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Full text of "Annuaire historique du departement de l'Yonne"

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ANNU. 

STATIST 

REÇU 

SE DOCUMENTS AUTHENTIÇ 

LA aïATISTIQVX VA 



184.0. ' 



Ktboul et ISÏ. flfrriquet, tffrttnirs. 



M»*. LEBLANC, bub de la draperie, s» 32, a AintERRE. 

M. GUILLAUME-MAILLEFER, roe croit-db-pierre, n» S7, a abierre. 

M. COLIN , BDE saint-pierre , a TONNERSE. 




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AVXERRE, IMPQIIIEEIB PJfi;m>. PERRIQUET. 









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PAR ORDHëJ)^ matières. 

' ■IBltt tW 



GomiM géatraX de l'apntw^e 

GQmmiisionpermaàeiiie, ... ,' , '. ' ,« 
âirrespondaDU , 1 \ ',,,% 

PBËBOÈiïK-^ARTÏÉ.'^cii.BrtKiii»'; 

Êcci ctiuppuUÉioiif ,cliibnot<;!éiï»$*- 

Compul eccl^iiuti4ue < 

Quatre tem pi . i 

Féleimobilea -,. ,.• ■■ i 

ObliquMf pdr«i)tBidei'MiptiqU« . > 

Commencement dciquaMîMUWl . .1 
Eclipses de isttt - i 

Ctttebitner (à>U . ' > - i .h 

Foires des déparlemetitB de l'Aube — 

dela,Côte-i"Or— .duLwreti-:d«U ■ , 
NièTfe et de.Sflif|e-et-l|l|prjie ; . . i 

Diligences et cominitsîonnaires ... i 
Obiervations métëarolociquei faite! 

du")|reMieiMMrtobiB>]tdH -au ■# wp- 

Agekdamuiûditid' ' ■ i 

DEUXItMEPAAllB 



Isa», 



il avec la date dp lem -, 



Ambatii^tuili/Âm |jUl*)*IU«t Arin- 

eères ràidant.pti*!^ Ilpi 
Postesitons frencaiseadant le nord de 

l'Afrique •'' — . 

ColonieifMiii;àfi*» ■"■ "■'-■■ "" ■ ■ ',1 
Pair» de France ' i 

Membreidela chithWi'iéi'iêùuUi 
DépuUtion du déparlélVii'rtldï ("îonire ' 
DiviiEon delà France en déparlemenls 
ArcLeréquei et Eyéquea 
Coun rojaiea el dépari emenlt qui en 

ressortmt 
Académie» et déparlementi de leun 

Diï'i^"""'""""' 



CHAF. 3 DépartemeM de l'Tonne. 
liCilDn !*■ AdminiiiTaiion eiviU. 



ÎTce leur population , leur ^tendue 
n hectani, le npiribte'dvs 'JIM- 

". tei(*ietiiiW!s'"' ' ' 
InIdicatioD des comulninu ititltpoéaiit 
.chaqueiïâhloVl 
Mouvement de la populatitJA pétidtùt 

l'année laai 
Pr^fecturcde l'Yonne. Aij9il!!nc«s du 

Prffel ' < 

^ EnlHe du public dam tel bu- 
reaux . ■ ■ ■ I 
Conieilderrtfeclirfi' ' -i' ' j 
Or'ganiiation dei Bureaux 
Listé â'éi'iiie'dbrèidti Ço/iitltfiûi- . 
" rai par canton '' ■ '■ ■' 
ArrQo(li»sçpieçH , , /■..-^.■-. ^ ■' 
Listes des uiemhres des Conieils d ar- 

Tondisiementa par MblflU . 
IHemt des communes, populaiioa, liste . 

.des Maires^ Ad)Nill*, Gui^eïlna- 

tituteurs, cantons et buMaui de 

.poitedu département .i-^ i 

Coniniunes dont les maires lont nom- 

wpM-toliei"-- .'.■,,-.., 

I déparlementaui i 

D des construetiohi com- 



rÇwnii'^i'iraialts'd* 



Wâ- 



ans et legs aux dtablissenîéntt de 

bienfaisance eviaii. . ,, , »> 

Jury médical a* 

Mëdecins df« épidémie* >fr. 

Vaccine- ■■ ■' ■ - ■' „ ;, >b. 

Comices agricole» .. , , ' . it. 
Résumé des opilràrièni deicaîsjeàd'é- , 

pargnes pendant l'année iBiè Ai 

SICIIOR II. aDHiniITIAtiaK ICCLtSiattlQUI. 

DiocÈsedeSena «■ 
Chapitre diocésain sA. 
Séminaire diocésain t6. 
Petit séminaire d'Auxerre s* 
£lat des dans et legs faits aux élablis- 
«emeals religieux et dont l'accepta- 
tion a élé autorisée en isia i(J 



Tribunaux de première instance . ^: 9jHAf^h|{sf ration des Postes lie 

Tribunaux de commerce • -'- '- "-^ S^lVliàîlr^ de postes aux cheyaux * 1 7 

Justices de paix. t6. Arrivée et départ des principaux cour 

NoUires *^ ,' \ }i :UT L': .i4 ^«i U il J fî !. 'ï ••» 

Commissaires priseurs 

Huissiers 

Prisons 



97 
98 



SSCVfQR. IV< J[9A^](7«riP(f • ?II]l4aQi9IS» 



/ » 



Academi^e de Fans^,., ^ .... loo 

Comités siipérieiirs de sûrveîl^^çe ^e , 

rin5tructiç»n primair/ç » .1 V ^ 

Commission d^exameh ipo\ir Vinçtruç.-, " 

tion priinaiire ..», ,, i . , ,. ,.■. ...îA. 
Collèges - , ^^ .<oi 

Ecoles secqfjdair/B^ ... i* , ii*?? 
Institutions et' pensions de démoi*'^' 

sellas ' ., [ , .T , .« 1jî6, 

maîtres de pensions ^ los 

Ecole normale primaire, .., / ô ., : ^ î^. 
Salles d*asile .' i , [ ., ;' ,; , *P* 

Dépenses faites en isiç, pour rir^- . ^ 
. tructiori publique' .. ', . i. »^. 

'SECTIQK Y« ADUINISTRATrÔi^ ttïttTJLiîtïf ' , 

4 6e division milttàrlre ; j < ••.;•' :^'« §05 
Garde nàtfimàU" ;•• ! .^' ■ i- •.'!...) <-.!:. n-ié. 
SapeuPs-poÀpieÀvdlonf^îé'e^ < 'té. 

Gendarmerie»' i *• ''.'•.. , > L-ji;: .|06 

G^arnisons )•;• ■ î- n.- >:-.o.ié. 

' •: J ;,?>!•':.. ■! ■''■•:•' i '-fil' •:■.'■<.< J 
■ SECTION Tt. ADMIIflSTBATIQIi; WJpi^Gl^^M,, 

Recette générale.''. .' """,' ' ",•,''"'/'''' "■' 167 



SECTION Tn. rORTS Xt CHÀVSStBS. 



Serrice ordinaire 
Routes royales . •< i 

Aoutesdépartètnttïtaïèi • '"•' 
CinalduNivernaiiï* ' ' • ' ' 
Canal de Bourgogne '■ ^ ' 



lie 

• •• «6; 

-• ' k'±6 



Petite Tpii-ie ;..— Cioi{4li/P*f u^«^)[«W; : [**• 

TROISIÈME PARTIE. 
SECTION â . ''^ />è^h)ciMrt«nis'«raiisftdicès. 



i; 1;: 



Bureaux de bienfaisance 

{jèurs revenus ordinaires *' • »•» '4 

TableaiT du> h|oav'emëntJ de'^Ui f^^vli^f '* ' - 

'^tiondfetf-faospieelsM-'} <'.:>î' '«'* •: •'' • ' i 



ij . < 1 i ■ 



Direction des cdniributioni^ ^li^éclés/ îh 
Vérifiçafl'Ufs dej^ poids etme^urés * [ " " ipt 
Montant' dés rôles ifcs poi'cfe'et'mësu- ' ' ' 
res, de la rétributipn,.ui>iyei'àita|ré' ' -, 
i .et des patentes'èn A sï^ *^ ' ' '; " i es 

Eepartement des , coiiiril}uf ions pôùîr* 1 . 

.1840 , W 

Percepteurs et comjniiiiei'de' leur tiët-' 
ceplion .^ . , J ipg 

Administration des côntribulî^ûFnV'in-;' /i 
directes ' ' Ha 



SECTION II. — AgricuUure , linéutirU', €^m* 

— ••••/.''': m^r^e*',. '.). .-.î. ^• 

Notîéi èiirie* tàiJtbM deSeîgftcJar et" 
■ ^deSt.-FlcH'êhllh i V'rf- 'Verrrtldt' 
'^d*AmWr^' ' '••'-> '-^ • 's 

SEGTioii an 4«w- Hisfkiim^Séiênemj j^rlsii 

jîiotice sur le canton âlf^MhiéroYil^ ' ^' . 

M. Bardot s3 

Cravan , paf JH, QMHÎPft^ jîd sa 
Les chevaliers de VArcMehiise « nar 

Druyes , par. M . Challe t u 

Appoigf^y^^K^erti^es; j&ârM/Skjrâtl^r- - " ! 

Cliastellux, par M. le barQ^JCiiàinnu"^ 
• ^des Barres '''.(..i • ^l■ /:»*.'; /'Ti|ij'^ 

DJoticèéuf ©uVàls ^kt M^ÎXë'Lit^^ 

li QUATRIËIfE PARTIE 
, "Maiingti, 



147 



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Enregistrement et Domaines '' '16, 

Eauxetfor«ti" '■"'•;':••;■■'"--■■■""■ .J 



Nécrologie; -^toiSférat''"-^' .':. *:: T "^,4 
Ciiste des médecins et ^e^ officiçks ïc. 
.'santé 



-•■'•,»* I i i''- '* *■• 



Événewntsaer^nfi^e. .. ;, .;,,.,. wo 
(Tables alj^habeli^ues ; , . . . . , . ; «aj* 



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MM. fo Duc de Bade, ambassadeur près lés' Kfâ^SKlJiiis; '";, ' , . 

Marquis de Rwfjfdgwy^ ^jvh^m^iS^&a ^^^ i r ^ 



Pitri dé Pràrice^pige 37. 
M. le Général Bernard, pair dç France, décédé. 



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Ont é€é.Bèinniës;fiàir&deFxaiii:e.^' v. 

MM.' Aik^,'^.»<^c^iyf^'{de la Drtote, — le ^ijouitef Éfcifave de JBô^^SJr, 
— le vicomte de Borelli, — le vicomte Cavaignac^ — Cordier, — 
Daunou, — Despans-Cuhières , — Etienne j — Lebrun , — le marquis 
de Lusignan, — le baron de Marelet, — le comte Eugène Merlin, — 
Persil, — le comte Jules de Laroche foucauld , — Rossi, — le comte 
de Saint-Hermine, — le baron Teste, — de Vandeuly — Viennet. 

Députés f page 4o. 

Ne font plus partie de la Chambre^es Députés, ayant été appelés à 
la Pairie, MM. de Vaudeul, ^jttai^qfài^iéSAimgnan, Bérenger[de laDrôme.) 

MM. Salverte, Letrône et^Jjifp'^r Déj^téà décédés. 

Ont été nommés Députés, MMl Pd9to ( de FAveyron) — Dessauret, — 
Presil fils. 

Cours royales j page 48. 

MM. Nepveur, premier Président de la Cour royale de Dijon , 
Colin y id. de Douai, 

Laviel, id. de Riom. 

Conseillers d'arrondissements, page 63. 

M. Morot d$ LantreviUe, à Quarré-le&-Tombes, en remplacement de 
M. Tripier; — M. LMiet], Président à Joigny, en remplacement de 
M. Lallier , médecin; — M. Coquille ^ Juge de paix à Flogny, en rem- 
placement de M. Courtois; — M. Lavollée (Paul-Hubert) , de Villeneuve- 
Îes-Genets, à Bléneau, en remplacement de M. Ckenou» 



Maires et Adjoints, page 64* 

Vaiefatgéan, M. Ffafîdin, Mafrc^ àirIî«ièeF/<l«rffiVi,« -«'^^ ?i 

Joux, M. Boulotte, Adjoint; 

Sermizelles, M. Gaidan, Adjotnt; ' 

Chéroy, M. Bardot y Maire; 

Rozoy, M. Moreau, "Uavte^ .et }i' Gauthier^ A^djoint. 

8enSy M. Feneux , Adjoint; - * '"^ 

Perrigny, M. ilft^/iot, Adjjoiiit;: 

Viviers, M. Berthièr,MaiTë. 
Page 71 , 6« ligné; lisez CéUif au Beti éé CéHHy. 



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. Percepteurs , page 1 09. 

M. Ckollet, à Chamy; — M. Braconnier, à Flogny. 

Enregistrement et Domaines y page ii4- 

Inspecteur à Auxerre, M/ iWin^f^j^avIfèude Jliem^tèr^ 
Yériftlaiteur) M: Gqn^^non.de Theaap^ ïpno^re au lie» d'AvjKerfe. 



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STATIfiTJQVB î . 

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DU DEPARTEMENT M i'¥ûMS.> 




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M. le Prjbfet, Président; MM. Arhànbot, Bajàt, BELLAiGins, Bardot, 
Boucher de la Rupelle, Baron Chaillou des Barres, Chardon, Comte 
Alfred de Chastellijx, Baron de Chateaubovrg, Baron Collibeaux 
DE Champtallon, BaroH Desaix, de Gaye, Dejust- Deserin, 
Delaloge, Dionis du Séjour, Foaoer, Gallois, Garnier, Genty, 

GOUGENOT, GUYOT DE MONTOU, JaCQUES-PaLOTTE , LaGOUR-EpOIGNY , 

Larabit, Leblanc, Le François, le Marquis de Louyois, Mauger, 
le Baron de Perthuis, Piétresson, Rabé, Rétif, Richard, Roussel 9 
le Marq[uis de Tanlay, Thibault, Turquin, Verollot, Vuitry. 

MM. Bernard -d'Héry,. Fqtkerat-Gascoing, Poulain, Uemhre$ 

honoraires. y 

Commismo^ feràùanente, 

M. le Préfet, Président; MM. Armandot, Bajat, Boucher de la 
Rupelle, Chardon, Dionis du Séjour, Gallois, Chaillou des Barres, 
DE Gaye, Leblanc, Le François, Turquin. 

Correspondmts. 

MM.. Arràidt fils , Ingénieur des mines à Toucj, 
^Bardout, ^opriétaire àYincelottes, 
CAa/fo, Avocate Auxerre, 
Hottot, Sous-Préfet d'AYallon , 
JacquillaUDeipréaux, propriétaire à Tonnerre 
LaUier, Médecin à Joigny, 
LalUery Inspecteur des contributions directes, 
Laroche, Avoué à Auxerre, 
Jules de Laténa^ Officier supérieure Chablis, 
Lavdlée , Maire de Pourrain. 



jLec^, Beorétai^ dé k ms&nt & Ki%kné y\ 
Lemaître, Receveur à Tonnerre , 
Morety Médecin â Aatèrfè; ' 
Pérille-CourcelU y Propriétaire à Joigny , 

(^iflwtà^^ArcMvWi/fV^'v^^ 'j;i 

Ravin ^ Professeur à Auxerre , 
Ravin, Médecin à Appoigaj, . 
Rose, Propriétaire à Tonnerre, 
VeroUot d'Ambly^ Propriétaire à Brienon. 
ViUiers, Receveur de Tho^tiicb d'Aùlcerre. 

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PREMIÈRE PMTlEi 




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GALmOBIEB 



ERES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES 



AiiiiiE 6553 de la période Julienne. 

a 593 de la fondation de Rome y selon Varfon. 

258; depuis l'ère de Nabopassar, fixée ^a mepo(*edi;26 fév^^lei^de 

Tan 3967 de la période Julienne^ wjj,l^^ ans avani J.r^* 

selon les cbronologistes, et ^^P^ui^^t Ue^ asUionpçnes^ 
2616 des Ol^piadeç^ ou la 4^ .çnuée de lap.M'' Oljmpiafley 

commence en juillet i84o> en fixant Tcre des Olympiades 

775 i/a ans avant J.<rC« ou vers le i^ juillet de Tan 3988, 

de la période Julienne. 
1255 des Turcs commence le 17 mars i 839 et fi ait le 4 mars 1840^ 

selon Tusage de Coustantinoplei d'après Vjirt de vérifier 

les dates. 



ComptU ecclésiastique. 

Nombre d'or en 1840. • .' ' (yî 

Epacte XXVI. 

Cycle solaire i* 

Indiction romaine .... 1 3. 

Lettre dominicale .... ED. 



Quatre-Temps* 



Mars 
Juin 

Septembre 
Décembre 



XI y t3 et 14. 

xoy la et i3. 

i6| iS et 19. 

16, 18 et 19. 



Fêtes mobiles. 



Septuagésime I 27 janvier. 
Les Gendres I i3 février. 
PAqueSi 3i mars. 
Les Rogations, 25, 26, et 27 mai. 
Ascension f 28 mai. 



Pentecôte^ 7 juin. 
La Trinité, i4 juin. 
La Fête-Dieu , 18 juin. 
Premier Dimanche de l'Aveuti 1^ 
décembre. 



10 



Obliijmié apparente de récUptique , en supposant , tt après Delambre , rohîî 



^iquiié apparente de Pécliptique j en supposant , diaprés I 
uUé moyenne dé %'Sf^^j*i'j'^ en i^oo fjpt la iUminut&mféi 



çuieé 

1*' jaDvier 1840, . . . a3«a7*46"i 
I avril . . . . i . : 46''5 



éculairede 48*'. 



i«' juillet . 
i«^ octobre. 



45"5 
46 V 



<«>^., «• 



COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS. 



« % ^*. ^ . 



pAiMTEMPâ. • • le 30 mars à o^ 5q*" du soir. 

Eté le ai juin * ' 'kg 5y du inatia. f Temp^ mojeQ 

AuTOMNi. • • • le 23 septembre à o 0% du matin. ( 4e Paria. 

Hiver. . , ^ • }e ai décembre à 4 a 3 du soir. 

ECLIPSES PE 1840, 

Le 17 février, ëblipse {Partielle de lUne, invisible à Paris^ 
Le 4 mài'S) éclipise annulaire de soleil «invisible k Paris, 
Le i3 abût| éclipsé partielle de^ lune, invisible k Parî^; 
I^e ft7 aoùt^ édiode totale de soleil, ioviâible k Tt^vi^^ 



• I » 



1. 

. . . • . • .. ? 



^ 



^AKIIAWS. 




^AKyil^. 



Cémot» tire son nom du mtft latin Jaràta, Porté, toaro* mi'it «^«»,L 
l'année, ou dé Janué, dieuarfqud le.ÀotaalS^&S'ij^^'^t'^* 



* p 

FETES. 



Circoncision]*) i6 

sFulgence 7 5è 

sfe'GeneT. ^ 7 56 

sTiieëv. -jy 5é 

s Sim^on st. 

Epiphanie 

Jes reliques 

s Joseph 

s Pierre év, 

s Paal erm. 

s Hygin p. 

8 Oésafre ' 
sLéonceév. 
sHilaireëv. 
s Macaire - 
8 Marcel p. 
8 Antoine 
chaire de s P 
s Laumerab 
s Sébastien 1 
ste Agnès V.. 7 4; 
8 Vincent {7 4^ 
6te Emirent [7 4^ 
sTiiftotbée 7 44 
Gony.de^P ,7 4^ 

* Poljf carpe 7 41 
ste Paule 7 4<^ 
s.Charlpfn. 
sF. deSalea 
ste Batbilde 
steAldeg. 




7 ♦'^7 
7 35 



739 . 
7 '38 '4 ^o 



#Champig„y, Daunemolne. **^ 
3^ ^4jVHlen^lô.Rol,Clun,piost 

I L _ _ Cusay 

Auxârre 

'Adcy Io-Ffmc • 

S«ini-SaaTeur, pravant 
VcrinanfOQ 



A^. £-♦ le 4 à ft h. 3o m., du soir. 
P' Ç. le 1.2 à 8 h. a m/clu mçat. 



nmpf»! 



P.L.\q 19 à 8 h\ 7 m. du matin, 
g. Qvlea6ài h. 43m. dusoir. 




.{ 



FEBfllîiÀlliS. 




FETRIER. 



Ce mois tire son nom de Fehruare, q^i signifie faire des expiations, 
-'parce que les Romains consacraient à des cérémonies expiatoires, les 
premiers jours dé ce niois. 



;," «H 

•al 


IJoui 
, du mi 


FÊTES. 


Lever 
dn 


Côuch. 
dn 


delà 11 


L4ver . Coucher 
4e de , 


. 1 

foires; 


3 S 

i Cl • 

a 


5«« 

• 


■ • •• j 


soleili 


MlfSU 


a !»■ 


'la luno. 


kland. 


du Départenùedl.. 

i 


^am. 


I 


S Ignace 


7 V 


4 55' 


28 


-6J46' 

7|i8 


A 

»• ^7* 


ToH^y . . ' 


biH. 


2 


Purificcuion 


7 33 


4 56 


29 


al?3 


• 
i - 


lundi 


3 


s Biaise 


7 3i 


4 58 


I 


7 44 


4 P2, 


Ravièrcs, Teil-Milon • 


hiar. 


4 


s Alexandre 


7 3o 


4% 


2 


'8 7 


6 10 


Druyes 


merc 


5 


ste Agathe 


7 28 


5 I 


. 3 


8 21 


•7 s»7 


.. , ,.■.' i 


jeudi 


6 


s Waast év. 


7 27 


5 3 


4 


.8 35 


8 46 


0u««y-eu-Othe \ ■) 


vend 


7 


s. Théodore 


7 25 


5 4 


5 


8 5o 


10 6 


i 
... ». "' ."' 


Sam. 


8 


s Etienne 


7 24 


5 6 


6 


9 7 


II- ^9 


• 


DlH. 

lundi 


9 

10 


sie Apollon 
StcScholast. 


7 22 
7 21 


5 8 


7 
8 


9 a6 
9 9i 




Treigny , . . . • 


.5 9 


Dgf2 


rnar. 


II 


s Se ver in 


7 '9 

i 


5 H 


9 


la a4 


,^2^.17 


• -, : t ' ; ' f.: 


tnerc 


12 


s Mélèce 


7 »7' 


5 i3 


10 


Il to 


3 37 


3t.<'Afarliii-4e«^Chainp|i r . .', 


jeudi 


i3 


s Gilbert „ 


.7 ï6. 


;5 14 


II 


II 


4 47 


• " . • • .. . : • 


.vend 


i4 


s Valentin 


7 ^ 


5 16 


là 


•IS27 


5 4fi 




$am. 


i5 


sFaustin , 


7 -12; 


.5 18 


i3 


3=^48 


ô ï9 


t 
Lengkiy •. ! • '• 


DlM 


i6 


Septuagés., . 


7,10 


.5 19 


^ 


4 9 


6 48 


' • i • • .-..-••■ 


lundi 


/I7 


8 SylvAia 


7-9 


5 20t 


i5 


5 S19 


7 9 




Biar. 


18 


8 Siméon 


7 7 


3 23 


ï7 


6 45 


7 25 


: .1 , ', • . 


oierc 


ï9 


s Aumer 


7 5 


5 24 


18 


7 Ô9 


'7 40 


• • ■ •• • ! • 


jeudi 


20 


sEucher^r^v 


7.3 


5 26 


>9 


9 " 


7 53 


^int^CyT • ' '' " î 


vend 


21 


s Gombcirl. 


7 î^ 


5 2ÇÎ 


ûo 


ro 22 


a .6 


. - -, ^ •- •/ ...' ■.' ; 


sam. 


22 


sPapias. 


7 ;0" 


5 29 


21 


u 33 


8. ^a 


! 


ÛlM. 

lundi 


23 


Sevagénm^ 
s Mathias 


$&8 
6 56 


.5 3ï 


92 




^ 4o 
.2 


.- ■ . . ; ;..'•) 


24 


5 3îi 




0343 


V«eIay;-C«Wèré' ' ■ ' i 


ihar. 


.25c 


s Aleaiandre 


6 64 


5 34 


H 


la 52 


Si 3o: 


■ 

SeiaueTay-î '' ' ' '' 


merc 


26 


9 Agricole 


6 52 


5.36 


35 


2 57 


10^ 8 


Busi5y-e©iO*lw,' * ^ 


jeudi 


27 


s Gaumier 


6 3o 


5 37 


!»6 


3 54 


10 57 


Avallon,S Fiitgeaiii, W^-l'Arehèx 


vend 


28 


s Romain 


6 43; 


539 


>7 


4 4' 


6- I 




Saoï. 

t 
» 


29 


s AriU« . 


6 46 

< 4 


5 40 


28 

1 


6 18 


. iii3 

1 r 


1 I 

•Charuy ■> 

'i ■ .'/< 1 ' ' ' ' 
1 


îiV.£.1^3àftîi.>8m.daâoir.- • - 


P. L:U r; àii h. 3'to: dii â()ii\^ 


P.Ç. le iôà4h. 1 4 ^11. du soiV. 


/). <?. le 255 ^nh.i tni dit ttiaU * 



^ 



MARTIfJS. 




KfARS. 



Ce mois, le premier de patinée romaîné, était bbti sacre à Mars, Dlcii 

de la giierre et' père de Roinulus. 



.;c /. 



1 h 




, ) 


Lt^er 


Coucli. 

i 


s- S:* 


Lcrer 


Courh^r 


* 

FOIRES 


il 


II 


FENTES. 


SO^Ït. 


. du' 


»i 


de 


de . 


• • 1 -■ • 


t 


• 




feokij. 


1 = 

• 


laluD^. 


la lufoc. 


du Département. 

! 


DlH. 


I 


Quinquag, 


h m 

6 44 


5 43 


37 


h 
6345 


^a.^9J Serginra 


Jaodi 


2 


s Simpliçe , 


6 43 


544 


25 


6s' 7 


-3^46 


L^UIe, Orand-Gl|rain|t , 

• i 


mar. 


3 


ste Camille 


6 4a 


5-4S 


^ 


6. 25 


5 3 


rnUyes^MailIy-CUti^u ! . 


merc 


4 


les Cendres 


6 38 


5.4? 


3o 


6 42 


6 23. 


S .-oiuliexv-du rS^t, Ncuny 


jeudi 


5 


sDraufin 


6 36 


.^48 


■ • ii: 


6 57 


7 45 


'ï^nnefr?^./ ..' j. . 


,vend 


6 


ste Colette 


.6 34 


6-^0 


2" 


7 1» 


9 9 


!•!•':'. '■ 


sam. 


7 


ste PerpÀ. 


6 33 


5 5i 


.3 


7. 3o 


la 3i) 


Tç»kç;r. ... . , ... ; 


DlM. 


8 


Quadragés. 


6 3ô 


5 53 


4 


b. 52 


• , 


Thiuy. ; ' 


, ■ . 


lundi 

j 


9 


st^Fraiiç. 


6. 88> 


5 54 


■ 5 


18 24 


^3- ^ 


S.-FIoTefitiii,lfa^er$,.Sépeaux ■ 


mard 


10 


steDoctrov. 


6 iè 


5-56 


6. 


9 7 


iN 


. '■ ' i 


merc 


II 


Quatre-T. 


6 34 


5 58 


■7 


ID, 3 


2^38 


* : ..'!'■ ' 


jeudi 


13 


s Grë^qÛTie 


6 31 


5 59 


a 


M lï 

t 


3; 36 


Gliablisi.Saiai)ui{U, Sent (• jocm); 


yen* 


13 


s Vincent 


6 30 


6 1 


9 


p 29 


4 aOî 


lial^rté-LoaiJiàtfe . 


sam. 


14 


s L^bia ... 


6 ]8 


6 3 


10 


il. 5o 


4 5o 


Viwlat. il'. 


DlM. 


i5 


Remimscere 


6 ?5 


6^ 4 


II 




5 l3 OiiÂim, GbalUer . > 


1 lundi 


i6 


s Abraham 


6 i3 


6. 5 


12 


4. 26 


5 3.1 përrwx 


Imard 


'7 


¥ Patrice 


6 ïi 


6 7 


i3 


5 4p 


5 46 


■ .■ ,-,:' •: ■. 


merc 


i8 


s Cyrille 


6 =9 


6 8 


14 


6 5? 


6 ; ô 


. , ,. ' 


jeudi 


'9 


s Landould 


6 7 


6.10 


i5 


,8 4 


6 i3 


é 

Laibsecq, ligny ' '■ . ' 


vend 


20 


s Joachim 


6 ô 


61^ 


i6i 


9 ^4 


6 37 


1 


sam. 


31 


ftlUbert 


6 ^ 


6 13 


«7 


.10 26 


6 43 


fi^0tr«al . < ' 


DlM. 


33 


OcuH 


6 I 


6.14 


16 


lï 35 


\i- 4 


CfiâJtcl4Ieafioir 


lundi 


33 


,s Victorien 


5.58 


6 10 


19 




. 7 3o 


L^l4lsT9^1e^r«iA 


mar. 


34 


s Thimolas 


5 36 


6 17 


20 


03 4a 


8 3 


Crevant * 


merc 


35 


a^monoûft. 


5 64 


6 ig 


ai 


«g4î 


8 43 


Leùguy 


jeudi 


36 


6 Félix 


563 


6(^0 


-22 .< 


», 34 


9 45 


Saint-Sawroar » Cixaumont . 

1 


yend 


V 


8 Romule 


5 5o 


6 3!i 


,i3 


S 14 


.lo 5i 


1 


sam. 


38 


s Goûtrân 


6 48 


6.-23? 


24 


8 4é 


og 5; 


ilncy-liB^Piavc » ., 


DlM3. 


^ 


Létale ' 


5' 46 


6^25 


25 

• 


4 11 


r I "^ 23 


4 « 

• 1 '.'.'■ 


luiidr 


3o 


s Rîeùl év. 


544 


626Î 


26^ 


4 3i 


'3- 39; 


t 


mard 


3i 


s Guy 


5 43 


6 2^ 


27 


4 47 


3 59 


* * 


N, l^*h 4 à4 1^. .i5,m. du mat 


k. 


1 ^. Z. le 1,8 à 4 ii-.4o m. du matio. j 


P,Ç. le loi ri h: iSm.du soio { D. Ç*.le *6 à 6 t-A* «??• du mat* | 



APMLIS. 



Ce moiS) <|ue les Romains avaient consacri à V^nus, tire son do^ du 
nom grec de celte déesse Aphron, ou biec de Apertre, ouvrir, parce 
que leprio la terre. 



^nom â« la déease Maia , ou dtt Majcitas-i attribut *I«- 
fin »\ plutôt hoDi^fuelea ftomaina doubaient 

ieillaj-ds ou sénaieui-e. 



S4n nom Vient ou d« Junon que les Homain 



honoraient le t" de ce 
romains i qui 



aux sénateurs. 



juLies. 



JUILLET. 



Ce moi! , sutreCoia appelé QuiKlUis par les Romaîn», pi !t le nom de Jules 
César, à qui il fut consacra, parca^ju'il était né dans ce mois. 



AÏJftUÇTU^, 




JfflflTJ 



C<? 



.moift, qoe tes Rc^ttaim appelèrent d^^ibord 5f2fû'i&^ rêçikt lé boû 
,, d' Auguste a caiftse de la naissance de cet empeceiû'l 



FÊTES. 



s Pierre ès-l. 
s Etienne^p* 
lnv,des,Et. 

s Domimquft 
Transfigurât 
s Gaétan 
s Sévère 
s Spire 
s Laurent , 
Il \% Tihurce 
s.te.,GUire 
s Hippolyte 
VigiU jeun 

ÂSSOMPTIOir. 

sRoch 
s Mammès 
ste Hélène - 
s Louis, év, 
s Bernard 
sRegnobert 
s Symphor. 
s Sidroine . 
» Barthëlem. 
8 Louis, roi 
s Eleutbère 
s Ebbon 
s Augustin 
Déc.desl*B 
s Fiacre 
s Paultn^^v. 



Lev^r 
soleil. 



4u 


a. 


Uever 
de 


iroldi. 


• 


laUmc. 



iCoocUer 

..lie 

Mf^»p 1, 



ji* 



FOIRES . 
du Bé^iarlctiréDl. 




T«>ucy 



•n 



I 

i 1 r 



f ' «n f» 



^. J Wy,Prunoy, 1^ ; ; 

'Sainb-Florcntiii ' i '' ' ' ' 

[ • ' 1 • . . - ' . i • ... 

\ GbeiV]r,Cour8on, Neuiily, Ferreux 
Katières, - ViHebetive -i Iq «-'Rot; 
Poiit-sar Yponc^Seig^elaf.^ 



Véee^ay! 



L%I1Ï 



RogDJf 



î \ 



m' 



!''(' 



.L|l8le, Perreau, rNeuvf 

>(.eugiiy, Maligny, £:hàtel-^DSoir« 
> SL^Julfeii, Cfië^y,WMa-èuy. 
,.0- ^0, ronnerre . j-r»/., «.?-' 

7 Ô6 Cerisier*, VWoéàf . 

7 21, Tjitilay , ,, • ; 

n 365 ^PP<>»S"y» MaiyjMChâf., Lafer^.é 
■ ' } Lonpiere , t'ehiiy , Champlost 

7. 53|c|ial4u, CttWy ' j ' 






PyQ.}Q^ à,^;Jti..ik4^m..du<niat. 
Prl»! 1q i3^^7:h,«â5>m.dii'mat. 



/>. Qi le, ad >à o h. 27. m.du éoîK /^ 
iV^ZivtJe a^7.à.6>Ii..5d m» duimatr 



■^^nai 



HBS 



a5 



Ce^iBOîs tire ■Mm» Bom de teatem, sept , parce qu*i^ était le septième c 
l'annte romaine. 



OCTOHBft. 




OGI^Biîti. 



Ce mois ^ke ^on.nonl de ocUjim huit, parce qu'U 4tait iei bmiti&nie mQÎB ^ê 

l'année romaÎDfe* 



A 



S O 

3 3 

3' 



9B 



ai 



jeudi 

vend 

sam. 

D.17 

lundi 

mar. 

inerc 

jeudi 

vend 

sam. 

D.18 

lundi 

mar. 

mero 

jeudi 

vend 

sam. 

D.19 

lundi 

mar. 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

D.20 

lundi 

mar. 

merc 

jea^i 

vend 

çam. 



eu 
3§ 



FÊTES. 



I 

3 

4 
5 

6 

7 
8 

^1 
la 

II 

la 

i3 

14 
i5 

16 

17 
18 

19 
20 

21 

23 
23 
24 
25 

26 
27 
28 

29 

3o 
3i 



s Rémy 

ss'Aivges 
s Denisarëo. 
s Franc. d* A» 
& Marse 
l'Bmnô 
s Sergent B. 
ste-PnUaie 
s Denis évv • 
sAldrio 
s Firmîn 
8te Thérèse 
s Gëraud 
4 Calixtè 
s Vulfran 
s Salve 
s Troès 
s Luc 
s Savinien 
s Âldérald 
s Hilarîon 
s Frëdérîc 
s Mellon 
s Magloire * 
sCresp.etC. 
s Rustique • < 
s Didier . 
sSimonetsJ 
s Narcisse 
s'Léon, pape 
Vigiltf^eûn. 



Leter -Coueh 

êfi do '. 
soleil SOiCi] 



S3 



h 

6 

6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 

e 

6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
.6 
6 



•m 
I 

•4 

6 

7 

6 

10 

17 

ï5 
^5 
?6 

I18 

19 
21 

32 

3o 
Bi 

as 

36 
3è 

4' 

43 

,44 
46 

47 



m 



537 

5 35 
5 33j 
53i 

5 291 10» 



527 

-525 

5 23 



21 

19 

17 

i5 

i3 
II 

9 

71 
5 

3 

I 



5 
5 

5 
5 

5 
5 
5 
5 
5 
5 

4'^ 
457 

455 

453 

4' 5a 129 

4 5o: I 

448 2 

444 3 

4.44 
4:43 

4:4ï 
440 



6 

7 
8 

91 



11} 
12 
i3 

14 
i5 

I© 

ï7 

18 

19 
20 

21 
22 
23 

24 
^ 
26 

27- 
28 



5 
6 

7 



II 19 



Os40 

II.57 



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FOIRES 

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du Déparleqitnt. . 






A m 

7^51 

8i;43 

9 44 



10 



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Lio41«-6t-G7i) Jotgvyf PrfiiMy 

il 



•11' 



/ 1 



Oruveiy L'I«lc, Grjoâ^iipp 



AppoigjBy, Jçsi-Mi^on. Ceri^a . 
SainUBrv 

* 

E'aii, Té^eUy, I^Moebu, Pronogr .* 

Ghâtel-Cçosoir, MézÇ]{«« 
Leu|oy . 



Ugnyt Ppn|.«u^*Toiiiie 

^Laiqfsecq 
Gravant . 






Bdsijjr-eiHOlli*. Clianiy» JMimn 

Titeîgny, Anay4»-Ff^BC -, 
Sl-Sauvenr» Cbablis,(VarmentoD 



— L* — J _. 



P. Q. Le 3 à 5 h. 47 Q'- ^u soin 
P. LAe II à.j b. a3 ni. du mat. 



D. Q. le 43 à o .h. 7 m- du mat. 
N. L. le 95 à'9 h. 7 m. damais 



Ce mois \ir,ç son.nou ée noiiem, nduf, parce qu'iLéuU le oeuviènie mois 
àelaaaéis -romaioe. 



DÊCEMBER. 




mSGESiSklB^ 



Ce mois tiré sôii ntom Ae deeem^ dîr, pBvce<[a^l ^tekJt- le ^^mi^iae âe 

Tannée romaine, ' 




i 



FO^RE 
du Dé|i«rleiti«nf t 



mar. 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

Dm. 

lundi 

mar. 

merc 

jeudi 

vend 

âam.' 

DlM. 

lundi 

mar 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

DlM. 

lundi 
i»ar. ( 
merc 



vend 
«am. 

DlM. 

lundi 
mar. 
merc 
jeudi 



I 



I 

2 

3 

4 

5 
6 

7 
8 

9 

10 

II 

12 

i3 

i4 

i5 
i6 

17 
i8 

19 

20 
21 
22 

iSI 

24 
25 
26 
27 

28 



Eloi 
s Fr, Xavier 
s Eioque 
ste Barbe 
s Sabas 
s Nicolas 
ste Fare 
Conception. 
steGorgonie 
ste Eulatîé 
s Damase 
s Josëfih 
ste Luce 
s Nicaise 
s Mesmin 
Quatre-T, 
s Lazare 
s Flavit 
s Grégoire ë. 
s Pbilogone 
sThomasap. 
s Ischirion 
sSèrvol 
Vigile jeme . 
No» '" 
s Etienne m. 
sJeanap. 
ss Innocents 



99< sTbom.deC 
3o sPotenticn 
3i s Sylvestre 



7 3Ç 

7 36 
737 

7 38 
740 
741 
7 4a 
743 

744 
745 

7 46 

7 47 
•748 

7 49 



5o 
5i 

53 

53 
54 

54 

55 
55 
5(5 
7 56 
7 56 
7 56 

7 ^ 
7 56 

7 56 
7 36 



H 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

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4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4: 

4 

4 

4 

4 

# 

4 
4 

4, 
4 10 

4 II 



2 
2 
2 
2 
3 
3 

4 

4 

5 
5 
6 

7 
8 

8 
9 



" -X TArdievequej Grusy 

I 



Jotti-la-'Ville ' 
Cheny, Blailly-Chdteaa 
Toucy 

Wigé/St-^uTanr, châtel-c^iltolr, 
GuiUon, N(^«rf 

. ' . • . .• 



VéxeUy , Qmod^tmp 



Grayaiit , Raviitarf 



4v^*oo 



Saibt-Cyr 

r.ighy; Bahit!»IPai9eaa. 



Sefgnelay; Vermediea.- ' 

■■.;•:• i 
Ch^illey 

Leugfiy, PrmUiy, Taij«y 
Ch^teiaz, ArlWoaày 

Coàr4>a '•'•' •" • 
GhabUt ! 



'I. 



1 ) ^t, 



i>: 



P. Q. le a à 7 h. a; m- du malin. | Z>. Q: le ïSàg h. i.3'm.duBoir 
P. L. le 9 à'4 h. à6 m*, du malin. |' N. L, !é 



a3 à 9 h. 34|m. du soir. 



4R 15 IHf 

^TAubcyde la.Cot^>Qr,.éu Loiret, ihu'ià AfiAw et de Seine-ét-3farfte. 

, indiquées à jOttî' fixé pour iSiO. 



■./'■'.'." adb;e.'..'. 



■ i 



t .* 1 



Gantier. 9 lirietiiie. îî soulaîiies; l5 auxon^ 17 Vendoeuvree.f aô pinçi, aa^W^iU 
t>the, herTÎ. 25 mussi^ dienyille. 
^ P£VHïBiu^éitissaic."6*vmenàuxe. i.6 brîenne, rîgm-Ié-féron' 19 marcilli-le-liaier 
1*9 avrfnU a4 Icsmoiât. VomilU-sùr-séine. ;'■ ;;" '.' . / ' \ 

»fiLR8. ï cKampigàolîes. !i chaource. 5 pînci. 9 mè^ei^ «ïiényiJlW x4Weniïe. i5 mi* 
li. r'7 cbfcsiei; iig Thuttre. 20 saînt-jéan dë-bonneval.' 21 ejsoies a3 sainlphal aS ao* 
^ni: 3o Wvi, " : ' '^'••••'- •' ..;/...,...«.«....;?*..¥«., 

* Avmi;; a làndrevflle. 3 poagî. 6 .iiixon , villeiiaaxe. 9 ciiayangcs il bar* suiv-aube. 
iSbéfulles. i5 vitry-lç-croUé.i.Q tuojes. 20 nonirU-roi. aSvandcettyre. aS «ussL 
lésinont. ;i6 estissac. ^ 

.Mai. a hervi, p»"?»- ? '«haojirce, ramerupt. 9 gië-sur-wlno, brigue, arcîi. 
i| cheslei, 18 clia'ppes. ai ëssoies. ^ lusigni, a; saint-pbal^ a8 SQviUioes. 

Juin. 5 dienYi|Ic. ii poug^,.riceis, nogenl, ch(afnoi. lâ bàç-surrSeia©. 18 ais^n- 
otbe. ao cunfia;» çlMiyaiigfis. aa auxpn, ^ tr^îo^l, troyçf, a5 vendœuvre, bouUlk 
a8dpipp.ierre,cbap.urçQ.3(>h!eryi. i , .:<:«. .... ; •:.! 

^jïuiLLÇT. I rigai-le-féron, la cbérei.;ji5 ^pei», 18 cbeçlm-.as pioci.. >a4 smBt-pbai 
a6 yillepauxe. , . . . ... ..,,... .^. - . . . , , 

Août, 6 clérei. n nog ç»t. a4 arçis, locbea^ a5 cbapurce; 29 baç-sur-êubc, laâHwnt; 
3l riceis. „ 

^pçPT^MBBB. I roussi., estUsac, trojcs (12 \Qv^i). a auxon, marcUU-le-baier. 3.ai3B^en 
otibe, 5 bar-?or-seine. 7.,landreyille, 9 dienyille, ayant. lo.cbesle», la rigiii«le.-£éroB. 
i3neuville. i4Jxeryi, ramerwpt. i5 cb^mpignoUes. 17 «PuWa^s. ap 9a|iD(-je;aiir4fr*J}pii^ 
n^yal, ai esspi^s^rpmilli-sur-seipe, pougi, aSuién. 27 chatnoi.agyiJileiiauxe. 

Octobre, i traînel, pinci. aarcis. 4 cbayanges.. 9 rbuitre. ip saint-phal, i3.$t«-ra- 
pijsn, 18 chapurce, lesnwmt, y^ndœayre. 19 bémllç». 26 brlenne» aS.^simpieri'py riceis 
nogent. 3o dienyille. . ;...., . ! . . , * 

JSToyembrb. 2 lu&igQi, pinci. 4aix^eu-oibe,bpuiiU^ 5 cbappes^ 7 chayang^d.yitri' 

(•Cr^is^. m cheslei. II mussi. la somnieval. 1.^ riarni.I<>>(<itvAn t<^ «p.k»4 l^ 2 ..z*^. 

leri 

aojchapurcer 21 Ipches. 22 ppugy, saiat-pbal, 27 dampierre. 28 traînel. 3t riMCKQropt, 

COTE-D'OR.> ' 

Janvier, a cHâteau-neuf. 4 jatlanges. 6 arnai. 7 nolai^ ^0 beauoe» ppuilli. i3 yifr. 
teaiix. 14 cprpeàu. i5 bligni-sur-puche (3 }.^, niinpt^ dijon, 17 talmai aa mirebean- 
semur. a3 fcntaine-française- a4gevrei, aignai.< a5cbanceaux. a7 cbâtlUon-sur-seinje^ 
a9$aulieu: 3i autvicoprt, graneei, préci-:Spus-tbil,,saint-çeine« 

FiévRiER. 5 savoisi , sémbernoa. 5 salmaise., sa(5<juena|. 6 arpai. 7 ëpoisses. 8 rouyraî. 
10 ste-sabiné , touillon. ta argilli, yillaines-en-duesoipis. «4 .i.vri, binges. l5 yittcaux! 
coalmier-le-seç. 17 pouilli. ao baigneur, gemeaju?» cbâleau-neufj seurre^ 21 sèroii/ 
22 nauUi. 23 laignes, réceî, sauUeu. 24montbvd. ;?S pon^t^i^Ier. 26 Lussi. ,27 is-s-till.e' 

MarsI rvisemî, yilli, malin, 2 minpl, renève.3 çouchei, yielyierg^.^bèzp, roailU) 
l^li^ni (3*j*.), 5 chànceaux. 6 arc , rpuvrai ,, nuits. 7 arnai. 3, mpntbçrthau(|^ %^^^^* ijp 



arnfti, 
-sur. 



ai ricei 
pontsUlef 



dijon (3 j.), 8aiat-jean-de-la6ne, belan..ii montter, jé^ne* la liernaU. l5 laône. l6 
Tanyei , auxonne. i8 selongel, rg piiecl. ao la marche, seurre. ai sainte-reine, a 3 
vH^e^i^f . a4 fonl^ine-fian^^» gri^iuMi » 9Biilt«à. 06 «oUssef MlDl»-Mbine , ialitet » 
semur. a8 saulon-la-nie , ^i^uai. 3o baigneQX* 

ÂYaxL. I perrigni^ sombernon. a breaux. 3 nolai. 4Btfontbard. 5 miiiieures. 6 ai 

7 châtillon-sur-icine (3 j.). 9 château-neuf. lo vilTalnes. ii flaTÎgni. la brasei, U 

ville 14 nicei. i5 st-seine. 16 semur, vi(ters«le-duc. 18 thôtes. 19 époisses. ao saulitfn* 
icei, lonjeau , pluveaut. aa chaili. a3 jallanges, n^n-sous-fhiU f^vllUf aS m|trîgnt , 
tsUlef, roûTral, dijon. a7 savoisi. 

Mai. I aiserei, bligni (3 j.), minot, renèye, sa)maise, Quit$. 3 mcU),gpi, 4 strc«»>t|iil9 
larocfae-en-bi'euU. 5 argllli, roontigni. 6 selongei, la veille pow If S bé'tç^ à //ii/?e$y Ariifi, 
bussi.7 préci, laignes. 9 T^lcaux. 10 nolai j 8t.-jean-de-).aôue>. U grancef , lieroais, 
meursault, môntbard. la longchamp , coulmier-Je-scc. i3 lignai. 14 ro^yrlfti. 1.5 la 
màlrché, môtitler, pagni, vaTei. iGpouilIî. 17 saulieu. ai seurre^ ivri, t^Jmai, a3 four 
taine-française , sombernoQ. a5 cheyigni. 37 étais a3 grignoi^ apbussi.^Q ^ongecourt. 
3i semuf. 

JriK. t mirebeau a ehatfli. 3 chkticéaux. 4 l^^î^i^î (3 {^), boirn en contré, villaines. 

5 châti lion «pour les laines^ braux, gevrei.6 toisi , vanyci. 7 ainai, genlis. 8 baigneux, 
ch&teau-Beaf. 9 safM-lkelne, époisses. ib autricourt, dijbn ('7 j*), touillon., liernats, 
labergement, mooltbard , principalement pour les laines.' ii messîgni la is'-s-tbil, mi- 
neures. l3 TieWerge.T4^^oiivrai. i6eorâarin-. 18 cfaâtillon p-j.)* ^o aukonne, laroche- 
^il*l>ernil^ graocel. ai sainte-reine ;^éel. aà sélWes. a3 bèxi», vitteâ^x. a4 dijon (71). 
minot, ste-sabine. a5 semur. aôpontaillier, saulieu, savolsî. ad aîgnaf. 30 flavigni, nolai. 
i ■ JlHt&Brr. I «eurrai 11 breaux. 3 laigne». 4 selongeî,fa veille pour lés hifieé à lainey mônt- 
saint-jean. 6arc-s-tille , arnai. 7 pouilli. 10 liernais. la baigneux, nan-sous-thii , fôcf* 
taîne^ftânçalae. 13 i^ilti. i4'meRtb8i^. T»j rouvrai.- ao m'irebëau. aa souibei^bn. a3 
rccei-sur ource. a4 molesme. a7 saulieu. 39 yitteaux. 3o montigni. 

Août. 4^aua^*^^^'^^*** ^arg^^H, i3^tklx>-Ie-duc. 16 saiht-feato-de-lkône. 18 aignai. 
I9ivri. ao talmai, santeBAi. ai châftillon-s-snr-seine, ste-marie-la -blanche. a3 sauHcu, 
châtcaù'-iieaf 04^'^^^^'^"''^'^'^^ P^^^gi^^* vrllers-le^dad 25 dijon. âG'iatairche, 
messigni. 07 is-sur-title'.- a8 labergement, rou vrai, salmaise. 29 mo'utler, séurré, sac- 
qiienaî.3oblignt'sur-ouèhe, pen'igni,binges. 3i époisses, saulôn-1a-chaj>ene. 

$«i<TKttBae, 1 bfeatrx, chanceaux, rcnèyca bèxe, marigni , mursauU. 3 grancèi; 
montberthaud, coulmiet-le-sec. 4 arc-s-tille , toatUpn ^ corpeau. 5 sainte-deine, genal. 

6 ani'ai ,«etongei , la taille pour les hétes à laine. 7 bi-asei. 8 lîernais , genlis , 9 semur. 
ia Orléans, mâitti; ii préct, vîllaines. la autricourt, fiavlgnî, Tc^nfeau, minot. 14 mire- 
beau, môntbard, polai. i5 pouilli 16 grignon, bonnencon'tiré. 17 aîseref,'8ânyes.^ 18 
gemeaâz* aa mèrittcr, ^ielycrge. a3 ste-reine. a^ laignes, pontailler, jallabges. a5 fon- 
taiiie^fWMi^a^se, saybisi , saulieu, longecourt* aÔlongdiamp, aigiial. a7 cfaevlgni, vit- 
teaux. a9 recei. 3o mont-saint-fean. , . 

Octobre, i montigni-sur-aube. 3 bussi, ste-sabine, ruQTei^les bcaune, 4 sombernon. 
6 arnal. 7pa^(iM(i-viUc, laborde (commune de meursaugé), rouvràil 9 pagni-Ie château, 
satmàisei ^o saint- jean-de-laône, chaîMi, epulmicr-le-sec. la commarin. 'i3|nblésme, 
làroche^n^irÎEmil, reuTres, salives. i4'^stuion-ta-rue, baigneux.' 16 nuUs. 1^ ste-seine. 
18 messigni , toisi. 19 cfaâtillon (3 j.) , is-s-tille ao argilli, sqmur. a3 auxonne ,'bngni- 
«nr- ou che, saulieu. a5 coucKei. a6 vitteaux.'a7 îvri. a8 montigni sur-Vingp'dQC , flavi- 
gnï; 3o âignai. 3ï prdci-sons-thîl. 

NôvÊMBBB. a époisses , vanvei. 3 b'elan. 4 pulîgnî', sie-reiné, vîlli. 6 arnaî, molinot , 
mînbf, saroisf, châteaU-neuf. 7 grignon. 8 genlis, tbuillon, 9 gevreî. lo Jijôn, villaîues. 
lamontbart, beaùne , perrigni , selongei, la veille pour les hétes à laine, 14 laignes, 
nW-sous-tUil. i5 chanceaux , sombernon, rccei-sur-ource. 17 mbnt-st.-jean.' 18 nolai* 



4N 17M» 

Xg mceS»dosemiir. labaigneuz, pouilly^en adxois. ^^(ojkXtAne'fniï^Rist. d5 saaiiea, 
seorre, ponUiller. 36 gémeaux. 3o séllves-, salmaiaet. 

DiceMtRB. I malin, a is-flar-tilie, rouTrai,renèiré. 3 'laro€fce*««i^-breuil. 4 nUit», 'ai^é- ' 
cur-thih châtil}on-8ur*8eine.5 arnai, gênais 6 bUgni-Mir-oiieike ^3 {.), graneei. 7'cbaB-^ 
ceaiu, meonauit. 8 sayoisi. Qflayîgni. lo 4p(n«ses. la lieniéto.'l5yUteaax.i6mûn^î- 
gnj. i8 aigttai, semor. ao bise, ai «aaliea, selonglK^ h veille pour igs bétts à lame. 
1^2 autonne, bussi, recei^sur ource. a3 santenai, prëci. a8 mo'nfbard, 9o saifit-seiiie. 

LOIRET. 

là.' 4 

Janvier. 6 saint-denis-de-rhôtel. i3 corbeillea« coujon. j(4 châtUlon-sur-loiag. i6 
lorris. 17 ladon. iS.pUluyiers. ao bellegarde, beapUeu. as maiçeàu-aux-prés. a8 sulii. 
3i montafgis. 

FÉyiuyB.i.beaugeiici. 3 château-renard. 6 jargeau. 7 puiseaux. 8 ckâteauneuf. Iq st- 
benpit. la patoy. x3 beaupe. 16 clcri. 18 sullj. ^g ladon. ai arteqai. ^5 gien. 26 st-^K 

Mars, a châtillon-sur-Ioing. 3 briare. 7 courtenay,,boi^-c0mmQn« ollyet. 9.buis»>.. 
seaux. r5 sçrm^iseSf.iQ yitri-auX'Ioges. ao malesherbes. ai eJdâtcau neuf, a^ me.ung', 
boipes. 33. bellegarde. a5 ferrièrei , beaugen;!. a6 nogent-snr.yermisson. 39 cbuellef^, 
mor&t. 

Ayaiii. .1 nenyiUe, a lorris, 3 jargeau. 8 puiseaux. 10 meung. i5 suUi^ montargis. 17 
saint-gondop.ao.beauUeu. 23 saint-maurice, corbeillei. pithiyiers.. a8 gie^ .(8.. jours). 

JVIax. I beaugenci, london, château-renard , aschères^labuuières^a £errières, .picr-' 
refite. 3 bellegarde. 4 laferttf, thon^ yarennes. Q.montCQrbon^ cpur^enai , .10 châtillon- . 
sutf^loing y clîri, châtGaU|«euf. 11 saint^denis-de^'hôtel. 16. coulon. 17 ovijçquer-sur- 
U^aé. 19 boni, aochâtillon-sttr-loing. ai sarran. ^ ^ • 

Jtnar. i orUans (i5 jours), montargis^ 5 jargeau 6 beaugenci. 7 chnelles. 8 saint- 
maurice-sur-ayeiron, cléri. il châtillon-sur-Ioiog^ yitri-aux-logef, neuville, sainte 
benoUé 14 joui. 16 gien. 19 saicit-goudon. aoel^âteau^renar^'-Si poilli. aa nogent-sur- 
yermâson. ^3 lorrfs, sermaises.aS huisseaux, suUi, bellegarde, Ubussière. 37 patai. 29 
beaugen4L. 3o châtillon-sur-loingi corbeilles, piihiyiers, meung, 

JoiLLBT. I cfaâteauneuf, artenay, crayant. 4 malesberbes, courtenay* ^ oui(Ouer-8ur« . 
trë«c. 8 baecons gbeaune. i5 puiseauVy Orléans. .19 cheyillt. ai montargis (4 jours), 
aa beaugenci; aS patal ag Ugni-le>xi]|;>aut 

AOUT. I coulon. asulli 3 >aint-maurice-sur-ayeiron, lords. 7 jargeau. lo boi3- 
commun li gien. 1 5 clëri. 17, yarennes, ousouer-sur-triSxé* ao beaulicu. a4 neuyille, 
la'^on,» cbàteaufrçnardy bonni,. cliÂteauneuf, malesherbes. 28 beaune. ag châtillon-. 
suF^oire. 3omaj*reau*aux-prés^ ferrièrcft, bojnes. 

Sbptxh9As I beaugenci, saint^Ioup, charsonyUle, saint-benott. a thon 4 Iftfert^. 5 
joui, 6 asclières. 7 chailli. 9 nogcnt-sur-yermisson , puiseaux. la courtcnai. 14 châtil- 
lon^snr-Ioing. i5 sermaises. 16 lorris. ao meung. ai pithlvieis. a3 «aint maurice-sur 
ayeiron a5 artenai. 29 ferrières 3o chuelles, corbeilles. 

Octobre i snlli» 7 montargis, 9 gien, meung i8 bois- commun. 19 jargeau, corbeil- 
les, labuttière^sainl-ai. 20 beaulieu aa yèyre-le-châtel. 26 saint-godon. 28 château- 
neuf, 4^eylUi. 3i beaugenci. 

Novembre, a ladon. 3 saran, boines, châtillon-sur-loire, suUi, rignî-le-ribaut, 4 »t- 
denis^de-rfaètel, oliyel.6.yilri-aux-U)ges, gbuis^eau, 11 malesberbes,. meung, mon- 
targis, neuyille, idial-mawticensuivayeiron. la ni^g^ni-surryermissop, ouxQuer-sur- 
tréié, beaune. i4.lafertë 17 boni. 18 orlëans (8 jours;,pithiyiers. aa briare. afi ehâ- 
teau^'reiMrd, gien, aschères, sanit-'benoU, 3o cléri, courtenai, patai, lorri&. . 

Décembre, i bellegarde. 4 jargeau (3 jours). 6 cl»âtillon-sur-Joing , bt)ia commu». 
i3cliâteiuii€uf, «haitllon'Sur-iotre, aôsuUy. agbri^e. 

a bis 



t8 

NIÈYRS. 

jÀiryiB&, I cossaie. 5 prémeri. 7 poUeax, châteati-cbiiion,Miol«amaocl. Il eorbigny, 
tiOTen. 16 anleii. 18 ontrains, lormes, lorci* iuceoai. igbeaumoot la-ferrière. a»wi- 
nai, corvol. aa dômes, taiot-saulgeSj donii. a5 diamplemi^ saiat-parUe- 37 tanaay» 
coBne. a8 moulins-engilbcrt 3o azi-le-vif . 

Fi^TRiBiu I corbigni, la charité. 3 la rochemilai , lormes, 4 l^eauroont-Ia^ferrière, 
saiot-yerain, saint-amand. 5 8uUi<'la-tour. 6 châtilloo. 8 cbampallement , dormeci. 9 
elameci. lo fours. Il billi, saint-pierre-le-moutiers. i3 entrains. iSasnaUj yarzi. 16 
bonhi • neyers. 18 château-chinon , entrains, saint-saulges. ao saint-réyerien , Jecise. 
aa tannai* a3 mhère. a4 couloutre- a8 aunai. 

MAas. a cbaotenai. 3 monceaux 4 arquion, la rochemilai, corbigni. 5 neufoataineii. 
6 aci, menon, roui. 8 crnz-la-yille. lo asnan. 11 saint^pierre. la dômes. i3 lusi. l5 
ouroaz.*l6chamdlemi. 18 châtilloo. aa claraeci, aligni-en-moryan. a3 lormes. a4 la 
charité. a5 lucenoi , château-chinon , saint-révërien , saint*amand. a6 mhère, fours> 
a7 entrains. 39 pouilli , saint-^aulges. 

Aybxl. I donzi, saint- brisson , ceryon. a coryol. 3 moulîns-engilbert, corbigni. 4 
châteauneuf. 5 decizes. 7 pongaes 8 lormes, neyers. 10 billi. il roui. i3 saint lau- 
rent, monceaux. 14 cassaie. 18 mhère. ao yarzi, saint-pierre, a3 ourouz, a5 doraes* 
a6 la nocle.a7 entrains, crux.a8d'han les-pIaces, st.-parize,a9 champollement, cosne* 

Mai. a decize, corbigni, aunai. 3 montigni-sor-cannes 4 brassi, garchi, guérigni* 
5 mhère. 6 champlemi. 7 poiseuz, cours, la rochemeLû, prémeri. 8 château-chinon. 
9 ceryon, tannai. 10 sulli-la-tour, liyri, bona, asnon II st-martin-du-puits, arquian, 
fburs. i3 dorneci. 14 neyers, bonhi. 16 mhère, saint-honoré, brinon aoclameci , guipi 
la fermeté, ai entrains, dornes. aa moulins-engilbèrt, a3 monceaux, lormes. aS axi- 
aux-amoignes. 37 beaumont-le -ferrière, crnx-Ja-yille, la fermeté. a8 aulesi. 3o saint- 
réyérien , la rochemilai. 

Juin, i châteauneuf, cercUla- tour, a châtillon 4 ceryon, magni, prémeri. 6 menon, 
luccnai , yarzi. 7 montsauche , roui. 8 garchi, cosne. 10 champallement, fours. li ou* 
roux, couloutre, drui. i3 entrains , luthenai. 14 saint-saulges. i5 saint-amand. 17 ne- 
yers , dorneci. 18 la nocle. ao braci , luci-le-bourg. ai champlemi. a3 châtillon , saint - 
laurcnt. a4enti^ins. a5 alligni-en-moryand , luei, donzi, lormes, cnix, touri, saint- 
abron. a7 tannai, beaamont-la-ferrière.' a8 clameci. 39 pouilli. 3o corbigni, cerci* 
marigni, mars-sur-allier. 

Juillet i decize. a prémeri , moolins-engilbert. 4 châteauneuf, jailli , azi-auz- 
amoigoe, dorneci. 5 d*hun>les>p1aces. 8 pougues. Il coryot, arqoian. i a luthenai. iS 
drui. 14 siilH-la-tour, 17 entrains. 18 aniezi. 30 la nocle, alligni-en-moryand, corbigni. 
aa champlem], mars-sur-allier, neyers. a5 lucenai. a6 château-chinon , dornes , larci. 
3o couloutre. 

Août, i saint-brîsson , crux, châtillon. 3 châteauneuf. 5 saint-amand. 6 prémeri , 
tannai, magni. 8 saint-pierre , poiseux. lo neuyi, saint-sautges. il lormes, i3 garchi, 
decize, la charité. 16 impli, champallement, mhère, donzi , chaatenai. 17 asnan. ao 
mouUos-engilbert , aligni«ea«moryand , corbigni. aa monceaux, yarzi; aniezi, fouxs, 
montapas. a3 saiot-parize. a5 ceryon. a6 montigni-sur-canne. a7 àunai, lucenai. a9 
entrains. 3o couloutre. 3i cosne. 

Septembre, a neyers. 3 prémeri. 5 neufontaincs, asnan. 6 garchi, decize. 7 château- 
chinon, la charité, crux. 8 saint-reyérien , donzi. 9 saint-martin-do- puits, la roche- 
milai , tannai. la dorneci. 14 saint-amand, dornes, clameci. 16 pouilli. 17 corbigni, 
19 saint-pierre, sulli-la-tour. ao ceryon. ai champlemi. aa lusi. a3 saint-brisson. a4 
entrains. a6 aunai , monceaux, roui , luthenai. 39 amari , cosne. 

Octobre, i lormes, beaumont-la-ferrière, mars sur- allier, billi. a saint-saulge. 



ta 

3 guipi, meaon, 4 magni. 6 corvol. 7 boubi. 9 entrains. 10 la fermeté, dornes. '12 ne« 
vers. 14 montignî-sur-cannes. l5 corbigni , alligni. 17 cbaumard^ cerci-Ia-tour. 18 
laint-réyërien , garchi. 19 clameci. ao saint-verain. ^'i arquian, lacenai. q4 fours. a5 
nihère, Hyri. 37 monceaux , saint-laurent. 2& donzi, cfaantenai. 129 la charité, brères, 
poiseux, decize. 3x champallement , crux, yani. 

RoYXHBaB. 3 luzi s lormes, champlemi. 4 château -chinon , saint-amand. 5 ptémeri. 
7 asi-aux-am oignes 8pougues,doroeci. 9 cosne, drni. ii poulli, magni,bHme, saint- 
saulges. la guérigni, saiot-martin-dn-puits. i3 entrains, i4 cossaie. f5 saii^-bofi^ré.- 
19 corbigni. ai cbitillon, boubi. a3 ouroux. a5 aunai, tannai, nenvi; 4ai9|*pi4n«6. 
agdecize.Sodonzi. ...'.- 

DECEMBRE. I paii,brinon. a ncvers, beaumont-Ia-ferrière; 5 lormes, la noctey.rouî, 
luzi. 6 prèmeri. 7 lacbaritév 9 entrains, marigni. 10 asnan,- montsauchè* 14 corbigni. 
19 cbampallement , varzi. ao champlemi. ai menou, saiot-8au>ges. aa ceivon. a&don- 
zi. 39 la rochemilal. - _ ^ - 

SEmE ET MARIÏE. 

Jahyibb» ao nemours, béton -bazoches. a5 égreyiUe. 3i la ferté-gancher, 

FiYBiBR. a choisi^ provins. 3 lagni. 7 château*landon. 14 brai-sur-seine. 17 donne* 
marie, ai rosoi. a4 beaumont. a5 beton-bazoches. la ferté-gauclier. . . 

Mabs. 6 Fontainebleau. la nanteuil-sur-marne. 16 moniiont. . 19 chaumes, ai cba*| 
teau-landon aS la ferté-gaucher. a9 inoret. ' , 1 ^ 

AvaiL. 9 chaumes, saint-augttstin , joûarre; rebâti. 'i& êhaltf'ntre -la-grande' 3ii. 
beaumont. 

Mai. I la ferté gaucher , nemours, lizi.a créci. 3 branles. lo lârcbkut. 14 méaux.. 
ao dammartid, rebais , Ûogni. a5 rosoi, tournan. a6 provins. a7 Fontainebleau. 3o là, 
ferté-gaucher. 

Juin, xi croui-sur-ourcq. 18 dordaelles. a4 provins, nemours, inelun, mohtefeau/ 
la ferté-souft-jouarre. a7 la ferté-gaucher, fchâteaù-lan don. ^9 thainri-férotte^, 'dioisi.' 

Juillet. 4 nangîs, la ferté-gaucher. 5 égreville 7 lagni. 8 brie-comte-rôbert, cheU. 
les. 18 valence. 19 chenoise. aa rebais, fontenai. a5 la ferté-gaucher. ,' 

Août. 9 mormant. a4 lagni. a5 salnt-bartbélemi. a7l)eaumont. a9la ferté«gaucher. 
3i branles. " ' 

Srptembbb. 8 nangis 9 moret. monteti , la ferrière. Il provins , brie-çomte-robert. 
la faremoutiers. 14 villeneuve-le-comte, brai-sur seine, châlantre-la-grande. 16 mon- 
perfhuis, cbâtillon. 17 rebais, ai croui-sur-ourcq, blandi.a4 joui-le-châtel. a6 la ferté- 
gaucher, 39 crécî, pomponne. 

Octobre, t danimartin^ yaienee. 6 donnemarîe. 9lizi. 10 coulommiers. i4touquiu. 
16 chenoise. 18 la ferté-gaucher, mitri 19 chaumes a5 la ferté- sous- jouarre. aS mor- 
mant, fontenai, nanteuiUsur-maroe 3i la ferté-gaucher. 

Novembre, a jôuarre, nemOurs. 3 tournon 4 chelles. ii melun, meaux, provins , 
U chapelle-gonthier. ia égreville 16 rozoi. 19 rebais ao lagni. a5 doue. a6 fontaioe- 
bleau. a8 la ferté-gaucher. 3o beaumont , brie-camte-robert , nanteuil-sur-marne. 

DiscEMBRB. 6 moret, dammartin, la ferté-sous-jouarre. 19 châ teau-landon. a6 la 
fert<f-gaucher. 



20 



AUXERRE. 



DILIGENCES. 

D*ÂiTxiARB à Pabis, Meisagerîes royales et Messageriei LafEte, Porte de Paris 

Départ tons les jours à 6 heures da soir. 
4)*ÂuzKRRB à Ghaloits , la Ghâlonaise , même bureau ; départ 9 heures du matin, 
«i* 'à ÂvALLOir , même bureau^ à 9 heures du matin , tous les jours. 
— • A ToiTKERBfi et Dijon y même bureau , départ 8 heures du matin. 
•— ' à Clamect, mémebureaUy à ït heures du matin. 
Et chez Juillet, 8 heures du matin. 
"^'AuxERRB Ik Orlijahs, pRr Saint-Fargeau, cbeiM. Juillet, & 11 heures du matin. 

— • à Trotbs, par St.-Florentin , chez M. Bonnard, hôtel du Léopard, à midi. 



Brienon, chez MM. 
Cbahlis, 

Cbarny, 

Ghâtel-Gensoir, 

Cheny, 

Glameoy, 

Gravant, 

Joîgny, 

Joux-la- Ville , 

Leugny, 

liigny» 
Mailly-Ghâleau, 

Noyers , 

Saint-Fargeau, 

Saint-Florentin, 

Saint-SauTCur, 

Seignelay^ 

Thury, 

Toucy, 

'Vermenton $ 



MESSAGERS ET GOIQIISSIONNAIBBS. 

Margillirb, Bbrruet, trois fois par semaine. 

idem jours de marché. 

Bbbrubt, rue Groiz-de-Pierre , jour de marché. 

idem idem. 

GuaLOCHAv, rue Royale , mercredi et vendredi. 
Marcillibr, hôtel de la Fontaine , tous les vendredis^ 
JuiLLBT, rue du Temple , tous les jours. 
BzRRUKT, rue Groix-derPierre, lundi et. vendredi. 
LoTK , Porte de Paris , trois fois par semaine. 
BiGAULT, place du Marche^ les jours de marché. 
Petit, porte d*Egleny, trois fois par semaine. 
Marctllier , Hôtel de la Fontaine , trois fois par semaine. 
Stalir , Forte-GhantC'Pinot, jours de marché. 
Bobir , rue du Pont , le vendredi. 
JaiLLXT, rue du Temple, tous les deux jours. 
GuiLLOCHATJ, rue Royale, le vendredi. 
jACQxnsT, porte du Temple, trois fois par semaine. 
BiifARD , les j. de marché, et Hugot, rue du Temple, tous les j. 
Stalin , porte Ghante-Pinot , une fois par semaine. 
Juillet, rue du Temple, tous les jours, et Stalih, s fois par sem. 
tf ouchbrotte , sur le Port, mardi , jeudi et samedi ; et Rigault , 

les jours de marché. 



JOIGNY. 



DILIGENCES. 

Entreprise Sergent, Doclos et compagnie, pour Paris, tous les jours à s h. du soir. 
M. Letrout, directeur, quai de Paris. 



21 

Messageries g^nërales de France, M. Momt7ort, rue de l'Entrepôt, k Jolgny. 
Messageries royales, M. Sirtbut^ directeur, quai Saint-Florentin, à Joign j. 



SENS. 



Sens à Parîs, ckez M. SxRâCRT, rue Royale, tous les jours à 7 heures du soir* 
Sens h Joigny, id. à s heures du matin. 

Sens à Troves / ^^^^ ^' ^*'^^'> P^^ce St. -Etienne, tous les jours à s h. du matin. 

' \ Hôtel de l'Ecu, tous les jours à s heures du matin. 
Sens à Montereau, correspondance des bateaux à vapeur, ches M. TroitA, place St.- 

Etienne : tous les jours à 4 heures du matin. 
Sens à Gh^roy, chez M. Mortirt, à la Tour d'Argent, tous les j.. à s heures du matin* 
Sens à Tonnerre, ches M. Cvidet, tous les jours. 
Messageries générales de France» Hôtel de l'Ecu. 
Messageries royales , chez M. Brocboz, rue Dauphine. 
Messageries Françaises, chez M. Martinet, rue Dauphine. 
Sens à Gourtenay, Montargis, etc. , Hôtel de Beaune , tous les jours. 

MESSAGERS BT COUMISSIONNAIRES. 

Arri^eni et partent le même jour. 

GouRTBif At, à It Pomme-d*Or> lundi et yendredr. 
PoHT-suR-YoKKE, Id. lundi et vendredi. 

ViLLRRBUVK-LE-Boi , Hôtcl dc Beaunc, Lundi, jeudi, samedi. 
St^^ulirn-du-Sault, ' idem lundi et vendredi. 

Brat-svr-Seine , Hôtel de la ville de Paris , lundi. 
Gerisiers, idem . lundi et vendredi. 

Sergires , idem lundi, mercredi, samedi* 

ViLLERRUVE-L'ARCHEvâQUE, îdcm lundl et vendredi. 
THORianT> chez M^ Holland, rue Dauphine, lundi et vendredi. 




23 

OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 

FAITES A AUXER&E DU i^^ OCTOBRE 1838 AU 30 SEPTESIBRE 1839. 



Il a été fait deux observations par jour pour la température et les 
quantités de pluie, et trois observations pour Fétat du ciel et les vents. 

TEM^RÂTURE. 

Deux thermomètres ont été employés; tous deux portent la division 
S0° entré leurs points fixes. C'est d'après ce système qi?e les observa- 
tions ont eu lieu, et que le résultat en est donné ici. 

L'un de ces thermomètres est au mercure et a tout son apparçil en 
verre. Il a servi aux observations ordinaires, ^, en Tabsence d'un ins- 
.trument spédal sufiSsarament exact que nous n'avons pu encore nous 
procurer, il a fourni les chiffres des températures maœima^ au moyea 
d'une observation Êdte entre 2 et 3 heiu'es du soir. 

L'autre est le thermomètre horizontal à minima. 

L'exposition de ces deux instruments est nord-est, à l'abri des ré- 
flexions, à 15 pieds au-dessus du sol. Leurs indications ont toujours 
été comparées. 



Octobre i8»8> 

NoYEUBaE. . . 
DÉCFVBnB. . . 

Janvier* iss» 
Février . . . 
Mars 

A.VRIL .... 

Mai .... 

Juin 

Juillet • . . 
Août .... 
Septeubrb. . 



inaxima. 



+ 
t 



15" 
iO^ SO 
«O 75 

19° 50 
8 50 
14° 80 



TEMPEEATURE- 

miniiua. 



-*- qo ts 

— 4° sa 

— 7° 75 

— 6O25 

— 0® 75 
— qo 75 

-I-5O 76 
-|_90 50 

-U 90 50 
--7° B5 



MOYENNE. 



HOTEKRl^ 

delà 

variabilité 

jparoaiière. 



-j^ 9® 10 
7® OS 

1« 74 
50 67 
SO44 
6*96 
11<> S5 
-f- 16° 58 
160 SB 
-h lA® 90 
-4- 15** 75 



4^ 90 
5<> OB 
«O 10 
B® 97 
Z<* 86 
5O 06 
5® 50 
7O 05 
6® SB 
6« 55 
70 57 
5O 80 



Variation moyenne journalière de la température pour la période d'oc- 
tobre 1838 à septembre 1859 inclusivement. . . . 4<' 97 Réaumur, 
ou en degrés centigrades • 6<* 21. 

C'est 18 centièmes de degré centigrade de moins que dans la période 
précédente. 

Température moyenne du climat d'Auxerre pour la môme pé* 

riode H- 9° 38 Réaumur, 

ou . . + 11° 47 centigrades* 

C'est 91 centimètres de degrés centigrades de plus que pour la pé* 
riode précédente. 



^M23 I» 

ÉrAT DU GIEI. 

Dans les colonnes du tableau suivant, les Jours ont été rangés, non 
d'après leur physionomie, mais selon chacun des phénomènes qui en 
ont marqrué le cours. 

On a classé, parmi les indications relatives à la gelée, les jours où une 
légère quantité d'eau , placée dans un vase à six pieds au-dessus du sol 
et sur une plaque métallique , a été congelée en tout ou en partie , que 
le thermomètre soit ou non descendu à zéro. On a aussi admis les in- 
dications de cet instrument. 





Jours de pluie. 


8^ DM es 

. OU brouillordf. 


GELÉI. 


MEIGB. 


GRÊLR 

OU grésil. 


ÉCLAIRS 

TouDiirre 


1838 














OCTOBAB.. 


11, 14, 15, 16, 

18, 95 , 15, 17, 
18, 89. 


1,5, 10^11,14, 
.4, 19, 10, 11, 
91, 15, 15, 16, 
17, 18, SI. 


i4. 


' » 


» 


» 


NOTXlUftX 


1,B, 4,9, 11,15 
18, 19, 10^ 17, 
18, 19. 


Il, 15, 15, 16, 
17, 18, 15. 


16, 17. 


86. 


16, 19. 


» 


DiCIMBRE 


1, 8, 4, 7, §5, 


If e, 7, 6, 11. 


10,11,15,14, 


16,17,* 


» 


» 


14. 


15, 15, 17, 18, 


15,16,17,18, 


51. 










19, 18, 18, 19, 


19,2.0,81,19, 








1839 




SI. 


• 5,16,17,19, 
50, 51. 








Jasvieb*. 


«,**e, 7, 8, 11, 


1, 5, 6, 11, 15, 


1, 10, 11, 17', 


17, 11, 


17,16. 


»' 


. . 


14, 19, 11, 15. 


14. 


18, 19,95,84, 


96, 19, 






• 






95,97,18,19, 
80, 51. 


50 , SI. 






FiTAIIB .. 


4, 5, 6, 14, 16, 
18, 19, 10, 11, 
15, 14, 15. 


4, 8, 6,!l0, II, 
11, 15, 14, 15, 

17. 


1,1,5,4,17. 


1,8, 4,19 


8 5* 


»,. 


BIa&s • • • • 


6, 15,14,15,16, 
17, 18, 11, 15, 

16, 17, 19, 50. 


«, 6, Jl, 15. 14, 
16, 17, 18, 19, 
10, 15, 17. 


5t7.»,*0,U 


7. 


» 


n 


AtbIl. . . . 


1, S, 5, 16, 19, 
15, 18, 


1, 5, 6, 10, 11 


7,8. 


8. 


» 


» 


Mai 


1, 6, 9, 10, 1», 
i5, 16f 14, 19, 
50. 


1) 


» 


» 


6. 


1, 9, 80. 


J0I5 ••••. 


1, 5,4, 5,8,9, 
18, 15, 18, 19. 


i«r 


» 
# 


» 


18. 


S, 15,16, 
18. 


Juillet ... 


7, 18, 15. 


16, 18. 


» 


» 


» 


17,* 18. 


Août . • • . 


14, 16, 18, 16, 
SI. 


1, 19. 


» 


» 


3» 


» 


Sbftbhbbk 


1, 8, 4, 8, 15, 


15, 14, 17,15, 


» 


S 


» 


11. 


14, 18, 18, 11,1 


14, 17, 50. 










11, 16, 18. J 1 












« 


1 


, 


1 







Nota. Les chiffres accompagnes dJasUriques dons la dernièce colonne indiquent les 
jours où il a seulement éclairé. 



24 

QUANTITÉS DE PtUlE. 

Octobre i838 24»"». » 

Novembre 46 75 

Décembre , 21 75 

. Janvier 1839 , 42 » 

F^ricr 45 50 

Mars 39 25 

Avril » 10 25 

Mai. 16 » 

Juin 48 50 

Juillet 17 75 

Août.. 16 50 

Septembre 61 25 

ToTkh. 389iMa.50 

Il est donc tombe à Auxerre, du i^^ octobre 1858 au 50 sept^aibre 

1859 0™ 58«. 95 d'eau. 

C*est 1 i centimètres 56 de moins <jue dans la période précédente. 



VENTS. 

On a ctassé, dans le tableau suivant, le nord-nord-oùest avec le 
nord, le nord-nord-est avec le nord-est, Test-nord-est avec l'est, l'est- 
sud-est avec le sud-est, le sud-sud-est avec le sud, le sud-sud-ouest 
avec le sud-ouést, Touest-sud-ouest avec Touest, Touest-nord-ouest avec 
le nord-ouest. 

Lorsque les vents ont été trop faibles pour mouvoir les girouettes on 
a eu recours à la marche de la couche inférieure des nuages. 



Les lettres qui accompagnent les chiffres de la dernière colonne sont 
tes initiales des vents qui dominaient pendant la durée des phénomènes 
auxquels cette colonne est consacrée. — On remarquera que ces vent» 
sont seulement le sud et le sud-ouest, et que c'est presque toujours 
dans le cas de leur fréquence mensuelle qu'ont lieu les bmirrasque» et 
tourmentes. 






urrasques, 
urmentes. 


18 S-0. 
17 S.-O. 


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▲9Siri)A K[7XrZGIPAL. 

Le 1er RéTÎsion des listes des électeurs communaiu (Loi ai mars i83i). 

Scance des conseils de fabriques. (Décr. ao décembre I^o9). 
Le 5 Publication des rôles des contributions directes. 
' Le 8 Publication , affiche et dcpôt des listes des électeurs communaux. 
Le 9 Envoi au sous-préfet du certificat constatant cette publication. 

Prtmière dizmnè. 

Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de TeBrègistre- 
mént. (Loi 22 frimaire an vu et i5 mai 1818} . 

Envoi par le maire , au receveur de renregistrement, de la noiice des décès arrivés 
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi 2a frimaire an vu). 

Délivrance des certificats de vie des entants trouvés et abandonnés. 

Première quinzaine. 

Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes en double 
expédition des plus imposés de chaque commune.. (Bull. i65}. 

Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au Préfet les 
états trim.çstriels de la population des hospices et du nombre des.indigents secoums. 
(Inslr. 8 février 1823). 
- -Recensement, par les maires , des jeunes gens qui ont aeeompU leur Tingtième 
année dans le courant de l'année précédente. (Loi ai mars i83a). 

Dans le mois. 

' Les maires rédigent des tables alphabétiques pour chacun de» registres des actes 
de l'état civil de Tannée précédente , puis ils envoient un des doubles registres au 
greffe du tribunal , par l'intermédiaire de la Préfecture , avec le registre de publica- 
tions de mariage , et déposent l'autre double aux archives de la mairie. (Décr. ao jan- 
vier 1807. C. C. 43). 

Les maires déposent au greffe un double du registre des engagements volontaires 
pendant Vannée expirée , l'autre double est déposé aux archives de la mairie. (Loi 
ai mars i83a). 

Les greffiers des tribunaux de police envoient aux Receveurs de l'enregistrement 
J'eitrait des jugements de police rendus par eux dans le trimestre précédent ( Ordon- 
nance du 3o décembre i8a3}, et portant condamnation à Ta monde seulement- 

Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient 
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précédent. {Idem). 

Les percepteurs déposent aux archives dé la Préfecture les rôles et les états de frais 
de poursuites qui ont plus de trois ans. 

Bévisioa des. coalrôles de la garde natiûnale. (aa mars i83i, art. 17 et j8). 

nomination des commissaires répartiteurs. (3 frimaire an vu). 

Envoi au Préfet de l' état trimestriel des j ugements rendus par les conseilade discipline • 




Le 8 Terme des réclamations devant le maire contre la liste des électeurs 
communaux. Toute partie qui se croit fondée à contester une 
décision rendue par le maire peut en appeler , dans h délai 
de quinze jours ^ devant le Préfet. Il est statué, dans le délai 
d'un mois, par le Préfet en conseil de préfecture. (Loi ai mars 
i83i.) 

Le ] 5 Expiration da terme dans kqne! doivent être rendues les décisions 
des maires sur T inscription aux listes électtirales. (idem.) 
Publication du premier tableau de rectification des listes, (idem.) 

Le a2 Expiration du délai des réclamations portées directement au 
Préfet contre les listes des électeurs communaux. Les maires, 
sur la notification de la décision du Préfet , doivent faire sur 
la liste les rectifications nécessaires, (idem.) 

Première quinzaine. 

Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour les 
cbemins .Ttcimuix I les contribuables doivent déclarer an maire s'ils enten- 
•djenty.^cquitter en naJ^ure, faute de quoi ils seront obligés de payer en ar;- 
gent. (Loi 21 mai i836.) 

Session ordinaire des conseils municipaux, (Loi 21 mars i83i.) 
bans cette quinzaine doit se faire Téchenillage des arbres | conformément 
à la loi du 26 ventôse an iv. 

Dans le mois. 

clôture de la chasse. 

Les maires publient l'arrêté de clôture , dès qu il leur parvient. 

Les percepteurs remettent au receveurs des finances : 
' I ^ Les états , en double expédition , des cotes irrécouvrables et les états 
des restes à recouvrer sur les contributions directes et snr les frais de pour- 
suites de l'année qui vient de sVcouler. 

a^ Les comptes de gestion des recettes et dépenses municipales de l'année 
précédente, pour éire vérifiés. 

Les aspirants et les aspirantes au brevet de capacité pour rinslruetion 
primaire, doivent se présenter au président de la commission d'examen. 
(Loi a8 juini833.) 




Le a Expiration du délai dans lequel on pent recourir des décisions 
rendues par le maire sur les listes des électeurs mnnicîpaiiz 
(Loi ai mars i83i.) 

Le i5 Clôture de Tordonnancement des dépenses de Texercice i838, 
pour les communes et les établissements justiciables des con- 

, seils de préfecture. (Ordon. du i^ mars i835.) 
Le 3i Clôture de la liste des électeurs communaux. Publication de la 
deuxième liste de rectification et de Tarrété de clôture. (Loi 
ai mars i83i.) 
Gôture du paiement des dépenses de Texercice x838 pour les 
communes et les établissements justiciables du conseil de pré- 
fecture. (Ordon. du i®^ mars i835.) 
Les percepteurs dressent l'état de situation de l'exerdoe dos. (idJ) 

Pendant le mois. 

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Trois mois après la publication àes rôles les percepteurs remettent aa 
receveur des finances les états des cotes indnement imposées aux rôles de 
l'exercice courant. 

Les maires forment une liste de tous les gardes nationaux sachant lire et 
écrire et âgés de plus de aS ans , les membres du conseil de recensement 
exceptés y et remettent cette liste au juge de paix. (Loi aa mars i83i.} 

Les juges de paix, assistés des maires on de leurs délégués , procèdent, 
en audience publiquey au tirage des jurés de révision de la garde nationale. 

Envoi du tableau des vaccinations pratiquées pendant l'année précédente. 

Ecbenillage. Les maires visitent. le. territoire et font procéder d'office à 
l'échenillage aux dépens .de. ceux qui l'oac néglige. (Loi a6 ventôse an xv.) 

Session semestrielle des commissions d^examen pour l'instruction pri^ 
maire. 

Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de x836. 




Le 7 Session annuelle des conseils de fabrique. Les réunions ont lieu a l'issue de 
la messe oud^s vêpres, dansl^église, ou dans un lieu attenant iTëglise^ ou dans 
le presbytère. Renouv-ellemeot triennal des conseils de fabrique. (Décret 
du 3o décembre 1809, ^^^' '^'*0 Nomination du président et du secrétaire 
du conseil (idem ix). Compte de gestion de iB38 , budget dé 1841. 

Le l3 Lesiiudgets dé fabrique ponr 1841 doivent être envoyés À l'Archevêque. 
Un double dn comp^ de iS38 doit être déposé a la mairie. 

Terme de toute demande en décharge^ réductions ^ réalises et modérations sur les- 
contrîbutions directes. ' - 

Première dizaine* 

Présentation du répertoire des actes administratifs au recevei|r4e l'enregistrement* 
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des dé Ces survenus pendant le 
trimestre précédent. » ' ,*. . . 

D^vranoe des certificats de vie des en^nts trouvés 00 iyfbfeindonnés. (Inslructioa 
dn 8 février ,i8a3..) 
Remise . par les receveurs, des états de situation de l'exercice clos. (Ordon. i mars 

1835.') ' '-•••' ■■■■-'■•' '- ■ ' 

Deuxième dizaine. 

Convocation des conseils, municipaux ppuf la session de mai* 

Rédaction de l'état des restes à payer de 1819 et du compte administratif du même 
exercice. 
Remise par le percepteur du compte de gestion de 1839. 

Troisième dizaine. 

Préparation du budget de 1841 et des chapitres additionnels au bad||;et de 1840* 
Convocation' des plus imposés pour la fin de la session de mai. 

Pendant le mois. 

Les greffiers des tribunaux, de police envoient au receveur de l'enregistrement 
l'extrait des jugements rendus par eux pendant le trimestre précédent et prononçant 
des amendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement ( Ordonnance du 3o dé- 
cembre i8a3. ) 

Réunions du printemps des comités de vaccine (Arrêté du Préfet du t3 oct. i834.) 

Envoi au Préfet de l'état trimestriel des jugements rendus par le conseil de discipline. 

Etats trimestriel^ du mouvement de la- population des hospices et des indigents 
secourus par les bureaux de bienfaisance. 

Session annuelle des administrations de bienfaisance : Comptes et budgets. 

Nominatiou des cinq commissaires répartiteurs dans chaque commane. 

Les secrétaires des conseils de discipline de la garde nationale envoient au Préfet 
le tableau des jugements rendus pendant le trimestre précédent, 




Le z Fêle du Rou Les communes doiYent se renfermer dans les limites 
des crëdils ouverts. Des secours aux indigents sont distribués 
(Bull. a58, etc.) 

Le 5 Ouverture de la session de mai. Règlement du compte de gestion 
du percepteur pour iB38. Audition du compte administratif 
de Texçrcice i838. Règlement des chapitres additionnels au 
budget de tSBp. Exposé du budget de j.840. Examen des 
comptes et budgets de fabriques , hospices et bureaux de 
bienfaisance. 
Le 9 Continuation de la session. Règlement du budget de 1840. Fixa- 
tion du traitement de Tinstituteur et de la rétribution men- 
suelle à payer par les élèves. Fixation de la taxe affouagère et 
des autres taxes communales ou de police. Vote des prestations 
et des centimes pour les chemins. Vote de centimes pour 1 ins- 
truction primaire. 
Le la Fin de la session. Votes d'impôts pour les dépenses ordinaires 
ou extraordinaires de 1840, etc. Clôture de la session. (B, 258.) 

Deuxième quinzaine. 

Envoi au Préfet des budgets et de toutes les pièces qui s'y rattachent, 
ainsi que des votes d'impôts , faute de quoi il ne sera pas donné suite à 
ceux-ci. (Bull. 297.) 

Les percepteurs reprennent leurs com])tes de gestion qu'Ds avaient dé- 
posés à la mairie, 

Pendant le mois. 

Tournée des contrôleurs des contributioris directes pour les mutations. 
Les maires des communes rurales dressent Tétai des individus à vacciner. 
Revue des commandants des gardes nationaux* (Bull. a3o •— 267.) 




Le i5 Clôtore de Tordonnaneement de Tèxcrcice i836 ponr les com- 
munes et établissements sous la jurîdIcUen de la Coar des 
Comptes. (Ordon. i mars i815.) 
Le 3o Clôture du paiement de J'exercice i838 pour les -nlles et les 
établissements sons la jaridiction de la Coiir des Comptes. 
Les receveurs dressent l'état de situation de rexercice clos, (idem.) 

Première dizaine. 

Révision dfs listes électorales et du jury. Les maires des communes de 
chaque cant on se réunissent au chef-lieu du canton; le» percepteurs, munis 
de leurs rôles, se rendent à ces assemblées. (Lois des 2 juillet 1828, 
19 avril i83i et 22 juin i833.) 

Première quinzaine. 

Les maires des communes et les administrateurs des établiss^nents ^ 
propriétaires des bois, doivent envoyer au Préfet les propositions de 
coupes extraordinaires. (Bull. 293.) 

Dans le mois. 

Les receveurs municipaux envoient à la Préfecture leurs comptes de 
gestion et les pièces à l'appiui. 

Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages. (Bull. 282.) 
Dans ce mois doivent se faire insciire, à la Préfecture et aux sous- 
préfectures , les personnes qui désirent se présenter au jury médical, pour 
se faire recevoir officiers de sanlé, pharmaciens, herboristes ou sages- 
femmes. 




Le 1®^. dimanche. Session trimestrielle des oofiseilsde fabrique. (Décr. 3o 
déc i8og.) 

Le iS Pablîcation de la liste des affouages de Tannée suivante. (6. a3a.) 
Le 3i Expiration du délai pour la remise an Préfet des pièces justifiant 
les- droits des électeurs à rinscription sur les listes électorales 
et du jui^. 

Première dîzainem 

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*Les receyeurs des communes et des hospi^ces. dressent l'état de situation 
de caisse. (BulL a56). Ils doivent en remettre une copie aux maires on or- 
donnateurs. 

Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus 
pendant le trimestre. 

Visa du répertoire des actes soumis à renregiltrement. 

Pendant le mois,. 

Les maires envoient an sous*préfet les certificats de vie dès enfants trou- 
vés et abondonnés placés dans leur commune. 

Les greffiers des tribunaux de police envoient au receveur de Tenregis* 
trement Tétat trimestriel des jugements rendus par eux en matière de 
police m.unîcipahs) et portant condamnations à des amendes. 

Les secrétaires des conseils de discipline envoient au Préfet l'état semés- 
triel des jugements rendus. 

Les greffiers des tribunaux de police correction u elle et de simple police 
envoient au Préfet l'extrait de$ jugements rendus pendant le semestre pré- 
cédent. 

Les instituteurs qui veulent entrer à Técole normale pour suivre le cours 
spécial qui s'y fait en septembre et octobre ^ doivent se faire inscrire dans 
les sous-préfectures. 



mn'Si'stim 




Le i5 ,Les maires des .datefis-Ueux-de canton .<et des communes^ de 600 
habitants affichent les listes électorales et dn jar]i; rectifiées par 
le Préfet, Les réclamations contre ces listes doivent être faîtes 
au Préfet avant le 3o septembre à minait. 
Les commissions administratives des hospices -et des bureaux de 
bienfaisance se réunissent afin de dresser une liste de candi- 
dats pour remplacer les membres décédés y démissionnaires , 
absents ou sortant pour cause d'ancienneté. Cette liste est 
envoyée au sous-préfet. (lo&tr. 8 février tS33). 

Le 3o Les maires des communes de 600 habitants , affichent le premier 
tableau des recUflcations des listes électorales. 

Première quinzaine^ 

Session trimestrielle et légale des conseils municipaux. t>ans cette session 
sont faites, pour les communes justiciables de la Cour des Comptes, les 
opérations qui se font au mois de mai dans les autres communes. 

Les crédits restant a voter pour 1841 doivent Tétce dans cette session. 

Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants qui doiveut être reçus 
gratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent figurer 
tous et les seuls indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par 
conséquent comprendre les enfants trouvés ou abandomoiés placés dans la 
commune. 

Approbation delà liste d'affouage et examen des réclamations. (BolL 23a.). 

Pendant le mois. 

Ouverture de la chasse. 

Les maires font connaître au Préfet le nombre des feuilles de papier timbré 
présumées nécessaires pour les registres de Tétat civil de l'année suivante. 

Dans ce mois les aspirants et les aspirantes au brevet de capacité pour 
rinstruction primaire doivent se présenter au président de la commission. 

Les aspirants à l'école normale primaire doivent se présenter au directeur 
de l'école» 

3. 



26 




Le iS Les maires des communes de 600 habitants aflfichent le deuxième 
tableau de teôtifications des listés électorales et du jury. 

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'Le3o Les knêmes maires afficbent le troisième tableau de reclifications 
des mêmes listes. 
Terme de rigueur pour toute réclamation électorale. Le délai 
expire le 3o septembre a minuit. La prudence commande de 
ne pas attendre lé dernier moment'. 

Première quinzaine, 

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Session semestri^lla .des.-coiomksifiQ&'d'fiKftiBcii: fionr l^instruction pri- 
maire. Cest dans cette session que la commission examine les élèves sortant 
de l'école normale et les candidats qui pourront y être admis. Ceux-ci ont 
dû. se faire enregistrer à VécQ)e ;np]:male. avant le pr^qùe^ s«j|^mbr<* - *'. 



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Pendant le mois. 



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Reno^avellémefit des jor^s de rëvîsidii dë'lai gardé natlonale.*^ 

Bac de vendanges* Lfes maires, après avoir consulté des prud^ommes, 

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prennent un arrêté pour fixer l'époque avant fàquéllé il né serà'pas' permis 
deveidanger. '' ' ■'-'r ^ *" ' '•• '•'' - • - - - ' • ' 

} LeftcréancîeFS'dn dépâYtétrient et de l'Efat^sônt prévenus que c'est dans 
le mois de septembre qu*expire le délai d*ordonnancfment des dépenses de 
Fexercioe 1839; • '•• * = -' "■ ' - 



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Le premier dimanche. Session trimestrielle des conseils de fabrique. 
Le 16 C16tare des listes électorales et du jury. 

Le 20 Publication et affiche du dernier tableau de rectifications des listes 
électorales et du jury et de l'arrêté de clôture. 

Pendant le mois» 

Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre. 

Les maires adjugent, s^ils ne Font déjà fait , l'entreprise ie l'exploitation 
de la coupe aflToùagère, et envoient à l'inspecteur des forêts le procès-verbal 
d'adjudication. 

Les secrétaires des conseils* de discipline envoient au Préfet le tableau des 
jugements rendus pendant le trimestre précédent. ' 

Les greffiers des tribunaux de simple police envolent aux receveurs de 
l'enregistreniientrétatdes jugements rendus pendant le trimestre précédent, 
€t portant condamnation à l'amende. 

La notice des décès survenus pendant le trimestre, eist envoyée par les 
maires aux receveurs de renregîstremenl. 

Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés. 

Les percepteurs envoient au Préfet le compte des impressions fournies 
aux communes. (Bull. 290 ) 

Les receveurs des communes et des établissemiiots de bienfaisance dres- 
sent le bordereau de situation du trimestre précédent et en remettent une 
copie aux maires ou ordonnateurs* 



30 

DEUXIÈME PARTIE. 



CHAPITRE PREMIER. 

DOCUMENTS GÉNÉRAUX. 



LISTE DES SOTTTEHAIXrS ET DES PUZXraES. 



FRANCE. 

LOUIS-PHIIiPPE X«% )aé à Paris le 6 octobre 1775; )t6i des t^ilançais 9 

^at;lS30:iDarié.3i( novembre 1809, à . ' 

M^ViEtAjusLiiç, née. 36 9vrU 17 8S; fiUe de Ferdinand I^', ^oi des Deux- 

Siciles. 

De ce mariage : 

Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri d'Orléans, Duc d^Oriéans, 

Prince Royal, né à Païenne 3 septembre 1810; marié 30 mai 1837, à 

Helène-Louise-ëlisabeth de Mecklembourg-Schwerin; née 24 janvier 

4814. 

De ce mariage : 
Louis-Philippe-Albert d*Orléans, Comte de Paris, né à Pans 24 
août 1838. 
Louis-CHARLE$-pHiLippE-RAPnAEL d'Orléans^ Duc de Nemours 9 mi.^ 

Paris 8 octobre 1814. 
FRANÇOis-PERDiNiiND-PHiLiPPE-Louis-MARiE d'Orléans, Prince de Jainyille* 

né à Neuilly 14 août 1818. 
Henri-ëugène-Phiuppe-Louis d'Orléans, Duc d'Aumale, né à Paris 16 

janvier 1822. 
Antoine-Marie-Philippe-Louis d'Orléans, Duc de Montpensier, né à 

Neuilly 31 juillet 1824. 
Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle, Princesse d'Orléans, née à 

Palerme 3 avril 1812 , Reine des Belges. Voyez Belgique. 
Marie-Clémentine-Caroline-Léopoldine-Clotilde, Princesse d'Orléans^ 

Sœur du Roi : 
Eugénie-Adélaïde-Louise, Princesse d'Orléans, née 23 août 1777. 

ESPAGNE. 

ISABELLE II (Marie- Lùuise), née à Madrid i o octobre isso , Reine d%pagne. 

Mère de la Reine, Rdgente et Gouvernante pendant sa minoritd : 
Marie-Christiiie, née s ^ avril isos , fille de feu François, Roi du royaume des Deiui- 
Sicites) veu>e de Ferdinand Vil, a 9 seplenibre isss. 



3t I» 

F£RDINA5DlI/ndiliia1rv!éir iBro,Eoiâe8D6Ux-Sicile8 8 novembre isso; veuf 
s i janvier isse de MABiB-GaBi8TiHi-GHARi.0TTB- JosiPHuii-ELiss de Savoie ; remarié 
1 {anvier ifisT, à 

MAaiB-THiBàsB-l8A.BiLLB, Arcbiduchesse d* Autriche. 

' Du. premier mariage : 

FhAsi%Q^p:ÂS!mtrU/iBj^p'Jj^ofQio:i Priace Royal ^ né te janvier te«6. . 

lUGQUES. 

CHARLES-LOUIS, né sa décembre 1790, Infant d'Espagne , Duc de Lucques, marié 
is^aodi !»§•,' à '■•■ • 

MARiB-TfliRÈSB-FBRDiHAKDB-FiLicïTÉ-GAÉtAirB-PiE dc Savoîc,iiée 19 septembre isôs. 

' De ce mariage : ' 

FBRDiRAifD-CnARLBS-MARiE, né 14 jaoDffer iaas> 

ÉTATS-RQMAINSi 

GRÉGOIRE XVI (Maur Capellari), né à Rellune 18 septenxbre nea, élu Pape à 
Rome i février issi. 

AUT&IGHSé 

FERDINAND 1er, né i9 avril 170j, EmpereW. df Autridie , Roi de Hongrie et de 

Bohêjiie s mars i&s^; nnarié le 97 février issi^ à 
Marie-Ahkr- Garounb de Savoie, née i9 septembre isos. 

BAVIÈRE. 

LOUIS (Charles- Auguste), né S8 août i786, Roi de Bavière is octobre xsss; marié 
il «ctobre 184 p,ii 

THiRÈsB-CHARLOTTB-LouisE-FRi DORIQUE- Amélie, née s juillet f79fl, fille de feu Fré- 
déric, Duc de Saxe-AUenbourg. 

De ce mariage : ■ 
Maximilien, né 98 novembre 1811, Prince Royal» 

BELGIQUE. 

LEOPOLD, né 16 décembre 1790 (Duc de Saxe*Cobourg et Gotha), Roi des Belges 
a 1 juillet 18 s 1 ) veuf 6 décembre x 8 1 7 , de Charlotte- Auovsta , fille de feu Georges 
IV, remarié à Gompiègne 9 aodt isss, à 

LouisE-MARiE-TnÉRiSB-CnARLQTTE-JsABBLLB D^ORLiAns , n4t à Fajejrme 9- avril I8i> , 
fille de Louis-Philippe h^^ Koi des Français. 

De ce mariage: 

LiopoLD-Lovis-PfliLippB'MARiE* Victor, Prince Royal, né 9 avril isss. 

BRÉSIL. 

PIERRE II DE ALG ANTAR A (Jean-Gharles>Leopold-Salvador-Riblttos«Xâvler da- 
Paula'>Le6ccidte»'Micbel<-Gabriel*Ra]^ha^Goi^aga) né t décembre ièts, Empe- 
Bsur du Brésil 1 avril i85i. 



DANEMARK.. 

J^RÉDÉBIG VI 3 né S8 JM^vîer 1768, roi de PanenMxk ;is mar». «^8^; mari4 si 

juillet i7 9b^it 

MAniK-SopHiE-FRÉDiBiQUE, née »8 octobre 17 67^ fille de Charles^ Ijaa^gcaye . de 
Hesse- électorale. . ' . . 

GRANDE-BEETAGNE ET IRLANDE. 

VICTORIA (Alexandrine}, nde S4 mai §819; Reine de la Crrande-6retagne et 

d'Irlande «o juin i887. 

GRÈGE. 

OTHON Fbédébic- Louis, né i^r juin isis (fils de Louis, Roi de BaYière); roi de 

la Grèce 7 oiai i89s, marié «> novembre isse, à 
MARtE-FaÉDBRiQUE-AiiiuE , Princesse d*Oidenbourg. 

HANOVRE. 

£RN£ST-AU6UST£, né S4 février 1774, Roi de Hanovre s juin 18S7; marié sa 
mai 1815, à 

FRiDiRiQuE'CAROLiifB'SoPBiE, fille de fcu Charles, Duc de Meklembourg-Strélitz^v 

De ce mariage : 

Georges- FRKoiRic-Ax.BX4MDRE-GHARLBs Ebhj^t* Auguste, né s 7 mai isis. 

PAYS-BAS. 

GUILLAUME, né 84 août 177a» Roi des Pays-Bas le mars i8i8;Teuf 11 octobre 

1837, de , 

Frédériqub-Louise-Wilhelhine, née 18 novembre 1774; fiUe de feu Frédéric-Gui i-» 

la urne II, Roi de Prusse. 

De ce marii^e : 

Guillaume- Fbédébic Georges-Louis , né 6 décembre i79s. Prince d*Orange« 

POLOGNE. 

NICOLAS, Empereur de toutes les Rufsies, Roi de Pologne. 1er décembre isso^ 
Foye2 Russie. 

PORTUGA^^» 

MARIA II DA GLORIA (Jeanne-Charlotte-Léopoldine-Isidore-da-Crux- Françoise^ 
Xavier-da-Paula'Micaela-Gahriella-Raphaela-Loui8a-Gonzaga),née 4 avril 1819, 
Reine de Portugal et des Algarves s mai isso, veuve d* Auguste-Charles Eugène 
Napoléon; remariée i^r janvier isse, à 

FERDINAND (Auguste-François-Antoine), Roi de Portugal, né t9 octobre isie. 

De ce mariage : 

Pierre d'Alcartara, né 1 6 septembre 18S7; Prince Royal. 

PRUSSE. 

FRÉDÉRIC- GUILLAUME III, né s août 1770, Roi de Prusse le novembre 179t; 

veuf 19 juillet 1810, de 
Louise- AuGusTE-WimsLym-AMÉiiB , fille de feu Charles, Grande-Duc de Meklei*^ 

bourg-Strélitz. 



«N33MiF 

De ce mariage : 

I • » • « • • • 

FaiDÉBic-GuiLLAVMs, ne i< octobre nés'-, l'rince Royal. 

RUSSIE. 

mCOLASPAWLOVITSGH, ne 7 îuillet i7d6, Empereur âe toutes lesRassies 
1er décembre issb ; tàarïé i« juillet înii, à 

ÀLixARPRJL-FioDOROWRA (Frédériquc Lo^se^^harlotte-Wilhelanne), fille de Fré- 
déric-Guillaume III« Roi de Pru8«e; née is juillet ,^t98. 

De ce mariage : 

Alsxanprk- Nicolauwitscb , né s9 avril 1 s 1 9a Grand-Duc et CésaréwiUch (Héritier). 

SAKDAIGNE. 

CHARLES- ALBERT, né s octobre 1799, Roi de Sardaigne 97 aTril i9si; marié so 
septembre 1 9 1 7 , à 

MAUB-TBiftisE-FBAiiçoiss-JosBPHS-Jx.t]iiix-Bi.^i]>iGsSy née 91 mar» 1904 » Archidu* 

chesAe d'Autriche. 

De ce mariage : 
Victor £iiMAiviT«i.-MARn-ALBERT-£i7CiHE-F£RDiifAifD-THOMA8,né ia mars isso, Duc 

de Savoie, Prince Royal. 

SAXE. 

FRÉDÉRIC 1er (Auguste), né 19 mai 1797, Roi s juin i9s«, remarié 94 avril â9S8, à 
MABiE-AnicE-LiopoLDiBE, née 97 janvier i905, filledufeu Roi d^ Bavière Maximilien- 
Joseph. 

SUÉDE ET NORYÂGE. 

CHARLES XIV (Jean), né se janvier 1764, Roi de Suède et de Norvège s février 
i8i9; marié 16 aoât 1798, à 

ËDGiRix-BERifARDiifE-DisiRÉB, née s novembre i78i. 

De ce mariage : 

Joseph-Frarçois-Oscar, nés juillet 1799, Prince Royal, Duc de Suderraanie. 

TURQUIE. 

Sultan ABDUL -MED JXp, né is chaaban t9S9 (i9 avril I99s), succède à son père 
Mahmoud- Khan II, le so juin 1959 ( isss). 

WURTEMBERG. 

GUILLAUME, né 97 septembre 1791, Roi de Wurtemberg so Oictobre I8i6; veuf 9 
janvier i9i9, deGATHRRiifs-PAULowirA;remarié is avril isso, à 

PAULiRR-THiRisi-LouiSE, née s septembre isoo, ûUe de feuLouis-Frédéric Alexandre 
Duc de Wurtemberg. 

Du second mariage : 

Charles -FRij>iRic-A]<EXAK PRE, né 6 mars isss, Prince Royal» 



84 

ÉTATS o'iTALIE. 

TOSCAHE. 

LëOPOLD II, né s octobre ii9T, Archiduc d* Autriche, Grand-Duc de Toscane 

18 juin i844j remarié 7 juin 18SK ) à 
Màbie-Antoinettk, sœur du Roi des Deux-Siciltftj, née i 9. décembre 181*. 

FRANÇOIS IV, né e octobre iti9; Archiduc d'Autriche » juin isis. 

7ARME. 

MARIE-LÔUISE , née fi décembre f toi, Archiduchesse d'Autriche, Duchesse de: 
Parme , Plaisance et Guastalla. 

RÉPUBLIQUES. 

BOLIVU. ' ^ 

M. U Gapiiaine-Général Andres SANTA-CRtJZ, Préiidenl. * 

CHILI. 

M. le Général PRIETO, Président. 

ÉQUATEVa. 

M. ViifCEKT ROC AFDERTE, Président. 

irkTB UNIS b'AHéaiQUE. 
M. Van BUREN, Président. 

ÉTATS-UNIS DE L'AMÉRIt^UB OEICTRALE. 

M. le Général MORAZAN, Président. 

. iEtAts-unis «exica^. : 

M. le Général BUSIAMENTE, Président. 

... . . • 1 f < • •• 

HAÏTI. 

M. Jeak-Pierre BOYER, Président. 

M. JosBPfl^avACB.DglMAIVQUEZ, Président. 

PÉROU. 

M • . . ., Président. 

FJIO¥I!ICE6»Uin£8 DE RIO DE LA PL ATA.' 
M. le Général ROSAS, Gouverneur de la province de Buenos- Ayrcs. 

SUISSE^ 

M. JEAN HESS, Bourgmestre du canlon de Zurich, Président duDirectoire fédéral ei 
de la Diète pour Fannée I8b», à Luceriie. ' 't 

URUGUAY," 

M Prétîdent. 

VENEZUELA. 

M. le Général PAEZ. 



t5 
MINISTRES FRANÇAIS 

AVEC LA DATE DE tXVR NOUINATlOir. 

MM. Teste, Garde des Sceaux, ia Justice ei Ui Cuiiês, le i> maF ies9. 

Marëchal Duc de Dalmalie, Président du Conseil, Ui Affaire» Hrangént, 

le is mai i839. 
ScHHBiDEB, ia Cruerre, le it mai isso. 
le Baron Dupebré, ia Marine , le it mai i8k>». 
DucHATEL, Vlniirieur, le la mai i8S9. 
GuHiif-GBiDAiNB, i« Commerce, le is mai I8S9. 
DuFâUBE, iej Travaux fm^iics, le II mai 4 S28« > 

ViLLEHAiif , f//is(ruc/ionfv6/i^iie , le 19 mai I8S9.- 
Passt, ies Finances, le is mai issq. 



M. leMar^ch'al Comte Gérabd , Commandant de la Garde nationale de Paris. 
M. Gabriel Delessebt, Préfet de Police. 



MARÉCHAUX DE FRAliCE. 

1804 . Duc de CoRéGLiANO , Pair de France , GouTerneur de l'Hôtel des Invalides. 

1804. Ducde DALHATiB,Pairde France, Président ilu Conseil. i 

1807. Duc de BsLLuiiE, idem. 

1809. Duc de Tabbnte , idem. 

1809. Duc de Reg6I0> idem. 

189 s. Comte MoLiTOB, idem. 

1819. Marquis Maison , -idemi 

1850. Comte Gérard, idem. Commandant en chef la Garde nationale dû dépi^rte- 

ment de la Seine. 
1831. Comte Clausel, Député. s ' - 

1851. Marquis DE Groucht, Pair de France^ 

185 7. Comte Vallée , idem , Gourerneur^géoérat de la régende d'Alger. 



AMBASSADEURS RESIDANT PRÈS LES PUISSANCES ETRANGERES. 

AuTBiCHB, M. le Comte de Saint-Aula^ire. ' 

Bavière, M. le Baron de Bourgoing. 

Belgique, M. Serrurier. . : • 

Brésil, M. le Baron Rouen. 

Danemark. M. le Comte de Saint-Priest. 

Dbux-Siciles , M. le Duc de Montebello. 

Espagne. M. le Marquis deRumigny. 

ËTATs-RouATNs. M. le Comte delà Tour-Maubourg. 

Etats-Unis D*AMiRiQUE. M. Edouard Pontoû. 

Etats-Unis Mexicains, M. le Baron Alleye de Ciprey. 

Grande-Bretagne et Irlande, M. le Comte Sébastian!. 

Grèce y M. de Lagrenée. 

Hanovre, M. Martin. 



^ 36 

DucBi Di LucQUEs, M. BiiUQcq. 

Noutellb-Geewidi.cJc., M. le Baron Gro». 

Pats-Bas, M. le Baron dc^oif-le-Comte. 

PoBTDGAL, M. Burîgnot de Varennes. 

Fausse, M. le Comte Bresson. 

Birssu , M. ie Baron de Barante. 

Saedaighe , M. le Marquis de Dalmalie. 

Saxe, M. deBussières. 

Suède et NoawioE, M. le Comte de Mornay. 

Suisse, M, le Baron Mortier. 

Toscane, M. Beliocq. 

Turquie, M. le Vice- Amiral Baron Bousrin . 

WuBTMiBEaG, M. le Vicomte de Fontenay . 

AMBASSADEURS DES PUISSANCES ÉTRANGÈRES RÉSIDANT PRÉS LE ROL 

Autriche, S. E. M. le Comte Antoine d'Appony . 

BATiiRE, M. le Comte Jenison- Walworth. 

Belgique, M. le Comte I^c Hpn. 

BaisiL, M. Josë d'Aranjb Ribeiro. 

Chili, M. X. Rosalcs. 

Dakeuabe, m. le Chevalier de Koss. 

Etats-Rom AIRS, Mgnor Garibaldi . 

Espagne, M. le Marquis de Miraflores . 

Etats-Ubis d'Amérique, M. le Général Cass. 

Etats-Uhis Mexicains, N 

Grande-Bretagne et Irlande, Milord Comte GranvUle. 

i»RÉCE,M. J. Coleltis. 

Hanotre, m. leComtedeKielmansegge. 

LucQUEs, S. E. M, leMarquis deBrignole-Sale, 

JNouvelle-Grenade, m. 

Parme, SE. M. le Comt^ d'Appony. 

Païs-Bas, M. le Baron Fagel. 

Portugal , M. le Vicomte de Carreîra , 

Pbusse, M.d'Arnim. 

Russie, S. E. M. le ComledePalhen. 
Sardaigne, S. E. M. leMarquis de Brignole-Sale. 
&AXE (Royaume de), M. le Baron de Kœnnerilz . 
Suède " Noevvége, M. le Comte de Lœvenhielm. 
SuissE,M. deTschann. 
Toscane, M. Peruzzi. 
Turquie, M. Ahmed-Pcthi-Pacba-Muchir. 
Wurtemberg, M. de Fleiechmann. 

Introducteur des Ambastadeur, : M. le Comte de Saint-Maurîs (Victor) . 



^M 37 I» 

POSSESSIONS FRANÇAISES DANS LE NORD DE L'AFRIQUE 

ARCiENiiE REGENCE D*ALOBR ! Bougie ^ Oron^ Çonstantine ^ Bone ^ eiCm 
M, le maréchftl comte Valléb, G. #, pair de France, Gouverneur, 

COLONIES FRANÇAISES. 

MARTINIQUE. 

MM. de Moges, O !]{(, contre- ami rai, Gouv«ritetir. . . 

«SVADELOUFE £T I>£PEHDA1ICIS. 

JuBBLiir, O. ^, commissaire-gënëral delà marine. Gouverneur» 

GUYANE FRANÇAISE. 

GouRBETRE , O '^, Capitaine de Tais&eau, G*juverneur. 

ILES DE SAINT-FIERRE ET MIQUELON. 

Mahtreau ^, capitaine de frégate honoraire , CommandanU 

SÉNÉGAL ET DÉPEND ANCBS. 

CHARHAsâoii G. ^t" capitaine de yaisseau , Gouverneur. 

BOURBON ET MADAGASCAR. 

De Hbll, C !jf^, capitaine de Taisseau, Gouverneur. 

ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS SANS L*INDS. 

Le m4rquis de SAiitx'&iion, G. G. ^, pair de France, maréchal-de-camp, Goiuv, 



PAIRS DE FRANCE. 

M. le Baron Pasquier.» Chancelier de France, Président. 

S. A. R. Mgr. le Duc d'OnLi^AKS, 

S. A. R. Mgr. le Duc ^q Nemouhs , 

S. A. R. Mgr. lePrinCede JoiNviLLE, ^ Princes du Sang. 

S. A.R. Mgr. leDucd'AuMALE, 

S. A. R. Mgr. le Duc de Moktpeksieb , 



Abancbnrt (Vicomte de) 
Abrial (connâtc) 
Albuféra î(duc d*) 
Aligre (marqnîs cl*) ' ' 
Alton-Shëe (comte $) 
Ambrageac (comte Louis d'j 
Andigné (marquis d*} 
AnthouanI (coibte d*) 
Aragon (marquis tf) 
Àramont (marquis d) 



Messieurs : 

Ârgout (ciomle d*) 
Astorg (comte d*) 
Atthalin (baron) 
Aubernon 

Aubusson (çomle'd') 
Âudenarde (cOmle d') 
Au'liffrét (marquis d') 

Aux (marqtiis d') 
Aymard (barou) 
Barante (barod de) 



Barthc 

Barthélémy (marquis) 

Bastard (comté de) 

B»udrand (comte de) 

Beaumont ^cpmte de) 

Beauyeaa (prince' de) 

Bcker (comte) 

Bclbeuf (marquis '^é) 

Belleroare (dé)' 

Bcllune (maréchal duc de) 



Bërengcr (c. Raymond de} 
l^éreingQr (comté) 
Bernard (baron) 
Berthesène (baron) 
Berlin de Vaux 
Bessièrcs 
Besson 

Bignon (baron) 
Biron (marquis de) 
Boisgelin (marquis de) 
Boissy-d'Ânglas (comte de) 
Boissy du Coudray (M>s de) 
Bondjr (comte d^e) 
Bonet (comte) 
Bourdeau 
Bourke (comte) 
Bojer (président) 
Brancas (duc de) 
Brayer (baron) 
Bresson (comte) 
Breteuil (comte de) 
Brézé (marquis de) 
Brigode (baron de) 
* Brissac (duc de) 
Broglie (duc de) 
Brun de Villeret (barOi) 
Cadore (duc de) 
GafFarelli (comte de) 
Cambacërès (de) 
Cambis d'Orsao(marquis de) 
Canson 

Caraman (duc de) 
Castellane (comte de) 
Gastries (duc de) 
Gau\ (vicomte de) 
Gayla (comte du) 
Gessac (comte de) 
Ghabot (vicomte) 
GbabriUan (marquis de) 
Ghanaleilles (marquis de) 
Ghevandier 

Ghoiseul-GouiBer (c. de) . 
Gbolet (comte de) 
Glaparède (comte) 
Coigny (duc de) 
Golbert (comte de) 
Gompans (comte) 
Gonégliano (maréchal duc) 
Gorbinaux (comte) 
Gordoue (raarquis.de) 



m% 38 

J Gourtavel (comte de) 

Cousin . ' 

Grillon (duc de) 

Grillon (marquis de) 

Gurtal (comte), 

Dalmatie (maréchal duc de) 

Dampierre (marquis de) 

Darriule (baron) 

Daru (comte) 

Daunant (baron de) 

Dayillier (baron) 

Davouit (comte) 

Decazes (due) 

Deforest de Quardeyille 

DehédouTille (comte) 

Dejean (comte) 

Pelort (baron) 

Desrois (comte) 

Devaincs 

Dode (vicomte) 

Dubouchage (vicomte) 

Dubreton (baron) 

Dudiâiel (comte) 

Duperré (amiral baron) 

Dupin (baron Charles) 

Oupont-Delporte (baron) 

Durosnel (coipte) 

Dufaillis (comte) 

Duvâî (baron Maurice) 

Eckmuhl (prince d') 
Emef iau (vice-amiirateomf e) 
Emmery (comte) 
Erlon (comte d') 
Escayrac de Lauture (niarq"» 
Excelmans (comté) 
Faure (Félir) 
Feutrier (baron) 
Fezensac (duc de) 
Flahaut (comte de) 
Fréteau dePeny ^aron) 
Fréville (baroa de) 
Gasparin (de) 
Gautier 
Gay-Lussac 
Gazan (comte d^) 
Gérando (baron de) 
Gérard (maréchal comte) 
Germioy (comte de) . 
Gilbert des Voisins (comte) 
GiroddeTAin 



Gramont-CadcroDSse 
GoBmoÉt-^l^ÀiBter (comte) 
Greffulhe (coiute) 
•Grenier (baron) 

Grouciby (matéclul mU de) 
Gnéhéneuc (comte) 
Guilleminot (comte) 
Halgan (vice-amiral) 
Harcourt (comte Eugène d'j 
Harispe (comte) 
Haubersaert (comte d') 
Haussonville (comte d') 
Hcrwyn de. Pie vêle (comte) 
Heudelet (comte) 
Houdetot (vicomte d') 
.Humaon 

Humblot-Gonté 

Istrie (duad') 

Jacob (vice-amiral comte) 

JacuuemiDOt(comte de HaiDJ 

J^acquiaor (baron) 

Jaucourt (marquis de) 

Jessaint (vicomte) 

Jurien-Ug#aviére (v.-amir) 
Kératry 
Klein (comte) 
Labriffe (eomte de) 
Laforce (le duc) 
La Forest (comte de) 
La Grange (comte de) 
La Guiche (marquis de) 
Lamoiguon (marquis de) 
La M oussàye (marquis de) 
Lanjuinais (comte) 
La Pihsonnière (de) 
Laplace (marquis de) 
Laplagne-Barris 
La Riboissière (comte de) 
La Roche-Aymon fcomte de) 
La Rochefoucauld (duc de) 
La Rochefoucauld (c, de) 
Lascours (baron de) 
La Trémoille (duc de) 
Lauriston (miarquis de) 
La VilIqfpnUer (comte de) 
Ledru desEssarts (lebaron) 
Lemercicr (comtej 
Lepoitevtn. (président) 
Lezai-Maruesia (comte de) 
Lombard (baron) 



Louvois (marquis de) 
Maillard . .. v .' . • ^ 
Maison (maréchal raarquîs) 
Malouet (baron) 
Marchand (comte) 
Mareuil (baron de) 
Maisa^diic de) -, 
Matiian (mai^uis 4^) 
Mérilhou 
M0I4 (oomle) 
Molitor (maréchal comte) 
MoUien (comte)' 
Monbadoii (eonritede) • 
Montalembert (comité do) ' 
MonlaliYct (eoratd de) 
Montébello (cofe»te<le) 
Mootguyon'(ciMute de)> ' 
Monlhyon (comte de)- : 
Montmorency (duc de) 
Morel^VliMlé (coiate de) 
Morogaes (bargs^o). 
Mon<matt.(dticde) . 
Mortier (baron) • 
Mosbourg (<omft de) 
Mouoier (baron) • 
Mun/npiair^ia dft) 
Nau de GhampWis. (baron) 
Neigre (barop) 
Hoaille» (tëue de) 
^oé (cQkaAe de) 
Odier 

Orofino^^mte d') . 
Pajoi (conit*) 

t^ange (toaM|iûs de) , 
Paturife.;. 

Pelet (baron) 

Pelet de l»iLoj:ère'(f)qmtil) 
Pelet de la Losçf <$ (bar^Ofi) 
ï'éricr (Camiile) . . i " , 
Périgord (d)^Q dfljli, : ... 

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Pernetty (Tîcomte] 
Perregati* (èomte)' • ' • 
Petit .(bàrott) ; •• 
Plaisance (duc de> 
Poisson 

Pontëcotttaot (comité 4e) 
Portai (haioB) . 
Pofftalis (comte) . 
PrasLin (doode) 
Preissac (nomte dt); 
Préval (vicomte de) 
Prony (bl^ron de) " 
Puysëgur(câmte.de) ' 
Rambttteau (comte de) 
Rampon (comte) 
Reggio (JMarëcbai4ttC de) • 
ReiUe (çumte de) 
Reinach (baron de) 
Ricard (4:0m te) . 
Ricard (de) 
Richebpujrg (comte de) 
RicbeHeu (dur. de) , 
Rochambeau (marquis de) 
Rogniat (Tioomtl.e) 
Roguet (cQmte)l 
Rohaut de Fleury (com^e) * 
Rosamel (vice -amiral) 
RouiU4 deFonitame ■ 
Rrou$8^i (vicc-amifal baron) 
Roy (comte). 
Rumigny (marquis de). 
Sabra n (duc- dp) . ; . 
Saint-Aignan (^orate de) 
SfkintriÇricq (oomte de) 
Saint-Gyr-Nugues (baron) 
Saint-IHdket (baron) 
Saint-Aulaire (comte 4e) 
Sdint-Ptlest (oomte de). 
Saint-^imon (marqnis de) . 
Si^uU^Ta^anotis (due de). 



Schonep (baron de) 

' Schramm ÎYÎcdmte) 

Sébastiani (rie. Tiburce) 

Sëguier (baron) 

Ségur (comte de) 

Sëgur (comte I^hiiippe de) 

SégrirwLamoignon (rîc. de) 
Sërurier 

Sesmaisons (cOmte de) 

Siméon (comte) 

Siméoû (Vicomte) 

Sparre (comte de) 

Talaru fmarqnîs de) 

Talhoûet (marquis de) 

Tallejrand (baron) 

Tai-bé de Vaukclairs 

Tarente (maréchal duc dcj 

Taschcr (comte de) 

Thénard (baron) 

Tirlet (Vicomte) 

Tripier 

Truguef (amiral comte) 
Turenne (comte de) 
Turgol (comté de) 
Valée (maréchal comte) 
Valentinoi? (duc de) 
Vaubôîs (Comte de) 
Vaudreuil (comte de) 
"Vendeuvre (baron d ) 
Vérac (marquis de) 
Verhuel (vice-amiral comte) 
Villemain 

Villiers du Terrage (iiè.) ' 
Vogiié (comte de) 
Voirol (baron) 
Voysin de Gartémpe (bar.) 
Wajràm (prince de) ' 
Willaumez (tice-amiral) 
Zangiacomi (baron) 



; -.^-r. 




40 



MEMBRES DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS. 

M. Sauset, PrétideHt. 



Abbatucci (Loiret) 
Abraham Dubois (Manche) 
Aigle (Oîse^ 
Albert (Charente) 
Alcock (Loire) 
Allard (Deux-Sèvres) 
Allier (Hautes-Alpes) 
Amilhau (Haute- Garonne) 
Andigné de la Chasse (l-et-Y) 
Angeyille (Ain) 
Anisson Duperron (Seiine- 

Inférieure) 
Arago (Pyréaëes-Orijentales) 
Ardaillon (Loire) 
Armand (Aube) 
Armand (Pas-de-Calaisj 
Armez (Côles-du-Rord) 
Arnauldet (Deuz-Sèyres) 
Auguis (Deux-Sèvres) 
Aumont (Calvados^ 
Azaïs (Hérault) 
Bachelu (Saône- et-Loire) 
Bacot (Indre-et-Loire) 
Ballot (Orne) 
Barada (Gers) 
Barbet (Seine-ïnfèrieure) 
Basse (Sartbe) 
Beaume (Yonne) 
Beaufort (Haute-JVTame) 
Beaumont (Somme) 
Béch^rd (Gard) 
Benoist (Loirc-Infërieure) 
Bérenger (Drôme) 
Berger (Puy-de- Dôme). 
Bérigny (Seine-Inférieure). 
Bernadou (Tarn) 
Bernard (Ain) 
Bernard (Morbihan) 
Berryer (Bouchcs-du-Rh.) 
Berthois (Ille-el-Vilaine) 
Bertin (Seinc-et-Oise) 
Berville (Seine- et-Oise) 
Bessières (Lot) 
Beudin (Seine) 
Bignon (Loire-Inférieure) 



Messieurs : 

Billattdel (Gironde) 
Billaut (Loire-lnférievre) 
Blin de Bonrdon (Sommé) 
Boissy-d'Anglas (Ardèche) 
Bonnefons (Cantal) 
Bonnemains (Manche) 
Boudet (Mayenne) 
Boudottsquii (Loi) 
Bouet (Lot-et*G«roniie) 
Boulay (Var) 
Bourdonnaye (Morbihan) 
Boyer de Peyreleau (Eure) 
Bresson (Vosges) 
Bugeaud (Dordognc) 
Bussières (Marne) 
Gadeaad'Acy (Somme) 
Calemard-Lafayette^H.-L.) 
Caimon (Lot) 
Cari (Bâs-Rhîn) 
Carné ^Finistère) 
Carnot (Seine) 
Caumartin (Somme) 
Chabaud Latonr (Gard) 
Chabrol deYolvic (P .-de-D) 
Chaigneau (Vendée) * 
Chaix-d'ËstrAnge (Marne) 
Chambolle (Vendée) 
Chapel (Gard) 

Chapuys deMontlaville (S.- 
et-Loire) 

Charamaute (HérMiU) 

Charlemagne (Indre) 

Charpentier (Moselle) 

Chasl es (Hure- et- Loire) 

Chasseloup (Seine-Infér. ) 

Chasseloop (Charente Inf .) 

Ghassiron (Charente-Infer.) 

Chastellnx (Yonne) 

Ghazot (Lozère) 

Chégaray (Basses-Pyrén ) 

Chenats (Mayenne) 

Cibiel (Aveyron) 

Clappier (Var) 

Clausel (Ardennes) 

Clément (Dojiibs) 



Coehitt (Sente) 
Colomès (Hantes-Pyrénées) 
Combarel dte fjtffàl (Puy- 
de-Dôme) 
Coralli (Haate.yi«&iie) 
CoreeUe (Orne) : 
Cordier (Ain) . 
CormenÎB (Yonne) 
Corée (Nord) 
Cornudet Emilt (Gnose) 
Coste (Menrlhe) . 
Cotelle (Loivet) 
Couturier (Isère) 
Croissant (Meorthe) 
Cunih -Gridaine (Ardennes) 
Cony (Vesges) 
Dagnenet>^asse8-Pyrénées) 
Dalloi (Jura) 
Dalmatie(TarD) 
Danse fOise) 
Debelleynie (Donkigiie) 
Debès (Hérault) 
Decazes(Tartt) 
Defermont (Ille-et- Vilaine) 
Deffittc (Seine-et-Oi9e} 
Dejean (Ande) 
Delbecqoe (Pas -^-Calais) 
Delespaul (Nord) • 
Delessert (Maiae-^-Lo«re/ 
Delessert (Pas-de-Calais) 
Deltheil(Lot) 
Demenfve (Aube) 
Denis (Var) 
Désabes (Aisne) 
Desainthorent (Creuse) 
Des jobert(Seine-In fé rienrc) 
Deslongrais (Calvadosj 
Desmortiers fCharente-Inf.) 
Desmonsseaux (£ure-et-L.) 
Dessaigne (Puy-de- Dôme) 
Dessauret (Cantal) 
Dieirich (Bas Rhin) 
Dieu donné (Vosges) 
Dintrans (Hautes-Pyrénées) 
Doguerau (Loir-et-Cher) 



t)ôublat (Vôs^i) 

Dokon (Maroe) 

Draait (Vienne) 

Dubois (Loire-Infërieûre) 

Duchatel (Charente-Inf^.) 

Ducos (Gironde) 

Dufanre (Cbarente-Tofëf.) 

Dugabë (Arriègc) 

Dumon (Lot-et-Garonne) 

Dumônt (H^ord) 

Dupin (Nièvre) 

Dupont (Eure) 

Duprat (Tarn-ét-Garônne) 

Durand de Clorbillac (Dor- 

dogne) 
Durand de Romorantin 

{Loir-et-Cher) 
Durosier (Loire) 
Duriiea (Lande$) 
Dusolier (Dordogne) 
Dutier (Maine-et-Loire) 
Dutertre (Gdtes>-du-Nord) 
Duval de Franville (H.-M.j 
Duvergier de Hauranne 

(Cher) 
Enouf (Manche) 
Esnaut (Pas-de-Calais) 
Espée (Meurthe) 
Espëfonniet (Aude) 
Espigat (Tarn) 
Espinasse (Hante- Garonne) 
Estancelin (Somme) 
Etchegoyen (Landesj 
Etienne (Meuse) 
Farran (Maine-et-Loire) 
Faure-Dère (Tarn-et-Gar.) 
Fould (Aisne; 
Fulchiron (Rhône) 
Gaillard de Kerbertein (ï.- 

el-Vilaine) 
Galis (Seine) 
Gales (Gironde) 
Ganneron (Seine) 
Garcias (Pyrénécs-Orient.) 
Garnier-Pagès (Sarthe) 
Garnon (Seine) 
Garraube (Dordogne) 
Gasparin (Drôme) 
Gauguier (Vosges) 
Gauthier d*U«erche (Cor.) 



Gauthier-d'Hauteicrre (H.- 
Pyrénées) 
Gauthier de Rumilly (Sotn.) 
Gënin (Meuse) 
Genoux (Haute- S&dne) 
Gërente (Vaucluse) 
Genrais (Seine-et-Marne) 
Gigon la Bertrie (Orne) 
Gillon (Meuse) 
Giraud (Drôme) 
Girod de l'Ain (Ain) 
Girot de l*Anglade (Puy- 
de-Dôme) 
Glais Bisoin (C.»du-Nord) 
Golbery (Haut-Rhin) 
Gorrec (Côtes-du-Nord) 
Gouin (Tndre»ct-Loire) 
Goury CFinistère) 
Grammont (Haute-Saône) 
Grandin (Seine-Inférienre) 
Grange (Gironde) 
Granier (Hérault) 
Gras-Préville (B.-du-Rh.) 
Gravier (Basses-Alpes) 
Grilles (Bouches-du Rh.) 
Goestier (Gironde) 
Guilbem (Finistère) 
Guizard (Aveyron) 
Guizot (Calvados) 
Guyet Desfontaines (Ven- 
dée) 

HagUenot (Hérault) 
HaU«z (Bas-Rhin) 
Harlé père (Pas-de-CaUls) 
Hartmann (Haut -Rhin) 
Hauterive (Hautes^Alpes) 
Ha vin (Manche) 
Hébert (Eure) 
Hennequin (Nord) 
Hennessy (Charente) 
Hérimbault (Pas-de-Cal.) 
Hernoux (Seine-cl-OHe) 
Hervé (Gironde) 
Heurtot Dumef (Indre) 
His (Orne) • 

Hunolstein (Moselle) 
Isambert (Vendée) 
Jacqueminot (Seine) 
Jamin (Meuse) 
Janvier (Tarn-et-Garonne) 



Jars (Rhône) 
Jaubert (Cher) 
Joly (Haute-Garonne) 
Josserand (Ain) 
Jouffroy (Doubs) 
Jouvet (Puy-de-Dôme) 
Jouneaulx (Maine-et-Loire) 
Junyen (Vienne) 
Jussieu (Seine) 
Kœchlin (Haut-Rhin) 
Laboissière (Charente) 
Laborde (Seine-et^Oise) 
Lachèze fils (Loire) 
Lacombe (Tarn) 
Lacordaire (Haute-Saône) 
Lacrosse (Finistère) 
Ladoucette (Moselle) 
Lafayettc (Seine-et-Mar.) 
Laferté de Champlàtreac 

(Nièvre) 
Laffitte (Seine) 
Lafond (Nièvre) 
La Fressange{H.-Lo{re) 
Lagillardaie (MorMhan) 
Lahaye Juusselin (L.-Tnf.) 
Laidet (Basses- Alpes) 
Lamertine(Saône*et-LK>ire} 
Lambert (Saône-et-Loirc) 
Lanier (Loire) 
Lanjuinais (Loire Tnfér.) 
LapUgne (Gers) 
Larabit (Yonne) 
Larcy (Hérault) 
Las-Cases (Seine) 
Las Cases fils (Finistère) 
Laurence (Landes) 
Laurcns Hunibi6t(Rhône) 
Lavalette (Moyenne) 
Lavielle (Basses -Pyrénées)' 
Lavocat (Ardennes) 
Lebœuf (Seine-et-Marne) 
Lcclère (Calvados) 
Le Déan (Morbihan) 
Lefèvre (Jacques) (Seine) 
Legentil (Seine) 
Legrand (Manche) 
Legrand (Oise) 
Lefong (Sarthe) 

Lemaire (Oise) 
Lemercier (Orne) 



Lepelleticr d'Auliay (Seine- 

ct-Oise) 
Leprevost (Eufc) 
Lescot (Indre) 
Lesergeant (Pas-de-Calais) 
Lestiboudois (Nord) 
Lctourneux (MajenneJ 
Leirone ^Sarlhe) 
Leyraud (Creuse) 
Lherbette (Aisne) 
Liadièrcs (Fasses- Pyrénées) 
Limperani (Corse) • 
Loyne? (Loiret) 
Luneau (Vendée) 
Lnsignan (Lot-et-Garonne) 
Magnoncour (Doubs) 
Maleville (Dordogne) 
Maleville (Tarn-et-Garon ) 
Mallet (Seine-Inférieure) 
Mallye (Haute-Loire) 
Mangin d'Oins (lile-et-Vil.) 
Manuel (Nièvre) 
Marchai (Meurtbc) 
Marchant (Nordj 
Marcillac (Dordogfte) 
Marion (Isère) 
Marmier (Haute-Saônej 
Marlell (Gironde) 
Marlin (Isère) 
Martin (Nord) 
Marlin (Bas-Rhin) 
Martinet (Vienne) 
Mater (Cher) 
Mathieu (Ârdèche) 
Mathieu (Saône-et-Loire) 
Mathieu de IaRedorte( Aude) 
Mauguin (Côt«-d'Or) 
Maurat Ballange (H.-Vicn.) 
Meuilheurat (Allier) 
Mercier (Orne). 
Merlin (Aveyron) 
Mermilliod (Seine-Infér ) 
Mesgrigny (Aube) 
Meynard (Vaucluse) 
Mimaud (Charente) 
Molin (Puy-de-Dôme) 
MonierdeSizerane (Drôme) 
Montepin (Saône-et-Loire) 
Montesquiou (Anatole) 
Monthierry(îlle et-VilaUe) 



42 

MontoKon (Nord) 

Morangiès (Lozère) 

Moreau (Meurthe) 

Moreau (Seine) 

Mornay (Oise) 

Motlet (Vaucluse) 

Moulin de Bord (Allier) 

Muret de Bort (Indre) 

Nicod (Loire-Inférieure) 

Nogaret (Avcyron) 

Nosereau (Vienne) 

OdilTon-Barrot (Aisne) 

Oger (Ardcnnes) 

Paganel (Lot-et-Garonne) 

Pages (Ariège) 

Paiirard-du-Cléré (Sarthe) 

Paizhans (Moselle) 

Panât (Gers) 
Parant (Moselle) 

Parcey (Jura) 

Parés f Py ré n ées-Orientales) 

Pascalis (Var) 

Paiiy (Euri) 

Passy Hippolyte (Eure) 

PèdreLacaze (Basses-Pyr.) 

Pellissié de Mirandoie (Lot) 

Périer (Isère) 

Périer (Marne) 

Pérignon (Marne) 

Perrier (Ain) 

Persil (Gers) 

Pétiniaud (Haute- Vienne) 

Petiot Grofficr (S.-et-L ) 

Pélot (Côte-d'Or) 

Peyrainont (Creuse) 

Peyre (Aude) 

Pfliéger (Haut-Rhin) 

Piéron (Pas-de-Calais) 

Piscatory flndre-et-Loire) 

Pitot Duhellès (Finistère) 

Plesse (Ille-et-Vîlaine) 

Poncet (Vauduse) 

Portalis (Seine-et-Marne) 

Pouilict (Jura) 

Poulie (Var) 

Praslin (Seine-et-Marne) 

Quenault (Manche) 

Quinette (Aisne) 

Raguet-Lépine (Loir-et-Ch) 

Raimbault (Eure-et-Loir) 



Rampon (Ardèche) 
Rasteau (Charente-Infér.) 
Raynaud (Allier) 
Real (Isère) 

Remilly {Seine-et-Oise} 
Rémusat (Haute- Garonne) 
I Renard-A(haBase(H -M.) 
Renouard (Somme) 
Ressigeac (Aude) 
Reynard (Bouch.-du-Rh.J 
Richement (Lot-et-Garon.) 
Rihouet (Manche) 
Rivet (Corrèze) 
Robineau (Maine-et-Loire) 
Rochefoucauld (Cher) 
Roger (Loiret) 
B oger (Nord; 
Roui (G. ronde) 
Royer-CoUard (Marne) 
Sade (Aisne) 
Saglio (Bas-Rhin) 
Sahune (Corrèze) 
Saint-Albin (Sarthe) 
Saintenac (Ariègej 
Salvage (Cantal) 
^Salvandy (Eure-et-Loir) 
Salvertc (Seine) 
Sapey (Isère) 
Saubat (Haute- Garonne) 
Saunac (Côte-d'Or) 
Sauzet (Rhône) 
Schauenburg (Bas Rhin) 
Schneider (Moselle) 
Sébastian! (Corse) 
Séyin-Mareau (Loiret) 
Sevret (Maine-et-Loire) 
Sivry (Morbihan) 
Staplande (Nord) 
Stourm (Aube) 
Struch (Haut-Rhin) 
Surian (Bouches-du-Rhône) 
Taillandier (Nord) 
Talabot (Haute Vienne) 
Taschcrcau (Indre-et-Loire) 
Tavernier (Ardèche) 

Teillard Nozerolles(Cantal) 
Terrebasse (Isère) 
Tesnière (Charente) 
Tessié (Maine-et-Loire) 
Teste (Gard) 



Teolon (Gard) 

Thiard (Côtes-da-lïord) 

Thicrs (Bouches-du-Rhône) 

Thil (Calvados) 

Tilly (Calvados) 

Tixier (Haute-Vienne) 

Tocqueville (Manche) 

Tourangin-Silas (Doubs) 

Tournouer (Côte-d'Or) 

Tourret (Allier) 

Toussin (Seme-Infërieare) 



Tracy fOrne) 
Tribert (Deux-SeTPes) 
Truttat (Eure) 
Tneaz (Côtes- du-NordJ 
Tapiciier (Finiitère) 
Valmy (Haute-Garonne^ 
Valon (Corrèze) 
Vandeul (Hante-Marne) 
Vatout (Côte-d'Or) 
Valry (Meurthe) 



Vavin (Seine) • 
Véjuit (Doubs) 
Vergues (Aveyron) 
Verne de Bachelard (Kh.) 
Vigier (Morbihan) 
Vitet (Seine Inférieure) 
Vivien (Aisne) 
Vuitry (Yonne) 
Warein (Nord) 
Wustemberg (Gironde) 



DEPUTATION DU DEPARTEMENT DE LTONNE. 

t 

Auxerre. «» M. Lababit, $ capitaine du génie, membre du Conseil 
général de l'Yonne , rue des Saints^Péres , n° 7. 

Avallon. — M. le eomte de Csastellux (Alfred^ officier ^, /chevalier 
d*honneur de S. A. R. Madame Adélaïde, chef d*escadron , membre 
du Conseil général , rue Richepanse, n° i. 

Joignj; — - M. le vicomte de Cormenin O. ^, ancien maître des requêtes. 
Place de la Madeleine , n° a6. 

Sens. — M. Vuitry, ancien ingénieur des ponts et chaussées^ membre 
du Conseil général , rue CastigUone , n^ la. 

Tonnerre. — M. Beavms, conseiller d'Etat en service extraordinaire, rue 
des Poitevins f n® 3. 




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de 
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NOMBRE 

de 
cantons. 


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ARCHEVÊQUES ET ÉVOQUES. 



MÉTROPOLES ARCHEVÊQUES 
et et 

DlOCiSES. ÉVÊQUES. 





MI^. 


Paris 


N.-L. deO^iÉLïM 


Chartres 


Glausel de Montais 


Meaux 


AUou 


Orléans 


Morlot 


Blois 


De Sausin 


Versailles 


Blanquart ileBailleul 


Arras 


De la Tour d'Auvergne 


Cambra y 


Belmas 


Lyok et Vn»m 


: N.; 


Autun 


Du Trousset 


Tjangres 


Parisis 


Dijon 


Kivet 


Saint-GUude 


De Ghamon 


Grenoble 


Philibert-Bmillard 


ROUBIT 


Le cardinal de CaoÏ 


Bayeux 


Robin 


Evreux 


Salmon du Chatelier 


Séez 


Jolly 


Goutances 


Robiou 



Sbîis et AuxxRRB De Gosj«ac 
Troyes 

Nevers Naudo 

Moulins De Pons 



De Seguin des Hons 



Rhktus 
Soissons 
Ghâlons 
Beauvais 
Amiens 

Tours 
Le Mans 
Angers 
Rennes 
Nantes 
Quimper 
Vannes 
Saint'Brieuc 

BOVRGXS 

Glermont 
Limoges 
Le Puy 
Tulle 
Saint-Flour 



MÉTROPOLES ARCHEVÊQUES 
et et 

DIOCiSES. lÊVÉQUBS. 



N. 
De Simony 
De Prilly 
Cottret 
Mioland 

De MONTBLAHC 

Bouvier 

Paysan 

De Lesquen 

De Hergë 

De Poulpiquet 

De la Motte- Vauvert 

Legroin la Ramagère 

De ViLLftLE 
Feron 

De Tournefort 
De Bonald 

De Mailhet de Vachères 
Marguerie 



AUT 

Rodez 
Gahors 
Mende 
Perpignan 

Bordeaux 
Agen 

Angouleme 
Poitiers 
Pe'rigiieux 
La Rochelle 
Luçon 

AuCH 

Aire 

Tarbes 

Bayonne 

Toulouse et 
Narborscb 
Montauban 
Pamiers 
Garcassonn« 

Aix ,' Arles 
Embrun 
Marseille 
Fréjus j 
Digne 
Gap 
Ajaccio 
Alger] 

Besançon 
Strasbourg 
Metz 
Verdun 
Bellcy 
Saint-Dië 
Nancy 

Avignon 
Nîmes 
Valence 
Viviers 
Montpellier 



et 



MM. 

De GUALT 

Giraud 
De Hautpoul 
Brulley de la Brunière 
De Saunhac-Belcastel 

DoNNET 

Jacoupy 

Guigou 

De Bouille 

Gousset ' 

Villecourt 

Soyec 

:;n. 

Savy ' 

Double . . 

Lacroix 



D'ASTROS 

Chaudruc de Trélissac 

Orlric 

Saint-Rome-Gualy 

Bernet 

De Mazenod 
Michel 

De la Croix 
Casanelli dls(rja 
Dupuch 

Mathieu 
Lepapc de Trevern *" 
Besson 
Letourneur 
Dévie 
Jerphanion 
De Forbin-Janson 

Dupont 
Gart 

De la Tourctte 
De Bonne! 
ThtbftuU 



48 



COURS ROYALES 

ET DÉPARTEMENTS QUI EN RESSORTENT. 



AfiEif» M. Tropamer, président. 
Gers, Lot, tot-el-Garonne. 

Aix, M. Pataille, président. 
Basses-Alpes, Bouches-du-Rhône, Var. 

AuiKifs, M. 9oulletk président. 
Aisne, Oise, Somme. 

Angers , M. Desmazières , président* 
Maine-ei -Loire , Mayenne, Sarthe* 

Bastia, m. le comte Colonna-dlstria^ pr. 
Corse. 

Besançon , M. Alviset , président. 
Doubs, Jura, Haute-Saône. 

Bordeaux „ M. Roullet , président. 
Charente, Dordogne, Gironde. 

Bourges, M. Mater, président. 
Cher, indre, Nièvre. 

Gaen , M. Rousselin, président. 
Calvados , Manche , OrAÇ. 

CoLMAR , M. Rossée , présidents 
Ba«-B[hin , Haut- Rhin. 

Dijon , M. le baron de Bretenières, prés. 
Çôte-d*Or, Saône - et - Loire > Haute- 
Marne. 

Douai, M. Deforest'deQuartdeyiUe^prés. 
Nord, Pas-de-Calais. 

Grewoblb , M. Ba rennes , président. 
Hautes- Alpes , Drôme, Isère. 

JjiHOGEs , M. Tixier de la Chassagne ^ pr. 
Cprrèse , Creuse , Haute- Vienne. 



Lyok , M. le marauis de Belbe^f^ présid. 
Ain , Loire , Rhône. 

Melz , M. Charpentier, président » 
Ardennes, Moselle. 

Montpellier , M. de Viger, président. 
Aude, Aveyron, Hérault, Pyrénées-O. 

Nancy, M. de Metz, président. 
Meurthe , Meu»e , Vosges . 

Nîmes , M. le baron de Daunant , présî4* 
Ardèche, Gard , Lozère, Vaucluse. 

Orléans, M. Travers de Bauvert. présid. 
Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret. 

Paris , M. le baron Seguier, président. 
Aube, Eure-et-Loir, Marne, Seine, 
Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Yonike. 

Pau , M. Amilhau , président. 
Landes, Basses-Py rén , Hautes-Pyren.. 

Poitiers, M. Moine, président. 
Charente - Inférieure , Deux - Sèvres ^ 
Vendée , Vienne. 

Rennes, M. Gaillard deKerbertin, prés^ 
Côlies-du-Nard, Finistère, Ilie-et-Vi^ 
laine , Loire-Inférienre , Morbihan. 

RiOH , M. Bryon , président. 

Allier , Cantal , Haute-Loire, Puy-de^ 
Dôme. 

Rouen , M. Eude , président. 
Eure , Seine-Inferieure. 

Toulouse , M. Hocquart , président. 
Ariège, Haute -Garonne, Tarn, Tarn-t 
et- Garonne. 



ACADÉMIES 

ET DÉPARTEMENTS DE LEURS CIRCONSCRIPTIONS^ 



Aix, M. deFougères de Villandry, recteur. [ Amiens, M. Martin, recteur. 
B,ouchf:s-du-Rhône ». Basses -Alpes , Var. | Aisne , Oise , Somme. 



^ 49 t» 



A116BR8 , M. Ducasau , recteur. 
Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe. 

Bksancoii , M. Ordinaire , recteur. 
DouDs, Jura, Haule-Saône. 

Bordeaux, M. Monseilles, recteur. 
Charente, Dordogne, Gironde, 

Bourges» M. RaynAl, recteur. 
Cher, Indre, Nièvre. 

Gaer, M. Marc, recteur. 
Calvados, Manche, Orne. 

Cahobs, m. Boucley, recteur. 
Làoi, Lot-et-Garonne, Gers. 

Clerhort, m. Desnanot, recteur* 
Allier, Cantal, Haute-Loire , Puy-de* 
Dôme. 

Corse. M, Dufilhol, recteur. 

Dijoif, M. Bertliot, recteur. 

Côte- d'Or , Haute-Marne , Saône-et- 
Loire. 

Douai, M. Gratet-Duplessis, recteur. 
Nord, Pas-de-Calais. 

Grenoble, M. Larroque, recteur. 
Hautes- Alpes , Dronie, Isère. 

Xjimoges, m* Heury, recteur. 
Corrèze, Creuse, Haute-Vienne. 

{jTOif . M. Soula croix, recteur. 
Ain, Loire, lUione. 



MBfz , M. Mdzières , recteur. 
Ardennes, Moselle. 

MoNTrELURB, M. Gergoune, recteur. 
Aude, Aveyron, Hérault, Pyre'nées-O. 

Narct, M. De Caumont , recteur. 
Meurthe, Meuse, Vosges. 

Nîmes, M. Nicot, recteur. 
Ardèche, Gard, Lozère, Vaucluse. 

Orléau s , M. Gobert, recteur. 
Indre-et Loire, Loiret, Loir-et-Cher. 

Paris, M. Rousselle, inspecteur général. 
Aube, £ure-et-Loire , Marne, Seine, 
Seine-et-Marne, Séine-et-Oise, Yonne. 

Pau, m. Loison, recteur. 
Ba88es-Pyrén.,Hautes-Pyren , Landes. 

Poitiers, M. Tardivel, recteur. 
Charente- Inférieure, Deux-JSèvres, 
Vendée, Vienne. 

Rennes, M. Dufilhol , recteur. 
Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et- Vi- 
laine , Loire 'Inférieure , Morbihan . 

BouEN, M. Desmichels , recteur. 
£ure, Seine-Inférieure. 

Strasbourg, M, €ottart, recteur. 
Bas-Rhin, Haut-Rhin. 

Toulouse, M.Thuilier, recteur. 
Arriège, Haute-Garonne, Tarn, Tarn- 
et Garonne . 



DIVISIONS MILITAIRES. 



Première c/ivûion.— Seine , Seine-et Oise, 
Aisne , Seine-et-Marne ,|Oise, Loiret, 
Ëure-et Loir. 

M. le comte Pajol, commandant, à Paris. 

M. Boissy d*Anglas, intendant. 

Deuxième divîfion. -^ Ardennes, Meuse, 

Marne. 
.M* le comte d'Alton, commandant, à 

Ghâlons-sur-Marne • 
M. Bénard, intendant. 

Troisième «^vision. — Moselle , Meurthe, 
Vosges. 

M. Achard, commandant , à Metz. 
M< le baron Dufour, intendant. 



Quatrième .Division. — Indre-et-Loire , 
Loir-et-Ch., Vienne, Mayenne, Sarihe. 

M. le comte Ornano, commandant, à 
Tours. 

M. le baron ThiMt, intendant. 

Cinquième dwiiion, — Haut-Rhin , Bas- 
Rlûn. 

M. le baron Buchet 9 commandant, à 

Strasbourg. 
M. Vauchelle, intendant. 

Sixième i/ivision.— Doubs, Jura,|H.-Saône 
M. le baron Janin, commandant, à 
Besançon. 

M. Gassaing, intendant. 



^ 50 



Septième cfivisioii.— Rlièoe, Isère, Loire, 

Drôme, Hautes-Alpes, Ain. 
M. le baron Aymard, coinmand.,àLyon. 
M. le baron Lajard , intendant. 

HuUième division . '^ Basses- Alpes, Vau- 
cluse, Bouches-du-Rhône, Var. 

M. le vicomte Tibiirce-Sëbastianiy com- 
mandant , à Marseille. 

M.lebaronKey, intendant. 

Neuvième division.'-' Ardèche, Gard, Lo- 

sère, Hërault, Aveyron. 
M.Defirëcommand.ta Montpellier. 
M. Souilhagon , intendant. 

Dixième division. — Haute - Garonne , 

Tarn-el-Garonne, Tarn , Lot. 
M. Durrieu , commandant , à Toulouse. 
M. Vergnes , intendant. 

Onsième division, — Gironde , Charente, 
Charente-infërieure, Dordogne , Lot- 
et-Garonne. 

M. lé vicomte Pelleport , commandant , 
a Bordeaux. 

M. Dintrans , intendant. 

Douzième division. — Loire-Infërieure , 
Deux-Sèvres, Vendée, Maine-et-Loire. 

M. le comte d'Ërlon, commandant, à 
Nantes. 

M. Rabellau , intendant. 

Treizième division. — Ille - et- Vilaine , 
Côtes-du-Nord , Finistère, Morbihan. 
M. Coibert, commandant, à Rennes. 
M. d'Arnauld, intendant. 

Quaiorsième division.—^ Seine-Inférieure, 

Ëure« Manche, Calvados, Orne. 
M. le baron Teste , command., à Rouen. 
M. Lecocq. 



Qulnsième ^/ivûion.— Cher, Indre, Creuse, 
Nièvre, Haute-Vienne. 

M. le ba ro n Vo i I ol, comm., à Bourges. 

M. le Roy, sous-intendant, faisant fonc- 
tions dUntendant. 

Seisième division. — Nord, Pas-de-Calais , 

Somme. 
M. le comte Corbineau , commandant , 

à Lille. 
M. Lasalle , intendant. 

Dix- septième i/wîsîon.— Ile-de-Corse. 
M. le baron Desmichel, commandant , à 

Bastia. 
M. Julien , intendant. 

Dix-huilième division. — Aube, Haute- 
Marne, Yonne, Côte-d'Or , Saônc-et- 
Loire. 

M. le baron Merlin, command., à Difoii. 

M. Ballyet, intendant. 

Dix-neuvième divisi'm. — Puy-de-Dôme , 
Cantal, Allier, Haute-Loire, Corrèze. 

M. le baron Brun de Villeret , comman- 
dant , à Clermont-Ferrand. 

M. le baron Dubouchet, intendant. 

Vingtième division. — Basses-Pyrénées , 

Haulcs-Pyrénées , Gers , Landes. 
M. le comte Harispe , commandant. 
M. AvenetdeLangne, intendant. 

Vingt-unième division . — Pyrénées-Orien- 
tales , Aude , Ariège. 

M. le comte Castellane , commandant , 
à Perpignan. 

M. Fromentin de Saint-Charles , sous-in- 
tendant, faisant fonctions d'intendant. 



ARRONDISSEMENTS FORESTIERS. 



1er arroiiiitsseiiMnf .*— Eure-el*Loire, Loi- 
ret , Oise , Seine , Seine - et - Marne , 
Seine-et-Oise. 

M. de Foucault, conservateur, à Paris. 

S* arrondissement. -— Eure , Seîne-Infër. 
M. Buchard , conservateur, à Rouen. 

5* arrondissemeni. — CAte-d'Or. 
M. Dequet, conservateur, à Dijon. 



4* arrondisïïemeni. — - Meurthe. 

M. Chauvet, conservateur, à Nancy. 

5* arrondissement . — Bas-Rhin.. 
M. Tamisier, conservât., à Strasbourg. 

€• arrondissement, — Haut-Rhin. 
M. Salomon , conservateur , à Colmar. 

^* arrondissement.-^ Aisne, Nord, Pas- 
de Calais , Somme. 

' M. Chanlairci conservateur, à Douai • 



^ 51 lOF 



8* arrrondiftenuni. — Aube , Yonne. 
M. Perricr, conserrateur, à Troyes. 

9* arrondmemeni. — Vosges. 
M. Munschina, conservateur, à Epinal. 

10* arrondissement. — Ardennes , Marne. 
M. de Chabannes-Dupeux , conserva- 
teur , à Châloas. 

11* arrondissemeni. — Moselle. 
M. Pasturel, conservateur , à Metz. 

12* arrondissement. <— Doubs. 
M. Pintarti conservateur, à. Besançon. 

« 

13* arrondissement. -« Jura. 
M.Gotheret, cons., à Lons-ie-Saulnier. 

14* arrondissemeni. — Hautes - Alpes • 
Drôine, Isère. 
M. Martin, conserv. , à Grenoble 

15* arrondissement. — Cajvados, Manche, 
Mayennef, Orne , Sarthe. 
M. oihême, conservateur , à Alençon. 

1 6* arrondissem ent . — Meuse . 

M. Rousselot , conserv., à Bar-le-Duc. 

17* arrondissement. — Haute-Marne. 
M. Niepce,.conservateur, àChaumont. 

18* arrondissement. — Haute-Saôoe. 
M. Bufifevent, conservai., à Vesoul. 

19* arrondissement, -* Ain , Rhône , 
Saône-et-Loire. 
M. Becquet, conser^'at. , àMâcon. 

20* arroiu/issemeni. — Arriège, Lot, H.- 
Garonne, Tarn-et-Garonne. 
M.Moysset, conservât. , à Toulouse. 

21* arrondissement. — Indre , Indre-el- 
lioire , Cher , Malne-el-Loire. 



M. Martin , conservateur , à Tours. 

22* arrondissement. — Cher', Nièvre. 
M. Fallaise, conservateur, à Bourges. 

9Z^ 'arrondissement. —Allier, Creuse, 
Loire, Puy-de-Dôme. 
M. Demerciere , conserv. , à Moulins. 

24* arrondissement.-^ Gers f Basses -Py- 
rénées, Hautes-Pyrënëes. 
M. Songis , conservateur, à Pau. 

25* arrondissement, — Côtes -du- Nord , 
Finistère, lUe-et-Vilaine , Loire-In- 
fe'rieure, Morbihan. 
M. Boullenier , conservât. , à Rennes. 

26* arrondiisement. — Charente , Char.- 
Infér., Deux-Sèvres , Vendée , Vienne. 
M. Saint-Cher , conservateur , à Niort. 

27* arrondissement. — Aude , Pyrénées- 
Orientales, Tarn. 
M. de Corbigny, conservateur , à Car- 

cassonne. 

28* arrondissemeni. — Basses - Alpes , 
Bouches-du-Rhône', Var, Vaucluse. 
M. Roure, conservateur, à Aix. 

29* arrondissement. — Ardèche , Gard , 
Hérault, Lozère. 
M. Cauvin-Dubourguet, cons., à Nîmes. 

30* arrondissemeni. — Aveyron Cantal , 
Corrèze, Haute-Loire, Haute- Vienne. 
M. Forcy, conservateur, à Aurillac. 

oi^ ^arrondissement. — Dordogne, Gi- 
ronde , Landes , Lot-et-Garonne. 
M. Veal , conservât., à Bordeaux. 

32* arrondissement, —Corse. 
M. Cier, con&er^aleur , à Ajaccio. 




4N52|«t 



CHAPITRE n. 

DÉPARTEMENT DE L'YONNE, 



SECTION I«. 



▲DlCIXriSTHATIOir aZTILE. 



DITISION GiSnÉRALE DU DÉPARTEUENT. 



Tableau par arrondissements. 



ABROIfMSSEHBIlTS. 



POPULATIOlf. 



iTENDITE. 



IVombre 


Nombre 


de 


de 


cantons. 


communes. 



PRIRGIPAL 

des 
contribution» 



Auierre. 



Avallon 



Joigny . 
Sens. . . 



Tonnerre < 



Total, 



112109 
46149 
90553 
61036 
45390 



355237 



200109 
99868 
195517 
122387 
121216 

739521 



1 

12 


131 


5 


71 


9 


108 


6 


90 


5 


82 


37 


482 







712818 



297063 



567599 



415565 



343279 



23336324 






53 

DIVISION DU DÉPARTENENT 

EN GANTONS, 

Avec leur population^ leur étendue en hectares , le nombre des 

Electeurs et Jurés. 






C ANTO NS. 



o 
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il 



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Auzerre Test) 
Auxerre (ouest) 
Chablis 

Coulange-la-Yioeuse 
Goulange- sur- Yonne 
Conrson 

Lîgny 

Saiot-Florcntin 
Saint- Sauveur 
Seignelaj 

Touqr 

Xermenton 

Avallon 

Guillon 

L'Isle 

Quarré-les-Toffibes 

Vézelay 

Aillant 

filéneau 

Brienon 

Cerisiers 

Chamj 
Joigny 

Saint*Fargeau 

Saint- JuIien-dn-Sault 

Y illeneuve-Ie-Roi 

Cfaëroy 

Pont-sur- Yonne 

Sens (nord) 

Sens (sud) 

Sergines 

Villeneuye-rArchey. 

Ancy le-Franc 

Cruzy 

Flogny 

Noyers 

Tonnerre 



. 



io8a9 

ia5o9 

8439 

8749 
7593 

mî 

^330 

11814 

8195 

11696 

10946 

12778 

6696 

7iai 

7786 

11768 

15776 

7i3i 

ii55o 

9^3 

i5o92 

6896 

773A 

10906 

864a 

ii5io 

10247 

iiSso 

973t 

9386 

9639 

90^9 
8607 

8o65 
10040 

35503^ 



70i3 

17719 

19439 
140I7 
17 237 
20366 
15472 

97^6 
27090 
11914 
21 079 
I943| 




27 9^2 

243 

235 

i4365 

26115 

21111 

24706 

iSMô 

17949 
2472S 
18368 
16203 
12907 
23886 
26295 
285io 
27000 
17 552 
29398 
18756 



5 
10 

14 
12 

lo 

12 

I3 

8 

II 

10 

12 

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16 

1 

18 

22 

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II 

16 
18 

7 

9 
8 

18 

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i3 

II 

17 
16 

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de* électeur! 



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143 


2005 


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143 

57 
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5o 

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5q 

5o 

5o 

5o 

5o 

I3F 

5o 

5o 

5o 

5o 

66 

5o 

60 

bv 

141 
5o 
5o 

52 

5i 
60 

I32 

65 
68 
61 
5o 
5o 

iz 

2441 



56 

Forât ) Lasson, Neuvy • Sautour, Percey^ Boffey, Sonnery , Soumainfraio, Tronchoy , 

Villiers-Vineui. 
Noyers. — Annay, Censy , Châl^V-Gërard , Etivey» Fresnes, Grimault» Joiiancy, 

Môlay , Moulins, Nitry, Noyers , PasiUy, Poilly, Saiote-Vertu , Sarry. 
Tonnerre. — Bëm, Gheney, CoUaa . Dannemoine , Epioeail , Fley, Junay » Molosme, 

Serrigny, Tissé , Tonnerre , Vezannes , Vezinnes, Viviers , Yrouerre. 



MOUVEMENT DE lA POPULATION PENDANT l'anNBE 1838* 



JRépartition des naissances^ mariages et décès, par arrondissement j 
et avec distinction de sexe et d'état civil. 






ÉTAT CIVIL. 



ABRONBISSEMBNTS. 




E-f^t^WP"-" iwîleV. 

' Naturels reconnus J "^les . . . 

C femelles. 

NatureUiioi^ reconnus. . . 5raâles. . . 

Clemelles. 



Totaux 



J5 J entre garçons et filles 
2 1 entre garçons et veuves 
g j entre veufs et filles. . 
5 \ entre veuls et veuves 



Garçons 

Hommes mariés 

Veufs 

Filles 

Femmes 

Veuves 



r ■;■■ *; 



4N57MI» 

Rép^rtitUm par mois. 




Ayallon^.;.. 
Joigny. i...» 



Totaux. . 



Àaserre 

ATallon ..... 
Joigny ...... 

3CD9 • . • • ^ p jn a. 

Toanerif0~V. .' 

« 

TotIux, • 



Auxerre. • ; . . 
AvalloD . • . . l 
Joigoy. • « • «» 

bcns *..». •#• 
Tonnerèe • .'• 



&fl|( Ui6 1 92 J 2m| is6 J 289 1 {16 

I ■••■ iPécès: 1 

2S7 230^5 242 239 1171 [161 

8$ 91S 91 118 104 76 74 

86 152 17,9 188 158 153 163 

154 H5 145 145 98 102 '96 

19è 72 n 74 59 49 |65 



ToTAinr.'.- W2 



■«64- -697 -767 -658 



t 



5151 



11^114: 



156 

86 

161 

128 

45 



211 15271 159 I 3155 



555|lRr;B^ 



193 


217 


199 


181 


H9 


89 


70 


77. 


165 


172 


168 


187 


^56 


152 


115 


125 


77 


74, 


50 


69 


^*- 


m ■ 






1710 


704 


602 


639:1 




Bépartition des décès par âge et par sexe. 



I 




ARRONDISSEMENTS. 



Joigny. 
m. t f. 



Sens. 




TonneiT* 



TOTAL. 



m. I f. I m. I f. 



})e I jour k 3 mob 
De 3 mois à i an . 
De 1 an â sans. . 
De 1 ans à 6 ans . 
De 6 — à 10.... 
De 10— à i5... 
De i5 — à 20... 
Deao — à a5.. . 
DeaS — à 3o... 
De 3o — a ^o,,, 
DeAo*— à 00... 
De 50 — il 60, . . 
De 60*- à no. . . 
De 70 — à 80... 
De 80 — à 90... 
De 90 — à 100.. 
De loo et au-des. 

ToTiiux . . . . 



208 


162 


123 


98 


96 


83 


69 


76 


26 


.32 


22 


22 


27 


36 


65 


27 


28 


34 


61 


61 


81 


74 


102 


105 


107 


139 


148 


161 


58 


92 


3 


5 



» 



» 



1224 1207 



81 
67 
32 
41 
13 

5 
12 
121 

5 

18 
20 
46 
35 
92 

38 

» 



517 



79 

68 

44 

35 

20 

14 

14 

4 

14 

16 

30 

44 

70 

74 

43 

2 



179 126 
106 91 



57 
63 
20 
20 
24 
39 
35 
56 
80 
74 



571 



134 

59 

3 



49 
55 

18 

19| 
17 
28 
31 
38 
78 
91 



216 
80 
42 
33 



152 
76 
40 
37 



10 23 



100 114 



» 



152 
66 
10 



1049 983 



14 

11 
29 
13 
34 
35 
43 
53 
112 
53 
3 



781 



12 
14 
15 
15 
31 
40 
49 
76 
92 
74 
4 
•» 



72 
28 
25 
15 
7 
6 
12 
12 
13 
21 
29 
29 
44 
73 
33 
1 
» 

420 



56 

19 

13 

6 

5 

3 

7 

7 

12 

27 

17 

43 

60 

70 

41 

1 



756 

404 

252 

221 

76 

67 

86 

157 

94 

190 

245 

294 

339 

559 

241 

10 



BSB 



38713991 



575 

352 

229 

209 

98 

70 

88 

81 

106 

173 

239 

332 

459 

549 

316 

22 



-1 

5898l[ 



56 

Forêt, Lasson, Neuvy Sauteur, Perccy, Roffey, Sormcry, Soumainfraln, Tronchoy , 

Villiers -Vineux. 
Noyers. — Annay, Censy , Châl«l-Gérard , Elivey, Fresnes, GrimauU, Joiiancy, 

Môlay , Moulins , Nitry, Noyers , Pasilly, Poilly, Sainte-Vertu , Sarry. 
Tonnerre. — Bém, Cheney ^ CoUan . Dannemoine , Epioeuil , Fley, Junay , Molosme, 

Serrigny, Tissé , Tonnerre , Vezannes , Vezinnes, Viviers , Yrouerre. 



MOUVEMENT DE LA POPULATION PENDANT l'ANNEE l838à 



Bépartltion des naissances^ mariages et décès, par arrondissement , 
et avec distinction de sexe et d'état civil. 



i 



1 



ÉTAT CIVIL. 



ARRONDISSEMENTS. 



> 



> 

s 



2. 

a 



C/3 

B 
w 



o 

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O 

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o 

H 



-fEn&nUWgitim |»»^«V,; 



» J Naturels reconnus. ...... i ™**®?; • • 

^ ] Ciemelles. 

w f Naturel* noA reconnus. . . 5 mâles. . . 

ciemelles. 



M 



Totaux, 



I 



entre garçons et filles., 
entre garçons et veuves. 

entre veufs et filles 

entre veufs et veuves. . . 



TOTA 



ux 



Garçons 

Hommes 

Veufs... 

Filles... 

Femmes. 

Veuves. . 



uiariës, 



Totaux 



i388 
1237 

17 

lO 

8« 
2826 



622 
528 

f 

5 
16 



1178 



1245 
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77 
7' 
26 
20 



2469 



781 

793 

5 

6 

56 



1716 



728 
373 

123 

612 
3i5 

280 

2431 



434 

10 
6 

4 
II 



955 



293 


575 


467 


187 


i5i 


3x4 


220 


186 


73 
3,3 


160 
450 


^ 


47 

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143 


^?2 


181 


146 


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246 


164 


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1088 


2o32 


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807 



4526 

4022 
III 

ig 
10 



9144 



839 


Soi 


719 


495 


312 


19 


8 


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83 


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6 


87 


28 


52 


23 


45 


12 


40 


25 


21 


990 


352 


866 


585 


362 



0669 

70 

273 

143 






3i55 



2250 
1244 

497 

1920 

1072 
906 

7889 



57 



RépffrtUûm par mois. 



■ 



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i -.M t 



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9 



1 

a 



Ncàsêaàces. 






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1. 



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Joigtiy » 

96118 •« • f « • iT • 

Tonnerre r.. 
Totaux. . 



9^ 

83 

1S9 
68 



2321 

89 

152 

146 

ï 71 



7541690 



111 

251 

176 
82 

896 



26&t264 
9S 1051 



Âaxerre 

Ayallon 

Joigny 

96ns • • • • xji • • 

Tonner^lTr. .' 

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TotIux. • 



Auxerre. . ; • • 
Avalloo . • . . l 
Joignf •■ 

a61l8i • • ^ • t vi 

Tonnem • .*• 



1214 
I 83 
76 

7a 

61 



210 
72 
92 
84 

58 



38 

15 

.26 
10 



217 
132 

8^ 

.m i 

79> 



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56 
90 
46 
52 



208 
106' 
205 200 



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123 
91 



792 1 728 



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103 
205 
137 
103 



il 



1.761 1728 



219-f 209 t219t 2291 
102 
195- 
1^2 

I- 

706 17371739 



95" 
217 
135 

62 



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202 
136 

76 



113 
173 
163 
69 



250r'2826 

•95 1178 

25f 2469 



kH€IPV€^t00S' 



84 

24 
72 

594 
27 



m|( 15161 9242941^^6 



77 

52 

80 

27 



ToTAt«r.-fW2 



I 

I 

257 

8$ 

8$ 

154 

196 



-.>» ' 



289 

! Décès. 



230 

95 

152 

M5 

72 



205 

91 

17.9 

145 

77 



hW4i-69nrrr6Tr6Ç8 



242 

118 

188 
145 

74 



239 

104 

158 

98 

59 



171 

76 
153 
102 

Jî 
^51 



39 
20. 
71 

66 
:20 

216 



161 
74 

163 
'96 
!65 



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156 

86 

161 

128 

45 



35^ iW^^ 




30 


34 


7 


9 


65 


72 


20 


A% 


»l 


W 


1^ 


147 



Hépartition des décès par âge et par sexe. 



CATÉGORIES 

d'âges: 



ARRONDISSBMENTS. 



Âuzerre. 



m. I f. m. I f. 



ÀTallon. 



Joîgnr 
m. I f. 



Sens, 
ni. I f. 



TonneiT® 



TOTAL, 



m. I f. I m. I f. 



De I joar k 3 mois 
De 3 mois à i an . 
De 1 an à a ans . . 
De a ans à 6 ans . 
De6 — à 10.... 
De 10— à i5... 
Dei5 — à ao... 
Deoo — à a5... 
Dea5 — à 3o... 
De 3o<— à La,,. 
DeAo*— à 5o... 
De5o— i6o... 
De 60 — à 70... 
De 70 — àÔo... 
De 80 — à 90... 
De 90 — à loo.. 
De 100 et au-des. 

Totaux .... 



208 


162 


81 


79 


179 


126 


216 


152 


123 98 1 


67 


68 


106 


91 


80 


76 


96 


83 


32 


44 


57 


49 


42 


40 


69 


76 


41 


35 


63 


55 


33 


37 


26 


32 


13 


20 


20 


18 


10 


23 


22 


22 


5 


14 


20 


19 


14 12 


27 


36 


12 


14 


24 


17 


11 14 


65 


27 


12 


4 


39 


28 


29 


15 


28 


34 


5 


14 


35 


31 


13 


15 


61 


61 


18 


16 


56 


38 


34 


31 


81 


74 


20 


30 


80 


78 


35 


40 


102 


105 


46 


44 74 


91 


43 


49 


107 


139 


35 


70 lOCK 


114 


53 


76 


148 


161 


92 


74 


134 


152 


112 


92 


58 


92 


38 


43 


59 


66 


53 


74 


3 


5 


» 


2 


3 


10 


3 


4 


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1224 


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I'm? 


571 


1049 


983 


781 


750 



72 
28 
25 
15 
7 
6 

12 
12 
13 
21 
29 
29 
44 
73 
33 
1 



56 

19 

13 

6 

5 

3 

7 

7 

12 

27 

17 

43 

60 

70 

41 

1 



756 

404 

252 

221 

76 

67 

86 

157 

94 

190 

245 

294 

339 

559 

241 

10 



387 3991 



aasdB 



575 
352 
229 
209 

98 

70 

88 

81 
106 
175 
239 
332 
459 
549 
316 

22 
» 

3898 [ 



^58 M» 
Population recerisée du déparîemmU 




dSb^ 



* 



Garçons 



30081 
12758 
35152 
15860 
11241. 

■ h; 

95072" 



Homme» 
mariés. 



Teuff. 



tOTÂI* 

des 
male«. 



23075 
9166 
18086 
12816 
10253 



75594 



2009 
945 
1598 
1152 
4070 



6f'?74 



55165 
22869 
44816 
29828 
22564 



Filles 



Femmes 



Veuves. 



28642 1 23007 
11914 I 9192 
25718 [ 17991 
15551 j 12784 
10546 r 10245 



17524ÔI 90171 I 75217 



TOTÀX. 

des 
femelles. 



52917 
21.74 
4028 
2819 
2257 



16555 



5694è 
23280 
45737 
3«*54 

22826 

179945 



Comparaisons et résultats* 



AARONXUSSBMEira-S. 



MABlAGSS 



^^^^J, 



; NAIS.* 
SANCES. 



DiScàa. 



accroisse- 
.ment 
. de . 
popula- 
tion. 



<t I MM 



Ifitmfare 

' de 
naigsanres 

par 
mariage 



Âuzerre ...;;. 
AvalloQ. •.. !. . 

Joigny 

Sens.....*... ... 

Tonnerre . . « • . 

I 

Totattx. ..' 



972 

•574 
806 
569 

m. 

■ I l I 
5111 



2782 
1155 
2474 
1689 
1021, 

.9119 



2251 
1029 
.1975 
1579 
854; 



1^' 



7488' 



551 

124 

499. 

310 

167 



5,0 
3^ 

2,6 



-, 



1631 -J - 2,9 — 



^' .}::i y^ 



» »' I 



■ I 




( I 



'S9 
PREFECTURE DE L'YONNE. 

M. le Vicomte de BondT) Officier de la Légion-d'Hônnettr^ Bfaître des 
^reqaétoa att CoBfieU d'EtatiPJ^éfetdel* Yonne. 



' Audiences au Préfet. 

Le préfet reçoit les lundis , mercredis et vendredis , d.'une heure à trois 
benr^y les pérspnncis qui obt à l'entretenir d'affaires concernant Tadmi- 
nistratton. .- ' ' ^ - ■ 

Il reçoit tons les jours, anx mérne^ fa.etire's, MM.' les fonctionnaires 

publics et ictiefs de service* ' ^ ' 

I • ' < ■ . . • • • • • . ■ 

-■•■•' ■••'•■...■•.. • ; ■ . ' . • I 

Entrée du Public dans les bureaux de la Préfecture. ' 

t^e bar^a du Secrétariat est puvert tou^ les jours* 

Le public n'est admis dan» les antres bureaux ^ué les lundis ^ mercredi» 
tt y (ttiâredMf i^ une heUre à quatre heures. 

Hors de ces jours et heures , l'entrée des bureaux est formellement inter- 
ditie« 

Sont exceptée personnellement de cette niesnrç : 

iMiAt. le Général commandant le département', les Soits^Préfets , le 
Président do tribunal civil d'Auxerre et Procureur du Roi y les Conseillers 
de préfecture I le Maire d*Auxerre> les Ingénieurs en chef, le Capitaine de 
recrutement , le Capitaine de gendarmerie, les Directeurs d'administrations, 
le Receveur'' général,, le Pàyeur,'>lc 'Directeur 'dé l'Ecole normale, le 
Géomètre en chef du cadastra,} 1^8 Ji^^P^^^i^a ^^ forêts , des postes et 
des écoles primaires , 

Et les employés expressément envoyés par eux pour affaires dé service. 

En cas d'urgence ^ une autorisation spéciale d'admission devra être de- 
maoïdée par écrit att Préfet; 



Hay ^, propriétaire, ^ 
I^M-uyer, avocat», faisant fonctions de 
Secrétaire général. 



Conseil de Préfecture, uh* 

Le Préfet, Prrf«î<i<ii«. 
Chaitê, 



.»• c 



Chérest, j avocats. 



60 

ORGANISATION DES BUREAUX. 

•- ^ ■ - • . . . ■ ■ f 

C€Û)%net particulier du Préfet. 

M. Bomardf chef. 

Ouverture des dépêches à rarrÎTëe. Ptenonnel de U Pr^feeture. ObfeU de' corres* 
pondance qui né sont spécialement attribués à aucun bureau. Affaires réservées de 
toute nature. 

Premiek Bureau. — Secrétariat. 

M. DucroSy chef. 

ÀDUiifisTRATioif. Recueil des. actes administratifs, registres des Arrêtés du Préfet 
et du Conseil de préfecture , impression iet distributUn des procès-Teirbatnc du Conseil 
Général , des buagets et des comptes. Bulletin des lois. Personnel des Conseillers de 
préfecture, des Fonctionnaires administratifs» des Percepteurs et Vérificateurs des 
poids et mesures. Listes électorales et du fury. Elections de Députés, dé Conseillers 
généraux, d'arrondissement et municipaux. Circonscriptions territoriales. Parconts 
et vaine pâture. Mouvement annuel et recensement quinquennal de la population. 
Légion ahonneur , médailles d'honneur et récompenses pour actes de dévouement. 
Sociétés de belles-lettres, associations, )^e4ux-art«vWprim^^ie»:.lâ>rairieV théâtres. 
Demandes et catalogue des brevets d'invention. Enfants trouvés , épidémies , épi* 
zooties, vaccine. Bourses dans, les collèges royaux. Ëcoles.Titérinaires. Hospices de 
Paris ( de la vieillesse , des sbiirds-muets , des qùînte-vingt , etc. ) Caisse dés incen- 
diés. Secours p<>ur incelidies, grêlent inondation Approvisionnement lîes'boulM^erfl 
et taxes. Notaires certificatèurs. Demandes de lettres de naturalité^ Foires et (narçhé^. 
Commissions de gardes particuliers. Poste aux lettres, aUx'èheVàûx. InveUtàt^ë dU 
mobilier de la préfecture, r • » .' > ; • • » •• ; . i, .... '-r/-. 

Police. Haute police Personnel des commissaires de police. Police médicale,. îqi^ 
médical , médecins , officiers de santé , nharmaciens, nerboristes et sages-femynes. 
Police municipale et rurale. Réfugiés poiiiiques.Passe^poi'ts étràngeVs, a l'éfiràiiger 
et h l'intérieur. Permis de ppr^-d'armes de chasse, Sqrreillapcé et inasse de .râférve 
des condamnés libérés. Voyageurs indigents. Evénements malheureux. Expertise et 
autorisation de mise en circulation des vbfturés publiques. Ventés de poudré. ^Pbïice 
des inhumations^ ' j / . '. 

Deuxième Bureau. — AdministralUm départementale et 

Travaux pubiks. * 

M,. Pougf y chef. 

BuDGST DÉPAaTEMEMTAL.. Confcction du budjget. P/^pôtdes mii^utes et. de celles des 
procès-verbaùx du Conseil général' et des Conseils 'd*arrôndisSement.'Bâliméàls dé- 
partementaux. Hôtels de préfecture et de sous-préiecturés ,^jtrfbunâux , prisons , 'mai^ 
sons de dépôt, casernes de gendarmerie, maison d'aliénés. Travaux et dépenses de 
toutes nature, ventes, acquisitions, échanges, baux à loyer, etc. , concernant ces 
bâtiments. Achat , entretien, inventaire et rçco^ement. des mobiliers. Tribunaux, 
frais de parquet, menus f^ais dès justices de paix. ^ prisoni, dépenses de toutes na- 
tures ; régime inlérieur. Dépenses diverses relatives au casernement de la gendar- 
merie. Maison d'aliénés, dépenses, adnAinistratton. Edifices diocésains, église mé- 
tropolitaine, archevêché, travaux, iiiobiliei' de iWchevêché. Eglises et édifices 
monumentaux, secours, recherches de.conslructions antiques. Agriculture, commis- 
sions et comices agricoles., secours et encouragements, concours d'étalons , produits 
agricoles , mercuriales , écoles d'agriculture. Tribunaux et chambre de commerce. 
Ecoles d'arts et métiers Moulins et usines. Rivières et cours d'eau. Mines et carrières. 
Forces et usines à fer. Ateliers et établissements insalubres. Dessèchement de marais. 



4N61 Mit 

DoMÀiifi. Proprl^Ws de TEtat , domaines engagés , liste de rivières naTigables et 
flottables , pêche , îles et îlots , vente , concessions , contentieux , répertoire des actes 
administratifs, amendes. Forêts , administration des bois de TËtat et communaux, 
Tentes de coupes , rouettes , amodiation de la chasse. 

Pouts fer CHAussiES. Routes royales et départementales, canaux de Bourgogne et 
de Nivernais , amélioration de la navigation de TYonne, rivières de Cure et d'Àr- 
mançon, travaux neufs et d'entretien , acquisition de terrain , indemnités pour dom- 
mage?, expropriation , personnel, adminiistration, flottage et navigation, ports, 
police de la grande voirie et du roulage. Chemins vicinaux de grande communication, 
personnel , travaux de toute nature , acquisition et expropriation de terrain , indem- 
nité pour dommages, police, etc. Chemins vicinaux de petite communication, ta- 
bleaux de classement , délimitation , vote et emploi des ressources , police. 

TroiIsième Bureau. — Affaires communales et Instruction 

publique. 

M; Reitoul, chef. 

GoMMVRjis ET iTABussKMEKTS PUBLICS. Administration des biens des communes, hos- 
pices et bureaux de bienfaisance, baux à ferme et à loyer , tl^a vaux , acquisitions « 
aliénations «t échanges, budgets primitifs et supplémentaires, règlement des comptes. 
Nomination des Receveurs, contentieux, perceptions au profit des communes. Oc- 
trois , droits de location de plaee , droits de pesage et mesurage, droits de concessions 
de sépultures. Taxes d*affouage et de jouissance des fruits communaux. Impositions 
ordinaires et extraordinaires locales. Caisses d'épargnes. Alignements des rues et 

Slaves dans les villes et bourgs. Confection des registres de Tétat civil, nomination 
es gardes champêtres. Travaux aux chemins vicinaux autres que ceux de grande 
communication. Nomination dies administrateurs , médecins , économes et employés 
des établissements de bienfaisance. ËxtincM'on delà mendicité, secours. 

Fabriques d'Eglisk. Nomination des fabriciens , administration des biens et des re- 
venus 4^ fabriques , contentieiu. Subventions à la charge des communes. Secours 
pour édifices consacrés au culte. 

Culte, érection de cures ; succursales et chapelles vîcariales..' Congr^ations reli- 
gieuses. . . * 

Instruction publique. Collèges, institutions secondaires. Budget départemental de 
l'instruction primaire , école normale , personnel , administration et comptabilité. 
Ecoles primaires, personnel, dépenses, subventions, rétribution mensuelle, en- 
couragements , secours et récompenses, caisse d'épargnes des instituteurs. Salles 
d*asile. (basses d^adultes. Institutions et pensions de demoiselles. Comptabilité des 
dépenses du ministère de l'instruction publique. 

QuATEiÉHE Bureau. -— Affaires militaires. Contributions et 

comptabilité. 

M. BerauUj chef. 

REGRinrEMENT. Engagements volontaires , déserteurs , police des jeunes soldais , 
convois militaires. Etat civil et militaire. Ecoles polytechnique, militaires et navale. 

Gardes nationales. Leur organisation, et leur comptabilité. . Pensionnaires de 
l'Etat et de la marine , secours aux colons réfugiés. 

Gohptabilitâ des ministères de l'Intérieur, de la Justice , des Cultes, des Finances, 
des Travaux publics et du commerce. Mandatement des dépenses. Frais de justice. 
Comptes généraux et départementaux. 

Contributions directes. Répartement, mise à exécution des rôles, dégrèvements, 
remises et modérations, ordonnances de décharge. Cadastre et délimitation. 

Contributions indirectes. Inventaire des vins, exercice, abonnements, tabacs, 

{»oids et mesures. Mandatement des secours pour grêle et inondations. Primes pou» 
a destruction des loups. 

ÂRCHiyvs. — • M. Quentin, Archiviste. 



LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL GÉNÉRAL PAR CANTON. 



Auxerre. (est) MM, LarahU ^ , députe, 
rue des Saint8«Pères , n" ? ,. à Paris. 

Auxerre (ouest) GoUm, vice-président 
au tribunal d* Auxerre, à Auxerre. 

Chablis -^ Lîgny , Haité , juge de paix du 
canton de Ligny, à Maligny. 

Coulange-la-Yineuse , Muuger^, an- 
cien inspecteur d*àcadëmie, tue du 
Cherche-Midi , n® «4 , à Paris. 

Coulange-8ur«Yonne , Gougenot , notaire 
à Etais. 

Courson, Dejusi^-Besetin ^ propriétaire à 
Ouanne. 

St.-Florentin— Seignclay , Baron Desaix, 
maréchal-de-camp, commandant le 
département à Auxerfe. 

Saint-Sauveur, le baron Chailiou des 
Barres ^, G. C. de Tordre du Lion de 
Bayières, aux Barres, commune de 
Sainpuits. 

Toucy , le baron de Perihuit ij*» officier 
d'ordonnance de S. M. , à Paris. 

Vermcnton, N. 

Avallon , Richard , avocat à Avallon. 

Guillon— 'Tlsle, le comte i/« Chasieilux, 
^ , G. C. dé Tordre de St.-Georges des 
Dcux-Siciles , député^ cavAlcadour de 
S. A. R. la- princesse 'Adélaïde, rue 
Kichepense ,n? i , à Paris. 

Quarré, Garniery propriét. à Bussières. 

Vézelay, Deiahge, no! aire à Vézelay. 



Aillant , le baron CoHiheaux de Ohtmp* 
vaiion , propriétaire à ChampvalloA. 

Bl^neau — Charny, Boussei^ propriétaire 
à Charny. 

Brîenon : — Cerisiers , VerroUoi , maire h 
Brienon. 

Joigny, Thibault ^ maire à Joigny. ^ 

Saint-Fargeau , Lacour-Epoigny , juge de 
paix à Saint-F.argeau. 

St.- Julien , Gentij, notaire à St.-Julien. 

Villeneuve-le-Roi , le baron pastei de 
CfyUeauiourg #, maire à W*.-le-R6i. . 

Chéroy , Bardai , propriétaire à Chéroy. 

Pont^sur Yonne— Sergines,jFoact«r, ré- 
férendaire à la C. des comptes à Paris r 

Sens (sud) Vmiry^y propriétaire à Sens, 
député. 

Sens (nord} Beliaigue , propriét. à Sens. 

Villeneuve-TArchevêquc , QouhemHf an- 
cien maire de ViUen.-T Archevêque. 

Ancy-le-Franc , le marquis deLouvoîs, 
C. ;J{r , pair de France , à Paris. 

Cruzy — Flogny, le marquis de Taniaif^ 
maire àTanlay. 

Noyers, Jacques Patoile, propriétaire, 
à Tonnerre. 

Tonnerre, Rétif, jyge d^instruction à 
Tonnerre. 



ARRONDISSEMENTS. 

AuxERaJB. Popiilation totale : llâjl09« 

Avallon, Population totale : 46,149.— M. Hottot, Sous-Préfet, râf^i/ea;/, secrétaire. 
JoiCNY. Population totale : 90,555.^- M. Leaire :J^, Sous*Préfet , Petit id. 

Sens. Population totale : 60,982. —M. Lambert, Sous-Préfet, Desbuissons, id. 
Tonnehre. Population totale : 45,590. — M. Joliyot i^jr, Sous-Préfet , Desrosikrs, i J. 



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LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL D'ARRONDISSÊM EîT 

PAR CANTON. 



Arrondisiement d'Auxerre, 

jtuxtrre (est). MAÏ. Ravcneau-Scriziers 
#, maire d*Auxecre. ~ 

Auxtrre (ouest). Gueneau, maire à Saint- 
Bris, 

Chablis» De Gislain-Hochet , juge de 
paix à Chablis. 

Couimuf^ta" laineuse . Bouille, prop riét • 
h Coulangeron. 

GMilanfa-fiir-Yontie. Poulain , proprii^t. 
h GouIange-sur-Yonne. 

Courson, Regnauldin, notaire et maire à 
Courson. . ■ . ■• j 

JUjfay; Crock(>ty maire ^à Ponii|hy.: 

St» Fîàrênûn, Gallimard, propriétaire à 
Saint-Florentin . 

Saini-Sauve^r, Paultre-Lavern^,. pro- 
priétaire à Saint-Sauveur. 

Se^nefay. Dodùn» maire de Ghemilly, 

Touey* Arrault fils , k Toucy. 

Vermenion, Nioré fils, ancien notaire à 
Vcrmenton* 



Arrondjasement d'Avdlon. 

Avatim* Mocquot».propriét« à Arallon, 
— Febvrc-Andocne ^, avoué id, 

GuUlàn» 'Qiiatrevaux, maire k Gussy-les- 
Forges. 

L*Isle. Baudenet d'Annoux, propriétaire 
à Annouz , — Guillermain , notaire à 
risle. 

Quarri^iei'Tombes , Tripier, notaire à 
Saint-Léger. — - Ghâtelin, propriétaire 
k Quarré-les-Tombes. 

f^jWfltf. Lefebyre-Nailly , propriétaire 
k Sâmt^Moré.— Gotieau Montaurli. 

Armidiismeni de Jùighy. 

AUianU N. 



Bténeau, Ghenou, notaire a Bléneau. 

BrUnon, Fernel des Grantins. marchand 
dé bois à Brienon. ^ 

Cer£si«rs. Salmon^ juge de paix àGerisier*; 

Chdrny. Guillemineau, juge de paix à 
Perieux» 

Joigny. Lallier, médecin à Joigny. 

Saini'Fargectu. Bourgoin^Dugas, maire a 
Mézil|es. 

Saint- JuUen-dw'Setalt, Protat, 'notaire, k 
- Saint-Julien*du-Sault. 

FUUneuue^ie-Roi, -Leblanc^ propriétaire 
à Villcneuve-le-Roi. 

Arrondisiement de Sens.' 

Œértnt, Clais'se. ofBcier de lant^ k Sàint^ 
Valéry. 

Ponf-su**- Yonne* Lecomte, propriétaire 
k ViUeneuve-la-Guyard. — Beirlrand, 
propriétaire. r .. 

Sens (nord). Parent , maire de Sens.rr 
Lobgeois ^, avocat k la Cour royale 
dé Paris. : ' \ 

Sens (sud) • Gornisset-Lamothe , pr(^r. 
à Sens. 

Sergiues, 'Ifhénard, propriét. à Sergmer. 
*-r tiogendre, notaire à Sergines. 

Fiiiènaive'i* Archevêque. Guichard, pro- 
priétaire à Soucy. 

Arrondissement dé Tonnerre. 

AncjMe-Vranc, Audibert ^, propriét. 
k Fulvy. ~- Delasalle , ancien magis- 
trat, à Ancy-le-Franc. 

Cruiy. Roi, propriétaire r — GaiUardet, 
propriétaire. 

Fiogny. Darley, avocat à NeuVy.^-Gour-- 
toisy propriétaire. 

Noyers. Pbiltppot » maire k Ghâtel-Gé- 
rard* 

ronnerrf. Jacquillat-Despréaux, propriét. 
à Tonnerre. — » Robin-Royer, négo» 
ciant, maire de Tonnerre . 



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Communes dont tes Maires sont nommés par le Rai' 

TiLiE d'aiw:krhé. 

MM. BATBRBAu-SEBiEnKS, ^ItrHaire. .« . . 

PlÉTaESSOIf, ) ^j. . . 

r> > Adjoints . 

CiHAUTZLOT, j ^• 

Membres du Conseil municipal , mm. 



Raveneau-Serixiers, ^ maire, prësideni 
Potherat-Gascoing, propriétaire 
Mérat-Guillot , pharmacien 
Gallois, vice-président 
Jaupois, propriétaire ^ ^- - 

Lesseré-Nlaure , négociant 
Delaage, notaire 
Bert, propriétaire 
Robin , maître de poste 
Piélresson , notaire , adjoint 
Tambour, négociant 
MdFcilly, vigneron 
Moreau , propriétaire 
Voirin , cnarpe^Ueir 
Villelard de la Guérie, ;)jr Jancien chef 
de bataillon 



Roux,taiUëiir 
Ëuvrafd, major 
ArmAndot ^.direiîteur ^ ^ - 
: Chatiyeiot, notaire « adjoint 
Goltn , ^ -vétérinaire • - 
Boivin , propriétaire 
Savatier-Laroche , avoué 
Fiecard,.pwpriétaire .. 
Boucher de la Ru pelle. Ingénieur cnchef 

XJiànnq, hégoèiant "^ .' 
Escalicr-Viotor. 



Ducrot-Sainl-Cyr, receveur 
Serre, commissaire de poUce .. 
Xechat, secrÔaire - 
Victor Gaulle , areliit^t^- 



i VIIXB J)'ÀVAtIX>N. 

f . • • • - 

MM. FlâsvjiB Picrre-Andoche , Mâire^ 

' Membres du C&iieilr municipal , mm j 



Febvre, avoué, ntliire, président 
Fi not, médecin \ 
Berthault , propriéta^'e 
Meslier , avocat 
NieulinS greffier 
Moiron-Bailli, marchand 
Bidault, marchanda adjoint 
Vigoureux , marchand 
Gaily, marchand 
Lombard , ancien officier 
Houdaille , notaire 
Thibault, notaire, 
Béthery, juge d'instruction 
Desmolin, propriétaire 



Jflicll^,. avocat - ■ . ■: 

Roussêau-D4iaiarcet*9 )uged«"paix 
Michelin , officier de santé 
Mocquot, marchand 
Baudot, propriétaire 
Çharlut, propriétaire 
ThébauU , avocat -. • " 

Morizot aîné , tanneur \ 
Bréon» xoédeciiî' . .__ . /..: 



Radot, receveur 

Monmon, commissaire de police. 



VILLE DE JOIGNY. 

MM. Thibault, Maire. . ^ 

LaUiIBB, ^ ... . 

PiBILLE-CoUBCBLLB , ( ^^*" \/ 

Membres du Conseil mûnic^^yWA. 

Thibault, maire, président 
Gauné-Genty 



Chaudot 



Cho}^leVlj4njgtota - 
Grenei, mëdeciiiL • 
GrouscUe 



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Mi^nissier-Blanchard 
Mersier-Lorderea u 
Delà pierre « Emile 
De Bontin , proc. du Roi 
Lefevre-Dcvaux 
Gappé-B) anchard 
Leeros , notaire 
Baillet-Hubert 
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Lallier , mëdecin 

Rohillard-Barthélemy 

Gaillout-Perrier 

Parisot 

Lesire-Lacam 

Remoissonnet 

Badin 



Bouron , recc\ eur 

N cooimissaire de police 

Rçblptj architecte. 



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MM. Pabeut , Maire , 

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MembrMJkh(hnml fMmicipal, mh. 



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Ancelot 

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Del porte 

Gaudichons 

Délions aînë 

Hëdiard 

Crou 

Clément père 

Feineux 

Regnâult ■' 

Puplan-Bëraudon 



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.Gqri^isset-LamoU^ ' . 
Chaunay, ancien notaire 
Bellaîgue ' ' ^ ^ ' -• ■' ^ 
Lacave ''■ ' ' ' ' 

Des noyers , président • j . 
8iraon»el-Baillot 
Pigmon , avoué 
Nolté, officier en retraite 
Dufbur-^ fn^èqhaàd . 

Dubaux, directeur des contr. indirectes. 

Poisson, receveur 

Lunelle , comifiisMlré de police 

Gâteau , 8ecrét4^ire^n cher delâ'mairie. 



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-, , VïltÈDB! TONNERRE. 

MM^' ^pitir-^OTKâ , Maire . ...» 

Robîn-Royer, maire, préûd^nt 

Duçotet 

Jjesecciv V , ' * * * . 

Gaupillat 



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Denis-Royer 

Marquis 

Denombret 

Debrienne 

Beujgnot 

Vi'ard-Holier, architecte 

Saintot-Regoier ,• ,- . 

Grisard-Dubreùil ' 

Hardy 

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Desprez^- 
Belhet , avocat 
Damé, huissier * ' •' • . 
Rétif, iuge-d^rnstroetîen 
Mathieu , conducteur 
Jacquillat-DéirjJt^uit . 
Gherest-Délorme ' '^ ^ 
Gabasson-Gaillardet 

Thierry 



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Lemaître, receveur 

Prieur^ comfnis^aire de police,> 



* VILLE I>J.:rxîiLENEUVE-LE-ROIt 

M. le barcin de ChateausÔvbg , ^ Maire. 

J^eimbtèsduCkmseil tmintctpal/ mm:* ' 



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Le baron de Châteaubourg , *S président | Elie 
Leblanc, maître de poste I Jwbi'^ 



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Ratier 

Gornisset 

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Putois 

Gautier 
Duru 

Bcrnier 
Guyol 



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Cuissard 

Gonttat 

Gave 

Miqueu 

LenlaDt 



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Regley, ^ receveur 

He«IQ«^, commissaire de police^ 



ARCHITECTES DÉPARTEMENTAUX. 



MM. Leblanc Emile , à Auzerre, 
Viard-HoUier à Tonnerre , 
Tircuit à Avallon , 



Varnout à Sen», 
Roblot à Joigny. 



COMIIISSION DES CONST|lUCTIONa G0HMCNA£S5v. 

MM. Le François, ingénieur en chef, président, 
Lehianc Emile, architecte» 
Dondenne, professeur de mathématiques. 



HOSPICES. 
Comités gratuits d^ Consultation 



BfM* 
Leclero» - 



^ïT^"r"M ^"«T. 



d'Ayallon 



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{Paul Mes] 
Richard , 
Malot. 



Lepère. 
PauIMesHer, 




Deshayes , 
Delamontagae>. 
Roy. . 

Luyfr, ^ 

Pignon , 
Regnault. 
Belnet,. 
Bathier, 
Bj^iUot. 



Le Préfet , * président ^ 
Monnot, curé, yice-prjésideat, 
Mathieu, avoués 
Mérat-Guillot, pharmacien f 
Lesseré-Maure , propriétaire. 



HÔPITAl GÉNÉRAI DES AIIÉNÉS. 

Commmim administrative, mm. 



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Sauvalle. # ancien secrétaire-génécal^ 
Paradis et Courot, médecins, 
Marie, adjoint, 
Frémy , pharmacien , 
Fourrier, chapelain. 



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HOSPICES COMMUNAUX. 
AUXERRE, MM. 



Chauvelol , 

Chevillot, 

Bajat, 

Frémy, 

Noirot, 

Villiers, receveur. 

Paradis et Courot , médecins, 

Marie et Moret, chirurgiens^ 

Boutrais, chapelain. * " " 



administrateurs. 



CHABLIS I MM. 



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Bavoil père , 
Rathier, , 
GisUliî , 
Albanél, 
Thomassin , 



administrateurs. 



„A.-. Qhardon-Ytbier , receveur. 



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administrateurs. 



cravàkt, mm 

Varet , 

Quillaut , ' 

LenÛë , 

Boissard ^ 

Niôfè, 

M Bnioul, receveur. 

BAHTT'IXOÏIBNTIIC, MM, 

Moizet , 

Voir i a 

Malhey, } administrateurs 

Moreau-Desfourneau , 

Galioiard , 

M. Dumas» receyeur. 

TBBMSNTON, MM. 

Linard, \ 

Chevallier, I 

Nioré, r administrateurs. 

Boissard , j 

Sallm , ' 

M. Regnard jeune , pccer^ur. 

ATAIXONy MM. 
Betherjf de la Brosse, 
Houdailie , 

Meslier, ^ administrateurs. 

Baudenet^ 
Lombard , 
M. Radot , receveur. 

TliziaLAT, MM. 

Cerîzier , 

Goureau, 

Vildë» i administrateurs 

D'Aven ne. 

Marin, 

M. Gharlionneau , receyeur* 

JOIGNTy MM. 
Lefébvre-Devaux , 
Quakrevatix , 
Pérille-^jourcelle, } administrateurs 

Bouron père, 

^1. Moreau , receveur^ 

BRIENON, MM. 

Durand-Desormeaux^ . 

Pouillot j 

yemcl'-Descranliris , ) adminislraleurs. 

Vaulthîer , \ 

Lallier, / 

M. HerTey , receveur. 



SAINT^FA&GEAU , MM^ 



Guyard , 
Quillier , 
Damour , 

JFiy. 

Laçour , 
M. Lavinëe, 



1 



administrateurs 



receveur» 
8AINT-IUIJSN 9 MM. 



Hatîn. 
Girard, 
Bazin , 
Goste , 
Barnabe , 

M, Ferrand , 






administrateurs. 



receveur. 



YUXENEUVE-IiE-BOI^ MM. 

Bonneville \ 

Hesme , i 

Gentilhomme, /administrateurs; 

Cuissard, J 



Baraton , 
M. Dubois , 



receveur. 
SUCS, BIM. 



Bërenger , 
Dallema^e , . 
Leroux , 
Cornisset père, 
Delportc , 
M. Poisson • 



['administrateurs, 
receveur, 



TONNERRE y MM. 

Jacques-Pâlotte, 

Hardy, 

Rèiif, > administrateurs. 

SîraudiU , 

Jacquillat-D esprëauz, 

M. LemaireBeinet, receveur. 

NOTEES, MM. 

Fosseyeuz , . 
Debresse » 
Boyer, 

Droin, 

Cballan Escalier, 

M. Julien , receveur. 



administrateurs. 



Etat des dons et legs faits aux Hospices et Bureaux de Bienfait 
sance, dont r acceptation définitive a été autorisée pefidapt 
l'année i838. 

Arrêta du 9 janvier' i.sss, qui a autorisé Thospice d*ilux«rrc à accepter le legs (le 
100 fr. fait en sa faveur par J^iMMuMe^AugoêU Moremt, veuve Denis Sougèrei. 
Ordonnance du ts )anvier isss, qui a autorisé les hospices de Sens et 



84 

de Bloîs (Lo{r*ef<Oie^), & aeeepter, chacun en ce qui le conctPae» tn^iB aTec réduc- 
tion d*4ineftomni^ de 41,000 fr. que ces étahHuements supporteront par moitié, le 
legs d'une rente |e ses fr. sur l'Ëtat et dje dîTers immeubles d'un revenu net d'envi- 
ron 14,000 fr. faft par égales portîona' h ces deux établissements par madame Teuve 
Dtéêiê^ née -Afaty-zlnae Brenter, 

Arrêté du 17 janvier isss qui a autorisé le Bureau de bienfaisance de Saint-Fâr< 
geau à accepter le legs de iso fr. (ait à son profit par J^an-Ciaude Bourgoin, médecin. 

Arri^ du s février isss, qui a autorisé l'Hospice de Sens à accepter le legs de 
100 fr. fait au profit de la Maison des Orphelines de cette ville, par M.arie^MaJeUine- 
Antomeiie.QùieitM^i renve Ckmnin, 

Arrêté du s février isss, oui a autorisé le bureau de bienfaisance de Senneroj- 
le-Haut, à accepter un legs de 4o fr., fait en sa fayeur par le sieur Anioinç Jùequet , 
desservant. * ' • 

Ordonnance du is mars tsss, qui a autorisé l'Hospice d'Âuxerre à accepter la 
donation entre-vifs faite en sa faveur par les époux Béchmat, et consistant en objets 
mobiliers estimés i,800 francs, en une pièce de vigne de la contenance de 89 ares» 
85 centiares, et en une créance de ssi fr. plus les intérêts échus. 

Arrêté du »9 mai:s 1 sss , par lequel le bureau de bienfaisance de 6igi>jr^ a été au- 
torisé à 'accepter le legs de so' fr. fait aux pauvres de cette communé;.par le sieur 
Antoine Jacques, desservant. 

Ordonnance dv «1 avril isss , par laquelle l'Hospice d'Auxerre a ^t^ autorisé à 
acçiep^r le.|egs d^ s^ooo f];.fait à son prout ^aràAtatMneie-Joséphki^niénêt^ épouse 
de M. Chardon, Président du tribunal de première instance de,lâ dite .ville. 

Ordonnance du is juin 1 8 38^ qui a autorisé le Bureau de bientaisance d'Ai^xerreà 
accepter le legs de 600 fr.. fait en sa faveur par le sieur Pierre-Théodore Saut^, ancien 
Directeur des contributions directes du Département. 

Arrêté du so^ juillet m*s, qui a autorisé lè Bureau de bienfaisance de Sen^s à accep- 
ter le legs de 100 francs fait aux pauvres de cette ville f ar mademoiielle Marte- 
Madeleine Monnerot, . ' 

Ordonnance dus août issa, gui adutoriséle Bureau de bienfaisance etle Séminaire 
de la ville de Sens à accepter, cnaeun en ce qui le concerne^ \çs legs :' |0 d'une rente 
de soo fr. sur l'Ë^at ; «o et'd*une somme de 55 1 fr. S7 c, faits au profit de ces élàbîis- 
sements par la dame Marie-Mar^erxie»ïjow»e Gi''ardin, vedve Meuris. 

OrdimnâAOi du 6 août isse» par loFqu^lUe le^Bt^reaU da bienfaisance de Saint- 
Valérien, a été autorisé à accepter le legs de i>soo fr., faitrpar égales portions aux 
douze familles les plus |)auvres de la commune, par dame Françoise Péla^^- Çordier 
de Montreuit, épojise de M. Qoruiide Guii imn , marquis dé ff^avrïn. * 

Ordonnance di| 19 septembre' isss, qui a autorisé le Bureau de bienfaisance de 
Tonnerre, à.accepterle legs de eoo fr, fait a son profit par M. Jean-BapHUé Campihûn. 

Ordonnance du 97 septembre jisss, ^uca autorisé THospit^ de Sens h accepter iuà- 
au 'à concurrence de moitié* seiileiiient* le iiegs univçpsel évalué à ts^'Sftfi^H'* s s c., 
tait aux orphelines He là Maison delà 1?rovidence de cette ville^ par demoisellevAlaria- 
MadeleineManneroi. 1 , : . 

Ordonnance (|u 14 octobre 1838, parlaquelleleBureau<debienfaisancede Chablis, 
a été autorisé l'accepter ïe legs de trois mille francs CaitauX'pauyre? de cette ville 
par le sieur Atnhroise Raihier^ ''.'•'' 1 

Ordonnance dii s> octobre isss; paf laquelle le Bureau dé bienfaisance d'Avallon 
a été. autorisé -à accepter le legs fait aux pauvres de la Paroisse de Saint-Nicolas ^e 
cette ville, par l^ dame veuve Corni^ét Béauretfard y de la somme que produira la 
vente d'un petit jardin et d'arbustes; et celui fait à la Maison de la iProvidence 
d'AvaUon,. d.Vnc liaison située, dans cette ville, estipide 4,000 fr. ,< <■ 

L'article s de cette ordonnance autorise l'Hospice d'Avallon à accepter le legs 
d'une rente de eoo fr. sut l'Ëlat. fait à son profit par la même testatrice. 

'Hospièe ^Avâlton etle'Supi^- 




ftomn^es dont elle demeurant en possession à l'époque de son décès 



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85 



JURY MEDICAL. 



MM . Adâon et-Bërard, pràidénU alter- 
nat ivementt 



Paradis, docleur en médecine k Gaudicl^n, pharmatien À SenA« 

Auxerre. ' -— t» » ^ ._ . •. à 

Gourot, iàtth. 



Mërat-GKiîlI^t , pharniaden A Auxerre, 
SougèreS) pharmacien à'Wf-le-Rol. 



Dondenne, pharmacien ft Aaxerre. 

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lÀEDECINS DES ÉPIDÉMIES? 



MM Paradis, à Auxcirë * 
Grou, à Sens j 

Lallier, à Joigny - 



Mar(][uis, à Tonnerre '' 
Brdon, à Avalloh 



VACCINE. 



. , • • • • 

^Les mesures prises par l'aulbritë pour la propagation dela-yaocine, sont consigna 
dans deux arrêtés du I^réfet des a^B octobre tssVet i^aoât 18S7, dont j|ious ''allons 
résumer les dispositictns. ^ • ;.^ 2 

Les médecins, chirurgiens, officiers de santé et sa^es-femmes sont invités:^ pro- 
pager la vaccine autant qu'ils le pourrxmt..Les vaccinateurs sont priés de préi^j^nir de 
leur arrivée les maires 'des cQmmunes i[ui doivent eux-niêmes leur ijndiquer les 
enfants non- vaccin es .'Les ecclésiastiques , leschëEs d^établisàements, les institiiteucSi 
les hureaux de bienfaisance et les damei de charité soi^ priés ^userde leur inBuencQ 
auprès des familles pouries déterminer affaire vacciner leurs enfants. * ''^ 

Une indemnité de so centimes est accordée pour chaque vaccination gratuit 
opérée par les médecins ,' chirurgiens » of&eiers dêr santé et sages-femii^s» 

Oes médailles sont décernées aux vaccinateurs .qui ayront opéré le plus de vàccii^ 
tions et auront montré Iç plus de zèle. • 

Des comités cantcmnaux. composés. du maire da4Bhef»lieu> du jugé de paix, des mé- 
decins « chirurgiens et officiers de santé du canton, sont chargés' de: rechercher les 
moyens les plus propres à propager la vaccine , de discuter téutes llsijueiltioris rela- 
tives au succès des vaccinations, et de vérifîer lefirésultats des opcratron|( efTectuées. 

Dans chaque canton , un médecin inspecteur est charge de Vassurex d)| su4'eès des 
vaccinations opérées jiar les sa^es- femmes» ,: . • . • i 

Un comité central est établi dans chaque arrondissemeiit pour dirigerles comités 
cantonnaux , centraliser leur travail et signaler lés. vadCinateurs les 'plus lélé^.' 

Enfin, un comité général est établi au cl»éf-lieu du département, seconde les comités 
d'arrondissement , arrête les listes générales de vaccinations et décerne les indem** 
nités et les récompenses -méritées par le» vaccinateurs. - ^ _ 

COMICBS AGRICOLES. 

ToucT , M. Bourgoin, pré^iident. ~ M. -Arrault fils, secr^&ire. ;^ 
St.^^Fajiobau , M. Lacour-Epqigny, président. ^* M. Maxlineau, secrétaire. 
Suis, M. Yuitry, président:. -^ M» Qedions-Dufour^ secrétaire. /^ 
Un comice a été établi à -Tonnerre en* iss 7;. M. Jc^ivof* Souf-Préfet, en est pré-* 
sident ; MM. Jacquillat-DespféaujC, vice-rprésident; Rokc, secrétaire:; M^son, tréso- 
rier-Bibliothécaire. • 



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SECTION n. 



DIOCÈSE DE SENS. : '; 

Ce diocèse a été forme d*une partie des anciens idioicès€8 de Sens ^ Aiizerre , 
Langres et Aiitun. 

L*ArcheTêque de Sens est autorisa à porter le titre d'ET^ae d'Aaxerre. 

La mëlropole de Sens compte , depuis St.-Savinien, i09 prétats, dont !• sont 
rëvërés comme saints, lo ont M cardinaux et lài Pape sous le noin ât Çléinent VI. 

L*A.rchevêque de Sens a pour suffragants les évêques deTroyes, Ne vers ei Moulins. 

Mgr. JBAN-JosBPH-MAEie-ViCToiai db COSr^AG , ArchcTéque de Sens » ËTé^e 
d'Auxerre, Primat des Gaules et de Germanie. 



Ficairet généraux, MM. 

De Launay de Yaudricour , 
Aimé Pelilier , 
Darcimoles, 

ITT l ^''^*^" 

HilaTreAutert J 9^^r aux honor tares. 

CHAPITRE 
Chanoines , MM. 

Tillaut, 

De Toustaint, pénitencier, 

Koger, archiprêtre, 

Morel, - ' " 

Bernard « 

Bidault, 

François Petiti^r 1 

Massé , 

Grapinety 

Bouteille, 

Flagel, supérieur dtt^gfand séminaire* 

Chanoines honoraires , MM. 

Bupied, curé de Saint-Pierre de Sens, 
Moreau, curé d*Avallon , 
Calmus, curé de Joigny , 
Sergent, curédeVézelay, 



' 19f9-^aire$giâi€auk,'iÙlim 

Fortin, curé de St.-£tienne'd'Attzerre»_ 
Moreau, curé d'Avallon ' , 

Storéiaire ^nirai. ": 

Grapinet, ohanoine.^ . 

DIOCESAIN. , - -. 

CoUinot, desservant dç Laraii ,>' 
Brutbet, Tieaire général de Tours, 
Fortîn, curé d'Auxerre , 
Carlier, curéde-Saiiit*Aia«ri€etio^£en9/. 
Davni, curé-da(ns-le.df9cèsed« Paris, S-^ 
Mo^^vot , curé de Si. Ëusèbe, 
Soudais, desservant de Beugnon , ' ' 

LeloDg) vicaire d'Auxerre , 
Brigand, curé de Lîghy, 
Gro^ot, curé de Saint-Fargeau , 
Mohearréj curé de Sergines , 
Millpn, sup. dupetit séminaire d'Auxerre» 
Ghaussin, desservant d'Ângely, 
Marot, curé de Seif'nelay , 
Micbâut, curé de Tonnerre, . ^ 
Dangauthier, proL au séminaire de Se]ics> 
Lavialle idem -T " v.\ 

Pér^èjmonk idem ^' 



SEMINAIRE DIOCESAIN, 
JOKH^é parMM, de Stiint-Làzare. . ' ' . 

Le nombre des élèves, est dé 9t), parmi lesquels II. y a 87l)oursièr8 du eouTer- 
nement, S4 bourses entières:et 98 à demi-bourses seulement. 

• . • • • 



MM. Flagel, supérieur, 
Lavialle, professeur de morale, 
Dangauthier, professeur de dogm&, 



Péreymont, professéurde philosophie , 
Foussat, économe» i . ~ 



89 MI& 



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PETIT SEMINAIRE d'aUXERRE. 



MM. lAïUon , supÀ'îeiir , 
• ^«reau , cUrecteur , 
Ferrey, économe 

ProfmeuTi, m/i^ 

Ferrey, rHe'lorî<{ue , 
LoHireaa, seconde, . . 



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AnMi|lt> V if oi«ièi}ie , 
puni , quatfiènie , 
Leduc, cinquième,' 
Cornât , sixième , 
Gàt}y; septième r 
Ansauk, limlième. 



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JStdt des ddns et legs faits eh faveut des Elàb'thsémênïÉ fétigièax 
et dont l'acceptation définitive a été autorisée eri i83S., 

Lâf'FàKriqlie deTéglîsed'ê MoHitiaî a ét<^ auloristfé par ordonnance, dw is mars 
1838 , à accepte^ un legs d'une piè^iede pré; eftlkn^ s,ooo- fr.» fati ài -son jffoàX par 
la demoiselle /sonne- I/rsicic 6auf/ii«r. 

La Fabrique de Uëglise de Moulins sk. été autorisée par ordonnance du i e mars isss, 
à accepter la donation d*une somme de 400 fr. faite en sa fayeur par le sieur Claude 
Comtvin, 

La Fabrique de TéglSse de Ijoote a été autorisée, par ordonnante du is mai isss , 
à accepter la donation d*une rente annuelle de jeo fr., faite en sa fayeur par la 
dame MatUUint'AdHdxde Goiiierai, yeuye Paiilot. 

La Fabrique de TégUse de Saint-Martin-sur-Oreuse, à été autorisée par ordon- 
nance du s juin 18S8, à accepter le legs d'une somme de isoo fr. , fait en sa faveur 
par le sieur Frmttois-Laweni Condaminé. 

lia Fabrique de féglise de Sergines a été autorisée , par ordonnance du 6 juin 
i858, à accepter le legs d'une rente annuelle et perpétueUe de s s fr. fait À son profit 
par la dame Marie-Thérèêe Deinnai, veuve MaiKé. 

La Fabrique de l'église de Gigny a été autorisée, par arrêté du si juillet isss, à 
accepter le legs de eo fr. fait à son profit par le steur ^}i<<nn< Jacques, 

Le Séminaire du diocèse é^S^s et le Bureau de bienfaisance de la dite Ville ont 
été autorisés, par ordonnance du. s- aqèi isita, à accepter, chacun en ce qui le con- 
cerne, les legs : lo d'une inscription deirentesur TËtal de soo fr.; so et d'une somme 
de 8SI fr. 8 7 c; faits en leur faveur parla dame Marie-MargueritcLouûe Qiràrdm, 
veuve du sieur Heurts. 

La Fabrique de Téglise d'Aillant a été autorisée , par arrêté du as août isss , à 
accepter la donation d'une somme de so fr., faite en sa faveur par le sieur Jeati" 
Martin Renon, 

La Fabrique de l'église du PUsêi^i'Jean a été autorisée, par ordonnance du I8 
septembre isss, à accepter le legs de divers immeubles estimés s4io fr., fait à son 
profit par la demoiselle Afarte Gervais, 

La Fabrique de l'église de Saint-Pierre de Tonnerre , a été autorisée par ordon- 
nance du 19 septembre i8s«, à accepte! le legs de 400 fr<, fait en sa fayeur par le 
sieur Jean'BapHste Camp^non, 

La Fabrique de l'église de Fois^y a été autorisée, par ordonnance du i9 septembre 

7 



90 I» 

1SS8 , à accepter le legs de looo fr. fait en sa faveur par madame la marquise de 
BéruHe. 

La Fabrique del'ëglise de Tharoueau a éié autorisée, parordonnance du i9 octobre 
I8S8 à accepter le legs de deux piècerf de: terre, contenant ensemble is aresetëva- 
luées'à un revenu annUel de % Ir/, fait en'sa faveur par la dame CtHhetiné DéVhwm, 
veuve Bafs*'porle, . 

La Congrégation des &w*ri de iaPrwidence , établie à Lîgny-le-Châteî, et la com^ 
miine de Turny ont éié atslorisées, par ordonnance du «9 octobre i$5ft, à accepter, 
chacune en ce qui la concerne, la donation d'une rente annueUe de wo fr. faite par 
M. ^mhroise Poiycarpe de ia Rochefoucauld de DoudeauviUe. 

La fabrique de l'église Saini-Vierre d'Avallon a été autorisée, par ordonnance du 
M octobre 4858, à accepter le legs d'une rente de 50 fr., fait parla dame veuve Cot^ 
nUset BéOM-egi^rd, en faveur des Chapelles de la Vierge et de la Congrégation , avec 
réserve d'usufruit en faveur de la demoiselle Mcttwîer. 

La Fabrique del'égirBé de Prâï«iicy a été autorisée, par arrêté dné novembre isss, 
à accepter le legs de soo fr. qui lui a été fait par le sieur Edme SainU-Marthe. 

La Fabrique de l'église de (kuUtnge-iarymeus^ a été autorisée, par ordonnance du 
Il décembre i'8 S 8,. à acccpler.k legs d'une rente de as fr., fait ensa.faTCur par 
M. Claude Cireaud, 



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ADimnsTïusioif ee-e 



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^ , , ' PR£SII]|ENTS : 

Jacquinol-Godard,^. 

-. ilardoiu. 



tescLass.erde Me-ry, I .. J Grandet. 
Monmeraue. •' Ctignard, * • 



Dupuy ij^. 
Simonneaii |jf . i 
Silvestre ^. 

CONSEILLERS, MM. 



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l*fonniiefâi|é, 
Çrespîh de; la Rachée, 
Gabaille, : , ^ 
Brisson , J ^ | 

Agier,:»;; |^ 

Chresten dePoly, ^J^. , 

Espivcntd^ la Vilieb^isn.ifc 
Cauohy, # . ^ T ^ 

Léchante ur y . 

DeGLos. ;. , , . .. 

Baron Gfaauiuy, 

»«n Gauti€rde Gharijagë^ 



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Oii^î 

iNàudip, 

Giabaud, >j(j " 
L^ssis, ^^ I 
D jiboys,' ^ ! 
Rolland ,de Vàlargues, 

jAiiielin^ig- , 
Ch^lret-.Durîéu, ^ 



DeFroidefonddesFarg^îs, r"^^"^' f 

,, „ , • iv PARQUET. 

M. Franck-Carré, Q^*, Pw^eur-^^^l' j„ /2,i. ' 

j^>écca»4}éiiéraux , MM. 

.. ,,. ,;• fl^artarîéu-Lïi fosse, ^ 
StMhniimts du Parquet , MM. 

'Monsarrat,^" ' iGodon, 



Vie. de^BastardrdlEstàiïfiv 

Poultiar, ft 

Petit, ^^ " ' • 

DelahaVe. 

Ferey, l ' '' " '• ' 

De^parbèsdciLussan,* 
Demeli, " ♦ 

AyJ^es, 

Gascnon, 

Perrot de Chezelles . . 
Portails, 

Le:GorréG,r;*, 
Basquilloh de Fontenay 
Buchot, *R* ' • i' 






Dequevautillers, 0^ • •■' 
V*<?omtc Portââhw : > 



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Berville, ^ 
Delapalme fils, ^ 



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Tardif, 
Bernard , 
ï^idelot , ift 
Boucly, ^ 



•f f' 



Nûugu/er, , ' 
GlandaaJ 
Per;iî , • , 



M. Lot, greffier en chef. 



Brcsson,' 
Potnsot, 




COUR DASfilIdR^ DE L* YONNE 



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■ • I • • 

^o***« Coiip,osl,eompo8ëe : ., ; .-. . .... ', 

i'^J^rJT'T?"' ^*"^\ '"- »^'^?''**^'^ ^ i"6« I« Pi«* ancien, d« tribupil 
!» n.f ?''T'"1'' «'^^°i F^» Je Tn W hal civil ; 



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TRIBUNAUX DE PREMDËHE INSTANCE. 



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TaiBUKAX. P AUX£RRE. 



Messieurs 



Chardon , -^ président 

Gallois, Tice-président. 

Leblanc-Duvernoy, juge d'instruction. 

Guërin-Devaux , 

Ghoppin deMérey, 

Heuvrard, 

Tonnellier , 



juges. 



Dobignie, $ 
DeMadièresy 

Marie , 

Ghevillot, axoifi , 
Marey , 
Mathieu fils, avoué, 



MM« Gallois «yice-président. 

Leblanc-DuTernoy , juge d'insti 
Guéri n-Deyaux, > . 
Heuyrard, J >"«*»• 



jugée suppléants. 



Parquet, MM. 

Dionis du Séjour, procureur du Roî. 
Metman, / substituts. 

Çr^^jfe,MM. 
Labbé, greffier. 
Bertin, ^o6mmÎ8-grcf fiers. 

Ce tribunal se divise ea deux Chambres 
qui se renouvellent chaque année. 

DIVISION DES GHAIUBRES POOL 184Ô. 



Janvier" ' 

Février/ 

Mars 

Avril 

Mai 

Juin 

Juillet 

At>ût 

Septembre 

Oi^tbîifre 

Novembre 

Décembre 



CRIÉES. 



4 18 
16 i9 

14 S8 
11 25 

9 tS 

6 sa 

4 18 

15 99 
li C6 
10 S4 

7 91 

5 19 



POLICE COBBEC 



Tribunal 
d'appel. 



9 
6 
5 
9 
14 
4 
9 



16 
90 
19 
SO 
>} 

18 
16 



6 90 
4 19 
8 99 

8 19 
8 17 



entre 1 
lies cil 



9 
IS 
19 

-9 

7 

li 

'9 

18 

11 

18 

.19 

10 



Première Chambre. -^^ Jours (P audience. 

Mardi et Mercredi à 1 1 heures.. 

A l'audience du mardi , les affaires.çiviles^ 
arriérées et les référés. 



luges, 



MM. Chardon , présifleat» . 

Ghoppin de Merey, 

Tonnelier, 

Dobi^nie, 

De Madières, 

Chevillot, avoué | . '^i -ki 

Marey, J juges sup^éants 

Veuseihme Chambre. "^ Jours <C audience, 

^eudi ,' audiences Variables (F. le tat.*)' 
, Vendredi , affaires de pçlice correc- 
tionnelle en première instance, & là ré*> 
quête du ministère public , police fores- 
tière, et appels de simple police. 
Samedi, affaires civiles et criées. 



Avocats, MH. 

Férîllè , rue d^EglenV. 
Lepëre,lt4tonnier, place du Marché-N 
Leclerc , rue Neuve. 
Cherest , rue Chante-Finot. 
Challe, rued'Egleny. 
Lcittcuyér , rue Française. 
Pougy, ruc-Sûint-Pancrace. 
Ravm , rue,St.-Pancrace. 
DeBrlaibant. 
Dtipiessls. '_ 

Avoués , MM. 

^fqthieu, lipenoié, rue Neuve. 
Chevillot , licencié , rue des Trois- M 
Salomon aîné, rueduTVmple. ; ". 
Tambour , rtfe des Petits-Pètes. ■ " 
Duché , licencié , rue Notre-©am« la») 
R emacle , licencié , rue Neuve. 
Savatier-Laroche , licencié, rueTbër 
Bigault, licencié, place auxLièns.^ 
Ma rchet , rue Fromenteau . 



TRIBUNAL d'aVALLON, MM. 

Gomynet, président. 
Bëlhery de la Brosse, juge d'instruction. 
Bidault , Adolphe » juge. 
Febyre-Andoche, fuge suppléant. 

Patquet, mm. 

Ricard, procureur du Roi. 
Ganneron^ substitut. 

Greffe, mi. 

Carmagnole ; greffier. 
Forcade, commia. 

Jours d'atêdietwe. 

Lundi, mardi et mercredi. 

ÂooccUSy mu. 

Meslier-Paul , 
Richard, 
liottin , 
Pr^an, 
Malot , 
Houdaille-Aubert. 

Avoués, tun. 

Hottdaille aîné, 

Guyard, 

Poulain, 

Vaury, 

Brunet, 

JFebvre. 



93 fm 



Deshayes, 
Roy. 

Deiamontagne', 
Bai^obert ,, -ynên- 
Saulin. 



TRUimîÀL DE JOIGNY, MM. 

Jjallier, président. 

7)e Berteyille, juge d'instruction. 

Sullien, juge. 

Pariflot, — > 

Deshaies, > juges suppléants. 

Lelellier, J 

Parquet, mm. 

De Bontin, procureur du Roi. 
Bourgoin, substitut. 

Greffe, mm. 
Fleury, greffier^ 
Jacotot, commis. 

Jours éTaudience. 

Le Tribunal cîvi], les jeudi et samedi. 
Le Tribunal de police correctionnelle, 
Tendredi. 



TRIBUNAL DE SENS, MM. 

Desnoyers, ^ président. 

Rattier, 

De Person, juge d'instruction. 

Berthelin Desbirons, | 

Regnault, > juges suppliants. 

Lallier, j 

Parquet, mm 

Béranger, procureur du Roi. 
Vignoo, substitut. 

Greffe, mm. 

Dubois, greffier, 

Henriot Le Gorju, commis. . 

Audiences. 

Tribunal cîtU, les jeudi et rendredi. 
— de police correct, le mercredi. 

Avoués, MM. . 

Berthelin Desbirons, 

Pignon, 

Landry, 

Regnault, 

Luyt, 

Deligand ûls. 



Cboin. 
Parisot. 

jUlorrain , 



Avocats, MM. 



Avoués, MM. 



- TRIBUNAL DE TONNERRE, MM. 

LacUiille , président » 

Rétif, juge d'instruction. 

Roze, juge. 

Baillot, 1 

Combet, | juges suppléants. 

Parquet, mm. 

De Monicault, procureur du Roi. 
Betolaud, substitut. 

Greffe, mm. 

Gherest Delorme , greffier. 
Ménétrier, commis. 

Jours d'audiences. 

Aff. commerciales et somma ires, le merc 
Affaires ordinaires, le jeudi. 
Affaires correctionnelles, le vendredi. 
Aff. de domaine, de régie et criées, le sam. 

Avoués, MM. 



Labosse, 
Tbébaut, 
Pineau, 



Leroux y 
Raihier. 



4N M 






TRIBUNAUX i)E commerce; 

TRIBUNAL D'AUXERRBi 



J. ■ '/î*;" 



,u 



MM. Milon , président. 
Ghalle aîné , 
Uiannc aîné , • t , 
Commeau jeune,/ ' ° 
Boudin , 
Perriquet, . . 
Salle fils, , ._. 
.. Dajbanne, ^i^igw iiippîëahU. 

Métat-ndchefc, 

Lethore ^^ greffier. 

Bigé, '' commis. 

Audience le jeudi à i heure. 

■ r • 

.■'"'. '■'■'.: 

TRIBUNAL d'aYALLON. 

MM. Lefebvre-Nàîlly, président. 
Gally, y « 

Legaré-Prat , . > îuges. 
Biçrge, , J 

iJeschamps , "i • i^ . 

Caillât, ■' j>"6^' suppléants. 

Perreau , 



TftlBUÎTÀfc DB'l<ff6fl)rifi '/ '- ' 

.■•r-.- J . i.!i.| •■-'.• ■ • , 1 1-., », I. ,. 

MM. Léiê(|ùè, .pvcsidelito t •:. w . 
Cappé, ...^ ' 1 ..; 

Lesire-Làcam, i^'iàges. 
Gaunc-Gent^,"! ^ .• *, : .... 

RohiUard, ' ' ' gï^effier. 
Audience le mardi de chaque «em^iinQf . : 

T|aBUNAX«. BB BMTSS. 

MM. DaJUeoiaene , président. 
Huré, V 



Corot-Cornisset, J 
Trinquesse , 



Il,-'' 

Pléaû, f. ,V* / 

Lomé. I juges suppléant! 

Dufour-Clavièr., y 

greffier. 



Jacquemus , 



gre ler. , | (jl«Tribuhai, civil de tpm(.e&iii^ /«ii /e| 

Audience le vendredi de chaque semaine, fonctions de Tribunal de commtree, ) . 



JUSTICES DE PAIX. 



^ 



BBSBp^BH^ 



5=5S^ 



93= 



JUSTICES 
DE PAIX. 



JUGES. 



: I . 



GllEFiriERS. 



y -. 



JOUKS:. 
D'AUDmiCE. 



POPULA- 

TlCtH 
par ' 

CaAtODk 






.\uxerre (est). I De Viçux-Çhamps 
A.uxerre (o.) " Laprémuré 
Chablis '. ■ ■ D:e Grtslain ' • ■ 
Goul.-la-Vin. Filleuli' .: 
Coul.-sur-Y. BoïiAfi^u i 



Gourson 

Ligny 

St.-Florentin 

St.-Sauveur 

Seignelay 

Toucy 

V^ermenton ; 



;« 



I . 



Bauihier 

Ba}>éi 

Moreaii 

Delamour 

ï)ôtirricau 

/lirauU . 

Chevallier 



Arrondissement tTAuxerre, 

Devillaine 

Daulet 

Garinet 

Gaillard 

Bossu 

Reghauldin 

THérèse 

ÏWnaille 

Larâillier 

Frottier 

Gha'rtier ■ - • 

Mâssoh ! 1. 



lundi à ^^1 h 
venifrédf li ii 
vçq4rei4i;à lo 
jeudi ,.. I> ip . 
jeudi . a. ^lo 
feïidi *\Vi^4 1 
mardi à midi' 
lundi à 10^ 
mercredi à. ta 
jeudi a ifl 
imercredià ii " 
vendredi à lo 



' AtTonS&iement d*A9allon, 



A.vallon 

Guillon 

L'Isle-s.-lerS. 

Quarré-les-T; 

V^czelay 



Bousseau-îDumarcet 

Bruiict 

Bolimicr 

KcËihant 

Seriâier 



Pinard 
Moiinot 
Fe^rey 
. '• fOallois 
Ptudot 



\\.. 






lun. et i* à 11 h< 



833381 

8.749 
7595 
7774 
VSSO 

1 1814 
8i9S 
iii6»6l 
1094» I 



1S778 

68 9 C 

71 i« 

7 786 



^M 9stm 



it= 



•^mr^^mm-' 



JUSTICES 
DB PAIX. 



JlfCCS. 



GREFFIERS. 



■ i i nli \ a 

JOURS 

D*AUDIKKGt. 

i.r. 



»OPULA-|j 



POPULA- 
TION 

, par 
' canton i* 



Arrondissement de Joigny» 



K 



Aillanl-s-Th. 

Bléneau 

Brienon 

Cerisiers 

Gharny 

Joigny 

St -Fargeau 

S-Julien-du-S 

W«-le-Roi • 



Ghëroy 
Pont-sur- Y. 
Sens (nord) 



Allais 

Landry 

Fernfil . 

dalmon 

GuillemineÀU 

Lefebvre-Dev'aux 

Lacour-Ëpoigfly 

Barnabe. 

Vallfti' ' ' • 



Tonnelier 

Godard 

Gamdrd 

RaoR' 

Gàdthier 

Jji^âereau 

Moiitois 

Dof 

Cuissard 



• 1 



lundi % «\hettf€t. 



jàrrondissement de Sens, 



Sergines 
We-rArch. 



A.ncy-le-Fr. 

Gruzy 
Flogny 
Noyers 
Tonnerre 



Pon^cé 

Prou 

Laude^ 



Sens (sud ) ^ Gjs^oisset-^-Lafaolhe 



iJoucïiet 
Cornât 



Lctt'eron 

I 

CUrtereau 
Lagremoire fils 
Lorne 
Bourl]|on 
Retel 



j'i 



mercriçdi 
jeudi 
•samedi • 
lundi 
mardi 
lundi ' 



.arrondissement de Tonnerre. 



Raven^u 

Roy - 

Coquille . 

Droia 

Flenry' 



Perdu 
Goquelu 

tentelot 
arty. 
GilUs 



{'eudî 
undi.. .- 
mardi 
icîidi 
lundi 



7lSf 
MSSO- 

96Ô3 
I87S4 
.6896 , 

77S4 
10906 

■ .864S 

11810 ^ 

lfSJ7 I 

6240 

.9731 

938'^ 



«6S9 
90S9 
8607 
6068 
10040 



9^Q:9tai9R(S;:t 



3: 



NOTAIRES. 



ARRORDX^EjKETrT ,D?AII3^|lRE. 

Canton d'ÀfMçerre^ -mu 



à Auzerré. 



Chauvelot, 
Piétresjon , 
Delaage, 

tiharië, . • 

Lechin , 

Levrat , à Appôighy ' 
Daudin, à Cneyannes 
Bachelct- Vauxnioulini , à Oharbuy, 
Droupt, à ;8aiJ»t-Brl*►^• 
Poulain , à Chablb 
Thomassin «/. 
Loury à Saint-CyMes^OoIon». 

Canton de Coukinge^lçt-Fineuse. 

Seurat, à Coulange 
Puissant, à Migë 
Mainferme, à ïrancy. 



Canton de Coularige'Sur'Tonnfif 

Gougenot , à £;tais . , , 
Poulin, à Coularige-sar-Yoîïhe 
prudot , à Mailly-ChÂteau,. ' 

Canton de Courson, ' 

• ' ' ' 

Regnauldin aîni^, à CiHirsoQ'. 
Dhumez, à Druyes 
^oché, à Ouahiïe. 

Canton de tÀ^y. . r 

Bavoil, à Ligny ' . , 

Rabé, àMaligny ' ' 
Tonoelier, à Montî^f * '^ 

Canton de SairU^Florentîn, 

Riquement, à Saint-Florentin 
Espinasse , ià,. 

Bègue, id*^ 

Canton de Saint^Sof^eur, , . 

Houdëe , à Treigny 
Billette, à Sainl-Sauréur , • 
Jarry, «i. 

Doucet , à Thury. 



VM* 



96 



Canton àë Séîgnelay , mi, 

Brette , * à Seignclay 

Creu»illat,*Hëry 

gcrtheau.».att Mnnt-Saint-Suljuce. . 

Canton de Toucy. . 

^arrey^ * à Toucy 
Srlerlin; id, 
AnsaijiU > à Beauvoir 
Oaretfà Leugny 
Barrey , à Pourrain 

CcaUon de VermeMon, 

Sruand,;à A.rcy-8ur«Cure ., 
^ourgoin , à Gravant 
Seltier, *^à Vermenlon 
l^ousseau, %d, 

CHAMBRE DES ROTAlftES » MM. 

tirrey.de Toucy , pr^iiêni. 
egnauUin , vyndie 
ihTTj^ rapporteur 
Tonrijelier , irisorier 
CYihTié , ttcréiaire 



ABRONDISSEMENT B*AVALLOIT. 

X!!anton 'd^A^alton ^ mm. " ■ 

Brddy , 

Houdaille Vallery, * 



Perève , 
Barbier, 
Rameau fils y 



*à Ayallon. 



■1 I 



Canton. de GmUpn. 

Bauby. * à Guillon t 

Delavàut, à Aïontr^l . 
Gosseret , à Santijgny 
Morizot , à Savigtoy.- 

Canton de VIsle. 

Guillermaiii« à llslè • 
Gruelle-Villeneuve, lirf, 
Delétang^ à Joux-la- Ville. 

Canton de Quarré'-les' Tombes* 

Thënadey, à Quarré 
Régnier, * . i(i.- 
Grépey, à Sàînt-Lëger. 

Canton de Vézelay. 

Minard, à Vésefeiy * 
Bert, id, 

Monnet, à Ghât^-Gensoir 
Çhâtelet, àVoutenay. 



CHAHEBE DES IfOTAtBI^y 'W. 

i 

Guillermain, j9r^»û/eni. 

Régnier, «yndic. 

Hpudaille, .r(//7|>ori:^f«r.. .....'. 

Brédy, tecréiaire^irésorier, 

GoMeret, Monnet et Rameau , membres. 

arbonhisskmeut tue joignt. 
Canton d'JiiUint, mm. 

AUais,*àAililant 

Préoy, à Ghassy 

Mou8$u, àSenan 

Ravin , à Guerchy.. . 

Ravin, à Villiers-SaintrBiâ^ott* 

. -Canton de Bléneau. 

Dûment, * à Bléneaw 
Belacq , à Tanner re 
PeUcgrin,à Champi^nelle^. 

Canton de BHejwn, 

Poi|îllot,*àBrienon 

Gilbert , id^ 

DézèrviHè , â mssy-en-Othe 

Benoît , à Venizy, 

Canton de, Cerisiews, 

Gpdine , * à Gerisîe'rs 
Lacr^, à Fournaiidln. , 

Canton de Charhy, 

Lavpll^e f * à Charny 
Tléortids , à la Ferté-Loupière 
Hattier , à Villei'ranche 
Marchand, à Grandchamp. 

Canton deJoigny» 

Legros, * à Joigny 
Delamoiitagne , ^ %d. 
Lefebvre , id. 

Truchy , à Gé^j 
Soufilot^ à Ghamplay. 

Canton de Saint Fargeait. 

Martineau, à Saint-Fargeau, 
J'acquemier, id, 

Mouroux» à Méz)iles. 

• Canton de Saint-falfen-dm-Sauli, 

Laffrat, à Saînt-Julien-du-Sault, 

Protat , * id. 

Pophilhat , à La Celle-Saint-Gyr. 

Canton de FiUeneupe le-Roi. 

Menigot,» à ViUeneuye-le-Roi 
Heshie , id. 

Lenfant, id. 

Lagoguey , à Dixmont. 

1 ; 



97 



GnA.VBRB DBS ROTAIRIS , MM. 

Pouîllot, préiideni. 

Lenfant^ syndio* 

Protat, rapporieur. 

Lefèvre, secrétaire trésorier, . 

Allais, Ravin et Hattier^ meménss. 



Canton de Chéroy^ ' idc. 

Guyot , * à Ghëroy 
Bagard^ à Montachen 

Canton de PonHturrI^on/t€: 

Mou, * à Ponl-suinYoniie 

Brassard , à VillebUvin 

GraUery, * à Villeneuve-la-ëri|yard. 

Canton de Sens, 



Heulardd'A'rcy, 

Leroux , * 

CharpUlon, ^ j^g^^ 

Bisson,^ 

Caillon,* , 

Chardon , 

Duchés ne, à Egriselle-le-BQcage 

JuUemier , à Vëron. * t " 

Canton i^fe jSergines. 

Legendre , ^ à Sergines. [ 

Salmon , id. 

Doussenot , à Gourion 

Oubry,à S.-MauriGe-auxrB.ich^-Homme8 



I- 



CHAllBBB DBS HOtÀIEBS , MM. 

Leroux, présùtent, 
Lou^uet, syndic, 
Caillon, rafyporteur. 
Heulard i^Aref, ê$eHiaire» 
Mou et DomancLin, membres^ 



AaRONBISSEMElfr 1^ ÏOlfNBRRB. 

Canton d'Ancx-Ie^Frane^ 

Boucherrat , à Ancy-Ie-Franc 
Mantelet,* id, 

Mfgnard , A RaVièrçs. 

-Canton, de Cm^f^ 

(JoUio^i à€ruzy *> 
Biron,*àTanlay 
Bertrand , âTillon. 

Canton de Flognjr^i 

Ghapron , ^ a Flogny 
Milofi , à C&riAey ^\ • , 
Brivois, àNeuyy-Sautour. 

Canton : de Noyers» 

Pichenot, à Noyers 

Robinot, id, 

Laratte, àAimay) . ' 

Canton de Tonnerre, 

Berthellot, à Tonneire 
Ménard, vL 

Gosson , Dannemoine 
Goffre , à Viviers. 



CHAMBRE DBB ffbTAIRB»f MMi 

Biron , fyritidM, . ) . 
Canton de W ^t dTck>»éq»e. . f,±t' 'S^; 



Bègue , à Villeneuve 
Domanchin ,*l^ id. 
Longuet , à Tbpfigny 
BatUni , à Theil. 



Gosson , rapporteur, 
Mënard, secrétaire, 
Ghapron, trésorier, 

Robinot, ) *^ 

Boucherai,) «n*"**'"* 



GOMMISSAJRES-PRISEURS. 



>y 



A Auxerfe, MM. Du<ihemin et-Gtoérln, 
A A vallon, Ruffîer. 

À Joignyj Motel. 

A Sens, BuUot et FloirimQipd4'Ëy^^«^.> 

A Tonnerre, Moussef. 



98 

HUISSIERS, 



.* • ..'•' '^«SEMENT I>*A1TXERBE. * 

V .* d'Auxerre^ mm, 

Mouroux, . ."*'. au tribunal dé commerce 

Puissant aînc, audiencief à la cour d'as- 
sises et au tribunal.4sivil et àXa justice 
de paix (ouest), 

Vieilhomoie. • . . . . ^ 

Baucher , aud- aux itih c^yW et de comm. 

Marie, aud. à la just. de paîx (div. est^- , 

Puissant jeune . audiencier au triljunal 
civil et à la juslicç de paix (div. est). 

Gaillard (Adolphe), àud. au tribunal civil 
et à la justice de paix (div. guest). 

Vuillemot, audiencier au tribunal ciTÎl et 
à la justice de paix (div. oucsl). ^ 

Fournier. 

Lallemand, .. , ' 

D'hubert,àSaînt-Bris. . 

Canton de Coulange^fa-^tneuse, 

Ledoux, à Coula nge-la-Vineuse 
Gaillard (Philippe) , W. 
Moret , fils , à Irancy / ,: 

Trousseau , à Migë. ' . ' . 

Canton de Courson^ 

Huchard , àCourson . ' ^ 
Gaillard (Louis-Aug^stç:^, à Ouaru^e. . 

Canton de Coulange^sur^ Yohne^ 

Doré, à Coula nge 

Bonhomme, û/. 

Tarlois/à Mailly^Ghateau. • ■ /. ^ 

Canton de ChtibUsm ^ 
Beau, à Chablis 
Vasseur id. • '. - ' 

Canton de Ligny. 
Hermelin , à Ligny 
Houzelot, id, \ ' . * 

réret,àMaligny. '' ' 

Canton de Saint-Florentîn , 

Autun , à Saint-Florentin 
Besson, id. 

Carteron, id, 

Canton de Sainte Sauveur, 

Delaporte , à Saint-Saureur ."( ' 
Dumayet, àThury 
Bertrand , à Sougères. 

Canton de Seignélcey*, 

Noblet,àSeignelay 
Crettéfils, id, 
Choin, id. 



V\' . . ' ' 



.r: < I 



- 1 1 



Canton de Touçy. / 

Auge fils , à Toucy 
Besnardj id: 
Memain , à Pourrain . 
Martel , à Leugny. 

Canton dé Pernientàn, 

Marcou , à VprmeiUon 
Oudot, id, 

Loury, id. 

CHAMBBE DS DISCIPLINE, MM. 

Moàfbux ; vyudit. - ^ 
Ledoux, rapporteur. 
Puissant)., irésorier. 
Baucher, secrétaire^ 
Loury, ■' | 
Houzelot, > membres. . 
Delaporte. ) 



ARRONISUSEMEIfT ' D AVALLOV. 

Canton d^Apàllon, un» 



Febvre , 

Dieudonnë 

Coudren , 

Bëlard , 

Roy, 

Rousseau, 

Quantin, 



à* Avûllon." 



' Canton de'GuiUon, 

Caillot, à Gtiilfon ^ ' • ' 

Drouhin , à Moatréal. 

Canton de VJsleé . 

Grenan et Tournier , à risle. ' * ' 

Quarré-les^ Tombes, 

Bussy, Dupré et Houdaille, à Quarrë- 
les-Tômbès. 

Vèzelay, 

tlfchebraqites et Morand , à Vëzelay 
Gagneux , à Saint-Père 
Çhampeau ,. 4 Châtel-Censolr. 

CBAMBI^S DE DISGIPLIKS , M. 

Bélard, %^di^» 
Bussy,. rQ^^pomeur. 
Tournier, menAre. 
Rousseau, irésorler. 
Quantin, sKCritm'e. 



#N 99 M» 



AB&ONDISSEMENT DK JOIGRT. { / 

Canton d'4.iU(içt^WS^, 

Horeau, Bertrand V Girard, S Aillant. 
Baillot, à Saint- Aubm-€h^i«ftfi^^N«itf. 
Gauthier, à Fleury. 

• ; t r 

Bléneau," ' * 

Ghallley^ à Bl«hea[il. >> > >,. 'i 

JeanAÎoL, à Cl^m^ignell]^./ J .»^; . 

Brienon. . 

PouiUol et Rozé , à Brienon . ' ' 
Baudot, à Veniiy. 

Uupré et Hesme, a Cerisiers. 



Charny, 



« : ."/ "1» I 



>î, r 



Langellë et Grenet, à Charny. 
Lésine/ à' la FeiN^«£ii>^j^ièi<e. 



'•I 



jï^-"'; / 



Jouan , Chollet , Timolëon , Fourler , 
Crett^y Hesmé, à"'J<iighy. ' '' ■ '■ 

Saint-Fargeau^ 
Seriet et Perrotet, à Saint-Fargeau. ., 

Saint" Julien- aU'SauU, • _.. ; 
Fourrier et Lëaux, à Sa^nt-Julien. 

Villeneuve- le^Roi, 

Gaillard , Fenard; Hesme, Pfâi; à yUlei- 
neuve-le-Roi. 



Delapj»rte et Descourlîs, à Villeneuve- la- 
Giiyard. 

Massqn J.-By..ÇailUut, Mallard, Launet, 
Maget, Lagremoire, Viot, Drouin , 
^, MaMon jçune» Boudrot, Mossot, à Sens. 
Mortao, àVérôn, 



. i'. 



. ' Sergincs:' 
Maison fil», Hardy, Clament, àSerèînes. 

Filltm(fape^i*Aréhêf>éqtte: '•" 
Bègiié,Tiault elTournade, à V^illeneuve- 

■ "Maà8bn.aî^^;s)y*«fie'.' - \ ' 
Dcscoui^ll^, "ràppoifè^r, • 
Vïbl, ffé&ôrteV".' •'; ' ' ' 
Droiiih, srt?f*^teif«L' 



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. j ■ ' t ■ • t ! 



CHAMBRE DE DISCIPLINE, MM»<' 



Timolëon, syndic. ^.. ■ 
Foui Ilot, rapportew*!' ' 
Chollet ^ irésori^, . ; . 
Jouan, secrétaire. 

Rozé, j ' 

Piat, > membres. • 

jFenard, j 



r f 






>ÉM-. 



■•' ' 'h'. 



.' ' . 






ARRONDISSEMENT DE SENS. 

Canton de Chéroy , ^jSmT.' * 

Mestais, à Ghittf^ ■ \ \>v. . 

Letteron, à Montacher. 

< . • . • ... • ■ . 

Poni-sur-Tonnis, ^. ' 
Anlheaume, SyWy, à Pont-sûr-Yoïlne 



ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 

Canton d^ AnçX:-Ur,Fx^ ,^ m^, v 
MoUion et Bonnamy, à À']icy-'lQ*Franel ^ 

-'■ ^CruT^/^-' ' :•■ .; 

Thierry et Bou.rguigilatV àCmzy.: 

Mathieu, à ta (îhajiëfcVîtiile-Forêt. 
Costel, à Neuvy^SAtttoifr ; . ' j: . 

Dupêchd et Soupey,^î^l>ye#s. 

Damé aînë, Daupillat, PprmoiSy.Grail, 
Gauthier et Dam^ j.eune', aTohiierré. 

"CSAVBRE DE- DISCIPLINE, MM. 

. GUlupillatv «vîv/ic» .., 
» Costel, rapporteur. 
Caiviile-PorndXHs ,. ir^S9fvr. 
j. ^. Gauthier, secré^^atrc _ 
, '. Damé aîndi memùre, < . 



..Il 
1.1 / 1 



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«*»i» i> 



it ', 



'•••■ • >:^ ■■ ■■■ PRIIONS. • ■•••■'"..' 
Commission de SimmUance despirison^'d'AHœerre, 



■ t ■ • 



MM. le Président du Tribunal ciril , ' " [ MlVÎ. Hay, Conseiller de préfecture/" 



le Procureur du Roi , 
le Maire de la -ville, 



Paradis, médecinl 



4N iOO MK 

SECTION IV. 
ZirSTIlTTaTIOXr PTTBtlQTrB. 



ACADÉMIE DE PARIS. 

M. RoussELLB, O. ^ Inspecteur génëral de rUnÎTersitë, faisantionotions de recteur. 
MM. Taillefer ^, de Gardailhac $ , AÙvray ^, Cayx.{jfe , Pécb»t «, Lan^ois «, 
Raçon, Gros ^, inspecteurs de l'Acadëiiiie. 

M. Chenet. Inspecteur des écoles primaires du département de TTonne, àAuxerre. 
M. Colin, so.as-ljiipeoteur. 

.. .1.1 

j ^ I 

Comités supérieurs de surveillance de [instruction primaire. 

Ces comités se Gomposent dans ehaaue iarrondissement : 
i^ Du préfet 019 sous^préfet, pr^siaent; 
s^' Du procureur du roi de Tarroi^dissement; 

3^ Des membres du conseil général jqui ont leur domicile féel dftns rarrondiésemenl; 
40 Du maire du chef-lieu de l'arrondissement ; 

5° Du juge de paix ou du plus ancien des juges de paix du chef-lieu de Tarrondis- 
sement ; 
6^ Du curé , ou du pTiis ancien des curés du chef-lieu de l'arrondissement. 
Sont en outre membres des divers comités : 



A Auxerre^ mu. 

Lacombe, principal du collège. 
Lécole, instituleur. 

De Gislain-Hochet> juge de paix à Chablis 
Bicordeau, maire à Seignelay. 
Queneau, maire de Saint-Bris. 
Metman, substitut, secrétaire. 

A AvdUm, MM. 

Bruslé, principal du collège*' 
Rousseau, instituteur. 
Bréon, médecin.' 
Thibault, ex-notaire.* 
Houdaille-Aubert, avocat. 

A fùigny, mm. 

Gremeret, principal dii collège. 
Poisson, instituteur. 



Lallier, médecin . 
Pérille-Courcelle, propriétaire. 
Lacam, avoué • 

A Sens, mm. 

Pénard, principal du collège* 

Guilion, instituteur. 

Labarte. 

Guichard. 

Batier. 

Pignon, secrétaire. 

« • 

A Tonnerre, Bttf. 

Maurice, principal du collège. 

Delattre, instituteur. , , ■ 

Belnet, avocat. 

Jacquillat Despr^,4 membres du conseil 

Audibert. j d'arrondissement. 



Commission d'examen pour [instruction primaire. 

La commission se réunit, pour l'examen des candidats instituteurs et institutrices 
dans les premiers jours des mois de mars et de septembre. 
Un inspecteur dt l'Académie , Préndeatt 

MM. Lacombe, principal du collège ,« Marie , juge^upplèant. 



Vice- Président, 
Chenet , inspecteur , Secrilaire, 
Dondenne, régent de mathématiques. 
Fortin , curé de âaiat.J«tienne d' Auxerre. 



Mélines , récent de seconde. 
Balme, ancien professeur. 
Bazot , maître de pension. 
Moret , médecin. 



Lorsque la commission procède ik Vexanien des ,aspirantes institutrices , des dame» 
lui sont adjointes ; ces dames sont : • j ■ . . 

Mmes. Melines , Droin et Michelle Gaulon. 



4M 101 



caLii&Bs. 



Atixerre. 

•■ • ■ •.. ■. . ' ••,•...••. 

Collée de plein €Kerpîc9 & cour» part.tpplier d^histoire^ cours d>ng]lais> cabinet de 
physique, gymnase. 

M. Lacùmhe , Principal » Officier de l'Université. 
M. JUUiou, Aumônier. ^ 



Profetteurs, mm. 

PhOosophie et histoire , EavUi. 
Physique et mathëmatiques, VotuUnne. 
Rhétorique, Giéourtau. 
Seconde, MéUnet, 
Troisième , BHn, 
Quatrième, BaUim, 



Cinquième^ Graitol. 
Sixième , Rtmsteau (Jèan-CfaudeJ 
Septième, Petiict, ' 
Huitième « Beaujean. 
Anglais], Hubert, 

Cours spéc.de langue française Bonhomn^» 
Dessin, i'ei^ratiç. 



Sens. 

Collège de plein exercice ; cours d'anglais et de 'dessin', école primaire supérieure 
annexée au Collège. 

M. Penard , Principal , Officier de TÙniversité. 
M. PapHlon Penard, Sous-Principal. 
M. Bravard, Aumônier. 

Professeurs , mm. Cinquième , WatUard. 

Philosophie^ 6arHa<«*. ' f^^.^^^^J^^^f'/ . 

MalhématiqUies,pbysiqueetçhÎTOK/'««P«»S^^^^^^^^ « jr 

Rhétorique; ttJ5î3. '^ Huitième />^i((anPen/»;rf „. .' 

'^ -^ ' Classes élémentaires 9 Pesf»«f, Fot$el et 

Poupon jeune. 
Pirecteur de Técole prîm. sup., M. Dwai, 



Seconde , Paraingaux, 
Troisième , LamoUe, 
Quatrième , Roy, 



Availon. 



Collège de plein exercice. 

M. BruU, Principal. . . 

Professeurs, mm. 

Mathématiques , Moreau. 
Philosophie» Zasmsr suppléépar Bmsr§oot. 
Rhétorique» PayeUe, 
Seconde, Guyard» 



Troisième, Rodier» 
Quatrième» Bardin, 
Cinquième, Brufé. 
Sixîjcme , Deian^fes. 
Septième, Boanel. 



"Tonnerre. 



i „ » _ . 



Collée .èé ^kin eâcerdceL} <cours de dessin; écoles primaire, supârîenre. et élémen- 
taire annexées au Collège. _ 

M. "MLcBurlce , Principal. 

Cours primaire supérieur » Boyer, 

Dessin t Cherest, . 

Musique, Biol, 

Classes élémentaires, lailênisind , anglais. 



Professeurs, mm. 

Philosophie etrhètonqÂè., Maurice 
Mathématiques et physique, Cottain^ , 



Seconde et troisième, Grougeiet. 
Quatrième et cinquième^ Ù^Ofpçntier, 
Sixième et septième, £ecamu<. 



Simon» 
Directeur de Vèoole- primaire, heltMr^, 



t 

I 



! • " 



.'Noyerh , 

Cours de dessin, d'arpentage et de tenue de livres» ëcoles primaire supérieure et 
ëlémentaire annexées au collège. 

M. Magdeiénat , Principal. , -, . i . V^ 

Profetseurs ; hm. | Cinquième et Sixième , Moreau. 

Malhématiques-i le prfncipal. 1 Classe primaire, 43!ÉMte«. 

Classes supérieures , le même. i 

Joigny. 

... • , 

Cours d'an^V*»,d*alleniaad,' d'italien, d'histoire naturelle ; Ecole primaire supé- 
rieure annexée au col^ge.,.- ., . , . j. . • . . '. . 

M. Rémy, -principal. » 

Professeurs f uu. 

Rhétorique et seconde, le.princi^a.l. 
Troisième et quatrième 4 Éar. 
Cinquième et sixième , Legendre. 
Classes élémentaires, Joiseiie, 






Mathématiques , N 
' Allemand et anglais, le prln<:ipaL 
• Histoire naturelle, lujtiier^ pjçpfe^ficur 
gratuit. 

Dessin, Cuignies. 



'•»' •■•.' 



ÉCOLES SECONDAIRES. >"...' 



Ligny: 






.» 



M. Ffliirc, chef d'inslitutipn. . . . . '. 

L'enseignement comprend la religioi) ,. les langues française , latin^et g;recc[ue , la 
tenue des livres, l'arpecitage , les mathématiques» la . géogrà|ïhié' eV l'hîil'bî'i'e , la 
physique, la chimie et l'histoire naturelle , la gymnastique et Va mufiquie.' ' ' 

Une école pfimàiré supérîei^re, sous la direction de M. Besse , ^ esl^ahnoji^'à cet 
établissement. '■,•■/' 

Vermenton. . i.o:. .-. < 

M. Ifi/aîne, chef d'institution. 

L'enseignement comprend les langages française, grecque et latine , les mathéma- 
tiques , la mythologie, l'histoire et la géographie. . ;. 

Brienon. i « -^ . 

M. Ofcanvln, chef dMnstitutlon.' •.,..• 

Etudes générales formant deux grandes divisions : .. ^ . 

1^ Ecole secondaire pour l'étude des langu«^ anciennes ^kie la langue française, des 
mathématiques, de rhutoiré, delà géographie, etc. _ " » ' , 

so Ecole primaire supérietirè. ' ' .'• ^ »> , m .•• 



'\' >• -i. 



INSTITUTIONS ET F£Na»IN& DE DEMOiSËU^. 



Jury d'examen. 



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'* t ': i , *. \u * »... 



.1 



Messieurs.' 

Xocpm/ie, pr/éftident. „ 

Chenet t secrétaire. 

Larftuiif curé de S^int^Pierte." 

N. 



Ueidamés,^ 






Méline ' ■'■ '. '•''- 

Droin •• ..' '..'•••■'-'• '• •^" 
Micheile-GaMion. ' " . 



103;^ 



' ArrofétÈsment A' Amené. . . i Ammdiisemm^ de,$eKi§. 



il" 1. 1 



Mesdames Lacomhe. 
AféHnesi ' 






* • ' .• ' 



Mesdames 'i>e Potitain'ef. 

• ■' . ■ N. •'•••'■ • 



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PENSIONNATS POUE LES DEMOISELLES. 



MM™" Gauhn , à Auxerre . 
D coin y id,' 

Hausuau > . id... 

yiiiien, îd. ' • 

£a<(cnienf , à Sens. 



fluiieau,. id. 
^ ITrMiitM» d« Vermenton. 
. r-, . Tjoniiierre. . 
— ' Ligrty: 



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Pvi^i^ib Auxerre. 



MAITRES DE PENSIONS^' 



»'- ' 



I Ba%oif à Auxerre. 



' «i- •» 1 



écÔLE N0RMAI:E 'PKIMAIRÉ. 

L*ëcole normale primaire du département de TYonnè a éiè fondée en' 18S4, et 
ouverte le i«' février isss.'Il y a en ce moment à réçole'4s élèves. Le prix de la 
pension esl'de 5 60 francs. v ' ■ ♦ 

On n'est adhiis à Técole normale qu^à Tâge de 1 6 ans accomplis , et après avoir 
satisfait h un examen sur r^nsiruction morale et reljeie^i^ ,, ^jl lecture » récriture, 
les éléments du calcul et dé la grammaire française. Lies bourses fondées dans l'éta- 
blissement sont données au concours. Les aspirants à Técple doivent de faire inscrire 
dans le mois d*aool pour être examii^i dans les premiers jours de septembre. 

L'enseignement donné à l'école normak comprend toutes les branches exigées par 
le programme pour l'instruction primaire supérieure, et, en outre, la théorie et la 
pratique des meilleures méthodes d'evisei^nèment , 1» pédagogie ou l'art de l'éducation 
et les notions les plus essentielles de l'administration municipale., 

Une écol^ primaire, placée dans les bâtimenls de Técole, sert aux élèves à faire 
l'applicatioi) des théories de méthodes qui leur sont enseignées, elle est placée sous 
la direction de M. Adolphe Badin et de M. Mettâs instituteur. 

L'école northale , sous U direction dtt Préfet et du Recteur , est surveillée par une 
commission composée de MM. .... 

Gailois , meihbre du conseil général. 
Chaiie, conseiller de préfecture.. 
Tambour, avoué. 
Charrié , notaire. ... 



Jlforef , médecin. 
Fiaiidin , propriétaire. 
Badin, directeur' de 1 école. 



L'eAMigaement des diverses parties est confié à MM. 



Badin, directeur. 

MHi&u , desservant de Saini-Georges. 

Bthmi ,' dtef de bureau. 



Behil , instituteur. 
JIMinêSi régent du^oll^é* 
Brun , professeur de chant. 



104 
SALLES D'ASILE. 

La salle d*Astle modèle, établie auprès de Tëcole nonnak primaire du d^rte- 
inent« prospère grâce au i^lede sa directrice et à la bienyeillance des dames qui Tont 
prise sous leur patronage. Le département et la ville concourent par leurs subven- 
tions à Tentretien de cet établissement qui reçoit près de too enfants • et dont les 
ressources principales consistent dans les dons de la bienfaisance publique. 



DÉPENSES FAITES EN 1838, 

POUR L'mSTRUCnON PUBUQCB DANS LE DÉPARTEMENT. 



\ 



§. i®^ Instruction secondaire. 

Ddpenses des collèges communaujC'^ ...*.•• 48, ses 

Subventions aux institutions secondairss f,65o 

Total. so.sts 

§. 2. Instruction primaire. 

Frais généraux. Traitement des inspecteurs . . s,46s o9\ 

Frais de tournée des mêmes i,45o f 

Dépenses des comités, des commissions f *>■** ** 

a*examen et de la caisse d'épargnes. • • i,ss7 os) 

ÉCOLK IfOEMALB ET COURS SPÉCTAtJX POUR FORHSa DES INSTITUTEURS. 

Dépenses acquittées par l*£tat. ..*... i,7j 

par le département. . . t5,>tO' «9^ tOjOis se 
par les élèves .... 



«,7S4> I 

SyOSS 11) 



. ÉCOLES PftlVAIAES COVItURALBS. 

Dépenses ordïriaîrcs payées par le déparlement. . . s^sss 7a\ 



parle département. . . s^sss 74^ 

par les communes ... 1 s 6, s es , l 15 7, ( 

par les fondations . • • SyS4a j 



,699 74 
SECOURS POUR ÉTÀBLIS8EMB.NT ]>E MAISONS D ECOtES ET DE HOBIUEA» 

Accordés par l'Etat 9,soo \ 

par le département; ... 7,970 } *"',«70 

EHCOURAGBttBNTS, RÉCOMPEHSES , SECOURS INDIVIDUELS. 

Sur les fonds de TE fat . ...... i,83o > 

du département. . . . 5,4S8 soi ''*®® *° 

Total is|6,567 si 

Dépfiisiâs. de rinstructîon secondaire ...... , -. . .... so^sis 

Total cÉNiRAL t4G,88a si 



105 
SECTION V. 

18® Division. — Chef-lieu : IMjon. 

M.IebaronMcRLXK, G-0. ^Lieutenant-Gënërâl commandant la dmifon, à Dijon. 
M. de Mon TG ARYiLLE » O . # Colonel , chef de l'Etat- Major , idem . 

M. le baron Balltkt, C. ^ Intendant militaire > idem. 

Subdivimn de l'Yonne. 

AIM. le marechal-de-camp baron DssAix^O.ijfScommandant le dëpartement, àAuxerre. 
BsLLi, $ sous-Intendant militaire, à Auxerre. 
JoLLT, ^ capitaine commandant le dëpôt de recrutement , à Auxerre. 
Gkorgks, commis de s* classe à Tintendftnce militaire, dief de bureau. 
LzvoL , lieutenant» à Auxerre. 

GARDE NATIONALE. 

Dix-neuf bataillons ont ëté réorganises par suite des réélections de 
i837. Voici les noms de leurs commandants : 



Bataillom communaux. 

Auxerre , mh. Villetard de Laguérle. 
Saint-Florenlin , Meschini. 
Chablis, N. 

ATallon , Fichot-TressoUe. 
Joigny, Morêau, Jules. 
Brienon , Hervey-Villicrs. 
Villeneuve-le-Roi, Ghiganne , Andr^ 
Sens , Brunel de Serbonnes. 
Tonnerre, Viard-Hollier. 



BataiUons cantonnauœ» 

LaiMecq , mm . baron Chaillou des Barres . 

Llsle,Ferrey. 

Vergigny, Frontier. 

Pont-sur-Vanhes , Mignoquet. , 

Pont-sur- Yonne , Gartereau. 

Sâint-Valérien , Ingraîn. 

Sergines, Thenaid. 

Villeneuve la-Gayard, Bougault. 

Dannemoine, Grëmer. 

Noyers , Henry D'Axoust. 



' Sapeur9-Pompier8 volontaires. 

Le nombre des corps de Sapeurs -Pompiers s'est élevé, en i838, à 7 
compagnies et 62 subdivisions, de compagnies^ en tout 69 corps qui 
possèdent 91 pompes à incendie,^ 



■:9::tIt^C> 



8 



106 

GENDARMERIE. 

MM. Bourgeois , # capitaine commandant à Auxerre. 
WoCHER, licutenant-trësorier, idem 

Ghaillbt , lieutenant , idem. 

GuiLLOT, lieutenant à ATallon. 
Grost , lieutenant à Joigny. 
Sauglièrb , ^ lieutenant à Sens. 
HocasT, $ lieutenant à Tonnerre. 

Les brigades à cheval résident dans les communeâ ci-après : 

Lieutenance d' Auxerre , 8 brigades. 

Auxerre s , Chablis , Gourson, Saint-Florentin , Toucy et Vermenton. 

Lieutenance d'Avalîon , 3 brigades. 

•ATallon, Vëzelayet Quarrë-les-Tombes. 

Lieutenance de Joigny, 3 brigades. 

Joigny, Blëneau « Gharny, Saint-Fargeau et Villeneave-|e>Roi. 

Lieutenance de Sens , 4 brigades. 

Sens, Ghëroy, Pont-sur-Yonne et Villeneuve-r Archevêque. 

Lieutenance de Tonnerre^ 3 brigades. 

Tonnerre , Ancy-le-Franc et Noyer». 

GARNISONS. 

Les villes d^ garnison sont Auxerre et Joigny. Auxerre a une caserne 
d'infanterie ; Joigny a une caserne de cavalerie. 

Garnison de Joigny. 

5* régiment de lanciers. 

M. DouHREGUi ^, Colonel, commandant. 

M. DeFÉzionni, Lieuleaânt-rColoneU ^ .. 

£^<cfif: Etat-Major , s escadrons; «s officiers, ess sous-officiers et soldats; 540 

chevaux. 
M.-Cof/in, agent des subsistances. militaires. ^ ■ . 

Garnison d' Auxerre. 

is® compagnie de fusiliers vétërants. 
MM. Lkmassou , capitaine. 

SouQUET, lieutenant. 

Renault, sous-lieutenant. 



107 



SECTION VI. 



RECETTE GÉNÉRALE. 



MM. TuRQUiîf , receveur géne'ral. 
Truiei, fonde de pouvoirs , charge de la 

recetteparticuiière de Tarrondissement 

d'Aiixerrc. 
Berauli, fondé de pouvoirs, caissier. 

Receveurs particidiers ^ un. 

Compaynoi , à Avallon. 



Baron Leclerc d'OHeia G. «!, à Joîgny. 
Lebreton , à Sens. 
Bricognef à Tonnerre. 

Payeur. 

De Pcrthuîs, payeur général du dépar- 
tement. 



DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES» 

M. ABMàiiDor, ^ Direettur. 



MM. 

Lalliib , Inspecteur. 

De Chamgoberi, contrôleur particulier à 

Sens. 
^ovoii, contrôleur de f^classe à Tonnerre 

GauihUr , idem à Sens. 

GoujpHiem , idem à Auxerre- 

Sttuvalie , idem idem. 

Chardon LamoquetU id, idem. 

Perrin , idem h. Joîgny. 

Couvert, idem idem 

Campma», idem à Tonnerre 

Mérat, contrôl. de a* classe à Avallon. 
Laiiier^ surnuméraire. 
Mttittêtiirê Zenon , idem 

Cadastre. 

hlM. LsjivRs , Géomètre en chef. 
Gariaudier , employé de confiance du 

géomètre en chef. 
Rogiety triaogulateur. 



Demef» Victor, délimftateur. 

truchy , géomètre de première classe. 

Heudin , idem 

\latu$sière , idem 

Démets Alexis , idem 

Cerceau , idem 

Figreux , idem 

Gilgoi , idem 

Blérg , idem 

Gçtvin , idem 

Barhier , idem 

hemag , idem 

Raqwn t idem 

Coïas Atlianase, géomètre de i^ classe. 

Fèvre , idem 

Savard, idem 

Coppin, idem 

Gauthier , 'idem 

Peiil Benoît, idem 

Denise , idem 

Durand Auguste, idem 

Labbéy , ideoA 



VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES. 



Aiix«m»i« MM. Claude, 
A vALLOTT , Lassau , 

JoiGRT, Lannes, 



Sers, 

TOMIKAHB, 



Dufeu-Dupuis , 
Viard-Hollier. 



IM 108 S» 



IMantanl des râles des poids et 
mesures pour 1839.- 



^rron d i ssemen t ^* Auxerre 


4S93 87 


^^ 


d*Avalloii 


1197 S9 


». 


de Joigny 


53SI Sfi 


M. 


de Sens 


SS7i 50 


— 


de Tonnerre 
Total 


S046 09 




1464S » 



Montant des rôles de la rétribution 
universitaire pour i83g, 

Arrondisscinentd*A\werre stos eo 

— d'Avallon nts so 

— de Joigny fOi» «« 

— de Sens s9to 10 

— de Tonnerre losai » 

Total itsas 45 



Montant des rôles des patentes pour iSSg. 

Arrondissement d*Auxerre>. 

— d'Arallon 

— de Joigny 

— de Sens 

— de Tonnerre 

Total 



114,784 

54,905 
77,559 
78,567 
4I,7S0 



40 
07 
91 
06 
45 



S47y539 



89 



TciPAUTEMENT DES CONTRIBUTIONS POUR l84o. 



ARRONDISSEMENTS* 



' PBXHaPAL 



CENTIMES 

pour 

dépenses 

départemen' 

taies. 



SECOUBS 

remises 

et 

non valeurt. 



TOTAL. 



Contribution foncière. 



Auxerre 

Avallon 

Joigny 

Sens 

Tonnerre 



Totaux 



232,222 
433,330 
308,785 
266,854 

1,775,027 



95 CPDt. 1/3 

136,128 18 
59,216 61 

110,499 15 
78,740 18 

147,76 6 77 

452,63r89 



• cent. 
10.676 72 
4,644 44 
8,666 60 
6,175 70 
5,337 08 

35 500 54 



Contribution personne Ik et mobilière. 



Auxerre 

Avallon 

Joigny 

Sens 

"Tonnerre 



Totaux 



110.743 
42,953 
&4,789 
64,628 
48,987 

552,100 



«a reni. 
24,363 46 

9,449 66 
18,653 58 
14,218 16 
10,777 14 

77,462 00 



a cent. 
2,214 86 

859 06 
1,695 78 
1,292 56 

979 74 

7,042 00 



Contribution des portes et fenêtres* 



Auxerre 

Ayallon 

Joigny 

Sens 

Tonnerre 



Totaux 



69,324 
21 .883 
50,175 
42,888 
27,410 



211,680 



17 rrnt 

11,785 08 
3,720 11 
8,329 75 
7.290 96 
4,659 70 

35,985 60 



5 cent. 
2,079 72 

656 49 
1,505 25 
1,286 64 

822 30 

6,350 40 



.680,640 90 
296.085 05 
552,495 73 
393.700 88 
540,258 85 

2,265^159 43 



157.321 52 
53,261 72 

105,158 56 
80,158 72 
60,745 88 

456 604 00 



85,188 80 
26,259 60 
60,210 00 
51,465 60 
52,S92iO 

254,016^0^ 



^»i to9 m 

Percepteurs et Communes de leurs perceptions. 



^ 



NOMS 

DES PERCEFTEURS. 



COMMUNES. 



NOMS 
DES PERCEPTEURS 



COMMUNES. 



Bergbrat 



NoiROT 



CuAIlDOlI-YTHIEa 



Pair 



Gousseau-Paquiée 



Texier (iW 



Tbierriat 



Gliqcei 



BiLLOOT 



(Appoigny 

«jGurgy 

(Monéteau 

lAuxerre 

Chablis 
Betne 

Ghichée i 

'Fontenay pr. C3»abli» 
[Fyé 

La Chapelle- Vaup. 
Milly 
■Poinchy 

{Ghevannes 
Diges 
Ëscamps 
Valian 

(Gharbuy 
Beauvoir 
Egleny 
Lindry 
Pourrain 

/Goulange-la-Vîn. 

L Escolives 

jGy-rEvêq.ue 

jJussy 

f Val-de-Mercy 

\VinceJles - 

.Coul.-sur-Yonne 
Andryes 
Grain 
Druyes 
Etais 
Feslîgny 
. LiLcy-sur-Yonne 

'Gourson 

Gharenlenay 
IFonlenaille» 
'Fouronnes 

Merry-Sec 

iMigé 

Molesmes 
.Mouffy 

SGrayant ; 
Accolay 
Bazarnes 
Prégilbert 
Sainle-Pallaye 



>OUPLEt 



GlRAUD- 



Galloi& 



\rravd^ 



FiLLET 



FéRoif 



GUTOR 



BODLARGER 



Lainsccq 
Perreuse 
^SainpuiU 
,Sainte-GolomB« 
Sougères 
Treigny 

fLigny 
Maligny- 

Va rennes 
.Villy 

'Mailly-le-Châleait 
Fonlenay-soiis-Foii*. 
tMaiJly-larViUe 
Merry- sur- Yonne- 
Sery 
Trucy- sur-Yonne 

rMontîgny 

Bleigny-Ie -Carreau 

Lignorelles 

Pontigny 

Rouvray 

Venouse 
.Villeneuve- St.-Sa 

rMon t- Sai 11 t • S ulp ice- 

Bouilly 
'Cheny 

Ghicliy 

Haulerlve 

Ormoy 
^Rebourceaux 

pOuannc 

Chastenay 
iCoulangeron. 

Lain 

Leugny 

Semen Iront 
^Taingy 

Pr^iy 
Aigremonfe 
Cheinilly-s.-Sepeia 
Chitry 
Gourgis 
Lî chères 
^Sl.-Cyr-les-Colona 

/Saint-Bris 
I Champs 
) Irancy 
^Vincelollcs 



tto 



NOMS 

DES FERCEFTEUaS. 



COMMUNES. 



f 



NOMS 

lOES PEi^CEFTEVRS. 



COMMUNES. 



Du«4ft 



GlACH4MT ^^ 



DePBEE' 



BlAS 



Boupiif 



Regrârd 



iSaint-Florentin 
AvroUes 
Ghëu 
Germigny 
Jaulges 
Ywgigny 

^Saint- Georges 

Augy 

Perrigny 

Quenne 

Vaux 

Venoy 
billet a rgeau 

Î Saint Sauveur 
Fonlenoy 
Levis 
Moutiers 
Saints 
Thury 

{ Seignelay 

jBeaumont 

i GUemilly,près Seign. 

^Hëry 

!Toucy 
Dracy 
Lalande 
Moulins 
Parly 

Vermenton 
Arcy-sur-Cure 
Bessy 

Bois-d'Arcy 
Ësserfc 

Lucy-sur-Curo 
,lSacy 



HoLLXEa 



Bourg ET 



Gally 



PlÉTRESSON 



Arrondissement d'Âyallon. 



Pelovx 



Debourste ' 



Leriche 



y I Ayallon 

{Châtel-Censoir 
Asnières 
Brosses 
Chamoux 
Li chères 
Montillot 

/' Cussy-les-Forges 
I Magny 
) Saint-André 
^Sainte Magnance 



Perbughot 



Legbèrk 



BONNARD 



PouLiN -RegArdin 



'Girolles 
AnflMiy4a-C6t« 

Annéot 
' Blannay 
|Saint-Morë 

Sermizelles 

Tharot 

Voutenay 

Guillon 
Gisery 

I SauTigny-le-Beurëal 
Savîgny en Terre- pi. 
Trévilly 
Vignes 

'Levault 

Dommecy-s-le-Vault 

Givry 

Island 
^Pontaubert 

Llsle 
[ Annoux 
1 Givry 
\ Goutarnoux 
J Dissangis 
f Massangis 
\Sain te- Golombe 

iLucy-le-Bois 
Ëtaule 
Joux 
Précy-le-Sec 
Sauvigny-Ie-Bois 

/Montréal 
( Angely 
} Athie 
< Blacy 
J Provency 
f Sceaux 
\Thuy 

(Pierre-Perlhuis 
Dommecy- sur-Cure 
Fontenay, près Vez. 
Menades 
Tharoiseau 

Quarré-les-Toinbes 

Beauviliiers 

Bussières 

Ghâtcllux 

Saint-Branchd 

St-Germain-d«s-CÎK 

Saint-Léger 



Jil 



NOMS 

!)£& FERGKPTEURS. 



9: 



COMMUNES. 



NOMS 

DES FERciEPTEURS. 



COMMUNES. 



DOUBLIKA 



Santigny 

Anslrude 

Marmeaux 

Pjzy 

Talcy 

Vassy 

rVezelay 
1 Asquins 
} Foissy 
\Saii 



CHABBOnnSAV 

nl-Père 

Arrondissement de Joigny. 

/Aillant 

i ChampYallon 

1 Ghassy 

Texier <Pcilly 

ISenan 

f Villier«-sur-Tholon 
, Wolgré 

ÎBassou 
Bonnard 
Chichery 
Neuilly 
Villenier 

iBlëneau 
Champcevrais 
RogQy 
Saint-Privë 

« * 

'Brienon 
Belle Chaume 
Blîgny-en Olhe 
Hbrtbt {Bussy-en-Othe 

Ësnon 
Mercy 
kParoy- en-Oth«. 

rCerisiers 
Arces 
Bœurs 
Feket . JCérilly 

Coulours 
Fournaudin 
^Vâudeurs 

^Champignellcs 
Grana-Champ 
j Louesme 
RiBi&RE <Malicorne 

Marchais-Beton 

St-Denis-s-Ouane 

,St-MartJn-s-Ouane 



Lifebyrs-Méteb 



Delannot 



SlMONRET 



ViRALLT 



Gbillbt 



Gennerat 



Gallois 



LlARECHE 



COLADOIf 



ÎChamplay 
Chamvres 
Gharraoy 
Epineau-les-VoveB 
Paroy-sur-Tholon 

Charny 

Gliambeugle 

I Gliêne- Arnoulk 

Fontenouilles 

I LaMolhe-aux-Auln. 

Perreiix 

Prunoy 

DixmoBt 

DiUo 

Les Bordes 

Villc-Ghétiye 

Fleury 
Brancnes 
Guerchy 
Laduz 

•/Joigny 
I iSrion 
i Looze 
fMigenncs 
SainH-Gidroine 

(Lacelle-Saint-Gyr 
Bëon 
Gëzy 
Gudot 
Prëcy 

"La Ferlé-Loupière 

Ghevillon 

Dicy 

S l-noma in-le*Preux 
Sëpaux 

Ville-Franche 

(Mëzilles 
Fontaines 
Sept-Fonds 
Tannerre 
Villen.-les-Gencts. 

Sl-Aubin-Ghât.-N. 

La Villotte 

Les Ormes . 

Merry-Vaux 

.St-Martin-sur-Ocre 

St-Maurice-le-Viel 

St-Maurice-Thiz. 

Sommecaise 

Villiers-St-Benoit 



4N 1H 



NOMS 

D£d FERCEPTEUR8. 



COMMUNES. 



NOMS 
Ides PERCEpTEuas. 



COMMUNES. 



■^ ■iii p <«i 



liAVlKJ&S 



FlBRAlfD 



PuBANTOir 



Dubois 



TnÉVfNOT 



/ Saint-Fargeau 
\ Layau 
I Ronchères 
NSfc-Martin-des-Ch. 

iSt-Julien-du-Sault 
6ussy-le-Repo9 
St-Loup- d'Ordon 
St-Martin-d'OrdoD 
Verlin 

ÎTurny 
Ghailiev 
Ghaniplo&t 
Yenizy 

/ Villeneuve-le-Roi 
1 Ghaumot 
) Piffonds 
^ Rousson 

fViUevallîcp 
Armeau 
St-Aubin-sur-Yonnr 
Villccien 



BuRIfIT'MBBLIIf 



Bassarp 



Arrondissement de Sens. 

l Chëroy 
l FouchèreA 



I 



]^OTEll 



J Jouy 

V 



Micnoif 



MoQtacher 
ISâint-Valéricn 
\ Villegardin 

C Gourion 
i Serbonnes 
(Vin neuf 



TovcHALAum 



FERCHER.OIf 



BOULLET 



Bebuh. 



l^EZANÇON 



BeRun (Chrétien) 



rDomats 

iGourtoin 

I La BeJliolle 

j Savigny 

I Vernoy .. 

(^ Villen .-la-DondagreJI 

Îl^ixy 
Brannay 
Dollot 
Valéry 
Villebougis 
Villethierry 

(Michery 

CGisy-les-Nobles 



Brissaud 



BfiULLi fils 



SiROlf 



••im^ 



Paron 
Gollemiers 
Cornant 

Egriselles-le-Bocage 
Etjgny 
Gron 
Marsangis 
Subligny 
, Villeroy 

'Pont-8ur-Vanne 
,Ghigy 

Fois^ 
'Les Siègs 
LTheil 
I Vaumort 

Varcilles 
.Villiers-Louîs 

rPont-sur-Yonne 
. Ghampigny 
Villemanoche 
' Villenavotte 
^Villcpërot 

/Samt-Glêment 
Gourtois 

, FonUine-la-Gaill. 
iNaiUy 

L Saint-Denis 

I St-Martin-du-Tertre 
Saligny 
Soucy 
Voisines 

/S-Maurice-attx-R..H 
i Gourceaux 

1 Grange-l^Bocage 
< Plessis-Dumée 



f Sognes 

fr 



Vertilly 
Williers-BonneiVK 

I Sens 

'Sergines 
Gompigny 
PaiUy 

' Plessis-Saînt- Jean 

Thorîgny 

Fleurigny 

La Ghapelle-sur-Of . 
I La PostoUe 
\St.-Marlin-sur-Or. 






H3 



NOMS 
DES FERCEFTEURS. 



COMMUNES. 



NOMS 

DES FERCEFTEURS. 



Cbamoehier 



Bba^yallet ^ 



Nio&i 



^Vëroii 
Maillot 
Mâlay-lc-Roi 
Mâlay-le* Vicomte 
Noé 
Passy 
^Rosoy 

.►Villen.-la-Guyard 
j Ghaumont 
) Saint- Agnan 
VVilleblerin 

Villeneuve-r Arche 

Bagneaux 

Gourgenay 

Flacy 

Lailly 

Molinons 



Arrondissement de Tonnerre. 



GvÉEARD 



Lesegq (Louis) 



Baillot) 



NoinoT 



rAncy-le-Franc 
I (îhassigneUes 



<Gusy 

ir 



Desnotsrs 



MOEEAU 



Bayiot 



Fulvy 
V Villiers^Ies-Hauts 

fGruzy 
J Gland 
I^Pimelles 

ÎFlogny 
Butteaux 
La Ghap.-Vieille F 
Percey 
Trondioy 

Gigny 

JuUy 

Senneroi-le-Bas 
\ Senneyoi-le H&ut 
IStigny 



GOHMERT 



GoLin 



i 



LSIIAISTRX 



PÏICOLLE 



fNitry 

Ir 



Julien 



FOURKERAT 



Fresnes 
{ Môlay 
j Poilly 
V Sainte- Vertu 

{Noyer» 
Annay 
Grimault 

iPacy 
Argenteuil 
Lëzinnes 
Sambourg 
Vireaux 



Mathieu 



Saget 



COMMUNES. 



'Ravi ères 
Aisy 
Gry 
Nuits 
Terrigny 

/Rucny 
/ Arthonnay 
1 Melisey 
< Quincerot 
1 Thorey 
f Trichey 
VVillon 

rSarry 
Gensy 

Ghâlel-Gérard 
Etivey 
Jouancy 
Moulins 
Pasiily 

rSormery, 

Bcugnon 

Lasso n 

Neuvy 
^Soumaintrain 

'Tanlay 

Ancy-le-Servcux 
Argentenay 
Baon 

Gommiisey 
Saint-Martin 
Saint-Vinnemer 

'Tonnerre 
Glieney 
Dannemoine 
Ëpineuil 
^^^olosmes 

'Vézînnes 
Bernouil 
iGarisey 
Dië 
kJunay 
iRoffey 
Vëzannes 
VilUers-Vîiieux 

rYrouerre 
Béni 
GoUan 
Fley 
Serrigîiy 
Tisse 
kViviers 



^m H4 Mi^ 

ADMINISTRATION DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES. 

M, Bajat y directeur. 



MM* 

Guyon , contrôleur de comptabilité. 
Grdpy« contrôleur ambulant. 
Aymard id. 

Arrondissement d'Auxerre. 

Masson , receveur principal entreposeur, 
à Auxerre. 

Pautard , contrôleur de ville à Auxerre. 
Lambert, contrôleur de garantie, id. 
Guillaume , receveur à cheval , id. 
Bailly, receveur à Chablis y 
Dissard, receveur à Courson , 
Rolandeau, receveur a Saint-Florentin, 
Tussau , receveur a Toucy, 
Gorillon, receveur à Vermenton. 

Arrondissement d'Avallon. 

Campera de Peizara , directeur d'arron- 
dissement à Avallon , 

Pelgrîfî , receveur principal, entreposeur 
à Avallon , 

Voribt, receveur k cheval à Tlsle , 

Frelon , receveur à cheval à Quarré, 

Flandin , receveur à cheval à Vëzelay. 

Arrondissement de Joigny. 

Simonin , directeur d'arrond. à Joigny, 

Lemaîlra, receveur principal, enlrepo-^ 
seur à Joigny, 



Barbier , contrôleur de ville à Joîgny , 

V^ernier, receveur àjcheval à Aillant , 

Vegelin , receveur à cheval à Brienon, 

i 

Monnier , receveur i cheval à Charny, 

Lucas-Girardeville , receveur à cheval à 

Saint-Fargeau , 

Troutlet , receveur à cheval à'.VillcncuTe- 
le-Roi, 

Gauthrin , receveur de navigation à La- 
roche. 

Arrondissement de Sens. 

Dubaux , direct, d'arrondissement àSena, 

Outrequain, receveur principal^ entrepo- 
seur à Sens^ 

Gue'rin , contrôleur de ville à Sens , 

Raveneau, receveur à cheval à Sens , • 

Koiler, receveur à cheval à Pont-«.-Y. 

Evezard, receveur à cheval à Villeneuve - 
l'Archevêque. 

Arrondissement de Tonnerre. 

Belnet, directeur d'arrondissement à 
Tonnerre, 

Ravi net , receveur principal entreposeur 
a Tonneri-t , 

Guerln, receveur à cheval à Ancy-le-Fr. 

Filley , receveur à cheval à Flogny , 

Barbotle , receveur à cheval à Noyers , 

Gampenon, rec.de navigation àTonnerre» 

ollignon, idem, à Ravièrea. 



ENREGISTREMENT ET DOMAINES. 

M. M GAXEiifi , Directeur. 



INSPECTEURS, MM. 

Moniieft deuxième classe, à Auxerre. 
Bécuve, troisième classe, à Sens. 

YÉRJFICÀTEURS, MM. 

Dey, troisième classe, à Joigny. 

De Phciinety quatrième classe^ à Auxerre. 



Compagnon dt Thésap, troisième classe , à 

Auxerre. 
Mannoury, quatrième classe, à Avallon. 



Prêcheur, prem. commis de la Direction • 
FiayeileJe yUmé, garde mag. du timbre. 
Lacroix, timforeur. 



4M11S|# 



GONSEKTATECRS DES HYPOTHEQUES ^ MU. 



Avallop, Ifrioion, 



(Sens, Gouju. . 
Tonnerre, Bajéelin. 



fLEGETEUBS, UM. 

Arrondissement étAuxerre. 

AuxerK, BaeheUt^ receveur des domaines 

et da timbre extraordinaire. 
— JUeùinte , receveur de l'enregistrement. 
Ghablis, MêfcUr» 

Goûlange^la^Vineuse , Ricard, < 

Goulange-^ur- Yonne, /fenrian. 
Gourson , Bourdiaioue* 
Ligny, VuiUlemoi. 
Saini^iorentin , Muliei. 
Saint-Sauveur, Bordes. 
Seignelay, Bu$nèrê, 
Toucy, Luueuf. 
Vermenton, Fauga$» 

* • 

Arrondissement d* A t^ al Ion. 

Avallon, Dnoion, 
Llsle, Vêyritf, 
Quarrë-les-Tombe^ CourtoMi, 
Vé£6lay, Beau. 

Arrondissement de Joigny» 

Aillant , Maiheron* 
Bléneau, Champradout» 
Brienon, iP*icM« . 
Cerisiers, BarbUrm 



Charny, JO'eiUntr. 
Sai nt-F&rgeau , Boij ^ 
Joigny, Cnouffour: 
Vilieneuve-le-Ro»r ^iiy«fi* 

Arrondissement de Sens,. 

Gh^roy, MonieiiÈ. 

Pont sur-Yonne « De Lahroquère . 

Sens , Bertrand. 

Scrgines, Venei^, 

Villeneuve- V Archevêque, PeranctJ, 

Arrondissement de Tonnerre, 

Ancy-le-Franc , Maiiiy* 
Gruzy, ifuart, 
Flogny, ViaUHU. 
loyers , Vohin-Duquemey . 
Tonn-erre , Rouyer. 

SURNUMiKAIRSS* 

Toveme, à Auxerre. 
Zocrotx, à Auxerre. 
l^eidié, k Avallon,- 
Dumaiie, à Joifny* 
Guilhfim, à Sens. 
Jjfiiorê de Cricy , a Sens. 
Muuis, 4 Tonnerre. 



EAUX ET FORÊTS. 



i**- 



M. Fligksi Consjerra^eur à Troyes. 



ncspÈGTioir d'auxeerb, vm. 

Veme^-Beauveri, inspecteur à Auxerpe. 

BanAourg t garde général , à Auxerre, 

Des CftUeauix , sous-înspect. , id. 

Punevevrd'HérHyny, g^rde gëhéral, k 
Tonnerre. 

^^ gafdfiféaéral,^àAney-Ie Fi«nc. 

i^iibau», k Auxerre, > ---,^-» ^/.-ac»:^»« 
Pocfcon, à Tonnerre; rT^^^*- ^^'^'*'*"- 



INSPECTION D AVAIXON , HBl. 

Rameau , inspecteur à Avallon. 
SaudrUi et Morel, gardes généraux à id. 
^0Îfmet , arpenteur forestier , à AvaUon . 

INSPECTION PB JOIGNT, Sm> 

Htief « inspecteur, à Joigny. 
Leroy, sous-inspecteur , k Joîgny. 
PhiUffpe , garde général , k Brienon. 
Leroy, g/Avd&^éûéfai «Sens* 



ADMINISTRATION DES POSTES. 



BUREAUX. 

Arrondissement d'Àuxèrre. 

Auxerre, MM. Ghoppin , directear; 
Gaillard de Baccarat , premier commis. 
Derriey, second commis. 
Ebrard , surnuméraire. . 

\ 



ArcY-sur-Cvr<»„MmeHunA, directrice. 
Chablis , Mlle Treussara , direcïrice. 
Coulange-la-Vin.., Mme Lôury, diislrlbut. 
Coulange-sur-Y;,-Miiie Bretoh /direclr. 
Courson , M. Carré , diskribuleur. 
Liigny, Mnie.Fournjcrj.dislribuirice. 
St.-Bris, Mme IWiisle, directrice. . 
St.-Flor«iiAin4 Moie veuve Ra^hie, direc : 
S.-Sauvcur, Mlled'Aumonl de Colomé,dir« 
Seignelay, Mlle Pougy, di«tributYrce. 
Toucy, Mme Puissant, directrice.. 
Vermenton, Mme Mignol, directrice. 

Arrondissement, d*4^^qU,0n. 

Avallon, Mme Ve Gardon Offarell, dir. ' 
Lucy-le-B((riï,M'. ^'frthqlotj directeur. 
Quarré-les-Tombes, Mme Ëizouard, dist 
Vëzelay, Mme Marin, direcïrice. 
L'Isle-s. -le- Serin, Mme 'G^rmich'at, dfst. 



M. De BiLLT, Inspecteur. 

Arrondièiement de J^ri^ny^ . 

Aillant» M. Lanudée, distributeur. 
Basson^ M. Miliauz, directeur.' ' 
Bléneau, M. Cherrier, distributeur. 
Brienon, M,Ue De^r^u^.de S.-Sauv.,dîr. 
Cerisiers, M. Fetiet; dil-ecteurî 
Cbarny. M. Huré. directeur. 
Joigny, Mlle Kivollei,ïllreetrîcé. ''- 
Lairoolie (St.-C«drome}.* M- Gal]oi»»4i«Ur. 
Sainl-Fargeau. Mme Funtès, d(rectri<îe. 
ViUeneuxe-lerKot^M. Boudet, directeur. 
Villevallier, Mme Dubpisj distributrice. 
Villiers-St. -Benoît, MUe Cou^urat, distf . 



Arrondissement de Sens, 

Chéroy, Mlle Jeanny,- directrice. 
Pont-sur-Yonne, Mme Adtne, directrice. 
Sens, M- Toussard, -dîreètéwr. 
W«-rArchevêque, M. Adam , directeur. 
W«-la-Guyard, Mme Ve Goiinet,dlrectw 

Arrondissement de Tonnerre. 

Ancy-le-Fr'»nc, M. Trouble, 4ir*cteur. 
Cruzy, M. Boy, distributeur. 
Flogny, M. Charrier, distributeur. ■ ' ' 
Noyers, Mlle Laùi*erit, directrice. 
Tonnerre, M. Perrin, directeur.. - • ♦ 



,\. 



L'administration des postes s« çHar-gè du transport de' toutes lés d<^pêches adhiinîs- 
tratives et particuliêi^s. Elle' reÇoH les dépôts d'argent pour leiMfufth elle donné une 
reconnaissance et u^ b'ullctin' cfe réception; des lettres clia^^éespotir tous les pays : 
excepte' les Colonies et pays d'outre mer (l'Angleterre exceptée) : ce» lettres doivent 
être affranchies et pafént donblepbrt ; des lettres recommandées pour Poîtts ^eiiienifiif, 
ces dernières ne peuvent être affranchies : les lettres chargées et recommandées 
doivent être sous enveloppé" éf fermées au moHi^ par dettx cachets en cire avec em- 
preinte. La poste se charge aussi , comme valeurs cotées, de l'envoi à l'intérieur, des 
bijoux en or ou en argent ,.d'ijYie *ale\{i dij' jp francs 'à-f ,000 francs. 

Les lettres et paquets adressés à la. Famille i'by aie; aux ministres, aux directeurs 
chefs des administrations du gouvç£Q£|nçnt ^ ^e sont point passibles de la taxe, la 
franchise est illimitée. 

La correspondance entre. les fonctionnaires et emplQyé^ du gouvernement qui 
jouissent de la franchise, à ^iielq\iés erceptîbns'près (j\il péf>nettent le contre-seing 
sous plis de lettres., doit avoir lieu sous bandes croisées et conlre-signées , ils sont 
tenufAl'in'Ôfqlifet ''aftimes8iii.duifc«llre*-seîng leurs. fonctions,, pour . éviter .que leurs 
dépêches ne .«eientM*ées^t,refiiséfi&, . ■ " ' '^""^ '^ '^ "' * ^' *'^ 

■Les mai6c^ 4ui4^p3ii^lcn^cnt çQrrespjbnacn^^O'.lp&nehiseet f)»f,l)do4iH»-^4^49^cs 
.«xeeptloo^ .près fii|i permettent le contre-seing sous, plis de.lettrè^; comme il ri^nt 
d'êtfp dit» '^^ec ie préfet, le sous-préfet et le pr'oïùi'éor du r'oi deletir afrofedîwemetit 
etlé'jugeiiïé ijaikdeîeortànfdn. I ': .. . -. ...:.. 

Les instiWt»»*^ <to^r©%|^ood«i^t^€« frçnçhjpe ftyeçlUnf^peçteur de» ^c«les primai|«». 

Les cit6ycQis.4««v^eiit i^uvpiirs auxaçchir les lettres qu'ilsf adressent aux ç^efs aes 
admtnisiraitiûivï-.^ • » '^ 

La taxj» des l^ltfce^, est-réglée d?apr^ la distâirfée éh>lt|^^^roite7' «cilfaiir ^xStkié^le 
Ijeu où la lettre â été/eonû^e à I4 j>pste et lieu où elle dpit être re9)Û^ / ' • , •! 

Cette tatéié8ipei;^ttQStlo9^Qtm:ii^i-aprè!s: ^ •: . . 



^OS 117 M» 



Au-dessus de 400 kiL jusq. soo k. 8 dëc. 

— de soo — 600 

-^ de 600 — 750 10 

— de 750 — 900 11 
Au-dessus de ooo li 



Jusqu'à 40 kilomètres , • décimes, 
Au-dessus de 4o iusqu'à so kil. s dëcim* 

— de 80 — 180 4 

— de 150 — 820 8 

— de iao — soo 6 

— de 500 — 400 » 

Les lettres au-dessous du poids de ? grammes et demi sont consîd^rëes comme lettres 
simples. — Les lettres du poids de 7 grammes iji jusqu^à lo grammes exclusiTcmenty 
paient la moitië en sus de la lettre simple — Les lettres de i o à i s grammes exclusi- 
vement, paient deux fois le port de la lettre simple. — Et celles de i5 à so grammes 
exclusiTeinenI , deux fois et demi le port , et ainsi de suite, en ajoutant la moitié du 
port de la lettre simple de 5 en s grammes 

Indication des pays étrangers pour lesquels U y a nécessité d'affranchir les 
lettres jusqu'à destination, de ceux pour lesqtids ilfaïut affranchir jusqu'à la 
frontière et de ceux pour lesquels on est libre d'affranchir ou de ne pas 
affranchir. 

i^ Tl faut affrancbir jusqu'à destination : pour les possessions anglaises du Gap 

de Bonne^Sspërance et des Indes-Orientales , le grand-(fuché et IVlectorat de Hesse. 

So II faut affranchir julqu*a la frontière : pour les Colonies d*outre-mer. — Les 

£ossessions anglaises dans les Indes-Occidentales , Jersey, Guernesey et Aurigny. — • 
l'Espagne et le Portugal. — Les possessions deTAutriche. — ^Modène, Reggio , Massa- 
Garara, Parme, Plaisance, Guastalla.~>Les îles Ioniennes.— De Malteet de Groza. 
—La Turquie , TEgypte et les Echelles du Levant , Gandie , Négrepont et l'Archipel , 
Smyrne, Alcp , Maroc, Tripoli, Tunis et les Etats barbaresques. — La Suède, la 
Norwège et l'Islande. 

s<^ On est libre Î>*affranchir ou de ne pas affranchir pour l'Angleterre, l'Ecosse et 
rirlande , la régence d'Alger. — La Cracovie, la Pologne méridionale. — La Russie 
méridionale. •— Le grand*duché de Bade. — La Suisse. — Les Etats Sardes, Lucques, 
Pise, Livourne, Florence, la Toscane, Piombino, le Boulonois , le Ferrarois , le 
duché d'Urbin, la Marche-d'Ancône, les Etats du Pape, le royaume de Naples.— La 
Prusse. — La Belgique et la Hollande. — Le royaume de Wurtemberg. — Le duché et 
le grand-duché de Nassau. ^- Le duché d'Oldembourg . — La principauté de Luheck, 
celles de Hcsse-Hambourg, Lidpe-Buckebourg, Delmold Reuss , Saxe-Gobourg , 
Schwarzbourg et de Waldeck. — La Saxe ducale. '— Les royaumes de Saxe et de Ha- 
novre. — Le duché de Brunswick. — Les villes de Francfort , Bremen, Hambourg 
etLubcck. — Les grands-duchés de Mechlembourg-StrélitzetSchwérin. — Le duché 
de Holstein. — hea royaumes de Danemark et de Bavière. 



MAITRE DE POSTE AUX CHAVAUX. 



ROUTE N^ 5 DE PARIS A GENÈVE. 

Villeneuve- la-Guyard, Lecomle. 

Pont-sUi -Yonne, l)e$i{on%- 

Sens, Desiïons aîné. 

Theil, Foin, 

Arces , GaUlier, 

St -Florentin , Barat. 

Flogny, Flofjm/, 

Tonnerre, ïlugoU 

Ancy-le-Franc, Picard, 

Aisy, JÀgereU 

ROUTE AUJULIAIRB N° 5 DE SENS A 8AINX- 
FLORENTIN* 

Villeneuve-le-Roi , Leblanc, 
ViUevalier , Gaiiois. 
Joigny , Arrauil-Deiiions. 
Es non, GaUiier. 

ROUTE rO 6 DE PARIS A CRASIBÉRT. 

De W«-la-Guyard à Joigny. T.plushauf. 



Basson , lïlonimarin. 
Auxerre, Hohin. 
Saint- Bris , Gnénier. 
Vermenton , Roussetet. 
Lucy-le-Boîs , Berihetoi. 
Avallon, Barban. 

EOUTE n^ 60 DE NANGT A ORLÉANS, 
on DE TROTES A SENS. 

Villeneuve-l'Archevêque , Foin, 

ROUTE N^ T T DE NEVBBS A. SiOAH OU DE 
NE VERS A AUXERRE. 

Gourson, Baudoin, 

ROUTE DE TROTES A AUXERRE, PAR AUXON, 
ST .-FLORENTIN, UONTIONT %t AUXSJIRE. 

Montigny, JacquiHat, 

ROUTE DE CLAMECY A AVALLON PAR VÉZSLA1&. 

Vézelay, Fosseyeux, 



118 

ARRIVÉE ET DÉPART DES PRINCIPAUX COURRIERS. 



SB=SSS 



BUREAUX 

DE POSTE, 



COURRIERS. 



ARRIVEE. 



DEPART. 



Arcy-8ur-Cure 

Auxerre 

Chalilîs 

Goulange-dur-Yonne 

Saint-Bris 

Saint -Florentin 

Toucy 

Vermcnton 

Avallon 

Luc-Ie*Bois 

Vézelay 

Bassou 

Brienon 

Cerisiers 
Gharny 

Joigny 
Saint-Fargeau 

Villeneuve- le-Roi 

Che'roy 
Pont-fiur-Yonne 

Sens 

Villen.-l* Archevêque 

Villeneuve-la-Guyard 

Ancy-Ie-Franc 

Noyers 
Tonnerre 



t Paris et Lyon 

Paris 

Lyon 

Troyes, Brienon et 
Saint-Florentin 

Dijon 

Briare etNevers 
1 Paris et Dijon 
( Paris 
( Nevers 
(Paris 
(Lyon 
(Paris 
^ Auxerre 
( Paris et Auxerre 

* Orléans et Nevers 
{ Paris 

^ Lyon 

j Paris 

^ Lyon 

\ Paris 

' Lyon et Avallon 

[Paris, Auxerre, 

^ Avallon et Nevers 

( Paris 

l Auxerre 

^ Paris 

I Auxerre 

*Dijon 

• Paris et Sens 
[Paris, montargis, 
( Joigny, Auxerre 

Paris 

Ijyon , Auxerre 

Dijon 
[Paris, Briare 
l Auxerre 
( Paris 
l Auxerre 
I Paris , Sens 
( Paris 
(Auxerre 
/Paris 

J Lyon , Auxerre 
(îroyes 

r Paris, Sens, Troyes 
I et Auxerre 
^ Paris 
I Auxerre 
f Paris , Auxerre 
{ Dijon 

i Paris , Auxerre et 
} Tonnerre 

Dijon 

Paris, Auxerre 

Dijon 



i 



9 h, i/s du matin 

8 h* du matin 

9 h. du soir 

e h. du matin 

midi 
6 h. du matin 

10 h. du matin 
midi 

a h. i/»dam. 
9 h du matin 
s h du soir 
9 h du matin 
8 h du soir 

11 h du matin 

5 h du soir 

10 h du matin 

1 1 h du matin 
midi 

8 h du matin 
1 1 h du matin 

9 h du matin 

9 11 du matin 

6 h du matin 

* h du soir 
8 h du matin 
' h du soir 
1 h du soir 

8 h du matin 

* h du matin 

10 h du matin 
5 h du matin 

5 h du soir 
•■h du soir 

1 1 h du matin 

6 h du soir 
4 h du matin 

6 h du soir 

9 h du matin 
s h du matin 

7 h du soir 
s h- du matin 
6 h du soir 
4 h du soir 

8 h. dM matin 

1 h. du matin 

9 h. du soir 
s h. du soir 
6 h du matin 



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8 h. du soir 
8 h. du soir 
8 h. du matin 

midi 

8 h. du matin 

10 h. du matin 
1 h. t/t du m. 

niiai i/a 
1 h. du soir 

9 h. du matin 
midi 

11 h. du soir 
8 h. du soir 

il h. du matin 
H h. du matin 

10 h. du matin 

8 h. du matin 
midi 

9 h. du matin 

1 1 h. du matin 

9 h. du matin 

• 

*h. du soir 
6 h. du matin 
* h. du soir 
minuit 

8 11. du matin 
midi 

9 h. du soir 
il h. i/a du m. 

s h. du soir 
s h. du matin 
9 h. du matin 
11 h. du soir 
midi 

6 h. du soir 

4 h. du matin 
midi 

7 h. du soîr 

9 h. du matin 
6 h. du soir 
s h. du matin 

5 h. du matin 

4 h. du soir 

9 h. du soir 
1 h. du matin 

6 h. du matin 
t h. du soir 



l 



sh. !/«dusoîr ( s h. du matin 



I h. du soîr 
8 h. du matin 



8 11. du matin 
1 h. du soir 



mu 119 MiF 



SECTION VIL 
POITTS ET CHA7SSÉ3S- 

ê 

SERVICE ORDINAIRE COMPRENANT : 1<» LES ROUTES ROYALES; 2» LA NAVI- 
GATION DES RIVIÈRES d' YONNE , CURE ET ARMANÇON ; 3« LES ROUTES 
DÉPARTEMENTALES. 

— flI Pi 



M. LE FRANÇOIS, Ingénieur en chef. 



Vtgkon, à Sens, 
Bavdart, à Auxerre 
KozAT Dv Mandres, h AvaHon 
De Bocgehoiit, à Tonnerre. 

OmducteurSj mm. 

JacotipT-Daiiseike; à Auxerre 
Frqntier jeune, id. 

Froatibr aîné, - îd. 

PiEUCHOT, id. 

Berti.x , à Auxerre 
Virally, à Auxerre 



BiARD , à Auxerre 
Mouton , à Sens 
HiTNOt, à Sens 
OffraT) à Sens 
HoLJLAHD , à Avallotv 
B.oNET, à Toiinerre 
Louis, id. 
Burlot^ à Aval Ion 
Louis , à Avallon 
FiwoT, à Joi^y 
Stjchkt, à Saint^Fargeau 
Laleu , à Saint-Florentin 
Mathieu , à Tonnerre. 



ROUTES ROYALES. 

Une Ordonnance royale, en date du 20 août 1839, ordonne la rectifi- 
cation de la route royale n'' 6 de Paris à Cbambéry, entre Auxerre et 
Avallon, suivant un nouveau tracé qui, abandonnant la route actuelle à 
l'Auberge neuve, ira la rejoindre à Feutrée d' Avallon en se développant 
dans les vallées de T Yonne, de la Cure et du Cousin, et en passant par 
Champs, Vincelles , Cravant , Vermenton , Lucy-sur-Cure , Arcy-sur-Cure, 
Voutenay et Sermizelles. 



ROUTES DÉPARTEMENTALES. 

Les tableaux des routes départementales, publiés dans les années 
1837, 1838 et 1839, ont subi les modifications suivantes : 

Route n« 19 de Saint-Aubin-Châteauneuf à Mézilles, par Villiers-St.- 
Benoît ; 

Route n° 23 de Courtenay à Villeneuve-la-Guyard, par Montacher, 
Chéroy et Vallery. 



CAi\AL DU NIVERNAIS 

CANALISATION DE l'yONNE. 

MM. BOUCHER DE LARUPELLE *, Ingénieur en chef. 
Chanoine, Ingénieur ordinaire à Sens. 
MiLLON> conducteur, dessinateur et chef du bureau de l'Ingénieur en chef. 



mu 120 m 

CONDUITE DSS TRAVAUX. 



Canal du Nivernais ^ um. 

Déluge , d*Auxerre à Gravant 
Laureni , de Cravant à Ma illy-la- Ville 
Brenot , de Mailly-la-Ville à Goalange 
'RoUin, ^ garde ambulant 



Canalisalion de l'Tonne , im. 

€rxr€tud, \ 
Chandenier, I , . 
CarbiiUi, \ co'^ducteurs. 

Gruet, ) 

Alexandre^, garde ambulant. 



CANAL DE BOURGOGNE. 

MM. Bon ifBTÀT ^ , Ing^nii:ur en chef , Directeur à Dijon. 
Lkblakc, Ingénieur ordinaire à Auxerre. 
Theroude , conducteur de troisième classe, à Brienon. 
Jiouchertni, conducteur de première classe , non embrigada, à Rarîères. 
DupoUt , conducteur de première classe , non embrigadé , k Tonnerre. *" 

Huguenin , conducteur auxiliaire , à Auxerre. 

Gauirot , conducteur de troisième classe, charge de la confection du plan de 
bornage du canal. 



PETITE VOIRIE. 



CONDUCTEURS -YOTERS. 



Première classe , mm. 

Crapelei, à Auxerre 

Louson t à Courson 

CAenai , à Ayallon 

Benoit , à Joigny. 

Chaion , à Villiers-Sainl-Benoît 

Marchand^ à Sens 

Petit, à Tonnerre 



Deuxième classe , mm* 



Boucheron , Il Courson. 
Bouamy , à Avallon. 
Kierss , à Tonnerre. 
(;i6ier,àVilIiers. 
Carré , à Auxerre. 
N à Sens. 

Chevalier , à Joigny. 




ANNUAIRE STATISTIOUE ET HISTORIOUE 



iDi iL'^Dsrsri 



TROISIÈAIE PAATIE. — 1840. 



«<X)Ci^^ 






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'jr!''^^.*j /i^^;Bi^ioin 



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TROISIÈME fkwrm. 

RAPPROCHEBIENTS §TAi:WK!liSÏE99 AGRICIJLTURE, 
HllDUSTRIE, GQMIISRGE, SGISnCW& fiX AATS. 



aoE 



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SECTION I"i . . 




III • I" 



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BUREAU» DE BIENFAISANCE. 



'■i • I • 



Les étttblissemeiits publics 4ènf iè' dotation et lés reyeaiis sont destinés au sou- 
lagement des pauyresàdomicile,'oitfreçu de la loi le nom de bureaux de Bienfaisance 
ou de Cfafl^ité. Ils pe^iveirt réntfrë'tesf' plus ^andrsèrrices en portant dés 'secoure aux 
pauTres honteux, aux (Inliillès^qiiè des maladies , des infinnités, le défaut dé trayail 
ou des enfaiittf th>^ inHoftreux Mettent dans l'impoè^îlitë dé^lJ^ourVàir à tous leurs 
besoin^ Pai^'lënr iiiôyeii , ûeé yieitlards, des ouVtieh qu'un accident retient au lit, 
des ferataies en couche, etc., peuVeiA recevoir tout-à-la-fois , et les soins dé leurs 
parents et les secours de la Bienfaisance. 

Les bureaux de Charité', - côiiTénablement drg^anisés , pourraient centraliser 
toutes lés aumônes, et, par une i'èjpÀrtition éclairée, rendre la mendicité inutile, et 
par conséquéhlr,'fflgniié'dè~la' répression que la loi prononce, mais que la charité in- 
diriduélléencetiftlgto. '* ' '' ' 

Les ressotibftës dé^ bureâùt dé bienfaisance ne consistéht 't>às seulement daps les 
reyenès'des biens ou des capitaux '^e leur ont ligués et que leur lèguent tojiis les 
jours des bienfaiteurs V'ia Miîeér a attribué le quart de la recette brute qui s^ fait 
dans les ftals , les jeux où on est adihfs en payant et le dixième de la recette des spec- 
tacles él représentations théâtrales. Elle a prescrit aussi des quêtes qui peuvent être 
faites ft (domicile et qui doivent toujours être faites dans les églises au moins quatre 
foispâi'ân. ' 

n nyà donc guère de comniiihés qui ne puissent avoir un bureau de Bienfaisance; 
il devrait y en avoir partout où K y a des pauvres. 

Le tableau ci-après présente j pohr les bureadi de Bienfaisance organisés! dans 
l'Tonne', leurs ressources annuelles J Elles proviennent plus de la charité , des au- 



mOnes, ^s quêtes que des dôUl^hs fixes. 



» à • 



ÉTAT DÈS BUREAUX DE BIENFAISANCE 

ORGANISÉS DAH S LE DÉPAHTBJIENT DE L'TONNE ET DE LEURS RETENUS OR] 



Auxerre 40779 LaceUe-Saint-Cyr 

Appoigny 945 . Uduz 

Bazarne 1025 TVeuitty 

Chablis 509 Poilly ' 

Coulange-la-Yineiise STDÇ . ft; l'Rog^y 

Lîgny 1471 Saint Aubin-sur Yonne 

Maligny , . . ...v^lÇOft, . >. ^ ^aia^argwu- ; 

Saint-Brfi[ ' ^ ' " iM' ' ' "Sï:-]Kiù;icS-'ihiizouaiïle 

Saint-florentin 1854 Sénan 

Sftint-Sauyeur — -içsir'"' *-'^^*^^ "VflKlùèr 

Seignelay 1580 Villeneuve-les-Genêls 

Toucy 1200 Arrondissement de Se. 

Termenton > . . v ^^ù/ j i j^ .] C^éijFy , î n 

Chitry 19S Courlon 

Çourson 300 LapostoUe 

f...n^^y .h 7o: y..^ ■■■ w.ym^ ,„...-w,«wUy .......... •.::.... 

V.. T*?:?W^^^- ^...u-M^. v«r.?ft^..-... .v'^'-jPoilfc.W-YpMie... ..... 

L'Isle 456 , j^rgiti^ . 

^.,.;Jrôte-Colw^e, . .i,;...|P ,;,.;.:'.,:3:^i;i^ny :. , . 

Vézelay 232 Viileneuve-la-Guyar4 . 

Bassou , ^Ç?« CrusY . 

Qrancnes ,, , 276 îiDvé , i 

Césy 517 Neuvy 



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«!p»neau 689 ., . . . ifuita . ,. , 

Fleury * . fel \ Pacy 

Fontaiôes, , m ^,. Tonlay 



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^SômMES '' 
des Recettes 
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les troU annëee. 



SOMME 
des Dépenses 

dans 
les trois années. 



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7 :: -sèctïônh: " -^ ' ~^ 

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NOTIGB StJR LE8 CAOT0N5 UÈ SEIGNEtATTÎT^ SAHO'-FLORKNTIN. 

I 

oyé Toîêi dans le premier de ces oantoAs. Transportons-nous 
ilQi^ d'aboiktl au ^în du cLéf^Eëu.' Lâi$sons dé côté ces jolies 
'kdbitationî , jsii-cftadines , mi-cliâmpètreà , qui parent Fa- 
_ ^ ^_ bord septe|itrieBal deeelte petite vîHeî réservons à Tarcliéo- 
jlogue, Tëtude des traces et des souyennis qu'a pu y laisser ce château 
tbmeux , dont les chrcftiiques bourguignôtineâ noué vantent les colossales 
^dimensions. Humble oultivatei^r, parcourons les Ohanq^s. 
"*. Les bois de M. le IVincé delifontmorâncy couvrent le tiers du terri- 
toire àe Sngnelay ; lés deux tiers qui restent à Tagilctiltllre sont de na- 
tures trës-rdivertes. 

.;. Yejrs Chemillj et Beaumont, terres cailloutenses; vers Hauterive, 
«rgilo-siliceuses ; labl^nm^ises. vers. Héiy; BÛxtés dahs un rayon plus 
rapproche de Jk viUe^ et-¥ers4e nord surtout , d-'une fertilité extraordi- 
naire. Une argile noire , plus ou içoins mangée de terre, forme le 
fond de ces derhières , dont la valeur vénide s'élèVe sauvent jusqu'à cinq 
mill^francs Thectare.- 

L'^^ci dtùr e d e S^gnelay est dans une voie de| progrès où elle a be- 
.^in de nàarchar longten^ps encore. L'ftssolemenit y .est généralement 
Ifienn^ ; mais cette rdtation , dont la triste harmonie ramène trop sou- 
vent fa jachère , ^est heureusement troublée par une fipéquente intercala- 
^on du trèfle et delà luzetne. Ces excellentes prairies'^ qui y donnent le 
^^us ibuvènt im j|>rodi|it d|B ISOO bottes l'hectare^ s'y: placent sur tons 
^s ^^; elles (mtjg^iié, dêpuîs qu^quei années, beaucoup de partisans, 

âVon peit, dès aujourd'hui, évaluer leur assiette annuelle à un hui- 
me euttiron dû territoire cultivé-- _ V ' _ j_ : 

^^ ' La bettisfâve et la fonune de terre sont aussi èuîtivées à Seignelay; 
^Ile-ci pliis en-jgrand'^ et.8ur lUie vlngtaîfie cthectareé^ dont chacun en 
^urnit 2^ ér^fgO h ei Dtulities ; la [ti c mièie f qui ytrouve pourtant des 
'^rrains aj^nurs^lemeàt ajqpropliés à sa mtoiè , avec que réserve qu'ex- 
jj0iquent éuâsammeid une main-ifœuvrQ rare et chère^ et l'état peu 
«vancé dœ méthodes Igricoles. 

£st-il mitonnant, du^reste, que, sous ^empire 4e ces circonstances et 
des idées!' régnantes jiYo^ nëgfige taes produits ptécif^ix dans des sols 

dontrhediare fournit | année eourunte/vinft hej^tol^res de blé? Tou- 

!l ■ • ' ' • • 



jottrs. et partout ^ c'j&ài à ! cdhikaî «qu'est àatméer-hk iD^eure, ^lace dans, 
rasaolomènl» cic'<iit<4>àaiiedpHiè,ià:liiûn jiiè<^'litce;.Ai«»;iLe»fifâohflux 
que les.eoMvttèunîdeliSeigiielaji lei£uaè»l trop bQ«YjDnt;8iieoéder:àltti*: 
mè«iei:èt celaiy.iioii aaulemeikl^iàiHÉsuu éiéfiâi^bettieat» maismcanasur 
iiiie/fimptejacl^èDèwr.Ii;f;aUeèrateiDeiU . >.. r. t 

un enMiye^SeisBday; iiftnB;Ià feriBervàlh^qui/deilMlMl 'fersie Se- 
rain , àefuttst keaasi Aamnieé , qnèi IdD halûlattlSf des «UYÛiQiiftj d' Auaottie: > 
viennent récolter au prix de dnq on^niLifiDanos :Fiére^[ereil|lun'pniduil 
trèft-aaraallageucB. . la m^e cf, oteappç aussi itteiplacç tarop étGndiia.f«tor 
la quaâkéqu'^v AcqilièDeott se8:pi9odiiit8,rn»br«iple.'llauri^l^^ 
daase sait l^KimitàBit oufiiiteua. aYBO.te bëttéfioe inaiiqiié^pdurrseii'pjMrf l 
tisaBS* .' :•'•»•' •••. i ' - l , ;•.. .• . • .t -.!♦ :•} » ^'*- 

.i^ièattÉBité .âefieipudaj, fect!re8Mh^p«r I^îforè^qui'iroinbiiai » 
genty .e8teneore> entracoiipé ^ qu^qiwsi^^lantalâeiis.,; taiaûytoc» (d(Bi . 
ccHèMi^uaiaquiiperdfiittiloiMlêaiaHis de Ipnr.oiéftt Cest un eBktim 
progrès.'agrieolês^ e&tqi»àoi|ff«viin8 déjà mi^.quefBOu» autoM fineoDe^) 
rcioqasion de remarc|uer«.La:mâiiifi.csaii6«jrikhû par le^ 

défrichements, le peu de prés qu'on y rencontre. U n'en est p2|»ida> 
même desosionsv doaiJajCuUiMrer^'enq^riuitQià »d^ terrîtpir^ voimi, 
qiHilafQiitirèsleiiigisajML^ etdo&tiQs^pco^te ^iteiim^U49m,<^t^jmx 
ai»MéeB,ttneliilfireeoQtfdiicaU9'J L './.»..:. \ ..- s v' ;,..: \.i 

.OA^jvoit'peui^.»0iitQnàà. iSçiiiitJiay;; ^»»j MlsàsM^iifA^&^ç^^^f^W 
daaflilaii^aiaeiiâtiim^ tcop.de diffîcnljtâ) y pojir 9'y. loUltiplier }>e9iupppp^i 
Dsy Mit/ séi^épalMiiBWt (winmiii(8^ Que^pM*UQ»^^^^ 
dwiib^ >par . leai mim d? un. agrienUem*. r ^wé eti .pleii,. .de sèLe;, iqnt 
l'exeiKipleiet les eneoui^evieptsc^Qpt précifp|^pimr.rdgfiçid(^i:9.)9c^> 
et.qt]i tnm¥ô v. damle fsxmmi Aoiimx jfVQfmm^ qui; Vtionof Qii( > et q|i'U . 
esieneerdiree tee r^râdcAÎYité, te^ m^yi^ d<% s§:icfHulDe^ fUm^Iement utile* 
L'alprieiittwte ^ Ih méifioiWi eptft .yraii99^t^qd«ffii:par le mng^i^ley^ 

compmcetfle^tparontik' . ^ ... .1 • \ 

.l«';aasol6ineM4e M . Salgu(çs. e$% qiiaddeQnpI. ^es twraiw 9 , oit Vmî^'^ 
domine Irts-gteàtatom^Ht^ p^r.t#»t46 ^let b^aui^i 4r^e^y qu'U ,y. ra* 
uM^neijrégalièntoQnti.etï tf^estiJi^Wie le t^rrHoirie.e^}re<jtçYa))le^4^jL9L. 
I^pac^tion cfq^îûuirs fcroi^ia^tc;, ^u jjihU^ 4^ h ré#iri^eptipn d^ çietffi. 
pifé^lw9UWjpt^ÔAquW)f^Mt ©^ d^à Jddi^ maji^ a]tWidopi|éef^|^-, 
suite, par des motife dont une culture. j^gUjgmif^:,^.}^^ o'^seinr^tipM/ 
maladtoîtd » 9t peul-étce Vîgnmince et to préTi^pil .sysiAcks., IsM^t 
sa«^>do«rteMirt.l0;^WAA',. .-:;...■ ... :»•.... ■ i 

Xa oateai} et. la.beMeraiF^ UrPwoQt .lQur.{fiI||c^r dfMCVs l^ug^ret^ .4e.i 
M.âi%«0»^€ttteidi;ri#|De»iPuI|i?éO9 fiçiw )fa HMétbpd^.Ufit^ 4w» te 



payds^^i'^'^VSic^i^'^^P^^^'^' troib ôurqpiâti^ pieday^et relevées isan Je^ 
sAmiiietde biUdfs*i)OiiibéffV'kui donne dtoj^rodaitstdsMdsgt^GÎnq 'IB^ 
IkitdFh^Ure^-cëqptHf'dfliisced'ciMohBiaBces, ç^ ■ ^ 

'^Laciritxre'se^fait, à Sieigflw)ayv'p».;dei^ifuménta deftailemëdiocvè. 
La race hçmûey est aséezbelte^ et^ii'luî éoate dei^soiiis^'oii n^qn livre* 
guère lies produits ià-ren^raisseméntl i:es::âistruttieii^8':agiddai»s *6tkt 
quelque 'téodanoe' à- «-âméliolidl* /et Femploi^eiktliene^t dn-rouleaii; 
sembles'y répandre de jour e<i jour.* ? • i» /i^ jî;. ». - ^^ rt.' 

Seignelay- possède y dn reste , une p^pvlatÎDtt pli» cd mi n ef gante eK mr 
dustrielle qu'agricole, ^aisànœ rè^é paimi ses oultiirateurs/mais.ppit 
la riebesse. Les ternes yiDnt^une valeur' télé vée^ ^que Mirent forcémeait 
les prix de fermage; et la désastreuse jachère, toujours chère aux- an- 
ciens, et que lesjeunes gens^seak répudietit avec une certaine hardiieese, 
s'y repvodu^ trop souvent eneore pour que' la foitune. vienne- réolu^. 
nérer leurs travaux.' Beaucoup moins^en trouyent^ils la'clé, ceuK d-eRtte 
eux qui se livrent*aux} charrois -forestiers,. éoBtnous avons remnrqné 
déjà,^ dont n^us remarquerons encore l'influence fàdieuse. sut l'n^râ- 

CU)tnr6. •■ ' . î •• .• I- ■». / . ; . I i -1 '- M ^ \ ■ \: :' 

Nous n4rioni pas plus loin, pour Tenouveler- cette' remarquey qa^à 
Pien'^tSm^/èrm^'iiêmsèiivÈt d&'éurgy-^ gn^S'Villagevdont'le^nrAste terriK 
toire borne en serpentant, vers le sud, lecantoiÉde 6eigûdajJ>Voisi9eft 
de frlnsîeofB ^pièces 'de biois coosidéràbles , ces hameaux leur -fonmisseàt 
lHUEiher6HS''et'vôitiiriers, et leurs^ habitimts<^ qui tPèutentfpuvtantfiâaiis^ 
cds cihëtives ' Industrie qutê^e 'occupation pour l^^r y ' itf y^ - p«is$nt 
pbiAtr, en général ^ ^tte aisance que pt^tirent 'plus sûrement' îes Mh 
vaûk agiic^lèsi irfaut'dhje Àicissi què'leu]^ terrams sent deriiature are- 
cbnfiàftt'e bieti tnid des Boitts multipliées; ^ Sâblovineux} du ërgileux , ' selon 
leurs di'^erseé patries, mais 'toaj^ur^'frôKls^htiitâde0,)t^ graittatints, 
sans acti'nlë Végétative , rèpMssant le pltiS' souvent là Menfai^nte )ù-- 
zertke^; iln'ya guette, parmi- les <$é^ëàles^, ^lô^le Mi{^;*ds|ftt le tempé- 
rament robuste puisse braver avec sécurité leur constante indUrnebee.'* = 

A^ m^i^re que vous 'approchez 'd^ Ourg^'V vos >'Vê|^ai^' s'^-end^t 
autour de^^bus «^ plus de ^tisfâcâl^'. I^è sol^se^réolKaiffiB^, tek ti|ines 
i^nàksehtvdês pSaiifés variées, laj téècè^^ld' jarossey le 'hmtot,-k9' 
^bïbii^', la Itizc^r^ ', se âiontrent ^èn pàffèetie^ plus rapprochées ;: te 
frdiiièiit'fé)^ènd làf placé dû sei^lèlUite prairie «assez ëtebdueétâAe à 
v^syieùi^'sa'fei'tiUsaôteveirdttPe. '-' *• •'''•' - ■*- >- -- • n^» s*. . ;.-. 

'L'à^sèïementesf 'bièMà( & ^Idi^y ébmnlé mur-totisic les< tetvMoires 
d'alentour; et la jachère, malgré l'introduction déjà^aiHïîeiinfè^é tèCftèfsles^ 
plàtateà'qùe^noUB Vèiiônsstfébiimérérv 7^ odcnpe ei^core»»iirie piàce trip 
ikipt]f^tatofè. * li^avoin^ Éë ^y <montié que'isur qieid[ques^^défriâle!aîefUs ) 



'I 



l*«ttItUne ^^<às^(géliëjnal«i|iiQKl: peu* suivie ^dassoes-im^nB^ dôncies ascutf 
firDMsiuiconvieakicmtpiduv' i' ..." h > • *. 

L0â«b6^ui!(^deJAbQta0iitaâ9ez*bon& à: (j«rg7« -Los .laœs. ^bovÛM- et 
owe n'y iont rien d0>i)toton|piaMey que le déMdopperafiBt asses^and 
9i^Vi^ ; reçu x^He fdenwère. . . ,. s. i 

Eoi «uivatitf, A ^ine • oértnne dÎBtaaee^ .- le ^ irous» de^- ITenm^ > nou» 
axmonêkChemUiy^^getit^yài^Jieyéf^^ le tevritaite, 

iii|>M7^ dephiâ é^.^sbmtiéq^^iomsixéè G^rgjf ^ifourtiiaiettt pdiiiiiAt à 
U«gidGidliwtf«*'àplà co»flO0|mat«9# une oa^se »m)lahlè:de tctiuiil'jet<d0 

produitH* : ', ! I ' ^ / l:{^ -i \ -• ' ' :• .•'•/•••:> .'•••)•>.'» 

j L{» baUMitsiâ&Ghemlly soot bberi^Ht- ^ éoQQtiiue»-, plus :qifee?|May 
tout ailleurs; et ils en recueillent le pris idans^raÎMneejtrè» générale «^ 
le» di^itfAgtléi A<ibeitti%r tat!il le monde est yigO/eron.etagiicidteaT; 
t^fftte «lOttde eultive. ma J>ti»i9. qu'il soit :tenre ou. qu'il soit jrigiie'* 
Auasi, -n'j : rùitrùn ni . %xf» laboureurs , car cie bi/m est dans :t<Miles les 
mains; ni beaux chevaux: y c^Iatâehede.sea'iitîles aiisîliakes y est 

Lai cfitUco^ piâvilégiée deCbenûIly, ce sont jses ¥ignes,et pacAuie 
eticêptîoni dign^dld&remaffque^ o'estià elles que ce: ^ill«^e laborieux doit 
sniHout «m aisance* Prè^d'vtn.quédrt de fion;tei:i!Îtoire).£omposé:en'trèsH 
grande {MtFdèvde'sahle»argitoù, «t dei-quelquesii'gpôi^esiy en. est couvert 
àiisonijgrefidamntage/ Ëlles: yt'swt peu€asuBlIes,'.et iâdépeadamnaeBl 
de de pcécîea& prÎMilége^ le secret de ravàntageL.qa'-èlles (^rocurebl ré^ 
side dans une qualité particulière à leurs prodiiitsy ieitdtses j^ peu..€ei^ 
seilvàbles^jûats» paff jwpie.beiii(euse.coii^ afréablesnest propres 

à'iHielconsoainiation'îiamédialiey f^ taf^joutslreohiefchëS'abreD emprnss&î 
mmt pon0 1» consommation^ des avirons dt Pians. Ajoutons qiie ce secret 
ne réside pals^ntepast dans letravaQiaBaidu eii^pluiâtre de&bidiitaaéi, et 
daôs:]«e;Boi«s^minutÎ6uxqu!iWpi«idîgii6nt à.teuvsi vignes^ ^ : ^ * < 

r.On dbtieiUt «omn^EioMeni^À .GbemiHy^ scûxaAtCHdixbeisbQlitres J{ 65 
fimîlfeHes) ;d-un Jiectarede.vigAéy jpvQdiifl/foM lîimsidérable. Austtoette 
nature de biens y est-elle en grande feTeuc^ etpiseiidi^UôidiaqÉe'joiir de 
L'aooroifisegmiÉ. iGno paârtie ét^im eiiôdienta vignoble» ytqiKnqutt èx- 
pMtéei.palr.GbaniUiyv. estsituléeètefiuBrgy. . ■ . i. .i. 

«Une àtrcérisfaaee:âtclieuse ananlicfuéft celte iprospéritév: cirions- 
tapcequ'on iietreiive dans toAtes^ «les. aontiëes; de r vignes*^ 4'est/laf>dis^ 
tractitiHi^dq presque -tous les engrais wpn^t de jéeUes-^^ Les sbk de 
Ghedùttf tietf[oilt «pourtant gi»nd;besom.».Sabb>niieux:.e£'fi^ids>!]^^ là 
plupal^t ;r j^op panement fêTaifcs féri'ifitieicaktiofti de«^ - f(rairiea laitifi^ 
cidîes.., dont*piluM<trsy\ sont à-peine. .eo«auBS> et^quiin'yidéveléppent 
ffif^d'iaâïtoi^ui^aQtiQniau^^ les tevresebaNdos- \ 



€N' lô M» 

fettaeeessibles iipX{eagi«isjrertSy auK'p^sltofiAs^ >4ti ntotor^ i^^-0orit 
seuls à peu près cultivés dans cet emploi ; diffinttes à dMseter par Mité 
de leurpéuile riebéssev iiti'n'oflireâtv daii^fl^iiiéâ les îitflise , 

rien qui âne mfw satitfaction les T6gatds'4fi^'V<rt»érvill6iir;'On tty ¥é^ 
coite guère que des blés, qui rendent, année ^oom&mtrfé^ unedteaiM 
d'hectotttres.'L'assDlement ett vigueur Utt j» 'ramène tums lesdênk ans^^ 

Les loams'^rérenx ^iY^obTrent, datis ses pentes tréiri f¥dim«y 
«nefiiible partie du territoire^ santifieaMaïup^ttiiai iaéistlriiés; «i hac 
stérile jadidre: n'y tiwavie^os *de ftei^e qu'Mlre 'lèS"nÉaiw<diss pki» 
négligents. Leur produit principal est le haricot, qu'on y cultive* iedioib- 
daifaieiit «t avec soin , et qui est encore, éaflisc^ pays MÎbriêasvl'cd^^ 
d'nn jpetit commerce assezi important. i. •• . : ; . - 

. Rie» de plus à remarquer à ChemiHy; L^oilge et Tavoinë s^ ^^tivent 
à peiner La gravièlre , lajarosse, la Ipetterave sont entrées récemment 
sur son* territoire, et y attendent des partisans. -Les'I^tiauiL' y^ sont 
des plus oommwisvâtles' chevaux fort médiocres, i^^ 

Limitrophe de Chemilly , Beaumontj qui possède beauciw^ m<mia de 
vignes^:et qui^a-en £»t pas, comme ce' village, sa principale csdtare , 
mérite plus d'éloges pour son agricnltore propt ement dite. A la Téfité , 
les tentains yisont moins eKclnsifs, 'j^S'Cbâwife^ d'un^traitamedtptua 
facàleéOik labou«e>aisément' ëur ;ce territoire' av«c nii senlchevri , hnssi 
bien dans, les èabuoM sàbleoseset itoliies qni èncodiPiiMit'uiie bonne 
moitié, 'qwi4aiis les ^aiifôridhes et les grèves changeantes ipS fyti 
nKDt.'laJoHe *rallée iu^^S^ain: • • '" 'i- •"• ; i •«' ^ " -: *- ' '' 

^ GhosjB èntg^ére / et ^t téaicHffae bien de l'eni|rire peu vaisonÉhé des 
habitude»' et' de i-eiKemîple ! Malgré èes. (ptâUlésrfoit' difiHrentes de se^ 
terrains'^ ficiaiumont a adopté et tei^bur» conservé , comme les tennÉ<rires 
Voisins^ l'asëolementlneûiïri;' et tandiS' que, â'^ueiq»e6 Ueuffs de^là^' 
vous voyez l'orge et Tavoîbe s^emparer de 'sô)S'Supé«tèiir& en qualité A 
ceUx de : dette leomanmey et y alterner av^c te Mé'dans l'^sddlefti^t 
triennal, YoutvoyeK ceux duivIUage qui nous occupé les rejeter cbéime 

iiidigiiés'de'>l%ttéirti(i}ffdtti(ml€mtear: I ''^ i' ^/ '" »* ^' ' ' '• 

V L'explnsinaà peu. près complète de^ cce eëtéa|es estimafakr permet^ 
du reste, le retour plusfréqueirt duiMé^dans les plaibeffdé'Beaumonf^* 
où'îl rend ;:en( moyenne V née ^iheaine il'heotoUtDds 'àThectaii&; Le 
trèie et plus eaoc»^la l«aertie>s^y soatliifidtipHésv aftrtènit depuis'isept 
oii hîiît ans. On-yiirok {teu de«saîttfein,^ et la3epQline'«'yr<|t pi^ren^ore 
dônné^ijeii d^air^vécicr ces niedestes avantages ; ^ qdi foqt tl'elle une •si' re^- 
dèutable rivale polirîles^'s(ntflBil(prbiri# ehampétras/ i&es tpn^ légèrëa 
y^ Teipinvent'le' haricot iaveelewftmebèni^iicèfqû'âr GbeaiîUyi La gtaviéè-é,* 
hriàwi/&à0 tfj ^cultivent 4iiè^eQmiiRiniâieik^^'p(xnime*de'^ to^ 



4N3« M» 

jfsdMnëbeahcoapvêtlalbétfterai^^'fa'oii n-fedM^t'^^ dépui» Séat 
ami^ eî^^nlf skipàs encore fiiitde ^nds pro^èH, nwrifl é&àt les proK 
4iiil9ra;taiitageaK pi^Gimûentradè^^ pftr te pli»'{fcii9sailt détetis lé^ 
moyens , par l'expérience heureuse de la culture locale. . j r : v ,^ i 

. rBeauuhoBferéeoltaU autrefois dë«>foiM assétf abôKdaiit'B 'Èùr teâ HVes 
du .Serain., '^.foomiflEiliMs fimites de ma téitifél^; inai» les tôpfi^ 
oifttses inondations de eette rinère^ qui en ^en^miha^eaieiit tt*op sb«H 
vent led récoltes^ ont ^amenë suèceBsivemeivt la ebûTërsion de ees pi^f^ 
rie8.en:dem8gnifi4pieB plantatimu^, dont les prodàit$sont plusntiles que 
ne rétàient deux qufSsrcmplafcent; car le boîs^est rare et cher dans ce 
pfeiy&5»tandi9 <fuo tes îmiimf^» èe reprodtneent en a^ôlêNlâncé dans la 
plaine, aras T^nfluenee d'une oulttutej^rogresâétre; ' • 
l.Leg.Yigfnes de BebumoBt rendent à l'faoctàr^^, année' eduf'âiite, qua- 
rante hectolitres (30 feuillette») d^i|a?in grossief qui «i^é^^tMiIè aussi pour 
la* capitale ;nionKprodudlii^ies! qu'à CSbemillj*, elles y sbht'ëussi moins 
efttintées', et l'agifcnltiira locale n'y perd pas; Cafles engrais et les 
foins pbù abondants qui qnrèyiennent à celle^d ont presque supprimé y 
comme .nous Tavong vu , dans les plaines de Beaûmont , l'inutile et hp- 
pauviifisante jachère , qu'yremplaoent^ augsand avantage de tous, ded 
produite: ^ont la propagation >crolt 4e]our>en jour. - - 

£n) continuant die sai^re les Ihirites de Faiyondistèmeiit^ el lài^n! 
à:aotre:igauehe l'Yonne, qui va se grossir des eaai de t Ar&[9!ùçùnj 
nous entrons «sur 'le territoire d'Onmy , commune esfteatiellattiënt agriéolè,' 
rà àa propriété itrès^tisëé , et soumise à des procédés- de enttureqtfi 
s'améliorent , s'est successivement partagée entre les cultivateurs , doni 
ellea bientôt âugmentél-aisanoe.- ; .- « 

. Les 'tiÉTafns>d^Ormôy sottt de diverses sortes; klameui: et gréveux 
dalisilas- piâines. du< 9e»aîn et de l'Armançon^' pierreux et très«francâ 
prèédit v^ge'^ sâD-quelques autres parties, noirs et légers , ils secom- 
posentpéurla moitié «qui tf^Usei'iméMiUeejmuAttê^ assez eon^istanteV 
où l'élément siliceux, qui domine , arrête les eatix à lasuifacè , et dont 
ktitfcop grande division parcellaire entrave encore T'égonttementv €es 
excellents sols, très-propres à la culture du froment, trouvent dé^ en* 
nemi^ jpMi^Jitatigetienst'enGdrë , p^t^ttré, dans les plantations Isolées 
ouitqiiellesv saïf plusieurs pob^tS' dé la plaine, ' née lï^ qu'oU 

eftt pu; corriger sans douter, a denné^nUs^aiicet!' ' ^ ' 
• I/assolemciitihiennatdiMnMé à OilDCfc^y surtéut dans oés denàiers sols! 
La Jachère^ du resté, qui trouve taiit de placé dans cetfe rotation, y perd 
tou9 les joursv dé ses- partisan». 'Ontré- les ^prairies ârtxfici^es ^ qui s'y 
^tv)page«t trè»*aoti^é}nenl depais qu^que» années ; et^armi le^nelles 
en cèmmenoe ^ appt^êf ' singidiêifeâieaA lé lop^tdine ; -la jaitei^ y là gra^^ 



12 

irière y qu!oii y* cultive assez aboodamment à l'exclorioii àa pcto et de 
la T^soe, eoA^idéffés oomne fins épuisants, s'intercalent Yulooliets aireé 
le hlé.,.qai y produit > année CQurantë/diMué ou quince-heotoUlm à 
rhectare. . ' •.•-.* 

. .I«a p<^nine derterjpe se place souvent^ à Oreioy^ .a^^rès une buseniet 
on lui consacre ,. daiifl eette riche position , deux eu trois Jbbooni; dette 
méthode idoit être excellente., La bettorave n'ydalè guère cpie 4e celte 
amiée ycette racine n'est entrée-sur le territoire qnepar suite de'mar^ 
chésà fournir contractas avec les siicreries Tonneneises. Il est'fàdieux 
de voir que ces engagiements sont unobjetde^rc^ets.et d'infractions de 
toute sorte peur les cultivateurs qui les-ontpiîd. Bes sucriers ou de 
ces cultivateurs, à qui la faute? Am luis et aux.aufiies, sans auctiii 
doute : aux premiers, qui ne paieirt pas assez cher, et 'Seront mal 
fournis; axofî seconds, qui ne savent pas produire. 

, Ormoy récolte, sur un douziéine environ de son twritoire, des vins 
passables^ qu'on a gâtés, depuis vingt ans, par :1a substitution du 
gatn^ aux espèces meilleui^ et dès**lorigtemps établies qui formaient 
1^ fond des vignobles- Mais il faut rendre justice à s«ftvigneron&; l'expé- 
lièpce. qu'ils ont. aoquise.plus d'une- fois ^ dans ces dernières années, 
du peu d'avantages qu'il. y avait pour eux, en fin de compte^ dans 
cette ipénurieu se abondance, les rtoiène chaque jour dans une voie 
meilleure../ Von revient à des plants qui concilient la qualité avec nne 
quantité suffîsaûtei'les vignes retournent d'ailleurs aux coteaux d'où 
éHe^ n'Auraient pas dû descendre, et le blé re)^vend dans les tërcta 
b^sss^s et jTortes lapide qu'elles y avaient usurpée. • .. > 

Quelques hectares de prés sont éparpillés sUr ce territoire; lés pro« 
grè^.dels^ ,cultu?;^.ea sollicitent chaque jour le défrichemealw Ilen:fiëra 
de jQftéme): nous l'avons déjà entrevu:, dans toutes les positions; rurakb 
oùles,prairiQSiartifi(cieUes, par les effets, soit réunis, sràisolés,^deIa 
quaUté..4u sol et d'^ae bonne culture, pourvoiront aYec certitude aux 
cpnsoinmations fourragères. ..• 

.](.es»pheYâ^xsoot assez, beaux àiOrmey; vaches cènônuhes, moutons 

communs^. >■•. ..•...:.•'« • :: • • »• ••/• :■.••. •'• 

^ , l.^ j|*açe .ovf ne est plus lai/pinbreuse . et., s'améliore davantage à Gheny^ 
con(imune pqpu^u^e. etimportantev resserrée daiisjes limites d'un teiw 
ritoire insuffisant, et qui semble,. «entune. honteuse du nom ignonfci- 
niiQU:^ que lui a jpaLp(isé..lQ .baptême traditionnel .des temps., se cacher 
^aj(is le.ci|l-4c*saiD'qiiei(^nQi$kit, à l'extrémîAé; jB^i^dteue^t de rl!arf;on- 
dîssfi^ent d'^uxe^ire, las e^^.conflueiitesde l'Yoniie etdel'iÀJtmabçom 
En ^dépit dçson. noçi;, Çh$9y, lest jon; e^ceU^at ipays^ On y comprend 
les pjrp^rës agricoles^ ,o^i90 saisjit la portée^ on lepadopte afiecrchafteuré 



^ 13 M» 

i 

Le sol is*y Tprêfe ;■ du wste > g^ëreusemênft ;'CarV' à'r'èxcëptîott déi* 
grére»'^ vont cenfinerati' territoire âe'BeaUmolit,' êtdahs'lè^))tM]e9 
rassoleniént triebnal se cômbitte ave*6 des «ainfoiii^tépârstteùr^Vl^ ^^¥ 
se.ciivnjHysede^fteaiicM^iet d^flt^e9'r^^ âgsëlèes^; ëirle 

trèfle réussit à merveille , ett)ù le blé , tanneiié trotte- les déus ans -, dMind 
de fort beaiot produite. Noii^ réirraviond à Gbeiii^ ééttë ^iniOti, qUe la 
jarossë et ta^^vièpé sontbeaiicoup moins ^p^cMantès q«ie les vésc)é$ et 
les poÎ8 , et partaht, une préféarence trèsHmarcjciée aecordée à celle&« 
là surcetix-ci. Y a-t41 quelque fondemeutdaiis ces observatibns, dont 
la justesse est à la iberci de tant d'mfluehcesjii^fiipeolivement ^appréda^ 
blés , et 80U¥eiit négligfëès eu inaperçues' ? New liommes' fort i dl$p«igë 
Èir IdOBobcey sort9Ut^qûa<id"nous eonsidèroas' ffté Pon prétend, ^ft 
€beny^ réeoUer un froment ^moins^b^^au d'un qiiart aprè^ une récolte de 
veàces qu'après une gi^aiviôre ou «iMié<jaro^e;'<!'e&l là^ une preuve Uien 
concluante*, si elleest eoéacte. (^fàit, et'lès'^)wl9^<|<iè6'^^^ rétablis- 
sent^ BoojS'Cmt pir»osse»importadt»pottr'idé!fi(er^jpa^e# au oi'eti^t 
d^^xpésimentations^ noiaveties et jdiirs^géiiévales. '' 
' L'impulsion vigourelise' qti^a reçue; ^epu^ cinq 4m «ix w» Fafg^ulluve 
àJGheny^^spy a::pàs;mi8<larpoinine dete^rf^* en fàVéur. La betterave' y 
est plus heureuse; plusieurs ma^rchés'^nt étépafiëéS'^poûriô'oduîre'res- 
pèce saqcharifère;'ét te'volsînagi^ dtt^eatiell 'dei^Bou^gogn^;* ainsi qtte la 
fertilité déminante: dit soi, donnent l'ëipcâr fondé dé Mdèr «sotte industrie; 
qui i»'<eler«ey dès à 'présent (^t sur <uiè dbealifo d^heétareSy Vy dévcri 
l^l^er davaiitage'd'>aiàiéè:.eii année. ' '< - - : ' 

,;.$ans :ètre.essenti^èaienÉfYitîocxle^i forestier^ le4ei*ritdire^ de Cheny 
louraîtfdéS'vihs.que distingue, à défont de qulaUté^tunecertaiueabotf- 
daM<^^ production,. maîft qpe lageléetatteittttt'O)^ souvetrt dans ié&t 
ger0»e;iet lés liveâ de l'Amnaiiçon s'oinliragenit d'uiio'^ulé dépilaiità^ 
tioQs^.dont les dépouillés'oOnl; fort utiles !à la consonubation toeale. Oii 
y trouvie; aussi des pré^, qn'arcosest iiTégulièMmetit lés^deUi(' rivières:, 
^l^doni on i idUfiaidhe ,' jComme.nom>fe voyons^ pôrtMtly 'tout ce 'qui pl^t 
pjassjecpar-lacl^iruè.'! '."-■":•»•.: -' m-î:--. '•••',.:••»••/.•.•■ ' :.' ,, . ./' 
Malgré la médiocrité de leurs attelages , les laboureurs de Chéuy 
no^iplieilliâOQe' des éloges pour les aniëlibratk>^;qu''Ont éprouvées ieiirs 
l^aviS^^ ^gri09les< ^Sobries. de çharnois^étrangarai j et ^s'oécupant avant 
tpikde leivft ebamps ^.e'-esl-à eux qu'ils demandait une àisnnco qui de^ 
y^^ . Croître atee jlesi . progrès- der leur xùtture. C'est ^ëjà ' beaueDUp 
dir^ àil^ur avanto^ quevd'«Btin»Mt/au:siii^nM,-ai»née'edmittuiteV 4és 
terrils .ei|ltiijiésj,réteiidiiierdes {^ravies. aiiti&ciëlles;aùr leur teriftMrd. 
, .Remontons. ^r. dans lai direction jdeirEstyl&icours.siaheui&de'MtL 
mapQi^a v.et, une fois Briânon derrière: 9ous,^riDwi pos0hs*4éjà le pîed 



n 

SUT \m riches >coIUnag 4u:iiiQiit 8l*-Sii)pice, 11 ««r^it difll^ , Je passe i 
dç Teacontrer im twiitoire {dia fo^e,' dans sao: onwniUe , ique celui 
dfi ee beau yUlage, peuplé lui-même de qOâtoize au quiiâse cents âmes, 
et qui doit. à cette £aLyeMr de Qoa a^sijatte imaémkigtqne 9 reisance gêné* 
raie et môiue la nche^se de ses cultWateuns» 

. Pittoresquenieat a^aia sur le plateau- d'une yM» colUiie, à hase 
calcaire, le laoi^ St.-Suipî|ce s'annosce de leiu, avec sou oar^eiliettsé 
to^r Mwohe^ccmme lev^t^le d<miiliatear .des ^ainev ùéc\x^%% et 
ondulées qui l'entourât. Gâlcaives i^erS Brieuon ^ Ormoy , sîlîcenx au 
Sud et k l'Est , dans leuc marche vers la fofét , partout fertfles et fiici* 
l^»ent arables^ ees torraîn^ sont propres à toutes les tultnres usneUes y 
et ne le semient pas w)iasàides productions a^^ricoles plus excenldu^ 
. De magnifiques yignoblea en tapissent, les parties lés plus ohandeà^ 
et. le mv^tiple .avantage que présentent leurs produits, d'une dhiprojsaUe 
abondance». d'une qAoJUyté lEs^rtaurdessus de la cftmmunê^, dlunariurto 
couleur.^ d'une lojQig^eQonservabilité, eniamène dejimrien jour T^ny 
tension. Un quart du territoire, enyilrQn, eh est* couveârt!, elle rdief 
du. soi qiai.lesfporte, auw biei| que sa nature forte et.gëne^eiise^ les 
garantit le plus souvent de la gelée', qui les désde moins finkmemment 
et mQW ce^pléiem^ent qu'aflleursi . . î 

..: L€6assQleineiM;s biennal et triennal se partagent à peu jtrès ^ parpor- 
ti(His,égsle^ le Aeiritoireslabourable du mont St^-Sûlpice; dndéviue ^é 
le^.Aols argile^silicetiK «ntadôpté^Je premier, et que lé seennd est 9Sp^ 
pliquéavec succès aux terres chaudes. Si ladésoiaiite jai^bàmh'efitpas 
encore 4étrfdtej dans>ices' dauxsyatèlnes, aU; moins iest^eUe bravement 
b^ueetiv nune^ssuttout dans lefietiend, par une foule de récolter au 
iniliiîeii desquellefteUetroiiiYe à peine à se placer encoiEe; Les p^Mes 
ar^ifiqielkis de toute sorte s- j roieiit fréquenuùèkit;. le tréfie est toutes 
fQi^.pr/^éfésÂ.laluaQrne, et lalupuline au .trèfle luinvième^ supériorité 
qu!eUe ^cqi|i€l?t de jour eU' jour davaBtsge;, ef> qu'elle doit aiutant à'iâ 
facilité et àTiéoenomie de; son ensemoœement ^ qu'à:Tadnkir«ble inflli- 
ence qu'on lui reconnait comme préparation du blé y son succédant Or^ 

ul^veSQe, la >attMSB,.£dtement aussi, danslfs terrains dif-nioM Saint- 
6u)picQ,}a¥ec les céréales; cettedemièrey rèa^tmérae depufe qtif^<}ûe 
lemp» l'offioe d-.engraisVert* ]Mkis c'fst aux jxns surtout qa<'on dèmaéde^ 
au profit du blé , cette addition si économique à la fertilité du S6t , aâ^ 
ditji(Xn dottt.la néoBSsité ^inqiérîeuseannrt^Hit dans, 'les «ondées ' vitièokfs ^ 
qn'^ippaujmt to^jcmrs ià distcaetion des funftb^s>, est en -général, il 
£iaitjle dire^.bimi sentie au mont St.^Sulpkèv La' podime^dë ierré«'y 
i>résettteaas8i'daos toutes les parties du temCôirei; èHey jette un r5!ë 



mntm 

de$ ploâ importantâ^ et.y- d^o^e ^ proâ«pîite 09iiai4é)^Ia9 ;'jnaj»'bie|i 
qu'on ta regarde, aÎAsiq^'niU^uir^, conuae fart épipi^ante^icm la Dedout^ 
encprfi moUift,; d^ps. l'a^j^l^ipeat;, .que ta belteffavi^ , A^\ riôfluence ^r 
le^Jilë, surtout iam und «ulture pou soignée ^^a. féxiéraleimi^t^tQtj il 
laut liB d^e ).à trop juste titrer , un iFèsHna^Tajùs xanop. d^tte xaojne :y 
occupait pQurta^ r 4è$ catte. aoaés , me diiLniiie d'b^tares , destinées » 
en gr^indepsuiÂe^ a^x sucreries d^départam^qt; et das jei^f9ienijÇnts.À 
loi^g terme, pqspcM;(r$acv{|lt^re,:enga^^ti^^ bpngré, malgpr^i ta 
cpptijâ|iati(Ha. Ilestàidésiicer^au pr«$t,dQ plHS.d'un intérêt ^ quç cetta 
précijeas^. racine, i^e presque toi|s les tepr^ps dii;mont ,St*-Sulpice 
peuvent pprter ?vec avantage ^J reçoive^ dfuoi^.ta^lsQi^s uaapuels et tas 
en^raisy les élémentÇ;d^ prospérité. .s^s. lesquels sa^^ltur^ :se;})sda^ç 
en per^e;.,#,q^ ^ priçduçtiojp, ;bJQa .€p]nprise!et4èp^V^« lycuative, remr 
pl^p^par desfiyari^ag^ pa^pa^ie^ y tas iMcwiçtjpB qt lep regii^^ qui ^ 
aqçompagq^at au^ç^^'lii^ J^obligajtioo. La^ tf ettefi^v^; ^ trçdte, dj*. reslf^i 
ici comme d?^ Il^s epidl^qn^^jp^i ep^e^papej^s Ugi|eS'.|dia quatre pi^d^l 
ei^ lege^^^ss^t^i^-le^p^ IûUqiis «hoi]fA0s.}dî^ p^tf $^ ^tm^i^éi ea 
éloignei^ei^t (les }^gnes9i|népag^.dans^^ .Imt,de.ii|pin9&tig1ier|le^ iW 
prétend que . c^i|irGi n'en est pas ^noins épuisé' i4^ps toilt^ siçs partie»^ 
tant^e^J; gr^de et su^tilf^ l'action àe^ rameutas gourmandes, dopt ta 

be^terav;çgst:aTW^. •• ' r. \i ^ .->.*"! * .- ; «• ; • . .. - ^ .-. ■•■■,.,>y, 
..Le. mont St.rS^piçe possè^?, ^ta^ laveur d^.qpelq^i^.sourcei^,^ iBjt 
des tran^sudat^p.qMi.Jxumeptf^ntrSMr.^usi^e^rs points ^es^^p^ptespu^a 
base, qpjelqui^ ,Bri^ W^ ^st^WWeilt îte qw^djt^.fiomme ta, qqaatité de 
Ûws produits v^ 4e§.plartt?tipns qp[c»:dev?îaitj.paultipJi^r «ncpre 4 car 
Je-l?9i?: à I^er y, ^t fr^r^t ^e^ ,^^et. ,çktt^ cherté itf a^çr^^Ut de, jour e«^ joiir 
pa|;..ta-ç()nsppima|i^ndepl^^ieu^^ ftuilwies^quiitriav^iîlileut aveq b^aur 
cçgH)d!3Gtiyiit4;., ^.5 1 v,.;.-. ;•, .j-.-t ; 1 .....=,.- f.i.-.:.. < •..•,•'. -,1. .;': .,.•..;. 
Ha n^%r e^yirîWii^ b^tf^^,^ toe^ qip ^'«^im^rii^.^ parfpw?entjfie 
%tîie tei^itpiff^. Lffjçbei^a^ps, Je sQijt^a^fies^ fort», «t ta/ra)çe ^^ovip/^ disr 

Açcf^^^^s,d^nç.^^%^,M^f^ ^ay^ipt^eVles iquitteity Jes.,élogçs qu^ 
J^i^r squtj ^s ,: tçt ^pmJM^ çiiltiyfâl»uri$ et comité Y^igBj^jons; et> ce d^i> 
Wef:.titî"e,, p'oiibliofflfî pi^8f,;4f ^ïvfartiqpwyfi pow npwttrje le i^ea\^ à.lpwr 
gloire ç^i][)p0tre,{(nie,>^tai^ista<<tÎQ<l d^tÇQnsomii[i4teur^detaursvia$, 
et^ J'CiS^eippl^ i? pWieurs de>^ei|ir^ \oi^ip^ ,. ita expd^e^t enfin de l&m 
côteiaux^Jp ipèp^fffiabhi £aTO<^J<q^i:y^.fVli^ftiJ,. cç^m^Vjpart 

■ i.^^YfJ?»?^. W;rj?Wt?.^^P^tçç[VBnMei.f4^j**erjre à,;T>oy^^^ (rt chePr 
çt^pnSj^^àjins.Bfl ,4e .ce^;petJtSjXaiUo|i^,pr€«a^ue^:\^^ verç 

r<)uyssJ^,^'9[^crps€opiq^ village de.<^fti<î*yy qW'V/On>prrft€»d y existera 



mîum 

A forcé de recherche» altd&litres ^ néus )parVenooft à âéebnvrir ses toits 
tnodestes^ ifiii serveat de deinteures à UM «entoine d'hahitAiits. Humble 
métropble à- un hdmUe territoire ^ Ghichy ne nous offre rien de remar-^ 
quabledànsson apii^ultare, que ies proportions dé eeUe-ci, exiguës 
et inaii^res comme lui-méine. €'est 6 peu près le faite des environs; 
pins me^uin et moinâ vigonrenx. PoHit de culture ton peu étendue ; 
pende prairies artificielles, c'est-à-dke, rieli de plus que ce qu'exige 
la consoinination locale, alimentée encore par queues prés; partni 
elles, le trèfle regardé presque comme Ténnemi , ou , du moins, comme 
le rival du blé, dont il sert pourtant si bien les intérêts dans un sys- 
tème raisonné; dix hectolitres seulement de celui^^i à l'hectare', année 
commune; des récoltes intercalaires presque nulles; quelques rares 
pommes de terre; l'assolement biennid, enfin, qui y âdmine pour la 
phi» grande gloire de la jachère ; tel est en raccourci r'ensemblè de cette 
agritmltnre'litliputîenne, quis*exerce,en plus graàde partie, sur des 
terres argilo-âlicenses, ^oideff et capriciensés, ditH)tt, surtout' à 
l'époque souvent huiâîde des semailles, meik dont la teinte brime dénote 
un principe incontestable de ferrite, qui ne demanderait ^pdur fructi- 
fier que de meilleurs labours et des engrais plus abondants. - * î 
' Et cependant *, rendons à Chichy ce qui est à €hichy f ^es campagnes 
ignorées, et vraiment dignes de Tétre, ont pourtant oGG&rt â tkotté cû- 
^ riosité agroniûffnique quelque chose de tteuf. Dans une des parcelles de 
Srignesqid les bigarrent, nous avons trouvé un iniftumëàt iioûvëau, et 
ce quièst ëxtrabrdiÉlaire pour un iUstrument Uoùvëàui, lln.iiista'ument 
utile ; et, ce qui n'est pas* Coknmuà'pairmi les ii^truiheiitts utiles, un in»- 
trùméàt'f^imple, facile et éconbmiquei 'Qui le croirëit? Un- fÀstnimènt 
itbuveau, nous le répétons- a£n qu'on lé comprenne bien^ un instrument 
simple , facile et économique , dans la plus chétiye des campi8ignes,''sàn^ 
qu'il y ail eu pour iatroducteurs, le -comice', Fadadëmiè, ouïe' ^rand 
ptt^prlétkire du voisinage ! L'y trouver, unbéàu matftt, àiÉr inHiéu d'uriè 
population peu instruite et peu curieuse de l'être , tout prodiut , todt 
in^Ué, Comme ces hérbes^dVehtloës qu'il a'potfriniâi^6ti dé ^^tr aire! 
€elà ressemble vraiment à uixeplaisanferië.' he>tti€titè b'eh'èls^^é |ilus 
grand à la réalif?é: Or-, cette mervdAëusë tiâalittf n'est' rien momi ^ù'uïi 
bttttoir "Aé construction simple et peu cfoûteuse , que nous avofls vd 
fonctionner avec avantage pour le ruMàge des Vignes, et qui doit , nous 
lé pendons , pour peu qu'il y aii d'étoffe ràiëlioratricé dans le voisinage, 
gagner des partisans à son action facile, réguBèrcf ètletpédiiiVë^ Ddevt^ 
être surtout apprécié de ceux que leiirs vfgftes, tnaltlràitëes, fiute de cette 
opération indispénibblév t>ar lâs rigueurs de YavAii dehiier Mver, ont 
tr^frii^és ââtis des espérances itont le prix avautag^u^ dés yiixs rend' ik 



m <7 mt 

déception pins amère. AjbtttbnsV pbur UritelH^encè ide 4a ébose et 
rëaificâtton iiBS Àmkttuf s compëtèntS", qttë la ''rteWeilfe de CBich^iwô' 
hiî ést'pômt' tombée' des nues V<ûaî^i' qu'elle dëlt tout liuniainéhifehlrJé'' 
jour à'ùn forgeron de'Nîcey{CÔtfe-d'0^]f,e?t qu'oh Ta trouvera ehti^ë lès 
mains dii'premîei^ foncHbhnaîré deià coinMiitie. ' ' - - - . ri. 

Avant d'arriver à flî^, qtiî »*6ffie à nous vers le sudUst, avec sa 
loiàgue'l^ne d'habitations éparsës,^es jolis ehatnps d'osiers jaCineSc, et 
soû château; remarquable par' sa belle posi-tiôn, plus retnàrqiihfble 
encore par toutes les ri(;hesse^ artistiques et intéSIectuelliBS qu'une mâitt ' 
savanfé y a accumulées, traversons le territoire', encore înexpïoj'é, 
d'Halitérive, qui nous 'en* séparé. ■ 

ta sîlîeè , foi^t dîvfeée , formé le fond dominant des terràînâ d'Haute- 
rive,' 'dans leur majeure partie. Selon son plus ou moins '(^abondance 
ou de cobésion,'îlà y Viarient de nature et de qualité. Qiièlques.lobm$ 
grfevteux,' non môitis Variables,' oècupent lesbbrds du Seraiil,' qui y 
arrO^e'aùsS' quelques prés ,' et qu'ombragent de nombreuses plÀntation« 
de?t)^pUé]hs.'"^"*'"-'- "' '' '-. ^ "' . .^ • -. .. ; 

l'^aèrfcultur* d'flâttteriyè'tftai^è avec de la lefttetf^ Vers le 

pro^i'èsl Là Jaèbère Jr éist toii jotfrs , daiRHS sa comparaison avefe d'kutfes 
moyens géoponiques, ut^ ck)ndiiidn' préS^éé^* et presque titiique dé 
su^s pour le blé.' Lé tf èfle n'est pas con^dérë cbMmé Êivôt%J)lè à délui- 
ci, s'il ti'k qu'un an 'd'éxplditâtSott;îlltdett' feuf dieuk, dit-ony poor 
qu'il précède ' utilement ce grain ptéëieux . Gela • est fâcheux , à Cau^e 
des graminées parafes étbpiniâtrés'déntcietle'dtfrée biennale doil in^ 
festercèé'soL^'fraîi^. ' ' ' • ' • ''^ "?-:■.•. ••..* ••.;:,. 

La luzerne, doiit'refret'Sul*iléseér^âlés'qUi la' suivent /éistpluffii^^ 
qtiaiit'ec plus dtii*àble,<'se «ultiVe diavai^itagë ^ Hàuftérive; ttlals- ôti ti^ouve^ 
d'utte" part , ' '^'eflle bécupe -bien Ibnfgtemps* iteisol, qa'eïleftit tmp 
attendre ces blés qu'elle promet à sa suite; et que, d'aillettw, ses^tkH 
dtïit^', diffîcilèâ â'réceltei*/â' loger,- àëcotiler, soiit- par ceiïsoiiiniatibn, 
soit par vente, sonf souvent '|)()ur-sé& partisans^ une richesse embar^ 

rassariter'*' »"" •- "'•-• '• •-''• ^' '"* •• '' ■'• ••• : '^ •- 

' Soihme toute*, à' âàfùliérive, comme kurpluâ d'un territoire yrôMn\ 
nous Soyons ces excellentes pfâMèâÇèe&^admiraMes régénératrices de 
noSf Mmj^agné^ • -iâ^^ratèmént edmpirbmise&v sinon^ âan9 leui' assiette ao^ 
tuelle, encore très-bornée, au moins dans les progrès qu'on devait rai» 
soAàabliftAiétit ^pél^ef'pbur dleis , par ta pr«rpd^atiim toujoàrs croissalite 
de^la lupuUné oti minette, pdtitè léguinineuse,> mëibs difiidle. et moins 
câfi^i^^lë ft' là levée que ses'rivale&dé la^'Ynème^<^li|iiUo, qui se ziécolie 
saiis peine, qui fournit d'énormes et faciles quantités de graine, et' dô$ 
lOf^âUéf^côût^ firesqUe' tien de éeménce^; ^ui tnanifeàtè pàrtoot, et^ dans 
MiârgVaftbë'diY^iHsité'aesoIS) sa {iailE^itéi^ mais 



18 

aussi, en regard de tout cela, beaucoup moins productive en foonrag^; 
et qui, par ce défaut lui-même (leq[uel devient une qualité, si nous 
rappelons les plaintes que j*ai exprimées plus haut au sujet de la lu- 
zerne et de^ produits) non moins que par les avantages que je viens 
d'énumérer , se trouve en parfaite harmonie avec la hourse. ordinaire- 
ment légère, lesidéesétroites, et la maigre actualité devues de nospetits 
campagnards. A Dieu ne plaise pourtant que nous voulions décrier 
cette utile.légumineuse! Non, certes, il y' aurait ioliq. Sa place est 
marquée daps toute honne agriculture^ mais elle y doit é|tre suhaltefne, 
et non dominatrice. La minette travaille plus pour le présent que poui^ 
l'avenir. Dans cet immense festin que la féconde nature étale tous les 
suas dans nos plaines, et dont nous sommes , après elle, noos autres cul- 
tivateurs, les laborieux artisans, si nous voulons avoir bonne et du- 
rable' part, n'y plaçons la minette que comme hors -d'œuvre. ^ 

Quelques jarosses, quelques gravières, se sentent à Hauterive dans les 
grèves. Quelques betteraves se yoient autour des habitations; mais la 
pomme de terre est encore , de toutes les plantes sarclées, celle qui y 
obtient la préférence. On la cultive généralement et avec profit. 
L'avoine n'y est semée que sur. quelques défirichements; la nature troide et 
ferme du sol lui convient peu, ainsi qu'à l'orge. 

Au résumé , l'agriciilture d'Hauterive n'est pas en progrès, h parler 
sérieusement; et l'industrie peu active de ses cultivateurs, réunie à la 
cherté générale des fermages^ et à l'intolérance des terrains, éloigne 
d'eut, en général, cette aisance qui est le prix ordinaire des. travaux 
agricoles. La trouveront-ils plus sûrement dans la culture de leurs vignes, 
grossières et féconde» commensales des pleine», qu'ils soignent et pro- 
pagent avec faveur? c'est ce doat nous doutons, vu l'expérience acr 
quise. Médiocrité complète, du reste, dans leursanimaux de vente: et 
leurs chevaux. 

Si, d'HauterivQ à Héry, la distance est légère, la différence est moins 
grande encore entre les habitudes de culture des deux pays. 

Une partie notable du vaste territoire d'Héry est couverte de focftts^ 
Deux cent cinqioante^ hectares de prairie», naturelles foljtmîssentà sa 
consommation foun^agère, au grand ^trimçjfit, qn^peut l'affîfiper^ d? 
son agriculture générale. Nécessité ep!t^mère.4'indui^trie;abwi^bi9qe, 
d'incurie.: . •.■•'.•.■■■..■•, -. ..;-. ,• . . 

Le territoire d'H;éry, danssa sur&celalx^urabH.est sablpnn^ini,|KMJur 
une bonne! moitié. Des loamSiOioirs et fertiles s'étendent, vei's, B^onvray; 
ailleurs, et dans l^'plaine du Serainr quelques sc^s argileux, et qatelques 
grèves. , 

: L'assolement ^t biennal àHéry. On n'y cultive pas assez la lu:|:enve, 
dont onreconnaît pourtant les qualités amélioratriçes, Pnl^ préfixe 



toatefois an trèfle commun, qui n*ja, comme à Cïhicliy, comme aill&Urs 
encore, qà'un renom fort équivoque pour la préparation du Mé, et 
dofnt la culture a beaucoup diminué depuis dix ans, pour foire placé' 
sttCceBHV^nent, et davantage de jour en jour, à la minette, qui, là 
aussi, le supplante généralement. 

Gomme à Hauterivë, le blé, que précède presque toujours une ja^ 
chère réputée indispensable, rend à Thectare une quinzaine d'hectoli- : 
très. Le seigle et le méteil , qui occupent un sixième environ de la sole,' 
y offrent les mêmes produits. L'orge et Tavoine sont à peu près exclues ' 
par la fermeté et la nature A^oide du terrain. 

n n'en est pas de même de la pomme dé terre, qui se cultive assez 
en grand à Héry. Une cinquantaine d'hectares, arrachés chaque année 
à l'improductive jachère, portent cette plante précieuse avec avantage, 
et subviennent par ses produits, concurremment avec les fourrages 
secs, à la consommation hivernale des bestiaux. La betterave j est beau- 
coup moins répandue; mais elle reçoit aussi, sur lé territoire, cette im- 
pulsion que des circonstances industrielles communiquent générale- 
ment à sa culture, et qui l'essaiera, d'ici à quelques années, à la pierre 
de touche des concurrences géoponiq[ues, des convenances pâu-ticulières 
à diàq^e localité, et d'expériences Variées, qui, dans la position àc-' 
tnelle de» choses agricoles, ici favorables, là contraires à cette plante 
prëeîeilse, en propageront ou en attféteront la culture. 

Plusieurs cultures industrielles se pratiquent sur le territoire d'Héry; 
efi^ ont contribué à répandre dans ce pays une aisance dont Tagricul- 
tnré p^rbpremeïrt dite, trop peu émancipée jusqu'à' ce jour, eût été dif- 
fimlément l'unique source. Quelques vignes y fotirnissent un vin ^os-^ 
sicfr,' mais 'abondant; lé chanvre se montre, dans les sols d'élite, régd- 
Uèrâéeht alterné avec le blé, et lui disputant là supériorité du produit^ 
et enfiii nous voyons avec intérêt lés pentes isabl(mnleuses et inaigrës'ia:^' 
piadéieé'de ces jôli^ carrés d^osiélrs jaunie, qui ne font pas moins' boh' 
efifei dèbs la bourse du propriétaire, q[u'à l'œil flatté de l'utilitaire agro- 
nome, ou du léger paysagiste. 

La imnutieùse et fecile exploitation décès deux derniers produits est, 
pobr W habitants d'Héry , tm moyen précieux d'utiliser les loisirs fbrcés 
de-là'SItisoD morte, et les longues soirées d'hiver. Ori- conçoit qu'il eh 
résidte plus d'un avantagé. Des habitudes dé travail et d'ordre naissent 
de ces occupations agréables et peu fatigantes, qui, sous le point de Vue 
matériel, trouvent d'ailleurs un fort beau salaire dans la plus-value 
qu'elles ajoutent aux produits bruts. On calcule, en effet , qu'en année 
et tèrrfe.moyennes, un hectare d'osiers, qui, une fois élevé, ne nécessite 
presque aucune dépense, ne rapporte pas moins de deux cents francs , 
euf itiaithaàdLies 'prëpflûrées pour la vente. On obtient de cette culture 



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'des rësiiltats beaucoup.]ihi9 brillants ; mais on trouYeraeeloi-Ui fort bte^ 
si'Fon considère qu'il s'obtient sans fatigue ni M^asualités, et sur de» 
sols de qualités infërieiires. On ne peut donc trop. appeler la cosi' 
currence à Taide de cette intéressante culture, utile et nuMrale «appen* 
dice de grands vignobles comme ceux qui Tentourent, qui trouve au 
milieu d'eux ses débouchés naturels, et dont les produits, obtenus ea 
.plus grande quantité, pourr^ent encore perdre sur les marchés de l^r 
faveur actuelle, sans cesser d'être avantageux. Auxerre, loigny. Char 
blis, Paris même quelquefois , :Sont les points consommiateurs de cette 
denrée , qui rapporte annuellement à quelques^uos de ses producteurs 
d'Hérj jusqu'à douze ou quinze cents francs. 

Les années moHes sont redoutées, en général, des cultivateurs d'Héry. 
Le chiendent et d'autres berbes parasites envahissent alors , favorisés 
par une humidité excessive, le froment et le trèfle, au grand détriment 
du premier. Ces sols âliceux ont, au contraire, une fraîcheur persistante, 
qui résiste à des sécheresses prolongées, et en utilise avantageusem^it 
la féconde influence. 

Cinqàsix cents moutons, de race peu remarqusJ>le, parcourent «assez 
à leur aise les nombreuses jachères d'Héry . L'espèce bovine, y est piis* 
sable,, et s'y renouvelle par de nombreux élèves, et le travail des chaspips 
y a pour exécuteurs assez médiocres, des chevaux, des jupients, des 
mulets et des bœufs; ces derniers formant à peu près le tiers de tous 
ces. qiiadrupèdes laboureurs. 

Au sortir de la plaine d'Héry, nous traversons le Serain sur des 
ponts auxquels on peut rendre, sur le vu de leur architecture, la jus- 
tice qu'ils n'obèrent pa3 le budget gouvernemental et, franchissant à 
peu de distance ime route mieux établie, .sans doute, mais aussi moins 
bénigne aux contribuables, nous nous enfonçons dans les.pro^nd^uFs 
de la forêt de , Pontigny, dont les sables , agréable^ aux pieds par leur 
contact moelleux , charment les yeux par la variété de leurs couleurs. 
Nous n'^en sortons que pour découvrir les champs s^o^en^ et 1^ \^ 
bitations éparses de Rebourseaux 

Le territoire de cette coipmune.est vastp,. et la nature,, de son soi 
vaj:iable^ Sablonneux pour un dixième e^nvi^on dans le. voisinage 4^ la. 
forêt, il offre en plusieurs pajrties une consistance furgileuse qui attesta 
ss^. qualité. Un tiers environ de sa surface s'étend àa^s la, vaste plaine 
où^serpen^e r^rmançon. 

I^ns cette plaine gréveuse ou loameuse, et. sujette, là, comme dans 
tout son cours, à d'abruptes changements de qualité, la jachère est 
maintenant à peu près inconnue. La luzerne,. le sainfoin, soit isc^lés, 
soit mélangés ; la jare^se , la gravier^, la vespe, les ppi&„ leef haricpt^i , 
en. jutilijsent Ji^ la^Wf*, L£| F^P^9f^^9^ ^ ^^. QuUiffei^'diver^s a , depuis, 



qaelqniâ annëeâ, double laf valeur ^e ces tè^aiilM<I^|[èA'/ cette' Wâleàr 
croit encore à mesure qu'elles se répandent davantage. On y cultive 
aussi des vignes, qui donnent des produits satisfaisants; elles y sont 
l'objet d'une faveur qui sera sans doute passagère, et que viendra ren- 
verser infailliblement quelque prochaine série d'années improductives, 
comme ces produits en ont fréquemment à redouter. 

Le froment ou le seigle, sauf les heureuses perturbations apportées 
dadg Tassolement par l'intercalation du sainfoin et de la luzerne, revien- 
nent bieiinalement dans ces sols, avec des produits de dii^ à douze hec- 
tolitres l'hectare. Les sols argileun plortent le premier aVec plus d'avan- 
tage ; il y atteme souvent avec le trèfle , qu'on y cultive très-abondam- 
ment, et auquel le cultivateur demande principalement, sur ce terri- 
toire presque dépourvu de prés , sa provision de fourrages pour l'hiver. 
On nous a même assuré que beaucoup de champs portaient tous les deux 
ans cette légumineuse. Mais, ou cette pratique est récente et attend en- 
core la Sanction de l'expérience, ou ses produits doivent en souffî^fr 
singulièrement, à moins de supposer qu'une apiNropriàtion de ces sols 
toute particulière -ne les prédispose , sans danger pour Fasiâolement, à 
cette féconde anomalie. 

Le chanvre se place fréquemment et avec avantage sur les bons ter- 
rains de Rebourseaux. La pomme dé terre y est aussi cultivée sur linta 
assez grande échelle. La betterave y a encore peu de partisans. 

Le peuplier, l'ypréau , le marsault , le bouleau, se sont singulièrement 
multipliés depuis vingt ans , sur les parties les moins fertiles du territoire 
de Rebourseaux; leurs produits trouvent un débouché très-avantageux 
dans les cinq tuileries dont l'exploitation forme toute l'industrie de cette 
commune. Cette industrie n'est pa«, du reste, sans importance, puis^ 
qu'elle donne lieu à la création de deux millions et demi de mardian* 
dises diverses , en tuiles , briques et carreaux. 

La race bovine n'a Hen de distingué à Rebourseaux. Des six à sept 
cents bêtes â laine qui parcourent le* territoire, trois cents environ 
appartiennent aux espèces distinguées. Les chevaux de ld>our y sont 
généralement beaux. 

L'agriculture est, du reste , en progrès sur ce territoire; et, à défaut 
d'autre pt>eirve,'on en trouverait une dans le prix élevé des terrains qui 
y changent de propriétaires. 

Limitrophe de Rebourseaux, Bouilly lui est trèâ-supërieur par la 
qàahté générale de son territoire. Comme celui4à , il possède dans la 
vallée de V Armançon quelques loams , dans le traitement desquels la 
jachère trouve également peu de place , que fertilise le sainfoin , et dont 
la culture est absolument identique ; mais la majeure partie de ses ter- 
rains se compose d'une beauce ferme et franche, admirabl^nent propre 



à lu prQiAuGtion du blé*, qu'elle, port^^ep. abondance tous les deux an» ^ 
et au^q^iel ^lle communique une qualité qui le. fait particulièrement 
rechercher dans le commerce» Ce grain y produit en moyenne une ving- 
taine d'hectolitres à Thectare. 

^ luzerne trouve malheureusement peu de place dans ces sols privi- 
légiés ; et cependant on devine coinbien elle doit y ^tre généreuse pour 
ses rares partisans*. Le trèfle s*y n^ontreplus fréquemment alterné avec 
le blé; mais il est loin d'y avojir conquis la place que lui méritent les 
servie^ qu'il y rend, et cpoime producteur de fourrages ^ daAs ceCle 
commune fort mal pourvue d^ prés naturels, jet comme. préparateur 
(lu bli&j qui lui.^pcède toi^ours avec tant d'avantageu La jaehère est 
donc encore, il faut Tavouer, 0L surtout dans ces sols d'élite, la patrone 
la plus ordinaire du fromeut- 

Gomme Robourseaux et les villages voisins, Bo^illy cultiva beaucoup 

de cha9vre dans le^ meilleures parties de son territoire; les habitants 

exploitent eux-^mémes pette production, dont les dernières manipula^ 

tions .occupent leqrs longue^.soirées d'hiveri Les pomme» dei teaté y 9oiit 

aussi^ comme d^ns lamajerure: partie du canton^ UU' article important 

de culture ; on en obtient de fort beaux produits. 

y .Qildque^ vignes gi;o$$ières^ sur les points les plus légers du territoire, 

ep^occup^t.un petit npmbre de parcelles; la gelée les frappe souvent de 

stérilité ; i^f, ce q^i échappa, à ^es. ravages trop fréqi;tents. trouve sa con^ 

^foaim(al^on,dans le pays. Âbstracticni faite de cette pasoalité, leurs pro- 

«4ui^ so^ ausssL abondants que grossiejrs. 

y . Riea ,à remarquer dan^ ^ befiti^uxde ce yillage«i Yaohes.et moutbn&, 
' t^ut y est d'espèce <?Qmmune; Leç travaux y sont exécutés par des ju- 
.me^ts assez. fortes , dont on obtient quelques élèves pour la v^nte. . 
..:;Bi^ remontant, dans la direction de Saint-Flprentin, le bassin deTAr- 
mançon, nous rencontrons. .Y^rgigny , village dont l'Agriculture assez 
;Hi4u^tri(euse m.érito quelques instants^ d^ttentM»! . / 
;),,iy^.«al»li»dQa;3( ft .fia forine le. fond. da son territoire» La couleuK.eu 
jv^e. s^lon.Ja qualité. Noir >PM bruo? .11- tecèle une fertilité '^nCi est 
privé celui qui présente des teintes plus claires.. Aiusai les.utiKse?troii 
jfliflK|çeflainei4,^jiîelon leurs mérites respeqtife, ,. 
_ Xps uns;et les autres sont tributaires de Tassolement hienxial^ presque 
uniquement en vigueur, du reste, dans les.deiix cantons dont nou^ïious 
jpcq^poi^s. Cette rolaition y iramène quelqnes trèfles dans: leul^meiileures 
, parties; le sainfpjn «vient la troubler de tempâ en temps dans.les sols in-- 
.férieMi^s ^.au grand .bénéfice de ceux-ci ; malheureusement ces prairies 
n!y ont. acq.iiî^. qu'un développement très-insuffisant.' , . , 

A l'exception .dequelqueâ menus gijaiin&qui'se plàceJit dans ie voisi- 
nf^^^ dç.Sai.ntr-FlorenMo-,. leirem£nj;etJe adiglesontle» seules céséalefi 



cultfvëei à V^rgigny. Us se partagent lés diveries qualités de ion terri- 
toire^ et y 'donnent déé iprodtlits ordinaires: . '♦ ^^^-i v .,. . 

foHtefois, mâïgré rinsnffisance de ces prairies (rrliScidleà, le terri- 
toire ide Vetgigtiy est peu hefepitalier pour la vieille jachère. M, teW 
la ponirne^je tei^î'e ^ si largement produite par le cà'nton de Saint-Floi^eû^ 
iinj qui stl^èdë' an seigle > et qui fait merveille dans ces sables frais et 
si £siciles à cultiver; là, c'est le chanvre, qui s'interc^alè richement entre 
dteu& frotnebts/et épA bigarre la plaine, déjà jaunissaute, de seà beUes 
masses dé verdure* Ce dernier est pour Yergigny un atticïe tr6s4mpor^ 
tant de culture; on l'y produit mt une grandie échelle , et il fbnfne une 
des ressources les plus siyUdes du pays. Uhepairtie s'exf^oite, ètle reste 
se rend sur pied à des dampagnàrds' du voisinage, qui Tachetant au prix 
de quatre à six fk'aiiès Tare.' 

Un' piioduit asses rare dab^ ms pays, le fin , s'èbtiéttt aussi, quoique 
en tnoins 'grande iquantilSé,' datîs les isables iriches de Yergigny. Iliiecupe 
dans l'ilssolement la même {dace qiie lé chanvre. Les habitanl» en 
industrietlt èUK-mémes la partie filamenteuse, et lia graine, doftt les 
prix sont trèsîYariàbfes, s'exj[>orte poufr là Normandie. 
- Ce* villfi^è possède une assez grande quantité de prés d'ib^érieure qua- 
lité. De nombreuses plantations , favorisées par la nature fraîche du sél 
eikt^pris tiaissancQ sur plusieurs points de son terriffoii^; le peuplier, 
fypréaûv letlBfne^ lemtosàult^ m soMles^ssetfôës dominantesi^'et 
leurs produits y sont fort satisfaisants. 

Les bestiaux dé Yergigny sont d'espè^se comm^nne. Huit ft neuf cents 
«rtoutons à laine grossièi^ , s'y disputent, comme partout, une nourriture 
qui devïetit Chaque jour plus' pénible , avèe ladiminution successive des 
jachères, et la divi^on Croissante de la propriété.' Lès habitants eiu- 
plofènt à leurs travaux des juments médiocres, et quiolques bostids 
tju'ils fattèientau> collier. L'engrais des cochons y est uAe industrie assez 
étendue. ' . ■ ' ■ 

La betterave avait aùsi^i, par suite d^engagéments pris avec lés Su- 
creries tonnérroisés, pris plai[)edans les Sables riches et fi*ais de Yergi- 
gèy: kais, pUr plusieurs causes, à lu tête desquelles OU place la médio- 
enfô du -prix.de vente, les cultitàteurs s'étaient lassés de sa culture, et 
les circonstances qui en ont amené^ l'interruption, pour cette année. Ont 
létë |)éur e«rx coiàime lé' signai uuiversel de la rupture dé ces eUgage- 

-métfts'. ' ' --v 

' €bèû et Jaulges, deux villages très^-rapprochés, et où une similitude 
de terrains en a produit une non moins grande dans les habitudes agri- 
coles , sont séparés de Yergigny par la charmante route dé l^int- 
Florentfai à Auxerre. :Jq dis charmante, etnuHè, sans coUtredit^ ne 
m^te miéiuc qu'elle cette louangeuse qualification. Et par sa codstmo- 



9^4 

ti<H^.pr(MEDU(re, let. p^i sa CQH^orvation. parfaite mèmedaii^ les passage 
les plus ombragés, et par la nature des matériaux qui serveat à son 
qatretien^ ejle mérite uoq mejotion/que je me plais à lui accorder ici. 
. I^s iterrains de .ces, deux villages ont la plus grande analogie avec 
ceux 4e Yergigny^^ Ik se composent, comme eux, de sables plus ou 
moins foncés en couleur, e% partant. plus ou moiiis fertiles* Aussi le trair 
tement en est-il à peu près \e même. . . 

. .JLe froment et. le seigle sont les deux céréaljes qui y dominent; peutr 
être 00 4çrni€yr.f est-il plus cultivé que Tantre; ils y donnent des pro- 
duits 4e douze à quinze hectolitres l'hectare. 

• Quoiquç la jachère serye trop souvient encoure de préparation à ees 
^rainesidapslie^ tei:res de €heû, cependant l'industrie agricole y a 
introduit très en grand, comme à Yergigny.j la culture du .chauvin et 
des.pommes.de. terre; ces plantes y trouvent, dans la fralcheui: et dans 
les CsMMiltés extraordinaires d'ameublissement du sol, qui se cultive sou- 
vent pour elles ii la bêche avec la plus grande Ëicilité; elles.y trouvent, 
disons*nous, des éléments de succès presque infadUibles, et qu'une teo^ 
pérature excessivement sèche peut, seule contrajrier^. Le^Uu s'y.plaoe 
aussi r phis -^ondamment même qu'à Yecgignj; il y a les. mêmes dé- 
bouehés^ ; , . -i 

: L'exploitation, du chanvre se fait eu très^rande partie par les gens 
4u payiSi^ Les produits s'^en éqoulent aux marchés de Saint-Florentin* Q 
en est de même des pommes de terre, dont la plus grande partie, sert jt 
ifenfK9JS8^meUt!dçs.cochf>Qs,.très-pratiqué dans ce caoton^ et.doutle 
rest^'^a ppiîte aux marchés de SaintrFloreutm et aux foires du,voisinage. 
. .iJ^esprairiestailifi^ieUesfSont encore trop, peu r/épandues, dans les cam* 
pagna^e iÇheu eti de Jaul^es,;î on y redoute ,. comme dans tous les sables 
.£raisi l'inv^isipu du» chie^udent et d'autres graminées, parasites et viva^si^ 
.4Q%t ^eS;pilu^ies:« surtout lorsqu'elles spn} clair-iiemées et que d'excel- 
lentes conditions n'ont point présidé à leur établissement, ont.le délaut 
éfi >&vpriper; l'invasion* Toutefois , le sainfoiu oqcupe une cei^taine 
ét^nduedan^.le^s. loams gré veux qui s'étendent < vers SaiulrFJiorentiu. Le 
trj^fl?^ .et la luzerne ont moioi? de partisans ;,et c^endant avec quel ayau- 
itage ) ^surtout dans,dçs wnées aussi sèches que cellp-^i ,; pai: e:p^çm^le, 
çç3.so}s. frais, ne l|8S|porteraient-ils pas? . .< i., ., /»• -^ 

; Quidques vîgnps . ép^rses me le tenritoire de ces deu^ yil\agçsr, ,y. foij^rr 
nissent, en médiocre quantité, un mauvais vin, qui ne suffît poû^.à,)^ 
.OQursçii^^i^aiic^ dujajos. rie». plantations .de bo^ blancs y ont pl^s^ de 
j$UÇPès.jçt.âepai:t^a^$; le sol ,les£ai,vQri£ie,. ejt le voisinage dçs .vignobles 
Qt.'d^s.tiuilerJes ep a^uène l'exteusion, par le débit .quV tro|uiyent leu,rs 
.profiies^iP^oduitSt ou le^ produits riV^u^.^Oes pépinières ^e pe^)i9rs...€it 
4JaMUes,>jpccupcnt;aus§i,iaYeç: grand Jbiénçfice ppui: )[<?ei,e>.plpila44s,:un 



' 



25 

certoift .nombre dé parcelles. daA^*!^»'»^!)^^»» fiMids*; ^fl âeFaîl/iB4M>9* 
sible derldur/CQaàaoner dés terjrain» plus coa>Yenabl0s pour laifra|cbeur 
et la divisibilité. Les produits s!en veodent^^pour la plupart , au aiarché 
de Sai»t*Fk»beiitîii. . ; 

Qu&lquAa marchés avaient été conslus lausâ, di^s les villages qui noua 
occupiBi^l^.paCurlapi^uGtioii, peadaat uajeectaiiiiiiiombEed'aQe^vd^ 
]a<bf»ttjQrave^pi3bacifèr«; çt aous ax^tt^ lé regret d^, remarquer que^ là^ 
cQmm^aiUeac8,'la ruptiuuredec^s eng^emeats: a été accueillie «vec 
UQ empre^seia^t tmîver«el. 

.: |)08cVAcb«s.GOJiqiafinea9.de9iooutonsgro^ers9 des jum^ts mëdiacresv 
quieilques. bœufe de. trayait,c'est là tout ce qu'on trouve dans,les écuries 
de ÛQ& dea& viUages. Quelques pouUins: i^y élèveat cependaat , et nous 
avons iYu que les pcnniaes déterre fouroies^o abondance par leur ter- 
ritoire sont employées à rengraissémentdésdochoipusi. . . * 

Ay%n% ;de qmttér jces deuic; villages, on éprouverait le besoin de 
cotnjdimeiltel' lesiialâtants sur la .propreté ét.la fraîcheur dé leurs! rus- 
tiques deuieures> si Ton ne savait àqtieUe triste cause attribuer ced 
4inbdlisseiiif»p^s^ qui semblent faire contraste v d'ailleiirs, avec la tmir- 
iHluEe^et l'accoutrement à. demi sauvages et tout-&^t excenèiiques de ces 
i^Uageeife' l^'îâtféfndiej tel estle secret de «eUe toute genttUesse. Cbeû et 
Jaidges, c'eçt ]â terré, prcimise de l!ineeadie. Grté-ton au feu dans Je voi-* 
sipiage?' Regardez du:c6té dé Jaulges et de Cheu.:On y bràle en hiver, 
oûkj brûle enété^ on'y brûlé la mâtv on y bcàlele jour. Le feu s'éteint- 
il àtdroilQ? i^ voilà iquireprehd à gunche. Sous la cendre d'hier , il 
y i :a : toujours une étincelle poùc . demain^ Dans une période donnée y 
rincanfie iaît le « tour de. chaque village, et les maçons après lui ; et 
cela fait de belles maisons neuves, où il n'y. a plus ni souris ni 
puitaises. Payées par qui? on le devine sans peine. N'est pas toujours 
le flus dupe celui qnien aTair. Toujours estril, quelle que soit la cause 
de4sesbrùlades continuelles, et le douté seul , on en i;onviendra, est 
époiÉvanfabto;. toujours est*il qu'on' ue saurait flétrir trop énergique* 
menait ce tempép^ameat iiucendiaire , icette idiosyncrasie du feu, qu'on 
trouve surtout dans ces deux villages, et que : favorise, il faut le 
dir^ aussi, .la détestable habitude diu bettage nocturne, qite l'autorité 
pourrai(j ioterdijre légftleaiettl,:ce nous s«iible,< en présence dé si^fu- 

, '^rXrave^ns^ ^mi milieu des imbrûged qui les bordent, l'Armançon , 
k If «{foissoni^eu^ ^beftwadjdiée,. et Je^ canal, qui y puise dans le voisi- 
nage ^n 'sup^émenÉ.Â'ses eaux ^s et «nous passons des plaines de nos 
deuKvitUàgési dans celles de Crermiguy.M • : 

Le territoire de ée villi^t est le plus riche, peut-être, quenous» ayons 
encore rencontré. Des sols argilo-siliceux., émiuemineut poropres à la 



26 

pMdnêtlÉa du 'fhmiMA^ ^nddtnimeiil^fcgénëralemeiit. L'aissolement bien* 
nal régie le retour de ce gmn, qui y est, on le conçoit-^ l'objet de tous 
les soins , et q«ii les récompense largeinent. 

Dans les loams et les grèves qui peuvent former un tiers 4a territoire, 
rassolemeut biennri, par la substitution, tous les quatre ans, del'a- 
Vdinean blé, se change en un véritable assolement. quaArf^mrial', dont 
Lar VescQ d» priiilemps forme le 'pbiS'Sdavent un destert&eBJ Që graia 
est très4iulttvé à Oermignj, et-.c'«st répttisement'qd'il laissé après loi 
quia fait substituer la céréale de printemps au blé dans la rotâtioft 
d<mtil fait partie. -Là , ieoâmie presque partout , cependant , on eonÂdère 
cette légnmineuse connue beaucoup plus épuisante que ses oongâaères^ 
d^automne, et cette opinion e($t trop répandue, et résulte d'observatiofis 
trop giénérales-et trop eoneordaiitei^, pour ne pas être désôtonals l'ex- 
pression d'un fait. agricole bieil établi. : *' 
' Le- trèfle est déboutes les prairies artifieieUes, celle qui a*'le plt» do 
faveur à Geâmâgny. Le sainfoin y est -à peiné connu >,- et la luzerne y a 
trop peu de partisans. I^s produits du trèfle y sont gétféraleidënt tn^s- 
beau&i On a adopté Tbabitude de substituer au plâtisage qu'on' lui éon- 
sacrait ordinairement une fumure , appliquée aussitôt après la moissott y 
ot- fui^ à ses avantagés Ment connus , réunit celui â*en éliriignérieS'ttidii^ 
tons^iot de protéger ainsi la. récolte contre les. déprédations qui for- 
ment maint^ant, dans; rélat actuel des choses agricoles, :uhe partie 
j^deiâsairedes ressources de ces animaux. Rivales du trèfle pour la pré'- 
paration du blé, la jaebàrer est toutefois encore trop répandue-sur co 
territoire;- mais, il £Biut reconnaître que la nature ^souvent peu traitable 
du sol, justifierait eKceptionneUement son application^ inâls dams une 
proportion plus> restreinte. 

; .Les ctdtures industrielles «t^sarclées sont moins répandtes à Ger<- 
mlgoy. que sur les territoires voiras ^ le* chanvre y trouve cependapt , 
intercalé avec le blé, une piace assez importante; Plusieurs terrains lo 
font revenir, tons r les deux ans^ altertté avec ce' grain ^ sdns que tem's 
facultés de production paraissent en soirffriT. Uiexpkitatiqn de ces pro- 
duits se fait par les mains des habitants^ 

On conçoit que le seigle osé k peine se montrer sur on territoire aussi 
riche^ Les menus grains y sont aussi peu àèondffntsi On y trouve queU 
ques pièces d'avoine d'hiver. La pomme de terre n'y a pâ^'la fiiveur dont 
eUe; jouit' dans le voisinage ; <^ela s'explique par la fernteté des terrains; 
«tiquoiqu'ilà s^ént, par cela même, àdmirid»le«nent piK>pres à- la pro^ 
ductkm de la betterave^ nous n'avons encore ici^ à l'égard de cette 
plante , qu'à enregistrer les doléances dont sa culture était l'objet, et 
la vivo satisfaction. qu'^acaissëe dan^ le publie agricole la rupture des 
engagements qui. L'imfiosaient. . . 



27 

Quelqi^e&, vignes lms(^y Qt iorti^vjettes à la geljâe, et desq«elle» on 
n'obtient ni qualité ni quantité; quelques bois, que penplent pripcipa- 
lement le marsault et le chêne; cent cinquante arpents environ de 
bons pipé^, qu'on serait presque tenté de regarder, sur un territoire 
aussi fertile , comme une richesse fâcheuse, pmsqu'à son défaut, Tin- 
duâtne plus stimulée des bultivateurs, la demanderait avec pro^t à des 
jachères encore trop nombreuses, :V-Qilà ce.-qui nop^ reste à remarquer 
.à Ger^xigny. • * . >=' • // ». •.". ? »•,•..•• : .. -r.-r-. / .• . ••■ . • 

. Qvairt aux. bestiaux, ikn'janérkent ameuRe meoition ^laiitioalière. 
Obty fait4i«elque6 éléves^en dfaevatuxj''^ • • ' ' . . . 

; Malgré la niarche tm peu routinière des cultivateurs de Germîgny, 
un s;pnpt6Èiié non équivoque d'aisance et dé succès dsens leurs combinai- 
sons agricoles, se manifeste c)iez eux à un haut degré; c'e^t la cherté 
des terrains. Il y a peu de communes, dans les enviroQ^,.où ^.vaWiîien 
.sQil aiifi^i élevQe,..et il n'est pasi rane d.'j'>voir desspaoç^les^ qiti ne 
'Sortent pas:de labosne ligne ordinaire , atteindre dei prix 'ée cinquante 
à'-Mixîaiile»*fraiic6''rafr0.- »-«' ''-•'•-• -'^ • "• "'"'' " 

' AVaait'db^iilems locbdper dèiSt;-ïlo^ëntîn, par îéqdd nous fefminerôiis 
cet^e notice, âïtohs cherclier vers rpûest le gros yiUagé d'ÂyroIleS;, ^^^ 
confiiie. au. territoire à^iSnmçin, ■ . • ,. ,. V -; t . . ..' i 

tje.ser^t'^ncore; un. eldorado poijv ragrici|lt«|i:^ que /cetiQXoeH^Qt 
pay9^ si elle >j^^tait' faite avëq l'activité etlMndiistrifiiquecottiporleraient 
les rë^sûuroes 'Au g<il« Aussi îêette ccmimune , - trèi^pauvré auf refbiii , 
«ènalfÉfèiioe^^llè, dépèî^ùfici dizaine d'aniiéés , c'est-à-dire depuis Tin- 
trbdWctibh ' ufi peu îarge des prairies artificielles,' à s'élqver vers tine 
aisance progressive et déjà sensible. Un grand rionibre de terrains s'y 
sont Vendus çtdlsséttiinés.diiQs toutes V^inaink et.il n*e^t si petit habi- 
tant quifo'.^n ait eu sa pancelie , et ne Valt Industriée au. profit 4e sa 
'petite.'foi:tane. • - " . . .-.:'' \ ■.:■ :■ ■■ •:•• '• : •:> ?•*'• • '• ■•'* >■ 
d'iesti^e'cefsont, en vérité,: de rares terrains 'que eeux-d' AvroUes i 
€itérbâ^^hè^-dn champ énti*eaiitrd« jet lly/ena un certain nombre de 
sëifiMâbies, qui porte du froment depuis trente ans sans interruption, 
et qui, non seulement, ne demande point d'engrais, mais ne doit q|i'à 
une içultur^ négligée de no pas JEaiire verser soagraia? C'est presque 
iacrojaJbte:, tant c'esiï p^ eil; harmonie, a vèic les iois courantes de la 
végétation agiieoie. Ëh^biien,. leè habitant» d-AvroIles , nous ie répé- 
tons , sont asset béurèuxpôut'rencontrfei*, sur plusieurs points de leur 
ferritéîré, de ces màgnïfiques exceptibiïs. Quoi de plus admirablement 
fertile que cette belljp colline, à base calqaire , si l'on en juge par la 

crpûtç végétale ^ qui domine pittprpsqiiement le. château? 
bien n'égalé, encÛ!çt,ila.f(9i^iUté4?6^^rrainsquicoJp[)^ 

et %i^<plateaM- Vjgne^i, Jusevflâs. ,< froment ^/arbce» Aiuitters, >*peiÉme5 de 



terres, ipuij réassit à gouhail. Voe» y dëfricbtez votre* lazetne s^rès 
quelques années d'existéheë, et vous obtenez sans engrais-, quatre, 
cinq , six blés de suite. Puis vous ressemez de la luzerne, et c'est à ne 

{>lus finir. Rien ne manquerait à ces admirables terrains , si le bras de 
'homme, instrument trop coûteux pour le labourage, n'était souyeot 
obligé , à raison de leurs pentes rapides , de remplir Toffîce de la 
charrue. 

Après ces ^Is d'élite, que leur fécondité même indique comme ex- 
ceptionnels, nous trouverons le territoire d'Avrolles composé, en très- 
grande partie, d'argiles siliceuses, consistantes et fermes; de terres 
franches, pleines d'humus, dans le voisinage des maisons; de sables 
colorés sur les bords du canal, et, dans la vallée de TArmançon et du 
canal, de loams gréveùx, conmie nous en signalons partout dans les 
positions identiques. 

' Une fertilité notable distingue les deux premières sortes de terrains» 
Le froment , avec les simples combinaisons de Tassoleitaent biennal et 
le retour trop fréquent encore de la jn^hère , forme le véritable fond 
de leur culture.. Le trèfle lui sert souvent de préparation, et la minette 
aussi, que nous avons à peine rencontrée dans le reste du icantoa, mais 

a fie nous retrouvons ici en voie de progrès ^ et pénétrant chaque jour 
avantage les cultivateurs de ses modestes mais incontestables bienfaits. 
lÀ luzerne ne s'y montre pas assez; elle gagne pourtant du terrain. Mais 
comment voir, nous le demandons, l'industrie agricole s'appll(|uer à la 
production des fourrages artificiels, sur un territoire où le froment 
réussit parfaitement sans leur aide, et qui possède d'ailleurs cent cin- 
quante hectares de prairies où la quantité le dispute à la qualité? 

, La vesce^ la jarosse, la gravière, se placent à Avrolles dans tous le^ 
sols; l'une ou l'autre, selon le degré de consistance de ceux-ci. La 
pomme de terre y occupe aussi une certaine place. On obtient au- 
tour du village beaucoup de chanvres, dont la végétation est magnifia 
que, et dont une partie s'exploite par des mains étrangères. 

Quelques produits minéraux s'extraient à Avrolles dans la colline 
sablonneuse qui domine le canal de Bourgogne. Ce sont les grès et le 
sable de construction. Les premiers se présentent en masses asses puis- 
santes pour qu'un tiers ou un quart de leur valeur re^te en bénéfice à 
l'extracteur ; quant au sable, il forme la base même de la colline à une 
grande profondeur. Le canal de Bourgogne transporte la plus grande 
partie de ces produits. 

Quelques bois blancs, plantés sur les bords de la petite rivière qui 
arrose la prairie, et sur les pentes les plus abruptes des collines, sont 
loin de suffire à la consommation du pays. Cette marchandise y est 
fort chère. Il n'en est pas de même du vin, qu'on y récolte égale- 
ment sur plusieurs points de ces collines, et avec une abondance qui 
n'en exclut pas la qualité. 

Les menus grains sont aussi peu communs à Avrolles que dans tout 
le reste du canton ; leur culture n'y est qu'exceptionnelle , et n'y trouve 
guère place qu'à la faveur de quelques défrichements. 

5. C'est sur lo territoire d' Avrolles qu'est située la magnifique ferme de 



29 

Crëcy, rëoemment acquise par notre ilinstre compatriote, M. le baron 
Thénard, et dont l'étendue, la fertilité générale, la belle position 
agricole et ^commerciale , ont étendu assez loin la renommée , non moins 
que lesbofeines races animales qui y étaient depuiâ longtems entretenues 
ou élevées. Ce beau domaine , où totlt se réunit pour en' fairele plus 
riche théâtre d'exploitation agricole, n'offre du reste rien de re- 
marquahle dans sa culture, que le «œn que lui ont toujours consacré 
de bou^ fenniçrs^ et le système qui la dirige, à part ces soins, ne soit 
pas de la ligne généralement survie dans le.v<Hsinage. 

Le ^territoire d'AvrolIes ne nourrit guère, à l'exception des troupeaux 
de Créçj, que des moutons médiocres ; mais la race bovine y a reçu, 
depuis quelques années, de grandes améliorations, qui se conservent 
et s'accroissent par la fertilité du sol. On y eipploie de bonnes juments, 
dont on obtient des élèves. 

Une route superbe nous conduit d'AyroUes à St.-Florentin, la mé- 
tropole cantonale, la ville aux vastes approvisionnements, la grenier 
du nQ|*d et du midi. La position commerciale de cette petite ville est 
admirable. Placé^ au centre de territoires d'une rare fertilité, compre- 
nant encore dans le rayon de ce voisinage les plus riches portions dû- 
canton de 3rienon, dotée par Fart d'un cours navigable qui met son com-. 
merçe em con^ipiunication avec deux mers , elle donné, ainsi- au plus? 
abondant de ses produits, au froment, la, direction commerciale:, soit 
ascendai^te,. soit descendante , que les circonstancesi lui indiquent 
conime la plu& avantageux* . .,, 

Ouantàspn agnculture propre,, elle, est généralement inférieure, dan» 
ises produits, à ceUe de <|aelq.ues pays voisins. Il est ju^te d'ajoi^^r que* 
«ette infériorité tient moms encore à Texiguité de son teiritoire» resserré^ 
tle tous côtés , et dès-îors au peu d'influence de Fén^ulationet de Texem'- 
pie, qu^à la qualité, moms soutenue de ses- terrains, dans leur oompa*^ 
raison avec ceux des finals limitroph^es , qui lui. présentent sous t»^ 
rappç^t , il faut en convenir , de redoutables rivalités. 

ffieji que les rivières qui l'arrosent aient dopné naissance à des prai- 
ries de qualités variées, le territoire de St.-Florentip est couvert,. dans 
une proportioa satisfaisante , des diverses prairies artificielles qu'une 
agriculture progressive a introduites dans nos campagnes.. Le. trèfle et 
la luzerne se. jplacèut dans les terres fortes et accidentées qui entoiirent 
la ville, et qui lui créent, sur leur penchant le plus ine)iqé, uneasâettiy 
si ||ittores<|ue. La minette et. le sainfoin reposent et restaurent les. parties 
moins fermes dont le territoire' se composé en girande partie vers le 
midi. 

Là vaste colline qui prend naissance dans les prairies d'Avrolles et 
dont nous avons eu occasion de signaler Témin^nté fertilité, .flajqaue 
aussi la villp vers le norà, et la pare, comme un vaste rideau,. des venla 
aigres qui sdulBentle plus souvent de ceppint de l'horizon. Cette fertilité 
qui décroît progressivement dans sa. marche yers l'est, est déjà moindre 
à St.-Florehtin qu'à Avfolles. On y obtient cependant encore des pro- 
duits aussi abondants que variés, soit des vignes qui en t^pis^nt di- 
verses parties, et qùî y donnent lîri vin tcpdre et agréable à .boit;e 



30 t» 

soit du firoment, que la pioche pent seule y co»Ser«à la teanre, ^t des 
luzerne», qui j déploient la plus riche végétation. 

L'isolement biennal domine généralement sur le territoire de St.- 
Florentin^ On y &it très-peu de 'menus grains. Le blé ]^ donne en 
moyenne une quinzaine d'hectolitres à Thectare.: La gravière-, la ja- 
resse, préférées là encore à leurs congénères d'été, y occupent une par- 
tie des Jachères, en concurrence avec les dîvisrses espèdes de prairies 
artificielles^ que la diversité des tei^ainft. a fait tontes ' accueillir dansune 
proportion assez importante. 

St^'Florëntîn est, du reste, nous le répétons , moins remarquable par 
son agriculture que par son commerce, par l'activité et la vie qu'A y 
déi^oie, par la prospérité dont Hj est la source, source féconde , qu'a- 
limente incessamment cette inépuisable productrice de toutes les choses, 
cette nourrice inépuisable de tous les êtres, ragriculture, source dont 
Fabondance croit chaque jo^ir à laî faveur de jprôgrès naissants encore, 
mais dont l'influence se fait déjà sentir avantageuseinent dans le voi- 
sinage. Les mardiés du lundi, à St.-Florentin, rivalisent avec les foires 
du voisinage; c'est un monde à s'y porter, et il s'y traite une masse 
d'affaires considérable. Indépendamment du blé , qui eh est l'objet le 
plus important, quantité de menus grains et de grenailles y garnissent 
le inarché ; lé fil , la toile y sont apportés en abondance. Et serions-nous 
assez ingrats pour oublier parthi les produits divers, pour ne point si- 
gnaler à l'empressement gastronomique de nos compatriotes lé firomage 
de Soumaintrain , auquel nous devons personnellement tàiit de i'econ- 
naistonoe , cet ami des grandes comme des "petites t^l)lés^ bette provi- 
dence des déjeuners, ce puissant régéirérateur'des apj^étits inouratits, 
ce pacificateur soudain d'une digestion en réToltc, ce chapitre dernier 
dot toute lionne Sderice dé ùuèùle comme dit quelque part rexcellènt et 
naif Montaigne ;* le (rdmage dé Soumslintràiii, dont St.-florentin ^énor- 
giiei]iîi>d'étrè le comptoir ttUiqûé, ce qui'seul suffirait à' sa gloire, et à 
la gloire duquel il suffirait aussi d'avoir occupé une place non moins 
cfistipguée qu'assidue à la table du premier nomme politique de nos 
jours,: de 1- illustre Périer, si, entré les hautes conceptions de l'esprit 
et les* délicates prédilections du goût ,^ex:istàient cette cohnexifé , cette 
relation, celte paretité, que des esprits judicieux ont si^alëés entré 
certains' ordres de nos facultés physiques, et les nobles développements 
de'Botre puissance morale? ' . ' : ' 

- Après le gastronomie et' Te blàtier, exportateurs empressés des pro- 
duits die sa ' bànîiëué ,' l'observateur et f artiste jettèroiit encore sur St.'- 
Florentin un poup-d'œil qqi ne sera pas sans fruit pour leurs goùts^. L'un 
suivra' complaisammént Tes sinuosités nombreuses formées par ces acci- 
de^té^de terrain qui mamèlonnent élégamment l'assiette de la. petite 
métropole^ et dont les ridhés proéminences, embellies par l'art du jar- 
dinier jOU tapissées du pampre vînifèré, se parent, dans leurs vertes 
ceinturés d'aubépine , de kiosques pleins de goût ou de gentilles habi- 
tations^ il admirera, du haut de l'amphithéâtre rapide où se cramponne 
le quartier méridional de lai ville , et où s'étagent chaque jour de nou- 
velles et brillantes demeures , d'un côté , ces beaux travaux de l'art qui 



ilM 31 M» 

siga^leat le passage du canal de Boi;^rgogtie, et cette yie commerciale 
qu'ils y oat fait naître, de l'autre, ces magnifiques plantations, ces 
prairies verdoyantes , où Tceil plonge de tous côtés ayeç délices et se 

Fiait à cuivre les capripjwx ooiitoiMrs des rivières qui les fertilisent;, 
autre, toudrnant ses regards vers la ville ellcHnôme) y. trouver^ , sur 
plus d'un p^ot y matière à ses observations. U i^ri;a avec surprise lea 
magasins et les boutiques d'une grande ville dans cefte étroite enceinte 
de deux np^iUe â4)es» Il remarquera , daQs les constructions anciennes, 
aussi bien que dans les nouvelles dont la multiplication Tétonnera , un 
gojlit , et unejrégularité qui lui feront, devinei* Jies combinaisons de T^r- 
chitpcte, l|i où des localités plus importantes ne lui présenteraient que 
la pesante ébauche du maçon. Une egtise remarquable , une joUe fon- 
taine, double héritage de siècles reculés , lui témoigneront de l'antiquité 
comme .ville , de la yiUe. Les haUtaqts, dans leurs diverses classes, lui 
offrirent i^« au. physique c^powe w iVi^al , eei» indices non moins ccurieui 
de le^r vieille.civilisaXion. Il la lira sur. ^urs figures^ 04 elle a, dès long? 
temps, dans, chaque étaf^ de 1^ société» poli les traits grossiers do 
rAUobiroge et du -Burgunde^ Il en tr^ouvera de^ traces jusque dans ce 
grassayement un peu trop nourri , peut-ètr^^ et qui pçrte si énergique- 
ment le cachet du crû , auquel s'abandomie avec uyie épidémi^e amr 
pleur tout.gosier $t;-^floi;entinois- Cette politesse du dehors., il la re- 
trouvera dans Los mœurs» La bç^i^^ie compagnie lui fera goûter sçs nota^ 
nières distinguées et affeçtueuises ; et bien que l^ particule aristocratique, 
réguUèr^nfc.)! possédée, doive étonner plus d'une, f^is sop oreille .en un 
si pfstit .endroit, elle n'y servira .point de pa8^e-jp(>rt;> à cette. mQrg,ue.,\^ 
cett^ étiquette,,véritabIespotrcsrépip$:de nos sociétés mQdernes,.et q^ii 
nous p'avons point, il fauteni oqnvepir, héritées de nos pères. .Qu|^ le 
hasard,: par exemple^, av miljeu des incidents de son séjour 9. cpi^dul- 
sant.notr^.observateu]; aux. porter du vieil hûte)-^-viUé, |uip^opu|*eiJ|a 
reçcontjeet^^r^^ps municipal, il remarquera dans 'son perstonnçl unq 
ternie., gra^Q. et décente,, e^ l^abs^iicèshiea mériitoire dans nps temps 
d'jpiUQÎpci^e^e aduiitti^traliye, delà casquette ^aUe et.de la veste d'ate- 
liep ; eMi 1^ discus^iop. des affaires pubhqaes. s'e^giage dans le cours^de 
ses. plus voisines explorations, sop tympan ne sera point assourdi, au 
traver<s de^s murailles jdu bruit de luttes ac)iarnées .entr,e ppun\o,os Step- 
toriens, M^is Içurs observations terminées (4ont ou nous pardonnci:^ 
de.nOjUS étrerçiûlu ici, par délassement, Tinterpr^e babillard, en cqp<r 
sidération de la çhairpe , non. moin?, laurde popr Jiops que pour. îe^ 
^pce^, qyc i|ous . visnoi^s :de ti^aii^er p^pd^nt ces. vingt pages) , leurs 
cqurse# &ltes, di^onsTnpus, npssamateiirs.aiEMnésiiar Tair Pyrénéej^tde 
la Joli? ville, fatjgni^s par les assauts réitérés, que leurs jambes auront 
^û, donnera ^es rues mpptueus^s et caprines,, soupireront sans doute 
après upe restauration. népes^ire; elle. ^e leur manquera pas non pilu^, 
et à leur retour dans un bpp^jl^Otel, une tabfe bien servip,^e.t ;)à.d9uç;e 
perspective d'un confortable repos , compléteront à fëurs yeux Je por- 
trait d'une petite ville, yraiment fort au-dessus de sa condition, et qui 
aurait'mérité de conserver, dans la hiérarchie administrative, le rang 
que lui avaient assigné d'anciennes circonscriptions. 



3a 

Vbiik^ pear le boarg de Flavy et j^ur les parusses -ée lÀtji Tbomy* 
Ferrotes, etc., enre§[btré saos opposition aux greffes des préTOtës et 
chftteUeaies royales desdits lieax, daqad réglemeat l'art. fSB ecft ainri 
€onça : c Ordonilons à tons propriétaires , feratiers et détempteurs des 
» terres qui i^bontissentsin'lariYière de Lnnain passant snr la sd^eiirie 
a deChërey, de tut donner, dans le courant dn mois, un lit dé dix 
a pieds de large et cinq pieds de profondeur, dont moitié sera purtir série 
# riverain d'un côlé et 'moitié snr le riverain de Tantre c(Hë, à peine 
a de 10 livres d'amende , et d'y être pourvu à leurs firais. a 

Par sa délibération du 1$ décembre 1824, le eonseQ nmnîcipd 
répimdit qne le enrage devait être fait de la manière indiquée par cet 
arrêt de règlement, d'autant plus qu'il avait toujours fidt toi dans le 
pays , et qu'il se trouvait mdntenu par l'art. 484 du code pénal' dans les 
matières qui n'ont pas été réglées par ce code; que le curage aérait 
effectué et terminé dans les quatre mois qui suivraient la publication de 
l'arrêté à intervenir du préfet ordcMuiant ledit curage^ etc<, ete. 
' Le 16 mmii^ly parut rarrélé du préiet qui a permîsle cuBage* et a 
autorisé le mainoiA nommer im géomètre pour reconnidltre la laiigeur 
actuelle du lit dans toute sa longueur sur le territoire de Ghér(^; et 
dans le cas où la largeur de dix pieds n'existerait pas,, indiquer, par 
va trae0 , le terrain à occuper de droite et de gauche pour lui donner 
cette largeur copformément à Tarrêté du règlement. 
^ Lorsque ciette reconnaissance et ce tracé furent Êdts, un grand 
jnoipbre d'habitante , sans aittendre l'ordonnance de poUce . du maire , se 
sont mis à f$ûre le curage chacun en droit de soi., sans aucune liaison 
jii intelligeAce; les uns ont trop ou pa^ assez approfondi le Ut , les autres 
l'ont trop pn. pas assez élargi, il en est résulté que la pente et la lo- 
geur indiquées par le géomètre n'ont pas été observées. 

Ce défaut d'ensemble auquel on n'a pu mettre fin qu'en faisant cesser 
le travail , a donné lieu au conseil municipal de penser qu'il serait plus 
expédient) dans l'intérêt même des propriétaires, que le curage fût mis 
en adjudication et confié à un bon entrepreneur qui observerait les di- 
mensions prescrites , et qui demeurerait responsable de ses travaux. 
Beaucoup de propriétaires ont fait une semblable demande, oSîant de 
payer à l'entrepreneur ce qui lui serait dû pour la portion de curage £ût 
sur leur terrain. Il a été fait un devise montant à 7,582 fr. 94 c. Le con- 
aeil municipal, par sa délibération du 13 mai 1838, en a demandé la 
mise en adjudication. Il a été dit que l'entrepreneur serait tenu d'occu* 
per, en Réduction de leur contingent, ceux qui ne pourraient le]solder en 
numéraire, et que le rôle des journées dues par chaque riverain serait 
recouvré comme en matière d'impôt. 

Sur cette demande, est intervenu le 38 octobre 1 836, un arrêté du 



NOTICE SUR LE CANTON DE CHÉROY. 




kéroy, petite yïHe de la ci-devant province du Gâtinais, 
faisait partie du duché de Nemours (apanage de Louis- 
iPhilipp^oseph d*Orléans) ; elle était titrée de châtellenie 
m^jj(i|i' royale, ressortissante à l'ancien bailliage de Nemours. Elle 
devait faire partie du département de Seine-et-Marne, mais le vœu des habi- 
tants, porté à rassemblée nationale par le maire de Chéroy, M. Salmon* 
des-Birons, et par un administrateur départemental, M. Despommiers, 
obtint, grâce à 1 appui des députés d'Auxerre et de Sens, sa réunion au 
département de T Yonne. Elle fut érigée en chef-lieu de canton , lors de 
la première division des départements,. le 26 janvier 1790, nonobstant 
les prétentions de Saint-Yalérien. 

Ce canton était alors composé de dix communes; savoir : Chéroy, 
Br^MBUday, Dollot, Foudières, La Belliole, Montacber, Saint- Yalérien , 
YiUebougis et YiUegardin. 

Par une loi du 7 ventôse an v, ou SS février 1797, la commune dé 
Jouy fut détachée du canton de Ferrières, département du Loiret, et 
réunie à celui de Cbéroy. 

Plus tard, le Gouvernement consulaire s'occupant de la refonte de^ 
cantons qu'il trouvait trop multipliés , réduisit à trente-sept les soixante- 
neuf cantons qpud composaient alors le département. Celui d'£griselle-le- 
Boeage fut supprimé; les communes d'Egriselle, CoUemiers, Cornant 
et Gron furent jointes au canton de Sens, et ceUes de Courtoin, Domats, 
Savigny, Subligny, Yempy, Yilleneuve-la-Dondagre et Yilleroy, com- 
posèrent le canton nouveau de Saint-Yalérien, auquel on adjoignit les 
conûnunes du canton.de Chéroy également supprimé. 

Cet état de chose ne pouvait durer long-temps; Saint-Yalérien n'avait 
été désigné chef-lieu de ce nouveau canton que parce que la carte et le 
compas indiquaient qu'il en était le point central; on ignorait à Paris 
que Saint-Yajérien n'avait ni foires, ni marchés, ni établissement d'au- 
cune façon ; on n'appréciait pas la tendance des habitants des campagnes 
qui se portent toijyours au lieu de leurs longues habitudes, au lien de 
vente, d'achat et d'adiaires où les appellent leurs intérêts et leurs besoins 
de tous les jours. 

Chéroy fût bientôt regretté et réclamé pour chef4ien par tonte la po- 
pulation cantonale , excepté par Saint-Yalérien , qui ne pouvait agir 
contre sott propre intérêt. Un décret impérial de l'an xiu ou 1804, réta- 

C 



se 

Vbdbi, |i6iar le bourg de Flavy et p&m les paroisses -de lity , Thxmry^ 
Ferrotes, etc., enregistré sans opposition aux greffés des préTOtës et 
châtelleiiies royales desdits fiens , dnqud règlement l'art. fSB ecft ainsi 
eonçu : « Ordonnons à tons propriétaires , feitniers et détempteurs des 
9 terres qui jëbontissentsarlâriyière de Lnnain passant snr la sdgneiirie 
a deChër^, de lui donner, dans le courant dn mois, un lit dé dix 
a pieds de large et einq pieds de profondeur, dont ntailié sera î^ ^r le 
# riverain d-un cùté et'meftié snr le riverain de l'autre eôtë, à peine 
» de 10 livres d'amende, etd'y être pourvu à leurs frais, a 

Par sa dëUbémlion du 15 décembre 1824, le conseil munieipâd 
répimdit que le curage devait être fait de la manière indiquée par cet 
arrêt de règlement, d'autant plus qu'il avait toujours fiiit loi dans le 
pays, et qu'il se trouvait maintenu par l'art. 484 du code pénal dans les 
matières qui n*ont pas été réglées par ce code; que le curage serait 
effectué et terainé dans les quatre mois qui suivraient la publication de 
l'arrêté à intervenir du préfet ordonnant ledit curage^ ete<, ete. 
. Le 16 «tm 1897, parut l'arrélé du {«éfet qui a permîsie eusage- et a 
autorisé lemaiDe.à nommer im géomètre pourreeoQndttrela laiigeur 
actuelle du lit dans toute sa longueur sur le territoûre de Ghéroy; et 
dans le cas ou la largeur de dix pieds n'existerait pas., indiquer, par 
ua.l,raG^, le lerraia à occuper de droite et de gauche pour lui donner 
cette largeur conformément à l'arrêté du règlement. 
^ Lorsque c^ette reconnaissance et ce tracé furent faits, uu grand 
jnombre d'hiibitonts, sans alttendre l'ordonnance de police. du maire, se 
sont mis à faire le curage chacun en droit de soi, sans aucune liaison 
jû intelligence ; les uns ont trop ou pas assez approfondi le Ut , les autres 
l'ont trop ou pas assez élargi, il en est résulté que la pente et la lar- 
geur indiquées par le géomètre n'ont pas été observées. 

Ce défaut d'ensemble auquel on n'a pu mettre fin qu'en faisant cesser 
le travail , a donné lieu au conseil municipal de penser qu'il serait plus 
expédient, dans l'intérêt même des propriétaires, que le curage fût mis 
en adjudication et confié à un bon entrepreneur qui observerait les di- 
mensions prescrites , et qui demeurerait responsable de ses travaux. 
Beaucoup de propriétaires ont fait une semblable demande, offrant de 
payer à l'eqtrepreneur ce qui lui serait dû pour la portion de curage fait 
sur leur terrain. Il a été fait un devis montant à 7,882 fr. 94 c. Le con- 
seil municipal, par sa délibération du 13 mai 4838, en a demandé la 
mise en adjudication. Il a été dit que l'entrepreneur serait tenu d'occu- 
per, en Réduction de leur contingent, ceux qui ne pourraient le]solder en 
numéraire, et que le rôle des journées dues par chaque riverain serait 
recouvré comme ea matière d'impôt. 
Sur cette demande, est intervenu le 38 octobre 1 838, un arrêté du 



35 

némMrsa fàUille et: pMnr eâgraissér soii diainp. Lés morceliemènts de 
terre qui ont eu lieu deptri» 2S ans peraiettent au pin» grand nombre' 
d^avG^r assez de terma "pour suffire à leur nourriture. L'habitude 
des- jadière^ iDomknenee A s'^fEacer^ on Toit actuellenient de belles ré« 
c«l)les'ett trèfles et autres fourrages dans les terres qui étaient destinées 
aU'repds; plus nous allons, plus cet usage s*étend, parce qu'il est à 
ravantarge du cultivateur. 

'I^es vignes sont en très^petite quantité dans le canton, qui est aUmeaté 
€«1' général par les vins de Sens, ôron, Paron, CoUemiers et antres \U 
gnobles environnafnts. 

On ne voit des vignes qu'à.Cliéroj, Bollot , Valley, Tillerot et Subli- 
gny\' Ces vins sont d'une qualité médiocre et A'ont pas de durée, les 
terres labourables sont 'plantées d'une grande quantité d'arbres à cidre 
qui lont la boisson des cultivateiffs et des pauvres gens;.!» ddre dé pofare 
bien fait est très-capiteux lorsqu'il a vieilti. 

Le éhanvre est peu cultivé; cep^dantil j vieirà très*bien. La pomme 
de terre s'y cultive avec succès : elle est d'utae saveur agréaUe et se* 
eenseifye longtemps. 

*0b y élève quelques ruches , et les abeilles donnent tatmidi qui ,'8biis* 
étretrës^^ffomatique, a un goèt qui plait. 

Il «y a dans le cauton plusieurs fahsiques de tuiles et de brîquès; cdies 
de Brannay et Yillebougis passent pour confectLonnier d'excellents pro- 
duits; ils sont retberckés à Paris et s'y vendent comme marcbandises de 
Bourgogne. Oune trouve nulle trace de substances métaUiques ; lé grand 
nombre de 'mâchefer et autres résidus de forges que l'on voit sur divers 
poiiÉtÉ des communes de Yàllery , Dollot , Chéroy et Montachàr ne peut 
que fiiire présumer* qu'il existait dans des temps reculés sur ces corn* 
muiles quelques forges à- fer ou fonderies qui ont été épuisées et remjdtes. 
• Avant la révolution de 1789, il existait dans le canton de Chéroy un 
ntoibre considérable d'étangs ; on en eomptak à peu près quarante qui 
sont mis presque tous en culture. Des étangs qui restent en eau, on dte, 
comme le phû grand, comme le plus beau même du département, â 
cause des plantations de peupliers suisses qui ornent ses bords, l'étang 
de Galletas, situé en grande partie sur la commune de Domats et en 
partie sur Foucherolles (Loiret). Sa longueur est d'environ 3,000 mètres 
et sa* plus grande largeur de 9,000 mètres. Lors des pèches qui ont Heu 
à des périodes triennales, on y trouve des carpes de cinq kilogrammes et 
des brochets de dix kilogrammes. 

Le canton est arrosé par quatre petites rivières ou ruisseaux, c(M»ra8 
sous les noms du Cleris, du Bez , de l'Orvanne et du Lunain. 

Le Cleris prend sa source à Yernoy dans uue belle fofttaitie sise au hs» 
du terfire sur- leqnd existé l'égi&e; e& 'Sor^sM de sa souree , fl éstdéjà 



Vbdbi, p&ià€ le bourg de Flavy et j^our led pArobses-de Lity ^ Tfaonry^ 
FerroteSy etc., enregistré sans opposition aux greffes des 'prérôtés et 
châteUemes reydes desdits lieux , duqud règlement l'art. S9 ecft ainsi 
wnça : « Ordonnons à tous propriétaires , fenniers et détempteurs des 
» terres qui d^outissentsarlariYiëre de Lunain passant sur la sdgnéiirie 
a de Ghërey 9 de lui donner, dans le courant du mois, un lit dé dix 
a pieds de large et einq pieds de profondeur, dont moitié sera piiris' mr le 
• riverain d'^m cùté et'meftié sur le rlver^ de Tautre côté, à peine 
» de 10 fivres d'amende , et d'y être pourvu à leurs frais, a 

Par sa dëlibémtîon du iS décembre 1824, le conseil municipal 
répondit que le curage devait être fait de la manière indiquée par cet 
arrêt de règlement, d'autant plus qu'il avait toujours Mt loi dans le 
pays, et qu'A se trouvait maintenu par l'art. 4M du code péflùrir dans les 
matines qui n'ont pas été réglées par ce code; que le curage serait 
effectué et terminé dans les quatre mois qui suivraient la publication de 
l'arrêté à intervenir du préfet oedmuiant ledit curage^ ete«, ete. 
. Le 16 «iai.i927, parut Tarrêl^ du préSet qui a permis le eusage- et a 
autorisé le maine^à nommer un géomètre pour reconnaître la largeur 
actuelle du lit dans toute sa longueur sur le territoire de Chéroy; et 
dans le cas où la largeur de dix fûeds n'existerait pas., indiquer, par 
up trac^ , le terrain à occuper de droite et de gauche pour lui donner 
cette, lar^ur conformément à l'arrêté du règlement. 
^ Lorsque cette reconnaissance et ce tracé furent Êits, un grand 
jDOipbre d'habitants , sans attendre l'ordonnance de police. du maire, se 
sont mis à faire le curage chacun en droit de soi, sains aucune liaison 
jii intelligence ; les uns onit trop ou pa^ assez appr(^ndi le lit , les autres 
l'ont trop ou pas assez élargi, il en est résulté que la pente et la lar- 
geur indiquées par le géomètre n'ont pas été observées. 

Ce défaut d'ensemble auquel on n'a pu mettre fin qu'en faisant cess^ 
le travail , a donné lieu au conseil municipal de penser qu'il serait plus 
expédient, dans l'intérêt même des propriétaires, que le curage fOLt mis 
en adjudication et confié à un bon entrepreneur qui obs^verait les di- 
mensions prescrites , et qui demeurerait responsaUe de ses travaux. 
Beaucoup de propriétaires ont £dt une semblable demande, offiant de 
payer à l'eutrepreneur ce qui lui serait dû pour la portion de curage fût 
sur leur terrain. Il a été fait un devis montant à 7,582 fr. 94 c. Le con- 
seil municipal, par sa délibération du 13 mai 1838, en a demandé la 
mise en adjudication. Il a été dit que l'entrepreneur serait tenu d'occu- 
per, en Réduction de leur contingent, ceux qui ne pourraient le]solder en 
numéraire, et que le rôle des journées dues par chaque riverain serait 
recouvré comme en matière d'impôt. 
Sur cette demande, est intervenu le 38 octobre 1 836, un arrête du 



ètMiK»'lta6 'fe^coinmutfô de MMtaeber sevmt inritëe h se iréiiBàHi elle 
pofaà^ botither', àVec terre glsdse, 'D^ëllon» et^iès, 4es goulGrei qid 
absorbent l'eau du Lnnaiir.' Les habitants de Chémjr s'ëtaieiit' engagés h 
fti\iM^*pt)tif ce^'trft'^aux des journées* d'honraiesy deebeTanl et^de 
Vbit^t^^V cbacun diÉnS la prD{M)rtkm de ses -facuHési^ mais le dîreotôir^ 
^éà dîstrid de Sens, le 16' se^temi»re i'79l y eonsMérantrque la corvée 
iitkit' ^IMîe^ <{uer la mesure prefyosée en a^ait la resseesblance ,- et qu- elle 
ëtâft'ôbnttkireatfx! droits 'de ThoUime et du citoyen, n'fabmoldgiialiâg^ 
cette délibération du conseft général de la commune de Ghâr(^; Teebn*- 
ikais^stnt, toutefois,' l'utilité des travaux, il ordonna* qu'un devis ides 
kmvrages' fUt fait ^ur panrvenir à rendre à la rtvière le cours qu'elle 
avait aricAeihiémenti' 

Un de^s fUtdressé par M. Paulleau , ingénieur, le 9 mvrieir 179^. Le 
46 mai' suivant, les travaux furent mis en adju^cation au district de 
Sens, moyennant la somme de i,566 fr., avec une augmentation de 
BiS fr. 63' cent. ; total : 2,851 fr» 65 cent. , et il»fareât exécutés sous 
l^àdn^Atstration de M. Soufflet, premier maire dC' Montaeher , par le 
iioilimë <Ouiltenme Chauvet, terrassier à Saint^-yalénen ; msds ils n'ont 
pas siâ>sisté long-temps. 

' lus^'en f 616 , on ne s'ùcctrpa plus du ruisseau du Lunain. Ce fut en 
c^tte année que le conseil municipal de Chéroy , pria le préfet de nom. 
met un ingénieur pour viidter ce ruisseau, depuis sa naissance jusqu'à 
rendrott où il ^e perd sous terre, et présenter un devis des travaux à 
exécuter pour rétsd>}ir son cours , en indiquant la proportion dans lah 
quelle chaque commune riveraine intéressée devrait y contribuer. 
' L'iiigénieur fut nommé et le rufeseati visité, mais point de rapport : 
ri^ftgénieur a san» dtiute été persuadé' qu'il n'était "pas possible de fermer 
les gouffires d'une manière solide et durable, ou bi^i qiie la dépense à 
fidre 'était au-dessus dcfs forcés deë communes. ' 

Après avoir attendu huit ans , le conseil municipal prit, en 16t4', ime 
nôiiVelle délibération par laqudH^e il priât M. le préfet de commettre le 
voyer de l'arrondissement conducteur des travaux deâ' communes ,;'poiiT 
faire le rapport demandé. Le rapport eut lien le 28 octobre suil^nt: 
Fageat yoyer déclara qu'il y avait possibilité de rétablir le cours du 
ruisseau, mais qu'au préalable, il était nécessaire de procéder à un cu- 
rage général du lif dé la rivière, depuis sa sourcre* jusqu'à la limité de 
ISéîfae-etiMarne. Sur ce rapport ,' intervint un arrêté du préfet, du 30 
novembre 16^4, qui invitait le' conseil- municipal à s'expliquer sur te 
mode du curage qu'il convenait d'adopté , et à fixer l'époque à laquelle 
l'opération devrait être terminée. 

Il existait un arrêt de la cour de I^Iement de Paris, ettd^te du 26 
vaoût'iT62,' portant règlement de poKce pour les TÎllei^ de Chéroy et 



3» 

Vbiik, p&w le bourg de Flavy el ^ur les pdroisses -de Lity , Thentiry^ 
Ferrotes, etc., enregistré sans oppositioii aux greffes des prévôtés et 
châtelleaies royales desdits lieux , dnqud réglemeiit l'art. S9 eO, ainn 
conçu : c Ordonnons à tous propriétaires , fermieis et détempteurs des 
» terres qui fldboutissentsurlariYiëre de Lunain passant sur la seigneilrie 
a de Chëroy, de lui donner, dans le eourant du mois, un Ut de dix 
a pieds de laorge et einq pieds de profondeur, dont mmlié sera )Mris= sûr le 
• riverain d'un cùté et'meâié sur le rivera de l'autre côté, à peine 
» de 10 fivres d'amende , et d'y ^re pourvu à leurs frais, a 

Par sa délibémtîon du IS déeembre 1824, le conseil mumcipd 
répmidit que le curage devait être fait de la manière indiquée par cet 
aiTét de règlement, d'autant plus qu'il avait toujours fidt toi dans le 
pays, et qu'A se trouvait maintenu pâor l'art 484 du code péiâd- dans les 
matières qui n'ont paa été réglées par ce code; que le curage serait 
effectué et terminé dans les quatre mois qui suivraient la publication de 
l'arrêté à intervenir du préfet oedonoant ledit curage^ ete«, ete. 
' Le i6 mmiWIy parut l'arrélé du préfet qui a permis le eusage et a 
autorisé le maine.à nommer un géonaètre pour reconnaître -la laigeur 
actuelle du lit dans toute sa longueur sur le territoire de Ghéroy; et 
dans le cas où la largeur de dix pieds n'existerait pas, indiquer, par 
up traG0 , le terrain i occuper de droite et de gauche pour lui donner 
cette largeur conformément à l'arrêté du règlement. 
^ Lorsque cette reconnaissance et ce tracé furent &its, un grand 
iiombre d'habitants ) sans aittendre l'ordonnance de police. du maire, se 
sont mis è &ira le curage chacun en droit de soi., sans aucune liaison 
jii intelligence; les uns ont trop ou pa^ assez appr<^ndi le lit , les autres 
l'ont trop pu. pas assez élargi, il en est résulté que la pente et la lar- 
geur indiquées par le géomètre n'ont pas été observées. 

Ce défaut d'ensemble auquel on n'a pu mettre fin qu'en faisant cesser 
le travail , a donné lieu au conseil municipal de penser qu'il serait plus 
expédient, dans l'intérêt même des propriétaires, que le curage fût nus 
en adjudication et confié à un bon entrepreneur qui observerait les di- 
mensions prescrites , et qui demeurerait responsable de ses travaux. 
Beaucoup de propriétaires ont fadt une semblable demande ^ offrant de 
payer à l'eutrepreneur ce qui lui serait dû pour la portion de curage fiiit 
sur leur terrain. Il a été fait un devis montant à 7,S82 fr. 94 c. Le con- 
seil municipal, par sa délibération du 13 mai 1828, en a demandé la 
mise en adjudication. Il a été dit que l'entrepreneur serait tenu d'occu* 
per, en (}éduction de leur contingent, ceux qui ne pourraient le*solder en 
numéraire, et que le rôle des journées dues par chaque riverain serait 
recouvré comme en matière d'impôt. 
Sur cette demande, est intervenu le 28 octobre 1 826, un ^arrêté du 



39 
W^ gui, m:^t^ M con^a * ^leitj^qiwr ?iw dix(3iii3ei$ qlmrf^iifHm 

coQt^aueë daofi ce même arrêté, et notamment s'il y avait n^œ^^it^ 
fiit^ql;^. da faife. U.ç^^^e. I^.p^seil ,a démontré , .parsâ^ délib^r^tioii 
4u,^$}.ja^,4^9.9> q^e lie. cubage, serait trë&-utile sur le t0mtoirç 4<^. 
ÇlxéçQ^^. lors iiiême qu'il n'aurail; pas lieu sur les communes de Mpa^ 
tacW e^tde,la.Be^iolç; qu'il est efTeotué en très^ande partie sur }e$ 
çommjii^sdi^ jQpui^tpia.et de VlUeneuvc^la-Dondagre; que la nécessiti^ 
4u,cjfry»ge. sur Ch^roy.,^taitd'a|itan)t plus urgente, que TencombreinenA 
du Ut par lequel J^ .eaux pluviales devraîeiM; s'écouler, les re^itQ sui: 
les fonds voisins, et que ces eaux causent, dans les temps d'hiy^^ 4^^ 
dév^t^itionsenent^nant avec elles les terres végétales (9t les seinences. 
En conséquence, il a insisté pour que le préfet voulût bien, en conformité 
de l^.l^i dyi ii4.floré^ ^n xi, recourir à l'autorité royale pour, en vertu 
d'un règlement d'administration publique , . faire faire le curage de la 
manière indjiquée par la délibératipn du conseil du 12 mai 1828. 

Le préfet obtempéra au Vœu éa conseil municipal , et envoya toutes 
les pièces avec son avis favorable au ministre de l'intérîevr pour obtC'^ 
air Terdonnance royale qui devait autoriser ks travaux* 

Les mois et les années se sont écoolés sans qu'il ait ét^ obtenu une 
solution définitive. . , . 

Depuis la révolution de juillet 1830, le conseil général de l'Yonne, 
renouvelé par la voie de l'élection, a' senti Fimpottance de l'opération; 
il a reconnu combien Fabsence de ce ruisseau qui coiile sôus terre fai- 
sait défaut au canton et à là conïmune de Ghérôy , qu'il fertilisait autre* 
fois avec tant d* avantage ; aussi s'est-il empresîsé , dans ses sessions de 
Ï83S,' 1834? et 1 83 B, d'appeler toute l'attention de l'administration stJir 
îâ nécessité de faire visiter par un ingénieur le cours du ruisseaul 

Dans la session de 4 836, M. le préfet annonça au conseil général, 
qu'après iine instruction préalable, il avait pris, en 1835, un arrélé 
prescrivant les mesures nécessaires pour parvenir au curage du Lunain 
et le comblement de ses gouffres ; qu'un architecte avait été chargé de 
diriger ce travail y qu'il s'était occupé de la reconnaissance du cours du 
ruisseau et s'était convaincu qu'il avait à opérer sur une étendue de seize 
à vingt mille mètres. II a demandé qu'une somme, de 1,000 £r. lui fût 
assurée par les communes avant de commencer son travail ; mais qu^, 
jusqu'à ce jour, les conseils municipaux, ou s'étaient refusés à cette de- 
mande , ou avaient gardé le silence. En sorte que cette opération si 
importante, dit M. le préfet, surtout pour les communes qui bordent 
le ruisseau, se trouve entravée par leur incurie ou ioriéine par leur niaû- 
vaise volonté, et M. le préfet ajoute qu'il attend de nouvelles commu- 
nications de M. le sous-préfet de Sens, mais que si les communes rive- 



raines iûtéressdes ne veulent pas de l'opération, il sera impossible de là 
i^aliser. 

Ce rapport de M. le préfet fit connaître an conseil municipal dé 
Chéroy qu'il ne devait plus compter que sur ses propres ressotrtt^es pour 
satisfaire au vœu des habitants. C'est pourquoi il vient de prendre, dans 
sa session de mai 1839, une délibération par laquelle il a affecté une 
somme de 1 ,500 francs aux frais de plan , devis et travaux préliminiàires 
de cette grande opération, et a annoncé l'intention d'accorder, dans les 
années suivantes, les allocations nécessaires pour la continuer et Famé» 
ner à bonne fin. 

Puissent ces heureuses dispositions être couronnées d'un succès com- 
plet ! 

Tous ces détails dans lesquels ont vient d'entrer relativement au 
ruisseau du Lunain paraîtront oiseux à bien des lecteurs , mais les ha- 
bitants du canton de Chéroy y trouveront sans doute quelqu'intérét : 
beaucoup d'entre eux ont accusé à cet égard de négligence et d'incurie 
l'administration municipale et l'administration départementale; ils y 
trouveront la preuve qu'un zèle soutenu par l'amour du bien public m 
toujours guidé l'autorité , et qu'on ne doit attribuer qu'à des circons- 
tances fortuites ou étrangères le retard de dix années qui se sont écou- 
lées de 1829 à 1839. 

Le cours du Lunain, bien rétabli, contribuerait aussi à améliorer la 
santé des habitants qui occupent les parties marécageuses du canton 
par les plantations qui se feraient sur ses bords. Les vents qui agiteraient 
ces plantations dégageraient l'air des gaz délétères qui , dans les com« 
munes de Courtoin, Domats, La BeUiole, s'échappent d'une infinité de 
substances végétales et animales en décomposition. Les habitants de ces 
villages sont généralement de petite taille « malsains de corps, d'un teint 
livide, et ont le ventre tendu; on y voit peu de vieillards, tandis qu'à 
Chéroy et dans les autres communes du canton où Tair est pur et vif, les 
hommes sont robustes et bien constitués, et Ton y trouve facilement des 
octogénaires. 

Une autre cause d'insalubrité dont ces malheureuses communes sont 
frappées réside dans la mauvaise construction des maisons ; elles sont 
toutes très-basses et ne reçoivent d'air que par la porte; s'il y a une 
petite fenêtre, elle est insufSsante pour éclairer la chambre, et ne sert 
qu'à faire reconnaître l'obscurité qui y règne. On y marche sur la terre 
toute nue, tout au plus si le foyer est carrelé ; le sol de l'habitation est 
sans cesse mouillé par les porcs et les volailles qui viennent y prendre 
leur nourriture journalière. Les lits sont toujours établis dans les ren- 
fpQcements les moins aérés , l'air vital a peine à y pénétrer et à y circu- 
ler;' la maison a à sa droite une écurie, et à sa gauche une étable on une 



cçmy 4evaot la maisoOi est toiijoa£9 pleiae de fUmtera, lea^ 
pailles s'y dissolvent dans ded trous remplis d'eau noire et corro^]tJ|i^6*^ 
de.lfiq3udl9 se dégagient de» miasmes qui ricient Tair et portent^ daps 
Yétfi ^i dans Tantomne, la fièvre et la maladie dans ces triste^ babîtati9ns*^, 
sSmr presffiiÀ tous les points du canton, s^uf les communes qui vien-. 
nent d'^tve désignées) Fair atmosphérique est salubre, et, quoique U 
température. soit généralement douce et les variations barpmétriques 
aseez Jmisques, le terme-moyen de la température est, pour Thiver^ de 
cinq- à- six degrés au-dessous de zéro, thermomètre de Réaiimùr, et de 
-vin^ à vingt^cinq degrés au-dessus de zéro pendant Tété. - 
• Les vents qui régnent le plus communément dans le canton sont, pen- 
dant le printemps et l'automne, le sud-ouest, pendant Tété, le sud^st et 
le.«iid, et pendant l'hiver, le nord-est et le bord-ouest. 

•Les; orages y sont peu fréquents, mais les pluies y sont abondantes 
quand le vent se tient au sud-ouest : cependant, en 1829, trois orages 
presque sucbessifs et à peu d'intervalle Tuh de l'autre, les S5 juin, t8 et 
S^ juillet,' vinrent jeter la ruiné et la désolation dans la plus grande^ 
partie, des communes du canton* Une grande quantité de récentes sur. 
pied fut inondée, et une autre partie détruite par la grêle ^ des gréions 
pesant une demi-livre. Des toitures, des cheminées furent renversées^ 
des vitres en grand nombre brisées, des arbres, des diônes séculaires 
déracinés-, et la jDlèche du clocher de Chéroy endommagée par la foudre. 
.. La végétatioa spontanée est très-abondante dans le canton; on y 
tromye^ à peu d'exceptions près, toutes les plantes qui croissent aux en^ 
vûrofts de Paris. ' 

Il n'y a pas d'animaux particuliers au canton; ceux que nous y voyons 
se rencontrent dans le département. Parmi les oiseaux, on remarque la 
racanette, la poule d'eau, l'oie sauvage, le canard sauvage. Ils y sont 
en grande abondance à Domats et dans les autres lieux d'étangs et de 
HHarécage, ainsi que le lézard et la couleuvre; le poisson des étangs con- 
siste surtout en tanches, carpes, brochets, anguilles et écrevisses. 

Le règne minéral n'offre rien d'intéressant pour l'histoire naturelle^ 
quelques grès, peu de pierres calcaires, mais beaucoup de marne d^ns 
lafueUe on trouve du silex, sont les seules substances nùnérales qui se 
renfcontrent communément, mais en peu d'endroits. On trouve* sur 
quelques points du canton quelques fossiles comme otiriniw, etc. On à 
trouvé , sur le territoire de Chéroy, en l'année 1^289 au lieu dit les Gd^ 
loiseSj ^ans la tranchée que Ton pratiquait pour ouvrir la route départé;- 
mentale n<> i^' de Sens à Nemours , un couteau de sacrifice en silex asse^ 
J)âen conservé ; on dit qu'il est déposé dans le cabinet de M. Rétif, doc^ 
teuv en chirurgie , à Sens. -^ 

.. :,I^ canton est trarversé, de Test ft Touest, ps^ la route départeo^i^ntalé 



de poste aux lettres et deux dilifonees pour, les véytgeuBS^ pavtantio» 
las jojENW, Tune de 6«^ pour Meiaoitf&» et l'oiilre de NBUtnrfr^p^nr 

SeUÇ* ' . t'i; II. .; i. 

. , Uue autre route départemeuitale s'établit actueikaieDl dam^lejcaMoD. 
C'est celle de Pont-sur- Yonne k Chéroy, classa pan ordonnance^ Bograk 
du 7 juin 1835; elle. avait, sous le ,n^ 49, la déttOoiinaÉionds' route nie 
Pont-sur-Yonne à Chéroy; on y travaille sans ralâche depuis le nms ds 
janvier 1839, Elle devra être terminée, saufles.tmiraux d'art, dans le 
délai de deux années. Par u|ie. ordonnance. royale du 28 noviembre 1837^ 
cette roule se trouve réunie soiks un même nnnimio à la route départe- 
mentale bP % de Pottt^sixr-Yoniie à Bray, qm pmndira désormais* la démo*' 
mination de route n» â de Chéroy à Bray-sur-Seine par Bolhat^ Brannay 
et Pontrsnr-Yonne, et le n9 td est supprimé du tableau de» raiAes 
départementales de r Yonne. 

Enfin, une tr<»sième route départementale doit venir UmiH travenser 
le canton de Chéroy, c'est celle de Courtenay (Loiret) à yilleReiive*la>» 
Guyard, par Montacher, Chéroy etYallery. Les vodux du pays appeil^t 
avec une vive instance la confection de cette route que suit depuis long- 
temps le commerce de bestiaux. Le conseil ^néral en a reconnu l'utilité; 
cette voie de communication n'est» en effet, au moyen du chemin classé 
dans le département du Loiret entre Courtenay «t Dicy, que le prolon- 
gement de la route départementale de Cpurson à Dicy , et méritera plus 
tard de prendre le nom de route de Courson à Yilleneuve-la-Guyard; 
elle borde ainsi le département dans toute sa longueur à l'ouest, et met 
ei^ communication la Puysaie, la vallée d'Ouanne et le Gâtinais. Déter- 
miné par ces moti&, le conseil général de l'Yonne en a demandé le clas- 
sement dans sa session de l'année 1838. 

Jusqu'à ce qu'il ait été obtenu, les travaux des communes doivent 
continuer sur ce chemin déjà; ouvert à Chéroy, à Montacher et dans 
plusieurs points de sa direction sur Courtenay. 

n existe dans le canton de Chéroy des v^estîges de deux voies romaines. 
.{.La première voie romaime deS^^is à Orléans par VeUmno Dwiuf» 
Itlw9es»en GatincHs) passait par.B!up^Cpv.vert, YiUeroy, SeântrYalérien, 
Montacher, Yillegar4in ^oJouy, Branlçs^ le moaUn Gouleau, Y9rd^^U]» 
le^poatde Dordâves siw la rivière du Loing» la Ch$ipelleBezacd,Tla (iirang^^) 
llaigi^te,.Moncheny, Beaiuiie lasBoland^^ Chém^^nn, et d^siÀ §ih ^ 
rpndait à Âdéans ,,le Geméum 4^s Commentaires, de Césaiit , • 
M^C^tlie ohaussée^ dit BeUoy, est ouverte 4ans la. forêt d'OrléanaSi^lte 
e$t /appelée dans>l6.p9^4^^tiim 4p C^or ou cheqûo haut. On en cemarqu^ 
des vestiges dans cette forêt et près de Beaune^Vesp^ce d^eftvinm.^aatrp 
lieues; on en reconnaît encore de belles pa]:ties depuis Montacber Ju^ 




. •« 



4S 

-<^. Elle est traoëe dans Ie« bdies cartes de Cassim , dbang lai 
•'•tes de Belley et de d'Ânville. 

'^ bien conservées de cette voiie romaiiie <}ue Ton rencontre 
r sont au haut du village, vis-à-vis les maisons de MM. Let-^ 
•M?ard; elles y sont ttès*apparentes et seniblent tin mastic 
. • résidn de forges et de ehàux: 

lie voie romaine de Sens à Orléans par Aquaseg^w {Femères) 
. même de Sens à Jéay, pasmit ensuite dans le Bignon, Chevrf 
mon, Pers, Ferrières, Suiy au Bois {fm* indiqué dans les 
Hanville), et Orléans; ce lieu, dit fineij répond au village de 
iîs , près de B^egarde en Gàtinais qui se trouve à la distance 
>ans dans la direction de cette dernière ville à Aqum êege$i<$ 

ilationdu canton de Chéroy, est d'environ huit mille individus, 
•hef-lieu est environ de mille, 
-rite ville de Cbéroy comporte seule un huitième de la population 

nie. • • . » ... . ■ ■ .. 

NOTICE SUR GHEROT* 

a toujours été répute vîHe ; les anciens titres dùpays le cous- 

Vosgien , dans les différentes éditions de son dictionnaire lu î 

'^tte qualification , et le iRoi Louis XVI, dans les lettres-patentes 

mna à Versailles le 26 février 1779, pour la réunion de la pré- 

oyale dé Lorrez à celle de Chéroy, lui attribua également cette 

'Vation. 

ns donnerons cî-après un extrait de ces lettres-patentés. 

» petite ville de Chéroy est située au milieu des terres sur une élé- 

'^n , à la rive gauche de la petite rivière de Limain , à six lienes de 

et de Nemours, à sept lieues de Montargis, à quatre lieues de 

•rtenay, à huit lieues de Fontainebleau, à cinq lieues de Montereau, 

•ï quatre lieues de Villeneuve-la-Guy ard et Pont-sur- Yonne. 

< Brigade de gmdatmerù» 

S<ni'elaigneroent de tocites ces villes ^ riBoq^ortance de ses mar- 
iés vendirent nécessaire la <^éation d'une brigadetde gendarmerteç^llê 
vit flWUieitée par M. SMnmn-^M-Birom j alors proeurenr du roi près là 
iirévûlé royale de Chéroy , chargé de là police , qui en exposa le lN»0in 
à cause' du grand nombre de ^ns saas ave» qui , sous le prétext^^ d^ 
venir aux marchés , détroussaient les passants sur les routcfs €ft commet* 
laieiltdes vols et des désordres dans le pays; on n'obtint, M tV90, ^U^iine 
demi-brigade f de maréchaussée; elle fut complétée en 1791, iDUS^di» 
rfôKédutiott de la hn rendue sur Torganisation de la gendarmerie vsdSié^ 



46 

parce que le Hea ou fiont les liabitatioiia actneHe» et timt le territoire 
étaient couYerts de forêts où régnait prindiialement le châtâô^imr. Sa^s 
Bons arrêter sot des hkg incertains, nous dirons que l'église pàroiséiâje 
sous l'ib vocation de la Sainte Vierge (l'Assomptioik), en latin BetOa Maria 
de Carrii ou de ChereyOy a été desservie dé temps immémorial par des 
chanoines réguliers dé l'ordre de Saint-Augustin. L'ardievéque de Sens , 
comme abbé de Saint-Jean , était le collatenr de ce prieuré-eore, ^ui 
était sujet à vicaire, etqoi, dans les derniers tempri, valait 2,000 fiÂuàcs. 
Le dernier titulaire a été M. Pitois, mort en iê^W^ et qiâ nommé en 
I75S, a édifié, dit M. Tarbé dans ses notes historiques , sapaioùise 
pendant plus d'un demi-siède par des vertus vraiment apostoliques* 

Ce prieuré dépendait encore de l'arcfaidîaccmné de Sens ^ du é^yemé 
de Marolles , et de la conférence de Yallery. 

Anciemie prétôté royale. 

Cbéroy était une des cinq prév(ytés royales qui, avec Pont-sur- Yonne, 
Lorrez-le-Bocage, Château-Landon et Youlx, composaient anciennement 
le baillage de Nemours. La prévôté de Lorrez fut réunie à celle de 
Cbéroy par lettre&patentes du â6 février 1779, déjà ci-dessus relatées. 
« On voit dans ces lettres-patentes que Mgr. le duc d'Orléans a exposé 
au Roi que du bailliage de Nemours faisant partie de son apanage, la 
prévôté de Lorrez-le^Bocage dont les appellations ressortissaient au 
bailliage de Nemours s'est trouvée dépourvue déjuge et dofficiers 4e 
justice par le décès des titulaires, qu'il ne s'est présenté aucun sujet 
pour se faire pourvoir desdits offices; qu'il a &it choix d'un sujet ca- 
pable d'administrer la justice, sur la tète duquel il a réuni le titre de 
prévôt de Cbéroy et 4e Lqrrez , dans l'espérance qu'il plairait à S. M. 
d'autoriser le pourvu de ces deux offices à exercer ses fonctions poqr 
lesdîtefl justice» d^uaus la viUe de Chémy^ où il se tient un fort marciié 
el où il y a ua auditwe etdes prisons en bon état. Que d'ailleurs, 
les parties' étant assurées de trouver dam la vUk de Chéroy des prati-* 
. deas pour la défense de leurs causes et des juges pour les juger, ne 
seront plus exposées aux mêmes inconvénients qu'elles ont éprouvés 
par le défaut déjuges et de praticiens dans les prévôtés où elles étaient 
ji obligées de porter leurs causes. » 

Ces prévôtés étaient^rég^ par la coutume de Lorriâ-Montargîs et 
furent distraites de l'ancien ressort du bailliage de Sens en l'année 1404, 
lorsque Charles YI , voulant dédommager le Roi de Navarre des préten- 
tions qu'il avait sur la Champagne , hii dxHMia Nemours qu'il exigea en 
dvihé'et qu'il composa de plusieuirs terres du GâtînaÎB^ ' • 

CIMrey dépendait de la' générdité de Paris, delà sdbdélégatiehk éâ. 
<BeelM»d»Wqina<gsetda grenier à sel de Mônteteau. '- 



4M «7 m 



. jL|^ ch^pél)e,4? Saint;Marc.,^Qciçane léproserie ^4^, Qhérpyf i 
l'Hô.iol-Çfep de Poot-5ur-YQnnp,jpar arrô(Q du cpi^seil ea.i6d^; 



» a 



fwtunijelf 

Qe fçette léproserie ponsistenten 24 arpepts, ,^voir ; 16 a^rpents lieu di|t 
la M^adrerie ét,,8 arpents lieu dit le Pote^u,<et soi^lI afferai^es.par bail 
emph,^ théotique de 17 Si à Clfiude Guillajgume^ dit Cajzjucan.^.i raisou do 
â 5 sol^^Va^ippe^^ojenn^l^ soiQme.de 50 livres. , . , ,. ,. ,; : 

'*<- i. • ' CMlM» OM Jtoi àê Véjti^e et du domaù^ â$ Ckëtof^ «v 

E'é^ïseèt le 'domaine de Chéroy avaient été accordés au monastère de 
Saint-Jean-lez-Sens par Henri Sanglier, soixante-unième archevêque de 
crttë^vîHe,' Tan l*i32 : mais Gilbert, troisième abbè. de ce monastère, 
embarrassé de cette possession et voyant cette ville affligée par les courses 
des ennemis du royaume, la céda, de Faveude son chapitre, au roi Louis 
VII et se réserva Téglise, les dixmes , les prés et l'usage de la forêt, sur 
cpioî le Prince donna , en Tannée 1188, une charte datée de Systigiaciy 
lieu que nous ne connaissons point. 

La' charte de la concession du doma.ine de Chéroy pour la moitié faite 
à touis y II, pour en jouir en tout revenu in qutbus cumque redditibtis^ ^st 
rapportée tout entière dans Thistoire du Gâtinais. 

•î J u • » Taœefeifercepiums. 

Le roi, et ensuite les princes apanagistes s'emparèrent successivement 

des parties domaniales dé la ville de Chéroy, des octrois , des taxes à 

^ l'entrée sur les boissons et les bestiaux, et d'un droit de langueyage sur les 

porcs.' 



Sévoîie des habitants. 



t. 



Les habitants s'étant révoltés Qontre dres perceptions qui ne tournaient 
pluç. ai leur profit, l^duches^e de Neobours, pour les iAdemniser, s'engagea 
à lifûre p^er . annuellement par ses fermiers à la. ville de Chéroy, une 
soiixim^,de 800 livres, aunsi qu'il, ^petrt de la. lettre àQuX, je trao^ris ici la 
cc^pfe littérale :. , .. . 

* ' Lettre d*Anne de Lorraine, duchesse de Nemours , aux habitants. 

a Àjifos jcl)ers»et^n-ain^, Ifs of]gç9b^s ^ habUaats de la ville de Chéroy. 

j» A Chéroy , . \ 

.^ ., A I^^ duchesse ^ Genevois^ de. Nemours et d'Auioale» 
. ii>i;..- M?. Che^jrt-hienfWié^,. ..■•-.. 

B Les fermiersrgéa^aiiix du.dro^t de pied. fourché , nous. s«»t vdoitf 
.»iJ|,rg{Lygr^a]]£lff^vaBt quQ-de pi^é^eqieir^ai^cpnseil du «Baî, les pvoflès- 
j» verbaux dei» reA»' et reb^lio^ ,qiifl vpi)s téfwigpM. wuMr.-jGw0 





^ 48 M» 

» contre' les commandements de S. M. , et en même temps sont yern 
» aucuns des habitants de Chéroy qui nous ont fait entendre leurs 
» sons particulières et les vôtres; pour obvier à tous le&^ibcoDYëiiieni 
» qui pourraient arriver pour le refus et pour vous dédommager 
» quelque chose, lesdits fermiers se sont obligés à nous, de vous don — ^^ 
» ner par chacun an la somme de cinq cents livres^ pour employer a 
» réparations des ponts , portes et murailles de la ville de Chéroy e*^ 
» autres dépenses communes, et qu'à l'avenir ils ne pourront &ire an^ 
» cuns sous-baux ni ferme particulière dudit Chéroy qu'aux condition^ 
» de vous payer lesdits 500 fr. C'est pourquoi satisfaisant de leur pa^ 
» nous vous faisons commandement d'obéir, et de laisser exécuter le^^^ 
» volontés de S. M. aân que demeurant dans le devoir vous n'eacourie»..;^ 
» pas ses indignations; ce que nous nous promettons que ferez. 

» Priant Dieu vous tenir en sa garde. 

D A Paris, le dixième jour de mai 1636. 

» Signé Anne de Lorraine. 
Plus bas, » Maillard » avec paraphe. 

Tous les habitants plièrent sous la volonté de la Princesse , moyennant 
la condition d'indemnité. Mais quelques années plus tard, le 1 1 septembre 
1641 , un mercredi, M. de Montescot, maître des requêtes et intendant 
de justice de la généralité de Paris voulant établir encore un droit de 
subvention à Chéroy, les habitants , excités par le sieur Christophe 
Brechemier , lieutenant de Chéroy , se soulevèrent contre l'intendant ; 
une rixe s'éleva entre les habitants et les personnes de la suite de H. de 
Montescot ; dans cette lutte , l'épouse de Jacques Chinon , procureur 
(fille Jacqueline Hardy), fut tuée d'un coup de pistolet par un nommé 
Julien, chevalier du guet de la ville de Sens; le sieur Brechemier, comme 
principal moteur de cette sédition , fut , à la requête de M. de Montescot, 
fait prisonnier par ce même Julien, chevalier du guet, et condamné à 
être pendu et étranglé ; M. de la Marguillière , alors prieur et curé de 
Chéroy, sollicita et obtint sa grâce. Ce même prieur, muni des pou- 
voirs des habitants de Chéroy, alla trouver M"« de Bouthillier, sur- 
intendante des finances de France, en son château de Ca. . . ., pour, 
d'accord avec le lieulenant et cette dame, faire une transaction entre les 
habitants et les partisans de la subvention. Christophe Brechemier 
décéda à Chéroy le 6 décembre 1651, et fut inhumé dans la nef de 
l'église. 

La ville de Chéroy est demeurée chargée de ces droits d'octroi lan- 
gueyage et autres jusqu'au décret de l'Assemblée nationale qui en a pro- 
noncé la suppression; elle ne recevait plus, depuis longues années, 
l'indemnité promise par Anne de Lorraine : cette indemnité n*avait été 
qu'un leurre pour calmer les habitants dans les premiers temps d'irri- 






4N49 t^ 

I ( ion. Ils étaient donc obligés de se cotiser annueUement pour subvenir 
iiix dcpenses de la communauté. Mais , en 1791, ils obtinrent la per- 
mission de remplacer les anciens octrois au profit de la ville par une 
perception de droit de place sur les marchés et de mesurage des grains , 
laquelle produit actuellement, à la ville, 4,360 fr. par an. 

Ancienne seigneurie. 

La seigneurie de Chéroy appartenait pour moitié au Roi en nue pro- 
priété , et à M. le duc d'Orléans, prince du sang royal, enasu fruit, comme 
apanagiste, par suite de la cession faite à Louis YII. 

L'autre moitié appartenait à l'archevêque de Sens comme abbé de 
âaint-Jean au moyen de la réserve faite par Gilbert , troisième abbé , de 
l'église, dés dîmes, des prés et de* l'usage de la forêt; le prieur curé 
de Cbéroy exerçait les droits de l'archevêque de Sens. 

Ainsi, les h abitants de Chéroy étaient sous l'influence de deux s eigneurs; 
le duc d'Orléans seigneur apanagiste , d'une part, et le prieur de Chéroy 
comme représentant l'archevêque de Sens , d'autre part. On a vu ce 
qu'ils ont eu à souffrir à raison des droits et taxes qui leur ont été impo- 
sés comme ville et châtellenie royale, et combien ce titre de ville, qu'on 
leur a donné en tout temps, leur a été onéreux. (1) 

On remarque à l'extrémité et au nord-ouest de Chéroy, un bâtiment 
vaste et élevé qui, par sa construction, a la forme extérieure d'une éf^lise. 
La tra^^on rapporte que ce bâtiment est le reste d'un ancien couvent 
d'hommes ; la rue qui y conduit se nomme Iskmedes Pères., Toutes les 
recherches qui ont élé &ites à ce sujet sont restées infructueuses. Avant 
la révolution de 1789, il était désigné sous le nom de fief delà grande 
mcMon. D était comp<^ d'une prison et d'un auditoire dont il est ques- 
tion dans les lettres-patentes de 1779, ci-dessus relatées, d'une grange 
où les deux seigneurs resserraient et partageaient le produit du champart 
qui leur appartenait en commun, et qu'ils prélevaient k\ei onzième gerbe, 
et enfin d'un logement pour le geôlier. 

Ce bâtiment appartient en entier aujourd'hui à la ville de Chéroy, la 
municipalité en a acheté moitié de M. de Loménie, ancien évéque de 
Sens, par acte passé devant Chandenier, notaire à Sens, le 4 juin 1793, 
ratifié par une loi du 7 avril 1806; et Tautre moitié devenue propriété 
nationale lui a été abandonnée en vertu du décret impérial du 9 avril 
1811 , par arrêté de M. le préfet de l'Youedu 5 juin suivant. 



(i) Â ce titre ëtaieot attaehés des francliîses et des privilèges précieux pour les 

Habitants. 

(Vête des Editeurs) 

D 



50 

Quelques parties de ce bâtiment sont affermées et. entrent dans les 
reyenus de la ville» 

Indépendamment du ehampart commim entre les deux seigneurs, le 
prieur avait , le droit de dime à la vingP^Mtquième gerbe sur tous 
grains, légumes sees, agneaux, et sur le vin, et M. lé duc d'Orléans 
avait le droit de four banal: les habitants qui relevaient de cette 
seigneurie étaient obligés d'y cuire leur pain moyennant trois sols par 
bjchet de quarante livres , tandis que les habitants de la seigneurie du 
prieuré jouissaient du droit d'avoir des fours chez eux. 

La seigneurie du prieuré commençait à la maison du sieur Vincent 
Guillaumet, suivait la grande rue, puis tournait dans la rue du Beurre 
et se terminait à la maison de la veuve Beaujeu. Elle reprenait à 
Tauberge de la Croix-Blanche au coin de la rue du Prieuré, avec la rue 
Chaude et toutes celles qui suivent en remontant au presbytère , et qui 
se continuent jusqu'à Tabside de réglise.Le reste de la ville appartenait à 
Tapanage du duc d'Orléans, excepté les maisons occupées par les sieurs 
JDauge et Ardilly qui relevaient cte l'abbaye de YiUechasson. 

Culte. 

L'église de Chéroy est une des plus anciennes du diocèse de Sens , les 
énormes piliers butants qui la soutiennent tant en dehors qu'en dedans, 
attestent cette ancienneté. On croit même que déjà elle existait au 
n^ siècle au milieu de la ferét de Chereyo. M. Pitois, dernier prieur, dont 
nous avons déjà parlé , a toujours pensé que cette église avait été bâtie 
sur les débris d'un ancien temple dédié à Diane chasseresse, parce qu'il 
exkte, disait^l, dans le caveau creusé sous le sanctuaire pour la sépul- 
ture dès prieurs-curés , sur quelques pierres des murs, des tracer , mais 
imparfaites eu à àeoA effacées par la vétusté , d'une femme tenant un arc 
bandé; sur une autre pierre^ on voyait encore un reste de tête de femme 
4ont le front était orné de bois de cerf. Cette opinion se corrobore encore 
par la tradition et la charte de 1155 , qui place Chéroy proche la forêt 
ou dans la forêt , et tout le monde sait que c'était principalement dans 
les bois que le culte de Diane était en honneur. 

M. Midiel«-François de Sainxe d'Orme ville (prédécesseur de Ijl. Pitois) , 
mort le 7 octobre 1755^ est le dernier prieur qui ait été inhumé dans le 
*caveau de r^li^e.. 

L'églisG'de Chéroy n'offre rien de particulier dans sa eonstraetion» elle 
est composée d'un cœur, d'une nef et d'un bas-côté. Le grand tableau 
au-dessus du maître-autel représentant V Assomption est estimé des con- 
naisseurs. Le chœur vient d'être entouré d'une belle grille en fer. 11 y a 
une chapelle dédiée à sainte Anne ^ dans le bas-côté , et dans la nef deux 



^ 51 I» 

anf els latéraux dëdiës Fan à saint Jean décollé, l'autre à saint Eloi; cet 
deux petits autels ont été confectionnés arec des boiseries de l'ancienne 
chapelle archiépiscopale de Noslon, près Sens, qui a été détruite en 
1791. Les sculptures qui subsistent sur ces boiseries ^nt remarquables 
par l'exactitude , l'élégance et la perfection des dessins. On voit surtout 
tin encensoir sculpté avec tant de bonheur qu'on le croirait détaché des 
boiseries. 

Les voûtes du chœur sont en pierres de taille avec arceaux croisés 
d'ogives. Celles déjia. nef sont en carrés de sapin. 

Le clocher est composé d'une belle tour quadrangulaire surmontiéé . 
d'une flèche élégante couverte en ardoise. C'est M. Sainxe d'OrmevîUe, 
prieur déjà nommé, qui fit faire cette flèche, et réparer la nef de la cha- 
peUe sainte Anne et le bas-côté de l'église. Avant , il n'y avait pas de 
flèche, c'était un pavillon qui avait été endommagé par le tonnerre, on 
en voit encore des traces dans la tour. 

Des deux cloches qui demeuraient de temps immémorial dans ce 
clocher, l'une a été envoyée à Paris en 1793, sur la demande de la 
Convention nationale, pour être convertie en canon et servir en cette 
qualité dans les armées de la république; Tautre, restée seule au clocher 
et honorée du nom de cloche civique, était obligée de faire la besogne de 
sa sœur et la sienne. Elle en fut si fatiguée qu'à la fin elle se cassa. Ce 
malheur arriva en 1830, Le conseil municipal la fit refondre et y en 
ajouta une seconde en 1^1. 

Droit dupriiur de Chénjy iur Jtmy» 

Le prieur de Ghéroy a joui jusqu'à la révolution d'un droit fort avan- 
tageux. Comité curé primitif de la paroisse de Jouy, il allait tous les 
ans à Jouy le jour de la fête patronale [saint Etienne, 3 août), célébrer 
l'office divin. Le curé de Jouy était obligé de le recevoir, de le traiter 
convenablement , de lui remettre pour ce jour-là les clefs de l'égUse et 
de lui laisser prendre la première place du chœur. 

Le curé de Jouy était obligé de lui livrer annuellement rendus et 
conduits à Chéroy, trente-deux bîcbets de froment et seize bichets . 
d'avoine, mesure de Chéroy, et de lui payer aussi ànnuell^nent la 
somme de 1 80 livres en argent. 

^ Cette redevance était le prix du consentement doçné par le prieur à 
la distraction du prieuré de Chéroy de la succursale de Jouy et à l'érec- 
tion en cure de cette desserte sur laquelle il avait réservé son droit 
seulement pour le jour de la fête patronale. 

Plusieurs fois les curés de Jouy ont cherché à se soustraire à ces obli- 
gationsw MM. de La Martillière, prieur de Chéroy, et Lé Page, curé de 



52 

Jouy, ont fait souvent retentir le Parlement de Paris de leurs querelles 
à ce sujet; trois arrêts du 4 août 1571, 23 janvier 1580 et du 25 avril 
1631, sont venus confirmer le droit et la possession des prieurs de 
Chéroy. 

Fief de Paby« 

Le fief de Palsj-les-PUoneaux sur la commune de Jouy dépendait de 
la seigneurie de Chéroy : c'est sav ce fief c[u'ëtaiient situés vingt-quatre 
arpents de terre appartenant à FH^tel-Dieu de Pontnsur-Tonne, sur les- 
quds existait Tancienne chapelle de Saint-Marc , actuellement démolie , 
et dont remplacement est marqué par une croix de fer; en 1 81 7, le sieur 
Guillaume, faisant remuer des matériaux de cette chapetfe, y trouva 
diverses pièces de monnaies de cuivre et d'argent, telles que des pièces 
de 6 liards et des écus de 3 livres des pièces de 24 sols et de 12 sols des 
règnes de Louis XII, Louis XIII et Louis XIY. 

La ville de Chéroy est bien bâtie, ses quatre rues principales et ses 
places publiques sont larges , régulières et suffisamment spacieuses pour 
la tenue des marchés. 

Chéroy a toujours été un gîte d'étapes, les maisons ont été numérotées 
en 1814 , et des plaques indicatives du nom des rues , ont été placées au 
coin de chacune d'elles. 

La ville est privée d'eau courante ; le ruisseau du Lunain, qui devrait 
baigner pour ainsi dire ses murs et dont les eaux passent sous terre, est 
un objet de privations continuelles; il y a deux grandes mares d^eau 
stagnantes pour l'abreuvage des bestiaux et cinq puits pour les besoins 
journaliers des habitants. Ces puits, dont l'orifice et le diamètre est très 
large, ont une profondeur d'environ quarante mètres. Les eaux de quatre 
de ces puits sont dures, mal digestives et chargées continuellement d'une 
teinte blanchâtre dont il faut se débarrasser parle filtre, si l'on veut en 
boire habituellement. 

Les eaux du puits de la rue Chaude sont préférables, elles sont plus 
douces et plus limpides, cuisent mieux les légumes secs et dissolvent 
parfaitement le savon. Les sources de ce puits sont en rapport avec les 
eaux souterraines du Lunain. L'expérience faite il y a près d'un siècle 
et que nous allons rapporter le démontre suffisamment. Un M. Barthélémy 
Lecouteulx de Yertron, alors seigneur d'une partie de la commune de 
Montacher , fit jeter plusieurs sachées de balles de bled et d'avoine dans des 
gouffres situés à Montacher. Ces baUes entraînées dans les entrailles de 
la terre reparurent peu d'heures après dans Je puits de la rue Chaude, 
et un peu plus tard elles se firent voir dans les fontaines de Lorrez-le- 
Bocage (Seine-et-Marne), à l'endroit où le ruisseau reparaît sur la terre. 



Après des pluies d*orages , on voit fréquemment surnager dans le puits 
des feuilles d'arbres et des brios d'berbe. 

Le cimetière est situé à l'ouest de la ville et à Fextrémitë delà place 
du marché aux chevaux sur le grand chemin de Montargis; ses murs 
d'enceinte, détruits depuis longues années, ont été reconstruits à neuf en 
1820. 

La ville a fait l'acquisition , en 1828, de dix réverbères et de deux 

autres en 1852. 

« 

L'éclairage a commencé le 1^^ janvier 1829. 

La ville de Chéroy possède deux pompes à incendie, dont l'une a été 
donnée, en 1853, par la société d'assurances mutuelles de Dijon. 

Gef pompes sont desservies par une subdivision de quarante sapeurs- 
pompiers commandés par un Ûeutenant et un sous-lieutenant. 

Les habitants de Chéroy, comme les sapeurs-pompiers, sont très- 
secourables dans les cas d'incendie ; pour donner une preuve de leur 
dévouement , nous allons transcrire une lettre de M. le Sous-Préfet de 
Sens, où l'on verra qu'ils ne distinguent pas entre leurs concitoyens et 
les habitants des départements voisins lorsqu'il s'agit de désastres et de 
secours à porter. 

« Sens, le 7 février 1832. 
» Monsieur le Maire , 

» M. le Préfet de Seine-et-Marne, informé du zèle, de l'activité et 
3ù du courage déployés par les pompiers et les habitants de votre ville, 
x> pour parvenir à éteindre un incendie à Bleunes , s'est empressé de 
JD prier M. le Préfet de l'Yonne d'offrir au nom du bien public, les féli- 
X citations et les remerciements qui sont dus à ces estimables citoyens. 
» M. le Préfet me charge. Monsieur le Maire, d'être l'interprète de 
3D ces sentiments honorables auprès de vos administrés, je m'en féUcite 
X) d'autant plus que c'est une occasion de renouveler l'expression de ma 
s> profonde estime pour vos concitoyens. 

» Veuillez le leur faire connaître et recevoir. Monsieur le Maire, 
s> l'assurance de la considération distinguée avec laquelle j'ai l'honneur 
» d'être, etc. Le Sous-Préfet, signé Bket. » 

La succursale de Chéroy a été érigée en cure de seconde classe par 
ordonnance du roi du 22 juin 1827; et M. l'archevêque actuel de Sens 
a ajouté au titre de curé celui de doyen , ce qui lui donne le droit de 
surveillance sur les autres prêtres desservants du canton. 

La ville de Chéroy possède deux écoles primaires ;. l'enseignement y 
est simultané. Chaque école reçoit dans l'hiver plus de quatre-vingts 
élèves ; dans l'été ce nombre se réduit à cinquante par école. 
La commune de Chéroy a dû être beaucoup plus considérable qu'elle 



€M 54 

ne Test aujourd'hui , si on en juge par l'étendue de l'église qui pebt coo^ 
tenir plus de quinze cents personnes. Les dévastations commises ^ar les 
Anglais dans le xir® et le xv» siècle , paraissent avoir contribué pour 
beaucoup à cette dépopulation. Il n'y a dans la ville, dans les trois 
fermes et les trois hameaux qui composent cette commune , que iOOO 
habitants à peine , le nombre de feux est de 205. 

Les naissances y sont, année commune, de SS à 50; les décès de 
16 à 20 , et les mariages de 8 à 7. 

Le territoire de la commune produit du froment pur et du méteil, 
de l'avoine et de l'orge. Il y a des arbres fruitiers , des prés et quelles 
morceaux de vigne. Le vin y est de qualité médiocre ; le pays commence 
à être boisé; depuis trente ans on a planté beaucoup de boulinières. La 
propriété est peu morcelée; dix fermes du pays exploitent à elles senlefl 
les dctix tiers du territoire; on ne laboure la terre qu'avec des chevaux; 
l'agriculture n'a point encore atteint le degré de perfection. Cependant, 
depuis plusieurs années, les engrais sont plus abondants; on fait beaucoup 
de prairies artificielles et les terres se louent actuellement sûr le pied 
de 18 à 20 francs par arpent de 42 ares 21 centiares. 

ÉPHéMlÈRIDES HISTORIQUES. 

En 1386 et 1387, les habitants de Chéroy furent obligés de fournir un 
certain nombre d'hommes pour creuser les fossés qui entouraient la 
ville de Sens. Ces corvées se firent par ordre de Charles, régent du 
Bauphiné Viennois , depuis roi sous le nom de Charles Y, dit le Sage. 

La trêve conclue entre la France et l'Angleterre, en 1347, tant de 
fois rompue et renouvelée, se changea enfin en une guerre cruelle en 
1386, le siège puis la prise HAuxerre par les Anglais donnèrent lieu aux 
précautions qui furent ordonnées pour la sûreté de Sens. 

Le 13 avril 1369, Charles V ordonna de nouveau aux habitants des 
paroisses environnant la ville de Sens, Chéroy compris, de nouvelles 
corvées pour supprimer les dos d'ânes qui existaient dans le milieu des 
fossés de la ville de ISem. Dans cette année, la guerre reconunença entre 
Charles V et Edouard HI. 

Le 7 novembre 1413, le gouverneur de la province de Sens fit fidre 
aux habitants de Chéroy et communes environnantes de nouvelles cor- 
vées pour le curage des fossés de la ville de Sens. 

Le 6 novembre 1482 , Louis XI fit faire encore de semblables corvées 
pour agrandir les fossés de la ville de Sens, les habitants de Chéroy 
furent obligés d'y travailler. 

Le lundi 13 juillet 1887 , sur la fin du règne de Henri III, Chéroy fut 
assiégé par le régiment de Thevol des reltres allemands qui venaient 



renforcer en Bonrgojpe rarmëe du roi de NaTarre, Les tiabitants firent 
une vigonreu^e résistance et les contraignirent de se retirer. En recon-*^ 
naissance de ce succès, et pour en conserT^ la nlëmoire, ils fondèrent 
une procession solennelle qui s'est faite tous les ans à pareil jour jusqu'à 
la fermeture des églises en 1 793. 

Année 1652. Les habitants de Chéroy ne furent pas si heureux sous la 
minorité de Louis XIY , lorsque la France était agitée par les guerres dé 
la Fronde. Nous rapporterons , d'après M. Tarbé , les propres termes 
d'un ecclésiastique contemporain consignés sur les registres de la paroisse 
de Bleunes. 

ce Cejourd'hui lundi ^ neuvième jour du mois de septembre 1652, sur 
» les deux ou trois heures après midi, un régiment de cavalerie conduit 
» par M. Montbas, gouverneur de Melun, étant arrivé aux portes de 
» Chéroy, pour y loger, moitié français moitié allemands barbares et 
» inhumains , les portes leur furent refusées, et ^ur ce refus, escaladèrent 
x> la ville et y entrèrent de force et de furie / et de premier abord tuèrent 
» quelques habitants qu'ils trouvèrent. Unegrande partie d'iceux, s* étant 
» retirés dans l'égUse, plusieurs allemands en forcèrent les portes et à 
» l'instant tirèrent des coups de fusils sans nombre sur tous ceux qui s'y 
j» rencontraient, et après avoir tiré du dehors entrèrent dedans et tuèrent 
» encore plusieurs personnes jusque sur le derrière du grand autel, 
D souillèrent les femmes et en prirent plusieurs à rançon, entr'autres la 
B femme d'un nommé Maugeron, petite fille de N. . . Cochin. Ledit 
j» Msugeron donna pour sa rançon trente pistoles que Rélier leur offrit ; 
» beaucoup d'autres payèrent de grosses rançons et qui furent grande- 
» ment battus de coups en leur corps, et on ùàt état de quarante-cinq 
» ou cinquante qui ont été tués en l'heure môme et de plus de trente 
» blessés parmi desquels on n'y espère que la mort. Et j'allais le lende< 
» main audit Chéroy avec quelques particuliers de mes paroissiens , où 
D étant, on me dit qu'on en venait d'enterrer trente-cinq, et les autres 
o forent enterrés le vendredi et autres jours suivants. Ils ont emmené le 
B lieutenant et son oncle , Thomas Régnier , receveur audit Chéroy, pri- 
» sonniers à Melun jusqu'au paiement de leur rançon , lesquels ont donné 
» chacun plus de six cents livres ; ils ont emporté tout ce qu'ils cmt voulu 
B des meubles et effets desdits habitants,' et ils n'ont lais^ que ce qui 
B ne leur duisoit point. Ils ont jeté le tabernacle par terre et profané le 
B Saint-Sacrement qui y était. Il y avait une telle puanteur dans l'église 
B qu'il était impossible de l'endurer, et depuis j'ai appris que plusieurs 
B femmes grosses qui avaient été battues et outragées, après avoir rendu 
B leurs enfants sont mortes, que le lieutenant avait baillé sept cents 
B livres pour sa rançon, et ledit Thomas Régnier après en avoir baillé six 
B cents a encore été retenu pour autant , tant pour la nourriture de ceux 



56 

» qai lé gardaient que pour la' garde, et il n'est revenu audit Ghéroy 
» qu'eoviron le 39 ou le 50 dudit mois de s^tembre, et qu'on nomHié 
m La Marche qui avait été Uessé était mort le 30 dudit mois. J'ai laissé 
» aussi plusieurs particuliers qui étaient en langueur, avec eux plusieura 
D qui ne sont pas encore regarris de leurs blessures et sont en danger de 
» . mort. 

Signé enfin » F. Forçat, curé de Bleunes » avec paraphe. 

Quarante-deux personnes sont mortes victimes de cet événement , 
trente-une ont été tuées sur-le-champ, et les autre&sont mortes depuis 
le 10 septembre jusqu'au 26 octobre suivant des suites de leurs bles- 
sures. 

Le 90 du môme mois de septembre, lé prieur de Ghéroy, muni de» 
pleins pouvoirs de Tarchevôque de Sens , bénit l'église après TavoÎT puri^ 
fiée de ses souillures. 

Au moi&de janvier 4 6S3 , on mit en garnison à Ghéroy deux escadrons 
de cavalerie du régiment de M. de Longueville. Les habitants souffrirent 
beaucoup de leur présence et de leurs vexations et sollicitèrent à plusieurs 
reprises leur renvoi sans avoir pu l'obtenir. Le prieur de Ghéroy renou- 
vela lui-même secrètement cette prière , et ne fut pas plus heureux que 
les habitants. Il fut au contraire victime de son zèle , la garnison connut 
sa démarche , et pour s'en venger, elle alla chez lui tout bouleverser et 
piller. La perte qu'il éprouva s'éleva à 800 livres* 

Année 1678. A la façade occidentale d'une maison située sur la place 
du marché aux chevaux , faisant l'angle de cette place avec la rue où passe 
la route départementale de Sens à Nemours, maison où était autrefois 
Faubergedu Mouton, et qui sert aujourd'hui de caserne à la gendarmerie, 
on voit à la hauteur de 3 à 4 mètres, une pierre de liais d'environ un 
pied carré sur laquelle est gravée l'inscription suivante : 

Le 7 avril 1678 , la messe a été célébrée ici bas 

le jour de Pasques. 

Suivant la tradition, ce serait l'aumônier d'un régiment de cavalerie, 
qui, arrivé la veille et ayant séjourné, aurait dit la messe à la troupe 
assemblée sur la place à cause de la solennité de Pâques, et en raison de 
l'impossibilité de réunir les habitants et le régiment dans l'église. 

Année 1736. Dans la nuit du là au 13 août 1736, le feu prit dans la 
maison d'un nommé Richardot, aubergiste au Renard rouge (maison qui 
n'est rebâtie que depuis environ vingt ans, par le sieur Laboisse, tidl- 
landier, qui l'occupe) , avec tant de violence , et produisit un embrase- 
ment si grand , que d'après le procès-verbal de visite qui a été fait des 
sinistres par le lieutenant-général de Nemours , à la requête du procureur 
du Roi du bailliage de cette ville, 195 corps de bâtiments ont été détruits 
y compris 94 chambres à feu. On était à la fin de la moisson, les grains, 



«M 57 M» 

pailled et fourrages tout fut perdu avec les meubles et effets mobiliers. " 
L'arcbevéque de Sens, M. J. J. Languet de Gergy, fit publier, dans son 
diocèse, un mandement pour &ire subvenir aux besoins les plus pressants 
des victimes. Les aumônes abondèrent, et jointes aux libéralités de 
M. le duc d'Orléans, elles placèrent les incendiés dans un état d'aisance 
qu'ils n'avaient pas auparavant. On a attribué ce désastre à la négligence 
d'un charretier qui partit la nuit de cette auberge pour aller à Sens et 
qui laissa dans l'écurie une chandelle allumée. 

Année 17S2. Cette année fut marquée par une grande disette; les pro- 
priétaires aisés de Chéroy vinrent au secours de la classe indigente. 
Grftce à leurs soins charitables les malheureux eurent peu à souffrir. 

Année 1753. Il tomba une si grande quantité de grêle le 1^^ juia 1755, 
que les deux tiers de la récolte furent détruits. La classe ouvrière eut 
beaucoup à souffrir; pour venir à son secours, on l'employa dans Fhy- 
ver et le printemps suivant, à aplanir la place du Mouton qui est 
aujourd'hui le lieu où se tient le marché aux chevaux. 

Année 1797. Le feu prit dans la rue Chaude et dans la maison actuel^ 
lement occupée par le nommé Sténevin. L'incendie se manifesta à deux 
heures après-midi; vingt-deux maisons avec les bâtiments ruraux qui en 
dépendaient étaient à cinq heures réduites en cendre. Tout fat brûlé , 
mobilier, grains, pailles et fourrages. C'est à partir de cette époque ^ 
qu'il a été défendu de faire aux bâtimens des couvertures en paille et 
qu'il n'y a plus eu à Chéroy d'incendie considérable. 

Quelques années avant cet Incendie, au bout de la rue Chaude, à 
droite , en descendant , on avait établi une fabrique de poterie dont les 
produits commençaient à s'étendre; elle fut détruite dans cette année 
par l'incendie que nous venons de mentionner, le peu de fortune du 
propriétaire ne lui permit pas de la reconstruire 

Année 1815. La commune de Chéroy a eu plus à souffrir de la part 
des troupes étrangères dans cette année que dans l'invasion de Tannée 
précédente. Elle a été, ainsi que plusieurs communes , témoin et vic- 
time d'un fait atroce. Le 2» régiment delà garde royale de Wurtemberg 
était logé à Chéroy et dans les différentes communes environnantes qui 
lui servaient de cantonnements 

Après avoir épuisé, pendantplus d'un mois de séjour, par la réquisition, 
le vol et le pillage, toutes les ressources du pays en grains, bestiaux et 
fourrages, et l'avoir réduit au dénuement le plus complet, après avoir 
exercé sur les habitants des vexations et des mauvais traitements en 
tous genres, ce régiment annonça l'intention de partir, et faisant venir le 
maire devant le colonel sous le prétexte de lui demander un certificat de 
bien vivre , il le retint en charte privée. Il y resta vingt-quatre heures ; 
pour obtenir sa liberté, le conseil municipal délégua deux de ses mcm- 



«I 58 M» 

bres à Sens qui y achetèrent dii drap, du cair et des toiles pour près àe 
9,400 francs, prix convenu delà rançon dû maire. Le lendemain, on 
vit arriver les maires des communes environnantes, partie du canton de 
Chéroy, et partie des cantons de Lorrez-le-Bocage, de Courtenay et de 
Ferrières. Ils arrivaient tranquillement et sur la foi des traités. On les 
déposa dans une grange sur de la paille, on leur lia la main droite avec 
le pied gauche , et on les laissa dans cette position, qui était affreuse, 
jusqu'à ce qu'ils eussent payé ou fait payer chacun 300 , 400, BOO et 
600 francs , suivant Fimportance de leurs communes. Il y a eu un ou 
deux maires qui sont restés trois jours sous le poids de ce cruel tour- 
ment. Le maire de Chéroy avait été exempté de ce supplice parce que 
le colonel avait pris son logement chez lui; et les habitants n'ont pu 
payer qu'en t8t7 les fournitures qui avaient servi à sa défivrance. 
Lorsque ce régiment partit , il emmena avec lui tous les chevaux , bes- 
tiaux et grains que l'on n'avait pu soustraire à sa rapacité. 

Nous allons ici transcrire littéralement la notice suivante de M. Tarbé 
sur Jacques Almain : 

cr Chéroy est la patrie d'un savant théologien qui a joui d'une bien 
grande réputation vers la fin du IS» siècle : il s'appelait Jacques Almain.' 
Comme il vint très-jeune à Sens, où il fut adopté et instruit par un curé 
de Saint-Pierre-le-Rond, il n'est pas étonnant que la plupart des bio- 
graphes aient dit qu'il était né à Sens; mais c'est une erreur que nous 
devons relever ici , et nous parlerons d'après le témoignage de Jacques 
Taveau, historien sénonais et son contemporain, dont nous avons sous 
les yeux le manuscrit autographe. 

» Né de parents très-pauvres, vers l'an 1460, d'autres disent en 1475, 
ce n'a été que par le travail le plus assidu que Jacques Almain parvint 
à acquérir des connaissances et une grande habileté dans la philosophie 
et les sciences théologiques. Disciple de Jean Major, docteur fameux 
natif d'Ecosse, il devint bon scholastique et dialecticien très-subtU ^ ses 
talents le firent nommer professeur au collège de Navarre. Il n'appartint 
à aucun ordre religieux, comme Gesner et Simier Vont écrit. En 1512 
il fut promu au doctorat. Il fut extrêmement attaché aux sentunents de 
Scot et d'Ockam. Louis XII le choisit pour écrire contre le pape Jules II 
et contré le cardinal Cajetan (Thomas de Yio). Ce théologien ultramon- 
tain, dans son Traité, élevait l'autorité du pape au-dessus des conciles. 
Almain ayant composé sa réfutation , là lut en pleine assemblée de la 
faculté de théologie, qui y applaudit unanimement. (Voyez Crevier, 
Histoire de l'Université, tomev, page 81, et Launoy, Éist. Colleg. Na^ 
varr., p. 611, 613). Sa réponse fut aussi reçue avec acclamation par 
les Pères assemblés à Pise. 

Almain passa sa vie dans l'Université de Paris, où, ayant fourni sa 



^ 59 S0F 

carriôre d'ëtodes philosophiques et thëologiques, il continua â'enseig;ner 
la théologie jusqpi'à sa mort. Génie aisé , subtil, profond et joignant aux 
talents natureljs un travail infatigable ; on rapporte de lui qu'il ne laissa 
jamais passer un moment de la journée sans lire, interpréter ou dis- 
cuter quelque point de doctrine utile pour ravancemeht des jeunes 
théologiens. Ses auditeurs le révéraient et Tadmiraient comme un 
homme divin. Il vécut trop peu pour le bien de Fétude des saintes 
lettres et la gloire de TUniversitë. Il fut enlevé d'une mort prématurée 
en i S IK, à peine âgé de quarante ans. i> 

Outre Crevier et Launoy que nous avoiis cités dans cfet article, 'on- 
peut consulter encore' d^autrcs auteurs qui ont tous parlé avec éloge de 
Jacques Almain. ( Voyez Fleiiry, Hist. ecclégiast. ;J)apin, BibHoih. deg 
auteurs ecelésiast, ,- les Dictionnaires de Bayle, Moréri, Cbaudon et De- 
landine, Ladvocat, Belfaarmin, etc., etc. 
Voici la liste des ouvrages d' Almain >! 

1^ Acutissimi dwinormn arcamrum scrutcUoris maffiêtri Jacobi Almain, 
intertiumsêntentiarumutUtseditio, Paris, 1 S 16. In^S^^, gothique; 

2^ Moralia acuHssimi ac Clarissimi doctoris J. Almain , Senonensts , a 
Joanne Mt^oris eirudiiissimo Theologicè professore emèndata, Paris, 1516.' 
In-8<'. Jl en a paru une autre édition eo I5â6 avec les additions de 
Dand Crangton , Ecossais , in-S^ ; 
V^ (^iestioin vesperiis habita. 16 pages. Paris , 1816. In-8®; 
4^ L^Uitë de aueioriiate ecclesim, $eu mcrorum concUiorum^ editm à 
maghtro J. Almain, Senonemis diocesis, dociore theologoj contra Thomam 
de Vio, Paris (sans date), in-8°. Ce dernier ouvrage est dëdië à Tristaiid 
de Salazar, archevêque de Sens ; 

^^ Aurea clarminU et acutimmi doctoris J. Almain-, opuscula omnibus 
thedogis perqiiàm utilia cum additionit/us , David Granston, ex recenmne 
Yincenti Doesmier, Paris f Degourmont , i 51 7. In-f> ; 

60 Eœpositio de potestate ecelesiasticd et laicd, Circa quœstiomim deeisiones 
Ginllelmi Ockam^ super potestate summi pontificis, Anna 1512. Paris, Che- 
vallon, 1537, In-4o. 

Ce même ouvrage est imprimé dans'Getsoh , Parisiis 1606, et Amsti 
1706, in-f>; danfiGoldast au tome i^ de sa Monarchie de Fempire, 
page 588 , et dans Rocher, au tome m des Défienses de la doctrine deg 
anciens. Cologne, 1683 , in-^i» . Ce Traité est bon et curieux. 

Chéroy a produit, vers le milieu du siècle dernier, un auteur d'un 
autre genre ; il s'appelait Jeàn-François Dès Pommiers. S'étant livré de 
bonne heure à Tétude de Tagriculture, le duc de Choiseul, alors mi- 
nistre, renvoya diriger les travaux de défrichement des Landes à Bor^ 
deaux , et le chargea de propager la culture des prairies artificielles sur 
différents points des domaines de VEtat. Il fut aussi jchairgë, en 1763, 



1 



60 

d'examiner la petite coItareMe Bléaeaa et de ses environs dans l'arron- 
dissement actael de Joign y. Il fit défricher beauooop de terrains, cliangea 
le mode de coltore; et, par ses soins, les terres qoi ne portaient que 
SO gerbes Tarpent, en produisirent josqa'à 300. Les friches se transfor- 
mèrent en prairies artificielles, et de nombreux troupeaux Tinrent ani- 
mer cette contrée auparavant inerte et délaissée. 

Le roi, pour réconqienser ses travaux, le nomma gouverneur de la 
ville de Chéroy , titre purement honorifique. A la révolution de 1789- il 
devint administrateur du département de FYonne. Il est mort à Chéroy^ 
lieu de sa naissance, le 26 juin 1798, âgé de près de 71 ans. 

Le Traité qu'il a composé est intitulé : L'Art de ê'emrtekùr par Vagri- 
euUure, prouvé par le$ expériences. Paris, Guillyn, 1762, in-8o. -—> Autre 
édition en 1763, augmentée d'une Observation d'un agriculteur suisse 
sur les prairies artificielles, Berne, 1 vol. in-12. — > Une dernière édition 
en un volume in-12, 1776, revue, corrigée et augmentée par l'auteur, 
a depuis qu'il est employé par le Crouvemement pour l'amélioration 
» de l'agriculture en France, b C'est ainsi qu'on lit au frontispice. 

Nous avons emprunté une grande partie de ces notes à un des aima- 
nachs de Sens publiés par M. Tarbé et à un manuscrit de M. Haucler. 

EUes eussent été plus complètes, en ce qui concerne les temps an- 
ciens, si nous eussions eu les documents forts précieux que M. Pltois, 
dernier prieur de Chéroy, dont nous avons déjà parlé, confia, en 1788, 
à M. le comte de Mirabeau chez M. le marquis de Mirabeau son père , 
alors en sa terre de Bignon près Chéroy. Le comte lui avait témoigné 
le désir de refaire l'Histoire du Gdtinais ; le prieur ne crut pas devoir s& 
refuser à lui remettre ses matériaux déjà préparés et arrangés. Mais il 
ne put se livrer à ce travail; une nouvelle existence, digne de lui, allait 
s'ouvrir : les états-généraux allaient être convoqués. Tout le monde sait 
quelle énergie il y signala et à quelle élévation il y fit briller son talent 
oratoire. Le prieur regretta long-temps ses matériaux; à la mort de 
Mirabeau, en 1791, il les fit rechercher à son domicile à Paris; rien 
ne fut retrouvé. 

Nous devons dire que M. Pitois était l'ami du marquis de Mirabeau 9 
et qu'en plusieurs circonstances il a désarmé la sévérité du père envers 
le fils; s'il n'a pas toujours réussi, le fils n'a pas été sans lui tenir 
compte de ses bonnes intentions. Le prieur allait passer au Bignon 
tout 1^ temps que le marquis y restait; ils s'enfermaient : ce qui a fait 
peatuN' que le prieur n'a pas été étranger à la composition d'un ouvrée 
intitulé : L'Ami des hommes, que le marquis a fait publier en 6 volumes 
iik-8^> sans nom d'auteur et sans indication de lieu ni de nom d'impri- 
UMuiN Uanales années 1759 et 1760. 

.>t. Pilui» Qtait spirituel, érudit, et bien capable d'avoir aidé le 



4M 61 M» 

marquis de Mirabeau. Pendant la tourmente de 1795, il a été détenu 
comme suspect. Il disait à ses amis : a Sous la monarchie on m'accusait 
de tendance à la liberté, sous la république on m'accuse do tendance 
au despotisme. 

Ses bontés, notre reconnaissance et l'équité nous ont fait un devoir, 
avant de terminer ces notes , de dire un mot de cet homme de bien 
dont l'amabilité , la vie pure et les relations habituelles avec ce que 
la banlieue avait de plus distingué, ne laissaient pas que de jeter de 
Tëclat sur la petite ville de Chéroy. ^ 

Bardot. 




i. 

MÉMOIRES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES COMMUNES 

DU DÉPARTEMENT. 



CRAVAN (l). 

En remontant le cours sinueux derYonne, à quelques lieues en-deçà 
d'Auxerre , on laisse à droite le château de Vincelles , qu'habita M"*« de 
Staël dans son exil , et on aborde à la rive opposée dont on granit la 
colline par un sentier escarpé jusqu'à une espèce de bassin que forment 
les montagnes dans leurs flancs. A vos regards se présente un lieu rendu 
célèbre par les guerres civiles du xv« siècle : c'est Cravan , autrefois la 
porte de la Bourgogne de ce côté, dont les habitations s'élèvent sur la * 
pente de la colline. 

Quelques hautes tours s'élancent encore menaçantes, percées de cré* 
neaux et de meurtrières. Rappelant des temps loin de nous , elles 
semblent chercher les hommes d'armes dont le courage les a si bien 
défendues; les murs épais qui leur servaient d'appui et que rem- 
placent de modestes demeures, et les fossés profonds qui en défen- 
daient l'approche et qui disparaissent tous les jours sous les riantes 
promenades qui viennent les envahir. Au point le plus élevé se trouve 
la tour de l'horloge j géant couronné d'une galerie à jour, annonçant au 
loin la marche du temps, que termine une flèche élancée. Une haute 
tour crénelée s'élève sur le plan incliné regardant la rivière. Plus loin 9 
la tour de l'église, œuvre des temps plus modernes, frappe la vue qui 
rencontre , à l'extrémité sud , un reste de bâtiments élevés qu'on ap" 
pelle le château. 

Enfin le bassin qui se projette en avant forme à Gravan un vast^ 
parterre semé de peupliers et d'arbres d'espèces diverses qui donnent 
aux abords de la ville , de ce côté , l'aspect d'un parc de villa coupé par 
des ruisseaux tortueux , des prairies et des massifs d'arbres. 

Malgré les efforts de l'abbé Lebœuf , l'antiquité de ce lieu n'en res- 
tera pas moins à toujours couverte d'un voile impénétrable. Uéruditioa 
du savant abbé a succombé sous les coups des Danville et des Pasumot 
et il n'a pu faire briller à tous les yeux l'évidence qui lui semblait si 
grande de l'identitér du Cora des Romains avec le Cravan du moyen- 
âge. Nous abandonnerons donc l'antiquité historique de Cara sans pour 



(i) Crayan était du diocèse, comté et bailliage dAoxerre. 



«M 63 

cela que nous croyons Gravan moins ancien; mais , Tobscurité de rhis<- 
toire locale n'ayant pas permis que nous suivions sa trace avant le vm<* 
siècle , nous chercherons dans son nom une autre preuve de son anti* 
quité. 

Cravan est un mot composé qui vient du celtique, Cor-Ban, latinisé 
par les conquérants romains, comme tous les noms des Gaules. Cor 
signifie confluent; ban , bourg, habitations (habitations au confluent de 
r Yonne et de la Cure ). La rudesse de ces deux mots sonnait mal aux 
oreilles romaines, il était facile de les adoucir : core bannum fut trouvé. 
On voit de suite que le changement du 6 en v et Télision de ïo a 
amené le Crevennum ou Crevannum du ix® siècle , d'où est venu le 
Crevan des xvii et xviii^^ siècles et notre Gravant (l). 

Quelle fut sa vie , quel fut son rôle pendant les longs siècles qui ont 
préparé Fenfantement de notre nationalité? D'humbles cabanes de 
pécheurs, alimentant du produit de leur travail la yiUed' Auiricus, 
[s'étendaient sans doute sur la base des coteaux escarpés où la ville est 
assise. Dans des temps moins éloignés, le défrichement des landes qui 
{couvraient les montagnes qui l'avoisinent, diminua quelque peu la 
pauvreté des habitants de Gravan, qui, lous vignerons ou pécheurs, 
dépendaient de l'évéque d'Auxerre, et contribuaient, par la dime et 
'les fionoê (^), à l'entretien de l'hospice des pauvres établi auprès de la 
cathédrale (F. preuves n® 1). 

Le premier document historique qui nous fasse connaître Gravan , 
est le précepte de Gharles-le-Simple qui le rend à l'évéque Hérifrid. 
Il nous apprend qu'il avait appartenu autrefois à l'église d'Auxerre, et 
en avait été distrait par Charles-Martel, qui, n'ayant rien pour récom* 
penser la valeur de ses Germains courageux qui venaient de sauver le 
catholicisme et la civilisation, en détruisant les Sarrasins, leur donna 
les biens du clergé. 

L'histoire du peuple , à cette époque , est tout entière dans celle de 
ses seigneurs : il n'existe encore qu'en germe. Ses évéques , ses prêtres, 
le protègent de la barbarie des guerriers et des pillages des Normands 
qui inondaient la France en remontant le cours des fleuves dans leurs 
petits bateaux plats. Le comté d'Auxerre éprouva les effets de leur 
passage, et sa capitale aurait été prise sans le courage de son évoque. 

L'évéque Guy, à sa mort, légua la terre de Gravan à son chapitre. Il q^^ 
voulut que la moitié des revenus servît à célébrer l'obit du roi Raoul 



(1) Pf 08 érudits croient faire grande preave de science étymolog:ique, en écrivant 
Gravant par un I , ils ne se doutent pas qu'ils vont contre toutes les régules et contre 
Tusage qu'ils respectent si fort. F. Lebœuf, M. Chardon , etc. 

i% Les nonce étaient l'impôt de la neuvième partie des récoltes. 



64 

et le sien, et le reste celui de la rdne Emma. On dut prendre, en 
outre, sur le même revenu, la somme nécessaire pour donner un 
repas aux chanoines le jour anniversaire de la mort du roi (1). Il se 
réserva cependant le service des pécheurs qui étaient sous les ordres 
du prétôt des chanoines. 

En passant sous la domination du chapitre, les habitants de Gravan 
ne changèrent pas d'existence et ce siècle malheureux qu'on regardait 
côtnme devant être le dernier de l'humanité, les vit encore changer 
de maître. La misère des temps força le chapitre â vendre cette terre 
à Tarcbidiacre Ardoin. Au siècle suivant, ils rentrèrent pour toujours 
sous la main tantôt protectrice tantôt tyrannique> du chapitre Saiot- 
Elienne, pour y rester jusqu'à ce que toute la société que le xi^ siècle 
vit naître tdt renversée de fond en comble. 

Le silence des documents contemporains nous force de passer ra- 
pidement sur les xi^ et xn® siècles de l'histoire de Gravan. Il n'y a 
guère à cette époque que le nécrologe de la cathédrale qui en fasse 
mention (i). En rapportant la mort du prévôt Ingelbold, il nous ap- 
prend qu'il rebâtit Gravan, Accolai et Villeneuve. G' était peut-être les 
ruines des Normands qu'il réparait ou bien celles faites par les troupes 
du roi Robert qui, ayant en vain assiégé Auxerre, s'en vengèrent en 
ravageant le comté. On voit, dans le même temps, un Lambert, 
sacriste de Saint-Etienne, qui lègue à l'église dont il est membre un 
four qu'il fit bâtir et d'autres maisons à Gravan; un Ithier de Porta, 
qui donne au chapitre deux hommes avec leurs femmes et leurs enfants, 
c'estrà-dire les droits de servage qu'il avait sur eux. 

xin^ au xvi® iièch. 

Au commencement du xm« siècle , la féodalité était reine et maî- 
tresse dans l'Auxerrois. Le clergé luttait seul courageusement contre 
l'esprit de violence et d'envahissement de ces nobles qui formaient la 
cour des comtes d' Auxerre. Les évêques Hugue de Noyers et Guillaume 
deS^gnelaileurfirent souvent sentir la vigueur de leurs armes ecclésias- 
tiques. Ge dernier surtout, aidé de son chapitre , humilia plus d'une fois 
l'orgueil du comte Pierre de Gourtenai et de ses chevaliers. Aussi le virent- 
ils quitter le siège d' Auxerre pour celui de Paris avec bien du plaisir. 
Gonnaissant la bénignité de son successeur, Henri de Villeneuve, et 
voulant se venger du chapitre, ils s'assemblèrent à Auxerre, et com- 
plotèrent de s'emparer du cloître. Ayant mis leur dessein à exécution, 

(i) Vide Gesla pontificum. 

(1) F. Lebœuf , Preuves de VHUUÀre d'AMsserre^ t. 2. 



iU en enfoncèreùt les-ptirtea, Be précipitèrent dans- la cathâdrale, fou- 
lant aux pieds tout ce qu'ils y i^acoDtraieDÏ,'^uèreDt un des Ghqnoin^ 
et en blessèrent un autre. Non contents de ces exploits, ils attaquèrent 
les villcÊ du Chapitre et parmi ces déprédateurs; Geoffroy d'Arcy sç 
BignalaLen pillant Cravan. L'auteur :de la ^le de Guillaume de Sei^dat " 
stigmatise ^ergiquement ces barons. Après aivoir raconté laprofàna- 
tion de la cathédrale, il s'écrie : et il n'y avait point de termes &■ ces 
misères causées par les nobles honimes; c'étaient SreuK de 'Mello, 
Etienne de Bassou, lesire d'Arcy, et d'autres chevaliers on hommes 
d'armes dont la méch^teeté raffinée., Vaudace présomptueuse et la 
pauvreté rapace les excitaient aux déprédations et le plus souveatanx 
meurtres et o{^tressionB des hommes de l'église et au pillage des 
villsB, etnonerat avsciliatorl et nul ne venait en. aide, dernier aj^ldé 
l'infortune! (l), '■■' 

Mais ces désordres, çaa guerres dechAteaux à. çfaAteaiix cei^âèrêiit 
bientôt, grâce à l'épée des rois qni vinrent à propos y me^re un 
terme que tous les efforts de l'Eglise n'avaient pu amener» ' 

Le calme. r^ra dans la ville dei Graran; le pùsage de son pont 
ne fiit plus intercepté par les robeurs des environs, et ses bourgems 
purent reprendre avec sécurité lenr commerce de navigatears; trans- 
portant par eau les vins et marchandises de la hante Bourgogne à 
Paris , et remoutant les approvisionnements nécessaù'es au Morvan, en 
sel et autres objets de consommation. 

Cependant la sécurité avait amené le désir de l'indépendance. On 
connaiskùt l'organisation municipale d'Auxerre et d'antres villes ; 
partout le travail de l'aOranchissement portait ses fruits; le»' ha- 
bitants de Cravan voulurent aussi sortir des langes-ds servage. 'Ils 
s'adressèrent d'abord au Roi, se plaignant de I4 manière dont le ^a- 
pitre exerçait sur eux la justice , cherchant .ainsi à se sôusfa'aire à sa 
juridiction. Ils l'assignèrent par devant plusieurs cours de justice In 
même jour. Mais ils avaient à faire à trc^ forte partie ; ils furent vain- 
cus et obligés n à faire amande honorable parleurs députés, à genoux; 
en présence du Chapitre assemblé, reconnaissant -qu'ils avaient ' dé 
grands torts, se soumettait à sa volonté et promettant de payer les 
tierces et coutumes assignées sur leurs biens; B (3] 

Cette tentative d'émancipation bit suivie, trpis ans après, d'iin acte 



66 

par la force providentielle et progressive cpii faisait alors briser la féo- 
dalité par ceux mêmes q[ui avaient le plus d'intérêt à la conserver in- 
tacte. 

Les considérants dont le corps de Tacteest précédé soi^ admirables. 
L'élévation des idées qui y règne montre qu*il.y avait akjrs dans les 
rangs éclairés de la société, une baute portée de principes, puisée 
évidemment à la source des idées civilisatrices; la. religion catholique 
comme l'avaient précbée les Grégoire VU et les Innœait lUé Sauf 
un emprunt fait à la philosophie grecque dont les écoles étaient alors 
etigouées,.tout y e^ chrétien et dévoué, a La liberté, dit Tàuteur, est 
un dtx>it naturel, et entre les ministres de la foi chrétienne^ TËglise, 
eoinmelà mère de tous les fidèles, doit non-seulement en accorder 
\é bienfait, mais encore protéger et défendre ceux qui Font reçue des 
autres fidèles serviteurs du Christ ; suivant en cela les sacrés' banons 
et leis lois miles qui y sont conformes; c'est pourquoi, voulant mar- 
cher sur les traces des. saints Pères, nous avons concédé les libertés ci- 
après détaillées à no& bourgeois de Cravan présents et à venir. » (i) 

Ces nobles paroles, appuyées de toute l'autorité que pouvait don- 
ner alors' la foi religieuse^ se retrouvent en tête de pluâeurs actes 
d'afirancbsssemient dé ce temps accordés par le Chapitre d' Auxerre à 
ses bourgeois des différentes villœ de TAuxerrois; mais, par une in- 
conséquence qui nous parait bien grande et qui peut-être n'en était 
pas une alors, la suite des actes semble en démentir les prémices. Soit 
que le bienfait de l'indépendanèe personnelle fbt considéré comme ne 
pouvant être payé assez par des taxes pécuniaires et des redevances 
sur le produit des bieiis, qui étaient choses toutes simples alors; soit 
que les idées d'affranchissement et d organisation sociale ne fussent en- 
collé^ qU*à l'état de sympathie et non arrivées au point défaire sacrifier 
tous lés droits,- que. ceux qui les proclamiaient pouvaient avoir sur 
leurs ser&. . 

Le Chapitre fait remise aux habitants du droit de main-morte, si ré- 
pandu dans toute la France aumoyen-âge, et qui consistait, comme on 
le sâityâ payer des taxes énormes pour pouvoir hériter desesparentsetà 
êit'e personnellement chargé d'une redevance pécuniaire et quelquefois 
même attaché à la gUbe^ D les exempte du logement qu'ils devaient 
aux. digtiitaires du Chapitre passant ou venant à Cravan; de la garde, 
ncNarriture et entretien des prisoniûers; des sacs pour contenir les 
grains des redevances qu'on amenait aux greniers du Chapitre; la 
taille arbitraire qu'il percevait sur eux de trois en trois ans, est 



(1) Archives de la préfecture j et Lebocuf , preuves de l'Histoire d'Auxerre, t. 2. 



remplacëe par uae .censé fite. ccMnme pn^le verra plus bas. Dans le 
cas d'abseQce des biéritierâ, leb biens d'un individu défiint seront lad- 
ministres par le cAamdriâr de Cfiavaii (1),. èX, siiaprès un an, aiieuit 
béritiei; ne se. présente, les biens sëraot dëvdns au Chapitre. « - 

Pour toutes ces franchises, les habitants de Cravan n'hésiteM pasf 

à s'engager onéi^euisement. «envers le Qiia{litre. Us hii promettent une 

rente annuelle et perpétuelle dé i^ liv.en.remplaeéiiàent> de la« laitiej 

La répartUioKi de cette: oeqse devra être Faite par six bourgeois èhofdiiï 

également par le^ blutants -et le lèhambrier , et dans lé ca» où ils ne 

seraient pas^d'acçord ppiu* faire TassieCte de. Hsl sémme , le ohamb'riei* 

choisira six autres petsoanes qai> serontchargées de la'fiâire. Engage^ 

ment pris légèrement et qui deviendra par la suite la; source deqtie«*> 

reHes sans fin! Ils promettent de payer le quinzième du produit de 

leurs vignes au )ieu du vingtième qu'ils p^^yaient auparavant; de donner 

i, $00 livres a^ Chapitre et 200. livres«po^r faire élever une prison à 

Cravan. Ils lui abandonnent aussi les droits d'usage qu'ils avaient danir 

les bois du Yezeau. Enfin Tes douze chanoines, dont les prébendes 

étaient affectées sur la* terre de Griâvan , reçurent 40Ô livres pour les 

indemniser de la perte du produit du droit de main«morte suppriiiiié. > 

L'évéque d'Auxerre confirma cet acte du sceau de son autorité; Ce 

Alt le titre qui servit de base aux rapports qui existèrent entre lé Qia-^ 

pitre et les habitants jusqu'eni 1789. Les deux parijies y puisèrent tourt 

à-tour des armes pour l'attaque et la défense^ Les modifications qu*il' 

subit feront voir la marche progressive de l'émancipation populaire. II 

n'est riea stipulé dans cet acte à l'égard de l'administration municipale, 

ce qffi me fait hésiter à assurer que cette autorité existât dans notre 

ville à cette époque. Ce n'est qu'au xv« siècle qu'on voit des échevins 

agir au. nom des habitants. 

L'indépendance dont Cravan jouit par la charte de 1280 , donnant ^ ^^ «q 
ses bourgeois plus de gages d'ordre pour T avenir augmenta leur acti- 
vitéi L'évéque d'Auxerre les favorisa aussi de l'exemption du droit 
qu'il avaitsur la vente des sels. Des réunions fréquentes et nombreuses 
de marchaiads et d'acheteurs de divers pays eurent lieu. Son pont jeté 
sur l'Yonne, le seul qu'il y eût à une distance assez grande sur la 
route du Nivernais à la Champagne, son port, le premier où on embar*- 
quait les vins et les marchandises de la Bourgogne et du midi pour 
Paris et le nord, tout concourait à augmenter l'industrie de ses 
habitants. Le Chapitre, en qualité de seigneur^ voulant régulariser les 



(1) Lés terres de Grayan et d Accolai formaient le revenu du chambrier, office 
du Chapitre d'Auxerre. 



68 

marchés qui se tenaient chaque dimanche, s'adressa au Roi^ qu'on 
voit y pour laprenière fois, intervenir dans les affaires de la ville. Ce 
prince ordonna à son bailli de Sens et d'Auxerre d'exaininer Futilité 
de rétablissement d'un mai^hé tous les mardis, que le Chapitre deman- 

^dait (I). 

Mais- les événements politii{nes qui se pressent, vont arrêter dans 
leur source la richesse et l'industrie de la France et de notre petite 
ville. La lutte incessante de la royauté appuyée sur les communes , 
contre la noblesse, avait porté ses fruits. La féodalité, minée de toutes 
partsv croulait sous les ruines de son pouvoir. Louis4e4iros, Philippe- 
Auguste , SaintTLouis , avaient, tour-à-tour, par leur épée et par leurs 
ordonnances» sapé l'édifice social élevé sous les fils de Charlemagne. Il 
y avait en France un pouvoir suprême vers lequd se tournaient les* 
iiegards des opprimés, et, malgré les désordres des temps et la faiblesse 
des moyens, il y avait un progrès incessant , une tendafnce à l'unité 
que raffî*anchissement des commustes portait à augmenter de plus en 
plus. ' 

. La noblesse alors s'aperçut deTabîme qui menaçait ses pas, et, 
plei^ie de haine contre les rois ingrats qu'elle avait soutenus si long- 
temps, elle saisit son glaive à deux mains et appela tous ses membres 
aux armes. Le xnr^ siècle vit commencer pour nos pères des malheurs 
qui ne finirent que par la destruction complète de la féodalité à \â fin 
du siècle suivant, par la mort de son dernier représentant, lé duc de 
Bourgogne. L'Angleterre, a Fanden ennemi de la France », conune 
l'appeltent les chartes etles chroniques , va lancer sur nous les brandons 
de la guerre civile. Répondant au désir secret d'une partie des grands 
vassaux, ses nombreux bataillons vont ravager la terre de France, 
démolir ses villes, dévaster ses campagnes et passer sur elle comme un 
torreot.de feu. ' 
1 367 Trente ans s'étaient écoulés depuis le commencement de la guerre , 
qui, interrompue plusieurs fois, reconunençait toujours avec plus 
d'acharnement. Le prince de Galles, surnommé le prince Noir, reve- 
nait d'Espagne rétablir Pierre-le-Cruel sur le trêne de Gastille. Ruiné 
par son expédition et a ayant plus d'argent pour payer ses troupes, il 
les congédia enleur disant d'aller chercher leur vie ailleurs. Ces ban- 
des, dont la solde était toute dans le pillage, se jetèrent sur la France 
comme sur une proie qui leur était offerte et la sillonnèrent en tous 
sens; ni villes ni villages n étaient épargnés. La misère fut portée à un 
si haut degré qu'on ne peut trouver de termes pour la décrire. Les 



(1) Archives du Chapitre. 



■ < ti..-t 



«9 

Angkrfd étant tombée sur la haule Bourg^ogne et le.eomté4'Anxan«^ 
arrivèrent à Vermanton dont ils s'emparèrent, ainsi que deCi^aYan 
qui, étant sans fortifications ,. eut le môme sort.. Les maisoiia fur^ \i» 
vrées ^u pillage, et les malheuteux àabitmlë entisnt à EuppovteiHoiiteft 
les violences 4e eette soldatesque; l'église, ^nsIaqueUe onavaitf«aKlaé^ 
les graine, fat epf<>ncée e| t^utësles prefrisioiiS'eideiEtfes. Ces bandes 
n'ayant 'plqs :rien 4^ emporter. se dirigèrent! vers Jaiioale âeTrojfes;.* >>i 

L'année suivaAte , utief autre bande de routierS', venant de Beanne, 
se pi^senta.dev«ant'la' ville, mais elk'futrepotissée avec. perte, du^ôlé 
du Nivernais , par la noblesse du comté qui avait eu le temps d'accou- 
rir cette fois en aide aori: .bourgeois. 

La nécessité de^ préserver sa principale seigneiarié des invasions tou^ 
Jours menaçantes des compagnies de robeuriy pillards et navarrais, 
excita la sollicitude du Chapitre pour ses bourgeois de Cravan qui 
avaient adressé une requête au Roi, afin d'obtenir la permission de 
fortiQer leur ville. Il se joignit à eux et les appuya vivement au conseil. 
Aussi , le Roi ce en considération de ce que cette ville est bien maison- 
née et grosse , qu'elle est le premier port de TYonne où arrivent les 
vins de Beaune et de Bourgogne , que par eau on veut descendre et 
amener en nostre bonn^ ville de Paris ; que cette fortification mettrait 
les habitants et les marchanda qui y viennent commercer à l'abri des 
pillages des gens d'armes et autres ennemis dont ils ont jà este pillé»; o 
leur accorda-t-il des lettres-patentes par lesqueUes ils furent autorisés A 
fortifier une partie de leur ville et à y enfermer un petit fort d^à 
existant (t). 

A cet effet, ils s'imposèrent un droit <]f aides dont le produit fnt 
destii^^ à la construction des fortifications. Mais plusieurs des. habitants, 
dontles; maisons n'étaient pijis comprimes dans la ligne, refusèrent de 
payer la taxe à laquelle on voulait les soumettre dans l'impôt; sur 
quoi le bailli de Sens et dç'Auxerre statua qu'ils ne pouvaient être assu- 
jétis à ce paiement; qu'ils paieraient cependant la dîme de- leurs blés 
et de leuïs vins durant ToctroL des. droits d!aides(. 

« 

Ils ne perdirent pas de temps pour mettre la main à l'œuvre^ cha- 
cun s'y prêta avec ardeur. £n 1387, le grand^rchidiacce du Chapitre, 
fut d^uté pour poser la. première pierre des miuraillesi. Bientôt s'éleva 
l'enceinte protectrice et la sécurité commença à renaître dans l'âme 
des bourgeois. 

L'année suivante, comme le. proidmtdes aides ne suffisait pas aux 
dépenses nécessitées par les travaux, ils vendirent>au Chapitre le 20^ de 

■■ ' I I la.-i. ■■ ■ .1 ■ ■ ■II. 111 w ^M^l^W^— i^— 

^ F^ archives du Cbapitre, & la préfecture.. 



70 

lei^^s yiofi et de leuiB blés pendant quinze années, ^ur 1,500 florâis 
d'or qu'il lenr avança (t). 

Cependant j en 1394, le bailli de Sens et d'Auxerre, Msant une 
tournée pour.inspecter les fortifications des ^ Oies du bailliage, vit qu'à 
Cravan les fossés et les escfaiffes (9) n'étaient pas encore faits autour de 
la viUe. Alors il ordonna une répartition proportionnelle au creuse- 
ment des fossés entre les habitants^ Le Chapitre, en sa qualité de sei«- 
gneur, ayant été compris pour 116 toises, refusait de les faire faire. 
Les habitants voulurent l'y obliger, mais ils furent déboutés dans leurs 
prétentions. 
1406 Quelques années après, les habitants ayant obtenu des lettres 
royaux pour rouvrir, dans les murs de la ville, la porte de Bonnyelle 
qui avait été fermée , le Chapitre qui avait eu jusque-là la haute main 
sur la direction des travaux, s'y opposa; observant que la fermeture 
avait été ordonnée pour la sûreté de la ville par ordre du bailli de Sens 
et d'Auxerre, « et que d'ailleurs cette construction était au-dessus des 
forcés des habitants, vu qu'elle s'élèverait bien à 1 ,000 francs ; et que 
les petites années qu'il y a eu dans l'Auxerrois depuis cinq ans en 
çà ne pouvaient laisser aux habitants assez d'argent pour cela. » Enfin, 
à tort ou à raison, ils échouèrent dans leur demande. 

La ville ainsi fortifiée , il fallait des soldats pour la défendre et des 
chefs pour y commander. Les bourgeois s'organisèrent en escouades, 
ioni chacune à son tour veillait sur les remparts et à la garde des 
portes^ Le Roi avait accordé au Chapitre la permission de nommer un 
1409 ^^P^taine à Cravan « qui n'est pas ville frontière, ni capitale d'une 
province ». Les habitants devaient lui payer ses gages. Ses fonctions 
étaient la garde de la ville , des personnes et des biens des habitants et 
des clefs de la ville. Ce dernier article «ubit bientôt des modifica- 
tions (3). ' 

Un homme hardi et brave était nécessaire alors pour veiller à la dé- 
fense d'une ville qui était tous les jours exposée à un coup de main. 
Le duc de Bourgogne qui prévoyait l'importance de cette place pour 
le. passage de Bourgogne en France, avait fait nommer par le Roi un 
sieur Jean Dony à la capitainerie. Mais le Chapitre , qui se voyait dé- 
pouiller de ses prérogatives avant d'en avoir joui, s'opposa à la *riomi- 



/ (1| BtfTirèn 18,000 francs de notre monnaie. 
i[g)'Eipôèedcitoi^Û(MiUon. «t 

(5) En 148 7, les gages du capitaine étaient de 15, livres par ap. II. était logédiias 
lë'château. — Le Chapitre a joui du droit de nommer le capitaine de Cravan jus- 



qu en 1789. 






.»'► ■•'.• 



>i 



4N 71 M» 

nation et élut, avec le G««isentemefft des habttaiitg, noble homme 14101 
Adam de Dîgoine, écuyer de cette Maison des sifes d'AM dont Fëpée 
s'était autrefois appesantie si rudement sur les habitants de Cravan. 

. Gu&rres ùs Armagnofii et des Bomguignonft, •— B^êaiHe de Cramn» . . 

Les deux partis , Armagnacs et Bourguignons , que rimbécillitë de 
Chartes Vï avait laissé s'élever et s'étendre sur la France, la couvraient 
de sang et de ruines. Les habitants des villes , livrés à leurs propres 
forces , obligés de se défendre des deux partis qui se prétendaient tous 
deux nationaux , et des bandes de pillards qu'ils soldaient pour se faire 
un mal réciproque, sans direction et sans but, ne savaient plus dé 
quel côté était la France. Le duc de Bourgogne avait su se rendre 
maître du Roi et, sous l'ombre de son autorité, se livrait à son des- 
potisme et marchait à se constituer indépendant. Le Dauphin, sur- 
nommé plaisamment le roi de Bourges, prince mou et elBféminé, ne 
songeait qu'au plaisir. Ses courtisans flattaient ses faiblesses pour 
tyranniser en son nom les provinces qui lui obéissaient , et ces pays , 
séparés les uns des autres par les armées ennemies, ne pouvaient lui 
fournir des forces suffisantes pour résister aux Anglo-Bourguignons. 

Cependant, les chefs des deux factions avaient été assassinés , et le 14^^ 
roi d'Angleterre était devenu roi de France, Sa mort et celle de 
Charles VI , arrivées peu de temps après , font changer les événements 
de face en permettant de voir où était le principe français. Les 
Bourguignons , quoique tout puissants , ne sont que des vassaux ré- 
voltés contre leur suzerain , et qui s'allient aux Anglais pour détruire 
l'unité. Le Dauphin , par cela seul qu'il parle au nom de la France et 
s'apptde sur elle, la représente. Maître d'Orléans et de Bourges où il 
fait sa résidence, ainsi que des provinces au-delà de la Loire, il essaya 
de lever une armée poiir aller secourir quelques seigneurs qui, dans le 
Nord, résistaient encore aux Bourguignons. Les Ecossais , en haine 
de 'l'Angleterre, se joignirent à lui, ayant à leur tète le comte de 
Douglas , connétable d'Ecosse ; Jean Stuart et d'autres capitaines. Des 
aventuriers Gascons et quinze cents hommes d'armes, que lui envoyait 
le duc de Milan , vinrent grossir sa petite armée (1). 

Ayant alors réuni toutes les forces dont il pouvait disposer , il fat 
décidé en Conseil qu'on se mettrait en rapport avec les seigneurs qui 
guerroyaient en Champagne et, qu'à cet effet, le connétable d'Ecosse 
se dirigerait sur Gièn avec huit mille Hommes. Celui-ci , ayant pris 



(i> lHi Lavàllée (histoire des Français, U 2). 



. tonliefl les âisposilioiié iK^eesâaivesyise mit en marehe> et étant arrive 
à (lien; qiii iétait ville royale, voulut passer ' par Cravan qui Tenait 
d*Quvrî:r ses portes au' Bâtard de la Baume et à TaBoeguy^ucbatel 
après avoir chassé les Bourguignons. Mais l'importance de la place 
était trop vivement sentie par cetix-ct ponr qu'ils la laissassent aux 
mains des royalistes. A la nouvelle de cette pri^e, le sire de Chastelux 
et le bailli d'Auxeire étaient accourus avec qpatre cents hommes 
d'armes, s'en étaient emparés et s'y étaient fortifiés. 
. . Alors l'armée du Roi, qui avait doublé sa marche pour empêcher 
1423 1^ ^îU^ d^ tomber au pouvoir du sire de Chastelux , arriva aux pieds 
des murs décidée à s'en emparer à quelque prix que ce fut; car^, il s'a- 
gissait d'avQir un passage sur l'Yonne et une place d'armes qui put, 
au besoin , servir de magasins ou de retraite à Tannée qui s'aventurait 
en Champagne. Plusieurs assauts ayant été donnés sans succès, on con- 
vertit le siège en blocus. 

Pendant ce temps, le sire de Chastelux, qui commandait la jilace, ré- 
partit ses forces sur les remparts et dans les tours, et envoie, en toute 
hâte, des courriers en Bourgogne pour demander des secours, annon- 
çant qu'il était déjà menacé de la. famine, la place étant sans 
^ provisions. . Le Duc était absent, la Duchesse douairière, à celte 
nouvelle , rassembla toute la noblesse qui dut, sous la conduite du 
bailli de Dijon, se rendre à Arnai-le^Duc x)(tle maréchal de Bourgogne 
s'était déjà porté, se dirigeant sur Cravan. Les troupes anglaise» qui 
étaient dans le Nord, arrivèrent aussi au nombre de quatre mille 
hommes. 

Lçs confédérés réunis à Auxerre marchèrent, sur Cravan. le 50 
juillet , . et le lendemain eut lieu cette fameuse bataille où les Anglo- 
Bourguignons vainquirent les troupes royales. Cette défiedte arrêta 
court la marche de l'armée du Roi sur le Nord, abattit le courage de 
ses partisans et amena la prise de plusieurs villes de l'Auxeirois qui 
tenaient encore pour lui. Le duc d.e Bourgogne , en 'tppprenant cette 
victoire à l'abbaye de Dan»sur-Mer, éprouva tant de joie qu'il fit chan- 
ter un T^ JDmm en action de grâces (i). A Auxerre, l'enthousiasme fut 
si grand que le Chapitre Saiat-jBtienne institua à perpétuité ^ da^ la 
cathédrale, une messe de la victoire. Ne sachant comment reconnaître 
le noble procédé de Chastelux , qui lui a.vait re^duy gratuit^ent, sa 
ville de Cravan, il décida qu'à perpétuité les sires de Chastelux se- 
^raient chano^jçies delà cathédrale -et jouiraient jdç la prébende attachée 
aucanonicat (2). 

(I) Archives de la Côle-d'Or. • 

1% Les descendants du sire de Chastélitt 'oattobjoontenii à hotiiiear de prendre 



73 

Lag perteB qu'éptiwva alors la. causa royale forent briU^mmmtx^'* 
pavées qaelqtifië' années aprè» pat la PaceUed-Qriéans,. simple fille du 
peuple qiii^ .par «a foi e^ son ccMirage^ ramena Tespoir da^s le£<0ur des 
Frayais et sauiva la patrie. Mais » pendant qu'aidé de la. Pucelle 
.Cltaj^les YII^ quiavait ceee^^ré une pai^tie duJKojraume, essajait de le 
réerganiseiirvl^'i»^^!^ fiontinuait 'On. Gbaiopàgne*.et dans I lie. de 
Eraiiqêi : ^gueiH;^ de partifidii^ où l^s^plàçeafortéis étaient prises et ror 
prises, eoii^mp- les pi^G^d' un j0u d'échecs. . , > 

L'Auxerrois était.,pi;€\sque;entièrefiientat^cliét au parti Bouiigw- 
gnopy. cependant quelques ckâteaux teaferxi^iient encore des royalistes 
q«|i^ d^ temps enteaips , i^îsfiiei^t des courses, sur le plat .pays, inter- 
ceptant les convois qui arrivaient à Âuxerre, et essayant de s'emparer 
de& petite»» lEorlje^esses dont uqs pays étaient couverts. La surveillance 
du àfu^ de Bourgogne s' étant rçlac^ée, par suite des embatiras suscités 
par ses Etats ^ qui il demandait de nouveaux subsides pour continuer 
la guei^e , leur.. hardiesse s'en^a^gmenta. C'est après avoir manqué la 
|»rise d'un çonvoî de vivres destiné à la ville d'Auxerre , qu'un corps 
de troupes, commandé par le capitaine Forte-£pée et Renaud Guillen^ 
capitaine de Gien, s'empara de Courson^de Cravan et de Mailli-Château 
et se dirigea sur Corbigni, dont ces capitaines voulaient faire le siège. A 
l'annonce de ce mouvement, le maréchal de B(mrgogne rassembla des 
troupes qu'il dirigea sur Avallon pour mettre cette ville à. l'abri du 
pillage (l). Les royalistes, apprenant sa marche, levèrent le siège et se 
retirèrent à Cravan et à Mailli-Château. 

Cravan rentra de nouveau au pouvoir des Bourguignons y en 1453 , 
par la reddition qu'en fit Renaud Guillen aux sires, de Croï et de 
Baufifremont, moyennant une bonne somm^ de deniers. Le duc de 1451 
Bourgogne prit alors toutes les dispositions nécessaires pour le pré- 
server des surprises. Il y nomma capitaine un sieur Bourg du Jardin, 
sans respect pour leè droits du Chapitre d'Auxerre qui disparaissent 



possession dé leur titre de chanoine dans le costume mi-parti ecclésiastique , mi- 
parti guerrier. — On voit encore aujourd'hui leur stalle à gauche en enti*ant dans 
le chœur de la cathédrale .-j-4jà, one inscription, sur marbre noi^, placée derrière 
le chœi]|r, àdroitS, nous indique la plage du tombeandn maréchal Claude de Oha»- 
telnx et' de son neyeu George. Ce toffnbeau, détruit peDLdwt larévoluitioii de-i793, 
fut remplacé par un monument , en marbre blanc, élevé par M. le comte César de 
Chasteluif, en 1822^ et placé dans la chapelle de la Vierge qui est proche. 11 est à 
regretter que dans cette œuvre les armes de la maison de Chastelux n'aient pas été 
(idelemenl exécutécs.On a placé au-dessus un bas relief qu'on croit à tort repré- 
senter la bataille de Cravan. 

(1) D Plancher (histoire de Bourgogne» t. 3). 



461 74 9» 

dans les désordres de ces guerres. Ce Bourg éa Jardin ëtait un véritable 
routier pour qui la guerre et le pillage étaient le seul souci et qui mo- 
lestait l'autorité canoniale par tous les moyens.* Comme les littiHes de 
la Bourgogne et de la France n'étaient pas très-bien détenninées de ce 
côté^ et qu'il y avait, là-dessus , contestation prëcîsémcè&t au strje^ de 
Cravan , il s'en donnait à son aise ^ «epermettint métne d'etn^êelier 
aux officiers royaux d'entrer dans là ville«- Suf les plaintes que ccNit-ci 
firent au Roi, Charles YII écrivit au Chapitee en se plaignant de soil 
capitaine'; mais le Chapitre , redoutant la colère du Roi, qui ne devait 
pas beaucoup avoir confiance en lui s'il se rappelait la bataille de '44^3 
et la joie qu'il en avait témoignée , se hâta de répudier le Bourg du 
Jardin, et lui déclara qu'il ne lui paierait plus ses gages. 

Le Duc, qui jouissait de Cravan provisoirement en attendant que 
les limites des enclaves du comté d'Auxerre fussent fixées , voulant 
récompenser la fidélité de Bourg du Jardin et se l'attacher pour Tave- 
1449 nir, le nomma, quelque temps après, son capitaine à Cravan, aux 
gages de 60 francs d'or à prendre, sur ses aides, dans cette yWd, U 
mourut, dans ces fonctions, en 1476 (1). 

Etablissements du XV°^c Siècle. 

Les habitants de Cravan qui, depuis cinquante ans, ont eu leur in- 
dustrie arrêtée et détruite par les guerres dont ils ont été victimes, 
vont redoubler d'activité par l'éloignement du théâtre des troubles qui, 
de la Bourgogne , est transporté dans le Nord. Leur activité produira 
des établissements nouveaux et nous révélera les luttes qu'ils ont sou- 
tenues contre leurs seigneurs pour accroître leurs libertés. 

La sécurité commençait à renaître en France. Le Roi, par ses sages 
ordonnances , avait arrêté le vagabondage des escorcheurs et organisé 
une armée permanente à sa solde. Les tailles , qu'il s'était attribué le 
droit d'établir, le mettait à même d'avoir toujours des troupes à sa 
disposition. Il ranima ainsi le. commerce et l'industrie du peuple sur 
lequel il chercha son appui. Notre ville éprouva les efifets de sa sollici- 
tude ; sa position topographique la rendait un lieu très-important et 
digne d'attirer l'attention; car c'était un point, comme nous l'avons 
déjà vu, très^réqoenté depuis long-temps ; a étant le premier port de 
TYonne sur lequel on amène lés vins, blés et autres denrées destinées 
au service de Paris et autres bonnes villes » (2). Si l'on en croyait 



(i) Archives de la Préfecture, Chapitre. 
(2) Charte de Charles VH, de 1447, Utid, 



'4M 75 M» 

méa^ç un document contemporain , son port aurait eu des relations 
avec celui de Châlons , car on y parle d'un endroit appelé le port de 
Gbaloiis*'}^z-Crayan; maiscette preuve isolée M peut suffire à établir 
quil y eM des pComEûunications commerdaléd importantes entre les 
dqux villes,; jqucHtque oe fait n'eût rien d'extraordinaire, Auxerre 
étaïU.aiijoiiifd'hui. Vf^ntr^ôt des -marehandises qui viennent de Châlons. 
Sur sofi( ppnt i « ^ui.est gcand et somptueux édifice » passaient aussi 
l€^ ^els^ destJAés à la Champagne et les maardhandises du Nivernais et 
dn Berry. .' ^ • 

La première grâce que le Roi lui accorda fut l'octroi de la diminu-* 1447 
tion de la pinte du vin vendu en détail dans la viUe pendant six ans, '^'^^'^' 
pour réparer les murailles et fortifications qui, c ayant été construites 
à. la Mte, et &k pierres tendres et de mortier de terre » avaient 
éprofiy^ les.effets de la guerre et tombaient en ruines. Les babitants 
avai^t 9 autv^ois , obtenu cet impôt de Charles VI, mais, comme la 
ville avidt été « et depuis peu pillée et fourragée tant d'un parti comme - 
d'autre, » âb avaient perdu tous leurs titres, et les sommes qui 
avaient été recouvrées par suite de cette première ordonnance n'ayant 
pas suffi, ils craignaient qu'on ne refusât le paiement si on ne produi- 
sait une nouvelle autorisation. 

Ils avaient aussi sollicité, de concert avec le Chapitre leur seigneur, 
l'établissement définitif des foires accordées par Charles VI , en 1419 , 
et qui n'avaient pu être instituées à cause des événements qui avaient 
trodblé les relations ccHumerciales. En février 1448 , ils obtinrent de 
Charles VIII cette nouvelle feveur. On voit dans ces lettres (l) que les 
foires furent établies au nombre de trois : lapremi^e, le lundi avant 
la fête de saint Thomas apôtre ; la deuxième, le lundi avant la Notre- 
Dame de Chandeleur ; et la troisième , le lundi avant la fête de saint 
Jean. 11 y fut ajouté un marché chaque semaine, le lundi. Ces foires 
se tiennent encore aujourd'hui aux mêmes époques. 

Mais au milieu de ces essais d'organisation, il surgit un brandon de 
disGOjrde qui divisera, pendant long-temps, les bourgeois et leurs sei- 
gneurs. Pendant de longues années, ils avaient payé au Chapitre, sans 
murmurer, la censé bourgeoise montant à 150 livres par an. A présent, 
cet impôt, leur paraît trop lourd ; eux qui jadis l'avaient accepté si 
légèrement, heureux d'obtenir leur liberté à ce prix! Il est vrai que 
sa répartition est faite arbitrairement, que les officiers du Chapitre 
Bi'ont pas égard aux facultés des habitants, qu'ils ne consultent pas 
leur* délég-ués ou qu'ils ne défèrent pas à leurs avis. Les échevins, 



■iiti if 



(1) Archives du Chapitre. 



76 

Jeaa Gramain, et Girardia-Rajœond soutenaient le droit des habitants, 
d'élire des répartiteurs. paraû eax, à Tavis. desquels les délégués du 
Chapitre devraient s'eQ rapporter; car, disaient-ils ,- ils connaisseet 
mieux leurs facultés; çiais c'^t en vain, le Chapitre ne voulut pafi? 
abandonner sa prérogative seignenrude. Alom les J^aliiflanls poftèreat 
la ^yse dçvaiitl^ bailli d'Âuxerxe,ieqiéraiit que» leur bon droât appa- 
raîtrait à sesj^euxvJls s'étaient flattés dun.^vmn'espoir, <;ar le bsilli 
les condamna^ maintint le Chapitre dans le droit ^e les iliaposer à sa 
volonté pourvu que la cote la plus élevée ne dépassât pas 30 sols j^ar 
habitant. , > 

Cette condamnation les attéra. Lear tentative d'émancipation n'avait 
produit aucun, résultat, et ils retombaient sous la lûain seigneuriale 
comme auparavant. Cependant, malgré le peu de succès de leur ten- 
tative, ils ne se tinrent pas pour battus, et,> préférant payer davantage 
la garantie contre l'arbitraire qu'ils désiraient tant obtenir , ils se dé- 
1451 cidèrent à quelques sacrifices. £n I48i, une assemblée* gëdérale eut 
lieu dans TËglise , sous la présidence du bailli et en présence dés dé- 
piités du Chapitre. Là, ils demandèrent Tabolition de la oense de 430 
livres ^^of&ant de payer, chaque année, un droit de bourgeoisie à la 
Chandeleur, a qui leur serait plus portable et mieux agréable , » mon- 
tant à 200 livres dont la' répartition se ferait parles officiers du Cha- 
pitre en appelant, à cet effet, deux ou trois des jurés élus ou député» 
des habitants. Ce droit tout personnel , permetta^it d'atteindre tous les 
habitants riches ou pauvres, et les répartiteurs devaient connaître et 
apprécier les fae^lté^ de chacun , mieux que les officiers du Chapitre. 
Celui-ci accepta^ pr^érant un revenu p^uniaire plus élevé â une pré- 
r<?gative honorifique si souvent contestée et dont rexereiceavâit été 
cause que plusieurs habitants avaient menacé de quitter le pays. 
Mais il ne voulut pas céder le terrain sans avantage, et exigea d'eux 
que, dans l'espace de quatre années, ils fissent construire mne halle 
poux vendre Les marchandise les jours de foires et marchés, et qu'ils 
l^i payassent un droit d'éminage d'une éouellée par bidket, soixante 
faisant le bichet, mesure de Cravan (i). Us passèrent par toutes ces 
conditions contents d'ayoir obtenu le droit de répartir la censé. 

Depuis ce temps jusqu'à la mort de Charles le téméraire, l'histoire 
est muette, sur notre ville qui resta cependant sous sa dominatimi; 
mais son importance politique diminua en raison de l'éloîgnement 
du théâtre delà guerre. Les évènemei^ts qui amenèrent la ruine de la 
Maison de Bourgogne et de la féodalité n'ont ici qu'un trèi^Êôble écho.. 

( I) Archives du Chapitre, charte du 4 mai 1451. 



Le Do€ de Bouigogne a soin cependant de la munir d'une bonne gar* 
nifion qu'il augmente de cinq lances, 'en 1574, pour préserver, les biens 
des habitants du pillage dont les menaçait la garnison du château 
de Seignelai. Sa mort mit un terme atix déprédations continuelles 
des gens dé guerre des deux partie. La Botirgogne rentra pour tou- 
jduradafiis IHmité française,' et les bourgeois de Cravan, qui connais-^ 
saient bien Louis XI, se hâtèrent de se soumettre et d'ourrir leurs 
portes aux troù][ies royales. ! - 

Le Chapitré' d'Auxerre nommant, bon gré mal gré, h la capitainerie 1473 
noble homme Alain le Chantier, liii donna « le Chastel , tour et ville 
de Cravan , à condition qu'il les gardera pour le Roi notre sire et les 
vénérables du Chapitre, b 

Les habitants .ne pouvaient tester dans Tinaction el le r^os, et tra* 
vailLaûeot toujours à diminuer les droits queleurs seigneurs avaient sur 
eux. Contents d'avoir lutté contre l'exercice du droit de censé. ils élé- 
veroni^ maintenant des prétentions à la garde de toutes les clefs de la 
ville. Ils avaient bien, en effet , été dépositaires de ces clefs en temps 
de paix;mai3 les gueiéres leur avaient enlevé ce privilège et l'avaient 
transporté au gouverneur de la ville. Comme cet officier ouvrait trop tard 
et fermait trop tôt les .portes, cela avait été cause qu*ils.les lui avaient 
retirées^. JJne assemblée générale, formée afin de reconnaître le nouveau 
capitaine noble hommç Wil(^uin-de-Br.o$se seigneur d'Arthe, ^^ 4403 
éclater Fopposition des habitants Les délégués du Chapitre. les ayant ^ 
invités, à lui remettre les cle& qu'ils avaient enlevées au, capitaine Ma* 
bille, sous prétexte qu'il gênait les comimunications avec les 
marchand^, étrangers, ils refusèrent en disant «que de tout temps ils 
en ont été déppsitaires et qu'ils consulteraient leur conseil avant de 
le faire. > , . 

La garde des clefs des portes de la ville était alors une affaire im- 
portante : il y avait deux serrures à chaque porte, )es habitants et le 
capitaine, a valent chacun les clefs d'une serrure , afin que l'un ne pût 
ouvrir la porte sans le consentement de l'aujtre. 

Il se passa quelque temps pendant lequel les habitants furent ainsi 
maîtres de leur ville dont ils confièrent le& clefs à un chanoine puis^à 
un autre , et enfin , au procureur du fait commun. - 

Mais le capitaine Mabille, qui se disait nommé par le Roi, avait 
poussé deux individus, nomitiés Bastard BrifTault et Guillaume Duseau, 
à s^emparer du château, alors sans garnison. Ceux-ci, « qui n'dstoieht 



inurs 



*.*■****.*»- ■:-**» ■ 



«t 78 Mie 

pas gens d'avoir charge de la garde d'une telle place , bea éfàri à 
leur poTreté, et qu'ils estoient simples gens et de très-petit goter- 
nement, » pour disposer du château plus à leur aise, avaient percé 
ociob dans cet édiifice une porte qui communiquait au dehors sans passer par 
la ville; et j avaient fait élever un pont-levis et pont-dormant. Le 
Chapitre instruit de cela envoya à Cravan quelques-uns de ses mem- 
bres pour chasser ces usurpateurs. Les députés s'y étant rendus ac- 
compagnés d'un notaire , rencontrèrent les deux soi-disant capitaines 
devant la maison du maire , Jehan Sacqueneau ; après une discussiop 
très-vive où il les sommèrent de leur rendre les clefs du château, que 
le hastard Briffaut avait à la ceinture, un des chanoines, impatienté de 
leur refus, tira brusquement et un couteau et coupa le pendant de clrisi 
dont il s'empara. S'étant aussitôt reirtus au château, ils firent démolir 
le pont-levis et la porte qui communiquait à l'extérieur. Le lende- 
main , Mabille ayant appris l'expulsion de ses gens du château, porta 
plainte au bailli d'Auxerre , en lui faisant accroire que c'était une 
violation des droits du Roi. Le Bailli se disposait déjà à se rendre à 
Cravan, lorsque les chanoines s'empressèrent d'aller lui expliquer 
l'affaire et de lui ofïrir la garde de la ville et du château pour le Boi; 
mais il refusa et s'en déchargea sur son lieutenant, M. de Caillait, qui 
accepta. 
1485 L'année suivante, la réaction contre le gouvernement de Louis XI, 
3 fc\r. qui venait de mourir, avait fait prendre les armes au duc d^Orléans 
qui voulait enlever la régence du jeune roi Charles YIU à sa sœur 
Anne de Beaujeu. Celle-ci , femme de tète, prit des mesures pour pr^ 
venir ses tentatives et écrivit aux villes du royaume pour les infonner 
de ces menées et les inviter à se mettre en garde. C'est alors que 1 
Chapitre Saint-Etienne envoya aux habitants de notre ville Tarchi- 
diacrc d'Auxerre et le chambrier de Cravan pour leur faire 
(( des nouvelles entreprises que Monsieur d'Orléans et ses adhérenti 
ont de naguère faites, et entreprises contre le bon vouloir et plàisi 
du Roi et de son Conseil, b C'était dans une assemblée génériale t 
nue en l'auditoire que les chanoines leur firent connaître ces événe 
ments en les invitant à pourvoir à la défense de la ville. Ils saisiren 
cette occasion pour élever de nouveau la question d'obéissance au ca 
pitaine du Chapitre; a depuis un an, en ça , disaient-ils, le Chapitre 
nommé le sieur Wulquin de Brosses , auquel vous ne voulez 
obéir , dont Messieurs ne sont pas contents. » Us leur demandèren 
la remise des clefs de la ville, a à cause des nouvelles courantes, » e 
le remboursement du traitement du capitaine que le Chapitre payai 
depuis un an quoiqu'il fût à leur charge. Sur quoi les habitants répon 






79 

dirent- : Nous eavarroofl ao^ d^tés au Chapitre pour lui exj^quer 
nps raif^ns; . oe qui équivalait à ua refus. 

Les prétentioiia.deshabîitaats i^oiçureot un rude ëdiec par une or< 
donn^jce du. Roi, du 33 mars suivant , et un anrét du Parlement du 19 
septembre. Le. Chapitre fut. entièrement maintenu dans son droit à la 
nomination d'un capitaine* et à la possession de la moilié.des elefs de 
la ville. Mais €0 n'était pas lotttid' avoir 4)blenuunîugemeiit, il âSait le 
mettre à exécution. Le sergent: 4^kargé dé celte misaiott,' signifia d'à-* 
bord l^s arrêts. au capitaine MabiUe» et se transporta ensuite à Gravan 
pour pf^,vfinir:les habitant^ Ae p^teupoi, de s'assembler en lahallë 
pour &x entendre la lecture; ce qu'il ne put faipe^r à cause qu'il j 
avait grand danger de peate« i> Les habitants ayant pris connai£h 
sance de Tarrét qui les condamnait refusèrent de s'y conforaier en re- 
mettant latumtié des clefedes pdrtes. Mets le sergent, voyant leur 
obstina^Uy se transporta « à la porte d'en' haut ^ et de là à la porte 
d'en bas qui sont les entuées et issues de. ladite viHe x>eù-il trouva 
deux serrures dont il en enleva une à dhaque porte qu'il remplaça par 
une autre ; pour , selon l'arrêt , la moitié des clefs appartenir au Cha- 
pitre^ Il temit aussi, le Chapitre en possession dé la tou^ du château 
a à chavge de veiller à .sa garde par peracmnes idoines et conve^ 
naUes., JD 

Malgré, cet arrêt, il y eut op|>osi(ion de la part des habitants, et 
appel à la cour des requêtes du Palais; plainte au Roi de la part dii 
Chapitre, et enfin,, de guerre lasse, transaction entre le» paities sinr les 
trois procès qu'ils avaient à la chambre des requ^es du Palais pour la 
capitainerie et la . garde des defs , pour le droit de geoUage et gardé 
des prisons, et celui de pêche dea fossés de la ville. 

LeCbapttre rc^ta, par cette transaction , ms^tre de nommer le ca* 
pitaine et gouverneur de la. ville qui eut en sa garde toutes les cle& du 
château et la. moitié de celles de la ville qu'il voulut, bien laisser aux 
mains des habitants pendant la paix ; sous la condition qu'ils les lui 
rendraient à sa première invitation. Les bourgeois obtinrcmitla moitié 
du droit de pêche des fossés de la. ville; à la charge, par eux, d'en 
employer le produit à réparer les murailles ; enfin, le droit de geolage 
fut reconnu appartenir au Chapitre. 

Ainsi finirent ces grands débats. 

XVI« Siècle. 

Nous avons vu snocessivement , dans les siècles précédents, Cravan 
conquérir son indépendance, devenir une ville fortifiée dont la posses- 
sion a été pendant un instant le seul espoir du parti royal pour com- 



1490 



80 

et artisans employer tous leurs 'eff€»»t9 p6ur 'ioble^ ^^dés ^âbHssé- 
mentspviblîcs eu potir effacer le^H^es dé léui^ ailieien isêrVage.^'Noaâ 
te vèrrofMTdans ceiui*ci> életë M plos haut poiàt de pO^titafSoti' et 
d^indéstrie^ et dépenser toute soto activité soil4aiMI les quei^llës po^ 
litiques, smCdans les procès qu'il aura à soutenir contre ses seîgneik^. 
< L'administration des intérêts de la ocHnmtinaiitë 'était cotofiée à deux 
écheTnis et à un -procureur dû fait commud éliis par les habkmtâ en 
assemblée générale ; ils étaient Chargés de la rëpaititioh' dés impèf s, 
de la gestion des biens communaux et de la défense des intéi^ts des 
habitants dans toutes les circonstances qui pouvaient se préseÉler. Le 
maire , nommé parle Cbapitre, avait pour fonctions c^les dcte juges 
de paix de nos jours,' était en un mot juge de police. G'idiait ot^dinai^ 
remebt un des plus honorables habitants de la^commilUMlé*. Leshabi'- 
tants, organisés en milice bourgeoise) et dirêsés eil eseDuadee, v^ilàieiit 
à 'la sûreté des portes. La main du Roi ne se faisait guère s^ntir^que 
pour la levée des tailles. extra(»rdinaires ou par le passage des 'gens de 
guerre. . . • ? î, ;« . 

< Pendant le premier quart du siècle, la France, en pars^dani» Vinté^ 
rieur y fa^it refleurir Tagrictilture , le 'Commerce-' se dévelo^i^ -av^c là 
sûreté des routes qui n'étaient plus parcourues par les pillards; de 
nouvelles voies de communication «Couvrent àFindiistlie dans lés dif* 
férentes parties dû pays i'essërrées par les Héns de l^unilé. 
> La population, qui est le plus'gnànd signe d'activité d'un pays^ était 

1^42 à Cravan^ dé plus d*un tiers plus élevée qu'elle n'est aujourdliuii 
à En 154S ; un procès-verbal de visite des maison» pour le reoensement 

1567 des vins (i) porte le nombre des habitants «yani feu à 390i Un registre 
de l'état-citildc' cette année, (2) donne 404 naissances, •de«X'ft>lsau« 
tant qu'aujourd'hui. En 1545, on compte 356 feux à €ravan, 53 à Ar^ 
haut, Choilly et Béaulieu ; plus de 300 ht^t^nts possèdent des vignes; 
ce^qui fait voir combien la propriété était déjà' uKï^roeléé. En 1867 , 
Oh compte f39 nouveaux nés (3). 

'"'Mais pendant 'que dans les régions' 4nférieures s, la société travaille 
paisiblement, le mal vient d'en haut «^ mal menaçant depqis^lcMigtèiBps 

' r»— : — h >" . ■ ■ — • '■■■ i '. ' ■ ' . ■ ■ ■■ . ' HH ' , . 

(1) Archives du Chapitre. 

(2) Archives de la mairie de Gravan. 

(3) Ce nombre si élevé était peutrétre dû à ce qneb'eatioc)tapd'habitiml$ de^.lHeuT 
circonvoisins, se retiraient à Cravan pour fuirles b^dc^ protestantes. Cependant, 
en 1575, on compte 109 naissances. Et le nombre va décroissant plus on se rap- 
proche de nos jours : En 1595, il y on a 86, ci 71 en 1606. - 



mis m 

éi wméft^ iUàasèa» û^fm9ôké»ot^n%. Le'^rellîstiiiilfeliià 1^ )kï^ 

sàtiMRi'pûUtiqiiia^de bienidcs Etats. Avaii^HleraGdnter lé tAe'qv^ajovié 
CrmBit4tti^9elile péviodey je Taris fêrlei du grand proeèë soiifeiiu pàt 
MB liabitaBtâ^ eotltire '■ le Chapiiré fd'Atnterre / eu fiiji|èl dé 1^ ^me du 

> €rt?*iiiHpêt^yif atautift Charte d^affrânôhisseBleiii de iSaO-, 'dtàit'dtt 
râiBtitoiM^ avait léCë ëlêTë au quinzième' l^rrëét aetë.< Les Haittati^ 
fikirsy*n'i^«»t paS) éan» douté; atttaÉf de Ti^fiieft .qu'an ' 16^^ isiëclé , 
maieiit 'iceqpifé- 6«lle elafute conKotie '|i«a iB^portMté; .tulâfe -Idrjli^; 
pl>r«gi|é'dé* TaecrcMâseBieiit Ad ré^idultàre, lé^ cbàk*^ dp' èeè ioipôt 
auBUfÎMlfereiil*, â.âtttteftppa^iIître t)iëti^lottré : on voit/en«ffétVd!ès 
la* oeiiiiltMlsaiiiélit''da 'IB^^ igièclé,'des'teiitaftiYe8 indiVlduellei^ pour 
éhi4ev^ee p^ttûeirt';' teotdti^és qui i^MMt^àuftsuccèd.'^Bii 'siècle apfès,' 
déuii«trt«(ffiîoii^*i«fttS' de paiemeiit^^ sout^us parla communauté* des 
Iiabitittts, oommeacèrent une série de ptoèés iiiterttifaiaMes, cénnlûe 
^^ l4d)M kss imiiM^d<^ cé^téitf^ , V 

' ll^fràn'étduFàrliftiienty-du^JtttB,'tfoalmet)éUeù^^ I52S 

bÉBM^ deî Sc»isé peur se trâni^rter à Crayau et 'percevoir lé paiement 
démette cènséiLé^ habitanb forment opposition, qui est rejetée, et un 
iKmH^ér (èÉt de'nèuvoan nomme prài^lale^e. Une nduveÔe sehWcé, 
etf' i«29v tit^dâinile les babitants; une autre, *ed'fK4l*, du bailli i84t 
d'Âiâtérré, érdèMe* le- séquestre délai dîme ' dans la.^ main du ftoi 
pbél< élrb éAîViiée'Â qui il appartiendra. Toutes ^^ précédùres avaient .5 ^^ 
pèodtdt une grandei irritation pàirtni les babitaàts; àiissi l'arrivée dn 
bailli d'Auxerre, qui se disposait à nommer des'cémnnssafres pour 
lapeipoeptiôn'dela'dlme', fut-elle signaMe par des troublés saiiblables 
àèottit.^étious Toyons de nos jours pour le recouvrement des droits 
d^)^égiëi Sa veAué à l'bètel du Gy^e, avec le doyen du Chapitre et 
quèl^iièS'éhanmtfveSyétantconnue'des babitants, ceux-ci se précipitent 
en 4bule 'def«(nMa poi^e,'alU' nombre d'environ lide centaine (!},. 
préèèdëè de'leifirspfotoureti1p& qui offrent de payeif^îà'dtme 'de trente 
riiii ;î lèS'iWpntés refaîèht ct^demiandehtdé quinze Tiin. Les hhbitants 
ibftt obsci^ver alors an bailli qu'ils sont appelants et qu'il devait sos- 
pendre ï'ejtëcution de la sentence. U. répond que les ordonnances s'y 
opposent et qu'il' va nommer dés commissaires poiir visiter lès caves. 
Alors* cr les habitants, exaspérés, ife'émeuvent et monopolent à ren- 
contré dé lui- et des chanoines; les uns dèsiqfuels oritdesg^iné leurs 
céilté^uid^et blasphémant le nom de Dieu, criant et menaçant, disant 



(1) Archives du Chapitre, 



••i>»"'"p»i*""^*»»~^^P'*~!^'*- 



) 



^9 ^y* »,L^ bailli vxmlut.fair^ i^rr^flericiAl^f^i «vaiit i^ro&fôMUe 
parole. et le mettre en prison; mais les aQtjr^habHaoUvlVMMdiônBiit 

4^,iii«Bpi§.cli&«efgpot. IfO doy^ mp^ 4« mîMoudn ttHUnUe^ T4Hi&it de 
recevoir un coup de pied^ se bâta de rejoindre le bailli, A qui il apprit 
son* aventmrei Cel^i-oi, craipiant pour fa. pef aoooe rf^ \ priilir «eidlie» .des 
^3bapaçiii€is f §€f retira av^c-^x >. roptra 1^ X^CAAr filii^^^N^ Wi irargent 
royal au Cbàt^t qui. é^t àifyikymk > ^ \^i\o^i(mn9kÀ^ MmnD»\eth 
^nféVfà^ti^ qui venait à» se pas(»er« LeJien<l^iQm> oo^liA te prOeiH 
reur.^t Vayoça|t.des.baJ>itâMi^ ayant lappri*, «^la, ;f i^jr^nt ai^nè» jdu 
bmlli^^t lui /coitseillèrenji, de n-ei^ riçn fyà^et ^r^^r^flique t ]fQ9«iiâbiiii|its 
étaii^nj; pli|^. Bt^né« et ^urroi^cé^ que . l^fs^0^^^.tifmmM» au 
mc^iûs iOO à.^a» et qu'Qu pafs^pt Qutre ito.wettoakvit. leimî^fir- 
i^QAiidPi pn dang^^, .jet,.f|ue qi^gf!^ Mum. pi:^]»iri;Ief^.bftbîtantar.n-a* 

Le bailli sortit alors et yit dans la r^iWe^ trWtiîii»4®(ff4v0lléii;«U 

.^^^Vappnoçba d'^x ot Jleu,f flema^da |^Ui||u^)S*éteiwt-ilt «IpHif^v^és 

vfio^Xv^ jlie Roi ^ W ?: « itout^fqi^ ^*.il ^'^Q(e9HlUtt «louiÂr- ftmt l<9lp^vyile 

siîW®. t^PV ^^'^ serai^ftt ,w <^ mm¥m» twIw41 »'«qte«dftiSi«ltr^ 

proqéier; quOrPependant, il&ierai4»nt,S9g§m€^t 4^l4i^^Q i^iUiçiiAer 

, : . . I^ sçntçnce.^9 Vu de cou^. qui étaient pré^eat;^, 1^ r^Jj^ua: Finîtes ^ 

%ij»^5, ^a;<4fTan4;, içt.«i::i[pi^s; ôtps .p^i?b$uMl$.!et. q«f^/i^i|8)]9y^ ,de 

. ^ViWntj i»pus:,yfiufi m^^erQfs.«9B.¥iB8f ^bp^rVPJW^iW'ïiyfNriaU 

' sfff^ tismif^t^ lwpi>âffJe*i ^ riçtyca ejt T^t  ^AilWTW.AMjf ^WHir,»» .te 

i54« H',^P'^f'Wie,teli^,r^vûltp,^ laUaUuiie.BHiifttwn.;Hna^4td|iPaiil^ 

i9.»v« yiot qç^fir^nii^r, ^ejug^ip^îdu S <¥>tobirQi ii^t J§ ti|9iimi.d'4w»iefirjB^IirJik.«es 

4i^p^[|it|pi|S) pmir ^ir^, v4çiter, les .f)^^ dfi Aj^W» dt w»/5tat#r Wiffuw- 

tj4^)fdbei vio# y ejListaat. LflSibaWtflM^ts.,: 4^cwçQf^^ 

j^^f (i 4p?^|i4re <qu^ de se saïQuettaref P*e^ ce qii^'il^ fif^ent ç^ias m^pl «dire. 

! ;|^.dki3eJ^t .qpp^tée.à raifi^ide cinq. ^.^ ,ipç^4,,,pu treotiôifte 

au li^ du qniivzième , âiosi qi^ele^den^i^da^^at^ W& "b^j^itants }[ petit- 

être agit-on ainsi pour les calçfier ; ay^i neeac^èrentrils pasleur«Eyias, 

et la^ piécette mpnta à 194 livres pfur le^ jd^^ai^fiée^ i^49,.qt iÇ4i. 

;i)i^.,cpmmis^fi;$ furçi^^i ëtablift P^r pe^ff^yo^r c^t ipàpf^t dfi^ les 

1544 années simvagites^ enfin,; un axr^t 4éfinj^i^, ,cfM;ida9MBia les babit^^ts ^ 

i4>uur8 pay^ejf ]^ dBmç de quinz,P: Ifun. .Cet^dmp^^ proc^uis^t^au: Ghapi^^4fB 

qWWMÇ à:vingt.muiil^:par:^^^:(i)> et con^ujç il.^apercey^iijq^'.pi^jcan 

ft) l.eB progrés de la cnlture ont bien augmenté ce chiffre ; car , en 17S0 , H ré- 
coltait pour sa cUme deux cents feuillettes de vin. , ,^^. },■>/..?.,; t 



«v^pMide ifai! tlgm'^idii biétt teMIr ddi^.peiisbiinm!aûxfpéiiei)^ur 
6iiMifîg(»ép ks vins Qqtfànt daw.iavilte «wx^vonâaBges^iliuHB ilt»'f 

'^ ffovtefeb^^'d'alnisa^a» diii ârt)it^4«€ilidcdqn«ftenbii^;idffréÉBrdef)|p^ 
«eyoir<fe<qûi«B|èiii0'de'itf Téoohiif Mab lev«K)i'dîÉaiJBeÉiUBiit cMte/dtmè 
i|i]^iiu>ti«BtfèiA6Ç'e«iii^iteûtHfaQ(d|î^ htlait&àislTeêÉBiifàaÈ 

derilàrpaydt Ott biM» eâbbaient/leèrs^vln^ique ce diwdl>étai||; «jteBcé-rfsBf 
toiitoiimri#uéu»çioe^^'n8imaiii|U2i|iàBidd^ * >> <i :,::..:> ^. :( 

':^4]'eBi )TmiB réë^lëmpsf et ^àîCîvJàraiiM qa^ettredft isea>^kfi>freiii«»«Ms{i 
dérflottefiid dhfe'boisféatrdiD^dÉVQiitionfféeietiBO^I^^ 
ment 4o^^Ari»^ Jeàn^Rowdl ^^sppaad^ wm'nïai^wà'éàKÊaéeslKtPè^miiéti^ 
eaux dei< pétilla nrièsemii e^rilnèiEieisqtBiÂ^ntaa^céim^il^ 1549 

de Mur donner hfferbe enlewlaisi^nt, jpoiB:iiUar, ;d:eàKii»iiecl«B Jiûtjies 
qiiekilfQiiii|eUe '4 iieiÂ^fiérdD'i judopft'ftiidit poBit)deiiGfi|vafir)'X)ù on lés trcf 
euaiHé et iaocomiidoderjii»> trains liurla rivîëi^é'YiMioéy'ttt.Iàâtete 
qofpn lés>Tèit aiMvec qn^la ^yâle dé Paris*, jt Quoii{iie^'rHi^oftne «• ^î^' ' 
seds dits îiitiii ^alapirrt ^ml^ifke^teliBlwtaiis^de^i^ 
l^iëtl^dkBeneiit dblqetto^iiomeUe indostiôe j âlit^«stspds iàqaiéiix qm 
qiieU|iiefe-uhs 'd'entra leuk >ii6^^«*y soioasi^ddiliiâ» létï «itfaîlint tainsi angr 
iiiefttèjleiceiiiiofeqeëida|iay8.'''' 'Miia^;-.! .^.w -<i :Qii >):-(*:. iî ifDi'/fSavii 

' liià 9raiice.y>'!qiiiyjii«^^atf!iniU0u^éqfl^ nÉstde•0peti'^ 

tarfrine 4u^idnmë(«aaiglaiit o^ sèiitfiHittQDt «n Europe J)9ft>daiiXi|iriiib 
ripiis okdieUqfue >et fbMâstairt^' vaiideventrvisà sottijoui^'Ie.tbMiraiMl 
âe9ës«MtâW)]M,le&ti[)llii^grav!ès'quQrtièii8 «oeiakÉi^EalBâfornie aLiraitUeny 
d^fdi^^sbn'â^paritiony'semé' qdeiqnc»ii^nikeftf9iin'i^ft<sci;» mais ila 
é tai«Dt)#bsté0 4 pbui pi^i) gtërile»- od éiaibnti paiùéa inaperij^^. i ' > j i « i ) > ; i 
-Xo^'^^diil^fl'atf «i^fldttQ d«*Méme;irhéi'ésîéiaMaSifidl defi|Mrdfdto^«f; 1559 
Uigftligi^e gBfkrH'ihicKibàr^iriLa nrftiédirlSaiiiQUeâsey.iuuEl pavtiédu^ 

/ ii; lui/ no ï!0 «^jJ'rîr.q ^.nh .i.ïh t;:i . , : r> yl - m'x/w »J '/toiA .i(i'»'.'»:i?i'rî î «^-^ f 
muid, el quatre liyres, en 1541 ; en taverne , .trois sous quatre detiiers là pinte. Ott 

irtV^â'^^if, i^^oûWê'de viii 'qti'étt^iSto,' ^tééiihé; èëtte'a«éëe^iriés Vl^neèi 

trois tnnids en 1541. — On payait, pour une hottée de raisins , tin sou de dîme ; 
j^^yt^ vp^ ^>«i{,miiirf^ Air ftni« on un sfiUfti^^^t YiaKLS9U8Lflu fe»? seticTS pour 
on muid. En 1544, il y a eu pleine Tinée dans l'Auxerrois. Cependant les yignes 
ne produisaient pas alors autant qaa»ij(»lNr#v»i^ im .W»\'Tl»iteW8i AiaPfl*/ T^l 
arpent de vigne a produit huit muids, tel autre^ six,^ et^;es|j^e ;ppif|m^m^, . 

(2) Sainctyon, Traité desEaux-et-Foréts, 1610. p. 1027,,, v.t , -n-'.nKÏ-qu jk.ï 



m 

^}0^^VikÛ9iTébfrm»^U'(i)i^\MérsiMèm Û.i\ï[miïf^m9fii% les ivUtHM^tesi^ 
porla ôonire «i^sâo; redits 1i!è»-9éivène& l2efidpe,4L9/soA cô^-jpour- 
^uivait la réforme de FËglise de façon que le clergé ne piiC dôooei aiar 
ti^elattj|£» attaques: AMt.protssftaiHl&^.LèstjësiHtjeft fffi$âieiit,dâio{urog)rès 
ÎAea^oj^àiiie^'etiIvâaîehi^afveè avantage' oôBlrk'jfe«r8<'>iMRédîpationi^/w 
Répandant- dans- M ^fîUes^et les .>tain^gBf8,\a1iërtsa6ai^iebamliiil^ 
dçdrine'des ^rlitetftafit£r;^> esoitant. la. ferveur rèlîyîeiiéd et lemoptfadt 
les dangers qui menaçaient irJËtft. fap.;nn>.chygftraent<4ei wÊgion; 
Bmiiçdis>U.^'fi9eoés8Qiiff 4e;Henri<Ilv éiiSïtmoTt^tfkM^, )a)jreiae"Ca- 
. tterîne' d0']t|édiokv (diHit k pçUtiipie/éfait.deii^ ihm^ Mn 

fionft afin de)eoniserteff le trôtne .à.jesfib et à/eHelelpouvâicy; drem» 

'nvA yâfadeîktiibélledujeune.GfaarlçsIX sd protégé» lè fiai viniipieii .<.:■*. > 
• (Mais teus ses.effoFts.né^ureBjt dmpéôti«r la: coUisiDd e^tne lesdéuk 
portÛLfi» «ntceprièesides protestaqy(s'j[nitaMp(i4é ^las>'^n.^liislep 
«litholiqaes, loDsqtié Ir massacre/ de Yassi aUpma rinoendie^quiiécNaiH 

^^63 iMiençà à 'embraser, lit France. On essayaicependant de Tarréter par 
liëdit'jdJAmbrâe^. qui aufiôdsa rèxerc«;e{jd& la reUgianprAtësCa&tè dans 
unp ^iliê^pàr-bs^illiage, et accordaf antiniatiei ooDifJète à scs: adaptes. 
4iU&erfé!aTait;dfHbord été^àssjgnéconimeleiieu ràreeû-dttliaipiagp 
tiendraient leur prêche ; mais, comme on.eraif^Qàil^^neiIea iulbîtants 
ne les voulussent pas souffrir, cm leur désigna Cravan où , a étant les 
eitoyen^V la plupart igeus riiili«|aes)ietihon]at(f^éj;;au3qia90Qa;dé Êire 
dsS'9rol»ilaiitk;:> peuKi»ci «oupçonbani: qu'on, Ies.-^b<iiiîfi(:làj^Qttii{ktf 
lUr&'îimssaerer^ îls.'y >allëvent Bn?..amiC8.irà.dd|i sfennsiiiwit^Ja qiip-^ 
relie i»(i)» ^Les hàtiitiatAÂy>y9fant:9iii^pjoebfif^ij^ 
ahnëftyicQÉameii'Hétaient'les'fauguqrieit^ oniront qn'ibi.aif^Qiit.dciSi^'^- 
itentions hostfliM; Geùx^V'^^°^'^îv^Ativle.pc4{fl6']ç GcaT<dle^,wu-i 

i)r:4\ \1l»ffatoféi4teéf âaàs la. ville.. îj^lhabilaftts; peti|rfii9^«réft slïrleiirsiâis- 
pdsititeij^ lettii^vitèIktrtàdiépbgn}3ellrs.a^^ 

4 S64 refusèrent. Alors la discussion s'échauffa, des paroles on en vint aux 
. '"' coups,' ctil yeut^yynas d e tues de par t-et-d'antre^- Lo s huguenots y 




n» levtr îfiitpais .fovoifablie. feu^satisfaîts: du. vésiUtait dal^- pîipitey. 

' "*■'• ' • '" • '''' — '-i-^ ': ' , ' ' ■■t. i^ i l ■ i\:r \ ^ . ' i l in H .i i l f , /\ i\ . t i,J, î . h- i .t i M'> . u . ^ t tiUrft 

(3) Lapopelinière , tdew; ■ * ' ' 'i ' •''' '••*•''■; 1 i-/i>..ï i'.'>.j •.':•< i iu,n-,j.i... 



8S 

il# dëteiâiliièfént dé nouveau et obtinrent qneleur prèdie sériait Vëtii^ 
bK a»; faulioùrg Saint-AmatroJ * ; , r ' . - :\\ 

E'Edit â'Atirbolsei ir'^lait qa'iûxe^ ti^te pèiidaiit laqiifeHe les *ksi^ 
g:eiit>eà'de6btigaènotsi«figslenfôrent). LalBdae s'apercevànf' qnë ,- soiti 
le masque religieux , ils'^avaient un but 7M)Ktiqîie i{ni ner teàdait rien 
mdihs qu'A fôdéraliser }â Fl-toce, atait fini par le& abaiidonner'toaM- 
feit et dlspoisjpdt tout potir arrêter Ipors progrès v' Ibri^'en* 1867 iilèi IS67; 
prirent l0âi armies^sur'toùsilea points. • ; ' : , >• • »' - < : »' ' - 

La noblesse' de rAuxerrbis , qui lélaif-en grando paitie']|>nite8tante^ 
ayani des intelligences dans la' capitale àit!èbmté\f s^en empara aii mois 
de septembre et la mit au pillage; Auxertrb .devint âlok!s^ le centré dTotSt 
soïiii^eitt des bandds ({dise. dkigeaie^ kur l^ pèti|tes villësf'cathdiqùes 
desénvitons pour Ies-|piiler:et'le8 rançonner. Résolue dé; selvefigéc de 
Cravan, à causedé rémente d)&^iM4, Èt;aui^i potir s'remfÉirer! déb 
prineipâux Gath6li«|ues d'Aûxeére qui/s^y .étaient réfugiés^ 'les: bugue*- 
flbtd^ô réunirent eu grand nombre et se iKrigôrent-bifjnarmés.surla 
villê/que quelqq€^*ûns des lèiirsyplus pressés ^ avàierit déjft^ mai6 en 
Tain, sommée de se rendre. Arrivés sur la ptame dela.'firavellé, ils 
braqlièrent, siA* la ville, m gros oanon appeîelarjpeiile gweMe\(îyqi^iïib 
avaient- transporté pai^ eaù avec uH odnpiide f(Mf un peii'moids gros; 
mais^leiir artillerie etleiirs' effibrtis furent ian^résùltatS; lebMtntants 
leur ripostèrent vfgourèusement'èi tuèrent plusii&uri^ de» leurs, entrç 
autres: le capitaine Meunier et sa feinme, et les foreèrent & lever le ' 
8ié^..G*est pendant ce temps que les reitres du prince Jean Casimir, janvivr 
conduits par le prince de-Condé ^ au nombne de vingt mille, paasèreni ^^^^ 
par Auxerre, se dirigeant sur le Berri pour c^érer leur jonction, avec 
Tarmée dé» protestants du Midi et débloquer Orléans, 

Le capitaine Laborde^ qui commandait à Auxerre, saisit cette occa«- ' 
Hon pour avoir des troupes afin dé prendre ime ville qui résifitait si 
courageusement. Il fit accrmré au prince qu'dle renfermait de grandes 
ricbess^s et qu'on pourrait tirer de grosses rançons de ceux qui s'y 
étaient réfiigiés. Condé se prêta à sa demande, d'alitant plus qu'il aValt • « 
besoin d'argent pourra oanse. 11 lui donna de I^artillerië et quelques 
compagnies à la. tôte- desquelles Laborde courut* donner Tâssaut^à 
Qravan, -qu'il croyait enleverduoonp. Ms(is:la garde bou#gemse,'ani>> 
mée d'un grand courage, avait profité de la levée du siège pour répa- 
rer tés murailles ébrécbées, et quoique &tiguée par une veille de onze 
ou douze nuits, elle repoussa Tai^ut et répondit au- feu de rartiperie> 



(1) {«oiMBiif , pi^i6.4;Aax«rfe. Ge«f^)^n tiv^Mt ^lé fait «vec tous les bënitieiv et les; 
^ùuiaeliers des églises, fondus à âalptr-ÇKerinaiSy et les cb4iidiéres dm baUtmte. 



B6 

êKÉ:bïÈipafm(Aà puç 4e bons ixwps dé iBouleomfie&ie^da'ftpepiiiiaQf 
qui rendirent inutiles toutes leurs tentatires d'aâsaiits, €'^;aloi^'^e Ua 
mcSheéteu±hà&à}oiii\û'lf^^ pa# stttt6 '4e Iâ:t^8- 

tanea diréftéchie d- une douzaine de soldat» qui ^j . ^laîlffll i«0ftfermé« 
et'qui tùèPôiit'uâenseîghéâu (iriiice de Ciondéi: /< • 

- Les 'bornes !de«btte Notice ne me permettent |)as des digresâions.bîeii 

: . '. ! ièn^és^ Axât ffaisfbire ^éorale ; je ne Rapporterai donc pa» toutes ;I<^ 
vicissitudes de ces guerres , où une noidessa !rd>elle et aUiée auK : étran- 
gers, sotts le sdMqué de lareHigidn: en plutôt' au.lionlet'^ Vertu-du 
prindpe {N'attestant, travaillait à reconstituer dan» noûro pertri^ la fé- 
dération des états^fëtidaux. On reniarqne, dans ces liittea^ qw notilB 
ville' reitafidélè an principe oathc^qne^ dt que la Ligue jf&tl organisée 
après la levée du siège, d* abord. sous* lo nom de Confrérie du Saiat- 
Hsprtt. L^ membres de cette âssodationdevaieht. toujours avoir leiurs 
armes prêtes à repousser les attaques des* huguenots* (l); C'était ;le.fiSre 
de'Tavànnes^ gohvemeur de Boiurgo^ne, qui avait suggéré an!s. habi*^ 
tanlis Pidée delà former et qui leur avait protnis l'apprdbatioA du R(xi* 
^prèi^eet établissemeQ:t pour: repousser retoemi, les éebevins vdur 
lurent àusâ eorgatiisçr Tintémur; en conséfvenàe, ils firent' un régie*- 
ment de police < sur divers objets, d'intérêt looal dont le -but était id'é* 
tablirl'cbrdfè et la sécurité danslaviUe (S). Ils ioÈstituéretiît .aussi un |ugo 
2xx2th'^ chargé: de (Statuer sur les délits commis et Jbs infiractiqùs ans 

^^^^rëglements^ de police. Mais le Chapitre s'opposa bnisquQmeirt> à cette 
'■ nouvelle juridiction eu Élisant arrêter le juge, malgré son âppd. an 
eottseil privé;^ et le condamna à ramende en lui défoidant dé rencbrela 
justice hors des causes de policé. « 

4K7fi I^'année i 576 fut signalée pat* le passage de huit mille Suisses allant 
«an8>dotite aii secours de la .Champagne (3). Dans les années suivantes, 
on. voit les bourgeois de Cravan faire bonne garde sur leurs murailles^ 
dé peur des huguenots , maîtres de Yézelû et de I^oyenrs, et l'esprit iif 
gueiir s'étendre sur tous les habitants malgré les effi>rt& des rojalistesi 

1 S89 A la mort de Jlenri III ^ TAuxerrois tout entier était enrôlé sous ïtA 
drapeaux catholiques du due de Mayenne, et refusait de reconnaître 
Henri lY . La Ligue comptait parmi ses plus actifs partisans le clergé 
du-diocèjse.el sui^out le ohapitte 8aint-£tîeime d'Auxorro dontl'éuer^ 

' (i) tébœtif/j3fe(MYêd^ltiirerré,t.2,p. 5$4. -^ ' 

*"t2) Vrpreuverno 3. 

' \%) Aréhivés de lir PréfeMmti. lettre dé ré^aiiilidti dé Viyréir àtti lnOiltaàt^ de 



67 M» 

giè^altailjt lawûrAgeâeshabitaiit^ d' Auxarre. O'^tai^là^'âUtlt ]0 foyec . , 
d'o44<n»H»éQtlfisordcei| oëcriBsaivMàyoï^AtMfli^ifidel&i^ifitani^ 
ptéfém0ntUiêitJbg& de l'Uiponot qae portaient d'ardente Kgiieuc^ 
dans/las^idlte» da^Gomté. 

Il fsvM qiÉ^an commencement â6'e(9tte^aiitté^(lll8&), il y avait en^. 
ecoretà-Gra^an qàelqfaes FOjàUistes^p^osants, ost danâ une assemblée! 
générale des habiUftte, laite pour mettre à exécution un lâiindemènt dêk 
maicèièt écàevins^de la viHe d'Auxârre, un nommé Pierre Gdlloa, ser* 
gentà yer^au baibiage d'Aùxerre, Uroiiblala d^SiUéràtiMi sbus prétexta 
dé la garde des d^^ la ville qvtû sé'piaïgniidè vbîf'obaqné nuit {iorr 
ter . ^ cbâteaa: entre les mains en ea^taine de la Prfme-, taiid» q^'èliél 
devaient 4tm re^miâes aux échevins ou à d'autres pénsonneis Capâbleë ^ 
âuespar les^hdyUaats/Surce'i^îopbâi, le eapi'taiùe qui était présent^ 
r^liqwqu'èilesëtaieni aussi bien ehez lui- que chez le sieùr CoUon; 
al|Gi»Sv<^éltÛM^ rinjuria etrefiisà de le reconnaître en qualité 'de capi^ 
tàiné, alléguant qu^il n'avait pas été élu par les habitants fàe sorte que^ 
les lins ayant pris patti pour M, et les autres pour lecapitaine^ ladis^ 
ewsion dégénéra en disfute, et la déMbéraiiôn Ait sans résultat. De 
nouveaux troubles {ut«àt encore excités le$ jéitirs suiifunts par Colloii 
contre le cipicaine qui était ntm dei» plus gtands ligueurs du pays , et. 
que le Roi avait ordonné, en 1570, d'arrétar A cause de ses violences 
contre ke protestants (i). CoUén, qui (Craignait de voir livrer la ville ^ 
que]ili)ie& troupes ^des Hgueurs voisins, se rendit, malgré son fi-èrey 
en armes^â la porte Notre-Dame lorsque l'escouade bourgeoise, com-^ 
mandéq par le sieur de la* Prime ^ réleva la garde le soir et voulut y 
rester pour surveiller lee pas des ligueurs. 
. 'Cette oppotftiba était bien balancée par l'ihfluence des chanoines de 
Saint^tietane et des autfes ligueurs: d'Aukerre dc^t 1^ rapports fré* 
quents de famille^ d'amitié avec les habitants devaient nécessaire* 
ment remporter (4). Au mois de décembre y on tenta d'amener à rU- 
nion les opposants, en envoyant à Cravan deux chanoines nommés 
Châties Thiet et Dérigny ; q mais il paraît qu'ils eurent làem de la peine 
à réunir les habitants dé cette petite ville, qui ne penchaient point 
SI naturellement que ceux d'Auxerre du côté de la Ligue (5). » Cepen^ 



(1^ En 1596, le sïe^r de la Prime fat condaioné à mort, par le baiUi de Craran;,. 
pour ayoîr assassiné lé sieur Breton, de complicité arec lafémmé de cet individu , 
«t fat pendu , en effigie , mt la place du marché. 

(3) Le doyen de Saint^Stiemie, et François Coquart, «ecrétaire de la Ligue, sont 
^«sîeiurf foîtpanrains des enfante dea baMtanti,. en iJ^'&i rég. de l^Etat cIvR k 

Crav.an, : . 

* 

(3) Lebœof, HUtoire d'Àuxerre, t. 9, p. 415, 



mi Se 9m 

dattt . (|p^qu6$i ; impB s^près , ^les UgueviB Se^iirttit fa» jXm ferts; 
mai^fl^ étaÎAot tolô^Mirs en: gourde contre les royalistes y 'qu'à» soupçon- 
aaie&t de "«rouloit. Myr^ la.^iUf^ aux .oaipiCainÂb dès tewiioi» qnî.fai^ 
eouraient les campagnes, essayant de s'emparer des Villes^mâlgatfdées^ 

Cmirau MUit même d'être, pris aux fêtes de Noâ iS9#y sans* la 
trahison d'un, des conjurés qui prévint du omnplot le» 'éehevins 
d'Auxerre, qui se hâtèrent d'ayertir ceux de Grayau. 

Les ligueurs de Crayan, détemunës à suivre l'impulsion des Secee«C 
de Mayenne, avaient employé l'impôt de la censé -et les deniers com- 
munaux à réparer les murs et à fortifier la tour du château , a tant du 
câÉé de la porte Notre - Dame que du côté d'une tour neoye qu'ik 
ont £adt faire proche la porte d'Arbaut, laquelle ne se peut &ire sans 
grande somme de deniers (l). Ils avaient été dirigés dans ces tra- 
vaux par les avis du sieur Daval^ cheyalior de Rodiefort , sieiir de 
Pluvault, gouverneur de Yézelai, des sieurs de Marenl et de l'Etang, 
(( capitaines tenant le parti de la sainte Union , d qui ayaûmt visité la 
ville. Ils montaient double garde jour Qt nuit dans le ehâteau , la par* 
tie la plus fiiiUe de la ville,, et avaient mis dans la tour des couleyiines 
et des munitions; a ce à quoi nous n'estions teniïs, » répondirent les 
I ^92 ^hevins , Laurent Colon et Geoffroy Ifinot , au Chapitre qui les assi- 
gnait en paiement de la censé. 

Le Chapitre craignant de perdre un des points forts de FUnion et sa 
plus importante seign^irie, célébrait chaque jour du c»^me desstatîens 
dansk toutes les églises d'Auxerre, invoquant la puissance divine pour 
sa conservation ; mais ce qui garda Gravan mieux que ces prières, 
ce fut les armes du baron de Yitteaux, du sire de Villi^rs goaver* 
areur d'Auxerre et d'autres capitaines qui s'y rendirent vos la fin 
d'avril, en apprenant que Champlivaux, capitaine royaliste, la me- 
naçait d'une surprise. M. le Royer, doyen du Chapitre, s'y trans;- 
porta pour les recevoir ; alors ChampUveaux ayant appris leur arri- 
vée, tourna ses armes d'un autre côté. 

Cq[>a[idant la division s'était mise dans le parti de la ligue. HenrilY, 
prince sans convictions, avait abandonné ses vieux serviteurs protestants 
et embrassé le catholicisme comme un meilleur mardie-j^ed pour mon- 
ter au trône. Les che& des ligueurs, qu'il sut adroitement diviser, li- 
vraient les places où ils commandaient à l'or du Béarnais qui était 
devcmi maitrc de Paris. La réforme sociale tut rejetée bien loin à un 
autre siècle, et le peuple fut la dupe de ses che&. Alors l'anarchie fat 4 

(f ) Arr-hiTes pièces da paiement de le censé, en 1592. — Celte tour est presque 
rasée anjouFdliui ^ on y remarque encore les laisses embràsores pratiqnée» de 
tous les côtés pour laisser passer les boulets. 



89 

pMym|i^ el,4'aiutfef| q^taines â',9m]|araent de toutes, les .plawiÂiii les ^^^^ 
ligfiews if^nt tos .maîtres» et ^U^.ojà ils ne pouidieaft (pénétrer âtmnl 
divisées., ea deux partis : les royalistes^ que la conversion de HMziflY 
apgio^^n^ai)^ en.p(in|bre9^)esJJgU0wrseQÉhin<;s>en€iDrodaAfiMa7i9àne 
(etJl^,;Sfdsi},,.Vi(ai|?n4e.du.Api veqi^t d0 s'emparer de SensetdéJoignîi 
Ch£\ipps, ^Çoulaogesrla-Vinm^^ étaient pris. îAIoraJe eœuf'manqaa'OttD 
ligiifeurs.di^ Qiavan en sf^ voyant «nloiaréa d'enoueniia et privés decom-* 
muaicatioi|s,a¥Qç Auxierro^qu iU si^rfii^t me«aeé. :Lss. royalistes re^ 
prii:ent le dessji^iv^y àl^ yue^detquekpies tvo«pesjdu maréebalde 
Biron, ouvrirent les portes et ^soumireiit. au Roi, qui donoa le comit^i^mnê 
p^ai^deiQ^t dQ;la vi)le à.^n dq^oeod^lAt da sire de Ghasteliuqui, deuai^ 
siècle^ aupar^vav^, l'avait, si bien, défendue. Après sa redctitiony 
Qr£^V£|n deviint ^ refuge des jB^gistratset .officiers que les ligueurs 
d'Àus;e{|:e' avaient exjmlsés.de^ oette yille quelque teiiips auparavantJ 
. . La^soumi^ion de^ .habitants de Crayan leuc valut une reocdse de deux isgg 
aiip/éiç^ desv tail)eS) à.cause» disent les lettires«patentes, des pertes qu'ils' 
ay;aient,4prouvées dans les guerres des années précédentes (i). 

I^ d^rniéfcaiinée d^ oe^ siècle. est mâsrquée par Jaindndnatiaa d'un 1599 
c^taine^ efi r^exu^laceni^nt de M. Olivier de:Chasteliix. qui avait rendu 
le: cbâte^u a\i. Chapitre Vannée préoédente. Ce fut un sieur CréaieDij 
nciarcbfu^là. davan*. ^i le remplaça. Le Bbi, qui n'aîniait.pas qpi'oH 
disposât 4^ ses villes-sans safiermission, biidonna.des lettres. de eoD^ 
ficfoation^ de, sa charge ; a voulant récompenser les lions services qu'il 
nous ;a rep^us durant ces troubles > méme^à la conservation de la viUe 
de Cravan. » 

:'■■■'<- xtH* et xvni« Sièdes. • 

Le siècle qui vient de s'écouler a été rude aux habitants de notre 
ville! Ils ont ressenti toutes les commotions politiques enfantées par les 
luttes religieuses: Leurs propriétés ont été ravagées par les bandes 



(i) On Utfdanft un prooés-verbal de recherches des feux du comté d*Auxerre, de 
l'an 1907 : Crtivan , GhevtiBy et Arteiit. Leséchevintnoiift odt déelaré le nombre de* 
feuxde.325 et ont. remontré que cette ville était ruinée et écrasée, tant par lesdcTr-* 
niéres guerres que par les impôts. Les commissaires reconnaissent que plus de 450 
maisons sont vides, sans compter celles ruinées et que toutes les murailles. sont 
ruinées. (Arc^. de la Cdlc-d*Or). — H y avait autrefois, à Cravan, trois faubourgs, 
«elui'd'Arbaiit, entièrement détruit; celui de Saint-Jean, dont il ne reste plus 
que quatre maisons et où était un cimetière paroissial ; enfin , celui de Saint- 
Nicolas, coupé autrefois par plusieurs rues, dont une appelée rue des Tanneries ; 
^ne a^uUre,,de Saiiit-^Ço^e Mrait à TAncien pont. La seule, qui reste 4a côté du 
Port nc'contient plus que neuf maisons. (Courtepée. Histoire de B(mrgogn$,) 



90 

pratéi&tantes^ leaeiûdugèri» ruinée; hmr» flku&attfgs oftt diUpâraïkia^ 
ka décombres. Des impéts trte-loafds, Bécesskég par Tétàf âênt^ 
ftud de gvorre otii élaitlaFimice^ <mt eeeere àjeùtéaut caUtailM'^ 
bli^es. •' ■• 

Afrès tant de luttes où IM ëtooffë l'e^^rit populaireet ^tttëtë lêpro- 

• grèspèUtique, la paix viQt enfin ramenier l'oriiré et le calmé daM nos 
pays, etTenoner lesanciens rapports o(Hn)aierciaiix qui faisàiettt'tiTre 
une partie des Habitants dé notro vifle. A ecUpter de «e tenfpsr leor 
rôle politique est fini; leur activité ne se- produira plus qu'en efforts 
d'améfioration iiuMviddelle* U -sera curieux de TOir quel était, à cette 
i!^% époque, le«r état social. Un tenter de la seigneurie, dressé en t€02 , 
par les spins du (^apitre, nous donnera à cet égard , les plus graniSs 
détails (i). On y voit 340 habitants propriétaires ; on compte, "parmi 
em ASâ vignerons, 16 laboureurs, 33 marchands, dont plusieurs sont 
traités d']|;ionorfdiles ; 14 voiturieTi^pâr eau, 11 boucliers, 8 tisserands, 
.: 7<ciurdôniûers, 4 maçons, 3 couvreurs, 9 tailleurs dlabits, 3 pâtis- 
siers^ â maréchaux, 3. meuniers et un maître de 'chacune 'deir profes- 
sions suivantes : serrurier, huilier, menuisier , charpentier , charron , 

t -; tailleiir de pierre, boarrelier, vannier et potier d'étain. -Il y a en 
outre le curé, un prêtre, 2 praticiens^ I notaire, 9 procureurs, S ser« 
genta au bailliage, le procureur fiscal, 3 chirurgiens, 1 maître d'école, 
i joipeur d'instruments. Parmi toutes ces personnes il est ordinaire 
d'en voir propriétainss de 7 ou 8 «rpeats de terres. Les plus petits 
possess^irs ont au moins «ne maison et deux arpents, soit en terres, 
soit en vignes. D y a ensuite des propriétaires' forains et des individus 
sans profession qui viveùt de leurs revenus. 

A Taspect de cette population tout attachée aux travaux variés de 
l'industrie, on s'étonnera, sans doute, de l'esprit qui l'animait à la fin 
dû siècle précédent. On ne comprendra pas , aujourd'hui, comment 
elle pouvait prendre part avec tant de passion aux événements qui 
agitaient la France. C'est qu'alors l'éducation morale avait appris k 
ces hommes, simples sous le rapport de l'instruction, à accomplir leurs 
devoirs fit à sentir que les désordres qu'ils voyai^t autour d'eux étaient 
dus. à la légation du principe social, et que le seul' moyen de sauver la 
patrie était de se sacrifier corps et biens pour le faire triompher. 

La même année (1602) eut lieu la suppression du grenier à sel dont 
l'existence remontait au xiv® siècle« Ce furent les habitants d'Auxerre 
qui en profitèrent. La perte de ce grenier, qui avait Un très-^rand res- 

*—****—■— —■^— **—*—— ——^——— — V ' ■ «M— — ■— — a— i^^.^.Mii— MmMiM»— ip^^i<i.g»a— M^^iM^— — 

;••«;. • . ' 

: fi) Arebîyctode laFréfecttiTe.' ¥inr, |iotir les droits do Chapitre, les prsovei, 

no 4. .. . . , 



H 

sontyv fianitc-W yjiàéffkUbDiWOL hâbitaaU dé Cravan ^ qiii ^ se i^ieitt > 
ei49f«p|:aîii^ une. jbmadbe importeiite dennwM^ par une vlAedonI lé 

A^p]rf(piefi,«iMiéea dellà^ le CSbaixtre fit droit àdes néélamàtidol ^^^^ 
qu'ils ecmàfA £pM GQiirfgnméa»iIe.temar de iMS^ àf r&po^ d<^rôHS<^ 
&»itippf^{fi«!e|iMïQ«iiraii»i^t il6'«faÉteafi et ièur m «iterdisaietit Tétittëél 
Ilso)itiiwoti4n0J4)déXDoliti0ft>eB sendl^fiiito, ètqu'M ea» dégiiefi'e . 
il l(w<g|Br#j^!MsiMe;'d6>]^asiera]ii)Mtf dti èbâtea««t d^^péiïétrèr âdM 

On i(oityeBiiOf9idea.op|M»sillioiiaiàilapevc6^ dfané iiur 

les i^Q§ Té^Yt^Bihgi^ pÛutea {prarment tontes les fislnnes. Le» hàbi^ 1620 
tants fie. ptoig^e^t. entieiautvesiokoies ifiiede.^oeàv employé pour la 
perception, :^ tfî(q>> gm«d« La:coiiiiiiiiDaiité prend pttti poiïr les op^ 
posamts jfisqu'en, ^9^9 ;. depuis il n'y a plaa que des* pvocès intentés à 
quelques jndi^vsîs^léa.. 

Plèfi 511» jte^p^ I les' dociftinents hîsÉonqn^ cpn fbut «onoaMire. la "(le 
de. n^tri^pagf^f #Qnl«|)eii Aombnsux' dt pen inqporlaats, et chkqm pas 
nQuyça^;sembjl9W p^B fût YesaUt dteadmpe. L»{iepulalio& décMit 
rapidement, et la dififérence.iilis'oniieKnaarque entre cdlede' 16Aff>^t 
cdle (^ iS^ i$a.ial]^r.eti:S!ai]|^ieienMlEit'à knefure f que l'on «e rappro- 
chera de nos jours (i). Nous alloMéenc 'pAâser snooinleibent eil rertié 
lepe|L4«-ia^'9iiAW9ontété«onâei;vës;> . « .r 

£a.'t6i4stoip^.trwi^rétablisflteiBnt d'ime inaisoiid'Ursudtoeëdesti* 
néeàVé4p;«|tiwde3Jeui^es fillea« (¥. Faits diters). 11 existait précé* 
deiiw^,u^in4t^tilt(9Uf ponr les guEpons, que les baintant) prenaient 
à bail de trcxis six ou ABuf années. Un acte de 169^ l'oMige à feire ' 
deux 4;lasse^ par jour^ dedeum beinres .cfaafoe, etd'y enseigner aux 
eoÊints à, lire, éprirQ^ compter el ebanter au latrin^ 

I^ ^éfiniiHi dii comié d'Âuxeire à la Bowgogne 'éLèvé Gra^vtan au I668 
Wig d'un^ de» ^s^e- petite» TÎUes da comté qui députent à leur tour 
auxï;t^ '",.;....• 

La population va toujours diminuant. On compte y en 1666,' trois 
cent tr^tertr^i^i.feux «t.dixT-sqit channiei;. En l«7l , les écbetins se 
plaignent d»4<iig?o^iit.^ troupes et de Texieàs des tailles^ qui montent j 
cette année, à 4019 livres. En 1686, il n'y avait plus que trois cent 
râglHjpMitreleia et quatre cbarrues (î). 

Si la prospérité matérielle ^uffire^ il en est de même de Pétat moral 



^*«^..i^il III » |il|IBI> Il il I 11 II ■! „^,^,I^,,„,J^ 



(1) Cottrlepéè, Bistoire de Bourgogne, t. 7; article Grayan, dit: Ce pa:sfs avait 
autrefois 500 feux, et n'en compte plus que ^20 e4ii7aQ, - 

(2) ArchiTes de la Gôte-d'Or. — Rôles des feux. 



plaint de Timpiété deàii^uMS geaft, d» pWJde^MeMâHêrVM jetHiétf^fiBcÀ 
' f q^i YOi^t pltt^jQioi que lea garçans; » des-lllaépliéiMiifèutâ^Ml'ief V|tié ce 
yiç^, ejL^içàiJt» ^*e8l^ «{ne Urop. commun panai les geîa¥ ffexH^ et db 
bp>ç,.cp|nn)e;wiit beaiiooiip:de asaipamisse. « CSepefféàbfià jîliipsrrt dé 
ses paroiÈsiçne aiGeomplisseiit assffifr^sacleibeiit leurfttdenfeihF Mâi^euxJ 
et le i^Qwel i^ttituteur esl de kaoïies'imœ^i^'^t'didhdiMiè Volértité: 
ff mais l'ignorance règne partout. » Qaanré'.qfiii était dépdfii'^J^c^ de 
tQmpsÀCmMa<i^ jemplftpidtim hamme ^détviB pcni >ii$t^'^t^'to^lia- 
. lant» tandis qu'il paraît^parses vappo^^ ânihomttij acHl^et séfëte {ijl 

!So,i|690y jes.eatreprenenrsdesvoitiireS'd'Anxêrreft Ghélotos/qtrf, 
depiiîs quelques, ^iittnées; avaient' ébranlé^ pat<tlAir$'tf^p fo^'charge«> 
meaM^ une partie ;da:ponl:de>Gra^nian-fotil^iéèré<gilèr la-Ynôttië. 
Les habitants étant dans Timpossibilité de Fépkre^'4e^' ^ont à càtise 
4e la: p^âiOSBe de kurs revenus, et voyant la luigUgénee: dé TadèHnis- 
tr^ion de la.pnmniQe sur ee ^u)etv kitentêt^tit'iin pfocèi^iaaiié entre- 
preneui:s des : diligences pour lèa foreop à no'pllis passéir dessus, et' les 
^rqntaondamner à Suivre : une autre «route. ' . ■•^./ > 

JAais c'eat ea yain qu!iis' s'effiMroeal*d'A<ngner le moment de leur 
rui^e iQtdl^y tout'ConeourlàTainener. ^ ' - 

L'année suivante, le prince deCondé^fouvertleur dela'Bottrgbgtaej 
passant p^r Gravaa, re^ na présent de trafTe^ offert pA^ lès habitants 
qui se r^cotnmimdaientà sa bieaveiManoet Cet usag^ de fatfe des'prë- 
spots aux perscMDlnés élevées ea digattés était répandu au moyenf-âge, et 
l^s habitants de Cratanine négligeaient jpas oes circonstances'.''' '^ 

: Les comptes de' ce temps portent les revenus patrimoniavhc à quatre 
ou cinq cents livres ^^^ quoi il fellaSt pajer l'insUtutear j rhoi4og«i^, 
le prédicateur, le procureur, le sergent , et faire des réparations aux 
murs, tojars et portes, de la ville. Four suppléer à rexignilé'ties reS" 
sources ordinaires ils obtenaient des rois des octrois sur les deriréés*, 
ce qui. éloignait les marchands. 
i 707 Une transaction passée entre le Chapitre et les hidiitants vint teitei- 
ner les réclamations mutuelles qu^ils se&isaiieal, l'un pour le paiement 






(1) Archives de la Préfecture. — Etats de la Paroisse, 1682. Il parle aussi du 
mérite de la sage-feipme. — En 1771, le curé se plaint du peu d'union et deeba- 
rite qui existe entre les citoyens, du peu de goût quUls ont pour, le travail ; de Tin- 
l^nâtiooi au Vol ; que les bourgeois en général ne respectent pas la religion, qu'il 
y en a une douzaine qui virent f*une vie toute natureUe, ne se confessant pas i. 
Pâques, etc. 



n 



povr deB i^ëparatioBB fitites aa chœiirrât kianoMittii^def église: * £eé baKtânU 
^;»^l«rt».^Kim fièM-QÎiisaraifiitelm Je^pajOT^aqiidel^ ilsa lii^ed 
cljM«0i^jd9^t3&9btt««te^i Gitai!i>dk]i^a7abt!pii?cajli8fiiiiJB!à Mr^^ è%a^è^ 

...J^PMWiibiw dtts anttfeftiie jxMitt dB^iG!ba;i^aaïtiaflaç»Jt dé s'ëcrblulë^l 175Q 
Les habitants ÎDqiiÂttlsiiexieisaieAt I»98!S0Uicits^m pour en obtetrît 
l'içglJS^Aîeiii^ 8<>il»feiux:lrjûdèlaBôQK9ègaey80ÎtàeettxdeVIâle^^ . : 

niai^JotuA^effoiiis soatirâpaïAus. li^ iadi^ 

viAa^Sy.4'eni^laii&à fieiiettivoj^eErlè. matheuveu&^pont, allë^ant^ jfmnr ' ' 
riiî$o0<^ Jttne< , IqûlA .deeservait des conôAtinaàtë^ de ri)e-<k^France ^ 
r^i^^Myiqtiiil élaitvsitvë aur leitenitokel dé la Bik^gogiDs , le' laissent 
t^inbery.etlatec ^itt.les 'decniôrèg reseoturces de» babitâitts qtd nb 
pu^t)|xi(lme. j>litf .«eqiimr tkués/pn^étéb sitaéed aii delà de là ri-^ 
yiôreHv'Uiliillémoii^ dib taûxp&'ipémt bien, leur iskîiatiôii/einl disant : 
<l! <>lttAjdb8ftfe$^iar(enlBaiiiéieBèides habitants; l^'boui^gedis y dans l'im- 
A.pcHsâbiUtéldeiaik'e' aucibi .cDimnercev est allé cheix^hei' Un étabKë^e^ 
jû^n^j)^ dilettr^ JLn^iMJeOleurs fonds d'héritages^qm disaient là i> 
D jehfisiie:du.pajâ demeuceiltlinooltes ][^ar robdtdclê de là rivière qui en 
T^ 6ifi/^fi0iaàiitmeati0n\y et cette ^^^ la plus commode, 

]><4épw Aviserrô au ioînyiestaajoiird'hiiiidtéserte, <m fi'ec^ peuplée qiié 
» dQ^iffttDesTÎgii^itoSf séduite à là deradôre misère. 1» 

Xe^u^estiqfaeftiiénte an» jplufl tardée le' pont^serà ¥ëtabli,'et àlbï*s 
k ligM dei'CiMil^infiQalittn; a^eo lë-MÎâi aura éié détournée au profit 
da>«ii«l«|f»^'et'd'A«Ëser^. • •;'• ••• ■' •^"- ' /' '' ■ 

L'hôtel comàlÙBéstindeddië,' et une ^rtie des titres delà Ti^^ I735 
brâiépïaveè'luï.: ■"••''''"''•■•: -i '-- •"•'•'. ■' * '■ •- '' ''' ' 

i^ OUptare-d'Auxèrt» ayant ë^rd à la gène de ses ya^àuty' placé 1745 
uu^bacAiiihla'ritièré'pdVir remplacer autant qiie possible le pont. Mais 
la dfeiioàkiott Yarij^te'dd^cou'rs du 4èuW îe rendit sout^ 

' CèKè ànnèé'yît doteir uôtfe'VîHé d'un hospice, ou'phitôt vit 'rétablir 1783 
Fànlâi^i ILbMs X%; {râir 6ésléttre&-'patéMes du mois dé juillet, accorda, 
k iîi&pltàl'dé Cravan J tioùîà lès privilége's^ (leô autres hÔpWauk du 
royâfuiBCf."^E^ÉVftiuë f AnitcïreV'M.''de Gaylus, ayant supprînié les 
Usurlines en 1749 (Y. établissements communaux) , lui avait donné 
le restei de leurs biens et y avait établi deux sœurs régentes' chargées 



*4 

c^ 8(K> Jîvfe^ de «OA tadeaiiB dôtatioiu - '' '•-> 

Il y eut un .huFoaa de^dmetion,. tompoM da leigwvy Ai fMttiler 
p(fic^r d^ }}mtk^ da;proeHrei|rfiral9 dlianaue-el^a ettté.'Tiiik pe^ 
f^nj^iq^l Qboi^iefttdans lebuseaii A<|iBHiiét.raiBiit) yhti^k» peiiaiHait Itbis 

dft l^b^çÂen «t <l0B amena. âdmiflisIkaifèiiM 0éaii».«^baMtftt M^lanéiit^, 

s'assemblait deux fois par an , pour dédder les afiEûres-illIlldrtluitès. 

. .^ ^Oi;47MXV MadmoiseUet'GiiIttod» ém^Ytimùâm ^ «liibiMM'i^r 

1758 )A]^rà^^9ifiVilvi!i»y^^^éimite^ 
à ^i . j(|e rOMerFr^iiM» - araiéiit: . fini >pâr sléilwpdvé «or 'fa <iiiod0<à 'suivre 

1763 piQjui^ p^er It^ frais de imonfeÉnictiènt dii pont d0.Ci«t»iQU'^l»e^deVu 
clj^.tir?TaMiL ^0|ewii ^yMA UTreB/doiit.lesJBtatkdq'BoQifoi^B««aii- 
i^ei^tir^t à 'PAjn^ litt 9/^>hft profadélaives tte: lert«to'iiîP]Cm^Mi, 
J|g(8Qa Ûvrf^ , i€K radxiînîatintieB d» TIlèida^FBaècë- ipagwt >'iè 'reâUii • On 
i^a^f: cQ|D{Kr enfui,. ^[iie laffonle deift Boungé^àO^liéBiitfséttft par 
là.(i}..;|^Q^ b^tnatAy hei]feux.di3 mair prétfâdir déa coÉmraiiicatlooa ^ui 
liv^faii^iact leurpugra^ donnèrent ùnë psktià àeiimM'eomiÊimimai^h 
C^aved^^ pour y. élever le jaouveau p<mt let rcdreas^ kiH déi lii^lÂviète. 
t.es tr^^MX- furaa^'prasaés airec^uitititév -e^daq-aaib aiivèfrfe |^daià-de 
)^, pretuHère pidrie H lût livré à la:c»iiUtnn;(ft)y lAs^ipdÉdaM'les 
IqnguWdî^cu^oni qid ea!pcéçédèir6nt;leTétnbU8aëlKiint^<la(Boi]i|^^ 
QO.yQijdAfit paa QisÉer privée; de .^nunnnicialionatmvec' AvxarAe êl IWe^ 
de-France, de cecùlé, avait délottÉnélla sdii^oojaie p^ SasntMîs^^de 
sorte ^ue, nft^ffé J^t n^çQAst|fu^i|>do ppHf; y iW i^iibll^ ^avai(;iel. ies 
q^a^oba^ds;, Qui ^utrçfQisl firéq^«MlLieiit . $eft pKH!tft^> tleai «fcMdrinoècwt 4 
ses magasins déserts tombèrent en ruines,.^ lewfi |K]6aeiMmiiÉreal 
, o^j^i^éf de a'éloigiuii'.dHpa^ya.o^^fijW^ ^ i . .. J 

1761 L'administration municipale, qui, jusqu'alors, a.\aitii0tiwfO$i00éû 

., , , j ^\yn, m^ire, ^, 4'«a ,écbevin, ^l^s; .pipyr iijim^ 9m4am Ya^ASïiq^e. g^é- 
çfjleide^ baUtapte, prf ridée ps^rj^ 
ments;;^ii^po]^^ , et .jif^ l^^bi^^iM^ iB^Ç#fWtlVft'4^ Je^H*;Brtisî|éBea. 

j^ce^çàr écbevii^ perpétuel,. d\^^uxièaie:^c%vi|f,,qvi.r^tin^fl,,tr^ 

')r. " .J ji;.f" .•• ' -. . '....I " • «!•'.. ;{• «i • 1. 




fit;» 



.1 /{ ' ' ' . ; . ' <. .' . . •..>«. 



I ^< 1 1 



(f) OB^^(mtTit'l;Jâv Gravan, en17a6, malgré r^ippokilidn des' hafritânWd^Aéd^^ 
^ - (fe>€e béaà pbtit est i trois' ardhek' irés-btea dépliées ; Vàtickn en 'àVaif '^e^if. 



99 

im M limes^ Hmpvmminf t^poiik el d'un seo^élafre. b Le j^i^ 
roier ëebeTÎn était seul nommé par la Roiv Ce fol II> -DenesTre, oapi* 
f^HMi ^ jpwipUlilerpF^oaîeF o^te^l^oetion, 

A peine fat>il en possession de sa nouyelle dignité , qu'il voulut s'alr 
tribuer desi prérofartives honorifiques au détriment de celles des offi- 
ciel» du Chapitre. Il exigeait Tof&ande du pain béni , prétendait la 
prëséaiice dans les e^émoBSê» publiques et vèulait exercer la police et 
la juitiee. Depuis loi^gtemps déjà Tado^nist^jatioii de la ville é^it^ 
hqri^ de influence du Chapitre, et les* comptes des revenus et dé L^ur 
emploi se faisaient par les ëchevins en charge, .d^vapt les habitants ; 
lesubdélégué de rinteniâaW approuvait o^ rejetait. Mais, dans, cette 
ciiicpnstance^ lé Chapitre d'émut;.il âvajt déj^ pe^du tant de tei:rainj 
Quelques petits que paraissent à nos ^euK ces débats, il, n'en était pas 
ainsi alors; o'éta^it çbQse^.iipportante que ces débris de ^^ndéurs pas* 
sées. Il fallut, doué plaider au psurlçn^nt; les officiers , municip^iK( 
furent repousses dans > leurs tenlatives usurpatrices ^ et ceux du 
Chapitre maintenus dans tous leurs droits et préséances. 

Cette année,, la misière des h^abitants de Ci:i^vaA,;fiit sm con^bje. JL^i 1771 
récc4t,es ^es «grains ^v^ienl; été rtr^faibles depuis trois aimées, ({fins 
rAuxerirois; ils n'avaient d'aijitres r^ources.qi^ Jia. culture -dateurs 
teipre», jet le prod.uit manquant, bien des oiaUieureux pâtirent .4^ la 
faînx. jD^n^ces oirconstance^, le^u^éj M, Dumign;, se dévoua pour e|ix^ 
Il frap^aft ^ jtçnt^ Ijes pprte^^,de^aA4ant des seioouxs pour ses pam^rQs 
paroiss^nfp, dont^ a plusieurs ftyaienjt pass^ plu^^uçsjo^r^;S£|n8:pian^ 
gqr.^ » Si jje., pouvais siecoufir, tous ;Cpuît,, qui souffrant,, j^. Je jÇ^afe 
aycsc. pl#iV; disait p^t» homme dp^qçur.f^u (Ibap|tre d'Auxerre. ]i^ 
chanoines se hâtèrent de lui envoyer 200 livres. 

Ug diernier. essai inutile fut te Até par UM. Tisaier. et Soudard, : édie- 1 7 gs 
vii^S), pour ramener à CravanTaptivité commerciale qui s'en était éloir 
giiée»; L'Iipktenda9t de BoMi^gogne entendit, leurs justes plaintes, sans 
pouvoir y remédier. Tout s'opposait à leurs efforts. Les lignes .d^oom^ 
iq^Gatieinsay^i^nt ch^c^è ; Au^^re absorbait toufel^ eommence* La 
route d'Oriéansnese faisait pa$.. C'était sa^ i^uççèsq#'lls demaiidaJQDt 
çon aohèv^meBt,.^'^s r^elamaiei^t la suppression des dijoits^ fl'f^ctroi 
silriles :VÎni^4efitiaé8 A^trp/emharqui^; le dép6t des p«ls.pour kiMiffh 
van et l'établissement de manufactures dans Icisan^^j^ gsteniesrsÀ:90l; 
rien de tout cela ne se fit , et la révolution 'arrivant, trouva Cravan ré- 
clansant en vam des amettoratiottS'a *sott sort.— ■ ~* "^ 

;;pe^^^f}f,petite période, firavaK^j.^près êl^re ^y(9pu.cbqf-}teu de canton 
et justice de paix , fut de nouveau privé de ces deux tÂIVQS et Ti^Ubra 
dans le rang des bourgs p9Îsibte^AMtl^fQr<^'CK>|çîale.n'aiiM'H^ 



. ' ' I . - . 

il ■"• 



06 

«mtaAl Les babkittts n'ayant |^ l'esjpoir'dé' jroir resâMlk lèft rês* 
sources dont' jèuîÀsaiêAt leur» anééti^^ée «mirent aveè'atdéllir 'k'^cnh 
tiver leurs collines, et troutéréflft*dâiisi«til*s prddtdts h eorttijfiëhsafidii 
à,c6qu!il»avâiçnt pèrdii^ > . -• . ,- ' 

' . ' ■.•.-.: ■ .:: •./.;... " ^ . • *» 

FAITS DIVERS. [1] 

'^'H'jr avait aiitrefoi^ trois' énatielléâ (2) dans la campagne;; celle de 
Nottc-patne , prôi la fontaine du fau{)ôiirg d^Arbaut, qui était ifo'ri an- 
cienne et avait ëté rebâtie en 1695. Elle avait donné son nom à un 
iaubbiirg qui compfrenait 39 feux en \ S66. H y existait encore, en 1643, 
quelques maisons. Elle était célèbre au xvii® siècle danà les villages 
voisins par des 'miracles sur tes malades. / 

• Celle de Saint- Antoine , située sur la grande route Sfi Crs^van, â Ver- 
liianton qtie la tradition rapporte avoir été autrefois ùrte paroisse. 

* Enfin,* celle de Saint-Nicolas, ^ Touest sur lé port, d*oii est venu le 
nom de faubourg Saint-Nicolas donné aux maisons qui s'étendent vers 

' la H^êre dece côté qu'on appelle aussi faubourg des ports. ^ 
'^ïty avaîfausèi au-dessus du port , 'près de la rîvïère , une ïéproserie 
dès îe iii« siècle. Non loin était le faubourg Saint-Jean. \ * 

Oia remarqué, sur le bord de T Yonne, à rextrémité du faubourg 
Sâint^ioolas, en descendant du côté d'Auxerre, tine longue suite de 
bâtiments voûtés à portes cintrées, et dont plusieurs sont en ruine, 
(^étaient autrefois lés ports où le commerce de Châlons et de la 
flaute-BourgogÉie déposait ses vins et autres marcbandises 'pour être 
émbal^qués^. H n'y a plus aujourd'hui qu'un petit hombrç de ces ports 
occupés. .;. : 

( T i Plus bas , en suivant à côté de la rivière, étaient lés greniers à sel 
dont il ne reste; pluS' qu'un petit Mtiment et un grnnd clos! eeint 
d'épaifis^njuraittes et ayant, à ses extrémités , des tours percées de 
metirtrières»;' ' . ■". ,. » 

' La porte du pont , surmontée d'un campanille à horloge , a été faite 
ëtt 1745. L'ancienne était bien plus élancée et ornée de fteurs-de-lys. 
' Cravan, ju^L*"'®** 1776, n'eut que ti'ois portes ; c*est à cette époque, 
que fuirent ouvertes celles de Saint-Martin et de Saint-Nicolas pour la 
commodité des habitants. 









'' (ij Je dois une partie tle ces renseignements à Tobligeance de M". Gàiilant, ins- 
tiedtear â'Cràvan. . . ' . .- 

' (% Tdîf Ccràrtépéé, Histoire de Bourgogne, t. vn. ^ ' • 



Les ittOttliiiB d'aval, sur la Cure, appartenaient au Chapitre dès le^ 
xiii« siècle. Il avait, comme seigneur haut Justicier, droit de fours 
hananx; cependant, il accordait souvent des permissions de construire, 
de petits fours pour Tusage des maisons particulières. 

La halle, bâtie par les habitants après l'accord de 145 1 , produisait 
pour droit d'éminage, âOO livres de revenu au Chapitre en 1555. 

Ursulifiêê. 

Les tlrsulines, établies à Cravan par permission dé M. de Broc, 
évéque d'Auxerre, du 8 juin 1644 (t). ÈUes étaient une colonie de 
éeïles d' A vallon et furent d'abord au nombre de six. Leurs fonctions 
étaient ce de servir Dieu et vacquer à l'instruction des jeunes filles Sd. 
Les habitants les virent s'établir avec bien du plaisir ; ces maisons se 
dévouant à l'éducation de la jeunesse étaient alors le seul foyer où les 
enfants du peuple pussent apprendre leurs devoirs. 

Le zèle qiii accompagne toujours les nouveaux établissements sou- 
tint celui-ci pendant un certain temps. On y voit, en 1682, plus de 
vingt religieuses Les enfants fréquentant l'école sont au nombre de 
quarante. Les revenus dé la maison sont de 3,378 livres et la dépense 
de 3,316 livres. 

Mais, on ne sait comment, le désordre se glissa dans ta communauté; 
là ifissipation, le peu d'économie des religieuses et la faiblesse des 
supérieures amena sa ruine. En 1737 , Févéque fut obligé de défendre 
aiix religieuses, réduites à sept, de recevoir des novices à cause des 
dettes dont elles étaient obérées. Le Roi, par un arrêt du l*^*" mars 
1748 , y établit un économe qui dressa l'état de leurs biens et dettes. 
Les biens montèrent à 22,000 livres et les dettes à 18,000 livres. En 
présence d'une telle situation,' Tévéque ordonna aux religieuses de se 
retirer dans les couvents de femmes d'Auxerrè, ei an poursuivit 
l'extinction dû leur, et la liquidation dés dettes. La suppression défi- 
nitive eut lieu en 1749. On affecta le peu qui resta de leufs biens à 
payer à la fabrique de Cravan les anniversaires dont elles étaient char- 
gées et flônt elle devenait ferevée,' et à établir deux filles régentes pour 
ddnnèt ^instruction gratuitement aux filles et soigner les pauvres 
malades, fonctions que les Ursulines remplissaient. 

, Eglise Satnt'Pierre [^), . 
Les restauratinns qu'a tsubies cetle église en font nu vaiMeau d'vn 



(i) Archives de la Prëfccture. 

L'Evéqne d*EI»ron, que Fr. d-Inleville avait appelé dans son diocèse pour 

' G ' ' ' ' 



98 

flùspect hétéiH)gène; nous ne dirons rien de la nef, partie sans style et 
sans caractère, et nons passerons de suite à Tiritérieur du cbœar dont 
nous admirerons l'heureuse disposition des lignes et Tagencement des 
diverses parties. 

n semble , en le voyant , que les artistes d'Italie , dont la France 
était alors remplie, aient voulu donner au Chapitre d'Auxerre un 
modèle de ce qu'ils pouvaient; £sdire et qui fût, pour ainsi dire, leur 
chef-d'œuvre et rivalisât avec les plus élégantes compositions de l'art 
chrétien. . . 

Douze pilastres composites, symbole des douze apôtres,. unis les 
uns aux autres par des archivoltes cintrés., forment l'hémicycle du 
chœur en diminuant d'épaisseur plus ils se rapprochent du maître* 
autel. Sur le plein, au-dessous des chapitaux, qui supportent la retom«- 
bée dé la voûte, sont des styïobates diversement sculptés avec finesse* 
Ils portaient autrefois les sta.tues des douze apôtres (l). Au-dessus de 
leur tête s'élancent des pinacles à deux ou trois étages surmontés 
de vases de Ûeurs; dç légères colonnettes superposées soutiennent ces 
frêles édifices de temples , de mpuiiments en miniature et de galeries 
dentelées à jour. 

La voûte, à nervures saillantes, , à clefs en culsrde-îampe peints et 
très-saillaiiU , çst construite de petites pierres parallélog^rammes par- 
iaitement jointes qui , sgot d' u a a^Êéable effet 

Onze qh^pelles rayonnent autour du. chœur qu'elleis éclairent et au- 
quel ellçs . devaient donner autrçfois une admirable teinte, si leurs 
vitraux étalent dans le goût diS celui qui est placé derrière le maître- 
autel. Lçurs autols sont en harmonie avec les sculptures du reste du 
chœur. Dans, les voûtes.j.l'arpl^tçcte.a épuisjé toutes les reel^ejcçhes I^ 

Î^lus. variées de Tornenientati^n,. toutes Les combinions possibles des 
ignes : \ek. unes^ pr^septent , des, nervures à rf^pieaux croisés ,^ se re- 
joignant^à j^BÎ çj^çtre (jtjoudesijeia^ up.pendentit déïjcajt ; le3 autres sont 
formées, de carrés d'où sortent de petites, pyramides la pointe en bas; 
d'autres figurent des octo^nes se sputenant mutuellement; etc. 
A l'entrée des chapelles, sur les bases des pilastres, on yoH les dé- 



, , . f i ^ ,,.,* , ,. : , i| ,.>,p.i f >i ^1, 



visiter les paroisses et prévenir les proigrés d^s luthériens , se trouva à Cravan , le 
25 novembre 1543, où il accorda dès' indulgences i cent qui contribueraient à 
lUiVftnrfQn^BBtibe it'église qiiL'oniMytifl9aitjàloi»,^Lepatwpa^edk{l)ai«)life.fbt dotiné 
au Chapitre par l'évéque Guillaume de Seignelai en 1220 avec tous les droits de 
dtmr.-ii'ég1ise«8rsoiirteTdeable âéSsrnT--Pîerrë. ' ' "" ' "* " 

(1) Celles qui les ont remplacées ne concordent pas avec leur déstfnàtion pre- 

P'??"® >^.*.NPV4e modestA len^. cuU^j^uun/9.;L<0'ancieiii»e«ii94t.swflri «.faire un 
ponbeau. On barbares !... 



bris de busted sculptés qui annoncent une certaiiie vigueur dé ciseau. 
Il est malheureux que des Vandales les aient mutilés. 

Tour. 

. La tour carrée , construite sur le côté gauche de Féglise , est assez 
élevée , mais massive comme tout ce qui émané du style greco-romain 
dans lequel elle, est construite. Divisée en trois parties suivant les 
ordres classiques : celle d'en bas percép d'une large fenêtre cintrée à 
compartiments contournés du côté de la placé est Couronnée par un 
ent2d>lement toscan un cordon de tètes de clou régnant tout autour. 
La partie du milieu , plus décorée que la précédente , est dans le style 
ionien. Sur deux des côtés sont .pratiquées trois niches trop petites 
pour recevoir des statues et qui encadrent des archivoltes décorés de 
frètes et d'autres ornements. La troisième partie , la plus élevée est 
d'ordre composite; ses fenêtres cintrées sont accolées par des archi^ 
vplte^ foi^iîùK^ d'un x^ng d'^Ves et d'iin' rang de p^rl^tretqipEd^ant «ur. 
deux côloinpes engagées fovt courtes dansi le( goûi de. ceUçs .dqs tours 
l)ysantines. Les faces sud et nord ont deux fenêtres et les autres n'en 
ont..qu'u];iç..,Mais ç',e^ dai^ l'eatablment.^M^ à profusion 

tout ee que l'omem^iUitio^ fgtésmtaiM djsms le, style grec de plus gr^ 
cieuset de plus riche* Le». oves> les môdîllon» de toute» formes , les 
perles, Des denticùles, etc.^ sont {iàrsémés suf cette partie 'et la déco- 
rent parfaitement.. , ' [' ' / 

Untoît d!ardoi$e&à (piatrepans s'élève au^e&susd^latour etla termine. 

Des insôr^itions pincées daas- desifsaiBtcmches carrés sous la partie 
iflférietrre dé la tottf , dié chaque eèté de la fenêtre d'en bas , nous ap-^ 
prennent son âge; les voici' du côté dû portai!'; de màt/tè^ti, Van !551, 
a estd fondée cette tour; priez Dieu pour tous en commune . \ * Du côté du 
chevet ^n lit eelïe-ci : amo ab imt^urata $àiute. qmnqmgmfn^ mpra 
miUs €t pdnge»1o& frima oèUn)û ecdendoi-juniiÈubHructa «ftm. Une autre 
régnant alentour de la plate^bande de l'entahleihefit todcan^ est lihe 
traduction d'une sentence des proverbes, cbap.. 18 (l); ' 

En i44â', le Cb^iitfe acheta de «oble haBune Etienne, de Bray , 
écuyer, demeurant an pays de Ber¥y la terré de Bray; le» la ville et 
pont de Cravàn; mouvant en flef du château de Bazame, consistant en 
terres , bois, cqns, redevances , etc., pour lé prix de 102 écus d'or. 



.y.ji^ ■ î . ^ . 1 . «. ' .■.■Il » > -... l ■■»!>. ,11 i I > ' > f ». l U l i i I < < ' < ■ ! ■- 



(1) En 1788^ on fit des réparations à la tour et à la neï pour ^,000 livres. Oi) dé- 
molit alors , comme inutile^ une galerie qui était au-dessus d^^ .la poite. ,d .entrée de 
la nef et une autre au-dessus de la grande porte en dehors. — La tour a été réparée 
au^ frais des tiabitants« — ^n X^f on fit^ la nef et à la grandçi.i^^te pour. 13,Qo6 
francs de réparations. 



100 

Le: m permet, en iS$7, Tétablissemeiit d'un notaire royal : h 
premier titulaire est un siçur Pierre Huberjson. 

La terre de Gravan fut exceptée, en 1565, de Tétat des biens 
ecclésiastiques aliénables comme étant le manoir principal du Cha- 
pitre G et où ils ont accoutusme de se retirer en temps de peste et 
autres nécessités. ». 

Le revenu de la terre de Gravan qui, en 1S92, était amodié tOOO 
livres tournois, montait à 8,751 livres en 1781. 



PREUVES 



Copie à' un Précepte original du Hûi ^Charks-^le-^imple en 
tan goo qui rend Ctavàn'aù Chapitre d'Auxerre, 

« • , • • V» . • . - . .J . ! , - ■ . . 

. ■ • • r • 

'in iiomîne saiictisB et InditidttœTriaitatis, Karoltrs, dirîiia prbpif iante clementîa^ 
reK; Si locis <liyînÎ8'cnltibuâmaneipalifir1>»ienda <>poi<tiraa IiÉ'g^ aiilabslraciai 
redldiiinis.et festaoremus, id nobis procnldubio td pre^Butem.vitam iÇaelliu» transi- 
geo^ain ad . eternam 'felipius capessendam , nos adasse confidimus! Qjuaprpptery 
notum esse yolumus cunctis fîdelibus saùcUe de! ecclêsiaB et nostrispresentibus 
scilicet atque futuris , quum nos , de œtema cogitantes remdnérâtione et gloriosî 
avi'iïô^tri' pie mëmoriae }itaroli'lmpeTiéitorïs ac gehêtoHs nostri domni -MndoTici 
régis, ilnimanltn retnedio, qnantfatai villtoi quâs voâatur CceTeoniis, sitam in pàgo 
aut^fisiodorensi -, ( 'svpév flutVtum Icàuiue , per (Içpreeatiidnem . dilecti ae, • çarissinû 
nostri Richardi yenerabiU^ comitis (1) SancUe . matri ecclesiœ. auitissioderensis in 
honore beatissimi Gliristi Stephani fuildatae atque rectori ejus tierifrido 4ilectoye~ 
ifefabili nobis epiMîopo'ireddiiniis elrestauranius atque perpetualitër conârmamus. 
Ipsa atttetn' yiUa , éidem matri ecclesiœ blim aSMlracta , propter yestkiiram^ nonas 
e^decimafl persolvelrô hospitali ipsius aunis singalis^ visa est/ Unde lioc.mostr». 
ceUitudiais.precjsptup^ fieti jt^simu^ii aq p^eSato venetabili episoopo herifrido 
dedimus; per quod prefa1|im yiJlam Qreyennum cum onmibus integritatibus ejt 
appenditiis suis hoc est in Vérmentonnô, mansa quatuor, in Boionte, mansum 
unum i in ^Valeria , imanstfiii nnum , in €retiiiiniaco , ttiansà tn , ' cttm Vioaria Tau- 
riacensi^ et cum' eçcle^ae jb^ h<^ore beat| >petFi.pEincipiS(^po8toloi'um C9nstruGtay 
cum terris ciUMs, et incultis:, yJuDteis , silyis^. pratis, pascuis, molendini/s, «aqùis, 
aquarumve decursibûs, exitibus et regressibiis et omnibus legitimis terminationi- 
bus , ac mancipiis^ utriuSqne extts , desuper cominanentilms y el ibideiu a'spicîenti- 
bu&. -— Prefata ecclisiœ, memorMus -pontiCéx <ac siiccessores ipsius, jure lîrmis- 
simo, perpetualitër teneant atque possideant, sicut alias re ipsius ecclesise , 
némiiié inquiétante,^ sed et successorés lidstros obnixeposcimus'nt hanc nostram 
restanrationeih ébngnlb'lnfùturum, lotîo eveniente. x)b arnorem dei saAbtîque 
stérphani i*atànl et étàbîlem èsse permitfant ; sicut stià statuts stàbîlta permanent 
desideraht.'tJt avtèiii , *h6c 'ndàtirft'atictoritàtlè^t>recéptum , amplioreiai , il» l>ei no^ 



mu loi MF 

mine ébtinéat flrmitatis vlg6rèin,,manu propria Uuibier illud flnnftySmàs e.t addli 
nostri impressioné insi^fiffi jtisâimus! ' . ' ' 

R 

SigiW)?n. IU10^(U^)I . .R-! — nA. rSî GUvip&w»imi rugis. 

• î. ' L 



*f Erloinus notarius , ad yicem Askerici episcopi , {sceau) 

recognqvit«tsbscrip»it. ^ » , ; r ; . 

-f- Datam .' ; . ànno Yiii régnante domno Karolo gloriosissimo rege,^ 

rediategrante ul Actum Gompendio palatio féliciter. 



t < -i 



»* a. t . 



Lettres patentes de Charles vi de l'an 1 3Ô4 ^«« permettent àU3^ 
habitants de Cràvàn de fortifier leur ville. 

Charles par la grâce de Dieu Roy de France , savoir faisons à tous prësens el 
avenir; qae cqmme nos cbieifs et bien amez les doyen et chapitre de l'égliso 
d'Aucerre seigneurs temporelz delà yille dé CFayan enAucerrolSylaqu^le yiHe est 
grasse 'bien- nutîsomnee et assez aisie a fortiffler et en :yeelle rille on est le premier 
port de ia rifviere d'Yonne! sont arrÎT^tles yins^de Beaune ^ de Bouiigoigne que 
par eaue ont veuU descendre et ^unener a noitre bonne rille de Pans et si a par 
yeeUe ville gvant trespas et tes bourgois et habitans de la dicte ville» aiejit en 
propox ou «SIS qnil nous plairoit pom: le proufit etsueretédeulx, des marchaus 
frequentans ladicte ville et de leurs denrées; qui plusieurs fois ont esté pilliez et 
gastez et robez en ycelle ville par gens de compaigne , gens darmes , arbales- 
triers c^t autres^eniMemis du pays; fortijlSier partie de ladicte ville en laquelle partie 
sera enclox un petit fort qui des maintenant est en ycelle ville, selon que par 
qostre bailli de Sens et d'Aucecre et autres gens ep ce cognoissans. et aussi pd^ 
lesdiz doyen aucuns dudit chappitre et habitans a esté nagaires avisié. Et pour co 
lesdiz doyen chappitre et habitans- nous ont humblement fait supplier que à ce 
nous nous voulsissions asseiitir. Nous euclinansà leur supplication oye sur ce la 
reiacion daucunstde nostre sanc et antres qui ont veu- et scevent lestât et la situa- 
tion de ladicte ville de Gravan^ snsiiE doyen chappitre et iiafcitans avons ottroyé 
et oUireyons par la ' teneur de cesMtres dé graee espeoial et de nostre auctorité 
royal et^eine puissance, que ladicte partie de UtétetevUle ils puissent: fortifBer 
de murs tens.CoSsez et autres ehoses.^ emparer eli tenir selon ce- que par nostro 
dit bailli de Sens et d'Aucerre et autres en ce ce cognoissans et par yceulx .doyen» 
aueufis dudU ^chappitre et habituas a esté avisié comme dit* est 
. -Si donnons «o mandennoilt avdit baiUlde âeBB.et d-Aneenre et a tous nos aulves 
justiciers;: et olElQoiers préafdis eit>a v^ir>oa a teurs lieuxtenans et à chaacun deulx 
si comme h luy apparliendra que^de Uiostre pcesente grâce ils facent et laissent 
lesditz doyen , chappitre et habitans perpetuelement et paisiblement Jqir et uscr^ 
et contre la teneur dicelle ne les contraignent molestent ou empesohent ou seuf-- 
Dr/ant ^stre cènfrainsv moiestea ou empeschez- en aiftcnne maniéôre.'Et que ce soit 



ferme chose et estable a toiujours nous ayons fait mectre notre scel a ces pré- 
sentes lettres^ Sauf en antres choses nostre droit et lautruy en tontes. Ce fut fait 
à Paris lan de grâce 1384^ ou mois de juillet et de nostre règne le quart. 

iSigné sur le repli : 
Par le Roy a la relation de Messieurs les Duc de Berry et de Bourgongne , 

J. BLANCHE, et sceUé. 

N* 3. 

* ■ . • 

Règlement de police en i57J. 

Ce règlement défend entr'autres choses de rendre yin aux cabaretier^ , pendant 
Tofflce divin, de blasphémer à peine de 60 sous pour la première fois, de 6 livres 
la deuxième et punition corporelle la troisième. Défendu aux habitans de recevoir 
dans leurs maisons gens sans aveu et inconnus sous peine prison et d'amende , s'ils 
lie les ^èclAre.nt sous deux jojurff. ^ 

Deffense tous bourdeàux jeux de quilles et de dès. 

11 est enjoint où il adviendra que aucuns s'entrebatleront avec espèes dagues ou 
autres bâtons offensifs de iceulx séparer et les délivrer aux mains delà justice sous 
peine d'amende. 

Pour la vente des blés , il fut ordonné que chaque Tendeur. apportemit bob blé 
aux marchés et nul no pourrait le yendre chez lui. 

On voulut aussi remédier .aux maladies épidémiqnes, par des mesures de aaki- 
britG(; il fut dit : que les habitalM seraient tenus.de nétoyer les mes et n'y laiMer 
aucun fumier plus de trois jours sens peine de 60 sous d'amende. 

Et pour parer aux incendies chaque habitant dut avoir devant son huis un iseau 
d'eau qu'il renonyelait:tont lea 8 joura sous peine de 60 sous d'amende ; les bou- 
chars Âtrekit tenns de yendxe à la halle de la chair bonne et aaine. 

Droite du Chapitre d'Auxerre à Cravauj tirés du Terrier 

de lôoa; 

Les seigneurs du Chapitre sont seigneur haut justicier moyen et bas de Mite 
yille et faubourgs, linage, terre et seigneurie de Cravan, 

En ioelle ville ils ont tous droits de chastellenie, ded officias pour le aerrice de 
leur justice, même setgents tant ordinaires qœ fonretiers, mayre , juge, garde , 
procureur fiscal, bailly, greffier, droit de giveiie graierie et antres droits de 
justice. 

Lesquels officiers peuvent eonnattre, jnger , deéider et terminer tons procès et 
differens d'entre les svbjels de ladite terre soit criminels, on civils de quelque qua- 
lité ou grandeur qu'ils soient ; punir et corriger les crimes et forfaitures tant par 
mort , confiscation, eto. , selon l'occurènee et exigence des cas. ........ et 

ont signes patibulaires et carcan. 

La terré d'Àccolai ressort an baillage de Cravan. 

En icelle ville de Cravan ont chaitel et maison fort seigneurisie fosfoyée par- 



dedans Icelle yiUe et pour sa garde capitaine. Prison au chaitel. ..... Lei habit^mf 

payent 100 sous de gagnes au geoùer. 

Ils ont la garde des clefs de la yille partout çn ten^s de guerre. 

Droit de tabeUionage si scel Àuàientiqué. - ' 1 

Droit de fours bannaux, de mesurage , aunage (pour les marchands d'étoffes}. 
* Droit de jauger les muids , d'ajuster les mesures , de rouage ( des vins) , minagi^ 
(sur les blés vendus). 

Halle ou les marchands de Tille et forains yendent marchandises les joujpt de 
foires etm^i;h^î^^'4riiiit^d«!l^Uag|B siàs Iwlwachers. .- i . ! ja ;' ^. . 

Censé bourg^^of^e s,Hr tQjis Jlef ]^flvitaB3j«.jp!jua.|i%ût 5Q.;S94f:,ét le ï^us hfu^ 

Dixme de tlés et gicains sous la çptie de 20 j'.un, ,,... ,\ \ . , , ^ -, 

Dixme dé vin dé ÎH l'un — CôurraÙeirs. '• ' » . »* ..i ^ v^ . 

Péché dans la moitié des fofeséi. ^' ' ' '' ' ] '""''' V.' *! '''" 

CeskB 7e^etllei« par arpent. ^ Perriéres o&iés liabitSmspéù^èJiiprenâViè^s 
pierres avec le consentement du Chapitre. .:•:.'•[.> 

NOTE. iur*la marche qu'a 'dû iuivre Varméé Àngh'Bùu^guîptonè'liifrï^é 
la.butaUtédeCmvmeÀ^M^:' . ' ■ •" - ' •;•: ^ ' ■'''- -'- '' '•'--' - ''- 

Aucuns 'des eçriyaïnsjgénéraii^ pu^patticulicrs^ui ont parlé de cette 
bataille ne soAt d*a,ccord aur la.Qiarclie de FarméQ ^nglq-t^ufgnh 
gnone sortait d'.Auxeirf^. Saas^çii'attaG^ier à réfuter pl^uii,4'^ilK> je 
vais auccintep^nt émettre Inop.ppipj|^^suI^. ce !^iy€)t»^ .<,i •>.: 

Je pense quQ les co^féiéri9i »^Umt A' Anjiti^e^ ^ntà^ àuiweï^^^ 
rqv^wdf^ h grand obewRd'Aiixfinre à YéEdû jusis^'à Vinceiles^.qa'iM^t 
rivés eaia,pQC!caTanjil& lurent prévenus paur leurs éclaireursi^e le pas- 
sage de. r Ypime: ou l'aborda^ du pm ëtiadept .égâilement impi'^icabled 
parce que les Français, à_la nouvelle de leur aipprpche,. aY.aieatgariii , 
de soldats, les bords de la rivière et le pont. Que les confédéFés, voyant 
qu'ils tenteraient ea vain une attaque contre des geas bien préparés à 
se défendre avec avantage, prirent le parti de la ruse ^ feignirent de 
faire leur retraite sur Auxerre ; mais qu'étant arrivés à Vîncelles ils 
tournèrent une partie des bois de Valdemerci et arrivèrent, sans avoir 
été aperçus, presque jusque sur le pont de Cravan qui éjtait ajors plus 
éloigné de la ville qu'il ne l'est aujourd'hui. Après un léger combat ils 
s'en emparèrent etdéboucbèrent au galop dans là plaine de la Gravelle 
et surprirent rarmée Fr^^^çaise qui, .ne les attendant pas, avait dégarni 
ses ^aviint-pastes I et pressât vitemeiitChasteUux enfermés iifauis 
Cravan. 

QUANTIN, ■• 

•Archiviste du Département. 



mm 






LES CHEYAIiEIlS DE L'ARQUEBUSK 



., . < 




on loin de ia porte du Temple, 'à droite en allant au 
Ifaubourg Saint*ÂniiHre) est un jardin entouré de haies 
avives , comptante de tilleuls et de marronniers cente- 
naires y dont une grille de fer, qui existe encorei interdi- 
sait autrefois Feutrée à ceux qui n'étaient pas Chevaliers du noble 
Jeu de C Arquebuse^ ou porteurs de permissiona délivrées par le&dits 
Chevaliers. 

Aujourd'hui plus de sévère concierge qui eh défende Faccès aux 
visiteurs; mais aussi plus d^ Empereurs et de £oi^ dans eedomaine que 
les Chevaliers de TArquebuse avaient acheté de leurs deniers; plus 
de ces délibérations périodiques des Maires et Echevins pour hxer 
aiixdits Chevaliers le jour de leur exercice, et nommer , dans le sein 
du Corps municipal , des Députés chargés d'assister à t abattement 
de loiseau, et de constater sérieusement sa lente agonie (i). 

Le Corps municipal du dix-neuvième siècle a bien autre chose à 
faire. Pour lui, le a4 j^i>i ^^ chaque année passe inaperçu, et le 
jour anniversaire de saint Jean^BaptUte ressemble à touï lés autres 
jours. Pourtant nos bons areux ne Toubliaient pas; car, chez eux 
c'était grande fête, La population entière était en émoi; le tambour 

(1) L'emploi de cette expression est snfasamment justifié par le procès-verbal qui 
suit ; c>8t le seul bien complet que j'aie trouvé dans les archives. Ce document, 
quoique d'une date peu ancienne, n'en est pas moins curieux. 

Ctieraliers, Messieurs ; JLiegard, roy, Deschamps de CaiUotte, Bezanger, Desbordes, 
Gamelin, Monnot^ Legueux Talné , Arnaud le jeune « Mératde la Roche, Baillet, 
Figeât le jeuue, Hezard , Morrisset de Poutcharrot , Legueux le jeune, Dçschamps 
de Valliéres, Amault l'alné, Merme, Piohot, Mérat de Yauluisant. 

PROCÉS-VERBAL. — 24jt4<n 1780. 

24 juin. — 6 décharg. — 3me décharge, Mérat de Yauluisant a abattu l'atle droite. 

4me décharge, Liégard, nn morceau de la teste du côté droit. 
35 jnat. — ' 9 décharg. -^ 2n« décharge, Monnot , on morceau du corps un morceau 

de l'atle gauche, 
dereley. — 5 décharg. — 3b« déch., Legueux l'atné, une partie du corps de l'oiseau 

et un restant d'aile. 
5me déch., Liégard, la tête et une partie du corps. 
2(S — 10 décharg.— 4me déeharge, Liégard, un morceau du corps. 

1er coup de la lOme décharge, M. Liégard ayant abattu lo 
reliant de l'oiseau à été déclaré Roy. 



105 

battait au» èfaamps, et les Chevaliers de TÀrquebuse, en arqies^ 
après avoir êiuenda une messe sôienneile dans la sombre église des 
révérends père» Cordeliep*s , se rendaienH au lieu fixé potfr leur exer-* 
ciee^ afin àesy dispiiter les' honneurs et privilèges attachés à la 
rojrautéi rayautéde famille, et qui , devant eliei* avait toujours au 
mmns une année de' paisible jouissàniDe^ . 

Avant l'usage des am^s k feu, une partie de rinfanterie était ar- 
mée (PuP08. Les Rois obligeaient même les habitants des villes et 
bourgs à cet e^roice^ et^acéordaîent des prix et * exemptions aux 
plu<i adroitSé Sans renoncer à- cet arme^ dn se servit plus tard d^ 
P arbalète 60^1 Torigine est aussi foit ancienne; C'est audou»ème 
siècle qU'iï en fut qoestpn pour la première fois dans tes guerres de 
Franpe. - : • » 

On nommait ûrekers les soldats armés de l'arc /et arbalétriers ou 
gendarmM'*arbalétriers ceux qui étaient armés de ^arbalète. Sous 
quelques-uns de nos rois, ceux-ci eurent un conducteur- général 
nommé le Grand MtUtJre'^ss ùrbtdétriêrs. Le c^jernier investi de ce 
titre était Ajmard de Prife^ mort en i5^* Mathieu de fieaune f avait 
été en 1260, et Btienne^e la Beaume, 4>ourgaignon, en i33$. <^ ' 

Les Compagnies d arbalétriers bourgeois^ créées' par Philippe-Ie^ 
Hardi, existaient principalement en Flandre j en Picardie et en 
BouTgogne* • • 

S'il est difficile de préciser l'époque de l'établissement d'une sem- 
blable Compagnie à Auxerre, on nie peut douter qu'eUe remonte au 
quatorzième siècle; car, en i383, la viUe fournit aU Roi Cinquante 
et un arbalétriers, qui furent conduits il Rheims par Jeâtn de Nour«^ 
rit, écnjer. Ils étaient montés' ofuxcan de deux chenaux ^ armés et i^ê- 
tus de rdes pareilles ^ at^ec leurs chaperons semblables y et avaient re* 
eu tk^io francs pour leur stAsistance^ 

En i4ii ) lorsque la rivalité des Ducs d'Orléans et de Bourgogne 
eut engendré la guerre civile , et que le mariage de l'aîné des en* 
fants d'Orléans. avec une filte du comte d'Armagnac, eut donné 
dans celui-ci un chef aux Orléanistes^ appelés depuis Armagnacs-^ 
une guerre effroyable commença entre le parti d'Armagnac et celui 
de Bourgogne. 

Les. Français se divisèrent en deux camps, et les uns et les autres 
appelèrent les Anglab pour leur vendre la France. 

A cette époque déplorable , la ville d'Auxerre qui resta dans le 
parti du Duc de Bourgogne, lui offrit des arbalétriers pour serçiv 
le Roi à Paris et ailleurs , pour à Rencontre des Ducs de Berry^ 
dOrliens et autres leurs alliés. 

De i4xi à la fin du senzième siècle, on suit difficilement les di- 
verses .phases de cette institution. 

Dé i5i5 à i547 on «à retrouve des traces, et enfin, pour ce qui 



106 

0sl p9Ftiou1ier à U vilie cr^^uip^rret ude d^lsbératioade* -Miiire et 
EcbeTinSi datée dgi i6 octobre iSpôi oorDSrUte qu^j, depak treize 
an^^.on aysiit ceâsé de payer les^'j; ^iV^é;,; que ia Tilla éiaît dan^ ru«« 
Mg^ de dooner. annaeiiemejH àla iCompagnie dunpiUJendif ÇAr* 
baièt^; que^ cette ^niléei Pierre Yatard^ imprimôur ei mep^re de 
cette Compagnie, avait, pour la troisièiOA fois, àba&tUDilloîséau:; 
quays^i^t é^é ^odamé Rpi^e CArkatëte^ oa^rrètav A«r saidemaiide, 
qui! jouirait; de C^a^^mpti^iind^tisUlheigabeUe^kïàPfifiiiÀ ila:vait,dnoit, 
coinaie aus^i q^jte ie^ lm\%^ apiiée^ ,.(kies:à sa. Compagoie^ seraient 
payées ; et qu'à ravenir'elle.r^eeFrait rencowrageTQeat aeciotituiné* 

.jCeu^. déUbérâtîoR étabtit.U oature des privilèges accordés .aux 
Rois 4^ Arbâlètriars^ Dacil» to^utes te^Iettres-paieu^tesque jfai coasûU 
tées, les Rois de V Arbalète étaient admis à jouir « de l'exempcion 
f de^ tailles, suhsi(|es, çmprUais et autres impositions quelconques, 
« gardes et guets, tant de jour que de nuitf » mais comme. aos Rois, 
en exemptait d'impôt4 leurs cr^^rf et biea^ame^Jiois de £ Arbalète^ 
n^ voulaient <in ifien diminuer leurs deniers, ils y mettaient la con« 
ditiokl qvie, ^ les n^biM^nt^ seraient tenus à^vrégahr sur. 0uxAes 
< sommes ftux,qiuellôs les privilégiés .pourraient être rtaxe^ et cotisez, 
t^ et d'iâdemiûser le fermier des aidea> le tout sane diminution ni 

« r^^ar</^/7««^f des<]emers royaux. >. ,•- • 

Les mêmes privilèges furent continués plus tard aux Arquer 
biisiersé 

A Auxerrçy le jeu.de TArbalèlie était situé sur le.rempail;ap(>elé 
les MuttéSj entre la tour 3aini- Vigile ^ qui ejciste eneore ^jei la porte 
d'Ëglény, au Aard de Oettei popte* 

. £n 1609, M. Matherat, Chevalier de 1* Arbalète , .ayant abattu 
pour la troisième fois le /7â/96*^a/(roiseau}fut, sur rattestation de 
dix- neuf Chevaliers, proclamé Empereur par le Corps municipal, 
^t admis à jouir, petidant sa vie, des privilèges auxquels il avait 
droit* ■ ■ 

• A .dater de cette époque , il n'est pl'US fait mention de ces Cheva- 
liers , auxquels succédèrent les arquebusiers. 

L'Invention de l'Arquebuse remonte au quinzième siède» C'est au 
siège d'Arras, en. i4<49 quon commença à s'en servir* 
, J^Le né ; pouvait être qu'une conséquence, de riâveation de la 
poudre qui, selon les historiens, fut employée, pouir la première 
Ibis, dans les guerres de l'Europe , en i33Â. 

La première Compagnie d'Arquebusiers, c/oiiJ les pilles ^ est celle 
qui existait à Rheims , lorsque Henri III y fit son entrée en i5yS^ 

Bien que le fusil ait remplacé l'arquebuse, comme. cellcKÂ avait 
remplace l'arc et l'arbalète, les Compagnies qu'on retrouve enoore 
dans certaines villes n*en ont pas. moins- conservé le- nom de Gom- 
^^niea.de l'Arquebuse^ tel ceux qui en laissaient partie , celui de 



4M 107 

Cheyj|Uer< de rArqvebu«Q> oo simplesient d*ai^iiebiisiers ^ nom 
qu'on donnait aussi aux ouvriers qui fabriquaient de petites armes 
à feu. Des lettites-patentes de Louki XY , avaient même permis • aux 
« Maîtres arquéiku4i^r»:(miwtiiQis ariiUiers)dL étsklir à. Paris un jeu 
« d'Arquebuse^ Xn\ qnon le voyait dans les fossés de la. porte Sainte 
n Antoine^ pour y isxeroer ta jéUnenobleàse^ et oeux ^ui faisaient 
« pr<^essioB désarmes» > .. * . * m 

I^&(CQsrapagnies d^arqmbmiérs Aou/^^ec^iVâe composaient de Këlite 
dça citoyens» X^ur adresse vtnl'qiiet^uefoîs en.aîde. à la Patrie,' et 
les Roi^ : 1^ iiibligèretQit i souvent i tes servir >eii campa^^hek . . < . 
. En dépQ«iiIlaot.cetle:instiiurioa de.rentouirâge sonveat ridieule, 
par lequel les: Corps mumcipaux et le» Chevaliers e«x<*ni£mes voii^ 
laiântpe)l^étre eOifaire xessoptii'.Itfnportano0)On<ne peuts'empè» 
cher de ecMiyenir. quelle était dune grande utilité pour la défense 
des villes. 

Pour reQotiKiaitre les -services que des Gompagnies .bourgeoises 
rendaient et pouvaient rendre par la suite, des privilèges et exempt 
tions étaient accordés à. celui qui, chaque année, auattait le/^a« 
pegai pu papegàut. Ces privilèges n'étaient autres que ceux accor* 
dés précédemment aux arbalétriers. Pouvait prendre la qualité de 
Roi de V Oiseau celui qui l'avait abattu une foisj a Empereur celui 
qui l'avait abattu pendant trois années consécutives, sans intermi- 
tion^ Jraùdë ni supercherie i était .nommé CAeçalier celui qui abattait 
l'aile droite, et Baron celui qui emportait l'ailé gauche. Le Roi jouis- 
sait, pendant un'an seulement, des droits et privilèges attachés à pe 
titre; TErapereur, sa if ié durant ^ et sa i^euçe pendant sa viduité^ en 
cas de sùrvivtmce . * ' . 

Sbus le règne de ttouis XlV, les Rois eX Empereurs recevaient 
en outre une médaille d'or. 

Chaque année , le jour des Rois ^ les Chevaliers « portaient par la 
» ville avec le tambour battant et autres cérémonies accoutumées, 
» un gâteau qiie donnait le Roi du jeu de [Jdrquebuse^ le parta- 
» geaient entre eux, et faisaient un Roi dudit .Gâteau. » Ils y étaient 
autorisés par les mêmes lettres-patentes qui créaient leur Com- 
pagnie. 

Les privilèges accordés par les, Ducs de Bourgogne furent de tout 
temps confirmés par nos Rois^ qui, en maintenant l'établissement 
des Chevaliers de l'Arquebuse, se créaient, non seuleinent, des dé- 
fenseurs, mais avaient pour but d'arracher leurs sujets à l'oisiveté» 
C'est <;e que prouvent les lettreis-patentes d'Henri IV, autorisant, en 
février 1609, la ville d'Avallon à avoir une Compagnie d'arque- 
busiers. 

« Henri, par la grâce de Dieu, eto% 

« Curieux d'exerciter nos sujets à Tart militaire par quelque récré* 



108 

t slûî et hôfinéte moyeiif...; Pàar les éthertiféie^ tôiéweté^ débauche et 
tiijeuxdissoi^s^àqu0i-ihioccupent,v^,9 > . , 

Ces même& motifs sont à-pe»-f»rès ref^ùânits âati» toute!» les 
lettres-patentes déposées aux ari^hives dé^ la mairie d* Auxerre. 
. Les Bois aimaient aussi à encoupager ces exefdioes pai^ leui^pré^- 
se»ce« Pbilippe^le^Bon,' Henri II, GluirJes IX et Herwri ;IV setTOu* 
vèrent plusieurs fois au jeu de Tare à Lille, Bruges , BeaM^ , IKjon y. 
Ghàlons et y tirèrent Toiseau avec les Che'^aliers. A Motitpèliier, 
Louis XlV'sedéoIàra /^ Ghef du noble jeu deTArû: Aa stëge dé Be-^ 
sançon, où les arquekusiérs de Dijon se rendirent par ses 'ordres, 
iLfutt tellement satisfait de leurs services, qotl remit une épée de 
dis louis àieur Lieutenant, et cjcratre louis à chaque ChcTàliër. Cest 
depitis cette époque que la médaille d'os*', donnée au- Roi de Toi- 
f&eau, représentait Louis XIV, au si^e de Besançon, récompensant 
les arquebusiers de Dijon. 

Louis XI, eh:cas|9aift les Francs aréhers^ laissa subsister les ar- 
chers bourgeoùl. ■ " 

Une ordonnance du Roi, dû i 4 juillet 1716, qui interdisait Te 
pTort- d'armes, à tpus les habitants de son royaume, en exceptait les 
Compagnies d* arquebusiers autorisées par lettres-patentes^ 
" Ces encouragements de nos rois ne pouvaient qu'entretenir le zélé 
deà Compagnies, et en appeler d'autres à succéder à celles qui 
n'existaient plus. Il en fut ainsi à Auxerre. 

'Au mois de janvier 16149 plusieurs jeunes Auxerroîs obtinrent 
des lettres-patentes qui autorisaient les Maire et Echevins à prgar 
riîser une Compagnie d'arquebusiers, | qui, une fois par an, tire- 
raient le papegaij avec la condition, que celui qui l'abattrait, se- 
rait exempt de toutes tailles , aides et impositions. 

Le 17 avril 1616, ces lettres furent enregistrées, présentées au 
Bailliage, qui les enregistra aussi, puis au Corps municipal qui en 
ordonna Texécutiorî, en y mettant toutefois cette importante con- 
dition : Qi4il ne serait admis dans cette Compagnie que des gens de 
probité^ a honnête et louable conversation^ et que les Chevaliers fe^ 
raierit serment de vivre dans la religion catholique ^ apostolique et 
romaine y comme aussi de servir le Roi en toute occa^ion^ Ce serment 
devait être prêté par chaque chevalier, la main tendue sur tarme. 

Le 22 du même mois, aucuns habitants arquebusiers y assemblés 
aux cloîtres des Gordeliérs, avaient élii pour leur capitaine le sieur 
Chevalier, Claude (i), lieutenant-général au Bailliage et siège prési- 

— ^» ^^■^— — **— ^»— o- _ I II <i I ■ ■ I _ I ■ m •* > I •»— ^.^i i . j I ■ »» I 

-■■■■''• ' ' ' . . 

(1) L'exceUent ouvrage de M. Chardon m'a évité bien des recherches. Toot^^is je 
ne suis point d'accord avec lui sur ce point. C'est le sieur Chevalfer et no|i le sieur 
Duyalqui fut élu le 22 avril 1616^ par l'assemblée reunie aux cloîtres des Gordeliérs.. 
iVoir l'arrêt du conseil d'Etat du 24 avrtt 1621). 



m i09 M» 

(]«al d'AwKertey lorsqu'un brevet du.Roi , du a4 Riai 1617, porta da^ 
nation à M* DuyaH ^^^n Baptiste^ conseiller en la maison de Mes* 
dames 9 sœurs diu Roi, et Fun des> secrétaires de Sa Majesté., ele la 
charge, 4e, capitaine eu. chef -des ajiquebusiers^ âa Die durant^ en le fai* 
saut jouir des honneurs et privilèges y appartenants. > 

liés rieurs Cbiifde Ghevwer^ lièutenant^général, et Germain Latet, 
lieutena^it-crîiiiinesl ^.s'opposèrent/à la receptioa du sieur DuvaL Or 
comprend facilement l'opposition du premier, jniais celle du sieur 
La|et<,;€Kii«niQ/plu& latd, sH'propoSiitiàa de payer mille .francs au 
sieur Du val \ ne sauraient êire expliquées. . • 

P^iiiui^, meure fitiàcesî difficultés , le isieur DuvaidéoUira renoncer 
aux prérogatives de sa charge. Cet abandon de ses droits et privi»: 
léges. o'eutpas^plus de résultats» ' 

S)ei]x lautves hxretets'du Roi viiireat alcars confirmer ie> prunier , 
et fur^tj par le sieur Du,val, soumis aux Jlifatre et ficfaevhis , Le 3a 
avril 'i^^aOé.Sur \mxv^. représentation il. fut conclu que, « comme très* 
n obséissiintA, sujets et ser^itei^^jde Sa AtiMiesié^ . les Maire et^Echet^s 
« n^ntendftient^ en, quelque sorte que ce. soit . contre-venir à sa vo-^ 
« lonté^ maift .qu!oD..Ia su|»p)iera d ordonner mvk^.r autorité et direc»* 
« tion de. la Compagnie demeureront auxdits Maire et Ecfaevins^ et 
« que $es ph^fs seront nommés par eux, et prêteront serment par* 
« devant eiix en Fhôtelrde-ville. » Ce ^uifut accordé par le Roi. 

Les sieurs Chevalier et Latet persistèrent, dans leur opposition , 
et le sievtr J>uval en> appela au Conseil d*état. Un arrêt dudit Conseil 
maintint Duval dans sa. charge, «^.si mieux n'aimaient lesdits Cheva- 
R lier et Latet lui payer la somme de mille livres, promise par Latet, 
« le 22 avril i6i8| reconnue devant le prévôt de Paris, le 3 juin i6ao, 
«4U1 mois- après la signification qui leur sera faite dudit airrét, 
n autrement, etj à faute de. ce faire,. et ledit temps passé, demeu- 
« rpra, ledit Ouval^ eu la paisible jouissaoce. de sa charge, etc.» 

' uéu préjudice de la signification faite au sieurs Chevalier et Latet,* 
de Tarf^t ci^dessus, « le tambour ayant été battu et Foiseau-pro* 
« 4l)0né.dans la, ville; la compagnie ayaat fait Teierrice pdr permis <» 
« sûoo.des Maire et Échevids; » le sieur. Duval .leur dém«ida acte de 
cette infraction, ce. qui leut lieu le 2 mai 1621, et fut Farrêt enre* 
gié^ré au jfigifit^ de.£h&teMe'Villei II y eut peut-être encore, de- 
part etd-afitr^?,. bien. d^ pourparlers, ethiiendes-querelles. • 

Enfin, le 10 mai 1621, après tant d'obstacles, le sieur Duval ob* 
tint, du Corps -municipal, l'autorisation quil sollicitait depuis si 
longtemps. 

A dater de cette époque, jùscju'en 172J), les archives de la ville 
d*Auxerre .ne fournisséiit aucuns documents sur la Compagnie de 
l'Arquebuse,. .et il est pr^b^lq qqe, par suite, dp t^n\ de discussions, 
elle avait cessé d*existerj lora«jue, le i$:mai iju^ ^\e% habitants fu- 



4N IIOM» 

rent assemblés (i) pc>:w JeKbérâr sût \^ éemaoiàe Ae dètisse jeunes 
gens, fils de bourgeois) et de marchands qui sôlUôitaient la faveur 
a être oi^anisés en compagnie rojàlej -snnsi que- cela avait eu lieu 
à Dijon, Beaune et Avallon. Ces jeunes' gens qu» 8*«iaienr Mercés de- 
puis deux ans au jeu de F arquebuse, sur le rempart entre la porte 
d*£gl^ny et la tour Saint-Vigile, «iehaanâaient à jouir des' mêmes 
pritiléges que les Chevaliers de VÂrbaléte. Leur demande fut una- 
nimement accueillie, î • ' 

Ils obtinrent au mois de décembre sufi^né les lettres-patentes qui 
les autorisaient à se former en Compagnie royalci • 

L\»ttail suivant résume toutes celles accordées en séiâblable 
matière. 

« Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Njatarré. 

« Nos bien amés les habitants de nbt^e ville d'Atrxerre, l'ôtie des 
« plus grandes de notre province de Bobi^gne, «mitn^^.du mesme 
« zetle que ceux de Dijon^ Beaune , Avallon et autres circofivoimlés 
« de la mesme province^ nous ont fait rembiitrer qu'ils déshreraîent 
n établir une compagnie de ces jeums hommes ârqu'ebiisiers pour 
« s exercer «ntr eiix^ etc. A ces causes vôulam fàvo<rablemeiit trmtter 
« leshabitabsde notre ditte ville d^Auxerre qui ^se $oi;lt toujours main- 
« tenus sous, nottre obéissance. De notre grâce spécialle, pléhfe|>4iis-> 
« sance et autorité roy aile f par ces présentes, sigAééis de matre 
« main , nous permettons et accordons aux habitan^tsde nôtre* ditte 
« ville^ d'Auxerre^ d établir et élire volofttairement unfe <;oi^fïpagnie^ 
« de cent arquebusiers, du nombre desquels «etoÀt reçus lès offi- 
<c deré dt gnerre , de justice^ bourgeois et marchand^ sêklentekt' et non 
<i auti^s^; de s'assembler chaques premiers et '^ecdtidsditaianch^j^ du' 
a mois pour faineJ'exercice de l'art militaire et jeu de TarqUëbtiSe^ 
« etlejour de çaint Jean^Bap teste exposer des prix et-tée6inpèn>sé^ k 
« celuy de laditte compagnie, qui le plus' adroitement et le pre- 
« mier abattra ledit oyseau d'un coup d'arquebuse, ott mettra- le 
« plus, proche dans le noir de la cibley lequel pourra prendre, du- 
« rant laditte année, la qualité de Roj de l'o^^seau où de la cible, 
« et jouira: de l'dxemption de toutes tailles, logemems de gens^de 
» guerre^ subsistances et autres droits quelconques ^ dàydes et ga- 
« belles sur les vins quâse lèvent en laditte ville d'AaXeti^^' durant, 
« une année seuUemént^ pendant laquelle il commandera et aura 

■^— — »i^— »»— -L^— n I 4 i»«i— *iiMii I I ■ ■ n I > f II |it II I lii I I I < I r i ■ [ I ■■yfc^M.o^^i^^^^- f » " ' ^J-^—^^— f i I ■ I I « 

I . I 4 

(i) A oett^ éiK)que le pouvoir des conseils manicipaox ét«,it fort.resl^ex^i et les af- 
faires quelque peu importantes se traitaient en assemblée générale dès habitants. Si 
ceux-ci étaient consultée sur ta démknde des dôuze'jéuné»$ehs, il faiit ràtlribiier a 
la coèdHiOik<^qui leur fdti^t iiùpoiBëcrdé V(^allh! sur ^n^les tailles et autres droits donf 
on'($xemfiiaitléroi'de'FArquebaie.. ..:.>' 



m inspectiQn finît lacKtlcf colnpaçhib^ eoiiime» encore celui qui tkh^u 
« txa ledit' oi]fs«auvjou meUra Te plos près dafi« le noir de la cible 
« pendant trois années cpnfiécntives:, jouira des mesmes exempiions 
« pendant sa vie, et sa veuve durant sa viduitéf-et, lequel gouver^ 
« nera pareiUemenv laditie coiy||yagtiie, le tout sùmnt les «taïuts et 
c règlements qui iseiiont faits entre e^ux , à condition y toutefois ^ que 
« n&» dettes imUcs^ taillùn\ <ddeS'^t subsistêmôês fTef» sèromê diminuez^ 
• etqu^ le rejet de la tase e^ ftmtité dudk <Mor de P oiseau sem r^ 
« gallée sur le total desdits habitants taillab/es* ■ • 

« Sy donnons en man^dement à nos amés et féaiix consetUers» 
«'Eio»né à ' VèiisailïeiS'^ au moi3 de dëceitibre ,-) an de grâce mil 

< sept cent ving^n^.uf, et de notre règne le quinzième* 

Ces letti^espatentes furent' enregistrées à la Cour des Aides le ai 
aTrflj mais Texemptiotr ftccoi'dee au chevalier devenu ro/, pendant 
son règne d'un an; et à celui devenu empereur; pendant sa vie en- 
tière, de tous droits d-enlrëë du autres,' sûr lesi Vins de leur cru 
pouvait entraîner des abus. « La prudence é^t la mèf^ de la sûi'eté,» 
et la 'moralité, .récôntiue dès Soi ht Empereur ^ li étant point une ga- 
rantie sijffisanteqtflls'ne spéculeraient pas* sur ladite franchise, ié 
i8 juin ï 7^0 les maire et éèhevih's arrêtèrent':'- * ': * 

« i^ Que le droit d'affranchissement sur les vins accordé au!]^ 
« Roi eiEfnpereur^tik \vL veûi^ de I Empereur sèuletnehf^ dlémpu- 
« reiia fixé, pour là. quantité d^u vin, àicentrfeuilletiés; vendues en 
« gros, on sôixartté'féûilleites en^ détail, pour le droit- de* Tnrehné 
« seulement, et non' autres qui se perçoivent tet percevront à Tave'- 
• « nir sur lesdits viris'^ lequel {)riviïége ne 'pOiWrar s'étendre' que sut* 
« le viii du èrû, • .^ ' \ ' 

«à*^. Comifae fl* poiirraît' ié trouver daiiS'ta isùité qtfaUclins deè 
« chevaliers seraient ousei'onrgarçoii s, spubs puissance de père' et 
« de mère, non jtïuyssantsdebïenis, le mesme privilège • demeurera 
« accordé à leursdhs pè»e et mère, jusqu^à' ce qtr'ils ' soient mariés 

< ou jouyssants de biens; » Ce que les chevaliers présents, ont,, sur 

le chaiHop accepté:*' v'* " ' ' ' . ' ^ î * - ' ' 

' Par cette- mesiii^ ild^vetiaît impossible, smt liouVeWès majestés*, 
d'éteiidre lèuns pi^îVîMgfes', iert'fàhant'pirsfeer'^burletirs proprrél?é» 
des vî^ries qui' ne iëur auraient point appartenu,' bu pour vins de 
leur ïiru!,'dès vin* achetés de divers piai*tïculiers. * * 

L'exeréiôe des chevaliers tie pouvait avoir lieu sans raccompIi^> 
seriiént des formalilés suivantes/ 

Dés phï^vaKcrs, rf^/>ttfeï par la Compagnie ,' « priaient les Maire et 
« Eihcvitts;de leur indiquérle jibur'dti tirage de Toiseau. Les IVJaire 
a et EcMèvîns délibéraient :qùe les chevaliers tireraient l'oiseau le 



m ti^ Mt 

tk jour de sain 11 Jean Baptiste, a4 juin, et jours suivants, et nom- 
^ maient, pour y assister couune députés^ .\e gouverneur du fait 
« commun, un assesseur, le substitut. du procureur ;da Roi et le 
« secrétaire greffier, de rhôteWe-yille. » . ... 

Ceux-ci sie . rendaient au! faubourg Saint-Âmatre, ou était la 
butte des chevaliers^ ei, à la prière desdits «^ dje leur accorder un 
« certain nombre *de décbarges consécutives et sans. déplacement, 
« pour tirer sur Toiseau,^ ledit nombre était oc^roi(^', . et procès- 
verbal en était dressée . s * ... 

Si l'oiseau. essuyait le nombre de décharges fixé sans être com- 
plètement anéanti, un nombre supplémentaire était réclamé, et à 
une telle heure de relevée^ ou le lendemain et jours .suivaots^, les 
chevaliers recommençaient leur exercice. 

.11 va sans dire que ces autres opérations étaient constatées par 
d autres procès-verbaux bien et duement enregistrés et signés. 

Chaque année voyait se renouveler le même cérémonial, les mê- 
mes suppliques et les mêmes délibération^. 

Quelquefois cependant l'exercice était ajourioié à une époque un 
peu éloignée ;. mais pour cela il fallait de graves considérations ; 
comme en ijSi, par exemple : le tiragequi, comme .précédemment, 
devait être fixé au 24 juin, fut, sur les conclusions du procureur du 
Roi, renvoyé au 25 août, attendu le temps de calamité et de prières 
publiques. 

Dans ces déplorables circonstances, le Corps de ville avait une 
toute autre mission à confier .à ses deputés.llne s agissait f]us pour 
eux d'assister au tirer de l'oiseau; une grande sécheresse venait-elle 
compromettre la récolte, une mortalité sur les bestiaux se déclarait- 
elle, des insectes ravageaient-ils les vignes, vite, la compagnie ^ as- 
semblée extrax}rdinairement ^ mettait r affaire en délibération ^ ,et il 
était conclu,, d^une yoix unanime^ qu'on enverrait de^ députés k 
Monseigneur l'Evêque et à Messieurs du Châpitrç, à X^el de leur 
demander des prières publiques^ pour obtenir, de la pluie let arrêter 
la. mortalité , 014 une procession générale pQur . r^arorcj/^y^Tze dès in-, 
sectes. , ■ . ... 

C était bien pis encore, lorsquen semblable. occurrence, Sa 
Grandeur éX9àt à I^aris. S'adresser à Messieurs dq Chapitre devenait 
^n.utile,.car ils ne pouvaient rien accorder. ^072^ enireprendre. sur la 
J^iifidcctiofi de Mçns^igneur V^pêque. Attendre son jetpur était chose 
impossible; lui écrire par la poste retardait de vingt»qua.tre heures 
l'effet, des prières.. On. pouvait voir. alors une procession continuelle 
de députés qui , d'Auxerre se rendaient à Regennes, château fort de 
Monseigneur l'Evêque, pour prendre l'avis de son ficaire,, et de 
Regennes rcyenajent à Auxerre. Bienheureux encore qu,ari4» ap^è^ 
de longues délibérations, un courrier .particulier^ dép^phé ^ VEr 



«t 113 tm 

Têque^ leur apportait enfin la permission demandée, et mettait 
ainsi un terme à un état de choses des plus alarmants. 

Mais je m'écarte de mon sujet. Le i8 juin i73o, eut lieu, sur le 
rempart, le premier exercice réfi^ulier des chevaliers. Ils s y ren- 
dirent, tambour battant et précédés de l'innocent oiseau de bois. 
Leur uniforme se composait d'un habit de drap écarleUe avec bou' 
ions etor^ et de plumets blancs sur leurs chapeaux. Leur drapeau de 
soie blwiche portait técusson du prince de Condé et celui de la cille. 
Us avaient l'arquebuse au bras et Tépée au côté. 

Bientôt la nécessité d'un règlement se fit sentir , et , le aa 
juin 1730, les chevaliers rédigèrent leurs statuts qui furent^ le 
même Jour, approuvés par les Maire et Echevins. 

Quelques articles de ces statuts sont vraiment curieux. J'en 
citerai quelques-oins. On ne saurait cependant s'étonner de leuf 
rédaction, quand on a lu la délibération du Corps municipal |du 17 
avril 1616, dont j'ai plus haut donné un extrait. 

« Art. 4- L'âge compétent du chevalier ne pourra être au-des- 
« sous de 18 ans. U sera de bonnes vie et moeurs , de la religion 
« catholique , apostolique et romaine , et de la condition désignée 
« par les lettres-patentes; » c'est-à-dire officier de guerre, de justice, 
bourgeois ou marchand. 

« Art. 10. Le jour de la saint Jean^^Baptiste , les officiels et cbe-» 
«liers se trouveront en armes, à l'heure marquée, à la porte de 
« l'offieiei^-commandaut, à peine de dix sols d'amende, s'il n'j a 
« excuse légitime , lequel officier nommera quatre chevaliers pour 
« aller quérir le drapeau; après quoi la compagnie se rendra à l'é* 
« glise des révérends pères Cordeliers pour entendre une fifrande 
« messe. L'Oiseau sera porté pour y être béni , à l'issue d'icelle, etc. 

« Art. aa. Qui jurera le samt nom du bon Dieu , ou donnera un 
« démenti, paiera vingt sols la première fois, 3o sols la deuxième 
• et la troisième sera expulsé de la Compagnie. 

Art. a6....u.. et le Roi reconnu ira embrasser les officiers et che* 
< valiers. Il lui sera remis par l'officier commandant, l'oiseau et le 
« prix , après quoi il sera conduit chez lui par la Compagnie en 
« armes qui fera une décharge à sa porte. » 

Les hommes régis par un semblable règlement devaient savoir 
avant tout que l'amour propre est un défaut. 

C'est ce qu'ils ignoraient sans doute, car une importante ques» 
tion de prééminence devait bientôt troubler leur enthousiasme , et 
l'on sait qu'à cette époque de semblables questions avaient été plus 
d'une fois résolues à coups de poings par les corps administratifs et 
les compagnies judiciaires (i). 

(1) Se reporter pour plus de détails à Farticle de M. GhaUe. — Le Corps municipal 
et le bailliage d'Auxerre ^ en 1785 , p. 331 de V Annuaire , 1839. H 



Les Cli^valiers de l'^Arqùebtiâe y ihettaient plus de dignité^ et il 
sera facile de s en convaindre plus-tard* 

' La milice bourgeotste, qui ayait Tuéveo peine le luxe de leur uni- 
foroie, et qui probablement avait eu à se plaindre de quelques fan- 
faronnades j leur chercha querelle à > loccasian' du pas d ail s les 
marches et cérémonies publiques. 

Le 21 novembre 1730 > le duc de Bourbon, gouverneur de Bour- 
gogne et Bresse, informe de ce différcmdy et des prétentions des cfae- 
valierS; trancha la difficulté. Goiasidërantftque les particuliers^ qui 
<b eoinl^ osent ces eompagiûes, étai^t habitants avant que d'être che- 
(f valiers desdits jeux., et, en cette quahté. obligés ^ pour ia plus 
« grande partie , à .marcher sous le drapiean de la'oniice bourgeoise^ 
«rsabs pK»uvoii* en être dipensés que par les.inagiitraes, à^>l^autovité 
<r:de6qUels ils sont soumis^ voulant prévenir les suites que pour-* 
n: raient avoir œa sortes de cohtestaiibûs et maintenir la; règle et le 
ce bon ordre. » Il ordonna que, <« généraletnent dans toutes les oeea«« 
«.si6nd où la mîlâee boui^eoise prendrait les armes,- les offiders et 
(cr chevaUeiis de Tarquebose' seraient tenus de miarcher sous les dra« 
<»;peaux de ladite milice, au rang quils devaient avoir conime hn* 
« bitants, et , lorsque les Maire et Ëchevins accorcjeraiétit à ladite 
« compagnie de prendre les armes pour occuper un posté séparé , 
«■la milice bourgeoise aurait le pas sur leidits chevaliers.» ' 
' Il était douloureux pour ceux-ci^ si brillants et sibeaut , de mar- 
cher après une milice donc Tuniforme n'avait rien> de séduisant. 
Aussi ne se tinrent--ils pas pour battus, car ils réclamèrent bien des 
foi^, miaii toujours inutilemeht, contre Tarrété du gouverneur de 
Bôuirg<^ne; et, jusquen 1754^ les archives d'Auxerre* constatent 
leurs . différends à oe sujet. 

La eoffi^goie devenant néanmoins chaque jour plus nombreuse , 
et l'étroit rempart. qui servait à son exercice n*étant plus assez 
vaste, dès le 22 mars j^Si , les chevaliers avaient résolu da<Cquérir 
un emplaeeiment phis convenable. A Taide d'un emprunt de deux 
mille livtres à t^onestituûon fait à M. Jodon^ médecin, ils' acquirent , 
aju faubourg Saint-Acoatre, 162 carreaux de terre qu'ils augmen- 
tèrent àe 58 carreaux contigus, moyennant aSo Hvres, et qu'ils 
firent entourer' de baieâ vives ell planter de tilleuls et de marron- 
niers. 

C'est remplacement que nous voyons aujourd'hui, et qui a con- 
servé le «om de Jardin de [ jirquébuse. 

Le pavillon :et le logem^it du^concierge attenaitt furent construits 
en 1735 et 17^6, aux frais .des chevaliers, et une délibération si« 
gnée d'eux tous, en octobre 1734, obligea chacun d'eux à une 
subvention extraordinaire de 200 livres, pour faire face à la dé- 
pense totale j qui fut de 4810 livres 10 sols 6 deniers. C'est à cette 



115 1» 

ïù&m0 époquq qtté'Iéft Ghevàlierâ «d« rA^uèbvi8e*qtfi,'jus({ué«là, ne 
deyaieiU recpniiaitre . pbùr 'Oapîtaine' que* le Roi' tfe rôisèait', cotn- 

f>renant:qu'il aâi-aû beaucoap plus convenable "d^âtéireonstiamiiient 
eraeiie chef^.ebde le choisir dân»- un Faag^supërié^V isotmuèrent 
pour leuv.oomroaiidint M* i» Gbmte ité'la v&ïurn^eHe: 

Jai dit plus.haiiit, qa en fait' de prëâeaUde, ks'Chetàli^râ de TAi^ 
quebttse y nietta^Biic pèos de former qi|e eertaines eompâgnies judii- 
ciair€|Sk. Ëp ^biei la praoT^ : Une #equêle pa^- eusf présente et'poi^ 
tawt.cette auacriptioii : ^ nùs^Sèigneurê^ P\arlètlièrH enùa Grctndb 
Càamirei\ÉCWBkstfLte . qàô: qQatrO'â)eVàliep9'{iyai(it>^|é^^d^tttés par là 
Compagnie pour assister au convoi de Tun de ses membres, Rôr de 
Toiseafii, !Ot poTtpii Ici qiim.te ûcÀïiê du poèie.uè. ^lU^fkteàt surpris' de 
« àe i^oit" iissaillis'pàr ub# iiré'iipè d'hoifiHhes ied ràl^s^et mànt^aui 
« qui leur ravirent le corps et les quatre coins dtt'^bâlê.' I«<^s qiiâ^tre 
« députée >^ottR rie. poÎDi?étr]3::reâuiid*à4iilrl^ T^^éè^ in* édté optrtre 
« des insultes et voies de fait , suivirent le corps auMi trâaqoiNe^ 




piquent deis règles , 

.Cçlarftspaseiait en novet1Éb^e''lj^4o• d j- > . ^^ 

Quels; ttta^eDt ces boram^ eri> rabats et' en ihfiaM!éàux quf ouî 
blitdeatà œ point les^ règieê dé Ut bienséance si bien obserVeeç pair 
les chevaliers et se tendsi^lit oôiipabl'es de' tels^ exeèsP La suite de la 
requête !en aiscuse les consul^ d^A«ierrek Mais* là ne devait pas sr^ar- 
rêter l'animoaité desdits eonsuU; NdH contenta d^Eivoir emploie 
lea voies de fait, injuriéj }è^ chevaK^Het manqué aussi gravement 
au respect dû aux. morts, ils assignèrent en la cour les' quatre âê^ 
pûtes % pouf fi^oif di/fCf t.^que la jiustiee ëonsttkdre sera mainte- 
« nue dans le rang et préséance sur la Compagnie de* i*Ak*qttebnsé 
«/en, toUbe weankin, er<^i^^ni<^itf àvee détense 'de Fy trpiibiër; 
f 2^ que pour lavoir fait par ie$ quatre ofSôiers et chevaliers dé- 
« pu tés,. ils 4^0011 condamnés en aegw)^,» domitasges^ntérèts et aux 

< dépens^ P -• '■".'''.''■ 

Comment se termina cette singulière querelIeMIne m*a point 
été posttble de le décot)V^ir, mais ce 'n'était pas ^ te coup d*essai de 
MM. lels Juges Consuls. ÏSn l^S^t, au convoi de M. Baudesson/ 
maire^ ils avaient voulu avoir le pas j^urle torps^dè ville, et leurs 
préteiuiohs avaient été repou9sées% 

Le pavillon qu'avaient fait construire les chevaliers' fut, par leurs 
soins» enricbiv en Mj54y dune collection de portraits Ihistorit^ues, 
au nombre de i8o, qui, pour les voyageurs instruits, étaient un 
objet de curiosité.. > 

Ce it0 collection, dit. TÂlmanach d'Auxerre, « contenait la chix>-. 
1» riologie des rois de Franpey des ducs et duchesses' de Boui^ogne, 
» de princes et princesses souverains ^ de généraux d'armées tant de 



^ 116 t» 

n.^erre que de mer, cte fondateurs d*ordres ecclésiastiques, et qnan* 
» tité d'autres personnages illustres et intéressants, ctc.^ Elle 
était artisten^ent encadrée dans la boiserie de la salle haute» 

Le 19 septembre lyg^^ des volontaires du deuxième batail- 
lon des gardes nationales du Gard, arrivés le jour même, infor- 
més qa une collection, complète des rois de France existait dans le 
pavillon de la Ci- é^o/i^ Arquebuse, et attetidu que les principes 
d'alors ne permettaient pas de laisser exister plus longtemps ce 
m^onument de Tancienne tyrannie, demandèrent an Conseil Général 
de la commune que «es tableaux leur fussent livrés pour en^aire un 
dUitO'da'Jé, 

Le Conseil Général .fit de vains efforts pour leur prouver que ce 
pavillon était une propriété f>articulièrei à la violation de laquelle 
il devait s'opposer» 

Il lui fut répondu, que bien qu*il impreuvàt la demande, le projet 
serait exécuté. ' 

Des désordres étaient à craindre et la position devenait difficile, 
lorsque deux des membres de la société de ja ci-devant Arquebuse 
se présentèrent pour informer le Conseil i|ue la destruction des ta- 
bleaux étant chose convenue entre tous leurs proptiétaires, ils 
Tinvitaient à nommer dans son sein deux commissaires pour assister 
à cet enlèvement déjà commencé par les soinsdes commissaires de la 
société y et maintenir le respect dû aux propriétés. * 

Le Conseil Général fit droit à la requête, et, ledit jour, l'enlève» 
ment eut lieu en présence des commissaires délégués. 
. . Cette rare collection fut entassée sur la place de la maison com^ 
mune^ et, « aprè$ -avoir chanté IHymne marseillaise «t autres cou- 
» plets analogues, » les volontaires, aidés par quelques habitants , 4a 
rédiiisicent en cendres. 

L'Ar^ a8 ^de la loi du %g septembre 1.79 1, relative à la garde 
nationale, ayant suppriméles corporations d'arquebusiers, depuis 
lor;s, et en exécution du décret de la convention du a4 avril 1798, 
ce pavillon devint la maison de la ci-des/ant jirquebuse^ et fut Aé' 
chivé iien.natîonaL 

, £p féviûer X797, Tadiriinistration municipale sentit le besoin d'a- 
voir un local suffisantpour^réunir le peuple, dans les jours de fêtes 
nationales et demanda au Corps législatif l'autorisation d'acquérir, 
à cet effet , ladite maison au nom de la commune. M. Faul trier , ci- 
devant secrétaire en chef de la Mairie^ qui l'avait achetée tacitement 
pour le compte de la ville, la lui céda plus tard au prix d'acqui- 
sition. . î . 

Dans l'intervalle, des officiers de santé proposèrent d'y établir un 
çQurs d'accouchements «t un gymnase. En 18 12 et 18 13 on y fit 
bivouaquer uneparde dé prisonniersespagnols en statioifdans laville« 



TTne decnière tentative de réorganisation de la Compagnie de 
r Arquebuse eut lieu à une époque assez rapprochée de nous; mais 
cette société s'étant dissoute^ par arrêté du la juillet i8i8y il n*en 
est plus resté de traces. De 1818 à i83o, ce jardin fut amodié 
à divers entrepreneurs de bals publics , qui cherchèrent vainement 
à 7 ramener la population. 

Les mêmes tentatives ont été faites avec aussi peu de succès^dé-^. 
puis i83oé 

En i83^i, la garde nationale demandait un emplacement pour 
ses manœuvres. Le jardin de T Arquebuse^ en rasant ses bâtiments, 
tilleuls. et marronniers t pouvait satisfaire aux exigences dû moment. 
Cette proposition fut faite^ et heureusement on la repoussa. L*ave« 
nir fournira peut-être aussi ses vandales^ et alors ce jardin y aujour- 
d'hui abandonné , auquel se rattachent des souvenirs de fêtes, où 
nos ancêtres se sont tant de fois réunis pour se disputer la royauté^ 
disparaîtra comme tant d'autres restes précieux qui tombent chaque^ 
j^r sous le marteau de Tignorance ou à la voix du spéculateur. 

Aj>. LECHAT. 




«I 118 M^ 



•■yrT^ ,r- \'X ^1'- hVv v' ^'^ • ••('-" "Cv] r,\- V--: - -v, 



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i : ■ • 



• I • < 



I. 




^'iL voua est jamais arrivé de parcourir la partie sud^esl.du 
'dépaçt^^neiit de !> VjQHQ^ j4m mem, éiéifipapfjé du éontràdte 
Ueauib^ <{ue'préseiiteatailx]rd|:aorâs:'l9S'dBiiK'fr^^ 
féraftles^- les ^detix ooiitrées jum^ljes 4e i^e :territoii«. H^r la 
•rire. I^aitche delà ri vière^d'Ouaune, depuis Lèugiiy j<iMi^ftllt tjaàféur 
^e^randobamp, et'en ïreihiotft^iit dèéederulèif'j^iût jdèiiiie'it^'ÇM- 
tillQif^ttr^Laiiig, s'étélid,sii^ tmt hàUteurlitojéàfne'd'^edvitt^ùhTiiîtliôties, 
uû paeys kioèàger, dont Sàiit-Fargéati fbrme â-]{)efii-|ftè^ te poiiit cèn- 
tt'àl, 'aux vallées fràlèlres et terdoyautés, au spî Humide et parfois maré- 
cageux, 'à la tëgëtàtitonptri^àâtnte et activée C'est là Puisàye , terre de 
forêts touffuQs et de gras pâturages. Nulle part, ailleurs, on ne trouve 
d'aussi vertes prairies, des bois aussi vivaces» des arbres aussi vigou- 
reux. C'est vraiment la patrie des cbônes. Ils y croissent bauts et droits 
comme des clocbers ; et ce n'est que là que Ton peut sentir toute Vé^ 
nergie de cette grande expression de Chateaubriand, qui appelle les 
forêts les cathédrales de la nature. Mais cette humidité constante du 
sol, si favorable à la croissance des arbres, l'est par fois moins à la 
santé des hommes. Dans plus d'une localité, si son action énervante 
n'est pas neutralisée par des vêtements chauds, par une alimentatioa 
tonique, Tespèce humaine y souffre ; les visages y sont pâles , les forces 
atténuées ; l'activité du pauvre cultivateur s'y affaisse et son intelli- 
gence même s'y alourdit. 

Maintenant, tirez une ligne droite de Leugny, en remontant au sud, 
vers Treigny; l'aspect du paysage, la nature du sol, l'état de la popu- 
lation, tout, en passant de l'ouest à l'est de cette ligne , change brusque- 
ment et presque sans transition. Le sol s'élève, se déboise, se sèche et 
s'assainit; et vous voyez s'étendre devant vous un immense plateau dou- 
cement ondulé, partout découvert, qui s'étend du midi au nord, depuis 
les prairies d'Entrains et la montagne de Bouy, jusqu'aux vignobles de 
MigéetdeCoulanges, et, du c6té du levant, s'adosse aux vastes fo- 
rêts qui bordent constamment la rive gauche de l'Yonne depuis Cla- 
mecy jusqu'à Yincelles. L'air y est vif et pur, les habitants robustes, 
actifs, industrieux. C'est la Forterre, le plus superbe champ de bataille 
que la nature ait jamais formé. Et la bataille ne lui a pas fait faute; 
car , après dix siècles , la tradition raconte encore l'effroyable mêlée 
dans laquelle , en 841 , s'entrechoquèrent les masses qu'entraînaient. 



4M M9 I» 

au souti^ .de lmt$ «pieiieUea, Ibs éo&nts de Lôais^l&-Bdb6Biiaire ; la 
plus sanglante bataille qui, au^dirod^sanoienfies obnuiiques, se &t 
«ncore livrée depuis rétaUtts^ment de la monarebie Franque. Cent 
mille bonunes j périrent, et, c'est de là, dit-on , que venait la coutume 
qui, en Champagne, permettait aux veuves nobles d'anoblir les rotu* 
riers qu elles épiousaient. On avait trouvé ce moyen pour renouveler la 
noblesse ensevelie, presque tout entière, dans les champs deXhury et 
Fontenoy. , 

Des quatre coiss de ce lavge plateau descendent des cours d'eau qui 
fuient dans des directions opposées. Au sud le Nouain (Nodmrns) , qui sort 
de la prairie d'Entcams et aboutit à. la Loire* A Touest, le Lcring, ou, 
selon Tahcienite orthographe , le Louain (Lodanus) , et l'Ouaine 
(Odana ou AdanaJ, qui, après vingt lieues de cours, s'^tant réunis à 
Montargis, vont se jeter dans la Seine près de Mcret. Trois rivières, 
dont la similitude de noms , maintenant môme dans le latin des chro- 
niques, invite naturellement à des inve^igations étymologiques que, 
toutefois, nous abandonnerons à la sagacité de n(^ lecteurs. Et en- 
fin, à Test, le ruisseau de Bruyes qui se jette dans F Yonne après un 
court trsget de deux lieues ; mais à qui, sa source magnifique, vaste 
bassin de plus de trois coïts pieds de diamètre , ses eaux toujours 
abondantes et 4'une admirable limpidité, la quafité exquise des bro- 
chets et des écrevisses qu'il nourrit ,. assurent une réputation qui ne 
pen&et pas de le confondre dans la daisse des cours d'eau vulgaires. 

Le bassin de cette bdle source est percé, comme une pomraîe d'ar- 
rosoir, d'une multitude de bouches, d'où jaillissent mille fontaines 
souterraines. Aussi verse-t-il , en tout temps, assez d'eau pour &ire 
mouvoir les -deux tmiraants d'un moidin, qni« d^uis un temps immé- 
morial, barre son embouchure, à la naissance du ruisseau. Tout le long 
de la source, et aur les deux rives^u ruisseau qui en découle, est assis 
le bourg moderne de Druyes , resserré entre deux hautes coltines qui 
se dressent presqu'à pic. Celle qui s'élève du côté du sud est une masse 
de roches calcairies, arrondie en forme de mamelon, et dont le sommet, 
aplati à deux eents pieds au-dessus de la vallée , forme une' esplanade 
circulaire, d'environ quinze cents mitres de circonvaUation , jbolée de 
touteis. parts p^r une dépressijO^ profonde du sol qui l'entoure, si ce 
n'est du lo^tédu noi^d, où une sorte de chausisée naturelle, d'une très- 
ÊdUbiaffgei^, la reHe ^ux collines avoîsinanles. 

Cet isolement presque absolu constituait, avant l'invention de l'ar- 
tillerie , une fortification formidable dont les anciens avaient coutume 
de tirer parti. La plupart des villes fortes de la Gaide, comme Alise, 
Gergovie, l'ancien Autun, étaient ainsi posées sur 4es montagnes iso- 
lées. Telle était et est encore là situation' de Laon, de Langres, villes 



^m 120 m^ 

d'une liante antiquité et, pins près de nons, de Yëzelay, qm a bien 
aussi son ancienneté et son illustration» 

C'est aussi au sommet du mamelon que nous Tenons de décrire, qu'é- 
tait bâtie l'ancienne yille de Druyes et son vaste château dont il nous 
reste de grandes et magnifiques ruines. 

On retrouve encore , en grande partie , les' restes de Tancienne en* 
ceinte des remparts de la ville, qui suivaient la configuration de laeol» 
line. Çà et là se dressent sur Taréte de la plate-forme de grands pans 
de murailles* et des débris de tours à demi cachés sous les ronces et les 
tapis de lierre. 

Tout cela est informe, rongé par le temps et presque rasé. Deux 
partie» seulement ont conservé leur forme première. C'est une 
svelte et haute tour avec un long pan de rempart du c6té du cou- 
chant; et, au nord, l'unique porte qui donnât accès dans la ville. Cette 
porte est, par sa forme et la nature de ses matériaux, d'une époque 
visiblement plus rapprochée que la ceinture des remparts. 

Sur le bord méridional de l'esplanade que forme le sommet de la 
colline, subsiste encore intacte l'enceinte du vieux château de Druyes* 
C'est un vaste parallélogramme, flanqué à chacun de ses angles d'une 
tour ronde , et dont chaque courtine , à l'exception de celle qui re- 
garde le midi, est divisée en deux parties par une grosse. tour quarrée. 
La porte du château s'ouvre dans le pied de la tour du nord, et la 
tête de cette tour est surmontée d'un grand befifroy. Tout l'édifice est 
Gomtruit en petit appareil, h l'exception de cette dernière tour. 

De tout l'intérieur de cette vaste construction , il ne reste plus rien 
qu'une chapelle adossée à la tour de l'est; et, méme^eUe est privée de 
son ancien revêtement de pierres de taiUe et n'offre plus, à l'extéricor, 
qu'une masse informe de blocage. Mais on peut restitueiî encore la dis-^ 
tribution g^iérale de l'édifice à l'aide des traces que les murs de refend 
et les voûtes ont laissées sur la face intérieure de l'enceinte. 

La moitié seulement de l'espace inscrit dans cette enceinte était occu- 
pée par l'habitation. Le reste formait une cour spacieuse où s'élevatent 
la chapelle et quelques bâtiments accessoires. Le château était adossé 
à la grande courtine du midi. Il planait ainsi sur la vallée arrosée par la 
source et le ruisseau. Deuft étages seulement composaient l'habitation. 
Celui du rez-de-chaussée n'était ouvert que sur les cours. Neuf grandes 
arches à plein cintre, percées dans la courtine, et qui subsistent encore 
dans un état remarquable de conservation, livraient à l'étage supérieur 
le riant aspect de la vallée , et la longue perspective du grand plateau de 
la Forterre avec sa noire ceinture de forêts. La grande salle du château 
est nettement dessinée par lès brèches qu'a laissées la chute des npuirs 
de refend. Elle n'avait guères moins de cent pieds de longueur. 



L'âge dé ce monument est écrit de tontes parts saf ses murs. La na-^ 
tnre de Tappareil , le plein-cintre des fenêtres , le style roman de leurs 
colonnettes, Tépaisseur des murailles , tout indique, au plus tard, le 
douzième siècle. La tour du beffiroy et la chapelle seules sont d'un 
âge moins reculé. L'ogive de leurs voûtes détermine leur époque avec 
précision. La chapelle est du treizième siècle. La tour du befifroy semble, 
par la nature de son revêtement et l'angle de son arc aigu, être 
seulement du quinzième. 

Le département de ITonne ne possède nulle part de ruines com- 
parables à celles du château de Druyes. Lorsque , parti d'Entrains , le 
voyageur a dépassé le bourg d'Étais, d'abord, il n'aperçoit, du côté du 
nord , que les sombres forêts de Courson et de Fretoy. Tout-à-coup, 
au détour d'une colline boisée, il voit se dresser devant lui, sur un pié- 
destal de rocher et se dessiner , sur le fond noir de grandes masses de 
bois , la forme sévère et imposante d'une forteresse du moyen-âge. 
A cette distance , le redoutable castel semble vivre encore intact et 
complet. La grande courtine du midi se développe et s'étend comme 
un vaste bastion. Les deux tours qui la flanquent à l'est et à l'ouest, 
ont l'air de défier les coups d'un assaillant ; et la haute masse quarrée 
du beffroy s'élève au centre, comme une sentinelle géante, à la vigi- 
lance de laquelle serait confiée la sécurité de la place. Si c'est par une 
brumeuse matinée d'automne que vous vous êtes mis en route, les 
brouillards qui s'élèvent des sources du ruisseau compliqueront ce 
tableau des accidents les plus pittoresques. Tantôt vous verrez leurs 
flocons blanchâtres, chassés en sens divers par les caprices du vent, 
tournoyer le long des vieilles murailles, s'enrouler autour des cré- 
neaux, s'asseoir au sommet des tours comme des chapiteaux aériens , 
et disputer aux pâles rayons d'un soleQ d'octobre, l'accès de Tantique 
manoir. Tantôt, leur masse inerte s' étendant, comme un voile épais, sur 
le flanc du mamelon, la figure gigantesque du vieux fort vous apparaîtra 
séparée de la terre, et semblable à un château fantastique bâti sur les 
nuages. Mais c'est, surtout, à la clarté de la lune qu'il faut contempler 
ces ruines vénérables. Les rayons éclatants, jetant une riche teinte ar- 
gentée sur leur masse grisâtre, semblent l'élever et la grandir encore; 
et, lorsqu'ils se jouent au travers des grands arceaux romans ou des 
brèches que le temps a déchirées dans ces vieux débris, leurs gerbes 
lumineuses, qui se brisent sur les colonnettes ébréchées , sur les cré- 
neaux en ruine, sur les flancs éventrés des vieilles tours, sur les aspé- 
rités infinies de ces antiques murailles, y créent, à chaque instant, miUe 
accidents étranges d*ombre et de lumière. On dirait que l'on va voir les 
maîtres redoutés de cette habitation féodale, sortir de leur demeure. Od 
prête l'oreille aux sons du cor qui yont retentir auhautdubeffiroy,aucli« 



qmtîg des ehsàaeêéa ffiSkiieffk qui va s'abmaer. Et si la brise de la 
nmi vient à secouer les toufies Itères des girc^ées ou les souples ra- 
meaux des églantiers qui se sont orâmponntfB et végètent an sommet 
des remparts, on croit voir, dans Tombre, s^agiter avec menace et bran- 
dir leurs lanees, les varb^s et les lunumes d'armes couverts dé fer da 
terriUe seigneur de ce man»ir. 

IL 

La tradition historique ne nous a rien transmis de certain sur la 
ville de Drujes. Des conjectures étymologiques ont été bâties à perte 
de vue sur son nom. On n'en a rien fait de moins,. avant la domination 
des Romains dans les Gaules, qu'un collège de Druides. Autant en. dit- 
on, et peut-être sans plus de fondement, de la ville de Dreux en Beauce 
et du village de Druy dans la Nièvre. Coquille, lorsqu'il écrivit son his- 
toire du Nivernais , accueillitaveuglement,[etcomme chose irrécusable, 
cette opinion que n'a pas rejetée lé savant l'abbé Lebeuf , quoiqu'elle 
ne semble avoir aucune base sérieuse , pas même la similitude exacte 
des noms. La dénomination actuelle de Druyes est, en effet, le pro- 
duit d'une modification euphonique. Cette ville est appelée Drogia 
dans les anciennes chartes. Au xvi® siècle, on l'appelait Dreve. C'est 
ainsi que son nom est écrit dans l'histoire de Coquille. 

Toujours est-il que son existence est fort ancienne. Dès le vi® siècle, 
on la voit figurer au nombre des bourgs les plus importants du diocèse 
d'Àuxerre, dans un règlement dressé, en §96, par Tévêque Aunaire (i). 

Au siècle suivant , nous voyons encore son nom cité daJTs un règle- 
ment synodal fait, en 691, par l'évêque Tetrice (2). 

Depuis cette date, l'histoire cesse de parler de Druyes, soit parce que 
la force naturelle de cette place Taura mise à l'abri des désastres que le^ 
guerres ont déversés sur tant d'autres localités , soit parce qu'au mi- 
lieu des prises d'assaut et des incendies qui ont dévoré tant d'autres 
villes, dans la longue série des guerres féodales, civiles et étrangères 
qui ont af&igé la France depuis le ix® siècle jusqu'au xvi^ , les chro- 
niques ont passé sous silence une foule de catastrophes particulière^. 

C'est, àce qu'il parait, dans le xv® siècle que les habitationsde Druyes 
ont coinmencé à descendre dans la vallée. L'église actuelle dédiée à saint 
Romain, ne date que de la fin de ce siècle, quoiqu'un portail moderne à 
plein-cintre ait faitcroirê aux rédacteurs de! Album du Nivernais, qu'elle 
remontait au douzième. Aujourd'hui il ne reste sur la plate-fQrme que 



tm^-^^t t I > ^n >» 



.(i) Lebeuf. Preuves. 

(2) Histoire des évêques d'Aux. 



» . • > 



quelques rares et silencieuses midsons» La culture a envahi le reste de 
ce «oounet. Le meuvement, le oommerce^ TMttStrie sont allés s'asseoir 
sur les bords de la source «t du msseau, ^ ee.mM voisinage a fait 
donner» au bo^l?g moderne ^ le gradeux sumoin del^yelhles-BeHes* 
Fontames. 

Drujes dëpepdait, avant 47»9, de la baronnie de Soazy, du diocèse, 
du bailliage et de la cotitvBae d' Au«erre, et de la géhéraUté d'Oriéans. 

Mais;le vieux cbAteau.d^ JXmyes est cAéhre 4m&l'Hi9taire4-Auxarre. 
C'est là 4{a>nt^é octroyées^ au js^ et au jnf^ siècles, les cbartes qui 
ont fondé et confiimné l'affrancbi^ement des habitants de cette ville et 
i'éroction dç leur conunune. €ela vaut bien qdB nous en diaioiis quel- 
que iibùëù^ « 

La domination Romaine n'avait point anéanti tlans la Gaule les liber- 
tés muraeipales. Chaque ville s'administrait par des magistrats béré-* 
ditaires ou. électifs. Cet état de choses se prolongea encore, en partie, 
sous la .première dynastie Fr£(oque^ Mais, pla« tard, on vit tociÂer et 
périr , au profit des oppresseurs. qu'enfanta le système féodal, lès fran- 
cbisesde ^ plii^rt d^s vUles.Ce nefut pas toutefois une ruine universelle 
et sans exceptions, M*Raynouard aprouvé qui^ nombre de viUespuissantes 
du mÛii46 la France «^'avaient jamais été d^io^sédées de leur libetté. On 
trouve, ^méfUB ailleurs, despceuves d'un maintien intégEal ou partiel du 
régime muniapal. Beaucoup do chartes d'affiranchissem«at ne sont que 
la reconnaissance de. franchises qui, parfois, avaient été constestées , 
mais dont les^ommunes avaient réussi à conservor la possession. C'est 
ainsi qfie lacnarte donnée en iS^4, au bour^ de Saey, jH^ès de Ver* 
menton^.par le prieur de Saint-Jeayv-de^Jérusalem} porte : < Nous 
cr ayons x^^firmé les usages, coutumes et franchises oiraprès énoncés^ 
f qij|i jusqu'à ce jour ont ébé établies, approuvées et observées dans 
c cette ville , et qu'ilôt notMre qua les. bat^itants ont de tout temps 
a QDfBervé^. a 

A.Auxef^r^ mémo, unepairtie des habitants avaient toujours conservé 
le tîtf^d'hewKies libres (I), U est yvai que ce n'était guère qu'un vain 
titre., oar , outm qu'ifie feule de servitudes pejn^onoeUes venaient 
en^alner laur liberté, ils n'avaient de leurs ))i0i|$ qu'une jouissance 
vipère. :Ils,ne;pouvaient les donner ni les léguer, et s'ils neiaissaûent 
point d'enfants ou si oeui>ei avaient quitté le.paya^. les biens reve- 
naient aH.^ei^eQr* C'est oe <gae i'on appelait la main morte {i}. Ils 
étaientenfin tailbMes, corvéables et ameadables. à mecd, ^9m autres 
limites que oeUies de leur misère ou du bon j^ajair fié^ 



(1) Charte de 1188. Leheuf, PrmveSf 

(2) Charte de 1204 et 1255. 



Le grand mouvement des croisades qui, an commencement dir 
xu® siècle, ébranla toute TËurope, produisit bientôt dans Tétat de5 
personnes et le régime des populations une influence immense. Les* 
vassaux et les serfs qui suivirent les seigneurs dans leurs expéditions 
lointaines , purent voir , dans le midi de la France et dans l'Italie -, 
Tordre, la prospérité et la richesse des communes libres. A leur retour, 
les récits qu'ils firent jetèrent dans le peuple des idées fécondes d'in- 
dépendance et des germes puissants de liberté. On vit bientôt, à Laon, 
à Beauvais , à Yézelaj et ailleurs, des insurrections contre l'oppression 
seigneuriale. L'appauvrissement que laissaient, aux seigneurs, leurs ex- 
péditions d'outre-mer, favorisa beaucoup ce mouvement. Ehtratnéis par 
les idées du siècle , ils allaient, à grands frais, chercher en Orient des 
guerres aventureuses. Puis, à peine revenus de ces contrées, oùils avaient 
épuisé leurs ressources, souffert la famine, la peste et la captivité, ilsbrù-^ 
laient du désir d'y retourner encore, et, pour s'en procurer les mM>7ens, 
vendaient à leurs vassaux la liberté et le droit de s'ériger en commune. 

Ainsi firent les comtés d'Auxerre. Les croisades leur étaient fo*^ 
nestes. Guillaume II et son fils Guillaume III j avaient enduré 
toutes sortes de souffrances. Guillaume lY y était mort de la peste; 
Guy, frère de ce dernier, après avoir reçu son dernier soupir, revint en 
France en 1268, prendre possession de sa succession qui comprenait 
les comtés d'Auxerre, de Nevers et de Tonnerre. Trois ans après, il se 
prépara à recommencer le saint voyage, et, pour s'en procurer les 
moyens, il imposa une dîme sur les récoltes de ses vassaux. Le pro- 
duit de cet impôt ne suffisant pas à ses besoins, il vendit, en 1274, à la 
ville de Tonnerre, une charte de franchise, et il se disposait à en &ire 
autant à Auxerre, lorsque Tévéque Guillaume de Toucy qui redoutait, 
pour son autorité, l'indépendance de sa ville épiscopale, s'y opposa au 
nom de la suzeraineté qu'à tort ou à raison, ses prédécesseui*s et lui, 
s'arrogeaient sur le domaine du comte, a II produisit ses titres, dit Le- 
c bœuf, et au moyen d'une grosse somme d'argent qui fut payée au 
a roi et à ses officiers, Guillaume eut lieu de se flatter d'un succès tel 
c qu'il le souhaitait. » Son or décida en effet la question , et grâces à 
ses largesses, il obtint une charte du roi Louis-le-Jeune, portant que 
ni le comte, ni quelqu' autre personne que ce ffUt , ne pourrait établir 
de commune à Auxerre sans le consentement de l'Évéque (1). 

Cette interdiction pourtant, ne fut pas de longue durée* Les événe- 
ments sont plus forts que la volonté des hommes, et le cours irrésistible 
des choses amena bientôt cet affranchissement que redoutait la puis- 
sance épiscopale, comme le terme de sa domination* 

(i) Cette charte est conservée dans le GaUia Christiana* 



125 

-I» comte Guy était mort en 1376, à l'âge de 30 ans, laissant un fils 
qui ne lui survécut que cinq ans, et une fille qui devint ainsi son 
unique héritière et dont le roi Philippe-Auguste prit la tutelle. C'était 
la plus riche héritière de France. Aussi le roi choisit, en 1184, son 
propre cousin, Pierre de Courtenay, petit fils du roi Louis-le-6ros, pour 
la lui donner en mariage.Il serait plus juste de dire pour la lui vendre ; 
car rhahile monarque stipula pour condition de cette union, le dâai&- 
sementy à son profit , de la seigneurie de Montargis que possédait le 
grince. 

Quatre ans après ,41 vint de la Palestine des nouvelles qui mirent 
l'Europe entière dans la consternation. On apprit que Saladin, soudan 
d'Egypte, après avoir anéanti, dans une grande tetaille livrée sous les 
murs de Tibériade, l'armée des croisés , s'était emparé de Jérusalem 
et de presque toutes les places que, depuis près d'^un siècle, occupaient 
les chrétiens. Toutes les dissensions intestmes cessèrent alors et Ton 
n'eut plus qm'une pensée , reconquérir la ville sainte sur les infidèles. 
Les rois de France et d'Angleterre, jusqu'alors ennemis acharnés, eu- 
rent une entrevue où ils prirent la croix et firent serment d'aller en- 
semble délivrer la Palestine. A leur exemple , les grands vassaux et les 
seigneurs se croisèrent, et de toutes parts; on se prépara à l'expédition 
projetée qui , pourtant, ne s'accomplit que deux ans après. On ne con« 
naissait point alors les armées penmanentes, ni cette puissante centra- 
lisation , au moyen de laquelle on organise, avec tant de ^dlité, les 
expéditions les plus gigantesques et les plus l(Mntaines. Le Roi appe- 
lait au service les hommes de ses seigneuries particulières , et puis il 
convoquait ses grands vassaux qui lui devaient leurs services et ceux 
de leurs hommes. Chaque seigneur sommait à son tour les vassaux de 
ses fiefs , et ceux-ci , ceux de leurs arrière-fiefe. Telle étedt la loi de 
recrutement de cette époque. Quant à la solde, dans les cas ordinaires, 
il n'y en avait trace. Chaque tenancier d'un fief devait servir de sa 
personne et se défrayer en campagne , avec l'aide, toutefois , du butin 
et du pillage. Dans de courtes expéditions ,cela se faisait sans trop de 
difficulté. Mais le moyen qu'un pauvre gentilhomme trouvât de quoi 
se soutenir dans une longue campagne, et surtout, de quoi payer son 
voyage vers la mer et sa traversée aux c6tes delà Syrie. Force était 
donc alors aux seigneurs de réunir les sommes eonâdérables qu'exi- 
geait l'entrg^en des vaisseaux qu'ils conduisaient à leur suite. Pesant 
fardeau, qu'ils ne pouvaient porter qu'à l'aide de moyens nouveaux^ 
d'un système d'impôts jusqu'alors inconnu ,.et qui devait sembler bien 
onéreux aux populations déjà écrasées par tant d'autres exactions. 
Plusieurs ordonnances forent donc rendues par le roi Philippe-Au- 



126 M» 

giiste^ poiBr founiir aux frdg de k guërr»: TôHB^cénk ipà mftetïtnini 
pas la croU, ecbkégia&tiqii«s««ilafi({ue^4evi^tpajiér à leM^s^câgttetirs 
le dixième de lerirs reveant el de. leurs lifeM meiibteâ. €'eBt oe qu'on 
appela la dime Saladîne. Fierre de Coottenay, qui, des jnrèiûiers, arait 
suivi rexempk du Roî^Mi outre, •efirautorideppafrlettres-pateiltes à 
lever, sur chaque pudso a ou mdiiage, dan»* toutes ses terres, lit' somme 
de douze deoMvs. 

Quelque ;aDdçntq«efili le aèieipov la reprise de la'lVfri^riutè , 
la levée de ce double impôt rencontrait les plus grands obstacles. Ib 
s'accrurent encore à Auxerre par un évéwiiiëtrt déplorable. Le '2i- juil- 
let 1288,. UA vaste inciendie, allumé dans te quartier du mardfé^, con- 
suma la partie, la plus riche et la pins peu]^ée de la ville; Ai cette 
époque, où toutes les* maisons étaient celiStFiidtes en bois et eiitastées, 
sans espace et sans air, diias VélroitQ'eilOèiaite ^es remparts dont la 
protection étaU incyspensaible , de. pareils désastres' se renouvelaient 
frà}ueimnent: Hukans auparavant- il e» était arrive un semblable; et, 
dans lesiècle précédent, AjoxetT^ avait été troi» fois ecmsumë ek presque 
totalité. 

Le comte Pi<»^re haUHàit le château de Dmyes , an motnent-de cette 
catastrophe qui menaçait si gravement la rentrée de la dime et' de la 
taille, sur lesqu^es se fondait l'espoir de>son Voyage d^outre^mer. Des 
bourgeois députés par la ville vinrent sdlioitei^ sa pitié pour les nom- 
breuses &milles que Tincendie avait rédmtes au plus affreux déno&- 
mcait. Cétaiebtdfis secours qu'il fallait leur donner, au lieu de leur de- 
mander des inqiftts , et dire adieu aux bonnes sommes de deniers , sur 
la' rentrée desquelles on avait compté ;. adieu ,aussi, à l'aventurease ex- 
pédition qui avait déjà fourni de si beaux rêves , des royaumes à con- 
quérir dans, ce monde et le salut dans l'antre. 

Il n'en fut. point ainsi. Tout s'arrangea comme par endiantement. 
Les pertes de l'incendie furent oubliées , la ébme et la taille furent 
payées et d'autres sommes encore, et le comte Pierre put aller, tout à 
son aise, se ruiner et gagner la peste en Palestine; tout cela, an moyen 
d'un seul mot qu'il prononça. Mot magique, il est vrai : AffrùnchU- 
Bernent. 

On nous a conservé la charte datée du château de Bruyes , qui pro- 
duisit toutes ces merveilles. Elle a bien son intérêt. 

« Au. nom de la sainte et indivisible Trinité. Amen. L'usage deTë- 
% crifcure a été inventé afin de sauver de l'oubli et de transmettre aux 
t temps à venir la connaissance des choses présentes. Que tous pré- 
er seats et à venir sachMt donc, que moi Pierre, comte de Névers , et 
M moi , comtesse Ag^sès , ^use dndit conte , par sentiment de piété 
» et à la sollicitation de nos compagnons d'armes, nous avons remis à 



m 

à n^ bo«rgéoig Bbred d' Auiterre, ^nt ^irs d'aiijoarà'htii que cmx qui 

< sucviendiroiit à Tayenir, lamain-nKyrte que nous avions sur èiï%; et 
« que nous les enquitloi» définitivemeut et à toujours; afin d^aîder à Isi 

< reconslsructiofi ide ladite ville que Fincendie a si lamentablement 
c consumé^. Et afin que ce soit ehose ferme et stiable à toujours , nous 
c avons faitsoellar la présente eharte de notre i^ceau.... Fait publique^ 
<r ment à Drujes, Tan du Verbe incarné, iSSS, Tannée que notre Séi- 
f gneur Roia pris^ lacrtnx^ le jour de Foetav» de saifite Marie-Magde^ 
c leine^ le. 4 des calendes d'août, i» 

De ce jour mémorable, les-feâ^bitaiitsd'Auxeirre, auxquels cfette con- 
cession s'apppliqnaît, (i) devinrent libres non seulement de mot, mais 
de fkit. Leurs personnes et leurs biens leur appartenaient. De là, à la 
fecaké des'uttirpour là gesiâon desiMéréts communs, à la limitation 
des prestations et dés amendes cpie potitait requérir le sei^éur, il n'y 
avait qu'un pas, et Toocasion de le francbir se présenta bientôt. Le comte 
Pierre^dê Courtenay, revint, eà 1Î9S, dje la Palestine, malade, pauvre 
et endeité. Il lui fallut. Tannée suivante, suivre, eh Normandie, le roi 
Philippe-Auguste qui allait défendre cette province contre les Anglais. 
Le besoin d'argent se faisait vivement sentir, et Teipérience passée lui 
avait appris le moyen de s'en ptocurer. Ce fut Toccasion d'une nouTt3ne 
charte qui réglait la taille, les corvées, le service militaire, les amendes, 
la juridiction , la propriété, la liberté individuelle, et jusqu'au droit de 
garde des héritages et à celui de vendanger à volonté. Cet acte est daté 
de Sens, au mois de novembre 1294. C'était la base véritable desli-* 
bertés municipales d'Auxerre. Nos pères l'appelaient la grande charte, 
magna chartà , comme les Anglais celle de leur roi Jean, (â). 

On y peut relever des traits de ntours assez intéressants. Et ce n'en 
est pas le âioins curieux, ce paragraphe qui porte, qu'à l'avenir, des 
gage» d'un dml qui s'accommodera^ le seigneur ne pourra tien prendre que 
sept sous sU^ deniers, U faut, pour en bien comprendre la portée, savoir,- 
qu'à cette époque d'ignorance et de grossièreté brutale , la première 
des preuves admises en justice, c'était le duel. Tout plaideur était ad- 
mis à prouver son bon droit en se battant contre son adversaire, les 
nobles avec les armes de guerre , les vilains à coups de bâton. Celui 



(i) hei Afrfs restèrent «ous la main-morte» savoir: ceux dacbapitrejuiqu'enlâO^» 
ceux du comte jusqu'en 1225, et ceux de Vabbaye de Saint-Germain jusqu'en 1255. 
Voyez Lebœuf, preuves , et Tarticle publié dans Y Annuaire de l' Yonne de 1858^^ 
p. 241. L'auteur de ce travail a cependant confondu' en une seule les deux chartes 
bien distinctes, données par le comte Pierre en 1188 et en 1204. 

(2) Elle n'existe plus dans les archives de la mairie d'Auxerre. Mais on en trooye 
la copie dans la collection de Baluze, MisselUm, t. 7, p. 526. . 



128 

qui refusait le combat perdait son procès. Les gens d'ëglisé, les fien^eg et 
les vieillards pouvaient seuls se faire remplacer par un cham{Hon. La vio 
toire décidait la question. Le gain de la cause appartenait ainsiaubrasle 
plus robuste ou le mieux exercé. Cela s'appelait, par une stupide profa- 
nation, le jugement de Dieu. Ce fut notre drcdt commun jusqu'au règne 
du bon roi Saint-Louis qui, le premier, donna la prééminence à la preuTe 
par témoins, et voulut que, dans ses domaines, on la préférât à l'autre. 
Or, il en était sans doute des. duels d'alors, ce qui, grâce à Dieu, se 
pratique si souvent dans ceux d'aujourd'hui. La vue du champ-clos ren- 
dait du calme aux esprits irrités; le combat -se passait à table où au 
lieu de sang, le vin coulait à flots et la transaction remplaçait les coups 
d'estoc. £h bien ! le génie fiscal de la féodalité , qui étudiait si profon- 
dément l'art de saogsurer de toutes les manières , la gent taillable et 
corvéable, avait su tirer parti de ces heureuses inclinations depaii, en 
décrétant qu'en cas de pacification, le seigneur féodal prélèverait sur 
les gages du duel, que l'on séquestrait à l'avance, une part qui; le plus 
souvent, était .la part du lion. Et, nos bons aïevx considéraient comme 
un bienfait infini, comme une œuvre d'immense progrès et de haute ci- 
vilisation, la limite que mettait, aux exactions de leur comte, cetteclause 
de leur charte , qui nous parait si étrangement barbare : De gmgiu 
dmlli quod padficabitvr, non nisi septem solidoi et sex denarias capiam. 

C'était un homme malheureusement né que ce pauvre comte Pierre 
de Courtenaj. Rien ne lui réussissait; tout ce qu'il entreprenait tour- 
nait contre lui. 

Il voulut un jour faire l\ guerre au baron de Donzy, pour loi re- 
prendre la ville de Gien, sur laquelle il prétendait avoir des droits. 
Mais il s'y prit si mal qu'il fut battu , fait prisonnier et obligé, pour sa 
rançon, de donner sa fiUe Mahaot (i) en mariage au vainqueur, avec le 
comté de Nevers pour dot , et de délaisser encore la ville de Gien au 
roi de France, qui se l'adjugea pour son droit de pacification. 

Le clergé lui cherchait mille querelles et l'humiliait de toutes fa- 
çons. Il s'avisa de se ficher, un jour que l'évéque d'Auxerre refusait la 
sépulture à l'enfant d'un de ses officiers, et, dans sa colère^ fit enterrer 
l'enfant dans la chambre même du prélat et aux pieds de son lit. A 
l'instant même on l'excommunie, lui et les siens. U est traité comme 
un réprouvé. Partout où il va, les ofQces cessent, les églises se ferment. 
Ses vassaux, croyant que sa présence porte malheur, lui ferment leurs 



(1) Les moines contemporains, pour traduire ce nom en latin, écrivaient Mathildis, 
d'où les modernes ont fait Mathilde. Mais il semble plus rationnel de consenrer le 
nom dans sa pureté, que de le latiniser. 



m» <2d m 

villes et s'iasargent contre lui. L^ choses voQt si.loipi qu'il est forcé 
de céder, de Êiii'e amende hoaorable. Mais Timplacable évéque ne se 
contente pas duae satisfaction verbale. Il exige que le comte vienne, 
en chemise et les pieds nus , déterrer , de ses mains , le cadavre de 
Fenfafit , et le porter ainsi sur. ses épaules au cimetière , en grande 
procession, ce à quoi, lui comte et prince du sang, est forcé de se sou« 
mettre. C'était, il est vrai, en 1204, aux plus beaux temps de la supré- 
matie ecclésiastique. 

Enfin , en 1216 , son beau*frère Henry de Hainaut, empereur de 
Gonstantinople, étant mort, les barons, de cet empire, produit récent 
de la conquête des croisés, lui décernent la couronne, au refus du roi de 
Ilmigrie, qui se soudait peu de ce trône assez mal affermi. Pierre de 
Courtenay accep.te avec empressement. Il lève une petite armée et part 
avec sa femme et ses quatre filles. Mais, au lieu de cingler droit à Cons- 
taotinople , il s arrête en route, pour assiéger une place que retenait le 
prince Grec Théodore Comnène. Là, encore , il se fait battre ; puis^il 
veut s'échapper à travers les montagnes de rAlbanie; mais, attiré par 
les embûches de Théodore , il est fait prisonnier; et, depuis, on n'en- 
tendit plus parler de lui. 

Il avait reçu, daûs l'automne de l'année 1216, les ambassadeurs des 
barons de Gonstantinople dans son château de Druyes , où , selon une 
chronique du temps, les dames avaient désarmé tes chevaliers , et les damoi- 
séUes les écuyers jeunes d'âge. Là, diaprés le même récit, avaient été , en 
réyam^dincùj maintes joutes essayées ^ maintes chasses chaudement pour^ 
stdvies. Puis, il était parti, le cœur plein d'espérance, de ce manoir, qu^il 
affectionnait plus que tous ses autres châteaux , et qu'il ne devait jamais 
revwr. 

. . . ^ .A sept ans de là, le château de Druyes fut 
témoin d'uae nouvelle et pompeuse solennité. Il s'agissait de confirmer 
définitivement et d'éjtendre, même, les libertés d'Auxerre qui, dans 
rintervalle, avaient cQuru d'assez grands risques. 

Car^ lorsque l'on eut appris la catajstrophe oùl avait succombé le comte 
Pierre, Hervé de Donzy son gendre, était venu à force ouverte prendre 
possession de la ville , et ce seigneur,, que les chroniques contempo-^ 
raines dépeignent comme un homme violent, cruel et sans foi, avait 
refusé de reconnaître la charte de 1204, sous le prétexte que Pierre 
de Courtenay l'avait illégitimement consentie , parce qu'alors là com-» 
tesse sa femme était déjà morte,'et qu'il n'était qu'usufruitier du comté 
d'Auxerre. Mais, en 1222, le comte Hervé mourut à son tour, et sa 
veuve , la comtesse Mahaut , ne put résister long*teraps aux efforts 
des Auxerrois pour recouvrer leur liberté perdue. Il y eut , pour 
ce sujet , des émeutes et des insurrections. C'est, du moins , ce qu'oii 



132 

» très-éloquent, dont ladite dame fat vivement émue et attendrie. Piri^^ 
» les douze Jurés s'étant relevés , le même serment fut répété par le 
» seigneur Guy de Chastillon et dame Agnès, son épouse, et, ensuite, 
D par chacun des seigneurs et barons. Tous lesquels furent, à leur tour, 
» remerciés dans un discours par le doyen des Jurés d'Auxerre. £t, sur- 
» le-champ, des chartes de jurement, confirmation et ratification furent, 
» expédiées sur parchemin , par les clercs et scellées du sceau desdits 
D seigneurs et barons. Puis, la charte de franchise de la trè&-illusl^re 
» comtesse et les chartes de ratification furent , à Tinstant remises entre 
1» les mains des Jurés, pour être déposées dans le chartrier de la com- 
» munc d'Auxerre. 

» Cela fait, on servit un splendide festin, auquel latrès-illustre^me 
» comtesse, voulut que les douze Jurés vinssent s'asseoir avec les révé- 
x> rends prélats, les seigneurs, les barons et les nobles dames; Tévêque 
» Henry à la droite de ladite dame , et le doyen des Jurés à la droite 
D de Tévêque. Au dessert, le doyen demanda la permission de porter 
]» la santé de l'illustre comtesse Mahaut, et de faire entendre les vœux 
» de ses sujets pour que le ciel lui donnât une longue et heureuse vie 
D et éternisât la gloire et l'éclat de sa famille; à quoi le comte Guy de 
X) Chastillon, pour ladite comtesse et de son consentement , répondit, 
» par un toast, au maintien perpétuel des libertés d'Auxerre et à la 
» prospérité toujours croissante de ladite ville. 

» Après le banquet^ qui se prolongea jusqu'à la nuit, où furent servis 
» force viandes, venaisons et poissons sur des plats dorés , et où les vins 
» exquis d'Auxerre et de Tonnerre coulèrent à grands flots dans les ha- 
naps magnifiquement ciselés, la dame comtesse invita lesdits douze 
» Jurés à assister aux grandes chasses qu'elle allait ouvrir le lendemain, 
» pour le divertissement des barons et des dames. Mais six d'entre eux la 
D supplièrent de permettre qu'ils retournassent, sans retard, à Auxerre, 
» pour porter aux bourgeois l'agréable nouvelle de cette mémiHrable 
» cérémonie, ce qu'elle leur octroya très-gracieusement. Les six autres 
D demeurèrent encore deux jours au château, magnifiquement traités 
» par la dame comtesse. Le premier de ces deux jours, les révérends 
» prélats , les dames , les barons et les Jurés montèrent à cheval pour 
» aller lancer les faucons dans les grandes plaines de la Forterre , où 
» furent pris une quantité innombrable de faisans , coqs de bruyères, 
» bartavelles et perdrix. Le second jour, on sonna les cors, on découpla 
D les limiers et Ton poursuivit , dans la forêt de Fretoy, les daims et les 
» chevreuUs, dont beaucoup tombèrent sous les traits des chasseurs. 
» Le troisième jour les jur^ prirent congé de la très-illustre dame 
» et de sa noble .compagnie, et s'en revinrent à Aux erre, où tout le 
» peuple , ivre de joie , sonnait les cloches en volée , chantait des noêls 



€N 133 

» en rhomieur de la comtesse , et célélk*ait, de mille manières, les 
» libertés dont il venait d'être irrévocablement investi. » 

Les trois comtés de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre demeurèrent, 
réunis jusqu'en 1265, époque où ils furent partagés entre les trois filles 
de la comtesse Agnès , deuxième du nom. Drujes suivit le sort du 
comté de Nevers et cessa d'appartenir au comté d'Auxerre. Possédé 
parles comtes de Flandres, de iS.71 à 1300;, ensuite par les.ducs de. 
Bourgogne; puis, après la mort deCharles-le<-Téméraire, par la maison 
de Clèves; et acheté, en 1659, parle cardinal Mazarin qui le légua à:- 
son neveu MancinI, le comté de Nevers, devenu duché-pairie, est resté, 
jusqu'en 1790, dans la descendance de cet heureux parvenu. 

La seigneurie dé Drnyes en fut détachée vers. 1 755, par la vente qu'en 
lit le duc Henry-lule»-Bar))on au marquis d'Anlezj, de la maison de 
Damas, qui bâtit, près de Tanoien château tombé en ruine, une habita- 
tion dans le goût moderne. Mais l'émigration ayant fait tomber les 
biens de cette &mille au pouvoir de l'Etat, les deux châteaux furent 
vendus à un spéculateur, qui démolit lé nouveau, et qui aurait sans, 
doute fait subir le même sort à F ancien , si l'exploitation , en carrière , 
de ses vénérables débris, lui eût offert quelque avantage. L'antique- 
manoir des comtes d' Auxèrre n'a dû son salut qu'à la vileté du prix de 
la pierre dans la contrée. 

HL 

On voyait encore, il y a 60 ans, sur la place publique située au-, 
devant de la porte du vieux château de Druyes, une grande croix de^ 
pierre, sur le piédestal de laquelle se trouvait une plaque de bronze, 
portant une inscription qui rappelait une bien tragique histoire, arrivée , 
en ce lieu, dans le: cours du seizième siècle. 

Il ne reste plus aujourd'hui aucun vestige de ce monument de deuil, 
et son souvenir même n'existe plus que dans la mémoire d'un très- 
petit nombre des anciens du pays. 

Quant au lugubre événement qu'il constatait , c'est à peine si l'on 
peut trouver, dans la contrée, deux ou trois vieillards qui se le rap- 
pellent. Un vénérable octogénaire nous fut indiqué comme l'un des 
rares dépositaires de cette sanglante tradition. Lorsque nous allâmes le 
trouver, pour obtenir de lui qu'il nous racontât ce qu'il savait de cette 
histoire , il nous regarda quelque temps sans parler, étonné qu'il étaii 
de L'intérêt que nous pouvions prendre à cet événement des temps passés 
Puis il appuya quelques instants son front dans ses deux mains, comm 
pour réchauffer ses souvenirs glacés par les années ; et enfin , il com 
mença son récit* 



134 

l^'abord^a parole était lente, incertaine et décolorée. Puis, à me^* 
sure qu'il avançait, il s'impressionnait plus vrreoient des souvenirs 
dé son jeûne àge\; son langage s'animait et sa narration abondait en 
images, tantôt naïves et gracieuses, tantôt sombres ont pathétiques. 
Nous allons essayer, en transcrivant la substance de son narré, de 
reproduire quelques-uns des traits qui nous ont le plius frappé dans 
les attachantes causeries de ce bon vieillard. 

« Vous me demandez une bien vieille histoire. Je Tai entendae 
conter dans mon enfance , mais il j a bien long-temps. G'étâât par ma 
pauvre vieille grand-mére, qui me la disait au coin du feu, assise sur 
son grand fauteuil de cuir, en me berçant sur ses genoux. Et il y a 
tantôt soi:!Cante-quittze atos qu'elle est morte, la digne femme. €e n'est 
pas d'hier, comme vous voyez. N'importe ; puisque vous ét0s «Qrieux 
des choses de l'ancien temps , je vais tâcher de vous satisfaire. 

>> Notre vieux château, que vous apercevez d'ici, n^a pas toujours 
été vide et désert comme vous le voyez. Les o<Hntes d'Auxerre et de 
Nevers l'ont jadis habité. C'étaient de grands souverains , bien re- 
doutés. Us ne voyageaient jamais qu'en menant une armée avec eux. 
Et puis, quand ils ne l'ont plus trouvé digne d'eux, ils l'ont destiné 
à loger le juge de la sôgneurie. Une belle place , allez , et biea 
enviée. Il était régisseur pour les domaines , receveur pour les droits 
seigneuriaux , gruyer pour les eaux-et-foréts et bailli pour les procès. 
Notez bien que c'était, pour tout, justice haute, moyenne et basse, droi 
d'amendes, bannissement, pilori , fouet , incision de membres et peine 
dé mort. Encore prétendait-il ne ressortir qu'au Parlement. Cela faisait 
de grands débats avec les gens du bailliage d' Auxérre. 

» Au temps du Roi François !•', c'était un nommé Pierre Née qui 
tenait ce poste. Un savant homme, renommé pour son intégrité et, 
comme on disait dans le temps, degrandeprud'hommie. Avec son front 
chauve et la grande barbe blanche qui flottait sur sa poitrine, on eût dit 
un vivant portrait de Saint Jérôme. Sa JEem me s'appelait dame Fl«rence 
Chevalier. C'était une personne de haute taille et d'une physionomieaasr 
tère; le maintien raide, le parler sec et grondeur; un gros trousseau de 
clefs toujours pendu à sa ceinture par une agraffe d'argent. Vous aurez 
vu, dans de vieux portraits de famille, quelque figure comme cela. Cane 
ressemble guère à vos dames d'aujourd'hui. Quanrd, -le dimahehe j 
elle descendait à l'église, précédée de ses trois fil^ êtdeses trois Mes, 
il n'y avait pas pressé que les galants vinssent se frotter à dire des doi»« 
ceuis aux oreilles de ces demois^les, nî même 'à les regarder de trop 
près. Elles étaient pourtant belles et ravissantes commie des, anges,, et 
le vicaire de la paroisse, qui se piquait d'être versé dans la mythologie, 
avait coutume de les appeler les trois Grâces. Mais l'ainée, que l'ou 



4M 135 tn^ 

appelait Romaifiet pasetit aicore les^ dei|x autres en taille , ea ëdat 
et en beauté. Les Jongues trasaes de ses <ï)iev^ux. cemk^.fiottaieptsiir 
ses épaules couune uoe écharpe de soie. Rien n'était tendre commeie 
feu de ses jeux, et il y avait, dans son regard humide, une suavité pé- 
nétrante^ dont on ne pouvait supporter l'expression, sans se sentir ému 
jusqu'au fond de Fâme. La fraîcheur de son teint était d'une nuance 
exquise et délicate , et le tissu de sa peau d'une telle finesçe que Ton 
pouvaU y vcdr» comme sous un voile diaphane^, lesafig et la viecir*- 
culer. Elle excellait dans la musique. Sa voi:s^ pleine et soiiiore vir 
brait aveo éclat, depuis les tons jes. plus graves, jusqu'aux notes les 
plus aiglies. Lorsque s' accompagnant de cette espèce de mandoline i^me^ 
l'on a^^^lait alors un théorbe,. elle chantait quelqu'un de ces noël^ 
mélancoliipies qui faisaient les délices de nos pères , et, qu'obéissant 
à ses tendres émotions^ elle levait vers le ciel ses beaux yeux où se 
reflétait son âme attendrie, il semblait voir Sainte Cécile elle-même, 
diierchant au séjour des bienheureux ses célestes in^irations. Parfois , 
dans une belle et calme scnrée d'été , elle s'asseyait à Tune des fenêtre 
élevées du vieux château, et,, dans une douce contemplation, elle aban- 
donnait ses chants à tous les caprices de sa rêverie, à toutes les fan- 
taisies de flon imagination. Alors , sa voix puissante et mélodieuse 
retentissant dans les ténèbres, semblait la voix surnaturelle du génie 
de cet antique manoir. 

» Tant de charmes avaient jeté de grands incendies dans les cceurs. 
de beaucoup de jeunes gentilshommes des environs. Mais de tous les 
adorateurs de la belle Romaine, le plus éperduement épris, c'était 
Louis Geuble , seigneur du Boulay. 

» Vous piHivez voir d'id, à une portée de fusil de la ville , du côté 
du levant, une maison à [deux tourelles, assise dans la prairie, sur le 
bord du. ruisseau^ C'est le p^t château du Boulay, un ancien fief de 
la seîgitôurie de Druyes. Louis Geuble l'avait, hérité de sa mère. 

> Son. père était seigneur de Croisy. C'était un gentilhomme de la 
vieille roche, enticiiédesa noblesse qu'il prisait autant que celle du Roi, 
fier , haulainr, et même ua peu dur pour les pauvres vilains ; à cela 
près, assez bonhumain^ loj^l et franc cpmm^ l'or. Il avait trois fil^ qui. 
tenaient: de lui un intraitable orgjiieil, mais qui i^ suivaient pas ses 
traditions d'honneur et de loyautés Louis, l'ainé d'entre eux, avait 
£siit la guerre en.ItaliedaAsl^sderniêresaiiinée^ du règne de François I*^**. 
U était :brave^ entrpp«?^aiant, résolu et s'était distingué à la bataille;de 
Cérisoles. Aisssi on lui avait donné à commander en. second une com- 
pagnie, avec le .fort d'Audeberg. Maisoii racontait de lui des traits de 
cruajité qui ternissaient seik belles afitii>ns. Il y avait , dans ses aven- 
tures en pays étmngeiSy d^ histoires d'enlèvement, de viol> de meur-^- 



4M 136 

tre, d'incendie, qui faisaient dresser les cfaereajL i la télé, lorsqja'il les 
racontait , vers la fin d*une tomultueose orgie , h ses compagfions de 
débauche assis arutour de sa table. 

9 La paix avait succédé aux combate, et la mort du roi François l^ 
semblait devoir calmer les guerres que le» rivalités de ce monarque 
et de l'empereur Charles-Quint avaient , sauf de courts intervalles, 
alimentées pendant vingt-cinq ans. Le capitaine du Boulay vint s'ins- 
taller dans son fief, avec ses deux fibres et trois soldats de sa ciompa- 
gnie, gens à Tâir sinistre et aux manières brutales. Bientôt ses vio- 
lences , ses excès de tout genre firent, de son château, un repaire in- 
fâme, qui, chaque soir, retentissait des blasphèmes et des hurlements 
de la débaiiche. Les jeunes filles attardées, en ramenant leurs trou- 
peaux , faisaient de longs détours pour éviter les abords de ce li«i re- 
douté. On se disait tout bas l'histoire des malheurs éprouvés par oelles 
qui n'avaient point usé de cette prudence. On se communiquait même 
d'étranges soupçons sur les ressources secrètes, à l'aide desquelles le 
iseigneur de 6e manoir réparait les brèches que- ses prodigalités et. ses 
|)ertes énormes au jeu avaient causées à sa fortune. On racontait que 
de paisibles marchands , 'revenant tard des foires voisines et passant , 
chargés d'argent, dans ces parages, avaient disparu sans qu'on pût ap- 
prendre ce qu'ils étaient devenus. Tout ce que l'on savait, c'était qae 
des pâtres, à la recherche de leurs bestiaux égarés dans les bois, 
avaient entendu, pendant là nuit, des cris lamentables, et que, le len- 
demain matin, des gazons froissés, comme par tfne lutte violente, et 
des traces ensanglantées avaient été aperçus dans un carrefour de la 
forêt. 

» Un jour que François de Glèves , duc de Nevers, était venu à son 
château de Dnijes^ Du Boulay, qui avait servi sous ses ordres en Italie, 
était allé lui présenter ses hommages^ et , en traversant la cour du 
château, il avait entendu une voix d'une inexprimable douceur 
mariée aux sons harmonieux d'un théôrbe. Le charme de ces accords 
avait, chose singulière! vivement ému cette ame de fer. Il avait 
voulu voir si, ce ique Ton rapportait de la beauté de cette jeune musi- 
cienne « était égal à la suavité dé ses accents. Le 4fimanché suivant, il 
Favait attendue à la sortie de l'église; et, de ce jour, une passion ar- 
dente , indomptable , avait dévoré son cœmr. De ce jour, il avait fait 
serment que Romaine lui appartiendrait. D'abord, il avait essayé 
^vers moyens de séduction. Mats bientôt il s'était aperçu que la vertu 
de cette belle personne, la sévérité de son éducation et la vigilance 
austère de dame Florence, rendraient vaines toutes ses tentatives, et 
vaincu par sa passion, il s'était résolu à la deman^r en mariage. 

» A quelques semaines de distance, Lancelet Geuble, seigneur da 



4M 137 m^ 

Croisy , monté sur un dieval richement capaïaçonné^ et suivi de valetg^ 
sur la livrée desquels Técusscm des Geubles était brodé en soie^ tra- 
versait le pont-levis du château de|Dniyes et venait demander, pour son 
fils hîaéj la main delà belle Romaine. 

» Mon fils, disait le vieux gentilhomme ^ eàt pu prétendre à une 
noble héritière , dont le sang eût été égal à celui de notre ancienne et 
illustre maison, mais Famour Fa asservi. Vous aurez donc, maître Née, 
des petits-fiils gentilshommes. £t, à vrai dire, si jamais fille mérita 
par sa beauté, ses talents et sa vertu, qu'on se mésalliât pour elle, 
c'est votre fille ainée , la rose de Droyes , la perle de la Forterre. » 

» La réponse de Pierre Née fut sUnpleet digne. 

D J'apprécie, comme je le dois, messire Lanoelot, Thonneur que 
vous faites aujourd'hui à ma fille et à mon humble maison. Nous res* 
pectoBs votre noblesse, et nous honorons la loyauté de votre caractère, 
mais nous ne pouvons agréer. votre d^ooaiide. Ma fille n^ambttionne 
pdint un rang au-dessus du mien. Ce que nous prisons, avant tout, 
dans ma famille, c'est l'honneur et la vertu. Ma fille- eat promise. 
Elle épousem un homme de probité sévère, de. moeurs. îrrépro*- 
chables , de réputation intacte. Elle ne peut être à votre fils, d 

D Le vieux gentilhomme fut d'abord vivement humilié du refiis que 
lui opposait celui qu'il appelait, dans son orgueil nobiliaire, un simple 
robin et à qui il avait cru faire beaucoup d'honneur. Mais, . faient^t , 
cédant à l'ascendant de la contenance austère et de. la parole grave 
du magistrat, il balbutia quelques accuses sur les écarts de son fils, 
qu'il traita d'étourderies de jeunesse, et d'habitudes des camps. 

)> Messire Lancelot, reprit le juge, vous demeurez loin du Boulay 
et ne savez pas ce qui s'y passe. Je désire que vous l'ignoriez toujours, 
si ce que murmure la voix publique est vrai. Mais peut-être ne le 
saurez-vous que trop tôt, car il court de sinistres rumeurs , et mon 
devoir m'ordonne de remonter à leur source et d'en approfondir les 
causes. » 

» Lorsque Louis Gfeuble aqpprit la réponse de maître Pierre Née , 
et qu'il vit son amour méprisé, sa noblesse dédaignée et les ténébreux 
mystères de sa vie menacés du flambeau de la justice, il entra dans 
une sombre et violente colère , dont les éclats, toutefois, ne reten* 
tirent au château du Boulay qu'après le départ de son père. L'orgie 
dans laquelle il cherdia des distractions ne fit qu'exaspérer encore, sa 
fureur. Ses deux frères et les trois soldats qu'ils associaient à leurs 
parties de débauches, furent, les confidents de sa rage et de ses 
projets de vengeance qu'ils jurèrent d'accomplir avec lui. Ils passèrent, 
tous ens^ttUe , la nuit entière à boire et à vociférer les plus horribles 
menaces et les serments les plus frénétiques. Deux pèlerins égarés^ 



qui Tenaient de rendre un vœu à Saint-Germain d'Âuxenre et qui, 
surpris par l'orage et robsourité, avaient c^rchë tin refuge sous les 
murg de ce château 7 entendirent les hurlements de ces fîirieui, et, 
croyant assistier au sabat, s'enfuirent pâles et tremblants. Long-teinps 
encone après, ces pauviies gens frémissaient d'épouvante et se signaient, 
quand ils venaient à se rappeler les effroyables blasphèmes, qui, pen*» 
dant cette nuit fotale, avaient retenti à leurs oreilles. 

B Le lendemain, Pierre Née, sortait à midi du château de Bniyes, 
pour aller, selon Tancknne coutume, s'a^^seoir sous le vieil orme de 
la grande place, où se débattaient et se jugeaient les- procès. A peine 
eut-il passé la porte, que les trois frères Geuble et les trois soldats, 
qui s'étaient embusqués pour l'attendre., se préeipîtèr^t sur ki, 
Tépée haute et en poussant des cris sauvages. <x Tiens, vieux tnangeur 
ï) de procès, dit du Boulay, ks paroles que tu as dites hier vont te 
» rentrer dans le ventre. Tu n'as pas voulu me fiancer avec ta fille, 
2> et moi je vais te fiancer avec la mort. » £n disant ces mots, illui 
enfonçait son épée dans la gorge. Ses camarades, à l'instant, frappant 
à- son exemple , le juge tomba sous leurs coups redoubla, et son 
sang rougit la terre autour de lui. Les assassins s'acharnèrent sur son 
corps et continuèrent à le frapper, jusqu'à ce qu'il cessât de donner 
le moindre signe dévie. Alors, redoutant les effets de l'indignation 
publique, ils montèrent sur leurs chevaux, et s'enfuirent précipitam- 
ment; et jamais, depuis, on ne les revit dans le pays. 

D Deux ans après, un écha&ud était élevé à Bourges sur la place 
du Pilori. On y voyait dressés, sur de gros pieux, six chevalets en 
forme de croix de Saint-André et six roues de charettes, instruments 
d'un supplice ignominieux. Une foule immense asslégei»t ces sinis- 
tres apprêts. A quelque distance de là , était une sorte de trihune 
tendue de tapisseries. La foule s'ouvrit pour y laisser monter un ma- 
gistrat en robe rouge , précédé de ses archers et accompagné de son 
lieutenant et de son greffier. C'était maître Claude Jenton, prévôt du 
Roi en la prévôté de Bourges, qui venait, sdon la coutume de ce 
temps, assistera l'exécution qu*il avait ordonnée. A sa droite, se 
pfo^ , en habits de . deuîl, dame Florence Chevalier, 'veuve du jage 
Pierre Née. Les archers amoièrent ensuite les six patients, pâles, dé* 
feiis et hagards. Cétaiéntles frères GeuUes et leurs îToàà soldats. Le 
greffier leur lut d'àboM, à hante voix, leur senteîice, et le prévôt 
donna l'ordre au boarreau de la mettre' à exécution. Alors, celui-ci, 
avec ses aides, les él^idit et lesiia sur les chevalets, hurlants et se 
tordant de désespoir; pois, avec une grosse barre >de fer, il asséna, à 
chacun d'eux, six coups pour leur rompre les membres^ savoir, quatre 
finr les jambes et les caisses et dfflix sur les bras. Il en ajot^ ^^ 



1^9 

septième êm la poitrine, qw l'on appelait le co^p 4e gràee. Cela 
fait, ildéc^ita les six cadavres avec anoi^che, les délia et les 
exposa, sanglants et palpitants encore, sur les roues. Et, enfin, il 
enferma les six . tètes dégouttantes de sang , dans un sae qu'il vint 
déposer au pied de la trilmne du prévôt. Quand ce fut fini, la foule 
se dispersa toute émerveillée de la vigueur et l'habileté de Texéouteur,. 
et dame Florence fut reconduite à son logis par le prévùt et ses arcbers, 
dont l'un portait le sac aux six têtes. 

D Le lendemain, à la pointe du jour, dame Florence BM>nta sur sa 
mule, pour revenir à Drujes. La mule portait, en groupe, une valise 
sur laquelle la veuve du juge avait sans cesse les jeux fixés. Lors- 
qu'elle s'arr^ait dans une faôteUerie, pour y passer la nuit, elle faisait 
apporter la précieuse valise sous le chevet de s^n hi et ne s'endor- 
mait que la tête appuyée dessus. Quand elle fut arrivée à Druyes, 
elle fit élever une grande croix de pierre sur la terre qui avait bu le 
sang de son mari. Puis on planta , autour de la croix, six poteaux sur 
les(j[ueUeç elle fit clouer, en sa présence, les tétos sanglûtes qu*el]e 
avait apportées dans la valise qui, tout le long de la route, lui avait 
servi d'oreiller. 

» .Ces détails vous font frémir d'honneur. C'étaient là les mœurs du 
temps. Et je ne vous raconte que des £aiits authentiquement constaités. 
Ce qui soulève aujourd'hui le cœurj, et semble, à nos âmes amollies, 
une cruauté atroce, passaitalors pour une juste et louable fermeté. 

fi Au reste, ce qu'il avait fallu à dame Florence d'efforts, de .démar« 
ches et de persévérance, pour amener cette expiation exemplaire du 
meurtre de son mari, mérite bien la vénération que nosgrands*mères 
nourrissaient pour le courage de cette digne matronne. 

» En vain le vieux seigneur de Croisy avait essayé d'apaiser , à prix 
d or, la ^if de justice qui l'animait > sorte de satisfaction qu'admettaient 
pourtant volontiers , les idées de ce siècle. En vain il avait fait proposer 
à l'implacable veuve de marier les trois fils Geuble avec les trois filles 
Née, de l'épouser lui-même et de servir de père aux trois fils qu'elle avait 
encore. EUe avait rejeté fièrement cette oGfre, àlaqudle la» noblesse et 
la fortune da seigneur. de Çroi^y donnaient une grandie valeur, et, à ce 
vieeux- gentjillM^mme qui la lui fai^a^ à .genoux, elle avait répondu^ 
« qu'^eUe. était en état4'éfever ses trois $ls, et q^ ,> quant , à sea filles, 
» elles ^ne 1^. doimecajt qu'aux vengeurs de leur pètoe. d 

» .Mai^9 ppnr obtenir une vengeance éclatante contre de riches. et 
puis^ntsiadversaîrqs^ il fallait la. demander à des juges impartiaux, qui 
ne se laissasseelt point fléchir par dea considérations de personnes. Et, 
à Au^rre, où les GauUe avaient des amis et des. alliés puissants^ 
une justice complète paipswt difficile . à obtew. Il fallait donc 



mu m m 

taire renvoyer le prooès à une autre juridiction; ce qui ëfait une grande 
affaire. Dame Florence ne &*en effraya point. Elle alla à Paris, se jeter 
aux pieds du duc de Nevers, et sut lui persuader que son honneur était 
intéressé à la punition exemplaire des meurtriers de son bailli. Grâce 
à sa protection, elle put être reçue, en audience, parle roi Henry 11, 
qui lui octroya sa requête; et des lettres-patentes signées <r Henry, et 
» plus bas. Montmorency, connétable de France, » lui forent expédiées, 
qui ^attribuaient , au prévôt de Bourges, la connaissance exclusive et 
en dernier ressort, de ce grave attentat. 

» Ce n'était pas tout que d'avoir un juge ferme et impartial, il fallait 
trouver les coupables et les traîner aux pieds de son tribunal. Dame 
Fl(M-ence en vint à bout. Ses fils étaient trop jeunes pourrentreprendre. 
Mais Pierre de Chaluraine, pour gagner la main de la bdle Romaine, 
à laquelle il était déjà fiancé , se chargea de cette difficile mission. Il 
suivit, jusqu'à Nancy, les traces des meurtriers. Là , il parvint à dé- 
couvrir leur retraite, et, pour déjouer leurs projets de résistance, d 
descendit, nuitamment, par la cheminée, dans la chambre où ils étaient 
livrés au sommeil , et ouvrit la porte aux archers qui l'accompa- 
gnaient. 
. » Lorsqu'ils eurent été conduits dans la prison de Bourges , dame 
Florence les y suivit, pour veiller elle-même aux soins qu'exigeait 
le procès. Et , enfin , après deux ans de voyages, de démarches et de 
procédures, elle obtint, le 50 octobre 15K0 , et fit exécuter, sous ses 
yeux , la sentence qui condamnait les assassins à être rompus vi6 sur 
la place de Bourges, et à payer, chacun WO livres d'amende, au Roi, 
et 2000 livres de dommages intérêts à la veuve. Le prévôt avait, en 
outre, ordonné que le surplus de leurs biens serait confisqué, après 
qu'il aurait été pris dessus, de quoi faire ériger, sur la place du marché 
de Druyes, une grande croix de pierre, avec une table d'airain où 
l'on écrirait le crime et sa réparation ; et six poteaux , autour de la 
croix, sur lesquels seraient clouées les tètes des coupables. 

» Cette croix expiatoire était encore, dans mon enfance, l'objet 
d'une terreur religieuse. On disait que, chaque année, à Théure de mi- 
nuit qui suivait l'anniversaire de l'assassinat de maître Pierre Née , 
son ombre, revêtue de sa longue robe de juge, sortait par la porte du 
vieux château et venait s'asseoir au pied de la croix. Alors, aussi, on 
voyait s'élever, du sein delà terre, les spectres des six mcurtners 
encore enchaînés sur leurs roues, agitant^ avec un sourd craquement, 
leurs ossements brisés par la barre du supplice, et implorant', d'une 
façon lamentable, le pardon de* leur orime. L'omble du juge demeu- 
rait ûnmobile, et silencieiise jusqu'aux premiers rayons de l'aurore. 
Alors elle se levait avec un geste implacable , et s'évaiiouissait dao^ 



4N ut M^ 

\e& airs; puis on voyait, s'abimerea tore., les six meurtriers, pous< 
sant des hurlements d'angoisse et de désespoir. 

» On ne fait que rire , aujourd'hui, de ces histoires de revenants. 
Mais, lorsque, dans les longues soirées d'hiver, ma vieille grand- 
mère me berçait sur ses genoux, en me contant cet effi*ajant récit, 
mes yeux, à demi appesantis, par le sommeil, voyaient se dresser, au 
sein même du foyer, les funèbres apprêts de cette expiation fantastique; 
et, maintes fois , ainsi, mon imagination me faisait assister à la ter* 
rible apparition de la nuit de l'anniversaire, i» 

Ici le vieillard termina son récit. Et plus d'une fois, en l'écoutant, 
je m'étais senti impressionner par les émotions et les terreurs de son 
enfance. , . 

IV. . 

i 

L'altière demeure des comtes d'Auxerre et de Nevers, la forteresse 
redoutable, du haut de laquelle ils bravaient les incursions de leurs en- 
nemis, les insurrections de leurs vassaux et les foudres même de l'é- 
glise , cette résidence princière , d'où descendaient , sur les bourgeois 
des villes, les concessions de franchises, et où Pierre de Courtenay, 
recevait les ambassadeurs qui venaient lui apporter la couronne im- 
périale, le château de Druyes est soumis, aujourd'hui, à d'humbles 
destinées. Ses voûtes orgueilleuses, ses salles immenses, les* riches scul- 
ptures qui décoraient ses portes, les écussons armoriés qui se dressaient 
au sommet de ses fenêtres cintrées , tout s'est écroulé, tout est détruit 
ou caché sous l'herbe. Les tours et l'enceinte subsistent , toutefois , 
presque entières, et recèlent encore des habitants. Mais ce ne sont plus, 
comme autrefois, des grands et des puissants de la terre. Quelques fa- 
milles, souffrantes et dénuées, sont venues chercher un refuge sous ces 
ruines. D'humbles toits se sont adossés, comme des nids d'hirondelles, 
aux encognures des tours, aux angles des courtines. La haute porte 
en ogive, que les ducs de Nevers avaient ouverte sous la tour du bef- 
froi, a été muraillée des deux c6tés pour servir de logement à un mé- 
nage nécessiteux, et une pauvre veuve à l'air hâve, au visage amaigri, 
a trouvé, pour elle et ses orphelins, un abri sous la voûte de la chapelle 
où venait la puissante comtesse Mahaut, avec son cortège de barons , 
entendre l'office divin célébré par des évèques à la mitre d'or. Contraste 
remarquable , et dont le grand et philosophique enseignement peut 
ajouter encore à l'effet pittoresque de ces belles ruines ! 

Malheureusement , une telle colonie est peu propre à conserver in- 
tact ce qui reste de ces vénérables débris. Aussi, la destruction marche 
à grands pas dans le vieux château. Chaque année, la pioche du ma- 
nœuvre ou le marteau du maçon lui font de nouvelles blessures , lui 



4N Ui M» 

infligent de nouveatni: outrage». On erère les mtirâilles pour ouvrir 
une porte, on perce les tours pour faire passer un tuyau'de cheminée , 
on écrëte le sommet des remparts pour bâtir à leur pied d'ignobles éta- 
bles. La ville de Druyes, qui a des revenus importants et qui pourrait, 
à peu de frais, racheter ces nobles ruines et les relever de leur avilisse- 
ment, soufMra-t-elle long-temps une dégradation ignominieuse qui re- 
jaillit sur elle et dont son propre honneur est entaché ?Le temps est passé, 
où l'on rasait, avec une indifférence stnpide, ces vieux ^débris qui en- 
seignent l'état de Tart dans les siècles écoulés, ou qai rappellent 
de grands souvenirs historiques. C'est un devoir, pour les populations 
qui possèdent dans leur sein de tels monuments, de veiller, avec un 
soin religieux , à leur conservation ; et ce devoir, aujourd'hui , est gé- 
néralement compris. Car, ces monuments vénérables, c'est la gloire des 
contrées qui les conservent, c'est par eux qu'on les estime , qu'on les 
cite et qu'on aime à se les rappeler. 

CHALLE. 





«I 143 M» 

APPOIGNY — REGENNES. 

SOUVBNIRS. 

ombien sont vives et puissantes nos premières imprésiàions ! 
Comme on jette un long regard en arrière , alors qu'on 
jCst arrivé à cet âge, où les illusions s'envolent, pour faire 
^Sf$F place à la raison , guide si souvent infidèle ! 

Telle est cependant l'étrange destinée de l'homme , que personne , 
pevt-étre, ne voudrait recommencer sa vie aux mêmes conditions, c'est 
qu'aux joies de l'enfance, à l'enivrement de la jeunesse succède l'âge 
mûr avec ses fruits amers ; c'est que nous avons versé plus d'une 
larme , et senti plus d'une blessure , au contact des hommes. 

Jeune , on s'avance hardiment dans la vie, le cœur fier et la tête 
haute, avec cette pensée que la société n'est qu'une grande famille où 
l'on trouve toujours protection et bienveillance , comme sous le toit 
paternel. Et puis l'âme est si pleine d'amour, qu'elle s'épanche sur 
tout ce qui nous environne; nous £û«ons naïvement le monde à notre 
image, et nous le peuplons selon nos désirs. Aussi, à cet âge, le soleil 
est plus chaude le ciel est plus pur, les nuits sont plus belles, la 
terre est plus riche et plus féconde. Mais bientôt nous sommes froissés 
dans nos plus chères affections , la mort frappe autour de nous , à 
coups redoublés ; plus nous avançons dans la carrière , plus notre 
route est pénible > plus d'obstacles surgissent, et moins d'amis nous 
restent pour nous tendre la main. 

A peine au milieu de la vie , quand pour nous faire jour an travers 
de la foule, nous avons soulevé contre nous tous les intérêts contraires, 
heurté toutes les ambitions rivales , l'ardente jeunesse est là qui nous 
presse , qui nous aiguillonne, impatiente de prendre notre place, riant 
de nos vains efforts , insouciante elle-même du sort qui l'attend 
demain! 

Ce passage d'un jour sur la terre, ne serait qu'une amère dérision, 
si l'homme ne devait assister qu'aux scènes changeantes du monde, 
où tout s'efface et s'oublie si vite , lui dont l'intelligence embrasse 
l'univers et rêve l'immortalité. Ces réflexions se pressent en foule 
sous ma plume, à tort, sans doute, mais, en remontant aux souvenirs 
de sa jeunesse, ne niesure*-t-on pas malgré soi, l'intervalle qui nous en 
sépare ? Malgré nous , cédant à l'irrésistible besoin de bonheur , ne 
cherchons-nous pas à ressaisir, dans la nuit profonde du passé, quel- 



•iM 144 %m 

^es-uns dfi nos beauiK jours évanouis, comme Toreille cherclie à res- 
saisir encore un son harmonieux qui se perd dans Tétendue? 

Appoigny vivra long-temps dans ma mémoire , Âppoigny avec ses 
riches campagnes, son vaste horizon boisé , sa large route jadis om- 
bragée d'ormes séculaires, et ses prairies luxuriantes , baignées des 
eaux limpides de l'Yonne. 

Des souvenirs bien doux et bien tristes m'attachent à cette terre 
que j'ai foulée tant de fois ! Là , j'ai compté d'heureux jours que je 
n'ai pas oubliés; là aussi j'ai assisté à des scènes sublimes de dou- 
leurs;' j'ai vu la mort choisir et frapper comme victime, une femme 
jeune , belle , riche , environnée de toutes les joies du monde ; j'ai 
entendu le dernier adieu d'une mère à son unique enfant , et j'ai 
compris que certaines âmes avaient pour souffrir une incroyable éner- 
gie. 

On trouve , aux environs d' Appoigny , des sites charmants et de 
délicieux paysages : ainsi du sommet de là colline qui s'étend à l'ouest, 
l'œil embrasse une étendue de plusieurs lieues! 

Au pied de la côte , dans un frais vallon , se dessinent Appoigny et 
ses riants jardins; ses ruisseaux d'eau Vive, bordés de hauts peu- 
pliers, et ses touffes de saules au feuillage argenté; phis loin, comme 
une large ceinture, la route blanche et poudreuse de Paris; plus loin 
encore, l'Yonne aux onduleux contours, qui tantôt se cache et tantôt 
apparaît , capricieuse comme la jeune fille dont parle le poète ; à 
droite, les grands arbres de la Biche, aux profondes clairières, et de 
Boisrond, déchu de son antique splendeur; à gauche les bois de Jonches 
et la forêt d'Othe noire et silencieuse ; puis au fond du tableau, Au- 
xerre, la vieille cité^ avec sa magnifique cathédrale; puis çk et là des 
villages 'heureusement groupés, les Bris, l'Ëtau, Sommeville, Gurgy, 
puis partout du soleil et de l'ombre , du mouvement et de la vie. 

La nature agreste et sauvage a des aspects sublimes, mais empreints 
d'une mélancohe profonde. £n présence de ces hautes montagnes, au 
sommet désert et glacé; de ces arbres vieux comme le monde, qui ba* 
lancent leur tète sur de noirs abîmes; au milieu de ces vastes soli- 
tudes dont le silence n'est interrompii, à de rares intervalles, que par 
le cri sinistre de quelques oiseaux de proie, ou par la chute soudaine 
d'un rocher calciné par le temps, l'homme anéanti sent toute son im- 
puissance, et sa pensée ne peut que s'humilier devant Dieu. 

Là , au contraire, où la main de l'homme s'est posée, où l'art s'est 
associé à la nature, nous éprouvons je ne sais quelle joie secrète qui 
nous dit que la Providence , dans ses impénétrables desseins , nous a 
placés, tout fragiles que nous sommes, à la tète de la création. 

Sur le versant de la colline dont j'ai parlé , on découvre une tranchée 



«I 145 s» 

d'un âqiect ângulièreinentij^tor^que s e'eat ttisbchmiiia creux» d'un sol 
mobila, pratiqué efitre de hautes murailles que la maîadea hQnïtties;flk'.a 
pointélevées; cechemia, large paît sa base, serétiiécitstQ,eeatre; lâ^ jamais 
uarajOiftde sOleil>ii'a pénétré : des blocs énormes de pierres se, croisant 
et se heurtemtea ttos seas^affeictant des. formes tantôt capricieuse» 
et bizavces,, tantdt régulières et parfaites conime la ^pbère, le cylin- 
dre et le cône renversé. Cependant, cette ruine. est pleine dapimation 
et de! vie : des arbres noueux et trapus s'élanccsit des. fentes du rocber, 
le mûrier, la vigne sauvage, et la viorme^aux tiges abondantes, et 
flexibles, le tapissant de>fleurs, de lEruits et de verdure. Uaubeepine, 
le genêt, le miUe^pertuis et la pervenobe blanche et \Aew tant ainçiée 
de Jean*Jacques ,.en couronnent le faîte. Deloift en loin , Toeil s'arrête, 
non sans quélqu'effirol, sur une chèvre qui broute paisiblement /suspen- 
due surrablme,ou encore.sur la tète bronzée dune couleuvre qui, hors 
datteintQ, aspire y avec volupté, les tièdes rayons du se^eil. Quand 
on afilanchicet obscur passage, onré^aisit, ayeo bonheur ^ un im-* 
mense horizon , et la vive lumière du jour. Je ne sais si le temps a res^ 
pecté ^m vieille croix en boi^, que la foi de nos pères avait admira- 
blement placée : elle s'élevait , humble et modeste, sur une. pierre à 
demi brisée, au sommet delà côte, séparant, pour ainsi dire, les 
ténèbres de la lumière. Merveilleux symbole que dix-huit siècles ont 
consacré à la vénération des hommes, et qui ne peut plus périr, puis- 
qu'il a survécu aux dédains de la.philosophie et aux orages révolution-* 
naîresiî 

I^axommune d*Âppoigny, l'jiine des plus riches du département de 
l'Yonne, et d'une, population de 1600 Axa^s environ, se partage orgueil- 
leusement en ville et faubourg ; à la viUe, appartiennent l'église, la 
niairieet le cimetière; au, faubourg, le château de Régennes, résidence 
presque royale autrefois, et quelques. maisons bourgeoises, agréa? 
blement situées. A première vue , tout annonce l'aisance et l'industrie ; 
on. chercherait en vain un toit de chaume , une de ces r^neSj un 
de ces débris qui. révèlent l'incurie ou la misère; la moindre parcelle 
de terrain est utilisée, et dans Fencèinte du paysj chaque mètre, est 
vivement disputé , parce que l'argent y abonde et que le besoin de 
s'agrandir devient une. nécessité. 

Aussi construit*on partout , et dans .tous les sens, à la ville, au £»u«* 
bourg, sur lès bords delà rente, et jusque dans la plaine. Le chiffre de 
la population ne suit pas, cependant , d'une manière aenaihle , eette 
3aiànche. progressive; mais cela tient à une cause quil est inutile.de 
«ignàler.icji. Nous pouvons dire ^ toutefois, en passant, que. la .pc^ula* 
tion d'un, pays n'est psus toujours earaisondirebte du bien-être de sqs 
habitaiite. 

/ 



i46 

^ Le ^1^ préiide va? éttieat âu£ cottBtriietibB» qui Vélèfenti de. taules 
pa^ts.-Ëlles» sont féaëralement limrdes et dtegcadeaiesy ètonuléévoit 
par un beau soleil >80ua Viidàme badigeon quiJes déshonorey re^Ien^ 
dir presque toutes jaoïies, reugea, gnses et cvÎTrées. Latoor, d'uîM 
forme quadrangulaire, a qpidque noblesse, Toe à distance : elle est bien 
posée, solidement assise», mais d'ime arebîtectare sans éléganee*« 

L'intérieur de Téglise est pauvre et mesquin^ et là, apparaissent 
des images de saints et 4le jsaintes jonf&ues et coloriées, et dont le.bi«* 
zarre accoutrement offense la majesté, du saint lieu« Les mes sont mal- 
propres et fangeuses,'et le pied ne se pose nulle part arec sécurité. H 
&ut dire, cependant^ à la louange de l'administration municipale, 
que depuis qudques années, on remarque, sous ce rapport, de noti^ 
blés améliorations. Le bien partout se fait lentement, et l'ignorance, 
non moins que de £lcheuses habitudes, ont plus d'une fois prévahi 
dans les conseils de la commune. Appoigny, pays de culture, a besoin 
d'engrais; aussi pailles et famiars sont épars sur la voie publique, 
foulés et triturés aux pieds. C'est une ebose utile assurément, maia e0* 
sentiellement contraire à la salubrité et d'un aspect repoussait. 

Le sol ne fait pa» toute la richesse du pays , elle est due principale- 
ment à l'intelligence et à l'activité des habitants* La terre est, il est 
vrsd, douce et facile, mais elle est légère et peu aiiondante» Si elle 
rend beaucoup, beaucoup il faut lui donner, et varier -sans cesse le 
mode de culture. Certaines terres portent jusqu'à trois récoltes par an, 
et l'on comprend, en présence de ce fait seul, quels soins et quels la- 
beurs sont prodigués! Aussi toute la famille travaille, et la moindre 
part dés fiatigues n'est point dévolue ^wl femmes.. Ce sont elles qui, 
les premières façons données, cukivent et entretiennent oesjaurdins 
^tâgers, -dîNit les produits alimentent nos marchés, et quelquefois 
ctm% de Joigny, Sens, A vallon et Tonnerre. On ne saurait croire 
quelle aisance donnât cet échange continuel de mardKmdises^ et ce 
commerce de détail' qui se renouvelle chaque jour. Tous les payk voi» 
«ins sont tributaires d' Appoigny, et cemme ses .productions s'jqipliquent 
aux besoins de première nécessité, elles s' écoulent facilement, et tùre- 
tnent. On pourrait donc, avec quelque raison, signaler la déplorable 
tendance du pays vers la culture delavipie, qui, non .contente dm 
iPégner sur les G6tes , envahit aussi la plaine. Nous croyona. que, dans 
^pietqnes années, Appeigny recomuyitra trop tard, peut-étin, que ien 
innovations ne sont point toujours une bonne chose. En effet, il doit 
toute sa prospérité à son genre particuiiep d'industrie, à L'exploitatioit 
~de ses jardins potagers, à l'éconlement quotidien de leurs, produits et 
au travail inoessant de se» habitante, hommes, femmee ^t^nfiauats.: 
entraîné par je ne sais quelle impulsion , il cultive aujourdlhmiy 4ivec 



passioè^ la ifigne déî&t les predvits âtmt «i ûiwiMbàd» et dioïkt l'avepir 
est} si'dotiteax. £aeore si, parr.exoelteaoeoiila spiikialîtë de ses vios, 
il'àTait' Fespôirde*(K)âqaérif .uAijouurlec'rei^Q^^ 
Aën; knr infériorité est coname ^ htotemept ârfomée. > 

Au milieu de ces. o6iiiidératioo^ générales y il 'e$t ua^ £9^ grave qui 
appctUe ra^tentiotf'de i^atitérité locale, c'est réMbUssenpeat actuelidu 
cimietière^ Sibié à Tangle^e lia tue:qui ecodoit à U ville et de la route 
de Paris, sou eidistenOè est utfe -double viotetioa de la-loi^ Plapëep 
qadqde sorte ala ceatre des babitatÂons^ elos d'aae haie^ trouée, en 
niaittt|i endrràts, ouTert à lentes les proCaoatioiis, il .offre. quelque 
fois uoL affligieaiit ' sf^btficle , car s'il est une ebose aïkite , c'^st raaîle 
dès morts. ' . ' 

Pour nous rés«ofter su)t Tétat aetui^l dlAppoigny^ nous dirons qw 
t*û n'esl point encore vtae "fille, il n^estpïus une eampagne dans Vaéh- 
eeption' ordihàire de ce mot; qife d^^uiâ^ yingt ans il s'avance dans la 
voie dàprôgrèâ ; que les^ aisances de la vie seifioat partout multipUées; 
qu'oà y compte piusieur^ bouobers, charcutiers , bcndangers et pâtis«- 
siers; noos dirons quele- morcellement prodigieux de la propriété est 
nne source nouvelle de richesses, parce que nous tourmentons le aol 
qtn nom appartient avec persévérance et ténacité y naufr dîronj^ enfin^ 
que là' pins qu'attleurs, régnent Tintelligence et le travail^ et qu'Ap^ 
{ioignj voisin dé la rivière d'Yonne', avec un port cemqaode et sûr, 
traversé par la route ro^ittle de Paris à Lyon , a incontestablement le 
droit d'être fier de ses futures^ destinées* 

b'<^iginé d'Appeigny se perd dans la nuit des temps. La terre de 
Régennés, app^iée aAti«fois Régéwme ou Begius' Amm , appartenait ^ 
^ers fan 590^ à Rustique et Germanille, père et mèredeSainlGermain^ 
sixième évêque d'Auxerre* On dit même que leurs corps y furent 
ikdnimés avec pompe et magnificence. Saint Germain , leur fils, 
l'on des plus parfaits modèles de sainteté, un des plus ardents 
défenseurs de la Foi> l'honneur, la consolation de l'é^^tUe galli* 
cane, le fléau de Thérèse, le père du peuple, le refage^d^tous^es 
liialfaenreux (Longueval, t; t«^, p. 457), porta si haut et si loin sa 
renommée, que quelque gloire en rejaillit sur les. auteurs «de ses jours. 
On explique ainûsi la préc^Aectipa traditionnelle des évêques d'Auxerre 
pour la lerte de Régenmçs que Saint-Germain avait [particulièremeat 
tiffectibanée comiae <étaat te lieu de «a naissance et le tombeau de sa 
fiiQûlie. 

' Cette verâon est contredite par d'aulnes historiens, notamment par 
lè pftèCre Constance 'qui, eaécrivâait la vie de Saint Germain, «'exprime 
en ces termes : d'un celé, 'je 'reconnais' qu'il est au^essiis.de mesjEbrces 
A'eal;reprea4re un â yaste^sujet, de.rautre, je ne puis refuser d'ins- 



148 

Irarela postârité de tout ee que tV» a m d'exodknt eldeivodigienc 
ànns ce saint liomne, dont qneiqne^nns commencent à pefdiele soo- 
Tenir, fente d'écrivains qiri lifeoren transmettent lestantes. SaintGennain 
était né dans la ySle d'Anxerre de parents très^nsties, éL dès sapins 
tendre jeunesse , il avait été foimé anx arts fibénrax. 

Réçennes est-il la patrie de Saint Germain? Nous lignerons; toa|Diirs 
est-0 qu'on chercha vmnement {dns tard les corps de Rnstiqne et de 
^jermanille dans le sanctnaire de la collégiale d'Appoigny. 

EpponêaciUj Epoigny, App&niaemn, Appoignj, car les historiens ise 
serrent indifféremment de ces diverses dénominations, était en grande 
estime à Tévèdié d'Anxerre. On voit, en efSst, qu'en l'année 572, Sûat 
Aunaire voulant préserver , par la miséricorde de Dieu, de tons aeeî* 
dents et périls le troupeau qui loi était confié, atait ordonné que des 
prières seraient feites dans tontes les paroisses ^océsaines; et, dans son 
règlement, il cite Appoigny comme l'une des plus considérables.* Dès 
cette époque, la terre deRégennes avait étéfdnsienrs fois déscdée par 
des invasions étrangères, et notamment par les conrses que les Sénon- 
nais avaient la hardiesse de pousser jusqu'à Auserte. Yers l'année 
1076 , Robert de Nevers , à peine sacré et intronisé , déploya une 
énergie qui avait manqué à ses prédécesseurs. Il repoussa les Schicm^ 
nais jusqu'alors victorieux et maîtres d' Appoigny, et enleva, par un 
coup de main hardi, les prisonniers qu'ils avaient faits, et qu'ils tiai- 
naient à leur suite. Reconnaissant que Régennes était le boulevard 
d'Auxerre, il en fit un château ou place forte. 

Son successeur au siège épiscopal, le vénérable Homband, le fortifia 
encore. Ce. fut lui qui remit en bon état le clos de vigne de l'évéché, 
qui rendit ft la terre d'Appoigny sa première fécondité, qui loi fit re- 
venir le four et le moulin situé sur la rivière d'Yonne, aussi bien qu'une 
grande étendue de campagne qui s'appelait alors Caim^ tondomimeaiij 
c'est-à-dire les terres du domaine ou du seigneur, et qui fit l'acquisi- 
tion de plusieurs serfs; ce fut lui qui ayant trOfUvé les fortifications 
d' Appoigny en grande partie détruites et à peâne restaurées, les' répara 
'entièrement et en ajouta de nouvelles; D fit aussi «diminuer de 40 sols 
te droit de 15 livres qu'on payait chaque année au comte de Joigny. 

Au treizième siècle, Hugues dé Noyers fit un palais du château de 
Régennes : il l'agrandit considérablement , l'entotira de fossés et de 
fortificaitions. Outre les bâtiments magnifiques qu'il yconstfUfêît, il 
forma un parc d'une grande étendue , et il aurait poussé plus hSsk ses 
travaux, si Thibaut, comté de Champagne, ne s-y-fiit^^posé'à main 
armée, et n'eut déjà-détruit quelques ouvrages qui teiMfeientà fairede 
Régennes uneUe parfaite. Il fâUait que cefte posses&ibnf^bien chère 
aux évéques, car maintes fois disputée, maintes fois' perdue ^ montes 



mî 149 1» 

kfh reoMqtiise', du li^ voit tous danser dés sommes ënbrmes pous 
relever • dé ses tuhiesi le obâteatr^ 'Régenbes et en* fiive' tantôt nn lieu 
de plaisanœfiét tantôt' une (place de<gQevîr&/^'' ' 

£n écritant la vie de Guy de Mello , l'abbé Lebœuf s'exprime ainsi : 
a Pour donner une idée de ce que Régennes' devînt par sessoias , ^û 
suffira de dire ^lu'il fut Je premier qui y fit bâtir un mur depuis Ten. 
droit où la rtvîère d'Yonne oommence son grand circuit, et qui s'étea*' 
dait d'un bout à Tautre ; qu'il fit constmiré pareillement en forine de 
portique mie tour carrée d'une épaisseur extraor9in»re. » le laisse ce 
quHl fit foire au» dedans qui a été bouleverse tant 4e fois depiofr ce 
siéele'-lâ ('tMd), pour faire remarquer qu'il y ^vait alors- dès »tour»'de 
maçonnerie, de distancp eu âisttace ,- 'sur le bord de.la rivière;, et qnp 
comme elles étaieni prêtes à tomber, il les fit nefisûre à'ûeuf.'Ge^fqtte 
j'^i'dis ici n'est qfué pour -mettàle ua jour au fait oeiix qui renoueront 
la terre .eÀ tous ces lieux', etlés aider à raisonner plus juste sm l'aiSH 
tiqniibé des fondements' qu'ils pourront trouirer. 

i^elques. années> après , Biégoanes : avait perdu toute sa splendeur : 
quelle était lacausede sa :dëeadeHce,non^ pourrions (fire^de sa ruine? 
l'Histoire est muette; quoiqu'il en soit, l'abbé Lôbœitf dit enoora 
q«'à l't^ccasioii d'une coottetation survenue entre Tévéque Aynierio. 
Guénaud et les cb'moines semi-prébendés , une jsenteitee:ai?Mlrale fol 
rendue à Régennes qu'on appela simplement ^fpkeqttoiqu^auparayaiit 
oe fàt un diÉtea» très-fort. Aymeric <}uefiaud pairaHralt cependant s'y 
être plu, puisqu'il fut le premier qui y fit former nw §pareane. 

Yers l'année 1547, Régennes fiit de nouveau fortifié et garni de 
pièces d'artillerie. Une tarda> point cependant à subir4e nouveaux ou- 
trages : les Ahglaiset'lesNavarrals, pendant la détention du roi. Jean, 
firent une irruption nouvelle dans le pays. Jeatt d'Auxois, qui faisait 
alorâ sa tésidenee îà- Régennes, fut contraint de l'abaudonner et de se 
renfermer dass sa ville éplscopale/ Les enfiomis se rendir^Qt maîtres 
du cbâteau, et y entrèrent, à main armée, le 8 décembre i 358. De 
là, ils. firent uoo^c^tative sur Auxerre, et l'alarme, fut si gramde que 
le clergé prit les armes etassiista? en état de guerre, aux funéraillç^ 
de L'évoque .Jean 'd'Auxois qui ne p^risurrivreaux insultes des 
étrangears. ^ . . • • - t\. ,. ,% . 

Dans, le .cour&t'^e ;l'anttëe 1387 , il :fiit intauté contre l'évéque 
d'Auxerre, Ferrie Casâniri.^ un procès ^i eut; alors ivÂ^^iidiretear 

7 1 ^^ 

tissement, et qui prouva que les éyéqiies.et^rçvaient.quelqi^ois, 4 Ré- 
gennes^ leur >rés^dence>favinite, des actes de bon plaisir. Un sieur 
Etienne dé M^dlly, avocat,' demeurant à Auxecre , avait été jeté dans 
les prisons deFévôque.. €omme le parlement l'avait; fait 4Aa^giry ce 
prâlat s'ènlétait)plaiiit «a* termes (Pensants pour la Cbam^e de la 



ïonnidlB; Là Gonrpteoédant e<m€ii9 lui; ji albi lui en marquer Ma 
iepeiitir*et la supplier de hii patdoimer. GtriHMuteCiassiiiel^.ficère do 
l'évéque, fut impliqué daos le piooès^ et .ajourné à ooiapurattrepei'- 
sdundlement /soÉspëink de cent tuairos d'argent. lï'afl^ire fttî plaidée 
an parïement, et' le sieur Btieime. de Mailly ê&posa t que r^Té(Jiie 
Tarait £aiit' enlever yièieàimeat de la rtUe d'Autèirre, et condioiré à 
Rié^enaég ,- et que là, Guillaume €assiiiellui avait bit doÉner cruelle- 
BÉent; la géhenne par deiEs;de ses dome^ti^pieft ; que la haine.'du ]^âat 
eoatrèlui procédait de ee qu'il avait plaid6.au «îé^e.d'Auxerre^ pour 
de boAiKB gens qui ataieait étéiàîs eu- cause injustement, et surtout 
pàree qull- avait oècupé pour la publioatîdn d'un: e36€irtnmitnietimt 
que l'évéque de Lodève requérait contre Vévéqned'AuKërre; qu'enfin^ 
aif^nt trouvé le moyeu de s'éVàder de BJégenaes^ il s'était pSourvu en 
Cour de Rome, séante à Avignon, et il y avait obtenu éés Idtrès du 
Pape qui Texemptait de la jaridîctièn spirituelle dé Févôque d'Auxer^eJ 
Après cet exposé, il concluait contre Tévéque ea Mit imile Kvrés 
d'amende et eodtrei messire Guillaume Gassinel à une amendte hou- 
tèuse^iis chaperon j et à genoux et à quatre mille livres. L'évéque se 
défendit en niant toiitxe qiie Mailly avait avancé, et l'accusa dé divers 
crimes , représentairt qu^il était son justiciable , ^tant clerc imn marié. 
Le procureur du Roi conclut contre L'évéque 'en seize mille litres 
d'amende et contre Mailly k' aralende honorable et prc^^table de dix 
âkille livres, et £t que Tévtêque avait conçu haine contre maître 
Etienne', parée qu'il avait été du conseil des appréhendés' pour crime 
d'hétiésie ^e l'évéque avait dâiviiés à prix d'argent. Le procès fut 
a^oiflté ; enân le pariémeni mit au néant toutes les procédures fidtes 
à AuketTé, Cour de Rome, Sens et ailleurs, ordomia lA n^titution 
dès biens dé maitre Etienne, pria Tévéque qu'il Feùt en sagtâce ^ 
enjoignit' à cet avocat de faire honneur et révérence au pr^at^ et dé* 
Clara qu- il pourrait exercei* son ùf&ce\ d^aéhocoHan, (Anselme, t 2, 
p. 58. ) ' 

Soùs PMlippe des Essdrts, quelque temps avant ta fomeUse bataille 
de Orévàn (14)5^) , te château de Régennes fut «ticore ruiné. Frunçoié 
db'Dintefvifle, premier du ticMSi, le répara «entidrêmettti'Il y fit' élever 
une tour considérable et rebâtir à neuf le corps de logis avec tine ga« 
leriê magKUfi({ue (lktS]i Endommage de notfveau pendant les gueires 
de reli^on^ Jiteques Amyot'le rekfva de ses- iruines ::son sucoesséàr 
François de Donnadieu; s^étant laissé surprendre par le prince de 
Coudé'; en lélB, fui obligé' de le racheter et* de payer,' à titm de 
rançon; SOO pist<)lès au capitaine ' de Sainl-Gèorges ; il y mit ah»» ntiè 
gâraifloÉl de S« hommes^ pendant (rois mois , etrétaMit' à grands frais 
M fimktkéê^/fim&àkr(tAfp(Â%a^ dont la vépuMieii s'étéiulàit fèarC Mn; 



mî 151 

. Vers le miUea du dik-sqplièni&iBiède, sdaçIeltpoali&atdeiDcâigit^ 
nique Séguier, le chàtpau «te B^geanes atleignit.le. {dus liant degm 
de splendeur« Cet éTéque reiaiouYda et augoienta les alléea d'arbres 
que son prédjéceçseor avaient plantées; ilfii élargir les. fossés. >de Ten^ 
trée et faire les passages ^dç .ccHDimumG^on das ohamlxres. basses au 
jardin ; enfin, il remit en bon; état Tappartemeat qu'avait bftti le.car^ 
dinal de Lénoncourt^ Le jardîa était entretenu avec le plus grand soin; 
et les étrangers s'y portaient enfouie pour admirer. la plu&ridhe oob* 
lection de roses de. cette époque; on m axmptàit 18 t>arMe^. . . 

Voici quel était l'état de la terre d'Âppo^y, en 1768, sous M^ Jeai^ 
Baptiste-Marie Champicm de Gicé, dernier éyéque d'Auxerre et dexh . 
nier seigneur de.Régennes. 

La terre et s^gneurie de Régennes, Âppoigny, ès-Bris :et Baillj:, 
Tun des principaux, membres de Tévêdié d'Auxerre, consistait en. un 
château situé à deux petites lieues d^Auxeire , au bourg de.RégenneSi, 
chef-lieu et âonûnant de la seigneurie, sur la rivière d^Yonné qui Teo»- 
toure ainsi que son parc, et en Mt une presqu'île â'.wviro&. ^0 ar« 
pents. 

Cette terre avait droit de châtellenie , kaute, basse et moyenne jii»* 
ticequi s'exerçait par bailly, lieutenant, procureur fiscal^ g^effiet et 
sergent. Le seigneur avait droit d'assises qui se tenaient à la Saint^ 
Pierre, droit d'amende qni était de ôO sols pour les appels, de Ssodb 
par chaque défaut dopné par le juge, et de i2 deniers pour première 
expédition, de 3 soLs par prise de bestiaux en l'héritage d'autrui et de 
60 sols à garde faite, il avait en oirtre droit de greffe , de «ergentqrie , 
de notariat et de tabdlionage , droit de prévôté des amendes ^ droîi de 
prison et de geolage, de chasse à toutes bétes, droit de péché et ri- 
vière^ dans la rivière d'Yonne, depuis le pertuis de Gurgy ou la rivière 
frandbke, jusqu'au port de Baveuse où commençait la rivière desCfa»» 
pelains de Seignelay : droit de guet et de garde, par lequel les habi- 
tante dAppoigny étaient tenus , en temps de guerre, de fournir, nuit 
et jour , huit honupes pour la garde du château: droit de censîvé, 
amende de. recelé et profits delods et ^ventes sur tous les héritages 
situés en la justice d'Appoigny : droit de taille bonrgeoiâe, par lequel 
les habitants étaient imposés depuis 5 sols juaqu'à 20 sols : droit de dime 
sur tous les firuits naturds, blé, vin , gi^ain, légumes,* etc. etc. ; il se 
percevait aussi sur les agneaux^ coehona et veaux et sur les . laines i 
droit de corvée , par lequel chaque habitant devait deux journées, de 
son corps, et deux dievaux et harhois, s'il en avait : droit de jrouage^ 
qui^était de]cinq deniers par charrette jde vin ou autres marchandises 
passant p^r le territ(»ve d'A{^igny .: droit de port <et de passage sur 
la rivière d'Yonne , à Régennes , Gurgy , et Raveusa ; drpit de norehé, 



162 

nul ne iM)uV«it| "vnadAiigflriiaswit rie jour dndii|Uë p^ les. officiefs .4u 
seî^eur', et que deux jmit9'90iiihfmejBAafi(^ seigneiir fyait 

commencé : éml d& ocfarâtiws tde^iTÎa^ JÙe^iowr Jk^hiIy par le^e^.'j^e 
founiier'pren^le seiBième.eB.'ipàle.«iiai^0«ni,ià.fo^ dboî^ : droit de ' 
boulangerie, par leqild'nttloe pouvait, ét^r-niyçpdre 4pfiaji{^,))Jtâoc'» 
hormis les gix bculangersqfvele geâgaaar a^aîjt diçoît d'établir/: ^^pfia ' 

droit âe boucfieriebàmaie «t^autses»* :' i , ^ 

De la châteflenie de Rége&WM^ étai^mt.vi^mtiuiil^ien p]^a jS^f^p][u-' 
^ieuVs teniBS la plupart eacta^ëes dansr la ^aeîé>>^uiie, savoir i lè.fidrde 

Lamothe'-iTaflburneiau, de'Lamedie^-Ibîfiiwoiv^ ^^^^^ C^fS}d^s 
Vaulves; un autre fief de Lamothe , consifituattOn >i|(vd i^ai^^n et un 
sâulcies; le fiëf de yEtattg«Klu*<Boift^ 'ayant haute ,A<ii9toyefiiiQ ^ bçi^-' 
justice; lefiefde Yarreuilles, de VeâouBse, dies^riaift^ de Ghâ^uvin; un 
autre fief consistant ea trots -quartiers de vigiiet.ct deux demi-arpents 
-de terre sis aux Treilles, et enfin lefief deBeauvoir en la justice de Fleury, 
- Il appattettaît à')a seigoeorie, sans y comprendre le château et ses 
dépendances, environ cent douze arpents de terre en plusieurs pièces, 
-^O.arpents de pré, 34B arpâits de bois taillis en une pièce, appelé le 
Bois de Gbarmoîs, 72 arpents de bdis taillis , appelé le Bois-Rond , et 
76 arp^ts de bois taillis, appelé lé Bois-la-Biche , non compris 50 ar* 
pents que le sdgneur avait le droit de prendre sur les usagés des ha- 
bitants, plus Tancienne garenne du Tremblay, près le bois La Biche 
et Bailli; un vieux moulin à eau, sis en YareuiUes, sur un ruisseau 
le: plus souvent à sec ; la place des anciens moulins banaux à Ré« 
gennes sur la rivière (ces moulins. avaient été détruits par arrêt du 
Conseil d-Etat du 8 septembre 4738 portant suppressioadu'përtois de 
Régénnes comme dangereux à la havigatioa' et ordonnant qu'à l'avenir 
cette navigation se ferait par le biez des moulins) ; enfin la place d'un 
moulin à eau , sis à côté du pont de Tétioig. 

La terre de Régénnes a cessé d'exister : 93 , cette expression, terrible 
de la vengeance populaire en a dispersé les débris. Là oà se dressait 
orgueilleusement un château, s'élève une modeste maison. Les terres, 
les prés, les bois, vastes dépendances longtemps abandonnées à l'in- 
curie 4' un maître, sont aujourd'hui aux mains d'un grand nombre de 
femilles qui les exploitent et les fécondent. Ses milliers d'hommes 
vivent à l'aise sur un sol affranchi. N'est-ce point un bienfait immense 
que ce morcellement de la propriété et cette émancipation du travail? 
L'Histoire ^'adressé à toutes les intdligences et répond à tous les be- 
soins de la curiosité : je ne parle pas de cette curiosité firivolë qui 
amasse "rite pour dissiper vile, mais du désir de connaitre pour s'ins- 
tnâre et comparer* 



•t ts3 tm 

L'iustoire d'un Imibmb e§t qndqB^ws celte d'oa» nation 4oiit en- 
tière. Les évëneniento , uns doute , se pressent dans un cercle étroit , 
mais l'intelligeDCfl l'agrandit pA l'einnea des causes qui les ont pro- 
duits. Ainsi Régennes , pris et replis , pillé , brûlé , reconstruit, tantôt 
catholique et tantôt luthérien , changeant plusieurs fois, en uo siècle, 
de dogmes et tie maîtres, n'est-il pas l'image fidèle de ta France à cette 
époque? Ces leçons du passé ne doiveot-dÛes pas être aussi un ensei- 
gnement pour l'avenir? Ne pratique-t-on pas la tolérance. avec lùe 
cooTiction plus firme, quand, on mesure l'étendue du mal causé par 
Its guerres de religion? Quand au dgnal d'un prêtre ou d'un baron mé- 
conteift, on Voit le sol de la patrie envahi par l'Etranger, ne.se rat- 
tache-t-on pas , aréc plus d'amoar,' aux libertés conquises et aux mstî- 
tutions qui les protègent? Les hommes qui ont raiTersé oe TMte 
système^u'oppressioD et de tyrannie Ont été courageux «t forts : cou- 
rageui: , parce que la lotte était inégale ; forts , paroe qu'ils ont 
triomphé'. 

' ' SAVATIES-LASOCHE , aWUi. 



154 M» 



. CHASTELLUX. 



'•• ( 



f . 



I, 



l: 




'u sommet d'un rocher qui domine les ipaux de là Cure, ai 
[milieu d'arbres toiifiîus^ plantés au îQanc de ce rocher conmi< 
'pqpr: en dérober à Toeil la nuditiéaustè|*e,. apparaît Chas 

^tçllu;!:». Des tours aux formes .mverses , cellçs-ci rondes 

iceUes-là:carrées., apx jdÎjpiensionsL. inégalées ,. se. lient entre elles par de 
' corps <;detfâtim^ts frappas du même caractère d%régulaâ::|té. Cepeii 
daat.le château .estbeau dans son ;epsembier; il est noble, il puise s 
.dignité dai^ M f^orce de sa construction et dans* la haute vieillesse d 
sa date ; double compensation à la symétrie qu il n'a pas. Unifoi 
mémeqt répandue suT: tout le monument, la teinte des sièch 
couvre, voile, adoucit, fait aimer toutes ces dissonnances d'archj 
tecture. Chastellux reproduit vivement à la mémoire les construction 
des temps anciens; et par là il saisit la pensée en la reportant vers u 
passé dont il a vu les événements, les luttes, les magnificences. Gràc 
à la configuration du sol qui n'admet pas de vastes horizons , rin 
pression produite par la vue de Chastellux est d'une soudaine! 
théâtrale. 

Ici nous sommes en plein Morvan ; le terrain est tourmenté , les moi 
tagnes se succèdent à Finfini , elles renaissent à chaque pas. Aussi ] 
route qui conduit d' A vallon à Chastellux est-elle condamnée à de non: 
breux détours, elle serpente, elle circule péniblement à travers u 
pays couvert d'aspérités, elle laisse rarement voir au-delà des premiei 
plans du site sur lequel elle repose. Ce n'est qu'à l'instant où l'on cou 
menée à descendre upe dernière côte que, tout-à-coup, après ui 
attente mêlée de beaucoup d'impatience, Chastellux se montre daj 
son riche développement et la fière hauteur de ses murailles. 

Pour connaître l'origine, pour avoir Tétymologie du mot Chastella 
il ne tiendrait qu'à nous d'accepter une tradition galante , qui vouls 
que Jules-César eût bâti un château en l'honneur d'une dame qui sa 
pelait Lucie. Mais Chastellux (castrum luci, lucium) indique simplem^ 
une construction romaine militaire et rien de plus. Voilà la véritati 
étymologie. Le passage, la présence du peuple conquérant sont fort 
ment empreints dans le lieu que nous allons décrire. L'établisseme 
qu'il y forma , a préparé et indiqua pour ainsi-dire à la féodalité V ^ 
des points où elle pouvait se placer pour exercer le plus avantageux 
ment sa puissance. 



•> - » 



CHASTElLirX. (Cour 



( 



Encore qudiiiaes mois et six sièete» 66 sétont ëocH^ës d^^upd l'ëpo^e 
où le cdiâteau fiit. élevé. Une pierre incrustée dans le .mur delasalte 
des gardes nous réyèle la date de la consltuelion du manoir des usures 
de Chastellux. Ce témoignage n*a rien de fastueux : le millésime de 
1240^ tracé Bans art sur cette! pierre^ est le gage d'une pacfiaiite sin- 
cérité* i" .'" : ' \i 

Cependant, ces jix-cents an&ne nous suffisent f\m, si noujsi iroolong 
remonter jusqu^à la construction delà tour dite St.-Jean, Mitièrcoa^nt 
isolée deS'bàtiments qui composent le cbâteau tel que nous te Toyeos ( i ) • 
Par son aspect étrange, sévère, triste et presque menaçant, cÀte tour^ 
dont les mi^rs, à la base et dans les fondations, s*élargisisent et vont 
s'écartaot de la perpendiculaire pour accroître la solidité , cette tour 
appartient à des temps fort reculés. Aidé de quelques renseignements, 
il est permis d'admettre qu'elle s'éleva dans le cours du xi^ siècle : 
des vestiges de murs, des restes de petites tours attestent qu'eUe par* 
ticipait à un ensemble de fortifications destinées à dominer et à défenr 
dre le point culminant du rocher où s'était établie la demeure des Sei- 
gneurs de Chastellux. La tour St.-Jean et ses annexes, doivent donc 
être considérées, comme le berceau, l'halûtation primitive de cette 
famille, qui, chose bien digne de remarque, s'est perpétuée, conservée 
dans le même lieu sans aucune interruption depuis bientôt huitrcents 
ans! Et huit^sents atis, écoulés à travers tant de guerres civiles, tant 
dé troubtes et de confusion ! 

Recueillonsmaintenant, au prix d'une indispensable patience, les pa< 
ges éparses où sont écrits les événements qui prêtent une si juste 
illustration à ces pierres et san& lesquelles elles ne seraient qu'une niasse 
curieuse. Aux cellules de cette formidable ruche demandons les peu* 
sées de piété et de guerre qui s'y sont élaborées dansl'ondire ette silence» 
Une résidence comme celle de Chastellux était à la fois un gouverne- 
ment, une forteresse, un manoir, un monument. Dans cette tour 
s'assemblait le conseil, dans ceUe-ci on aiguisait les lances; ici, les 
femmes brodaient des écharpes à la lueur de la lampe suspendue , là, 
toute la famille priait en faveur de là prochaine expédition ou pour le 
retour du seigneur châtelain. 



-u^ 



(l)Les trois vues, jointes à cetle notice , offrent sous ses principaux aspects la 
château tel qu*iL est maintenant. Sans qu'il soit besoin de le dire, on conçoit que 
des additipns notables, des changements considérables ont eu lieu entre la date de 
1240 et le moment où nous écrivons. Lorsque, dans le cours de cetrayail, nous au- 
rons occasion de les signaler , T inspection des dessins viendra plus d'une fois au se- 
cours de la description en faisant mieux comprendre les détails dans lesquels noi|s 
entrerons. 



m m 

fif^MSûik^àfô^^ ^pmSmeû^f ptBtrtémr qttstodrcm âd pHfeentetàlffl'et 
^è8'Ae^>rérdliltIodS'7 ùbm àétot^'Htùaûer x»6tiries létliifr cKlés 
Mjil^ef^tMteftdes: jpierrcs dlRae'mésâilqtië:£ rtcbepkr sa ^igiiS&càtioii 

Mit&AqtL^i' ' > '■ '" ' '•* ' ' *' "• *' ' 

't^tésv^t d'utaé^pàreOIef tâche est beau, il^t ùtfleiitèwâ lès'tit^é^ 
Chaqoe travail partiel a d'abord sa valeur, car il éclaire uiipornt-; 
hieiûùî! Hlamîtt6de' place en place, un' payé sort deFobficuritë, bne 
|)roi^ce -J^ Texemple est saiHj le jour arrive dans linéique cdin té- 
hébri9&x'«de'Fhigtûite. C'est un grand pas de fait suir fine voie dont la 
pIlilèsopMe est ebatgée de préciser la direction. 

)< lia tihi^niqtfe de 'Sens indique, dès 1116, ftne asSeniMëe d&Farbns dte 
Bou^gègue , itfEvéqués et d'Abbés qui se tint à GfaastdDux. 
. • *L^Èf Seigneurs de ChasteHux devaient céder at mouvement nrrémtible 
qm'pfédpita,ià plusieurs reprises, versla Palestine, les soiiver»nsy la 
iVftblesse' et le peo[^e de la chrétienté. Artaud de GhastéUux se trotf^ 
Vaît à cette imineu^e réùnibn de fidèles qui accoururent à -Tézelay 
lotis des fêtes 'de'Pàques de Tannée 1146, alors que St:-Bemard, acèom:- 
idisëaât la mis»on que venait de lui confier le Pape. Eugène III, inspira 
'Soudainement, par la seule puis^ncedesa parole,àdes milliers d'hommes, 
lin enthousiasme plein de foi et d'abnégation (1). Parmi tous les triom- 
{Aiesde Féloqnence, celui dé Tabbé de Clairvaux demëarerai à jamais 
éiâlatantt on Te^pliqueràit difficilement par la seule influence 'des^ idées 
religieuses, quoiqu'elle fùtgrande alors. Qiiand l'orateur chrétiiehdisail: 
q^ttê^ vos demeures, abandonnez vos familles, traversez des contrées 
IbifttaMes, allez à d^ distaùcés immenses (prodigieuses alors surtout!) 
pour 'recîonquërir Edesse, préserver Antioche et Jérusaleiti des Sarra- 
Blâ&, courez Venger les derniers péleriris qiiront succombéidans là lutte 
â^(jlès'ehiiemi»duChrist 2 Oertes^ il fallait qu'il eût suirôuv^rle tecret 
de-t<éittNier les cœors, ûe fi^apper au plus haut degré les imaginations (i). 
'»--4ia (jontréè^qui a H^u s'accomplir de tels prodiges s'y troUve associée: 
Aussi pour nous, liabitabtis de l'Vonne, qpiipossédoûs Yézélaj, notre 

(1) Voir, à la suite de cette notice, la note A, 4an!S laquelle nous rapportons la 
J»uUe d'£ugène ni. 

(2) Il n'existe plus, dit M. Michand (Histoire des Croisades, tome H), le moindre 
£ragmeut des discoors de Saiat Bernard. MaisBaronius (Ad ann. 1146} a rapporté 
lei deîixléUres quéle saint Prélat kâfressà atix habitants du Rhin et à révolue de 
'BKxèjn'. 0'eslà'aprês cesdetfx lettres, seuls môifkûmeAts de là prëdicâtioti ({tiit^telif, 
que TH. Michaiid a rédige lé discours qu'il met dans là bd'uckè de Sàfol^Beniard , et 
4ti on lit dans r Histoire des Ëroîsâdes. ^ ' . ; .. . 

■ 'Voir à la |ibte 11 .'/l'appréciation dii caractère de Samt Bernard, par M. Blàmion. 
^ft^ilbiiittiàgè rihiàu à' l'abbé de tlairvâàx, est à'nne extrême valeur, lorsqu'il est dû 
à un esprit au^si judicieux , aussi indépendant que celui dç AI. Daunoa. 



m iST wm 

Noins 9o«veni^ré9S^8cile / au milieu dé la pvcMliMe qm noui» fi^uliMia', 
cetti) jûaêoHUude'de JSidèled^'8&'pr0$B^u|i pour eiitendre4e<|n'édieat^ 
de la'^seeondt croiÂSSKie. Lascèue efct'knmehse^ ear 9t-Bêrnar4 nfa^ p^e 
]^)U)^/$iUlii..^e le Pivpe Drbaia se reofosmer dabs uâ^teùf^ ,'tt ^eÉt 
placé, ^vir ^o^ eoliiae) «ntre une porte au Qord de la yilit etd^ r?itteg^ 
, d' A^<I<|iâ$9 il parlera du haut d'une Vaste tribune pp^pqrëie^éi ' eet «fifet^ 
Lpuîs Vli^ éaus tout l'appareil delà royauté 9'est placé prés delui<^Bt 
qaftud Iç^ dernières exhortotions^de roràtrâr,i(UToat<étë^tttettdu6s^leB 
acclamations s' élevant de ^toutes ports rëclàolero«t la oroik ,iiDi^|pfliie des 
j^terips/ Le Roi la recevra lepréinierj c'est eçUe qjue bd 9k destiâéto te 
Pape, il la portera durant toute une anitôe. Dès cet; instant liMig-^le- 
Jeuue se croit réconcilié avec le ciel ; il loi semble déjà que riocendie 
de Yitry et le massacre de ses halûtanU pèsent moins doulourTèusentent 
sut sa conscience! Il parle aussi à la foule assemblée^ il invoqfue au 
nom des cbrétiens 4'Orient Tappui do la nation généreuse dontlli^s( le 
chef. Et alors H c^inè sur laquelle était réuni un peuple innon^ 
bjtabfe, yetentit long^temps de ces mots : Dieu le teut ^ Dieu le veut.! 
La croiK 1 La Reine Eléonore de Guyenne, reçoit le signe dès croisés , 
|imsii est donné à cette foule de princes, d'^vêques et de prélats qui 
entouraient Louis YII; Mais les croix que St-Bernard avaient «pgportées 
ne suffisent plus > car le succès, Tentrata^nent ^ull a prokluit ont dé- 
passé ses espérances : il déchire ses vétemenÉs pour en faire de nouvelles 
et r^thottsiasme est au •comble. Son exemple est suivi .par ceux* qui 
rentoùrent, il faut satisfaire à ee pieux, à cet irrésistible empressement. 

Nau^ réveillons les échos de ce long ^ri poussé au douzième siècle, 
pour oonstatér son retentissement sous les voûtes de Ghastellux. Il n'y 
parvint pas sans exciter les habitants à courir^n armes à la périlleuse 
«ipédition; dès ce moment, toute ambition étranger^ à cette immense 
ambition cessa, s'éteignit, mourut là comme ailleurs, comme partout 
ei) Europe. 

Les{n*it des temps conseillait de faire des dons aux monastères , avant 
de nmrcher sous les bannières, de la croix. C'était une manière de se 
tfendite le dei. fa vorabler, d'assurer le succàsdlune entreprise périlleuse. 
'Et d*aillenrs, si le retour paraissait incertain, si Ton devait succomber 
au milieu des combats, un legs pieux devenait un nouveau gage de 
saliit Cest sous de telles inspirations qu'Artaud de Chastellux fit la 
donation que aou^ allons transcrire; cette pièce est le reflet fidèle des 
idées qui dirigeaient les générations de ces temps reculés (1). 



(i) Kous avons eu sous les yeax, la minuté de ceUe donation, qui est entre les mains 
ée Hr'té' comte de Chastellux , et c'est sur une copie coUationnée, qu*a été faite» 



158 

i ^ Qufilfioil'iMliM di^-toos. }e» hoiasmes prémU eTà rvcpiirt qm, par 
,»ila diyine Providence» Artotiddei Gha^liçUm; .^'^ prpppa^. d'aU^, 
». jpûiir ses p4ûhé8, à Jéruflalwi (a¥«e ses filsiet Ifacmée ly^yale, et se 
i» r9$90wemioA qu'^ia peut se itadtieisrjdaila mort par les aumùacsi 
a parée qu'il est éorU i l'aiiiwAQe.délWxe ihcNoimeîe la^mpisty et le 
^. .Seigneur, dans son éTangile y dit: donne? il'auinAne et toute$„ choses 
p,i TOUS seront pure^, et Xobie : TaiMniOne. est pour oeiix qui la fo|it un 
a. grand motif de confiance, et Daniel au roi : racbetez vos pioches par 
a r.aumdne; s'étant rappelé toutes, ces choses, pour le salut de la ré- 
p demption de son Ame et dexelles de son épouse et de ses prédéces- 
» seucs, il a donné ^perpétuité à l'église de Ste-Marie de R^gn7.(Rigni) 
j» et^aux frères qui y servent Dieu, la prâson de leurs porcs dans tous 
.1», ses .hois , situés entre la Cure et Le Cousin et le passage au tra^vers , 
» »Wà». indemnité, ainsi que lepanageet tous autres usages connus 
> sous le nom d'acceases. Cette concession a été approuvée et ratifiée 
D par. Racbel sa susdite femme et par ses fils , Milon , Guj , Guillaume, 
.»: (ÈH^et sa femme Elizabeth.et ses fils Hugues et Anséric, et par 
>j .Damette, fiUedu susdit Artaud et Guillaume de Rochie], son gendre. 
,.. a A cette donation furent témoins Scot, chanoine de.Téglise d'A- 
i>. vallon 9 Hugues , chapelain de St-Germain-des-ChampSj Jean de la 
&» Chapelle, Théodoric, Airard de Magny, Guillaume de Drusy, 
.^..Etienne' Barhin, Jeande Joux, Bérard deMaisony, Pie^rre Buchard, 
f^j»: Atmond de.Cbrète, Raoul son cousin et Bernard, clerc. 
i )(c; Fait et passé sous le règne du RoiLouis, Humbert étant évéque de 
.9 Dijon et Odon duc de Bouigogne^ Tan de grâce 1147, Tépacte étant 
.» 17et rindicationromamèlO. a 

Afin dé cbnsacrer à perpétuité les lieux où des faits'ai' mémorables 
'venai^t dé s'accomplir , Pons, alors abbé de Yézelay , fit construire.sur 
la colline où le peuple s'était assemblé pour écouter la parole de Saint 
Bernard, une église qu'il dédia à la Sainte-Croix. Et sur k demande 
d'Artaud IH de Chastellux, l'abbé abandonna cette église à des Fran- 
. riscains , qui , d'abord s'étaient retirés dans im modeste hermitage. Un 
peu plus tard la piété de ce seigneur voulut Eure davantage, et c'est 
alors (lâi!3) , qu'il fonda en £ervenr des mêmes religieux sous le nom de 
.Càrdelle un monastère qui s'éleva à côté de l'é^se de la Croix (I). ' 



aVèc toute Texactitu de possible, la traduction do cette pièce curieuse par ses formes 
et non moina précieuse par sa date. 

* tl) Voir à la note C, l'extrait que nous empruntons à une histoire manuscrite de 
Vézelay , écrite en 1836 et dédiée à M le comte de GhasteUux , par M. Turgot. Ce 
passage du livre intéressant d'un homme qui appartient à l'une des branches de la 



m 

Ê^fgoént; tmsf Tékidns de t^ ivéir j ne ^maH^i^àtcfÊltoiM'âktSùré ubi 1«0b. 
pfënif. Soii ëMëikj^e fttt ksAîé f»f^¥mk de m di»O0Bdaiiii»(]«i*fcàlitt 
Fé^Baye dé Gtfre, et- Jetitt^^dèfSiAftlSUto , lémoigaâ de^ MumnÊimewt^ 
nSi^ètlx par des doÀs eonâidëFàMe» <Ml -flkveiàrdA «eUe dêiLiiMf. . t > 

n né saurait entrer dans riûtre'^laù d'écrireifa -^rie dè^bllM^ 
^o^ë^eurs^deChastâlnlt ,' nouis devons ikotis borner â reti^ëerlès'âdC» 
qui offrent le plus d'intérêt en se rattachant à rhish^èi^fia'iiôdis refa- 
fertfiaAt dlsius cesHmites, là tiMërb quinou^festeà ][^rèoûtf]^;6bt'lniè(fre 
assez étendue. ' ■ '• ^ '"- ' » ••'' '.• " '» "- '^ ► '•■ - '- '* '• - ■•" • •> • 

t.a puissance des sires' de Chastéllux, 4 mésfare que n^usT aTançoYis 
cbrohoibgiquement , s'accroît; leur position est mieux niiirqiiée', fis' 
deviennent plus considérables^ lëur'iAJSuencé's^eét agrâddiè^ ils'occti-' 
péni^'danslà hiérarchie féodale ûne^lkôid ptîis'lài^é : on côm|>itéraTéc' 
eux. C'est ainsi qu'en 1328^ Tun deux, /efaii déCha5tè%dt,%ittin 
traité avec Eudes lY, par lequel, moyennant une somme convenue , il 
reconnaît sur une partie des propriétés qu'il possédait en franc-alleu 
et avec justice souveraine , la suprématie de ce duc de Bourgogne. 
Trcns ànk aprè^ (f^^Sf)» ^e^'méfné Jean', cônsetii' Â^')iMn'ltaDMet4bn 
analogue , avec LoiM fer, comte de Flandre , de Nevet^ et de'Rhélid. 
Partuàedes clauseè •stipulées il renofnce à là scmverdineté' quMl avait 
éxefeëe sur certames terrés allodfales. Remarquons que c'est par sufte 
de^ deux traités que hbtisyeùctos d'éâMeer que la Bourgogne et le' Ni- 
vernais ont été limités pdûr cette pf(ïtt!ôn dû Môrvaa (l). ' ' 
' Xa forme de ces deux actes , leur rédaction réservée , Jattuâs^ impë- 
ratrre^ atteste que, si la puissance dés deux grands Vassaux dé la 
Couronne était infiniment supérieure au pouvoir des sciglaéùrs de 
Chastellux, du moins, le rang qu'occupaient éës derniers, se trouvait 



' ' ' H! ' 



f f" ■ ' 1 mu »■■■■■■ u m I ■ « ■ I I I 



• 



ftiiMle 'en [côirtrdleâH^éliiSràlv retrace Torigiiie, te déffelôppêattùl et laatei les 
viainltii*is;dtt Tétflblîisenfeilt de la GdfilèUe. . 

» • * 

A la §uiie de celte citaUon, nous ayons «ô^^té, divers, détailf sur léU^ actuel 4e8 
Ueiir déçois* 1^ réy«lMUqii.,Ce.,99axei)t ^taH.Vune des sépulture^ des seigQeurs;de 
Cbastiellu^,. \',^ '. .,'.', • .. '• ] "; . ; .' ^ ■'; . 

(i) Nous ayons eu sous les yeux des extraits dé ces deux traités. Nous remarquons; 
dai^s éelui avec le comte deNevers, robllgation de payer au sire de Cfaastellttxime' 
sbmme de'800 livres tournois. Les droits dé chatellènie sont condédés.[Pttiisiiit l*é- 
numération des villages, fiefs et arriére-fiefs, qui dépendront du Nivernais. La 
terre seigneuriale avec toutes )ës dépendances et droits; i dater desdeux traités* bo* 
CQfipmose aiosi 4e 4eax parties 9 l'une içeleyont du duché de Bourgogne , Tautro de 
celui dp Nevers. 



•^ il M . '»• 



as»>rdeliéA,plBiixQ liberté 4a«A,<^ iloux^jU^sâté^r Jlj^^afioae^sippftiaajt^ 
t^dtè6:e);néoi|iroqiia$v£Hd«B Wi |ic«affda.|ii.<« mime ;JfKw,df9,^€;h^€l-> 

Oépepdwraieftt d^s §lip«lattops^,atgçip^^ J%^iwç,gfâce a,Ypc,lagp^e 

cQs marques d'une déférence réciproque fonnèreat les prei^j^ li^fiftr 
qvâ, 4€?)Via,,jiç\îrpiit si oonstamyjef^tçjt ^pi^issan^^ ,1a' fortune 4es 
si^s dç.Clw^f^W à <}ell^^^ 4vǧ4«.Bourgoçne^ C'est, le souvenir 
ejjippjcp.a^se^ JC^Çeat de ces transaction^ affectueuses q^ui iaspira le dé^ 
Yfjljqip^Qp^ j^tr^R^é [ q»p, WW^raj . ïç mar^clial^ dé, ÇhastQllux pqur, la 
c^ijisfi.iîe ;ip«||^-rSftnsriPeï^. et iceil^ à^ Philippçrle^Bon. .. . . , 

•p.) ')■- >ti." . ; ■ . , ■• « ; ,' *** • ^ ♦ .« î . r . ■ * <" 

V t: '^r.-'i'.r] ..) :; .'•'.• • . • . ....■.■•. • ..N» .' 

NsQm:n'avoni: point lenoore àindiqaei^destrapafermatÎQns, J|9g sdài* 
tiiNifl notables qu'asnbiès suecessîveaiealt le château, à pivtir du régne 
de.(2iarl0f>yiL>Tottt4^s^ disons «que dès la fin du^.XlV^ ^ièdo*, fhii-i 
hîlaiiootdéjà avait été agi^adie'; la partie des tb^Uaients >où se^tisofivie 
la^^aUet deS: gardes^ s'^^t étdGMtue!' I^es; posses^urs de Gt^^tfUiix. com*^ 
mençaient à voljloii?.que let^* d^Beure^fût pliis vaste, sinop pluscooQh» 
mode. Letemps deS(piélerin^fes:à la. Terre Sainte 4tait passé,, et la, vie 
d*Mn.seig;»eur châtelain , si elle ae se composait pas encore 4'h^ihides. 
piiécisémenl.sédQi|taii:es> .dévoilait déjà. moins errante. Le toit qui abri» 
tait la £imille la revoyait plus souvent. Sans doute l-arçhitectune con^ 
servait toujours pour règle unique la défense du manoir, sa miseà Fabri 
des eûtrepriseseitérieures. Toute puissanceet toute sécurité étaient à ce 
prix. La défiance n'ayant pas cessé d'éU'e Tiib des.caract^res.djistiiicti& 
de4;ette époque, on comprend qu'elle- deTaittoajoursprëBidAraassi 
à Ia«ottStnictiott de la retraite féodal». 

L'homme le plus considérable de cette longue deseendanoedes Ghas^ 
tejlui;. venajt de naître : il lui était réservé de répandre une ^^limde 
illu^stration sur sa race. Le npm de ses ancêtres avait été honoré , ses 
suacesseurs Font dignem^it porté ; m^is il lui appartenait de le rendre 



.; « 



(1) Oui certes, fort élevé! Car, avant les cfeùt' traitée, leurs teri'és étalènl fnéë^ 
pendantes , ne relevaient de peraonne , ils exerçaient ane souveraineté véritaMo » 
et se trouvaient comme placés en dehors du cercle hiérarchique de la féodalité. 



éffméréé'jtiAh&m traite jamàlsi'Gtmldé'^BédliVitfl' ;''8ii^ d^e Ohàs^'- 
tiBtniS 'depiif» mafëchal de Franeèr, naquit ^bii^ (4da!^u'i9e'€lidstélhn:;' ' 
vers Mto CKi'lS^f!6i :fl'avlM>a'pour'^éi^«6tiUlaûinè'de> Bûi^fl^^ }'k^^^ 
gncfur de Beauvoir,' dô Chastellux, etc., etc., consèlHer 'et^éhaâibétl^à^ 
dtt doede*Bourg6giie;PhiHtïp64e-lfat*:* "'^ "! - -u^iivs". ^ 

deprovinpeà pronnce^ de seigoeuf à'sei^ettr , der èeijfAtotlirS'ftoî,'ëtr^ 

cela àm^ivève' ûépcàê^lB 'beif(S(d9^^ié^à'h:\ptiomh&,^^ 

smSit ses'drMtfl'litigieiix j '}km(kîm hëritagésd» liffihe^ki^ ga^Êti^ëisAV 

Bi6I^Iëé£e;')N'^aTàk'ieUè'pàsin>iii|^ pHvilégespflt " 

TépéeV ^«a puissance f«tt'4fépèer?* 'I^ih- ètmseHrer dèUeh àrsiitagesV 
poitr^iétendiler, . pomf'les af^rmir ,* les-^rpiétuer ,''Ià vie dei^campig 
lui était.Hiiposée oomne eondilîoa ie^deiitielle^Brid]lfeintr,>W rààitM 
deinenftlui'étatt'dévoltt'; rbrdre'paitaitidé sa ))oud^^ le sigiud d'afttaf- 
qiœrdeâ^ lÎKÛn. £taiittoatj elletfoisaitlout. <•..•• i 

'De bonne heure donc; lanoblesseide^t seprépaver aux ohançes d« 
sa destinée., à eettô'ssÎBtence depétîig^^idé'gMtekïSiifattt^'Ieigm^ 
hômmè 4i^sait'un dheôtel*, le lane^il ^'.tr«vei^l69faa8k)kr«^'d$infi«itaiii' ' 
et remontait les nkille pièces d'«ine.aprni(ive, esealMJait un- tnàr;!<ti3iti^ 
ckissaîtles fbssé8i;-poUr ne pas ronipre,iil s'apprenait *à ployer ;'^pdiir 
devenirraeiër ion le? trempait, poùraitfsi dire,' dans toutes fte^lhtlgiies 
du oor^s.'* i • i « •' • •• • '•■ ■ •"/■';»..■■ 

L'^adolescenee venoe, il 'saisit alors son pore, Jl paraît les ^nps 
qalonlulpbrtaît^ ilpréèaii sa p^rine , sei^bras, sa télé, et le Jimne 
pageneroitraitdieidlai -que pour 'être armé elïev^ier datis' la' cour 
d'honneur. Homme , il partageait le sceptre et l'autotitë,* en afttendant 
d*a¥oir ia couronne de duc oude comte â lui seul^ par la mort dti chef. 
Akirs, venaient l'ambitroa des alliances , Torguèil d'entrer dans ttne 
grande ÊuBiillei9''Ie^8oin de repousser une invasion ou le 'besoin 'non 
mMas^ordinabre dfenpvaliquerune sur ks terres:mal limitées du vbiisié; 
prétextes féconds en collisions , guerres d'intérêt au milieu d^quellès 
WfBi^, n'étaient pas toujours assez puissants pour'fliire entendre ieuV 
voix. Telle, était la vie 'd'un seigneur. Oà aurait*il pris le*tèmps, pifisë 
leggût d'étudier , de saToir^ de polir sesaianières? • ' ' 

jMnûf d'înstfttalioapropremeiitdite^ amcune. Kle^n'ëtâitrpa^l'nëgli-L 
gëe , mais dédaignée , méprisée même , comme trop au-dessous 
d'hommes voués à Thonneur de porter les armes. Les usages , la cens- 
titi^n,dM»pay8 voulaient qu'il en &A ainsi. L'ignoranl^e dems classes 
élevées n'était donc pas sign» d*in(;apaci«é , mais elle dérivait simple- 
ment de leur miiusion , du rôle qui leur ^vait été donné. Le mot slsou*^ 



1^ 

irieiif tappelë : ref, a àidtàré iié sawrif tignei^ , : kittènSt qU'H éit^eiHil^ 

'^hmtvMy ne peut ètxe anlfetiieift interprété. Gela revennitàdysolitiHieiit à 

âireV «r Attendu quîH y â-deâ gen», âes cleh^ qni' ont eut pobr, devoir 

^etprèsde lire et d'écrire et dont le temps É$t tûiployé^ éliiâiei' c^ 

sortes de choses; » — - 

Le sire Claude de Ghastellux'se prépiarade bonne hente ft^la'cardère 
qa'il'.devait pareouriri ]>'abord, il: estplacé auprès dn comte de Itetërs 
et bientôt le due Jean-sans-^Péur Tattaebe à-^ personne comme cham- 
bellan ^ et il prend, rang parmi les hommes ^e guerre de cef prince^ 
' ' I/époqiœ désastreôse à laqnieUé nous ^ondions^ sera féconde en cbmr 
bâts, die ne Va offirir^e tropld'oecttsions de signaler, leur courage *à 
tous ceux qui portent lès armes. La crûdle maladie' deChaites-VI , dit 
I0 hkfH»tné oM'Vmsensé, est désormais {^ennanente, mcurable (i). 
L'andritioh cupide des grands vassaux en profitersi , et. les dividôns , 
l'inimitié dès membres de la &miBe royale les secondera paisaammeDt. 
À11 ^milieu dé ces luttes qui déchirèrent lâ France ., il fut rstoirent diffi- 
cile de démêler de quel côté se troùvaîl k bùn droite le .Tîéiitableintérét 
dé la patrie, car les. divers partis prirent tôur-À-tour le«pédeuY piiétexte 
du bien pbblic, orâvnmt réciproquanent leurs exactions d'une sorte de 
légafilé. Les choses en vinr^ità-cepoint^ dit M^ Fiévée, v Qo^on vit 
oalors dans le royaume deux Rois, deux Régents, deux connétables, 
jBt deux chanceliers ; tous lès grands corps de TÉtat furent doublés, les 
» charges eurent chacune detix titulaires, et la guerre civile se conti- 
» nua dans des formes si régulières, qu'il était impossible qu'il. se fit 
)^. le moindre mal qui ne f&t appuyé d'unie. autorité reconnue. ». Et 
bientôt aussi les mêmes excès,, le manque défoi, 1^ assassinats , des 
violences inouïes marquèrent le triom|>he des différentes &ctîons qui 
se disputaient le' pouvoir. 

Lorsque ces iîinestes dissensions troublaient le pays , on comprend 
que les seigneurs ne demeuraient pas oisife auprès du mnnteau de leur 
cheminée. Chacun d'eux, selon sa bannière , son opinion , et , il faut 
l»en le dire aussi , selon son intérêt , rassemblait ses hommes d'armes 
et '.courait à la grande bataille qui se livrait autcMir de Paris et dans 
Paris même. Car le sang de la guerre civile coulait aussi larg^noit 
dans les plaines Sb Montereau que sur la place du Cfaâtelet. 

En ces terribles conjonctures, les manoirs se dépeuplaient de leurs 
mdUeurs soktàts sans négliger cepaidant de garder derrière leuns murs 



ff) « Cfi nuélangd de noblesse- et d'affabiHté qu'on retnftrqnait dan* Obaries Yt... 
fit dQnner.aii roi dont le régne fat tb j»lus long fïéara ipi'aU éprouvé la Franee y le 
4\iri|^oiiiiridiçide,deBien-:^auKié. « {^smondi, Hiatoâred^sfrloicaîf)' < - 



T«odi9 9He le se^giie^ c;QmbAt^t/apl0jio,J^r«bAteAtt <l^^ni^jiU sùwBàjt 
I|^Jb!jat4/ej^rçs;repr^3ai)lQ|^ À^s^y li'4teiMl jamais oublié; daas^ ^ 
préaçQup^en^.4® cm^q^i leiquittaifAt^uc aÛer.dé&ndre les iatteâU 
da pays. Si Thistorien perd un i|[|^Umt de viiô les ix)iir9vet.lea> doi\|of|s 
orén.elés pQmTue fai^enit ç^u^ qw les^possédâient, il tant Gomme «qk 
qu'il y ^vie^Qe biep vite quand il a aisisté à la mjHée et dè& quc^, la 
idcff^re ouIa,dé%it^aç<H)iim9iidâle^Eet(Hïr«. . ,. :. , ., i 

Le sire Claude de Chastelku^ reçût en. A {11^ ua^^owoai^p^toQeAt 4^u^ 
I^ trpflBCi§ ^u dup de ^v>i*Sogi^^iOi^vp;^.^i^ Paris. £a 141 7^ miplus 
grand, nqmbi^e d*homiQeç(.e^.pl^(|é,,8jQa^ J8^9 ^cçgyloirsqilA ^fimiwm' 
Peur j jiprès av^oir déîiçiïc^^ijcku^ . nu. p^nife^^ ;1^ aAvPfÂtéfii ^v^m- 
mii^es.par Ja faction d'Aftn^^aç et;,rçin{K)j«Qmw^9>t des dewK. daur 
pbip^,^ hQ^& et Jean.,. J^t n^^ircber une «arméjç .çP9^tre la :iwpitai9« 
L'i^tjBlli^euQe et la. yaieqr d^éproi|Tée$ idu'seigneuiç icU Cb^Mellux 
déterjnii^cjrent le duc. à l'appeler enl^ionnandiç; et bientAt il.jbit l'un 
de/5 ç,oB)mi^s^es quj^ entrèrent à Rouen. Pui»il est.ehargé 4e s^^npa* 
rer dq LquviejÇfi , alor^ Qçcupé;par les A;i^^s^ai»*, ^rài^ 4; ses efforts ^^-! 
yent reqouyelé&^ à une ténacité pleipie de ^oprage.^ à <Qet ei^eoiple ince^ 
3ant ^q^'il donna à ^es troupes àfi inépris d^s 4îU9^€X8 ^ l.QU'wr^ f<irt 
^epris^, Mai^ la défense avait étéjnenrtrière^ et un grapd ponibrQ de pn* 
spnnie|c^ {virent MU par le$ Aj?giais.£ibarles YI lui ^ficor^a; %%B0 livres 
pour les xacbeter. , : . 

J)ès ce moment les services éclaff^K^lfS de Claude de Chastellux acqui- 
rent un prix.extréme aux jeux du duc de Bourgogne. Aussi , voulant 
le maintenir dans son commandement,, sans que ses intérêts privés 
pussent en spufMr ^ nous remarquons que ce prince .< cOtira sj^aH»- 
D ment par devant lui, toutes k$ cames et contestations que pau^rf;ait avçtr 
y> son, apw' et féal chambellan. » . . 

Jamais lutte ne présenta des chances plus diverses qijîe celle longue 
guerre civile y qui marqua les trente dernières années du xègm de 
Charles YI. Les confiscations tour-à-tour exercées sur le^ chefs yaipcus 
se multiplièrçpt. . Un moment^ le sire de QiasteUux fixt gratifié par le 
roi des biens, hôtel et sdgneuries qui avaient été saisis sur Charles de la 
Rivière. Indépendamment de ces dons qui coûtaient assez peu au 
pauvre souverain, Charles YI accorda à Claude de Cha$.tellu;s; une in- 
demnité nj^nsuelle de 400 livras , ensusde 3qs gages; lemottr^t^nent 
n'était .pas encore né.. Enfin , le roi le noipma conunissaire-généml de 
fes finances, en Languedoc. 

. Cependant , les peuples purent croire un instant à la cassation des 
maux qui. désolaient la France. Ce qu'on nomma l'accord de Mor^terem 
leiir permettait de le penser ; mais cette espérance fut i»x«^ptenient 



t}ëçiie;Lè Gotmëtablêd'ArmagtiâC'et le Chancelier aysnt faî^- eriler la 
|Uii|e.babeamMfeBirrlèi», B'éiHiêift^ Ye^pm ûëxMrle^ Tt ^^ 

Qii^poii^. parier pk» eiàetoment ^ idiâpesaièht dâlnl^'llhtérSt'de leur 
ç^Vs^^ des €!iiurU<etrwe8utetfli»t«'iHi^)iè6^^ liBébtiVrà^^^^ 
p^uyre monarque^ Lsireftffi^de'iafi^Mtibtfd'^lWa'^nàci de maintenir le 
traita de MoiltQceâUf atlnuatôt-re^ilsiiâf^-k» dl^eb 'afti ddb'de^bur- 
f^gpc|;LeisiM deCba0teliiis«fa(id4iiè^ i^fifièlë'vèts Pati$;tl k'y VouVàit 
^lafiadeiaai UIS, areofinyide» Bhr , ^glneulr tfè' FrèsTé ;: 'ba^^^^^^ 
tfAMtttft, ^ HriliMpè dé VlBîers>dé r«le-Àda'i&. ;'^ ' • •' . 

r.'l4a>toobHiié'des*^f{(Scli{m«^p^ et bien plus ehcoréles ekéès 

defr Armagnacs; devenus^ iûîoïéràbiès àu:!ïl Parièiètis ^ préparèrent la 
iUiMdè^G0tle<factioi6t<et'lé'IHbinipIie'âu ddd de Bourgogne. Si l^histoire 
9*ràcoiftë'€oiHmèiittPet¥inet le' €lerc,' fils* de l'un dés écUeyrns. se saisit 
sur le «hevet dtf fit de son père, des clés de la porte Saint-Germain , 
f tt'fl miyrit mix' Bbiirgui^hs dans la Unit du 28 àu^9 mai 1418, elle a 
dit ausd, commentcilé jenne hottime, ayant été en biitte à dé mauvais trai-^ 
tèments, Bànâ obtenir aÏKtide satïéfactiori, prit cette résolution jdoQt les 
eMsëqtiffliiceS' furent i9i déèisivès. Jeàn-Juvénal des Ursins , lui-même , 
lâ feivorable , si'partild à Téi^ardfles Armagnacs , et en cela Fopposé 
ée-Frofssard et de Monstrcfety dévoués au parti contraire ;. Jnvénal des 
UrsinÀ avoueqne : c Si le duc de Bourgogne avait de grands Canteurs 
x> à Paris , la cause en vint de ce qu'on faisait plusieurs et diverses 
» exactions indues , par manière d'emprunts et en autres manières sur 
» Us bourgeois , et spédalement'snr ceux qu'on sçavoit avoir de quoy, 
» sans nul espargne : cela faisbit qu41 y av6it des envies les uns sur les 
D autrei»; poûrqtiay taschoient*fort les amis de Ceux qui étoient chassez 
«dehors^ de mettre lèujrs Aiitiis dedans la' tiHe \ et recberchoient par 
»<eette cause Je moyëù de mettre le duc de Bourgogne dedans. Puis il 
ajoute : a de plus, il y a voit des gens de guerre, qui, avec leurs valets 
» èl séi^vîtears, faisoient des déplaisirs à aucuns bourgeois de Paris, et 
»» à leurs serviteurs : spécialement un nommé Perrinêt le Clerc, fils de 
s> Pierre le'Clerc Fuîné, demeurant sur le Petit-Pont, qui estoit un 
> bott marchand de fer, ricie homme, bon pru«f homme', et bienrenom- 
»^n^,leq«iélest()it'quarténiefvetavoitla garde de la porte de Saint-Gqr- 
»'ïnaifi-dëâ^Prez : le plus souvent, il envôyoit sooditfils asseoir le guet, 
» lequel, ùiîe fois en s'en retournant, fiit vilenné et injurié, vofirebattu 
p et frappé par aucu«s serviteurs dé ceux iqùi éstoiènt prihtipatix 'Su 
»^<inseîl'âuToy : de ce, fut plairite faicte au prévoit de Paris, et à son 
D lieutenant, afin que justice s'en fît. Mais on n'en tint compte, dont 
j» ledit Perrinet Alt mal content, en disant que, nnefois^il s'en venge* 
x> roit* Et comme dit, est: à Paris , estoient plusieurs qui secrètement 
fi^ teneloot lè.p«rty da due de Bourgogne , mesmement des parents , 



>) amis et alliôz dû seigQeuc40ri$leiA4«iï.>Oiv>til ^^^«niitqùt'flçtt^^ 
h que Içdit Pamaet Je.ClaroaMèit matefi«t8taii;'p«1sâitt/*i^tHoil']f>^rë^^ 

^ iujf, pour jsçaToiret tsomrermifaière^oaaimttat «n paiRtt)it'ihettfete 
» ;seigneur dé l'Jste-Adam et.ses >geii».de4ans' r^lcnpie^fditv^'il'^ptèdM 
» drait bien k de^ceu et subtUeoient) 'saiiîii|it'il y parafât, tes elefe dé laf 
s> Porte de Samt-rGermaia, qiie soopèiè ftiwit ai<sa garde; V^ût'tMt 

1 qu'il induisit tous ceux de la dÎKsdne avec loi : aussitostom étiVô)ra 
» vers fe seigneur de l'Isle-'Adamy > cpii avait ptèâ de hiy ea menieè 
ï> places deux capitaines Bourguignons ; c'est à afavoîpc le srigneur'de 
» Chastellux et le Veau de Bar, etc., etc* bï « . . =»• • : f . ; • î^ 

Le sire de Chaètellux el les deux: ehefe qui l'aoeoBipagiiaieiit'agrafil 
avec eux des forces s' élevant à huk œnts Jioninie8tvaiirel»èréntla>itilil 
dans le plus grand silence, juscpi'aù Pétil-CMtelet..Là, ila tarôwiérèût 
arttiés quatre cents habitants, qai.le$atteiidaiea»t. Aiorss les Panteieiiè' 
et légf Bourguignons se divisèlenieddettxihandeil pareduirant.leBitiM 
Saint-Denis et Saint-Honoré , en criant : Bonnes gens, vineletaèet^h 
âm de Bf/urgôgnè, qui abolit l^ impôts ! Cri magiqoeddnt Tinfluettee 
ne s'est jamais démentie. Quatre cents ans plugtaapd, eu 1814^ kirsqub 
lés ëcliôs de la Franche-Comté répétaient les mômes .promesses, ^èttes 
avaient conservé tout leur crédit, lepteslige était resté leméme^c'esl^ 
à-dire un moyen assuré d'action sur la multitude (1). 

An surplus de tous les chefs de parti le duc de Bourgogne fut cehii 
qui sût le mieux employer cette isédùctiôn, en ne manquant jamais à 
sa 'i)srfolé: L'expédient auquelil avait recours , nous en convions',' 
était déplQral)le et passabl^smeiit vexatpire^ l!impùtpris danjs,sa géné- 
ralité cessait et il ét^it remplacé. par, les soowes qu!oa exigeait des par- 
tisans de la.laiction d'Armsigtiao. C'était donc eomsie une prîme'>iii<^ 
ceàsatrimént offiêrtè , à là masse dés populations qui embrassaient la 
caùsè'dtf diic. Etcelaéçttêllemeiïtvrai, que Juvènal des Ûrsins s'afflue 
souvent dé la. force qu',empr^^taît i^e ce moyen .le parti' bom-guignan, 

(1)' L'abbUtion des droite rénnis, lorsque If. le comté d'Àrtofis parut àr Yêsôui; 
était' Tuné' des ik^mésses de ce j^rincé. Hais la remplir, comme toujours, détint 
impossible ; seulémeui' les droits réuUis; perdirent leur nom, on donna à cet im-* 
pdt un nouyeau baptême , tH depuis , ee qui est bien di0lrent , il fut perçu soîis le ti- 
tre decolrrRnOTioifsranMiiBOTEsi! Le direttettt'^nëraDné s^ppela pliisFradçais de 
Nantes, il s& nomma toUr à tour> Benoit, deBaranteetc; ce ^ui, certes, deVftit enàoré 
tin notable changement! Depuis 1830, le 6tre de Timpôt est demeuré le -même. 
Hf à!s, cdiâmë il faut être juste, disous qu'une dimlntition de 35millfions a> été opérée 
^fi^ia poMIèn des droits comprenant les èoiàsons, et ajoutons bien vite, toujours par 
un- aentlmeiitt'âMttpaitiâlité, 4«eoettë'FddacClohsoi^sIemîniét^re deM. Laffllte, 
fut siMblietiieiil oopOtteipi' eile^tf a'prOiilé ntkiii prodûdtears , ta? âthi^'cônsdAaiiJa- 
tcnrs. Tolit simplement, par cet admiiliilylecdmbiàai^tiylè^ Mccltesdé'r£!fàVsë 
trouvent atténuées d'une sômmiéétfortaè. ' ' 



iljGsesjsèê qui mavqtièreàt F-edMe^dès ti^npei^ du éoc deBdorgagfie 
dans. Paris, tôt .été. «une^istréspar Thisloicei La «cmftisieii fht «itréme, 
niais il'demeiira àpecrpfès prouyé^ que tons ces aeèes de créante^ de 
qMJiatiDiia furent o^oimis par les bommès du lèRdemain', « par tme 
populace «WBS firein^ aVidede yengeancè» L'action et la rëactloti se 
aueeèdèrent ft^ec Feifrajai^ banalité <]pt'eUes affeetent pendanlt' Ve» 
révolutians. ^ ' . ^:\ ••-.:•.,• • • « - •. ^ • - > . • - .- • 'ÏM.f .;'- ; « 

.WHQonfiétiMe^.d'Afn|aghao.(l)v laCSiàncellet'etlbeaaooop tfani^s 
ntagiâlmlisy SàrmA WMsséctéÊ'. Le Dauplniii (d^ui^ Chaînes 'VHI'), ^mi- 
ferma d'abord à la Bastille, puisii4 ga^a-lfelûa'j'et'é^tà ainsi de tom- 
ber au poitYoir ^ parli devenu malice de lat capitale»' Quant au roi 
Gbiarleà ¥1 ^ on la plaça à la tête du mouvetnent ; le duc de Boargogn& 
etla Aeine étaient àTrojes,ear les d* Armagnacs ayant dénoncé au Roi, 
dms «n de sâs moments lucides, la viéseandaleuse d'Isabeau deBavière, 
cette Reine aymt'été forcée d'abandonner ce parti et de s'éloigner de la 
capitale (2). 

Le duc de Bourgogne, quand il vint à Paris au mois d'août, se vit 
dans la' nécessité, autant pour prévenir de nouveaux excès , qu'afin de 
pimir ceux déjà commis, de faire «xécutèr un grand nombre d'indivi- 
dui;:qui a* étaient signalés par des cruautés inouïes. Le monstre, qui 

* . i » • 

■ " 1 

(1) Le GOfite d'Arinagiiac «yait -été fait^nnétable •après la mort 4a daaphinLonis 
et lorsque Ct^arles^ âgé de quatorze ans, héritant de ce titre , doimales main& à tout 
ce que ie comte pouvait vouloir et imaginer. 

(2) c Aucune renommée ecftoit » ditJuvénaldeslTrsins, « que enVhostel de la 
» Yeyrie'séfaisoientplusielir^dfcoèefldes^oniiesCès; Btyfréquentoieniles «eignienrs 
a ' 4e XrémouiUe i Glae » Bourrodon » et autres^ Et quelque guerre qu'il y eut , Imn- 
9 pQst£iJi et tribulations les dames et damoiielles , menoient grand^.ieteiQcessifafv^tal»» 
» et cornes merveilleuses, hautes et larges. Et avoient de chascun cost^é*, en lifiu de 
» boûrlées, deux grandes oreilles si larges , que quand elles vouloient passer Thui s 
» d'une chambre , il falloit qu'elles se tournassent de côsté y et baissassent , ou elles 
a-tt ^oa ss ont peu passer. La-ehese desplaiseit fort à gen s de bien . ^ en furent atieuns 
•-.mial^s, et.Bawrodoii pris (Bourdon) , el pour aucunes choses qiaf il confessa, 
» Ufut jeté en la rivière, et noyé* Et fut déli)>éré pour plusieurs causes que I4 rejne 
» sien ii;pit à Blois., pour estre loin de la guerre , et y ftit envoyée» p . .• . 

Ecoutons, maintenant, Jean Lefebvre, il est un peu {dus explicito. . 

« En ce même temps, la reyne estant au bois de Yinoennes, où ^e ayoit son 
» noble estât , leroy estant vers elle $ ainsi (comme ) qu'il retournait À Paris, en- 
» vers le vespres.(fiur le soir ), rencontra Messtre JLoys Bourdon allant de Paris au 
? .bois, lequel, ep passant) asse« pr^s du roy, lui fist.la révérence, pt p^^sa outre 
« assez légierement. Toutefois le roy le çognut^ si ordonna au prevost.de Paris qu'il 
» aUast aprèslny, lepristeten fist bonne garde , tant qmt antfement.y aorolt or-- 
» dpnné , l^qjuelle chose fut ainsi faite : et après par le commandement- du roy , fut 
» 9ii««(ûmné, pui»^iiM mis en un«acq de .cuir» etgesyté enSaine (dans la Seine}* 
» sur lequel iaivôit escrint ( écrit) : Laissez pawer la justice du rOy. » . , . 



«67 m 

atait kam^la^ÂeachB^ ^..-poar Jt^re- tékà 4» bcwveao^ ait ht ^ète 
tranchée. ■> •-: :•. - » i> 

Bjs le 2 juin, le ûre Claude de Qtastellux^ ayi^t été «ppelé au Gon- 
seilda Roi oA siégàientles cfurdiDaux deBar et^deSaiat*]iarci. VobiiÊ, 
esiftentiel de oettq réuâioa,' était d'aviser au& meyens de.pacificatiiau 
Ceêt dans^emènie oeQs6il''qtte lé aire de ChaateHux et YiUiecsde Klskr 
Adam, furent créés maréchaux de France^ :.■.:> 

Presque immédiit^eot après avoir été revêtu de la pbu hau£e di- 
g&Hé mitttairé , Claude' de ChasteUux est investi des fonctions de Uwr 
tentât et «â^itaioe-géuéral du duché de Normandie, avec la. mli^riii^ 
d*«ii|mlser les Alnçlaiâ^qui oécupaiept plusieurs places dé jcette pi«^ 
lâiieiBV'^UB tard> le- maréchal est ^entoyéii ifeuKvffi^rijseB» aÉnaie aiutr 
bassadeoF 'auprès du eomte^ de Saint-Paul, le Chancelier et le$yrév6tde 
Paris , pouy traiter de la paix générale du royau]ae.'>Ëiifia , novs re^ 
marions qu'en 149(0, U était pourvu des gouvernements du Nivern^ 
et du Donziois. Son activité, ses ^avaux, comme guerrier, ne se dé- 
mentent pas. '4 la &i démette môme année ,. il faisait capituler lafor- 
t^esto de MiMitaguillon. 

Mlii&nous avons hâte^d'arriver au fait d'aimes le pdus. marquant du 
maréchal de Chsétellux , à celui qui, par Timportançe dé sèfri résultato 
si c^èr^inent acquis à la suite de combats extrêmement. mêurtrier£(, 
place ce guerrier au premier rang des capitaines de son temps. Le b^ 
tard dé te Baume »'élait saisi de la petite ville de Cratvant, alors Fun^s 
des cleÊ' de la'Bôurgogne; il en fut presque aussitôt délogé par le 
maréchisd; qui s'y renferma avec quatre cents hommes de trqupe, Gqy 
ée Bar, le drède Bonligneu, de Bigoine et autres. Aussitôt , le bâtard 
de la Baume, réuni à Tanneguydu.Cfaâtel, se concertent pour la re- 
piiMâ¥6^'leiûrs^éibrtô «ont vains ^ et , grâce aux dtspoaîlions pleines 
d'hâAilété àâ 'maréchal, l'armée emietnie abandonne Gratant. Nous np 
décrirons pas cette mémoriable action , qui eut lieu le SO juiUcit ^4â^.^ 
et donl; les principaux incidents sont résumés dans un paragraphe du jÈri^ 
vailid' i^£riiiarq«al)lesur la^eathédrale d'Auxerre, inséré dans V Annuaire 
de l'Yonne de 1838. Nous devons surtout nous en abstenir, en pensant 
que nos lecteurs trouveront dans le volume qui renferme cette notice, 
un article spécialement coiisacré à la BataMe de Cromant (1). 

Le duc de Bourgogne était à Tabbaye des Dunes- lorsque la nouvelle 
du 3uccès remporté par le m^tréchal lui parvint. Il voulut marquer le 
contentement qu*ii en éprouvait en disant chanter un Te Déûm dans 



■> *«i . 1 1 j 1 1 > . 



^4) l.>rtîclêjar.la bataille de Gravant a été ajonnié par saile ifti lamaMiedun 
des éditeur». 



- J I 



* f 



16S 

touB 8ds États. GkAfiié é^^se reçut k cette ec^sion véUe Kvi^ detire 
et cent francs en argent. 

Le maréchal s'empress» de rendre la ville deXraraBl au Ghapt^re 
delà cathédrale d'Âuxerre, auquel elle apparteoait (i). Afin de perpé- 
tuer le souTemr de cette heureuse délÎTrance, le Chapitra décida que, 
le l6 août de chaque année, il serait chauté une messe d'action de 
grâces, appelée la Messe de la Vktoùre. 

a Les chanoines d' Auxerre, rentrés en possession de la ville de Cra - 
vant, se montrèrent reconnaissants envers le maréehal de Ctostdlttx, 
(dont la bravoure la leur avait conservée. Ils lui donnèrent, pour lui et 
les âens, à perpétuité, une prébende dans leur église* Ainsi, 
t{Uoiqps» laïque, rainé, des ChastelluK était chanoine (premier chanoine 
héréditaire) de la cathédrale d'Auxerre> et jouissait, à charge de ré* 
^dence; des revenus attachés à cette dignité- Lorsqu'il venait, pour la 
première fois, prendre possession de son canonicat, il prêtait, en pleine 
assemblée du Chapitre, le serment « d'être bon et lojnl à Féglise, 
1» doyen et chanoine d'Auxèrre; d'aider, de tout son pouvoir^ à gar- 
ï> der et défendre les droits, terres et possessions, et autres revenus 
x) appartenants aumlits doyen et Chapitre de ladite église y de pour- 
» chasser^ le bien, honneur et profit des- susdite église, dojren et Gha- 
x> pitre d'Auterre, et d'iéviter leur dommage de t6ut son lojal pou- 
r> V6if. È Fuis, étant botté, éperonbé, couvert d'un surplis, le baudrier 
avec Fëpée par desi^s, ganté dea^dçut mains, ayant sur le bras 0iacàe 
une aumusse, et sur le poing un oiseau de proie, tenant de la main 
droite lin chapeau à plume (9) , il était cpndiut, par les çhancHues, 
en corps depuis là grande porte du chœur, et installé entre la sjalle du 
-pénttenoièret'Celle du sou»-chantreiP (3). 

Ce canonicat donnait, aux sire» de Ghastellux, v<hx et sépmceaaux 
assetaablées du Chapitre en qualité de premiers chanmQ^;l0 même 
droit leur était acquis aux Chapitres affiliés de prières avec ]*^Iiae 
d'Auxèrre; et c'est ainsi qu'il fut aicicordé, en i$49, à Philippe de 
Chastellux, par le Chapitrode SaintrMartin de Tours^* I^a ri^Yok^oa 



(1) y. Ala note D: le texte 4e l'^ote.de remise de la ville de Grayantan Chapitre 
delà oaUkédrale d'Aoîerrei 

(3^; Lors d|i paasag/B p^ Lonis XIY à Auxerre, en 1685, le comte Phiiippe de Cha»- 
tellux, parut ayec ce costume deyant le roi. Les courtisans qui entouraient S. M. 
plaisantaient sur la bizarrerie d un tel accoutrement : n^énhadhietpaSi messieun, 
leur dit Louis XIV; il n'est aucun de vous qui ne dût se faire honneur d*un pareil 
titre. 

(3) LepasMge que nous venons de reproduire , est emprunté à la notice de 
M. GhaUe sur la cathédrale d'Auxèrre. Voir l'Annuaire de ITonne de 1938 
page 270* 



iieeéset côs privilèges. Enfin, les comtes de Chàsi^ux avaient droif 
de sépulture dans la ohapelle Saint-Alexandre de l'église 'cathédrale 
d'Auxërre, ' ' ' * 

c On Voit encore aujourd'hui, près de la chapelle de la Vierge, sûr 
une table de- marbre noir, Tépitaphe du maréchal Claude de Chastel- 

lux et de son frère Georges qui fut amiral dé FVanee en 1420 .:• 

Près delà est u»- monument en marbre blanc, que là piété du comté 
César ée QhasteUux a fait élever, en 1 822, à la mémoire de ses ancêtre^ 
à là placé do celui qui avait été détruit en 1793; On a euTheuretis^ 
idée d'y enchâsser un très ancien l^as-relief , représentant la hatsuUé 
de Gravant , et qui, selon toute apparence ^ est contemporain de ice 
grand événement b (l) 

Le duc dç- Bourgogne, Philippe-le-Bon , en 1426, confia, àù maré- 
chal, le soin de reprendre Mailly-le-Château,.qui avait été enlevé par 
Thibaut de Thermes. La mission est remplie : et la place emportée 
d'assaut et rasée. 

Les flactuatiôns étaient telles à bette époque, on abandonnait si fà- 
cilënient une cause pour en embrasser une autre, que nous voyons ce 
môme cardinal de Bar , qui avait siégé à I^aris dans lé Conseil où fiit 
appelé le maréchal, le 2 juin .1418, quitter le parti auquel il s'étkit dé- 
voué. Gës changements de résolution entraiiiaiént, presque toujours, 
de terribles représailles ; Tinsûccès portait avec lui des châtiments au 
moin» temporaiiréi^. C'est ainsi qu'en 1424, le maréchal fut mis, pour 
quelques instants, en possession de la seigneurie de Sain^Fargeau qui, 
dans le écnirs du xV° siècle , devint, trois fois, matière à confiscation. 
Une partie dé la terre de Dracy , l'hôtel dé Charles d'Abret, et d'au- 
tres biens encore passèrent dans les inains de Claude de Chastellux, 
mais sims y. rester ; car, les hasards de la guerre créaient, chaque mois 
pour ainsi dire, de nouvelles péripéties* 

Pendàttt cette lotiguë guerre , les dtiés dé Bourgogne s'attachèrent 
surtout à préserver leurs possessions de Tinvasion des trompes dix parti 
contraire. Outre l'avantage personnel qu'ils trouvaient à organiser sur 
tous les points et à maintenir cette vigilance armée , ils s'assuraient 
eift5àretelM'âi^ làiolns'poHltijIue, non indns rééld'eiltreténir constam* 
ment une obéissance, utie fidélité qtii eussent pour base la haute 
confiance que doit inspirer la puissance. Et nous voyons, comme con- 
séfoaiU99 de€ie système de conservation, le maréchal accourir, au corn- 
mcneeitient'de 14td, sur les boids delà Loire, afin de préserver les 

1 n" -'1 • i T '' r -' -'• • '-^ ■ • ' *" ' '" ...■■■■■.■■ I I ■ 1 



■* * ■«. 



(i) Même article déjà indiqfué. (Annulaire de i83B). 



t70 

fronti^es du dudhé. Deux ans plus tard, daûs la mèfne pensée, il YUt 
ravitadller la place d'Auxerre. 

Cependant, au milieu de ces luttes si longtemps prolongées^ la besoin 
de la paix apparaissait : îl se manifesta à plusieurs reprises; Une tenta- 
tive de rapprochement eut.lieu de nouveau; la solennité, l'appareil ne 
manquèrent pa^ à cette réunion des divers plénîpotentiaûres tenue à 
Auxerre, en t432. Le Pape y avait délégué le cardinal.de Ste.^-Croîx, 
sorte de médiateur entre les princes divisés; et le célèbre et si long con* 
cile de Bâle , alors assemblé , fat représenté par les évéques d'Autan 
et de Genève« Les Rois de France et d'Angleterre y envoyèrent leurs 
ambassadeurs et parmi les personnages considérables, chargés désin- 
térêts du duc de Bourgogne, nous retrouvons le maréchal de Chas- 
tellux accompagné du chancelier du duché. Mais le repos de la France 
était encore ajourné. Bien que le maréchal signât, avec Varchevéque 
de Rheims, une convention pour l'exécution des trêves précédemment 
consenties à Lille, et un peu plus tard (le 10 décembre) , un traité de 
paio! générale, la fin des calamités qui pesaient sur la France demeura 
ajournée. Ce n'était qu'en 1435 , qu'une paix sérieuse, définitive de» 
vait se conclure à Arras, et Philippe-le-Bon se Réparer irrévocable- 
ment des Anglais (l). 

On comprend que le dévouement , si longtemps éprouvé du maré- 
chal de Chastellux envers le duc de Bourgogne, dévouement toujours 
couronné par le succès, devint l'objet de faveurs et de récompenses 
souvent renouvelées. Philippo-le-Bon aimait à retrouver, dans ce capi- 
taine, le chef qui, après avoir si bien servi Jean-sans-Peur, l'aidait à 
venger la mort de son père. Comme nouvelle marque de bienveillance, 
le duc de Bourgogne autorisa le maréchal ( novembre 1433 ), à fortifier 



(i) Ce fut dans la plus auguste assemblée que l'on eût vue depuis longtemps, 
çue ce célèbre traité (22 septembre 1435) fut conclu ; tous les princes de la chré- 
tienté y avaient leurs ambassadeurs, le Pape et le concile de Bâle chacun son légat. 
Philippe-le-Bbn en dicta les conclitions, âuxciueDes Charte» Tli fat trop 'beureai 
d0 se sDumettre. Ce traité fut confinDé par le concile de Bâlé. On^pent remarquer 
que PhiUppe-le-Bon , après ayoir exigé la garantie des princes et seigneurs 
du sang, ajouta que ces seigneurs s'obligeraient à passer dans son parti, si le 
Roi manquait à sa parole. Jean de Saint-Gelais, dans son Histoire de Louis XII, diU 
en parlaut de cette paix d'Arras, qu'elle fut plus profitable au Roi qu'eUe ne fat 
honorable : « Cependant, ajoute-t-il, selon le temps, c'était aécessltéde fiiire ainsi; 
« car, par ce moyen, les Anglais commencèrent k diminuer de forces, de faveur et 
« d'amis ; » et le cardinal d'Ossat, à cette occasion^ parle avec un grand mépris des 
négociateurs, qui ne savent pas, selon les temps, sacrifier la forme pour sauver le 
fond. 

{P. HiîNAULT, Abrégé chronologique de mut^ira de France.) 



ei réparer laiomr et l'hôtd de la vicomte d'Avalhn (i), qm m^aieni étérmnéi 
parla pierre; à la charffe par luù «s hoirs et euccesieurs^ de £m remettre è»^ 
mtùns dw d^e toutes les fois ^Us en seraient requis^ E{; quand, un peu 
plus tard (1440) , le maréchal de Ghastellax est un moment troublé 
dans la jouissance et possession de ses capitainerie et gourernement 
d'ÀTallon, le môme prince s^empresse de donner étàtû à son mare* 
dhal, le comte de Fribourg, d'aller Vj maintenir et de &ire respecter 
ses droitis^ 

Le dernier acte de la' tie du maréchal comme guerrier, fut de con- 
courir ûVL% mesures arrêtées dans un conseil tenu à Dijon, aÉn de rë^ 
pousser un corps de partisans et d'écorcheurs qui , s'étatit ayancé sur 
les bords de la Loire, semblait menacer la Bourgogne. Enfin, Philippe- 
le-Bon Fappèllé, de nouveau, au gouvernement du Nivernais^ en 1445^ 

Cette daté est cellô où s'arrête la caitîère active et périlleuse du 
maréchal de Cha^tellux : il avait atteint sa soixantième année; le re^ 
pos ïuî était devenu nécessaire, et d'ailleurs le duc de Bourgogne u'é-f 
prouvait plus le besoin de recourir à son épée. Au surplus, Fintervalle 
^i s'écoula entre le moment où ilse retira à Ghastellux et cehii desa 
mort, n'embrasse que peu d'années. Il cessa de vivre Je t2 ùiars 1483.= 
Rarement de vieux jours étaient réservés aux grands capitaines de cette, 
époque. Le commandement, s' exerçant sur un nombre d'hommes très-* 
restreint, exigeait une participation plus directe , et bien autrement 
laborieuse que celle qu'on demande de nos jours aux chefs mili-^ 
taires. Alors, il fallait payer incessamment de sa personne. Les marv. 
ches, à travers un pay* sans comitiunications, étaient rudes; les «p» 
provisionnements inconnus; en un mot, l'administration d'un corps 
d'armée. était complètement ignorée. « 

Le maréchal se maria trois fois. La première de ses femmes, fut Alix 
de Toucy, dame deMont-St.-Jean et veuve d'Ogier, seigneur d'Anglure ; 
il 1 épousa vers 1412. Moréri prétei^ qu'il Yavait enlevée de nuit, chose 
assurément très-possible, et que nous nous garderons de démentir ou 
d'affirmer* Cette façon, passablement vive, d'arriver à la cérémonie 
nuptiale était, du reste, assez dans lé goût du xv« siècle (2). En 1427, 



,m* f »m^mm I riit II ■ . > ■' ' """ ^w* b * ■ 



(1) L Hôtel de la vicomte M, par suite» cbiivèrli eh jéù de'pkunie, appelé Iripof, 
d'où la rue en a conservé le nom. 

(2) Nous devons mentionner ici on fait dont l'autlienticilé est irrécusable. L'un 
des aïeux de cet Ogier d'Anglure accompagna Godefroy de Bouillon en/Palèstine ; 
mais il tomba au pouvoir des infidèles, il devint le prisonnier dé Saladih. Le puis- 
sant et généreux Soudan autorisa son captif sur sa parole, à revoir Sa patrie, à 
retourner en France pour y chercher rançon. Cependant , le brave chevalier ne 
pouvant réunir la somme convenue pour son rachat, plein de loyauté , retourna 



4N 172 M» 

k marëchalépousa, en secondes noces, Jeanne dé Longvy. N'ayant ps» 
eu d'enfants de ses deux premières femmes, il se dédda à: se remarier 
à cinquante ans passés. Il^fut plus heureux par son sdliattce ayec Marie 
dé Sayoisj, car elle lui donna une nombreuse lignée (l). 

Le maréchal eut un frère aîné, Georges de Clhastellux qui, hdaussi, 
fut promu à une haute dignité : celle d'amiral de France, en 1420. 
L'histoire donne peu de détails sur sa vie. Il avait épousé Alix de 
Bourbon* 

Certainement, la haute dignité conférée par Charles Y I à Claude de 
Chastellux, fut conquise au milieu des guerres civiles ; on ne saurait 
le nier. D^ns cette lutte, continuée depuis, entre le duc de Bourgogne 
et Charles YII, il resta, avant tout , le suj^t 'fidèle et dévoué du pre- 
mier, sans le moindre doute encore. Mais aussi, il était Tun des vas- 
saux les plus considérables du duc. Lui, les siens , ses terres se trou- 
vaient dans la dépendance et sous le patronage immédiat de Jean-sans- 
Peur et de son fils. Ces princes s'allièrent pendant un certain temps 
avec les Anglais; oui, incontestablement. Toutefois, ils avaient l'un 
et l'autre des grie&; et le second, mieux que cela , un devoir sacré â 
remplir : venger la mort de son père , lâchement , perfidement assa^- 



vers Saladin qui, touché de tant de respect pour un engagement contracté, le ren- 
voya sans rançon , à la seule condition de faire porter, à perpétuité , le nom de 
Saladm k tous les fils aînés de sa race. Cette promesse a , depuis , été retigiense- 
ment accomplie, et nous en trouvons une preuye curieuse dans l'acte même de «es- 
sion de la ville de Gravant au Chapitre de la cathédrale d'Auxerre. (Y. aux notes 
cette pièce). En effet, parmi les témoins qui figurent pour Claude de ChasteUux on 
remarque entre autres personnes, un Salddin d'Anglure. 

C'est le trait que nous venons de rapporter qui, évidemment) a inspiré à Yoltairo 
ces vers de Zaïre, acte l*', scène 4. 

NÉRESTAN. '• 
Ma fortune épuisée 
Je ne te cèle pas, m'ôte l'espoir heureux 
De faire ici> pour moi, ce que je fais pour eux : etc. 



OROSMANE. 
Chrétien, je suis content de ton noble courage, etc* 

Avant la révolution , on voyait encore le château de Jours, canton de Baignéux 
(Côte-d'Or), surmonté de la statue en plomb de Saladin, armé en guerre, et de 
celle de Claude d'Anglure qui avait fait reconstruire ce château, longtemps possédé 
par cette illustre famille. 

(1) Quant aux faits et aux dates qui concernent la vie du Maréchal , nous avons 
souvent trouvé des indications utiles dans les notes qu'a bien voulu nous confier 
M< te comte César de Cha&tellux 



4N na m 

sine dans nne conférence où la confiance l'avait amené. Et, gi le. Dau- 
phin (depuis Charles YU) ne porta pas le coup, quelest^ de nos jours, 
rhistorien impartial qui oserait affirmer qu'il ne l'avait point dirigé 
et surtout qu'il ne s'en soit pas réjoui ? 

Ce n'est pas, d'ailleurs, avec les idées de nationalité qui régnent de- 
puis deux siècles et demi,' qu'il faut apprécier et définir la nationalité 
de 1400. A cette époque l'homogénéité , qui a fait, à partir de Henri 
lY , du territoire Français, un peuple ayant un principe d'unité, n'exis- 
tait point, ou demeurait trèsnincomplète ; car l'assimilation ne s'était 
pas opérée entre les différentes fractions de la grande famille. Le du- 
ché de Bourgogne se trouvait de fait un État distinct ; et la preuve en 
est, sans la ch^cher bien loin, dans la puissance elle-même de ses ducs, 
véritables souverains , seulement soumis, ou , pour mieux dire , très- 
peu soumis aux Rois de France, qui n'exerçaient sur eux qu'unesorte de 
suprématie fort difficile à préciser. Ainsi, jusqu'à la mort de Charles- 
le-Téméraire ( 1477 ), la Bourgogne composait bien réellement- un État 
séparé ; elle était donc comme une patrie , dans l'aoception rigoureuse 
du mot, imposant des devoirs particuliers, inspirant des sentiments 
distincts. 

Nous ne saurions trop insister sur cette vérité , parce qu'on l'a tou- 
jours méconnue au profit de l'esprit de parti ; la rappeler , l'expliquer 
ici, d'ailleurs, c'est pour nous l'occasion de rentrer au cœur de notre 
sujet , de nous replacer, après en être utilement sorti , dans un de ces 
morcellements du pays, qu'on nommait comtés', marquisats, duchés, 
et de saluer de nouveau les tours de Chastellux; Avant la France, le 
seigneur voyait ses terres; avant la tour du Louvre, il voyait la gi- 
rouette de son manoir ; avant l'intérêt de son Roi , il examinait les 
siens propres; car il était roi aussi. En sorte qu'il y avait, en France, 
moins de Français que de Bourguignons, de Languedociens, de Nor- 
mands, de Provençaux et de Bretons; nations distinctes, souvent en- 
nemies , toujours antipathiques, parlant des patois différents , se gou- 
vernant par des coutumes et des usages particuliers , ayant chacune 
son blason, sa monnaie, son drapeau, son cri et contractant avec 
l'Etranger des alliances offensives et défensives à c6té de la volonté 
nominalement souveraine, et que de fois contre la volonté souveraine ! 

Dire, en parlant des seigneurs, que c'était félonie de leur part d'être 
tantôt pour les Anglais, tantôt avec les Allemands, tantôt pour les 
Espagnols, selon les exigences du moment, c'est supposer des feits 
qui n'existaient pas : le premier, que la royauté ne trahissait jamais 
les intérêts des petits souverains créés autour d'elle par la féodalité ; le 
second, que les droits réciproques étaient bien posés, bien^définis, bien 
arrêtés. On se trompe ; le Roi n'était qu'un seigneur. A moins d'un 



174 

ayaiiglement profond^ ilÊitit reconnaître queJa lâgitimîtd ariglocra- 
tique a étehidileii^ni balancé la, légkimité naonarchkpie en Fraâce, 
d'abord par le droit, car c'«st lé seigneur 4fdi a fait le reî, et long< 
temps après par la force, 

Mais.de ce conflit mézœ est nëe la superbe unité territoriale de la 
France, unité parvenue à sa plus glorieuse plénitude sous Louis XIV. 

€omme il était de rigueur que la France absorbât , à la longue , les 
contingents ^ars de rautorité, la province finit par Mrè gouvernée 
par la capitale, le seigneur par Qbéir -au Roi •: ce fut l'œurrre de la 
guerre, de la politique, du temps et, il faut le dire aussi, de laraismi. 
:Le château est le t^oignage, le symbole de cette décadence progres- 
sive. Sous Charles VI, il domine; sous Louis Xi et Louis ]^UI on Tat-^ 
taque, on le mutile; sous Louis XV, on rit de ses détuis ; sous FEm- 
pîre, on le Tend pour les matériaux. Si CJiastèllux a subi, dans ses 
possesseurs, toutes ees modifications politiques amenéespai' les âges, 
Û est beiireusement resté debout poi^r nous pennettre de les raconter 
à Tombréde ses tours. 

III. 

Pendant le règne de Charles VI, le château n'éprouva aucun chan- 
gement de quelque importance. Durant cette période, presque toujours 
absorbé par les nombreuses expéditions auxquelles il prit une part si 
active , le possesseur ne jouit guère du loisir qui permet d'ordonner 
des constructions, qui fait qu'on se complaît à agrandir ou à orner sa 
demeure Mais, dans les quinze dernières années de sa vie, le maré- 
chal éleva la tour dite de la Chapelle, et tout le corps de bâtiment qui 
s'étend jusqu'à la tour d'Amboise exclusivement. C'est lui qui fut le 
fondateur de la chapelle. Les vitraux, peinture remarquable , repro- 
duisent ses armoiries et celles de ses trois femmes. L'intérieur dé cette 
chapelle a été réfait sous Louis XIII, par Herculç comte de Chastellux; 
on y remarque son chiffre et celui de Charlotte de Blegni , qu'il avait 
épousée. Les cœurs d'Olivier de Chastellux, mort en 1617, et de Mar- 
guerite d'Amboise, sa femme, d'Hercule de Chastellux et d'autres en- 
core, reposent dans le même lieu. 

La chapelle p'est point au rez-de-chaussée; elle se trouve à peu prés 
à la haiuteur du premier étage (1). Cette disposition singulière se ren- 



•*>w*w^*a«M 



(1) Il est facile de distiti^uer, sur le dessiii qni donné là vue an Cfaâteiiu (c^té 
de luormes) , les vitr^ax delà dbapeUe, la toar qui y touche et le MHment' qui se 
prolonge jusqu à la groue tonr d'Amboise , ainsi appelée^ parce qu'^ fôft oons-. 
truite par Marguerite dAmboise. 



175 

contre assez communérnent dans les anciens châteaux dont les sei- 
gneurs avaient droit d'inhumation dans des églises spéciales. Il en 
était ainsi pour les possesseurs de Chastellux , puisque, indépendam- 
ment des caveaux de famille dont ils disposaient dans lia cathédrale 
d'Auxerre, ils avaient aussi leur sépulture à Vézelay, chez les corde- 
liérs ; à Cure, dont ils fondèrent Tabbaye ; à la collégiale d'Avallon ; à 
Quarré-les-Tombes , et enfin , à Chastellnx dans l'église qui , jus- 
qu'en 1677, n'était qu'aune simple chapelle appartenant aux sei- 
gneurs. (1) 

Parmi les divers objets qui se remarquent dans la chapelle , nous 
avons vu un beau cierge béni donné, par le Pape, à M. le comte César 
de Chastellux, il y a peu d'années, lorsqu'il était à Rome. Ces dons du 
Saint Père ont lieu aux fêtes où il se rend à Téglise de Saint-Pierre. 
La remise du cierge béni constitue presque une cérémonie. Les per- 
sonnes à qui cette faveur est accordée sont averties, et, à un instant 
déterminé, elles se rendent près du trône pontifical. Là, les fidèles s'a- 
genouillent et reçoivent le cierge des mains du Pape. Enfin, quand il 
se lève et fait, processionellement, le tour de la chapelle Slxtine, il est 
escorté de tous ceux qui ont reçu le cierge. Inutile d'ajouter que le 
fidèle qui en a été gratifié, est admis à baiser la main du Saint Père. 

Sous Charles VIII , pendant les règnes de Henry II , de Henry IV, 
de Louis XIH et même de Louis XIV , de nouvelles constructions 
furent ajoutées au château. Mais plusieurs démolitions avaient eu lieu 
aussi à ces diverses époques, et ce qui est plus fâcheux encore , car la 
nécessité a ses prétextes et ses justifications , le caractère architectural 
des anciens bâtiments ne fut pas toujours respecté. 

L'abbé Courtépée, dans son excellente description de la Bourgogne, 
livre plein de faits et dont l'exactitude est rarement contestable, place, 
en 1551 , la construction du portail d'entrée (la cour d'honneur). Cette 
date ooncoiide avec les diocuments eoÉservés à Chastellux. 

Au lieu de tenter une description rétrospective des différentes par- 
ties du château, nous préférons que notre examen montre ce qui est , 
ce qui jésuite des restaurations exécutées dans ces derniers temps par 
M. le comte César de Chastellux. 0e la sorte, nous pourrons rappeler 
simultanément , sans confusion ni répétition , l'état primitif des lieux. 
L'historique architectural du château deviendra ainsi plus clair, et 



(1) ChasteUax, arant d'être érigé en paroisse , formait une annexe de Saint-An- 
dré, en Moryan. Le premier curé nommé par Gésar-Pliilippe comte de GiiasteUux, 
^nt le savant BocquîUot^ depuis elianoine d'Àyallon ; le même qui, avant d'entrer 
dans les ordres , avait été attaché en 1670, à l'ambassade du marquis de Nointel. 



Î76 

j^ourra^ nous Feipérons du moios^ offrir unJQtërét dont Jl^serait dé- 
pourvu si Ton ne plaçait que des dates en regard des masses de pierres 
suçeessivement réunies par les générations antérieures. 

Mais avant die pénétrer dans cette vaste demeure, il convient de si^ 
gnaler rapidement quelques-uns de ceux qui Thabitèrent. Car il y eut 
encore de hauts faits, de la gloire même parmi les descendants du naa- 
réchal : moins d'éclat , sans doute, mais un grand dévouement an 
prince et à la patrie. Beaucoup d'entrç eux périrent sur le champ de 
bataille. Enfin, la profession des armes les rallia tous sans exception. 

Le descendant immédiat du fils d;U maréchal, Philippe !<"', sire de 
Chas^ellux, fut nourri enfant d'honneur de Charles YIII; et Talliance 
la plus considérable contractée dans sa famille lui était réservée : il 
épousa, en I5i)2, Barbe de HQchberg, de la maison de Bade. — Son 
fils, à son tour, fut çnfant d'honneuç de François h^j en 153.0. Si nous 
nous sommes arrêtés à mentionner cq titre d'enfant d'honneur, accordé 
aux descendants les plus rapprochéjs du maréchal par les. successeurs 
de Charles VU , c'est pour biçn montrer que le souvenir des service^ 
de Claude de Chastellux était resté puissant et af&anchi de tout re^ 
proche. Ses hauts faits protégeaient ^es de^pendants^i ils faisaient partie 
de le|iç. héritage. 

Franchissons plusieurs générations, au risque de taire des services 
utiles, pour saisir ce qu'il y a de plus saillant parmi cette descendance 
toujours honorée. En 1621, Hercule de Chastellux est créé comte par 
lettres-patentes de Louis XIII (l). Il ^t pour fils Guillaume-Antoine, 
mort à Perpignan, en 1742 , lieutenant-général et commandant du 



(1) y. à la note E, la copie des leUresrpatentes, portant érection en Comté dé la 
Baronnie de Chastellux. 

Plusieurs fiefs relevaient de ce Comté , notamment le Tau , Island, Visigneux^ 
Champignol. — : Des lettres-patentes, de 1766;, avaient déterminé la juridiction de 
cette terre. « C'est, dit Cojortépée, un baiUiage seigneurial qui relève, noelnent au 
Parlement de Dijpn, pour ce qui est de Bpurgogne ; et à ccl,ui de Paris, pour ce qui 
est du Nivernais , à Texception des cas royaux et de la chancellerie , tant au civil 
qu'au criminel, qui sont réservés si)écialement au bailliage d'Avallon, oii les re- 
gistres viennent, tous les ans, se renouveler. La justice est administrée an yillage 
du pont de ChàSleUux (au bas du Château). Plusieurs notaires aathflntiqnes, quatre 
procureurs postulants, et sergents seigneuriaux. « 

Les propriétés qui appartenaient à la famille de Chastellux, étaient considérables. 
Indépendamment de la vicomte d'Avallon, de la baronnie de Quarjrérl.eSrTombea, 
des six paroisses qui composaient la terre, eUe possédait Beauvoir, Bazoches, 
Courson, Bazames^ Yal-de-Merci , Coulanges, et autres lieux. — Eii Bourgogne, 
Mont-Saint-Jean, Bordeaux, etc. 

' « Cette, terrç, dit encore^Courtépée, avait cinq lieues de iMig sur trois de large; 
elle comprenait 16 grosses ferines, 5 moulins, 5 pressoirs à huile, un four à chaux. 



177 

RonssiUon. Si GniUàume-Antome ne s'allia pas & vaxe MAison princi^ ^ 
il eut le bonheur et le mérite d'épouser la fiUe de d'Aguesseau* 
D'Aguesseau ! Comment ne pas s'arrêter avec respect devant ce nom ? 
La dignité du caractère, l'intégrité dans l'acception la plus étendue, le 
courage du magistrat qui résiste et sait combattre les mesures désas« 
treuses en présence du pouYoir absolu sans jamais se préoccuper de 
ses intérêts personnels, préférant la disgrâce, l'abandon des honneurs, 
plutôt que de renoncer à ses convictions, et pourtant conciliant, quand 
il le falkdt, la modération avec la fermeté : ces rares qualités , unies 
à la science^ jointes à une haute raison, qui fut presque du.génie^ ont 
rendu la mémoire de d'Aguesseau à la fois immortelle et sacrée, 

La comtesse Guillaume- Antoine dé Ghastellux, Claire-Thérèse d'A^ 
guesseau était douée des vertus et des qualités précieuses qu'avaient 
pris soin de développer en eUe, non-seulement sa mère, mais son père 
qui, au milieu de travaux si divers, surveillait avec une sollicitude 
scrupuleuse l'éducation de ses enfants. Une piété profonde, mais éclai- 
rée , animait Madame de Chastellux. Et cette piété, toujours pure , sans 
mélange, resta désintéressée. Ainsi, devenue mère d'une nombreuse 
famille , elle eût pu songer à faire entrer dans les ordres quelquesmns 
de ses enfants. Loin de là, elle repoussa constamment toutes les insinua- 
tions qui lui étaient faites dans ce sens. Sans doute> eUe n'eut pas con- 
trarié une vocation prononcée, mais pour rien au monde , elle n'eût 
cherché à la faire naître. 

Un monument de femille, plein d'intérêt , d'abandon, de grâces et 
de naïveté, sous ce titre : Essai mr la vie de Madame la Comtesse de 
Chastdlux, par Madame la Marquise de La TawrheUe, sa fille , contient 
des détails précieux sur le Chancelier et ses enfants* Cette narration 
facile, sans prétention, permet de pénétrer dans un intérieur où tout 
était si calme et si pur , où l'amabilité la plus exquise s'alliait à là vertu. 
M. le comte César de Chastellux a bien voulu nous confier, dans leur 
entier, ces pages manuscrites de M°^e. de La Tournelle. En leur em- 
pruntant divers fragments , nous n'aurons pas la crainte d'être accusé 
de longueur (1]. 



une toilerie, 5 f^ands étang^s, 12 petits, et 3,180 arpents de bois. Un tiers de ce 
grand ensemble était régi par la coutume de Nivernais ; les dem^ autres, par celle 
do duché de Bourgogne. » ( Courtépée t. vi), 

La population de la paroisse de Chastellux, se composait, en 1780, de 500 habi-^ 
tants. On en. compte, aujourd'liqi, 66é. 

(1) En tête du recueil des usttbbs uféoiiBS de d'Aguesseau, publié,, en 1825, 
par M. Eives , conseiller à la Cour de cassation , se trouve rj^s^at sur la yie de 
Madame la comtesse de Chastellux; mais un peu moins complet que celui que nous 



178 

H<^. de La Tourndle, le eœur eneore briié par la mort de sa mèfe, 
commeiioe ainsi : rien ne nons semble plus toochant, mieux empreint 
d'one doaleiir qui se oommnniqoe : 

a Quoique je sois persuadée que la vie la pins longue ne le serait 
pas assez pour détruire dans mon esprit et dans mon eœur les images 
et les sentiments dont ils sont remplis, et que la douleur Tient é'j 
graver d'une manî^e ineffaçable, je yeux, en m'entretenant avec 
moi-même de ce qui en &it Fc^et y en essayant de fixer sur lui l'agi- 
tation de mes pensées , m'assurer la triste satisCaiction de pouToir me 
le remettre sans cesse sous les yeux. Incapable maintenant de cher- 
cher de la distraction dans les livres, et de suivre les idées des autres , 
je m'efforcerai de mettre de l'ordre dans les miennes. En me retraçant 
le portrait de ma mère, et les principale» circonstances de sa vie et 
de sa mort, mes expressions seront sûrement fort au-dessous de mes 
pensées , et j'aurai peine à rendre ce que j'ai vu, ce que je sens; mais 
je soulageraimadouleur, je regarderai cet écrit comme je regarderais un 
tableau qui me représenterait ses traits. Ils sont peints dans mon âme; 
cependant, j'aimerais à les avoir devant les yeux, et son portrait serait 
maintenant pour moi un objet d'attachement et de consolation. Il en 
sera peut*-étre de même de ce que j'écris ; ce qui est le fruit de mon 

affliction en deviendra le soulagem^ott Je me plais du moins 

h penser que si le temps a quelque pouvoir sur le sentiment qui m'af- 
fecte, il ne fera qu'en adoucir Tamertume, mais qu'il ne pourra 
effacer de mon cœur aucun des traits d'une image qui lui est chère; 
c'est cdle de la vertu même. Dieu veuille me rendre utile un exemple 
qu'il m'a fait chérir , et qu'il me Êdt regretter ! b 

Maintenant, H'"^. de La Tournelle, montre comment sa mère put 
à Fresnes, sous les yeux du Chancelier, ajouter à son instruction; 
c'était à r^oque du premier exil de d'Aguesseau. 



avons sous les yeux. Cet écrit, ainsi que les lettres qui le suivent sont dus aux com- 
munications de feu la comtesse de Ségur (petite-fille de d'Aguesseau), et de M. le 
comte César de Chastellux. Le livre ne contint-il que la correspdndaûce du Chan- 
celier, serait d^à.d'un grand prix* d'un extrême intérêt. Mais ce qui. ajoute singu- 
lièrement à son mérite , c'est un travail plein de science sur les parlements. Leur 
origine, leur influence sont retracées par M. Rives, avec une appréciation A sûre, 
une critique si judicieuse ; le sujet a été traité si largement, l'auteur l'a tellement 
agrandi par ses recherches, il y a mêlé des considérations d'un ordre si élevé, que 
sous sa plume est née, peut-être, l'analyse la plus exacte de l'ancienne constitution 
française. Dans un cadre restreint, quant au nombre des pages , do moins , M. le 
conseiller Rives a su montrer quels f^ent, et comment s'étaient Boceessivement 
formés les différents conseils ou corps délibérants , dont le concours, la participa- 
tion servaient de contrôle ou de lumière à la royauté. 



179 

« niable fl^'our deFresnes ne lui était pasmoîiis utile qu'agréable? 
elle acheva d'y • perfeotionoer son éducation , elle revint but presque 
tout ee qu'elle atait étudié jusquerlà; eUe se remk an latin dont die 
n'avait aldrs qu'une l^ère tein^ue , et que depuis, elle a «i parâdte- 
ment. Les entretiens qu'elle avait avec M. son pôce sur sçs, études, 
les conversations, les lectures, et tout ce qui faisait les amusementa 
de Fresnes , lui fonnôrent l'esprit, la raison et le goût, et lui firent, 
pour ainsi dire , un fonds qui kû servit toute sa vie. » 

Voici les détails que donJae M'^^. de La TourneUe exja le mariage de 
sa mère avec M. de Cha^Uux. 

ce ^ » • • . ^ La négociation fut longue; dos rai^ns particulières 
d'affaires tinrent mon père assez longtemps en suspend, et le firent 
différer. U avouait aussi qile ce n'était qu'aveé une sorte de peine qu'il 
se déteroûiiait à £ûre le sacrifiée de sa liberté, qu'il aimait et dont 
il avait joui jusqu'à tre^te-buit ai»; mais, enfin , ralïaire fnt conclue 
et les paroles données à la fin de jlanvier 1792. M. le Chancelier était 
alors jpaenacé d'une nouvelle disgrâce : mon père nO l'ignorait pas; il 
avait méine reçu qqe^ues avis indiredts sur les dispositions duPalài»- 
Rojal. M. le Chancelier, d'ailleurs^ ne cherdliait pas à dissinraler les 
jisques qu'il courait trë&rvolontairement; mais mon père avait trop de 
noblesse et de grandeur d'âaie pour qu'une raison, qui augmentait 
son estime envers M. le Chancelier, pût lui ôter le désir de devenir 
son gendre; je crois même pouvoir dire que ces circonstances lui pa* 
rurent plutO^t un motif pour se déterminer, qu'uà prétexte pour 

rompre M. le Chancelier sentit jusqu'au fond du cœur toute 

riionnéteté et la délicatesse de sa conduite. Le mariage fut donc dé- 
claré , et l'on en demanda l'agrément au Palais-Royal. On a su depuis 
dans la famille, que M. le Régent , qui, avec un esprit supérieur , se 
permettait quelquefois des propos un peu vulgaires ^ étant un jour à 
rOpéra, avait dit tout bas à sa maîtresse (l), en lui montrant mon père : 
Voilà U7t homme qui se fait poissonner la veille de Pâques; il m'est venu 
demander ce matin l'agrément de son mariage avec la fille du Chancelier. 
On a été persuadé aussi que M. le Régent avait eu l'espèce de bon pro** 
cédé de différer, de quinasé jours ou trois semaines, la disgrâce de 
M. le Chancelier. ... Le mariage se fit le 16 février 1722. » 

Elle retrace d'une manière touchante, les circonstances qui accom- 
pagnèrent la mort de son père; elle montre la comtesse de Chastellux 



(i) La idiwlieMe êe Phalarts ; ta même , entre les bra» de laquelle expira le Ré* 
gent^ à la finide l'année Milvante. Mais alors cette passion , ce caprice j cette fan- 
taisie du prince, venait de naître. 



m% 180 1«^ 

traversant toute la France pour recueillir le dernier soupir de son mari 
qui mourut à Perpignan le 13 avril 1742. Après ce fatal événement; 
elle rappelle comment sa mère vint chercher auprès du Chancelier , les 
seules consolations qu'elle pût goûter dans une affliction si profonde. 
Les témoignages d'intérêt ne manquèrent pais à M°^®. de Chas- 
tellux; et d'aillears, à cette époque, pour la troisième fois, d'Agnes» 
«eau, sans le souhaiter, était en possession du pouvoir. Les sceaux 
lui avaient été rendus dès le 15 août 1727. Les simples lettres de con» 
doléances étaient nombreuses. Nous donnons le foc simile de celle 
qu'adressa à M"^®. de Chastellux le cardinal de Fleury (l). 

Le fils aîné, César-François , que laissait, en mourant le comté de 
Chastdlux, obtint immédiatement le gouvernement deSè7ne,et, 
peu de temps après , il fut pourvu d'un régiment ( 2 ). Le soin que dot 
prendre madame de Chastellux , d'assurer l'établissement de ce même 
fils, lui causa une préoccupation qui fut une distraction à sa douleur. 
Madame de La Toumelle , en parlant de ce mariage reconnaît qu*3 
était fort convenable, et pourtant, par une illusion, sans doute pardon- 
nable à une sœur, on voit qu'elle eût encore souhaité davantage jM)!»: 
sonfirère. Elle révèle cette pensée sous une forme assez piquante, dans 
les lignes qui suivent : a II était (ce mariage) cependant plutôt mé- 
diocre que mauvais; on ne pouvait pas dire qu'il y manquât rien 
d'essentiel; mais, il y avait de la naissance sans illustration ni alentoixrs; 
du bien sans jouissance, des espérances sans certitude, b La phrase est 
bien tournée. Au surplus , depuis , les espérances sont devenues des 



(1) C'est à H. le comte César de ChasteUux que nous devons cet autographe et la 
permission de le reproduire. 11 en est de même de la lettre , de d'Agoesseau, écrite 
à sa fiUe, et dont nous offrons aussi le foc simile. — - Le cardinal de Flenry fat mis 
à la tête des affaires, en 1726, à Vâge de soixante-treize ans ; il conserya le pouToir 
jusqu'à sa mort (1745] : il mourut à plus de quatre-yingt-neuf ans. Son ministère» 
j'ai presque dit son régne , dura donc dix - sept ans. On a reproché de la 
faiblesse au cardinal de Fleury, de ne s'être pas assez préoccupé de la dignité de 
la France : accusation fort contestable. Mais ce qui ne l'est point, c'est que durant 
son administration les impôts furent diminués, qu'on exécuta des trayaux utiles, 
qu'on ouvrit des routes ; qu'enfin , son désintéressement dépassa toute croyance, 
tellement qu'à sa mort, dit Duclos , (le moins louangeur des historiens) « La sao- 
» cession du cardinal se trouva être à peine ceUe d'un médiocre bourgeois et n'au- 
» rait pas suffi à la moitié de la dépense du mausolée que lui fit élever le Roi. » 

(2) L'un de ses frères, fut le chevalier ; depuis, marquis de ChasteUux ( Jean- 
François ) , l'auteur de la Félicilé publique , père de M. le comte Alfred de Chas- 
teUux, ancien auditeur au conseil d'Ëtat, ancien sous-préfet d'Hambourg ; membre 
de la Chambre des députés, du conseil-général de l'Yonne, et ohevaUer d'honnev 
de Madame Adélaïde, etc. , etc. 



181 

cerHt^sdei , d'exceUeates réalilés , «t des biens considérables ont été 
recueillis. 

Le coMir de madame de Ghastellut était réservé à de nouydles et 
bien icruelles épreuves. Peu d'années après la mort de son mari , le 
plus jeune de ses fils, récemment admis dans la marine, fut tué par 
le preopier coup.de canon tiré au début de la campagne (1747). Enfin, 
Tainé, celui qui était devenu le cbef de Ja famUle, et, dont la car- 
rière s'était ouverte sous .tes plus heureux auspices , fut enlevé à 
Fresnes (1749) , par une fièvre maligne. Il mourut , pour ainsi dire , 
dans les bras du Chancelier (1). Tous les écrivains contemporains ont 
parlé.delapéfnible^ ineffaçable et funeste impression que reçut d'A- 
guesseau de la fin prématurée de son petit-fils. Clitons une dernière 
fois Y Essai demadwiede La Tournelle. 

a M. le chaneeUçr, qui avait beaucoup de goût et de tendresse pour 
lui, le regretta.avec une sensibilité qu'on voit rarenient che:^ }fis per- 
sonnes de son âge. Le chagrin qu'il en eut prit même sur sa santé , et 
ce fut à cette époque qu'elle commença à s'altérer. • • w • • • 

. M. le Chancelier donna la démission de sa charge 

en 17$€[ :;.la raison et la religion lui inspirèrent ce parti ; il le prit de 
lui-même,, et p^-là, il soulagea beaucoup ses enfants, qui auraient 
bientôt craint que, dans l'état de souffrance dans lequel il était, le 
travail n'épuisât ses forces. Rien n'annonçait pourtant son dépérisse, 
ment , et le parti qu'il prenait, prouvait la vigueur de son âme et la 
force de son esprit ; il conserva en effet l'une et l'autre jusqu'à son 
dernier moment. Les souffrances dans lesquelles il passa la dernière 
année de sa vie, n'altérèrent ni sa paix ni son courage. Uniquement 
occupé de Dieu, et de sa famille , sa finfut dignede sa vie : il mourut le 
9 février 1751. Je ne sais s'il est vrai que la prévoyance des événements 
malheureux en adoucit pour nous l'impression ; mais comme elle n'en 
tempère point l'amertume , je crois qu'elle n' en diminue pas non plus la 
seuMbilité. » 

IV. 

L'époque à laquelle nous sommes parvenus à travers les divers épi. 
sodés de la vie des possesseurs de Chastellux , nous imposerait une 

^— .—■ ■— ^ ■ I - ■ ■ I II ■ I I !■» 

{i\ n laissait un fils en bas âg^e, Henry-Georges César, né en 1746, et qui deve- 
nait l'aine de la famille ; il fut le père , !« de M. le comte César Laurent de Chas^ 
tellax , possesseur actuel de Chastellux. -^ Pair de France , maréchal-de-camp , 
gentilhomme de la Chambre sous la restauration ; 2o de Henri-Louis de Chas- 
tellux, duc de Rauzan^ ancien député, ancien ministre plénipotentiaire. Le comte 
Henri-Georges César, eut encore d'autres enfants qui n'existent plus. 



tâché pénible si noas vodions décrire les triâtes iiii^:aiiiorp}ioBcls, kg 
changements monstrueux que subissait alors leur antique demeure. Ce 
n'est pourtant pas encore 1793, instituant: une cx>fnmis6ien spéciale 
pour vendre, mutiler, détruire lies meubles et le» décoration înté^ 
rieures du château. La confusion précédera brdém^tion, le* mauvais 
goût annoncera la décadence. Avant de passer ^u&mailis^ brutales des 
démolisseurs, le marteau sera ramassé par les mafi<eu)<rites. Vandales 
qui détruisent en retouchant, en refaisant, en ajoutent ^ révolution* 
naires d'une espèce tout aussi dangereuse que celle qui brise les 
monuments pour cause d'opinion. Ceux-ci tuent, cëux^là déshonorent; 
ceux-ci font dé la colère et de la vehgesfnce, ceux-là de ^ironie et de 
la boufTonnérie. Les premiers coiiduiront le passé à l'éch^aud, tes 
autres, plus ingénieux dans leur cruauté, bafoueremt lfi( figure sérieuse 
et triitedu gothique, lui mettront des mouches et du rooge. St tou& deux 
ne nous laisseront que le choix de pleurer de doidenr ou de rire dé pitié. 

Si les temps de miniorité sont funestes aâx Etats, souvent ils lie le 
sont pas moins aux héritiers. De 1749 à 177^ , HenrirGeof^es-César de 
Chastellux fbt soiis la tutelle de son oncle , le marquis Louis-Philippe 
du même nom. Cet oncle, ce iut-eur adorait le contéumé,* le frivole, 
le Pompadour, genre agréable , chiarmant , curieux en ^(^, teais dé^ 
plorable , on ne le sait que trop, quaïid on l'appliqué , p(Mir le» éner-* 
ver et les efféminer, aux fortes masses d'architecture. HoÉftme de 
probité autant que de blâmable fantaisie , le marquis rendit à son 
lievea, devenu majeur, un compte fidèle de ses biens, mais îl lui res- 
titua le château dans un fâcheux état. Que ne s^était-il'feoMenté d'éle- 
ver cet insignifiant bâtiment si blafard , si pâiivi'e de styte (én'lui sup^ 
posant un style) qui se montre ou plutôt qui se cache si honteusement 
à la droite du château, vu du côté d'Avallon ï Lé Temps, qui selon 
les Italiens, est un galant homme, est aussi parfois un excellent gen- 
tilhomme; il fait justice, au bout de quelques années, de ces tas de 
plâtre et de tuiles : malheureusement, dans son ivresse de réparations, 
le marquis toucha aux façades des.cqrps de logis intermédiaires; il les 
enlaidit d'une foule d'embellissements ^ il pénétra dans les intérieurs, 
et cette magnifique salle des gardes si admirablement rétablie par le 
possesseur actuel, le lieu qui retraçait îë plus de sotrtenirs, où toute 
yhistoire-des grand» -aïeux- se ti:ouvait comme^écrita, futxulbntéey 
bouleversée, détruite. S'encourageant dans son oeuvre, il promena son 
marteau et sa truelle de malheur à «haqui^ ét^ge, enfin partout. Il re- 
erëpit la chronique, badigeonna la tradition, mit des corniches à 
rhistoirc. ' • 

Il était grandement temps que le jeune coftite atteignît sa vingt- 
cinquième année. 



:iS3 

Cette indicatioii fort abrégée des transfonnatioiis^ malhevreuses été^ 
cotées parle marquis de Ghastellax (i) , fait resâorlir.davantage eacore 
le bon gsoût qui a présidé aux nombreuses restavratioos- ^^mplies 
successivement depuis près de Tingt anispar M. le eomte César. Leur 
description terminera cet Essai. Avant de les aborda:, nous avons à 
Êdre connaître celui des Ohastellux qui ajouta une nouvelle et mer- 
veilleuse illustration à sa femille : celle des lettres. 

Lorsque s'ouvrit le XYIIl^ siècle, le germe des opinions nouvdies 
existait déjà : son développement n'était plus. qu'une question de 
temps. Il se mamfestait alors bien plus que des doutes siir Texcelienee 
de la vieille constitution de la monarchie. Uétat de la société, les di« 
Verses classes qni la composent, tout, presque tout, accusait lin; manque 
d'hanuônie , une sorte de contradiction entre les institutions et le 
pays , qu'elles continuaient à régir. En un nâot, ce grand ensemble 
n'avait plus guère d'autre force que la tradition ; car les croyances s'é- 
cbaq[>paient, kri faisaient dé£avt, et les mteurs avai^nt^cessé d'en être le 
ciment* . . j ,. 

jLa seconde moitié de, la période que nous indiquions tput-pà-i'beiju'e 
comme, point de départ , comme naî^ance d$s idées nouvelles , vit 
éclore une foule d'écritsqui, presque to«s, soii$ des formes diverses plus 
ou moins hardies, tendaient néanmmns vers le même but : une modifia' 
cation ^Qfohde de ce qui existait. Ainsi qu'il arrive en p^areil cas , ce ne 
fut point, d'abord en formulant une constitution nouvdle qu'pnprocéda: 
les premières -attaques contre tojut système établine se produisent pas de 
la sorte ; mais par des critiques trèsivives dirigées contre les abus. Cette 
marche est de beaucoup plus habite : elle met en évidence le mal in- 
contestable , les inconvénients réels i^ans permettre d'apercevoir en 
même temps. ceux qui seraient. inhérents à un mode d'institutions 
différentes; 

Certes, tes seules idées généreuses, celles de progrès, prises dans la 
boniie acception , inspirèrent alors plus d'un écrivain consciencieux , 
mu par la noble ambition de rendre meilleur le sort de l'humanité. 
Les hautes classes de la société peuvent à bon droit , revendiquer plu- 
sieurs hommes d'élite qui consacrèrent leur plume à la propagation 
de vérités utiles ; et c'est , sans la moindre hésitation , parmi ceux-là 



•mtaêÊ^^f^mém 



{i) RappelDnsv et ce sera nne sorte de compensation à nos critiques, fort impar- 
tiales da reste, que le môme marquis de Cbastellux, lorsqu'il dirigea ladministra- 
tion de la Bourgogne, comme élu de la noblesse de cette province, eut de bonnes 
inspirations. C'est ainsi, par exemple, qu'en 1766, il fit commencer la route, entre 
AyalloB et Lormes ; et que, d'après ses ordres aussi, fut construit le pont qui existe 
sur le Cousin, prés Ayallon. 



184 

qu'il convient de placer le marquis^ longtemps connu soùs le nônt 
dedievaliîer deGhastellux (I). Voué de bonne heure à la carrière de» 
armes, il ftit bientdt par son amour pour Fétude , par son dé!»tr d'élén-^ 
dre ses connaissances^ du petit nombre des officiers qui , à l'exemple 
de Yauvenargues , voulaient et savaient , en cultivant leur esprit ^ ho^ 
norer les tristes loisirs qu'impose une garnison. M. de Chastellux eut 
le courage, non pas d'affronter brillamment les périls du champ de 
bataille, cela n'a pas besoin d'être affirmé (ce aérait im éloge bien su* 
përflu pour lui et pour sa famille) , mais il conçut la très^iioble ambi« 
tion de conquérir la science qui lui manquait ^ il r^t lui-même son 
éducation. Et bientôt , par une application persévérante , il compta 
aux premiers rangs d'une autre aristocratie, celle de l'intelligencd 
et des talents , ou pour emprunter le langage de son aïeul j il se 
plaça parmi Vélite des citoyens utiles et désintéressés [i]» ' 

- Le marquis de Chastellux publia successivement plusieilrs* écrits 
avant de mettre au jour le bel ouvrage qui devait fonder sa réputa- 
tion, fixer au plus haut degré l'attention de ses contemporains , et 
obtenir le suffrage du plus illustre et du plus influent d'entre eux. La 
première édition du livre de la félicité publique, parut d'abofd 
en 1772 sans le nom de l'auteur : elle fut imprimée en pays étranget, 
car en France, la censure n'en aurait pas autorisé la publication; L'ott- 
vrage produisît une très-vive sensation ; trois traductions le reprodui- 
sirent en Angleterre, en Allemagne et en Italie. Voltaire le lût , et, 
sans savoir qui l'avait écrit, il exprima une approbation qui ne pou- 
vait être assimilée à ces politesses louangeuses, dont, si souvent , le 
grand homme paya les adulations qui lui furent prodiguéesl Une cir- 
constance qui lève toute espèce de douté sur l'opinion de Voltaire et la 
sincérité de ses éloges , ce sont les notes qu'il écririt sur son exem* 
plaire (5). Souvent on lit : Bravo ! — Réflexion très-juste et très-utile, — 
Et dans les notés du chapitre où l'auteur traite dé l'établissement du 
christianisme , Voltaire a écrit : Tout ce chapitre est savant , profbnà 
et très-fin. 



•MB 



(1) Ce fut seulement, en 1786, après la mort de son frère, Louis-Philippe, mar- 
fuis de Chastellux, qu'il prit ce dernier titre. 

(â) D'Aguesseau désignait ainsi les savants. 

(3) Ce précieux exemplaire appartient au comte Orloff, qui voulut bien le confier 
au fils de Tauteur , lorsque M. Renodard réimprima Vouvrage ^ en 1822. Crrâce à 
cet acte d'obligeance , l'édition nouvelle De la félicité publique , reproduit au bas 
de (ihaque page les notes de Yoltaire. La piété filiale a dicté à M. Alfred de Chas- 
tellux une notice biographique sur son père , qui ajoute encore à l'intérêt de celte 
publication. 



185 

regret que fions bxmis interdisons les Stations; mais, on. ne 

létadier de ce livire un passage qui n'eût pas une étendue 

^ idmettent pas les limites de cette Notice. Tout le chapitre sur 

^^ .antinest d'une appréciation, d'iine élévation dé pensées, qu'il 

impossible de ne point admirer. Que de lectures immenses, quelle 

ude sérieuse» puisée aux sources mômes, ne suppose .pas un tel 
livre! tous les textes ont été consultés dans les langues anciennes, 
que possédait l'auteqr, aussi bien que l'anglais et l'italien , qu'il par« 
lait et écrivait couramment. Le style de M. de Chastellux est ferme, 
élégant, correct, abondant avec sobriété : c'est-à-dire qu'il a évité ce 
vide delà phrase gonflée, qui, souvent, n'offre à l'oreille que des sons, 
style pompeux; , fort en honneur à l'époque où vivait le.marquis de 
Chastellux. Le second tiïre de l'ouvrage : Comidératùms sur le sort des 
àommeé, dans les différ&ntes éjpojftifjr de l'histoire , est le véritable, celui 
qui indique exactement le but que se proposait l'auteur. Sans penser 
avec Voltaire que le livre Jk la féliciié publique soit supérieur à 
VEsprit des Lois , on peut au moins sans s'abuser le. placer au premier 
rang des moiniments littéraires du dernier siède. 

M« de Ghastellux.mérita bien de l'humanité, par ses écrits en. faveur 
de l'inoculation , alors que tant de préjugés repoussaient cette utile 
découverte. U voulut joindre encore à l'autorité de tant d'excdlentes 
brochures, l'autorité plus concluante de l'exemple. JQ quitte son régi* 
ment, se rend à Paris ^ s'enferme, chez un inoculateur, et, A l'iasu de 
samère , de ses amis , subit l'opération tant redoutée. . 

Faisant allusion à la circonstance que nous venons de rappeler , 
lorsque Buffon reçut à l'Académie française H. de Chastellux (2), il 
lui dit : <t Yous êtes le premier d'eutre nous qui ait eu le courage de 
» braver le préjugé contre l'inoculation : seul, sans conseil, à la fleur 
iB de l'âge, mais décidé par maturitéde raison, vous fîtes sur vous-même 
» l'épreuve qu'on redoutait encore : grand exemple , parce qu'il fut 
D le premi^. Je fus aussi le premier témoin de votre heureux succès. 
» Avec quelle satisfaction, je vous vis arriver de la campagne , portant 
D les impressions récentes , qui ne me parurent que des stigmates de 
» courage ! Souvenez-vous de cet instant ! L*hUarité peinte . sur vptre 
» visage , en couleurs plus vives que celles du mal : Je suis 
M saucé , disiez-vous , et mon exemple en saïuvera bim d'autres^ j» 



(2} H futéluàrunanimité; il succédait àChâteaubran, auteur de plusieurs trag^édïes 
médiocreff. Quelque temps auparavant, le marquis dé Chastellux s'était noblement 
abstenu de touta prétention «n apprenant que de M. de Malesberbes se mettait sur 
les rangs. Cette déférence modeste lui assura .tous les sufTrag^s, lorsqu'il se présenta 

comme succe3seur au fauteuil de GhàCeaubrun. 

M 



186 

Un cri d'indëpJB&étecè aTait releàti bus les borda de VAtbnâq^ae ; 
nne simple question de tarif allait ea&nter Témancipatilon: de Irastes 
colonies ou les souniettre de nouveau an joug plus dur .de leHjp.iaétro* 
pôle. Les Américains étaient infiniment plus faibles, que ks. Anglais. 
L'issue de la lutte engagée devenait au moins douteuse*. C'eal alors 
^u'à la voix de La Fayette, une foule de gentilshommes,, bravant les in* 
jonctions de la Cour , s'embarquent pour aller défendre la eausâ d'un 
peuple dont lés belles destinées ne pouvaient pas même être près* 
senties. 

L'aristocratie française courait aux rives de THedson et de la De- 
laware; rentrainemeht fut prodigieux^ On eût dit une autre croisade. 
L'expédition a^ix lointains rivages, n'avait plus pour pron^oteurs un 
pauvre eirmite où un éloquent religieux sorti du cloître; cette fois, 
elle était prôcbée par l'un Âès seigneurs les plus brillante de la Cour 
de Louis XVI. Artaud de Chastelinx partit un jour pour arracher 
Edesse aux Infidèles ; son descendant, lé marquis de Ghastellux allait 
défendre Boston' comme chef d'état*fifta|or de M. de Rodia!ikibea\i ; â 
ces deux époques, séparées par plusieurs siècles, se révélait cependant, 
une similitude frappante , la foi, l'enthousiasme .:.daiis le pasëé^ les 
idées religieuses, dans le présent celles de liberté. C'est toij^oars de 
convictions profondes qiie naît un profond dévouement ; par elles 
seules s'accomplissent les grandes choses. 

M. de La Fayette était entouré d'une foule de grands sd^eurs^. sortis 
de la pleïade aristocratique où brillaient, aux premiers rangi, son beau* 
frère, le vicomte de Noailles, le comte de Damas, le «laniuis de Laval, 
le comte de Custine, M. de Montesquieu et le chevalier de. Mandxiit, 
lui qui, â peine âgé de seize ans, alla en Gftèee ponr voir les champs 
de bataille de Platée et des Thermopyles, et qui, à vingt an^ embrassait 
la cause des insurgents d'Amérique. Il y avait au^si, parmi les compas- 
gnons de M. de La Fayette, ce marquis delà Rouerie^ connu sous le 
nom de colonel Armand, et si célèbre alors par sa retraite à la Trappe, 
où il s'était enfermé à la suite d*une passion amoureuse. jLe désir 
d'aller défehdre rindépendance américaine avait rendu, à son âme, 
toute son énergie. — Enfin on y IroiuVait, ne l'oublions pas, le duc de 
Lauzuù, èourtisan si brillant , et qu'on avait vu naguère à VersaiUes 
un peu plus qu'empressé auprès de Marie-Antoinette.- C'était bien à 
lui que,...dans un.biil. delà Clour ,.. cette princesse_fitvdt dit^après une 
contredanse^ Monsieur dfi LcLuzun^ touchez mon cœur, voyez comme H bat» 
Âquoi Louis» X.YI, qui se trouvait derrière, à deux pas de la Repe , 
répondit aussi spiriluelletaièfnt que l'eût pu faire son grand**père; iMo- 
âàrhe, c'est itiiUHle^ îi toi» en croira mt farde. 

Dans l'intervalle que laissèrent libre lès campagnes de 1780, 8i 



187 

et fS, le niarqliis de^Chastellnx parcoiinit les prcvinccB qui^cdnipCBgnt, 
«ujtmrd^iiî, line partie des £tat9*Uais. Les notes, le journal rédigé par 
kn, fift eHsuitepubUé sous le titre de Vcyages dans rAfnériqm ^pten^ 
ttimsilô^ lUotn/hrage obtint tin grand succès, succès qui s'acerKt encore 
de FettipresMinebt qit'inspirait alors au plus haat degré tout de i{uî 
aVatt trait aux Amérioains. Le journial de M. -deCliasteUiix élatt, du 
rtesCe, mèrveillensèinent propre à satisfaire la 4»riosité publique; car / 
indé^efadauiméiit de là description des lieux, du récit des Cômbaits le» 
plus importants,' il dfTre une biographie boniplèle des hommes les pins 
considérable^ qui s'associèrent à la granile lutte soutenue par les cdlo* 
nidè affranchies. ' 

Lorquë nt>u^ prîmes te livre, nous supposions qu'il avait dû p^re 
font ini^èt, à <^ause du temps écoulé depuis son apparition, et du 
graftfd nombre d'oumges qui , depuis, nous ont si bien fait connaître 
fAiilërique et tes Américains du Nord. En cela nôtre erreir étaitcom-^ 
plètè. Le 'éoin avec lequel M. de Chastellux décrivait le pajs et les 
mœurs de là population offre, à l'observateur, des tableaux qui ne 
vieillis^nC pas. Et rien, peut-être,' ne saurait niieux faire ressortir ce 
prodi^eux accroissement, cette merveilleuse fortune des Améri- 
cains, que la comparaison de ce qui existait alors et de ce qui eât à 
pi^ésenti A chaque page, pour ainsi-dire, on assiste à la ns^rssance d'une 
citëHori^sante. Au miÛeu d'une fdrét^ le vôyageui^ 4e 1792 noW 
montre dfieMbies ëclairéles et cinq où six cabanes que la patience cou-' 
rageuse dè\](Mquès colons vient d^élever; «ncore quelques années, et 
cette atitre bà^tiette manque, le travail persévérant, appuyé de ï'es- 
I^rit'd*eàtteprisé , animé d'une aetivtté de feu , aura transformé cte^ 
quelquëil fermes si- modestes, non pas en chef-lieu de comté, mais ai 
une capitale d'Etat! Gecj «st un peu plus sérieux que ces villes qu'im-^ 
p^oVil^aitfe fihrori^Potemkin sous les pas de Catherine, durant lé faim^ 
leuit et triomphal voyage de Grimée. Fondateur, tué d'un coup d'éven- 
fail î Roy àumié' démoli par la neige ! 

Les meilleures pages qui jamais aient été écrites sur Washington, et 
nous nous plaisons à n^en pas excepter celles récemment publiées par 
M. Guisiot,^ ont été tracées par le marquis de Chastellux. Dans ce por- 
trait, fait surplace, tout est vrvem^it senti. Citons; citer, c'est 
prouver. 

oc Ce lierait ifei le Keu convenable (l'auteur allait quitter le quartier- 
» général du grand homme pour se rendre à Philadelphie) pour pla- 
» cer le poi*trait du général Washington; mais qu'est-ce que mon 
» propre féinoignagé pourrait ajouter à l'idée qu'on a de lui ? L'Amé- 
» rique septentrionale, depuis Bbston, jusqu'à Charles-Town, est un 
v itsùA fiyrè oÀ diaique pag)^ oflfre «on éloge. Je sais qu'ayant eu foc- 



» caâon de le voîr de près et de l'observer, on peut attend de moi 
» quelques détails plus particuliers ; mais ce qui caractérise le mieux 
» cet homme respectable, c*est Taccord parfait qui règne entre les Ijua- 
I) lités physiques et morales qui composent son individu. Une 'seule 
» peut faire juger des autres. Si on vous présente des médailles de 
» César, de Trajan ou d'Alexandre , vous pouvez, en voyant les traits 
D de leur visage, demander encore quelle était leur taUle et la forme 
» de leur corps ; mais si vous découvrez, parmi des ruines, là tète ou 
j» quelque membre d'un Apollon antique, ne vous inquiétez pas des 
» autres parties, et soyez sûr que tout le reste est d'un Dieu. Que cette 
Tù comparaison ne soit pas attribuée à l'enthousiasme : je ne veux rien 
» exagérer; je veux exprimer seulement l'impression que le général 
» Washington m'a laissée, cette idée d'un ensemble parfait, qui ne peut 
» être produite par l'enthousiasme, qui le repousserait plutôt, puisque le 
i> propre de la proportion est de diminuer l'idée de la grandeur. Brave 
D sans témérité, laborieux sans ambition, généreux sans prod%alité, 
K) noble sans orgueil, vertueux sans sévérité , il semble toujours s'4tre 
» arrêté en deçà de cette limite, où les vertus, en se revêtant de cou- 
• leurs plus vives, mais plus changeantes et plus douteuses, peuvent 
» être prises pour des défauts. Voici la septième année qu'A commande 
» l'armée et qu'il obéit au congrès ; c'est en dire assez , surtout en 
» Amérique, où l'on sait tous les éloges que ce simple exposé renfarme. 
» Qu'on répètequeCondéfuthatdi; Turenne, prudent; Eugène, adroit; 
» Çatinat, désintéressé; ce ne sera pas ainsi qu'on caractérisera Wa- 
D shtngton ; on. dira : à lajfn d%i,ne longue guêtre mmt», ilneyt rien à se 
m reprocher. Si quelque chose peut être encore plus merveilleux qu'im 
D pareil caractère, c'est Tunanimité des suffiragesen'«afaveur;.guer- 
A rier,^ niagistrat, peuple, tous Taiment et l'admirent; tous ne parlent 
n de lui qu'avec tendréssi9 et vénération. £sâste*t^il ds^ore «ne vertu 
D capable d'enchaîner l'injujstice des hommes? ou la' gloire ^et le 
» bonheur sont-ils encore trop récemment établis en Amérique, pour 
»; que l'eâvie aiit daigné passer les mers? 

a Je n'ai point exclu les formes extérieures ea parlant de cet en- 
D semble parfait dont le général Wasington offre l'idée. Sa taille est 
» noble et élevée, bien prise etexactement.proportionnée;>sa physio* 
» nomie douce et agréable ; mais telle qu'on ne parlera, en part^culiar^ 
» d'aucun de ses traits , «t qu'en le quittant, il restera seulement le 
». souvenir d'une belle figure. Il n'a l'air ni grave, ni familier; on voit 
» quelquefois, sur son front, l'impression de la pensée, mais jamais 
p celle de l'inquiétude : en inspirant le respect, il inspire la confiance, 
2> et son sourire est toujours celui de la bienveillance, x» 

B y a aussi dans les Voyages en Améiqus, une appréciation du gé- 



189 

neral La Fayette , à laquelle le temps et les événements ont donné un 
véritable prix. Les quelques lignes qui suivent attestent une grande 
perspicacité et une sûreté de vue fort remarquables dans celui qui les a 

écrites, a Mais ce que je trouve de plus flatteur encï^re pour 

D un jeune homme de son âge, c'est l'influence, la considération qa'i) 
> a acquise dans Tordre politique comme dans Tordre militaire. Je ne 
D serai pas démenti lorsque je dirai que de simples lettres , de hn , ont 
j> eu souvent plus de pouvoir sur quelques Etats que les invitations les 
& plus fortes de la part du Congrès. On ne sait, en le voyinit, ce qu'il 
D faut le plus admirer, qu'un jeune homme ait donné tant de preuves 
» de talents, ou qu'un homme, tellement éprouvé, laisse encore de si 
» longues espérances. Heureuse sa patrie, si elle sait bien s'en servir , 
» plus heureuse s'il lui devient inutile (1) ! » 

M. de Chastelluit entretint, toute sa vie, une correspondance fort ac- 
tive avec Washington. Il fiit lié aussi avec Franklin et Madisson. En 
France, ses relations étaient très-étendues; il compta de nombreux 
amis parmi les liotabilités de son temps. Le maréchal de Ségur lui por* 
tait un véritable attachement. Ses rapports de bienveillance et d'af- 
lection étaient avec Tabbé Morellet, Turgot, d'Alembert, Marmontel, 
BufTon, Heivétius, Saint-Lambert, Necker, Suard, Grimm ,< madame 
Geoffrin, mademoiselle de Lespinasse, etc. Il avait connu, pendant ses 
voyages en Angleterre et en Italie, Hume, Garrîck , Métastase, Ber- 
nouiUi et cet abbé Galiani, qui sut être si spirituel et si piquant dans 
ses dialogues mr les grains (t). 

A plus de cinquante ans, le marquis de Chastellux dut , au hazard, 
de former 'une union qui lui assura lé bonheur intérieur dont il res- 
sentait vivement le besoin. Mais une fin extrêmement rapide lui per- 
mit à peine de jouir de cette nouvelle vie de famille : marié en oc- 
tobre 1787, il avait cessé de vivre dans le cours du même mois de 
r4aiiée6uivaate(3]. ... 

. (i).Gedk fut écrit, ea 1780! 

. (â) y. à la Aote >F, la U$te des ouvrages du marqnis de Cbastellox. 

(5) .Les circoBstances qui ;détenmnérent le mariage da marquis de Ghastellux , 
furent tout-À-fait fortuites; elles Uemieiit presque du roman; à la suite de Tins- 
pecUon dont il était chargé en Lorraine, il se rendit à Spa , qui alors étaient les 
eaux theônales consacrées par la mode. C'est là qu'il yit mademoiseUe Plunkett , 
qu'il épousa tréa-^u de temps après. Elle descendait d'une ancienne famille irlan- 
daise, que les persécutions, si souvent exercées dans ce malheureux pays, avaient 
toTcé de s! expatrier ; son père était général au service d'Autriche. 

Mademoiselle Plunkett, devenue madame de Chastellux fut, immédiatement, at- 
tachée, comme dame» à madame la duchesse d'Orléans, mère du Roi. Elle partagea, 



«;90 

\T' » i ■ 

T . . • . . . 

1 • • I 

Durant le cours de cetie forifiidabte tem^te qui , du tr<k)a > poussa 
un Roi .mv Fét^iafaud , pendant cette longue tourmente , où tout , en 
France, prit tin caractère inpoï , où le mal comm^ le bi^n, rhéroisme 
ou la cruauté dépassèrent toutes les bornes ; quand enfin, la Révolution 
française parcourait ses phases si diversement célèbres, les possesseurs 
de Chastellux étsiienl; absents/Ge n'était, ni la cr^ÎAte du danger, ni la 
pensée de porter les .armes contre leur pays qui causait leur âloigBe* 
ment; mais la reconna(îssance leur disait de ne point se séparer d'une 
illustre infortune. Celle qui les avait .appelés pr^s d'elle, dans seis joikrs 
de pcospérité ne s'était pas méprise; ils lui .de^neuraieot fidèles lors* 
qu'elle n'avait plus rien à donner : ils consentaient àoe^ser. d'être lei 
éivoris' de la' puissance , fiers encore de devenir les courtisans du 
maheur (i). 

Les bornes et b caractère de cette notice , nous interdisent égale- 
ment de retrajcer les infortunes si multipliées de biajoame Victoire et da 
sa sœur, MADAME Adélaïde, et quelles vicissitudes attend^ent,. sur le 
sol étranger, ces pieuses et vertueuses princesses, toujours inséparables; 
modestes 11 Versailles, résigné^ dans l'exil. Contraintes 4e fuir, dans la 
nuit dû 19 février 1791, lorsqu'une populace fiuieuse via^ les assaillir 
au château de Belle^Vue; succiçsi^vement chassées de Turin,'4e Rome, 
de Naples par les armées républicajkfies , elles errèrent lopgtemps 
dans de frêles embarcations, sur les mers de l'Adriatique. A. Çorfou, 
elles reçs^ent l'hospitalité fusse, et elles trouvèrent enfiii k Triesteun 
asile et bientôt un tombeau. M. et M™«- de Chastellu;»:, en s'ais- 
sociant à cette existepce 4^ périls et de privations., n'ignoraient p^ 
les conséquences de leur résolution. C'était la confiscation et la vente 
de leurs propriétés. 



dana Itt su ite, -avec courage et dévooeuMfflt, les iafortuaes dexiette {oincessef janals 
elle ne s'en sépara ; eUe la suivit en prison et dans l'exil. La mémoire de la mar- 
quise de Ghastellux est denieurée chère à tous ceux qui Font cohtaue. Àreib une 
fortune trés-restreinte, elle savait encoire se créer un superflu , et ce superflu ap- 
partenait ârux 'pauvres. EUèmourut en ilB15; eRe ne laissa qn'uÀ fils M. lecoihîe'Al- 
fred de Cttastelhix, déjà désigné dans une précédente note. - > « 

(1) Le comte de Chastejlux' (Henri-Geôrges-Césai) ', était chevatîei''a*hqiineur 
de MADAME yicloire , tante de Louis XVI.; et madame de\C!hastelhix, sa femme, 
née Durfort Civrac, dame d honneur de cette princesse. — En 1Ï87 , le comte de 
ChasteTlux avait' été promu au grade de maréchal-de-csimp. Vers ïa mëinù époque^ 
il administra la Boutgogne comme Vé^u de la noblesse de cette 'province'; tè pôd- 
voir qui lui jTiit.conflé «e testa pas stérile : des travaux tltiîfes ont été éxëèutds i'a- 
t)rés ses ordres et sous sa direction. ' ' ' ' ' •""'■■. « ' > ...w ,. «i» : 



lies lois Y^ntees à cette époque leur forettt appliquées dans toute 
leur sévérité. Il y eut niéme une sorte de luxe 'et de recherche dans la 
manière dont les autorités tooales exercèrent les représailles alors usi-^ 
tées contre les émigrés^ Uae o^nunissioii spéciale eut pour mission de 
mutiler, de détruire loutae les décorations .intérieures du diâteau. Ce 
qui ne pouvait se* vendre,., on lehrûla; Lamoiadre traoe; de blason de« 
vint un arrêt de mort pour des peinlureâ pré^îekisès , le contacf ou la 
proxiflsi^té d'u|i éciussoa por^t malhe^r à: u^^ tioi^^riedéliicatem/çnt 
sculpté^: î h marteau,, la Imcbe fur^oft lii^§[teipp« an pqrHMiji^nc^^ 
bri^aiit ^t ^battant de itçutes parts. E^loci^ue ^esn^urs seuls f»9;tèreat 
debout,. nii#>eti4éppujiU^s y la td^veotîoa 9^^ souci de idébaptis^r ç^ 
lieqx fiévasté^. Par mibdféaret, la cQimoiiiie perdit, ssm wm - alla p'apr 

pela Pantrmr^^4* ... 

Cepef&dsAt, gyâçe aux soîas de la sodre 4u comte 4ek:Cbast^uirf 
restée en France, le château, avec ses dépendances immédiates, avait 
été racheté .par Tancien régisseur 4e laterjre. (ï'est ainsi qu'il éfîbeppa 
à u^e démolition certa^pe. S'il eut été vendu, à cette éppque^ il eu( 
partagé. la 4fi^tinée^çpmi9UAe. de taat d'autres grandes habitations sei^ 
gneujriafes. ; . 

A JU&veur diJt gpm^rem^cvDit impérial qui s'était imposé, pour pre- 
mière mission, d'efiac^ les .traces des dissensions civiles, et qui sut ,1 
fort d'jupqe impartialité ferme et éclairée, accomplir cette noblis tâche, 
l'ancien possesseur revit Iç toit de ses. pères : le comte de Chastellupi: 
(celui qi|i avait ét^dievalier d'honneur de iiijDAiifS Victoire), revint,, 
en 1810, s'y replacer avec sa famille. Mais il se contentfi d'y chercher 
un ajbri, ^?ans ffs^v CiOtreprendre de réparer les ruines accumulées pen- 
dant son absfsnce., Ce sqin. était réservé à son fils, M, le comte César 
de Ch^teUux, qui l'accepta dans toute son étendue. Inspiré par la 
pensée de rétablir le château dans ses diverses parties, il procéda, mé- 
thodiquement à ' cette restauration. Dès le principe , il s'entoura des 
renseignements capables de le diriger dans le grand travail qu'il venait 
de s'imposer* Il adopta pour pr^nière règle de ne jamais recourir à 
l'architecture moderne, lorsqu'il serait conduit à faire des additions 
que pQurrjait nécessiter l'état de quelques uns des bâtiments. Car il 
était ,vivement ç|ioqué 4cs disparates produites par les constructions 
ordonnées par son grand oncle, pendant lé cours de la minorité de son 
père. < 

Cette succession de personnages remarquables dans la famille des 
Chastellux, enchaîne trop l'esprit et la plume de l'historien au récit des 
faits qui ont eu lieu à leur gloire, pour qu'on ne nous pardonne pas 
d'avoir ^Ipigné jusqu'aux derrières pages de cette notice , la descrip- 
tion de leur antique et grave résidence. Pour belles et respectables que 



in 

soient des pierres, cpniBie elle& ne pqisèdent de vsdei^ qoe celle <fue 
là bravoure et la yetiu leur ont donnée» îl est bien d'accorder la préfé- 
rence à qui la mérite, dans rordce de la narration. 

Toute Justice «ayant été readue aux divets membres de cette illustre 
Maison, à mesure que Taiguille du temps nous les a indiqués sur le 
cadran du passé , nous revenons^ heureux de TaecompUssement d'un 
devoir, au bereeaude leur origine. 

Selon les distances où une curiosité énidite place le spectâ^teur, 
Ghâsteliux affecte des aspects différents. Il domine, il menàde,* il étonne 
le regard, quand on le mesuré du pied Terdoyant du inont^ au sommet 
du<|uel ses tours et ses massôfs de pierre sont rangées en bataille. On 
dirait un rocher taillé sur un' rocher par une ftintaisie de géant. Il a 
beau se cacher dans le fouillé d'arbres plantés à sa eddtùf é , on voit 
s'élargir sa tè^e , fnir les repMs de son corps et briller tes cèoÊ. yeux des 
meurtrières dont îl est percé* ' . . 

A-t-on gravi la pente du roc , est-on arrivé aux dètniers arbres dont 
il est boisé, Chastellux ne nous montre plus que de robustes fragments 
de sa sinueuse surface. L'ombre de ses murs se jette sur vous. De loin, 
vous n'aviez vu qu'ua faisceau de tours ; ce qui les tient ù des dis- 
tances inégales vous apparaît maintenant. Téus touchez le bas du dé- 
cor, dont vous étiez surpris à l'horizon. TUtes tourner YÔtre regard 
comme ces anneaux aux flancs de ces bâtisses circulaires; ceiles-*là, si 
lourdes et si vieilles^ celles-ci, si steltes et si gradétises, qu'elles sem- 
blent composer une famille où tous croyez distinguer la mère de la 
fille, le frère dç la sœur. 

Entrez, l'impression change : vous fbulez là cour d'honneur. Le 
passé a sa mélancolie et vous la respirez ici. Ces tours si hautes et si 
muettes autour de vous , ces galeries découpées comme le corridor 
d'tin cloître, ces portes ouvertes en ogive et 'comme pout exhaler un 
soupir, ce silence, ce jour enèaissé entre tant de murs, îfont, de la cour 
d'honneur, le résumé de toutes les choses tristes que recèle le passé 
dans la personnification du château. N'est^e pas un'|>eu rentrée d'une 
tombe? 

La salle des gardes, autrefois surtout j était citée comme extrême- 
ment remarquable ; mais il n'existait plus, on le sait, la moindre trace 
de ses décorations intérieures. A la suite dé' recherchés activés, et 
par un grand bonheur, lA. de Chastellux retrouva > à la Bibliothèque 
royale, des dessins qui la reproduisaient fidèlement avec ses moindres 
détails. C'est sur ces indications qu'elle a été exactement rétablie dans 
soti-état primitif. Cette pièce, sitàée au rez^dè-chausséè, est éclairée 
]par Tune dés trois fenêtres ogivales , celle du centre donnant sur le 



perron (i). Dans la partie supérieure, la salle des gardes est décorée au 
pourtour de Técusson des Chastellux joint aux armoiries des femilte» 
avec lesquelles elle s'est successivement alliée (f). Les'iioms des mari^ 
et ceux des femmes se Usent au-dessus des armoiries. La première 
union indiquée, i^monte en 11 Si ; les autres sont, tour-à-tour, men- 
tionnées en descendant le cours des âges, jusqu'en 1813 , époque de la 
dernière. L'écusson reproduit les armes de la famille de Damas, ^t il 
rappelle le mariage du possesseur actuel avec mademoiselle de Damas-, 
veuve du Marquis de Vogué (S). 

Une immense cheminée timbrée aux armeS de la Maison de Bade , 
entièrement semblable à ôellè qui y fut placée, il y à plusieurs siècles , 
ne contribue pas peu à imprimer; à cette belle salle, un caractère im- 
posait. Dés trophées d'atmes, qui ne sont pas ceux, et c'est fort re- 
grettable, qu'on voyait jadis àppeàdus aux m^rs, complètent là déco- 
ration. Lisez maintenant le cri de guerre des Ghastellux qui se trou- 
vait aussi sculpté sm* de trèis-anciennes armoiries : Montréal ▲ sibb de 
€hastelli7x ! . . Ge nom de Montréal apprei^d que, dans des temps très- 
reculés, il exista des liens de parenté entre la famille de Ghastellux et 
celle de Montréal. Le plafond de la pièce se compose de solives façon- 
nées dans le goût du xv^ siècle. L'harmonie est parfaite, l'impression 
produite très*vive. N'est-ce pas là • un remarquable modèle des de- 
meures féodales? L'évocatioù a tout le charme de la réalité, et l'imar 
Êfînation est si fortement ébranlée, qu'on oublie, puissante £asciiiation! 
Fèpoque où Ton vit...*... si la salle des gardes est déserte, c'est qu'un 
sire de Ghastellux est occupé de quelque expédition périlleuse qui .ne 
hé a pas permis de laisser, dans le manoir même , un simple varlet^ 
ou que du moins , ceux de ses plus vieux serviteurs* qui ne l'ont pas 
suivi font^ en ce moment/bonne garde daxis la vieille tour Saint-Jean. 

Indépei^damment de l'entrée par le perron, qui conduit à la salle 
que nous venons de décrire , ilen existe d'autreg , notamment celle 
par la petite tour de l'Hermitage, éclairée auissi par une fenêtre ogi- 
vale. Cette tour forme l'extrémité du bâtiment. 

Le^ sentiment artistique qui présidait à la restauration du château, 
e:dgeait que la salle à jQianger, immédiatement placée après la salle 
des. gardes , eût un caractère analogue. L'art a eu satisfaction. Cette 
belle salle est revêtue de boiseries d'un goût pur, sévère et plein de 

- •■ ' . ' '"■ ■ .. ••'-.;»...•?■ ■ . !" • . • ■ 

' Xf) Yi>rr le désstn ofAtlnt la me un châteao^ côté de Lonnes. 
fijtèti xnûés'âi ia- Maison' de Ghastelhix, sont ainsi : d'azur à la bande d'or* 
accostée de sept billettes de même ; celles en chef , 2 et 2 ; celles en pointe j dans le 
senfe dé l-orle. 

(3) La comtesse de Gbastellnx est morte dans sa terre de Gomarin^CQte-!é'Or)b 
au mois de novembre 1838. 



194 

vérité. C'est eACQre là ime heureuse inûtatioa des siéclieA passés, La 
pièoQ est éclairée par 1^ troisième fenêtre o^ale qui ^xîsie diaps la 
façade. Vient ensuite une petite salle ^ manger daps h^ style n^pderne, 
puis ua^^^te de l^itt^rd dopt l^s peintures ^ur ^boi^ fufent exécutées 
sous Louis \HL Elles ont été restaurées. Le pla^d offre des cais- 
sons de la même époque. Certte pièce est ornée de 'plusieurs portraits 
en pied. D'abord celui dp Ghapoelier d';(ig}i^esse,4u , ensuite un grand 
portrait composé de Madamb Yiclpiref fille de, Louis. XY; celui du 
maréchal de Yauban admis comme voi^ , et aiissi comme posaessèùr 
du- fief de Bazocbe'4ul relevait de la châteUenif^^e Cbastellux./: enfin, 
on remarque on, tableau qui re^odpit l'u^ de^ çooifibats qui eurent 
Heu en Espagne. lors de rinterrention française etn 18^5. L'actipa qu*il 
retrace est un engagement entre la brigade de cayalerie poi^niiandée 
par M. G^ar de ChasteUux et celle qui était sous les prdres du gêné, 
rai Evariste San^Miguel, ministre des çprtès à la même époque (i). 

En quittant la salle dé billard on traverse up petit salon qui précède 
la grande pièce que Gourtépée désigne, sous In nom de grande^ ^Ue du 
dbâteau. Le c^lte des aïeux , rinteniion de rétablir avec la fidélité la 
plus scrupuleuse ce qui existait dans le pas^, ont égi^leii^eat inspiré 
cettefins le possesseur actuel. Ici encore la boiserie enoadre Timag^ des 
hôtes, illustres; ils revivent dans les quatorze portraits ep pied du 
grand salon de Ghastellux. Un seul, celui du î^faréd;^]:, avait été 
smistraif à la destruction qui atteignit tous les autres ei^i :i7d5, Geux- 
oi ont été refaits à l'aide de dessins ./de gravures , et quielqpefois un 
peu isans ces auxiliaires. Getteg^lérîe s'ouvre par le pprtrqit de ïean, 
fils d'Âubert; mort en 1370^ et éOû se termine par Gésai*-Frai^Qi$ ? 
brigadier et eolonel du régiment d'Auvergne > qui mourut çç^ 1746» (1q 
petittfils de d^Aguesseau). Le {^ond est décoré de peintures aUégo^ 
liques; diverses figures neprésjenlent la Foreç,' le Courof^;* l^Mea^fnmée, 
la YMiéj etc. Une riche chetninée, ornée , d'attributs guerriers , 
eoniplètèla décoration de la pièce (2). .. ..,. ' / 

Décrire tous les intérieurs du bhâteajan'est pas notfe prétention. . 

A la droite .du salon , danÉs la tolur d'Amboise j^e trouvent les appar- 
tements qii'QGcupait -madame deGbasteUux ; quoique modernes, ils 



(1} Le comte de GhasteUax commandait la cavalerie du cinquième corps. Le com- 
bat de Xrameced fut Vif, acliarné et meurtrier; U eut,' pour résultat, la défaîte des 
troupes aux ordres d&San Miguel» qw é(Ai^^Qf^i)d9 1^ viU^ de Mp^a ^pp^f le U- 
.^ér. Atteint de ptesieiirs icoops de.l90P9P« \9ig^o4^Ble§ga^ff, l(o.n}|)fi,^^Qu^ir 
dé» Français., pt fut envoyé à rhâpital de Sairragosse.. 

(2) Ce salon avait été fait, ou peut-être pour plus d'exactitude, refait «a 1^96, par 
Indili^ de BariUon^ fenime de Gésw-PbÀÛl^Pfi îeiC^ ,^ . .. 



-.1 



193 

soqt d'umi go&t sévère ; ies palqies répétées g'épanpuîaaeat sur leê 
lambris; iref&t en. est lieureu^. 4 gaueb^ du grand salon, en retour 
si^r la jTaça^e dont l'exposition regarde la route d'AyaUon, soQt le^ 
pièces occupées par M. de Çhas^jeUi^x. L'app^rt^m^pt sq prolonge, jws- 
qu'^ I4 tour. 4e rbpirloge plp^e à Vm ^s poii^^ extr^es de la cpu? 
d'hoaneyr« Cette tour carrée, dont rintérieyr s'achève en ce n^<>D(œnt, 
sera l'entrée principale de Tappaftement du.m^itr^ de,la;a[iaison.. 

On trouye à Chastellux^saos qu'il soit besoia de le dir^^ \ix^ grand 
nombre d'appartements d^nt la distribution, comcQodç et spacieuse^ 
attesjte que les difficulté?, qui naissaient de l'irré^uiarité des construc- 
tions anciennes , ont été habilement surmontées. . 

lia .^pur d'honu.eur, reproduite *par Vun des dessins joints à ce|te 
notice» fiipe Tatt^^tion parle caractère claustral de>son ^rchijtectHre^ 
Ici pQcore M. de Cbastellux a prçmené sa maiii réparatrice. 

Les travaux intérieurs ont lété condidérables ; il a fal^ reprendre les 
maçonneries de toutes l^s tours, refaire les couronnements, Lopguc^ 
tâchç bien réussie : pour distinguer les parties neuves des vieilles une 
grande attention est nécessaire 9 à tel point l'exécution a été intelli- 
gente et pr^'cautionneme de dissimuler lés nombreux raccords. Là grosse 
tour, celle d'Amboise ainsi appelée , noujs l'avons dit, du nom dé l^f ar-. 
guérite d'Ambôise qui là fit construire sous Henri IV, n'était point 
terminée; elle n'jat teignait que le. premier étage } aujourd'hui elle s'é' 
lève n^jèstueiise dominant au loin le paysage. 

Là vieille tour Saint-Jean est restée telle que ^'a laissée la révolution ^^ 
nue et vidé , des armçs curieuses que lé temps avait accumulées à ces 
divers étages : riche collection assurément^ car ces différentes armes ^^ 
dan^ leufs fornies variées, étaient excessivement précieuses soûsle rap- 
port historique. Dans l'une des parties de la tour, se trouvaient les ca- 
chots ; puis, |1 faut bien le dire, ce qui n'est nullement regrettable, les 
oubliettes , mauvais et très- vilain côté de Tarchitecture féodale. €epen<* 
dant, l'existence de ces lieux de répression s'explique par le droit de 
justice souveraine acquis aux seigneurs de Chastellux avant les deux 
traités dont nous avons £aiit mention {précédemment. 

Voici maintenant la transformation que va âubir la vieille to.ur:. 
quelle destination nouvelle liri prépare âon possesseur. On sait que 
M. {[é Chastellux à etitre^rî^ ffels fouîUe§, qui, 'déjà, lui ont fait décou- 
vrir plusieurs objets 'extrêmement curieux (l). So;i intention ^st' dé 

leur donner ksiïé , àe tes plâcei^ dans la* p'artîé supérieure dé Jà' touii^ 

.' ' 'i. •••'■• . •■• • •'}.•. 

m f rt U t >** ( ' i\t ui '* y. O » i *M» h < r » r t " *■ < ■ ! > 'lit . tr 'y t t'l M >ll' l ■ *l ' ' | i i <ii i< l *t ii 

* (1) V9ir> dans VAnhuairç de 1839, page 371, Tarlïcle dans )equél il à été rendu 
eompte'des fbUiHès opiéréêft damainiB i)ifét,:àtroi84ntfts deiieùr dé f;iiû!(iettiut: 



196 

Saint-^Jeaû qui deviendra ainsi un musée. La pins ancienne des conS' 
tructibns restées debout à Chastellux, est donc celle aussi qui recueil- 
lera la belle mosaïque et plusieurs objets d' art qui appartiennent à une 
haute antiquité. Mais leur déplacement exigeant beaucoup de précau- 
tions , M. de Cbastellux , avant de l'effectuer, a pris soin de consulter 
Mi Blanchi , l'architecte du Roi de Naples , chargé de la direction 
des fouilles qui s'opèrent à Pompéï. 

Depuis 1820, époque vers laquelle M. de Chastellux a commencé 
à consacrer annuellement des sommes considérables aux divers tra- 
vaux qu'il ne cesse de continuer, il ne s'est pas borné à la restaura- 
tiçn de son habitation. Dès 1818, il agrandissait, il reconstruisait le 
jpresbytère, l'église de Chastellux, tandis qu'en même temps s'Aevait, 
également, à ses frais, une maison d'école. Cette dernière pensée a 
porté d'heureux fruits. La génération, née depuis vingt ans, est ins- 
truite. Ne savoir ni lire, ni écrire, ignorer le calcul sont devenues 
choses sans exemple parmi les jeunes gens de cette localité. 

Constamment incliné, fort inégal , le sol ne présente pas de plate- 
formes aux abords du château. Il ne faudrait donc pas chercher un 
parc proprement dit , avec ses vastes lignes , se développant au loin, 
ïo^utefois, une pièce d'eau, entourée de vieux tilleuls, offre un magni- 
fique couvert ; et du moins cet ombrage , dont la richesse révèle l'aa- 
cienneté, eM-il tout-à-fait digne de la demeure qu'il abrite. Comme 
elle, ces beau;x arbres, sont nés dans le passé; comme elle, ils sont 
graves, font penser. Autre compensation à l'absence d'un parc, les 
alentours de l'habitation, aux pieds de la façade du côté de Lormes , 
ont été parés , et les fleurs abondent. A voir ces fleurs si viyaces , si 
multipliées, on croirait cju'elles croissent spontanément. C'est en tra- 
versant l'un des jardins qu'on arrive à l'église. Ne nous en étonnons 
poîiit, puisque nous savons que cette église n'était d'abord qu'une cha- 
pelle dépendante du château. 

..Afin de donner aux montagnes qui entourent Chastellux un aspect 
plus pittoresque, de. leur prêter. une sorte de resseir^blfince avec la 
Suisse, l'intelligent créateur de tant de travaux a voulu que tous les 
bâtiments ruraux, les maisons qu'il a ifait élever, eussent là forme de 
chalets. Ces âpres coteaux du Morvan, grâceàcettecoquetterie, perdent 
de leur rude^e. Par les mém^ soins, les arbres verts pat été multipliés : 
déjà ils recouvrent' ce qu'avaient d'agreste les pentes en partie déboi- 
sées qui composent le site. 

Le judicieux emploi que Mé de Chastellux fait de sa grande fortune, 
en en consacrant une partie à des établi^ements agricoles qui servent 
à la fois dé modèles et d'encour^genients pour la contrée qu'il habîte> 



4N 197 M» 

a déjà ëté signalé dans V'MnUaire dfi VTonnt (l).Cet éloge ausoi mérité 
qu'il fiit ioipaf tîal^ngient aecordé , nous pouvons nous j associer. Et 
d'ailleurs, si de nos jours, loaer la puissance,. alors môme qu'elle j a 
droit, est presque un crime, tant l'esprit de dénigrement semble f^iire 
partie des mœurs publiques , un libre témoignage d' approbation, donné 
à un homme sans pouvoir, doit au moins trouver grâce. Une vaste usine 
établie sur la Cure, à peu de distance du pont, est encore une création utile 
et parfaitement conçue. Elle comprend à la fois la mouture du blé ^ 
la préparation de la fécule, une huilerie , la fabrication. du t^n et une 
scierie. 

Le possesseur de Chastellux. vit incessaihment entouré de la popu- 
lation laborieuse du pays. Il dispense des occupations continuelles et 
variées. La localité est un vaste atelier. Ici ee n'est pas le sou de l'au- 
mône qui soudqie la paresse , ce sont de larges salaires qui rétribuent 
des hommes qui s'honorent par une vie utilement employée. Tandis 
que M. de Chastellux fait continuer des fouilles archéologiques, il our 
vre des allées sur le c6teau boisé, voisin du château, qui s'abaisse 
vers la Cure , afin de le transformer en un vaste jardin pa^êc^er, A 
chaque pas dehors, on rencontre des terrassiers amélîoratit le selon 
préparant des embellissem^its; à chaque pas, à l'intérieur de l'habita- 
tion, on coudoie les ouvriers poursuivant, achevant, l'œuvre :répara- 
trice que s'est imposée le maître du vieux manoir. 

C'est surtout depuis la révolution de juillet, qiie, rendu à la vie 
privée , M. de Chastellux s'est plus spécialement voué à cette eiÊistbncé 
à la fois paisible et occupée. Quel chafme n'est-ce pas pour' lui de 
féconder et d'orner les lieux où sa race s'est perpétuée? Lorsque ces 
grands événements de laso surgirent, M. le comte de Chastellux , 
codant à des convictions resp^tables, sans blâme ni reproche pour 
cràx qui pensaient ne point devoir l'imiter, crut qu'un nouvel ordre de 
choses réclamait aussi de nouveaux hommes. Il s'abstint, se retira, 
renonçant àla pairie, abandonnant son grade dans l'armée, et seréfu- 
giant, dès cet instant, dans ses terres avec le calme qu'inspire une ré- 
solution dictée par la conscience (2). 



(1) Lés leeteurs de VAmiMaire de i837, ont souvenir de Tarticle de M. A. Arrault; 
e«r il esl^e.oeax qa'on Be saurait oiibliw. 

(2) M. le duc de Rauzan asuivi Texemple de son frère. Trop jeune lor&de laréyo- 
lution pour- accompagner sa iamiUe, quand elle s'expatriait pour suivre madasie 
Victoire, il resta en France. En 1814, il entra dans la diplomatie. Successivement, 
a fut secrétaire d'ambassade à Rome, chargé d'affaires à Lisbonne, et il venait d'être 
appelé à l'ambassade de Tuiin an moment où la révolution . de 1830 éclata. A la 
jnéme époque, il était député deSaône-et-Loire. C'est à l'occasion de son mariage, 



ÏÔ8 

LbMqtie lô Diirectoiire^et WCôn^eilsydans^Ià'jp^ con^ 

server à«i domaine publia 'kpàttié la pliis importante d« sol fdrésder^ 
éétiài&êtiî \, par là prcittiulg&ltion' suceô^i^e d«» lois de nivôse et yen* 
tûse an lY «t vendémiaire an YI , que raliéniationf des bois natio- 
naux n'aurait lieu que pour les pièce» au^âe^sôtis de trois «buts ar- 
penté, assurément il» ne se doùlaieilt giiéré qtt'îte mettaient par là en 
réserve, au profit' dès' émigrés, la 'j^t'tidn là plti9 prëcibdse de leur 
patHmoinë. C'est gi^âce à^ cette f^ëùûUiion législative, qiie M; de Chas- 
telluxa dû, enf 844, de rëbti'er dans la proptiété' d'un peu ph» de 
trois mille arpents de bois. Quant aux seize grandes fermes^ dépendantes 
de k teri-e, <âle»Airen1; vendues et jetées dans la diÈculation.Gependatnt, 
pRT desraidbatB snoèèsâfs:, il^est parvenu à en recomrposor fmt>>: et c^est 
surèeterraiiiipéoiUemeiit rëconqm,' iffraohé au mèrcellenleiit, qui 
éhaqité JouÎP divisé et subdiivise iûdéfinnneiit le sol(, qtl'ila pu m^re 
eà pratique beâucdup de procédés agricoles^ deptiissv longtemps et 
si vâlinement à! Tétat de théotie dans lés livués des àgrofl^mes.. 
' fiien assurément lie aérait moins 'philosophique que des regrets 
donnés ati passé; et ce lirait surtout manquer d- inteitigenee: ^qUe de 
déplor^rabolitien d'kisl^utiinas ëpii .dirent disparaître > prémsément, 
pairce que les idées et les besoins qui les avaient . créées ^ faisant place 
H d'autrf^s iiéicessftéd et à des iiàit^ nouveaux , elles cessaient 4ès ce 
moment même d'offrir une signifièatieki' comme but sbdal. 
.Baiis un. temps d'égalité ofitoi»t décent persûonel, quel homaie a 
le droit de se faire publiquement un titre exclusif d'un passé de 
^ire? -, 

EstMseii dira pourtant quor des noms Consacrés! psa^ da» grande ser*^ 
vices, ilhistrés par de belles ou noUes- actions, seront irrévocabl^Qs^ent 
eondanmés àl-'oùbli^ cm' que leur éclat sera entièrement perdu pour 
ikrrs héritiers? Non, sfans dotfte; mais à une condition, c'^st.quele^ 
descendants, appelés' à Thonneiir de porter eès 'noms glorieux, seront 
tenus -d'ea raviver le souvenir par nan haut mérite ou de grandes 
vertus.' A ce prix , ils aurolit droit de perpétuer une vieille renommée. 



avec mademoiselle de Duras, que Louis XYIII lut accorda le titre de duc de Rau- 
2aii, nom qui appartenait à cette fatnUle. En mdme temps «usa, la-tnaitnBisafon de 
la pairie, dont jouissait son beau-pére^ le due de Duras, Premier OentiDiomme de 
ia Chambre, lui atait été assurée. 

Le seul héritier mâle def la f amillê^de GtiasteBax est 1« fiis de Bf . le dne de^Ran-* 
«an,' jeune homme plein d'espérance, qui a merveillefisement profité àeh ava(iiU«os 
de! éducation publique, an milieu de nombreux oondiseifles. Il saura soi ftiire place 
-dans notre société nonrénè pai^sa valeur persbnhelle, et poHer avec tontes les^bll^ 
gâtions qu'il imposé, feront quil doit >aH8sf perpélfter-. ' ' 



Et, en dé^ de cette nëg'àtioii otetlaëe dtt passé ^ ils cetnerréront V^ 
vantage sur celui qui n'aura ^e ses œuvres personnélfes. SI le» des-* 
cendants du maréchal Soult, les fils du prince de la Moskpwa,'led 
suceesseurs d'un Montmoi^eAci^ les Mritiev^ d'un Grilloa , le» enfants 
d*un Ghastellux, sont recommandables par eux-mômes, leur yaleujr 
personnelle s'accroîtra encore de la puissance des soiivenira lég:nés p«ur 
leurs devanciers. Au reste, ne nous en effrayons pas, car cette consi* 
dér^tion^ qu'on onprunte de la bonne renommée des aîeii:^, est en sol 
morale et féconde : ^n peuple qui nftéprôerait son passé, «courrait le 
risqne d'un avenir sans gloire ni vertiis^ Qu'il éoit donc accordé à la 
Ëimille, ce que le peuplé réclame pour lui-mémè. • . i ^, 

Arrêté depuis quelques temps dans lasatle des archivés Me €has-* 
t^uK^ i^es r4|Lé?^ons vepaient.de frapper native esprit. Autour 4e nous 
s'offiraîent une foule de. témoijpiages qui proelan^aient desiaitsm^^ 
morables, d'éclatants services ou de* boâoes aétioDs* Dans oètte BDMe 
préoccupation, nos regards ée fixèrent snr im titré récéfnt, emprtriiit et 
sincérité^ Sous une forine piodeste, il a son éloquence et une grande 
8ignifica;ti9n.;,q'e^t r.^s^ession d'une vive et spontanée gratitude pour 
des bienCants accordés durant le cours d'ime.asdson ealamijLeuse«.QueJU 
ques mots avaient suffi pour qu'une occasion vint prouver que le him 
faire était héréditaire dans la noble famille. Yoîci les lignes que 
M. le comte César de .Cbastellux put lire sur un transparent en i85(^, 
à son retour de Piaris, . . ' , 

iliVBk-^l89e — 1850 
A k LE COMTE DE CfiASTELLDX, 

: i^BS-PAUVBfiS.lW iMQAViJf -Jk MHiUS HBCONNAISSANIS. 

Les bons souvenirs. des. habitants deJa cpntrée ne seront donc pas 
interrompus; et la reconnaissance, elle aussi^, pourra sç perpétuer* 
Viennent la hache du tenqis'et celle des révolutions : elles s'^rècher 

font là-dessus. 



•i I 



NOTES. 



[A] 'page 1€>5. — trabtjction dé la bulle nu pape EtrcÈKE m 

... .,.. . POUK. LA 2«, CROISADE, 

(Pldiliéie en lt4S ;vella est th^e du BuUarimn Romanum fumimmum, 

' ' ' ' pifethie* volume.) 

■ - • ' 

« He-s^rriteiKr desserviltitnide Dieu» à Boucher fils Louis, illuBtre et glorieux 
Bol dBsf tamaiByà lesbfaeit fils le» princes, et à tous les fidèles du royaume de 
Fronce i salpft^ el liéaâdiDtioii «|M>«totiqiie. 

> Nau^savons, |Éird()ii«kiowe detieinps passés et par les traditions de nos pères , 
comblai nés prédécesseurs ont fait d'effwpts pour la délivrance de 1 église cl Orient* 



200 

Notre prédécefiseur Urbain , d'heureiue mémoire , a emboacké la trompette éran- 
géliqae , et s'est occupé, ayec an zèle sans exemple, d'appeler les peuples chrétiens 
de toutes les parties du monde à la défense de la Terre-Sainte. A sa voix , les 
braves et intrépides guerriers du royaume de France, les Italiens, enflammés cTune 
sainte ardeur, ont pris les armes, ont délivré, au prix de leur sang, cette ville où 
notre Sauveur a daigné souffrir pour nous, et qui conserve le tombeau, monu- 
ment de sa passion. Par la grâce de Dieu et par le zèle de nos pères, qui ont dé- 
fendu Jérusalem et cherché à répandre le nom chrétien dans ces contrées éloignées, 
les villes conquises en Asie ont été conservées jusqu'à nos jours, et plusieurs villes 
des infidèles ont été attaquées et sont devenues chrétiennes. Maintenant, parnos 
péchés et par ceux du peuple chrétien (ce que nous ne pouvons dire sans donlenr 
et sans gémissement), la ville d'Edesae , qui , dans notre langue, est appelée 
Rohas, et qui, si l'on en croit l'histoire , lorsque l'Orient était asservi aux naCjpns 
païennes, resta seule fidèle au christianisme , la ville d'Edesse est tombée au pou- 
voir des ennemis de la croix. 

> Plusieurs autres villes chrétiennes ont eu le même sort; r«rchevéqne de cette 
Tille, avec son clergé et plusieurs autres chrétiens, ont été tués; les rtaliques des 
Saints ont été livrées aux outrages des infidèles et (Kspersées. Le plug grand danger 
menace l'église de Dieu et toute la chrétienté. Nous sommes persuadés que votre 
prudence et votre zèle éclateront en cette occasion ; vous montrerez la noblesse 
de vos sentiments et la pureté de votre foi. Si les conquêtes faitev par la valeur 
des pères sont conservées par la valeur des fils, j*espére que tous ne laisserez pas 
croire que ThéroYsme des Francs a dégénéré. Nous vous avertissons, noof vous 
prions, nous vous recommandons de prendre la croix et leq armes. Nous vous or- 
donnons, pour la rémission de vos péchés, à vous qui êtes les hommes de Dieu, de 
vous revêtir de la puissance et du coifrage> et d'arrêter les invasions des infidèles, 
qui se réjouissent de la victoire remportée sur nous ; de défendre l'église d'Orient, 
délivrée par nos ancêtres; d'arracher des mains des Musulmans^ phisieurs m[ilUers 
de prisonniers chrétiens qui sont dans lealérs. Par là, la sainteté du nom chrétien 
s'accroîtra dans la génération présente , et votre valeur , dont la réputation est ré- 
pandue dans tout l'univers, se conservera sans tache et prendra un nouvel éclat. 
Prenez pour exemple ce vertueux Mathattdas , qui , pour cotiservBr les lois de ses 
ancêtres, n^ craignit point de s'exposer à la mort avec ses fils et sa famille, n'hé- 
sita pas à abandonner tout ce qu'il possédait dans le monde, et qui , avec les secours 
du ciel ^ aptes mille travaux, triompha de ses ennemis. Nous, qui veillons sar l'E- 
glise et sur vous avjeoune sollicitude paternelle, nous accordons à ceux qui se dé- 
voueront à cette entreprise glorieuse, les privilèges que notre prédécesseur Urbain 
avait accordés aux soldats de la Croix. Nous avons aussi ordonné que leurs femmes 
et leurs enfants , leurs biens et leurs possessions, fussent mis sous la sauve-garde 
de l'Eglise, des archevêques, des évéques et autres prélats. Nous ordonnons, de notre 
autorité apostolique, que ceux qui auront pris la croix soient exempts de toute es- 
pèce de poursuite pour leurs biens jusqu'à leur retour, ou jusqu'à ce qu'on ait des 
nouvelles certaines de leur mort. Nous ordonnons, en outre, que les soldats de Jé- 
sus-Christ s abstiennent de porter des habits précieux, de. soigner leur pamre, 
d'emmener, avec eux , des chiens de chasse, des faucons , et rien de ce qui peut 
amollir des guerriers. Nous les avertissons, au nom du Seigneur, qu'ils ne doivent 
s'occuper que de leurs chevaux de bataille, de leurs armes, de tout ce qui peut ser- 
vir à combattre les infidèles. La guerre sainte appelle tons leurs efforts et toutes les 
facultés qui sont en eux. Ceux qui entreprendront le saint voyage av0c un cœur 
droit et pur, et qui auront contracté des dettes, ne paierahitiN>int d'intérêts.: Si eux- 
mêmes, et d'autres pour eux, se trouyaient obligés de payer de^ usure» v nous les 



4N301 

éik di^pensohs |»ar notre aaloriié apostolique. Si les seigBean dontilt relérént; ne 
Teulent ou ne peuvent leur prêter l'arguent néoeisaire , il kwr sera pennis d'enf»^ 
ger leurs terres et possessions à dés eccté8iasti<|veB ou à tout aatve; Conupiie l'a fait 
notre prédécesseur, par TAutorité du Dieu tout-puissant et par eeUe du bîènhea- 
reux 'Pierre, prince dés apôtres, notisacebtdonsrabsolaflon'etlaTémiaffon des pé«-' 
chés; nous promettons la vie éternelle i tous ceux qui auront entrepris et termina 
le saint pélerinag^e, ou qui mourront pour lé service de Jésus-Christ, après avoir 
confessé leurs fautes d'un cœur contrit et humilié. » 

Donné à Viterbe, le mois de décembre 1145. 
iBisêoire des Croisade», par Michaod, t. 2, pièces justificatives, 5»» édition). 

(Jl^ Page 156. «nie faut avouer, Suger avait eu raison de blâmer cette entreprise (la 
deoxiéoie croisade/; mais l'équité veut qu on reconnaisse que saint Bernard n'en fut 
pas le premier instigateur, qu'il attendit, pour laconseiller,lejugementduPape; pour 
la prêcher, l'ordre du Pape ; pour la commander aux peuples, le consentement des 
Rois, n remplissait, sans scrupule, comme sans intérêt personnel, une mission qu'il 
avait reçue dans les formes les plus régulières, et dont il ne pouvait pressentir les 
conséquences désastreuses, imbu comme il étaii de toutes les opinions qdi avaient, 
au Lempîi de son enfance, provoqué la première expédition du. même genre. S'il 
faut le plaindre d'une grave erreur, toujours doit-on des hommages à son désin- 
téressement, à sa bonne foi , et même à ce fatal empire que ses talents et ses vertus 
exercèrent sur l'aveugle multitude 

« D n'a prêché, en langue vulgaire, que les croisades , et nous devons regretter 
que cef disoonra,.qui produisaient de si vastes mouvements, qui précipitaient, sur 
l'Orient, une partie de la p<^ulation Occidentale, n'aient poiut été recueillis, qu'ils 
ne nous .soient .connus que par leurs éclatants et lamentables efiets. Il n'a dû qu'à 
ce genre de harangues, la réputation du plus grand orateur de son siècle. « Son 
» éloquence^ a dit M. Garât, paraissait l'un des miracles de la religion qu'il prêchait. 
» L'Eglise, dont il était ia lumière, semblait recevoir les volontés divines par son 
» entremise. Les Rois et les ministres, à qui il ne pardonnait jamais ni un vice, ni 
» un malheur public, s'humiliaient sous ses réprimandes comme sous la main de 
• Dieu même, et les- peuples, dans leurs calamités, allaient se ranger autour de lui 
» comme ils vont se jeter aux pieds des autels. > 

« L'abbé de Glairvaux, toujours plus occupé d'affaires que d'études, ne fut pas 
l'homme le plus savant de son siècle j mais toutes ses connaissances étaient précises 
et disponibles : sa mémoire, qu'il aurait pu enrichir davantage, avait, du moins , 
cette heureuse vivacité qui rend, à chaque instant, évocables ou , pour ainsi dire , 
présentes toutes les notion^ acquises dans le cours de la vie. Sa brillante et fertile 
imaginatipn se montre dans presque tous ses ouvrages, quelque comprimée qu'elle 
y soit par la- gravité du sujet et de l'auteur; mais, de toutes ses facultés intellec- 
tuelles, il n'en est aucune dont la nature l'ait plus libéralement doué et qu'il ait 
pluseuHtvéeparun continuel exercice, que celle qui a reçu, dans notre langue, le 
nom 4*es^tj et qui semble consister, principalement , à saisir entre les idées ou 
leurs expressions, de nouveaux rapports, des similitudes inaperçues , des contrastes 
non observés. Cette faculté, au degré où il la possède, est digne du nom de lalenl; 
elle en aequieci l'éclat et la puissance. » 

(Extrait de l'article de saint Bernard, par H. Daunou/ 1. 5 de l Encyclopédie des 
Gens du Monde), 

iV 



4N102t» 

tC) Pcbde 15& Toid comment M. Turgot raconte les circonstances an milteades^ 
celles eut lien la fondation dn couvent de la Gprdelle. 

« Quelques annëes après Tépoque ique je viens de décrire, la réputation de saint 
François d'Assises était universelle. Protéfi^é par le pape Innocent III, saint Fran- 
çois avait établi un Ordre de religieux, parmi lesipiels on vit briller le savant et 
malheureux Bacon, et dés Van iSlO, les disciples de François parcouraient la France. 
En 1217, plusieurs Franciscains vinrent à Yéz^ay, et ayant borné leur désir à pos- 
séder un petit ermitage situé prés de l'église Sainte«Croix, Vabbé de Yézelay, suc- 
cesseur de Guillaume de La Roche-Marlot, le leur abandonna , et ils s'y logèrent. 
Ainsi établis dans leur modeste demeure , ces religieux quêtant dans les châteaux 
des environs, visitaient souvent celui des sires de Ghastellux, eF gagnèrent bientôt 

l'estime du seigneur Artaud, deuxième du nom Il prit, sous sa protection, les 

Franciscains et obtint pour eux, de l'abbé de Yézelay, Téglise de Sainte-€roix , à 
laquelle tenait, pour ainsi dire, leur ermitage. Ce n'était rien encore ; Artaud de^ 
vinant les besoins des religieux, fonda, quelques années après, un monastère où il 
les installa , et qui prit le nom de la Cordelle. En dotant ce couvent*, Artaud ne sui- 
vit point l'exemple de ces seigneurs que Philippe-Auguste fut obligé , enfin , de 
châtier, de ces despotes qui , poussés par une a'ftarice sordide et par le besoin de 
faire le mal, pillaient, dévastaient les mona^éres, et arrachaient par lambeaux ce 
qu'ils ne pouvaient enlever en entier : il fit oublier leurs exactions et leur mé- 
moire ; et laissa, dans un pays que des grands; ses prédécesseurs avaient essayé de 
corrompre, le souvenir de ses bienfaits et de sa sollicitude. 

« Artaud rendait souvent visite à son ouvrage, et chaque apparition de ce sei- 
gneur était célébrée dans le couvent avec de nouvelles marques de reconnaissance 
et de joie Jaloux de l'intérêt que le sire de Ghastellux portait aux Gordeliers, 
l'abbé et les principaux moines de Yézelay murmuraient déjà etn'atlendaient que 
le moment favorable pour faire éclater leur mécontentement. 

« Les préparatifs de Saint-Louis pour la croisade , le zèle religieux qu*y appor- 
tait ce prince... avaient engagé un grand nombre' de seigneurs à s'armer avec lui. 
Artaud de Ghastellux , loyal et preux dievalier, honoré d'ailleurs de Tamitié de 
son Roi, s'était un des premiers disposé à voler en Orient; . lie ChevaHer n*availpas 
voulu se mettre en route avant d'avoir été visiter les Cordëliers, qui, pour lors, re^ 
doutant plus que jamais les formes impérieuses de l'abbé de Yézelay, ne purent lui 
cacher leurs craintes. Mais Artaud les ayant rassurés, fut trouver cet abbé , lui re- 
commanda ses protégés, et reprit lé chemin de Ghastellux où les Gordeliers rac- 
compagnèrent. Là , le seigneur Artaud leur répéta les- promesses que l'abbé lui 
avaient faites , et leur ayant donné de nouvelles marques dlnlérét , s'élança sur 
son coursier et, suivi de ses écuyers, fat rejoindre l'escorte du Roi. 

« Ge que les religieux craignaient, arriva ils gémissaient sous l'opfHpesflion de 

l'abbé de Yézelay, lorsque le seigneur de Ghastellux revint en France , en t2&4 , 
après avoir partagé , avec son souverain , les périls et la gloire de la journée de 
Massoure. Informé dé la position malheureuse des religieux de la Cordelle, il %y 
transporta et parvint, non san.s peine, à obtenir des ménagements de l'abbé dëYézelay 

et de ses agents Enfin , voulant que sa présence rassurât les cordëliers , même 

après sa mort, ce seigneur choisit sa sépulture à la Cordelle, et ses restes farent 
déposés, peu de temps après son second rétour de la Terre-Sainte, diois l'église de 
ce couvent dont il avait posé la première pierre. 

» Héritiers des vertus d'Artaud , les sires de Ghastellux protégèrent le montstére. 
Mais, ils ne purent prévenir un incendie qiii; en 1390, détruisit le couvent, et dont 
on ne connut jamais la cause. Les bâtiments n'offrant plus que des ruines soos 
lesquelles était enfoui le tombeau du fondateur, Guillaume deChast^ux les fil re- 
lever, et voulut que son coips reposât, après sa mort, dans le même lieu qxie 



3^3 

«plaide ion aVevI; puis, U iJovUàoe oonyent un pavUIon où 41 «e.ipe(taU en 
retraite pendant un oertainteroiNi de l'année. 9n 1408, son fila Claude, dontj^ 
parierai lora dn êièife de Gravant, accompagna les restée de son yertueux père , 
et lea déposa dans légliM du courent, auquel, dés ce moment, il voua le même 
intérêt. Jusqu'en. i48i, les cordeliera yécnreut en paix ; mais k cette époque ayant 
été cruellement yexés, pillés même ; ila ne durent leur restauration qu'à Philippe 
de Chastettux , 

« Par la suite, les guerres de religion désolèrent la GordeUe, les huguenots, mat-r 
très de U campagne, y. portèrent le fer et le feu; un crime entre autres , qui £stt 
frémir d'horreur, y fut oommist Les calvinistes, dans leurs fréquentes incursions, 
faisaient main basse sur tout ce qui se présentait, et souvent revenaient ou chargés 
de butin, ou conduisant des malheureux prisonnieis. Un jour, après qu'ils se furent 
emparés de Vézelay, quelques uns des leurs, battant les environs de la ville, sur-* 
prirent le curé d'Asquins, le prieur de la Cordelle , ainsi qu'un autre religieux, et 
les ayant chargés de chaînes, les ramenèrent près du couvent , et il fut décidé que 
lescaptifk devaient cesser de vivre. C'était à qui proposerait un genre de supplice 
plus recherché, plus horrible. On avait déjà passé en revue les tourments les plus 
inoiïïs, lorsqu'un des bourreaux se lève et propose de creuser trois trous en forme 
de triangle, d'y placer les religieux, de les couvrir de terre jusqu'au cou, et de. lan- 
cer une boule sur leurs têtes qui serviraient de but. Ce raffinement de cruauté , ce 
supplic« nouveau fut adopté , et bientôt cette boule , lancée par des mains homi- 
cides, partagea les têtes des victimes. 

« Voilà ce qui eut lieu à la Cordelte en l'année 1568 et qui ne fut que le pre* 
Inde dès pillages auxquels se livrèrent les calvinistes. Depuis cette époque , jus- 
qu'yen 1600, le couvent resta abandonné et en ruines, et ne fut réparé que par 
Olivier de Chastellux et Marguerite d'Àmboise, sa femme. » 

(Extrait d'une histoire manuscrite de Vézelay, par M. Turgot ). 

Ajoutons quelques détails, qui cimiplèteront la narration qui précède. Au mo- 
ment de la Révolution^ le couvent se trouvait entièrenient ruiné. Dès 1760, Tofilcç 
ne s'y eéléhrait d^j^ plus, et en 1789, il ne restait qu un seul prêtre, le pèreLasale. 
La détressojde ce religieux éta,it extrême, parvenue même à un tel point, qn'afin 
de subsister, il avait été successivement contraint de vendre jusqu'aux bois de 
charpente des bàtimenls ^s'écroulaient de toutes parts. 

Cependant, en vertu de la loi de suppression des monastères , on procéda à L^ 
vente des débris ôm^ couvent de la Cordelle. Mais en faisant argent de tout , ce ne 
fut qu'à grand'peine qu'on. en obtint à peu près 500 francs. 

Le caveau, ancienne et «primitive sépulture des ChastellUx était établi au milieu 
du chœur de. l'église. Seadipnensions présentaient une surface de 8 pieds carrés, sur 
une profondeur dic i% pieds, h^i corps qui y avaient été déposés se trouvaient reu- 
ferméa dans des cercueils en plqmb. Mais l'appàl d'un misérable gain , inspira^ 
tout-à-la-fois , l'idée d'une apoliatiou et la profanation de ces tombes séculaires. 
Ainsi qun Ta remarifaé an éorivain 4e nos jours, c'est une douloureuse nécesT 
sité que la .BévolutÂott française a faite à 1 histoire contemporaine, d'avoir, s| 
souvent, à mterroger les dépouilles des mtorts illustres des derniers siècles , pour 
rendre ooropte des outrages' que ses fureurs leur ont infligés, et à poursuivre, en 
quelque sorte, par de là les limites de la vie, le récit des destinées humaines. Les 
ossements .étaient restés épars, à l'aluindon et privés de toute enveloppe. Mais plus 
tard, un homme honorable, M-^harbonneau, percepteur de Vézelay, ayant acquis 
la ferme- composée des bâtiments, de l'ancien couvent de la Cordelle, explora le 
caveau : M. le Maire de Vézelay se transporta sur les lieux , rédigea un procér- 
. \erbal qui constata les divers ossements retrouvés, ainsi que l'existence des débrfs 



du vase dans lequel avait été' renfermé le cœur de Philippe de Cliâsf ettux, àé^ 
posé dans le cayeau en 1695, par les soins de Judith de Bariîton, sa fenune. 

C'est alors que M. le comte César de Chastellux, informé des dreonstanees que 
nous venons de rappeler, fit réunir et placer les restes de ses pères dans un 
cercueil en plomb j qui temporairement a été confié à H. le curé de Yézetayet 
déposé sur les Voûtes de son église. Nous disons temporairement , car M. de Chafr- 
teUux vient d'acheter de M. Charbonneau remplacement de l'ancienne ég;lise du 
couvent, et c'est là aussi qu'il veut édifier, d'après un projet de M. Caristie, son 
architecte, une chapelle qui recouvrira le caveau détruit. Ce monument conçu 
avec simplicité, mais d'un bon style , à la fois empreint d'un caractère histo- 
rique et religieux, rappellera le souvenir de la seconde croisade , et recueillera 
les ossements de ceux qui s étaient reposés durant tant de siècles sous les voûtés 
que leur piété avait pris soin d'élever. 

(D) Page 168. Charte contenant cession 'par le Maréchal Claude de 
ChastelluXy de la ville de Cravant au Chapitre d'Auxerre, qui lui accorda 
pour lui et ses successeurs, seigneurs de CkastelluXy une prébende de 
Chanoine héréditaire avec le droit de sépulture dans l'église cathédrale 
d'Au^erre» 

« À tous ceulx qui verront ces présentes lettres : Claude de Beauvaiz seigneur 
de Chasteluz , salut en notre Seigneur. Sçayeir faisons que comme nagueres la 
ville de Crevan héritage et de toute ancienneté appartenante aux Doyen et Clia- 
pitre de T église d'Auxerre fut occupée , prinse et détenue de larrons piUeufs et 
robeurs, tirans mauvais, et se chose licite est de dire ennemis de Dieu de l'Eglise, 
du Roi , du Royaume et du Monde , et pourrecouvrer icelle et mettre hors de leurs 
mains pour l'honneur et révérence de Dieu, de la très glorieuse Vierge Marie , et 
du benoît Saint Etienne premier martyr, patron d'icelle Eglise , et pour nous 
acquiter loyaument envers le Roy notre souverain Seigneur, nous soyons employez 
de puissance d'armes avec nos bons parehs et amis et alliez en telle manière que la 
grâce de Dieu notre benoit Créateur icelle avons recouvrée , à grands périls et 
soufTrétez de nos corps, fraix, missions etdespens, depuis laquelle récouvranee 
avons en icelle ville été assiégé par lés dessus dits ennemis et aùltres Fespace de 
cinq semaines et plus grand poureté et misère de vivres et autres biens tant que 
contraints avons été de illeques mangier nos chevaiilx en très grande partie et 
aultres bestes , souCTert aussi plusieurs assauts , jusqu'à ce que le^ siège devant nous 
apposé par lesdits ennemis en très grand nombre et multitude de gens comme de 
quinze mille et plus a été par la prouesse et secours de- très hauts et poissants sei- 
gneurs les comtes de Salisbury, de Suflort et de Joigny, le mareschal de Bourgogne, 
les seigneurs de Couches, de Thy et de Marigny, messieurs Antoine de Yergy, 
Onillaume de Vienue, Rénier Pot, Jacques de Courthambies et plusieurs aultres 
nos bous et loyaulx parens et amis levez et départis par bataille à iceux ennemis 
forcés à livrer par des dessus dits seigneurs au lieu et place oetenoient leur dit siège, 
en laquelle bataille ont été de quatre A cinq mille hommes morts, pris et emmenez; 
plus toute voye , comme fermement espérons par miracle, et les mérites, prières 
«t oraisons desdits de Chapitre que autrement. Gonsiderans et attendons les grands 
1>enefices, cnrialitez et biens spirituels que* lesdits Doyen et Chapitre en faveur de 
la dite récouvranee nous ont gracieusemetU et Hèera ê ement fait H oelrayé - c'est a 
sçavoir les IHtils et revenus d'une prébende de ieur Egme pour nous Umt 'que :«- 
vrons ei nos successeurs héritiers nmlês seigneurs de Ghastelux successivement 
l'uu aprei l'autre , ainsi que l un des Chanoines d icelle église tontes et quanles 
fois que iroiM en ladite Eglise, çi sçrons â une des heures chantées en icelle soit 



4M 205 M^ 

A Covt riiabit et sorplb de l'Eglise l'il nous plaît on tans cnrplis, aimi i^e mieux 
nous plaira; oa en cas que la seigneurie de ChasteluxTienne en filles , le mary de 
celle qui sera dame d^ Ghaslelux aura le droit de la prébende dessus dite, et se 
ladite seigneurie de Chastelox étoit divisée en deax ou plusieurs parties , l'aisné 
fils ou le mary de lainnëe fille aura le droit dessusdit , sans ce toutes yoyes que 
filles non mariées ou veuves ayent aucune chose en la prébende dessus dite, et avec 
une messe perpétuelle du Saint-Esprit appellée la messe de la Tictoire , laquelle 
sera dite perpétuellement chacun an en ladite Eglise le lendemain de T Assomption 
Notre Dame pour nous et les nôtres tant que vivrons, et aprez le trépassement de 
nous Claude susdit sera convertie ladite messe en un Obit fait et célébré solemnel- 
lement et à perpétuité en ladite Eglise à tel jour que trépasserons ou au plus pro- 
chain Jour convenablement que faire se pourra pour le salut des âmes de nous et 
do nos parens trépassez et en outre que nous Claude susdit puissions élire notre sé- 
pulture en icelle Eglise ou bon nous semblera convenablement avec la fîratemito 
et participation de tous les bienfaits , prières, oraisons et suffrages faits et à faire 
en icelle Eglise , nous tous iceulx biens spirituels par lesdits Doyen et Chapitre & 
nous ainsi octroyés , avons acceptables et agréables pour nous et pour nos succes- 
seurs seigneurs de Chastelux comme dit est, et les recevons benignement en re- 
graciant Dieu pieusement , et lesdits Doyen et Chapitre de trés-bon cœur et en 
contemplation de ce et pour Ihonneur et révérence de Dieu notre bcnoit créa- 
teur, de la très-glorieuse Vierge Marie , et du benoît St. Etienne patron de ladite 
Eglise^ leur baillons et délivrons purement pleinement et simplement par ces pré- 
sentes leur dite ville de Crevan avec toute leur seigneurie et droits que d'ancien- 
neté ont accoutumé d'avoir en icelle sans y jamais rien demander ne reguerir 
pour raisons d'icelle délivrance, et en tant qu'il nous touche, promettons en 
bonne foy les en tenir , faire tenir quittes et les babitans d' icelle envers tous et 
contre tous ; et pour mieux entretenir les choses dessusdites avons fait serment 
aosdits Doyen et Chapitre, aux saintes Evangiles de Dieu par nous touchées ma- 
aneUement , que serons bons et loyaux à l'Eglise , Doyen et Chapitre d' Auxerre , 
aiderons de notre pouvoir a garder et deffendre les droits^ terres et possessions et 
antres revenus appartenant ansdits doyen et Chapitre pourchasserons le bien, 
honneur et profit des dessusdites Eglise, Doyen et Chapitre, et éviterons leur 
domnu^e de tout notre loyal pouvoir , lesquels sennens seront tenus faire pareil- 
lement nos dits successeurs seigneurs de Chastelux à leur première réception a ladite 
prébende l'un après l'auticef ainçoit que aulcune chose puisse recevoir de la dite 
prébende. En temoing de ce nous avons fait signer et souscrire ces présentes par 
notaires' publique apostolique et impérial à plus grande fermeté et témoignage de 
yerité. Donné sons notre scel, l'an mil quatre cens et vingt trois, le seizième jour 
du mois d'août, presens et appeliez révérend Père en Dieu l'abbé de St. Martin de 
Nerers, nobles, hommes et seigneurs Gui delaucourt, seigneur de Yillearnoul, 
Gérard de Chasteauneuf , Saladin d'Anglure, chevaliers, Jehan de Bouchât, es- 
cHyer, Maîtres Guillaume Fusée officiai de Sens, et Jehan Pinard avocat avec 
plnsietts antres témoins. 

Et moi Etienne Maronis, clerc public d'Auxei^re , notaire apostolique et impé- 
rial, ayant assisté avec les témoins susnommés, aux susdites délivrance et restitu- 
tion de la ville de Crevan» & l'abandon fait pqur les causes susdites et à la prestation 
du serment et aux autres conventions ci-dessus, tandis qu'elles étaient traitées et 
faites dans T église d' Auxerre ; j'en ai aussi dressé acte , dont j'ai fait] et publié les 
présentes lettres que j'ai, de ma propre main, rédigées et écrites en forme authen- 
tique. C'est pourquoi, de l'ordre des mêmes seigneurs et parties susnommées , par 
le commandement et le consentement de tous, j'ai opposé mon sceau aUx présentes 
en m'y signant, en témoignage de la yérité des promesses. 



206 

hèê an, moi» et jonr sn§dits, indlctfon ire dé la €«• ann^ da pontificat de Tré»- 
Saint-Pére en J.-0. N.-S. , Martin Y, pape par la proyidence dirine. 

(E) Page 176. extrait des lettres-patentes de l'bregtion en wwrà 

DE LA BARONNIE DE CHASTELLUX. 

Lettres-Patentes du Roi, du mois de mars 1621 , portant érection en comté sous 
le nom de Cliastellux, de la baronnie de GliasteUux et union à ycelle^ des baron- 
nies , terres et seig^neuries de Quarré, et vicomte d* Avallon en faveur de son amé 
et féal ^ntilhomme ordinaire de la Chambre, etc. , etc. Hercule de Chastellux, 
vicomte d'AvalLon, etc., etc. Sa Msgesté , mettant en considération les fidèles et 
recommandahles services de ses prédécesseurs dans les grandes et notables charges 
où ils ont été employés. Tant pour le fait des guerres et manutentions de la Cou- 
ronne , que prés des personnes des Rois ses prédécesseurs, selon Vantiquité et no- 
blesse de leur Maison, de laquelle, ledit sieur Raron est l'aine, et en porte le nom 
et les armes ; et Sa Majesté, étant informée que Guillaume, Claude, Georges, Jean, 
Philippe, Louis et Olivier de Chastellux , ses pères et aïeux , ont été grands cham- 
bellans , maréchaux et amiraux de France , lieutenants de Roi , gouverneurs de 
places importantes, chevaliers de TOrdre ; et pourvus d autres et belles notables 
charges sous les régnes des Rois Louis YI, Louis YU, Charles YI et Charles YU, 
Louis XI, Charles YUI, François 1er et autres, etc. , etc. 

Ces Lettres données à Saint-Germain-en-Laye , signées LOUIS, etc. 

{F) Page 189. Les principaux ouvrages publiés par M. le marquis (connii josqu'en 
1786 , sous le nom de chevalier de Chastellux} , sent : 

lo Les Éloges de MM. de Ciosenel de Belsuncei insérés on Mercure de 1765; 

20 Plusieurs écrits en faveur de VinocuUUion; 

3o V Eloge d'Belvélius; 
' 4P De VUnionde la Poésie et de la Musique, imprimé en 1765. Cet opuscule 
fut publié à l'époque où le public s'était partagé entre la méthode de Glock el 
celle de Piccini ; 

5o De la FéUcité publique, ou ConsidèroHm sur le sort des Sommes dans les dif-' 
férentes époques de l'Histoire; 

6o Plusieurs articles pour YEnqfclopédie, entre antres, un Burle bonheor public, 
qui fut rayé à la censure, et qui n'a pas été imprimé ; 

70 Discours de réception à l'Académie Française, imprimé en 1775 ; 

8o Voyages dans V Amérique Septentrionale, dans les années 1780 , 1781 et 1782. 
D'abord ils furent imprimés sur des copies inexactes , et à l'insu de fauteur ; pois, 
en 1786, une première édition parut d'après son manuscrit. En 1788, fat publiée 
ia seconde édition du même ouvrage. * 

90 Réponses, comme directeur de V Académie Française, aux discours de récep^ 
tion de Rhulière, en 1784, et de Morellet, en 1787. 

M. de Chastellux a, en outre , laissé plusieurs manuscrits, p«rmi lesquels se 
trouvent quatre comédies, jouées, avec beaucoup de succès, sur plusieurs théAtree 
de société, entre autres, sur celui de la Chevrette, et à Chantilly, chez M. lo 
prince de Condé. 

99^ GHAILLOU DES BARRES. 




SDR Vilentik-Jashiiiiat DUVAL d'Abtiio»y , 

t conservateur du cabinet des médailles de f^ietme , né 
en 1695 > mort en 1775. 



bUVAL (Valentiii-Jammeraj', com m 11 Dément appelé), l'un 

s numiamates les plus dUtingués et des hommes les plus 

';, naquit, eo 1695, à ArLhoDay village si- 

' 1 Bourgogne et de la Champagne et 

>lé de ToD lierre. Son père était un la- 

•reuae famille : ainsi , Daval eut une 

ces, les lambeaux de la misère. Ses 

ette indigence dont s'inquiètent si 

■ u'oublieDt trop facilement 

iifance ses parents le firent 
me gardien d'un troupeau 
an père mourut. Cet évé- 
:\ maiS) ni le malheur, ni 
: sou caractère actif et tur- 
dans les jeux de l'eufance. 
imes du village se rassem- 
et en causant, les longues 
lusieurs têtes de mort, il 
nze lieures du soir, il les 
. Prévôt. Au sortir de la 
tées du sinistre éclat que 
imînation bizarre, que les 
irent en poussant de la- 

\es conséquences graves. 

t les dindons. Uu jour, 

'un de ceux qui étaient 

ébat, puis il prend son 

Pour ce fait, Duval fut 

p, et effrayé de l'idée 

(pour jamais, I es lieux 

'sonne, il partdona 

""s'oÉfre ji lui. 

er de 1709, époque 

uerre eut bientôt i 



207 



NOTICE SUR Valbntih-Jammkiiat DUVAL D*AaTuoNAr , 

Bibliothécaire et conserifateur du cabinet des médailles de tienne , né 

en 1695^ mort en 1775. 




lUVAL (Yalentiii-Jammeraj, commuaéinent appelé )« Tun 
des numismates les plus distingués et des hommes les plus 
érudits du 18* siècle, naquit, eu 1696, à Arthonay village si-* 
tué sur les limites de la Bourgogne et de la Champagne et 
faisant alors partie de l'ancien comté de Tonuerre. Son père était un la* 
boureuv pauvre et chargé d'une nombreuse famille : ainsi , Daval eut une 
chaumière pour berceau et, pour langes, les lambeaux de la misère. Ses 
premières années s'écoulèrent dans cette indigence dont s'inquiètent si 
rarement ceux qui pourraient la soulager et qu'oublient trop facilement 
ceux qui Tout éprouvée. Dès sa plus tendre enfance ses parents le firent 
entrer au service d'un paysan d'Arthonay comme gardien d'un troupeau 
de dindons. Il avait à peine dix ans lorsque son père mourut. Cet évé- 
nement accrut encore la détresse de sa famille^ mais | ni le malheur, ni 
les privations n'arrêtèrent le développement de. son caractère actif et tur- 
bulent. Son imagination se manifesta d'abord dans les jeux de l'enfance. 
Le jeune Yalentin ayant remarqué que les femmes du village se rassem* 
blaieot c.hez le-Prévôt pour y passer , en filant et en causant, les longues 
soirées d*hiver, alla prendre au cimetière plusieurs têtes de mort, il 
plaça dans chacune un lampion allumé et, à onze heures du soir^ il les 
rangea sur un mur en face de la maison du Prévôt. Au sortir de la 
veillée, les fileuses furent tellement épouvantées du sinistre éclat que 
jetait au travers des ombres de la nuit cette illumination bizarre , que les 
unes tombèrent évanouies et les autres s'enfuirent en poussant de la- 
mentables cris. 

Une autre espièglerie de Duval eut pour lui des conséquences graves. 
Il avait appris que la couleur rouge effarouchait les dindons. Un jour, 
il attache un morceau d'étoffe écarlate au col d'un de ceux qui étaient 
confiés à sa garde ; d'abord l'oiseau s'irrite et se débat, puis il prend son 
Tol| mais bientôt épuisé de fatigue, il tombe mort. Pour ce fait, Duval fut 
chassé par son maître. L'enfant, honteux de sa faute, et effrayé de l'idée 
de retomber à la charge de sa mère, résolut dequitter,pourjamais,les lieux 
qui l'avaient vu naître. Sans faire d'adieux à personne, il partdoaa 
d'Arthonaj et suit au hasard le premier chemin qui s'offre à lui. 

On ressentait alors les premiers froidsdu terrible hiver de 1709, époque 
de malheurs pour la France qui ^ rainée déjà par la guerre eut bientôt à 



208 Sd^ 

subir encore la famine et rinclémence d'un ciel rîgonr«m» Ma» Duyal ne 
connaissait encore que son propre malheur et, à chaque pas qu*il faisait, 
il croyait s'approcher d'un meilleur aTcnir. A peine couvert de quelques 
haillons y et sans aKmenls autres que le chétif morceau de pain noir qu'il 
recevait le plus ordinairement de la pitié du pauvre presque aussi pauvre 
que lui, il marchait au milieu des neiges , sans but certain, et trop heu- 
reux de troaver, le soir, un étable pour abri. Tout autre que Duval se 
fût rebuté, mais la, nature l'avait douô d*une âme fortement trempée, 
d'uue volonté ferme et d'une persévérance inébranlable ; il allait donc 
toujours bercé par l'espérance. Il prenait pour guide le soleil levant et 
se dirigeait ainsi vers la Lorraî|>e. 

Un jour pourtant, il fut forcéde s'arrêter, car il éprouva' t un violentmal 
de tête; ses forces étaient épuisées et il allait succomber peut-être si un 
berger des environs de Monglat, ému de pitié, ne l'eût recueilli et ne lui 
eût donné un asile dans l'étable de ses moutons. Duval s'accroupit au 
milieu de ces animaux, et sa chaleur, près de s'éteindre, est un peu 
ranimée parla leur. Mais la petite-vérole se déclare tout-à-coup, et le 
berger, effrajédes sjmptômes qu'il remarque sur la figure de l'enfant, 
lève plusieurs couches de fiimier, t^pand, dans le trou qu'il a fait, de ta 
menue paille , étend dessus le malade et le recouvre de fumier. « Je restai 
> donc, comme un autre Job, » dit Duval dans le premier des quatre 
cahiers qui nous restent de lui sur les bizarres événements de sa vie 9 
et dont nous citerons plusieurs passages pour faire connaître aux lecteurs 
la tournure originale de son esprit et le mérite de son style, < Je testai donc, 
comme un autre Job, non pas dessus, mais enseveli 'dans le fumier 
jusqu'au cou, en attendant que laino^t vînt me faire changer de tombeau. 
Mon abattement était si extrême que je me croyais déjà aux portes du 
trépas ; mais je n'en étais plus si effrayé que je l'avais été autrefois , parce 
que je prévoyais que ma vie allait s'éteindre d'une manière presque 
insensible, et sans aucunes de ces douleurs vives et aigiies qui forcent 
rame à abandonner le corps. La chaleur du fumier et l'haleine du 
troupeau qui me tenait compagnie, me procurèreat des sueurs qui ser- 
virent de véhicule au poison dont j'étais imprégné; de sorte que l'érup- 
tion s'étant faite en très-peu de temps il se fixa à ^extérieur sans me 
causer d'autre accident qu'Hun assez grand nombre de ces érosions que 
les beautés du siècle redout ent avec justice comme le fatal écueil de 
leurs attraits. L'hoiTible; difformité qui m'avait presque privé de la 
figure humaine, n*empêchait pas les moutons de me rendre de fré* 
quentes visites. Comme je n'avais pas la force de les écarter, ils pre- 
naient souvent la liberté de me lécher le visage , et la rudesse de leurs 
langues renouvelait en moi le supplice de Marsyas. Je faisais de mou 
mieux poiir éviter ces cruelles caresses , moins par rapport à moi , que 
par la crainte que le venin dont fêtais hérissé ne fût préjudiciable aui^ 



209 

pauvres moutons i ne sachant pas encore que œ poison 'fût un apa-^ 
nage réservé aux animaux de mon espèce. » Le; fermier , chez qui 
Du val avait été conduit par le charitable berger , depuis peu dépouillé 
par d*impitcyyahtes créanciers, ne pouvait donner au malade, pour toute 
nourrituire, que quelques cueillerées d*uAe bouiUte faite avec de l'eau et 
du pain lioir et rendue moins insipide par ^addition de quelques grains 
de sel. Dans Timpossibilité où il était de le garder longtemps nhes lui, 
le fermier en prévint le curé de sa paroisse qui, touché de la misère dé 
DuVal, le fit transporter dans une maison voisine du presbytère, .Là, 
des soins plus éclairés, une nourriture meilleure et pluis abondante le 
rendirent bientôt à la santés 

Duval reprit alors sa vie errante avec Tintention de chercher un em« 
ploi et dfes moyens de .subsister. En quittant ses hôtes généreux, il se 
dirigea vers l'Orient, parce qt^on lui avait fait entendre que de ce côté 
on trouvait des contrées moins froides et surtout moius désolées ; avis qui 
lui causa une joie des plus vives et fut , pour lui, une source de réflexions 
qu'il a exprimées dans le même cahier de ses Mémoires, et que nos lec- 
teurs nous sauront sans doute gré de leur rapporter textuellement. 
« Jusqu'alors, dit Duval \ le grand spectacle de TuniverS ne m'avait pas 
plas affecté que le reste du peuple. Le soleil m'avait échaujQfé , éclairé de 
ses rayons ; mes jeux avaient vu cet astre animer ioute la nature ; former 
les saisons et produire Tadmirable alternative du jour et de la nuit, sans 
que mon esprit s'en fût aperçu et sans penser à autre chose, sinon que 
les «innées^ les jours et les saisons avaient un commencement et une 
fin ; qu'il faisait chaud en été et froid en hiver. Je ressemblais à ces vains 
sirnukcres qui avaient des yeux et qui n'y voyaient pas. C'était aux mi- 
nistres de la religion à dessiller les miens, en me montrant la Divinité 
daus ses ouvrages sensibles. Si cet aspect a formé de grands hommes 
jusque dans le sein du paganisme, quel effet ne produirait-il pas, dans 
la religion que nous professons ? Cette religion enseigne que les cieux 
célèbrent sans cesse la gloire et la puissance de. leur auteur. Pourquoi 
donc ne pas faire attention aux éloges qu'ils publient?.*... Je suis 
pei'suadé que quelques traits de cette théologie naturelle, exposés clai- 
rement et avec toute la dignité convenable à un sujet si intéressant, 
vaudraient bien les assoupissantes homélies et les froides capucinades 
dont on repàtt l'ignorance du peuple. .... Les preuves de l'existence 
d'un Dieu, que les scolastiques ont ensevelies sous des amas immenses 
de syllogismes' et d'ergoteries, se trouvent partout répandues dans le 
grand livre de la nature. Mais ce volume ouvert aux yeux de toutes les 
nations, et le plus intelligible de tous, est, par malheur, celui que l'on 
consulte le moins. Coâséqnemment à mon ignorance sur la structure et 
l'arrangement de l'univers, voici la ridicule idée que j'en avais : je me- 
surais l'éténdùë de ce que f appelais le monde par celle que je pouvais 



210 

apercevoir à la fà¥eiir d'an jour clair et serem. Je me représeotaîs la 
terre sons l'idée nmple d*une soperficie place, semblable à cellci d'une 
▼aate prairie circulaire , doni le contour servait de base et d'appui à 
cette partie du ciel que ma vue découvrait. Sans jamais avoir ouï parler 
d'Aristote et de Ptolomée, je m'imaginais, comme eux, que les cieux 
étaient solides et transparents comme du cristal , et que les astres dont 
ils sont parsemés j était attachés , comme autant de flambeaux qui 
s'éteignaient , pendant le jour, et se rallumaient aux approches de la 
nuit. Lorsque j'entendis dire que le soleil se levait et se couchait et par- 
venait à son midi, je le prenais pour un être animé et intelligent» et ce 
qui augmentait mon erreur, c'était de le voir toujours représenté sous la 
figure d'une tète humaine, environnée de rajons. Comme il ne me parais- 
sait, tant à son lever qu'à son coucher, que fort peu éloigné de la terre , 
^t persuadé d'ailleurs qu'il était le principe de la chaleiu* , je crus que si 
je pouvais l'approcher» je trouverais un asile contre le redoutable fléau 
que le grand hiver avait produit. L'esprit préoccupé de ce beau projet , 
je me mis en marche directement vers l'Orient. Cette progression machi« 
nale me conduisit dans les plaines arides de la Champagne. L'indigence 
et la faim semblaient avoir établi leur séjour dans ces tristes lieux. Les 
maisons couvertes de chaume et de roseaux s'abaissaient jusqu'à terre et 
ressemblaient à des glacières. Un enduit d'argile, brojé avec un peu de 
paille était le seul obstacle qui en défendit l'entrée ; quant aux habitants , 
leur figure cadrait à merveille avec la pauvreté de leurs cabanes. Les 
haillons dont ils étaient couverts, la pâleur de leur visage , les yeux livides 
et abattus, leur maintien languissant, morne et eogodrdi , la nudité et 
la maigreur de quantité d'enfants que la faim desséchait et que je vojais 
dispersés dans les haies et les buissons pour j chercher certaines racines 
qo*ils dévoraient avec avidité; tous ces affreux syn^ptômes d'une calamité 
publique m'épouvantèrent et me causèrent une extrême aversion pour 
cette sinistre contrée. Je la traversai le plus rapidement qu'il me fût pos- 
sible. . • . 

» J'arrivai à Senaide , premier village d'une souveraineté dont l'état 
florissant me parut un nouveau monde. La face de la terre, suivant 
l'expression de l'écriture , semblait y être renouvelée , et elle l'était en 
effet. • • • Il n'était plus question sur cette nouvelle scène de ces toits de 
paille et de ro$eaux, de ces misérables huttes d'argile et de bou^ , de ces 
viles tannières ou la misère recellaitce qu'elle a de plus accablant. On 
n'y voyait point de ces figures humaines dégradées par des visages de 
moribonds et par àe& lambeaux de toiles et de treillis. L'indigence n'avait 
point mis d'entraves à leurs pieds en réduisant leurs chaussures à d'in- 
commodes sabots. La jeunesse n'y connaissait les horreurs de; la guerre 
que par la crainte et les perpétuelles alarmes de§ peuples voisins, et à 
r^ai*d des enfants, leur air de ^anté, la vivacité de leurs moi^yemeAta^ 



211 %m 

le coloi^ et rembenpoint qui reluisaient sar leurâ visages les auraienC 
lait prendre pouf autant de CapidonS| en comparaison des languissantes 
ttiomîes qui avaient excité ma compassion butt jours auparavant. Ici , les 
maisons méritaient d'être habitées par les hommes. «« . Pendant que Je 
considérais ce changement de décoration , la cloche appela les habitants 
â la messe paroissiale ; je m'y rendis le premier, et un mooient après j^y 
vis arriver une foule de paysans i sans sabots, habillés d'étoffes, ayant, 
la plupart leurs poignets ornés de manchettes avec des boutons d'argent. 
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de leurs ajustements ^ 
avec les plus lestes bourgeoises que j'eusse encore vues. Mais ce qui me 
frappa encore davantage, fut de voir plus de jeunes garçons dans cette 
église que je n'en avais vus dans une partie de la province que je venais 
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruelle folie 
des conquêtes n'exerçaient point leur tyrannie dans cet heureux climat, 
A des traits si marqués ^ je reconnus que j'avais changé de domination. » 

 chaque habitation qu'il avait rencontrée , Duval avait demandé un 
maître qui voulût bien le prendre à son service. Enfin arrivé au village 
de Clézantaine, au pied d«s Vosges^ un berger lui donna la garde d'une 
partie de son troupeau. Il resta là deux ans; c'était beaucoup pour son 
âme inquiète et ardente, qui semblait avoir le pressentiment d'une meil- 
leure destinée. Après ce temps , il quitta Clézantaine et se confia de nou- 
veau à son étoile. 

Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De- 
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ceslieux solitaires, l'accueille et 
partage avec lui son frugal repas. Ill'interroge ensuite, Duval lui raconte 
Mésaventures; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son 
dénuement, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte, 
et, en retour de l'hospitalité qui lui est offerte , il promet de partager tous 
les travaux de l'ermitage. 

Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite profonde» livré aux 
travaux de la terie et se pliant de son mieux aux habitudes de son compa- 
gnon ; comme lui , il s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de 
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna 
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar- 
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un zèle qu'il porte bientôt 
jusqu'à l'extase. îl a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortiiite 
et machinale^ un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de 
ses mémoires. Toutefois, quand il fut revenu à dessentiments plus calmes, 
à une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion ^ il 
is*attacha , pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces 
jprincipes de saine mofale, en dehors desquels il pensait que toute phi- 
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception. 
" Le cercle étroit dans lequel Duval était enfermé ne^ pouvait contenir 



2i2 

longtemps un jeune homme de sa trempe. Il éprouyait déjà le besoin 
d*uù changement de position , lorsque lès snpérieurs de Palémon lui en 
firent une nécessité , en envoyant à Termitage un frère auquel il fut^ 
obligé de céder la place. Palémon qui l'aimait et le regrettait, voulut le 
protéger, et le servir même encore après leur séparation. Il engagea Duval 
i se rendre à Termitage de Sainte- Anne, près de Lunévilleyet lui donna 
une lettre de recommandation pour les.quatre solitaires qui rhabitaienfe. 
• Ce fut en 1713 que Duval y arriva. Les solitaires lui confièrent la 
garde de leur petit troupeau , composé de six vaches qui leur servaient 
à cultiver ia arpents de terre* « L'ermitage de Sain te- Anne 9 dit Duval,. 
est situé à une demi«lieue de Lunéville, vers le couchant et vis-à-vis 
de la jonction des deux rivières de la Meurthe et de la Yezouze, au 
sommet d'un fertile coteau exposé au midi et bordé dans toute sa lon« 
gueur par la forêt de Yitrimont, qui l'embellit et le protège contre les 
vents nuisibles du septentrion. Cest là que la Providence dirigeait 
mes pas et me conduisait à la fortune par la route que suivent ceux 
qui Tévitent et la méprisent. • 

Les nouveaux maîtres de Duval étaient ignorants; cependant, outre 
leurs livres de dévotion , ils possédaient quelques romans et des contes 
de la Bibliothèque bleue. Duval les lut tous avec avidité* 11 était alors 
revenu des idées ascétiques auzquelUes il s'était un instant abandonné à 
Termitage de la Rochette. Il s'appliqua à perfectionner son écriture, et, 
presque seul , il parvint à en acquérir une assez belle. Un traité d'arithmé- 
tique, tombé par haâard entre ses mains) éveilla en lui de nouvelles idées et 
tourna son esprit vers des études sérieuses. « Cette admirable science , 
dit Duval dans le troisième cahier des mémoires, qui par Taudacede ses 
calculs , porte le flambeau de la discussion jusque dans les- plus téné- 
breuses régions de l'infini numéral, fut'pour.moi une source d'amu- 
sements et de plaisir. Je choisis dans mes bois quelques réduits propres 
À y étudier, et il m'arrivait assez souvent d'y méditer pendant une 
partie -des belles nuits de l'été. S'il est vrai que les anciens peuples de 
Ib. Germante aient adoré la profon(/eur du silence qui régnait dans 
répaisséur de leurs forêts , il 7 a apparence que je me serais dévoué 
an même culte si j'eiisse eu le malheur d*être leur contemporain. 
•Toutes les fois que je me suis trouvé seul dans des forêts épaisses, dans 
des vallons écartés , et parmi des rOchers et des ruines d'édifices an- 
tiques, j'ai toujours éprouvé une sorte d'horreur et je ne sais quelle 
espèce de frémissement qui me semblait moins l'effet de la crainte que 
d*un sentiment -confus de Vénération. Je me figurais que le calme et la 
profonde tranquillité, que la nuit répandait dans des lieux oii le silence 
n'était interrompu que par le cri des hiboux et des orfraies, avait je ne 
sais quoi de grand et de majestueux qUi excitait mon âme à des retours 
snr eUe*iaènie et étendait la sphère de mes pensées. Cette sorte de mé- 



f 



lé coloris et l'embonpoint qiii i^eluisaient sur leurâ visages les auraient 
fait prendre pour autant de Cupidons, en comparaison des languiss^^ntes 
momies qui avaient excité ma compassion huit jours auparavant. Ici ^ les 
maisons ihéritaient d'être habitées par les hommes. « < . Pendant que Je 
i^oiisidérais ce changement de décoration , la cloche appela les habitants 
i la messe paroissiale ; je m'y rendis le premier, et un mooient après j*y 
vis arriver une foule de paysans, sans sabots, habillés d'étoffes , ayant, 
la plupart leurs poignets orné» de manchettes avec des boutons d'argent. 
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de. leurs ajustements ^ 
avec les plus lestes bourgeoises que }*eusse encore vues. Mais ce qui me 
frappa encore davantage, fut de voir plus de jeunes garçons dans celte 
église ^e je n'en avais vus dans une partie de la province que je venais 
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruelle folie 
des conquêtes n*eaLerçaient point leur tyrannie, dans cet heureux climat» 
A des traits si marqués^ je reconnus que j'avais changé de domination. » 

A chaque habitation qu'il avait rencontrée , Duval avait demandé un 
maître qui voulût bien le prendre à son service. Enfin arrivé au village 
dé Clésantaine , au pied àes Vosges^ un berger lui donna la garde d'une 
partie de son troupeau. Il resta là deux ans ; c'était beaucoup pour son 
âme inquiète et ardente , qui semblait avoir le pressentiment d'une meil- 
leure destinée. Après ce temps , il quitta Clézantaine et se confia de nou« 
veau à son étoile. 

Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De*- 
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ces lieux solitaireS| Taccueille et 
partageavec lui son frugal repas. Il l'interroge ensuite, Duval lui raconte 
ses aventures; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son 
dénuemehr, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte, 
et, en retour de Thospitalité qui lui est offerte , il promet de partager tous 
les travaux de l'ermitage. 

Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite profonde* livré aux 
travaux de la terie et se pliant de son mieux aux habitudes de son compa- 
gnon ; comme lui , il s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de 
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna 
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar- 
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un cèle qu'il porte bkntôt 
jusqti'à l'extase. Il a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortuite 
et machinale^ un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de 
ses mémoires. Toutefois, quand il fut revenu à dessentiments plus calmes, 
à une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion ^ il 
is'attachâ , pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces 
îprincipes de saine morale , en dehors desquels il pensait que toute phi- 
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception. 

Le cercle étroit' dans lequel Duval était enfermé ne* powvait contenir 



ii4 

i quarante ccus. Cest uii trésor pour lui qui n'a peut-être jamais vu ^ 
avant ce temps, briller dans sa main , une pièce d*argent dont il fût pro» 
priëtaire. 11 court à Nanci, et le voilà dans la boutique d'un libraire, 
dévorant des yeux tous les livres qui l'entourent et très-embarrassé du 
choix qu'il doit £iire. On abusa d'abord de son ignorance; n;iais le 
libraire Saint-Truain , auquel il s'adressa ensuite , fut de meilleure foi 
et voulut même que Duval prit à crédit certains livres qu'il le vojaît 
impatient de possêdert « Votre physionomie, lui dit-il , et votre ardeur 
pour ritude m'inspirent en vous une entière confiance,, et je lis sur 
voire figure que vous ne me tromperez pas. • Plus tard, Duval de- 
venu directeur delà bibliothèque royale de Lorraine, choisit Saint- 
Truain pour en être le libraire. 

Duval se hâta de retourner à sa cellule ; il en tapissa les murs 'de 
cartes et attacha une sphère au «dessus de son grabat. Mais en se livrant 
ainsi à Tét^de, plus d'une fois il négligea ses devoirs envers ses maîtres. 
Des réprimandes lui furent faites sur ses inex£(ctitudes par le plus âgé des 
solitaires» Ce religieux , qui n'avait pas voulu que les connaissances du 
pâtre de Sainte-Anne s'étendissent au-delà du Psautier et de la Vie des 
Pères du désert, regrettait amèrement d'avoir contribué à satisfaire sa 
curiosité, en loi prêtant sa montre à boussole. « Malgré mon attention à 
fermer ma cellule à la clef, raconte Duval , il trouva le moyen d'y pé- 
nétrer en mon absence» Ma sphère était sur ma table, avec. une sorte de 
planisfére en carton, composé de plusieurs cercles concentriqu()s et ex- 
centriques, blancs et noirs, destinés à me faire comprendre les merveii* 
If ux épyoicles du système de Ptolomée , dont j'étais obstinément entêté. 
Près de là , était un graphomètre, uneéquerre, un compas de bois et 
plusieurs feuilles de papier où j'avais tracé quelques problèmes de géo- 
métrie extraits d'un vieux manuscrit que l'on m'avait prêté, contenant 
l'es principaux usages du compas de proportion. Cet attirail parut aux 
yeux. et à l'esprit du dévot frère Antoine un vrai assortiment de nécro- 
mancie. Mais ce qui acheva de le tromper fut une ample carte de 
Ticho-Brahé , remplie de figures et de supputations astronomiques, au 
haut de laquelle on lisait ces mots, en grands caractères : Calendarium 
naiurale magicum pleraque Astronomiœ arcana comptée teus , etc* Le mot 
magicum épouvanta le sojitaire. Il prit cette carte pour un furmuUirç 
d'enchantement et d'évocation, et ne pouvant dissimuler sa crainte ou 
ses soupçons, il alla aussitôt à Lunéville en faire part à son confesseur. 
Il lui fit une si affreuse peinture de mon réduit, et lui en exagéra si 
bien les prestiges, que le révérend père prit le parti de venir à Sainte- 
Anne, pour savoir au juste ce qui en était. En entrant dans nioQ labo- 
ratoire > il fut véritablemept surpris,, à l'aspect des objets dont j'ai parlé ; 
mais voyant qu'ils n*avaient aucun rapporta la magie noire , et que, 
d'ailleurs je n'avais nullement la mine d'un sorcier» il ne put s^empêcher 



I 



le coloi-fo et rembonpomt qiri i^eluisai^nt sur leurâ visages les auraient 
fait prendre pour autant de Cupidons^ en comparaison des languissantes 
momies qui avaient excité ma compassion huit jours auparavant. Ici | les 
maisons ihéritaient d'être habitées par les hommes. «< . Pendant que je 
considérais ce changement de décoration-, la cloche appela les habitants 
â la messe paroissiale ; je m'y rendis le premier, et un mooient après j'y 
vis arriver une foule de paysans, sans sabots, habillés d'étoffes, ayant, 
la plupart leurs poignets ornés de manchettes avec des boutons d'argent. 
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de. leurs ajustements | 
avec les plus testes bourgeoises que j'eusse encore vues. Mais ce qui me 
frappa encore davantage, fut de voir plus de jeunes garçons dans cette 
église que je n'en avais vus dans une partie de la province que je venais 
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruelle folie 
des conquêtes n'ea^erçaient point leur tyrannie, dans cet heureux climat, 
A des traits si marqués ) je reconnus que j'avais changé de domination. » 

A chaque habitation qu'il avait rencontrée, Duval avait demandé un 
maître qui voulût bien le prendre à son service. Enfin arrivé au village 
de Ctézantaine , au pied des Vosges^ lui berger lui donna la garde d'une 
partie de son troupeau. Il resta là deux ans ; c'était beaucoup pour son 
âme inquiète et ardente, qui semblait avoir le pressentiment d'une meil- 
leure destinée. Après ce temps , il quitta Clézantaine et se confia de nou- 
veau à son étoile. 

Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De- 
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ceslieux solitaires^ l'accueille et 
partage avec lui son frugal repas. Il l'interroge ensuite, Duval lui raconte 
Ses aventures; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son 
dénuemehi, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte, 
et, en retour de l'hospitalité qiîi lui est offerte , il promet de partager tous 
les travaux de l'ermitage. 

Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite pnofondci livré aux 
travaux de la terie et se pliant de son mieux aux habitudes de son compa- 
gnon ; comme lui , îl s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de 
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna 
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar- 
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un sèle qu'il porte bientôt 
jusqu'à l'extase. Il a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortuite 
et machinale^ un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de 
ses mémoires. Toutefois^ quand il fut revenu à dessentiments plus calmas, 
& une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion , il 
's*attacha , pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces 
îprincipes de saine morale , en dehors desquels il pensait que toute phi- 
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception. 
" Le cercle étroit dans lequel Duval était enfermé nC' pouvait contenir 



m 



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Saint-Pérfl 



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•«!«f-— . pnxliai le jour, H K tOamitat m approches dek 

»*'. Ui,«r feouodii dira que le Nieil *e levait et «e coochaiietp 

*•««■< i M mdt , je le pmiai* poar na «tic nmi et intelligent, ei ce 

5 fionua non mw, c'éuit de le ?oir loujoon représenté «oos la 

itmtJ^mt \tu kiiaaiae,«gvirHoée derajom. Comme il ne me parai^ 

ta-i.ijaiàMNiInrerqu'à »■ e(wclier,(|uefortpenâoigDédektem, 

rt jwT*iid« d'aiilean qu'il éuit le priodpe de k chalenr , je crus que si 

j« («•iiiM TappndMr, je irturcnii un aaile contre le redoutable fléati 

fat k (trand bifcr If ail produit. L'eipnl préoccopé de ce beau projet, 

ymtmtn mtdtt directeant ren rorieot. Cette progreasioD machi- 

Bj)r»r«Mdttiiit diM lei plaioet irideide la Cliampagoe. L'indigence 

M k (•■■ MsbkieM iToir établi leur MJour dau ces tristei lieu. Les 

mtitMt CDjnita de chaarn et de roieaui l'abaissaient jusqu'à terre ei 

rrxraïUaMolà dMfkcièrei. Un enduit d'argile, brojé avec un pes de 

Ai..J<- «lut It «ruIolMtacie qaieo défendit l'entrée ; quant aoxbabiuots, 

Âur ûtanadtàil i oerreille arec k pauvreté de leun cabanes. Ler 

hi.i' «• dootikéiaieot oourert», It pâleur delenr visage, les yeux brides 

ti ib^uw, Inir Biiatito koguisiant, moroeet eogoordi, la nudité a 

U mi,fi<-ttt de quantité denfauU que k faim desséchait et que je voyais 

ditMntt dans k» luit* et te buisson» poury chercher cerbioes racines 

du <•'< J<»orj(>al avec avidité; tous cm affreux symptômes d'une cakmilé 

puW jue m'e/wuvantèrent et me causèrent une extrême aversion pour 

cru» umun fontnie. /« /* W»enai le plut rapidement qu'il me fôt pos- 

"^îjmvaiâ Staùi», pnaierfiUip d'une souveraineté doat l'éM 
lIoriu.nt ■« pan.» «> «onveau monde. I-6ce de la terre auivao. 
M^rwiiui •» p ^^ «BbkitJ être renouvelée, et el/e l'etaiien 

rfet... IlDAaitplM qw» j„„e» d'argile etdeboue,dece» 

p.lke.derowiu,<leo»»2^.^^ qu'elle a de pJn, accaMaot. On 

f Je« JiMiirei ou h ■"•«»'»' ^„ j^j^ p Je. visages de 

«•j vowit poisi de «• J«^ ^^ ^,^ ^, ^ ,^|,i,. L'inaigence n'avait 

aonboodsft |W a«»'«"'^ . , ^ ^nj^nt leurs chaussures à d'in- 

jMMot ail d'eolrivtt V*°"J' 't connaissait les horreurs de la guerre 

ccamode$ uboU. ^ )*"°**JLi aknaes de? peuple» voisin», et à 

que par ia cffinte f t l«i P«T^"'^„^, ], vivacité de leur» moureoent*. 



I 



211 Mi^ 

Ye coloris et l'eitibetipoint qui reluisaient sur leurâ visages les auraient 
fait prendre pour autant de Cupidons^ en comparaison des languissantes 
momies qui avaient excité ma compassion huit jours auparavant. Ici , les 
maisons ihéritaient d'être habitées par les hommes. * % . Pendant que Je 
Considérais ce changement de décoration. , la cloche appela les habitants 
à la messe paroissiale ; je m*y rendis le premier» et un moment après j'y 
vis arriver une foute de paysans , sans sabots, habillés d'étoffes, ayant, 
la plupart leurs poignets ornés de manchettes avec des boutons d'argent. 
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de . leurs ajustements ^ 
avec les plus lestes bourgeoises que J'eusse encore vues. Mais ce qui me 
frappa encore davantage, fut de Toir plus de jeunes garçons dans cette 
église que \e n'en avais vus dans une partie de la province que je venais 
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruelle folie 
des conquêtes n'e&erçaient point leor* tyrannie dans cet heureux climat» 
A des traits si marqués^ je reconnus que j'avais changé de domination. » 

A chaque habitation qu'il avait rencontrée, Duval avait demandé un 
maître qui voulût bien le prendre à son service. Enfin arrivé au village 
de Cîézantaitte , au pied <ks Vosges^ un berger lui donna la garde d'une 
partie de son troupeau. Il resta là deux ans ; c'était beaucoup pour son 
âme inquiète et ardente, qui semblait avoir le pressentiment d'une meil- 
leure destinée. Après ce temps , il quitta Clézantaine et se confia de nou- 
veau à son étoile. 

Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De- 
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ceslieux solitaires, l'accueille et 
partage avec lui son frugal repas. Il l'interroge ensuite, Duval lui raconte 
ses aventures ; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son 
dénuement, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte, 
et, en retour de Thospitalité qui lui est offerte , il promet de partager tous 
les travaux de Termitage. 

Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite profonde» livré aux 
travaux de la terieet se pliant de son mieux aux habitudes de son compa- 
gnon ; comme lui , il s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de 
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna 
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar- 
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un zèle qu'il porte bientôt 
jusqu'à l'extase. Il a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortuite 
et machinale, un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de 
ses mémoires. Toutefois, quand il fut revenu à des sentiments plus calages, 
à une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion , il 
s'attacha, pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces 
principes de saine morale , en dehors desquels il pensait que toute phi- 
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception. 

Le cercle étroit dans lequel Duval était enfermé ne pouvait contenir 



218 

beaucoup mieux faitf n ou eût emplojé tant de marbres précieux aux 
respectables bustes du petit nombre de rois sarauts daos le Téritable art 
de r^ner, qui consiste uniquement i conduire les peuples k la félicite 
par la route qui leur serait la plus licite et ta plus commode. Fj aurais 
vu aussi avec plaisir les bustes d*un George d*Amboise» d*un Sullj, d'un 
Colbert et de quelques autres vrais pères de la patrie, puisqu'ils en 
étaient les avocats et les protecteurs. Ceux des Alexandre et des César 
et de tant d*autres meurtriers béroïqnes n'auraient été , pour moi , que 
des pagodes en comparaison de ceux des béros littéraires qui , par l'éten- 
due et la sublimité de leurs connaissances, l'élévation de leurs senti- 
ments et par la pui'eté de leurs mœurs auraient le plus contribué à 
ennoblir l'humanité parmi leurs compatriotes, et à les affranchir du j'oug 
de la baibarie , de l'esprit de servitude et de la rouille des préjugés. De 
tels objets m'auraient sans douté affecté bien plus utilement que les vains 
simulacres d*un Céphale, d'un Ëndjmion, d'un Adonis y de l'obscène 
divinité de Lampsaque et de tous les fatras mythologiques que la poésie 
et la sculpture ont enfantés. Je sais que Rome et Athènes s'en sont amusées 
comme on fait en France; mais je sais aussi qu'en même temps elles ont 
su employer le ciseau des Myrons et de Phydias, à perpétuer la recon- 
naissance publique envers les grands hommes qui, par leur valeur ou par 
leurs, tajents, avaient signalé leur zèle pour la patrie. Si les anciens en-^ 
Demi8.de ^la Grèce et de la liberté, tels que les Mèdes et les Perses, n'ont 
transmis It- la -postérité aucun monument de cette espèce, c'est qu'à Suze^ 
è Eçbatanei àPersépolia, on ne voyait guère que des esclaves et des 
courtisans , et que , dans tous les temps ,. et par tous les lieux où le des- 
potisme a dominé , le nom sacré de la patrie et celui de citoyen, n'ont 

eu pour ainsi dire aucune signification • Après avoir parcouru 

les parterres et les bosquets de Versailles, je fus admis dans l'intérieur 
du superbe palais qui les embellit. 11 me parut vraiment digne du mo- 
narque à qui on avait attribué autant de sagesse et de capacité qu'il en 

faudrait pour gouverner plusieurs mondes Si jamais l'éclat des 

richesses savait pu m'inspirer du respect, j'aurais dû en être saisi, à 
l'aspect de celles qui brillaient de toutes parts dans ce temple de Plutus. 
Mais j'avoue très- sincèrement que les tribulations de mon enfance m'a- 
vaient extrêmement aigri contre ce séjour somptueux* Je ne pus m'em- 
pécher de le considérer comme l'arsenal où avaient été forgés tous les 
fpudres qui , sous le nom d'édits bursaux» avaient désolé ma patrie, et 
m'avaient réduit plus d'une fois à implorer la mort^ pour être délivré 
de la nudité, de la faim et de toutes les misères qui en résultent; de 
sorteque je quittai ce palais avec autant de plaisir que d'autres ont 
de peine à s'en élpiguer (i). > . 

(0 Ce morceau est rœurre d*uil esprit ferme et dNin habile écrivain. B| les 
meilleurs esprits du dernier siècle eûisent»ilâ fsit mîem f 



f 



211 I» 

le coloris et l'embonpoint qiii reluisaient sur leurâ visages les auraient 
fait prendre pour autant de Capidonsi en comparaison des languissantes 
momies qui avaient exciU ma compassion huit jours auparavant. Ici , les 
maisons méritaient d'être habitées par les hommes» « « . Pendant que Je 
considérais ce changement de décoration , la cloche appela les habitants 
i la messe paroissiale ; je m'y rendis le premier, et un mooient après j*y 
vis arriver une foule de paysans, sans sabots, habillés d'étoffes, ayant, 
la plupart leurs poignets ornés de manchettes avec des boutons d'argent. 
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de- leurs ajustements ^ 
avec les plus lestes bourgeoises que j*eusse encore vues. Mais ce qui me 
frappa encore davantage, fut de Toir plus de jeunes garçons dans cette 
église que ]e n'en avais vus dans une partie de la province que je venais 
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruellq folie 
des conquêtes n'exerçaient point leur tyrannie dans cet heureux climat, 
A des traits si marqués ^ je reconnus que j'avais changé de domination. » 

A (chaque habitation qu'il avait rencontrée , Duval avait demandé un 
maître qui voulût bien le prendre à son service. Eufin arrivé au village 
dé Ctézantaine I au pied clés Vosges , un berger lui donna la garde d'une 
partie de son troupeau. Il resta là deux ans ; c'était beaucoup pour son 
âme inquiète et ardente, qui semblait avoir le pressentiment d'une meiU 
leure destinée. Après ce temps, il quitta Clézantaine et se confia de nou<- 
vcau à son étoile. 

Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De- 
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ces lieux solitaires, Taccueille et 
partage avec lui son frugal repas, tl l'interroge ensuite, Duval lui raconte 
ses aventures; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son 
dénuement, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte, 
et, en retour de l'hospitalité qui lui est offerte , il promet de partager tous 
les travaux de l'ermitage. 

Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite profonde» livré aux 
travaux de la terie et se pliant de son mieux aux habitudes de son compa>« 
gnon ; comme lui, il s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de 
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna 
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar- 
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un cèle qu'il porte bientôt 
jusqti'à l'extase. l'I a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortuite 
et machinale, un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de 
ses mémoires. Toutefois, quand ilfutrevenuà dessentiments plus calmes, 
à une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion ^ il 
is*attacha , pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces 
principes de saine morale, en dehors desquels il pensait que toute phi- 
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception* 
" Le cercle étroit dans lequel Duval était enfermé ne pouvait contenir 



220 

le duc de Toscane , son prdtectenry fut appelé à de plus hautes desdnées. 
Cepvince qui avait épousé Tl^éritière de la maison d'Autriche^ monta 
avec elle sur le trône impérial en lyiS, < 

Le nouvel empereur ^ qui n^vait point oublié Duval , lui ofFrit, en 
1748 , la direction de sa bibliothèque et du cabinet d'antiquités, de mé- 
dailles et de monnaies y qu'il avait le projet d'établir à Vienne. Duval 
accepta, avec empressement, un emploi si conforme à ses études et à ses 
goûts. Il quitta donc l'Italie et se rendit à Vienne. Ce fut , pour lui , une 
époque de bonheur sans mélange. Cependant, l'emploi brillant dont il 
était revêtu, la fortune qu'il lui procurait, la faveur dont l'honorait 
l'empereiir , l'affection qu'avaient pour lui , l'impérati'ice et tous les 
membres de la famille impériale, la pompe dont il était environné , rien 
ne put changer son caractéi^. Simple dans ses vêtements , comme à Lu- 
néville; naturel dans ses goûts, frugal dan& sa maniçre de vivre, il 
cherchait toujours à éviter l'éclat, et trouvait ses plus vives jouissances 
dans l'étude et dans l'accomplissement de ses devoirs. Le peu d'instants 
qu'il ne leur consacrait pas étaient partagés entre la promenade et la 
société d'amis dont le caractère se rapprochait du sien. L'empereur a? ait 
expressément défendu qu'on portât jamais atteiate à sa liberté^' aussi, 
était-il affranchi de toutes les rigueurs d^ l'étdquetteé Plusieurs fois par 
semaine , après le dîner, il se rendait dans le cabinet de l'empereur, 
pour lui soumettre ses projets d'acquisition de livres, de médailles ou 
d'autres objets d'art. Ensuite il s'en allait le plus souvent,' sans attendre 
qu'on le congédiât. Dans ses entretiens familiers avec l'empereur, la 
franchise de 'son langage égalait la liberté de ses manières, « Oii allez- 
vous, Duval, lui dit un jour Tempereur , au moment oii il se préparait à 
sortir de son cabinet, — Sire, répondit-il , je vais entendre chanter la 
Gabriel li. — Mais , elle chante mal. — Je supplie votre Majesté de dire 
cela tout bas— Et pourquoi pas tout haut? — C'est qu'il importe que 
votre Majesté soit crue de tout le monde ; et, en disant que la Gabrielli 
chante mal , votre Majesté ne serait crue de personne. » Savéz^vous'que 
vous avez fait entendre à l'empereur une grande vérité? di-lensuite à 
Duval , l'abbé de Mai^ey qui avait «nten du le dialogue que nous venons 
de rapj^ter. « Tant mieux , répondit le philosophe , je souhaite qu*il en 
profite. »' 

Duval ne S'e faisait pas moins remarquer p^r sa modestie 'que par son 
amour pour la vérité. Âtix questions qu'on lui faisait , il répondait 'sou- 
vent : « Je n'en sais rien. » — L'empereur vous paie pour le savoir, lui 
répliqua une fois certain ignorant. — L'empereur, repartit Duval, me 
paie pour ce que je sais; s'il voulait me payer pour ce que j'ignore, tous 
les tr^ésbrs de l'empire ne lui suffiraient pas. 

L'empereur François avait une si haute Opinion des talents de Duval , 
de l!étendue de son e^it et de l'élévation de son âme 9 qu'il voulut ( en 



] 761 ) le faire Boos-précepteur de l'arcfai^duc Joseph ; ifaaU le philosophe 
refusa cet honneur et jamais on ne put vaincre sa résistance. Il regardait, 
d'abord, comme au-dessus de ses forces la mission qu\)n voulait 'lui 
confier, et i\ craignait ensuite .que les devoirs rigoureux d'un emploi 
aoflsi important , ne l'entraînassent trop loin des études auxquelles il 
avait cobsacré sa vie. L'emperetu* agréa son refus , s^ns que sa bienveil- 
lance pour lui fài diminuée. 

La vie de Duval s'écoutait dans ce tranquille bonheur, lorsqu'en 17^^», 
son assiduité au travail altéra sérieusement sa- santé. On lui conseilla de 
voyager. Il partit, et ce fut viers la France qu'il dirigea ses pas. Paris le 
revit une seconde fois. Des savants du premiei* ordre et les illustrations 
du jour : Barthélémy, Duclos, de Boze, M™^. de Graffigny, etc , s'em- 
pressèrent de l'attirer dans leur société. Les lettres qu'il éciûvit^ à* cette 
époque, à M^e de Guttemberg, retracent les impressions que ce voyage 
laissa dans son esprit* Avant de quitter la France, persuadé sans doute 
qu'il n'y reviendrait jamais , il voulut revoir le village d^Ârthonay où il 
avait reçu le jour. Sa famille avait 'disparu depuis plusieurs années , et 
la maison de son père, vendue par ses sœurs j avait passé en des mains 
étrangères. Il la racheta, la fit démolir, et, à la place qu'elle occupait , 
il eh fil bâtir une plus habitable qu'il donna à la commune pour servir 
de logement à l'instituteur. Après ces derniers adieux à sa patrie, il se 
mit en route pour retourner à Vienne. Chemin faisant, il visita à-Permi- 
tage de St.-Joseph de Messin, le frère Marin qui , autrefois, lui avait 
appris à écrire. Pour témoigner sa reconnaissance à ce respectable soli- 
taire, il fît reconstruire à neuf sa chétive demeure. De retour à Vienne^ 
Duval reprit ses travaux et ses habitudes. 

Il avait pour amis le chevalier de Kock et M. Yernon, qui , après sa- 
mort, lui succéda à la direction de la bibliothèque impériale. De plus, 
il cbli'etenait une correspondance assez suivie avec MW«. Schocoloflf *, 
femme^de^chambre de la czarine Catherine, et depuis épouse de M RibaS| 
colonel au service de Russie (i) et avec M^. de Guftemberg, femme-de- 
chambre de l'impératrice d'Autriche. Il s'était lié, avec ces deux dames, 
d'une amitié qui répandit beaucoup de charme sur sa vieillesse. A l'abri , 
par sonâge^ de toute interprétation défavorable, il donnait à ses pensées 
et à sa pliune une liberté qui n*êst pas un des moindres agréments de sa 
€orre^>OKidanoe. C'était donc par de fréquents entretiens avec ses amis . 



(1) Catherine II, à qui la correspondance de Duval fut communiquée par Mlle« de 
Schocolqff , Ja chargea de faire parvenir à son philospphe Austrasien, une superbe 
chaîne et une mëd aille d'or avec une suite de médailles de Russie, en argent, des 
livres rares, des dessins, etc. Ces présents reçurent un nouveau prix des compliments 
que la czarine eut soin d'y faire ajouter. fKûte de Vauieur,) 



2» 

prë^eiitfl I et en ëcriraDt de diarmanCes lettrti k ses deux amies abeenlet ; 
qu*ii égayait ses loisirs. 

'Daval ëtait parveDU à sa 791^ année, sans ressenlir «vcune des infir- 
mités de la yieiilesse, lorsqu'il commençai souffrir de la gravelle. Malgré 
tonë les secours de Tart^ cette cruelle maladie fit des progrès effrayants , 
et Du val , persuadé que sa fin approchait , s'empressa de consigner ses 
dernières volontés dans un testament notarié. M. Yernon y fut désigné 
comme son légataire uniTerseU Un article spécial de ce testament le 
chargeait de placer, sur la banque de Vienne, 1 1,000 francs dont le re- 
venu devait , chaque année , être etnployé à doter trois pauvres filles de 
-cette ville. Lorsqu'on lut cette disposition, Duval regarda M. de Kocket 
lui dit en souriant : « Ne vous avais* je pas dit souvent que, dans mon 
testament, je ferais quelque chose pour les jolies filles? Cest à ma (1) 
Bi bi qu'en appartient la gloire ; c'est elle qui m'a entretenu dans ces dis- 
positions. » Une veuve chez qui il avait pris peosion après la mort de 
M. Pfutschuer, son vieux domestique et un enlànt, que ce bon serviteur 
avait adop.é , durent être satisfaits des dons que leur fit DuvaU Une der- 
nière lueur de santé interrompit ces préparatifs de mort; Duval pot 
même écriie encore à ses amis absents et voir ceux qui étaient auprès de 
lui. Mais au commencement de novembre 477 S, son estomac s'affaiblit, 
la fièvre vint aggraver sa position, et bientâl tout espoir de guérison 
disparut. Dans ce moment suprême , la religion fut appelée à soutenir 
la résignation et l'espérance de cet hcanme vertueux | elle adoucit, en 
effet, pour lui, le passage si souvent terrible de ce monde à l'autre. 
« J'ai compté avec moi*même, disait-il à l'un de ses amis , et^ en réca- 
pitulant, avec impartialité, les actions de ma vie, j'ai trouvé que Tit>*»« in- 
tentions ont toujours été justes et droites; quant aux fautes involontaires 
et inséparables de la faiblesse humaine , je sais que Dieu me les pardon- 
nera et je m'en repose, sans la moindre crainte , sur sa bonté suprême.» 
Le 3 novembre , Duval s'éteignit ; sa fin fat celle de l'homme de bien : 
ce fut le soir d'un beau/cur. 

Jules DE I«^TÉNA, 

Chefd'ucaOnm de auaêarie, 

Nota^ Malgré la longueur de cette Notice, nous croyons devoir y 
ajouter l'indication des œuvres de Duval. M. de Kock avait entrepris de 
publier toutes les œuvres de son ami ; deux volumes in-8^ parurent en 
«784 , à Pétersbourg et à Strasboni^. Ils contiennent une vie de Duval , 
par M. de Kock, les cahiers des mémoires qne Duval avait écrits sur sa 
vie, et son intéressante correspondance avec mesdemoiselles de Guttem* 



(t) Il appelait ainsi mademoiseUe de SchooololT. 



berg ti de SchocoIfF, niait cette publicalioD en est restie là* On a encpre 
de Duval : NwnismcUa cimeïii cœsareî regU austriaci vîndohonensis quorum 
rartora inconismis, catera catalogis exhibita , Vienne , 17S4 — 55, a vol. 
in -fol. Rares. Froelich et Rhell ont pria part à la rédaction de ce cata- 
logue, Davala laissé, en outre, un Traité manuscrit sur les Médailles et 
un roman philosophique intitulé : les Aveutures de TEtourderie. 
M. Broand, Conseiller de Préfecture à Besançon (i8i4), possédait une 
partie de la correspondance de Duval avec le frère Zozime , et des copies 
de lettres sur divers objets d'érudition* Reaer a donné aussi une vie de 
Durai. Nuremberg, 1788 1 2^ édition. 

^Note de t Auteur J 



411^1» 




I > \ f ^ 



; HcRotoGit: 



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:-' ! 



,l4a ville d'AuxeiT^ a Ëût^ sur la fia dç rapnée^qui yiçat de gî'écouler, 
une perte réelle qui a été vivement sentie et ^. laquelle nous npu^. fai- 
sons un devoir de coos^rer quelque^ lignes. .: 

M. Laurent-Mich^ Mérat était né^^ Auxerre^ le 22 novembi-e 1776, 
appartenant à Tune des plus anciennei? familles du pays. Jl se livra de 
bonne heure à l'étude des sciences natiu'elles pour lesquelles il se sentit 
toujours un goût particulier. Le 22 novembre 1797, il remportait, au 
concours de TEcole de Pharmacie de Paris, le premier pris. d'Histoire 
naturelle médicale [médaille d'or), et une mention honorable en chi- 
mie. Bientôt il fut reçu pharmacien à cette Ecole et nommé membre 
de la Société de pharmacie. 

Élève de l'illustre YauqueUn , qui Thonorait de son affection , et 
qui dans le principe devait faire partie de l'expédition d'Egypte, il 
refusa de l'y accompagner , pour venir se fixer dans son pays natal où 
l'appelaient ses goûts paisibles et modestes. Là, dans la sphère étroite 
où il s'était renfermé , il continua des travaux dont il adressa plusieurs 
fois le résultat à la Société de pharmacie. Le 50 septembre 1855, 
une lettre de M. le Secrétaire perpétuel de l'Académie de médecine , 
lui annonça que , dans la séance du 6 du même mois , l'Académie, 
sur la présentation de sa section de chimie, l'avait nommé l'un de 
ses membres correspondants, et, le 16 juillet 1828, il fut admis, au 
même titre, à la Société de chimie médicale de Paris. 

Mais M. Mérat ne pouvait continuer de donner à la science tout 
le temps qu'il eût voulu lui consacrer. A son savoir, à ses connais- 
sances variées et solides , se joignaient d'autres et éminentes qualités. 
Une haute probité , un cœur droit, un amour éclairé du bien public, 
un esprit cultivé, un caractère ferme et indépendant l'avaient, en peu 
de temps, placé au premier rang dans l'estime de ses concitoyens; 
leur confiance et celle de l'autorité l'appellèrent constamment à des 
emplois publics auxquels il se dévouait avec zèle et dans lesquels il 
sut toujours se rendre utile. 

Le 50 août 1805, il avait été nommé membre du Jury médical de 
l'Yonne , et depuis il fut continué , sans interruption , dans ces fonc- 
tions honorifiques. 

M. Mérat fut deux fois adjoint de la mairie, et deux fois, dans des 
circonstances difficiles ; la première, pendant les cent jours ; la seconde, 
lors des troubles d'Auxerre , peu de temps après la révolution de 



22S 

Juillet dont il avait adopté les pi^ipes et le gonreniemeiit arec fer- 
veur, mais avec sagesse. A ces deuk époques, il sut ne point s'écarter 
des idées de mQdéi^tion,.tlBpt«di3ace et dajùstiœ, si désiraMes et si 
rares dans les moments de. troubles et de passions politiques. 

Appelé, il y a longtemps déjà, au sein du Conseil municipal, alors 
que la nomination de ses naen^bres appartenait à Fautorité, il fut plu- 
sieurs fois confirmé depuis dans ces fonctions .par uuq majorité consi- 
dérable lorsque les choix furent remis aux citoyens. Là, comme par- 
tout,- il' ne eéda jamais à d'autres influences que celles de sa conscience 
et de sa conviction, se prononçant avec une égale énergie pour ce qu'il 
croyait bçm et^utile , et contre ce qui lui semblait imprudent ou in^. 
juste, et conservant toujours le courage de son opinion. 

Membre de la Commission administrative de rhospiçe. des aliénés , 
et appelé souvent dans divers comités d'utUité publique, il y appor- 
tait, avec une exactitude consciencieuse, le tribut de ses lumières et 
de son expérience. ^ i 

M. Mérdt fat plusieurs fois élu président du Tribppal de commerça 
par l'assemblée des. notables commerçants , et il occupa encore cette 
place au moment où la mort Ta frappé. Ce fut là^ surtout, que se ma- 
nifestèrent les qualités qui le distinguaient, et la présideace fut,, comme, 
on Ta dit sur s£^ tpmbe , une époque remarquable pour la juxidiçtioQ 
consulaire. 

Une attaque d'apoplexie a terminé inopinément, lelOnovembre 1839, 
cette vie trop courte^ mafs bien remplie; sa 63-e année allait s'ac 
complir. 

M. Mérat suivit avec indépendance la ligne qu'il s'était tracée, et 
combattit tous les excès. Ami constant de Tordre et d'une sage liberté, 
il les défendit jadis contre les empiétements du pouvoir,. et dans ces der- 
niers temps, contre des entraînements d'uft aptre .genre, Toutoif les 
opinions se sont tues devant son cercueil et se sont réunies pour, reodre 
à sa mémoire un dermer hommage et d'unanimes regrets. 



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22S^- 



DES 



LISTE 
EN MÉDECINE ET OFFICIERS DE SANTÉ 

DU DÉPARTEMENT DE l'yONNE. 



ARRONDISSEMENT D'AUXERRE. 



CAinœ^ D AUXERRB. 

Docteurs m médecine. 

Andrieux à Appoigny. 
Courot à Aui^errè* 
Paradis jld. 

Marie (Augustin}, id. i 

Sonnié-Moret, id. 

Lëssèré, id. 

Droin , id. 

Berthelot à Chevannes. 

Ofjficiérê de santé.' 

Lancôme à Chevannes. 
Rétif à Charbuy. 
Befaix à Saint-Bris. 
Glastère id. 
Maurage à Auxerre* 
Fastré id. 
Ravin à Appoigny. 
Marie (Firmin) id. 

CANTON DE CHABLIS. 

Docteurs en médecine^ 

Rampont (Charles) à Ghablk. 
Rampont (Germain) id. 
Guinée id. 

Officiers de santé. 

Gallereux à Chicliée. 
Compérat à Saint-Cyr-les^olons. 
Therriat à Chablis. 

CANTON DE COULANGE-LA-YINEUSB. 

Officiers de santé. 

Deschaintres à Coulange-la-Vineus. 
Guyard à Gy-l'Evéque. 
Manigot à Migé. 
Prudent à Charentenay. 



CANTON DE COULANG^SUR^TONNB. 

Officiers de saaM. 

Bard à Coulangen^ttr-Yonne. 
fe'eton id. 

Geoffroy à Etais. 
Yespérini à TrucyrSUi^Yonne. 
Seurat id* . 

CANTON DE COCBSOlf . 

Docteurs en médeeine. 

Toumiér à Druyes. 
Bernardin à Ouaine. 

Officiers de santé. 

Prudent à Courson. 
Maurage à Druyes. 

CANTON DE LI6NY. 

Docteurs en médecine, 

Gamier à Ligny. 
Yaisse à MaUgny. 

Officiers de santé. 

Loisel à Pontign^. 
Tetevuide à Mahgny. 

CANTON DE SAINT-FUttENTIN. 

Docteurs en médecine. 

Guiollot à Saint-Florentin. 
Moiset id. 

Leclerc id. 

Officiers de santé. 
Hermelin k Saint-Florentin. 

CANTON DE SAINT-SAUTEUR. 

Docteurs en médecine, 

Morin à Lainsecq. 
Robineau à Saint-Sauveur. 



»7 



Officierê dé MtUé. 

Dumas à Treigny. 
Cartereau id. 
Juventy id. 
GuîUier à Thury. 

CAIfTON DB SEIG^NBLAY. 

Docteurs en médecine, 

Ricordeau à Seignelay. 
Delisle id. 

Officiers de santé, 

Albanel à. Cheny. 
Salgues à Seignelay. 
Mary à Héry. 

CANTON DE TOUCY. 

Docteurs en médecine. 
Mauduit à Parly. 



Tagsin à Lengny. 
Roche à Toucy. 

Officiers de ionté. 

Drouet à Toucy. 
Marquet à Parly. 
Fron à Levis. 

CANTON DB TEBMENTON. 

Docteurs en médecine. 

Duchesne à Yermenton. 
Ânsel idk 

Officiers de santé. 

Rresson à Gravant. 

Coppin à Arcy -sur-Cure. 

Fosseyeux à Gravant. 

Goppin (Jacques) à Arcy-sur-Cure. 

Hélie à Yermenton. 



ARRONDISSEMENT D'AVALLON. 



CANTON D*AYAlXO]f. 

Docteurs en médecine. 

Finot à Avallon. 

PouUain id. 

Bréon id. 

Vildieu id. 

Poulin id. 

Gagniard id. 

Baudenet id. 

Officiers de santé. 
Maillard à Sermiselles. 

CANTON DB GUILLON. 

Docteurs en médecine. 

Lericbe à Gu^sy4esJ?orge8. 

Officiers He santé. 

Febvre à Montréal. 
Vildieu 



id. 



■tj. 



CANTON DE L ISLE. 

Docteurs en médecine. 
Raoul à Joux-la-Ville. 



Pruneaux à L'Isle. 
Peut à Sainte-Golombe. 

Officiers de santé. 

Bureau à Ulsld. 
Demorillon id. 
Rétif à Joux-la-YilIe. 

CANTON DE QUABRÉ-LES-TOMBBS. 

Officiers de santé. . 

Poulin à Quarré-lesJ!ombes. 
Voisenet id. 

Truchot à Saint-Léger. 

CANTON DE YÉZELAT. 

Docteurs en. médecine. 

Dicquemarre à Vézèlay. 
Magay id. 

David à Chàtel-Çensoir. 
Bard id; 

Officiers de santé. 

Petit à Châtel-Gensdr. 
Dieudonné k Yéselay. 



\ 



ARRONDISSEMENT DE J0I6NY. 



CAHTOll D AILLANT. 

Docteurs en médecine. 

Simonneau à Aillant. 
Rocher id« 

Précy à Chassj. 
Delingette à Fleiirj. 

Officiers de santé» 

Jaltier à Fleniy. 
Biton à Neuillj.' 
Torterat à Yimerfr&dnt-Benoit. 

CANTON DE BLÉNEAU. 

Docteurs eh médecine, 

Signard à Bléneau. 
Bonneriot à Champign'elles. 

Officiers de santé. 
Tenain à Bléneau. 

CANTON DE BRIENON. 

Docteurs en médecine. 

Gohiére à Brienon. 
Hervey id. 

Molleyaux à Chaillej. 

Officiers de sannfé. . 
Regnard à Brienon* 
Damay à bussy-en-Othe. 
Gastellier à Venizj. 
Michel à Obaillej. 
Desguerrois à Champlost. 

CANTON DE CERISIERS. 

■ Officiers de santé. 

Moreau à Cerisiers. 
Dupré id. 

Mézange à Yaudeurs. 

CANTON DE CHARNT. 

Officiers dé santé. ' 
Berthet à Charnj, 



Crettë id. 

Moisson à Laferté. 

CANTON DJI JOIQNY. 

Docteurs en médecine, 

Lallier à Joigny. 
Arrault id. 
Genêt id. 

Wasse id. 

Courtois id. 

Officiers de santé. 

Mouchon à Cézy. 
Cretté à Epineau. 

CANTON DE SAINT-FARGEAU. 

Docteurs en médecine. 

Carreau à Saint-Fargeau. 

Officiers de santé. 

Masson à Saint-Fargeau. 
Larcher à Mézilles. ' 

CANTON DE SAINT-UJUEN-DU-SAULT. 

Officiers de santé. 

Gillet à Saint-Julien. 
Gohierre id. 
Michel id. 

Robinet à Sépeaux. 
Roy à La-Celle-Saint-Cyr. 

CANTON DE YILLENEUVE-LE-ROI. 

Docteurs en médecine. 

Gillet à Villeneuve-le-Roii 
Papavoine id. 

Bally id. 

Officiers de santé. 

Bemier à ViHeneuve-le-Réî. 
Lemoce id. 



CANTON DE CHEROY. 

Docteurs en médecine. 

Bachot à Chéroy. 

Of^ciers de santé. 
Claisse à Saint Yalérien. 
BouUé id. 



ARRONDISSEMENT DE SENS. 

Vemigk à Vallery. 



Mauclerc à Chéroy. 

CANTON. DE PONT-SUR-TOIUfE. 

Docteurs en médeàne. 
Populus à Pont-sur-Yonne. 



229 



Officiers de santé. 

Deschamps à Michery. 
Mou à Pont-sur- Yonne. 
Regnoul à YiUeneuve-la-Gujard. 
Bougault id. 

Housset id. 

CANTON DE SENS. 

Docteurs en médecine, 

Oudin à E^selles. 
Chauveau à Sens. 

Crou id. 

Vinot id. 

Rolland id. 

Garant id. 

Hédiard idl 



iBardin 
Rétif 



id. 
id. 



CANTON DE SERGINES. 

Officiers de santé. 

Perrot (Constantin) à Gourion. 
Perrot (Pierre) à Sergines. 

CANTON DE W^-L* ARCHEVÊQUE. 

Docteurs en chirurgie. 

Sucretà Villeneuve-rArchevêciue. 
Justes id. . 

Officier de santé. 

Barbier à Thorigny. 
I Deville à Villeneuve-l' Archevêque. 
•Protat id. 



ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 



CANTON d'aNCT-LE-FRANG. 

Docteurs en médecine. 

Dieudonné à Paoj, : 
Dufour à Nuits. 
Thierry à Ravières. 

Officiers de santé. 
Raveneau à Ancy-le-Franc. 
Raveneau (Edme) id. 

Thierry à Argenteuil. 
Rémond à Gry. 
Audibert à Ravières. 

CANTON DE CRUZY. 

Docteurs en médecine, 

Thierry à Tanlay 

Officiers de santé. 
Thibault à Commissey. 
Thierry à Sennevoi-le-Bas. 
Hugot à Saint-Yinnemer. 
Léonard à Arthonnay. 
Robert à Cruzy. 

CANTON DE FLOGNY. 

Docteurs en médecine. 

Coquille à La Chapelle. 
Officiers de santé. 
Brot à Roffey. 
Laproste à Neuvy. 



Massin id. 

Chadrin à Tronchoy. 

CANTON DE NOYERS. 

Docteurs en médecine. 

Gautherin à Annay. 
Gautherin (Joseph) id. 
Leidié à Noyers. 
Mariglier id. 
Droin à Moulins. 
Boubet à Etivey. 

Officiers de santé. 

Job à Noyers. 
Lemoine à Poilly. 

CANTON DE TONNERRE. 

Docteurs en médecine. 

Marquis à Tonnerre. 
Cœurderoy id. 
Desprez id. 

Beugnot id. 

Campenon id. 

Maître en chirurgie, 

Belnet à Tonnerre. 

Officiers de santé. 
Debrienne id. 
Guyard id. 



230 



ÉVÉNEïaENTS DE L'ANNEE. 

— L'année fS39 depçieurera célèbre dans les annales 'des arts par 
rinTention Daguerre et Niepce. C'est une conquête que l'homme a 
Élite hor3 de sa sphère et dont les résultats sont incalcidables. 

— L'invention de la lytho-typographie , par Dupont , est aussi quel- 
que chose de bien précieux , quoique bien inférieur. 

— Le 33 juin, bataille de Nézip près Alep, danâ laquelle, aprèd 
deux heures de combat, l'armée turque aurait été délaita parcelle 
d'Egypte, commandée par Ibrahim. 

— Le 30 juin , mort du sultan Mahmoud-Khan 3 , né le 1 4 ramazan 
1199 (20 juillet 1788) , fils du sultan Abdul-Hamid et successeur de 
3on frër0 aine Mustapha lY, le 38 juillet 1808. 

Ce monarque s'est montré l'un des plus ardents réformateurs de 
son siècle , et , par une activité persévérante , il est parvenu à réformer 
la société turque; mais, en revanche, l'empire Ottoman a perdu 
sous son règne la Moldavie, la Yalachie^ la Grèce et la Syrie. Il 
laisse pour successeur Abdul-Me^îid né le 17 avril 1823, son Sl^jenfant, 
Taîné de ses fils légitimes. 

— Le 9 juillet, le Kiaya du Capitan-Pachà, amiral turc^ arrive à 
Alexandrie pour offrir de la part de l'amiral à Méhémet-AU , de mettre 
8QU8 m protection y c'est-A-dire de lui livrer, la flotte turque, sous pré- 
texte de la mettre à l'abri des troubles que la mort de Mahmbud pour- 
rait occasionner à Contstantinc^lé , mais dans la réalité , parce que 
Tamiral craignait pour lui-môme la rigueur du divan. Il avait reçu 
Tordre de rentrer dans les Dardanelles avec sa flotte. 

— 13 Juillet. La Cour des Pairs jugeant les accusés des troubles 
du 13 mai, condamne Barbes , chef du complot, à la peine de mort; 
Martin Bernard et d'autres k la déportation; Miallon aux travaux 
forcés à perpétuité, et plusieurs à la réclusion. 

-^ 14 Juillet. Le Roi commue la peine de Barbes en celle de$' tra- 
vaux forcés à perpétuité. Barbes subit sa peine à Saint-Michel avec 
les condamnés à la déportation. 

— Incendié de la cathédrale de Bruges. 

— 17 Septembre. Don Carlos, prétendant au trôné d*Espagne., 
afEdbli par les pertes de cette Campagne et surtout par la défection du 
général en chef Maroto , est poussé par Espartero sur la frontière de 
France, avec la plus grande partie des troupes qui lui éUAent restées 
fidèles. 

— 18 Octobre. La femme Girondelle jette, dans la voiture ilo Roi 
une pierre qui blesse la Reine. Arrêtée et interrogée, elle parait folle. 

— Le 20 novembre 1839, Fémir Abd-el-Kader déclare la guerre à 
la France. Les hostilités ont commencé le lendemain. 

— 23 décembre. Ouverture des Chambres. 



Det énue premiire$ parties de l'Annuiiùre. 



A 

Académies pagM 4S 

Académie de Paris loo 

Adjoints 64 
Aftranchissem.desleCtret 1 1 ? 

Agenda municipal 95 

Ambassadeurs s s 

Archevêques et tfvéques À 7 

Architectes ' 81 

ArrondissemeiUs es 

Audiences du Prëfet 89 
Avocats (y. Tribunaux.) 
Avoués Id. 

B 

Bureaux de poste es 

c 

Canal de Bourgogne , ito 

— au Nivernais ii9 

Caisse d'épargnes se 

Calendrier civil li 

Canto|i8 du département s« 
Chapitre diocésain ss 

Collège ioi 

Colonies françaises s 7 

Comices agricoles s s 

Comité gratuit de consul- 
tation des hospicea 8t 
Comité supérieur d'ins- 
truction primaire 1 00 
Comité de 1 Annuaire s 
Cominencenient des qua- 
tre saisons 10 
Commissaires-priseurs Q 7 
Commissions de constrvo^ 

tioos communales 9S 

Conimissions d'examen 

d'instructisn primaire «oo 
Communes composant. 

chaque ^antoi^ 84 

Communes par arrondis- 
sement 64 
Comput ecclésiastique 9 
Conseils de préfecture: 89 

— général es 

— d'arrondissement 63 

— municipal so, si, ss 
Contributions directes en 

France 44 

— Bépartement los^ 

— Montant des rôles ^q^ 

— Personnel 107 

— indirectes. Personnel. 1 1 4 
Correspondants de l'An- 
nuaire 8 

Cours royal es 48,91 



Cours d'Assises 9 1 

Courriers (Arrivée et dd- 

partdes] ||8 

Curés 64 

D 

Dépenses pour l'instruc- 
tion publique • 404 
Députés 40 

— ï)e l'Yonne ss 
Desservants 64 
Diligences 90, ti 
Diocèse de Sens . es 
Division de la France 44 

— du département as 
Divisions militaires 49 
Dons etlegs aux établisse- 
ments de bienfaisance ]85 

— aux établissements re 

ligieux 89 

E 

Eclipses 10 

Ecole normale primaire 10s 

— Secondaire los 
Electeurs (Nombre des) az 
Enregistrement et do- 
maines 114 

Eres et supputations chro- 
nologiques 9 
Etendue des départements 44 

— des arrondissements s s 

— des cantons s s 

F 

Fêtes mobiles 9 

Foires de l'Aube , de la 
Côte-d'Or, du Loiret , 
de la Nièvre, de Seine- 
et-Marne Is 
-^ de l'Yonne 1 1 
Forêts (administ. des) so, 1 1 s 

G 

Garde nationale 10s 

Garnisons «os 

Gendarmerie los 

H 

Hôpitaux 8 s 

Huissiers 98 

I 

Institutions ^t pensions io> 
Instituteurs ' 64 



Jurés (nombre de) 
Jurj médical 
Justices de paix 



53 

8S 

94 



M 

Maires, «4. g^ 

Maréchaux de France s s 
Médecins des épidémies 88 
Messagers ^ commission- 
naires, „ 

Ministres fisançaît 15 

F^otaires ^^ 

Obliquité apparente de 
1 ecliptîque |^ 

Ohifcrtafîotas météorolo- 
giques. • ^^ 

P 

Pairs de France s 7 

S^;;^*^P^««" 109 

fompiers ^j^^ 

Ponts et chaussées u» 

Population de !a France , 4 4 

-^ du département sa 

— des arrondissements ss 
•— des cantons ^ ^j 

— des commuiies 04 
*- (mouvement de la) se 
Postes (administration 

des) jjg 

Préfecture de ITonne «9 

-^ ( Organisation des bu- » 

reaux) ,^ 

Frisons ^^ 

Quatre-Temps 9 

R 

Recette générale 
Routes 

S 

Salles d'asile «os 
Séminaire ( petit) d'Au- 

xerre g 9 

Séminaire diocésain ss 

Souverains go 

T . 

Tribunaux ci y:ils . 9% 

— de commerce , 94 

V 

Vaccine , «sa 

Vérificateur des poids et 

mesures 109 

Voyers ,80 



107 
119 



Des troisième et quatrième parties de V Annuaire. 



Al ai n )de GEantier 1 1 

Almain ss 

Amyot ( Jacqties ) i b o 

Aniezy isk 

Anne de liorraine «7 

Appoigny i*» 

Arbalétriers ' ' los 

Arquebuse ^ lo* 

Arthonay ao» 

A8quia3 ist 
Auxerre it8,ia4,ct6, 166,1 7d 

ATallon 15, 107,171, I75 

Avrolles «y 

Aymeric Guenaud i*9 

B 

Bar ( cardi nal de ) 1 6 o 

Barbou ( Henry- Jules ) isj 



Croîsy 
Gare 



D 



fis 

175 

177 
150 



Beaumont 

Bez ( ruUfieau da ) 

BiograpHie 

Bieunes 

Bouilly 

Bourg du Jardin 

Bréchemier 

Bureaux de bienfaisance 



9, 19 
. 85 

•ao7 
15 
»9 

75 
4S 

5 



Gasslnel 149 

Chalurai ne (Pierre de) 1*0 
Champion de Gicé ist 

Chaste]] ux (de) 7S, 154 

— (Artaud) iso 

— (Jean) iso 

— (Cl. de Beauvoir) lei 

— (César) leo 

— (Georges) 169, 17s 

— (Philippe) 176 

— (Hercule) 177 

— (Guillaume-Antoine) 177 
^- (César-François) 180 

— Henri- Georgfes-Gés.) isa 

— (marquis de) 
Chemiliy 
Cheny 

Chéroy ( canton de) 
Chéu 

Chevalier Claude 
Chichy 

Cléris (ruisseau du) 
Clèves (François de) 
Courson 

Courlenay (comte de) 
Gravant 69, 

— (bataille de) 7 s, 



18a 

6,9 
19 
83 
95 

108 

' 15 

58 

186 

75 

196 

167 

105 



D'Aguesseau 
Digoîne (Adann de) 
Dinleville 

Donnadieu (François de) 180 

Dony Jean 10 

Dracy • I6« 

Druyes 1 18 

Ouval (Jean Baptiste) los 

Duval (Valeâtin) sa? 

E 

Eudes IV : 
Evénements de l'année 



160 
980 



F 



Florence (Chevalier) 
Fprle-épée,. 

Q 

Germîgi^y 

Gçuble (Louis) 

Gilbert 

Guillaume de Toucy 

Gurgy 

Guy 

Guy de Mello 

H 

Haînaut (Henry de) 

Hauterîve 

Henry U 

Henry de Vilknéiwe 

Hervé de Donzy 

Héry 

Hugue de Noyers 

Humbaud 



63, 



.*S6 



98 
151 

47 

194 

8 

195 

149 



Bilargaillière (de la) 48 

Martillière<de'Ia) si 

Malherat loe 

Mérat.aaiildt «94 

Alontescot (de) «s 

Mont-St.'Sulpice 14 
Mouvement de la popu- 

. dction des hospices s 

Nécrologie 194 

Née (Pierre) ' is4 

o 

Orléans (duc d') . 49 

Ormeviilefde$ainxed*) so 

Ormoy 1 1 

Or tanne ^ruisseau de Y) s s 

V 

Palsy.Ies-Pilonauz 
Pitùi» > 



189 
17 

140 
64 
7, 199 

6; -18 

64,. .148 

148 



Jaulges 

L 

Le Page 

Loménie (de) 

Louis VH 

Lunain (ruisseau du) 



95 



81 

•49 

157 

55 



MabiUe 

Mahaut (comtesse de) . 1 
Mailly-Chàtcau 75, 1 

Mailly (Etienne de) . .M» 



77 
90 

69 



Quarré-les-Tombcs 

R 

Rébourceaux 
Régennes 
Renaud Guillen 
Robert de Nevers 
Rustique 

S' 

Saint* Bernard 
Saint-Florentin 
Saint-Germain 
Salnion^es-9irons 
Sanglier (Henry) 
Séguier (Dominique) 
Seignelay ' 

T 

Thibaud 

Tonnerre 

Tournelle (eomlede la) 

V 



89 
44, 46 

175 



«0 
143 

75 
148 
147 



157 

- 6, 17 

147 

83; 4 5 

47 

150 

6 



148 

ISt* 
416 



Vatard (Pierre) ics 

Verpigny 2« 

Vé«elay H4, 186, 17S 

Yoie romaine 4ï, 43 

w 

Wilquin-de-Brosse 7 7