Enfance.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS.
M. Ricard, directeur, assisté de trois maîtres adjoints.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES.
Mlle Moncourt, directrice, assistée de cinq maîtresses.
SALLE D'ASILE COMMUNALE.
Mlle Daulel, directrice. — Mlle Horsin, sous-directrice.
SALLES D'ASILE LIBRE.
Les sœurs de la Sainte-Enfance, rue du Lion d'Or, et les sœurs de Saint- Vin-
cent de Paul, faubourg d'Yonne.
Arrondissement de Tonnerre.
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
Collège de plein exercice : enseignement spécial, réparti en trois années, pré-
para ni aux écoles ouvertes aux élèves de fiançai-, à celles deChàlon, d'Aifort,
etc. — Cours (Je dessin linéaire et d'imitation. — Cours de musique. - Classe
prépaialoire aux classer de latin et de fiançais, cours de chaut. — Cabinet de
physique. Laboratoire de chimie.
MM. Delesalle, licencié ès-lettres, officier d'académie, principal.
L'abbé Loiseau, aumônier.
404
\f année, (cns^ig. spécial), RoDgier.
Classe préparatoire, Mol lion.
Allemand, Faget.
Anglais, Louzier.
Dessin. Bouton, Ferrant.
Musique. Cornet.
Maîtres d'études, Mollian, Roogier, Fer-
let.
ProfesseurSf mm.
Philosophie et histoire, Delesaile.
Sciences, l"" chaire, Mitaine.
id. 2° chaire, Ferrant.
Rhétorique et seconde, Hariot.
Troisième et quatrième. Faget.
Cinquième et sixième, Cestre.
Septième et huitième, Mortagne.
3* et 2' année, ^eoseig. spéc.}» Louzier.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Tonnerre : M Leiarge.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Tonnerre Les Ursulines. | A Tonnerre : Mme Adine
SECTION V.
ADMINISTRATION MILITAIRE.
• • * — - —
l"^® DIVISION. — Quartier général : Paris.
Cette division comprend les huit subdivisions suivantes : Seine, Seiue-et-Oise,
Oise, Sein«-et-xMarne, Yonne, Loiret, Eure-et Loir.
MM. Canhobeht g. C. ^ maréchal de France, commandant la i" divi-
sion militaire et le V^ corps d^armée.
Mellinbt, g. C. ^; général de division, commandant supérieur
des gardes nationales de la Seine.
Le Cauchois Féraud, C. ^, intendant militaire de la 1'* division.
Sixième subdivision.
MM. Arbellot ^, général de brigade, commandant l'Yonne, à Auxerre ;
Blot, lieutenant au 31' de ligne, officier d'ordonnance.
A dministration.
Malet ^, sous-intendant militaire^ à Auxerre;
Gachelin, officier d'adm., chef de bureau.
Lbmarchand, officier d'adm. , adjoint.
Delmas, commis aux écritures.
Dépôt de Recrutement.
MM. Letorsde Grécy ^, capitaine commandant le dépôt de recrutement
à Auxerre ;
Dagez ^, lieutenant adjoint au recrutement.
Génie.
MM. Péchot, %, chef de bataillon, chef du génie dans le département,
à Melun ;
Guerre- CuBTANCBON ^, garde du génie de V'' classe, à Auxerre.
GARNISONS.
Auxerre et Joigny sont les villes du département considérées comme places de
station, dans lesquelles des garnisons sont entretenues.
Auxerre a une caserne d'infanterie ; Joigny, deux quartiers de cavalerie.
-102
GARIfISON D'AUXBRRE.
Le dépôt du 31" de ligne est à Auxerre, les bataillons actifs à Paris.
Etat-major.— MM. Gustin >5J^, major commandant, major de la girnison ;
Delavost ft, capitainc-lre-^orier;
Montagne^, capitaine d'habillement;
Bidot ^, capitaine adjudant major,
Duboscq, médecin major.
Capitaines : MM. Nourry, Ciiarièro, Chapu, Throncr.
Lieutenants : MM. Prieur, Letierc, Fleur. Blancliot, Loubarie, lUot, officier
l'ordonuanc.;* du gôn'!'ral.
ScuslJeu'cnants : ^^. Glachanl, Moraux, Chassin, Gérard, Toreilles.
GARNISON DE JOIGNY.
{*' CHASSEURS A GHEYAL (dÉPÔt).
KM. Âlleaume ^, maior comm. le dépôt,
commanoant d'armes de la place.
de Fénélon Salignac 0. )J$, chef
d'escadrons.
Venlurini ife, capitaine trésorier.
Robineau ^, capit. d'kabillement.
6' HUSSARDS (dLPÔt).
MM. de Tin^eau ^, major, comman-
dant le dépôt.
N , chef d'e-cadrons.
Legros, capitaine trésorier.
Braconnier^, capit. d'habillement.
GITES D'ÉTAPES
CORRESPONDANT A LA PLACE d'aUIERRE, DANS LA DIRECTION DES CHEFS-LIEUX
DE SUBDIVISIONS FORMANT LA i^'^ DIVISION MILITAIRE.
Orléans (6 gîtes). — Toucy, Saint Fargcau, Bonny, Gien, Châteauneuf'
Orléans.
Blois (8 gites). — Les mêmes, Beaugency, Blois.
Chartres (8 gîtes), — Joigny, Gourtenay, Monlargis^ Beaune, Pithiviers,
Augerville, Outarvllle, Chartres.
EwREV\ {9 gites). — Joigny, Sens, Montereau, Melun, Lonjumeau, Saint-
Germain-en-Laye, Mantes, Passy, Évreux.
RovEs {iO gites), -^ Joigny, Sens, Montereau, Melun, Villeneuve-Sainl-
Georges, Saint-Denis, Pontoise, Magny, Ëcouen, Rouen.
Beauvais (8 gîtes). — Les mêmes jusqu'à Saint-Denis, et Beaumonl-sur-
Oise et Beauvais.
Versailles (6 gîtes). — Les mêmes que pour Rouen jusqu'à Lonjumeau»
et Versailles.
Paris (6 gîtes). — Joigny, Sens, Montereau, Melun, Corbetl, Paris.
Melun (4 gîtes). — Voir ci-dessus l'itinéraire pour Paris.
Trotes (3 gites). — Saint-Florentin^ Ervy, Troyes.
GITES d'étapes correspondant A LA PLACE d'AUXERRE, DANS LES DIRECTIONS
CI-APRÈS :
Dijon (5 gîtes). — Tonnerre, Ancy-le Franc, Montbard, Chanceaux, Dijon-
Nevbrs (4 gites). — Coulanges-sur-Yonnc, Varzy, La Charité, Ncvers.
Maçon {S gites). — Vermenton, Avallon, Saulieij^ Arnay-le-Duc, Chagn/»
Chalon, Tournus, Mâcon.
GITES QUI ne correspondent PAS A LA PLACE d' AUXERRE.
D'Orléans à Troyes, — Sens, Villeneuve l'A rclïevcquc.
De Chartres à Troyes. — Chéroy, Sens, Villeneuve rArchevêqtio.
403
GENDARMERIE.
La gendarmerie du département de TYonae fait partie de la 20* légion de cette
arme. Celte légion comprend, en outre^ les départements de la Côte- d'Or et de
l'Aube.
MM. Grand ^, lieut.-colonel, chef de lé<,M'on à Dijon.
PiTAUx^, chef d'escadron, coramaiidanl la compagnie de TYonne.
Banny ^, capitaine
Laurbau, lieutenant*tré6orier de la compagnie de TYonne*
HouDAiLLEy maréchal-dcs-iogi«, adjoint aa trésorier.
Lieutenance d^Avxerre,
M. Banny, capitaine.
MM.
Auxerrc, ircbrig., Defert, m.-il.-lo^.-chef
— 2« •— Choillot, brigadier.
— 3® — Vaulhier, id.
Saint-Florentin, Têtard, id.
Saiot-Saaveur, Menneret, m.-d. -logis.
Vermenton, Coûtant, brigadier.
Toucy, Horsot, id.
Courson,
Chablis,
Vincelles,
Seignelay,
MM
Poinsot,
Callemaad
Dègnc,
Bressani,
brigadier.
Couianges s.-V. Rifaux,
L'gny,
Taillard. —
Lieutenance d'Avallon.
MM. Gaudiet, lieutenant.
Avallon, t)ub.in, mar.-d.-log. |GuiUon,
Yézelay, Fauchai, brigadier.
Llsle-sur-Sercin, Denis, —
Brouin, brigadier.
Quarré-l-T. (à pied), Mougeard -—
Lieutenance de Joigny*
MM. De CiLLART DB Kbruaingut, capitaine à Joigny.
Joigny^ Frontier, mar.-d.4og.
Bléneau, Corderan, m.-des4og.
Satnt-Fargeau, Pernot, brigadier.
Villeneuve 8-Y., Voîsenat, mar.-d.-log.
Charny, Moussot, —
Lieutenance de Sens.
Cerisiers (à pied), Le Laing^ brigadier.
AiUant-5-Xholon, Hinot, —
Brienon, Aubin, —
St-Jnl.-du-Sautt, Lajoie, --
MM. V]^LAr ^, capitaine.
VillenenYC-rArc. Rouhier,mar. d. brig.
Sens-fur- Yonne, Lamy, mar.-des-log.
à cheval. Chéroy,
Vaillant brig. à pied. Sergines
Pont-sur-Yoi!ne,Chalmeaii,m. d.-l.àch.
Lieutenance de Tonnerre,
MM. TiTBRCHBR, lieutenant.
Tonnerre, Euvrard, mar.-d log. Tantay,
Noyers (à pied), Bordet, — Flogny,
Ancy-Ie-Franc, Blondot, brigadier, j
COMMISSAIRES DE POLICE CANTONAUX.
Bertholle, brigadier.
Martin, —
Poilerey, brigadier.
Charles, —
Canton d*Ail1ant, Jouan.
— Bléneau, Fiers.
— Brienon, Grosi^.
— Chablis, Krempf.
— • t^loulanges s-YonneBourgoin.
— Cruzy, Bourgeois
— Ligny, Gey.
— Pont-sur- Yonne, N.
— Vurmenton, CunauU.
Canton de Toucy, Allons.
— Saint Sauveur, Daboso.
— Saint-Julien-du-S. Crépiat.
— Saint-Fargeau BerthauU.
— Vézolay, Legris.
— Seignelay, Brillic.
— Saint Florentin, Nacbon.
— Villeneuve-sur Y. Bourgogne
104
SECTION VI.
ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
RECETTE GÉNÉRALE (1).
M. DB BoNALD ^, trésorier-payeur général pour l'Yonne.
RECEVEURS PARTICILIEKS
De Potier, à Avallon.
MM. Eveoo, caissier.
Clavclou, chef (le coniplabilité.
Descaves, chargé de la recette parti ÏRiyâilîê7à Joi'gny.
culiére de rarrondissement d'Aa- Qolle à' Sens.
^®'*''®* De Forceville à Tonnerre.
Percepteurs surnuméraires.
MM. Mallet, à Auxerre.
Mallly, à Joigny.
Chalan, à Sens.
Paillol, à Tonnerre.
TRESOR.
M. D0RAND, payeur du département. | M. Rocher, chef de comptabilité.
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES ET DU CADASTRE.
Directeur, M. Amyot, rue de la Monnaie. 4.
Inspecteur, M. Herbin, rue de la Monnaie, 14.
CONTRÔLEURS.
<" division. — MM. Potherat de Billy, contrôleur principal, à Auxerre.
Perceptions d'Auxerre, Appoigny, Lindry, Mont-Saint-Sulpice,
Seignelayet Viilefargeau.
2' division. — Larfeuil, contrôleur de 1" classe, à Auxerre.
Perceptions de Chablis, Coulanges-la-Vineuse, Ligny, Monti-
gny, Saint-Cyr, Saint-Bris et &int-Florentin.
3< division. — Dubois, contrôleur de 2*' classe, à Auxerre.
Perceptions de Coulanges-sur-Yonne , Courson, Gravant,
Maflly-le-Château Migé, Ouaine et Vermenton.
4" division. — Rogé, contrôleur de V^ classe, à Saint-Fargeau.
Perceptions de Bléneau, Champignelies, Lainsecq, Saint-
Sauveur, Toucy et Villiers- Saint-Benoît.
5* division. — Géhard, contrôleur de 3e classe, à Joigny.
Perceptions d'Aillant. Cézy, Charny, La Ferté-Loupière, Saint-
Julien-du-Sault et Villeneuve-sur-Yonne.
0* division. — Gaillot, contrôleur de 3* classe, à Joigny.
Perceptions de Joigny, Bassou, Brienon, Cerisiers, Guercliy
et Venizy.
7* division. — Champagne, contrôleur de tre classe, à Sens.
Perceptions de Sens, Domats, Màlay-le-Grand, Paron, Theil
et Villeneuve-l'Archevéque.
8« division. — Dessus, contrôleur de ire classe, à Sens.
Perceptions de Chéroy, Grange-le-Bocage , Pont-su r-Yonnr,
Sergines, Thorigny et Villeneuve-la-Guyard.
9« division. — Penard, contrôleur de 2e classe, à Tonnerre.
Perceptions de Tonnerre, Cruzy, Fleys, Flogny, Neuvy-
Sautour, Rugny ot Tanlay.
<0« division. — Rouyer, contrôleur de 3e classe, à Tonnerre.
Perceptions d'Aisy, Ancy-le-Franc, Joux-la- Ville, Lézinnes,
L'IsIe-sur-Ie-Serein, Molay, Noyers et Santigny.
( l) Par décret impérial de novembre 1865, les payeurs ont été supprimés et leurs fonctions
transportées aux receveurs-géoéraux qut prendront le titre de trésoriers-payeurs généraux Le
service des trésoriers-payeurs généraux ainsi que lé personnel des bureaux n'étant pas encore
organisés, nous avons été dans la nécessité de maintenir les anciennes qualifications et les ancien^
nés divisions.
405
f l« division. — Cotte au, contrôleur de i" classe, à Avallon.
Perceptions d'A vallon, Ghâtel-Gensoir, Guillon, Levault,
Quarré-les-Tombes et Vézelay.
MM. Chonez, Couettant et Bellanger de Reboiirseaux, surnuméraires.
BUREAUX DE LA DIRECTION.
M. Marty, contrôleur premier commis de Ire classe, rue du Bois.
EMPLOYÉS .
MM. Guimont, Parigot, AUard, J. Marty et Marchand.
Les bureaux sont ouverts, rue de la Monnaie, de 8 h. du matin à 4 heures du soir
CADASTRE.
Les plans-minutes de tout le département sont dé ) osés ù la Direction des contribu-
tions airectc«^; ils se composent de 6,745 plans parcellaires et de 465 tableaux d'as-
semblage.
La Direction délivre des extraits de ces plans aux personnes qui en font la demande.
Le prix de ces extraits est réglé ainsi qu'il suit :
Pour dix parcelles et au-dessous, réunies sur une même feuille. . . . 2 fr. »
Pour tout nombre de parcelles excédant dix, réunies sur une même feuille,
par parcelle 20
Pour chaque parcelle sur une feuille séparée, avec indication des tenants
et aboutissants 60
Pour copie d'une section entière, par parcelle tO
Pour copie du plan entier d'une commune, par parcelle i» 05
Dans le cas ou le plan délivré ne présente pas une demi.parcelle par hectare, le
prix des extraits est fixé à 5 centimes par hectare en sus des prix nxés ci-dessus,
mais alors le prix par parcelle est de 15 centimes au lieu de 20.
Les mêmes copies, en irait colorié^ moitié en sus du prix précédent.
La Direction délivre rgalement des extraits des matrices cadastrales et des étals
de section, d'après le tarif suivant :
Pour e virait de une à quinze lignes 75 centimes.
Pour chacjue ligne en sus .... 03
Quand ils sont demandes, ces extraits sont délivrés immédiatement sur des for
mules fournies par la Direction.
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Le système métrique décimal des poids et mesures posé en principe par l'Assem-
blée constituante (lois des 8 mai et 8 octobre 1790), organisé par décrets de la Con-
vention des 1er août 1793, 18 germinal et 1er vendémiaire an iv, par les lois des
49 brumaire an vin, 13 brumaire an ix, par le décret impérial du 12 lévrier 1822, a
été con^^acré en dernier Heu par la loi du 4 juillet 1837 qui abrogea le décret de 1822,
prescrivit la stricte exécution des lois de l'an m, de Pan viii, et défendit d'insérer
aaa^ les actes publics toutes dénominations de poids et mesures autres cjue celles
exprimées dans ces lois. Une ordonnance du 1er mai 1839 a constitué définitivement
tout le service.
Arrond» d'Aiixerre, MM. Claude vérif.
— id. Ficatier.v.adj.
— d'Avallon, (îagneau.
AiTond^ de Joignyï MM. Choin.
— de Sens, Chenal.
— de Tonnerre, Coutelas.
106
PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS.
La première commune Indiquée est le chef-lieu de la peicepUon el la résidence du percepteur.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
ARRONDlSSEMiNT D*AUXERRB.
Durai) ton
Ghallan
Bransiet
Messein
Bidot
Cliquet
Jousseaume
Loozon
Prudot
I Auxerre
j Appoigny
î Monéteau.
Chablis
Beine
Cbichée
Fontenay p. Chablis
Fyé
Miliy
Poinchy
Coulangesla-Vineuse
Esï'olives
Gy-i'Ëvêque
jJussy
Vincelles
Irancy
'Vincelottes
Coulanges-sur-Yonn-
I Andryes
Crain
Etais
Festigny
Lucy-sur-Yonne
{C ourson
Druyes
Fontenailles
Fouronnes
Moiesmes
Mouffy
i Gravant
Accolay
Bazar nés
Prégilbert
Sainte-Pallaye
Ligny
La Chapelie-Vaup.
Maligny
Méré
IVarennes
Villy
(Maiily-Je-Châleau
Fontenay- sur- Four.
Mailly. la-Ville
\ Merry -sur-Yonne
ISery
^Trucy-sur- Yonne
Gaillard
Dorotte
Dufeye
Dumas
Sauty
Lechère
Joachim
Dauphin
Migé
Charentenay
<'.oulangeron
blscamps
VaUde-Mercy
Montigny
Bleigny-le-Carreau
Lignorelles
Pontigny
iRouvray
(Venouze
Villeneuve- St-Salve
/ Mont-S Sulpice
l Cheny
{ Chichy
1 Hauterive
\ Ormoy
Ôuanne
Chastenay
Lain
Merry-Sec
Sementron
Taingy
Lindry
Beauvoir
Diges
Eglény
Pourrain
StCyr-les-Colons
Préhy
I Aigrement
Chemillv-sur-Serein
iChitry '
Courgis
Lichères
Saint-Bris
Augy
Champs
Quenne
Venoy
Lâinsecq
Sainte-Colombe
Perreux
Sainpuits
Sougère
Thury
407
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
Jozon
Colette ^
Defrancc
Truiey
Bauchai't
, Saint-Floreotio
[ Avrolles
\ Bouilly
jChéu
\ Germigny
iJaulges
' Rebourceaux
\Vergigny
Saint-Sauveur
Fontenoy
Moutiers
Saints
Treîgny
Seignelay
iBeaumont
Chemilly p. Seignel.
Gurgy
Héry
)Toucy
Dracy
Lalande
sLeugny
JLevis
/ Moulins
( Parly
/ Ver menton
I Arc y-sur- Cure
IBessy
«/Boi i-d'Arcy
Monnot
Cbamoin
JEseert
ILucy-s
f Sa(y
/Villef
i Charl
sur-Cure
/ Villefargeau
rbuy
« Destutt de Blan- j Cbc^vannes
021 y 1 ] Pei pigny
(à Auxerre.) / Saint-Georges
' Vailun
Vaux
Piétresson
Robert ^
ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
Availon
/ Annay-la-Côij
l Annéot
) Etaules
\ Lucy-le-Bois
I Magny
f Sauvigny-le-Bois
r Châtel-Censoir
Asnières
Brosses
Blannay
Lichères
M on lit lot
Saint-Moré
Voaienay
Pineau d
Pouiin Gis
Dujon
JuUien
(à. Availon.)
COMMUNES.
Guillon
Cisery
Cussy-1 es-Forges
St-André-en-T.-PI.
Sauvigny-le-Beuréal
Savigny-en-T.-Plaine
Sceaux
Trevilly
Vignes
Joux-la Ville
Dissaagis
Massangis
Coutarnoux
' Précy-le-Sec
L'Isle-sur-Seiein
Angely
Aniioux
Athie
Blacy
Civry
Provency
Sainte-Colombe
Talcy
Quarré
Saint-Germain
Cbastellux
Saint- Brancher
Bussières
Beauvilliers
Saint-Léger
Sainte-Magnance
Santigny
Anstrudes
Marmeaux
Montréal
iPisy
[ Thisy
\Vassy-sous-Pizy
Vault de Lugny
Domecy-sur-le Vault .
Girolles
Island
Menades
Ponlaubert
Sermizelles
Thtrot
408
NOMS
des
PBRCBPTBURS.
COMMUNES
NOMS
des
PERCEPTEURS.
Cardinal
Michon
Lacam
(à Joigny.)
de Lafaige
Chardon
Tailhan
Gallois
à Joigny.)
rVézelay
Asquins
Chamoux
iDomecy-sur-Cure
Foissy .
Fontenay
Givry
Pierre-Perthuis
Saint-Père
Tharoiseau
ARRONDISSEMENT Db JOIGNY.
/Aillant
( Cbampvallon
I Chassy
] Poilly
< St-Maarice-le-Vieil
ISt-Maurice-Thiz.
I Seiian
[ Villiers-sur-Tholon
\ Volgré
Bassou
Bonnard
Champlay
Charmoy
Chichery
Ëpineau-les-Vosves
iBténeau
Chain pceyrais
Rogny
Saint-Privé
Brienon
Bellechaamc
Bligny-en-Othe
Bussy-en-Olhe
Esnon
Mercy
Paroy-en-Othe
Cerisiers
Arces
Bœurs
Cérilly
r.oulours
IMllo
Fournaudin
Vaadeurs
Villeché live
Cézy
Béon
Chamvre»
Paroy-siir-Tholon
St.Aubin-t;ur- Yonne
Viliecien
Villevallier
Boizanté
Odoart de Bois-
miloD
Beooist
Lesbros
(à Joigny)
Martin
Hès
De Valhaire.
COMMUNES.
Charupignelles
Grand-Champ
Louesme
Ma licorne
St-Denis s.-Ouanne
Tannerre
i Vilien.-Ies-Genets
Charny
Chambeugle
Chéne-Arnoult
CbeviiioQ
jDicy
TontenouilLes
iLa Motbe-aux-AalQ
Marcha is-Beton
Terreux
Prunoy
St-Martin-s-Ouanne
Yiilefranche
Guerchy
Fleury
Branches
Lndaz
Neuiily
Villemer
Joigny
Brion
Looze
Migennes
Saint-Cydroine
Villiers-St-Benoit
La Villotte
iLes Ormes
Merry-Vaux
I St-Martin-sur-Ocre
Sommecaise
St-Aubin-Chât.-N.
!La Férté-Loupiére
Cudot
La Celle-Saint Cyr
Précy
i Sl-Romain-ie- Preux
' Sépaux
/ Saint-Fargeau
I Lavau
\ Ronçhères
< St-Mariin-des-Ch.
1 Mézilies
[ Fontaines
VSeplfonds
409
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES
Larcena
Michaut
JUarquet
St-Julien-du-Saalt
St-Loiip-d'Ordon
St-Martin-d'Ordon
Verlin
Venisy
Chailley
Champlost
.Turoy
Villeneuve-i.-Yonne
Armeaii
Bussy le-Repo8
Chaumot
I Dixmont
Les Bordes
Piffonds
Mousson
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Chéroy
Brannay
Dollot
jJouy
Picon < Mon tacher
Saint-Yalérien
Vallery
Villeboogis
Willegardin
'Domats
Courtoin
Fouchéres
^La Belliole
Goulei ] Sairigny
Sabligoy
Vernoy
y illen . -la-Dondagre
Ville roy
Grange-le-Bocage.
St-Maurice-a.-R.-H.
Sognes
Vertilly
Villiers-Bonneux
Coarceaax
Plessis-Dumée
rMâlay^le-Graiid
Maillot
Mâlay-le-Petit
iNoé
I Fon(aine-ia-Gaillar.
iPassy
Uosoy
Saligny
Vaumoil
Véron
Ponsard
(à Sens)
Lhermilte
\
Paron
GoUetniert
Cornant
I Courtois
' Egriselles-le-Bocagc
Etigny
Gron
iMarsangis
Nailly
Sl-Martin-du-Terlre
Pont-sur-Yonne
Cuy
Evry
Gisy-les-Nobles
Lixy
Michery
Saint- Serotin
Villemanoche
Yillenavotte
Yilleperrot
Texier
BruHëe
iSens
Soucy
/ Sergines
i Compigny
iPailly
<' Plessis-Saint-Jdan
j Courlon
/ Serbonnes
Vinneuf
Berthelin
Cliandenier fils
(à Sens)
Charlre
Légier
Beauvallet
Theil
Pont-sur-Yanne
Chigy
Les Sièges
Yareilles
YilUers-Lonis
( Thorigny
,FleurigDy
La Chapelle-s.-Or.
La Postolle
^St-Martln s.-Orense
Voisines
YiUen.-Ia-Guyard
Champigny
Cbaomont
Saint-Agnand
Viilebleviu
Yiilethierry
UQ
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES
COMMUNES.
Guerrier
Villen.-rArcheT.
Bagneaux
Coargenay
Flacy
Lailly
Molinons
Foissy
ARR0NDISS::M £NT DE TONNERBE.
Aiicy-!e-Franc
ArgeDleuil
Chassiguelles
Soupej /Cusy
Falvy
Sligny
Villers-les-Hauti
Dorneau
I Gigny
ÎGlanJ
] Pimelles
I Seniiuvoy-le-Bas
f Sennevoy-le-IIaul
( Béru
\Collan
Cadot jSeiTigny
(àïoDUfre) Wissey
I Vézannes
r Viviers
VVrowerre
Goiumerj
DoroUo
Petîi Jules
(Flogny
Biiiteaax
La Chap.-Vieillc-F.
Percey
Tronchoy
ABerriouii
à Cariée y
f Dié
( Roffey
\Viliiers-Vineui
Lézitines
Ancy-le-Libre
Argentenay
Pacy
Sambourg
Vireaux
/ Molay
l Annay
Nicolle l'f'''''
jNilry
f Poilly
^ Sainte-Vertu
Neuvy
Sormery
B ugnon
Lasson
Soumaintrain
Noyers
CeiisY
ChÂtei-Gérard
Elivey
Petit <GrimauU
iJouancy
'Moulins
Pasilly
Sarry
ÎAIsy
Nuils
Raviéres
Perrfgiiy
Jully
Rugny
Artbonnay
GuyondeMont.\JÎ^I'^ey
leveaux. (Quincerot
Thorey
Trichey
Villon
Roguier
Garrel
/Tanlay
' Baon
Coininissey
Sa iiit- Martin
Saint- VMineraer
Tonnerre
Cheney
}>annen!ioino
Epine uil
Molosmes
Juoay
.Vézinncs
mm
iU
DIRECTION GÉNÉRALE
DES DOUANES ET CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
M. Barbier G. *, conseiller d'Kiar, directeur général, hôlel du MiDistérc des
Fmances, roe du Mont-TJial or, 21, à Paris.
ADMINrSTRATEURS.
MM. Templeux, 0. ^, Provensal ^.
DIRECTION DÉPARTEiMEN TA LE.
Bureaux : rue des Templiers, n. 2.
MM. Cabrol ^, directeur du département, rue de la Belle-Pierre 4
1 uney, contrôleur, ^' commis de direction, me de la Marine 1
CanoUe. 2« commis de direction. i^rme, i.
reli!, surnuméraire de-direction.
INSPECTION D'AUXERUE.
x\l. George, inspecteur divisionnaire, chef de service delà DrinciDalitéd'A.i
xerre, .jiiai Bourbon, ii. ^ ^ ^i^ « ^u
PRINCIPALITÉ D'AUXERRE.
Bureaux et entrepôt des tabacs : rue Ghaotepiuot, 8.
n„..,«r . . 1 . 5emce de la Navigation.
Durand, receveur principal, entrep., rue
Chantepiuot, 8.
Besnard, contrôleur, l**"^ commis de re*
cette principale, rue Valentin.
PoUier, surnujnéraire de recette princi-
pale.
Bureau • place S.iini-Nicolas.
MM
Service Aclif,
MM.
Grancher, contrôleur à Auxerre, rue
de r Arquebuse. 8^
Pigelet, Chardon, Dupard , Piaubert.
commis à Auxerre.
Gomardy receveur de la banlieue d' Au-
xerre.
Geisweiller, commis principal à Auxerre.
Morisset, Royer, surnuméraires du ser-
vice actif à Auxerre.
SérodiQ Berlin, recev. àchev. à Chablis.
Ballot, com. princip. à cheval id.
V'idal, rec. à ch. à Courson
Qnéau, com. princ. à cheval id.
Prince, receveur à cheval à St-FIorentin.
Delécolle, com. principal à cheval Id.
Girard, receveur à cheval à Toucy.
Jacques, commis principal à cheval id.
Hupel, rec. à cheval à Vermenton.
BeauvoTS^ commis principal à cheval id.
Dusuzeau, rec. de nav., place St-Nicolas.
Vincent, commis surveillant de navig.
Service de la garantie des matières d'or
et d'argent,
MM.
Grancher, contrôleur de garantie, rue
de l'Arquebuse, 8,
Mérat, essayeur, place aux Liens, 5.
Durand, receveur, rue Chantepinot, 8.
Service des Octrois.
Bureau central, rue Chantepinot, 8.
MM.
Martin, préposé en chef de l'octroi d'Au -
xerre, rue du Saulce, 7.
Bretin, brigadier.
Caillaux, s.-brig.
Boudin, f surveillant ambulant.
Coudre, 2« id.
\lrti8on,3* id.
\fouchon, 4« id.
ïrr, receveur h Tabattoir.
412
Courtois, receveur à la Porte du Ponl.
Viault, id. du Temple.
Cotte, id. de Paris.
Tribaudeau, id. Chantepinot.
Gérard, receveur a la porte d*Bg^lény.
Pont, id. du Port.
Bertrand, sorveillant Porte St-Pierre .
Chatte» id. porte Saint-Vigile-
INSPECTION DE JOIGNY.
M. MiNARi, inspecteur divisionnaire, chef de service des principautés de Joigny
et de Sens.
PRINCIP ALITE DE JOIGNT.
MM
Lfîinaistre. rec. princ. entrep., à Joigny
llérisé, ier com; de rec. princ. à Joigny.
Hamel, Mirnuine'raire de ia recette prin-
cipale.
Service Actif-
MM.
Jaillet, receveur à chenal à Aillant.
Fauvilion, com. princip. à cheval id.
Dusaussoy, rec. à eh. à Brienon.
Bonneau, com. princ. id.
Laillet, receveur à cheval à Charny.
1
Bouzin, com m. princ. à cheval à Cliarny.
Thénevcau, recev à cb. à St.-Fargeau.
Demetz, commis princ. à ch. à St-Fargeau.
Talleux, r. à ch. à V.-s-Yon.
Bovet, commis princ. à cheval, id,
Daranthon, com. principal à Joigny.
Dubost, commis iJ-
Ros.ipelly, surn. du service actif, iH.
Service de la Navigation.
MM.
Jacquot, receveur de navig. à Laroche.
Faucherit, vérifîcat. de navig. à Laroche*
MM.
De Gislain, re> ev. princ. entrep. à Sens.
Jaquelin, coninns de recette principale
à Sens.
^ MM. Service Actif.
Guépratte, contrôleur de2'clas., à Sens
Pérosë, Raslidi;, Démanche, Crouzil, com-
mis à Sens.
Chalumeau, surnuméraire.
Biillot, receveur à cheval de la banl. du
Sens.
Thomas, com. princ. à cheval à Sens.
PRINCIP ALITé DE SBffS.
Lhermitte, rec. achevai. àPont*8-Tonne.
Auhry, commis princip. à cheval, id.
Julien, rec. à cheval à Villen.-rÂrchev.
Cloutier, commis princ. à cheval id.
MM. Service de VOctroi.
Boudrof, prép. en chef de Toct. de Sens ,
Vie, Dumout, Thévenin, Gromard;
Dagnot, Leooir, Veau; recev. d^octroi,
à Sens.
E^. Bernier, Jean Bos, Thévenin, Blan-
chet, surv.amb. à Sens.
SOUS-INSPKCTiON DE TONNERRE.
M. Brunkl, sous -inspecteur divisionnaire, chef de service des principalités
d'Avallon et de Tonnerre, résidant à Tonnerre.
MM.
Berger, rec. princ. entrep. à Avallon.
Grugeli, ier commis de recette princ. id.
Bessette, commis principal à Avallon.
Maitinet, commis à Avallon.
Garnier, rec. à chev. à risle-s.-Ie-Sereiii.
PRINCIPALITB D* A VALLON.
Houard, commis pr. à ch. à l'Isle.
Reysset, rec. à ch. à Quarré-l. -Tombes.
Pous, commis princ. à cheval id.
iiamel, receveur à cheval à Yézelay.
Montsaiugeon, commis princ. à chev. '^d.
443
FElIfCIFALITtf Dl TOTflftmB«.
MM.
Qaatreyeaax, receveur princ. enlrepos.à
Tonnerre.
Reysset, commis de recette principale,
à Tonnerre.
Coste, commis chef de poste à Tonnerre.
Pelit, commis à Tonnerre.
Barillot, Gourioi^f surnuméraires du
service actif à Tonnerre.
Service Actif.
MM
Labouille, rec. à cheval à Ancy-le-Franc
MM.
Caillot, commis princ. à eheval id.
de Maigne de Sarrazac, receveur à cher.
à Flogny.
Gouly, commis principal à cheval id.
Chamoin, receveur à cheyal à Noyers.
Barbotte, commis prino. à cheval id.
Service de la Navigation,
MM.
Bicbery, recey. de nayig. à Tonnerre.
Rachclot-Souligné, com. suryell. id.
Denis, receveur de navig. à Raviéres.
DÉBITS DE TABACS. — TITULAIRES.
AuxERRE. — M"*'« veuves Pougnet, rue Joubert; Flogny, rue dti Temple; Sante-
rean, rue du Pont; Teissonaier, rue du Temple; M"" Millot, rue des Belles-Filles ;
Rokei, rue de l'Horloge ; M"" veuves Pérard, rue d'Eglen> ; Boileau, rue de Paris;
Bailiy, rue de Paris; Carrier, rue Napoléon.
AvALLOxN. — M"" Morand, Glachant, M'" Perrot, Demoussent; Mmes veuves
Biot, Deulin, Finch.
JoiGNY. — M"* veuve Louis; MM. Danjou, N... Lemoce de Vaudouard, Durand,
veuve Jourdan, M"* de Maulmont, veuve Chabrolet à la gare de Laroche.
Sens. — M""" veuve Guyard, Berger, Jacquemine. M"' Poteau, M. Berlin,
M"" Saigne^ Simonet, Cohai, Dessailly, Braye, M"*^ Chauvet.
Tonnerre. — M**« Gillon, Dumas, Vezien, Aurenzau, veuve Rolland.
DÉBITS DE POUDRES.
MM. Prevoteau, Dufour, Doflein et Frontier à Auxerre; Veyren à Chablis; Pou-
lin à Coula nges-sur- Yonne ; Gilbert à M ailly- Château ; Loury à Courson; Moiset,
Troncin à Saint-Florentin ; Guilloton a Saint-Sauveur; Le Lorrain à Seignelay;
Brienon; Depoid à Cerisiers ; Clauss à Charny; Dagnau à Saint-Fargeau j Levert
à Saint-Julien-du-Sault; Elie et Colly à Villeneuve-sur- Yonne ; Quatre a Arces;
Pradeau, veuve Guyard, Mathieu, Guillon, Mlle Berger, Barreau, Simonet, Cécile,
Dautel à Sens; Briaeron àChéroy; Landel à Pont-sur- Yonne : veuve Gcny à Vil-
leneuve-l'Archevêque ; Duhat à Villeneuve-la-Gu ard ; Alphonse, Rigout et Parlange
à Tonnerre ; Jaillot a Ancy-le-Franc ; Meunier à Noyers.
ADMINISTRATION DE L ENREGISTREMENT
ET DES DOMAINES.
M. CAPMAS, directeur.
INSPECTEUR.
M. Saulnier, àAuxerre.
VÉRIFICATEURS.
MM. Lctanneur, à Auxerre.
Lafont, à Sens.
lMétrc>sson, à Joigny.
Tixicr^ à Availon.
Lacroix, à Tonnerre.
Lacrelelle, 1er commis de direction,
à Auxerre.
N...., garde-magasin, contrôleur
du timbre.
Mauricart, timbreur.
EUPLOY^S DE LA DIRECTION.
Balbon, cbef de la compiabilité.
Adam, expéditionnaire.
Guillou, commis d'ordre.
^u
CONSERVATEURS DES HYPOTHÈQUES,
Auxerre, Martin.
Avallon, Esbrayat.
Joigny, Daviaud.
Seus, de Langle de Cary.
Tonnerre, Guillaume.
RECEVEURS.
Arrondissement d'Auxerre.
Auxerre, Dechampy, receveur de l'enreg-
des actes civils, s.-s. privés et suc.
— Rousseau, rec. de l'en regislrement des
actes judiciaires et des domaines.
Chablis, Gounot.
Coulanges-la -Vineuse, Chalanson .
Coulanges-sur-Yonne, Gandar.
Courson, Tachon.
Liffny, Bertucat.
Saint-Florentin, Pancbar t.
Saint-Sauveur, Dulac.
Seignelay, Boulanger
Toucy, Calvel.
Vermenton, Mareschal.
Arrondissement d^Avallon.
Avallon, Destenave.
L'IsIe, Jullien,
Guilîon, Loiseau.
Quarré-Ies-Tombes, Guyot.
Vézelay, Girerd.
Arrondissement de Joigny.
Aillant, Mielot.
Biéneau, Buisson.
Brienon, Moreux.
Cerisiers, Lambruschini.
Charny, Chevalier.
Joigny, Maugcis.
Saint- Fardeau, Fouraut.
Saint-Julien du Sault, Pâtenôlre.
Villeneuve-sur-Yonnc, Golfier.
Arrondissement de Sens.
Chéroy, Tisserand.
Pont-sur- Yonne, Pertrizot.
Sens, Mouchet, receveur de l'enreg. des
artes civils, s.-s. p. et suce.
Bouchage, receveur de i*enregistrem. des
actes judiciaires et des domaines.
Sergines, Janniard.
Villeneuve-rArchev., d'Espence de Railly.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-lfc-Franc, Roy.
Cruzy, Péri.
Flogny, Bouyon.
Noyers, Maison.
Tonnerre, Fournerat (enreg* et domaines).
SURNUiMÉRAIRES.
AuxerrOj Capnias et Péchin.
Avallon, N.. .
Joigny, BoiiiiLt.
Sens, Lefort et N...
Tonnerre, Dorotle.
EAUX ET FORÊTS.
La France est divisée en 35 conservations forestières. Les départements de l'Aube et
de l'Yonne forment la 8*^ dont Troyes est le chef-lieu.
Le département de l'Yonne a 739,521 hect. d'étendue territoriale ; les forêts en
occupent 172,696 hectares, c'est-à-dire le quart environ. Celles qui sont soumises au
régime forestier et appartiennent aux communes et aux établissements publics sont
d'une étendue de 154,927 hect. Celles de l'Etat ont une superticie de 17,769 hect.
M. Laidbrair, directeur général, à Paris, nie du Luxembourg, n" 6.
MM. SuREMAiN DE MissERY ^, conservatcur à Troyes.
Cbâales des Etanes, sous-inspecteur sédentaire, à Troyes.
Durey, garde général, chargé des travaux d'art,
INSPECTION D'AUXERRE.
MM. Gallot, inspecteur, à Auxerre, rue de Paris, 93
DeThouzalein, sous -inspecteur à Auxerre
Chanvin, brigadier sédentaire, et Fcvre,
garde sédentaire, attachés au bureau de
l'inspecteur.
Odent, garde-général, à Courson.
Leblanc, garde-général, à Tonnerre.
Clément, garde général, à Ancy-le-Franc
N...., garde général sUgiaire, à Auxerre.
INSPECTION D'A VALLON.
Guérard, inspecteur à Avallon.
Gand, sous-ins( ecteur, à Avallon.
Parison, brigadier sédentaire, attaché à
l'inspection d'Avallon.
de Montrichard, garde général, à Avallon.
INSPECTION DE SENS.
Maicotte, inspecteur, à Sens.
Tonnellier s.^insuecteur, à Sens.
Abbat, commis o'inspect. g. sédentaie
Marland, garde-général, à Joigny.
Dubois, garde général, à Brienon.
Darnay, arpenteur-forestier, à Joigny.
115
ADMINISTRATION DES POSTES.
Taxe des lettres.
Les lettres échangées entre les bureaux de poste de l'intérieur de l'Empire, de la
Corse et de l'Algérie et les lettres des et pour les militaires et marins en garnison
ou en station dans les colonies françaises ou présents sous les drapeaux ou pavillons
à l'étranger, paient jusqu'à 10 gram. inclus., 20 ou 30 c., selon qu'elles sont affran-
chies ou non; au-dessus de 10 gram. jusqu'à 20 gr. inclus.; 40 ou 60 c. ; au-dessus de
20 gr. jusqu'à 100 gr. inclus., 80 cent, ou 1 fr. 20 cent. ; au-dessus de 100 gr. jus-
qu'à 200 gr. inclus., 1 fr. 60 c. ou 2 fr. 40 c. et ainsi de suite, en ajoutant par 100 gr.
ou fraction de 100 gr. excédant, 80 c. en cas d'affranchissement, et 1 rr. 20 c. en
cas de non-aûranchissement. — Les lettres de la ville pour la même ville (Paris
excepté), qu'elles soient affranchies ou non, jusqu'à 15 gr. excl., 10 c; de 15 gr.
à 30 gr., 20 c. ; de 30 gr. à 60 gr., 30 c. ; de 60 gr. à 90 gr., 40 c. ; de 90 à 120 gr.,
50 c. ; et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par chaque 30 gr. ou fraction de 30 gr.
— Les lettres de la ville, siège du bureau, pour les autres localités de l'arron-
dissement postai, les lettres d'un bureau de poste pour une distribution dépendant
de ce bureau et réciproquement, affranchies, jusqu'à lOgram. inclus., 10 c, de 10
gram. à 20 gr., 20 c. ; de 20 gr. à 100 gr., 40 c. ; de 100 gr. à 200 gr., 80 c; non af-
franchies jusqu'à 10 gr. inclus., 15 c; de 10 gr. à 20 gr. inclus.^ 30 c.) de 20 gr. à
100 gr. incl., 60 c; ae 100 gr. à 200 gr. incl., Ifr. 20 c. et ainsi de suite, en ajou-
tant par chaque 100 gr. ou Traction de 100 gr. excédant, 40 c.,en cas d'affranchis-
sement et 60 c, en cas de non affranchissement.
TÂIB DES IMPRIMÉS, ÉCHANTILLONS, PAPIERS DE GOMMBRGE OU D'AFFàIRBS.
(Loi du 25 juin 1856;.
La taxe de ces objets est réglée à prix réduits , moyennant affranchissement en
numéraire ou en timbres postes. Le poids des imprimés ne doit pas dépasser 3 kilog.
et leur dimension 45 centimètres. Ils ne doivent renfermer aucune lettre ou note ma-
nuscrite pouvant tenir lieu de correspondances sous peine d'une amende de 150
francs à 300 francs, et, en cas de récidive, de 300 francs à 3,000 fr. — Les imprimés
sont expédiés sous bandes mobiles couvrant au plus le tiers de la surface. Ils sont de
trois classes : 1° Les journaux politiques^ taxe 4 centimes par exemplaire de 40 gr.
et au-dessous ; au-dessous de 40 grammes,augmentation de 1 cent, par chaque 10 gr.
ou fraction de 10 gr. excédant; moitié des prix ci-dessus, lorsque le journal est pour
l'intérieur du département ou il est publie ou pour les départements limitrophes.
(Les journaux publiés dans les départements de la Seine et de Seinc-et-Oise ne
jouissent pas de la réduction pour les départements limitrophes). — 2° Les publi-
cations périodiques uniquement consacrées aux letlres^ aux sciences^ aux arts^
à VagrieuUure et à Vindustrie, taxe 2 cent, par exemplaire de 20 grammes et au-
dessous; au-dessus de 20 grammes, augmentation de 1 c. par chaque 10 gr. ou fraction
de 10 gr. excédant; moitié de ces prix dans les cas indiqués au paragraphe ci-dessus.
3" Les circulaires^ prospectus, catalogues , avis divers et prix courants, livres ,
gravures, lithographies en feuUles, brochés ou reliés, taxe 1 cent, par paquet ou
exemplaire isole de 5 grammes et au-dessous pour tout l'Empire; 1 cent, en plus par
chaque 5 grammes ou fraction de 5 grammes excédant jusqu^à 50 grammes; ae 50 gr.
à 100 gr., 10 c. uniformément; au-dessus de 100 gr., 1 c. en sus par chaque 10 gr. ou
fraction de 10 gr. — Les avis de naissance ^ mariage et décès, les prospectus, cata^
logues, circulaires, prix courants et avis aivers sont reçus sous forme de lettres ou
sous enveloppes ouvertes d'un côté ; taxe 5 centimes par exemplaire de 10 grammes
et au-dessous, pour l'arrondissement du bureau, et 10 cent, pour le reste de 1 Empire,
augmentation : 5 c. ou 10 c. par chaque 10 gr. ou fraction de 10 grammes excédant. —
Les cartes de visite sont reçues sous enveloppes non fermées aux conditions ci-dessus,
La môme enveloppe peut renfermer deux cartes sans augmentation de prix. — Les
échantilUms sont affranchis aux prix des imprimés de la 3* classe. Ils ne <levront pas
dépasser un poids de 300 grammes. — Ils ne devront avoir, sur aucune de leurs faces,
(longueur, hauteur ou largeur), une dimension supérieure à 25 centimètres, — Ils de-
vront, au moment où ils seront présentés à i'auranchissement dans uu bureau de
poste, porter une marque imprimée du fabricant ou du marchand expéditeur. —
Quant à la confection oes paquets, il est permis de leur donner les formes les plus
variées, pourvu qu'ils soient disposés de manière à ce que leur contenu puisse tou-
jours être facilement et promptement vérifîé. Sont exclus comme échantillons les
objets de nature à détériorer ou à salir les correspondances ou à en compromettre la
sûreté. — Le port des papiers de commerce ou d'affaires est de 50 c. par paquet
de SOÛ* grammes et au-dessous. Au-dessus de 500 grammes, 1 c. en sus par chaque
40 grammes ou fraction de 10 grammes. Le poids des imprimés et papiers d'affaires
ne doit pas dépasser 3 kilog.
Lettres chargées en généi al. — Lettres chargées contenant des valeurs déclarées.
Les lettres auxquelles le public attache une importance particulière peuvent être
chargées. Les lettre^; à charger sont présentées au bureau de poste et affranchies.
L'administration en donne reçu aux déposants et ne les livre que sur reçu aux desli
nataires. Elles payent une surtaxe fixe de 20 centimes outre la taxe fixée ainsi qu'il
suit : Jusqu'à lO grammes inclusivement, 20 centimes; au-dessus de 10 grammes
jusqu'à 20 grammes inclusivement, 40 centimes; au-des>us de 20 grammes jusqu'à
lOO grammes inclusivement, 80 centimes; au-dessus de 100 grammes et pour chaque
100 grammes ou fraction de iOO grammes, 80 centimes en sus.
Elles sont revêtues d'une enveloppe fermée au moins de deux cachets en cire fine
et de même couleur, portant une empreinte spéciale à l'expéditeur, et placés de
manière à réunir tous les plis de l'enveloppe.
Le tarif des lettres chargées contenant aes valeurs déclarées est le même que celui
des lettres chargées en général, si ce n'est qu'elles sont passibles d'un droit de 10
centimes par 100 francs ou fraction de 100 francs déclarée.
La déclaration ne doit pas excéder 2,000 f. Elle est portée en toutes lettres à l'angle
gauche supérieur de la suscription de l'enveloppe, et énonce en francs et centimes le
montant des valeurs insérées.
L'expéditeur s'assure ainsi, en cas de perte, sauf le cas de force majeure, le rem-
boursement des valeurs insérées.
Valeurs cotées.
Les valeurs cotées sont des objets précieux de petite dimension. Elles payent 2 "i»
de la valeur estimée. L'estimation ne peut être inférieure à 30 francs ni supérieure à
1,000 francs. Indépendammaut du droit de 1 p. «'i», les envoyeurs sont tenus d'ac-
quitter pour une reconnaissance qui leur est donnée de la valeur cotée un droit
de timbre qui, de 50 c, sera réduit à 20 c. à dater du 1«'jaavier 1865
Les valeurs cotées sont renfermées, en présence des directeurs, dans des boites
gramme
Testimation.
ARTICLES d'argent.
La poste se charge, moyennant un droit de 1 0/0, du transport des sommes dar-
gent déposées à découvert dans ses bureaux. En échange, il est rerois anx dépo-
sants des mandats qui peuvent être payés aux ayants droit dans tou^ les bureaux
de l'Empire el de l'Algérie. Les envois d'argent sont encore reçus pour les armées
françaises en pays étrangers, pour les militaires et marins emjiloyés dans les co-
lonies françaises ou sur Tes bâtiments de l'Etat, et pour les transportés à Cayenne«
Il n'est pas reçu de dépôt d'argent au-dessous de 50 c. Au-dessus de 10 fr., les
mandats supportent, en outre le droit de 1 p. 9)0, un droit de timbre qui, de 50
c, sera réduit à 20 c. à dater du l" janvier 1865.
TIMBRES-POSTBS. — DE LEUR VALEUR. — DE LEUR EMPLOI.
Les timbres -postes sont de huit valeurs différentes; 1 c, 2 c, 4 c, 5 c, 10 c,
20 c,, 40 c. et 80 c. Ces divers timbres-postes sont différenciés entre eux par leur
couleur. Ils sont vendus dans les bureaux de poste, dans les débits de tabac et
par les facteurs et les boîtiers des postes.
Les particuliers doivent coller eux-mêmes les timbres-postes sur les objets à
affranchir.
Toute lettre pour l'intérieur revêtue d'un timbre-poste insuffisant est considérée
comme non affranchie et taxée comme telle, sauf déduction du prix du timbre.
U7
Ainsi, par exemple, lorsqu'une lettre pesant plus de {0 gr. est affranchie avec un
timbre-iH>ste de 20 c, elle est considérée comme aon affranchie; elle doit 60 c. :
en déduisant 20 c. que représente le timbre bleu, il reste à payer 40 c.
Le poids des timbres -postes est compris dans le poids des lettres sur lesquelles
ils sont apposés.
INSPECTION DE L'YONNE.
MM. BcRAULT, directeur des postes du département, rue Cochois, n* 3.
Dekrgille, contrôleur du département, rue des Belles-Filles, n* 8.
Dreyfus, premier commis de direction du départ., rue des Lombards, 10.
Pans, brigadier-facteur du département.
BUREAUX.
Arrondissement d'Auxerre,
Appoigny, M. Porée, facteur-boitier.
Arcy-sur-Cure, Mlle Leroux, receyeuse.
!MM. Ri gai, receveur principal.
Lanff, commis principal.
Mallarmé, premier commis.
Delahaye, second commis.
d'Herbocourt, troisième commis.
Chablis, Mlle Gauthier, receveuse.
Chailiey, Mlle Ployer, distributrice.
Coulanges-la-Vineuse, Mme Lamidé, rec.
Coulanges-s.-Y , Mlle Laroque, receveuse.
Courson, Mlle Carré, receveuse.
Cravant, M. Lecœur, facteur- boîtier.
Ligny, Mlle Précy, receveure.
Pourrain, M Tamponnet, distributeur.
Saint-Bris, Mme Hadery, receveuse.
St-Florenlin, Mme Dubois, receveuse.
St-Sauveur, M"*« Brunot, receveuse.
Seignelay, Mlle Pougv, receveuse.
Toucy, Mme v* Batbed.at, receveuse.
Treigny, Mme Mousset, distributrice.
Vermenton, Mlle Mansel, receveuse.
Vincelles, Mme Mouchot, distributrice.
Arrondissement d'Avallon.
Avallon, M. Lebasteur, receveur.
Châtel-Censoir, Mme Lamy, distribut.
Lucy-le-Bois, M. Berthelot, receveur.
Quarré-les-Tombes, Mlle Ragon, recev.
Vé/elay, Mmo Laederich, receveuse.
L'Isle-s-l-Serein.Mlle Barbotte, receveuse.
Chastellux, M"' Tanière, distributrice.
Cussy-les-Forges, Mlle Forestier, id.
Guillon, Mme Soisson, receveuse.
Arrondissement de Joigny.
Aillant, Mlle Thomas, receveuse.
Arces, Mme Mortier, distributrice.
Bassou, Mme v Loisel, receveuse.
Bléneau, Mlle Chastanet, receveuse.
Brienon, Mlle Bonnard, receveuse.
Cerisiers, Mlle Chardon, receveuse.
Cezy, M»' Petit, distributrice,
Champignelies, Mlle Denis, distributrice.
Cnarny, Mlle, de la Jolive, receveuse.
Fleury, M. Moreau, distributeur.
Joigny, M. Bougaud, receveur.
Laroche (Saint-Cydroine), Mme Viitard.
receveuse.
Mézilles, Mlle Roudault, distributrice.
Kogny, Mme Crapeau, distributrice.
S.-Fargeau, Mme Clayeux, receveuse.
S.-Julien-du-S. , M°" v* Michel, receveuse.
Senan, M. Robineau, facteur -boîtier.
Villeneuve-sur- Yonne, M. Boudet, recev.
Villevallier, M. Fortin, receveur.
Villiers-S.-Benoît, Mme Goaeau, distr.
An ondissement de Sens,
Ohéroy. M"'= Dehail, receveuse.
£fgriselie-lc-B. , Mme Cosset, distributrice.
Pont-sur-Yonne, M""= Mantelet, receveuse.
. . MM. Labarre, receveur.
g 1 Paumier, premier commis.
« I Bonnet, 2« commis.
Blache, surnuméraire.
Serbonnes, Mme Morin, distributrice.
Sergines, M. Piaux, receveur.
Saint- Valérien, Mme Fortin ^ distributrice.
Theil, Mme Mirauchaux, distributrice.
Thorigny-s.-Orcuse, M""^ Montgoiiiery,rec.
Vallery, M. Lamy, distributeur.
W-l'Archevêque, Mme Peyrol. receveuse.
WMa-Guyard, Mme v* Sub> , receveuse.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-le-Fr., Mme Bethfort, receveuse.
Cruzy, Mme Vezien, receveuse.
Flogny, Mme Giffard, receveuse.
Neuvy-Sautour, Mme Boisseau, distrib.
Noyers, Mme Leidié, receveuse.
Nuits, Mme Paupert, receveuse.
Tanlay, Mme Pesme, receveuse.
Tonnerre, M. Boissaux, receveur.
RELAIS ET MAITRES DE POSTES.
ROUTI N* 4 Ï>E PARIS A GINÂTK.
Villencuvc-la-Guyard, Lecomte.
Pont-sur-Yonne, Délion» Henri.
Sens. Délions Auguste.
Theil, Brice-Foin.
Arces, Gatelier.
St-Florentin, N.
Tonnerre, Bernard-Crevaut.
RODTB AUXIL. N» 5 DE SENS A ST.-FLOR,
Villevallier, Picard.
Joigny, Arrault fils.
Esnon, Gatelier.
ROUTE n» 6 DE PARIS A CHAMBJ^RT.
De WMa-Guyard à Joigny, v. plus haut.
Auxerre, Pinard.
Vincelles, Petit.
Vermenton, Ronsselet.
Lucy-le-Bois, Berthelot.
ATallon, Barban.
MÂlfS ROUTE PAR SBRHIZELLES.
Sermizelles, Bertbelot.
ROUTE N* 60, DR 11 AN CT A ORLIÉA N8 OV DS
TROTES à 8BNS
Villeneuve-l'ArcheTéque, N.
ROUTE N* 77 DE NBVBRS A SEDAN, OU I»
TROTES A SRXfS.
Courson, Paysant.
ROUTE DIÉPART. N« f , DE SENS A NEMOURS,
Chéroy, Pierre.
ROUTE DE CLAMECT A AVALLON PAR VEZEL AT
Vézelay, Fosseyeux.
ROUTE DE BRIARE A AUXERRE.
Toucy, Coulon.
ROUTE D' AUXERRE A MONTARGIS.
Toucy, Coulon,
Charny, Ghantereau.
ROUTE D'AUXERRE A TONNERRB.
Chablis, David-Gallereux.
SECTION VIT.
PONTS ET CHAUSSÉES.
M. BALLON, Ingénieur en chef du Département , à Auxerre.
§ !«'. SERVICE ORDINAIRE COMPRENANT :
!• Les routes impériales dont voici la nomenclature et V itinéraire
N» 5. D« Paris à Genève par Montereau,
' Villeneuve-la-Guyard, Champigny,
Villemanoche, Pont-sur Yonne, Saint-
Denis, Sens, Mâlay-le-Roy, Theil,
Vaumorl, Arces, AvroUes, Saint-Flo-
rentin, Germigny, Percey, Flogny,
Tronchoy, Gheney, Dannemoioe, Ton-
nerre. Lézinnes, Ancy le-Franc, Ful-
vy, Nuits, Aisy. Montbard et Dijon.
N** 5 bis. De Sens à Saint- Florentin par
Rosoy, Villeneuve-sur- Yonne, Armeau,
Villevallier, Villecien, Saint-Aubin,
Joigny, Laroche. Esnon et Brienon.
N« 6. De Paris à Chambéry par Joigny,
Epineau-les-Voves, Bassou, Ap-
poigny, Auxerre, Champs, Vincelles,
Cravau, Vermenton, Reigny, Lucy-s.-
Cure, Arcy-sur-Cure, Voutenay, Ser-
mizelles, Avallon, Cussy-les-Forges,
Sainte -Magnance et Roiivray.
N" 60. De Nancy à Orléans par Troyas ,
Villeneuve r Archevêque , Molinons,
Foissy, Sens, Paron et Courtenay.
No 65. De Neuf château à Bonny-sur-Loirt
par Châtillon-sur Seine, Laignes, Pi-
raolles, Tanlay, Tonnerre, Fléy, Cha-
blis, Poinchy, Beines, Auxerre, Ville-
fargeau, Pourrain, Toucy, Mézilles,
Saint-Fargeau etLavau.
N* 77. De Nevers à Sedan par Clamecy,
Coulanges-sur- Yonne, Courson, Gy-
Lévêque, Vallan, Auxerre^ Villeneuve,
Saint-Salves, Montigny , Ponligny,
Saint-Florentin, Neavy-Sautour et
Troyes.
N° 1 51 . De Poitiers à Àvallon par Clamecy,
Dornecy, Chamoux, Vézélay, Asquins
et Blannay.
419
S** Les routes départementales dont voici les dénominations' et V itinéraire ;
No 1. De Sens à Nemours par Saint-Yalé-
rien et Chéroy.
N® 1 bis. De Subfigny à Villeroy.
No 2. De Chéroy à Bray-sur- Seine par
Dollot, Braiiiiay, Ponlsur-Yoane.
N*» 3. De Joigny à Toucy par Paroy, Se-
nan, Ailla nt~s.-Tholon et Saint- Aubin.
No 4. D'Àuxerre à Nogent -sur -Seine par
Monéteau, Seignelay, Hauleriye, Drie-
non , Bligny , Bellechaume , Àrces ,
Vaudeurs, Les Sièges et Villeneuve-
TArchevêque.
N*» 5. De Saint Farg eau à Vincelles par
Saiot-Sauveur, Ouaine, Merry>Sec et
Goulauges 'la-Vineuse.
N" 6. De Tonnerre à Àvallon par Yrouerre.
Noyers, Massangis, Dissangis, Tlle-siir-
Serein, Provency et Sauvigny-le-Bois,
No 7. D' Àvallon à Lormes par Chastellux.
N 8. De Cussy-leS'Forges à Semur par
St-André-en-Terre-Pleiuc et Epoisses.
N» 9, D'Àisy à Montargis, par Etivey,
SauYÎgny, Pasilly, Censy, Noyers, Ai-
gremont, Lichéres, Saint- Cyr-les-Co-
lons, Saint-Bris, Auxerre, Saint-Geor-
ges, Aillanl-sur-Tholon, Senan,Volgré,
Saint-Romain-le-Preux, Villefranche,
Dicy et Ghâleau-Renard.
N« 9 bis. De la porte d^Eglény à la porte de
Paris autour d'Auxerre.
N*» 10. De Saint-Fargeau à Montargis
par Saint-Privé, Blèneaa et Rogny.
No 11 . De Joigny à Avallon par la Belle-
Idée, Cheny, Hauterive, Ligny-le-Châ-
tel, Maligny. Chablis, Lichéres, Nitry,
Joux-la-Ville, Lucy-le-Bois.
No 14. De Germigny aux Croûtes.
N<> 15. D' Avallon à Montbard par Sauvi-
gny, Santigny, Vassy-sous-Pizy, Ans-
Irudes et Aisy.
N* 1 6. De Tonnerre à Bar-sur Seine par
Saint-Martin, Rugny, Villon, Arthon-
uay et les Riceys.
N° 17. iîe Courson à Dicy par Fontenail-
les, Ouaine. Moulins, Toucy, Villiers-
Saint-Benoît et Gharny.
N» 18. De Nuits à Laignes, par Raviéres,
JuUy, Senne voy et Gigny.
N"* 19. De Saint-Aubin-Château-Neuf à
Mézilles par Villiers-Saint-Benoit.
No 20. D'Auxerreà Véxelay par Vincelles,
Bazarnes, Trucy>sur- Yonne, Mailly-
la-Ville, Châtel -Cfnsoir et Asniéres.
No 20 Annexe de Chamoux à la limite
de la Nièvre.
N** 21. D'Awcerre à Semur par Noyers,
Soulangis, Sarry , Châlel-Gérard, Vassy-
sous-Pizy et Montiers Saint- Jean.
N" 22. DeCosneà Auxerre par St>Amand,
Saint-Sauveur, Fontaines et Toucy.
N° 23. De Courtenay à Misy par Domats,
Moutacher, Chéroy, Vallery, Ville-
Thierry et Saint- Agnau.
No 24. D'Auxerre à Donzy par Courson,
Druyes et Etais.
No 25. De Lucy-le-Bois à Cussy -les Forges
par Sauvigny-le-Bois.
N° 26. De Tonnerre à Chaource par
Coussegrey.
N»» 27. De Joigny à Courtenay par Ville-
vallier, Sainl-Julien-du Sault, Verlin,
et Saint Martin-d'Ordon.
No 12. De Joigny à Montargis par Béon. No 28. De Saint-Bris à Lucy-le-Bois par
N° 13 De Sens à Nogent- sur-Seine par ; Vermentou.
Saint-Clément, Thoriguy et Sognes. I
§ 2. SERVICE HYDRAULIQUE COMPRENANT :
1* La surveillance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous autres cours
d'eau non navigables ni flottables. — 2° La surveillance et la réglementation de
toutes les usines établies sur ces cours d'eau. — 3° Les irrigations et les drainages.
— 4*>Leséturleà pourrassainissement des terrains com/iiunaui à mettre en valeur.
(La police, If* curage et ramélioratiou d^^s cours d eau non navigables, ni flotla-
Mes, ont éiépl&cës par décret impérial du 8 mai 1861 dans les aitribuiions spé-
cialejs du Ministère de l'agriculture, du commerce el des travaux publics.)
Un décret du 29 avril 1862 place également la surveillance et la police de la
Sèche dans les attributions du service ordinaire pour ce qui concerne les cours
'•au non navigables ni flottables.
S 3.
Service des appareils à vapeur, des établissements insalubres ou dangereux, et
enfin des usines métallurgiques, hauts -fourneaux, patouillets, fonderies, etc.
MM. les ingénieurs des Ponts et Chaussées du service ordinaire remplissent,
dans le département, les fonctioni d'ingénieurs des mines.
420
BURBAUZ DB L'IRGÉNIBUR BN CHBF.
MM Ficatier Virgile, condacteur embrigadé, chef de bareaa.
Petit Charles, condacteur embrigadé.
Chailiey, Hés et Sanglé, employés fecondaires.
Le département est partagé en quatre arrondissements d'Ingénieurs ordinaires,
ainsi qu'il suit :
ARRONDIS SBUBNT D'AUXBRRB.
M. Dbsmai&ors ^j conducteur prineipal, faisant fonctions d'ingénieur ordinaire,
à Âuxerre.
2* Les routes départementales.
Bureau.
MM. Guillier^ conducteur embrigadé.
Aniaolt, Petit Emile, Moreau et
Renvoizé» employés secondaires.
Service actif.
MM. Bertin, conducteur embrigadé, à
Auxerre,
Suchey, conducteur embrigadé déta-
ché àSaint-Fargeau.
« Jalouzot, conducteur embrigadé, à
Auxerre
Bobowicz, employé secondaire dé-
taché à Toucy.
Cet arrondissement comprend :
l*" Les routes impériales,
N"6, depuis Joigny jusqu'à la borne kilo-
métriqu(% u9 168, près la gare de
^embranchement d'Auxerre.
N* 65. Du pont d^Auxerre à la limite du
département du Loiret.
N** 77. De la limite du département de
la Nièvre à la roule impériale n^ 65, à
Auxerre.
No* 3,5,9 bis,10,17,i9,22 et 34 entières.
N'' 9. D'Auxerre ï la limite du Loiret.
5** Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondiase-
ment de Sens :
Du point d'intersection des cantons de
Charny et de Saint Juiien~do-Ssult
avec le département du Loiret, ii la
rencoBtre du Saint- Vraiu, par la route
départementale a^ 9.
Le Saint -Vrain depuis la route n** 9 jus-
qu'à son en boncfiure dans (Yonne
exclu«ivemont.
L'Yonne jusqu'à Laroche exclusivement.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Tonnerre.
L Yonne de Laroche à Auxerre inclasi-
vement.
Démarcation de l'arrondissement d'A val-
lon.
L'Yonne et ses affluents de qrancho depuis
Auxerre jusqu'à Gonianges snr Yonnr^
inclusivement.
ARROIfDISSBMENT d'AYALLON.
M. Desnotbrs, conducteur principal, faisant fonctions d'ingénienr ordinaire
à A vallon.
Bureau.
MM. Clommunaudat, condacteur embri»
gadé.
Labalte, conducteur auxiliaire.
Farcy, employé secondaire.
Service actif.
I. Brenot, conducteur embrigadé, dé-
taché à Vermeoton.
Arbouin , conducteur embrig.,
détaché à Noy^rs.
Gaulon, conducteur embtig , à
Avallon.
Levallois, employé secondaire^ à
Avallon.
Cet arrondissement^ comprend :
. 1« Les routes impériales
N' 6. De la borne k. 5 au-delà du
pont d' Auxerre à la limite de la Côte-
d'Or.
N* 151 . De Poitiers à Avallon, entière.
2« Les roules départementales.
N«« 7, 8, 15, 20, 20 annexe, 24, 25 et 28
entières.
N« 6. De la borne kilométri<|ue n* 25, à
la route impériale n" 6, près Avallon.
N<> 9. De la route d'Aisy à la route im
périale n" 6, prés Tauberge neuve
N** 1 1. De la roule départementale n<* 9,
préi Lichères, à la route impériale
n" 6, près Avallon.
S* Service hydraulique.
Démarcation du côté de l'arrondissement
d' Auxerre :
124
La rire droite de T Yod ne, depuis Coo-
langes-sar-Youne jusqu'à Auxerre.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Tonnerre :
Lig^ne parallèle à la loute départemen-
tale n° 9, et passant par Auxerre,
Quennes, Ghilry, Préhy, Noyers et
Aisy.
ARROlfDlSSBMENT DB SBNS.
M. HuMBLOT, ingénieur ordinaire, à Sens.
MM.
Bureau .
Schneider, conducteur emhrigadé.
Demboswki, conducteur auxiliaire.
Lespagnol, employé secondaire J
Boniiean et Largeot, id.
Service actif.
Vincent, conduct.embrig., à Sens.
Smorczewski. id,
J^'"a'^, id. à Sens.
Ficalier Anicet , conducteur em-
bri<j:adé, détaché à Joigny.
Gel arrondissement comprend :
i'* Les routes impérialea,
N. 5 Delà limite de Scine-et-JVlarue à la
borne kilométrique n» 150 , près
Ayrolles.
IV. 5. bis. De Sens àSl-1' iorenlin, entière
N. 60. De Nancy à Orlé ins, entière.
2« Les routes départementales^
Nom, 1 bis, 2, 12, 13 et 23 entières, n« 4.
partie comprise entre iirienon et
Yilleneuye-r Archevêque, et Tl de Joi-
gny à Goartenay.
S** Service hydraulique.
Démarcation du côté de l'arrondissement
d*Auxerre ;
Du point d'intersection des cantons de
Gharny et de Saint-Jolien-du-Sault
avec le département du Loiret, à la
rencontre du Saint- Yraia avec la route
départementale n" 9, près St-Romain.
Le Saiiit-Yrain jusqu'à son embouchure
dans rVonne inclusivement.
La rivièred'Yonne, depuis Tembouchure
du Saint- Yrain jusqu'à Laroche exclu-
sivement.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Tonnerre :
L'Armançou, depuis son embouchure
dans TYonne jusqu'à Tembouchure du
Créanton exclusivement.
Le Créanton et ses a£Quents c'ciusive-
ment.
ARRONniSSEMBNT 1>B TORNBBRE.
M. Rbhisb, ingénieo!- ordinaire, à Tonnerre.
Bureau. . périale n» 77, près d' Auxerre, cl la
MM. (iOurtine et Duniont, conducteurs
embrigadés.
Giraud jeune, employé secondaire.
Tiiéyeau, id.
Service actif,
Huot, condnct. embrig. à Tonnerre.
Dujardin , conducteur embrigadé
détaché à Auxerre.
Pinard, conducteur embrigadé déta-
ché à Fulvy.
Miilon, conducteur embrigadé, dé-
tacfiéàSaint* lorenlîn.
Cet arrondissement comprend :
l« Les routes impérialesy
N" 5. De la borne kilométrique n« 150 à
la limite de la Côte-d'Or.
N. 65. De la limite de la Côte-d'Or à la
roule imp. n<> 6, près Auxerre.
N. 77. Du Pont d'Auxerre, à la limite du
département de PAube.
20 Les rouies départementales^
^°* 14, 16, 17 et 18, entières.
N. 4, Partie comprise entre la roule im-
n'
route impériale n° 5 bis à Brienon.
N'J f>. De la route impériale n» 65, à la
borne kilométrique n<^ 25 , près
Noyers.
N. 11, De la route impériale n^ 5 bis, (à
la Belle-Idée^, à la ferme de Yauchar-
mes, près Lichères.
Service hydraulique ,
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Sens:
L'Armançon depuis Laroche jusqu'à
l'embouchure du Créanton inclusive,
ment.
Le Créanton et ses affluents inclusive-
ment.
IJémarcation du côté de rarrondlssemeut
d'Auxerre.
L'Yonne, de Laroche à Auxerre exclusi-
vement.
Démarcation du côté de Tarroudissement
d'Ayallou :
Ligne parallèle à la route départem. n.^
et passant par Auxerre. Quenaes^ Chi-
try, Préhy, Noyers et Aisy.
422
SERVICE DU CANAL DU NIVERNAIS ET DE LA RIVIÈRE D'YONNE.
Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfec •
iionnemcnt des rivières d'Yonne, de Cure et d'Armançon et du canal du Ni-
vernais, tout ce qui concerne le mouvement de la navigation et du flottage
sur ces cours d'eau, la police des ports qui en dépendent et Tinstruction des
affaires concernant les usines c|ui y sont situées. Il a aussi pour objet les tra-
vaux d'amélioration de la navigation de T Yonne au-dessous d'Auxerre.
Il s'étend, dans son ensemble, depuis l'origine du canal du Nivernais dans
la Loire à Decize (Nièvre) jusqu'au conQuent de l'Yonne et de la Seine à
Alontereau (Seine-et-Marne).
M. Cambuzat ^, ingénieur en chef à Auxerre.
Bureau de Vingénieur en chef.
MM. Ficatier Henri,conduc. embrig., MM. Guillemain, Finat, Motberé,
chef de bureau. Renoult et Rétif, employés se-
A. Raoul, conducteur embrig.
E. Lin, conducteur auxiliaire.
condaires.
4** ARBONDISSEMENT D'ADXERHB.
M. DE Dartein, ingénieur ordinaire à Auxerre.
Cet ingénieur est chargé du service :
1° De la partie de la rivière d'Yonne, comprise entre Coula nges-sur-
Yonne et Laroche ;
2« De la rivière de Cure, depuisle pont du tunnel d'Arcy ;
3° Du canal du Nivernais, depuis la l'imite du département de TYonne
jusqu'à sou embouchure dans l'Yonne à Auxerre.
^ Bureau de M. de Dartein
MM. Azière, Ménisselle et Prévost, em-
ployés secondaires.
MM. Prévost, conducteur embrig., chef
de bureau.
Boidot, conducteur auxiliaire.
SERVICE ACTIF.
M. Petit, conducteur embrigadé à Mailly-la-Ville, surveillance des rivièlres
d'Yoï^ne de Cure et canal du Nivernais, entre Coulanges-sur- Yonne et
le pont de Cravant.
M. Millon, conducteur principal h Auxerre, surveillance du canal du Ni-
vernais et de la rivière d'Yonne, entre le pont de Cravant et les Du-
monts, 3 kilomètres environ en aval d'Auxerre.
M. Prévost, conducteur embrigadé à Auxerre, surveillance de la rivière
d'Yonne entre les Dumonts et Laroche.
2* ARRONDISSEMENT DE SENS.
M. liuMRLOT, ingénieur ordinaire à Sens.
Cet ingénieur est chargé du service de la rivière d'Yonne, depuis Laroche
jusqu'à 500 mètres en aval du barrage de Saint-Martin, et de l'Armançon
au-dessous de Brienon.
Bureau de M. Humblot,
MM. Roalier Jean, Cornu, Gourdon et Beauvallet, empl. secondaires.
SERVICE ACTIF.
MM. Piedzicki, conducteur embrigadé à Joigny, surveillance des travaux du bar-
^ rage de Joigny et de la rivière d'Yonne entre Laroche et Saint-Aubin et de
la rivière d'Armançon.
423
MM. Salmon, conducteur embrig. à Villeneuve-sur- Yonne, surveil. de la rivière
d'Yonne entre Saiut- Aubin et Etigny (travaux neufs du pont de Villeneuve -
sur-Yonne).
Desmolièrcs, eonducteur embrig. à Sens, surveil. des travaux du barrage de
Saint-Boud et de la rivière d^onne entre Etigny et Saint-Martin.
TRAVAUX NBDPS.
Bernasse, conducteur embrig. à Joigny, surveil. des travaux de Pécluse de
Saint-Aubin et de la dérivation de Joign^^ sur le territoire de Saint-Aubin.
Marchand, conducteur embrig. à Villevallier, surveil. des travaux des barra-
ges de Villevallier et d'Armeau.
Pomte, conducteur auxiliaire à Etigny, surveillance des travaux du barrage
d'Etigny.
Boulier, conducteur auxiliaire à Sens, surveillance des travaux du barrage de
Rosoy.
3** ARB0NDI8SEMBNT DE MONTBRBAU.
M. Pille ^, ingénieur ordinaire à Montereau.
Cet ingénieur est chargé du service de la rivière d'Yonne, partie comprise
entre le barrage de Saint-Martin et le pont de Montereau.
Bureau de M. Pille.
MM. Picard, conducteur auxiliaire.
Courtois, Desmblières fils, Oudin Moreau et Jobert, empl. sec".
SERVICE ACTIF.
MM. Maitre-Regnault, conducteur embrig. à Pont-sur-Yonne, surveil. des travaux
du barrage de Champfleury et de la rivière d'Yonne entre Sens et la limite
du département de 1 ïonne.
Dauguet, conducteur principal à Cannes (près Montereau), surveil. de la ri-
vière d'Yonne dans le département de Seine-et-Marne et des travaux du
barrage de Cannes.
TRAVAUX NBUFS.
Leau, conducteur embrig., surveil. des travaux du barrage de Labrosse.
Puiplat, conducteur embrig., surveil. des travaux du barrage de Barbey.
Girard, conducteur embrig., surveil. des travaux du barrage de Villeperot.
CANAL DE BOURGOGNE. *
PARTIR COHPRISR RNTRB LA R0CHE-8UR-T01fIfB ET LA LIMITR DR LA CÔTR-D'OR.
MM. Cberot ^, ingénieur en chef, à Dijon.
Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
BUREAU.
MM. Naudin, conducteur embrig.
Adine, Valdant, agents secondaires.
CONDUCTEURS SUBDIVfSlQNNAIRES.
MM. Valdant, cond. embrig., à Brienon.
Gotlerot, cond. ppal., à Tonnerre.
Auret, cond. embr., à Montbard.
Ce canal commence à Laroche-sur- Yonne, s'élève par les vallées de l'Armançon el
de laBrenne, en passant à Brienon, Saint-Florentin, Tonnerre, Taulay, Ancy-le-Franc,
Kavières, Montbard, Venarrey,airive à Pouilly-en-Auxois et débouche dans la Saône,
à Saint-Jean-de-Losne. Sa longueur totale est de 2^2,044 mètres; sa longueur dans le
département est de 91 kilomètres 36 m. 11 a été commencé en 1775. Les travaux
interrompus pendant la Révolution ont été repris en l'an ii.
Les écluses sont au nombre de 191, savoir : 115 sur le versant de l'Yonne et 76 sur
celui delà Saône. Chaque écluse a une chute moyenne de 2 m. 61.
Le biez culminant est composé de deux parties'en tranchées et d'un souterrain de
3,333 mètres de longueur. Ce biez culminant est plus élevé que la Saône, à Saint-
Jean de-Losne, de 199 mètres; que l'Yonne, à Laroche, de 300 mètres.
424
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL. — 4' service central.
MM. Boucheron, agent-voyer en chef, à Auxerre, quai Condé, 46.
Michaut, agent-voyer de 4'« classe, détaché à la Préfecture.
Guyard, id. de 2* classe, comptable.
Boucheron Isidore, Defosse et Quignard, agents secondaires.
2° ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
MM. Môntarlot, agent-voyer principal, à Auxerre.
Labosse, agent-voyer de 2^ classe, à Chablis.
Loury, id. 5* classe, à Gravant.
Neveux, id. de U* classe, à Courson.
Mathieu, id. de 5« classe, à Saint-Sauveur.
Moine, agent-voyer, de 5® classe, à Saint-Florentin.
Blond, id. id. à Toucy.
Michaut, id. de 6* classe, à Auxerre.
Bertrandjeune, agent secondaire de <'• classe, à Auxerre.
3* ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
MM. Ragon, agent-voyer de 4>^' classe, à Avallon.
Garnier, id. de 4* classe, à Montréal.
Dessignolle, id. id. à Vézelay.
Bertrand aine, id. de 6' classe, à Avallon.
Colas, id. de 6^ classe, id.
Mignard, agent secondaire de !'• classe, à Avallon.
i^ ARRONDISSEMENT DE JOIfiNY.
MM. Gibier, agent-voyer principal, à Joigny.
Viault, id. de 4' classe, à Saint-Fargeau.
Charles Er. id. de 4* classe, à Villeneuve-sur-Yonnc.
Vallel, id. de 5* classe, à Arces.
Barbier, id. de 4* classe, à Cliarny.
Saint-André, agcnt-voy., 4« classe, à Aillant.
Loury, * id. 6* classe, à Joigny.
Ghampeaux, agent secondaire de !'• classe, id.
5<> ARRONDISSEMENT DE SENS.
MM. Carré, agent-voyer principal, à Sens.
Charles, id. de 2^* classe, à Pont-sur-Yonnc.
Huchard, id. de 3" classe, à Villencuve-l'Archevèque.
Putéau, id. de 4' classe, à Sens.
Renard, id. de 5* classe, à Saint-Valérien.
Sonnet, agent secondaire de i^ classe, à Sens.
Manson, id. de !'« id.
6" ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM. Chenal, agent-voyer de 4'^« classe, à Tonnerre.
Roy, id. de 4' classe, à Flogny.
Boussard, id. id. à Ancy-le-Franc.
Grandrup, id. 4* classe, à Cruzy.
Letur, id. 6" classe, à Noyers.
Lhuillier, id. 6« classe, à Tonnerre.
Leconte, agent secondaire de 1'* elasse, id.
425
CBËMINS DE GRANDB GûaiMCNICATION.
Ce service comprend les chemins doni voici la désignation ei IHlinéraire :
N ' 1 ^ d'Auxerre à Cosnc, par Che-
vannes, Escamps, Volvant, Leu-
gny, la Bruyère, Levis, Fontenoy,
les Guillores, les Uobineaux, les
Cueillis , Saints, Sainte-Colombe,
Treigny, Lt Folie et les Cbailloux.
2, de Chablis à Vermenton, par Préby
et Saint-Cyr-les-Colons.
3, de Saint-JuIien-iJu-Saultà Entrains
par Thèmes, la petite Celle, Précy,
Sépaux, Saint-ttomain. La Ferté,
Sommccaisse» La Villolle, Toucy,
Fontenoy, Le Deffand, Thury, Lain-
secq, Sainpuits.
4, d'Aillant à Entrains, par Chassy,
Saint- Maurice-le - Jeune , Egleny ,
Beauvoir, Nanlou, Pourrain, Diges,
Leugny, Semenlron, Lain, Thury.
5, de Ligny au port du Crot-aux-Moi-
nes, par la Rue-Feuillée, Pontigny,
Venouse, Uouvray, Héry, Scignelay
et Beaumont.
6, de Saint-Sauveur à Clamecy, par le
Jarlois, Lainsecq, le Vaurimbert,
Champ-Martin, le Galois, Etais, la
Fontaine et le Tremblay,
Sarry , Villiers-l^s Hauts , Fulvy,
Gusy , Ancy-le-Franc, Piailles,
Cruzy, Maulnes et Arthonuay.
13, de Montréal à Sainte-Magnance,
par Tréviselot, Trévilly, Cisery, S»-
vigny, Chevaones et Sainte-Ma-
gnance.
14, de Bassou à Briare, par Bassou,
Villemer, Neuilly, Champloiseau,
• Lalaye, Aillant, I^amotte, les Or-
mes^ le château de Bontin, les petits
bois de Courgoin, la Mouillère, les
petits et les grands Brossards, Bel-
Air, le Singe-Vert , Grandchamp,
les fermes de la tuilerie Saint-Val,
la Bonde et la Gilbardière, Champi-
gnelles, la V^ellerie, la ferme des
Bosses, Champcevrais, la ferme de
Prix, de la Maison-Tardive, les Pe-
tites-Maisons, Bogny, passe près de
l'écluse et du pont du Rondeau.
15, de Cerisiers à Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Koi, Bussy-le-Repos, les
Fourneaux, la Herse, les Chétifs,
Pitfonds et les Guimbault.
T, de Chàlillon à Entrains par Cham- 16, de la route départementale n» 9 à
pignelleSjTannerre, Béon, Mézilles,
les Matignon.i, Saint-Sauveur, les
Renards, TOrme-du-Pont, les Tho-
mas, Sainte-Colombe, la Breuille et
Sainpuits.
Châtillon, par Laborde, Cbevillon,
Prunoy , Lafontaine , Charny, le
Clos, la Haute-Cave, les Siméons,
les Journets, les Roseaux, Cham-
beugle.
8, de la route impériale n« 77 à Mai- 17, d'Ancy-le Franc à la route dépar-
zières, par la Mouillère, Ligny, Va
rennes, Carisey, Flogny.
9, de Saint-Sauveur à risle-s.-Serein,
parle Deiïand, Lain, Taingy, Mo-
iesmes, Courson, Fouronnes, Fon-
tenay,Mailly-le-Château, Mailly-la-
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le- j
Bois etProvencY.
10, d'Avallon à Quarré-les-Tombes,
tementale n° 18, par Stigny et JuUj.
18, de Saint-Amand à Saint-Julien du
Sault et Villeneuve-sur- Yonne, par
• Saint-Martin-sttr-Ouanne, Malicor-
ne, ferme de Janvier, Champi^nel-
les , château et ferme de Crosilles ,
Villeneuve-les-Genets, Septfonds,
les Nan tiers, Saint-Fargeau, les Gi-
rauds et Breuillambert.
par Cousin-la-Roche, Marault, Au- ; 19^ de Senan à Appoigny, par Lalaye,
xon, Villers, la Gorge et les Breuil- 1 Champloiseau, Guerchy et Bran-
lottes. I ches.
11, de Vermenton à Guillon,par Sacy, i 20, de Joigny à Nogent-sur-Seine et à
Joux-la- Ville , Dissangis , l'Isle , ': Chigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Pancy, les moulins Chouard et Salé, ' Grange-Bertin, Dixmont, la Tuile-
les fermes de Chérisy, St-Bernard, ! rie, Beauregard.
Perrigny, CourteroUes et Guillon. ' 21, d'Avallon à Coulange-sur-Yonne,
12, de ITsle àChaource, par Annoux, ! s'embranche sur la route impériale
126
n« 151, Yis-à-vis le moulin dit le
Gué-Pavé, passe sous le hameau du
Vaudonjon, traverse Monlillot, le
hameau de Fontenilles, passe près
de la ferme de la Forêt et de la
Maison-Rouge, Châtel-Ccnsoir, Lu-
cy-sur-Yonne.
22, d'Auxerre à Briare, par Saint-
Georges, Lindry, Beauvoir, Ëglenv,
Merry-la.Va\lée, La Villotle, Vil-
liers-Saint'Benoit, les Usages, les
Béatrix, les François, Tannerre ,
Villeneuve-les- Genêts, la Falquerie,
le Grand-Chemin, le Charme-Rond,
Bléneau.
23, de Sens à Monter^au et à Bray,
par Saint-Clément, Cuy, Evry, Gisy-
les-Nobles , Michery , Serbonnes,
Gourion, Vinneuf, Sergines et Com-
pigny.
24, de la route impériale n<» 60 a
Yilleneuve-sur-Yonne, par Serbois,
les Brins, Egriselle-leBoc.,Bracsy,
le bas de Marsangis et Rousson.
25 , de Saint-Maurice-aux-Riches-
Hommes à Pont-sur-Yonne, par
Mauny, Thorigny, Fleurigny, Saint
Marlin-sur-Oreuse , la Chapelle-
surOreuse et Gisy-les-Nobles.
26; de Sens à Voulx, part du pont de
Sens, passe près Saint-Martin-du-
Tertre, à NaïUy, Brannay, Lixy et
Vallery.
27, de Theil à Villeneuve-sur-Yonne,
par la Folie, les Bordes.
28, de Villeneuve-l' Archevêque à Bray,
par Lailly, La Postoile, Thorigny,
Barreaux, Servins,Pailly et Plessis-
Saint-Jean, etCompigny.
29, de Sergines à Montereau, et à
Saint-Maurice par Serbonnes, Cour-
Ion et Vinneuf.
30, de Saint-Florentin à Rigny-le-
Ferron, par Vcnizy, le Rué, Chail-
ley, la grande Jaronnée, les Gai-
beaux, Fournaudin, les Cormiers et
les Vallées.
31, d'Auxerre à Champlay, par Perri-
gny, le Buisson-Pouilleux, Fleury,
Guerchy, Champloiseau, Neuilly, la
ferme d'Arblay.
32, de Tonnerre à Corbigny, par
Yrouerre, Sainte- Vertu, Nitry, Joux-
la-Ville , Précy-le-Sec, Voulenay,
emprunte la route impériale n. 6
jusqu'à la courbe de Girry, puis
la route impériale n. 151 jusqu'à
Vézelay, passe à St-Père, Asquins
et Pierre-Pertuis.
33, de Cussy-les-Forges à Quarré-les-
Tombes, par Villers-Nonains.
34, de Ligny à Saint-Mards-en-Othe,
par Ligny, Chéu, Germigny, Beu-
gnon, Neuvy-Sautour et Sormery.
35, de Tonnerre à Montfort, par Tis-
sey, CoUan, Maligny, Villy, Ligno-
relles et Souilly.
36, de Quarré-les-Tombes à Châtel-
Censoir, par Velars, Latreville,
Saint-Germain- des-Champs, ?erée-
le-Châteâu, Usy, Saint-Père, les bois
de la Madeleine, les Tremblats et
Asnières où il s'embranche sur la
route départementale n" 20.
37, de Villeneuve-la-Guyard à Voulx,
par Saint- Aignan.
38, de Courson à Chablis, par Charen-
tenay, Val-de -Mery, Vincelles, Vin-
celottes, Irancy, St.-Cyr et Préhy.
39, de Vermenton à Entrains , par
Accolay, Sainte-Pallaye, Prégilbert,
Sery, Mailly-la-Ville , Mailly-Châ-
teau-le-Bas, le Paumier, Misery,
CouIanges-sur-Yonne, Andries, Fer-
rières. Etais.
/iO, de Theil à Thorigny,par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
kif de Chéroy à Ferrière, par les
Morteaux, les Jacquins, Jouy et les
Bordes.
Û2, de Saint -Valérien à Jouy , par
Moniacher et Villegardin.
63, de Laroche à Tonnerre, par Che-
ny , Ormoy, Mont-Saint-Sulpice ,
Bouilly, Bas-Rebourseaux,Vergigny
Chéu, Jaulges, Villiers- Vineux, Rof-
fey, Vézinnes etJunay.
hà, de Savigny à Anstrudes, par Guil-
lon, Vignes, Pisy et Vassy.
45, de Chablis à Noyers par Ghichée,
Ghemilly,Poilly, Molay et Perrigny.
/i6,de Sens à VilJeneuve-rArchevê-
que, par Saligny , Fontaines, les
Clérimoiset Foissy.
1x7 y deJoigny à Fournaudin, par Brion,
Bussy-en-Othe et Arces.
/|8, de Toucy à Seignelay par Parly,
Lindry, Charbuy, Appoigny et Che-
milly.
427
A9, de Vermenton à Noyers, par Sacy,
Nitry.
50, d'Avallon à Guillon par Maison-
Dieu.
51, de Saint-Florentin à Noyers par
Villiers-Vineux, Carisey, i>yé, Ve-
zannes, Serrigny et Yrouerre.
52, de Leugny à Bléneau par Lalande
Fontaines, Mézilles , Septfonds et
Saint-Privé.
53, d'A vallon à Tannay par Pontau-
b(»rt, Island, Menades et Foissy.
5Zi, de Cerisiers à Rigny-leFeron,
par Vaudeurs, Couleurs et Cérilly.
55, de Ouarré-les-TombesàRouvray,
par Saint- Léger.
56, de Tonnerre à Laignes, par Com-
missey, Tanlay, Baon et Crusy.
57, d^Auxerre à Ghfttillon-sur-Loing et
et à Saint-Aubin-Chàteau-Neuf, par
Chassy,Saint-Maurice-Thlzouai!les,
Los Orraes, Saint-Aubin-Cbâteau-
Neuf, BIeury,Sommecaise, Perreux,
Saint-Martin-sur- Ouanne et Mar-
chais- Béton.
58, de Sens à Pont-sur- Yonne, par
Courtois et Villeperrot.
59, d'Auxerre à Pontigny, par Ville-
neuve-Saint-Salve, Venouse et Mon-
tigny.
60, de Cussy -les -Forges à St.- Léger,
par Beauvilliers.
61, de Saint-Florentin à Ervy, par
Soumaintrain et Beuguon.
62, de Champs k Chablis, par Saint-
Bris, Chitry, Courgis et Chablis.
CHEMINS DE MOYENNE COMMUNICATION.
Ce service comprend les chemins dont voici la désignation et V itinéraire :
N» 1", d'Ancy-le-Franc à Noyers, par
Cusy , Argenteuil et Moulins.
2, de Bonny-sur-Loire à Courtenay
par Bléneau, Champcevrais, Mar-
chais-Beton, Champbeugle et Fon-
tenouilles.
3, d'Aillant à Vermenton, par le Ma-
rais, Lindry, Pourrain, Eseamps, les
Huiliers, Avigneau, la Grilletière,
Migé, val de Mercy, Bazarnes et
Accolay.
4, de Domats à Vallery, par Domats.
la Belliole et Saint-Valérien,
5, d*Aroes à Ervy, par Chailley, le
Rué, Courchamp, Boullay, Neuvy-
Sautour et la Vallée.
6, de Vermenton à Joux-laVille, par
Essert.
7, de Cézy aux Ormes, par Béon, la
route départem^" n°9, Saint-Romain-
le-Preux et la Ferté-Loupière.
8, de risleà Talcy,parBlacy et Thizy.
9, de Mont-Réal à Nuits-s.-Ravlères,
par les moulins de Talcy, Mon-
triant et Marmeaux,Eti vey et Nuits.
10, deRouvray à Lormes,parQuarré-
les-Tombes.
11, de SaintFargeau àClamecy, par
les hameaux de la Chaux, delaMar-
cînerie et du Chesneau, Treigny,
Diancy,Perreuse,Sainpuits et Etais.
12, de Tonnerre à Gigoy, par Gom-
roissey, Baon^ Gland et Gigny.
13, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresnes, Yrouerre.
ili, de risle à Chaource, par Argen-
teuil, Pacy, Lézinnes, Saint-Vinne-
mer, Tanlay, St-Martin et Mélisey.
15, de St-Fargeau à Château Renard,
par Chainpignelles et Marchais*B.
16, de Charny à Perreux.
17, de Seignelay à Ervy, par Ponti-
gny et les Prés-du-Bois.
18, de Rogny à Gien.
19, de Saint-Julien à Cerisiers, par
Armeau et les Brûleries.
20, de Vézelay à Mailly-la-Ville, par
Asq'iin et Brosses.
21, d'Auxerre à Ervy, par Venoy , Blei-
gny-ie- Carreau, Lignorelles, Ligny,
Jaulges, Butteaux et Percey.
22, de Joiguy à Laferté-Loupière, par
Chamvres, Champvallon, Volgré et
les Tuileries.
23, de Champlemy h Ouanne et à
Leugny, par Etals ,Sougères,Taingy,
Ouanne, Chastenay et Leugny.
2Zi, de Vaudeurs à Villeohétive.
25, de l'Isle à Aisy, par Armeaux,
Châtei-Gi'rard et vausse.
26, d'Avallon à Corbigny, par les
Grandes-Châtelaines, le. hameau de
Cure et Domecy-sur-Cure.
27, de Vézelay à L'Isle, par Pontau-
bert, Le Vault de Lugny, Annéot
Vassy et Provency.
428
28, de Brieoon àTroyes,par Chatton,
Champlost, Venizy,Torny et Neuvy-
Sautour.
29, de Gourson à Vézelay, par Anus et
Mailly-le-Ghàteau-le-Bas.
30, de Toucy à Eglény, par Parly et
l'Epine, commune de Beauvoir,
34, de Saint-Florentin à Cerisiers,
par Ghamplost, Mercy, Belle-
chaume, Dillo et Villechétive.
32, de Poinchy à Villy, par Lachapelle.
33, de Villiers-S*-Benoît à Louesme,
par les hameaux des Tricottets et
des Bergers.
34, de Gussy-les-Forges à Montréal,
par les hameaux de Maison-Dieu,
le Vellerot et Sceaux.
35, de Champigny à la route impériale
no 60 et à Viileneuve-ia-Dondagre,
par Saint-Sérotin, ViUebougis,Ville
roy et Fouchères.
36, de Saint-Aubin-sur- Yonne à Tou-
cy,. par Gézy et le hanie u de la Pe-
tite Celle, s'embranchant ^ur le
chemin n® 32.
37, de Lixy à Villethierry, par les
Buissons et le hameau de Tros.
38, de Soucy à Foissy, par Voisines et
la Chappelle-Saint-Léonard.
39, de Chailley à St.-Mards-en-Othe,
par Chailley et les hameaux de
Bœurs et Sormery.
liO, de Lailly à Pouy. par Vauluisant-
/il, de Sermizellcs à la route impé-
riale no 15i, par Givry et Domecy-
sur-le-Vault.
i2, de la route impériale n" 6 à Gour-
taoult par Soumaintrain ,
Zi3, de Sens à Piffonds, par Paron,
Gron, Etigny, Chaumot et Piflfonds.
liUy de Voulx à Champigny, par Saint-
Agnan, Villeblevin, Chaumont et
Champigny.
Û5, de Saint-Denis à Marchais-Beton,
par Malicorne.
Û6, de Gravant à Tonnerre, par Ghe-
milly, le Poits de Gourson, la croix
Pilale,Ghemillys-Serein et Viviers.
Û7, de St Fargeau à Coulange-s-Yon„
par Saint-Sauveur, le hameau de la
Malerue, (commune de Saints),
Thury, Sougères, le hameau des
Billards et les fermes de Mauper-
tuis et des Martins.
/i8, de Sens à Brienon, par Yeron, La
Grange-au-Doyen, Les Bordes, Dix-
mont, Bussy-en-Otho, Vorvigny et
Brienon.
Zi9, d'Arquian (Nièvre) à Aillant-sur-
Milleron (Loiret), par Lavau, Blé-
neau et Champcevrais.
50, de Villeneuve-l'Archevêque à Ar-
ces, par le hameau des Hauts-de-
Flâcy et Couleurs.
51, d'Usy à la route impériale n° 6,
par Monades, Island, Pont-Aubert,
Le Vault.
52, de Pont-sur-Yonne à Nemours,
par Villethierry.
53, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Lichères, Poilly
et Yrouerre.
5/i, de Chastellux à Villiers-Nonains,
par la Uivière (hameau de Chastel-
lux), Saint-Germain, Le Meix, ha-
meau de Saint-Germain et Marrault,
hameau de Magny.
55, d'Aillant à Gharny, par Villiers-
surTholon, la Tuilerie, la Ferté-
Loupière, laGaulerie, les Garterons,
Chopinot et le hameau de la Borde.
56, de Theil à Fournaudin. par Va-
reilles, Vaudeurs, Les Loges et
Villefroide.
57, de Sergines à Nogent-s*S., par
Pailly^PJessis-du-MéeetGourceaux.
58, de Varzy i\ Toucy, par Druyes,
Taiiigy et Ounnne.
59, de Saint-Julien à Chéroy, part de
St.-Julten, passe à Bussy, à Piffonds,
traverse le climat du chemin de
Courtenay et entre sur le territoire
de Savigny, puis aboutit sur la rou-
te impériale n" 60 au point de jonc-
tion de l'ancien chemin de Pifionds
à Savigny.
60, de Cerisiers à Laroche^ part de
la route impériale n*" 5 Ma sortie de
Cerisiers, traverse le village de
Villechétive, puis se dirige sur le
territoire de Bussy-en-Othe, traver-
se les bois de M. Lebrun de Plai-
sance, puis ceux de cette dernière
commune et aboutit sur le chemin
de moyenne communication n** 25
au rond point de la Ramée.
61, de Chéroy h Bazoches, par les ha*
meauxdes Jacquins et des Broutes.
429
62, de Chablis à Tonnerre, par Fyé et
Golian.
63, de Brienon à Ligny, par Grécy,
Bouilly et Rebourseaux.
6U9 de la Mancharde à Meugnes, par
Treigny.
65, de Rjgny-le-FerroD à Ervy, par
Bœurs, Sorroery et Lassoo*
66^ d'Egriselles-le-Bocage à Cour-
toiiiy par le Bâtardeau.
67, deNeuilly àLaferté LoupIère,par
Senan et Ghailleuse.
68, de Saint-Julien-du-SauIt à Ville-
neuve-sur- Yonne, par St-Julien-du-
Sault et ViJleneuve-sur-Yonne.
69, de Saint-Âubin-Chàteauneuf aux
Ormes, par Froviile.
70, de St-Maurice-le-Vieil à Merry-
la-Vallée, par St-Martin-sur-Ocre.
71, de Rigny-le-Ferron à Nogent sur-
Seine, par Fiacy, Bagneaux, Cour-
geaay, Saint-Maurice-au\ -Riches-
Hommes et Sognes.
72, d'Auxerre à Brienon et à Laroche,
par Gurgy, Chemilly-près-Seigne-
lay, Beaumont, Ormoy, Brienon et
Gheny.
73, de Chaumont à Flagy. par Villc-
blevin et Villeneuve-la-Guyard.
76, de SensàEgriselles-le-Bocage, par
Gron, Gollemlers et Gornant.
75, de Léteau à Viliefargeau, par
Perrigny et St- Georges.
Le service général comprend en ou-
tre tous les chemins vicinaux ordi-
naires du département, au nombre de
2,060, désignés ordinairement sous le
titre de chemins de petite communica-
tion.
GHEMIN DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
Ministère des Travaux publics.
CONTROLE ET SORVEILLANCE ADMINISTRATIVE.
MM. Thotot, ingénieur en chef des Ponts-et-Ghaussées, ingénieur en chef
du Contrôle, rue d'Amsterdam, 21, à Paris,
comte de Vassart d'Hozier, ingénieur ordinaire des Mines, chargé du
Contrôle, rue de Grenelle-Saint-Germain, 128, à Paris.
Monestier, ingénieur ordinaire des Ponts-et-C haussées, chargé du
contrôle, rue de l'Université, 7, à Paris.
Moussette, inspecteur principal de l'exploitation commerciale du
3°" arrondissement des chemins de fer, rue de la Ghaussée-d'An-
tîn, 26, à Paris.
Ladistas Ghodckiewicz, 32, rue Gabrielle, à Charenton-le-Pont.
Jame, inspecteur particulier de l'Exploitation commerciale du môme
arrondissement.
Duformanoir et Gombey, commissaires de surveillance administrative
(section de Moret à Sens) en résidence à Montereau.
Bertrou, commissaire de surveillance administrative (section de Sens
à Laroche et embranchement d'Auxerre) en résidence à Auxerre.
Dillon, commissaire de surveillance administrative (section de La-
roche à Nuits-sous-Ravière) en résidence à Tonnerre.
Directeur de la Compagnie : M. Talabot, inspecteur général de>' Ponts-
Gt-Ghausséos.
Directeur général des travaux de construction et d'entretien : M. Chape-
ron «ingénieur en chef des Ponts-et-Ghaussées, rue de la Ghaussée-d'Antin,
7, à Paris.
Chef d'Exploitation générale : M. Audibert, ingénieur en chef.
Chef d^ Exploitation (nord) : M. Bidermann, ingénieur ordinaire des Ponts-
et-Chaussées, à la Gare.
Chef de trafic : M. Pfeiffer, rue de Bercy Saint-Antoine, U ;
9
130
M. OstrowskI, ch( f de contrôle (grande vîtf^sse).
M. Boulanger, chef du contrôle de comptabilité, rue de Bercy St.-Aotoine, U;
M. Morel, chef du contentieux, ^ id.
Agent générai du mouvement : M. Dennery, à la gare de Paris.
Inspecteur principal du mouvement (2* section) : M. Vielle, à la gare de
Tonnerre.
EMBRANCHEMENT DE .LAROCHE A AUXERRE.
GARE d'AUXBRRB.
Chef de g^are : M. Mallard. | Souscbef : M. Bftltot.
Bureau de la grande vitesse, — Facteur- chef : M. N
Bureau de la petite xHlesse. — Chef de bureau : M. Piochard.
Bureau de ville, — Chef: Mme Tea\e Thadée-Jaczinski.
SERVICB HÉDICÀL.
Médecin de V embranchement de Laroche à Àuxerre : M le docteur Dioois de
Carrières.
Pharmacien : M. Glaise.
BlfTRBTIBlf BT SDRYBILLAlfCB DB LA TOIB.
MM. Delerue ijf^, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées , ingénieur en chef
à Paris, rue de Berry-Saint-Antoine, 4.
De Boys, ingénieur ordinaire des pouts-et-chaussées, chargé du service de
la première section, rue de Lyon, 71, à Paris.
CHEFS DB SECTION.
MM. Chandenier, conducteur des pon(s-et-chaussées, à Sens.
Durlot, id. id. Tonnerre
Giraud, id. id. Tonnerre.
PIQUEORS :
Ville neuve-la-6uyard, MM. Ferré j Sens, Grillet; Villeneuve-sur-Yonne, Bille-
beau; Joigny, Merlet; Auxerre, Cortot; Brienon, Gauthier; Tonnerre, Morin et
Jeannin.
GHBFS DE QARBS DANS LA TRAVERSÉE DE l'TONNB.
Villeneuve-la-Guyard, MM. Virot; Pont-sur- Yonne, Raimband; Sen<î, Dubois;
Villeneuve-sur- Yonne, Lescurain ; Saint - Julien - du - Sault, Grillot ; Cézy, Thomas ;
Joigny, Pommeau ^; Laroche, Berthelemot; Bonnard, Gâteau; Chemilly, Gros-
borne; Monéteau, Hosdez; Auxerre, Mallard ; Brienon, Bertet; Saint-Florentin,
Michaut; Flogny. Bentayoux ^ ; Tonnerre, Hotriiial^ Tanlay, Legav; Lézinnes,
Roltanger; Ancy- le -Franc, Bigarme; Nuits-sous- Ravieres, Olraelat; Aisy, Gaillard
de Laroche.
Employés comptables : MM. Gaudada, à Villeneuve - sur - Yonne ; N... à Joigny ;
Bonnet, a Brienon; Naulin, à Saint-Florentin; Reye, à Nuits; Rottanger, à Aisy,
Chefs de bureau (petite vitesse) : MM. Perron, à Sens; Piochard, à Auxerre;
Bez, à Tonnerre.
GARE DE TONNERRE.
Agent principal: MM. VioUe; — chef de gaie: Hotrinal; — sous-chefs : Bonis
et Maréchal; — chef de dépôt: Robert; ~ sous-chef: Pellerin.
CONSTRUCTION DES LIGNES D' AUXERRE A CLAMECY £T A CE RCT-LA TOUR BT DB
GRAVANT AUX LAUMES, PAR AVALLON.
M. Raison J^, ingénieur des ponts et chaussées et de la compagnie, rue du Pont,
106, à Auxerre.
434
BUREAUX DJI M. RAISON.
MM. fiauzon, chef de bureau; Clerc, chef de comptabilité; Faivre, payeur; Fran-
cez, Vezin, Bardier, Ruelle, Pélissier, employés.
1° LIGNE d'aUXERRE A GL4MECY.
Première section d'Auxerre à Bazames,
MM. Démonet, chef de section, à Auxerre ; Dombrowolski, Auclerc, Jacquelin,
conducteurs.
^^ Section de Baxarnes 4 Magny,
MM. Perdu, cbef de section, à Mailly-le-Ghâteau ; Jacob, CoUenot, conducteurs.
3* Section de Magny à Clamecy.
MM. Truchot, chef de section, à Clamecy; Aubry, conducteur; Febvret, piqueur.
2° LIGNE DE GRAVANT A AYALLON.
1'* Section de Gravant à Avallon:
MM. Brugnot. chef de section, à Avallon; Besançon, conducteur; Jodelet, Clavey,
piqucurs.
2^' Section d' Avallon aux Lautnes,
MM. ïnnocehti, chef de section, à Semur ; Cornemillot, sous-chef de section.
ADMINISTRATION DES LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES.
BUREAU GENtRAL : Ruc de Grenelle-Saint-Geriuaiii, 103, à Paris.
INSPECTION DEPARTEMENTALE : Rue Neuve. 43, à Auxcrre
M. DE SAGHY, inspecteur.
Direction d'Auxerre^ rue Cochois^ 2.
MM. Lair^ directeur des transmissions.
Grenet et Larzillière, stationnaires.
Gastex, surnuméraire.
Thibault Claude, facteur; Paris, chef-surveillant, Thibault Jacques,
surveillant.
Les bureaux sont ouverts au public, pour la corresj) > dance des dépêches privées ,
tous les jours, y compris fêtes et dimanches, de Tlieures du matin à 9 heures du
soir, depuis le fer avril Jusqu'au 1er octobre, et de 8 heures du matin à 9 heures du
soir depuis le 1er octobre jusqu'au 1er avril.
N. B. Le bureau d' Auxerre n'accepte pas les dépêches de nuit.
AILLANT-SUR- TBOLON .
M. Broué, chargé du service.
AVALLON.
M. Denizot, employé chargé du service.
BLËNEAU.
Madame Paupardin, employé chargé du service.
JOI6NY.
MM . Rougeot, employé chargé du service. -< Blanchard, surveillant.
SAINT-FA RGEAU.
M. Saurage, employé chargé du service.
SENS.
MM. Bourdillon, employé chargé du service; Leduc, surveillant de V' classe.
432
TONNERRE.
MM. La vergne-Lavéche, employé chargé | Sœar, Carillon, Dion, stationnaires.
Berthier, surveillant.
Collot, facteur.
I du service.
Desvigne, contrôleur.
VERHENTON.
M. Leroy, chargé du service.
VILLENRUVE-SCR-VONINE.
M. Larible, employé chargé du service.
En vertu de la loi du 3 juillet 1861,
Les dépêches télégraphi((ues de 1 à 20 mots^ adresse et signature comprises,
sont soumises aux taxes suivantes perçues au département, savoir :
Les dépêches échangées entre deux bureaux d'un même département, à une
taxe lixe d'un franc, ainsi on percevra pour :
Aillant, i fr., — Avallon, 1 fr. — Chemilly, I fr. — Joigny, I fr. — La gare de
Laroche, i fr. — Sens. \ fr. — Tonnerre, 1 r. -- Vermenton, i Ir.
N. B. Pour le village de Laroche, éloigné de 3 kilomètres de la gare, qui porte
ie même nom, on perçoit 2 francs pour exprès.
Les dépêches échangées entre deux bureaux auelconques du territoire de l'em"
pire, hors le cas précèdent, à une taxe fixe de deux francs.
Au-dessus de 20 mots, ces taxes sont augmentées de moitié pour chaque dizaine
des mots ou fraction de dizaine excédante.
L'indication de la date^ de l'heure de dépôt et du lieu de départ est transmise
d'office : sauf ces indications tous les mots inscrits par l'expéditeur sur la minute
de sa dépêche sont comptés et taxes.
Le port des dépî'ches à domicilo ou au bureau de la poste dans le liev d'arri-
vée est gratuit.
coUationnec
La taxe de l'accusé de réception, avec mention de l'heure de la remise à domi-
cile, est égale à celle d'une dépêche simple pour le même parcours télégraphique.
SECTION VIII.
ÉTABLISSEMEINTS DIVERS d'uTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
Bibliothèque d'Àuxeire {bâtiments de V ancienne gendarmerie),
La bibliothèque d'Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minime,
pour le service de l'école Centrale^ échut à la ville par un arrêté du
premier Consul du 8 pluviôse an XI. Elle renferme 150 manuscrits dont
quelques-UDSSont très-précieux pour l'histoire y et environ 35,000 volumes.
On y remarque beaucoup de bonnes éditions. — Musée et collection de
géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du département.
M. QuANTiN ^, archiviste du département, bibliothécaire.
Bibliothèque d'Àvallon, à V Hôtel- de- Ville.
La bibliothèque d' Avallon, coaiposée de 3,000 à 4,000 volumes, provient
surtout de l'ancienne maison des Doctrinaires du collège.
M. Chausson, bibliothécaire.
133
Bibliothèque de Joigny^ à l'Hôtel^de-Ville.
La bibliothèque de Joigny se compose surtout d'ouvrages de litttérature et
de voyages. Elle compte environ 5,800 volumes.
MM. Ghezjeàn et DossÀUSsoT^bibliothécaires.
Bibliothèque de Sens, à PHÔtel-de-Ville,
Ce dépôt renferme 10,500 volumes et quelques manuscrits, parmi lesquels
est le célèbre Missel original de la Messe de TAne. Cabinet d*bîstoire
naturelle et curiosités, musée de sculptures et d'antiques dans la cour de la
mairie.
M. Boudin, bibliothécaire.
Bibliothèque de Tonnerre.
M. Hariot, bibliothécaire.
Cabinet d* antiquités et d'histoire naturelle.
M. Camille Dormois, conservateur.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT
Ce service comprend la surveillance des monuments importants que ren-
ferme notre département et qui sont classés comme historiques par décision
du Ministre de l'intérieur. La reconnaissance d'un édifice comme historique
n'entraîne pas de droit Tallocation de fonds de la part du gouvernement; ce
n'est qu'une appréciation scientifique oui, cependant, est prise en considé-
ration dans les distributions annuelles des secours.
ARCHITECTES DES MONUMENTS HISTORIQUES.
MM. Viollel-Leduc^, à Paris, rue des Saints-Pères.
Piéplu, architecte du département, à Auxerre.
Monuments classés provisoirement,
NoU. — Les astérisques indiquent que les monuments à la suite desquels se trouTe cesi^ne ont reçu de«
• llocations.
ÀRHONDISSEMENT d'aUXERRE.
Eglise Saint-Etienne, à Auxerre.*
Eglise Saint-Germain, cryptes et tour,
à Auxerre.
Eglise Saint- Pierre, à Auxerre.
Ancien palais épiscopal servant d'hô-
tel de préfecture, à Auxerre.*
Tour de l'Horloge, à Auxerre.
Eglise St-Eusèbe, tour, à Auxerre.
Eglise dePontigny.
Eglise de Chablis.*
Clochers de Vermenlon.*
Eglise de Saint-Florentin.
Eglise de Chitry-le-Fort.
Eglise de Mailly-Château.
Tour du château de Saint-Sauveur,
(propriété particulière).
ARRONDISSEMENT d'AVALLON.
Eglise d'Avallon.
Eglise de Saint-Père-sous-Vézelay.*
Eglise de Vézelay.*
Eglise de Montréal.*
Eglise de Civry.*
Tombeau de Sainte-Magnance.
(Château de Chastellux.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Sépulcre de TEglise Saint-Jean de
Joigny.
Eglise St-Julien-du-Sault (vilraux).
Eglise de Villeneuve-sur- Yonne.
Portes de Vitleneuve-sur-Yonne.
Château de Saint-Fa rgeau (propriété
particulière).
ËglidC de Saint-Fargeau.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Cathédrale de Sens et bâtim. synodal.
Fragments de monuments romains.
Eglise de Thôpital de Sens.
Eglise Saint-3avinien, à Sens.
Eglise de Vallery (Tombeau des
Condés dans P).
^34
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Eglise de rhospice de Tonnerre.*
Portail de )*Eglise Saint- Pierre de
Tonnerre.
Crypte de Saînte-Gatherine sous la
Halle de Tonnerre.
Château de Tanlay, (propr. particul.)
Château d'Ancy-le-Franc, id
Portails de PEglise de Neuvy-Sautour
Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes au Ministère
de l'Instruction publique.
MM. Gotteau, vice -président de la Société des science.^ historiques et natu"
relies de 1 Yonne; Quantin, archiviste du département de TYonne ; Salmon
Philippe, avocat , noembres correspondants nommés par arrêté de S.
£xc. M. le Ministre de l'Instruction publique, en date du 26 août 1858.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTOBIQU£S ET ^NATURELLES DE L'YONNE.
Fondée au mois de janvier 1847^ la Société a son 8ié|?e à Aaxerre. Elle étend son
action sur tout le département. Elle se cou pose de membres (itolaires, de raem
bres libres ayant domicile dans le département et de membres correspondants.
Le but de la société embrasse t'élude de rarohéolo<7iR et de Thistoire proprement
dite du département^ ainsi que celle de Thistoire naturelle dans toutes ses branches.
Elle publie chaque trimestre un bulletin de ses travaux. Ses léunions sont
mensuelles.
Cette Société a été déclarée établissement d'utilité publique par décret impérial
du 14 janvier 1861.
Sun bureau est composé de la maaiére suivante :
Président : M. Challe père.
Vice-Présidents : MM. G. Cotteau et Cbérbst.
Vice-l'résident honoraire: M. Quantin.
Secrétaires : MM. Lepèrr et Monghavx.
Archiviste : M. Lorin.
Trésorier : M. C. Dallbhagnb.
Classlficateurs : MM. Ravin (Botanique), Monceaux (Entomologie); Bbrt fiU
(Zoologie); Laurbau (numismatique)
M. le baron Ghaillou des Barres, qui fut Pun dos fondateurs de la Société et qa ^
Ta présidée jusqu'à sa mort, a légué à la Société ane rente de deux cents frann^
affectée par le testateur à laTondation d*un prix bisannuel de quatre cents francs*
pour les meilleurs travaux statistiques sur le département, ou les plu» impor-
tantes recherches sur Phistoire locale.
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
La Société archéologique de Sens a été instituée par arrêté de M. le Ministre de
rintérieur en date do !24 juin 1844.
L'archéologie, les sciences et les arts sont Pol^et de ses travaux.
Membres d'honneur : Mgr TArchevéque, M. le Préfet, MM. le Sous-préfet
et le Maire de Sens.
Président : M. Lallibr; Vice-président : M. Buzr, professeur au Lycée; Se-
crétaire : M. JuLLioT, professeur au Lycée ; Yice-seorétaîre : M. Phil-
LiPPON; Archiviste : M. MAt/RiCB: Trésorier : M. JiCQUBaiDS.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES A AVALLON.
('•Ite so'*iété, fondée le 5 avril 1859, pour but de faire des recherches sur ce
U5
3ui concerae l'histoire, les sciences, les arts, spécialement dans TarrondUsemen
'A vallon.
Président d'honneur : M. le Sous- Préfet.
Président : M. Gally Michel ; vice-président, M. Moreau François ; secré-
taires, MM. Ga^niard et Jordan; trésorier, M. Baudenet-Robert; archi-
viste, M. Baudoin.
Membres de la commission d'examen: MM. Poulin Frédéric, Gontard Joseph,
Schmitt Stanislas.
SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DU DÉPARTEMENT DE LTONNE.
Cette société, fondée en 1858, a pour but de favoriser dans le département le pro-
grès des beaux-arts et d'en propager le goût par des expo -itions publiques de pein-
ture, sculpture, architecture, gravure, lithographie et photographie.
Cette Société est établie soun le patronage de M. le Préfet de l'Yonne et de M. le
Maire de la ville d'Auxerre, qui en sont les membres fondateurs honoraire >.
Tous les ans, cette société organisera une exposition publique d'ouvrajçe? d'art.
La Société a son siège àAuxerre; elle se compose de membres fondateurs, de
membres titulaires, de membres correspondants et de souscripteurs.
pour
ciété,
La commission administrative, dan > le but de faciliter ses travaux, se divise en
plusieurs comités, savoir :
1» Comité d'Expo Ution, chargé des détails matériels de l'exposition, du placement
des tableaux, etc.
2* Comité de souscription pour ce qui concern.? le ^ souscriptions d'action ^ le pla-
cement des billets, l'organisation des tirages, etc.
3* Comité du Jury d'Examen, chargé de statuer sur le rejet ou l'admi'sion des
ouvrages adressés à la Société pour être exijosés.
M. le Préfet de l'Yonne, président honoraire.
MEMBRES DE LA COMMISSION ADMLMSTRATIVE :
MM. le Maire d'Auxerre, président; Larabit, vice-président; Marquis de Tanlay,
vice-président; Passepont, secrétaire; Baron du Havelt, Challe, Laurent-
Les3eré, Chérest, Victor Petit.
MEMBRE cohSESPONDAN'T A PARIS : M. A. Dauzats, ruc Olivier, 14.
TRÉSORIER : M. C. Dallemagne.
Les statuts de cette Société ont été approuvés par M. le Préfet de l'Yonne, le 28
juiUet 4858.
JARDIN BOTANIQUE DÉPARTEMENTAL.
Ce jardin est formé spécialement pour Tétude de la Flore du département de
rVonne.
Dans oe jarJin .situé à Auxerre, rue du Cham[), on voit li statue de Jean -Joseph
Fo^urier, secrétaire perpétuel de Tacadémie des sciences, membre de Tacadéinie
française, ancien préfet de l'Isère, né à Auxarre le "21 mars 1768, décédé à
Paris le 16 mai 1850
Directeur: M. Eug. Ravin, à Aux erre.
COURS GRATUIT DE DESSIN D'AUXERRE.
Ce cours, dont l'organisation définitive remonte à 1851, est profess
par M. Passepont, peintre d'histoire à Auxerre.
11 a pour objet renseignement: 1** du dessin linéaire appliqaé aux arts io
dustriels et aux beaux-arts; 2** de la figure, du dessin d'après la bosse, du
paysage et de Tornement.
Les jeunes gens qui désirent suivre le cours de dessin, doivent se faire
inscrire à la mairie; justiOer qu'ils sont âgés d'au moins 14 ans; qu'ils sont
436
domiciliés à Auxerre ; qu'ils ont des parents on, à défaut de parents, des per*
sonnes honorables pour répondants.
Le cours est ouvert pendant dix mois, depuis le premier novembre de
chaque année jusques et y compris le 31 août de l'année suivante.
Il a lieu, à Texception des jours fériés, tous les lundi, mercredi et vendredi
de chaque semaine, de 7 heures 1/2 à 9 heures 1/2 du soir.
A la fin de chaque année scolaire, des prix sont décernés aux élèves qui se
sont le plus distingués dans chaque spécialité, ainsi qu^unprix d'honneur fon-
dé par M. le Maire d'Auxerre.
Les œuvres des élèves du cours sont exposées publiquement, pendant toute
la durée des vacances, dans une des salles de la bibliothèque de la ville.
COURS GRATUIT DE DESSIN DE SENS.
Ce cours, fondé en 1861, a pour objet l'enseignement gratuit et public du
dessin linéaire et d'ornement.
MM. RicARD, directeur de l'école des garçons et Chalard, professeur
de dessin, sont chargés de ce cours.
SOCIETES MEDICALES.
SOCIÉTÉ MÉDICALE DE L'YONNE.
ASSOCIATION SCIENTIFIQUE ET DE BlkNFAISANCB DES Ml^DECINS, PHARMACIENS
ET VÉTÉRINAIRES DU DEPARTEMENT. — FONDÉE EN 1858.
Président : M. le docteur Bally, médecin des hôpitaux, membre de l'académie de
médecine : vice-présidents : MM. Paradis et Marie; secrétaire-général : M. Du-
ché; secrétaires des 'séances: MM. Rémy et Courtois; trésorier : M. Salle; ar-
chiviste : M. Vigreux.
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS
DBS MÉDECINS DU DÉPARTEMENT DE I/TONNE.
Association générale des Médecins de France,
Cette Société a été autorisée par décret impérial du 31 mars 1860.
Président : M. Rolland , h Sens ; Vice-pré âdents : MM. Ricordeau, médecin à Sei-
gnclay, et Toutée, médecin à Saint-Fargeau ; Secrétaire : M. Dionis des Carriè-
res; Secrétaire-adjoint: M. Lefèvre ; Trésorier: M. Chavance, docteur-méde-
cin, à Appoigny.
Membres d'arrondissement pour faire partie du bureau :
Auxerre, MM. Rathier et Delisle; — Avallon, M. Hélie; — Joigny, MM. Fontaine
et Trouvé; —Sens, MM. Moreau et Regnoult fils; — Tonnerre, MM. Royer et
Audigé.
SOCIETES ET ETABLISSEMENTS AGRICOLES ET INDUSTRIELS.
CHAMBRES CONSULTATIVES D'AGRICULTURE,
Un décret du 25 mars 1852 a créé, dans chaque département, une chambre
consultative d^agriculture par arrondissement, dont les membres sont nom-
més par le Préfet.
Ils sont nommés pour trois ans ; ils sont toujours rééligibles.
Un arrêté préfectoral fixe, chaque année, l'époque delà session des cham-
bres d'agricultiire du département. Il en détermine la durée- et arrête le
programme des travaux.
437
Les chambres consultatives d'agriculture présentent leurs vues sur les
questions qui intéressent Tagriculture. Leur avis peut être demandé sur les
changements à opérer dans la législation , en ce qui touche les intérêts agri-
coles, et notamment en ce qui concerne les contributions indirectes, les
douanes, les octrois, la police et remploi des eaux.
Elles peuvent aussi être consultées sur rétablissement des foires et mar-
chés, sur la destination à donner aux subventions de Pétat et du départe-
ment, enfin sur l'établissement des écoles régionales et des fermes-écoles.
Voici la composition de ces chambres pour les cinq arrondissements d
département :
Arrondissement éfAuMerre.
Canton de : Auxerre ^est), M. Pinard, maître de poste, agriculteur à Auxerre.
— Auxerre (ouest), M. Baudoin aîné, propriétaire à Auxerre;
— Chablis, M. Coissieu, propriétaire a Chablis ;
— Couianges-la-Vineuse, M. Larabit, sénateur, propriétaire à Irancv ;
— >Coulanges-8ur- Yonne, M. Badin d'Hurtebise, juge de paix, propriétaire
à Crain;
— Courson, M. Duché, médecin, à Ouaine.
— Li^ny, M. Rabé, juge de paix, propriétaire à Maligny ;
— Seignelay, M. Frottier, propriétaire à Seignelay ;
— Saint-Florentin, M. Flermelin;
— Saint-Sauveur, M. le baron du Havelt ;
— Toucy, M. Lechiche, fabr. d'ocrés à Diges;
— Vennenton, M. N..., à Vermenton.
Arrondissement d'Àvallon.
Canton de : Avallon, M.Cordier, propriétaire à Montjdlin ;
— Guillon, VI. Charles de La Brosse, prop"^" à Guillon.
-— L'Isle-sur-Serein, M. GuilUer, propriétaire à Vassy, com. d'Etaulcs ;
— Quarré-le vTombes, M. Houdaille, maire de St-Germain-des-Charaps ;
Vézelay, M. Gontard, maire de Domecy=8ur-Cure.
Arrondissement de Joigny.
Canton de : Aillant, M. Précy, propriétaire et maire à Chassy;
— Bléneau, M. Convert, propriétaire à Bléneau ;
— - Brienon, AI. Verroîlot d'Ambly, propriétaire à Brienon ;
— Cerisiers, M. Bertrand, juge de paix du canton de Cerisiers ;
— Charny, M. Perdu, propriétaire à Charny;
— Joigny, M. Arrault fils, propriétaire à Joigny ;
— Sain^Fa^geau, M, Eugène de Yathaire, à Sept-Fonds ;
— Saint-Juliôn-du-Sault, M. Protat, maire ;
— Villeneuve-sur- Yonne, M. Brissaud, juge de paix du canton de Ville-
neuve-sur- Yonne
Arrondissement de Sens.
Canton de : Chéroy, M. Claisse, médecin à Saint-Valérien ;
— Pont-sur- Yonne , M. Le Comte , propriétaire et maître de poste à
Villeneuve-la-Guyard ;
— Sens (nord), M. Leriche, propriétaire à Saliyny ;
— Sens (sud), M. Ilarly-Perraua, propriétaire et maire à Paron;
— Sergines, M. de Serbonnes, propr. à Serboones et juge de paix du
canton de Sergines ;
— Villeneuve-l' Archevêque, .M. Javal, député, propriétaire à Vauluisant.
Arrondissement de Tonnerre,
Canton de : Ancy-le-Franc, M Martenot ;
— Cruzy, M. de Tanlay, propriétaire et maire à Tanlay ;
— Flogny, M. Brivois;
— Noyers, M. Challauj
— Tonnerre, M. Textons , propriétaire à Cheney.
49S
COMMISSIONS CANTONALES DE STATISTIQUE
AGRICOLE ET INDUSTRIELLE.
Ces Commissions ont été instituées par décret du 10 juillet 1852. Il en existe une
par chef-lieu de canton. Elles ont pour mission de réunir les éléments de statistique
agricole et industrielle que le gouvernement peut avoir intérêt à connaître. Ces
commissions ont commencé à fonctionner le \" janvier 1853, elles présentent un état
annuel de leurs travaux. Les membres en sont nommés parle Préfet.
SOCIÉTÉ CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
POUR l'encouragement de l'agriculture.
Cette société a pour objet d'encourager et de perfectionner les diverses branches
de la culture du sol dans le département, et en même temps d'encourager et
développer l'industrie et le commerce de celte contrée, dans leurs rapports avec
l'agriculture
La fondation de cette société, qui remontée 1856. est due à l'initiative d'un
comité composé de MM. le baron Chaillou des Barres, Challe, Cordier, Lecomte,
Précy et le marquis de Tanlay
Cette société publie chaque année un Bulletin. Ses réunions sont trimestrielles,
elle a chaque année une session publique et un concours dans un des cinq arron-
dissements.
Président d'honneur : M. le Préfet de l'Yonne.
Président : IM. Victor Guichard, propriétaire à Soucy près Sens ; — vice -
E résident, M. Challe; — secrétaire, M. A. Rouillé; —• secrétaire-adjoint et
ibliothécaire, M. Ribière, avocat; — trésorier, M. Ch "^allemagne.
MEMBRES DU CONSEIL d' ADMINISTRATION :
Pour l'arrondissement d'Auxerre, MM. Rampont-Lechin et David-Gallereux.
— d" A vallon, Cordier et Raudot.
— de Joigny, Précy aîné et Ravin, de Guerchy.
— de Sens, Délions père et Deligand.
— de Tonnerre, De Clermont-Tonnerre et Textoris.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
d'arrondissements et de gantons.
Ancy-le-Franc. — MM' le sous-préfet, président honoraipe ; fiourgaignat fils*
président, Marteu«t Auguste, vice-président ; Mon^andon, secrétaire; Thierry A »
vî ce-secrétaire; Soupey, trésorier.
Auxerre. — MM. Rampont-Lechin, président; Laurent -Lesseré ^ et Salgues,
vice-présidents ;Lepère, secrétaire; Savalier-Laroche, secrétaire-adjoint ; Yver, tré-
sorier.
Avallon. — MM Cordier, président; Raudot,![vice-prési(l. ; Gontard, secrétaire'
Guillier Charles, vice-secrétaire; Couturat-Royer , trésorier.
Chablis. — MM. Jacquillat, président ; Gautherin-Rampont, vice-président ;
Pinin, secrétaire ; Mol le yen ux, trésorier.
Plognt. — MM. N... , président; Perrin, vice -président; Conrad de Malessye,
secrétaire ; Bazile, vice-secrétaire ; Fournicr, trésorier.
JoGNY, — MiM. Précy, président; Ravin aîné et Beauvais, vice présidents ; Benoît
fils, secrétaire - archiviste ; Lecerf, vice- secrétaire ; Vigreux, trésorier ; Sirot,
secrétdire-adjoint ; Picard, Baudelocque, Pruneau, Roche, Poupard et Grenet, scru-
tateurs.
Noyers. — MM. Lecomte, député, président honoraire ; Mariglier, président ;
Cballan, vice-président; Chiinoin, secrétaire; Langin. vice-secrétaire ; Boivin,
trésorier.
Sens. — MM. Délions Isidore, président; Guichard , vice-président ; de Fon-
taine, secrétiiire; Délions Auguste, trésorier
Tonnerre. — MM. le duc dt Glerfiioat-Tounerre, pfésidôiit; Rélif ot Ra-
139
t)iicr, vice-prësiilenU; Hamelin , secrel Jre ; Rogaier ot Colin, Tioe-s-ecré--
taires ; Charles Roy, trésorier.
Les sociétés de Saint -Fargeau et deBléneau se sont réunis à la Société de Jcigny.
FERME- ÉCOLE DÉPARTEMENTALE.
La ferme-école du département de l'Yonne est située à L'Orme-du-Pont, près
Saint-Sauveur en-Puisaye. Propriété de M. le Gouverneur du Crédit Foncier.
MM Lefour, ^, inspecteur général de l'agriculture, inspecteur de l'Ecole;
Jaluzot, directeur
Membres du Jury d'Examen nommés par S. E. Jf. le Ministre de l'agriculture
du commerce et des travaux publics,
MM, Textoris >)è, membre du Conseil général de l'Yonne, président j
Dbumez, membre du Conseil général de TYonne, maire de Saint-Fargeau
secrétaire ;
Petit, ancien président du comice agricole d'Auxerrc;
Guudrille, propriétaire, à Saint-Sauveur.
Le Directeur de la Ferme-Ecole, membre de droit.
Préodot, surveillant - comptable ; Cavoix, chef de pratique; Marlot, pro*
{"esseur, vétérinaire; Guillat, jardinier; M. l'abbé N., aumônier.
Pour être admis à la Ferme-Ecole, il faut savoir lire, écrire et connaître les qua-
tre premières règles.
La rentrée a lieu chaque année à la fm d'octobre. Les candidats doivent adresser
au moins 15 jours à l'av -iice, par l'intermédiaire du maire de leur commune, à la
préfecture, une demande d'admission et joindre à cette demande : i" L'extrait de
naissance constatant que le candidat a 16 ans accomplis; 2*" Un certificat de vac-
cine La durée des études est de 3 ans.
Trois médailles d'argent grand module sont accordées par MM. les membres du
Conseil général aux trois premiers élèves sortants, obtenant leur brevet de capacité,
et en outre une prime d honneur de 400 francs est décernée à l'élève obtenant le
i*' rang au Concours de la 3" année.
L'apprentissage est gratuit L'élève apporte les linges et les bardes à son usage
personnel; le linge est blanchi et entretenu aux frais de l'établissement
HARAS.
Le département de TYonne et les départements de la Haute-Marne, de l'Aube et
de la Côie-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont le chef-lieu est à
Moniiers-en-Der (Haute-Marne).
COMMISSIONS HIPPIQUES.
Ces commissions ne fonctionnent plus, aux ternies des instructions préfectorales
du 31 décembre 1862 et c'est sur la proposition de MM. les Inspecteurs des
Haras que doivent avoir lieu l'approbation et l'autorisation des étalons particuliers.
CHAMBRE CONSULTATIVE DES ARTS ET MANUFACTURES, A SENS.
MM Pléau, président; MaiUot, Déon (Ulysse), Pollet, Forest, Querelle, Duchemin
Clément (Gabriel), Dupëchez, Mancel, Leseur, secrétaire.
SOCIETES ET ETABLISSEMENTS CHARITABLES
ET DE BIENFAISANCE.
SOCIÉTÉ DU PRINCE IMPÉRIAL
Prêts de V Enfance au travail,
I le 26 avril 1862, a pour but i
tinés à faciliter l'achat des instruments, outils, ustensiles et autres objets mobi<
Cette association, fondée le 26 avril 1862, a pour but soit de faire des prêts des*
nés à faciliter l'achat des instruments, outils , ustensiles
440
liers ou matières premières nécessaires au travail, soit de venir en aide pour des
besoins accidentels et temporaires à des familles laborieuses
L'administration en est confiée : <'» à unconseil supérieur de 20 membres ; 2® à
des comités locaux; 3** et à des dames patronesses
COMITÉ LOCAL D AUXERRE.
MM.
Le Maire d'Auxerre, président;
Fortin, archiprétre.
Pinard, maître de poste, à Auxerre.
Cbambard. fabricant de roues, à Auxerre.
Bonnevilte, propriétaire, à Auxerre.
Regnauldin, maire de Champs.
Gravereau, j)ropriataire, à Venoy.
Guyard, maire de Quennes.
Guénier, maire de Saint-Bris.
Boutillié, agriculteur, à Augy.
Dantin, serrurier, à Auxerre.
Roux, agriculteur, à Monéteau.
Blain, agriculteur, à Charbuy
Bourgeon, fermier, à Villefargeau
Guyou, maire de Vallan.
Courtet, maire de Vaux.
Bonneau, cultivateur, à Chevannes.
Chambon, cultivateur, à Appoigny.
De Bourste, maire de Perrigny.
Limosin^ notaire a Auxerre, secrétaire du
comité.
ORPHELINAT DÉPARTEMENTAL ÉTABLI A SENS.
Le conseil d'administration et de patronage de l'œuvre des enfants trouvés et de
rOrphelinat départemental de Sens est ainsi composé, par arrêté préfectoral, sur la
présentation de Mgr l'Archevêque :
Mgr Mellon Jolly ^, Archevêque de Sens, président ; MM. De Cazes ^, sous-
préfet de Sens, vice-président; Perrin, ju^e au tribunal civil, secrétaire;
Longuet, propriétaire, vice-secrétaire; Petilpas, anc, notaire, trésorier; De-
li§and, maire; Darnay jeune, propriétaire; Tonnellier, ancien greffier du
tribunal civil; Oppenot, banquier ; Humblot, ingénieur; Lambert, médecin:
Membres : MM. les londateurs-direcleurs de l'Orphelinat, Grappinet et Vau-
doit, font partie du conseil.
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
{Ancien Hôtel-Dieu de la Madeleine^ à Auxerre,)
Personnel : MM. Pinard 0. ^, chef d'escad. de f^end. en retraite, directeur;
Nolot, agent comptable; Marie, médecin; Monceaux, pharmacien; Pons, aumônier;
Trois sœurs de la congrégation de St-Viacent de Paul; Cusin, gardien portier ;
Perrin, gardien-jardinier.
COMMISSION DE SURVEILLANCE :
MM. le Préfet, président; Challe père, vice-président; Bonnevilte, secrétaire:
Baudoin, Flocard et Thomas-Malvin, membres.
Le dépôt, qui a été ouvert le fjuln 1853, renferme des individus divisés en
deux catégories distinctes : les mendiants et les indigents.
La première comprend les individus arrêtés en flagrant délit de vagabon-
cage et séquestrés par jugement du tribunal de police correctionnelle ; la
seconde se compose des indigents invalides domiciliés dans le département,
secourus précédemment par la charité publique et admis au dépôt par arrêté
de M. le Préfet de l'Yonne.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Les commissions administratives stni composées de cinq membres, non corn-
oris le Maire, qui est le président de droit.
AUXERRE .
MM. le Maire, président; Marie, juge au tribunal civil; Fortin, archiprdtre
441
caré de la cathédrale Saint-Etienne; Larfeail, caré de Saint>Pierre
Goupilleau, ingënieuren retraite ;Lepère fils, avocat, administrateurs;
N...., receveur; Âugé Charles, secrétaire.
Ce bureau tient ses séances à THôtel -de-Ville, le dernier jeudi de chaque mois;
i deoz heures.
AYALLON.
MM. le Maire, président'; Thibaut, Béthery de La Brosse, Baudenet, Darcy
curé, et Quatrevaux, administrateurs, Radot, receTeur.
JOIGNT.
MM. le Maire, président; Ibled, Lefebvre fils,Leclero de FouroUes, Dusaus-
soy St., Dusaiissoy*DenO(ih, administrateurs, Cochet, receveur.
SBNS.
MM le Maire, président; Pompon, Lomé, Dubois, l'abbé Pichenot, Longuet,
administrateurs, Leclerc, receveur,
TONNERRE.
MM. le Maire, président : Siraudin, Rendu, Gérard, Bazile, Caillot, adminis-
iratenrs; Rolland, receveur.
CAISSE D'ÉPARGNE D'AUXERRE.
La Caisse d'Epargne d'Auxerre a été fondée en 1835. Elle est administrée, sous
la présidence du maire, par un conseil composé de douze membres, dont neuf sont
élus par l'assemblée des fondateurs et trois par le conseil muuicipal. Ils sont nom-
més pour trois ans et peuvent être réélus indéfiniment.
L'mlérêl des fonds qui y sont versés est, à partir du 1" jander 1864, de 3 fr 75
p. cent, la caisse faisant une retenue de demi pour cent pour frais d'administration.
Les dépôts peuvent être de 1 franc jusqu'à 300 francs par semaine, sans fraction
de franc, et aucun déposant ne peut avoir à son compte une somme supérieure à
1 ,500 francs ou 2,000 francs par la capitalisation des intérêts. Les demandes de
remboursement doivent être déposées quinze jours d'avance et peuvent être faites
par la personne elle-même ou par un fondé de pouvoirs muni d'une procuration
souâ-seing privé légalisée par le maire de sa commune et visée par le sous-préfet.
Les dépôts sont reçues à la mairie, le dimanche et le lundi de chaque semaine
de H heures du matin à 2 heures après-midi.
Administrateurs : MM. le Maire, président; Boullay, Martinet, Ravin, Gouffier,
Roblot, de Bourste, Mondot de Lagorce, Petit-Mignot, Desmaisons, Milon, N...
Caissier : M. Quéru, à Auxerrc.
CAISSES d'épargne DES ARRONDISSEMENTS.
MM. Chausson, caissier à Avallon; — Courcier, caissier à Joigny; — Gâteau,
caissier à Sens; — Ravaux, caissier à Tonnerre.
La caisse de Sens a une succursale à Chéroy, Pont-sur- Yonne, Sergines, Ville-
neuve-l'Archevêque, Villeneuve-la- Guyard et Thorigny.
La caisse de Joigny a des succursales à Brienon-l'Archevôque.
La caisse de Tonnerre en a une à Kavières.
CAISSES d'épargne DES CANTONS.
Saint-Florentin, caissier : M. Dubois. Villeneuve- sur- Yonne, caissier : M. Benoit*
ASSOCIATION POUR L'EXTINCTION DE LA MENDICITÉ A AUXERRE.
Cette institution, fondée en 1841, a pour but la distribution de secours à
domicile aux familles indigentes.
Indépendamment des revenus du bureau de bienfaisance, ses ressources
consistent dans une allocation municipale qui s'est élevée quelquefois jus-
qu'à 6,000 fr., et surtout dans les souscriptions annuelles consenties volon-
ttairement par les habitants qui veulent bien s'associer à cette œuvre chari-
table. Les souscripteurs sont au nombre d'environ -sept cents, et les soub-
criptions se montent, année moyenne, à près de 9,000 fr.
442
Comité : le Maire, président; MM. Marie, jugp, Blln, Sauvalle aîné, Lar-
feuil, trésorier, N..., secrétaire.
Ce comité tient ses séances le dernier jeudi de chaque mois, à PHÔtel de
ville.
Cet établissement, qui a déjà 24 années d'existence, a produit jusqu'ici
les résultats les plus satisfaisants. Son organisation, qui est très-simple, pour-
rait conséquemment être facilement imitée dans beaucoup de localités. Elle
offre le moyen le plus sûr de distribuer les secours avec discernement et sou-
vent d'aller en porter au pauvre honteux, qui cache sa misère et reste ainsi
exposé aux plus cruelles privations.
ATELIER DE CHARITÉ D'AUXERRE.
Cet établissement, fondé il y a quelques années, est dû à la générosité de
M. Laurent-Lesseré, qui a fait don, pour sa création, d'une somme de 2,000 f.
Il est destiné à donner, pendant la mauvaise saison, du travail aux ouvriers
de certaines professions qui peuvent en manquer à cette époque de l'année,
ou à de pauvres femmes âgées et même infirmes qui n'en trouveraient pas
ailleurs.
On y confectionne du fil, des toiles, des souliers, des bas de laine et des
chaussons de tresse. La plus grande partie de ces objets est vendue à THôtel-
Dieu et à l'Asile des aliénés , l'administration supérieure ayant sagement
autorisé ces deux établissements à traiter, à cet effet, à l'amiable avec la
commission de l'atelier de charité.
L'établissement est dirigé par une commission composée de :
MM. Sauvalle, président ; Blin, professeur au collège ;
Larfeuil;
N...
SALLES D'ASILE,
Une salle d'asile est établie à Auxerre dans les bâtiments de l'ancienne
gendarmerie, sur la paroisse de Saint-Etienne, et reçoit environ 150 enfants
des deux sexes. La direction en est confiée à une des sœurs de la Présentation
de Tours.
Il existe aussi une salle d'asile sur la paroisse Saint-Eusèbe, rue Basse-
Perrière, et une autre salle d'asile, cour Saint-Pierre, tenues toutes deux
par les sœurs de If; présentation de Tours.
Ces établissements sont sous le patronage d i Conseil municipal.
A Sens, salle d'asile communale et salle d'asile tenue par les dames de
Saint-Vincent de Paul.
A Joigny, — les sœars Saint-Aude et Saint-Mesmin.
A Tonnerre, — les sœurs de la Présentation .
ORPHELINATS D'AUXERRR.
Orphelinat sur la paroisse Saint-Pierre, tenu par les sœurs de la Présen-
tation de Tours.
Cet Orphelinat estpatroné par M. le curé de cette paroisse et par une ré-
union de demoiselles, dont Mlle L. de Billy est présidente, et Mlle M. de
Bourste vice-présidente. Dans cet établissement sont placées à l'âge de neuf
ans les enfants abandonnées et les orphelines. Ces enfants suivent les cours
de l'école gratuite et sont exercées aux travaux à Taiguille.
Orphelinat tenu par les dames religieuses de Saint-Vincent-de-Paul, place
Lebeuf, ayant le même but.
443
SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE D'AUXERRE.
Cette Sooiété a pour but de fournir des secours aux femmes en couches
dans rindigence.
Madame Sohibr, présidente de l'œuvre, hôtel de préfecture.
Membres de droit du Comité : M. le Curé de la cathédrale et M. le Maire.
Conseil d'administration : Mmes Sauvalle, Chérest, Ri bière et Marey, et
Mlles Duché et Lefèvre,
Trésorier-secrétaire : M. de Bonàld, receveur général.
CONFÉRENCES 08 SAINT VINCENT DE PAUL.
Il existe plusieurs de ces Sociétés de biéftfaisance tant aux chefs-lieux d'arrondis-
sement que danr> quelques chefs-lieux des cantons. Ces sociétés ont été approu-
vées par arrêtés préfectoraux en exécution de la Circulaire ministérielle du 16 oc-
tobre 1861.
SOCIETES DE SECOURS MUTUELS.
ARRONDISSEMENT D'AUXERRE
Société de Prévoyance et de Secours mutuels d'Auxerre, président : M. Laurent-
Lesfieré.
Société de Saint-François Xavier, président : M. Mondot de Lagorce.
Société de Secours mutuels d'Accolay, président : M. Momon.
— — de Vermenton, président : M. E. Lemaire.
ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
Société d'Assistance mutuelle d'Avallon, président : M. Béthery de la Brosse.
Société de Secours mutuels de Sauvigny-le-Bois, président : M. de Bertier de
Sauviçuy.
Société de Secours mutuels de Vézelay, président : M. RegnauU.
ARRONDISSEMENT DE J0I6NY.
Société de Secours mutuels de Joigny, président : M. Lavollée.
— — de Brienon, président : M. Delécolle.
— — et des Amis de l'Ordre de Césy, présid. : M. Beadlt.
— — des sapeurs-pompiers de Mi^ennes, président: N...
— — de MUeneuve-sur- Yonne, président : M. Bissofinier.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Socif'té d'Union et de Secours mutuels, président : M. Cornisset-Lamotte.
Sociflé ' e Saint-François-Xavier, prési^tent : M. Duchemin.
Société de Secours mutuels de Cliéroy, président: M. Fauvillon.
— — des Sièges, président : M. Boudard.
— — des sapeurs- pompiers de Ponl-sut- Yonne, président :
M. Vacher.
— — de Soucy, président : M. Guichard.
— — de Montacher, président : M. Ancelot.
— — de Sl-Maurice-aux-R.-H., président: M. Dromain.
— — de Paron, président : M. Harly-Perraud.
— — de Saint- Valérien, président : M. Claisse.
— — de St-Thomas de Cantorbéry à Vallery, président :
M. le comte de Rochechouart.
— — de Villeblevin, président : M. Gallois
— — de Villeneuve-l' Archevêque, président : M. Juste.
— — de Voisines, président : M. Lhoste.
— — de Saint-Paul, à Thorigny, président : M. Souy.
444
IRRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Société de Secours mutuels des sapeurs-pompiers de Tonnerre, président : M. Rol-
land.
— . — des ouvriers réunis de Tonnerre, prés. : M. Ravaux.
!•• — — desvignerons de Tonnerre, présid.: M. Lemaire-Berton.
2' — — — — présid. : M. Mu nier- Portier.
— —de Noyers, président : M. N ..
_ _ de Serrigny, président: M. N...
- — d'Arthonnay. président : M. N...
SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS ENTRE LES INSTITUTEURS PUBLICS
DU DEPARTEMENT.
Autorisée îe 25 novembre 1842.
Président, M. Lerafï, inspecteur de l'Académie ; trésorier, M. Peltier, insti-
tuteur communal; secrétaire, M. Dorlhac de Borne, directeur de l'E-
cole normale. — La commission se compose, en outre, de MM. Colin
et Prot, inspecteurs d'arrondissement, et de cinq instituteurs délé-
gués.
ASSOCIATION FRATERNELLE DES ANCIENS ÉLÈVES
DU COLLEGE D'AUXBRRE.
Fondée en 1859, cette association a pour but d'établir, entre les anciens élèves
du collège d'Auxerre, un centre commun de relations amicales et d'assistance fra-
ternelle et de coopérer en même temps, dans la mesure des ressources de la so-
ciété, au maintien de la haute réputation du vieux collège fondé par Jacques Amyot.
Membres du Comité : MM. le docteur Flandin, à Paris, président : Salle, avocat
général à la Cour impériale de Paris; Tbouard, notaire, secrétaire -tréso-
rier; Tambour, avocat; Duplan, négociant; Binoche, avocat; Ghalle, mem-
bre du Conseil générai de l'Yonne, délégué général de l'association; Don-
denne, délégué du trésorier; Munier, principal du collège d'Auxerre; Perri-
quet, imprimeur à Auxerre.
ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DU COLLÈGE DE SENS.
Président : M. Amédée Decbambre, à Paris ;
Trésorier: M. Pinard 0. ^, directeur du comptoir d'escompte, rue Bergère, <4,
à Paris;
Membres : MM. Jarry (Louis-Frédéric), lîègue (Paul) et Trinqussee aîné, à Paris;
Mancel et Alfred Salleron, à Sens.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Sen?, a pour but de secourir les ieunes filles
pauvres, de leur apprendre à travailler et de les placer convenablement.
Elle est placée sous la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
Les moyens d'action de cette Société sont dus à la charité publique
et aux versements réguliers des associés. Cette association, toute philanthro-
pique, a été fondée en 1827 par Mlle Chalambert. Les demandes doivent
être adressées aux demoiselles conseillères de l'œuvre, MM"'^ Guyot,
présidente ; Giguet, secrétaire ; Lequeux, trésorier; Aucher, Ce Bonnaire,
Chaney, Dulphy, Jalleton sœurs, JuUiot, Mancel, Prieur, Roze, de Séré-
Tille, Simon, Sottier et Vignon.
TROISIEME PARTIE.
• STATISTIQUE, SCIENCES & ARTS.
1866.
TROISIÈME PARTIE
STATISTIQUE, SCIENCES & ARTS.
UN AMI DE HENRI IV.
S*il vous arrive jamais de passer à Savigny-en-Terre-Ptaine,
n'oubliez pas d'entrer dans la modeste église située au mi-
lieu du village. Parmi les tombes seigneuriales qu'elle ren-
ferme, vous remarquerez deux grandes statues en pierre,
représentant un chevalier et une dame à genoux, les mains
jointes, devant un prie-Dieu. Le chevalier porte au cou les
insignes de plusieurs ordres, et son épouse annonce, par sa
coiffure et ses vertugadins, une dame de la Cour sous
Louis XIII.
Ces statues, remarquables par leurs dimensions^, sinon
par leur exécution, représentent François de La Magdelaine,
marquis de Ragny, l'homme le plus considérable de l'Aval^
lonnais au xvi* siècle, et Catherine de Uarcilly-Cypierre, son
épouse.
La noble figure de ce seignear, dont la biographie ii*â
jamais été faite, mérite d'éire placée au méjne rang que les
maréchaux de France de l'Avallonnais, bien qu'il n'ait oe*-
cupéque les fonctions de maréchal de <)amp (i).
François de La Magdelaine, fils de Girard de La Hagde-
laitte 6t de Claudine de Damas, est né à Ragny, le 33 aoftt
(1) Gourtepée fait mourir Ragny avec le bâton de maréchal de
France : c'est une erreur que nous avions jrepofoduite aUlearâ*
1543 (1). Son père fut tué la même année au siège de Lan-
drecies, sous les ordres du duc d'Orléans.
Epouse infortunée et mère malheureuse, Claudine de Da-
mas eut, deux ans après, la douleur de perdre un de ses fils
à la bataille de Saint-Quentin. Laissée veuve avec trois en-
fants, dont le plus jeune, François, était âgé de quelques
mois seulement, elle épousa, pour lui donner un protecteur,
Humbert de la Platière, seigneur d'Epoisse, plus connu sous
le nom de maréchal de Bourdillon.
François de La Magdelaine fit ses premières armes sous
les ordres de ce capitaine, qui avait la réputation d'être un
des plus braves de la cour ; car on disait alors :
u Ghasteigneraye, Vieilleville et Bourdillon
n Sont les trois hardys compaignons. h
La Magdelaine n'avait que quinze ans au décès de sa
mère, et ne prit possession de la terre de Ragny que quel-
ques années plus tard, par suite d'arrangements entre son
tuteur et son beau-père, arrangements qui lui valurent de
longs procès avec Françoise de La Platière, femme tracas-
sière et acariâtre, nièce et héritière du maréchal de Bour-
dillon.
Avant d'avoir été seulement nommé écuyer, François de
La Magdelaine avait été, par la protection de son beau-père,
reçu page de Henri II : il fut, après ta mort du maréchal de
Bourdillon, en 1567, pourvu de la charge de bailli d'Âuxois.
Il se lia alors étroitement avec le jeune Cypierre, dont le
père, gouverneur du futur roi Charles IX, était, au dire de
Brantôme, « le plus brave seigneur qui fut jamais ; loyal,
« franc, ouvert et du cœur et de la bouche, il n'avait jamais
f( fait étudier son élève dans les chapitres de dissimulation.»
Au reste la réputation du brave Cypierre n'eut jamais à souf-
frir de la dissimulation de son élève.
Brantôme ajoute ailleurs : « Cette race des Cypierre est
4( très-bonne, et les greffes en doivent être très-soigneuse-
« ment conservées, comme de bons fruits en un jardin. »
Cypierre et Ragny avaient acquis une réputation de force
et d'adresse dans les tournois, où on les vit souvent figurer.
Le protestant Agrippa d'Aubigné cite surtout Ragny comme
(i) Sainte-Folz, t Vil, p. 891.
le plus rude jouteur de son temps. Ce dernier voulant res-
serrer les liens de Taffection qui l'unissaient à Cypierre,
épousa, à Tàge de vingt-cinq ans, la sœur de son ami (93 dé-
cembre 1572) (i).
La Magdelaine rendit de grands services à Charles IX et
Henri II, et se fit remarquer toujours par un zèle pour le
catholicisme que la politique ou les intérêts personnels ne
firent jamais varier. Il déploya un grand courage sous les
ordres du duc d*Anjou au siège de La Rochelle, son premier
fait d'armes, et en revint grièvement blessé, en repoussant
une sortie (2).
Pendant les guerres de la Ligue, Ragny fut en Bourgogne
l'un des plus ardents défenseurs de la cause royale.
Après la révolte de Paris et la journée des barricades, il
fut envoyé par Henri III pour maintenir dans l'obéissance les
habitants d'Auxerre, auxquels le roi écrivait :
« Chers et bien aimés,
« Envoyant présentement en nostre pays de Bourgogne le
sieur de Ragny, chevalier de nos ordres, capitaine de cin-
Juante hommes d'armes de nos ordonnances, nous lui avons
onné charge de vous voir et de vous dire de nostre part,
qu'estant asseurés que vous aurez un grand regret aux cho-
ses qui sont advenues en nostre ville de Paris, ainsi que tous
les gens de bien, nous nous promettons que cela ne nous fera
pas penser à cesser ce que requie^rt le devoir des bons et
loyaux sujets; mais que plustôt résistant aux mauvaises im-
pressions que Ton pourrait essaier de vous donner, vous de-
(1) De son aUianceavec Catherine de Marcilly-Cypierre Ragny eut
dix enfants :
1° Léonor de La Magdelaine, après lui marquis de Ragny.
2* Jacques, comte de Ragny.
3" Claude, évèque d'Autun.
4* Anne, abbesse de Saint- Jean d'Autun.
5"* Louise, abbesse de Saint-Julien d'Auxerre.
6" Gabrielle, abbesse de Saint-Julien d'Auxerre, après sa sœur.
7» Jeanne, abbesse de Reconfort.
8° Françoise, femme de Jacques de Vienne, comte de Gommartin,
lieutenant du roi en Bourgogne.
9* Marguerite, mariée à Louis de La Rivière, et en secondes noces
à François de Rabutin.
10* Magdelaine, morte sans alliance.
(2) Histoire de de Tho^, t. ill, p. 849.
6
naeureroz fermes et CQ&stants en la révéraiice et TobëisftaQee
que vous devez Batnrellement à vostre Roy, et vous tenant
toujours joints et bien unis avec lui, qui n'a aucune volonté
ni intencion que de vous faire sentir, comme à tous ses autres
sujets, un bon et favorable traitement selon que les promesses
par effet.
« Chartres, vingtième jour de mai 4588.
« Henhy. »
Après la mort de Benri III, Ragny fut un des premiers à
reeonnattre Henri IV : il agit en cela contrairement à un
grand nombre de seigneurs catholiques, qui soutenaient les
droits du peuple à choisir son gouverneur, pour ne pas se
rattacher au principe d'hérédité, qui devait mettre la cou-
ronne sur la tête d'un prince protestant.
On n'a pas à raconter ici la part active que Ragny prit aux
événements du pays. On rappellera seulement que ce seigneur
attaqua, avec le comte de Tavannes, la ville de Montbard, dé-
fendue par le duc de Nemours, frère de Mayenne, et qu'il fut
blessé au siège d'Âutun. Il défendit ta ville de Noyers contre
les forces du vicomte de Tavannes, réunies à celle de Joa-
chim de Rye, marquis de Treffort, et les battit complètement
près de Joigny.
Trois ans après, il fut rappelé par les habitants de Noyers,
qui voulaient chasser du château la garnison d'Antoine
Duprat, baron de Yilteaux, dont la tyrannie et les exactions
étaient incroyables : mais Ragny fut encore blessé dans un
des assauts. Nous omettons de citer tous les bourgs et villa*
ges dont ce courageux chevalier fit le siège, et dont il s'em-
para. On voit aussi, dans la Satyre Ménippée (1), qu'il fut fait
prisonnier dans une sortie, et qu'il ne fut élargi que sous la
caution de Sully.
Ce n'est point sans surprise que Ton vit madame de Ragny
donner des ordres en l'absence de son mari, et diriger un
siège comme celui de Montréal, dont les royalistes s'empa-
rèrent en 1590. Etant accouchée au plus fort de la guerre
civile, elle secondait encore son mari dans son rôle de chef
de parti, et écrivait, quatre jours après ses couches, au4uc
de Nevers, pour lui donner avis des projets de l'ennemi et
trouver moyen de les combattre.
(1) Dialogue du Maheustre «t du Maaapt.
Celte pai^licipation des femmes au commandement était
une tradition des mœurs du xv* siècle, et se lie à Thistoirede
beaucoup de châteaux. Cette mission donnait aux femmes
un caractère particulier d'énergie, qui doublait la force du
pays.
Toutes les correspondances de Ragny et du duc de Nevers,
conservées à la Bibliothèque impériale dans le fonds Béthuqe,
sont fort curieuses. Les archives d*Avallon et du château de
Ragny contiennent aussi des lettres fort intéressantes pour
rhisloire du pays et dont la plupart méritent d'être con-
servées.
Sans cesse Ragny s'efforçait de ramener par de pressantes
sollicitations les Avallonnais an parti royaliste; mais les
têtes étaient trop exallées. Ayant été chargé de faire payer
les tailles aux habitants, qui trouvaient toujours de nouveaux
prétextes pour éluder la question, il leur écrivit le troisième
jour d'août 4 593 :
« Messieurs, par la réponse que vous fltes dimanche à
celle que je vous avais écrite par mon tambour, vous me de-
mandâtes qu'éiiez si occupés à vos dévotions, que vous n'a-
viez psis pu vous assembler ce jour-là pour prendre une réso-
lution sur l'objet duquel je vous donnais avis. Et parce que je
n'ai point eu depuis de vos nouvelles, je vous ai bien voulu
faire cette recharge, par laquelle je continuerai de vous faire
toujours prière de ne vouloir tant être ennemis de vous
mêmes, que de vous attirer des maulx, où, à mon grand re-
gret, je vous vois préparés, si par vos prudences vous ne té-
moignez que vous ne voulez point être perturbateurs d.e
l'Etat. Ce que je vous en dis. Messieurs, n'est que pour votre
utilité ; car vous remettant en l'Qbéissançe du Roy, le bien
vous en demeurera, et fesant autrement, c'est le gain de vos
garnisons qui ne demandent que d'avoir de l'exercice aux
dépens des pauvres mal avisés. Je vous supplie d'y bien pen-
ser et vous dépouiller tellement de vos passions, que la rai-
son vous ramène plutôt en ce beau chemin que la nécessité :
ce $era le moyen de convier le Roy de vous faire quelque
grâce des tailles que vous lui devez du passé ; à quoi je m'of-
fre, si vous voulez biep suivre mon conseil, 4^ vous y servir
au voyage que je dois faire, de tout mon pouvoir. Et si cela
n'est, vous aviserez, s'il yous plaît, de satisfaire à yous en
acquitter, et, poiir n'être point surpris, j^aî pensé vQus eu
8
envoyer par cette occasion les huit derniers billets qui ont
été déportés par messieurs les Eslus à la garnison de Mont-
Béai ; qui est tout ce que je puis vous dire, me recomman-
dant affectionnement à vos bonnes grâces, et veulx demeurer,
Messieurs, votre affectionné voisin à vous servir.
« Troisième jour d'août i 593,
« Ragny (1).»
Toutes les réponses qui furent faites par les Àvallonnais au
sujet de ces tailles furent peu favorables, et Ton se vit dans
la nécessité de continuer une guerre dont les habitants de la
campagne avaient à supporter les principaux frais.
Ragny, qui ne craignait rien tant que de faire souffrir le
pauvre peuple, et dont le seul désir était de ramener par voie
de douceur et de persuasion les forcenés ligueurs, profita de
la conversion de Henri IV pour tenter d'ébranler par d'affec-
tueuses exhortations les bourgeois de la ville d'Â vallon :
« Messieurs,
« Je ne puis oublier le voisinage qui est entre nous, et par
conséquent ne pas vous souhaiter du bien, lequel ne peut
vous fuir, si vouis voulez penser en vous et vous ressouvenir
de l'obéissance que doibvent tous bons Français à leur roi,
laquelle n'a été plus légitimement due à nos cy-devant qu'elle
est à celui qui est de présent régnant, l'ayant Dieu appelé à
cette couronne pour y succéder, comme les autres prédéces-
seurs, l'en ayant rendu encore plus digne par sa conversion
en la vraye religion catholique, apostolique et romaine, en
continuant l'exercice d'icelle avec telle sincérité et dévotion,
qu'un tel'grand prince doit tant pour ce qui est de son salut
qu'exemple à son peuple. Je crois. Messieurs, que c'est tout
ce que les bons Français catholiques pouvaient désirer. Que
peut-on donc plus alléguer, que ce qui lui soit du ne lui soit
rendu comme il a été rendu à César? Ne soyez des dernières
villes à lui montrer que vous lui voulez obéir, afin qu'en soyez
tant plus reconnus et estimés, et ne vous rendez point parti-
sans ni associés d'autres qu'auraient quelque damnable opi-
nion contraire. L'on m'a adverti queMeaux s'est déclaré pour
son service et obéissance, dont les étrangers qui sont dans
(1) Mémoires historiques de Tabbé Breuiilard, (f après les archives
de Ragny.
Paris et .quelques uns de ceulx qui n'ayment le repos sont
extrêmement Àchés. Ceux du dit Meaux disent que le prétexte-
qu'on avait pris pour n'obéir est levé par sa conversion, et
qu'ils ne peuvent rendre obéissance à un plus grand roi, et
s'asseurent que la pluspartdes bonnes villes qui aymerpntle
repos feront de même. Il désire, Messieurs, que me fassiez
quelque bonne réponse selon le sujet que dessus, afin que,
vous étant résolus d'obéir à ce brave et valeureux roi, que je
ferai entendre à sa majesté ; m'étant advis que pour la charge
que j'ai en cette province, je vous ay du faire la présente ;
vour êtes assez saiges pour considérer que ne vous peut ar-
river que toutes infortunes, voulant prendre quelque conseil
au contraire. Je serais très- aise que quelqu'un de vous me
vint trouver en ce lieu, ce que pourriez faire avec telle seureté
que pourriez désirer, afin que plus particulièrement je vous
fasse entendre les raisons pour lesquelles je vous persuade de
ce que dessus. Vous jugerez que je ne vous vante que tout
bien, Sa Majesté ne demande que la paix avec ses sujets;
ceux qui ne la désirent, je ne fais pas double que Dieu ne les
punisse. Je le supplie, après m'étre recommandé aflFectueu-
sement à vos bonnes grâces, vous avoir, Messieurs, en sa
sainte et digne garde.
« A Ragny, le 25 janvier 1594.
« Votre affectionné et meilleur ami,
« Ragny (1). »
Si ces lettres n'avaient pour nous /l'autre intérêt que la
simplicité du style, il serait inutile de les citer ici ; mais ne
nous peignent-elles pas aussi le caractère franc et loyal du
personnage, son amour du bien public? Et si l'homme se
trahit par son style, comme l'a dit Buffon, n'admirerons-nous
pas cette grandeur d'âme, cette politesse exquise, cette fer-
meté voilée sous les termes les plus respectueux, ce senti-
ment de piété profonde I Nous honorerons la mémoire de ce
noble chevalier avec un respect d'autant plus grand que les
hommes de cette trempe furent rares, et jusqu'ici nous n'a-
vons rien trouvé contre Ragny qui pût infirmer son éloge.
Bientôt on apprit que Lyon avait ouvert ses portes à
(i) Mémoires historiques de Pabbé Breuillard, d'après les archives
de Ragny.
10
Henri lY. François de La Magdelaioe essaya de tirer pfirti de
cet incident pour ébranler de nouveau la résolution des
Avallonnais; mais ceux-ci, soutenus par le vicomte de Tavan-
nés, qui leur promettait appui et protection, résistèrent en-
core. Ragny eut du moins la satisfaction de gagner à sa cause
le gouverneur de Vézelay, Rochefort Pleuviaut, son neveu.
La lettre que Henri IV lui écrivit pour lui apprendre son en-
trée à Paris n'CwSt pas sans intérêt, et a de plus le mérite d'être
inédite (1) :
« IHonsieur de Ragny, je ne veux plus longuement vous
celer que, par la prudente et saige conduite de mon cousin le
maréchal de Brissac, je suis entré ce matin au point du jour
dans ma bonne ville de Paris. Il n'y a pas eu une seule mai-
son pillée, ni presque aucune effusion de sang, à l'exception
de vingt ou treate, tant lansquenets que des plus séditieux
habitants, qui voulaient s'opposer à ce que j'avais déjà fait
entrer de noblesse et de troupes. J*ai été receu à U commune
volonté et franchise de tous les autres, qui me sont venus re-
cevoir les bras estendus et les portes ouvertes, avec la plus
grande allégresse et démonstration de joie; ce que les gens
de guerre étrangers ayant reconnu, ils se sont retirés dans
leurs quartiers, et m'ayant requis de leur permettre de sortir
de la ville, je leur ai volontairement accprdé cetle grâce,
ainsi qu'au duc de Feria et à dom Diego Dybarret. Il ne reste
plus que la Bastille dont je me promets la prise^ dès que
j'aurai de Tartillerie et des munitions auprès de moi, qui
sera dans deux ou trois jours, quelque démonstration que
Bourg qui est dedans fasse de vouloir tenir bon, qui n'a tou-
tefois que sa garnison ordinaire, désespérée de toute ayde et
de tout secours, ce que je vous ai voulu faire entendre, afin
que vous en faciez rendre grâces publiques à Dieu, en ce qui
peut dépendre de vostre charge, comme je l'ai fait ici en la
grande église de cette ville, quatre heures après mon entrée
en icelle, en laquelle s'est trouvé une grande multitude des
dits habitants, si privés et si familiers avec nous qu'il sem-
ble que mon amitié y a été toujours recogneue, ce que je
vous prie faire profiter à Tendroict de vos voisins, qui ne
(1) Cette lettre manque à la volumineuse pu)}licalion des lettres
iDVQ^ye^ de Ijenri IV,. par ^erger de X,ivrey. Elle est aux archives
d'A vallon, chap. LU, guerres et (roubles, n" 25.
44
peuvent plus désormiU s'exeiiser de leur rébellioD, emnt
couviez à me recognattre par exemples si signalés. Et sur ce
je prieray Dieu qu'il vous ayt, Monsieur de Ragny, eu sa
sainte et digne garde.
» Eseript à Paris, le SS» jour de mars 4 594.
« Henry. »
Le langage affectueux de cette lettre prouve assez quelle
estime le roi avait pour un sujet auquel il devait bien une
()ortion de sa couronne. Aussi, dès que Ragny eut transféré
e bailliage de Mont-Réal à Avallon, et qu'il vint à Dijon fé-
liciter Henri IV sur son installation, fut-il appelé avec
Cypierre, Rochefort et plusieurs autres, le père de la patrie.
Quelques mois après, François de La Magdelaine rendait
un autre service à son maitre, en empêchant la tentative
d'assassinat de Jean Châtel dans l'hôtel de la belle Gabrielle
d'Estrée, connu plus tard sous le nom d'hôtel du Bou-
chage (4).
Henri IV donnait alors audience aux sires de Ragny et de
Montigny, avec lesquels était entré un monde considérable :
au moment oii il se baissait pour embrasser Ragny, il re-
çut dans le visage un coup de couteau, que le meurtrier laissa
tomber pour prendre la fuite. Le roi, étourdi par la rapidité
avec laquelle le coup avait été porté, se crut frappé par ce
gentilhomme : « iA/ Cousin, tu m'as blessé, » s*écria-t-il.
Mais Ragny se jetant à ses pieds, répondit : « A Dieu ne
plaise. Sire, que f aie eu la pensée de toucher ni blesser votre
Majesté ; je n'ai sur moi que Vépée qui est à mon côté (2).»
Sully était présent à cette scène et craignit tout d'abord
que le coup n'eut porté dans la gorge, en voyant le roi couvert
de sang : mais Henri IV les rassura, et l'on vit bientôt qu'il
n'avait d'autre blessure qu'une lèvre fendue. Le poignard de
l'assassin avait été arrêté par une dent qui s'était cassée. Le
meurtrier, aussitôt arrêté, déclara se nommer Jean Châtel :
il sortait du collège des Jésuites et chargea assez gravement
ces pères.
Le roi, devant qui se faisait la première interrogation, dit
avec une gatté et un sang-froid extraordinaire en pareille cir-
constance, qu'il savait d^à par la bouche de beaucoup de
«
(1) Piganiole, t. III, DescrîpUon de Paris.
(3) Bibliothèque impériale, manuscrits, voi. 9053.
4S
Sens que les Jésuites ne Taimaient point, mais qu'il venait
'en être convaincu parla sienne propre (1).
Quinze jours après cet événement, Bagny et Hontigny fu-
rent nommés chevaliers du Saint-Esprit, dans la même pro-
motion que le cfuc de Bellegarde, Cossé-Brissac, Humbert de
Marcilly-Cypierre, etc.
Henri IV récompensait ainsi les services de quelques gen-
tilshommes, auxquels il ne pouvait accorder que des hon-
neurs. Bagny depuis longtemps ne touchait pas ses gages de
bailli d'Auxois, attendu qu'il n'y avait plus de fonds, et cette
fonction lui était plus à charge qu'à profit. Bien plus, il four-
nissait au roi des secours d'hommes et d'importantes som-
mes d'argent, pour lui faciliter la prise d'Amiens, que les
ennemis venaient de lui enlever.
Cette amitié profonde, ce zélé désintéressement^ ce dévoue-
ment sans bornes, méritaient une récompense éclatante. Du
camp même de cette ville d'Amiens, qu'il devait à la généro-
sité de François de la Magdelaine, Henri IV, par une ordon-
nance du mois de juin 4 597, érigea en marquisat la terre de
Bagny, les châtellenies de Mont-Béal et de Beauvoir, avec
vingt-huit bourgs, villages ei hameaux circonvoisins.
Les termes flatteurs de ces lettres patentes, et les glorieu-
ses prérogatives qui y sont attachées méritent d'être cités.
La charte dit que, « pour récompenser les fidèles, assidus,
grands et importants services que François de La Magde-
laine, son amé et féal chevalier, conseiller d'Etat, bailli
d'Auxois, gouverneur et lieutenant général du Nivernais, avait
rendus aux rois ses prédécesseurs, ainsi qu'à Sa Majesté
elle-même, sans compter ceux qu'elle comptait encore en re-
cevoir en la conservation de l'Etat, de l'obéissance duquel il
ne s'était jamais départi, mais avait constamment persévéré
parmi les tumultes et rébellions les plus débordées, qui
avaient eu cours pendant lés derniers troubles, n'ayant épar-
gné ni soins, ni moyen pour assister le feu frère de sa Majesté
en occasions si périlleuses, auxquelles il avait été employé,
il érigeait en nom, titre, dignité et prééminence de marquisat
les terres de Bagny, Cisery,^ Trevilly, Beauvoir, Mont-
Béal, etc. »
Il faut croire que l'adjonction de la châtellenie de Mont-
Béal au marquisat de Bagny ne plut pas à Messieurs du
(i) Sully, mémoires, liv. IV.
43
Parlement de Dijon ; car un arrêt de la même année por-
tait que cette chatellenie, faisant partie du domaine du roi à
cause du duché de Bourgogne, ne pouvait et ne serait pas
comprise dans le marquisat.
Ragny n'était du reste que seigneur engagiste de ces der-
nières terres ; mais il racheta plus tard, moyennant dix-
sept mille écus, sans autre réserve que le droit et homr
mage, la chatellenie de Mont-Réal, et on annexa à son mar-
quisat, par ordre du roi, les bourgs et villages de Guillon et de
Saint-André.
On voit aux archives d'Avallon diverses pièces attestant
l'opposition faite par les officiers du bailliage, à qui ces dis-
positions préjudiciaient", mais le roi, par arrêt de 1609,
maintint les clauses précédentes et en ordonna l'exécution
selon leur forme et teneur, sans préjudice du dommage causé
au bailliage d'Avallon.
Le marquis de Ragny occupait depuis longtemps la charge
de gouverneur du Nivernais, quand il fut nommé maréchal
de camp.
On peut juger de Testimeque Henri IV portait à son fidèle
I^âgny» par l6 trait que raconte Sully dans ses mémoires. Ce
dernier, auquel le roi avait cependant voué une affection pro-
fonde, réclamait pour son propre frère la charge du baron de
Lux, c'est-à-dire la lieutenance du gouvernement de Bresse,
de Gex et de Charollais. Mais Henri IV la lui refusa, préten-
dant que cet emploi convenait beaucoup mieux à Ragny, qui
lui pouvait rendre de plus grands services. Sully témoigna le
grand mécontentement qu'il éprouva de ce refus (1).
Après l'assassinat de H^enri IV, Ragny ressentit un tel
chagrin qu'il se retira rians ses terres, et ne reparut que ra-
rement à la coar de Louis XIII. D'ailleurs il avait besoin de
repos. Il conserva cependant quelque temps encore son gou-
vernement de Nivernais et la lieutenance du Charollais, de
Bresse et de Gex; mais il se démit de cette dernière fonction
en 4614, en faveur de son fils aîné, Léonor de La Magdelaine.
Il conserva également sa charge au bailliage d'Auxois, où il
était représenté par un lieutenant. Il fut à diverses reprises
envoyé comme député anx Etats de Bourgogne, honneur dû
à son expérience et à ses longs services.
(1) Voir les Mémoires de Sully et les lettres missives de Henri IV,
publiées par Berger de Xivrey.
41
Ce B^est point saRd étonnement que Ton admire le caradère
de ce noble personnage, né sous François I«% qui avait suc-
cessiTcment servi de ses conseils et de son épée six rois :
Henri II, François II, Charles IX, Henri III, H«nri lY et
Louis XIII. Il avait assisté à plusieurs batailles, dirigé une
foule de sièges, reçu onze blessures, occupé pendant soixante
ans les fonctions de hailli d*Auxois. Et chose étrange I pen-
dant ces longues luttes, où la couronne vermoulue des der-
niers Talois avait failli être brisée, et pour laquelle il avait
généreusement versé son sang; pendant cette c^amiteuse
époque ou tant de seigneurs, à commencer par Henri IV,
avaient si souvent changé de parti, Ragny était resté sans
cesse fidèle à ses opinions et à sa conscience.
Nous n'avons pas fait Téloge de Ragny pour en tirer des
conclusions de principe, ni pour faire Tapologie d'une époque
qui fut la plus malheureuse de notre histoire ; nous citons au
contraire le caractère de ce personnage comme l'une des plus
remarquables exceptions du xvie siècle. Et quand nous ren-
controns de semblables hommes,pleins de cœur, amis de Tin-
dépendance, dévoué par conviction, saluons-les, saluons-les
bien bas, car ces nobles qualités se rencontrent rarement.
Ce n'est point sans émotion que Ton parcourt à Ragny le
manoir de ce seigneur, et les diverses constructions dont il
embellit cette résidence qui l'avait vu naître et où devaient se
terminer ses jours.
Bien que le parc ait été en partie détruit, on peut encore
admirer les beaux arbres qu'il avait plantés et sous lesquels
il venait lire Plutarque penidant les loisirs de sa vieillesse.
Ces chariinilles ont aussi abrité les ducs de Gondi de Retz,
les ducs de Lesdiguières, le cardinal de Retz, et nous rappel-
lent le souvenir plus modeste et plus touchant de saint Vincent
de Paul.
Le marquis de Ragny mourut en 4 628, âgé de quatre-vingt-
trois ans. Son corps fut enterré dans l'église de Savigny-en-
Terre-Plaine et déposé à côté de son épouse. Mais en .4789
les tombeaux eurent aussi leur révolution, et tandis que l'on
fondait les cercueils pour faire des balles, on jetait au vent
les oendres de quelques braves qui, mieux que beaucoup
d'autres, avaient mérité de la patrie.
Ernest Petit.
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES D'AUXERRE
IL Y A CENT ANS.
(Ce travail a été In à la Société des Soiences historiques et natnrelles de rVonne,
dans sa séance do 13 octobre 1865).
Depuis la charte de franchise que le comte Pierre de Cour-
tenay avait donnée en 1214 aux habitants d'Auxerre et qui
fut confirmée en 1223 pour la comtesse Mathilde, sa fille,
l'administration des affaires municipales avait été exercée
souverainement dans cette ville par douze d'entr'eux, élus
chaque année au suffrage universel, et que l'on nomma suc-
cessivement jurés et échevins. Ceux-ci, dans l'origine, choi-
sissaient un prévôt pour exécuter leurs résolutions, et trois
bourgeois pour avoir soin des affaires du dehors concernant
la ville. A une époque qu'on ne connaît pas bien, le prévôt et
les trois bourgeois, chargés seulement des affaires du dehors,
furent remplacés par trois gouverneurs du fait commun, élus
directement comme les échevins eux-mêmes. Ce fonctionnaire
en trois personnes n'opérait sans doute pas sans des tiraille-
ments parfois fâcheux, car en 1561, pour ramener Tunité
dans l'administration, les habitants sollicitèrent et obtinrent
une ordonnance royale qui leur permettait de remplacer l'un
des gouverneurs par un maire élu pour deux ans.
Pour prendre part à ces élections il fallait payer la taille ;
ceux qui en étaient exempts comme indigents n'avaient pas
droit de suffrage. Quand venait le jour du comice, les élec-
teurs étaient convoqués à son de trompe et à cri public dans
les carrefours. Il ne nous reste aucun document qui nous
indique comment on procédait. C'était sans doute comme on
16
le fait aujourd'hui en Angleterre en pleine place publique et
au moyen d'un vote par mains levées, à moins qu'après cette
épreuve l'un des candidats ou ses amis ne demandent le
scrutin, qui consiste à faire passer chaque électeur devant
l'estrade du magistrat, lequel reçoit et fait écrire les votes
qui sont donnés à haute voix et publiquement.
Ces modes d'élection et d'administration ne donnaient pas
toujours des résultats irréprochables. On peut lire dans le
président Chardon et dans la suite que nous avons publiée
aux Hémoires historiques de Lebeuf, les abus monstrueux
qu'ils avaient parfois enfantés, les exactions, les dilapida-
tions, les procès sans nombre, et les emprunts sans mesure.
En 1637, la ville n'avait pas moins de quarante-quatre
procès à la fois, portés à Paris, un aux requêtes du palais,
huit à la cour des aides, dix-sept au conseil du roi et dix-
huit au parlement. En 1666, Auxerre ne devait pas moins
de 450,000 francs, quand Colberl crut devoir intervenir
pour opérer une liquidation qui n'était et ne pouvait
être qu'une demi-banqueroute. C'est à cette occasion que ce
grand ministre fit rendre un arrêt du Conseil, portant que
dorénavant nos oflSciers municipaux ne pourraient faire d'em-
prunts, pour quelque cause que ce fût, qu'en vertu d'une déci-
sion prise en assemblée générale des habitants, approuvée
par les Etats-généraux de la province, et autorisée par le roi.
Cette mesure fut généralisée trois ans après par une ordon-
nance de 1669 et entra dès lors dans le droit commun du
royaume. Colbert crut aussi pouvoir apporter un autre remède
à ces désordres financiers, en resserrant la responsabilité
des administrateurs, par une réduction du nombre des éche-
vins à quatre seulement.
S'il en était ainsi chez nous, le mal n'était souvent pas
moindre ailleurs, et peut-être était-il pire encore, quand» au
lieu d'être données par l'élection, les fonctions municipales
étaient directement conférées par le roi, et surtout quand elles
constituaient des offices héréditaires qui se transmettaient
par succession.
Est-ce pour mettre un terme aux abus et aux gaspillages
des administrations municipales de tant de villes, ou est-ce
aussi et surtout, par l'effet de la tendance constante de la
monarchie des deux derniers siècles à restreindre et mutiler,
au profit du despotisme royal, les privilèges particuliers et
17
les libertés françaises, que furent rendus par le roi Louis XY
les édits de 1 764 et 1 765 ? Les histori«n^ sont nauets sur ce
point. Cho^e singulière I aucun d'eux n*a même mentionné
ces édits» dont l'effet était pourtant d'opérer une véritable ré-
valution dans l'administration des villes, en abolissant, à la
fois, et les offices municipaux et le suffrage universel direct
qui, eu nombre de provinces, était en possession de nommer
les municipalités des villes, pour substituer à ces institutions
on régime bâtard, mi-^parti de privilège et de liberté, et une
élection à deux et trois degrés par certaines catégories des
habitants. ide la commune.
Yoki ce que disposaient ces édits :
Dans les villes de :4,500 habitants et au-dessus, comme
dans toutes les villes et bourgs oii pouvaient exister aupara-
vant ées charges municipales en titres d'office, charges et
titres qni étaient et demeuraient supprimés, l'administration
serait à l'avenir exercée par un maire, quatre échevins et six
conseillers de ville, qui devraient, lorsqu'il s'agirait de procès,
d'impositions extraordinaires, d'emprunts, d'acquisitions ou
d'iiliénations, délibérer avec le concours de quatorze notables.
Ces officiers municipaux et ces notables devraient être élus
.par les habitants de la manière suivante : « Chacune des ju-
ridictions et corporations ecclésiastiques, militaires ou ci-
viles de la ville devait d'abord nommer, en réunion panicu-
lière, un député. Ces députés réunis à rHôteUde-Ville devaient
ensuite nommer. quatorze notables, dont la mission était, à la
fois, et de présenter une liste triple au roi ou aux Etats de la
province pour le choix d'un maire, et de nommer les éche-
vins, qui devaient être pris exclusivement parmi les conseil-
lers de ville, et les conseillers de ville qui devaient aupara-
vant avoir été nommés notables ; et enfin.de concourir, dans
les cas qui ont été indiqués plus haut, aux délibérations mu-
nicipales.
Il y a tout juste cent ans que cette combinaison si com-
pliquée était mise à exécution pour la première feis, et cette
première application suscita à Auxerre une violente explosion
de querelles, de divisions, de troubles, de procès, de haines
et de rancunes, qui n'étaient pas encore amorties vingt-cinq
ans après, et à qui put seule imposer silence et oubli la
grande révolution politique dont le premier acte s'accomplit
en 4 789.
1866. U
18
Pour saisir les causes de ces violentes agitations, il faut
remontera quelques années plus haut.
En 1754, quand, après cinquante ans d*épiscopat, mourut
M. de Caylus, Tun des plus persévérants adversaires de la
bulle Unigenitus, son diocèse, docile à ses enseignements,
était presque tout janséniste. La génération actuelle ne con-
nait guère, même de nom, ces querelles théologiques, qui
avaient divisé l'église et la société française tout entière en
jansénistes et en molinistes. Je n'ai certainement pas la pré-
tention de les lui apprendre. Le seul souvenir au'il suffit d'en
rappeler, c'est que les premiers, qui se signalaient par plus
d'austérité, une austérité peut-être trop rigoriste, niaient
l'infaillibilité du pape qui s'était prononcé contre eux par la
fameuse bulle que je viens de citer, et accusaient de doc-
trines trop relâchées et d'ambitions trop mondaines les
jésuites qui étaient l'âme du parti contraire. Le prélat qui
succéda à M. de Caylus, M. de Cordorcet, voulant de haute
lutte abattre cet esprit, s'y brisa, et fut forcé, après six ans
de combat, de résigner son siège. Son successeur, M. de Cicé,
un méridional habile et rusé, qui voulait arriver aux mêmes
fins, comprit qu'il fallait agir autrement. Il montra des
dehors polis et gracieux, il parla de conciliation et de paix,
et, en tournant sans cesse autour de l'ennemi pour l'en-
dormir, il employa son esprit qui était plein de ressources et
de séduction, son crédit qui était grand, ses revenus qui
étaient considérables, son droit de disposer de toutes les
cures et de tous les canonicats de la ville, à s'y créer un
parti qui pût balancer, et, à un jour donné, renverser l'in-
fluence du vieux parti janséniste.
L'administration municipale était au pouvoir de ce parti,
qui comprenait d'ailleurs presque toute la portion riche et
éclairée de la ville. Il n'entrait dans la pensée d'aucun de ses
membres qu'on pût l'en déposséder. Etant propriétaire de la
presque totalité du territoire d'Auxerre, la bourgeoisie domi-
nait le suffrage universel par la classe nombreuse des vigne-
rons, qui étaient en quelque sorte ses serviteurs et eu
presque totalité ses débiteurs. Chaque parcelle de terrain
possédée par les vignerons était grevée de renies foncières et
constituées, que le droit d'alors ne permettait pas de rache-
ter sans l'aveu du créanci r, et dont le total montait à une
somme énorme. Le rachat, permis par les lois de la révolu-
19
tioD, s'est effectué pour la plus grande partie en assignats.
Aujourd'hui il n'en reste presque plus. Mais quand survin-
rent les édits de 1764 et 1765, Toccasion parut favorable au
parti de l'évéque, pour renverser une domination séculaire et
s'emparer du poste avancé de l'Hôtel-de-Ville. En efiFet, ces
édits n'accordaient pas le droit de suffrage à tous les habi-
tants, ils ne le concédaient qu'aux juridictions et corpora-
tions. Il suffisait donc d'avoir la majorité parmi les députés
de ces deux catégories. Aujourd'hui, sous notre régime d'éga-
lité et en quelque sorte de promiscuité sociale, il nous est
difficile de nous faire une juste idée de la façon rigoureuse
dont la société était alors classée hiérarchiquement et en
quelque sorte immobilisée. Chacun naissait et mourait dans
la condition de ses parents. Les fils prenaient l'état de leurs
pères. Une tentative pour en sortir eût été partout repoussée
comme un scandale. Devant la puissance des corps privilé-
giés nulle individualité n'avait la moindre force. De là était
venue la nécessité, pour protéger la faiblesse de chacun, de
réunir en corporations toutes les industries, tous les intérêts
similaires. De ces corporations il y en avait d'humbles dont
un personnage aussi puissant que l'évéque pouvait facile-
ment accaparer les voix. Il y eu avait d'autres un peu plus
relevées, dont il était facile d'exploiter la jalousie contre la
noblesse, la haute bourgeoisie et la magistrature, qui tenaient
alors le commerce en grand mépris et ne perdaient aucune
occasion de l'accabler de leurs dédains. Enfin il y avait des
juridictions peu importantes et dont le personnel ne se com-
posait que de deux ou trois magistrats ou agents d'un ordre
modeste, et qu'il n'était pas difficile d'entraînei^. Selon un
curieux document judiciaire que je possède (1), il y avait
alors à Âuxerre trente-quatre juridictions et corporations
reconnues, auxquelles les édits donnaient exclusivement le
droit de suffrage. C'était :
(4) Mémoire pour les officiers municipanx de la ville d*Auxerre,
contre les prétendus chapitre de Péglise cathédrale, officiers du
bailliage, des eaux et forêts et grenier à sel, avocats, procureurs,
notaires, épiciers, merciers de la ville d'Auxerre, appelant des élec-
tions faites en ladite ville des officiers municipaux et notables. Paris,
1870.
20
Le chapitre de St-£tienne, Les nobles et militaires,
Celui de la Cité, Les avocats,
L*ordre ecclésiastique, Les médecins,
Le bailliage, Les notaires,
La juridiction consulaire, Les commensaux (4),
Celle de la maréchaussée, Les procureurs,
Celle de la police. Les chirurgiens,
Celle du grenier à sel. Les bourgeois (2),
Celle des eaux et forêts. Les orfèvres.
Les arls libéraux. Les vinaigriers,
Les. épiciers et apothicaires, Les tailleurs*
Les perruquiers, Les cordonniers,
Les pâtissiers. Les serruriers, .
Les bouchers, Les menuisiers.
Les aubergistes. Les tisserands.
Les mariniers. Les vanniers,
Les boulangers. Les savetiers.
Les industries ou commerces non classés en termes ex-
près dans ce tableau étaient réunis, pour la formation en
corporations, à ceux qui en étaient rapprochés par quelque
analogie. Quant aux vignerons et cultivateurs, ils en étaient
rigoureusement exclus. L'agriculture se plaint quelquefois
encore aujourd'hui d'être négligée et oubliée, quand toutes
les faveurs sont pour l'industrie, sa rivale. C'était bien autre
chose alors. Les vignerons ne formaient pas une corporation.
Ils étaient chez nous la vile multitude, tenue dédaigneuse-
ment en dehors de la loi, lorsque, même à côté de la corpo-
ration des cordonniers en neuf, il y avait place encore pour
celle des cordonniers en vieux. Etonnez-vous, après cela,
que bien qu'il se soit écoulé 75 ans depuis l'abolition de
ces lois d'iniquité et d'humiliation, le souvenir de cette ab-
jection fermente encore au cœur de plus d'un de leurs des-
cendants, et que le nom générique de bourgeois, dans lequel
(1) C'étaient ceux qui avaient acheté de ces titres qui exemptaient
de la taille, dont une partie donnait la noblesse aux enfants des titu-
laires, et que pour cela on avait plaisamment surnommés des savoîi-
nettes à vilains,
(2) On ne comprenait dans cette catégorie que les gen« qui vivaient
de leurs revenus et sans rien faire. C*est ce qu'on appelait alors pivre
noblement.
34
il comprend tous les privilégiés d'autrefois, soit encore pour
lui synonyme d'eonemi.
Telle était la matière électorale que les agents actifs des
deux partis avarent à faire mouvoir. Ils le faisaient sans
doate avec la même ardeur, quoique avec des moyens d'in-
fluence inégaux, mais aussi avec la même conviction de la
bonté de leur cause. Nous pouvons, à la distance où nous
sommes, leur rendre ce témoignage, que les contemporains
ne se rendent pas toujours entre eux. Il y a, de part et
d'autre, plus de bonne foi dans les querelles de partis qu'on
ne le dit d'ordinaire. Quand des deux côtés on se crut prêt,
on leva le masque ; la guerre fut déclarée et, selon l'expres-
sioni du président Chardon, qui nous a laissé un récit vif et
spirituel' de cette campagne, on eouriit aux armes. Il a
nommé ^elques-uns des acteurs les plus ardents de cette
lutte. J'en pourrais nommer d'autres, les arrière-grands- *
pères de. plusieurs d'entre nous ; je les ai retrouvés dans
le document judiciaire que j'ai cité plus haut et qui va nie
fournir encore d'autres révélations. Mais, quoiqu'un siècle
entier se soit écoulé depuis ces faits, je crois qu'il faut en-
core glisser sur les noms propres.
La guerre commença par des sarcasmes, des épigrammes
et des quolibets. Gela était dans le vieux caractère auxerrois.
Les sobriquets s'en mêlèrent. Comme les chefs du parti jan-
séniste étaient des chanoines, des hommes d'église, lettrés
et savants, on les affiibla du nom de Latins. Ils ripostèrent
par celui de Grecs qu'ils infligeaient à leurs adversaires.
Puis, selon le récit du pi^sident Chardon, « la ville fut inon-
de dée de chansons, de pamphlets, de médisances et de ca-
« lomnies, d'où naquirent dans les familles des haines per-
« sonneilesi qui, à la révolution de 1789; n'étaient pas encore
<( éteintes. »
Nous venons de revoir un tant soit peu de tout cela, aux
noms de guerre près, qui nous ont manqué. Mais il parait que
le reste a assez bien répondu à l'appel, et tfue les chansons
surtout ne nous ont pas fait défaut. Je ne pui^ guère parler
de la valeur de toutes ces choses, car je n'en ai pas lu une
seule ligne. Je suppose pourtant que les plaies qu'elles ont
faites dureront moins longtemps, et que ndu^ n'aurons pas
besoin' d'une révolution nouvelle pour les oublier.
La lutte^avait un autrecaractère et des incidents que nous
1
22
ne revoyons plus dans le temps actuel ; c'était l'esprit de chi-
cane et les procès. Que voulez-vous? Il n'y avait pas alors
à Àuxerre moins de dix-sept avocats et quinze procureurs au
bailliage, non compris cinq autres procureurs aux consuls. Et,
parmi les soixante-cinq chanoines des deux chapitres, et une
quarantaine de magistrats des diverses juridictions de la
ville, il s'en pouvait trouver qui auraient su en remontrer au
plus habile praticien. Le bailliage et son parquet apparte-
naient presque tout entiers au vieux parti janséniste. Cepen-
dant son président, que l'on appelait le lieutenant-général,
était entièrement dévoué à l'évéque, et c'est lui qui tenait de
l'édit le droit de statuer sur les incidents qui se présente-
raient ^ l'élection. Les incidents ne manquaient pas, et j'en
pourrais citer d'assez piquants. Chacun d'eux était invaria-
blement jugé par le lieutenant-général en faveur du parti
nouveau. Sur le champ l'autre parti se pourvoyait devant le
bailliage, qui annulait la décision de son président et pro-
nonçait en sens contraire. Mais aussitôt on allait en appel
devant le parlement, où l'évéque avait du crédit, et qui infir-
mait inexorablement la sentence. Il y eut trois sentences du
bailliage avant l'élection^ rien qu'au sujet de la nomination
des députés, et trois arrêts du parlement qui mirent à néant
chacune de ces sentences. Enfin, le 3 octobre 1765> on pro-
céda à Télection des notables et la majorité se prononça
contre les latins. Dès le surlendemain le bailliage annule
l'élection comme irrégulière. Mais le 27 janvier suivant le
parlement casse cette nouvelle sentence, maintient l'élection
malgré l'opposition du maire et des échevins anciens, et les
condamne en 1 50 fr. d'amende. Alors les notables, irrévoca-
blement confirmés, élisent une municipalité nouvelle, tout
entière hostile aux jansénistes, et les grecs rentrèrent triom-
phants à l'Hôtel-de- Ville. Néanmoins le vieux parti restait
puissant dans le clergé, la magistrature et les hautes classes
de la société. Exilé de rHôtel-de-Ville, il resta quatre ans
sans essayer d'y rentrer. En 1770 il se décida à tenter une
nouvelle épreuve. Le cas était grave et il s'agissait en effet
d'un grand intérêt public. Les jésuites qui, pendant cent qua-
rante ans, avaient dirigé le collège d' Auxerre, avaient dû
obéir, en 1 763, à l'arrêt du parlement qui les expulsait de tous
les établissements d'éducation. On leur avait donné pour suc-
cesseurs dans cette ville des professeurs séculiers ou laïcs
d3
qni, par leur mérite éminent et leur bonne discipline, avaient
élevé cette institution à un degré de prospérité qu'elle n'avait
jamais connu. Les élèves y affluaient de toutes parts en tel
nombre que les bâtiments ne pouvaient plus les loger tous.
L'évéque, à qui appartenait la présidence du bureau du col-
lège, n'y avait pas la majorité, mais une nouvelle municipa-
lité, prise encore dans son parti, pouvait la lui donner aux
élections prochaines, parce que c'était à ce terme qu'expi-
raient les pouvoirs des membres que l'ancienne municipa-
lité avait, avant 1765, fournis au bureau ; et, s'il réussissait
à l'obtenir, il pouvait écraser et ruiner le malheureux collège,
coupable de mieux enseigner que les jésuites; ce qu'il fit en
effet plus tard avec une hardiesse inexorable et un déplorable
succès. La guerre recommença donc. Elle offrait des chances
de retour au vieux parti, car la majorité des corporations
semblait cette fois pencher pour lui. Un tour d'adresse ren-
versa ses chances. Le jour de l'élection fut devancé et arrêté
dans le plus grand secret, et quand, peut-être, quelques-uns des
députés nouveaux étaient absents, la municipalité fit distri-
buer, la veille seulement et à nuit close, des lettres de convoca-
tion pour le lendemain matin. Nous avons pu entendre parler
récemment de quelque chose d*approchant. Mais ses auteurs
n'ont pas droit au brevet d'invention. Leur procédé est,
comme on le voit, renouvelé des grecs. Il réussit mieux à
ceux-ci. D'ailleurs il se complétait par une autre manœuvre
des plus hardies. Les anciens notables étaient convoqués à
huit heures pour élire maire, échevins et conseillers de ville ;
les députés, n'entrant en fonction que quelques jours après,
l'étaient à dix heures pour élire de nouveaux notables qui
n'avaient rien à faire qu'à Télection ultérieure, c'est-à-dire,
deux ans plus tard ; et c'était pour cela que l'on avait de-
vancé l'époque ordinaire. En vain, dès huit heures du matin,
le premier échevin, qui devait présider le bureau, recevait
douze significations par huissier, au nom d'autant de députés.
Il les faisait immédiatement annuler par le lieutenant-général
et passait outre à Pélection. On faisait voter à huit heures
les anciens notables présents et le tour était fait. Les pauvres
latins eurent beau crier, imprimer, appeler, plaider. Trois
arrêts successifs du parlement donnèrent gain de cause aux
habiles. Le vent soufflait en ce ntoment du côté des jésuites,
car le duc d'Aiguillon, leur ami, avait renvei*sé le duc de
34
Choiseul, ei, par la fareur de M"^ du Barry^ pris possession
du ministère.
Leur rancune sut profiter de ^a victoire. On se hâta de re*
nouveler le bureau du collège, de manière à donner la ntajo-
rité aux amis des jésuites; puis une décision de ce bureau
expulsa cinq des plus renommés d'entre les professeurs soos
le prétexte qu'ils n'étaient pas maîtres ès^-arts de l'Université,
et se débarrassa d'un sixième en supprimant sa chaire. Les
cinq autres, dont les titres étaient inattaquables, au nombre
desquels étaient le principal et le sous-prindpal, tenant bon
et ne laissant prise à aucun moyen légal de les débusquer,
on résolut d'en venir à bout par un procès criminel. Le
chancelier Maupeou venait de briser le parlement de Paris,
et de le remplacer par une nouvelle cour, dépouillée de toute
attribution politique et composée de nouveaux magistrats.
Les bailliages du ressort avaient subi le contrecoup de cette
mesure, et, dans celui d'Auxerre, le nombre des sièges
ayant été réduit de 29 à 47, on avait pu se débarrasser
des douze plus récalcitrants. Le parti de l'évéque y ayant
dorénavant la majorité, une dénonciation en règle, pour
enseignement pernicieux, fut immédiatement portée contre
les professeurs jansénistes. Des témoins furent habilement
préparés ; une information, conduite avec autant de célérité
que d'adresse, donna un corps à des ombres, fit ressortir
des griefs qui peuvent nous sembler aujourd'hui incroya-
blement chimériques, et entre autres d'avoir fait lire aux
élèves Balduc et Nicole et d'avoir donné en prix les opus-
cules de RoIIin. Après quoi une sentence définitive du
bailliage « déclare les accusés véhémentement suspects
« d'avoir, par une association criminelle, combiné un plan
<( d'éducation dangereuse et pernicieuse^ tendant à former
« dans la jeunesse confiée a leurs soins un esprit d'in-
« subordination et de révolte contre toute autorité; con-
« damne deux des mattres au fouet, à la marque et aux ga*
« 1ères à perpétuité, comme convaincus d'avoir tenu aux
« élèves des discours injurieux à la personne du roi, et de
« leur avoir enseigné les principes les plus séditieux ; deux
« autres au bannissement perpétuel, l'un pouf avoir eu
a connaissance de ces discours et les avoir tolérés, après
« avoir laissé dans la main des jeunes gens des li-
« belles contre le gouvernement et avoir laissé les pension^
2t(
« natres s'entretenir des affaires de TEglise et de TEtat ;
« l'autre pour avoir dicté des thèmes (Contenant deè maximes
4( séditieuses, et avoir fait lire à ses écoliers les^ Correspon-
a dances (journal janséniste) ; et un dernier enfin au blâtne'
a public, » pour quelques griefs plus insignifiante encore. Il
était enfin ordonné que la sentence serait attachée à un po-
teau' planté sur la principale place publique d^A'uxerrè par la-
mafn du bourreau.
La vengeance des bons pères était, comme on le voit, ausài'
éclatante que complète.
Malheureusement la sentence n^était que par contumafee.
Il y eut appel au parlement, d'abord pair un des professeurs
qui fit casser sa .condamnation par le parlement Maupeou,
puis par tous les autres , qui demandèrent^ non seule-
ment que leur innocence fût proclamée, mais qu'ils fussent
atitorisés à poursuivre leur dénonciateur et à prendre les
juges à partie. Avant que la cause fût en état, le roi
Louis XV était mort, et l'ancien parlement avait été réintégré
dans ses fondions. L'affaire y fut débattue avec une rare
énergie, les jésuites fort maltraités, M. de Cicé, leur prolec-
teur, très peu ménagé, et les juges eux-mêmes stygmatisés
pour ce que l'on appelait trop justement leurs basses corn--
plaisances. J'ai dans ma collection les mémoires pour et
contre, et c'est peut-être le seul exemplaire qui en reste au-
jourd'hui. J'ai aussi le premier arrêt du parlement, timide
encore, car c'est le parlement Maupeou. M. Chardon donne
dans son histoire (1) l'analyse du second. « La cour in-
« firma (2) la sentence dans toutes ses dispositions, et en
« outre autorisa les accusés à prendre à partie le procureur
« du roi pour avoir donné les conclusions adoptées par la
« sentence et les sept conseillers signataires de cette sen-
« tence inique, et renvoya les maîtres reprendre leurs fonc-
ée tiens dans le collège, "h
Ils ne purent le faire. Le collège était ruiné; sa perte irré-
vocablement consommée. Et avant qu'ils ne pussent le rele-
ver, M. de Cicé eut assez de crédit pour obtenir du gouverne-
ment qu'on remplaçât cet établissement par une école militaire
(1) T. ir, p. 574.
(2) Le texte dit, par erreur d'impression : confirma. Mais cette
coquille est redressée par ce qui suit.
26
confiée aux bénédictiBs de l'abbaye de Saint-Germain, et qui
a subsisté jusqu'en 1790.
Voilà quelles furent les suites des élections municipales à
Auxerreen 1765.
Si nous avons vu récemment chez nous la fièvre électorale
agiter presque tous les esprits comme il y a cent ans, grâce
à Dieu la cause et les conséquences en sont moins graves.
On peut donc espérer que l'accès sera plus tôt calmé. Nous
avons bien pu voir se reproduire aussi certaines choses qui
rappelaient quelques-unes de celles dont s'étaient émus nos
grands-pères, et, à l'occasion de ces petites manœuvres, on
pourrait dire avec le fabuliste :
Quid rides ? de te fabula narratur.
Espérons pourtant que ces incidents seront bien vite
oubliés, ou que, s'il en reste quelque chose, il n'en restera
que des chansons.
A. GHALLE.
LES BOURGUIGNONS ET LES CHAMPENOIS
À GONSTANTINOPLE ET EN MORÉE.
(suite).
(Voir rAiiNUAiBi de 1868).
Les Francs et les Latins (par ce nom on désignait commu-
nément les Vénitiens, ceux d'Italie et ftiême toute Tarmée ca-
tholique romaine, en opposition aux catholiques du rite grec],
après avoir passé Thiver à Zara, dans le voisinage hostile du
roi de Hongrie, toujours aussi peu d*accord, les uns voulant,
à chaque occasion, faire rompre le camp pour leurs intérêts
personnels, les autres s'efforçant à le maintenir, par désir de
voir réussir la croisade, avec le printemps songèrent enfin à
faire voile pour la Terre-Sainte. Néanmoins, Tarmée était
fort affaiblie, car, durant ce long repos, les plus impatients
s'étaient échappés au moyen de vaisseaux marchands en par-
tance. Un jour, même, il y en eut cinq cents montés sur le
même bâtiment, lequel coula bas, et tous y périrent. Une au-
tre troupe, qui avait voulu s'enfuir par terre du côté de TEs-
clavonie, fut presque entièrement dévalisée et mise à mort
par les paysans, ceux qui purent se sauver de leurs mains
réjoignirent le camp ; encore ces pèlerins-là n'étaient-ils que
de menus gens, pauvres et sans influence. Hais de grands
et puissants seigneurs, entraînant à leur suite tous les che-
valiers et les hommes de leurs terres, firent aussi défaut, ce
qui était un malheur plus considérable pour Tentreprise. Tels
furent Garnier de Borlande, puissant seigneur d'Allemagne,
qui s'embarqua sur un navire cherchant Regnault de Hont-
mirail, grand baron de France (1), qui, par Tentremise du
(1) Il était frère de Hervé de Doniy, comte de NeverS; qui avait
épousé MathildOy comtesse d'Auxerre.
28
•
comte de Blois, était parvenu à se faire députer en Syrie et à
se faire donner un vaisseau de la flotte pour le transport, en
jurant sur rËvangile qu'il se rembarquerait au bout de quinze
jours, après avoir rempli sa mission, lui et les chevaliers qui
raccompagnaient. Parmi ceux-ci comptaient Henri de CasleU
son neveu (lisez Hervé) ; Guillaume, vidame de Chartres,
Geoffroy de Beaumont, Jean Froeville ou- Frauville, Pierre son
frère; mais, malgré tout ce qui leur faisait un devoir de te-
nir leur parole, ils ne retournèrent pourtant pas au camp et
cette conduite obscurcit quelque peu l'éclat de leur re-
nommée.
D'où Ton peut conclure, comme le chevalier de Ville-Har-
doin : «que si Dieu n'eut aimé cette Ost, elle n'eût pu tenir
ensemble, puisque tant de gens lui querroient mal. »
La croisade devant entrer dans une nouvelle phase, avant
de pousser plus loin il est nécessaire de revenir en arrière,
pour connaitre un incident antérieur qui devait avoir des
suites considérables, relativement au sort de nos pèlerins
comme à celui d'un grand empire.
Tandis que les croisés se trouvaient encore à Venise, il
était arrivé une des plus merveilleuses et des plus extraor-
dinaires aventures que oncques on ait jamais ouïe. Il y avait
en ce teipps un empereur d'Orient nommé Isaac l'Ange;
c'est-à-dire, qui monté sur le trône en 4 1 85 . et ayant dé-
buté assez heureusement comme souverain, s'était rendu
odieux, dit l'histoire, par ses débauches et ses cruautés;
son frère, Alexis TAnge Comnène, jaloux de sa puissance et
jugeant qu'il serait aisé de la lui enlever, sans remords comme
sans reconnaissance, car Isaac Tavait tiré de la captivité des
Turcs, par une de ces révolutions de cour si fréquentes dans
le bas empire, put facilement usurper le pouvoir et faire en-
fermer l'infortuné monarque après qu'on lui eut crevé lés
yeux. Cet événement s'accomplit en 1195. Isaac, marié deuK
fois, avait plusieurs enfants ; son fils aîné subissait comme
lui la prison, Irène sa fille était la femme de Philippe de
Souabe, roi altalie.
Alexis, dit le jeune, le fils aîné de l'empereur dépossédé,
s'étant évadé avec l'aide de quelques Latins qui faisaient le
commerce à Constantinople, se sauva d'abord en Sicile, d'où
il écrivit à sa sœur, qui lui envoya une escorte pour l'amener
auprès d'elle. Comme il traversait l'Italie où il entra par An-
89
cdne, il alla fajre entendre ses doléances au pape, lui deman-
dant sa protection auprès des princes chrétien3, promettant
en retour de soumettre ap Saint-Siège Téglise d'Orient. Inno-
eeot III, tout occupé de la Terre-Sainte et connaissant sans
doute la valeur de pareilles promesses , ne lui prêta pas
grande attention et le prince continua sa route. Rencontrant
tous les pèlerins qui se rendaient alors à Venise, il lui vint à
Tesprit, comme il était à Vérone, ou plutôt les conseillers le
pressèrent de s'adresser à quelques seigneurs, pour les in-
téresser à sa fortune. « Sire, dirent-ils, voici une armée à
Venise, composée des plus braves soldats et des meilleurs
ohevaliers du monde, qui va outre mer ; si vous alliez les prier
de prendre pitié de votre malheur et de celui de TEmpereur
votre père, en leur promettant de leur accorder en retour tout
ce qu'ils vous demanderont. Nous sommes assurés qu'ils
vous porteraient volontiers secours, i^ Dans l'abandon où il
se trouvait, le jeune prince, ayant trouvé le conseil précieux,
consentit à faire la démarche.
Alexis^ envoya donc des siens porter son message au
marquis de Montferrat, sire de VOst. Philippe de Souabe
avait déjà parlé de son neveu et posé semblable requête au
marquis lors du pa^sajge-fécent de celui-ci en Allemagne, le-
quel, en retournant en Italie, s'étant aussi adressé au Pape
et n'ayant pas trouvé d'appui de ce côté, ne poussa pas 1^
choses plus loin. Les hauts barons, tout émerveillés de\l'avea^
lure et surpris par l'ambassade, se concertèrent pour Fépon-
dre aux envoyés; dans l'embarras d'argent où les avait
plongés l'abandon des autres croisés et les engagements pris
avec la république, la proposition était de grande importance,
il pouvait leur arriver par ces conjonctures un soulagement
inespéré. Après en avoir mûrement délibéré : « Voici nos
propositions, dirent-ils, nous enverrons des nôtres vers le
roy Philippe avec le prince qui s'en va près de lui; si ce ,roy
veut nous aider dans notre entreprise d'outre mer, nous ai-
derons votre jeune maître à reconquérir ses Etats que Ton a
usurpés à tort sur son père. » Ainsi fut envoyé le message
en Allemagne au Valet de Constantinople et au roy Philippe
d'Allemagne, 'dit Ville-Hardoin. (Ce mot de Valet équivalait
alors à celui d'enfant de mineur qui n'était pas encore che-
valier d'héritier présomptif.)
Le lendemain de la fête de Pâques, 4203, les croisés, qui
30
avaienf fait préalablement garnir et appareiller leurs vais-
seaux, allèrent donc se loger hors de Zara, sur le port. Les
Vénitiens firent, pendant ce temps, démanteler la yille ; mais
encore à ce moment s'accomplit une nouvelle disgrâce pour
l'expédition, car un des plus grands seigneurs de l'armée, et
qui devait être bientôt l'un des plus fameux au pays de France,
Simon de Montfort, aventureux et entreprenant, toujours mé-
content et ne voulant pas poursuivre, comme l'armée, la
conquête de Constantinople, avait fait un traité avec le roi
de Hongrie, c'est-à-dire, s'était mis au service de ce prince,
pour se faire conduire en Syrie, où il voulait accomplir son
vœu; il quittait donc le camp afin d'aller rejoindre cet allié(4),
entrainant à sa suite Guy de Montfort et son frère, Simon de
Naufle (bourg du Yexin), Robert de Honvoisin et Dreux de
Cressonessart. Fait plus extraordinaire, l'abbé de Yaulx-
Cernay, l'implacable moine de Citeaux qui, lié étroitement
avec Simon, devait se rendre également fameux à côté de lui
par la' guerre des Albigeois, le suivit dans cette fuite, et il se
trouvait ainsi en opposition aux ordres du pape, car Pierre
de Capoue, légat, avait été envoyé au camp pour absoudre
l'expédition de Zara, pour autoriser celle sur Constantinople
en négligeant les affaires de Jérusalem, puisqu'il s'agissait de
rendre à Rome l'immense quantité d'âmes vouées au rite grec,
rêve non encore réalisé, mais sans doute que les promesses
des barons francs, l'engagement de l'empereur d'Allemagne
avaient enfin donné à Innocent III plus de confiance a ce grand
projet que la parole du jeune Alexis. Plusieurs chevaliers
suivirent encore Montfort et peu après aussi partirent deux
hauts personnages : Enguerrand de Boves et Hugues, son
frère, avec tous ceux de leur pays qu'ils purent entraîner, au
grand dommage de la croisade et à la honte de ceux qui
abandonnèrent l'Ost, ajoute l'historien.
Or, la flotte commença à se mettre en marche ; il fut con-
venu que les premiers vaisseaux partis iraient prendre port
à Corfou, la plus importante des Iles Ioniennes et qui appar-
(I) Ce roi mourut la même année, et Simon passa en Palestine
avec ceux qui l'avaient suivi ; il y resta cinq ans, accomplissant des
exploits plus brillants qu'utiles. Il avait épousé une Montmorency,
Tune de ses filles, Amicie.
34
tenait à Tempire d'Orient, afin d'y séjourner iasqu'à ce que
tous les autres eussent rejoint. Le Doge et le marquis de
Motttferrat, présidant à l'embarquement, restaient des der-
niers; d'ailleurs, ils avaient promis d'attendre le fils de l'Em-
pereur grec tant que la quinzaine d'après Pâques ne serait pas
écoulée. Mais, ils n'étaient pas encore partis de Zara que le
prince Alexis, fidèle au rendez-vous, arrivait, envoyé par son
beau-père l'empereur d'Allemagne, qui le remettait avec
bonne escorte de seigneurs allemands sous la garde spéciale
du marquis, en acceptant, sans conteste, les conditions très
élevées faites par les Francs pour lui recouvrer l'héritage de
l'empire d'Orient.
Il fut reçu avec beaucoup de démonstrations de joie et de
grands honneurs. Le duc de Venise mit à sa disposition au-
tant de galères et de vaisseaux qu'il lui convint d'en pren-
dre, d'oii l'on peut conclure qu'il amenait un personnel assez
nombreux avec lui ; et enfin le reste de la flotte quitta le
port de Zara par un bon vent, faisant voile vers Duraz (Dn-
razzo), où l'on entra, car les habitants, comme ceux de Zara,
s'étaient mis hors de l'obéissance de la république,et l'occasion
de reprendre celte ville se montrait trop favorable pour la
laisser échapper. Effectivement, dès que ces sujets révoltés
eurent vu le Doge, « leur seigneur, » ils firent, sans aucune
résistance, acte de soumission et de féalté. Aussi, ne sé-
journa-t-on pas en ce lieu et gagna-t-on Corfou. Là, il se
trouva que Tarmée était logée devant la ville, les tentes et les
pavillons dressés et les chevaux tirés des vaisseaux pour les
rafraîchir.
Les premiers d'entre les chevaliers et les plus vaillants sol-
dats eux-mêmes, en apprenant l'arrivée du fils de l'empereur
de Constantinople, par un sentiment spontané d'enthou-
siasme, allèrent au-devant de lui avec leurs chevaux
de bataille en main, ce qui était apparemment le plus grand
signe d'honneur et de respect que l'on pût donner alors, et le
reçurent aussi avec les démonstrations les plus chaleureuses.
Le prince fit donc tendre son pavillon au milieu du camp et
le marquis plaça le sien tout auprès, suivant la recomman-
dation de l'empereur Philippe.
L'tle était riche et « plantureuse ; » aussi les croisés y sé-
journèrent-ils trois semaines. Hais voilà que durant ce
temps, ceux qui avaient toujours eu dans 1 esprit de depecier
*1S
i;05/, B'ô|)oiicbèreDt 4e /ni»uivQau .pour se .communiquer .les
secrets sentiments q.uHeur faisaient voir Vexpéàiiion^^comme
alte se trouvait désormais engagée, trop incertaine, trop
longue, et trop périlleuse, d'ailleurs, détournée de son but .re-
ligieux. Puisque leur opinion ne pouvait prévaloir, il conve-
nait donc bien mieux de laisser partir l'armée et de tester
dans Tile; après le départ de la flotte, on enverrait. un mes-
sage au comte Gauthier.de Brienne, qui alors tenait .Brandis
(Briodes, place maritime du royaume de Naples), pour .qu'il
envoyât des vaisseaux afin de pouvoir l'aller rejoindre, de là,
ensuite, en partirait par quelque occasion pour la Syrie.
C'était donc, évidemment, toujours cette première rencon-
tre du cpmte de Brienne, allant à la conquête de la terre de
sa femme, qui occupait l'imagination de nos croisés iBour-
guignons et Champenois et qui tenait leur ambition en éveil ;
en ^et, le comte Gauthier avait eu des succès dont le bruit
était venu jusqu'à eux. Sans qu'ils se Tavouassent, peut-rétre,
dans leur pénurie et dans l'obligation de mettre leurs lances
au service de quelque entreprise, le royaume de Naples sem-
blait une proie. plus proche, plus focile et plus agréable à
pi'endre, que le lointain et vaste empire d'Orient, possédé
par de perfides et nombreuses populations, et l'on couvrait
ces ambitieuses convoitises d'un voile de persévérance et de
fermeté pour accomplir le saint vœu.
A la tête de ce complot et comme les chefs.les plus in-
fluents se trouvaienttsaut l'inébranlable cl loyal Yille-fHardoin,
des noips déjà bien connus de nous et considérés parmi les
plus braves chevaliers tels que : Eudes le Champenois de
ChampUlte, Jacques d' Avenues, Pierre d'Amiens, Guy, xhâ-
telain de Coucy, Oger de Saint-Chérôn, Guy de Chappes
Clérambault de Metz, son neveu, Guillaume. d'Aulnay, Pierre
Cuisseau, Guy de Pesmes, Aymon, son frère,'Guy de Conflans,
Richard de Dampierre,. Eudes son frère, et maints autres qui,
étant en secret de leur parti, ne le faisaient point paraître ;
mais,. à ces nobles chasseurs d'aventures, la providence ré-
servait des hauts faits à accomplir endos lieux différents, des
destinées plus extraordinaires encore que celles rêvées
par eux, et on les aurait sans doute trouvés incrédules, si
on leurrât annoncé qu'ils allaient. conquérir, pour leur^pro-
>pre , compte, le riche empire. des fils de Constantin et recon-
stituer avec éclat, sous le nom de nouvelle France, les pro-
vinces libres de l'antique Grèce.
33
Toutefois, plus de la moitié du camp, selon Ville-Hardoin,
était de leur faction, et la position devenait critique pour les
commandants en chef de la croisade ainsi que pour ceux restés
de leur parti. Heureusement qu'ils découvrirent à temps ces
projets de disjonction. Lorsque le marquis de Montferrat, le
comte Baudoin de Flandres, le comte Louis de Blois, le comte
de Saint-Paul et les barons apprirent ce qui se tramait, ils en
furent très péniblement surpris. « Nous sommes en mauvaise
passe, seigneurs, se dirent-ils, si ces gens-ci se séparent de
nous après ceux qui déjà, par maintes fois, s'en sont départis ;
l'expédition sera manquée et nous ne pourrons faire nulle
conquête. Mais allons à eux leur crier merci, qu'ils aient pour
Dieu pitié d'eux et de nous, qu'ils ne se couvrent pas de
honte et qu'ils ne fassent point défaut à la rescousse d'outre
mer. »
Le Conseil, d'un commun accord, convint donc de faire
prompt appel à l'honneur, à la loyauté des chevaliers mécon-
tents, et les barons, sans plus attendre» s'en allèrent tous
habilement les trouver, alors qu'ils étaient assemblés en
parlement dans une vallée, car c'était les prendre sur le fait,
et non pi^évenus ni préparés à la résistance, résistance mo-
rale s'entend. Les chefs menaient avec eux, pour donner plus
de force à leur supplique, le fils de l'empereur de Constanti-
nople, tous les évéques et tous les abbés de l'armée.
Etant arrivés en vue des factieux, ils mirent pied à terre,
et ceux-là les ayant aperçus, descendirent aussi de leurs
chevaux, car les parlements se tenaient ainsi, en selle. Puis
ils vinrent à la rencontre des arrivants, soupçonnant bien,
sans doute, ce qui les amenait. « Alors, les barons churent
à leurs pieds, muli plorant, et dirent qu'ils ne se relèveraient
point jusqu'à ce qu'ils eurent leur promesse de ne pas se sé-
parer d'eux. Et les chevaliers, saisis à ce spectacle, eurent
mult grand pitié, et plorèrent mult durement.
Ils voyaient courbés, suppliants, dans la poussière, leurs
seigneurs, leurs parents, leurs amis ; comment ne pas se
sentir véritablement ébranlé, surtout dans une résolution
qui, chez la plupart, n'avait que l'intérêt personnel pour mo-
bile ?Ils répondirent qu'ils allaient en concerter et se retirèrent
à l'écart. Le résultat de la conférence fut qu'ils resteraient
encore avec Tarmée jusqu'à la Saint-Michel (29 septembre),
si on leur jurait loyalement, sur les Evangiles, qu'à dater de
4866. 3
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cette époque, quinze jours après la réquisition qu'ils en fe-
raient, on leur fournirait de bonne foi, sans aucune fraude,
des navires pour aller en Syrie.
Ainsi fut octroyé et juré ; alors il y eut grande joie partout
Tost, puis on se rembarqua bientôt, et la flotte entière
quitta Corfou la veille de la Pentecôte de Tan 4203, palan-
dries, nefs et galères en bon ordre, sans compter nombre
de vaisseaux marchands qui voguaient de conserve avec
l'armée navale. Le jour était clair et beau, le vent doux et
propice, l'on mit toutes les voiles dehors. « Eh bien I tesmoi-
gne Jeoffroy, le mareschal de Champagne qui cette œuvre
dicta, qu'il ne ment d'un mot à son escient, comme celui
qui fust de tous les conseils, que jamais si belle chose ne
fust vue que cette armée navale, » et qu'il semblait à ceux qui
la voyaient qu'elle dut conquérir la terre, car tant que l'œil
pouvait embrasser, on ne pouvait voir que voiles, nefs et
vaisseaux; si bien que la Cour s'en réjouissait on ne peut
davantage. L'aspect, en effet, devait être imposant, puisque
la flotte se composait alors, dit-on, de près de cinq cents
bâtiments de grandeurs et de formes diverses.
Mais, celte Odyssée était loin encore de toucher à son
terme, non que le but sembla précisément s'éloigner des pè-
lerins ; plutôt, et malgré tout, parce que ceux-ci semblaient
peu empressés de l'atteindre : ils saisissaient chaque occasion
offerte sur leur passage de se signaler par quelques prouesses;
il est vrai de dire que celles-ci n'étaient pas sans fruits pour
eux, recueillant des grecs surpris de bonnes rançons, le plus
souvent sans coup férir. Ainsi, de Corfou ils cinglèrent en
pleine mer jusqu'au cap Malée (cap Matapan, à Textrémité
sud de la Chorée, près l'ancienne Cytère ou Cérigo) ; là ils
firent rencontre de deux vaisseaux chargés de pèlerins et de
chevaliers avec leurs gens, qui revenaient de Syrie. C'étaient
ceux mêmes dont on se rappelle l'embarquement à Marseille,
parce qu'ils ne voulaient pas passer par Venise. Quand ils vi-
rent une si magnifique escadre, ils eurent honte de se mon-
trer dans un état si peu glorieux, n'ayantpu rien faire en Pales-
tine ; mais le comte Baudoin les fit reconnaître, et un homme
se jeta dans la barque qu'ils avaient envoyée à cet effet, en
disant que ces gens là lui semblaient bien en état de
conquérir et qu'il voulait aller avec eux, ce qui le fit très bien
recevoir de l'armée.
35
Conlournant toute la Morée, la flotte vogua jusqu'à Nègre-
pont, ou iie d*Eubée, qui est une très bonne île, où il y a une
très bonne citée, dit Tauteur, car on y prit pied ; il s'y tint
même un conseil dans lequel on arrêta que le marquis de
Montferrat, le comte Baudoin et le comte Alexis, accompagnés
d'une notable partie des galères et des vaisseaux, feraient une
course sur l'île d'Andros (aujourd'hui Andra), pour la re-
mettre dans robéissancc de l'empereur Isaae. Arrivés en
effet vers l'île, ils débarquent, les chevaliers s'arment aus-
sitôt et, montant à cheval, ils coururent en la terre. Les
gens du pays, surpris et sans défense, viennent crier merci
au fils de l'empereur et ils donnèrent tant du leur que la
paix leur fut accordée. Lors, les chevaliers satisfaits, rentrant
dans leurs vaisseaux, partirent de là; mais une disgrâce
nouvelle leur arriva en ce temps où l'un des hauts et puis-
sants barons qui les accompagnaient, Guy, châtelain deCoucy,
mourut; lequel fut jeté à la mer comme il serait arrivé à un
simple hommed'armes.
L'autre partie de la flotte, qui avait poursuivi sa route sans
se détourner, était arrivée « en boque d'Avie (1) » (détroit des
Dardanelles), et ce est là où le bras de Saint-Georges choit
en la grand'mer, la mer Egée. Les croisés coururent en
amont le bras (2), jusqu'à une cité qu'on appelle Avie (l'an-
cienne Abydos), qui est située sur le bras de Saint-Georges du
côté de la Turquie, c'est-à-dire de l'Anatolie dont les villes
maritimes appartenaient encore aux Grecs, mais qui était
occupée déjà par les Turcs à l'intérieur, ce qui la fait nom-
mer Turquie par Ville-Hardoin. Cette ville, entièrement dé-
truite aujourd'hui, qu'ils trouvèrent très belle et très bien
assise, leur sembla bonne pour y prendre port. Ils descendi-
rent à terre, ce que voyant les habitants, qui n'osaient la dé-
fendre, ils se hâtèrent de venir au-devant d'eux pour la leur
rendre^ Aussi, les croisés la firent-ils si bien garder que ceux
de la cité n'y perdirent pas un denier. Les troupes y séjour-
(4) Bocca avidiy délroit de Sestos et d'Abydos, ainsi nommé au
moyen-âge.
(2) L'flellespont et même la Propontide (mer de Marmara) sont
appelés par les auteurs du moyen-âge Bras-de-Saint-Georges, à
cause d'un monastère de ce nom que fit bâtir Constantin Monoma-
que, à Tendroit où se voit aujourd'hui le sérail des sultans do Cons-
tantinople. (Micliaud et Poujoulat).
36
nèrent huit jours, attendant que le reste de la flotte les eut
rejointes. Nais elles mirent ce temps à profit en se fournis-
sant de blé, car c'était l'époque de la moisson, et on en avait
grand besoin, les provisions de l'armée étant épuisées. Du-
rant cette station, tous les vaisseaux et les barons arrivaient,
Dieu leur ayant donné bon temps.
Alors, ils partirent tous ensemble d'Abydos, remontant le
canal ; « et Ton peut voir à ce moment le bras de Saint-
Georges flori de nefs, de galères et de palandries, ce qui
était un spectacle grand et d'une merveilleuse beauté. » A
force de rames, ils arrivèrent à Saint-Etienne, qui était une
abbaye située à trois lieues seulement de Constantinople; au-
jourd'hui le village de San-Stéphano, à sept milles du châ-
teau des Sept-Tours, sur le rivage de la Propontide, d'où ils
virent tout en plein l'incomparable ville. Les matelots prirent
port en ce lieu et ancrèrent leurs vaisseaux. « Or, sachez
que ceux qui n'avaient jamais vu Constanlinople, la contem-
plèrent fort, car ils n'avaient pu croire jamais que si riche
cité pût exister en tout le monde, surtout quand ils virent les
hautes murailles et les superbes tours qui gardaient son en-
ceinte, et ces riches palais et ces hautes églises dont il y avait
tant que seul ne le pourrait croire si il ne le voyait de
l'œil (1); et la longueur et la largeur de cette ville qui de
toutes les autres est la souveraine. Il n'y eut homme si hardi
à qui le cœur ne frémit, et ceci n'a pas de quoi surprendre,
car oncques ne fut entreprise une si grande affaire par moins
de gens depuis la création du monde. » On voit que les ré-
flexions et les préoccupations de nos conquérants sont tou-
jours personnelles, ou du moins toutes actuelles ; les mers
célèbres, ces lieux consacrés par la poésie ou par la religion,
ces noms historiques, cette antiquité palpitante encore, rien
chez eux n'éveille une curiosité ni un souvenir ; à peine dans
leur ignorance native, savent-ils qu'il y a eu un passé et,
d'ailleurs, que leur importe? le présent appartient aux forts
et l'avenir est à leurs descendants.
(1) Un auteur prétend qu'il y en avait autant que de jours dans
l'année. Les empereurs, à la An, firent défense de les augmenter el
interdirent aux moines l'acquisition d'aucun fonds de terre. Tout
Teropire aurait fini par leur appartenir. (Buchon.)
37
Un conseil lenu au moustier (1) de Saint-Etienne par tous
les chefs, décida, par ofiesure de sûreté et d'après Tavis de
Dandolo qui, ayant déjà habité Constantinople, connaissait le
pays, que l'on devait aller d'abord se ravitailler dans des îles
situées près de là (2]« abondantes en toutes choses : la raison
en était que, si on laissait les soldats courir la terre ferme,
comme on serait obligé de le faire, et s'éparpiller pour cher-
cher des vivres, la contrée étant très habitée, ils y rencontre-
raient de graves dangers dans lesquels on ne pouvait man-
quer de perdre beaucoup d'hommes. Et comme l'entreprise de
l'armée était d'ailleurs l'une des plus grandes et des plus pé-
rilleuses, vu son peu de monde, il fallait donc agir de pru-
dence. En conséquence, il fut convenu que les provisions une
fois faites aux îles, on remonterait dans les vaisseaux et que
l'on irait camper devant la ville, attendant de Dieu l'inspira-
tion sur ce qui restait à faire.
Les barons, ayant applaudi à ces sages conseils, remon-
tèrent dans leurs nefs pour reposer la nuit et repartir le len-
demain matin. Ce jour-là était « la feste de monseigneur
Saint-Jean-Baptiste en juin ; » les bannières et les goufanons
furent arborés au château de poupe, aux mâts et les écus ou
boucliers dressés au bord des nefs, non-seulement pour en
faire un ornement martial et signaler à l'ennemi que les vais-
seaux contenaient nombre d'illustres chevaliers, mais encore
pour servir de remparts aux combattants, l'usage ayant fait
de ces pavois rangés des sortes de créneaux imitant une des
murailles des villes, qui mettaient à l'abri des traits et per-
mettaient de tirer entre deux, à ce moment solennel où
rhommç doit payer de sa personne et va compter de près avec
la mort, « chascun, dit Ville-Hardoin, regardait ses armes
comme à lui convenait, car ils savaient bien qu'avant peu ils
en auraient besoin. »
Une ardeur impatiente, et que le maréchal nous laisse seu-
lement supposer, s'élant sans doute emparée ce matin-là de
l'armée, aussitôt que les matelots eurent levé les ancres et
(1) Un Kiosque, propriété du Sultan, a remplacé l'église ou Je
moustler dont parle Vllie-Hardoin. (Michaud.)
(â) Les îles des l^rinces, au nombre de neuf, entre Constantinople
et la Chalcédoine; la plus importante de ces îles se nomme t'rin-
kipos.
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38
laissé les voiles aller aa veat, « que Dieu donnait aussi favo-
rable qu'on eut pu le désirer » on suivit la côte d'Europe au
lieu de pousser vers les tles des Princes et l'on fut en vue de
Constantinople comme sans y avoir songé; nos chevaliers pas-
sèrent même si près des murailles, que maintes de leurs nefs
reçurent des traits et des pierres lancés des remparts ; il y
avait tant de soldats sur les (ours et sur les murs » qu'il sem-
blait qu'il n'y eut rien autre chose, » et cette vue électrisant
Tarmée franque, loin de l'eflfrayer, nulle autre pensée ne l'oc-
cupa plus que le débarquement sur la terre ferme, puis le
combat, « car, remarque laconiquement Geoffroy le maréchal,
au sujet de cet imprudent empressement, qu'il ne se permet
point de blâmer, ainsi Dieu notre sire détourna la résolution
qui avait été prise le soir de tourner sur les tles, comme si
chacun n'en eut oncques ouï parler. » Ils prirent donc port
au plus près, devant un palais de l'empereur Alexis, en un
lieu Siiffelé Chalcédoine (^), vis à vis de Constantinople, au
delà du détroit, sur la côte d'Asie. Ce palais était « l'un des
plus beaux et des plus délectables que jamais œil put regar-
der, offrant toutes les délices dans lesquelles l'homme se plait
et que peut contenir une maison de prince. »
Les comtes et les barons descendirent à terre et se logèrent
dans ce beau palais, dans la ville, aux alentours même où
plusieurs firent tendre leurs pavillons. La cavalerie et l'infan-
terie prirent également terre avec chevaux, armes et matériel
de campement, en sorte qu'il ne resta que les matelots à bord.
La contrée était belle, riche et ^ plantureuse en toutes sortes
de biens ; y^ le blé, que l'on venait de moissonner, reposait eu
meules dans les champs ; il y en avait tant que chacun pou-
vait en prendre, aussi en prirent-ils, « comme gens qui en
avaient grand besoin. » Selon l'usage parmi les gens de
guerre, d'ailleurs, ils étaient autorisés par le pape Innocent,
comme armée du Christ, à prendre ce qui leur serait néces-
saire, si les Grecs ne leur fournissaient pas des vivres et au-
tres provisions (S). Cependant, le troisièmejour, les vaisseaux
levèrent l'ancre et ils allèrent se placer à une lieue au-dessus
(i) Ghalcédoîne était une ville située de Pautre côté du Bospliore,
où les empereurs avaient leur maison de plaisance. Ce n*est plus
qu'un village. (Bouchon.)
(2) Lettres d^Innocent lli. (Regnaldi.)
39
de ConstaDtioople, vers un autre palais de l'empereur, appelé
Scutari (1) et où ils jetèrent Tancre de nouveau. Pendant ce
temps, la cavalerie, logée au château de Chalcédoine, partait
aussi, côtoyant la mer, en vue de Constantinople, pour aller
s'établir sur la rive du détroit à Scutarie^ au-dessus de la
flotte qui amenait Tarmée des croisés.
L'empereur Alexis, apercevant ces mouvements, crut enfin
devoir.faire une démonstration : l'on vit les troupes impéria-
les sortir de Constantinople et venir se camper à Tautre rive
du détroit, vis à vis de l'armée française , pour empêcher
celle-ci de prendre terre de vive force ; les tentes de l'empe-
reur y furent même dressées. On demeura de la sorte en ob-
servation l'espace de neuf jours, les croisés fourrageant seu-
lement pour des vivres. Durant ce temps, néanmoins, une
compagnie des plus braves alla à la découverte pour battre la
campagne et empêcher les surprises ' des fourriers suivaient
sous leur escorte, en quête de ce qu'ils pouvaient recueillir.
Cette troupe, principalement composée de Bourguignons et de
Champenois, toujours volontiers en avant, avait à sa tête
Eudes le Champenois de Charaplitte et son frère Guillaume,
Oger de Saint-Cliéron, Manassès de l'Isle, puis un seigneur
nommé le comte Gras (d'après Ducange), lequel était deLom-
hardie; ils menaient quatre-vingts chevaliers avec eux,
tous solides. A trois lieues du camp, au pied d'une monta-
gne, ils aperçurent de loin des pavillons et des tentes qui si-
gnalaient un campement ennemi. C'était Michael Stryphus,
beau-frère de l'Impératrice et chéga-dux, l'une des princi-
pales charges et dignités de l'Empire, puisqu'elle donnait la
direction des armées de mer; il avait avec lui au moins cinq
cents chevaliers grecs, suivant le maréchal. Cette première
rencontre était comme un essai de la valeur respective des
deux peuples ; nos barons francs le comprenaient. Sans hé-
siter et sans se compter, car ils ;étaient moins d'un contre
six, ils partagèrent aussitôt leurs hommes en quatre esca-
drons pour marcher à Tattaqué-j/Les Gtecs, de leur côté, se
rangèrent en bataille devant les»fentes, attendant une agres-
sion pour s'ébranler, malgré leur supériorité de nombre ;
(l) Scutari, sur la rive asîatique,;.jrenferme aujourd'hui plus de
30,000 hfabttanis musulmans et chtélieos. Les croisés campèrent
sur remplacement de son cimetière actuel. (Michaud.)
iO
elle ne fut pas longue à se produire : poussés par cette furia
francese si redoutée de l'étranger, notre poignée de braves
fondit sur Tennemi et le ferit mult vigueroisement. Avec
Taide de Dieu la mêlée dura peu, les Grecs ayant tourné le
dos aussitôt; ils furent donc déconfis au premier choc et les
nôtres leur donnèrent la chasse une bonne lieue au-delà. De
plus, Tévénement tourna encore en excellente aubaine, nos
chevaliers ayant trouvé sur le lieu du campement quantité
de chevaux, roncins et palefrois, de mules et mulets, de tentes,
pavillons, et tout ce qu*on peut recueillir en pareille rencon-
tre. Alors, retournant au camp, ils y furent, comme on le
croit, très bien reçus et partagèrent leur butin ainsi qu'ils le
devaient.
L'empereur Alexis, suffisamment éclairé, sans doute, sur
la valeur de ses ennemis (des barbares aux yeux de ce grec
si raffiné), comme sur la résistance que pouvaient offrir ses
propres troupes, pusillanimes descendants des héroïques Hel-
lènes (1), envoya, le jour qui suivit cette rencontre, vers les
comtes et barons un ambassadeur chargé de négocier le dé-
part des croisés. Cet envoyé, qui était natif de Lombardie et
se nommait Nicolas Bosse ou Rossi (Ducange), après maints
compliments adressés à la valeur des Francs, et de longues
vanteries touchant la force des armées grecques (en effet for-
midables quant au chiffre), « venait, disait-il, de la part de
son maitre, qui ne comprenait pas l'agression de chrétiens
envers des chrétiens, surtout lorsque ceux-là étaient croisés
contre les infidèles, et venait offrir de donner, s'ils en avaient
besoin, soit des vivres, soit tout autre secours nécessaire
pour achever leur entreprise en Terre-Sainte, les priant de
vider seulement ses terres au plus tôt, sinon ils seraient
contraints aie faire, car la crainte n'entrait pour rien dans
(1) Les Grecs de cette époque appelaient les Francs les Diables
d'Occident ; la terreur qu'ils en avaient paralysait leurs forces. Nice-
tas prétend que les chefs croisés étaient presque aussi hauts que les
piques dont Ils se servaient, peut-être d'après ce phénomène de la
peur qui grandit et grossit les objets, ou pour faire mieux excuser le
peu de bravoure de ses compatriotes. Les commandants grecs, dit il
encore, étaient plus timides que des cerfs, et n'osaient combattre des
hommes qu'il appelaient des anges exterminateurs, des statues de
bronze (à cause de leurs armures), qui répandaient la terreur et la
mort. (Micbaud.)
41
ces propositions pacifiques, TEmpereur étant assez puissant
pour détruire une armée, fut-elle vingt fois plus forte que la
leur. »
Les chefs des croisés, blessés du ton de la harangue, à la
fois basse et insolente, après s'être consultés un moment,
donnèrent à Conon de Béthune la charge d'y répondre. Celui-
ci, dit Ville-Hardoin, « était un bon chevalier, sage et bien
éloquent; » il eut pu ajouter : « et poète distingué, » car les
clvansons du sage Béthune ont passé à la postérité, mais la
poésie était alors un hors-d'œuvre qui ne dépréciait ni ne re-
haussait son homme. Conon le prit sur un ton fort élevé, sans
paraître soit ébloui, soit ébranlé parles offres et les menaces.
S'adressant à l'envoyé grec, il lui dit « qu'il devait bien sa-
voir que l'armée franque n'occupait pas des terres apparte-
nant à son maitre, puisque celui-ci avait usurpé l'Empire,
revenant, par droit d'héritage, au jeune prince, son neveu,
là présent; cependant que, s'il voulait solliciter le pardon de
ce prince en restituant son trône, peut-être, à la prière des
croisés, lui ferait-il grâce et lui donnerait-il de quoi vivre
richement. Puis, s'attaquant à l'ambassadeur même, il lui
signifia, quant à se présenter de nouveau porteur d'un pareil
message^ de n'être pas assez hardi pour le faire. »
Les Francs, voyanl bien que le moment était arrivé d'enga-
ger définitivement Taction, voulurent montrer d'abord aux
yeux du peuple grec le prince légitime pour lequel on allait
combattre, afin de ramener à lui le cœur de ses sujets ou du
moins afin d'essayer de les toucher en sa faveur. On le con-
duisit donc sur une galère, accompagné des autres vaisseaux
de haut rang et de tous les principaux chevaliers, en vue des
remparts, aussi près que possible des murailles de Constan-
tinople. On fit même haranguer la foule des soldats et des
curieux bordant les remparts, ainsi que les habitants du plat
pays placés sur les rives, qui contemplaient ce spectacle ;
mais la frayeur qu'inspirait l'usurpateur, dit l'historien, em-
pêcha la moindre manifestation en faveur du jeune prince.
Et d'ailleurs, ces hommes passant si souvent du joug des
tyrans à celui d'usurpateurs sans autres droits que ceux de
la force et de l'audace, pouvaient-ils connaitre l'attachemen t
dû à un souverain légitime et paternel ?
Ainsi donc, on s'en retourna au camp après cette démons-
tration stérile, et chacun rentra dans son quartier particulier.
42
Le moment suprême de Tattaque devait être fixé le lendemain
en assemblée. Après avoir entenda la messe, on se réonit au
milieu de la campagne, à cheval, en parlement. Et là, vous
eussiez pu voir maint belestrier, et maints bons chevaliers
dessus, dit le maréchal, qui saisit Toccasion de témoigner
son admiration pour Tarmée sainte et l'estime qu'il en fait.
Le point le plus débattu de ce conseil fut l'ordonnance
des batailles, car, encore qu'on soit également brave et que
tous devaient arriver des premiers à l'ennemi, Tamour-pro-
pre et le droit de préséance entre princes souverains ou issus
du sang royal, cèdent moins volontiers le pas, s'il est possi-
ble, que l'ardeur guerrière. On arrêta enfin que Tavant-garde
appartiendrait au comte Baudoin de Flandres, parce qu'il
avait mult grant plenté de bone gent, et d'archiers et d'ar-
ballestiers plus que nuls en Vost fust.
La seconde bataille devait être conduite par Henry, son
frère, accompagné des bons chevaliers de ses terres et de
son pays.
La troisième, par Hugues, comte de Saint-Paul, Pierre
^'Amiens son neveu, et autres de leurs chevaliers (maison de
Trance).
La quatrième, par le comte Louis de Blois, riche, redouté
et puissant seigneur (maison de Champagne).
La cinquième, par Mathieu de Montmorency, et de celle-là
étaient des braves en renom tels que Geoffroy, le maréchal de
de Champagne, Oger de Saint-Chéron, Manassès de l'Isle,
Miles de Brabans, Machaire de Saint-Menehould, Jean Sois-
sons, Guy de Chappes, Clérarabaut, son neveu, Robert de
Roncey et nombre d'autres bons chevaliers champenois.
La sixième bataille fut composée de solides Bourguignons,
en tête desquels se trouvèrent Eudes le champenois de Cham-
plitte et Guillaume son frère, Guy de Pesmes, Aymon son
frère, Othon de La Roche, Richard et Eudes de Dampierre,
Guy de Conflans et ceux de leurs terres et de leur pays.
Le chef désigné pour la septième et dernière division était
le marquis de Montferrat. Celle-ci devait former l'arrière-
garde, étant très nombreuse et bien fournie, parce qu'elle se
trouvait composée des Lombards, des Toscans, des Alle-
mands venus à la croisade et généralement de tous ceux du
pays enclavé depuis le Mont-Cenis jusqu'à Lyon.
Le jour fut aussi fixé auquel l'armée devait remonter dans
43
les vaisseaux pour aller prendre terre et por vivre et por
morir^ et sacnez « que c'était une des plus douteuses choses
à faire qui oncques fust. » Sans nul doute, rien de plus sim-
plement vrai que Taposirophe de Yille-Hardoin ; devant cette
ville immense, hérissée de tours, ceinte de remparts, remplie
de soldats par centaines de mille, dans un pays qui lui était
si complètement étranger, que devait sembler la petite armée
de nos braves chevaliers européens? Quel juge désintéresséjde
la lutt« eut pu supposer, sans être taxé de folie, qu'ils allassent
la conquérir d'emblée? Mais ils avaient pour eux Tiotrépidité,
Ténergie, la vaillance et le renom, c'était déjà beaucoup,
tandis que leurs adversaires, énervés la dans mollesse, endor-
mis par une trompeuse confiance en eux-mêmes, déshabitués
des combats, terrifiés par rapproche de ces guerriers bardés
de fer, devaient plier et fuir, vaincus moralement avant
d'avoir affronté le premier choc. Il régnait d'ailleurs parmi
les croisés, malgré des écarts déplorables, un vif sentiment
religieux qui, pour n'être pas toujours bien éclairé et bien
pur, n'en avait pas moins de réalité et qui leur prêtait une
force, une constance admirable dans les guerres saintes.
Les évêques et le clergé parlèrent alors aux soldats, les
exhortant à confesser leurs fautes et à faire chacun sa devise
(son testament) car ils ne pouvaient savoir quand Dieu dis-
poserait d'eux. « Ainsi firent-ils par toute l'armée très vo-
lontiers et très pieusement »
Ce fut un beau moment que celui où les chevaliers et les
troupes s'embarquèrent pour aller prendre terre du côté de
Gonstantinople. Un soleil resplendissant qui se levait éclairait
la scène: chacun luttait d'empressement et d'ardeur, ne cher-
chant qu'à devancer ses compagnons. L'empereur Alexis les
attendait dans la plaine avec d'immenses bataillons,savammefit
ordonnés, faisant sonner leurs clairons (buccines) de toutes
parts; il put donc voir avec quelle impétuosité les Français
sortaient de leurs vaisseaux, les chevaliers, dans ieur impa-
tience, se jetant tout armés à la mer, où ils avaient de l'eau
jusqu'à la ceinture, le heaume en tête et le glaive à la main.
Et les bons archers, les bons arbaltriers, les bons sergents
firent de même, là où les vaisseaux de chaque compagnie
abordèrent (i).
(I) («e d^rqu^mept s'opéra 8ur la rive qui s'étend eoftlre le fau-
bourg de Rechitktach et la pointe de Tophana. ()lichaud).
44
Les Grecs, durant ce temps, faisaient de grandes démons-
trations et de grand mouvements, comme pour empêcher la
descente. Mais, qoand vint Tinstant de croiser les lances, ils
s'enfuirent, laissant le rivage aux assaillants. « Oncques plus
orgueilleusement nul part ne fut pris, » s'écrie le maréchal.
Lors, les matelots jetèrent les ponts, on fit sortir les chevaux
des vaisseaux, et les chevaliers étant montés en selle ils se
rangèrent en bataille, selon l'ordonnance convenue.
Aussitôt ils se mirent en marche vers le campement grec,
croyant bien au retour de l'ennemi sur eux. Toutefois, il se
trouva que l'Empereur avait déjà tourné le dos et qu'il était
rentré dans Constantinople, laissant ses tentes, ses pavil-
lons, tout son attirail sur place. Ce fut une très bonne prise
pour l'armée, et ce début dut l'encourager en voyant la
mollesse de la résistance, ou plutôt la nullité de l'adversaire.
Le conseil des barons décida alors de se loger sur la terre
ferme, devant la tour de Galatha, point où la chaîne qui par-
tait d'une porte de la ville, appelée jadis porta Catena (1),
venait s'attacher et fermer l'entrée du bras de mer formant
port. Comme il fallait franchir cet obstacle pour faire péné-
trer la flotte dans le port, les barons voyaient bien que s'ils
ne prenaient pas la tour et ne rompaient la chaîne, ils ne se-
raient pas en sûreté et courraient danger de mort par sur-
prise. Ils se logèrent donc cette nuit-là au plus près, dans le
quartier juif, fort riche et fort bonne ville, et firent un guet
très actif.
Le lendemain, à l'heure de tierce, les Grecs de la tour de
Galatha cependant,aidés de ceux de Constantinople qui, dans
des barques, traversaient le bras de mer pour leur venir en
aide, firent une sortie afin de surprendre les croisés. Ceux-ci
coururent aux armes. Le premier chevalier qui arriva à la
mêlée fut Jacques d'Avenues avec sa compagnie de pied, le-
quel faillit être tué par un coup de lance reçu en plein visage,
et il l'eut ^té sans doute sans le secours que lui porta très
bravement l'un de ses chevaliers, Nicolas de Jaulin, qui,
ayant pu monter assez promptement à cheval, courut le dé-
gager, et toute l'armée le loua fort de cette vaillante action.
1 Le cri d'alarme avait été jeté au camp, les hommes d'ar-
I mes arrivaient de toutes parts; ils repoussèrent si vivement
I
i
(4) Aujourd'hui Bab-ouk-Bazar, ou porte du marché aux poissons.
45
les Grecs que beaucoup périrent en ce combat et qu'il y eut
aussi des prisonniers faits en grand nombre. Quant à ceux
qui ne furent ni pri% ni tués, la plupart ne purent regagner
le fort et, ayant sauté à la hâte dans les barques, quan-
tité se noyèrent. Les impériaux, repliés sur la tour, pensant
se mettre en sûreté à Tabri de ses verroux, furent aussi tenus
de si près par les Francs, qu'ils n*en purent fermer la porte.
Là, le combat devint très chaud, même acharné, la place fut
enlevée et il y eut encore beaucoup de Grecs mis à mort ou
pris.
La tour de Galatha conquise, le port était comme livré à
la flotte alliée ; aussi, par ce coup de maître, « mult en fu-
rent réconfortés cil de TOst en louèrent Dame-Dieu (la sainte
Vierge sans doute?). y> Par contre, la perte de Galatha et celle
du port déconfortèrent grandement ceux de la ville, car toute
la flotte pénétrait le lendemain dans la Corne-d'Or, ce qui sem-
blerait dénoncer une absence complète de forces maritimes,
fait au moins extraordinaire dans un si grand Etat.
D'une telle incurie on pouvait conclure et Ton peut croire
que l'empereur Alexis n'avait si criminellement usurpé l'Em-
pire sur son frère,que pour satisfaire à un goût effréné de plai-
sir et de dépenses. En effet, coulant son temps dans de folles
ivresses, dans d'incroyables débauches, il ne les interrompait
que pour des occupations pires encore, puisqu'elles ne tour-
naient qu'au détriment des peuples, en les accablant de nou-
veaux impôts; enfin, se livrant aux plus honteuses exactions,
il avait même été jusqu'à soudoyer, dans la mer Noire, des
écumeurs de mer pour courir sus aux nombreux vaisseaux
marchands des nations ses alliées; ce qui prouve sa basse cu-
pidité comme son mépris du droit, car leurs dépouilles lui
étaient réservées.
Bien que ce prince eût appris l'évasion de son neveu, dès
l'înstant où elle avait eu lieu ; quoiqu'il sût l'expédition des
croisés et l'espoir fondé par le jeune Alexis sur leur coopéra-
tion, il ne s'était nullement mis en mesure pour remonter sa
marine, ni pour se procurer des moyens de défense. On pré-
tend même qu'il riait de l'audace des Latins et que leurs pro-
grès, car il n'ignorait pas la perte de Duras et celle de Corfou,
faisaient Tamusement de ses soupers, au milieu de ses cour-
tisans. Il se fiait sans doute aux hautes murailles de Constan-
tinople et aux innombrables armées qu'il menait souvent en
46
marche, mais qui en étaient quittes, a Tordinaire» pour des
promenades pénibles, car il se lassait bientôt des fatigues de
campagne et tournait bride avant d'avoir entrevu Tennemi.
Il regagnait alors ses jardins et ses palais où tout dévoilait
ses habitudes voluptueuses et affichait un luxe insolent. Là,
un emploi de son temps dont il tirait vanité, c'était de se
créer de fraiches promenades, ornées de points de vue agréa-
bles, de remuer du terrain, défaire aplanir, combler, niveler,
et de faire transporter des forêts pour en former des avenues
autour de scs-ixiaisons de plaisance.
En revanche, il avait peu de vaisseaux de guerre en port,
comme l'événement le prouvait, et encore étaient-ils dépour-
vus d'agrès et de mâture ; s'il faut en croire les historiens,
les gardiens de ses parcs et de ses forêts ne permettaient pas
qu'on y coupât un arbre (1); la conservation d'un lieu de
chasse paraissant à ces âmes dégénérées d'un intérêt plus
important que toute la marine de l'Empire. Le grand amiral,
Michel Slryphus, que l'on a vu fuir devant nos braves croisés,
insatiable pillard, comme la plupart des fonctionnaires ad-
mis sans contrôle par un souverain aussi faible que cruel,
avait vendu à son profit (ce qui nous paraîtrait incroyable, si
le bas-empire n'eut tout osé en fait de turpitudes), les an-
cres, les voiles, les cordages et jusqu'aux clous des navires I
Alexis savait ces choses, et ses faveurs n'en tombaient pas
moins sur les misérables courtisans capables de dilapidations
aussi efirontées.
Ce ne fut qu'à la vue des nombreuses voiles des Vénitiens
rangées devant Scutari, qu'il sortit enfin de son apathie. Il
ordonna qu'on fit radouber une vingtaine de galères criblées
de vers, pourries, et qu'on abattît les maisons construites en
dehors des murailles et lui paraissant d'un voisinage trop
dangereux dans la circonstance; puis, Agra fit sortir ce
qu'il avait de troupes en état de combattre, elles allèrent
camper au bord du Bosphore au-dessus du golfe de Cirus
et il s'y établit avec elles, ainsi que Lascaris, son gendre,
pour s'opposer à la descente. Ces troupes étaient au nombre
de soixante-dix mille. On sait quelle fut leur résistance.
Pour comprendre le succès des croisés, il faut regarder la
(i) Lebeau, Hist. du Bas-Empire.
47
carte deConstantinopIe. La cité forme un triangle dont deux
côtés avanceoi dans la Q)er, le troisième étant borné par la
campagne. Cette ville était alors gardée par des fossés pro-
fonds, de nombreuses tours et de hauts remparts. Le port est
un golfe naturel, le Cirus, ou la Corne-d'Or; il baigne un des
côtés du triangle dont plusieurs portes donnent accès sur son
bord et, par le secours de barques, on communique avec les
faubourgs qui bordent l'autre rive du golfe. La pointe de To-
phana correspond à Tangle de Constantinople qui s*avance
dans la mer et la tour de Galatha n'était pas loin de cette
pointe. Le quartier des juifs tourne du côté du Bosphore de
Thrace;Péra, où les puissances européennes logent leurs
représentants, s'étend derrière ces localités, vers la terre-
plaine, entre la Corne-d'Or et le lieu de campement qu'avait
choisi l'Empereur pour ses troupes. Tenir le port, c'était
donc commander à la fois sur les faubourgs et sur la vilk.
La chaîne qui servait de barrière, fort grosse, très difficile
à rompre, était supportée par des pieux enfoncés dans la mer
de distance en distance et défendue, d'ailleurs, par les vingt
galères, chargées de soldats et de machines, d'oii partaient
quantité de pierres et de javelots. Mais, tandis que les Francs
prenaient Galatha, les Vénitiens, animés d'une ardeur impa-
tiente, laisaient Voguer la flotte contre cet obstacle et, malgré
la pluie de projectiles qui les assaillaient, sautaient sur la
chaîne; ils s'y tenaient à cheval pour combattre de plus près.
Ils envahirent même les vaisseaux grecs et s'en rendirent
maîtres en précipitant dans la mer tous ceux qui leur faisaient
obstacle. Mais la chaîne n'était pas encore rompue, et l'on
prétend qu'un gros navire vénitien, poussé alors par un vent
furieux, donnant violemment contre cette barrière, vint à bout
de la rompre à l'aide de prodigieux ciseaux d'acier mus par
une machine. Ces ciseaux nous paraissent difficiles à admettre ;
il est plus croyable, selon nous, que les Français, tenant la
tour oii aboutissait la chaîne, l'aient simplement détachée.
C'est, du reste, ce que permet de croire le récit de Yille-Har-
doin, présent à l'affaire, et qui ne donne point de détails sur
l'entrée de la flotte dans le port, n'ayant pas suivi son action.
Il fallait prendre la ville cependant; œuvre formidable, en
considérant la vaste étendue qu'elle occupait, en comptant
sa population, qui était d'un million d'âmes I Les barons pu-
rent facilement se faire une idée de la difficulté à la vue de
48
toutes ces hautes tours, de tous ces palais somptueux, de
toutes ces grandes églises qui, lorsqu'on avait franchi les
remparts, formeraient comme autant de citadelles pleines
de défenseurs et seraient peut-être des écueils successifs oii
tomberait Tarmée.
Constantinople, en effet, située en amphithéâtre, ainsi que
Péra et Scutari, se laisse voir dès le port ; du côté de la terre-
ferme, elle a trois lieues de front. (1) Que paraissait Parmée
franque, forte de quarante mille hommes seulement, au milieu
de ce panorama imposant, devant les forces grecques compo-
sées de nationaux et de troupes étrangères à la solde, qui
comptaient des Danois, des Anglais nommés Varangues , et des
Pisans, soldats moins énervés, beaucoup plus vaillants que
les Grecs?... mais elle était composée de héros au cœur de
lion, car les Vénitiens ne le cédaient point en bravoure aux
plus intrépides, et ils étaient prudents, habiles, qualités qui
ne se rencontraient pas souvent chez Thomme de guerre du
moyen-âge. Celui qui les commandait, Dandolo, bien qu'âgé
de quatre-vingt-quinze ans et aveugle, avait surtout une
énergie à ne reculer devant aucun obstacle, et une expérience
consommée. Nommé Doge à quatre-vingt-quatre ans, alors
que tant d'autres ne sont plus propres aux affaires, ni publi-
ques, ni privées, il avait conduit la République dans une voie
de prospérité constante, sur terre et sur mer. On croit que
dans un séjour précédent à Constantinople il eut les yeux
crevés par ordre de l'un de ces empereurs d'Orient, avilis et
corrompus et plus barbares dans leur despotisme que les
barbares mêmes ; quoi qu'il en soit, les Vénitiens gardaient
à Alexis une rancune qu'ils voulaient satisfaire, car, spoliés
dans leur commerce par lui, malgré ses promesses ils n'en
avaient reçu aucune réparation pour ses injures ni pour ses
fraudes.
La flotte entrée dans le port, ceux des vaisseaux descendi-
rent à terre afin de conférer sur le plan d'attaque. Après un
mûr délibéré il fût convenu que les barons débuteraient du
côté de la terre, tandis que les Latins tenteraient l'escalade
du côté de la mer. On passa quatorze jours à préparer les
machines, puis le quinzième, toute l'armée se mit en marche
pour tourner le golfe et gagner la porte de Blakernes, qui
(4) Ville-Hardoin. Lebeau dit deux lieues.
49
était située à l'angle de la ville dooDant au fond de ce golfe.
La flotte la suivait le long du rivage ; étant arrivée en même
temps k Tembouchure du fleuve Barbysès qui se décharge à
la pointe de la Corne-d'Or, on jeta l'ancre et les troupes de
terre firent halle. Ici commençaient les grandes difficultés ;
les Grecs avaient rompu un pont de pierre par où Ton aurait
eu accès dans la plaine de Constantinople et ils se tenaient en
armes sur l'autre rive du fleuve comme pour en défendre Ta-
bord. Tout en les tenant à distance par une grêle de pierres
et de traits ; avec le travail opiniâtre d*un jour et d'une nuit,
on rétablit le passage. Les troupes impériales, massées dans
la plaine, avaient contemplé de loin les efi'orts des Francs, au
lieu de s'opposer à leurs progrès; dès qu'ils les virent s'é-
branler et les cavaliers s'aventurer seulement trois à trois
sur ce pont improvisé, elle se sauvèrent derrière leurs rem-
parts.
L'armée campa entre la porte de Blakernes et un monas-
tère défendu de murs dit de Saint-Cômeet Saint-Damien, que
les Français appelaient la Tour de Boëmond, parce que ce
prince y avait séjourné du temps de la première croisade ; les
barons y tendirent leurs pavillons (1). Dans l'étendue des
murs de la ville, du côté de la terre, se trouvaient six portes.
Les Croisés ne pouvaient en attaquer qu'une seule, et les cinq
autres s'ouvraient aux sorties des assiégés, qui en faisaient
même par celle qu'on attaquait; de sorte que les assiégeants
étaient obligés d'avoir toujours l'une des batailles tout armée
devant cette porte pour garder les engins et veiller aux sorties
de l'ennemi; elles devenaient si fréquentes que les troupes
ne pouvaient reposer ni le jour ni la nuit, étant toujours en
armes et ne pouvant même prendre leurs repas sans quel-
qu'alerte ; la famine commençait aussi à menacer, car on
pouvait à peine s'écarter pour aller fourrager et pour cher-
cher des vivres; on n'avait de chair fraîche que celle des che-
vaux tués dans les mêlées, on possédait de la farine, mais
pour trois semaines seulement, et d'ailleurs, l'armée était en
grand péril, vu que jamais tant de gens ne furent assiégés en
une ville par tant peu de gent t
On avisa et l'on résolut de clore le camp ; on mit de fortes
(4) Le camp des croisés occupait l'espace aujourd'hui rempli par
le faubourg d'Eyoub, à Textrémité méridionale du port. (Mlchaud).
1866. 4
so
barrières et des palissades au moyen de qaoi on se fortifia»
ce qui donna quelque répit et quelque sûreté contre une sur^
prise, quoique les attaques continuassent et qu'elles fussent
repoussées mult durement.
Un jour que les Bourguignons étaient de garde, les Grecs
ayant fait une sortie avec une partie de leurs meilleurs
hommes, ils furent reçus si rudement et repoussés si près de
la porte, que les pierres lancées de la ville tombaient sur les
poursuivants à grand faix. Mais leur ardeur était sans égale
et Constantin Lascarls, Tun des plus grands seigneurs de la
Grèce, bien que sur son cheval, fut pris par Gauthier de
Neuiily. Guillaume de Champlitte y eut le bras brisé par une
pierre, ce qui fut grand dommage, car il était mult preux
et mult vaillant. On perdit beaucoup de monde de part et
d'autre en cette rencontre, sans compter les blessés. Eusta-
che le Markis, chevalier du corps de Beaudoin^ n'écoutant
que sa valeur et son désir de se distinguer, accourut vers la
fin de la mêlée, armé seulement d'un chapelde fer, sans cui-
rasse, n'ayant qu'un gamboison pour vêtement (1), l'écu au
col, et fit des prodiges qui lui acquirent beaucoup d'honneur.
Enfin, tous ceux qui se trouvaient à cette afi'aire se montrè-
rent fort bien, d'où l'on peut juger si les Bourguignons et les
Champenois s'épargnaient et s'ils ne comptaient pas parmi
les plus braves. Quant à Ville-Hardoin, trop modeste pour
parler de lui-même, on ne peut que deviner ses prouesses.
Il fallait être constamment armé de pied en cap, même
pour les repas, car les Grecs s'enhardissaient et ne laissaient
plus respirer par leurs nombreuses sorties ; entre autres, ils
en firent une par une de leurs portes, en laquelle ils perdi-
rent beaucoup de monde. Mais en revanche un de nos che-
valiers, Guillaume Delgé (de Gy?) (2) y demeura sur place.
Mathieu de Valincourt se montra fort bien et eut son cheval
tué sous lui sur le pont-levis de la porte.
Au bout de dix jours d'une vie aussi fatigante et d'escar-
(1) Gamboison, c'était un plastron en forme de pourpoint pour
empêcher que l'armure ne blessât.
(2) Ce nom : Delgi ne semble pas français. Gy, qui est un bourg de
Franche Comté à quelques lieues de Grey, paraîtrait plus vraisem-
blable, en compagnie de G. de Champlitte cl autres Bourguignons.
L'édition Buchon porte del Gi.
51
mouches aussi aorubreasea, ou comprit que celto manière de
guerroyer deveuait trop désastreuse pour l'aroaée, qui se lais-
sait emporter à la poursuite de renueDai, dont elle faisait
carnage, mais qui y perdait toujo^urs aussi de $u plus bra-
ves. D*ailleur&, toutes choses étant disposées pour donner
l'assaut, ou résolut une attaque générale, les Vénitiens agis-
sant du côté de la mer, et Tarmée des Barons battant eu
brèohe les tours du point où elle s'était; logée.
Les échelles étaient dressées ; des sept batailles ou divi-
sions composant les forces franques, trois devaient demeurer
à la garde du camp, en dehors, tandis que les quatre autres
iraient à Tassaut. Le marquis de Montferrat avec la bataille
des Champenois et des Bourguignons, ainsi que Mathieu de
Montn)orency, eurentcette charge de tenir la campagne contre
les surprises et les sorties; Beaudoin de Flandres, Henry son
frère, Louis de Blois, le comte de Saint-Paul et leurs gens
respectifs durent commencer Tatlaque; ils donnèrent un rude
assaut; on avait comblé le fossé, ils firent avancer les béliers
et deux cent cinquante autres machines destructives. On ou-
vrit la brèche par une des tours, mais les échelles étaient
successivement renversées ou brisées par les Pisans, on en
plaça deux à un avant-mur dit barbacane, situé près de la
mer et du Palais de ^lakemes et qui était garni fortement
des troupes étrangères à la solde de TEmpereur. Cinq cheva-
liers seulement, suivie de deux servants chacun, purent mon-
ter par vive force, et quoiqu'au petit nombre de quinze
hommes environ., ils prirent pied sur le mur et conquirent la
position, combattant main à main, à coups de hache et d*é-
pée. Mais ceux du dedans, un instant ébranlés, reprirent
courage en voyant leur supériorité numérique et les repous-
sèrent avec rigueur ; ils en gardèrent même deux comme pri-
sonniers qu'ils conduisirent sur le champ i l'Empereur. Celui-
ci, qui contemplait le combat, tranquillement assis à une
fenêtre du Palais de Blakernes, sans donner aucun ordre,
témoigna de cette prise autant de joie que si Ton eût remporté
sur les Francs une victoire éclatante. L'assaut fut donc sans
effet et causa des pertes très sensibles aux barons.
' Mais les Vénitiens, Dandolo en tête, dans un bel ordre
naval, alignaient leurs vaisseaux de guerre au plus près des
murs, les uns préparés pour lancer des pierres et des javelots,
les îuitres, avec des tours plus hautes que celles de la ville
52
chargées d'hommes et de ponts mobiles, qui devaient s'abat*
tre sur les murailles. Le front de bataille était de plus de
trois jets d'arc. Les machines de guerre engagèrent vivement
le combat, bord à bord, et les Grecs se défendirent avec cou-
rage; tout ce mouvement et les cris, les clameurs jetées parles
combattants , accompagnés de la grande voix des vagues
furieuses refoulées par tant de vaisseaux pressés (la flotte en
comptait quatre cent) formaient un bruit si formidable qu'il
semolait, au dire du maréchal, que terre et mer fondist.
Toutefois, les galères proprement dites semblaient hésiter
pour aborder, ne sachant où prendre terre sous une pluie de
toutes sortes de matériaux et de matières enflammées, sur-
tout sous le feu grégeois qui ne lâchait point ses victimes.
Alors, on vit le Doge, cet amiral incomparable, malgré sa
cécité et ses quatre-vingt-quinze ans, se présenter tout armé,
avec le gonfanon de Saint-Marc devant lui, à la proue de sa
galère. L'âme ferme et le cœur calme, comprenant à ce mo-
ment que, malgré ses prières et ses promesses, ses ordres
risquent d'être méconnus, il crie à haute voix à ses gens de
le mettre à terre, sinon qu'il en fera justice et les punira.
On lui obéit ; ou le porte à bras sur le rivage, Tétendard de
Saint-Marc le précédant. Cette vue fait honte anx capitaines
des galères et les électrise à la fois ; pour réparer la brèche
qu'ils ont faite à leur honneur ils courent le couvrir de leurs
corps, tous se mettent à l'unisson ; on plante des échelles,
on se bat au haut des tours, sur les ponts-levis, sur les murs.
Puis, tout à coup, sans qu'on sache par quel moyen il y est
arrivé, on voit flotter l'étendard de Saint-Marc au haut d*une
tour de la ville; une main invisible semble lavoir porté là;
on est près de crier au miracle, sans doute le brave qui l'y a
planté a déjà payé cet acte héroïque de sa vie et la mort cèle
pour jamais son nom à la postérité. Il s'élève de part et
d'autre un grand houra. Ceux de la ville voyant cet étendard,
entendant ces cris, croient la tour prise, ils quittent les mu-
railles précipitamment, en sorte que les Vénitiens peuvent
sauter en foule sur les murs. En un moment, ils se sont
emparés de vingt-cinq tours. Dandolo envoie sur le champ
dire aux barons son incroyable succès; ils n'y peuvent donner
créance qu'en voyant un vaisseau qu'on leur expédie chargé
de butin et de chevaux de luxe pris dans Constantinople.
Les Vénitiens commençaient à se répandre dans la ville.
53
Cependant, ayant vu accourir un nombre considérable de
troupes qui venaient pour les refouler et par lesquelles ils
devaient, vu leur infériorité numérique, être écrasés infailli-
blement, ils prirent un parti violent et prompt, pressés par le
besoin de conserver leiir position : le vent leur était favorable
et poussait avec impétuosité du côté intérieur de la ville et
de l*armée impériale ; ils mirent le feu aux maisons, se reti-
rant dans les vingt-cinq tours envahies qu'ils comptaient
garder. En effet, rincendie fit de rapides progrès dans ce
quartier (depuis Blakernes jusqu'à la porte Dorée), et la fumée
donnant au visage des Grecs ils ne purent avancer jusqu'à
eux.
Mais la frayeur gagnait tout Constantinople. Alexis, jugeant
qu'il fallait se décider à fuir ou à combattre, ordonna, tandis
que les Croisés attendaient le résultat de l'incendie, une
imposante démonstration commandée par Théodore Lascaris;
son gendre. Celui-ci sortit avec tant de troupes qu'on pouvait
croire qu'elles y fussent toutes. Les portes par lesquelles
elles se répandirent dans la plaine étaient la porte Délivrée,
la porte Dorée, et la porte Bouchée, situées à environ une
lieue de celle de Blakernes où les Français battaient en brè-
che. L'Empereur lui-même, harcelé par le peuple, dut monter
à cheval et se montrer dans toute la pompe impériale : robe
de pourpre, bonnet de soie brodé d*or et terminé en pointe,
Tépée au poing, il courait de rang en rang, vx)uiant animer
les soldats, mais ceux-ci étaient trop habitués à ses défail-
lances pour se sentir électrisés par tant de mouvement. Il
les fit ranger en bel ordre de bataille avec sa cavalerie sur les
ailes, afin de marcher contre les Croisés qui, à cette vue, cou-
rurent aux armes de toutes parts.
Henri, frère du comte de Fandres, était de garde ce jour-
là, ainsi que Mathieu de Valincourt, Beaudoin de Beauvoir
et leurs gens. L'Empereur avait concentré toutes ses forces
pour attaquer de front ce petit groupe de braves et les écra-
ser. Par trois portes rapprochées, d'autres troupes devaient
sortir encore, les prendre en flanc et leur couper toute
retraite (1).
(I) Ces trois portes, dont l'une était ia porte Sainte, l'autre cello
de Petrion, la troisième la porte Impériale, existent encore sous les
noms 1** de Aia-Kapoussi, T Pétri -Kapoussi, 5** Dab-Balart.
54
Daraftt ce temps, les six batailles (4) dont il a été quesiioa
et qui étaient retranchées dans le eamp» sortaient et se ran-
geaient devant les palissades, ayant leurs sergens et leurs
écuyers à pied joignant la croupe des chevaux et devant eux
les archers et les arbalétriers. Ils formèrent égalemmit un
petit bataillon d'au moins deux cents chevaliers à pied qui
avaient été démontés» et se tinrent ainsi immobiles et fermes
contre leur retranchement; disposition fort sage, attendu que
s'ils s'étaient lancés dans la plaine peur charger Tennemi,
ils eussent probablement été environnés, divisés et écrasés
par la multitude des Grecs.
En effet, ceux-ci avaient plus de soixante batailles, dont la
moindre surpassait en nomore chaque division française. « Il
semblait que tote la campagne fust coverte de batailles, et
elles venoient au petit pas , en bonne ordonnance, bien
semblait perilose chose I » mais les nôtres étaient ordonnés
en telle manière qu'on ne pouvait les aborder ni les changer ;
que par devant. Enfin, Alexis, avec son armée, se trouva si j
près d'eux, que l'on tirait les uns sur les autres.La nouvelle en
étant venue au Doge, par un mouvement de droiture héroïque
et spontané tout aussi bien que par le calcul d'un prudent
général, il fit à l'instant retirer ses gens de la ville et aban- I
donner les tours qu'ils avaient prises, disant qu*il voulait
vivre et mourir avec les Pèlerins, et étant remonté dans sa
galère avec ce qu'il put rassembler de ses gens, il alla droit
au camp et descendit à terre Tun des premiers, amenant
d'hommes tout ce qu'il en pouvait distraire des vaisseaux.
Les Grecs restèrent assez longtemps vis-à-vis des Croisés,
ne voulant ou n'osant pas donner la charge, mais espérant
sans doute que la patience les abandonnerait et qu'une fois
ébranlés ils pourraient les tailler en pièces. Ceux-ci restant
inébranlables comme des rocs, l'Empereur commença à faire
sonner la retraite, malgré Lascâris, dit-on, qui brûlait d'en
venir aux mains, et, après avoir rallié les siens, il leur fit
rebrousser chemin. L^armée franque, dès lors, les suivit au |
petit pas, en tuant quelques-uns sans qu'ils eussent tourné
le visage. Elle les conduisit ainsi jusqu'à un palais appelé I
Philopas (ou Philopatrium), maison impériale bâtie au milieu
d'une vaste promenade hom la ville, près h porte Délivrée,
(i) Escadrons, selon bucange. i
i
I
88
par laquelle les Grecs reolrèrest bientôt dans Con&tantinople,
couverts de honte ainsi que leur Souverain. Toutefois, les
croisés, même les pks hardis, louèrent Dieu de grand cœur
eu se voyant délivrés du plus imminent péril que jamais
homme ail pu affronter ; car, avec un pareil déploiement de
forces, si les Grecs l'eussent seulement voulu, ils n'avaient
qu*à faire veUe-face , et bientôt la petite armée française
était anéantie. Au surplus, nos vaillants preux se sentaient
si las de toutes les alertes, si affaiblis par les blessures reçues
en ses rencontres, et cette dernière journée les fatigua tant,
qu'ils revinrent au camp comme l'Empereur rentrait dans la
ville et se d^armèrent. Pourtant ils mangèrent peu, et peu
burent, car peu de vivres ils avaient ; aussi leurs forces com-
mençaient tellement à décliner par la disette, qu'ils n'au-
raient pu faire encore une longue résistance.
Donc, ils ne croyaient l'engagement que simplement
ajourné, et ils voyaient Tassaut de la ville à recommencer ;
or, « oyez les miracles de Nostre-Seignor come eles sont bêles
tôt par tôt là où li plaist I » Quelle ne fut pas la surprise, la
joie, le lendemain avant le jour, quand la rumeur vint faire
circuler dans le camp cette grande nouvelle, qu'Alexis Com-
nène, l'empereur des Grecs» craignant Tabandon, trop mé-
rité, ée ses sujets (1), n'écoutant que sa peur changée en
terreur, en panique, venait de s'enfuir la nuit même, empor>
tant du trésor tout ce qu'il avait pu prendre de précieux,
emmenant avec lui sa fflle Irène, des femmes, et ceux de ses
courtisans qui avaient bien voulu suivre sa fortune, mais
laissant dans Constantinople Tlmpératrice Eupbrosine, beau-
coup plus énergique que lui, et deux de ses filles.
Tandis qu'il fuyait vers Zagora en Bulgarie', la ville, réveil-
lée en sursaut par une voix qui criait dans les rues : plus de
tyran I plus d'Alexis Comnènel il a pris la fuile I était livrée
k la stupeur et pleine de découragement. Le mépris du peu-
ple se répandait en malédiction, mais on ne savait à quoi
s'arrêter ; en de si pressantes conjonctures, la pensée d'un
autre souverain , pour diriger l'Empire et surtout pour
s'opposer à l'envahissement des Francs (des barbares I) qui
amènerait la dévastation de Constantinople, vint à quelques;
uns. Isaac,]e faible, l'aveugle Isaac, toujours dans sa prison,
(i) 11 avait ocoupé le trône S ans, 3 mots et 10 Joms.
56 '
ne se trouvait-il pas là, sous leur main? D'ailleurs, son fils,
protégé des Français, au milieu de leur camp, n'était-il pas
la cause de tous ces événements T Isaac replacé sur le trône,
rien n'empêcherait plus les Croisés de continuer leur chemin
vers la Palestine, et les Grecs, ces Grecs efféminés, rendus à
leurs délices, à leur vie molle et facile par la sécurité, ou-
bliant aussitôt les révolutions de cour, les exactions, les
vengeances, les fantaisies et les perfidies des maîtres qu'ils
ont dû souffrir, comme celles de leurs vils courtisans, veulent
délivrer l'ancien Empereur.
Constantin, grand trésorier d'Alexis, distribue de l'argent
aux Varangues au nom dlsaac ; les principaux seigneurs, de
concert avec lui, ayant réuni leurs clients, leurs domesti-
ques, courent se saisir d'abord d'Euphrosine, qui pourrait se
faire un parti ; car elle a déjà rassemblé ses amis et leur offre
en vain une couronne trop difficile à porter ; de là, ils vont à
la prison dlsaac, l'en retirent, et renferment à sa place l'Im-
pératrice et ses parents.
Isaac, tout ignorant, tout surpris, se laisse faire, sans y
rien comprendre; à la lueur de mille flambeaux on le mène,
acclamé par le peuple, dans le palais de Blakernes ; arrivé
là, on le revêt des insignes impériaux, on le place sur le
trône en le comblant de bénédictions, ainsi que l'Impéra-
trice sa femme qui, durant le temps de sa prison, languissait
obscure dans la ville où jadis elle avait régné. Puis, une
foule de seigneurs grecs volent au camp français ; ils vont se
prosterner aux pieds du jeune Alexis et lui demandent de
venir partager la puissance et les honneurs rendus à son
père.
Ce prince, qui n'oubliait pas ce qu*il devait à l'armée des
croisés et qui se sentait lié envers eux, fit de suite appeler le
marquis de Hontferrat auprès de lui, lequel, jugeant l'affaire
de trop de conséquence pour en décider, envoya quérir Beau-
doin, Dandolo et les principaux comtes et barons pour les
faire assembler sous le pavillon du Valet de Constantinople.
On leur conta l'heureuse nouvelle et Alexis finit par leur
demander ce qu'il devait répondre. Les barons l'embrassè-
rent et le félicitèrent d*abord d'un aussi heureux retour de la
fortune, puis ils donnèrent surtout louange à Dieu, notre
sire, de ce que, sauvant Constantinople comme malgré elle
et leur épargnant les rudes travaux d'une difficile conquête, il
57
eût permis que, sans effusion de sang, le prince fût replacé
sur le trône oii rappelait sa naissance. Et Ton peut bien
dire à cette occasion, ajoute Ville - Hardoin, en songeant
que de si bas oii étaient leurs affaires la Providence venait
de les placer si haut, « qu'à qui Dieu veut aider, nul ne peut
nuire. »
Toutefois, comme il était encore nuit, et connaissant la
mauvaise foi, la perfidie habituelle des Grecs, les barons ne
se laissèrent pas entraîner ; ils décidèrent qu'il y fallait mettre
de la prudence, attendre le jour et veiller sous les armes, de
crainte de quelque surprise. On devait envoyer à la ville dès
qu'il ferait clair, pour se renseigner positivement.
Ils se tinrent donc prêts à tout ce qui pourrait survenir,
et, le jour arrivé, l'armée se mit en état de défense; mais
diverses personnes étant venues au camp, séparément, les-
quelles racontèrent et aflSrmèrent les mêmes nouvelles, on
avisa d'envoyer Mathieu de Montmorency, Geoffroy de Ville-
Hardoin et deux patrices vénitiens pour s'assurer de la
vérité. Ils devaient,, du reste, requérir Isaac de ratifier le
traité et les promesses du prince son fils> sans quoi les pèle-
rins le garderaient comme otage.
On les conduisit en cortège jusqu'à la porte de la ville,
qui leur fut ouverte aussitôt ; étant descendus de cheval, ils
furent menés à pied jusqu'au palais de Blakernes, à travers
une haie d'Anglais et de Danois armés de leurs haches. Là,
ils trouvèrent l'empereur Isaac si richement vêtu «qu'en
vain en demanderait-on un qui le fût davantage », et l'Impé-
ratrice sa femme assise à côté de lui, « qui était mult belle
dame », et sœur du roi de Hongrie, (Isaac était marié en
secondes noces). Il y avait autour d'eux tant de hauts person-
nages et de grandes dames dans les plus brillants costumes
que, pressé par cette foule éblouissante, on ne pouvait mou-
voir le pied, et tout ces gens-là, qui, le jour avant, avaient
été contre Isaac, à ce moment étaient tout à sa volonté.
Les ambassadeurs, après avoir salné TEmpereur,. furent
comblés d'honneurs par l'Impératrice et tous les personnages
qui l'entouraient. Ils dirent alors à Isaac qu'ils avaient à lui
parler en particulier de la part du prince son fils et de celle
des barons de l'armée. Isaac passa immédiatement dans une
chambre voisine, n emmenant avec lui que l'Impératrice, son
chambellan, son interprète et les quatre envoyés. Ce fut le
58
maréchal qui, du consentement des autres, porta la parole.
« Sire, dit-il, tu toIs le service que nous avons rendu
à Ion fils, et comment nous avons tenu nos engagements.
Mais, lui, d'après ses conventions propres, ne peut entrer
céans jusqu'à ce qu'il ait accompli ses engagements envers
nous. C'est pourquoi, comme ton fils, il te demande de vou-
loir bien confirmer les traités en la même forme et manière
qu'il les a faits avec nous. »
Naturellement, l'Empereur demande à connattre les con-
ventions et il lui fut répondu par le maréchal que le prince
s'était engagé, étant replacé sur le trône impérial :
1o A remettre tout l'empire de Remanie (d'Orient) sous
l'obédience de Rome de laquelle il s'était départi depuis
longtemps déjà ;
t^ A solder à l'armée deux cent mille marcs d'argent, et à
la fournir de vivres pendant un an, petits et grands ;
3° A mener en Terre-Sainte, sur ses propres vaisseaux et
à entretenir pendant un an dix mille hommes;
i*" A entretenir, sa vie durant, cinq cents chevaliers en la
terre d'Outre-Mer.
Et le maréchal montra incontinent les chartes pendantes
signées par le prince et munies de son scel, ainsi que de
celui du roi d'Italie, Philippe d'Allemagne, gendre d'Isaac,
demandant à celui-ci de vouloir bien les ratifier.
« Certes, répondit l'Empereur, ces traités sont de haute
conséquence, et je ne vois pas comment on les pourra tenir ;
toutefois, vous avez tant fait, et pour mon fils, et pour moi,
que, vous donnât-on tout l'Empire, vous l'auriez bien mérité.)^
Ainsi donc, les conventions du prince eurent leur sanction à
l'instant, par serment et par les bulles d'or d'Isaac, qui
forent délivrées aux ambassadeur^^:: séance tenante. Puis,
ceux-ci ^'en retournèrent au campisans tarder, pour appren-
dre aux barons le résultat de leur négociation.
Aussitôt, les chevaliers résolurent de conduire le jeune
Alexis auprès de son père, et pour lui faire cortège, ils
revêtirent leurs plus riches armures, plaçant le prince parmi
les pins considérables, c'est-àniire au milieu des barons,
entre le comte Beandoin de Flandres et le duc de Venise,
Dandolo. La joie du peuple, ses acclamations, en revoyant
l'héritier de l'Empire , l'émotion, la tendresse dnpèiNe et du
fils en se retrouvant, après un si long exil pmv l'iin, et tiint
80
de malheurs pour Tautre, terminés si providentiellement,
firent une fête de famille de cet événement politique. Des
tables chargées de viandes avaient été préparées dans les
rues pour ceux de Tarmée qui faisaient escorte aux barons.
Enfin, au camp, parmi les pèlerins et dans Constantinople,
Tallégresse était à son comble.
Le lendemain, cependant, l'Empereur et son fils, par une
prudence prévoyante, prièrent les chefs de l'armée franque
de vouloir bien faire prendre d'autres logements à leurs trou-
pes, parce que, si elles restaient dans la ville, il pourrait s'en
suivre avec le peuple quelque collision qui deviendrait aisé-
ment préjudiciable aux uns et aux autres. Les barons accé-
dèrent volontiers à ce désir et, ayant fait lever le camp, ils
allèrent prendre leurs quartiers au-delà du port, vers le Ste-
non, où on leur fournit avec abondance toutes sortes de vivres
et ils y séjournèrent en paix et en repos.
II est facile de croire que, durant cette halte, beaucoup de
nos croisés eurent la curiosité d*aller visiter Constantinople
la grande et la belle, ses splendides palais, ses hautes et
nombreuses églises, et ses richesses accumulées « qui onc-
ques en nule ville tant ri'enot, » sans parler des reliques
(si précieuses aux yeux des pèlerins, que plus tard ils les
dérobèrent en grande partie] et dont alors l'antique Bysance
possédait à elle seule « autant que toute le reste du monde.»
Les Français et les Grecs demeurèrent fort unis en ce temps ,
échangeant, par le commerce, les marchandises et autres
biens.
Nous verrons plus tard les difficultés et les grands orages
qui devaient trop tôt succéder aux déploiements de luxe, aux
pompes et aux réjouissances d'un couronnement impérial,
car, les Croisés, consciencieux dans leurs promesses, tout
en attendant l'accomplissement des traités conclus avec le
prince Alexis, avaient obtenu dlsaac qu'il fit parliciper son
fils au pouvoir en partageant le trône avec lui; événement qui
eut lieu le premier jour du mois d'août 1203 (1).
Lors le jeune empereur commença ses premiers payements
(i) Les Français étaient entrés dans Constantinople le jeudi 18
juillet.
60
aux barons, promettant d'acquitter promptement le reste et
aussitôt, avec la loyauté qui présidait aux transactions des
chefs français ; on commença aussi à régler les avances faites
par des particuliers, marchands vénitiens, pour l'embarque-
ment de Tarmée.
PÉLIGIBN THIEBRT.
(La fin à tannée prochaine).
84
MOUVEMENT DE LÀ POPULATION DANS L'YONNE EN 1884.
NAISSANCBS, MARIAGES, DÉCÈS.
1® Répartition par sexe et par état civil.
AUXERRE.
ETAT CIVIL.
NAISSANCES.
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THIBAULT AUX CHANSONS
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Se reporter à près de sept siècles en arrière, meHre son
esprit dans le milieu où vivait, s'agitait et se plaisait la so-
cieté d'alors, c*est le léger effort que nous devons faire, avant
de nous occuper de Thibault aux Chansons, poètQ, prince,
jadis très-célèbre à ces deux titres et dont la renoiiimée et l^s
œuvres ont porté la réputation jusqu'à nous.
Joigny, aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement et faisant
partie d'un département composé de portioiois détachées
de diverses provinces, s'associaoi aux efforts communs
pour entrer dans le réveil intellectuel que nous voyons se
propager de tous les points, Joîgny, qui n'était pas sans quel-
que importance au temps dont nous voulons parler, devait
bien connaître Thibault aux Chansons, ne fût-ce qu'en qua-
lité de suzerain, car Joigny était de Champagne.
La Champagne! contrée riche! et puissante! et célèbre!
mais que les malheurs de la guerre et son annexion trop
prompte au domaine royal firent tomber dans l'obscurité !...
en plongeant les regards dans ce lointain passé, quelle diffé-
rence de constitution, de coutumes, de mœurs, de plaisirs
n'y voyons-nous pas? Des comtes de Champagne balançant le
pouvoir des rois de France ; ces fiers et somptueux suzerains
tenant cours pléoières où se rassemblaient leurs grands offi-
ciers, toute leur chevalerie et leurs vassaux appelés à remplir,
en cette occasion, les devoirs de leurs cl^arges en personne ;
comnie à festoyer, entendre gentils déduits su la gare
i866. »
66
science ; à prendre part aux belles passes d'armes accomplies
dans la lice» en présence des nobles châtelaines, et à la féo-
dale chasse au faucon dans les plaines champenoises, ou à
courre le cerf dans la vaste forêt d'Othe I
La châtellenie de Joigny qui, très-anciennement, comme
celle de Saiot-Florentin, faisait partie du Sénonais, et qui
avait été démembrée du comté de Sens par partage de fa-
mille, passa, ainsi que cette ville, sous la suzeraineté des
comtes de Champagne, en vertu des droits de la guerre,
lorsque le Sénonais tombait définitivement dans le domaine
royal, au règne d'Henry I«^ par la mort du dernier de ses
suzerains. En effet, Eudes II, comte de Champagne, conqué-
rant d'une ambition insatiable, qui convoitait le beau comté
de Sens comme complément naturel de ses vastes terres,
l'avait envahi, sous prétexte de porter secours au comte Rai-
naud assiégé dans sa ville par le roi Robert père d'Henry 1er
et, suivant un accommodement fait entre ce roi et Eudes en
1034, Joigny et Saint-Florentin, ainsi que d'autres fiefs, en-
trèrent désormais dans sa mouvance.
Joigny suivit, en consé'juence, à compter de ce temps, les
destinées de la Champagne, car il n'avait fait partie de la
Bourgogne que sous la domination des d'ucs, durant une
soixantaine d'années, du ix« au x* siècle. Aussi voyons-nous
ses seigneurs liés intimement à ceux de Champagne dès Tori-
gine, soit par les nœuds du sang, soit par la politique, et
tenir la première place parmi leurs pairs sous le titre de
Doyen; leur histoire se mêle donc ; lois, coutumes sont iden-
tiques pour les deux comtés.
Nous voudrions avoir la puissance de faire aimer et re-
gretter ici ce nom de Champenois qui a pris, nous ignorons
pourquoi, une défaveur trop proverbiale. Nation des plus
braves que la nation champenoise, et la plus lettrée, la plus
artistique de nos temps féodaux, comme la plus commer-
çante ; l'une de celles qui, ayant porté au loin le renom
Franc, ont le plus laissé de traces de leurs conquêtes I Que
de beaux noms sont acquis à la gloire militaire par la Cham-
pagne à côté de la Bourgogne aux croisades ! et, combien
Joigny ne doit-il pas s'enorgueillir de cet Etienne-de-Vaux
qui, par son mariage avec la petite fille des comtes de Sens,
devint son comte titulaire et fit construire le château de Join-
ville, car ce fut lui qui donna naissance, non-seulement à la
67
longue suite de ses seigneurs, mais encore à cette illustre
race descendant également des anciens sires de Courtenay,
alliée aux grandes maisons royales et qui fut immortalisée
par le bon sénéchal de Champagne, Joinville, rhislorien du
pieux roi Louis IX et de ses croisades. Oui I Joinville, Ville-
Hardoin, chroniqueurs précieux et toujours consultés, Thi-
bault IV, poète tendre ou satirique, hommes d'élite, créateurs
ou plutôt révélateurs de notre langue, voilà ce que la Cham-
pagne des temps anciens a produit et ce dont nous allons
essayer de donner un aperçu.
II
Si nous venons réveiller les cendres de Thibault aux chan-
sons, comte de Champagne et roi de Navarre, plus pour son
œuvre de chansonnier que pour les actions du prince, ce
D*est pas qu'il fût le orenaier des suzerains de Joii^ny ayant
cultivé les lettres ; Etienne, mort en 4402, avait la réputa-
tion, suivant l'expression d'un archevêque de Tours lui écri-
vant, d'être un autre César; et, quoique rien ne soit resté
des compositions de ce comte, il est également honoré par le
prélat du titre d'un autre Virgile, Thibault IV, né juste un
siècle après la mort d'Etienne, n'étant sans doute pas plus
que lui Virgile ni César, a cependant obtenu le nom de Grand
après sa carrière et, sMl ne nous semble pas tout à fait grand
homme relativement à nos vues modernes, il n'était certes pas
un homme ordinaire, pris au milieu de son époque.
Peut-être le moyen-âge est-il bien en défaveur aujourd'hui
pour en venir faire une sorte de panégyrique? Aux yeux de
certains adorateurs de la perfectibilité indéfinie n'est-il pas,
pour ainsi dire, synonyme d'enfance, d'ignorance, de sottise,
de cruauté, enfin, de barbarie? Un sourire de pitié, voilà
souvent toute l'indulgence qu'on lui accorde. Trop de pré-
somption dana le présent, trop de dédain pour un passé d'où
l'on tire son origine trompent un peu, croyons-nous, le juge-
ment de ces progressistes. Pour notre part, nous ne saurions
trouver le siècle de Philippe-Auguste, de Saint-Louis, abso-
lument dénué, caria civilisation matérielle ne représente pas
tout à nos yeux. Mais, afin de ne pas entrer dans le sérieux et
dans le vif d'une telle question, qu'il suffit d'effleurer, et,
tout en reconnaissant bien que les gouvernements sont au-
68
t)*ement fort et modérés aujourd'hai, les lois autrement
justes et répressives, les écrivains autrement nombreux,
nous avouerons, avec madame de Sévigné, notre faiblesse
pour les grands coups d*épée.Oui I ils nous plaisent, les an-
ciens paladins de la vieille France, ces redresseurs de torts,
avec leur franche gaieté, leur naïveté spirituelle, e( les ro-
mances et d<^.duits de leurs troubadours et trouvères I
Thibault n'était donc pas, à notre appréciation, un bar-
bare. Nous lui reprocherions plus volontiers d'avoir été trop
homme du monde, si cette expression ne cadrait pas singu-
lièrement avec son temps. 11 fut un peu... comment dire?.,
casuiste en amour. C'était avant l'époque où l'on subtilisait
les sentiments jusqu'à la quintessence; mais déjà on ne de-
vait se permettre d'espérer un regard favorable de la dame de
ses pensées que selon les règles, après avoir subi toutes les
rigueurs des épreuves, de même qu'un bon chevalier et
prud'homme n'était reçu à prendre ces titres qu'avec toute
approbation de ses juges, ayant fourni loyalement sa car-
rière. Thibault, à sa cour de Provins, tenait de ces assemblées
galantes oii les questions de tendre controverse s'approfon-
dissaient, et sur le mur d'une salle du château était inscrit
un couplet de l'une de ses pièces de vers dont le refrain dit
que :
Nul ne peut trop acheter
Les biens qu'amour sait donner.
Thibault, d'ailleurs, naquit dans des circonstances excep-
tionnelles, desquelles l'influence devait se faire fortement
sentir sur sa vie et sur son caractère.
Son père, Thibault III, était devenu comte de Champagne
en 1 197, à l'âge de 20 ans, à défaut d'un frère aîné Henry II,
parti en 1190 pour la croisade et qui lui avait fait donation
préalable de ses comtés de Champagne et de Brie dans le cas
où il ne reviendrait pas de ce pèlerinage. Placé à la tête de
l'armée puis nommé roi de Jérusalem, souverain estimé, il
mit, par malheur, bientôt fin à sa carrière, en se jetant, par
inadvertance, d'une fenêtre sans appui située au haut d'une
tour de son palais d'Acre.
Cette succession, qui élevait la branche cadette de la mai-
son de Champagne, allait lui valoir dans la suite plus d'une
tribulation, car Henry II avait laissé des filles en Palestine
69
qui, une fois mariées et sollicitées par des ennemis de Thi-
bault IV, vinrent lui contester rhéritage des comtés de Cham-
pagne ei de Brie.
Mais, avant cette époque, un triste événement s'était déjà
accompli: Thibault III, Tan \ 199, plein de santé et de ferveur,
encour plénière, au milieu de brillantes fêtes, de tournois
auxquels il avait convié toute sa chevalerie et grand nombre
de nobles étrangers, incité par le pape et par le fameux pré-
dicateur Foulques de Neuilly, avait pris la croix, ainsi que
ceux là présents, pour aller secourir les gens d'Outre-Mer en
grand danger de Turcs. Il était nommé généralissime, Texpé-
diiion s'organisait et les premières conventions de passage
étaient à peine conclues avec les Vénitiens, lorsque son fondé
de pouvoirs Ville-Hardoin, maréchal de Champagne, reve-
nant lui apprendre Theureux résultat de ses négociations,
trouva son jeune suzerain malade et dans une langueur mor-
telle dont il ne releva pas.
Il s'éteignit à 23 ans, saintement, car il était très-pieux ;
ayant distribué son trésor amassé pour la croisade à tous ses
liorames en leur faisant jurer sur les évangiles de ne pas
rompre la croisade à cause de sa mort, chargeant même Re-
naud de Dampierre, l'un de ses plus fidèles, d'accomplir son
voeu personnel.
Thibault III laissait ses terres sans seigneur et une jeune
princesse. Blanche de Navarre, qu'il avait épousée en 1195,
près de lui donner un héritier, seule pour faire face à une po-
sition contestée, par conséquent précaire. Fille de Sanche le
Sage, elle se trouvait heureusement de trempe à supporter la
charge qu'il lui léguait. Malgré son extrême douleur, elle sut,
conseillée par l'habile Ville-Hardoin, avant qu'il partît pour
rOrient, sauvegarder le litre et les possessions de son fils.
Et ce fils, qui compta dans la succession des comtes, même
avant sa naissance, dès 1201, qui fut surnommé le pos-
thume, c'était Thibault aux chansons,
La comtesse, livrée d'abord exclusivement à son chagrin,
fit rendre lés derniers honneurs au comte par de magnifiques
obsèques oii se trouvaient tout son lignage et ses vassaux
assemblés ; si magnifiques, suivant le maréchal, « que onc-
ques plus graat ne fut faiz par home » puis elle ordonna un
tombeau merveilleusement beau, pour être placé dans l'église
de Saint-Etienne de Troyes, à côté de celui du comte
70
Henry P^ mais plus riche et plus travaillé. Ce monumeot,
chef-d*œuvre d^orfèvrerie, était tout d'argent, orné de dorures,
filigranes, pierreries et émaux ; on voyait autour 34 colonnes
et auantité d'anges; puis, toute la royale parenté de Thi-
bault III était représentée en statuettes d'argent depuis
Louis VU roi de France, jusqu'à Blanche elle-même, ainsi que
ses deux enfants, car elle avait une fille. Quant au comte
défunt, il figurait de grandeur naturelle et couché, les yeux
ouverts, émaillés de blanc et de bleu, les cheveux dorés, cou-
ronne en tête, mais avec la robe, le bâton et l'escarcelle
(armoriés) du pèlerin, à cause de son vœu non accompli. Et
le tout garni de grenats, d'amétystes, d'éméraudes, etc. Des
légendes latines se lisaient de chaque côté pour indiquer les
personnages, leurs liens du sang et les vertus du comte.
Celle relative à Blanche parlait du monument élevé à la mé-
moire de son époux chérie et sa statuette portait le dit monu-
ment, représente en miniature, sur l'une de ses mains (1).
Ces pieux devoirs remplis, la comtesse songea à réclamer
la garde du puissant monarque Philippe- Auguste selon que
l'exigeait la loi féodale. Malgré cette démarche, le roi, crai-
gnant que Blanche ne vint à prendre de nouveaux engage-
ments qui fussent contraires à ses intérêts personnels, l'o-
bligea à lui promettre, par une convention écrite et solennelle :
1° de ne point se remarier sans son consentement; 2* de
livrer entre ses mains l'enfant qu'elle mettrait au monde, et
même, pour sûreté de sa parole, Blanche de Navarre en fit
jurer la garantie par Guillaume, comte de Sancerre, cousin
du défunt comte de Champagne, par Gufllaume, comte de
Joigny, Guy de Dampierre, Gaucher de Châtillon, Geoffroy de
Joinville, Hugues, comte de Réihel, Henry, comte de Grand-
pré, Anseau deTrainel et Garnierde Marrigny, pairs ou grands
vassaux de Champagne.
Selon le droit féodal, le jeune sire et son fief tombaient
sous la garde et tutelle du roi ; mais, d'après la charte con-
sentie entre la comtesse Palatine et Philippe, celui-ci devait
retenir Tenfant jusqu'à l'âge de quatre ans seulement, époque
(i) La description faite par Grosiey de ce spécimen de l'industrie
du xiii** siècle unie aux arts, rappeUe, par la mulUtude des person-
nages, plus le métal et la richesse, lacomposiUon des beaux tombeaux
des ducs de Bourgogne conservés au musée de Dijon
71
à laquelle sa mère en deviendrait tutrice, et la majorité étant
fixée à vingt et un ans, à ce moment d'émancipation le sou-
verain devait recevoir Thoramage du nouveau chevalier et lui
donner l'investiture. Le pape Innocent écrivit lui-même une
lettre spéciale d'approbation apostolique à ce sujet par rap-
port aux intérêts du mineur, ce qui était d'usage selon les
règles du droit canon.
III
Ainsi donc, notre jeune comte fut bercé à la cour chevale-
resque et brillante de Philippe-Auguste; il y reçut Téduca-
lion, les lumières dont la science disposait alors, il vécut
dans les grandeurs, les fêtes, passant alternativement du
logis du roi aux divers palais de ses aïeux, plus somptueux
peut-être que ceux des souverains même, car les comtes de
Champagne se montraient amis des plaisirs, de la représen-
tation, du faste, comme des arts et de la littérature ; ils
avaient la main libérale jusqu'à la prodigalité, ne refusant
jamais à qui demandait avec besoin : c*était presque un signe
héréditaire chez eux.
D'ailleurs, ce qui justifiait cette grande largesse c'est que
la Champagne jouissait d'une prospérité sans pareille, due à
son commerce comme à son organisation particulière.
Celte province possédait de célèbres foires, dont l'origine
se perdait dans la nuit des temps puisqu'elle remontait,
d'après des documents connus, avant rétablissement des
Francs dans les Gaules. Au xu^ siècle le comte Thibault II
dit le Grand, U tuteur des pauvres, 1$ grand justicier,
aïeul de Thibault le posthume, protecteur des arts et du
commerce, avait beaucoup favorisé Troyes par les privilèges
accordés à ses foires ; il avait fait construire et circuler dans
cette ville de nombreux canaux pour servir à l'alimentation
des fabriques que les siècles postérieurs admiraient encore
sous le rapport de leur habile distribution ; les marchands
de toutes les nations y possédaient leurs halles et leurs ma-
gasins. Dans l'antique ville de Provins, séjour de plaisance
des comtes , il y avait , d'après le dire des habitants ,
3,200 métiers occu-pés à tisser draps et laines et remarquons
que les droits levés aux foires étaient le fond de la plupart
des pieuses libéralités de ces puissants seigneurs.
72
Aussi, la coutume deTroyes fut établie sur des bases autres
que celles des provinces en général ; En 841 , à la trop fa-
meuse bataille de Fontenoy, la chevalerie champenoise avait
été presqu'entièrement détruite, et cet événement, dit le sa-
vant Grosley, donna naissance à une convention réglemen-
taire d'après laquelle la mère noble transmettrait à Tavenir la
noblesse à Tenfant issu d'un père roturier. L'origine ne fut-
elle pas bien prouvée, la loi en démontrerait mieux encore
ce qu'elle avait de libéral. De même, par une institution su-
périeure aux préjugés du temps, pour réparer les pertes de
fortuné, il était permis aux nol)les de vivre mar chaudement^
c'est-à-dire, d'entrer dans la classe bourgeoise, d'en prendre
les droits et les charges, comme d'être exempts du service
militaire^ de faire le commerce, mais avec l'obligation de
payer les impôts. Il était également facultatif de revenir à
vivre noblement, en reprenant sou blason et le service des
armes (impôt du sang I] le commerce de nouveau interdit^
Ton rentrait dans la franchise d'impôts pécuniers.
De cet état de choses découlait ce principe que les titres
et privilèges de la noblesse étaient communs à tout homme
né de père ou de mère noble; car la vie marchande condui-
sait forcément à des alliances de roture, c'était comme une
incorporation^ une fusion incessante de l'aristocratie et de la
bourgeoisie. Et, en effet, cette organisation devait établir
entre les deux classes une perpétuité de richesse, de bonne
éducation, de principes, de sentiments élevés, une émulation
en toutes choses propre, selon les vues des comtes, à soutenir
la haute prospérité du pays. Ajoutons que ces larges insti-
tutions remédiaient encore admirablement à la gène jetée
dans les maisons nobles par l'égalité de partage entre les en-
fants, car la coutume de Troyes, contrairement à celle de
presque toutes les autres contrées, n'admettait pas le droit
d'atnesse. Enfin, dernier point de dissemblance avec les insti-
tutions de l'époque, où la base fondamentale de la féodalité
étaft cette maxime passée en loi : nulle terre sans seigneur^
la coutume de Champagne disait, à l'inverse : nul seigneur
sans titre, ce qui établissait une large indépendance dans le
droit allodial.
Tout nous prouve donc que la Champagne fut l'une des
provinces les plus prospères d'alors, jouissant des plus
grandes franchises. De même ïa cour de ses comtes était des
73
plus lettrées et des plus agréables. Blanche de Navarre, quoi-
que veuve, continua à la tenir suivant ces errements, elle
avait le goût littéraire ; elle attira Auboin de Sézanne, un
poète, l'un de ceux auxquels s'adresse Thibault dans ses
chansons, et ce fut peut-être celui qui lui donna le sentiment
delà poésie en rjnstruisant. Quittant sa retraite, il reprit ses
chants abandonnés : « Je pensais bien avoir renoncé pour la
vie à la gaieté et à la poésie, dit-il, mais, la comtesse de
Brie, que je n'oserais désobliger, m'a demandé des vers, et il
est bien juste que je lui obéisse quand il lui plaît de com-
mander (1). »
On ne sait sur quelle autorité il a été dit que cet Auboin
de Sézanne, qui ne devait pas être bien jeune quand la com-
tesse l'appela auprès d'elle, fut son amant ; si c'est d'après
ces quelques vers, la preuve serait bien faible pour étayer
une si grosse attaque ; peut-être lui prêla-t-on des admira-
teurs simplement^parce que la renommée la proclamait char-
mante. Au reste, la réputation de la noble veuve reçut encore
une atteinte, lancée bien à la légère, que le temps nous a
transmise, caries auteurs, en se succédant, admettent sou-
vent sans contrôle les assertions de leurs devanciers. Miles
de Brabans ou Breban, illustre chevalier, seigneur du Plessis
près Provins et qui avait apparemment fait voir son dé-
vouement à la comtesse lors de la mort de son mari et de la
grande entreprise de la croisade, reçut d'elle, en 1201, une
donation dont le titre porte Dilecto et fideli meo Miloni de
Brebano. Sur ce simple énoncé la voici convaincue d'une
vive passion pour Miles de Brabans, tandis qu'elle faisait
ériger le beau monument que Ton sait à la mémoire d'un
époux chéri et qu'elle mettait au monde Thibault le pos-
thume; d'ailleurs, chose beaucoup plus probatoire, Miles de
Brabans, engagé dans la croisade, était parti l'un des pre-
miers, en 1^00, ayant d'abord été envoyé avec le maréchal
de Yille-Hardoin comme fondé de pouvoirs du comte de
(1) Bien quidai toute ma vie.
Joie et cançoDs oublier ;
Mais la comtesse de Brie,
Qui conaans, Je n'ose veer,
M'a comandé à cbanter,
Si est bien drois ke je die,
Quant li pfait à comander.
74
Champagne auprès du doge de Venise. II suivit ensuite les
fortunes diverses du principal corps d'armée; en tête avec les
chefs, les prud'hommes et les bons chevaliers ; homme de
conseil, d'exécution, négociateur, il pénétra dans Constant!-
noplc, y demeura, fut de toutes les expéditions en Grèce jus-
qu'à 1207 où s'arrêtent les mémoires du maréchal. Et il était
parti de France en 1200 1 Ceci prouve avec quel peu de cri-
tique on admettait autrefois les témoignages dont se compose
en partie l'histoire.
Ce qui eut peut-être rapproché Miles de Brabans de la com-
tesse, c'était, avec une éducation soignée, ses aptitudes de
lettré; il protégeait les poètes aussi et, par conséquent, il
aimait la poésie, car il mena à sa suite, en partant pour la
croisade, Guyot, de Provins, l'un des rimeurs de la fin du
xn« siècle, connu pour une œuvre intitulée : « La Bible »
satire contre les vices de l'époque ; il y a encore des vers de
lui qui prouvent que la boussole était connue de son temps.
On a dit que l'histoire est un roman convenu ; sans nul
doute, la vérité parfois se laisse diflScilement apercevoir au
milieu des affirmations intéressées des différents partis. En
ne parlant pas du siècle qui nous occupej où, à cause de Tin-
suffisance des documents, beaucoup de champ est donné à
Fhypothèse, nous trouvons encore bien des points obscurs
dans l'histoire moderne sur lesquels régnent des opinions
contradictoires. Combien n'a-t-on pas recherché, par exemple,
la vie la plus intime de Mazarin, afin d'en faire ressortir,* les
uns quelque honteuse anecdote de boudoir, d'autres une in-
tégrité relative. Mais, en réalité, ceci importe beaucoup plus
à la chronique scandaleuse qu'à l'histoire, qui ne se compose
pas absolument de ces choses.
Si la mère de Thibault aux Chansons, veuve isolée, dans
une position difficile à maintenir, jeune, belle et séduisante,
fut attaquée et vraisemblablement calomniée, nous allons
voir que la réputation du fils et même celle de la reine de
France eurent à subir des atteintes bien autrement pro-
fondes, sans les mériter, il est probable, en aucune façon.
Pressé par de nombreux ennemis et dépeint sous diverses^
couleurs, le jeune comte de Champagne, selon qu'on peut se
rendre juge d'une telle situation, dut les principaux échecs
de sa carrière et un certain courant d'opinions très-défavo-
rables qui circulaient contre lui, à divers accidents auxquels
75
son existence fut soumise et dont le gros du public ne tient
janoais compte. Le premier était sa naissance posthume, qui
le laissait faible, à la merci des ambitieux vassaux ; le se-
cond, celte position d'héritier de terres revendiquées par des
cousines venues d'Outre-mer ; en outre, la tutelle de Philippe-
Auguste, qui le mit en rapports obligés et en devoirs plus
directs avec la cour de France. On peut en ajouter un der-
nier, le pire de tous peut-être, qui fut sa fortune royale,
prévue longtemps à Tavance, enviée par tous les gramls vas-
saux, et surtout par les frères du roi Louis IX, moins bien
partagés que lui. Mais nul n'a tenu compte des éléments par-
ticuliers de celte vie agitée ; chroniqueurs ou historiens n*ont
voulu voir en Thibault IV qu'un étourdi brouillon, un trop
hardi galant, un dissipateur et un ambitieux. Il faut, en effet,
un peu planer sur les événements pour le pouvoir apprécier
avec justice.
Qui veut juger le moyen-âge et embrasser d*un coup-d'œil
général les phases de son histoire se trouve, il est vrai, bien
vite ébloui, fatigué, découragé par le cliquetis incessant
d'armes qui s'entremêlent de province à province, de vas-
saux à suzerain, du roi à ses sujets. Comment reconnaître
un sens de politique générale à tout ce mouvement? Com-
ment même trouver la clé de la vérité dans le monceau de
nos vieilles chroniques, si brèves souvent, si crédules tou-
jours, si incomplètes et si particulières dans leur objet? Com-
parer, confronter les faits, les dates, les individus, c'est là,
selon nous, ce qui rapproche le plus du probable et ce qui
éloigne le mieux le roman ou l'invention.
IV
Thibault, né en 1202, d'abord élevé à la cour de France,
connut donc, dès le berceau, Blanche de Castille, princesse
mariée en 1200 à l'héritier présomptif de la couronne, ce
Louis VIII qui, plus tard, eut à peine le temps de régner.
Maintes fois, sans doute, le petit comte fut admiré, caressé,
porté par cette princesse, dont le premier enfant naquit en
1209 seulement, et à laquelle Tardeur de son caractère devait
faire ambitionner une maternité qu'elle était destinée à con-
naître si passionnément et si complètement. Quoi de plus na-
turel que l'orphelin, entre deux jeunes femmes également
76
belles, également distinguées, toutes deux du nom de Blan-
che, toutes deux de ce même langage doux et étranger, et
presque de même origine, seules de leur pays, qui eurent
presque même destinée, éprouvât pour elles une tendresse
analogue et une admiration instinctive? De ce début, dans la
vie de Thibault, peu d'imaginations trouveraient à constituer
l'échafaudage d'une passion irrésistible, orageuse et durable,
aussi romanesques qu'elles fussent, car la reine avait au
moins 15 ans lorsque Thibault vint au monde; c*est pourtant
là le roman prêté à sa vie entière.
Blanche de Navarre, disions-nous, quand l'enfant fut remis
h sa seule tutelle, appela à sa cour, comme par le passé, les
gens de sapience, les rimeurs, les musiciens, les artistes cé-
lèbres ; on y devisait, on y discutait, on y chantait les poésies,
on faisait peindre sur les vitraux des chapelles les belles
actions des paladins en terre sainte; on suivait en cela la
grande impulsion donnée par Philippe-Auguste. La comtesse
s'appliqua d'abord à préparer en son fils les sentiments
élevés et le savoir qui devaient en faire un bon chevaliery un
pruiïhomme, enfin un seigneur accompli.
Celui-ci entra merveilleusement, paraît-il, dans les vues
de sa docte mère : il s'adonna à toutes sortes d'exercices
comme à l'étude des sciences, curieux de tout connaître, am-
bitieux de tout exécuter. Il était beau et bien fait, plein de
grâces, d'élégance, et maniait la lance comme la plume, aux
applaudissements de chacun. C'était encore un aimable et
joyeux chevalier, ainsi que doit être l'élève d'une noble et
gracieuse dame, car les femmes ont toujours su adoucir le
caractère masculin, lui inspirer quelque chose de leur tendre
charité, lui ôter de cette rudesse qu'il contracte dans les
camps, parmi les vétérans de la guerre, mais sans lui enlever
la bravoure, car elles n'aiment guère les trembleurs et elles
savent admirer les grands faits d'armes.
Blanche de Castllle, avant la mort de Louis VIII, n'avait
montré son caractère que dans ses préoccupations mater-
nelles ; elle était jalouse, même des soins qu'une autre don-
nait à son fils (Louis n'était pourtant pas le premier qu'elle eût
eu]. La passion qu'elle y mit d*abord dut s'amortir à la lon-
gue, car elle eut onze enfants, mais l'héritier du tr^ne reçut
toujours ses soms de prédilection, et l'on sait quel prince fut
Louis IX I
77
En 1226, quand elle prit la tutelle et la régence tout en'
semble, la mère devint alors une sorte d*héroïne, assistant
aux assants des places, excitant le zèle des soldats par Tbi-
ver le plus rigoureux et faisant abattre les remparts qui se
dressaient devant Tenfant-roi. Louis avait 12 ou 14 ans (1),
car les chroniqueurs ne s'accordent pas à ce sujet. Le per-
sonnage un peu de convention que les panégyristes de saint
Louis nous ont donné de sa mère, n'est pas d'une ressem-
blance très-exacte; les contemporains ne montraient pas
pour elle cet amour, ce pieux respect sans^ aucun mélange
que nos auteurs se plaisent à répandre à ses pieds comme un
encens de bonne odeur. Son caractère hautain envers les
grands, sa méchante humeur vis-à-vis de sa belIe-fîUe, sa
domination prolongée sur son fils, jetèrent des nuages entre
elle et l'admiration de ses sujets. Son habileté à régner, « en
divisant, » la manière supérieure dont elle conduisit l'éduca-
tion du roi ne^lui furent guère comptées que par la postérité I
toutefois, nous la préférons avec cette figure aux humaines
faiblesses cachée sous sa sainte et froide enveloppe légen-
daire.
Un cardinal du nom de Romain de Saint-Ange, envoyé en
France avec le titre de légat, en 1 224, pour inciter Louis VIII
à soutenir la croisade préchée contre les Albigeois, souleva
fortement la médisance vis-à-vis de la reine; ce prélat,
« homme de distinction grande, agréable à Dieu et aux hom-
mes, » dit Puy-Laurens, propre aux affaires du genre de celle
qu'il avait entreprise, devint, à la mort du roi, arrivée au
ménie temps, le conseiller très-empressé de sa veuve ; « elle
souffrait par intérêt plutôt que par amour les assiduités <lu
cardinal, homme poli, galant, et bien fait et d'un si bon con-
seil qu'elle avait une entière confiance en lui y> (c'est le Dic-
tionnaire historique qui parle I)
Quoique fût le confident italien, toujours est-il que sa pré-
sence auprès de Blanche de Castille indisposa fort les grands
(1) Puy-Laurens, auteur de la fin du xiii« siècle, prétend que Louis IX
avait 14 ans à la mort de son père et il n^est pas le seul ; sa magorité
n'eut donc eu lieu qu'à 25 ans, car elle fut proclamée en 1236. Rien
de bien fixe n'existait encore à cet égard et la régente se montrait
fort jalouse de son autorité. Au reste, le père Anselme,, dans son im-
portant ouvrage généalogique, place la naissance de saint Louis
en 1315.
78
vassaux, surtout ceux qui prétendaient à la régenee, et devint
pour eux un heureux prétexte de révolte, ne voulant pas, ré-
pétaient-ils, obéir à des « étrangers, » ou être conduits par
« l'Enfant. >
La reine avait au moins 39 ans à celte époque (1226)
d'autres disent plus de 40. Thibault IV en comptait seule-
ment 24. // en devint amoureux et raima jusqu'à la folie j
alors, au dire des faiseurs de biographies qui, en cela, n*ODt
répété que les assertions de Mathieu Paris, moine chroni-
queur appartenant au souverain anglais avec lequel la France
était en guerre. Mais celui qui répandait tant de mauvais pro-
pos contre la régente, ce fut Pierre de Dreux, dit Mauclerc
(mauvais clerc, parce qu'ayant pris la tonsure dans sa jeu-
nesse, il avait ensuite quitté un état pour lequel il n'était pas
né) ; descendant de Louis le Gros et duc de Bretagne, l'un des
plus influents et des plus incommodes parmi les hauts ba-
rons, il s'était déclaré l'ennemi de Blanche et du roi son
fils.
V.
Thibault, en 1220, prêtait serment à Philippe-Auguste son
seigneur, de le servir bien et fidèlement comme homme lige,
tant qu'il lui ferait droit en sa cour, selon les lois féodales.
Mais depuis 1215, la Champagne était en des troubles qui
devaient retenir Blanche de Navarre et le jeune comte sur
leur territoire, pour le défendre. Une des filles de Henri II,
née en Palestine et mariée à Erard de Brienne, seigneur de
Rameru, venait revendiquer le comté légué par son père à
Thibault III son oncle. Appuyés sur Erard, ils avaient atta-
qué Thibault IV devant la cour des pairs ; en se voyant re-
poussés dans leur prétention, ils feignirent de se soumettre,
mais ce n'était que pour attiser sourdement la révolte parmi
les vassaux de Champagne. Ils formèrent ainsi une puissante
ligue et déclarèrent bientôt la guerre à leur cousin. Blanche
défendant avec courage et persévérance le patrimoine de son
fils, réduisit à la fin Erard à se désister de ses prétentions par
un traité fait en 1221. Ce fut alors que pour les bons ser-
vices de Simon de Joinville elle donna la charge de sénéchal
à lui et à ses héritiers; toutefois, cette guerre de cinq ans
n'était qu'un prélude.
79
En 1224, Louis VIII, régnant, appela Thibault avenir
attaquer l'Anglais sous la Rochelle. Le comte, déjà vaillant
homme d'armes, contribua à la prise de cette place, qui se
rendit par capitulation. Il se pourrait qu'à cette époque il eût
ressenti quelques sentiments plus vifs pour la reine régente,
mais rien ne le dénonce dans ses poésies qui, du reste, sem-
blent, en grande partie, n'avoir été composées que plus
tard.
L'année suivante il fut encore mandé de par le roi pour
poser le siège devant Avignon ; il dut se rendre à son devoir
de vassal; néanmoins, cette cruelle entreprise blessait ses
opinions comme son cœur, car Raymond de Toulouse était
son parent et son ami, et le fanatisme de l'orthodoxie n'allait
pas alors chez lui jusqu'à vouloir exterminer tous ceux qu'on
disait Albigeois, ir fit même en ce temps une satire sur
les prêtres et sur Honoré III, provocateur de cette croisade,
car on voyait dans l'armée force évéques, légats et simples
clercs :
Qui tant aiment noises et tançons (querelles),
Ce sont des clercs qui ont laissé sermons,
Pour guerroyer et pour tuer les gens ;
Notre chef (le pape) fait tous les membres doloir,
Pour c'est bien droit qu'à Dieu nous en plaignions.
Papelarts font le siècle chanceler
Ils ont tolus joie et solas et paix
S'en porteront en enfer le grand fair.
D'autres chevaliers, animés, paraît-il, des mêmes senti-
ments que lui, entretenaient des intelligences avec ceux delà
place, en sorte que le camp du roi ne pressait pas l'assaut.
Thibault se trouvant dans son droit, au bout de ses quarante
jours de service accomplis, bien que la ville tînt encore, vint
trouver son suzerain et lui dit : — Selon la coutume, je ne
dois pas un plus long service. Je vous demande, Sire, la
licence de partir. — Je ne puis, comte, répliqua Louis,
qui avait besoin de son secours pour achever le siège. — J'ai
servi pendant quarante jours et je ne dois rien au-delà I —
Pardieu, Thibault, si je retourne, je mettrai ta terre à feu et
à sang I s'écria le roi en grande colère.
Thibault ne s'effraya pas de ces menaces, et ne voulant pas
prêter un plus long appui à cette guerre impie, il s'en re-
tourna avec ses gens d'armes dans son. comté de Champagne.
Mais Louis n'était pas seul à lui vouloir mal : de méchantes
langues (1), toujours suivant Mathieu Paris, répandirent le
bruit que le comte s'en était allé pour rejoindre Blanche de
CastiUe à Paris. Par triste aventure, deux à trois mois plus
tard, après la reddition d'Avignon (2J, le roi, comme pour
justifier la prédiction dé Philippe-Auguste, « qu'avec sa de-
bile santé il lui en arriverait malheur s'il se laissait engager
par le clergé dans cette croisade, et qu'alors le royaume,
gardé par les faibles mains d'une femme, tomberait au pou-
voir des ambitieux, » le roi, disons-nous, quitta l'armée avec
le légal pour visiter plusieurs villes du Jfidi ; mais, s étant,
au bout de quelques jours, trouvé malade, les uns disent de
la dyssenterie qui régnait au camp, les autres d'un mal in-
connu qu'il tenait caché, et ne pouvant poursuivre son
voyage, il fut obligé de s'arrêter dans la petite ville de Moni-
pensieroù bientôt il trépassa (3). Les mêmes ennemis du
comte et de la reine firent circuler sourdement, sans ombre
de vérité ni apparence possible, que Louis avait succombé au
poison administré par TWHvU. ,1 .
Celui-ci, déjà en froid avec la cour et que, depuis la mort
de Phili^e- Auguste, le duc de Bretagne cherchait à entraî-
ner dans le parti des grands feudataires ligués pour revendi-
quer les terres et franchises enlevées par ce roi et retenues
par Louis, en apprenant la mort de ce derniei* et les bruits
injurieux répandus sur son propre compte, sentit soi| éloigne-
ment pour le parti royal redoubler. Ayant été mande par une
charte spéciale afin d'assister au sacre de Louis IX à Reims,
que la régente pressait pour plus de sûreté (il eut lieu le rd
novembre) sommé par douze prélats et vassaux de s'y trouver
en personne, il refusa absolument de se rendre à l'invitation
(dans la crainte, est-il dit, que ceux qui l'accusaient d empoi-
(1) La chronique de Saint-Denis reproduit aussi ces attaques, mais
elle n'a été écrite que bien longtemps après ies événements et elle
ne parut qu'en 4470 Quant à Joinville, sénéchal de Champagne, élevé
à la cour du comte et, plus tard, ami de saint Louis qui lui fit de sa
propre bouche le récit des tribulations de sa jeunesse, il ne par e
d'aucun fait qui pourrait induire à croire Thibault amoureux de la
reine et celle-ci profitant de cette faiblesse.
(2) iS septembre.
(5) S novembre 1^36.
81
sonnement ne lui fissent un mauvais parti.] La comtesse
Agnès de Beaujeu, sa femme, seule y fut présente et disputa
même à la comtesse de Flandre, dont le mari était retenu
prisonnier au Châtelet, Thonneur de porter Tépée de Charle-
magne devant le roi. Les barons appelés en arbitrage déci-
dèrent que le droit en devait revenir au comte de Boulogne,
oncle de Louis.
Au surplus, le comte de Champagne ne fut pas le seul à
refuser d*étre présent au sacre, bon nombre de vassaux s'en
dispensèrent sous différents prétextes, alléguant, par exem-
ple, le deuil du bon roi défunt, trop récent pour leur per-
mettre d'assister aux fêtes; ou déclarant qu'ils n'obéiraient
pas tant que le comte de Flandre et le comte de Boulogne,
qui étaient détenus misérablement depuis la bataille de Bou-
vines, ayant leurs terres confisquées, ne seraient pas délivrés.
Cette feinte, à telle fin de pouvoir protester contre la consé-
cration du sacre et même contester plus tard à Louis une
légitimité qu'ils ne reconnaîtraient que suivant la satisfaction
de leurs exigences. Ce qui froissait d'ailleurs Torgueil des
hauts barons, totit en excitant leur audace, c'était d'être dé-
sormais gouvernés par une femme qui n avait point de pa-
rents dans le pays, car les parents, en ces- temps de féoda-
lité, faisaient la force, en l'appuyant, par une étrangère,
ayant pour conseiller intime un étranger aussi, un cardinal,
Romain de Saint-Ange.
La régente, sentant le danger qui menaçait son pouvoir, sut
aussitôt faire des concessions aux comtes de Boulogne (1) et
de Flandres, et à d'autres seigneurs parmi les plus dangereux,
espérant, en les détachant de cette ligue formidable, apaiser
le mécontentement. Mais les comtes de la Marche et de Bre-
tagne, qui avaient engagé Thibault dans la résistance aux
ordres de l'enfant et à tous hommes qui voudraient attenter
à leurs droits, fortifièrent diverses places, tandis que celui-
ci réunissait ses hommes. Alors, toute la politique de
Blanche, bien conseillée, fut de les presser si vivement qu'ils
(1) Fils de Philippe-Auguste, gendre de celui qui était détenu. 11 se
tourna contre le roi parce qu'on ne lui avait pas donné la régence.
Les barons se Tétaient engagé en lui promettant la couronne dont ils
flattèrent ensuite Ënguerrand de Coucy, auquel ils envoyèrent par
avance les insignes de la royauté.
1806. 6
82
ne pussent réunir leurs forces et, en effet, elle était entrée à
Coursay en Champagne avec une forte armée avant que les
confédérés fussent en état de défense. Puis elle parlementa
avec Thibault de façon quMl revint à son devoir. Elle sut
même Tentrainer dans son parti, qui était celui delà droi-
ture. « Elle alla le trouver, la nuit venue, dans un petit castel
où ii gisait, toujours épris, dit la chronique de Saint-Denis,
dans un style bien singulier, et le regarda si tendremeDt,
que le comte s'écria : « Par ma foi, Madame, mon cœur et
ma terre sont à votre commandement, il n'est rien qui vous
pût plaire que je ne fisse volontiers, et jamais, s'il plaità Dieu,
contre vous et les vôtres m'unirais. » De là, il repartit donc
tout pensif, et lui venait souvent à sa remembrànce le doux
regard de la reine et sa belle contenance ; lors entrait dans
son cœur la douceur amoureuse. D'après ce récit, qui tient
plus du fabliau que de l'histoire, il semblerait que le comte
Thibault eut pris le rédacteur de la chronique pour confident
de ses peines de cœur ; mais rien ne nous paraît moins sé-
rieux que l'anecdote et moins vraisemblable. Joinville n'en
parle pas, bien qu'il tint les faits de la bouche du roi, et il
aurait pu la relater sans penser à mal; car le comte de
Champagne, descendant de la maison de France par ligne
paternelle, était parent du souverain. Quoi de plus naturel
donc à une reine de quarante-et-un ans d'entrer en pour-
parlers avec un jeune étourdi disposant de forces considé-
rables, qu'elle avait autrefois bercé, grondé, pour lui faire
des remontrances, le remettre dans le chemin du devoir et
pour lui donner l'assurance qn'elle ne croyait point aux ca-
lomnies répandues sur son compte, relativement à la mort de
Louis VÏII?
Cette première- entreprise déjouée ne découragea pas les
barons ; malgré leur soumission momentannée et un traité
d'alliance et de mariage fait par la régente avec le comte de
Bretagne (la fille de Pierre devait épouser Jean de France,
frère du roi), renouvelant leurs prétentions, le comte de Bou-
logne à leur tête, ils s'assemblèrent à Corbeil pour tenir un
parlement et convenir de quelle manière ils commenceraient
Tattaque. Ils voulurent enlever le roi qui se trouvait à Mon-
thléry avec sa mère et très peu de son monde. Mais la reine et
son fils, prévenus par les soins de Thibault, firent aussitôt
avertir leurs gens à Paris pour qu'ils vinssent les cherchep en
88
armes, et les habitants de cette ville, en apprenant la posi-
tion du jeune Sire qu'ils aimaient, se portèrent également en
fouk sur le chemin de Monthléry pour lui faire escorte. Les
barons, trompés dans leur espoir, non abattus, se déclarèrent
en hostilités. Leur mécontentement donnait cours à bien dos
prdpos touchant la reine et le cardinal Romain, ou le pouvoir
qu'elle exerçait sur Thibault, retiré de leur parti. Toutefois,
ils firent de nouveau leur possible pour l'attirer à eux, car
c'était un fier homme de guerre. « Il fut convenu donc, dit
Joinville, que le bon chevalier, le comte Pierron de Bre-
tagne se rebellerait contre le roi ; et les barons convinrent
encore qu'ils iraient au mandement que le roi ferait contre
le comte, mais que chacun n'aurait avec lui que deux cheva-
liers ; et cela pour que le comte de Bretagne pût vaincre le
bon roi et la reine qui était du pays étranger. — Le comte
de Bretagne et Robert de Dreux, son frère, descendaient de
Louis-le-Gros. — Et moult de gens disent que le comte au-
rait fouslé (battu) la reine et le roi si Dieu n'eût aidé le roi
en ce besoin qui oncques ne lui faillit. L'aide que Dieu lui
donna fut que le comte Thibault de Champagne vint servir le
roi avec trois cents chevaliers ; ce qui fit que le comte de
Bretagne se rendit à la merci du roi auquel il laissa, par la
paix qu'il fit, la comté d'Angers et la comté de Perche.
Pour obtenir un secours d'une telle importance il fallut que
la régente usât d'adresse et de diplomatie, car Thibault était
déjà rengagé dans la ligue. Mais le malheureux comte, pressé
des deux côtés pour acquérir ses forces imposantes, inces-
samment e^^posé aux fluctuations que la guerre amenait entre
les partis, fût de rechef attaqué en 1227 par Erard de Brienne
et Philippine sa femme, excités par les confédérés; ils recom-
mencèrent leur procès; Thibault, protégé par la cour, les
obligea une seconde fois à se désister de leurs prétentions,
non cependant sans avoir été obligé de leur concéder cer-
taines terres et rentes.
VI.
Lorsque le roi eut vaincu le comte Pierre, les barons se
trouvaient si courroucés contre Ti^ibault, leur plus fort et
vaillant allié, qui les abandonnait toujours, qu'ils avaient eu
dessein d'envoyer quérir sa cousine la reine de Chypre, sœur
8i
a!né de Philippine, pour reprendre le procès et dépouiller le
comte de sa terre. Quelques-uns ayant Tair de s'entremettre
pour apaiser le comte de Bretagne qui dirigeait toute cette
ligue, mais plus sûrement pour acquérir Thibault avec certi-
tude à leurs intérêts, proposèrent un accommodement dans
lequel celui-ci s'engagea, sans réflexion comme sans arrière
pensée. Il était séparé d'Agnès de Beaujeu, qui ne mourut
qu'en 4231. On parvint à lui faire promettre qu'il prendrait
pour femme la fille de Pierre de Bretagne. Le jour fut même
fixé pour le mariage qui devait se faire à une abbaye de Pré-
'montré, située près de Château-Thierry, laquelle se nommait
Valserre (ou Val-Secret) oîi la demoiselle serait conduite. « Les
barons de France, presque tous parents du «omte Pierre,
dit Joinville, eurent peine à faire amener la demoiselle à
Valserre pour épouser, et ils mandèrent le comte de Cham-
pagne qui était à Château-Thierry. Et pendant que Thibault
venait pour épouser, monseigneur Geoffroy de la Chapelle,
panetier du roy, vint, de la part de son sire, avec une lettre de
créance (cette lettre était de la régente, contenant en sub-
stance le dire du panetier.) « Sire, comte de Champagne, dit-
il, le roy a appris que vous avez promis au comte Perron de
Bretagne que vous prendriez sa fille en mariage ; et le roy
vous mande que si ne voulez perdre tout ce que vous avez au
royaume de France, vous ne le fassiez, car vous savez que
le comte de Bretagne a fait pis au roy que nul homme qui
vive. » Le comte, après s'être consulté avec Geoffroy de la
Chapelle, s'en retourna à Château-Thierry.
Quand le comte Pierre et les barons de France qui l'atten-
daient à Valserre apprirent cette retraite et l'affront fait h la
demoiselle^ ils furent tous comme enragés de dépit. Pour se
venger et pour empêcher qu'aucun secours ne vint désormais
de Thibault au suzerain, incontinent ils envoyèrent qué-
rir la reine de Chypre. Et les tribulations qu'avait subies déjà
le comte allaient être surpassées de beaucoup, car aussitôt
cette reine arrivée, voici la résolution que prit la féodalité
conjurée : avec tout ce qu'ils pourraient réunir de gens armés,
ils entreraient en Brie et en Champagne du côté de France ;
le duc de Bourgogne devait en même temps pénétrer du côté
de ses terres, et ils fixèrent un jour pour s'assembler tous
devant Troyes et la prendre.
Les confédérés, dont les principaux chefs étaient les
88
comtes de Boulogne, de Gaines, de Saint-Pol, d'une part (1),
Eénétrèrent en Champagne comme ils Tavaient comploté,
rûlant, détruisant tout, tandis que celui de Nevers vint se
joindre au duc de Bourgogne (2) et au comte de Bar auprès
de Saint-Florentin. Et le roi, cause de ce grand dommage,
de son c^té arrivait pour les combattre avec ses gens. Ce fut
là que le jeune Louis IX fit ses premières armes. Thibault,
outre son suzerain, avait pour alliés deux puissants seigneurs,
le duc de Lorraine et le comte de Flandres (3). Sans doute
qu'il rapprocha ses troupes des leurs lorsqu'ils entraient en
Champagne, et l'action la plus dévastatrice dut donc se passer
sur le point de jonction, là où s'avançait aussi la masse des
barons ; en efiet, ce qu'en dit Joinville confirme cette suppo-
sition : « le déconfort fut tel pour le comte de Champagne,
écrit-il, que lui-môme brûlait ses villes avant Tarrivée des
barons, pour qu'ils ne les trouvassent pas garnies. Entre
autres, le comte brûla Epernay, Vertus et Sézannes. » Et
ces villes se trouvaient près de la ligne suivie par le comte
de Boulogne et ses alliés. Il faut aussi noter que les bour-
geois et vassaux eux-mêmes, entrainés dans cette grande et
injuste ligue par la fille ainée de leur ancien comte Henry, la
reine de Chypre, livraient les places aux ennemis de leur
seigneur plutôt que d'essayer de les défendre.
Les bourgeois de Troyes, cependant, voyant la résolution
désespérée de Thibault et les troupes s'approcher de toutes
parts, mandèrent à Simon de Joinville (père de l'historien,
car celui-ci était encore enfant), de vouloir bien venir à leur
secours. Le sire de Joinville, sénéchal de Champagne, homme
de grande valeur, à l'ouïe de l'envoyé, fit aussitôt appeler
tous ses gens d'armes et partit à l'entrée de la nuit en grande
(1) Il faut y ajouter Robert, comte de Dreux, frère du comte de
Bretagne, le comte de Brienne, Enguerrand de Goucy et son frère.
(3) Ce duc avait épousé la fille du comte de Dreux, Tennemi
de Thibault, malgré une promesse contraire faite à celui-ci et le
comte deBar-ie-Duc avait porté aide à Hugues en cette circonstance ;
mais Hugues IV, âgé de 47 ans alors. n*agissait que par les conseils
de sa mère.
(3) M. de Bury, dans son histoire de saint Louis, dit que, sur la
prière de la régente, le comte de Flandres fit une diversion dans le
comté de Boulogne et que Toncle de saint Louis, possesseur de ce
comté; fut obligé de quitter le camp pour aller défendre ses terres.
86
diligence. Aussi fot-il à Troyes avant le jour, et par là les
barons manquèrent le dessein qu'ils avaient de prendre la
ville, qu'ils n'osèrent attaquer, car ils passèrent devant et
allèrent se loger en la prairie dlsle, là où se trouvait le duc
de Bourgogne qui venait leur prêter renfort.
Le roi de France, qui s'approchait aussi, infornoé de leur
campement, alla droit à eux. Les barons, devant le suzerain
en armes, ne montrèrent plus autant d'audace ei voulurent
parlementer. Ils prièrent Louis de se retirer de sa personne,
assurant qu'ils iraient combattre le comte de Champagne et
ses alliés le duc de Lorraine et le comte de Flandres avec
trois cents chevaliers de moins que n'auraient Thibault. Mais
le jeune souverain répondit : « qu'ils (les barons) ne se com-
battraient point à sa gent s'il n'y était en personne. » Les
barons revinrent à lui avec une autre proposition : ils offraient
de faire entendre à la reine de Chypre qu'elle fit la paix, s'il
lui plaisait. Louis répliqua en vaillant chevalier et en jioble
prince, ^ qu'il n'entendrait à aucune paix et ne souffrirait que
le comte de Champagne y entendit tant qu'il n'auraient pas
évacué la comté de Champagne. » Cette fière notification fit son
effet sur les rebelles ; ils voulaient bien écraser Thibault pour
le punir de sa défection et de son vilain procédé envers la
noble demoiselle, mais ils redoutaient autrement un combat
avec leur suzerain, car, vaincus ou vainqueurs, ils auraient
toujours payé les frais de la guerre plus tard, soit de leurs
biens, soit de leur vie. En conséquence, il évacuèrent,
poussés de poste en poste par les troupes royales, et s'allè-
rent loger à Laignes du comté de Tonnerre, qui appartenait
au comte de iSevers, leur allié (1SI28).
Quelques-uns des confédérés, au nombre desquels le dit
comte de Nevers (1), firent la paix avec Thibault. D'autres
mirent le sujet de leur querelle en arbitrage. Assisté du duc
(i) Ce comte de Nevers était Guignes V, comte de Forez, deuxième
mari de la célèbre Mathilde de Courtenay, comtesse d'Auxerre, de
Tonnerre et de Nevers. Il avait épousé Alathilde en 1226 et en 4337
il était en contestation et même en guerre avec Thibault pour des
forteresses qu'ils avaient fait bâtir respectivement sur les frontières
de la Champagne, de KAuxerrois, du Tonnerrois et du Nivernais.
Après quelques hostilités ils firent, en 1229, un compromis entre les
mains du cardinal légat de Saint- Ange qui les avait accordés. (Art de
vérifier les dates).
87
de Lorraine, le comte prit sa revanche sur le comte de Saint-
Pol, dont il ravagea le pays comme celai-ci avait ravagé le
sien à k suite du comte de Boulogne, et, Tannée suivante, il
dut suivre le roi dans une nouvelle expédition contre le bon
dîieàe Bretagne, ce qui ne pouvait lui déplaire puisqu'il lui
devait tout son malheur.
Louis IX ne s'en tint pas là. Il accorda Thibault avec la reine
de Chypre : celui-ci dut donner 2,000 livres de rentes en
fonds de terre à sa cousine, et 40,000 livres que le roi four-
nit, moyennant quoi le comte lui vendit les fiefs des comtés
de Blois, de Chartres, de Sancerre et de la vicomte de Châ-
teaudun. Ces bons comtés, donnés autrefois par Thibault
le grand, deufxième du nom, à ses fils, toujours dans la
même descendance, avaient aussi continué à relever de Cham-
pagne. Ce traité onéreux fut conclu en 1234. Ajoutons que
les terres de Thibault, adjugées à la reine de Chypre, devin-
rent plus tard^ comme héritage, la propriété des comtes de
Brienne et de ceux de Joigny.
Toutefois, Thibault n'avait pas plustôt joui de la paix qu'il
s'était occupé à cicatriser les plaies de son pays, à récom-
penser la fidélité et à se refaire des vassaux amis ; en 1229,
il octroyait la coutume de Lorris à Chaumont-en-Bassigny et
à Ecueille près de Reims. En 1230, il accordait à la ville de
Provins, son lieu de prédilection, une charte de commune
par laquelle un maire et douze échevins furent créés, et il
donna à ces magistrats, avec sa libéralité ordinaire, un
palais, ancienne demeure des comtes. Il appela en cette ville
une foule d'ouvriers les plus habiles de l'Europe; on y comp-
tait 20,000 feux, 60,000 habitants, et l'on aurait peine au-
jourd'hui à se faire une idée de ce qu'elle était, car ses suze-
rains prodiguaient tout pour l'embellir, la rendre prospère et
agréable. Il s'y tenait une des foires les plus considérables,
semblable à celle de Beaucaire. Thibault attira aussi à grands
frais à Provins des trouvères de Provence, avec lesquels il
lutta poétiquement au milieu de ses fêtes pour varier les plai-
sirs des joutes chevaleresques.
VIL
En s'arrêtant un instant à contempler cette existence si
agitée, si pleine d'événements, du comte Thibault, il devient
88
difficile de voir en lui un langoureux soupirant, qui, pendant
une période d'au moins dix années, n*aura fait la guerre et
mis tous les grands vassaux de France en mouvement» (y
compris le roi], qui n'aura laissé saccager ses biens, prendre
une notable partie de son avoir, ruiner son comté, que pour
les intérêts de sa jalouse passion I et quelle passiofi ? passion
pour une reine, belle sans doute, très-capable, trè;-habile,
mais dont il eut pu être le fils, car elle avait au moins qua-
rante-neuf ans à la fin de ses batailles 1 Les romans et fa-
bliers eux-mêmes ne nous ont jamais présenté de Galaor,
d'Amadis semblable; au moins les reines de beauté de ces
chevaliers parfaits réunissaient-elles à toutes leurs séduc-
tions celle de la jeunesse. Voyons les choses un peu plus
prosaïquement, et plus réellement ce qu'elles devaient être.
Le comte Thibault, joyeux et galant compagnon, étourdi,
batailleur, un peu vaniteux peut-être, un peu trop sûr de
lui-même, suivant la devise de sa maison : « Passe avant
le meillorl » se montrait fier aussi, susceptible, ambitieux»
généreux et téméraire. Il s'engagea souvent à la légère dans
des situations difiiciles, tout simplement parce qu'il s'était
laissé entraîne'r à l'éloquence de celui qui voulaiule persuader,
revenant de même, pressé par d'autres raisonnements.
Mauvais politique, du reste, comme sont tous les poètes que
l'imagination conduit, et il l'était autant que prince puisse
l'être.
La vie de ces temps anciens n*a plus guère d'analogie avec
la nôtre : On se mettait en campagne à la belle saison,
lorsque la terre était bien raffermie ; on appelait les vassaux
qui étaient tenus à venir venger les querelles de leur sei-
gneur, puis la durée du service obligatoire passée, on ren-
trait ordinairement dans son château-fort, ou dans sa bonne
ville ceinte de hautes murailles et de fossés profonds pour y
passer les frairics d'hiver, et n'en sortir que par un temps
convenable aux belles chasses à courre. C'était alors qu'on se
divertissait à table avec des amis, et que l'on passait les
heures de la veillée soit en joyeux déduits, soit à rimer en
l'honneur des dames. C'était aussi l'époque des mariages, et
les grands vassaux se mariaient beaucoup, parce que les
fiancées amenaient de bonnes terres et de bonnes finances
avec elles, comme d'utiles alliances politiques, quitte à se
faire séparer d'une femme trop peu agréable. Thibault, en
80
12S0, lorsqu'il n'avait que dix*huit ans, avait ëpousé la fille
du comte de Metz, Gertrude d'Apsbourg; il en fut séparé
presqu'aussitôt par sentence ecclésiastique^ comme il arrivait
si souvent alors, et, en 4222, il prenait Agnès de Beauieu.
Celle-ci, qui lui donna une fille, mourut en 4231, mais il en
était séparé déjà, lorsqu'il allait s*unir par impromptu à la
fille du duc de Bretagne. Il épousa, en 4232, Marguerite de
Bourbon, fille d'Archambaud IX, bien que ces unions se fis*
sent par convenance et non par sentiment, celle-ci dut être
plus heureuse que les précédentes; il lui naquit six enfants
dont trois fils. Sa postérité ne s'arrêta même pas là ; devenu
roi de Wavarre, il eut encore dans ce pays trois enfants re-
connus, ce qui prouve beaucoup d'inconstance d'une part,
quand on lui reproche trop de constance de l'autre.
Dans ses chansons ou romances, comme nous disons à
présent, il se félicite de n'avoir jamais forfait à l'amour :
Amour m^a fait grand bien en jusqu'ici,
Elle m*a fait aimer sans vilenie ;
Et ce sentiment semble pour le poète comme un stimulant
aux nobles choses, aux grandes entreprises ;
Sens et honneur nul ne peut maintenir.
S'il n*a en soi senti les maux d'aimer,
A grand valeur ne peut pour rien monter.
Ne devons-nous peut-être voir, en effet, dans les poésies à
l'adresse de la belle inconnue, rien autrfî chose que ce pro-
duit particulier au moyen-âge, à cette époqlie où la chevalerie
avait tout son éclat, toute sa perfection : le culte de Tidéal si
fort en vogue alors, c'est-à-dire, un amour platonique, à part
de la vie réelle, et qui, parfois bien négligé, pour de trop ter-
restres amours, élevait et tenait pourtant la cour de la vaill-
lante noblesse au-dessus des sentiments vulgaires.
En étudiant les poésies du comte Thibault on croit y voir
que la beauté dont il est épris est jeune et jolie : la blonde
eoulorée; lapins belle qui soit au monde. vivant. Il parle
souvent de sa fraîche couleur. Il n'y a rien en elle qui ne l'ait
navré (blessé) d'un coup profond de très-douce lance ; fronts
bouche, nez, yeux, visage frais, coloré, mains, tête et corps ^
et belle contenance, La dame est douce, il le répète, et la
meilleure qui soit en tout le monde. Elle a grand sens, et il
90
la dit courtoise et sage, de très-haute seignetkrie, elle habite
loin de lai, à la coar. Il n'ose se présenter à son hôtel ; mais
il la rassure sur sa discrétion. Nul au monde ne connaît
l'objet de son amour, que Nanteuil, celui de ses amis qui lui
remet ses chansons. Il se doute que les méchantes gens qui
ont deviné ses sentiments lui conteront de mauvauses choses
sur lui ; elle ne doit pas y donner créance. S'il fait semblant
d'aimer ailleurs, c'est sans que le cœur et la volonté y pren-
nent part, mais pour détourner les soupçons. Il n'espère
rien, que la contempler des yeux, du cœur, et de pensée. Ce-
pendant, il crie merci vers elle et lui demande un pea d^es-
péranee de joie avoir.
On peut juger sur quel peu de fond on s'appuie en prenant
les vers de Thibault comme une révélation de son amour
pour la régente, puisque voici le couplet qui l'accuse le
plus :
Gele que j^aime est de tel seignorie
Que sa beauté me fist outrequidier ;
Quand je la voi Je ne sai que j'en die,
Si sui soupris que jon ne l'os proler ;
Las ! je mourrai s'ele ne m'assouage (soulage)
S*ele m'ocit (tue) trop fera grand outrage.
Plus sens por li de niaus qui me guerroie
K*onc n*ot Paris par Elène de Troie.
Il n'est question, en aucune manière, de jalousie dans
toutes ces pièces, qui ne semblent, à de rares exceptions près,
chanter qu'une grande personne, quelque grande danse atta-
chée à la cour, quelque princesse royale peut-être. Il y est
dit, au contraire, que nul homme n'a puissance sur cetle fière
et ^aste beauté qui ne se laisse point fléchir ; comment donc
croire qu'elles s'adressaient à Blanche de Castiile, et que
tomes les passes, tontes les révoltes où Thibault se laissa
entraîner n'aient eu pour cause que sa jalousie envers la
reine attachée ailleurs I De deux choses Tune : si les attaques
^sent vrai contre Blanche et le comte de Champagne, les
chansons mentent, elles sont de pure fantaisie, et Ton ne doit
pas en faire état ^historiquement parlante ; mais, en repm-
dnisant les attaques, si on leur donne pour base les poésies,
une chose d^à en elle-même de si peu de consistance, on
commet un non sens et l'on pronve qu'on ne les a pas seu-
lement lues.
Il est bien plus naturel, selon nous, de voir dans les phases
de la vie du comte et dans ce qui se passait alors le produit
des événenaents journaliers. Une reine veuve, avide et habile
jusqu'à rintrigue, qui veut garder, élargir le patrimoine de
ses enfants ; des vassaux ambitieux et mécontenta, enhardis
par hi faiblesse d'une régence de femme, voulant reprendre des
terres et des droits que les rois précédents ont amoindris. Il
est d'ailleurs aisé d'apercevoir ici encore le mouvement régu*
lier de la royauté qui ne se laisse jamais détourner de ses
vues d'agrandissement, d'homogénéité, d'absorption, et qui
s'en revient toujours allègrement de ces batailles intérieures,
car, chaque révolte de ses féaux lui vaut quelque bon comté,
chaque mariage des siens est calculé pour faire entrer dans
le domaine royal quelque vaste province. Le bon roi Louis,
tout saint qu'il était, ne manque pas à ces errements.
Ce roi établit ses jeunes frères de son mieux dans leurs apa-
nages, mais il s'en fallait qu'ils fussent d'abord riches et
poissants comme les ducs de Bretagne, de Boufgogne, le
comte de Champagne, et qu'ils fissent aussi grande figure
durant leur minorité. Si Thibault venait de subir un bien
cruel édiiec pour sa fortune, une circonstance arrivée cette
même année de i 234 la relevait brillamment, car il trouva
ufte bonne épargne de quinze millions, de notre monnaie ac*
tuelle (qu 1,700,000 livres d'alors), dans le trésor du roi de
Navarre qui venait de trépasser, et dont le royaume lui échut,
comme à son neveu et plus proche héritier. Il fut donc, au
grand enaui de ses ennemis, de ses envieux, proclamé roi
dans la ville de Pampelune le 8 de mai, tandis que Louis IX,
pfesqu'au même temps, se mariait à Sens [SI avril).
Hélas f cette phase de calme et de relèvement ne devait
pas dorer. De nouvelles agressions, attendaient le comte à son^
retour dans la patrie, agressions dont on ne peiit bien dis-
cerner l'origine, à moins qu*en réalité il ne les dût à sa haute
position nouvellement acquise, et que sa manie de soupi-
rant poète, jugée indigne d'un prince, en fax le prétexte.
Bientôt après avoir reçu la couronne fermée qui le laissait
toujours vassal du suzerain comme comte de Champagne,
mais qui le mettait au-dessus de tout autre feudataire ou
membre de la famille royale comme roi, il se présentait à la
cour de France ; peut^tre son attitude y fut-elle un peu su-
perbe, peut*-éire l'outrage était-il prémédité déjà par la jalon-
92
sie des jeunes prioces, frères de Louis (le plus àgë pou-
vait avoir vingt ans, Pierre-Anselme) ; toujours est-il, d'a-
près l'assertion de divers chroniqueurs, que Robert, comte
d'Artois, comme le roi de Navarre entrait dans la salle où se
tenait la reine Blanche, lui fit jeter,., oh honte I.. Oui I lui
fit jeter au visage, par des valets, un fromage mol !.. d'autres
ajoutent même que Ton coupa la queue à son cheval resté
dans la cour du palais ; qu'on attacha des haillons à ses ha-
bits tandis qu'il montait les degrés; quoi encore?., on ne
saurait renchérir sur ces signes d'infamie quand il s'agis-
sait d'un aussi haut personnage et d'un chevalier. Les pro-
[sortions deviennent fabuleuses lorsque la renommée popu-
aire se mêle de publier des faits semblables. Ce serait
ignorer de quelle suite nombreuse les princes et surtout les
rois étaient toujours accompagnés alors, et supposer du reste
que Thibault souffrit patiemment de telles indignités sans
tirer l'épée; que de les croire praticables.
Quel que fût le degré et le genre de l'injure, Thibault se
retira furieux et fit demander le combat à outrance. La reine
mère et Louis, qui n*avaient aucune part dans ce qui s'était
fait et qui ignoraient ou feignaient d'ignorer à quelle instiga-
tion ils le devaient attribuer, voulurent qu'on instruisit le
procès des gens du comte d'Artois, lesquels furent con-
damnés à mort. Mais Robert ayant avoué que c'était par son
ordre qu'ils avaient agi et demandant grâce peureux la sen-
tence n'eut point d'effet.
Ce procès, de pure forme, ne donna pas satisfaction au roi
de Navarre, pour lequel il restait à laver un affront. Thibault
s'était arrêté, paraît-il, à Vincennes, attendant qu'on lui fît
réponse, et l'on prétend que la régente lui ordonna de s'éloi-
gner. Depuis son élévation à la royauté, il avait demandé à
Louis IX, moyennant finance, de reprendre les fiefs qu'il
disait lui avoir engagés, mais que Louis tenait pour bien
acquis. Thibault se mit en armes afin d'appuyer sa réclama-
tion, puis il renoua ses relations avec Pierre de Bretagne; il
accorda même sa fille Blanche au fils du duc, sans avoir de-
mandé l'assentiment du roi, bien entendu, comme il était
d'obligation pour les grands vassaux. Blanche de Castille et
son fils, à leur tour fort courroucés de ce mariage et des ces
marques d'indépendance, rassemblèrent à la hâte, suivant
leur politique accoutumée, des forces pour pénétrer en Cham-
1 '
93
pagne, car la vie, en ces temps féodaux, n*était que disputes et
guerres. Thibault, instruit tout d'abord de ces préparatifs, en
ressentit quelqu'alarme ; seul il n'était pas en mesure de ré-
sister aux troupes royales ; puis, il se souvenait trop bien,
sans doute, des ravages encore récents exercés par la solda-
tesque dans les bonnes plaines delà Brie ; il eut donc recours
à un terme moyen, qui fut de solliciter Tentremise du pape
auprès du roi de France. Il s'était croisé dès Tannée présente
(1335) en se déclarant chef de la croisade, et, à cette occasion,
il avait même fondé une abbaye. Il se trouvait par consé-
quent sous Tégide papale qui garantissait les pèlerins en Pa-
lestine de toute atteinte, à peine des foudres de l'Eglise,
pour qu'ils ne fussent pas empêchés dans leur pieuse expédi-
tion. Cependant, la lettre de Grégoire IX, venue aussitôt au
secours du noble croisé, fut de peu d'effet sur le roi, qui n'a-,
bandonnait pas plus ses droits devant le clergé que devant la
chevalerie et qui, reconnaissant là d'ailleurs Tinfluence de
son remuant vassal, ne laissa point de rassembler ses hommes
d'armes àVincennes, ayant l'intention d'entrer en Champagne
par la Brie.
Le roi de Navarre, dans cette extrémité, se vit obligé à de-
mander la paix et à remettre momentanément au souverain,
pour garantie de sa parole, deux places importantes : Bray-
sur-Seine et Chantereau ; de plus, il dut renoncer à ses pré-
tentions sur les fiefs qu'il réclamait, partir pour accomplir
son vœu et ne revenir en France qu'au [bout de sept ans^
prétend un auteur, mais ce point est démenti par les faits.
Tout ceci, qui était peut-être de bonne guerre de la part du
suzerain, devait être rude à supporter pour le galant seigneur
et la majorité de Louis n'étant pas encore déclarée, il en ré-
sulte que d'aussi dures menées lui venaient de la régente en
guise de satisfaction à l'insulte reçue. Comment expliquer de
telles marques de tendresse ?
VIII
Le gai faiseur de chansons, toujours à l'humeur guer-
royante, mais désanchanté des intrigues et des mœurs de la
cour, attristé par les vices du siècle, par sa félonie, poussé
du reste par le zèle de Grégoire IX, qui voulait ardemment
une expédition en Palestine, renonça dès lors à l'amour (il le
94
dit du moios en jolis vers à sa dame, à laquelle il annonçait
sa résolution.)
L'on me tiendrait désormais pour enfant
Car chaque temps doit sa saison attendre ;
(Il avait 33 ans.)
On a même cru voir dans quelques vers de eette pièce que
le roi de Navarre était exilé par la reine Blanche après Taf-
front reçu de Robert :
Amour le veut et ma dame m'en prie
Que je m^en parte, et moult I^en merci
Quand par le gré ma dame m'en chasti
Meillor raison n'en ai de ma partie.
Tant de calme résignation et de tendresse encore devant
rinsulte, est-ce bien probable d'une tête aussi vive? D'ail-
leurs ces adieux à Tamour se reportent naturellement à la
prise de la croix pour Texpédition sainte.
Thibault avait prêché lui-même cette croisade dans une
pieuse chanson :
Seigneurs, sachez, qui hors ne s'en ira
En cette terre où Dieu fut mort et vif
Et qui la croix d'outre-mer ne prendra
A peint mais (jamais) ira en paradis.
Il fit alors aussi des satires sur les vices du temps .
De grand travail et de petit exploit,
Vois ce siècle chargé et encombré
Que tous sommes pleins de maleurté (méchante)
Que nul ne pense à faire ce qu'ail doit...
Par malheur, un si beau zèle fut poussé trop loin, car à
rencontre de ce qu'il avait fait jadis, c'est-à-dire, de ce qu'il
n'avait pas voulu faire, poursuivre à outrance les Albigeois,
il advint qu'on découvrit en Champagne cent quatre-vingt-
trois de ces malheureux accusés d'hérésie et que le comte
souffrit qu'ils y fussent bi*ûlésvifs sur un mont près de Vertus,
spectacle sans pareil auquel il assista avec toute sa cour,
grand nombre de prélats et un peuple innombrable. Holo-
causte très-grand et très-agréable à Dieu, dit Albéric de Trois-
Foataines, qui s'avanee un peu dans son appréciation des
r^ouissances célestes .
96
Thibaait pressait ces préparatifs» excitait ses compagnons
de la croix, mais de nombreux oI»tacles retardaient indéfi- \
niment le départ ; le pape, d'abord très-jaloux de former la \
croisade, menaçant de 1 anathème quiconque y mettrait en- \
trave, changea de sentiment comme de politique, car il vou^ \
lait maintenant retenir les chevaliers pour qu'ils vinssent à \'
son secours contre les entreprises de l'empereur Frédéric. *^
Durant ces alternatives Thibault s'occupa de son royaume oit iii
il séjourna jusqu'en 1238; enfin, perdant toute patience, il j|
repassa en France jurant qu'il accomplirait son vœu, dât*il il
partir seul pour la terre sainte et, malgré les censures ecclé- '|
siastiqnes, malgré tous les empêchements suscités par le chef ^!
de l'Eglise, il alla s'embarquer à Marseille en 4239 le joar i
de la Saint-Jean avec sa chevalerie et ses ennemis d'autrefois si
les comtes de Bretagne, de Bar, de Forez, de Hâcon ; ceux
de Joigny, de Sancerre; le comte de Nevers, le duc de Bour-
gogne^ Gauthier de Brienne, Àmaury de Montfort, André de
Vitry, Geoffroy d'Àncenis et une foule d'autres barons, pres-
que tous condamnés par le roi Louis au bannissement tem-
poraire pour peine de leurs révoltes.
Il nous reste la chanson d'adieu du roi de Navarre à sa
dame lorsqu'il s'embarquait, et les tendres plaintes qui lui
échappent au départ ne sont pas un signe de sérieux re-
noncement à l'amour. Mais il y aurait folie à croire, en aucun
temps, les poètes sur parole. « Dieul pourquoi la terre
d'outremer existe-t-elle, qui tant d'amants aura fait désunir,
s'écrie-t-il dans sa douleur, dont l'amour ne fut jamais récon-
forté depuis leur séparation et qui ne purent retrouver leur
bonheur I »
Hais d'autres pensées le tiennent : « Beau sire Dieu, vers
vous me suis tourné, j'ai délaissé pour vous ce que j'aimais
tant, la récompense en doit être fleurie. »
Il s'adresse aussi à la Dame des deux : « Grande reine
puissante I quand dame perd, que dame me soit aidant. »
Il envoie même des vers d'Outre la mer salée, à la dame
laquelle est sa grand' désirée :
Les doux pensers et les doux souvenirs
Pressent mon cœur de chanter.. .
On le sent, les hauts faits n'étaient pas absolument sa
préoccupation alors ; on sent aussi qu'il y avait chez le comte
96
mélange de sang naYarrois et que le midi aox vives et poéti-
ques impressions, aux chants amoureux, était sa seconde
patrie. ^
Cette croisade ne fut ni brillante ni heureuse ; la ferveur des
premiers temps manquait alors, et trop de chevaliers s'étaient
laissé détourner du but, les uns, pour aller au secours de
Tempire Franc de Constantinople, de plus en plus menacé,
les autres, par Frédéric II ou le Pape. Néanmoins, les croisés
se trouvèrent devant la ville d'Acre au nombre de 1 ,500 che-
valiers et 40,000 hommes tant cavalerie qu'infanterie, et ils
eussent pu faire encore de grandes choses, si l'esprit de dis-
cipline et d'obéissance avait régné parmi eux. Bien au con-
traire, chacun allait en Palestine, non pas appelé par son su-
zerain, mais voloQtairement, pour son compte, prétendant
agir de son chef lui et sa gent ; on ne voit nulle part l'action,
Tautorité du généralissime de la Croisade.
Les auteurs ne s'accordent pas sur la cause des revers des
Francs. Nangis dit que Pierre de Bretagne, ))eu soucieux de
leur commune entreprise, alla, dès l'abord, piller quelque
terre vers Damas et, comme il réussit à enlever beaucoup de
riche butin, que les comtes de Montfort et de Bar ainsi que
d'autres fameux chevaliers, excités par la jalousie et la cupi-
dité, sans égard pour la cause générale, tentèrent d'en faire
autant du côté de Gaza. Mais, les habitants de la ville, ins-
truits d'avance de ce coup de main, tombèrent sur la troupe
épuisée de fatigue, qui fut prise et presque tout entière livrée
à la mort; entre autres le comte de Bar, lequel ne reparut
plus. Quant au comte de Montfort, il paya sa rançon.
Bernard le trésorier, tout en racontant l'expédition beau-
coup plus en détail, ne parle pas de la pillerie de Mauclere ;
il prétend que d'un commun accord les croisés étaient partis
d'Acre pour aller fortifier Ascalon ; qu'ils avancèrent jusqu'à
Jaffa, où un espion leur paria de la course à faire sur Gaza.
Quatre cents chevaliers, templiers en majorité, s'y rendirent;
mais les hommes, épuisés de fatigue par les sables de la
contrée, supportèrent si mal le choc des Turcs tenus en
éveil, que la déroute fut générale, le massacre fort grand et
les pertes de matériel considérables. Ceux qui échappèrent
revinrent à Ascalon où se trouvaient le roi de Navarre, le duc
de Bretagne et toute l'armée. A la nouvelle de l'événement
Teffroi se mit si fort parmi les troupes i^ui croyaient avoir les
97
Sarrasins sur leurs traces les venant tous prendre, que, sitôl
la nuit venue, chacun se mit en marche pour gagner Jaffa
sans s'attendre les uns les autres, laissant vivres et bagages
en abondance. A Ja£fa ils restèrent peu et ne s'arrêtèrent qu'a
Acre, où ils demeurèrent longtemps enfermés sans rien
faire.
Quelques chroniqueurs, de moins d'autorité sur ces faits,
préiendent que la première expédition de pilleriefut accom-
plie paf le comte de Champagne et Mauclère, et la seconde,
cause du revers arrivé, par le duc de Bourgogne; mais il est
beaucoup plus probable qu'elles ne furent exécutées, l'une et
l'autre, que par des chevaliers leurs vassaux.
Cet échec ne fit pas cesser la division parmi les Francs,
au contraire, ils se séparèrent en deux camps et traitèrent
sans accord: les uns, d'un côté, dont furent le comte de
Nevers et les Templiers, conclurent un arrangement avec le
sultan de Damas et obtinrent la restitution des Saint-lieux;
les autres, desquels étaient le comte de Champagne, les ducs
de Bourgogne et de Bretagne et les Hospitaliers, s'accommo-
dèrent avec le soudan d'Egypte, s'engageant k le défendre
des Sarrasins qui venaient de rendre Jérusalem.
Mais, comprenant qu'ils ne pouvaient faire là aucune ac-
tion considérable, les croisés s'en retournèrent bientôt en
France, où ils étaient déjà arrivés l'an 1241, puisque nous
voyons figurer grandement Thibault dans une magnifique et
nombreuse cour plenière, tenue à Saumur parle roi Louis,
appelée la non pareille, « car il y eut bien trois mille cheva-
liers », dit Joinville. Le bon duc de Bretagne et quelques-uns
de ceux qui avaient été envoyés hors du pays pour sept ans
s'y trouvèrent également, ce qui prouve qu'ils étaient graciés
par le fait de leur pèlerinage d'outre-mer. « Devant la table
du roi — dit encore Joinville qui n'était que page alors —
mangeait monseigneur le roi de Navarre en robe et en man-
teau de samit, bien paré d'une ceinture à agrafe et de cha-
pel d'or, et je tranchais devant lui. — Ce fut peut-être là
que le jeune page plut si bien à Louis IX que ce roi songea
dès lors à se l'attacher.
Ce que Thibault rapporta déplus remarquable de Palestine
si ce n'était la gloire, se fut une belle fleur, digne d'un
poète, une rose, conquise en vue de son comté et de sa chère
Provins. Cette rose, cultivée en grand, étaitpropre à faire des
4866. 7
9<S
conserves qui bientôt devinrent célèbres et contribuèrent à
augmenter la prospérité de cette ville. Mais, par une fortune
singulière, la rose de Provins, venue des sanglants pèleri-
nages en Palestine, devait avoir encore, malgré sa douceur,
une non moins sanglante renommée, puisque, quarante ans
plus tard environ, un comte Edmond, fils du roi d'Angle-
terre, étant devenu, par mariage, seigneur de la firie, ajouta
à ses armoiries la rose rouge des Provinois. Elle devint ainsi
rembléme de la maison de Lancastre, à laquelle la maison
d*Yorck, dans leurs guerres intestines, opposa une rose
blanche pour s*en distinguer.
Ici, nous conclurons sur les faits et gestes du roi de Na-
varre, car sa carrière, qui se termina en 4253, ne parait pas
avoir rien eu de saillant à partir de la croisade; il semble-
rait même que Thibault, dès lors, eût renoncé à la poésie,
ou du moins à faire des vers. Du reste, il s'occupait de son
royaume de Navarre, et ce fut à Pampelune que parvenu au
faite d'une vie trop agitée, il mourut âgé seulement de cin-
quante-un ans.
Le monument littéraire qu'il nous a laissé méi*iterait sans
doute une appréciation consciencieuse et motivée ; ses pièces
ou chansons, qni sont au nombre de 64, forment un recueil
assez complet pour être digne des commentateurs. Elles
appelleraient tout un travail de linguiste, desavant, de poète
et de penseur. Ce travail très intéressant à plusieurs points de
vue, soit qu'il traitât de la formation et du progrès des lan-
gues, soit qu'il s'occupât de l'art de traduire sa pensée et de
la filiation, de la diffusion, du progrès des idées, serait con-
sidérable et bien au dessus de nos forces. Nous n^avons voulu
qu'indiquer une mine féconde, riche à exploiter pour de bons
entendeurs^ ear nous croyons que ce travail est encore à faire.
L'évéque de la Ravailière, un champenois aussi, mort il y
a cent ans, publia les chansons avec un pieux respect d'éru-
dit, en les accompagnant du glossaire des mots hors de notre
idiome actuel, employés dans les vers de Thibault, pour en
faciliter la lecture, puis d'une courte notice snr la vie de ce
comte dont il prend la défense en ce qui concerne Blanche de
Castille, mais sans autre commentaire.
Un fait qui doitrelever notre poète aux yeux de la postérité,
c'est le cas qu'en faisait l'immortel Dante : dans son livre
devulgari Eloquentia il le cite comme un excellent maître
99
CD poésie. Il a prétendu que la chanson Vl^ dont il trans-
crit le premier vers, était hendecasyllabe :
De-fine amour vient séance et beauté.
C'est un grand honneur d*êire commenté par un tel
génie I
Et, pour qu'il ne lui manque aucune consécration, un
autre poète illustre, Victor Hugo, dans la relation de son
voyage sur le Rhin, en même temps qu'il énumère en passant
tous les titres de la Champagne, puissante et robuste pro-
vince, parle aussi de ses comtes et de ses hommes célèbres,
en nommant Thibault IV poète presque roi. Exhumant de
la poussière des siècles un nom presque oublié pour le re-
mettre un instant en lumière, il est difficile de le placer à
l'abri de deux plus grandes renommées. Elles seront noire
excuse aujourd'hui, nous osons l'espérer.
FEIJCiEN THIERRY.
Nous croyons intéressant de publier certains documents
bisioriques devenus rares et d'autres pièces inédites. L'An-
nuaire doit recueillir avec soin tout ce qui peut être utile à
rbistoire du département.
LES EXÉCRABLES IMPIETEZ
Commises en l'Eglise de Espougny en Auxerrois, par
quelques soldais de l'armée de Messieurs les Princes,
Lesquels ont esté exécutez pour avoir méchamment foulé le sainct
Sacrement aux pieds, et tiré au crucifix à coups de mousquets.
Suivant la copie imprimée à Paris.
Par Jean Bouriquant, au Mont-Saint- Hilaire près le Puis Certain.
MDC.XV.
Après la mort de Henri IV, la noblesse, ayant à sa tête le
prince de Condé, recommença à donner des embarras au
gouvernement de la régente, veuve du roi. Ce prince prit les
armes sous prétexte de demander la réforme des abus et la
convocation des Etats généraux (16t4). La cour ayant acheté
les mécontents et les Etats généraux ayant été convoqués, la
pacification sembla renaître.
Mais bientôt le parlement adressa à la reine des remon-
trances très-hardies qui furent mal reçues. Condé en prit pré-
texte pour reprendre les armes> et c'est un incident de la
marche de son armée que relate la pièce ci<dessous. Cette
armée venait de la Champagne et se dirigeait sur la Loire.
Après avoir passé l'Yonne à Bonnard, le 21 octobre, elle s'em-
401
para du château de Régennes et du bourg d'Appoigny qu'elle
saccagea ainsi que les villages voisins.
L'auteur anonyme de celle relation dont nous conservons
Torthographe, assaisonne e-on style d'une érudition classique
fort à la mode à cette époque, mais qui nous paraîtrait par-
faitement ridicule aujourd'hui.
LES EXÉCRABLES IMPIÉTEZ
coyMisBS EN l'eglise d'espougny en auxbrrois, par quel-
ques SOLDATS DE l'armée DE MESSIEURS LES PRINCES.
« Il ne faut s'étonner si le tonneau du grand et vray Ju*
piter, où il puise les justes peines des forfaits commis, n'est
encor vuide ; car la malice des hommes d'aujourd'hui est si
grande qu'elle le remplit tous les jours, à toute heure, et à
tous momens.
« Le vingt-deuxiesme jour du mois d'octobre de la pré-
sente année, l'armée de Messieurs les Princes ayant prins par
force Espougny, petite ville appartenant à monsieur l'évesque
d'Auxerre, distante dudit Auxerre de deux lieues, les soldats
commencèrent à piller et à ravager partout, et entre autres
de leurs actes plus remarquables et vitupérables est que
quelques-uns desdits soldats estans entrez dans l'église, com-
mirent des actes du tout exécrables, et qui par les guerres
passées aucun soldat, pour insolent et meschant qu'il ait esté,
n'a voulu perpétrer.
« Hélas I qui sera celui qui aura le cœur si adamantin,
qu'entendant raconter ces détestables actes, ne l'ait tout
amoiy et fondu tout en larmes : Pour moy voulant les coucher
sur ce papier, je ne puis qu'à tout coup le courage ne me
défaille, et la plume ne me tombe de la main. Mais puisque
je me suis obligé de vous en faire le récit, encor faut-il que
je m'en acquite, et vous dise que ces impies furent si osez
que de mettre la main sur la couppe où estoit la Sainte-
Hostie et la fouler indignement aux pieds.
« Le premier eschellon du vice franchy Ton monte facile-
ment par tous les autres. Ces malheureux ayans commis ceste
impiété, ils n'y mirent la fin de leur tragédie, ains passèrent
bien plus outre, tirans plusieurs coups de mousquets aux cru-
cifix, et violaus quelques filles dedans l'église mesme. Mon-
102
sieur de Frouille, de l'illuslre maison de Couricnay, empescha
le violernent de deux qu'il sauva à Chichery, petite ville dis-
tante dudit Espougny d'une lieue. Quels actes plus exécrables
çue ceux-là peui-on excogiier en des hontimes endiablez
comme ils estoienl.
« Les payensquin'estoient couverts que de ténèbres, d'er-
reurs, n'eussent voulu commettre tels actes en leurs temples,
ny seullement en quelque lieu que ce soit du public.
« Sylla, au siège d'Athènes, nonobstant les rigueurs de la
guerre, et la nécessité de son armée, alors raesme que l'en-
nemi avoit ja bruslé la plupart de ses machines, ne voulu
prendre seulement des arbres de l'Académie et du Lycé, pour
en dresser de nouvelles, sinon après qu'il n'eut plus moyen
d'en recouvrer d'ailleurs, tant il craignoit que cela ne don-
nast occasion de l'accuser d'impiété.
« Ces détestables n'eurent en considération l'impiété :
mais sans aucune révérance ny de lieu, ny de personne, co-
mettent les impiétez susnommées.
« Ils dévoient considérer que les églises sont des lieux
saincts, où Dieu commande et préside, et qu'il n'en faut faire
comme des théâtres, ou d'autres moindres lieux, esquels
partie de leurs forfaicts eust encor trouvé quelque espèce de
tollérence.
« Ce sont des lieux que ceux qui permettent qu'il s'y com-
raeilent de telles impiétez en respondent souventes fois en
leurs propres noms.
« Aule-Gelleau neuvième chapitre de son troisiesme livre,
rapporte que Quintus Scipio, consul romain, fust vaincu et
luy et son armée perdue pour avoir permis que ses soldats
eussent desrobél'or du temple de Thouloze, d'où est venu ce
proverbe latin : Aunim Tholosanum habere.
« La peste aussi ne se mit-elle pas parmy l'armée des
Grecs, parce que les chèvres dédiées à Diane furent tuées.
« A la vérité nous ne pouvons pas dire que Messieurs les
Princes ayent comme ce Scipio endurez que telles impiétez
demeurassent sans punition, car en estans adverliz ils en
furent inliniment desplaisants, et en jeiterent des larmes en
très-grande abondance, et en mesme temps voulurent que la
peine de tels crimes soit attachée à leurs auteurs.
« C'est pourquoy Monsieur le Prince commanda que ceux
qui avoient foulé le Sainct-Sacrement eux fussent penduz, et
1 03
monsieur le duc de Mayenne commanda que les deux qui
avoient tiré au crucifix à coups de mousquets subissent la
raesme peine. Ce qui fut exécuté dans les halles d'Espongny
le mesme jour qu'ils avoient commis ces exécrables forfaits.
Le Tout-Puissant vueillo, par sa divine bonté et infinie misé-
ricorde, remettre au plustot messieurs les Princes en bonne
intelligence avec Sa Majesté, afin que n'entendions parler
davantage de telles impiélez, et puissions tous ensemble re-
pousser ceux qui voudront entreprendre sur sa grandeur et
troubler le bonheur de la France. »
(Collect. de Bastard.)
U FONTAINE DE VÉRON
Poésie par J. du Billat.
(Sens 1558.)
Véron est un gros village du canton de Sens (nord), qui
possède une fontaine sortant d'une montagne élevée à Test du
pays et qui est pourvue d'un large bassin circulaire toujours
plein. Ses eaux à leur naissance alimentent un moulin. On
attribue la construction de ce bassin à Spifame, évéque de
Nevers et seigneur de Passy, au milieu du xvf siècle.
La fontaine de Véron est dédiée à saint Gorgon et à saint
Dorothée. On s'y rend en pèlerinage de très-loin et surtout le
jour de la fête de ces saints, le 9 septembre. Ses eaux pas-
sent pour guérir certaines maladies, elles sont en outre pé-
trifiantes.
Au xvi« siècle, le poète Joachim Du Bellay, surnommé
rOvide français (1), venait quelquefois passer ses loisirs au
château de Passy, qui est voisin de Véron et qui appartenait
au fameux Spifame, évéque de Nevers, qui plus tard embrassa
la Réforme. C'est là qu'il composa sur la fontaine de Véron la
pièce mythologique que nous allons publier.
L'auteur feint que la nymphe de la fontaine est fille de
Vérone et de Phœbus, et qu'elle est née sur les bords de
Bènacus, autrement dit du lac de Garde.
Le père Benacus la vit de son antre vitreux et s'enflamma
pour elle. Il la poursuit comme Alphée fit de la nymphe
Aréthuse ; elle s'enfuit et arrive au pays Sénonais. Puis vient
une poétique description de ce beau pays. Les nymphes de
Passy, les Satyres, les Dryades chantent en chœur la gloire
de la fontaine et portent aux nues le nom de Spifame.
{i) Né en 1534, mort en i»60.
408
Du Bellay ayant composé sa pièce de vers sur la fontaine
de Véron la donna à Jean Penon, Sénonais, qui la fit impri-
mer et la dédia à J. Spifame. — A la suite est un second
homoiage d'un autre Sénonais, J. Berger, à Du fieliay (1).
VERONIS IN FONTEM SVI NOMINIS.
A. D. lÂGOBUM SPIFAMtM EPISGOPUM NIVERNENSEM.
Yerona génitrice olim, Phœbeque parente,
Benaci ad ripas sedita Nympha fui.
Nympha decus Latii, qua non formosior vlla
Formosas visa est inter Hamadryadas.
Yeronfs mihi nomen erat, Veronidis ardor
Siluestres vssit, capripedesqae Beos.
Quos tamen elusi connubia nostra petentes,
Nec mea lasciuus pectora l%sit amor.
Nam mihi virginei placuit laus vna pudoris,
Solaque quam colui, casta Diana fuit.
Multa meis iaculis prseda est deiecta, meumque
Inscriptum spoliis robora nomen habent.
Sed dum forte sequor céleris vestigia ceruse,
Dumque leuis crines ventilât aura meos,
Me pater aspexit vitreo Benacus ab antro,
Continue flammis incaluitque nouis.
Ergo Deus visamque cupit, sequiturque cupitam,
Praecipiti fugio nota per arua pede.
Non amnes, montesqve fugam, non saxa morantur,
Tardius e neruo missa sagitta volât.
Nec minus ille volât, magnum est certamen vtrinqve
Me timor, ast illum feruidus vrget amor.
Quem fugis? ah démens I sseuumic cerua leonem,
Crudelem mitis sic fugit agna lupum. '^
Non ego cornigeri natus de sanguine Fauni,
Nec sum lasciuo de grege capripedum.
Me quodam Hesperiis genuii pater Adria campis,
Cui genitrix Tethys, Oceanusque parens,
(1) On a conservé ^Orthographe ancienne de Vu pour le v et de
l'i pour le / .
106
Hune tibi do socerum, non est leue numen aquarum :
Benacus coniux nec tibi lurpis eril.
Sic ail, et rapidis praeceps volât ocyor Eurîs,
Effugio céleri per iuga summa gradu.
Jamque per aerios colles, caroposque patentes
Ventum erat yndosi liltus ad Eridaoi.
Tum mihi decurrii toto de corpore sudor,
Spiritus et grauior tum mibi membra quatil.
Et iain iamqve magis fessam prerait improbis hoslis,
Jamque meas afflat proximus ore comas
Virginis o miserere tuîe, Lalonia virgo,
Si celui numen îlympha pudica tuura.
Vix ea finieram, totumque liquescere corpus
Cœpit, et ex Nympha lympha repente fui.
Me tamen ille capit, votoque politus inani
Stringit, at ex manibus prolinus effugio.
In venasque abeo magnae per viscera terra :
Lusit amatorem sic Arethusa suum.
Non tamen effugies [dixil) liquidusque repente,
Perseqiiitur nostram saeuus vt ante fugam.
Scd grauior, cursumque trahens maioribus vndis
Inuitus fonteis reppelit ipse sues.
Nec minus inlerea (vires timor addit eunti)
Sub terrara céleri labimur vnda pede.
Quaque licet, patrios tuto iam tramite campos
Linquimus, et lalii rura inimica soli.
Linquimus Allobrogun montes, Alpesqve niuosas,
Tangimus et fines, Gallia pulchra, tuos.
Finibus et Senonvm fessée requieuimus, itlic,
Illic tum longa3 meta reperta fugsB.
Paruus erat molli deictus tramite cliuus,
Hune subter viridi gramine floret ager.
llIic herboso paulatim cespite campus
In tumulum surgit, bac via aperta mihi est.
Hinc nouus egredior salientis riuulus vnd»,
Hic caelum nobis contigit, atque solum.
Quin mirere magis, late porrecius in orbem
Fons scatet, afque imo vortice torquet aquas.
Hinc furit emissus siauoso e gurgite riuus,
Limosusque fluit, duraque saxa créât.
107
Trita Ceres silicis crebro decuiril ab orbe,
Quodqve opus est amnîs, hoc quoqve fonlis opus.
Inde per herhosum trepidanii murmure callem
Nostra suum timide lympha recurrit iler.
Atque iterum liquido sub terram roergitur amne,
Nunc quoque virginei cura pudoris inesl.
Aureus est fundus nobis, argenlea lympha,
Purpureo circum flore renidel humus.
Et circum io viridi crepilantis margine riui
Inlexunt densas lenta salicla comas.
Hic volucres liquidas mulcent concenlibus auras,
Hic faciunt somnos murmura blanda eues.
Hic cantant niuei per prata receniia Cycni,
Hinc pasli referunt vbera tenta grèges.
Pacciades Nymphae, Salyri, Driadesqve puellae
Hic agitant laetos nocte silenle choros.
Alternisque canunt diuini fonlis honores,
Spifamiqve sui nomen in astra ferunt.
Qui pecus immundun noslris procul arcet ab vndis,
Et sacri fontis me iubel esse Deara.
(Bibliothèque d'Auxerrc).
RELATION
DE
\A CHUTE D'UNE PLUIE DE SANG
TOMBÉE A SENS EN 1617.
Il n*est pas rare de rencontrer dans les chroniques et les
éphémérides du moyen-âge la relation de pluies de sang , de
pierres, de grenouilles, etc. Ces phénomènes paraissaient mer-
veilleux à nos pères qui ne pouvaient les expliquer naturelle-
ment. Thomas Mont-Sainct, qui annonce dans la lettre
ci-dessous qu'une pluie de sang est tombée à Sens, ne met
pas en doute que ce ne soit un étrange phénomène, mais il
n'en donne pas Texplicaiion.
Le progrès des sciences naturelles a permis de trouver la
clef de ces faits. Et quant aux pluies de sang, notamment, on
sait que dans certaines circonstances des trombes emportent
au loin des neiges de montagnes sur lesquelles végète un
cryptogame microscopique et rouge qui en tombant colore
Teau et peut lui donner l'apparence de sang.
Lettre missive escrite par M. Thomas Mant-sainct, Maistre
Chirurgien à Sens,[à\ vn sien amy de ceste ville de PariSy
sur le subiect du faict prodigieux aduenu le iour de
la Feste-Dieu dernière en ladicte ville de Sens, où il est
tombé grandi quantité de pluye rouge comme sang.
Monsievr,
Je n'ay voulu passer soubs silence à vous qui estes cu-
rieux, de vous donner aduis d'vne merueille assez prodi-
109
r;.v..ise et extraordinaire, qui est arriuee à Sens et aux
fauxbourgs Saint-Maurice principalement le iour de la Feste
Dieu dernière après les Vespres, cnuiron les cinq à six
heures du soir. Il paroissoit desia auparauant vne disposition
d'orages, qui nous menaçoit de loin au delà de nos monta-
gnes, du costé d'Occident et Septentrion, occupant de Fair
toutes ces deux parties auec grondements sans cesse et
esclairs, si que la nuée n'approcha pas beaucoup de nous,
sinon qu'il pleut si peu que ie n'en daignay quitter mon iar-
din de la ville, dans lequel i'estoy auec mes voisins. Telle-
ment que cest nuée fondit en gresie deuers Pont- sur-Yonne,
Cheroy, Corlon, et autres villages qui sont à nostre Septen-
trion. Cependant en ce peu de pluye qui cheut à Sens, il
pleut aussi quantité d'eau rouge comme sang, qui en l'acte
marquoit comme sang. Et quelques femmes de nostre
fauxbourg s'en apperceurent, pource qu'elles ont des couure-
chefs de toile blanche la plus part. Quelques autres estans
vu peu esloignez en remarquèrent dans un pré prèsdeParon.
Mais le matin que chacun alloit en son iardin pour cueillir
des herbages, cela s'apperceut facilement sur la porte qui
est blanche, et que les marques n'estoyent encor seichées :
tellement qu'on prit garde par tout et en trouuoit-on sur les
fueilles des vignes, ou treilles et des herbages de quelque
espèce qu'elles fussent, et chacun croit que ce fut sang : de
vray la vraye couleur de sang y est, mais, à la destrempe auec
le doigt et la saliue, il se trouuera que c'est comme vermil-
lon fort rouge. Vous en pourrez faire l'exiiérience. le voen
enuoye (d'entre plusieurs fueilles que ie garde) vne. C'est©
pluye rouge n'est pas tombée à flac, ains seulement par in-
lerualles en plusieurs endroicts, veu qui i'ay deux grands
iardins, Ivn desquels, comme i'ay dit, i'estoy pendant l'orage,
toutefois il ne s'y en est point veu. I'ay cueilly celles que
i'ay dans le cloistre au logis de M, Bouquot, où il s'en est
trouué quantité^ tant sur le paué de sa court, que dans son
iardin sur les fueilles des herbes, et en cent autres lieux. le
vous aduise seulement que pour cognoistre le sang d'auec
ceste matière semblable, cela est maintenant facile estant sec
pource que le sang qui est sec ne se dissoult pas si aisément
que font lesdictes taches et marques : qui se delauent à la
moindre humidité et s'effacent. Or le sang desséché, bien
qu'il rougisse, premièrement il ne garde pas sa couleur ver-
1 1
meille : et^ qui plus esl, il le faudroit laisser tremper longue-
raenl. Bref c'est vne vraye couleur de vermillon ou de lacque.
Si vos scauants veulent méditer sur ce sujet vous leur
pouuvez communiquer la pure vérité. Et si quelqv'un y ad-
iouste, ceste missiue et Tauilieur le démentiront auec iuste
occasion, estant le fait selon le vray comme il s'est passé.
Celle-cy n'estant à autre fin, ie ne vous parleray point de mes
affaires, ioinl que les auez en assez grande recommandation.
De vostre maison à Sens, le samedy 27 may 46i7. Par voslre
seruiteur et meilleur ami,
MOiNT-SAINfT.
(Bibliothèque d'Auxcrre).
TABLEAUX DES MERCURIALES DE L'YONNE
de 1860 à 1864.
(Voir VÀnnuaire année 1862.)
L'édileur poursuit la statistique entreprise dès 18 i9 sur
les quantités et les prix des grains, denrées et comestibles
vendus sur les marchés du département; ce travail est divisé
en deux parties :
L'une consiste dans le relevé, par mois, des quantités et
prix moyens des céréales, comestibles, fourrages et combus-
tibles vendus en totalité sur les marchés publics du départe-
ment pendant les années 1861, 1862, 1863 et 1864.
L'autre se compose de onze tableaux indiquant les quan-
tités et prix moyens, par quinzaine, des grains, comestibles
et autres denrées vendus, pendant le cours de Tannée 1864,
sur chacune des onze principales places du département qui
sont : Auxerre, Avallon, Joigny, Sens, Tonnerre, Chéroy,
Saint-Florentin, Toucy, Vermenton, Villeneuve-rArchevêque
et Villeneuve-sur- Yonne.
Ainsi qu'il a été fait jusqu'à présent, un résumé analytique
mettra en relief les résultats les plus intéressants et les plus
utiles à constater au point de vue tant des fluctuations des
cours que de l'importance des marchés régulateurs du dé-
parlement.
l'éditeur.
(Voir Its tableaux d'autre par L)
412
SES.
SRAINS.
FROMENT.
MÉTEIL.
SEIGLE. 1 once.
AVOIlNE.
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'125
Les tableaux de la première partie comprennent une pé*
riode de quatre années : 1861, 1862, 1863 et 1864. Naturel-
lement c'est à ceux-là que nous nous arrêterons tout d'abord
en portant nos observations successivement sur chacun des
objets qui les composent.
GRAINS.
Froment. — Ce qui frappe tout d'abord c'est la décrois-
sance constante du prix de cette céréale pendant notre pé-
riode. Ainsi en 1861 le prix moyen était de 24 fr. 68 c.
l'hectolitre; en 1862 il n'est que de 21 fr. 74 c; en 1863 il
descend à 19 fr. 10 c; enfin en 1864 il n'est plus que de
16 fr. 86 c, c'est donc un écart de 7.82 entre 1861 et
1864. On sait que cet avilissement persistant du prix du blé
est aujourd'hui l'objet des plaintes de l'agriculture et la pré-
occupation la plus sérieuse des agronomes et des écono-
mistes. On sait encore que les uns l'attribuent au système de
liberté commerciale qui nous régit depuis cette époque et à la
suppression de Téchelle mobile, d'autres à l'abondance de
la récolte pendant cette série d'années et à l'importance du
stock. Nous n'avons point ici à nous prononcer entre la pro-
tection et le libre-échange, nous n'avons point à rechercher
lee causes de ce phénomène, nous devons nous borner à
constater le fait matériel qui résulte des chifi'res de notre
statistique.
Il est bon de noter que dans les années 1850, 1851,
1852, 1858 et 1859 le prix moyen est descendu beaucoup
plus bas que dans la période qui nous occupe.
Il esta remarquer que les quantités vendues, à l'exception
de Tannée 1863, ont varié peu sensiblement pendant cette
période.
En 1861 elles se sont élevées à 140,522 hectolitres; en
1862 elles ne sont que de 134,134 ; en 1863 elles ont atteint
147,872 hectolitres et en 1864 elles ont été de 139,071 hec-
tolitres. C*est en 1863, on le voit que les quantités vendues
ont été le plus importantes et cependant le prix moyen y est
encore plus élevé qu'en 1864.
En 1861 le prix le plus élevé a été de 27 fr. 35 c; le plus
bas de 20.64 ; en 1862 les deux extrêmes sont de 24.79 et
1866. 9
426
19.60; en 1863 de 20.46 et 16.39; enfin en 1864 de 48.15
et 15.57.
Méleil. — Le prix moyen de cette céréale, qui était en
1861 de 19.10, est descendu à 16.44 en 186S; il est resté
stationnaire en 1863 et1864 puisqu'il a été dans la première
de ces années de 13fr. et dans la seconde de 13.02.
Quant aux quantités livrées à la vente elles ont constam-
ment décru. De 14,518 hectolitres en 1861, elles sont des-
cendues à 13,845 en 1862, à 12,318 en 1863 et à 11,252
en 1864.
Il peut être utile de constater que dans la période décen-
nale de 1850 à 1860, les quantités vendues furent bien plus
considérables puisque la plus faible année (1859) est de
15,668 hectolitres, et que la vente s'est élevée en 1858 à
32,804.
Nous ferons le même rapprochement pour le froment dont
les quantités vendues en 1859 ont été de 208,923 hectolitres,
et ont varié entre 163 mille hectolitres et 200 mille dans les
quatre années précédentes, années durant lesquelles cepen-
dant le prix moyen s'est maintenu à un taux plus élevé que
dans notre période.
Seigle. — On ne fait pas la même remarque sur les quan-
tités vendues de cette céréale. La différence est, en effet, peu
importante, sauf pour l'année 1864: 21,242hect. en 1861,
20,413 en 1862, 22,651 hect. 50 en 1863 et seulement
19,366 hect. 20 en 1864.
Quant au prix il a été aussi en décroissant : de 1 4 fr. 63 c.
en 1861, il n'est plus que de 12.99 en 1862, de 10.96 en
1863 et enfin de 9.69 en 1864.
Les prix extrêmes ont été de 17.78 et 12.75 en 1861, de
15.29 et 11.73 en 1862, de 11. 77 £t 9.74 en 1863 et de
10.45 et 9.15 en 1864.
Orge. — Nous avions constaté dans la période décennale
de 1850 à 1860, que les prix s'étaient maintenus au-dessus
de 6 fr. l'hectolitre et avaient rarement franchi 15 fr. Dans le
laps de temps qui nous occupe, le cours de cette céréale s'est
également tenu au-dessus de 6 fr., mais n'a pas dépassé
11 .85, prix moyen de 1861.
127
Ed 1862, il est descendu à 9.27; en 1863, à 8.59 et il
s'est relevé, en 1864, à 9.10.
Il est utile de ne pas oublier que la culture de ces deux
dernières céréales, le seigle et Torge, tend chaque jour à di-
minuer, par suite des progrès agricoles et des modifications
apportées dans les assolements. On remarquera aussi un
écart assez notable dans les quantités livrées à la vente qui
ont été de 47,975 hect. en 1861, de 52,668 en 1862, de
47,691.09 en 1863 et enfin seulement de 39,029.30 en
1864.
Avoine. — Les quantités vendues ont beaucoup varié dans
cette période : 59,208 bect. en 1861, 67,343 en 1862,
61,737.40 en 1863, et seulement 47,588.90 en 1864.
L'année 1861 présente le cours le plus élevé 9 fr. 63 c, vient
ensuite Tannée 1862, 7.85, puis 1864, 7.12 ; le cours le
plus bas appartient à Tannée 1863, 6.78.
On peut remarquer que les deux extrêmes entre lesquels
oscillent les cours sont plus élevés que dans la période dé-
cennale précédente oii ils étaient de 5.40 et de 9.31, tandis
que dans notre période ils sont de 6.78 et 9.63.
COMESTIBLES.
Pain. — Les chiffres relatifs à cet objet offriront d'autant
plus d'intérêt aux statisticiens, que c'est pendant la période
qui nous occupe que la liberté de la boulangerie a été pro-
clamée etque la taxe officielle sur le pain a été supprimée. Nous
avons cru devoir signaler cette circonstance qui, aux yeux des
économistes, aura peut-être exercé quelque influence sur les
cours de cet objet de première nécessité.
On peut remarquer sans étonnement que le prix du pain a
suivi la même progression décroissante que celui du fro-
ment.
Ainsi, en 1861, pain blanc 39 c. lekil.
— 1862 — 35 — bis blanc 32 c. bis 30
— 1863 — 32 — — 23 — 26
— 1864 _ 29 — ~ 26 — 23
428
Si nous rapprochons de ces prix la taxe de 1854 à 1859
nous remarquerons, à Texception des deux dernières années
1858 et 1859, une notable différence, puisque la taxe a été
pendant cette période, pour le pain blanc et le pain bis, de
43 et 39, 45 et 40, 46 et 41 , 37 et 32, 26 et SI , 25 et 21 .
Viande. — Il nous faut constater la persistance de l'aug-
mentation du prix de la viande que nous avions déjà signalée
dans nos résumés de 1862.
INous rapporterons ici les deux points extrêmes de la pé-
riode précédente, 1850 et 1860, et on pourra ainsi plus faci-
lement constater la marche constamment ascendante du prix
de la viande jusqu'à la fin de la période qui nous occupe :
Bœuf.
Vache.
Vean.
Mouton.
Porc.
1850
90
85
92
90
99
4860
4.09
1.05
1.18
1.32
1.25
1861
4.13
1.07
4.20
4.32
1.29
4862
4.14
1.07
4.24
1.31
1.35
1863
1.44
1.08
4.24
1.34
1.35
1864
1.47
1.10
4.26
1.35
1.29
Il ressort de ce tableau une augmentation, de 1850 à 1864,
sur le bœuf de 27 c. parkil.; sur la vache de 25 c.; sur le veau
de 33 c; sur le mouton de 45 c; sur le porc de 30 c.
FOURRAGES.
Foin. — Le prix moyen des foins a peu varié dans le cours
des quatre années qui nous occupent; il est de 7 fr. 03 c. le
quintal métrique en 1 861 , de 7 fr. 63 c. en 1 862, de 7 . 25 en
1863 et de 7.71 en 1864. L'augmentation est peu impor-
tante en somme, puisqu'entre le prix le plus bas et le prix le
plus élevé on ne constate qu'un écart de 68 c. par quintal
métrique. Néanmoins, si nous en exceptons les années 1857^
1858 et 1859 dont la grande sécheresse a amené la cherté de
ce fourrage, nos moyennes sont sensiblement au-dessus de
celles des années de la période décennale antérieure.
Paille. — L'écart est plus grand sur ce fourrage : de
5 fr. 78 c, prix moyen de 1861 , la paille a fait 6.27 en 1862
129
pour redescendre à 4.48 en 1863 et à 4.02 en 1864. Ici en-
core il y a augmentation sur la période de 1850 à 1860, puis-
que dans ce laps de temps le prix n'a pas dépassé 5.04 et
est descendu à 3.09.
COMBUSTIBLES.
Bois. — Nous avons à faire, en ce qui concerne les bois,
une remarque contraire à celle que nous avons faite sur la
période de 1850 à 1860, c'est-à-dire que, s'il y a eu peu de
variations, elles ont eu lieu dans le sens de la baisse, tant
surle chêne que sur les bois blancs.
Ainsi 1861 nous donne les moyennes suivantes :
Bois de chêne. Le stère de bois blanc.
1861
12.22
- 11.64
1862
12.12
11.56
1863
11.53
10.86
1864
11.29
10 »
En ce qui concerne les charbons nous répéterons ce que
nous avons dit en 1862 : les fluctuations en sont insigni-
fiantes et il ne s'attache que peu d'intérêt aux rapprochements
qu'on pourrait faire sur ce chapitre.
2^ Partie.
Pour cette seconde partie de notre statistique, nous nous
bornerons à rapprocher les quantités vendues et prix moyens
des grains en 1860, sur chacun des onze marchés princi-
paux du département, avec les chiffres s'appliquant aux mêmes
objets en 1864. Ce résumé synoptique nous semble le meil-
leur moyen de faciliter les observations et les déductions sur
cette division de notre travail :
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LES STATUTS
DE U CONFRÉRIE DES PÂTISSIERS DE SENS
EN 4»i7.
Au moyen-âge, les corporations de métiers avaient, outre
leur but positif et temporel, un but religieux. L*association
n'aurait pas été complète si elle n'eut été été animée par les
sentiments et les pratiques religieuses. Bien plus elle prenait
alors un aspect particulier et étendait sa protection et son
action sur ses membres, même après leur mort. Les prières
pour les confrères trépassés sont en eflfetun des points princi-
paux des statuts. L'élément religieux a dû être une des
grandes causes de la conservation des anciennes confréries,
et, tant qu'il a été vivace, elles y ont puisé une force considé-
rable.
On connaît beaucoup de statuts des métiers industriels ; il
y en a moins des professions de bouche. Nous devons à
Tobligeance de M. Quantin la communication d'un document
de ce genre contenant les statuts de la confrérie des pâtis-
siers de Sens, en 4517; ils sont inédits, et nous croyons
qu'ils méritent d'être publiés. Le manuscrit en parchemin
qui renferme ces statuts est suivi d'une liste des adhérents à
la confrérie au moment de sa fondation, au nombre de quinze.
Sur une autre page sont des mentions d'élections de procu-
reurs de la confrérie, et au-dessous les marques des confrères
empêchés dans l'art d'écrire, et figurant des pelles à enfour-
ner, des brioches, des tranche-lard, etc. On y voit ensuite
les engagements successifs des nouveaux confrères pendant
le cours des xviie et xviii* siècles, jusqu'en 1750. Ainsi, ce
registre a servi plus de deux cents ans à une honnête corpo-
132
ration de citoyens, et la charte qu'il contient n'a pas été mo--
difiée. Les événements généraux ont passé sur l'association
sans Taffecter, et il est probable que si ce registre n'avait pas
été à sa fin, il nous aurait conduit à 1789. — Nous reprodui-
sons par la chromo-lithographie TeflSgie de saint Honoré,
patron de la confrérie, qui est peint au commencement du
manuscrit. [Note de r Editeur).
Statuts de la confrérie des Pâtissiers de Sens en 151*7.
L'an mil cinq cens et dix-sept, le xviii* jour de may, par-
devant moy, Loys Fusée, notaire de la court de Sens, furent
présens en leurs personnes honnorables hommes Estienne
Solene, Didier Diry, Estienne Mignon, Claude Vincent, Jehan
Pandart, dit David, Guillaume Gemelles, Estienne Blenon,
Alexis Germain, Estienne Mathieu Jehan Dutour, marchands
pâtissiers, demourans à Sens, lesquels en l'honneur de Dieu,
de la glorieuse Vierge Marie et de monsieur sainct Honnoré,
ont faict, ordonné et institué, font, ordonnent et instituent
une confrairie dudict sainct en l'église des Frères-Prescheurs
de Sens, par chascun an, le sixième jour de may, en la ma-
nière qui s'en suit :
Et premièrement seront tenus et ont promis les dits con-
frères avoir ung baston oii sera l'image de monseigneur
sainct Honnoré qui sera porté par chascun le jour de et
veille de la feste dudit sainct, par celui qui aura le baston,
qui sera tenu mettre deux petites poinctes de cire audit bas>
ton. Lequel seront tenuz accompagner les dits confrères avec
deux pointes sur l'autel ou sera l'image, et une torche pour
conduire le baston.
Item sera dict, chanté et célébré en l'église desdits Frères-
Prescheurs une grande messe à notte le jour de la feste, avec
vespres qui se chanteront cedit jour et veille, auquel service
seront tenus estre et assister chacun confrère, à peine de
cinq deniers tournois s'il n'y a excusacion légitime.
Item ont ordonné les dictz confrères, et dict chanté et célé-
bré en l'église des dits Frères-Prêcheurs par chacun mois, le
premier vendredy du raoys, une messe basse à laquelle sera et
bruslera le luminaire.
Item ont aussi ordonné estre dict et célébré une messe des
trespassez le lendemain de la féste dudict sainct, à laquelle
1S3
sera tenu le bastonnier offrir pain et vin ainsi que Ton a cou-
tume faire aux aultres confrairies.
Item veullent et ordonnent iceulx confrères, pour entrete-
nir le luminaire des dicts services, avoir et estre faict par
chacun quatre cierges pesant chacun quatre livres de cyre,
trois pointes pesant ensemble livre et demie, avec deux tor-
ches pesant chacune deux livres.
Item et si aucun veut estre ou soy mettre en ladicte con-
frairie, pour son entrée sera tenu payer et bailler comtent au
procureur d'icelle confrairie qui sera eslu par les dicts con-
frères, pour Une fois, la somme de quarante solz tournois qui
seront employez pour Tentretenement de la dicte confrairie.
Item sera aussi tenu ledit confrère payer et bailler audit
procureur, pour ladicte entrée, la somme de cent solz tour-
nois qui seront employez au proufflt des dicts confrères.
Item et quant aucun filz de maistre pasticier de la ville de
Sens vouidra entrer en la dite confrairie, sera tenu payer la
somme de vingt solz tournois pour et au prouffit d'icelle con-
frairie.
Item sera aussi tenu payer ledict fils de maistre aux com-
pagnons confrères la somme de cinq sols tournois, avec deux
pastez vallant les deux cinq solz tournois, qui se mangeront
le lendemain de la feste avec les confrères.
Item sera tenu le procureur des dictz confrères payer et
bailler par chacun aux religieux et couvent des Frères-Pres-
cheurs , des deniers de la dicte confrairie , pour les services
dont cy-dessus est faict mention, la somme de vingt-cinq
solz tournois.
Item sera aussi tenu ledit procureur bailler aux dictz reli-
gieux des deniers d'icelle confrairie, la somme de cinq solz
tournois pour la pitence des dictz religieux, avec trois pains
blans de chappitre et six pintes de vin.
Item quant aucun des dictz confrères yra de vye à trespas,
ledit procureur sera tenu porter ou faire porter et rapporter le
luminaire de ladicte confrairie qui bruslera le long du service
du deffunt et au convoy du corps d'icellui deffunt. Et pour
lequel luminaire sera le deffunt tenu laisser pour une fois à
la dicte confrairie la somme de cinq solz tournois pour les
confraires de lad. confrairie, ensemble une livre de cire pour
Fentretenement du luminaire.
Item et quant aucun des enfants des-diclz confrères yra de
43i
vye à (trespas), luy sera pareillement porté le luminaire, pour
lequel sera tenu par le père du deffunct, pour une fois, demye
livre de cyre.
Item et quant aussi aucun serviteur d'un des maistres yra
de vye à trespas, sera porté à son enterrage ledit luminaire,
pour lequel sera tenu payer son maistre demye livre de cyre.
Item et seront tenuz chacun des dictz. confrères faire dire
et célébrer une messe des trespassez pour le remedde de
1-âme du confrère ou seur qui sera décédé. Et avec seront
tenuz chacun des dictz confrères faire apparoir deuement au
procureur d'icelle confrairie coment il aura fait chanter et
dire ladicte messe.
Item et se aucun des dictz confrères estoit vefve et se rama-
rioit à une femme qu'il ne fust ou n'eust esté de ladicte con-
frairie, son dit mai7 sera tenu payer pour rentrée de ladicte
femme sept solz six deniers tournois.
Item seront tenus et obligez iceulx confrères, ou leur pro-
cureur, quant (Pun) d*eulx yra de vye à trespas, faire dire,
chanter et célébrer en Téglise des dictz Frères-Prescheurs
une haulte messe de Requiem, avec vigilles, le premier jour
de vendredy du moys après le décès dudit confrère.
Item et auquel service seront tenuz assister les ditz confrè-
res, à peine de cinq deniers tournois.
Item aussy seront tenuz d'estre et assister à chacune messe
du moys, et ce à peine de deux deniers tournois.
Item et si la femme d'un des dictz confrères estoit vesve,
et se remarioit à ung quil ne fust confrère en ce cas sondit
mary, pour son entrée, sera tenu payer quarente solz tour-
nois au procureur de la dicte confrairie.
Item pour les confrères la somme de cinq solz tournois.
Item et pour entretenir icelle confrairie faire et accomplir
les choses dessus dictes, iceulx confrères ont ordonné avoir
une boiste fermant à deux clefz qui sera mise es mains de leur
procureur, et de laquelle auront les clefz deux confrères
esleuz et commis pour ce faire.
Item et sera tenu ledit procureur porter par chacune sep-
maine la dicte boiste et hoslelz et maisons des dictz confrè-
res, en laquelle seront tenuz chacun d'eulx de mettre en la
dicte boiste deux deniers tournois.
Item es liront lesdiciz confrères, par chacun an, le lende-
main de ladicte feste, ung procureur.
135
Item et lequel procureur sera tenu faire faire le luminaire,
ainsy que cy dessus est dit, le porter es maisons des deffunctz,
annoncer les messes et services aux confrères.
Item sera aussi tenu ledit procureur faire ou faire faire
ung livre ou papier des receptes et mises des deniers d'icelle
confrairie, et d'iceulx rendre bon cotnpte et reliqua par cha-
cun an, avec ces présentes ordonnances qui seront mises es
mains du procureur.
Item aura ledit procureur pour ses peines sallaires et vac-
cations, par chacun an, la somme de cinq solz tournois des
deniers de ladicte confrairie. ' '
Item sera tenu chacun confrère qui décédera, laisser audit
procureur, pour une fois, et pour la peine de porter le lumi-
naire, semondre les confrères et faire ce quil apartient, la
somme de deux solz six deniers tournois.
Item seront tenuz lesdictz confrères prandre le baslon,
et le faire par tour selon leurs noms cy-après escriptz et
nommez.
Item sera tenu le Bastonnier faire le gouster bien et hon-
nestement, administrer pain, vin, tartres, gasteaulx et aul-
tres choses, ainsy qu'on a acoustumé faire.
Item sera aussi tenu ledit bastonnier, apareiller la viende
qui luy sera envoyée par les confrères, fournir et amministrer
boys, sel, linge, verjus et aultres ustencilles, et aussy bailler
aux dictz confrères deux tartrelettes, avec ung gasteau de deux
pintes (?).
Item seront tenuz ceulx qui vouldront entrer en ladite con-
frairie eulx obliger de faire, entretenir et accomplir de point
en point les choses dessus dictes, et eulx faire inscrire en ce
présent papier.
Toutes lesquelles choses les dessus nommés ont promis et
promettent tenir, entretenir, fournir et faire valoir sans venir au
contraire en aucune manière, sur peine de rendre tous coutz,
despens, interestz et domages qui en deffault de ce pourroient
ensuir, si comme, etc., et dont, etc., obligeant, etc., renun-
çant, etc.
Présens Aulbîn Villers et Pierre Diry, demourans à Sens,
fait audit Sens ledit 4 8" jour de may oudit an 1 51 7.
Signé Fusée.
136
S'ensuivent les noms des confrères tenus à faire le baston
de monseigneur saint Honnoré, par ordre.
Et premièrement :
Didier Diry.
Claude Vincent.
Loys Chamillard.
Jehan Diry.
Estienne Mignon.
Estiènne Mathieu.
Jehan Poindart dit David.
Âlexfs Germain.
Guillaume Gentelles.
Estienne Blenon.
Philippe Robert.
Jehan Du Thour.
Estienne Solène.
Didier Froyes.
Bâstian Legoux.
(Bibliothèque de M. Quantin).
I -
LA NEF ROMANE
DE l'Église sainte-marie-madeleîné
A vézelay.
La Madeleine de Vézelay est un monument d'une trop haute
importance ponr qu'il suffise de l'examiner en elle-même ou
isolément. Il faut encore rechercher quelle place elle occupe
parmi les chefs-d'œuvre de l'architecture religieuse au moyen-
âge : ou en d'autres termes, il faut chercher de quelles ori-
gines elle procède, à quelle école elle appartient, par quels
caractères elle se distingue des églises analogues, quels pro-
grès spéciaux elle révèle, quelle influence, à son tour^ elle a
exercée sur les constructions plus récentes. On ne juge bien
que par comparaison. Pour apprécier exactement la valeur
d'un édifice, le plus sûr moyen est de le rapprocher par la
pensée de ceux qui l'ont précédé, comme de ceux qui l'ont
suivi. Et inversement ce système d'appréciation compara-
tive élargit le cadre d'uue étude archéologique, féconde en
quelque sorte des observations qui, si elles étaient restreintes
à un seul objet, risqueraient d'être stériles, et permet de
puiser dans une simple monographie des matériaux utiles
pour l'histoire générale de l'art.
Quelques mots d'abord sur la grande période à laquelle se
rattache la construction de la Madeleine, et qu'à tort ou à
raison les archéologues sont convenus de désigner sous le
nom de période romane (2).
(1) Ce fragment est extrait d'une Monographie complète de Téglise
Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, dont l'auteur à déjà lu plusieurs
chapitres à la Société des sciences historiques et naturelles de PYonne,
mais qui n'a pas encore été publiée.
(2) Je comprends les critiques que cette désignation peut soûle-
138
Personne n'ignore que Tan mil, après avoir été. le pré-
texte de terreurs chimériques, devint ensuite dans l'Europe
occidentale le signal d'une véritable renaissance. Un témoin
oculaire, un de nos compatriotes, a constaté Tardeur fié-
vreuse qui s'empara des esprits à cette époque mémorable,
et qui, se combinant avec les inspirations de la foi, couvrit
notre sol d'une foule innombrable de monuments religieux.
« Vers l'an 1003, dit le moine Raoul Glaber, (1] il arriva que
« dans presque tout Tonivers, et surtout en Italie et dans les
« Gaules, on se mit à reconstruire les basiliques chrétiennes,
« bien que la plupart fussent en bon état et n'eussent pas
« besoin de réparations. Les populations rivalisaient en-
« tr'elles à qui aurait les plus somptueuses. On eut dit que le
« monde, secouant la poussière de son antiquité, voulait se
« couvrir de monuments nouveaux, comme d'une robe écla-
« tante de blancheur. Les fidèles ne se contentèrent pas de
« réédifier les cathédrales; ils étendirent les reconstructions
« jusqu'aux églises des monastères et même aux humbles
« oratoires des villages. » Malheureusement, le goût et le
savoir n'étaient pas en proportion du zèle et de l'activité. On
sortait d'une crise exceptionnelle, où la civilisation avait
failli périr tout entière. Comment renouer la chaiàe des tra-
ditions artistiques? Comment retrouver les anciens procédés?
Comment les appliquer aux besoins nouveaux et les rajeunir
en les appliquant? Malgré les difficultés d'une tâche aussi
louixle, les constructeurs du xi^ siècle ne se découragèrent
pas, et la grande nef de Vézelay montre que leurs efforts
furent bientôt couronnés de succès.
Ils commencèrent, comme on commence toujours, dans les
sciences et dans les arts, en étudiant ce qui avait été fait
avant eux, et en cherchant dans le passé les germes de l'a-
venir. Sansàortir des limites de Tancienne Gaule, ils avaient
sous les yeux des monuments qui pouvaient leur fournir
quelques leçons utiles. Les vallées du Rhône et de la Sâone,
Autun, Langres et beaucoup d'autres villes avaient conservé
de nombreux débris de l'art gallo-romain. D'un autre côté,
'. Mais elle présente l'avantage incontestable d'être courte, gêné-
îment acceptée, et parfaitement comprise de ceux-là môme qui
ver
ralement
la critiquent.
(4) Chron., liv. III, ch. IV.
i V
439
les princes de la dynastie Carlovingienne avaient im|>orté
dans les provinces rhénanes, avec le secours d'artistes, d'ou-
vriers, parfois même de matériaux étrangers, un genre d'ar-
chitecture plus ou moins dérivé de rarchitecture bysantiae.
Et, plus tard, vers la fin du x® siècle, par suite de circons-
tances encore mal expliquées (1), Perrigueux avait vu s'élever
l'église abbatiale de Saint-Front, construite sur les mêmes
données que Saint-Marc de Venise. Mais au moment ou com-
mença la renaissauce de l'an mil, Saint-Front n'était pas en-
core achevé ; les provinces qui composent la France actuelle
n'avaient plus guère de relations avec celles où jadis Charle-
magne avait établi le siège de son vaste empire; construits
dans d'autres temps, appropriés à d'autres besoins, les monu-
ments gallo-romains ne pouvaient servir de types aux cons-
tructions nouvelles que pour l'exécution de certains détails
et notamment des détails d'ornementation. Quant aux
églises bâties durant la période anté-romaue (2) Timmense ma-
jorité portait l'empreinte si profonde de la décadence, au sein
de laquelle elles avaient surgi, qu'elles étaient peu propres
à guider les novateurs dans leur courageuse entreprise.
Tout au plus, en jetant sur elles un coup d'œil d'ensemble,
ils y auraient démêlé cette pensée que l'art nouveau devait
naître d'une combinaison entre l'élément latin et l'élément
oriental; pensée jusqu'alors vague, et surtout pauvrement
appliquée, mais du moins entrevue, et qui avait reçu chez
(1)11 me semble, en effet, que si les remarquables travaux de M. de
Verneilh constatent d'une manière irréfragable la parenté de Saint-
Front de Perigueux avec Saint-Marc de Venise, ils laissent encore
bien douteuse la question de savoir pourquoi et comment cette parenté
singulière existe. Quelque probables que soienî les hypothèses du
savant archéologue, ce ne sont après tout que des hypothèses et non
pas des certitudes scientifiques.
(2) On nous excusera d'employer, brevUatis causât cette expres-
sion, pour désigner la période qui suit l'ère gallo-romaine et précède
la renaissance de l'an mil.
(3) Il y avait pourtant dans les églises antérieures à l'an mille une
chose que je regrette dans les édifices de la période romane: c'est
l'emploi de la mosaïque de verre pour couvrir la nudité des parois ou
des voûtes, emploi dont Saint-Marc de Venise fournit l'exemple le
plus remarquable. Des documents authentiques prouvent que la mo-
saïque de verre était très répandue dans nos pays avant le xi* siècle.
Pourquoi disparaît elle complètement après cette époque ?
140
nous un commencement d'exécution. Pour donner au mouve-
ment général une impulsion décisive, il fallait des exemples plus
saillants, des inspirations plus sûres, un enseignement plus
complet : et, puisque la France ne les trouvait pas en elle, elle
fut obligée de les emprunter à d'autres, sauf à montrer plus
tard qu'elle savait à son tour créer et enseigner (1).
Les architectes qui bâtissaient alors nos églises, et les
sculpteurs qui les décoraient, appartenaient presque tous au
clergé. C'est assez dire qu'ils avaient avec l'Italie des relations
incessantes. L'histoire ecclésiastique du xi« siècle nous mon
tre à chaque instant les évéques et les abbés franchissant
les monts, soit pour solliciter l'intervention du Souverain-
Pontife, soit pour répondre à son appel, soit pour assister à
la réunion si fréquente des conciles. Ils voyageaient escortés
d^une suite considérable. Ils emmenaient avec eux des prêtres
et des moines, déjà formés à la pratique des arts et qui pro-
fitaient du voyage pour se perfectionner. Souvent ils rame-
naient d'Italie des artistes plus savants que les nôtres ou des
ouvriers plus habiles. Quant aux abbés, ils n'avaient même
pas besoin de quitter leurs monastères pour recueillir le bé-
néfice de l'influence italienne. Les ordres religieux, auxquels
ils appartenaient, couvraient l'Europe occidentale du réseau
de leurs établissements, et maintenaient un perpétuel échange
d'idées, de notions, de goûts, entre les provinces les plus
éloignées l'une de l'autre, des bords de l'Adriatique à ceux de
Fpcéan.
' Ce n'est pas, il est vrai, qu'au point de vue de la civilisa-
tion générale, l'Italie fut alors beaucoup plus favorisée que la
France. Elle avait eu sa part d'invasions, d'anarchie et de ter-
reurs insensées. Mais elle avait l'avantage de posséder à peu
près intacts les monuments les plus considérables, les spé-
cimens le& plus purs de l'art romain. Dès les premiers temps
de l'ère c|irelienne, avant les invasions barbares, elle avait
converti 6n églises les anciennes basiliques. Pks tard, elle
avait édifié, avec des fragments aatjques, des basiliques
(4) Voir, sut les influences étrangères qui ont présidé à la renais-
sance de l'an mil, les articles si remarquables de M. Vitet, dans le
Journal des Sat^ènts (janvier, février et mars 1855); articles consa-
crés à rexamen du livre de M. de Verneilti sur V architecture bymn-
Une en France.
141
nouvelles, dont le plan remanié, perfectionné, se prétait à
tous les besoins du culte catholique. Enfin, quand les jours
de calamités se furent levés pour elle, et que les arts, chassés
par le malheur des temps, se furent réfugiés à Constantinople
auprès des empereurs, elle eut encore la consolation de les
voir, à plusieurs reprises, revenir à elle et doter ses grandes
villes d'édifices remarquables. « Trois fois, dit M. Charles
« Blanc (1), Tartde Bysance fait invasion sur le sol romain,
« et y apporte ses conceptions brillantes, son architecture
« rajeunie. Au vi" siècle, il arrive à la suite de Belizaire, et
« c'est le génie grec qui bâtit Saint-Vital de Ravenne. Au
« viii* siècle, il se répand sur Tltalie comme un fleuve qui
« roule des paillettes d*or; mais cette alluvion ne féconde que
K la sculpture et rornementation. Auxe siècle Tarchitec-
« ture bysantine élève Saint-Marc de Venise, pénètre en
« France/ bâtit Saint-Front de Perrigueux et bientôt toutes
« ces églises à coupoles de TAngoumois et de la Saintonge.
« qui ont été si bien décrites et mises en lumière par
« M. de Verneilh. »
Ainsi les architectes delà période romane trouvaient réunis
sur le même sol les deux éléments principaux qu'ils allaient
combiner pour créer un style nouveau, l'élément oriental
à côté de l'élément latin (2). Us les trouvaient l'un et l'autre
manifestés à leurs regards par des édifices, qui devaient ex-
citer leur admiration, car ils font encore la nôtre ; et c'est là,
en face d'un passé riche de productions diverses, qu'ils oui
su découvrir les germes d'un avenir également fécond.
Faut-il ajouter que certaines populations de la Gaule, no-
tamment celles qui habitent les bords de la Méditerranée, en-
tretenaient avee l'Orient des relations fréquentes? Doit-on en
conclure, avec des archéologues éminents (3), que ces popu-
lations ont étudié l'art de Byzance directement, à sa source,
et sans se préoccuper des monuments pseudo-bysantins
(4) Voir Gazelle des Beaux-Arls., t. XV, p. 226. Extrait d'un arti-
cle ou d'une série d'articles intitulés : Grammaire des arls du
dessin.
(2) H Ce mélange de nouveautés et de rajeunissements, n a dit avec
raison M. Vitet, « la France en faisait à peine l'essai lorsque l'Italie
u en possédait déjà de brillants modèles. »
(3) Viollet-Leduc, Dicl. d'ArchU.; v» architecture, 1. 1, p. 135.
1866. 10
142
dllalie pas plus que de ceux des bords du Hhin. Il est c^
tain qu*au xi* siècle un raouvcment général et presqu'incro-
yable, mouvement précurseur des croisades, entraîna vers
rOrient non-seulement les Provençaux, mais leshabilants
des provinces les plus reculées de la Gaule. « Dans le
« même temps, dit Raoul Glaber (1), ( c'est-à-dire Tan 1000
« après la passion du Christ), une foule innombrable venant
« des extrémités du monde voulut voir le Saiut-Sépulere du
« Sauveur à Jérusalem. Jamais on aurait cru qu'il pût attirer
« une affluence si prodigieuse. D*abord la basse classe du
« peuple, puis la classe moyenne, puis les rois les plus puis-
« sants, les comtes, les marquis, les prélats : enfin ce qui ne
« s'était jamais vu, beaucoup de femmes nobles ou pauvres
« entreprirent ce pèlerinage. Il y en eut même plusieurs qui
« témoignèrent le plus ardent désir d'y mourir plutôt que
« de rentrer dans leur pays. Ceux-là ne faisaient pas le
« voyage de Jérusalem par vanité comme tai^ d'autres qui
« ne l'entreprenaient qu^ pour s'en faire honneur à leur retour.
« Quelques personnes conçurent môme des alarmes à ce
« concours prodigieux des peuples au Saint-Sépulcre de
« Jérusalem, et toutes les fois qu'on leur demandait leur
« avis sur cet empressement jusqu'alors inoui, elles répon-
« daient sagement que c'était le signe avant-coureur de l'in-
« famé Antéchrist.... Au reste nous ne prétendons pas nier
« pour cela que les fidèles ne doivent recevoir du souverain
«juge le prix et la récompense de ce pieux pèlerinage...»
Raoul Glaber rapporte ensuite que le comte Foulques d'An-
jou, qui mourut à Metz en 1040, avait fait trois fois le voyage
de Jérusalem.
On voit que, bien avant les croisades, la France tout entière
avait avecl Orientdesrelationsbeaucoupplusfréquentes qu'on
ne serait tenté de le supposer parmi nous, qui considérons la
passion des voyages comme une nouveauté sans exemple.
Assurément ces pérégrinations lointaines, ce mouvement
général de la population contribua à développer dans les es-
prits un goût prononcé pour certains détails de l'architecture
bysanline, goût qui se traduit et se manifeste dans tous nos
édifices de la période romane. On doit supposer aussi que
(4) Chron., liv. IV, chap. VI,
(2) Eodem, Uv. IV, chap. IV.
i '»
lia
parmi tant depèlerîns, entraînés sur le sol de la Terre-Sainte,
il se rencontra des architectes, des sculpteurs, qui eurent
Toccasion d'étudier les monuments gréco-syriaques, cons-
truits dans les environs d'Anlioche au v» siècle, et sur les-
quels M. le comte M. de Vogué vient d'attirer l'attention des
érudits. Pour s'en convaincre, il sufiSt d'examiner avec soin
nos églises romanes et de comparer leurs ornements, leurs
profils, avec les parties correspondantes des églises orientales.
A nos yeux, plusieurs points capitaux semblent désormais
acquis à la science. Le premier, c'estque la renaissance artisti-
que de Tan mil, envisagée dans les limites de l'ancienne Gaule,
porte à son début la marque évidente d'influences étrangères.
Le second, c'est que ces influences sont de natures diverses :
on y reconnaît à première vue le vieil élément romain ou
latin et l'élément nôiiveau, l'élément régénérateur, comme
dit M. Vitet, c'est-à-dire l'élément bysantin, oriental. Le troi-
sième, c'est que l'influence bysantine est arrivée jusqu'à
nous par une double voie, la voie directe de Bysance et de la
Syrie; la voie indirecte, celle de l'Italie, Ravenne ou Venise.
Il ne resterait guère à résoudre qu'une question secondaire,
et dont la solution peut varier suivant les lieux étudiés ; à
savoir si, dans ce double courant, l'Orient nous a fourni plus
que l'Italie, en d'autres termes si notre art roman se ratta-
che plus à l'art italien ou italo-bysantin qu'il ne se ratta-
che à l'art bysantin pur ou gréco-syriaque.
Quoiqu'il en soit, et pour nous rapprocher de l'objet spé-
cial qui nous occupe, essayons de constater d'une manière
précise d'oii procèdent les monuments édifiés, pendant Tère
romane, dans la ?ône de pays, au milieu de laquelle s'élève
la Madeleine de Vézelay.
En 1001, Guillaume, abbé de Saint-Beuigne de Dijon, pro-
jeta de reconstruire l'église de son monastère. C'était un des
hommes les plus actifs et les plus distingués de l'époque.
Instruit, comme l'étaient alors ceux que leur naissance ou
leur mérite prédestinaient aux grandes fonctions ecclésias-
tiques, il avait en architecture des connaissances assez éten-
dues pour diriger lui-même les travaux qu'il avait entrepris.
Son abbaye comptait parmi les plus riches et les plus puis-
santes, au temp^ où la puissance et les richesses de l'Eglise
semblaient se concentrer dans les mains désordres religieux»
Il disposait d'immenses ressources. Quatorze ans lui suffi-
rent pour exécuter ses projets, et pour achever une basilique
que les contemporaiDs proclamèrent la plus belle de toutes
les basiliques gauloises, omnibus gallieB basilicis mirabilio^
rem (1). Kaguère il était diflBcile de contrôler cette apprécia-
tion enthousiaste, ou même de savoir au juste en quoi consis-
tait Téglise de l'abbé Guillaume, et quels étaient ses princi-
paux caractères. Car elle ne tarda pas à subir des modifica-
tions profondes, et dès la fin du xni« siècle elle fut pres-
qu'entièrement rebâtie. Il ne resta des constructions primiti-
ves que la crypte, ou plutôt un fragment de la crypte, la-
quelle était la plus vaste de celles que Ton connût en France,
et, par une disposition exceptionnelle, s'étendait bien au-delà
de l'extrémité orientale du chœur. Le fragment conservé
comprenait notamment une partie circulaire non voûtée,
qui laissait voir, au-dessus de l'étage inférieur et souterrain,
deux étages de galeries éclairées, s'élevant derrière le chevet
de l'église et se terminant par une coupole. C'est là ce qu'on
appelait la rotonde, et, suivant les contemporains, la rotonde
était le morceau le plus remarquable de l'édifice. Elle
était encore debout vers la fin du siècle dernier, lorsque la
commune de Dijon, que la Révolution française en avait
rendu propriétaire, imagina d'en vendre les matériaux à des
entrepreneurs de démolition. Ceux-ci rasèrent tout ce qui dé-
passait le niveau du sol, et se bornèrent à remblayer la par-
lie souterraine, en sorte que la crypte échappa à la destruc-
tion dont elle était menacée. Des fouilles intelligentes vien-
nent de la rendre à la lumière : exhumation tardive qui a
produit parmi les archéologues un mouvement bien naturel
de curiosité. Ils ont recueilli tous les documents relatifs à la
vieille basilique; ils en ont rapproché les descriptions four-
nies par les chroniqueurs duxi® siècle; ils se sont rappelé
qu'il existait des dessins représentant la crypte et la coupole
avant les dernières mutilations ; enfin ils sont parvenus à re-
constituer, d'une manière satisfaisante, l'œuvre de l'abbé
Guillaume. Nous citerons entr'autres, parmi ceux qui ont le
mieux réussi, M. l'abbé Bougaut, dans son livre intitulé,
Etude historique et critique sur Saint-Benigne^ apôtre de
Bourgogne (2).
(1) Raoul Glaber, vie de saint Guillaume, chap. VII.
(2) Autun, 1859, un vol. in-8. Ce volume fait partie des publica-
tion de la Société Eduenne.
1
Aujourd'hui Ton n'en saurait douter: l'église construite par
l'abbé Guillaume trahissait par des signes évidents une
origine étrangère. Son plan était celui des basiliques latines,
avec les modifications que Tltalie chrétienne lui avait fait
subir pour l'approprier aux besoins du culte. L'immense dé-
veloppement donné à ses cryptes rappelait les catacombes
romaines, et permettait d'imiter, autour de reliques vénérées,
les pieuses cérémonnies que les premiers fidèles célébraient
auprès des tombeaux des martyrs. La rotonde, charmant
édicule d'un genre inusité dans les Gaules , semble une
imitation plus ou moins libre de certains monuments de
Ravenne ; dans tous les détails, l'architecture et la sculpture
montrent comme un reflet de l'art italo-bysantin. Et l'histoire
vient ici confirmer les données de l'archéologie. L'abbé
Guillaume était italien ; il était né près de Novare, dans le
diocèse de Verceil. Il avait conservé des relations journalières
avec son pays natal, et avec les grandes villes du voisinage,
Gênes, Milan, Ravenne, Ravenne surtout, déjà si riche en
monuments chrétiens. (1)
Lorsqu'il fut décidé à reconstruire son église, il s'y pré-
para par un voyage en Italie, et il en ramena ou il en fit
venir des maîtres habiles dans les différentes branches
de l'art, diversorum operum magisterio doctos (2). « Est-il
« donc étonnant, conclut avec raison M. l'abbé Bougaut, si
« un édifice construit dans de telles conditions par un archi-
« tecte italien, employant des ouvriers venus d'Italie, lo-
« géant dans son monastère, pendant toute la durée des
* travaux, des évêques grecs, génois, milannais, des abbés,
« des moines, des ouvriers de Ravenne : est-il étonnant, dis-
« je, si cet édifice ressemble si peu à ceux que l'on construi-
« sait alors dans les Gaules, si par ses grandes lignes comme
« par ses moindres détails il semble se rattacher aux raonu-
« ments de Rome ou de Ravenne. »
Il y a là, suivant nous, quelque chose de très important
et de très-digne de remarque pour quiconque tient à consta-
ter la filiation de l'art moderne, et spécialement l'origine de
l'architecture bourguignonne au moyen-âge. L'une des plus
(Ij Voir l'ouvrage de M. Tabbé Bougaut, p. 277 et suiv.
(2) Raoul Glaber, eodem.
U6
grandes églises, bâties en France après l'an mil, celle qui
dans la Bourgogne inaugure en quelque sorte la période
ronoane, est une imitation manifeste des monuments italiens.
Sans répudier les traditions de la Rome antique, elle se con-
forme encore plus fidèlement à celles de la Rome chrétienne;
et c'est par l'intermédiaire de Ravenne, cette grande étape
de Part au moyen-âge, qu'elle se rattache à Constantinople(l).
Il est vrai, le génie français, après avoir accepté des modèles
étrangers, va bientôt les modifier, les transformer, et de pro-
grès en progrès marcher à la conquête d'une ardhitecture na-
tionale, bien à nous cette fois! Mais les premiers germes sont
venus d'au-delà des Alpes. Ce fait curieux, que la vue seule
des monuments et la comparaison de leurs principaux carac-
tères faisait déjà pressentir, est pleinement confirmé par
l'histoire et par l'étude de la vieille basilique dijonnaise (2).
L'abbé Guillaume ne se borna pas à enrichir son monas-
tère d'un monument qui produisit parmi les contemporains
une sensation profonde. Sous sa direction, et avec le concours
des artistes qu'il avait ramenés d'Italie, Saint-Bénigne devint
une pépinière de jeunes hommes capables à leur tour de faire
école. Parmi ces derniers, les chroniqueurs citent particu-
lièrement le moine Hunald (3), sculpteur habile en même
temps que savant distingué. Il fut d'abord chargé de l'orne-
mentation de la rotonde, et il remplit sa mission avec tant de
succès, qu'il mérita de présider à la décoration de tout l'édi-
(1) N'oublions pas qu'au ix* siècle, c'est aussi d'Italie et de Raven-
ne que Charlemagne fit venir les architectes qui construisirent pour
\u\ des éâifices Bpsantins ou pseudoBysantins. Batissier, éléments
(Parchéologie, p. 407.
(3) « Que les Glunisiens, dit à ce propos iVI. VioIIet-Leduc, aient fait
« venir de Byzance, ou qu*ils aient pris, parmi les artistes grecs réfu-
u giés en IlaUe, des sculpteurs et des peintres pour orner leurs édi-
« fices, je l'admets si Ton veut. Mais qui donc en Italie à la fin du xi*
M siècle construisait un monument comme l'église de Vézelay ? » En-
tretiens sur V/lrchii., t. I, p 259. — Nous dirons à notre lour qu'il
ne s'agit pas de savoir si, à la fin du x»® siècle, la France était encore
réduite à suivre les traditions italiennes. Tout le monde sait que
non. Mais cent ans plus tôt, au début de la période romane, d'ouest
venu l'exemple, la première inspiration? L'histoire de Saint-Benigne
tend à établir que c'est d'Italie.
(5) « Inter monachos in hoc ioco degentes fuit quidam juvencu-
« lus vocatur Hunaldus..., etc. .» Raoul Glaber, Vie de saint Guil-
laume.
147
fice. Beauiîoup d'autres, dont les noms ne sont pas venus
jusqu'à nous, marchèrent sur les traces d'Hunald. Ensuite,
Taboé Guillaume prit soin de répandre, aussi loin qu'il lui
fut possible, les lumières dont il avait su raviver le foyer.
« De son humble cellule de Saint-Bénigne, il gouverna
« Bèze, Saint'Jean de Reoraé, Saint-Michel-Archange près
« Tonnerre, Molomes et une foule d'autres abbayes. Il les
« gouvernait et les bâtissait ; car c'était à qui réparerait alors
« et reconstruirait avec plus de zèle les cloîtres et les églises.
« Voyageur infatigable, il allait sans cesse de l'une à l'autre,
« apportant des règles pour réformer les mœurs, des plans
« pour rebâtir les églises. Là où il ne pouvait demeurer aussi
« longtemps qu'il eût fallu, il envoyait ses disciples : à Bèze,
« Raoul-le-Blanc de Dijon, à Saint-Michel-Archange près
« Tonnerre, Hunald, l'illustre sculpteur de la rotonde (1). »
N'oublions pas non plus que l'abbé Guillaume était un en-
fant de Cluny. Saint Maieul l'avait amenéjeune encore d'Italie
et plus tard l'avait envoyé à Dijon avec une colonie de cluni-
siens pour réformer Saint-Bénigne. L'abbé Guillaume a
même été l'un des agents les plus actifs de la propagande
clunisienne au commencement du xi« siècle. Il a essayé»
quoiqu'en vain, d'en assurer le triomphe à Vézelay; et, dans
tous les pays voisins, il a préparé les voies à saint Hugues.
Ses œuvres sont donc à vrai dire les œuvres de Cluny. Son
école n'est qu'un rameau de l'école clunisienne, dans laquelle
elle vint se fondre, en y apportant la plupart des traditions
qu'elle avait recueillies et des principes qu'elle avait mis
en pratique.
Or à cette époque, en Bourgogne surtout, il est certain que
Cluny ne tarda pas à prendre la direction suprême du grand
mouvement de rénovation qui suivit l'an mil. Cette abbaye
célèbre, au comble de la puissance et de la prospérité, entre-
tenait dans l'esprit de son ordre un véritable culte pour l'ar-
chitecture et les arts qui s'y rattachent. Partout où les cluni-
siens s'installent, même où ils ne font que passer, ils
se mettent aussitôt à l'œuvre, et, si les circonstances ou les
res'sources du lieu le permettent, ils accumulent constructions
sur constructions. On dirait que leur mission spéciale est de
bâtir, comme celle d'autres établissements religieux a été
(1) L'abbé Bougaut, p. 235.
U8
de défricher. C'est parmi eux une ardeur fiévreuse, une lutte
à qui fera mieux ou à qui fera plus. Leurs efforts redoublent
quand il s'agit d'embellir le siège principal de Tordre, Tab-
baye-mère, et ils entreprennent d*y construire une église qui
par Tamplitude de ses proportions devait dépasser toutes les
les églises connues. Cluny devint alors un centre d'études
scientifiques et artistiques, d'où il sortait des constructeurs,
des architectes, des sculpteurs, comme il en sortait aussi des
théologiens, des réformateurs, des prélats et des papes!
Tous ces enfants, issus du même sein, nourris dans les
mêmes principes, allaient ensuite répandre dans l'Europe
occidentale l'infinie variété de leurs productions. Mais partout
et toujours, malgré la diversité de leurs talents, ils laissaient
dans leurs œuvres l'empreinte de leur commune origine.
Un des plus anciens spécimens qui nous restent de cette
école existe à Saint-Benoit-sur-Loire, là où s'élevait jadis
une abbaye célèbre peu éloignée de Vézelay et qui entre-
tenait avec cette dernière des relations fréquentes. C'est
une construction singulière, qui tient à la fois du porche,
du clocher et du donjon. Les opinions les plus contra-
dictoires ont été émises sur sa date. Les uns Pont reculée
jusqu'au vu* siècle (1), les autres l'ont rapprochée jusqu'au
xii« (2). Aujourd'hui les archéologues s'accordent à y recon-
naître les caractères de Tarchilecture romane au milieu du
xie siècle (3). Faudrait-il lui appliquer le texte d'un chroni-
queur d'après lequel, vers l'année 1030, un abbé de Saint-
Benoit, Gauzelin, fils naturel de Hugues Capel, construisit à
l'extrémité occidentale de son église une tour désignée sous le
nom de tour Saint-Michel, nom que le porche lui-même a
conservé longtemps î Vaut-il mieux supposer que ce porche a
été bâti un peu plus tard, lorsque l'abbé Guillaume (1067-
1080) entreprit de substituer une église nouvelle à celle que
lui avaient léguée ses prédécesseurs? L'examen de ces questions
délicates nous entraînerait trop loin. Nous nous bornerons à
(4) M. Vergnaud-Romagnesi,daRS s«s différentes notices sur l'église
de Saint-Benoit, et M. Marchand, dans ses Souvenirs historiques sur
l'ancienne abbaye de Saint-Benoît
(2) M. Grosnier, Bulletin de la Soc. Nivernaise, t. I, p. 49.
(3) M. ViolletLeduc, Dict. d*Archit. et M. Gailhabaud, Architecture
du Y* au xri* siècle^ etc.
U9
constater ici que le porche de Saint-Benoit se (attache par
ses caractères archéologiques au début de la période romane
et se range parmi les premiers édifices qu'ait produits alors
l'école clunisienne.
On y trouve déjà réunis les traits distinctifs du style
roman : la prédominance des pleins sur les vides ; les ouver-
tures étroites» surmontées d'une ou plusieurs archivoltes à
plein cintre; les piles épaisses affectant les formes rectangu-
laires ; les colonnes engagées aux quatre côtés des piles et
supportant les voussoirs des arcs sur des tailloirs énormes ;
les chapiteaux variés et historiés ; les bandeaux accentués
fortement et fixant les regards sur une série de lignes hori-
zontales ; les moulures rondes, enflées, protubérantes ; un
système général d'ornementation où les souvenirs de l'anti-
quité romaine se mêlent à l'imitation des productions bysan-
tines et aux fantaisies capricieuses de l'époque (1). Assu-
rément il reste bien des progrès à faire. Les irrégularités
frappantes dn plan trahissent Tinhabileté ou même l'inatten-
tion des constructeurs. L'étage inférieur de l'édifice a quelque
chose de lourd, de trapu, qui rappelle, dans un porche élevé
en pleine lumière, les cryptes obscures destinées à souteiiir
sur leurs voûtes la masse entière d'une basilique. L'ensemble
présente une physionomie quelque peu rude et grossière.
Néanmoins on sent que l'architecture romane a trouvé sa
voie et qu'elle s'achemine rapidement vers l'époque où, par-
venue à son entier développement, elle va produire ses chefs-
d*œuvres les plus purs, notamment la grande nef de Vézelay.
Les chapiteaux de Saint-Benoit méritent d'être étudiés
avec une attention spéciale, parce qu'ils fournissent l'occasion
de relever certains caractères, qui, dans la période romane,
appartiennent plutôt à l'école clunisienne qu'à toute autre,
et que nous voyons se reproduire, se «développer dans une
foule de constructions postérieures. Rappelons d'abord qu'une
chose entre toutes, dans l'église construite à Saint-Benigne
par l'abbé Guillaume, avaii excité l'admiration des contempo-
rains. C'est la beauté relative des sculptures dont elle était
ornée. Ils en furent tellement frappés qu'ils ont pris soin,
contrairement à leurs habitudes malheureusement trop con-
(1) Charles Blanc, Gazette des Beaux-Ârts, t. XV, p. 335.
stântes, de conserver le nam du moin^-artisie, qui exécuta ou
dirigea la décoration de l'édifice. Le succès d'Hunald, ses
exemples et ses leçons, exercèrent en Bourgogne une influence
considérable. Le goût de la sculpture, encouragé déjà par
roxcellence des matériaux, se développa dans la région, se
répandit de proche en proche, et bientôt imprima à toutes
les églises bâties sous Tinspiration directe ou indirecte
de Cluny un cachet qu'il est impossible de méconnaître.
« Les clunistes, dit U. Viollet- Leduc (1), avaient formé
m une école de sculpteurs habiles dont les œuvres sont em-
« preinles d'un style remarquable : c'est quelque chose de
a grand, d'élevé, de vrai, qui frappe vivement l'imagination
4( et se grave dans le souvenir. L'école de statuaire des du-
« nistes possède une supériorité incontestable sur les écoles
« contemporaines du Poitou et de la Saintonge, de la Pro-
« vence, de l'Aquitaine, de la Normandie, de l'Alsace et
« même de l'Ile-de-France. Quand on compare la statuaire
« et l'ornementation de Vézelay aux xi'^ et xii^ siècles, de
€ Dijon, de Souvigny, de la Charité-sur-Loire, de Charlieu,
« avec celles des provinces de l'Ouest et du Nord, on de-
« meure convaincu de la puissance de ces artistes, de l'unité
« d'école à laquelle ils s'étaient formés. » Désireux de saisir
toutes les occasions qui se prétentaient à eux d'exercer leur
talent, ils couvrirent de sculptures les tympans et les linteaux
des portes. Au lieu de modeler leurs chapiteaux d'après le
même type, comme il arrivé dans les monuments antiques,
ils prirent à tâche d'en varier à l'infini, sinon le galbe, au
moins les détails, en sorte que, dans un même monument, il
est impossible de rencontrer deux chapiteaux identiques. Ils
ne se contentèrent pas non plus d'entourer la corbeille de
feuillages ou d'ornements capricieux. Ils imaginèrent d'y re-
présenter des animaux, des personnages, des scènes tout
entières. Vers la fin du xi^ siècle ou au commencemefit du
siècle suivant, ils multiplièrent les productions de leur ci-
seau, et l'on pourrait sans peine ajouter une foule de noms
à ceux énumérés par M. Viollet-Leduc. Mais le porche de
Saint-Benoit est de beaucoup antérieur. Il constate les pre*
miers progrès de Técole el sert de transition naturelle enire
les sculptures de Saint-Benigne et celles de la Madeleine.
(i} DicL i^ÀHh.f V architecture, t. I, p.
151
Les chapiteaux de Saint-Benoit se divisent en deux caté-
gories distinctes, les chapiteaux à feuillage et les chapiteaux
historiés. Non-seulement ils diffèrent entr*eux par la nature,
mais encore et surtout par le caractère, par le mérite des or-
nements qui les couvrent. « Si Ton établit un parallèle entre
« ces deux espèces de chapiteaux, dit<M. Gailhabaud (1), on
« acquiert bientôt cette notion importante que leur sculpture
« parati avoir été traitée dans des conditions bien diverses.
« Ainsi, tandis que la partie artistique des figures accuse de
« la part de Tartisle une ignorance presque complète des
« lois du dessin, des proportions et de la technique ; celle
« de Tornementation végétale indique, au contraire, une vé-
« rite, un goût et un faire qui tranchent à côté de scènes
« composées d'aussi effroyables magots. » Parmi les chapi-
teaux à feuillage, il y en a dont la composition offre Tana-
logie la plus manifeste avec les chapiteaux antiques, et
notamment avec ceux de Tordre corintliien ou de Tordre com-
posite. Il en est d'autres où s'étale la végétation capricieuse
imaginée par les artistes bysantins. Tous indiqueat un art
avancé, déjà sûr de lui-même, sachant, lorsqu'il imite des
types étrangers, imprimer à ses imitations une véritable ori-
ginalité et le cachet d'une élégance incontestable. Quant
aux chapiteaux historiés, « on y voit, » dit encore M. Gail-
habaud, « des figures bizarres et fantastiques, des monstres,
« des chimères, des animaux d'une nature étrange ; on dirait
« que les artistes, en les composant, se plurent à y retracer
<i comme nous le montrerons ailleurs, des scènes terribles et
« capables de produire une impression profonde. Ce qui
« frappe surtout, c'est la disproportion des figures, et la
« grosseur assez générale des têtes comparée à celle des
« autres parties du corps. » Chose singulière I Ce que
M. Gailhabaud observe ici à propos des chapiteaux de Saint-
Benoît, s'applique ou peu s'en faut à toutes les productions
de la sculpture romane. Assurément les chapiteaux historiés
de Yézelay sont moins grossiers et moins barbares. Hais
quand on les compare avec les chapiteaux à feuillage placés
à côté d'eux, on est surpris de leur infériorité relative. Jusque
vers la fin du xii» siècle, jusqu'à la naissance de l'art gothi*
(1) Ârch. du V" au xvii« siècle, 1. 1. Monographie du porche de
Sainf'BenoU.
452
que, nous retrouvons le même choix étrange dans les com-
[ positions, la même recherche des effets dramatiques dans
'exécution des scènes, les mêmes imperfections choquantes
dans le dessin, et Taffeclation perpétuelle d'un symbolisme
mystérieux.
0n a prétendu expliquer ces caractères persistants de la
sculpture romane, tels qu'ils apparaissent surtout dans les
chapiteaux historiés, en rappelant que les moines ne pou-
vaient étudier la nature d*après le modèle vivant et nu. Cette
explication ne paraît pas décisive; car les sculpteurs du
XIII* siècle ne recevaient pas une éducation plus complète que
les moines du xi« ; et, dans leurs statues drapées, dans les
bas-reliefs où ils n^avaient à figurer que des personnagse
costumés, ils ont atteint parfois un degré de perfection extra-
ordinaire pour répoque. Les imperfections qui frappent dans
la sculpture romane tiennent à des causes plus complexes.
D'abord il est évident que la sculpture historique, la véritable
sculpture, bas-relief ou ronde bosse, présente beaucoup plus
de difficultés que la sculpture d'ornementation pure et simple.
Il suffit d'examiner les façades du nouveau Louvre pour s'as-
surer que même aujourd'hui les ornemanistes sont plus nom-
breux et relativement plus habiles que les sculpteurs propre-
ment dits. La difficulté se complique lorsqu'il s'agit de
grouper et de modeler une composition tout entière sur une
surface étroite, curviligne, inégale comme la corbeille d'un
chapiteau. Dans ce genre de travail, les moines n'avaient
guère de modèle à imiter : ils ne trouvaient rien d'analogue
dans les débris de Part antique et dans les nouveaux essais
de l'art bysantin. Livrés à leurs propres forces, engagés dans
une voie encore inexplorée, ils ne pouvaient réussir qu'après
de longs efforts et de nombreux tâtonnements. Voilà déjà
qui indique pourquoi, dans le cours du xi« siècle, à Saint-
Benoît, par exemple, les chapiteaux historiés sont de beau-
coup inférieurs aux chapiteaux à feuillages.
Pourquoi maintenant les années qui suivirent amenèrent-
elles des progrès si peu sensibles ? L'époque n'est pas de
celles où l'art reste si longtemps stationnaire. Op se forme
par la pratique, et les sculpteurs d'alors ne manquaient
pas d'occasions pour étudier, sur le fait, les lois de la sculp-
ture monumentale. Jamais dans l'histoire dn monde, si ce
n'est peut-être vers le début du xin« siècle, on ne vit surgir
453
à la fois, sur tous les coins du sol, autant d'édifices religieux.
Comment admettre que des hommes, appelés si souvent à
manier le ciseau, ne se soient pas aperçus d'incorrections
de dessin qui sautent aux yeux d'un enfant? Ils ont prouvé
dans leurs œuvres qu'ils avaient un sentiment très-vif et très-
sûr de la composition, du mouvement, de l'effet. C'étaient,
en leur genre, de véritables artistes, et leurs magots, quoi-
qu'on dise, ont souvent plus de style qu'une foule d'œuvres
banales couronnées à l'école des Beaux-Arts. S'ils ont fermé
les yeux sur des défauts si choquants, nous n'hésitons pas à
y voir le résultat de traditions invétérées qu'il importe de
constater.
Pour les artistes de l'ère romane, la sculpture en général,
et en particulier la sculpture des chapiteaux historiés, ne
cesse jamais d'être une sculpture d'ornementation. Le dessin
des personnages leur semble quelque chose d'accessoire et
de secondaire : l'effet général, l'impression à produire ou
l'enseignement à transmettre sont les seuls objets de leurs
recherches. Ils n'étudient pas la nature, parce qu'à la diffé-
rence des artistes, presque tous laïques, de la période ogi-
vale^ ils aiment à vivre dans un monde conventionnel, idéal,
hiératique. Leurs feuillages, après tout, n'appartiennent pas
plus à la flore que leurs animaux à la faune indigène. On
comprend dès lors, pourquoi^ dans les chapiteaux historiés,
ils ne craignent pas d'exagérer systématiquement la grosseur
des têtes et de réduire la proportion des autres membres. Ils
veulent à la fois grouper une scène complexe dans un cadre
étroit, et de loin attirer les regards sur les figures qui tra-
duisent le mieux leur pensée ou leur sentiment. Aucune règle
technique n'enchaîne leur caprice parce qu'ils se posent ré-
solument en dehors des règles. S'ils ne progressent pas, aux
yeux de certains observateurs, c'est parce qu'ils travaillent
sous l'empire de traditions impérieuses, et non parce que
leurs mains infatigables s'engourdissent dans une routine
grossière.
De même pour le choix de leurs compositions et la nature
spéciale de l'effet qu'ils recherchent, il est évident qu'ils su-
bissent tous le joug des mêmes habitudes et des mêmes ten-
dances. Les terreurs de l'an mil avaient laissé dans les
esprits une impression qui ne s'effaça jamais durant le moyen-
âge, entretenue qu'elle était par l'ignorance^ le malheur des
454
temps, les contes populaires, les légiendes apOerypbes, et ces
ouvrages singuliers, connus sous le nom de bestiaires, qui
circulaient partout comme plus tard les romans de chevalerie.
L'Egliseelleméme était entratnéeparlecourant universel. Elle
demandait à la religion dogmatique ses inspirations les plus
tristes, ses enseignements les plus terribles. D'ailleurs elle
était obligée de parler aux hommes de Tépoque* le langage
qui répondait à leurs mœurs, et qu'ils étaient, le mieux dis-
posés à comprendre. Ils étaient agités de craintes chiméri-
ques, elle cherchait à leur inspirer des craintes salutaires. De
là, pour les artistes de la période romane, un programme
uniforme et dont ils ne se sont pas départis. De là les sculp-
tures bizarres, étranges, pleines de tristes préoc([;upations, et
visant à produire sur des natures naïves une impression qui
approche de Teffroi. De là ces légions d'animaux, qui dérou-
tent nos regards, et qui vivaient alors dans l'imagination po-
pulaire d'une vie tellement connue, tellement décrite, qu'ils
finissaient par servir de symboles à la portée de tous les con-
temporains.
Ces derniers mots nous conduisent à relever un dernier
caractère des chapiteaux de Saint-Benoît, le caractère symbo-
lique. Encore un résultat des mœurs de l'époqne I Encore un
trait distinclif de l'école clunisienne, et dans lequel on re-
trouve la marque de sa première origine, la trace de l'in-
fluence que l'abbé Guillaume exerça sur ses débuts. «Le goût
« du temps, dit M.' Bougaud à propos de la construction
« de Saint-Benigne, inclinait alors tous los esprits à ce genre
« de beauté. On vivait de symbolisme, on le mettait dans les
« faits autant que dans les monuments. Il remplit l'histoire
« civile guère moins que l'histoire ecclésiastique. Prêtre ou'
« roi, peuple ou seigneur, on n'aimait que ce qui présentait
« à la fois un dedanà et un dehors, ce qui cachait un esprit
« sous une forme. Le vénérable Guillaume eut la gloire de
a creuser profondément cette veine et d'en faire à l'églîse
« qu'il construisait des applications inusitées alors et très-
« remarquables. » L'exemple qu'il avait donné fut suivi,
sinon par les architectes, au moins par les sculpteurs romans.
Si le symbolisme influa faiblement sur la disposition des
églises, leurs proportions, le nombre des colonnes, etc.', en
revanche il présida souver'ainement à la composition des
sculptures et notaotment des chapiteaux historiés.
455
Mais il est temps d'observer s&m un autre aspeist les pro-
grès de récote' clunisienue jusqu'à la cCHJStruction'deVézeiày;
Pour les suivre pas à pas, il serait nécessaire d'avoir sou^ les
yeux la célèbre basilique dont saint -Hugues le Grand pô^a^
les fondations à Cluny en 1088 (1). On sait qu^eile était bâtie
dans des proportions gigantesques (2). Latief qui cotUf^tait'
douze travées successives, était flanquée d'un double bas
côté. Par une disposition exceptionnelle, les transepts étaient
également doubles^ en sorte que le plan affectait la fortiie de
la croix papale, la croix à double croisillon. Jamais les ar*
cbilectes de Tère romane n'appliquèrent leur talent < à la
construction d'un aussi vaste édifice. Pourquoi faut-il qu<è leur
chef-d'œuvre ait disparu, au commencement de ce siècle,
sous le marteau des démolisseurs. Il n'en reste aujourd'hui
qu'un souvenir imparfait, et pour constater la marche de l'art
à la fin du xi® siècle, nous sommes contraints d*étudier de^
monuments plus humbles, que le temps et les liommes ont
épargnés, et dont les détails sont encore présents à nos
regards. ^
En 1068, le prieuré de Saint-Etienne de Nevers fut rangé
sous l'obédience de Cluny. Là, comme partout, les clunisieas
ne tardèrent pas à signaler leur administration par des entre-
prises considérables. Ils élevèrent notamment une église qui
s'est conservée jusqu'à nous, et qui est curieuse à plus d'un
titre : car elle a été bâtie d'un seul jet, et à une date! qu-il est
facile de préciser. Elle fut tout à la fois dédiée et consacrée
aux Ides de décembre de l'année 1097 (3). Les documents
authentiques qui mentionnent cette double cérémonie, cons-
(1) « 1088, fundatio hujus basilicœ, II kal. octobris... » Recueil
des hist. de France^ t. XII, p. 313 ; ex Gliron. Cluniac. Sept ans
après, les travaux commencés du côté du ctiœur étaient déjà assez
avancés pour que le pape consacrât le grand autel, mais pas assez
pour que réglise entière fût consacrée, u Anno 1095. summus
M pontifex majus aitare consecra\it, prœcipiens ut hâcipsâdie basi-
« lica opportun© tempore consecraretur. « — Eodem, p 11S2. " —
Cette consécration définitive n'eut lieu qu^en 1131. Le narthex ne fut
achevé qu?en lâ^.
(2) Voir le plan de l'église de Cluny et quelques détails sur sa con-
struction, dans le Dicl. d^Arch. de M. Viollet-Leduc, v° architecture,
t. I, p. 257 et suiv.
(3) Poursuivre la filiation de l'art roman, il importe de préciser les
456
latent implicitement qu*alors les travaux étaient achevés ou
peu s*en faut (1). Saint-Etienne de Nevers est donc le prédé-
cesseur immédiat de la Madeleine de Yezelay commencée par
rabbé Artaud (1 096-1106).
Son plan comporte des dispositions sans cesse reproduites
en Bourgogne et en Auvergne pendant la période romane. La
nef est flanquée de bas côtés simples. Les transsepts sont
peu développés et chacune de leurs parois orientales doune
ouverture à des chapelles semi-circulaires, espèces d'absi-
dioles, accompagnant la grande et véritable abside. Le
chœur est entouré d'un collatéral, dans lequel s'ouvrent aussi
des chapelles analogues à celles des transsepts, groupées
autour du chevet. Quant aux caractères généraux de Tarchitec-
ture, ils ne difi'èrent pas beaucoup de ceux que nous avons
signalés au porche de Saint-Benoil-sur-Loire ; c'est le roman
primitif, aux piles épaisses, aux colonnes trapues, aux ouver-
tures étroites et rares, aux sculptures grossières, à la physio-
nomie austère, sombre, monacale. Néanmoios Saint-Etienne
révèle à l'œil exercé d'un architecte certains perfectionne-
ments de l'art de bâtir, qui sont de la plus haute impor-
tance.
Dans les églises antérieures à l'an mil, les nefs étaient le
plus souvent couvertes de charpentes apparentes, ce qui
augmentait la fréquence ou la gravité des incendies, et pré-
sentait à l'intérieur de l'édifice un aspect peu monumental.
Dès le commencement du xi« siècle, les constructeurs ro-
mans, et surtout ceux de l'école clunisienne, cherchèrent à
dates, et non de se contenter d^àpeu près. Quant à Péglise de Saint-
Etienne de Nevers, voir GaZ/sacAr/^/iana, t. XII. Instr.p. 332. — Dans
une charte intitulée : Garta donationis seu fundationis S.- Stephani
Nivernensis^ on lit ces mots : u In dedicalione quoque hujus eccle-
« siœ, quœ Id. Decembris factaest, acta est solemniter hœc dona-
n tio... et ante altare gloriosœ semper Virginis Mariœ gloriosi que
M protomartyris Stephani lecta est hsec charta et confirmata in
« conventu..* Igitur ego Yvo, Garnotensis episcopus hujus sanctœ
u ecclesise consecralor indignus, cum sodalibus mais dominis su-
« pradictis episcopis., excommunicamus.. . horum donorum calum-
« niatores... Âctum est hoc anno incarnationis dominicœ millesimo
u nonagesimo septinio. »
(1) La consécration, à la différence de la dédicace, suppose Tachè-
vement pre«que complet des travaux. D'ailleurs Tensembie de la
charte mentionnée ci-dessus ne laisse aucun doute sur ce point.
157
combiner le système des voûtes en maçonnerie avec le plan
de la basilique latine. Or, il n*est pas besoin de connaissances
spéciales pour comprendre combien rencontrait d'obstacles
rétablissement durable de voûtes placées à des hauteurs
énormes, destinées à couvrir des surfaces considérables, et
n'ayant pour appuis apparents que des parois criblées, pour
ainsi dire, d'un double et même d'un triple rang d'ouver-
tures. Les architectes d'alors avaient bien, pour se guider,
l'exemple de la voûte d'arêtes telle que la pratiquaient les Ro-
mains, et ils n'ignoraient pas que cette voûte offre l'avantage
précieux de n'exercer que des pressions et des poussées à peu
près verticales sur les quatre points d'appui qui reçoivent
leurs sommiers. Mais la voûte d'arêtes romaine engendrée
par la pénétration de deux demi-cylindres égaux ne peut s'éta-
blir que sur plan carré. Elle ne convenait qu'aux travées des
bas côtés, qui sont généralement aussi longues que larges,
ou encore à celles des cryptes et des porches, dont les piles
sont disposées en quinconce régulier (1).
Pour les travées des grandes nefs, construites sur plan
rectangulaire ou barlong, il fallait recourir à d'autres procé-
dés. Les clunisiens commencèrent par employer la voûte en
berceau continu, dont Tantiquité fournissait quelques modè-
les, mais dont les poussées obliques et continues, s'exerçant,
d'un bout à l'autre, sur le sommet des murs goutlerots, finis-
saient par les déverser, et occasionnaient les désordres les
plus graves. Afin de remédier aux inconvénients de leur pre-
mier système, les architectes romans eurent l'idée de renfor-
cer leurs berceaux, au droit des piles, par des arcs doubleaux
en pierre appareillée, et les piles elles-mêmes par des contre-
forts. « Les arcs doubleaux, » dit M. Viollet-Leduc, qui le pre-
mier a donné l'analyse scientifique et raisonnée de la cons-
truction des églises au moyen-âge, et que nous tenons à citer
textuellement dans des matières aussi ardues : « les arcs
» doubleaux, sorte de cintres permanents, élastiques, comme
» tout arc composé d'une certaine quantité de claveaux, sui-
» valent les mouvements des piles, se prêtaient à leur tasse-
Ci) Dans ces circonstances, on trouve la voûte d'arêtes romaine
employée même dans la période anté-romane. Le commencement du
xi« siècle en offre aussi de nombreux exemples. Voir notamment le
porche de Saint -Benoît, dont nous nous sommes occupé ci-dessus.
4866. M
458
» ment, à leur écariement, et maintenaient, comtnc Tanfâit
» fait un cintre en bois, les concavités en maçonnerie bSties
» au-dessus d'eux (1).... Si des voûtes ainsi conçues étaient
» bandées sur des piles assez solidement construites, avec
1^ des matériaux bien liés ou très-lourds, si les murs étaient
» épais et pleins du bas en haut, si les contreforts avaient
» une saillie suffisante, et si les arcs doubleaux et par con-
» séquent les piles n'étaient pas trop {espacés, ces berceatlx
» renforcés de sous-arcs pouvaient être maintenus. Mais si,
» comme il arrivait dans les nefs bordées de collatéraux, les
» murs portaient sur des archivoltes ou des piles isolées ;
» si ces piles isolées, que Ton essayait toujours de faire aussi
» peu épaisses que possible pour ne pas gêner la circulation
» et la vue, ne présentaient pas une assiette suffisante pour
» recevoir des contreforts extérieurs saillants au-dessus des
» voûtes des bas-côtés : alors le berceau supérieur, malgré
» ses arcs doubleaux on avec ses arcs doubleaux, déversait
» peu à peu les murs et les piles en dehors, et toute la cons-
» iruction s'écroulait. Vers la fin du xi« siècle, déjà beaucoup
y> d'églises et de salles ainsi voûtées, bâties depuis un demi-
» siècle, tombaient en ruines, et il fallait les recons-
» iruire (2). » Avant d'arriver à un système plus parfait, les
architectes employèrent une foule d'expédients. « Ainsi, par
» exemple, ils maçonnaient les remplissages de ces voûtes
» en tuf, en matériaux légers, afin de diminuer les effets des
» poussées : ils les réduisaient d'épaisseur autant que possi-
» ble : ils bloquaient des maçonneries sous les combles des
» collatéraux, au droit de ces poussées, dans Tespoir d'em-
» pêcher le déversement des piles : ils posaient des chaînages
» en bois transversaux à la base des contreforts masqués par
» la pente des combles, pour rendre les piles solidaires des
» murs extérieurs. Ces expédients étaient suffisants dans les
» petites constructions : ils ne faisaient dans les grandes
» que ralentir Teffet des poussées sans les détruire complète-
» ment (3). »
A Saint-Etienne de Nevers, les clunisiens imaginèrent une
combinaison nouvelle, qui fut très-souvent reproduite dans
(1) Viollet Leduc, Dict. d'Arch.; v" construction, p. li.
(2) Viollet-Leduc, eodem, p. 15.
(5) VioHet-Leduc, eodem, p. 25.
169
les églises^ d'Auvergne bâties postérieurement. Ils disposè-
rent^ par-dessus la voûte des bas-côtés, des demi-bereeaax,
sous lesquels ils ménagèrent des galeries intérieures, et qui,
s*élevant jusqu'à la naissance de la voûte centrale, servirent
à la contrebutter. Comme solidité, c'était là un véritable per-
fectionneftient, et dont les conséquences un jour devaient être
fécondes. Car Tadoption de ces demi-berceaux conduisit peu
à peu à l'invention aes arcs boutants, ou plutôt les demi-ber-
ceaux n'étaient autre chose qu'un arc boutant continu. Mais
ils avaient l'inconvénient grave de supprimer, ou tout au
moins d'entraver la faculté d'ouvrir des jours directs dans la
nref principale, au-dessous de hautes voûtes. Ils donnaient aux
constructions ronHanes une physionomie de plus en plus
sombre, et ne convenaient pas à de vastes églises, dans les-
quelles on sentait le besoin d'introduire une large dose d'air
et de lumière. On voit par combien de tâtonnements les du-
nisiens avaient déjà pa^sé, lorsque l'abbé Artaud entreprit de
reconstruire la Madeleine, et quelle énorme distance ils
avaient eflcore à franchir pour atteindre la perfection techni-
que de l'époque ogivale.
Pourtant il ne faudrait pas croire que les ordres religieux
eussent alors le privilège exclusif des constructions hardies,
des études opiniâtres et des essais ingénieux. Le clergé sécu-
lier les suivait activement dans la voie du progrès, et|si, parmi
les monuments religieux de la fin du xi° et du commence-
ment du xii"" siècle, il nous reste plus d'églises abbatiales
que de cathédrales proprement dites, cela ne signifie pas qu'à
celte époque les évêques bâtissaient peu, mais que plus tard,
a l'époque ogivale, ils ont refait leurs églises dans le nouveau
style, alors que les ordres monastiques, atteints par une dé-
cadence prématurée, n'avaient plus ni les ressources ni l'éner-
gie suffisante pour modifier les leurs. Nous n'en citerons
qu'un exemple, que nous choisirons dans un lieu voisin de
Yézelay, dans une cité bourguignonne, qui a suivi longtemps
les mêmes traditions artistiques.
A la fin du ix' siècle, l'antique et primitive cathédrale
d'Auxerre, consacrée à saint Etienne par saint Amatre, périt
complètement dans un incendie. Reconstruite par l'évéque
fléréfrid et par ses successeurs, elle fut détruite une seconde
fois par un désastre analogue, arrivé Tan 1023. Hugues de
Challons résolut alors d'élever une église en matériaux assez
160
solides pour résister aux ravages du feu. C'est à lui^ sans
aucun doute, que nous devons les cryptes qui subsistent
encore (1), et nous avons peine à comprendre comment
M. VioUet-Leduc, malgré los termes positifs des docu-
ments contemporains, a pu leur assigner une date beau-
coup plus reculée. L'auteur de la vie d'Hugues de Ghallons,
insérée au Gesta Pontificum Autissiodorensium [2], déclare
que cet évéque reconstruisit de fond en comble l'église
Saint -Etienne tout entière, y compris les cryptes, en
agrandit le périmètre et substitua des pierres de taille
aux moellons employés dans les constructions antérieures,
afin d'assurer la solidité de son œuvre. Or, on peut voir dans
les cryptes actuelles les pierres dont il est ici parlé comme
d'une innovation caractéristique. En fouillant le sol, on re-
trouve les débris des anciennes cryptes et les vestiges de
leurs matériaux imparfaits. D'ailleurs les détails de l'archi-
tecture, quelqu'anaiogie qu'ils offrent parfois avec ceux de
répoque carlovingienne, trahissent une parenté encore plus
intime avec certains monuments, élevés au début de la
période romane, dans les villes voisines, telles que les
cryptes de Saint-Savinien, à Sens, et celles de Saint-Cyr,
à Nevers, bâties vers 1030. On remarque, notamment, dans
les unes comme dans les autres, autour des chapiteaux
et des bases, une espèce de baguette qui les encadre et
les divise en compartiments , grossière imitation d'orne-
ments analogues, mais plus délicats, employés à Saint-Vital
de Ravenne. En un mot, tout concourt à démontrer que les
cryptes de Saint-Etienne d'Auxerre sont bien une production
de l'art roman, dans la première moitié du xi^ siècle.
Elles ont à nos yeux une haute importance, parce qu'elles
donnent une idée de l'église bâtie en même temps qu'elles, et,
en général, des constructions élevées à cette époque par le
clergé séculier. Ainsi elles révèlent le plan du chœur auquel
elles servaient de fondation avant qu'il n'eut été remplacé par
le chœur actuel. Evidemment ce chœur primitif était allongé,
(1) Cette question, du reste, et toutes celles qui se rattachent à
Saint-Etienne d'Auxerre, seront traitées par nous avec beaucoup plus
de détails, dans une monographie spéciale, que nous préparons en
ce moment.
(2) V. Bibl. M8l. de l'Yonne, U I, p. 389.
161
profond, entouré d'un collatéral, avec une chapelle unique
dans Taxe du sanctuaire à Textrémité orientale du chevet.
Pareille disposition se rencontre dans les cathédrales plus
récentes d'Autun, de Langres, de Sens et même de Cantor-
béry, ce qui prouve que Texemple d'Auxerre avait été accepté
comme tradition dans les diocèses voisins, et transplanté
partout où travaillaient les architectes élevés dans notre
région. Mais ce qui nous frappe surtout, c'est que les cryptes
de Saint-Etienne, par leurs proportions, supposent une égliée
presqu'aussi grande, presqu'aussi vaste que les cathédrales
entreprises à Tépoque ogivale avec les ressources d'un art
beaucoup plus avancé.
Il est probable que dans cette église, si elle était encore
debout, on retrouverait les mêmes caractères archéologiques
que dans les cryptes, qui seules ont survécu aux démolitions
successives. Là, le pîincipal mérite est dans Theureuse dis-
position du plan et dans la solidité de la construction maté-
rielle. Les ornements répandus avec une extrême parcimonie
semblent, par leur rudesse, appartenir à la période anté-
romane. C'est qu'aussi Saint-Etienne d'Auxerre a été rebâti
presqu'en entier et d'un seul jet, après Tincendie de 1023.
L'exemple donné par l'abbé Guillaume de Dijon n'avait pas
encore porté ses fruits, surtout en dehors de l'école cluni-
sienne proprement dite. Nous sommes ici en face d'une œu-
vre entreprise par le clergé séculier dès les premières années
du xi« siècle. Si l'évêque Hugues de Challons n'a pas fait
venir son architecte et ses sculpteurs d'Italie, comment
s'étonner que son église paraisse encore plus ancienne que
son âge ? comment y trouver les caractères d'une rénovation
artistique, qui n'était chez nous qu'à Tétat d^' germe?
Mais le prélat capable d'entreprendre un aussi vaste édi-
fice, n'était pas homme à rester longtemps en arrière. Il part
pour la Terre-Sainte, et, à son retour, son prtmier soin est
d'orner sa cathédrale. On peut affirmer, sans crainte, que,
cette fois, il mêla aux traditions anciennes de la Gaule quel-
que chose des traditions bysantines, au vieil élément quelque
part de l'élément régénérateur. Et puis, tous ses successeurs
s'efforcent, à l'envi l'un de l'autre, de terminer, de compléter
son œuvre. Le récit de leur vie est rempli de mentions rela-
tives aux travaux qu'ils font exécuter à Saint-Etienne. L'un
d'eux va plus loin. Il crée des canonicats, exclusivement des-
462
tinés à des artistes, peintres, sculpteurs, orfèvres (1). Voilà
une série d*ateliers, et en même temps uae école, constituée
par le clergé séculier, et installée, pour ainsi dire, dans l'en-
ceinte du temple. Evidemment il y eut là, comme dans les
abbayes clunisiennrs, une longue suite d'essais, de combi-
naisons, de progrès, qui dut contribuer dans une large mesure
au développement de Tarchitecture romane, et l'amener vers
la fin du xi*" siècle au degré de perfection dont la grande nef
de Yézelay va maintenant nous fournir le typ^e.
Considérée dans son ensemble, au point de vue de l'effet
pittoresque, elle montre réunies toutes les qualités distincti-
ves du style roman, sans conserver les défauts qui le dépa-
raient à l'origine. Elle a Taustérité sans rudesse, la majesté
sans lourdeur. En empruntant une comparaison ingén!e,^se
de M. Charles Blanc {2), nous pourrons dire que le roman de
la Madeleine est en quelque sorte Tordre dorique du christia-
nisme, mais non le dorique épais des temples de Pestum ; ce
serait plutôt, toutes proportions gardées, la sobre et fière élé-
gance du dorique employé par Ictinus et ses émules au plus
beau temps du siècle de Périclès. A Yézelay, la largeur et la
hauteur du vaisseau principal, bien minimes quand on la
rapproche des heureuses témérités de Tart gothique, mai.) bien
considérables quand on songe à la timidité des constructions
antérieures, sont déjà calculées de manière à produire une
impression profonde et voisine de la surprise. Du pavé jus-
qu'aux voûtes, les parois latérales ne sont divi$^s qu'en
deux étages distincts, mais la suppression dek galerie inter-
médiaire ou triforium a permis de donner à chacun de ces
deux étages un large développement qui augmente l'effet de
l'élévation générale. Ici les lignes verticales des colonnes en-
gagées se combinent heureusement avec les lignes horizon-
tales des bandeaux. Les piles, encore robustes et formées de
larges assises ont abandonné la forme carrée qu'elles avaient
autrefois, pour s'amincir et s'évider en forme de croix grec-
que. De l'une à l'autre, des archivoltes hardies laissent le
regard pénétrer librement dans la profondeur des bas-côtés.
Les fenêtres sont étroites, mais elles s'ouvrent dans toutes les
(1) V. Bibl. Mst. de t Yonne, i, I, p. 396: Vie de Geoffroy deCliam-
palleman.
(3) Revue des Ueaui-Arts, t. XV, p. 336.
f63
parties àe Tédificfi, et répandent du bas nu haut une lumière
égale et tranquille. La nudité des surfaces planes est corrigée
par la finesse des profils, Télégance des rosaces qui décorent
le bandeau principal, Toriginalité des festons qui se déroulent
à la naissance des voûtes, la profusion et la variété des chapi-
teaux. De même, ralternance de couleur des pierres, employées
dans la composition des grands arcs doubleaux, pallie ce que
rëpaisseur des claveaux pourait avoir de massif, de grossier,
et contribue à donner au monument une physionomie impo-
sante. Enfin, la longueur immense de ces dix travées succes-
sives, a^i bout desquelles apparaissent, éclairés d'un jour plus
vif et plus cru, les transepts et le chœur, impriment à la nef
de Yézelay un cachet incomparable de grandeur sévère, qui
frappe les visiteurs vulgaires autant que les artistes et les
arclïéologues.
Au premier coup d'œil, il est facile de reconnaître une pro-
duction de l'école clunisienne, de cette école à qui saint
Bernard allait bientôt reprocher Tamour des constructions
démesurées, des ornements trop mondains, des sculptures
trop capricieuses. On sait par les documents historiques que
Tabbé Artaud, le fondateur de la Madeleine, était un enfant
deCtuny(l), et quand même ces documents seraient muets,
on le devinerait en voyant son œuvre, et en la comparant
d'abord au porche de Saint-Benoit ou à Saint-Etienne de
Revers, qui l'ont précédée, ensuite aux églises abbatiales de
la Charité-sur-Loire, de Souvigny, de Paray-le-Monial, qui
l'ont inom.édiatetnent suivie. Seulement elle témoigne d'une
sûreté de goût qui prouve que les traditions clunisiennes
s'étaient épurées avec le temps. Elle annonce un sentiment
exquis de l'effet et du style qui dénote du progrès extraordi-
naire pour l'époque.
La science n'avait pas marché aussi rapidement que Tart.
Quelques hardis qu'ils fussent dans l'ampleur de leurs con-
ceptions, les constructeurs de la Madeleine, lorsqu'il s'agissait
de voûter une nef aussi large et aussi haute que celle de
Vézelay, avec des points d'^^ppui relativement faibles^ étaient
enco^^ réduits à des tâtonnements, qui montrent à la fois
réA^rgie4^ leurs efforts et 1 insuffisance de leurs notions
scientifiques. ]\fais, pour n^ pas nous exposer nous-méme à
(1) Eiude hi8iQriq%e sur Vézelay, 1. 1, p. 17 et 55.
164
commettre des erreurs dans un sujet en dehors de nos études
habituelles , invoquons de nouveau l'autorité de l'éminent
architecte, qui, en restaurant la Madeleine, a si bien appris, à
la connattre.
« A Vézelay, dit M. Yiollet-Leduc, Tarchiiecture religieuse
« allait faire un grand pas. Sans abandonner le plein cin-
« tre, les constructeurs établirent des voûtes d'arêtes sur la
« nef principale aussi bien que sur les bas-cotés. Seulement
^ pour faire arriver la pénétration des portions de voûtes
« cintrées suivant les formerets plein-cintre jusqu'à la clef
« du grand berceau également plein-cintre de la nef, ils
« eurent recours à des tâtonnements curieux à étudier...
« redoublions pas que cette nef était élevée au commence-
« ment du xiie siècle, peu de temps après celle de Cluny, et
« que par conséquent Teffort était considérable, le progrès
« bien marqué, puisque la nef de l'église de Cluny était
« encore voûtée en berceau plein-cintre, et que même après
« la construction de la nef de Yézelay, vers 1150, à Autun, à
« Beaune, à Saulieu, on construisait encore des voûtes en
« berceau (ogival, il est vrai) sur les grandes nefs... L'in-
« novation tentée à Vézelay n'eut pas cependant de bien
« brillants résultats. Car, si ces voûtes reportaient leurs
« poussées sur des points isolés au droit des piles, elles n'é-
« taient épaulées que par des contreforts peu saillants. Elles
« firent dévier les murs, déformer les voûtes du bas-cotés,
« et il fallut, après que quelques-unes se furent écroulées et
« toutes les autres aplaties, construire à la fin du kii<^ siècle,
m des arcs-boutants pour arrêter l'effet de cette poussée. A
^ Cluny comme à Beaune, comme à la cathédrale d'Autun, il
« a fallu de même jeter des arcs-boutants contre les murs des
<i nefs pendant les xiii« et xive siècles pour arrêter l'écarte-
« ment des voûtes.
« Il est certain que les effets qui se manifestèrent dans la
« nef de Vézelay durent surprendre les constructeurs, qui
« croyaient avoir paré à Fécartement des grandes voûtes
« d'arêtes, non-seulement par l'établissement des contreforts
« extérieurs, mais bien plus sûrement encore par la pose de
« tirants en fer, qui venaient s'accrocher au-dessus des cha-
« piteaux, vers la naissance des arcs doubleaux, à de forts
« gonds chevillés sur des longrines en bois placées en long
« dans l'épaisseur des murs. Ces tirants, qui remplissaient
46B
« la fonction d'une corde à la base de l'arc doubleau cassè-
« rent ou brisèrent leurs gonds ; car à cette époque les fers
« d'une grande longueur devaient être fort inégaux et mal
« forgés » (1).
M. Viollet-Leduc revient à plusieurs reprisés sur la nature
et la portée des essais tentés par les constructeurs de la
Madeleine, et nous croyons utile de grouper ici ses savantes
observations, en n'y naélant, pour notre part, que des
réflexions courtes et toujours réservées.
« C'est, dit-il, dans la nef de l'église de Vézelay qu'il faut
« constater l'abandon du système romain. Là les voûtes
« hautes d'arêtes, sur plan barlong, sont déjà des pénétra-
<( tions d'ellipsoïdes, avec arcs doubleaux saillants et for-
« merets (2).... Reconnaissant que les berceaux exerçaient
« une poussée continue sur la tête des murs, les construc-
4( teurs romans cherchèrent à les supprimer et à les rempla-
< cer, même dans les nefs composées de travées sur plan
« barlong, par des voûtes d'arêtes, afin de reporter toute
« leur charge et leur poussée sur les piles qu'ils espéraient
« rendre stables. Mais, ainsi que nous l'avons dit plus haut,
^ la voûte d'arêtes romaines ne peut se bâtir que sur un plan
« carré : il fallait donc trouver une nouvelle combinaison de
« voûtes d'arêtes se prêtant aux plans parallélogrammes.
« Géométriquement ces voûtes ne pouvaient se tracer, et ce
« n'était que par des tâtonnements qu'on arrivait à la cons-
« truire » (3).
A Vézelay, on imagina un système de voûtes qui tient à
la fois de la coupole et de la voûte d'arêtes, « en ce que ces
« voûtes, au lieu d'être engendrées par deux demi-cylindres
« se pénétrant à angle droit, sont formées par quatre arcs
« plein-cintre réunissant les quatre piles, et par deux arcs
« diagonaux, qui sont eux-mêmes des plein-cintres et par
« conséquent présentent un rayon plus grand que ceux des
« quatre premiers » (4). Quelques mots d'explication feront
mieux comprendre les formules abstraites dont se sert ici
M. Viollet-Leduc.
(4) Viollet-Leduc, Dicl. d^Ârch.^ v* architecture, t, I, p. 182 et suiv»
(2) Viollet-Leduc, eodeni; y" construction, t. IV. p. 21.
(3) Viollet-Leduc, eodem; v* construction, t. IV. p. 16.
(4) Viollet-Leduc, eodem; v" construction, p. 16.
466
Dans la voûie d'arêtes romaine, les clefs 'des quatre arcs
générateurs de la voûte et la clef de rencontre des arcs dia-
gonaux sont toutes au même niveau, de telle sorte que l'en-
semble de la voûte plafonne malgré ses nervures. Cela tient
à deux causes : d'abord à ce que les arcs générateurs se dé-
veloppent sur plan carré, et que, leur diamètre ou leur rayon
étant égal, leurs clefs s'élèvent à la même hauteur; ensuite à
ce que les Romains, au lieu de donner la forme d'un demi-
cercle à leur arcs diagonaux, dont le diamètre ou le rayon
est nécessairement plus étendu que celui des arc$ généra-
teurs, avaient appris à leur donner une forme elliptique, et
compensaient ainsi l'agrandissement du diamètre par Tapla-
tissen^ent de la courbe. A Tépoque ogivale, proprement dite,
les voûtes d'arétés ont aussi toutes leurs clefs au même
ikiveau, bien que les arcs générateur^, élevés sur plan
barlong, ou en d'autres termes sur des piles inégalement
espacées, et à plus forte raison les arcs diagonaux, encore
pl,|is développés, offrent tous des différences considérables de
rayofî. Mais c'est qu'alors on a complètement abandonné le
pl€in-cintre, et que l'arc brisé, soumis à des lois moins rigou-
reuses, pouvant s'élever ou s'abaisser, quelque soit Técarte-
mient des pieds-droits sur lesquels il repose, permet de main-
tenir à la même hauteur les clefs des arcs générateurs et la
clef de rencontre des arcs diagonaux, en variant l'acuité de
jces divers arcs. Les constructeurs de la Mîadeleiiie n'avaient
à leur disposition que le plein-cintre. D'un autre côté, ils
trouvaient trop de complication daçs la méthode scientifique
suivie par les Romains pour le tracé des arcs diagonaux: ou
plutôt, en appliquant cette méthode si^r plan barlong, ils
craignaient, non sans raison, d'établir des voûtas trop plates,
ils se décidèrent alors à maintenir la ^lef de rencontre de ces
arcs diagonaux à un niveau plus élevé que les clefs des arcs
générate.ur^, d'où il résulta que leur voûte d'arêtes fut un
fcomposé de surfaces sans nom se rapprochant de la coupole.
Remarquons ici q(,Le la construction des coupoles n'était
pas, comme on paraît le croire aujourd'hui, étrangère aux
traditions et aux habitudes de l'école clunisienne. Dès le
commencement du xi® siècle, nous avons vu l'abbé Guillaume
élever à Saint-Benigme une de ces rotondes, sur plan circu-
laire, dont l'antiquité romaine avait fourni les premiers types
et qui devinrent ui g^eruoe de la vérita)^le coupole bysa^tine.
«67
Bientôt les clunisiens s'habituèrent à placer sur la croisée de
leurs églises, c'est-à-dire sur plan carré, tantôji des voû.tes
hémisphériques, tantôt des calottes à pans, soutenues par
des encorbellements, des trompes ou des niches. Saint-
Etienne de Nevers, qu'ils venaient d'achev,er au moment où
Tabbé Artaud commença la Madeleine, en offre un exemple
remarquable. Seulement, à la différence de Técple italo-
bysantine, les clunisiens n'élevaient pas d*ordinaire leurs
coupoles sur pendentifs réguliers, sur pendentifs e^n section
de sphère. Ils n'accentuaient pas non plus à Textérieiir par
un dôme la formjC bombée de la voûte, qu'ils dissimulaient
en la surmontant d'un clocher central analogue aux clochers
de façade. Le même système, légèreipent modifié par l'em-
ploi de l'ogive et des formes ogivales, prévalut en Bourgogne,
dans le ISivernais, le Bourbonnais, le Charollais et l'Auver-
gne, durant le cour entier du xii^ siècle. On peut s'en con-
vaincre en examinant les grandes églises de Saint-Benoit-
sur-Loire, de La Charité, de Paray-le-Monial, de Tournas, et
tant d'autres parnai lesquelles nous pourrions même citer des
églises de village, comme Saint-Cydroine, modestes imita-
tions d'édifices plus importants. C'est pour cela que 9^. de
Yerneilh a dit avec raison (1) : « Le trait le plus saillant, le
a caractère le plus sûr de l'architecture bysanti.ne en tout
« pays, c'est la coupole : et la coupole bysantine par excel-
le lence, c'est celle qui s'élève sur un plan carré au moyen
« de pendentifs en portion de sphère. Mais un seul trait,
<< aussi important qu'il soit, ne constitue pas une ressem-
« blance complète. Pour qu'un édifice soit d'architecture
« bysantine, à mes yeux, il faut que la coupole y joue un
a certain role^ y serve de base aux autres combinaisons ar-
« chitecturales, et en général, surtout en France, qu'elle y
fi soit multipliée, qu'elle y forme une série. » Le fait est que
la coupole unique, plus ou moins bysantine, se rencontre
parmi les œuvres les mieux caractérisées de l'école cluni^
sienne. Il est donc naturel que les clunisiens aient cherché
dans ce système de voûtes des procédés de construction, des
principes de stabilité qu'ils essayèrent d'appliquer à l'étfi-
plissement des voûtes d'arêtes.
Une fois engagés dans cette voie, ils s'écartèrent de plus
(1) Des influences bysanlines, leltre à M. Vitet, p. il.
168
en plus des traditions romaines. Les voûtes d'arêtes anti-
ques n'avaient ni arcs doubleaux, ni formerets, et portaient
sur les angles saillants des piles ou des colonnes. Mais les
architectes romans, qui venaient de renforcer les voûtes en
berceau par des arcs flexibles, élastiques, habilement dispo-
sés, les conservèrent sous leurs voûtes d'arêtes, dont ils mar-
quèrent plus nettement la division en travées et auxquelles
ils apportèrent un nouvel élément de solidité. « Dès lors les
« arêtes diagonales durent prendre leur point de départ en
a retraite de la saillie des piles des colonnes, celles-ci étant
« uniquement destinées à porter les arcs doubleaux (1). »
« Si les constructeurs admettaient que ces cintres perma-
« nents fussent utiles transversalement, ils devaient admet-
« tre de même leur utilité longiludinalement. Ne considè-
re rant plus les voûtes comme une croûte homogène, concrète,
« mais comme une sorte de panneaux à surfaces courbes,
« libres, reposant sur des arcs flexibles : la rigidité des
« murs latéraux contrastait avec le nouveau système : il fal-
« lait que ces panneaux fussent libres dans tous ,les sens,
« autrement les brisures, les déchirements eussent été d'au-
« tant plus dangereux que les voûtes eussent été portées sur
« des arcs flexibles dans un sens et sur des murs rigides
« dans l'autre. Ils bandèrent des formerets d'une pile àl'au-
« tre, sur les murs, dans le sens longitudinal. Ces formerets
« ne sont que des demi-arcs doubleaux noyés en partie dans
« le mur, mais ne dépendant pas de sa construction. Par ce
« moyen, les voûtes reposaient uniquement sur les piles, et
« les mors ne devenaient que des clôtures, qu'à la rigueur
« ont pouvait bâtir après coup ou supprimer. II fallait une
« assiette à ces formerets, un point d'appui particulier : les
« constructeurs romans, ajoutèrent, à cet effet, un nouveau
« membre à leurs piles, et la voûte d'arêtes prit naissance
« dans l'angle rentrant formé par le sommier de l'arc
« doubleau et celui du forraeret Ainsi donc déjà
« les membres des voûtes donnent la section horizontale
« des piles; leur forme dérive de ces membres » (2). A
Vézelay, les formerets des hautes voûtes de la nef ne mar-
quent pas leur trace dans la section des piles prise à
(4) Viollet-Leduc, Dicl. d'ArchiL;\o construction, t. IV, p. 20.
(2) Viollet-Leduc, eodem.; y construction, t. I\ , p. SI.
169
niveau de rez-de-chaussée. Leur appui spécial ne prend nais-
sance qu'à l'étage supérieur. C'est un pilastre, établi dans la
retraite du mur, et qui s'appuie sur la saillie du grand ban-
deau.
Tant d'innovations, si en dehors des principes acceptés
jusque là, inspirèrent à ceux mêmes qui les avaient conçues
un sentiment profond de doute et d'incertitude. Les construc-
teurs de la Madeleine semblent n'avoir agi qu'avec la crainte
toujours présente de voir leurs efforts aboutir à quelque
désastre honteux. Non-seulement ils accumulèrent, pour
assurer la solidité de leurs voûtes, les expédients de toute
sorte que leurs prédécesseurs avaient mis en pratique. Ils
en imaginèrent un que personne ne songea depuis à imiter
en France, et qui révèle l'anxiété de leurs esprits. Nous vou-
lons parler de ces tirants en fer, établis à la naissance des
arcs doubleaux, et sur l'existence desquels nous croyons
devoir insister,comme sur un fait exceptionnel dans l'histoire
de l'art français au moyen-âge.
Voici à ce prppos un nouvel extrait du Dictionnaire rai-
sonné d'Architecture : « Du temps de César, les Gaulois
« posaient dans leurs murailles de défense des longrines et
« des traverses de bois assemblées entre les rangs de pierre.
< Peut être cet usage avait-il laissé des traces même après
« rintroduction des arts romains dans les Gaules. Ce que
« nous pouvons donner comme certain, c'est que Ton trouve
« dans presque toutes 4es constructions mérovingiennes et
« carlovingiennes, des pièces de bois noyées longitudinale-
4( ment dans l'épaisseur des murs, en élévation et même en
« fondation. Jusqu'à la iSn du xii^ siècle, cette habitude per-
« siste, et ces chaînages sont posés, comme nos chaînages
« modernes à la hauteur des bandeaux indiquant les étages,
« à la naissance des voûtes et au-dessous des couronne-
« ments supérieurs. Les travaux de restauration que nous
« eûmes l'occasion de faire exécuter dans les édifices des
« xie et xii« siècles nous ont permis de retrouver un grand
<( nombre de ces chaînages en bois, assez bien conservés
« pour ne pas laisser douter de leur emploi. Dans la nef de
« l'église abbatiale de Vézelay, qui date de la fin du xi* siè-
« cle, il existe un premier chaînage de bois au-dessus des
« archivoltes donnant dans les collatéraux, et un second
« chaînage, interrompu par les fenêtres» an niveau du des-
<70
« sus des tailloirs des chapiteaux, à la naissante des g^aâdes
« vofttes. Ce second chaîriage offre cette f^artieularité qti^H
« sert d\iitaehe à des crampofïs en fer destinés à redevoir des
« tirants transversaux, d'un mur de la nef à Tautre» à la base
« des arcs dôubleaux » (4).
Dans l'ouvrage, auquel nous empruntons ces lignes, un
dessin, accompagnant le texte (2), rend encore plus sensible
la disposition adoptée par les constructeurs de la Madeleine.
Iftiaginez une barre de fer horizontale, s'enfonçant dans le
mur goutteroi à la naissance des hautes voûtes, passait sous
une longrine, et se retournant derrière elle pour s'y attacher
plus fortement. A l'autre extrémité, cette barre s'ap'pUie sur
le tailloir des grandes colonnes engagées, rampe sons le
sommier de l'arc doubleau, s'en dégage, et projette en avant
de la pile, un peu au-delà du cbafpiteau qui la couronne, une
pointe recourbée, une espèce de gond, snr lequel s'adap-
taient les tirants, posés d'une pile à l'autre, en travers de la
nef. M. Viollet Leduc ajoute : « Ces tirants étaient-ils desti-
« nés à demeurer toujours en place pour éviter l'écartement
« des grandes voûtes ? nous ne te pensons pas. Il est à croire
«t qu'ils ne devaient rester posés que pendant la construction,
« jusqu'à ce que les murs goullerots fussent chargés, oùjus-
« qu'à ce que les mortiers des voûtes eussent acquis toute
« leur dureté, c'est-à-dire jusqu'au décintrage.» Cette hypo-
thèse a lieu de surprendre. Car, dans un autre passage, que
rîous avons déjà reproduit (3), l'éminent architecte suppose,
au contraire, que les tirants, ainsi disposés, restèrent en
place après l'achèvement des travaux, et ne se rompirent
qu'à la longue, sous l'effort de poussées qu'ils ne purent
maintenir, parce qu'ils étaient mal forgés. Eft effet, les gonds,
encore visibles aujourd'hui, au bord supérieur des grands
chapiteaux de la nef, ont été placés d'une manière trop ap-
parente pour ne jouer qu'un rôle éphémère. Leur saillie,
qu'il était facile de dissimuler, inHique un parti pris bien
franc et bien radical. Elle tend à prouver qtie les consiruc-
teui^s de la Madeleine, désireux d'éviter à tout prix l'écarle-
ttient des piles, poussèreM la prudence jusqu'à combiner un
(i) Viollel-Leduc. Did. U'Àrchil,; v" Chaînage, t. H, p. 397.
(2) Eodeni, p. 398.
(3) V. ci-dessus, p. 16:4-165.
171
système d^armâlure transversale, appareille, à pô^te fixe, ^i
analogue à celles dont oiuvoit tant d'exetnples en Italie, dans
les monuments bâtis au moyen-âge ou même pendant la
renaissance (1).
Quoi qu*il en soit, les voûtes de Vézelay, étudiées avec une
attention scrupuleuse, révèlent un singulier mélange de har-
diesse et de timidité, de progrès et d'impuissance. L'impuis-
sance, la timidité iie sont que trop justifiées par Tétat encore
précaire de l'art au temps de l'abbé Artaud, et par la diffi-
culté du programme imposé à cet art. à peine sorti de l'en-
fance. La hardiesse, le progrès, inouïs pour répoqiie, font lé
plus grand honneur aux constructeurs de la Madeleine. Ce-
pendant leurs essais eurent des résultats peu satisfaisants.
L'édifice ne tarda pas à se déformer, et pour empêcher sa
ruine, il fallut bientôt recourir à des procédés que les archi-
tectes du xi« siècle ne connaissaient pas, c'est-à-dire â
l'emploi des arcs boutants. Serait-ce par ce motif que les
constructeurs delà Madeleine n'eurent pas d'imitateurs en
Bourgogne? Il semble tneme que l'insuccès de rexpérience
qu'ils avaient tenlée retarda dans nos pays l'avènement de
la voûte d'arêtes, puisqu'on revînt au vieux système des
voûtes en berceau, et qu'on le conserva jusqu'à la fin du
xii® siècle, sans tenir compte des progrès décisifs, accomplis
dans l'intervalle, soit au narthex de Vézelay, soit dans l'Ile
de France. Une seule chose frappa l'école Bourguignonne
dans la construction de la Madeleine, c'est que <i tout le mal
« était produit par la poussée des arcs plein-cintre, et des
« voûtes qu'ils supportent en partie» (2). L'adoption de Tare
brisé fut le résultat de cette observation féconde. Nous le
voyons déjà paraître à la Charité-sur-Loire, vaste église éle-
vée par les clunisiens peu après la Madeleine. II se glisse
d'abord sous les berceaux, dont il modifie la forme et les
appuis. Il s'empare ensuite des archivoltes, et peu à peu il
prépare une véritable révolution dans l'art de bâtir.
Mais sans anticiper sur la marche progressive des faits,
rappelons en quelques mots les détails d'ornementation que
(1) Comparez, à propos de ce système, ce que dit iM. Viollet-Leduc,
dans une note, v" construction, t. IV, p. 241.
(2) Vioilet-Leduc, DicL d*ÀrchiL, y* construction, p. S7.
472
présente la nef de Yézelay, et qui la rapprochent ou qui la
distinguent des autres églises antérieures.
Sauf une perfection plus achevée» on y remarque les
mêmes caractèresqu*à Saint-Benoit, à Saint-EtiennedeNevers,
et dans les principaux édifices bâtis dans le cours du xi^ siè-
cle, savoir : le mélange de Tinfluence latine et de Tiofluence
bysanline, la supériorité frappante de la sculpture décorative
sur la sculpture appliquée à la représentation des scènes ou
des personnages, la 'recherche des combinaisons gracieuses
dans Tune et des effets dramatiques dans l'autre, l'affectation
persistante d'un symbolisme mystérieux et bizarre.
L'influence latine apparaît dans l'emploi fréquent des
pilastres cannelés^ dans les chapiteaux quasi-corinthiens
de ces pilastres et dans ceux de quelques colonnes enga-
gées, dans le dessin de certaines rosaces, dans les pro-
fils des bases, des bandeaux, dts moulures. L'influence
de l'art bysantin perce dans les proportions et dans le
'galbe des grands chapiteaux historiés, dans la disposition
utile et monumentale des tailloirs, dans la composition des
guirlandes capricieuses qui ornent le cordon des arcs
doubleaux et des archivoltes, dans le style de certaines
sculptures et entr'auires de celles qui couvrent le tympan
des portes, dans l'attitude des personnages, dans les dra-
peries qui se plissent autour d'eux. Seulement, à Vézelay,
les sculpteurs sont trop habiles, ont trop d'imagination et de
verve pour se borner à des imitations plus ou moins heureu-
ses : même quand ils imitent ils donnent à leurs œuvres un
cachet remarquable d'originalité. Ce n'est plus le pâle reflet
d'un art vieilli, c'est déjà l'éclat séduisant d'un art renou-
velé, lumen juventœ purpureum. D'ailleurs ils n'imitent pas
toujours. Ils fouillent des rosaces, ils découpent des festons,
qui n'appartiennent qu'à eux, et lorsqu'ils restent dans le
champ de la sculplure décorative, ils arrivent à des résultats
nouveaux, vraiment dignes d'admiration et de surprise.
Pour n'en rappeler qu'un exemple, oii trouver une corniche
à la fois plus belle et plus simple que celle dont ils ont orné
les murs extérieurs des bas-côtés? Et si les fragments de ce
petit chef-d'œuvre, détachés du monument auquel ils se lient,
se montraient pour la première fois dans un musée, qui
penserait jamais à en attribuer la suprême élégance aux ar-
tistes, si longtemps réputés barbares, de la fin du xi- siècle ?
173
Ils commenceDt même à s'engager dans la voie où leurs suc-
cesseurs marcheront presqu'exclusivement ; pour leurs chapi-
teaux à feuillages» ils se risquent à chercher des modèles
dans la flore indigène. Ils enlremêlent des imitations d'aroï-
des et de nénuphars aux feuillages plus ou moins dérivés de
ceux que les sculpteurs antiques ciselaient autour des chapi-
teaux corinthiens (')).
Quant aux chapiteaux historiés, tout en respectant les tra-
ditions romanes qui nuisent à Tessor de leur talent, tout en
recherchant Teffet par l'exagération des figures et des gestes,
tout en négligeant systématiquement la correction du des-
sin et en abusant des sujets effrayants, monstrueux, ils s'élè- .
vent de beaucoup au-dessus du niveau de leur époque. Les
bas-reliefs, dont ils ont couvert la façade primitive, sont par-
tout cités comme une des meilleurs productions du temps.
Là les incorrections de dessin sont peut-être moins choquan-
tes. Elles trahissent plutôt Tignorance des lois de la perspec-
tive et une certaine gaucherie archaïque^ que le système et le
parti pris. En tous cas, l'aspect général a quelque chose de
grandiose et d'énergique. Aussi les sculptures de Vézelay, tel
est l'avis des juges les plus compétents, ne sauraient trouver
de rivales dans les débris qui nous restent de la sculpture
romane. Elles annoncent une école particulière d'artistes,
qui fit sentir son influence dans tous les lieux voisins de la
célèbre abbaye.
Cependant, il ne faudrait pas croire que la Madeleine pré-
sente l'excès d'ornementation qu'on remarque souvent dans le
style roman-bourguignon du xii® siècle. Si, par exemple, on
compare la façade primitive, malgré son importance et son
développement, avec la façade beaucoup moins considérable
de l'église Saint-Lazare d'Avallon, église construite peu après
et probablement décorée par les mêmes artistes, quelle diffé-
rence de luxe et de reôherche ! A Vézelay, runifo"mité des
murs goutterots, dont le développement est immense, n'est
rompue que par la saillie de contreforts sans ornements,
par l'ouverture de fenêtres sans archivoltes, sans colon-
nettes, et par les deux corniches qui régnent l'une sous le
toit des bas-côtés, l'autre sous celui de la haute nef. Si l'on
pénètre àTinlérieur, dans les collatéraux, même simplicité.
(1) Cpr. Viollet- Leduc, Dicl. raisonné (PJrch.; v FJore.
12
174
On n'y voit que des parois presque nues, et non tapissées de
ces charmantes arcatures que bientôt les architectes romans
se plurent à multiplier. La nef elle-même, privée de triforium,
se distingue des constructions romanes postérieures en
date, par une sobriété générale d'ornementation, aussi éloi-
gnée de la sécheresse que de la surabondance.
Un dernier trait imprime à la physionomie de la Madeleine
un caractère spécial : c'est l'emploi de pierres de couleurs
différentes dans la composition des grands arcs doubleaux,
et des archivoltes s'ouvrant sur les bas-côtés. Cet usage
exceptionnel en Bourgogne, où la nature des matériaux ne
s'y prête guère, est au contraire très-répandu dans les égli-
ses romanes de l'Auvergne, province où Ton trouve aisément
un mélange de laves noires et grisâtres. Quelle en est l'ori-
gine? Doit-on la chercher dans certains monuments élevés
en Italie dès le xi« siècle, et dans ces traditions lombardes,
dont les cathédrales de Gênes, de Pise, de Lucques, toutes
bariolées de marbre blanc et noir, présentent les exemples
les plus fameux î Ce serait une nouvelle trace de l'influence
italienne sur notre architecture.
En résumé, la nef construite par l'abbé Artaud, de 1096
à 1106, et dont la dédicace eut lieu en 1104, est le plus im-
portant, le plus curieux, le plus beau fragment qui nous
reste des œuvres exécutées vers ce temps par l'école cluni-
nisienne ou plus généralement par l'école bourguignonne.
Elle marque le terme des progrès accomplis au xie siècle
par l'architecture et les arts qui en dépendent, la sculpture
surtout. Elle mérite d'être considérée comme le type du style
roman dans nos contrées. Chez nous (j'espère que la suite
de cette étude le prouvera), les premières années du xii® siè-
cle virent poindre le germe d'une transformation nouvelle.
C'en est fini du roman pur et de la prédominance exclusive
du plein-cintre : Tare brisé va paraître et déjà la transition
commence. A la même époque, l'ornementation se compli-
que, et parfois, en visant au luxe, s'expose à tomber dans In
recherche. Ainsi s'expliquent les sacrifices énormes, devant
lesquels l'administration n'a pas reculé pour assurer la restau-
ration complète de Yézelay. Ainsi se justifient les paroles de
la Commission des monuments historiques, lorsqu'on 1837
elle sollicitait cette restauration nécessaire : « Sans un
« crédit spécial, disait-elle, peut-on espérer de voir encore
I
I
I
I
«75
« longtemps subsister l'immense basilique de Vézelay, qui,
« parmi les églises bysantines tient le même rang que Saint-
« Ouen parmi les églises gothiques. Les théâtres d'Orange
« et d'Arles, Téglise de Vézelay, celle de Saint-Ouen oflfrent
« des types parfaits de trois époques brillantes de Tarchi-
« lecture. Conserver de pareils chefs-d'œuvre est un devoir
« pour nous. C'est un héritage dont nous devons compte à
« la postérité. » Qu'il me soit permis à mon tour, sans alté-
rer le fond de la pensée émise par la commission des monu-
ments historiques, d'en modifier légèrement l'expression et
de dire : La nef de Vézelay est à l'art roman ce que la nef
d'Amiens (i) est à l'art ogival.
AIMÉ GHBREST.
(1) En effet, Saint-Ouen est généralement considéré comme le chef-
d'œuvre de rarchitecture religieuse au xiv' siècle. Mais on ne saurait
comparer les productions de ce siècle à celles du précédent, parmi
lesquelles il faut chercher les types les plus purs de Tari ogival,
Amiens, Reims, Beauvais, la Sainte-Chapelle de Paris, efc
L'ADMINISTRATION DU DEPARTEMENT DE L'YONNE
DE 1790 A 1800.
I.
II y a quelques années je commençais ainsi une notice sur
les états de Bourgogne:
« Il est des savants qui connaissent très-bien, je n'en
doute pas, les institutions des Egyptiens et des Perses, mais
qui ne savent pas le premier mot de cette institution de nos
pères qui a joué un grand rôle dans une des plus anciennes
et çles plus vastes provinces de France : les états...»
Après avoir fait connaître l'administration des états de
Bourgogne et cité une délibération des élus du 30 mai 4782,
je disais :
« Cette délibération si patriotique, si noble, si désinté-
ressée, qui ferait l'admiration de tous les érudits s'ils avaient
le bonheur d'en trouver une pareille dans les ruines de Sparte
et de Rome, quelqu'un de nos lecteurs la connaissait-il ? Elle
fit battre le cœur de nos pères, elle n'est plus connue que de
quelques chercheurs de vieilles choses.
« Il semble, en vérité, à voir l'ignorance des enfants sur
l'histoire de leurs pères, que des milliers d'années nous en
séparent, que nous habitons un autre monde, que nous
sommes d'un autre sang. »
Je pourrais dire quelque chose de semblable sur une ins-
titution plus récente encore, sur les administrations qui,
succédant immédiatement à l'ancien régime, régirent pen-
dant dix ans nos départements jusqu'à l'avènement du pou-
voir absolu, consulaire et impérial.
177
Presque toutes les personnes qui ont un culte pour la
révolution française s'imaginent que la centralisation, telle
qu'elle existe aujourd'hui en France, a été créée par l'assem-
blée constituante et beaucoup d'autres qui, au contraire, ne
sont nullement révolutionnaires, partagent la même idée ;
c'est ainsi que nous venons de lire dans une lettre, très-
remarquable du reste, de M. Andral, un des jurisconsultes les
plus distingués du barreau de Paris, que la centralisation a
été V erreur de Rassemblée constituante.
Voilà cependant une des plus grandes contre-vérités his-
toriques que l'on puisse imaginer.
La constituante a commencé pour ainsi dire ses travaux
par la suppression des intendants et des subdélégués, c'est-
à-dire des préfets et des sous-préfets de l'époque, agents
principaux et nécessaires du système de centralisation qui
avait dominé la France depuis Richelieu. Il est vrai que vou-
lant, à tort selon moi, mais je ne discute pas ici cette ques-
tion, faire une France entièrement nouvelle et craignant de
trouver dans les provinces des souvenirs, des habitudes, des
forces contraires aux changements radicaux qu'elle méditait,
la constituante supprima les provinces et divisa avec le com-
pas le territoire en départements ; mais lorsqu'elle voulut
reconstituer l'administration, que fit-elle? Est-ce qu'elle éta-
blit à la tête de chaque département, ou district, des fonc-
tionnaires étrangers aux localités, nommés par le pouvoir
central, révocables à sa volonté, chargés de surveiller les
communes, de diriger, d'entraver, d'empêcher toute action
indépendante ou collective, et de tout exécuter par eux-
mêmes ou par leurs agents, des'fonctionnaires tout puissants
sur le public, et irresponsables envers le public, mais n'é-
tant que des atomes vis-à-vis du pouvoir central, des fonc-
tionnaires faisant avant tout et surtout de la politique? Est-
ce qu'elle fit nommer par le pouvoir central tous les maires
révocables à sa volonté?
Elle adopta un système absolument contraire, elle fit nom-
mer non-seulement les conseils municipaux, mais les maires
et les procureurs syndics, c'est-à-dire le pouvoir exécutant
des communes, par la population des communes (décret du
i novembre 1789). Pour la nomination d'administrateurs
plus élevés et des députés elle créa un corps d'électeurs
nommés par tous les citoyens payant un impôt égal à' trois
178
journées de travail, âgés de 25 ans et non domestiques. A la
tête des districts elle plaça un conseil nommé par les élec-
teurs et un directoire, remplaçant pour ainsi dire le subdélé-
gué, et dont les membres furent choisis par le conseil de
district.
Pour Tadministration départementale, la Constituante,
s'inspirant, sans le dire, de Texemple des états et des as-
semblées provinciales, de leurs élus et commissions perma-
nentes, exagérant môme ce système d'administrations libres,
fit nommer par les électeurs du département les membres
d'un conseil général qui choisit ensuite son président, son
secrétaire et les membres du directoire du département
chargés d'exécuter les votes et décisions dii conseil général,
de surveiller, de diriger les administrations inférieures des
districts et des communes. Ce directoire permanent qui était
présidé de droit par le président du conseil général et assisté
par son secrétaire, avait des attributions bien plus étendues
encore, il était chargé, « soils l'autorité et l'inspection du
roi comme chef suprême de la nation et de V administration
générale du royaume, de toutes les parties de cette admi-
nistration (décret du 2SI décembre 1789) ; » il avait toutes
les attributions de l'intendant d'autrefois dans les pays sans
états, et du préfet actuel, et une grande partie de celles des
conseils de préfecture.
Les membres de ce directoire, nommés pour quatre ans
par leurs concitoyens , étaient dpnc nécessairement des
hommes du pays, ayant leurs intérêts dans le pays, ne de-
vant pas le quitter après l'exercice de leurs fonctions, ne
dépendant du pouvoir central que dans la limite de leurs
fonctions et de leurs devoirs réglés par la loi, et encore bien
peu, car l'article 1 1 du décret disait : « Les membres des
administrations de district et de département et les représen-
tants à rassemblée nationale ne peuvent jamais être révoqués
et leur destitution ne pourra être que la suite d'une forfai-
ture jugée. »
Près du Conseil général et de ce directoire l'assemblée
constituante établit un procureur général syndic, sorte de
ministère public ; il semblait assez naturel que ce procureur
syndic fût nommé par le roi, et l'homme du pouvoir central.
Mais rassemblée^ tant elle craignait apparemment le retour
du pouvoir des intendants, fit nommer ce procureur syndic
lui-même par les électeurs.
179
Voilà, en fait d'administration et d'administrateurs» les
principes de 1789, dont on parle tant et que Ton connaît si
peu.
Mais rassemblée constituante alla plus loin encore; après
avoir mis à néant toute Tancienne organisation judiciaire,
elle fit nommer tous les juges nouveaux par les électeurs,
elle créa le jury pour les affaires criminelles et voulait l'orga-
niser pour certaines affaires civiles ; elle fit nommer par les
électeurs jusqu'aux membres du ministère public lui-même,
de sorte que d'après les lois on vit l'administration entière
et la justice entière du pays émanant du pays lui-même.
Si la constituante mérite un reproche ce n'est donc pas,
comme on le croit généralement, d'avoir créé la centralisation «.
actuelle, ce serait plutôt d'avoir dépassé le but et annulé
pour ainsi dire l'action du pouvoir central. ^
Il est vrai que l'assemblée constituante, dans son instruc- ^*
tion sur les fonctions des assemblées administratives du 20
août 1790, sanctionnée par le roi, maintenait les principes
de l'unité :
« Les assemblées administratives considéreront attentive-
ment ce qu'elles sont dans l'ordre de la constitution, pour ne
jamais sortir des bornes de leurs fonctions et pour les rem-
plir toutes avec exactitude.
a Elles observeront d'abord qu'ellesne sont chargées que de
Fadministration, qu'aucune fonction législative ou judiciaire
ne leur appartient.
4c Des jonctions déléguées aux assemblées administratives,
les unes doivent être exercées sousrinsj)ection du corps légis-
latif ; celles-là sont relatives à la déte^rnination des qualités
civiques, au maintien des règles des élections et de celles
qui seront établies pour la répartition et le recouvrement de
rimpôt ; les autres, qui comprennent toutes les parties de
l'administration générale du royaume, doivent être exercées
sous la direction et l'autorité immédiate du roi, chef de la *
nation et dépositaire suprême du pouvoir exécutif. Toute
résistance à ces deux autorités serait le plus grand des délits
politiques, puisqu'elle briserait les liens de l'unité monar-
chique.
<cLes administrations de département ne peuvent faire ni
décrets, ni ordonnances, ni règlements : elles ne peuvent agir
que par les voies, ou de simples délibérations sur les matiè-
180
res générales, ou d'arrêtés sur les affaires particulières ou
de correspondance avec les administrations de district et par
elles avec les municipalités. Leurs délibérations prises en
assemblée générale ou de conseil sur les objets particuliers
qui concerneront leur département, mais qui intéresseront
le régime de radrainistration générale du royaume, ne pour-
ront être exécutées qu'après qu'elles auront été présentées au
roi et qu'elles auront reçu son approbation.
« Les administrations de district sont entièrement subor-
données à celles de département ; elles ne peuvent prendre
aucunes délibérations en matière d'administration générale ;
et si quelques circonstances extraordinaires les avaient por-
tées à s'écarter de cette règle essentielle, leurs délibérations
ne pourraient être mises à exécution, même par leurs direc-
toires, qu'après avoir été présentées à l'administration de
département et autorisées par elle.
« Les fonctions des administrateurs de district se bornent
à recueillir toutes les connaissances et à former toutes les
demandes qui peuvent intéresser le district, à exécuter sous
la direction et l'autorité de l'administration du département,
toutes les dispositions annotées parcelle-ci ; à faire toutes les
vérifftations et à donner tous les avis qui leur seront deman-
dés sur les affaires relatives à leur district ; enfin à recevoir
les pétitions des municipalités et à les faire parvenir, avec
leurs propres observations, à l'administration de départe-
ment.
« Les fonctions des conseils de département sont de délibé-
rer sur tout ce qui intéresse l'ensemble du département; de
fixer d'une manière générale, tant les régies de l'administra-
tion que les moyens d'exécution ; enfin d'ordonner les tra-
vaux et les dépenses de chaque année et d'en recevoir les
comptes.
« Les fonctions des directoires sont d'exécuter tout ce qui a
été prescrit pour les conseils et d'expédier toutes les affaires
particulières.
« Après la séparation des assemblées de conseil, les direc-
toires seuls restent en activité ; seuls ils représentent Tadmi-
nisiration qui les a commis et ont un caractère public à cet
effet. La correspondance, soit ministérielle, soit dans l'inté-
rieur du département, ne peut être tenue qu'avec et par
eux.
481
«Ces régies s'appliquent également aux directoires de dis-
trict. Ceux-ci sont chargés de Texécution, non-seulement de
ce qui leur aura été prescrit par le conseil, mais encore de
tout ce qui leur sera ordonné par le directoire du départe-
ment. Ils doivent attendre les ordres de ce directoire pour
agir dans tout ce qui intéresse l'administration générale et
s'y conformer exactement. Toutes les fois cependant qu'ils
agiront conformément aux principes établis et dans l'esprit
des ordres qu'ils auront reçus, ils n'auront pas besoin, pour
chaque acte de détail, ni pour l'expédition de chaque affaire
particulière, d'une autorisation spéciale.
« Les municipalités, dans les fonctions qui sont propres au
conseil municipal, sont soumises à l'inspection et à la sur-
veillance des corps administratifs; et elles sont entièrement
dépendantes de leur autorité dans les fonctions propres à
l'administration générale qu'elles ne tiennent que par dé-
légation. »
Mais comment, nous dira-t-on, cette administration dépar-
tementale dépendante en droit sur certains points du pou-
voir central, mais composée d'hommes parfaitement indépen-
dants en fait, et d'iiommes inexpérimentés aux affaires
publiques administratives, pouvait-elle fonctionner? Je répon-
drai en montrant comment s'est formée, de quels éléments
était composée, comment agissait l'administration de notre
département de l'Yonne.
II.
Conseil général et directoire de l'Yonne,
An mois de mai 1790 les électeurs de l'Yonne réunis à
Auxerre nommèrent les administrateurs du département,
c'était leur nom légal, qui devaient former le conseil géné-
ral ;
Pour le district d'Auxerre :
MM. Marie d'Avigneau, lieutenant général au bailliage et
siège présidial d'Auxerre, qui, l'année précédente, avait pré-
sidé comme grand bailly la noblesse du bailliage pour
l'élection de son député aux états-généraux;
Dejust, lieutenant de Beauvoir;
Letors, prévôt de Chablis ;
482
Maujot, avocat à Yermeuton ;
Paradis, avocat à Auxerre ;
Tenaille, bourgeois à Mailly-Chàteau.
Pour le district d'Avallon :
HM. Bethery de la Brosse, secrétaire du roi, à Montréal ; .
Laureau, avocat à Saint-André;
Legrand, avocat à Avallon ;
Malot, procureur du roi à Avallon ;
Petit, bourgeois à Châtel-Censoir ;
Pour le district de Joigny :
MM. Basin, bourgeois à Saint-Julien-du-Sault ;
Chamaillard, prévôt des maréchaux de France à Dicy ;
Malus, receveur particulier des finances à Joigny ;
Précy, bailly de Chassy ;
Soret, négociant à Villeneuve-le-Roi.
Pour le district de Saint-Fargeau :
Mltt. Decourt, bourgeois à Saint-Fargeau ;
Lemaigre, capitaine de cavalerie , chevalier de Saint-
Louis à Saint-Fargeau ;
Lepeletier de Saint-Fargeau, président à mortier au
parloment de Paris, député;
Paultre, bourgeois à Saint-Sauveur ;
Teigny, bourgeois à Mézilles.
Pour le district de Saint-Florentin :
MM. Bavoil, notaire et contrôleur des actes à Ligny-le-Châtel ;
Bernard, avocat à Venouse :
Chaillot, avocat à Brienon ;
Fernel, avocat à Brienon ;
Potier, bailly de Saint-Florentin.
Pour le district de Sens :
WM. Bègue, bourgeois à Villeneuve-FArchevêque ;
Bonnerot, avocat à Sens ;
Desmaisons, conseiller au bailliage et siège présidial dre
Sens;
Despommiers, gouverneur de Chéroy ;
Lamy, bourgeois à Gourion ;
Pour le district de Tonnerre :
MM. de Barbuat à Tonnerre ;
FayoUe, bourgeois à Tonnerre ;
Lauxerrois, avocat à Vassy ;
i83
Nenier, avocat bailly de Noyers ;
Tureau, bourgeois àRavières (1).
Les électeurs nommèrent comme procureur général syndic
M. Campenon, avocat à Sens.
Les membres du conseil général se réunirent à Auxerre.
«Cejourd'bui, 2 juin 1790, avant midi, dit le procès-verbal,
nous membres composant Tadministration du département
de TYonne, soussignés, assemblés en la chambre synodale du
palais épiscopal d'Auxerre, après avoir assisté à la messe
solennelle du Saint-Esprit dite et célébrée aujourd^huy par
MM. les chanoines de ta cathédrale sur le vœu qu^leur a été
manifesté par une députation de quatre de nous , avons pro-
cédé à la nomination de notre président et de notre secré-
taire (2). »
Le procureur général syndic fit ensuite un discours qui in-
diquait bien l'esprit <le rassemblée ; il commençait par faire
réloge des sages et dignes représentants de la nation la
plus généreuse, puis il ajoutait : « et toi, sous les auspices
duquel s'opère la régénération, monarque chéri et si bien fait
pour l'être ; toi qu'un sentiment unanime a qualifié le plus
honnête homme de ton royaume, vertu si rare chez les sou-
verains, que l'adulation même n'a pas encore osé en faire la
matière de son éloge ; toi dont l'âme noble et sensible a, sans
regrets, multiplié les sacrifices, tant qu'ils ont pu concourir
à Tavantage de tes sujets; toi sous le règne duquel, à l'aide
d'une sage constitution, nous pourrons vérifier cette belle
maxime, tout citoyen est roi sous un roi citoyen; 6 Louis,
(1) On voit onze avocats dans cette liste ; mais je dois faire observer
que ce titre d'avocat ne voulait pas dire qu'on exerçait cette profes-
sion. II y avait, en dehors du collège des avocats plaidants, les avocats
en Parlement, c'est-à-dire ceux qui avaient prêté serment au Parle-
ment, mais qui n'exerçaient pas. Très-souvent un propriétaire qui vivait
chez lui de ses rentes et de ses domaines prenait ce titre parce qu^il
avait fait son droit dans sa jeunesse, et que c^était la marque d^une
éducation libérale.
(3) M. Lepeletier de Saint-Fargeau fut nommé président par vingt-
cinq suffrages, et M. d'Avigneau président par intérim jusqu'à l'arrivée
de M. de Saint-Fargeau.
M. Foacier, ancien secrétaire du roi à Sens, fut nommé secrétaire.
M. LepeleUerdeSaint-Fargeau refusa la présidence, et, lelft juin,
M. d' A vigneau fut nommé président.
484
A mon roi, roi des Français, monte avec orgueil sur les débris
encore fumants du despotisme et de la féodalité, regarde au-
tour de toi et vois de toutes parts le bonheur marcher sur
les pas de la liberté. La liberté ne détruira point ton empire,
elle ne fera qu'en relever l'éclat ; tes ministres peut être ins-
pireront moins de crainte, mais tu seras plus aimé, plus
chéri, plus respecté.
« Entends du fond des provinces, du sein des villes, du mi-
lieu des campagnes les nombreuses bénédictions qui t'entou-
rent ; partages-en la satisfaction avec notre auguste reine et
jouis délieieusement de la félicité d'avoir créé celle d'un
grand peuple.
« Que nos vœux, exaucés de l'Eternel, nous conservent
longtemps le meilleur des rois.
Veille sur lui, grand Dieu! Veille sur ton image,
La vertu sur le trône est ton plus digne ouvrage.
«La constitution, Messieurs, est le germe de la félicité de ce
vaste empire, et ce germe va se développer entre vos mains ;
vous allez le seconder, le vivifier, le propager dans toutes les
parties de l'administration qui vous est confiée, et vos efforts
perpétuels, dignes de vous, dignes de la nation, justifieront
les vœux et le choix honorable de vos concitoyens.
« Ah I combien ils ont du compter sur votre zèle, sur votre
patriotisme, sur votre dévouement sans réserve à la chose
publique, sur votre attachement inébranlable aux principes
essentiellement vrais consacrés parles décrets de l'assenàblée
nationale, lorsque, justes dans leurs opinions et libres dans
leurs suffrages, ils ont déposé en vos mains les pouvoirs
étendus et pour ainsi dire souverains d'une administration
importante dont les fonctions bien ou mal remplies vont pro-
duire le bonheur ou le malheur de 400,000 individus.
« C'est un hommage bien flatteur que leur confiance, leur
estime, leur respect ont rendu à vos vertus, à vos talents, à
vos lumières; et la sagesse de vos opérations va ajouter en-
core à ces premiers sentiments celui de la plus vive recon-
naissance. y>
L'assemblée, dès le M juin, fit la division des objets rela-
tifs à ses fonctions et régla leur partage entre différents bu-
reaux dans Tordre suivant :
485
Premier bureau.
Administration générale ;
Districts, cantons et municipalités ;
Affaires extraordinaires ;
Règlements de police de l'assemblée ;
Emplacements des administrations de département et de
districts.
Deuxième bureau.
Impositions de toutes natures ;
Contributions patriotiques ;
Recouvrement des impositions ;
Comptabilité ;
Frais de perception.
Troisième bureau.
Domaines nationaux ;
Ponts-et-chaussées ;
Grandes routes ;
Canaux navigables ;
Presbytères ;
Eglises ;
Exécution des travaux de charité, etc.
Prisons et maisons d*arrét.
Quatrième bureau.
Travaux publics ;
Ponts et chaussées ; "
Grandes routes ;
Canaux navigables ;
Presbytères ;
Eglises ;
Exécution des travaux de charité et toutes réparations et
constructions de travaux publics ;
Prisons et maisons d'arrêt.
Cinquième bureau.
Bien public et police ;
Commerce ;
Agriculture ;
Commerce des grains ;
Mendicité ;
Vagabonds ;
Régime et administ. des hôpitaux, collèges et séminaires ;
Education publique ;
m
Casernements ;
Maréchaussées ;
Fonds des ateliers de charité ;
Gardes nationales ;
Grande police ;
Destruction des loups.
Le 7 juillet 4790, le conseil général nomma les membres
du directoire qui devaient être le véritable pouvoir exécutif
du département.
Pour le district d'Âuxerre, MM. Maujot;
— d*Avallon, Laureau;
— de Joigny, Malus;
— de Saint-Fargeau, Decourt;
— de Saint-Florentin, Bernard ;
— de Sens, - Bonnerot ;
— de Tonnerre, Menier;
Le huitième membre fut choisi sur la
totalité de rassemblée. Paradis (1 ) .
Le directoire commença ses séances le 15 juillet 1790.
M. d*Avigneau, comme président du conseil général, étant
président de droit du directoire, divisa les différents objets de
ses travaux en bureaux et décida que :
MM. Maujot et Paradis suivraient la partie des domaines ;
Menier et Laureau, celle des travaux publics ;
Bonnerot et Bernard, celle de l'administration générale
et du bien public;
Malus et Decourt, celle des impositions.
Le directoire procéda le même jour à l'élection d'un vice-
président; M. Laureau fut nommé.
Le 3 août 1790, le directoire nomma et répartit le person-
nel des bureaux (ï).
(1) Malgré Timportance et le grand nombre d'attributions confé-
rées au directoire, on peut trouver qu'il était trop nombreux ; neuf
membres, non compris le procureur-général syndic et le secrétaire
général; plus tard il fut réduit à cinq, comme nous le verrons plus
loin.
(2) Voici les noms des employés : Administration générale :
MM. Lenoble, chef de bureau.
Guitton, 4^' commis.
Gallois, id.
487
Combien coûtaient ces bareaux do directoire. Dans nne
délibération du conseil général du 9 décembre 1790, ce con-
seil propose à rassemblée nationale de l'autoriser à employer
au travail de ses bureaux et à ceux du procureur général syn-
dic, 37 commis non compris six surnuméraires.
Cinq chefs de bureau à 1,200 fr 6,000
Cinq premiers commis à 1 ,000 fr. . . . 5,000
Quatre premiers expéditionnaires à 900 fr. . 3,600
Quatre seconds expéditionnaires à 700 fr. . 3,800
Trois autres à 600 fr 1 ,800
Six surnuméraires ........ 1 ,200
Et pour les bureaux de M. le procureur gé-*
néral, un chef de bureau 1,200
Premier commis 1,000
Premier expéditionnaire 900
Et trois autres expéditionnaires 2,000
Bachelet, 1*' expéditionnaire.
Ravet, 2* id.
Monot Taîné, surnuméraire.
Travaux publics :
MM. Layné, chef de bureau
Bazin, 1" commis.
Cadet, i^^ expéditionnaire.
. Lescuyer, 2* id.
Bègue, 5* id.
Villetard, surnuméraire.
Domaines nationaux :
MM. Bonnevilie, chef de bureau.
Antoine Chardon, 1"^ commis.
Gautier, 1*' expéditionnaire.
Dejust, ^ id.
Maujeot, 5» id.
Quatrevaux, surnuméraire.
Impositions :
MM. Cécile, chef de bureau.
Malus, i*' commis.
Deschamps, V^ expéditionnaire.
Rousselet, S<> id.
Peupler, 3* id.
Hay, faisant fonctions de surnuméraire.
Au mois de décembre i790, le bureau du procureur-général syndic
était composé ainsi :
MM. Bachelet, chef de bureau.
Rose, !«' commis.
488
£t à trois surDuméraires (gratifications) . . 400
Frais d'impression 16,000
Frais de bureaux, dépenses d'inventaire, ports
de lettres et deux garçons de bureau . . 13,200
Cette administration, en ajoutant à ce chiffre les indemni-
tés données aux membres du directoire, coûtait assez cher,
mais il ne faut pas oublier deux choses : les membres de
rassemblée constituante et la majorité des Français avaient pu
faire ou subir une révolution; mais ils ne s'étaient pas séparés
d'une foule d'idées et de préjugés ; grands partisans de la
liberté, ils avaient conservé Tamour de l'unité absolue, de
l'uniformité, de la réglementation, qui dominait les adminis-
trateurs de l'ancien régime et les esprits spéculatifs et tran-
chants des novateurs. Dès lors, on croyait Tadministration
obligée à une tutelle continuelle sur les communes, pour
leurs délibérations, leurs travaux, leurs budgets, sur les éta-
blissements d'instruction, d'utilité publique ou de charité, à
une réglementation [tutélaire du commerce des grains notam-
ment, à la surveillance du culte et de certaines industries. La
Constituante avait supprimé les intendants, mais n'avait pas
supprimé leur esprit (1). De là nécessité de beaucoup d'écri-
Sauvaile, 1^>^ expéditionnaire.
Chapotin, . id.
Rouard, id.
Martineau, id.
Et trois surnuméraires.
(I) Voici un exemple de cet esprit ancien et formaliste conservé
dans les nouvelles administrations :
Délibération du directoire de l'Yonne du 9 août 4790 ;
tt 11 a été fait rapport par un de messieurs de l'extrait du procès-
verbal dressé par la municipalité de Vergigny du 20 mai dernier,
contenant qu'à la réquisition du sieur Curé elle s'est transportée en la
maison presbytériale pour constater les réparations urgentes qui
étaient à y faire, et a ciiargé le procureur de la commune de les faire
constater par experts ;
u Du devis dressé par Pierre Duthin et Beaudoin, à la diligence du
procureur de la commune le 21 dudit mois, duquel il résulte que les-
dits ouvrages montent à 393 fr. ;
(t De l'adjudication tranchée par lesdits officiers municipaux le 26
dudit mois de mai, à Jacob Beaudoin, pour la somme de 380 fr. ;
u Vu lesdites pièces ensemble Tavis du district deSaint«FIorenlin et
M. Paradis, substituant M. le général syndic, entendu ;
u Le directoire du département, considérant que les officiers munici-
189
tures et de commis. Ensuite, l'Assemblée constiluante ayant
décrété la vente des biens du clergé qui fut suivie ensuite
de la vente des biens confisqués sur les émigrés et les con-
damnés révolutionnairement, et chargé les directoires de
toutes ces ventes, ce service exigea des écritures à Tinfini.
Tous ces commis étaient employés et très-activement, et les
membres du directoire eux-mêmes, attachés chacun à des
bureaux, travaillaient beaucoup ; plus de cent gros volumes
sont remplis des délibérations et arrêtés du conseil général
et du directoire de 1790 à 180U.
L'administration départementale inspira sur-le-champ une
grande confiance à la majorité des habitants du département ;
elle était composée à peu près des mêmes éléments dont se-
rait composé de pos jours le conseil général de TYonne, et
presque tous seS -membres étaient des hommes entraînés,
pour la plupart, par l'exaltation du moment, mais qui dési-
raient vivement maintenir non pas seulement la liberté nou-
velle, mais Tordre public et l'harmonie.
Une cérémonie curieuse, qui eut lieu quelques jours après
l'installation du directoire, montre bien cette confiance que
l'on avait dans la nouvelle administration, et les sentiments
d'exaltation généreuse et naïve qui animaient alors la majorité
des Français.
« Le 25 juillet 1790, dit le procès-verbal, après le Te Deum
chanté en l'église cathédrale d'Auxerre, en action de grâces
de la fédération générale des gardes nationales, troupes de
paux de Vergigny se sont écartés essentiellement des formalités à ob-
server pour les travaux qui intéressent une commune, que les répé-
tions à faire au presbytère ne pouvaient et ne devaient être exécutées
que sur une requête présentée par le curé aux administrations alors
en activité, communiquée à la municipalité à la suite de laquelle aurait
été formé le devis estimatif desdites réparations, et enfin sur une
adjudication faite après publication et affiches, et avec une authenti-
cité telle qu'elle écartât tout soupçon;
tt Arrête que les officiers municipaux de Vergigny convoqueront le
conseil général de la commune pour ordonner une assemblée de
citoyens actifs de la paroisse à laquelle seront soumises les délibéra-
tions, devis et acijudications des réparations qui étaient à faire au pres-
bytère et qui aujourd'hui sont exécutées, pour par lesdits citoyens
délibérer sur la nécessité desdites réparations; laquelle délibération
sera renvoyée au district pour sur son avis être statué par Tadminis-
tration ce qu'il appartiendra, n
1866. 18
190
ligne et autres corps militaires du royaume, le directoire du
département de l'Yonne, extraordinairement assemblé dans
la salle ordinaire des séances du conseil général,' présidé par
M. Alexandre-Marie ci-devant d'Avigneau ; '
'' « Se sont présentés les commissaires de la garde nationale
des sept districts du déparlenâent de TYonne, nommés pour,
en exécution du décret de rassemblée nationale du 19 de ce
mois, apporter, dans la salle des séances du conseil gétiéral,
la bannière qui a été donnée aux députés de la garde natio-
nale de ce départemeiit, par la ville de Paris, lors de là fédé-
ration générale qui a eu lieu dans cette capitale le 1i de ce
mois.
« M. Bourdois , major de la garde nationale de la ville
d'Auxerre, au nom des députés des gardes nationales du dé-
partement, a dit :
« Messieurs,
« Nous vous apportons le signe d'alliance qui doit servir
de ralliement à toutes les gardes nationales de ce vaste dé-
partement.
« En vous remettant ce dépôt honorable, nous déposons
entre vos mains le gage de notre union et le serment de Hotre
obéissance.
« Liés désormais par les mêmes intérêts et les mêmes sen-
timents, nous ne formons plus qu'un peuple de frères dont
vous serez Tami, le guide et le conseil. Une famille si nom-
breuse pourra peut-être dans quelques circonstances être di-
visée par des intérêts locaux; votre sagesse saura les préve-
nir, notre confiance vous secondera, et lorsqu'enfin vous
voudrez que nous ne formions qu'un même sentiment, qu'une
même pensée, vous nous rappellerez notre serment' fédéra tif;
vous nous représenterez le traité d'alliance que nous avons
juré, et, à la vue de cette bannière, toute rivalité disparaîtra,
toute idée étrangère au bonheur s'évanouira et ne formera
plus qu'un accent ; ce sera. Messieurs, celui d'une reconnais-
sance qui sera le garant de notre soumission à la nation, à la
loi et au roi. »
Après deux discours de M. Charier, commissaire-adjoint de
la garde nationale de Jôigny, et de M. Villetard, maire
d'Auxerre, le président du directoire répondit :
i?,<
.« Messieurs,
:« L'Assemblée reçoit, avec Tenthousiasme qu'inspire
.raniourfle la patrie, des citoy^rvs qui s'avancQût au milieu
d^elle le.s^mbole.de la paix à.l^ «lain ; :elle s'honore d'être le
dépositaire de. ce onoaumeut d'une alliance éterqiQlIe .entre tous
les Français.
« Voua Lui pafialâa^z, Messieurs, j^ev^ir de Ja ao^quéte
des, préjugés, et .das usages tyranniques. Cette bannière sem-
ble. être rhoAorable dépouille.de^ ennemis de Ja constitution,
,C^Ue bannii&re, autrefois le signe de la servitude, est dans
xps.m,aips Ie.9igne de larliberté.^Vous l'avez pour ainsi dire
;arraiQhéê à la barbarie de3 çiècles de)féQdalitépour en faire
•yQtre. ornjçpaent et.le.gage.de yotre patriotis^me. /Cette bannière
ne s'élevait autrefois que :pour annoncer la ^terreur et la
gi^^rre, aujourd'hui elle annonce le boaheuret^l'union.
« Xe directoire du. département, s'honorant de recevoir. en
.dépOtle gage de la confraternité éternelle que se sont jurée
tQus.les Français à la face des autels, en présence.de la diète
auguste et du Roi, est persuadé que cette bannière sera dans
tous.les temps le centre du ralliement des citoyens de ce dé-
partement, rétendard de la liberté à laquelle elle est spéciale-
ment Qon$acréei la terreur du despotisme et des «ennemis. de
^ FiÉtat, le garant in\;ioIable de la .Constitution décrétée .par
.l'A^sepblée .nationale et acceptée par le jRoi ; il est assuré
qu'à $a vueje patriotisme enflamoiera tous les coeuj[*s,en leur
rappelant l'époque à jamais méqaorable qui a cimenté la ,ré-
yplution fortunée, qui d'up peuple d'esclaves fait un peuple
de frères et d'amis ^résolus de .sacrifier ieur vie pour la main-
tenir.
« I^çs.citoyens de ce département .n'oublieront jamais que la
prospérité du plus vaste empire n'a de ba&es ,&oUdes que la
loi, et que leur amour pour la personne sacrée. du roi doit en
assurer l'exécution. »
Ces vœux, ces protestations d'union, de concorde, de fra-
ternité éternelle ne furent pas, hélas! exaucés. La révolution,
qui avait déjà fait des ruines et des victimes, trouvait de la
résistance dans les idées et les intérêts ; la constitution civile
du clergé créa au nouveau régime des embarras et des enne-
mis qu'il ne pouvait vaincre, car on ne tue pas les cons-
ciences ; l'hostilité contre la noblesse et le clergé écarta des
192
affaires publiques des hommes honorables, instruits, et dont
le concours aurait été si utile; de fausses idées économiques,
la crainte et la haine des soi-disant accapareurs de grains,
firent naitre ou accrurent la disette ; les idées et les actes du
jacobinisme effrayèrent les cœurs honnêtes et les esprits mo-
dérés.
L'union parut cependant à peu près complète dans des circon-
stances bien graves. En 1791, lorsque la guerre avec l'Empe-
reur d'Allemagne et le roi de Prusse parut imminente, l'Assem-
blée législative convoqua des bataillons de volontaires, et il
se produisit sans doute alors un mouvement remarquable de
r patriotisme et d'union dans le département de l'Yonne;
'Assemblée avait demandé deux bataillons au département ;
par un élan de patriotisme guerrier, il s'en forma trois. C'est
alors que le jeune Davout, qui depuis devait être un des pre-
miers généraux de l'Empire, fut nommé par les volontaires,
qui choisissaient leurs officiers, lieutenant-colonel en second
du troisième bataillon» qui se rendit bientôt en Champagne,
près de la frontière.
Ces bataillons avaient été formés et habillés aux frais des
départements qui devaient veiller à leur recrutement et les
tenir au complet. Le directoire du département de l'Yonne
remplit ce devoir avec une grande activité et une grande sol- .
-licitude. Il avait aussi, pour exciter l'émulation, décidé qu'il
serait établi un registre où seraient inscrits les noms des
volontaires de l'Yonne qui se distingueraient par des actions
d'éclat. Les archives de l'Yonne contiennent un grand nom-
bre de lettres de Davout au directoire pour lui rendre compte
des besoins et des services de son bataillon. Dans ma notice
sur les maréchaux de France de TAvallonnais, j'ai fait con-
naître les plus curieuses de ces lettres ; je n'en citerai ici
qu'une seule :
Au camp retranché sous Sedan le 12 juillet,
Tan IV de la Liberté.
« Messieurs,
« Le conseil d'administration me charge de vous faire
passer les états ci-joints et devons témoigner en même temps
sa reconnaissance de votre sollicitude paternelle pour notre
bataillon. Le meilleur moyen est de nous mettre à même de
vous l'aire couvrir le registre des marques de notre dévoue-
193
ment non équivoque à la cause de la liberté. Nous espérons
que sous peu nous aurons ce bonheur et que la manière dont
nous nous montrerons ne sera pas faite pour faire rougir nos
parents, nos connaissances, nos frères et nos administra-
teurs. » LOUIS DAVOUT. »
Il peut paraître étrange avec nos idées actuelles d'unité et
de commandement absolus , que des départements aient
formé, soldé, habillé des bataillons de volontaires, que des
administrateurs élus par leurs concitoyens aient été chargés
de ce soin, et qu'ils aient correspondu avec des chefs de
corps nommés par leurs soldats et exercé une influence sur
eux, même au milieu des camps. Mais, s'il n'y avait eu alors
que le préfet et le ministre de la guerre pour tout ordonner,
tout faire et tout nommer, si les populations n'avaient eu qu'à
obéir, l'action aurait pu gagner sans doute à l'unité de volonté
et de commandement, mais l'enthousiasme qui soulevait des
montagnes n'aurait-il pas disparu?
Il vient de se passer en Amérique quelque chose d'analogue
à ce que Ton vit en 1791 et 1792.
Les Etats-Unis du Nord ont fait dernièrement une guerre
gigantesque aux Etats du Sud avec des volontaires qui en
grande majorité étaient recrutés, soldés, habillés parles Etats
particuliers; sans doute cet éparpillement des forces et des
influences a eu bien des inconvénients, et ces armées ne res-
semblaient guère à nos armées d'Europe ou tout est réglé,
nommé, ordonné par le ministre de la guerre, et marche avec
une stricte obéissance et un ensemble parfait ; mais le prési-
dent et ses ministres auraient-ils pu, s'ils avaient été omnipo-
tents, faire naître et maintenir cet enthousiasme qu'avait en-
tretenu la participation de toutes les volontés à une grande
œuvre? La perfection militaire n'aurait-elle pas affaibli, énervé
le patriotisme et cette passion populaire qui seuls pouvaient
soutenir une telle guerre?
Mais revenons à la France et au département de TYonne.
III.
La guerre causa donc dans presque tous les départements,
et surtout dans le nôtre, une explosion de patriotisme et de
passion guerrière ; mais elle fut pour la politique intérieure
194
de la France un grand malheur; la crainte de l'invasion^
arine terrible dans les mains du parti exalté, fut la cause de
ses funestes triomphes à l'intérieur. Deux documents feront
connaître quels effets elle produisit dans notre département.
Le8 juillet 1792, l'assemblée législative avait déclaré la
patrie en danger, et la journée du 10 août avait renversé les
derniers débris du trône de Louis XYI; c'était en accusant le
roi de complicité avec l'ennemi que la commune de Paris
avait poussé les bandes populaires contre le palais des Tui-
leries. Ce triomphe du parti exalté eut partout les consé-
quences les plus funestes, et fut la cause d'un grand crime
commis à Auxerre.
L'assemblée nationale, sous la pression de ce parti triom-
phant, s'était emparée du p<)iivoir exécutif et avait ordonné à
tous les fonctionnaires et citoyens de prêter le sermebt de
vivre pour la liberté et l'égalité ot de mourir en les défen-
dant.
Le 19 août, la garde nationale d'Auxerre était réunie suHe
champ de la Fédération. Le serment avait été prêté et la gar-
de nationale était sur le point de rentrer à Auxerre, lorsqu'un
des gardes nationaux, M. Duché, quitta les rangs. Des enfants
qui le virent se retirer^ lui adressèrent des injures; il fit un
geste peu décent qui, dit-il un peu plus tard dans son inter-
rogatoire, voulait exprimer l'idée que ces enfants tapageurs
méritarent le fouet. Ces enfants crièrent : A l'aristocrate ! Quel-
ques personnes survenant crurent, d'a(>rès ce que l'on leur
dit, que Duché venait d'inàulter le peuple et crièrent aussi: A
Taristocratel Duché, effrayé, se sauva et la foule grossissante
se mit à courir pour Tarréter. MM. Poterat et Royneau
avaient aussi quitté les rangs à peu près dans le même mo-
ment pour satisfaire un besoin; la foule cria aussi contre eux :
Aux aristocrates I les poursuivit et les arrêta ainsi que H. Du-
ché. Tous trois furent conduits à l'hôtel de ville où un juge
de paix commença à huit heures an soir à les interroger
comme prévenus de s'être permis des gestes indécents qui
annonçaient leur mépris pour le serment que la garde natio-
nale venait de prêter. Ce bruit devint une vérité pour une mul-
titude égarée parla passion et qui voyait partout des traîtres;
plusieurs volontaires de passage à Auxerre partageaient l'exas-
pération de la populace et l'augmentaient. Avant quel'interror
gatoirefût terminé, la garde qui avait été placée à la porte de
195
rhôlel de ville fut forcée; des hommes furieux se précipitèrent
dans la grande salle où épient les prévenus. H. Royneau, qui
s'était réfugié dans rinlérieui!i de la cheminée, fut sauvé grâce
au courage et à la force de M. Mérat-Vauluisant, pharmacien,
qui, s^émparant d'une bûche, s'était placé devant la che-
minée et au péril de sa vie parait les x^oups de sabre qui
étaient destinés à M. Royneau ; mais MU. Duché et Pothe-
rat, saisis au milieu de la salle par ces furieux, furent, mas-
sacrés et on promeiia dans les rues de la ville leurs têtes pla-
cées sur des piques.
Le conseil général du département était alors à Auxerre en
sessipn sous la présidence de Lçpeletier de Saint-Fargeau.
Le lendemain 20 août, le conseil, pro fondement consterné
des mai4x gui ont frappé la commune d' Auxerre et dont
elle pajraît de nouveau menacée ,
Arrête :
« â® Quç le conseil général de la commune requerra
sur-le-chaqap toutes les gardes nationales d' Auxerre ;
% 3^ Que les membres 4u conseil général se porteront à
la tête des patrouilles pour exhorter les, citoyens qui s'écar-
teraient de Tordre à y rentrer, à cesser tous attroupements
qui, contraires à la loi, répandent l'inquiétude dans tous les
cœurs; ,
« 4o Qu'il sera fait une adresse aux citoyens d^ la com-
mune d'Auxerre et volontaires qui se trouvent actuellement
dans son sein dont lecture sera faite par MM. les officiers
municipaux dans les différent^ quartiers de la ville ;
« ^^ Que dans le cas oii la garde nationale ne .serait pas
en force suffisante, les officiers municipaux ^en inslrujraieni
surrle-champ l'administration, qui requerra à l'instant tous
les frères d'armes des communes voisines. »
Voici la proclamation du conseil général à ses conci-
toyens :
« Un malheureux événement vient d'affliger la ville
d'Auxerre; deux victimes ont été Immolées;
« Cette vengeance est terrible, elle est indigne d'un peu-
ple ^ffli des lois et de la liberté ; si la loi perd son empire, si
l'on n'attend pas qu* elle ait prononcé, la liberté, la sûreté des
persQane$ nlexislent plus ; ie% proscriptions populaires au-
ront bientôt enveloppé et le bon et le mauvais citoyen;
196
« Nous vous en conjurons, au nom de la patrie en danger,
vous tous amis de la liberté, de Tégalité, braves citoyens,
ramenez à Tobéissance des lois vos frères égarés. Dites leur
qu'ils se reposent sur leurs magistrats, qu'ils sont dignes
de toute leur confiance^ qu'ils feront parler la loi, que pas un
coupable n'échappera à sa juste sévérité; mais qu'il n'y ait
que sa voix qui se fasse entendre ;
« Tout autre cri est un cri de sang et porte atteinte à la
majesté du peuple;
« Notre unique souverain est la loi, aucune main aujour-
d'hui n'en peut suspendre le glaive vengeur;
« Tous les forfaits seront expiés, tous les crimes punis.
Mais attendons avec le calme qui convient à une nation libre
que ses organes aient prononcé ;
« Plusieurs de vous conçoivent dans ce moment des in-
quiétudes sur les subsistances; comment voulez-vous qu'elles
arrivent au milieu d'une ville où l'effroi et la terreur sub-
sistent ;
« Allons, citoyens, que les liens de la liberté, de l'égalité
nous unissent; armons-nous, mais que ce soit pour voler à la
défense de la patrie ; que tout trouble intérieur, que toute
proscription disparaissent ;
« Songez bien que nos ennemis extérieurs trouvent un
sujet de joie dans chacune des atteintes qu'ils vous voient
porter à la loi ;
« Sachons mourir s'il le faut pour assurer son empire. »
Le 22 août, la garde nationale de Villeneuve-le-Roi arrêtait
un volontaire nommé Gallard, bourrelier à Auxerre ; il avait
du sang sur ses manches et on lui demanda d'où il provenait.
Gallard répondit : qu'il était celui qui avait coupé les têtes
des deux aristocrates à Auxerre et que, s'il y en avait dans
ce pays à couper, il n'y avait qu'à le lui dire, qu'il était prêt
à les couper.
Le conseil général est immédiatement prévenu et le 24 il
prend l'arrêté suivant :
a Considérant qu'il a été, dans la soirée du dimanche 19
de ce mois, en l'une des salles de la maison commune de la
ville d'Auxerre, commis un meurtre dans les personnes des
sieurs Duché et Potherat dont les circonstances ont été mises
sous les yeux dé l'assemblée nationale par sa lettre du 20 ;
« Qu'il parait résulter tant de la déclaration du comman-
197
dant de poste de Villeneuve-le-Roi que des interrogatoires
subis par ledit Gallard, qu'il est un des auteurs de ce crime ;
« Que s'il est intéressant que des coupables n'échappent
pas au glaive de la justice, il est en même temps du devoir
de l'administration de concilier Texécution de la loi avec le
maintien de l'ordre et de la tranquillité publique ;
« Que le transport et la détention dudit Gallard dans la
maison d'arrêt et de justice du district et du tribunal crimi-
nel du département, séant à Auxerre, lieu du délit, pourraient
donner lieu à des manœuvres sourdes de la part de ceux qui
ont coopéré au crime et porter le peuple à Tinsurrection ;
« Que le conseil général de la commune d' Auxerre a for-
mellement déclaré à l'administra tion que la présence dudit
Gallard dans cette ville serait extrêmement dangereuse et
pourrait donner lieu à de nouveaux malheurs ;
« Arrête: I^Que l'assemblée nationale est instamment
priée, attendu la gravité des circonstances, d'appuyer de son
autorité la sollicitude de l'administration;
« En conséquence de décréter que l'instruction du crime
commis dans les personnes des sieurs Duché etPotheratsera
attribuée au directeur du jury du tribunal du district de Joi-
gny, que l'acte d'accusation tant contre ledit Gallard que
contre tous autres qui pourraient être prévenus dudit crime
sera soumis au jury dadit tribunal et qu'en cas de déclara-
tion par le jury qu'il y a lieu à accusation, les prévenus
seront tranférés dans la maison de justice du tribunal cri-
minel du département de Seine-et-Marne, qui sera également
commis, pour y être jugé en la forme prescrite par la loi ;
« 2^ Que le tribunal du district de Joigny demeure invité
à surseoir à prononcer sur le mandat d'arrêt décerné par le
juge de paix de Villeneuve-le-Roi, contre ledit Gallard, jus-
qu'à ce qu'il ait été statué par l'assemblée nationale sur la
demande en attributions;
« S*' Que dans le cas où le tribunal ne croirait pas devoir
déférer à 1 invitation qui lui est faite, le conseil arrête provi-
soirement et comme mesure de police et sûreté générale, que
ledit Gallard sera retenu dans la maison d'arrêt du district
de Joigny jusqu'à ce qu'il ait été prononcé par l'assemblée
nationale sur l'attribution demandée. »
Le conseil général, en envoyant cet arrêté à l'assemblée na-
tionale par un courrier extraordinaire, écrivit à un des dépu-
198
tés du département pour le prier de presser la décision de
rassemblée sur une affaire si urgente et si grav^.
JL*assemblée nationale rendit, le 25 août, la loi d'attribu-
tion qu'on lui demandait. Gallard fut-il jugé et condamné?
je ne sais, et j'en doute. Les massacres de septembre allaient
ensanglanter Paris et on ne dut pas condamBer Gallard qui
avait fait ce que la conamune de Paris allait ordonner et
payer.
Auprès la chute de Robespierre, uqc pétition adressée à la
Convention demanda la punition des hommes qui avaient
assassiné Duché et Potherat ; mais on passa à Tordre 4u jour
sous prétexte qu'il y avait une amnistie pour les faits révo-
lutionnaires.
L'excitation venue de Paris avait fait coqamett'rG le çirinae,.
l'iippunité vint encore de Paris. L^ crainte de l'invasion et
Taçcusation de complicité avec l'ennemi justifiaient tous les
crimes.
L'administration départementale fut bientôt renouvelée
sous la pression de cette terr.eur de l'invasion ..
Le 2 septembre <792, les électeur^ du département de
l'Tonne se réunirent à Sens pour nommer les députés à la
Convention. .
Ils choisirent d'abord comme président dç leur assemblée
Lepeletier de Saii^t-Fargeau, et le 5 septembre ils le nommè-
rent, député à la Cpnveption natipnalQ.
Le 6 septenibre, lorsqu^on procédait à l'élection d'autres
députés, un électeur,, dit le procès-verbal, « ^ demandé Ja^
parole et a dit que des commissaires venaol. d.c la comn^une
de Paris, annonçaient que Ips ennemis, aprks a^voir pris la
villç de yer4un, s'avançaient sur celle de Châlons et. il .a
demandé que l'assemblée a'açsur^t par un courrier. expédié à
Châlons de l'authenticité de ces nouvelles. Ç^tt^e paotioQ a é^é
amendée par la proposition d'envoyer préalablement ,dt^s
commissaires à la municipalité et au district où^étaieqt d^qs.
ce fpoment ceux de la commune de Paris. Cette mptiojQ.^ été
adoptée et à l'instant ]M(. le président a,.non[imé ,un commis-
saire dans chaque district pour cette députation.
« Les commissaires de l'a^sQmblée, dépu,tés aiiprès de ceux,
de la commune de Paris, sont entrée 4ans. l'enceipte. et un
d'eux est iiion.té^à la tn,buj[;e.ppur rendre cojiip^e du résultat .
de leur coniférence avec les commissaires de Paris. Il a dit
499
que ces derniers leur avs^ient appris que Tarmée du général
Luckner se repliait sur Meaux et que les ennemis devaient
s'être emparés de Châlons ; qu'ils étaient envoyés par la com>
mune de Paris pour apprendre ceit^ nouvelle à toutes le§
municipalités et aux citoyens pour les inviter à doubler de
courage et d'ardeur pour le maintien de l'indépendance
nationale. À l'instant un cri de : Vive la Nation! s'est fait en;
tendre dans toutes les parties de la salle. Tous les électeurs
ont juré aussitôt de mourir mille fois plutôt que de survivre
à la perte de la liberté et de l'égalité. Un courrier a sur-le-
champ été expédié par l'assemblée pour aller à Châlons s'in-
former de la situation de nos frontières. Un officier de la
garde nationale, électeur du canton d*ÂilIant, a prévenu
l'assemblée qu'une compagnie de citoyens volontaires était
prête à partir pour aller à l^nnemi, si la municipalité vou-
lait lui accoHec les canons de la ville et autres armes néces-,
saires, et que lai-méme offrait deux chevaux pour transport
de vivres et fourrages! L'assemblée applaudit au généreux
dévouement de l'orateur et de ses frères d'armes. Un de
messieurs les commissaires de la députalion' est monté à la
tribune et a fait lect^ure d'une adresse dç la commune de
Paris aux citoyens dont le but était d'enflammer les cœurs
par^toute l'énergie d'un style patriotique. Le cri de : Vive la
Nation I a été répété avec entnousiasiàe.
« On est venu annoncer à l'assemblée que les commissaires
de la commune de Paris étaient dans la disposition de se
présenter, et M. le président a député quatre commissaires
pour aller au-devant d'eux et les introduire. Ils sont entrés
au milieu des cris de : Vive la nation, la liberté et l'égalité I
il$ ont été placés sur le bureau à côté de M. le président.
Après avoir exhibé les pouvoirs dont ils étaient revêtus, un
d'eux a dit que ce n'était que les dangers éminents de la pa-
trie qui les avait amenés au sein de l'assemblée, que la ville
de Paris, trompée par toutes les autorités constituées, avait
résolu de se sauver encore une fois elle-même, que tandis que
le'peuple s'occupait à faire justice lui-même de tous les traî-
tres à la patrie, détenus ou non détenus, pour éviter la lenteur
des tribunaux, il avait été détourné de ce soin pour se livrer
tout entier à celui de repousser 1^ ennemis extérieurs dont la
marche vers. la capitale étail^ d'une rapidité inquiétante, que
les ministres consultés sur la nature et l'étendue de nos for-
200
ces, n'ayant pas répondu d'une manière rassurante, on s'était
déterminé à tenir un conseil composé des ministres et de tous
les membres de la commune, qu'il y avait été arrêté que des
commissaires seraient envoyés dans toutes les parties de
l'Empire pour engager tous les citoyens à voler au secours
de la patrie. En outre, le commissaire-orateur a dit qu'ils
avaient pour objet de requérir toutes les gardes nationales
armées pour voler au combat, et que les citoyens qui ne
pourraient satisfaire à cette réquisition seraient obligés de
remettre leurs armes et leurs uniformes à ceux qui se dispo-
seraient à les remplacer, que le dernier objet de leur mission
était la fabrication prompte d'une quantité de piques pour
armer la masse entière du peuple. Le président a répondu aux
commissaires qu'au moment où le danger de la patrie deve-
nait plus menaçant, c'était celui où tous les citoyens redou-
bleraient de courage, et que l'Assemblée espérait que le peu-
ple de Paris sauverait encore une fois la chose publique. Le
commissaire a invité l'Assemblée à continuer le cours des
opérations importantes auxquelles elle se livrait, et lui a sur-
tout parlé du danger qu'il y aurait à envoyer à la Convention
nationale des nobles, des prêtres et des hommes de loi. Le
président a sur-le-champ demandé la parole et a dit qu'il avait
eu le malheur de naître noble, qu'il avait eu le bonheur d'être
honoré de la confiance de ses concitoyens par le choix qu'ils
venaient de faire de sa personne pour un de leurs représen-
tants, que cependant il était prêt à rendre cette marque hono-
rable de leur confiance si rAssemblée jugeait, d'après l'invita-
tion du commissaire, devoir s'en dessaisir. A l'instant un vœu
négatif et général a été prononcé dans toute l'Assemblée, et
mention honorable au procès-verbal de la proposition du pré-
sident a été demandée et arrêtée. Le commissaire a déclaré à
l'Assemblée qu'il n'avait pas entendu ne pas faire d'exception
à l'égard des individus, et que le patriotisme de M. le prési-
dent dont il connaissait toute l'énergie, lui donnait avec plai-
sir l'occasion d'en faire une en sa faveur ; il a ensuite annoncé
que l'objet de leur mission exigeant la plus grande célérité,
ils allaient en continuer l'exécution. Us se sont retirés au
milieu des applaudissements de l'Assemblée. »
IV.
Ces mêmes électeurs, qui avaient été si violemment agités
301
par la crainte de l'invasioD, se réunirent le 41 novembre 4792
à Joigny pour nomnaer les administrateurs du département.
Aux premières élections, en 1790, les électeurs avaient
nommé seulement les membres du conseil général qui avait
nommé ensuite le directoire; mais cette fois lesélecleurs nom-
mèrent les membres du directoire lui-même, ce qui présen-
tait moins de garantie de bons choix.
Parmi les nouveaux membres du conseil général et du di-
rectoire, on ne voit plus que quelques noms des anciens
administrateurs, et on remarque trois prêtres assermen-
tés (1).
(1) Sont nommés :
Procureur-général, le citoyen Delaporte, maife de Villeneuve-la-
Guyard.
Directoire :
Les citoyens Housset, procureur de la commune d'Auxerre.
Brotot le jeune, maire de Vézelay.
Decourt, administrateur du département.
Jeannet, administrateur du district de Saint-Florentin.
Legros, de Branches.
Bègue, administrateur du département.
Simonet, juge du district de Tonnerre.
Cbaslin Duvivier, administrateur du district de Ton-
nerre.
Conseil général :
Les citoyens Beau, maire de Goulange*la-Yineuse«
Bethery-Labrosse, de- Montréal.
Bourgoin, juge de paix de Mezilles.
Salmon, notaire à Cerisiers.
Borot, homme de loi à Vézelay.
Berger, curé de Nuits.
Desprey, propriétaire à Quincy.
Duplan, architecte à Villeneuve-sur-Vannes.
Tenaille-Vaulabelle, administrateur du district d* A vallon.
Besson, maire de Champs,
Balme, professeur du collège d'Auxerre.
Evrard, citoyen, à Tonnerre.
Bourgis, aubergiste à Sens et notable.
Bavoil, administrateur du district de Saint-Florentin.
Vandouz, cultivateur à Passy.
J.-B. Boileau, administrateur du district d'Avallon.
Bardet Chaillou, citoyen de Saint-Puits.
Paultre, député à l'Assemblée constituante.
Houard, administrateur du district de Tonnerre.
Prignot, juge de paix.
202
I /.
Mais plusieurs des membres du directoire, nommés cepen-
dant sous l'influence de cette terreur qui donnait tant de
force au parti exalté, ne parurent bientôt plus assez avancés aux
députés de la montagne'qui, après le supplice des GîrondiAs,
dominaient la Conyeîotion. L'Assemblée décréta sa propre dic-
tature et donna tout pouvoir à ses représentants en mission
dans les départements.
Le 19 nivôse an II de la république, le citoyen Maure, re-
présentant du peuple en mission dans le département, publia
Tarrété suivant : .
«Vu la délibération tlu 14 frimaire concernant4e mode de
gouvernement provisoire et révolutionnaire ;
« Après avoir consulté plusieurs excellents citoyens pris
dans la société populaire d'Auxerre pour parvenir à l'épura-
tion de l'administration du çléparlément oe rïQnne, et après
avoir mûrement discuté les membres qui la composent et
ceux qui peuvent être admis en remplaçerp^ent;
a En yeJTtu/lps po,uvpi;'s qui jlqjus 'sx)nt dolj^gjiés .p^r J^
Convention, il est arrêté ce qui suit :
« L'administration actuelle du département de l'Tonne est
dissoute;
« Elle sera rétablijB .^pr-le-chaORp et.cofflppsée des citoyens
dont les noms sùivemt :
« Decourt, de Saint-Fargeau, membre de l'anc. administr.
« Housset fils, d'Auxerre, —
« Brotot, de Vézelay, —
« Simonnet, de Noyers, —
« Chaslin, de Ma,illy-Èhâte/^v«> —
« Balme, d'Auxerre, —
« Monteix, ci-devant prêtre, curé de Vaux, marié ;
« Hébert, chef de burea^i des contributions :'
« Sauvalle, s^i^t^i^dyp gépi^ral, cî-d,ev^nt a^dipjnt au secré-
tariat. » '
Charier fils, gendre .Baril Ion.
Boisseau, administrateur du département.
Laporte, curé de Toucy .
Ragon Beauchesne, marchand de bois.
MaglD,admini8traleiu* du district de Sens.
Fouet, administrateur du département.
Leoauet, administrateur du département,
t'incot, vicaire de Champlost.
903
»*•
Les membres eux-mêmes de Tancienne administration,
renommés |)ar le représentant du peu[)le, ne dépendaient plus
de leurs électeurs^ mais de la Convention qui pouvait les des-
tituer comme elle les avait nommés.
Il est remarquable que les partis exaltés ne purent établir
leur domination qu'en violant le choix des électeurs, qu'em
jetant dans les prisons ou sur Téchafaud les députés qui leur
faisaient obstacle, qu'en expulsant les administrateui's éllis
du peuple.
Mais, après la chute de Robespierre, il y eut une espèce de
réaction. Le représentant du peuple Guillemardet, délégué
dans les départements de Seine-et-Marne, TYonne, la IVIèvre,
prit, le 9 nivôse an III, l'arrêté suivant :
« Considérant qu'il est intéressant de renouveler à de cer-
taines époques les représentants de l'autorité,
« Le département de l'Yonne sera composé ainsi qu'il
suit :
» Decourt,
» Simonnet,
» Roullier, de Villeneuve-sur-Yonne,
» Brotot,
» Jossey,
» Paradis, homme de loi à Âuxerre,
» Femelle, du canton de Brienon ;
^ Secrétaire général, Sauvalle. »
Puis, six jours après, le 15 nivôse, nouvel arrêté du repré-
sentant Guillemardet/daté de Nevers :
« Voulant organiser l'administration du département de
l'Yonne, conformément à la loi du l^r du courant, qui réduit
à cinq le nombre des administrateurs,
« Arrête :
« Qu'elle sera composée des citoyens dont les noms sui-
vent :
« Les citoyens Jossey^ déjà administrateur.
— Devery, —
— Decourt, —
— Paradis, -r-
— Housset. —
D'après tous ces arrêtés que devenaient les droits des élec-
teurs? Ils étaient foulés aux pieds. C'était une émulation
d'arbitraire, et chaque parti triomphant enseignait au peuple
204
par ses exemples le mépris de la loi. La CoDveQtioQ cepen-
dant ne prétendait pas s'attribuer la nomination des adminis-
trateurs comme un principe.
Elle fit une nouvelle constitution, dite de Tan III ; d'après
cette constitution, les électeurs continuèrent à nommer les
membres de l'administration du département, dont le
nombre fut réduit à cinq, et le directoire exécutif de la répu-
blique nomma le procureur général syndic.
Le 20 vendémiaire an lY, l'Assemblée des électeurs du
département de l'Yonne se réunit à Auxerre et nomma d'abord
les huit députés de l'Yonne (1), puis ensuite les cinq admi-
nistrateurs du département, dont voici les noms :
Moriset, procureur-syndic du district de Saint-Florentin,
Besanger, administrateur actuel du département,
Chalajs, — —
Chasteau, — —
Morillon, propriétaire à Avallon.
Hais le citoyen Chasteau ayant refusé, le citoyen Meslier,
maire d'Avallon, fut nommé à sa place le 25 vendémiaire.
Celte administration du département fonctionna régulière-
ment jus']u'au coup d'Etat du 18 brumaire; ses membres se
renouvelèrent successivement d'après la loi nouvelle, toujours
nommés par les électeurs, et, au moment où elle fut rempla-
cée par les préfets, instruments passifs et énergiques du pou-
voir absolu d'un seul, qui allait gouverner et administrer la
France, cette administration était composée de :
MM. Rathier,
Balme,
Moriset,
Challaye,
Langlet.
Mais, s'il y avait encore une administration déparlemen-
(i) La Convention, en défiance contre les électeurs et voulant se
survivre à elle-rmême, avait ordonné qne les deux tiers des députés
nouveaux seraient pris parmi les membres de la Convention.
L'Assemblée des élecleurs de TYonne ne renomma qu'un seul des
députés de l'Yonne à la Convention, Ciiasteliain, qui avait refusé de
voter la mort du roi, et quatre autres députés étrangers au départe-
ment de r Yonne, mais de la partie modérée de la Convention, et en
tête Lanjuinais ; le premier des suppléants fut Boissy d'Anglas. C'était
une protestation contre la terreur et les terroristes.
805
taie élue, il n'y avait plus, d'après la Constitution de Tan III,
de conseil général, et c'était une faute et un malheur; Tadmi-
nistration du département n'étant plus appuyée sur une nom-
breuse assemblée élue, perdait de sa force, et il n'y avait plus
qn'un trop petit nombre de personnes s'occupant dans chaque
département des affaires du pays.
Lorsque le premier consul supprima les administrations
élues du département, il donna une sorte de satisfaction aux
regrets publics en rétablissant le conseil général, mais il lui
ôta la vie et l'influence en se réservant en réalité le choix de
ses membres, et en les réduisant à peu près au rôle de co-
mité consultatif.
L'abolition de ces administrations libres, composées des
élus du pays, ne causa que peu de sensation. La France, fati-
guée des agitations, des désordres, effrayé,e des crimes de la
révolution, révoltée des orgies du directoire, épuisée morale-
ment par ses grands efforts, aspirait au repos à tout prix; elle
était disposée à se jeter dans les bras d'un héros qui s'an-
nonçait comme un génie réparateur, et lui donnerait encore
plus de gloire militaire en échange d'une liberté orageuse.
Le silence se fit bientôt sur ces administrations créées par
l'Assemblée constituante, et celle de notre département
n'échappa pas plus que les autres à l'oubli.
V.
Ces administrations du département de l'Yonne, si tour-
mentées par la politique et ses révolutions de 4790 à 1800,
croit-on cependant qu'elles étaient stériles et ne formaient pas
des hommes? Je pourrais apporter ici plus d'un document qui
prouverait le contraire, je n'en citerai que deux et sur l'épo-
que la plus terrible de la révolution dans notre départe-
ment. Ils contiennent d'ailleurs plus d'un fait intéressant et
montrent que l'administration départementale, même nommée
en 4792, était plus tyrannisée que tyrannique.
On a vu plus haut qu'aux élections de 4792 Housset, pro-
cureur syndic de la commune d'Auxerre, fut nommé adminis-
trateur et membre du directoire, le représentant Maure le
renomma à ces fonctions au plus fort de la terreur. Le 42 flo-
réal an III, il donna sa démission. On serait tenté de croire
que c'était un énergumène ignorant. Voici le compte-rendu
4866. u
206
qu'il adressa à radministration du dëpàrteiâ^ut dé TYonne le
jour de sa démission:
« Honoré de la confiance de mes concîioyeûs, j'ai été porlé
aux fondions administratives le 14 novembre 1792.
« Le 24 ont commencé mes premiers travaux.
« Mes collègues me confièrent le bureau d'administration
générale et bien public, et le bureau militaire. Conjointement
avec le citoyen Brotot ; je les ai conduits jusqu'à ce jour.
« Plus de 4,000 arrêtés justifieront de l'activité donnée à
la partie conlentieuse.
« Quelques détails sur la partie administrative feront con-
naître qu'elle n'a pas été négligée.
« Depuis 1792, vous avez particulièrement donné vos
soins aux subsistances; leur libre circulation s^est trouvée
plus d'une fois entravée par les efforts de la malveillance, et,
malgré votre répugnance à employer les voies d'autorité,
vous avez été souvent forcés de les opposer à l'égoïste qui
profite toujours des moments de révolution pour établir sa
fortune sur la misère du peuple.
« Des recensements successifs, des réquisitions, un maxi-
mum désastreux, portaient partout l'épouvante et la terreur;
ils faisaient hausser considérablement le prix des denrées de
première nécessité, ils parvinrent à rendre le prix supérieur
aux fortunes privées ; de ces opérations contraires aux prin-
cipes d'un bon gouvernement naquit le désordre et l'anar-
chie qui ont accablé la France pendant dix-huit mois et l'ont
conduite à deux doigts de sa perte.
« La loi vous faisait un devoir d'exécuter et de vous livrer
à des mesure^ inquisitoriales qui répugnaient à votre sensi-
bilité autant qu'à votre justice.
« Dans cette crise violente, vos efforts n'ont pas été inu-
tiles, la dissémination des subsistances a toujours entretenu
vos administrés dans une honnête aisance, et s'ils ont payé
un prix supérieur à celui fixé par la loi, ils en ont été dédom-
magés par celui qu'ils retiraient de leurs revenus fonciers,
ressource dont étaient malheureusement privés le rentier et le
pensionnaire de l'Etat.
« A l'époque où nous sommes, les subsistances sont en-
core plus recensées; dans les grandes communes de votre
ressort, on est réduit à une demie livre de pain, et le prix
excessif des grains s'oppose à ce que les districts nécessiteux
«97
puissent s'en procufier par la voie du dommerce ; cette disette
factice cessera nécessairement lorsque le numéraire reparaî-
tra, lorsque la paix avec les puissances coalisées aura assuré
la (ranqaillité de Tintérieur.
« La partie des secours publics, celle qui intéresse le plus
la sensibilité de l'homme public et privé, qui porte la conso-
Utiofli dans la retraite de l'indigent, qui indemnise le cultiva-
teur de ses pertes, qm récompense dans la personne de leurs
pâreits le zèle des généreux défenseurs de la patrie, est au
commi pour toutes les opérations de détail, elle n'est arriérée
qie pour Texécii^ion des lois générales qui ne pourront être
mises en activité que lorsque les secours publics seront défi-
nitivemeat organisés.
t( L'agriculture et le commerce, ces deux branches impor-
tantes de l'ordre social, ces deux sources fécondes de prospé-
rité, ont particulièrement fixé votre attention.
fc Le commerce en général est peu étendu dans le départe-
ment de l'Yonne ; il consiste principalement dans la vente du
produit des vignobles et dans celle des produits des manufac-
iures qui ont peine à se sontenir faute de fonds et de matières
premières.
« L'administration forestière, en donnant tous ses soins à
la conservation des propriétés nationales, n'a pu jusqu'à ce
jour opposer que des efforts impuissants h la malveillance et
au brigandage Les peines sont si peu proporiionnées aux
délits que les habitants de la campagne font un commerce de
leur brigandage.
« Les différents changements que Tinstruction publique a
éprouvés depuis quelque temps, les difficultés que le législa-
teur a éprouvées pour l'organiser ont entravé votre marche.
Vous avez cru néanmoins ^ue, dans le moment oii la nation
était subrogée aux droits actifs et passifs des collèges et
maisons d'instruction, vous deviez porter un œil attentif sur
leur conservation provisoire.
« L'organisation et la surveillance des écoles primaires a
été donnée aux districts qui ne doivent compte de leurs opé-
rations en cette partie qu'au comité d'instruction publique,
sans votre intermédiaire ; mais un des beaux établissements,
un de ceux qui feront le plus d'honneur à la révolution, l'école
centrale, est fixée dans la commune oii vous tenez vos séances,
la loi d'organisation vous donne le droit de confirmer les ins-
tituteurs cnoisis par le jury.
208
« Votre administration a fait sur les bibliothèques et jar-
dins publics tout ce qui était en son pouvoir.
« La loi fait passer par votre intermédiaire au comité d'ins-
truction publique les observations et arrêtés relatifs à l'em-
placement des bibliothèques dans chaque chef-liea de dis-
trict,
« Le district de Sens est le plus riche en livres et en mo-
numents ; le vandalisme n'a pas exercé ses ravages sur le
département de TYonne; la conservation de ses richesses
littéraires a été confiée par les districts à d'excellents citoyens
remplis de zèle et de lumières qui ont empêché les atteintes
que la malveillance aurait tenté d'y porter.
« L'établissement des écoles centrales donnera sans doute
de l'activité aux arts, aux sciences et à la littérature. Vous
était-il possible de les encourager au milieu des orages de la
révolution ?
« Vous n'avez pas perdu de vue les soins qu'une admi-
nistration paternelle doit aux maladies épidémiques et épi-
zootiques.
« Vous avez constamment entretenu des élèves à l'école
vétérinaire d'Alfort.
« Vous avez eu peu de fléaux à combattre ; le plus terri-
ble, c'est l'épidémie de Cerisiers qui a étendu ses ravages sur
trois cantons, a enlevé la vie à 500 citoyens, et a cédé enfin
aux soins du docteur Gastellier, que vous avez chargé de sui-
vre le traitement.
« Le gouvernement n'a pas encore déterminé si cette partie
d'ordre public sera confiée au département ou aux districts ;
en attendant vous êtes chargé de tous ces détails.
« Une loi rigoureuse, une loi commandée par les circons-
tances les plus impérieuses a mis plus d'une fois votre sensi-
bilité à l'épreuve, c'est la loi de déportation. Vous ne l'avez
jamais appliquée qu'avec les plus grandes précautions, et,
quoique la loi vous rendit juges souverains, vous avez le plus
souvent soumis vos arrêtés à Tapprobation du conseil exécutif
particulièrement pour la déportation des dix ecclésiastiques
de Vézelay. Ce département a été peu agité par les troubles
religieux, et peu d'ecclésiastiques ont été soumis à la dépor-
tation.
« La suppression du conseil général du département et les
affaires de circonstances dont les conseils généraux des dis-
309
iricts ont été surchargés pendant leur permanence, ont inter-
rompu la tenue des sessions ; leurs procès-verbaux présentent
des vues importantes auxquelles il n'a pas été possible de
donner suite dans des temps d'orage.
« Quant à la partie militaire, elle a été plus particulière-
ment suivie par le citoyen Brotot. Depuis le gouvernement
révolutionnaire, Torganisation et le mouvement des troupes
ont été exclusivement confiés aux administrations de dis-
tricts.
« Vous êtes encore chargés du logement et du payement
de la gendarmerie nationale ainsi que de la nomination aux
places vacantes de gendarmes.
« Enfin, citoyens, dans tout le cours de mon administra-
tion, mes efforts se sont dirigés vers le bonheur public, vers
la gloire et la prospérité du gouvernement ; l'amour de la
patrie conduisait ma plume, dirigeait toutes mes actions;
chargé d'une partie difficile et dans laquelle il a fallu montrer
de l'énergie dans des moments d'orage, je n'ai jamais fait
de propositions ni de démarches qui puissent déplaire soit à
mes collègues, soit au public ; mon attachement à la loi m'a
attiré des désagréments, mais le sentiment d'une conscience
pure en adoucissait l'amertume ; ce sentiment m'accompa-
gnera dans ma retraite, et j'aime à croire que j*y joindrai la
satisfaction de voir mes travaux administratifs et ma con-
duite politique couronnés par votre témoignage. »
Voici maintenant une partie du compte-rendu, en date
du 19 germinal an III, du citoyen Brotot, collègue de
Housset :
« Des troubles s'étaient élevés dans la commune de Ton-
nerre sur l'exécution de l'arrêté des représentants du peuple,
Garnier de I Aube et Tureau, en date du 33 avril 4793, qui
avait ordonné le renouvellement provisoire des officiers muni-
cipaux et notables de cette commune, suspendus par les
mêmes commissaires.
« Le département, inquiet sur les suites de ces mou-
vements, qui d'ailleurs avaient été exagérés par le procu-
reur syndic du district, qui s'était rendu dans le sein de l'ad-
ministration pour y réclamer la force armée, se détermina,
par arrêté du 4 mai, à y envoyer deux commissaires pris dans
ses membres pour veiller au maintien de l'ordre et de la
tranquillité dans la commune de Tonnerre; lors de Tassem-
240
blëe générale des. citoyens indiquée au 5 mai, même année,
par Tarrété des représentants, je fus chargé, avec le citoyen
Decour, de rexécution de cet arrêté ; en conséqaence, nons
nous sommes rendus, accompagnés de la force armée, au
jour indiqué pour assister à l'élection de la municipalité pro-
visoire.
« Vous avez approuvé toutes les mesures que nous avions
prises en considérant qu'elles avaient dû contribuer à ramener
la tranquillité.
« Il paraît néanmoins que les nouvelles nominations
n*avaient pas reçu l'assentiment général, et le mécontente-
ment de quelques individus donna lieu à de nouvelles agita-
tions. Dans l'intervalle du 5 au 23 mai, Tonnerre se trouve
dans une insurrection ouverte. Le déparlement se détermine
à me renvoyer avec le citoyen Decour.
« Rendus dans cette commune, nbus nous empressons de
remplir notre mission, nous cherchons à connaître les vérita-
bles causes des événements, nous conférons en conséquence
avec la municipalité, le comité de surveillance ; mais le ré-
sultat de nos premières négociations ne nous donne que de
faibles renseignements; nous nous apercevons même que notre
présence gênait les membres du comité de surveillance et
qu'ils paraissaient décidés à méconnaître notre caractère.
« Cependant, nous voyons que dans l'intérieur des domi-
ciles régnaient l'alarme et l'effroi, qu'un rien agitait, que la
terreur s'était emparée des esprits, et nous apprenons enfin
par la municipalité que les inquiétudes et les déchirements
dont plusieurs citoyens étaient tourmentés provenaient des
arrestations domiciliaires et arbitraires dirigées par le comité
de surveillance.
« Nous nous rendons, en conséquence, auprès du comité
qui nous exhibe aussitôt les pouvoirs qu'il tenait du comité
de sûreté générale de la Convention. Ils étaient de nature à
paralyser ceux dont nous étions investis ; nous nous bornâ-
mes donc à proposer des voies de conciliation en lui faisant
prendre en considération les vives alarmes auxquelles étaient
en proie plusieurs familles, et les besoins que les citoyens
détenus avaient de jouir de leur liberié, les uns pour pour-
voir à leur subsis^nce, les autres po4ir leur santé.
« Ces premières démarches rendirent à trente citoyens la
liberté, c*est4*dire qu'ils obtinrent la faculté de circuler dans
2M
r4lep4ue 4e 1^ mniucipalité de Taonerre, mais cette liberté,
toute étroite qu'elle était, fut encore assujettie à des forma-
lités rigoureuses et à des cautionaements éno.rmes ; c'était
Toeuvre du comité.
<i II restait encore sept détenus destinés à être renfermés
dans la maison de sûreté, nous obtenons qu'ils seront seule-
ment consignés dans leurs domiciles, après avoir fait consi-
dérer que cette position serait moins rigoureuse pour eux
et pour leurs fomilles, puisqu'ils n'en seraient point sé-
parés.
« La malveillance veillait néanmoins dans cette commune.
Les anarchistes, ceux qu'à bon droit on a qualifiés depuis de
terroristes, crurent voir dans ces opérations pacifiques leurs
projets reiïversés ; ils agitent de nouveau, les arrestations se
continuent, et les citoyens, devenus presque libres pendant
un instant, se voient encore incarcérés ; enfin le trouble est
général.
« Noms somifies encore envoyés, avec le citoyen Decour,
à l'effet de faire qesser ces nouvelles agitations ; on nous
adjoint des commissaires de la commune d'Âuxerre et de la
soiOiété populaire, vous nous chargez de consulter le peuple
sur les 4él^nus et de prononcer d'après son vœu. A notre arri-
vée d^ns la commune de Tonnerre, nous nous empressons de
faire connaître l'objet de notre mission ; nous rappelons, par
une adresse, ses citoyens à la concorde ; nous leur faisons
connaître les dispositions de votre arrêté» nous visitons la
société populaire, nous y découvrons les projets tyranniques
d'un parti de factieux, on nous y reproche d'avoir des inten-
tions modérées , on blâme enfin la tenue de l'assemblée
générale des citoyens que nous avions indiquée au SI juin
1793, heure de 7 du matin.
<( Â l'ouverture de cette assemblée, nous présentons l'oli-
vier de la paix aux deux partis : celui des opprimés l'accepte
avep empressement, le parti coi^traire en devient plus furieux ;
des scènes scandaleuses, des diatribes violentes, des propos
iQKJécents nous conduisent jusqu'à neuf heures du soir sans
désemparer, nous y remarquons que les passions particuliè-
res, le désir de vengeances personnelles, étaient le seul mo-
bile d'un parti ; nous obtenons après une vigoureuse résis-
tance au comité et des protestations de sa part, une délibération
de l'assemblée qui convertissait les incarcérations et arresta-
lions en une simple dénonciation sur laquelle chaque citoyen
serait consulté; les détenus sont mandés, leur arrivée dans
rassemblée occasionne une vive émotion, enfin on procède à
l'appel nominal sur ces citoyens, et il est décidé à la majorité
la plus absolue qu'ils ne sont point suspects; en conséquence
ils sont mis en liberté après une séance de dix huit heures.
« Il est inutile d'entrer dans de plus amples détails sur
cette aiTaire.^os procès-verbaux contiennent d'ailleurs toutes
les particularités et les observations dont les événements nous
ont paru susceptibles; ils serviront sans doute à établir que
la paix que nous avons ramenée dans le sein de cette com-
mune n'a pu être interrompue que par des hommes atroces
qui ont inventé les calomnies les plus grossières pour exercer
de nouvelles persécutions contre les citoyens les plus hon-
nêtes ; ils prouveront aussi que l'administration du départe-
ment, ainsi que les membres en qui elle mettait sa confiance,
n'ont jamais partagé les principes des pervers dont l'unique
objet était de corrompre la morale publique en tyranisant les
opinions et livrant aux échafauds et aux assassins les hommes
vertueux qui osaient les combattre.
« Ces trois missions terminées, rendu au sein de l'admi-
nistration, je fus délégué le 29 juin 1793 par le citoyen
Méaule, représentant du peuple dans le district de Joigny,
pour activer la levée des hommes qui devaient contribuer
à la formation du bataillon destiné à marcher sur la
Vendée.
« La formation de la compagnie de canonniers ordonnée
par une loi est encore une de ces opérations importantes que
j'ai suivies jusqu'à son organisation, à laquelle j'ai procédé
conjointement avec le sieur Housset. Le choix des comman-
dants^ la bonne conduite des citoyens qui la composent, et
enfin le témoignage avantageux qu'on en a rendu, est une
sorte de récompense pour nous.
« La situation sur les recouvrements n'est pas aussi satis-
faisante; il résulte des bordereaux adressés par les difi^érents
receveurs de districts qu'au moment actuel, les sommes qui
restent à recouvrer s'élèvent, savoir :
Sur la contribution foncière, 1 791 21 0,687 f. 90 c.
HBobilière, 1791 77,972 21
Foncière, 1792 641,116 27
Mobilière, 1793 166,490 41
243
Foncière, 4793 3,2*6,676 03
Mobilière, 1793 328,471 53
Foncière, 1794 3,027,893 47
6,679,306 f. 71 c.
« Le résultat est effrayant lorsqu'on considère que la loi
du 23 nivôse veut que toutes les contributions soient acquit-
tées au 15 floréal prochain.
« C'est à vous maintenant, citoyens administrateurs, à
déclarer franchement si j'ai rempli utilement les fonctions
qui m'ont été confiées, si j'ai fait l'usage convenable des
pouvoirs que vous m'avez donnés dans différentes circonstan-
ces; je demande que vous en délibériez, qu'il soit nommé des
commissaires pour examiner les différents travaux dont j'ai
été chargé, je demande aussi que vous vous expliquiez sur mes
opinions politiques, vous le devez à un citoyen qui n'a rien à
redouter du jugement de sa conscience. »
Au milieu des phases révolutionnaires, des passions du
jour, des idées fausses, ne reconnatt-on pas dans ces deux do-
cuments des plus mauvais temps delà révolution un souffle de
dévouement et de patriotisme, le désir d'atténuer les crimes
et les folies qui nous venaient de la Capitale, la crainte de
perdre l'estime de ses collègues et de ses concitoyens. Dans
un temps ordinaire, combien d'autres hommes plus modérés,
à vues plus justes, ces administrations libres auraient formés
et maintenus dans les sentiments de dévouement au bien
public, de désintéressement, d'honneur et de dignité I
Si le changement profond de 1789 n'avait pas été suivi de
révolutions sanglantes et impies, toutes accomplies à Paris,
et jetant la perturbation dans les départements ; si tous
les Français, sans distinction d'origine, avaient pu honorable-
ment donner à leur pays leur contingent de lumières, d'hon-
neur et de dévouement, les administrations libres créées par
l'Assemblée constituante auraient eu une vie féconde, elles
seraient entrées profondément dans les mœurs et les idées de
la France, elles vivraient encore et porteraient sans cesse des
fruits abondants. Excitant sur tous les points du territoire
une généreuse émulation du bien public, elles auraient formé
partout une foule d'hommes distingués au maniement et à
l'exécution des affaires publiques, fixé dans leur pays ces
hommes d'élite, multiplié à l'infini ces améliorations, con-
serve de$ mœurs et des idées de dévouement, de QoUe indé-
pendance, de dignité ; elles auraient donné à la liberté publi-
que ce qui lui manque, une base large et solide ; et personne
n'aurait eu Tidée d'imiter l'administration de la décadence
rcunaine et celle ée la Chine.
Ancien ReprésetUanl,
i M l MUM '* '"1 I T n >■ l> ■* I II I ilf I II i ]| il'l l l ■ »" I IW' t f » . »■ ■■! ^
LES CHEVALIERS DE L'ARQUEBUSE 4 AUXERI^E
EN 47T8.
Couptëpée fait suivre sa Relation du grand prix rendu à
Beaune en août 1778 parles Chevaliers de TArquebuse, d'une
notice sur quelques compagnies de la Bourgogne qui u'ont
point pris part à cette solennité. Parmi ces dernières figure
celle d'Auxerre. La notice de Courtépée sur la compagnie de
TArquebuse d'Auxerre en 1778, en nous faisant connaître sa
composition, ses dignitaires d'alors, complète utileptient ce
qui a été déjà écrit dans l'Annuaire sur cette institution.
AUXERRE.
«
« Cette ville celtique, distinguée par son antiquité, par la
sainteté des ses évéques, par ses abbayes, par ses comtes
illustres, par les savants qu'elle a produits, par ses vins
renommés et son heureuse situation sur l'Yonne, avait des
Arbalétriers au xiv« siècle. Elle en envoya, en 1383, à Char-
les Yl cinquante-un, qui furent conduits à Rheims pour le
service du roi, par J. de Nourry, écuyer; autant en 4412 à
Paris et ailleurs, pour résister à rencontre de& ducs de Berri ,
d'Orléans et autres leurs alliés.
« Cette compagnie, qui tirait Toiseau aux Buttes en 1400,
subsistait encore en 1596, et la ville lui payait 10 livres
pour l'entretien de son pavillon. Elle rendit en 1605 un prix
général auquel toutes les compagnies de Bourgogne furent
invitées. Jean Matherat était empereur du jeu de l'arbalète
en 1609. Celui de l'arquebuse lui succéda en 1614, et Jean-
Baptiste Duval en fut le premier capitaine. Il fut i:étab]i en
1729, et patenté par Louis XY.
216
Le pavillon est orné de plus de deux cents tableaux des
rois de France, princes, cardinaux, et hommes illustres. De-
puis 1730 ses capitaines ont été iMH. le comte de la Tour-
nelle, Marie d'Avigneau; André-Thomas d*Avigoeau, Grand
Bailli d'Epée , premier président et lieutenant - général
d*Auxerre; Jacques-Armand de Rogre de Lusignan de Cham-
pignelles, commandeur d'Auxerre, brigadier des armées du
roi, capitaine actuel depuis 1765.
« Pour chevaliers d'honneur, MM. de Simiane de Maligny ;
Jacques-Bernard Durey de Noinville, président au grand
conseil ; Jean-Baptiste Preaudeau des Baudières ; Alexandre-
Cyr-Hyacinte RosUn de Fourolle, chevalier de Saint-Louis ;
Jean-Baptiste Thomas de la Rupelle; Joseph Deschamps de
Charmelieu ; Joseph-Ignace comte d'Espare, cordon rouge,
maréchalde-camp, commandeur des ordres militaires de
Saint-Louis et de TEpée; Guy de Drouare de Curly.
« Depuis le rétablissement, quatre empereurs, dont deux
sont morts.
« La compagnie est de trente chevaliers, dont voici les
officiers :
MM. de Champienelle, capitaine;
le comte d Espare, inspecteur;
de Chenu, lieutenant ; ^
de Fentenelle, major ;
de Curly, enseigne.
Deux chevaliers d'honneur ci-dessus nommés ;
Veot et Mérat, empereurs ;
Yeot de Vaumartaise, roi ;
Liégeard, connétable :
Deschamps de Yallière, trésorier ;
Desbordes, secrétaire ;
Parisot; chanoine de la cathédrale, aumônier.
« La devise de l'étendard est prmsidium et decus. a^
ARRÊT FIXANT
LES
DROITS RESPECTIFS DU PREVOT DE CH4BLIS
SEIGKBUR DB CE LIED
ET DU MAIRE PERPÉTDEL
EN 1695.
La ville de Chablis était, au ixe siècle, une terre dépen-
dant du fisc royal, qui fut donnée en 867 par Charles-le-
Chauve à Tabbaye de Saint-Martin, de Tours. Elle fut attri-
buée dans la suite à Tun des dignitaires de cette maison,
appelé le grand prévôt, qui y exerçait tous les droits seigneu-
riaux.
Au XI* ou xii"" siècle, Tintervention des comtes de Cham-
pagne, puis celle des sires de Noyers à titre d'avoués ou de
protecteurs des biens de Saint-Martin amena la présence de
deux seigneurs à Chablis, et par conséquent Tantagonisme.
En 1274, la réunion de la Champagne à la France fit rentrer
aussi Tavouerie de Chablis sous la suzeraineté royale ; depuis
ce temps, il y eut réunion des deux justices, celle du prévôt
de Saint-Martin, de Tours, et celle du roi qui racheta le fief
des sires de Noyers, et leurs ofiiciers exerçaient tour à tour la
justice.
Au xvii*" siècle, les ofiiciers de justice se qualifiaient ofii-
ciers royaux et alternatifs de la prévôté royale de Chablis.
Mais, en exécution de Tédit royal du mois d'août 1692,
Chablis avait été pourvu d*un maire perpétuel. Ce nouveau
personnage prétendait bien faire valoir ses droits vis-à-vis des
officiers de la prévôté qui Tavaient vu d'un œil jaloux entrer
en fonctions.
Les deux autorités vivaient trop côte à côte pour ne pas
248
être exposées souvent à des conflits. C'est la relation de ces
débats que nous fournit l'arrêt que nous publions ci*dessous.
Le nomore en est considérable et on peut croire que les par-
ties adverses devaient avoir une existence agitée pendant ces
formidables querelles.
En effet, tantôt le maire Chamon veut convoquer les
assemblées de ville, fait des règlements pour la taxe du pain
et le taux des denrées ; fait battre le tambour, visite les caba-
rets, é^cnie devait le juge royal le plus voisin, ses procès ;
Camelin, le procureur du roi, renchérit sur son maire et tra-
casse les boulangers. Hais le prévôl royal Bérillon défend
aux tripiers de jeter de l'eau et des ordures par les fenêtres,
défend le grappillage avant le jour fixé, et lorsque le sergent
. Colas publie cette ordonnance, le maire accourt et crève son
tambour d'un coup de canne, avec menace de prison.
Le maire rend à son tour un arrêté pour défendre aux caba-
retiers de vendre vin après 8 heures du soir, selon l'usage ;
Ttaaîs le prévôt s'y oppose et Colas, le tambour, refuse au
fù3L\ve de battre de la caisse, attendu que Bérillon Ta menacé
de \â prison. Le lieutehant Jullrot ,exaspéré, va plus loin,
dans une cérémonie il repousse le maire de son rang avec
violence. D'autre part, Camelin veut passer devant Grillot, le
procureur fiscal, qui allait à l'offrande à la messe. Enfin, le
maire, exaspéré, étant aux vêpres en l'église Saint-Hartin,
saisit violemment le isieur Julliot, lieutenant en la prévôté,
par la perruque et le rabat pour le faire sortir du banc où se
mettaient les ofiiciers du bailliage.
En présence d'une telle situation, le recours au roi était
indispensable, et le conseil d'Ëtat mit les holas en!re les
parties en accordant à chacune une part de prérogatives,
comme on pourra le voir à la fin de l'arrêt ci-après :
Entre les officiers royaux et alternatifs de la prevosté
royale de Chablys, demandeurs aux fins de la commission
obtenue au grand sceau le 3 décembre 1695 et de l'exploit
d'assignation donnée en conséquence le 40 dudit mois d'une
part, et maistre Jean Chamon conseiller du roy, maire per-
pétuel de la ville de Chablys, et maistre François Camelin
avocat à la cour, procureur du roy de Thostel de ville dudit
Ghabiys d'autre part, «t entre lesdits Clmmtyn et Camelin de-
»49
fnatidèirrs atec Ût^ de la reqtiidsrie' itifierée eti l^af rest ds edii-
seil du 37 jaîn 1697, d'une ptfW, e< lefi Mfleiers royaux et
alternatifs dé ladite VïHe de Ghablys déffendeurs d'autre f^ï,
et messirè Henry Jules de Bourbon, prîûôe de Cotidë, pme^
dû sang, sëigtieor par ehgageMent du domaine de Cnabiy^
reçu partie intervenante par ordbiinàne^ du Oonséil estant an
bas de sa rëqueste dû 29 àodst 1666, srans que les quolitez
puissent ntiire ny prejddi^ier aux parties:
Yéu au cbnsefl du roy lesdités lettres du gmnd sceau 4ifdlt
jour 3 décembre 1695*, obtenues par tesdîts offieit^r» myaux
et alternaii^à de la prevo^té royale de Ghabij^s^, pair lesquelles
il leur auroit estépértnis défaire assigner au eotiseil l«($d.
Maii'e e^t procureur du roy de i'bostel de ville de Ctaffbly^,
pour voit dirie qne tesdits ofBeîefs seront maititetits «t gardez
en la possession en laquelle ils sont de fBlnâ et exercer la
police audit Heu de Chablys, etdeconuoistn» de toutes dctibns
et contestations cot)cernans icelle, ainsi que de toutes autres
causes et actions réelles et personnelles eotnme officiers de
la jurisdiétion ordinaire avee deffenses ausdits maire et pro-
cureur du roy de les y troubler, et pour ravoir fait coudamnez
en leurs dommages, interests et dépens;
Exploit de significalidii desdites lettres, et Tasisignacidh
donnée en conséquence au conseil ausdits maire et procu*-
reur du roy de ladite ville, du 10 décembre 16d5. Appoiute"-
ment de règlement de Tinstauce, signé le 8 févrieir 1^96> lèdtt
arrest du conseil dudit jour S7 juin 1 696 intervenu 'sur ladite
rëqueste desdits Chamon et €amelin, tendante à ce qu'il
plusi à Sa Majesté ordonner que les ëdits de cfreation des
maire et procureur du roy dans les hostels de ville en titre
d'office, ensemble les déclarations arrêts et rêglemens con-
cernans les mesmes offices, et notament celui du 5 décembre
1693, seront exécutez selon leur forme et teneur; ce faisam
maintenir et garder ledit Chamon maire de €hablys dans le
droit de faire conjointement avec les escbevifis et autres offl^
ciers de Thostel de ville les reglemens généraux de police, et
taux des danrées, et de connottre de rexéention d'iceux ; ,
Le maintenir, de convoquer seul à l'exclusion de tous
autres les assemblées de ville, y présider, et en cas d'absence
du maire ordonner que les assemblées seront convoquées par
le plus ancien eschevin qui y présidera, sauf aux officiers de
la prevosté à y assister comme principaux habitaus et àotables
320
bourgeois, mainteoir ledit Chamoa dans le droit de décerner
seul et a rexclusion de tous autres les mandats sur les re-
venus de rhospital de Chablys, dont lés comptes seront
rendus dans les assemblées de ville, examinez, clos et arrestez
par le maire sur les débats qui seront formez par le procu-
reur du roy en Thostel de ville ;
Comme aussi dans le droit de faire battre le tambour, de
nommer des vigniers, et de connoistre de la déclaration de
1669 concernant les arts et mestiers, ordonner que dans les
assemblées et processions générales ou les officiers de la pre-
vosté et le corps de ville se trouveront, les officiers de la
prevosté occuperont le costé droit, et Thostel de ville le costé
gauche, en sorte que le maire ne soit précédé que par le pre-
mier des officiers qui se trouvera dans les assemblées et pro-
cessions solemnelles ;
Que conformément à Tarrest du conseil du 30 juin 1693,
il sera permis audit Chamon d'évoquer si bon luy semble par-
devant le plus prochain juge royal des lieux de sa résidence
tous les procès civils et criminels qu'il a ou aura cy après,
sans que les officiers de la prevosté en puissent connoistre
sous quelque prétexte que ce soit ou puisse eslre, et main-
tenir ledit Camelin en qualité de Procureur du Roy en Thostel
de ville de Chablys dans le droit et possession de précéder
dans toutes les assemblées publiques et particulières, le pro-
cureur fiscal de la mesme ville ;
Faire tres-expresses inhibitions et deffenses aux officiers
de la prevosté de donner aucun trouble ausdits Chamon et
Camelin dans leurs fonctions, droits, sceances et privilèges,
ny de s'immisser mesme en leur absence dans les fonctions
de leurs charges, et pour les contraventions commises par
lesdits officiers de la prevosté les condamner chacun en
500 liv. d'amande, en tous les dommages et interests pour
lesquels ils se restraignent à la somme de 3000 liv. et aux
dépens ; par lequel arrest Sa Majesté auroit ordonné que sur
les fins de ladite requeste les parties se communiqueroient
respectivement leurs pièces, écriroient et produiroient dans
les délais ordinaires;
Et joint à rinstance, sauf à disjoindre s'il y echet au bas
est l'assignation du 10 dudit mois de juillet, imprimé d'edit
du moisd'aoust 4692, portant création des maires et afles-
seurs dans les villes et communautez du royaume, portanf
221
que les maires jouiront des mêmes honneurs, droits, émolu-
mens> privilèges, prérogatives, rangs, et sceances, dont les
maires cy-devant establis, et tous les officiers qui en ont fait
les fonctions, ont joui tant es hestels de ville, assemblées,
et cérémonies publiques, qu'autres lieux, sous le titre de
maires, jurats, consuls, capitouls, prieurs, premiers esche-
vins ou autrement, ils convoqueront les assemblées générales
et particulières ésdits hostels de ville, où il s'agira de Futilité
publique, du bien, du service et des affaires de Sa Majesté,
qu'ils présideront à l'examen, audition et clostures des
comptes des deniers patrimoniaux et autre nature, qui seront
par les receveurs et autres officiers de l'administration qu'ils
ont eue des deniers et affaires de villes et communautés,
seront lesd. Maires créez par ledit edit, tout ce qui a esté
fait jusques alors par les anciens maires, ou par les autres
officiers qui ont exercé les fondions dans les villes et lieux
où il n'y a point eu de Maire, soit que lesdites fonctions ayent
esté faites par des premiers eschevins, capitouls, jurats, con-
suls, et sindics, ou par d'autres officiers, sous quelque titre
et dénomination que ce puisse être, que les maires connois-
tront avec les eschevins de l'exécution de l'ordonnance en
forme de règlement du mois d'aoust 1669 concernant les ma-
nufactures, et de toutes les autres matières généralement
dont les maires et les eschevins, capitouls, jurats et consuls,
et autres officiers qui en ont fait les fonctions ont droit de
connoistre et ont connu jusqu'au jour dudit édit;
Trois requesles présentées au prevost royal de Chablys par
les boulangers dudit lieu, aux fins de mettre le taux aux pains
blancs et bis, au bas sont les conclusions dudit Camelin,
procureur fiscal, et l'ordonnance dudit prevost portant règle-
ment pour lesdits pains des 10 mars et avril, et 14 septem-
bre 1674;
Deux procès-verbaux dudit prevost royal de Chablys inter-
venus sur les réquisitions des procureur du roy et procureur
fiscal, portant condamnations d'amande contre lesdits bou-
langers pour avoir contrevenu aux ordonnances de police des
2 juin 1676 et 1677;
Dix requestes présentées au prevost de Chablys par lesdits
boulangers, aux fins de mettre le taux au pain, au bas sont
les conclusions du procureur fiscal et l'ordonnance dudit
prevost, portant le taux des 9 juillet 1677, 3 et 27 may, et
1866. 15
ii2
5 juillet 1679, 4 7 et 24 may, 6 juillet et 24 septembre 4684,
20juin1685et 14 juin 4686;
Billet signé dudit Canaelin, procureur fiscal, du 9 janvier
1678, portant que par ordonnance dudit prevost de Chablys
il fait deffenses aux habitans de souffrir que les bestiaux ail-
lent dans les vignes ; comme aussi qu'il leur est enjoint de
nettoyer les rues et ester les fumiers, à peine d'estre condam*
nez en des amandes qui seront exécutées sur-le-champ; au
dos est une publication au prosne par le curé de ladite ville
du 9 janvier 1678;
Ordonnance dudit prevost royal de Chablys, du 15 may
1685> portant deffenses aux boulangers de vendre le pain à
plus haut prix que la taxe ; fait deffenses aux tripiers de jet-
ter Teau et les ordures par les fenestres, et mettre Teau devant
les portes à peine de dix livres d'amande ;
Extraits de quatre jugemens rendus en la police de la pre-
vosté royale de Chablys es années 1675, 1681, 4682 et 1683,
tant par le sieur Berillon, prevost royal, que par ledit Came-
lin, prevost alternatif, sur les réquisitions du procureur du
roy et du procureur fiscal ;
Extrait tiré des minuttes du greffe delà prevosté de Cha-
blys de plusieurs requestes audit prevost royal es années
1693, 1694 et 1695, par les boulangers dudit lieu, aux fins
d'augmentation du prix du pain;
Ensuite sont les conclusions du procureur du roy et du
procureur fiscal, el les ordonnances portant augmentation
dudit pain ;
Requeste présentée audit prevost par le nommé Gaignard,
boucher, afin de permission de vendre seul de la viande pen-
dant le Caresme, au bas est l'ordonnance qui lui accorde la-
dite permission, du 21 février 1665;
Exploit d'assignation donnée à la requeste du procureur
du roy et de ladite ville de Chablys Denis Rossignol, boulan-
ger, à comparoir devant le maire pour assister au règlement
que ledit procureur du roy entend faire faire par ledit maire
pour le taux du pain blanc et bis, conformément à l'arrest du
conseil du 5 décembre 1692, qu'il sera condamné à prendre
ledit taux avec deffenses d'y contrevenir, à peine de 50 livres
d'amande, du 3 octobre 1695 ;
Copie d'arrest du parlement de Paris portant qu'il sera
nommé dans chaque paroisse du ressort tel nombre d'habi-
223
tans qu'il sera trouvé à propos, suivant retendue du terri-
toire, pour faire les fonctions ordinaires de messiers, veiller
à la conservation des fruits et vignes : enjoint aux juges et
oflBiciers de leur donner le secours, et punir sévèrement ceux
qui prendront des grains et fruits ; et au bas est écrit copie
pour le procureur du roy de Chablys ;
Ensuite est la publication dudit arresi, et avertissement
aux habitans qu'il y auroit le lendemain audiance extraordi-
naire pour la nomination des messiers à ce qu'ils eussent à
s'y trouver, sinon en seroit nommé d'office par le prevost
royal de Chablys, du 13 juin <694;
Sentence dudit prevost du 22 dudit mois, portant nomina-
tion d'office desdits messiers, et leur prestation de serment,
copie d'ordonnance dudit prevost royal du 15 octobre 1695,
intervenue sur le réquisitoire desd. procureur du roy et fiscal,
par laquelle il est fait deffenses d'entrer dans les vignes pour
grapiller auparavant le lundy lors prochain, à peine de dix
livres d'amande ;
Copie du procès-verbal de Jean Colas, sergent de police à
Chablys, dudit jour 10 octobre 1695, contenant qu'en fai-
sant publication de ladite ordonnance au devant de la grande
place dudit Chablys, seroit survenu ledit Chamon, maire,
qui luy auroit dit qu'il n'y avoit point d'autre juge de police
que luy, et auroit crevé son tambour d'un coup de canne, et
que s'il y retournoit il le mettroit en prison dont il ne sorti-,
roit que par arrest ;
Extrait d'acte d'assemblée dudil hostel de ville de Chablys,
portant nomination des personnes de Noël Gogois et Edme
Brision, vignerons, pour la fonction des messiers, du 10 sep-
tembre 1695, ensuite est l'assignation à eux donnée à la re-
queste dudit procureur du roy pour prester; le serment, copie
d'ordonnance dudit maire du 24 septembre 1695, portant
deffenses à toutes personnes d'aller cueillir du verjus et faire
des tavillons sans la permission dudit maire ou du procu-
reur du roy, à peine de dix livres d'amande ; au bas est un acte
portant que ladite ordonnance sera leuë, publiée à son du
tambour par la ville de Chablys, du 29 septemcre 1695 ;
Deux exploits d'assignations donnés à la requeste du pro-
cureur du roy de ladite ville par devant le maire, à Claude
Raby et Claude Gaignard, pour estre condamnez en trois
livres d'amande pour avoir esté pris en cueillant des raisins,
du 27 septembre 1695;
324
OrdoDDance dadit maire à Jacques Renard, sergent, de
donner les assignations à la requeste du procureur du roy,
et de faire ce dont il sera par lui requis, à peine de cent livres
d'amande ;
Procès verbal dudit prevost de Chablys du 3 décembre
4695, contenant que les maire et procureur du roy de la ville,
en continuant le trouble à lui fait à la police, ont ledit jour
esté en police chez les cabaretiers ;
Sentence rendue par ledit maire de Chablys qualifié maire
de rhostel de ville, et maire de la ville et communauté de
Chablys, du Si may 1 693, entre Pierre Pinson et autres, es-
chevins de la ville et communauté d'une part, et André Vin-
cent, laboureur, demeurant à Preys. d'autre, par laquelle après
avoir veu les pièces lesdits Vincent et Pierre Guyon sont ren-
voyez de Tassignation, dépens compensez ;
Autre sentence dudit maire du 6 septembre 1695, par la-
quelle Antoine Colombat, eschevin, tant pour luy que pour
consors, ont esté condamnez de payer au nommé Ramelet
25 livres, et au nommé Rigault dix livres pour demie année
de leurs gages, et aux dépens taxez à douze sols ;
Relief d'appel obtenu en la grande chancellerie, à Paris, le
22 juin 1675, parEdme Berillon, prevost royal à Chablys,
par lequel luy auroit esté permis d'assigner au conseil ledit
Camelin pour y procéder sur l'appel interjette par ledit Beril-
lon de l'ordonnance' du sieur Intendant en la généralité de
Paris, du 18 mars 1675, ce faisant, voir dire qu'il seroit
maintenu en la qualité de maire né et perpétuel de ladite
ville de Chablys, à cause de sadite charge de prevost royal,
et ledit Camelin, condamné à lui rendre 16 livres par luy
payées en vertu d'autre ordonnance dudit sieur Intendant du
1 9® dudit mois et aux dépens ; au dos est reconnoissance dudit
Betillon du 24 aoust 1675, qu'il ne s'est point présenté au
conseil sur l'assignation, et qu'il ne se présentera point non
plus que ledit Camelin ;
Imprimé d'arrest du conseil d'Etat du 5 décembre 1693,
portant règlement gênerai pour les fonctions, rangs et scean-
ces des maires, assesseurs et commissaires aux reveuës et
logemens de gens de guerre des généralités de Bordeaux,
Toulouze et Montauban ;
Quatre actes d'assemblées des habitans de Chablys, par-
devant ledit Berillon pour l'absence dudit Chamon, maire, sur
225
les réquisitions des eschevins qui étoienl presens et avoient
convoqué lesd. assemblées, des 9«, 12®, 26« juillet et 9 aoust
1693;
Quatorze mandats ou ordres dudit Berillon au directeur de
rhopital de Chablys de payer les sommes y portées pour les
pauvres, des années 1 693, 1 694 et 1 695 ;
Procès verbal dudit Chamon contenant qu'ayant ordonné
au nommé Cerveau, sergent de la prevosté de Chablys, de
battre le tambour pour faire deffenses aux cabaretiers et ven-
deurs de vin, de vin, de bailler à boire et à manger passé
huit heures du soir suivent l'usage de la police, de laquelle
ordonnance ledit Berillon auroit empêché l'exécution, disant
qu'il n'apartenoit audit maire de faire aucune ordonnance de
police, ains à luy prevost, du 14 février 1693;
Autre procès verbal dudit maire du 28 juin 1695, conte-
nant que le nommé Colas, sergent et tambour de ladite
ville, luy ayant refusé de battre le tambour pour assembler
les habitans au sujet du franc-aleu qui estoit demandé à
ladite ville, sous prétexte que ledit Berillon luy avoit défendu,
et ayant voulu constituer prisonnier ledit Colas, il en avoit
été empêché par ledit Berillon, prevost;
Deux autres procès verbaux dudit maire des 19 et 30 oc-
tobre 1695, contenant le refus dudit Colas de battre le tam-
bour par ordonnance dudit maire, attendu les deffenses à luy
faites par ledit Berillon, acte d'assemblée des habitants de
Chablys, par devant ledit maire, du 11 septembre 1695, par
lequel ils ont nommez des vigniers pour la garde des vignes,
ensemble est l'acte d'acceptation et prestation du serment
desdits vigniers du 29 dudit mois ;
Procès-verbal desdits maire et procureur du roy de Cha-
blys du 31 décembre 1695, contenant la visite par eux faite
des étoffes de draps et ratines des marchands forains à la
foire audit Chablys, après la visite faite par ledit prevost et
oflBciers de la prevosté ;
Deux procès-verbaux dudit maire des 2 juin 1695 et 6 jan-
vier 1696, contenant le trouble à luy fait par le sieur lulliot,
lieutenant, dans son rang et place avec force et violence ;
Imprimé d'arrest du conseil d'Estat du 30 iuin 1695, qui
permet à tous ceux qui sont pourvus des offices de maire,
d'évoquer si bon leur semble pardevant le plus prochain iuge
royal des lieux de leur résidence, tous les procès civils et cri-
226
minels qu'ils ont actuellement ou auront, pour y estre ins-
truits et jugez en première ou dernière instance, selon Texi-
gence des cas, jusques à ce que Sa Majesté en ait autrement
ordonné ;
Procés-verbal dudit Camelin , procureur du roy et dudit
hostel de-ville, du trouble à luy fait en allant à Tofferte de la
messe parroissialle, le jour de saint Ives, par lacques Grillot,
procureur fiscal, du 19 may 1696 ;
L'exploit d'assignation dudit procès-verbal audit procureur
fiscal du 20 may 1696, écritures et productions des par-
ties ;
Requeste présentée au conseil par les officiers de la pre-
vosté de Chablys par eux emploiée pour satisfaire au règle-
ment porté par l'arrest du conseil du 27 iuin 1696, tendante
a ce que sans avoir égard aux demandes portées par la re-
queste sur laquelle ledit arrest est intervenu, dont les officiers
de la maison de ville de Chablys seront déboutez, il plust à
Sa Majesté maintenir et garder les officiers de la prevosté
royalle en tout droit de iurisdiction sur le fait de la police en
la ville de Chablys, au droit de précéder en toutes assemblées
publiques et particulières lesdits maire et procureur du fait
commun en la maison de ville de Chablys, en la possession de
convoquer, présider aux assemblées convoquées en la salle
d'andiance au siège de la prevosté royalle à Telection des ad-
ministrateurs ;'
Redition de comptes du receveur de THositel-Dieu de Cha-
blys, et d'autoriser et signer les mandats et ordonnances,
maintenir et garder le substitut du procureur général audit
siège, au droit de précéder en toutes assemblées publiques et
particulières le pourveu en titre de la charge de procureur du
fait commun de la maison de ville de Chablys, avec deffences
de le troubler à l'avenir, et pour réparation du trouble à luy
fait le condamner aux dommages interests, et pour réparation
du scandai par luy commis pendant le service divin, en telle
aumosne envers les pauvres ou Fabrique de la parroisse qu'il
plaira à Sa Majesté arbitrer, et au surplus leur adjuger leurs
autres fins et conclusions par eux prises, et condamner lesd.
maire et procureur du roy de la maison de ville en tous
les dommages et interests des officiers de la prevosté, et
aux dépens ; au bas est Tordonnance portant acte de l'em-
ploy, et au surplus en jugeant, et l'assignation du 17 iuillet
227
4696, à la requeste esloient attachées les pièces qui ensui-
vent ;
Copie du compte rendu le 4 3 aoust 4660, par devant le
prevost royal de Chablys, en présence des procureurs du roy
et fiscal de Chablys, par M« lean Lelors et autres administra-
teurs de Thopital et maladerie dudit lieu, aux echevins de
ladite communauté ;
Requeste présentée au prevost par lean Foynat et Estieune
luliot, administrateurs de Thopital et maladerie, afin de con-
trainte contre les adjudicataires des revenus^ du 26 ianvier
4664;
Deux comptes rendus par les administrateurs de Thopital
dudit Chablys, par devant le prevost, en présence des procu-
reurs du roy et fiscal du 48 avril 4696 ;
Quatre exploits d'assignations données à la requeste des-
dits administrateurs ausdits administrateurs lors en charge,
pardevant le prevost, en présence des procureurs du roy et
fiscal pour rendre leurs comptes, des 24 février, premier avril,
4 4 iuillet 4 666 et 4 2 mars 4 677 ;
Mandemens des officiers de ladite prévosté des années
4676, 4677 et 4678, aux administrateurs dudit hôpital, de
payer les sommes y portées sur les revenus dudit hospital ;
extrait d'arrest du conseil d'Estat du 44 iuillet 4694 , portant
règlement pour les fonctions rangs etsceances des procureurs
du roy des villes et communautez, au bas est un exploit d'as-
signation donnée à la requeste du procureur dn roy de ladite
ville de Chablys, pardevant ledit maire, à damoiselle Renée
Girault, veuve de Verain Gentit, administrateur de Thopital
dudit lieu, pour estre condamnée à rendre compte ausd. ha-
bitans de Tadministration que son mari a eue des biens et
revenus dudit hospital pendant les années 4684, 85, 86 et
4 687, du dernier janvier 4 696 ;
Exploit d'assignation donné à la requeste du procureur du
roy de ladite ville, pardevant le maire, à François Berillon, cy-
devant administrateur dudit hôpital, pour se voir condamner;
Compter ausdits habitans de son administration du 16 jan-
vier 4697, procès-verbal fait par ledit Grillot, procureur fis-
cal, du 49 may 4696, du trouble a luy fait par ledit
Camelin, procureur du roy et de ladite ville, allant à Tof-
frande ;
Contredits desd. maires et procureur du roy et de ladite
228
ville contre la production des officiers de la prevosté ; au bas
est la signification du 22 octobre 4696 ;
Requeste desdils officiers de la prevosté employée pour
contredits contre la production desdits maire et procureur du
roy et de ladite ville, contenant production nouvelle des pièces
y énoncées, aubas est Tordonnance portant acte de Temploy,
les pièces receus et communiquées par copies et du surplus
en jugeant, et la signification du 23 aoust 1696, lesdites pie*
ces qui sont :
Imprimé d'arrest du conseil d*£stat du 15 septembre
1693, portant règlement pour les fonctions, rangs et sceances
du procureur du roy, du greffier de Thostel de ville d'Orléans,
et des officiers du bailliage et de la prevosté, et les maires et
echevins de ladite ville;
Imprimé d'autre arrest du conseil du 22 iuin 1694, portant
règlement entre les officiers du bailliage et payrie de Nevers,
et les maire et echevins de lad. ville; trois actes d'assemblées
et nominations faites par les echevins de Chablys, des admi-
nistrateurs de l'hospital el maladerie dudit lieu pardevant le
prevost royal et alternatif en l'auditoire dudit lieu, des 33 dé-
cembre 1663, 31 ianvier 1688, et 23 février 1692, provisions
accordées par M» Antoine Sanguin, prevost de Chablys (1),
seigneur dudit lieu par indivis avec Sa Majesté, à Jean Colas,
de l'office de sergent proclamateur, garde des poids et mesu-
res de la prevosté et iustice de Chablys, vacant par le deces
de lean Moret, du 29 décembre 1679 ;
Imprimé d'arrest du. conseil d'Estat du 2 octobre l69i,
portant réunion aux corps et communauté des marchands et
artisans des villes et bourgs de la généralité de Paris, des of-
fices d'auditeurs examinateurs des comptes des marchands et
communautez d'arts et métiers, en payant la somme de
280,000 livres, et qu'en cas de contestations sur la reparti-
tion de ladite somme, elles seront réglées sommairement et
sans frais par les juges de police souz la jurisdiction desquels
se trouveront les corps et communautez, le procureur de Sa
Majesté ouy ou appelle ;
Procès verbal dudit lulliot, lieutenant particulier assesseur
en ladite prevosté, du 6 ianvier 1696, contenant que le maire
(1) Ce prévôt était le grand prévôt du chapitre de Saint^Martin
de Tours.
229
de lad. ville Tauroit pris par la perruque et au rabat, et l'au-
roit voulut faire sortir du banc où se metent les officiers où
led. lulliot estoit pour entendre les vespres ;
Acte de notoriété desdits habitants de Chablys du 7 iuillet
4696; que les officiers delà prevosté ont entous actes particu-
liers et publics mémo aux processions, précédé les sindicts
et echevins; autre acte de notoriété desdits habitants, du
21 juillet 1696, que les officiers ont toujours pris place en
Teglise de la paroisse de Chablys à Tendroit proche l'œuvre
où siègent les fahriciens au dessus d'iceux ;
Requeste desdits maire et procureur du roy afin de produc-
tion nouvelle des pièces y énoncées, au bas est Tordonnance
portant réception desdites pièces, et l'assignation du 23 octo-
bre 1 696 ;
Lesdites pièces qui sont : imprimé d'arrest du conseil d'Estat
du 14 décembre 1691, portant règlement pour les fonctions,
rangs et sceances des procureurs du roy des hostels de viHe;
Imprimé d'autre arrest du conseil d'Ëstat du 17 octobre
1693, interyenu sur la requeste des maires et eschevins et
procureur du roy de la ville de Reims, et sur l'avis du sr. Lar-
cher, intendant en Champagne, par lequel entr'autres choses
est ordonné que TEdit du mois de juillet 1690, et arrest
du 14 juillet 1691 seront exécutez selon leur forme et
teneur ;
Acte d'assemblée des habitans de Chablys pafdevant le
maire, du 6 janvier 1696, au sujet de la réunion de la charité
dudit lieu à l'hospital de ladite ville, acte d'assemblée desdits
habitans du 15 dudit mois, par lequel, en exécution du pré-
cèdent, ils ont nommé deux administrateurs receveurs dudit
hospital ;
Quatre billets ou ordres signez dudit Bertillon prevost et
de trois autres aux directeurs de l'hospital, de payer les som-
mes y contenues, des 22 juillet, 9 et 18 aoust et 24 septem-
bre 1 693 ;
Extrait d'un jugement rendu en la prevosté de Chablys, du
5 février 1695, entre maistre Estienne de la Goûte, curé du-
dit lieu, et ledit Chamon, maire d'autre, ledit Chamon pré-
sent, par lequel, ouy le procureur fiscal, auroit esté ordonné
que dans trois jours ledit Chamon feroit sa déclaration de ce
qu'il doit à la Fabrique de Chablys pardevant ledit Prevost,
autrement réputé detteur;
S30
Requeste des officiers de la prévosié employée ponr les
salvatioDs contre les contredits des maires et procurear da
roy, du U octobre 4696;
Autre requeste desdits officiers de la prevosté, du 35 dudit
mois d'octobre, employée pour contredits à la production
nouvelle desdits maire et procureur du roy;
Requeste de production nouvelle desdits officiers de la pre-
vosté, du 2 juin 1697, des pièces y énoncées qui sont cinq
sentences rendues par ledit prevost de Cbablys des 9 et
45 février 1678, 18 décembre 1675, 30 décembre 1681, et
23 décembre 1687, sur les comptes de Thospital, hostel-
Dieu et maladerie de Cbablys; compte rendu pardevant le
prevost de Cbablys par maistre Claude Hillon, administrateur
de la maladerie de Cbablys, ledit compte arresté en l'auditoire
de la prevosté royale de Cbablys le 10 octibre 1655;
Sentence du prevost alternatif de Cbablys du 18 décembre
1675, sur veu des pièces portant clôture d'un compte rendu
pour la maladerie de Cbablys ;
Requeste desdits maire et procureur du roy de l'bostel de
ville dudit Chablis, employée pour réponses et contredits à la
production nouvelle des officiers de la prevosté, contenant
production nouvelle des pièces y énoncées ; au bas est l'or-
donnance portant acte de Femploy, les pièces reçilës et com-
muniquées par copies, et au surplus en jugeant du S8 juin
1667, au bas est l'assignation du 2 juillet audit an, lesdites
pièces qui sont transaction passée le 17 janvier 1661, entre
Loiiis de la Bonde, pourvu par Sa Majesté de la maladerie de
Cbablys, et Claude le Tors, administrateur et receveur de la
maladerie, par laquelle ledit de la Bonde s'est désisté de ses
prétentions moyennant 400 liv, qui lui ont esté payées par
ledit le Tors, de l'avis des officiers de la prevosté de Chablis
et des eschevins ;
Acte du 10 aoust 1691 par lequel le prevost royal de Cha-
blis, à la réquisition des eschevins, a ordonné que les habi-
tans seront assemblez pour avoir leur sentiment sur plusieurs
propositions qu'ils avoient a leur faire louchant les vins, et
i'enlevemenl des bois taillis et lattes qui servoient de couver-
ture aux murs de ladite ville;
Ensuite est la délibération desdits habitans, ordonnance
dudil Bertillon, prevost royal de Chablis, du 30 octobre 1696,
portant règlement gênerai pour la police pour le taux et sa-
laires des vignerons et manouvriers ;
231
Requeste présentée au Conseil par messire Henry Julles de
Bourbon, prince de Condé, prince du sang, seigneur par en-
gagement du domaine de Chablis, tendante à ce qu'il plust à
Sa Majesté le recevoir partie intervenante en Tinstance entre
lesdits officiers royaux de la prevosté de Chablis, d'une part,
et lesdits maire et procureur du roy de Thostel de ville de
Chablis d'autre, faisant droit sur son intervention, maintenir
et garder les qfficiers de lad. prevosté royale de Chablis dans
le droit de connoistre de la police et des affaires ordinaires,
réelles et personnelles, et autres dont ils ont toujours connu
comme juges de prevosté royale, et à ce qu'il luy fust donné
acte de ce que pour moyens d'intervention, écritures et pro-
duction, il employé le contenu en ladite requeste, et, en cas
de contestation, condamner le maire et le procureur du roy
de l'hostel de ville de Chablis; aux dépens, au bas est l'or-
donnance portant le suppliant ^stre receu partie interve-
nante ;
Acte de l'emploi, et an surplus en jugeant et soit signifié
sans retardation, du 29 aoust 1696, au bas est la signification
du 3 septembre audit an ;
Requeste présentée au Conseil par lesdits maire et procu-
reur du roy de lad. ville de Chablis de la pièce y énoncée ; au
bas est Tordonnance qui reçoit ladite pièce et la signification
du 27 juillet 1697, ladite pièce qui est copie collationnée de
déclaration du roy sur les fonctions, droits et privilèges attri-
buez aux maires des villes et communautez du royaume, et
particulièrement en la province du duché de Bourgogne,
comté et pais en dépendans, du 12 mars 1697 ;
Factum pour lesdits officiers signifié le 19 juillet 4698, et
tout ce que par lesd. parties a esté mis et produit par devers
le sieur Quantin de Richebourg, conseiller du roy en ses con-
seils, maistre des requestes ordinaire de son hostel, com-
missaire à ce député ;
Oiïi son rapport après en avoir communiqué aux sieurs
Courtin de Marillac, de Fourcy, Chauveiin et Philippeaux,
conseillers d'Etat ordinaires suivant l'ordonnance du conseil
du 5 juin 1697, signifié le 7 dudit mois et jour;
Considéré : le Rgy en son conseil, faisant droit sur le tout,
et ayant aucunement égard à l'intervention, a ordonné et or-
donne que les edits de création des offices de maires et pro-
cureurs de Sa Majesté dans les hostels des villes,
238
Ensemble les déclarations, arrests et reglemens sur ce in-
tervenas, seront exécutez selon leur forme et teneur ; ce fai-
sant a maintenu et maintient le maire de ladite ville de Cba-
blis dans le droit de convoquer et présider seul aux assemblées
de Thostel-de-ville ; et en cas d'absence du maire^ le plus
ancien des eschevins, dans lesquelles assemblées les oiBciers
de ladite prevosté de Chablis ne pourront y assister qu'en
qualité de principaux habitants ; et sur la demande du maire
afin de faire les reglemens généraux de la police^ mettre le
taux aux danrées, et de connoistre de l'exécution d'iceux. Sa
Majesté a mis et met les parties hors de cour et de procès,
et en conséquence a maintenu et maintient les prevostet offi-
ciers de ladite prevosté de Chablis au droit de faire la police,
les règlements sur icelle, et de connoistre seuls de l'exécution
d'iceux ;
A pareillement maintenu et maintient lesdits prevost et
officiers de Chablis en la possession d'ouïr, examiner, clore
et arrester les comptes de l'hospital de ladite ville, et^ en cas
d'absence du prevost, ils seront oiiis, examinez, clos et arres-
tez par le plus ancien des officiers de ladite prevosté;
Permet Sa Majesté audit maire et audit prevost et ofQciers
de ladite prevosté de Chablis ; de faire battre le tambour de
lad. ville dans les fonctions qui regardent de leurs charges ;
Ordonne Sa Majesté que lesdits prevost et officiers de Cha-
blis nommeront seuls les vigniers, connoistront seuls de leurs
fonctions ; ordonne en outre Sa Majesté que le maire de ladite
ville de Chablis connoistra des manufactures, et les officiers
de ladite prevosté des arts et mestiers, ainsi qu'ils ont fait par
le passé et avant l'edit de création desdits maires ;
Comme aussi ordonne Sa Majesté que dans toutes les as-
semblées publiques et particulières où les officiers de ladile
prevosté et les officiers de ladite ville se trouveront, les offi-
ciers de la prevosté marcheront les premiers, et que led. maire
ne pourra marcher ni se placer qu'après le dernier officier de
judicature sans aucun raeslange ;
Permet Sa Majesté audit maire es causes qu'il aura en de-
mandant, de faire assigner ses redevables pardevant le plus
prochain juge royal de ladite ville de Chablis ; et es causes
en deffendant, ledit prevost de Chablis sera tenu de les ren-
voyer pardevant le plus prochain juge royal, toutes fois et
quantes qu'il en sera requis;
233
Ordonne en outre Sa Majesté que le procureur fiscal de la-
dite prevosté précédera en toutes cérémonies publiques et par-
ticulières le procureur du roy de ladite, ville et sur le surplus
des autres demandes et prétentions respectives des parties,
Sa Majesté les a mis hors de Cour et de procès, condamne
lesdits maire Qt procureur du roy en la moitié des dépens
envers lesdits prevost et officiers de ladite prevosté, l'autre
moitié ensemble ceux de Tintervention compensée :
Fait au conseil d'Estat du Roy, tenu à Versailles, le 1 7 sep-
tembre 1697;
Signé, Ranchin, avec paraphe et collationné.
Louis, par la grâce de Dieu,- roi de France et de Navarre :
Au premier nostre huissier ou sergent sur ce requis, nous te
mandons et commandons que l'arrest dont l'extrait est cy-
attaché sous le contre-scel de nostre chancellerie ce jour-
d'huy donné en nostre conseil d'Estat entre les y dénommez
pour les causes y contenCies, tu le signifies à maistre Jean
Chamon, nostre conseiller, maire perpétuel de nostre ville de
Chablis, et maistre François Camelin, nostre procureur en
Thostel de ladite ville, et à tous autres qu'il appartiendra, à
ce qu'aucun n'en ignore, et fasse en outre pour l'entière exé-
cution d'iceluy, à la requeste des prevosts et officiers de nos-
tre prevosté de ladite ville de Chablys, tpus exploits, somma-
tions et actes nécessaires, sans autre permission : car tel est
nostre plaisir.
Donné à Versailles, le 17 septembre 1697, et de nostre
règne le cinquante-cinquième. Par le roy en son conseil, si-
gné, Ranchin, avec paraphe, et scellé en grand sceau de cire
jaune.
{^rcMves de H* Yonne),
DEUX CHAPITKES
DES MÉMOIRES DU COMMANDANT SAVOIE (1)
Le commandant Savoie avait clé chargé en 1815 de Torga-
nisation des compagnies franches de Tarrondissement de
Tonnerre.
C'était un homme fièrement trempé el dans sa commune de
Colian, où il s'était relire dès 1809 auprès de sa mère, après
avoir quitté Tarraée, il était devenu la terreur des Alliés, aux-
quels il avait tué et pris un certain nombre d'hommes ; aussi
fut-il signalé et traqué de la belle façon.
A la seconde invasion il fut arrêté et conduit à Auxerre,
sous bonne escorte, pour y être interrogé et jugé par le
conseil de guerre.
Lorsque revinrent des temps plus calmes, il entrepril
d'écrire le récit de ses aventures avec les détachements autri-
chiens, de ce qui lui en advint, des souffrances qu'il endura,
enfin du dénouement de toutes ses vicissitudes.
Malheureusement sa relation est restée inachevée. Les deux
seuls chapitres qui en existent n'en oflFrent pas moins un vif
intérêt, et nous devons à l'obligeance de M. Lorin de pouvoir
les faire connaître aux lecteurs de l'Annuaire.
INFORTUNES D'UN FRANÇAIS.
Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable.
AVANT-PROPOS.
Dans la relation que je fais au public des malheurs dont
j'ai été la victime par suite des invasions do 1814 et 1815,
je me suis moins proposé une triste célébrité que le désir de
répondre d'une manière victorieuse aux inculpations de mes
ennemis. Cinq années se sont écoulées depuis cette époque
(1) Voir les notes à la un du mémoire.
235
fatale, plusieurs de mes calomniateurs ont payé le tribut à la
nature, mon cœur a cessé de saigner et Ton ne peut me sup-
poser aucune idée de ressentiment. Je couvrirai du voile de
Fanonyme ces vils détracteurs afin de les mettre à Tabri de
rindignation de leurs concitoyens,
M Laissant à leurs remords le soin de ma vengeance, a
Si je suissouvent obligé de parler de moi, de quelques faits
d'armes honorables, le lecteur se rappellera qu'il m'importe
de prouver que j'ai commandé en officier français et non en
chef de brigands. D'ailleurs, c'est une partie de ma vie que je
rends publique et je dois entrer dans des détails, insigni-
fiants dans un roman, mais indispensables ici. Je serai peut-
être incorrect, j'ai plus l'habitude de me servir d'une épéeque
d'une plume ; celui qui aime les descripiions où règne le délire
de l'imagination, peut, dès à présent, fermer ce livre ; la nar-
ration est simple et rapide ; la vérité et l'intérêt feront, sans
doute, excuser le défaut d'éloquence.
A ma respectable Mère,
Acceptez, ô ma tendre mère, l'hommage de ce triste exposé.
Qui plus que vous a des droits à ma reconnaissance? Si dans
les cachots, où je souffrais mille horreurs, un cœur courageux
bravait tous les dangers pour porter quelque consolation
dans mon àme^ si une main bienfaisante allégeait le poids de
mes fers, si une voix chérie me rappelait à moi-même, sou-
levant alors ma tête appesantie, j'apercevais ma mère
et mes bras retenus ne pouvaient la presser sur mon sein !..,
Le courage, la résignation, les sentiments d'horreur qui
obligèrent mes ennemis mêmes à me rendre justice, tout est
votre ouvrage. C'est dans votre propre cœur que je puisai cette
force d'âme qui me fit mépriser et supporter tous mes maux.
Que de larmes d'attendrissement mes souvenirs m'ont arra-
chées!...
ma mère, exemple de votre sexe, puissé-je longtemps
encore vous prouver
Tout mon amour et mes respects,
SAVOIE.
236
CHAPITRE P^
Je sors d*UDe famille connue de la Bourgogne ; je perdis
mon père à Tâge de 3 ans et ma mère, restée avec plusieurs
enfants, s'attacha plutôt à nous former le cœur qu'à nous
donner une brillante éducation, d'ailleurs au-dessus de la
modique fortune que les effets de la Révolution lui avaient
laissée. J'entrai de bonne heure au service et en 1809 je revins
dans ma famille. Mes sœurs étaient mariées et ma mère, seule
alors, réclamait tous mes soins. Je me fixai près d'elle et,
m'armant du soc de la charrue, je fis fructifier l'héritage de
mes pères.
J'avais servi avec distinction. Je jouissais de l'estime de
mes chefs, j'acquis bientôt l'amitié de mes concitoyens. J'ac-
ceptai la charge de maire de ma commune; c'est de cette
époque que datent tous mes malheurs. Un fait très-simple en
lui-même éveilla cependant l'envie et la jalousie.
Le feu se manifesta dans un village voisin de celui que
j'administrais, j'accours avec les habitants de ma commune;
emporté par une impétuosité naturelle, mon premier soin fut
d'arrêter les progrès de l'incendie. J'eus le bonheur de péné-
trer dans une cave embrasée ei d'en retirer une femme as-
phyxiée. J'étais trempé de sueur, je changeai de vêtemens et
retournai au lieu de la scène diriger les secours et veiller sur
les jours des malheureuses victimes. Les autorités des villes
et villages environnants arrivèrent lorsqu'il n'y avait plus rien
à craindre. Sans se rendre compte des motifs de ma conduite,
on me prêta le désir d'avoir voulu me réserver l'avantage de
cette action : J'aimais à obliger, non à briller, je me tus.
L'ennemi entrait en France, je regrettais de n'être plus
sous les drapeaux, mais je résolus de rendre encore à ma
patrie tous les services qui pouvaient dépendre de moi. Le
27 janvier.1814, un gros de cosaques irréguliers se présenta
à la hauteur de ma commune ; craignant pour elle les horreurs
de la guerre, je fus, contre mon gré, près du chef, qui me fit
demander, et j'eus soin que tout ce qui leur était nécessaire
fût mis sans retard à leur disposition. Cette prévenance n'em-
pêcha pas que ces troupes indisciplinées ne se livrassent à
tous les excès ; enfin elles partent aprèfe 5 jours, laissant les
habitants dans la désolation. Une colonne de 5,000 hommes
237
se dirigeait encore sur nous ; nous jugeâmes donc prudent de
nous retirer dans les bois» oii j'emportai ma mère. L*ennemi
s*étant éloigné, nous rentrâmes, les esprits étaient montés,
on voulait se défendre; je n'avais pas d'ordres et n'osais rien
tenter. Cependant un détachement de 80 à 100 hommes,
poursuivi par la division Alix, ayant, sur son passage, tiré
sur les habitants, on s'arma; je me portai en avant, on en vint
aux mains, l'ennemi fut repoussé emportant ses morts et ses
blessés ; au nombre de ceux-ci se trouvait un major qui, vou-
lant me sabrer, reçut de moi un coup de feu dont il mourut à
Troyes. Des chevaux étaient restés en notre pouvoir, je les
conduisis au général Alix, commandant la 18« division mili-
taire. Ce général me nomma aussitôt commandant de la garde
nationale de l'arrondissement de Tonnerre.
Il fallait organiser cette garde dans un pays occupé par
l'ennemi; ni les obstacles ni les dangers ne me rebutèrent;
allant dans les communes voisines, tantôt armé, tantôt dé-
guisé, quelquefois de jour, souvent de nuit, je vins à bout de
réunir quelques anciens militaires, des habitants de bonne
volonté, et en peu de temps je me trouvai en état d'inquiéter
et de harceler l'ennemi.
Une fois, à l'entrée de la nuit, comme je me disposais à
faire une tournée, j'appris que trente hommes se dirigeaient
d'Auxerre à Tonnerre et devaient passer par Collan. Je profi-
tai de l'obscurité, de la localité, et seul dans un chemin étroit
je les sommai de mettre bas les armes ; quelques-uns se sau<
vèrent par les champs, les autres se constituèrent mes pri-
sonniers ; quelquefois, me posant en vedette, je les obligeais
d'être sur pied toute la nuit, de ne pas s'écarter, épargnant
par ces ruses les fermes et les villages; j'étais redouté d'eux ;
les dénonciations commençaient, déjà ils avaient mon signa-
lement.
Allant organiser aux Vaux-de-Juilly, on me désigna un
nommé Breteuille (1), homme intrépide et qui seul avait déjà
fait beaucoup de mal à Tennemi; je le reçus comme un frère
d'armes au nombre des braves qui composaient mes compa-
gnies. En revenant par Tanlay, je vis BI. R*^*, qui me pré-
vient qu'un détachement d'une vingtaine d'hommes devait
passer dans quelques heures, regrettant, disait-il, de ne pou-
voir les attaquer. Rien d'impossible à des gens de cœur. Je
trouve bientôt une douzaine d'hommes résolus, nous nous
4866. 16
238
f
metiODs en embuscade dans un petit bois, Tennemi essuie
notre feu et se retire avec six blessés.
Quelques jours après, étant encore dans la mémeposition,
un détachement des dragons de la Tour passe près de nous,
nous faisons feu, ToiBcier estfrippé à mort ; un blessé qui ne
peut fuir avec les autres, tombe en notre pouvoir, je le fais
conduire à Tonnerre (2), avec défense de toucher à ce qui lui
appartenait. Je donne ordre d'enterrer dans le bois le cada-
vre de Tofficier. Malheureusement cet ordre ne fut pas bien
exécuté; des oiseaux de proie ayant découvert la tête, arra-
chèrent les yeux et mutilèrent toute la face. De cette circons-
tance, indépendante de ma volonté, mes ennemis surent tirer
un cruel parti: ils me représentèrent comme un monstre q^ii
martyrisait ceux que le sort des armes faisait tomber sous ses
coups ; c'est par de semblables traits qu'ils cherchaient à me
perdre. *
Le dimanche des Rameaux, étant à Tonnerre chez la gref-
fier du tribunal, on vint me prévenir que l'ennemi était à la
ferme de la Grange, distante de la ville de deux portées de
fusil. Seul et craignant d'être arrêté par suite des dénoncia-
tions faites, je montai à cheval pour m'éloigner ; sur la route
je rencontrai quatre chasseurs français, je les engageai à ne
pas entrer à Tonnerre, l'ennemi étant sur le point de l'occu-
per. Hn d'eux, ivre, eut l'imprudence d'y pénétrer, courant
dans les rues en s'écriant : « Il est honteux pour des bour-
geois de laisser prendre leur ville. » On s'arme aussitôt et on
sort dans l'intention de bien recevoir les troupes, j'en fus de
suite averti, mais prévoyant le triste sort qu'éprouverait la
ville si l'ennemi s'apercevait de l'intention des habitants, je
commandai a ces chasseurs de me su'vre, et, prenant un sen-
tier détourné, je courus attendre le détachement en question.
Nous le rencontrons, il s'était trop avancé, avait reçu tout le
feu des bourgeois et battait en retraite ; nous l'attaquons sur
ses derrières, lui faisons cinq prisonniers, dont deux blessés,
et lui tuons trois chevaux.
Je rentrais en ville enjoignant aux habitants de dire que
c'était le commandant des gardes nationales, avec de la
troupe de ligne, qui avait repoussé l'ennemi, j'emmenai chez
moi, à Collan, les cinq prisonniers, fis panser les blessés et
les envoyai à Joigny où était la division Alix.
J'eus la douleur d'apprendre le lendemain que Paris avait
239
ouvert ses portes et que le prince Lichieostein était venu bom-
barder Tonnerre, parce que la veille, à mon insu, la mairie
avait envoyé un bataillon de ses gardes nationales sédentaires
au devant du détachement autrichien. Quatre maisons furent
brûlées et le prince ne se retira que lorsqu'on Teut assuré que
c'était moi, avec mes troupes qui avaisfrepoussé les siennes.
Néanmoins il frappa une réquisition de 120,000 fr. sur la
ville; on ne put trouver que 30,000 fr., il faisait grâce du
reste si on me livrait mort ou vif. Mon action de la veille est
méconnue. Des ordres sont donnés pour ma recherche. Ayant
tout à craindre de ceux que j'avais préservés du pillage et de
riacendie, je me trouvais forcé de n'être jamais deux jours
de suite dans la même place et de prendre, pour ma sûreté,
les mesures les plus secrètes. Quelques individus, guidant des
hussards hongrois, battirent les bois où ils pensaient que je
m'étaij retiré après avoir congédié mes compagnies. Fati-
gués de voir leurs efforts inutiles, ils ne cessaient de faire
des perquisitions chez moi, d'envoyer des espions dans ma
commune ; j'échappais comme par miracle.
Un matin ils vinrent à Collan au nombre de i 5, un officier à
leur tête ; on les avait assurés que j'avais passé la nuit dans
ma maison. Je fus averti à leur entrée dans le village par la
.femme d'un de mes administrés, qui escalada le mur de mon
jardin pour m'éveiller, je n'eus que le temps de prendre mes
vêtements sous mon bras et de courir à récurieob mon cheval,
toujours sellé, protégea ma retraite. Désespérant de m'avoir
manqué et trouvant mon lit encore chaud, ils le percèrent à
coup de sabres et d'épées, brisèrent, pillèrent le peu que leurs
prédécesseurs avaient laissé et partirent en oubliant des clous
de 7 pouces de long qu'ils avaient apportés pour me cru-
cifier.
Ainsi, toutes les hostilités avaient cessé en France, moi
seul étais poursuivi, moi seul ne pouvais goûter un instant
de repos, redoutant plus mes ennemis personnels que ceux
de mon pays.
CHAPITRE II.
Je sentais la nécessité de réparer les pertes que j'avais
éprouvées, de ramener à la tête de la maison une mère qui.
no
dans un âge déjà avancé, avait passé au milieu des bois un
hiver rigoureux; l'ennemi s'éloignait de notre territoire et
cessant de craindre pour ma liberté je repris mes occupations
ordinaires.
Dans le mois de décembre, je reçus ma révocation de maire,
fondée sur ce que je ne pouvais plus faire le bien. Si quel-
que chose me dédommagea de ne pouvoir plus faire à mes
administrés le bien que Tautorilé reconnaissait par acte et
qu'ils avaient reçu de moi, ce furent les regrets et le dépit
qu'ils firent éclater à la lecture de cette singulière pièce. Leurs
représentations, leurs efforts, leurs demandes réitérées pour
ma révocation n'eurent aucun effet sur la volonté du préfet
du département: persuadé de l'opinion de ce fonctionnaire
public, je les engageai à ne pas s'exposer à des refus, ils ne
ra'écoulèrent que lorsqu'ils en eurent trop essuyés.
Je commençais à trouver dans mes occupations agricoles
la consolation de mes maux, lorsque l'empereur Napoléon
débarque en France ; peu après, au mois de mai, je reçus du
Ministre de la guerre l'autorisation d'organiser les corps
francs du département de l'Yonne. Le caractère faible et le
peu de bonne volonté du préfet pour moi apportèrent quel-
qu'obstacle à mes opérations, je lui en fis des reproches ; le
général Balatier, commandant la 18» division militaire, se
rendit à mes raisons et m'aida de son côté; déjà mes ordres
étaient donnés, je partais pour Tonnerre prendre le comman-
dement des corps organisés, lorsque j'appris le résultat de la
journée du 18 juin. Les têtes étaient exaltées, les désastres
de la précédente invasion se représentaient à toutes les ima-
ginations, je sus calmer les esprits; je renvoyai tous mes
corps, avant d'avoir eu connaissance de l'ordonnance qui
prononçait leur licenciement, et prévoyant de nouveaux
malheurs pour la France, je rentrai chez moi attendre la suite
des événements.
Loin de croire que la haine de mes ennemis veillait tou-
jours pour ma perte, cette imprudence me coula cher: pou-
vais-je supposer tant de perfidie dans des parents, dans des
compatriotes.
Des cuirassiers étrangers prirent leur logement au château
de Collan;on me pria d'aller vers ces hommes, qui se livraient
à des excès. Je restai longtemps avec l'officier pour l'engager
à ramener l'ordre, et toute la journée je ne fus occupé qu'à
241
leur éviter la difficulté de se faire comprendre dans un pays
dont ils ignoraient le langage.
Le lendemain, 9 juillet, je fus prévenu à 7 heures du matin
que je devais être arrêté dans la matinée; je fis part à ma
mère de cet avis, rengageant à se retirer chez des amis,
tandis que de mon côté je pourvoirais à ma sûreté; elle m'ob-
jecta que l'avis était faux, que je n'avais rien à craindre,
qu'il ne fallait pas de nouveau laisser à l'abandon ce que nous
avions conservé, que nous devions ajouter foi aux manifestes
des étrangers, que l'on ne pouvait m'imputer à crime mon
amour pour ma patrie ; elle fit tant que je pensai comme
elle. A 9 heures, l'officier autrichien que j'avais entretenu la
veille vint avec six hommes devant ma maison où j'étais ; je
fus à lui m'informer de ses intentions; j'étais en habit du
matin, sans armes comme sans défiance. Aussitôt je me trouve
entouré, on me déclare que l'on venait m'arrêter, on me
fouille, on me demande mes pistolets: je répondis que je les
suivrais et que je n'avais pas d'armes. Ils m'emmènent. Lors-
que je fus au bas du village, j'eus dessein de regagner mon
logis, de faire cacher ma mère dans une maison voisine et de
m'évader par des chemins détournés. Comme je m'élançais
pour exécuter ce projet, je fus retenu par les basques de ma
veste, on me lia fortement les mains par derrière, on me con-
duisit à Ligny où on me desserra un peu pour me donner la
facilité de manger; on poussa jusqu'à- Seignelay où je passai
la nuit. Le matin je parus sur la place, où les troupes étaient
assemblées; je restai là en avant, un peu éloigné d'elles, et
de manière à n'être vu qu'en face. J'étais parvenu à prendre
dans ma poche un couteau et j'allais essayer de me débar-
rasser de mes liens, ma position pouvait faciliter mon évasion
puisque j'avais de l'avance sur eux; je me retournai pour
voir si j'étais observé, j'aperçois un homme, que je pris à sa
casquette bleue pour être un étranger. Il me dit en faisant la
grimace: « Hein ! tu voudrais bien les couper, mais cela ne se
peut pas. »
Je sus après que cet homme s'appelait L****.
Craignant d'être découvert, je cachai mon couteau.
On se met en marche^ je fus attaché aux deux côtés d'une
charrette et les Autrichiens, fiers de leur capture, me condui-
sirent à Auxerre, à la maison de M. de F*^^^ où logeait un
prince que je crois être le prince Lichtenstein. A ma vue, une
242
joie féroce éclata dans ses yeux ; sans paraître y faire atten-
tion, je lui dis:
— Général, j'ignore le motif démon arrestation.
— Pourquoi vous étes-vous mis à la tête de brigands?
— Je commandais des Français pour la défense de notre
pays.
— On vous accuse de mille atrocités ?
— J'ai été calomnié, Tinstraction le prouvera, si je ne
suis pas entre les mains de monstres, je demande un peu plus
d'humanité.
— Vous avez tenté de vous échapper?
— Je désirais aller embrasser ma mère, ensuite me cons*
tituer prisonnier; je rougissais de me voir emmener de la
sorte.... Mes liens me fatiguent beaucoup, donnez ordre qu'on
les desserre.
— Je ne puis.
— Je le quittai brusquement; il me rappelle et me dit : Il
est un moyen d'adoucir votre sort.
— Lequel?
— Donnez le nom de tous ceux qui composaient vos com-
pagnies et vos corps francs?
— Dussé-je souffrir davantage, jamais je ne ferai rien
d'indigne d'un homme d'honneur.
— Vous refusez?
— Toujours.
— Qu'on l'emmène, s'écria le chef, exaspéré.
Nous fûmes à la mairie; un jeune officier de dragons de la
tour, sachant que je m'étais déjà plaint de mes liens, les serra
davantage; lui-même, appuyant mes poignets sur ses genoux,
il tira le nœud coulant le plus qu'il lui fut possible. Ce n'était
pas encore assez ; il fit presque joindre mes coudes l'un contre
l'autre par une seconde corde qui me prenait aux avant-bras.
Celte position était terrible; mes épaules étaient renversées,
mon estomac pressé des deux côtés.
En ce moment, un bourgeois nommé L**^, étant avec des
officiers, leur dit : « Vous ne lui en faites pas encore assez,
vous pourriez Técorcher vif, vous ne lui rendriez pas en-
core ce qu'il vous a prêté; il ne vous ménageait pas. »
J'ignorais le sort qui m'était réservé; à leurs manières je
jugeai que je serais mis à mort sous peu de moments: ne
voulant cependant pas me laisser abattre, ni montrer de la
243
fâibtesse, je m'efforçais de résister aux douleurs que j'endu*
rais; mais j'étais avec des tigres.
On me mit dans une saile basse, sur le carreau, avec une
garde nombreuse et un homme de planton près de moi. Le
peu que je faisais venir pour me soutenir était souvent pris
par eux; par grâce, on me coupait par petits morceaux du
mauvais pain en échange de celui que j'achetais ; j'étais obligé
de les prendre avec ma bouche.
Insulté à chaque instant par nombre d'officiers qui entraient
par curiosité, j'opposais le calme et la résignation à tant
d'infortune. Mou sang circulait à peine, ma poitriue se gon-
flait, tes bras et la figure étaient gros et bleus. Un bourg-
mestre, moins barbare que les autres, parut prendre pitié de
mes souffrances, il me pfocura du vin que je partageai avec
lui.
Un jour, un ofiScier enira avec un particulier habitant Au-
xerre^ nonaimé B***, que je ne connaissais pas alors, ei me
reprocha d'avoir mutilé un autrichien.
^-- Toutes les dénonciatiotts le portent, me dit-il?
— Rien de plus faux, répondi«-je ; on m'accable dans mon
malheur, et s'il est un seul homme qui m'ait vu, je marche à
la mort sans me plaindre.
— Cet homme le soutient, dit l'officier en montrant B***.
Transporté d«; fureur, je reproche à cet imposteur la bas-
sesse de sa conduite; il balbo>tiâ et finit par avouer que seu-
lement il l'avait entendu dire. L'officier le regarda d'un air de
mépris et se retira.
Ainsi mes calomniateurs se couvrirent de mépris m\ yeux
mêmes des étrangers.
Une autre fois, un colonel vint me voir et, après avoir ri de
démon état, il dit:
— Tu seras fusillé dans une demi-heure.
— Le plus tôt sera le meilleur.
Après son départ, un soldat dit à un de ses camarades :
— Ce Français a de bonnes bottes, on va le fusiller, je vais
les» pren<ire.
Il s'approche, je lui enjoins de se retirer et d'attendre que
je sois exécuté.
— Mais alors je serai dans les rangs, dit-il, il me les faut
de suite.
Il revint, j'étais couché sur le carreau, privé de l'usage de
244
mes bras et souffrant horriblement. Cependant» j'ai encore
assez de force pour lui donner dans l'estomac un coup de
talon qui le fit tombera l'autre bout delà salle: il ne me fut
rien fait.
Un soir, un homme de garde s'approche de moi, com-
mence par me plaindre, se dit Polonais, et me propose de
favoriser mon évasion dès la nuit suivante.
Je refusai, soupçonnant sa bonne foi. Dès ce motnent, on
cessa de me traiter aussi rigoureusement.
Cependant mes jambes s'enflaient ; le sang, arrêté dans
tant de parties de mon corps, refluait sur la poitrine; ne pou-
vant plus y résister, je tombai, attendant la suffocation. Un
jeune soldat, de planton à ce moment, ne put s'empêcher de
verser des larmes. Le chef du poste sort et rentre un instant
après avec le commandant de la place ; on m'ôle mes cordes ;
on les avait serrées avec tant de force qu'elles étaient recou-
vertes de bourrelets de chairs. On usa de précaution pour ne
pas me déchirer les bras, je ne pouvais plus les soulever, mes
mains étaient monstrueuses, mais je me sentais soulagé.
Pour la première fois on me dx)nna un siège et je goûtai un
instant de sommeil.
Deux heures après, on me conduisit devant le major-au-
diteur du prince Ferdinand, pour y être interrogé. En entrant
dans son cabinet, je vis sur son bureau tous mes papiers et
plus en évidenceune proclamation quej'avais faite contreeux.
Il avait à ses côtés un interprète et Tofficier qui m'avait arrêté
à Collsn. J'étais debout et sans fers. A cet appareil, je pensai
qu'il voulait observer encore l'apparence de justice. L'espoir
luit à mes yeux et je rappelai mon courage.
Je rends ici mon interrogatoire. Plus que tout ce que je
pourrai dire, il fera connaître la nature des crimes dont on
m'accusait.
— Vous allez répondre aux questions que je vais vous
adresser?
— Moi, je répondrai avec vérité.
— Vous avez commis des excès avec les brigands que vous
commandiez?
— Je ne commandais pas de brigands; avec l'autorisation
du ministre de la guerre, j'ai organisé des corps francs com-
posés d'anciens militaires, animés comme moi du désir d'être
utiles à leur patrie.
246
— Ce n'est pas une manière de faire la guerre. Avons-
nous des corps francs, nous?
— J'ai fait la guerre dans votre pays, j'ai connu vos corps
francs, j'ai ioinhé entre leurs mains et certes je n'avais pas
été bien traité.
— Mais au coin d'un bois vous avez assassiné un de mes
ofSciers, vous lui avez arraché les yeux, coupé le nez, les
oreilles ?
— J'étais avec quelques hommes en embuscade, j'ai tiré
sur l'ofiBcier qui commandait un détachement de volro trou-
pes, je l'ai tué et je l'ai fait enterrer ; s'il a été ensuite mutilé
par les bétes fauves, je n'en suis pas cause. Le même jour,
je fis panser deux de vos soldats, et ces deux actions sont
trop incompatibles pour que vous puissiez me croire coupable
de la première.
— Vous dites avoir pansé un de ces blessés ; oii est la
preuve de ce fait?
Ces soldais appartenaientau corps d'armée du prince Lich-
tenstein, ils vivent peut-être encore. Au surplus, ils ont été
traités à l'hôpital de cette ville.
— Est-ce vous qui avez fait cette proclamation ?
— Moi-même.
— Ahl sommes-nous donc des incendiaires, des pillards,
des voleurs?
— Hors l'incendie, tous ces excès ont été commis.
— Les Français en ont fait bien d'autres chez nous.
— Il se peut, mais nous allions chez vous en ennemis
déclarés et non comme alliés et amis.
— Vous êtes dénoncé par votre propre compatriote ?
— L'esprit de parti n'est pas l'esprit de justice.
— Votre intention était de faire tuer le détachement qui
était dans votre commune la veille de votre arrestation ?
— L'exécution était facile si telle avait été mon intention ;
je n'étais pas assez imprudent pour détruire des hommes après
une suspension d'hostilités.
— Vous l'avez dit vous-même à l'officier ici présent?
— L'officier est dans l'erreur.
— Vous vous êtes même expliqué en allemand?
— L'idiome de cette langue ne m'est pas familier et il
était aisé de se méprendre sur le sens de mes paroles.
— Cet officier n'est pas le seul qui vous ait entendu :
les six cuirassiers qui l'accompagnaient déposent comme lui ~
246
— Ils ont pu également mal éompfeîïdre.
Je répétai alors ce que j'avais dit; ils se regardèrent tous
trois en sHence.
— Pourquoi teniez -voos ce langage?
— VoflScier qui m'arrêta me dit : « Vous vouliez nous
faire tuer? » Je répondis : cela m'était facile si je l'avais
vouliT.
— Vous entendrez la déposition des six cuirassiers ; vous
jugerez, à la formule du^^serment qu'ils prêteront, qu'ils dépo-
seront ce qu'ils vous ont entendu dire.
H me fit retirer et donna ordre que l'on me mît à la Mari-
nerie oii on m'avait fait préparer iine chambre. Je restai sans
chaînes, mais j'avais un factionnaire en dedan», en dehors du
poste et à chaque fenêtre. On me servit corame j.e ne l'avais
pas été depuis longtemps et je pus enfin étendre nfïes membres
meurtris sur deux mauvais matelas.
Le lendemain, je parus de nouveau devant le major-audi-
teur pour y continuer mon interrogatoire. On fit entrer aussi
les six, cuirassiers; ils étaient pâles, tremblants; de grosses
gouttes de sueur leur tombaient du front; leur ofiicier était
assis à leurs côtés, les yeux fixés sur eux
{Collection de M, Lorin),
(1) BreteuiMe, étant porte-aigle dans un régiment, sauta le pre-
mier dans une redoute que nos grenadiers n'osaient attaquer. Par
son intrépidité il intimide l'ennemi, ouvre un passage à nos troupes
et la redoute est emportée.
(2) Ce blessé fut traité à Thospice de Tonnerre.
(Notes du manuscrit )
■ *> I htm
JOURNAL D'UN AUXERROIS
du 40 novembre 1706 au 7 septembre 4707.
Les dacuments sur l'histoire d*Auxerre à la fin du xviii®
siècle sont des plus rares. On peut dire qu'ils manquent
à peu près complètement sur cette périodCi fort troublée
encore, de Texistence de la vieille cité. Nous trouvons dans la
précieuse collection que M. Lorin a bien voulu mettre à notre
disposition une pièce dont Tauteur nous est inconnu, mais
qui présente, croyons-nous, un sérieux intérêt.
C*est une sorte de journal dans lequel un Auxerrois ano-
oyme, animé d'une grande ardeur religieuse, a consigné jour
par jour, presque heure par heure, tous les faits qui se sont
passés à Auxerre depuis le 29 brumaire an Y jusqu'au 17
fructidor de la même année, dans Tordre civil, religieux,
administratif et politique.
Nous avons pensé que cette pièce, en raison surtouli die la
rareté ou plutôt de Tabsence des renseignements sur l'histoire
d'Auxerre à cette époque, méritait d'être conservée et qu'elle
pourrait utilement venir en aide à ceux qui aiment à fouiller
et à étudier nos annales.
Nous avons cru devoir remplacer par des initiales quel-
ques-uns des noms propres cités dans le manuscrit.
29 brumaire an V. — Arrêté du département de l'Yonne
qui ordonne le rétablissement du service de la garde nationale
en 16 articles morivés sur ce que des déserteurs, de» émi-
grés, des brigands armés circulent dans l'intérieur de h Ré-
publique, se livrent au vol et au meurtre. Publié et pro<;laméen
la manière ordinaire les 5, 6 frimaire suivants. GNans la ville
d'Auxerre, on a commencé à monter la garde à l'hôtel-de-ville
le 8 ; il n'y a point eu déconsigne les six premiers jours.
7 frimaire an Y. — <«' dimanche dte l'Aveat, Tofflee à l'or-
248
dinaire ; grand concours de peuple; la plus grande partie des
boutiques fermées ; on a fait pendant cet Avent les prières,
instructions et catéchisme tous les jours de la semaine.
10. — Décadi sans cérémonie.
On a planté des réverbères dans tous les différents quar-
tiers de la ville ; la frayeur des jacobins a contribué à faire
sortir ces instruments du dépôt où on les avait enfouis depuis
quelques années.
<4. — Les offices à l'ordinaire; le grand froid a éloigné
plusieurs personnes de Tassistance aux offices ; la plus
grande partie des boutiques fermées.
Fête de la Conception de la Sainte-Vierge; les offices so-
lennels à Tordinaire ; il y a eu grand concours et fermeture
de la plus grande partie des boutiques.
21. — Les offices à Tordinaire, le grand froid a été cause
que le concours du peuple n'a pas été considérable ; les bou-
tiques des catholiques fermées.
En exécution de la loi de frimaire, les citoyens Housset,
Lonnier, Morel, Defrance, commissaires du pouvoir exécutif
auprès du tribunal de district, de la police correctionnelle et
de la municipalité, ont cessé l'exercice desd. fonctions et ont
été remplacés provisoirement.
28. — Les offices à l'ordinaire ; l'affluence du peuple a
doublé le dimanche précédent; fermeture des boutiques
comme à Tordinaire.
Le 15 décembre et jours suivants, on a chanté solennelle-
ment, en l'église de Saint-Etienne, les antiennes appelées v. de
Noël, avec le cantique Magnificat et l'oraison; à 1 issue, des
prières et catéchisme.
30. — Décadi sans chômage ; les prêtres enfermés dans
la maison du Séminaire, en exécution de la loi du 3 brumaire
an IV, ont été mis en liberté.
Au commencement de frimaire, les habitants de Notre-
dame-la-d'Hors ont été remis en possession de leur église par
arrêté du département; les officiers municipaux leur en ont
remis les clefs ; ils l'ont trouvée dans le plus grand désastre ; on
a fait une quête dans la paroisse pour son rétablissement. Dès
le 22 frimaire, les cultivateurs se sont empressés de la nettoyer
et de porter les terres et charroyer les matériaux et effets ; le
11 nivôse, la réconciliation de l'Eglise a été faite parle curé
de la paroisse ; et le 1 2 nivôse on a célébré dans cette église
249
rofBce solennel par le curé seul qui a fait un prône touchant
sur ravantagede cette réintégration.
5. — Fêle de Noël ; Toffice a été célébré à Tordinaire,
l'office de la nuit à 5 heures du matin, entre vêpres et corn-
plies procession autour de Téglise en chappes et cierges.
6. — Fête de Saint-Etienne ; les offices à Tordinaire ; Taf-
fluence du peuple à Téglise pendant ces deux fêtes a été
extraordinaire ; depuis Touverture jusqu'à la fermeture des
églises, malgré la pluie continuelle, les boutiques ont été
presque toutes fermées.
Dans la semaine de Noël, on a fait dans la ville la quête
de l'aumône générale; ce sont les officiers municipaux et des
notables habitants qui l'ont faite.
12. — Fête de la Circoncision ; il y a eu grande affluence
de peuple dans les trois églises paroissiales, Saint-Etienne,
Sainl-Eusèbe et Notre-Dame-la-d'Hors; les boutiques ont été
presque toutes fermées.
47. — Fêle de l'Epiphanie; les offices solennels à l'ordi-
naire; grand concours de peuple; les boutiques des catholi-
ques fermées; les mécréants se proposaient une partie de
masque qui a échoué; dès six heures du matin, huit d'entre
eux ont battu dans la ville l'assemblée avec tambours ; mais
la partie a échoué ; on a vu quelques personnes déguisées
courir les rues avec et sans tambours, en très-petit nombre,
ils représentaient des costumes religieux; il y a eu deux bals
masqués dans le cours de cette semaine. Le nommé X. . .
a écrit au déparlement de l'Yonne et a marqué que, la paix
générale était sur le point d'être conclue ; que le Grand-Turc
avait déclaré la guerre à l'Empereur, contre lequel il envoyait
une armée de 60,000 hommes. Celte nouvelle s'est débitée
dans la ville où elle a été démentie la semaine suivante. Quel
a pu être le but de ce représentant d'induire en erreur ses
concitoyens? On connaît son attachement au jacobinisme et
ses vues hostiles contre ses concitoyens, bien différent de
Paradis, qui, depuis qu'il est en place, a fait tout ce qui a
dépendu de lui pour leur parer les coups que X. . . a tâché
de leur porter. Paradis, membre du conseil des anciens, a été
nommé président de cette chambre pour le mois de nivôse.
19. — Les offices à l'ordinaire; concours, et les bouti-
ques fermées à l'ordinaire; partie de masques l'après-midi,
proclamation de la loi du 915 fructidor an lY, concernant les
élections.
»50
20. -^ Oéeadi sans chômage, partie de masques à cheval
et à pied au nombre de trente ou environ*
36. — Les offices à Tordinaire, dans les quatre paroisses,
le concours du peuple le même, boutiqties fermées.
28 et 29. — Parties de masques pendant toute la journée,
c'était une espèce de frénésie et d'insulie à la misère pu-
blique.
30. — Il n*y a eu autre chose de distinction que des masca-
rades.
2 pluviôse. — Deux fêles anniversaires du supplice de
Louis ÏVI, célébrées de la même manière que Tannée der-
nière en l'église de Saint-Etienne. On y a fait prêter à tous
les fonctionnaires publics et personnes dépendant du gouver-
nement le sermeni de haine à la royauté et à l'anarchie.
A l'occasion de cette fête, on a planté un nouvel arbre de
la liberté sur le boulevard de la porte du Temple, au même
emplacement que l'ancien qui était mort. Cette plantation a
été faite en présence des autorités constituées et judiciaires,
de la gendarmerie, des invalides et d'un petit nombre de
gardes nationaux jacobins qui ont chanté la Marseillaise
qui est leur symbole. Il y a eu plusieurs salves d'ariillerie
tirées la veille et le jour pendant le serment et la plan-
tation.
Il ne s'est trouvé à ces opérations que les personnes man-
dées et quelques jacobins; la nef de l'église Saint-Eiienne
était plus que suffisante ; des mascarades et bals.
28 nivôse an Y. — Résolution du conseil des Anciens qui
rejette celle du conseil des Cinq-Cents, relative au paye-
ment des rentes, pensions et intérêts dus de citoyens à
citoyens.
3 pluviôse. — On a célébré dans l'église de Saint-Etienne
la fête de l'exposition et vénération des Sainles-Reliques (Voir
la relation historique imprimée chez Fournier en -1797);
cette fête a été des plus solennelles ; on a chanté l'ofiice
du iS novembre à l'issue des compiles; on a fait la proces-
sion des reliques ; tout le clergé était en chappes, après
quoi le clergé et ensuite le peuple ont été vénérer et bai-
ser les châsse^ où elles sont renfermées ; ensuite on a chanté
le Te Deum; cette cérémonie a été des plus augustes ; il y a
eu grand concours toute la journée à Saint-Etienne.
La nuit du dimanche au lundi, des impies ont posé au-*
854
devant de TéglUe des libeli^^ diffaaiatoires coiitre les saintes
reliques dont ils tâchent de déaiontrer la fausseté ; ils ont
môme osé avancer que c'était des ossements de cbevaux et
animaux domestiques.
4. — Fête de la confrérie de Saint-Vincept; l'office a été
fait comme l'année dernière.
6. — Fêle de la confrérie de la conversion de saint Paul à
Saint-Eusèbe, faite à l'ordinaire.
Ce jour, le nommé Rimbault, âgé de dix-sept ans, fils de
François Rimbault, entrepreneur de bâtiments, fameux jaco-
bin, l'un des entrepreneurs de la démolition de l'église de
Saint-Regnobert, travaillant à la démolition de la tour de
cette église, est tombé de la hauteur d'environ vingt-cinq
pieds sur un tas de terre; on Ta cru mort à Tinstant, on l'a
transporté dans la maison presbytériale pour lui administrer
les secours nécessaires; si on parvient à le rétablir, ce sera
pour lui un bonheur de reconnaître que la même main qui l'a
conduit aux portes de la mort ne l'en a retiré que pour en
profiter et reconnaître combien il est dur de résister à Dieu
en commettant Timpiété.
Dans le courant de cette décade, on a monté la grille de la
façade du chœur de l'église de Saint-Etienne. — 10. Les
offices ont été célébrés à l'ordinaire et avec le même con-
cours.
Les officiers municipaux en corps, précédés de deux tam-
bours, de partie de la musique de la garde et d'une douzaine
de gapdes nationaux jacobins en armes, ont proclamé dans
toute la ville la signalée victoire remportée les ,23, 24, 26 et
27 uivôse sur les Autrichiens près ftianioue, où on leur a tué
7.000 hommes et fait 23,000 prisonniers, pris 60 canons et
24 drapeaux. Le matin à huit heures, à midi et le soir, on a
tiré deux coups de canon en réjouissance après vêpres ; on a
chanté le Te Deum à l'oratoire de Saint-Pierre seulement.
44. — Fête de la Chandeleur; l'office et la procession à
l'ordinaire; l'afiluence du peuple était considérable; partie
de masques le soir: ce sont pour la plus grande partie des
gens du commun; il n'y a qu'eux qui puissent avoir envie de
rire.
45. — Office à Saint-Etienne de la confrérie de Saint-
Blaize.
17. — Les offices à l'ordinaire ; même afiluence et la plus
252
grande partie des boutiques fermées ; parties de masques.
48. — Brillante partie de masques ; partie à cheval, à pied,
en voiture; ils étaient habillés en orientaux et en sauvages;
bals la nuit.
Pluviôse an Y. — 20. Décadi sans distinction, sinon une
douzaine de masques qui ont couru la ville.
Dimanche de la septuagésime ; les offices à l'ordinaire;
même concours ; boutiques en grande partie fermées.
Proclamation par la municipalité de la conjuration de Ber-
thelot de Villeharnais et adhérents royalistes et anarchistes.
Assemblée ou club des citoyens pour aviser au parti à pren-
dre, à 4 heures après midi.
Tous les jacobins et jacobines se sont empressés d'y assister
avec des habits élégants ; ils se sont imaginés voir la résur-
rection du Club; la séance a duré jusqu'à plus de 8 heures;
on a fait lecture des pièces concernant la conspiration et des
nouvelles.
Inhumation de Thomas Boux, cultivateur, l'un des com-
missaires de la fabrique Saint-Etienne, en cette église, dé-
cédé le 22 subitement à Jonches ; on lui a rendu les honneurs
funèbres, il était l'un des huit qui s'étaient emparés de cette
église ; le service célébré le lendemain a été
des plus solennels; le chœur était tendu en noir. — Belle
partie de masques à pied et à cheval. — Proclamation de la
reddition de Mantoue et autres villes de TEiat ecélésiastique,
faite par les officiers municipaux précédés de tambours, de la
musique de la garde et de six ou huit gardes nationaux en
armes. Ce jour il y a eu assemblée au club pour la lecture
des nouvelles qui se fait par les officiers municipaux, mem-
bres de l'ancienne société populaire.
La municipalité a fait retirer les clefs du club ; on n*y
tiendra plus les assemblées de la société; on a prétendu que la
proclamation du 2i et l'assemblée du club ont été faites sans
ordres; il est résulté de ces assemblées illicites une affiche
en forme de placard posée sur toutes les places publiques,
signée Buleau, dans laquelle on exagère la conspiration de
Villeharnais, et on répand des soupçons contre les personnes
de probité que les Jacobins ont intérêt à faire exclure des
fonctions pour s'y perpétuer eux-mêmes.
Décadi sans appareil ; ce jour on a arraché Tarbre de la
fraternité, mort depuis deux ans, et la balustrade qui Tontou-
tourait.
253
4«r veniôse. — Les offices à l'ordinaire; afiluence de peu-
ple aux églises ; boutiques en partie feimées.
2 et 3. — Parties de masques ; la dernière non complétée ;
ils se sont battus le soir sur la place des Fontaines.
4 et 5. — Des nouvelles fausses ont couru : défense de
courir en masques la ville ; elle est fondée sur une lettre du
Ministre ; pareilles défenses ont été faites à Paris.
30 pluviôse. — Vol fait chez Eesseré le jeune, marchand de
merceries, évalué de 10 à 12,000 fr. On s'est introduit chez
lui en levant deux marches sous la porte d*entr<^e; on a
couru après les voleurs ; deux femmes et un homme ont été
arrêtés. Deux d'entr*eux s'évadent le 10 ventôse suivant à l'oc-
casion du bal masqué qui s'est donné à la prison.
8 ventôse. — Prières de 40 heures à Saint-Etienne ; elles
avaient été demandées et non accordées ; grande affluence du
peuple; boutiques fermées à l'ordinaire.
Décadi. —- Il y a eu nombre de parties de masque mal or-
données.
Mercredi des ceodres ; on en a fait l'imposition dans les
quatre paroisses ; le concours a été très-considérable ; peu
de personnes se sont dispensées de cette cérémonie lu-
gubre.
I»** dimanche de carême; les offices a l'ordinaire ; il y a eu
affluence de peuple dans les églises; boutiques fermées à
l'ordinaire ; les folies du carnaval ont recommencé ; il y a eu
difi'érentes parties de masques et l'enterrement du carnaval
aux flambeaux.
Il y a longtemps qu'on ne s'est autant diverti à Auxerre
qu'à ce carnaval, il semble que plus la misère est grande, plus
on s'endurcit contre la main qui nous frappe; les calamités
que nous avons éprouvées et celles dont nous sommes mena-
cés, nous avertissent continuellement que le jour des ven-
geances approche ; prévenons-le si nous voulons nous en
garantir.
Décadi sans appareil.
2« dimanche de carême. — 22. Les offices à l'ordinaire ;
moins de peuple que le dimanche précédent; partie des bou*
tiques fermée.
24. — On a recommencé à monter la garde au nom de
la loi.
25. — Proclamation pour l'inscription civique.
4866 17
354
29 ventôse an V. — 3"* dimanche de carêtne ; les offices à
Tordinaire; concours de peuple aux églises; feiHueture d«s
boutiques des catholiques.
Proclanoaiion faite par le président de la munieipalité,
étant les officiers municipaux précédés de deux tambours
et de cinq ou six gardes nationaux, (fes assemblées primaires
pour le 1«>^ germinal; ils ont engagé les citoyens à se readre
exactement à leurs sections, leur faisant envisager que c*était
Tunique moyen de prévenir la guerre civile en faisant de
bons choix.
Depuis environ un mois, il y a une furieuse fermentation
dans les esprits, les factions se réveillent ; aux écrits répan-
dus de part et d'autre dans la ville ont succédé les chansoBS
et les invectives par écrit, quelques particuliers ayant fait affi-
cher au-devant de leurs maisons et de leur«^ églises la procla-
mation du département de TAube, à Toccasion de ces assem-
blées et autres avis importants au peuple.
29. — Les placards ont été arrachés à Tinstant par le
commissaire de police, de l'ordre des officiers municipaux.
Les administrateurs du département de l'Yonne, tous jaco-
bins, ont rendu le 25 dudit mois un arrêté qui réduit à trois
sections l'assemblée primaire, ce qui retranche trois élec-
teurs ; leur but a été de dérouter les opérations. Cet arrêté a
été publié à son de tambour dans la ville et les faubourgs par
un commissaire de police le 29 au soir, et a fait murmurer la
plus saine partie des habitants ; la nuit suivante, une troupe
de polissons ont parcouru la ville, chantant des chansons
qui ont troublé le repos.
On a fait des prières publiques dans Péglise de Saint-
Etienne pour demander la bénédiction de Dieu sur les assem-
blées primaires et électorales deux fois la semaine, et le 30
une messe basse du Saint-Esprit; depuis la fêle de la Quin-
quagésime, elles avaient été demandées pour tous les jours,
et une messe solennelle pour le 30; les prêtres, avares de
leur temps et de leurs prières, les ont réduites comme dessus
sous prétexte qu'on pourrait arguer [sic) leur conduite, quoi-
qu'ils fussent certains du contraire; c'est ainsi qu'ils savent
temporiser avec Dieu et les hommes.
i^*" germinal. — Ouverture des assemblées à onze heures
du matin dans les trois sections, aux Consuls, à l'Hôtel-
Dieu et dans la salle du Club par des officiers munkipaux.
S55
Elles onl été présidées: la preraièt^, parM. Meuhier, âgé de 87
ans ; la deuxième, par M. Uzanne, marchand, âgédeSi ans;
et la troisième, par M. Mérat, ex-professeur, âgé de 82 ans ;
les deux premiers s'étaient adjoints des citoyens; elles n'ont
pas été annoncées au son de la cloché civique. Les jacobins
avec leurs suppôts s'y sont rendus non dans la vue d'opérer
avec cet esprit de paix et de fraternité dont la loi de ventôse
an Y faisait un devoir, mais dans la vue de troubler l'ordre
et de répandre la eonfiisiôn et la terreur.
A l'Hôtel-Dieu, ils otit ûOtnmencé par prétendre qu'on de-
vait sonnet* la (kocht civique, ils y ont réussi ; elle a sonné
vers m!<!i, entre trois et t|ualre, et enfin à si% heures du soir ;
ils ont ensuite soutenu qne le bureau des officiers était mal
placé, se sont mis en devoir de le déplacer. X...., avec
«on médaillon, était à la tête des séditieux, ce qui n'a
surpris personne; environ vingt personnes en ont empê-
ché, de manière qu'ils ont échoué dans leur entreprise ; les
efficiers du bureau provisoire s'étant placés, on a commencé
l'appel nominal et le scrutin pour la formation du bureau
définitif, qui s'est fait assez tranquillement, jusqu'à ce qu'« n
ail éié à l'article de Cuillier, ex-boulanger. Les jacobins, par
le truchement de M. . ., sous prétexte d'une prétendue diffa-
mation, ont prétetidu que ce particulier ne devait pas être
admis au scrutin, appuyé de M. Decourt, administrateur
du département, SI. . . s'y est même opposé en son nom per-
sonnel. Inutilement on lui a représenté qu'on ne pouvait
entendre sa demande qu'après la formation du bureau; il
s'est élevé des clameurs entre les jacobins et les partisans de
Cuillier, qui ont été suivis d'une rixe considérable, dans la-
quelle un nombre de personnes se sont culbutées ; il y a eu
des coups de lancés de part et d'autre. M. . . en a reçu plu-
sieurs, et, sans l'intervention d'hommes honnêtes, les choses
auraient été portées plus loin. Le calme rétabli, on a continué
l'appel nominal jusqu'à la fin. Les jacobins, vers les trois
heures, Ont été au-devant des vignerons et journaliers, pour
les amener voter en leur faveur; l'argent n'a pas été épargné
dans les trois sections ; le scrutin achevé, les boîtes qui les
enfermaient ont été scellées et portées chez l'un des scruta-
teurs à neuf heures de relevée.
A l'hôtel du Commerce, les choses ont été poussées plus
loin ; les jacobins ont prétendu que le local était trop res-
256
serré pour contenir les citoyens ; ils avaient raison ; il en était
de même des autres lieux d'assemblées. On a envoyé une
députation au gouvernement pour obtenir un autre lieu sans
avoir pu y parvenir; une députation de jacobins avait obte-
nue la salle du prétoire, et en faisaient mystère au reste de
rassemblée ; ils se réunirent et enlevèrent brusquement les
tables, chaisf^s et bancs, sans aucun égard pour le président,
son adjoint, M. Leclerc, président du tribunal criminel, les
scrutateurs, vénérables vieillards et s'efforcèrent d'arracher des
mains de M. Leclerc les papiers dont il était muni, Tinvecli-
vèrent de toutes manières, et frappaient à droite et à gauche
sur ceux qu*ils rencontraient. A la tête du complot étaient un
fils M. . ., un nommé D. . ., gendre M. .., G. . . L. . .; ces
deux derniers ne peuvent voter, le premier n'ayant pas six
mois de séjour à Auxerre, le second étant depuis plus d*un
an domicilié à Chitry.
Les habitants ayant gagné le palais, les jacobins et leurs
adhérents entourent le bureau, et s'emparent des places d'où
ils chassent les honnêtes citoyens. M..., prêtre apostat
marié, et L. .., ex-moine, marié, l'un et l'autre jacobins,
applaudissent à ces horreurs; on a assuré que X..., qui
a séjourné pendant plus de huit heures à Saint- Georges,
les a commandées et a remis à ses émissaires une grosse
somme d'argent pour corrompre les vignerons journaliers
et petits artisans, qui ont reçu chacun 18 livres; le bruit
et la confusion ont régné pendant presque toute la séance,
quf a été prolongée contre la teneur de la loi jusqu'à plus
d'une heure après minuit; il en est résulté que le scrutin,
lors du recensement, a été trouvé contenir un plus grand
nombre de votes que de votants.
A la chambre du Club, les jacobins se sont bornés à trou-
bler l'assemblée par des chicanes, de.; cris énormes ; l'ordre
s'est rétabli : on a fait l'appel nominatif, déposé les scrutins;
les boîtes qui les contenaient, portées d'abord chez un des
scrutateurs, en ont été retirées par un nommé Calandre, par
lui portées à la Maison commune et dans d'autres maisons,
et ont été rapportées ensuite chez le scrutateur qui a refusé
de les recevoir ; il était plus de onze heures du soir lorsque
l'assemblée s'est ajournée au lendemain quatre heures de
relevée.
Le S germinal, continuation de l'assemblée primaire dans
257
la chapelle de THAtel-Dieu. On a fait le dépouillement du
scrutin de la veille qui a duré jusqu'à près de sept heures
de relevée; le résultat a été la nomination de cinq officiers
agréables à la saine partie de l'assemblée.
Au Palais, on a recommencé le scrutin au milieu du bruit
et du tumulte; le résultat a été la nomination d'un président
agréable à la saine partie de l'assemblée, les autres ofSciers
étaient jacobins.
Lorsque le président s'est mis en possession du fauteuil,
tous les jacobins et leurs adhérents se sont levés et s'y sont
opposés, et ont tenté de l'en retirer, ce qui a causé une grande
émotion dans l'assemblée qui s'est ajournée au lendemain.
Au Club, on a traité du déplacement des scrutins ; il y a eu
un bruit épouvantable pendant le cours de l'assemblée ; on a
agréé le scrutin et fait le réappel, ce qui a duré jusqu'à huit
heures de relevée, puis l'assemblée s'est ajournée au lende-
demain à quatro heures de relevée.
Le 3 dudit mois, continuation de l'assemblée primaire à
l'Hôtel-Dieu. Les jacobins prétendent qu'il y a eu erreur dans
le scrutin vérifié ; il est reconnu qu'il est juste ; les officiers
du bureau en sont mis en possession ; on recommence l'appel
nominal pour reconnaître ceux qui ont droit de voter; à
l'article de Cuiller, M... réitère sa prétention du pre-
mier jour. Après différents débats, il est attesté que Cuiller
est citoyen actif; plusieurs citoyens qui ne peuvent justifier
d'un an de domicile et de payement de contributions, et qui
sont domestiques, sont retranchés du nombre des votants.
Celte opération occupe l'assemblée jusqu'à sept heures de
relevée et on se sépare.
Au Palais, le président ouvre la séance par un discours
pathétique qui couvre les jacobins de confusion ; on nomme
des commissaires pour veiller à la police de l'assemblée, le
calme règne, on fait un nouvel appel nominal pour connaître
ceux qui ont droit de vole; il se continue et est achevé à six
heures de relevée.
Au Club, on procède au dépouillement du scrutin de la
veille ; le résultat donne pour officiers des personnes agréa-
bles aux membres sains de l'assemblée; celte opération a
duré jusqu'à 9 heures de relevée. La paix a régné dans l'as-
semblée.
4. — Continuation de l'assemblée primaire à l'Hôtel-
2â8
Dieu; on écoute les réclamalions de plusi^rs citoyens qui
sont réintégrés sur la liste; on coatioue l'examen de cette
même liste et la division en bureaux : le premier bureau est
formé.
Au Prétoire, on continue Topération commencée la veille ;
les brouhaha et disputes recommencent, on ne peut achever
jusqu'au soir, on fait nombre de motions.
Au Club, mêmes opérations, point de tranquillité, on ne
peut rien achever.
5. — Continuation de rassemblée primaire à THôtel-
Dieu ; formation des deux derniers bureaux ; nomination des
officiers : on procède dans les trois bureaux à Tappel nomi-
nal et à la réception des scrutins pour la nomination des
électeurs ; cette opération a été achevée à six heures de re-
levée.
Dans les deux autres sections, beaucoup de bruit et peu de
besogne.
6. — Continuation de l'assemblée primaire à TAôtel-
Dieu ; dépouillement et recensement des scrutins, achevé à
midi ; il en est résulté que les citoyens Lacour, commandant
de la garde, Delingette, cabaretier, Robin gendre Rou, culti-
vateur, et Charles Félix, tonnelier, ont, été nommés électeurs
du canton du Pont, et on a sursis les autres opérations jus-
qu'après la nomination des électeurs des autres cantons.
Les deux autres cantons ont continué leurs opérations pré-
paratoires au milieu des disputes; elles ont été achevées au
Prétoire.
5. — Les offices à l'ordinaire; le concours du peuple
a été le même aux églises; les boutiques des catholiques
fermées.
6. — Comme la veille.
7. — Continuation de l'assemblée primaire au prétoire ; on
a procédé à Tappel nominal et à la réception des scrutins pour
la nomination d'électeurs. On a commencé à sept heures dû
matin et fini à midi; on a fait de suite le dépouillement des-
\ dits scrutins, duquel il est résulté que MM. Oeschamps,
^ notaire, Guenot et Guilben Latour^ hommes de loi, et Mon-
not, juge au tribunal, ont été nommés électeurs à la très-
grande pluralité, et on a sursis les autres opérations jus-
qu'au 9.
Au Clji2b, on a achevé les opérations prélimnairiCs et formé
i
tes deux derniers bureaux ; à six heures, on a efos la séance.
8. — ■' CoQti&uatiou de rassemblée au Club ; appel nominal
et réception des scruHns pour la nomination des électeurs ; ù
sept heures du malin, dépouillement d'iceux jusqu'à midi ; il
ea est fés-ulté que MM. Pasqueau, juge au tribunal, Frauçois,
libraire, Leblanc, forestier, et Pertuis fils, ont éié nommés
électeurs ; rassemblée est continuée au lendemain.
9. — Continuation de rassemblée dans les trois sections
a dix heures du matin, pour la nofninatioB de six assesseurs
de juges de paix; réception des scrutins; dépouillement et
recensement h la maison commune. MM. Duru, gendre Le-
gueux. Frémi, apothicaire, Gascoiu, propriétaire, Dumas,
aussi propriétaire, Robin, apothicaire, et Malvin, ci-devant
l^ofesâeur, ont obtenu la pluralité absolue de chacun phis de
8Ô0 voix, et ont été proclamés.
A quatre henres de relevée, le même jour, on a procédé
dans les trois sectious au remplacement de quatre offieiers
municipaux; les scrutins déposés, o» en a fait le dépouille-
menti et le receDSôment à la Marsott commutie ; le résultat :
AJfM. VattUier, prêtre, Chambercy du Désert, Bamponeau et
Boulâge, défenseurs officieux, ant obtenu la pluralité, et ont
été proclamés officiers municipaux; rassemblée primaire a
été close ; les présidents des sections du Temple et de Paris
ont prononcé des discours pa4)hétiques capables de faire ren-
trer en eux-mêmes les factieux s'ils étaient susceptibles de
raison et d'humanité.
Depuis la Révolution il n'y a pas eu d'assemblées plus ora<
geuses, les passions s'y sont déployées avec furie; les peu-
pies les moins policés auraient rougi de se montrer tels.
40. — Décadi dont il n'a été fait nul cas.
H. — Installation des quatre nouveaux officiers munici-
paux: M. Vaultier, président; M. Poussard, vice-président ;
M. Roulage, faisant les fonctions de sous-commissaire natio-»
nal provisoirement.
Douze comédiens ayant présenté une pétition pour jouer la
comédie, y ont été admis; ils commenceront le 43.
43t — Passion; les offices; même concours et fermeture
des boutiques.
20. — Rameaux ; les offices ; grande affluence du peuple ;
fermeture des boutiques.
Ce jour, ouverture de l'assemblée électorale dans la salle
860
du Club, après beaucoup de clameurs de la part des jacobins
qui étaient au nombre d'environ 100 sur 337 ; on a fait l'appel
nominal et fait le scrutin pour la nomination des officiers du
bureau.
2i. — Continuation de rassemblée; dépouillement des
scrutins ; M. Gùenot a réuni la très-grande pluralité pour la
présidence. Placé sur le fauteuil, il a prononcé un discours
applaudi ; on a nommé pour commissaires pour Texamen des
pouvoirs les doyens des cantons.
22. — Continuation de l'assemblée; continuation de
de Texamen des pouvoirs et de ceux des électeurs qui doi-
vent voter ; discussion sur la double élection du canton de
Ligny. Les électeurs nommés à Haligny sont renvoyés; plu-
sieurs autres électeurs subissent le même sort; mémoire des
habitants de Ligny; autre de ceux de Lignorelles sur un
arrêté du département; formation des bureaux particuliers.
23. — Continuation de la même assemblée; scrutin
pour la nomination de deux députés ; dépouillement des scru-
tins; MM. Leclerc, président du tribunal criminel du départe-
ment, et Tarbé, de Sens, ont été élus députés à la très-grande
majorité à la satisfaction du public ; l'assemblée lui a délégué
50 électeurs pour lui annoncer sa nomination, précédés des
tambours et musique de la garde qui jouait cet air : Qu'il
est beau d'être au sein de sa famille. Ils l'ont joué au pré-
toire ; il les a accueillis et, préférant son devoir à l'honneur
qu'on lui faisait, leur a répondu qu'il ne pouvait se rendre à
l'assemblée électorale que vers les quatre heures ; il s'y est
effectivement rendu à cette heure^ y a prononcé un discours
élégant qui a été goûté et approuvé de la presque unanimité
des électeurs qui se sont applaudis de leur ahoix. Le prési-
dent lui a répondu en peu de mots ; il a été arrêté que les
deux discours seraient imprimés et qu'il en serait fourni six
exemplaires à chaque électeur.
La séance de relevée a été employée à la nomination d'un
haut juré.
24 germinal an V. — Continuation de l'assemblée ; on a
fait les scrutins pour la nomination des cinq membres du dé-
partement.
. A la séance de relevée, on a fait les scrutins pour la nomi-
nation d'un président du tribunal criminel pour en exercer
les fonctions pendant l'absence de M. Leclerc.
j
261
Ce jour et les deux suivants, on a célébré les offices dans
les quatre paroisses à Tordinaire.
25. — Continuation de rassemblée dans la séance du
malin; élection d'un juge et de cinq suppléants.
26. — M. Tarbé de Sens, arrivé de la veille, a prononcé
un discours qui a été très-applaudi ; Timpression en a été
arrêtée.
27. — Clôture de l'assemblée électorale, lecture des actes,
discours du président» installation du département.
Pâques. Les offices comme Tannée dernière. On a supprimé
la procession avant la messe pour y substituer un prône à
Saint-Etienne. Fermeture générale des boutiques; affluence
prodigieuse de peuple aux églises.
28 et 29. — Aux offices, le concours du peuple a été
moindre ; une partie des boutiques seulement sont fermées.
i floréal. — Les offices comme à l'ordinaire ; on a célébré
ce jour, en l'église de Saint-Etienne, Tanniversaire de la dé-
livrance de la ville en 1568 d'entre les mains des Calvinistes
et de la rentrée en possession de cette église par les Catholi-
ques le 9 germinal an III, sur les athées et payens jacobias,
par une procession solennelle du Saint-Sacrement, trois tours
autour de l'église et deux stations : l'une à la chapelle de la
Vierge, derrière le chœur, e