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LA aïATISTIQVX VA
184.0. '
Ktboul et ISÏ. flfrriquet, tffrttnirs.
M»*. LEBLANC, bub de la draperie, s» 32, a AintERRE.
M. GUILLAUME-MAILLEFER, roe croit-db-pierre, n» S7, a abierre.
M. COLIN , BDE saint-pierre , a TONNERSE.
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AVXERRE, IMPQIIIEEIB PJfi;m>. PERRIQUET.
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GomiM géatraX de l'apntw^e
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PBËBOÈiïK-^ARTÏÉ.'^cii.BrtKiii»';
Êcci ctiuppuUÉioiif ,cliibnot<;!éiï»$*-
Compul eccl^iiuti4ue <
Quatre tem pi . i
Féleimobilea -,. ,.• ■■ i
ObliquMf pdr«i)tBidei'MiptiqU« . >
Commencement dciquaMîMUWl . .1
Eclipses de isttt - i
Ctttebitner (à>U . ' > - i .h
Foires des déparlemetitB de l'Aube —
dela,Côte-i"Or— .duLwreti-:d«U ■ ,
NièTfe et de.Sflif|e-et-l|l|prjie ; . . i
Diligences et cominitsîonnaires ... i
Obiervations métëarolociquei faite!
du")|reMieiMMrtobiB>]tdH -au ■# wp-
Agekdamuiûditid' ' ■ i
DEUXItMEPAAllB
Isa»,
il avec la date dp lem -,
Ambatii^tuili/Âm |jUl*)*IU«t Arin-
eères ràidant.pti*!^ Ilpi
Postesitons frencaiseadant le nord de
l'Afrique •'' — .
ColonieifMiii;àfi*» ■"■ "■'-■■ "" ■ ■ ',1
Pair» de France ' i
Membreidela chithWi'iéi'iêùuUi
DépuUtion du déparlélVii'rtldï ("îonire '
DiviiEon delà France en déparlemenls
ArcLeréquei et Eyéquea
Coun rojaiea el dépari emenlt qui en
ressortmt
Académie» et déparlementi de leun
Diï'i^"""'""""'
CHAF. 3 DépartemeM de l'Tonne.
liCilDn !*■ AdminiiiTaiion eiviU.
ÎTce leur population , leur ^tendue
n hectani, le npiribte'dvs 'JIM-
". tei(*ietiiiW!s'"' ' '
InIdicatioD des comulninu ititltpoéaiit
.chaqueiïâhloVl
Mouvement de la populatitJA pétidtùt
l'année laai
Pr^fecturcde l'Yonne. Aij9il!!nc«s du
Prffel ' <
^ EnlHe du public dam tel bu-
reaux . ■ ■ ■ I
Conieilderrtfeclirfi' ' -i' ' j
Or'ganiiation dei Bureaux
Listé â'éi'iiie'dbrèidti Ço/iitltfiûi- .
" rai par canton '' ■ '■ ■'
ArrQo(li»sçpieçH , , /■..-^.■-. ^ ■'
Listes des uiemhres des Conieils d ar-
Tondisiementa par MblflU .
IHemt des communes, populaiioa, liste .
.des Maires^ Ad)Nill*, Gui^eïlna-
tituteurs, cantons et buMaui de
.poitedu département .i-^ i
Coniniunes dont les maires lont nom-
wpM-toliei"-- .'.■,,-..,
I déparlementaui i
D des construetiohi com-
rÇwnii'^i'iraialts'd*
Wâ-
ans et legs aux dtablissenîéntt de
bienfaisance eviaii. . ,, , »>
Jury médical a*
Mëdecins df« épidémie* >fr.
Vaccine- ■■ ■' ■ - ■' „ ;, >b.
Comices agricole» .. , , ' . it.
Résumé des opilràrièni deicaîsjeàd'é- ,
pargnes pendant l'année iBiè Ai
SICIIOR II. aDHiniITIAtiaK ICCLtSiattlQUI.
DiocÈsedeSena «■
Chapitre diocésain sA.
Séminaire diocésain t6.
Petit séminaire d'Auxerre s*
£lat des dans et legs faits aux élablis-
«emeals religieux et dont l'accepta-
tion a élé autorisée en isia i(J
Tribunaux de première instance . ^: 9jHAf^h|{sf ration des Postes lie
Tribunaux de commerce • -'- '- "-^ S^lVliàîlr^ de postes aux cheyaux * 1 7
Justices de paix. t6. Arrivée et départ des principaux cour
NoUires *^ ,' \ }i :UT L': .i4 ^«i U il J fî !. 'ï ••»
Commissaires priseurs
Huissiers
Prisons
97
98
SSCVfQR. IV< J[9A^](7«riP(f • ?II]l4aQi9IS»
/ »
Academi^e de Fans^,., ^ .... loo
Comités siipérieiirs de sûrveîl^^çe ^e ,
rin5tructiç»n primair/ç » .1 V ^
Commission d^exameh ipo\ir Vinçtruç.-, "
tion priinaiire ..», ,, i . , ,. ,.■. ...îA.
Collèges - , ^^ .<oi
Ecoles secqfjdair/B^ ... i* , ii*??
Institutions et' pensions de démoi*'^'
sellas ' ., [ , .T , .« 1jî6,
maîtres de pensions ^ los
Ecole normale primaire, .., / ô ., : ^ î^.
Salles d*asile .' i , [ ., ;' ,; , *P*
Dépenses faites en isiç, pour rir^- . ^
. tructiori publique' .. ', . i. »^.
'SECTIQK Y« ADUINISTRATrÔi^ ttïttTJLiîtïf ' ,
4 6e division milttàrlre ; j < ••.;•' :^'« §05
Garde nàtfimàU" ;•• ! .^' ■ i- •.'!...) <-.!:. n-ié.
SapeuPs-poÀpieÀvdlonf^îé'e^ < 'té.
Gendarmerie»' i *• ''.'•.. , > L-ji;: .|06
G^arnisons )•;• ■ î- n.- >:-.o.ié.
' •: J ;,?>!•':.. ■! ■''■•:•' i '-fil' •:■.'■<.< J
■ SECTION Tt. ADMIIflSTBATIQIi; WJpi^Gl^^M,,
Recette générale.''. .' """,' ' ",•,''"'/'''' "■' 167
SECTION Tn. rORTS Xt CHÀVSStBS.
Serrice ordinaire
Routes royales . •< i
Aoutesdépartètnttïtaïèi • '"•'
CinalduNivernaiiï* ' ' • ' '
Canal de Bourgogne '■ ^ '
lie
• •• «6;
-• ' k'±6
Petite Tpii-ie ;..— Cioi{4li/P*f u^«^)[«W; : [**•
TROISIÈME PARTIE.
SECTION â . ''^ />è^h)ciMrt«nis'«raiisftdicès.
i; 1;:
Bureaux de bienfaisance
{jèurs revenus ordinaires *' • »•» '4
TableaiT du> h|oav'emëntJ de'^Ui f^^vli^f '* ' -
'^tiondfetf-faospieelsM-'} <'.:>î' '«'* •: •'' • ' i
ij . < 1 i ■
Direction des cdniributioni^ ^li^éclés/ îh
Vérifiçafl'Ufs dej^ poids etme^urés * [ " " ipt
Montant' dés rôles ifcs poi'cfe'et'mësu- ' ' '
res, de la rétributipn,.ui>iyei'àita|ré' ' -,
i .et des patentes'èn A sï^ *^ ' ' '; " i es
Eepartement des , coiiiril}uf ions pôùîr* 1 .
.1840 , W
Percepteurs et comjniiiiei'de' leur tiët-'
ceplion .^ . , J ipg
Administration des côntribulî^ûFnV'in-;' /i
directes ' ' Ha
SECTION II. — AgricuUure , linéutirU', €^m*
— ••••/.''': m^r^e*',. '.). .-.î. ^•
Notîéi èiirie* tàiJtbM deSeîgftcJar et"
■ ^deSt.-FlcH'êhllh i V'rf- 'Verrrtldt'
'^d*AmWr^' ' '••'-> '-^ • 's
SEGTioii an 4«w- Hisfkiim^Séiênemj j^rlsii
jîiotice sur le canton âlf^MhiéroYil^ ' ^' .
M. Bardot s3
Cravan , paf JH, QMHÎPft^ jîd sa
Les chevaliers de VArcMehiise « nar
Druyes , par. M . Challe t u
Appoigf^y^^K^erti^es; j&ârM/Skjrâtl^r- - " !
Cliastellux, par M. le barQ^JCiiàinnu"^
• ^des Barres '''.(..i • ^l■ /:»*.'; /'Ti|ij'^
DJoticèéuf ©uVàls ^kt M^ÎXë'Lit^^
li QUATRIËIfE PARTIE
, "Maiingti,
147
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Enregistrement et Domaines '' '16,
Eauxetfor«ti" '■"'•;':••;■■'"--■■■""■ .J
Nécrologie; -^toiSférat''"-^' .':. *:: T "^,4
Ciiste des médecins et ^e^ officiçks ïc.
.'santé
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Événewntsaer^nfi^e. .. ;, .;,,.,. wo
(Tables alj^habeli^ues ; , . . . . , . ; «aj*
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MM. fo Duc de Bade, ambassadeur près lés' Kfâ^SKlJiiis; '";, ' , .
Marquis de Rwfjfdgwy^ ^jvh^m^iS^&a ^^^ i r ^
Pitri dé Pràrice^pige 37.
M. le Général Bernard, pair dç France, décédé.
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Ont é€é.Bèinniës;fiàir&deFxaiii:e.^' v.
MM.' Aik^,'^.»<^c^iyf^'{de la Drtote, — le ^ijouitef Éfcifave de JBô^^SJr,
— le vicomte de Borelli, — le vicomte Cavaignac^ — Cordier, —
Daunou, — Despans-Cuhières , — Etienne j — Lebrun , — le marquis
de Lusignan, — le baron de Marelet, — le comte Eugène Merlin, —
Persil, — le comte Jules de Laroche foucauld , — Rossi, — le comte
de Saint-Hermine, — le baron Teste, — de Vandeuly — Viennet.
Députés f page 4o.
Ne font plus partie de la Chambre^es Députés, ayant été appelés à
la Pairie, MM. de Vaudeul, ^jttai^qfài^iéSAimgnan, Bérenger[de laDrôme.)
MM. Salverte, Letrône et^Jjifp'^r Déj^téà décédés.
Ont été nommés Députés, MMl Pd9to ( de FAveyron) — Dessauret, —
Presil fils.
Cours royales j page 48.
MM. Nepveur, premier Président de la Cour royale de Dijon ,
Colin y id. de Douai,
Laviel, id. de Riom.
Conseillers d'arrondissements, page 63.
M. Morot d$ LantreviUe, à Quarré-le&-Tombes, en remplacement de
M. Tripier; — M. LMiet], Président à Joigny, en remplacement de
M. Lallier , médecin; — M. Coquille ^ Juge de paix à Flogny, en rem-
placement de M. Courtois; — M. Lavollée (Paul-Hubert) , de Villeneuve-
Îes-Genets, à Bléneau, en remplacement de M. Ckenou»
Maires et Adjoints, page 64*
Vaiefatgéan, M. Ffafîdin, Mafrc^ àirIî«ièeF/<l«rffiVi,« -«'^^ ?i
Joux, M. Boulotte, Adjoint;
Sermizelles, M. Gaidan, Adjotnt; '
Chéroy, M. Bardot y Maire;
Rozoy, M. Moreau, "Uavte^ .et }i' Gauthier^ A^djoint.
8enSy M. Feneux , Adjoint; - * '"^
Perrigny, M. ilft^/iot, Adjjoiiit;:
Viviers, M. Berthièr,MaiTë.
Page 71 , 6« ligné; lisez CéUif au Beti éé CéHHy.
;\ -v
» \ • 1
. Percepteurs , page 1 09.
M. Ckollet, à Chamy; — M. Braconnier, à Flogny.
Enregistrement et Domaines y page ii4-
Inspecteur à Auxerre, M/ iWin^f^j^avIfèude Jliem^tèr^
Yériftlaiteur) M: Gqn^^non.de Theaap^ ïpno^re au lie» d'AvjKerfe.
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STATIfiTJQVB î .
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DU DEPARTEMENT M i'¥ûMS.>
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M. le Prjbfet, Président; MM. Arhànbot, Bajàt, BELLAiGins, Bardot,
Boucher de la Rupelle, Baron Chaillou des Barres, Chardon, Comte
Alfred de Chastellijx, Baron de Chateaubovrg, Baron Collibeaux
DE Champtallon, BaroH Desaix, de Gaye, Dejust- Deserin,
Delaloge, Dionis du Séjour, Foaoer, Gallois, Garnier, Genty,
GOUGENOT, GUYOT DE MONTOU, JaCQUES-PaLOTTE , LaGOUR-EpOIGNY ,
Larabit, Leblanc, Le François, le Marquis de Louyois, Mauger,
le Baron de Perthuis, Piétresson, Rabé, Rétif, Richard, Roussel 9
le Marq[uis de Tanlay, Thibault, Turquin, Verollot, Vuitry.
MM. Bernard -d'Héry,. Fqtkerat-Gascoing, Poulain, Uemhre$
honoraires. y
Commismo^ feràùanente,
M. le Préfet, Président; MM. Armandot, Bajat, Boucher de la
Rupelle, Chardon, Dionis du Séjour, Gallois, Chaillou des Barres,
DE Gaye, Leblanc, Le François, Turquin.
Correspondmts.
MM.. Arràidt fils , Ingénieur des mines à Toucj,
^Bardout, ^opriétaire àYincelottes,
CAa/fo, Avocate Auxerre,
Hottot, Sous-Préfet d'AYallon ,
JacquillaUDeipréaux, propriétaire à Tonnerre
LaUier, Médecin à Joigny,
LalUery Inspecteur des contributions directes,
Laroche, Avoué à Auxerre,
Jules de Laténa^ Officier supérieure Chablis,
Lavdlée , Maire de Pourrain.
jLec^, Beorétai^ dé k ms&nt & Ki%kné y\
Lemaître, Receveur à Tonnerre ,
Morety Médecin â Aatèrfè; '
Pérille-CourcelU y Propriétaire à Joigny ,
(^iflwtà^^ArcMvWi/fV^'v^^ 'j;i
Ravin ^ Professeur à Auxerre ,
Ravin, Médecin à Appoigaj, .
Rose, Propriétaire à Tonnerre,
VeroUot d'Ambly^ Propriétaire à Brienon.
ViUiers, Receveur de Tho^tiicb d'Aùlcerre.
• • • ...,•.-. ..«'-^ ; : ! . : : -.. i ',': ,î.
"■' ••• r.. .'.'*'. ..: :^f:riu'î\l ••.:
•^' • ■>■'-- --.u ■.-; =.'f '■; . «;:'.. îî '? . :i^;..iiî.i.î .'M:f..,.V
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PREMIÈRE PMTlEi
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GALmOBIEB
ERES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES
AiiiiiE 6553 de la période Julienne.
a 593 de la fondation de Rome y selon Varfon.
258; depuis l'ère de Nabopassar, fixée ^a mepo(*edi;26 fév^^lei^de
Tan 3967 de la période Julienne^ wjj,l^^ ans avani J.r^*
selon les cbronologistes, et ^^P^ui^^t Ue^ asUionpçnes^
2616 des Ol^piadeç^ ou la 4^ .çnuée de lap.M'' Oljmpiafley
commence en juillet i84o> en fixant Tcre des Olympiades
775 i/a ans avant J.<rC« ou vers le i^ juillet de Tan 3988,
de la période Julienne.
1255 des Turcs commence le 17 mars i 839 et fi ait le 4 mars 1840^
selon Tusage de Coustantinoplei d'après Vjirt de vérifier
les dates.
ComptU ecclésiastique.
Nombre d'or en 1840. • .' ' (yî
Epacte XXVI.
Cycle solaire i*
Indiction romaine .... 1 3.
Lettre dominicale .... ED.
Quatre-Temps*
Mars
Juin
Septembre
Décembre
XI y t3 et 14.
xoy la et i3.
i6| iS et 19.
16, 18 et 19.
Fêtes mobiles.
Septuagésime I 27 janvier.
Les Gendres I i3 février.
PAqueSi 3i mars.
Les Rogations, 25, 26, et 27 mai.
Ascension f 28 mai.
Pentecôte^ 7 juin.
La Trinité, i4 juin.
La Fête-Dieu , 18 juin.
Premier Dimanche de l'Aveuti 1^
décembre.
10
Obliijmié apparente de récUptique , en supposant , tt après Delambre , rohîî
^iquiié apparente de Pécliptique j en supposant , diaprés I
uUé moyenne dé %'Sf^^j*i'j'^ en i^oo fjpt la iUminut&mféi
çuieé
1*' jaDvier 1840, . . . a3«a7*46"i
I avril . . . . i . : 46''5
éculairede 48*'.
i«' juillet .
i«^ octobre.
45"5
46 V
<«>^., «•
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS.
« % ^*. ^ .
pAiMTEMPâ. • • le 30 mars à o^ 5q*" du soir.
Eté le ai juin * ' 'kg 5y du inatia. f Temp^ mojeQ
AuTOMNi. • • • le 23 septembre à o 0% du matin. ( 4e Paria.
Hiver. . , ^ • }e ai décembre à 4 a 3 du soir.
ECLIPSES PE 1840,
Le 17 février, ëblipse {Partielle de lUne, invisible à Paris^
Le 4 mài'S) éclipise annulaire de soleil «invisible k Paris,
Le i3 abût| éclipsé partielle de^ lune, invisible k Parî^;
I^e ft7 aoùt^ édiode totale de soleil, ioviâible k Tt^vi^^
• I »
1.
. . . • . • .. ?
^
^AKIIAWS.
^AKyil^.
Cémot» tire son nom du mtft latin Jaràta, Porté, toaro* mi'it «^«»,L
l'année, ou dé Janué, dieuarfqud le.ÀotaalS^&S'ij^^'^t'^*
* p
FETES.
Circoncision]*) i6
sFulgence 7 5è
sfe'GeneT. ^ 7 56
sTiieëv. -jy 5é
s Sim^on st.
Epiphanie
Jes reliques
s Joseph
s Pierre év,
s Paal erm.
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g. Qvlea6ài h. 43m. dusoir.
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FETRIER.
Ce mois tire son nom de Fehruare, q^i signifie faire des expiations,
-'parce que les Romains consacraient à des cérémonies expiatoires, les
premiers jours dé ce niois.
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Ce moiS) <|ue les Romains avaient consacri à V^nus, tire son do^ du
nom grec de celte déesse Aphron, ou biec de Apertre, ouvrir, parce
que leprio la terre.
^nom â« la déease Maia , ou dtt Majcitas-i attribut *I«-
fin »\ plutôt hoDi^fuelea ftomaina doubaient
ieillaj-ds ou sénaieui-e.
S4n nom Vient ou d« Junon que les Homain
honoraient le t" de ce
romains i qui
aux sénateurs.
juLies.
JUILLET.
Ce moi! , sutreCoia appelé QuiKlUis par les Romaîn», pi !t le nom de Jules
César, à qui il fut consacra, parca^ju'il était né dans ce mois.
AÏJftUÇTU^,
JfflflTJ
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.moift, qoe tes Rc^ttaim appelèrent d^^ibord 5f2fû'i&^ rêçikt lé boû
,, d' Auguste a caiftse de la naissance de cet empeceiû'l
FÊTES.
s Pierre ès-l.
s Etienne^p*
lnv,des,Et.
s Domimquft
Transfigurât
s Gaétan
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■ ' } Lonpiere , t'ehiiy , Champlost
7. 53|c|ial4u, CttWy ' j '
PyQ.}Q^ à,^;Jti..ik4^m..du<niat.
Prl»! 1q i3^^7:h,«â5>m.dii'mat.
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iV^ZivtJe a^7.à.6>Ii..5d m» duimatr
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Titeîgny, Anay4»-Ff^BC -,
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P. Q. Le 3 à 5 h. 47 Q'- ^u soin
P. LAe II à.j b. a3 ni. du mat.
D. Q. le 43 à o .h. 7 m- du mat.
N. L. le 95 à'9 h. 7 m. damais
Ce mois \ir,ç son.nou ée noiiem, nduf, parce qu'iLéuU le oeuviènie mois
àelaaaéis -romaioe.
DÊCEMBER.
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Ce mois tiré sôii ntom Ae deeem^ dîr, pBvce<[a^l ^tekJt- le ^^mi^iae âe
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s Flavit
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a3 à 9 h. 34|m. du soir.
4R 15 IHf
^TAubcyde la.Cot^>Qr,.éu Loiret, ihu'ià AfiAw et de Seine-ét-3farfte.
, indiquées à jOttî' fixé pour iSiO.
■./'■'.'." adb;e.'..'.
■ i
t .* 1
Gantier. 9 lirietiiie. îî soulaîiies; l5 auxon^ 17 Vendoeuvree.f aô pinçi, aa^W^iU
t>the, herTÎ. 25 mussi^ dienyille.
^ P£VHïBiu^éitissaic."6*vmenàuxe. i.6 brîenne, rîgm-Ié-féron' 19 marcilli-le-liaier
1*9 avrfnU a4 Icsmoiât. VomilU-sùr-séine. ;'■ ;;" '.' . / ' \
»fiLR8. ï cKampigàolîes. !i chaource. 5 pînci. 9 mè^ei^ «ïiényiJlW x4Weniïe. i5 mi*
li. r'7 cbfcsiei; iig Thuttre. 20 saînt-jéan dë-bonneval.' 21 ejsoies a3 sainlphal aS ao*
^ni: 3o Wvi, " : ' '^'••••'- •' ..;/...,...«.«....;?*..¥«.,
* Avmi;; a làndrevflle. 3 poagî. 6 .iiixon , villeiiaaxe. 9 ciiayangcs il bar* suiv-aube.
iSbéfulles. i5 vitry-lç-croUé.i.Q tuojes. 20 nonirU-roi. aSvandcettyre. aS «ussL
lésinont. ;i6 estissac. ^
.Mai. a hervi, p»"?»- ? '«haojirce, ramerupt. 9 gië-sur-wlno, brigue, arcîi.
i| cheslei, 18 clia'ppes. ai ëssoies. ^ lusigni, a; saint-pbal^ a8 SQviUioes.
Juin. 5 dienYi|Ic. ii poug^,.riceis, nogenl, ch(afnoi. lâ bàç-surrSeia©. 18 ais^n-
otbe. ao cunfia;» çlMiyaiigfis. aa auxpn, ^ tr^îo^l, troyçf, a5 vendœuvre, bouUlk
a8dpipp.ierre,cbap.urçQ.3(>h!eryi. i , .:<:«. .... ; •:.!
^jïuiLLÇT. I rigai-le-féron, la cbérei.;ji5 ^pei», 18 cbeçlm-.as pioci.. >a4 smBt-pbai
a6 yillepauxe. , . . . ... ..,,... .^. - . . . , ,
Août, 6 clérei. n nog ç»t. a4 arçis, locbea^ a5 cbapurce; 29 baç-sur-êubc, laâHwnt;
3l riceis. „
^pçPT^MBBB. I roussi., estUsac, trojcs (12 \Qv^i). a auxon, marcUU-le-baier. 3.ai3B^en
otibe, 5 bar-?or-seine. 7.,landreyille, 9 dienyille, ayant. lo.cbesle», la rigiii«le.-£éroB.
i3neuville. i4Jxeryi, ramerwpt. i5 cb^mpignoUes. 17 «PuWa^s. ap 9a|iD(-je;aiir4fr*J}pii^
n^yal, ai esspi^s^rpmilli-sur-seipe, pougi, aSuién. 27 chatnoi.agyiJileiiauxe.
Octobre, i traînel, pinci. aarcis. 4 cbayanges.. 9 rbuitre. ip saint-phal, i3.$t«-ra-
pijsn, 18 chapurce, lesnwmt, y^ndœayre. 19 bémllç». 26 brlenne» aS.^simpieri'py riceis
nogent. 3o dienyille. . ;...., . ! . . , *
JSToyembrb. 2 lu&igQi, pinci. 4aix^eu-oibe,bpuiiU^ 5 cbappes^ 7 chayang^d.yitri'
(•Cr^is^. m cheslei. II mussi. la somnieval. 1.^ riarni.I<>>(<itvAn t<^ «p.k»4 l^ 2 ..z*^.
leri
aojchapurcer 21 Ipches. 22 ppugy, saiat-pbal, 27 dampierre. 28 traînel. 3t riMCKQropt,
COTE-D'OR.> '
Janvier, a cHâteau-neuf. 4 jatlanges. 6 arnai. 7 nolai^ ^0 beauoe» ppuilli. i3 yifr.
teaiix. 14 cprpeàu. i5 bligni-sur-puche (3 }.^, niinpt^ dijon, 17 talmai aa mirebean-
semur. a3 fcntaine-française- a4gevrei, aignai.< a5cbanceaux. a7 cbâtlUon-sur-seinje^
a9$aulieu: 3i autvicoprt, graneei, préci-:Spus-tbil,,saint-çeine«
FiévRiER. 5 savoisi , sémbernoa. 5 salmaise., sa(5<juena|. 6 arpai. 7 ëpoisses. 8 rouyraî.
10 ste-sabiné , touillon. ta argilli, yillaines-en-duesoipis. «4 .i.vri, binges. l5 yittcaux!
coalmier-le-seç. 17 pouilli. ao baigneur, gemeaju?» cbâleau-neufj seurre^ 21 sèroii/
22 nauUi. 23 laignes, réceî, sauUeu. 24montbvd. ;?S pon^t^i^Ier. 26 Lussi. ,27 is-s-till.e'
MarsI rvisemî, yilli, malin, 2 minpl, renève.3 çouchei, yielyierg^.^bèzp, roailU)
l^li^ni (3*j*.), 5 chànceaux. 6 arc , rpuvrai ,, nuits. 7 arnai. 3, mpntbçrthau(|^ %^^^^* ijp
arnfti,
-sur.
ai ricei
pontsUlef
dijon (3 j.), 8aiat-jean-de-la6ne, belan..ii montter, jé^ne* la liernaU. l5 laône. l6
Tanyei , auxonne. i8 selongel, rg piiecl. ao la marche, seurre. ai sainte-reine, a 3
vH^e^i^f . a4 fonl^ine-fian^^» gri^iuMi » 9Biilt«à. 06 «oUssef MlDl»-Mbine , ialitet »
semur. a8 saulon-la-nie , ^i^uai. 3o baigneQX*
ÂYaxL. I perrigni^ sombernon. a breaux. 3 nolai. 4Btfontbard. 5 miiiieures. 6 ai
7 châtillon-sur-icine (3 j.). 9 château-neuf. lo vilTalnes. ii flaTÎgni. la brasei, U
ville 14 nicei. i5 st-seine. 16 semur, vi(ters«le-duc. 18 thôtes. 19 époisses. ao saulitfn*
icei, lonjeau , pluveaut. aa chaili. a3 jallanges, n^n-sous-fhiU f^vllUf aS m|trîgnt ,
tsUlef, roûTral, dijon. a7 savoisi.
Mai. I aiserei, bligni (3 j.), minot, renèye, sa)maise, Quit$. 3 mcU),gpi, 4 strc«»>t|iil9
larocfae-en-bi'euU. 5 argllli, roontigni. 6 selongei, la veille pow If S bé'tç^ à //ii/?e$y Ariifi,
bussi.7 préci, laignes. 9 T^lcaux. 10 nolai j 8t.-jean-de-).aôue>. U grancef , lieroais,
meursault, môntbard. la longchamp , coulmier-Je-scc. i3 lignai. 14 ro^yrlfti. 1.5 la
màlrché, môtitler, pagni, vaTei. iGpouilIî. 17 saulieu. ai seurre^ ivri, t^Jmai, a3 four
taine-française , sombernoQ. a5 cheyigni. 37 étais a3 grignoi^ apbussi.^Q ^ongecourt.
3i semuf.
JriK. t mirebeau a ehatfli. 3 chkticéaux. 4 l^^î^i^î (3 {^), boirn en contré, villaines.
5 châti lion «pour les laines^ braux, gevrei.6 toisi , vanyci. 7 ainai, genlis. 8 baigneux,
ch&teau-Beaf. 9 safM-lkelne, époisses. ib autricourt, dijbn ('7 j*), touillon., liernats,
labergement, mooltbard , principalement pour les laines.' ii messîgni la is'-s-tbil, mi-
neures. l3 TieWerge.T4^^oiivrai. i6eorâarin-. 18 cfaâtillon p-j.)* ^o aukonne, laroche-
^il*l>ernil^ graocel. ai sainte-reine ;^éel. aà sélWes. a3 bèxi», vitteâ^x. a4 dijon (71).
minot, ste-sabine. a5 semur. aôpontaillier, saulieu, savolsî. ad aîgnaf. 30 flavigni, nolai.
i ■ JlHt&Brr. I «eurrai 11 breaux. 3 laigne». 4 selongeî,fa veille pour lés hifieé à lainey mônt-
saint-jean. 6arc-s-tille , arnai. 7 pouilli. 10 liernais. la baigneux, nan-sous-thii , fôcf*
taîne^ftânçalae. 13 i^ilti. i4'meRtb8i^. T»j rouvrai.- ao m'irebëau. aa souibei^bn. a3
rccei-sur ource. a4 molesme. a7 saulieu. 39 yitteaux. 3o montigni.
Août. 4^aua^*^^^'^^*** ^arg^^H, i3^tklx>-Ie-duc. 16 saiht-feato-de-lkône. 18 aignai.
I9ivri. ao talmai, santeBAi. ai châftillon-s-snr-seine, ste-marie-la -blanche. a3 sauHcu,
châtcaù'-iieaf 04^'^^^^'^"''^'^'^^ P^^^gi^^* vrllers-le^dad 25 dijon. âG'iatairche,
messigni. 07 is-sur-title'.- a8 labergement, rou vrai, salmaise. 29 mo'utler, séurré, sac-
qiienaî.3oblignt'sur-ouèhe, pen'igni,binges. 3i époisses, saulôn-1a-chaj>ene.
$«i<TKttBae, 1 bfeatrx, chanceaux, rcnèyca bèxe, marigni , mursauU. 3 grancèi;
montberthaud, coulmiet-le-sec. 4 arc-s-tille , toatUpn ^ corpeau. 5 sainte-deine, genal.
6 ani'ai ,«etongei , la taille pour les hétes à laine. 7 bi-asei. 8 lîernais , genlis , 9 semur.
ia Orléans, mâitti; ii préct, vîllaines. la autricourt, fiavlgnî, Tc^nfeau, minot. 14 mire-
beau, môntbard, polai. i5 pouilli 16 grignon, bonnencon'tiré. 17 aîseref,'8ânyes.^ 18
gemeaâz* aa mèrittcr, ^ielycrge. a3 ste-reine. a^ laignes, pontailler, jallabges. a5 fon-
taiiie^fWMi^a^se, saybisi , saulieu, longecourt* aÔlongdiamp, aigiial. a7 cfaevlgni, vit-
teaux. a9 recei. 3o mont-saint-fean. , .
Octobre, i montigni-sur-aube. 3 bussi, ste-sabine, ruQTei^les bcaune, 4 sombernon.
6 arnal. 7pa^(iM(i-viUc, laborde (commune de meursaugé), rouvràil 9 pagni-Ie château,
satmàisei ^o saint- jean-de-laône, chaîMi, epulmicr-le-sec. la commarin. 'i3|nblésme,
làroche^n^irÎEmil, reuTres, salives. i4'^stuion-ta-rue, baigneux.' 16 nuUs. 1^ ste-seine.
18 messigni , toisi. 19 cfaâtillon (3 j.) , is-s-tille ao argilli, sqmur. a3 auxonne ,'bngni-
«nr- ou che, saulieu. a5 coucKei. a6 vitteaux.'a7 îvri. a8 montigni sur-Vingp'dQC , flavi-
gnï; 3o âignai. 3ï prdci-sons-thîl.
NôvÊMBBB. a époisses , vanvei. 3 b'elan. 4 pulîgnî', sie-reiné, vîlli. 6 arnaî, molinot ,
mînbf, saroisf, châteaU-neuf. 7 grignon. 8 genlis, tbuillon, 9 gevreî. lo Jijôn, villaîues.
lamontbart, beaùne , perrigni , selongei, la veille pour les hétes à laine, 14 laignes,
nW-sous-tUil. i5 chanceaux , sombernon, rccei-sur-ource. 17 mbnt-st.-jean.' 18 nolai*
4N 17M»
Xg mceS»dosemiir. labaigneuz, pouilly^en adxois. ^^(ojkXtAne'fniï^Rist. d5 saaiiea,
seorre, ponUiller. 36 gémeaux. 3o séllves-, salmaiaet.
DiceMtRB. I malin, a is-flar-tilie, rouTrai,renèiré. 3 'laro€fce*««i^-breuil. 4 nUit», 'ai^é- '
cur-thih châtil}on-8ur*8eine.5 arnai, gênais 6 bUgni-Mir-oiieike ^3 {.), graneei. 7'cbaB-^
ceaiu, meonauit. 8 sayoisi. Qflayîgni. lo 4p(n«ses. la lieniéto.'l5yUteaax.i6mûn^î-
gnj. i8 aigttai, semor. ao bise, ai «aaliea, selonglK^ h veille pour igs bétts à lame.
1^2 autonne, bussi, recei^sur ource. a3 santenai, prëci. a8 mo'nfbard, 9o saifit-seiiie.
LOIRET.
là.' 4
Janvier. 6 saint-denis-de-rhôtel. i3 corbeillea« coujon. j(4 châtUlon-sur-loiag. i6
lorris. 17 ladon. iS.pUluyiers. ao bellegarde, beapUeu. as maiçeàu-aux-prés. a8 sulii.
3i montafgis.
FÉyiuyB.i.beaugeiici. 3 château-renard. 6 jargeau. 7 puiseaux. 8 ckâteauneuf. Iq st-
benpit. la patoy. x3 beaupe. 16 clcri. 18 sullj. ^g ladon. ai arteqai. ^5 gien. 26 st-^K
Mars, a châtillon-sur-Ioing. 3 briare. 7 courtenay,,boi^-c0mmQn« ollyet. 9.buis»>..
seaux. r5 sçrm^iseSf.iQ yitri-auX'Ioges. ao malesherbes. ai eJdâtcau neuf, a^ me.ung',
boipes. 33. bellegarde. a5 ferrièrei , beaugen;!. a6 nogent-snr.yermisson. 39 cbuellef^,
mor&t.
Ayaiii. .1 nenyiUe, a lorris, 3 jargeau. 8 puiseaux. 10 meung. i5 suUi^ montargis. 17
saint-gondop.ao.beauUeu. 23 saint-maurice, corbeillei. pithiyiers.. a8 gie^ .(8.. jours).
JVIax. I beaugenci, london, château-renard , aschères^labuuières^a £errières, .picr-'
refite. 3 bellegarde. 4 laferttf, thon^ yarennes. Q.montCQrbon^ cpur^enai , .10 châtillon- .
sutf^loing y clîri, châtGaU|«euf. 11 saint^denis-de^'hôtel. 16. coulon. 17 ovijçquer-sur-
U^aé. 19 boni, aochâtillon-sttr-loing. ai sarran. ^ ^ •
Jtnar. i orUans (i5 jours), montargis^ 5 jargeau 6 beaugenci. 7 chnelles. 8 saint-
maurice-sur-ayeiron, cléri. il châtillon-sur-Ioiog^ yitri-aux-logef, neuville, sainte
benoUé 14 joui. 16 gien. 19 saicit-goudon. aoel^âteau^renar^'-Si poilli. aa nogent-sur-
yermâson. ^3 lorrfs, sermaises.aS huisseaux, suUi, bellegarde, Ubussière. 37 patai. 29
beaugen4L. 3o châtillon-sur-loingi corbeilles, piihiyiers, meung,
JoiLLBT. I cfaâteauneuf, artenay, crayant. 4 malesberbes, courtenay* ^ oui(Ouer-8ur« .
trë«c. 8 baecons gbeaune. i5 puiseauVy Orléans. .19 cheyillt. ai montargis (4 jours),
aa beaugenci; aS patal ag Ugni-le>xi]|;>aut
AOUT. I coulon. asulli 3 >aint-maurice-sur-ayeiron, lords. 7 jargeau. lo boi3-
commun li gien. 1 5 clëri. 17, yarennes, ousouer-sur-triSxé* ao beaulicu. a4 neuyille,
la'^on,» cbàteaufrçnardy bonni,. cliÂteauneuf, malesherbes. 28 beaune. ag châtillon-.
suF^oire. 3omaj*reau*aux-prés^ ferrièrcft, bojnes.
Sbptxh9As I beaugenci, saint^Ioup, charsonyUle, saint-benott. a thon 4 Iftfert^. 5
joui, 6 asclières. 7 chailli. 9 nogcnt-sur-yermisson , puiseaux. la courtcnai. 14 châtil-
lon^snr-Ioing. i5 sermaises. 16 lorris. ao meung. ai pithlvieis. a3 «aint maurice-sur
ayeiron a5 artenai. 29 ferrières 3o chuelles, corbeilles.
Octobre i snlli» 7 montargis, 9 gien, meung i8 bois- commun. 19 jargeau, corbeil-
les, labuttière^sainl-ai. 20 beaulieu aa yèyre-le-châtel. 26 saint-godon. 28 château-
neuf, 4^eylUi. 3i beaugenci.
Novembre, a ladon. 3 saran, boines, châtillon-sur-loire, suUi, rignî-le-ribaut, 4 »t-
denis^de-rfaètel, oliyel.6.yilri-aux-U)ges, gbuis^eau, 11 malesberbes,. meung, mon-
targis, neuyille, idial-mawticensuivayeiron. la ni^g^ni-surryermissop, ouxQuer-sur-
tréié, beaune. i4.lafertë 17 boni. 18 orlëans (8 jours;,pithiyiers. aa briare. afi ehâ-
teau^'reiMrd, gien, aschères, sanit-'benoU, 3o cléri, courtenai, patai, lorri&. .
Décembre, i bellegarde. 4 jargeau (3 jours). 6 cl»âtillon-sur-Joing , bt)ia commu».
i3cliâteiuii€uf, «haitllon'Sur-iotre, aôsuUy. agbri^e.
a bis
t8
NIÈYRS.
jÀiryiB&, I cossaie. 5 prémeri. 7 poUeax, châteati-cbiiion,Miol«amaocl. Il eorbigny,
tiOTen. 16 anleii. 18 ontrains, lormes, lorci* iuceoai. igbeaumoot la-ferrière. a»wi-
nai, corvol. aa dômes, taiot-saulgeSj donii. a5 diamplemi^ saiat-parUe- 37 tanaay»
coBne. a8 moulins-engilbcrt 3o azi-le-vif .
Fi^TRiBiu I corbigni, la charité. 3 la rochemilai , lormes, 4 l^eauroont-Ia^ferrière,
saiot-yerain, saint-amand. 5 8uUi<'la-tour. 6 châtilloo. 8 cbampallement , dormeci. 9
elameci. lo fours. Il billi, saint-pierre-le-moutiers. i3 entrains. iSasnaUj yarzi. 16
bonhi • neyers. 18 château-chinon , entrains, saint-saulges. ao saint-réyerien , Jecise.
aa tannai* a3 mhère. a4 couloutre- a8 aunai.
MAas. a cbaotenai. 3 monceaux 4 arquion, la rochemilai, corbigni. 5 neufoataineii.
6 aci, menon, roui. 8 crnz-la-yille. lo asnan. 11 saint^pierre. la dômes. i3 lusi. l5
ouroaz.*l6chamdlemi. 18 châtilloo. aa claraeci, aligni-en-moryan. a3 lormes. a4 la
charité. a5 lucenoi , château-chinon , saint-révërien , saint*amand. a6 mhère, fours>
a7 entrains. 39 pouilli , saint-^aulges.
Aybxl. I donzi, saint- brisson , ceryon. a coryol. 3 moulîns-engilbert, corbigni. 4
châteauneuf. 5 decizes. 7 pongaes 8 lormes, neyers. 10 billi. il roui. i3 saint lau-
rent, monceaux. 14 cassaie. 18 mhère. ao yarzi, saint-pierre, a3 ourouz, a5 doraes*
a6 la nocle.a7 entrains, crux.a8d'han les-pIaces, st.-parize,a9 champollement, cosne*
Mai. a decize, corbigni, aunai. 3 montigni-sor-cannes 4 brassi, garchi, guérigni*
5 mhère. 6 champlemi. 7 poiseuz, cours, la rochemeLû, prémeri. 8 château-chinon.
9 ceryon, tannai. 10 sulli-la-tour, liyri, bona, asnon II st-martin-du-puits, arquian,
fburs. i3 dorneci. 14 neyers, bonhi. 16 mhère, saint-honoré, brinon aoclameci , guipi
la fermeté, ai entrains, dornes. aa moulins-engilbèrt, a3 monceaux, lormes. aS axi-
aux-amoignes. 37 beaumont-le -ferrière, crnx-Ja-yille, la fermeté. a8 aulesi. 3o saint-
réyérien , la rochemilai.
Juin, i châteauneuf, cercUla- tour, a châtillon 4 ceryon, magni, prémeri. 6 menon,
luccnai , yarzi. 7 montsauche , roui. 8 garchi, cosne. 10 champallement, fours. li ou*
roux, couloutre, drui. i3 entrains , luthenai. 14 saint-saulges. i5 saint-amand. 17 ne-
yers , dorneci. 18 la nocle. ao braci , luci-le-bourg. ai champlemi. a3 châtillon , saint -
laurcnt. a4enti^ins. a5 alligni-en-moryand , luei, donzi, lormes, cnix, touri, saint-
abron. a7 tannai, beaamont-la-ferrière.' a8 clameci. 39 pouilli. 3o corbigni, cerci*
marigni, mars-sur-allier.
Juillet i decize. a prémeri , moolins-engilbert. 4 châteauneuf, jailli , azi-auz-
amoigoe, dorneci. 5 d*hun>les>p1aces. 8 pougues. Il coryot, arqoian. i a luthenai. iS
drui. 14 siilH-la-tour, 17 entrains. 18 aniezi. 30 la nocle, alligni-en-moryand, corbigni.
aa champlem], mars-sur-allier, neyers. a5 lucenai. a6 château-chinon , dornes , larci.
3o couloutre.
Août, i saint-brîsson , crux, châtillon. 3 châteauneuf. 5 saint-amand. 6 prémeri ,
tannai, magni. 8 saint-pierre , poiseux. lo neuyi, saint-sautges. il lormes, i3 garchi,
decize, la charité. 16 impli, champallement, mhère, donzi , chaatenai. 17 asnan. ao
mouUos-engilbert , aligni«ea«moryand , corbigni. aa monceaux, yarzi; aniezi, fouxs,
montapas. a3 saiot-parize. a5 ceryon. a6 montigni-sur-canne. a7 àunai, lucenai. a9
entrains. 3o couloutre. 3i cosne.
Septembre, a neyers. 3 prémeri. 5 neufontaincs, asnan. 6 garchi, decize. 7 château-
chinon, la charité, crux. 8 saint-reyérien , donzi. 9 saint-martin-do- puits, la roche-
milai , tannai. la dorneci. 14 saint-amand, dornes, clameci. 16 pouilli. 17 corbigni,
19 saint-pierre, sulli-la-tour. ao ceryon. ai champlemi. aa lusi. a3 saint-brisson. a4
entrains. a6 aunai , monceaux, roui , luthenai. 39 amari , cosne.
Octobre, i lormes, beaumont-la-ferrière, mars sur- allier, billi. a saint-saulge.
ta
3 guipi, meaon, 4 magni. 6 corvol. 7 boubi. 9 entrains. 10 la fermeté, dornes. '12 ne«
vers. 14 montignî-sur-cannes. l5 corbigni , alligni. 17 cbaumard^ cerci-Ia-tour. 18
laint-réyërien , garchi. 19 clameci. ao saint-verain. ^'i arquian, lacenai. q4 fours. a5
nihère, Hyri. 37 monceaux , saint-laurent. 2& donzi, cfaantenai. 129 la charité, brères,
poiseux, decize. 3x champallement , crux, yani.
RoYXHBaB. 3 luzi s lormes, champlemi. 4 château -chinon , saint-amand. 5 ptémeri.
7 asi-aux-am oignes 8pougues,doroeci. 9 cosne, drni. ii poulli, magni,bHme, saint-
saulges. la guérigni, saiot-martin-dn-puits. i3 entrains, i4 cossaie. f5 saii^-bofi^ré.-
19 corbigni. ai cbitillon, boubi. a3 ouroux. a5 aunai, tannai, nenvi; 4ai9|*pi4n«6.
agdecize.Sodonzi. ...'.-
DECEMBRE. I paii,brinon. a ncvers, beaumont-Ia-ferrière; 5 lormes, la noctey.rouî,
luzi. 6 prèmeri. 7 lacbaritév 9 entrains, marigni. 10 asnan,- montsauchè* 14 corbigni.
19 cbampallement , varzi. ao champlemi. ai menou, saiot-8au>ges. aa ceivon. a&don-
zi. 39 la rochemilal. - _ ^ -
SEmE ET MARIÏE.
Jahyibb» ao nemours, béton -bazoches. a5 égreyiUe. 3i la ferté-gancher,
FiYBiBR. a choisi^ provins. 3 lagni. 7 château*landon. 14 brai-sur-seine. 17 donne*
marie, ai rosoi. a4 beaumont. a5 beton-bazoches. la ferté-gauclier. . .
Mabs. 6 Fontainebleau. la nanteuil-sur-marne. 16 moniiont. . 19 chaumes, ai cba*|
teau-landon aS la ferté-gaucher. a9 inoret. ' , 1 ^
AvaiL. 9 chaumes, saint-augttstin , joûarre; rebâti. 'i& êhaltf'ntre -la-grande' 3ii.
beaumont.
Mai. I la ferté gaucher , nemours, lizi.a créci. 3 branles. lo lârcbkut. 14 méaux..
ao dammartid, rebais , Ûogni. a5 rosoi, tournan. a6 provins. a7 Fontainebleau. 3o là,
ferté-gaucher.
Juin, xi croui-sur-ourcq. 18 dordaelles. a4 provins, nemours, inelun, mohtefeau/
la ferté-souft-jouarre. a7 la ferté-gaucher, fchâteaù-lan don. ^9 thainri-férotte^, 'dioisi.'
Juillet. 4 nangîs, la ferté-gaucher. 5 égreville 7 lagni. 8 brie-comte-rôbert, cheU.
les. 18 valence. 19 chenoise. aa rebais, fontenai. a5 la ferté-gaucher. ,'
Août. 9 mormant. a4 lagni. a5 salnt-bartbélemi. a7l)eaumont. a9la ferté«gaucher.
3i branles. " '
Srptembbb. 8 nangis 9 moret. monteti , la ferrière. Il provins , brie-çomte-robert.
la faremoutiers. 14 villeneuve-le-comte, brai-sur seine, châlantre-la-grande. 16 mon-
perfhuis, cbâtillon. 17 rebais, ai croui-sur-ourcq, blandi.a4 joui-le-châtel. a6 la ferté-
gaucher, 39 crécî, pomponne.
Octobre, t danimartin^ yaienee. 6 donnemarîe. 9lizi. 10 coulommiers. i4touquiu.
16 chenoise. 18 la ferté-gaucher, mitri 19 chaumes a5 la ferté- sous- jouarre. aS mor-
mant, fontenai, nanteuiUsur-maroe 3i la ferté-gaucher.
Novembre, a jôuarre, nemOurs. 3 tournon 4 chelles. ii melun, meaux, provins ,
U chapelle-gonthier. ia égreville 16 rozoi. 19 rebais ao lagni. a5 doue. a6 fontaioe-
bleau. a8 la ferté-gaucher. 3o beaumont , brie-camte-robert , nanteuil-sur-marne.
DiscEMBRB. 6 moret, dammartin, la ferté-sous-jouarre. 19 châ teau-landon. a6 la
fert<f-gaucher.
20
AUXERRE.
DILIGENCES.
D*ÂiTxiARB à Pabis, Meisagerîes royales et Messageriei LafEte, Porte de Paris
Départ tons les jours à 6 heures da soir.
4)*ÂuzKRRB à Ghaloits , la Ghâlonaise , même bureau ; départ 9 heures du matin,
«i* 'à ÂvALLOir , même bureau^ à 9 heures du matin , tous les jours.
— • A ToiTKERBfi et Dijon y même bureau , départ 8 heures du matin.
•— ' à Clamect, mémebureaUy à ït heures du matin.
Et chez Juillet, 8 heures du matin.
"^'AuxERRB Ik Orlijahs, pRr Saint-Fargeau, cbeiM. Juillet, & 11 heures du matin.
— • à Trotbs, par St.-Florentin , chez M. Bonnard, hôtel du Léopard, à midi.
Brienon, chez MM.
Cbahlis,
Cbarny,
Ghâtel-Gensoir,
Cheny,
Glameoy,
Gravant,
Joîgny,
Joux-la- Ville ,
Leugny,
liigny»
Mailly-Ghâleau,
Noyers ,
Saint-Fargeau,
Saint-Florentin,
Saint-SauTCur,
Seignelay^
Thury,
Toucy,
'Vermenton $
MESSAGERS ET GOIQIISSIONNAIBBS.
Margillirb, Bbrruet, trois fois par semaine.
idem jours de marché.
Bbbrubt, rue Groiz-de-Pierre , jour de marché.
idem idem.
GuaLOCHAv, rue Royale , mercredi et vendredi.
Marcillibr, hôtel de la Fontaine , tous les vendredis^
JuiLLBT, rue du Temple , tous les jours.
BzRRUKT, rue Groix-derPierre, lundi et. vendredi.
LoTK , Porte de Paris , trois fois par semaine.
BiGAULT, place du Marche^ les jours de marché.
Petit, porte d*Egleny, trois fois par semaine.
Marctllier , Hôtel de la Fontaine , trois fois par semaine.
Stalir , Forte-GhantC'Pinot, jours de marché.
Bobir , rue du Pont , le vendredi.
JaiLLXT, rue du Temple, tous les deux jours.
GuiLLOCHATJ, rue Royale, le vendredi.
jACQxnsT, porte du Temple, trois fois par semaine.
BiifARD , les j. de marché, et Hugot, rue du Temple, tous les j.
Stalin , porte Ghante-Pinot , une fois par semaine.
Juillet, rue du Temple, tous les jours, et Stalih, s fois par sem.
tf ouchbrotte , sur le Port, mardi , jeudi et samedi ; et Rigault ,
les jours de marché.
JOIGNY.
DILIGENCES.
Entreprise Sergent, Doclos et compagnie, pour Paris, tous les jours à s h. du soir.
M. Letrout, directeur, quai de Paris.
21
Messageries g^nërales de France, M. Momt7ort, rue de l'Entrepôt, k Jolgny.
Messageries royales, M. Sirtbut^ directeur, quai Saint-Florentin, à Joign j.
SENS.
Sens à Parîs, ckez M. SxRâCRT, rue Royale, tous les jours à 7 heures du soir*
Sens h Joigny, id. à s heures du matin.
Sens à Troves / ^^^^ ^' ^*'^^'> P^^ce St. -Etienne, tous les jours à s h. du matin.
' \ Hôtel de l'Ecu, tous les jours à s heures du matin.
Sens à Montereau, correspondance des bateaux à vapeur, ches M. TroitA, place St.-
Etienne : tous les jours à 4 heures du matin.
Sens à Gh^roy, chez M. Mortirt, à la Tour d'Argent, tous les j.. à s heures du matin*
Sens à Tonnerre, ches M. Cvidet, tous les jours.
Messageries générales de France» Hôtel de l'Ecu.
Messageries royales , chez M. Brocboz, rue Dauphine.
Messageries Françaises, chez M. Martinet, rue Dauphine.
Sens à Gourtenay, Montargis, etc. , Hôtel de Beaune , tous les jours.
MESSAGERS BT COUMISSIONNAIRES.
Arri^eni et partent le même jour.
GouRTBif At, à It Pomme-d*Or> lundi et yendredr.
PoHT-suR-YoKKE, Id. lundi et vendredi.
ViLLRRBUVK-LE-Boi , Hôtcl dc Beaunc, Lundi, jeudi, samedi.
St^^ulirn-du-Sault, ' idem lundi et vendredi.
Brat-svr-Seine , Hôtel de la ville de Paris , lundi.
Gerisiers, idem . lundi et vendredi.
Sergires , idem lundi, mercredi, samedi*
ViLLERRUVE-L'ARCHEvâQUE, îdcm lundl et vendredi.
THORianT> chez M^ Holland, rue Dauphine, lundi et vendredi.
23
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
FAITES A AUXER&E DU i^^ OCTOBRE 1838 AU 30 SEPTESIBRE 1839.
Il a été fait deux observations par jour pour la température et les
quantités de pluie, et trois observations pour Fétat du ciel et les vents.
TEM^RÂTURE.
Deux thermomètres ont été employés; tous deux portent la division
S0° entré leurs points fixes. C'est d'après ce système qi?e les observa-
tions ont eu lieu, et que le résultat en est donné ici.
L'un de ces thermomètres est au mercure et a tout son apparçil en
verre. Il a servi aux observations ordinaires, ^, en Tabsence d'un ins-
.trument spédal sufiSsarament exact que nous n'avons pu encore nous
procurer, il a fourni les chiffres des températures maœima^ au moyea
d'une observation Êdte entre 2 et 3 heiu'es du soir.
L'autre est le thermomètre horizontal à minima.
L'exposition de ces deux instruments est nord-est, à l'abri des ré-
flexions, à 15 pieds au-dessus du sol. Leurs indications ont toujours
été comparées.
Octobre i8»8>
NoYEUBaE. . .
DÉCFVBnB. . .
Janvier* iss»
Février . . .
Mars
A.VRIL ....
Mai ....
Juin
Juillet • . .
Août ....
Septeubrb. .
inaxima.
+
t
15"
iO^ SO
«O 75
19° 50
8 50
14° 80
TEMPEEATURE-
miniiua.
-*- qo ts
— 4° sa
— 7° 75
— 6O25
— 0® 75
— qo 75
-I-5O 76
-|_90 50
-U 90 50
--7° B5
MOYENNE.
HOTEKRl^
delà
variabilité
jparoaiière.
-j^ 9® 10
7® OS
1« 74
50 67
SO44
6*96
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-f- 16° 58
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5® 50
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6« 55
70 57
5O 80
Variation moyenne journalière de la température pour la période d'oc-
tobre 1838 à septembre 1859 inclusivement. . . . 4<' 97 Réaumur,
ou en degrés centigrades • 6<* 21.
C'est 18 centièmes de degré centigrade de moins que dans la période
précédente.
Température moyenne du climat d'Auxerre pour la môme pé*
riode H- 9° 38 Réaumur,
ou . . + 11° 47 centigrades*
C'est 91 centimètres de degrés centigrades de plus que pour la pé*
riode précédente.
^M23 I»
ÉrAT DU GIEI.
Dans les colonnes du tableau suivant, les Jours ont été rangés, non
d'après leur physionomie, mais selon chacun des phénomènes qui en
ont marqrué le cours.
On a classé, parmi les indications relatives à la gelée, les jours où une
légère quantité d'eau , placée dans un vase à six pieds au-dessus du sol
et sur une plaque métallique , a été congelée en tout ou en partie , que
le thermomètre soit ou non descendu à zéro. On a aussi admis les in-
dications de cet instrument.
Jours de pluie.
8^ DM es
. OU brouillordf.
GELÉI.
MEIGB.
GRÊLR
OU grésil.
ÉCLAIRS
TouDiirre
1838
OCTOBAB..
11, 14, 15, 16,
18, 95 , 15, 17,
18, 89.
1,5, 10^11,14,
.4, 19, 10, 11,
91, 15, 15, 16,
17, 18, SI.
i4.
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NOTXlUftX
1,B, 4,9, 11,15
18, 19, 10^ 17,
18, 19.
Il, 15, 15, 16,
17, 18, 15.
16, 17.
86.
16, 19.
»
DiCIMBRE
1, 8, 4, 7, §5,
If e, 7, 6, 11.
10,11,15,14,
16,17,*
»
»
14.
15, 15, 17, 18,
15,16,17,18,
51.
19, 18, 18, 19,
19,2.0,81,19,
1839
SI.
• 5,16,17,19,
50, 51.
Jasvieb*.
«,**e, 7, 8, 11,
1, 5, 6, 11, 15,
1, 10, 11, 17',
17, 11,
17,16.
»'
. .
14, 19, 11, 15.
14.
18, 19,95,84,
96, 19,
•
95,97,18,19,
80, 51.
50 , SI.
FiTAIIB ..
4, 5, 6, 14, 16,
18, 19, 10, 11,
15, 14, 15.
4, 8, 6,!l0, II,
11, 15, 14, 15,
17.
1,1,5,4,17.
1,8, 4,19
8 5*
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6, 15,14,15,16,
17, 18, 11, 15,
16, 17, 19, 50.
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16, 17, 18, 19,
10, 15, 17.
5t7.»,*0,U
7.
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AtbIl. . . .
1, S, 5, 16, 19,
15, 18,
1, 5, 6, 10, 11
7,8.
8.
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1, 6, 9, 10, 1»,
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50.
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1, 9, 80.
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1, 5,4, 5,8,9,
18, 15, 18, 19.
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18.
S, 15,16,
18.
Juillet ...
7, 18, 15.
16, 18.
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17,* 18.
Août . • • .
14, 16, 18, 16,
SI.
1, 19.
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Sbftbhbbk
1, 8, 4, 8, 15,
15, 14, 17,15,
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S
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11.
14, 18, 18, 11,1
14, 17, 50.
11, 16, 18. J 1
«
1
,
1
Nota. Les chiffres accompagnes dJasUriques dons la dernièce colonne indiquent les
jours où il a seulement éclairé.
24
QUANTITÉS DE PtUlE.
Octobre i838 24»"». »
Novembre 46 75
Décembre , 21 75
. Janvier 1839 , 42 »
F^ricr 45 50
Mars 39 25
Avril » 10 25
Mai. 16 »
Juin 48 50
Juillet 17 75
Août.. 16 50
Septembre 61 25
ToTkh. 389iMa.50
Il est donc tombe à Auxerre, du i^^ octobre 1858 au 50 sept^aibre
1859 0™ 58«. 95 d'eau.
C*est 1 i centimètres 56 de moins <jue dans la période précédente.
VENTS.
On a ctassé, dans le tableau suivant, le nord-nord-oùest avec le
nord, le nord-nord-est avec le nord-est, Test-nord-est avec l'est, l'est-
sud-est avec le sud-est, le sud-sud-est avec le sud, le sud-sud-ouest
avec le sud-ouést, Touest-sud-ouest avec Touest, Touest-nord-ouest avec
le nord-ouest.
Lorsque les vents ont été trop faibles pour mouvoir les girouettes on
a eu recours à la marche de la couche inférieure des nuages.
Les lettres qui accompagnent les chiffres de la dernière colonne sont
tes initiales des vents qui dominaient pendant la durée des phénomènes
auxquels cette colonne est consacrée. — On remarquera que ces vent»
sont seulement le sud et le sud-ouest, et que c'est presque toujours
dans le cas de leur fréquence mensuelle qu'ont lieu les bmirrasque» et
tourmentes.
urrasques,
urmentes.
18 S-0.
17 S.-O.
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3
▲9Siri)A K[7XrZGIPAL.
Le 1er RéTÎsion des listes des électeurs communaiu (Loi ai mars i83i).
Scance des conseils de fabriques. (Décr. ao décembre I^o9).
Le 5 Publication des rôles des contributions directes.
' Le 8 Publication , affiche et dcpôt des listes des électeurs communaux.
Le 9 Envoi au sous-préfet du certificat constatant cette publication.
Prtmière dizmnè.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de TeBrègistre-
mént. (Loi 22 frimaire an vu et i5 mai 1818} .
Envoi par le maire , au receveur de renregistrement, de la noiice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi 2a frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des entants trouvés et abandonnés.
Première quinzaine.
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes en double
expédition des plus imposés de chaque commune.. (Bull. i65}.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au Préfet les
états trim.çstriels de la population des hospices et du nombre des.indigents secoums.
(Inslr. 8 février 1823).
- -Recensement, par les maires , des jeunes gens qui ont aeeompU leur Tingtième
année dans le courant de l'année précédente. (Loi ai mars i83a).
Dans le mois.
' Les maires rédigent des tables alphabétiques pour chacun de» registres des actes
de l'état civil de Tannée précédente , puis ils envoient un des doubles registres au
greffe du tribunal , par l'intermédiaire de la Préfecture , avec le registre de publica-
tions de mariage , et déposent l'autre double aux archives de la mairie. (Décr. ao jan-
vier 1807. C. C. 43).
Les maires déposent au greffe un double du registre des engagements volontaires
pendant Vannée expirée , l'autre double est déposé aux archives de la mairie. (Loi
ai mars i83a).
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux Receveurs de l'enregistrement
J'eitrait des jugements de police rendus par eux dans le trimestre précédent ( Ordon-
nance du 3o décembre i8a3}, et portant condamnation à Ta monde seulement-
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précédent. {Idem).
Les percepteurs déposent aux archives dé la Préfecture les rôles et les états de frais
de poursuites qui ont plus de trois ans.
Bévisioa des. coalrôles de la garde natiûnale. (aa mars i83i, art. 17 et j8).
nomination des commissaires répartiteurs. (3 frimaire an vu).
Envoi au Préfet de l' état trimestriel des j ugements rendus par les conseilade discipline •
Le 8 Terme des réclamations devant le maire contre la liste des électeurs
communaux. Toute partie qui se croit fondée à contester une
décision rendue par le maire peut en appeler , dans h délai
de quinze jours ^ devant le Préfet. Il est statué, dans le délai
d'un mois, par le Préfet en conseil de préfecture. (Loi ai mars
i83i.)
Le ] 5 Expiration da terme dans kqne! doivent être rendues les décisions
des maires sur T inscription aux listes électtirales. (idem.)
Publication du premier tableau de rectification des listes, (idem.)
Le a2 Expiration du délai des réclamations portées directement au
Préfet contre les listes des électeurs communaux. Les maires,
sur la notification de la décision du Préfet , doivent faire sur
la liste les rectifications nécessaires, (idem.)
Première quinzaine.
Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour les
cbemins .Ttcimuix I les contribuables doivent déclarer an maire s'ils enten-
•djenty.^cquitter en naJ^ure, faute de quoi ils seront obligés de payer en ar;-
gent. (Loi 21 mai i836.)
Session ordinaire des conseils municipaux, (Loi 21 mars i83i.)
bans cette quinzaine doit se faire Téchenillage des arbres | conformément
à la loi du 26 ventôse an iv.
Dans le mois.
clôture de la chasse.
Les maires publient l'arrêté de clôture , dès qu il leur parvient.
Les percepteurs remettent au receveurs des finances :
' I ^ Les états , en double expédition , des cotes irrécouvrables et les états
des restes à recouvrer sur les contributions directes et snr les frais de pour-
suites de l'année qui vient de sVcouler.
a^ Les comptes de gestion des recettes et dépenses municipales de l'année
précédente, pour éire vérifiés.
Les aspirants et les aspirantes au brevet de capacité pour rinslruetion
primaire, doivent se présenter au président de la commission d'examen.
(Loi a8 juini833.)
Le a Expiration du délai dans lequel on pent recourir des décisions
rendues par le maire sur les listes des électeurs mnnicîpaiiz
(Loi ai mars i83i.)
Le i5 Clôture de Tordonnancement des dépenses de Texercice i838,
pour les communes et les établissements justiciables des con-
, seils de préfecture. (Ordon. du i^ mars i835.)
Le 3i Clôture de la liste des électeurs communaux. Publication de la
deuxième liste de rectification et de Tarrété de clôture. (Loi
ai mars i83i.)
Gôture du paiement des dépenses de Texercice x838 pour les
communes et les établissements justiciables du conseil de pré-
fecture. (Ordon. du i®^ mars i835.)
Les percepteurs dressent l'état de situation de l'exerdoe dos. (idJ)
Pendant le mois.
r
Trois mois après la publication àes rôles les percepteurs remettent aa
receveur des finances les états des cotes indnement imposées aux rôles de
l'exercice courant.
Les maires forment une liste de tous les gardes nationaux sachant lire et
écrire et âgés de plus de aS ans , les membres du conseil de recensement
exceptés y et remettent cette liste au juge de paix. (Loi aa mars i83i.}
Les juges de paix, assistés des maires on de leurs délégués , procèdent,
en audience publiquey au tirage des jurés de révision de la garde nationale.
Envoi du tableau des vaccinations pratiquées pendant l'année précédente.
Ecbenillage. Les maires visitent. le. territoire et font procéder d'office à
l'échenillage aux dépens .de. ceux qui l'oac néglige. (Loi a6 ventôse an xv.)
Session semestrielle des commissions d^examen pour l'instruction pri^
maire.
Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de x836.
Le 7 Session annuelle des conseils de fabrique. Les réunions ont lieu a l'issue de
la messe oud^s vêpres, dansl^église, ou dans un lieu attenant iTëglise^ ou dans
le presbytère. Renouv-ellemeot triennal des conseils de fabrique. (Décret
du 3o décembre 1809, ^^^' '^'*0 Nomination du président et du secrétaire
du conseil (idem ix). Compte de gestion de iB38 , budget dé 1841.
Le l3 Lesiiudgets dé fabrique ponr 1841 doivent être envoyés À l'Archevêque.
Un double dn comp^ de iS38 doit être déposé a la mairie.
Terme de toute demande en décharge^ réductions ^ réalises et modérations sur les-
contrîbutions directes. ' -
Première dizaine*
Présentation du répertoire des actes administratifs au recevei|r4e l'enregistrement*
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des dé Ces survenus pendant le
trimestre précédent. » ' ,*. . .
D^vranoe des certificats de vie des en^nts trouvés 00 iyfbfeindonnés. (Inslructioa
dn 8 février ,i8a3..)
Remise . par les receveurs, des états de situation de l'exercice clos. (Ordon. i mars
1835.') ' '-•••' ■■■■-'■•' '- ■ '
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils, municipaux ppuf la session de mai*
Rédaction de l'état des restes à payer de 1819 et du compte administratif du même
exercice.
Remise par le percepteur du compte de gestion de 1839.
Troisième dizaine.
Préparation du budget de 1841 et des chapitres additionnels au bad||;et de 1840*
Convocation' des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Pendant le mois.
Les greffiers des tribunaux, de police envoient au receveur de l'enregistrement
l'extrait des jugements rendus par eux pendant le trimestre précédent et prononçant
des amendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement ( Ordonnance du 3o dé-
cembre i8a3. )
Réunions du printemps des comités de vaccine (Arrêté du Préfet du t3 oct. i834.)
Envoi au Préfet de l'état trimestriel des jugements rendus par le conseil de discipline.
Etats trimestriel^ du mouvement de la- population des hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Session annuelle des administrations de bienfaisance : Comptes et budgets.
Nominatiou des cinq commissaires répartiteurs dans chaque commane.
Les secrétaires des conseils de discipline de la garde nationale envoient au Préfet
le tableau des jugements rendus pendant le trimestre précédent,
Le z Fêle du Rou Les communes doiYent se renfermer dans les limites
des crëdils ouverts. Des secours aux indigents sont distribués
(Bull. a58, etc.)
Le 5 Ouverture de la session de mai. Règlement du compte de gestion
du percepteur pour iB38. Audition du compte administratif
de Texçrcice i838. Règlement des chapitres additionnels au
budget de tSBp. Exposé du budget de j.840. Examen des
comptes et budgets de fabriques , hospices et bureaux de
bienfaisance.
Le 9 Continuation de la session. Règlement du budget de 1840. Fixa-
tion du traitement de Tinstituteur et de la rétribution men-
suelle à payer par les élèves. Fixation de la taxe affouagère et
des autres taxes communales ou de police. Vote des prestations
et des centimes pour les chemins. Vote de centimes pour 1 ins-
truction primaire.
Le la Fin de la session. Votes d'impôts pour les dépenses ordinaires
ou extraordinaires de 1840, etc. Clôture de la session. (B, 258.)
Deuxième quinzaine.
Envoi au Préfet des budgets et de toutes les pièces qui s'y rattachent,
ainsi que des votes d'impôts , faute de quoi il ne sera pas donné suite à
ceux-ci. (Bull. 297.)
Les percepteurs reprennent leurs com])tes de gestion qu'Ds avaient dé-
posés à la mairie,
Pendant le mois.
Tournée des contrôleurs des contributioris directes pour les mutations.
Les maires des communes rurales dressent Tétai des individus à vacciner.
Revue des commandants des gardes nationaux* (Bull. a3o •— 267.)
Le i5 Clôtore de Tordonnaneement de Tèxcrcice i836 ponr les com-
munes et établissements sous la jurîdIcUen de la Coar des
Comptes. (Ordon. i mars i815.)
Le 3o Clôture du paiement de J'exercice i838 pour les -nlles et les
établissements sons la jaridiction de la Coiir des Comptes.
Les receveurs dressent l'état de situation de rexercice clos, (idem.)
Première dizaine.
Révision dfs listes électorales et du jury. Les maires des communes de
chaque cant on se réunissent au chef-lieu du canton; le» percepteurs, munis
de leurs rôles, se rendent à ces assemblées. (Lois des 2 juillet 1828,
19 avril i83i et 22 juin i833.)
Première quinzaine.
Les maires des communes et les administrateurs des établiss^nents ^
propriétaires des bois, doivent envoyer au Préfet les propositions de
coupes extraordinaires. (Bull. 293.)
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la Préfecture leurs comptes de
gestion et les pièces à l'appiui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages. (Bull. 282.)
Dans ce mois doivent se faire insciire, à la Préfecture et aux sous-
préfectures , les personnes qui désirent se présenter au jury médical, pour
se faire recevoir officiers de sanlé, pharmaciens, herboristes ou sages-
femmes.
Le 1®^. dimanche. Session trimestrielle des oofiseilsde fabrique. (Décr. 3o
déc i8og.)
Le iS Pablîcation de la liste des affouages de Tannée suivante. (6. a3a.)
Le 3i Expiration du délai pour la remise an Préfet des pièces justifiant
les- droits des électeurs à rinscription sur les listes électorales
et du jui^.
Première dîzainem
« *
*Les receyeurs des communes et des hospi^ces. dressent l'état de situation
de caisse. (BulL a56). Ils doivent en remettre une copie aux maires on or-
donnateurs.
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus
pendant le trimestre.
Visa du répertoire des actes soumis à renregiltrement.
Pendant le mois,.
Les maires envoient an sous*préfet les certificats de vie dès enfants trou-
vés et abondonnés placés dans leur commune.
Les greffiers des tribunaux de police envoient au receveur de Tenregis*
trement Tétat trimestriel des jugements rendus par eux en matière de
police m.unîcipahs) et portant condamnations à des amendes.
Les secrétaires des conseils de discipline envoient au Préfet l'état semés-
triel des jugements rendus.
Les greffiers des tribunaux de police correction u elle et de simple police
envoient au Préfet l'extrait de$ jugements rendus pendant le semestre pré-
cédent.
Les instituteurs qui veulent entrer à Técole normale pour suivre le cours
spécial qui s'y fait en septembre et octobre ^ doivent se faire inscrire dans
les sous-préfectures.
mn'Si'stim
Le i5 ,Les maires des .datefis-Ueux-de canton .<et des communes^ de 600
habitants affichent les listes électorales et dn jar]i; rectifiées par
le Préfet, Les réclamations contre ces listes doivent être faîtes
au Préfet avant le 3o septembre à minait.
Les commissions administratives des hospices -et des bureaux de
bienfaisance se réunissent afin de dresser une liste de candi-
dats pour remplacer les membres décédés y démissionnaires ,
absents ou sortant pour cause d'ancienneté. Cette liste est
envoyée au sous-préfet. (lo&tr. 8 février tS33).
Le 3o Les maires des communes de 600 habitants , affichent le premier
tableau des recUflcations des listes électorales.
Première quinzaine^
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux. t>ans cette session
sont faites, pour les communes justiciables de la Cour des Comptes, les
opérations qui se font au mois de mai dans les autres communes.
Les crédits restant a voter pour 1841 doivent Tétce dans cette session.
Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants qui doiveut être reçus
gratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent figurer
tous et les seuls indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par
conséquent comprendre les enfants trouvés ou abandomoiés placés dans la
commune.
Approbation delà liste d'affouage et examen des réclamations. (BolL 23a.).
Pendant le mois.
Ouverture de la chasse.
Les maires font connaître au Préfet le nombre des feuilles de papier timbré
présumées nécessaires pour les registres de Tétat civil de l'année suivante.
Dans ce mois les aspirants et les aspirantes au brevet de capacité pour
rinstruction primaire doivent se présenter au président de la commission.
Les aspirants à l'école normale primaire doivent se présenter au directeur
de l'école»
3.
26
Le iS Les maires des communes de 600 habitants aflfichent le deuxième
tableau de teôtifications des listés électorales et du jury.
_ ■
'Le3o Les knêmes maires afficbent le troisième tableau de reclifications
des mêmes listes.
Terme de rigueur pour toute réclamation électorale. Le délai
expire le 3o septembre a minuit. La prudence commande de
ne pas attendre lé dernier moment'.
Première quinzaine,
1
Session semestri^lla .des.-coiomksifiQ&'d'fiKftiBcii: fionr l^instruction pri-
maire. Cest dans cette session que la commission examine les élèves sortant
de l'école normale et les candidats qui pourront y être admis. Ceux-ci ont
dû. se faire enregistrer à VécQ)e ;np]:male. avant le pr^qùe^ s«j|^mbr<* - *'.
« 1 4 1
Pendant le mois.
I ^ » ; ;•
Reno^avellémefit des jor^s de rëvîsidii dë'lai gardé natlonale.*^
Bac de vendanges* Lfes maires, après avoir consulté des prud^ommes,
, . . . , » >
prennent un arrêté pour fixer l'époque avant fàquéllé il né serà'pas' permis
deveidanger. '' ' ■'-'r ^ *" ' '•• '•'' - • - - - ' • '
} LeftcréancîeFS'dn dépâYtétrient et de l'Efat^sônt prévenus que c'est dans
le mois de septembre qu*expire le délai d*ordonnancfment des dépenses de
Fexercioe 1839; • '•• * = -' "■ ' -
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'it^»
Le premier dimanche. Session trimestrielle des conseils de fabrique.
Le 16 C16tare des listes électorales et du jury.
Le 20 Publication et affiche du dernier tableau de rectifications des listes
électorales et du jury et de l'arrêté de clôture.
Pendant le mois»
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s^ils ne Font déjà fait , l'entreprise ie l'exploitation
de la coupe aflToùagère, et envoient à l'inspecteur des forêts le procès-verbal
d'adjudication.
Les secrétaires des conseils* de discipline envoient au Préfet le tableau des
jugements rendus pendant le trimestre précédent. '
Les greffiers des tribunaux de simple police envolent aux receveurs de
l'enregistreniientrétatdes jugements rendus pendant le trimestre précédent,
€t portant condamnation à l'amende.
La notice des décès survenus pendant le trimestre, eist envoyée par les
maires aux receveurs de renregîstremenl.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés.
Les percepteurs envoient au Préfet le compte des impressions fournies
aux communes. (Bull. 290 )
Les receveurs des communes et des établissemiiots de bienfaisance dres-
sent le bordereau de situation du trimestre précédent et en remettent une
copie aux maires ou ordonnateurs*
30
DEUXIÈME PARTIE.
CHAPITRE PREMIER.
DOCUMENTS GÉNÉRAUX.
LISTE DES SOTTTEHAIXrS ET DES PUZXraES.
FRANCE.
LOUIS-PHIIiPPE X«% )aé à Paris le 6 octobre 1775; )t6i des t^ilançais 9
^at;lS30:iDarié.3i( novembre 1809, à . '
M^ViEtAjusLiiç, née. 36 9vrU 17 8S; fiUe de Ferdinand I^', ^oi des Deux-
Siciles.
De ce mariage :
Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri d'Orléans, Duc d^Oriéans,
Prince Royal, né à Païenne 3 septembre 1810; marié 30 mai 1837, à
Helène-Louise-ëlisabeth de Mecklembourg-Schwerin; née 24 janvier
4814.
De ce mariage :
Louis-Philippe-Albert d*Orléans, Comte de Paris, né à Pans 24
août 1838.
Louis-CHARLE$-pHiLippE-RAPnAEL d'Orléans^ Duc de Nemours 9 mi.^
Paris 8 octobre 1814.
FRANÇOis-PERDiNiiND-PHiLiPPE-Louis-MARiE d'Orléans, Prince de Jainyille*
né à Neuilly 14 août 1818.
Henri-ëugène-Phiuppe-Louis d'Orléans, Duc d'Aumale, né à Paris 16
janvier 1822.
Antoine-Marie-Philippe-Louis d'Orléans, Duc de Montpensier, né à
Neuilly 31 juillet 1824.
Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle, Princesse d'Orléans, née à
Palerme 3 avril 1812 , Reine des Belges. Voyez Belgique.
Marie-Clémentine-Caroline-Léopoldine-Clotilde, Princesse d'Orléans^
Sœur du Roi :
Eugénie-Adélaïde-Louise, Princesse d'Orléans, née 23 août 1777.
ESPAGNE.
ISABELLE II (Marie- Lùuise), née à Madrid i o octobre isso , Reine d%pagne.
Mère de la Reine, Rdgente et Gouvernante pendant sa minoritd :
Marie-Christiiie, née s ^ avril isos , fille de feu François, Roi du royaume des Deiui-
Sicites) veu>e de Ferdinand Vil, a 9 seplenibre isss.
3t I»
F£RDINA5DlI/ndiliia1rv!éir iBro,Eoiâe8D6Ux-Sicile8 8 novembre isso; veuf
s i janvier isse de MABiB-GaBi8TiHi-GHARi.0TTB- JosiPHuii-ELiss de Savoie ; remarié
1 {anvier ifisT, à
MAaiB-THiBàsB-l8A.BiLLB, Arcbiduchesse d* Autriche.
' Du. premier mariage :
FhAsi%Q^p:ÂS!mtrU/iBj^p'Jj^ofQio:i Priace Royal ^ né te janvier te«6. .
lUGQUES.
CHARLES-LOUIS, né sa décembre 1790, Infant d'Espagne , Duc de Lucques, marié
is^aodi !»§•,' à '■•■ •
MARiB-TfliRÈSB-FBRDiHAKDB-FiLicïTÉ-GAÉtAirB-PiE dc Savoîc,iiée 19 septembre isôs.
' De ce mariage : '
FBRDiRAifD-CnARLBS-MARiE, né 14 jaoDffer iaas>
ÉTATS-RQMAINSi
GRÉGOIRE XVI (Maur Capellari), né à Rellune 18 septenxbre nea, élu Pape à
Rome i février issi.
AUT&IGHSé
FERDINAND 1er, né i9 avril 170j, EmpereW. df Autridie , Roi de Hongrie et de
Bohêjiie s mars i&s^; nnarié le 97 février issi^ à
Marie-Ahkr- Garounb de Savoie, née i9 septembre isos.
BAVIÈRE.
LOUIS (Charles- Auguste), né S8 août i786, Roi de Bavière is octobre xsss; marié
il «ctobre 184 p,ii
THiRÈsB-CHARLOTTB-LouisE-FRi DORIQUE- Amélie, née s juillet f79fl, fille de feu Fré-
déric, Duc de Saxe-AUenbourg.
De ce mariage : ■
Maximilien, né 98 novembre 1811, Prince Royal»
BELGIQUE.
LEOPOLD, né 16 décembre 1790 (Duc de Saxe*Cobourg et Gotha), Roi des Belges
a 1 juillet 18 s 1 ) veuf 6 décembre x 8 1 7 , de Charlotte- Auovsta , fille de feu Georges
IV, remarié à Gompiègne 9 aodt isss, à
LouisE-MARiE-TnÉRiSB-CnARLQTTE-JsABBLLB D^ORLiAns , n4t à Fajejrme 9- avril I8i> ,
fille de Louis-Philippe h^^ Koi des Français.
De ce mariage:
LiopoLD-Lovis-PfliLippB'MARiE* Victor, Prince Royal, né 9 avril isss.
BRÉSIL.
PIERRE II DE ALG ANTAR A (Jean-Gharles>Leopold-Salvador-Riblttos«Xâvler da-
Paula'>Le6ccidte»'Micbel<-Gabriel*Ra]^ha^Goi^aga) né t décembre ièts, Empe-
Bsur du Brésil 1 avril i85i.
DANEMARK..
J^RÉDÉBIG VI 3 né S8 JM^vîer 1768, roi de PanenMxk ;is mar». «^8^; mari4 si
juillet i7 9b^it
MAniK-SopHiE-FRÉDiBiQUE, née »8 octobre 17 67^ fille de Charles^ Ijaa^gcaye . de
Hesse- électorale. . ' . .
GRANDE-BEETAGNE ET IRLANDE.
VICTORIA (Alexandrine}, nde S4 mai §819; Reine de la Crrande-6retagne et
d'Irlande «o juin i887.
GRÈGE.
OTHON Fbédébic- Louis, né i^r juin isis (fils de Louis, Roi de BaYière); roi de
la Grèce 7 oiai i89s, marié «> novembre isse, à
MARtE-FaÉDBRiQUE-AiiiuE , Princesse d*Oidenbourg.
HANOVRE.
£RN£ST-AU6UST£, né S4 février 1774, Roi de Hanovre s juin 18S7; marié sa
mai 1815, à
FRiDiRiQuE'CAROLiifB'SoPBiE, fille de fcu Charles, Duc de Meklembourg-Strélitz^v
De ce mariage :
Georges- FRKoiRic-Ax.BX4MDRE-GHARLBs Ebhj^t* Auguste, né s 7 mai isis.
PAYS-BAS.
GUILLAUME, né 84 août 177a» Roi des Pays-Bas le mars i8i8;Teuf 11 octobre
1837, de ,
Frédériqub-Louise-Wilhelhine, née 18 novembre 1774; fiUe de feu Frédéric-Gui i-»
la urne II, Roi de Prusse.
De ce marii^e :
Guillaume- Fbédébic Georges-Louis , né 6 décembre i79s. Prince d*Orange«
POLOGNE.
NICOLAS, Empereur de toutes les Rufsies, Roi de Pologne. 1er décembre isso^
Foye2 Russie.
PORTUGA^^»
MARIA II DA GLORIA (Jeanne-Charlotte-Léopoldine-Isidore-da-Crux- Françoise^
Xavier-da-Paula'Micaela-Gahriella-Raphaela-Loui8a-Gonzaga),née 4 avril 1819,
Reine de Portugal et des Algarves s mai isso, veuve d* Auguste-Charles Eugène
Napoléon; remariée i^r janvier isse, à
FERDINAND (Auguste-François-Antoine), Roi de Portugal, né t9 octobre isie.
De ce mariage :
Pierre d'Alcartara, né 1 6 septembre 18S7; Prince Royal.
PRUSSE.
FRÉDÉRIC- GUILLAUME III, né s août 1770, Roi de Prusse le novembre 179t;
veuf 19 juillet 1810, de
Louise- AuGusTE-WimsLym-AMÉiiB , fille de feu Charles, Grande-Duc de Meklei*^
bourg-Strélitz.
«N33MiF
De ce mariage :
I • » • « • • •
FaiDÉBic-GuiLLAVMs, ne i< octobre nés'-, l'rince Royal.
RUSSIE.
mCOLASPAWLOVITSGH, ne 7 îuillet i7d6, Empereur âe toutes lesRassies
1er décembre issb ; tàarïé i« juillet înii, à
ÀLixARPRJL-FioDOROWRA (Frédériquc Lo^se^^harlotte-Wilhelanne), fille de Fré-
déric-Guillaume III« Roi de Pru8«e; née is juillet ,^t98.
De ce mariage :
Alsxanprk- Nicolauwitscb , né s9 avril 1 s 1 9a Grand-Duc et CésaréwiUch (Héritier).
SAKDAIGNE.
CHARLES- ALBERT, né s octobre 1799, Roi de Sardaigne 97 aTril i9si; marié so
septembre 1 9 1 7 , à
MAUB-TBiftisE-FBAiiçoiss-JosBPHS-Jx.t]iiix-Bi.^i]>iGsSy née 91 mar» 1904 » Archidu*
chesAe d'Autriche.
De ce mariage :
Victor £iiMAiviT«i.-MARn-ALBERT-£i7CiHE-F£RDiifAifD-THOMA8,né ia mars isso, Duc
de Savoie, Prince Royal.
SAXE.
FRÉDÉRIC 1er (Auguste), né 19 mai 1797, Roi s juin i9s«, remarié 94 avril â9S8, à
MABiE-AnicE-LiopoLDiBE, née 97 janvier i905, filledufeu Roi d^ Bavière Maximilien-
Joseph.
SUÉDE ET NORYÂGE.
CHARLES XIV (Jean), né se janvier 1764, Roi de Suède et de Norvège s février
i8i9; marié 16 aoât 1798, à
ËDGiRix-BERifARDiifE-DisiRÉB, née s novembre i78i.
De ce mariage :
Joseph-Frarçois-Oscar, nés juillet 1799, Prince Royal, Duc de Suderraanie.
TURQUIE.
Sultan ABDUL -MED JXp, né is chaaban t9S9 (i9 avril I99s), succède à son père
Mahmoud- Khan II, le so juin 1959 ( isss).
WURTEMBERG.
GUILLAUME, né 97 septembre 1791, Roi de Wurtemberg so Oictobre I8i6; veuf 9
janvier i9i9, deGATHRRiifs-PAULowirA;remarié is avril isso, à
PAULiRR-THiRisi-LouiSE, née s septembre isoo, ûUe de feuLouis-Frédéric Alexandre
Duc de Wurtemberg.
Du second mariage :
Charles -FRij>iRic-A]<EXAK PRE, né 6 mars isss, Prince Royal»
84
ÉTATS o'iTALIE.
TOSCAHE.
LëOPOLD II, né s octobre ii9T, Archiduc d* Autriche, Grand-Duc de Toscane
18 juin i844j remarié 7 juin 18SK ) à
Màbie-Antoinettk, sœur du Roi des Deux-Siciltftj, née i 9. décembre 181*.
FRANÇOIS IV, né e octobre iti9; Archiduc d'Autriche » juin isis.
7ARME.
MARIE-LÔUISE , née fi décembre f toi, Archiduchesse d'Autriche, Duchesse de:
Parme , Plaisance et Guastalla.
RÉPUBLIQUES.
BOLIVU. ' ^
M. U Gapiiaine-Général Andres SANTA-CRtJZ, Préiidenl. *
CHILI.
M. le Général PRIETO, Président.
ÉQUATEVa.
M. ViifCEKT ROC AFDERTE, Président.
irkTB UNIS b'AHéaiQUE.
M. Van BUREN, Président.
ÉTATS-UNIS DE L'AMÉRIt^UB OEICTRALE.
M. le Général MORAZAN, Président.
. iEtAts-unis «exica^. :
M. le Général BUSIAMENTE, Président.
... . . • 1 f < • ••
HAÏTI.
M. Jeak-Pierre BOYER, Président.
M. JosBPfl^avACB.DglMAIVQUEZ, Président.
PÉROU.
M • . . ., Président.
FJIO¥I!ICE6»Uin£8 DE RIO DE LA PL ATA.'
M. le Général ROSAS, Gouverneur de la province de Buenos- Ayrcs.
SUISSE^
M. JEAN HESS, Bourgmestre du canlon de Zurich, Président duDirectoire fédéral ei
de la Diète pour Fannée I8b», à Luceriie. ' 't
URUGUAY,"
M Prétîdent.
VENEZUELA.
M. le Général PAEZ.
t5
MINISTRES FRANÇAIS
AVEC LA DATE DE tXVR NOUINATlOir.
MM. Teste, Garde des Sceaux, ia Justice ei Ui Cuiiês, le i> maF ies9.
Marëchal Duc de Dalmalie, Président du Conseil, Ui Affaire» Hrangént,
le is mai i839.
ScHHBiDEB, ia Cruerre, le it mai isso.
le Baron Dupebré, ia Marine , le it mai i8k>».
DucHATEL, Vlniirieur, le la mai i8S9.
GuHiif-GBiDAiNB, i« Commerce, le is mai I8S9.
DuFâUBE, iej Travaux fm^iics, le II mai 4 S28« >
ViLLEHAiif , f//is(ruc/ionfv6/i^iie , le 19 mai I8S9.-
Passt, ies Finances, le is mai issq.
M. leMar^ch'al Comte Gérabd , Commandant de la Garde nationale de Paris.
M. Gabriel Delessebt, Préfet de Police.
MARÉCHAUX DE FRAliCE.
1804 . Duc de CoRéGLiANO , Pair de France , GouTerneur de l'Hôtel des Invalides.
1804. Ducde DALHATiB,Pairde France, Président ilu Conseil. i
1807. Duc de BsLLuiiE, idem.
1809. Duc de Tabbnte , idem.
1809. Duc de Reg6I0> idem.
189 s. Comte MoLiTOB, idem.
1819. Marquis Maison , -idemi
1850. Comte Gérard, idem. Commandant en chef la Garde nationale dû dépi^rte-
ment de la Seine.
1831. Comte Clausel, Député. s ' -
1851. Marquis DE Groucht, Pair de France^
185 7. Comte Vallée , idem , Gourerneur^géoérat de la régende d'Alger.
AMBASSADEURS RESIDANT PRÈS LES PUISSANCES ETRANGERES.
AuTBiCHB, M. le Comte de Saint-Aula^ire. '
Bavière, M. le Baron de Bourgoing.
Belgique, M. Serrurier. . : •
Brésil, M. le Baron Rouen.
Danemark. M. le Comte de Saint-Priest.
Dbux-Siciles , M. le Duc de Montebello.
Espagne. M. le Marquis deRumigny.
ËTATs-RouATNs. M. le Comte delà Tour-Maubourg.
Etats-Unis D*AMiRiQUE. M. Edouard Pontoû.
Etats-Unis Mexicains, M. le Baron Alleye de Ciprey.
Grande-Bretagne et Irlande, M. le Comte Sébastian!.
Grèce y M. de Lagrenée.
Hanovre, M. Martin.
^ 36
DucBi Di LucQUEs, M. BiiUQcq.
Noutellb-Geewidi.cJc., M. le Baron Gro».
Pats-Bas, M. le Baron dc^oif-le-Comte.
PoBTDGAL, M. Burîgnot de Varennes.
Fausse, M. le Comte Bresson.
Birssu , M. ie Baron de Barante.
Saedaighe , M. le Marquis de Dalmalie.
Saxe, M. deBussières.
Suède et NoawioE, M. le Comte de Mornay.
Suisse, M, le Baron Mortier.
Toscane, M. Beliocq.
Turquie, M. le Vice- Amiral Baron Bousrin .
WuBTMiBEaG, M. le Vicomte de Fontenay .
AMBASSADEURS DES PUISSANCES ÉTRANGÈRES RÉSIDANT PRÉS LE ROL
Autriche, S. E. M. le Comte Antoine d'Appony .
BATiiRE, M. le Comte Jenison- Walworth.
Belgique, M. le Comte I^c Hpn.
BaisiL, M. Josë d'Aranjb Ribeiro.
Chili, M. X. Rosalcs.
Dakeuabe, m. le Chevalier de Koss.
Etats-Rom AIRS, Mgnor Garibaldi .
Espagne, M. le Marquis de Miraflores .
Etats-Ubis d'Amérique, M. le Général Cass.
Etats-Uhis Mexicains, N
Grande-Bretagne et Irlande, Milord Comte GranvUle.
i»RÉCE,M. J. Coleltis.
Hanotre, m. leComtedeKielmansegge.
LucQUEs, S. E. M, leMarquis deBrignole-Sale,
JNouvelle-Grenade, m.
Parme, SE. M. le Comt^ d'Appony.
Païs-Bas, M. le Baron Fagel.
Portugal , M. le Vicomte de Carreîra ,
Pbusse, M.d'Arnim.
Russie, S. E. M. le ComledePalhen.
Sardaigne, S. E. M. leMarquis de Brignole-Sale.
&AXE (Royaume de), M. le Baron de Kœnnerilz .
Suède " Noevvége, M. le Comte de Lœvenhielm.
SuissE,M. deTschann.
Toscane, M. Peruzzi.
Turquie, M. Ahmed-Pcthi-Pacba-Muchir.
Wurtemberg, M. de Fleiechmann.
Introducteur des Ambastadeur, : M. le Comte de Saint-Maurîs (Victor) .
^M 37 I»
POSSESSIONS FRANÇAISES DANS LE NORD DE L'AFRIQUE
ARCiENiiE REGENCE D*ALOBR ! Bougie ^ Oron^ Çonstantine ^ Bone ^ eiCm
M, le maréchftl comte Valléb, G. #, pair de France, Gouverneur,
COLONIES FRANÇAISES.
MARTINIQUE.
MM. de Moges, O !]{(, contre- ami rai, Gouv«ritetir. . .
«SVADELOUFE £T I>£PEHDA1ICIS.
JuBBLiir, O. ^, commissaire-gënëral delà marine. Gouverneur»
GUYANE FRANÇAISE.
GouRBETRE , O '^, Capitaine de Tais&eau, G*juverneur.
ILES DE SAINT-FIERRE ET MIQUELON.
Mahtreau ^, capitaine de frégate honoraire , CommandanU
SÉNÉGAL ET DÉPEND ANCBS.
CHARHAsâoii G. ^t" capitaine de yaisseau , Gouverneur.
BOURBON ET MADAGASCAR.
De Hbll, C !jf^, capitaine de Taisseau, Gouverneur.
ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS SANS L*INDS.
Le m4rquis de SAiitx'&iion, G. G. ^, pair de France, maréchal-de-camp, Goiuv,
PAIRS DE FRANCE.
M. le Baron Pasquier.» Chancelier de France, Président.
S. A. R. Mgr. le Duc d'OnLi^AKS,
S. A. R. Mgr. le Duc ^q Nemouhs ,
S. A. R. Mgr. lePrinCede JoiNviLLE, ^ Princes du Sang.
S. A.R. Mgr. leDucd'AuMALE,
S. A. R. Mgr. le Duc de Moktpeksieb ,
Abancbnrt (Vicomte de)
Abrial (connâtc)
Albuféra î(duc d*)
Aligre (marqnîs cl*) ' '
Alton-Shëe (comte $)
Ambrageac (comte Louis d'j
Andigné (marquis d*}
AnthouanI (coibte d*)
Aragon (marquis tf)
Àramont (marquis d)
Messieurs :
Ârgout (ciomle d*)
Astorg (comte d*)
Atthalin (baron)
Aubernon
Aubusson (çomle'd')
Âudenarde (cOmle d')
Au'liffrét (marquis d')
Aux (marqtiis d')
Aymard (barou)
Barante (barod de)
Barthc
Barthélémy (marquis)
Bastard (comté de)
B»udrand (comte de)
Beaumont ^cpmte de)
Beauyeaa (prince' de)
Bcker (comte)
Bclbeuf (marquis '^é)
Belleroare (dé)'
Bcllune (maréchal duc de)
Bërengcr (c. Raymond de}
l^éreingQr (comté)
Bernard (baron)
Berthesène (baron)
Berlin de Vaux
Bessièrcs
Besson
Bignon (baron)
Biron (marquis de)
Boisgelin (marquis de)
Boissy-d'Ânglas (comte de)
Boissy du Coudray (M>s de)
Bondjr (comte d^e)
Bonet (comte)
Bourdeau
Bourke (comte)
Bojer (président)
Brancas (duc de)
Brayer (baron)
Bresson (comte)
Breteuil (comte de)
Brézé (marquis de)
Brigode (baron de)
* Brissac (duc de)
Broglie (duc de)
Brun de Villeret (barOi)
Cadore (duc de)
GafFarelli (comte de)
Cambacërès (de)
Cambis d'Orsao(marquis de)
Canson
Caraman (duc de)
Castellane (comte de)
Gastries (duc de)
Gau\ (vicomte de)
Gayla (comte du)
Gessac (comte de)
Ghabot (vicomte)
GbabriUan (marquis de)
Ghanaleilles (marquis de)
Ghevandier
Ghoiseul-GouiBer (c. de) .
Gbolet (comte de)
Glaparède (comte)
Coigny (duc de)
Golbert (comte de)
Gompans (comte)
Gonégliano (maréchal duc)
Gorbinaux (comte)
Gordoue (raarquis.de)
m% 38
J Gourtavel (comte de)
Cousin . '
Grillon (duc de)
Grillon (marquis de)
Gurtal (comte),
Dalmatie (maréchal duc de)
Dampierre (marquis de)
Darriule (baron)
Daru (comte)
Daunant (baron de)
Dayillier (baron)
Davouit (comte)
Decazes (due)
Deforest de Quardeyille
DehédouTille (comte)
Dejean (comte)
Pelort (baron)
Desrois (comte)
Devaincs
Dode (vicomte)
Dubouchage (vicomte)
Dubreton (baron)
Dudiâiel (comte)
Duperré (amiral baron)
Dupin (baron Charles)
Oupont-Delporte (baron)
Durosnel (coipte)
Dufaillis (comte)
Duvâî (baron Maurice)
Eckmuhl (prince d')
Emef iau (vice-amiirateomf e)
Emmery (comte)
Erlon (comte d')
Escayrac de Lauture (niarq"»
Excelmans (comté)
Faure (Félir)
Feutrier (baron)
Fezensac (duc de)
Flahaut (comte de)
Fréteau dePeny ^aron)
Fréville (baroa de)
Gasparin (de)
Gautier
Gay-Lussac
Gazan (comte d^)
Gérando (baron de)
Gérard (maréchal comte)
Germioy (comte de) .
Gilbert des Voisins (comte)
GiroddeTAin
Gramont-CadcroDSse
GoBmoÉt-^l^ÀiBter (comte)
Greffulhe (coiute)
•Grenier (baron)
Grouciby (matéclul mU de)
Gnéhéneuc (comte)
Guilleminot (comte)
Halgan (vice-amiral)
Harcourt (comte Eugène d'j
Harispe (comte)
Haubersaert (comte d')
Haussonville (comte d')
Hcrwyn de. Pie vêle (comte)
Heudelet (comte)
Houdetot (vicomte d')
.Humaon
Humblot-Gonté
Istrie (duad')
Jacob (vice-amiral comte)
JacuuemiDOt(comte de HaiDJ
J^acquiaor (baron)
Jaucourt (marquis de)
Jessaint (vicomte)
Jurien-Ug#aviére (v.-amir)
Kératry
Klein (comte)
Labriffe (eomte de)
Laforce (le duc)
La Forest (comte de)
La Grange (comte de)
La Guiche (marquis de)
Lamoiguon (marquis de)
La M oussàye (marquis de)
Lanjuinais (comte)
La Pihsonnière (de)
Laplace (marquis de)
Laplagne-Barris
La Riboissière (comte de)
La Roche-Aymon fcomte de)
La Rochefoucauld (duc de)
La Rochefoucauld (c, de)
Lascours (baron de)
La Trémoille (duc de)
Lauriston (miarquis de)
La VilIqfpnUer (comte de)
Ledru desEssarts (lebaron)
Lemercicr (comtej
Lepoitevtn. (président)
Lezai-Maruesia (comte de)
Lombard (baron)
Louvois (marquis de)
Maillard . .. v .' . • ^
Maison (maréchal raarquîs)
Malouet (baron)
Marchand (comte)
Mareuil (baron de)
Maisa^diic de) -,
Matiian (mai^uis 4^)
Mérilhou
M0I4 (oomle)
Molitor (maréchal comte)
MoUien (comte)'
Monbadoii (eonritede) •
Montalembert (comité do) '
MonlaliYct (eoratd de)
Montébello (cofe»te<le)
Mootguyon'(ciMute de)> '
Monlhyon (comte de)- :
Montmorency (duc de)
Morel^VliMlé (coiate de)
Morogaes (bargs^o).
Mon<matt.(dticde) .
Mortier (baron) •
Mosbourg (<omft de)
Mouoier (baron) •
Mun/npiair^ia dft)
Nau de GhampWis. (baron)
Neigre (barop)
Hoaille» (tëue de)
^oé (cQkaAe de)
Odier
Orofino^^mte d') .
Pajoi (conit*)
t^ange (toaM|iûs de) ,
Paturife.;.
Pelet (baron)
Pelet de l»iLoj:ère'(f)qmtil)
Pelet de la Losçf <$ (bar^Ofi)
ï'éricr (Camiile) . . i " ,
Périgord (d)^Q dfljli, : ...
1' '•.:!•■ I ■
- V . ' I ">■ f » -
• • ». .!■•!. •■ ■
•308 39 %m
Pernetty (Tîcomte]
Perregati* (èomte)' • ' •
Petit .(bàrott) ; ••
Plaisance (duc de>
Poisson
Pontëcotttaot (comité 4e)
Portai (haioB) .
Pofftalis (comte) .
PrasLin (doode)
Preissac (nomte dt);
Préval (vicomte de)
Prony (bl^ron de) "
Puysëgur(câmte.de) '
Rambttteau (comte de)
Rampon (comte)
Reggio (JMarëcbai4ttC de) •
ReiUe (çumte de)
Reinach (baron de)
Ricard (4:0m te) .
Ricard (de)
Richebpujrg (comte de)
RicbeHeu (dur. de) ,
Rochambeau (marquis de)
Rogniat (Tioomtl.e)
Roguet (cQmte)l
Rohaut de Fleury (com^e) *
Rosamel (vice -amiral)
RouiU4 deFonitame ■
Rrou$8^i (vicc-amifal baron)
Roy (comte).
Rumigny (marquis de).
Sabra n (duc- dp) . ; .
Saint-Aignan (^orate de)
SfkintriÇricq (oomte de)
Saint-Gyr-Nugues (baron)
Saint-IHdket (baron)
Saint-Aulaire (comte 4e)
Sdint-Ptlest (oomte de).
Saint-^imon (marqnis de) .
Si^uU^Ta^anotis (due de).
Schonep (baron de)
' Schramm ÎYÎcdmte)
Sébastiani (rie. Tiburce)
Sëguier (baron)
Ségur (comte de)
Sëgur (comte I^hiiippe de)
SégrirwLamoignon (rîc. de)
Sërurier
Sesmaisons (cOmte de)
Siméon (comte)
Siméoû (Vicomte)
Sparre (comte de)
Talaru fmarqnîs de)
Talhoûet (marquis de)
Tallejrand (baron)
Tai-bé de Vaukclairs
Tarente (maréchal duc dcj
Taschcr (comte de)
Thénard (baron)
Tirlet (Vicomte)
Tripier
Truguef (amiral comte)
Turenne (comte de)
Turgol (comté de)
Valée (maréchal comte)
Valentinoi? (duc de)
Vaubôîs (Comte de)
Vaudreuil (comte de)
"Vendeuvre (baron d )
Vérac (marquis de)
Verhuel (vice-amiral comte)
Villemain
Villiers du Terrage (iiè.) '
Vogiié (comte de)
Voirol (baron)
Voysin de Gartémpe (bar.)
Wajràm (prince de) '
Willaumez (tice-amiral)
Zangiacomi (baron)
; -.^-r.
40
MEMBRES DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
M. Sauset, PrétideHt.
Abbatucci (Loiret)
Abraham Dubois (Manche)
Aigle (Oîse^
Albert (Charente)
Alcock (Loire)
Allard (Deux-Sèvres)
Allier (Hautes-Alpes)
Amilhau (Haute- Garonne)
Andigné de la Chasse (l-et-Y)
Angeyille (Ain)
Anisson Duperron (Seiine-
Inférieure)
Arago (Pyréaëes-Orijentales)
Ardaillon (Loire)
Armand (Aube)
Armand (Pas-de-Calaisj
Armez (Côles-du-Rord)
Arnauldet (Deuz-Sèyres)
Auguis (Deux-Sèvres)
Aumont (Calvados^
Azaïs (Hérault)
Bachelu (Saône- et-Loire)
Bacot (Indre-et-Loire)
Ballot (Orne)
Barada (Gers)
Barbet (Seine-ïnfèrieure)
Basse (Sartbe)
Beaume (Yonne)
Beaufort (Haute-JVTame)
Beaumont (Somme)
Béch^rd (Gard)
Benoist (Loirc-Infërieure)
Bérenger (Drôme)
Berger (Puy-de- Dôme).
Bérigny (Seine-Inférieure).
Bernadou (Tarn)
Bernard (Ain)
Bernard (Morbihan)
Berryer (Bouchcs-du-Rh.)
Berthois (Ille-el-Vilaine)
Bertin (Seinc-et-Oise)
Berville (Seine- et-Oise)
Bessières (Lot)
Beudin (Seine)
Bignon (Loire-Inférieure)
Messieurs :
Billattdel (Gironde)
Billaut (Loire-lnférievre)
Blin de Bonrdon (Sommé)
Boissy-d'Anglas (Ardèche)
Bonnefons (Cantal)
Bonnemains (Manche)
Boudet (Mayenne)
Boudottsquii (Loi)
Bouet (Lot-et*G«roniie)
Boulay (Var)
Bourdonnaye (Morbihan)
Boyer de Peyreleau (Eure)
Bresson (Vosges)
Bugeaud (Dordognc)
Bussières (Marne)
Gadeaad'Acy (Somme)
Calemard-Lafayette^H.-L.)
Caimon (Lot)
Cari (Bâs-Rhîn)
Carné ^Finistère)
Carnot (Seine)
Caumartin (Somme)
Chabaud Latonr (Gard)
Chabrol deYolvic (P .-de-D)
Chaigneau (Vendée) *
Chaix-d'ËstrAnge (Marne)
Chambolle (Vendée)
Chapel (Gard)
Chapuys deMontlaville (S.-
et-Loire)
Charamaute (HérMiU)
Charlemagne (Indre)
Charpentier (Moselle)
Chasl es (Hure- et- Loire)
Chasseloup (Seine-Infér. )
Chasseloop (Charente Inf .)
Ghassiron (Charente-Infer.)
Chastellnx (Yonne)
Ghazot (Lozère)
Chégaray (Basses-Pyrén )
Chenats (Mayenne)
Cibiel (Aveyron)
Clappier (Var)
Clausel (Ardennes)
Clément (Dojiibs)
Coehitt (Sente)
Colomès (Hantes-Pyrénées)
Combarel dte fjtffàl (Puy-
de-Dôme)
Coralli (Haate.yi«&iie)
CoreeUe (Orne) :
Cordier (Ain) .
CormenÎB (Yonne)
Corée (Nord)
Cornudet Emilt (Gnose)
Coste (Menrlhe) .
Cotelle (Loivet)
Couturier (Isère)
Croissant (Meorthe)
Cunih -Gridaine (Ardennes)
Cony (Vesges)
Dagnenet>^asse8-Pyrénées)
Dalloi (Jura)
Dalmatie(TarD)
Danse fOise)
Debelleynie (Donkigiie)
Debès (Hérault)
Decazes(Tartt)
Defermont (Ille-et- Vilaine)
Deffittc (Seine-et-Oi9e}
Dejean (Ande)
Delbecqoe (Pas -^-Calais)
Delespaul (Nord) •
Delessert (Maiae-^-Lo«re/
Delessert (Pas-de-Calais)
Deltheil(Lot)
Demenfve (Aube)
Denis (Var)
Désabes (Aisne)
Desainthorent (Creuse)
Des jobert(Seine-In fé rienrc)
Deslongrais (Calvadosj
Desmortiers fCharente-Inf.)
Desmonsseaux (£ure-et-L.)
Dessaigne (Puy-de- Dôme)
Dessauret (Cantal)
Dieirich (Bas Rhin)
Dieu donné (Vosges)
Dintrans (Hautes-Pyrénées)
Doguerau (Loir-et-Cher)
t)ôublat (Vôs^i)
Dokon (Maroe)
Draait (Vienne)
Dubois (Loire-Infërieûre)
Duchatel (Charente-Inf^.)
Ducos (Gironde)
Dufanre (Cbarente-Tofëf.)
Dugabë (Arriègc)
Dumon (Lot-et-Garonne)
Dumônt (H^ord)
Dupin (Nièvre)
Dupont (Eure)
Duprat (Tarn-ét-Garônne)
Durand de Clorbillac (Dor-
dogne)
Durand de Romorantin
{Loir-et-Cher)
Durosier (Loire)
Duriiea (Lande$)
Dusolier (Dordogne)
Dutier (Maine-et-Loire)
Dutertre (Gdtes>-du-Nord)
Duval de Franville (H.-M.j
Duvergier de Hauranne
(Cher)
Enouf (Manche)
Esnaut (Pas-de-Calais)
Espée (Meurthe)
Espëfonniet (Aude)
Espigat (Tarn)
Espinasse (Hante- Garonne)
Estancelin (Somme)
Etchegoyen (Landesj
Etienne (Meuse)
Farran (Maine-et-Loire)
Faure-Dère (Tarn-et-Gar.)
Fould (Aisne;
Fulchiron (Rhône)
Gaillard de Kerbertein (ï.-
el-Vilaine)
Galis (Seine)
Gales (Gironde)
Ganneron (Seine)
Garcias (Pyrénécs-Orient.)
Garnier-Pagès (Sarthe)
Garnon (Seine)
Garraube (Dordogne)
Gasparin (Drôme)
Gauguier (Vosges)
Gauthier d*U«erche (Cor.)
Gauthier-d'Hauteicrre (H.-
Pyrénées)
Gauthier de Rumilly (Sotn.)
Gënin (Meuse)
Genoux (Haute- S&dne)
Gërente (Vaucluse)
Genrais (Seine-et-Marne)
Gigon la Bertrie (Orne)
Gillon (Meuse)
Giraud (Drôme)
Girod de l'Ain (Ain)
Girot de l*Anglade (Puy-
de-Dôme)
Glais Bisoin (C.»du-Nord)
Golbery (Haut-Rhin)
Gorrec (Côtes-du-Nord)
Gouin (Tndre»ct-Loire)
Goury CFinistère)
Grammont (Haute-Saône)
Grandin (Seine-Inférienre)
Grange (Gironde)
Granier (Hérault)
Gras-Préville (B.-du-Rh.)
Gravier (Basses-Alpes)
Grilles (Bouches-du Rh.)
Goestier (Gironde)
Guilbem (Finistère)
Guizard (Aveyron)
Guizot (Calvados)
Guyet Desfontaines (Ven-
dée)
HagUenot (Hérault)
HaU«z (Bas-Rhin)
Harlé père (Pas-de-CaUls)
Hartmann (Haut -Rhin)
Hauterive (Hautes^Alpes)
Ha vin (Manche)
Hébert (Eure)
Hennequin (Nord)
Hennessy (Charente)
Hérimbault (Pas-de-Cal.)
Hernoux (Seine-cl-OHe)
Hervé (Gironde)
Heurtot Dumef (Indre)
His (Orne) •
Hunolstein (Moselle)
Isambert (Vendée)
Jacqueminot (Seine)
Jamin (Meuse)
Janvier (Tarn-et-Garonne)
Jars (Rhône)
Jaubert (Cher)
Joly (Haute-Garonne)
Josserand (Ain)
Jouffroy (Doubs)
Jouvet (Puy-de-Dôme)
Jouneaulx (Maine-et-Loire)
Junyen (Vienne)
Jussieu (Seine)
Kœchlin (Haut-Rhin)
Laboissière (Charente)
Laborde (Seine-et^Oise)
Lachèze fils (Loire)
Lacombe (Tarn)
Lacordaire (Haute-Saône)
Lacrosse (Finistère)
Ladoucette (Moselle)
Lafayettc (Seine-et-Mar.)
Laferté de Champlàtreac
(Nièvre)
Laffitte (Seine)
Lafond (Nièvre)
La Fressange{H.-Lo{re)
Lagillardaie (MorMhan)
Lahaye Juusselin (L.-Tnf.)
Laidet (Basses- Alpes)
Lamertine(Saône*et-LK>ire}
Lambert (Saône-et-Loirc)
Lanier (Loire)
Lanjuinais (Loire Tnfér.)
LapUgne (Gers)
Larabit (Yonne)
Larcy (Hérault)
Las-Cases (Seine)
Las Cases fils (Finistère)
Laurence (Landes)
Laurcns Hunibi6t(Rhône)
Lavalette (Moyenne)
Lavielle (Basses -Pyrénées)'
Lavocat (Ardennes)
Lebœuf (Seine-et-Marne)
Lcclère (Calvados)
Le Déan (Morbihan)
Lefèvre (Jacques) (Seine)
Legentil (Seine)
Legrand (Manche)
Legrand (Oise)
Lefong (Sarthe)
Lemaire (Oise)
Lemercier (Orne)
Lepelleticr d'Auliay (Seine-
ct-Oise)
Leprevost (Eufc)
Lescot (Indre)
Lesergeant (Pas-de-Calais)
Lestiboudois (Nord)
Lctourneux (MajenneJ
Leirone ^Sarlhe)
Leyraud (Creuse)
Lherbette (Aisne)
Liadièrcs (Fasses- Pyrénées)
Limperani (Corse) •
Loyne? (Loiret)
Luneau (Vendée)
Lnsignan (Lot-et-Garonne)
Magnoncour (Doubs)
Maleville (Dordogne)
Maleville (Tarn-et-Garon )
Mallet (Seine-Inférieure)
Mallye (Haute-Loire)
Mangin d'Oins (lile-et-Vil.)
Manuel (Nièvre)
Marchai (Meurtbc)
Marchant (Nordj
Marcillac (Dordogfte)
Marion (Isère)
Marmier (Haute-Saônej
Marlell (Gironde)
Marlin (Isère)
Martin (Nord)
Marlin (Bas-Rhin)
Martinet (Vienne)
Mater (Cher)
Mathieu (Ârdèche)
Mathieu (Saône-et-Loire)
Mathieu de IaRedorte( Aude)
Mauguin (Côt«-d'Or)
Maurat Ballange (H.-Vicn.)
Meuilheurat (Allier)
Mercier (Orne).
Merlin (Aveyron)
Mermilliod (Seine-Infér )
Mesgrigny (Aube)
Meynard (Vaucluse)
Mimaud (Charente)
Molin (Puy-de-Dôme)
MonierdeSizerane (Drôme)
Montepin (Saône-et-Loire)
Montesquiou (Anatole)
Monthierry(îlle et-VilaUe)
42
MontoKon (Nord)
Morangiès (Lozère)
Moreau (Meurthe)
Moreau (Seine)
Mornay (Oise)
Motlet (Vaucluse)
Moulin de Bord (Allier)
Muret de Bort (Indre)
Nicod (Loire-Inférieure)
Nogaret (Avcyron)
Nosereau (Vienne)
OdilTon-Barrot (Aisne)
Oger (Ardcnnes)
Paganel (Lot-et-Garonne)
Pages (Ariège)
Paiirard-du-Cléré (Sarthe)
Paizhans (Moselle)
Panât (Gers)
Parant (Moselle)
Parcey (Jura)
Parés f Py ré n ées-Orientales)
Pascalis (Var)
Paiiy (Euri)
Passy Hippolyte (Eure)
PèdreLacaze (Basses-Pyr.)
Pellissié de Mirandoie (Lot)
Périer (Isère)
Périer (Marne)
Pérignon (Marne)
Perrier (Ain)
Persil (Gers)
Pétiniaud (Haute- Vienne)
Petiot Grofficr (S.-et-L )
Pélot (Côte-d'Or)
Peyrainont (Creuse)
Peyre (Aude)
Pfliéger (Haut-Rhin)
Piéron (Pas-de-Calais)
Piscatory flndre-et-Loire)
Pitot Duhellès (Finistère)
Plesse (Ille-et-Vîlaine)
Poncet (Vauduse)
Portalis (Seine-et-Marne)
Pouilict (Jura)
Poulie (Var)
Praslin (Seine-et-Marne)
Quenault (Manche)
Quinette (Aisne)
Raguet-Lépine (Loir-et-Ch)
Raimbault (Eure-et-Loir)
Rampon (Ardèche)
Rasteau (Charente-Infér.)
Raynaud (Allier)
Real (Isère)
Remilly {Seine-et-Oise}
Rémusat (Haute- Garonne)
I Renard-A(haBase(H -M.)
Renouard (Somme)
Ressigeac (Aude)
Reynard (Bouch.-du-Rh.J
Richement (Lot-et-Garon.)
Rihouet (Manche)
Rivet (Corrèze)
Robineau (Maine-et-Loire)
Rochefoucauld (Cher)
Roger (Loiret)
B oger (Nord;
Roui (G. ronde)
Royer-CoUard (Marne)
Sade (Aisne)
Saglio (Bas-Rhin)
Sahune (Corrèze)
Saint-Albin (Sarthe)
Saintenac (Ariègej
Salvage (Cantal)
^Salvandy (Eure-et-Loir)
Salvertc (Seine)
Sapey (Isère)
Saubat (Haute- Garonne)
Saunac (Côte-d'Or)
Sauzet (Rhône)
Schauenburg (Bas Rhin)
Schneider (Moselle)
Sébastian! (Corse)
Séyin-Mareau (Loiret)
Sevret (Maine-et-Loire)
Sivry (Morbihan)
Staplande (Nord)
Stourm (Aube)
Struch (Haut-Rhin)
Surian (Bouches-du-Rhône)
Taillandier (Nord)
Talabot (Haute Vienne)
Taschcrcau (Indre-et-Loire)
Tavernier (Ardèche)
Teillard Nozerolles(Cantal)
Terrebasse (Isère)
Tesnière (Charente)
Tessié (Maine-et-Loire)
Teste (Gard)
Teolon (Gard)
Thiard (Côtes-da-lïord)
Thicrs (Bouches-du-Rhône)
Thil (Calvados)
Tilly (Calvados)
Tixier (Haute-Vienne)
Tocqueville (Manche)
Tourangin-Silas (Doubs)
Tournouer (Côte-d'Or)
Tourret (Allier)
Toussin (Seme-Infërieare)
Tracy fOrne)
Tribert (Deux-SeTPes)
Truttat (Eure)
Tneaz (Côtes- du-NordJ
Tapiciier (Finiitère)
Valmy (Haute-Garonne^
Valon (Corrèze)
Vandeul (Hante-Marne)
Vatout (Côte-d'Or)
Valry (Meurthe)
Vavin (Seine) •
Véjuit (Doubs)
Vergues (Aveyron)
Verne de Bachelard (Kh.)
Vigier (Morbihan)
Vitet (Seine Inférieure)
Vivien (Aisne)
Vuitry (Yonne)
Warein (Nord)
Wustemberg (Gironde)
DEPUTATION DU DEPARTEMENT DE LTONNE.
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Auxerre. «» M. Lababit, $ capitaine du génie, membre du Conseil
général de l'Yonne , rue des Saints^Péres , n° 7.
Avallon. — M. le eomte de Csastellux (Alfred^ officier ^, /chevalier
d*honneur de S. A. R. Madame Adélaïde, chef d*escadron , membre
du Conseil général , rue Richepanse, n° i.
Joignj; — - M. le vicomte de Cormenin O. ^, ancien maître des requêtes.
Place de la Madeleine , n° a6.
Sens. — M. Vuitry, ancien ingénieur des ponts et chaussées^ membre
du Conseil général , rue CastigUone , n^ la.
Tonnerre. — M. Beavms, conseiller d'Etat en service extraordinaire, rue
des Poitevins f n® 3.
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de
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NOMBRE
de
cantons.
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ARCHEVÊQUES ET ÉVOQUES.
MÉTROPOLES ARCHEVÊQUES
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DlOCiSES. ÉVÊQUES.
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Chartres
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Meaux
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Orléans
Morlot
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Versailles
Blanquart ileBailleul
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De la Tour d'Auvergne
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Parisis
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Saint-GUude
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Philibert-Bmillard
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Le cardinal de CaoÏ
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Salmon du Chatelier
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Troyes
Nevers Naudo
Moulins De Pons
De Seguin des Hons
Rhktus
Soissons
Ghâlons
Beauvais
Amiens
Tours
Le Mans
Angers
Rennes
Nantes
Quimper
Vannes
Saint'Brieuc
BOVRGXS
Glermont
Limoges
Le Puy
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Saint-Flour
MÉTROPOLES ARCHEVÊQUES
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DIOCiSES. lÊVÉQUBS.
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De Simony
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Bouvier
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De Lesquen
De Hergë
De Poulpiquet
De la Motte- Vauvert
Legroin la Ramagère
De ViLLftLE
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De Tournefort
De Bonald
De Mailhet de Vachères
Marguerie
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Rodez
Gahors
Mende
Perpignan
Bordeaux
Agen
Angouleme
Poitiers
Pe'rigiieux
La Rochelle
Luçon
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Tarbes
Bayonne
Toulouse et
Narborscb
Montauban
Pamiers
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Marseille
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Besançon
Strasbourg
Metz
Verdun
Bellcy
Saint-Dië
Nancy
Avignon
Nîmes
Valence
Viviers
Montpellier
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De GUALT
Giraud
De Hautpoul
Brulley de la Brunière
De Saunhac-Belcastel
DoNNET
Jacoupy
Guigou
De Bouille
Gousset '
Villecourt
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Savy '
Double . .
Lacroix
D'ASTROS
Chaudruc de Trélissac
Orlric
Saint-Rome-Gualy
Bernet
De Mazenod
Michel
De la Croix
Casanelli dls(rja
Dupuch
Mathieu
Lepapc de Trevern *"
Besson
Letourneur
Dévie
Jerphanion
De Forbin-Janson
Dupont
Gart
De la Tourctte
De Bonne!
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48
COURS ROYALES
ET DÉPARTEMENTS QUI EN RESSORTENT.
AfiEif» M. Tropamer, président.
Gers, Lot, tot-el-Garonne.
Aix, M. Pataille, président.
Basses-Alpes, Bouches-du-Rhône, Var.
AuiKifs, M. 9oulletk président.
Aisne, Oise, Somme.
Angers , M. Desmazières , président*
Maine-ei -Loire , Mayenne, Sarthe*
Bastia, m. le comte Colonna-dlstria^ pr.
Corse.
Besançon , M. Alviset , président.
Doubs, Jura, Haute-Saône.
Bordeaux „ M. Roullet , président.
Charente, Dordogne, Gironde.
Bourges, M. Mater, président.
Cher, indre, Nièvre.
Gaen , M. Rousselin, président.
Calvados , Manche , OrAÇ.
CoLMAR , M. Rossée , présidents
Ba«-B[hin , Haut- Rhin.
Dijon , M. le baron de Bretenières, prés.
Çôte-d*Or, Saône - et - Loire > Haute-
Marne.
Douai, M. Deforest'deQuartdeyiUe^prés.
Nord, Pas-de-Calais.
Grewoblb , M. Ba rennes , président.
Hautes- Alpes , Drôme, Isère.
JjiHOGEs , M. Tixier de la Chassagne ^ pr.
Cprrèse , Creuse , Haute- Vienne.
Lyok , M. le marauis de Belbe^f^ présid.
Ain , Loire , Rhône.
Melz , M. Charpentier, président »
Ardennes, Moselle.
Montpellier , M. de Viger, président.
Aude, Aveyron, Hérault, Pyrénées-O.
Nancy, M. de Metz, président.
Meurthe , Meu»e , Vosges .
Nîmes , M. le baron de Daunant , présî4*
Ardèche, Gard , Lozère, Vaucluse.
Orléans, M. Travers de Bauvert. présid.
Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret.
Paris , M. le baron Seguier, président.
Aube, Eure-et-Loir, Marne, Seine,
Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Yonike.
Pau , M. Amilhau , président.
Landes, Basses-Py rén , Hautes-Pyren..
Poitiers, M. Moine, président.
Charente - Inférieure , Deux - Sèvres ^
Vendée , Vienne.
Rennes, M. Gaillard deKerbertin, prés^
Côlies-du-Nard, Finistère, Ilie-et-Vi^
laine , Loire-Inférienre , Morbihan.
RiOH , M. Bryon , président.
Allier , Cantal , Haute-Loire, Puy-de^
Dôme.
Rouen , M. Eude , président.
Eure , Seine-Inferieure.
Toulouse , M. Hocquart , président.
Ariège, Haute -Garonne, Tarn, Tarn-t
et- Garonne.
ACADÉMIES
ET DÉPARTEMENTS DE LEURS CIRCONSCRIPTIONS^
Aix, M. deFougères de Villandry, recteur. [ Amiens, M. Martin, recteur.
B,ouchf:s-du-Rhône ». Basses -Alpes , Var. | Aisne , Oise , Somme.
^ 49 t»
A116BR8 , M. Ducasau , recteur.
Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
Bksancoii , M. Ordinaire , recteur.
DouDs, Jura, Haule-Saône.
Bordeaux, M. Monseilles, recteur.
Charente, Dordogne, Gironde,
Bourges» M. RaynAl, recteur.
Cher, Indre, Nièvre.
Gaer, M. Marc, recteur.
Calvados, Manche, Orne.
Cahobs, m. Boucley, recteur.
Làoi, Lot-et-Garonne, Gers.
Clerhort, m. Desnanot, recteur*
Allier, Cantal, Haute-Loire , Puy-de*
Dôme.
Corse. M, Dufilhol, recteur.
Dijoif, M. Bertliot, recteur.
Côte- d'Or , Haute-Marne , Saône-et-
Loire.
Douai, M. Gratet-Duplessis, recteur.
Nord, Pas-de-Calais.
Grenoble, M. Larroque, recteur.
Hautes- Alpes , Dronie, Isère.
Xjimoges, m* Heury, recteur.
Corrèze, Creuse, Haute-Vienne.
{jTOif . M. Soula croix, recteur.
Ain, Loire, lUione.
MBfz , M. Mdzières , recteur.
Ardennes, Moselle.
MoNTrELURB, M. Gergoune, recteur.
Aude, Aveyron, Hérault, Pyre'nées-O.
Narct, M. De Caumont , recteur.
Meurthe, Meuse, Vosges.
Nîmes, M. Nicot, recteur.
Ardèche, Gard, Lozère, Vaucluse.
Orléau s , M. Gobert, recteur.
Indre-et Loire, Loiret, Loir-et-Cher.
Paris, M. Rousselle, inspecteur général.
Aube, £ure-et-Loire , Marne, Seine,
Seine-et-Marne, Séine-et-Oise, Yonne.
Pau, m. Loison, recteur.
Ba88es-Pyrén.,Hautes-Pyren , Landes.
Poitiers, M. Tardivel, recteur.
Charente- Inférieure, Deux-JSèvres,
Vendée, Vienne.
Rennes, M. Dufilhol , recteur.
Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et- Vi-
laine , Loire 'Inférieure , Morbihan .
BouEN, M. Desmichels , recteur.
£ure, Seine-Inférieure.
Strasbourg, M, €ottart, recteur.
Bas-Rhin, Haut-Rhin.
Toulouse, M.Thuilier, recteur.
Arriège, Haute-Garonne, Tarn, Tarn-
et Garonne .
DIVISIONS MILITAIRES.
Première c/ivûion.— Seine , Seine-et Oise,
Aisne , Seine-et-Marne ,|Oise, Loiret,
Ëure-et Loir.
M. le comte Pajol, commandant, à Paris.
M. Boissy d*Anglas, intendant.
Deuxième divîfion. -^ Ardennes, Meuse,
Marne.
.M* le comte d'Alton, commandant, à
Ghâlons-sur-Marne •
M. Bénard, intendant.
Troisième «^vision. — Moselle , Meurthe,
Vosges.
M. Achard, commandant , à Metz.
M< le baron Dufour, intendant.
Quatrième .Division. — Indre-et-Loire ,
Loir-et-Ch., Vienne, Mayenne, Sarihe.
M. le comte Ornano, commandant, à
Tours.
M. le baron ThiMt, intendant.
Cinquième dwiiion, — Haut-Rhin , Bas-
Rlûn.
M. le baron Buchet 9 commandant, à
Strasbourg.
M. Vauchelle, intendant.
Sixième i/ivision.— Doubs, Jura,|H.-Saône
M. le baron Janin, commandant, à
Besançon.
M. Gassaing, intendant.
^ 50
Septième cfivisioii.— Rlièoe, Isère, Loire,
Drôme, Hautes-Alpes, Ain.
M. le baron Aymard, coinmand.,àLyon.
M. le baron Lajard , intendant.
HuUième division . '^ Basses- Alpes, Vau-
cluse, Bouches-du-Rhône, Var.
M. le vicomte Tibiirce-Sëbastianiy com-
mandant , à Marseille.
M.lebaronKey, intendant.
Neuvième division.'-' Ardèche, Gard, Lo-
sère, Hërault, Aveyron.
M.Defirëcommand.ta Montpellier.
M. Souilhagon , intendant.
Dixième division. — Haute - Garonne ,
Tarn-el-Garonne, Tarn , Lot.
M. Durrieu , commandant , à Toulouse.
M. Vergnes , intendant.
Onsième division, — Gironde , Charente,
Charente-infërieure, Dordogne , Lot-
et-Garonne.
M. lé vicomte Pelleport , commandant ,
a Bordeaux.
M. Dintrans , intendant.
Douzième division. — Loire-Infërieure ,
Deux-Sèvres, Vendée, Maine-et-Loire.
M. le comte d'Ërlon, commandant, à
Nantes.
M. Rabellau , intendant.
Treizième division. — Ille - et- Vilaine ,
Côtes-du-Nord , Finistère, Morbihan.
M. Coibert, commandant, à Rennes.
M. d'Arnauld, intendant.
Quaiorsième division.—^ Seine-Inférieure,
Ëure« Manche, Calvados, Orne.
M. le baron Teste , command., à Rouen.
M. Lecocq.
Qulnsième ^/ivûion.— Cher, Indre, Creuse,
Nièvre, Haute-Vienne.
M. le ba ro n Vo i I ol, comm., à Bourges.
M. le Roy, sous-intendant, faisant fonc-
tions dUntendant.
Seisième division. — Nord, Pas-de-Calais ,
Somme.
M. le comte Corbineau , commandant ,
à Lille.
M. Lasalle , intendant.
Dix- septième i/wîsîon.— Ile-de-Corse.
M. le baron Desmichel, commandant , à
Bastia.
M. Julien , intendant.
Dix-huilième division. — Aube, Haute-
Marne, Yonne, Côte-d'Or , Saônc-et-
Loire.
M. le baron Merlin, command., à Difoii.
M. Ballyet, intendant.
Dix-neuvième divisi'm. — Puy-de-Dôme ,
Cantal, Allier, Haute-Loire, Corrèze.
M. le baron Brun de Villeret , comman-
dant , à Clermont-Ferrand.
M. le baron Dubouchet, intendant.
Vingtième division. — Basses-Pyrénées ,
Haulcs-Pyrénées , Gers , Landes.
M. le comte Harispe , commandant.
M. AvenetdeLangne, intendant.
Vingt-unième division . — Pyrénées-Orien-
tales , Aude , Ariège.
M. le comte Castellane , commandant ,
à Perpignan.
M. Fromentin de Saint-Charles , sous-in-
tendant, faisant fonctions d'intendant.
ARRONDISSEMENTS FORESTIERS.
1er arroiiiitsseiiMnf .*— Eure-el*Loire, Loi-
ret , Oise , Seine , Seine - et - Marne ,
Seine-et-Oise.
M. de Foucault, conservateur, à Paris.
S* arrondissement. -— Eure , Seîne-Infër.
M. Buchard , conservateur, à Rouen.
5* arrondissemeni. — CAte-d'Or.
M. Dequet, conservateur, à Dijon.
4* arrondisïïemeni. — - Meurthe.
M. Chauvet, conservateur, à Nancy.
5* arrondissement . — Bas-Rhin..
M. Tamisier, conservât., à Strasbourg.
€• arrondissement, — Haut-Rhin.
M. Salomon , conservateur , à Colmar.
^* arrondissement.-^ Aisne, Nord, Pas-
de Calais , Somme.
' M. Chanlairci conservateur, à Douai •
^ 51 lOF
8* arrrondiftenuni. — Aube , Yonne.
M. Perricr, conserrateur, à Troyes.
9* arrondmemeni. — Vosges.
M. Munschina, conservateur, à Epinal.
10* arrondissement. — Ardennes , Marne.
M. de Chabannes-Dupeux , conserva-
teur , à Châloas.
11* arrondissemeni. — Moselle.
M. Pasturel, conservateur , à Metz.
12* arrondissement. <— Doubs.
M. Pintarti conservateur, à. Besançon.
«
13* arrondissement. -« Jura.
M.Gotheret, cons., à Lons-ie-Saulnier.
14* arrondissemeni. — Hautes - Alpes •
Drôine, Isère.
M. Martin, conserv. , à Grenoble
15* arrondissement. — Cajvados, Manche,
Mayennef, Orne , Sarthe.
M. oihême, conservateur , à Alençon.
1 6* arrondissem ent . — Meuse .
M. Rousselot , conserv., à Bar-le-Duc.
17* arrondissement. — Haute-Marne.
M. Niepce,.conservateur, àChaumont.
18* arrondissement. — Haute-Saôoe.
M. Bufifevent, conservai., à Vesoul.
19* arrondissement, -* Ain , Rhône ,
Saône-et-Loire.
M. Becquet, conser^'at. , àMâcon.
20* arroiu/issemeni. — Arriège, Lot, H.-
Garonne, Tarn-et-Garonne.
M.Moysset, conservât. , à Toulouse.
21* arrondissement. — Indre , Indre-el-
lioire , Cher , Malne-el-Loire.
M. Martin , conservateur , à Tours.
22* arrondissement. — Cher', Nièvre.
M. Fallaise, conservateur, à Bourges.
9Z^ 'arrondissement. —Allier, Creuse,
Loire, Puy-de-Dôme.
M. Demerciere , conserv. , à Moulins.
24* arrondissement.-^ Gers f Basses -Py-
rénées, Hautes-Pyrënëes.
M. Songis , conservateur, à Pau.
25* arrondissement, — Côtes -du- Nord ,
Finistère, lUe-et-Vilaine , Loire-In-
fe'rieure, Morbihan.
M. Boullenier , conservât. , à Rennes.
26* arrondiisement. — Charente , Char.-
Infér., Deux-Sèvres , Vendée , Vienne.
M. Saint-Cher , conservateur , à Niort.
27* arrondissement. — Aude , Pyrénées-
Orientales, Tarn.
M. de Corbigny, conservateur , à Car-
cassonne.
28* arrondissemeni. — Basses - Alpes ,
Bouches-du-Rhône', Var, Vaucluse.
M. Roure, conservateur, à Aix.
29* arrondissement. — Ardèche , Gard ,
Hérault, Lozère.
M. Cauvin-Dubourguet, cons., à Nîmes.
30* arrondissemeni. — Aveyron Cantal ,
Corrèze, Haute-Loire, Haute- Vienne.
M. Forcy, conservateur, à Aurillac.
oi^ ^arrondissement. — Dordogne, Gi-
ronde , Landes , Lot-et-Garonne.
M. Veal , conservât., à Bordeaux.
32* arrondissement, —Corse.
M. Cier, con&er^aleur , à Ajaccio.
4N52|«t
CHAPITRE n.
DÉPARTEMENT DE L'YONNE,
SECTION I«.
▲DlCIXriSTHATIOir aZTILE.
DITISION GiSnÉRALE DU DÉPARTEUENT.
Tableau par arrondissements.
ABROIfMSSEHBIlTS.
POPULATIOlf.
iTENDITE.
IVombre
Nombre
de
de
cantons.
communes.
PRIRGIPAL
des
contribution»
Auierre.
Avallon
Joigny .
Sens. . .
Tonnerre <
Total,
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46149
90553
61036
45390
355237
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195517
122387
121216
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1
12
131
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9
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90
5
82
37
482
712818
297063
567599
415565
343279
23336324
53
DIVISION DU DÉPARTENENT
EN GANTONS,
Avec leur population^ leur étendue en hectares , le nombre des
Electeurs et Jurés.
C ANTO NS.
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Auzerre Test)
Auxerre (ouest)
Chablis
Coulange-la-Yioeuse
Goulange- sur- Yonne
Conrson
Lîgny
Saiot-Florcntin
Saint- Sauveur
Seignelaj
Touqr
Xermenton
Avallon
Guillon
L'Isle
Quarré-les-Toffibes
Vézelay
Aillant
filéneau
Brienon
Cerisiers
Chamj
Joigny
Saint*Fargeau
Saint- JuIien-dn-Sault
Y illeneuve-Ie-Roi
Cfaëroy
Pont-sur- Yonne
Sens (nord)
Sens (sud)
Sergines
Villeneuye-rArchey.
Ancy le-Franc
Cruzy
Flogny
Noyers
Tonnerre
.
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8749
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9386
9639
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10040
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17719
19439
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20366
15472
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27090
11914
21 079
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235
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26115
21111
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17949
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18368
16203
12907
23886
26295
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27000
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29398
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56
Forât ) Lasson, Neuvy • Sautour, Percey^ Boffey, Sonnery , Soumainfraio, Tronchoy ,
Villiers-Vineui.
Noyers. — Annay, Censy , Châl^V-Gërard , Etivey» Fresnes, Grimault» Joiiancy,
Môlay , Moulins, Nitry, Noyers , PasiUy, Poilly, Saiote-Vertu , Sarry.
Tonnerre. — Bëm, Gheney, CoUaa . Dannemoine , Epioeail , Fley, Junay » Molosme,
Serrigny, Tissé , Tonnerre , Vezannes , Vezinnes, Viviers , Yrouerre.
MOUVEMENT DE lA POPULATION PENDANT l'anNBE 1838*
JRépartition des naissances^ mariages et décès, par arrondissement j
et avec distinction de sexe et d'état civil.
ÉTAT CIVIL.
ABRONBISSEMBNTS.
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C femelles.
NatureUiioi^ reconnus. . . 5raâles. . .
Clemelles.
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5 \ entre veuls et veuves
Garçons
Hommes mariés
Veufs
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Femmes
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Rép^rtitUm par mois.
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Bépartition des décès par âge et par sexe.
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ARRONDISSEMENTS.
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Sens.
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TOTAL.
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De 3 mois à i an .
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De 1 ans à 6 ans .
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De 10— à i5...
De i5 — à 20...
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De 3o — a ^o,,,
DeAo*— à 00...
De 50 — il 60, . .
De 60*- à no. . .
De 70 — à 80...
De 80 — à 90...
De 90 — à 100..
De loo et au-des.
ToTiiux . . . .
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Forêt, Lasson, Neuvy Sauteur, Perccy, Roffey, Sormcry, Soumainfraln, Tronchoy ,
Villiers -Vineux.
Noyers. — Annay, Censy , Châl«l-Gérard , Elivey, Fresnes, GrimauU, Joiiancy,
Môlay , Moulins , Nitry, Noyers , Pasilly, Poilly, Sainte-Vertu , Sarry.
Tonnerre. — Bém, Cheney ^ CoUan . Dannemoine , Epioeuil , Fley, Junay , Molosme,
Serrigny, Tissé , Tonnerre , Vezannes , Vezinnes, Viviers , Yrouerre.
MOUVEMENT DE LA POPULATION PENDANT l'ANNEE l838à
Bépartltion des naissances^ mariages et décès, par arrondissement ,
et avec distinction de sexe et d'état civil.
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ÉTAT CIVIL.
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Hépartition des décès par âge et par sexe.
CATÉGORIES
d'âges:
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m. I f. m. I f.
ÀTallon.
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Sens,
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De 3 mois à i an .
De 1 an à a ans . .
De a ans à 6 ans .
De6 — à 10....
De 10— à i5...
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De 3o<— à La,,.
DeAo*— à 5o...
De5o— i6o...
De 60 — à 70...
De 70 — àÔo...
De 80 — à 90...
De 90 — à loo..
De 100 et au-des.
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3898 [
^58 M»
Population recerisée du déparîemmU
dSb^
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Garçons
30081
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PREFECTURE DE L'YONNE.
M. le Vicomte de BondT) Officier de la Légion-d'Hônnettr^ Bfaître des
^reqaétoa att CoBfieU d'EtatiPJ^éfetdel* Yonne.
' Audiences au Préfet.
Le préfet reçoit les lundis , mercredis et vendredis , d.'une heure à trois
benr^y les pérspnncis qui obt à l'entretenir d'affaires concernant Tadmi-
nistratton. .- ' ' ^ - ■
Il reçoit tons les jours, anx mérne^ fa.etire's, MM.' les fonctionnaires
publics et ictiefs de service* ' ^ '
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Entrée du Public dans les bureaux de la Préfecture. '
t^e bar^a du Secrétariat est puvert tou^ les jours*
Le public n'est admis dan» les antres bureaux ^ué les lundis ^ mercredi»
tt y (ttiâredMf i^ une heUre à quatre heures.
Hors de ces jours et heures , l'entrée des bureaux est formellement inter-
ditie«
Sont exceptée personnellement de cette niesnrç :
iMiAt. le Général commandant le département', les Soits^Préfets , le
Président do tribunal civil d'Auxerre et Procureur du Roi y les Conseillers
de préfecture I le Maire d*Auxerre> les Ingénieurs en chef, le Capitaine de
recrutement , le Capitaine de gendarmerie, les Directeurs d'administrations,
le Receveur'' général,, le Pàyeur,'>lc 'Directeur 'dé l'Ecole normale, le
Géomètre en chef du cadastra,} 1^8 Ji^^P^^^i^a ^^ forêts , des postes et
des écoles primaires ,
Et les employés expressément envoyés par eux pour affaires dé service.
En cas d'urgence ^ une autorisation spéciale d'admission devra être de-
maoïdée par écrit att Préfet;
Hay ^, propriétaire, ^
I^M-uyer, avocat», faisant fonctions de
Secrétaire général.
Conseil de Préfecture, uh*
Le Préfet, Prrf«î<i<ii«.
Chaitê,
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Chérest, j avocats.
60
ORGANISATION DES BUREAUX.
•- ^ ■ - • . . . ■ ■ f
C€Û)%net particulier du Préfet.
M. Bomardf chef.
Ouverture des dépêches à rarrÎTëe. Ptenonnel de U Pr^feeture. ObfeU de' corres*
pondance qui né sont spécialement attribués à aucun bureau. Affaires réservées de
toute nature.
Premiek Bureau. — Secrétariat.
M. DucroSy chef.
ÀDUiifisTRATioif. Recueil des. actes administratifs, registres des Arrêtés du Préfet
et du Conseil de préfecture , impression iet distributUn des procès-Teirbatnc du Conseil
Général , des buagets et des comptes. Bulletin des lois. Personnel des Conseillers de
préfecture, des Fonctionnaires administratifs» des Percepteurs et Vérificateurs des
poids et mesures. Listes électorales et du fury. Elections de Députés, dé Conseillers
généraux, d'arrondissement et municipaux. Circonscriptions territoriales. Parconts
et vaine pâture. Mouvement annuel et recensement quinquennal de la population.
Légion ahonneur , médailles d'honneur et récompenses pour actes de dévouement.
Sociétés de belles-lettres, associations, )^e4ux-art«vWprim^^ie»:.lâ>rairieV théâtres.
Demandes et catalogue des brevets d'invention. Enfants trouvés , épidémies , épi*
zooties, vaccine. Bourses dans, les collèges royaux. Ëcoles.Titérinaires. Hospices de
Paris ( de la vieillesse , des sbiirds-muets , des qùînte-vingt , etc. ) Caisse dés incen-
diés. Secours p<>ur incelidies, grêlent inondation Approvisionnement lîes'boulM^erfl
et taxes. Notaires certificatèurs. Demandes de lettres de naturalité^ Foires et (narçhé^.
Commissions de gardes particuliers. Poste aux lettres, aUx'èheVàûx. InveUtàt^ë dU
mobilier de la préfecture, r • » .' > ; • • » •• ; . i, .... '-r/-.
Police. Haute police Personnel des commissaires de police. Police médicale,. îqi^
médical , médecins , officiers de santé , nharmaciens, nerboristes et sages-femynes.
Police municipale et rurale. Réfugiés poiiiiques.Passe^poi'ts étràngeVs, a l'éfiràiiger
et h l'intérieur. Permis de ppr^-d'armes de chasse, Sqrreillapcé et inasse de .râférve
des condamnés libérés. Voyageurs indigents. Evénements malheureux. Expertise et
autorisation de mise en circulation des vbfturés publiques. Ventés de poudré. ^Pbïice
des inhumations^ ' j / . '.
Deuxième Bureau. — AdministralUm départementale et
Travaux pubiks. *
M,. Pougf y chef.
BuDGST DÉPAaTEMEMTAL.. Confcction du budjget. P/^pôtdes mii^utes et. de celles des
procès-verbaùx du Conseil général' et des Conseils 'd*arrôndisSement.'Bâliméàls dé-
partementaux. Hôtels de préfecture et de sous-préiecturés ,^jtrfbunâux , prisons , 'mai^
sons de dépôt, casernes de gendarmerie, maison d'aliénés. Travaux et dépenses de
toutes nature, ventes, acquisitions, échanges, baux à loyer, etc. , concernant ces
bâtiments. Achat , entretien, inventaire et rçco^ement. des mobiliers. Tribunaux,
frais de parquet, menus f^ais dès justices de paix. ^ prisoni, dépenses de toutes na-
tures ; régime inlérieur. Dépenses diverses relatives au casernement de la gendar-
merie. Maison d'aliénés, dépenses, adnAinistratton. Edifices diocésains, église mé-
tropolitaine, archevêché, travaux, iiiobiliei' de iWchevêché. Eglises et édifices
monumentaux, secours, recherches de.conslructions antiques. Agriculture, commis-
sions et comices agricoles., secours et encouragements, concours d'étalons , produits
agricoles , mercuriales , écoles d'agriculture. Tribunaux et chambre de commerce.
Ecoles d'arts et métiers Moulins et usines. Rivières et cours d'eau. Mines et carrières.
Forces et usines à fer. Ateliers et établissements insalubres. Dessèchement de marais.
4N61 Mit
DoMÀiifi. Proprl^Ws de TEtat , domaines engagés , liste de rivières naTigables et
flottables , pêche , îles et îlots , vente , concessions , contentieux , répertoire des actes
administratifs, amendes. Forêts , administration des bois de TËtat et communaux,
Tentes de coupes , rouettes , amodiation de la chasse.
Pouts fer CHAussiES. Routes royales et départementales, canaux de Bourgogne et
de Nivernais , amélioration de la navigation de TYonne, rivières de Cure et d'Àr-
mançon, travaux neufs et d'entretien , acquisition de terrain , indemnités pour dom-
mage?, expropriation , personnel, adminiistration, flottage et navigation, ports,
police de la grande voirie et du roulage. Chemins vicinaux de grande communication,
personnel , travaux de toute nature , acquisition et expropriation de terrain , indem-
nité pour dommages, police, etc. Chemins vicinaux de petite communication, ta-
bleaux de classement , délimitation , vote et emploi des ressources , police.
TroiIsième Bureau. — Affaires communales et Instruction
publique.
M; Reitoul, chef.
GoMMVRjis ET iTABussKMEKTS PUBLICS. Administration des biens des communes, hos-
pices et bureaux de bienfaisance, baux à ferme et à loyer , tl^a vaux , acquisitions «
aliénations «t échanges, budgets primitifs et supplémentaires, règlement des comptes.
Nomination des Receveurs, contentieux, perceptions au profit des communes. Oc-
trois , droits de location de plaee , droits de pesage et mesurage, droits de concessions
de sépultures. Taxes d*affouage et de jouissance des fruits communaux. Impositions
ordinaires et extraordinaires locales. Caisses d'épargnes. Alignements des rues et
Slaves dans les villes et bourgs. Confection des registres de Tétat civil, nomination
es gardes champêtres. Travaux aux chemins vicinaux autres que ceux de grande
communication. Nomination dies administrateurs , médecins , économes et employés
des établissements de bienfaisance. ËxtincM'on delà mendicité, secours.
Fabriques d'Eglisk. Nomination des fabriciens , administration des biens et des re-
venus 4^ fabriques , contentieiu. Subventions à la charge des communes. Secours
pour édifices consacrés au culte.
Culte, érection de cures ; succursales et chapelles vîcariales..' Congr^ations reli-
gieuses. . . *
Instruction publique. Collèges, institutions secondaires. Budget départemental de
l'instruction primaire , école normale , personnel , administration et comptabilité.
Ecoles primaires, personnel, dépenses, subventions, rétribution mensuelle, en-
couragements , secours et récompenses, caisse d'épargnes des instituteurs. Salles
d*asile. (basses d^adultes. Institutions et pensions de demoiselles. Comptabilité des
dépenses du ministère de l'instruction publique.
QuATEiÉHE Bureau. -— Affaires militaires. Contributions et
comptabilité.
M. BerauUj chef.
REGRinrEMENT. Engagements volontaires , déserteurs , police des jeunes soldais ,
convois militaires. Etat civil et militaire. Ecoles polytechnique, militaires et navale.
Gardes nationales. Leur organisation, et leur comptabilité. . Pensionnaires de
l'Etat et de la marine , secours aux colons réfugiés.
Gohptabilitâ des ministères de l'Intérieur, de la Justice , des Cultes, des Finances,
des Travaux publics et du commerce. Mandatement des dépenses. Frais de justice.
Comptes généraux et départementaux.
Contributions directes. Répartement, mise à exécution des rôles, dégrèvements,
remises et modérations, ordonnances de décharge. Cadastre et délimitation.
Contributions indirectes. Inventaire des vins, exercice, abonnements, tabacs,
{»oids et mesures. Mandatement des secours pour grêle et inondations. Primes pou»
a destruction des loups.
ÂRCHiyvs. — • M. Quentin, Archiviste.
LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL GÉNÉRAL PAR CANTON.
Auxerre. (est) MM, LarahU ^ , députe,
rue des Saint8«Pères , n" ? ,. à Paris.
Auxerre (ouest) GoUm, vice-président
au tribunal d* Auxerre, à Auxerre.
Chablis -^ Lîgny , Haité , juge de paix du
canton de Ligny, à Maligny.
Coulange-la-Yineuse , Muuger^, an-
cien inspecteur d*àcadëmie, tue du
Cherche-Midi , n® «4 , à Paris.
Coulange-8ur«Yonne , Gougenot , notaire
à Etais.
Courson, Dejusi^-Besetin ^ propriétaire à
Ouanne.
St.-Florentin— Seignclay , Baron Desaix,
maréchal-de-camp, commandant le
département à Auxerfe.
Saint-Sauveur, le baron Chailiou des
Barres ^, G. C. de Tordre du Lion de
Bayières, aux Barres, commune de
Sainpuits.
Toucy , le baron de Perihuit ij*» officier
d'ordonnance de S. M. , à Paris.
Vermcnton, N.
Avallon , Richard , avocat à Avallon.
Guillon— 'Tlsle, le comte i/« Chasieilux,
^ , G. C. dé Tordre de St.-Georges des
Dcux-Siciles , député^ cavAlcadour de
S. A. R. la- princesse 'Adélaïde, rue
Kichepense ,n? i , à Paris.
Quarré, Garniery propriét. à Bussières.
Vézelay, Deiahge, no! aire à Vézelay.
Aillant , le baron CoHiheaux de Ohtmp*
vaiion , propriétaire à ChampvalloA.
Bl^neau — Charny, Boussei^ propriétaire
à Charny.
Brîenon : — Cerisiers , VerroUoi , maire h
Brienon.
Joigny, Thibault ^ maire à Joigny. ^
Saint-Fargeau , Lacour-Epoigny , juge de
paix à Saint-F.argeau.
St.- Julien , Gentij, notaire à St.-Julien.
Villeneuve-le-Roi , le baron pastei de
CfyUeauiourg #, maire à W*.-le-R6i. .
Chéroy , Bardai , propriétaire à Chéroy.
Pont^sur Yonne— Sergines,jFoact«r, ré-
férendaire à la C. des comptes à Paris r
Sens (sud) Vmiry^y propriétaire à Sens,
député.
Sens (nord} Beliaigue , propriét. à Sens.
Villeneuve-TArchevêquc , QouhemHf an-
cien maire de ViUen.-T Archevêque.
Ancy-le-Franc , le marquis deLouvoîs,
C. ;J{r , pair de France , à Paris.
Cruzy — Flogny, le marquis de Taniaif^
maire àTanlay.
Noyers, Jacques Patoile, propriétaire,
à Tonnerre.
Tonnerre, Rétif, jyge d^instruction à
Tonnerre.
ARRONDISSEMENTS.
AuxERaJB. Popiilation totale : llâjl09«
Avallon, Population totale : 46,149.— M. Hottot, Sous-Préfet, râf^i/ea;/, secrétaire.
JoiCNY. Population totale : 90,555.^- M. Leaire :J^, Sous*Préfet , Petit id.
Sens. Population totale : 60,982. —M. Lambert, Sous-Préfet, Desbuissons, id.
Tonnehre. Population totale : 45,590. — M. Joliyot i^jr, Sous-Préfet , Desrosikrs, i J.
6S
LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL D'ARRONDISSÊM EîT
PAR CANTON.
Arrondisiement d'Auxerre,
jtuxtrre (est). MAÏ. Ravcneau-Scriziers
#, maire d*Auxecre. ~
Auxtrre (ouest). Gueneau, maire à Saint-
Bris,
Chablis» De Gislain-Hochet , juge de
paix à Chablis.
Couimuf^ta" laineuse . Bouille, prop riét •
h Coulangeron.
GMilanfa-fiir-Yontie. Poulain , proprii^t.
h GouIange-sur-Yonne.
Courson, Regnauldin, notaire et maire à
Courson. . ■ . ■• j
JUjfay; Crock(>ty maire ^à Ponii|hy.:
St» Fîàrênûn, Gallimard, propriétaire à
Saint-Florentin .
Saini-Sauve^r, Paultre-Lavern^,. pro-
priétaire à Saint-Sauveur.
Se^nefay. Dodùn» maire de Ghemilly,
Touey* Arrault fils , k Toucy.
Vermenion, Nioré fils, ancien notaire à
Vcrmenton*
Arrondjasement d'Avdlon.
Avatim* Mocquot».propriét« à Arallon,
— Febvrc-Andocne ^, avoué id,
GuUlàn» 'Qiiatrevaux, maire k Gussy-les-
Forges.
L*Isle. Baudenet d'Annoux, propriétaire
à Annouz , — Guillermain , notaire à
risle.
Quarri^iei'Tombes , Tripier, notaire à
Saint-Léger. — - Ghâtelin, propriétaire
k Quarré-les-Tombes.
f^jWfltf. Lefebyre-Nailly , propriétaire
k Sâmt^Moré.— Gotieau Montaurli.
Armidiismeni de Jùighy.
AUianU N.
Bténeau, Ghenou, notaire a Bléneau.
BrUnon, Fernel des Grantins. marchand
dé bois à Brienon. ^
Cer£si«rs. Salmon^ juge de paix àGerisier*;
Chdrny. Guillemineau, juge de paix à
Perieux»
Joigny. Lallier, médecin à Joigny.
Saini'Fargectu. Bourgoin^Dugas, maire a
Mézil|es.
Saint- JuUen-dw'Setalt, Protat, 'notaire, k
- Saint-Julien*du-Sault.
FUUneuue^ie-Roi, -Leblanc^ propriétaire
à Villcneuve-le-Roi.
Arrondisiement de Sens.'
Œértnt, Clais'se. ofBcier de lant^ k Sàint^
Valéry.
Ponf-su**- Yonne* Lecomte, propriétaire
k ViUeneuve-la-Guyard. — Beirlrand,
propriétaire. r ..
Sens (nord). Parent , maire de Sens.rr
Lobgeois ^, avocat k la Cour royale
dé Paris. : ' \
Sens (sud) • Gornisset-Lamothe , pr(^r.
à Sens.
Sergiues, 'Ifhénard, propriét. à Sergmer.
*-r tiogendre, notaire à Sergines.
Fiiiènaive'i* Archevêque. Guichard, pro-
priétaire à Soucy.
Arrondissement dé Tonnerre.
AncjMe-Vranc, Audibert ^, propriét.
k Fulvy. ~- Delasalle , ancien magis-
trat, à Ancy-le-Franc.
Cruiy. Roi, propriétaire r — GaiUardet,
propriétaire.
Fiogny. Darley, avocat à NeuVy.^-Gour--
toisy propriétaire.
Noyers. Pbiltppot » maire k Ghâtel-Gé-
rard*
ronnerrf. Jacquillat-Despréaux, propriét.
à Tonnerre. — » Robin-Royer, négo»
ciant, maire de Tonnerre .
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TiLiE d'aiw:krhé.
MM. BATBRBAu-SEBiEnKS, ^ItrHaire. .« . .
PlÉTaESSOIf, ) ^j. . .
r> > Adjoints .
CiHAUTZLOT, j ^•
Membres du Conseil municipal , mm.
Raveneau-Serixiers, ^ maire, prësideni
Potherat-Gascoing, propriétaire
Mérat-Guillot , pharmacien
Gallois, vice-président
Jaupois, propriétaire ^ ^- -
Lesseré-Nlaure , négociant
Delaage, notaire
Bert, propriétaire
Robin , maître de poste
Piélresson , notaire , adjoint
Tambour, négociant
MdFcilly, vigneron
Moreau , propriétaire
Voirin , cnarpe^Ueir
Villelard de la Guérie, ;)jr Jancien chef
de bataillon
Roux,taiUëiir
Ëuvrafd, major
ArmAndot ^.direiîteur ^ ^ -
: Chatiyeiot, notaire « adjoint
Goltn , ^ -vétérinaire • -
Boivin , propriétaire
Savatier-Laroche , avoué
Fiecard,.pwpriétaire ..
Boucher de la Ru pelle. Ingénieur cnchef
XJiànnq, hégoèiant "^ .'
Escalicr-Viotor.
Ducrot-Sainl-Cyr, receveur
Serre, commissaire de poUce ..
Xechat, secrÔaire -
Victor Gaulle , areliit^t^-
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MM. FlâsvjiB Picrre-Andoche , Mâire^
' Membres du C&iieilr municipal , mm j
Febvre, avoué, ntliire, président
Fi not, médecin \
Berthault , propriéta^'e
Meslier , avocat
NieulinS greffier
Moiron-Bailli, marchand
Bidault, marchanda adjoint
Vigoureux , marchand
Gaily, marchand
Lombard , ancien officier
Houdaille , notaire
Thibault, notaire,
Béthery, juge d'instruction
Desmolin, propriétaire
Jflicll^,. avocat - ■ . ■:
Roussêau-D4iaiarcet*9 )uged«"paix
Michelin , officier de santé
Mocquot, marchand
Baudot, propriétaire
Çharlut, propriétaire
ThébauU , avocat -. • "
Morizot aîné , tanneur \
Bréon» xoédeciiî' . .__ . /..:
Radot, receveur
Monmon, commissaire de police.
VILLE DE JOIGNY.
MM. Thibault, Maire. . ^
LaUiIBB, ^ ... .
PiBILLE-CoUBCBLLB , ( ^^*" \/
Membres du Conseil mûnic^^yWA.
Thibault, maire, président
Gauné-Genty
Chaudot
Cho}^leVlj4njgtota -
Grenei, mëdeciiiL •
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P^rine-Cr«ui^eljt
Mi^nissier-Blanchard
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De Bontin , proc. du Roi
Lefevre-Dcvaux
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Leeros , notaire
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Lallier , mëdecin
Rohillard-Barthélemy
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MM. Pabeut , Maire ,
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Chaunay, ancien notaire
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Des noyers , président • j .
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Pigmon , avoué
Nolté, officier en retraite
Dufbur-^ fn^èqhaàd .
Dubaux, directeur des contr. indirectes.
Poisson, receveur
Lunelle , comifiisMlré de police
Gâteau , 8ecrét4^ire^n cher delâ'mairie.
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MM^' ^pitir-^OTKâ , Maire . ...»
Robîn-Royer, maire, préûd^nt
Duçotet
Jjesecciv V , ' * * * .
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Denis-Royer
Marquis
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Debrienne
Beujgnot
Vi'ard-Holier, architecte
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Belhet , avocat
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Mathieu , conducteur
Jacquillat-DéirjJt^uit .
Gherest-Délorme ' '^ ^
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Lemaître, receveur
Prieur^ comfnis^aire de police,>
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M. le barcin de ChateausÔvbg , ^ Maire.
J^eimbtèsduCkmseil tmintctpal/ mm:* '
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Le baron de Châteaubourg , *S président | Elie
Leblanc, maître de poste I Jwbi'^
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Regley, ^ receveur
He«IQ«^, commissaire de police^
ARCHITECTES DÉPARTEMENTAUX.
MM. Leblanc Emile , à Auzerre,
Viard-HoUier à Tonnerre ,
Tircuit à Avallon ,
Varnout à Sen»,
Roblot à Joigny.
COMIIISSION DES CONST|lUCTIONa G0HMCNA£S5v.
MM. Le François, ingénieur en chef, président,
Lehianc Emile, architecte»
Dondenne, professeur de mathématiques.
HOSPICES.
Comités gratuits d^ Consultation
BfM*
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^ïT^"r"M ^"«T.
d'Ayallon
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{Paul Mes]
Richard ,
Malot.
Lepère.
PauIMesHer,
Deshayes ,
Delamontagae>.
Roy. .
Luyfr, ^
Pignon ,
Regnault.
Belnet,.
Bathier,
Bj^iUot.
Le Préfet , * président ^
Monnot, curé, yice-prjésideat,
Mathieu, avoués
Mérat-Guillot, pharmacien f
Lesseré-Maure , propriétaire.
HÔPITAl GÉNÉRAI DES AIIÉNÉS.
Commmim administrative, mm.
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Sauvalle. # ancien secrétaire-génécal^
Paradis et Courot, médecins,
Marie, adjoint,
Frémy , pharmacien ,
Fourrier, chapelain.
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HOSPICES COMMUNAUX.
AUXERRE, MM.
Chauvelol ,
Chevillot,
Bajat,
Frémy,
Noirot,
Villiers, receveur.
Paradis et Courot , médecins,
Marie et Moret, chirurgiens^
Boutrais, chapelain. * " "
administrateurs.
CHABLIS I MM.
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Bavoil père ,
Rathier, ,
GisUliî ,
Albanél,
Thomassin ,
administrateurs.
„A.-. Qhardon-Ytbier , receveur.
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administrateurs.
cravàkt, mm
Varet ,
Quillaut , '
LenÛë ,
Boissard ^
Niôfè,
M Bnioul, receveur.
BAHTT'IXOÏIBNTIIC, MM,
Moizet ,
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Malhey, } administrateurs
Moreau-Desfourneau ,
Galioiard ,
M. Dumas» receyeur.
TBBMSNTON, MM.
Linard, \
Chevallier, I
Nioré, r administrateurs.
Boissard , j
Sallm , '
M. Regnard jeune , pccer^ur.
ATAIXONy MM.
Betherjf de la Brosse,
Houdailie ,
Meslier, ^ administrateurs.
Baudenet^
Lombard ,
M. Radot , receveur.
TliziaLAT, MM.
Cerîzier ,
Goureau,
Vildë» i administrateurs
D'Aven ne.
Marin,
M. Gharlionneau , receyeur*
JOIGNTy MM.
Lefébvre-Devaux ,
Quakrevatix ,
Pérille-^jourcelle, } administrateurs
Bouron père,
^1. Moreau , receveur^
BRIENON, MM.
Durand-Desormeaux^ .
Pouillot j
yemcl'-Descranliris , ) adminislraleurs.
Vaulthîer , \
Lallier, /
M. HerTey , receveur.
SAINT^FA&GEAU , MM^
Guyard ,
Quillier ,
Damour ,
JFiy.
Laçour ,
M. Lavinëe,
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administrateurs
receveur»
8AINT-IUIJSN 9 MM.
Hatîn.
Girard,
Bazin ,
Goste ,
Barnabe ,
M, Ferrand ,
administrateurs.
receveur.
YUXENEUVE-IiE-BOI^ MM.
Bonneville \
Hesme , i
Gentilhomme, /administrateurs;
Cuissard, J
Baraton ,
M. Dubois ,
receveur.
SUCS, BIM.
Bërenger ,
Dallema^e , .
Leroux ,
Cornisset père,
Delportc ,
M. Poisson •
['administrateurs,
receveur,
TONNERRE y MM.
Jacques-Pâlotte,
Hardy,
Rèiif, > administrateurs.
SîraudiU ,
Jacquillat-D esprëauz,
M. LemaireBeinet, receveur.
NOTEES, MM.
Fosseyeuz , .
Debresse »
Boyer,
Droin,
Cballan Escalier,
M. Julien , receveur.
administrateurs.
Etat des dons et legs faits aux Hospices et Bureaux de Bienfait
sance, dont r acceptation définitive a été autorisée pefidapt
l'année i838.
Arrêta du 9 janvier' i.sss, qui a autorisé Thospice d*ilux«rrc à accepter le legs (le
100 fr. fait en sa faveur par J^iMMuMe^AugoêU Moremt, veuve Denis Sougèrei.
Ordonnance du ts )anvier isss, qui a autorisé les hospices de Sens et
84
de Bloîs (Lo{r*ef<Oie^), & aeeepter, chacun en ce qui le conctPae» tn^iB aTec réduc-
tion d*4ineftomni^ de 41,000 fr. que ces étahHuements supporteront par moitié, le
legs d'une rente |e ses fr. sur l'Ëtat et dje dîTers immeubles d'un revenu net d'envi-
ron 14,000 fr. faft par égales portîona' h ces deux établissements par madame Teuve
Dtéêiê^ née -Afaty-zlnae Brenter,
Arrêté du 17 janvier isss qui a autorisé le Bureau de bienfaisance de Saint-Fâr<
geau à accepter le legs de iso fr. (ait à son profit par J^an-Ciaude Bourgoin, médecin.
Arri^ du s février isss, qui a autorisé l'Hospice de Sens à accepter le legs de
100 fr. fait au profit de la Maison des Orphelines de cette ville, par M.arie^MaJeUine-
Antomeiie.QùieitM^i renve Ckmnin,
Arrêté du s février isss, oui a autorisé le bureau de bienfaisance de Senneroj-
le-Haut, à accepter un legs de 4o fr., fait en sa fayeur par le sieur Anioinç Jùequet ,
desservant. * ' •
Ordonnance du is mars tsss, qui a autorisé l'Hospice d'Âuxerre à accepter la
donation entre-vifs faite en sa faveur par les époux Béchmat, et consistant en objets
mobiliers estimés i,800 francs, en une pièce de vigne de la contenance de 89 ares»
85 centiares, et en une créance de ssi fr. plus les intérêts échus.
Arrêté du »9 mai:s 1 sss , par lequel le bureau de bienfaisance de 6igi>jr^ a été au-
torisé à 'accepter le legs de so' fr. fait aux pauvres de cette communé;.par le sieur
Antoine Jacques, desservant.
Ordonnance dv «1 avril isss , par laquelle l'Hospice d'Auxerre a ^t^ autorisé à
acçiep^r le.|egs d^ s^ooo f];.fait à son prout ^aràAtatMneie-Joséphki^niénêt^ épouse
de M. Chardon, Président du tribunal de première instance de,lâ dite .ville.
Ordonnance du is juin 1 8 38^ qui a autorisé le Bureau de bientaisance d'Ai^xerreà
accepter le legs de 600 fr.. fait en sa faveur par le sieur Pierre-Théodore Saut^, ancien
Directeur des contributions directes du Département.
Arrêté du so^ juillet m*s, qui a autorisé lè Bureau de bienfaisance de Sen^s à accep-
ter le legs de 100 francs fait aux pauvres de cette ville f ar mademoiielle Marte-
Madeleine Monnerot, . '
Ordonnance dus août issa, gui adutoriséle Bureau de bienfaisance etle Séminaire
de la ville de Sens à accepter, cnaeun en ce qui le concerne^ \çs legs :' |0 d'une rente
de soo fr. sur l'Ë^at ; «o et'd*une somme de 55 1 fr. S7 c, faits au profit de ces élàbîis-
sements par la dame Marie-Mar^erxie»ïjow»e Gi''ardin, vedve Meuris.
OrdimnâAOi du 6 août isse» par loFqu^lUe le^Bt^reaU da bienfaisance de Saint-
Valérien, a été autorisé à accepter le legs de i>soo fr., faitrpar égales portions aux
douze familles les plus |)auvres de la commune, par dame Françoise Péla^^- Çordier
de Montreuit, épojise de M. Qoruiide Guii imn , marquis dé ff^avrïn. *
Ordonnance di| 19 septembre' isss, qui a autorisé le Bureau de bienfaisance de
Tonnerre, à.accepterle legs de eoo fr, fait a son profit par M. Jean-BapHUé Campihûn.
Ordonnance du 97 septembre jisss, ^uca autorisé THospit^ de Sens h accepter iuà-
au 'à concurrence de moitié* seiileiiient* le iiegs univçpsel évalué à ts^'Sftfi^H'* s s c.,
tait aux orphelines He là Maison delà 1?rovidence de cette ville^ par demoisellevAlaria-
MadeleineManneroi. 1 , : .
Ordonnance (|u 14 octobre 1838, parlaquelleleBureau<debienfaisancede Chablis,
a été autorisé l'accepter ïe legs de trois mille francs CaitauX'pauyre? de cette ville
par le sieur Atnhroise Raihier^ ''.'•'' 1
Ordonnance dii s> octobre isss; paf laquelle le Bureau dé bienfaisance d'Avallon
a été. autorisé -à accepter le legs fait aux pauvres de la Paroisse de Saint-Nicolas ^e
cette ville, par l^ dame veuve Corni^ét Béauretfard y de la somme que produira la
vente d'un petit jardin et d'arbustes; et celui fait à la Maison de la iProvidence
d'AvaUon,. d.Vnc liaison située, dans cette ville, estipide 4,000 fr. ,< <■
L'article s de cette ordonnance autorise l'Hospice d'Avallon à accepter le legs
d'une rente de eoo fr. sut l'Ëlat. fait à son profit par la même testatrice.
'Hospièe ^Avâlton etle'Supi^-
ftomn^es dont elle demeurant en possession à l'époque de son décès
H.'- - „ M
85
JURY MEDICAL.
MM . Adâon et-Bërard, pràidénU alter-
nat ivementt
Paradis, docleur en médecine k Gaudicl^n, pharmatien À SenA«
Auxerre. ' -— t» » ^ ._ . •. à
Gourot, iàtth.
Mërat-GKiîlI^t , pharniaden A Auxerre,
SougèreS) pharmacien à'Wf-le-Rol.
Dondenne, pharmacien ft Aaxerre.
i • - v. '•• ••
r
lÀEDECINS DES ÉPIDÉMIES?
MM Paradis, à Auxcirë *
Grou, à Sens j
Lallier, à Joigny -
Mar(][uis, à Tonnerre ''
Brdon, à Avalloh
VACCINE.
. , • • • •
^Les mesures prises par l'aulbritë pour la propagation dela-yaocine, sont consigna
dans deux arrêtés du I^réfet des a^B octobre tssVet i^aoât 18S7, dont j|ious ''allons
résumer les dispositictns. ^ • ;.^ 2
Les médecins, chirurgiens, officiers de santé et sa^es-femmes sont invités:^ pro-
pager la vaccine autant qu'ils le pourrxmt..Les vaccinateurs sont priés de préi^j^nir de
leur arrivée les maires 'des cQmmunes i[ui doivent eux-niêmes leur ijndiquer les
enfants non- vaccin es .'Les ecclésiastiques , leschëEs d^établisàements, les institiiteucSi
les hureaux de bienfaisance et les damei de charité soi^ priés ^userde leur inBuencQ
auprès des familles pouries déterminer affaire vacciner leurs enfants. * ''^
Une indemnité de so centimes est accordée pour chaque vaccination gratuit
opérée par les médecins ,' chirurgiens » of&eiers dêr santé et sages-femii^s»
Oes médailles sont décernées aux vaccinateurs .qui ayront opéré le plus de vàccii^
tions et auront montré Iç plus de zèle. •
Des comités cantcmnaux. composés. du maire da4Bhef»lieu> du jugé de paix, des mé-
decins « chirurgiens et officiers de santé du canton, sont chargés' de: rechercher les
moyens les plus propres à propager la vaccine , de discuter téutes llsijueiltioris rela-
tives au succès des vaccinations, et de vérifîer lefirésultats des opcratron|( efTectuées.
Dans chaque canton , un médecin inspecteur est charge de Vassurex d)| su4'eès des
vaccinations opérées jiar les sa^es- femmes» ,: . • . • i
Un comité central est établi dans chaque arrondissemeiit pour dirigerles comités
cantonnaux , centraliser leur travail et signaler lés. vadCinateurs les 'plus lélé^.'
Enfin, un comité général est établi au cl»éf-lieu du département, seconde les comités
d'arrondissement , arrête les listes générales de vaccinations et décerne les indem**
nités et les récompenses -méritées par le» vaccinateurs. - ^ _
COMICBS AGRICOLES.
ToucT , M. Bourgoin, pré^iident. ~ M. -Arrault fils, secr^&ire. ;^
St.^^Fajiobau , M. Lacour-Epqigny, président. ^* M. Maxlineau, secrétaire.
Suis, M. Yuitry, président:. -^ M» Qedions-Dufour^ secrétaire. /^
Un comice a été établi à -Tonnerre en* iss 7;. M. Jc^ivof* Souf-Préfet, en est pré-*
sident ; MM. Jacquillat-DespféaujC, vice-rprésident; Rokc, secrétaire:; M^son, tréso-
rier-Bibliothécaire. •
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88
SECTION n.
DIOCÈSE DE SENS. : ';
Ce diocèse a été forme d*une partie des anciens idioicès€8 de Sens ^ Aiizerre ,
Langres et Aiitun.
L*ArcheTêque de Sens est autorisa à porter le titre d'ET^ae d'Aaxerre.
La mëlropole de Sens compte , depuis St.-Savinien, i09 prétats, dont !• sont
rëvërés comme saints, lo ont M cardinaux et lài Pape sous le noin ât Çléinent VI.
L*A.rchevêque de Sens a pour suffragants les évêques deTroyes, Ne vers ei Moulins.
Mgr. JBAN-JosBPH-MAEie-ViCToiai db COSr^AG , ArchcTéque de Sens » ËTé^e
d'Auxerre, Primat des Gaules et de Germanie.
Ficairet généraux, MM.
De Launay de Yaudricour ,
Aimé Pelilier ,
Darcimoles,
ITT l ^''^*^"
HilaTreAutert J 9^^r aux honor tares.
CHAPITRE
Chanoines , MM.
Tillaut,
De Toustaint, pénitencier,
Koger, archiprêtre,
Morel, - ' "
Bernard «
Bidault,
François Petiti^r 1
Massé ,
Grapinety
Bouteille,
Flagel, supérieur dtt^gfand séminaire*
Chanoines honoraires , MM.
Bupied, curé de Saint-Pierre de Sens,
Moreau, curé d*Avallon ,
Calmus, curé de Joigny ,
Sergent, curédeVézelay,
' 19f9-^aire$giâi€auk,'iÙlim
Fortin, curé de St.-£tienne'd'Attzerre»_
Moreau, curé d'Avallon ' ,
Storéiaire ^nirai. ":
Grapinet, ohanoine.^ .
DIOCESAIN. , - -.
CoUinot, desservant dç Laraii ,>'
Brutbet, Tieaire général de Tours,
Fortîn, curé d'Auxerre ,
Carlier, curéde-Saiiit*Aia«ri€etio^£en9/.
Davni, curé-da(ns-le.df9cèsed« Paris, S-^
Mo^^vot , curé de Si. Ëusèbe,
Soudais, desservant de Beugnon , ' '
LeloDg) vicaire d'Auxerre ,
Brigand, curé de Lîghy,
Gro^ot, curé de Saint-Fargeau ,
Mohearréj curé de Sergines ,
Millpn, sup. dupetit séminaire d'Auxerre»
Ghaussin, desservant d'Ângely,
Marot, curé de Seif'nelay ,
Micbâut, curé de Tonnerre, . ^
Dangauthier, proL au séminaire de Se]ics>
Lavialle idem -T " v.\
Pér^èjmonk idem ^'
SEMINAIRE DIOCESAIN,
JOKH^é parMM, de Stiint-Làzare. . ' ' .
Le nombre des élèves, est dé 9t), parmi lesquels II. y a 87l)oursièr8 du eouTer-
nement, S4 bourses entières:et 98 à demi-bourses seulement.
• . • • •
MM. Flagel, supérieur,
Lavialle, professeur de morale,
Dangauthier, professeur de dogm&,
Péreymont, professéurde philosophie ,
Foussat, économe» i . ~
89 MI&
.1
PETIT SEMINAIRE d'aUXERRE.
MM. lAïUon , supÀ'îeiir ,
• ^«reau , cUrecteur ,
Ferrey, économe
ProfmeuTi, m/i^
Ferrey, rHe'lorî<{ue ,
LoHireaa, seconde, . .
» ■ I (t ta t« « >
AnMi|lt> V if oi«ièi}ie ,
puni , quatfiènie ,
Leduc, cinquième,'
Cornât , sixième ,
Gàt}y; septième r
Ansauk, limlième.
t.
» < t I ; I )
/' t
JStdt des ddns et legs faits eh faveut des Elàb'thsémênïÉ fétigièax
et dont l'acceptation définitive a été autorisée eri i83S.,
Lâf'FàKriqlie deTéglîsed'ê MoHitiaî a ét<^ auloristfé par ordonnance, dw is mars
1838 , à accepte^ un legs d'une piè^iede pré; eftlkn^ s,ooo- fr.» fati ài -son jffoàX par
la demoiselle /sonne- I/rsicic 6auf/ii«r.
La Fabrique de Uëglise de Moulins sk. été autorisée par ordonnance du i e mars isss,
à accepter la donation d*une somme de 400 fr. faite en sa fayeur par le sieur Claude
Comtvin,
La Fabrique de TéglSse de Ijoote a été autorisée, par ordonnante du is mai isss ,
à accepter la donation d*une rente annuelle de jeo fr., faite en sa fayeur par la
dame MatUUint'AdHdxde Goiiierai, yeuye Paiilot.
La Fabrique de TégUse de Saint-Martin-sur-Oreuse, à été autorisée par ordon-
nance du s juin 18S8, à accepter le legs d'une somme de isoo fr. , fait en sa faveur
par le sieur Frmttois-Laweni Condaminé.
lia Fabrique de féglise de Sergines a été autorisée , par ordonnance du 6 juin
i858, à accepter le legs d'une rente annuelle et perpétueUe de s s fr. fait À son profit
par la dame Marie-Thérèêe Deinnai, veuve MaiKé.
La Fabrique de l'église de Gigny a été autorisée, par arrêté du si juillet isss, à
accepter le legs de eo fr. fait à son profit par le steur ^}i<<nn< Jacques,
Le Séminaire du diocèse é^S^s et le Bureau de bienfaisance de la dite Ville ont
été autorisés, par ordonnance du. s- aqèi isita, à accepter, chacun en ce qui le con-
cerne, les legs : lo d'une inscription deirentesur TËtal de soo fr.; so et d'une somme
de 8SI fr. 8 7 c; faits en leur faveur parla dame Marie-MargueritcLouûe Qiràrdm,
veuve du sieur Heurts.
La Fabrique de Téglise d'Aillant a été autorisée , par arrêté du as août isss , à
accepter la donation d'une somme de so fr., faite en sa faveur par le sieur Jeati"
Martin Renon,
La Fabrique de l'église du PUsêi^i'Jean a été autorisée, par ordonnance du I8
septembre isss, à accepter le legs de divers immeubles estimés s4io fr., fait à son
profit par la demoiselle Afarte Gervais,
La Fabrique de l'église de Saint-Pierre de Tonnerre , a été autorisée par ordon-
nance du 19 septembre i8s«, à accepte! le legs de 400 fr<, fait en sa fayeur par le
sieur Jean'BapHste Camp^non,
La Fabrique de l'église de Fois^y a été autorisée, par ordonnance du i9 septembre
7
90 I»
1SS8 , à accepter le legs de looo fr. fait en sa faveur par madame la marquise de
BéruHe.
La Fabrique del'ëglise de Tharoueau a éié autorisée, parordonnance du i9 octobre
I8S8 à accepter le legs de deux piècerf de: terre, contenant ensemble is aresetëva-
luées'à un revenu annUel de % Ir/, fait en'sa faveur par la dame CtHhetiné DéVhwm,
veuve Bafs*'porle, .
La Congrégation des &w*ri de iaPrwidence , établie à Lîgny-le-Châteî, et la com^
miine de Turny ont éié atslorisées, par ordonnance du «9 octobre i$5ft, à accepter,
chacune en ce qui la concerne, la donation d'une rente annueUe de wo fr. faite par
M. ^mhroise Poiycarpe de ia Rochefoucauld de DoudeauviUe.
La fabrique de l'église Saini-Vierre d'Avallon a été autorisée, par ordonnance du
M octobre 4858, à accepter le legs d'une rente de 50 fr., fait parla dame veuve Cot^
nUset BéOM-egi^rd, en faveur des Chapelles de la Vierge et de la Congrégation , avec
réserve d'usufruit en faveur de la demoiselle Mcttwîer.
La Fabrique del'égirBé de Prâï«iicy a été autorisée, par arrêté dné novembre isss,
à accepter le legs de soo fr. qui lui a été fait par le sieur Edme SainU-Marthe.
La Fabrique de l'église de (kuUtnge-iarymeus^ a été autorisée, par ordonnance du
Il décembre i'8 S 8,. à acccpler.k legs d'une rente de as fr., fait ensa.faTCur par
M. Claude Cireaud,
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Jacquinol-Godard,^.
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tescLass.erde Me-ry, I .. J Grandet.
Monmeraue. •' Ctignard, * •
Dupuy ij^.
Simonneaii |jf . i
Silvestre ^.
CONSEILLERS, MM.
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l*fonniiefâi|é,
Çrespîh de; la Rachée,
Gabaille, : , ^
Brisson , J ^ |
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Chresten dePoly, ^J^. ,
Espivcntd^ la Vilieb^isn.ifc
Cauohy, # . ^ T ^
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DeGLos. ;. , , . ..
Baron Gfaauiuy,
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Giabaud, >j(j "
L^ssis, ^^ I
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Rolland ,de Vàlargues,
jAiiielin^ig- ,
Ch^lret-.Durîéu, ^
DeFroidefonddesFarg^îs, r"^^"^' f
,, „ , • iv PARQUET.
M. Franck-Carré, Q^*, Pw^eur-^^^l' j„ /2,i. '
j^>écca»4}éiiéraux , MM.
.. ,,. ,;• fl^artarîéu-Lïi fosse, ^
StMhniimts du Parquet , MM.
'Monsarrat,^" ' iGodon,
Vie. de^BastardrdlEstàiïfiv
Poultiar, ft
Petit, ^^ " ' •
DelahaVe.
Ferey, l ' '' " '• '
De^parbèsdciLussan,*
Demeli, " ♦
AyJ^es,
Gascnon,
Perrot de Chezelles . .
Portails,
Le:GorréG,r;*,
Basquilloh de Fontenay
Buchot, *R* ' • i'
Dequevautillers, 0^ • •■'
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Berville, ^
Delapalme fils, ^
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Tardif,
Bernard ,
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Boucly, ^
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M. Lot, greffier en chef.
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Potnsot,
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TRIBUNAUX DE PREMDËHE INSTANCE.
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j ^ ' 1
TaiBUKAX. P AUX£RRE.
Messieurs
Chardon , -^ président
Gallois, Tice-président.
Leblanc-Duvernoy, juge d'instruction.
Guërin-Devaux ,
Ghoppin deMérey,
Heuvrard,
Tonnellier ,
juges.
Dobignie, $
DeMadièresy
Marie ,
Ghevillot, axoifi ,
Marey ,
Mathieu fils, avoué,
MM« Gallois «yice-président.
Leblanc-DuTernoy , juge d'insti
Guéri n-Deyaux, > .
Heuyrard, J >"«*»•
jugée suppléants.
Parquet, MM.
Dionis du Séjour, procureur du Roî.
Metman, / substituts.
Çr^^jfe,MM.
Labbé, greffier.
Bertin, ^o6mmÎ8-grcf fiers.
Ce tribunal se divise ea deux Chambres
qui se renouvellent chaque année.
DIVISION DES GHAIUBRES POOL 184Ô.
Janvier" '
Février/
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
At>ût
Septembre
Oi^tbîifre
Novembre
Décembre
CRIÉES.
4 18
16 i9
14 S8
11 25
9 tS
6 sa
4 18
15 99
li C6
10 S4
7 91
5 19
POLICE COBBEC
Tribunal
d'appel.
9
6
5
9
14
4
9
16
90
19
SO
>}
18
16
6 90
4 19
8 99
8 19
8 17
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lies cil
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IS
19
-9
7
li
'9
18
11
18
.19
10
Première Chambre. -^^ Jours (P audience.
Mardi et Mercredi à 1 1 heures..
A l'audience du mardi , les affaires.çiviles^
arriérées et les référés.
luges,
MM. Chardon , présifleat» .
Ghoppin de Merey,
Tonnelier,
Dobi^nie,
De Madières,
Chevillot, avoué | . '^i -ki
Marey, J juges sup^éants
Veuseihme Chambre. "^ Jours <C audience,
^eudi ,' audiences Variables (F. le tat.*)'
, Vendredi , affaires de pçlice correc-
tionnelle en première instance, & là ré*>
quête du ministère public , police fores-
tière, et appels de simple police.
Samedi, affaires civiles et criées.
Avocats, MH.
Férîllè , rue d^EglenV.
Lepëre,lt4tonnier, place du Marché-N
Leclerc , rue Neuve.
Cherest , rue Chante-Finot.
Challe, rued'Egleny.
Lcittcuyér , rue Française.
Pougy, ruc-Sûint-Pancrace.
Ravm , rue,St.-Pancrace.
DeBrlaibant.
Dtipiessls. '_
Avoués , MM.
^fqthieu, lipenoié, rue Neuve.
Chevillot , licencié , rue des Trois- M
Salomon aîné, rueduTVmple. ; ".
Tambour , rtfe des Petits-Pètes. ■ "
Duché , licencié , rue Notre-©am« la»)
R emacle , licencié , rue Neuve.
Savatier-Laroche , licencié, rueTbër
Bigault, licencié, place auxLièns.^
Ma rchet , rue Fromenteau .
TRIBUNAL d'aVALLON, MM.
Gomynet, président.
Bëlhery de la Brosse, juge d'instruction.
Bidault , Adolphe » juge.
Febyre-Andoche, fuge suppléant.
Patquet, mm.
Ricard, procureur du Roi.
Ganneron^ substitut.
Greffe, mi.
Carmagnole ; greffier.
Forcade, commia.
Jours d'atêdietwe.
Lundi, mardi et mercredi.
ÂooccUSy mu.
Meslier-Paul ,
Richard,
liottin ,
Pr^an,
Malot ,
Houdaille-Aubert.
Avoués, tun.
Hottdaille aîné,
Guyard,
Poulain,
Vaury,
Brunet,
JFebvre.
93 fm
Deshayes,
Roy.
Deiamontagne',
Bai^obert ,, -ynên-
Saulin.
TRUimîÀL DE JOIGNY, MM.
Jjallier, président.
7)e Berteyille, juge d'instruction.
Sullien, juge.
Pariflot, — >
Deshaies, > juges suppléants.
Lelellier, J
Parquet, mm.
De Bontin, procureur du Roi.
Bourgoin, substitut.
Greffe, mm.
Fleury, greffier^
Jacotot, commis.
Jours éTaudience.
Le Tribunal cîvi], les jeudi et samedi.
Le Tribunal de police correctionnelle,
Tendredi.
TRIBUNAL DE SENS, MM.
Desnoyers, ^ président.
Rattier,
De Person, juge d'instruction.
Berthelin Desbirons, |
Regnault, > juges suppliants.
Lallier, j
Parquet, mm
Béranger, procureur du Roi.
Vignoo, substitut.
Greffe, mm.
Dubois, greffier,
Henriot Le Gorju, commis. .
Audiences.
Tribunal cîtU, les jeudi et rendredi.
— de police correct, le mercredi.
Avoués, MM. .
Berthelin Desbirons,
Pignon,
Landry,
Regnault,
Luyt,
Deligand ûls.
Cboin.
Parisot.
jUlorrain ,
Avocats, MM.
Avoués, MM.
- TRIBUNAL DE TONNERRE, MM.
LacUiille , président »
Rétif, juge d'instruction.
Roze, juge.
Baillot, 1
Combet, | juges suppléants.
Parquet, mm.
De Monicault, procureur du Roi.
Betolaud, substitut.
Greffe, mm.
Gherest Delorme , greffier.
Ménétrier, commis.
Jours d'audiences.
Aff. commerciales et somma ires, le merc
Affaires ordinaires, le jeudi.
Affaires correctionnelles, le vendredi.
Aff. de domaine, de régie et criées, le sam.
Avoués, MM.
Labosse,
Tbébaut,
Pineau,
Leroux y
Raihier.
4N M
TRIBUNAUX i)E commerce;
TRIBUNAL D'AUXERRBi
J. ■ '/î*;"
,u
MM. Milon , président.
Ghalle aîné ,
Uiannc aîné , • t ,
Commeau jeune,/ ' °
Boudin ,
Perriquet, . .
Salle fils, , ._.
.. Dajbanne, ^i^igw iiippîëahU.
Métat-ndchefc,
Lethore ^^ greffier.
Bigé, '' commis.
Audience le jeudi à i heure.
■ r •
.■'"'. '■'■'.:
TRIBUNAL d'aYALLON.
MM. Lefebvre-Nàîlly, président.
Gally, y «
Legaré-Prat , . > îuges.
Biçrge, , J
iJeschamps , "i • i^ .
Caillât, ■' j>"6^' suppléants.
Perreau ,
TftlBUÎTÀfc DB'l<ff6fl)rifi '/ '- '
.■•r-.- J . i.!i.| •■-'.• ■ • , 1 1-., », I. ,.
MM. Léiê(|ùè, .pvcsidelito t •:. w .
Cappé, ...^ ' 1 ..;
Lesire-Làcam, i^'iàges.
Gaunc-Gent^,"! ^ .• *, : ....
RohiUard, ' ' ' gï^effier.
Audience le mardi de chaque «em^iinQf . :
T|aBUNAX«. BB BMTSS.
MM. DaJUeoiaene , président.
Huré, V
Corot-Cornisset, J
Trinquesse ,
Il,-''
Pléaû, f. ,V* /
Lomé. I juges suppléant!
Dufour-Clavièr., y
greffier.
Jacquemus ,
gre ler. , | (jl«Tribuhai, civil de tpm(.e&iii^ /«ii /e|
Audience le vendredi de chaque semaine, fonctions de Tribunal de commtree, ) .
JUSTICES DE PAIX.
^
BBSBp^BH^
5=5S^
93=
JUSTICES
DE PAIX.
JUGES.
: I .
GllEFiriERS.
y -.
JOUKS:.
D'AUDmiCE.
POPULA-
TlCtH
par '
CaAtODk
.\uxerre (est). I De Viçux-Çhamps
A.uxerre (o.) " Laprémuré
Chablis '. ■ ■ D:e Grtslain ' • ■
Goul.-la-Vin. Filleuli' .:
Coul.-sur-Y. BoïiAfi^u i
Gourson
Ligny
St.-Florentin
St.-Sauveur
Seignelay
Toucy
V^ermenton ;
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I .
Bauihier
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Delamour
ï)ôtirricau
/lirauU .
Chevallier
Arrondissement tTAuxerre,
Devillaine
Daulet
Garinet
Gaillard
Bossu
Reghauldin
THérèse
ÏWnaille
Larâillier
Frottier
Gha'rtier ■ - •
Mâssoh ! 1.
lundi à ^^1 h
venifrédf li ii
vçq4rei4i;à lo
jeudi ,.. I> ip .
jeudi . a. ^lo
feïidi *\Vi^4 1
mardi à midi'
lundi à 10^
mercredi à. ta
jeudi a ifl
imercredià ii "
vendredi à lo
' AtTonS&iement d*A9allon,
A.vallon
Guillon
L'Isle-s.-lerS.
Quarré-les-T;
V^czelay
Bousseau-îDumarcet
Bruiict
Bolimicr
KcËihant
Seriâier
Pinard
Moiinot
Fe^rey
. '• fOallois
Ptudot
\\..
lun. et i* à 11 h<
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8.749
7595
7774
VSSO
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JUSTICES
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GREFFIERS.
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JOURS
D*AUDIKKGt.
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' canton i*
Arrondissement de Joigny»
K
Aillanl-s-Th.
Bléneau
Brienon
Cerisiers
Gharny
Joigny
St -Fargeau
S-Julien-du-S
W«-le-Roi •
Ghëroy
Pont-sur- Y.
Sens (nord)
Allais
Landry
Fernfil .
dalmon
GuillemineÀU
Lefebvre-Dev'aux
Lacour-Ëpoigfly
Barnabe.
Vallfti' ' ' •
Tonnelier
Godard
Gamdrd
RaoR'
Gàdthier
Jji^âereau
Moiitois
DofÂ
Cuissard
• 1
lundi % «\hettf€t.
jàrrondissement de Sens,
Sergines
We-rArch.
A.ncy-le-Fr.
Gruzy
Flogny
Noyers
Tonnerre
Pon^cé
Prou
Laude^
Sens (sud ) ^ Gjs^oisset-^-Lafaolhe
iJoucïiet
Cornât
Lctt'eron
I
CUrtereau
Lagremoire fils
Lorne
Bourl]|on
Retel
j'i
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jeudi
•samedi •
lundi
mardi
lundi '
.arrondissement de Tonnerre.
Raven^u
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Coquille .
Droia
Flenry'
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Goquelu
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arty.
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mardi
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lundi
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MSSO-
96Ô3
I87S4
.6896 ,
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lfSJ7 I
6240
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«6S9
90S9
8607
6068
10040
9^Q:9tai9R(S;:t
3:
NOTAIRES.
ARRORDX^EjKETrT ,D?AII3^|lRE.
Canton d'ÀfMçerre^ -mu
à Auzerré.
Chauvelot,
Piétresjon ,
Delaage,
tiharië, . •
Lechin ,
Levrat , à Appôighy '
Daudin, à Cneyannes
Bachelct- Vauxnioulini , à Oharbuy,
Droupt, à ;8aiJ»t-Brl*►^•
Poulain , à Chablb
Thomassin «/.
Loury à Saint-CyMes^OoIon».
Canton de Coukinge^lçt-Fineuse.
Seurat, à Coulange
Puissant, à Migë
Mainferme, à ïrancy.
Canton de Coularige'Sur'Tonnfif
Gougenot , à £;tais . , ,
Poulin, à Coularige-sar-Yoîïhe
prudot , à Mailly-ChÂteau,. '
Canton de Courson, '
• ' ' '
Regnauldin aîni^, à CiHirsoQ'.
Dhumez, à Druyes
^oché, à Ouahiïe.
Canton de tÀ^y. . r
Bavoil, à Ligny ' . ,
Rabé, àMaligny ' '
Tonoelier, à Montî^f * '^
Canton de SairU^Florentîn,
Riquement, à Saint-Florentin
Espinasse , ià,.
Bègue, id*^
Canton de Saint^Sof^eur, , .
Houdëe , à Treigny
Billette, à Sainl-Sauréur , •
Jarry, «i.
Doucet , à Thury.
VM*
96
Canton àë Séîgnelay , mi,
Brette , * à Seignclay
Creu»illat,*Hëry
gcrtheau.».att Mnnt-Saint-Suljuce. .
Canton de Toucy. .
^arrey^ * à Toucy
Srlerlin; id,
AnsaijiU > à Beauvoir
Oaretfà Leugny
Barrey , à Pourrain
CcaUon de VermeMon,
Sruand,;à A.rcy-8ur«Cure .,
^ourgoin , à Gravant
Seltier, *^à Vermenlon
l^ousseau, %d,
CHAMBRE DES ROTAlftES » MM.
tirrey.de Toucy , pr^iiêni.
egnauUin , vyndie
ihTTj^ rapporteur
Tonrijelier , irisorier
CYihTié , ttcréiaire
ABRONDISSEMENT B*AVALLOIT.
X!!anton 'd^A^alton ^ mm. " ■
Brddy ,
Houdaille Vallery, *
Perève ,
Barbier,
Rameau fils y
*à Ayallon.
■1 I
Canton. de GmUpn.
Bauby. * à Guillon t
Delavàut, à Aïontr^l .
Gosseret , à Santijgny
Morizot , à Savigtoy.-
Canton de VIsle.
Guillermaiii« à llslè •
Gruelle-Villeneuve, lirf,
Delétang^ à Joux-la- Ville.
Canton de Quarré'-les' Tombes*
Thënadey, à Quarré
Régnier, * . i(i.-
Grépey, à Sàînt-Lëger.
Canton de Vézelay.
Minard, à Vésefeiy *
Bert, id,
Monnet, à Ghât^-Gensoir
Çhâtelet, àVoutenay.
CHAHEBE DES IfOTAtBI^y 'W.
i
Guillermain, j9r^»û/eni.
Régnier, «yndic.
Hpudaille, .r(//7|>ori:^f«r.. .....'.
Brédy, tecréiaire^irésorier,
GoMeret, Monnet et Rameau , membres.
arbonhisskmeut tue joignt.
Canton d'JiiUint, mm.
AUais,*àAililant
Préoy, à Ghassy
Mou8$u, àSenan
Ravin , à Guerchy.. .
Ravin, à Villiers-SaintrBiâ^ott*
. -Canton de Bléneau.
Dûment, * à Bléneaw
Belacq , à Tanner re
PeUcgrin,à Champi^nelle^.
Canton de BHejwn,
Poi|îllot,*àBrienon
Gilbert , id^
DézèrviHè , â mssy-en-Othe
Benoît , à Venizy,
Canton de, Cerisiews,
Gpdine , * à Gerisîe'rs
Lacr^, à Fournaiidln. ,
Canton de Charhy,
Lavpll^e f * à Charny
Tléortids , à la Ferté-Loupière
Hattier , à Villei'ranche
Marchand, à Grandchamp.
Canton deJoigny»
Legros, * à Joigny
Delamoiitagne , ^ %d.
Lefebvre , id.
Truchy , à Gé^j
Soufilot^ à Ghamplay.
Canton de Saint Fargeait.
Martineau, à Saint-Fargeau,
J'acquemier, id,
Mouroux» à Méz)iles.
• Canton de Saint-falfen-dm-Sauli,
Laffrat, à Saînt-Julien-du-Sault,
Protat , * id.
Pophilhat , à La Celle-Saint-Gyr.
Canton de FiUeneupe le-Roi.
Menigot,» à ViUeneuye-le-Roi
Heshie , id.
Lenfant, id.
Lagoguey , à Dixmont.
1 ;
97
GnA.VBRB DBS ROTAIRIS , MM.
Pouîllot, préiideni.
Lenfant^ syndio*
Protat, rapporieur.
Lefèvre, secrétaire trésorier, .
Allais, Ravin et Hattier^ meménss.
Canton de Chéroy^ ' idc.
Guyot , * à Ghëroy
Bagard^ à Montachen
Canton de PonHturrI^on/t€:
Mou, * à Ponl-suinYoniie
Brassard , à VillebUvin
GraUery, * à Villeneuve-la-ëri|yard.
Canton de Sens,
Heulardd'A'rcy,
Leroux , *
CharpUlon, ^ j^g^^
Bisson,^
Caillon,* ,
Chardon ,
Duchés ne, à Egriselle-le-BQcage
JuUemier , à Vëron. * t "
Canton i^fe jSergines.
Legendre , ^ à Sergines. [
Salmon , id.
Doussenot , à Gourion
Oubry,à S.-MauriGe-auxrB.ich^-Homme8
I-
CHAllBBB DBS HOtÀIEBS , MM.
Leroux, présùtent,
Lou^uet, syndic,
Caillon, rafyporteur.
Heulard i^Aref, ê$eHiaire»
Mou et DomancLin, membres^
AaRONBISSEMElfr 1^ ÏOlfNBRRB.
Canton d'Ancx-Ie^Frane^
Boucherrat , à Ancy-Ie-Franc
Mantelet,* id,
Mfgnard , A RaVièrçs.
-Canton, de Cm^f^
(JoUio^i à€ruzy *>
Biron,*àTanlay
Bertrand , âTillon.
Canton de Flognjr^i
Ghapron , ^ a Flogny
Milofi , à C&riAey ^\ • ,
Brivois, àNeuyy-Sautour.
Canton : de Noyers»
Pichenot, à Noyers
Robinot, id,
Laratte, àAimay) . '
Canton de Tonnerre,
Berthellot, à Tonneire
Ménard, vL
Gosson , Dannemoine
Goffre , à Viviers.
CHAMBRE DBB ffbTAIRB»f MMi
Biron , fyritidM, . ) .
Canton de W ^t dTck>»éq»e. . f,±t' 'S^;
Bègue , à Villeneuve
Domanchin ,*l^ id.
Longuet , à Tbpfigny
BatUni , à Theil.
Gosson , rapporteur,
Mënard, secrétaire,
Ghapron, trésorier,
Robinot, ) *^
Boucherai,) «n*"**'"*
GOMMISSAJRES-PRISEURS.
>y
A Auxerfe, MM. Du<ihemin et-Gtoérln,
A A vallon, Ruffîer.
À Joignyj Motel.
A Sens, BuUot et FloirimQipd4'Ëy^^«^.>
A Tonnerre, Moussef.
98
HUISSIERS,
.* • ..'•' '^«SEMENT I>*A1TXERBE. *
V .* d'Auxerre^ mm,
Mouroux, . ."*'. au tribunal dé commerce
Puissant aînc, audiencief à la cour d'as-
sises et au tribunal.4sivil et àXa justice
de paix (ouest),
Vieilhomoie. • . . . . ^
Baucher , aud- aux itih c^yW et de comm.
Marie, aud. à la just. de paîx (div. est^- ,
Puissant jeune . audiencier au triljunal
civil et à la juslicç de paix (div. est).
Gaillard (Adolphe), àud. au tribunal civil
et à la justice de paix (div. guest).
Vuillemot, audiencier au tribunal ciTÎl et
à la justice de paix (div. oucsl). ^
Fournier.
Lallemand, .. , '
D'hubert,àSaînt-Bris. .
Canton de Coulange^fa-^tneuse,
Ledoux, à Coula nge-la-Vineuse
Gaillard (Philippe) , W.
Moret , fils , à Irancy / ,:
Trousseau , à Migë. ' . ' .
Canton de Courson^
Huchard , àCourson . ' ^
Gaillard (Louis-Aug^stç:^, à Ouaru^e. .
Canton de Coulange^sur^ Yohne^
Doré, à Coula nge
Bonhomme, û/.
Tarlois/à Mailly^Ghateau. • ■ /. ^
Canton de ChtibUsm ^
Beau, à Chablis
Vasseur id. • '. - '
Canton de Ligny.
Hermelin , à Ligny
Houzelot, id, \ ' . *
réret,àMaligny. '' '
Canton de Saint-Florentîn ,
Autun , à Saint-Florentin
Besson, id.
Carteron, id,
Canton de Sainte Sauveur,
Delaporte , à Saint-Saureur ."( '
Dumayet, àThury
Bertrand , à Sougères.
Canton de Seignélcey*,
Noblet,àSeignelay
Crettéfils, id,
Choin, id.
V\' . . ' '
.r: < I
- 1 1
Canton de Touçy. /
Auge fils , à Toucy
Besnardj id:
Memain , à Pourrain .
Martel , à Leugny.
Canton dé Pernientàn,
Marcou , à VprmeiUon
Oudot, id,
Loury, id.
CHAMBBE DS DISCIPLINE, MM.
Moàfbux ; vyudit. - ^
Ledoux, rapporteur.
Puissant)., irésorier.
Baucher, secrétaire^
Loury, ■' |
Houzelot, > membres. .
Delaporte. )
ARRONISUSEMEIfT ' D AVALLOV.
Canton d^Apàllon, un»
Febvre ,
Dieudonnë
Coudren ,
Bëlard ,
Roy,
Rousseau,
Quantin,
à* Avûllon."
' Canton de'GuiUon,
Caillot, à Gtiilfon ^ ' • '
Drouhin , à Moatréal.
Canton de VJsleé .
Grenan et Tournier , à risle. ' * '
Quarré-les^ Tombes,
Bussy, Dupré et Houdaille, à Quarrë-
les-Tômbès.
Vèzelay,
tlfchebraqites et Morand , à Vëzelay
Gagneux , à Saint-Père
Çhampeau ,. 4 Châtel-Censolr.
CBAMBI^S DE DISGIPLIKS , M.
Bélard, %^di^»
Bussy,. rQ^^pomeur.
Tournier, menAre.
Rousseau, irésorler.
Quantin, sKCritm'e.
#N 99 M»
AB&ONDISSEMENT DK JOIGRT. { /
Canton d'4.iU(içt^WS^,
Horeau, Bertrand V Girard, S Aillant.
Baillot, à Saint- Aubm-€h^i«ftfi^^N«itf.
Gauthier, à Fleury.
• ; t r
Bléneau," ' *
Ghallley^ à Bl«hea[il. >> > >,. 'i
JeanAÎoL, à Cl^m^ignell]^./ J .»^; .
Brienon. .
PouiUol et Rozé , à Brienon . ' '
Baudot, à Veniiy.
Uupré et Hesme, a Cerisiers.
Charny,
« : ."/ "1» I
>î, r
Langellë et Grenet, à Charny.
Lésine/ à' la FeiN^«£ii>^j^ièi<e.
'•I
jï^-"'; /
Jouan , Chollet , Timolëon , Fourler ,
Crett^y Hesmé, à"'J<iighy. ' '' ■ '■
Saint-Fargeau^
Seriet et Perrotet, à Saint-Fargeau. .,
Saint" Julien- aU'SauU, • _.. ;
Fourrier et Lëaux, à Sa^nt-Julien.
Villeneuve- le^Roi,
Gaillard , Fenard; Hesme, Pfâi; à yUlei-
neuve-le-Roi.
Delapj»rte et Descourlîs, à Villeneuve- la-
Giiyard.
Massqn J.-By..ÇailUut, Mallard, Launet,
Maget, Lagremoire, Viot, Drouin ,
^, MaMon jçune» Boudrot, Mossot, à Sens.
Mortao, àVérôn,
. i'.
. ' Sergincs:'
Maison fil», Hardy, Clament, àSerèînes.
Filltm(fape^i*Aréhêf>éqtte: '•"
Bègiié,Tiault elTournade, à V^illeneuve-
■ "Maà8bn.aî^^;s)y*«fie'.' - \ '
Dcscoui^ll^, "ràppoifè^r, •
Vïbl, ffé&ôrteV".' •'; ' ' '
Droiiih, srt?f*^teif«L'
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. j ■ ' t ■ • t !
CHAMBRE DE DISCIPLINE, MM»<'
Timolëon, syndic. ^.. ■
Foui Ilot, rapportew*!' '
Chollet ^ irésori^, . ; .
Jouan, secrétaire.
Rozé, j '
Piat, > membres. •
jFenard, j
r f
>ÉM-.
■•' ' 'h'.
.' ' .
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Canton de Chéroy , ^jSmT.' *
Mestais, à Ghittf^ ■ \ \>v. .
Letteron, à Montacher.
< . • . • ... • ■ .
Poni-sur-Tonnis, ^. '
Anlheaume, SyWy, à Pont-sûr-Yoïlne
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d^ AnçX:-Ur,Fx^ ,^ m^, v
MoUion et Bonnamy, à À']icy-'lQ*Franel ^
-'■ ^CruT^/^-' ' :•■ .;
Thierry et Bou.rguigilatV àCmzy.:
Mathieu, à ta (îhajiëfcVîtiile-Forêt.
Costel, à Neuvy^SAtttoifr ; . ' j: .
Dupêchd et Soupey,^î^l>ye#s.
Damé aînë, Daupillat, PprmoiSy.Grail,
Gauthier et Dam^ j.eune', aTohiierré.
"CSAVBRE DE- DISCIPLINE, MM.
. GUlupillatv «vîv/ic» ..,
» Costel, rapporteur.
Caiviile-PorndXHs ,. ir^S9fvr.
j. ^. Gauthier, secré^^atrc _
, '. Damé aîndi memùre, < .
..Il
1.1 / 1
l
• t I ■■i ti I i i K I I f h
«*»i» i>
it ',
'•••■ • >:^ ■■ ■■■ PRIIONS. • ■•••■'"..'
Commission de SimmUance despirison^'d'AHœerre,
■ t ■ •
MM. le Président du Tribunal ciril , ' " [ MlVÎ. Hay, Conseiller de préfecture/"
le Procureur du Roi ,
le Maire de la -ville,
Paradis, médecinl
4N iOO MK
SECTION IV.
ZirSTIlTTaTIOXr PTTBtlQTrB.
ACADÉMIE DE PARIS.
M. RoussELLB, O. ^ Inspecteur génëral de rUnÎTersitë, faisantionotions de recteur.
MM. Taillefer ^, de Gardailhac $ , AÙvray ^, Cayx.{jfe , Pécb»t «, Lan^ois «,
Raçon, Gros ^, inspecteurs de l'Acadëiiiie.
M. Chenet. Inspecteur des écoles primaires du département de TTonne, àAuxerre.
M. Colin, so.as-ljiipeoteur.
.. .1.1
j ^ I
Comités supérieurs de surveillance de [instruction primaire.
Ces comités se Gomposent dans ehaaue iarrondissement :
i^ Du préfet 019 sous^préfet, pr^siaent;
s^' Du procureur du roi de Tarroi^dissement;
3^ Des membres du conseil général jqui ont leur domicile féel dftns rarrondiésemenl;
40 Du maire du chef-lieu de l'arrondissement ;
5° Du juge de paix ou du plus ancien des juges de paix du chef-lieu de Tarrondis-
sement ;
6^ Du curé , ou du pTiis ancien des curés du chef-lieu de l'arrondissement.
Sont en outre membres des divers comités :
A Auxerre^ mu.
Lacombe, principal du collège.
Lécole, instituleur.
De Gislain-Hochet> juge de paix à Chablis
Bicordeau, maire à Seignelay.
Queneau, maire de Saint-Bris.
Metman, substitut, secrétaire.
A AvdUm, MM.
Bruslé, principal du collège*'
Rousseau, instituteur.
Bréon, médecin.'
Thibault, ex-notaire.*
Houdaille-Aubert, avocat.
A fùigny, mm.
Gremeret, principal dii collège.
Poisson, instituteur.
Lallier, médecin .
Pérille-Courcelle, propriétaire.
Lacam, avoué •
A Sens, mm.
Pénard, principal du collège*
Guilion, instituteur.
Labarte.
Guichard.
Batier.
Pignon, secrétaire.
« •
A Tonnerre, Bttf.
Maurice, principal du collège.
Delattre, instituteur. , , ■
Belnet, avocat.
Jacquillat Despr^,4 membres du conseil
Audibert. j d'arrondissement.
Commission d'examen pour [instruction primaire.
La commission se réunit, pour l'examen des candidats instituteurs et institutrices
dans les premiers jours des mois de mars et de septembre.
Un inspecteur dt l'Académie , Préndeatt
MM. Lacombe, principal du collège ,« Marie , juge^upplèant.
Vice- Président,
Chenet , inspecteur , Secrilaire,
Dondenne, régent de mathématiques.
Fortin , curé de âaiat.J«tienne d' Auxerre.
Mélines , récent de seconde.
Balme, ancien professeur.
Bazot , maître de pension.
Moret , médecin.
Lorsque la commission procède ik Vexanien des ,aspirantes institutrices , des dame»
lui sont adjointes ; ces dames sont : • j ■ . .
Mmes. Melines , Droin et Michelle Gaulon.
4M 101
caLii&Bs.
Atixerre.
•■ • ■ •.. ■. . ' ••,•...••.
Collée de plein €Kerpîc9 & cour» part.tpplier d^histoire^ cours d>ng]lais> cabinet de
physique, gymnase.
M. Lacùmhe , Principal » Officier de l'Université.
M. JUUiou, Aumônier. ^
Profetteurs, mm.
PhOosophie et histoire , EavUi.
Physique et mathëmatiques, VotuUnne.
Rhétorique, Giéourtau.
Seconde, MéUnet,
Troisième , BHn,
Quatrième, BaUim,
Cinquième^ Graitol.
Sixième , Rtmsteau (Jèan-CfaudeJ
Septième, Petiict, '
Huitième « Beaujean.
Anglais], Hubert,
Cours spéc.de langue française Bonhomn^»
Dessin, i'ei^ratiç.
Sens.
Collège de plein exercice ; cours d'anglais et de 'dessin', école primaire supérieure
annexée au Collège.
M. Penard , Principal , Officier de TÙniversité.
M. PapHlon Penard, Sous-Principal.
M. Bravard, Aumônier.
Professeurs , mm. Cinquième , WatUard.
Philosophie^ 6arHa<«*. ' f^^.^^^^J^^^f'/ .
MalhématiqUies,pbysiqueetçhÎTOK/'««P«»S^^^^^^^^ « jr
Rhétorique; ttJ5î3. '^ Huitième />^i((anPen/»;rf „. .'
'^ -^ ' Classes élémentaires 9 Pesf»«f, Fot$el et
Poupon jeune.
Pirecteur de Técole prîm. sup., M. Dwai,
Seconde , Paraingaux,
Troisième , LamoUe,
Quatrième , Roy,
Availon.
Collège de plein exercice.
M. BruU, Principal. . .
Professeurs, mm.
Mathématiques , Moreau.
Philosophie» Zasmsr suppléépar Bmsr§oot.
Rhétorique» PayeUe,
Seconde, Guyard»
Troisième, Rodier»
Quatrième» Bardin,
Cinquième, Brufé.
Sixîjcme , Deian^fes.
Septième, Boanel.
"Tonnerre.
i „ » _ .
Collée .èé ^kin eâcerdceL} <cours de dessin; écoles primaire, supârîenre. et élémen-
taire annexées au Collège. _
M. "MLcBurlce , Principal.
Cours primaire supérieur » Boyer,
Dessin t Cherest, .
Musique, Biol,
Classes élémentaires, lailênisind , anglais.
Professeurs, mm.
Philosophie etrhètonqÂè., Maurice
Mathématiques et physique, Cottain^ ,
Seconde et troisième, Grougeiet.
Quatrième et cinquième^ Ù^Ofpçntier,
Sixième et septième, £ecamu<.
Simon»
Directeur de Vèoole- primaire, heltMr^,
t
I
! • "
.'Noyerh ,
Cours de dessin, d'arpentage et de tenue de livres» ëcoles primaire supérieure et
ëlémentaire annexées au collège.
M. Magdeiénat , Principal. , -, . i . V^
Profetseurs ; hm. | Cinquième et Sixième , Moreau.
Malhématiques-i le prfncipal. 1 Classe primaire, 43!ÉMte«.
Classes supérieures , le même. i
Joigny.
... • ,
Cours d'an^V*»,d*alleniaad,' d'italien, d'histoire naturelle ; Ecole primaire supé-
rieure annexée au col^ge.,.- ., . , . j. . • . . '. .
M. Rémy, -principal. »
Professeurs f uu.
Rhétorique et seconde, le.princi^a.l.
Troisième et quatrième 4 Éar.
Cinquième et sixième , Legendre.
Classes élémentaires, Joiseiie,
Mathématiques , N
' Allemand et anglais, le prln<:ipaL
• Histoire naturelle, lujtiier^ pjçpfe^ficur
gratuit.
Dessin, Cuignies.
'•»' •■•.'
ÉCOLES SECONDAIRES. >"...'
Ligny:
.»
M. Ffliirc, chef d'inslitutipn. . . . . '.
L'enseignement comprend la religioi) ,. les langues française , latin^et g;recc[ue , la
tenue des livres, l'arpecitage , les mathématiques» la . géogrà|ïhié' eV l'hîil'bî'i'e , la
physique, la chimie et l'histoire naturelle , la gymnastique et Va mufiquie.' ' '
Une école pfimàiré supérîei^re, sous la direction de M. Besse , ^ esl^ahnoji^'à cet
établissement. '■,•■/'
Vermenton. . i.o:. .-. <
M. Ifi/aîne, chef d'institution.
L'enseignement comprend les langages française, grecque et latine , les mathéma-
tiques , la mythologie, l'histoire et la géographie. . ;.
Brienon. i « -^ .
M. Ofcanvln, chef dMnstitutlon.' •.,..•
Etudes générales formant deux grandes divisions : .. ^ .
1^ Ecole secondaire pour l'étude des langu«^ anciennes ^kie la langue française, des
mathématiques, de rhutoiré, delà géographie, etc. _ " » ' ,
so Ecole primaire supérietirè. ' ' .'• ^ »> , m .••
'\' >• -i.
INSTITUTIONS ET F£Na»IN& DE DEMOiSËU^.
Jury d'examen.
•■'{
r ■ gT ~f t't ' T
'* t ': i , *. \u * »...
.1
Messieurs.'
Xocpm/ie, pr/éftident. „
Chenet t secrétaire.
Larftuiif curé de S^int^Pierte."
N.
Ueidamés,^
Méline ' ■'■ '. '•''-
Droin •• ..' '..'•••■'-'• '• •^"
Micheile-GaMion. ' " .
103;^
' ArrofétÈsment A' Amené. . . i Ammdiisemm^ de,$eKi§.
il" 1. 1
Mesdames Lacomhe.
AféHnesi '
* • ' .• '
Mesdames 'i>e Potitain'ef.
• ■' . ■ N. •'•••'■ •
>>i
.Il
PENSIONNATS POUE LES DEMOISELLES.
MM™" Gauhn , à Auxerre .
D coin y id,'
Hausuau > . id...
yiiiien, îd. ' •
£a<(cnienf , à Sens.
fluiieau,. id.
^ ITrMiitM» d« Vermenton.
. r-, . Tjoniiierre. .
— ' Ligrty:
. I
' ii
t > . I • • '
f . it.
Pvi^i^ib Auxerre.
MAITRES DE PENSIONS^'
»'- '
I Ba%oif à Auxerre.
' «i- •» 1
écÔLE N0RMAI:E 'PKIMAIRÉ.
L*ëcole normale primaire du département de TYonnè a éiè fondée en' 18S4, et
ouverte le i«' février isss.'Il y a en ce moment à réçole'4s élèves. Le prix de la
pension esl'de 5 60 francs. v ' ■ ♦
On n'est adhiis à Técole normale qu^à Tâge de 1 6 ans accomplis , et après avoir
satisfait h un examen sur r^nsiruction morale et reljeie^i^ ,, ^jl lecture » récriture,
les éléments du calcul et dé la grammaire française. Lies bourses fondées dans l'éta-
blissement sont données au concours. Les aspirants à Técple doivent de faire inscrire
dans le mois d*aool pour être examii^i dans les premiers jours de septembre.
L'enseignement donné à l'école normak comprend toutes les branches exigées par
le programme pour l'instruction primaire supérieure, et, en outre, la théorie et la
pratique des meilleures méthodes d'evisei^nèment , 1» pédagogie ou l'art de l'éducation
et les notions les plus essentielles de l'administration municipale.,
Une écol^ primaire, placée dans les bâtimenls de Técole, sert aux élèves à faire
l'applicatioi) des théories de méthodes qui leur sont enseignées, elle est placée sous
la direction de M. Adolphe Badin et de M. Mettâs instituteur.
L'école northale , sous U direction dtt Préfet et du Recteur , est surveillée par une
commission composée de MM. ....
Gailois , meihbre du conseil général.
Chaiie, conseiller de préfecture..
Tambour, avoué.
Charrié , notaire. ...
Jlforef , médecin.
Fiaiidin , propriétaire.
Badin, directeur' de 1 école.
L'eAMigaement des diverses parties est confié à MM.
Badin, directeur.
MHi&u , desservant de Saini-Georges.
Bthmi ,' dtef de bureau.
Behil , instituteur.
JIMinêSi régent du^oll^é*
Brun , professeur de chant.
104
SALLES D'ASILE.
La salle d*Astle modèle, établie auprès de Tëcole nonnak primaire du d^rte-
inent« prospère grâce au i^lede sa directrice et à la bienyeillance des dames qui Tont
prise sous leur patronage. Le département et la ville concourent par leurs subven-
tions à Tentretien de cet établissement qui reçoit près de too enfants • et dont les
ressources principales consistent dans les dons de la bienfaisance publique.
DÉPENSES FAITES EN 1838,
POUR L'mSTRUCnON PUBUQCB DANS LE DÉPARTEMENT.
\
§. i®^ Instruction secondaire.
Ddpenses des collèges communaujC'^ ...*.•• 48, ses
Subventions aux institutions secondairss f,65o
Total. so.sts
§. 2. Instruction primaire.
Frais généraux. Traitement des inspecteurs . . s,46s o9\
Frais de tournée des mêmes i,45o f
Dépenses des comités, des commissions f *>■** **
a*examen et de la caisse d'épargnes. • • i,ss7 os)
ÉCOLK IfOEMALB ET COURS SPÉCTAtJX POUR FORHSa DES INSTITUTEURS.
Dépenses acquittées par l*£tat. ..*... i,7j
par le département. . . t5,>tO' «9^ tOjOis se
par les élèves ....
«,7S4> I
SyOSS 11)
. ÉCOLES PftlVAIAES COVItURALBS.
Dépenses ordïriaîrcs payées par le déparlement. . . s^sss 7a\
parle département. . . s^sss 74^
par les communes ... 1 s 6, s es , l 15 7, (
par les fondations . • • SyS4a j
,699 74
SECOURS POUR ÉTÀBLIS8EMB.NT ]>E MAISONS D ECOtES ET DE HOBIUEA»
Accordés par l'Etat 9,soo \
par le département; ... 7,970 } *"',«70
EHCOURAGBttBNTS, RÉCOMPEHSES , SECOURS INDIVIDUELS.
Sur les fonds de TE fat . ...... i,83o >
du département. . . . 5,4S8 soi ''*®® *°
Total is|6,567 si
Dépfiisiâs. de rinstructîon secondaire ...... , -. . .... so^sis
Total cÉNiRAL t4G,88a si
105
SECTION V.
18® Division. — Chef-lieu : IMjon.
M.IebaronMcRLXK, G-0. ^Lieutenant-Gënërâl commandant la dmifon, à Dijon.
M. de Mon TG ARYiLLE » O . # Colonel , chef de l'Etat- Major , idem .
M. le baron Balltkt, C. ^ Intendant militaire > idem.
Subdivimn de l'Yonne.
AIM. le marechal-de-camp baron DssAix^O.ijfScommandant le dëpartement, àAuxerre.
BsLLi, $ sous-Intendant militaire, à Auxerre.
JoLLT, ^ capitaine commandant le dëpôt de recrutement , à Auxerre.
Gkorgks, commis de s* classe à Tintendftnce militaire, dief de bureau.
LzvoL , lieutenant» à Auxerre.
GARDE NATIONALE.
Dix-neuf bataillons ont ëté réorganises par suite des réélections de
i837. Voici les noms de leurs commandants :
Bataillom communaux.
Auxerre , mh. Villetard de Laguérle.
Saint-Florenlin , Meschini.
Chablis, N.
ATallon , Fichot-TressoUe.
Joigny, Morêau, Jules.
Brienon , Hervey-Villicrs.
Villeneuve-le-Roi, Ghiganne , Andr^
Sens , Brunel de Serbonnes.
Tonnerre, Viard-Hollier.
BataiUons cantonnauœ»
LaiMecq , mm . baron Chaillou des Barres .
Llsle,Ferrey.
Vergigny, Frontier.
Pont-sur-Vanhes , Mignoquet. ,
Pont-sur- Yonne , Gartereau.
Sâint-Valérien , Ingraîn.
Sergines, Thenaid.
Villeneuve la-Gayard, Bougault.
Dannemoine, Grëmer.
Noyers , Henry D'Axoust.
' Sapeur9-Pompier8 volontaires.
Le nombre des corps de Sapeurs -Pompiers s'est élevé, en i838, à 7
compagnies et 62 subdivisions, de compagnies^ en tout 69 corps qui
possèdent 91 pompes à incendie,^
■:9::tIt^C>
8
106
GENDARMERIE.
MM. Bourgeois , # capitaine commandant à Auxerre.
WoCHER, licutenant-trësorier, idem
Ghaillbt , lieutenant , idem.
GuiLLOT, lieutenant à ATallon.
Grost , lieutenant à Joigny.
Sauglièrb , ^ lieutenant à Sens.
HocasT, $ lieutenant à Tonnerre.
Les brigades à cheval résident dans les communeâ ci-après :
Lieutenance d' Auxerre , 8 brigades.
Auxerre s , Chablis , Gourson, Saint-Florentin , Toucy et Vermenton.
Lieutenance d'Avalîon , 3 brigades.
•ATallon, Vëzelayet Quarrë-les-Tombes.
Lieutenance de Joigny, 3 brigades.
Joigny, Blëneau « Gharny, Saint-Fargeau et Villeneave-|e>Roi.
Lieutenance de Sens , 4 brigades.
Sens, Ghëroy, Pont-sur-Yonne et Villeneuve-r Archevêque.
Lieutenance de Tonnerre^ 3 brigades.
Tonnerre , Ancy-le-Franc et Noyer».
GARNISONS.
Les villes d^ garnison sont Auxerre et Joigny. Auxerre a une caserne
d'infanterie ; Joigny a une caserne de cavalerie.
Garnison de Joigny.
5* régiment de lanciers.
M. DouHREGUi ^, Colonel, commandant.
M. DeFÉzionni, Lieuleaânt-rColoneU ^ ..
£^<cfif: Etat-Major , s escadrons; «s officiers, ess sous-officiers et soldats; 540
chevaux.
M.-Cof/in, agent des subsistances. militaires. ^ ■ .
Garnison d' Auxerre.
is® compagnie de fusiliers vétërants.
MM. Lkmassou , capitaine.
SouQUET, lieutenant.
Renault, sous-lieutenant.
107
SECTION VI.
RECETTE GÉNÉRALE.
MM. TuRQUiîf , receveur géne'ral.
Truiei, fonde de pouvoirs , charge de la
recetteparticuiière de Tarrondissement
d'Aiixerrc.
Berauli, fondé de pouvoirs, caissier.
Receveurs particidiers ^ un.
Compaynoi , à Avallon.
Baron Leclerc d'OHeia G. «!, à Joîgny.
Lebreton , à Sens.
Bricognef à Tonnerre.
Payeur.
De Pcrthuîs, payeur général du dépar-
tement.
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES»
M. ABMàiiDor, ^ Direettur.
MM.
Lalliib , Inspecteur.
De Chamgoberi, contrôleur particulier à
Sens.
^ovoii, contrôleur de f^classe à Tonnerre
GauihUr , idem à Sens.
GoujpHiem , idem à Auxerre-
Sttuvalie , idem idem.
Chardon LamoquetU id, idem.
Perrin , idem h. Joîgny.
Couvert, idem idem
Campma», idem à Tonnerre
Mérat, contrôl. de a* classe à Avallon.
Laiiier^ surnuméraire.
Mttittêtiirê Zenon , idem
Cadastre.
hlM. LsjivRs , Géomètre en chef.
Gariaudier , employé de confiance du
géomètre en chef.
Rogiety triaogulateur.
Demef» Victor, délimftateur.
truchy , géomètre de première classe.
Heudin , idem
\latu$sière , idem
Démets Alexis , idem
Cerceau , idem
Figreux , idem
Gilgoi , idem
Blérg , idem
Gçtvin , idem
Barhier , idem
hemag , idem
Raqwn t idem
Coïas Atlianase, géomètre de i^ classe.
Fèvre , idem
Savard, idem
Coppin, idem
Gauthier , 'idem
Peiil Benoît, idem
Denise , idem
Durand Auguste, idem
Labbéy , ideoA
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Aiix«m»i« MM. Claude,
A vALLOTT , Lassau ,
JoiGRT, Lannes,
Sers,
TOMIKAHB,
Dufeu-Dupuis ,
Viard-Hollier.
IM 108 S»
IMantanl des râles des poids et
mesures pour 1839.-
^rron d i ssemen t ^* Auxerre
4S93 87
^^
d*Avalloii
1197 S9
».
de Joigny
53SI Sfi
M.
de Sens
SS7i 50
—
de Tonnerre
Total
S046 09
1464S »
Montant des rôles de la rétribution
universitaire pour i83g,
Arrondisscinentd*A\werre stos eo
— d'Avallon nts so
— de Joigny fOi» ««
— de Sens s9to 10
— de Tonnerre losai »
Total itsas 45
Montant des rôles des patentes pour iSSg.
Arrondissement d*Auxerre>.
— d'Arallon
— de Joigny
— de Sens
— de Tonnerre
Total
114,784
54,905
77,559
78,567
4I,7S0
40
07
91
06
45
S47y539
89
TciPAUTEMENT DES CONTRIBUTIONS POUR l84o.
ARRONDISSEMENTS*
' PBXHaPAL
CENTIMES
pour
dépenses
départemen'
taies.
SECOUBS
remises
et
non valeurt.
TOTAL.
Contribution foncière.
Auxerre
Avallon
Joigny
Sens
Tonnerre
Totaux
232,222
433,330
308,785
266,854
1,775,027
95 CPDt. 1/3
136,128 18
59,216 61
110,499 15
78,740 18
147,76 6 77
452,63r89
• cent.
10.676 72
4,644 44
8,666 60
6,175 70
5,337 08
35 500 54
Contribution personne Ik et mobilière.
Auxerre
Avallon
Joigny
Sens
"Tonnerre
Totaux
110.743
42,953
&4,789
64,628
48,987
552,100
«a reni.
24,363 46
9,449 66
18,653 58
14,218 16
10,777 14
77,462 00
a cent.
2,214 86
859 06
1,695 78
1,292 56
979 74
7,042 00
Contribution des portes et fenêtres*
Auxerre
Ayallon
Joigny
Sens
Tonnerre
Totaux
69,324
21 .883
50,175
42,888
27,410
211,680
17 rrnt
11,785 08
3,720 11
8,329 75
7.290 96
4,659 70
35,985 60
5 cent.
2,079 72
656 49
1,505 25
1,286 64
822 30
6,350 40
.680,640 90
296.085 05
552,495 73
393.700 88
540,258 85
2,265^159 43
157.321 52
53,261 72
105,158 56
80,158 72
60,745 88
456 604 00
85,188 80
26,259 60
60,210 00
51,465 60
52,S92iO
254,016^0^
^»i to9 m
Percepteurs et Communes de leurs perceptions.
^
NOMS
DES PERCEFTEURS.
COMMUNES.
NOMS
DES PERCEPTEURS
COMMUNES.
Bergbrat
NoiROT
CuAIlDOlI-YTHIEa
Pair
Gousseau-Paquiée
Texier (iW
Tbierriat
Gliqcei
BiLLOOT
(Appoigny
«jGurgy
(Monéteau
lAuxerre
Chablis
Betne
Ghichée i
'Fontenay pr. C3»abli»
[Fyé
La Chapelle- Vaup.
Milly
■Poinchy
{Ghevannes
Diges
Ëscamps
Valian
(Gharbuy
Beauvoir
Egleny
Lindry
Pourrain
/Goulange-la-Vîn.
L Escolives
jGy-rEvêq.ue
jJussy
f Val-de-Mercy
\VinceJles -
.Coul.-sur-Yonne
Andryes
Grain
Druyes
Etais
Feslîgny
. LiLcy-sur-Yonne
'Gourson
Gharenlenay
IFonlenaille»
'Fouronnes
Merry-Sec
iMigé
Molesmes
.Mouffy
SGrayant ;
Accolay
Bazarnes
Prégilbert
Sainle-Pallaye
>OUPLEt
GlRAUD-
Galloi&
\rravd^
FiLLET
FéRoif
GUTOR
BODLARGER
Lainsccq
Perreuse
^SainpuiU
,Sainte-GolomB«
Sougères
Treigny
fLigny
Maligny-
Va rennes
.Villy
'Mailly-le-Châleait
Fonlenay-soiis-Foii*.
tMaiJly-larViUe
Merry- sur- Yonne-
Sery
Trucy- sur-Yonne
rMontîgny
Bleigny-Ie -Carreau
Lignorelles
Pontigny
Rouvray
Venouse
.Villeneuve- St.-Sa
rMon t- Sai 11 t • S ulp ice-
Bouilly
'Cheny
Ghicliy
Haulerlve
Ormoy
^Rebourceaux
pOuannc
Chastenay
iCoulangeron.
Lain
Leugny
Semen Iront
^Taingy
Pr^iy
Aigremonfe
Cheinilly-s.-Sepeia
Chitry
Gourgis
Lî chères
^Sl.-Cyr-les-Colona
/Saint-Bris
I Champs
) Irancy
^Vincelollcs
tto
NOMS
DES FERCEFTEUaS.
COMMUNES.
f
NOMS
lOES PEi^CEFTEVRS.
COMMUNES.
Du«4ft
GlACH4MT ^^
DePBEE'
BlAS
Boupiif
Regrârd
iSaint-Florentin
AvroUes
Ghëu
Germigny
Jaulges
Ywgigny
^Saint- Georges
Augy
Perrigny
Quenne
Vaux
Venoy
billet a rgeau
Î Saint Sauveur
Fonlenoy
Levis
Moutiers
Saints
Thury
{ Seignelay
jBeaumont
i GUemilly,près Seign.
^Hëry
!Toucy
Dracy
Lalande
Moulins
Parly
Vermenton
Arcy-sur-Cure
Bessy
Bois-d'Arcy
Ësserfc
Lucy-sur-Curo
,lSacy
HoLLXEa
Bourg ET
Gally
PlÉTRESSON
Arrondissement d'Âyallon.
Pelovx
Debourste '
Leriche
y I Ayallon
{Châtel-Censoir
Asnières
Brosses
Chamoux
Li chères
Montillot
/' Cussy-les-Forges
I Magny
) Saint-André
^Sainte Magnance
Perbughot
Legbèrk
BONNARD
PouLiN -RegArdin
'Girolles
AnflMiy4a-C6t«
Annéot
' Blannay
|Saint-Morë
Sermizelles
Tharot
Voutenay
Guillon
Gisery
I SauTigny-le-Beurëal
Savîgny en Terre- pi.
Trévilly
Vignes
'Levault
Dommecy-s-le-Vault
Givry
Island
^Pontaubert
Llsle
[ Annoux
1 Givry
\ Goutarnoux
J Dissangis
f Massangis
\Sain te- Golombe
iLucy-le-Bois
Ëtaule
Joux
Précy-le-Sec
Sauvigny-Ie-Bois
/Montréal
( Angely
} Athie
< Blacy
J Provency
f Sceaux
\Thuy
(Pierre-Perlhuis
Dommecy- sur-Cure
Fontenay, près Vez.
Menades
Tharoiseau
Quarré-les-Toinbes
Beauviliiers
Bussières
Ghâtcllux
Saint-Branchd
St-Germain-d«s-CÎK
Saint-Léger
Jil
NOMS
!)£& FERGKPTEURS.
9:
COMMUNES.
NOMS
DES FERciEPTEURS.
COMMUNES.
DOUBLIKA
Santigny
Anslrude
Marmeaux
Pjzy
Talcy
Vassy
rVezelay
1 Asquins
} Foissy
\Saii
CHABBOnnSAV
nl-Père
Arrondissement de Joigny.
/Aillant
i ChampYallon
1 Ghassy
Texier <Pcilly
ISenan
f Villier«-sur-Tholon
, Wolgré
ÎBassou
Bonnard
Chichery
Neuilly
Villenier
iBlëneau
Champcevrais
RogQy
Saint-Privë
« *
'Brienon
Belle Chaume
Blîgny-en Olhe
Hbrtbt {Bussy-en-Othe
Ësnon
Mercy
kParoy- en-Oth«.
rCerisiers
Arces
Bœurs
Feket . JCérilly
Coulours
Fournaudin
^Vâudeurs
^Champignellcs
Grana-Champ
j Louesme
RiBi&RE <Malicorne
Marchais-Beton
St-Denis-s-Ouane
,St-MartJn-s-Ouane
Lifebyrs-Méteb
Delannot
SlMONRET
ViRALLT
Gbillbt
Gennerat
Gallois
LlARECHE
COLADOIf
ÎChamplay
Chamvres
Gharraoy
Epineau-les-VoveB
Paroy-sur-Tholon
Charny
Gliambeugle
I Gliêne- Arnoulk
Fontenouilles
I LaMolhe-aux-Auln.
Perreiix
Prunoy
DixmoBt
DiUo
Les Bordes
Villc-Ghétiye
Fleury
Brancnes
Guerchy
Laduz
•/Joigny
I iSrion
i Looze
fMigenncs
SainH-Gidroine
(Lacelle-Saint-Gyr
Bëon
Gëzy
Gudot
Prëcy
"La Ferlé-Loupière
Ghevillon
Dicy
S l-noma in-le*Preux
Sëpaux
Ville-Franche
(Mëzilles
Fontaines
Sept-Fonds
Tannerre
Villen.-les-Gencts.
Sl-Aubin-Ghât.-N.
La Villotte
Les Ormes .
Merry-Vaux
.St-Martin-sur-Ocre
St-Maurice-le-Viel
St-Maurice-Thiz.
Sommecaise
Villiers-St-Benoit
4N 1H
NOMS
D£d FERCEPTEUR8.
COMMUNES.
NOMS
Ides PERCEpTEuas.
COMMUNES.
■^ ■iii p <«i
liAVlKJ&S
FlBRAlfD
PuBANTOir
Dubois
TnÉVfNOT
/ Saint-Fargeau
\ Layau
I Ronchères
NSfc-Martin-des-Ch.
iSt-Julien-du-Sault
6ussy-le-Repo9
St-Loup- d'Ordon
St-Martin-d'OrdoD
Verlin
ÎTurny
Ghailiev
Ghaniplo&t
Yenizy
/ Villeneuve-le-Roi
1 Ghaumot
) Piffonds
^ Rousson
fViUevallîcp
Armeau
St-Aubin-sur-Yonnr
Villccien
BuRIfIT'MBBLIIf
Bassarp
Arrondissement de Sens.
l Chëroy
l FouchèreA
I
]^OTEll
J Jouy
V
Micnoif
MoQtacher
ISâint-Valéricn
\ Villegardin
C Gourion
i Serbonnes
(Vin neuf
TovcHALAum
FERCHER.OIf
BOULLET
Bebuh.
l^EZANÇON
BeRun (Chrétien)
rDomats
iGourtoin
I La BeJliolle
j Savigny
I Vernoy ..
(^ Villen .-la-DondagreJI
Îl^ixy
Brannay
Dollot
Valéry
Villebougis
Villethierry
(Michery
CGisy-les-Nobles
Brissaud
BfiULLi fils
SiROlf
••im^
Paron
Gollemiers
Cornant
Egriselles-le-Bocage
Etjgny
Gron
Marsangis
Subligny
, Villeroy
'Pont-8ur-Vanne
,Ghigy
Fois^
'Les Siègs
LTheil
I Vaumort
Varcilles
.Villiers-Louîs
rPont-sur-Yonne
. Ghampigny
Villemanoche
' Villenavotte
^Villcpërot
/Samt-Glêment
Gourtois
, FonUine-la-Gaill.
iNaiUy
L Saint-Denis
I St-Martin-du-Tertre
Saligny
Soucy
Voisines
/S-Maurice-attx-R..H
i Gourceaux
1 Grange-l^Bocage
< Plessis-Dumée
f Sognes
fr
Vertilly
Williers-BonneiVK
I Sens
'Sergines
Gompigny
PaiUy
' Plessis-Saînt- Jean
Thorîgny
Fleurigny
La Ghapelle-sur-Of .
I La PostoUe
\St.-Marlin-sur-Or.
H3
NOMS
DES FERCEFTEURS.
COMMUNES.
NOMS
DES FERCEFTEURS.
Cbamoehier
Bba^yallet ^
Nio&i
^Vëroii
Maillot
Mâlay-lc-Roi
Mâlay-le* Vicomte
Noé
Passy
^Rosoy
.►Villen.-la-Guyard
j Ghaumont
) Saint- Agnan
VVilleblerin
Villeneuve-r Arche
Bagneaux
Gourgenay
Flacy
Lailly
Molinons
Arrondissement de Tonnerre.
GvÉEARD
Lesegq (Louis)
Baillot)
NoinoT
rAncy-le-Franc
I (îhassigneUes
<Gusy
ir
Desnotsrs
MOEEAU
Bayiot
Fulvy
V Villiers^Ies-Hauts
fGruzy
J Gland
I^Pimelles
ÎFlogny
Butteaux
La Ghap.-Vieille F
Percey
Trondioy
Gigny
JuUy
Senneroi-le-Bas
\ Senneyoi-le H&ut
IStigny
GOHMERT
GoLin
i
LSIIAISTRX
PÏICOLLE
fNitry
Ir
Julien
FOURKERAT
Fresnes
{ Môlay
j Poilly
V Sainte- Vertu
{Noyer»
Annay
Grimault
iPacy
Argenteuil
Lëzinnes
Sambourg
Vireaux
Mathieu
Saget
COMMUNES.
'Ravi ères
Aisy
Gry
Nuits
Terrigny
/Rucny
/ Arthonnay
1 Melisey
< Quincerot
1 Thorey
f Trichey
VVillon
rSarry
Gensy
Ghâlel-Gérard
Etivey
Jouancy
Moulins
Pasiily
rSormery,
Bcugnon
Lasso n
Neuvy
^Soumaintrain
'Tanlay
Ancy-le-Servcux
Argentenay
Baon
Gommiisey
Saint-Martin
Saint-Vinnemer
'Tonnerre
Glieney
Dannemoine
Ëpineuil
^^^olosmes
'Vézînnes
Bernouil
iGarisey
Dië
kJunay
iRoffey
Vëzannes
VilUers-Vîiieux
rYrouerre
Béni
GoUan
Fley
Serrigîiy
Tisse
kViviers
^m H4 Mi^
ADMINISTRATION DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
M, Bajat y directeur.
MM*
Guyon , contrôleur de comptabilité.
Grdpy« contrôleur ambulant.
Aymard id.
Arrondissement d'Auxerre.
Masson , receveur principal entreposeur,
à Auxerre.
Pautard , contrôleur de ville à Auxerre.
Lambert, contrôleur de garantie, id.
Guillaume , receveur à cheval , id.
Bailly, receveur à Chablis y
Dissard, receveur à Courson ,
Rolandeau, receveur a Saint-Florentin,
Tussau , receveur a Toucy,
Gorillon, receveur à Vermenton.
Arrondissement d'Avallon.
Campera de Peizara , directeur d'arron-
dissement à Avallon ,
Pelgrîfî , receveur principal, entreposeur
à Avallon ,
Voribt, receveur k cheval à Tlsle ,
Frelon , receveur à cheval à Quarré,
Flandin , receveur à cheval à Vëzelay.
Arrondissement de Joigny.
Simonin , directeur d'arrond. à Joigny,
Lemaîlra, receveur principal, enlrepo-^
seur à Joigny,
Barbier , contrôleur de ville à Joîgny ,
V^ernier, receveur àjcheval à Aillant ,
Vegelin , receveur à cheval à Brienon,
i
Monnier , receveur i cheval à Charny,
Lucas-Girardeville , receveur à cheval à
Saint-Fargeau ,
Troutlet , receveur à cheval à'.VillcncuTe-
le-Roi,
Gauthrin , receveur de navigation à La-
roche.
Arrondissement de Sens.
Dubaux , direct, d'arrondissement àSena,
Outrequain, receveur principal^ entrepo-
seur à Sens^
Gue'rin , contrôleur de ville à Sens ,
Raveneau, receveur à cheval à Sens , •
Koiler, receveur à cheval à Pont-«.-Y.
Evezard, receveur à cheval à Villeneuve -
l'Archevêque.
Arrondissement de Tonnerre.
Belnet, directeur d'arrondissement à
Tonnerre,
Ravi net , receveur principal entreposeur
a Tonneri-t ,
Guerln, receveur à cheval à Ancy-le-Fr.
Filley , receveur à cheval à Flogny ,
Barbotle , receveur à cheval à Noyers ,
Gampenon, rec.de navigation àTonnerre»
ollignon, idem, à Ravièrea.
ENREGISTREMENT ET DOMAINES.
M. M GAXEiifi , Directeur.
INSPECTEURS, MM.
Moniieft deuxième classe, à Auxerre.
Bécuve, troisième classe, à Sens.
YÉRJFICÀTEURS, MM.
Dey, troisième classe, à Joigny.
De Phciinety quatrième classe^ à Auxerre.
Compagnon dt Thésap, troisième classe , à
Auxerre.
Mannoury, quatrième classe, à Avallon.
Prêcheur, prem. commis de la Direction •
FiayeileJe yUmé, garde mag. du timbre.
Lacroix, timforeur.
4M11S|#
GONSEKTATECRS DES HYPOTHEQUES ^ MU.
Avallop, Ifrioion,
(Sens, Gouju. .
Tonnerre, Bajéelin.
fLEGETEUBS, UM.
Arrondissement étAuxerre.
AuxerK, BaeheUt^ receveur des domaines
et da timbre extraordinaire.
— JUeùinte , receveur de l'enregistrement.
Ghablis, MêfcUr»
Goûlange^la^Vineuse , Ricard, <
Goulange-^ur- Yonne, /fenrian.
Gourson , Bourdiaioue*
Ligny, VuiUlemoi.
Saini^iorentin , Muliei.
Saint-Sauveur, Bordes.
Seignelay, Bu$nèrê,
Toucy, Luueuf.
Vermenton, Fauga$»
* •
Arrondissement d* A t^ al Ion.
Avallon, Dnoion,
Llsle, Vêyritf,
Quarrë-les-Tombe^ CourtoMi,
Vé£6lay, Beau.
Arrondissement de Joigny»
Aillant , Maiheron*
Bléneau, Champradout»
Brienon, iP*icM« .
Cerisiers, BarbUrm
Charny, JO'eiUntr.
Sai nt-F&rgeau , Boij ^
Joigny, Cnouffour:
Vilieneuve-le-Ro»r ^iiy«fi*
Arrondissement de Sens,.
Gh^roy, MonieiiÈ.
Pont sur-Yonne « De Lahroquère .
Sens , Bertrand.
Scrgines, Venei^,
Villeneuve- V Archevêque, PeranctJ,
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-le-Franc , Maiiiy*
Gruzy, ifuart,
Flogny, ViaUHU.
loyers , Vohin-Duquemey .
Tonn-erre , Rouyer.
SURNUMiKAIRSS*
Toveme, à Auxerre.
Zocrotx, à Auxerre.
l^eidié, k Avallon,-
Dumaiie, à Joifny*
Guilhfim, à Sens.
Jjfiiorê de Cricy , a Sens.
Muuis, 4 Tonnerre.
EAUX ET FORÊTS.
i**-
M. Fligksi Consjerra^eur à Troyes.
ncspÈGTioir d'auxeerb, vm.
Veme^-Beauveri, inspecteur à Auxerpe.
BanAourg t garde général , à Auxerre,
Des CftUeauix , sous-înspect. , id.
Punevevrd'HérHyny, g^rde gëhéral, k
Tonnerre.
^^ gafdfiféaéral,^àAney-Ie Fi«nc.
i^iibau», k Auxerre, > ---,^-» ^/.-ac»:^»«
Pocfcon, à Tonnerre; rT^^^*- ^^'^'*'*"-
INSPECTION D AVAIXON , HBl.
Rameau , inspecteur à Avallon.
SaudrUi et Morel, gardes généraux à id.
^0Îfmet , arpenteur forestier , à AvaUon .
INSPECTION PB JOIGNT, Sm>
Htief « inspecteur, à Joigny.
Leroy, sous-inspecteur , k Joîgny.
PhiUffpe , garde général , k Brienon.
Leroy, g/Avd&^éûéfai «Sens*
ADMINISTRATION DES POSTES.
BUREAUX.
Arrondissement d'Àuxèrre.
Auxerre, MM. Ghoppin , directear;
Gaillard de Baccarat , premier commis.
Derriey, second commis.
Ebrard , surnuméraire. .
\
ArcY-sur-Cvr<»„MmeHunA, directrice.
Chablis , Mlle Treussara , direcïrice.
Coulange-la-Vin.., Mme Lôury, diislrlbut.
Coulange-sur-Y;,-Miiie Bretoh /direclr.
Courson , M. Carré , diskribuleur.
Liigny, Mnie.Fournjcrj.dislribuirice.
St.-Bris, Mme IWiisle, directrice. .
St.-Flor«iiAin4 Moie veuve Ra^hie, direc :
S.-Sauvcur, Mlled'Aumonl de Colomé,dir«
Seignelay, Mlle Pougy, di«tributYrce.
Toucy, Mme Puissant, directrice..
Vermenton, Mme Mignol, directrice.
Arrondissement, d*4^^qU,0n.
Avallon, Mme Ve Gardon Offarell, dir. '
Lucy-le-B((riï,M'. ^'frthqlotj directeur.
Quarré-les-Tombes, Mme Ëizouard, dist
Vëzelay, Mme Marin, direcïrice.
L'Isle-s. -le- Serin, Mme 'G^rmich'at, dfst.
M. De BiLLT, Inspecteur.
Arrondièiement de J^ri^ny^ .
Aillant» M. Lanudée, distributeur.
Basson^ M. Miliauz, directeur.' '
Bléneau, M. Cherrier, distributeur.
Brienon, M,Ue De^r^u^.de S.-Sauv.,dîr.
Cerisiers, M. Fetiet; dil-ecteurî
Cbarny. M. Huré. directeur.
Joigny, Mlle Kivollei,ïllreetrîcé. ''-
Lairoolie (St.-C«drome}.* M- Gal]oi»»4i«Ur.
Sainl-Fargeau. Mme Funtès, d(rectri<îe.
ViUeneuxe-lerKot^M. Boudet, directeur.
Villevallier, Mme Dubpisj distributrice.
Villiers-St. -Benoît, MUe Cou^urat, distf .
Arrondissement de Sens,
Chéroy, Mlle Jeanny,- directrice.
Pont-sur-Yonne, Mme Adtne, directrice.
Sens, M- Toussard, -dîreètéwr.
W«-rArchevêque, M. Adam , directeur.
W«-la-Guyard, Mme Ve Goiinet,dlrectw
Arrondissement de Tonnerre.
Ancy-le-Fr'»nc, M. Trouble, 4ir*cteur.
Cruzy, M. Boy, distributeur.
Flogny, M. Charrier, distributeur. ■ ' '
Noyers, Mlle Laùi*erit, directrice.
Tonnerre, M. Perrin, directeur.. - • ♦
,\.
L'administration des postes s« çHar-gè du transport de' toutes lés d<^pêches adhiinîs-
tratives et particuliêi^s. Elle' reÇoH les dépôts d'argent pour leiMfufth elle donné une
reconnaissance et u^ b'ullctin' cfe réception; des lettres clia^^éespotir tous les pays :
excepte' les Colonies et pays d'outre mer (l'Angleterre exceptée) : ce» lettres doivent
être affranchies et pafént donblepbrt ; des lettres recommandées pour Poîtts ^eiiienifiif,
ces dernières ne peuvent être affranchies : les lettres chargées et recommandées
doivent être sous enveloppé" éf fermées au moHi^ par dettx cachets en cire avec em-
preinte. La poste se charge aussi , comme valeurs cotées, de l'envoi à l'intérieur, des
bijoux en or ou en argent ,.d'ijYie *ale\{i dij' jp francs 'à-f ,000 francs.
Les lettres et paquets adressés à la. Famille i'by aie; aux ministres, aux directeurs
chefs des administrations du gouvç£Q£|nçnt ^ ^e sont point passibles de la taxe, la
franchise est illimitée.
La correspondance entre. les fonctionnaires et emplQyé^ du gouvernement qui
jouissent de la franchise, à ^iielq\iés erceptîbns'près (j\il péf>nettent le contre-seing
sous plis de lettres., doit avoir lieu sous bandes croisées et conlre-signées , ils sont
tenufAl'in'Ôfqlifet ''aftimes8iii.duifc«llre*-seîng leurs. fonctions,, pour . éviter .que leurs
dépêches ne .«eientM*ées^t,refiiséfi&, . ■ " ' '^""^ '^ '^ "' * ^' *'^
■Les mai6c^ 4ui4^p3ii^lcn^cnt çQrrespjbnacn^^O'.lp&nehiseet f)»f,l)do4iH»-^4^49^cs
.«xeeptloo^ .près fii|i permettent le contre-seing sous, plis de.lettrè^; comme il ri^nt
d'êtfp dit» '^^ec ie préfet, le sous-préfet et le pr'oïùi'éor du r'oi deletir afrofedîwemetit
etlé'jugeiiïé ijaikdeîeortànfdn. I ': .. . -. ...:..
Les instiWt»»*^ <to^r©%|^ood«i^t^€« frçnçhjpe ftyeçlUnf^peçteur de» ^c«les primai|«».
Les cit6ycQis.4««v^eiit i^uvpiirs auxaçchir les lettres qu'ilsf adressent aux ç^efs aes
admtnisiraitiûivï-.^ • » '^
La taxj» des l^ltfce^, est-réglée d?apr^ la distâirfée éh>lt|^^^roite7' «cilfaiir ^xStkié^le
Ijeu où la lettre â été/eonû^e à I4 j>pste et lieu où elle dpit être re9)Û^ / ' • , •!
Cette tatéié8ipei;^ttQStlo9^Qtm:ii^i-aprè!s: ^ •: . .
^OS 117 M»
Au-dessus de 400 kiL jusq. soo k. 8 dëc.
— de soo — 600
-^ de 600 — 750 10
— de 750 — 900 11
Au-dessus de ooo li
Jusqu'à 40 kilomètres , • décimes,
Au-dessus de 4o iusqu'à so kil. s dëcim*
— de 80 — 180 4
— de 150 — 820 8
— de iao — soo 6
— de 500 — 400 »
Les lettres au-dessous du poids de ? grammes et demi sont consîd^rëes comme lettres
simples. — Les lettres du poids de 7 grammes iji jusqu^à lo grammes exclusiTcmenty
paient la moitië en sus de la lettre simple — Les lettres de i o à i s grammes exclusi-
vement, paient deux fois le port de la lettre simple. — Et celles de i5 à so grammes
exclusiTeinenI , deux fois et demi le port , et ainsi de suite, en ajoutant la moitié du
port de la lettre simple de 5 en s grammes
Indication des pays étrangers pour lesquels U y a nécessité d'affranchir les
lettres jusqu'à destination, de ceux pour lesqtids ilfaïut affranchir jusqu'à la
frontière et de ceux pour lesquels on est libre d'affranchir ou de ne pas
affranchir.
i^ Tl faut affrancbir jusqu'à destination : pour les possessions anglaises du Gap
de Bonne^Sspërance et des Indes-Orientales , le grand-(fuché et IVlectorat de Hesse.
So II faut affranchir julqu*a la frontière : pour les Colonies d*outre-mer. — Les
£ossessions anglaises dans les Indes-Occidentales , Jersey, Guernesey et Aurigny. — •
l'Espagne et le Portugal. — Les possessions deTAutriche. — ^Modène, Reggio , Massa-
Garara, Parme, Plaisance, Guastalla.~>Les îles Ioniennes.— De Malteet de Groza.
—La Turquie , TEgypte et les Echelles du Levant , Gandie , Négrepont et l'Archipel ,
Smyrne, Alcp , Maroc, Tripoli, Tunis et les Etats barbaresques. — La Suède, la
Norwège et l'Islande.
s<^ On est libre Î>*affranchir ou de ne pas affranchir pour l'Angleterre, l'Ecosse et
rirlande , la régence d'Alger. — La Cracovie, la Pologne méridionale. — La Russie
méridionale. •— Le grand*duché de Bade. — La Suisse. — Les Etats Sardes, Lucques,
Pise, Livourne, Florence, la Toscane, Piombino, le Boulonois , le Ferrarois , le
duché d'Urbin, la Marche-d'Ancône, les Etats du Pape, le royaume de Naples.— La
Prusse. — La Belgique et la Hollande. — Le royaume de Wurtemberg. — Le duché et
le grand-duché de Nassau. ^- Le duché d'Oldembourg . — La principauté de Luheck,
celles de Hcsse-Hambourg, Lidpe-Buckebourg, Delmold Reuss , Saxe-Gobourg ,
Schwarzbourg et de Waldeck. — La Saxe ducale. '— Les royaumes de Saxe et de Ha-
novre. — Le duché de Brunswick. — Les villes de Francfort , Bremen, Hambourg
etLubcck. — Les grands-duchés de Mechlembourg-StrélitzetSchwérin. — Le duché
de Holstein. — hea royaumes de Danemark et de Bavière.
MAITRE DE POSTE AUX CHAVAUX.
ROUTE N^ 5 DE PARIS A GENÈVE.
Villeneuve- la-Guyard, Lecomle.
Pont-sUi -Yonne, l)e$i{on%-
Sens, Desiïons aîné.
Theil, Foin,
Arces , GaUlier,
St -Florentin , Barat.
Flogny, Flofjm/,
Tonnerre, ïlugoU
Ancy-le-Franc, Picard,
Aisy, JÀgereU
ROUTE AUJULIAIRB N° 5 DE SENS A 8AINX-
FLORENTIN*
Villeneuve-le-Roi , Leblanc,
ViUevalier , Gaiiois.
Joigny , Arrauil-Deiiions.
Es non, GaUiier.
ROUTE rO 6 DE PARIS A CRASIBÉRT.
De W«-la-Guyard à Joigny. T.plushauf.
Basson , lïlonimarin.
Auxerre, Hohin.
Saint- Bris , Gnénier.
Vermenton , Roussetet.
Lucy-le-Boîs , Berihetoi.
Avallon, Barban.
EOUTE n^ 60 DE NANGT A ORLÉANS,
on DE TROTES A SENS.
Villeneuve-l'Archevêque , Foin,
ROUTE N^ T T DE NEVBBS A. SiOAH OU DE
NE VERS A AUXERRE.
Gourson, Baudoin,
ROUTE DE TROTES A AUXERRE, PAR AUXON,
ST .-FLORENTIN, UONTIONT %t AUXSJIRE.
Montigny, JacquiHat,
ROUTE DE CLAMECY A AVALLON PAR VÉZSLA1&.
Vézelay, Fosseyeux,
118
ARRIVÉE ET DÉPART DES PRINCIPAUX COURRIERS.
SB=SSS
BUREAUX
DE POSTE,
COURRIERS.
ARRIVEE.
DEPART.
Arcy-8ur-Cure
Auxerre
Chalilîs
Goulange-dur-Yonne
Saint-Bris
Saint -Florentin
Toucy
Vermcnton
Avallon
Luc-Ie*Bois
Vézelay
Bassou
Brienon
Cerisiers
Gharny
Joigny
Saint-Fargeau
Villeneuve- le-Roi
Che'roy
Pont-fiur-Yonne
Sens
Villen.-l* Archevêque
Villeneuve-la-Guyard
Ancy-Ie-Franc
Noyers
Tonnerre
t Paris et Lyon
Paris
Lyon
Troyes, Brienon et
Saint-Florentin
Dijon
Briare etNevers
1 Paris et Dijon
( Paris
( Nevers
(Paris
(Lyon
(Paris
^ Auxerre
( Paris et Auxerre
* Orléans et Nevers
{ Paris
^ Lyon
j Paris
^ Lyon
\ Paris
' Lyon et Avallon
[Paris, Auxerre,
^ Avallon et Nevers
( Paris
l Auxerre
^ Paris
I Auxerre
*Dijon
• Paris et Sens
[Paris, montargis,
( Joigny, Auxerre
Paris
Ijyon , Auxerre
Dijon
[Paris, Briare
l Auxerre
( Paris
l Auxerre
I Paris , Sens
( Paris
(Auxerre
/Paris
J Lyon , Auxerre
(îroyes
r Paris, Sens, Troyes
I et Auxerre
^ Paris
I Auxerre
f Paris , Auxerre
{ Dijon
i Paris , Auxerre et
} Tonnerre
Dijon
Paris, Auxerre
Dijon
i
9 h, i/s du matin
8 h* du matin
9 h. du soir
e h. du matin
midi
6 h. du matin
10 h. du matin
midi
a h. i/»dam.
9 h du matin
s h du soir
9 h du matin
8 h du soir
11 h du matin
5 h du soir
10 h du matin
1 1 h du matin
midi
8 h du matin
1 1 h du matin
9 h du matin
9 11 du matin
6 h du matin
* h du soir
8 h du matin
' h du soir
1 h du soir
8 h du matin
* h du matin
10 h du matin
5 h du matin
5 h du soir
•■h du soir
1 1 h du matin
6 h du soir
4 h du matin
6 h du soir
9 h du matin
s h du matin
7 h du soir
s h- du matin
6 h du soir
4 h du soir
8 h. dM matin
1 h. du matin
9 h. du soir
s h. du soir
6 h du matin
]
}
8 h. du soir
8 h. du soir
8 h. du matin
midi
8 h. du matin
10 h. du matin
1 h. t/t du m.
niiai i/a
1 h. du soir
9 h. du matin
midi
11 h. du soir
8 h. du soir
il h. du matin
H h. du matin
10 h. du matin
8 h. du matin
midi
9 h. du matin
1 1 h. du matin
9 h. du matin
•
*h. du soir
6 h. du matin
* h. du soir
minuit
8 11. du matin
midi
9 h. du soir
il h. i/a du m.
s h. du soir
s h. du matin
9 h. du matin
11 h. du soir
midi
6 h. du soir
4 h. du matin
midi
7 h. du soîr
9 h. du matin
6 h. du soir
s h. du matin
5 h. du matin
4 h. du soir
9 h. du soir
1 h. du matin
6 h. du matin
t h. du soir
l
sh. !/«dusoîr ( s h. du matin
I h. du soîr
8 h. du matin
8 11. du matin
1 h. du soir
mu 119 MiF
SECTION VIL
POITTS ET CHA7SSÉ3S-
ê
SERVICE ORDINAIRE COMPRENANT : 1<» LES ROUTES ROYALES; 2» LA NAVI-
GATION DES RIVIÈRES d' YONNE , CURE ET ARMANÇON ; 3« LES ROUTES
DÉPARTEMENTALES.
— flI Pi
M. LE FRANÇOIS, Ingénieur en chef.
Vtgkon, à Sens,
Bavdart, à Auxerre
KozAT Dv Mandres, h AvaHon
De Bocgehoiit, à Tonnerre.
OmducteurSj mm.
JacotipT-Daiiseike; à Auxerre
Frqntier jeune, id.
Froatibr aîné, - îd.
PiEUCHOT, id.
Berti.x , à Auxerre
Virally, à Auxerre
BiARD , à Auxerre
Mouton , à Sens
HiTNOt, à Sens
OffraT) à Sens
HoLJLAHD , à Avallotv
B.oNET, à Toiinerre
Louis, id.
Burlot^ à Aval Ion
Louis , à Avallon
FiwoT, à Joi^y
Stjchkt, à Saint^Fargeau
Laleu , à Saint-Florentin
Mathieu , à Tonnerre.
ROUTES ROYALES.
Une Ordonnance royale, en date du 20 août 1839, ordonne la rectifi-
cation de la route royale n'' 6 de Paris à Cbambéry, entre Auxerre et
Avallon, suivant un nouveau tracé qui, abandonnant la route actuelle à
l'Auberge neuve, ira la rejoindre à Feutrée d' Avallon en se développant
dans les vallées de T Yonne, de la Cure et du Cousin, et en passant par
Champs, Vincelles , Cravant , Vermenton , Lucy-sur-Cure , Arcy-sur-Cure,
Voutenay et Sermizelles.
ROUTES DÉPARTEMENTALES.
Les tableaux des routes départementales, publiés dans les années
1837, 1838 et 1839, ont subi les modifications suivantes :
Route n« 19 de Saint-Aubin-Châteauneuf à Mézilles, par Villiers-St.-
Benoît ;
Route n° 23 de Courtenay à Villeneuve-la-Guyard, par Montacher,
Chéroy et Vallery.
CAi\AL DU NIVERNAIS
CANALISATION DE l'yONNE.
MM. BOUCHER DE LARUPELLE *, Ingénieur en chef.
Chanoine, Ingénieur ordinaire à Sens.
MiLLON> conducteur, dessinateur et chef du bureau de l'Ingénieur en chef.
mu 120 m
CONDUITE DSS TRAVAUX.
Canal du Nivernais ^ um.
Déluge , d*Auxerre à Gravant
Laureni , de Cravant à Ma illy-la- Ville
Brenot , de Mailly-la-Ville à Goalange
'RoUin, ^ garde ambulant
Canalisalion de l'Tonne , im.
€rxr€tud, \
Chandenier, I , .
CarbiiUi, \ co'^ducteurs.
Gruet, )
Alexandre^, garde ambulant.
CANAL DE BOURGOGNE.
MM. Bon ifBTÀT ^ , Ing^nii:ur en chef , Directeur à Dijon.
Lkblakc, Ingénieur ordinaire à Auxerre.
Theroude , conducteur de troisième classe, à Brienon.
Jiouchertni, conducteur de première classe , non embrigada, à Rarîères.
DupoUt , conducteur de première classe , non embrigadé , k Tonnerre. *"
Huguenin , conducteur auxiliaire , à Auxerre.
Gauirot , conducteur de troisième classe, charge de la confection du plan de
bornage du canal.
PETITE VOIRIE.
CONDUCTEURS -YOTERS.
Première classe , mm.
Crapelei, à Auxerre
Louson t à Courson
CAenai , à Ayallon
Benoit , à Joigny.
Chaion , à Villiers-Sainl-Benoît
Marchand^ à Sens
Petit, à Tonnerre
Deuxième classe , mm*
Boucheron , Il Courson.
Bouamy , à Avallon.
Kierss , à Tonnerre.
(;i6ier,àVilIiers.
Carré , à Auxerre.
N à Sens.
Chevalier , à Joigny.
ANNUAIRE STATISTIOUE ET HISTORIOUE
iDi iL'^Dsrsri
TROISIÈAIE PAATIE. — 1840.
«<X)Ci^^
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'jr!''^^.*j /i^^;Bi^ioin
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TROISIÈME fkwrm.
RAPPROCHEBIENTS §TAi:WK!liSÏE99 AGRICIJLTURE,
HllDUSTRIE, GQMIISRGE, SGISnCW& fiX AATS.
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SECTION I"i . .
III • I"
à a ' » '
BUREAU» DE BIENFAISANCE.
'■i • I •
Les étttblissemeiits publics 4ènf iè' dotation et lés reyeaiis sont destinés au sou-
lagement des pauyresàdomicile,'oitfreçu de la loi le nom de bureaux de Bienfaisance
ou de Cfafl^ité. Ils pe^iveirt réntfrë'tesf' plus ^andrsèrrices en portant dés 'secoure aux
pauTres honteux, aux (Inliillès^qiiè des maladies , des infinnités, le défaut dé trayail
ou des enfaiittf th>^ inHoftreux Mettent dans l'impoè^îlitë dé^lJ^ourVàir à tous leurs
besoin^ Pai^'lënr iiiôyeii , ûeé yieitlards, des ouVtieh qu'un accident retient au lit,
des ferataies en couche, etc., peuVeiA recevoir tout-à-la-fois , et les soins dé leurs
parents et les secours de la Bienfaisance.
Les bureaux de Charité', - côiiTénablement drg^anisés , pourraient centraliser
toutes lés aumônes, et, par une i'èjpÀrtition éclairée, rendre la mendicité inutile, et
par conséquéhlr,'fflgniié'dè~la' répression que la loi prononce, mais que la charité in-
diriduélléencetiftlgto. '* ' '' '
Les ressotibftës dé^ bureâùt dé bienfaisance ne consistéht 't>às seulement daps les
reyenès'des biens ou des capitaux '^e leur ont ligués et que leur lèguent tojiis les
jours des bienfaiteurs V'ia Miîeér a attribué le quart de la recette brute qui s^ fait
dans les ftals , les jeux où on est adihfs en payant et le dixième de la recette des spec-
tacles él représentations théâtrales. Elle a prescrit aussi des quêtes qui peuvent être
faites ft (domicile et qui doivent toujours être faites dans les églises au moins quatre
foispâi'ân. '
n nyà donc guère de comniiihés qui ne puissent avoir un bureau de Bienfaisance;
il devrait y en avoir partout où K y a des pauvres.
Le tableau ci-après présente j pohr les bureadi de Bienfaisance organisés! dans
l'Tonne', leurs ressources annuelles J Elles proviennent plus de la charité , des au-
mOnes, ^s quêtes que des dôUl^hs fixes.
» à •
ÉTAT DÈS BUREAUX DE BIENFAISANCE
ORGANISÉS DAH S LE DÉPAHTBJIENT DE L'TONNE ET DE LEURS RETENUS OR]
Auxerre 40779 LaceUe-Saint-Cyr
Appoigny 945 . Uduz
Bazarne 1025 TVeuitty
Chablis 509 Poilly '
Coulange-la-Yineiise STDÇ . ft; l'Rog^y
Lîgny 1471 Saint Aubin-sur Yonne
Maligny , . . ...v^lÇOft, . >. ^ ^aia^argwu- ;
Saint-Brfi[ ' ^ ' " iM' ' ' "Sï:-]Kiù;icS-'ihiizouaiïle
Saint-florentin 1854 Sénan
Sftint-Sauyeur — -içsir'"' *-'^^*^^ "VflKlùèr
Seignelay 1580 Villeneuve-les-Genêls
Toucy 1200 Arrondissement de Se.
Termenton > . . v ^^ù/ j i j^ .] C^éijFy , î n
Chitry 19S Courlon
Çourson 300 LapostoUe
f...n^^y .h 7o: y..^ ■■■ w.ym^ ,„...-w,«wUy .......... •.::....
V.. T*?:?W^^^- ^...u-M^. v«r.?ft^..-... .v'^'-jPoilfc.W-YpMie... .....
L'Isle 456 , j^rgiti^ .
^.,.;Jrôte-Colw^e, . .i,;...|P ,;,.;.:'.,:3:^i;i^ny :. , .
Vézelay 232 Viileneuve-la-Guyar4 .
Bassou , ^Ç?« CrusY .
Qrancnes ,, , 276 îiDvé , i
Césy 517 Neuvy
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«!p»neau 689 ., . . . ifuita . ,. ,
Fleury * . fel \ Pacy
Fontaiôes, , m ^,. Tonlay
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des Recettes
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les troU annëee.
SOMME
des Dépenses
dans
les trois années.
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NOTIGB StJR LE8 CAOT0N5 UÈ SEIGNEtATTÎT^ SAHO'-FLORKNTIN.
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oyé Toîêi dans le premier de ces oantoAs. Transportons-nous
ilQi^ d'aboiktl au ^în du cLéf^Eëu.' Lâi$sons dé côté ces jolies
'kdbitationî , jsii-cftadines , mi-cliâmpètreà , qui parent Fa-
_ ^ ^_ bord septe|itrieBal deeelte petite vîHeî réservons à Tarcliéo-
jlogue, Tëtude des traces et des souyennis qu'a pu y laisser ce château
tbmeux , dont les chrcftiiques bourguignôtineâ noué vantent les colossales
^dimensions. Humble oultivatei^r, parcourons les Ohanq^s.
"*. Les bois de M. le IVincé delifontmorâncy couvrent le tiers du terri-
toire àe Sngnelay ; lés deux tiers qui restent à Tagilctiltllre sont de na-
tures trës-rdivertes.
.;. Yejrs Chemillj et Beaumont, terres cailloutenses; vers Hauterive,
«rgilo-siliceuses ; labl^nm^ises. vers. Héiy; BÛxtés dahs un rayon plus
rapproche de Jk viUe^ et-¥ers4e nord surtout , d-'une fertilité extraordi-
naire. Une argile noire , plus ou içoins mangée de terre, forme le
fond de ces derhières , dont la valeur vénide s'élèVe sauvent jusqu'à cinq
mill^francs Thectare.-
L'^^ci dtùr e d e S^gnelay est dans une voie de| progrès où elle a be-
.^in de nàarchar longten^ps encore. L'ftssolemenit y .est généralement
Ifienn^ ; mais cette rdtation , dont la triste harmonie ramène trop sou-
vent fa jachère , ^est heureusement troublée par une fipéquente intercala-
^on du trèfle et delà luzetne. Ces excellentes prairies'^ qui y donnent le
^^us ibuvènt im j|>rodi|it d|B ISOO bottes l'hectare^ s'y: placent sur tons
^s ^^; elles (mtjg^iié, dêpuîs qu^quei années, beaucoup de partisans,
âVon peit, dès aujourd'hui, évaluer leur assiette annuelle à un hui-
me euttiron dû territoire cultivé-- _ V ' _ j_ :
^^ ' La bettisfâve et la fonune de terre sont aussi èuîtivées à Seignelay;
^Ile-ci pliis en-jgrand'^ et.8ur lUie vlngtaîfie cthectareé^ dont chacun en
^urnit 2^ ér^fgO h ei Dtulities ; la [ti c mièie f qui ytrouve pourtant des
'^rrains aj^nurs^lemeàt ajqpropliés à sa mtoiè , avec que réserve qu'ex-
jj0iquent éuâsammeid une main-ifœuvrQ rare et chère^ et l'état peu
«vancé dœ méthodes Igricoles.
£st-il mitonnant, du^reste, que, sous ^empire 4e ces circonstances et
des idées!' régnantes jiYo^ nëgfige taes produits ptécif^ix dans des sols
dontrhediare fournit | année eourunte/vinft hej^tol^res de blé? Tou-
!l ■ • ' ' • •
jottrs. et partout ^ c'j&ài à ! cdhikaî «qu'est àatméer-hk iD^eure, ^lace dans,
rasaolomènl» cic'<iit<4>àaiiedpHiè,ià:liiûn jiiè<^'litce;.Ai«»;iLe»fifâohflux
que les.eoMvttèunîdeliSeigiielaji lei£uaè»l trop bQ«YjDnt;8iieoéder:àltti*:
mè«iei:èt celaiy.iioii aaulemeikl^iàiHÉsuu éiéfiâi^bettieat» maismcanasur
iiiie/fimptejacl^èDèwr.Ii;f;aUeèrateiDeiU . >.. r. t
un enMiye^SeisBday; iiftnB;Ià feriBervàlh^qui/deilMlMl 'fersie Se-
rain , àefuttst keaasi Aamnieé , qnèi IdD halûlattlSf des «UYÛiQiiftj d' Auaottie: >
viennent récolter au prix de dnq on^niLifiDanos :Fiére^[ereil|lun'pniduil
trèft-aaraallageucB. . la m^e cf, oteappç aussi itteiplacç tarop étGndiia.f«tor
la quaâkéqu'^v AcqilièDeott se8:pi9odiiit8,rn»br«iple.'llauri^l^^
daase sait l^KimitàBit oufiiiteua. aYBO.te bëttéfioe inaiiqiié^pdurrseii'pjMrf l
tisaBS* .' :•'•»•' •••. i ' - l , ;•.. .• . • .t -.!♦ :•} » ^'*-
.i^ièattÉBité .âefieipudaj, fect!re8Mh^p«r I^îforè^qui'iroinbiiai »
genty .e8teneore> entracoiipé ^ qu^qiwsi^^lantalâeiis.,; taiaûytoc» (d(Bi .
ccHèMi^uaiaquiiperdfiittiloiMlêaiaHis de Ipnr.oiéftt Cest un eBktim
progrès.'agrieolês^ e&tqi»àoi|ff«viin8 déjà mi^.quefBOu» autoM fineoDe^)
rcioqasion de remarc|uer«.La:mâiiifi.csaii6«jrikhû par le^
défrichements, le peu de prés qu'on y rencontre. U n'en est p2|»ida>
même desosionsv doaiJajCuUiMrer^'enq^riuitQià »d^ terrîtpir^ voimi,
qiHilafQiitirèsleiiigisajML^ etdo&tiQs^pco^te ^iteiim^U49m,<^t^jmx
ai»MéeB,ttneliilfireeoQtfdiicaU9'J L './.»..:. \ ..- s v' ;,..: \.i
.OA^jvoit'peui^.»0iitQnàà. iSçiiiitJiay;; ^»»j MlsàsM^iifA^&^ç^^^f^W
daaflilaii^aiaeiiâtiim^ tcop.de diffîcnljtâ) y pojir 9'y. loUltiplier }>e9iupppp^i
Dsy Mit/ séi^épalMiiBWt (winmiii(8^ Que^pM*UQ»^^^^
dwiib^ >par . leai mim d? un. agrienUem*. r ^wé eti .pleii,. .de sèLe;, iqnt
l'exeiKipleiet les eneoui^evieptsc^Qpt précifp|^pimr.rdgfiçid(^i:9.)9c^>
et.qt]i tnm¥ô v. damle fsxmmi Aoiimx jfVQfmm^ qui; Vtionof Qii( > et q|i'U .
esieneerdiree tee r^râdcAÎYité, te^ m^yi^ d<% s§:icfHulDe^ fUm^Iement utile*
L'alprieiittwte ^ Ih méifioiWi eptft .yraii99^t^qd«ffii:par le mng^i^ley^
compmcetfle^tparontik' . ^ ... .1 • \
.l«';aasol6ineM4e M . Salgu(çs. e$% qiiaddeQnpI. ^es twraiw 9 , oit Vmî^'^
domine Irts-gteàtatom^Ht^ p^r.t#»t46 ^let b^aui^i 4r^e^y qu'U ,y. ra*
uM^neijrégalièntoQnti.etï tf^estiJi^Wie le t^rrHoirie.e^}re<jtçYa))le^4^jL9L.
I^pac^tion cfq^îûuirs fcroi^ia^tc;, ^u jjihU^ 4^ h ré#iri^eptipn d^ çietffi.
pifé^lw9UWjpt^ÔAquW)f^Mt ©^ d^à Jddi^ maji^ a]tWidopi|éef^|^-,
suite, par des motife dont une culture. j^gUjgmif^:,^.}^^ o'^seinr^tipM/
maladtoîtd » 9t peul-étce Vîgnmince et to préTi^pil .sysiAcks., IsM^t
sa«^>do«rteMirt.l0;^WAA',. .-:;...■ ... :»•.... ■ i
Xa oateai} et. la.beMeraiF^ UrPwoQt .lQur.{fiI||c^r dfMCVs l^ug^ret^ .4e.i
M.âi%«0»^€ttteidi;ri#|De»iPuI|i?éO9 fiçiw )fa HMétbpd^.Ufit^ 4w» te
payds^^i'^'^VSic^i^'^^P^^^'^' troib ôurqpiâti^ pieday^et relevées isan Je^
sAmiiietde biUdfs*i)OiiibéffV'kui donne dtoj^rodaitstdsMdsgt^GÎnq 'IB^
IkitdFh^Ure^-cëqptHf'dfliisced'ciMohBiaBces, ç^ ■ ^
'^Laciritxre'se^fait, à Sieigflw)ayv'p».;dei^ifuménta deftailemëdiocvè.
La race hçmûey est aséezbelte^ et^ii'luî éoate dei^soiiis^'oii n^qn livre*
guère lies produits ià-ren^raisseméntl i:es::âistruttieii^8':agiddai»s *6tkt
quelque 'téodanoe' à- «-âméliolidl* /et Femploi^eiktliene^t dn-rouleaii;
sembles'y répandre de jour e<i jour.* ? • i» /i^ jî;. ». - ^^ rt.'
Seignelay- possède y dn reste , une p^pvlatÎDtt pli» cd mi n ef gante eK mr
dustrielle qu'agricole, ^aisànœ rè^é paimi ses oultiirateurs/mais.ppit
la riebesse. Les ternes yiDnt^une valeur' télé vée^ ^que Mirent forcémeait
les prix de fermage; et la désastreuse jachère, toujours chère aux- an-
ciens, et que lesjeunes gens^seak répudietit avec une certaine hardiieese,
s'y repvodu^ trop souvent eneore pour que' la foitune. vienne- réolu^.
nérer leurs travaux.' Beaucoup moins^en trouyent^ils la'clé, ceuK d-eRtte
eux qui se livrent*aux} charrois -forestiers,. éoBtnous avons remnrqné
déjà,^ dont n^us remarquerons encore l'influence fàdieuse. sut l'n^râ-
CU)tnr6. •■ ' . î •• .• I- ■». / . ; . I i -1 '- M ^ \ ■ \: :'
Nous n4rioni pas plus loin, pour Tenouveler- cette' remarquey qa^à
Pien'^tSm^/èrm^'iiêmsèiivÈt d&'éurgy-^ gn^S'Villagevdont'le^nrAste terriK
toire borne en serpentant, vers le sud, lecantoiÉde 6eigûdajJ>Voisi9eft
de frlnsîeofB ^pièces 'de biois coosidéràbles , ces hameaux leur -fonmisseàt
lHUEiher6HS''et'vôitiiriers, et leurs^ habitimts<^ qui tPèutentfpuvtantfiâaiis^
cds cihëtives ' Industrie qutê^e 'occupation pour l^^r y ' itf y^ - p«is$nt
pbiAtr, en général ^ ^tte aisance que pt^tirent 'plus sûrement' îes Mh
vaûk agiic^lèsi irfaut'dhje Àicissi què'leu]^ terrams sent deriiature are-
cbnfiàftt'e bieti tnid des Boitts multipliées; ^ Sâblovineux} du ërgileux , ' selon
leurs di'^erseé patries, mais 'toaj^ur^'frôKls^htiitâde0,)t^ graittatints,
sans acti'nlë Végétative , rèpMssant le pltiS' souvent là Menfai^nte )ù--
zertke^; iln'ya guette, parmi- les <$é^ëàles^, ^lô^le Mi{^;*ds|ftt le tempé-
rament robuste puisse braver avec sécurité leur constante indUrnebee.'* =
A^ m^i^re que vous 'approchez 'd^ Ourg^'V vos >'Vê|^ai^' s'^-end^t
autour de^^bus «^ plus de ^tisfâcâl^'. I^è sol^se^réolKaiffiB^, tek ti|ines
i^nàksehtvdês pSaiifés variées, laj téècè^^ld' jarossey le 'hmtot,-k9'
^bïbii^', la Itizc^r^ ', se âiontrent ^èn pàffèetie^ plus rapprochées ;: te
frdiiièiit'fé)^ènd làf placé dû sei^lèlUite prairie «assez ëtebdueétâAe à
v^syieùi^'sa'fei'tiUsaôteveirdttPe. '-' *• •'''•' - ■*- >- -- • n^» s*. . ;.-.
'L'à^sèïementesf 'bièMà( & ^Idi^y ébmnlé mur-totisic les< tetvMoires
d'alentour; et la jachère, malgré l'introduction déjà^aiHïîeiinfè^é tèCftèfsles^
plàtateà'qùe^noUB Vèiiônsstfébiimérérv 7^ odcnpe ei^core»»iirie piàce trip
ikipt]f^tatofè. * li^avoin^ Éë ^y <montié que'isur qieid[ques^^défriâle!aîefUs )
'I
l*«ttItUne ^^<às^(géliëjnal«i|iiQKl: peu* suivie ^dassoes-im^nB^ dôncies ascutf
firDMsiuiconvieakicmtpiduv' i' ..." h > • *.
L0â«b6^ui!(^deJAbQta0iitaâ9ez*bon& à: (j«rg7« -Los .laœs. ^bovÛM- et
owe n'y iont rien d0>i)toton|piaMey que le déMdopperafiBt asses^and
9i^Vi^ ; reçu x^He fdenwère. . . ,. s. i
Eoi «uivatitf, A ^ine • oértnne dÎBtaaee^ .- le ^ irous» de^- ITenm^ > nou»
axmonêkChemUiy^^getit^yài^Jieyéf^^ le tevritaite,
iii|>M7^ dephiâ é^.^sbmtiéq^^iomsixéè G^rgjf ^ifourtiiaiettt pdiiiiiAt à
U«gidGidliwtf«*'àplà co»flO0|mat«9# une oa^se »m)lahlè:de tctiuiil'jet<d0
produitH* : ', ! I ' ^ / l:{^ -i \ -• ' ' :• .•'•/•••:> .'•••)•>.'»
j L{» baUMitsiâ&Ghemlly soot bberi^Ht- ^ éoQQtiiue»-, plus :qifee?|May
tout ailleurs; et ils en recueillent le pris idans^raÎMneejtrè» générale «^
le» di^itfAgtléi A<ibeitti%r tat!il le monde est yigO/eron.etagiicidteaT;
t^fftte «lOttde eultive. ma J>ti»i9. qu'il soit :tenre ou. qu'il soit jrigiie'*
Auasi, -n'j : rùitrùn ni . %xf» laboureurs , car cie bi/m est dans :t<Miles les
mains; ni beaux chevaux: y c^Iatâehede.sea'iitîles aiisîliakes y est
Lai cfitUco^ piâvilégiée deCbenûIly, ce sont jses ¥ignes,et pacAuie
eticêptîoni dign^dld&remaffque^ o'estià elles que ce: ^ill«^e laborieux doit
sniHout «m aisance* Prè^d'vtn.quédrt de fion;tei:i!Îtoire).£omposé:en'trèsH
grande {MtFdèvde'sahle»argitoù, «t dei-quelquesii'gpôi^esiy en. est couvert
àiisonijgrefidamntage/ Ëlles: yt'swt peu€asuBlIes,'.et iâdépeadamnaeBl
de de pcécîea& prÎMilége^ le secret de ravàntageL.qa'-èlles (^rocurebl ré^
side dans une qualité particulière à leurs prodiiitsy ieitdtses j^ peu..€ei^
seilvàbles^jûats» paff jwpie.beiii(euse.coii^ afréablesnest propres
à'iHielconsoainiation'îiamédialiey f^ taf^joutslreohiefchëS'abreD emprnss&î
mmt pon0 1» consommation^ des avirons dt Pians. Ajoutons qiie ce secret
ne réside pals^ntepast dans letravaQiaBaidu eii^pluiâtre de&bidiitaaéi, et
daôs:]«e;Boi«s^minutÎ6uxqu!iWpi«idîgii6nt à.teuvsi vignes^ ^ : ^ * <
r.On dbtieiUt «omn^EioMeni^À .GbemiHy^ scûxaAtCHdixbeisbQlitres J{ 65
fimîlfeHes) ;d-un Jiectarede.vigAéy jpvQdiifl/foM lîimsidérable. Austtoette
nature de biens y est-elle en grande feTeuc^ etpiseiidi^UôidiaqÉe'joiir de
L'aooroifisegmiÉ. iGno paârtie ét^im eiiôdienta vignoble» ytqiKnqutt èx-
pMtéei.palr.GbaniUiyv. estsituléeètefiuBrgy. . ■ . i. .i.
«Une àtrcérisfaaee:âtclieuse ananlicfuéft celte iprospéritév: cirions-
tapcequ'on iietreiive dans toAtes^ «les. aontiëes; de r vignes*^ 4'est/laf>dis^
tractitiHi^dq presque -tous les engrais wpn^t de jéeUes-^^ Les sbk de
Ghedùttf tietf[oilt «pourtant gi»nd;besom.».Sabb>niieux:.e£'fi^ids>!]^^ là
plupal^t ;r j^op panement fêTaifcs féri'ifitieicaktiofti de«^ - f(rairiea laitifi^
cidîes.., dont*piluM<trsy\ sont à-peine. .eo«auBS> et^quiin'yidéveléppent
ffif^d'iaâïtoi^ui^aQtiQniau^^ les tevresebaNdos- \
€N' lô M»
fettaeeessibles iipX{eagi«isjrertSy auK'p^sltofiAs^ >4ti ntotor^ i^^-0orit
seuls à peu près cultivés dans cet emploi ; diffinttes à dMseter par Mité
de leurpéuile riebéssev iiti'n'oflireâtv daii^fl^iiiéâ les îitflise ,
rien qui âne mfw satitfaction les T6gatds'4fi^'V<rt»érvill6iir;'On tty ¥é^
coite guère que des blés, qui rendent, année ^oom&mtrfé^ unedteaiM
d'hectotttres.'L'assDlement ett vigueur Utt j» 'ramène tums lesdênk ans^^
Les loams'^rérenx ^iY^obTrent, datis ses pentes tréiri f¥dim«y
«nefiiible partie du territoire^ santifieaMaïup^ttiiai iaéistlriiés; «i hac
stérile jadidre: n'y tiwavie^os *de ftei^e qu'Mlre 'lèS"nÉaiw<diss pki»
négligents. Leur produit principal est le haricot, qu'on y cultive* iedioib-
daifaieiit «t avec soin , et qui est encore, éaflisc^ pays MÎbriêasvl'cd^^
d'nn jpetit commerce assezi important. i. •• . : ; . -
. Rie» de plus à remarquer à ChemiHy; L^oilge et Tavoinë s^ ^^tivent
à peiner La gravièlre , lajarosse, la Ipetterave sont entrées récemment
sur son* territoire, et y attendent des partisans. -Les'I^tiauiL' y^ sont
des plus oommwisvâtles' chevaux fort médiocres, i^^
Limitrophe de Chemilly , Beaumontj qui possède beauciw^ m<mia de
vignes^:et qui^a-en £»t pas, comme ce' village, sa principale csdtare ,
mérite plus d'éloges pour son agricnltore propt ement dite. A la Téfité ,
les tentains yisont moins eKclnsifs, 'j^S'Cbâwife^ d'un^traitamedtptua
facàleéOik labou«e>aisément' ëur ;ce territoire' av«c nii senlchevri , hnssi
bien dans, les èabuoM sàbleoseset itoliies qni èncodiPiiMit'uiie bonne
moitié, 'qwi4aiis les ^aiifôridhes et les grèves changeantes ipS fyti
nKDt.'laJoHe *rallée iu^^S^ain: • • '" 'i- •"• ; i •«' ^ " -: *- ' ''
^ GhosjB èntg^ére / et ^t téaicHffae bien de l'eni|rire peu vaisonÉhé des
habitude»' et' de i-eiKemîple ! Malgré èes. (ptâUlésrfoit' difiHrentes de se^
terrains'^ ficiaiumont a adopté et tei^bur» conservé , comme les tennÉ<rires
Voisins^ l'asëolementlneûiïri;' et tandiS' que, â'^ueiq»e6 Ueuffs de^là^'
vous voyez l'orge et Tavoîbe s^emparer de 'sô)S'Supé«tèiir& en qualité A
ceUx de : dette leomanmey et y alterner av^c te Mé'dans l'^sddlefti^t
triennal, YoutvoyeK ceux duivIUage qui nous occupé les rejeter cbéime
iiidigiiés'de'>l%ttéirti(i}ffdtti(ml€mtear: I ''^ i' ^/ '" »* ^' ' ' '•
V L'explnsinaà peu. près complète de^ cce eëtéa|es estimafakr permet^
du reste, le retour plusfréqueirt duiMé^dans les plaibeffdé'Beaumonf^*
où'îl rend ;:en( moyenne V née ^iheaine il'heotoUtDds 'àThectaii&; Le
trèie et plus eaoc»^la l«aertie>s^y soatliifidtipHésv aftrtènit depuis'isept
oii hîiît ans. On-yiirok {teu de«saîttfein,^ et la3epQline'«'yr<|t pi^ren^ore
dônné^ijeii d^air^vécicr ces niedestes avantages ; ^ qdi foqt tl'elle une •si' re^-
dèutable rivale polirîles^'s(ntflBil(prbiri# ehampétras/ i&es tpn^ légèrëa
y^ Teipinvent'le' haricot iaveelewftmebèni^iicèfqû'âr GbeaiîUyi La gtaviéè-é,*
hriàwi/&à0 tfj ^cultivent 4iiè^eQmiiRiniâieik^^'p(xnime*de'^ to^
4N3« M»
jfsdMnëbeahcoapvêtlalbétfterai^^'fa'oii n-fedM^t'^^ dépui» Séat
ami^ eî^^nlf skipàs encore fiiitde ^nds pro^èH, nwrifl é&àt les proK
4iiil9ra;taiitageaK pi^Gimûentradè^^ pftr te pli»'{fcii9sailt détetis lé^
moyens , par l'expérience heureuse de la culture locale. . j r : v ,^ i
. rBeauuhoBferéeoltaU autrefois dë«>foiM assétf abôKdaiit'B 'Èùr teâ HVes
du .Serain., '^.foomiflEiliMs fimites de ma téitifél^; inai» les tôpfi^
oifttses inondations de eette rinère^ qui en ^en^miha^eaieiit tt*op sb«H
vent led récoltes^ ont ^amenë suèceBsivemeivt la ebûTërsion de ees pi^f^
rie8.en:dem8gnifi4pieB plantatimu^, dont les prodàit$sont plusntiles que
ne rétàient deux qufSsrcmplafcent; car le boîs^est rare et cher dans ce
pfeiy&5»tandi9 <fuo tes îmiimf^» èe reprodtneent en a^ôlêNlâncé dans la
plaine, aras T^nfluenee d'une oulttutej^rogresâétre; ' •
l.Leg.Yigfnes de BebumoBt rendent à l'faoctàr^^, année' eduf'âiite, qua-
rante hectolitres (30 feuillette») d^i|a?in grossief qui «i^é^^tMiIè aussi pour
la* capitale ;nionKprodudlii^ies! qu'à CSbemillj*, elles y sbht'ëussi moins
efttintées', et l'agifcnltiira locale n'y perd pas; Cafles engrais et les
foins pbù abondants qui qnrèyiennent à celle^d ont presque supprimé y
comme .nous Tavong vu , dans les plaines de Beaûmont , l'inutile et hp-
pauviifisante jachère , qu'yremplaoent^ augsand avantage de tous, ded
produite: ^ont la propagation >crolt 4e]our>en jour. - -
£n) continuant die sai^re les Ihirites de Faiyondistèmeiit^ el lài^n!
à:aotre:igauehe l'Yonne, qui va se grossir des eaai de t Ar&[9!ùçùnj
nous entrons «sur 'le territoire d'Onmy , commune esfteatiellattiënt agriéolè,'
rà àa propriété itrès^tisëé , et soumise à des procédés- de enttureqtfi
s'améliorent , s'est successivement partagée entre les cultivateurs , doni
ellea bientôt âugmentél-aisanoe.- ; .- «
. Les 'tiÉTafns>d^Ormôy sottt de diverses sortes; klameui: et gréveux
dalisilas- piâines. du< 9e»aîn et de l'Armançon^' pierreux et très«francâ
prèédit v^ge'^ sâD-quelques autres parties, noirs et légers , ils secom-
posentpéurla moitié «qui tf^Usei'iméMiUeejmuAttê^ assez eon^istanteV
où l'élément siliceux, qui domine , arrête les eatix à lasuifacè , et dont
ktitfcop grande division parcellaire entrave encore T'égonttementv €es
excellents sols, très-propres à la culture du froment, trouvent dé^ en*
nemi^ jpMi^Jitatigetienst'enGdrë , p^t^ttré, dans les plantations Isolées
ouitqiiellesv saïf plusieurs pob^tS' dé la plaine, ' née lï^ qu'oU
eftt pu; corriger sans douter, a denné^nUs^aiicet!' ' ^ '
• I/assolemciitihiennatdiMnMé à OilDCfc^y surtéut dans oés denàiers sols!
La Jachère^ du resté, qui trouve taiit de placé dans cetfe rotation, y perd
tou9 les joursv dé ses- partisan». 'Ontré- les ^prairies ârtxfici^es ^ qui s'y
^tv)page«t trè»*aoti^é}nenl depais qu^que» années ; et^armi le^nelles
en cèmmenoe ^ appt^êf ' singidiêifeâieaA lé lop^tdine ; -la jaitei^ y là gra^^
12
irière y qu!oii y* cultive assez aboodamment à l'exclorioii àa pcto et de
la T^soe, eoA^idéffés oomne fins épuisants, s'intercalent Yulooliets aireé
le hlé.,.qai y produit > année CQurantë/diMué ou quince-heotoUlm à
rhectare. . ' •.•-.*
. .I«a p<^nine derterjpe se place souvent^ à Oreioy^ .a^^rès une buseniet
on lui consacre ,. daiifl eette riche position , deux eu trois Jbbooni; dette
méthode idoit être excellente., La bettorave n'ydalè guère cpie 4e celte
amiée ycette racine n'est entrée-sur le territoire qnepar suite de'mar^
chésà fournir contractas avec les siicreries Tonneneises. Il est'fàdieux
de voir que ces engagiements sont unobjetde^rc^ets.et d'infractions de
toute sorte peur les cultivateurs qui les-ontpiîd. Bes sucriers ou de
ces cultivateurs, à qui la faute? Am luis et aux.aufiies, sans auctiii
doute : aux premiers, qui ne paieirt pas assez cher, et 'Seront mal
fournis; axofî seconds, qui ne savent pas produire.
, Ormoy récolte, sur un douziéine environ de son twritoire, des vins
passables^ qu'on a gâtés, depuis vingt ans, par :1a substitution du
gatn^ aux espèces meilleui^ et dès**lorigtemps établies qui formaient
1^ fond des vignobles- Mais il faut rendre justice à s«ftvigneron&; l'expé-
lièpce. qu'ils ont. aoquise.plus d'une- fois ^ dans ces dernières années,
du peu d'avantages qu'il. y avait pour eux, en fin de compte^ dans
cette ipénurieu se abondance, les rtoiène chaque jour dans une voie
meilleure../ Von revient à des plants qui concilient la qualité avec nne
quantité suffîsaûtei'les vignes retournent d'ailleurs aux coteaux d'où
éHe^ n'Auraient pas dû descendre, et le blé re)^vend dans les tërcta
b^sss^s et jTortes lapide qu'elles y avaient usurpée. • .. >
Quelques hectares de prés sont éparpillés sUr ce territoire; lés pro«
grè^.dels^ ,cultu?;^.ea sollicitent chaque jour le défrichemealw Ilen:fiëra
de jQftéme): nous l'avons déjà entrevu:, dans toutes les positions; rurakb
oùles,prairiQSiartifi(cieUes, par les effets, soit réunis, sràisolés,^deIa
quaUté..4u sol et d'^ae bonne culture, pourvoiront aYec certitude aux
cpnsoinmations fourragères. ..•
.](.es»pheYâ^xsoot assez, beaux àiOrmey; vaches cènônuhes, moutons
communs^. >■•. ..•...:.•'« • :: • • »• ••/• :■.••. •'•
^ , l.^ j|*açe .ovf ne est plus lai/pinbreuse . et., s'améliore davantage à Gheny^
con(imune pqpu^u^e. etimportantev resserrée daiisjes limites d'un teiw
ritoire insuffisant, et qui semble,. «entune. honteuse du nom ignonfci-
niiQU:^ que lui a jpaLp(isé..lQ .baptême traditionnel .des temps., se cacher
^aj(is le.ci|l-4c*saiD'qiiei(^nQi$kit, à l'extrémîAé; jB^i^dteue^t de rl!arf;on-
dîssfi^ent d'^uxe^ire, las e^^.conflueiitesde l'Yoniie etdel'iÀJtmabçom
En ^dépit dçson. noçi;, Çh$9y, lest jon; e^ceU^at ipays^ On y comprend
les pjrp^rës agricoles^ ,o^i90 saisjit la portée^ on lepadopte afiecrchafteuré
^ 13 M»
i
Le sol is*y Tprêfe ;■ du wste > g^ëreusemênft ;'CarV' à'r'èxcëptîott déi*
grére»'^ vont cenfinerati' territoire âe'BeaUmolit,' êtdahs'lè^))tM]e9
rassoleniént triebnal se cômbitte ave*6 des «ainfoiii^tépârstteùr^Vl^ ^^¥
se.ciivnjHysede^fteaiicM^iet d^flt^e9'r^^ âgsëlèes^; ëirle
trèfle réussit à merveille , ett)ù le blé , tanneiié trotte- les déus ans -, dMind
de fort beaiot produite. Noii^ réirraviond à Gbeiii^ ééttë ^iniOti, qUe la
jarossë et ta^^vièpé sontbeaiicoup moins ^p^cMantès q«ie les vésc)é$ et
les poÎ8 , et partaht, une préféarence trèsHmarcjciée aecordée à celle&«
là surcetix-ci. Y a-t41 quelque fondemeutdaiis ces observatibns, dont
la justesse est à la iberci de tant d'mfluehcesjii^fiipeolivement ^appréda^
blés , et 80U¥eiit négligfëès eu inaperçues' ? New liommes' fort i dl$p«igë
Èir IdOBobcey sort9Ut^qûa<id"nous eonsidèroas' ffté Pon prétend, ^ft
€beny^ réeoUer un froment ^moins^b^^au d'un qiiart aprè^ une récolte de
veàces qu'après une gi^aiviôre ou «iMié<jaro^e;'<!'e&l là^ une preuve Uien
concluante*, si elleest eoéacte. (^fàit, et'lès'^)wl9^<|<iè6'^^^ rétablis-
sent^ BoojS'Cmt pir»osse»importadt»pottr'idé!fi(er^jpa^e# au oi'eti^t
d^^xpésimentations^ noiaveties et jdiirs^géiiévales. ''
' L'impulsion vigourelise' qti^a reçue; ^epu^ cinq 4m «ix w» Fafg^ulluve
àJGheny^^spy a::pàs;mi8<larpoinine dete^rf^* en fàVéur. La betterave' y
est plus heureuse; plusieurs ma^rchés'^nt étépafiëéS'^poûriô'oduîre'res-
pèce saqcharifère;'ét te'volsînagi^ dtt^eatiell 'dei^Bou^gogn^;* ainsi qtte la
fertilité déminante: dit soi, donnent l'ëipcâr fondé dé Mdèr «sotte industrie;
qui i»'<eler«ey dès à 'présent (^t sur <uiè dbealifo d^heétareSy Vy dévcri
l^l^er davaiitage'd'>aiàiéè:.eii année. ' '< - - : '
,;.$ans :ètre.essenti^èaienÉfYitîocxle^i forestier^ le4ei*ritdire^ de Cheny
louraîtfdéS'vihs.que distingue, à défont de qulaUté^tunecertaiueabotf-
daM<^^ production,. maîft qpe lageléetatteittttt'O)^ souvetrt dans ié&t
ger0»e;iet lés liveâ de l'Amnaiiçon s'oinliragenit d'uiio'^ulé dépilaiità^
tioQs^.dont les dépouillés'oOnl; fort utiles !à la consonubation toeale. Oii
y trouvie; aussi des pré^, qn'arcosest iiTégulièMmetit lés^deUi(' rivières:,
^l^doni on i idUfiaidhe ,' jComme.nom>fe voyons^ pôrtMtly 'tout ce 'qui pl^t
pjassjecpar-lacl^iruè.'! '."-■":•»•.: -' m-î:--. '•••',.:••»••/.•.•■ ' :.' ,, . ./'
Malgré la médiocrité de leurs attelages , les laboureurs de Chéuy
no^iplieilliâOQe' des éloges pour les aniëlibratk>^;qu''Ont éprouvées ieiirs
l^aviS^^ ^gri09les< ^Sobries. de çharnois^étrangarai j et ^s'oécupant avant
tpikde leivft ebamps ^.e'-esl-à eux qu'ils demandait une àisnnco qui de^
y^^ . Croître atee jlesi . progrès- der leur xùtture. C'est ^ëjà ' beaueDUp
dir^ àil^ur avanto^ quevd'«Btin»Mt/au:siii^nM,-ai»née'edmittuiteV 4és
terrils .ei|ltiijiésj,réteiidiiierdes {^ravies. aiiti&ciëlles;aùr leur teriftMrd.
, .Remontons. ^r. dans lai direction jdeirEstyl&icours.siaheui&de'MtL
mapQi^a v.et, une fois Briânon derrière: 9ous,^riDwi pos0hs*4éjà le pîed
n
SUT \m riches >coIUnag 4u:iiiQiit 8l*-Sii)pice, 11 ««r^it difll^ , Je passe i
dç Teacontrer im twiitoire {dia fo^e,' dans sao: onwniUe , ique celui
dfi ee beau yUlage, peuplé lui-même de qOâtoize au quiiâse cents âmes,
et qui doit. à cette £aLyeMr de Qoa a^sijatte imaémkigtqne 9 reisance gêné*
raie et môiue la nche^se de ses cultWateuns»
. Pittoresquenieat a^aia sur le plateau- d'une yM» colUiie, à hase
calcaire, le laoi^ St.-Suipî|ce s'annosce de leiu, avec sou oar^eiliettsé
to^r Mwohe^ccmme lev^t^le d<miiliatear .des ^ainev ùéc\x^%% et
ondulées qui l'entourât. Gâlcaives i^erS Brieuon ^ Ormoy , sîlîcenx au
Sud et k l'Est , dans leuc marche vers la fofét , partout fertfles et fiici*
l^»ent arables^ ees torraîn^ sont propres à toutes les tultnres usneUes y
et ne le semient pas w)iasàides productions a^^ricoles plus excenldu^
. De magnifiques yignoblea en tapissent, les parties lés plus ohandeà^
et. le mv^tiple .avantage que présentent leurs produits, d'une dhiprojsaUe
abondance». d'une qAoJUyté lEs^rtaurdessus de la cftmmunê^, dlunariurto
couleur.^ d'une lojQig^eQonservabilité, eniamène dejimrien jour T^ny
tension. Un quart du territoire, enyilrQn, eh est* couveârt!, elle rdief
du. soi qiai.lesfporte, auw biei| que sa nature forte et.gëne^eiise^ les
garantit le plus souvent de la gelée', qui les désde moins finkmemment
et mQW ce^pléiem^ent qu'aflleursi . . î
..: L€6assQleineiM;s biennal et triennal se partagent à peu jtrès ^ parpor-
ti(His,égsle^ le Aeiritoireslabourable du mont St^-Sûlpice; dndéviue ^é
le^.Aols argile^silicetiK «ntadôpté^Je premier, et que lé seennd est 9Sp^
pliquéavec succès aux terres chaudes. Si ladésoiaiite jai^bàmh'efitpas
encore 4étrfdtej dans>ices' dauxsyatèlnes, aU; moins iest^eUe bravement
b^ueetiv nune^ssuttout dans lefietiend, par une foule de récolter au
iniliiîeii desquellefteUetroiiiYe à peine à se placer encoiEe; Les p^Mes
ar^ifiqielkis de toute sorte s- j roieiit fréquenuùèkit;. le tréfie est toutes
fQi^.pr/^éfésÂ.laluaQrne, et lalupuline au .trèfle luinvième^ supériorité
qu!eUe ^cqi|i€l?t de jour eU' jour davaBtsge;, ef> qu'elle doit aiutant à'iâ
facilité et àTiéoenomie de; son ensemoœement ^ qu'à:Tadnkir«ble inflli-
ence qu'on lui reconnait comme préparation du blé y son succédant Or^
ul^veSQe, la >attMSB,.£dtement aussi, danslfs terrains dif-nioM Saint-
6u)picQ,}a¥ec les céréales; cettedemièrey rèa^tmérae depufe qtif^<}ûe
lemp» l'offioe d-.engraisVert* ]Mkis c'fst aux jxns surtout qa<'on dèmaéde^
au profit du blé , cette addition si économique à la fertilité du S6t , aâ^
ditji(Xn dottt.la néoBSsité ^inqiérîeuseannrt^Hit dans, 'les «ondées ' vitièokfs ^
qn'^ippaujmt to^jcmrs ià distcaetion des funftb^s>, est en -général, il
£iaitjle dire^.bimi sentie au mont St.^Sulpkèv La' podime^dë ierré«'y
i>résettteaas8i'daos toutes les parties du temCôirei; èHey jette un r5!ë
mntm
de$ ploâ importantâ^ et.y- d^o^e ^ proâ«pîite 09iiai4é)^Ia9 ;'jnaj»'bie|i
qu'on ta regarde, aÎAsiq^'niU^uir^, conuae fart épipi^ante^icm la Dedout^
encprfi moUift,; d^ps. l'a^j^l^ipeat;, .que ta belteffavi^ , A^\ riôfluence ^r
le^Jilë, surtout iam und «ulture pou soignée ^^a. féxiéraleimi^t^tQtj il
laut liB d^e ).à trop juste titrer , un iFèsHna^Tajùs xanop. d^tte xaojne :y
occupait pQurta^ r 4è$ catte. aoaés , me diiLniiie d'b^tares , destinées »
en gr^indepsuiÂe^ a^x sucreries d^départam^qt; et das jei^f9ienijÇnts.À
loi^g terme, pqspcM;(r$acv{|lt^re,:enga^^ti^^ bpngré, malgpr^i ta
cpptijâ|iati(Ha. Ilestàidésiicer^au pr«$t,dQ plHS.d'un intérêt ^ quç cetta
précijeas^. racine, i^e presque toi|s les tepr^ps dii;mont ,St*-Sulpice
peuvent pprter ?vec avantage ^J reçoive^ dfuoi^.ta^lsQi^s uaapuels et tas
en^raisy les élémentÇ;d^ prospérité. .s^s. lesquels sa^^ltur^ :se;})sda^ç
en per^e;.,#,q^ ^ priçduçtiojp, ;bJQa .€p]nprise!et4èp^V^« lycuative, remr
pl^p^par desfiyari^ag^ pa^pa^ie^ y tas iMcwiçtjpB qt lep regii^^ qui ^
aqçompagq^at au^ç^^'lii^ J^obligajtioo. La^ tf ettefi^v^; ^ trçdte, dj*. reslf^i
ici comme d?^ Il^s epidl^qn^^jp^i ep^e^papej^s Ugi|eS'.|dia quatre pi^d^l
ei^ lege^^^ss^t^i^-le^p^ IûUqiis «hoi]fA0s.}dî^ p^tf $^ ^tm^i^éi ea
éloignei^ei^t (les }^gnes9i|népag^.dans^^ .Imt,de.ii|pin9&tig1ier|le^ iW
prétend que . c^i|irGi n'en est pas ^noins épuisé' i4^ps toilt^ siçs partie»^
tant^e^J; gr^de et su^tilf^ l'action àe^ rameutas gourmandes, dopt ta
be^terav;çgst:aTW^. •• ' r. \i ^ .->.*"! * .- ; «• ; • . .. - ^ .-. ■•■■,.,>y,
..Le. mont St.rS^piçe possè^?, ^ta^ laveur d^.qpelq^i^.sourcei^,^ iBjt
des tran^sudat^p.qMi.Jxumeptf^ntrSMr.^usi^e^rs points ^es^^p^ptespu^a
base, qpjelqui^ ,Bri^ W^ ^st^WWeilt îte qw^djt^.fiomme ta, qqaatité de
Ûws produits v^ 4e§.plartt?tipns qp[c»:dev?îaitj.paultipJi^r «ncpre 4 car
Je-l?9i?: à I^er y, ^t fr^r^t ^e^ ,^^et. ,çktt^ cherté itf a^çr^^Ut de, jour e«^ joiir
pa|;..ta-ç()nsppima|i^ndepl^^ieu^^ ftuilwies^quiitriav^iîlileut aveq b^aur
cçgH)d!3Gtiyiit4;., ^.5 1 v,.;.-. ;•, .j-.-t ; 1 .....=,.- f.i.-.:.. < •..•,•'. -,1. .;': .,.•..;.
Ha n^%r e^yirîWii^ b^tf^^,^ toe^ qip ^'«^im^rii^.^ parfpw?entjfie
%tîie tei^itpiff^. Lffjçbei^a^ps, Je sQijt^a^fies^ fort», «t ta/ra)çe ^^ovip/^ disr
Açcf^^^^s,d^nç.^^%^,M^f^ ^ay^ipt^eVles iquitteity Jes.,élogçs qu^
J^i^r squtj ^s ,: tçt ^pmJM^ çiiltiyfâl»uri$ et comité Y^igBj^jons; et> ce d^i>
Wef:.titî"e,, p'oiibliofflfî pi^8f,;4f ^ïvfartiqpwyfi pow npwttrje le i^ea\^ à.lpwr
gloire ç^i][)p0tre,{(nie,>^tai^ista<<tÎQ<l d^tÇQnsomii[i4teur^detaursvia$,
et^ J'CiS^eippl^ i? pWieurs de>^ei|ir^ \oi^ip^ ,. ita expd^e^t enfin de l&m
côteiaux^Jp ipèp^fffiabhi £aTO<^J<q^i:y^.fVli^ftiJ,. cç^m^Vjpart
■ i.^^YfJ?»?^. W;rj?Wt?.^^P^tçç[VBnMei.f4^j**erjre à,;T>oy^^^ (rt chePr
çt^pnSj^^àjins.Bfl ,4e .ce^;petJtSjXaiUo|i^,pr€«a^ue^:\^^ verç
r<)uyssJ^,^'9[^crps€opiq^ village de.<^fti<î*yy qW'V/On>prrft€»d y existera
mîum
A forcé de recherche» altd&litres ^ néus )parVenooft à âéebnvrir ses toits
tnodestes^ ifiii serveat de deinteures à UM «entoine d'hahitAiits. Humble
métropble à- un hdmUe territoire ^ Ghichy ne nous offre rien de remar-^
quabledànsson apii^ultare, que ies proportions dé eeUe-ci, exiguës
et inaii^res comme lui-méine. €'est 6 peu près le faite des environs;
pins me^uin et moinâ vigonrenx. PoHit de culture ton peu étendue ;
pende prairies artificielles, c'est-à-dke, rieli de plus que ce qu'exige
la consoinination locale, alimentée encore par queues prés; partni
elles, le trèfle regardé presque comme Ténnemi , ou , du moins, comme
le rival du blé, dont il sert pourtant si bien les intérêts dans un sys-
tème raisonné; dix hectolitres seulement de celui^^i à l'hectare', année
commune; des récoltes intercalaires presque nulles; quelques rares
pommes de terre; l'assolement biennid, enfin, qui y âdmine pour la
phi» grande gloire de la jachère ; tel est en raccourci r'ensemblè de cette
agritmltnre'litliputîenne, quis*exerce,en plus graàde partie, sur des
terres argilo-âlicenses, ^oideff et capriciensés, ditH)tt, surtout' à
l'époque souvent huiâîde des semailles, meik dont la teinte brime dénote
un principe incontestable de ferrite, qui ne demanderait ^pdur fructi-
fier que de meilleurs labours et des engrais plus abondants. - * î
' Et cependant *, rendons à Chichy ce qui est à €hichy f ^es campagnes
ignorées, et vraiment dignes de Tétre, ont pourtant oGG&rt â tkotté cû-
^ riosité agroniûffnique quelque chose de tteuf. Dans une des parcelles de
Srignesqid les bigarrent, nous avons trouvé un iniftumëàt iioûvëau, et
ce quièst ëxtrabrdiÉlaire pour un iUstrument Uoùvëàui, lln.iiista'ument
utile ; et, ce qui n'est pas* Coknmuà'pairmi les ii^truiheiitts utiles, un in»-
trùméàt'f^imple, facile et éconbmiquei 'Qui le croirëit? Un- fÀstnimènt
itbuveau, nous le répétons- a£n qu'on lé comprenne bien^ un instrument
simple , facile et économique , dans la plus chétiye des campi8ignes,''sàn^
qu'il y ail eu pour iatroducteurs, le -comice', Fadadëmiè, ouïe' ^rand
ptt^prlétkire du voisinage ! L'y trouver, unbéàu matftt, àiÉr inHiéu d'uriè
population peu instruite et peu curieuse de l'être , tout prodiut , todt
in^Ué, Comme ces hérbes^dVehtloës qu'il a'potfriniâi^6ti dé ^^tr aire!
€elà ressemble vraiment à uixeplaisanferië.' he>tti€titè b'eh'èls^^é |ilus
grand à la réalif?é: Or-, cette mervdAëusë tiâalittf n'est' rien momi ^ù'uïi
bttttoir "Aé construction simple et peu cfoûteuse , que nous avofls vd
fonctionner avec avantage pour le ruMàge des Vignes, et qui doit , nous
lé pendons , pour peu qu'il y aii d'étoffe ràiëlioratricé dans le voisinage,
gagner des partisans à son action facile, réguBèrcf ètletpédiiiVë^ Ddevt^
être surtout apprécié de ceux que leiirs vfgftes, tnaltlràitëes, fiute de cette
opération indispénibblév t>ar lâs rigueurs de YavAii dehiier Mver, ont
tr^frii^és ââtis des espérances itont le prix avautag^u^ dés yiixs rend' ik
m <7 mt
déception pins amère. AjbtttbnsV pbur UritelH^encè ide 4a ébose et
rëaificâtton iiBS Àmkttuf s compëtèntS", qttë la ''rteWeilfe de CBich^iwô'
hiî ést'pômt' tombée' des nues V<ûaî^i' qu'elle dëlt tout liuniainéhifehlrJé''
jour à'ùn forgeron de'Nîcey{CÔtfe-d'0^]f,e?t qu'oh Ta trouvera ehti^ë lès
mains dii'premîei^ foncHbhnaîré deià coinMiitie. ' ' - - - . ri.
Avant d'arriver à flî^, qtiî »*6ffie à nous vers le sudUst, avec sa
loiàgue'l^ne d'habitations éparsës,^es jolis ehatnps d'osiers jaCineSc, et
soû château; remarquable par' sa belle posi-tiôn, plus retnàrqiihfble
encore par toutes les ri(;hesse^ artistiques et intéSIectuelliBS qu'une mâitt '
savanfé y a accumulées, traversons le territoire', encore înexpïoj'é,
d'Halitérive, qui nous 'en* séparé. ■
ta sîlîeè , foi^t dîvfeée , formé le fond dominant des terràînâ d'Haute-
rive,' 'dans leur majeure partie. Selon son plus ou moins '(^abondance
ou de cobésion,'îlà y Viarient de nature et de qualité. Qiièlques.lobm$
grfevteux,' non môitis Variables,' oècupent lesbbrds du Seraiil,' qui y
arrO^e'aùsS' quelques prés ,' et qu'ombragent de nombreuses plÀntation«
de?t)^pUé]hs.'"^"*'"-'- "' '' '-. ^ "' . .^ • -. .. ;
l'^aèrfcultur* d'flâttteriyè'tftai^è avec de la lefttetf^ Vers le
pro^i'èsl Là Jaèbère Jr éist toii jotfrs , daiRHS sa comparaison avefe d'kutfes
moyens géoponiques, ut^ ck)ndiiidn' préS^éé^* et presque titiique dé
su^s pour le blé.' Lé tf èfle n'est pas con^dérë cbMmé Êivôt%J)lè à délui-
ci, s'il ti'k qu'un an 'd'éxplditâtSott;îlltdett' feuf dieuk, dit-ony poor
qu'il précède ' utilement ce grain ptéëieux . Gela • est fâcheux , à Cau^e
des graminées parafes étbpiniâtrés'déntcietle'dtfrée biennale doil in^
festercèé'soL^'fraîi^. ' ' ' • ' • ''^ "?-:■.•. ••..* ••.;:,.
La luzerne, doiit'refret'Sul*iléseér^âlés'qUi la' suivent /éistpluffii^^
qtiaiit'ec plus dtii*àble,<'se «ultiVe diavai^itagë ^ Hàuftérive; ttlals- ôti ti^ouve^
d'utte" part , ' '^'eflle bécupe -bien Ibnfgtemps* iteisol, qa'eïleftit tmp
attendre ces blés qu'elle promet à sa suite; et que, d'aillettw, ses^tkH
dtïit^', diffîcilèâ â'réceltei*/â' loger,- àëcotiler, soiit- par ceiïsoiiiniatibn,
soit par vente, sonf souvent '|)()ur-sé& partisans^ une richesse embar^
rassariter'*' »"" •- "'•-• '• •-''• ^' '"* •• '' ■'• ••• : '^ •-
' Soihme toute*, à' âàfùliérive, comme kurpluâ d'un territoire yrôMn\
nous Soyons ces excellentes pfâMèâÇèe&^admiraMes régénératrices de
noSf Mmj^agné^ • -iâ^^ratèmént edmpirbmise&v sinon^ âan9 leui' assiette ao^
tuelle, encore très-bornée, au moins dans les progrès qu'on devait rai»
soAàabliftAiétit ^pél^ef'pbur dleis , par ta pr«rpd^atiim toujoàrs croissalite
de^la lupuUné oti minette, pdtitè léguinineuse,> mëibs difiidle. et moins
câfi^i^^lë ft' là levée que ses'rivale&dé la^'Ynème^<^li|iiUo, qui se ziécolie
saiis peine, qui fournit d'énormes et faciles quantités de graine, et' dô$
lOf^âUéf^côût^ firesqUe' tien de éeménce^; ^ui tnanifeàtè pàrtoot, et^ dans
MiârgVaftbë'diY^iHsité'aesoIS) sa {iailE^itéi^ mais
18
aussi, en regard de tout cela, beaucoup moins productive en foonrag^;
et qui, par ce défaut lui-même (leq[uel devient une qualité, si nous
rappelons les plaintes que j*ai exprimées plus haut au sujet de la lu-
zerne et de^ produits) non moins que par les avantages que je viens
d'énumérer , se trouve en parfaite harmonie avec la hourse. ordinaire-
ment légère, lesidéesétroites, et la maigre actualité devues de nospetits
campagnards. A Dieu ne plaise pourtant que nous voulions décrier
cette utile.légumineuse! Non, certes, il y' aurait ioliq. Sa place est
marquée daps toute honne agriculture^ mais elle y doit é|tre suhaltefne,
et non dominatrice. La minette travaille plus pour le présent que poui^
l'avenir. Dans cet immense festin que la féconde nature étale tous les
suas dans nos plaines, et dont nous sommes , après elle, noos autres cul-
tivateurs, les laborieux artisans, si nous voulons avoir bonne et du-
rable' part, n'y plaçons la minette que comme hors -d'œuvre. ^
Quelques jarosses, quelques gravières, se sentent à Hauterive dans les
grèves. Quelques betteraves se yoient autour des habitations; mais la
pomme de terre est encore , de toutes les plantes sarclées, celle qui y
obtient la préférence. On la cultive généralement et avec profit.
L'avoine n'y est semée que sur. quelques défirichements; la nature troide et
ferme du sol lui convient peu, ainsi qu'à l'orge.
Au résumé , l'agriciilture d'Hauterive n'est pas en progrès, h parler
sérieusement; et l'industrie peu active de ses cultivateurs, réunie à la
cherté générale des fermages^ et à l'intolérance des terrains, éloigne
d'eut, en général, cette aisance qui est le prix ordinaire des. travaux
agricoles. La trouveront-ils plus sûrement dans la culture de leurs vignes,
grossières et féconde» commensales des pleine», qu'ils soignent et pro-
pagent avec faveur? c'est ce doat nous doutons, vu l'expérience acr
quise. Médiocrité complète, du reste, dans leursanimaux de vente: et
leurs chevaux.
Si, d'HauterivQ à Héry, la distance est légère, la différence est moins
grande encore entre les habitudes de culture des deux pays.
Une partie notable du vaste territoire d'Héry est couverte de focftts^
Deux cent cinqioante^ hectares de prairie», naturelles foljtmîssentà sa
consommation foun^agère, au grand ^trimçjfit, qn^peut l'affîfiper^ d?
son agriculture générale. Nécessité ep!t^mère.4'indui^trie;abwi^bi9qe,
d'incurie.: . •.■•'.•.■■■..■•, -. ..;-. ,• . .
Le territoire d'H;éry, danssa sur&celalx^urabH.est sablpnn^ini,|KMJur
une bonne! moitié. Des loamSiOioirs et fertiles s'étendent, vei's, B^onvray;
ailleurs, et dans l^'plaine du Serainr quelques sc^s argileux, et qatelques
grèves. ,
: L'assolement ^t biennal àHéry. On n'y cultive pas assez la lu:|:enve,
dont onreconnaît pourtant les qualités amélioratriçes, Pnl^ préfixe
toatefois an trèfle commun, qui n*ja, comme à Cïhicliy, comme aill&Urs
encore, qà'un renom fort équivoque pour la préparation du Mé, et
dofnt la culture a beaucoup diminué depuis dix ans, pour foire placé'
sttCceBHV^nent, et davantage de jour en jour, à la minette, qui, là
aussi, le supplante généralement.
Gomme à Hauterivë, le blé, que précède presque toujours une ja^
chère réputée indispensable, rend à Thectare une quinzaine d'hectoli- :
très. Le seigle et le méteil , qui occupent un sixième environ de la sole,'
y offrent les mêmes produits. L'orge et Tavoine sont à peu près exclues '
par la fermeté et la nature A^oide du terrain.
n n'en est pas de même de la pomme dé terre, qui se cultive assez
en grand à Héry. Une cinquantaine d'hectares, arrachés chaque année
à l'improductive jachère, portent cette plante précieuse avec avantage,
et subviennent par ses produits, concurremment avec les fourrages
secs, à la consommation hivernale des bestiaux. La betterave j est beau-
coup moins répandue; mais elle reçoit aussi, sur lé territoire, cette im-
pulsion que des circonstances industrielles communiquent générale-
ment à sa culture, et qui l'essaiera, d'ici à quelques années, à la pierre
de touche des concurrences géoponiq[ues, des convenances pâu-ticulières
à diàq^e localité, et d'expériences Variées, qui, dans la position àc-'
tnelle de» choses agricoles, ici favorables, là contraires à cette plante
prëeîeilse, en propageront ou en attféteront la culture.
Plusieurs cultures industrielles se pratiquent sur le territoire d'Héry;
efi^ ont contribué à répandre dans ce pays une aisance dont Tagricul-
tnré p^rbpremeïrt dite, trop peu émancipée jusqu'à' ce jour, eût été dif-
fimlément l'unique source. Quelques vignes y fotirnissent un vin ^os-^
sicfr,' mais 'abondant; lé chanvre se montre, dans les sols d'élite, régd-
Uèrâéeht alterné avec le blé, et lui disputant là supériorité du produit^
et enfiii nous voyons avec intérêt lés pentes isabl(mnleuses et inaigrës'ia:^'
piadéieé'de ces jôli^ carrés d^osiélrs jaunie, qui ne font pas moins' boh'
efifei dèbs la bourse du propriétaire, q[u'à l'œil flatté de l'utilitaire agro-
nome, ou du léger paysagiste.
La imnutieùse et fecile exploitation décès deux derniers produits est,
pobr W habitants d'Héry , tm moyen précieux d'utiliser les loisirs fbrcés
de-là'SItisoD morte, et les longues soirées d'hiver. Ori- conçoit qu'il eh
résidte plus d'un avantagé. Des habitudes dé travail et d'ordre naissent
de ces occupations agréables et peu fatigantes, qui, sous le point de Vue
matériel, trouvent d'ailleurs un fort beau salaire dans la plus-value
qu'elles ajoutent aux produits bruts. On calcule, en effet , qu'en année
et tèrrfe.moyennes, un hectare d'osiers, qui, une fois élevé, ne nécessite
presque aucune dépense, ne rapporte pas moins de deux cents francs ,
euf itiaithaàdLies 'prëpflûrées pour la vente. On obtient de cette culture
20
'des rësiiltats beaucoup.]ihi9 brillants ; mais on trouYeraeeloi-Ui fort bte^
si'Fon considère qu'il s'obtient sans fatigue ni M^asualités, et sur de»
sols de qualités infërieiires. On ne peut donc trop. appeler la cosi'
currence à Taide de cette intéressante culture, utile et nuMrale «appen*
dice de grands vignobles comme ceux qui Tentourent, qui trouve au
milieu d'eux ses débouchés naturels, et dont les produits, obtenus ea
.plus grande quantité, pourr^ent encore perdre sur les marchés de l^r
faveur actuelle, sans cesser d'être avantageux. Auxerre, loigny. Char
blis, Paris même quelquefois , :Sont les points consommiateurs de cette
denrée , qui rapporte annuellement à quelques^uos de ses producteurs
d'Hérj jusqu'à douze ou quinze cents francs.
Les années moHes sont redoutées, en général, des cultivateurs d'Héry.
Le chiendent et d'autres berbes parasites envahissent alors , favorisés
par une humidité excessive, le froment et le trèfle, au grand détriment
du premier. Ces sols âliceux ont, au contraire, une fraîcheur persistante,
qui résiste à des sécheresses prolongées, et en utilise avantageusem^it
la féconde influence.
Cinqàsix cents moutons, de race peu remarqusJ>le, parcourent «assez
à leur aise les nombreuses jachères d'Héry . L'espèce bovine, y est piis*
sable,, et s'y renouvelle par de nombreux élèves, et le travail des chaspips
y a pour exécuteurs assez médiocres, des chevaux, des jupients, des
mulets et des bœufs; ces derniers formant à peu près le tiers de tous
ces. qiiadrupèdes laboureurs.
Au sortir de la plaine d'Héry, nous traversons le Serain sur des
ponts auxquels on peut rendre, sur le vu de leur architecture, la jus-
tice qu'ils n'obèrent pa3 le budget gouvernemental et, franchissant à
peu de distance ime route mieux établie, .sans doute, mais aussi moins
bénigne aux contribuables, nous nous enfonçons dans les.pro^nd^uFs
de la forêt de , Pontigny, dont les sables , agréable^ aux pieds par leur
contact moelleux , charment les yeux par la variété de leurs couleurs.
Nous n'^en sortons que pour découvrir les champs s^o^en^ et 1^ \^
bitations éparses de Rebourseaux
Le territoire de cette coipmune.est vastp,. et la nature,, de son soi
vaj:iable^ Sablonneux pour un dixième e^nvi^on dans le. voisinage 4^ la.
forêt, il offre en plusieurs pajrties une consistance furgileuse qui attesta
ss^. qualité. Un tiers environ de sa surface s'étend àa^s la, vaste plaine
où^serpen^e r^rmançon.
I^ns cette plaine gréveuse ou loameuse, et. sujette, là, comme dans
tout son cours, à d'abruptes changements de qualité, la jachère est
maintenant à peu près inconnue. La luzerne,. le sainfoin, soit isc^lés,
soit mélangés ; la jare^se , la gravier^, la vespe, les ppi&„ leef haricpt^i ,
en. jutilijsent Ji^ la^Wf*, L£| F^P^9f^^9^ ^ ^^. QuUiffei^'diver^s a , depuis,
qaelqniâ annëeâ, double laf valeur ^e ces tè^aiilM<I^|[èA'/ cette' Wâleàr
croit encore à mesure qu'elles se répandent davantage. On y cultive
aussi des vignes, qui donnent des produits satisfaisants; elles y sont
l'objet d'une faveur qui sera sans doute passagère, et que viendra ren-
verser infailliblement quelque prochaine série d'années improductives,
comme ces produits en ont fréquemment à redouter.
Le froment ou le seigle, sauf les heureuses perturbations apportées
dadg Tassolement par l'intercalation du sainfoin et de la luzerne, revien-
nent bieiinalement dans ces sols, avec des produits de dii^ à douze hec-
tolitres l'hectare. Les sols argileun plortent le premier aVec plus d'avan-
tage ; il y atteme souvent avec le trèfle , qu'on y cultive très-abondam-
ment, et auquel le cultivateur demande principalement, sur ce terri-
toire presque dépourvu de prés , sa provision de fourrages pour l'hiver.
On nous a même assuré que beaucoup de champs portaient tous les deux
ans cette légumineuse. Mais, ou cette pratique est récente et attend en-
core la Sanction de l'expérience, ou ses produits doivent en souffî^fr
singulièrement, à moins de supposer qu'une apiNropriàtion de ces sols
toute particulière -ne les prédispose , sans danger pour Fasiâolement, à
cette féconde anomalie.
Le chanvre se place fréquemment et avec avantage sur les bons ter-
rains de Rebourseaux. La pomme dé terre y est aussi cultivée sur linta
assez grande échelle. La betterave y a encore peu de partisans.
Le peuplier, l'ypréau , le marsault , le bouleau, se sont singulièrement
multipliés depuis vingt ans , sur les parties les moins fertiles du territoire
de Rebourseaux; leurs produits trouvent un débouché très-avantageux
dans les cinq tuileries dont l'exploitation forme toute l'industrie de cette
commune. Cette industrie n'est pa«, du reste, sans importance, puis^
qu'elle donne lieu à la création de deux millions et demi de mardian*
dises diverses , en tuiles , briques et carreaux.
La race bovine n'a Hen de distingué à Rebourseaux. Des six à sept
cents bêtes â laine qui parcourent le* territoire, trois cents environ
appartiennent aux espèces distinguées. Les chevaux de ld>our y sont
généralement beaux.
L'agriculture est, du reste , en progrès sur ce territoire; et, à défaut
d'autre pt>eirve,'on en trouverait une dans le prix élevé des terrains qui
y changent de propriétaires.
Limitrophe de Rebourseaux, Bouilly lui est trèâ-supërieur par la
qàahté générale de son territoire. Comme celui4à , il possède dans la
vallée de V Armançon quelques loams , dans le traitement desquels la
jachère trouve également peu de place , que fertilise le sainfoin , et dont
la culture est absolument identique ; mais la majeure partie de ses ter-
rains se compose d'une beauce ferme et franche, admirabl^nent propre
à lu prQiAuGtion du blé*, qu'elle, port^^ep. abondance tous les deux an» ^
et au^q^iel ^lle communique une qualité qui le. fait particulièrement
rechercher dans le commerce» Ce grain y produit en moyenne une ving-
taine d'hectolitres à Thectare.
^ luzerne trouve malheureusement peu de place dans ces sols privi-
légiés ; et cependant on devine coinbien elle doit y ^tre généreuse pour
ses rares partisans*. Le trèfle s*y n^ontreplus fréquemment alterné avec
le blé; mais il est loin d'y avojir conquis la place que lui méritent les
servie^ qu'il y rend, et cpoime producteur de fourrages ^ daAs ceCle
commune fort mal pourvue d^ prés naturels, jet comme. préparateur
(lu bli&j qui lui.^pcède toi^ours avec tant d'avantageu La jaehère est
donc encore, il faut Tavouer, 0L surtout dans ces sols d'élite, la patrone
la plus ordinaire du fromeut-
Gomme Robourseaux et les villages voisins, Bo^illy cultiva beaucoup
de cha9vre dans le^ meilleures parties de son territoire; les habitants
exploitent eux-^mémes pette production, dont les dernières manipula^
tions .occupent leqrs longue^.soirées d'hiveri Les pomme» dei teaté y 9oiit
aussi^ comme d^ns lamajerure: partie du canton^ UU' article important
de culture ; on en obtient de fort beaux produits.
y .Qildque^ vignes gi;o$$ières^ sur les points les plus légers du territoire,
ep^occup^t.un petit npmbre de parcelles; la gelée les frappe souvent de
stérilité ; i^f, ce q^i échappa, à ^es. ravages trop fréqi;tents. trouve sa con^
^foaim(al^on,dans le pays. Âbstracticni faite de cette pasoalité, leurs pro-
«4ui^ so^ ausssL abondants que grossiejrs.
y . Riea ,à remarquer dan^ ^ befiti^uxde ce yillage«i Yaohes.et moutbn&,
' t^ut y est d'espèce <?Qmmune; Leç travaux y sont exécutés par des ju-
.me^ts assez. fortes , dont on obtient quelques élèves pour la v^nte. .
..:;Bi^ remontant, dans la direction de Saint-Flprentin, le bassin deTAr-
mançon, nous rencontrons. .Y^rgigny , village dont l'Agriculture assez
;Hi4u^tri(euse m.érito quelques instants^ d^ttentM»! . /
;),,iy^.«al»li»dQa;3( ft .fia forine le. fond. da son territoire» La couleuK.eu
jv^e. s^lon.Ja qualité. Noir >PM bruo? .11- tecèle une fertilité '^nCi est
privé celui qui présente des teintes plus claires.. Aiusai les.utiKse?troii
jfliflK|çeflainei4,^jiîelon leurs mérites respeqtife, ,.
_ Xps uns;et les autres sont tributaires de Tassolement hienxial^ presque
uniquement en vigueur, du reste, dans les.deiix cantons dont nou^ïious
jpcq^poi^s. Cette rolaition y iramène quelqnes trèfles dans: leul^meiileures
, parties; le sainfpjn «vient la troubler de tempâ en temps dans.les sols in--
.férieMi^s ^.au grand .bénéfice de ceux-ci ; malheureusement ces prairies
n!y ont. acq.iiî^. qu'un développement très-insuffisant.' , . ,
A l'exception .dequelqueâ menus gijaiin&qui'se plàceJit dans ie voisi-
nf^^^ dç.Sai.ntr-FlorenMo-,. leirem£nj;etJe adiglesontle» seules céséalefi
cultfvëei à V^rgigny. Us se partagent lés diveries qualités de ion terri-
toire^ et y 'donnent déé iprodtlits ordinaires: . '♦ ^^^-i v .,. .
foHtefois, mâïgré rinsnffisance de ces prairies (rrliScidleà, le terri-
toire ide Vetgigtiy est peu hefepitalier pour la vieille jachère. M, teW
la ponirne^je tei^î'e ^ si largement produite par le cà'nton de Saint-Floi^eû^
iinj qui stl^èdë' an seigle > et qui fait merveille dans ces sables frais et
si £siciles à cultiver; là, c'est le chanvre, qui s'interc^alè richement entre
dteu& frotnebts/et épA bigarre la plaine, déjà jaunissaute, de seà beUes
masses dé verdure* Ce dernier est pour Yergigny un atticïe tr6s4mpor^
tant de culture; on l'y produit mt une grandie échelle , et il fbnfne une
des ressources les plus siyUdes du pays. Uhepairtie s'exf^oite, ètle reste
se rend sur pied à des dampagnàrds' du voisinage, qui Tachetant au prix
de quatre à six fk'aiiès Tare.'
Un' piioduit asses rare dab^ ms pays, le fin , s'èbtiéttt aussi, quoique
en tnoins 'grande iquantilSé,' datîs les isables iriches de Yergigny. Iliiecupe
dans l'ilssolement la même {dace qiie lé chanvre. Les habitanl» en
industrietlt èUK-mémes la partie filamenteuse, et lia graine, doftt les
prix sont trèsîYariàbfes, s'exj[>orte poufr là Normandie.
- Ce* villfi^è possède une assez grande quantité de prés d'ib^érieure qua-
lité. De nombreuses plantations , favorisées par la nature fraîche du sél
eikt^pris tiaissancQ sur plusieurs points de son terriffoii^; le peuplier,
fypréaûv letlBfne^ lemtosàult^ m soMles^ssetfôës dominantesi^'et
leurs produits y sont fort satisfaisants.
Les bestiaux dé Yergigny sont d'espè^se comm^nne. Huit ft neuf cents
«rtoutons à laine grossièi^ , s'y disputent, comme partout, une nourriture
qui devïetit Chaque jour plus' pénible , avèe ladiminution successive des
jachères, et la divi^on Croissante de la propriété.' Lès habitants eiu-
plofènt à leurs travaux des juments médiocres, et quiolques bostids
tju'ils fattèientau> collier. L'engrais des cochons y est uAe industrie assez
étendue. ' . ■ ' ■
La betterave avait aùsi^i, par suite d^engagéments pris avec lés Su-
creries tonnérroisés, pris plai[)edans les Sables riches et fi*ais de Yergi-
gèy: kais, pUr plusieurs causes, à lu tête desquelles OU place la médio-
enfô du -prix.de vente, les cultitàteurs s'étaient lassés de sa culture, et
les circonstances qui en ont amené^ l'interruption, pour cette année. Ont
létë |)éur e«rx coiàime lé' signai uuiversel de la rupture dé ces eUgage-
-métfts'. ' ' --v
' €bèû et Jaulges, deux villages très^-rapprochés, et où une similitude
de terrains en a produit une non moins grande dans les habitudes agri-
coles , sont séparés de Yergigny par la charmante route dé l^int-
Florentfai à Auxerre. :Jq dis charmante, etnuHè, sans coUtredit^ ne
m^te miéiuc qu'elle cette louangeuse qualification. Et par sa codstmo-
9^4
ti<H^.pr(MEDU(re, let. p^i sa CQH^orvation. parfaite mèmedaii^ les passage
les plus ombragés, et par la nature des matériaux qui serveat à son
qatretien^ ejle mérite uoq mejotion/que je me plais à lui accorder ici.
. I^s iterrains de .ces, deux villages ont la plus grande analogie avec
ceux 4e Yergigny^^ Ik se composent, comme eux, de sables plus ou
moins foncés en couleur, e% partant. plus ou moiiis fertiles* Aussi le trair
tement en est-il à peu près \e même. . .
. .JLe froment et. le seigle sont les deux céréaljes qui y dominent; peutr
être 00 4çrni€yr.f est-il plus cultivé que Tantre; ils y donnent des pro-
duits 4e douze à quinze hectolitres l'hectare.
• Quoiquç la jachère serye trop souvient encoure de préparation à ees
^rainesidapslie^ tei:res de €heû, cependant l'industrie agricole y a
introduit très en grand, comme à Yergigny.j la culture du .chauvin et
des.pommes.de. terre; ces plantes y trouvent, dans la fralcheui: et dans
les CsMMiltés extraordinaires d'ameublissement du sol, qui se cultive sou-
vent pour elles ii la bêche avec la plus grande Ëicilité; elles.y trouvent,
disons*nous, des éléments de succès presque infadUibles, et qu'une teo^
pérature excessivement sèche peut, seule contrajrier^. Le^Uu s'y.plaoe
aussi r phis -^ondamment même qu'à Yecgignj; il y a les. mêmes dé-
bouehés^ ; , . -i
: L'exploitation, du chanvre se fait eu très^rande partie par les gens
4u payiSi^ Les produits s'^en éqoulent aux marchés de Saint-Florentin* Q
en est de même des pommes de terre, dont la plus grande partie, sert jt
ifenfK9JS8^meUt!dçs.cochf>Qs,.très-pratiqué dans ce caoton^ et.doutle
rest^'^a ppiîte aux marchés de SaintrFloreutm et aux foires du,voisinage.
. .iJ^esprairiestailifi^ieUesfSont encore trop, peu r/épandues, dans les cam*
pagna^e iÇheu eti de Jaul^es,;î on y redoute ,. comme dans tous les sables
.£raisi l'inv^isipu du» chie^udent et d'autres graminées, parasites et viva^si^
.4Q%t ^eS;pilu^ies:« surtout lorsqu'elles spn} clair-iiemées et que d'excel-
lentes conditions n'ont point présidé à leur établissement, ont.le délaut
éfi >&vpriper; l'invasion* Toutefois , le sainfoiu oqcupe une cei^taine
ét^nduedan^.le^s. loams gré veux qui s'étendent < vers SaiulrFJiorentiu. Le
trj^fl?^ .et la luzerne ont moioi? de partisans ;,et c^endant avec quel ayau-
itage ) ^surtout dans,dçs wnées aussi sèches que cellp-^i ,; pai: e:p^çm^le,
çç3.so}s. frais, ne l|8S|porteraient-ils pas? . .< i., ., /»• -^
; Quidques vîgnps . ép^rses me le tenritoire de ces deu^ yil\agçsr, ,y. foij^rr
nissent, en médiocre quantité, un mauvais vin, qui ne suffît poû^.à,)^
.OQursçii^^i^aiic^ dujajos. rie». plantations .de bo^ blancs y ont pl^s^ de
j$UÇPès.jçt.âepai:t^a^$; le sol ,les£ai,vQri£ie,. ejt le voisinage dçs .vignobles
Qt.'d^s.tiuilerJes ep a^uène l'exteusion, par le débit .quV tro|uiyent leu,rs
.profiies^iP^oduitSt ou le^ produits riV^u^.^Oes pépinières ^e pe^)i9rs...€it
4JaMUes,>jpccupcnt;aus§i,iaYeç: grand Jbiénçfice ppui: )[<?ei,e>.plpila44s,:un
'
25
certoift .nombre dé parcelles. daA^*!^»'»^!)^^»» fiMids*; ^fl âeFaîl/iB4M>9*
sible derldur/CQaàaoner dés terjrain» plus coa>Yenabl0s pour laifra|cbeur
et la divisibilité. Les produits s!en veodent^^pour la plupart , au aiarché
de Sai»t*Fk»beiitîii. . ;
Qu&lquAa marchés avaient été conslus lausâ, di^s les villages qui noua
occupiBi^l^.paCurlapi^uGtioii, peadaat uajeectaiiiiiiiombEed'aQe^vd^
]a<bf»ttjQrave^pi3bacifèr«; çt aous ax^tt^ lé regret d^, remarquer que^ là^
cQmm^aiUeac8,'la ruptiuuredec^s eng^emeats: a été accueillie «vec
UQ empre^seia^t tmîver«el.
.: |)08cVAcb«s.GOJiqiafinea9.de9iooutonsgro^ers9 des jum^ts mëdiacresv
quieilques. bœufe de. trayait,c'est là tout ce qu'on trouve dans,les écuries
de ÛQ& dea& viUages. Quelques pouUins: i^y élèveat cependaat , et nous
avons iYu que les pcnniaes déterre fouroies^o abondance par leur ter-
ritoire sont employées à rengraissémentdésdochoipusi. . . *
Ay%n% ;de qmttér jces deuic; villages, on éprouverait le besoin de
cotnjdimeiltel' lesiialâtants sur la .propreté ét.la fraîcheur dé leurs! rus-
tiques deuieures> si Ton ne savait àqtieUe triste cause attribuer ced
4inbdlisseiiif»p^s^ qui semblent faire contraste v d'ailleiirs, avec la tmir-
iHluEe^et l'accoutrement à. demi sauvages et tout-&^t excenèiiques de ces
i^Uageeife' l^'îâtféfndiej tel estle secret de «eUe toute genttUesse. Cbeû et
Jaidges, c'eçt ]â terré, prcimise de l!ineeadie. Grté-ton au feu dans Je voi-*
sipiage?' Regardez du:c6té dé Jaulges et de Cheu.:On y bràle en hiver,
oûkj brûle enété^ on'y brûlé la mâtv on y bcàlele jour. Le feu s'éteint-
il àtdroilQ? i^ voilà iquireprehd à gunche. Sous la cendre d'hier , il
y i :a : toujours une étincelle poùc . demain^ Dans une période donnée y
rincanfie iaît le « tour de. chaque village, et les maçons après lui ; et
cela fait de belles maisons neuves, où il n'y. a plus ni souris ni
puitaises. Payées par qui? on le devine sans peine. N'est pas toujours
le flus dupe celui qnien aTair. Toujours estril, quelle que soit la cause
de4sesbrùlades continuelles, et le douté seul , on en i;onviendra, est
époiÉvanfabto;. toujours est*il qu'on' ue saurait flétrir trop énergique*
menait ce tempép^ameat iiucendiaire , icette idiosyncrasie du feu, qu'on
trouve surtout dans ces deux villages, et que : favorise, il faut le
dir^ aussi, .la détestable habitude diu bettage nocturne, qite l'autorité
pourrai(j ioterdijre légftleaiettl,:ce nous s«iible,< en présence dé si^fu-
, '^rXrave^ns^ ^mi milieu des imbrûged qui les bordent, l'Armançon ,
k If «{foissoni^eu^ ^beftwadjdiée,. et Je^ canal, qui y puise dans le voisi-
nage ^n 'sup^émenÉ.Â'ses eaux ^s et «nous passons des plaines de nos
deuKvitUàgési dans celles de Crermiguy.M • :
Le territoire de ée villi^t est le plus riche, peut-être, quenous» ayons
encore rencontré. Des sols argilo-siliceux., émiuemineut poropres à la
26
pMdnêtlÉa du 'fhmiMA^ ^nddtnimeiil^fcgénëralemeiit. L'aissolement bien*
nal régie le retour de ce gmn, qui y est, on le conçoit-^ l'objet de tous
les soins , et q«ii les récompense largeinent.
Dans les loams et les grèves qui peuvent former un tiers 4a territoire,
rassolemeut biennri, par la substitution, tous les quatre ans, del'a-
Vdinean blé, se change en un véritable assolement. quaArf^mrial', dont
Lar VescQ d» priiilemps forme le 'pbiS'Sdavent un destert&eBJ Që graia
est très4iulttvé à Oermignj, et-.c'«st répttisement'qd'il laissé après loi
quia fait substituer la céréale de printemps au blé dans la rotâtioft
d<mtil fait partie. -Là , ieoâmie presque partout , cependant , on eonÂdère
cette légnmineuse connue beaucoup plus épuisante que ses oongâaères^
d^automne, et cette opinion e($t trop répandue, et résulte d'observatiofis
trop giénérales-et trop eoneordaiitei^, pour ne pas être désôtonals l'ex-
pression d'un fait. agricole bieil établi. : *'
' Le- trèfle est déboutes les prairies artifieieUes, celle qui a*'le plt» do
faveur à Geâmâgny. Le sainfoin y est -à peiné connu >,- et la luzerne y a
trop peu de partisans. I^s produits du trèfle y sont gétféraleidënt tn^s-
beau&i On a adopté Tbabitude de substituer au plâtisage qu'on' lui éon-
sacrait ordinairement une fumure , appliquée aussitôt après la moissott y
ot- fui^ à ses avantagés Ment connus , réunit celui â*en éliriignérieS'ttidii^
tons^iot de protéger ainsi la. récolte contre les. déprédations qui for-
ment maint^ant, dans; rélat actuel des choses agricoles, :uhe partie
j^deiâsairedes ressources de ces animaux. Rivales du trèfle pour la pré'-
paration du blé, la jaebàrer est toutefois encore trop répandue-sur co
territoire;- mais, il £Biut reconnaître que la nature ^souvent peu traitable
du sol, justifierait eKceptionneUement son application^ inâls dams une
proportion plus> restreinte.
; .Les ctdtures industrielles «t^sarclées sont moins répandtes à Ger<-
mlgoy. que sur les territoires voiras ^ le* chanvre y trouve cependapt ,
intercalé avec le blé, une piace assez importante; Plusieurs terrains lo
font revenir, tons r les deux ans^ altertté avec ce' grain ^ sdns que tem's
facultés de production paraissent en soirffriT. Uiexpkitatiqn de ces pro-
duits se fait par les mains des habitants^
On conçoit que le seigle osé k peine se montrer sur on territoire aussi
riche^ Les menus grains y sont aussi peu àèondffntsi On y trouve queU
ques pièces d'avoine d'hiver. La pomme de terre n'y a pâ^'la fiiveur dont
eUe; jouit' dans le voisinage ; <^ela s'explique par la fernteté des terrains;
«tiquoiqu'ilà s^ént, par cela même, àdmirid»le«nent piK>pres à- la pro^
ductkm de la betterave^ nous n'avons encore ici^ à l'égard de cette
plante , qu'à enregistrer les doléances dont sa culture était l'objet, et
la vivo satisfaction. qu'^acaissëe dan^ le publie agricole la rupture des
engagements qui. L'imfiosaient. . .
27
Quelqi^e&, vignes lms(^y Qt iorti^vjettes à la geljâe, et desq«elle» on
n'obtient ni qualité ni quantité; quelques bois, que penplent pripcipa-
lement le marsault et le chêne; cent cinquante arpents environ de
bons pipé^, qu'on serait presque tenté de regarder, sur un territoire
aussi fertile , comme une richesse fâcheuse, pmsqu'à son défaut, Tin-
duâtne plus stimulée des bultivateurs, la demanderait avec pro^t à des
jachères encore trop nombreuses, :V-Qilà ce.-qui nop^ reste à remarquer
.à Ger^xigny. • * . >=' • // ». •.". ? »•,•..•• : .. -r.-r-. / .• . ••■ . •
. Qvairt aux. bestiaux, ikn'janérkent ameuRe meoition ^laiitioalière.
Obty fait4i«elque6 éléves^en dfaevatuxj''^ • • ' ' . . .
; Malgré la niarche tm peu routinière des cultivateurs de Germîgny,
un s;pnpt6Èiié non équivoque d'aisance et dé succès dsens leurs combinai-
sons agricoles, se manifeste c)iez eux à un haut degré; c'e^t la cherté
des terrains. Il y a peu de communes, dans les enviroQ^,.où ^.vaWiîien
.sQil aiifi^i élevQe,..et il n'est pasi rane d.'j'>voir desspaoç^les^ qiti ne
'Sortent pas:de labosne ligne ordinaire , atteindre dei prix 'ée cinquante
à'-Mixîaiile»*fraiic6''rafr0.- »-«' ''-•'•-• -'^ • "• "'"'' "
' AVaait'db^iilems locbdper dèiSt;-ïlo^ëntîn, par îéqdd nous fefminerôiis
cet^e notice, âïtohs cherclier vers rpûest le gros yiUagé d'ÂyroIleS;, ^^^
confiiie. au. territoire à^iSnmçin, ■ . • ,. ,. V -; t . . ..' i
tje.ser^t'^ncore; un. eldorado poijv ragrici|lt«|i:^ que /cetiQXoeH^Qt
pay9^ si elle >j^^tait' faite avëq l'activité etlMndiistrifiiquecottiporleraient
les rë^sûuroes 'Au g<il« Aussi îêette ccmimune , - trèi^pauvré auf refbiii ,
«ènalfÉfèiioe^^llè, dépèî^ùfici dizaine d'aniiéés , c'est-à-dire depuis Tin-
trbdWctibh ' ufi peu îarge des prairies artificielles,' à s'élqver vers tine
aisance progressive et déjà sensible. Un grand rionibre de terrains s'y
sont Vendus çtdlsséttiinés.diiQs toutes V^inaink et.il n*e^t si petit habi-
tant quifo'.^n ait eu sa pancelie , et ne Valt Industriée au. profit 4e sa
'petite.'foi:tane. • - " . . .-.:'' \ ■.:■ :■ ■■ •:•• '• : •:> ?•*'• • '• ■•'* >■
d'iesti^e'cefsont, en vérité,: de rares terrains 'que eeux-d' AvroUes i
€itérbâ^^hè^-dn champ énti*eaiitrd« jet lly/ena un certain nombre de
sëifiMâbies, qui porte du froment depuis trente ans sans interruption,
et qui, non seulement, ne demande point d'engrais, mais ne doit q|i'à
une içultur^ négligée de no pas JEaiire verser soagraia? C'est presque
iacrojaJbte:, tant c'esiï p^ eil; harmonie, a vèic les iois courantes de la
végétation agiieoie. Ëh^biien,. leè habitant» d-AvroIles , nous ie répé-
tons , sont asset béurèuxpôut'rencontrfei*, sur plusieurs points de leur
ferritéîré, de ces màgnïfiques exceptibiïs. Quoi de plus admirablement
fertile que cette belljp colline, à base calqaire , si l'on en juge par la
crpûtç végétale ^ qui domine pittprpsqiiement le. château?
bien n'égalé, encÛ!çt,ila.f(9i^iUté4?6^^rrainsquicoJp[)^
et %i^<plateaM- Vjgne^i, Jusevflâs. ,< froment ^/arbce» Aiuitters, >*peiÉme5 de
terres, ipuij réassit à gouhail. Voe» y dëfricbtez votre* lazetne s^rès
quelques années d'existéheë, et vous obtenez sans engrais-, quatre,
cinq , six blés de suite. Puis vous ressemez de la luzerne, et c'est à ne
{>lus finir. Rien ne manquerait à ces admirables terrains , si le bras de
'homme, instrument trop coûteux pour le labourage, n'était souyeot
obligé , à raison de leurs pentes rapides , de remplir Toffîce de la
charrue.
Après ces ^Is d'élite, que leur fécondité même indique comme ex-
ceptionnels, nous trouverons le territoire d'Avrolles composé, en très-
grande partie, d'argiles siliceuses, consistantes et fermes; de terres
franches, pleines d'humus, dans le voisinage des maisons; de sables
colorés sur les bords du canal, et, dans la vallée de TArmançon et du
canal, de loams gréveùx, conmie nous en signalons partout dans les
positions identiques.
' Une fertilité notable distingue les deux premières sortes de terrains»
Le froment , avec les simples combinaisons de Tassoleitaent biennal et
le retour trop fréquent encore de la jn^hère , forme le véritable fond
de leur culture.. Le trèfle lui sert souvent de préparation, et la minette
aussi, que nous avons à peine rencontrée dans le reste du icantoa, mais
a fie nous retrouvons ici en voie de progrès ^ et pénétrant chaque jour
avantage les cultivateurs de ses modestes mais incontestables bienfaits.
lÀ luzerne ne s'y montre pas assez; elle gagne pourtant du terrain. Mais
comment voir, nous le demandons, l'industrie agricole s'appll(|uer à la
production des fourrages artificiels, sur un territoire où le froment
réussit parfaitement sans leur aide, et qui possède d'ailleurs cent cin-
quante hectares de prairies où la quantité le dispute à la qualité?
, La vesce^ la jarosse, la gravière, se placent à Avrolles dans tous le^
sols; l'une ou l'autre, selon le degré de consistance de ceux-ci. La
pomme de terre y occupe aussi une certaine place. On obtient au-
tour du village beaucoup de chanvres, dont la végétation est magnifia
que, et dont une partie s'exploite par des mains étrangères.
Quelques produits minéraux s'extraient à Avrolles dans la colline
sablonneuse qui domine le canal de Bourgogne. Ce sont les grès et le
sable de construction. Les premiers se présentent en masses asses puis-
santes pour qu'un tiers ou un quart de leur valeur re^te en bénéfice à
l'extracteur ; quant au sable, il forme la base même de la colline à une
grande profondeur. Le canal de Bourgogne transporte la plus grande
partie de ces produits.
Quelques bois blancs, plantés sur les bords de la petite rivière qui
arrose la prairie, et sur les pentes les plus abruptes des collines, sont
loin de suffire à la consommation du pays. Cette marchandise y est
fort chère. Il n'en est pas de même du vin, qu'on y récolte égale-
ment sur plusieurs points de ces collines, et avec une abondance qui
n'en exclut pas la qualité.
Les menus grains sont aussi peu communs à Avrolles que dans tout
le reste du canton ; leur culture n'y est qu'exceptionnelle , et n'y trouve
guère place qu'à la faveur de quelques défrichements.
5. C'est sur lo territoire d' Avrolles qu'est située la magnifique ferme de
29
Crëcy, rëoemment acquise par notre ilinstre compatriote, M. le baron
Thénard, et dont l'étendue, la fertilité générale, la belle position
agricole et ^commerciale , ont étendu assez loin la renommée , non moins
que lesbofeines races animales qui y étaient depuiâ longtems entretenues
ou élevées. Ce beau domaine , où totlt se réunit pour en' fairele plus
riche théâtre d'exploitation agricole, n'offre du reste rien de re-
marquahle dans sa culture, que le «œn que lui ont toujours consacré
de bou^ fenniçrs^ et le système qui la dirige, à part ces soins, ne soit
pas de la ligne généralement survie dans le.v<Hsinage.
Le ^territoire d'AvrolIes ne nourrit guère, à l'exception des troupeaux
de Créçj, que des moutons médiocres ; mais la race bovine y a reçu,
depuis quelques années, de grandes améliorations, qui se conservent
et s'accroissent par la fertilité du sol. On y eipploie de bonnes juments,
dont on obtient des élèves.
Une route superbe nous conduit d'AyroUes à St.-Florentin, la mé-
tropole cantonale, la ville aux vastes approvisionnements, la grenier
du nQ|*d et du midi. La position commerciale de cette petite ville est
admirable. Placé^ au centre de territoires d'une rare fertilité, compre-
nant encore dans le rayon de ce voisinage les plus riches portions dû-
canton de 3rienon, dotée par Fart d'un cours navigable qui met son com-.
merçe em con^ipiunication avec deux mers , elle donné, ainsi- au plus?
abondant de ses produits, au froment, la, direction commerciale:, soit
ascendai^te,. soit descendante , que les circonstancesi lui indiquent
conime la plu& avantageux* . .,,
Ouantàspn agnculture propre,, elle, est généralement inférieure, dan»
ises produits, à ceUe de <|aelq.ues pays voisins. Il est ju^te d'ajoi^^r que*
«ette infériorité tient moms encore à Texiguité de son teiritoire» resserré^
tle tous côtés , et dès-îors au peu d'influence de Fén^ulationet de Texem'-
pie, qu^à la qualité, moms soutenue de ses- terrains, dans leur oompa*^
raison avec ceux des finals limitroph^es , qui lui. présentent sous t»^
rappç^t , il faut en convenir , de redoutables rivalités.
ffieji que les rivières qui l'arrosent aient dopné naissance à des prai-
ries de qualités variées, le territoire de St.-Florentip est couvert,. dans
une proportioa satisfaisante , des diverses prairies artificielles qu'une
agriculture progressive a introduites dans nos campagnes.. Le. trèfle et
la luzerne se. jplacèut dans les terres fortes et accidentées qui entoiirent
la ville, et qui lui créent, sur leur penchant le plus ine)iqé, uneasâettiy
si ||ittores<|ue. La minette et. le sainfoin reposent et restaurent les. parties
moins fermes dont le territoire' se composé en girande partie vers le
midi.
Là vaste colline qui prend naissance dans les prairies d'Avrolles et
dont nous avons eu occasion de signaler Témin^nté fertilité, .flajqaue
aussi la villp vers le norà, et la pare, comme un vaste rideau,. des venla
aigres qui sdulBentle plus souvent de ceppint de l'horizon. Cette fertilité
qui décroît progressivement dans sa. marche yers l'est, est déjà moindre
à St.-Florehtin qu'à Avfolles. On y obtient cependant encore des pro-
duits aussi abondants que variés, soit des vignes qui en t^pis^nt di-
verses parties, et qùî y donnent lîri vin tcpdre et agréable à .boit;e
30 t»
soit du firoment, que la pioche pent seule y co»Ser«à la teanre, ^t des
luzerne», qui j déploient la plus riche végétation.
L'isolement biennal domine généralement sur le territoire de St.-
Florentin^ On y &it très-peu de 'menus grains. Le blé ]^ donne en
moyenne une quinzaine d'hectolitres à Thectare.: La gravière-, la ja-
resse, préférées là encore à leurs congénères d'été, y occupent une par-
tie des Jachères, en concurrence avec les dîvisrses espèdes de prairies
artificielles^ que la diversité des tei^ainft. a fait tontes ' accueillir dansune
proportion assez importante.
St^'Florëntîn est, du reste, nous le répétons , moins remarquable par
son agriculture que par son commerce, par l'activité et la vie qu'A y
déi^oie, par la prospérité dont Hj est la source, source féconde , qu'a-
limente incessamment cette inépuisable productrice de toutes les choses,
cette nourrice inépuisable de tous les êtres, ragriculture, source dont
Fabondance croit chaque jo^ir à laî faveur de jprôgrès naissants encore,
mais dont l'influence se fait déjà sentir avantageuseinent dans le voi-
sinage. Les mardiés du lundi, à St.-Florentin, rivalisent avec les foires
du voisinage; c'est un monde à s'y porter, et il s'y traite une masse
d'affaires considérable. Indépendamment du blé , qui eh est l'objet le
plus important, quantité de menus grains et de grenailles y garnissent
le inarché ; lé fil , la toile y sont apportés en abondance. Et serions-nous
assez ingrats pour oublier parthi les produits divers, pour ne point si-
gnaler à l'empressement gastronomique de nos compatriotes lé firomage
de Soumaintrain , auquel nous devons personnellement tàiit de i'econ-
naistonoe , cet ami des grandes comme des "petites t^l)lés^ bette provi-
dence des déjeuners, ce puissant régéirérateur'des apj^étits inouratits,
ce pacificateur soudain d'une digestion en réToltc, ce chapitre dernier
dot toute lionne Sderice dé ùuèùle comme dit quelque part rexcellènt et
naif Montaigne ;* le (rdmage dé Soumslintràiii, dont St.-florentin ^énor-
giiei]iîi>d'étrè le comptoir ttUiqûé, ce qui'seul suffirait à' sa gloire, et à
la gloire duquel il suffirait aussi d'avoir occupé une place non moins
cfistipguée qu'assidue à la table du premier nomme politique de nos
jours,: de 1- illustre Périer, si, entré les hautes conceptions de l'esprit
et les* délicates prédilections du goût ,^ex:istàient cette cohnexifé , cette
relation, celte paretité, que des esprits judicieux ont si^alëés entré
certains' ordres de nos facultés physiques, et les nobles développements
de'Botre puissance morale? ' . ' : '
- Après le gastronomie et' Te blàtier, exportateurs empressés des pro-
duits die sa ' bànîiëué ,' l'observateur et f artiste jettèroiit encore sur St.'-
Florentin un poup-d'œil qqi ne sera pas sans fruit pour leurs goùts^. L'un
suivra' complaisammént Tes sinuosités nombreuses formées par ces acci-
de^té^de terrain qui mamèlonnent élégamment l'assiette de la. petite
métropole^ et dont les ridhés proéminences, embellies par l'art du jar-
dinier jOU tapissées du pampre vînifèré, se parent, dans leurs vertes
ceinturés d'aubépine , de kiosques pleins de goût ou de gentilles habi-
tations^ il admirera, du haut de l'amphithéâtre rapide où se cramponne
le quartier méridional de lai ville , et où s'étagent chaque jour de nou-
velles et brillantes demeures , d'un côté , ces beaux travaux de l'art qui
ilM 31 M»
siga^leat le passage du canal de Boi;^rgogtie, et cette yie commerciale
qu'ils y oat fait naître, de l'autre, ces magnifiques plantations, ces
prairies verdoyantes , où Tceil plonge de tous côtés ayeç délices et se
Fiait à cuivre les capripjwx ooiitoiMrs des rivières qui les fertilisent;,
autre, toudrnant ses regards vers la ville ellcHnôme) y. trouver^ , sur
plus d'un p^ot y matière à ses observations. U i^ri;a avec surprise lea
magasins et les boutiques d'une grande ville dans cefte étroite enceinte
de deux np^iUe â4)es» Il remarquera , daQs les constructions anciennes,
aussi bien que dans les nouvelles dont la multiplication Tétonnera , un
gojlit , et unejrégularité qui lui feront, devinei* Jies combinaisons de T^r-
chitpcte, l|i où des localités plus importantes ne lui présenteraient que
la pesante ébauche du maçon. Une egtise remarquable , une joUe fon-
taine, double héritage de siècles reculés , lui témoigneront de l'antiquité
comme .ville , de la yiUe. Les haUtaqts, dans leurs diverses classes, lui
offrirent i^« au. physique c^powe w iVi^al , eei» indices non moins ccurieui
de le^r vieille.civilisaXion. Il la lira sur. ^urs figures^ 04 elle a, dès long?
temps, dans, chaque étaf^ de 1^ société» poli les traits grossiers do
rAUobiroge et du -Burgunde^ Il en tr^ouvera de^ traces jusque dans ce
grassayement un peu trop nourri , peut-ètr^^ et qui pçrte si énergique-
ment le cachet du crû , auquel s'abandomie avec uyie épidémi^e amr
pleur tout.gosier $t;-^floi;entinois- Cette politesse du dehors., il la re-
trouvera dans Los mœurs» La bç^i^^ie compagnie lui fera goûter sçs nota^
nières distinguées et affeçtueuises ; et bien que l^ particule aristocratique,
réguUèr^nfc.)! possédée, doive étonner plus d'une, f^is sop oreille .en un
si pfstit .endroit, elle n'y servira .point de pa8^e-jp(>rt;> à cette. mQrg,ue.,\^
cett^ étiquette,,véritabIespotrcsrépip$:de nos sociétés mQdernes,.et q^ii
nous p'avons point, il fauteni oqnvepir, héritées de nos pères. .Qu|^ le
hasard,: par exemple^, av miljeu des incidents de son séjour 9. cpi^dul-
sant.notr^.observateu]; aux. porter du vieil hûte)-^-viUé, |uip^opu|*eiJ|a
reçcontjeet^^r^^ps municipal, il remarquera dans 'son perstonnçl unq
ternie., gra^Q. et décente,, e^ l^abs^iicèshiea mériitoire dans nps temps
d'jpiUQÎpci^e^e aduiitti^traliye, delà casquette ^aUe et.de la veste d'ate-
liep ; eMi 1^ discus^iop. des affaires pubhqaes. s'e^giage dans le cours^de
ses. plus voisines explorations, sop tympan ne sera point assourdi, au
traver<s de^s murailles jdu bruit de luttes ac)iarnées .entr,e ppun\o,os Step-
toriens, M^is Içurs observations terminées (4ont ou nous pardonnci:^
de.nOjUS étrerçiûlu ici, par délassement, Tinterpr^e babillard, en cqp<r
sidération de la çhairpe , non. moin?, laurde popr Jiops que pour. îe^
^pce^, qyc i|ous . visnoi^s :de ti^aii^er p^pd^nt ces. vingt pages) , leurs
cqurse# <es, di^onsTnpus, npssamateiirs.aiEMnésiiar Tair Pyrénéej^tde
la Joli? ville, fatjgni^s par les assauts réitérés, que leurs jambes auront
^û, donnera ^es rues mpptueus^s et caprines,, soupireront sans doute
après upe restauration. népes^ire; elle. ^e leur manquera pas non pilu^,
et à leur retour dans un bpp^jl^Otel, une tabfe bien servip,^e.t ;)à.d9uç;e
perspective d'un confortable repos , compléteront à fëurs yeux Je por-
trait d'une petite ville, yraiment fort au-dessus de sa condition, et qui
aurait'mérité de conserver, dans la hiérarchie administrative, le rang
que lui avaient assigné d'anciennes circonscriptions.
3a
Vbiik^ pear le boarg de Flavy et j^ur les parusses -ée lÀtji Tbomy*
Ferrotes, etc., enre§[btré saos opposition aux greffes des préTOtës et
chftteUeaies royales desdits lieax, daqad réglemeat l'art. fSB ecft ainri
€onça : c Ordonilons à tons propriétaires , feratiers et détempteurs des
» terres qui i^bontissentsin'lariYière de Lnnain passant snr la sd^eiirie
a deChërey, de tut donner, dans le courant dn mois, un lit dé dix
a pieds de large et cinq pieds de profondeur, dont moitié sera purtir série
# riverain d'un côlé et 'moitié snr le riverain de Tantre c(Hë, à peine
a de 10 livres d'amende , et d'y être pourvu à leurs firais. a
Par sa délibération du 1$ décembre 1824, le eonseQ nmnîcipd
répimdit qne le enrage devait être fait de la manière indiquée par cet
arrêt de règlement, d'autant plus qu'il avait toujours fidt toi dans le
pays , et qu'il se trouvait mdntenu par l'art. 484 du code pénal' dans les
matières qui n'ont pas été réglées par ce code; que le curage aérait
effectué et terminé dans les quatre mois qui suivraient la publication de
l'arrêté à intervenir du préfet ordcMuiant ledit curage^ etc<, ete.
' Le 16 mmii^ly parut rarrélé du préiet qui a permîsle cuBage* et a
autorisé le mainoiA nommer im géomètre pour reconnidltre la laiigeur
actuelle du lit dans toute sa longueur sur le territoire de Ghér(^; et
dans le cas où la largeur de dix pieds n'existerait pas,, indiquer, par
va trae0 , le terrain à occuper de droite et de gauche pour lui donner
cette largeur copformément à Tarrêté du règlement.
^ Lorsque ciette reconnaissance et ce tracé furent Êdts, un grand
jnoipbre d'habitante , sans aittendre l'ordonnance de poUce . du maire , se
sont mis à f$ûre le curage chacun en droit de soi., sans aucune liaison
jii intelligeAce; les uns ont trop ou pa^ assez approfondi le Ut , les autres
l'ont trop pn. pas assez élargi, il en est résulté que la pente et la lo-
geur indiquées par le géomètre n'ont pas été observées.
Ce défaut d'ensemble auquel on n'a pu mettre fin qu'en faisant cesser
le travail , a donné lieu au conseil municipal de penser qu'il serait plus
expédient) dans l'intérêt même des propriétaires, que le curage fût mis
en adjudication et confié à un bon entrepreneur qui observerait les di-
mensions prescrites , et qui demeurerait responsable de ses travaux.
Beaucoup de propriétaires ont fait une semblable demande, oSîant de
payer à l'entrepreneur ce qui lui serait dû pour la portion de curage £ût
sur leur terrain. Il a été fait un devise montant à 7,582 fr. 94 c. Le con-
aeil municipal, par sa délibération du 13 mai 1838, en a demandé la
mise en adjudication. Il a été dit que l'entrepreneur serait tenu d'occu*
per, en Réduction de leur contingent, ceux qui ne pourraient le]solder en
numéraire, et que le rôle des journées dues par chaque riverain serait
recouvré comme en matière d'impôt.
Sur cette demande, est intervenu le 38 octobre 1 836, un arrêté du
NOTICE SUR LE CANTON DE CHÉROY.
kéroy, petite yïHe de la ci-devant province du Gâtinais,
faisait partie du duché de Nemours (apanage de Louis-
iPhilipp^oseph d*Orléans) ; elle était titrée de châtellenie
m^jj(i|i' royale, ressortissante à l'ancien bailliage de Nemours. Elle
devait faire partie du département de Seine-et-Marne, mais le vœu des habi-
tants, porté à rassemblée nationale par le maire de Chéroy, M. Salmon*
des-Birons, et par un administrateur départemental, M. Despommiers,
obtint, grâce à 1 appui des députés d'Auxerre et de Sens, sa réunion au
département de T Yonne. Elle fut érigée en chef-lieu de canton , lors de
la première division des départements,. le 26 janvier 1790, nonobstant
les prétentions de Saint-Yalérien.
Ce canton était alors composé de dix communes; savoir : Chéroy,
Br^MBUday, Dollot, Foudières, La Belliole, Montacber, Saint- Yalérien ,
YiUebougis et YiUegardin.
Par une loi du 7 ventôse an v, ou SS février 1797, la commune dé
Jouy fut détachée du canton de Ferrières, département du Loiret, et
réunie à celui de Cbéroy.
Plus tard, le Gouvernement consulaire s'occupant de la refonte de^
cantons qu'il trouvait trop multipliés , réduisit à trente-sept les soixante-
neuf cantons qpud composaient alors le département. Celui d'£griselle-le-
Boeage fut supprimé; les communes d'Egriselle, CoUemiers, Cornant
et Gron furent jointes au canton de Sens, et ceUes de Courtoin, Domats,
Savigny, Subligny, Yempy, Yilleneuve-la-Dondagre et Yilleroy, com-
posèrent le canton nouveau de Saint-Yalérien, auquel on adjoignit les
conûnunes du canton.de Chéroy également supprimé.
Cet état de chose ne pouvait durer long-temps; Saint-Yalérien n'avait
été désigné chef-lieu de ce nouveau canton que parce que la carte et le
compas indiquaient qu'il en était le point central; on ignorait à Paris
que Saint-Yajérien n'avait ni foires, ni marchés, ni établissement d'au-
cune façon ; on n'appréciait pas la tendance des habitants des campagnes
qui se portent toijyours au lieu de leurs longues habitudes, au lien de
vente, d'achat et d'adiaires où les appellent leurs intérêts et leurs besoins
de tous les jours.
Chéroy fût bientôt regretté et réclamé pour chef4ien par tonte la po-
pulation cantonale , excepté par Saint-Yalérien , qui ne pouvait agir
contre sott propre intérêt. Un décret impérial de l'an xiu ou 1804, réta-
C
se
Vbdbi, |i6iar le bourg de Flavy et p&m les paroisses -de lity , Thxmry^
Ferrotes, etc., enregistré sans opposition aux greffés des préTOtës et
châtelleiiies royales desdits fiens , dnqud règlement l'art. fSB ecft ainsi
eonçu : « Ordonnons à tons propriétaires , feitniers et détempteurs des
9 terres qui jëbontissentsarlâriyière de Lnnain passant snr la sdgneiirie
a deChër^, de lui donner, dans le courant dn mois, un lit dé dix
a pieds de large et einq pieds de profondeur, dont ntailié sera î^ ^r le
# riverain d-un cùté et'meftié snr le riverain de l'autre eôtë, à peine
» de 10 livres d'amende, etd'y être pourvu à leurs frais, a
Par sa dëUbémlion du 15 décembre 1824, le conseil munieipâd
répimdit que le curage devait être fait de la manière indiquée par cet
arrêt de règlement, d'autant plus qu'il avait toujours fiiit loi dans le
pays, et qu'il se trouvait maintenu par l'art. 484 du code pénal dans les
matières qui n*ont pas été réglées par ce code; que le curage serait
effectué et terainé dans les quatre mois qui suivraient la publication de
l'arrêté à intervenir du préfet ordonnant ledit curage^ ete<, ete.
. Le 16 «tm 1897, parut l'arrélé du {«éfet qui a permîsie eusage- et a
autorisé lemaiDe.à nommer im géomètre pourreeoQndttrela laiigeur
actuelle du lit dans toute sa longueur sur le territoûre de Ghéroy; et
dans le cas ou la largeur de dix pieds n'existerait pas., indiquer, par
ua.l,raG^, le lerraia à occuper de droite et de gauche pour lui donner
cette largeur conformément à l'arrêté du règlement.
^ Lorsque c^ette reconnaissance et ce tracé furent faits, uu grand
jnombre d'hiibitonts, sans alttendre l'ordonnance de police. du maire, se
sont mis à faire le curage chacun en droit de soi, sans aucune liaison
jû intelligence ; les uns ont trop ou pas assez approfondi le Ut , les autres
l'ont trop ou pas assez élargi, il en est résulté que la pente et la lar-
geur indiquées par le géomètre n'ont pas été observées.
Ce défaut d'ensemble auquel on n'a pu mettre fin qu'en faisant cesser
le travail , a donné lieu au conseil municipal de penser qu'il serait plus
expédient, dans l'intérêt même des propriétaires, que le curage fût mis
en adjudication et confié à un bon entrepreneur qui observerait les di-
mensions prescrites , et qui demeurerait responsable de ses travaux.
Beaucoup de propriétaires ont fait une semblable demande, offrant de
payer à l'eqtrepreneur ce qui lui serait dû pour la portion de curage fait
sur leur terrain. Il a été fait un devis montant à 7,882 fr. 94 c. Le con-
seil municipal, par sa délibération du 13 mai 4838, en a demandé la
mise en adjudication. Il a été dit que l'entrepreneur serait tenu d'occu-
per, en Réduction de leur contingent, ceux qui ne pourraient le]solder en
numéraire, et que le rôle des journées dues par chaque riverain serait
recouvré comme ea matière d'impôt.
Sur cette demande, est intervenu le 38 octobre 1 838, un arrêté du
35
némMrsa fàUille et: pMnr eâgraissér soii diainp. Lés morceliemènts de
terre qui ont eu lieu deptri» 2S ans peraiettent au pin» grand nombre'
d^avG^r assez de terma "pour suffire à leur nourriture. L'habitude
des- jadière^ iDomknenee A s'^fEacer^ on Toit actuellenient de belles ré«
c«l)les'ett trèfles et autres fourrages dans les terres qui étaient destinées
aU'repds; plus nous allons, plus cet usage s*étend, parce qu'il est à
ravantarge du cultivateur.
'I^es vignes sont en très^petite quantité dans le canton, qui est aUmeaté
€«1' général par les vins de Sens, ôron, Paron, CoUemiers et antres \U
gnobles environnafnts.
On ne voit des vignes qu'à.Cliéroj, Bollot , Valley, Tillerot et Subli-
gny\' Ces vins sont d'une qualité médiocre et A'ont pas de durée, les
terres labourables sont 'plantées d'une grande quantité d'arbres à cidre
qui lont la boisson des cultivateiffs et des pauvres gens;.!» ddre dé pofare
bien fait est très-capiteux lorsqu'il a vieilti.
Le éhanvre est peu cultivé; cep^dantil j vieirà très*bien. La pomme
de terre s'y cultive avec succès : elle est d'utae saveur agréaUe et se*
eenseifye longtemps.
*0b y élève quelques ruches , et les abeilles donnent tatmidi qui ,'8biis*
étretrës^^ffomatique, a un goèt qui plait.
Il «y a dans le cauton plusieurs fahsiques de tuiles et de brîquès; cdies
de Brannay et Yillebougis passent pour confectLonnier d'excellents pro-
duits; ils sont retberckés à Paris et s'y vendent comme marcbandises de
Bourgogne. Oune trouve nulle trace de substances métaUiques ; lé grand
nombre de 'mâchefer et autres résidus de forges que l'on voit sur divers
poiiÉtÉ des communes de Yàllery , Dollot , Chéroy et Montachàr ne peut
que fiiire présumer* qu'il existait dans des temps reculés sur ces corn*
muiles quelques forges à- fer ou fonderies qui ont été épuisées et remjdtes.
• Avant la révolution de 1789, il existait dans le canton de Chéroy un
ntoibre considérable d'étangs ; on en eomptak à peu près quarante qui
sont mis presque tous en culture. Des étangs qui restent en eau, on dte,
comme le phû grand, comme le plus beau même du département, â
cause des plantations de peupliers suisses qui ornent ses bords, l'étang
de Galletas, situé en grande partie sur la commune de Domats et en
partie sur Foucherolles (Loiret). Sa longueur est d'environ 3,000 mètres
et sa* plus grande largeur de 9,000 mètres. Lors des pèches qui ont Heu
à des périodes triennales, on y trouve des carpes de cinq kilogrammes et
des brochets de dix kilogrammes.
Le canton est arrosé par quatre petites rivières ou ruisseaux, c(M»ra8
sous les noms du Cleris, du Bez , de l'Orvanne et du Lunain.
Le Cleris prend sa source à Yernoy dans uue belle fofttaitie sise au hs»
du terfire sur- leqnd existé l'égi&e; e& 'Sor^sM de sa souree , fl éstdéjà
Vbdbi, p&ià€ le bourg de Flavy et j^our led pArobses-de Lity ^ Tfaonry^
FerroteSy etc., enregistré sans opposition aux greffes des 'prérôtés et
châteUemes reydes desdits lieux , duqud règlement l'art. S9 ecft ainsi
wnça : « Ordonnons à tous propriétaires , fenniers et détempteurs des
» terres qui d^outissentsarlariYiëre de Lunain passant sur la sdgnéiirie
a de Ghërey 9 de lui donner, dans le courant du mois, un lit dé dix
a pieds de large et einq pieds de profondeur, dont moitié sera piiris' mr le
• riverain d'^m cùté et'meftié sur le rlver^ de Tautre côté, à peine
» de 10 fivres d'amende , et d'y être pourvu à leurs frais, a
Par sa dëlibémtîon du iS décembre 1824, le conseil municipal
répondit que le curage devait être fait de la manière indiquée par cet
arrêt de règlement, d'autant plus qu'il avait toujours Mt loi dans le
pays, et qu'A se trouvait maintenu par l'art. 4M du code péflùrir dans les
matines qui n'ont pas été réglées par ce code; que le curage serait
effectué et terminé dans les quatre mois qui suivraient la publication de
l'arrêté à intervenir du préfet oedmuiant ledit curage^ ete«, ete.
. Le 16 «iai.i927, parut Tarrêl^ du préSet qui a permis le eusage- et a
autorisé le maine^à nommer un géomètre pour reconnaître la largeur
actuelle du lit dans toute sa longueur sur le territoire de Chéroy; et
dans le cas où la largeur de dix fûeds n'existerait pas., indiquer, par
up trac^ , le terrain à occuper de droite et de gauche pour lui donner
cette, lar^ur conformément à l'arrêté du règlement.
^ Lorsque cette reconnaissance et ce tracé furent Êits, un grand
jDOipbre d'habitants , sans attendre l'ordonnance de police. du maire, se
sont mis à faire le curage chacun en droit de soi, sains aucune liaison
jii intelligence ; les uns onit trop ou pa^ assez appr(^ndi le lit , les autres
l'ont trop ou pas assez élargi, il en est résulté que la pente et la lar-
geur indiquées par le géomètre n'ont pas été observées.
Ce défaut d'ensemble auquel on n'a pu mettre fin qu'en faisant cess^
le travail , a donné lieu au conseil municipal de penser qu'il serait plus
expédient, dans l'intérêt même des propriétaires, que le curage fOLt mis
en adjudication et confié à un bon entrepreneur qui obs^verait les di-
mensions prescrites , et qui demeurerait responsaUe de ses travaux.
Beaucoup de propriétaires ont £dt une semblable demande, offiant de
payer à l'eutrepreneur ce qui lui serait dû pour la portion de curage fût
sur leur terrain. Il a été fait un devis montant à 7,582 fr. 94 c. Le con-
seil municipal, par sa délibération du 13 mai 1838, en a demandé la
mise en adjudication. Il a été dit que l'entrepreneur serait tenu d'occu-
per, en Réduction de leur contingent, ceux qui ne pourraient le]solder en
numéraire, et que le rôle des journées dues par chaque riverain serait
recouvré comme en matière d'impôt.
Sur cette demande, est intervenu le 38 octobre 1 836, un arrête du
ètMiK»'lta6 'fe^coinmutfô de MMtaeber sevmt inritëe h se iréiiBàHi elle
pofaà^ botither', àVec terre glsdse, 'D^ëllon» et^iès, 4es goulGrei qid
absorbent l'eau du Lnnaiir.' Les habitants de Chémjr s'ëtaieiit' engagés h
fti\iM^*pt)tif ce^'trft'^aux des journées* d'honraiesy deebeTanl et^de
Vbit^t^^V cbacun diÉnS la prD{M)rtkm de ses -facuHési^ mais le dîreotôir^
^éà dîstrid de Sens, le 16' se^temi»re i'79l y eonsMérantrque la corvée
iitkit' ^IMîe^ <{uer la mesure prefyosée en a^ait la resseesblance ,- et qu- elle
ëtâft'ôbnttkireatfx! droits 'de ThoUime et du citoyen, n'fabmoldgiialiâg^
cette délibération du conseft général de la commune de Ghâr(^; Teebn*-
ikais^stnt, toutefois,' l'utilité des travaux, il ordonna* qu'un devis ides
kmvrages' fUt fait ^ur panrvenir à rendre à la rtvière le cours qu'elle
avait aricAeihiémenti'
Un de^s fUtdressé par M. Paulleau , ingénieur, le 9 mvrieir 179^. Le
46 mai' suivant, les travaux furent mis en adju^cation au district de
Sens, moyennant la somme de i,566 fr., avec une augmentation de
BiS fr. 63' cent. ; total : 2,851 fr» 65 cent. , et il»fareât exécutés sous
l^àdn^Atstration de M. Soufflet, premier maire dC' Montaeher , par le
iioilimë <Ouiltenme Chauvet, terrassier à Saint^-yalénen ; msds ils n'ont
pas siâ>sisté long-temps.
' lus^'en f 616 , on ne s'ùcctrpa plus du ruisseau du Lunain. Ce fut en
c^tte année que le conseil municipal de Chéroy , pria le préfet de nom.
met un ingénieur pour viidter ce ruisseau, depuis sa naissance jusqu'à
rendrott où il ^e perd sous terre, et présenter un devis des travaux à
exécuter pour rétsd>}ir son cours , en indiquant la proportion dans lah
quelle chaque commune riveraine intéressée devrait y contribuer.
' L'iiigénieur fut nommé et le rufeseati visité, mais point de rapport :
ri^ftgénieur a san» dtiute été persuadé' qu'il n'était "pas possible de fermer
les gouffires d'une manière solide et durable, ou bi^i qiie la dépense à
fidre 'était au-dessus dcfs forcés deë communes. '
Après avoir attendu huit ans , le conseil municipal prit, en 16t4', ime
nôiiVelle délibération par laqudH^e il priât M. le préfet de commettre le
voyer de l'arrondissement conducteur des travaux deâ' communes ,;'poiiT
faire le rapport demandé. Le rapport eut lien le 28 octobre suil^nt:
Fageat yoyer déclara qu'il y avait possibilité de rétablir le cours du
ruisseau, mais qu'au préalable, il était nécessaire de procéder à un cu-
rage général du lif dé la rivière, depuis sa sourcre* jusqu'à la limité de
ISéîfae-etiMarne. Sur ce rapport ,' intervint un arrêté du préfet, du 30
novembre 16^4, qui invitait le' conseil- municipal à s'expliquer sur te
mode du curage qu'il convenait d'adopté , et à fixer l'époque à laquelle
l'opération devrait être terminée.
Il existait un arrêt de la cour de I^Iement de Paris, ettd^te du 26
vaoût'iT62,' portant règlement de poKce pour les TÎllei^ de Chéroy et
3»
Vbiik, p&w le bourg de Flavy el ^ur les pdroisses -de Lity , Thentiry^
Ferrotes, etc., enregistré sans oppositioii aux greffes des prévôtés et
châtelleaies royales desdits lieux , dnqud réglemeiit l'art. S9 eO, ainn
conçu : c Ordonnons à tous propriétaires , fermieis et détempteurs des
» terres qui fldboutissentsurlariYiëre de Lunain passant sur la seigneilrie
a de Chëroy, de lui donner, dans le eourant du mois, un Ut de dix
a pieds de laorge et einq pieds de profondeur, dont mmlié sera )Mris= sûr le
• riverain d'un cùté et'meâié sur le rivera de l'autre côté, à peine
» de 10 fivres d'amende , et d'y ^re pourvu à leurs frais, a
Par sa délibémtîon du IS déeembre 1824, le conseil mumcipd
répmidit que le curage devait être fait de la manière indiquée par cet
aiTét de règlement, d'autant plus qu'il avait toujours fidt toi dans le
pays, et qu'A se trouvait maintenu pâor l'art 484 du code péiâd- dans les
matières qui n'ont paa été réglées par ce code; que le curage serait
effectué et terminé dans les quatre mois qui suivraient la publication de
l'arrêté à intervenir du préfet oedonoant ledit curage^ ete«, ete.
' Le i6 mmiWIy parut l'arrélé du préfet qui a permis le eusage et a
autorisé le maine.à nommer un géonaètre pour reconnaître -la laigeur
actuelle du lit dans toute sa longueur sur le territoire de Ghéroy; et
dans le cas où la largeur de dix pieds n'existerait pas, indiquer, par
up traG0 , le terrain i occuper de droite et de gauche pour lui donner
cette largeur conformément à l'arrêté du règlement.
^ Lorsque cette reconnaissance et ce tracé furent &its, un grand
iiombre d'habitants ) sans aittendre l'ordonnance de police. du maire, se
sont mis è &ira le curage chacun en droit de soi., sans aucune liaison
jii intelligence; les uns ont trop ou pa^ assez appr<^ndi le lit , les autres
l'ont trop pu. pas assez élargi, il en est résulté que la pente et la lar-
geur indiquées par le géomètre n'ont pas été observées.
Ce défaut d'ensemble auquel on n'a pu mettre fin qu'en faisant cesser
le travail , a donné lieu au conseil municipal de penser qu'il serait plus
expédient, dans l'intérêt même des propriétaires, que le curage fût nus
en adjudication et confié à un bon entrepreneur qui observerait les di-
mensions prescrites , et qui demeurerait responsable de ses travaux.
Beaucoup de propriétaires ont fadt une semblable demande ^ offrant de
payer à l'eutrepreneur ce qui lui serait dû pour la portion de curage fiiit
sur leur terrain. Il a été fait un devis montant à 7,S82 fr. 94 c. Le con-
seil municipal, par sa délibération du 13 mai 1828, en a demandé la
mise en adjudication. Il a été dit que l'entrepreneur serait tenu d'occu*
per, en (}éduction de leur contingent, ceux qui ne pourraient le*solder en
numéraire, et que le rôle des journées dues par chaque riverain serait
recouvré comme en matière d'impôt.
Sur cette demande, est intervenu le 28 octobre 1 826, un ^arrêté du
39
W^ gui, m:^t^ M con^a * ^leitj^qiwr ?iw dix(3iii3ei$ qlmrf^iifHm
coQt^aueë daofi ce même arrêté, et notamment s'il y avait n^œ^^it^
fiit^ql;^. da faife. U.ç^^^e. I^.p^seil ,a démontré , .parsâ^ délib^r^tioii
4u,^$}.ja^,4^9.9> q^e lie. cubage, serait trë&-utile sur le t0mtoirç 4<^.
ÇlxéçQ^^. lors iiiême qu'il n'aurail; pas lieu sur les communes de Mpa^
tacW e^tde,la.Be^iolç; qu'il est efTeotué en très^ande partie sur }e$
çommjii^sdi^ jQpui^tpia.et de VlUeneuvc^la-Dondagre; que la nécessiti^
4u,cjfry»ge. sur Ch^roy.,^taitd'a|itan)t plus urgente, que TencombreinenA
du Ut par lequel J^ .eaux pluviales devraîeiM; s'écouler, les re^itQ sui:
les fonds voisins, et que ces eaux causent, dans les temps d'hiy^^ 4^^
dév^t^itionsenent^nant avec elles les terres végétales (9t les seinences.
En conséquence, il a insisté pour que le préfet voulût bien, en conformité
de l^.l^i dyi ii4.floré^ ^n xi, recourir à l'autorité royale pour, en vertu
d'un règlement d'administration publique , . faire faire le curage de la
manière indjiquée par la délibératipn du conseil du 12 mai 1828.
Le préfet obtempéra au Vœu éa conseil municipal , et envoya toutes
les pièces avec son avis favorable au ministre de l'intérîevr pour obtC'^
air Terdonnance royale qui devait autoriser ks travaux*
Les mois et les années se sont écoolés sans qu'il ait ét^ obtenu une
solution définitive. . , .
Depuis la révolution de juillet 1830, le conseil général de l'Yonne,
renouvelé par la voie de l'élection, a' senti Fimpottance de l'opération;
il a reconnu combien Fabsence de ce ruisseau qui coiile sôus terre fai-
sait défaut au canton et à là conïmune de Ghérôy , qu'il fertilisait autre*
fois avec tant d* avantage ; aussi s'est-il empresîsé , dans ses sessions de
Ï83S,' 1834? et 1 83 B, d'appeler toute l'attention de l'administration stJir
îâ nécessité de faire visiter par un ingénieur le cours du ruisseaul
Dans la session de 4 836, M. le préfet annonça au conseil général,
qu'après iine instruction préalable, il avait pris, en 1835, un arrélé
prescrivant les mesures nécessaires pour parvenir au curage du Lunain
et le comblement de ses gouffres ; qu'un architecte avait été chargé de
diriger ce travail y qu'il s'était occupé de la reconnaissance du cours du
ruisseau et s'était convaincu qu'il avait à opérer sur une étendue de seize
à vingt mille mètres. II a demandé qu'une somme, de 1,000 £r. lui fût
assurée par les communes avant de commencer son travail ; mais qu^,
jusqu'à ce jour, les conseils municipaux, ou s'étaient refusés à cette de-
mande , ou avaient gardé le silence. En sorte que cette opération si
importante, dit M. le préfet, surtout pour les communes qui bordent
le ruisseau, se trouve entravée par leur incurie ou ioriéine par leur niaû-
vaise volonté, et M. le préfet ajoute qu'il attend de nouvelles commu-
nications de M. le sous-préfet de Sens, mais que si les communes rive-
raines iûtéressdes ne veulent pas de l'opération, il sera impossible de là
i^aliser.
Ce rapport de M. le préfet fit connaître an conseil municipal dé
Chéroy qu'il ne devait plus compter que sur ses propres ressotrtt^es pour
satisfaire au vœu des habitants. C'est pourquoi il vient de prendre, dans
sa session de mai 1839, une délibération par laquelle il a affecté une
somme de 1 ,500 francs aux frais de plan , devis et travaux préliminiàires
de cette grande opération, et a annoncé l'intention d'accorder, dans les
années suivantes, les allocations nécessaires pour la continuer et Famé»
ner à bonne fin.
Puissent ces heureuses dispositions être couronnées d'un succès com-
plet !
Tous ces détails dans lesquels ont vient d'entrer relativement au
ruisseau du Lunain paraîtront oiseux à bien des lecteurs , mais les ha-
bitants du canton de Chéroy y trouveront sans doute quelqu'intérét :
beaucoup d'entre eux ont accusé à cet égard de négligence et d'incurie
l'administration municipale et l'administration départementale; ils y
trouveront la preuve qu'un zèle soutenu par l'amour du bien public m
toujours guidé l'autorité , et qu'on ne doit attribuer qu'à des circons-
tances fortuites ou étrangères le retard de dix années qui se sont écou-
lées de 1829 à 1839.
Le cours du Lunain, bien rétabli, contribuerait aussi à améliorer la
santé des habitants qui occupent les parties marécageuses du canton
par les plantations qui se feraient sur ses bords. Les vents qui agiteraient
ces plantations dégageraient l'air des gaz délétères qui , dans les com«
munes de Courtoin, Domats, La BeUiole, s'échappent d'une infinité de
substances végétales et animales en décomposition. Les habitants de ces
villages sont généralement de petite taille « malsains de corps, d'un teint
livide, et ont le ventre tendu; on y voit peu de vieillards, tandis qu'à
Chéroy et dans les autres communes du canton où Tair est pur et vif, les
hommes sont robustes et bien constitués, et Ton y trouve facilement des
octogénaires.
Une autre cause d'insalubrité dont ces malheureuses communes sont
frappées réside dans la mauvaise construction des maisons ; elles sont
toutes très-basses et ne reçoivent d'air que par la porte; s'il y a une
petite fenêtre, elle est insufSsante pour éclairer la chambre, et ne sert
qu'à faire reconnaître l'obscurité qui y règne. On y marche sur la terre
toute nue, tout au plus si le foyer est carrelé ; le sol de l'habitation est
sans cesse mouillé par les porcs et les volailles qui viennent y prendre
leur nourriture journalière. Les lits sont toujours établis dans les ren-
fpQcements les moins aérés , l'air vital a peine à y pénétrer et à y circu-
ler;' la maison a à sa droite une écurie, et à sa gauche une étable on une
cçmy 4evaot la maisoOi est toiijoa£9 pleiae de fUmtera, lea^
pailles s'y dissolvent dans ded trous remplis d'eau noire et corro^]tJ|i^6*^
de.lfiq3udl9 se dégagient de» miasmes qui ricient Tair et portent^ daps
Yétfi ^i dans Tantomne, la fièvre et la maladie dans ces triste^ babîtati9ns*^,
sSmr presffiiÀ tous les points du canton, s^uf les communes qui vien-.
nent d'^tve désignées) Fair atmosphérique est salubre, et, quoique U
température. soit généralement douce et les variations barpmétriques
aseez Jmisques, le terme-moyen de la température est, pour Thiver^ de
cinq- à- six degrés au-dessous de zéro, thermomètre de Réaiimùr, et de
-vin^ à vingt^cinq degrés au-dessus de zéro pendant Tété. -
• Les vents qui régnent le plus communément dans le canton sont, pen-
dant le printemps et l'automne, le sud-ouest, pendant Tété, le sud^st et
le.«iid, et pendant l'hiver, le nord-est et le bord-ouest.
•Les; orages y sont peu fréquents, mais les pluies y sont abondantes
quand le vent se tient au sud-ouest : cependant, en 1829, trois orages
presque sucbessifs et à peu d'intervalle Tuh de l'autre, les S5 juin, t8 et
S^ juillet,' vinrent jeter la ruiné et la désolation dans la plus grande^
partie, des communes du canton* Une grande quantité de récentes sur.
pied fut inondée, et une autre partie détruite par la grêle ^ des gréions
pesant une demi-livre. Des toitures, des cheminées furent renversées^
des vitres en grand nombre brisées, des arbres, des diônes séculaires
déracinés-, et la jDlèche du clocher de Chéroy endommagée par la foudre.
.. La végétatioa spontanée est très-abondante dans le canton; on y
tromye^ à peu d'exceptions près, toutes les plantes qui croissent aux en^
vûrofts de Paris. '
Il n'y a pas d'animaux particuliers au canton; ceux que nous y voyons
se rencontrent dans le département. Parmi les oiseaux, on remarque la
racanette, la poule d'eau, l'oie sauvage, le canard sauvage. Ils y sont
en grande abondance à Domats et dans les autres lieux d'étangs et de
HHarécage, ainsi que le lézard et la couleuvre; le poisson des étangs con-
siste surtout en tanches, carpes, brochets, anguilles et écrevisses.
Le règne minéral n'offre rien d'intéressant pour l'histoire naturelle^
quelques grès, peu de pierres calcaires, mais beaucoup de marne d^ns
lafueUe on trouve du silex, sont les seules substances nùnérales qui se
renfcontrent communément, mais en peu d'endroits. On trouve* sur
quelques points du canton quelques fossiles comme otiriniw, etc. On à
trouvé , sur le territoire de Chéroy, en l'année 1^289 au lieu dit les Gd^
loiseSj ^ans la tranchée que Ton pratiquait pour ouvrir la route départé;-
mentale n<> i^' de Sens à Nemours , un couteau de sacrifice en silex asse^
J)âen conservé ; on dit qu'il est déposé dans le cabinet de M. Rétif, doc^
teuv en chirurgie , à Sens. -^
.. :,I^ canton est trarversé, de Test ft Touest, ps^ la route départeo^i^ntalé
de poste aux lettres et deux dilifonees pour, les véytgeuBS^ pavtantio»
las jojENW, Tune de 6«^ pour Meiaoitf&» et l'oiilre de NBUtnrfr^p^nr
SeUÇ* ' . t'i; II. .; i.
. , Uue autre route départemeuitale s'établit actueikaieDl dam^lejcaMoD.
C'est celle de Pont-sur- Yonne k Chéroy, classa pan ordonnance^ Bograk
du 7 juin 1835; elle. avait, sous le ,n^ 49, la déttOoiinaÉionds' route nie
Pont-sur-Yonne à Chéroy; on y travaille sans ralâche depuis le nms ds
janvier 1839, Elle devra être terminée, saufles.tmiraux d'art, dans le
délai de deux années. Par u|ie. ordonnance. royale du 28 noviembre 1837^
cette roule se trouve réunie soiks un même nnnimio à la route départe-
mentale bP % de Pottt^sixr-Yoniie à Bray, qm pmndira désormais* la démo*'
mination de route n» â de Chéroy à Bray-sur-Seine par Bolhat^ Brannay
et Pontrsnr-Yonne, et le n9 td est supprimé du tableau de» raiAes
départementales de r Yonne.
Enfin, une tr<»sième route départementale doit venir UmiH travenser
le canton de Chéroy, c'est celle de Courtenay (Loiret) à yilleReiive*la>»
Guyard, par Montacher, Chéroy etYallery. Les vodux du pays appeil^t
avec une vive instance la confection de cette route que suit depuis long-
temps le commerce de bestiaux. Le conseil ^néral en a reconnu l'utilité;
cette voie de communication n'est» en effet, au moyen du chemin classé
dans le département du Loiret entre Courtenay «t Dicy, que le prolon-
gement de la route départementale de Cpurson à Dicy , et méritera plus
tard de prendre le nom de route de Courson à Yilleneuve-la-Guyard;
elle borde ainsi le département dans toute sa longueur à l'ouest, et met
ei^ communication la Puysaie, la vallée d'Ouanne et le Gâtinais. Déter-
miné par ces moti&, le conseil général de l'Yonne en a demandé le clas-
sement dans sa session de l'année 1838.
Jusqu'à ce qu'il ait été obtenu, les travaux des communes doivent
continuer sur ce chemin déjà; ouvert à Chéroy, à Montacher et dans
plusieurs points de sa direction sur Courtenay.
n existe dans le canton de Chéroy des v^estîges de deux voies romaines.
.{.La première voie romaime deS^^is à Orléans par VeUmno Dwiuf»
Itlw9es»en GatincHs) passait par.B!up^Cpv.vert, YiUeroy, SeântrYalérien,
Montacher, Yillegar4in ^oJouy, Branlçs^ le moaUn Gouleau, Y9rd^^U]»
le^poatde Dordâves siw la rivière du Loing» la Ch$ipelleBezacd,Tla (iirang^^)
llaigi^te,.Moncheny, Beaiuiie lasBoland^^ Chém^^nn, et d^siÀ §ih ^
rpndait à Âdéans ,,le Geméum 4^s Commentaires, de Césaiit , •
M^C^tlie ohaussée^ dit BeUoy, est ouverte 4ans la. forêt d'OrléanaSi^lte
e$t /appelée dans>l6.p9^4^^tiim 4p C^or ou cheqûo haut. On en cemarqu^
des vestiges dans cette forêt et près de Beaune^Vesp^ce d^eftvinm.^aatrp
lieues; on en reconnaît encore de belles pa]:ties depuis Montacber Ju^
. •«
4S
-<^. Elle est traoëe dans Ie« bdies cartes de Cassim , dbang lai
•'•tes de Belley et de d'Ânville.
'^ bien conservées de cette voiie romaiiie <}ue Ton rencontre
r sont au haut du village, vis-à-vis les maisons de MM. Let-^
•M?ard; elles y sont ttès*apparentes et seniblent tin mastic
. • résidn de forges et de ehàux:
lie voie romaine de Sens à Orléans par Aquaseg^w {Femères)
. même de Sens à Jéay, pasmit ensuite dans le Bignon, Chevrf
mon, Pers, Ferrières, Suiy au Bois {fm* indiqué dans les
Hanville), et Orléans; ce lieu, dit fineij répond au village de
iîs , près de B^egarde en Gàtinais qui se trouve à la distance
>ans dans la direction de cette dernière ville à Aqum êege$i<$
ilationdu canton de Chéroy, est d'environ huit mille individus,
•hef-lieu est environ de mille,
-rite ville de Cbéroy comporte seule un huitième de la population
nie. • • . » ... . ■ ■ ..
NOTICE SUR GHEROT*
a toujours été répute vîHe ; les anciens titres dùpays le cous-
Vosgien , dans les différentes éditions de son dictionnaire lu î
'^tte qualification , et le iRoi Louis XVI, dans les lettres-patentes
mna à Versailles le 26 février 1779, pour la réunion de la pré-
oyale dé Lorrez à celle de Chéroy, lui attribua également cette
'Vation.
ns donnerons cî-après un extrait de ces lettres-patentés.
» petite ville de Chéroy est située au milieu des terres sur une élé-
'^n , à la rive gauche de la petite rivière de Limain , à six lienes de
et de Nemours, à sept lieues de Montargis, à quatre lieues de
•rtenay, à huit lieues de Fontainebleau, à cinq lieues de Montereau,
•ï quatre lieues de Villeneuve-la-Guy ard et Pont-sur- Yonne.
< Brigade de gmdatmerù»
S<ni'elaigneroent de tocites ces villes ^ riBoq^ortance de ses mar-
iés vendirent nécessaire la <^éation d'une brigadetde gendarmerteç^llê
vit flWUieitée par M. SMnmn-^M-Birom j alors proeurenr du roi près là
iirévûlé royale de Chéroy , chargé de là police , qui en exposa le lN»0in
à cause' du grand nombre de ^ns saas ave» qui , sous le prétext^^ d^
venir aux marchés , détroussaient les passants sur les routcfs €ft commet*
laieiltdes vols et des désordres dans le pays; on n'obtint, M tV90, ^U^iine
demi-brigade f de maréchaussée; elle fut complétée en 1791, iDUS^di»
rfôKédutiott de la hn rendue sur Torganisation de la gendarmerie vsdSié^
46
parce que le Hea ou fiont les liabitatioiia actneHe» et timt le territoire
étaient couYerts de forêts où régnait prindiialement le châtâô^imr. Sa^s
Bons arrêter sot des hkg incertains, nous dirons que l'église pàroiséiâje
sous l'ib vocation de la Sainte Vierge (l'Assomptioik), en latin BetOa Maria
de Carrii ou de ChereyOy a été desservie dé temps immémorial par des
chanoines réguliers dé l'ordre de Saint-Augustin. L'ardievéque de Sens ,
comme abbé de Saint-Jean , était le collatenr de ce prieuré-eore, ^ui
était sujet à vicaire, etqoi, dans les derniers tempri, valait 2,000 fiÂuàcs.
Le dernier titulaire a été M. Pitois, mort en iê^W^ et qiâ nommé en
I75S, a édifié, dit M. Tarbé dans ses notes historiques , sapaioùise
pendant plus d'un demi-siède par des vertus vraiment apostoliques*
Ce prieuré dépendait encore de l'arcfaidîaccmné de Sens ^ du é^yemé
de Marolles , et de la conférence de Yallery.
Anciemie prétôté royale.
Cbéroy était une des cinq prév(ytés royales qui, avec Pont-sur- Yonne,
Lorrez-le-Bocage, Château-Landon et Youlx, composaient anciennement
le baillage de Nemours. La prévôté de Lorrez fut réunie à celle de
Cbéroy par lettre&patentes du â6 février 1779, déjà ci-dessus relatées.
« On voit dans ces lettres-patentes que Mgr. le duc d'Orléans a exposé
au Roi que du bailliage de Nemours faisant partie de son apanage, la
prévôté de Lorrez-le^Bocage dont les appellations ressortissaient au
bailliage de Nemours s'est trouvée dépourvue déjuge et dofficiers 4e
justice par le décès des titulaires, qu'il ne s'est présenté aucun sujet
pour se faire pourvoir desdits offices; qu'il a &it choix d'un sujet ca-
pable d'administrer la justice, sur la tète duquel il a réuni le titre de
prévôt de Cbéroy et 4e Lqrrez , dans l'espérance qu'il plairait à S. M.
d'autoriser le pourvu de ces deux offices à exercer ses fonctions poqr
lesdîtefl justice» d^uaus la viUe de Chémy^ où il se tient un fort marciié
el où il y a ua auditwe etdes prisons en bon état. Que d'ailleurs,
les parties' étant assurées de trouver dam la vUk de Chéroy des prati-*
. deas pour la défense de leurs causes et des juges pour les juger, ne
seront plus exposées aux mêmes inconvénients qu'elles ont éprouvés
par le défaut déjuges et de praticiens dans les prévôtés où elles étaient
ji obligées de porter leurs causes. »
Ces prévôtés étaient^rég^ par la coutume de Lorriâ-Montargîs et
furent distraites de l'ancien ressort du bailliage de Sens en l'année 1404,
lorsque Charles YI , voulant dédommager le Roi de Navarre des préten-
tions qu'il avait sur la Champagne , hii dxHMia Nemours qu'il exigea en
dvihé'et qu'il composa de plusieuirs terres du GâtînaÎB^ ' •
CIMrey dépendait de la' générdité de Paris, delà sdbdélégatiehk éâ.
<BeelM»d»Wqina<gsetda grenier à sel de Mônteteau. '-
4M «7 m
. jL|^ ch^pél)e,4? Saint;Marc.,^Qciçane léproserie ^4^, Qhérpyf i
l'Hô.iol-Çfep de Poot-5ur-YQnnp,jpar arrô(Q du cpi^seil ea.i6d^;
» a
fwtunijelf
Qe fçette léproserie ponsistenten 24 arpepts, ,^voir ; 16 a^rpents lieu di|t
la M^adrerie ét,,8 arpents lieu dit le Pote^u,<et soi^lI afferai^es.par bail
emph,^ théotique de 17 Si à Clfiude Guillajgume^ dit Cajzjucan.^.i raisou do
â 5 sol^^Va^ippe^^ojenn^l^ soiQme.de 50 livres. , . , ,. ,. ,; :
'*<- i. • ' CMlM» OM Jtoi àê Véjti^e et du domaù^ â$ Ckëtof^ «v
E'é^ïseèt le 'domaine de Chéroy avaient été accordés au monastère de
Saint-Jean-lez-Sens par Henri Sanglier, soixante-unième archevêque de
crttë^vîHe,' Tan l*i32 : mais Gilbert, troisième abbè. de ce monastère,
embarrassé de cette possession et voyant cette ville affligée par les courses
des ennemis du royaume, la céda, de Faveude son chapitre, au roi Louis
VII et se réserva Téglise, les dixmes , les prés et l'usage de la forêt, sur
cpioî le Prince donna , en Tannée 1188, une charte datée de Systigiaciy
lieu que nous ne connaissons point.
La' charte de la concession du doma.ine de Chéroy pour la moitié faite
à touis y II, pour en jouir en tout revenu in qutbus cumque redditibtis^ ^st
rapportée tout entière dans Thistoire du Gâtinais.
•î J u • » Taœefeifercepiums.
Le roi, et ensuite les princes apanagistes s'emparèrent successivement
des parties domaniales dé la ville de Chéroy, des octrois , des taxes à
^ l'entrée sur les boissons et les bestiaux, et d'un droit de langueyage sur les
porcs.'
Sévoîie des habitants.
t.
Les habitants s'étant révoltés Qontre dres perceptions qui ne tournaient
pluç. ai leur profit, l^duches^e de Neobours, pour les iAdemniser, s'engagea
à lifûre p^er . annuellement par ses fermiers à la. ville de Chéroy, une
soiixim^,de 800 livres, aunsi qu'il, ^petrt de la. lettre àQuX, je trao^ris ici la
cc^pfe littérale :. , .. .
* ' Lettre d*Anne de Lorraine, duchesse de Nemours , aux habitants.
a Àjifos jcl)ers»et^n-ain^, Ifs of]gç9b^s ^ habUaats de la ville de Chéroy.
j» A Chéroy , . \
.^ ., A I^^ duchesse ^ Genevois^ de. Nemours et d'Auioale»
. ii>i;..- M?. Che^jrt-hienfWié^,. ..■•-..
B Les fermiersrgéa^aiiix du.dro^t de pied. fourché , nous. s«»t vdoitf
.»iJ|,rg{Lygr^a]]£lff^vaBt quQ-de pi^é^eqieir^ai^cpnseil du «Baî, les pvoflès-
j» verbaux dei» reA»' et reb^lio^ ,qiifl vpi)s téfwigpM. wuMr.-jGw0
^ 48 M»
» contre' les commandements de S. M. , et en même temps sont yern
» aucuns des habitants de Chéroy qui nous ont fait entendre leurs
» sons particulières et les vôtres; pour obvier à tous le&^ibcoDYëiiieni
» qui pourraient arriver pour le refus et pour vous dédommager
» quelque chose, lesdits fermiers se sont obligés à nous, de vous don — ^^
» ner par chacun an la somme de cinq cents livres^ pour employer a
» réparations des ponts , portes et murailles de la ville de Chéroy e*^
» autres dépenses communes, et qu'à l'avenir ils ne pourront &ire an^
» cuns sous-baux ni ferme particulière dudit Chéroy qu'aux condition^
» de vous payer lesdits 500 fr. C'est pourquoi satisfaisant de leur pa^
» nous vous faisons commandement d'obéir, et de laisser exécuter le^^^
» volontés de S. M. aân que demeurant dans le devoir vous n'eacourie»..;^
» pas ses indignations; ce que nous nous promettons que ferez.
» Priant Dieu vous tenir en sa garde.
D A Paris, le dixième jour de mai 1636.
» Signé Anne de Lorraine.
Plus bas, » Maillard » avec paraphe.
Tous les habitants plièrent sous la volonté de la Princesse , moyennant
la condition d'indemnité. Mais quelques années plus tard, le 1 1 septembre
1641 , un mercredi, M. de Montescot, maître des requêtes et intendant
de justice de la généralité de Paris voulant établir encore un droit de
subvention à Chéroy, les habitants , excités par le sieur Christophe
Brechemier , lieutenant de Chéroy , se soulevèrent contre l'intendant ;
une rixe s'éleva entre les habitants et les personnes de la suite de H. de
Montescot ; dans cette lutte , l'épouse de Jacques Chinon , procureur
(fille Jacqueline Hardy), fut tuée d'un coup de pistolet par un nommé
Julien, chevalier du guet de la ville de Sens; le sieur Brechemier, comme
principal moteur de cette sédition , fut , à la requête de M. de Montescot,
fait prisonnier par ce même Julien, chevalier du guet, et condamné à
être pendu et étranglé ; M. de la Marguillière , alors prieur et curé de
Chéroy, sollicita et obtint sa grâce. Ce même prieur, muni des pou-
voirs des habitants de Chéroy, alla trouver M"« de Bouthillier, sur-
intendante des finances de France, en son château de Ca. . . ., pour,
d'accord avec le lieulenant et cette dame, faire une transaction entre les
habitants et les partisans de la subvention. Christophe Brechemier
décéda à Chéroy le 6 décembre 1651, et fut inhumé dans la nef de
l'église.
La ville de Chéroy est demeurée chargée de ces droits d'octroi lan-
gueyage et autres jusqu'au décret de l'Assemblée nationale qui en a pro-
noncé la suppression; elle ne recevait plus, depuis longues années,
l'indemnité promise par Anne de Lorraine : cette indemnité n*avait été
qu'un leurre pour calmer les habitants dans les premiers temps d'irri-
4N49 t^
I ( ion. Ils étaient donc obligés de se cotiser annueUement pour subvenir
iiix dcpenses de la communauté. Mais , en 1791, ils obtinrent la per-
mission de remplacer les anciens octrois au profit de la ville par une
perception de droit de place sur les marchés et de mesurage des grains ,
laquelle produit actuellement, à la ville, 4,360 fr. par an.
Ancienne seigneurie.
La seigneurie de Chéroy appartenait pour moitié au Roi en nue pro-
priété , et à M. le duc d'Orléans, prince du sang royal, enasu fruit, comme
apanagiste, par suite de la cession faite à Louis YII.
L'autre moitié appartenait à l'archevêque de Sens comme abbé de
âaint-Jean au moyen de la réserve faite par Gilbert , troisième abbé , de
l'église, dés dîmes, des prés et de* l'usage de la forêt; le prieur curé
de Cbéroy exerçait les droits de l'archevêque de Sens.
Ainsi, les h abitants de Chéroy étaient sous l'influence de deux s eigneurs;
le duc d'Orléans seigneur apanagiste , d'une part, et le prieur de Chéroy
comme représentant l'archevêque de Sens , d'autre part. On a vu ce
qu'ils ont eu à souffrir à raison des droits et taxes qui leur ont été impo-
sés comme ville et châtellenie royale, et combien ce titre de ville, qu'on
leur a donné en tout temps, leur a été onéreux. (1)
On remarque à l'extrémité et au nord-ouest de Chéroy, un bâtiment
vaste et élevé qui, par sa construction, a la forme extérieure d'une éf^lise.
La tra^^on rapporte que ce bâtiment est le reste d'un ancien couvent
d'hommes ; la rue qui y conduit se nomme Iskmedes Pères., Toutes les
recherches qui ont élé &ites à ce sujet sont restées infructueuses. Avant
la révolution de 1789, il était désigné sous le nom de fief delà grande
mcMon. D était comp<^ d'une prison et d'un auditoire dont il est ques-
tion dans les lettres-patentes de 1779, ci-dessus relatées, d'une grange
où les deux seigneurs resserraient et partageaient le produit du champart
qui leur appartenait en commun, et qu'ils prélevaient k\ei onzième gerbe,
et enfin d'un logement pour le geôlier.
Ce bâtiment appartient en entier aujourd'hui à la ville de Chéroy, la
municipalité en a acheté moitié de M. de Loménie, ancien évéque de
Sens, par acte passé devant Chandenier, notaire à Sens, le 4 juin 1793,
ratifié par une loi du 7 avril 1806; et Tautre moitié devenue propriété
nationale lui a été abandonnée en vertu du décret impérial du 9 avril
1811 , par arrêté de M. le préfet de l'Youedu 5 juin suivant.
(i) Â ce titre ëtaieot attaehés des francliîses et des privilèges précieux pour les
Habitants.
(Vête des Editeurs)
D
50
Quelques parties de ce bâtiment sont affermées et. entrent dans les
reyenus de la ville»
Indépendamment du ehampart commim entre les deux seigneurs, le
prieur avait , le droit de dime à la vingP^Mtquième gerbe sur tous
grains, légumes sees, agneaux, et sur le vin, et M. lé duc d'Orléans
avait le droit de four banal: les habitants qui relevaient de cette
seigneurie étaient obligés d'y cuire leur pain moyennant trois sols par
bjchet de quarante livres , tandis que les habitants de la seigneurie du
prieuré jouissaient du droit d'avoir des fours chez eux.
La seigneurie du prieuré commençait à la maison du sieur Vincent
Guillaumet, suivait la grande rue, puis tournait dans la rue du Beurre
et se terminait à la maison de la veuve Beaujeu. Elle reprenait à
Tauberge de la Croix-Blanche au coin de la rue du Prieuré, avec la rue
Chaude et toutes celles qui suivent en remontant au presbytère , et qui
se continuent jusqu'à Tabside de réglise.Le reste de la ville appartenait à
Tapanage du duc d'Orléans, excepté les maisons occupées par les sieurs
JDauge et Ardilly qui relevaient cte l'abbaye de YiUechasson.
Culte.
L'église de Chéroy est une des plus anciennes du diocèse de Sens , les
énormes piliers butants qui la soutiennent tant en dehors qu'en dedans,
attestent cette ancienneté. On croit même que déjà elle existait au
n^ siècle au milieu de la ferét de Chereyo. M. Pitois, dernier prieur, dont
nous avons déjà parlé , a toujours pensé que cette église avait été bâtie
sur les débris d'un ancien temple dédié à Diane chasseresse, parce qu'il
exkte, disait^l, dans le caveau creusé sous le sanctuaire pour la sépul-
ture dès prieurs-curés , sur quelques pierres des murs, des tracer , mais
imparfaites eu à àeoA effacées par la vétusté , d'une femme tenant un arc
bandé; sur une autre pierre^ on voyait encore un reste de tête de femme
4ont le front était orné de bois de cerf. Cette opinion se corrobore encore
par la tradition et la charte de 1155 , qui place Chéroy proche la forêt
ou dans la forêt , et tout le monde sait que c'était principalement dans
les bois que le culte de Diane était en honneur.
M. Midiel«-François de Sainxe d'Orme ville (prédécesseur de Ijl. Pitois) ,
mort le 7 octobre 1755^ est le dernier prieur qui ait été inhumé dans le
*caveau de r^li^e..
L'églisG'de Chéroy n'offre rien de particulier dans sa eonstraetion» elle
est composée d'un cœur, d'une nef et d'un bas-côté. Le grand tableau
au-dessus du maître-autel représentant V Assomption est estimé des con-
naisseurs. Le chœur vient d'être entouré d'une belle grille en fer. 11 y a
une chapelle dédiée à sainte Anne ^ dans le bas-côté , et dans la nef deux
^ 51 I»
anf els latéraux dëdiës Fan à saint Jean décollé, l'autre à saint Eloi; cet
deux petits autels ont été confectionnés arec des boiseries de l'ancienne
chapelle archiépiscopale de Noslon, près Sens, qui a été détruite en
1791. Les sculptures qui subsistent sur ces boiseries ^nt remarquables
par l'exactitude , l'élégance et la perfection des dessins. On voit surtout
tin encensoir sculpté avec tant de bonheur qu'on le croirait détaché des
boiseries.
Les voûtes du chœur sont en pierres de taille avec arceaux croisés
d'ogives. Celles déjia. nef sont en carrés de sapin.
Le clocher est composé d'une belle tour quadrangulaire surmontiéé .
d'une flèche élégante couverte en ardoise. C'est M. Sainxe d'OrmevîUe,
prieur déjà nommé, qui fit faire cette flèche, et réparer la nef de la cha-
peUe sainte Anne et le bas-côté de l'église. Avant , il n'y avait pas de
flèche, c'était un pavillon qui avait été endommagé par le tonnerre, on
en voit encore des traces dans la tour.
Des deux cloches qui demeuraient de temps immémorial dans ce
clocher, l'une a été envoyée à Paris en 1793, sur la demande de la
Convention nationale, pour être convertie en canon et servir en cette
qualité dans les armées de la république; Tautre, restée seule au clocher
et honorée du nom de cloche civique, était obligée de faire la besogne de
sa sœur et la sienne. Elle en fut si fatiguée qu'à la fin elle se cassa. Ce
malheur arriva en 1830, Le conseil municipal la fit refondre et y en
ajouta une seconde en 1^1.
Droit dupriiur de Chénjy iur Jtmy»
Le prieur de Ghéroy a joui jusqu'à la révolution d'un droit fort avan-
tageux. Comité curé primitif de la paroisse de Jouy, il allait tous les
ans à Jouy le jour de la fête patronale [saint Etienne, 3 août), célébrer
l'office divin. Le curé de Jouy était obligé de le recevoir, de le traiter
convenablement , de lui remettre pour ce jour-là les clefs de l'égUse et
de lui laisser prendre la première place du chœur.
Le curé de Jouy était obligé de lui livrer annuellement rendus et
conduits à Chéroy, trente-deux bîcbets de froment et seize bichets .
d'avoine, mesure de Chéroy, et de lui payer aussi ànnuell^nent la
somme de 1 80 livres en argent.
^ Cette redevance était le prix du consentement doçné par le prieur à
la distraction du prieuré de Chéroy de la succursale de Jouy et à l'érec-
tion en cure de cette desserte sur laquelle il avait réservé son droit
seulement pour le jour de la fête patronale.
Plusieurs fois les curés de Jouy ont cherché à se soustraire à ces obli-
gationsw MM. de La Martillière, prieur de Chéroy, et Lé Page, curé de
52
Jouy, ont fait souvent retentir le Parlement de Paris de leurs querelles
à ce sujet; trois arrêts du 4 août 1571, 23 janvier 1580 et du 25 avril
1631, sont venus confirmer le droit et la possession des prieurs de
Chéroy.
Fief de Paby«
Le fief de Palsj-les-PUoneaux sur la commune de Jouy dépendait de
la seigneurie de Chéroy : c'est sav ce fief c[u'ëtaiient situés vingt-quatre
arpents de terre appartenant à FH^tel-Dieu de Pontnsur-Tonne, sur les-
quds existait Tancienne chapelle de Saint-Marc , actuellement démolie ,
et dont remplacement est marqué par une croix de fer; en 1 81 7, le sieur
Guillaume, faisant remuer des matériaux de cette chapetfe, y trouva
diverses pièces de monnaies de cuivre et d'argent, telles que des pièces
de 6 liards et des écus de 3 livres des pièces de 24 sols et de 12 sols des
règnes de Louis XII, Louis XIII et Louis XIY.
La ville de Chéroy est bien bâtie, ses quatre rues principales et ses
places publiques sont larges , régulières et suffisamment spacieuses pour
la tenue des marchés.
Chéroy a toujours été un gîte d'étapes, les maisons ont été numérotées
en 1814 , et des plaques indicatives du nom des rues , ont été placées au
coin de chacune d'elles.
La ville est privée d'eau courante ; le ruisseau du Lunain, qui devrait
baigner pour ainsi dire ses murs et dont les eaux passent sous terre, est
un objet de privations continuelles; il y a deux grandes mares d^eau
stagnantes pour l'abreuvage des bestiaux et cinq puits pour les besoins
journaliers des habitants. Ces puits, dont l'orifice et le diamètre est très
large, ont une profondeur d'environ quarante mètres. Les eaux de quatre
de ces puits sont dures, mal digestives et chargées continuellement d'une
teinte blanchâtre dont il faut se débarrasser parle filtre, si l'on veut en
boire habituellement.
Les eaux du puits de la rue Chaude sont préférables, elles sont plus
douces et plus limpides, cuisent mieux les légumes secs et dissolvent
parfaitement le savon. Les sources de ce puits sont en rapport avec les
eaux souterraines du Lunain. L'expérience faite il y a près d'un siècle
et que nous allons rapporter le démontre suffisamment. Un M. Barthélémy
Lecouteulx de Yertron, alors seigneur d'une partie de la commune de
Montacher , fit jeter plusieurs sachées de balles de bled et d'avoine dans des
gouffres situés à Montacher. Ces baUes entraînées dans les entrailles de
la terre reparurent peu d'heures après dans Je puits de la rue Chaude,
et un peu plus tard elles se firent voir dans les fontaines de Lorrez-le-
Bocage (Seine-et-Marne), à l'endroit où le ruisseau reparaît sur la terre.
Après des pluies d*orages , on voit fréquemment surnager dans le puits
des feuilles d'arbres et des brios d'berbe.
Le cimetière est situé à l'ouest de la ville et à Fextrémitë delà place
du marché aux chevaux sur le grand chemin de Montargis; ses murs
d'enceinte, détruits depuis longues années, ont été reconstruits à neuf en
1820.
La ville a fait l'acquisition , en 1828, de dix réverbères et de deux
autres en 1852.
«
L'éclairage a commencé le 1^^ janvier 1829.
La ville de Chéroy possède deux pompes à incendie, dont l'une a été
donnée, en 1853, par la société d'assurances mutuelles de Dijon.
Gef pompes sont desservies par une subdivision de quarante sapeurs-
pompiers commandés par un Ûeutenant et un sous-lieutenant.
Les habitants de Chéroy, comme les sapeurs-pompiers, sont très-
secourables dans les cas d'incendie ; pour donner une preuve de leur
dévouement , nous allons transcrire une lettre de M. le Sous-Préfet de
Sens, où l'on verra qu'ils ne distinguent pas entre leurs concitoyens et
les habitants des départements voisins lorsqu'il s'agit de désastres et de
secours à porter.
« Sens, le 7 février 1832.
» Monsieur le Maire ,
» M. le Préfet de Seine-et-Marne, informé du zèle, de l'activité et
3ù du courage déployés par les pompiers et les habitants de votre ville,
x> pour parvenir à éteindre un incendie à Bleunes , s'est empressé de
JD prier M. le Préfet de l'Yonne d'offrir au nom du bien public, les féli-
X citations et les remerciements qui sont dus à ces estimables citoyens.
» M. le Préfet me charge. Monsieur le Maire, d'être l'interprète de
3D ces sentiments honorables auprès de vos administrés, je m'en féUcite
X) d'autant plus que c'est une occasion de renouveler l'expression de ma
s> profonde estime pour vos concitoyens.
» Veuillez le leur faire connaître et recevoir. Monsieur le Maire,
s> l'assurance de la considération distinguée avec laquelle j'ai l'honneur
» d'être, etc. Le Sous-Préfet, signé Bket. »
La succursale de Chéroy a été érigée en cure de seconde classe par
ordonnance du roi du 22 juin 1827; et M. l'archevêque actuel de Sens
a ajouté au titre de curé celui de doyen , ce qui lui donne le droit de
surveillance sur les autres prêtres desservants du canton.
La ville de Chéroy possède deux écoles primaires ;. l'enseignement y
est simultané. Chaque école reçoit dans l'hiver plus de quatre-vingts
élèves ; dans l'été ce nombre se réduit à cinquante par école.
La commune de Chéroy a dû être beaucoup plus considérable qu'elle
€M 54
ne Test aujourd'hui , si on en juge par l'étendue de l'église qui pebt coo^
tenir plus de quinze cents personnes. Les dévastations commises ^ar les
Anglais dans le xir® et le xv» siècle , paraissent avoir contribué pour
beaucoup à cette dépopulation. Il n'y a dans la ville, dans les trois
fermes et les trois hameaux qui composent cette commune , que iOOO
habitants à peine , le nombre de feux est de 205.
Les naissances y sont, année commune, de SS à 50; les décès de
16 à 20 , et les mariages de 8 à 7.
Le territoire de la commune produit du froment pur et du méteil,
de l'avoine et de l'orge. Il y a des arbres fruitiers , des prés et quelles
morceaux de vigne. Le vin y est de qualité médiocre ; le pays commence
à être boisé; depuis trente ans on a planté beaucoup de boulinières. La
propriété est peu morcelée; dix fermes du pays exploitent à elles senlefl
les dctix tiers du territoire; on ne laboure la terre qu'avec des chevaux;
l'agriculture n'a point encore atteint le degré de perfection. Cependant,
depuis plusieurs années, les engrais sont plus abondants; on fait beaucoup
de prairies artificielles et les terres se louent actuellement sûr le pied
de 18 à 20 francs par arpent de 42 ares 21 centiares.
ÉPHéMlÈRIDES HISTORIQUES.
En 1386 et 1387, les habitants de Chéroy furent obligés de fournir un
certain nombre d'hommes pour creuser les fossés qui entouraient la
ville de Sens. Ces corvées se firent par ordre de Charles, régent du
Bauphiné Viennois , depuis roi sous le nom de Charles Y, dit le Sage.
La trêve conclue entre la France et l'Angleterre, en 1347, tant de
fois rompue et renouvelée, se changea enfin en une guerre cruelle en
1386, le siège puis la prise HAuxerre par les Anglais donnèrent lieu aux
précautions qui furent ordonnées pour la sûreté de Sens.
Le 13 avril 1369, Charles V ordonna de nouveau aux habitants des
paroisses environnant la ville de Sens, Chéroy compris, de nouvelles
corvées pour supprimer les dos d'ânes qui existaient dans le milieu des
fossés de la ville de ISem. Dans cette année, la guerre reconunença entre
Charles V et Edouard HI.
Le 7 novembre 1413, le gouverneur de la province de Sens fit fidre
aux habitants de Chéroy et communes environnantes de nouvelles cor-
vées pour le curage des fossés de la ville de Sens.
Le 6 novembre 1482 , Louis XI fit faire encore de semblables corvées
pour agrandir les fossés de la ville de Sens, les habitants de Chéroy
furent obligés d'y travailler.
Le lundi 13 juillet 1887 , sur la fin du règne de Henri III, Chéroy fut
assiégé par le régiment de Thevol des reltres allemands qui venaient
renforcer en Bonrgojpe rarmëe du roi de NaTarre, Les tiabitants firent
une vigonreu^e résistance et les contraignirent de se retirer. En recon-*^
naissance de ce succès, et pour en conserT^ la nlëmoire, ils fondèrent
une procession solennelle qui s'est faite tous les ans à pareil jour jusqu'à
la fermeture des églises en 1 793.
Année 1652. Les habitants de Chéroy ne furent pas si heureux sous la
minorité de Louis XIY , lorsque la France était agitée par les guerres dé
la Fronde. Nous rapporterons , d'après M. Tarbé , les propres termes
d'un ecclésiastique contemporain consignés sur les registres de la paroisse
de Bleunes.
ce Cejourd'hui lundi ^ neuvième jour du mois de septembre 1652, sur
» les deux ou trois heures après midi, un régiment de cavalerie conduit
» par M. Montbas, gouverneur de Melun, étant arrivé aux portes de
» Chéroy, pour y loger, moitié français moitié allemands barbares et
» inhumains , les portes leur furent refusées, et ^ur ce refus, escaladèrent
x> la ville et y entrèrent de force et de furie / et de premier abord tuèrent
» quelques habitants qu'ils trouvèrent. Unegrande partie d'iceux, s* étant
» retirés dans l'égUse, plusieurs allemands en forcèrent les portes et à
» l'instant tirèrent des coups de fusils sans nombre sur tous ceux qui s'y
j» rencontraient, et après avoir tiré du dehors entrèrent dedans et tuèrent
» encore plusieurs personnes jusque sur le derrière du grand autel,
D souillèrent les femmes et en prirent plusieurs à rançon, entr'autres la
B femme d'un nommé Maugeron, petite fille de N. . . Cochin. Ledit
j» Msugeron donna pour sa rançon trente pistoles que Rélier leur offrit ;
» beaucoup d'autres payèrent de grosses rançons et qui furent grande-
» ment battus de coups en leur corps, et on ùàt état de quarante-cinq
» ou cinquante qui ont été tués en l'heure môme et de plus de trente
» blessés parmi desquels on n'y espère que la mort. Et j'allais le lende<
» main audit Chéroy avec quelques particuliers de mes paroissiens , où
D étant, on me dit qu'on en venait d'enterrer trente-cinq, et les autres
o forent enterrés le vendredi et autres jours suivants. Ils ont emmené le
B lieutenant et son oncle , Thomas Régnier , receveur audit Chéroy, pri-
» sonniers à Melun jusqu'au paiement de leur rançon , lesquels ont donné
» chacun plus de six cents livres ; ils ont emporté tout ce qu'ils cmt voulu
B des meubles et effets desdits habitants,' et ils n'ont lais^ que ce qui
B ne leur duisoit point. Ils ont jeté le tabernacle par terre et profané le
B Saint-Sacrement qui y était. Il y avait une telle puanteur dans l'église
B qu'il était impossible de l'endurer, et depuis j'ai appris que plusieurs
B femmes grosses qui avaient été battues et outragées, après avoir rendu
B leurs enfants sont mortes, que le lieutenant avait baillé sept cents
B livres pour sa rançon, et ledit Thomas Régnier après en avoir baillé six
B cents a encore été retenu pour autant , tant pour la nourriture de ceux
56
» qai lé gardaient que pour la' garde, et il n'est revenu audit Ghéroy
» qu'eoviron le 39 ou le 50 dudit mois de s^tembre, et qu'on nomHié
m La Marche qui avait été Uessé était mort le 30 dudit mois. J'ai laissé
» aussi plusieurs particuliers qui étaient en langueur, avec eux plusieura
D qui ne sont pas encore regarris de leurs blessures et sont en danger de
» . mort.
Signé enfin » F. Forçat, curé de Bleunes » avec paraphe.
Quarante-deux personnes sont mortes victimes de cet événement ,
trente-une ont été tuées sur-le-champ, et les autre&sont mortes depuis
le 10 septembre jusqu'au 26 octobre suivant des suites de leurs bles-
sures.
Le 90 du môme mois de septembre, lé prieur de Ghéroy, muni de»
pleins pouvoirs de Tarchevôque de Sens , bénit l'église après TavoÎT puri^
fiée de ses souillures.
Au moi&de janvier 4 6S3 , on mit en garnison à Ghéroy deux escadrons
de cavalerie du régiment de M. de Longueville. Les habitants souffrirent
beaucoup de leur présence et de leurs vexations et sollicitèrent à plusieurs
reprises leur renvoi sans avoir pu l'obtenir. Le prieur de Ghéroy renou-
vela lui-même secrètement cette prière , et ne fut pas plus heureux que
les habitants. Il fut au contraire victime de son zèle , la garnison connut
sa démarche , et pour s'en venger, elle alla chez lui tout bouleverser et
piller. La perte qu'il éprouva s'éleva à 800 livres*
Année 1678. A la façade occidentale d'une maison située sur la place
du marché aux chevaux , faisant l'angle de cette place avec la rue où passe
la route départementale de Sens à Nemours, maison où était autrefois
Faubergedu Mouton, et qui sert aujourd'hui de caserne à la gendarmerie,
on voit à la hauteur de 3 à 4 mètres, une pierre de liais d'environ un
pied carré sur laquelle est gravée l'inscription suivante :
Le 7 avril 1678 , la messe a été célébrée ici bas
le jour de Pasques.
Suivant la tradition, ce serait l'aumônier d'un régiment de cavalerie,
qui, arrivé la veille et ayant séjourné, aurait dit la messe à la troupe
assemblée sur la place à cause de la solennité de Pâques, et en raison de
l'impossibilité de réunir les habitants et le régiment dans l'église.
Année 1736. Dans la nuit du là au 13 août 1736, le feu prit dans la
maison d'un nommé Richardot, aubergiste au Renard rouge (maison qui
n'est rebâtie que depuis environ vingt ans, par le sieur Laboisse, tidl-
landier, qui l'occupe) , avec tant de violence , et produisit un embrase-
ment si grand , que d'après le procès-verbal de visite qui a été fait des
sinistres par le lieutenant-général de Nemours , à la requête du procureur
du Roi du bailliage de cette ville, 195 corps de bâtiments ont été détruits
y compris 94 chambres à feu. On était à la fin de la moisson, les grains,
«M 57 M»
pailled et fourrages tout fut perdu avec les meubles et effets mobiliers. "
L'arcbevéque de Sens, M. J. J. Languet de Gergy, fit publier, dans son
diocèse, un mandement pour &ire subvenir aux besoins les plus pressants
des victimes. Les aumônes abondèrent, et jointes aux libéralités de
M. le duc d'Orléans, elles placèrent les incendiés dans un état d'aisance
qu'ils n'avaient pas auparavant. On a attribué ce désastre à la négligence
d'un charretier qui partit la nuit de cette auberge pour aller à Sens et
qui laissa dans l'écurie une chandelle allumée.
Année 17S2. Cette année fut marquée par une grande disette; les pro-
priétaires aisés de Chéroy vinrent au secours de la classe indigente.
Grftce à leurs soins charitables les malheureux eurent peu à souffrir.
Année 1753. Il tomba une si grande quantité de grêle le 1^^ juia 1755,
que les deux tiers de la récolte furent détruits. La classe ouvrière eut
beaucoup à souffrir; pour venir à son secours, on l'employa dans Fhy-
ver et le printemps suivant, à aplanir la place du Mouton qui est
aujourd'hui le lieu où se tient le marché aux chevaux.
Année 1797. Le feu prit dans la rue Chaude et dans la maison actuel^
lement occupée par le nommé Sténevin. L'incendie se manifesta à deux
heures après-midi; vingt-deux maisons avec les bâtiments ruraux qui en
dépendaient étaient à cinq heures réduites en cendre. Tout fat brûlé ,
mobilier, grains, pailles et fourrages. C'est à partir de cette époque ^
qu'il a été défendu de faire aux bâtimens des couvertures en paille et
qu'il n'y a plus eu à Chéroy d'incendie considérable.
Quelques années avant cet Incendie, au bout de la rue Chaude, à
droite , en descendant , on avait établi une fabrique de poterie dont les
produits commençaient à s'étendre; elle fut détruite dans cette année
par l'incendie que nous venons de mentionner, le peu de fortune du
propriétaire ne lui permit pas de la reconstruire
Année 1815. La commune de Chéroy a eu plus à souffrir de la part
des troupes étrangères dans cette année que dans l'invasion de Tannée
précédente. Elle a été, ainsi que plusieurs communes , témoin et vic-
time d'un fait atroce. Le 2» régiment delà garde royale de Wurtemberg
était logé à Chéroy et dans les différentes communes environnantes qui
lui servaient de cantonnements
Après avoir épuisé, pendantplus d'un mois de séjour, par la réquisition,
le vol et le pillage, toutes les ressources du pays en grains, bestiaux et
fourrages, et l'avoir réduit au dénuement le plus complet, après avoir
exercé sur les habitants des vexations et des mauvais traitements en
tous genres, ce régiment annonça l'intention de partir, et faisant venir le
maire devant le colonel sous le prétexte de lui demander un certificat de
bien vivre , il le retint en charte privée. Il y resta vingt-quatre heures ;
pour obtenir sa liberté, le conseil municipal délégua deux de ses mcm-
«I 58 M»
bres à Sens qui y achetèrent dii drap, du cair et des toiles pour près àe
9,400 francs, prix convenu delà rançon dû maire. Le lendemain, on
vit arriver les maires des communes environnantes, partie du canton de
Chéroy, et partie des cantons de Lorrez-le-Bocage, de Courtenay et de
Ferrières. Ils arrivaient tranquillement et sur la foi des traités. On les
déposa dans une grange sur de la paille, on leur lia la main droite avec
le pied gauche , et on les laissa dans cette position, qui était affreuse,
jusqu'à ce qu'ils eussent payé ou fait payer chacun 300 , 400, BOO et
600 francs , suivant Fimportance de leurs communes. Il y a eu un ou
deux maires qui sont restés trois jours sous le poids de ce cruel tour-
ment. Le maire de Chéroy avait été exempté de ce supplice parce que
le colonel avait pris son logement chez lui; et les habitants n'ont pu
payer qu'en t8t7 les fournitures qui avaient servi à sa défivrance.
Lorsque ce régiment partit , il emmena avec lui tous les chevaux , bes-
tiaux et grains que l'on n'avait pu soustraire à sa rapacité.
Nous allons ici transcrire littéralement la notice suivante de M. Tarbé
sur Jacques Almain :
cr Chéroy est la patrie d'un savant théologien qui a joui d'une bien
grande réputation vers la fin du IS» siècle : il s'appelait Jacques Almain.'
Comme il vint très-jeune à Sens, où il fut adopté et instruit par un curé
de Saint-Pierre-le-Rond, il n'est pas étonnant que la plupart des bio-
graphes aient dit qu'il était né à Sens; mais c'est une erreur que nous
devons relever ici , et nous parlerons d'après le témoignage de Jacques
Taveau, historien sénonais et son contemporain, dont nous avons sous
les yeux le manuscrit autographe.
» Né de parents très-pauvres, vers l'an 1460, d'autres disent en 1475,
ce n'a été que par le travail le plus assidu que Jacques Almain parvint
à acquérir des connaissances et une grande habileté dans la philosophie
et les sciences théologiques. Disciple de Jean Major, docteur fameux
natif d'Ecosse, il devint bon scholastique et dialecticien très-subtU ^ ses
talents le firent nommer professeur au collège de Navarre. Il n'appartint
à aucun ordre religieux, comme Gesner et Simier Vont écrit. En 1512
il fut promu au doctorat. Il fut extrêmement attaché aux sentunents de
Scot et d'Ockam. Louis XII le choisit pour écrire contre le pape Jules II
et contré le cardinal Cajetan (Thomas de Yio). Ce théologien ultramon-
tain, dans son Traité, élevait l'autorité du pape au-dessus des conciles.
Almain ayant composé sa réfutation , là lut en pleine assemblée de la
faculté de théologie, qui y applaudit unanimement. (Voyez Crevier,
Histoire de l'Université, tomev, page 81, et Launoy, Éist. Colleg. Na^
varr., p. 611, 613). Sa réponse fut aussi reçue avec acclamation par
les Pères assemblés à Pise.
Almain passa sa vie dans l'Université de Paris, où, ayant fourni sa
^ 59 S0F
carriôre d'ëtodes philosophiques et thëologiques, il continua â'enseig;ner
la théologie jusqpi'à sa mort. Génie aisé , subtil, profond et joignant aux
talents natureljs un travail infatigable ; on rapporte de lui qu'il ne laissa
jamais passer un moment de la journée sans lire, interpréter ou dis-
cuter quelque point de doctrine utile pour ravancemeht des jeunes
théologiens. Ses auditeurs le révéraient et Tadmiraient comme un
homme divin. Il vécut trop peu pour le bien de Fétude des saintes
lettres et la gloire de TUniversitë. Il fut enlevé d'une mort prématurée
en i S IK, à peine âgé de quarante ans. i>
Outre Crevier et Launoy que nous avoiis cités dans cfet article, 'on-
peut consulter encore' d^autrcs auteurs qui ont tous parlé avec éloge de
Jacques Almain. ( Voyez Fleiiry, Hist. ecclégiast. ;J)apin, BibHoih. deg
auteurs ecelésiast, ,- les Dictionnaires de Bayle, Moréri, Cbaudon et De-
landine, Ladvocat, Belfaarmin, etc., etc.
Voici la liste des ouvrages d' Almain >!
1^ Acutissimi dwinormn arcamrum scrutcUoris maffiêtri Jacobi Almain,
intertiumsêntentiarumutUtseditio, Paris, 1 S 16. In^S^^, gothique;
2^ Moralia acuHssimi ac Clarissimi doctoris J. Almain , Senonensts , a
Joanne Mt^oris eirudiiissimo Theologicè professore emèndata, Paris, 1516.'
In-8<'. Jl en a paru une autre édition eo I5â6 avec les additions de
Dand Crangton , Ecossais , in-S^ ;
V^ (^iestioin vesperiis habita. 16 pages. Paris , 1816. In-8®;
4^ L^Uitë de aueioriiate ecclesim, $eu mcrorum concUiorum^ editm à
maghtro J. Almain, Senonemis diocesis, dociore theologoj contra Thomam
de Vio, Paris (sans date), in-8°. Ce dernier ouvrage est dëdië à Tristaiid
de Salazar, archevêque de Sens ;
^^ Aurea clarminU et acutimmi doctoris J. Almain-, opuscula omnibus
thedogis perqiiàm utilia cum additionit/us , David Granston, ex recenmne
Yincenti Doesmier, Paris f Degourmont , i 51 7. In-f> ;
60 Eœpositio de potestate ecelesiasticd et laicd, Circa quœstiomim deeisiones
Ginllelmi Ockam^ super potestate summi pontificis, Anna 1512. Paris, Che-
vallon, 1537, In-4o.
Ce même ouvrage est imprimé dans'Getsoh , Parisiis 1606, et Amsti
1706, in-f>; danfiGoldast au tome i^ de sa Monarchie de Fempire,
page 588 , et dans Rocher, au tome m des Défienses de la doctrine deg
anciens. Cologne, 1683 , in-^i» . Ce Traité est bon et curieux.
Chéroy a produit, vers le milieu du siècle dernier, un auteur d'un
autre genre ; il s'appelait Jeàn-François Dès Pommiers. S'étant livré de
bonne heure à Tétude de Tagriculture, le duc de Choiseul, alors mi-
nistre, renvoya diriger les travaux de défrichement des Landes à Bor^
deaux , et le chargea de propager la culture des prairies artificielles sur
différents points des domaines de VEtat. Il fut aussi jchairgë, en 1763,
1
60
d'examiner la petite coItareMe Bléaeaa et de ses environs dans l'arron-
dissement actael de Joign y. Il fit défricher beauooop de terrains, cliangea
le mode de coltore; et, par ses soins, les terres qoi ne portaient que
SO gerbes Tarpent, en produisirent josqa'à 300. Les friches se transfor-
mèrent en prairies artificielles, et de nombreux troupeaux Tinrent ani-
mer cette contrée auparavant inerte et délaissée.
Le roi, pour réconqienser ses travaux, le nomma gouverneur de la
ville de Chéroy , titre purement honorifique. A la révolution de 1789- il
devint administrateur du département de FYonne. Il est mort à Chéroy^
lieu de sa naissance, le 26 juin 1798, âgé de près de 71 ans.
Le Traité qu'il a composé est intitulé : L'Art de ê'emrtekùr par Vagri-
euUure, prouvé par le$ expériences. Paris, Guillyn, 1762, in-8o. -—> Autre
édition en 1763, augmentée d'une Observation d'un agriculteur suisse
sur les prairies artificielles, Berne, 1 vol. in-12. — > Une dernière édition
en un volume in-12, 1776, revue, corrigée et augmentée par l'auteur,
a depuis qu'il est employé par le Crouvemement pour l'amélioration
» de l'agriculture en France, b C'est ainsi qu'on lit au frontispice.
Nous avons emprunté une grande partie de ces notes à un des aima-
nachs de Sens publiés par M. Tarbé et à un manuscrit de M. Haucler.
EUes eussent été plus complètes, en ce qui concerne les temps an-
ciens, si nous eussions eu les documents forts précieux que M. Pltois,
dernier prieur de Chéroy, dont nous avons déjà parlé, confia, en 1788,
à M. le comte de Mirabeau chez M. le marquis de Mirabeau son père ,
alors en sa terre de Bignon près Chéroy. Le comte lui avait témoigné
le désir de refaire l'Histoire du Gdtinais ; le prieur ne crut pas devoir s&
refuser à lui remettre ses matériaux déjà préparés et arrangés. Mais il
ne put se livrer à ce travail; une nouvelle existence, digne de lui, allait
s'ouvrir : les états-généraux allaient être convoqués. Tout le monde sait
quelle énergie il y signala et à quelle élévation il y fit briller son talent
oratoire. Le prieur regretta long-temps ses matériaux; à la mort de
Mirabeau, en 1791, il les fit rechercher à son domicile à Paris; rien
ne fut retrouvé.
Nous devons dire que M. Pitois était l'ami du marquis de Mirabeau 9
et qu'en plusieurs circonstances il a désarmé la sévérité du père envers
le fils; s'il n'a pas toujours réussi, le fils n'a pas été sans lui tenir
compte de ses bonnes intentions. Le prieur allait passer au Bignon
tout 1^ temps que le marquis y restait; ils s'enfermaient : ce qui a fait
peatuN' que le prieur n'a pas été étranger à la composition d'un ouvrée
intitulé : L'Ami des hommes, que le marquis a fait publier en 6 volumes
iik-8^> sans nom d'auteur et sans indication de lieu ni de nom d'impri-
UMuiN Uanales années 1759 et 1760.
.>t. Pilui» Qtait spirituel, érudit, et bien capable d'avoir aidé le
4M 61 M»
marquis de Mirabeau. Pendant la tourmente de 1795, il a été détenu
comme suspect. Il disait à ses amis : a Sous la monarchie on m'accusait
de tendance à la liberté, sous la république on m'accuse do tendance
au despotisme.
Ses bontés, notre reconnaissance et l'équité nous ont fait un devoir,
avant de terminer ces notes , de dire un mot de cet homme de bien
dont l'amabilité , la vie pure et les relations habituelles avec ce que
la banlieue avait de plus distingué, ne laissaient pas que de jeter de
Tëclat sur la petite ville de Chéroy. ^
Bardot.
i.
MÉMOIRES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES COMMUNES
DU DÉPARTEMENT.
CRAVAN (l).
En remontant le cours sinueux derYonne, à quelques lieues en-deçà
d'Auxerre , on laisse à droite le château de Vincelles , qu'habita M"*« de
Staël dans son exil , et on aborde à la rive opposée dont on granit la
colline par un sentier escarpé jusqu'à une espèce de bassin que forment
les montagnes dans leurs flancs. A vos regards se présente un lieu rendu
célèbre par les guerres civiles du xv« siècle : c'est Cravan , autrefois la
porte de la Bourgogne de ce côté, dont les habitations s'élèvent sur la *
pente de la colline.
Quelques hautes tours s'élancent encore menaçantes, percées de cré*
neaux et de meurtrières. Rappelant des temps loin de nous , elles
semblent chercher les hommes d'armes dont le courage les a si bien
défendues; les murs épais qui leur servaient d'appui et que rem-
placent de modestes demeures, et les fossés profonds qui en défen-
daient l'approche et qui disparaissent tous les jours sous les riantes
promenades qui viennent les envahir. Au point le plus élevé se trouve
la tour de l'horloge j géant couronné d'une galerie à jour, annonçant au
loin la marche du temps, que termine une flèche élancée. Une haute
tour crénelée s'élève sur le plan incliné regardant la rivière. Plus loin 9
la tour de l'église, œuvre des temps plus modernes, frappe la vue qui
rencontre , à l'extrémité sud , un reste de bâtiments élevés qu'on ap"
pelle le château.
Enfin le bassin qui se projette en avant forme à Gravan un vast^
parterre semé de peupliers et d'arbres d'espèces diverses qui donnent
aux abords de la ville , de ce côté , l'aspect d'un parc de villa coupé par
des ruisseaux tortueux , des prairies et des massifs d'arbres.
Malgré les efforts de l'abbé Lebœuf , l'antiquité de ce lieu n'en res-
tera pas moins à toujours couverte d'un voile impénétrable. Uéruditioa
du savant abbé a succombé sous les coups des Danville et des Pasumot
et il n'a pu faire briller à tous les yeux l'évidence qui lui semblait si
grande de l'identitér du Cora des Romains avec le Cravan du moyen-
âge. Nous abandonnerons donc l'antiquité historique de Cara sans pour
(i) Crayan était du diocèse, comté et bailliage dAoxerre.
«M 63
cela que nous croyons Gravan moins ancien; mais , Tobscurité de rhis<-
toire locale n'ayant pas permis que nous suivions sa trace avant le vm<*
siècle , nous chercherons dans son nom une autre preuve de son anti*
quité.
Cravan est un mot composé qui vient du celtique, Cor-Ban, latinisé
par les conquérants romains, comme tous les noms des Gaules. Cor
signifie confluent; ban , bourg, habitations (habitations au confluent de
r Yonne et de la Cure ). La rudesse de ces deux mots sonnait mal aux
oreilles romaines, il était facile de les adoucir : core bannum fut trouvé.
On voit de suite que le changement du 6 en v et Télision de ïo a
amené le Crevennum ou Crevannum du ix® siècle , d'où est venu le
Crevan des xvii et xviii^^ siècles et notre Gravant (l).
Quelle fut sa vie , quel fut son rôle pendant les longs siècles qui ont
préparé Fenfantement de notre nationalité? D'humbles cabanes de
pécheurs, alimentant du produit de leur travail la yiUed' Auiricus,
[s'étendaient sans doute sur la base des coteaux escarpés où la ville est
assise. Dans des temps moins éloignés, le défrichement des landes qui
{couvraient les montagnes qui l'avoisinent, diminua quelque peu la
pauvreté des habitants de Gravan, qui, lous vignerons ou pécheurs,
dépendaient de l'évéque d'Auxerre, et contribuaient, par la dime et
'les fionoê (^), à l'entretien de l'hospice des pauvres établi auprès de la
cathédrale (F. preuves n® 1).
Le premier document historique qui nous fasse connaître Gravan ,
est le précepte de Gharles-le-Simple qui le rend à l'évéque Hérifrid.
Il nous apprend qu'il avait appartenu autrefois à l'église d'Auxerre, et
en avait été distrait par Charles-Martel, qui, n'ayant rien pour récom*
penser la valeur de ses Germains courageux qui venaient de sauver le
catholicisme et la civilisation, en détruisant les Sarrasins, leur donna
les biens du clergé.
L'histoire du peuple , à cette époque , est tout entière dans celle de
ses seigneurs : il n'existe encore qu'en germe. Ses évéques , ses prêtres,
le protègent de la barbarie des guerriers et des pillages des Normands
qui inondaient la France en remontant le cours des fleuves dans leurs
petits bateaux plats. Le comté d'Auxerre éprouva les effets de leur
passage, et sa capitale aurait été prise sans le courage de son évoque.
L'évéque Guy, à sa mort, légua la terre de Gravan à son chapitre. Il q^^
voulut que la moitié des revenus servît à célébrer l'obit du roi Raoul
(1) Pf 08 érudits croient faire grande preave de science étymolog:ique, en écrivant
Gravant par un I , ils ne se doutent pas qu'ils vont contre toutes les régules et contre
Tusage qu'ils respectent si fort. F. Lebœuf, M. Chardon , etc.
i% Les nonce étaient l'impôt de la neuvième partie des récoltes.
64
et le sien, et le reste celui de la rdne Emma. On dut prendre, en
outre, sur le même revenu, la somme nécessaire pour donner un
repas aux chanoines le jour anniversaire de la mort du roi (1). Il se
réserva cependant le service des pécheurs qui étaient sous les ordres
du prétôt des chanoines.
En passant sous la domination du chapitre, les habitants de Gravan
ne changèrent pas d'existence et ce siècle malheureux qu'on regardait
côtnme devant être le dernier de l'humanité, les vit encore changer
de maître. La misère des temps força le chapitre â vendre cette terre
à Tarcbidiacre Ardoin. Au siècle suivant, ils rentrèrent pour toujours
sous la main tantôt protectrice tantôt tyrannique> du chapitre Saiot-
Elienne, pour y rester jusqu'à ce que toute la société que le xi^ siècle
vit naître tdt renversée de fond en comble.
Le silence des documents contemporains nous force de passer ra-
pidement sur les xi^ et xn® siècles de l'histoire de Gravan. Il n'y a
guère à cette époque que le nécrologe de la cathédrale qui en fasse
mention (i). En rapportant la mort du prévôt Ingelbold, il nous ap-
prend qu'il rebâtit Gravan, Accolai et Villeneuve. G' était peut-être les
ruines des Normands qu'il réparait ou bien celles faites par les troupes
du roi Robert qui, ayant en vain assiégé Auxerre, s'en vengèrent en
ravageant le comté. On voit, dans le même temps, un Lambert,
sacriste de Saint-Etienne, qui lègue à l'église dont il est membre un
four qu'il fit bâtir et d'autres maisons à Gravan; un Ithier de Porta,
qui donne au chapitre deux hommes avec leurs femmes et leurs enfants,
c'estrà-dire les droits de servage qu'il avait sur eux.
xin^ au xvi® iièch.
Au commencement du xm« siècle , la féodalité était reine et maî-
tresse dans l'Auxerrois. Le clergé luttait seul courageusement contre
l'esprit de violence et d'envahissement de ces nobles qui formaient la
cour des comtes d' Auxerre. Les évêques Hugue de Noyers et Guillaume
deS^gnelaileurfirent souvent sentir la vigueur de leurs armes ecclésias-
tiques. Ge dernier surtout, aidé de son chapitre , humilia plus d'une fois
l'orgueil du comte Pierre de Gourtenai et de ses chevaliers. Aussi le virent-
ils quitter le siège d' Auxerre pour celui de Paris avec bien du plaisir.
Gonnaissant la bénignité de son successeur, Henri de Villeneuve, et
voulant se venger du chapitre, ils s'assemblèrent à Auxerre, et com-
plotèrent de s'emparer du cloître. Ayant mis leur dessein à exécution,
(i) Vide Gesla pontificum.
(1) F. Lebœuf , Preuves de VHUUÀre d'AMsserre^ t. 2.
iU en enfoncèreùt les-ptirtea, Be précipitèrent dans- la cathâdrale, fou-
lant aux pieds tout ce qu'ils y i^acoDtraieDÏ,'^uèreDt un des Ghqnoin^
et en blessèrent un autre. Non contents de ces exploits, ils attaquèrent
les villcÊ du Chapitre et parmi ces déprédateurs; Geoffroy d'Arcy sç
BignalaLen pillant Cravan. L'auteur :de la ^le de Guillaume de Sei^dat "
stigmatise ^ergiquement ces barons. Après aivoir raconté laprofàna-
tion de la cathédrale, il s'écrie : et il n'y avait point de termes &■ ces
misères causées par les nobles honimes; c'étaient SreuK de 'Mello,
Etienne de Bassou, lesire d'Arcy, et d'autres chevaliers on hommes
d'armes dont la méch^teeté raffinée., Vaudace présomptueuse et la
pauvreté rapace les excitaient aux déprédations et le plus souveatanx
meurtres et o{^tressionB des hommes de l'église et au pillage des
villsB, etnonerat avsciliatorl et nul ne venait en. aide, dernier aj^ldé
l'infortune! (l), '■■'
Mais ces désordres, çaa guerres dechAteaux à. çfaAteaiix cei^âèrêiit
bientôt, grâce à l'épée des rois qni vinrent à propos y me^re un
terme que tous les efforts de l'Eglise n'avaient pu amener» '
Le calme. r^ra dans la ville dei Graran; le pùsage de son pont
ne fiit plus intercepté par les robeurs des environs, et ses bourgems
purent reprendre avec sécurité lenr commerce de navigatears; trans-
portant par eau les vins et marchandises de la hante Bourgogne à
Paris , et remoutant les approvisionnements nécessaù'es au Morvan, en
sel et autres objets de consommation.
Cependant la sécurité avait amené le désir de l'indépendance. On
connaiskùt l'organisation municipale d'Auxerre et d'antres villes ;
partout le travail de l'aOranchissement portait ses fruits; le»' ha-
bitants de Cravan voulurent aussi sortir des langes-ds servage. 'Ils
s'adressèrent d'abord au Roi, se plaignant de I4 manière dont le ^a-
pitre exerçait sur eux la justice , cherchant .ainsi à se sôusfa'aire à sa
juridiction. Ils l'assignèrent par devant plusieurs cours de justice In
même jour. Mais ils avaient à faire à trc^ forte partie ; ils furent vain-
cus et obligés n à faire amande honorable parleurs députés, à genoux;
en présence du Chapitre assemblé, reconnaissant -qu'ils avaient ' dé
grands torts, se soumettait à sa volonté et promettant de payer les
tierces et coutumes assignées sur leurs biens; B (3]
Cette tentative d'émancipation bit suivie, trpis ans après, d'iin acte
66
par la force providentielle et progressive cpii faisait alors briser la féo-
dalité par ceux mêmes q[ui avaient le plus d'intérêt à la conserver in-
tacte.
Les considérants dont le corps de Tacteest précédé soi^ admirables.
L'élévation des idées qui y règne montre qu*il.y avait akjrs dans les
rangs éclairés de la société, une baute portée de principes, puisée
évidemment à la source des idées civilisatrices; la. religion catholique
comme l'avaient précbée les Grégoire VU et les Innœait lUé Sauf
un emprunt fait à la philosophie grecque dont les écoles étaient alors
etigouées,.tout y e^ chrétien et dévoué, a La liberté, dit Tàuteur, est
un dtx>it naturel, et entre les ministres de la foi chrétienne^ TËglise,
eoinmelà mère de tous les fidèles, doit non-seulement en accorder
\é bienfait, mais encore protéger et défendre ceux qui Font reçue des
autres fidèles serviteurs du Christ ; suivant en cela les sacrés' banons
et leis lois miles qui y sont conformes; c'est pourquoi, voulant mar-
cher sur les traces des. saints Pères, nous avons concédé les libertés ci-
après détaillées à no& bourgeois de Cravan présents et à venir. » (i)
Ces nobles paroles, appuyées de toute l'autorité que pouvait don-
ner alors' la foi religieuse^ se retrouvent en tête de pluâeurs actes
d'afirancbsssemient dé ce temps accordés par le Chapitre d' Auxerre à
ses bourgeois des différentes villœ de TAuxerrois; mais, par une in-
conséquence qui nous parait bien grande et qui peut-être n'en était
pas une alors, la suite des actes semble en démentir les prémices. Soit
que le bienfait de l'indépendanèe personnelle fbt considéré comme ne
pouvant être payé assez par des taxes pécuniaires et des redevances
sur le produit des bieiis, qui étaient choses toutes simples alors; soit
que les idées d'affranchissement et d organisation sociale ne fussent en-
collé^ qU*à l'état de sympathie et non arrivées au point défaire sacrifier
tous lés droits,- que. ceux qui les proclamiaient pouvaient avoir sur
leurs ser&. .
Le Chapitre fait remise aux habitants du droit de main-morte, si ré-
pandu dans toute la France aumoyen-âge, et qui consistait, comme on
le sâityâ payer des taxes énormes pour pouvoir hériter desesparentsetà
êit'e personnellement chargé d'une redevance pécuniaire et quelquefois
même attaché à la gUbe^ D les exempte du logement qu'ils devaient
aux. digtiitaires du Chapitre passant ou venant à Cravan; de la garde,
ncNarriture et entretien des prisoniûers; des sacs pour contenir les
grains des redevances qu'on amenait aux greniers du Chapitre; la
taille arbitraire qu'il percevait sur eux de trois en trois ans, est
(1) Archives de la préfecture j et Lebocuf , preuves de l'Histoire d'Auxerre, t. 2.
remplacëe par uae .censé fite. ccMnme pn^le verra plus bas. Dans le
cas d'abseQce des biéritierâ, leb biens d'un individu défiint seront lad-
ministres par le cAamdriâr de Cfiavaii (1),. èX, siiaprès un an, aiieuit
béritiei; ne se. présente, les biens sëraot dëvdns au Chapitre. « -
Pour toutes ces franchises, les habitants de Cravan n'hésiteM pasf
à s'engager onéi^euisement. «envers le Qiia{litre. Us hii promettent une
rente annuelle et perpétuelle dé i^ liv.en.remplaeéiiàent> de la« laitiej
La répartUioKi de cette: oeqse devra être Faite par six bourgeois èhofdiiï
également par le^ blutants -et le lèhambrier , et dans lé ca» où ils ne
seraient pas^d'acçord ppiu* faire TassieCte de. Hsl sémme , le ohamb'riei*
choisira six autres petsoanes qai> serontchargées de la'fiâire. Engage^
ment pris légèrement et qui deviendra par la suite la; source deqtie«*>
reHes sans fin! Ils promettent de payer le quinzième du produit de
leurs vignes au )ieu du vingtième qu'ils p^^yaient auparavant; de donner
i, $00 livres a^ Chapitre et 200. livres«po^r faire élever une prison à
Cravan. Ils lui abandonnent aussi les droits d'usage qu'ils avaient danir
les bois du Yezeau. Enfin Tes douze chanoines, dont les prébendes
étaient affectées sur la* terre de Griâvan , reçurent 40Ô livres pour les
indemniser de la perte du produit du droit de main«morte suppriiiiié. >
L'évéque d'Auxerre confirma cet acte du sceau de son autorité; Ce
Alt le titre qui servit de base aux rapports qui existèrent entre lé Qia-^
pitre et les habitants jusqu'eni 1789. Les deux parijies y puisèrent tourt
à-tour des armes pour l'attaque et la défense^ Les modifications qu*il'
subit feront voir la marche progressive de l'émancipation populaire. II
n'est riea stipulé dans cet acte à l'égard de l'administration municipale,
ce qffi me fait hésiter à assurer que cette autorité existât dans notre
ville à cette époque. Ce n'est qu'au xv« siècle qu'on voit des échevins
agir au. nom des habitants.
L'indépendance dont Cravan jouit par la charte de 1280 , donnant ^ ^^ «q
ses bourgeois plus de gages d'ordre pour T avenir augmenta leur acti-
vitéi L'évéque d'Auxerre les favorisa aussi de l'exemption du droit
qu'il avaitsur la vente des sels. Des réunions fréquentes et nombreuses
de marchaiads et d'acheteurs de divers pays eurent lieu. Son pont jeté
sur l'Yonne, le seul qu'il y eût à une distance assez grande sur la
route du Nivernais à la Champagne, son port, le premier où on embar*-
quait les vins et les marchandises de la Bourgogne et du midi pour
Paris et le nord, tout concourait à augmenter l'industrie de ses
habitants. Le Chapitre, en qualité de seigneur^ voulant régulariser les
(1) Lés terres de Grayan et d Accolai formaient le revenu du chambrier, office
du Chapitre d'Auxerre.
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marchés qui se tenaient chaque dimanche, s'adressa au Roi^ qu'on
voit y pour laprenière fois, intervenir dans les affaires de la ville. Ce
prince ordonna à son bailli de Sens et d'Auxerre d'exaininer Futilité
de rétablissement d'un mai^hé tous les mardis, que le Chapitre deman-
^dait (I).
Mais- les événements politii{nes qui se pressent, vont arrêter dans
leur source la richesse et l'industrie de la France et de notre petite
ville. La lutte incessante de la royauté appuyée sur les communes ,
contre la noblesse, avait porté ses fruits. La féodalité, minée de toutes
partsv croulait sous les ruines de son pouvoir. Louis4e4iros, Philippe-
Auguste , SaintTLouis , avaient, tour-à-tour, par leur épée et par leurs
ordonnances» sapé l'édifice social élevé sous les fils de Charlemagne. Il
y avait en France un pouvoir suprême vers lequd se tournaient les*
iiegards des opprimés, et, malgré les désordres des temps et la faiblesse
des moyens, il y avait un progrès incessant , une tendafnce à l'unité
que raffî*anchissement des commustes portait à augmenter de plus en
plus. '
. La noblesse alors s'aperçut deTabîme qui menaçait ses pas, et,
plei^ie de haine contre les rois ingrats qu'elle avait soutenus si long-
temps, elle saisit son glaive à deux mains et appela tous ses membres
aux armes. Le xnr^ siècle vit commencer pour nos pères des malheurs
qui ne finirent que par la destruction complète de la féodalité à \â fin
du siècle suivant, par la mort de son dernier représentant, lé duc de
Bourgogne. L'Angleterre, a Fanden ennemi de la France », conune
l'appeltent les chartes etles chroniques , va lancer sur nous les brandons
de la guerre civile. Répondant au désir secret d'une partie des grands
vassaux, ses nombreux bataillons vont ravager la terre de France,
démolir ses villes, dévaster ses campagnes et passer sur elle comme un
torreot.de feu. '
1 367 Trente ans s'étaient écoulés depuis le commencement de la guerre ,
qui, interrompue plusieurs fois, reconunençait toujours avec plus
d'acharnement. Le prince de Galles, surnommé le prince Noir, reve-
nait d'Espagne rétablir Pierre-le-Cruel sur le trêne de Gastille. Ruiné
par son expédition et a ayant plus d'argent pour payer ses troupes, il
les congédia enleur disant d'aller chercher leur vie ailleurs. Ces ban-
des, dont la solde était toute dans le pillage, se jetèrent sur la France
comme sur une proie qui leur était offerte et la sillonnèrent en tous
sens; ni villes ni villages n étaient épargnés. La misère fut portée à un
si haut degré qu'on ne peut trouver de termes pour la décrire. Les
(1) Archives du Chapitre.
■ < ti..-t
«9
Angkrfd étant tombée sur la haule Bourg^ogne et le.eomté4'Anxan«^
arrivèrent à Vermanton dont ils s'emparèrent, ainsi que deCi^aYan
qui, étant sans fortifications ,. eut le môme sort.. Les maisoiia fur^ \i»
vrées ^u pillage, et les malheuteux àabitmlë entisnt à EuppovteiHoiiteft
les violences 4e eette soldatesque; l'église, ^nsIaqueUe onavaitf«aKlaé^
les graine, fat epf<>ncée e| t^utësles prefrisioiiS'eideiEtfes. Ces bandes
n'ayant 'plqs :rien 4^ emporter. se dirigèrent! vers Jaiioale âeTrojfes;.* >>i
L'année suivaAte , utief autre bande de routierS', venant de Beanne,
se pi^senta.dev«ant'la' ville, mais elk'futrepotissée avec. perte, du^ôlé
du Nivernais , par la noblesse du comté qui avait eu le temps d'accou-
rir cette fois en aide aori: .bourgeois.
La nécessité de^ préserver sa principale seigneiarié des invasions tou^
Jours menaçantes des compagnies de robeuriy pillards et navarrais,
excita la sollicitude du Chapitre pour ses bourgeois de Cravan qui
avaient adressé une requête au Roi, afin d'obtenir la permission de
fortiQer leur ville. Il se joignit à eux et les appuya vivement au conseil.
Aussi , le Roi ce en considération de ce que cette ville est bien maison-
née et grosse , qu'elle est le premier port de TYonne où arrivent les
vins de Beaune et de Bourgogne , que par eau on veut descendre et
amener en nostre bonn^ ville de Paris ; que cette fortification mettrait
les habitants et les marchanda qui y viennent commercer à l'abri des
pillages des gens d'armes et autres ennemis dont ils ont jà este pillé»; o
leur accorda-t-il des lettres-patentes par lesqueUes ils furent autorisés A
fortifier une partie de leur ville et à y enfermer un petit fort d^à
existant (t).
A cet effet, ils s'imposèrent un droit <]f aides dont le produit fnt
destii^^ à la construction des fortifications. Mais plusieurs des. habitants,
dontles; maisons n'étaient pijis comprimes dans la ligne, refusèrent de
payer la taxe à laquelle on voulait les soumettre dans l'impôt; sur
quoi le bailli de Sens et dç'Auxerre statua qu'ils ne pouvaient être assu-
jétis à ce paiement; qu'ils paieraient cependant la dîme de- leurs blés
et de leuïs vins durant ToctroL des. droits d!aides(.
«
Ils ne perdirent pas de temps pour mettre la main à l'œuvre^ cha-
cun s'y prêta avec ardeur. £n 1387, le grand^rchidiacce du Chapitre,
fut d^uté pour poser la. première pierre des miuraillesi. Bientôt s'éleva
l'enceinte protectrice et la sécurité commença à renaître dans l'âme
des bourgeois.
L'année suivante, comme le. proidmtdes aides ne suffisait pas aux
dépenses nécessitées par les travaux, ils vendirent>au Chapitre le 20^ de
■■ ' I I la.-i. ■■ ■ .1 ■ ■ ■II. 111 w ^M^l^W^— i^—
^ F^ archives du Cbapitre, & la préfecture..
70
lei^^s yiofi et de leuiB blés pendant quinze années, ^ur 1,500 florâis
d'or qu'il lenr avança (t).
Cependant j en 1394, le bailli de Sens et d'Auxerre, Msant une
tournée pour.inspecter les fortifications des ^ Oies du bailliage, vit qu'à
Cravan les fossés et les escfaiffes (9) n'étaient pas encore faits autour de
la viUe. Alors il ordonna une répartition proportionnelle au creuse-
ment des fossés entre les habitants^ Le Chapitre, en sa qualité de sei«-
gneur, ayant été compris pour 116 toises, refusait de les faire faire.
Les habitants voulurent l'y obliger, mais ils furent déboutés dans leurs
prétentions.
1406 Quelques années après, les habitants ayant obtenu des lettres
royaux pour rouvrir, dans les murs de la ville, la porte de Bonnyelle
qui avait été fermée , le Chapitre qui avait eu jusque-là la haute main
sur la direction des travaux, s'y opposa; observant que la fermeture
avait été ordonnée pour la sûreté de la ville par ordre du bailli de Sens
et d'Auxerre, « et que d'ailleurs cette construction était au-dessus des
forcés des habitants, vu qu'elle s'élèverait bien à 1 ,000 francs ; et que
les petites années qu'il y a eu dans l'Auxerrois depuis cinq ans en
çà ne pouvaient laisser aux habitants assez d'argent pour cela. » Enfin,
à tort ou à raison, ils échouèrent dans leur demande.
La ville ainsi fortifiée , il fallait des soldats pour la défendre et des
chefs pour y commander. Les bourgeois s'organisèrent en escouades,
ioni chacune à son tour veillait sur les remparts et à la garde des
portes^ Le Roi avait accordé au Chapitre la permission de nommer un
1409 ^^P^taine à Cravan « qui n'est pas ville frontière, ni capitale d'une
province ». Les habitants devaient lui payer ses gages. Ses fonctions
étaient la garde de la ville , des personnes et des biens des habitants et
des clefs de la ville. Ce dernier article «ubit bientôt des modifica-
tions (3). '
Un homme hardi et brave était nécessaire alors pour veiller à la dé-
fense d'une ville qui était tous les jours exposée à un coup de main.
Le duc de Bourgogne qui prévoyait l'importance de cette place pour
le. passage de Bourgogne en France, avait fait nommer par le Roi un
sieur Jean Dony à la capitainerie. Mais le Chapitre , qui se voyait dé-
pouiller de ses prérogatives avant d'en avoir joui, s'opposa à la *riomi-
/ (1| BtfTirèn 18,000 francs de notre monnaie.
i[g)'Eipôèedcitoi^Û(MiUon. «t
(5) En 148 7, les gages du capitaine étaient de 15, livres par ap. II. était logédiias
lë'château. — Le Chapitre a joui du droit de nommer le capitaine de Cravan jus-
qu en 1789.
.»'► ■•'.•
>i
4N 71 M»
nation et élut, avec le G««isentemefft des habttaiitg, noble homme 14101
Adam de Dîgoine, écuyer de cette Maison des sifes d'AM dont Fëpée
s'était autrefois appesantie si rudement sur les habitants de Cravan.
. Gu&rres ùs Armagnofii et des Bomguignonft, •— B^êaiHe de Cramn» . .
Les deux partis , Armagnacs et Bourguignons , que rimbécillitë de
Chartes Vï avait laissé s'élever et s'étendre sur la France, la couvraient
de sang et de ruines. Les habitants des villes , livrés à leurs propres
forces , obligés de se défendre des deux partis qui se prétendaient tous
deux nationaux , et des bandes de pillards qu'ils soldaient pour se faire
un mal réciproque, sans direction et sans but, ne savaient plus dé
quel côté était la France. Le duc de Bourgogne avait su se rendre
maître du Roi et, sous l'ombre de son autorité, se livrait à son des-
potisme et marchait à se constituer indépendant. Le Dauphin, sur-
nommé plaisamment le roi de Bourges, prince mou et elBféminé, ne
songeait qu'au plaisir. Ses courtisans flattaient ses faiblesses pour
tyranniser en son nom les provinces qui lui obéissaient , et ces pays ,
séparés les uns des autres par les armées ennemies, ne pouvaient lui
fournir des forces suffisantes pour résister aux Anglo-Bourguignons.
Cependant, les chefs des deux factions avaient été assassinés , et le 14^^
roi d'Angleterre était devenu roi de France, Sa mort et celle de
Charles VI , arrivées peu de temps après , font changer les événements
de face en permettant de voir où était le principe français. Les
Bourguignons , quoique tout puissants , ne sont que des vassaux ré-
voltés contre leur suzerain , et qui s'allient aux Anglais pour détruire
l'unité. Le Dauphin , par cela seul qu'il parle au nom de la France et
s'apptde sur elle, la représente. Maître d'Orléans et de Bourges où il
fait sa résidence, ainsi que des provinces au-delà de la Loire, il essaya
de lever une armée poiir aller secourir quelques seigneurs qui, dans le
Nord, résistaient encore aux Bourguignons. Les Ecossais , en haine
de 'l'Angleterre, se joignirent à lui, ayant à leur tète le comte de
Douglas , connétable d'Ecosse ; Jean Stuart et d'autres capitaines. Des
aventuriers Gascons et quinze cents hommes d'armes, que lui envoyait
le duc de Milan , vinrent grossir sa petite armée (1).
Ayant alors réuni toutes les forces dont il pouvait disposer , il fat
décidé en Conseil qu'on se mettrait en rapport avec les seigneurs qui
guerroyaient en Champagne et, qu'à cet effet, le connétable d'Ecosse
se dirigerait sur Gièn avec huit mille Hommes. Celui-ci , ayant pris
(i> lHi Lavàllée (histoire des Français, U 2).
. tonliefl les âisposilioiié iK^eesâaivesyise mit en marehe> et étant arrive
à (lien; qiii iétait ville royale, voulut passer ' par Cravan qui Tenait
d*Quvrî:r ses portes au' Bâtard de la Baume et à TaBoeguy^ucbatel
après avoir chassé les Bourguignons. Mais l'importance de la place
était trop vivement sentie par cetix-ct ponr qu'ils la laissassent aux
mains des royalistes. A la nouvelle de cette pri^e, le sire de Chastelux
et le bailli d'Auxeire étaient accourus avec qpatre cents hommes
d'armes, s'en étaient emparés et s'y étaient fortifiés.
. . Alors l'armée du Roi, qui avait doublé sa marche pour empêcher
1423 1^ ^îU^ d^ tomber au pouvoir du sire de Chastelux , arriva aux pieds
des murs décidée à s'en emparer à quelque prix que ce fut; car^, il s'a-
gissait d'avQir un passage sur l'Yonne et une place d'armes qui put,
au besoin , servir de magasins ou de retraite à Tannée qui s'aventurait
en Champagne. Plusieurs assauts ayant été donnés sans succès, on con-
vertit le siège en blocus.
Pendant ce temps, le sire de Chastelux, qui commandait la jilace, ré-
partit ses forces sur les remparts et dans les tours, et envoie, en toute
hâte, des courriers en Bourgogne pour demander des secours, annon-
çant qu'il était déjà menacé de la. famine, la place étant sans
^ provisions. . Le Duc était absent, la Duchesse douairière, à celte
nouvelle , rassembla toute la noblesse qui dut, sous la conduite du
bailli de Dijon, se rendre à Arnai-le^Duc x)(tle maréchal de Bourgogne
s'était déjà porté, se dirigeant sur Cravan. Les troupes anglaise» qui
étaient dans le Nord, arrivèrent aussi au nombre de quatre mille
hommes.
Lçs confédérés réunis à Auxerre marchèrent, sur Cravan. le 50
juillet , . et le lendemain eut lieu cette fameuse bataille où les Anglo-
Bourguignons vainquirent les troupes royales. Cette défiedte arrêta
court la marche de l'armée du Roi sur le Nord, abattit le courage de
ses partisans et amena la prise de plusieurs villes de l'Auxeirois qui
tenaient encore pour lui. Le duc d.e Bourgogne , en 'tppprenant cette
victoire à l'abbaye de Dan»sur-Mer, éprouva tant de joie qu'il fit chan-
ter un T^ JDmm en action de grâces (i). A Auxerre, l'enthousiasme fut
si grand que le Chapitre Saiat-jBtienne institua à perpétuité ^ da^ la
cathédrale, une messe de la victoire. Ne sachant comment reconnaître
le noble procédé de Chastelux , qui lui a.vait re^duy gratuit^ent, sa
ville de Cravan, il décida qu'à perpétuité les sires de Chastelux se-
^raient chano^jçies delà cathédrale -et jouiraient jdç la prébende attachée
aucanonicat (2).
(I) Archives de la Côle-d'Or. •
1% Les descendants du sire de Chastélitt 'oattobjoontenii à hotiiiear de prendre
73
Lag perteB qu'éptiwva alors la. causa royale forent briU^mmmtx^'*
pavées qaelqtifië' années aprè» pat la PaceUed-Qriéans,. simple fille du
peuple qiii^ .par «a foi e^ son ccMirage^ ramena Tespoir da^s le£<0ur des
Frayais et sauiva la patrie. Mais » pendant qu'aidé de la. Pucelle
.Cltaj^les YII^ quiavait ceee^^ré une pai^tie duJKojraume, essajait de le
réerganiseiirvl^'i»^^!^ fiontinuait 'On. Gbaiopàgne*.et dans I lie. de
Eraiiqêi : ^gueiH;^ de partifidii^ où l^s^plàçeafortéis étaient prises et ror
prises, eoii^mp- les pi^G^d' un j0u d'échecs. . , >
L'Auxerrois était.,pi;€\sque;entièrefiientat^cliét au parti Bouiigw-
gnopy. cependant quelques ckâteaux teaferxi^iient encore des royalistes
q«|i^ d^ temps enteaips , i^îsfiiei^t des courses, sur le plat .pays, inter-
ceptant les convois qui arrivaient à Âuxerre, et essayant de s'emparer
de& petite»» lEorlje^esses dont uqs pays étaient couverts. La surveillance
du àfu^ de Bourgogne s' étant rçlac^ée, par suite des embatiras suscités
par ses Etats ^ qui il demandait de nouveaux subsides pour continuer
la guei^e , leur.. hardiesse s'en^a^gmenta. C'est après avoir manqué la
|»rise d'un çonvoî de vivres destiné à la ville d'Auxerre , qu'un corps
de troupes, commandé par le capitaine Forte-£pée et Renaud Guillen^
capitaine de Gien, s'empara de Courson^de Cravan et de Mailli-Château
et se dirigea sur Corbigni, dont ces capitaines voulaient faire le siège. A
l'annonce de ce mouvement, le maréchal de B(mrgogne rassembla des
troupes qu'il dirigea sur Avallon pour mettre cette ville à. l'abri du
pillage (l). Les royalistes, apprenant sa marche, levèrent le siège et se
retirèrent à Cravan et à Mailli-Château.
Cravan rentra de nouveau au pouvoir des Bourguignons y en 1453 ,
par la reddition qu'en fit Renaud Guillen aux sires, de Croï et de
Baufifremont, moyennant une bonne somm^ de deniers. Le duc de 1451
Bourgogne prit alors toutes les dispositions nécessaires pour le pré-
server des surprises. Il y nomma capitaine un sieur Bourg du Jardin,
sans respect pour leè droits du Chapitre d'Auxerre qui disparaissent
possession dé leur titre de chanoine dans le costume mi-parti ecclésiastique , mi-
parti guerrier. — On voit encore aujourd'hui leur stalle à gauche en enti*ant dans
le chœur de la cathédrale .-j-4jà, one inscription, sur marbre noi^, placée derrière
le chœi]|r, àdroitS, nous indique la plage du tombeandn maréchal Claude de Oha»-
telnx et' de son neyeu George. Ce toffnbeau, détruit peDLdwt larévoluitioii de-i793,
fut remplacé par un monument , en marbre blanc, élevé par M. le comte César de
Chasteluif, en 1822^ et placé dans la chapelle de la Vierge qui est proche. 11 est à
regretter que dans cette œuvre les armes de la maison de Chastelux n'aient pas été
(idelemenl exécutécs.On a placé au-dessus un bas relief qu'on croit à tort repré-
senter la bataille de Cravan.
(1) D Plancher (histoire de Bourgogne» t. 3).
461 74 9»
dans les désordres de ces guerres. Ce Bourg éa Jardin ëtait un véritable
routier pour qui la guerre et le pillage étaient le seul souci et qui mo-
lestait l'autorité canoniale par tous les moyens.* Comme les littiHes de
la Bourgogne et de la France n'étaient pas très-bien détenninées de ce
côté^ et qu'il y avait, là-dessus , contestation prëcîsémcè&t au strje^ de
Cravan , il s'en donnait à son aise ^ «epermettint métne d'etn^êelier
aux officiers royaux d'entrer dans là ville«- Suf les plaintes que ccNit-ci
firent au Roi, Charles YII écrivit au Chapitee en se plaignant de soil
capitaine'; mais le Chapitre , redoutant la colère du Roi, qui ne devait
pas beaucoup avoir confiance en lui s'il se rappelait la bataille de '44^3
et la joie qu'il en avait témoignée , se hâta de répudier le Bourg du
Jardin, et lui déclara qu'il ne lui paierait plus ses gages.
Le Duc, qui jouissait de Cravan provisoirement en attendant que
les limites des enclaves du comté d'Auxerre fussent fixées , voulant
récompenser la fidélité de Bourg du Jardin et se l'attacher pour Tave-
1449 nir, le nomma, quelque temps après, son capitaine à Cravan, aux
gages de 60 francs d'or à prendre, sur ses aides, dans cette yWd, U
mourut, dans ces fonctions, en 1476 (1).
Etablissements du XV°^c Siècle.
Les habitants de Cravan qui, depuis cinquante ans, ont eu leur in-
dustrie arrêtée et détruite par les guerres dont ils ont été victimes,
vont redoubler d'activité par l'éloignement du théâtre des troubles qui,
de la Bourgogne , est transporté dans le Nord. Leur activité produira
des établissements nouveaux et nous révélera les luttes qu'ils ont sou-
tenues contre leurs seigneurs pour accroître leurs libertés.
La sécurité commençait à renaître en France. Le Roi, par ses sages
ordonnances , avait arrêté le vagabondage des escorcheurs et organisé
une armée permanente à sa solde. Les tailles , qu'il s'était attribué le
droit d'établir, le mettait à même d'avoir toujours des troupes à sa
disposition. Il ranima ainsi le. commerce et l'industrie du peuple sur
lequel il chercha son appui. Notre ville éprouva les efifets de sa sollici-
tude ; sa position topographique la rendait un lieu très-important et
digne d'attirer l'attention; car c'était un point, comme nous l'avons
déjà vu, très^réqoenté depuis long-temps ; a étant le premier port de
TYonne sur lequel on amène lés vins, blés et autres denrées destinées
au service de Paris et autres bonnes villes » (2). Si l'on en croyait
(i) Archives de la Préfecture, Chapitre.
(2) Charte de Charles VH, de 1447, Utid,
'4M 75 M»
méa^ç un document contemporain , son port aurait eu des relations
avec celui de Châlons , car on y parle d'un endroit appelé le port de
Gbaloiis*'}^z-Crayan; maiscette preuve isolée M peut suffire à établir
quil y eM des pComEûunications commerdaléd importantes entre les
dqux villes,; jqucHtque oe fait n'eût rien d'extraordinaire, Auxerre
étaïU.aiijoiiifd'hui. Vf^ntr^ôt des -marehandises qui viennent de Châlons.
Sur sofi( ppnt i « ^ui.est gcand et somptueux édifice » passaient aussi
l€^ ^els^ destJAés à la Champagne et les maardhandises du Nivernais et
dn Berry. .' ^ •
La première grâce que le Roi lui accorda fut l'octroi de la diminu-* 1447
tion de la pinte du vin vendu en détail dans la viUe pendant six ans, '^'^^'^'
pour réparer les murailles et fortifications qui, c ayant été construites
à. la Mte, et &k pierres tendres et de mortier de terre » avaient
éprofiy^ les.effets de la guerre et tombaient en ruines. Les babitants
avai^t 9 autv^ois , obtenu cet impôt de Charles VI, mais, comme la
ville avidt été « et depuis peu pillée et fourragée tant d'un parti comme -
d'autre, » âb avaient perdu tous leurs titres, et les sommes qui
avaient été recouvrées par suite de cette première ordonnance n'ayant
pas suffi, ils craignaient qu'on ne refusât le paiement si on ne produi-
sait une nouvelle autorisation.
Ils avaient aussi sollicité, de concert avec le Chapitre leur seigneur,
l'établissement définitif des foires accordées par Charles VI , en 1419 ,
et qui n'avaient pu être instituées à cause des événements qui avaient
trodblé les relations ccHumerciales. En février 1448 , ils obtinrent de
Charles VIII cette nouvelle feveur. On voit dans ces lettres (l) que les
foires furent établies au nombre de trois : lapremi^e, le lundi avant
la fête de saint Thomas apôtre ; la deuxième, le lundi avant la Notre-
Dame de Chandeleur ; et la troisième , le lundi avant la fête de saint
Jean. 11 y fut ajouté un marché chaque semaine, le lundi. Ces foires
se tiennent encore aujourd'hui aux mêmes époques.
Mais au milieu de ces essais d'organisation, il surgit un brandon de
disGOjrde qui divisera, pendant long-temps, les bourgeois et leurs sei-
gneurs. Pendant de longues années, ils avaient payé au Chapitre, sans
murmurer, la censé bourgeoise montant à 150 livres par an. A présent,
cet impôt, leur paraît trop lourd ; eux qui jadis l'avaient accepté si
légèrement, heureux d'obtenir leur liberté à ce prix! Il est vrai que
sa répartition est faite arbitrairement, que les officiers du Chapitre
Bi'ont pas égard aux facultés des habitants, qu'ils ne consultent pas
leur* délég-ués ou qu'ils ne défèrent pas à leurs avis. Les échevins,
■iiti if
(1) Archives du Chapitre.
76
Jeaa Gramain, et Girardia-Rajœond soutenaient le droit des habitants,
d'élire des répartiteurs. paraû eax, à Tavis. desquels les délégués du
Chapitre devraient s'eQ rapporter; car, disaient-ils ,- ils connaisseet
mieux leurs facultés; çiais c'^t en vain, le Chapitre ne voulut pafi?
abandonner sa prérogative seignenrude. Alom les J^aliiflanls poftèreat
la ^yse dçvaiitl^ bailli d'Âuxerxe,ieqiéraiit que» leur bon droât appa-
raîtrait à sesj^euxvJls s'étaient flattés dun.^vmn'espoir, <;ar le bsilli
les condamna^ maintint le Chapitre dans le droit ^e les iliaposer à sa
volonté pourvu que la cote la plus élevée ne dépassât pas 30 sols j^ar
habitant. , >
Cette condamnation les attéra. Lear tentative d'émancipation n'avait
produit aucun, résultat, et ils retombaient sous la lûain seigneuriale
comme auparavant. Cependant, malgré le peu de succès de leur ten-
tative, ils ne se tinrent pas pour battus, et,> préférant payer davantage
la garantie contre l'arbitraire qu'ils désiraient tant obtenir , ils se dé-
1451 cidèrent à quelques sacrifices. £n I48i, une assemblée* gëdérale eut
lieu dans TËglise , sous la présidence du bailli et en présence dés dé-
piités du Chapitre. Là, ils demandèrent Tabolition de la oense de 430
livres ^^of&ant de payer, chaque année, un droit de bourgeoisie à la
Chandeleur, a qui leur serait plus portable et mieux agréable , » mon-
tant à 200 livres dont la' répartition se ferait parles officiers du Cha-
pitre en appelant, à cet effet, deux ou trois des jurés élus ou député»
des habitants. Ce droit tout personnel , permetta^it d'atteindre tous les
habitants riches ou pauvres, et les répartiteurs devaient connaître et
apprécier les fae^lté^ de chacun , mieux que les officiers du Chapitre.
Celui-ci accepta^ pr^érant un revenu p^uniaire plus élevé â une pré-
r<?gative honorifique si souvent contestée et dont rexereiceavâit été
cause que plusieurs habitants avaient menacé de quitter le pays.
Mais il ne voulut pas céder le terrain sans avantage, et exigea d'eux
que, dans l'espace de quatre années, ils fissent construire mne halle
poux vendre Les marchandise les jours de foires et marchés, et qu'ils
l^i payassent un droit d'éminage d'une éouellée par bidket, soixante
faisant le bichet, mesure de Cravan (i). Us passèrent par toutes ces
conditions contents d'ayoir obtenu le droit de répartir la censé.
Depuis ce temps jusqu'à la mort de Charles le téméraire, l'histoire
est muette, sur notre ville qui resta cependant sous sa dominatimi;
mais son importance politique diminua en raison de l'éloîgnement
du théâtre delà guerre. Les évènemei^ts qui amenèrent la ruine de la
Maison de Bourgogne et de la féodalité n'ont ici qu'un trèi^Êôble écho..
( I) Archives du Chapitre, charte du 4 mai 1451.
Le Do€ de Bouigogne a soin cependant de la munir d'une bonne gar*
nifion qu'il augmente de cinq lances, 'en 1574, pour préserver, les biens
des habitants du pillage dont les menaçait la garnison du château
de Seignelai. Sa mort mit un terme atix déprédations continuelles
des gens dé guerre des deux partie. La Botirgogne rentra pour tou-
jduradafiis IHmité française,' et les bourgeois de Cravan, qui connais-^
saient bien Louis XI, se hâtèrent de se soumettre et d'ourrir leurs
portes aux troù][ies royales. ! -
Le Chapitré' d'Auxerre nommant, bon gré mal gré, h la capitainerie 1473
noble homme Alain le Chantier, liii donna « le Chastel , tour et ville
de Cravan , à condition qu'il les gardera pour le Roi notre sire et les
vénérables du Chapitre, b
Les habitants .ne pouvaient tester dans Tinaction el le r^os, et tra*
vailLaûeot toujours à diminuer les droits queleurs seigneurs avaient sur
eux. Contents d'avoir lutté contre l'exercice du droit de censé. ils élé-
veroni^ maintenant des prétentions à la garde de toutes les clefs de la
ville. Ils avaient bien, en effet , été dépositaires de ces clefs en temps
de paix;mai3 les gueiéres leur avaient enlevé ce privilège et l'avaient
transporté au gouverneur de la ville. Comme cet officier ouvrait trop tard
et fermait trop tôt les .portes, cela avait été cause qu*ils.les lui avaient
retirées^. JJne assemblée générale, formée afin de reconnaître le nouveau
capitaine noble hommç Wil(^uin-de-Br.o$se seigneur d'Arthe, ^^ 4403
éclater Fopposition des habitants Les délégués du Chapitre. les ayant ^
invités, à lui remettre les cle& qu'ils avaient enlevées au, capitaine Ma*
bille, sous prétexte qu'il gênait les comimunications avec les
marchand^, étrangers, ils refusèrent en disant «que de tout temps ils
en ont été déppsitaires et qu'ils consulteraient leur conseil avant de
le faire. > , .
La garde des clefs des portes de la ville était alors une affaire im-
portante : il y avait deux serrures à chaque porte, )es habitants et le
capitaine, a valent chacun les clefs d'une serrure , afin que l'un ne pût
ouvrir la porte sans le consentement de l'aujtre.
Il se passa quelque temps pendant lequel les habitants furent ainsi
maîtres de leur ville dont ils confièrent le& clefs à un chanoine puis^à
un autre , et enfin , au procureur du fait commun. -
Mais le capitaine Mabille, qui se disait nommé par le Roi, avait
poussé deux individus, nomitiés Bastard BrifTault et Guillaume Duseau,
à s^emparer du château, alors sans garnison. Ceux-ci, « qui n'dstoieht
inurs
*.*■****.*»- ■:-**» ■
«t 78 Mie
pas gens d'avoir charge de la garde d'une telle place , bea éfàri à
leur poTreté, et qu'ils estoient simples gens et de très-petit goter-
nement, » pour disposer du château plus à leur aise, avaient percé
ociob dans cet édiifice une porte qui communiquait au dehors sans passer par
la ville; et j avaient fait élever un pont-levis et pont-dormant. Le
Chapitre instruit de cela envoya à Cravan quelques-uns de ses mem-
bres pour chasser ces usurpateurs. Les députés s'y étant rendus ac-
compagnés d'un notaire , rencontrèrent les deux soi-disant capitaines
devant la maison du maire , Jehan Sacqueneau ; après une discussiop
très-vive où il les sommèrent de leur rendre les clefs du château, que
le hastard Briffaut avait à la ceinture, un des chanoines, impatienté de
leur refus, tira brusquement et un couteau et coupa le pendant de clrisi
dont il s'empara. S'étant aussitôt reirtus au château, ils firent démolir
le pont-levis et la porte qui communiquait à l'extérieur. Le lende-
main , Mabille ayant appris l'expulsion de ses gens du château, porta
plainte au bailli d'Auxerre , en lui faisant accroire que c'était une
violation des droits du Roi. Le Bailli se disposait déjà à se rendre à
Cravan, lorsque les chanoines s'empressèrent d'aller lui expliquer
l'affaire et de lui ofïrir la garde de la ville et du château pour le Boi;
mais il refusa et s'en déchargea sur son lieutenant, M. de Caillait, qui
accepta.
1485 L'année suivante, la réaction contre le gouvernement de Louis XI,
3 fc\r. qui venait de mourir, avait fait prendre les armes au duc d^Orléans
qui voulait enlever la régence du jeune roi Charles YIU à sa sœur
Anne de Beaujeu. Celle-ci , femme de tète, prit des mesures pour pr^
venir ses tentatives et écrivit aux villes du royaume pour les infonner
de ces menées et les inviter à se mettre en garde. C'est alors que 1
Chapitre Saint-Etienne envoya aux habitants de notre ville Tarchi-
diacrc d'Auxerre et le chambrier de Cravan pour leur faire
(( des nouvelles entreprises que Monsieur d'Orléans et ses adhérenti
ont de naguère faites, et entreprises contre le bon vouloir et plàisi
du Roi et de son Conseil, b C'était dans une assemblée génériale t
nue en l'auditoire que les chanoines leur firent connaître ces événe
ments en les invitant à pourvoir à la défense de la ville. Ils saisiren
cette occasion pour élever de nouveau la question d'obéissance au ca
pitaine du Chapitre; a depuis un an, en ça , disaient-ils, le Chapitre
nommé le sieur Wulquin de Brosses , auquel vous ne voulez
obéir , dont Messieurs ne sont pas contents. » Us leur demandèren
la remise des clefs de la ville, a à cause des nouvelles courantes, » e
le remboursement du traitement du capitaine que le Chapitre payai
depuis un an quoiqu'il fût à leur charge. Sur quoi les habitants répon
79
dirent- : Nous eavarroofl ao^ d^tés au Chapitre pour lui exj^quer
nps raif^ns; . oe qui équivalait à ua refus.
Les prétentioiia.deshabîitaats i^oiçureot un rude ëdiec par une or<
donn^jce du. Roi, du 33 mars suivant , et un anrét du Parlement du 19
septembre. Le. Chapitre fut. entièrement maintenu dans son droit à la
nomination d'un capitaine* et à la possession de la moilié.des elefs de
la ville. Mais €0 n'était pas lotttid' avoir 4)blenuunîugemeiit, il âSait le
mettre à exécution. Le sergent: 4^kargé dé celte misaiott,' signifia d'à-*
bord l^s arrêts. au capitaine MabiUe» et se transporta ensuite à Gravan
pour pf^,vfinir:les habitant^ Ae p^teupoi, de s'assembler en lahallë
pour &x entendre la lecture; ce qu'il ne put faipe^r à cause qu'il j
avait grand danger de peate« i> Les habitants ayant pris connai£h
sance de Tarrét qui les condamnait refusèrent de s'y conforaier en re-
mettant latumtié des clefedes pdrtes. Mets le sergent, voyant leur
obstina^Uy se transporta « à la porte d'en' haut ^ et de là à la porte
d'en bas qui sont les entuées et issues de. ladite viHe x>eù-il trouva
deux serrures dont il en enleva une à dhaque porte qu'il remplaça par
une autre ; pour , selon l'arrêt , la moitié des clefs appartenir au Cha-
pitre^ Il temit aussi, le Chapitre en possession dé la tou^ du château
a à chavge de veiller à .sa garde par peracmnes idoines et conve^
naUes., JD
Malgré, cet arrêt, il y eut op|>osi(ion de la part des habitants, et
appel à la cour des requêtes du Palais; plainte au Roi de la part dii
Chapitre, et enfin,, de guerre lasse, transaction entre le» paities sinr les
trois procès qu'ils avaient à la chambre des requ^es du Palais pour la
capitainerie et la . garde des defs , pour le droit de geoUage et gardé
des prisons, et celui de pêche dea fossés de la ville.
LeCbapttre rc^ta, par cette transaction , ms^tre de nommer le ca*
pitaine et gouverneur de la. ville qui eut en sa garde toutes les cle& du
château et la. moitié de celles de la ville qu'il voulut, bien laisser aux
mains des habitants pendant la paix ; sous la condition qu'ils les lui
rendraient à sa première invitation. Les bourgeois obtinrcmitla moitié
du droit de pêche des fossés de la. ville; à la charge, par eux, d'en
employer le produit à réparer les murailles ; enfin, le droit de geolage
fut reconnu appartenir au Chapitre.
Ainsi finirent ces grands débats.
XVI« Siècle.
Nous avons vu snocessivement , dans les siècles précédents, Cravan
conquérir son indépendance, devenir une ville fortifiée dont la posses-
sion a été pendant un instant le seul espoir du parti royal pour com-
1490
80
et artisans employer tous leurs 'eff€»»t9 p6ur 'ioble^ ^^dés ^âbHssé-
mentspviblîcs eu potir effacer le^H^es dé léui^ ailieien isêrVage.^'Noaâ
te vèrrofMTdans ceiui*ci> életë M plos haut poiàt de pO^titafSoti' et
d^indéstrie^ et dépenser toute soto activité soil4aiMI les quei^llës po^
litiques, smCdans les procès qu'il aura à soutenir contre ses seîgneik^.
< L'administration des intérêts de la ocHnmtinaiitë 'était cotofiée à deux
écheTnis et à un -procureur dû fait commud éliis par les habkmtâ en
assemblée générale ; ils étaient Chargés de la rëpaititioh' dés impèf s,
de la gestion des biens communaux et de la défense des intéi^ts des
habitants dans toutes les circonstances qui pouvaient se préseÉler. Le
maire , nommé parle Cbapitre, avait pour fonctions c^les dcte juges
de paix de nos jours,' était en un mot juge de police. G'idiait ot^dinai^
remebt un des plus honorables habitants de la^commilUMlé*. Leshabi'-
tants, organisés en milice bourgeoise) et dirêsés eil eseDuadee, v^ilàieiit
à 'la sûreté des portes. La main du Roi ne se faisait guère s^ntir^que
pour la levée des tailles. extra(»rdinaires ou par le passage des 'gens de
guerre. . . • ? î, ;« .
< Pendant le premier quart du siècle, la France, en pars^dani» Vinté^
rieur y fa^it refleurir Tagrictilture , le 'Commerce-' se dévelo^i^ -av^c là
sûreté des routes qui n'étaient plus parcourues par les pillards; de
nouvelles voies de communication «Couvrent àFindiistlie dans lés dif*
férentes parties dû pays i'essërrées par les Héns de l^unilé.
> La population, qui est le plus'gnànd signe d'activité d'un pays^ était
1^42 à Cravan^ dé plus d*un tiers plus élevée qu'elle n'est aujourdliuii
à En 154S ; un procès-verbal de visite des maison» pour le reoensement
1567 des vins (i) porte le nombre des habitants «yani feu à 390i Un registre
de l'état-citildc' cette année, (2) donne 404 naissances, •de«X'ft>lsau«
tant qu'aujourd'hui. En 1545, on compte 356 feux à €ravan, 53 à Ar^
haut, Choilly et Béaulieu ; plus de 300 ht^t^nts possèdent des vignes;
ce^qui fait voir combien la propriété était déjà' uKï^roeléé. En 1867 ,
Oh compte f39 nouveaux nés (3).
'"'Mais pendant 'que dans les régions' 4nférieures s, la société travaille
paisiblement, le mal vient d'en haut «^ mal menaçant depqis^lcMigtèiBps
' r»— : — h >" . ■ ■ — • '■■■ i '. ' ■ ' . ■ ■ ■■ . ' HH ' , .
(1) Archives du Chapitre.
(2) Archives de la mairie de Gravan.
(3) Ce nombre si élevé était peutrétre dû à ce qneb'eatioc)tapd'habitiml$ de^.lHeuT
circonvoisins, se retiraient à Cravan pour fuirles b^dc^ protestantes. Cependant,
en 1575, on compte 109 naissances. Et le nombre va décroissant plus on se rap-
proche de nos jours : En 1595, il y on a 86, ci 71 en 1606. -
mis m
éi wméft^ iUàasèa» û^fm9ôké»ot^n%. Le'^rellîstiiiilfeliià 1^ )kï^
sàtiMRi'pûUtiqiiia^de bienidcs Etats. Avaii^HleraGdnter lé tAe'qv^ajovié
CrmBit4tti^9elile péviodey je Taris fêrlei du grand proeèë soiifeiiu pàt
MB liabitaBtâ^ eotltire '■ le Chapiiré fd'Atnterre / eu fiiji|èl dé 1^ ^me du
> €rt?*iiiHpêt^yif atautift Charte d^affrânôhisseBleiii de iSaO-, 'dtàit'dtt
râiBtitoiM^ avait léCë ëlêTë au quinzième' l^rrëét aetë.< Les Haittati^
fikirsy*n'i^«»t paS) éan» douté; atttaÉf de Ti^fiieft .qu'an ' 16^^ isiëclé ,
maieiit 'iceqpifé- 6«lle elafute conKotie '|i«a iB^portMté; .tulâfe -Idrjli^;
pl>r«gi|é'dé* TaecrcMâseBieiit Ad ré^idultàre, lé^ cbàk*^ dp' èeè ioipôt
auBUfÎMlfereiil*, â.âtttteftppa^iIître t)iëti^lottré : on voit/en«ffétVd!ès
la* oeiiiiltMlsaiiiélit''da 'IB^^ igièclé,'des'teiitaftiYe8 indiVlduellei^ pour
éhi4ev^ee p^ttûeirt';' teotdti^és qui i^MMt^àuftsuccèd.'^Bii 'siècle apfès,'
déuii«trt«(ffiîoii^*i«fttS' de paiemeiit^^ sout^us parla communauté* des
Iiabitittts, oommeacèrent une série de ptoèés iiiterttifaiaMes, cénnlûe
^^ l4d)M kss imiiM^d<^ cé^téitf^ , V
' ll^fràn'étduFàrliftiienty-du^JtttB,'tfoalmet)éUeù^^ I52S
bÉBM^ deî Sc»isé peur se trâni^rter à Crayau et 'percevoir lé paiement
démette cènséiLé^ habitanb forment opposition, qui est rejetée, et un
iKmH^ér (èÉt de'nèuvoan nomme prài^lale^e. Une nduveÔe sehWcé,
etf' i«29v tit^dâinile les babitants; une autre, *ed'fK4l*, du bailli i84t
d'Âiâtérré, érdèMe* le- séquestre délai dîme ' dans la.^ main du ftoi
pbél< élrb éAîViiée'Â qui il appartiendra. Toutes ^^ précédùres avaient .5 ^^
pèodtdt une grandei irritation pàirtni les babitaàts; àiissi l'arrivée dn
bailli d'Auxerre, qui se disposait à nommer des'cémnnssafres pour
lapeipoeptiôn'dela'dlme', fut-elle signaMe par des troublés saiiblables
àèottit.^étious Toyons de nos jours pour le recouvrement des droits
d^)^égiëi Sa veAué à l'bètel du Gy^e, avec le doyen du Chapitre et
quèl^iièS'éhanmtfveSyétantconnue'des babitants, ceux-ci se précipitent
en 4bule 'def«(nMa poi^e,'alU' nombre d'environ lide centaine (!},.
préèèdëè de'leifirspfotoureti1p& qui offrent de payeif^îà'dtme 'de trente
riiii ;î lèS'iWpntés refaîèht ct^demiandehtdé quinze Tiin. Les hhbitants
ibftt obsci^ver alors an bailli qu'ils sont appelants et qu'il devait sos-
pendre ï'ejtëcution de la sentence. U. répond que les ordonnances s'y
opposent et qu'il' va nommer dés commissaires poiir visiter lès caves.
Alors* cr les habitants, exaspérés, ife'émeuvent et monopolent à ren-
contré dé lui- et des chanoines; les uns dèsiqfuels oritdesg^iné leurs
céilté^uid^et blasphémant le nom de Dieu, criant et menaçant, disant
(1) Archives du Chapitre,
••i>»"'"p»i*""^*»»~^^P'*~!^'*-
)
^9 ^y* »,L^ bailli vxmlut.fair^ i^rr^flericiAl^f^i «vaiit i^ro&fôMUe
parole. et le mettre en prison; mais les aQtjr^habHaoUvlVMMdiônBiit
4^,iii«Bpi§.cli&«efgpot. IfO doy^ mp^ 4« mîMoudn ttHUnUe^ T4Hi&it de
recevoir un coup de pied^ se bâta de rejoindre le bailli, A qui il apprit
son* aventmrei Cel^i-oi, craipiant pour fa. pef aoooe rf^ \ priilir «eidlie» .des
^3bapaçiii€is f §€f retira av^c-^x >. roptra 1^ X^CAAr filii^^^N^ Wi irargent
royal au Cbàt^t qui. é^t àifyikymk > ^ \^i\o^i(mn9kÀ^ MmnD»\eth
^nféVfà^ti^ qui venait à» se pas(»er« LeJien<l^iQm> oo^liA te prOeiH
reur.^t Vayoça|t.des.baJ>itâMi^ ayant lappri*, «^la, ;f i^jr^nt ai^nè» jdu
bmlli^^t lui /coitseillèrenji, de n-ei^ riçn fyà^et ^r^^r^flique t ]fQ9«iiâbiiii|its
étaii^nj; pli|^. Bt^né« et ^urroi^cé^ que . l^fs^0^^^.tifmmM» au
mc^iûs iOO à.^a» et qu'Qu pafs^pt Qutre ito.wettoakvit. leimî^fir-
i^QAiidPi pn dang^^, .jet,.f|ue qi^gf!^ Mum. pi:^]»iri;Ief^.bftbîtantar.n-a*
Le bailli sortit alors et yit dans la r^iWe^ trWtiîii»4®(ff4v0lléii;«U
.^^^Vappnoçba d'^x ot Jleu,f flema^da |^Ui||u^)S*éteiwt-ilt «IpHif^v^és
vfio^Xv^ jlie Roi ^ W ?: « itout^fqi^ ^*.il ^'^Q(e9HlUtt «louiÂr- ftmt l<9lp^vyile
siîW®. t^PV ^^'^ serai^ftt ,w <^ mm¥m» twIw41 »'«qte«dftiSi«ltr^
proqéier; quOrPependant, il&ierai4»nt,S9g§m€^t 4^l4i^^Q i^iUiçiiAer
, : . . I^ sçntçnce.^9 Vu de cou^. qui étaient pré^eat;^, 1^ r^Jj^ua: Finîtes ^
%ij»^5, ^a;<4fTan4;, içt.«i::i[pi^s; ôtps .p^i?b$uMl$.!et. q«f^/i^i|8)]9y^ ,de
. ^ViWntj i»pus:,yfiufi m^^erQfs.«9B.¥iB8f ^bp^rVPJW^iW'ïiyfNriaU
' sfff^ tismif^t^ lwpi>âffJe*i ^ riçtyca ejt T^t  ^AilWTW.AMjf ^WHir,»» .te
i54« H',^P'^f'Wie,teli^,r^vûltp,^ laUaUuiie.BHiifttwn.;Hna^4td|iPaiil^
i9.»v« yiot qç^fir^nii^r, ^ejug^ip^îdu S <¥>tobirQi ii^t J§ ti|9iimi.d'4w»iefirjB^IirJik.«es
4i^p^[|it|pi|S) pmir ^ir^, v4çiter, les .f)^^ dfi Aj^W» dt w»/5tat#r Wiffuw-
tj4^)fdbei vio# y ejListaat. LflSibaWtflM^ts.,: 4^cwçQf^^
j^^f (i 4p?^|i4re <qu^ de se saïQuettaref P*e^ ce qii^'il^ fif^ent ç^ias m^pl «dire.
! ;|^.dki3eJ^t .qpp^tée.à raifi^ide cinq. ^.^ ,ipç^4,,,pu treotiôifte
au li^ du qniivzième , âiosi qi^ele^den^i^da^^at^ W& "b^j^itants }[ petit-
être agit-on ainsi pour les calçfier ; ay^i neeac^èrentrils pasleur«Eyias,
et la^ piécette mpnta à 194 livres pfur le^ jd^^ai^fiée^ i^49,.qt iÇ4i.
;i)i^.,cpmmis^fi;$ furçi^^i ëtablift P^r pe^ff^yo^r c^t ipàpf^t dfi^ les
1544 années simvagites^ enfin,; un axr^t 4éfinj^i^, ,cfM;ida9MBia les babit^^ts ^
i4>uur8 pay^ejf ]^ dBmç de quinz,P: Ifun. .Cet^dmp^^ proc^uis^t^au: Ghapi^^4fB
qWWMÇ à:vingt.muiil^:par:^^^:(i)> et con^ujç il.^apercey^iijq^'.pi^jcan
ft) l.eB progrés de la cnlture ont bien augmenté ce chiffre ; car , en 17S0 , H ré-
coltait pour sa cUme deux cents feuillettes de vin. , ,^^. },■>/..?.,; t
«v^pMide ifai! tlgm'^idii biétt teMIr ddi^.peiisbiinm!aûxfpéiiei)^ur
6iiMifîg(»ép ks vins Qqtfànt daw.iavilte «wx^vonâaBges^iliuHB ilt»'f
'^ ffovtefeb^^'d'alnisa^a» diii ârt)it^4«€ilidcdqn«ftenbii^;idffréÉBrdef)|p^
«eyoir<fe<qûi«B|èiii0'de'itf Téoohiif Mab lev«K)i'dîÉaiJBeÉiUBiit cMte/dtmè
i|i]^iiu>ti«BtfèiA6Ç'e«iii^iteûtHfaQ(d|î^ htlait&àislTeêÉBiifàaÈ
derilàrpaydt Ott biM» eâbbaient/leèrs^vln^ique ce diwdl>étai||; «jteBcé-rfsBf
toiitoiimri#uéu»çioe^^'n8imaiii|U2i|iàBidd^ * >> <i :,::..:> ^. :(
':^4]'eBi )TmiB réë^lëmpsf et ^àîCîvJàraiiM qa^ettredft isea>^kfi>freiii«»«Ms{i
dérflottefiid dhfe'boisféatrdiD^dÉVQiitionfféeietiBO^I^^
ment 4o^^Ari»^ Jeàn^Rowdl ^^sppaad^ wm'nïai^wà'éàKÊaéeslKtPè^miiéti^
eaux dei< pétilla nrièsemii e^rilnèiEieisqtBiÂ^ntaa^céim^il^ 1549
de Mur donner hfferbe enlewlaisi^nt, jpoiB:iiUar, ;d:eàKii»iiecl«B Jiûtjies
qiiekilfQiiii|eUe '4 iieiÂ^fiérdD'i judopft'ftiidit poBit)deiiGfi|vafir)'X)ù on lés trcf
euaiHé et iaocomiidoderjii»> trains liurla rivîëi^é'YiMioéy'ttt.Iàâtete
qofpn lés>Tèit aiMvec qn^la ^yâle dé Paris*, jt Quoii{iie^'rHi^oftne «• ^î^' '
seds dits îiitiii ^alapirrt ^ml^ifke^teliBlwtaiis^de^i^
l^iëtl^dkBeneiit dblqetto^iiomeUe indostiôe j âlit^«stspds iàqaiéiix qm
qiieU|iiefe-uhs 'd'entra leuk >ii6^^«*y soioasi^ddiliiâ» létï «itfaîlint tainsi angr
iiiefttèjleiceiiiiofeqeëida|iay8.'''' 'Miia^;-.! .^.w -<i :Qii >):-(*:. iî ifDi'/fSavii
' liià 9raiice.y>'!qiiiyjii«^^atf!iniU0u^éqfl^ nÉstde•0peti'^
tarfrine 4u^idnmë(«aaiglaiit o^ sèiitfiHittQDt «n Europe J)9ft>daiiXi|iriiib
ripiis okdieUqfue >et fbMâstairt^' vaiideventrvisà sottijoui^'Ie.tbMiraiMl
âe9ës«MtâW)]M,le&ti[)llii^grav!ès'quQrtièii8 «oeiakÉi^EalBâfornie aLiraitUeny
d^fdi^^sbn'â^paritiony'semé' qdeiqnc»ii^nikeftf9iin'i^ft<sci;» mais ila
é tai«Dt)#bsté0 4 pbui pi^i) gtërile»- od éiaibnti paiùéa inaperij^^. i ' > j i « i ) > ; i
-Xo^'^^diil^fl'atf «i^fldttQ d«*Méme;irhéi'ésîéiaMaSifidl defi|Mrdfdto^«f; 1559
Uigftligi^e gBfkrH'ihicKibàr^iriLa nrftiédirlSaiiiQUeâsey.iuuEl pavtiédu^
/ ii; lui/ no ï!0 «^jJ'rîr.q ^.nh .i.ïh t;:i . , : r> yl - m'x/w »J '/toiA .i(i'»'.'»:i?i'rî î «^-^ f
muid, el quatre liyres, en 1541 ; en taverne , .trois sous quatre detiiers là pinte. Ott
irtV^â'^^if, i^^oûWê'de viii 'qti'étt^iSto,' ^tééiihé; èëtte'a«éëe^iriés Vl^neèi
trois tnnids en 1541. — On payait, pour une hottée de raisins , tin sou de dîme ;
j^^yt^ vp^ ^>«i{,miiirf^ Air ftni« on un sfiUfti^^^t YiaKLS9U8Lflu fe»? seticTS pour
on muid. En 1544, il y a eu pleine Tinée dans l'Auxerrois. Cependant les yignes
ne produisaient pas alors autant qaa»ij(»lNr#v»i^ im .W»\'Tl»iteW8i AiaPfl*/ T^l
arpent de vigne a produit huit muids, tel autre^ six,^ et^;es|j^e ;ppif|m^m^, .
(2) Sainctyon, Traité desEaux-et-Foréts, 1610. p. 1027,,, v.t , -n-'.nKÏ-qu jk.ï
m
^}0^^VikÛ9iTébfrm»^U'(i)i^\MérsiMèm Û.i\ï[miïf^m9fii% les ivUtHM^tesi^
porla ôonire «i^sâo; redits 1i!è»-9éivène& l2efidpe,4L9/soA cô^-jpour-
^uivait la réforme de FËglise de façon que le clergé ne piiC dôooei aiar
ti^elattj|£» attaques: AMt.protssftaiHl&^.LèstjësiHtjeft fffi$âieiit,dâio{urog)rès
ÎAea^oj^àiiie^'etiIvâaîehi^afveè avantage' oôBlrk'jfe«r8<'>iMRédîpationi^/w
Répandant- dans- M ^fîUes^et les .>tain^gBf8,\a1iërtsa6ai^iebamliiil^
dçdrine'des ^rlitetftafit£r;^> esoitant. la. ferveur rèlîyîeiiéd et lemoptfadt
les dangers qui menaçaient irJËtft. fap.;nn>.chygftraent<4ei wÊgion;
Bmiiçdis>U.^'fi9eoés8Qiiff 4e;Henri<Ilv éiiSïtmoTt^tfkM^, )a)jreiae"Ca-
. tterîne' d0']t|édiokv (diHit k pçUtiipie/éfait.deii^ ihm^ Mn
fionft afin de)eoniserteff le trôtne .à.jesfib et à/eHelelpouvâicy; drem»
'nvA yâfadeîktiibélledujeune.GfaarlçsIX sd protégé» lè fiai viniipieii .<.:■*. >
• (Mais teus ses.effoFts.né^ureBjt dmpéôti«r la: coUisiDd e^tne lesdéuk
portÛLfi» «ntceprièesides protestaqy(s'j[nitaMp(i4é ^las>'^n.^liislep
«litholiqaes, loDsqtié Ir massacre/ de Yassi aUpma rinoendie^quiiécNaiH
^^63 iMiençà à 'embraser, lit France. On essayaicependant de Tarréter par
liëdit'jdJAmbrâe^. qui aufiôdsa rèxerc«;e{jd& la reUgianprAtësCa&tè dans
unp ^iliê^pàr-bs^illiage, et accordaf antiniatiei ooDifJète à scs: adaptes.
4iU&erfé!aTait;dfHbord été^àssjgnéconimeleiieu ràreeû-dttliaipiagp
tiendraient leur prêche ; mais, comme on.eraif^Qàil^^neiIea iulbîtants
ne les voulussent pas souffrir, cm leur désigna Cravan où , a étant les
eitoyen^V la plupart igeus riiili«|aes)ietihon]at(f^éj;;au3qia90Qa;dé Êire
dsS'9rol»ilaiitk;:> peuKi»ci «oupçonbani: qu'on, Ies.-^b<iiiîfi(:làj^Qttii{ktf
lUr&'îimssaerer^ îls.'y >allëvent Bn?..amiC8.irà.dd|i sfennsiiiwit^Ja qiip-^
relie i»(i)» ^Les hàtiitiatAÂy>y9fant:9iii^pjoebfif^ij^
ahnëftyicQÉameii'Hétaient'les'fauguqrieit^ oniront qn'ibi.aif^Qiit.dciSi^'^-
itentions hostfliM; Geùx^V'^^°^'^îv^Ativle.pc4{fl6']ç GcaT<dle^,wu-i
i)r:4\ \1l»ffatoféi4teéf âaàs la. ville.. îj^lhabilaftts; peti|rfii9^«réft slïrleiirsiâis-
pdsititeij^ lettii^vitèIktrtàdiépbgn}3ellrs.a^^
4 S64 refusèrent. Alors la discussion s'échauffa, des paroles on en vint aux
. '"' coups,' ctil yeut^yynas d e tues de par t-et-d'antre^- Lo s huguenots y
n» levtr îfiitpais .fovoifablie. feu^satisfaîts: du. vésiUtait dal^- pîipitey.
' "*■'• ' • '" • '''' — '-i-^ ': ' , ' ' ■■t. i^ i l ■ i\:r \ ^ . ' i l in H .i i l f , /\ i\ . t i,J, î . h- i .t i M'> . u . ^ t tiUrft
(3) Lapopelinière , tdew; ■ * ' ' 'i ' •''' '••*•''■; 1 i-/i>..ï i'.'>.j •.':•< i iu,n-,j.i...
8S
il# dëteiâiliièfént dé nouveau et obtinrent qneleur prèdie sériait Vëtii^
bK a»; faulioùrg Saint-AmatroJ * ; , r ' . - :\\
E'Edit â'Atirbolsei ir'^lait qa'iûxe^ ti^te pèiidaiit laqiifeHe les *ksi^
g:eiit>eà'de6btigaènotsi«figslenfôrent). LalBdae s'apercevànf' qnë ,- soiti
le masque religieux , ils'^avaient un but 7M)Ktiqîie i{ni ner teàdait rien
mdihs qu'A fôdéraliser }â Fl-toce, atait fini par le& abaiidonner'toaM-
feit et dlspoisjpdt tout potir arrêter Ipors progrès v' Ibri^'en* 1867 iilèi IS67;
prirent l0âi armies^sur'toùsilea points. • ; ' : , >• • »' - < : »' ' -
La noblesse' de rAuxerrbis , qui lélaif-en grando paitie']|>nite8tante^
ayani des intelligences dans la' capitale àit!èbmté\f s^en empara aii mois
de septembre et la mit au pillage; Auxertrb .devint âlok!s^ le centré dTotSt
soïiii^eitt des bandds ({dise. dkigeaie^ kur l^ pèti|tes villësf'cathdiqùes
desénvitons pour Ies-|piiler:et'le8 rançonner. Résolue dé; selvefigéc de
Cravan, à causedé rémente d)&^iM4, Èt;aui^i potir s'remfÉirer! déb
prineipâux Gath6li«|ues d'Aûxeére qui/s^y .étaient réfugiés^ 'les: bugue*-
flbtd^ô réunirent eu grand nombre et se iKrigôrent-bifjnarmés.surla
villê/que quelqq€^*ûns des lèiirsyplus pressés ^ avàierit déjft^ mai6 en
Tain, sommée de se rendre. Arrivés sur la ptame dela.'firavellé, ils
braqlièrent, siA* la ville, m gros oanon appeîelarjpeiile gweMe\(îyqi^iïib
avaient- transporté pai^ eaù avec uH odnpiide f(Mf un peii'moids gros;
mais^leiir artillerie etleiirs' effibrtis furent ian^résùltatS; lebMtntants
leur ripostèrent vfgourèusement'èi tuèrent plusii&uri^ de» leurs, entrç
autres: le capitaine Meunier et sa feinme, et les foreèrent & lever le '
8ié^..G*est pendant ce temps que les reitres du prince Jean Casimir, janvivr
conduits par le prince de-Condé ^ au nombne de vingt mille, paasèreni ^^^^
par Auxerre, se dirigeant sur le Berri pour c^érer leur jonction, avec
Tarmée dé» protestants du Midi et débloquer Orléans,
Le capitaine Laborde^ qui commandait à Auxerre, saisit cette occa«- '
Hon pour avoir des troupes afin dé prendre ime ville qui résifitait si
courageusement. Il fit accrmré au prince qu'dle renfermait de grandes
ricbess^s et qu'on pourrait tirer de grosses rançons de ceux qui s'y
étaient réfiigiés. Condé se prêta à sa demande, d'alitant plus qu'il aValt • «
besoin d'argent pourra oanse. 11 lui donna de I^artillerië et quelques
compagnies à la. tôte- desquelles Laborde courut* donner Tâssaut^à
Qravan, -qu'il croyait enleverduoonp. Ms(is:la garde bou#gemse,'ani>>
mée d'un grand courage, avait profité de la levée du siège pour répa-
rer tés murailles ébrécbées, et quoique &tiguée par une veille de onze
ou douze nuits, elle repoussa Tai^ut et répondit au- feu de rartiperie>
(1) {«oiMBiif , pi^i6.4;Aax«rfe. Ge«f^)^n tiv^Mt ^lé fait «vec tous les bënitieiv et les;
^ùuiaeliers des églises, fondus à âalptr-ÇKerinaiSy et les cb4iidiéres dm baUtmte.
B6
êKÉ:bïÈipafm(Aà puç 4e bons ixwps dé iBouleomfie&ie^da'ftpepiiiiaQf
qui rendirent inutiles toutes leurs tentatires d'aâsaiits, €'^;aloi^'^e Ua
mcSheéteu±hà&à}oiii\û'lf^^ pa# stttt6 '4e Iâ:t^8-
tanea diréftéchie d- une douzaine de soldat» qui ^j . ^laîlffll i«0ftfermé«
et'qui tùèPôiit'uâenseîghéâu (iriiice de Ciondéi: /< •
- Les 'bornes !de«btte Notice ne me permettent |)as des digresâions.bîeii
: . '. ! ièn^és^ Axât ffaisfbire ^éorale ; je ne Rapporterai donc pa» toutes ;I<^
vicissitudes de ces guerres , où une noidessa !rd>elle et aUiée auK : étran-
gers, sotts le sdMqué de lareHigidn: en plutôt' au.lionlet'^ Vertu-du
prindpe {N'attestant, travaillait à reconstituer dan» noûro pertri^ la fé-
dération des états^fëtidaux. On reniarqne, dans ces liittea^ qw notilB
ville' reitafidélè an principe oathc^qne^ dt que la Ligue jf&tl organisée
après la levée du siège, d* abord. sous* lo nom de Confrérie du Saiat-
Hsprtt. L^ membres de cette âssodationdevaieht. toujours avoir leiurs
armes prêtes à repousser les attaques des* huguenots* (l); C'était ;le.fiSre
de'Tavànnes^ gohvemeur de Boiurgo^ne, qui avait suggéré an!s. habi*^
tanlis Pidée delà former et qui leur avait protnis l'apprdbatioA du R(xi*
^prèi^eet établissemeQ:t pour: repousser retoemi, les éebevins vdur
lurent àusâ eorgatiisçr Tintémur; en conséfvenàe, ils firent' un régie*-
ment de police < sur divers objets, d'intérêt looal dont le -but était id'é*
tablirl'cbrdfè et la sécurité danslaviUe (S). Ils ioÈstituéretiît .aussi un |ugo
2xx2th'^ chargé: de (Statuer sur les délits commis et Jbs infiractiqùs ans
^^^^rëglements^ de police. Mais le Chapitre s'opposa bnisquQmeirt> à cette
'■ nouvelle juridiction eu Élisant arrêter le juge, malgré son âppd. an
eottseil privé;^ et le condamna à ramende en lui défoidant dé rencbrela
justice hors des causes de policé. «
4K7fi I^'année i 576 fut signalée pat* le passage de huit mille Suisses allant
«an8>dotite aii secours de la .Champagne (3). Dans les années suivantes,
on. voit les bourgeois de Cravan faire bonne garde sur leurs murailles^
dé peur des huguenots , maîtres de Yézelû et de I^oyenrs, et l'esprit iif
gueiir s'étendre sur tous les habitants malgré les effi>rt& des rojalistesi
1 S89 A la mort de Jlenri III ^ TAuxerrois tout entier était enrôlé sous ïtA
drapeaux catholiques du due de Mayenne, et refusait de reconnaître
Henri lY . La Ligue comptait parmi ses plus actifs partisans le clergé
du-diocèjse.el sui^out le ohapitte 8aint-£tîeime d'Auxorro dontl'éuer^
' (i) tébœtif/j3fe(MYêd^ltiirerré,t.2,p. 5$4. -^ '
*"t2) Vrpreuverno 3.
' \%) Aréhivés de lir PréfeMmti. lettre dé ré^aiiilidti dé Viyréir àtti lnOiltaàt^ de
67 M»
giè^altailjt lawûrAgeâeshabitaiit^ d' Auxarre. O'^tai^là^'âUtlt ]0 foyec . ,
d'o44<n»H»éQtlfisordcei| oëcriBsaivMàyoï^AtMfli^ifidel&i^ifitani^
ptéfém0ntUiêitJbg& de l'Uiponot qae portaient d'ardente Kgiieuc^
dans/las^idlte» da^Gomté.
Il fsvM qiÉ^an commencement â6'e(9tte^aiitté^(lll8&), il y avait en^.
ecoretà-Gra^an qàelqfaes FOjàUistes^p^osants, ost danâ une assemblée!
générale des habiUftte, laite pour mettre à exécution un lâiindemènt dêk
maicèièt écàevins^de la viHe d'Auxârre, un nommé Pierre Gdlloa, ser*
gentà yer^au baibiage d'Aùxerre, Uroiiblala d^SiUéràtiMi sbus prétexta
dé la garde des d^^ la ville qvtû sé'piaïgniidè vbîf'obaqné nuit {iorr
ter . ^ cbâteaa: entre les mains en ea^taine de la Prfme-, taiid» q^'èliél
devaient 4tm re^miâes aux échevins ou à d'autres pénsonneis Capâbleë ^
âuespar les^hdyUaats/Surce'i^îopbâi, le eapi'taiùe qui était présent^
r^liqwqu'èilesëtaieni aussi bien ehez lui- que chez le sieùr CoUon;
al|Gi»Sv<^éltÛM^ rinjuria etrefiisà de le reconnaître en qualité 'de capi^
tàiné, alléguant qu^il n'avait pas été élu par les habitants fàe sorte que^
les lins ayant pris patti pour M, et les autres pour lecapitaine^ ladis^
ewsion dégénéra en disfute, et la déMbéraiiôn Ait sans résultat. De
nouveaux troubles {ut«àt encore excités le$ jéitirs suiifunts par Colloii
contre le cipicaine qui était ntm dei» plus gtands ligueurs du pays , et.
que le Roi avait ordonné, en 1570, d'arrétar A cause de ses violences
contre ke protestants (i). CoUén, qui (Craignait de voir livrer la ville ^
que]ili)ie& troupes ^des Hgueurs voisins, se rendit, malgré son fi-èrey
en armes^â la porte Notre-Dame lorsque l'escouade bourgeoise, com-^
mandéq par le sieur de la* Prime ^ réleva la garde le soir et voulut y
rester pour surveiller lee pas des ligueurs.
. 'Cette oppotftiba était bien balancée par l'ihfluence des chanoines de
Saint^tietane et des autfes ligueurs: d'Aukerre dc^t 1^ rapports fré*
quents de famille^ d'amitié avec les habitants devaient nécessaire*
ment remporter (4). Au mois de décembre y on tenta d'amener à rU-
nion les opposants, en envoyant à Cravan deux chanoines nommés
Châties Thiet et Dérigny ; q mais il paraît qu'ils eurent làem de la peine
à réunir les habitants dé cette petite ville, qui ne penchaient point
SI naturellement que ceux d'Auxerre du côté de la Ligue (5). » Cepen^
(1^ En 1596, le sïe^r de la Prime fat condaioné à mort, par le baiUi de Craran;,.
pour ayoîr assassiné lé sieur Breton, de complicité arec lafémmé de cet individu ,
«t fat pendu , en effigie , mt la place du marché.
(3) Le doyen de Saint^Stiemie, et François Coquart, «ecrétaire de la Ligue, sont
^«sîeiurf foîtpanrains des enfante dea baMtanti,. en iJ^'&i rég. de l^Etat cIvR k
Crav.an, : .
*
(3) Lebœof, HUtoire d'Àuxerre, t. 9, p. 415,
mi Se 9m
dattt . (|p^qu6$i ; impB s^près , ^les UgueviB Se^iirttit fa» jXm ferts;
mai^fl^ étaÎAot tolô^Mirs en: gourde contre les royalistes y 'qu'à» soupçon-
aaie&t de "«rouloit. Myr^ la.^iUf^ aux .oaipiCainÂb dès tewiioi» qnî.fai^
eouraient les campagnes, essayant de s'emparer des Villes^mâlgatfdées^
Cmirau MUit même d'être, pris aux fêtes de Noâ iS9#y sans* la
trahison d'un, des conjurés qui prévint du omnplot le» 'éehevins
d'Auxerre, qui se hâtèrent d'ayertir ceux de Grayau.
Les ligueurs de Crayan, détemunës à suivre l'impulsion des Secee«C
de Mayenne, avaient employé l'impôt de la censé -et les deniers com-
munaux à réparer les murs et à fortifier la tour du château , a tant du
câÉé de la porte Notre - Dame que du côté d'une tour neoye qu'ik
ont £adt faire proche la porte d'Arbaut, laquelle ne se peut &ire sans
grande somme de deniers (l). Ils avaient été dirigés dans ces tra-
vaux par les avis du sieur Daval^ cheyalior de Rodiefort , sieiir de
Pluvault, gouverneur de Yézelai, des sieurs de Marenl et de l'Etang,
(( capitaines tenant le parti de la sainte Union , d qui ayaûmt visité la
ville. Ils montaient double garde jour Qt nuit dans le ehâteau , la par*
tie la plus fiiiUe de la ville,, et avaient mis dans la tour des couleyiines
et des munitions; a ce à quoi nous n'estions teniïs, » répondirent les
I ^92 ^hevins , Laurent Colon et Geoffroy Ifinot , au Chapitre qui les assi-
gnait en paiement de la censé.
Le Chapitre craignant de perdre un des points forts de FUnion et sa
plus importante seign^irie, célébrait chaque jour du c»^me desstatîens
dansk toutes les églises d'Auxerre, invoquant la puissance divine pour
sa conservation ; mais ce qui garda Gravan mieux que ces prières,
ce fut les armes du baron de Yitteaux, du sire de Villi^rs goaver*
areur d'Auxerre et d'autres capitaines qui s'y rendirent vos la fin
d'avril, en apprenant que Champlivaux, capitaine royaliste, la me-
naçait d'une surprise. M. le Royer, doyen du Chapitre, s'y trans;-
porta pour les recevoir ; alors ChampUveaux ayant appris leur arri-
vée, tourna ses armes d'un autre côté.
Cq[>a[idant la division s'était mise dans le parti de la ligue. HenrilY,
prince sans convictions, avait abandonné ses vieux serviteurs protestants
et embrassé le catholicisme comme un meilleur mardie-j^ed pour mon-
ter au trône. Les che& des ligueurs, qu'il sut adroitement diviser, li-
vraient les places où ils commandaient à l'or du Béarnais qui était
devcmi maitrc de Paris. La réforme sociale tut rejetée bien loin à un
autre siècle, et le peuple fut la dupe de ses che&. Alors l'anarchie fat 4
(f ) Arr-hiTes pièces da paiement de le censé, en 1592. — Celte tour est presque
rasée anjouFdliui ^ on y remarque encore les laisses embràsores pratiqnée» de
tous les côtés pour laisser passer les boulets.
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pMym|i^ el,4'aiutfef| q^taines â',9m]|araent de toutes, les .plawiÂiii les ^^^^
ligfiews if^nt tos .maîtres» et ^U^.ojà ils ne pouidieaft (pénétrer âtmnl
divisées., ea deux partis : les royalistes^ que la conversion de HMziflY
apgio^^n^ai)^ en.p(in|bre9^)esJJgU0wrseQÉhin<;s>en€iDrodaAfiMa7i9àne
(etJl^,;Sfdsi},,.Vi(ai|?n4e.du.Api veqi^t d0 s'emparer de SensetdéJoignîi
Ch£\ipps, ^Çoulaogesrla-Vinm^^ étaient pris. îAIoraJe eœuf'manqaa'OttD
ligiifeurs.di^ Qiavan en sf^ voyant «nloiaréa d'enoueniia et privés decom-*
muaicatioi|s,a¥Qç Auxierro^qu iU si^rfii^t me«aeé. :Lss. royalistes re^
prii:ent le dessji^iv^y àl^ yue^detquekpies tvo«pesjdu maréebalde
Biron, ouvrirent les portes et ^soumireiit. au Roi, qui donoa le comit^i^mnê
p^ai^deiQ^t dQ;la vi)le à.^n dq^oeod^lAt da sire de Ghasteliuqui, deuai^
siècle^ aupar^vav^, l'avait, si bien, défendue. Après sa redctitiony
Qr£^V£|n deviint ^ refuge des jB^gistratset .officiers que les ligueurs
d'Àus;e{|:e' avaient exjmlsés.de^ oette yille quelque teiiips auparavantJ
. . La^soumi^ion de^ .habitants de Crayan leuc valut une reocdse de deux isgg
aiip/éiç^ desv tail)eS) à.cause» disent les lettires«patentes, des pertes qu'ils'
ay;aient,4prouvées dans les guerres des années précédentes (i).
I^ d^rniéfcaiinée d^ oe^ siècle. est mâsrquée par Jaindndnatiaa d'un 1599
c^taine^ efi r^exu^laceni^nt de M. Olivier de:Chasteliix. qui avait rendu
le: cbâte^u a\i. Chapitre Vannée préoédente. Ce fut un sieur CréaieDij
nciarcbfu^là. davan*. ^i le remplaça. Le Bbi, qui n'aîniait.pas qpi'oH
disposât 4^ ses villes-sans safiermission, biidonna.des lettres. de eoD^
ficfoation^ de, sa charge ; a voulant récompenser les lions services qu'il
nous ;a rep^us durant ces troubles > méme^à la conservation de la viUe
de Cravan. »
:'■■■'<- xtH* et xvni« Sièdes. •
Le siècle qui vient de s'écouler a été rude aux habitants de notre
ville! Ils ont ressenti toutes les commotions politiques enfantées par les
luttes religieuses: Leurs propriétés ont été ravagées par les bandes
(i) On Utfdanft un prooés-verbal de recherches des feux du comté d*Auxerre, de
l'an 1907 : Crtivan , GhevtiBy et Arteiit. Leséchevintnoiift odt déelaré le nombre de*
feuxde.325 et ont. remontré que cette ville était ruinée et écrasée, tant par lesdcTr-*
niéres guerres que par les impôts. Les commissaires reconnaissent que plus de 450
maisons sont vides, sans compter celles ruinées et que toutes les murailles. sont
ruinées. (Arc^. de la Cdlc-d*Or). — H y avait autrefois, à Cravan, trois faubourgs,
«elui'd'Arbaiit, entièrement détruit; celui de Saint-Jean, dont il ne reste plus
que quatre maisons et où était un cimetière paroissial ; enfin , celui de Saint-
Nicolas, coupé autrefois par plusieurs rues, dont une appelée rue des Tanneries ;
^ne a^uUre,,de Saiiit-^Ço^e Mrait à TAncien pont. La seule, qui reste 4a côté du
Port nc'contient plus que neuf maisons. (Courtepée. Histoire de B(mrgogn$,)
90
pratéi&tantes^ leaeiûdugèri» ruinée; hmr» flku&attfgs oftt diUpâraïkia^
ka décombres. Des impéts trte-loafds, Bécesskég par Tétàf âênt^
ftud de gvorre otii élaitlaFimice^ <mt eeeere àjeùtéaut caUtailM'^
bli^es. •' ■•
Afrès tant de luttes où IM ëtooffë l'e^^rit populaireet ^tttëtë lêpro-
• grèspèUtique, la paix viQt enfin ramenier l'oriiré et le calmé daM nos
pays, etTenoner lesanciens rapports o(Hn)aierciaiix qui faisàiettt'tiTre
une partie des Habitants dé notro vifle. A ecUpter de «e tenfpsr leor
rôle politique est fini; leur activité ne se- produira plus qu'en efforts
d'améfioration iiuMviddelle* U -sera curieux de TOir quel était, à cette
i!^% époque, le«r état social. Un tenter de la seigneurie, dressé en t€02 ,
par les spins du (^apitre, nous donnera à cet égard , les plus graniSs
détails (i). On y voit 340 habitants propriétaires ; on compte, "parmi
em ASâ vignerons, 16 laboureurs, 33 marchands, dont plusieurs sont
traités d']|;ionorfdiles ; 14 voiturieTi^pâr eau, 11 boucliers, 8 tisserands,
.: 7<ciurdôniûers, 4 maçons, 3 couvreurs, 9 tailleurs dlabits, 3 pâtis-
siers^ â maréchaux, 3. meuniers et un maître de 'chacune 'deir profes-
sions suivantes : serrurier, huilier, menuisier , charpentier , charron ,
t -; tailleiir de pierre, boarrelier, vannier et potier d'étain. -Il y a en
outre le curé, un prêtre, 2 praticiens^ I notaire, 9 procureurs, S ser«
genta au bailliage, le procureur fiscal, 3 chirurgiens, 1 maître d'école,
i joipeur d'instruments. Parmi toutes ces personnes il est ordinaire
d'en voir propriétainss de 7 ou 8 «rpeats de terres. Les plus petits
possess^irs ont au moins «ne maison et deux arpents, soit en terres,
soit en vignes. D y a ensuite des propriétaires' forains et des individus
sans profession qui viveùt de leurs revenus.
A Taspect de cette population tout attachée aux travaux variés de
l'industrie, on s'étonnera, sans doute, de l'esprit qui l'animait à la fin
dû siècle précédent. On ne comprendra pas , aujourd'hui, comment
elle pouvait prendre part avec tant de passion aux événements qui
agitaient la France. C'est qu'alors l'éducation morale avait appris k
ces hommes, simples sous le rapport de l'instruction, à accomplir leurs
devoirs fit à sentir que les désordres qu'ils voyai^t autour d'eux étaient
dus. à la légation du principe social, et que le seul' moyen de sauver la
patrie était de se sacrifier corps et biens pour le faire triompher.
La même année (1602) eut lieu la suppression du grenier à sel dont
l'existence remontait au xiv® siècle« Ce furent les habitants d'Auxerre
qui en profitèrent. La perte de ce grenier, qui avait Un très-^rand res-
*—****—■— —■^— **—*—— ——^——— — V ' ■ «M— — ■— — a— i^^.^.Mii— MmMiM»— ip^^i<i.g»a— M^^iM^— —
;••«;. • . '
: fi) Arebîyctode laFréfecttiTe.' ¥inr, |iotir les droits do Chapitre, les prsovei,
no 4. .. . . ,
H
sontyv fianitc-W yjiàéffkUbDiWOL hâbitaaU dé Cravan ^ qiii ^ se i^ieitt >
ei49f«p|:aîii^ une. jbmadbe importeiite dennwM^ par une vlAedonI lé
A^p]rf(piefi,«iMiéea dellà^ le CSbaixtre fit droit àdes néélamàtidol ^^^^
qu'ils ecmàfA £pM GQiirfgnméa»iIe.temar de iMS^ àf r&po^ d<^rôHS<^
&»itippf^{fi«!e|iMïQ«iiraii»i^t il6'«faÉteafi et ièur m «iterdisaietit Tétittëél
Ilso)itiiwoti4n0J4)déXDoliti0ft>eB sendl^fiiito, ètqu'M ea» dégiiefi'e .
il l(w<g|Br#j^!MsiMe;'d6>]^asiera]ii)Mtf dti èbâtea««t d^^péiïétrèr âdM
On i(oityeBiiOf9idea.op|M»sillioiiaiàilapevc6^ dfané iiur
les i^Q§ Té^Yt^Bihgi^ pÛutea {prarment tontes les fislnnes. Le» hàbi^ 1620
tants fie. ptoig^e^t. entieiautvesiokoies ifiiede.^oeàv employé pour la
perception, :^ tfî(q>> gm«d« La:coiiiiiiiiDaiité prend pttti poiïr les op^
posamts jfisqu'en, ^9^9 ;. depuis il n'y a plaa que des* pvocès intentés à
quelques jndi^vsîs^léa..
Plèfi 511» jte^p^ I les' dociftinents hîsÉonqn^ cpn fbut «onoaMire. la "(le
de. n^tri^pagf^f #Qnl«|)eii Aombnsux' dt pen inqporlaats, et chkqm pas
nQuyça^;sembjl9W p^B fût YesaUt dteadmpe. L»{iepulalio& décMit
rapidement, et la dififérence.iilis'oniieKnaarque entre cdlede' 16Aff>^t
cdle (^ iS^ i$a.ial]^r.eti:S!ai]|^ieienMlEit'à knefure f que l'on «e rappro-
chera de nos jours (i). Nous alloMéenc 'pAâser snooinleibent eil rertié
lepe|L4«-ia^'9iiAW9ontété«onâei;vës;> . « .r
£a.'t6i4stoip^.trwi^rétablisflteiBnt d'ime inaisoiid'Ursudtoeëdesti*
néeàVé4p;«|tiwde3Jeui^es fillea« (¥. Faits diters). 11 existait précé*
deiiw^,u^in4t^tilt(9Uf ponr les guEpons, que les baintant) prenaient
à bail de trcxis six ou ABuf années. Un acte de 169^ l'oMige à feire '
deux 4;lasse^ par jour^ dedeum beinres .cfaafoe, etd'y enseigner aux
eoÊints à, lire, éprirQ^ compter el ebanter au latrin^
I^ ^éfiniiHi dii comié d'Âuxeire à la Bowgogne 'éLèvé Gra^vtan au I668
Wig d'un^ de» ^s^e- petite» TÎUes da comté qui députent à leur tour
auxï;t^ '",.;....•
La population va toujours diminuant. On compte y en 1666,' trois
cent tr^tertr^i^i.feux «t.dixT-sqit channiei;. En l«7l , les écbetins se
plaignent d»4<iig?o^iit.^ troupes et de Texieàs des tailles^ qui montent j
cette année, à 4019 livres. En 1686, il n'y avait plus que trois cent
râglHjpMitreleia et quatre cbarrues (î).
Si la prospérité matérielle ^uffire^ il en est de même de Pétat moral
^*«^..i^il III » |il|IBI> Il il I 11 II ■! „^,^,I^,,„,J^
(1) Cottrlepéè, Bistoire de Bourgogne, t. 7; article Grayan, dit: Ce pa:sfs avait
autrefois 500 feux, et n'en compte plus que ^20 e4ii7aQ, -
(2) ArchiTes de la Gôte-d'Or. — Rôles des feux.
plaint de Timpiété deàii^uMS geaft, d» pWJde^MeMâHêrVM jetHiétf^fiBcÀ
' f q^i YOi^t pltt^jQioi que lea garçans; » des-lllaépliéiMiifèutâ^Ml'ief V|tié ce
yiç^, ejL^içàiJt» ^*e8l^ «{ne Urop. commun panai les geîa¥ ffexH^ et db
bp>ç,.cp|nn)e;wiit beaiiooiip:de asaipamisse. « CSepefféàbfià jîliipsrrt dé
ses paroiÈsiçne aiGeomplisseiit assffifr^sacleibeiit leurfttdenfeihF Mâi^euxJ
et le i^Qwel i^ttituteur esl de kaoïies'imœ^i^'^t'didhdiMiè Volértité:
ff mais l'ignorance règne partout. » Qaanré'.qfiii était dépdfii'^J^c^ de
tQmpsÀCmMa<i^ jemplftpidtim hamme ^détviB pcni >ii$t^'^t^'to^lia-
. lant» tandis qu'il paraît^parses vappo^^ ânihomttij acHl^et séfëte {ijl
!So,i|690y jes.eatreprenenrsdesvoitiireS'd'Anxêrreft Ghélotos/qtrf,
depiiîs quelques, ^iittnées; avaient' ébranlé^ pat<tlAir$'tf^p fo^'charge«>
meaM^ une partie ;da:ponl:de>Gra^nian-fotil^iéèré<gilèr la-Ynôttië.
Les habitants étant dans Timpossibilité de Fépkre^'4e^' ^ont à càtise
4e la: p^âiOSBe de kurs revenus, et voyant la luigUgénee: dé TadèHnis-
tr^ion de la.pnmniQe sur ee ^u)etv kitentêt^tit'iin pfocèi^iaaiié entre-
preneui:s des : diligences pour lèa foreop à no'pllis passéir dessus, et' les
^rqntaondamner à Suivre : une autre «route. ' . ■•^./ >
JAais c'eat ea yain qu!iis' s'effiMroeal*d'A<ngner le moment de leur
rui^e iQtdl^y tout'ConeourlàTainener. ^ ' -
L'année suivante, le prince deCondé^fouvertleur dela'Bottrgbgtaej
passant p^r Gravaa, re^ na présent de trafTe^ offert pA^ lès habitants
qui se r^cotnmimdaientà sa bieaveiManoet Cet usag^ de fatfe des'prë-
spots aux perscMDlnés élevées ea digattés était répandu au moyenf-âge, et
l^s habitants de Cratanine négligeaient jpas oes circonstances'.''' '^
: Les comptes de' ce temps portent les revenus patrimoniavhc à quatre
ou cinq cents livres ^^^ quoi il fellaSt pajer l'insUtutear j rhoi4og«i^,
le prédicateur, le procureur, le sergent , et faire des réparations aux
murs, tojars et portes, de la ville. Four suppléer à rexignilé'ties reS"
sources ordinaires ils obtenaient des rois des octrois sur les deriréés*,
ce qui. éloignait les marchands.
i 707 Une transaction passée entre le Chapitre et les hidiitants vint teitei-
ner les réclamations mutuelles qu^ils se&isaiieal, l'un pour le paiement
(1) Archives de la Préfecture. — Etats de la Paroisse, 1682. Il parle aussi du
mérite de la sage-feipme. — En 1771, le curé se plaint du peu d'union et deeba-
rite qui existe entre les citoyens, du peu de goût quUls ont pour, le travail ; de Tin-
l^nâtiooi au Vol ; que les bourgeois en général ne respectent pas la religion, qu'il
y en a une douzaine qui virent f*une vie toute natureUe, ne se confessant pas i.
Pâques, etc.
n
povr deB i^ëparatioBB fitites aa chœiirrât kianoMittii^def église: * £eé baKtânU
^;»^l«rt».^Kim fièM-QÎiisaraifiitelm Je^pajOT^aqiidel^ ilsa lii^ed
cljM«0i^jd9^t3&9btt««te^i Gitai!i>dk]i^a7abt!pii?cajli8fiiiiJB!à Mr^^ è%a^è^
...J^PMWiibiw dtts anttfeftiie jxMitt dB^iG!ba;i^aaïtiaflaç»Jt dé s'ëcrblulë^l 175Q
Les habitants ÎDqiiÂttlsiiexieisaieAt I»98!S0Uicits^m pour en obtetrît
l'içglJS^Aîeiii^ 8<>il»feiux:lrjûdèlaBôQK9ègaey80ÎtàeettxdeVIâle^^ . :
niai^JotuA^effoiiis soatirâpaïAus. li^ iadi^
viAa^Sy.4'eni^laii&à fieiiettivoj^eErlè. matheuveu&^pont, allë^ant^ jfmnr ' '
riiî$o0<^ Jttne< , IqûlA .deeservait des conôAtinaàtë^ de ri)e-<k^France ^
r^i^^Myiqtiiil élaitvsitvë aur leitenitokel dé la Bik^gogiDs , le' laissent
t^inbery.etlatec ^itt.les 'decniôrèg reseoturces de» babitâitts qtd nb
pu^t)|xi(lme. j>litf .«eqiimr tkués/pn^étéb sitaéed aii delà de là ri-^
yiôreHv'Uiliillémoii^ dib taûxp&'ipémt bien, leur iskîiatiôii/einl disant :
<l! <>lttAjdb8ftfe$^iar(enlBaiiiéieBèides habitants; l^'boui^gedis y dans l'im-
A.pcHsâbiUtéldeiaik'e' aucibi .cDimnercev est allé cheix^hei' Un étabKë^e^
jû^n^j)^ dilettr^ JLn^iMJeOleurs fonds d'héritages^qm disaient là i>
D jehfisiie:du.pajâ demeuceiltlinooltes ][^ar robdtdclê de là rivière qui en
T^ 6ifi/^fi0iaàiitmeati0n\y et cette ^^^ la plus commode,
]><4épw Aviserrô au ioînyiestaajoiird'hiiiidtéserte, <m fi'ec^ peuplée qiié
» dQ^iffttDesTÎgii^itoSf séduite à là deradôre misère. 1»
Xe^u^estiqfaeftiiénte an» jplufl tardée le' pont^serà ¥ëtabli,'et àlbï*s
k ligM dei'CiMil^infiQalittn; a^eo lë-MÎâi aura éié détournée au profit
da>«ii«l«|f»^'et'd'A«Ëser^. • •;'• ••• ■' •^"- ' /' '' ■
L'hôtel comàlÙBéstindeddië,' et une ^rtie des titres delà Ti^^ I735
brâiépïaveè'luï.: ■"••''''"''•■•: -i '-- •"•'•'. ■' * '■ •- '' ''' '
i^ OUptare-d'Auxèrt» ayant ë^rd à la gène de ses ya^àuty' placé 1745
uu^bacAiiihla'ritièré'pdVir remplacer autant qiie possible le pont. Mais
la dfeiioàkiott Yarij^te'dd^cou'rs du 4èuW îe rendit sout^
' CèKè ànnèé'yît doteir uôtfe'VîHé d'un hospice, ou'phitôt vit 'rétablir 1783
Fànlâi^i ILbMs X%; {râir 6ésléttre&-'patéMes du mois dé juillet, accorda,
k iîi&pltàl'dé Cravan J tioùîà lès privilége's^ (leô autres hÔpWauk du
royâfuiBCf."^E^ÉVftiuë f AnitcïreV'M.''de Gaylus, ayant supprînié les
Usurlines en 1749 (Y. établissements communaux) , lui avait donné
le restei de leurs biens et y avait établi deux sœurs régentes' chargées
*4
c^ 8(K> Jîvfe^ de «OA tadeaiiB dôtatioiu - '' '•->
Il y eut un .huFoaa de^dmetion,. tompoM da leigwvy Ai fMttiler
p(fic^r d^ }}mtk^ da;proeHrei|rfiral9 dlianaue-el^a ettté.'Tiiik pe^
f^nj^iq^l Qboi^iefttdans lebuseaii A<|iBHiiét.raiBiit) yhti^k» peiiaiHait Itbis
dft l^b^çÂen «t <l0B amena. âdmiflisIkaifèiiM 0éaii».«^baMtftt M^lanéiit^,
s'assemblait deux fois par an , pour dédder les afiEûres-illIlldrtluitès.
. .^ ^Oi;47MXV MadmoiseUet'GiiIttod» ém^Ytimùâm ^ «liibiMM'i^r
1758 )A]^rà^^9ifiVilvi!i»y^^^éimite^
à ^i . j(|e rOMerFr^iiM» - araiéiit: . fini >pâr sléilwpdvé «or 'fa <iiiod0<à 'suivre
1763 piQjui^ p^er It^ frais de imonfeÉnictiènt dii pont d0.Ci«t»iQU'^l»e^deVu
clj^.tir?TaMiL ^0|ewii ^yMA UTreB/doiit.lesJBtatkdq'BoQifoi^B««aii-
i^ei^tir^t à 'PAjn^ litt 9/^>hft profadélaives tte: lert«to'iiîP]Cm^Mi,
J|g(8Qa Ûvrf^ , i€K radxiînîatintieB d» TIlèida^FBaècë- ipagwt >'iè 'reâUii • On
i^a^f: cQ|D{Kr enfui,. ^[iie laffonle deift Boungé^àO^liéBiitfséttft par
là.(i}..;|^Q^ b^tnatAy hei]feux.di3 mair prétfâdir déa coÉmraiiicatlooa ^ui
liv^faii^iact leurpugra^ donnèrent ùnë psktià àeiimM'eomiÊimimai^h
C^aved^^ pour y. élever le jaouveau p<mt let rcdreas^ kiH déi lii^lÂviète.
t.es tr^^MX- furaa^'prasaés airec^uitititév -e^daq-aaib aiivèfrfe |^daià-de
)^, pretuHère pidrie H lût livré à la:c»iiUtnn;(ft)y lAs^ipdÉdaM'les
IqnguWdî^cu^oni qid ea!pcéçédèir6nt;leTétnbU8aëlKiint^<la(Boi]i|^^
QO.yQijdAfit paa QisÉer privée; de .^nunnnicialionatmvec' AvxarAe êl IWe^
de-France, de cecùlé, avait délottÉnélla sdii^oojaie p^ SasntMîs^^de
sorte ^ue, nft^ffé J^t n^çQAst|fu^i|>do ppHf; y iW i^iibll^ ^avai(;iel. ies
q^a^oba^ds;, Qui ^utrçfQisl firéq^«MlLieiit . $eft pKH!tft^> tleai «fcMdrinoècwt 4
ses magasins déserts tombèrent en ruines,.^ lewfi |K]6aeiMmiiÉreal
, o^j^i^éf de a'éloigiuii'.dHpa^ya.o^^fijW^ ^ i . .. J
1761 L'administration municipale, qui, jusqu'alors, a.\aitii0tiwfO$i00éû
., , , j ^\yn, m^ire, ^, 4'«a ,écbevin, ^l^s; .pipyr iijim^ 9m4am Ya^ASïiq^e. g^é-
çfjleide^ baUtapte, prf ridée ps^rj^
ments;;^ii^po]^^ , et .jif^ l^^bi^^iM^ iB^Ç#fWtlVft'4^ Je^H*;Brtisî|éBea.
j^ce^çàr écbevii^ perpétuel,. d\^^uxièaie:^c%vi|f,,qvi.r^tin^fl,,tr^
')r. " .J ji;.f" .•• ' -. . '....I " • «!•'.. ;{• «i • 1.
fit;»
.1 /{ ' ' ' . ; . ' <. .' . . •..>«.
I ^< 1 1
(f) OB^^(mtTit'l;Jâv Gravan, en17a6, malgré r^ippokilidn des' hafritânWd^Aéd^^
^ - (fe>€e béaà pbtit est i trois' ardhek' irés-btea dépliées ; Vàtickn en 'àVaif '^e^if.
99
im M limes^ Hmpvmminf t^poiik el d'un seo^élafre. b Le j^i^
roier ëebeTÎn était seul nommé par la Roiv Ce fol II> -DenesTre, oapi*
f^HMi ^ jpwipUlilerpF^oaîeF o^te^l^oetion,
A peine fat>il en possession de sa nouyelle dignité , qu'il voulut s'alr
tribuer desi prérofartives honorifiques au détriment de celles des offi-
ciel» du Chapitre. Il exigeait Tof&ande du pain béni , prétendait la
prëséaiice dans les e^émoBSê» publiques et vèulait exercer la police et
la juitiee. Depuis loi^gtemps déjà Tado^nist^jatioii de la ville é^it^
hqri^ de influence du Chapitre, et les* comptes des revenus et dé L^ur
emploi se faisaient par les ëchevins en charge, .d^vapt les habitants ;
lesubdélégué de rinteniâaW approuvait o^ rejetait. Mais, dans, cette
ciiicpnstance^ lé Chapitre d'émut;.il âvajt déj^ pe^du tant de tei:rainj
Quelques petits que paraissent à nos ^euK ces débats, il, n'en était pas
ainsi alors; o'éta^it çbQse^.iipportante que ces débris de ^^ndéurs pas*
sées. Il fallut, doué plaider au psurlçn^nt; les officiers , municip^iK(
furent repousses dans > leurs tenlatives usurpatrices ^ et ceux du
Chapitre maintenus dans tous leurs droits et préséances.
Cette année,, la misière des h^abitants de Ci:i^vaA,;fiit sm con^bje. JL^i 1771
récc4t,es ^es «grains ^v^ienl; été rtr^faibles depuis trois aimées, ({fins
rAuxerirois; ils n'avaient d'aijitres r^ources.qi^ Jia. culture -dateurs
teipre», jet le prod.uit manquant, bien des oiaUieureux pâtirent .4^ la
faînx. jD^n^ces oirconstance^, le^u^éj M, Dumign;, se dévoua pour e|ix^
Il frap^aft ^ jtçnt^ Ijes pprte^^,de^aA4ant des seioouxs pour ses pam^rQs
paroiss^nfp, dont^ a plusieurs ftyaienjt pass^ plu^^uçsjo^r^;S£|n8:pian^
gqr.^ » Si jje., pouvais siecoufir, tous ;Cpuît,, qui souffrant,, j^. Je jÇ^afe
aycsc. pl#iV; disait p^t» homme dp^qçur.f^u (Ibap|tre d'Auxerre. ]i^
chanoines se hâtèrent de lui envoyer 200 livres.
Ug diernier. essai inutile fut te Até par UM. Tisaier. et Soudard, : édie- 1 7 gs
vii^S), pour ramener à CravanTaptivité commerciale qui s'en était éloir
giiée»; L'Iipktenda9t de BoMi^gogne entendit, leurs justes plaintes, sans
pouvoir y remédier. Tout s'opposait à leurs efforts. Les lignes .d^oom^
iq^Gatieinsay^i^nt ch^c^è ; Au^^re absorbait toufel^ eommence* La
route d'Oriéansnese faisait pa$.. C'était sa^ i^uççèsq#'lls demaiidaJQDt
çon aohèv^meBt,.^'^s r^elamaiei^t la suppression des dijoits^ fl'f^ctroi
silriles :VÎni^4efitiaé8 A^trp/emharqui^; le dép6t des p«ls.pour kiMiffh
van et l'établissement de manufactures dans Icisan^^j^ gsteniesrsÀ:90l;
rien de tout cela ne se fit , et la révolution 'arrivant, trouva Cravan ré-
clansant en vam des amettoratiottS'a *sott sort.— ■ ~* "^
;;pe^^^f}f,petite période, firavaK^j.^près êl^re ^y(9pu.cbqf-}teu de canton
et justice de paix , fut de nouveau privé de ces deux tÂIVQS et Ti^Ubra
dans le rang des bourgs p9Îsibte^AMtl^fQr<^'CK>|çîale.n'aiiM'H^
. ' ' I . - .
il ■"•
06
«mtaAl Les babkittts n'ayant |^ l'esjpoir'dé' jroir resâMlk lèft rês*
sources dont' jèuîÀsaiêAt leur» anééti^^ée «mirent aveè'atdéllir 'k'^cnh
tiver leurs collines, et troutéréflft*dâiisi«til*s prddtdts h eorttijfiëhsafidii
à,c6qu!il»avâiçnt pèrdii^ > . -• . ,- '
' . ' ■.•.-.: ■ .:: •./.;... " ^ . • *»
FAITS DIVERS. [1]
'^'H'jr avait aiitrefoi^ trois' énatielléâ (2) dans la campagne;; celle de
Nottc-patne , prôi la fontaine du fau{)ôiirg d^Arbaut, qui était ifo'ri an-
cienne et avait ëté rebâtie en 1695. Elle avait donné son nom à un
iaubbiirg qui compfrenait 39 feux en \ S66. H y existait encore, en 1643,
quelques maisons. Elle était célèbre au xvii® siècle danà les villages
voisins par des 'miracles sur tes malades. /
• Celle de Saint- Antoine , située sur la grande route Sfi Crs^van, â Ver-
liianton qtie la tradition rapporte avoir été autrefois ùrte paroisse.
* Enfin,* celle de Saint-Nicolas, ^ Touest sur lé port, d*oii est venu le
nom de faubourg Saint-Nicolas donné aux maisons qui s'étendent vers
' la H^êre dece côté qu'on appelle aussi faubourg des ports. ^
'^ïty avaîfausèi au-dessus du port , 'près de la rîvïère , une ïéproserie
dès îe iii« siècle. Non loin était le faubourg Saint-Jean. \ *
Oia remarqué, sur le bord de T Yonne, à rextrémité du faubourg
Sâint^ioolas, en descendant du côté d'Auxerre, tine longue suite de
bâtiments voûtés à portes cintrées, et dont plusieurs sont en ruine,
(^étaient autrefois lés ports où le commerce de Châlons et de la
flaute-BourgogÉie déposait ses vins et autres marcbandises 'pour être
émbal^qués^. H n'y a plus aujourd'hui qu'un petit hombrç de ces ports
occupés. .;. :
( T i Plus bas , en suivant à côté de la rivière, étaient lés greniers à sel
dont il ne reste; pluS' qu'un petit Mtiment et un grnnd clos! eeint
d'épaifis^njuraittes et ayant, à ses extrémités , des tours percées de
metirtrières»;' ' . ■". ,. »
' La porte du pont , surmontée d'un campanille à horloge , a été faite
ëtt 1745. L'ancienne était bien plus élancée et ornée de fteurs-de-lys.
' Cravan, ju^L*"'®** 1776, n'eut que ti'ois portes ; c*est à cette époque,
que fuirent ouvertes celles de Saint-Martin et de Saint-Nicolas pour la
commodité des habitants.
'' (ij Je dois une partie tle ces renseignements à Tobligeance de M". Gàiilant, ins-
tiedtear â'Cràvan. . . ' . .-
' (% Tdîf Ccràrtépéé, Histoire de Bourgogne, t. vn. ^ ' •
Les ittOttliiiB d'aval, sur la Cure, appartenaient au Chapitre dès le^
xiii« siècle. Il avait, comme seigneur haut Justicier, droit de fours
hananx; cependant, il accordait souvent des permissions de construire,
de petits fours pour Tusage des maisons particulières.
La halle, bâtie par les habitants après l'accord de 145 1 , produisait
pour droit d'éminage, âOO livres de revenu au Chapitre en 1555.
Ursulifiêê.
Les tlrsulines, établies à Cravan par permission dé M. de Broc,
évéque d'Auxerre, du 8 juin 1644 (t). ÈUes étaient une colonie de
éeïles d' A vallon et furent d'abord au nombre de six. Leurs fonctions
étaient ce de servir Dieu et vacquer à l'instruction des jeunes filles Sd.
Les habitants les virent s'établir avec bien du plaisir ; ces maisons se
dévouant à l'éducation de la jeunesse étaient alors le seul foyer où les
enfants du peuple pussent apprendre leurs devoirs.
Le zèle qiii accompagne toujours les nouveaux établissements sou-
tint celui-ci pendant un certain temps. On y voit, en 1682, plus de
vingt religieuses Les enfants fréquentant l'école sont au nombre de
quarante. Les revenus dé la maison sont de 3,378 livres et la dépense
de 3,316 livres.
Mais, on ne sait comment, le désordre se glissa dans ta communauté;
là ifissipation, le peu d'économie des religieuses et la faiblesse des
supérieures amena sa ruine. En 1737 , Févéque fut obligé de défendre
aiix religieuses, réduites à sept, de recevoir des novices à cause des
dettes dont elles étaient obérées. Le Roi, par un arrêt du l*^*" mars
1748 , y établit un économe qui dressa l'état de leurs biens et dettes.
Les biens montèrent à 22,000 livres et les dettes à 18,000 livres. En
présence d'une telle situation,' Tévéque ordonna aux religieuses de se
retirer dans les couvents de femmes d'Auxerrè, ei an poursuivit
l'extinction dû leur, et la liquidation dés dettes. La suppression défi-
nitive eut lieu en 1749. On affecta le peu qui resta de leufs biens à
payer à la fabrique de Cravan les anniversaires dont elles étaient char-
gées et flônt elle devenait ferevée,' et à établir deux filles régentes pour
ddnnèt ^instruction gratuitement aux filles et soigner les pauvres
malades, fonctions que les Ursulines remplissaient.
, Eglise Satnt'Pierre [^), .
Les restauratinns qu'a tsubies cetle église en font nu vaiMeau d'vn
(i) Archives de la Prëfccture.
L'Evéqne d*EI»ron, que Fr. d-Inleville avait appelé dans son diocèse pour
' G ' ' ' '
98
flùspect hétéiH)gène; nous ne dirons rien de la nef, partie sans style et
sans caractère, et nons passerons de suite à Tiritérieur du cbœar dont
nous admirerons l'heureuse disposition des lignes et Tagencement des
diverses parties.
n semble , en le voyant , que les artistes d'Italie , dont la France
était alors remplie, aient voulu donner au Chapitre d'Auxerre un
modèle de ce qu'ils pouvaient; £sdire et qui fût, pour ainsi dire, leur
chef-d'œuvre et rivalisât avec les plus élégantes compositions de l'art
chrétien. . .
Douze pilastres composites, symbole des douze apôtres,. unis les
uns aux autres par des archivoltes cintrés., forment l'hémicycle du
chœur en diminuant d'épaisseur plus ils se rapprochent du maître*
autel. Sur le plein, au-dessous des chapitaux, qui supportent la retom«-
bée dé la voûte, sont des styïobates diversement sculptés avec finesse*
Ils portaient autrefois les sta.tues des douze apôtres (l). Au-dessus de
leur tête s'élancent des pinacles à deux ou trois étages surmontés
de vases de Ûeurs; dç légères colonnettes superposées soutiennent ces
frêles édifices de temples , de mpuiiments en miniature et de galeries
dentelées à jour.
La voûte, à nervures saillantes, , à clefs en culsrde-îampe peints et
très-saillaiiU , çst construite de petites pierres parallélog^rammes par-
iaitement jointes qui , sgot d' u a a^Êéable effet
Onze qh^pelles rayonnent autour du. chœur qu'elleis éclairent et au-
quel ellçs . devaient donner autrçfois une admirable teinte, si leurs
vitraux étalent dans le goût diS celui qui est placé derrière le maître-
autel. Lçurs autols sont en harmonie avec les sculptures du reste du
chœur. Dans, les voûtes.j.l'arpl^tçcte.a épuisjé toutes les reel^ejcçhes I^
Î^lus. variées de Tornenientati^n,. toutes Les combinions possibles des
ignes : \ek. unes^ pr^septent , des, nervures à rf^pieaux croisés ,^ se re-
joignant^à j^BÎ çj^çtre (jtjoudesijeia^ up.pendentit déïjcajt ; le3 autres sont
formées, de carrés d'où sortent de petites, pyramides la pointe en bas;
d'autres figurent des octo^nes se sputenant mutuellement; etc.
A l'entrée des chapelles, sur les bases des pilastres, on yoH les dé-
, , . f i ^ ,,.,* , ,. : , i| ,.>,p.i f >i ^1,
visiter les paroisses et prévenir les proigrés d^s luthériens , se trouva à Cravan , le
25 novembre 1543, où il accorda dès' indulgences i cent qui contribueraient à
lUiVftnrfQn^BBtibe it'église qiiL'oniMytifl9aitjàloi»,^Lepatwpa^edk{l)ai«)life.fbt dotiné
au Chapitre par l'évéque Guillaume de Seignelai en 1220 avec tous les droits de
dtmr.-ii'ég1ise«8rsoiirteTdeable âéSsrnT--Pîerrë. ' ' "" ' "* "
(1) Celles qui les ont remplacées ne concordent pas avec leur déstfnàtion pre-
P'??"® >^.*.NPV4e modestA len^. cuU^j^uun/9.;L<0'ancieiii»e«ii94t.swflri «.faire un
ponbeau. On barbares !...
bris de busted sculptés qui annoncent une certaiiie vigueur dé ciseau.
Il est malheureux que des Vandales les aient mutilés.
Tour.
. La tour carrée , construite sur le côté gauche de Féglise , est assez
élevée , mais massive comme tout ce qui émané du style greco-romain
dans lequel elle, est construite. Divisée en trois parties suivant les
ordres classiques : celle d'en bas percép d'une large fenêtre cintrée à
compartiments contournés du côté de la placé est Couronnée par un
ent2d>lement toscan un cordon de tètes de clou régnant tout autour.
La partie du milieu , plus décorée que la précédente , est dans le style
ionien. Sur deux des côtés sont .pratiquées trois niches trop petites
pour recevoir des statues et qui encadrent des archivoltes décorés de
frètes et d'autres ornements. La troisième partie , la plus élevée est
d'ordre composite; ses fenêtres cintrées sont accolées par des archi^
vplte^ foi^iîùK^ d'un x^ng d'^Ves et d'iin' rang de p^rl^tretqipEd^ant «ur.
deux côloinpes engagées fovt courtes dansi le( goûi de. ceUçs .dqs tours
l)ysantines. Les faces sud et nord ont deux fenêtres et les autres n'en
ont..qu'u];iç..,Mais ç',e^ dai^ l'eatablment.^M^ à profusion
tout ee que l'omem^iUitio^ fgtésmtaiM djsms le, style grec de plus gr^
cieuset de plus riche* Le». oves> les môdîllon» de toute» formes , les
perles, Des denticùles, etc.^ sont {iàrsémés suf cette partie 'et la déco-
rent parfaitement.. , ' [' ' /
Untoît d!ardoi$e&à (piatrepans s'élève au^e&susd^latour etla termine.
Des insôr^itions pincées daas- desifsaiBtcmches carrés sous la partie
iflférietrre dé la tottf , dié chaque eèté de la fenêtre d'en bas , nous ap-^
prennent son âge; les voici' du côté dû portai!'; de màt/tè^ti, Van !551,
a estd fondée cette tour; priez Dieu pour tous en commune . \ * Du côté du
chevet ^n lit eelïe-ci : amo ab imt^urata $àiute. qmnqmgmfn^ mpra
miUs €t pdnge»1o& frima oèUn)û ecdendoi-juniiÈubHructa «ftm. Une autre
régnant alentour de la plate^bande de l'entahleihefit todcan^ est lihe
traduction d'une sentence des proverbes, cbap.. 18 (l); '
En i44â', le Cb^iitfe acheta de «oble haBune Etienne, de Bray ,
écuyer, demeurant an pays de Ber¥y la terré de Bray; le» la ville et
pont de Cravàn; mouvant en flef du château de Bazame, consistant en
terres , bois, cqns, redevances , etc., pour lé prix de 102 écus d'or.
.y.ji^ ■ î . ^ . 1 . «. ' .■.■Il » > -... l ■■»!>. ,11 i I > ' > f ». l U l i i I < < ' < ■ ! ■-
(1) En 1788^ on fit des réparations à la tour et à la neï pour ^,000 livres. Oi) dé-
molit alors , comme inutile^ une galerie qui était au-dessus d^^ .la poite. ,d .entrée de
la nef et une autre au-dessus de la grande porte en dehors. — La tour a été réparée
au^ frais des tiabitants« — ^n X^f on fit^ la nef et à la grandçi.i^^te pour. 13,Qo6
francs de réparations.
100
Le: m permet, en iS$7, Tétablissemeiit d'un notaire royal : h
premier titulaire est un siçur Pierre Huberjson.
La terre de Gravan fut exceptée, en 1565, de Tétat des biens
ecclésiastiques aliénables comme étant le manoir principal du Cha-
pitre G et où ils ont accoutusme de se retirer en temps de peste et
autres nécessités. ».
Le revenu de la terre de Gravan qui, en 1S92, était amodié tOOO
livres tournois, montait à 8,751 livres en 1781.
PREUVES
Copie à' un Précepte original du Hûi ^Charks-^le-^imple en
tan goo qui rend Ctavàn'aù Chapitre d'Auxerre,
« • , • • V» . • . - . .J . ! , - ■ . .
. ■ • • r •
'in iiomîne saiictisB et InditidttœTriaitatis, Karoltrs, dirîiia prbpif iante clementîa^
reK; Si locis <liyînÎ8'cnltibuâmaneipalifir1>»ienda <>poi<tiraa IiÉ'g^ aiilabslraciai
redldiiinis.et festaoremus, id nobis procnldubio td pre^Butem.vitam iÇaelliu» transi-
geo^ain ad . eternam 'felipius capessendam , nos adasse confidimus! Qjuaprpptery
notum esse yolumus cunctis fîdelibus saùcUe de! ecclêsiaB et nostrispresentibus
scilicet atque futuris , quum nos , de œtema cogitantes remdnérâtione et gloriosî
avi'iïô^tri' pie mëmoriae }itaroli'lmpeTiéitorïs ac gehêtoHs nostri domni -MndoTici
régis, ilnimanltn retnedio, qnantfatai villtoi quâs voâatur CceTeoniis, sitam in pàgo
aut^fisiodorensi -, ( 'svpév flutVtum Icàuiue , per (Içpreeatiidnem . dilecti ae, • çarissinû
nostri Richardi yenerabiU^ comitis (1) SancUe . matri ecclesiœ. auitissioderensis in
honore beatissimi Gliristi Stephani fuildatae atque rectori ejus tierifrido 4ilectoye~
ifefabili nobis epiMîopo'ireddiiniis elrestauranius atque perpetualitër conârmamus.
Ipsa atttetn' yiUa , éidem matri ecclesiœ blim aSMlracta , propter yestkiiram^ nonas
e^decimafl persolvelrô hospitali ipsius aunis singalis^ visa est/ Unde lioc.mostr».
ceUitudiais.precjsptup^ fieti jt^simu^ii aq p^eSato venetabili episoopo herifrido
dedimus; per quod prefa1|im yiJlam Qreyennum cum onmibus integritatibus ejt
appenditiis suis hoc est in Vérmentonnô, mansa quatuor, in Boionte, mansum
unum i in ^Valeria , imanstfiii nnum , in €retiiiiniaco , ttiansà tn , ' cttm Vioaria Tau-
riacensi^ et cum' eçcle^ae jb^ h<^ore beat| >petFi.pEincipiS(^po8toloi'um C9nstruGtay
cum terris ciUMs, et incultis:, yJuDteis , silyis^. pratis, pascuis, molendini/s, «aqùis,
aquarumve decursibûs, exitibus et regressibiis et omnibus legitimis terminationi-
bus , ac mancipiis^ utriuSqne extts , desuper cominanentilms y el ibideiu a'spicîenti-
bu&. -— Prefata ecclisiœ, memorMus -pontiCéx <ac siiccessores ipsius, jure lîrmis-
simo, perpetualitër teneant atque possideant, sicut alias re ipsius ecclesise ,
némiiié inquiétante,^ sed et successorés lidstros obnixeposcimus'nt hanc nostram
restanrationeih ébngnlb'lnfùturum, lotîo eveniente. x)b arnorem dei saAbtîque
stérphani i*atànl et étàbîlem èsse permitfant ; sicut stià statuts stàbîlta permanent
desideraht.'tJt avtèiii , *h6c 'ndàtirft'atictoritàtlè^t>recéptum , amplioreiai , il» l>ei no^
mu loi MF
mine ébtinéat flrmitatis vlg6rèin,,manu propria Uuibier illud flnnftySmàs e.t addli
nostri impressioné insi^fiffi jtisâimus! ' . ' '
R
SigiW)?n. IU10^(U^)I . .R-! — nA. rSî GUvip&w»imi rugis.
• î. ' L
*f Erloinus notarius , ad yicem Askerici episcopi , {sceau)
recognqvit«tsbscrip»it. ^ » , ; r ; .
-f- Datam .' ; . ànno Yiii régnante domno Karolo gloriosissimo rege,^
rediategrante ul Actum Gompendio palatio féliciter.
t < -i
»* a. t .
Lettres patentes de Charles vi de l'an 1 3Ô4 ^«« permettent àU3^
habitants de Cràvàn de fortifier leur ville.
Charles par la grâce de Dieu Roy de France , savoir faisons à tous prësens el
avenir; qae cqmme nos cbieifs et bien amez les doyen et chapitre de l'égliso
d'Aucerre seigneurs temporelz delà yille dé CFayan enAucerrolSylaqu^le yiHe est
grasse 'bien- nutîsomnee et assez aisie a fortiffler et en :yeelle rille on est le premier
port de ia rifviere d'Yonne! sont arrÎT^tles yins^de Beaune ^ de Bouiigoigne que
par eaue ont veuU descendre et ^unener a noitre bonne rille de Pans et si a par
yeeUe ville gvant trespas et tes bourgois et habitans de la dicte ville» aiejit en
propox ou «SIS qnil nous plairoit pom: le proufit etsueretédeulx, des marchaus
frequentans ladicte ville et de leurs denrées; qui plusieurs fois ont esté pilliez et
gastez et robez en ycelle ville par gens de compaigne , gens darmes , arbales-
triers c^t autres^eniMemis du pays; fortijlSier partie de ladicte ville en laquelle partie
sera enclox un petit fort qui des maintenant est en ycelle ville, selon que par
qostre bailli de Sens et d'Aucecre et autres gens ep ce cognoissans. et aussi pd^
lesdiz doyen aucuns dudit chappitre et habitans a esté nagaires avisié. Et pour co
lesdiz doyen chappitre et habitans- nous ont humblement fait supplier que à ce
nous nous voulsissions asseiitir. Nous euclinansà leur supplication oye sur ce la
reiacion daucunstde nostre sanc et antres qui ont veu- et scevent lestât et la situa-
tion de ladicte ville de Gravan^ snsiiE doyen chappitre et iiafcitans avons ottroyé
et oUireyons par la ' teneur de cesMtres dé graee espeoial et de nostre auctorité
royal et^eine puissance, que ladicte partie de UtétetevUle ils puissent: fortifBer
de murs tens.CoSsez et autres ehoses.^ emparer eli tenir selon ce- que par nostro
dit bailli de Sens et d'Aucerre et autres en ce ce cognoissans et par yceulx .doyen»
aueufis dudU ^chappitre et habituas a esté avisié comme dit* est
. -Si donnons «o mandennoilt avdit baiUlde âeBB.et d-Aneenre et a tous nos aulves
justiciers;: et olElQoiers préafdis eit>a v^ir>oa a teurs lieuxtenans et à chaacun deulx
si comme h luy apparliendra que^de Uiostre pcesente grâce ils facent et laissent
lesditz doyen , chappitre et habitans perpetuelement et paisiblement Jqir et uscr^
et contre la teneur dicelle ne les contraignent molestent ou empesohent ou seuf--
Dr/ant ^stre cènfrainsv moiestea ou empeschez- en aiftcnne maniéôre.'Et que ce soit
ferme chose et estable a toiujours nous ayons fait mectre notre scel a ces pré-
sentes lettres^ Sauf en antres choses nostre droit et lautruy en tontes. Ce fut fait
à Paris lan de grâce 1384^ ou mois de juillet et de nostre règne le quart.
iSigné sur le repli :
Par le Roy a la relation de Messieurs les Duc de Berry et de Bourgongne ,
J. BLANCHE, et sceUé.
N* 3.
* ■ . •
Règlement de police en i57J.
Ce règlement défend entr'autres choses de rendre yin aux cabaretier^ , pendant
Tofflce divin, de blasphémer à peine de 60 sous pour la première fois, de 6 livres
la deuxième et punition corporelle la troisième. Défendu aux habitans de recevoir
dans leurs maisons gens sans aveu et inconnus sous peine prison et d'amende , s'ils
lie les ^èclAre.nt sous deux jojurff. ^
Deffense tous bourdeàux jeux de quilles et de dès.
11 est enjoint où il adviendra que aucuns s'entrebatleront avec espèes dagues ou
autres bâtons offensifs de iceulx séparer et les délivrer aux mains delà justice sous
peine d'amende.
Pour la vente des blés , il fut ordonné que chaque Tendeur. apportemit bob blé
aux marchés et nul no pourrait le yendre chez lui.
On voulut aussi remédier .aux maladies épidémiqnes, par des mesures de aaki-
britG(; il fut dit : que les habitalM seraient tenus.de nétoyer les mes et n'y laiMer
aucun fumier plus de trois jours sens peine de 60 sous d'amende.
Et pour parer aux incendies chaque habitant dut avoir devant son huis un iseau
d'eau qu'il renonyelait:tont lea 8 joura sous peine de 60 sous d'amende ; les bou-
chars Âtrekit tenns de yendxe à la halle de la chair bonne et aaine.
Droite du Chapitre d'Auxerre à Cravauj tirés du Terrier
de lôoa;
Les seigneurs du Chapitre sont seigneur haut justicier moyen et bas de Mite
yille et faubourgs, linage, terre et seigneurie de Cravan,
En ioelle ville ils ont tous droits de chastellenie, ded officias pour le aerrice de
leur justice, même setgents tant ordinaires qœ fonretiers, mayre , juge, garde ,
procureur fiscal, bailly, greffier, droit de giveiie graierie et antres droits de
justice.
Lesquels officiers peuvent eonnattre, jnger , deéider et terminer tons procès et
differens d'entre les svbjels de ladite terre soit criminels, on civils de quelque qua-
lité ou grandeur qu'ils soient ; punir et corriger les crimes et forfaitures tant par
mort , confiscation, eto. , selon l'occurènee et exigence des cas. ........ et
ont signes patibulaires et carcan.
La terré d'Àccolai ressort an baillage de Cravan.
En icelle ville de Cravan ont chaitel et maison fort seigneurisie fosfoyée par-
dedans Icelle yiUe et pour sa garde capitaine. Prison au chaitel. ..... Lei habit^mf
payent 100 sous de gagnes au geoùer.
Ils ont la garde des clefs de la yille partout çn ten^s de guerre.
Droit de tabeUionage si scel Àuàientiqué. - ' 1
Droit de fours bannaux, de mesurage , aunage (pour les marchands d'étoffes}.
* Droit de jauger les muids , d'ajuster les mesures , de rouage ( des vins) , minagi^
(sur les blés vendus).
Halle ou les marchands de Tille et forains yendent marchandises les joujpt de
foires etm^i;h^î^^'4riiiit^d«!l^Uag|B siàs Iwlwachers. .- i . ! ja ;' ^. .
Censé bourg^^of^e s,Hr tQjis Jlef ]^flvitaB3j«.jp!jua.|i%ût 5Q.;S94f:,ét le ï^us hfu^
Dixme de tlés et gicains sous la çptie de 20 j'.un, ,,... ,\ \ . , , ^ -,
Dixme dé vin dé ÎH l'un — CôurraÙeirs. '• ' » . »* ..i ^ v^ .
Péché dans la moitié des fofeséi. ^' ' ' '' ' ] '""''' V.' *! '''"
CeskB 7e^etllei« par arpent. ^ Perriéres o&iés liabitSmspéù^èJiiprenâViè^s
pierres avec le consentement du Chapitre. .:•:.'•[.>
NOTE. iur*la marche qu'a 'dû iuivre Varméé Àngh'Bùu^guîptonè'liifrï^é
la.butaUtédeCmvmeÀ^M^:' . ' ■ •" - ' •;•: ^ ' ■'''- -'- '' '•'--' - ''-
Aucuns 'des eçriyaïnsjgénéraii^ pu^patticulicrs^ui ont parlé de cette
bataille ne soAt d*a,ccord aur la.Qiarclie de FarméQ ^nglq-t^ufgnh
gnone sortait d'.Auxeirf^. Saas^çii'attaG^ier à réfuter pl^uii,4'^ilK> je
vais auccintep^nt émettre Inop.ppipj|^^suI^. ce !^iy€)t»^ .<,i •>.:
Je pense quQ les co^féiéri9i »^Umt A' Anjiti^e^ ^ntà^ àuiweï^^^
rqv^wdf^ h grand obewRd'Aiixfinre à YéEdû jusis^'à Vinceiles^.qa'iM^t
rivés eaia,pQC!caTanjil& lurent prévenus paur leurs éclaireursi^e le pas-
sage de. r Ypime: ou l'aborda^ du pm ëtiadept .égâilement impi'^icabled
parce que les Français, à_la nouvelle de leur aipprpche,. aY.aieatgariii ,
de soldats, les bords de la rivière et le pont. Que les confédéFés, voyant
qu'ils tenteraient ea vain une attaque contre des geas bien préparés à
se défendre avec avantage, prirent le parti de la ruse ^ feignirent de
faire leur retraite sur Auxerre ; mais qu'étant arrivés à Vîncelles ils
tournèrent une partie des bois de Valdemerci et arrivèrent, sans avoir
été aperçus, presque jusque sur le pont de Cravan qui éjtait ajors plus
éloigné de la ville qu'il ne l'est aujourd'hui. Après un léger combat ils
s'en emparèrent etdéboucbèrent au galop dans là plaine de la Gravelle
et surprirent rarmée Fr^^^çaise qui, .ne les attendant pas, avait dégarni
ses ^aviint-pastes I et pressât vitemeiitChasteUux enfermés iifauis
Cravan.
QUANTIN, ■•
•Archiviste du Département.
mm
LES CHEYAIiEIlS DE L'ARQUEBUSK
., . <
on loin de ia porte du Temple, 'à droite en allant au
Ifaubourg Saint*ÂniiHre) est un jardin entouré de haies
avives , comptante de tilleuls et de marronniers cente-
naires y dont une grille de fer, qui existe encorei interdi-
sait autrefois Feutrée à ceux qui n'étaient pas Chevaliers du noble
Jeu de C Arquebuse^ ou porteurs de permissiona délivrées par le&dits
Chevaliers.
Aujourd'hui plus de sévère concierge qui eh défende Faccès aux
visiteurs; mais aussi plus d^ Empereurs et de £oi^ dans eedomaine que
les Chevaliers de TArquebuse avaient acheté de leurs deniers; plus
de ces délibérations périodiques des Maires et Echevins pour hxer
aiixdits Chevaliers le jour de leur exercice, et nommer , dans le sein
du Corps municipal , des Députés chargés d'assister à t abattement
de loiseau, et de constater sérieusement sa lente agonie (i).
Le Corps municipal du dix-neuvième siècle a bien autre chose à
faire. Pour lui, le a4 j^i>i ^^ chaque année passe inaperçu, et le
jour anniversaire de saint Jean^BaptUte ressemble à touï lés autres
jours. Pourtant nos bons areux ne Toubliaient pas; car, chez eux
c'était grande fête, La population entière était en émoi; le tambour
(1) L'emploi de cette expression est snfasamment justifié par le procès-verbal qui
suit ; c>8t le seul bien complet que j'aie trouvé dans les archives. Ce document,
quoique d'une date peu ancienne, n'en est pas moins curieux.
Ctieraliers, Messieurs ; JLiegard, roy, Deschamps de CaiUotte, Bezanger, Desbordes,
Gamelin, Monnot^ Legueux Talné , Arnaud le jeune « Mératde la Roche, Baillet,
Figeât le jeuue, Hezard , Morrisset de Poutcharrot , Legueux le jeune, Dçschamps
de Valliéres, Amault l'alné, Merme, Piohot, Mérat de Yauluisant.
PROCÉS-VERBAL. — 24jt4<n 1780.
24 juin. — 6 décharg. — 3me décharge, Mérat de Yauluisant a abattu l'atle droite.
4me décharge, Liégard, nn morceau de la teste du côté droit.
35 jnat. — ' 9 décharg. -^ 2n« décharge, Monnot , on morceau du corps un morceau
de l'atle gauche,
dereley. — 5 décharg. — 3b« déch., Legueux l'atné, une partie du corps de l'oiseau
et un restant d'aile.
5me déch., Liégard, la tête et une partie du corps.
2(S — 10 décharg.— 4me déeharge, Liégard, un morceau du corps.
1er coup de la lOme décharge, M. Liégard ayant abattu lo
reliant de l'oiseau à été déclaré Roy.
105
battait au» èfaamps, et les Chevaliers de TÀrquebuse, en arqies^
après avoir êiuenda une messe sôienneile dans la sombre église des
révérends père» Cordeliep*s , se rendaienH au lieu fixé potfr leur exer-*
ciee^ afin àesy dispiiter les' honneurs et privilèges attachés à la
rojrautéi rayautéde famille, et qui , devant eliei* avait toujours au
mmns une année de' paisible jouissàniDe^ .
Avant l'usage des am^s k feu, une partie de rinfanterie était ar-
mée (PuP08. Les Rois obligeaient même les habitants des villes et
bourgs à cet e^roice^ et^acéordaîent des prix et * exemptions aux
plu<i adroitSé Sans renoncer à- cet arme^ dn se servit plus tard d^
P arbalète 60^1 Torigine est aussi foit ancienne; C'est audou»ème
siècle qU'iï en fut qoestpn pour la première fois dans tes guerres de
Franpe. - : • »
On nommait ûrekers les soldats armés de l'arc /et arbalétriers ou
gendarmM'*arbalétriers ceux qui étaient armés de ^arbalète. Sous
quelques-uns de nos rois, ceux-ci eurent un conducteur- général
nommé le Grand MtUtJre'^ss ùrbtdétriêrs. Le c^jernier investi de ce
titre était Ajmard de Prife^ mort en i5^* Mathieu de fieaune f avait
été en 1260, et Btienne^e la Beaume, 4>ourgaignon, en i33$. <^ '
Les Compagnies d arbalétriers bourgeois^ créées' par Philippe-Ie^
Hardi, existaient principalement en Flandre j en Picardie et en
BouTgogne* • •
S'il est difficile de préciser l'époque de l'établissement d'une sem-
blable Compagnie à Auxerre, on nie peut douter qu'eUe remonte au
quatorzième siècle; car, en i383, la viUe fournit aU Roi Cinquante
et un arbalétriers, qui furent conduits il Rheims par Jeâtn de Nour«^
rit, écnjer. Ils étaient montés' ofuxcan de deux chenaux ^ armés et i^ê-
tus de rdes pareilles ^ at^ec leurs chaperons semblables y et avaient re*
eu tk^io francs pour leur stAsistance^
En i4ii ) lorsque la rivalité des Ducs d'Orléans et de Bourgogne
eut engendré la guerre civile , et que le mariage de l'aîné des en*
fants d'Orléans. avec une filte du comte d'Armagnac, eut donné
dans celui-ci un chef aux Orléanistes^ appelés depuis Armagnacs-^
une guerre effroyable commença entre le parti d'Armagnac et celui
de Bourgogne.
Les. Français se divisèrent en deux camps, et les uns et les autres
appelèrent les Anglab pour leur vendre la France.
A cette époque déplorable , la ville d'Auxerre qui resta dans le
parti du Duc de Bourgogne, lui offrit des arbalétriers pour serçiv
le Roi à Paris et ailleurs , pour à Rencontre des Ducs de Berry^
dOrliens et autres leurs alliés.
De i4xi à la fin du senzième siècle, on suit difficilement les di-
verses .phases de cette institution.
Dé i5i5 à i547 on «à retrouve des traces, et enfin, pour ce qui
106
0sl p9Ftiou1ier à U vilie cr^^uip^rret ude d^lsbératioade* -Miiire et
EcbeTinSi datée dgi i6 octobre iSpôi oorDSrUte qu^j, depak treize
an^^.on aysiit ceâsé de payer les^'j; ^iV^é;,; que ia Tilla éiaît dan^ ru««
Mg^ de dooner. annaeiiemejH àla iCompagnie dunpiUJendif ÇAr*
baièt^; que^ cette ^niléei Pierre Yatard^ imprimôur ei mep^re de
cette Compagnie, avait, pour la troisièiOA fois, àba&tUDilloîséau:;
quays^i^t é^é ^odamé Rpi^e CArkatëte^ oa^rrètav A«r saidemaiide,
qui! jouirait; de C^a^^mpti^iind^tisUlheigabeUe^kïàPfifiiiÀ ila:vait,dnoit,
coinaie aus^i q^jte ie^ lm\%^ apiiée^ ,.(kies:à sa. Compagoie^ seraient
payées ; et qu'à ravenir'elle.r^eeFrait rencowrageTQeat aeciotituiné*
.jCeu^. déUbérâtîoR étabtit.U oature des privilèges accordés .aux
Rois 4^ Arbâlètriars^ Dacil» to^utes te^Iettres-paieu^tesque jfai coasûU
tées, les Rois de V Arbalète étaient admis à jouir « de l'exempcion
f de^ tailles, suhsi(|es, çmprUais et autres impositions quelconques,
« gardes et guets, tant de jour que de nuitf » mais comme. aos Rois,
en exemptait d'impôt4 leurs cr^^rf et biea^ame^Jiois de £ Arbalète^
n^ voulaient <in ifien diminuer leurs deniers, ils y mettaient la con«
ditiokl qvie, ^ les n^biM^nt^ seraient tenus à^vrégahr sur. 0uxAes
< sommes ftux,qiuellôs les privilégiés .pourraient être rtaxe^ et cotisez,
t^ et d'iâdemiûser le fermier des aidea> le tout sane diminution ni
« r^^ar</^/7««^f des<]emers royaux. >. ,•- •
Les mêmes privilèges furent continués plus tard aux Arquer
biisiersé
A Auxerrçy le jeu.de TArbalèlie était situé sur le.rempail;ap(>elé
les MuttéSj entre la tour 3aini- Vigile ^ qui ejciste eneore ^jei la porte
d'Ëglény, au Aard de Oettei popte*
. £n 1609, M. Matherat, Chevalier de 1* Arbalète , .ayant abattu
pour la troisième fois le /7â/96*^a/(roiseau}fut, sur rattestation de
dix- neuf Chevaliers, proclamé Empereur par le Corps municipal,
^t admis à jouir, petidant sa vie, des privilèges auxquels il avait
droit* ■ ■
• A .dater de cette époque , il n'est pl'US fait mention de ces Cheva-
liers , auxquels succédèrent les arquebusiers.
L'Invention de l'Arquebuse remonte au quinzième siède» C'est au
siège d'Arras, en. i4<49 quon commença à s'en servir*
, J^Le né ; pouvait être qu'une conséquence, de riâveation de la
poudre qui, selon les historiens, fut employée, pouir la première
Ibis, dans les guerres de l'Europe , en i33Â.
La première Compagnie d'Arquebusiers, c/oiiJ les pilles ^ est celle
qui existait à Rheims , lorsque Henri III y fit son entrée en i5yS^
Bien que le fusil ait remplacé l'arquebuse, comme. cellcKÂ avait
remplace l'arc et l'arbalète, les Compagnies qu'on retrouve enoore
dans certaines villes n*en ont pas. moins- conservé le- nom de Gom-
^^niea.de l'Arquebuse^ tel ceux qui en laissaient partie , celui de
4M 107
Cheyj|Uer< de rArqvebu«Q> oo simplesient d*ai^iiebiisiers ^ nom
qu'on donnait aussi aux ouvriers qui fabriquaient de petites armes
à feu. Des lettites-patentes de Louki XY , avaient même permis • aux
« Maîtres arquéiku4i^r»:(miwtiiQis ariiUiers)dL étsklir à. Paris un jeu
« d'Arquebuse^ Xn\ qnon le voyait dans les fossés de la. porte Sainte
n Antoine^ pour y isxeroer ta jéUnenobleàse^ et oeux ^ui faisaient
« pr<^essioB désarmes» > .. * . * m
I^&(CQsrapagnies d^arqmbmiérs Aou/^^ec^iVâe composaient de Këlite
dça citoyens» X^ur adresse vtnl'qiiet^uefoîs en.aîde. à la Patrie,' et
les Roi^ : 1^ iiibligèretQit i souvent i tes servir >eii campa^^hek . . < .
. En dépQ«iiIlaot.cetle:instiiurioa de.rentouirâge sonveat ridieule,
par lequel les: Corps mumcipaux et le» Chevaliers e«x<*ni£mes voii^
laiântpe)l^étre eOifaire xessoptii'.Itfnportano0)On<ne peuts'empè»
cher de ecMiyenir. quelle était dune grande utilité pour la défense
des villes.
Pour reQotiKiaitre les -services que des Gompagnies .bourgeoises
rendaient et pouvaient rendre par la suite, des privilèges et exempt
tions étaient accordés à. celui qui, chaque année, auattait le/^a«
pegai pu papegàut. Ces privilèges n'étaient autres que ceux accor*
dés précédemment aux arbalétriers. Pouvait prendre la qualité de
Roi de V Oiseau celui qui l'avait abattu une foisj a Empereur celui
qui l'avait abattu pendant trois années consécutives, sans intermi-
tion^ Jraùdë ni supercherie i était .nommé CAeçalier celui qui abattait
l'aile droite, et Baron celui qui emportait l'ailé gauche. Le Roi jouis-
sait, pendant un'an seulement, des droits et privilèges attachés à pe
titre; TErapereur, sa if ié durant ^ et sa i^euçe pendant sa viduité^ en
cas de sùrvivtmce . * ' .
Sbus le règne de ttouis XlV, les Rois eX Empereurs recevaient
en outre une médaille d'or.
Chaque année , le jour des Rois ^ les Chevaliers « portaient par la
» ville avec le tambour battant et autres cérémonies accoutumées,
» un gâteau qiie donnait le Roi du jeu de [Jdrquebuse^ le parta-
» geaient entre eux, et faisaient un Roi dudit .Gâteau. » Ils y étaient
autorisés par les mêmes lettres-patentes qui créaient leur Com-
pagnie.
Les privilèges accordés par les, Ducs de Bourgogne furent de tout
temps confirmés par nos Rois^ qui, en maintenant l'établissement
des Chevaliers de l'Arquebuse, se créaient, non seuleinent, des dé-
fenseurs, mais avaient pour but d'arracher leurs sujets à l'oisiveté»
C'est <;e que prouvent les lettreis-patentes d'Henri IV, autorisant, en
février 1609, la ville d'Avallon à avoir une Compagnie d'arque-
busiers.
« Henri, par la grâce de Dieu, eto%
« Curieux d'exerciter nos sujets à Tart militaire par quelque récré*
108
t slûî et hôfinéte moyeiif...; Pàar les éthertiféie^ tôiéweté^ débauche et
tiijeuxdissoi^s^àqu0i-ihioccupent,v^,9 > . ,
Ces même& motifs sont à-pe»-f»rès ref^ùânits âati» toute!» les
lettres-patentes déposées aux ari^hives dé^ la mairie d* Auxerre.
. Les Bois aimaient aussi à encoupager ces exefdioes pai^ leui^pré^-
se»ce« Pbilippe^le^Bon,' Henri II, GluirJes IX et Herwri ;IV setTOu*
vèrent plusieurs fois au jeu de Tare à Lille, Bruges , BeaM^ , IKjon y.
Ghàlons et y tirèrent Toiseau avec les Che'^aliers. A Motitpèliier,
Louis XlV'sedéoIàra /^ Ghef du noble jeu deTArû: Aa stëge dé Be-^
sançon, où les arquekusiérs de Dijon se rendirent par ses 'ordres,
iLfutt tellement satisfait de leurs services, qotl remit une épée de
dis louis àieur Lieutenant, et cjcratre louis à chaque ChcTàliër. Cest
depitis cette époque que la médaille d'os*', donnée au- Roi de Toi-
f&eau, représentait Louis XIV, au si^e de Besançon, récompensant
les arquebusiers de Dijon.
Louis XI, eh:cas|9aift les Francs aréhers^ laissa subsister les ar-
chers bourgeoùl. ■ "
Une ordonnance du Roi, dû i 4 juillet 1716, qui interdisait Te
pTort- d'armes, à tpus les habitants de son royaume, en exceptait les
Compagnies d* arquebusiers autorisées par lettres-patentes^
" Ces encouragements de nos rois ne pouvaient qu'entretenir le zélé
deà Compagnies, et en appeler d'autres à succéder à celles qui
n'existaient plus. Il en fut ainsi à Auxerre.
'Au mois de janvier 16149 plusieurs jeunes Auxerroîs obtinrent
des lettres-patentes qui autorisaient les Maire et Echevins à prgar
riîser une Compagnie d'arquebusiers, | qui, une fois par an, tire-
raient le papegaij avec la condition, que celui qui l'abattrait, se-
rait exempt de toutes tailles , aides et impositions.
Le 17 avril 1616, ces lettres furent enregistrées, présentées au
Bailliage, qui les enregistra aussi, puis au Corps municipal qui en
ordonna Texécutiorî, en y mettant toutefois cette importante con-
dition : Qi4il ne serait admis dans cette Compagnie que des gens de
probité^ a honnête et louable conversation^ et que les Chevaliers fe^
raierit serment de vivre dans la religion catholique ^ apostolique et
romaine y comme aussi de servir le Roi en toute occa^ion^ Ce serment
devait être prêté par chaque chevalier, la main tendue sur tarme.
Le 22 du même mois, aucuns habitants arquebusiers y assemblés
aux cloîtres des Gordeliérs, avaient élii pour leur capitaine le sieur
Chevalier, Claude (i), lieutenant-général au Bailliage et siège prési-
— ^» ^^■^— — **— ^»— o- _ I II <i I ■ ■ I _ I ■ m •* > I •»— ^.^i i . j I ■ »» I
-■■■■''• ' ' ' . .
(1) L'exceUent ouvrage de M. Chardon m'a évité bien des recherches. Toot^^is je
ne suis point d'accord avec lui sur ce point. C'est le sieur Chevalfer et no|i le sieur
Duyalqui fut élu le 22 avril 1616^ par l'assemblée reunie aux cloîtres des Gordeliérs..
iVoir l'arrêt du conseil d'Etat du 24 avrtt 1621).
m i09 M»
(]«al d'AwKertey lorsqu'un brevet du.Roi , du a4 Riai 1617, porta da^
nation à M* DuyaH ^^^n Baptiste^ conseiller en la maison de Mes*
dames 9 sœurs diu Roi, et Fun des> secrétaires de Sa Majesté., ele la
charge, 4e, capitaine eu. chef -des ajiquebusiers^ âa Die durant^ en le fai*
saut jouir des honneurs et privilèges y appartenants. >
liés rieurs Cbiifde Ghevwer^ lièutenant^général, et Germain Latet,
lieutena^it-crîiiiinesl ^.s'opposèrent/à la receptioa du sieur DuvaL Or
comprend facilement l'opposition du premier, jniais celle du sieur
La|et<,;€Kii«niQ/plu& latd, sH'propoSiitiàa de payer mille .francs au
sieur Du val \ ne sauraient êire expliquées. . •
P^iiiui^, meure fitiàcesî difficultés , le isieur DuvaidéoUira renoncer
aux prérogatives de sa charge. Cet abandon de ses droits et privi»:
léges. o'eutpas^plus de résultats» '
S)ei]x lautves hxretets'du Roi viiireat alcars confirmer ie> prunier ,
et fur^tj par le sieur Du,val, soumis aux Jlifatre et ficfaevhis , Le 3a
avril 'i^^aOé.Sur \mxv^. représentation il. fut conclu que, « comme très*
n obséissiintA, sujets et ser^itei^^jde Sa AtiMiesié^ . les Maire et^Echet^s
« n^ntendftient^ en, quelque sorte que ce. soit . contre-venir à sa vo-^
« lonté^ maift .qu!oD..Ia su|»p)iera d ordonner mvk^.r autorité et direc»*
« tion de. la Compagnie demeureront auxdits Maire et Ecfaevins^ et
« que $es ph^fs seront nommés par eux, et prêteront serment par*
« devant eiix en Fhôtelrde-ville. » Ce ^uifut accordé par le Roi.
Les sieurs Chevalier et Latet persistèrent, dans leur opposition ,
et le sievtr J>uval en> appela au Conseil d*état. Un arrêt dudit Conseil
maintint Duval dans sa. charge, «^.si mieux n'aimaient lesdits Cheva-
R lier et Latet lui payer la somme de mille livres, promise par Latet,
« le 22 avril i6i8| reconnue devant le prévôt de Paris, le 3 juin i6ao,
«4U1 mois- après la signification qui leur sera faite dudit airrét,
n autrement, etj à faute de. ce faire,. et ledit temps passé, demeu-
« rpra, ledit Ouval^ eu la paisible jouissaoce. de sa charge, etc.»
' uéu préjudice de la signification faite au sieurs Chevalier et Latet,*
de Tarf^t ci^dessus, « le tambour ayant été battu et Foiseau-pro*
« 4l)0né.dans la, ville; la compagnie ayaat fait Teierrice pdr permis <»
« sûoo.des Maire et Échevids; » le sieur. Duval .leur dém«ida acte de
cette infraction, ce. qui leut lieu le 2 mai 1621, et fut Farrêt enre*
gié^ré au jfigifit^ de.£h&teMe'Villei II y eut peut-être encore, de-
part etd-afitr^?,. bien. d^ pourparlers, ethiiendes-querelles. •
Enfin, le 10 mai 1621, après tant d'obstacles, le sieur Duval ob*
tint, du Corps -municipal, l'autorisation quil sollicitait depuis si
longtemps.
A dater de cette époque, jùscju'en 172J), les archives de la ville
d*Auxerre .ne fournisséiit aucuns documents sur la Compagnie de
l'Arquebuse,. .et il est pr^b^lq qqe, par suite, dp t^n\ de discussions,
elle avait cessé d*existerj lora«jue, le i$:mai iju^ ^\e% habitants fu-
4N IIOM»
rent assemblés (i) pc>:w JeKbérâr sût \^ éemaoiàe Ae dètisse jeunes
gens, fils de bourgeois) et de marchands qui sôlUôitaient la faveur
a être oi^anisés en compagnie rojàlej -snnsi que- cela avait eu lieu
à Dijon, Beaune et Avallon. Ces jeunes' gens qu» 8*«iaienr Mercés de-
puis deux ans au jeu de F arquebuse, sur le rempart entre la porte
d*£gl^ny et la tour Saint-Vigile, «iehaanâaient à jouir des' mêmes
pritiléges que les Chevaliers de VÂrbaléte. Leur demande fut una-
nimement accueillie, î • '
Ils obtinrent au mois de décembre sufi^né les lettres-patentes qui
les autorisaient à se former en Compagnie royalci •
L\»ttail suivant résume toutes celles accordées en séiâblable
matière.
« Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Njatarré.
« Nos bien amés les habitants de nbt^e ville d'Atrxerre, l'ôtie des
« plus grandes de notre province de Bobi^gne, «mitn^^.du mesme
« zetle que ceux de Dijon^ Beaune , Avallon et autres circofivoimlés
« de la mesme province^ nous ont fait rembiitrer qu'ils déshreraîent
n établir une compagnie de ces jeums hommes ârqu'ebiisiers pour
« s exercer «ntr eiix^ etc. A ces causes vôulam fàvo<rablemeiit trmtter
« leshabitabsde notre ditte ville d^Auxerre qui ^se $oi;lt toujours main-
« tenus sous, nottre obéissance. De notre grâce spécialle, pléhfe|>4iis->
« sance et autorité roy aile f par ces présentes, sigAééis de matre
« main , nous permettons et accordons aux habitan^tsde nôtre* ditte
« ville^ d'Auxerre^ d établir et élire volofttairement unfe <;oi^fïpagnie^
« de cent arquebusiers, du nombre desquels «etoÀt reçus lès offi-
<c deré dt gnerre , de justice^ bourgeois et marchand^ sêklentekt' et non
<i auti^s^; de s'assembler chaques premiers et '^ecdtidsditaianch^j^ du'
a mois pour faineJ'exercice de l'art militaire et jeu de TarqUëbtiSe^
« etlejour de çaint Jean^Bap teste exposer des prix et-tée6inpèn>sé^ k
« celuy de laditte compagnie, qui le plus' adroitement et le pre-
« mier abattra ledit oyseau d'un coup d'arquebuse, ott mettra- le
« plus, proche dans le noir de la cibley lequel pourra prendre, du-
« rant laditte année, la qualité de Roj de l'o^^seau où de la cible,
« et jouira: de l'dxemption de toutes tailles, logemems de gens^de
» guerre^ subsistances et autres droits quelconques ^ dàydes et ga-
« belles sur les vins quâse lèvent en laditte ville d'AaXeti^^' durant,
« une année seuUemént^ pendant laquelle il commandera et aura
■^— — »i^— »»— -L^— n I 4 i»«i— *iiMii I I ■ ■ n I > f II |it II I lii I I I < I r i ■ [ I ■■yfc^M.o^^i^^^^- f » " ' ^J-^—^^— f i I ■ I I «
I . I 4
(i) A oett^ éiK)que le pouvoir des conseils manicipaox ét«,it fort.resl^ex^i et les af-
faires quelque peu importantes se traitaient en assemblée générale dès habitants. Si
ceux-ci étaient consultée sur ta démknde des dôuze'jéuné»$ehs, il faiit ràtlribiier a
la coèdHiOik<^qui leur fdti^t iiùpoiBëcrdé V(^allh! sur ^n^les tailles et autres droits donf
on'($xemfiiaitléroi'de'FArquebaie.. ..:.>'
m inspectiQn finît lacKtlcf colnpaçhib^ eoiiime» encore celui qui tkh^u
« txa ledit' oi]fs«auvjou meUra Te plos près dafi« le noir de la cible
« pendant trois années cpnfiécntives:, jouira des mesmes exempiions
« pendant sa vie, et sa veuve durant sa viduitéf-et, lequel gouver^
« nera pareiUemenv laditie coiy||yagtiie, le tout sùmnt les «taïuts et
c règlements qui iseiiont faits entre e^ux , à condition y toutefois ^ que
« n&» dettes imUcs^ taillùn\ <ddeS'^t subsistêmôês fTef» sèromê diminuez^
• etqu^ le rejet de la tase e^ ftmtité dudk <Mor de P oiseau sem r^
« gallée sur le total desdits habitants taillab/es* ■ •
« Sy donnons en man^dement à nos amés et féaiix consetUers»
«'Eio»né à ' VèiisailïeiS'^ au moi3 de dëceitibre ,-) an de grâce mil
< sept cent ving^n^.uf, et de notre règne le quinzième*
Ces letti^espatentes furent' enregistrées à la Cour des Aides le ai
aTrflj mais Texemptiotr ftccoi'dee au chevalier devenu ro/, pendant
son règne d'un an; et à celui devenu empereur; pendant sa vie en-
tière, de tous droits d-enlrëë du autres,' sûr lesi Vins de leur cru
pouvait entraîner des abus. « La prudence é^t la mèf^ de la sûi'eté,»
et la 'moralité, .récôntiue dès Soi ht Empereur ^ li étant point une ga-
rantie sijffisanteqtflls'ne spéculeraient pas* sur ladite franchise, ié
i8 juin ï 7^0 les maire et éèhevih's arrêtèrent':'- * ': *
« i^ Que le droit d'affranchissement sur les vins accordé au!]^
« Roi eiEfnpereur^tik \vL veûi^ de I Empereur sèuletnehf^ dlémpu-
« reiia fixé, pour là. quantité d^u vin, àicentrfeuilletiés; vendues en
« gros, on sôixartté'féûilleites en^ détail, pour le droit- de* Tnrehné
« seulement, et non' autres qui se perçoivent tet percevront à Tave'-
• « nir sur lesdits viris'^ lequel {)riviïége ne 'pOiWrar s'étendre' que sut*
« le viii du èrû, • .^ ' \ '
«à*^. Comifae fl* poiirraît' ié trouver daiiS'ta isùité qtfaUclins deè
« chevaliers seraient ousei'onrgarçoii s, spubs puissance de père' et
« de mère, non jtïuyssantsdebïenis, le mesme privilège • demeurera
« accordé à leursdhs pè»e et mère, jusqu^à' ce qtr'ils ' soient mariés
< ou jouyssants de biens; » Ce que les chevaliers présents, ont,, sur
le chaiHop accepté:*' v'* " ' ' ' . ' ^ î * - ' '
' Par cette- mesiii^ ild^vetiaît impossible, smt liouVeWès majestés*,
d'éteiidre lèuns pi^îVîMgfes', iert'fàhant'pirsfeer'^burletirs proprrél?é»
des vî^ries qui' ne iëur auraient point appartenu,' bu pour vins de
leur ïiru!,'dès vin* achetés de divers piai*tïculiers. * *
L'exeréiôe des chevaliers tie pouvait avoir lieu sans raccompIi^>
seriiént des formalilés suivantes/
Dés phï^vaKcrs, rf^/>ttfeï par la Compagnie ,' « priaient les Maire et
« Eihcvitts;de leur indiquérle jibur'dti tirage de Toiseau. Les IVJaire
a et EcMèvîns délibéraient :qùe les chevaliers tireraient l'oiseau le
m ti^ Mt
tk jour de sain 11 Jean Baptiste, a4 juin, et jours suivants, et nom-
^ maient, pour y assister couune députés^ .\e gouverneur du fait
« commun, un assesseur, le substitut. du procureur ;da Roi et le
« secrétaire greffier, de rhôteWe-yille. » . ...
Ceux-ci sie . rendaient au! faubourg Saint-Âmatre, ou était la
butte des chevaliers^ ei, à la prière desdits «^ dje leur accorder un
« certain nombre *de décbarges consécutives et sans. déplacement,
« pour tirer sur Toiseau,^ ledit nombre était oc^roi(^', . et procès-
verbal en était dressée . s * ...
Si l'oiseau. essuyait le nombre de décharges fixé sans être com-
plètement anéanti, un nombre supplémentaire était réclamé, et à
une telle heure de relevée^ ou le lendemain et jours .suivaots^, les
chevaliers recommençaient leur exercice.
.11 va sans dire que ces autres opérations étaient constatées par
d autres procès-verbaux bien et duement enregistrés et signés.
Chaque année voyait se renouveler le même cérémonial, les mê-
mes suppliques et les mêmes délibération^.
Quelquefois cependant l'exercice était ajourioié à une époque un
peu éloignée ;. mais pour cela il fallait de graves considérations ;
comme en ijSi, par exemple : le tiragequi, comme .précédemment,
devait être fixé au 24 juin, fut, sur les conclusions du procureur du
Roi, renvoyé au 25 août, attendu le temps de calamité et de prières
publiques.
Dans ces déplorables circonstances, le Corps de ville avait une
toute autre mission à confier .à ses deputés.llne s agissait f]us pour
eux d'assister au tirer de l'oiseau; une grande sécheresse venait-elle
compromettre la récolte, une mortalité sur les bestiaux se déclarait-
elle, des insectes ravageaient-ils les vignes, vite, la compagnie ^ as-
semblée extrax}rdinairement ^ mettait r affaire en délibération ^ ,et il
était conclu,, d^une yoix unanime^ qu'on enverrait de^ députés k
Monseigneur l'Evêque et à Messieurs du Châpitrç, à X^el de leur
demander des prières publiques^ pour obtenir, de la pluie let arrêter
la. mortalité , 014 une procession générale pQur . r^arorcj/^y^Tze dès in-,
sectes. , ■ . ...
C était bien pis encore, lorsquen semblable. occurrence, Sa
Grandeur éX9àt à I^aris. S'adresser à Messieurs dq Chapitre devenait
^n.utile,.car ils ne pouvaient rien accorder. ^072^ enireprendre. sur la
J^iifidcctiofi de Mçns^igneur V^pêque. Attendre son jetpur était chose
impossible; lui écrire par la poste retardait de vingt»qua.tre heures
l'effet, des prières.. On. pouvait voir. alors une procession continuelle
de députés qui , d'Auxerre se rendaient à Regennes, château fort de
Monseigneur l'Evêque, pour prendre l'avis de son ficaire,, et de
Regennes rcyenajent à Auxerre. Bienheureux encore qu,ari4» ap^è^
de longues délibérations, un courrier .particulier^ dép^phé ^ VEr
«t 113 tm
Têque^ leur apportait enfin la permission demandée, et mettait
ainsi un terme à un état de choses des plus alarmants.
Mais je m'écarte de mon sujet. Le i8 juin i73o, eut lieu, sur le
rempart, le premier exercice réfi^ulier des chevaliers. Ils s y ren-
dirent, tambour battant et précédés de l'innocent oiseau de bois.
Leur uniforme se composait d'un habit de drap écarleUe avec bou'
ions etor^ et de plumets blancs sur leurs chapeaux. Leur drapeau de
soie blwiche portait técusson du prince de Condé et celui de la cille.
Us avaient l'arquebuse au bras et Tépée au côté.
Bientôt la nécessité d'un règlement se fit sentir , et , le aa
juin 1730, les chevaliers rédigèrent leurs statuts qui furent^ le
même Jour, approuvés par les Maire et Echevins.
Quelques articles de ces statuts sont vraiment curieux. J'en
citerai quelques-oins. On ne saurait cependant s'étonner de leuf
rédaction, quand on a lu la délibération du Corps municipal |du 17
avril 1616, dont j'ai plus haut donné un extrait.
« Art. 4- L'âge compétent du chevalier ne pourra être au-des-
« sous de 18 ans. U sera de bonnes vie et moeurs , de la religion
« catholique , apostolique et romaine , et de la condition désignée
« par les lettres-patentes; » c'est-à-dire officier de guerre, de justice,
bourgeois ou marchand.
« Art. 10. Le jour de la saint Jean^^Baptiste , les officiels et cbe-»
«liers se trouveront en armes, à l'heure marquée, à la porte de
« l'offieiei^-commandaut, à peine de dix sols d'amende, s'il n'j a
« excuse légitime , lequel officier nommera quatre chevaliers pour
« aller quérir le drapeau; après quoi la compagnie se rendra à l'é*
« glise des révérends pères Cordeliers pour entendre une fifrande
« messe. L'Oiseau sera porté pour y être béni , à l'issue d'icelle, etc.
« Art. aa. Qui jurera le samt nom du bon Dieu , ou donnera un
« démenti, paiera vingt sols la première fois, 3o sols la deuxième
• et la troisième sera expulsé de la Compagnie.
Art. a6....u.. et le Roi reconnu ira embrasser les officiers et che*
< valiers. Il lui sera remis par l'officier commandant, l'oiseau et le
« prix , après quoi il sera conduit chez lui par la Compagnie en
« armes qui fera une décharge à sa porte. »
Les hommes régis par un semblable règlement devaient savoir
avant tout que l'amour propre est un défaut.
C'est ce qu'ils ignoraient sans doute, car une importante ques»
tion de prééminence devait bientôt troubler leur enthousiasme , et
l'on sait qu'à cette époque de semblables questions avaient été plus
d'une fois résolues à coups de poings par les corps administratifs et
les compagnies judiciaires (i).
(1) Se reporter pour plus de détails à Farticle de M. GhaUe. — Le Corps municipal
et le bailliage d'Auxerre ^ en 1785 , p. 331 de V Annuaire , 1839. H
Les Cli^valiers de l'^Arqùebtiâe y ihettaient plus de dignité^ et il
sera facile de s en convaindre plus-tard*
' La milice bourgeotste, qui ayait Tuéveo peine le luxe de leur uni-
foroie, et qui probablement avait eu à se plaindre de quelques fan-
faronnades j leur chercha querelle à > loccasian' du pas d ail s les
marches et cérémonies publiques.
Le 21 novembre 1730 > le duc de Bourbon, gouverneur de Bour-
gogne et Bresse, informe de ce différcmdy et des prétentions des cfae-
valierS; trancha la difficulté. Goiasidërantftque les particuliers^ qui
<b eoinl^ osent ces eompagiûes, étai^t habitants avant que d'être che-
(f valiers desdits jeux., et, en cette quahté. obligés ^ pour ia plus
« grande partie , à .marcher sous le drapiean de la'oniice bourgeoise^
«rsabs pK»uvoii* en être dipensés que par les.inagiitraes, à^>l^autovité
<r:de6qUels ils sont soumis^ voulant prévenir les suites que pour-*
n: raient avoir œa sortes de cohtestaiibûs et maintenir la; règle et le
ce bon ordre. » Il ordonna que, <« généraletnent dans toutes les oeea««
«.si6nd où la mîlâee boui^eoise prendrait les armes,- les offiders et
(cr chevaUeiis de Tarquebose' seraient tenus de miarcher sous les dra«
<»;peaux de ladite milice, au rang quils devaient avoir conime hn*
« bitants, et , lorsque les Maire et Ëchevins accorcjeraiétit à ladite
« compagnie de prendre les armes pour occuper un posté séparé ,
«■la milice bourgeoise aurait le pas sur leidits chevaliers.» '
' Il était douloureux pour ceux-ci^ si brillants et sibeaut , de mar-
cher après une milice donc Tuniforme n'avait rien> de séduisant.
Aussi ne se tinrent--ils pas pour battus, car ils réclamèrent bien des
foi^, miaii toujours inutilemeht, contre Tarrété du gouverneur de
Bôuirg<^ne; et, jusquen 1754^ les archives d'Auxerre* constatent
leurs . différends à oe sujet.
La eoffi^goie devenant néanmoins chaque jour plus nombreuse ,
et l'étroit rempart. qui servait à son exercice n*étant plus assez
vaste, dès le 22 mars j^Si , les chevaliers avaient résolu da<Cquérir
un emplaeeiment phis convenable. A Taide d'un emprunt de deux
mille livtres à t^onestituûon fait à M. Jodon^ médecin, ils' acquirent ,
aju faubourg Saint-Acoatre, 162 carreaux de terre qu'ils augmen-
tèrent àe 58 carreaux contigus, moyennant aSo Hvres, et qu'ils
firent entourer' de baieâ vives ell planter de tilleuls et de marron-
niers.
C'est remplacement que nous voyons aujourd'hui, et qui a con-
servé le «om de Jardin de [ jirquébuse.
Le pavillon :et le logem^it du^concierge attenaitt furent construits
en 1735 et 17^6, aux frais .des chevaliers, et une délibération si«
gnée d'eux tous, en octobre 1734, obligea chacun d'eux à une
subvention extraordinaire de 200 livres, pour faire face à la dé-
pense totale j qui fut de 4810 livres 10 sols 6 deniers. C'est à cette
115 1»
ïù&m0 époquq qtté'Iéft Ghevàlierâ «d« rA^uèbvi8e*qtfi,'jus({ué«là, ne
deyaieiU recpniiaitre . pbùr 'Oapîtaine' que* le Roi' tfe rôisèait', cotn-
f>renant:qu'il aâi-aû beaucoap plus convenable "d^âtéireonstiamiiient
eraeiie chef^.ebde le choisir dân»- un Faag^supërié^V isotmuèrent
pour leuv.oomroaiidint M* i» Gbmte ité'la v&ïurn^eHe:
Jai dit plus.haiiit, qa en fait' de prëâeaUde, ks'Chetàli^râ de TAi^
quebttse y nietta^Biic pèos de former qi|e eertaines eompâgnies judii-
ciair€|Sk. Ëp ^biei la praoT^ : Une #equêle pa^- eusf présente et'poi^
tawt.cette auacriptioii : ^ nùs^Sèigneurê^ P\arlètlièrH enùa Grctndb
Càamirei\ÉCWBkstfLte . qàô: qQatrO'â)eVàliep9'{iyai(it>^|é^^d^tttés par là
Compagnie pour assister au convoi de Tun de ses membres, Rôr de
Toiseafii, !Ot poTtpii Ici qiim.te ûcÀïiê du poèie.uè. ^lU^fkteàt surpris' de
« àe i^oit" iissaillis'pàr ub# iiré'iipè d'hoifiHhes ied ràl^s^et mànt^aui
« qui leur ravirent le corps et les quatre coins dtt'^bâlê.' I«<^s qiiâ^tre
« députée >^ottR rie. poÎDi?étr]3::reâuiid*à4iilrl^ T^^éè^ in* édté optrtre
« des insultes et voies de fait , suivirent le corps auMi trâaqoiNe^
piquent deis règles ,
.Cçlarftspaseiait en novet1Éb^e''lj^4o• d j- > . ^^
Quels; ttta^eDt ces boram^ eri> rabats et' en ihfiaM!éàux quf ouî
blitdeatà œ point les^ règieê dé Ut bienséance si bien obserVeeç pair
les chevaliers et se tendsi^lit oôiipabl'es de' tels^ exeèsP La suite de la
requête !en aiscuse les consul^ d^A«ierrek Mais* là ne devait pas sr^ar-
rêter l'animoaité desdits eonsuU; NdH contenta d^Eivoir emploie
lea voies de fait, injuriéj }è^ chevaK^Het manqué aussi gravement
au respect dû aux. morts, ils assignèrent en la cour les' quatre âê^
pûtes % pouf fi^oif di/fCf t.^que la jiustiee ëonsttkdre sera mainte-
« nue dans le rang et préséance sur la Compagnie de* i*Ak*qttebnsé
«/en, toUbe weankin, er<^i^^ni<^itf àvee détense 'de Fy trpiibiër;
f 2^ que pour lavoir fait par ie$ quatre ofSôiers et chevaliers dé-
« pu tés,. ils 4^0011 condamnés en aegw)^,» domitasges^ntérèts et aux
< dépens^ P -• '■".'''.''■
Comment se termina cette singulière querelIeMIne m*a point
été posttble de le décot)V^ir, mais ce 'n'était pas ^ te coup d*essai de
MM. lels Juges Consuls. ÏSn l^S^t, au convoi de M. Baudesson/
maire^ ils avaient voulu avoir le pas j^urle torps^dè ville, et leurs
préteiuiohs avaient été repou9sées%
Le pavillon qu'avaient fait construire les chevaliers' fut, par leurs
soins» enricbiv en Mj54y dune collection de portraits Ihistorit^ues,
au nombre de i8o, qui, pour les voyageurs instruits, étaient un
objet de curiosité.. >
Ce it0 collection, dit. TÂlmanach d'Auxerre, « contenait la chix>-.
1» riologie des rois de Franpey des ducs et duchesses' de Boui^ogne,
» de princes et princesses souverains ^ de généraux d'armées tant de
^ 116 t»
n.^erre que de mer, cte fondateurs d*ordres ecclésiastiques, et qnan*
» tité d'autres personnages illustres et intéressants, ctc.^ Elle
était artisten^ent encadrée dans la boiserie de la salle haute»
Le 19 septembre lyg^^ des volontaires du deuxième batail-
lon des gardes nationales du Gard, arrivés le jour même, infor-
més qa une collection, complète des rois de France existait dans le
pavillon de la Ci- é^o/i^ Arquebuse, et attetidu que les principes
d'alors ne permettaient pas de laisser exister plus longtemps ce
m^onument de Tancienne tyrannie, demandèrent an Conseil Général
de la commune que «es tableaux leur fussent livrés pour en^aire un
dUitO'da'Jé,
Le Conseil Général .fit de vains efforts pour leur prouver que ce
pavillon était une propriété f>articulièrei à la violation de laquelle
il devait s'opposer»
Il lui fut répondu, que bien qu*il impreuvàt la demande, le projet
serait exécuté. '
Des désordres étaient à craindre et la position devenait difficile,
lorsque deux des membres de la société de ja ci-devant Arquebuse
se présentèrent pour informer le Conseil i|ue la destruction des ta-
bleaux étant chose convenue entre tous leurs proptiétaires, ils
Tinvitaient à nommer dans son sein deux commissaires pour assister
à cet enlèvement déjà commencé par les soinsdes commissaires de la
société y et maintenir le respect dû aux propriétés. *
Le Conseil Général fit droit à la requête, et, ledit jour, l'enlève»
ment eut lieu en présence des commissaires délégués.
. . Cette rare collection fut entassée sur la place de la maison com^
mune^ et, « aprè$ -avoir chanté IHymne marseillaise «t autres cou-
» plets analogues, » les volontaires, aidés par quelques habitants , 4a
rédiiisicent en cendres.
L'Ar^ a8 ^de la loi du %g septembre 1.79 1, relative à la garde
nationale, ayant suppriméles corporations d'arquebusiers, depuis
lor;s, et en exécution du décret de la convention du a4 avril 1798,
ce pavillon devint la maison de la ci-des/ant jirquebuse^ et fut Aé'
chivé iien.natîonaL
, £p féviûer X797, Tadiriinistration municipale sentit le besoin d'a-
voir un local suffisantpour^réunir le peuple, dans les jours de fêtes
nationales et demanda au Corps législatif l'autorisation d'acquérir,
à cet effet , ladite maison au nom de la commune. M. Faul trier , ci-
devant secrétaire en chef de la Mairie^ qui l'avait achetée tacitement
pour le compte de la ville, la lui céda plus tard au prix d'acqui-
sition. . î .
Dans l'intervalle, des officiers de santé proposèrent d'y établir un
çQurs d'accouchements «t un gymnase. En 18 12 et 18 13 on y fit
bivouaquer uneparde dé prisonniersespagnols en statioifdans laville«
TTne decnière tentative de réorganisation de la Compagnie de
r Arquebuse eut lieu à une époque assez rapprochée de nous; mais
cette société s'étant dissoute^ par arrêté du la juillet i8i8y il n*en
est plus resté de traces. De 1818 à i83o, ce jardin fut amodié
à divers entrepreneurs de bals publics , qui cherchèrent vainement
à 7 ramener la population.
Les mêmes tentatives ont été faites avec aussi peu de succès^dé-^.
puis i83oé
En i83^i, la garde nationale demandait un emplacement pour
ses manœuvres. Le jardin de T Arquebuse^ en rasant ses bâtiments,
tilleuls. et marronniers t pouvait satisfaire aux exigences dû moment.
Cette proposition fut faite^ et heureusement on la repoussa. L*ave«
nir fournira peut-être aussi ses vandales^ et alors ce jardin y aujour-
d'hui abandonné , auquel se rattachent des souvenirs de fêtes, où
nos ancêtres se sont tant de fois réunis pour se disputer la royauté^
disparaîtra comme tant d'autres restes précieux qui tombent chaque^
j^r sous le marteau de Tignorance ou à la voix du spéculateur.
Aj>. LECHAT.
«I 118 M^
•■yrT^ ,r- \'X ^1'- hVv v' ^'^ • ••('-" "Cv] r,\- V--: - -v,
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^'iL voua est jamais arrivé de parcourir la partie sud^esl.du
'dépaçt^^neiit de !> VjQHQ^ j4m mem, éiéifipapfjé du éontràdte
Ueauib^ <{ue'préseiiteatailx]rd|:aorâs:'l9S'dBiiK'fr^^
féraftles^- les ^detix ooiitrées jum^ljes 4e i^e :territoii«. H^r la
•rire. I^aitche delà ri vière^d'Ouaune, depuis Lèugiiy j<iMi^ftllt tjaàféur
^e^randobamp, et'en ïreihiotft^iit dèéederulèif'j^iût jdèiiiie'it^'ÇM-
tillQif^ttr^Laiiig, s'étélid,sii^ tmt hàUteurlitojéàfne'd'^edvitt^ùhTiiîtliôties,
uû paeys kioèàger, dont Sàiit-Fargéati fbrme â-]{)efii-|ftè^ te poiiit cèn-
tt'àl, 'aux vallées fràlèlres et terdoyautés, au spî Humide et parfois maré-
cageux, 'à la tëgëtàtitonptri^àâtnte et activée C'est là Puisàye , terre de
forêts touffuQs et de gras pâturages. Nulle part, ailleurs, on ne trouve
d'aussi vertes prairies, des bois aussi vivaces» des arbres aussi vigou-
reux. C'est vraiment la patrie des cbônes. Ils y croissent bauts et droits
comme des clocbers ; et ce n'est que là que Ton peut sentir toute Vé^
nergie de cette grande expression de Chateaubriand, qui appelle les
forêts les cathédrales de la nature. Mais cette humidité constante du
sol, si favorable à la croissance des arbres, l'est par fois moins à la
santé des hommes. Dans plus d'une localité, si son action énervante
n'est pas neutralisée par des vêtements chauds, par une alimentatioa
tonique, Tespèce humaine y souffre ; les visages y sont pâles , les forces
atténuées ; l'activité du pauvre cultivateur s'y affaisse et son intelli-
gence même s'y alourdit.
Maintenant, tirez une ligne droite de Leugny, en remontant au sud,
vers Treigny; l'aspect du paysage, la nature du sol, l'état de la popu-
lation, tout, en passant de l'ouest à l'est de cette ligne , change brusque-
ment et presque sans transition. Le sol s'élève, se déboise, se sèche et
s'assainit; et vous voyez s'étendre devant vous un immense plateau dou-
cement ondulé, partout découvert, qui s'étend du midi au nord, depuis
les prairies d'Entrains et la montagne de Bouy, jusqu'aux vignobles de
MigéetdeCoulanges, et, du c6té du levant, s'adosse aux vastes fo-
rêts qui bordent constamment la rive gauche de l'Yonne depuis Cla-
mecy jusqu'à Yincelles. L'air y est vif et pur, les habitants robustes,
actifs, industrieux. C'est la Forterre, le plus superbe champ de bataille
que la nature ait jamais formé. Et la bataille ne lui a pas fait faute;
car , après dix siècles , la tradition raconte encore l'effroyable mêlée
dans laquelle , en 841 , s'entrechoquèrent les masses qu'entraînaient.
4M M9 I»
au souti^ .de lmt$ «pieiieUea, Ibs éo&nts de Lôais^l&-Bdb6Biiaire ; la
plus sanglante bataille qui, au^dirod^sanoienfies obnuiiques, se &t
«ncore livrée depuis rétaUtts^ment de la monarebie Franque. Cent
mille bonunes j périrent, et, c'est de là, dit-on , que venait la coutume
qui, en Champagne, permettait aux veuves nobles d'anoblir les rotu*
riers qu elles épiousaient. On avait trouvé ce moyen pour renouveler la
noblesse ensevelie, presque tout entière, dans les champs deXhury et
Fontenoy. ,
Des quatre coiss de ce lavge plateau descendent des cours d'eau qui
fuient dans des directions opposées. Au sud le Nouain (Nodmrns) , qui sort
de la prairie d'Entcams et aboutit à. la Loire* A Touest, le Lcring, ou,
selon Tahcienite orthographe , le Louain (Lodanus) , et l'Ouaine
(Odana ou AdanaJ, qui, après vingt lieues de cours, s'^tant réunis à
Montargis, vont se jeter dans la Seine près de Mcret. Trois rivières,
dont la similitude de noms , maintenant môme dans le latin des chro-
niques, invite naturellement à des inve^igations étymologiques que,
toutefois, nous abandonnerons à la sagacité de n(^ lecteurs. Et en-
fin, à Test, le ruisseau de Bruyes qui se jette dans F Yonne après un
court trsget de deux lieues ; mais à qui, sa source magnifique, vaste
bassin de plus de trois coïts pieds de diamètre , ses eaux toujours
abondantes et 4'une admirable limpidité, la quafité exquise des bro-
chets et des écrevisses qu'il nourrit ,. assurent une réputation qui ne
pen&et pas de le confondre dans la daisse des cours d'eau vulgaires.
Le bassin de cette bdle source est percé, comme une pomraîe d'ar-
rosoir, d'une multitude de bouches, d'où jaillissent mille fontaines
souterraines. Aussi verse-t-il , en tout temps, assez d'eau pour &ire
mouvoir les -deux tmiraants d'un moidin, qni« d^uis un temps immé-
morial, barre son embouchure, à la naissance du ruisseau. Tout le long
de la source, et aur les deux rives^u ruisseau qui en découle, est assis
le bourg moderne de Druyes , resserré entre deux hautes coltines qui
se dressent presqu'à pic. Celle qui s'élève du côté du sud est une masse
de roches calcairies, arrondie en forme de mamelon, et dont le sommet,
aplati à deux eents pieds au-dessus de la vallée , forme une' esplanade
circulaire, d'environ quinze cents mitres de circonvaUation , jbolée de
touteis. parts p^r une dépressijO^ profonde du sol qui l'entoure, si ce
n'est du lo^tédu noi^d, où une sorte de chausisée naturelle, d'une très-
ÊdUbiaffgei^, la reHe ^ux collines avoîsinanles.
Cet isolement presque absolu constituait, avant l'invention de l'ar-
tillerie , une fortification formidable dont les anciens avaient coutume
de tirer parti. La plupart des villes fortes de la Gaide, comme Alise,
Gergovie, l'ancien Autun, étaient ainsi posées sur 4es montagnes iso-
lées. Telle était et est encore là situation' de Laon, de Langres, villes
^m 120 m^
d'une liante antiquité et, pins près de nons, de Yëzelay, qm a bien
aussi son ancienneté et son illustration»
C'est aussi au sommet du mamelon que nous Tenons de décrire, qu'é-
tait bâtie l'ancienne yille de Druyes et son vaste château dont il nous
reste de grandes et magnifiques ruines.
On retrouve encore , en grande partie , les' restes de Tancienne en*
ceinte des remparts de la ville, qui suivaient la configuration de laeol»
line. Çà et là se dressent sur Taréte de la plate-forme de grands pans
de murailles* et des débris de tours à demi cachés sous les ronces et les
tapis de lierre.
Tout cela est informe, rongé par le temps et presque rasé. Deux
partie» seulement ont conservé leur forme première. C'est une
svelte et haute tour avec un long pan de rempart du c6té du cou-
chant; et, au nord, l'unique porte qui donnât accès dans la ville. Cette
porte est, par sa forme et la nature de ses matériaux, d'une époque
visiblement plus rapprochée que la ceinture des remparts.
Sur le bord méridional de l'esplanade que forme le sommet de la
colline, subsiste encore intacte l'enceinte du vieux château de Druyes*
C'est un vaste parallélogramme, flanqué à chacun de ses angles d'une
tour ronde , et dont chaque courtine , à l'exception de celle qui re-
garde le midi, est divisée en deux parties par une grosse. tour quarrée.
La porte du château s'ouvre dans le pied de la tour du nord, et la
tête de cette tour est surmontée d'un grand befifroy. Tout l'édifice est
Gomtruit en petit appareil, h l'exception de cette dernière tour.
De tout l'intérieur de cette vaste construction , il ne reste plus rien
qu'une chapelle adossée à la tour de l'est; et, méme^eUe est privée de
son ancien revêtement de pierres de taiUe et n'offre plus, à l'extéricor,
qu'une masse informe de blocage. Mais on peut restitueiî encore la dis-^
tribution g^iérale de l'édifice à l'aide des traces que les murs de refend
et les voûtes ont laissées sur la face intérieure de l'enceinte.
La moitié seulement de l'espace inscrit dans cette enceinte était occu-
pée par l'habitation. Le reste formait une cour spacieuse où s'élevatent
la chapelle et quelques bâtiments accessoires. Le château était adossé
à la grande courtine du midi. Il planait ainsi sur la vallée arrosée par la
source et le ruisseau. Deuft étages seulement composaient l'habitation.
Celui du rez-de-chaussée n'était ouvert que sur les cours. Neuf grandes
arches à plein cintre, percées dans la courtine, et qui subsistent encore
dans un état remarquable de conservation, livraient à l'étage supérieur
le riant aspect de la vallée , et la longue perspective du grand plateau de
la Forterre avec sa noire ceinture de forêts. La grande salle du château
est nettement dessinée par lès brèches qu'a laissées la chute des npuirs
de refend. Elle n'avait guères moins de cent pieds de longueur.
L'âge dé ce monument est écrit de tontes parts saf ses murs. La na-^
tnre de Tappareil , le plein-cintre des fenêtres , le style roman de leurs
colonnettes, Tépaisseur des murailles , tout indique, au plus tard, le
douzième siècle. La tour du beffiroy et la chapelle seules sont d'un
âge moins reculé. L'ogive de leurs voûtes détermine leur époque avec
précision. La chapelle est du treizième siècle. La tour du befifroy semble,
par la nature de son revêtement et l'angle de son arc aigu, être
seulement du quinzième.
Le département de ITonne ne possède nulle part de ruines com-
parables à celles du château de Druyes. Lorsque , parti d'Entrains , le
voyageur a dépassé le bourg d'Étais, d'abord, il n'aperçoit, du côté du
nord , que les sombres forêts de Courson et de Fretoy. Tout-à-coup,
au détour d'une colline boisée, il voit se dresser devant lui, sur un pié-
destal de rocher et se dessiner , sur le fond noir de grandes masses de
bois , la forme sévère et imposante d'une forteresse du moyen-âge.
A cette distance , le redoutable castel semble vivre encore intact et
complet. La grande courtine du midi se développe et s'étend comme
un vaste bastion. Les deux tours qui la flanquent à l'est et à l'ouest,
ont l'air de défier les coups d'un assaillant ; et la haute masse quarrée
du beffroy s'élève au centre, comme une sentinelle géante, à la vigi-
lance de laquelle serait confiée la sécurité de la place. Si c'est par une
brumeuse matinée d'automne que vous vous êtes mis en route, les
brouillards qui s'élèvent des sources du ruisseau compliqueront ce
tableau des accidents les plus pittoresques. Tantôt vous verrez leurs
flocons blanchâtres, chassés en sens divers par les caprices du vent,
tournoyer le long des vieilles murailles, s'enrouler autour des cré-
neaux, s'asseoir au sommet des tours comme des chapiteaux aériens ,
et disputer aux pâles rayons d'un soleQ d'octobre, l'accès de Tantique
manoir. Tantôt, leur masse inerte s' étendant, comme un voile épais, sur
le flanc du mamelon, la figure gigantesque du vieux fort vous apparaîtra
séparée de la terre, et semblable à un château fantastique bâti sur les
nuages. Mais c'est, surtout, à la clarté de la lune qu'il faut contempler
ces ruines vénérables. Les rayons éclatants, jetant une riche teinte ar-
gentée sur leur masse grisâtre, semblent l'élever et la grandir encore;
et, lorsqu'ils se jouent au travers des grands arceaux romans ou des
brèches que le temps a déchirées dans ces vieux débris, leurs gerbes
lumineuses, qui se brisent sur les colonnettes ébréchées , sur les cré-
neaux en ruine, sur les flancs éventrés des vieilles tours, sur les aspé-
rités infinies de ces antiques murailles, y créent, à chaque instant, miUe
accidents étranges d*ombre et de lumière. On dirait que l'on va voir les
maîtres redoutés de cette habitation féodale, sortir de leur demeure. Od
prête l'oreille aux sons du cor qui yont retentir auhautdubeffiroy,aucli«
qmtîg des ehsàaeêéa ffiSkiieffk qui va s'abmaer. Et si la brise de la
nmi vient à secouer les toufies Itères des girc^ées ou les souples ra-
meaux des églantiers qui se sont orâmponntfB et végètent an sommet
des remparts, on croit voir, dans Tombre, s^agiter avec menace et bran-
dir leurs lanees, les varb^s et les lunumes d'armes couverts dé fer da
terriUe seigneur de ce man»ir.
IL
La tradition historique ne nous a rien transmis de certain sur la
ville de Drujes. Des conjectures étymologiques ont été bâties à perte
de vue sur son nom. On n'en a rien fait de moins,. avant la domination
des Romains dans les Gaules, qu'un collège de Druides. Autant en. dit-
on, et peut-être sans plus de fondement, de la ville de Dreux en Beauce
et du village de Druy dans la Nièvre. Coquille, lorsqu'il écrivit son his-
toire du Nivernais , accueillitaveuglement,[etcomme chose irrécusable,
cette opinion que n'a pas rejetée lé savant l'abbé Lebeuf , quoiqu'elle
ne semble avoir aucune base sérieuse , pas même la similitude exacte
des noms. La dénomination actuelle de Druyes est, en effet, le pro-
duit d'une modification euphonique. Cette ville est appelée Drogia
dans les anciennes chartes. Au xvi® siècle, on l'appelait Dreve. C'est
ainsi que son nom est écrit dans l'histoire de Coquille.
Toujours est-il que son existence est fort ancienne. Dès le vi® siècle,
on la voit figurer au nombre des bourgs les plus importants du diocèse
d'Àuxerre, dans un règlement dressé, en §96, par Tévêque Aunaire (i).
Au siècle suivant , nous voyons encore son nom cité daJTs un règle-
ment synodal fait, en 691, par l'évêque Tetrice (2).
Depuis cette date, l'histoire cesse de parler de Druyes, soit parce que
la force naturelle de cette place Taura mise à l'abri des désastres que le^
guerres ont déversés sur tant d'autres localités , soit parce qu'au mi-
lieu des prises d'assaut et des incendies qui ont dévoré tant d'autres
villes, dans la longue série des guerres féodales, civiles et étrangères
qui ont af&igé la France depuis le ix® siècle jusqu'au xvi^ , les chro-
niques ont passé sous silence une foule de catastrophes particulière^.
C'est, àce qu'il parait, dans le xv® siècle que les habitationsde Druyes
ont coinmencé à descendre dans la vallée. L'église actuelle dédiée à saint
Romain, ne date que de la fin de ce siècle, quoiqu'un portail moderne à
plein-cintre ait faitcroirê aux rédacteurs de! Album du Nivernais, qu'elle
remontait au douzième. Aujourd'hui il ne reste sur la plate-fQrme que
tm^-^^t t I > ^n >»
.(i) Lebeuf. Preuves.
(2) Histoire des évêques d'Aux.
» . • >
quelques rares et silencieuses midsons» La culture a envahi le reste de
ce «oounet. Le meuvement, le oommerce^ TMttStrie sont allés s'asseoir
sur les bords de la source «t du msseau, ^ ee.mM voisinage a fait
donner» au bo^l?g moderne ^ le gradeux sumoin del^yelhles-BeHes*
Fontames.
Drujes dëpepdait, avant 47»9, de la baronnie de Soazy, du diocèse,
du bailliage et de la cotitvBae d' Au«erre, et de la géhéraUté d'Oriéans.
Mais;le vieux cbAteau.d^ JXmyes est cAéhre 4m&l'Hi9taire4-Auxarre.
C'est là 4{a>nt^é octroyées^ au js^ et au jnf^ siècles, les cbartes qui
ont fondé et confiimné l'affrancbi^ement des habitants de cette ville et
i'éroction dç leur conunune. €ela vaut bien qdB nous en diaioiis quel-
que iibùëù^ «
La domination Romaine n'avait point anéanti tlans la Gaule les liber-
tés muraeipales. Chaque ville s'administrait par des magistrats béré-*
ditaires ou. électifs. Cet état de choses se prolongea encore, en partie,
sous la .première dynastie Fr£(oque^ Mais, pla« tard, on vit tociÂer et
périr , au profit des oppresseurs. qu'enfanta le système féodal, lès fran-
cbisesde ^ plii^rt d^s vUles.Ce nefut pas toutefois une ruine universelle
et sans exceptions, M*Raynouard aprouvé qui^ nombre de viUespuissantes
du mÛii46 la France «^'avaient jamais été d^io^sédées de leur libetté. On
trouve, ^méfUB ailleurs, despceuves d'un maintien intégEal ou partiel du
régime muniapal. Beaucoup do chartes d'affiranchissem«at ne sont que
la reconnaissance de. franchises qui, parfois, avaient été constestées ,
mais dont les^ommunes avaient réussi à conservor la possession. C'est
ainsi qfie lacnarte donnée en iS^4, au bour^ de Saey, jH^ès de Ver*
menton^.par le prieur de Saint-Jeayv-de^Jérusalem} porte : < Nous
cr ayons x^^firmé les usages, coutumes et franchises oiraprès énoncés^
f qij|i jusqu'à ce jour ont ébé établies, approuvées et observées dans
c cette ville , et qu'ilôt notMre qua les. bat^itants ont de tout temps
a QDfBervé^. a
A.Auxef^r^ mémo, unepairtie des habitants avaient toujours conservé
le tîtf^d'hewKies libres (I), U est yvai que ce n'était guère qu'un vain
titre., oar , outm qu'ifie feule de servitudes pejn^onoeUes venaient
en^alner laur liberté, ils n'avaient de leurs ))i0i|$ qu'une jouissance
vipère. :Ils,ne;pouvaient les donner ni les léguer, et s'ils neiaissaûent
point d'enfants ou si oeui>ei avaient quitté le.paya^. les biens reve-
naient aH.^ei^eQr* C'est oe <gae i'on appelait la main morte {i}. Ils
étaientenfin tailbMes, corvéables et ameadables. à mecd, ^9m autres
limites que oeUies de leur misère ou du bon j^ajair fié^
(1) Charte de 1188. Leheuf, PrmveSf
(2) Charte de 1204 et 1255.
Le grand mouvement des croisades qui, an commencement dir
xu® siècle, ébranla toute TËurope, produisit bientôt dans Tétat de5
personnes et le régime des populations une influence immense. Les*
vassaux et les serfs qui suivirent les seigneurs dans leurs expéditions
lointaines , purent voir , dans le midi de la France et dans l'Italie -,
Tordre, la prospérité et la richesse des communes libres. A leur retour,
les récits qu'ils firent jetèrent dans le peuple des idées fécondes d'in-
dépendance et des germes puissants de liberté. On vit bientôt, à Laon,
à Beauvais , à Yézelaj et ailleurs, des insurrections contre l'oppression
seigneuriale. L'appauvrissement que laissaient, aux seigneurs, leurs ex-
péditions d'outre-mer, favorisa beaucoup ce mouvement. Ehtratnéis par
les idées du siècle , ils allaient, à grands frais, chercher en Orient des
guerres aventureuses. Puis, à peine revenus de ces contrées, oùils avaient
épuisé leurs ressources, souffert la famine, la peste et la captivité, ilsbrù-^
laient du désir d'y retourner encore, et, pour s'en procurer les mM>7ens,
vendaient à leurs vassaux la liberté et le droit de s'ériger en commune.
Ainsi firent les comtés d'Auxerre. Les croisades leur étaient fo*^
nestes. Guillaume II et son fils Guillaume III j avaient enduré
toutes sortes de souffrances. Guillaume lY y était mort de la peste;
Guy, frère de ce dernier, après avoir reçu son dernier soupir, revint en
France en 1268, prendre possession de sa succession qui comprenait
les comtés d'Auxerre, de Nevers et de Tonnerre. Trois ans après, il se
prépara à recommencer le saint voyage, et, pour s'en procurer les
moyens, il imposa une dîme sur les récoltes de ses vassaux. Le pro-
duit de cet impôt ne suffisant pas à ses besoins, il vendit, en 1274, à la
ville de Tonnerre, une charte de franchise, et il se disposait à en &ire
autant à Auxerre, lorsque Tévéque Guillaume de Toucy qui redoutait,
pour son autorité, l'indépendance de sa ville épiscopale, s'y opposa au
nom de la suzeraineté qu'à tort ou à raison, ses prédécesseui*s et lui,
s'arrogeaient sur le domaine du comte, a II produisit ses titres, dit Le-
c bœuf, et au moyen d'une grosse somme d'argent qui fut payée au
a roi et à ses officiers, Guillaume eut lieu de se flatter d'un succès tel
c qu'il le souhaitait. » Son or décida en effet la question , et grâces à
ses largesses, il obtint une charte du roi Louis-le-Jeune, portant que
ni le comte, ni quelqu' autre personne que ce ffUt , ne pourrait établir
de commune à Auxerre sans le consentement de l'Évéque (1).
Cette interdiction pourtant, ne fut pas de longue durée* Les événe-
ments sont plus forts que la volonté des hommes, et le cours irrésistible
des choses amena bientôt cet affranchissement que redoutait la puis-
sance épiscopale, comme le terme de sa domination*
(i) Cette charte est conservée dans le GaUia Christiana*
125
-I» comte Guy était mort en 1376, à l'âge de 30 ans, laissant un fils
qui ne lui survécut que cinq ans, et une fille qui devint ainsi son
unique héritière et dont le roi Philippe-Auguste prit la tutelle. C'était
la plus riche héritière de France. Aussi le roi choisit, en 1184, son
propre cousin, Pierre de Courtenay, petit fils du roi Louis-le-6ros, pour
la lui donner en mariage.Il serait plus juste de dire pour la lui vendre ;
car rhahile monarque stipula pour condition de cette union, le dâai&-
sementy à son profit , de la seigneurie de Montargis que possédait le
grince.
Quatre ans après ,41 vint de la Palestine des nouvelles qui mirent
l'Europe entière dans la consternation. On apprit que Saladin, soudan
d'Egypte, après avoir anéanti, dans une grande tetaille livrée sous les
murs de Tibériade, l'armée des croisés , s'était emparé de Jérusalem
et de presque toutes les places que, depuis près d'^un siècle, occupaient
les chrétiens. Toutes les dissensions intestmes cessèrent alors et Ton
n'eut plus qm'une pensée , reconquérir la ville sainte sur les infidèles.
Les rois de France et d'Angleterre, jusqu'alors ennemis acharnés, eu-
rent une entrevue où ils prirent la croix et firent serment d'aller en-
semble délivrer la Palestine. A leur exemple , les grands vassaux et les
seigneurs se croisèrent, et de toutes parts; on se prépara à l'expédition
projetée qui , pourtant, ne s'accomplit que deux ans après. On ne con«
naissait point alors les armées penmanentes, ni cette puissante centra-
lisation , au moyen de laquelle on organise, avec tant de ^dlité, les
expéditions les plus gigantesques et les plus l(Mntaines. Le Roi appe-
lait au service les hommes de ses seigneuries particulières , et puis il
convoquait ses grands vassaux qui lui devaient leurs services et ceux
de leurs hommes. Chaque seigneur sommait à son tour les vassaux de
ses fiefs , et ceux-ci , ceux de leurs arrière-fiefe. Telle étedt la loi de
recrutement de cette époque. Quant à la solde, dans les cas ordinaires,
il n'y en avait trace. Chaque tenancier d'un fief devait servir de sa
personne et se défrayer en campagne , avec l'aide, toutefois , du butin
et du pillage. Dans de courtes expéditions ,cela se faisait sans trop de
difficulté. Mais le moyen qu'un pauvre gentilhomme trouvât de quoi
se soutenir dans une longue campagne, et surtout, de quoi payer son
voyage vers la mer et sa traversée aux c6tes delà Syrie. Force était
donc alors aux seigneurs de réunir les sommes eonâdérables qu'exi-
geait l'entrg^en des vaisseaux qu'ils conduisaient à leur suite. Pesant
fardeau, qu'ils ne pouvaient porter qu'à l'aide de moyens nouveaux^
d'un système d'impôts jusqu'alors inconnu ,.et qui devait sembler bien
onéreux aux populations déjà écrasées par tant d'autres exactions.
Plusieurs ordonnances forent donc rendues par le roi Philippe-Au-
126 M»
giiste^ poiBr founiir aux frdg de k guërr»: TôHB^cénk ipà mftetïtnini
pas la croU, ecbkégia&tiqii«s««ilafi({ue^4evi^tpajiér à leM^s^câgttetirs
le dixième de lerirs reveant el de. leurs lifeM meiibteâ. €'eBt oe qu'on
appela la dime Saladîne. Fierre de Coottenay, qui, des jnrèiûiers, arait
suivi rexempk du Roî^Mi outre, •efirautorideppafrlettres-pateiltes à
lever, sur chaque pudso a ou mdiiage, dan»* toutes ses terres, lit' somme
de douze deoMvs.
Quelque ;aDdçntq«efili le aèieipov la reprise de la'lVfri^riutè ,
la levée de ce double impôt rencontrait les plus grands obstacles. Ib
s'accrurent encore à Auxerre par un évéwiiiëtrt déplorable. Le '2i- juil-
let 1288,. UA vaste inciendie, allumé dans te quartier du mardfé^, con-
suma la partie, la plus riche et la pins peu]^ée de la ville; Ai cette
époque, où toutes les* maisons étaient celiStFiidtes en bois et eiitastées,
sans espace et sans air, diias VélroitQ'eilOèiaite ^es remparts dont la
protection étaU incyspensaible , de. pareils désastres' se renouvelaient
frà}ueimnent: Hukans auparavant- il e» était arrive un semblable; et,
dans lesiècle précédent, AjoxetT^ avait été troi» fois ecmsumë ek presque
totalité.
Le comte Pi<»^re haUHàit le château de Dmyes , an motnent-de cette
catastrophe qui menaçait si gravement la rentrée de la dime et' de la
taille, sur lesqu^es se fondait l'espoir de>son Voyage d^outre^mer. Des
bourgeois députés par la ville vinrent sdlioitei^ sa pitié pour les nom-
breuses &milles que Tincendie avait rédmtes au plus affreux déno&-
mcait. Cétaiebtdfis secours qu'il fallait leur donner, au lieu de leur de-
mander des inqiftts , et dire adieu aux bonnes sommes de deniers , sur
la' rentrée desquelles on avait compté ;. adieu ,aussi, à l'aventurease ex-
pédition qui avait déjà fourni de si beaux rêves , des royaumes à con-
quérir dans, ce monde et le salut dans l'antre.
Il n'en fut. point ainsi. Tout s'arrangea comme par endiantement.
Les pertes de l'incendie furent oubliées , la ébme et la taille furent
payées et d'autres sommes encore, et le comte Pierre put aller, tout à
son aise, se ruiner et gagner la peste en Palestine; tout cela, an moyen
d'un seul mot qu'il prononça. Mot magique, il est vrai : AffrùnchU-
Bernent.
On nous a conservé la charte datée du château de Bruyes , qui pro-
duisit toutes ces merveilles. Elle a bien son intérêt.
« Au. nom de la sainte et indivisible Trinité. Amen. L'usage deTë-
% crifcure a été inventé afin de sauver de l'oubli et de transmettre aux
t temps à venir la connaissance des choses présentes. Que tous pré-
er seats et à venir sachMt donc, que moi Pierre, comte de Névers , et
M moi , comtesse Ag^sès , ^use dndit conte , par sentiment de piété
» et à la sollicitation de nos compagnons d'armes, nous avons remis à
m
à n^ bo«rgéoig Bbred d' Auiterre, ^nt ^irs d'aiijoarà'htii que cmx qui
< sucviendiroiit à Tayenir, lamain-nKyrte que nous avions sur èiï%; et
« que nous les enquitloi» définitivemeut et à toujours; afin d^aîder à Isi
< reconslsructiofi ide ladite ville que Fincendie a si lamentablement
c consumé^. Et afin que ce soit ehose ferme et stiable à toujours , nous
c avons faitsoellar la présente eharte de notre i^ceau.... Fait publique^
<r ment à Drujes, Tan du Verbe incarné, iSSS, Tannée que notre Séi-
f gneur Roia pris^ lacrtnx^ le jour de Foetav» de saifite Marie-Magde^
c leine^ le. 4 des calendes d'août, i»
De ce jour mémorable, les-feâ^bitaiitsd'Auxeirre, auxquels cfette con-
cession s'apppliqnaît, (i) devinrent libres non seulement de mot, mais
de fkit. Leurs personnes et leurs biens leur appartenaient. De là, à la
fecaké des'uttirpour là gesiâon desiMéréts communs, à la limitation
des prestations et dés amendes cpie potitait requérir le sei^éur, il n'y
avait qu'un pas, et Toocasion de le francbir se présenta bientôt. Le comte
Pierre^dê Courtenay, revint, eà 1Î9S, dje la Palestine, malade, pauvre
et endeité. Il lui fallut. Tannée suivante, suivre, eh Normandie, le roi
Philippe-Auguste qui allait défendre cette province contre les Anglais.
Le besoin d'argent se faisait vivement sentir, et Teipérience passée lui
avait appris le moyen de s'en ptocurer. Ce fut Toccasion d'une nouTt3ne
charte qui réglait la taille, les corvées, le service militaire, les amendes,
la juridiction , la propriété, la liberté individuelle, et jusqu'au droit de
garde des héritages et à celui de vendanger à volonté. Cet acte est daté
de Sens, au mois de novembre 1294. C'était la base véritable desli-*
bertés municipales d'Auxerre. Nos pères l'appelaient la grande charte,
magna chartà , comme les Anglais celle de leur roi Jean, (â).
On y peut relever des traits de ntours assez intéressants. Et ce n'en
est pas le âioins curieux, ce paragraphe qui porte, qu'à l'avenir, des
gage» d'un dml qui s'accommodera^ le seigneur ne pourra tien prendre que
sept sous sU^ deniers, U faut, pour en bien comprendre la portée, savoir,-
qu'à cette époque d'ignorance et de grossièreté brutale , la première
des preuves admises en justice, c'était le duel. Tout plaideur était ad-
mis à prouver son bon droit en se battant contre son adversaire, les
nobles avec les armes de guerre , les vilains à coups de bâton. Celui
(i) hei Afrfs restèrent «ous la main-morte» savoir: ceux dacbapitrejuiqu'enlâO^»
ceux du comte jusqu'en 1225, et ceux de Vabbaye de Saint-Germain jusqu'en 1255.
Voyez Lebœuf, preuves , et Tarticle publié dans Y Annuaire de l' Yonne de 1858^^
p. 241. L'auteur de ce travail a cependant confondu' en une seule les deux chartes
bien distinctes, données par le comte Pierre en 1188 et en 1204.
(2) Elle n'existe plus dans les archives de la mairie d'Auxerre. Mais on en trooye
la copie dans la collection de Baluze, MisselUm, t. 7, p. 526. .
128
qui refusait le combat perdait son procès. Les gens d'ëglisé, les fien^eg et
les vieillards pouvaient seuls se faire remplacer par un cham{Hon. La vio
toire décidait la question. Le gain de la cause appartenait ainsiaubrasle
plus robuste ou le mieux exercé. Cela s'appelait, par une stupide profa-
nation, le jugement de Dieu. Ce fut notre drcdt commun jusqu'au règne
du bon roi Saint-Louis qui, le premier, donna la prééminence à la preuTe
par témoins, et voulut que, dans ses domaines, on la préférât à l'autre.
Or, il en était sans doute des. duels d'alors, ce qui, grâce à Dieu, se
pratique si souvent dans ceux d'aujourd'hui. La vue du champ-clos ren-
dait du calme aux esprits irrités; le combat -se passait à table où au
lieu de sang, le vin coulait à flots et la transaction remplaçait les coups
d'estoc. £h bien ! le génie fiscal de la féodalité , qui étudiait si profon-
dément l'art de saogsurer de toutes les manières , la gent taillable et
corvéable, avait su tirer parti de ces heureuses inclinations depaii, en
décrétant qu'en cas de pacification, le seigneur féodal prélèverait sur
les gages du duel, que l'on séquestrait à l'avance, une part qui; le plus
souvent, était .la part du lion. Et, nos bons aïevx considéraient comme
un bienfait infini, comme une œuvre d'immense progrès et de haute ci-
vilisation, la limite que mettait, aux exactions de leur comte, cetteclause
de leur charte , qui nous parait si étrangement barbare : De gmgiu
dmlli quod padficabitvr, non nisi septem solidoi et sex denarias capiam.
C'était un homme malheureusement né que ce pauvre comte Pierre
de Courtenaj. Rien ne lui réussissait; tout ce qu'il entreprenait tour-
nait contre lui.
Il voulut un jour faire l\ guerre au baron de Donzy, pour loi re-
prendre la ville de Gien, sur laquelle il prétendait avoir des droits.
Mais il s'y prit si mal qu'il fut battu , fait prisonnier et obligé, pour sa
rançon, de donner sa fiUe Mahaot (i) en mariage au vainqueur, avec le
comté de Nevers pour dot , et de délaisser encore la ville de Gien au
roi de France, qui se l'adjugea pour son droit de pacification.
Le clergé lui cherchait mille querelles et l'humiliait de toutes fa-
çons. Il s'avisa de se ficher, un jour que l'évéque d'Auxerre refusait la
sépulture à l'enfant d'un de ses officiers, et, dans sa colère^ fit enterrer
l'enfant dans la chambre même du prélat et aux pieds de son lit. A
l'instant même on l'excommunie, lui et les siens. U est traité comme
un réprouvé. Partout où il va, les ofQces cessent, les églises se ferment.
Ses vassaux, croyant que sa présence porte malheur, lui ferment leurs
(1) Les moines contemporains, pour traduire ce nom en latin, écrivaient Mathildis,
d'où les modernes ont fait Mathilde. Mais il semble plus rationnel de consenrer le
nom dans sa pureté, que de le latiniser.
m» <2d m
villes et s'iasargent contre lui. L^ choses voQt si.loipi qu'il est forcé
de céder, de Êiii'e amende hoaorable. Mais Timplacable évéque ne se
contente pas duae satisfaction verbale. Il exige que le comte vienne,
en chemise et les pieds nus , déterrer , de ses mains , le cadavre de
Fenfafit , et le porter ainsi sur. ses épaules au cimetière , en grande
procession, ce à quoi, lui comte et prince du sang, est forcé de se sou«
mettre. C'était, il est vrai, en 1204, aux plus beaux temps de la supré-
matie ecclésiastique.
Enfin , en 1216 , son beau*frère Henry de Hainaut, empereur de
Gonstantinople, étant mort, les barons, de cet empire, produit récent
de la conquête des croisés, lui décernent la couronne, au refus du roi de
Ilmigrie, qui se soudait peu de ce trône assez mal affermi. Pierre de
Courtenay accep.te avec empressement. Il lève une petite armée et part
avec sa femme et ses quatre filles. Mais, au lieu de cingler droit à Cons-
taotinople , il s arrête en route, pour assiéger une place que retenait le
prince Grec Théodore Comnène. Là, encore , il se fait battre ; puis^il
veut s'échapper à travers les montagnes de rAlbanie; mais, attiré par
les embûches de Théodore , il est fait prisonnier; et, depuis, on n'en-
tendit plus parler de lui.
Il avait reçu, daûs l'automne de l'année 1216, les ambassadeurs des
barons de Gonstantinople dans son château de Druyes , où , selon une
chronique du temps, les dames avaient désarmé tes chevaliers , et les damoi-
séUes les écuyers jeunes d'âge. Là, diaprés le même récit, avaient été , en
réyam^dincùj maintes joutes essayées ^ maintes chasses chaudement pour^
stdvies. Puis, il était parti, le cœur plein d'espérance, de ce manoir, qu^il
affectionnait plus que tous ses autres châteaux , et qu'il ne devait jamais
revwr.
. . . ^ .A sept ans de là, le château de Druyes fut
témoin d'uae nouvelle et pompeuse solennité. Il s'agissait de confirmer
définitivement et d'éjtendre, même, les libertés d'Auxerre qui, dans
rintervalle, avaient cQuru d'assez grands risques.
Car^ lorsque l'on eut appris la catajstrophe oùl avait succombé le comte
Pierre, Hervé de Donzy son gendre, était venu à force ouverte prendre
possession de la ville , et ce seigneur,, que les chroniques contempo-^
raines dépeignent comme un homme violent, cruel et sans foi, avait
refusé de reconnaître la charte de 1204, sous le prétexte que Pierre
de Courtenay l'avait illégitimement consentie , parce qu'alors là com-»
tesse sa femme était déjà morte,'et qu'il n'était qu'usufruitier du comté
d'Auxerre. Mais, en 1222, le comte Hervé mourut à son tour, et sa
veuve , la comtesse Mahaut , ne put résister long*teraps aux efforts
des Auxerrois pour recouvrer leur liberté perdue. Il y eut , pour
ce sujet , des émeutes et des insurrections. C'est, du moins , ce qu'oii
132
» très-éloquent, dont ladite dame fat vivement émue et attendrie. Piri^^
» les douze Jurés s'étant relevés , le même serment fut répété par le
» seigneur Guy de Chastillon et dame Agnès, son épouse, et, ensuite,
D par chacun des seigneurs et barons. Tous lesquels furent, à leur tour,
» remerciés dans un discours par le doyen des Jurés d'Auxerre. £t, sur-
» le-champ, des chartes de jurement, confirmation et ratification furent,
» expédiées sur parchemin , par les clercs et scellées du sceau desdits
D seigneurs et barons. Puis, la charte de franchise de la trè&-illusl^re
» comtesse et les chartes de ratification furent , à Tinstant remises entre
1» les mains des Jurés, pour être déposées dans le chartrier de la com-
» munc d'Auxerre.
» Cela fait, on servit un splendide festin, auquel latrès-illustre^me
» comtesse, voulut que les douze Jurés vinssent s'asseoir avec les révé-
x> rends prélats, les seigneurs, les barons et les nobles dames; Tévêque
» Henry à la droite de ladite dame , et le doyen des Jurés à la droite
D de Tévêque. Au dessert, le doyen demanda la permission de porter
]» la santé de l'illustre comtesse Mahaut, et de faire entendre les vœux
» de ses sujets pour que le ciel lui donnât une longue et heureuse vie
D et éternisât la gloire et l'éclat de sa famille; à quoi le comte Guy de
X) Chastillon, pour ladite comtesse et de son consentement , répondit,
» par un toast, au maintien perpétuel des libertés d'Auxerre et à la
» prospérité toujours croissante de ladite ville.
» Après le banquet^ qui se prolongea jusqu'à la nuit, où furent servis
» force viandes, venaisons et poissons sur des plats dorés , et où les vins
» exquis d'Auxerre et de Tonnerre coulèrent à grands flots dans les ha-
naps magnifiquement ciselés, la dame comtesse invita lesdits douze
» Jurés à assister aux grandes chasses qu'elle allait ouvrir le lendemain,
» pour le divertissement des barons et des dames. Mais six d'entre eux la
D supplièrent de permettre qu'ils retournassent, sans retard, à Auxerre,
» pour porter aux bourgeois l'agréable nouvelle de cette mémiHrable
» cérémonie, ce qu'elle leur octroya très-gracieusement. Les six autres
D demeurèrent encore deux jours au château, magnifiquement traités
» par la dame comtesse. Le premier de ces deux jours, les révérends
» prélats , les dames , les barons et les Jurés montèrent à cheval pour
» aller lancer les faucons dans les grandes plaines de la Forterre , où
» furent pris une quantité innombrable de faisans , coqs de bruyères,
» bartavelles et perdrix. Le second jour, on sonna les cors, on découpla
D les limiers et Ton poursuivit , dans la forêt de Fretoy, les daims et les
» chevreuUs, dont beaucoup tombèrent sous les traits des chasseurs.
» Le troisième jour les jur^ prirent congé de la très-illustre dame
» et de sa noble .compagnie, et s'en revinrent à Aux erre, où tout le
» peuple , ivre de joie , sonnait les cloches en volée , chantait des noêls
€N 133
» en rhomieur de la comtesse , et célélk*ait, de mille manières, les
» libertés dont il venait d'être irrévocablement investi. »
Les trois comtés de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre demeurèrent,
réunis jusqu'en 1265, époque où ils furent partagés entre les trois filles
de la comtesse Agnès , deuxième du nom. Drujes suivit le sort du
comté de Nevers et cessa d'appartenir au comté d'Auxerre. Possédé
parles comtes de Flandres, de iS.71 à 1300;, ensuite par les.ducs de.
Bourgogne; puis, après la mort deCharles-le<-Téméraire, par la maison
de Clèves; et acheté, en 1659, parle cardinal Mazarin qui le légua à:-
son neveu MancinI, le comté de Nevers, devenu duché-pairie, est resté,
jusqu'en 1790, dans la descendance de cet heureux parvenu.
La seigneurie dé Drnyes en fut détachée vers. 1 755, par la vente qu'en
lit le duc Henry-lule»-Bar))on au marquis d'Anlezj, de la maison de
Damas, qui bâtit, près de Tanoien château tombé en ruine, une habita-
tion dans le goût moderne. Mais l'émigration ayant fait tomber les
biens de cette &mille au pouvoir de l'Etat, les deux châteaux furent
vendus à un spéculateur, qui démolit lé nouveau, et qui aurait sans,
doute fait subir le même sort à F ancien , si l'exploitation , en carrière ,
de ses vénérables débris, lui eût offert quelque avantage. L'antique-
manoir des comtes d' Auxèrre n'a dû son salut qu'à la vileté du prix de
la pierre dans la contrée.
HL
On voyait encore, il y a 60 ans, sur la place publique située au-,
devant de la porte du vieux château de Druyes, une grande croix de^
pierre, sur le piédestal de laquelle se trouvait une plaque de bronze,
portant une inscription qui rappelait une bien tragique histoire, arrivée ,
en ce lieu, dans le: cours du seizième siècle.
Il ne reste plus aujourd'hui aucun vestige de ce monument de deuil,
et son souvenir même n'existe plus que dans la mémoire d'un très-
petit nombre des anciens du pays.
Quant au lugubre événement qu'il constatait , c'est à peine si l'on
peut trouver, dans la contrée, deux ou trois vieillards qui se le rap-
pellent. Un vénérable octogénaire nous fut indiqué comme l'un des
rares dépositaires de cette sanglante tradition. Lorsque nous allâmes le
trouver, pour obtenir de lui qu'il nous racontât ce qu'il savait de cette
histoire , il nous regarda quelque temps sans parler, étonné qu'il étaii
de L'intérêt que nous pouvions prendre à cet événement des temps passés
Puis il appuya quelques instants son front dans ses deux mains, comm
pour réchauffer ses souvenirs glacés par les années ; et enfin , il com
mença son récit*
134
l^'abord^a parole était lente, incertaine et décolorée. Puis, à me^*
sure qu'il avançait, il s'impressionnait plus vrreoient des souvenirs
dé son jeûne àge\; son langage s'animait et sa narration abondait en
images, tantôt naïves et gracieuses, tantôt sombres ont pathétiques.
Nous allons essayer, en transcrivant la substance de son narré, de
reproduire quelques-uns des traits qui nous ont le plius frappé dans
les attachantes causeries de ce bon vieillard.
« Vous me demandez une bien vieille histoire. Je Tai entendae
conter dans mon enfance , mais il j a bien long-temps. G'étâât par ma
pauvre vieille grand-mére, qui me la disait au coin du feu, assise sur
son grand fauteuil de cuir, en me berçant sur ses genoux. Et il y a
tantôt soi:!Cante-quittze atos qu'elle est morte, la digne femme. €e n'est
pas d'hier, comme vous voyez. N'importe ; puisque vous ét0s «Qrieux
des choses de l'ancien temps , je vais tâcher de vous satisfaire.
>> Notre vieux château, que vous apercevez d'ici, n^a pas toujours
été vide et désert comme vous le voyez. Les o<Hntes d'Auxerre et de
Nevers l'ont jadis habité. C'étaient de grands souverains , bien re-
doutés. Us ne voyageaient jamais qu'en menant une armée avec eux.
Et puis, quand ils ne l'ont plus trouvé digne d'eux, ils l'ont destiné
à loger le juge de la sôgneurie. Une belle place , allez , et biea
enviée. Il était régisseur pour les domaines , receveur pour les droits
seigneuriaux , gruyer pour les eaux-et-foréts et bailli pour les procès.
Notez bien que c'était, pour tout, justice haute, moyenne et basse, droi
d'amendes, bannissement, pilori , fouet , incision de membres et peine
dé mort. Encore prétendait-il ne ressortir qu'au Parlement. Cela faisait
de grands débats avec les gens du bailliage d' Auxérre.
» Au temps du Roi François !•', c'était un nommé Pierre Née qui
tenait ce poste. Un savant homme, renommé pour son intégrité et,
comme on disait dans le temps, degrandeprud'hommie. Avec son front
chauve et la grande barbe blanche qui flottait sur sa poitrine, on eût dit
un vivant portrait de Saint Jérôme. Sa JEem me s'appelait dame Fl«rence
Chevalier. C'était une personne de haute taille et d'une physionomieaasr
tère; le maintien raide, le parler sec et grondeur; un gros trousseau de
clefs toujours pendu à sa ceinture par une agraffe d'argent. Vous aurez
vu, dans de vieux portraits de famille, quelque figure comme cela. Cane
ressemble guère à vos dames d'aujourd'hui. Quanrd, -le dimahehe j
elle descendait à l'église, précédée de ses trois fil^ êtdeses trois Mes,
il n'y avait pas pressé que les galants vinssent se frotter à dire des doi»«
ceuis aux oreilles de ces demois^les, nî même 'à les regarder de trop
près. Elles étaient pourtant belles et ravissantes commie des, anges,, et
le vicaire de la paroisse, qui se piquait d'être versé dans la mythologie,
avait coutume de les appeler les trois Grâces. Mais l'ainée, que l'ou
4M 135 tn^
appelait Romaifiet pasetit aicore les^ dei|x autres en taille , ea ëdat
et en beauté. Les Jongues trasaes de ses <ï)iev^ux. cemk^.fiottaieptsiir
ses épaules couune uoe écharpe de soie. Rien n'était tendre commeie
feu de ses jeux, et il y avait, dans son regard humide, une suavité pé-
nétrante^ dont on ne pouvait supporter l'expression, sans se sentir ému
jusqu'au fond de Fâme. La fraîcheur de son teint était d'une nuance
exquise et délicate , et le tissu de sa peau d'une telle finesçe que Ton
pouvaU y vcdr» comme sous un voile diaphane^, lesafig et la viecir*-
culer. Elle excellait dans la musique. Sa voi:s^ pleine et soiiiore vir
brait aveo éclat, depuis les tons jes. plus graves, jusqu'aux notes les
plus aiglies. Lorsque s' accompagnant de cette espèce de mandoline i^me^
l'on a^^^lait alors un théorbe,. elle chantait quelqu'un de ces noël^
mélancoliipies qui faisaient les délices de nos pères , et, qu'obéissant
à ses tendres émotions^ elle levait vers le ciel ses beaux yeux où se
reflétait son âme attendrie, il semblait voir Sainte Cécile elle-même,
diierchant au séjour des bienheureux ses célestes in^irations. Parfois ,
dans une belle et calme scnrée d'été , elle s'asseyait à Tune des fenêtre
élevées du vieux château, et,, dans une douce contemplation, elle aban-
donnait ses chants à tous les caprices de sa rêverie, à toutes les fan-
taisies de flon imagination. Alors , sa voix puissante et mélodieuse
retentissant dans les ténèbres, semblait la voix surnaturelle du génie
de cet antique manoir.
» Tant de charmes avaient jeté de grands incendies dans les cceurs.
de beaucoup de jeunes gentilshommes des environs. Mais de tous les
adorateurs de la belle Romaine, le plus éperduement épris, c'était
Louis Geuble , seigneur du Boulay.
» Vous piHivez voir d'id, à une portée de fusil de la ville , du côté
du levant, une maison à [deux tourelles, assise dans la prairie, sur le
bord du. ruisseau^ C'est le p^t château du Boulay, un ancien fief de
la seîgitôurie de Druyes. Louis Geuble l'avait, hérité de sa mère.
> Son. père était seigneur de Croisy. C'était un gentilhomme de la
vieille roche, enticiiédesa noblesse qu'il prisait autant que celle du Roi,
fier , haulainr, et même ua peu dur pour les pauvres vilains ; à cela
près, assez bonhumain^ loj^l et franc cpmm^ l'or. Il avait trois fil^ qui.
tenaient: de lui un intraitable orgjiieil, mais qui i^ suivaient pas ses
traditions d'honneur et de loyautés Louis, l'ainé d'entre eux, avait
£siit la guerre en.ItaliedaAsl^sderniêresaiiinée^ du règne de François I*^**.
U était :brave^ entrpp«?^aiant, résolu et s'était distingué à la bataille;de
Cérisoles. Aisssi on lui avait donné à commander en. second une com-
pagnie, avec le .fort d'Audeberg. Maisoii racontait de lui des traits de
cruajité qui ternissaient seik belles afitii>ns. Il y avait , dans ses aven-
tures en pays étmngeiSy d^ histoires d'enlèvement, de viol> de meur-^-
4M 136
tre, d'incendie, qui faisaient dresser les cfaereajL i la télé, lorsqja'il les
racontait , vers la fin d*une tomultueose orgie , h ses compagfions de
débauche assis arutour de sa table.
9 La paix avait succédé aux combate, et la mort du roi François l^
semblait devoir calmer les guerres que le» rivalités de ce monarque
et de l'empereur Charles-Quint avaient , sauf de courts intervalles,
alimentées pendant vingt-cinq ans. Le capitaine du Boulay vint s'ins-
taller dans son fief, avec ses deux fibres et trois soldats de sa ciompa-
gnie, gens à Tâir sinistre et aux manières brutales. Bientôt ses vio-
lences , ses excès de tout genre firent, de son château, un repaire in-
fâme, qui, chaque soir, retentissait des blasphèmes et des hurlements
de la débaiiche. Les jeunes filles attardées, en ramenant leurs trou-
peaux , faisaient de longs détours pour éviter les abords de ce li«i re-
douté. On se disait tout bas l'histoire des malheurs éprouvés par oelles
qui n'avaient point usé de cette prudence. On se communiquait même
d'étranges soupçons sur les ressources secrètes, à l'aide desquelles le
iseigneur de 6e manoir réparait les brèches que- ses prodigalités et. ses
|)ertes énormes au jeu avaient causées à sa fortune. On racontait que
de paisibles marchands , 'revenant tard des foires voisines et passant ,
chargés d'argent, dans ces parages, avaient disparu sans qu'on pût ap-
prendre ce qu'ils étaient devenus. Tout ce que l'on savait, c'était qae
des pâtres, à la recherche de leurs bestiaux égarés dans les bois,
avaient entendu, pendant là nuit, des cris lamentables, et que, le len-
demain matin, des gazons froissés, comme par tfne lutte violente, et
des traces ensanglantées avaient été aperçus dans un carrefour de la
forêt.
» Un jour que François de Glèves , duc de Nevers, était venu à son
château de Dnijes^ Du Boulay, qui avait servi sous ses ordres en Italie,
était allé lui présenter ses hommages^ et , en traversant la cour du
château, il avait entendu une voix d'une inexprimable douceur
mariée aux sons harmonieux d'un théôrbe. Le charme de ces accords
avait, chose singulière! vivement ému cette ame de fer. Il avait
voulu voir si, ce ique Ton rapportait de la beauté de cette jeune musi-
cienne « était égal à la suavité dé ses accents. Le 4fimanché suivant, il
Favait attendue à la sortie de l'église; et, de ce jour, une passion ar-
dente , indomptable , avait dévoré son cœmr. De ce jour, il avait fait
serment que Romaine lui appartiendrait. D'abord, il avait essayé
^vers moyens de séduction. Mats bientôt il s'était aperçu que la vertu
de cette belle personne, la sévérité de son éducation et la vigilance
austère de dame Florence, rendraient vaines toutes ses tentatives, et
vaincu par sa passion, il s'était résolu à la deman^r en mariage.
» A quelques semaines de distance, Lancelet Geuble, seigneur da
4M 137 m^
Croisy , monté sur un dieval richement capaïaçonné^ et suivi de valetg^
sur la livrée desquels Técusscm des Geubles était brodé en soie^ tra-
versait le pont-levis du château de|Dniyes et venait demander, pour son
fils hîaéj la main delà belle Romaine.
» Mon fils, disait le vieux gentilhomme ^ eàt pu prétendre à une
noble héritière , dont le sang eût été égal à celui de notre ancienne et
illustre maison, mais Famour Fa asservi. Vous aurez donc, maître Née,
des petits-fiils gentilshommes. £t, à vrai dire, si jamais fille mérita
par sa beauté, ses talents et sa vertu, qu'on se mésalliât pour elle,
c'est votre fille ainée , la rose de Droyes , la perle de la Forterre. »
» La réponse de Pierre Née fut sUnpleet digne.
D J'apprécie, comme je le dois, messire Lanoelot, Thonneur que
vous faites aujourd'hui à ma fille et à mon humble maison. Nous res*
pectoBs votre noblesse, et nous honorons la loyauté de votre caractère,
mais nous ne pouvons agréer. votre d^ooaiide. Ma fille n^ambttionne
pdint un rang au-dessus du mien. Ce que nous prisons, avant tout,
dans ma famille, c'est l'honneur et la vertu. Ma fille- eat promise.
Elle épousem un homme de probité sévère, de. moeurs. îrrépro*-
chables , de réputation intacte. Elle ne peut être à votre fils, d
D Le vieux gentilhomme fut d'abord vivement humilié du refiis que
lui opposait celui qu'il appelait, dans son orgueil nobiliaire, un simple
robin et à qui il avait cru faire beaucoup d'honneur. Mais, . faient^t ,
cédant à l'ascendant de la contenance austère et de. la parole grave
du magistrat, il balbutia quelques accuses sur les écarts de son fils,
qu'il traita d'étourderies de jeunesse, et d'habitudes des camps.
)> Messire Lancelot, reprit le juge, vous demeurez loin du Boulay
et ne savez pas ce qui s'y passe. Je désire que vous l'ignoriez toujours,
si ce que murmure la voix publique est vrai. Mais peut-être ne le
saurez-vous que trop tôt, car il court de sinistres rumeurs , et mon
devoir m'ordonne de remonter à leur source et d'en approfondir les
causes. »
» Lorsque Louis Gfeuble aqpprit la réponse de maître Pierre Née ,
et qu'il vit son amour méprisé, sa noblesse dédaignée et les ténébreux
mystères de sa vie menacés du flambeau de la justice, il entra dans
une sombre et violente colère , dont les éclats, toutefois, ne reten*
tirent au château du Boulay qu'après le départ de son père. L'orgie
dans laquelle il cherdia des distractions ne fit qu'exaspérer encore, sa
fureur. Ses deux frères et les trois soldats qu'ils associaient à leurs
parties de débauches, furent, les confidents de sa rage et de ses
projets de vengeance qu'ils jurèrent d'accomplir avec lui. Ils passèrent,
tous ens^ttUe , la nuit entière à boire et à vociférer les plus horribles
menaces et les serments les plus frénétiques. Deux pèlerins égarés^
qui Tenaient de rendre un vœu à Saint-Germain d'Âuxenre et qui,
surpris par l'orage et robsourité, avaient c^rchë tin refuge sous les
murg de ce château 7 entendirent les hurlements de ces fîirieui, et,
croyant assistier au sabat, s'enfuirent pâles et tremblants. Long-teinps
encone après, ces pauviies gens frémissaient d'épouvante et se signaient,
quand ils venaient à se rappeler les effroyables blasphèmes, qui, pen*»
dant cette nuit fotale, avaient retenti à leurs oreilles.
B Le lendemain, Pierre Née, sortait à midi du château de Bniyes,
pour aller, selon Tancknne coutume, s'a^^seoir sous le vieil orme de
la grande place, où se débattaient et se jugeaient les- procès. A peine
eut-il passé la porte, que les trois frères Geuble et les trois soldats,
qui s'étaient embusqués pour l'attendre., se préeipîtèr^t sur ki,
Tépée haute et en poussant des cris sauvages. <x Tiens, vieux tnangeur
ï) de procès, dit du Boulay, ks paroles que tu as dites hier vont te
» rentrer dans le ventre. Tu n'as pas voulu me fiancer avec ta fille,
2> et moi je vais te fiancer avec la mort. » £n disant ces mots, illui
enfonçait son épée dans la gorge. Ses camarades, à l'instant, frappant
à- son exemple , le juge tomba sous leurs coups redoubla, et son
sang rougit la terre autour de lui. Les assassins s'acharnèrent sur son
corps et continuèrent à le frapper, jusqu'à ce qu'il cessât de donner
le moindre signe dévie. Alors, redoutant les effets de l'indignation
publique, ils montèrent sur leurs chevaux, et s'enfuirent précipitam-
ment; et jamais, depuis, on ne les revit dans le pays.
D Deux ans après, un écha&ud était élevé à Bourges sur la place
du Pilori. On y voyait dressés, sur de gros pieux, six chevalets en
forme de croix de Saint-André et six roues de charettes, instruments
d'un supplice ignominieux. Une foule immense asslégei»t ces sinis-
tres apprêts. A quelque distance de là , était une sorte de trihune
tendue de tapisseries. La foule s'ouvrit pour y laisser monter un ma-
gistrat en robe rouge , précédé de ses archers et accompagné de son
lieutenant et de son greffier. C'était maître Claude Jenton, prévôt du
Roi en la prévôté de Bourges, qui venait, sdon la coutume de ce
temps, assistera l'exécution qu*il avait ordonnée. A sa droite, se
pfo^ , en habits de . deuîl, dame Florence Chevalier, 'veuve du jage
Pierre Née. Les archers amoièrent ensuite les six patients, pâles, dé*
feiis et hagards. Cétaiéntles frères GeuUes et leurs îToàà soldats. Le
greffier leur lut d'àboM, à hante voix, leur senteîice, et le prévôt
donna l'ordre au boarreau de la mettre' à exécution. Alors, celui-ci,
avec ses aides, les él^idit et lesiia sur les chevalets, hurlants et se
tordant de désespoir; pois, avec une grosse barre >de fer, il asséna, à
chacun d'eux, six coups pour leur rompre les membres^ savoir, quatre
finr les jambes et les caisses et dfflix sur les bras. Il en ajot^ ^^
1^9
septième êm la poitrine, qw l'on appelait le co^p 4e gràee. Cela
fait, ildéc^ita les six cadavres avec anoi^che, les délia et les
exposa, sanglants et palpitants encore, sur les roues. Et, enfin, il
enferma les six . tètes dégouttantes de sang , dans un sae qu'il vint
déposer au pied de la trilmne du prévôt. Quand ce fut fini, la foule
se dispersa toute émerveillée de la vigueur et l'habileté de Texéouteur,.
et dame Florence fut reconduite à son logis par le prévùt et ses arcbers,
dont l'un portait le sac aux six têtes.
D Le lendemain, à la pointe du jour, dame Florence BM>nta sur sa
mule, pour revenir à Drujes. La mule portait, en groupe, une valise
sur laquelle la veuve du juge avait sans cesse les jeux fixés. Lors-
qu'elle s'arr^ait dans une faôteUerie, pour y passer la nuit, elle faisait
apporter la précieuse valise sous le chevet de s^n hi et ne s'endor-
mait que la tête appuyée dessus. Quand elle fut arrivée à Druyes,
elle fit élever une grande croix de pierre sur la terre qui avait bu le
sang de son mari. Puis on planta , autour de la croix, six poteaux sur
les(j[ueUeç elle fit clouer, en sa présence, les tétos sanglûtes qu*el]e
avait apportées dans la valise qui, tout le long de la route, lui avait
servi d'oreiller.
» .Ces détails vous font frémir d'honneur. C'étaient là les mœurs du
temps. Et je ne vous raconte que des £aiits authentiquement constaités.
Ce qui soulève aujourd'hui le cœurj, et semble, à nos âmes amollies,
une cruauté atroce, passaitalors pour une juste et louable fermeté.
fi Au reste, ce qu'il avait fallu à dame Florence d'efforts, de .démar«
ches et de persévérance, pour amener cette expiation exemplaire du
meurtre de son mari, mérite bien la vénération que nosgrands*mères
nourrissaient pour le courage de cette digne matronne.
» En vain le vieux seigneur de Croisy avait essayé d'apaiser , à prix
d or, la ^if de justice qui l'animait > sorte de satisfaction qu'admettaient
pourtant volontiers , les idées de ce siècle. En vain il avait fait proposer
à l'implacable veuve de marier les trois fils Geuble avec les trois filles
Née, de l'épouser lui-même et de servir de père aux trois fils qu'elle avait
encore. EUe avait rejeté fièrement cette oGfre, àlaqudle la» noblesse et
la fortune da seigneur. de Çroi^y donnaient une grandie valeur, et, à ce
vieeux- gentjillM^mme qui la lui fai^a^ à .genoux, elle avait répondu^
« qu'^eUe. était en état4'éfever ses trois $ls, et q^ ,> quant , à sea filles,
» elles ^ne 1^. doimecajt qu'aux vengeurs de leur pètoe. d
» .Mai^9 ppnr obtenir une vengeance éclatante contre de riches. et
puis^ntsiadversaîrqs^ il fallait la. demander à des juges impartiaux, qui
ne se laissasseelt point fléchir par dea considérations de personnes. Et,
à Au^rre, où les GauUe avaient des amis et des. alliés puissants^
une justice complète paipswt difficile . à obtew. Il fallait donc
mu m m
taire renvoyer le prooès à une autre juridiction; ce qui ëfait une grande
affaire. Dame Florence ne &*en effraya point. Elle alla à Paris, se jeter
aux pieds du duc de Nevers, et sut lui persuader que son honneur était
intéressé à la punition exemplaire des meurtriers de son bailli. Grâce
à sa protection, elle put être reçue, en audience, parle roi Henry 11,
qui lui octroya sa requête; et des lettres-patentes signées <r Henry, et
» plus bas. Montmorency, connétable de France, » lui forent expédiées,
qui ^attribuaient , au prévôt de Bourges, la connaissance exclusive et
en dernier ressort, de ce grave attentat.
» Ce n'était pas tout que d'avoir un juge ferme et impartial, il fallait
trouver les coupables et les traîner aux pieds de son tribunal. Dame
Fl(M-ence en vint à bout. Ses fils étaient trop jeunes pourrentreprendre.
Mais Pierre de Chaluraine, pour gagner la main de la bdle Romaine,
à laquelle il était déjà fiancé , se chargea de cette difficile mission. Il
suivit, jusqu'à Nancy, les traces des meurtriers. Là , il parvint à dé-
couvrir leur retraite, et, pour déjouer leurs projets de résistance, d
descendit, nuitamment, par la cheminée, dans la chambre où ils étaient
livrés au sommeil , et ouvrit la porte aux archers qui l'accompa-
gnaient.
. » Lorsqu'ils eurent été conduits dans la prison de Bourges , dame
Florence les y suivit, pour veiller elle-même aux soins qu'exigeait
le procès. Et , enfin , après deux ans de voyages, de démarches et de
procédures, elle obtint, le 50 octobre 15K0 , et fit exécuter, sous ses
yeux , la sentence qui condamnait les assassins à être rompus vi6 sur
la place de Bourges, et à payer, chacun WO livres d'amende, au Roi,
et 2000 livres de dommages intérêts à la veuve. Le prévôt avait, en
outre, ordonné que le surplus de leurs biens serait confisqué, après
qu'il aurait été pris dessus, de quoi faire ériger, sur la place du marché
de Druyes, une grande croix de pierre, avec une table d'airain où
l'on écrirait le crime et sa réparation ; et six poteaux , autour de la
croix, sur lesquels seraient clouées les tètes des coupables.
» Cette croix expiatoire était encore, dans mon enfance, l'objet
d'une terreur religieuse. On disait que, chaque année, à Théure de mi-
nuit qui suivait l'anniversaire de l'assassinat de maître Pierre Née ,
son ombre, revêtue de sa longue robe de juge, sortait par la porte du
vieux château et venait s'asseoir au pied de la croix. Alors, aussi, on
voyait s'élever, du sein delà terre, les spectres des six mcurtners
encore enchaînés sur leurs roues, agitant^ avec un sourd craquement,
leurs ossements brisés par la barre du supplice, et implorant', d'une
façon lamentable, le pardon de* leur orime. L'omble du juge demeu-
rait ûnmobile, et silencieiise jusqu'aux premiers rayons de l'aurore.
Alors elle se levait avec un geste implacable , et s'évaiiouissait dao^
4N ut M^
\e& airs; puis on voyait, s'abimerea tore., les six meurtriers, pous<
sant des hurlements d'angoisse et de désespoir.
» On ne fait que rire , aujourd'hui, de ces histoires de revenants.
Mais, lorsque, dans les longues soirées d'hiver, ma vieille grand-
mère me berçait sur ses genoux, en me contant cet effi*ajant récit,
mes yeux, à demi appesantis, par le sommeil, voyaient se dresser, au
sein même du foyer, les funèbres apprêts de cette expiation fantastique;
et, maintes fois , ainsi, mon imagination me faisait assister à la ter*
rible apparition de la nuit de l'anniversaire, i»
Ici le vieillard termina son récit. Et plus d'une fois, en l'écoutant,
je m'étais senti impressionner par les émotions et les terreurs de son
enfance. , .
IV. .
i
L'altière demeure des comtes d'Auxerre et de Nevers, la forteresse
redoutable, du haut de laquelle ils bravaient les incursions de leurs en-
nemis, les insurrections de leurs vassaux et les foudres même de l'é-
glise , cette résidence princière , d'où descendaient , sur les bourgeois
des villes, les concessions de franchises, et où Pierre de Courtenay,
recevait les ambassadeurs qui venaient lui apporter la couronne im-
périale, le château de Druyes est soumis, aujourd'hui, à d'humbles
destinées. Ses voûtes orgueilleuses, ses salles immenses, les* riches scul-
ptures qui décoraient ses portes, les écussons armoriés qui se dressaient
au sommet de ses fenêtres cintrées , tout s'est écroulé, tout est détruit
ou caché sous l'herbe. Les tours et l'enceinte subsistent , toutefois ,
presque entières, et recèlent encore des habitants. Mais ce ne sont plus,
comme autrefois, des grands et des puissants de la terre. Quelques fa-
milles, souffrantes et dénuées, sont venues chercher un refuge sous ces
ruines. D'humbles toits se sont adossés, comme des nids d'hirondelles,
aux encognures des tours, aux angles des courtines. La haute porte
en ogive, que les ducs de Nevers avaient ouverte sous la tour du bef-
froi, a été muraillée des deux c6tés pour servir de logement à un mé-
nage nécessiteux, et une pauvre veuve à l'air hâve, au visage amaigri,
a trouvé, pour elle et ses orphelins, un abri sous la voûte de la chapelle
où venait la puissante comtesse Mahaut, avec son cortège de barons ,
entendre l'office divin célébré par des évèques à la mitre d'or. Contraste
remarquable , et dont le grand et philosophique enseignement peut
ajouter encore à l'effet pittoresque de ces belles ruines !
Malheureusement , une telle colonie est peu propre à conserver in-
tact ce qui reste de ces vénérables débris. Aussi, la destruction marche
à grands pas dans le vieux château. Chaque année, la pioche du ma-
nœuvre ou le marteau du maçon lui font de nouvelles blessures , lui
4N Ui M»
infligent de nouveatni: outrage». On erère les mtirâilles pour ouvrir
une porte, on perce les tours pour faire passer un tuyau'de cheminée ,
on écrëte le sommet des remparts pour bâtir à leur pied d'ignobles éta-
bles. La ville de Druyes, qui a des revenus importants et qui pourrait,
à peu de frais, racheter ces nobles ruines et les relever de leur avilisse-
ment, soufMra-t-elle long-temps une dégradation ignominieuse qui re-
jaillit sur elle et dont son propre honneur est entaché ?Le temps est passé,
où l'on rasait, avec une indifférence stnpide, ces vieux ^débris qui en-
seignent l'état de Tart dans les siècles écoulés, ou qai rappellent
de grands souvenirs historiques. C'est un devoir, pour les populations
qui possèdent dans leur sein de tels monuments, de veiller, avec un
soin religieux , à leur conservation ; et ce devoir, aujourd'hui , est gé-
néralement compris. Car, ces monuments vénérables, c'est la gloire des
contrées qui les conservent, c'est par eux qu'on les estime , qu'on les
cite et qu'on aime à se les rappeler.
CHALLE.
«I 143 M»
APPOIGNY — REGENNES.
SOUVBNIRS.
ombien sont vives et puissantes nos premières imprésiàions !
Comme on jette un long regard en arrière , alors qu'on
jCst arrivé à cet âge, où les illusions s'envolent, pour faire
^Sf$F place à la raison , guide si souvent infidèle !
Telle est cependant l'étrange destinée de l'homme , que personne ,
pevt-étre, ne voudrait recommencer sa vie aux mêmes conditions, c'est
qu'aux joies de l'enfance, à l'enivrement de la jeunesse succède l'âge
mûr avec ses fruits amers ; c'est que nous avons versé plus d'une
larme , et senti plus d'une blessure , au contact des hommes.
Jeune , on s'avance hardiment dans la vie, le cœur fier et la tête
haute, avec cette pensée que la société n'est qu'une grande famille où
l'on trouve toujours protection et bienveillance , comme sous le toit
paternel. Et puis l'âme est si pleine d'amour, qu'elle s'épanche sur
tout ce qui nous environne; nous £û«ons naïvement le monde à notre
image, et nous le peuplons selon nos désirs. Aussi, à cet âge, le soleil
est plus chaude le ciel est plus pur, les nuits sont plus belles, la
terre est plus riche et plus féconde. Mais bientôt nous sommes froissés
dans nos plus chères affections , la mort frappe autour de nous , à
coups redoublés ; plus nous avançons dans la carrière , plus notre
route est pénible > plus d'obstacles surgissent, et moins d'amis nous
restent pour nous tendre la main.
A peine au milieu de la vie , quand pour nous faire jour an travers
de la foule, nous avons soulevé contre nous tous les intérêts contraires,
heurté toutes les ambitions rivales , l'ardente jeunesse est là qui nous
presse , qui nous aiguillonne, impatiente de prendre notre place, riant
de nos vains efforts , insouciante elle-même du sort qui l'attend
demain!
Ce passage d'un jour sur la terre, ne serait qu'une amère dérision,
si l'homme ne devait assister qu'aux scènes changeantes du monde,
où tout s'efface et s'oublie si vite , lui dont l'intelligence embrasse
l'univers et rêve l'immortalité. Ces réflexions se pressent en foule
sous ma plume, à tort, sans doute, mais, en remontant aux souvenirs
de sa jeunesse, ne niesure*-t-on pas malgré soi, l'intervalle qui nous en
sépare ? Malgré nous , cédant à l'irrésistible besoin de bonheur , ne
cherchons-nous pas à ressaisir, dans la nuit profonde du passé, quel-
•iM 144 %m
^es-uns dfi nos beauiK jours évanouis, comme Toreille cherclie à res-
saisir encore un son harmonieux qui se perd dans Tétendue?
Appoigny vivra long-temps dans ma mémoire , Âppoigny avec ses
riches campagnes, son vaste horizon boisé , sa large route jadis om-
bragée d'ormes séculaires, et ses prairies luxuriantes , baignées des
eaux limpides de l'Yonne.
Des souvenirs bien doux et bien tristes m'attachent à cette terre
que j'ai foulée tant de fois ! Là , j'ai compté d'heureux jours que je
n'ai pas oubliés; là aussi j'ai assisté à des scènes sublimes de dou-
leurs;' j'ai vu la mort choisir et frapper comme victime, une femme
jeune , belle , riche , environnée de toutes les joies du monde ; j'ai
entendu le dernier adieu d'une mère à son unique enfant , et j'ai
compris que certaines âmes avaient pour souffrir une incroyable éner-
gie.
On trouve , aux environs d' Appoigny , des sites charmants et de
délicieux paysages : ainsi du sommet de là colline qui s'étend à l'ouest,
l'œil embrasse une étendue de plusieurs lieues!
Au pied de la côte , dans un frais vallon , se dessinent Appoigny et
ses riants jardins; ses ruisseaux d'eau Vive, bordés de hauts peu-
pliers, et ses touffes de saules au feuillage argenté; phis loin, comme
une large ceinture, la route blanche et poudreuse de Paris; plus loin
encore, l'Yonne aux onduleux contours, qui tantôt se cache et tantôt
apparaît , capricieuse comme la jeune fille dont parle le poète ; à
droite, les grands arbres de la Biche, aux profondes clairières, et de
Boisrond, déchu de son antique splendeur; à gauche les bois de Jonches
et la forêt d'Othe noire et silencieuse ; puis au fond du tableau, Au-
xerre, la vieille cité^ avec sa magnifique cathédrale; puis çk et là des
villages 'heureusement groupés, les Bris, l'Ëtau, Sommeville, Gurgy,
puis partout du soleil et de l'ombre , du mouvement et de la vie.
La nature agreste et sauvage a des aspects sublimes, mais empreints
d'une mélancohe profonde. £n présence de ces hautes montagnes, au
sommet désert et glacé; de ces arbres vieux comme le monde, qui ba*
lancent leur tète sur de noirs abîmes; au milieu de ces vastes soli-
tudes dont le silence n'est interrompii, à de rares intervalles, que par
le cri sinistre de quelques oiseaux de proie, ou par la chute soudaine
d'un rocher calciné par le temps, l'homme anéanti sent toute son im-
puissance, et sa pensée ne peut que s'humilier devant Dieu.
Là , au contraire, où la main de l'homme s'est posée, où l'art s'est
associé à la nature, nous éprouvons je ne sais quelle joie secrète qui
nous dit que la Providence , dans ses impénétrables desseins , nous a
placés, tout fragiles que nous sommes, à la tète de la création.
Sur le versant de la colline dont j'ai parlé , on découvre une tranchée
«I 145 s»
d'un âqiect ângulièreinentij^tor^que s e'eat ttisbchmiiia creux» d'un sol
mobila, pratiqué efitre de hautes murailles que la maîadea hQnïtties;flk'.a
pointélevées; cechemia, large paît sa base, serétiiécitstQ,eeatre; lâ^ jamais
uarajOiftde sOleil>ii'a pénétré : des blocs énormes de pierres se, croisant
et se heurtemtea ttos seas^affeictant des. formes tantôt capricieuse»
et bizavces,, tantdt régulières et parfaites conime la ^pbère, le cylin-
dre et le cône renversé. Cependant, cette ruine. est pleine dapimation
et de! vie : des arbres noueux et trapus s'élanccsit des. fentes du rocber,
le mûrier, la vigne sauvage, et la viorme^aux tiges abondantes, et
flexibles, le tapissant de>fleurs, de lEruits et de verdure. Uaubeepine,
le genêt, le miUe^pertuis et la pervenobe blanche et \Aew tant ainçiée
de Jean*Jacques ,.en couronnent le faîte. Deloift en loin , Toeil s'arrête,
non sans quélqu'effirol, sur une chèvre qui broute paisiblement /suspen-
due surrablme,ou encore.sur la tète bronzée dune couleuvre qui, hors
datteintQ, aspire y avec volupté, les tièdes rayons du se^eil. Quand
on afilanchicet obscur passage, onré^aisit, ayeo bonheur ^ un im-*
mense horizon , et la vive lumière du jour. Je ne sais si le temps a res^
pecté ^m vieille croix en boi^, que la foi de nos pères avait admira-
blement placée : elle s'élevait , humble et modeste, sur une. pierre à
demi brisée, au sommet delà côte, séparant, pour ainsi dire, les
ténèbres de la lumière. Merveilleux symbole que dix-huit siècles ont
consacré à la vénération des hommes, et qui ne peut plus périr, puis-
qu'il a survécu aux dédains de la.philosophie et aux orages révolution-*
naîresiî
I^axommune d*Âppoigny, l'jiine des plus riches du département de
l'Yonne, et d'une, population de 1600 Axa^s environ, se partage orgueil-
leusement en ville et faubourg ; à la viUe, appartiennent l'église, la
niairieet le cimetière; au, faubourg, le château de Régennes, résidence
presque royale autrefois, et quelques. maisons bourgeoises, agréa?
blement situées. A première vue , tout annonce l'aisance et l'industrie ;
on. chercherait en vain un toit de chaume , une de ces r^neSj un
de ces débris qui. révèlent l'incurie ou la misère; la moindre parcelle
de terrain est utilisée, et dans Fencèinte du paysj chaque mètre, est
vivement disputé , parce que l'argent y abonde et que le besoin de
s'agrandir devient une. nécessité.
Aussi construit*on partout , et dans .tous les sens, à la ville, au £»u«*
bourg, sur lès bords delà rente, et jusque dans la plaine. Le chiffre de
la population ne suit pas, cependant , d'une manière aenaihle , eette
3aiànche. progressive; mais cela tient à une cause quil est inutile.de
«ignàler.icji. Nous pouvons dire ^ toutefois, en passant, que. la .pc^ula*
tion d'un, pays n'est psus toujours earaisondirebte du bien-être de sqs
habitaiite.
/
i46
^ Le ^1^ préiide va? éttieat âu£ cottBtriietibB» qui Vélèfenti de. taules
pa^ts.-Ëlles» sont féaëralement limrdes et dtegcadeaiesy ètonuléévoit
par un beau soleil >80ua Viidàme badigeon quiJes déshonorey re^Ien^
dir presque toutes jaoïies, reugea, gnses et cvÎTrées. Latoor, d'uîM
forme quadrangulaire, a qpidque noblesse, Toe à distance : elle est bien
posée, solidement assise», mais d'ime arebîtectare sans éléganee*«
L'intérieur de Téglise est pauvre et mesquin^ et là, apparaissent
des images de saints et 4le jsaintes jonf&ues et coloriées, et dont le.bi«*
zarre accoutrement offense la majesté, du saint lieu« Les mes sont mal-
propres et fangeuses,'et le pied ne se pose nulle part arec sécurité. H
&ut dire, cependant^ à la louange de l'administration municipale,
que depuis qudques années, on remarque, sous ce rapport, de noti^
blés améliorations. Le bien partout se fait lentement, et l'ignorance,
non moins que de £lcheuses habitudes, ont plus d'une fois prévahi
dans les conseils de la commune. Appoigny, pays de culture, a besoin
d'engrais; aussi pailles et famiars sont épars sur la voie publique,
foulés et triturés aux pieds. C'est une ebose utile assurément, maia e0*
sentiellement contraire à la salubrité et d'un aspect repoussait.
Le sol ne fait pa» toute la richesse du pays , elle est due principale-
ment à l'intelligence et à l'activité des habitants* La terre est, il est
vrsd, douce et facile, mais elle est légère et peu aiiondante» Si elle
rend beaucoup, beaucoup il faut lui donner, et varier -sans cesse le
mode de culture. Certaines terres portent jusqu'à trois récoltes par an,
et l'on comprend, en présence de ce fait seul, quels soins et quels la-
beurs sont prodigués! Aussi toute la famille travaille, et la moindre
part dés fiatigues n'est point dévolue ^wl femmes.. Ce sont elles qui,
les premières façons données, cukivent et entretiennent oesjaurdins
^tâgers, -dîNit les produits alimentent nos marchés, et quelquefois
ctm% de Joigny, Sens, A vallon et Tonnerre. On ne saurait croire
quelle aisance donnât cet échange continuel de mardKmdises^ et ce
commerce de détail' qui se renouvelle chaque jour. Tous les payk voi»
«ins sont tributaires d' Appoigny, et cemme ses .productions s'jqipliquent
aux besoins de première nécessité, elles s' écoulent facilement, et tùre-
tnent. On pourrait donc, avec quelque raison, signaler la déplorable
tendance du pays vers la culture delavipie, qui, non .contente dm
iPégner sur les G6tes , envahit aussi la plaine. Nous croyona. que, dans
^pietqnes années, Appeigny recomuyitra trop tard, peut-étin, que ien
innovations ne sont point toujours une bonne chose. En effet, il doit
toute sa prospérité à son genre particuiiep d'industrie, à L'exploitatioit
~de ses jardins potagers, à l'éconlement quotidien de leurs, produits et
au travail inoessant de se» habitante, hommes, femmee ^t^nfiauats.:
entraîné par je ne sais quelle impulsion , il cultive aujourdlhmiy 4ivec
passioè^ la ifigne déî&t les predvits âtmt «i ûiwiMbàd» et dioïkt l'avepir
est} si'dotiteax. £aeore si, parr.exoelteaoeoiila spiikialîtë de ses vios,
il'àTait' Fespôirde*(K)âqaérif .uAijouurlec'rei^Q^^
Aën; knr infériorité est coname ^ htotemept ârfomée. >
Au milieu de ces. o6iiiidératioo^ générales y il 'e$t ua^ £9^ grave qui
appctUe ra^tentiotf'de i^atitérité locale, c'est réMbUssenpeat actuelidu
cimietière^ Sibié à Tangle^e lia tue:qui ecodoit à U ville et de la route
de Paris, sou eidistenOè est utfe -double viotetioa de la-loi^ Plapëep
qadqde sorte ala ceatre des babitatÂons^ elos d'aae haie^ trouée, en
niaittt|i endrràts, ouTert à lentes les proCaoatioiis, il .offre. quelque
fois uoL affligieaiit ' sf^btficle , car s'il est une ebose aïkite , c'^st raaîle
dès morts. ' . '
Pour nous rés«ofter su)t Tétat aetui^l dlAppoigny^ nous dirons qw
t*û n'esl point encore vtae "fille, il n^estpïus une eampagne dans Vaéh-
eeption' ordihàire de ce mot; qife d^^uiâ^ yingt ans il s'avance dans la
voie dàprôgrèâ ; que les^ aisances de la vie seifioat partout multipUées;
qu'oà y compte piusieur^ bouobers, charcutiers , bcndangers et pâtis«-
siers; noos dirons quele- morcellement prodigieux de la propriété est
nne source nouvelle de richesses, parce que nous tourmentons le aol
qtn nom appartient avec persévérance et ténacité y naufr dîronj^ enfin^
que là' pins qu'attleurs, régnent Tintelligence et le travail^ et qu'Ap^
{ioignj voisin dé la rivière d'Yonne', avec un port cemqaode et sûr,
traversé par la route ro^ittle de Paris à Lyon , a incontestablement le
droit d'être fier de ses futures^ destinées*
b'<^iginé d'Appeigny se perd dans la nuit des temps. La terre de
Régennés, app^iée aAti«fois Régéwme ou Begius' Amm , appartenait ^
^ers fan 590^ à Rustique et Germanille, père et mèredeSainlGermain^
sixième évêque d'Auxerre* On dit même que leurs corps y furent
ikdnimés avec pompe et magnificence. Saint Germain , leur fils,
l'on des plus parfaits modèles de sainteté, un des plus ardents
défenseurs de la Foi> l'honneur, la consolation de l'é^^tUe galli*
cane, le fléau de Thérèse, le père du peuple, le refage^d^tous^es
liialfaenreux (Longueval, t; t«^, p. 457), porta si haut et si loin sa
renommée, que quelque gloire en rejaillit sur les. auteurs «de ses jours.
On explique ainûsi la préc^Aectipa traditionnelle des évêques d'Auxerre
pour la lerte de Régenmçs que Saint-Germain avait [particulièremeat
tiffectibanée comiae <étaat te lieu de «a naissance et le tombeau de sa
fiiQûlie.
' Cette verâon est contredite par d'aulnes historiens, notamment par
lè pftèCre Constance 'qui, eaécrivâait la vie de Saint Germain, «'exprime
en ces termes : d'un celé, 'je 'reconnais' qu'il est au^essiis.de mesjEbrces
A'eal;reprea4re un â yaste^sujet, de.rautre, je ne puis refuser d'ins-
148
Irarela postârité de tout ee que tV» a m d'exodknt eldeivodigienc
ànns ce saint liomne, dont qneiqne^nns commencent à pefdiele soo-
Tenir, fente d'écrivains qiri lifeoren transmettent lestantes. SaintGennain
était né dans la ySle d'Anxerre de parents très^nsties, éL dès sapins
tendre jeunesse , il avait été foimé anx arts fibénrax.
Réçennes est-il la patrie de Saint Germain? Nous lignerons; toa|Diirs
est-0 qu'on chercha vmnement {dns tard les corps de Rnstiqne et de
^jermanille dans le sanctnaire de la collégiale d'Appoigny.
EpponêaciUj Epoigny, App&niaemn, Appoignj, car les historiens ise
serrent indifféremment de ces diverses dénominations, était en grande
estime à Tévèdié d'Anxerre. On voit, en efSst, qu'en l'année 572, Sûat
Aunaire voulant préserver , par la miséricorde de Dieu, de tons aeeî*
dents et périls le troupeau qui loi était confié, atait ordonné que des
prières seraient feites dans tontes les paroisses ^océsaines; et, dans son
règlement, il cite Appoigny comme l'une des plus considérables.* Dès
cette époque, la terre deRégennes avait étéfdnsienrs fois déscdée par
des invasions étrangères, et notamment par les conrses que les Sénon-
nais avaient la hardiesse de pousser jusqu'à Auserte. Yers l'année
1076 , Robert de Nevers , à peine sacré et intronisé , déploya une
énergie qui avait manqué à ses prédécesseurs. Il repoussa les Schicm^
nais jusqu'alors victorieux et maîtres d' Appoigny, et enleva, par un
coup de main hardi, les prisonniers qu'ils avaient faits, et qu'ils tiai-
naient à leur suite. Reconnaissant que Régennes était le boulevard
d'Auxerre, il en fit un château ou place forte.
Son successeur au siège épiscopal, le vénérable Homband, le fortifia
encore. Ce. fut lui qui remit en bon état le clos de vigne de l'évéché,
qui rendit ft la terre d'Appoigny sa première fécondité, qui loi fit re-
venir le four et le moulin situé sur la rivière d'Yonne, aussi bien qu'une
grande étendue de campagne qui s'appelait alors Caim^ tondomimeaiij
c'est-à-dire les terres du domaine ou du seigneur, et qui fit l'acquisi-
tion de plusieurs serfs; ce fut lui qui ayant trOfUvé les fortifications
d' Appoigny en grande partie détruites et à peâne restaurées, les' répara
'entièrement et en ajouta de nouvelles; D fit aussi «diminuer de 40 sols
te droit de 15 livres qu'on payait chaque année au comte de Joigny.
Au treizième siècle, Hugues dé Noyers fit un palais du château de
Régennes : il l'agrandit considérablement , l'entotira de fossés et de
fortificaitions. Outre les bâtiments magnifiques qu'il yconstfUfêît, il
forma un parc d'une grande étendue , et il aurait poussé plus hSsk ses
travaux, si Thibaut, comté de Champagne, ne s-y-fiit^^posé'à main
armée, et n'eut déjà-détruit quelques ouvrages qui teiMfeientà fairede
Régennes uneUe parfaite. Il fâUait que cefte posses&ibnf^bien chère
aux évéques, car maintes fois disputée, maintes fois' perdue ^ montes
mî 149 1»
kfh reoMqtiise', du li^ voit tous danser dés sommes ënbrmes pous
relever • dé ses tuhiesi le obâteatr^ 'Régenbes et en* fiive' tantôt nn lieu
de plaisanœfiét tantôt' une (place de<gQevîr&/^'' '
£n écritant la vie de Guy de Mello , l'abbé Lebœuf s'exprime ainsi :
a Pour donner une idée de ce que Régennes' devînt par sessoias , ^û
suffira de dire ^lu'il fut Je premier qui y fit bâtir un mur depuis Ten.
droit où la rtvîère d'Yonne oommence son grand circuit, et qui s'étea*'
dait d'un bout à Tautre ; qu'il fit constmiré pareillement en forine de
portique mie tour carrée d'une épaisseur extraor9in»re. » le laisse ce
quHl fit foire au» dedans qui a été bouleverse tant 4e fois depiofr ce
siéele'-lâ ('tMd), pour faire remarquer qu'il y ^vait alors- dès »tour»'de
maçonnerie, de distancp eu âisttace ,- 'sur le bord de.la rivière;, et qnp
comme elles étaieni prêtes à tomber, il les fit nefisûre à'ûeuf.'Ge^fqtte
j'^i'dis ici n'est qfué pour -mettàle ua jour au fait oeiix qui renoueront
la terre .eÀ tous ces lieux', etlés aider à raisonner plus juste sm l'aiSH
tiqniibé des fondements' qu'ils pourront trouirer.
i^elques. années> après , Biégoanes : avait perdu toute sa splendeur :
quelle était lacausede sa :dëeadeHce,non^ pourrions (fire^de sa ruine?
l'Histoire est muette; quoiqu'il en soit, l'abbé Lôbœitf dit enoora
q«'à l't^ccasioii d'une coottetation survenue entre Tévéque Aynierio.
Guénaud et les cb'moines semi-prébendés , une jsenteitee:ai?Mlrale fol
rendue à Régennes qu'on appela simplement ^fpkeqttoiqu^auparayaiit
oe fàt un diÉtea» très-fort. Aymeric <}uefiaud pairaHralt cependant s'y
être plu, puisqu'il fut le premier qui y fit former nw §pareane.
Yers l'année 1547, Régennes fiit de nouveau fortifié et garni de
pièces d'artillerie. Une tarda> point cependant à subir4e nouveaux ou-
trages : les Ahglaiset'lesNavarrals, pendant la détention du roi. Jean,
firent une irruption nouvelle dans le pays. Jeatt d'Auxois, qui faisait
alorâ sa tésidenee îà- Régennes, fut contraint de l'abaudonner et de se
renfermer dass sa ville éplscopale/ Les enfiomis se rendir^Qt maîtres
du cbâteau, et y entrèrent, à main armée, le 8 décembre i 358. De
là, ils. firent uoo^c^tative sur Auxerre, et l'alarme, fut si gramde que
le clergé prit les armes etassiista? en état de guerre, aux funéraillç^
de L'évoque .Jean 'd'Auxois qui ne p^risurrivreaux insultes des
étrangears. ^ . . • • - t\. ,. ,% .
Dans, le .cour&t'^e ;l'anttëe 1387 , il :fiit intauté contre l'évéque
d'Auxerre, Ferrie Casâniri.^ un procès ^i eut; alors ivÂ^^iidiretear
7 1 ^^
tissement, et qui prouva que les éyéqiies.et^rçvaient.quelqi^ois, 4 Ré-
gennes^ leur >rés^dence>favinite, des actes de bon plaisir. Un sieur
Etienne dé M^dlly, avocat,' demeurant à Auxecre , avait été jeté dans
les prisons deFévôque.. €omme le parlement l'avait; fait 4Aa^giry ce
prâlat s'ènlétait)plaiiit «a* termes (Pensants pour la Cbam^e de la
ïonnidlB; Là Gonrpteoédant e<m€ii9 lui; ji albi lui en marquer Ma
iepeiitir*et la supplier de hii patdoimer. GtriHMuteCiassiiiel^.ficère do
l'évéque, fut impliqué daos le piooès^ et .ajourné à ooiapurattrepei'-
sdundlement /soÉspëink de cent tuairos d'argent. lï'afl^ire fttî plaidée
an parïement, et' le sieur Btieime. de Mailly ê&posa t que r^Té(Jiie
Tarait £aiit' enlever yièieàimeat de la rtUe d'Autèirre, et condioiré à
Rié^enaég ,- et que là, Guillaume €assiiiellui avait bit doÉner cruelle-
BÉent; la géhenne par deiEs;de ses dome^ti^pieft ; que la haine.'du ]^âat
eoatrèlui procédait de ee qu'il avait plaid6.au «îé^e.d'Auxerre^ pour
de boAiKB gens qui ataieait étéiàîs eu- cause injustement, et surtout
pàree qull- avait oècupé pour la publioatîdn d'un: e36€irtnmitnietimt
que l'évéque de Lodève requérait contre Vévéqned'AuKërre; qu'enfin^
aif^nt trouvé le moyeu de s'éVàder de BJégenaes^ il s'était pSourvu en
Cour de Rome, séante à Avignon, et il y avait obtenu éés Idtrès du
Pape qui Texemptait de la jaridîctièn spirituelle dé Févôque d'Auxer^eJ
Après cet exposé, il concluait contre Tévéque ea Mit imile Kvrés
d'amende et eodtrei messire Guillaume Gassinel à une amendte hou-
tèuse^iis chaperon j et à genoux et à quatre mille livres. L'évéque se
défendit en niant toiitxe qiie Mailly avait avancé, et l'accusa dé divers
crimes , représentairt qu^il était son justiciable , ^tant clerc imn marié.
Le procureur du Roi conclut contre L'évéque 'en seize mille litres
d'amende et contre Mailly k' aralende honorable et prc^^table de dix
âkille livres, et £t que Tévtêque avait conçu haine contre maître
Etienne', parée qu'il avait été du conseil des appréhendés' pour crime
d'hétiésie ^e l'évéque avait dâiviiés à prix d'argent. Le procès fut
a^oiflté ; enân le pariémeni mit au néant toutes les procédures fidtes
à AuketTé, Cour de Rome, Sens et ailleurs, ordomia lA n^titution
dès biens dé maitre Etienne, pria Tévéque qu'il Feùt en sagtâce ^
enjoignit' à cet avocat de faire honneur et révérence au pr^at^ et dé*
Clara qu- il pourrait exercei* son ùf&ce\ d^aéhocoHan, (Anselme, t 2,
p. 58. ) '
Soùs PMlippe des Essdrts, quelque temps avant ta fomeUse bataille
de Orévàn (14)5^) , te château de Régennes fut «ticore ruiné. Frunçoié
db'Dintefvifle, premier du ticMSi, le répara «entidrêmettti'Il y fit' élever
une tour considérable et rebâtir à neuf le corps de logis avec tine ga«
leriê magKUfi({ue (lktS]i Endommage de notfveau pendant les gueires
de reli^on^ Jiteques Amyot'le rekfva de ses- iruines ::son sucoesséàr
François de Donnadieu; s^étant laissé surprendre par le prince de
Coudé'; en lélB, fui obligé' de le racheter et* de payer,' à titm de
rançon; SOO pist<)lès au capitaine ' de Sainl-Gèorges ; il y mit ah»» ntiè
gâraifloÉl de S« hommes^ pendant (rois mois , etrétaMit' à grands frais
M fimktkéê^/fim&àkr(tAfp(Â%a^ dont la vépuMieii s'étéiulàit fèarC Mn;
mî 151
. Vers le miUea du dik-sqplièni&iBiède, sdaçIeltpoali&atdeiDcâigit^
nique Séguier, le chàtpau «te B^geanes atleignit.le. {dus liant degm
de splendeur« Cet éTéque reiaiouYda et augoienta les alléea d'arbres
que son prédjéceçseor avaient plantées; ilfii élargir les. fossés. >de Ten^
trée et faire les passages ^dç .ccHDimumG^on das ohamlxres. basses au
jardin ; enfin, il remit en bon; état Tappartemeat qu'avait bftti le.car^
dinal de Lénoncourt^ Le jardîa était entretenu avec le plus grand soin;
et les étrangers s'y portaient enfouie pour admirer. la plu&ridhe oob*
lection de roses de. cette époque; on m axmptàit 18 t>arMe^. . .
Voici quel était l'état de la terre d'Âppo^y, en 1768, sous M^ Jeai^
Baptiste-Marie Champicm de Gicé, dernier éyéque d'Auxerre et dexh .
nier seigneur de.Régennes.
La terre et s^gneurie de Régennes, Âppoigny, ès-Bris :et Baillj:,
Tun des principaux, membres de Tévêdié d'Auxerre, consistait en. un
château situé à deux petites lieues d^Auxeire , au bourg de.RégenneSi,
chef-lieu et âonûnant de la seigneurie, sur la rivière d^Yonné qui Teo»-
toure ainsi que son parc, et en Mt une presqu'île â'.wviro&. ^0 ar«
pents.
Cette terre avait droit de châtellenie , kaute, basse et moyenne jii»*
ticequi s'exerçait par bailly, lieutenant, procureur fiscal^ g^effiet et
sergent. Le seigneur avait droit d'assises qui se tenaient à la Saint^
Pierre, droit d'amende qni était de ôO sols pour les appels, de Ssodb
par chaque défaut dopné par le juge, et de i2 deniers pour première
expédition, de 3 soLs par prise de bestiaux en l'héritage d'autrui et de
60 sols à garde faite, il avait en oirtre droit de greffe , de «ergentqrie ,
de notariat et de tabdlionage , droit de prévôté des amendes ^ droîi de
prison et de geolage, de chasse à toutes bétes, droit de péché et ri-
vière^ dans la rivière d'Yonne, depuis le pertuis de Gurgy ou la rivière
frandbke, jusqu'au port de Baveuse où commençait la rivière desCfa»»
pelains de Seignelay : droit de guet et de garde, par lequel les habi-
tante dAppoigny étaient tenus , en temps de guerre, de fournir, nuit
et jour , huit honupes pour la garde du château: droit de censîvé,
amende de. recelé et profits delods et ^ventes sur tous les héritages
situés en la justice d'Appoigny : droit de taille bonrgeoiâe, par lequel
les habitants étaient imposés depuis 5 sols juaqu'à 20 sols : droit de dime
sur tous les firuits naturds, blé, vin , gi^ain, légumes,* etc. etc. ; il se
percevait aussi sur les agneaux^ coehona et veaux et sur les . laines i
droit de corvée , par lequel chaque habitant devait deux journées, de
son corps, et deux dievaux et harhois, s'il en avait : droit de jrouage^
qui^était de]cinq deniers par charrette jde vin ou autres marchandises
passant p^r le territ(»ve d'A{^igny .: droit de port <et de passage sur
la rivière d'Yonne , à Régennes , Gurgy , et Raveusa ; drpit de norehé,
162
nul ne iM)uV«it| "vnadAiigflriiaswit rie jour dndii|Uë p^ les. officiefs .4u
seî^eur', et que deux jmit9'90iiihfmejBAafi(^ seigneiir fyait
commencé : éml d& ocfarâtiws tde^iTÎa^ JÙe^iowr Jk^hiIy par le^e^.'j^e
founiier'pren^le seiBième.eB.'ipàle.«iiai^0«ni,ià.fo^ dboî^ : droit de '
boulangerie, par leqild'nttloe pouvait, ét^r-niyçpdre 4pfiaji{^,))Jtâoc'»
hormis les gix bculangersqfvele geâgaaar a^aîjt diçoît d'établir/: ^^pfia '
droit âe boucfieriebàmaie «t^autses»* :' i , ^
De la châteflenie de Rége&WM^ étai^mt.vi^mtiuiil^ien p]^a jS^f^p][u-'
^ieuVs teniBS la plupart eacta^ëes dansr la ^aeîé>>^uiie, savoir i lè.fidrde
Lamothe'-iTaflburneiau, de'Lamedie^-Ibîfiiwoiv^ ^^^^^ C^fS}d^s
Vaulves; un autre fief de Lamothe , consifituattOn >i|(vd i^ai^^n et un
sâulcies; le fiëf de yEtattg«Klu*<Boift^ 'ayant haute ,A<ii9toyefiiiQ ^ bçi^-'
justice; lefiefde Yarreuilles, de VeâouBse, dies^riaift^ de Ghâ^uvin; un
autre fief consistant ea trots -quartiers de vigiiet.ct deux demi-arpents
-de terre sis aux Treilles, et enfin lefief deBeauvoir en la justice de Fleury,
- Il appattettaît à')a seigoeorie, sans y comprendre le château et ses
dépendances, environ cent douze arpents de terre en plusieurs pièces,
-^O.arpents de pré, 34B arpâits de bois taillis en une pièce, appelé le
Bois de Gbarmoîs, 72 arpents de bdis taillis , appelé le Bois-Rond , et
76 arp^ts de bois taillis, appelé lé Bois-la-Biche , non compris 50 ar*
pents que le sdgneur avait le droit de prendre sur les usagés des ha-
bitants, plus Tancienne garenne du Tremblay, près le bois La Biche
et Bailli; un vieux moulin à eau, sis en YareuiUes, sur un ruisseau
le: plus souvent à sec ; la place des anciens moulins banaux à Ré«
gennes sur la rivière (ces moulins. avaient été détruits par arrêt du
Conseil d-Etat du 8 septembre 4738 portant suppressioadu'përtois de
Régénnes comme dangereux à la havigatioa' et ordonnant qu'à l'avenir
cette navigation se ferait par le biez des moulins) ; enfin la place d'un
moulin à eau , sis à côté du pont de Tétioig.
La terre de Régénnes a cessé d'exister : 93 , cette expression, terrible
de la vengeance populaire en a dispersé les débris. Là oà se dressait
orgueilleusement un château, s'élève une modeste maison. Les terres,
les prés, les bois, vastes dépendances longtemps abandonnées à l'in-
curie 4' un maître, sont aujourd'hui aux mains d'un grand nombre de
femilles qui les exploitent et les fécondent. Ses milliers d'hommes
vivent à l'aise sur un sol affranchi. N'est-ce point un bienfait immense
que ce morcellement de la propriété et cette émancipation du travail?
L'Histoire ^'adressé à toutes les intdligences et répond à tous les be-
soins de la curiosité : je ne parle pas de cette curiosité firivolë qui
amasse "rite pour dissiper vile, mais du désir de connaitre pour s'ins-
tnâre et comparer*
•t ts3 tm
L'iustoire d'un Imibmb e§t qndqB^ws celte d'oa» nation 4oiit en-
tière. Les évëneniento , uns doute , se pressent dans un cercle étroit ,
mais l'intelligeDCfl l'agrandit pA l'einnea des causes qui les ont pro-
duits. Ainsi Régennes , pris et replis , pillé , brûlé , reconstruit, tantôt
catholique et tantôt luthérien , changeant plusieurs fois, en uo siècle,
de dogmes et tie maîtres, n'est-il pas l'image fidèle de ta France à cette
époque? Ces leçons du passé ne doiveot-dÛes pas être aussi un ensei-
gnement pour l'avenir? Ne pratique-t-on pas la tolérance. avec lùe
cooTiction plus firme, quand, on mesure l'étendue du mal causé par
Its guerres de religion? Quand au dgnal d'un prêtre ou d'un baron mé-
conteift, on Voit le sol de la patrie envahi par l'Etranger, ne.se rat-
tache-t-on pas , aréc plus d'amoar,' aux libertés conquises et aux mstî-
tutions qui les protègent? Les hommes qui ont raiTersé oe TMte
système^u'oppressioD et de tyrannie Ont été courageux «t forts : cou-
rageui: , parce que la lotte était inégale ; forts , paroe qu'ils ont
triomphé'.
' ' SAVATIES-LASOCHE , aWUi.
154 M»
. CHASTELLUX.
'•• (
f .
I,
l:
'u sommet d'un rocher qui domine les ipaux de là Cure, ai
[milieu d'arbres toiifiîus^ plantés au îQanc de ce rocher conmi<
'pqpr: en dérober à Toeil la nuditiéaustè|*e,. apparaît Chas
^tçllu;!:». Des tours aux formes .mverses , cellçs-ci rondes
iceUes-là:carrées., apx jdÎjpiensionsL. inégalées ,. se. lient entre elles par de
' corps <;detfâtim^ts frappas du même caractère d%régulaâ::|té. Cepeii
daat.le château .estbeau dans son ;epsembier; il est noble, il puise s
.dignité dai^ M f^orce de sa construction et dans* la haute vieillesse d
sa date ; double compensation à la symétrie qu il n'a pas. Unifoi
mémeqt répandue suT: tout le monument, la teinte des sièch
couvre, voile, adoucit, fait aimer toutes ces dissonnances d'archj
tecture. Chastellux reproduit vivement à la mémoire les construction
des temps anciens; et par là il saisit la pensée en la reportant vers u
passé dont il a vu les événements, les luttes, les magnificences. Gràc
à la configuration du sol qui n'admet pas de vastes horizons , rin
pression produite par la vue de Chastellux est d'une soudaine!
théâtrale.
Ici nous sommes en plein Morvan ; le terrain est tourmenté , les moi
tagnes se succèdent à Finfini , elles renaissent à chaque pas. Aussi ]
route qui conduit d' A vallon à Chastellux est-elle condamnée à de non:
breux détours, elle serpente, elle circule péniblement à travers u
pays couvert d'aspérités, elle laisse rarement voir au-delà des premiei
plans du site sur lequel elle repose. Ce n'est qu'à l'instant où l'on cou
menée à descendre upe dernière côte que, tout-à-coup, après ui
attente mêlée de beaucoup d'impatience, Chastellux se montre daj
son riche développement et la fière hauteur de ses murailles.
Pour connaître l'origine, pour avoir Tétymologie du mot Chastella
il ne tiendrait qu'à nous d'accepter une tradition galante , qui vouls
que Jules-César eût bâti un château en l'honneur d'une dame qui sa
pelait Lucie. Mais Chastellux (castrum luci, lucium) indique simplem^
une construction romaine militaire et rien de plus. Voilà la véritati
étymologie. Le passage, la présence du peuple conquérant sont fort
ment empreints dans le lieu que nous allons décrire. L'établisseme
qu'il y forma , a préparé et indiqua pour ainsi-dire à la féodalité V ^
des points où elle pouvait se placer pour exercer le plus avantageux
ment sa puissance.
•> - »
CHASTElLirX. (Cour
(
Encore qudiiiaes mois et six sièete» 66 sétont ëocH^ës d^^upd l'ëpo^e
où le cdiâteau fiit. élevé. Une pierre incrustée dans le .mur delasalte
des gardes nous réyèle la date de la consltuelion du manoir des usures
de Chastellux. Ce témoignage n*a rien de fastueux : le millésime de
1240^ tracé Bans art sur cette! pierre^ est le gage d'une pacfiaiite sin-
cérité* i" .'" : ' \i
Cependant, ces jix-cents an&ne nous suffisent f\m, si noujsi iroolong
remonter jusqu^à la construction delà tour dite St.-Jean, Mitièrcoa^nt
isolée deS'bàtiments qui composent le cbâteau tel que nous te Toyeos ( i ) •
Par son aspect étrange, sévère, triste et presque menaçant, cÀte tour^
dont les mi^rs, à la base et dans les fondations, s*élargisisent et vont
s'écartaot de la perpendiculaire pour accroître la solidité , cette tour
appartient à des temps fort reculés. Aidé de quelques renseignements,
il est permis d'admettre qu'elle s'éleva dans le cours du xi^ siècle :
des vestiges de murs, des restes de petites tours attestent qu'eUe par*
ticipait à un ensemble de fortifications destinées à dominer et à défenr
dre le point culminant du rocher où s'était établie la demeure des Sei-
gneurs de Chastellux. La tour St.-Jean et ses annexes, doivent donc
être considérées, comme le berceau, l'halûtation primitive de cette
famille, qui, chose bien digne de remarque, s'est perpétuée, conservée
dans le même lieu sans aucune interruption depuis bientôt huitrcents
ans! Et huit^sents atis, écoulés à travers tant de guerres civiles, tant
dé troubtes et de confusion !
Recueillonsmaintenant, au prix d'une indispensable patience, les pa<
ges éparses où sont écrits les événements qui prêtent une si juste
illustration à ces pierres et san& lesquelles elles ne seraient qu'une niasse
curieuse. Aux cellules de cette formidable ruche demandons les peu*
sées de piété et de guerre qui s'y sont élaborées dansl'ondire ette silence»
Une résidence comme celle de Chastellux était à la fois un gouverne-
ment, une forteresse, un manoir, un monument. Dans cette tour
s'assemblait le conseil, dans ceUe-ci on aiguisait les lances; ici, les
femmes brodaient des écharpes à la lueur de la lampe suspendue , là,
toute la famille priait en faveur de là prochaine expédition ou pour le
retour du seigneur châtelain.
-u^
(l)Les trois vues, jointes à cetle notice , offrent sous ses principaux aspects la
château tel qu*iL est maintenant. Sans qu'il soit besoin de le dire, on conçoit que
des additipns notables, des changements considérables ont eu lieu entre la date de
1240 et le moment où nous écrivons. Lorsque, dans le cours de cetrayail, nous au-
rons occasion de les signaler , T inspection des dessins viendra plus d'une fois au se-
cours de la description en faisant mieux comprendre les détails dans lesquels noi|s
entrerons.
m m
fif^MSûik^àfô^^ ^pmSmeû^f ptBtrtémr qttstodrcm âd pHfeentetàlffl'et
^è8'Ae^>rérdliltIodS'7 ùbm àétot^'Htùaûer x»6tiries létliifr cKlés
Mjil^ef^tMteftdes: jpierrcs dlRae'mésâilqtië:£ rtcbepkr sa ^igiiS&càtioii
Mit&AqtL^i' ' > '■ '" ' '•* ' ' *' "• *' '
't^tésv^t d'utaé^pàreOIef tâche est beau, il^t ùtfleiitèwâ lès'tit^é^
Chaqoe travail partiel a d'abord sa valeur, car il éclaire uiipornt-;
hieiûùî! Hlamîtt6de' place en place, un' payé sort deFobficuritë, bne
|)roi^ce -J^ Texemple est saiHj le jour arrive dans linéique cdin té-
hébri9&x'«de'Fhigtûite. C'est un grand pas de fait suir fine voie dont la
pIlilèsopMe est ebatgée de préciser la direction.
)< lia tihi^niqtfe de 'Sens indique, dès 1116, ftne asSeniMëe d&Farbns dte
Bou^gègue , itfEvéqués et d'Abbés qui se tint à GfaastdDux.
. • *L^Èf Seigneurs de ChasteHux devaient céder at mouvement nrrémtible
qm'pfédpita,ià plusieurs reprises, versla Palestine, les soiiver»nsy la
iVftblesse' et le peo[^e de la chrétienté. Artaud de GhastéUux se trotf^
Vaît à cette imineu^e réùnibn de fidèles qui accoururent à -Tézelay
lotis des fêtes 'de'Pàques de Tannée 1146, alors que St:-Bemard, acèom:-
idisëaât la mis»on que venait de lui confier le Pape. Eugène III, inspira
'Soudainement, par la seule puis^ncedesa parole,àdes milliers d'hommes,
lin enthousiasme plein de foi et d'abnégation (1). Parmi tous les triom-
{Aiesde Féloqnence, celui dé Tabbé de Clairvaux demëarerai à jamais
éiâlatantt on Te^pliqueràit difficilement par la seule influence 'des^ idées
religieuses, quoiqu'elle fùtgrande alors. Qiiand l'orateur chrétiiehdisail:
q^ttê^ vos demeures, abandonnez vos familles, traversez des contrées
IbifttaMes, allez à d^ distaùcés immenses (prodigieuses alors surtout!)
pour 'recîonquërir Edesse, préserver Antioche et Jérusaleiti des Sarra-
Blâ&, courez Venger les derniers péleriris qiiront succombéidans là lutte
â^(jlès'ehiiemi»duChrist 2 Oertes^ il fallait qu'il eût suirôuv^rle tecret
de-t<éittNier les cœors, ûe fi^apper au plus haut degré les imaginations (i).
'»--4ia (jontréè^qui a H^u s'accomplir de tels prodiges s'y troUve associée:
Aussi pour nous, liabitabtis de l'Vonne, qpiipossédoûs Yézélaj, notre
(1) Voir, à la suite de cette notice, la note A, 4an!S laquelle nous rapportons la
J»uUe d'£ugène ni.
(2) Il n'existe plus, dit M. Michand (Histoire des Croisades, tome H), le moindre
£ragmeut des discoors de Saiat Bernard. MaisBaronius (Ad ann. 1146} a rapporté
lei deîixléUres quéle saint Prélat kâfressà atix habitants du Rhin et à révolue de
'BKxèjn'. 0'eslà'aprês cesdetfx lettres, seuls môifkûmeAts de là prëdicâtioti ({tiit^telif,
que TH. Michaiid a rédige lé discours qu'il met dans là bd'uckè de Sàfol^Beniard , et
4ti on lit dans r Histoire des Ëroîsâdes. ^ ' . ; .. .
■ 'Voir à la |ibte 11 .'/l'appréciation dii caractère de Samt Bernard, par M. Blàmion.
^ft^ilbiiittiàgè rihiàu à' l'abbé de tlairvâàx, est à'nne extrême valeur, lorsqu'il est dû
à un esprit au^si judicieux , aussi indépendant que celui dç AI. Daunoa.
m iST wm
Noins 9o«veni^ré9S^8cile / au milieu dé la pvcMliMe qm noui» fi^uliMia',
cetti) jûaêoHUude'de JSidèled^'8&'pr0$B^u|i pour eiitendre4e<|n'édieat^
de la'^seeondt croiÂSSKie. Lascèue efct'knmehse^ ear 9t-Bêrnar4 nfa^ p^e
]^)U)^/$iUlii..^e le Pivpe Drbaia se reofosmer dabs uâ^teùf^ ,'tt ^eÉt
placé, ^vir ^o^ eoliiae) «ntre une porte au Qord de la yilit etd^ r?itteg^
, d' A^<I<|iâ$9 il parlera du haut d'une Vaste tribune pp^pqrëie^éi ' eet «fifet^
Lpuîs Vli^ éaus tout l'appareil delà royauté 9'est placé prés delui<^Bt
qaftud Iç^ dernières exhortotions^de roràtrâr,i(UToat<étë^tttettdu6s^leB
acclamations s' élevant de ^toutes ports rëclàolero«t la oroik ,iiDi^|pfliie des
j^terips/ Le Roi la recevra lepréinierj c'est eçUe qjue bd 9k destiâéto te
Pape, il la portera durant toute une anitôe. Dès cet; instant liMig-^le-
Jeuue se croit réconcilié avec le ciel ; il loi semble déjà que riocendie
de Yitry et le massacre de ses halûtanU pèsent moins doulourTèusentent
sut sa conscience! Il parle aussi à la foule assemblée^ il invoqfue au
nom des cbrétiens 4'Orient Tappui do la nation généreuse dontlli^s( le
chef. Et alors H c^inè sur laquelle était réuni un peuple innon^
bjtabfe, yetentit long^temps de ces mots : Dieu le teut ^ Dieu le veut.!
La croiK 1 La Reine Eléonore de Guyenne, reçoit le signe dès croisés ,
|imsii est donné à cette foule de princes, d'^vêques et de prélats qui
entouraient Louis YII; Mais les croix que St-Bernard avaient «pgportées
ne suffisent plus > car le succès, Tentrata^nent ^ull a prokluit ont dé-
passé ses espérances : il déchire ses vétemenÉs pour en faire de nouvelles
et r^thottsiasme est au •comble. Son exemple est suivi .par ceux* qui
rentoùrent, il faut satisfaire à ee pieux, à cet irrésistible empressement.
Nau^ réveillons les échos de ce long ^ri poussé au douzième siècle,
pour oonstatér son retentissement sous les voûtes de Ghastellux. Il n'y
parvint pas sans exciter les habitants à courir^n armes à la périlleuse
«ipédition; dès ce moment, toute ambition étranger^ à cette immense
ambition cessa, s'éteignit, mourut là comme ailleurs, comme partout
ei) Europe.
Les{n*it des temps conseillait de faire des dons aux monastères , avant
de nmrcher sous les bannières, de la croix. C'était une manière de se
tfendite le dei. fa vorabler, d'assurer le succàsdlune entreprise périlleuse.
'Et d*aillenrs, si le retour paraissait incertain, si Ton devait succomber
au milieu des combats, un legs pieux devenait un nouveau gage de
saliit Cest sous de telles inspirations qu'Artaud de Chastellux fit la
donation que aou^ allons transcrire; cette pièce est le reflet fidèle des
idées qui dirigeaient les générations de ces temps reculés (1).
(i) Kous avons eu sous les yeax, la minuté de ceUe donation, qui est entre les mains
ée Hr'té' comte de Chastellux , et c'est sur une copie coUationnée, qu*a été faite»
158
i ^ Qufilfioil'iMliM di^-toos. }e» hoiasmes prémU eTà rvcpiirt qm, par
,»ila diyine Providence» Artotiddei Gha^liçUm; .^'^ prpppa^. d'aU^,
». jpûiir ses p4ûhé8, à Jéruflalwi (a¥«e ses filsiet Ifacmée ly^yale, et se
i» r9$90wemioA qu'^ia peut se itadtieisrjdaila mort par les aumùacsi
a parée qu'il est éorU i l'aiiiwAQe.délWxe ihcNoimeîe la^mpisty et le
^. .Seigneur, dans son éTangile y dit: donne? il'auinAne et toute$„ choses
p,i TOUS seront pure^, et Xobie : TaiMniOne. est pour oeiix qui la fo|it un
a. grand motif de confiance, et Daniel au roi : racbetez vos pioches par
a r.aumdne; s'étant rappelé toutes, ces choses, pour le salut de la ré-
p demption de son Ame et dexelles de son épouse et de ses prédéces-
» seucs, il a donné ^perpétuité à l'église de Ste-Marie de R^gn7.(Rigni)
j» et^aux frères qui y servent Dieu, la prâson de leurs porcs dans tous
.1», ses .hois , situés entre la Cure et Le Cousin et le passage au tra^vers ,
» »Wà». indemnité, ainsi que lepanageet tous autres usages connus
> sous le nom d'acceases. Cette concession a été approuvée et ratifiée
D par. Racbel sa susdite femme et par ses fils , Milon , Guj , Guillaume,
.»: (ÈH^et sa femme Elizabeth.et ses fils Hugues et Anséric, et par
>j .Damette, fiUedu susdit Artaud et Guillaume de Rochie], son gendre.
,.. a A cette donation furent témoins Scot, chanoine de.Téglise d'A-
i>. vallon 9 Hugues , chapelain de St-Germain-des-ChampSj Jean de la
&» Chapelle, Théodoric, Airard de Magny, Guillaume de Drusy,
.^..Etienne' Barhin, Jeande Joux, Bérard deMaisony, Pie^rre Buchard,
f^j»: Atmond de.Cbrète, Raoul son cousin et Bernard, clerc.
i )(c; Fait et passé sous le règne du RoiLouis, Humbert étant évéque de
.9 Dijon et Odon duc de Bouigogne^ Tan de grâce 1147, Tépacte étant
.» 17et rindicationromamèlO. a
Afin dé cbnsacrer à perpétuité les lieux où des faits'ai' mémorables
'venai^t dé s'accomplir , Pons, alors abbé de Yézelay , fit construire.sur
la colline où le peuple s'était assemblé pour écouter la parole de Saint
Bernard, une église qu'il dédia à la Sainte-Croix. Et sur k demande
d'Artaud IH de Chastellux, l'abbé abandonna cette église à des Fran-
. riscains , qui , d'abord s'étaient retirés dans im modeste hermitage. Un
peu plus tard la piété de ce seigneur voulut Eure davantage, et c'est
alors (lâi!3) , qu'il fonda en £ervenr des mêmes religieux sous le nom de
.Càrdelle un monastère qui s'éleva à côté de l'é^se de la Croix (I). '
aVèc toute Texactitu de possible, la traduction do cette pièce curieuse par ses formes
et non moina précieuse par sa date.
* tl) Voir à la note C, l'extrait que nous empruntons à une histoire manuscrite de
Vézelay , écrite en 1836 et dédiée à M le comte de GhasteUux , par M. Turgot. Ce
passage du livre intéressant d'un homme qui appartient à l'une des branches de la
m
Ê^fgoént; tmsf Tékidns de t^ ivéir j ne ^maH^i^àtcfÊltoiM'âktSùré ubi 1«0b.
pfënif. Soii ëMëikj^e fttt ksAîé f»f^¥mk de m di»O0Bdaiiii»(]«i*fcàlitt
Fé^Baye dé Gtfre, et- Jetitt^^dèfSiAftlSUto , lémoigaâ de^ MumnÊimewt^
nSi^ètlx par des doÀs eonâidëFàMe» <Ml -flkveiàrdA «eUe dêiLiiMf. . t >
n né saurait entrer dans riûtre'^laù d'écrireifa -^rie dè^bllM^
^o^ë^eurs^deChastâlnlt ,' nouis devons ikotis borner â reti^ëerlès'âdC»
qui offrent le plus d'intérêt en se rattachant à rhish^èi^fia'iiôdis refa-
fertfiaAt dlsius cesHmites, là tiMërb quinou^festeà ][^rèoûtf]^;6bt'lniè(fre
assez étendue. ' ■ '• ^ '"- ' » ••'' '.• " '» "- '^ ► '•■ - '- '* '• - ■•" • •> •
t.a puissance des sires' de Chastéllux, 4 mésfare que n^usT aTançoYis
cbrohoibgiquement , s'accroît; leur position est mieux niiirqiiée', fis'
deviennent plus considérables^ lëur'iAJSuencé's^eét agrâddiè^ ils'occti-'
péni^'danslà hiérarchie féodale ûne^lkôid ptîis'lài^é : on côm|>itéraTéc'
eux. C'est ainsi qu'en 1328^ Tun deux, /efaii déCha5tè%dt,%ittin
traité avec Eudes lY, par lequel, moyennant une somme convenue , il
reconnaît sur une partie des propriétés qu'il possédait en franc-alleu
et avec justice souveraine , la suprématie de ce duc de Bourgogne.
Trcns ànk aprè^ (f^^Sf)» ^e^'méfné Jean', cônsetii' Â^')iMn'ltaDMet4bn
analogue , avec LoiM fer, comte de Flandre , de Nevet^ et de'Rhélid.
Partuàedes clauseè •stipulées il renofnce à là scmverdineté' quMl avait
éxefeëe sur certames terrés allodfales. Remarquons que c'est par sufte
de^ deux traités que hbtisyeùctos d'éâMeer que la Bourgogne et le' Ni-
vernais ont été limités pdûr cette pf(ïtt!ôn dû Môrvaa (l). ' '
' Xa forme de ces deux actes , leur rédaction réservée , Jattuâs^ impë-
ratrre^ atteste que, si la puissance dés deux grands Vassaux dé la
Couronne était infiniment supérieure au pouvoir des sciglaéùrs de
Chastellux, du moins, le rang qu'occupaient éës derniers, se trouvait
' ' ' H! '
f f" ■ ' 1 mu »■■■■■■ u m I ■ « ■ I I I
•
ftiiMle 'en [côirtrdleâH^éliiSràlv retrace Torigiiie, te déffelôppêattùl et laatei les
viainltii*is;dtt Tétflblîisenfeilt de la GdfilèUe. .
» • *
A la §uiie de celte citaUon, nous ayons «ô^^té, divers, détailf sur léU^ actuel 4e8
Ueiir déçois* 1^ réy«lMUqii.,Ce.,99axei)t ^taH.Vune des sépulture^ des seigQeurs;de
Cbastiellu^,. \',^ '. .,'.', • .. '• ] "; . ; .' ^ ■'; .
(i) Nous ayons eu sous les yeux des extraits dé ces deux traités. Nous remarquons;
dai^s éelui avec le comte deNevers, robllgation de payer au sire de Cfaastellttxime'
sbmme de'800 livres tournois. Les droits dé chatellènie sont condédés.[Pttiisiiit l*é-
numération des villages, fiefs et arriére-fiefs, qui dépendront du Nivernais. La
terre seigneuriale avec toutes )ës dépendances et droits; i dater desdeux traités* bo*
CQfipmose aiosi 4e 4eax parties 9 l'une içeleyont du duché de Bourgogne , Tautro de
celui dp Nevers.
•^ il M . '»•
as»>rdeliéA,plBiixQ liberté 4a«A,<^ iloux^jU^sâté^r Jlj^^afioae^sippftiaajt^
t^dtè6:e);néoi|iroqiia$v£Hd«B Wi |ic«affda.|ii.<« mime ;JfKw,df9,^€;h^€l->
Oépepdwraieftt d^s §lip«lattops^,atgçip^^ J%^iwç,gfâce a,Ypc,lagp^e
cQs marques d'une déférence réciproque fonnèreat les prei^j^ li^fiftr
qvâ, 4€?)Via,,jiç\îrpiit si oonstamyjef^tçjt ^pi^issan^^ ,1a' fortune 4es
si^s dç.Clw^f^W à <}ell^^^ 4vǧ4«.Bourgoçne^ C'est, le souvenir
ejjippjcp.a^se^ JC^Çeat de ces transaction^ affectueuses q^ui iaspira le dé^
Yfjljqip^Qp^ j^tr^R^é [ q»p, WW^raj . ïç mar^clial^ dé, ÇhastQllux pqur, la
c^ijisfi.iîe ;ip«||^-rSftnsriPeï^. et iceil^ à^ Philippçrle^Bon. .. . . ,
•p.) ')■- >ti." . ; ■ . , ■• « ; ,' *** • ^ ♦ .« î . r . ■ * <"
V t: '^r.-'i'.r] ..) :; .'•'.• • . • . ....■.■•. • ..N» .'
NsQm:n'avoni: point lenoore àindiqaei^destrapafermatÎQns, J|9g sdài*
tiiNifl notables qu'asnbiès suecessîveaiealt le château, à pivtir du régne
de.(2iarl0f>yiL>Tottt4^s^ disons «que dès la fin du^.XlV^ ^ièdo*, fhii-i
hîlaiiootdéjà avait été agi^adie'; la partie des tb^Uaients >où se^tisofivie
la^^aUet deS: gardes^ s'^^t étdGMtue!' I^es; posses^urs de Gt^^tfUiix. com*^
mençaient à voljloii?.que let^* d^Beure^fût pliis vaste, sinop pluscooQh»
mode. Letemps deS(piélerin^fes:à la. Terre Sainte 4tait passé,, et la, vie
d*Mn.seig;»eur châtelain , si elle ae se composait pas encore 4'h^ihides.
piiécisémenl.sédQi|taii:es> .dévoilait déjà. moins errante. Le toit qui abri»
tait la £imille la revoyait plus souvent. Sans doute l-arçhitectune con^
servait toujours pour règle unique la défense du manoir, sa miseà Fabri
des eûtrepriseseitérieures. Toute puissanceet toute sécurité étaient à ce
prix. La défiance n'ayant pas cessé d'éU'e Tiib des.caract^res.djistiiicti&
de4;ette époque, on comprend qu'elle- deTaittoajoursprëBidAraassi
à Ia«ottStnictiott de la retraite féodal».
L'homme le plus considérable de cette longue deseendanoedes Ghas^
tejlui;. venajt de naître : il lui était réservé de répandre une ^^limde
illu^stration sur sa race. Le npm de ses ancêtres avait été honoré , ses
suacesseurs Font dignem^it porté ; m^is il lui appartenait de le rendre
.; «
(1) Oui certes, fort élevé! Car, avant les cfeùt' traitée, leurs teri'és étalènl fnéë^
pendantes , ne relevaient de peraonne , ils exerçaient ane souveraineté véritaMo »
et se trouvaient comme placés en dehors du cercle hiérarchique de la féodalité.
éffméréé'jtiAh&m traite jamàlsi'Gtmldé'^BédliVitfl' ;''8ii^ d^e Ohàs^'-
tiBtniS 'depiif» mafëchal de Franeèr, naquit ^bii^ (4da!^u'i9e'€lidstélhn:;' '
vers Mto CKi'lS^f!6i :fl'avlM>a'pour'^éi^«6tiUlaûinè'de> Bûi^fl^^ }'k^^^
gncfur de Beauvoir,' dô Chastellux, etc., etc., consèlHer 'et^éhaâibétl^à^
dtt doede*Bourg6giie;PhiHtïp64e-lfat*:* "'^ "! - -u^iivs". ^
deprovinpeà pronnce^ de seigoeuf à'sei^ettr , der èeijfAtotlirS'ftoî,'ëtr^
cela àm^ivève' ûépcàê^lB 'beif(S(d9^^ié^à'h:\ptiomh&,^^
smSit ses'drMtfl'litigieiix j '}km(kîm hëritagésd» liffihe^ki^ ga^Êti^ëisAV
Bi6I^Iëé£e;')N'^aTàk'ieUè'pàsin>iii|^ pHvilégespflt "
TépéeV ^«a puissance f«tt'4fépèer?* 'I^ih- ètmseHrer dèUeh àrsiitagesV
poitr^iétendiler, . pomf'les af^rmir ,* les-^rpiétuer ,''Ià vie dei^campig
lui était.Hiiposée oomne eondilîoa ie^deiitielle^Brid]lfeintr,>W rààitM
deinenftlui'étatt'dévoltt'; rbrdre'paitaitidé sa ))oud^^ le sigiud d'afttaf-
qiœrdeâ^ lÎKÛn. £taiittoatj elletfoisaitlout. <•..•• i
'De bonne heure donc; lanoblesseide^t seprépaver aux ohançes d«
sa destinée., à eettô'ssÎBtence depétîig^^idé'gMtekïSiifattt^'Ieigm^
hômmè 4i^sait'un dheôtel*, le lane^il ^'.tr«vei^l69faa8k)kr«^'d$infi«itaiii' '
et remontait les nkille pièces d'«ine.aprni(ive, esealMJait un- tnàr;!<ti3iti^
ckissaîtles fbssé8i;-poUr ne pas ronipre,iil s'apprenait *à ployer ;'^pdiir
devenirraeiër ion le? trempait, poùraitfsi dire,' dans toutes fte^lhtlgiies
du oor^s.'* i • i « •' • •• • '•■ ■ •"/■';»..■■
L'^adolescenee venoe, il 'saisit alors son pore, Jl paraît les ^nps
qalonlulpbrtaît^ ilpréèaii sa p^rine , sei^bras, sa télé, et le Jimne
pageneroitraitdieidlai -que pour 'être armé elïev^ier datis' la' cour
d'honneur. Homme , il partageait le sceptre et l'autotitë,* en afttendant
d*a¥oir ia couronne de duc oude comte â lui seul^ par la mort dti chef.
Akirs, venaient l'ambitroa des alliances , Torguèil d'entrer dans ttne
grande ÊuBiillei9''Ie^8oin de repousser une invasion ou le 'besoin 'non
mMas^ordinabre dfenpvaliquerune sur ks terres:mal limitées du vbiisié;
prétextes féconds en collisions , guerres d'intérêt au milieu d^quellès
WfBi^, n'étaient pas toujours assez puissants pour'fliire entendre ieuV
voix. Telle, était la vie 'd'un seigneur. Oà aurait*il pris le*tèmps, pifisë
leggût d'étudier , de saToir^ de polir sesaianières? • ' '
jMnûf d'înstfttalioapropremeiitdite^ amcune. Kle^n'ëtâitrpa^l'nëgli-L
gëe , mais dédaignée , méprisée même , comme trop au-dessous
d'hommes voués à Thonneur de porter les armes. Les usages , la cens-
titi^n,dM»pay8 voulaient qu'il en &A ainsi. L'ignoranl^e dems classes
élevées n'était donc pas sign» d*in(;apaci«é , mais elle dérivait simple-
ment de leur miiusion , du rôle qui leur ^vait été donné. Le mot slsou*^
1^
irieiif tappelë : ref, a àidtàré iié sawrif tignei^ , : kittènSt qU'H éit^eiHil^
'^hmtvMy ne peut ètxe anlfetiieift interprété. Gela revennitàdysolitiHieiit à
âireV «r Attendu quîH y â-deâ gen», âes cleh^ qni' ont eut pobr, devoir
^etprèsde lire et d'écrire et dont le temps É$t tûiployé^ éliiâiei' c^
sortes de choses; » — -
Le sire Claude de Ghastellux'se prépiarade bonne hente ft^la'cardère
qa'il'.devait pareouriri ]>'abord, il: estplacé auprès dn comte de Itetërs
et bientôt le due Jean-sans-^Péur Tattaebe à-^ personne comme cham-
bellan ^ et il prend, rang parmi les hommes ^e guerre de cef prince^
' ' I/époqiœ désastreôse à laqnieUé nous ^ondions^ sera féconde en cbmr
bâts, die ne Va offirir^e tropld'oecttsions de signaler, leur courage *à
tous ceux qui portent lès armes. La crûdle maladie' deChaites-VI , dit
I0 hkfH»tné oM'Vmsensé, est désormais {^ennanente, mcurable (i).
L'andritioh cupide des grands vassaux en profitersi , et. les dividôns ,
l'inimitié dès membres de la &miBe royale les secondera paisaammeDt.
À11 ^milieu dé ces luttes qui déchirèrent lâ France ., il fut rstoirent diffi-
cile de démêler de quel côté se troùvaîl k bùn droite le .Tîéiitableintérét
dé la patrie, car les. divers partis prirent tôur-À-tour le«pédeuY piiétexte
du bien pbblic, orâvnmt réciproquanent leurs exactions d'une sorte de
légafilé. Les choses en vinr^ità-cepoint^ dit M^ Fiévée, v Qo^on vit
oalors dans le royaume deux Rois, deux Régents, deux connétables,
jBt deux chanceliers ; tous lès grands corps de TÉtat furent doublés, les
» charges eurent chacune detix titulaires, et la guerre civile se conti-
» nua dans des formes si régulières, qu'il était impossible qu'il. se fit
)^. le moindre mal qui ne f&t appuyé d'unie. autorité reconnue. ». Et
bientôt aussi les mêmes excès,, le manque défoi, 1^ assassinats , des
violences inouïes marquèrent le triom|>he des différentes &ctîons qui
se disputaient le' pouvoir.
Lorsque ces iîinestes dissensions troublaient le pays , on comprend
que les seigneurs ne demeuraient pas oisife auprès du mnnteau de leur
cheminée. Chacun d'eux, selon sa bannière , son opinion , et , il faut
l»en le dire aussi , selon son intérêt , rassemblait ses hommes d'armes
et '.courait à la grande bataille qui se livrait autcMir de Paris et dans
Paris même. Car le sang de la guerre civile coulait aussi larg^noit
dans les plaines Sb Montereau que sur la place du Cfaâtelet.
En ces terribles conjonctures, les manoirs se dépeuplaient de leurs
mdUeurs soktàts sans négliger cepaidant de garder derrière leuns murs
ff) « Cfi nuélangd de noblesse- et d'affabiHté qu'on retnftrqnait dan* Obaries Yt...
fit dQnner.aii roi dont le régne fat tb j»lus long fïéara ipi'aU éprouvé la Franee y le
4\iri|^oiiiiridiçide,deBien-:^auKié. « {^smondi, Hiatoâred^sfrloicaîf)' < -
T«odi9 9He le se^giie^ c;QmbAt^t/apl0jio,J^r«bAteAtt <l^^ni^jiU sùwBàjt
I|^Jb!jat4/ej^rçs;repr^3ai)lQ|^ À^s^y li'4teiMl jamais oublié; daas^ ^
préaçQup^en^.4® cm^q^i leiquittaifAt^uc aÛer.dé&ndre les iatteâU
da pays. Si Thistorien perd un i|[|^Umt de viiô les ix)iir9vet.lea> doi\|of|s
orén.elés pQmTue fai^enit ç^u^ qw les^possédâient, il tant Gomme «qk
qu'il y ^vie^Qe biep vite quand il a aisisté à la mjHée et dè& quc^, la
idcff^re ouIa,dé%it^aç<H)iim9iidâle^Eet(Hïr«. . ,. :. , ., i
Le sire Claude de Chastelku^ reçût en. A {11^ ua^^owoai^p^toQeAt 4^u^
I^ trpflBCi§ ^u dup de ^v>i*Sogi^^iOi^vp;^.^i^ Paris. £a 141 7^ miplus
grand, nqmbi^e d*homiQeç(.e^.pl^(|é,,8jQa^ J8^9 ^cçgyloirsqilA ^fimiwm'
Peur j jiprès av^oir déîiçiïc^^ijcku^ . nu. p^nife^^ ;1^ aAvPfÂtéfii ^v^m-
mii^es.par Ja faction d'Aftn^^aç et;,rçin{K)j«Qmw^9>t des dewK. daur
pbip^,^ hQ^& et Jean.,. J^t n^^ircber une «arméjç .çP9^tre la :iwpitai9«
L'i^tjBlli^euQe et la. yaieqr d^éproi|Tée$ idu'seigneuiç icU Cb^Mellux
déterjnii^cjrent le duc. à l'appeler enl^ionnandiç; et bientAt il.jbit l'un
de/5 ç,oB)mi^s^es quj^ entrèrent à Rouen. Pui»il est.ehargé 4e s^^npa*
rer dq LquviejÇfi , alor^ Qçcupé;par les A;i^^s^ai»*, ^rài^ 4; ses efforts ^^-!
yent reqouyelé&^ à une ténacité pleipie de ^oprage.^ à <Qet ei^eoiple ince^
3ant ^q^'il donna à ^es troupes àfi inépris d^s 4îU9^€X8 ^ l.QU'wr^ f<irt
^epris^, Mai^ la défense avait étéjnenrtrière^ et un grapd ponibrQ de pn*
spnnie|c^ {virent MU par le$ Aj?giais.£ibarles YI lui ^ficor^a; %%B0 livres
pour les xacbeter. , : .
J)ès ce moment les services éclaff^K^lfS de Claude de Chastellux acqui-
rent un prix.extréme aux jeux du duc de Bourgogne. Aussi , voulant
le maintenir dans son commandement,, sans que ses intérêts privés
pussent en spufMr ^ nous remarquons que ce prince .< cOtira sj^aH»-
D ment par devant lui, toutes k$ cames et contestations que pau^rf;ait avçtr
y> son, apw' et féal chambellan. » . .
Jamais lutte ne présenta des chances plus diverses qijîe celle longue
guerre civile y qui marqua les trente dernières années du xègm de
Charles YI. Les confiscations tour-à-tour exercées sur le^ chefs yaipcus
se multiplièrçpt. . Un moment^ le sire de QiasteUux fixt gratifié par le
roi des biens, hôtel et sdgneuries qui avaient été saisis sur Charles de la
Rivière. Indépendamment de ces dons qui coûtaient assez peu au
pauvre souverain, Charles YI accorda à Claude de Cha$.tellu;s; une in-
demnité nj^nsuelle de 400 livras , ensusde 3qs gages; lemottr^t^nent
n'était .pas encore né.. Enfin , le roi le noipma conunissaire-généml de
fes finances, en Languedoc.
. Cependant , les peuples purent croire un instant à la cassation des
maux qui. désolaient la France. Ce qu'on nomma l'accord de Mor^terem
leiir permettait de le penser ; mais cette espérance fut i»x«^ptenient
t}ëçiie;Lè Gotmëtablêd'ArmagtiâC'et le Chancelier aysnt faî^- eriler la
|Uii|e.babeamMfeBirrlèi», B'éiHiêift^ Ye^pm ûëxMrle^ Tt ^^
Qii^poii^. parier pk» eiàetoment ^ idiâpesaièht dâlnl^'llhtérSt'de leur
ç^Vs^^ des €!iiurU<etrwe8utetfli»t«'iHi^)iè6^^ liBébtiVrà^^^^
p^uyre monarque^ Lsireftffi^de'iafi^Mtibtfd'^lWa'^nàci de maintenir le
traita de MoiltQceâUf atlnuatôt-re^ilsiiâf^-k» dl^eb 'afti ddb'de^bur-
f^gpc|;LeisiM deCba0teliiis«fa(id4iiè^ i^fifièlë'vèts Pati$;tl k'y VouVàit
^lafiadeiaai UIS, areofinyide» Bhr , ^glneulr tfè' FrèsTé ;: 'ba^^^^^^
tfAMtttft, ^ HriliMpè dé VlBîers>dé r«le-Àda'i&. ;'^ ' • •' .
r.'l4a>toobHiié'des*^f{(Scli{m«^p^ et bien plus ehcoréles ekéès
defr Armagnacs; devenus^ iûîoïéràbiès àu:!ïl Parièiètis ^ préparèrent la
iUiMdè^G0tle<factioi6t<et'lé'IHbinipIie'âu ddd de Bourgogne. Si l^histoire
9*ràcoiftë'€oiHmèiittPet¥inet le' €lerc,' fils* de l'un dés écUeyrns. se saisit
sur le «hevet dtf fit de son père, des clés de la porte Saint-Germain ,
f tt'fl miyrit mix' Bbiirgui^hs dans la Unit du 28 àu^9 mai 1418, elle a
dit ausd, commentcilé jenne hottime, ayant été en biitte à dé mauvais trai-^
tèments, Bànâ obtenir aÏKtide satïéfactiori, prit cette résolution jdoQt les
eMsëqtiffliiceS' furent i9i déèisivès. Jeàn-Juvénal des Ursins , lui-même ,
lâ feivorable , si'partild à Téi^ardfles Armagnacs , et en cela Fopposé
ée-Frofssard et de Monstrcfety dévoués au parti contraire ;. Jnvénal des
UrsinÀ avoueqne : c Si le duc de Bourgogne avait de grands Canteurs
x> à Paris , la cause en vint de ce qu'on faisait plusieurs et diverses
» exactions indues , par manière d'emprunts et en autres manières sur
» Us bourgeois , et spédalement'snr ceux qu'on sçavoit avoir de quoy,
» sans nul espargne : cela faisbit qu41 y av6it des envies les uns sur les
D autrei»; poûrqtiay taschoient*fort les amis de Ceux qui étoient chassez
«dehors^ de mettre lèujrs Aiitiis dedans la' tiHe \ et recberchoient par
»<eette cause Je moyëù de mettre le duc de Bourgogne dedans. Puis il
ajoute : a de plus, il y a voit des gens de guerre, qui, avec leurs valets
» èl séi^vîtears, faisoient des déplaisirs à aucuns bourgeois de Paris, et
»» à leurs serviteurs : spécialement un nommé Perrinêt le Clerc, fils de
s> Pierre le'Clerc Fuîné, demeurant sur le Petit-Pont, qui estoit un
> bott marchand de fer, ricie homme, bon pru«f homme', et bienrenom-
»^n^,leq«iélest()it'quarténiefvetavoitla garde de la porte de Saint-Gqr-
»'ïnaifi-dëâ^Prez : le plus souvent, il envôyoit sooditfils asseoir le guet,
» lequel, ùiîe fois en s'en retournant, fiit vilenné et injurié, vofirebattu
p et frappé par aucu«s serviteurs dé ceux iqùi éstoiènt prihtipatix 'Su
»^<inseîl'âuToy : de ce, fut plairite faicte au prévoit de Paris, et à son
D lieutenant, afin que justice s'en fît. Mais on n'en tint compte, dont
j» ledit Perrinet Alt mal content, en disant que, nnefois^il s'en venge*
x> roit* Et comme dit, est: à Paris , estoient plusieurs qui secrètement
fi^ teneloot lè.p«rty da due de Bourgogne , mesmement des parents ,
>) amis et alliôz dû seigQeuc40ri$leiA4«iï.>Oiv>til ^^^«niitqùt'flçtt^^
h que Içdit Pamaet Je.ClaroaMèit matefi«t8taii;'p«1sâitt/*i^tHoil']f>^rë^^
^ iujf, pour jsçaToiret tsomrermifaière^oaaimttat «n paiRtt)it'ihettfete
» ;seigneur dé l'Jste-Adam et.ses >geii».de4ans' r^lcnpie^fditv^'il'^ptèdM
» drait bien k de^ceu et subtUeoient) 'saiiîii|it'il y parafât, tes elefe dé laf
s> Porte de Samt-rGermaia, qiie soopèiè ftiwit ai<sa garde; V^ût'tMt
1 qu'il induisit tous ceux de la dÎKsdne avec loi : aussitostom étiVô)ra
» vers fe seigneur de l'Isle-'Adamy > cpii avait ptèâ de hiy ea menieè
ï> places deux capitaines Bourguignons ; c'est à afavoîpc le srigneur'de
» Chastellux et le Veau de Bar, etc., etc* bï « . . =»• • : f . ; • î^
Le sire de Chaètellux el les deux: ehefe qui l'aoeoBipagiiaieiit'agrafil
avec eux des forces s' élevant à huk œnts Jioninie8tvaiirel»èréntla>itilil
dans le plus grand silence, juscpi'aù Pétil-CMtelet..Là, ila tarôwiérèût
arttiés quatre cents habitants, qai.le$atteiidaiea»t. Aiorss les Panteieiiè'
et légf Bourguignons se divisèlenieddettxihandeil pareduirant.leBitiM
Saint-Denis et Saint-Honoré , en criant : Bonnes gens, vineletaèet^h
âm de Bf/urgôgnè, qui abolit l^ impôts ! Cri magiqoeddnt Tinfluettee
ne s'est jamais démentie. Quatre cents ans plugtaapd, eu 1814^ kirsqub
lés ëcliôs de la Franche-Comté répétaient les mômes .promesses, ^èttes
avaient conservé tout leur crédit, lepteslige était resté leméme^c'esl^
à-dire un moyen assuré d'action sur la multitude (1).
An surplus de tous les chefs de parti le duc de Bourgogne fut cehii
qui sût le mieux employer cette isédùctiôn, en ne manquant jamais à
sa 'i)srfolé: L'expédient auquelil avait recours , nous en convions','
était déplQral)le et passabl^smeiit vexatpire^ l!impùtpris danjs,sa géné-
ralité cessait et il ét^it remplacé. par, les soowes qu!oa exigeait des par-
tisans de la.laiction d'Armsigtiao. C'était donc eomsie une prîme'>iii<^
ceàsatrimént offiêrtè , à là masse dés populations qui embrassaient la
caùsè'dtf diic. Etcelaéçttêllemeiïtvrai, que Juvènal des Ûrsins s'afflue
souvent dé la. force qu',empr^^taît i^e ce moyen .le parti' bom-guignan,
(1)' L'abbUtion des droite rénnis, lorsque If. le comté d'Àrtofis parut àr Yêsôui;
était' Tuné' des ik^mésses de ce j^rincé. Hais la remplir, comme toujours, détint
impossible ; seulémeui' les droits réuUis; perdirent leur nom, on donna à cet im-*
pdt un nouyeau baptême , tH depuis , ee qui est bien di0lrent , il fut perçu soîis le ti-
tre decolrrRnOTioifsranMiiBOTEsi! Le direttettt'^nëraDné s^ppela pliisFradçais de
Nantes, il s& nomma toUr à tour> Benoit, deBaranteetc; ce ^ui, certes, deVftit enàoré
tin notable changement! Depuis 1830, le 6tre de Timpôt est demeuré le -même.
Hf à!s, cdiâmë il faut être juste, disous qu'une dimlntition de 35millfions a> été opérée
^fi^ia poMIèn des droits comprenant les èoiàsons, et ajoutons bien vite, toujours par
un- aentlmeiitt'âMttpaitiâlité, 4«eoettë'FddacClohsoi^sIemîniét^re deM. Laffllte,
fut siMblietiieiil oopOtteipi' eile^tf a'prOiilé ntkiii prodûdtears , ta? âthi^'cônsdAaiiJa-
tcnrs. Tolit simplement, par cet admiiliilylecdmbiàai^tiylè^ Mccltesdé'r£!fàVsë
trouvent atténuées d'une sômmiéétfortaè. ' '
iljGsesjsèê qui mavqtièreàt F-edMe^dès ti^npei^ du éoc deBdorgagfie
dans. Paris, tôt .été. «une^istréspar Thisloicei La «cmftisieii fht «itréme,
niais il'demeiira àpecrpfès prouyé^ que tons ces aeèes de créante^ de
qMJiatiDiia furent o^oimis par les bommès du lèRdemain', « par tme
populace «WBS firein^ aVidede yengeancè» L'action et la rëactloti se
aueeèdèrent ft^ec Feifrajai^ banalité <]pt'eUes affeetent pendanlt' Ve»
révolutians. ^ ' . ^:\ ••-.:•.,• • • « - •. ^ • - > . • - .- • 'ÏM.f .;'- ; «
.WHQonfiétiMe^.d'Afn|aghao.(l)v laCSiàncellet'etlbeaaooop tfani^s
ntagiâlmlisy SàrmA WMsséctéÊ'. Le Dauplniii (d^ui^ Chaînes 'VHI'), ^mi-
ferma d'abord à la Bastille, puisii4 ga^a-lfelûa'j'et'é^tà ainsi de tom-
ber au poitYoir ^ parli devenu malice de lat capitale»' Quant au roi
Gbiarleà ¥1 ^ on la plaça à la tête du mouvetnent ; le duc de Boargogn&
etla Aeine étaient àTrojes,ear les d* Armagnacs ayant dénoncé au Roi,
dms «n de sâs moments lucides, la viéseandaleuse d'Isabeau deBavière,
cette Reine aymt'été forcée d'abandonner ce parti et de s'éloigner de la
capitale (2).
Le duc de Bourgogne, quand il vint à Paris au mois d'août, se vit
dans la' nécessité, autant pour prévenir de nouveaux excès , qu'afin de
pimir ceux déjà commis, de faire «xécutèr un grand nombre d'indivi-
dui;:qui a* étaient signalés par des cruautés inouïes. Le monstre, qui
* . i » •
■ " 1
(1) Le GOfite d'Arinagiiac «yait -été fait^nnétable •après la mort 4a daaphinLonis
et lorsque Ct^arles^ âgé de quatorze ans, héritant de ce titre , doimales main& à tout
ce que ie comte pouvait vouloir et imaginer.
(2) c Aucune renommée ecftoit » ditJuvénaldeslTrsins, « que enVhostel de la
» Yeyrie'séfaisoientplusielir^dfcoèefldes^oniiesCès; Btyfréquentoieniles «eignienrs
a ' 4e XrémouiUe i Glae » Bourrodon » et autres^ Et quelque guerre qu'il y eut , Imn-
9 pQst£iJi et tribulations les dames et damoiielles , menoient grand^.ieteiQcessifafv^tal»»
» et cornes merveilleuses, hautes et larges. Et avoient de chascun cost^é*, en lifiu de
» boûrlées, deux grandes oreilles si larges , que quand elles vouloient passer Thui s
» d'une chambre , il falloit qu'elles se tournassent de côsté y et baissassent , ou elles
a-tt ^oa ss ont peu passer. La-ehese desplaiseit fort à gen s de bien . ^ en furent atieuns
•-.mial^s, et.Bawrodoii pris (Bourdon) , el pour aucunes choses qiaf il confessa,
» Ufut jeté en la rivière, et noyé* Et fut déli)>éré pour plusieurs causes que I4 rejne
» sien ii;pit à Blois., pour estre loin de la guerre , et y ftit envoyée» p . .• .
Ecoutons, maintenant, Jean Lefebvre, il est un peu {dus explicito. .
« En ce même temps, la reyne estant au bois de Yinoennes, où ^e ayoit son
» noble estât , leroy estant vers elle $ ainsi (comme ) qu'il retournait À Paris, en-
» vers le vespres.(fiur le soir ), rencontra Messtre JLoys Bourdon allant de Paris au
? .bois, lequel, ep passant) asse« pr^s du roy, lui fist.la révérence, pt p^^sa outre
« assez légierement. Toutefois le roy le çognut^ si ordonna au prevost.de Paris qu'il
» aUast aprèslny, lepristeten fist bonne garde , tant qmt antfement.y aorolt or--
» dpnné , l^qjuelle chose fut ainsi faite : et après par le commandement- du roy , fut
» 9ii««(ûmné, pui»^iiM mis en un«acq de .cuir» etgesyté enSaine (dans la Seine}*
» sur lequel iaivôit escrint ( écrit) : Laissez pawer la justice du rOy. » . , .
«67 m
atait kam^la^ÂeachB^ ^..-poar Jt^re- tékà 4» bcwveao^ ait ht ^ète
tranchée. ■> •-: :•. - » i>
Bjs le 2 juin, le ûre Claude de Qtastellux^ ayi^t été «ppelé au Gon-
seilda Roi oA siégàientles cfurdiDaux deBar et^deSaiat*]iarci. VobiiÊ,
esiftentiel de oettq réuâioa,' était d'aviser au& meyens de.pacificatiiau
Ceêt dans^emènie oeQs6il''qtte lé aire de ChaateHux et YiUiecsde Klskr
Adam, furent créés maréchaux de France^ :.■.:>
Presque immédiit^eot après avoir été revêtu de la pbu hau£e di-
g&Hé mitttairé , Claude' de ChasteUux est investi des fonctions de Uwr
tentât et «â^itaioe-géuéral du duché de Normandie, avec la. mli^riii^
d*«ii|mlser les Alnçlaiâ^qui oécupaiept plusieurs places dé jcette pi«^
lâiieiBV'^UB tard> le- maréchal est ^entoyéii ifeuKvffi^rijseB» aÉnaie aiutr
bassadeoF 'auprès du eomte^ de Saint-Paul, le Chancelier et le$yrév6tde
Paris , pouy traiter de la paix générale du royau]ae.'>Ëiifia , novs re^
marions qu'en 149(0, U était pourvu des gouvernements du Nivern^
et du Donziois. Son activité, ses ^avaux, comme guerrier, ne se dé-
mentent pas. '4 la &i démette môme année ,. il faisait capituler lafor-
t^esto de MiMitaguillon.
Mlii&nous avons hâte^d'arriver au fait d'aimes le pdus. marquant du
maréchal de Chsétellux , à celui qui, par Timportançe dé sèfri résultato
si c^èr^inent acquis à la suite de combats extrêmement. mêurtrier£(,
place ce guerrier au premier rang des capitaines de son temps. Le b^
tard dé te Baume »'élait saisi de la petite ville de Cratvant, alors Fun^s
des cleÊ' de la'Bôurgogne; il en fut presque aussitôt délogé par le
maréchisd; qui s'y renferma avec quatre cents hommes de trqupe, Gqy
ée Bar, le drède Bonligneu, de Bigoine et autres. Aussitôt , le bâtard
de la Baume, réuni à Tanneguydu.Cfaâtel, se concertent pour la re-
piiMâ¥6^'leiûrs^éibrtô «ont vains ^ et , grâce aux dtspoaîlions pleines
d'hâAilété àâ 'maréchal, l'armée emietnie abandonne Gratant. Nous np
décrirons pas cette mémoriable action , qui eut lieu le SO juiUcit ^4â^.^
et donl; les principaux incidents sont résumés dans un paragraphe du jÈri^
vailid' i^£riiiarq«al)lesur la^eathédrale d'Auxerre, inséré dans V Annuaire
de l'Yonne de 1838. Nous devons surtout nous en abstenir, en pensant
que nos lecteurs trouveront dans le volume qui renferme cette notice,
un article spécialement coiisacré à la BataMe de Cromant (1).
Le duc de Bourgogne était à Tabbaye des Dunes- lorsque la nouvelle
du 3uccès remporté par le m^tréchal lui parvint. Il voulut marquer le
contentement qu*ii en éprouvait en disant chanter un Te Déûm dans
■> *«i . 1 1 j 1 1 > .
^4) l.>rtîclêjar.la bataille de Gravant a été ajonnié par saile ifti lamaMiedun
des éditeur».
- J I
* f
16S
touB 8ds États. GkAfiié é^^se reçut k cette ec^sion véUe Kvi^ detire
et cent francs en argent.
Le maréchal s'empress» de rendre la ville deXraraBl au Ghapt^re
delà cathédrale d'Âuxerre, auquel elle apparteoait (i). Afin de perpé-
tuer le souTemr de cette heureuse délÎTrance, le Chapitra décida que,
le l6 août de chaque année, il serait chauté une messe d'action de
grâces, appelée la Messe de la Vktoùre.
a Les chanoines d' Auxerre, rentrés en possession de la ville de Cra -
vant, se montrèrent reconnaissants envers le maréehal de Ctostdlttx,
(dont la bravoure la leur avait conservée. Ils lui donnèrent, pour lui et
les âens, à perpétuité, une prébende dans leur église* Ainsi,
t{Uoiqps» laïque, rainé, des ChastelluK était chanoine (premier chanoine
héréditaire) de la cathédrale d'Auxerre> et jouissait, à charge de ré*
^dence; des revenus attachés à cette dignité- Lorsqu'il venait, pour la
première fois, prendre possession de son canonicat, il prêtait, en pleine
assemblée du Chapitre, le serment « d'être bon et lojnl à Féglise,
1» doyen et chanoine d'Auxèrre; d'aider, de tout son pouvoir^ à gar-
ï> der et défendre les droits, terres et possessions, et autres revenus
x) appartenants aumlits doyen et Chapitre de ladite église y de pour-
» chasser^ le bien, honneur et profit des- susdite église, dojren et Gha-
x> pitre d'Auterre, et d'iéviter leur dommage de t6ut son lojal pou-
r> V6if. È Fuis, étant botté, éperonbé, couvert d'un surplis, le baudrier
avec Fëpée par desi^s, ganté dea^dçut mains, ayant sur le bras 0iacàe
une aumusse, et sur le poing un oiseau de proie, tenant de la main
droite lin chapeau à plume (9) , il était cpndiut, par les çhancHues,
en corps depuis là grande porte du chœur, et installé entre la sjalle du
-pénttenoièret'Celle du sou»-chantreiP (3).
Ce canonicat donnait, aux sire» de Ghastellux, v<hx et sépmceaaux
assetaablées du Chapitre en qualité de premiers chanmQ^;l0 même
droit leur était acquis aux Chapitres affiliés de prières avec ]*^Iiae
d'Auxèrre; et c'est ainsi qu'il fut aicicordé, en i$49, à Philippe de
Chastellux, par le Chapitrode SaintrMartin de Tours^* I^a ri^Yok^oa
(1) y. Ala note D: le texte 4e l'^ote.de remise de la ville de Grayantan Chapitre
delà oaUkédrale d'Aoîerrei
(3^; Lors d|i paasag/B p^ Lonis XIY à Auxerre, en 1685, le comte Phiiippe de Cha»-
tellux, parut ayec ce costume deyant le roi. Les courtisans qui entouraient S. M.
plaisantaient sur la bizarrerie d un tel accoutrement : n^énhadhietpaSi messieun,
leur dit Louis XIV; il n'est aucun de vous qui ne dût se faire honneur d*un pareil
titre.
(3) LepasMge que nous venons de reproduire , est emprunté à la notice de
M. GhaUe sur la cathédrale d'Auxèrre. Voir l'Annuaire de ITonne de 1938
page 270*
iieeéset côs privilèges. Enfin, les comtes de Chàsi^ux avaient droif
de sépulture dans la ohapelle Saint-Alexandre de l'église 'cathédrale
d'Auxërre, ' ' ' *
c On Voit encore aujourd'hui, près de la chapelle de la Vierge, sûr
une table de- marbre noir, Tépitaphe du maréchal Claude de Chastel-
lux et de son frère Georges qui fut amiral dé FVanee en 1420 .:•
Près delà est u»- monument en marbre blanc, que là piété du comté
César ée QhasteUux a fait élever, en 1 822, à la mémoire de ses ancêtre^
à là placé do celui qui avait été détruit en 1793; On a euTheuretis^
idée d'y enchâsser un très ancien l^as-relief , représentant la hatsuUé
de Gravant , et qui, selon toute apparence ^ est contemporain de ice
grand événement b (l)
Le duc dç- Bourgogne, Philippe-le-Bon , en 1426, confia, àù maré-
chal, le soin de reprendre Mailly-le-Château,.qui avait été enlevé par
Thibaut de Thermes. La mission est remplie : et la place emportée
d'assaut et rasée.
Les flactuatiôns étaient telles à bette époque, on abandonnait si fà-
cilënient une cause pour en embrasser une autre, que nous voyons ce
môme cardinal de Bar , qui avait siégé à I^aris dans lé Conseil où fiit
appelé le maréchal, le 2 juin .1418, quitter le parti auquel il s'étkit dé-
voué. Gës changements de résolution entraiiiaiént, presque toujours,
de terribles représailles ; Tinsûccès portait avec lui des châtiments au
moin» temporaiiréi^. C'est ainsi qu'en 1424, le maréchal fut mis, pour
quelques instants, en possession de la seigneurie de Sain^Fargeau qui,
dans le écnirs du xV° siècle , devint, trois fois, matière à confiscation.
Une partie dé la terre de Dracy , l'hôtel dé Charles d'Abret, et d'au-
tres biens encore passèrent dans les inains de Claude de Chastellux,
mais sims y. rester ; car, les hasards de la guerre créaient, chaque mois
pour ainsi dire, de nouvelles péripéties*
Pendàttt cette lotiguë guerre , les dtiés dé Bourgogne s'attachèrent
surtout à préserver leurs possessions de Tinvasion des trompes dix parti
contraire. Outre l'avantage personnel qu'ils trouvaient à organiser sur
tous les points et à maintenir cette vigilance armée , ils s'assuraient
eift5àretelM'âi^ làiolns'poHltijIue, non indns rééld'eiltreténir constam*
ment une obéissance, utie fidélité qtii eussent pour base la haute
confiance que doit inspirer la puissance. Et nous voyons, comme con-
séfoaiU99 de€ie système de conservation, le maréchal accourir, au corn-
mcneeitient'de 14td, sur les boids delà Loire, afin de préserver les
1 n" -'1 • i T '' r -' -'• • '-^ ■ • ' *" ' '" ...■■■■■.■■ I I ■ 1
■* * ■«.
(i) Même article déjà indiqfué. (Annulaire de i83B).
t70
fronti^es du dudhé. Deux ans plus tard, daûs la mèfne pensée, il YUt
ravitadller la place d'Auxerre.
Cependant, au milieu de ces luttes si longtemps prolongées^ la besoin
de la paix apparaissait : îl se manifesta à plusieurs reprises; Une tenta-
tive de rapprochement eut.lieu de nouveau; la solennité, l'appareil ne
manquèrent pa^ à cette réunion des divers plénîpotentiaûres tenue à
Auxerre, en t432. Le Pape y avait délégué le cardinal.de Ste.^-Croîx,
sorte de médiateur entre les princes divisés; et le célèbre et si long con*
cile de Bâle , alors assemblé , fat représenté par les évéques d'Autan
et de Genève« Les Rois de France et d'Angleterre y envoyèrent leurs
ambassadeurs et parmi les personnages considérables, chargés désin-
térêts du duc de Bourgogne, nous retrouvons le maréchal de Chas-
tellux accompagné du chancelier du duché. Mais le repos de la France
était encore ajourné. Bien que le maréchal signât, avec Varchevéque
de Rheims, une convention pour l'exécution des trêves précédemment
consenties à Lille, et un peu plus tard (le 10 décembre) , un traité de
paio! générale, la fin des calamités qui pesaient sur la France demeura
ajournée. Ce n'était qu'en 1435 , qu'une paix sérieuse, définitive de»
vait se conclure à Arras, et Philippe-le-Bon se Réparer irrévocable-
ment des Anglais (l).
On comprend que le dévouement , si longtemps éprouvé du maré-
chal de Chastellux envers le duc de Bourgogne, dévouement toujours
couronné par le succès, devint l'objet de faveurs et de récompenses
souvent renouvelées. Philippo-le-Bon aimait à retrouver, dans ce capi-
taine, le chef qui, après avoir si bien servi Jean-sans-Peur, l'aidait à
venger la mort de son père. Comme nouvelle marque de bienveillance,
le duc de Bourgogne autorisa le maréchal ( novembre 1433 ), à fortifier
(i) Ce fut dans la plus auguste assemblée que l'on eût vue depuis longtemps,
çue ce célèbre traité (22 septembre 1435) fut conclu ; tous les princes de la chré-
tienté y avaient leurs ambassadeurs, le Pape et le concile de Bâle chacun son légat.
Philippe-le-Bbn en dicta les conclitions, âuxciueDes Charte» Tli fat trop 'beureai
d0 se sDumettre. Ce traité fut confinDé par le concile de Bâlé. On^pent remarquer
que PhiUppe-le-Bon , après ayoir exigé la garantie des princes et seigneurs
du sang, ajouta que ces seigneurs s'obligeraient à passer dans son parti, si le
Roi manquait à sa parole. Jean de Saint-Gelais, dans son Histoire de Louis XII, diU
en parlaut de cette paix d'Arras, qu'elle fut plus profitable au Roi qu'eUe ne fat
honorable : « Cependant, ajoute-t-il, selon le temps, c'était aécessltéde fiiire ainsi;
« car, par ce moyen, les Anglais commencèrent k diminuer de forces, de faveur et
« d'amis ; » et le cardinal d'Ossat, à cette occasion^ parle avec un grand mépris des
négociateurs, qui ne savent pas, selon les temps, sacrifier la forme pour sauver le
fond.
{P. HiîNAULT, Abrégé chronologique de mut^ira de France.)
ei réparer laiomr et l'hôtd de la vicomte d'Avalhn (i), qm m^aieni étérmnéi
parla pierre; à la charffe par luù «s hoirs et euccesieurs^ de £m remettre è»^
mtùns dw d^e toutes les fois ^Us en seraient requis^ E{; quand, un peu
plus tard (1440) , le maréchal de Ghastellax est un moment troublé
dans la jouissance et possession de ses capitainerie et gourernement
d'ÀTallon, le môme prince s^empresse de donner étàtû à son mare*
dhal, le comte de Fribourg, d'aller Vj maintenir et de &ire respecter
ses droitis^
Le dernier acte de la' tie du maréchal comme guerrier, fut de con-
courir ûVL% mesures arrêtées dans un conseil tenu à Dijon, aÉn de rë^
pousser un corps de partisans et d'écorcheurs qui , s'étatit ayancé sur
les bords de la Loire, semblait menacer la Bourgogne. Enfin, Philippe-
le-Bon Fappèllé, de nouveau, au gouvernement du Nivernais^ en 1445^
Cette daté est cellô où s'arrête la caitîère active et périlleuse du
maréchal de Cha^tellux : il avait atteint sa soixantième année; le re^
pos ïuî était devenu nécessaire, et d'ailleurs le duc de Bourgogne u'é-f
prouvait plus le besoin de recourir à son épée. Au surplus, Fintervalle
^i s'écoula entre le moment où ilse retira à Ghastellux et cehii desa
mort, n'embrasse que peu d'années. Il cessa de vivre Je t2 ùiars 1483.=
Rarement de vieux jours étaient réservés aux grands capitaines de cette,
époque. Le commandement, s' exerçant sur un nombre d'hommes très-*
restreint, exigeait une participation plus directe , et bien autrement
laborieuse que celle qu'on demande de nos jours aux chefs mili-^
taires. Alors, il fallait payer incessamment de sa personne. Les marv.
ches, à travers un pay* sans comitiunications, étaient rudes; les «p»
provisionnements inconnus; en un mot, l'administration d'un corps
d'armée. était complètement ignorée. «
Le maréchal se maria trois fois. La première de ses femmes, fut Alix
de Toucy, dame deMont-St.-Jean et veuve d'Ogier, seigneur d'Anglure ;
il 1 épousa vers 1412. Moréri prétei^ qu'il Yavait enlevée de nuit, chose
assurément très-possible, et que nous nous garderons de démentir ou
d'affirmer* Cette façon, passablement vive, d'arriver à la cérémonie
nuptiale était, du reste, assez dans lé goût du xv« siècle (2). En 1427,
,m* f »m^mm I riit II ■ . > ■' ' """ ^w* b * ■
(1) L Hôtel de la vicomte M, par suite» cbiivèrli eh jéù de'pkunie, appelé Iripof,
d'où la rue en a conservé le nom.
(2) Nous devons mentionner ici on fait dont l'autlienticilé est irrécusable. L'un
des aïeux de cet Ogier d'Anglure accompagna Godefroy de Bouillon en/Palèstine ;
mais il tomba au pouvoir des infidèles, il devint le prisonnier dé Saladih. Le puis-
sant et généreux Soudan autorisa son captif sur sa parole, à revoir Sa patrie, à
retourner en France pour y chercher rançon. Cependant , le brave chevalier ne
pouvant réunir la somme convenue pour son rachat, plein de loyauté , retourna
4N 172 M»
k marëchalépousa, en secondes noces, Jeanne dé Longvy. N'ayant ps»
eu d'enfants de ses deux premières femmes, il se dédda à: se remarier
à cinquante ans passés. Il^fut plus heureux par son sdliattce ayec Marie
dé Sayoisj, car elle lui donna une nombreuse lignée (l).
Le maréchal eut un frère aîné, Georges de Clhastellux qui, hdaussi,
fut promu à une haute dignité : celle d'amiral de France, en 1420.
L'histoire donne peu de détails sur sa vie. Il avait épousé Alix de
Bourbon*
Certainement, la haute dignité conférée par Charles Y I à Claude de
Chastellux, fut conquise au milieu des guerres civiles ; on ne saurait
le nier. D^ns cette lutte, continuée depuis, entre le duc de Bourgogne
et Charles YII, il resta, avant tout , le suj^t 'fidèle et dévoué du pre-
mier, sans le moindre doute encore. Mais aussi, il était Tun des vas-
saux les plus considérables du duc. Lui, les siens , ses terres se trou-
vaient dans la dépendance et sous le patronage immédiat de Jean-sans-
Peur et de son fils. Ces princes s'allièrent pendant un certain temps
avec les Anglais; oui, incontestablement. Toutefois, ils avaient l'un
et l'autre des grie&; et le second, mieux que cela , un devoir sacré â
remplir : venger la mort de son père , lâchement , perfidement assa^-
vers Saladin qui, touché de tant de respect pour un engagement contracté, le ren-
voya sans rançon , à la seule condition de faire porter, à perpétuité , le nom de
Saladm k tous les fils aînés de sa race. Cette promesse a , depuis , été retigiense-
ment accomplie, et nous en trouvons une preuye curieuse dans l'acte même de «es-
sion de la ville de Gravant au Chapitre de la cathédrale d'Auxerre. (Y. aux notes
cette pièce). En effet, parmi les témoins qui figurent pour Claude de ChasteUux on
remarque entre autres personnes, un Salddin d'Anglure.
C'est le trait que nous venons de rapporter qui, évidemment) a inspiré à Yoltairo
ces vers de Zaïre, acte l*', scène 4.
NÉRESTAN. '•
Ma fortune épuisée
Je ne te cèle pas, m'ôte l'espoir heureux
De faire ici> pour moi, ce que je fais pour eux : etc.
OROSMANE.
Chrétien, je suis content de ton noble courage, etc*
Avant la révolution , on voyait encore le château de Jours, canton de Baignéux
(Côte-d'Or), surmonté de la statue en plomb de Saladin, armé en guerre, et de
celle de Claude d'Anglure qui avait fait reconstruire ce château, longtemps possédé
par cette illustre famille.
(1) Quant aux faits et aux dates qui concernent la vie du Maréchal , nous avons
souvent trouvé des indications utiles dans les notes qu'a bien voulu nous confier
M< te comte César de Cha&tellux
4N na m
sine dans nne conférence où la confiance l'avait amené. Et, gi le. Dau-
phin (depuis Charles YU) ne porta pas le coup, quelest^ de nos jours,
rhistorien impartial qui oserait affirmer qu'il ne l'avait point dirigé
et surtout qu'il ne s'en soit pas réjoui ?
Ce n'est pas, d'ailleurs, avec les idées de nationalité qui régnent de-
puis deux siècles et demi,' qu'il faut apprécier et définir la nationalité
de 1400. A cette époque l'homogénéité , qui a fait, à partir de Henri
lY , du territoire Français, un peuple ayant un principe d'unité, n'exis-
tait point, ou demeurait trèsnincomplète ; car l'assimilation ne s'était
pas opérée entre les différentes fractions de la grande famille. Le du-
ché de Bourgogne se trouvait de fait un État distinct ; et la preuve en
est, sans la ch^cher bien loin, dans la puissance elle-même de ses ducs,
véritables souverains , seulement soumis, ou , pour mieux dire , très-
peu soumis aux Rois de France, qui n'exerçaient sur eux qu'unesorte de
suprématie fort difficile à préciser. Ainsi, jusqu'à la mort de Charles-
le-Téméraire ( 1477 ), la Bourgogne composait bien réellement- un État
séparé ; elle était donc comme une patrie , dans l'aoception rigoureuse
du mot, imposant des devoirs particuliers, inspirant des sentiments
distincts.
Nous ne saurions trop insister sur cette vérité , parce qu'on l'a tou-
jours méconnue au profit de l'esprit de parti ; la rappeler , l'expliquer
ici, d'ailleurs, c'est pour nous l'occasion de rentrer au cœur de notre
sujet , de nous replacer, après en être utilement sorti , dans un de ces
morcellements du pays, qu'on nommait comtés', marquisats, duchés,
et de saluer de nouveau les tours de Chastellux; Avant la France, le
seigneur voyait ses terres; avant la tour du Louvre, il voyait la gi-
rouette de son manoir ; avant l'intérêt de son Roi , il examinait les
siens propres; car il était roi aussi. En sorte qu'il y avait, en France,
moins de Français que de Bourguignons, de Languedociens, de Nor-
mands, de Provençaux et de Bretons; nations distinctes, souvent en-
nemies , toujours antipathiques, parlant des patois différents , se gou-
vernant par des coutumes et des usages particuliers , ayant chacune
son blason, sa monnaie, son drapeau, son cri et contractant avec
l'Etranger des alliances offensives et défensives à c6té de la volonté
nominalement souveraine, et que de fois contre la volonté souveraine !
Dire, en parlant des seigneurs, que c'était félonie de leur part d'être
tantôt pour les Anglais, tantôt avec les Allemands, tantôt pour les
Espagnols, selon les exigences du moment, c'est supposer des feits
qui n'existaient pas : le premier, que la royauté ne trahissait jamais
les intérêts des petits souverains créés autour d'elle par la féodalité ; le
second, que les droits réciproques étaient bien posés, bien^définis, bien
arrêtés. On se trompe ; le Roi n'était qu'un seigneur. A moins d'un
174
ayaiiglement profond^ ilÊitit reconnaître queJa lâgitimîtd ariglocra-
tique a étehidileii^ni balancé la, légkimité naonarchkpie en Fraâce,
d'abord par le droit, car c'«st lé seigneur 4fdi a fait le reî, et long<
temps après par la force,
Mais.de ce conflit mézœ est nëe la superbe unité territoriale de la
France, unité parvenue à sa plus glorieuse plénitude sous Louis XIV.
€omme il était de rigueur que la France absorbât , à la longue , les
contingents ^ars de rautorité, la province finit par Mrè gouvernée
par la capitale, le seigneur par Qbéir -au Roi •: ce fut l'œurrre de la
guerre, de la politique, du temps et, il faut le dire aussi, de laraismi.
:Le château est le t^oignage, le symbole de cette décadence progres-
sive. Sous Charles VI, il domine; sous Louis Xi et Louis ]^UI on Tat-^
taque, on le mutile; sous Louis XV, on rit de ses détuis ; sous FEm-
pîre, on le Tend pour les matériaux. Si CJiastèllux a subi, dans ses
possesseurs, toutes ees modifications politiques amenéespai' les âges,
Û est beiireusement resté debout poi^r nous pennettre de les raconter
à Tombréde ses tours.
III.
Pendant le règne de Charles VI, le château n'éprouva aucun chan-
gement de quelque importance. Durant cette période, presque toujours
absorbé par les nombreuses expéditions auxquelles il prit une part si
active , le possesseur ne jouit guère du loisir qui permet d'ordonner
des constructions, qui fait qu'on se complaît à agrandir ou à orner sa
demeure Mais, dans les quinze dernières années de sa vie, le maré-
chal éleva la tour dite de la Chapelle, et tout le corps de bâtiment qui
s'étend jusqu'à la tour d'Amboise exclusivement. C'est lui qui fut le
fondateur de la chapelle. Les vitraux, peinture remarquable , repro-
duisent ses armoiries et celles de ses trois femmes. L'intérieur dé cette
chapelle a été réfait sous Louis XIII, par Herculç comte de Chastellux;
on y remarque son chiffre et celui de Charlotte de Blegni , qu'il avait
épousée. Les cœurs d'Olivier de Chastellux, mort en 1617, et de Mar-
guerite d'Amboise, sa femme, d'Hercule de Chastellux et d'autres en-
core, reposent dans le même lieu.
La chapelle p'est point au rez-de-chaussée; elle se trouve à peu prés
à la haiuteur du premier étage (1). Cette disposition singulière se ren-
•*>w*w^*a«M
(1) Il est facile de distiti^uer, sur le dessiii qni donné là vue an Cfaâteiiu (c^té
de luormes) , les vitr^ax delà dbapeUe, la toar qui y touche et le MHment' qui se
prolonge jusqu à la groue tonr d'Amboise , ainsi appelée^ parce qu'^ fôft oons-.
truite par Marguerite dAmboise.
175
contre assez communérnent dans les anciens châteaux dont les sei-
gneurs avaient droit d'inhumation dans des églises spéciales. Il en
était ainsi pour les possesseurs de Chastellux , puisque, indépendam-
ment des caveaux de famille dont ils disposaient dans lia cathédrale
d'Auxerre, ils avaient aussi leur sépulture à Vézelay, chez les corde-
liérs ; à Cure, dont ils fondèrent Tabbaye ; à la collégiale d'Avallon ; à
Quarré-les-Tombes , et enfin , à Chastellnx dans l'église qui , jus-
qu'en 1677, n'était qu'aune simple chapelle appartenant aux sei-
gneurs. (1)
Parmi les divers objets qui se remarquent dans la chapelle , nous
avons vu un beau cierge béni donné, par le Pape, à M. le comte César
de Chastellux, il y a peu d'années, lorsqu'il était à Rome. Ces dons du
Saint Père ont lieu aux fêtes où il se rend à Téglise de Saint-Pierre.
La remise du cierge béni constitue presque une cérémonie. Les per-
sonnes à qui cette faveur est accordée sont averties, et, à un instant
déterminé, elles se rendent près du trône pontifical. Là, les fidèles s'a-
genouillent et reçoivent le cierge des mains du Pape. Enfin, quand il
se lève et fait, processionellement, le tour de la chapelle Slxtine, il est
escorté de tous ceux qui ont reçu le cierge. Inutile d'ajouter que le
fidèle qui en a été gratifié, est admis à baiser la main du Saint Père.
Sous Charles VIII , pendant les règnes de Henry II , de Henry IV,
de Louis XIH et même de Louis XIV , de nouvelles constructions
furent ajoutées au château. Mais plusieurs démolitions avaient eu lieu
aussi à ces diverses époques, et ce qui est plus fâcheux encore , car la
nécessité a ses prétextes et ses justifications , le caractère architectural
des anciens bâtiments ne fut pas toujours respecté.
L'abbé Courtépée, dans son excellente description de la Bourgogne,
livre plein de faits et dont l'exactitude est rarement contestable, place,
en 1551 , la construction du portail d'entrée (la cour d'honneur). Cette
date ooncoiide avec les diocuments eoÉservés à Chastellux.
Au lieu de tenter une description rétrospective des différentes par-
ties du château, nous préférons que notre examen montre ce qui est ,
ce qui jésuite des restaurations exécutées dans ces derniers temps par
M. le comte César de Chastellux. 0e la sorte, nous pourrons rappeler
simultanément , sans confusion ni répétition , l'état primitif des lieux.
L'historique architectural du château deviendra ainsi plus clair, et
(1) ChasteUax, arant d'être érigé en paroisse , formait une annexe de Saint-An-
dré, en Moryan. Le premier curé nommé par Gésar-Pliilippe comte de GiiasteUux,
^nt le savant BocquîUot^ depuis elianoine d'Àyallon ; le même qui, avant d'entrer
dans les ordres , avait été attaché en 1670, à l'ambassade du marquis de Nointel.
Î76
j^ourra^ nous Feipérons du moios^ offrir unJQtërét dont Jl^serait dé-
pourvu si Ton ne plaçait que des dates en regard des masses de pierres
suçeessivement réunies par les générations antérieures.
Mais avant die pénétrer dans cette vaste demeure, il convient de si^
gnaler rapidement quelques-uns de ceux qui Thabitèrent. Car il y eut
encore de hauts faits, de la gloire même parmi les descendants du naa-
réchal : moins d'éclat , sans doute, mais un grand dévouement an
prince et à la patrie. Beaucoup d'entrç eux périrent sur le champ de
bataille. Enfin, la profession des armes les rallia tous sans exception.
Le descendant immédiat du fils d;U maréchal, Philippe !<"', sire de
Chas^ellux, fut nourri enfant d'honneur de Charles YIII; et Talliance
la plus considérable contractée dans sa famille lui était réservée : il
épousa, en I5i)2, Barbe de HQchberg, de la maison de Bade. — Son
fils, à son tour, fut çnfant d'honneuç de François h^j en 153.0. Si nous
nous sommes arrêtés à mentionner cq titre d'enfant d'honneur, accordé
aux descendants les plus rapprochéjs du maréchal par les. successeurs
de Charles VU , c'est pour biçn montrer que le souvenir des service^
de Claude de Chastellux était resté puissant et af&anchi de tout re^
proche. Ses hauts faits protégeaient ^es de^pendants^i ils faisaient partie
de le|iç. héritage.
Franchissons plusieurs générations, au risque de taire des services
utiles, pour saisir ce qu'il y a de plus saillant parmi cette descendance
toujours honorée. En 1621, Hercule de Chastellux est créé comte par
lettres-patentes de Louis XIII (l). Il ^t pour fils Guillaume-Antoine,
mort à Perpignan, en 1742 , lieutenant-général et commandant du
(1) y. à la note E, la copie des leUresrpatentes, portant érection en Comté dé la
Baronnie de Chastellux.
Plusieurs fiefs relevaient de ce Comté , notamment le Tau , Island, Visigneux^
Champignol. — : Des lettres-patentes, de 1766;, avaient déterminé la juridiction de
cette terre. « C'est, dit Cojortépée, un baiUiage seigneurial qui relève, noelnent au
Parlement de Dijpn, pour ce qui est de Bpurgogne ; et à ccl,ui de Paris, pour ce qui
est du Nivernais , à Texception des cas royaux et de la chancellerie , tant au civil
qu'au criminel, qui sont réservés si)écialement au bailliage d'Avallon, oii les re-
gistres viennent, tous les ans, se renouveler. La justice est administrée an yillage
du pont de ChàSleUux (au bas du Château). Plusieurs notaires aathflntiqnes, quatre
procureurs postulants, et sergents seigneuriaux. «
Les propriétés qui appartenaient à la famille de Chastellux, étaient considérables.
Indépendamment de la vicomte d'Avallon, de la baronnie de Quarjrérl.eSrTombea,
des six paroisses qui composaient la terre, eUe possédait Beauvoir, Bazoches,
Courson, Bazames^ Yal-de-Merci , Coulanges, et autres lieux. — Eii Bourgogne,
Mont-Saint-Jean, Bordeaux, etc.
' « Cette, terrç, dit encore^Courtépée, avait cinq lieues de iMig sur trois de large;
elle comprenait 16 grosses ferines, 5 moulins, 5 pressoirs à huile, un four à chaux.
177
RonssiUon. Si GniUàume-Antome ne s'allia pas & vaxe MAison princi^ ^
il eut le bonheur et le mérite d'épouser la fiUe de d'Aguesseau*
D'Aguesseau ! Comment ne pas s'arrêter avec respect devant ce nom ?
La dignité du caractère, l'intégrité dans l'acception la plus étendue, le
courage du magistrat qui résiste et sait combattre les mesures désas«
treuses en présence du pouYoir absolu sans jamais se préoccuper de
ses intérêts personnels, préférant la disgrâce, l'abandon des honneurs,
plutôt que de renoncer à ses convictions, et pourtant conciliant, quand
il le falkdt, la modération avec la fermeté : ces rares qualités , unies
à la science^ jointes à une haute raison, qui fut presque du.génie^ ont
rendu la mémoire de d'Aguesseau à la fois immortelle et sacrée,
La comtesse Guillaume- Antoine dé Ghastellux, Claire-Thérèse d'A^
guesseau était douée des vertus et des qualités précieuses qu'avaient
pris soin de développer en eUe, non-seulement sa mère, mais son père
qui, au milieu de travaux si divers, surveillait avec une sollicitude
scrupuleuse l'éducation de ses enfants. Une piété profonde, mais éclai-
rée , animait Madame de Chastellux. Et cette piété, toujours pure , sans
mélange, resta désintéressée. Ainsi, devenue mère d'une nombreuse
famille , elle eût pu songer à faire entrer dans les ordres quelquesmns
de ses enfants. Loin de là, elle repoussa constamment toutes les insinua-
tions qui lui étaient faites dans ce sens. Sans doute> eUe n'eut pas con-
trarié une vocation prononcée, mais pour rien au monde , elle n'eût
cherché à la faire naître.
Un monument de femille, plein d'intérêt , d'abandon, de grâces et
de naïveté, sous ce titre : Essai mr la vie de Madame la Comtesse de
Chastdlux, par Madame la Marquise de La TawrheUe, sa fille , contient
des détails précieux sur le Chancelier et ses enfants* Cette narration
facile, sans prétention, permet de pénétrer dans un intérieur où tout
était si calme et si pur , où l'amabilité la plus exquise s'alliait à là vertu.
M. le comte César de Chastellux a bien voulu nous confier, dans leur
entier, ces pages manuscrites de M°^e. de La Tournelle. En leur em-
pruntant divers fragments , nous n'aurons pas la crainte d'être accusé
de longueur (1].
une toilerie, 5 f^ands étang^s, 12 petits, et 3,180 arpents de bois. Un tiers de ce
grand ensemble était régi par la coutume de Nivernais ; les dem^ autres, par celle
do duché de Bourgogne. » ( Courtépée t. vi),
La population de la paroisse de Chastellux, se composait, en 1780, de 500 habi-^
tants. On en. compte, aujourd'liqi, 66é.
(1) En tête du recueil des usttbbs uféoiiBS de d'Aguesseau, publié,, en 1825,
par M. Eives , conseiller à la Cour de cassation , se trouve rj^s^at sur la yie de
Madame la comtesse de Chastellux; mais un peu moins complet que celui que nous
178
H<^. de La Tourndle, le eœur eneore briié par la mort de sa mèfe,
commeiioe ainsi : rien ne nons semble plus toochant, mieux empreint
d'one doaleiir qui se oommnniqoe :
a Quoique je sois persuadée que la vie la pins longue ne le serait
pas assez pour détruire dans mon esprit et dans mon eœur les images
et les sentiments dont ils sont remplis, et que la douleur Tient é'j
graver d'une manî^e ineffaçable, je yeux, en m'entretenant avec
moi-même de ce qui en &it Fc^et y en essayant de fixer sur lui l'agi-
tation de mes pensées , m'assurer la triste satisCaiction de pouToir me
le remettre sans cesse sous les yeux. Incapable maintenant de cher-
cher de la distraction dans les livres, et de suivre les idées des autres ,
je m'efforcerai de mettre de l'ordre dans les miennes. En me retraçant
le portrait de ma mère, et les principale» circonstances de sa vie et
de sa mort, mes expressions seront sûrement fort au-dessous de mes
pensées , et j'aurai peine à rendre ce que j'ai vu, ce que je sens; mais
je soulageraimadouleur, je regarderai cet écrit comme je regarderais un
tableau qui me représenterait ses traits. Ils sont peints dans mon âme;
cependant, j'aimerais à les avoir devant les yeux, et son portrait serait
maintenant pour moi un objet d'attachement et de consolation. Il en
sera peut*-étre de même de ce que j'écris ; ce qui est le fruit de mon
affliction en deviendra le soulagem^ott Je me plais du moins
h penser que si le temps a quelque pouvoir sur le sentiment qui m'af-
fecte, il ne fera qu'en adoucir Tamertume, mais qu'il ne pourra
effacer de mon cœur aucun des traits d'une image qui lui est chère;
c'est cdle de la vertu même. Dieu veuille me rendre utile un exemple
qu'il m'a fait chérir , et qu'il me Êdt regretter ! b
Maintenant, H'"^. de La Tournelle, montre comment sa mère put
à Fresnes, sous les yeux du Chancelier, ajouter à son instruction;
c'était à r^oque du premier exil de d'Aguesseau.
avons sous les yeux. Cet écrit, ainsi que les lettres qui le suivent sont dus aux com-
munications de feu la comtesse de Ségur (petite-fille de d'Aguesseau), et de M. le
comte César de Chastellux. Le livre ne contint-il que la correspdndaûce du Chan-
celier, serait d^à.d'un grand prix* d'un extrême intérêt. Mais ce qui. ajoute singu-
lièrement à son mérite , c'est un travail plein de science sur les parlements. Leur
origine, leur influence sont retracées par M. Rives, avec une appréciation A sûre,
une critique si judicieuse ; le sujet a été traité si largement, l'auteur l'a tellement
agrandi par ses recherches, il y a mêlé des considérations d'un ordre si élevé, que
sous sa plume est née, peut-être, l'analyse la plus exacte de l'ancienne constitution
française. Dans un cadre restreint, quant au nombre des pages , do moins , M. le
conseiller Rives a su montrer quels f^ent, et comment s'étaient Boceessivement
formés les différents conseils ou corps délibérants , dont le concours, la participa-
tion servaient de contrôle ou de lumière à la royauté.
179
« niable fl^'our deFresnes ne lui était pasmoîiis utile qu'agréable?
elle acheva d'y • perfeotionoer son éducation , elle revint but presque
tout ee qu'elle atait étudié jusquerlà; eUe se remk an latin dont die
n'avait aldrs qu'une l^ère tein^ue , et que depuis, elle a «i parâdte-
ment. Les entretiens qu'elle avait avec M. son pôce sur sçs, études,
les conversations, les lectures, et tout ce qui faisait les amusementa
de Fresnes , lui fonnôrent l'esprit, la raison et le goût, et lui firent,
pour ainsi dire , un fonds qui kû servit toute sa vie. »
Voici les détails que donJae M'^^. de La TourneUe exja le mariage de
sa mère avec M. de Cha^Uux.
ce ^ » • • . ^ La négociation fut longue; dos rai^ns particulières
d'affaires tinrent mon père assez longtemps en suspend, et le firent
différer. U avouait aussi qile ce n'était qu'aveé une sorte de peine qu'il
se déteroûiiait à £ûre le sacrifiée de sa liberté, qu'il aimait et dont
il avait joui jusqu'à tre^te-buit ai»; mais, enfin , ralïaire fnt conclue
et les paroles données à la fin de jlanvier 1792. M. le Chancelier était
alors jpaenacé d'une nouvelle disgrâce : mon père nO l'ignorait pas; il
avait méine reçu qqe^ues avis indiredts sur les dispositions duPalài»-
Rojal. M. le Chancelier, d'ailleurs^ ne cherdliait pas à dissinraler les
jisques qu'il courait trë&rvolontairement; mais mon père avait trop de
noblesse et de grandeur d'âaie pour qu'une raison, qui augmentait
son estime envers M. le Chancelier, pût lui ôter le désir de devenir
son gendre; je crois même pouvoir dire que ces circonstances lui pa*
rurent plutO^t un motif pour se déterminer, qu'uà prétexte pour
rompre M. le Chancelier sentit jusqu'au fond du cœur toute
riionnéteté et la délicatesse de sa conduite. Le mariage fut donc dé-
claré , et l'on en demanda l'agrément au Palais-Royal. On a su depuis
dans la famille, que M. le Régent , qui, avec un esprit supérieur , se
permettait quelquefois des propos un peu vulgaires ^ étant un jour à
rOpéra, avait dit tout bas à sa maîtresse (l), en lui montrant mon père :
Voilà U7t homme qui se fait poissonner la veille de Pâques; il m'est venu
demander ce matin l'agrément de son mariage avec la fille du Chancelier.
On a été persuadé aussi que M. le Régent avait eu l'espèce de bon pro**
cédé de différer, de quinasé jours ou trois semaines, la disgrâce de
M. le Chancelier. ... Le mariage se fit le 16 février 1722. »
Elle retrace d'une manière touchante, les circonstances qui accom-
pagnèrent la mort de son père; elle montre la comtesse de Chastellux
(i) La idiwlieMe êe Phalarts ; ta même , entre les bra» de laquelle expira le Ré*
gent^ à la finide l'année Milvante. Mais alors cette passion , ce caprice j cette fan-
taisie du prince, venait de naître.
m% 180 1«^
traversant toute la France pour recueillir le dernier soupir de son mari
qui mourut à Perpignan le 13 avril 1742. Après ce fatal événement;
elle rappelle comment sa mère vint chercher auprès du Chancelier , les
seules consolations qu'elle pût goûter dans une affliction si profonde.
Les témoignages d'intérêt ne manquèrent pais à M°^®. de Chas-
tellux; et d'aillears, à cette époque, pour la troisième fois, d'Agnes»
«eau, sans le souhaiter, était en possession du pouvoir. Les sceaux
lui avaient été rendus dès le 15 août 1727. Les simples lettres de con»
doléances étaient nombreuses. Nous donnons le foc simile de celle
qu'adressa à M"^®. de Chastellux le cardinal de Fleury (l).
Le fils aîné, César-François , que laissait, en mourant le comté de
Chastdlux, obtint immédiatement le gouvernement deSè7ne,et,
peu de temps après , il fut pourvu d'un régiment ( 2 ). Le soin que dot
prendre madame de Chastellux , d'assurer l'établissement de ce même
fils, lui causa une préoccupation qui fut une distraction à sa douleur.
Madame de La Toumelle , en parlant de ce mariage reconnaît qu*3
était fort convenable, et pourtant, par une illusion, sans doute pardon-
nable à une sœur, on voit qu'elle eût encore souhaité davantage jM)!»:
sonfirère. Elle révèle cette pensée sous une forme assez piquante, dans
les lignes qui suivent : a II était (ce mariage) cependant plutôt mé-
diocre que mauvais; on ne pouvait pas dire qu'il y manquât rien
d'essentiel; mais, il y avait de la naissance sans illustration ni alentoixrs;
du bien sans jouissance, des espérances sans certitude, b La phrase est
bien tournée. Au surplus , depuis , les espérances sont devenues des
(1) C'est à H. le comte César de ChasteUux que nous devons cet autographe et la
permission de le reproduire. 11 en est de même de la lettre , de d'Agoesseau, écrite
à sa fiUe, et dont nous offrons aussi le foc simile. — - Le cardinal de Flenry fat mis
à la tête des affaires, en 1726, à Vâge de soixante-treize ans ; il conserya le pouToir
jusqu'à sa mort (1745] : il mourut à plus de quatre-yingt-neuf ans. Son ministère»
j'ai presque dit son régne , dura donc dix - sept ans. On a reproché de la
faiblesse au cardinal de Fleury, de ne s'être pas assez préoccupé de la dignité de
la France : accusation fort contestable. Mais ce qui ne l'est point, c'est que durant
son administration les impôts furent diminués, qu'on exécuta des trayaux utiles,
qu'on ouvrit des routes ; qu'enfin , son désintéressement dépassa toute croyance,
tellement qu'à sa mort, dit Duclos , (le moins louangeur des historiens) « La sao-
» cession du cardinal se trouva être à peine ceUe d'un médiocre bourgeois et n'au-
» rait pas suffi à la moitié de la dépense du mausolée que lui fit élever le Roi. »
(2) L'un de ses frères, fut le chevalier ; depuis, marquis de ChasteUux ( Jean-
François ) , l'auteur de la Félicilé publique , père de M. le comte Alfred de Chas-
teUux, ancien auditeur au conseil d'Ëtat, ancien sous-préfet d'Hambourg ; membre
de la Chambre des députés, du conseil-général de l'Yonne, et ohevaUer d'honnev
de Madame Adélaïde, etc. , etc.
181
cerHt^sdei , d'exceUeates réalilés , «t des biens considérables ont été
recueillis.
Le coMir de madame de Ghastellut était réservé à de nouydles et
bien icruelles épreuves. Peu d'années après la mort de son mari , le
plus jeune de ses fils, récemment admis dans la marine, fut tué par
le preopier coup.de canon tiré au début de la campagne (1747). Enfin,
Tainé, celui qui était devenu le cbef de Ja famUle, et, dont la car-
rière s'était ouverte sous .tes plus heureux auspices , fut enlevé à
Fresnes (1749) , par une fièvre maligne. Il mourut , pour ainsi dire ,
dans les bras du Chancelier (1). Tous les écrivains contemporains ont
parlé.delapéfnible^ ineffaçable et funeste impression que reçut d'A-
guesseau de la fin prématurée de son petit-fils. Clitons une dernière
fois Y Essai demadwiede La Tournelle.
a M. le chaneeUçr, qui avait beaucoup de goût et de tendresse pour
lui, le regretta.avec une sensibilité qu'on voit rarenient che:^ }fis per-
sonnes de son âge. Le chagrin qu'il en eut prit même sur sa santé , et
ce fut à cette époque qu'elle commença à s'altérer. • • w • • •
. M. le Chancelier donna la démission de sa charge
en 17$€[ :;.la raison et la religion lui inspirèrent ce parti ; il le prit de
lui-même,, et p^-là, il soulagea beaucoup ses enfants, qui auraient
bientôt craint que, dans l'état de souffrance dans lequel il était, le
travail n'épuisât ses forces. Rien n'annonçait pourtant son dépérisse,
ment , et le parti qu'il prenait, prouvait la vigueur de son âme et la
force de son esprit ; il conserva en effet l'une et l'autre jusqu'à son
dernier moment. Les souffrances dans lesquelles il passa la dernière
année de sa vie, n'altérèrent ni sa paix ni son courage. Uniquement
occupé de Dieu, et de sa famille , sa finfut dignede sa vie : il mourut le
9 février 1751. Je ne sais s'il est vrai que la prévoyance des événements
malheureux en adoucit pour nous l'impression ; mais comme elle n'en
tempère point l'amertume , je crois qu'elle n' en diminue pas non plus la
seuMbilité. »
IV.
L'époque à laquelle nous sommes parvenus à travers les divers épi.
sodés de la vie des possesseurs de Chastellux , nous imposerait une
^— .—■ ■— ^ ■ I - ■ ■ I II ■ I I !■»
{i\ n laissait un fils en bas âg^e, Henry-Georges César, né en 1746, et qui deve-
nait l'aine de la famille ; il fut le père , !« de M. le comte César Laurent de Chas^
tellax , possesseur actuel de Chastellux. -^ Pair de France , maréchal-de-camp ,
gentilhomme de la Chambre sous la restauration ; 2o de Henri-Louis de Chas-
tellux, duc de Rauzan^ ancien député, ancien ministre plénipotentiaire. Le comte
Henri-Georges César, eut encore d'autres enfants qui n'existent plus.
tâché pénible si noas vodions décrire les triâtes iiii^:aiiiorp}ioBcls, kg
changements monstrueux que subissait alors leur antique demeure. Ce
n'est pourtant pas encore 1793, instituant: une cx>fnmis6ien spéciale
pour vendre, mutiler, détruire lies meubles et le» décoration înté^
rieures du château. La confusion précédera brdém^tion, le* mauvais
goût annoncera la décadence. Avant de passer ^u&mailis^ brutales des
démolisseurs, le marteau sera ramassé par les mafi<eu)<rites. Vandales
qui détruisent en retouchant, en refaisant, en ajoutent ^ révolution*
naires d'une espèce tout aussi dangereuse que celle qui brise les
monuments pour cause d'opinion. Ceux-ci tuent, cëux^là déshonorent;
ceux-ci font dé la colère et de la vehgesfnce, ceux-là de ^ironie et de
la boufTonnérie. Les premiers coiiduiront le passé à l'éch^aud, tes
autres, plus ingénieux dans leur cruauté, bafoueremt lfi( figure sérieuse
et triitedu gothique, lui mettront des mouches et du rooge. St tou& deux
ne nous laisseront que le choix de pleurer de doidenr ou de rire dé pitié.
Si les temps de miniorité sont funestes aâx Etats, souvent ils lie le
sont pas moins aux héritiers. De 1749 à 177^ , HenrirGeof^es-César de
Chastellux fbt soiis la tutelle de son oncle , le marquis Louis-Philippe
du même nom. Cet oncle, ce iut-eur adorait le contéumé,* le frivole,
le Pompadour, genre agréable , chiarmant , curieux en ^(^, teais dé^
plorable , on ne le sait que trop, quaïid on l'appliqué , p(Mir le» éner-*
ver et les efféminer, aux fortes masses d'architecture. HoÉftme de
probité autant que de blâmable fantaisie , le marquis rendit à son
lievea, devenu majeur, un compte fidèle de ses biens, mais îl lui res-
titua le château dans un fâcheux état. Que ne s^était-il'feoMenté d'éle-
ver cet insignifiant bâtiment si blafard , si pâiivi'e de styte (én'lui sup^
posant un style) qui se montre ou plutôt qui se cache si honteusement
à la droite du château, vu du côté d'Avallon ï Lé Temps, qui selon
les Italiens, est un galant homme, est aussi parfois un excellent gen-
tilhomme; il fait justice, au bout de quelques années, de ces tas de
plâtre et de tuiles : malheureusement, dans son ivresse de réparations,
le marquis toucha aux façades des.cqrps de logis intermédiaires; il les
enlaidit d'une foule d'embellissements ^ il pénétra dans les intérieurs,
et cette magnifique salle des gardes si admirablement rétablie par le
possesseur actuel, le lieu qui retraçait îë plus de sotrtenirs, où toute
yhistoire-des grand» -aïeux- se ti:ouvait comme^écrita, futxulbntéey
bouleversée, détruite. S'encourageant dans son oeuvre, il promena son
marteau et sa truelle de malheur à «haqui^ ét^ge, enfin partout. Il re-
erëpit la chronique, badigeonna la tradition, mit des corniches à
rhistoirc. ' •
Il était grandement temps que le jeune coftite atteignît sa vingt-
cinquième année.
:iS3
Cette indicatioii fort abrégée des transfonnatioiis^ malhevreuses été^
cotées parle marquis de Ghastellax (i) , fait resâorlir.davantage eacore
le bon gsoût qui a présidé aux nombreuses restavratioos- ^^mplies
successivement depuis près de Tingt anispar M. le eomte César. Leur
description terminera cet Essai. Avant de les aborda:, nous avons à
Êdre connaître celui des Ohastellux qui ajouta une nouvelle et mer-
veilleuse illustration à sa femille : celle des lettres.
Lorsque s'ouvrit le XYIIl^ siècle, le germe des opinions nouvdies
existait déjà : son développement n'était plus. qu'une question de
temps. Il se mamfestait alors bien plus que des doutes siir Texcelienee
de la vieille constitution de la monarchie. Uétat de la société, les di«
Verses classes qni la composent, tout, presque tout, accusait lin; manque
d'hanuônie , une sorte de contradiction entre les institutions et le
pays , qu'elles continuaient à régir. En un nâot, ce grand ensemble
n'avait plus guère d'autre force que la tradition ; car les croyances s'é-
cbaq[>paient, kri faisaient dé£avt, et les mteurs avai^nt^cessé d'en être le
ciment* . . j ,.
jLa seconde moitié de, la période que nous indiquions tput-pà-i'beiju'e
comme, point de départ , comme naî^ance d$s idées nouvelles , vit
éclore une foule d'écritsqui, presque to«s, soii$ des formes diverses plus
ou moins hardies, tendaient néanmmns vers le même but : une modifia'
cation ^Qfohde de ce qui existait. Ainsi qu'il arrive en p^areil cas , ce ne
fut point, d'abord en formulant une constitution nouvdle qu'pnprocéda:
les premières -attaques contre tojut système établine se produisent pas de
la sorte ; mais par des critiques trèsivives dirigées contre les abus. Cette
marche est de beaucoup plus habite : elle met en évidence le mal in-
contestable , les inconvénients réels i^ans permettre d'apercevoir en
même temps. ceux qui seraient. inhérents à un mode d'institutions
différentes;
Certes, tes seules idées généreuses, celles de progrès, prises dans la
boniie acception , inspirèrent alors plus d'un écrivain consciencieux ,
mu par la noble ambition de rendre meilleur le sort de l'humanité.
Les hautes classes de la société peuvent à bon droit , revendiquer plu-
sieurs hommes d'élite qui consacrèrent leur plume à la propagation
de vérités utiles ; et c'est , sans la moindre hésitation , parmi ceux-là
•mtaêÊ^^f^mém
{i) RappelDnsv et ce sera nne sorte de compensation à nos critiques, fort impar-
tiales da reste, que le môme marquis de Cbastellux, lorsqu'il dirigea ladministra-
tion de la Bourgogne, comme élu de la noblesse de cette province, eut de bonnes
inspirations. C'est ainsi, par exemple, qu'en 1766, il fit commencer la route, entre
AyalloB et Lormes ; et que, d'après ses ordres aussi, fut construit le pont qui existe
sur le Cousin, prés Ayallon.
184
qu'il convient de placer le marquis^ longtemps connu soùs le nônt
dedievaliîer deGhastellux (I). Voué de bonne heure à la carrière de»
armes, il ftit bientdt par son amour pour Fétude , par son dé!»tr d'élén-^
dre ses connaissances^ du petit nombre des officiers qui , à l'exemple
de Yauvenargues , voulaient et savaient , en cultivant leur esprit ^ ho^
norer les tristes loisirs qu'impose une garnison. M. de Chastellux eut
le courage, non pas d'affronter brillamment les périls du champ de
bataille, cela n'a pas besoin d'être affirmé (ce aérait im éloge bien su*
përflu pour lui et pour sa famille) , mais il conçut la très^iioble ambi«
tion de conquérir la science qui lui manquait ^ il r^t lui-même son
éducation. Et bientôt , par une application persévérante , il compta
aux premiers rangs d'une autre aristocratie, celle de l'intelligencd
et des talents , ou pour emprunter le langage de son aïeul j il se
plaça parmi Vélite des citoyens utiles et désintéressés [i]» '
- Le marquis de Chastellux publia successivement plusieilrs* écrits
avant de mettre au jour le bel ouvrage qui devait fonder sa réputa-
tion, fixer au plus haut degré l'attention de ses contemporains , et
obtenir le suffrage du plus illustre et du plus influent d'entre eux. La
première édition du livre de la félicité publique, parut d'abofd
en 1772 sans le nom de l'auteur : elle fut imprimée en pays étranget,
car en France, la censure n'en aurait pas autorisé la publication; L'ott-
vrage produisît une très-vive sensation ; trois traductions le reprodui-
sirent en Angleterre, en Allemagne et en Italie. Voltaire le lût , et,
sans savoir qui l'avait écrit, il exprima une approbation qui ne pou-
vait être assimilée à ces politesses louangeuses, dont, si souvent , le
grand homme paya les adulations qui lui furent prodiguéesl Une cir-
constance qui lève toute espèce de douté sur l'opinion de Voltaire et la
sincérité de ses éloges , ce sont les notes qu'il écririt sur son exem*
plaire (5). Souvent on lit : Bravo ! — Réflexion très-juste et très-utile, —
Et dans les notés du chapitre où l'auteur traite dé l'établissement du
christianisme , Voltaire a écrit : Tout ce chapitre est savant , profbnà
et très-fin.
•MB
(1) Ce fut seulement, en 1786, après la mort de son frère, Louis-Philippe, mar-
fuis de Chastellux, qu'il prit ce dernier titre.
(â) D'Aguesseau désignait ainsi les savants.
(3) Ce précieux exemplaire appartient au comte Orloff, qui voulut bien le confier
au fils de Tauteur , lorsque M. Renodard réimprima Vouvrage ^ en 1822. Crrâce à
cet acte d'obligeance , l'édition nouvelle De la félicité publique , reproduit au bas
de (ihaque page les notes de Yoltaire. La piété filiale a dicté à M. Alfred de Chas-
tellux une notice biographique sur son père , qui ajoute encore à l'intérêt de celte
publication.
185
regret que fions bxmis interdisons les Stations; mais, on. ne
létadier de ce livire un passage qui n'eût pas une étendue
^ idmettent pas les limites de cette Notice. Tout le chapitre sur
^^ .antinest d'une appréciation, d'iine élévation dé pensées, qu'il
impossible de ne point admirer. Que de lectures immenses, quelle
ude sérieuse» puisée aux sources mômes, ne suppose .pas un tel
livre! tous les textes ont été consultés dans les langues anciennes,
que possédait l'auteqr, aussi bien que l'anglais et l'italien , qu'il par«
lait et écrivait couramment. Le style de M. de Chastellux est ferme,
élégant, correct, abondant avec sobriété : c'est-à-dire qu'il a évité ce
vide delà phrase gonflée, qui, souvent, n'offre à l'oreille que des sons,
style pompeux; , fort en honneur à l'époque où vivait le.marquis de
Chastellux. Le second tiïre de l'ouvrage : Comidératùms sur le sort des
àommeé, dans les différ&ntes éjpojftifjr de l'histoire , est le véritable, celui
qui indique exactement le but que se proposait l'auteur. Sans penser
avec Voltaire que le livre Jk la féliciié publique soit supérieur à
VEsprit des Lois , on peut au moins sans s'abuser le. placer au premier
rang des moiniments littéraires du dernier siède.
M« de Ghastellux.mérita bien de l'humanité, par ses écrits en. faveur
de l'inoculation , alors que tant de préjugés repoussaient cette utile
découverte. U voulut joindre encore à l'autorité de tant d'excdlentes
brochures, l'autorité plus concluante de l'exemple. JQ quitte son régi*
ment, se rend à Paris ^ s'enferme, chez un inoculateur, et, A l'iasu de
samère , de ses amis , subit l'opération tant redoutée. .
Faisant allusion à la circonstance que nous venons de rappeler ,
lorsque Buffon reçut à l'Académie française H. de Chastellux (2), il
lui dit : <t Yous êtes le premier d'eutre nous qui ait eu le courage de
» braver le préjugé contre l'inoculation : seul, sans conseil, à la fleur
iB de l'âge, mais décidé par maturitéde raison, vous fîtes sur vous-même
» l'épreuve qu'on redoutait encore : grand exemple , parce qu'il fut
D le premi^. Je fus aussi le premier témoin de votre heureux succès.
» Avec quelle satisfaction, je vous vis arriver de la campagne , portant
D les impressions récentes , qui ne me parurent que des stigmates de
» courage ! Souvenez-vous de cet instant ! L*hUarité peinte . sur vptre
» visage , en couleurs plus vives que celles du mal : Je suis
M saucé , disiez-vous , et mon exemple en saïuvera bim d'autres^ j»
(2} H futéluàrunanimité; il succédait àChâteaubran, auteur de plusieurs trag^édïes
médiocreff. Quelque temps auparavant, le marquis dé Chastellux s'était noblement
abstenu de touta prétention «n apprenant que de M. de Malesberbes se mettait sur
les rangs. Cette déférence modeste lui assura .tous les sufTrag^s, lorsqu'il se présenta
comme succe3seur au fauteuil de GhàCeaubrun.
M
186
Un cri d'indëpJB&étecè aTait releàti bus les borda de VAtbnâq^ae ;
nne simple question de tarif allait ea&nter Témancipatilon: de Irastes
colonies ou les souniettre de nouveau an joug plus dur .de leHjp.iaétro*
pôle. Les Américains étaient infiniment plus faibles, que ks. Anglais.
L'issue de la lutte engagée devenait au moins douteuse*. C'eal alors
^u'à la voix de La Fayette, une foule de gentilshommes,, bravant les in*
jonctions de la Cour , s'embarquent pour aller défendre la eausâ d'un
peuple dont lés belles destinées ne pouvaient pas même être près*
senties.
L'aristocratie française courait aux rives de THedson et de la De-
laware; rentrainemeht fut prodigieux^ On eût dit une autre croisade.
L'expédition a^ix lointains rivages, n'avait plus pour pron^oteurs un
pauvre eirmite où un éloquent religieux sorti du cloître; cette fois,
elle était prôcbée par l'un Âès seigneurs les plus brillante de la Cour
de Louis XVI. Artaud de Chastelinx partit un jour pour arracher
Edesse aux Infidèles ; son descendant, lé marquis de Ghastellux allait
défendre Boston' comme chef d'état*fifta|or de M. de Rodia!ikibea\i ; â
ces deux époques, séparées par plusieurs siècles, se révélait cependant,
une similitude frappante , la foi, l'enthousiasme .:.daiis le pasëé^ les
idées religieuses, dans le présent celles de liberté. C'est toij^oars de
convictions profondes qiie naît un profond dévouement ; par elles
seules s'accomplissent les grandes choses.
M. de La Fayette était entouré d'une foule de grands sd^eurs^. sortis
de la pleïade aristocratique où brillaient, aux premiers rangi, son beau*
frère, le vicomte de Noailles, le comte de Damas, le «laniuis de Laval,
le comte de Custine, M. de Montesquieu et le chevalier de. Mandxiit,
lui qui, â peine âgé de seize ans, alla en Gftèee ponr voir les champs
de bataille de Platée et des Thermopyles, et qui, à vingt an^ embrassait
la cause des insurgents d'Amérique. Il y avait au^si, parmi les compas-
gnons de M. de La Fayette, ce marquis delà Rouerie^ connu sous le
nom de colonel Armand, et si célèbre alors par sa retraite à la Trappe,
où il s'était enfermé à la suite d*une passion amoureuse. jLe désir
d'aller défehdre rindépendance américaine avait rendu, à son âme,
toute son énergie. — Enfin on y IroiuVait, ne l'oublions pas, le duc de
Lauzuù, èourtisan si brillant , et qu'on avait vu naguère à VersaiUes
un peu plus qu'empressé auprès de Marie-Antoinette.- C'était bien à
lui que,...dans un.biil. delà Clour ,.. cette princesse_fitvdt dit^après une
contredanse^ Monsieur dfi LcLuzun^ touchez mon cœur, voyez comme H bat»
Âquoi Louis» X.YI, qui se trouvait derrière, à deux pas de la Repe ,
répondit aussi spiriluelletaièfnt que l'eût pu faire son grand**père; iMo-
âàrhe, c'est itiiUHle^ îi toi» en croira mt farde.
Dans l'intervalle que laissèrent libre lès campagnes de 1780, 8i
187
et fS, le niarqliis de^Chastellnx parcoiinit les prcvinccB qui^cdnipCBgnt,
«ujtmrd^iiî, line partie des £tat9*Uais. Les notes, le journal rédigé par
kn, fift eHsuitepubUé sous le titre de Vcyages dans rAfnériqm ^pten^
ttimsilô^ lUotn/hrage obtint tin grand succès, succès qui s'acerKt encore
de FettipresMinebt qit'inspirait alors au plus haat degré tout de i{uî
aVatt trait aux Amérioains. Le journial de M. -deCliasteUiix élatt, du
rtesCe, mèrveillensèinent propre à satisfaire la 4»riosité publique; car /
indé^efadauiméiit de là description des lieux, du récit des Cômbaits le»
plus importants,' il dfTre une biographie boniplèle des hommes les pins
considérable^ qui s'associèrent à la granile lutte soutenue par les cdlo*
nidè affranchies. '
Lorquë nt>u^ prîmes te livre, nous supposions qu'il avait dû p^re
font ini^èt, à <^ause du temps écoulé depuis son apparition, et du
graftfd nombre d'oumges qui , depuis, nous ont si bien fait connaître
fAiilërique et tes Américains du Nord. En cela nôtre erreir étaitcom-^
plètè. Le 'éoin avec lequel M. de Chastellux décrivait le pajs et les
mœurs de là population offre, à l'observateur, des tableaux qui ne
vieillis^nC pas. Et rien, peut-être,' ne saurait niieux faire ressortir ce
prodi^eux accroissement, cette merveilleuse fortune des Améri-
cains, que la comparaison de ce qui existait alors et de ce qui eât à
pi^ésenti A chaque page, pour ainsi-dire, on assiste à la ns^rssance d'une
citëHori^sante. Au miÛeu d'une fdrét^ le vôyageui^ 4e 1792 noW
montre dfieMbies ëclairéles et cinq où six cabanes que la patience cou-'
rageuse dè\](Mquès colons vient d^élever; «ncore quelques années, et
cette atitre bà^tiette manque, le travail persévérant, appuyé de ï'es-
I^rit'd*eàtteprisé , animé d'une aetivtté de feu , aura transformé cte^
quelquëil fermes si- modestes, non pas en chef-lieu de comté, mais ai
une capitale d'Etat! Gecj «st un peu plus sérieux que ces villes qu'im-^
p^oVil^aitfe fihrori^Potemkin sous les pas de Catherine, durant lé faim^
leuit et triomphal voyage de Grimée. Fondateur, tué d'un coup d'éven-
fail î Roy àumié' démoli par la neige !
Les meilleures pages qui jamais aient été écrites sur Washington, et
nous nous plaisons à n^en pas excepter celles récemment publiées par
M. Guisiot,^ ont été tracées par le marquis de Chastellux. Dans ce por-
trait, fait surplace, tout est vrvem^it senti. Citons; citer, c'est
prouver.
oc Ce lierait ifei le Keu convenable (l'auteur allait quitter le quartier-
» général du grand homme pour se rendre à Philadelphie) pour pla-
» cer le poi*trait du général Washington; mais qu'est-ce que mon
» propre féinoignagé pourrait ajouter à l'idée qu'on a de lui ? L'Amé-
» rique septentrionale, depuis Bbston, jusqu'à Charles-Town, est un
v itsùA fiyrè oÀ diaique pag)^ oflfre «on éloge. Je sais qu'ayant eu foc-
» caâon de le voîr de près et de l'observer, on peut attend de moi
» quelques détails plus particuliers ; mais ce qui caractérise le mieux
» cet homme respectable, c*est Taccord parfait qui règne entre les Ijua-
I) lités physiques et morales qui composent son individu. Une 'seule
» peut faire juger des autres. Si on vous présente des médailles de
» César, de Trajan ou d'Alexandre , vous pouvez, en voyant les traits
D de leur visage, demander encore quelle était leur taUle et la forme
» de leur corps ; mais si vous découvrez, parmi des ruines, là tète ou
j» quelque membre d'un Apollon antique, ne vous inquiétez pas des
» autres parties, et soyez sûr que tout le reste est d'un Dieu. Que cette
Tù comparaison ne soit pas attribuée à l'enthousiasme : je ne veux rien
» exagérer; je veux exprimer seulement l'impression que le général
» Washington m'a laissée, cette idée d'un ensemble parfait, qui ne peut
» être produite par l'enthousiasme, qui le repousserait plutôt, puisque le
i> propre de la proportion est de diminuer l'idée de la grandeur. Brave
D sans témérité, laborieux sans ambition, généreux sans prod%alité,
K) noble sans orgueil, vertueux sans sévérité , il semble toujours s'4tre
» arrêté en deçà de cette limite, où les vertus, en se revêtant de cou-
• leurs plus vives, mais plus changeantes et plus douteuses, peuvent
» être prises pour des défauts. Voici la septième année qu'A commande
» l'armée et qu'il obéit au congrès ; c'est en dire assez , surtout en
» Amérique, où l'on sait tous les éloges que ce simple exposé renfarme.
» Qu'on répètequeCondéfuthatdi; Turenne, prudent; Eugène, adroit;
» Çatinat, désintéressé; ce ne sera pas ainsi qu'on caractérisera Wa-
D shtngton ; on. dira : à lajfn d%i,ne longue guêtre mmt», ilneyt rien à se
m reprocher. Si quelque chose peut être encore plus merveilleux qu'im
D pareil caractère, c'est Tunanimité des suffiragesen'«afaveur;.guer-
A rier,^ niagistrat, peuple, tous Taiment et l'admirent; tous ne parlent
n de lui qu'avec tendréssi9 et vénération. £sâste*t^il ds^ore «ne vertu
D capable d'enchaîner l'injujstice des hommes? ou la' gloire ^et le
» bonheur sont-ils encore trop récemment établis en Amérique, pour
»; que l'eâvie aiit daigné passer les mers?
a Je n'ai point exclu les formes extérieures ea parlant de cet en-
D semble parfait dont le général Wasington offre l'idée. Sa taille est
» noble et élevée, bien prise etexactement.proportionnée;>sa physio*
» nomie douce et agréable ; mais telle qu'on ne parlera, en part^culiar^
» d'aucun de ses traits , «t qu'en le quittant, il restera seulement le
». souvenir d'une belle figure. Il n'a l'air ni grave, ni familier; on voit
» quelquefois, sur son front, l'impression de la pensée, mais jamais
p celle de l'inquiétude : en inspirant le respect, il inspire la confiance,
2> et son sourire est toujours celui de la bienveillance, x»
B y a aussi dans les Voyages en Améiqus, une appréciation du gé-
189
neral La Fayette , à laquelle le temps et les événements ont donné un
véritable prix. Les quelques lignes qui suivent attestent une grande
perspicacité et une sûreté de vue fort remarquables dans celui qui les a
écrites, a Mais ce que je trouve de plus flatteur encï^re pour
D un jeune homme de son âge, c'est l'influence, la considération qa'i)
> a acquise dans Tordre politique comme dans Tordre militaire. Je ne
D serai pas démenti lorsque je dirai que de simples lettres , de hn , ont
j> eu souvent plus de pouvoir sur quelques Etats que les invitations les
& plus fortes de la part du Congrès. On ne sait, en le voyinit, ce qu'il
D faut le plus admirer, qu'un jeune homme ait donné tant de preuves
» de talents, ou qu'un homme, tellement éprouvé, laisse encore de si
» longues espérances. Heureuse sa patrie, si elle sait bien s'en servir ,
» plus heureuse s'il lui devient inutile (1) ! »
M. de Chastelluit entretint, toute sa vie, une correspondance fort ac-
tive avec Washington. Il fiit lié aussi avec Franklin et Madisson. En
France, ses relations étaient très-étendues; il compta de nombreux
amis parmi les liotabilités de son temps. Le maréchal de Ségur lui por*
tait un véritable attachement. Ses rapports de bienveillance et d'af-
lection étaient avec Tabbé Morellet, Turgot, d'Alembert, Marmontel,
BufTon, Heivétius, Saint-Lambert, Necker, Suard, Grimm ,< madame
Geoffrin, mademoiselle de Lespinasse, etc. Il avait connu, pendant ses
voyages en Angleterre et en Italie, Hume, Garrîck , Métastase, Ber-
nouiUi et cet abbé Galiani, qui sut être si spirituel et si piquant dans
ses dialogues mr les grains (t).
A plus de cinquante ans, le marquis de Chastellux dut , au hazard,
de former 'une union qui lui assura lé bonheur intérieur dont il res-
sentait vivement le besoin. Mais une fin extrêmement rapide lui per-
mit à peine de jouir de cette nouvelle vie de famille : marié en oc-
tobre 1787, il avait cessé de vivre dans le cours du même mois de
r4aiiée6uivaate(3]. ...
. (i).Gedk fut écrit, ea 1780!
. (â) y. à la Aote >F, la U$te des ouvrages du marqnis de Cbastellox.
(5) .Les circoBstances qui ;détenmnérent le mariage da marquis de Ghastellux ,
furent tout-À-fait fortuites; elles Uemieiit presque du roman; à la suite de Tins-
pecUon dont il était chargé en Lorraine, il se rendit à Spa , qui alors étaient les
eaux theônales consacrées par la mode. C'est là qu'il yit mademoiseUe Plunkett ,
qu'il épousa tréa-^u de temps après. Elle descendait d'une ancienne famille irlan-
daise, que les persécutions, si souvent exercées dans ce malheureux pays, avaient
toTcé de s! expatrier ; son père était général au service d'Autriche.
Mademoiselle Plunkett, devenue madame de Chastellux fut, immédiatement, at-
tachée, comme dame» à madame la duchesse d'Orléans, mère du Roi. Elle partagea,
«;90
\T' » i ■
T . . • . . .
1 • • I
Durant le cours de cetie forifiidabte tem^te qui , du tr<k)a > poussa
un Roi .mv Fét^iafaud , pendant cette longue tourmente , où tout , en
France, prit tin caractère inpoï , où le mal comm^ le bi^n, rhéroisme
ou la cruauté dépassèrent toutes les bornes ; quand enfin, la Révolution
française parcourait ses phases si diversement célèbres, les possesseurs
de Chastellux étsiienl; absents/Ge n'était, ni la cr^ÎAte du danger, ni la
pensée de porter les .armes contre leur pays qui causait leur âloigBe*
ment; mais la reconna(îssance leur disait de ne point se séparer d'une
illustre infortune. Celle qui les avait .appelés pr^s d'elle, dans seis joikrs
de pcospérité ne s'était pas méprise; ils lui .de^neuraieot fidèles lors*
qu'elle n'avait plus rien à donner : ils consentaient àoe^ser. d'être lei
éivoris' de la' puissance , fiers encore de devenir les courtisans du
maheur (i).
Les bornes et b caractère de cette notice , nous interdisent égale-
ment de retrajcer les infortunes si multipliées de biajoame Victoire et da
sa sœur, MADAME Adélaïde, et quelles vicissitudes attend^ent,. sur le
sol étranger, ces pieuses et vertueuses princesses, toujours inséparables;
modestes 11 Versailles, résigné^ dans l'exil. Contraintes 4e fuir, dans la
nuit dû 19 février 1791, lorsqu'une populace fiuieuse via^ les assaillir
au château de Belle^Vue; succiçsi^vement chassées de Turin,'4e Rome,
de Naples par les armées républicajkfies , elles errèrent lopgtemps
dans de frêles embarcations, sur les mers de l'Adriatique. A. Çorfou,
elles reçs^ent l'hospitalité fusse, et elles trouvèrent enfiii k Triesteun
asile et bientôt un tombeau. M. et M™«- de Chastellu;»:, en s'ais-
sociant à cette existepce 4^ périls et de privations., n'ignoraient p^
les conséquences de leur résolution. C'était la confiscation et la vente
de leurs propriétés.
dana Itt su ite, -avec courage et dévooeuMfflt, les iafortuaes dexiette {oincessef janals
elle ne s'en sépara ; eUe la suivit en prison et dans l'exil. La mémoire de la mar-
quise de Ghastellux est denieurée chère à tous ceux qui Font cohtaue. Àreib une
fortune trés-restreinte, elle savait encoire se créer un superflu , et ce superflu ap-
partenait ârux 'pauvres. EUèmourut en ilB15; eRe ne laissa qn'uÀ fils M. lecoihîe'Al-
fred de Cttastelhix, déjà désigné dans une précédente note. - > «
(1) Le comte de Chastejlux' (Henri-Geôrges-Césai) ', était chevatîei''a*hqiineur
de MADAME yicloire , tante de Louis XVI.; et madame de\C!hastelhix, sa femme,
née Durfort Civrac, dame d honneur de cette princesse. — En 1Ï87 , le comte de
ChasteTlux avait' été promu au grade de maréchal-de-csimp. Vers ïa mëinù époque^
il administra la Boutgogne comme Vé^u de la noblesse de cette 'province'; tè pôd-
voir qui lui jTiit.conflé «e testa pas stérile : des travaux tltiîfes ont été éxëèutds i'a-
t)rés ses ordres et sous sa direction. ' ' ' ' ' •""'■■. « ' > ...w ,. «i» :
lies lois Y^ntees à cette époque leur forettt appliquées dans toute
leur sévérité. Il y eut niéme une sorte de luxe 'et de recherche dans la
manière dont les autorités tooales exercèrent les représailles alors usi-^
tées contre les émigrés^ Uae o^nunissioii spéciale eut pour mission de
mutiler, de détruire loutae les décorations .intérieures du diâteau. Ce
qui ne pouvait se* vendre,., on lehrûla; Lamoiadre traoe; de blason de«
vint un arrêt de mort pour des peinlureâ pré^îekisès , le contacf ou la
proxiflsi^té d'u|i éciussoa por^t malhe^r à: u^^ tioi^^riedéliicatem/çnt
sculpté^: î h marteau,, la Imcbe fur^oft lii^§[teipp« an pqrHMiji^nc^^
bri^aiit ^t ^battant de itçutes parts. E^loci^ue ^esn^urs seuls f»9;tèreat
debout,. nii#>eti4éppujiU^s y la td^veotîoa 9^^ souci de idébaptis^r ç^
lieqx fiévasté^. Par mibdféaret, la cQimoiiiie perdit, ssm wm - alla p'apr
pela Pantrmr^^4* ...
Cepef&dsAt, gyâçe aux soîas de la sodre 4u comte 4ek:Cbast^uirf
restée en France, le château, avec ses dépendances immédiates, avait
été racheté .par Tancien régisseur 4e laterjre. (ï'est ainsi qu'il éfîbeppa
à u^e démolition certa^pe. S'il eut été vendu, à cette éppque^ il eu(
partagé. la 4fi^tinée^çpmi9UAe. de taat d'autres grandes habitations sei^
gneujriafes. ; .
A JU&veur diJt gpm^rem^cvDit impérial qui s'était imposé, pour pre-
mière mission, d'efiac^ les .traces des dissensions civiles, et qui sut ,1
fort d'jupqe impartialité ferme et éclairée, accomplir cette noblis tâche,
l'ancien possesseur revit Iç toit de ses. pères : le comte de Chastellupi:
(celui qi|i avait ét^dievalier d'honneur de iiijDAiifS Victoire), revint,,
en 1810, s'y replacer avec sa famille. Mais il se contentfi d'y chercher
un ajbri, ^?ans ffs^v CiOtreprendre de réparer les ruines accumulées pen-
dant son absfsnce., Ce sqin. était réservé à son fils, M, le comte César
de Ch^teUux, qui l'accepta dans toute son étendue. Inspiré par la
pensée de rétablir le château dans ses diverses parties, il procéda, mé-
thodiquement à ' cette restauration. Dès le principe , il s'entoura des
renseignements capables de le diriger dans le grand travail qu'il venait
de s'imposer* Il adopta pour pr^nière règle de ne jamais recourir à
l'architecture moderne, lorsqu'il serait conduit à faire des additions
que pQurrjait nécessiter l'état de quelques uns des bâtiments. Car il
était ,vivement ç|ioqué 4cs disparates produites par les constructions
ordonnées par son grand oncle, pendant lé cours de la minorité de son
père. <
Cette succession de personnages remarquables dans la famille des
Chastellux, enchaîne trop l'esprit et la plume de l'historien au récit des
faits qui ont eu lieu à leur gloire, pour qu'on ne nous pardonne pas
d'avoir ^Ipigné jusqu'aux derrières pages de cette notice , la descrip-
tion de leur antique et grave résidence. Pour belles et respectables que
in
soient des pierres, cpniBie elle& ne pqisèdent de vsdei^ qoe celle <fue
là bravoure et la yetiu leur ont donnée» îl est bien d'accorder la préfé-
rence à qui la mérite, dans rordce de la narration.
Toute Justice «ayant été readue aux divets membres de cette illustre
Maison, à mesure que Taiguille du temps nous les a indiqués sur le
cadran du passé , nous revenons^ heureux de TaecompUssement d'un
devoir, au bereeaude leur origine.
Selon les distances où une curiosité énidite place le spectâ^teur,
Ghâsteliux affecte des aspects différents. Il domine, il menàde,* il étonne
le regard, quand on le mesuré du pied Terdoyant du inont^ au sommet
du<|uel ses tours et ses massôfs de pierre sont rangées en bataille. On
dirait un rocher taillé sur un' rocher par une ftintaisie de géant. Il a
beau se cacher dans le fouillé d'arbres plantés à sa eddtùf é , on voit
s'élargir sa tè^e , fnir les repMs de son corps et briller tes cèoÊ. yeux des
meurtrières dont îl est percé* ' . .
A-t-on gravi la pente du roc , est-on arrivé aux dètniers arbres dont
il est boisé, Chastellux ne nous montre plus que de robustes fragments
de sa sinueuse surface. L'ombre de ses murs se jette sur vous. De loin,
vous n'aviez vu qu'ua faisceau de tours ; ce qui les tient ù des dis-
tances inégales vous apparaît maintenant. Téus touchez le bas du dé-
cor, dont vous étiez surpris à l'horizon. TUtes tourner YÔtre regard
comme ces anneaux aux flancs de ces bâtisses circulaires; ceiles-*là, si
lourdes et si vieilles^ celles-ci, si steltes et si gradétises, qu'elles sem-
blent composer une famille où tous croyez distinguer la mère de la
fille, le frère dç la sœur.
Entrez, l'impression change : vous fbulez là cour d'honneur. Le
passé a sa mélancolie et vous la respirez ici. Ces tours si hautes et si
muettes autour de vous , ces galeries découpées comme le corridor
d'tin cloître, ces portes ouvertes en ogive et 'comme pout exhaler un
soupir, ce silence, ce jour enèaissé entre tant de murs, îfont, de la cour
d'honneur, le résumé de toutes les choses tristes que recèle le passé
dans la personnification du château. N'est^e pas un'|>eu rentrée d'une
tombe?
La salle des gardes, autrefois surtout j était citée comme extrême-
ment remarquable ; mais il n'existait plus, on le sait, la moindre trace
de ses décorations intérieures. A la suite dé' recherchés activés, et
par un grand bonheur, lA. de Chastellux retrouva > à la Bibliothèque
royale, des dessins qui la reproduisaient fidèlement avec ses moindres
détails. C'est sur ces indications qu'elle a été exactement rétablie dans
soti-état primitif. Cette pièce, sitàée au rez^dè-chausséè, est éclairée
]par Tune dés trois fenêtres ogivales , celle du centre donnant sur le
perron (i). Dans la partie supérieure, la salle des gardes est décorée au
pourtour de Técusson des Chastellux joint aux armoiries des femilte»
avec lesquelles elle s'est successivement alliée (f). Les'iioms des mari^
et ceux des femmes se Usent au-dessus des armoiries. La première
union indiquée, i^monte en 11 Si ; les autres sont, tour-à-tour, men-
tionnées en descendant le cours des âges, jusqu'en 1813 , époque de la
dernière. L'écusson reproduit les armes de la famille de Damas, ^t il
rappelle le mariage du possesseur actuel avec mademoiselle de Damas-,
veuve du Marquis de Vogué (S).
Une immense cheminée timbrée aux armeS de la Maison de Bade ,
entièrement semblable à ôellè qui y fut placée, il y à plusieurs siècles ,
ne contribue pas peu à imprimer; à cette belle salle, un caractère im-
posait. Dés trophées d'atmes, qui ne sont pas ceux, et c'est fort re-
grettable, qu'on voyait jadis àppeàdus aux m^rs, complètent là déco-
ration. Lisez maintenant le cri de guerre des Ghastellux qui se trou-
vait aussi sculpté sm* de trèis-anciennes armoiries : Montréal ▲ sibb de
€hastelli7x ! . . Ge nom de Montréal apprei^d que, dans des temps très-
reculés, il exista des liens de parenté entre la famille de Ghastellux et
celle de Montréal. Le plafond de la pièce se compose de solives façon-
nées dans le goût du xv^ siècle. L'harmonie est parfaite, l'impression
produite très*vive. N'est-ce pas là • un remarquable modèle des de-
meures féodales? L'évocatioù a tout le charme de la réalité, et l'imar
Êfînation est si fortement ébranlée, qu'on oublie, puissante £asciiiation!
Fèpoque où Ton vit...*... si la salle des gardes est déserte, c'est qu'un
sire de Ghastellux est occupé de quelque expédition périlleuse qui .ne
hé a pas permis de laisser, dans le manoir même , un simple varlet^
ou que du moins , ceux de ses plus vieux serviteurs* qui ne l'ont pas
suivi font^ en ce moment/bonne garde daxis la vieille tour Saint-Jean.
Indépei^damment de l'entrée par le perron, qui conduit à la salle
que nous venons de décrire , ilen existe d'autreg , notamment celle
par la petite tour de l'Hermitage, éclairée auissi par une fenêtre ogi-
vale. Cette tour forme l'extrémité du bâtiment.
Le^ sentiment artistique qui présidait à la restauration du château,
e:dgeait que la salle à jQianger, immédiatement placée après la salle
des. gardes , eût un caractère analogue. L'art a eu satisfaction. Cette
belle salle est revêtue de boiseries d'un goût pur, sévère et plein de
- •■ ' . ' '"■ ■ .. ••'-.;»...•?■ ■ . !" • . • ■
' Xf) Yi>rr le désstn ofAtlnt la me un châteao^ côté de Lonnes.
fijtèti xnûés'âi ia- Maison' de Ghastelhix, sont ainsi : d'azur à la bande d'or*
accostée de sept billettes de même ; celles en chef , 2 et 2 ; celles en pointe j dans le
senfe dé l-orle.
(3) La comtesse de Gbastellnx est morte dans sa terre de Gomarin^CQte-!é'Or)b
au mois de novembre 1838.
194
vérité. C'est eACQre là ime heureuse inûtatioa des siéclieA passés, La
pièoQ est éclairée par 1^ troisième fenêtre o^ale qui ^xîsie diaps la
façade. Vient ensuite une petite salle ^ manger daps h^ style n^pderne,
puis ua^^^te de l^itt^rd dopt l^s peintures ^ur ^boi^ fufent exécutées
sous Louis \HL Elles ont été restaurées. Le pla^d offre des cais-
sons de la même époque. Certte pièce est ornée de 'plusieurs portraits
en pied. D'abord celui dp Ghapoelier d';(ig}i^esse,4u , ensuite un grand
portrait composé de Madamb Yiclpiref fille de, Louis. XY; celui du
maréchal de Yauban admis comme voi^ , et aiissi comme posaessèùr
du- fief de Bazocbe'4ul relevait de la châteUenif^^e Cbastellux./: enfin,
on remarque on, tableau qui re^odpit l'u^ de^ çooifibats qui eurent
Heu en Espagne. lors de rinterrention française etn 18^5. L'actipa qu*il
retrace est un engagement entre la brigade de cayalerie poi^niiandée
par M. G^ar de ChasteUux et celle qui était sous les prdres du gêné,
rai Evariste San^Miguel, ministre des çprtès à la même époque (i).
En quittant la salle dé billard on traverse up petit salon qui précède
la grande pièce que Gourtépée désigne, sous In nom de grande^ ^Ue du
dbâteau. Le c^lte des aïeux , rinteniion de rétablir avec la fidélité la
plus scrupuleuse ce qui existait dans le pas^, ont égi^leii^eat inspiré
cettefins le possesseur actuel. Ici encore la boiserie enoadre Timag^ des
hôtes, illustres; ils revivent dans les quatorze portraits ep pied du
grand salon de Ghastellux. Un seul, celui du î^faréd;^]:, avait été
smistraif à la destruction qui atteignit tous les autres ei^i :i7d5, Geux-
oi ont été refaits à l'aide de dessins ./de gravures , et quielqpefois un
peu isans ces auxiliaires. Getteg^lérîe s'ouvre par le pprtrqit de ïean,
fils d'Âubert; mort en 1370^ et éOû se termine par Gésai*-Frai^Qi$ ?
brigadier et eolonel du régiment d'Auvergne > qui mourut çç^ 1746» (1q
petittfils de d^Aguesseau). Le {^ond est décoré de peintures aUégo^
liques; diverses figures neprésjenlent la Foreç,' le Courof^;* l^Mea^fnmée,
la YMiéj etc. Une riche chetninée, ornée , d'attributs guerriers ,
eoniplètèla décoration de la pièce (2). .. ..,. ' /
Décrire tous les intérieurs du bhâteajan'est pas notfe prétention. .
A la droite .du salon , danÉs la tolur d'Amboise j^e trouvent les appar-
tements qii'QGcupait -madame deGbasteUux ; quoique modernes, ils
(1} Le comte de GhasteUax commandait la cavalerie du cinquième corps. Le com-
bat de Xrameced fut Vif, acliarné et meurtrier; U eut,' pour résultat, la défaîte des
troupes aux ordres d&San Miguel» qw é(Ai^^Qf^i)d9 1^ viU^ de Mp^a ^pp^f le U-
.^ér. Atteint de ptesieiirs icoops de.l90P9P« \9ig^o4^Ble§ga^ff, l(o.n}|)fi,^^Qu^ir
dé» Français., pt fut envoyé à rhâpital de Sairragosse..
(2) Ce salon avait été fait, ou peut-être pour plus d'exactitude, refait «a 1^96, par
Indili^ de BariUon^ fenime de Gésw-PbÀÛl^Pfi îeiC^ ,^ . ..
-.1
193
soqt d'umi go&t sévère ; ies palqies répétées g'épanpuîaaeat sur leê
lambris; iref&t en. est lieureu^. 4 gaueb^ du grand salon, en retour
si^r la jTaça^e dont l'exposition regarde la route d'AyaUon, soQt le^
pièces occupées par M. de Çhas^jeUi^x. L'app^rt^m^pt sq prolonge, jws-
qu'^ I4 tour. 4e rbpirloge plp^e à Vm ^s poii^^ extr^es de la cpu?
d'hoaneyr« Cette tour carrée, dont rintérieyr s'achève en ce n^<>D(œnt,
sera l'entrée principale de Tappaftement du.m^itr^ de,la;a[iaison..
On trouye à Chastellux^saos qu'il soit besoia de le dir^^ \ix^ grand
nombre d'appartements d^nt la distribution, comcQodç et spacieuse^
attesjte que les difficulté?, qui naissaient de l'irré^uiarité des construc-
tions anciennes , ont été habilement surmontées. .
lia .^pur d'honu.eur, reproduite *par Vun des dessins joints à ce|te
notice» fiipe Tatt^^tion parle caractère claustral de>son ^rchijtectHre^
Ici pQcore M. de Cbastellux a prçmené sa maiii réparatrice.
Les travaux intérieurs ont lété condidérables ; il a fal^ reprendre les
maçonneries de toutes l^s tours, refaire les couronnements, Lopguc^
tâchç bien réussie : pour distinguer les parties neuves des vieilles une
grande attention est nécessaire 9 à tel point l'exécution a été intelli-
gente et pr^'cautionneme de dissimuler lés nombreux raccords. Là grosse
tour, celle d'Amboise ainsi appelée , noujs l'avons dit, du nom dé l^f ar-.
guérite d'Ambôise qui là fit construire sous Henri IV, n'était point
terminée; elle n'jat teignait que le. premier étage } aujourd'hui elle s'é'
lève n^jèstueiise dominant au loin le paysage.
Là vieille tour Saint-Jean est restée telle que ^'a laissée la révolution ^^
nue et vidé , des armçs curieuses que lé temps avait accumulées à ces
divers étages : riche collection assurément^ car ces différentes armes ^^
dan^ leufs fornies variées, étaient excessivement précieuses soûsle rap-
port historique. Dans l'une des parties de la tour, se trouvaient les ca-
chots ; puis, |1 faut bien le dire, ce qui n'est nullement regrettable, les
oubliettes , mauvais et très- vilain côté de Tarchitecture féodale. €epen<*
dant, l'existence de ces lieux de répression s'explique par le droit de
justice souveraine acquis aux seigneurs de Chastellux avant les deux
traités dont nous avons £aiit mention {précédemment.
Voici maintenant la transformation que va âubir la vieille to.ur:.
quelle destination nouvelle liri prépare âon possesseur. On sait que
M. {[é Chastellux à etitre^rî^ ffels fouîUe§, qui, 'déjà, lui ont fait décou-
vrir plusieurs objets 'extrêmement curieux (l). So;i intention ^st' dé
leur donner ksiïé , àe tes plâcei^ dans la* p'artîé supérieure dé Jà' touii^
.' ' 'i. •••'■• . •■• • •'}.•.
m f rt U t >** ( ' i\t ui '* y. O » i *M» h < r » r t " *■ < ■ ! > 'lit . tr 'y t t'l M >ll' l ■ *l ' ' | i i <ii i< l *t ii
* (1) V9ir> dans VAnhuairç de 1839, page 371, Tarlïcle dans )equél il à été rendu
eompte'des fbUiHès opiéréêft damainiB i)ifét,:àtroi84ntfts deiieùr dé f;iiû!(iettiut:
196
Saint-^Jeaû qui deviendra ainsi un musée. La pins ancienne des conS'
tructibns restées debout à Chastellux, est donc celle aussi qui recueil-
lera la belle mosaïque et plusieurs objets d' art qui appartiennent à une
haute antiquité. Mais leur déplacement exigeant beaucoup de précau-
tions , M. de Cbastellux , avant de l'effectuer, a pris soin de consulter
Mi Blanchi , l'architecte du Roi de Naples , chargé de la direction
des fouilles qui s'opèrent à Pompéï.
Depuis 1820, époque vers laquelle M. de Chastellux a commencé
à consacrer annuellement des sommes considérables aux divers tra-
vaux qu'il ne cesse de continuer, il ne s'est pas borné à la restaura-
tiçn de son habitation. Dès 1818, il agrandissait, il reconstruisait le
jpresbytère, l'église de Chastellux, tandis qu'en même temps s'Aevait,
également, à ses frais, une maison d'école. Cette dernière pensée a
porté d'heureux fruits. La génération, née depuis vingt ans, est ins-
truite. Ne savoir ni lire, ni écrire, ignorer le calcul sont devenues
choses sans exemple parmi les jeunes gens de cette localité.
Constamment incliné, fort inégal , le sol ne présente pas de plate-
formes aux abords du château. Il ne faudrait donc pas chercher un
parc proprement dit , avec ses vastes lignes , se développant au loin,
ïo^utefois, une pièce d'eau, entourée de vieux tilleuls, offre un magni-
fique couvert ; et du moins cet ombrage , dont la richesse révèle l'aa-
cienneté, eM-il tout-à-fait digne de la demeure qu'il abrite. Comme
elle, ces beau;x arbres, sont nés dans le passé; comme elle, ils sont
graves, font penser. Autre compensation à l'absence d'un parc, les
alentours de l'habitation, aux pieds de la façade du côté de Lormes ,
ont été parés , et les fleurs abondent. A voir ces fleurs si viyaces , si
multipliées, on croirait cju'elles croissent spontanément. C'est en tra-
versant l'un des jardins qu'on arrive à l'église. Ne nous en étonnons
poîiit, puisque nous savons que cette église n'était d'abord qu'une cha-
pelle dépendante du château.
..Afin de donner aux montagnes qui entourent Chastellux un aspect
plus pittoresque, de. leur prêter. une sorte de resseir^blfince avec la
Suisse, l'intelligent créateur de tant de travaux a voulu que tous les
bâtiments ruraux, les maisons qu'il a ifait élever, eussent là forme de
chalets. Ces âpres coteaux du Morvan, grâceàcettecoquetterie, perdent
de leur rude^e. Par les mém^ soins, les arbres verts pat été multipliés :
déjà ils recouvrent' ce qu'avaient d'agreste les pentes en partie déboi-
sées qui composent le site.
Le judicieux emploi que Mé de Chastellux fait de sa grande fortune,
en en consacrant une partie à des établi^ements agricoles qui servent
à la fois dé modèles et d'encour^genients pour la contrée qu'il habîte>
4N 197 M»
a déjà ëté signalé dans V'MnUaire dfi VTonnt (l).Cet éloge ausoi mérité
qu'il fiit ioipaf tîal^ngient aecordé , nous pouvons nous j associer. Et
d'ailleurs, si de nos jours, loaer la puissance,. alors môme qu'elle j a
droit, est presque un crime, tant l'esprit de dénigrement semble f^iire
partie des mœurs publiques , un libre témoignage d' approbation, donné
à un homme sans pouvoir, doit au moins trouver grâce. Une vaste usine
établie sur la Cure, à peu de distance du pont, est encore une création utile
et parfaitement conçue. Elle comprend à la fois la mouture du blé ^
la préparation de la fécule, une huilerie , la fabrication. du t^n et une
scierie.
Le possesseur de Chastellux. vit incessaihment entouré de la popu-
lation laborieuse du pays. Il dispense des occupations continuelles et
variées. La localité est un vaste atelier. Ici ee n'est pas le sou de l'au-
mône qui soudqie la paresse , ce sont de larges salaires qui rétribuent
des hommes qui s'honorent par une vie utilement employée. Tandis
que M. de Chastellux fait continuer des fouilles archéologiques, il our
vre des allées sur le c6teau boisé, voisin du château, qui s'abaisse
vers la Cure , afin de le transformer en un vaste jardin pa^êc^er, A
chaque pas dehors, on rencontre des terrassiers amélîoratit le selon
préparant des embellissem^its; à chaque pas, à l'intérieur de l'habita-
tion, on coudoie les ouvriers poursuivant, achevant, l'œuvre :répara-
trice que s'est imposée le maître du vieux manoir.
C'est surtout depuis la révolution de juillet, qiie, rendu à la vie
privée , M. de Chastellux s'est plus spécialement voué à cette eiÊistbncé
à la fois paisible et occupée. Quel chafme n'est-ce pas pour' lui de
féconder et d'orner les lieux où sa race s'est perpétuée? Lorsque ces
grands événements de laso surgirent, M. le comte de Chastellux ,
codant à des convictions resp^tables, sans blâme ni reproche pour
cràx qui pensaient ne point devoir l'imiter, crut qu'un nouvel ordre de
choses réclamait aussi de nouveaux hommes. Il s'abstint, se retira,
renonçant àla pairie, abandonnant son grade dans l'armée, et seréfu-
giant, dès cet instant, dans ses terres avec le calme qu'inspire une ré-
solution dictée par la conscience (2).
(1) Lés leeteurs de VAmiMaire de i837, ont souvenir de Tarticle de M. A. Arrault;
e«r il esl^e.oeax qa'on Be saurait oiibliw.
(2) M. le duc de Rauzan asuivi Texemple de son frère. Trop jeune lor&de laréyo-
lution pour- accompagner sa iamiUe, quand elle s'expatriait pour suivre madasie
Victoire, il resta en France. En 1814, il entra dans la diplomatie. Successivement,
a fut secrétaire d'ambassade à Rome, chargé d'affaires à Lisbonne, et il venait d'être
appelé à l'ambassade de Tuiin an moment où la révolution . de 1830 éclata. A la
jnéme époque, il était député deSaône-et-Loire. C'est à l'occasion de son mariage,
ÏÔ8
LbMqtie lô Diirectoiire^et WCôn^eilsydans^Ià'jp^ con^
server à«i domaine publia 'kpàttié la pliis importante d« sol fdrésder^
éétiài&êtiî \, par là prcittiulg<ion' suceô^i^e d«» lois de nivôse et yen*
tûse an lY «t vendémiaire an YI , que raliéniationf des bois natio-
naux n'aurait lieu que pour les pièce» au^âe^sôtis de trois «buts ar-
penté, assurément il» ne se doùlaieilt giiéré qtt'îte mettaient par là en
réserve, au profit' dès' émigrés, la 'j^t'tidn là plti9 prëcibdse de leur
patHmoinë. C'est gi^âce à^ cette f^ëùûUiion législative, qiie M; de Chas-
telluxa dû, enf 844, de rëbti'er dans la proptiété' d'un peu ph» de
trois mille arpents de bois. Quant aux seize grandes fermes^ dépendantes
de k teri-e, <âle»Airen1; vendues et jetées dans la diÈculation.Gependatnt,
pRT desraidbatB snoèèsâfs:, il^est parvenu à en recomrposor fmt>>: et c^est
surèeterraiiiipéoiUemeiit rëconqm,' iffraohé au mèrcellenleiit, qui
éhaqité JouÎP divisé et subdiivise iûdéfinnneiit le sol(, qtl'ila pu m^re
eà pratique beâucdup de procédés agricoles^ deptiissv longtemps et
si vâlinement à! Tétat de théotie dans lés livués des àgrofl^mes..
' fiien assurément lie aérait moins 'philosophique que des regrets
donnés ati passé; et ce lirait surtout manquer d- inteitigenee: ^qUe de
déplor^rabolitien d'kisl^utiinas ëpii .dirent disparaître > prémsément,
pairce que les idées et les besoins qui les avaient . créées ^ faisant place
H d'autrf^s iiéicessftéd et à des iiàit^ nouveaux , elles cessaient 4ès ce
moment même d'offrir une signifièatieki' comme but sbdal.
.Baiis un. temps d'égalité ofitoi»t décent persûonel, quel homaie a
le droit de se faire publiquement un titre exclusif d'un passé de
^ire? -,
EstMseii dira pourtant quor des noms Consacrés! psa^ da» grande ser*^
vices, ilhistrés par de belles ou noUes- actions, seront irrévocabl^Qs^ent
eondanmés àl-'oùbli^ cm' que leur éclat sera entièrement perdu pour
ikrrs héritiers? Non, sfans dotfte; mais à une condition, c'^st.quele^
descendants, appelés' à Thonneiir de porter eès 'noms glorieux, seront
tenus -d'ea raviver le souvenir par nan haut mérite ou de grandes
vertus.' A ce prix , ils aurolit droit de perpétuer une vieille renommée.
avec mademoiselle de Duras, que Louis XYIII lut accorda le titre de duc de Rau-
2aii, nom qui appartenait à cette fatnUle. En mdme temps «usa, la-tnaitnBisafon de
la pairie, dont jouissait son beau-pére^ le due de Duras, Premier OentiDiomme de
ia Chambre, lui atait été assurée.
Le seul héritier mâle def la f amillê^de GtiasteBax est 1« fiis de Bf . le dne de^Ran-*
«an,' jeune homme plein d'espérance, qui a merveillefisement profité àeh ava(iiU«os
de! éducation publique, an milieu de nombreux oondiseifles. Il saura soi ftiire place
-dans notre société nonrénè pai^sa valeur persbnhelle, et poHer avec tontes les^bll^
gâtions qu'il imposé, feront quil doit >aH8sf perpélfter-. ' '
Et, en dé^ de cette nëg'àtioii otetlaëe dtt passé ^ ils cetnerréront V^
vantage sur celui qui n'aura ^e ses œuvres personnélfes. SI le» des-*
cendants du maréchal Soult, les fils du prince de la Moskpwa,'led
suceesseurs d'un Montmoi^eAci^ les Mritiev^ d'un Grilloa , le» enfants
d*un Ghastellux, sont recommandables par eux-mômes, leur yaleujr
personnelle s'accroîtra encore de la puissance des soiivenira lég:nés p«ur
leurs devanciers. Au reste, ne nous en effrayons pas, car cette consi*
dér^tion^ qu'on onprunte de la bonne renommée des aîeii:^, est en sol
morale et féconde : ^n peuple qui nftéprôerait son passé, «courrait le
risqne d'un avenir sans gloire ni vertiis^ Qu'il éoit donc accordé à la
Ëimille, ce que le peuplé réclame pour lui-mémè. • . i ^,
Arrêté depuis quelques temps dans lasatle des archivés Me €has-*
t^uK^ i^es r4|Lé?^ons vepaient.de frapper native esprit. Autour 4e nous
s'offiraîent une foule de. témoijpiages qui proelan^aient desiaitsm^^
morables, d'éclatants services ou de* boâoes aétioDs* Dans oètte BDMe
préoccupation, nos regards ée fixèrent snr im titré récéfnt, emprtriiit et
sincérité^ Sous une forine piodeste, il a son éloquence et une grande
8ignifica;ti9n.;,q'e^t r.^s^ession d'une vive et spontanée gratitude pour
des bienCants accordés durant le cours d'ime.asdson ealamijLeuse«.QueJU
ques mots avaient suffi pour qu'une occasion vint prouver que le him
faire était héréditaire dans la noble famille. Yoîci les lignes que
M. le comte César de .Cbastellux put lire sur un transparent en i85(^,
à son retour de Piaris, . . ' ,
iliVBk-^l89e — 1850
A k LE COMTE DE CfiASTELLDX,
: i^BS-PAUVBfiS.lW iMQAViJf -Jk MHiUS HBCONNAISSANIS.
Les bons souvenirs. des. habitants deJa cpntrée ne seront donc pas
interrompus; et la reconnaissance, elle aussi^, pourra sç perpétuer*
Viennent la hache du tenqis'et celle des révolutions : elles s'^rècher
font là-dessus.
•i I
NOTES.
[A] 'page 1€>5. — trabtjction dé la bulle nu pape EtrcÈKE m
... .,.. . POUK. LA 2«, CROISADE,
(Pldiliéie en lt4S ;vella est th^e du BuUarimn Romanum fumimmum,
' ' ' ' pifethie* volume.)
■ - • '
« He-s^rriteiKr desserviltitnide Dieu» à Boucher fils Louis, illuBtre et glorieux
Bol dBsf tamaiByà lesbfaeit fils le» princes, et à tous les fidèles du royaume de
Fronce i salpft^ el liéaâdiDtioii «|M>«totiqiie.
> Nau^savons, |Éird()ii«kiowe detieinps passés et par les traditions de nos pères ,
comblai nés prédécesseurs ont fait d'effwpts pour la délivrance de 1 église cl Orient*
200
Notre prédécefiseur Urbain , d'heureiue mémoire , a emboacké la trompette éran-
géliqae , et s'est occupé, ayec an zèle sans exemple, d'appeler les peuples chrétiens
de toutes les parties du monde à la défense de la Terre-Sainte. A sa voix , les
braves et intrépides guerriers du royaume de France, les Italiens, enflammés cTune
sainte ardeur, ont pris les armes, ont délivré, au prix de leur sang, cette ville où
notre Sauveur a daigné souffrir pour nous, et qui conserve le tombeau, monu-
ment de sa passion. Par la grâce de Dieu et par le zèle de nos pères, qui ont dé-
fendu Jérusalem et cherché à répandre le nom chrétien dans ces contrées éloignées,
les villes conquises en Asie ont été conservées jusqu'à nos jours, et plusieurs villes
des infidèles ont été attaquées et sont devenues chrétiennes. Maintenant, parnos
péchés et par ceux du peuple chrétien (ce que nous ne pouvons dire sans donlenr
et sans gémissement), la ville d'Edesae , qui , dans notre langue, est appelée
Rohas, et qui, si l'on en croit l'histoire , lorsque l'Orient était asservi aux naCjpns
païennes, resta seule fidèle au christianisme , la ville d'Edesse est tombée au pou-
voir des ennemis de la croix.
> Plusieurs autres villes chrétiennes ont eu le même sort; r«rchevéqne de cette
Tille, avec son clergé et plusieurs autres chrétiens, ont été tués; les rtaliques des
Saints ont été livrées aux outrages des infidèles et (Kspersées. Le plug grand danger
menace l'église de Dieu et toute la chrétienté. Nous sommes persuadés que votre
prudence et votre zèle éclateront en cette occasion ; vous montrerez la noblesse
de vos sentiments et la pureté de votre foi. Si les conquêtes faitev par la valeur
des pères sont conservées par la valeur des fils, j*espére que tous ne laisserez pas
croire que ThéroYsme des Francs a dégénéré. Nous vous avertissons, noof vous
prions, nous vous recommandons de prendre la croix et leq armes. Nous vous or-
donnons, pour la rémission de vos péchés, à vous qui êtes les hommes de Dieu, de
vous revêtir de la puissance et du coifrage> et d'arrêter les invasions des infidèles,
qui se réjouissent de la victoire remportée sur nous ; de défendre l'église d'Orient,
délivrée par nos ancêtres; d'arracher des mains des Musulmans^ phisieurs m[ilUers
de prisonniers chrétiens qui sont dans lealérs. Par là, la sainteté du nom chrétien
s'accroîtra dans la génération présente , et votre valeur , dont la réputation est ré-
pandue dans tout l'univers, se conservera sans tache et prendra un nouvel éclat.
Prenez pour exemple ce vertueux Mathattdas , qui , pour cotiservBr les lois de ses
ancêtres, n^ craignit point de s'exposer à la mort avec ses fils et sa famille, n'hé-
sita pas à abandonner tout ce qu'il possédait dans le monde, et qui , avec les secours
du ciel ^ aptes mille travaux, triompha de ses ennemis. Nous, qui veillons sar l'E-
glise et sur vous avjeoune sollicitude paternelle, nous accordons à ceux qui se dé-
voueront à cette entreprise glorieuse, les privilèges que notre prédécesseur Urbain
avait accordés aux soldats de la Croix. Nous avons aussi ordonné que leurs femmes
et leurs enfants , leurs biens et leurs possessions, fussent mis sous la sauve-garde
de l'Eglise, des archevêques, des évéques et autres prélats. Nous ordonnons, de notre
autorité apostolique, que ceux qui auront pris la croix soient exempts de toute es-
pèce de poursuite pour leurs biens jusqu'à leur retour, ou jusqu'à ce qu'on ait des
nouvelles certaines de leur mort. Nous ordonnons, en outre, que les soldats de Jé-
sus-Christ s abstiennent de porter des habits précieux, de. soigner leur pamre,
d'emmener, avec eux , des chiens de chasse, des faucons , et rien de ce qui peut
amollir des guerriers. Nous les avertissons, au nom du Seigneur, qu'ils ne doivent
s'occuper que de leurs chevaux de bataille, de leurs armes, de tout ce qui peut ser-
vir à combattre les infidèles. La guerre sainte appelle tons leurs efforts et toutes les
facultés qui sont en eux. Ceux qui entreprendront le saint voyage av0c un cœur
droit et pur, et qui auront contracté des dettes, ne paierahitiN>int d'intérêts.: Si eux-
mêmes, et d'autres pour eux, se trouyaient obligés de payer de^ usure» v nous les
4N301
éik di^pensohs |»ar notre aaloriié apostolique. Si les seigBean dontilt relérént; ne
Teulent ou ne peuvent leur prêter l'arguent néoeisaire , il kwr sera pennis d'enf»^
ger leurs terres et possessions à dés eccté8iasti<|veB ou à tout aatve; Conupiie l'a fait
notre prédécesseur, par TAutorité du Dieu tout-puissant et par eeUe du bîènhea-
reux 'Pierre, prince dés apôtres, notisacebtdonsrabsolaflon'etlaTémiaffon des pé«-'
chés; nous promettons la vie éternelle i tous ceux qui auront entrepris et termina
le saint pélerinag^e, ou qui mourront pour lé service de Jésus-Christ, après avoir
confessé leurs fautes d'un cœur contrit et humilié. »
Donné à Viterbe, le mois de décembre 1145.
iBisêoire des Croisade», par Michaod, t. 2, pièces justificatives, 5»» édition).
(Jl^ Page 156. «nie faut avouer, Suger avait eu raison de blâmer cette entreprise (la
deoxiéoie croisade/; mais l'équité veut qu on reconnaisse que saint Bernard n'en fut
pas le premier instigateur, qu'il attendit, pour laconseiller,lejugementduPape; pour
la prêcher, l'ordre du Pape ; pour la commander aux peuples, le consentement des
Rois, n remplissait, sans scrupule, comme sans intérêt personnel, une mission qu'il
avait reçue dans les formes les plus régulières, et dont il ne pouvait pressentir les
conséquences désastreuses, imbu comme il étaii de toutes les opinions qdi avaient,
au Lempîi de son enfance, provoqué la première expédition du. même genre. S'il
faut le plaindre d'une grave erreur, toujours doit-on des hommages à son désin-
téressement, à sa bonne foi , et même à ce fatal empire que ses talents et ses vertus
exercèrent sur l'aveugle multitude
« D n'a prêché, en langue vulgaire, que les croisades , et nous devons regretter
que cef disoonra,.qui produisaient de si vastes mouvements, qui précipitaient, sur
l'Orient, une partie de la p<^ulation Occidentale, n'aient poiut été recueillis, qu'ils
ne nous .soient .connus que par leurs éclatants et lamentables efiets. Il n'a dû qu'à
ce genre de harangues, la réputation du plus grand orateur de son siècle. « Son
» éloquence^ a dit M. Garât, paraissait l'un des miracles de la religion qu'il prêchait.
» L'Eglise, dont il était ia lumière, semblait recevoir les volontés divines par son
» entremise. Les Rois et les ministres, à qui il ne pardonnait jamais ni un vice, ni
» un malheur public, s'humiliaient sous ses réprimandes comme sous la main de
• Dieu même, et les- peuples, dans leurs calamités, allaient se ranger autour de lui
» comme ils vont se jeter aux pieds des autels. >
« L'abbé de Glairvaux, toujours plus occupé d'affaires que d'études, ne fut pas
l'homme le plus savant de son siècle j mais toutes ses connaissances étaient précises
et disponibles : sa mémoire, qu'il aurait pu enrichir davantage, avait, du moins ,
cette heureuse vivacité qui rend, à chaque instant, évocables ou , pour ainsi dire ,
présentes toutes les notion^ acquises dans le cours de la vie. Sa brillante et fertile
imaginatipn se montre dans presque tous ses ouvrages, quelque comprimée qu'elle
y soit par la- gravité du sujet et de l'auteur; mais, de toutes ses facultés intellec-
tuelles, il n'en est aucune dont la nature l'ait plus libéralement doué et qu'il ait
pluseuHtvéeparun continuel exercice, que celle qui a reçu, dans notre langue, le
nom 4*es^tj et qui semble consister, principalement , à saisir entre les idées ou
leurs expressions, de nouveaux rapports, des similitudes inaperçues , des contrastes
non observés. Cette faculté, au degré où il la possède, est digne du nom de lalenl;
elle en aequieci l'éclat et la puissance. »
(Extrait de l'article de saint Bernard, par H. Daunou/ 1. 5 de l Encyclopédie des
Gens du Monde),
iV
4N102t»
tC) Pcbde 15& Toid comment M. Turgot raconte les circonstances an milteades^
celles eut lien la fondation dn couvent de la Gprdelle.
« Quelques annëes après Tépoque ique je viens de décrire, la réputation de saint
François d'Assises était universelle. Protéfi^é par le pape Innocent III, saint Fran-
çois avait établi un Ordre de religieux, parmi lesipiels on vit briller le savant et
malheureux Bacon, et dés Van iSlO, les disciples de François parcouraient la France.
En 1217, plusieurs Franciscains vinrent à Yéz^ay, et ayant borné leur désir à pos-
séder un petit ermitage situé prés de l'église Sainte«Croix, Vabbé de Yézelay, suc-
cesseur de Guillaume de La Roche-Marlot, le leur abandonna , et ils s'y logèrent.
Ainsi établis dans leur modeste demeure , ces religieux quêtant dans les châteaux
des environs, visitaient souvent celui des sires de Ghastellux, eF gagnèrent bientôt
l'estime du seigneur Artaud, deuxième du nom Il prit, sous sa protection, les
Franciscains et obtint pour eux, de l'abbé de Yézelay, Téglise de Sainte-€roix , à
laquelle tenait, pour ainsi dire, leur ermitage. Ce n'était rien encore ; Artaud de^
vinant les besoins des religieux, fonda, quelques années après, un monastère où il
les installa , et qui prit le nom de la Cordelle. En dotant ce couvent*, Artaud ne sui-
vit point l'exemple de ces seigneurs que Philippe-Auguste fut obligé , enfin , de
châtier, de ces despotes qui , poussés par une a'ftarice sordide et par le besoin de
faire le mal, pillaient, dévastaient les mona^éres, et arrachaient par lambeaux ce
qu'ils ne pouvaient enlever en entier : il fit oublier leurs exactions et leur mé-
moire ; et laissa, dans un pays que des grands; ses prédécesseurs avaient essayé de
corrompre, le souvenir de ses bienfaits et de sa sollicitude.
« Artaud rendait souvent visite à son ouvrage, et chaque apparition de ce sei-
gneur était célébrée dans le couvent avec de nouvelles marques de reconnaissance
et de joie Jaloux de l'intérêt que le sire de Ghastellux portait aux Gordeliers,
l'abbé et les principaux moines de Yézelay murmuraient déjà etn'atlendaient que
le moment favorable pour faire éclater leur mécontentement.
« Les préparatifs de Saint-Louis pour la croisade , le zèle religieux qu*y appor-
tait ce prince... avaient engagé un grand nombre' de seigneurs à s'armer avec lui.
Artaud de Ghastellux , loyal et preux dievalier, honoré d'ailleurs de Tamitié de
son Roi, s'était un des premiers disposé à voler en Orient; . lie ChevaHer n*availpas
voulu se mettre en route avant d'avoir été visiter les Cordëliers, qui, pour lors, re^
doutant plus que jamais les formes impérieuses de l'abbé de Yézelay, ne purent lui
cacher leurs craintes. Mais Artaud les ayant rassurés, fut trouver cet abbé , lui re-
commanda ses protégés, et reprit lé chemin de Ghastellux où les Gordeliers rac-
compagnèrent. Là , le seigneur Artaud leur répéta les- promesses que l'abbé lui
avaient faites , et leur ayant donné de nouvelles marques dlnlérét , s'élança sur
son coursier et, suivi de ses écuyers, fat rejoindre l'escorte du Roi.
« Ge que les religieux craignaient, arriva ils gémissaient sous l'opfHpesflion de
l'abbé de Yézelay, lorsque le seigneur de Ghastellux revint en France , en t2&4 ,
après avoir partagé , avec son souverain , les périls et la gloire de la journée de
Massoure. Informé dé la position malheureuse des religieux de la Cordelle, il %y
transporta et parvint, non san.s peine, à obtenir des ménagements de l'abbé dëYézelay
et de ses agents Enfin , voulant que sa présence rassurât les cordëliers , même
après sa mort, ce seigneur choisit sa sépulture à la Cordelle, et ses restes farent
déposés, peu de temps après son second rétour de la Terre-Sainte, diois l'église de
ce couvent dont il avait posé la première pierre.
» Héritiers des vertus d'Artaud , les sires de Ghastellux protégèrent le montstére.
Mais, ils ne purent prévenir un incendie qiii; en 1390, détruisit le couvent, et dont
on ne connut jamais la cause. Les bâtiments n'offrant plus que des ruines soos
lesquelles était enfoui le tombeau du fondateur, Guillaume deChast^ux les fil re-
lever, et voulut que son coips reposât, après sa mort, dans le même lieu qxie
3^3
«plaide ion aVevI; puis, U iJovUàoe oonyent un pavUIon où 41 «e.ipe(taU en
retraite pendant un oertainteroiNi de l'année. 9n 1408, son fila Claude, dontj^
parierai lora dn êièife de Gravant, accompagna les restée de son yertueux père ,
et lea déposa dans légliM du courent, auquel, dés ce moment, il voua le même
intérêt. Jusqu'en. i48i, les cordeliera yécnreut en paix ; mais k cette époque ayant
été cruellement yexés, pillés même ; ila ne durent leur restauration qu'à Philippe
de Chastettux ,
« Par la suite, les guerres de religion désolèrent la GordeUe, les huguenots, mat-r
très de U campagne, y. portèrent le fer et le feu; un crime entre autres , qui £stt
frémir d'horreur, y fut oommist Les calvinistes, dans leurs fréquentes incursions,
faisaient main basse sur tout ce qui se présentait, et souvent revenaient ou chargés
de butin, ou conduisant des malheureux prisonnieis. Un jour, après qu'ils se furent
emparés de Vézelay, quelques uns des leurs, battant les environs de la ville, sur-*
prirent le curé d'Asquins, le prieur de la Cordelle , ainsi qu'un autre religieux, et
les ayant chargés de chaînes, les ramenèrent près du couvent , et il fut décidé que
lescaptifk devaient cesser de vivre. C'était à qui proposerait un genre de supplice
plus recherché, plus horrible. On avait déjà passé en revue les tourments les plus
inoiïïs, lorsqu'un des bourreaux se lève et propose de creuser trois trous en forme
de triangle, d'y placer les religieux, de les couvrir de terre jusqu'au cou, et de. lan-
cer une boule sur leurs têtes qui serviraient de but. Ce raffinement de cruauté , ce
supplic« nouveau fut adopté , et bientôt cette boule , lancée par des mains homi-
cides, partagea les têtes des victimes.
« Voilà ce qui eut lieu à la Cordelte en l'année 1568 et qui ne fut que le pre*
Inde dès pillages auxquels se livrèrent les calvinistes. Depuis cette époque , jus-
qu'yen 1600, le couvent resta abandonné et en ruines, et ne fut réparé que par
Olivier de Chastellux et Marguerite d'Àmboise, sa femme. »
(Extrait d'une histoire manuscrite de Vézelay, par M. Turgot ).
Ajoutons quelques détails, qui cimiplèteront la narration qui précède. Au mo-
ment de la Révolution^ le couvent se trouvait entièrenient ruiné. Dès 1760, Tofilcç
ne s'y eéléhrait d^j^ plus, et en 1789, il ne restait qu un seul prêtre, le pèreLasale.
La détressojde ce religieux éta,it extrême, parvenue même à un tel point, qn'afin
de subsister, il avait été successivement contraint de vendre jusqu'aux bois de
charpente des bàtimenls ^s'écroulaient de toutes parts.
Cependant, en vertu de la loi de suppression des monastères , on procéda à L^
vente des débris ôm^ couvent de la Cordelle. Mais en faisant argent de tout , ce ne
fut qu'à grand'peine qu'on. en obtint à peu près 500 francs.
Le caveau, ancienne et «primitive sépulture des ChastellUx était établi au milieu
du chœur de. l'église. Seadipnensions présentaient une surface de 8 pieds carrés, sur
une profondeur dic i% pieds, h^i corps qui y avaient été déposés se trouvaient reu-
ferméa dans des cercueils en plqmb. Mais l'appàl d'un misérable gain , inspira^
tout-à-la-fois , l'idée d'une apoliatiou et la profanation de ces tombes séculaires.
Ainsi qun Ta remarifaé an éorivain 4e nos jours, c'est une douloureuse nécesT
sité que la .BévolutÂott française a faite à 1 histoire contemporaine, d'avoir, s|
souvent, à mterroger les dépouilles des mtorts illustres des derniers siècles , pour
rendre ooropte des outrages' que ses fureurs leur ont infligés, et à poursuivre, en
quelque sorte, par de là les limites de la vie, le récit des destinées humaines. Les
ossements .étaient restés épars, à l'aluindon et privés de toute enveloppe. Mais plus
tard, un homme honorable, M-^harbonneau, percepteur de Vézelay, ayant acquis
la ferme- composée des bâtiments, de l'ancien couvent de la Cordelle, explora le
caveau : M. le Maire de Vézelay se transporta sur les lieux , rédigea un procér-
. \erbal qui constata les divers ossements retrouvés, ainsi que l'existence des débrfs
du vase dans lequel avait été' renfermé le cœur de Philippe de Cliâsf ettux, àé^
posé dans le cayeau en 1695, par les soins de Judith de Bariîton, sa fenune.
C'est alors que M. le comte César de Chastellux, informé des dreonstanees que
nous venons de rappeler, fit réunir et placer les restes de ses pères dans un
cercueil en plomb j qui temporairement a été confié à H. le curé de Yézetayet
déposé sur les Voûtes de son église. Nous disons temporairement , car M. de Chafr-
teUux vient d'acheter de M. Charbonneau remplacement de l'ancienne ég;lise du
couvent, et c'est là aussi qu'il veut édifier, d'après un projet de M. Caristie, son
architecte, une chapelle qui recouvrira le caveau détruit. Ce monument conçu
avec simplicité, mais d'un bon style , à la fois empreint d'un caractère histo-
rique et religieux, rappellera le souvenir de la seconde croisade , et recueillera
les ossements de ceux qui s étaient reposés durant tant de siècles sous les voûtés
que leur piété avait pris soin d'élever.
(D) Page 168. Charte contenant cession 'par le Maréchal Claude de
ChastelluXy de la ville de Cravant au Chapitre d'Auxerre, qui lui accorda
pour lui et ses successeurs, seigneurs de CkastelluXy une prébende de
Chanoine héréditaire avec le droit de sépulture dans l'église cathédrale
d'Au^erre»
« À tous ceulx qui verront ces présentes lettres : Claude de Beauvaiz seigneur
de Chasteluz , salut en notre Seigneur. Sçayeir faisons que comme nagueres la
ville de Crevan héritage et de toute ancienneté appartenante aux Doyen et Clia-
pitre de T église d'Auxerre fut occupée , prinse et détenue de larrons piUeufs et
robeurs, tirans mauvais, et se chose licite est de dire ennemis de Dieu de l'Eglise,
du Roi , du Royaume et du Monde , et pourrecouvrer icelle et mettre hors de leurs
mains pour l'honneur et révérence de Dieu, de la très glorieuse Vierge Marie , et
du benoît Saint Etienne premier martyr, patron d'icelle Eglise , et pour nous
acquiter loyaument envers le Roy notre souverain Seigneur, nous soyons employez
de puissance d'armes avec nos bons parehs et amis et alliez en telle manière que la
grâce de Dieu notre benoit Créateur icelle avons recouvrée , à grands périls et
soufTrétez de nos corps, fraix, missions etdespens, depuis laquelle récouvranee
avons en icelle ville été assiégé par lés dessus dits ennemis et aùltres Fespace de
cinq semaines et plus grand poureté et misère de vivres et autres biens tant que
contraints avons été de illeques mangier nos chevaiilx en très grande partie et
aultres bestes , souCTert aussi plusieurs assauts , jusqu'à ce que le^ siège devant nous
apposé par lesdits ennemis en très grand nombre et multitude de gens comme de
quinze mille et plus a été par la prouesse et secours de- très hauts et poissants sei-
gneurs les comtes de Salisbury, de Suflort et de Joigny, le mareschal de Bourgogne,
les seigneurs de Couches, de Thy et de Marigny, messieurs Antoine de Yergy,
Onillaume de Vienue, Rénier Pot, Jacques de Courthambies et plusieurs aultres
nos bous et loyaulx parens et amis levez et départis par bataille à iceux ennemis
forcés à livrer par des dessus dits seigneurs au lieu et place oetenoient leur dit siège,
en laquelle bataille ont été de quatre A cinq mille hommes morts, pris et emmenez;
plus toute voye , comme fermement espérons par miracle, et les mérites, prières
«t oraisons desdits de Chapitre que autrement. Gonsiderans et attendons les grands
1>enefices, cnrialitez et biens spirituels que* lesdits Doyen et Chapitre en faveur de
la dite récouvranee nous ont gracieusemetU et Hèera ê ement fait H oelrayé - c'est a
sçavoir les IHtils et revenus d'une prébende de ieur Egme pour nous Umt 'que :«-
vrons ei nos successeurs héritiers nmlês seigneurs de Ghastelux successivement
l'uu aprei l'autre , ainsi que l un des Chanoines d icelle église tontes et quanles
fois que iroiM en ladite Eglise, çi sçrons â une des heures chantées en icelle soit
4M 205 M^
A Covt riiabit et sorplb de l'Eglise l'il nous plaît on tans cnrplis, aimi i^e mieux
nous plaira; oa en cas que la seigneurie de ChasteluxTienne en filles , le mary de
celle qui sera dame d^ Ghaslelux aura le droit de la prébende dessus dite, et se
ladite seigneurie de Chastelox étoit divisée en deax ou plusieurs parties , l'aisné
fils ou le mary de lainnëe fille aura le droit dessusdit , sans ce toutes yoyes que
filles non mariées ou veuves ayent aucune chose en la prébende dessus dite, et avec
une messe perpétuelle du Saint-Esprit appellée la messe de la Tictoire , laquelle
sera dite perpétuellement chacun an en ladite Eglise le lendemain de T Assomption
Notre Dame pour nous et les nôtres tant que vivrons, et aprez le trépassement de
nous Claude susdit sera convertie ladite messe en un Obit fait et célébré solemnel-
lement et à perpétuité en ladite Eglise à tel jour que trépasserons ou au plus pro-
chain Jour convenablement que faire se pourra pour le salut des âmes de nous et
do nos parens trépassez et en outre que nous Claude susdit puissions élire notre sé-
pulture en icelle Eglise ou bon nous semblera convenablement avec la fîratemito
et participation de tous les bienfaits , prières, oraisons et suffrages faits et à faire
en icelle Eglise , nous tous iceulx biens spirituels par lesdits Doyen et Chapitre &
nous ainsi octroyés , avons acceptables et agréables pour nous et pour nos succes-
seurs seigneurs de Chastelux comme dit est, et les recevons benignement en re-
graciant Dieu pieusement , et lesdits Doyen et Chapitre de trés-bon cœur et en
contemplation de ce et pour Ihonneur et révérence de Dieu notre bcnoit créa-
teur, de la très-glorieuse Vierge Marie , et du benoît St. Etienne patron de ladite
Eglise^ leur baillons et délivrons purement pleinement et simplement par ces pré-
sentes leur dite ville de Crevan avec toute leur seigneurie et droits que d'ancien-
neté ont accoutumé d'avoir en icelle sans y jamais rien demander ne reguerir
pour raisons d'icelle délivrance, et en tant qu'il nous touche, promettons en
bonne foy les en tenir , faire tenir quittes et les babitans d' icelle envers tous et
contre tous ; et pour mieux entretenir les choses dessusdites avons fait serment
aosdits Doyen et Chapitre, aux saintes Evangiles de Dieu par nous touchées ma-
aneUement , que serons bons et loyaux à l'Eglise , Doyen et Chapitre d' Auxerre ,
aiderons de notre pouvoir a garder et deffendre les droits^ terres et possessions et
antres revenus appartenant ansdits doyen et Chapitre pourchasserons le bien,
honneur et profit des dessusdites Eglise, Doyen et Chapitre, et éviterons leur
domnu^e de tout notre loyal pouvoir , lesquels sennens seront tenus faire pareil-
lement nos dits successeurs seigneurs de Chastelux à leur première réception a ladite
prébende l'un après l'auticef ainçoit que aulcune chose puisse recevoir de la dite
prébende. En temoing de ce nous avons fait signer et souscrire ces présentes par
notaires' publique apostolique et impérial à plus grande fermeté et témoignage de
yerité. Donné sons notre scel, l'an mil quatre cens et vingt trois, le seizième jour
du mois d'août, presens et appeliez révérend Père en Dieu l'abbé de St. Martin de
Nerers, nobles, hommes et seigneurs Gui delaucourt, seigneur de Yillearnoul,
Gérard de Chasteauneuf , Saladin d'Anglure, chevaliers, Jehan de Bouchât, es-
cHyer, Maîtres Guillaume Fusée officiai de Sens, et Jehan Pinard avocat avec
plnsietts antres témoins.
Et moi Etienne Maronis, clerc public d'Auxei^re , notaire apostolique et impé-
rial, ayant assisté avec les témoins susnommés, aux susdites délivrance et restitu-
tion de la ville de Crevan» & l'abandon fait pqur les causes susdites et à la prestation
du serment et aux autres conventions ci-dessus, tandis qu'elles étaient traitées et
faites dans T église d' Auxerre ; j'en ai aussi dressé acte , dont j'ai fait] et publié les
présentes lettres que j'ai, de ma propre main, rédigées et écrites en forme authen-
tique. C'est pourquoi, de l'ordre des mêmes seigneurs et parties susnommées , par
le commandement et le consentement de tous, j'ai opposé mon sceau aUx présentes
en m'y signant, en témoignage de la yérité des promesses.
206
hèê an, moi» et jonr sn§dits, indlctfon ire dé la €«• ann^ da pontificat de Tré»-
Saint-Pére en J.-0. N.-S. , Martin Y, pape par la proyidence dirine.
(E) Page 176. extrait des lettres-patentes de l'bregtion en wwrà
DE LA BARONNIE DE CHASTELLUX.
Lettres-Patentes du Roi, du mois de mars 1621 , portant érection en comté sous
le nom de Cliastellux, de la baronnie de GliasteUux et union à ycelle^ des baron-
nies , terres et seig^neuries de Quarré, et vicomte d* Avallon en faveur de son amé
et féal ^ntilhomme ordinaire de la Chambre, etc. , etc. Hercule de Chastellux,
vicomte d'AvalLon, etc., etc. Sa Msgesté , mettant en considération les fidèles et
recommandahles services de ses prédécesseurs dans les grandes et notables charges
où ils ont été employés. Tant pour le fait des guerres et manutentions de la Cou-
ronne , que prés des personnes des Rois ses prédécesseurs, selon Vantiquité et no-
blesse de leur Maison, de laquelle, ledit sieur Raron est l'aine, et en porte le nom
et les armes ; et Sa Majesté, étant informée que Guillaume, Claude, Georges, Jean,
Philippe, Louis et Olivier de Chastellux , ses pères et aïeux , ont été grands cham-
bellans , maréchaux et amiraux de France , lieutenants de Roi , gouverneurs de
places importantes, chevaliers de TOrdre ; et pourvus d autres et belles notables
charges sous les régnes des Rois Louis YI, Louis YU, Charles YI et Charles YU,
Louis XI, Charles YUI, François 1er et autres, etc. , etc.
Ces Lettres données à Saint-Germain-en-Laye , signées LOUIS, etc.
{F) Page 189. Les principaux ouvrages publiés par M. le marquis (connii josqu'en
1786 , sous le nom de chevalier de Chastellux} , sent :
lo Les Éloges de MM. de Ciosenel de Belsuncei insérés on Mercure de 1765;
20 Plusieurs écrits en faveur de VinocuUUion;
3o V Eloge d'Belvélius;
' 4P De VUnionde la Poésie et de la Musique, imprimé en 1765. Cet opuscule
fut publié à l'époque où le public s'était partagé entre la méthode de Glock el
celle de Piccini ;
5o De la FéUcité publique, ou ConsidèroHm sur le sort des Sommes dans les dif-'
férentes époques de l'Histoire;
6o Plusieurs articles pour YEnqfclopédie, entre antres, un Burle bonheor public,
qui fut rayé à la censure, et qui n'a pas été imprimé ;
70 Discours de réception à l'Académie Française, imprimé en 1775 ;
8o Voyages dans V Amérique Septentrionale, dans les années 1780 , 1781 et 1782.
D'abord ils furent imprimés sur des copies inexactes , et à l'insu de fauteur ; pois,
en 1786, une première édition parut d'après son manuscrit. En 1788, fat publiée
ia seconde édition du même ouvrage. *
90 Réponses, comme directeur de V Académie Française, aux discours de récep^
tion de Rhulière, en 1784, et de Morellet, en 1787.
M. de Chastellux a, en outre , laissé plusieurs manuscrits, p«rmi lesquels se
trouvent quatre comédies, jouées, avec beaucoup de succès, sur plusieurs théAtree
de société, entre autres, sur celui de la Chevrette, et à Chantilly, chez M. lo
prince de Condé.
99^ GHAILLOU DES BARRES.
SDR Vilentik-Jashiiiiat DUVAL d'Abtiio»y ,
t conservateur du cabinet des médailles de f^ietme , né
en 1695 > mort en 1775.
bUVAL (Valentiii-Jammeraj', com m 11 Dément appelé), l'un
s numiamates les plus dUtingués et des hommes les plus
';, naquit, eo 1695, à ArLhoDay village si-
' 1 Bourgogne et de la Champagne et
>lé de ToD lierre. Son père était un la-
•reuae famille : ainsi , Daval eut une
ces, les lambeaux de la misère. Ses
ette indigence dont s'inquiètent si
■ u'oublieDt trop facilement
iifance ses parents le firent
me gardien d'un troupeau
an père mourut. Cet évé-
:\ maiS) ni le malheur, ni
: sou caractère actif et tur-
dans les jeux de l'eufance.
imes du village se rassem-
et en causant, les longues
lusieurs têtes de mort, il
nze lieures du soir, il les
. Prévôt. Au sortir de la
tées du sinistre éclat que
imînation bizarre, que les
irent en poussant de la-
\es conséquences graves.
t les dindons. Uu jour,
'un de ceux qui étaient
ébat, puis il prend son
Pour ce fait, Duval fut
p, et effrayé de l'idée
(pour jamais, I es lieux
'sonne, il partdona
""s'oÉfre ji lui.
er de 1709, époque
uerre eut bientôt i
207
NOTICE SUR Valbntih-Jammkiiat DUVAL D*AaTuoNAr ,
Bibliothécaire et conserifateur du cabinet des médailles de tienne , né
en 1695^ mort en 1775.
lUVAL (Yalentiii-Jammeraj, commuaéinent appelé )« Tun
des numismates les plus distingués et des hommes les plus
érudits du 18* siècle, naquit, eu 1696, à Arthonay village si-*
tué sur les limites de la Bourgogne et de la Champagne et
faisant alors partie de l'ancien comté de Tonuerre. Son père était un la*
boureuv pauvre et chargé d'une nombreuse famille : ainsi , Daval eut une
chaumière pour berceau et, pour langes, les lambeaux de la misère. Ses
premières années s'écoulèrent dans cette indigence dont s'inquiètent si
rarement ceux qui pourraient la soulager et qu'oublient trop facilement
ceux qui Tout éprouvée. Dès sa plus tendre enfance ses parents le firent
entrer au service d'un paysan d'Arthonay comme gardien d'un troupeau
de dindons. Il avait à peine dix ans lorsque son père mourut. Cet évé-
nement accrut encore la détresse de sa famille^ mais | ni le malheur, ni
les privations n'arrêtèrent le développement de. son caractère actif et tur-
bulent. Son imagination se manifesta d'abord dans les jeux de l'enfance.
Le jeune Yalentin ayant remarqué que les femmes du village se rassem*
blaieot c.hez le-Prévôt pour y passer , en filant et en causant, les longues
soirées d*hiver, alla prendre au cimetière plusieurs têtes de mort, il
plaça dans chacune un lampion allumé et, à onze heures du soir^ il les
rangea sur un mur en face de la maison du Prévôt. Au sortir de la
veillée, les fileuses furent tellement épouvantées du sinistre éclat que
jetait au travers des ombres de la nuit cette illumination bizarre , que les
unes tombèrent évanouies et les autres s'enfuirent en poussant de la-
mentables cris.
Une autre espièglerie de Duval eut pour lui des conséquences graves.
Il avait appris que la couleur rouge effarouchait les dindons. Un jour,
il attache un morceau d'étoffe écarlate au col d'un de ceux qui étaient
confiés à sa garde ; d'abord l'oiseau s'irrite et se débat, puis il prend son
Tol| mais bientôt épuisé de fatigue, il tombe mort. Pour ce fait, Duval fut
chassé par son maître. L'enfant, honteux de sa faute, et effrayé de l'idée
de retomber à la charge de sa mère, résolut dequitter,pourjamais,les lieux
qui l'avaient vu naître. Sans faire d'adieux à personne, il partdoaa
d'Arthonaj et suit au hasard le premier chemin qui s'offre à lui.
On ressentait alors les premiers froidsdu terrible hiver de 1709, époque
de malheurs pour la France qui ^ rainée déjà par la guerre eut bientôt à
208 Sd^
subir encore la famine et rinclémence d'un ciel rîgonr«m» Ma» Duyal ne
connaissait encore que son propre malheur et, à chaque pas qu*il faisait,
il croyait s'approcher d'un meilleur aTcnir. A peine couvert de quelques
haillons y et sans aKmenls autres que le chétif morceau de pain noir qu'il
recevait le plus ordinairement de la pitié du pauvre presque aussi pauvre
que lui, il marchait au milieu des neiges , sans but certain, et trop heu-
reux de troaver, le soir, un étable pour abri. Tout autre que Duval se
fût rebuté, mais la, nature l'avait douô d*une âme fortement trempée,
d'uue volonté ferme et d'une persévérance inébranlable ; il allait donc
toujours bercé par l'espérance. Il prenait pour guide le soleil levant et
se dirigeait ainsi vers la Lorraî|>e.
Un jour pourtant, il fut forcéde s'arrêter, car il éprouva' t un violentmal
de tête; ses forces étaient épuisées et il allait succomber peut-être si un
berger des environs de Monglat, ému de pitié, ne l'eût recueilli et ne lui
eût donné un asile dans l'étable de ses moutons. Duval s'accroupit au
milieu de ces animaux, et sa chaleur, près de s'éteindre, est un peu
ranimée parla leur. Mais la petite-vérole se déclare tout-à-coup, et le
berger, effrajédes sjmptômes qu'il remarque sur la figure de l'enfant,
lève plusieurs couches de fiimier, t^pand, dans le trou qu'il a fait, de ta
menue paille , étend dessus le malade et le recouvre de fumier. « Je restai
> donc, comme un autre Job, » dit Duval dans le premier des quatre
cahiers qui nous restent de lui sur les bizarres événements de sa vie 9
et dont nous citerons plusieurs passages pour faire connaître aux lecteurs
la tournure originale de son esprit et le mérite de son style, < Je testai donc,
comme un autre Job, non pas dessus, mais enseveli 'dans le fumier
jusqu'au cou, en attendant que laino^t vînt me faire changer de tombeau.
Mon abattement était si extrême que je me croyais déjà aux portes du
trépas ; mais je n'en étais plus si effrayé que je l'avais été autrefois , parce
que je prévoyais que ma vie allait s'éteindre d'une manière presque
insensible, et sans aucunes de ces douleurs vives et aigiies qui forcent
rame à abandonner le corps. La chaleur du fumier et l'haleine du
troupeau qui me tenait compagnie, me procurèreat des sueurs qui ser-
virent de véhicule au poison dont j'étais imprégné; de sorte que l'érup-
tion s'étant faite en très-peu de temps il se fixa à ^extérieur sans me
causer d'autre accident qu'Hun assez grand nombre de ces érosions que
les beautés du siècle redout ent avec justice comme le fatal écueil de
leurs attraits. L'hoiTible; difformité qui m'avait presque privé de la
figure humaine, n*empêchait pas les moutons de me rendre de fré*
quentes visites. Comme je n'avais pas la force de les écarter, ils pre-
naient souvent la liberté de me lécher le visage , et la rudesse de leurs
langues renouvelait en moi le supplice de Marsyas. Je faisais de mou
mieux poiir éviter ces cruelles caresses , moins par rapport à moi , que
par la crainte que le venin dont fêtais hérissé ne fût préjudiciable aui^
209
pauvres moutons i ne sachant pas encore que œ poison 'fût un apa-^
nage réservé aux animaux de mon espèce. » Le; fermier , chez qui
Du val avait été conduit par le charitable berger , depuis peu dépouillé
par d*impitcyyahtes créanciers, ne pouvait donner au malade, pour toute
nourrituire, que quelques cueillerées d*uAe bouiUte faite avec de l'eau et
du pain lioir et rendue moins insipide par ^addition de quelques grains
de sel. Dans Timpossibilité où il était de le garder longtemps nhes lui,
le fermier en prévint le curé de sa paroisse qui, touché de la misère dé
DuVal, le fit transporter dans une maison voisine du presbytère, .Là,
des soins plus éclairés, une nourriture meilleure et pluis abondante le
rendirent bientôt à la santés
Duval reprit alors sa vie errante avec Tintention de chercher un em«
ploi et dfes moyens de .subsister. En quittant ses hôtes généreux, il se
dirigea vers l'Orient, parce qt^on lui avait fait entendre que de ce côté
on trouvait des contrées moins froides et surtout moius désolées ; avis qui
lui causa une joie des plus vives et fut , pour lui, une source de réflexions
qu'il a exprimées dans le même cahier de ses Mémoires, et que nos lec-
teurs nous sauront sans doute gré de leur rapporter textuellement.
« Jusqu'alors, dit Duval \ le grand spectacle de TuniverS ne m'avait pas
plas affecté que le reste du peuple. Le soleil m'avait échaujQfé , éclairé de
ses rayons ; mes jeux avaient vu cet astre animer ioute la nature ; former
les saisons et produire Tadmirable alternative du jour et de la nuit, sans
que mon esprit s'en fût aperçu et sans penser à autre chose, sinon que
les «innées^ les jours et les saisons avaient un commencement et une
fin ; qu'il faisait chaud en été et froid en hiver. Je ressemblais à ces vains
sirnukcres qui avaient des yeux et qui n'y voyaient pas. C'était aux mi-
nistres de la religion à dessiller les miens, en me montrant la Divinité
daus ses ouvrages sensibles. Si cet aspect a formé de grands hommes
jusque dans le sein du paganisme, quel effet ne produirait-il pas, dans
la religion que nous professons ? Cette religion enseigne que les cieux
célèbrent sans cesse la gloire et la puissance de. leur auteur. Pourquoi
donc ne pas faire attention aux éloges qu'ils publient?.*... Je suis
pei'suadé que quelques traits de cette théologie naturelle, exposés clai-
rement et avec toute la dignité convenable à un sujet si intéressant,
vaudraient bien les assoupissantes homélies et les froides capucinades
dont on repàtt l'ignorance du peuple. .... Les preuves de l'existence
d'un Dieu, que les scolastiques ont ensevelies sous des amas immenses
de syllogismes' et d'ergoteries, se trouvent partout répandues dans le
grand livre de la nature. Mais ce volume ouvert aux yeux de toutes les
nations, et le plus intelligible de tous, est, par malheur, celui que l'on
consulte le moins. Coâséqnemment à mon ignorance sur la structure et
l'arrangement de l'univers, voici la ridicule idée que j'en avais : je me-
surais l'éténdùë de ce que f appelais le monde par celle que je pouvais
210
apercevoir à la fà¥eiir d'an jour clair et serem. Je me représeotaîs la
terre sons l'idée nmple d*une soperficie place, semblable à cellci d'une
▼aate prairie circulaire , doni le contour servait de base et d'appui à
cette partie du ciel que ma vue découvrait. Sans jamais avoir ouï parler
d'Aristote et de Ptolomée, je m'imaginais, comme eux, que les cieux
étaient solides et transparents comme du cristal , et que les astres dont
ils sont parsemés j était attachés , comme autant de flambeaux qui
s'éteignaient , pendant le jour, et se rallumaient aux approches de la
nuit. Lorsque j'entendis dire que le soleil se levait et se couchait et par-
venait à son midi, je le prenais pour un être animé et intelligent» et ce
qui augmentait mon erreur, c'était de le voir toujours représenté sous la
figure d'une tète humaine, environnée de rajons. Comme il ne me parais-
sait, tant à son lever qu'à son coucher, que fort peu éloigné de la terre ,
^t persuadé d'ailleurs qu'il était le principe de la chaleiu* , je crus que si
je pouvais l'approcher» je trouverais un asile contre le redoutable fléau
que le grand hiver avait produit. L'esprit préoccupé de ce beau projet ,
je me mis en marche directement vers l'Orient. Cette progression machi«
nale me conduisit dans les plaines arides de la Champagne. L'indigence
et la faim semblaient avoir établi leur séjour dans ces tristes lieux. Les
maisons couvertes de chaume et de roseaux s'abaissaient jusqu'à terre et
ressemblaient à des glacières. Un enduit d'argile, brojé avec un peu de
paille était le seul obstacle qui en défendit l'entrée ; quant aux habitants ,
leur figure cadrait à merveille avec la pauvreté de leurs cabanes. Les
haillons dont ils étaient couverts, la pâleur de leur visage , les yeux livides
et abattus, leur maintien languissant, morne et eogodrdi , la nudité et
la maigreur de quantité d'enfants que la faim desséchait et que je vojais
dispersés dans les haies et les buissons pour j chercher certaines racines
qo*ils dévoraient avec avidité; tous ces affreux syn^ptômes d'une calamité
publique m'épouvantèrent et me causèrent une extrême aversion pour
cette sinistre contrée. Je la traversai le plus rapidement qu'il me fût pos-
sible. . • .
» J'arrivai à Senaide , premier village d'une souveraineté dont l'état
florissant me parut un nouveau monde. La face de la terre, suivant
l'expression de l'écriture , semblait y être renouvelée , et elle l'était en
effet. • • • Il n'était plus question sur cette nouvelle scène de ces toits de
paille et de ro$eaux, de ces misérables huttes d'argile et de bou^ , de ces
viles tannières ou la misère recellaitce qu'elle a de plus accablant. On
n'y voyait point de ces figures humaines dégradées par des visages de
moribonds et par àe& lambeaux de toiles et de treillis. L'indigence n'avait
point mis d'entraves à leurs pieds en réduisant leurs chaussures à d'in-
commodes sabots. La jeunesse n'y connaissait les horreurs de; la guerre
que par la crainte et les perpétuelles alarmes de§ peuples voisins, et à
r^ai*d des enfants, leur air de ^anté, la vivacité de leurs moi^yemeAta^
211 %m
le coloi^ et rembenpoint qui reluisaient sar leurâ visages les auraienC
lait prendre pouf autant de CapidonS| en comparaison des languissantes
ttiomîes qui avaient excité ma compassion butt jours auparavant. Ici , les
maisons méritaient d'être habitées par les hommes. «« . Pendant que Je
considérais ce changement de décoration , la cloche appela les habitants
â la messe paroissiale ; je m'y rendis le premier, et un mooient après j^y
vis arriver une foule de paysans i sans sabots, habillés d'étoffes, ayant,
la plupart leurs poignets ornés de manchettes avec des boutons d'argent.
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de leurs ajustements ^
avec les plus lestes bourgeoises que j'eusse encore vues. Mais ce qui me
frappa encore davantage, fut de voir plus de jeunes garçons dans cette
église que je n'en avais vus dans une partie de la province que je venais
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruelle folie
des conquêtes n'exerçaient point leur tyrannie dans cet heureux climat,
A des traits si marqués ^ je reconnus que j'avais changé de domination. »
 chaque habitation qu'il avait rencontrée , Duval avait demandé un
maître qui voulût bien le prendre à son service. Enfin arrivé au village
de Clézantaine, au pied d«s Vosges^ un berger lui donna la garde d'une
partie de son troupeau. Il resta là deux ans; c'était beaucoup pour son
âme inquiète et ardente, qui semblait avoir le pressentiment d'une meil-
leure destinée. Après ce temps , il quitta Clézantaine et se confia de nou-
veau à son étoile.
Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De-
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ceslieux solitaires, l'accueille et
partage avec lui son frugal repas. Ill'interroge ensuite, Duval lui raconte
Mésaventures; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son
dénuement, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte,
et, en retour de l'hospitalité qui lui est offerte , il promet de partager tous
les travaux de l'ermitage.
Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite profonde» livré aux
travaux de la terie et se pliant de son mieux aux habitudes de son compa-
gnon ; comme lui , il s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar-
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un zèle qu'il porte bientôt
jusqu'à l'extase. îl a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortiiite
et machinale^ un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de
ses mémoires. Toutefois, quand il fut revenu à dessentiments plus calmes,
à une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion ^ il
is*attacha , pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces
jprincipes de saine mofale, en dehors desquels il pensait que toute phi-
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception.
" Le cercle étroit dans lequel Duval était enfermé ne^ pouvait contenir
2i2
longtemps un jeune homme de sa trempe. Il éprouyait déjà le besoin
d*uù changement de position , lorsque lès snpérieurs de Palémon lui en
firent une nécessité , en envoyant à Termitage un frère auquel il fut^
obligé de céder la place. Palémon qui l'aimait et le regrettait, voulut le
protéger, et le servir même encore après leur séparation. Il engagea Duval
i se rendre à Termitage de Sainte- Anne, près de Lunévilleyet lui donna
une lettre de recommandation pour les.quatre solitaires qui rhabitaienfe.
• Ce fut en 1713 que Duval y arriva. Les solitaires lui confièrent la
garde de leur petit troupeau , composé de six vaches qui leur servaient
à cultiver ia arpents de terre* « L'ermitage de Sain te- Anne 9 dit Duval,.
est situé à une demi«lieue de Lunéville, vers le couchant et vis-à-vis
de la jonction des deux rivières de la Meurthe et de la Yezouze, au
sommet d'un fertile coteau exposé au midi et bordé dans toute sa lon«
gueur par la forêt de Yitrimont, qui l'embellit et le protège contre les
vents nuisibles du septentrion. Cest là que la Providence dirigeait
mes pas et me conduisait à la fortune par la route que suivent ceux
qui Tévitent et la méprisent. •
Les nouveaux maîtres de Duval étaient ignorants; cependant, outre
leurs livres de dévotion , ils possédaient quelques romans et des contes
de la Bibliothèque bleue. Duval les lut tous avec avidité* 11 était alors
revenu des idées ascétiques auzquelUes il s'était un instant abandonné à
Termitage de la Rochette. Il s'appliqua à perfectionner son écriture, et,
presque seul , il parvint à en acquérir une assez belle. Un traité d'arithmé-
tique, tombé par haâard entre ses mains) éveilla en lui de nouvelles idées et
tourna son esprit vers des études sérieuses. « Cette admirable science ,
dit Duval dans le troisième cahier des mémoires, qui par Taudacede ses
calculs , porte le flambeau de la discussion jusque dans les- plus téné-
breuses régions de l'infini numéral, fut'pour.moi une source d'amu-
sements et de plaisir. Je choisis dans mes bois quelques réduits propres
À y étudier, et il m'arrivait assez souvent d'y méditer pendant une
partie -des belles nuits de l'été. S'il est vrai que les anciens peuples de
Ib. Germante aient adoré la profon(/eur du silence qui régnait dans
répaisséur de leurs forêts , il 7 a apparence que je me serais dévoué
an même culte si j'eiisse eu le malheur d*être leur contemporain.
•Toutes les fois que je me suis trouvé seul dans des forêts épaisses, dans
des vallons écartés , et parmi des rOchers et des ruines d'édifices an-
tiques, j'ai toujours éprouvé une sorte d'horreur et je ne sais quelle
espèce de frémissement qui me semblait moins l'effet de la crainte que
d*un sentiment -confus de Vénération. Je me figurais que le calme et la
profonde tranquillité, que la nuit répandait dans des lieux oii le silence
n'était interrompu que par le cri des hiboux et des orfraies, avait je ne
sais quoi de grand et de majestueux qUi excitait mon âme à des retours
snr eUe*iaènie et étendait la sphère de mes pensées. Cette sorte de mé-
f
lé coloris et l'embonpoint qiii i^eluisaient sur leurâ visages les auraient
fait prendre pour autant de Cupidons, en comparaison des languiss^^ntes
momies qui avaient excité ma compassion huit jours auparavant. Ici ^ les
maisons ihéritaient d'être habitées par les hommes. « < . Pendant que Je
i^oiisidérais ce changement de décoration , la cloche appela les habitants
i la messe paroissiale ; je m'y rendis le premier, et un mooient après j*y
vis arriver une foule de paysans, sans sabots, habillés d'étoffes , ayant,
la plupart leurs poignets orné» de manchettes avec des boutons d'argent.
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de. leurs ajustements ^
avec les plus lestes bourgeoises que }*eusse encore vues. Mais ce qui me
frappa encore davantage, fut de voir plus de jeunes garçons dans celte
église ^e je n'en avais vus dans une partie de la province que je venais
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruelle folie
des conquêtes n*eaLerçaient point leur tyrannie, dans cet heureux climat»
A des traits si marqués^ je reconnus que j'avais changé de domination. »
A chaque habitation qu'il avait rencontrée , Duval avait demandé un
maître qui voulût bien le prendre à son service. Enfin arrivé au village
dé Clésantaine , au pied àes Vosges^ un berger lui donna la garde d'une
partie de son troupeau. Il resta là deux ans ; c'était beaucoup pour son
âme inquiète et ardente , qui semblait avoir le pressentiment d'une meil-
leure destinée. Après ce temps , il quitta Clézantaine et se confia de nou«
veau à son étoile.
Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De*-
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ces lieux solitaireS| Taccueille et
partageavec lui son frugal repas. Il l'interroge ensuite, Duval lui raconte
ses aventures; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son
dénuemehr, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte,
et, en retour de Thospitalité qui lui est offerte , il promet de partager tous
les travaux de l'ermitage.
Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite profonde* livré aux
travaux de la terie et se pliant de son mieux aux habitudes de son compa-
gnon ; comme lui , il s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar-
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un cèle qu'il porte bkntôt
jusqti'à l'extase. Il a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortuite
et machinale^ un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de
ses mémoires. Toutefois, quand il fut revenu à dessentiments plus calmes,
à une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion ^ il
is'attachâ , pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces
îprincipes de saine morale , en dehors desquels il pensait que toute phi-
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception.
Le cercle étroit' dans lequel Duval était enfermé ne* powvait contenir
ii4
i quarante ccus. Cest uii trésor pour lui qui n'a peut-être jamais vu ^
avant ce temps, briller dans sa main , une pièce d*argent dont il fût pro»
priëtaire. 11 court à Nanci, et le voilà dans la boutique d'un libraire,
dévorant des yeux tous les livres qui l'entourent et très-embarrassé du
choix qu'il doit £iire. On abusa d'abord de son ignorance; n;iais le
libraire Saint-Truain , auquel il s'adressa ensuite , fut de meilleure foi
et voulut même que Duval prit à crédit certains livres qu'il le vojaît
impatient de possêdert « Votre physionomie, lui dit-il , et votre ardeur
pour ritude m'inspirent en vous une entière confiance,, et je lis sur
voire figure que vous ne me tromperez pas. • Plus tard, Duval de-
venu directeur delà bibliothèque royale de Lorraine, choisit Saint-
Truain pour en être le libraire.
Duval se hâta de retourner à sa cellule ; il en tapissa les murs 'de
cartes et attacha une sphère au «dessus de son grabat. Mais en se livrant
ainsi à Tét^de, plus d'une fois il négligea ses devoirs envers ses maîtres.
Des réprimandes lui furent faites sur ses inex£(ctitudes par le plus âgé des
solitaires» Ce religieux , qui n'avait pas voulu que les connaissances du
pâtre de Sainte-Anne s'étendissent au-delà du Psautier et de la Vie des
Pères du désert, regrettait amèrement d'avoir contribué à satisfaire sa
curiosité, en loi prêtant sa montre à boussole. « Malgré mon attention à
fermer ma cellule à la clef, raconte Duval , il trouva le moyen d'y pé-
nétrer en mon absence» Ma sphère était sur ma table, avec. une sorte de
planisfére en carton, composé de plusieurs cercles concentriqu()s et ex-
centriques, blancs et noirs, destinés à me faire comprendre les merveii*
If ux épyoicles du système de Ptolomée , dont j'étais obstinément entêté.
Près de là , était un graphomètre, uneéquerre, un compas de bois et
plusieurs feuilles de papier où j'avais tracé quelques problèmes de géo-
métrie extraits d'un vieux manuscrit que l'on m'avait prêté, contenant
l'es principaux usages du compas de proportion. Cet attirail parut aux
yeux. et à l'esprit du dévot frère Antoine un vrai assortiment de nécro-
mancie. Mais ce qui acheva de le tromper fut une ample carte de
Ticho-Brahé , remplie de figures et de supputations astronomiques, au
haut de laquelle on lisait ces mots, en grands caractères : Calendarium
naiurale magicum pleraque Astronomiœ arcana comptée teus , etc* Le mot
magicum épouvanta le sojitaire. Il prit cette carte pour un furmuUirç
d'enchantement et d'évocation, et ne pouvant dissimuler sa crainte ou
ses soupçons, il alla aussitôt à Lunéville en faire part à son confesseur.
Il lui fit une si affreuse peinture de mon réduit, et lui en exagéra si
bien les prestiges, que le révérend père prit le parti de venir à Sainte-
Anne, pour savoir au juste ce qui en était. En entrant dans nioQ labo-
ratoire > il fut véritablemept surpris,, à l'aspect des objets dont j'ai parlé ;
mais voyant qu'ils n*avaient aucun rapporta la magie noire , et que,
d'ailleurs je n'avais nullement la mine d'un sorcier» il ne put s^empêcher
I
le coloi-fo et rembonpomt qiri i^eluisai^nt sur leurâ visages les auraient
fait prendre pour autant de Cupidons^ en comparaison des languissantes
momies qui avaient excité ma compassion huit jours auparavant. Ici | les
maisons ihéritaient d'être habitées par les hommes. «< . Pendant que je
considérais ce changement de décoration-, la cloche appela les habitants
â la messe paroissiale ; je m'y rendis le premier, et un mooient après j'y
vis arriver une foule de paysans, sans sabots, habillés d'étoffes, ayant,
la plupart leurs poignets ornés de manchettes avec des boutons d'argent.
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de. leurs ajustements |
avec les plus testes bourgeoises que j'eusse encore vues. Mais ce qui me
frappa encore davantage, fut de voir plus de jeunes garçons dans cette
église que je n'en avais vus dans une partie de la province que je venais
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruelle folie
des conquêtes n'ea^erçaient point leur tyrannie, dans cet heureux climat,
A des traits si marqués ) je reconnus que j'avais changé de domination. »
A chaque habitation qu'il avait rencontrée, Duval avait demandé un
maître qui voulût bien le prendre à son service. Enfin arrivé au village
de Ctézantaine , au pied des Vosges^ lui berger lui donna la garde d'une
partie de son troupeau. Il resta là deux ans ; c'était beaucoup pour son
âme inquiète et ardente, qui semblait avoir le pressentiment d'une meil-
leure destinée. Après ce temps , il quitta Clézantaine et se confia de nou-
veau à son étoile.
Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De-
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ceslieux solitaires^ l'accueille et
partage avec lui son frugal repas. Il l'interroge ensuite, Duval lui raconte
Ses aventures; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son
dénuemehi, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte,
et, en retour de l'hospitalité qiîi lui est offerte , il promet de partager tous
les travaux de l'ermitage.
Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite pnofondci livré aux
travaux de la terie et se pliant de son mieux aux habitudes de son compa-
gnon ; comme lui , îl s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar-
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un sèle qu'il porte bientôt
jusqu'à l'extase. Il a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortuite
et machinale^ un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de
ses mémoires. Toutefois^ quand il fut revenu à dessentiments plus calmas,
& une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion , il
's*attacha , pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces
îprincipes de saine morale , en dehors desquels il pensait que toute phi-
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception.
" Le cercle étroit dans lequel Duval était enfermé nC' pouvait contenir
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ta-i.ijaiàMNiInrerqu'à »■ e(wclier,(|uefortpenâoigDédektem,
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j« («•iiiM TappndMr, je irturcnii un aaile contre le redoutable fléati
fat k (trand bifcr If ail produit. L'eipnl préoccopé de ce beau projet,
ymtmtn mtdtt directeant ren rorieot. Cette progreasioD machi-
Bj)r»r«Mdttiiit diM lei plaioet irideide la Cliampagoe. L'indigence
M k (•■■ MsbkieM iToir établi leur MJour dau ces tristei lieu. Les
mtitMt CDjnita de chaarn et de roieaui l'abaissaient jusqu'à terre ei
rrxraïUaMolà dMfkcièrei. Un enduit d'argile, brojé avec un pes de
Ai..J<- «lut It «ruIolMtacie qaieo défendit l'entrée ; quant aoxbabiuots,
Âur ûtanadtàil i oerreille arec k pauvreté de leun cabanes. Ler
hi.i' «• dootikéiaieot oourert», It pâleur delenr visage, les yeux brides
ti ib^uw, Inir Biiatito koguisiant, moroeet eogoordi, la nudité a
U mi,fi<-ttt de quantité denfauU que k faim desséchait et que je voyais
ditMntt dans k» luit* et te buisson» poury chercher cerbioes racines
du <•'< J<»orj(>al avec avidité; tous cm affreux symptômes d'une cakmilé
puW jue m'e/wuvantèrent et me causèrent une extrême aversion pour
cru» umun fontnie. /« /* W»enai le plut rapidement qu'il me fôt pos-
"^îjmvaiâ Staùi», pnaierfiUip d'une souveraineté doat l'éM
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M^rwiiui •» p ^^ «BbkitJ être renouvelée, et el/e l'etaiien
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ccamode$ uboU. ^ )*"°**JLi aknaes de? peuple» voisin», et à
que par ia cffinte f t l«i P«T^"'^„^, ], vivacité de leur» moureoent*.
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211 Mi^
Ye coloris et l'eitibetipoint qui reluisaient sur leurâ visages les auraient
fait prendre pour autant de Cupidons^ en comparaison des languissantes
momies qui avaient excité ma compassion huit jours auparavant. Ici , les
maisons ihéritaient d'être habitées par les hommes. * % . Pendant que Je
Considérais ce changement de décoration. , la cloche appela les habitants
à la messe paroissiale ; je m*y rendis le premier» et un moment après j'y
vis arriver une foute de paysans , sans sabots, habillés d'étoffes, ayant,
la plupart leurs poignets ornés de manchettes avec des boutons d'argent.
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de . leurs ajustements ^
avec les plus lestes bourgeoises que J'eusse encore vues. Mais ce qui me
frappa encore davantage, fut de Toir plus de jeunes garçons dans cette
église que \e n'en avais vus dans une partie de la province que je venais
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruelle folie
des conquêtes n'e&erçaient point leor* tyrannie dans cet heureux climat»
A des traits si marqués^ je reconnus que j'avais changé de domination. »
A chaque habitation qu'il avait rencontrée, Duval avait demandé un
maître qui voulût bien le prendre à son service. Enfin arrivé au village
de Cîézantaitte , au pied <ks Vosges^ un berger lui donna la garde d'une
partie de son troupeau. Il resta là deux ans ; c'était beaucoup pour son
âme inquiète et ardente, qui semblait avoir le pressentiment d'une meil-
leure destinée. Après ce temps , il quitta Clézantaine et se confia de nou-
veau à son étoile.
Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De-
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ceslieux solitaires, l'accueille et
partage avec lui son frugal repas. Il l'interroge ensuite, Duval lui raconte
ses aventures ; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son
dénuement, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte,
et, en retour de Thospitalité qui lui est offerte , il promet de partager tous
les travaux de Termitage.
Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite profonde» livré aux
travaux de la terieet se pliant de son mieux aux habitudes de son compa-
gnon ; comme lui , il s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar-
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un zèle qu'il porte bientôt
jusqu'à l'extase. Il a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortuite
et machinale, un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de
ses mémoires. Toutefois, quand il fut revenu à des sentiments plus calages,
à une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion , il
s'attacha, pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces
principes de saine morale , en dehors desquels il pensait que toute phi-
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception.
Le cercle étroit dans lequel Duval était enfermé ne pouvait contenir
218
beaucoup mieux faitf n ou eût emplojé tant de marbres précieux aux
respectables bustes du petit nombre de rois sarauts daos le Téritable art
de r^ner, qui consiste uniquement i conduire les peuples k la félicite
par la route qui leur serait la plus licite et ta plus commode. Fj aurais
vu aussi avec plaisir les bustes d*un George d*Amboise» d*un Sullj, d'un
Colbert et de quelques autres vrais pères de la patrie, puisqu'ils en
étaient les avocats et les protecteurs. Ceux des Alexandre et des César
et de tant d*autres meurtriers béroïqnes n'auraient été , pour moi , que
des pagodes en comparaison de ceux des béros littéraires qui , par l'éten-
due et la sublimité de leurs connaissances, l'élévation de leurs senti-
ments et par la pui'eté de leurs mœurs auraient le plus contribué à
ennoblir l'humanité parmi leurs compatriotes, et à les affranchir du j'oug
de la baibarie , de l'esprit de servitude et de la rouille des préjugés. De
tels objets m'auraient sans douté affecté bien plus utilement que les vains
simulacres d*un Céphale, d'un Ëndjmion, d'un Adonis y de l'obscène
divinité de Lampsaque et de tous les fatras mythologiques que la poésie
et la sculpture ont enfantés. Je sais que Rome et Athènes s'en sont amusées
comme on fait en France; mais je sais aussi qu'en même temps elles ont
su employer le ciseau des Myrons et de Phydias, à perpétuer la recon-
naissance publique envers les grands hommes qui, par leur valeur ou par
leurs, tajents, avaient signalé leur zèle pour la patrie. Si les anciens en-^
Demi8.de ^la Grèce et de la liberté, tels que les Mèdes et les Perses, n'ont
transmis It- la -postérité aucun monument de cette espèce, c'est qu'à Suze^
è Eçbatanei àPersépolia, on ne voyait guère que des esclaves et des
courtisans , et que , dans tous les temps ,. et par tous les lieux où le des-
potisme a dominé , le nom sacré de la patrie et celui de citoyen, n'ont
eu pour ainsi dire aucune signification • Après avoir parcouru
les parterres et les bosquets de Versailles, je fus admis dans l'intérieur
du superbe palais qui les embellit. 11 me parut vraiment digne du mo-
narque à qui on avait attribué autant de sagesse et de capacité qu'il en
faudrait pour gouverner plusieurs mondes Si jamais l'éclat des
richesses savait pu m'inspirer du respect, j'aurais dû en être saisi, à
l'aspect de celles qui brillaient de toutes parts dans ce temple de Plutus.
Mais j'avoue très- sincèrement que les tribulations de mon enfance m'a-
vaient extrêmement aigri contre ce séjour somptueux* Je ne pus m'em-
pécher de le considérer comme l'arsenal où avaient été forgés tous les
fpudres qui , sous le nom d'édits bursaux» avaient désolé ma patrie, et
m'avaient réduit plus d'une fois à implorer la mort^ pour être délivré
de la nudité, de la faim et de toutes les misères qui en résultent; de
sorteque je quittai ce palais avec autant de plaisir que d'autres ont
de peine à s'en élpiguer (i). > .
(0 Ce morceau est rœurre d*uil esprit ferme et dNin habile écrivain. B| les
meilleurs esprits du dernier siècle eûisent»ilâ fsit mîem f
f
211 I»
le coloris et l'embonpoint qiii reluisaient sur leurâ visages les auraient
fait prendre pour autant de Capidonsi en comparaison des languissantes
momies qui avaient exciU ma compassion huit jours auparavant. Ici , les
maisons méritaient d'être habitées par les hommes» « « . Pendant que Je
considérais ce changement de décoration , la cloche appela les habitants
i la messe paroissiale ; je m'y rendis le premier, et un mooient après j*y
vis arriver une foule de paysans, sans sabots, habillés d'étoffes, ayant,
la plupart leurs poignets ornés de manchettes avec des boutons d'argent.
Les femmes auraient pu figurer par la propreté de- leurs ajustements ^
avec les plus lestes bourgeoises que j*eusse encore vues. Mais ce qui me
frappa encore davantage, fut de Toir plus de jeunes garçons dans cette
église que ]e n'en avais vus dans une partie de la province que je venais
de parcourir. Preuve évidente que la vaine ambition et la cruellq folie
des conquêtes n'exerçaient point leur tyrannie dans cet heureux climat,
A des traits si marqués ^ je reconnus que j'avais changé de domination. »
A (chaque habitation qu'il avait rencontrée , Duval avait demandé un
maître qui voulût bien le prendre à son service. Eufin arrivé au village
dé Ctézantaine I au pied clés Vosges , un berger lui donna la garde d'une
partie de son troupeau. Il resta là deux ans ; c'était beaucoup pour son
âme inquiète et ardente, qui semblait avoir le pressentiment d'une meiU
leure destinée. Après ce temps, il quitta Clézantaine et se confia de nou<-
vcau à son étoile.
Un jour il se présente au petit ermitage de la Rochette , près de De-
neuve. Le pieux hermite, h6te unique de ces lieux solitaires, Taccueille et
partage avec lui son frugal repas, tl l'interroge ensuite, Duval lui raconte
ses aventures; le bon hermite, étonné de son intelligence et touché de son
dénuement, lui propose de rester quelques temps avec lui. Duval accepte,
et, en retour de l'hospitalité qui lui est offerte , il promet de partager tous
les travaux de l'ermitage.
Le voilà donc, à seize ans, confiné dans une retraite profonde» livré aux
travaux de la terie et se pliant de son mieux aux habitudes de son compa>«
gnon ; comme lui, il s'abandonne à la vie contemplative, et la lecture de
quelques livres ascétiques, seule bibliothèque de l'ermitage , détourna
pour un moment, de sa direction première son âme énergique et son ar-
dente imagination. Il conçoit, pour la religion, un cèle qu'il porte bientôt
jusqti'à l'extase. l'I a lui-même tracé de cette dévotion qu'il appelle fortuite
et machinale, un tableau qui n'est pas la partie la moins curieuse de
ses mémoires. Toutefois, quand ilfutrevenuà dessentiments plus calmes,
à une appréciation judicieuse de ce qui constitue la véritable religion ^ il
is*attacha , pour le reste de sa vie, à ces sentiments de douce piété, à ces
principes de saine morale, en dehors desquels il pensait que toute phi-
losophie n'est qu'orgueil , sophisme, déception*
" Le cercle étroit dans lequel Duval était enfermé ne pouvait contenir
220
le duc de Toscane , son prdtectenry fut appelé à de plus hautes desdnées.
Cepvince qui avait épousé Tl^éritière de la maison d'Autriche^ monta
avec elle sur le trône impérial en lyiS, <
Le nouvel empereur ^ qui n^vait point oublié Duval , lui ofFrit, en
1748 , la direction de sa bibliothèque et du cabinet d'antiquités, de mé-
dailles et de monnaies y qu'il avait le projet d'établir à Vienne. Duval
accepta, avec empressement, un emploi si conforme à ses études et à ses
goûts. Il quitta donc l'Italie et se rendit à Vienne. Ce fut , pour lui , une
époque de bonheur sans mélange. Cependant, l'emploi brillant dont il
était revêtu, la fortune qu'il lui procurait, la faveur dont l'honorait
l'empereiir , l'affection qu'avaient pour lui , l'impérati'ice et tous les
membres de la famille impériale, la pompe dont il était environné , rien
ne put changer son caractéi^. Simple dans ses vêtements , comme à Lu-
néville; naturel dans ses goûts, frugal dan& sa maniçre de vivre, il
cherchait toujours à éviter l'éclat, et trouvait ses plus vives jouissances
dans l'étude et dans l'accomplissement de ses devoirs. Le peu d'instants
qu'il ne leur consacrait pas étaient partagés entre la promenade et la
société d'amis dont le caractère se rapprochait du sien. L'empereur a? ait
expressément défendu qu'on portât jamais atteiate à sa liberté^' aussi,
était-il affranchi de toutes les rigueurs d^ l'étdquetteé Plusieurs fois par
semaine , après le dîner, il se rendait dans le cabinet de l'empereur,
pour lui soumettre ses projets d'acquisition de livres, de médailles ou
d'autres objets d'art. Ensuite il s'en allait le plus souvent,' sans attendre
qu'on le congédiât. Dans ses entretiens familiers avec l'empereur, la
franchise de 'son langage égalait la liberté de ses manières, « Oii allez-
vous, Duval, lui dit un jour Tempereur , au moment oii il se préparait à
sortir de son cabinet, — Sire, répondit-il , je vais entendre chanter la
Gabriel li. — Mais , elle chante mal. — Je supplie votre Majesté de dire
cela tout bas— Et pourquoi pas tout haut? — C'est qu'il importe que
votre Majesté soit crue de tout le monde ; et, en disant que la Gabrielli
chante mal , votre Majesté ne serait crue de personne. » Savéz^vous'que
vous avez fait entendre à l'empereur une grande vérité? di-lensuite à
Duval , l'abbé de Mai^ey qui avait «nten du le dialogue que nous venons
de rapj^ter. « Tant mieux , répondit le philosophe , je souhaite qu*il en
profite. »'
Duval ne S'e faisait pas moins remarquer p^r sa modestie 'que par son
amour pour la vérité. Âtix questions qu'on lui faisait , il répondait 'sou-
vent : « Je n'en sais rien. » — L'empereur vous paie pour le savoir, lui
répliqua une fois certain ignorant. — L'empereur, repartit Duval, me
paie pour ce que je sais; s'il voulait me payer pour ce que j'ignore, tous
les tr^ésbrs de l'empire ne lui suffiraient pas.
L'empereur François avait une si haute Opinion des talents de Duval ,
de l!étendue de son e^it et de l'élévation de son âme 9 qu'il voulut ( en
] 761 ) le faire Boos-précepteur de l'arcfai^duc Joseph ; ifaaU le philosophe
refusa cet honneur et jamais on ne put vaincre sa résistance. Il regardait,
d'abord, comme au-dessus de ses forces la mission qu\)n voulait 'lui
confier, et i\ craignait ensuite .que les devoirs rigoureux d'un emploi
aoflsi important , ne l'entraînassent trop loin des études auxquelles il
avait cobsacré sa vie. L'emperetu* agréa son refus , s^ns que sa bienveil-
lance pour lui fài diminuée.
La vie de Duval s'écoutait dans ce tranquille bonheur, lorsqu'en 17^^»,
son assiduité au travail altéra sérieusement sa- santé. On lui conseilla de
voyager. Il partit, et ce fut viers la France qu'il dirigea ses pas. Paris le
revit une seconde fois. Des savants du premiei* ordre et les illustrations
du jour : Barthélémy, Duclos, de Boze, M™^. de Graffigny, etc , s'em-
pressèrent de l'attirer dans leur société. Les lettres qu'il éciûvit^ à* cette
époque, à M^e de Guttemberg, retracent les impressions que ce voyage
laissa dans son esprit* Avant de quitter la France, persuadé sans doute
qu'il n'y reviendrait jamais , il voulut revoir le village d^Ârthonay où il
avait reçu le jour. Sa famille avait 'disparu depuis plusieurs années , et
la maison de son père, vendue par ses sœurs j avait passé en des mains
étrangères. Il la racheta, la fit démolir, et, à la place qu'elle occupait ,
il eh fil bâtir une plus habitable qu'il donna à la commune pour servir
de logement à l'instituteur. Après ces derniers adieux à sa patrie, il se
mit en route pour retourner à Vienne. Chemin faisant, il visita à-Permi-
tage de St.-Joseph de Messin, le frère Marin qui , autrefois, lui avait
appris à écrire. Pour témoigner sa reconnaissance à ce respectable soli-
taire, il fît reconstruire à neuf sa chétive demeure. De retour à Vienne^
Duval reprit ses travaux et ses habitudes.
Il avait pour amis le chevalier de Kock et M. Yernon, qui , après sa-
mort, lui succéda à la direction de la bibliothèque impériale. De plus,
il cbli'etenait une correspondance assez suivie avec MW«. Schocoloflf *,
femme^de^chambre de la czarine Catherine, et depuis épouse de M RibaS|
colonel au service de Russie (i) et avec M^. de Guftemberg, femme-de-
chambre de l'impératrice d'Autriche. Il s'était lié, avec ces deux dames,
d'une amitié qui répandit beaucoup de charme sur sa vieillesse. A l'abri ,
par sonâge^ de toute interprétation défavorable, il donnait à ses pensées
et à sa pliune une liberté qui n*êst pas un des moindres agréments de sa
€orre^>OKidanoe. C'était donc par de fréquents entretiens avec ses amis .
(1) Catherine II, à qui la correspondance de Duval fut communiquée par Mlle« de
Schocolqff , Ja chargea de faire parvenir à son philospphe Austrasien, une superbe
chaîne et une mëd aille d'or avec une suite de médailles de Russie, en argent, des
livres rares, des dessins, etc. Ces présents reçurent un nouveau prix des compliments
que la czarine eut soin d'y faire ajouter. fKûte de Vauieur,)
2»
prë^eiitfl I et en ëcriraDt de diarmanCes lettrti k ses deux amies abeenlet ;
qu*ii égayait ses loisirs.
'Daval ëtait parveDU à sa 791^ année, sans ressenlir «vcune des infir-
mités de la yieiilesse, lorsqu'il commençai souffrir de la gravelle. Malgré
tonë les secours de Tart^ cette cruelle maladie fit des progrès effrayants ,
et Du val , persuadé que sa fin approchait , s'empressa de consigner ses
dernières volontés dans un testament notarié. M. Yernon y fut désigné
comme son légataire uniTerseU Un article spécial de ce testament le
chargeait de placer, sur la banque de Vienne, 1 1,000 francs dont le re-
venu devait , chaque année , être etnployé à doter trois pauvres filles de
-cette ville. Lorsqu'on lut cette disposition, Duval regarda M. de Kocket
lui dit en souriant : « Ne vous avais* je pas dit souvent que, dans mon
testament, je ferais quelque chose pour les jolies filles? Cest à ma (1)
Bi bi qu'en appartient la gloire ; c'est elle qui m'a entretenu dans ces dis-
positions. » Une veuve chez qui il avait pris peosion après la mort de
M. Pfutschuer, son vieux domestique et un enlànt, que ce bon serviteur
avait adop.é , durent être satisfaits des dons que leur fit DuvaU Une der-
nière lueur de santé interrompit ces préparatifs de mort; Duval pot
même écriie encore à ses amis absents et voir ceux qui étaient auprès de
lui. Mais au commencement de novembre 477 S, son estomac s'affaiblit,
la fièvre vint aggraver sa position, et bientâl tout espoir de guérison
disparut. Dans ce moment suprême , la religion fut appelée à soutenir
la résignation et l'espérance de cet hcanme vertueux | elle adoucit, en
effet, pour lui, le passage si souvent terrible de ce monde à l'autre.
« J'ai compté avec moi*même, disait-il à l'un de ses amis , et^ en réca-
pitulant, avec impartialité, les actions de ma vie, j'ai trouvé que Tit>*»« in-
tentions ont toujours été justes et droites; quant aux fautes involontaires
et inséparables de la faiblesse humaine , je sais que Dieu me les pardon-
nera et je m'en repose, sans la moindre crainte , sur sa bonté suprême.»
Le 3 novembre , Duval s'éteignit ; sa fin fat celle de l'homme de bien :
ce fut le soir d'un beau/cur.
Jules DE I«^TÉNA,
Chefd'ucaOnm de auaêarie,
Nota^ Malgré la longueur de cette Notice, nous croyons devoir y
ajouter l'indication des œuvres de Duval. M. de Kock avait entrepris de
publier toutes les œuvres de son ami ; deux volumes in-8^ parurent en
«784 , à Pétersbourg et à Strasboni^. Ils contiennent une vie de Duval ,
par M. de Kock, les cahiers des mémoires qne Duval avait écrits sur sa
vie, et son intéressante correspondance avec mesdemoiselles de Guttem*
(t) Il appelait ainsi mademoiseUe de SchooololT.
berg ti de SchocoIfF, niait cette publicalioD en est restie là* On a encpre
de Duval : NwnismcUa cimeïii cœsareî regU austriaci vîndohonensis quorum
rartora inconismis, catera catalogis exhibita , Vienne , 17S4 — 55, a vol.
in -fol. Rares. Froelich et Rhell ont pria part à la rédaction de ce cata-
logue, Davala laissé, en outre, un Traité manuscrit sur les Médailles et
un roman philosophique intitulé : les Aveutures de TEtourderie.
M. Broand, Conseiller de Préfecture à Besançon (i8i4), possédait une
partie de la correspondance de Duval avec le frère Zozime , et des copies
de lettres sur divers objets d'érudition* Reaer a donné aussi une vie de
Durai. Nuremberg, 1788 1 2^ édition.
^Note de t Auteur J
411^1»
I > \ f ^
; HcRotoGit:
■ '■■■'.■■' \\\
:-' !
,l4a ville d'AuxeiT^ a Ëût^ sur la fia dç rapnée^qui yiçat de gî'écouler,
une perte réelle qui a été vivement sentie et ^. laquelle nous npu^. fai-
sons un devoir de coos^rer quelque^ lignes. .:
M. Laurent-Mich^ Mérat était né^^ Auxerre^ le 22 novembi-e 1776,
appartenant à Tune des plus anciennei? familles du pays. Jl se livra de
bonne heure à l'étude des sciences natiu'elles pour lesquelles il se sentit
toujours un goût particulier. Le 22 novembre 1797, il remportait, au
concours de TEcole de Pharmacie de Paris, le premier pris. d'Histoire
naturelle médicale [médaille d'or), et une mention honorable en chi-
mie. Bientôt il fut reçu pharmacien à cette Ecole et nommé membre
de la Société de pharmacie.
Élève de l'illustre YauqueUn , qui Thonorait de son affection , et
qui dans le principe devait faire partie de l'expédition d'Egypte, il
refusa de l'y accompagner , pour venir se fixer dans son pays natal où
l'appelaient ses goûts paisibles et modestes. Là, dans la sphère étroite
où il s'était renfermé , il continua des travaux dont il adressa plusieurs
fois le résultat à la Société de pharmacie. Le 50 septembre 1855,
une lettre de M. le Secrétaire perpétuel de l'Académie de médecine ,
lui annonça que , dans la séance du 6 du même mois , l'Académie,
sur la présentation de sa section de chimie, l'avait nommé l'un de
ses membres correspondants, et, le 16 juillet 1828, il fut admis, au
même titre, à la Société de chimie médicale de Paris.
Mais M. Mérat ne pouvait continuer de donner à la science tout
le temps qu'il eût voulu lui consacrer. A son savoir, à ses connais-
sances variées et solides , se joignaient d'autres et éminentes qualités.
Une haute probité , un cœur droit, un amour éclairé du bien public,
un esprit cultivé, un caractère ferme et indépendant l'avaient, en peu
de temps, placé au premier rang dans l'estime de ses concitoyens;
leur confiance et celle de l'autorité l'appellèrent constamment à des
emplois publics auxquels il se dévouait avec zèle et dans lesquels il
sut toujours se rendre utile.
Le 50 août 1805, il avait été nommé membre du Jury médical de
l'Yonne , et depuis il fut continué , sans interruption , dans ces fonc-
tions honorifiques.
M. Mérat fut deux fois adjoint de la mairie, et deux fois, dans des
circonstances difficiles ; la première, pendant les cent jours ; la seconde,
lors des troubles d'Auxerre , peu de temps après la révolution de
22S
Juillet dont il avait adopté les pi^ipes et le gonreniemeiit arec fer-
veur, mais avec sagesse. A ces deuk époques, il sut ne point s'écarter
des idées de mQdéi^tion,.tlBpt«di3ace et dajùstiœ, si désiraMes et si
rares dans les moments de. troubles et de passions politiques.
Appelé, il y a longtemps déjà, au sein du Conseil municipal, alors
que la nomination de ses naen^bres appartenait à Fautorité, il fut plu-
sieurs fois confirmé depuis dans ces fonctions .par uuq majorité consi-
dérable lorsque les choix furent remis aux citoyens. Là, comme par-
tout,- il' ne eéda jamais à d'autres influences que celles de sa conscience
et de sa conviction, se prononçant avec une égale énergie pour ce qu'il
croyait bçm et^utile , et contre ce qui lui semblait imprudent ou in^.
juste, et conservant toujours le courage de son opinion.
Membre de la Commission administrative de rhospiçe. des aliénés ,
et appelé souvent dans divers comités d'utUité publique, il y appor-
tait, avec une exactitude consciencieuse, le tribut de ses lumières et
de son expérience. ^ i
M. Mérdt fat plusieurs fois élu président du Tribppal de commerça
par l'assemblée des. notables commerçants , et il occupa encore cette
place au moment où la mort Ta frappé. Ce fut là^ surtout, que se ma-
nifestèrent les qualités qui le distinguaient, et la présideace fut,, comme,
on Ta dit sur s£^ tpmbe , une époque remarquable pour la juxidiçtioQ
consulaire.
Une attaque d'apoplexie a terminé inopinément, lelOnovembre 1839,
cette vie trop courte^ mafs bien remplie; sa 63-e année allait s'ac
complir.
M. Mérat suivit avec indépendance la ligne qu'il s'était tracée, et
combattit tous les excès. Ami constant de Tordre et d'une sage liberté,
il les défendit jadis contre les empiétements du pouvoir,. et dans ces der-
niers temps, contre des entraînements d'uft aptre .genre, Toutoif les
opinions se sont tues devant son cercueil et se sont réunies pour, reodre
à sa mémoire un dermer hommage et d'unanimes regrets.
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22S^-
DES
LISTE
EN MÉDECINE ET OFFICIERS DE SANTÉ
DU DÉPARTEMENT DE l'yONNE.
ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
CAinœ^ D AUXERRB.
Docteurs m médecine.
Andrieux à Appoigny.
Courot à Aui^errè*
Paradis jld.
Marie (Augustin}, id. i
Sonnié-Moret, id.
Lëssèré, id.
Droin , id.
Berthelot à Chevannes.
Ofjficiérê de santé.'
Lancôme à Chevannes.
Rétif à Charbuy.
Befaix à Saint-Bris.
Glastère id.
Maurage à Auxerre*
Fastré id.
Ravin à Appoigny.
Marie (Firmin) id.
CANTON DE CHABLIS.
Docteurs en médecine^
Rampont (Charles) à Ghablk.
Rampont (Germain) id.
Guinée id.
Officiers de santé.
Gallereux à Chicliée.
Compérat à Saint-Cyr-les^olons.
Therriat à Chablis.
CANTON DE COULANGE-LA-YINEUSB.
Officiers de santé.
Deschaintres à Coulange-la-Vineus.
Guyard à Gy-l'Evéque.
Manigot à Migé.
Prudent à Charentenay.
CANTON DE COULANG^SUR^TONNB.
Officiers de saaM.
Bard à Coulangen^ttr-Yonne.
fe'eton id.
Geoffroy à Etais.
Yespérini à TrucyrSUi^Yonne.
Seurat id* .
CANTON DE COCBSOlf .
Docteurs en médeeine.
Toumiér à Druyes.
Bernardin à Ouaine.
Officiers de santé.
Prudent à Courson.
Maurage à Druyes.
CANTON DE LI6NY.
Docteurs en médecine,
Gamier à Ligny.
Yaisse à MaUgny.
Officiers de santé.
Loisel à Pontign^.
Tetevuide à Mahgny.
CANTON DE SAINT-FUttENTIN.
Docteurs en médecine.
Guiollot à Saint-Florentin.
Moiset id.
Leclerc id.
Officiers de santé.
Hermelin k Saint-Florentin.
CANTON DE SAINT-SAUTEUR.
Docteurs en médecine,
Morin à Lainsecq.
Robineau à Saint-Sauveur.
»7
Officierê dé MtUé.
Dumas à Treigny.
Cartereau id.
Juventy id.
GuîUier à Thury.
CAIfTON DB SEIG^NBLAY.
Docteurs en médecine,
Ricordeau à Seignelay.
Delisle id.
Officiers de santé,
Albanel à. Cheny.
Salgues à Seignelay.
Mary à Héry.
CANTON DE TOUCY.
Docteurs en médecine.
Mauduit à Parly.
Tagsin à Lengny.
Roche à Toucy.
Officiers de ionté.
Drouet à Toucy.
Marquet à Parly.
Fron à Levis.
CANTON DB TEBMENTON.
Docteurs en médecine.
Duchesne à Yermenton.
Ânsel idk
Officiers de santé.
Rresson à Gravant.
Coppin à Arcy -sur-Cure.
Fosseyeux à Gravant.
Goppin (Jacques) à Arcy-sur-Cure.
Hélie à Yermenton.
ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
CANTON D*AYAlXO]f.
Docteurs en médecine.
Finot à Avallon.
PouUain id.
Bréon id.
Vildieu id.
Poulin id.
Gagniard id.
Baudenet id.
Officiers de santé.
Maillard à Sermiselles.
CANTON DB GUILLON.
Docteurs en médecine.
Lericbe à Gu^sy4esJ?orge8.
Officiers He santé.
Febvre à Montréal.
Vildieu
id.
■tj.
CANTON DE L ISLE.
Docteurs en médecine.
Raoul à Joux-la-Ville.
Pruneaux à L'Isle.
Peut à Sainte-Golombe.
Officiers de santé.
Bureau à Ulsld.
Demorillon id.
Rétif à Joux-la-YilIe.
CANTON DE QUABRÉ-LES-TOMBBS.
Officiers de santé. .
Poulin à Quarré-lesJ!ombes.
Voisenet id.
Truchot à Saint-Léger.
CANTON DE YÉZELAT.
Docteurs en. médecine.
Dicquemarre à Vézèlay.
Magay id.
David à Chàtel-Çensoir.
Bard id;
Officiers de santé.
Petit à Châtel-Gensdr.
Dieudonné k Yéselay.
\
ARRONDISSEMENT DE J0I6NY.
CAHTOll D AILLANT.
Docteurs en médecine.
Simonneau à Aillant.
Rocher id«
Précy à Chassj.
Delingette à Fleiirj.
Officiers de santé»
Jaltier à Fleniy.
Biton à Neuillj.'
Torterat à Yimerfr&dnt-Benoit.
CANTON DE BLÉNEAU.
Docteurs eh médecine,
Signard à Bléneau.
Bonneriot à Champign'elles.
Officiers de santé.
Tenain à Bléneau.
CANTON DE BRIENON.
Docteurs en médecine.
Gohiére à Brienon.
Hervey id.
Molleyaux à Chaillej.
Officiers de sannfé. .
Regnard à Brienon*
Damay à bussy-en-Othe.
Gastellier à Venizj.
Michel à Obaillej.
Desguerrois à Champlost.
CANTON DE CERISIERS.
■ Officiers de santé.
Moreau à Cerisiers.
Dupré id.
Mézange à Yaudeurs.
CANTON DE CHARNT.
Officiers dé santé. '
Berthet à Charnj,
Crettë id.
Moisson à Laferté.
CANTON DJI JOIQNY.
Docteurs en médecine,
Lallier à Joigny.
Arrault id.
Genêt id.
Wasse id.
Courtois id.
Officiers de santé.
Mouchon à Cézy.
Cretté à Epineau.
CANTON DE SAINT-FARGEAU.
Docteurs en médecine.
Carreau à Saint-Fargeau.
Officiers de santé.
Masson à Saint-Fargeau.
Larcher à Mézilles. '
CANTON DE SAINT-UJUEN-DU-SAULT.
Officiers de santé.
Gillet à Saint-Julien.
Gohierre id.
Michel id.
Robinet à Sépeaux.
Roy à La-Celle-Saint-Cyr.
CANTON DE YILLENEUVE-LE-ROI.
Docteurs en médecine.
Gillet à Villeneuve-le-Roii
Papavoine id.
Bally id.
Officiers de santé.
Bemier à ViHeneuve-le-Réî.
Lemoce id.
CANTON DE CHEROY.
Docteurs en médecine.
Bachot à Chéroy.
Of^ciers de santé.
Claisse à Saint Yalérien.
BouUé id.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Vemigk à Vallery.
Mauclerc à Chéroy.
CANTON. DE PONT-SUR-TOIUfE.
Docteurs en médeàne.
Populus à Pont-sur-Yonne.
229
Officiers de santé.
Deschamps à Michery.
Mou à Pont-sur- Yonne.
Regnoul à YiUeneuve-la-Gujard.
Bougault id.
Housset id.
CANTON DE SENS.
Docteurs en médecine,
Oudin à E^selles.
Chauveau à Sens.
Crou id.
Vinot id.
Rolland id.
Garant id.
Hédiard idl
iBardin
Rétif
id.
id.
CANTON DE SERGINES.
Officiers de santé.
Perrot (Constantin) à Gourion.
Perrot (Pierre) à Sergines.
CANTON DE W^-L* ARCHEVÊQUE.
Docteurs en chirurgie.
Sucretà Villeneuve-rArchevêciue.
Justes id. .
Officier de santé.
Barbier à Thorigny.
I Deville à Villeneuve-l' Archevêque.
•Protat id.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
CANTON d'aNCT-LE-FRANG.
Docteurs en médecine.
Dieudonné à Paoj, :
Dufour à Nuits.
Thierry à Ravières.
Officiers de santé.
Raveneau à Ancy-le-Franc.
Raveneau (Edme) id.
Thierry à Argenteuil.
Rémond à Gry.
Audibert à Ravières.
CANTON DE CRUZY.
Docteurs en médecine,
Thierry à Tanlay
Officiers de santé.
Thibault à Commissey.
Thierry à Sennevoi-le-Bas.
Hugot à Saint-Yinnemer.
Léonard à Arthonnay.
Robert à Cruzy.
CANTON DE FLOGNY.
Docteurs en médecine.
Coquille à La Chapelle.
Officiers de santé.
Brot à Roffey.
Laproste à Neuvy.
Massin id.
Chadrin à Tronchoy.
CANTON DE NOYERS.
Docteurs en médecine.
Gautherin à Annay.
Gautherin (Joseph) id.
Leidié à Noyers.
Mariglier id.
Droin à Moulins.
Boubet à Etivey.
Officiers de santé.
Job à Noyers.
Lemoine à Poilly.
CANTON DE TONNERRE.
Docteurs en médecine.
Marquis à Tonnerre.
Cœurderoy id.
Desprez id.
Beugnot id.
Campenon id.
Maître en chirurgie,
Belnet à Tonnerre.
Officiers de santé.
Debrienne id.
Guyard id.
230
ÉVÉNEïaENTS DE L'ANNEE.
— L'année fS39 depçieurera célèbre dans les annales 'des arts par
rinTention Daguerre et Niepce. C'est une conquête que l'homme a
Élite hor3 de sa sphère et dont les résultats sont incalcidables.
— L'invention de la lytho-typographie , par Dupont , est aussi quel-
que chose de bien précieux , quoique bien inférieur.
— Le 33 juin, bataille de Nézip près Alep, danâ laquelle, aprèd
deux heures de combat, l'armée turque aurait été délaita parcelle
d'Egypte, commandée par Ibrahim.
— Le 30 juin , mort du sultan Mahmoud-Khan 3 , né le 1 4 ramazan
1199 (20 juillet 1788) , fils du sultan Abdul-Hamid et successeur de
3on frër0 aine Mustapha lY, le 38 juillet 1808.
Ce monarque s'est montré l'un des plus ardents réformateurs de
son siècle , et , par une activité persévérante , il est parvenu à réformer
la société turque; mais, en revanche, l'empire Ottoman a perdu
sous son règne la Moldavie, la Yalachie^ la Grèce et la Syrie. Il
laisse pour successeur Abdul-Me^îid né le 17 avril 1823, son Sl^jenfant,
Taîné de ses fils légitimes.
— Le 9 juillet, le Kiaya du Capitan-Pachà, amiral turc^ arrive à
Alexandrie pour offrir de la part de l'amiral à Méhémet-AU , de mettre
8QU8 m protection y c'est-A-dire de lui livrer, la flotte turque, sous pré-
texte de la mettre à l'abri des troubles que la mort de Mahmbud pour-
rait occasionner à Contstantinc^lé , mais dans la réalité , parce que
Tamiral craignait pour lui-môme la rigueur du divan. Il avait reçu
Tordre de rentrer dans les Dardanelles avec sa flotte.
— 13 Juillet. La Cour des Pairs jugeant les accusés des troubles
du 13 mai, condamne Barbes , chef du complot, à la peine de mort;
Martin Bernard et d'autres k la déportation; Miallon aux travaux
forcés à perpétuité, et plusieurs à la réclusion.
-^ 14 Juillet. Le Roi commue la peine de Barbes en celle de$' tra-
vaux forcés à perpétuité. Barbes subit sa peine à Saint-Michel avec
les condamnés à la déportation.
— Incendié de la cathédrale de Bruges.
— 17 Septembre. Don Carlos, prétendant au trôné d*Espagne.,
afEdbli par les pertes de cette Campagne et surtout par la défection du
général en chef Maroto , est poussé par Espartero sur la frontière de
France, avec la plus grande partie des troupes qui lui éUAent restées
fidèles.
— 18 Octobre. La femme Girondelle jette, dans la voiture ilo Roi
une pierre qui blesse la Reine. Arrêtée et interrogée, elle parait folle.
— Le 20 novembre 1839, Fémir Abd-el-Kader déclare la guerre à
la France. Les hostilités ont commencé le lendemain.
— 23 décembre. Ouverture des Chambres.
Det énue premiire$ parties de l'Annuiiùre.
A
Académies pagM 4S
Académie de Paris loo
Adjoints 64
Aftranchissem.desleCtret 1 1 ?
Agenda municipal 95
Ambassadeurs s s
Archevêques et tfvéques À 7
Architectes ' 81
ArrondissemeiUs es
Audiences du Prëfet 89
Avocats (y. Tribunaux.)
Avoués Id.
B
Bureaux de poste es
c
Canal de Bourgogne , ito
— au Nivernais ii9
Caisse d'épargnes se
Calendrier civil li
Canto|i8 du département s«
Chapitre diocésain ss
Collège ioi
Colonies françaises s 7
Comices agricoles s s
Comité gratuit de consul-
tation des hospicea 8t
Comité supérieur d'ins-
truction primaire 1 00
Comité de 1 Annuaire s
Cominencenient des qua-
tre saisons 10
Commissaires-priseurs Q 7
Commissions de constrvo^
tioos communales 9S
Conimissions d'examen
d'instructisn primaire «oo
Communes composant.
chaque ^antoi^ 84
Communes par arrondis-
sement 64
Comput ecclésiastique 9
Conseils de préfecture: 89
— général es
— d'arrondissement 63
— municipal so, si, ss
Contributions directes en
France 44
— Bépartement los^
— Montant des rôles ^q^
— Personnel 107
— indirectes. Personnel. 1 1 4
Correspondants de l'An-
nuaire 8
Cours royal es 48,91
Cours d'Assises 9 1
Courriers (Arrivée et dd-
partdes] ||8
Curés 64
D
Dépenses pour l'instruc-
tion publique • 404
Députés 40
— ï)e l'Yonne ss
Desservants 64
Diligences 90, ti
Diocèse de Sens . es
Division de la France 44
— du département as
Divisions militaires 49
Dons etlegs aux établisse-
ments de bienfaisance ]85
— aux établissements re
ligieux 89
E
Eclipses 10
Ecole normale primaire 10s
— Secondaire los
Electeurs (Nombre des) az
Enregistrement et do-
maines 114
Eres et supputations chro-
nologiques 9
Etendue des départements 44
— des arrondissements s s
— des cantons s s
F
Fêtes mobiles 9
Foires de l'Aube , de la
Côte-d'Or, du Loiret ,
de la Nièvre, de Seine-
et-Marne Is
-^ de l'Yonne 1 1
Forêts (administ. des) so, 1 1 s
G
Garde nationale 10s
Garnisons «os
Gendarmerie los
H
Hôpitaux 8 s
Huissiers 98
I
Institutions ^t pensions io>
Instituteurs ' 64
Jurés (nombre de)
Jurj médical
Justices de paix
53
8S
94
M
Maires, «4. g^
Maréchaux de France s s
Médecins des épidémies 88
Messagers ^ commission-
naires, „
Ministres fisançaît 15
F^otaires ^^
Obliquité apparente de
1 ecliptîque |^
Ohifcrtafîotas météorolo-
giques. • ^^
P
Pairs de France s 7
S^;;^*^P^««" 109
fompiers ^j^^
Ponts et chaussées u»
Population de !a France , 4 4
-^ du département sa
— des arrondissements ss
•— des cantons ^ ^j
— des commuiies 04
*- (mouvement de la) se
Postes (administration
des) jjg
Préfecture de ITonne «9
-^ ( Organisation des bu- »
reaux) ,^
Frisons ^^
Quatre-Temps 9
R
Recette générale
Routes
S
Salles d'asile «os
Séminaire ( petit) d'Au-
xerre g 9
Séminaire diocésain ss
Souverains go
T .
Tribunaux ci y:ils . 9%
— de commerce , 94
V
Vaccine , «sa
Vérificateur des poids et
mesures 109
Voyers ,80
107
119
Des troisième et quatrième parties de V Annuaire.
Al ai n )de GEantier 1 1
Almain ss
Amyot ( Jacqties ) i b o
Aniezy isk
Anne de liorraine «7
Appoigny i*»
Arbalétriers ' ' los
Arquebuse ^ lo*
Arthonay ao»
A8quia3 ist
Auxerre it8,ia4,ct6, 166,1 7d
ATallon 15, 107,171, I75
Avrolles «y
Aymeric Guenaud i*9
B
Bar ( cardi nal de ) 1 6 o
Barbou ( Henry- Jules ) isj
Croîsy
Gare
D
fis
175
177
150
Beaumont
Bez ( ruUfieau da )
BiograpHie
Bieunes
Bouilly
Bourg du Jardin
Bréchemier
Bureaux de bienfaisance
9, 19
. 85
•ao7
15
»9
75
4S
5
Gasslnel 149
Chalurai ne (Pierre de) 1*0
Champion de Gicé ist
Chaste]] ux (de) 7S, 154
— (Artaud) iso
— (Jean) iso
— (Cl. de Beauvoir) lei
— (César) leo
— (Georges) 169, 17s
— (Philippe) 176
— (Hercule) 177
— (Guillaume-Antoine) 177
^- (César-François) 180
— Henri- Georgfes-Gés.) isa
— (marquis de)
Chemiliy
Cheny
Chéroy ( canton de)
Chéu
Chevalier Claude
Chichy
Cléris (ruisseau du)
Clèves (François de)
Courson
Courlenay (comte de)
Gravant 69,
— (bataille de) 7 s,
18a
6,9
19
83
95
108
' 15
58
186
75
196
167
105
D'Aguesseau
Digoîne (Adann de)
Dinleville
Donnadieu (François de) 180
Dony Jean 10
Dracy • I6«
Druyes 1 18
Ouval (Jean Baptiste) los
Duval (Valeâtin) sa?
E
Eudes IV :
Evénements de l'année
160
980
F
Florence (Chevalier)
Fprle-épée,.
Q
Germîgi^y
Gçuble (Louis)
Gilbert
Guillaume de Toucy
Gurgy
Guy
Guy de Mello
H
Haînaut (Henry de)
Hauterîve
Henry U
Henry de Vilknéiwe
Hervé de Donzy
Héry
Hugue de Noyers
Humbaud
63,
.*S6
98
151
47
194
8
195
149
Bilargaillière (de la) 48
Martillière<de'Ia) si
Malherat loe
Mérat.aaiildt «94
Alontescot (de) «s
Mont-St.'Sulpice 14
Mouvement de la popu-
. dction des hospices s
Nécrologie 194
Née (Pierre) ' is4
o
Orléans (duc d') . 49
Ormeviilefde$ainxed*) so
Ormoy 1 1
Or tanne ^ruisseau de Y) s s
V
Palsy.Ies-Pilonauz
Pitùi» >
189
17
140
64
7, 199
6; -18
64,. .148
148
Jaulges
L
Le Page
Loménie (de)
Louis VH
Lunain (ruisseau du)
95
81
•49
157
55
MabiUe
Mahaut (comtesse de) . 1
Mailly-Chàtcau 75, 1
Mailly (Etienne de) . .M»
77
90
69
Quarré-les-Tombcs
R
Rébourceaux
Régennes
Renaud Guillen
Robert de Nevers
Rustique
S'
Saint* Bernard
Saint-Florentin
Saint-Germain
Salnion^es-9irons
Sanglier (Henry)
Séguier (Dominique)
Seignelay '
T
Thibaud
Tonnerre
Tournelle (eomlede la)
V
89
44, 46
175
«0
143
75
148
147
157
- 6, 17
147
83; 4 5
47
150
6
148
ISt*
416
Vatard (Pierre) ics
Verpigny 2«
Vé«elay H4, 186, 17S
Yoie romaine 4ï, 43
w
Wilquin-de-Brosse 7 7