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ts
6 II
ANNUAIRE
fllSTOmOHE
DU DÉPARTEMENT DE L'YOMNE
RECUEIL DE DOCUMENTS AUTHENTIQUES
A FOllMEIS LA STATISTIQUE DÉPARTEMENTALE.
32' ANNÉE
AUXERRE
G. PERRIQUET, ÉDITEUR, BUE DE PARIS, 31.
■ I TIODVI <tlIMI
GUI TOUS IBB UBUIKBS DD D^PAUTBMIHT,
m
Le volume de F Annuaire historique et statistique de l'yonne pour 1867
contenait dans sa 5" partie les travaux et documents suivants :
!• Auxerre au XII« et au XIII* siècle, par M. Quantin.
3* Guillon, par M. Ernest Petit.
3* Marguerite de Bourgogne, reine de Naples, de Sicile et de Jérusalem,
comtesse de Tonnerre, par M. Le Maistre.
*• Le maréchal Davout, par M. Ctialle.
50 Tableau des mercuriales de l'Yonne (années 1861 et 1865).
60 Concours régional d'Auxerre (28 avril-6 mai 1866).
T L'Empereur Napoléon III et Tlmpératrice Eugénie à Auxerre, le 6 mai
1866.
8» La Puisaye agricole (1866), par M. Ch. Blanche.
9e Le couvent des Cordeliers à Auxerre, par M. Fortin. . ,
10<* Les Hommes et les Bestiaux dans Tarrondissement d'Avallon, par
M. Raudot.
11<* Edit du roi portant rétablissement du bailliage et siège présidial d'Au-
xerre (14 août 1776), (collection de M. Lorin).
12" Remontrances de l'évêque d'Auxerre au prévôt des marchands à propos
de la ^construction d'un moulin à Appoigny (20 août 1756), (copie tirée de la
collection de M. Lorin).
15* Arrêté de la municipalité d'Auxerre interdisant l'usage des cloches dans
les églises, 17 ventôse an IV (7 mars 1796), (collection de M. Lorin).
14* Sentence et règlement concernant la vente des osiers sur le marché
d'Auxerre (25 août —4 septembre 1786), (collection de M. Lorin).
15* Lettre de M. de Gicé, évêque d'Auxerre, adressant à la municipalité
son o£ft*ande patriotiqne, (6 octobre 1789), (collection de M. Lorin).
16*^ Auxerre au point de vue de l'hygiène, par M. Dionis des Carrières.
17* Relation de l'exécution à mort d'un homme et deux femmes à A vallon
en 1471 (Arch. Côte-d'Or).
180 Une lettre de la reine-mère Anne d'Autriche à l'abbesse de Saint-
Julien d'Auxerre, (collect. de M. Lorin).
49* Un arrêt de la cour du Parlement, (25 février — 4 mars 1771), (collec-
tion de M. Lorin),
20* Note sur le portail de l'église de Villeneuve-sur-Yonne.
Les dessins publiés dans I'Annoaire 1867 sont :
'^' Panorama de la ville de Sens (vue prise de la rne de Ghiëvre);
>i-Portail de l'Eglise de Villeneuve-sur- Yonne ;
^^ Statue du Maréchal Davoust.
(Voir page 249 de ce volume le classement des dessins dont il est illustré.)
\ "
r
- 1
^U t y TABLE PAR ORDRE DES MATIERES.
Ck>mité géDéral de rAnnuaire
Commission permanente . id.
Correspondants. . . . id.
PREMIÈRE PARTIE. — calendrier. Z
Eres et supputations chronologiques
Comput ecclésiastique
Quatre-temps
Fêtes mobiles
Commencement des quatre saisons
Phénomènes météorologiques
Position géographique du département
Population totale et superficie —
Calendrier ciyil
Lever et coucher du soleil
Cours de la lune
Foires de F Yonne
Agenda municipal
DEUXIÈME PARTIE.
CHAP. \^. Documents généraux.
Puissances
Monarchies
Républiques et Confédérations
Villes libres
Ambassadeurs et ministres français
près les puissances étrangères
Maison civ.de l'Empereur des Français
Maison militaire
Maison de Tlmpératrice
— du Prince impérial
Ministres
Conseil privé
Sénat.
Corps législatif. Liste par départements
— par ordre alphabétique
Conseil d'Etat
Cour de cassation
Haute-Cour de justice
Cour des comptes i
Cour impériale de Paris
Cours impériales des départements
Archevêques et Evoques français
Départements, préfets, chefs-lieux, po-
pulations, superficie, etc.
Arrondissement forestiers
Service forestier en Algérie
Académies
Armée de terre. — Maréchaux de France
Divisions militaires
Corps de la marine. — Amiraux, vice-
amiraux, contre-amiraex
Arrondissements maritimes
Ecoles spéciales
— centrale des arts et manufactures
— — d'arts et métiers
— supérieure du commerce
— forestière
1 Ecole des mines
5i
— — navale
43
— — militaire de St-Cyr
54
— normale supérieure
-.
— polytechnique
85
3 — des ponts et chaussées
^-.
— — véiérinaires
56
57
58
61
62
64
65
66
_ CHAP. 2. Département de l'Yonne.
4 SECTION I"». ADMINISTRATION CIVILE.
— Préfecture de l'Yonne
— Conseil de prélecture
-- Cabinet du Préfet
5 Bureaux
— Archives
— Sous-Préfectures
— Communes composant chaque canton
17 Conseil général de l'Yonne
Conseils d'arrondissement
Conseils d'hygiène.— Vaccine
Commissions d'inspect. des pharmacies —
Médecins des enfants assistés —
Comités de patronage des enfants assistés 67
Communes du département de P Yonne,
superficie, revenu foncier, distances
judiciaires, nom du canton et du
bureau de poste auxquels chaque
commune appartient 68
Communes par arrondissement et par
ordre alphabétique, population, mai-
res, adjoints, curés, desservants et
instituteurs 77
Administrations municipales des prin-
cipales villes du département 86
Architectes départementaux 88
Conseil dép. des bâtiments civils —
Asile départemental des aliénés —
Hospices. Comités gratuits de consalt. 90
Hospices communaux. Comm. adm. —
Service des enfants assistés 91
Prisons du département 92
Comm. de surveillance des prisons —
SECTION II. ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
Diocèse de Sens 93
Chapitre métropolitain —
Maison des prêtres auxiliaires, â Pon-
tigny, et succursale de Sens —
Grand séminaire diocésain 94
_ SECTION m. AD>;I\ISTRATIONDE LA JUSTICE.
27
29
30
32
33
34
36
38
39
40
41
42
43
44
47
48
49
50
51
52
Cour d'Assises 94
Tribunaux de première instance —
Avoués, avocats, etc. 95
Tribunaux de commerce 96
Justices de paix 97
Suppléants 98
Notaires
Commissaires-priseurs 100
Haissien iOI
Bureaux d'assistance judiciaire 102
SECTION lY. INSTRUCTIOxN PUBUQUE.
Académie de Dijon 103
Inspection de T Yonne —
Conseil départemental ~
Inspecteurs de l'Instruction primaire 104
Délégués cantonaux —
Gomm. d*examen (instruc. second.) —
Conun. d*examen (instruc. primaire) —
Etablissements d'instruction —
SECTION y. ADMINISTRATION MILITAIRE.
1'* dÎTÎsion milit. --6* Subdivision 109
Garnisons i 10
Gttes d'étapes —
Gendarmerie 111
Commissaires de police cantonaux ~
SECTION YI. ADMINISTRATION FINANaÈRE.
Trésorerie générale
Direction des contributions directes et
du cadastre
Vérificateurs des poids et mesures
Percepteurs et perceptions
Direction générale des douanes et con-
tributions indirectes
Direction départementale, idem
Inspections et sous-inspections
Bénits de tabacs.
Débits de poudres.
Enregistrement et domaines
Eaux et forêts
Administration des Postes
Maîtres de poste
112
113
114
119
121
122
123
126
SECTION Yll. PORTS ET CHAUSSEES.
126
SerYîce ordinaire
Routes impériales
— départementales
Srrrice hydraulique
Bareaux de Tingénieur en chef
Serrice des ingénieurs ordinaires
Canal du Nivernais et Haute Yonne
Seine et Yonne. — \^* section
Canal de Bourgogne
Service vicinal — Personnel
Chemins de grande communication
— de moyenne communication 135
Chemins de fer 137
Adminisir. des lignes télégraphiques 139
SECTION Vm. ÉTABUSSEMENTS DIVERS
D*UTnJTÉ PUBLIQUE.
Bibliothèques publiques 140
Inspection des monuments historiques 141
Architectes id. —
428
180
131
132
135
Monuments classés 1^
Sociétés et établissements scientifiques
et artistiques 142
Sociétés médicales 144
Sociétés et établi>sements agric les et
inikistriels 1 45
Sociétés et établissements charitables
et de bienfaisance 14S^
Sociétés de Secours mutuels 131
TROISIÈME PARTIE.
Statistique, Sciences et Arts,
La peste à Sens au XYlIc siècle. 4
Le général Barbuat de Boisgérard,
par M. Le Maistre. 17
Pierre Alexandre Sommier, par M,
Bonneville de Marsangy. 48
Le Narthex et le chœur de Téglise
Sainte-Marie Madeleine à Yézelay,
par M. Ghérest. 51
Saint-Germain, évêque d'Auxerre,
par M. Ch. Moiset. 85
Réception à Sens et à Auxerre de
M. Bemadou, archev(:que de Sens,
évêque d' Auxerre. ' 104
M. de Bouzé et l'Hôtel-Dieu de Vil-
leneuve-sur-Yonne, par M. Chartes
Piat. 440
Le département de l'Yonne à TEx-
position universelle 1867, Beaux-
arts, par M. £. D. 116
Mercuriales des marchés de l'Yonne
en 1866. 447
De l'industrie ^es nourrices et de la
mortalité des petits enfants dans
le département de l'Yonne, par
M. Emile Duché.
Statistique agricole du canton de
Vézelay, par M. Flandin.
Le noble jeu de l'Arquebuse à Noyers,
par M. Ernest Petit.
Note sur l'horloge d' Auxerre, par
les Éditeurs.
Le maréchal de Ghastellux.
Notice sur une statue érigée au-desr
sus du portail de l'église de Mail-
ly-Ohâteau.
160
182
212
216
220
225
MÉLANGES.
Faits fiénéraux. 227
Faits départementaux. 240
Yoituriers, messagers et commission-
naires. 254
Voitures publiques. 2â2
ANNUAIRE
STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE,
COMITÉ GÉNÉRAL DE ^ANNUAIRE.
M. le Préfet, Président; — MM. Badin d'Hurterise, Barry, Belgrand,
DE BoNNAiRE, BoNNEViLLE, le comte DE Bressieux, le baron Brinquart,
Challe, Couturat, Deligand, Dhumez, Camille Doucet, Dupont-Delporte,
Dliraxd-Desormeaux, Dusautoy, Andoche FebvrEîFlandin, Foacier, Frémy,
baron du Havelt, Hermelin, Houdaille, Eugène Le Comte, Le Comte
aîné, LefoL'RMer d'Yauville, Lepère, Martenot aîné, le baron Martineau
DES Ghesnez, Montreuil, Précy, Rabé, Ra'mpont - Lechin, J. Rathier, le
marquis Anatole de Tanlay, Textoris, de Virieu et Vuitry.
COMMISSION permanente.
M. le Préfet, Président; MM. Badin-d'Hiîbtebise, Challk, Flandin,
QuANTiN, membres.
Correspondants.
Mm. Belgrakd 0. J^, ingénieur en chef, membre du Conseil général
de rVonae, à Paris.
BiLLEAU, instituteur communal, à Dracy.
Blanche, propriétaire, aux Dalibeaux, près Saïnt-Fargeau.
Challe, 0. t^, président de la Société des sciences de i*Yonne,
membre du Conseil général, maire, à Auxerre.
Cherest, avocat, vice-président de la Société des Sciences de
TYonne, à Auxerre.
CoTTEAU, juge au tribunal civil, à Auxerre.
Daudin Eugène, è Paris.
Desmaisons ^, conducteur principal des ponts et chaussées,
faisant fonctions d'ingénieur ordinaire, à Auxerre.
Dey, conservateur des hypothèques, à Laon.
Duché, Dr en médecine, à Ouaane.
4868. i
MM. DuHANTON, juge de paix, à Villeneuve-sur- Yonne.
Flandin ^, conseiller à la Cour impériale de Paris, membre du
Conseil général de FYonne, à Paris.
GiMEL, directeur des Contributions directes, à Grenoble.
HoTTOT, ancien sous-préfet,^ Avallon.
. Làmbebt, régisseur, à Tanlay,
Léchât ^. chef de division àl a Préfecture de l'Yonne.
Leglerc ^, juge de paix, à Auxerre.
Leglehg de Fourolles j^, président du Tribunal civil, à Auxerre.
Le Maistre ^, ancien percepteur, à Tonnerre.
LoRiN, archiviste de la Société des sciences de l'Yonne, à Auxerre.
Bon Martine AU des Chesiïez, G. 0. :^, ancien sous-secrétaire
d'Etat et secrétaire général au Ministère de la guerre, à
Auxerre.
MofêET (Charles), à Saint-Florentin. .
Petit (Ernest), propriétaire à Vausse, près Châtel-Gérard.
Petit (Victor), dessinateur, à Sens.
PouY, commissaire-priseur, à Amiens.
QuANTiN ^, archiviste du département de l'Yonne, vice prési-
dent de la Société des sciences de l'Yonne, à Auxerre.
Raudot, ancien repréi»entant, à Orbigny.
Ravin, ancien professeur de philosophie, à Auxerre.
RiBiERE, avocat, à Auxerre.
RozE, propriétaire, à Tonnerre.
Salomon, ancien avoué, à Saint-Florentin.
Savatier-Laroche, ancien représentant, à Auxerre^
SoNNiÉ-MoRET, propriétaire, à Ciamecy.
Thierry (Félicien), au château de la Vieille-Ferté.
Tonnelier^, ancien président du Tribunal civil, à Auxerre.
Verrollot-d'Ambly, propriétaire, à Ghauraançon, commune de
Migennes.
PREMIÈRE PARTIE.
GilLLËlVDRIER.
ERSS ET SUPPUTATIONS GHR0SOT.0GIÔUB8 *
POUft L'ANl^âE 1868.
Arnbb 6584 de la période JaHeniie.
^ 2624 de la fondàtioD de Rome, selon Yarroii.
2645 depuis Vête de Nabônâssaf, fixée ati mercredi 26 février
de Tau 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avant
J.-C. selon les chrônologistes , et 746 suivant Tes
agronomes.
2644 des Olympiades, ou la 4® année de la 664 « Olympiade,
commeAce «n jufl^et 4866^ en fixant Tore des Olym-
piades 775 4/2 ans avant J.-C. o\i vers le i^.^ julHet de
ràn 3938 de là période Julienne.
1284 de THégyre ou ère des Turcs, commence le 5 mal
4867, ^ r^née 4285 éoâmà^nce le 24 ÂvrtI 4868, «elon
l'usage de Ct)n8tantinopl«, d'après VAn dB DéTifllf les
Dates.
4 ^68 du Galendrier Grégorien établi en 4 582, depuis 285 ans ,
elle cotâUftenûd le 4«r janvier. L'année 4868 du Calen-
drier Julien commehçe 42 jours plus tard, le 4 3 janvier.
Compui ecclésiastique.
INombre d'or en 4868. . .
Epacte .......
Cycle solaire
Indiction romaine. . .
Lettres dominicales. . .
7
VI
I
44
E.D.
Quatre-temps.
Mars
Jtiia .....
Septembre . . .
Décembre. . . .
4, 6 et 7.
3, 5 et 6.
46, 48 et 49.
46, 48 et 49.
Fêtes mobiles.
Septuagésime, 9 février.
L.es Cendres, 26 février.
Pâques, 12 avril.
Les Rogations, 48, 49 et 20 mai.
Ascension, 24 mai.
Pentecôte, 31 mai.
La Trinité, 7 juin.
La Fête-Dieu, 44 juin.
Premier Dimanche de TA vent, 29
novembre.
* Ces différentes ères et supputations chronologiques ont été elpH<pé«s dans le
tome 1 de la première série de TAnnuaire (année 1837).
4
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS.
Pbintemps. . le 20 mars à 7*» 53» du mat.
Été. . . . le 24 juin à 4 48 du mat. / Temps moyen*
Automne. . le 22 septem. à 6 40 du soir. î de Paris.
Hiver. . . îe 24 décem. à 37 du soir.
PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES.
Il y aura pendant Tannée 4868 deux éclipses de soleil et un pas-
sage de Mercure sur le soleil :
4. Eclipse annulaire de soleil, les 22-23 février 4868, partiellement
visible à Paris.
Commencementderéclipse partielle, fév. 23, 3h. 48m., t. m. de Paris.
Plus grande phase U 7 id. ^
Fin de l'éclipsé partielle 4 28 id.
Grandeur de Téclipse r= 0,03^ le diamètre du soieil étant 4.
2. Eclipse totale de soleil, le 4 7 août 4868, invisible à Paris.
3. Passage de Mercure sur le disque du soleil^ le 4 novembre 4868,
en partie visible à Paris.
POSITION GÉOGRAPHIQUE.
Le département de l'Yonne est situé entre 0° 30' et 4© 56' de lon-
gitude est et entre 47© 49' et 48o 22' de latitude nord.
POSITION EXACTE DES CINQ VILLES PRINCIPALES DE l' YONNE.
NOMS.
LONGITUDE.
latitude
septentrionale.
HAUTEUR
au dessus du niveau
de la mer.
Auxerre (cathédrale)
Avallon (église) . .
Joigny (St.-Jean). .
Sens (cathédrale). .
Tonnerre (Sl-Pierre)
r 14' 10" E.
1° 34' 17" id.
1" 3' /i3" id.
0« 56' 49" id.
r 38' 6"id.
47° 47' 54"
47" 29' 12"
47*» 59' 0"
48° 11' 54"
47^ 51' 23"
122 »
267 ",7
116 ",7
76 ",4
179 »,2
POPULATION ET SUPERFICIE,
Population totale du département de TYonne d'après le dernier
recensement quinquennal de 4866 : 372,589 habitants.
Voir la population par commune, page 69; par canton et par arron-
dissement, page 89.
Superficie du département de l'Yonne : 7,428 kilomètres 04 h. carrés.
* Voir aussi, dans le tome I de la première série de l'Annuaire (année 1837), les
rapports entre le temps vrai et le temps moyen et des indications sur la conversion
du temps vrai en temps moyen.
JANVIER.
Les jours croissent pendant ce mois de 4 heure 3 minutes.
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27
28
29
30
31
Circoncision,
s Basile, év.
sle Geneviève,
s Kigobert.
s Siméon S.
Epiphanie,
H Mélanie.
s Lucien, m.
s Pierre E.
s Paul, 1" er.
s Théodore,
s Arcade.
Bap, de N.-S.
s Hilaire, p.
s Maur.
s Guillaume,
s Antoine, ab.
Ch. de s. P.
s Sulpice.
s Sébastien, m.
ste Agnès, v.
s Vincent, m.
s lldefonse.
s Babylas.
Conv. de s. P.
ste Paule.
s Jean Ghrys.
s Ghailemag.
s Franc, de S.
ste Bathilde.
8 Pierre Nol.
h
7
7
7
7
7
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P. L. le 9, à 44 h. 2 du soir. N. L. le 24, à 7 h. 28 m. du soir.
1(1) MARCHÉS AUX VINS. — A Auxerre, le 1" lundi de chaque mois et le jour de la foire de
SaiDt-M«iriin et du lundi de la Passion. — A Vermenton, le jour de la foire du vendredi avant la
Chandeleur, le jour du marché du 3* jeudi de juin, et le jour de la foire du 34 décembre.
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16 s Pellerin, p.
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20 s Bernardin.
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I. Auxerre, Ghaiiley, L'fele
Ponugny, Sl-Fargeau Toucy
«. Cfaastejlux Neuvy St-Julien-
5. Crasy, Sainpuits
4' IMalicorne
6. Treigny, IVoyen
8. Bu8sy-en-Othe. Quarté- les-
lombes, Songéres
9- Courgenav St-Valérien
10. Villen. Îa-Guy. Ste-Paliay,
13. AXoniréal
i5 Thury, Vézelay
iR. Appoigny, Ferreux
17, Maillj-Ia-ViUe Sl-cyr-les
colons
19 Leugny
so. Dixmont
M- Saint-Florentin, St-Sauveur
La Celle-S«-Cyr
«3. Avalloo, Gravant
94 Brienon, Sens.
95 Joux-Ia-Vil., St-Marlin-d'O.
Tonnerre.Vil-rirch. Ch«roT>
Flenry ^'
»6. Cussy-les-Forges
27. L*U}e, Oharny
98 Courson
39. Etais
3o. Ancy le-Franc, Guillon, Si
Bris, ToQCy
P. L. le 5, à 7 h. 4 m. du mat. N. L. le 20, à 2 h. 54 m. du soir.
D. Q. le 13, à 10 h. 23 m. du mat. P. Q. le 27, à 6 hi. m. du mat.
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Les jours décroissent pendant ce mois de 57 minutes*
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s More.
Visitation ste v
s Anatole.
s Martial, p.
s Zoé
Précieux sang
8 Albert,
sfe Elisabeth
s Héracle, év.
st« Félkité.
s Pie, m.
s Gualbert, ab
s Anaclet, p.
s Bonaventure
s Henri, emp.
N. D. duM--C.
s Alexis.
SL Camille de L.
s Vincent de P.
s Jérôme Em.
ste Praxède, v.
ste Marie-Mad
s Apollinaire
s Urcisin, de S.
s Jacques, ap.
ste Anne.
s Pantaléon.
ste Colombe, V.
»le Marthe, y.
s Ignace
s Germain, év.
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4. AOlaat, MaUIy-Ch
5. LaiDsecq, Sépaui
6. Auxerre, Sépeaox, Ravière*,
Toucy, Vermenton
8. Noyers
10. Gkablis
11. Biéneau, Cbevillon
11. CoUan. Villen.-!. -Genêt».
Villier6-t-Benoit
14. Ligny
17. Gtiastellux. Entrains.
18. Treigny
93. Auxerre
s5. Vézelay
a 5. SainSFargeau,
a6. Ghâtel-Censoir, Quarré
99. Cbampignelles
Si. Migé.
P. L. le 4, à 8 h. 49 m. du soif. N L. le 19, à 10 h. 6 m. du soir.
B. Q. le 13, à h. 50 m. du mat. P. Q. le 26, à 2 h. 1 m. du soir.
42
AOUT.
Les jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 36 minutes.
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DiH. 2 s Alphonse L.
lundi 3 Inv. St-EHenhe
mard 4 s Dominique,
merc ti Déd. ste Marie
jeudi 6 Trans. de iV. S
vend 7 s Gaétan,
sam. S s Gyriaque, m.
Dim. 9sNazaire.
lundi 10 s Laurent, m.
mard 11 Tr. ste cour,
merc 12 s.te Glaire, v.
jeudi 13 s Hippolyte, m.
vend 14 sEusèbep.V.J.
sam. 15 Assomption
jDiM. 16 s Rocb.
lundi 17 s Maxime, m.
Imard 18 ste Hélène,
merc 19 s F^ouis, év.
jeudi 20 s Bernard, d.
vend 21 ste Jeanne-Fr.
sam. 22 s Symphorien
OiM. 23 Gœurste V.
lundi 24 s Bartbélemi
mard 25 s Louis, roi
merc 26 sËleuthère,év
jeudi 27 s Joseph G.
Ivend 28 s Augustin, év.
sam. 29 Dec. des J.-B
DiM. 30 s Fiacre,
lundi 31 Is Ravmond N
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3. Toucy laxerre
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menton, Chetjy
19- Prunoy. Si Martin-des-Ch.
i3. Sainl-Florentin, Quatre
i6. Cour&on, Ncuil'y, Perreux
Pont, Bavière, Seignelav
Vil- s.- Y. ° ^
17I Vincelles
18. Vézelay
90. Ligoy
st. Saint Cyr
sa. Rogny
84. L'Isle, Xeuvy, Pcrreuse
«5. Chàlel-C-, Leugny. Maligny
St-Julien-du-S., ViUen-la-G
a6. St-Germain-des-CÛamps.
37. Tonnerre, Chéroy
98. Cerisiers, Tanlay, Vinneuf.
3o. Appoigny, Laferté-l oapièrp
Mailly-Cb, Venizy
5i. Cussy-les-Forges Chablis
P. L. le 3, à h. \ m. du soir. N. L. le 18, à 5 h. 21 m. durant
D. Q. le 44, à h. 38 m. du soir. P. Q. le 25, à h. 56 m. du mat.
13
SEPTEMBRE.
Les jours décroissent pendant ce mois de i heure 43 minutes.
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s Etienne, roi
s Grégoire, p.
s Honulpbe.
s Laurent-Just
s Eugène, m.
sle Béate, v. m.
Nativité de laV.
s Gorgon, m.
s Nicolas de T,
s Hyacinthe,
s Raphaël,
s Amat.
Ex. d. I. ste G.
sNicomède,m.
s Cyprien, év.
s Lambert,
s Joseph de C.
s Janvier .
s Eustache.
s Mathieu,
s Thomas deV.
s Lin, pape.
N. D. de la M.
La 8. Rédempt.
s Aunaire, év.
ss Gôme et D.
sWenceslas,m.
Dédicace s Mie.
s Jérôme, pr.
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a. BriCQOD, Gravant
4» Vermenton
6. Lainsecq
7. Auxerrs Avallon Crux^ Toucy
8. Bussy-en-Olhe
9. Ancy-le-Franc, Les Ormes
10. MaiIljla-vaie.St-Cyr-les-C
II. Anhouaay
la. Ravières, Tfaorigny
14. Joigny.Vcielay Joux-la- Ville
16. Perrcuz« St Valérie n
\j Sennevoy-le-Bas
18 Dannemoice
ai. Noyers, Saint-Fargeau, St
MdrtÎQ-d'OrdoD, Sens
a6. Thury
ij. Chaslellui
39. Champignelles, Guillon» Lr
Dftiand ; Saints j, Nemy-S
Villeoeuve-l'Archevcqu-;
3o. Tonnerre
P. L. le 2, à 4 h. 7 m. du matin.
D Q. le 9, à 40 h. 43 m. du soir.
N. L. le 4 6, à 4 h. 29 m. du soir.
P. Q. le 23 , à 3 h. 34 m. du soir.
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Les jmtt^ dôcrotosent pBndaat ce mois île i beiire 45 mtoutes.
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s Denis Aréop.
s Franc. d'Asa.
s Format, d.
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s Marc, pape,
ste Brigitte.
sDenis, év.
s François B.
Maternité S. V.
s Wilfrid.
s Edouard,con.
$ Galixte, p.
ste Thérèse, v.
s Salve,
ste Hedwige
s Luc, évang,
s Savinien.
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s Pierre d'Alc.
9 Mellon, év.
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Patronage s.y.
s Evraiste, p.
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g. Ornyes, Grandchamp, L*lsle
10. Ouaioe
11. Lavau
i5. Appoigoy, Cerisiers, Test
Mllori (ScmenlroQ)
i6. Saiint-Bpjs .
17. Etais
18. Bléneau, prunoy, Vézelay
19. Chétoy, St-JuIicD, Seigneia^
ao. Châteî-Censoir, Mmlles
91. Leuguy
a5. Ligny^ Ponl-sur-Y,Laîn8Pc<i
a6. Gravant
97. Trdgny
98. Bussy-en-Olhe, Charoy 9 j
Bnvièrcf, St-Gyr-lei-Goloas
«9. AvalloD, Saint>FlorenUa
ho. AMcy-le-Franc
Si. chablis, Salnt>Ssûivetir, Ver
menton
P. L. le 4 , à 8 h. 7 m. du soir.
D. Q. le 9, à 6 h. 23 m. du mat.
N.L.le^5, hU h. i\ m. du soir.
P. Q. le 23, à 9 h. 52 m. du raar.
P. L. le 31, à 11 h. 45ra. du mat.
45
NOTEMBM.
Les jours décroissent pe^dant ce mois de i heure i 8 minutes.
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s Charles Bor.
ste Berthilde
s Léonard, er.
s Willebrod.
s Godefroi.
Déd. Basilique
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s Martin, év.
s Martin,pape.
s Didace.
ste Marie B.
ste Gertrade.
s Edme, p.
s Grçigoire Th.
Déd. Basil. S.P
ste Elisabeth de H.
sFélixdeValois
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ste Cécile, y.
s Clément, p.
s Jean de la C.
ste Catherine
s Pierre d'Al.
sSiméon.
s Sosthène.
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1. PontigDy
«. Aaicrre, NcnUfy. PfeuvyJ
Towcj. ViUeii.-a'T.
4- Couison Serginei
5. AUlant, LMile , St-
Fargfau .
9. CouIanges-sur-Y. Noyera
10. Gussj-Ies-Forges
11. A.uzerre
is. St-]»artiD-des-Ghv Sëpaux,
Tonnerre
i5. LaÎDMcg
14. Arcy -sur-Cure
i5. Tézelay
16. Ferreux
18 Avallon. Sougèrcc
— — «5. Vermenlon
a5. Bricnon , CouIanges-Ia'Vin
La Ferté^Loupière, PerroDie.
''96 Quarrc-lea-Tom])eftv
97. Sl-Florentin
99. Cfaastelluz
So. Champignellsa , MaUgny ,
Ouaine, Sens ViU.-)a^G<tyar4
D. Q. le 7, à ^ h. 56 m. du soir. P. Q. le 22, à 6 h. 56 m. du mat.
jN. L. le 44, à \\ h. 5 m, du mat. P. L. le 30, à 4 h. 40 m. du mat.
i6
DECEMBRE-
Les jours décroissent de 24 minutes jusqu'au \ 5 et croissent ensuite
de ^ 1 minutes jusqu'au B\ .
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ste Bibiane.
s Fr. Xavier,
ste Barbe.
s Sabbas, abbé
s Nicolas, év.
s Ambroise,év.
Imm. Concept,
ste Léocadie.
s Melchia()e^v,
s Damase, p.
s Valeri, ab.
ste Lucie, v.
s Nicaise, év.
s Maximin, év.
s Ëusèbe.
s Lazare,
s Gratien.
8 Grégoire, év.
s Philogone.
s Thomas, ap.
s Ischirion.
ste Victoire, v
s Delphin,K.y.
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sEtienne,l"m
s Jean, ap. év.
ss Innocents
s Thomas de G.
s Potentien.
s Sylvestre, p.
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1. Cruzy, Fleury, Montréal, St-
Bris, Villeneuve-rrcbevêque
5. Joux-la -Ville.
4- Cheny. MaiUy-Ch.
6. Chàltl-Cens., GuilIoD, Migé
Noyer*. St-Sauveur
7. Auxerre, Toucy
8. Bixmonl
9. L»Isle
i3. Ancy-k-Fr., Grandchamf
Véielay.
i5. Ravicres
17. Avalîon, Gravant
«o. St-Cyr-les-Colons
ai. Ligny, S-Fargeau, St-Marlîr
d'Ordon.
a4. V«rmenton,Seignelay
96. Chailley
28. Leugny, Prunoy, Tanlay
ag. Arthonnay, Chastdluz
3o. Courson
5i. Chablis,
D. Q. le 6, à 9 h. 43 m. du soir.
N. L. le >I4, à >! h. 43 m. du mat.
P. Q. le 22, à A h. 37 m. du mat.
P. L. le 29, à ^ h. 57 m. du soir.
47
AGENM MUNICIPAL.
JANVIER.
Danâ les premiers jours, publication des rôles des contributions directes.
Le t*"' Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décret du 30 déc. 4809).
Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour les chemins
vicinaux, les contribuables doivent déclarer au maire s'ils entendent s'acquitter en
nature, faute de quoi ils seront obligés de payer en argent. ([x)i du 21 mai 4836).
Première dizaine.
Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
situation de la caisse municipale à la fin du trimestre précédent. ^
Délivrance du mandat de traitement de l'instituteur, de Tinstitutrice et des autres
employés communaux.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistre-
ment. ^Loi dii 22 frimaire an vu, et 45 mai 4818).
Ënv&ipar le Maire, au receveur de l'enregistrement, de la notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du 22 frimaire an vn).
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes de décès survenus
pendant le trimestre précédent parmi les membres de la Légion d'honneur, les dé-
corés de la médaille militaire et les pensionnaires de l'État.
Envoi, au préfet et aux sous-préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent.
Revision des listes électorales.
Le maire envoie à la sous-préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour
le semestre écoulé.
Envoi par le percepteur à la sous-préfecture de la liste en double des presta-
taires qui ont opté pour le travail en nature. Envoi du relevé sommaire de l'em-
ploi des prestations soit en argent, soit en nature» définitif pour l'année précé-
pente et provisoire pour l'année courante.
Première quinzaine.
Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; publication par Toie d'affiches
de ce dépôt.
Envoi au sous-préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la publi<
cation.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de
chiens.
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des plus imposés de chaque commune.
, Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au préfet les
états trimestriels de la population des hospices et du nombre des indigents secourus,
(Instr. 8 février 1823). .
Recensement, par les maires, des jeunes gens qui ont accompli leur Tingtième
année, dans le courant de l'année précédente. (Loi 21 mars 4852).
Envoi au Sous-Préfet de l'un des doubles du tableau de recensement dressé par
le maire. Publication et affiches dans la commune du tableau de recensement.
Dans le mois.
Du i 5 au 31 janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con-
tributions directes, rédigent un état-matrice des personnes imposahlespour les chiens.
Le 20 janvier, publication de la loi prescrivant réchenillage.
Les maires réaigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des actes
<le l'état civil de l^nnée précédente, puis ils envoient un des doubles registres au
greffe du tribunal, arec le registre de publications de mariage, et déposent l'autre
aouble aux archives de la mairie. (C. N. 45). Ils doivent y joinare le releyé du mou-
vement de la population de leur commune pendant l'année précédente.
1868. 2
18
Les maires
engagements
archives de la mairie. (Loi'du 21 mars 1832).
état nominatif des engagements volontaires qu'ils ont reçus pendant l'année précé-
dente.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'extrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent (Ordonnance
du 30 décembre 1823), et portant condamnation à l'amende seulement.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précèdent. (Idem)*
Enlèvement des neiges et glaces.
Confection du tableau des mercuriales. — Chaque quinzaine, il doit être envoyé
un de ces états au préfet. — MM. les Maires doivent aussi, chaque mois, réunir et
annoter tous les documents propres à éclairer la commission de statistique per-
manente.
Réunion et conservation en volumes des cahiers du Bulletin des lois et des divers
recueils administratifs appartenant à la commune.
Convocation individuelle pour la session de février ; l'époque en est fixée par le
Préfet.
Envoi au Sous-Préfet des tableaux du mouvement de la population pendant l'an-
née précédente.
Remise aux instituteurs communaux, des imprimés sur lesquels doivent être dressés
les rôles de la rétribution scolaire. Pareille remise est faite aux institutrices et aux
directrices des salles d'asile pour les rétributions qui leur sont propres.
Envoi au sous -préfet de la liste des répartiteurs.
Le maire annote sur le tableau de recensement les décisions du conseil de révi-
sion insérées dans la liste d'émargement, concernant les jeunes gens de la classe
de 1866^ puis il affiche cette même liste.
Arrête prescrivant Télagage et le récepage des arbres et des haies.
Envoi de l'état certifié de vaccine pour l'année écoulée.
Publication d'un avis faisant connaître le jour fixé par le Préfet pour la vérification
des poids et mesures.
Le maire visite les prisciu qui existent dans sa commune. Cette visite se renou-
velle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présence
u maire, l'empreinte du timbre qui est fixé -à demeure dans la botte aux lettres de
dhaque commune.
FÉVRIER.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 15 mai 1855),
Les conseils municipaux doivent délibérer pendant cette session sur le taux de la
rétribution à percevoir pendant l'année suivante, dans les écoles publiques mixtes
et de garçons et les salles d'asile, et sur chacune des opérations financières relatives
à l'instruction primaire. Le conseil fixe en même temps, s'il y a lieu lieu, le taux
de la rétribution pour les écoles publiques de filles.
Dans les huit premiers jours, rapport du maire au sous-préfet sur le service ad-
ministratif et la surveillance des prisons, s'il en existe dans la ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal, le bordereau récapitulatif des re-
cettes et des dépenses effectuées pendant le mois expiré. Cet envoi se renouvelle
dans les dix premiers jours de chaîne mois pour celui qui vient de finir.
Dans cette quinzaine doit se faire l'échenillage des arbres, conformément h la
loi du 26 ventôse an iv.
Du 1" au 15 février, le percepteur adresse au directeur des contributions, les
é/ats-matrices, pour servir de base à la confection des rôles.
49
Dans le mois.
Le<% maire^> publient l'arrêté de clôture de la chasse, dès qu'il leur est parvenu.
Les pero«pteurs remettent au l'ecevour des finances :
1» Les états, en double expédition ^ des cotes irrécouvrables et les états des restes
à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de Tannée
qui vient de s'écottler ;
2» Les comptes de (gestion des recettes et dépenses municipales de Tannée pré-
cédente, pour être vérifiés.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Arrêté prescrivant Télagage des arbres et haies vives et le curage dos fossés qui
bordent les chemins vicinaux. Il est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date
postérieure.
Avant le 28, les percepteurs déposent aux archives de la préfecture les rôles et les
états de frais de poursuites qui ont plus de trois ans.
Envoi par le maire au préfet ou sous préfet, des résultats des travaux de la session
trimestrielle.
Les maires prescrivent 1(3S mesures convenables dans l'intérêt des mœurs et de
la sûreté publique pendant les divertissements du carnaval.
Visite générale des fours et cheminées. Cette opération doit être faite avec le
plus grand soin.
Dernier délai pour le paiement de la taxe d'affouage de Tannée précédente, préa-
lablement à la remise, par le receveur municipal, de la liste des hanitants en retard
de se libérer.
MRS.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des receltes
et des dépenses pour le mois précédent.
Le 15, clôture de l'ordonnancement des dépenses de l'exercice 1867, pour les com-
munes et les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 18i5).
Le 31, clôture du paiement des dépenses de l'exercice .1867, pour les communes et
les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843).
Le percepteur dresse immédiatement, de concert avec le maire, TéUt de situation
devant servir de compte administratif de Texcrcice clos. Dans les communes impor-
tantes, le compte administratif du maire est présenté séparément (id.). Ils établis-
sent en même temps Tétat des restes à recomter et des restes à payer, qui doivent
figurer A ia première section des receltes et des dépenses du budget jsupi)lémentaire
de Texercice courant.
Pendant le mois.
Trois nldis après la publication des rôles, les percepteurs remettent au receveur
des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles de Texercice courant.
ËcheniUage. JLes maires visitent le territoire et font ftt'océder d'otiice à Téchenil-
lage aux dépens de ceux qui l'ont négligé (Loi ventôse an vu), et prescrivent les
mesures nécessaires pour favoriser, s'ily a lieu, l'écoulement des grandes eaux.
Les percepteurs déposent aux sous- préfectures les rôles de 1866.
Clôture définitive des listes électorales et envoi à la préfecture des tableaux de
rectification.
Remise à Tinstituteur, au garde champêtre et aux divers agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pour le trimestre écoulé.
Envol au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant Tannée der
nière est envoyé à la préfecture.
Publication de Tépoque du travail des prestations.
Envoi par les maices au sous-prétet, des mercuriales relatives aux fourrages, de la
liste des contribuables les plus imposés et des propositions pour le choix des com-
missaires-répartiteurs.
20
AVRIL.
Le dimanche de la Quasimodo, session annuelle des conseils de fabrique. Les
réunions ont lieu ; Tissue de la messe ou des vêpres, dans l'église ou dans un lieu
attenant à 1 église, ou dans le presbytère. Renuyellement triennal des conseils de
fabrioue. (Décret du 30 décembre 1809, art. \ii). Nomination du président et du se-
crétaire du conseil (idem^ m). Règlement des commîtes de gestion de i867; budget
de 1869. Envoi de ces documents à la mairie et à l'archevêché.
Terme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations , sur
les contributions directes.
Envoi au maire, par le receveur municipal, du bordereau trimestriel de la situation
de la caisse.
Première dizaine.
Prrsonlalioi. lu r/pcrfoiio (les ado- adiniiii>-tratifs au receveur de l'enregistretnent.
LiiVui au receveur de 1 eiirci^i.-,Lrciiieut de la notice des décès sur\ enus pendant
le trimestre précédent.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés. (Instruction
du8 février 1823).
Envoi à la préfecture et dans les mairies, par les receveurs, d*un exemplaire de
l'état de situation et de l'état des restes à recouvrer et des restes à payer de l'exer-
cice clos. Ce dernier document est dressé de concert entre le receveur et le maire.
Envoi, sur papier libre, par le maire au préfet et aux sous-préfets, des actes des
décès survenus parmi les membres de la Légion -d'Honneur pendant le dernier tri-
mestre.
Envoi au Préfet et aux sous-préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doivent se
réunir dans les premiers jours d'avril dans une session annuelle qui a* pour objet,
en ce qui concerne les hospices et bureaux de bienfaisance:
1° L'examen du compte d'ordre et d'administration rendu par l'ordonnateur des
dépenses pour l'exercice précédent, clos le 31 mars de cette année.
2** L'examen du compte eu deniers, rendu par le receveur de l'établissement pour
le même exercice.
3° La formation du budget de l'année prochaine.
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
Remise par le percepteur du compte de gestion de 1867.
Avant le 15, appréciation par le maire ou par l'agent-voyer des dépenses à faire sur
les chemins vicinaux de la commune. L'agent-voyer remet le tarif de conversion des
prestations en tâches au maire, qui doit le communiquer ou conseil municipal.
Troisième dizaine.
Préparation du budget de 1868 et des chapitres additionnels au budget de 1867.
Convocation (lorsau'il y a lieu) des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Avis de l'époque au travail des mutations.
Pendant le mois, *»
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
Textrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des
amendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 30 décembre 1823).
Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du 23 oct. 1824).
État trimestriel du mouvement de la population des hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Envoi a la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance pen-
dant la session de ce mois.
Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visités par le
maire, de concert avec l'ingénieur des ponts-et-chaussées.
Nomination des cinq commissaires-répartiteurs dans chaque commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
21
Ouverture de la session de mai, aux époques déterminées par M. le préfet. La
session dure 10 jours.
Le premier jour, règlement du compte de gestion du percepteur pour 1867. Au-
dition du compte administratif de l'exercice 1867. Règlement des chapitres addi-
tionnels au budget de 1867. Exposé du budget de 1868. Examens par les conseils
municipaux, s'il y a lieu, des comptes et budgets de fabriques, hospices et bureaux
de bienfaisance.
Le deuxième jour, continuation de la session. Formation du budget de 1868.
Fixation de la taxe anbua^ère et des autres taxes communales ou de police. Vote
des prestations et des centimes pour les chemins. \ oie de centime> pour rin4ruc-
tion primaire.
Le troisième jour, fin de la session, vote d'impôts pour les dépenses ordinaires
on extraordinaires de 1869, etc. Clôture de la session. *
Le maire renvoie au conseil de fabrique un double des budgets de l'établisse-
ment religieux pour 1869 et des comptes de 1867, ainsi que les pièces à l'appui de
ces comptes. Le conseil de fabrique les adresse à l'archevêque.
£nvoi au préfet et aux sous -préfets des budgets et de toutes les pièces ^i s'y
rattachent amsi que des votes d'impôts, faute de quoi il ne sera pas donne suite
à ceux-ci. Cet envoi doit être fait avant le 20.
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient déposés à la
mairie.
Publication du règlement pour les mesures à prendre contre les chiens errants.
Le receveur municipal adresse au maire l'état récapitulatif sommaire de ses
opérations pendant le mois écoulé.
Pendant le mois.
Tournées des contrôleurs des contributions directes pour les mutations.
Les maires doivent avoir soin d'en publier l'avis, sitôt qu'il leur est ï)arvenu.
Les maires des communes rurales dressent l'état des individus à vacciner.
Les créanciers du département sont prévenus que c'est le 31 mai qu'expire le
délai d'ordonnancemnt aes dépenses de l'exercice 1866. et que celui des paiements
expire au 30 juin. (Ordonnance du 4 juin 1843).
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du t.ibleau des mercuriales.
JUII.
Première quinisaine.
La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoulé est remis e
au maire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
de bois, doivent envoyer aux préfets lés propositions de coupes extraordinaires. Si
cet envoi n'est pas fait avant le 15 juin, la proprosition et le décret, qui peut en
être la suite, sont reculés d'une année.
Prendre toutes les mesurée de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accidents aux
baigneurs. . .
Sarveiller la récolte des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures d e
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les
pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Les maires font connaître au préfet le nombre des feuilles de papier présumée
nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante.
22
Les maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour que les habitants fassent
arroser le devant de leurs maisons, et pour que les chiens soient muselés on tenus
en laisse pendant la durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et
de siireté, quand elles sont jugées nécessaires.
Remises des mandats de traitement à tous les agents salariés de la commune.
procéder dans
ce mois et dans les mois suivants à Tarrosement des rues et des places pul^Hques,
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
JUILLET.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique (Décret du
28 décembre 1809).
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le trimestre
écoulé.
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état trimestriel de situa-
tion de caisse. Ils doivent en remettre une copie aux maires ou ordonnateurs.
Envoi au receyeur de l'enregistrment de la notice des décès survenus pendant le
trimestre.
Visa du répertoire des actes soumis à l'enregistrement.
Envoi sur papier libre, par le maire, aux préfets et aux sous-préfets, des actes
des décès survenus parmi les membres de la légion d'honneur et les décorés de
la médaille militaire jpendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à ta sous-préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour
le trimestre écoulé.
Pendant le mois.
Les maires envoient aux sous-préfets les certificats de vie des enfants trouvés
et abandonnés placés dans leur communes, et l'extrait des jugements de police por-
tant peine d'emprisonnement et rendus dans le trimestre précédent.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de Venregistrement
l'état trimestriel des jugements rendus eu matière de police municipale, et portant
condamnation à des amendes.
Les grelfiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet l'extrait ôor-, jugements rendus pendant le semestre précédent.
Les jeunes gens qui veulent entrer à l'école normale primaire, doivent se faire
inscrire au secrétariat de l'Inspection, aux époques déterminées par l'arr(}té du
Préfet.
Envoi au préfet et aux sous-préfets de la liste nominative des condamnés libé-
rés assujettis à la surveillance, décc dés pendant le trimestre.
Envoi du rapport sur Pétat des récoltes.
Convocation, par lettres individuelles, des membres du conseil municipal pour
la session d'août, dès que l'époque en est fixée par le préfet.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. .
Prise, par les facteurs ruraux, de l'empreinte du timbre qui est fixée à demeure
dans la boîte aux lettres de chaque commune. Le maire doit être présent à celte
op Talion.
Publication de la li te (Ie> habitants ayant droit àrafifouage.
23
AMIT
Première quinzaine.
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux.
Les crédits restant à voter pour 1867 doivent Pôtre dans cette session.
Les conseils municipaux a» rotent la lisle des enfants qui doivent être reçus
^tuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doixent figurer tous les
indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par conséquent comprendre
les enfants trouvés ou abandonnés placés dans la commune. La môme opération
doit avoir lieu pour les salles d'asile publiques, dans les communes où existent
ces établissements.
Approbation de la liste d'affouage et examen des réclamations.
Remise au maire, parle receveur municipal, delà récapitulatien mensuelle.
Pendant le mois.
Dépôt à lit mairie de l'état nominatif de tous les contribuables, habitants assu-
jettis à la patente. Cet état, où doivent être consignées toutes les réclamations
faites pen^Pt les 10 jours de son dépôt, doit, à l'expiration de ce délai, être ren-
voyé au contrôleur.
Publication de l'arrêté du préfet fixant l'ouverture de la chasse et des prescrip-
tions locale^:. Les maires doivent prendre de leur côté, et faire exécuter sur leur
territoire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique et la
conser>'ation des récoltes sur pied.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriale >.
Envoi à la sous-jMréfecture de la liste des affouagistes.
SEPTEIBfiE.
Première quinzaine.
Le bordereau mensuel de la situation de la caisse est remis au maire par le
percepteur.
Avant le fO, le maire reçoit de la préfecture les procès-\erbaux d'estimation
des coupes affouagères de l'exercice.
Pendant le mois.
Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prud'hommes, prennent
nn arrêté pour fixer l'ouverture soit facultative, soit obligatoire des vendanges.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Remise ^ l'instituteur, au garde champêtre et aux autres agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettre à l'approbation du sous-prefet le projet d'adjudication de la coupe
affouagère.
Fixer par un arrêté le jour où commencera le grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d'admission à l'école impériale d'agri-
culture ouvre le 1er octobre, et que les demandes d'inscription doivent être adres-
sées à la prélecture avant le 15 septembre.
Avant le 30, les observations des conseils municipaux et des commissions admi-
nistratives sur restimalion de la coupe affouagère doivent parvenir à la préfecture
/
24
OCIIBRE.
L'état trimestriel des recouvrements du percepteur est visé et l'encaisse constaté
par le maire du chef-lieu de percej^tion.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
ao décembre 1809).
Première dizaine.
Le bordereau trin^striel de la situation de la caisse est remis par le receveur
municipal au maire. Ordonnnancement des traitements des employés communaux.
Le répertoire des actes soumis à l'enregistrement est présenté au visa du receveur.
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes de
décès survenus parmi les membres de la Légion d'honneur et des décorés de la
médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants assistés.
Pendant le mois.
Du fer octobre de chaqxie année au f 5 janvier de Tannée suivante, les posses-
seurs de chiens devront faire à la mairie une déclaration indiquant le nombre de
chiens et les usaees auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions
établies en l'article premier du décret.
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s'ils ne l'ont déjà tait, l'entreprise de l'exploitation de la
coupe affouagère, et envoient à l'inspecteur des forêts copie du proces-verbal d*ad-
judication.
Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveurs de l'enregis-
trement l'état des jugements rendus penaant le trimestre précédent, et portant con-
damnation à l'ameui^^.
La notice des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires
aux receveurs de l'enregistrement.
Les percepteurs envoient au préfet le compte des impressions fournies aux
communes et au receveur général leurs demnndes d'imprimés pour l'année suivante.
Envoi au préfet et aux sous-prélets de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission, qui. sur
la convocation du juge de paix, doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la
première huitaine du mois de novembre.
NOVEIBRE.
Pendant le mois.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations finan-
cièees effectuées pendant le mois d'octobre.
Le 1er, terme de rigueur pour l'envoi au sous-préfet ou au préfet des pro-
positions de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de
secours à l'Etat. (Inst. min. du 10 juin 1853).
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux. Cette session étant la
dernière de l'année, c'est l'occassion de jeter un coup d'œil en arrière et de songer
à régulariser les parties du service communal dont on n'aurait pu s'occuper pré-
cédemment.
Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des bois communaux
de l'exercice suivant et sur la fixation du vingtième revenant au trésor sur le
produit des coupes de bois délivrées en affouages.
Réunion d'automne des comités de vaccine.
25
Les maires proc^ent an renouvellement des banx qni sont près d'enirer. Ils
doirent &ire viser les actes de vente on de location par le receveur de Penregis-
trement, dans les vingt jours de l'approbation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affouages qui leur ont
été envoyés approuvés, Ils font parvenir des avertissements individuels à toutes
les personnes inscrites sur les rôles, et. lorsque le délai de recouvrement est ex-
piré, ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d'épargne doivent être envoyés au préfet, au
plus tard, dans la première dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées cour s'assurer que le ramonage a été
effectué et que toutes les précautions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le
__, -préfecture des demandes de secours sur les fonds
de l'Etat, formées en faveur des établissements de bienfaisance.
DÉCEIBRE.
Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale est
remise au maire.
Le 31, clôture des registres de l'itat civil (Code Napoléon, 43), et des engage-
ments volontaires reçus par les maires des chef-lieux de canton.
Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres des percepteurs
et des receveurs municipaux pour l'année qui finit. Procès-verbal en triple de
cette opération. Vérification par le même maire de la caisse du percepteur.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour l'année qui va commencer,
et les font coter et parapher par le maire du chef-lieu de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des candidats pour la nomination de^ commissaires répartiteurs.
Les maires signalent les changements qui surviennent dans la liste des vétéri-
naires brevetés.
Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés d'une
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la dernière récolte
amenés aux derniers marches de ce mois, pour déterminer le poids légal de l'hec-
tolitre de chacun d'eux, et ils en dressent procès-verbal.
Convocation des électeurs ap^pelés à nommer les juges des tribunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature ou en argent de leur cote de prestation. Communication au rece-
veur municipal du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contri-
buables qu'ils ont jusqu'au premier mars pour réclamer contrôleurs cotisations.
Enlèvement, s'il y a lieu, des glaces et neiges.
Avant le 31, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit de la caisse des
incendiés, et d'en assurer le versement avant cette époque entre les mains du receveur
général ou des receveurs particuliers d'arrondissement.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
/
DEUXIÈME PARTIE.
DOCUMENTS GÉNÉRAUX.
CHAPITRE PREMIER.
PUISSANCES,
S V0 — MOlVABCmCS.
FRANCE.
Napoléon III, Charles-Louis, empereur des Français, né le 20 avril 1808, du ma-
riage de Louis-Napoléon^ roi de Hollande, et de Hortense-fiugénie, reine à» Hol-
lande; marié le 29 janvier f853, à
Eugénie Marie de Guzman, comtesse de Téba, impératrice des Français, née le 5
mai 1826. De ce mariage: '
Napoléon -Eugène-Louis-Jean- Joseph, prince impérial, né le 16 mars 1856.
Mathilde-LiPtitia 'Willelmine, fille de Jérôme Napoléon, ancien roi de Westphalie,
oncle de TEmpereur, née (e 27 mai 1820, mariée en 1841 au prince Anatole De-
midoff de San-Donato.
Napoléon- Joseph-Gharles-Paul, fils de Jérôme Napoléon , ne le 9 septembre 1822,
marié le 30 janvier 1859 à
Louise-Thérèse-Marie-Clotilde, fille de Victor-Emmanuel II, roi d'Italie, née le 3
mars 1 843. De ce mariage :
Napoléon-Victor-Jérôme-Fredéric, né le 18 juillet 1862;
Napoléon-Louis-Joseph-Jérôme, né le 17 juillet 1864 ;
Marie-Létizia-Eugénie-Catherine- Adélaïde, uée le 20 décembre 1866.
AUTRICHE.
FBANCois-Joseph I" Charles, empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême,
le i décembre 1848, etc., né le 18 août 1830, marié à Ëlisabeth-Amélie-Eugénie,
née le 21 décembre 1837, fille de Maximilien- Joseph, duc de Bavière.
BAVIÈRE.
Louis II, Othon-Frédéric-Guillaume, roi de Bavière, le 10 mars 1864, né le 2^ août
1845, fiancé le 22 janvier 1867, à Sophie-Charlotte-Auguste, née le 22 février 1847,
fille du duc Joseph-Maximilien.
BELGIQUE.
LéopOLD II, Louis-Philippe-Marie-Viclor, né le 9 avril 1835, roi le 10 décembre
(865, marié le 10 honi 1853 à Marie-Henriette-Anne, fille de feu Tarchiduc
Joseph, palatin de Hongrie.
BRÉSIL.
D. p£DRo II DE Alcantaha Jeau-Charles-Leopold-SalvadorBibiano Xavicr-da-Paula
Leocadio-Michel-Gabriel-Raphaël-Gonzaga, né le 2 décembre 1825, empereur du
Brésil (sous tutelle) 7 avril 1831, prend lui-même les rênes du gouvernement le
23 juillet 1840, marié le 30 mai 1843 à Thérèse-Ghristine-Marie, fille de feu
François P", roi des deux-Siciles, née 14 mars 1822.
28
DANfiMÀRCK.
Christian IX, né le 18 avril 1818, roi le 15 novembre 1863, marié le 26 mai 1842,
à Louise-^ilhelmine-Caroline-Augnste-Julie, fille de Guillaume liandgrave de
Hesse-Électorale, née le 7 septembre 1817.
ESPAGNE.
Isabelle II, Marie-Louise, née le 10 octobre 1830, reine d'Espagne, sous la tutelle
de Marie Christine, ça mère le 2 octobre 1833, déclarée majeure le 8 novembre
1843, mariée le 10 octobre 1846, à Dom François-d' Assise -Marie-Ferdinand, né le
13 mai 1822, infant d'Espagne.
Marie- Christine, née le 27 avril 1806, fille de feu François I",roi des Deux-Siciles,
Yeuvedu roi Ferdinand VU le 29 septembre 1833, mère de la reine, reine douairière.
ÉTATS-ROMAINS.
Pie IX Mastai-Ferretti, né à Sinigaglia le 13 mai 1792,évèque d'Imola le 17 décem-
bre 1832, cardinal le 23 décembre 1839, élu pape à Rome le 16 juin 1846.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE,
Victoria l'e Alexandrine, née le 24 mai 1819, reine de Grande-Bretagne et d'Ir-
lande le 20 juin 1837, veuve de Albert-François-Auguste-Charles-Ëmmanuel,
duc de Saze-uobourg- Gotha.
GRÈGE.
Georges I", Chrétien-Guillaume-Ferdinand-Adolphe, né le 24 décembre 1845, roi le
6 juin 1863, marié le 22 octobre 1867, à Olga-Gonstantmowna, fille du grand duc
Constantin de Russie, née le 3 septembre 1851.
ITALIE.
ViCTOR-ËMMANUEL II, Marie- Albert-Eugène-Ferdinaud-Thomas, né le 14 mars 1820, roi
de Sardaigne le 23 mars 1849, roi d'Italie le 25 février 1861 ; veuf le 20 janvier 1855
de Marie-Adélaïde-Françoise-Reinière-Elisabeth-Glotilde, archiduchesse d'Autriche.
PAYS-BAS.
Guillaume III, Alexandre-Paul-Frédéric-Louis, né le 19 février 1817, roi des Pays-
Bas, le 12 mai 1849, marié le 18 juin 1839, à
Sophie-Frédérique-Mathilde, née le 17 juin 1818, fille de Guillaume I", roi de Wur-
temberg.
PERSE.
NASSER-En-DiN-ScHAH, né le 6 du mois de sefer 1247 de l'hégire (1829), monté sur
le trône le 21 du mois de zil-ka'adé 1261 de l'hégire (1848).
PORTUGAL.
DoM IiUiz I**, Philippe-Maria-Fernando-Pedro-de-Alcantara-Antonio-Miguel-Raphaël-
Gabriel-Gonzagua-Xavier-Francisco-de-Assises-Joao-Augusto-Julio-Volfando , né lo
31 octobre 1838, roi de Portugal et des Algarves le 14 novembre 1861, marié le
27 novembre 1862, à Marie-Pie, née le 16 octobre 1847, fille de Victor-Emma-
nuel II, roi d'Italie.
PRUSSE.
Guillaume I", Frédério-Louis, né le 22 mars 1797, roi de Prusse le 2 janvier 1861,
marié le 11 juin 1829, à Marie-Louise-Auguste- Catherine de Saxe-Weimar, née
le 30 septembre 1811.
RUSSIE.
Alexandre II Nicolaieyitsch, né le 29 avril 1818, empereur de toutes les Russies,
2 mars 1865; marié le 28 avril 1841 à Marie-Alexanurowna Maximilienne-Wilhel-
Nota. — a la suite de la guerre de 1866 entre la Prusse et l'Autriche, terminée
par le traité de Prague, le royaume de Hanovre, la Hesse, le duché de Nassau et la
ville libre de Francfort ont été incorporés au royaume de Prusse.
29
mine-Augnste-Sophie-Marie, née le 8 août 1824, fille de feu Louis II, grand duc
de Hesse.
SiXE (Royaume).
Jean, Népomucène-Marie- Joseph, né le 12 décembre I80f , marié le 10 novembre
1822, à Amélie- Auguste , née le 13 novembre 1801, fille du second mariage du
fea roi de Bavière Maiimilien-Joseph.
SUÈDE ET N0RWÉ6E.
Charles XV Louis-Eugène, né le 3 mai 1826, roi de Suède et de Norwége le 8
juillet 1859, marié le 19 juin 1850, à \^ilheImine-Frédérique-Alexandrine- Anne-
Louise, née le 5 août 1828, fille de Guillaume Frédéric, oncle du roi des Pays-
Bas.
TURQUIE.
Saltan Abdul-Aziz-Khan, né le 15 chabaan 1245 de THésire (9 février 1830), em-
pereur des Ottomans, le 17 zilhidjé 1277 (25 juin 1861).
WURTEMBERG.
Charles I*% Frédéric-Alexandre, né le 6 mars 1823. roi le 25 juin 1864, marié le
13 juillet 1846,^à Olga-Nicolaiewna, née le 30 août 1827, fille de feu Nicolas !•%
empereur de Russie.
ÉTATS D'ALLEMAGNE.
Les Etats secondaires de rAllemagne, se composent de :
Le duché d'Anhalt ; le grand duché de Bade ; le duché de Bruns'wick ; la Hesse
grand'ducale ; la principauté, de Lichtenstein ; les principautés de Lippe ; le
grand duché de Luxembourg et duché du Limbourg ; les grands duchés de
Mecklembourg ; le grand duché d'Oldenbourg ; les principautés de Reuss ; les
duchés de Saxe ; les principautés de Schi^artzbourg ; la principauté de Waldeck
et Pyrmont ; et le comté de Waldeck et Limpourg.
MONACO. (Principtuté de)
Charlbs, Honoré-tirimaldi, né le 8 décembre 1818, prince de Monaco, le 20 juin
1856, veuf de Antoinette-Ghislaine, comtesse de Mérode.
HAWAI. (Royaume d')
Hamehameha V (Lot), né le 11 décembre 1830, roi le 30 novembre 1868.
g II* — KÉPVBIilQIJKS ST COIVVlÊ»lÊBATI01f«*
BoLiTiA. — S. Exc. Dom Melgarejo, président constitutionnel.
Chili. — J.-J. Perbz, président.
Confédération argentine. — M. le général Mitre, président.
Costa-Rica. — Don José-Maria Castro, président.
République Dominicaine. — le général Cabral, président.
Equateur. — Jeronimo Carrion, président,
Etats-Unis d'Amérique. — Andrew Johnson, président.
Etats-Unis de Colombie. — Le général de Mosquera, président.
Guatemala. — Le maréchal Cerna^ président.
Haïti. — Le général Salnaye, président.
Honduras. — Le général J. M. Médina, président
Libéria. — M. Daniel Werner. président.
Mexiqub. -* D. Benito Juarez,' président.
Nicaragua. — Don Fernando Gusman, président.
Paraguay. •— S. Exe. Dom Francisco S. Lopez, président.
PÉROU. — Le colonel J. Prado, président.
Sac(t-Karin. — Dominico Fattori et Melchior Fiuppi, capitaines*régents.
I
I
30
^^^-SiALVADOi. ^ Jf. le docteur Dcekas. président.
Suisse. — > M. Fornerod, prtVident du Conseil fédéral.
Uruguay. — Don Venancio Florès, président.
Venezuela. ^ Le maréchal Falcon, président.
S ITI. — VILLES LIBRES.
Brème (ville libre et anséalique). — M. Smidt, sénateur, chargé du département
des afiaires étrangères; M. Mohr et Duckwilz, bourguemestrès-présidents.
Hambourg (ville libre et anséaSique). — M. Ilailer (H), bourguemestre-président;
Sieyeking, bourguemestre; Merck, chargé du déj)artemfnt des afiFaires étrangères.
LutiECK (ville libre et anséatique). — M. Brenmer , bourguemestre-président ;
M. Curtius, sénateur, chargé du département des affaires étrangères.
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
RÉSlDAIf T PRÈS LES PUISSANCES ÉTRANGÈRES.
AuTRiOHE. — S. Exc. M. le duc de Grammont, ambassadeur à Vienne.
Bade, — M. le marguis de Cadore, env. extr. et min. plén,, à Carlsruhe.
Bavière. — M. le vie. des Méloizes-Fresnoy, min. plén., à Munich.
$ELOiQUE.— M, le comte de Commin^es-Guilaud, env. extr. et miu. plén., à Bruxelles.
Br£SI£.. — M. le vicomte de Damremont, env. extr. et min. plén., à Rio-Janciro.
Brunswick. -- M» le comte de Reiset, ministre plén., à Hanovre.
Chine. ■— M. le comte de Lallemand, ministre plénipotentiaire, à Pékin.
Confédération argentine. — m. Noèl, roin. plén., à Buenos Ayres.
Danëmarck. — M. Dotezac, envoyé extr. et ministre plénip., à Copenhague.
Espagne. —M- le baron Mercier de Lostende, ambaiîsadeur, à Madrid.
Etats-Romaïns. — le comte de Sartiges, amb., à Rome.
Etats-Unis (Américjue septentr.). — M. Berthemy, envoyé extraordinaire et mi-
nistre plénipotentiaire, à Washington.
Grande-Bretagne et Irlande. — M. le prince de la Tour d'Auvergne, ambassa-
deur à Londres.
Grèce. — M. le comte de Gobineau, envoyé extr. et ministre plénip. , à Athènes.
Hessr (Grand Duché). -— M. le comte d'Astor^, mia. plénipotentiaire, à Darmstadt.
Itame. — M. le baron de Malaret, envoyé extr. et min. pléni;)., à Florence.
!^AROc. — M". I« baTOn Aymé d'Aquin, ministre plèni(H)teiit&atre^ à Tanser.
Megrlenbourg, Oldenbourg et villes libres. -^ M. Cintrât (Ed.), envoyé ext. et
ministre plénipotentiaire, à Hambourg.
Mexique. — M. Dano, envoyé extraordinaire et min. plénip., à Mexico.
Nassau. — M. le comte d'Astorg, ministre plénipotentiaire, à Daro^stadL
Nouvelle- Grenade. — M. le vicomte Treilnard, envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire, à Bogota.
Pays-Bas. — M. Baudin, envoyé extraordinaire et ministre plén., à La Haye.
Perse. — M. de Bonnières de Wierre, ministre plénipolentiaire, à Téhéran.
Portugal. — M. Je marquis de Montholon, envoyé extraordinaire, et ministre
plénipotentiaire, à Lisbonne.
Prusse. — M. Benedelti, ambassadeur, à Berlin.
Russie. — M. le baron de Talleyrand-Périgord, ambassadeur à St-Pétersbourg.
Saxe (Royale). — M. le baron Forlh-Rouen. envové extr. et min, plén., à Dresde.
Saxe (Grand -Ducale). — M. le comte de RaynevaV ministre plénip., à Weimar.
Suède ctNoKWÈGE — M. Fournier, envoyé extraoru. et min. plén., à Stockolm.
Suisse. — S. Exc. le marquis de Banneville, ambassadeur près la confédération
helvétique, à Berne.
Turquie. — - S. Exc. M. Bourée, ambassadeur à Constantinople.
"Wurtemberg. — M. le marquis de Chateaubriand, env. extr, et min. plénip., à
Stuttgard.
MAISON DE L'EMPEREUR.
maison civile.
s. Ëxc. M* le maréchal Vaillant, ministre de la maison de l'Empereur.
34
Grande Àumdnerie.
iïgr. Georges Darboy, archevêque de Paris, grand-ammônter.
Mgr. TirmarcËe, évêqiifi d'Adms, auiB.ômer.
Service du grand maréchal du Palais.
S. E. M. le maréchal Vaillant, sénateur, membre du Conseil privé, grand-marécbal
du palais.
MM. le général de division Rolin, adjudant général du Palais.
le Baron de Montbrun , baron de Varaigne du Bourg , de Valabregue de
Lawœstine, le baron Morio de Tlsle, prél'ets du palais.
le comte Lepic, premier maréchal-des-logis du palais, surint. des pal. imp.
le baron Emile Tascher de la Pagerie, Oppennann, RoUn, marédi,-dea'log. du
palais. , _ ^
le général de brigade Lechesne, gouv. des palais des Tuileries «t du Louvre.
le colonel Thiérion, gouverneur du palais ae Sain^Cloud,
Service du grand-chambeUan.
S. E. M. le duc de Bassano, sénateur, grand-chambellan. , , « , ,
MM. le v'comte de La Perrière, surintendant des spectacles de la C(»r, de la
musique de la chapelle et de la chambre, premier chambAllan.
le duc de Tarente, le vicomte d'Arjuzon, le comte Olivier de Walsh, le mar-
quis de Conegliano, le baron de Bulach, marquis de Trévifite, le comte
d'Aiguevives, le marquis d'Havrincourt, Bugènede Rayneval , Ticomte de
Castes, vicomte du Manoir, chambellans.
Cabinet de VEmpfreur.
M. Conti, secrétaire àe l'Empereur, chef du cabinet; M. Sacaley, sous-chef;
M, Franceschini Piétri, secrétaire particulier.
M. le docteur Conneau, directeur du service des dons et secours.
Service du grand écuyer,
MM. le général Fleury, aide-de-camp de TEmpereur, çrand-écuyer.
Davillier-Regnault de Saint-Jean-d'Angrfy, premier écuyer.
le baron de Bourgoing, marquis de Canisy, le comte de Castelbajac, le mar-
quis de Caux, le prince Stanislas Poniatowski, le c<»nte Astonin du
Bourg, Raimbeaux, écuyers.
Service du grand veneur,
MM. le prince de la Moscowa, aide-de-camp de TEmpereur, grand-veûeur.
le marquis de Toulongeon, premier veneur.
le baron Lambert et le marquis de Latour-Maubourg, député, lieu** de vénerie,
le baron De Lage, lieutenant des chasses à tir.
Service du grand-maître des cérémonies.
S. Ë. M. le duc de Cambacérës, sénateur, grand-maltre des céréiponies.
MM. Feuillet de Couches et le baron de Lajus, introducteurs des ambassadeurs,
maîtres des cérémonies.
Bertora et le baron Sibuet, aides des céréinonies, secrétaires à l'introduction
des ambassadeurs.
Henry Morice, secr. général, secr.«à Tintroduction des ambassadeurs.
Services divers»
MM. Bure, trésorier général de la couronne.
Charles Thélin, trésorier de la cassette.
Auber, memb. de l'Institut, dir. de la musique cto la chap. et de la chambre,
le docteur Conneau, premier médecin de l'Empereur.
Andral, Rayer, le baron Hippolyte Larrey, Corvisart, Arnal et Nélalon, mé-
decins et chirurgiens ordinaires,
le baron Paul Dubois, chirurgien-accoucheur.
32
Levy, Bouillaudj Cloquet, Vernois, Alquié, Tardieu, Lheritier, Huguier et
FauYel, médecins et chirurgiens consultants.
Delaro€[ue fils, Tenain, Longet, Boulu, de Pietra Santa, Maffeî, Dayaine et
Berrier^Fontaine, médecins et chirurgiens par quartier.
Evans, chirurgien-dentiste.
MAISON MILITAIRE.
S. E. M. le Maréchal Vaillant, ministre de la maison militiire de l'Empereur.
M. le général de dÎTision Rolin, adjudant général du palais.
iitdex àt camp àt VEmpereur.
MM. de Failly, général de division,
le comte de Montebello, id.
Le Bœuf, id.
Frossard, id.
Mollard, id.
le bar. Yvelin de Bé ville, id.
le prince de la Moskowa, id.
Fleury,
Tice-am ., Jurien de la Gra-
vière. id.
de Waubert de Genlis , gén. de brig.
Gastelnau, général de division,
le marquis de Toulongeon, g. de bri,
le comte Lepic, id.
le comte Reille, id.
Pajol, id.
Favé, colonel d'artillerie.
Chef du cabinet topographique
de VEmpereur,
le baron Yvelin de Béville, gén. de div.
Officiers d'ordonnance,
MM. Stoffel. chef d'esc. d'artillerie.
Verchére de Reflfye, cap. d'artillerie.
Levesques - Desvarannes, lieutenant
de vaisseau.
de Cherisey^ cap. de cavalerie,
de Lauriston, id.
Ghambeau, capitaine d'infanterie.
Gaffarel, capitaine d'état- major.
Gastaigne, cap. adjudant-major,
de Grény, cap. 'état-major.
Séguin de Lassalle, capitaine d'inf.
Dreyssé, capitaine du génie.
Ney d'Elchingen.
CORPS DES CENT-GiRDBS DE L'EMPEREUR,
M. Yerly, colonel, commandant.
ESCADRON DBS GENDARMES D':âLITE,
M. da Bahuno du Liscoét, chef d'escadron, commandant.
GARDE IMPÉRIALE.
Etat-major général : Son Exe. M., leSnaréchal Regnault de Saint- Jean-d'Angély,
commandant en chef.
MAISON DE LaMPÉRiTRlCE.
j^mc* ]{| princesse d'Essling, grande maîtresse de la maison,
la duchesse de Bassano, dame d'honneur.
la comtesse de Monlebello, la baronne de Pierres, la vicomtesse Aguado, la
marquise de Latour-Maubourg, la comtesse de Labédoyère, la comtesse de
La Poeze, la comtesse de Lourmel, la comtesse de Rayneval, de Sancy,
de Saulcy, la baronne de Viry-Cohendicr, M""» Carette, dames du palais.
Le Breton-Bourbaki, dame lectrice.
MM. le duc Ch. de Tascher de la Pagerie, sénateur, premier chambellaix.
le comte de Lezay-Marnezia, le marquis de Piennes, le comte de Gossé Bris-
sac, chambellans,
le baron de Pierres, premier écuyer.
le marquis de la Grange, écuyer.
Damas-Hinard, secrétaire des commandements.
De Saint-Albin, bibliothécaire particulier.
33
MAISON DJft S. A. I. LB PRINCB IMPÉRIAL.
M. le général Frossard, gouverneur, chef de la maison Militaire.
MM. Duperré, Viel d'Espeuilles, Lamey, Ligniville, aides de camp.
Bachon, couver.
Barthez, médecin.
Monnier, précepleur.
Mme i'amirale Bruat, gouvernante des enfants de France.
MINISTRES SECRÉTAIRES D'ÉTAT.
S. E. M. Rouher, ministre d'Etal.
— Baroche, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Cultes.
— le maréchal Vaillant, ministre de la Maison de l'Empereur et des
Beaux-Arts.
— Duruy, ministre de l'Instruction publiaue.
— Yuitry, ministre-présidant le Conseil d Etat.
— Pinart, ministre de l'Intérieur.
— Magne, ministre des Finances.
•^ de Forcade la Roquette, ministre de rAgricult. , du Comm. et des Tra-
vaux publics.
— marquis de Moustiers, ministre des Affaires étrangères.
— le maréchal Niel, ministre de la Guerre.
-- Tamiral Rigault de Genouilly, ministre de la Marine et des Colonies.
CONSEIL PRIVÉ.
MM. Troplong.
Baroche.
duc de Persigny.
MM. maréchal Vaillant.
comte Colonna Walewski.
Magne.
Drouyn de Lhuys.
de La Valette.
Membres du Conseil privé ayant rang de Ministres.
SÉNAT.
Grands digniuiires,
S. E. M. Trofplong, président du Sénat.
M. Boudet. premier vice-président.
MM. ie maréchal comte Baraguey d'Hilliers, le maréchal conite Regnault de Saint-
Je^ d'Angely, Delangle, de Royer, vice-présidents.
Barrot, Ferd., grand-référendaire.
Chaix-d'Est-Ange, secrétaire.
Princes de la Famille Impériale,
S. A. I. le général prince Napoléon, S. A. le prince Louis-Lucien Bonaporte,
S. A. le prince Lucien Murât.
Sénateurs de droit:
LL. £E. les cardinaux de Bonald, Mathieu, Donnet, Billiet, àe Bonnechosc.
LL. ËBxc. les maréchaux Vaillant, comte Baraguey d'Hilliers, comte Randon,
Canrobert, de Mac^Mahon duc de Magenta, comte Regnault de Saint-Jean d'Angely,
Met, Forey, l'amiral Rigault de Genouilly, maréchal Bazaine, amiral Charner.
Sénateurs nommés par V Empereur y par ordre alphabétique :
MM. gén. d'AllonvilIe, marquis d'Audiffret, Barbaroux, Baroche, vicomte de
Barrai, Ferd. Barrot, Ad. Barrot, duc de Basi^ano, comte de Béarn, Béhic
4 868. 3
l
34
rnarguis de Belbœuf, Blondel, Boinviliiers, Bonjcan, Boitelle, vice-amiral Bouët-
Yilliaumez, comte Joseph Boulay de la Meurthe, comte de Bourqueney, baron Bré-
nier, baron de Dutenvaf, duc de 'Cambacérès, général Caroou, gén. de div. Carrelet,
comte X. de Casablanca, vice-amiral comte Cécille, vie. de Chabannes, de Chabrier,
baron de Chapuys-Montlaville, Charon, de Chasseloup-Laubat, baron de Chassiron,
Chevalier (Michel), Chevreau, comte Clary, Conneau, Corta, général Cousin-Mon-
tauban comte de Paliicao, marquis de Croix, Darboy, Dariste, général Daumas,
comte Delamarre, Devienne, Drouyn de Lhuys, Dumas, baron Ch. Dupin, Elie
de Beaumont , marquis (l'Ëspeuiiles , général Fleury, Favre, gén. comte de
Flahaut, maréchal Forey, général Gémeau, de Germiny, marquis de Girardin,
Godelle, Gouin, de Goumot de Saint -Germain, de Goyon, marquis de La
Grange , marquis de Gricourt , vice-amiral baron Grivel , baron Gros , comte
de GrossoUes-Flaroarens, gén. Gudin, baron Haussmann, baron de Heeckeren,
Hubert-Deiisle, général Husson, comte de la Labédoyère, Lacaze, général de
Ladmirault, baron de LadouceltCj duc de La Force, vicomte de La Guéronnière,
général vicomte de Lahitte, Laity, gén. marq. de Laplace, Larabit, comte de
la Riboissière, gén. comte de La Rue, marquis de La Valette, gén. de La^œstine,
Lebrun, Lefebvre-Duruflé, comte Lemarois, baron Leroy, Le Roy de Saint-
Arnaud, comte Th. de Lesseps, gén. Levasseur, Le Verrier, Lisle de Siry, gén,
Lyautey, Magne, comte Mallet, de Marnas, gén. de Martimprey, de Maupas, gén.
Mellinet, de Mentque, Mérimée, de Mésonan, Mimerel, gén. Mollard, gén. comte de
Montebello, Monnier de la Sizerannc, duc de Montebello, général de Montréal, gén.
de Mortemart, gén. prince de la Moskoiva, de Nieuwerkerke, Nisanl, duc de Padoue,
duc de Persigny, Persil, prince Poniatowski, Quentin-Bauchart, gén. baron Re-
nault, Réveil, baron d(î Richemont (Paul), gén. Roguet, Rouher, Roulaud, Royer,
Silvestre de Sacy, Sainte-Beuve comte de Salignac-Fénélon, de Saulcy, général
comte de Schramm, comte de Ségur d'Aguesseau, comte Siméon, Suin, vicomte
de Suleau, duc de Tascher de la Pagerie, Thayer (Amédée), Thierry (Amédée),
général Thiry. de Thorigny, Tourangin, vice-amiral Trhouard, duc 'de Trévise,
baron de Varenne, duc de Vicence, baron de Vincent, général Joseph Vinoy, de
Vuillefroy, prince de Wagram, gén. comte de Waldner, comte Walewski.
CORPS LÉGISLATIF.
BURBAU.
S. E. M. Schneider, président.
M VI. Leroux, baron David (Jérôme) et Du Miral, vice-présidents.
BouRNAT, marquis de Cone lîano, de Gdillodtet, Martel, Mège,
comte Welles de La Valette, secrétaires.
Hébert, baron de Romeuf, questeurs.
LISTE PAR DÉPARTEMENTS.
MM.
Ain. — Comte Léopold Lehon, Girod (de l'Ain), Bodln.
Aisne. — Hébert, Malézieux, PieUe, de Tlllarcoiirt.
Allier. — Baron de Veauce, Desmaroux de Gaulmin, Ed. Fould.
Alpes (Basses-), col. Réguis.
Alpes (Hautes-). — Garnier.
Alpes (Maritimes). — Lubonis, Masséna duc de R voli.
Ardêchb. — général Dautheville, comte de Rochemure, marq. de la Toareite.
Ardennes. — De Montagnac, baron de Ladoucette, baron Sibuet.
Ariège. — Didier, BussonBlliauU.
Aube. — Vicomte de Rambourgt, baron de Plancy.
Aude. — Roques-Salvaza, Peyrusse.
AvEYRON. -- Girou de Buzareingues, Galvet-Rogniat, Auguste Chevalier.
Bouches-du-Rhône. — Berryer, Bournat, baron de Chartreuse, Marie.
Calvados. — Bertrand, Douesnel, marq. deColbert-Chabannais, Paulmier.
Cantal. — De Parleu, Creuzet.
35
CHARENTE. — Ernest Gellibert des Séguins, Planât, André.
Charente-Inférieure. — baron Yast-Vimeux, Bethmont, Uoy de Loulay, baron
Ëschassériaux.
Cher. — Comte de Nesle, Guillaamin.
GoRRÉzE. — Baron Lafond de Saint-Mur, Mathieu.
Corse. — Abbatucci (Séverin), Gavlni.
Côte-d*Or. — Magnin, Marey-Monge, Rolle.
CoTEs-Du-NoRD. — Glais-Bîzoin, Le Gorrec, comte Paul de Ghampagny, comte
de Latour, baron de Janzé.
Credse. — Delamarre, vicomte Cornudet.
DoRDOGNB. — Dupont (Paul), comte Boudet, comte Well^s de La Valette,
Taillefer.
D.ooBs. — Marquis de Gonegliano, Latour-Dumoulin.
Drôme. — Lacroix de Saint-Pierre, gén. marq. de Luzy Pelissac, Morin.
Eure. — Duc d'Aibufera, Pliilémon Fouquet, comte d*Arjuzon, Petit.
Eure-et-Loir. — Vicomte Reille, général Lebreton.
Finistère. — Comte Du Couêdic, Conseil, Dein, Bois-Viel.
Gard. — Talabot, Bravay, Fabre, André Edouard.
Garonne. (Haute). — Comte d^Aiguesvives, mirq. de Campaigno Piccioni,
Duplan.
Gers. — Belliard, comte de Lagrange (Frédéric), Granler de Cassagnac.
Gironde. — Curé, baron Travot, Emile Pereire, baron David, Arman.
Hérault. — Pagézy, Roulleaux-Dugage, Gazelles.
Ille-et- Vilaine. — Marquis de Pire, comte Caffarelli, de Dalmas, de la Guis-
tière.
Indre. — Charlemagne (Raoul), Delavau.
Indre-et-Loire. — Gouin, marq. deGuinemont, Mame.
Isère. — Royer, Arnaud, Flocard de Mépieu, Faugier, JolKot, Riondel.
Jura. — Dalloz (Ed.), comte de Toulongeon.
Landes. — De Guilloutet, Darracq.
Loir-et-Cher. -- Vicomte Clary, Dessaignes.
Loire. — F^ancisque Balay, Dorian, Bouchetal-Laroche, deCbastelus.
Loire (Haute). — Marquis de Fay de Latour-Maubourg, baron de Romeuf.
Loire-Inférieure. — Tboincet de la Turmélière; vicomte Lanjuinais, Simon,
Fleury.
LouiET. — Nogent-Saint-Laurens, duc de Tarente, vicomte de Grouchy.
Lot. — Comte Murât, Deltheil.
Lot-et Garonne. — Noubel, Dolfus, vicomte de Richement.
Lozère. -- Comte de Chambrun.
Maine-et-Loire. — Segris, Berger, Louvet, comte de Las-Cazes.
Manche. — Ravin, de Saint-Germain, Brohyer de Littinière, général Meslln.
Marne. — Goerg, Ch. Perrier, Werlé.
Marne (Haute-). — Baron de Lespérut, Chauchard.
Mayenne. — Leclerc-d'Osmonville, baron Mercier, baron de Pierres.
Meurtre. — Vicomte Drouot, baron Buquet, Eug. Chevandier de Valdrômo.
Meuse. — Uillon, baron de Benoist, Chadënet.
Morbihan. — Kercado, Le Melorel de la Haichois, comte de Champagny.
Moselle. — Le colonel Hennocque, Liégeard, baron de Geiger.
Nièvre. — Boucaumont, Richard de Montjoyeux, comte Lepeletier-d*Aunay.
Nord. — Kolb-Bernard, Brame, Lambrecht, Plichon, marq. d'Havrincourt,
René Hamoir, des Rotours, Stiévenart-Béthune, Seydoux, Ilamolr.
Oise. — Baron de Corberon, vicomte de Plancy, Barillon.
Orne. — De Chasot, baron Mackau, marq. de Torcy.
Pas-de-Calais. — Pierron-Leroy,Delebecque, Pinard, Jourdain, Martel, Sens.
PuT-DB DÔME. — Mège, Glrot-Pouzo)> Christophle, Andrieux, Dumiral.
36
Pyrénées (B.) — Chesnelongr, Larrabure, Etcheverry.
Pyrénées (Hautes-). — Ad. Fould, Achille Jubinal.
Pyrénées- Orientales. — ïsaac Péreire.
Rhin (Bas-). — Baron de Bussierre, Coulaux, comte Hallez-Glaparède, baron
de Cœhorn.
Rhin (Haut-). — Lefébure, baron de Reinacb, West, Aimé Gros.
Rhône. — Perras, Hénon, Laurent Descours, Jules Favre» Terme.
Saône (Haute-). — Marq. d'Andelarre, marq. de Grammont, duc de Marmier.
Saône-bt-Loirb. — Schneider, Chagot, de Chiseuil^ Boutelier, comte de Bar-
bantanne.
Sarthe. — Hâentjens» Leret-d^Aubigny, marquis deTalhouet, prince deBeau-
vau (Marc).
Savoie. — Comte de Boigne, Bé^ard.
Savoie (Haute-). — Barthoioni, Pissard.
Seine. — Ollivier, Ernest Picard, Pelletan, Darimon, Carnot, Thiers, Gué-
roult, Garnier-Pagès, Jules Simon.
Seine-Inférieure. — Pouyer-Quertier, Quesné, de Corneille, Lédier, Barbet,
Ancel.
Seine-et-Marne. — Baron de Beauverger, comte de Jeaucourt, Josseau.
Seine-et-Oise. — baron Caruelde Saint-Martin, Darblay jeune, Dambry, Mau-
rice Richard.
SÈVRES (Deux). — David (Ferdinand), Eugène Lasnonnier, Leroux (Charles).
Somme. — Cosserat, Conneau, Sénéca, Gressier, N.
Tarn. — Eugène Péreire, Daguilhon-Pujol, général baron Corse.
Tarn-et-Garonne. — Comte Janvier-Delamottc, Beimontet.
Var. — Lescuyer-d'Altainville, vicomte de Kervéguen.
Vaucluse. — Millet, Pamard.
Vendée. — Marquis de Ste-Hermîne, Leroux (Alfred), comte de la Poëze.
Vienne. — De Soube>iun, Bourlon, Robert de Beauchamp.
Vienne (Haute-)* — Noualhier (Armand), Calley de Saint- Paul.
Vosges. — Buffet, Aymé, N.
Yonne. — Frémy, Java! (Léopold), Le Comte (Eugène).
LISTE DB MM. LES DÉPUTÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQQE.
Abattucci, Corse.
Albuféra (duc d'^, Eure.
Ancel, Seine-Inferieure.
Andelarre, Haute-Saône,
André, Charente.
André Ed., Gard.
Andrieux, Puy-de-Dôme.
Arjuzon (Cled'), Eure.
Arman, Gironde
Ayguesvives (Cte d'), Haute-
Garonne.
Aymé, Vosges.
Balay, Loire.
Barb'an tanne( Cte de), Saône-
et-Loire.
Barbet, Seine-Inférieure.
Barrillon, Oise.
Barthoioni, Haute-Savoie.
Beauchamp Tde), Vienne.
Beauverger (de), Seine-et-
Marne.
Belliard, Gers.
Belmonlet, Tarn-et-Garon.
Benoist (l)aron de), Meuse.
Bérard, Savoie.
Berger, Maine-et-Loire.
Berryer, Bouches-du-Rhône.
Bertrand, Calvados.
Bethmont, Charenle-Infér.
Bodin, Ain.
Boigne (Cte de), Savoie.
Bois-Viel, Finistère.
Boucaumont, Nièvre.
Bouchetal-Laroche, Loire.
Boiidet (comte), Dordogne.
Bourlon, Vienne.
Bournat, Bouches-duRhône
Bouteher, Saone-et-Loire.
Brame, Nord.
Bravay, Gard.
Brohyer de Llttinière, Man-
che.
Buffet, Vosges.
Buquet, Meurt he.
Bussierre (baron de), Bas-
Rhin.
Busson-Billaut, Arlège.
Caffarelli, Ille-et-Vilaine.
Calvet-Rogniat, Aveyron.
CampaigQo- (marquis de
Haute-Garonne.
Carnot, Seine.
Caruel de St-Marlin, Sein
et-Oise.
Cazelles, Hérault.
Chadenet, Meuse.
Chagot, Saône et-Loire.
Chambrun (Cte de),Lozè
Champagny (Cte J.-P. d
Cotes-du-Nord.
Champagny (Cte de), M
bihan.
Charlemagne, Indre.
37
Gha$ot(de), Orne.
Chauchardf, Haute-Marne.
Chesnelong, Basses-Pyrén.
Chevalier, Aveyron.
CheTandier de Valdrôme,
Meurthe.
Cbi>euil rde) , Saôn&«t*Loire.
Chrislopnle, Puy-de-Dôme.
Clary (Vte), Loir-et-Cher.
C(Bhorn (Bonde), Bas-Rhin.
Culberl-Chabannais (marq.
de), Calvados.
Goaegliano (Misde),Doubs.
Gonneau, Somme.
Conseil, Finistère.
Corberon (baron de), Oise,
Corneille, Seine-Intérieure.
Cornudet (Vtc), Creuse.
Cosserat, Somme.
Couëldic (ClWu), Finistère.
Coulaux, Bas-Rhin.
Creuzet, Cantal.
Curé, Gironde.
Dagaillon-Pajon, Tarn.
Dalioz, Jura.
Dalmas(de), llle-et- Vilaine.
Dambry, Seine-et-Oise.
Darblay jeune, Seine-et-Oise.
Darimôn, Seine.
Darracq, Landes.
Dautheville, Ardèche.
David F., Deux-Sèvres.
David (baron), Gironde.
Dechaslelus, Loire.
Deia, Finistère.
Delamarre, Creuse.
Delavau, Indre.
Delebecque, Pas-de-Calais.
Deltheil, Lot.
Descours, Rhône.
Desmaroux de Gaulmin, Al
lier.
Dessaignes, Loir-et-Cher.
Didier, Ariège.
Doifus, Lot-et-Garonne.
Dorian, Loire.
Douesnel, Calvados.
Drouot (Vte), Meurthe.
Du Mirai, Puy-de-Dôme.
Daplan, Haute-Garonne.
Dapont, Dordogne.
Ëssacheriaux (baron), Cha-
rente-Inférieure.
Etcheverry, Basses-Pyrén.
Fabre, Gard.
Favre Jules, Rhône.
Fay de la Tour-Maubourg
(Mis de), Haute-Loire.
Fleury, Loire-Inférieure.
Flocard de Mé ieu, Isèra
Fould A., Hautes-Pyrénées.
Fould h;., Allier.
Fouquet, Eure.
Frémy, Yonne.
Garnier, Hautes-Alpes.
Garnier-Pagès, Seine.
Gavini, Corse.
Gei^er (baron de), Moselle.
Géliot, Vosges.
Gellibert des Séguins, Cha-
rente.
Girod de TAin. Ain.
Girot-Pouzol,Puy de-Dôme.
Giron de Buzarelngues ,
A\'eyron.
Glais-Bizoin, Côtes-duNord
Goerg, Marne.
Gorrec He), Côtes -du-Nord.
Gorsse (baron), Tarn.
Gouin, Indre-et-Loire.
Grammont (Mif de), Haute-
Saone.
Granier de Ca3sagnac,Gers.
Gressier, Somme.
Gros, Haut-Rhin.
Grouchy (Vte de), Loiret,
Guéroult, Seine.
Guillaumin, Cher.
GuiUoutet (de), Landes.
Guistière (de la), Illect-Vi-
laine.
Haéntjens, Sarlhe.
Haliez-Cl8paréde,Bas-Rhin.
Hamoir, Nord.
Havin, Manche.
Havrincourl (Mis d'), Nord.
Hébert, Aisne.
Hennocque, Moselle.
Hénon, I^hône.
Janvier delà Motte, Tarn-et-
Garonne.
Janzé (baron de), Côtes-du-
Nord.
Jaucourt (Cte de), Seine-et-
Marne.
Javal, Yonne.
Joliot, Isère.
Josseau, Seine-et-Marne.
Jourdain, Pas-de-Calais.
Jubiual, Hautes-Pyrénées.
Kerveguen (Vte de), Var.
Kolb-Bernard, Nord.
Lacroix-St-Pierre, Drôme.
Ladoucette (baren de), Ar-
dennes.
Lafond de St-Mûr, Coirèze.
Lagrange (Cte de), Gers.
Lambrecht, Nord.
Lanjuinais (Vte), Loire-lnf.
La rrabure, Basses-Pyrénées.
Las Cases (Cte de), Maine-
et-Loire.
Lasnonier, Deux-Sèvres.
La Tour, (Cte de), Côtes-du-
Nord.
I Latour-du-Moulin, Doubs.
Laugier Chartreuse (baron),
Bouches-du-Rhône.
Lebrcton, Eure-et-Loir.
Le Clerc d'Osmon ville,
Mayenne.
Le Comle, Yonne.
Lédier, Seine-Inférieure.
Lefébure. Haut-Rhia.
Le Hon (Cte), Ain.
Le Mélorel de la Haichois,
Morbihan.
Le Pelletier d'Aunay (Cte),
Nièvre.
Leret-d'Aubigny, Sarlhe.
Le Roux A., Vendée.
Le Roux Ch., Deux-Sèvrer.
Lescuyer d'Attainville, Var.
Lespérut (Bon de). Haute-
Marne.
Liégeard, Moselle.
Louvet, Mainc-et Loire,
Lubonis, Alpes-Maritimes.
Luzy-Pellissac(de), Drôme.
Markau (Bon de), Orne.
Màgnin, Côte-d'Or.
Malézieux, Aisne.
Marne, Inar.»>-et-Loire.
Marey-Monge, Gote-d'Or.
Marie, Bouches-du-Rhône.
Marniier (duc de), Haute-
Saône.
Martel, Pas-de-Calais.
Maséna (duc de Rivoli),
Alpes-Maritimes.
Mathieu, Corrèze.
Mége, Puy-de-Dôme.
Mercier (Bon), Mayenne.
Meslin, Manche.
Millet, Vaucinse.
Millon, Meuse.
Montagnac (de), Ardennes.
Montjoyeux (de), Nièvre.
Morîn, Drôme.
Murât (Cte). Lot.
Nesle (Cte de), ( her.
Nogent-St-Laurens, Loiret.
Noualhier, Haute- Vienne.
Noubel, Lot-et-Garonne.
Ollivier, Seine.
Pagézy, Hérault.
Pamard, Vaucluse.
Parieu (de). Cantal.
Paulmier, Calvados.
Pelletan, Seine.
Perreire Emile, Gironde.
Perreire Eugène, ïarn.
Perreire Isaac, Pyrénées-
Orientales.
Perras, Rhône.
Perrier, Marne.
Petft, Eure.
Peyrusse, Aude.
Picard, Seine.
Piccioni Haute-Garonne.
Piérron-Leroy ,Pas^e-Ga1ai8
Pierres (Bon de), Mayenne.
Piette. Aisne.
Pinart, Pas-de-Calais.
Pire (Mis de),Ille-et-Vilaine.
Pissard, Haute-Savoie.
Planât, Charente.
Plancy (Bon de), Aube.
Plancy (Vte de). Oise.
Plichon, Nord.
Poëze, Vendée.
Pouyer-Quertier, Seine-Inf.
Quesné, Seine-Inférieure.
Quinemont (Mis de), Indre-
et-Loire.
Bambourgt (V.e de). Aube.
Ré[;;uis, Basses-Alpes.
Reille (vte), Eure-et-Loir.
Reinaeh (Bon de), H.-Rhia.
Richard, Seine-et-Oise.
Richemont (Vte d(), Lot-et-
Garonne.
58
Riondel, Isère.
Rochemure (Cte de), Ar-
dèche.
Rolle, C6te-d'0r.
Romeuf (Bon de), Hte-Loire.
Roques-SaWaza, Aude.
Rotours (des)^ Nord.
Roulleaux-Bugage, Hérault.
RoydeLoulay, Charente-Inf.
Rojer, Isère.
Saint-Germain (de),Manche.
Saint-Paul (de), H te- Vienne.
Sainte -Hermine (Mis de),
Vendée.
Schneider, Saône-et-Loire.
Segris, Maine-et-Loire.
Senéca, Somme.
Sens, Pas-de-Calais.
Seydoux, Nord.
Siouet (Bon), Ardennes.
Simon Joseph, Loire-Inf.
Simon Jules, Seine.
Soubeyran (de). Vienne.
Stiévenart-Béthune, Nord.
Taillefer, Dordogne.
Talabot, Gard.
Talhouet «Mis de), Sarthe.
Tarente (duc de), Loiret.
Terme, Rhône.
Thiers, Seine.
Thoinnet de la Trumélière,
Loiie-Inférieure.
Tillancourt (de), Aisne.
Torcy (de), Orne.
Toulongeon (Cte de), Jura.
Tourrette (Mis de la), Ar
dèche.
Travot (Bon), Gironde.
Vast-Vimeux (baron), Cha-
rente-Inférieure.
Veauce (Bon de), Allier.
Welles de La Vrfletle (Cte),
Dordogne.
Werlé, Marne.
West, Haut-Rhin.
CONSEIL D'ÉTAT.
L'Empereur,
S. A. I. le Prince Napoléon.
S. E..M. VuiTiiY, ministre présidant.
MM. de Parieu, yice-président, président de la section de législation, justice et
affaires étrangères.
Marchand, président de la section du contentieux.
CoRNUDET, président de la sect. de l'agric, du commerce, des trav. publics
et des beaux- arts,
le général de division Allard, président de la section de la guerre, de la
marine, de l'Algérie et des colonies.
De Lavenay,. président de la section des finances.
DuvERGiER, président de la section de Tintérieur, de l'instruction publique
et des cultes.
Conseillers d*Etat en service ordinaire,-
MM. Flandin, Boulatignier, Heurtier, vicomte de Cormenin, comte E. Dubois,
baron Quinette, comte de Chantérac, baron Léon de Bussière, vicomte de Rougé,
baron de Roujoux. Lestiboudois, vicomte du Martroy, Le Play, Bréhier, Man-
ceaux, Bavoux, Chassériau, Abbatucci, Bataille, Gomel, Riche, Loyer, Bessou,
Merruau. Gandin, Gaslonde, Marchand (Eug.), Vernier. Genteur, Jahau, comte
Treilhara, Bayle-Mouillard, Chamblain, Migneret, Pascâlis, Pinard, général Am-
bert, Goupil, L'Hôpital, Chassaigne-Goyon, Jolibois, Du Bertbier, Goussard,
Conseillers d'Elat en service ordinaire, hors sections.
MM. Darricau, de Boureuille, de Franqueville, Gauthier, Herbet, Dupuy de
Lôme, Barbier, Va ndal. Pelletier, Anselme Petétin, Lenormant, Haudry de Jan-
vry, Chabarnacy de Marnas, Guillemot, Ozenne, de Saint-Paul, Charles Robert,
de Bosrédon, Alfred Blanche, Faré, gén. Doutrelaine.
Secrétaire-général du Conseil d'Etat,
M. de la Noue-Billault, ayant titre et rang d« conseiller d'Etat.
39
Mailres des Bequétes de première classe.
MM. Léon Berger, baron Gh. de Chassiron, com(e d'Argout, comte de Ségur,
baron de Bernbn, Grignon-de-Montigny, Aubernon, de Maupas, Leblanc (Ernest),
C. Robert, de Cardon de Sandrans, vicomte de Mis>iessy, Aucoc, Fouquier, For-
tonl, Ed. BoinTilliers, Marbeau, vicomte de Casabianca, Mesnard, Bordet, Gotin.
JUaiires des Requêtes de deuxième classe,
MM. baron de Montour, vicomte de Gasabianca, Mesnard, Hudault, Faré, de
Bosredon, Bordet, comte de Belbeuf, Baachart, Le Roy, Ad. Moreau, Taigny,
Bartbolony, Bayard, de Ravignan, Perret, comte Brincard, Hély d'Oissel, vicomte
de Lnçay, de Meynard, Arthur Legrand, de Baulny, David, Braun, Rouher (Gust.),
Boaard, de Guigné.
Auditeurs. — !»• classe.
MM. vicomte de Rambuteau, vicomte des Roys^ Cordier, de Yoyer d*Argenson,
Joly de Barneville, de Raynal, de Franqueville, vicomte de l'Aigle,' Thureau- Dan-
gin, Gonpy. Le Loup de Sancy, Genteur, Darcy, Bérard de Chazelles, de Bellis-
sen. de Vuilletroy-Gassini, Cornudet, Fould, Legrand, Lefébure, Mage, Lachenal,
Rainond, de Benoist, de Frédy, de Crouzas-Cretez^ Le Marchant, baron de Yau-
freland. iVlonnier, comte de Reverseaux, Roussiene, Chauchat, Savoye, Planlier,
Lombard de Buffiëres, Jonglez de Ligne, Granaidier, de Join ville, Pélissier de
Feligonde, Regnault de Savigny, Flourens.
2« classe.
MM. Join-Lambert, Thiria, de Marcheville Du Fay, Gomel, de la GoupilHère.
Des Roziers, Meyniel, Lestiboudois, Gastanbide, Rogniat, marquis de Lnizer, Noël
des Vergers, Darrigant, Rrinquant, Boselly, de Rougé, Vaisse, Dutiileul, Thierry,
Artaud- Haussmann, de Romeuff, le marquis de Compiègne, Sazerac de Forges,
Langlois, Morillot, Billard de Saint-Laumer, de Foville, de Richmond, D'Aigoeaux,
de Lartigue, Giffrier, dé Ladoucette, Reboul, Brame, de Brolac, Oldekop, Festu-
gièrfe, Haudos de Possess, Cavrois.
SERVICE EXTRAORDINAIRE.
Conseillers d'État.
MM. Charlemagne, Cuvier, Frémy, Conti, Benedetti, Cornuau, Delacour, Layrlc
Vaïsse, Pages, François, gén. Blondel.
N. B. — Le service extraordinaire comprend en outre des auditeurs^ des audi-
teurs attaches à des ministères, à des préfectures et au Conseil du sceau des titres.
COUR DE CASSATION.
Premier Président .
S. Ex. M. Troplong, président du Sénat.
Présidents.
MM. Yaîsse, Pascalis, Bonjean.
Conseillers.
MM. Renouard, Delapalme, Legagneur, baron Alméras-Latour, Laborie, Glandaz,
Nachet. Faustin-Ilélie, Quenanlt, Leroux de Bretagne, Nouguier, marquis d'Oms, Ay-
iîès, Leserurier, Guillemard, baron Zangiacomi, Meynard de Franc, Du Bodan,
Calmète^, Mercier, de Verges, Pouillaude de Carnières, Lamy, Fauconneau Du-
fresnes, Woirhaye, dé Peyramont, Perrot de Chezeiles, Gaslambide, de Moulon,
Gayo, Truchard-Dumolin, baron de Gaujal, de Vaulx, Pont, La^^coux, baron Hély
dOissel, Salneuve, Boucly, Anspach, Rieff, Henriot, Dumon, Barbier, Lezaud, Da-
gallier, Tardif.
Procureur général impérial.
M. Delangle.
40
Avocats généraux,
MM. Ghaudru de Raynal, Blanche, Savary, Charreins, Fabre, Bédarrides.
Greffier en chef,
M. Bernard.
HAUTE-COUR DE JUSTICE.
La Haute- Cour est divisée en Chambre des mises en accusation et Chambre de
jugement, dont les membres, désignés chaque année, sont pris parmi les conseil-
lers à la cour de Cassation.
COUR DES COMPTES.
Premier Président,
M* De Royer.
Présidents de Chambres.
MM. Pelletier, Grandet, Ribouet.
Conseillers-mattres,
MM. Gaulthier de Lizoles, Gauthier d'Hauteserve, Passy (Félix), Adam, Musnier
de Pleinges, LavoUée, Martin, Serveux, Pelitjean, Arnault,Dusommerard, Reynaud
de Barbarin, Morisot, David, Amédé Berger, comte Ogier d'Ivry, Mercier- Lacombe,
Portalis.
Conseillers référendaires de première classe»
MM. Barré, Dumez, Paris, Briatte, Dubois de l'Kstang, baron Bartholdi, de
Mony Colchen, Huard de la Marre, Le Rat de Magnitot, Poinsinet de S^ry,
Persil, baron Malouet, vicomte O'Donnel, Bartouilh de Taillac, baron de Guil-
hermy, Dos^eur, baron Jard-Panvillier, Damainville, Salel de Chastanet, Denis de
Hansy, Le Brun de Sessevalie, Halloy, Dauchez, de Senne ville.
Conseillers référendaires de deuxième classe,
MM. de Loynes, Trubert, Derville Malt'cbard, de Coral, de Saint-Paul Laroche,
L'EscaloDier, Doyen, Picard, Gauthier d'Auleserve, Bouchard (Léon), de Latena
(Gustave), Pecourt. Colmet-Dâage, Hennet de Bernoville, Lambert, de Riberolles,
Picher de Grandchamp, Du Seuil, baron Lifon de Laduye, Ducrey, Lefebvre,
Lsbas de Courmont, Boèssé, Le Prieur de Blainvilliers, Paixhans, Lessoré, Sil-
vestre de Sacy, de la Chaussée, Colleau, Adenis de la Rozerie, Biollay, Jaillet de
Saint-Cergues, Delattre, Trianon, de Guerny, Chevalier, Coste, de Bonnechosa,
Haincque de Saint- Senoch, Vallerand de la Fosse, Dorré. Razy, baron Harmand
d'Abancourt, de Malharel, Parent du Châtelet, Ducasse, de Raynal, L'Epine,
comte de Bresson, Bouland, de Perthuis de Laillevault, Roger, de Sennal, Mar-
chand, Gosset, BoissauXj Duchaussoy, Ribouet (Amédée), Kratz, Féry d'Ësclands.
Auditeurs de première classe,
MM. Nolleval, Ribouet, Pichault de Lamartinière, de Berthois Péghoux, Reboul,
Fagniez, de Roquefeuille, Vincent, Féron, Douault.
Auditeurs de deuxième classe,
MM. Hureau de Sénarmont, de Billy, de Chamberct, Dargent, Chauchat, La-
bordère, de Senneville, Esquirol, Barbier de la Serre, Collin.
Procureur général impérial.
M. le comte de Casablanca.
Greffier en chef,
M. Dufresne.
41
COUR IMPÉRIALE DE PARIS.
Premier Président.
M. Devienne, sénateur.
Présidents de Chambres.
MM. Casenave, Filhoo, Guillemard, Massé, Roussel, Saillard, Metzinger.
ConseiHers.
MM. Jurien, Salvaing de Boissieu, Fa^et de Baure, de Saint-Albin, Bonneville de
Mar.angy, Le Peletier d'Aunay, Flandia, Le Gonidec, Brault, Berriat-Saint'-Prix,
Du Barle, Pasquier. L'Ëvesque, Puissim, de Beausire, Mongis, Berthelin, Gouget,
Gislain de Bontin, Camusat-Busserolles, 6uillem%rd, Pugel, Falconnet, Rolland de
Yrilargnes, Moreau, Gautier de Charnacé, Labour. Eslignard de la Faulotte, Bonne-
fois-Desaulnais, Dufour, Hello, Glappier, Salmon , Gramail , Delaborde, Page-
Maisonfort, Marie, Rohault de Fleury, de Lalaîn Chomel, Bertrand, Nacquart,
Mahou, Benoît, Burin Desroziers, Saunac, Dumas, Armet de Lisle, Fleury, Alexan-
dre, Boudet de Paris, Desmaze, Sallatin, Destrem, Bondurand, Daniel, Peyrot,
Bertrand (Jean), Senart, Bedel, Roquette, Yigoon. Gassemicbe, Baret-Dacoudert,
Portails Dubois.
PARQUET.
Procureur-Général impérial.
M. Chabanacy de Marnas.
Avocats-Généraux.
MM. De Vallée, Salle, Dupré-Lasale, Descoutures, Brière-Valigny, Ducreux,
Genreau.
Substituts du Procureur-Général impérial,
MM. Try, Jousselin, Merveilleux-Duvigneau, Laplagne-Barris, Rousselle, Benoist,
Hémar, Legendre, Malher, Thomas, Aubépin.
Greffier en chef : M. Lot.
42
COURS IMPÉHIilLES DES DÉPARTEMENTS.
ÀGEiN. Gers, Lot, Lot-et-Garonne.
M. Sorbier, premier président.
M. de Vaulx, procureur -général impé-
rial.
Aix. Bass. Alpes, Bouch.-da-Bhône, Var.
M. Bigaud, premier président.
M. Merville, procureur-général impérial.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
M. de Thorigny, sén., premier président.
M. Saudbreuil , procur.-général impér.
Angers. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
M. Métivier, premier président.
M. Chevalier, procur.-général impér.
• Bastia. Corse.
M. Bécot, premier président.
M. Plasman, procureur-gén. imp.
Besançon. Doubs, Jura, Jflante-Saône.
M. Loiseau, premier président.
M. Blanc, procureur-général impérial.
Bordeaux. Charente, Dordogne, Gironde.
M. Raoul Dnyal, premier président.
M. Du Beux, procur .-gêner, impér.
Bourges. Cher, Indre, Nièvre.
M. Corbin, premier président.
M. Robert de Chêne vière, proc.-gén. imp.
Caen. Calvados, Manche, Orne.
M. Olivier, premier président.
M. Connelly, proc.-gén. impérial.
Chahrért. Savoie, Haute-Savoie.
M. Dupasquier, premier président,
M. Mourier, proc-gén. impérial.
CoLMAR. Bas-Rhin, Haut-Rhin.
M, deBi^orie de Laschamps, pr. présid.
M.Levieil delaMarsonnière,pr.-gén. imp.
DuoN. Côte-d'Or, Saône-et-Loire,
Haute-Marne.
M- Neveu-Lemaire, premier président.
M. Imgarde de Leffemberg, pr.-gén. imp.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
M. Paul, prem. présid.
M. Morcrette, proc.-gén. impér.
Grenorle. Hautes-Alpes, Drôme, Isère.
M. Bonafoux, premier président.
M. de Gabrielh, procur.-général impér.
Limoges. Corrèze, Creuse, Haute-Vienne.
M. St-Luc-Courborieu, premier pr.
M. Mazel, proc.-général imp.
Lyon. Ain, Loire^ Rhône.
M. Gilardin, premier président.
M. Gaulot, proc.-général impér^
Metz. Ardennes, Moselle
M. Darnis, premier présideni.
M. le baron de Gérando, proc.-gén. imp.
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orientales.
M. Sigaudy, premier président.
M. Galles, proc.-gén. impér.
Nanct. Meurthe, Meuse, Vosges.
M. Leclerc, premier président.
M. Izoard, proc.-géneral impér.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Vaucluse.
M. Goirand de Labaume, prem. présid.
M. Gouazé, procureur-général impérial.
Orléans. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
M. Duboys, premier présid.
M. N..., proc.-général impér.
Paris. Aube, Eure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-
Oise, Yonne.
M. Devienne, premierprésident, sénateur.
M. Grandperret, pro.-gén. imp.
Pau. Landes, Basses- Pyrén., Hautes-
Pyrénées
M. de Romeuf, premier président.
M. Daguilhon, procureur-gén. imp.
Poitiers, Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Vendée^ Vienne.
M. Fortoul, premier président.
M. Damay, procur.-général impérial.
Rennes. Côtes-du-Nord, Finistère, Ilep
et- Vilaine, Loire-Infér., Morbihan,
M. Camescasse, premier président.
M. Bardou, procur.-général impér.
RioM. Allier, Cantal, Haute-Loire,
Puy de-Dôme.
M. Moisson, premier président.
M. Massin, procureur-gén. impérial.
Rouen. Seine-Inférieure, Eure.
M. Massol-Regnier, premier président.
M. Millevoye, procureur-gén. impérial.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne, Tarn,
Tarn-et-Garonne.
M. Piou. premier président.
M, Dupré, procureur-gén. impérial.
A^LGER. Bône, Oran, Philippeville,
Blidah, Constantine.
M. Pierrey, président.
M. Robinetde Cléry, procur.-général imp,
chef du service judiciaire en Algérie^
43
ARCHEVÊÔUES ET ÉVÊQUES.
MÉTROPOLES
et
DIOCÈSES.
Paris
Chartres
Heaux
Orléans
Blois
Versailles
ARCHEVEQUES
et
évÊQUES.
MMurs.
Darboy, arch.
Begnault
AUou
Dupanloup
Palm Daparc
Mabile
METROPOLES
et
DIOCÈSES.
ARCHEVÊQUES
et
ÉyÊQDES.
Cambrai Régnier, arch.
Ârras Lequette
Lyon et Vienne le card. de Bomald, ar.
Âatan
Langres
Dijon
SaintrClaude
Grenoble
Rouen
Bayeux
Evreux
Séez
Coutances
De Marguerye
Gnerrin
Riret
Nogret
Ginouilhac
de BoNNBGHosB, arch.
Hugonin
Devoucoux
Rousselet
Bravard
MJUgri. ^
Périgueux Dabert
La Rochelle Thomas
Luçon Oolet
Saint-Denis (La
Réunion). Maupoint
Basse-Terre (Guadeloupe). Boutonnet
S-Pierre et Fort
de France Mounicq
Sens et Adxbrrb Bbrnardou, arch.
Troyes Ravinet
Neyers Forcade
Moulins de Dreux-Brézé
Rbims
Soissons
Ghâlons
BeauTais
Amiens
TOORS
Le Mans
Angers
Naales
Layal
Bourges
Ciennont
Limoges
LePuy
Tulle
SaiotFloar
Albt
Rodez
Cabors
Mende
Perpignan
Bordeaux
^gen
ADgoulême
Poitiers
Landriot, arch.
Dours
Meignan
Gignonx
Boudinet
GuiBERT,arch.
Fillion
Angebault
Jacquemet
Wicart
DE LA Tour d'Advergne-
Lauraguais, arch.
Féron
Frochaud
Lebreton
Berteaud
De Pompignac
Lyos:net, arch.
Delalle
Grimardias
Poulquier
Ramadié
le card. Donnet, arch. |
GÉRIN
Gousseau
Pie
Anca
Aire
Tarbes
Rayonne
Toulouse et
Narbonne
Montauban
Pamiers
Carcassonne
Besançon
Strasbourg
Metz
Verdun
Beiley
-SaintrDié
Nancy
Dblam ARE, arch.
Epivent
Laurence
Lacroix
Desprez, arch.'
Doney
Bel aval
Roullet de la BouiUerie
le card. Mathieu, areh.
Rœss
Dupont des Loges
Hacquard
Géraudde Laogalerie
Caverot
Foulon
et
Aix, Arles
Embrun Ghalandon, arch.
Marseille Place
Fréjus et Toulon Jordany
Digne Meirieu
Gap Guilbert
Ajaccio GasanelU d'Istria
Nice Sola
Atignon
Nîmes
Valence
Viviers
Montpellier
Rennes
Quimper
Vannes
Saint-Brieuc
DuBREuiL, arch.
Plantier
Gueullette
Delcusy
Le Courtier
Brossat8-St-Marc, ar.
Sergent
Becel
David
Ghambéry le card. Billiet, arch.
Annecy Magnan.
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S. -Jean de Maurienne Vibert
Alger ALLEMANDLAViGERii,ar.
Constantine de Lascazes.
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47
ARRONDISSEMENTS FORESTIERS.
1" arrondissement. — Oise, Seine, Seine-
el-Oise, Seine-et-Marne.
M. Becquet, conservateur à Paris.
2. arrondissement. — Eure, Seine-Infér.
M. de Suzanne, cous, à Rouen.
3. arrondissement. ~ Côte-d'Or.
M. Viney, conserv. à Dijon.
4. arrondissement. — Meurthe.
M d'Houdouart, consery. à Nancy.
5. arrondissement. — Bas-Rhin.
M. Barte de Ste-Fare, c., à Strasbourg.
6. arrondissement. — Haut-Rhin.
M. de Frawenberg, cous, à Colmar.
7. arrondissement. — Aisne, Nord, Pa.s-de-
Calais, Somme.
M. Béraud, conservateur à Amiens.
8. arrondissement. — Aube, Yonne.
M. Suremain de Missery, cous, à Troyes.
9. arrondissement. — Vosges.
M. Baudrillart, conservateur k Épinal.
10. arrondissement. — Ardennes, Marne.
M. Laurenceau, conserv. à Chaions.
11. arrohdissemeni. — Moselle.
M. Genin, conserv. à Metz.
42. arrondissement. — Doubs.
M- Youzeau, cons. à Bezançon.
13. arrondissement. — Jura.
M. Yirot, conserv. à Lons-le-SauInier.
44. arrondissement. —Isère, Loire, Rhône.
M. Jacquot, cons. à Grenoble.
15. arrondissement. — Calvados, Manche,
Mayenne, Orne, Sarthe, £ure-et-Loire,
M. De val, cons. à Alençon.
16. arrondissement. — Meuse.
M. Hun, cons. à Bar-le-Duc.
17. arrondissement.— Ain, Rhône, Saône-
et-Loire.
M. Fourmont-Tournay^ cons. à Mâcon.
18. arrondissement. — Ariége, Lot, Haute-
Garonne, Tarn-et-Garonne.
M. Soubirane, cons. à Toulouse.
19. arrondissement. — Indre - et - Loire,
Loir-et-Cher, Loiret.
M. Bramaud-Boucheron, cons. à Tours.
20. arrondissement.— Cher, Indre, Nièvre
M. Des Méloizes, conserv. à Bourges.
21. arronditsement. — Allier, Crrase.
Loire , Puy-de-Dôme.
M. Desmercières, conserv. à Moulins.
22. arrondissement. — Gers, Basses-Pyré-
nées, Hautes-Pyrénées.
M. Marcotte de Quivières, cons. à Pan.
3. arrondissement. — Côtes-du-Nord, Fi-
nistère, Ille-et- Yilaine, Loire -Infé-
rieure, Morbihan, Maine-et-Loire.
M. de Bruchard, conserv. à Rennes.
24. arrondissement. — Charente, Char.-Ii-
iér , Deux- Sèvres, Yendée, Yienne.
M. Beausire, conserv. à Niort.
25. arrondissement. — Aude, Pyrénéen-
Orientales, Tarn.
M. Tallotte, cons. à Carcassonne.
26. arrondissement. —Basses-Alpes, Bon-
ches-du-Rhône, Yaucluse.
M. Labussière, cons. à Aix.
27. arrondissement.— Ardèche, Gard, Hé-
rault, Lozère.
M. Canferra, conserv. à Nîmes.
28. arrondissement. — Aveyron, Cantal,
Corrèze, Haute-Loire, Haute- Yienne.
M. Dubois du Tallard, cons. à Aurillac.
29. arrondissement. —Dordogne, Gironde,
Landes, Lot-et-Garonne.
M. Dutemps du Gric, conservateur à
Bordeaux.
30. arrondissement. — Corse.
M. Brière de Mondétour, cons. à Ajaccio.
31. arrondissement. — Haute-Marne.
M. Bigeon de Coursy, conservateur à
Chaumont.
32. arrondissement. — Haute-Saône.
M. de Coucy, conservateur à Yesoul.
33. arrondissement.— Savoie, Hte-Savoie.
M Durand de Yiilers , conservateur à
Chambéry.
34. arrondissement. *— Alpes- Maritimes,
Yar.
M. Hennequin, conservateur à Nice.
35. arrondissement. ~- Hautes - Alpes,
Drôme.
M. Seguinard, conserv. à Yalence.
SERVICE FORESTIER EN ALGÉRIE.
Province d'Alger. — M, Lambert, inspecteur, chef du service, à Alger.
— d'Oran. — M. Henry, id. id. à Oran.
— deConstanline. — M. de Cherrier, id. id. a n^«-«
à Constantine.
48
ACADÉHIES.
Académie d'Aix, comprenant les dépajrtements des Basses-Alpes, des Bouches-du-
Rhône, des Alpes-Maritimes, de ia Corse, du Var et de Vaucluse
(M. Desclozeaux, recteur).
— de Besançon, comprenant les départements du Doubs, du Jura et de la
Haute-Saône (M. Garesme, recteur).
— de Bordeaux, comprenant les départements de la Gironde, de la Dordogne, des
Landes, de Lot-et-Garonne, des Basses -Pyrénées (M. Zévort,
recteur).
— de Gaen, comprenant les départements du Calvados, de TKure, de la Man-
che, de rOrne, de la Sarthe et de ia Seine-Inférieure (M. Théry,
recteur.)
— de Gliambéry, comprenant les départements de la Savoie et de la Haute- Sa-
voie (M. Oauzat, recteur).
— de Clermont, comprenant les départements du Puy-de-Dôme, de . l'Aliier, du
Cantal, de la Correze, de la Creuse et de la Haute- Loire (M. Allou,
recteur).
•— de Dijon, comprenant les départements de la Côte-d'Or, de FAube, de la
Haute-Marne, de la Nièvre et de l'Yonne (M. Monty, recteur).
— de Douai, comprenant les départements du Nord, de l'Aisne, des Ardennes.
du Pas-de-Calais et de la Somme (M. Fleury, recteur).
— de Grenoble, comprenant les départements de l'Isère, des Hautes- Alpes, de
l'Ardèche et de la Drôme (M. Courtade, recteur).
^ de Lyon, comprenant les déparlements du Rhône, de l'Ain, de la Loire et de
la Saône- et -Loire (M. de la Saussaye, membre de l'institut, rect.)
'-- de Montpellier, comprenant les départements de THérauIt, de l'Aude, du Gard,
de la Lozère et des Pyrénées -Orientales (M. Donné, recteur).
«- de Nancy, comprenant les départements de la Meurthe, de la Meuse, de la
Moselle et des Vosges (M. Guillemin, recteur).
— de Paris, comprenant les déparlements delà Seine, du Cher, d'Eure et-Loin
de Loir-et-Cher, du Loirel, de la Marne, de l'Oise, de Seine-et-
Marne et de Seine-et-Oise (Son Ëxc. le ministre de l'instruction
publique, recteur; M. Mouricr, vice-recteur).
— de Poitiers, comprenant les départements de la Vienne, de la Charente, d®
la Charente- Inférieure, de l'Indre, d'Indre-et-Loire, des Deux"
Sèvres, de la Vendée, de la Haute- Vienne (M. Magin, recteur).
— de Rennes, comprenant les départements d'Ille-et-Vilaine, des Côtes-de-Nord,
du Finistère, de la Loire- Inférieure, de Maine-et-Loire, de la
Mayenne et du Morbihan (M. Malaguti, recteur).
— de Strasbourg, comprenant les déparlements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin
(M. Chéruel, recteur),
— de Toulouse, comprenant les départements de la Haute- Garonne, de l'Arîège,
de l'Aveyron, du Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Tarn,
de Tarn-et-Garoune (M. Roustan, recteur).
— d*Alger, (M. Delacroix, recteur).
40
ARMEE DE TERRE.
ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DE L'ARMÉE.
MARÉCHAUX DE FRANCE.
LcDFS Excellences : MM.
Vaillant, membre du Conseil privé, grand -maréchal du palais, ministre de la
maison de l'Empereur p.t des Beaux-Arts, membre de Tlnstitut.
Canrobert, commandant le i" corps d'armée, à Paris.
Comte Baraguey-d'Hilliers, vice-président du Sénat, commandant le 5« corps
d'armée, à Tours.
Comte Randon.
llegnaud de Strini-Jean-d'Angély, vice-président du Sénat, commandant en chef
la garde impériale.
De Mac-Mahon. duc de Magenta, gouverneur général de l'Algérie, commandant
le 7* corps d'armée.
Niel, ministre de la guerre. .
Bazaine, commandant le 3* corps d*armée, à Nancy.
CORPS D'AR\IÉE, DIVISIONS ET SUBDIVISIONS MILITAIRES.
I*"" corps d'armée (<" et 2* divisions). —
Maréchal Canrobert, commandant:
1. division comprenant 8 subdivisions:
Seine et place de Paris, Seine-et-Oise,
Oise, Seine-et-Marne, Aube, Yonne,
Loiret, Eure-et-Loire.
2. div. comprenant 4 subdiv. : Seine-in-
férieure, Eure, Calvados, Orne, r- Gé-
néral, baron Regnault, commandant à
Rouen.
2« corps d'armée (3* et 4* divisions). -^
Général, de Ladrairault^ comm. à Lille.
3. div. comprenant 3 subdiv. : Nord, Pas-
de-Calais, Somme. ■— Général de Plan-
bol, comm. à Lille.
4. div. comprenant 3 subéiv. : Marne,
Aisne, Ardennes. — Général, marquis
de Liniers. com. à Châlons-sur-Marne.
3* corps d'armée (5*, 6* et 7« divisions).
— Maréchal Bazaine, comm. à Nancy.
5. div. comprenant 4 subdiv. : Moselle,
Meuse, Meurthe, Vosges. — Général
d'Aurelle de Pabdines, comm. à Metz.
6. div. comprenant 2 subdiv. : Bas-Rhin,
Haut-Rhin. — Général Ducrot, comm.
à Strasbourg.
7. div. comprenant 5 subdiv. : Doubs,
Jura, Côte-d'Or, Haute-Marne, Haute-
Saône. — Général Douai, comm. à Be-
sançon.
4* corps d'armée (8",9% iO«, 47«,20° et 22*
divisions). — Cén. Cousin-Montauban,
comte de Palikao, comm. à Lyon.
8. div. comprenant 6 subdiv. : Rhône,
Loire, Saône-et-Loire, Ain, Drôme, Ar-
dèche.
9 div. comprenant 5 subdiv. : Bouches-
du-Rhône^ Var, Basses-Alpes, Vaucluse,
Alpes-Maritimes. — Général d'Exéa,
comm. à Marseille.
1868,
10. div. comprenant 4 subdiv. : Hérault,
Aveyron, Lozère, Gard.— Gén. Maissiat,
comm. à Montpellier.
{T. div. (Corse) comprenant 2 subdiv. :
Bastia et Ajaccio. — Gén. N..., comm.
à Bastia.
20. div. comprenant 3 subdiv. : Puy-de-
Dôme, Haute-Loire, Cantal. — Général
de Cassagiiy, com.àClermont-Ferrand.
22. div, comprenant '4 subdiv. : Isère,
Hautes-Alpes, Savoie, Haute-Savoie. —
Gén. comte de Monet, com. à Grenoble.
5* corps d'armée (I5«, 16% 18% 19* et 2I«
divisions). Maréchal comte Baraguey-
d'Hilliers, commandant à Tours.
<5. div. comprenant 4 subdiv. : Loire-In-
férieure, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres,
Vendée* —Gén. de la Molterouge, com.
à Nantes.
16. div, comprenant 6 subdiv. : Ille-et-
Vilaine, Morbihan, Finistère, Côtes-du-
Nord, Manche, Mayenne. — Gén. Cour-
tot de Cissey, comm. à Rennes.
18. div. comprenant 4 subdiv. : Indre-
et-Loire, Sarthe, Loir-et-Cher, Vienne.
— Gén. de Gérandon, comm. à Tours.
4*). div. comprenant 4 subdiv. : Cher,
Nièvre, Allier, Indre.— Gén. Sol, com.
à Bourges.
21. div. comprenant 3 subdiv. : Haute-
Vienne, Creuse, Corrèze. — Gén. Lafont
de Viliiers, comm. à Limoges.
6* corps d'armée (\\% 12% 13* et 14" di-
visions). — Général comte de Goyon,
commandant à Toulouse.
H. div. comprenant 3 subdiv.: Pyrénées-
Orientales, Ariège, Aude. — Général
Bisson, comm. à Perpignan.
12* div. eomprenant 4 subdiv. : Haute-
Garonne, Tarnet-Garonne, Lot. Tarn.
50
— Gén. comte de Lorencez, comm. à
Toulouse.
13. div. comprenant 4 subdiv. : Basses-
Pyrénées, Landes, Gers. — Gén. comte
de Champeron, comm. à Bayonnede,
14. div. comprenant 5 su bdiv. Giron.
Charent 3- Inférieure, Charente, Dordo-
gne, Lot-et-Garonne. — Gén. Daumas,
comm. à Bordeaux.
7» corps d'armée (province de TAlgérie).
— Maréchal de Mac-Mahon, duc de
Magenta, puremeur de l'Algérie, com-
mandant à Alger.
Province d'Alger. — Gén. de "Wimpffen,
comm. à Alger.
Province d'Oran. — Gen. Deligny, comm.
à Oran.
Provin e de Constantine. •— Gén. Périgot,
comm. à Constantine.
CORPS DE LA MARINE.
AMIBACX.
LL. EE. Rigault de Genouilly et Charner.
SECTION d'activité. — VIGE-AHIRAUX.
MM. Tréhouart,
Lebarbier de Tinan.
Fourichon.
Comte Bouét-Willaumez.
Clavaud.
Comte de Gueydon.
Vicomte de Chabannes-Curton.
MM. Jurien de la Gravière.
Penaud.
Larrieu.
Chopart.
Dupouy.
Paris,
Reynaud.
Touchard.
Jaurès.
De la Grandière.
Labrousse.
Dans cette section sont encore compris trente-deux contre-amiraux.
La 2* section comprend le cadre de réserve.
ARRONDISSEMENTS MARITIMES.
t" Arrondissement. — Clierbourg.
Vice-amiral Reynaud, préfet maritime.
Sous-arrondisseraents : Dunkerque,Hâvre.
2* Arrondissement. — Brest.
Vice-amiral Dupouy, préfet maritime.
Sous-arrondissemeni : Saint- Servan.
3* Arrondissement. — Lorieiit.
Vice-amiral Choi art, préfet maritime.
Sous-arrondis>emeut : Nantes.
4« Arrondissement. — Rochefort.
Vice-amiral Lariieux, préfet maritime.
Sous-arrondissement : Bordeaux.
5* Arrondissement. — Toulon.
Vice-amiral Vicomte de Chabannes-Cur-
ton la Palisse, préfet maritime.
Sous-arrondissements : Marseille et Nice.
Corse. -- Commissaire : Bory, chef du
service de la Marine à Bastia.
Algérie. — Contre-amiral Fabrc la Mau-
relie, command. d« la marine en Algérie.
61
ECOLE IMPÉRIALE CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES.
Rue de Thorigny, 7, et rue des Goutures-Salat-Gervais, 1
DIRECTEUR : H. PETIET.
Cette Ecole, fondée en 1829, devenue Etablissement de VEtat^ en vertu de la loi
du 19 juin 1857, forme des ingénieurs pour toutes les branches de l'industrie et
pour les travaux et services publics dont la direction n'appartient pas nécessaire-
ment aux ingénieurs.
L'Ecole impériale centrale admet les étrangers aux mêmes conditions que les na-
tionaux. Elle ne reçoit que des élèves externes. On n'y est a'iuiis que par voie de
concours et après avoir justifié qu'on a eu dix-sept ans révolus au 1er janvier de
Tannée dans laquelle on se présente. Le concours s'ouvre le 1er août et est clos
le 20 octobre. 11 a lieu à Paris pour tons les candidats sans exception. L'inscription
pour le concours se fait au secrétariat de l'Ecole, rue des Coutures-Saint-Gervais,
1, au Marais. Le programme des connaissances exigées par l'admission est envoyé
gratuitement à ceux qui en font la demande au directeur de l'Ecole à partir du 1er
avril jusqu'au 1er octobre.
Ud certain nombre d'élèves sont entretenus à TEcole aux frais de TEtat ou de
leur département. Les candidats qui désirent prendre part aux encouragements de
l'Ëtât aoivent faire la déclaration par écrit, a.ant le 1er août, à la préfecture de
leur département ; cette déclaration est accompagnée d'une demande motivée adres-
sée au ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics.
ECOLES PÉRIALES D'ARTS ET MÉTIERS
I?(SPECTE(JR GÉNÉRAL DES ECOLES IMPÉRIALES d'aRTS ET METIERS : M. LEBRUN.
Ces écoles sont destinées à forme rdes chefs d'atelier et des ouvriers instruits et
habiles pour les industries où l'on travaille le fer et le bois.
Les élèves, au nombre de 300 par école, sont nommés par le ministre après un
concours. Aux termes d'un décret ou 30 décembre 1865 qui régit aujourdhui ces
écoles, il est accordé des bourses ou fractions de bourse à tous les élevés dont les
parents sont jugés ne pouvoir acquitter les uns aucune partie de la pension, les
autres qu'une partie seulement, be plus, les parents peuvent être dispensés excep-
tionnellement par le ministre de payer la pension ou fraction de pension laissée à
leur charge quand, par suite d'événements survenus depuis l'admission, ils ne le
peuvent plus.
Ces écoles ont leur siège à Aix, à Angers, à Châlons-sur-Mame, à Cluses.
ECOLE SUPÉRIEURE DU COMMERCE
Boulevard des Filles-du- Calvaire, rue Saint-Pierre-Popincturt, 24.
DIRECTEUR : M. GIRVIIS.
Cette école est exclusivement consacrée aux études commerciales : elle est placée
sous le patronage du Gouvernement, qui y entretient des élevés boursiers, et sous
la surveillance d'un conseil de perfectionnement, présidé par le ministre de l'agri-
culture, du commerce et des travaux publiées. L'enseignement comprend depuis les
leçons de grammaire, d'écriture, d'arithmétique, de géographie de comptabilité,
jusqu'au cours de droit commercial et maritime, d'économie industrielle, toutes les
coonaissances nécessaires pour former des comptables, des banquiers, des négociants,
des administrateurs. L'école ne reçoit que des pensionnaires au prix d« 1 ,G0O fr.
Nota. — Il a été demandé à l'Editeur de l'Annuaire de compléter la 2« partie
consacrée aux documents généraux par l'indication des écoles spéciales et un
aperçu sommaire des conditions d'admission à ces Ecoles, renseignements d'une
iiliUté incontestable. Désireux d'améliorer sans cesse ce Recueil et de l'enrichir
<^baque année davantage au profit de tous, l'Editeur de l'Annuaire s'est mis en me-
^sre de déférer, dès cette année, au désir qui lui a été exprimé.
52
ECOLE IMPÉRULE FORESTIÈRE, éUblia à Ndocy.
DIRECTEUR *. M. NANQUSTTE.
Conditions d'admission. — Le nombre d«s élèves à admettre à l'Ecole est fixé
chaque année par le ministre des tlnances, en raison des besoins de Tadministra-
tion des forêts, et d'après un concours public. Les examens de l'Ecole forestière
ont lieu à Paris et dans les déparlcments. à la même époque, aux mêmes lieux que
ceux de PEcoIe Polytechnique, et sont faits par les examinateurs nommés par le
ministre des finances. Les aspirants sont tenus d'adresser au directeur général de
Padministration des forêts, avant le 31 mai au plus tard, leur demande d'admission
au concours, accompagné des pièces sui>antes :
\* L'acte de naissance, revêtu destormalités prescrites par les lois, et constatant
que l'aspirant aura au 1er novembre 18 ans accomplis, et n'aura pas plus de 22 ans ;
2* Un certificat signé d'un docteur en médecine et durotnt légalisé, aitestant cjue
Paspirant est d'un»- bonne constitution, qu'il a été vacciné ou qu'il a eu la petite-
vérole, et qu'il n'a aucun vice de conformation ou infirmité qui puisse le rendre
impropre au service forestier.
3** Le diplôme do bachelier ès-sciences. Néanmoins, le candidat qui ne serait pas
encore pourvu de cette pièce peut y suppléer par un certificat constatant qu'il a
fait des études classiques, jusqu'à la rhétorique inclusivement, à charge par lui de
produire le diplôme à l'administration ces forêts, le 15 octobre au plus tard.
4° La preuve qu'il possède un revenu annuel de i^iUiO fr. au moms, eu à défaut
une obligation par laquelle ses parents s'engagent à lui fournir une pension de pa-
reille somme pendant son séjour à l'Ecole forestière, et une pension de 600 fr.,
depuis sa sortie de l'Ecole jusqu'à ce qu'il soit employé comme garde-général en
activité.
L examen porte sur les objets ci-açrès, savoir : 1" l'arithmétique complète ; 2* Pal-
gèbre ; 3° la géométrie ; A" 1 application de la géométrie ; 5" la trigonométrie ; 6» la
physique ; 7° la chimie ;8*' la cosmographie ; 9" la mécanique ; 10- l'histoire natu-
relle ; 11° la langue allrmande ; 12 la langue latine ; 13** la langue française ;
14*» l'histoire et la géographie ; 15- le dessin d'imitation ; 16*» le dessin linéaire, le
lavis.
Instruction des élèves et leur destination. — La durée de» cours établis à l'Ecole
forestière est de deux ans ; à la fin de chaque année, les élèves sont soumis à des
examens d'après lesquels ils sont de nouveau classés.
Si leur examen est satisfaisant, les élèves de la seconde division passent dans la
première, et ceux de la première sont envoyés dans les inspections forestières les
plus importantes, en qualité de gardes généraux stagiaires, pour y acquérir, sous la
direction des inspecteurs, les connaissances pratiq^ues, et dès qu ils ont fait preuve
de 1 instruction nécessaire pour exercer un emploi, ils sont nommés, au fur et à me-
sure des vacances, à des cantonnements de gardes généraux. Ils Jouissent, pendant
leur temps de stage, d'un traitement de 1,200 fr.
ECOLE IMPÉRIALE DES MINES.
Boulevard Saint-Michel, 60 et 62.
DIRECTEUR : M. COUBBS.
L'École impériale des mines, placée sous la surveillance du ministre de Pagricul-
turc, du commerce et dcb travaux publics, as^isté du conseil de l'Ecole, a pour
but: 1" de former des ingénieurs destinés au recrutement du corps impérial des
mines ; 2" de répandre dans, le public la connaissance des sciences et des arts rela-
tifs à l'industrie minérale^ et, en particulier, de former des praticiens propres à di-
riger des entreprises privées d'exploitation de mines et d'usines métaUurgi€(ues • 3»
de réunir et de classer tous les matériaux nécessaires pour compléter la statistique
minéralogique des départements de la France et des colonies françaises ; 4 «de
conserver un musée et une bibliothèque consacrés spécialement à l'industrie miné-
rale, et de tenir les collecliuns au niveau des progrès de l'industrie des mines et
usines et des sciences qui s'y rapportent ; 5° enfin d'exécuter, soit pour les admi-
nistrations publiques, soit pour les jparticuliers, les essais et analyses qui peuvent
aider au progrès de Pindustrie minérale.
53
L'Ecole reçoit trois catégories d'élève? : <• les Elèves-Ingénieurs, destinés
au recrutement, du corps des mines, pris parmi les élèves de l'Ecole Polytechnique ;
2° les Elèves externes admis par voie de concours et qui, après avoir justifié, à
leur sortie, de connaissances suftisanles, sont déclarés aptes à diriger des exploita-
tions de mines et d'usines minéralurgiques, et reçoivent, à cet ellet, un brevet qui
leur confère le titre d'Elève breveté ; 3» enfin, des Elèves étrangers admis, sur la
demandé de ancbifJSi cm on chargés d'affaires, par décisions spéciales du mi-
nistre.
Les cours oraux de minéralogie, de géologie et de paléontologie sont ouverts au
public, du f5 novembre au 15 avril.
La biMiothèque est ouverte au public tous les Jours (dimanches et fêtes ex-
ceptés) de 10 à 3 heures, et tous les jours aux étrangers et aux personnes qui
désirent étudier.
Toi
mise
déposant
procédé à ceux de ces essais qui peuvent aider aux progrès de l'industrie minérale,
Tous les services d TEcoIe, enseignement, musée, bibliothèque et bureau d'essais,
sont gratuits.
IGOLB NiVALB IHPIÊRIALB
Etablie sur le vaisseau La Borda en rade de Brest
COMMANDANT ; M. THOMASSKT.
La loi du 20 avril i83'3 autorise l'ouverture d'un concours public à l'effet d'ad-
mettre, eu qualité d'élèves de l'Ecole navale impériale, les jeunes gens qui se des-
tinent au corps des ofYiciers de marine. Celte école est organisée conformément
aux dispositions des ordonn. des 1er nov. 1830, 2i avril 1832, 4 mai 1833, de la loi
du 5 jum 1850, et des décrets des 19 janvier 1856, 24 septembre 1860 et 14 dé-
cembre 1862.
pRor.R4iiMB DE l'examen. — Examcu oral, i** Arithmétique. Programme xxxi du
plaB d'études des lycées, n*' 1 à 36 ; — 2" Algèbre. Programme xxxii, n"» 1 à 27 ;
— 3" Géométrie. Programme xxxiv, n" 1 à 34. et le programme xxxv, n"' 1 à 20 ;
-- Trigonométrie rectiligne. Programme xl, n*' 1 à 16 ; — 5» Mathématiques ap-
pliquées. Programme xxxvii, n°» 1 à 6 ; — 6* Physique. Programme xliii ; — 7*
Chimie. Programme xlvi ; — 8" Géographie. Programme xi ; — 9" Langue an-
glaise. Programmes xvii et xviii.
Composilions. — 1" Composition française. Récits, lettres, descriptions de divers
genres ; — 3* Thème anglais. Progratomes xvii et xvni du plan d'études des lycées ;
Calcul numérique de trigonométrie rectiligne ; — Tracé géographique d'uue des
Suestions de géométrie exigées à l'examen oral ; — 6** Dessin au trait d'une tète
'après un modèle.
Les candidats devront se faire inscrire du 1" au 25 avril à la préfecture du dé-
partement où est établi le domicile de leur famille.
Aucun candidat ne pourra concourir s'il n'est à^é de 1 1 au moins accomplis le
1" janvier de l'année du concours, ou s'il a dépassé le maximum d'âge fixé à 17 ans.
Pension annuelle 700 francs. — Trousseau et objets divers 500 francs.
Les familles des candidats qui, dénués de fortune, prétendraient à une place
gratuite ou demi-gratuite, à un trousseau ou demi-trousseau, doivent le faire con-
naître, sons peine de déchéance, au moment de l'inscription, par une demande re-
mise au préfet du département où elles résident. Cette demande, adressée au mi-
nistre de la marine, devra être appuyée de renseignements détaillés sur les moyens
d'existence, le nombre d'enfants et les autres charges des parents, ainsi qu'un re-
levé du rMe des contributions, l^'insuifisance c la fortune des parents et des
jeunes gens «^era constatée par une délibération motivée du conseil municipcil, ap-
prouvée parle préfet. — Les bourses et demi-bourses, trousseaux et demi-trou seaux
seront accordés par le ministre de la marine, sur la proposition du conseil d ins-
truction de l'Ecole navale, conformément à la loi du 5 juin 1850. -- En outre, il
pourra être accordé ; sur la proposition du même conseil, une première mise d'équi-
pement militaire (570 francs) à chaque boursier ou demi-boursier nommé aspirant
de 2* classe, apr^ avoir satisfait aux examens de sortie.
54
ECOLK IMPÉRULE SPÉGIiLB MILITAIRE k SAINT-CTR.
COMMVAICDANT : M. DE GONDRBCOUAT.
Cette Ecole, réorganisée par décret du 8 juin 1861 , est destinée à former des of-
ficiers pour rinfanterie, la cavalerie, le corps d'état-major, l'infanterie de marine.
L'admis«ion à TEcole n'a lien que par voie de concours ; ce concours est ouvtrt
chaque année, en juillet et août.
Nul ne peut se présenter au concours s'il ne justifie qu'il est Français ou natu-
ralisé, el qu'il aura dix-<^^ept ans au moins, au 1er octobre, et vingt ans au plus,
au 1er janvier de l'année au concours.
Tout candidat nommé élève doit, s'il a l'âge requis, avoir contracté un enga-
gement volontaire avant d'entrer à l'Ecole.
Les sous-olTiciers. caporaux ou brigadiers et soldats des corps de l'armée qui
pourront justifier de deux ans de présente effective sous les drapeanx, au 1er
janvier qui <:uit. l'époque du concours, sont admis à concourir, pourvu qu'ils n'aient
pas accompli alors leur vingt-cinquième année.
Il est publié chaque année un programme des matières sur lesquelles les can-
didats doivent être examinés.
Le prix de la pension est de 1,500 francs ; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministère de la guerre.
Les élèves qui désirent servir dans l'arme de la cavalerie doivent le faire con-
connaltre au moment de leur admission à l'Ecole : ils sui cnt, à titre d'essai, des
cours d'équitation qui font juger de leur aptijlude à servir dans cette arme. La
liste des élèves de«:tinés à la cavalerie est formée par suite de cet essai ; ils sont
nommés sous-lieutenants dans les régiments de cavalerie, s'ils satisfont aux examens
de sortie.
Les autres élèves qui ont également satisfait aux examens de sortie ont le droit
de choisir suivant le rang de mérite obtenu dans le classement de sortie, et jusqu'à
concurrence du nombre d'emplois disponibles, dans l'infanterie de terre et l'infan-
terie de marine, celle de ces \rmes dans Inquelle ils désirent servir. Les élèves qui
en ont fait la demande concourent dans l'ordre successif des numéros de mérite,
avec les sous-lieutenants de l'armée, pour l'admission à l'Ecole d'application du
corps d'Etat-major.
ECOLE NORMALE SUPERIEURE.
A Paris, rue d'Ulm, 45.
DIRECTEUR : M. D. BOUILLIER.
Cet établissement est placé sous l'autorité immédiate du ministre de l'instruc-
tion publique. — Il e>^t destiné à former des professeurs dans les lettres et dans les
iciences pour tous les lycées. — L'Ecole normale supérieure prépare au grade de
licencié ès-leltres, de licencié ès-sciences, aux divers ordres d'agrégation, et à la
pratique des meilleurs procédés d'enseignement et de discipline scolaire. Les
élèves sortants de l'Ecole normale supérieure sont chargés des cours dans les
lycées. Sur la proposition de la direction de l'Ecole, le ministre autorise les élè-
ves cjui auront suivi avec fruit fe cours triennal à se présenter immédiatement à
l'agrégation. — Les élèves reçus à la suite des épreuves annuelles sont consi-
dérés comme boursiers. Les principales conditions d examen sont 1" de n'avoir pas
eu moins de 18 ans, ni plus de 24 ans révolus, au 1er janvier de l'année où l'on se
présente ; 2* de n'être atteint d'aucune infirmité ou d'aucun vice de constitution qui
rende impropre à l'enseignement, et d'en produire une attestation ainsi qu'un certi-
ficat d'aptitude morale aux fonctions de l'instruction publique, etc.. etc. ; 3" d'être
pourvu du grade de bachelier ès-leltres pour h section des lettres, et de celui de
bachelier ès-sriences pour la section «*e8 sciences, et d'en représenter les diplômes
avec l'engagement légalisé de se vouer pour dix ans à l'instruction publique, et, en
cas de minorité, une déclaration du pèrft ou tuteur, aussi légalisée, et autorisant à
contracter cet engagement. Le registre d'inscription est ouvert aux chef -«-lieux des
académies, du 1er janvier au 1er mars ; les épreuves ont lieu du 1er au 8 juillet,
dans toutes les académies. Elles consistent, pour la section des lettres, en une dis-
sertation de philosophie en français, un discours latin, un discours français, une
version latine, un tnême grec, une pièce de vers latins, une composition histo-
55
rique ; pour la section des sciences, en compositions de mathématiques et de phy-
sique, plus les compositions en version latine et en philosophie qui sont communes
aux candidats des lettres et de^ sciences. Les candidats déclarés admissibles doivent
se trouver à PEcole normale le 5 août, pour y subir un examen définitif, dont les
résultats, comparés à ceux des premières épreuves, peuvent seuls, avec les divers
renseignements recueillis sur leur compte, assurer leur admission. La durée du
cours normal est de trois années. Indépendamment des conférences de l'intérieur,
les élèves de la section des sciences suivent les cours publics de la Faculté et du
Collège de France.
ECOLE IMPERIALE POLYTECHNIQUE.
Rue Descartes, Montagne Sainte-Gentviève, à Paris.
COMMANDANT : M. FAVé.
Cette Ecole a été réorganisée par décret du 30 novembre 1863.
On ne peut y être admis que par voie de concours. A cet efftt, des examens
publics ont lieu tous les ans. Un arrêté du ministre de la guerre, rendu public
avant le 1er avril, fait connaître le programme des matières sur lesquelles doivent
porter ces examens, ainsi que l'époque de leur ouverture.
Pour être admis au concours, il faut être Français, et avoir plus de seize ans, et
moins de vingt ans au 1er janvier de l'année du concours. Toutefois les militaires
des corps de l'armée y sont admis jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans, pourvu qu'ils
n'aient pas accompli leur vingt-cinquième année avant le jour fixé pour Touverture
dudit concours, et qu'ils justifient de deux ans de service tffectif «t réel sous les
drapeaux.
Le prix de la pension est de 1 ,000 fr. par an ; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministre de la guerre.
La durée du cuurs complet d'instruction est de deux ans. Les élèves qui ont sa-
tisfait aux examens de sortie et dont l'aptitude physique aux services publics a été
constatée, ont le droit de choisir, suivant le rang de mérile qu'ils occupent sur la
liste générale de classement, dressée par le jury, et jusqu'à concurrence du nombre
d'emplois disponibles, le service public où ils désirent entrer, parmi ceux qui s'a-
limentent à 1 Ecole, savoir : l'artillerie de terre et de mer, le génie militaire et le
génie maritime, la marine impériale et le corps des ingénieurs hydrographes, les
ponts et chaussées et les mines, le corps d'état-major, les poudres et salpêtres, l'ad-
ministration des postes et celle des tabacs.
ECOLE IMPÉRIALE DES PONTS ET CHAUSSÉES.
Rue des Saints- Pères, 28.
DIBECTBUR : M. ONFROY DE bIÉVILLE.
L'Ecole des Ponts et Chaussées, créée en n47, constituée à nouveau par le
décret de l'Assemblée nationale du 17 janvier 179t, et organisée sur des bases plus
étendues par la loi du 30 vendémiaire an IV (22 octobre 1795), le décret du 7 fruc-
tidor an XII, a reçu depuis cette époque de nouveaux développements récemment
consacrés parle décret du 13 octobre 1851. Elle est placée sous l'autorité du mi-
nistre de l'agriculture, du commerce etde^ travaux publics, et dirigée par un ins-
pecteur général, directeur, et par un ingénieur en chef, inspecteur des études, as-
sistés du Conseil de l'Ecole.
Son but spécial est de former les ingénieurs nécessaires au recrutement du corps
des ponts et chaussées. — Elle admet exclusivement en qualité d'élèves ingénieurs
les jeunes gens annuellement choisis parmi les élèves de l'Ecole Poljtectinique
ayant terminé leur cours d'étude et ayant satisfait aux conditions imposées par les
règlements. Elle admet, en outre, à participer aux travaux intérieurs de l'Ecole des
élèves externes français ou étrangers. Elle en admet également à suivre les cours
oraux. Les conditions d'admission ont été réglées gar un arrêté ministériel en date
du 18 février 1852.
Les leçons orales ont pour objet : 1° la mécanique appliquée au calcul de l'effet
56
dynamique des machines et de la résistance des matériaux de construction ; — 2*
l'hydraulique ; — 3* la minéralogie ; — 4" la géologie ; — 5" la construction et
14'? les dessèchements; les irrisalions et la distribution d'eau daûs les villes ; — 15*
la langue anglaise ; — 16" la langue allemande.
La bibliothèque et les galeries de modèles sont ouvertes aux élèves ingénieurs,
aux élèves externes, et aux ingénieurs des ponts et chaus>ées.
EGOLBS IMPÉRIALES TÉTERINÀIRE S .
INSPBCTEim Gl^NVRAL DBS IC0LB8 : M. BOULET.
Ces établissements, destinés à former des vétérinaires, sont au nombre de trois,
et situées à Alfort, près Paris, à Lyon et à Toulouse. — L'admission ne peut avoir
lieu que par voie de concours et conformément aux règles ci-après exprimées. —
Nul ne peut être admis au concours s'il n'a préalablement justifié qu'il avait plus
commerce et des travaux publics, soit directement, soit par l'intermédiaire du i)réfet
du département où réside le candidat. — Elles doivent être parvenues au ministère
le 20 septembre au plus tard : toute demande produite après ce terme est consi-
dérée comme nulle et non avenue.
Les demandes doivent être accompagnées des pièces suivantes :
1° L'acte de naissance du candidat ;
2" Un certificat du docteur en médecine constatant au'il a été vacciné ou qu'il a
eu la petite vérole, et qu'il n'est atteint d'aucune malaaie scrofuleuse ou autre af-
fection analogue ;
3" Un certiticat de bonne vie et mœurs délivré par l'autorité locale.
4» Une obligation souscrite sur papier timbré par les parents du candidat pour
garantir le payement de sa pension pendant tout le temps de son séjour à l'Ecole.
Cette pension est de 450 fr. par an Elle est payable par trimestre et d'avance.
5" Si le candidat a plus de vingt an«*, un certiticat délivré dans les formes lé-
gales constatant qu'il a satisfait à la loi du recrutement de l'armée.
Pour les candidats étrangers, l'obligation relative au payement de la pension doit
être fournie, à défaut de parents, par un correspondant résidant en France, en son
propre nom, laquelle le constitue personnellement responsable de ce payement. —
Les certificats et autres pièces à produire doivent être dûment légalisés. — Les
candidats sont examinés surr la langue française, l'arithmétique, la géométrie, la géo-
graphie et l'histoire.. — Tous les jeunes gens autorisés a concourir doivent être
rendus à l'Ecole le 1er octobre, dès le matin, à l'effet de justifier de l'autorisation
qu'ils ont obtenue. — Les candidats admis entrent à l'Ecole et reçoivent du garde-
magasin les ob'ets de coucher. — La durée des études est de 4 ans. — Tous les
élèves sont soumis au même régime, portent le m<^me uniforme et reçoivent la
même instruction. — Le gouvernement fait les frais de 246 demi-bourses, dont 2 par
département, à la nomination du ministre sur la présentation du préfet, et 68 au
choix direct du ministre. Ces demi-bourses ne peuvent être acquises qu'au concours
après SIX mois d'études au moins. L'élève titulaire d'une demi-bourse peut en ob-
tenir une seconde, mais touiours après un nouveau semestre et au concours.— Le
ministre entretient à l'Ecole d*Alfort quarante élèves militaires pour le service des
corps de troupes à cheval, — Les élèves qui, après qnatre années d'étude, sont re-
connus en état d'exercer l'art vétérinaire, reçoivent un diplôme de vétérinaire, dont
la rétribution est fixée à tOO francs. — Les Ecoles vétérinaires ont des hôpitaux
où sont reçus et traités tous les animaux malades moyennant le prix de la pension
alimentaire dont le prix est fixé chaque année.
CHAPITRE II
DÉPARTEMENT DE LIONNE.
SECTION I. — ADMINISTRATION CIVILE.
PRÉFECTUmi: DE Ii*TOII]ffE.
M. TARBÉ DES SABLONS 0. *, Préfet.
M. Emile LAURENT, secrétaire général.
CONSEIL DE PRÉFECTURE*
M. Le PRÉFET, Président.
MM. FORNIER DE SAINT-LARY, vice-président; BOUR et ANGJSNOUST,
Conseillers.
Commissaire du gpuTernement ; M. Emile LAURENT, secrétaire généîral dç h
Préfecture.
Secrétaire-greffier, M. André.
M)ur8 d* entrée dans les bureaux.
Le public est admis dans les bureaux les lundi, mercredi et vendredi, de une
à trois heures.
Les bureaux sont fermés au public tous les autres jours, à l'exception du bureau
chargé spécialement des légalisations, du visa des passeports^ des récépissés, des
états de contrainte, du colportage des imprimés etoes permissions exigées parles
lois et règlements de police.
CABINET DU PRÉFET.
M. N..., chef du cabinet, secrétaire particulier.
Réception, ouverture, classement, timbre et distribution des dépêches. — Notes
sur le personnel des fonctionnaires de tout ordre. — Légion-d'honneur : Présentation,
mouvement du personnel.— Questions politiques. — Rapports périodiques.— Rapports
des commissaires de police. — Congés. — Imprimerie. — Librairie. — Journaux. —
Théâtre^*. — Bureaux de tabac (nominations). — Postes : Bureaux de direction et de
distribution, facteurs, courriers, service rural (nominations). — Percepteurs surnu-
méraires (nominations). —Cérémonies publiques. — Demandes d'audience hors des
jours et heures indiqués. — Aflaires contidentielles et réservées, -r? Archives du
département. — Bibliothèque administrative : Achat et entretien des livrer, t^ Con-
grégations religieuses. — Commissaires de police — Persoj^nel des recçyçjijrs,
percepteurs, agents et employés deik diverses administrati04s financièxes. ' ' '
^
58
1" DIVISION.
M. MICHELON, chef.
MM. N...., chef de bureau.
Klobd&owski, sous-chef.
Balbon, Blin, MOiNNE, BouLLÉf LoDRY, MiCHAUT fib, employés.
SECRETARIAT GENERAL ET AFFAIRES MILITAIRES.
Police spéciale et administrative. — Crimes et délits. — Morts accidentelles. —
Suicides. — Incendies et sinistres de toute nature. — Actes de dévouement.
Récompenses honorifiques et autres. — Chasse : ouverture et clôture, permis. —
Destruction des animaux nuisibles. — Louveterie. — Loteries. — Passeports et
Sermis de séjour. — Réfugiés poiiti(jues. — Secours de route. — Surveillance
es forçats et des condamnés libères.
Commerce et industrie, — Tribunaux de commerce. — Chambres consultatives
des arts et manufactures. — Brevets d'invention. — Comptoirs d'escompte. — Foires
et marchés. — Mercuriales.
Elections, — Elections législatives et départementales. ~ Listes électorales. —
Jury : Formation des listes, Assises. — Pensions — Naturalisation.
Instruction publique, — Supérieure et secondaire. —Bourses dans les lycées. —
Sociétés savantes.
Beaux-arts, — Antiquités. — Musées.
Postes. — Bureaux de direction et de distribution. — Courriers. — Service rural
(instruction). Vérification des caisses.
Domaines, — Propriétés de l'Etat, îles et îlots.— Domaines engagés.- Aliénations.
— Concessions. — Contentieux. — Vente d'objets appartenant àPËtat.
Eaux et forêts. — Pêche fluviale. — Bois domaniaux et particuliers. — Défri-
chement.
Affaires militaires, — Recrutement : tirage, conseil de revision, engagements vo-
lontaires, déserteurs et insoumis. — Garnison. — Casernement, logement des troupes
chez l'habitant. — Convois militaires. — Fournitures et prestations pour le compte
du ministère de la guerre. — Ecole polytechnique. — Ecoles militaires. — Ecole
navale. — Invalides.— Pensionnaires de l'Etat et de la marine. — Secours à d'anciens
militaires.
Garde nationale. — Organisation et administration, conseils de recensement, jurys
de révision. — Tableaux annuels des- citoyens mobilisables. — Inspection de l'arme-
ment. — Conseils de discipline. — Sapeurs-pompiers.
Affaires diverses. — Recueil des actes administratifs. — Procès-verbal des déli-
bérations du Conseil Général. — Dépôt du sceau de la Préfecture. — Enregistre-
ment spécial des affaires soumises au Conseil de Préfecture et notamment des
réclamations en matière de contributions directes. — Réception des déclarations de
mémoires et pièces déposées dans les divers cas indiques par les lois et règle-
ments, et délivrance de récépissés. — Légalisations et visas de pièces. — Contrôles
des récépissés délivrés par les Receveurs des Finances. — Tenue des registres des
arrêtés au Préfet et du Conseil de Préfecture. — Répertoire des actes soumis à l'en-
registrement.
COMPTABILITE.
Budgets et comptes départementaux. Vérification et visas des pièces de dépenses
— Impositions extraordinaires et réalisation des emprunts. — Menues dépenses des
tribunaux et des justices de paix. — Dépenses relatives au casernement de la gendar-
merie. — Répartition du produit du travail des condamnés. — Remboursement par
l'Etat des dépenses des condamnés à plus d'un an. — Ordonnancement de tous les
traitements, salaires, retraites, indemnités, subventions et généralement de toutes
les dépenses à la charge du buaget de l'Etat ou du budget du département sur états
et pièces préalablement visés. — Rédactions des situations, états et comptes d'ordon-
nancement à envoyer aux ministres.
Poids et mesures. — Personnel, vérification annuelle et inventaire.
Contributions directes, — Répartement et sous-répartement entre les arrondisse
ments et les communes. — Nominations des commissaires répartiteurs. — Cadastre :
conlectioo et conservation des plans et matrices. — Recensement des valeurs mobi-
50
)ières et des portes et fenêtres. — Patentes : mise en recoayrement des rôles. — Ponr-
saites, remises et modérations. — Secours pour pertes diTerses.
Cmtribuiions indirectes. — layentaires, exercices, abonnements. — Bureaux de
tabacs et de poudre à feu.
Enregistrement. — Attributions diverses sur les amendes de police.
2» DIVISION.
M. LECHAT %, chef.
MM. Mandaroux, chef de bureau.
N...., sous -chef.
Tarditon, Rousseau, Burat, Defrancb, employés.
Saltaire, inspecteur du service des enfants assistés.
Olive, employé.
Michaut, agcnt-voyer de l** classe, attaché à la préfecture.
ADMINISTRATION Gl^N^RALE ET DEPARTEMENTALE.
Statistique générale de France. — Dénombrement quinquennal et rcnouvelle-
meot annuel de la population. — Commissions cantonales permanentes de statistique.
PoUee administrative. —• Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. — Ma-
chines à vapeur.— Voitures publiques, roulage.
Police sanitaire. — Jury médical. — Médecins.— Herboristes. — Sages-femmes. —
Pharmacies et drogueries. — Epidémies et épizooties. — Vaccine.
Prisons et dépôts de sûreté. — Administration : personnel de tous les services,
régime disciplinaire, moral et religieux ; instruction élémentaire ; garde et surveillance;
état sanitaire, service médical. — Service économique : en entreprise ou en régie :
cahiers des charges, marchés et adjudications ; service des transfèrements ; mobilier
et matériel. — Travaux industriels : règlement des tarifs. — Budgets et comptes.—
Jeunes détenus.
Agriculture. — Secours et encouragements. — Institut national agronomique. —
Fermes régionales et fermes écoles. — Sociétés d'agriculture. — (jomices agricoles.—
Commissions hippiques. — Dépôts d'étalons.
Affaires ecclésiastiques. — Edifices diocésains. — Mobilier de l'archevêché. —
Maîtrise de la cathédrale. — Séminaire.
Bâtiments départementaux. — Hôtels de Préfecture et de Sous-Préfectures. —
Académie. — Tribunaux. — Casernes de gendarmerie. — Prisons et dépôts de sûreté.
•^ Asile des aliénés. — Travaux d'entretien de grosses réparations et de construc-
tions neuves. — Acquisitions, échanges. — Baux à loyer. — Assurance contre l'in-
cendie.
Casernement de la gendarmerie. — Baux à loyer.
Mobiliers dévartementaux. — Achat et entretien.
Architectes de département et d'arrondissements.
Aliénés. — Asile public d'Auxerre : commission de surveillance et personnel de
1 asile; fixation du prix de pension; admission et sortie de pensionnaires; sécjues-
trations d office des aliénés dangereux; places gratuites créées en faveur des aliénés
indigents non dangereux; répartition des dépenses entre le déparlement et les
comptes.
Enfants trouvés ou abandonnés ou orphelins pauvres. — Bureaux d'admission.
— Secours aux enfants nouveaux-nés. — Inspection et service médical. — Dépenses
extérieures de toute nature. — Orphelinat départemental.
Dépôt de mendicité. — Administration et régime intérieur ; budgets et comptes.
Secours et encouragements de toute nature sur les fonds départementaux. —
Caisse de retraites eti ensions des employés de l'administration départementale.
Affaires diverses. Sourds-muets. — Jeunes aveugles. — Ecole des arts et métiers.
-Ecoles vétérinaires. —Caisses d'épargnes. —Sociétés de secours mutuels —
Compagnies d'assurances. — Caisse des incendiés.
60
TRAVAUX PUBLICS ET TlcmALlTÏ.
Voies navigables — Rivières d'Yonne, deCureetd'Armançon; canaux de Bour
gogne et du Nivernais; entretien; amélioration; navigation; flotta^.
Ports. — Classement. -* Bacs et bateaux.
Service hydraulique, — Moulins et usines. — Irrigations. — Dessèchement de
marais. — Drainage.
Cours d^eau nonnafHgàbles ni flottables. — Curage; redressement et élargisse-
ment; construction; entrelien. — Associations syndicales.
Chemins deier. — Achats de terrain s; travaux de construction et d'entretien.
Ponts et chaussées. Routes impériales et départtnijentales. — Classement; cons-
truction, entretien, plantations.
Grande voirie. — Alignements; anticipations; contraventions.
VidnaMé. — Chemins de grande, de moyenne et de petite communication;
classement; fixation des limites; abornement; déclassement; aliénations. —Travaux
de construction, de réparation et d'entretien. — Création et répartition des res-
sources spéciales et des subTentions du département; règlement des dépenses. —
Chemins ruraux.
Mines et carrières.
Forges et hauts-fourneaux.
3« DIVISION.
• M. BRODIER, chef.
MM. Brun, chef de bureau.
Soudais, sous-chef.
Çtbmpzinski, Valot aîné, Valot jeune, employés.
APlUNISTRATlON ET CONTENTIEUX DES COMMUNES ET DES ETABLISSEMENTS COMMUNAUX.
Questions diverses relatives à l'administration municipale. — Circonscriptions
territoriales des communes. — Etablissement et suppression d'octrois; personnel,
tarifs, amendes et transactions. — Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. —- Tarifs
des droits de placage aux halles et marchés, de pesage et de mesurage publics.
— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municipales; autorisations des
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobilières ; baux à ferme et
à loyer ; acquisitions, aliénations, échanges et partages, constructions. — Actions
ludiciaires et à transactions sur procès. — Expropriations pour cause d'utilité pu-
blique. — Dons et legs.
Personnel municipal. -^ Maires, adjoints, élections municipales.
Police municipale et ruraie. — Garderie champêtre. •— Règlements locaux :
parcours et vaines pâtures. — Boulangerie : taxe du pain.
Voirie urbaine. — Alignements, plans généraux d alignements ; établissement de
trottoirs ; contraventions ; démolition des bâtiments menaçant ruines.
Instruction secondaire et primaire. — Collèges communaux : subventions muni-
cipales, traités, bourses communales. — Ecole normale primaire, personnel; cons-
tructions, administration; distribution de bourses. — Ecoles communales : maisons
et mobiliers d'école ; instituteurs communaux ; fixation du traitement des institu-
teurs et du taux de la rétribution scolaire ; subventions départementales; listes des
Services intérieur et extérieur ; traités avec les congrégations hospitalières. — Ad-
mission de vieillards indigents. — Recours contre les communes et les membres des
familles des indigents pour prix de journées .— Dons et legs. —Cession de biens.
— Remboursement de rentes et remplois de capitaux. ~ Conversion d'une partie
des revenus en secours annuels à domicile. — Nominations de commissions adminis-
tratives ; médecins, receveurs et économes. — Crèches. — Associations charitables
de toute naturor
64
CuUte paroissiaL -^ Cures, succursales, chapelles; fabriques, recourjs auï; corn
munes; personnel; églises; presbytères, distraction des parties superflues de ces
établissements; cimetières, translations, règlements et tarîTs pour les concessions de
terrains destines à des sépultures privées. — Dons et legs.
Monuments hisioriqties. — Classement, réparation et entretien. — Subventions.
Bois communaux et des établissements publies. — Soumission au régime fores-
tier; distraction de ce même régime; coupes; affouages; reboisement et travaux
d'amélioralions ; constructions dans le rayon prohibé ; concessions de servitudes.
— Personnel des gardes; formation et fusion de triage.
COMPTABILITÉ DES COMMUNES, DES HOSPICES ET HÔPITAUX COMMUNAUX
ET DES BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Règlements des budgets des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux
de bienfaisance. — Comptes administratifs. — Receltes ordinaires et extraordinaires.
— Placements de tonds. — Répartitions des amendes de police. — Revenus des
propriétés immobilières, taxes locales de toute nature; impositions spéciales et ex-
traordinaires; emprunts. — Comptes annuels des impositions.— Situation financière
des communes, des hospices et nôpitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai-
tement des gardes champêtres. — Remboursement à l'Etat des frais d'administration
des bois soumis au régime forestier.
Budgets des collèges communaux.
Budgets des dépenses de l'instruction primaire à la charge du département; budget
de l'école normale primaire, budget économique du même établissement.
Cotisations municipales. — Mandatement des dépenses afférentes au personnel
des commissaires de police et des gardes-forestiers.
ARCHIVES.
M. QUANTIN ^, archiviste, inspecteur des archives communales et hospi-
talières du département.
M. Routier, employé.
Les archives de la Préfecture se composent : 1* de tous les titres des établissements
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés
de Sens et de l'évêché d'Auxerre, des chapitres, abbajes et prieurés d'hommes et de
femmes des deux diocèses; des titres et biens des émigrés, des cures et fabriques du dé-
Sartement, des tribunaux consulaires, etc.Parmi ces nombreux documents, il en estde
ifierentes valeurs : les uns sont précieux pour l'intérêt historique qu'ils présentent;
les autres pour les droits de propriété, servitude, etc., sur les biens devenus natio-
naux en 1790 et vendus comme tels.
2f De tous les actes de l'administration depuis 4790 dans ses diverses parties, telles
que les communes, la guerre, les finances, les élections, les biens nationaux, Jes
contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publics.
P. Thomé, huissier de salle.
Leu, concierge, garçon de bureau.
SOUS-PRÉFECTURES.
Le département de l'Yonne comprend cinq arrondissements on sous-préfectures.
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour l'arrondissement d'Auxerre.
MM. PoOLiN ^, sous-préfet à Availon. — Secrétaire : M. Maurice.
Le Mercier, sous-préfet à Joigny. — Secrétaire : M. Manchet.
De Cazes ^, sous-préfet à Sens. — Secrétaire : M. Desedissons.
Marquis de Montfeiiribr, sous-préfet à Tonnerre. — Secrétaire : M. Sod-
PAULT.
62
Indication des communes composant chaque canton.
ARRONDISSEMENT d'AUXEEEX.
Àuxerre (ett). — An^, Champs, Quenne, Saint Bris, Yenoy.
Âuxerre fooest) — Appoigny, Auxerre, Charbuy, Chevannes, M onctean, Perrigny,
Saint Georges, Yallan, Vaux, Villcfargeaa.
CAo^Im. — A igremont , Beine, Cbabtis, Chemilly-sur-Serein , Ghichée, Ghifry,
Conrgis, Fontenay près Chablis, Fyé, Lichéres, Milly,Poinchy, Préhy, Saiot-Cyr-
les-Colons.
CoulangeS'la-Vineuse. -* Charantenay , Conlanges~1a-Tineose , Coulangeroo , Es-
camps, Escoiives, Gy-r£véque, Irancy, Jassy, Migé , Val-de-Mercy, Vincelles,
Yince lottes.
Coulanges-sur-Tonne. — Andryes, Coul anges sur-Tonne , Crain, Etais, Festi^ny,
Fonlenay-sous-Fouronnes, Lucy-sur- Yonne, Mailly-Chàteau» Merry-sur- Yonne,
Trucy-sur* Yonne.
Courson — Cbastenay, Courson, Druyes, Fontenailles, Fouronnes. Lain, Herry-
Sec, Molesmes, Moufly, Ouanne, Semenlron, Taingy.
Ligny. — Blcigny-le-Carreau. La Chapelle-Yaupelleteigne, Lignorelles, Ligny-le-
Châtel, Maligny, Mérey, Monligny-le Roi, Ponfigny, Rouvray, Yarennes» Ye-
nouse, YilleneuYC-Saint-Salve, Villy.
Saint- Florentin. — Avroiies , Bouiliy , Chéa, Germigny , Jaolges , Rebourceaux ,
Saint Florentin, Yergigny.
Saint-Sauveur. ^Yonienoj, Lainsecq , Mouf iers , Perrense , Sainpuits, Sainte-
Colombe, Saints, Saint-Sauyeur, Sougéres, Thury, Treigny.
Seignelay — Beaamont. Chemilly prés Sci<;nelay Cheny, Chichy, Gurgy. Haute-
rive, Héry, Mont-Saint Suipice, Ormoy, Seigneiay.
Touqf. — Beauvoir, Digcs, Dracy, Egiény. Lalande, Leugny, Lévis, Lindry, Mou-
lins- sur-Ouanne, Parly, Pourrain, Toucy.
Vermenton, — Accolay, Arcy sur Cure. Bazarnes, Bessy , Bois d'Arcy , Cravanl,
Essert, Lucy-sur-Cure, Mailiy-la- Ville, Prégilbert, Sainte-Pallaye, Sacy, Sery,
Yermenlon.
ARRONDISSEMENT d'aVALLON.
Àvallon, -* Annay-la-Côte , Annéot . Avallon, Domecy-snr-le-YaoU , Etantes, Gi-
rolles, Island, Levault, Lucy-le-Bois^ Magny^ Menades, Pontaubert, Sauvigny-
le-Bois, Sermizelles, Tharot.
Guillon. — Anstrude , Cisery ^ Cussy-les-Forges, Guillon, Marmeaux, Montréal ,
Pizy, Saint-André. Santigny. Sayvigny le-Beuréal, Sauvigny-en-Terre-Pleine ,
Sceaux, Tizy, Tré villy , Vassy, Yignes.
L*Isle-sur- le- Serein» — Angely, Annoux, Athie, Blacy, Civry, Coutarnoux , Dis-
sangis, Joux, Tlsle, Massangis, Précy-Ie Sec, Provency, Sainte-Colombe, Talcy<
Quarré-lei' Tombes — Beauvillers, Bussiéres, Chastcllux, Quarré-les-Tombes, Saint-
Brancher, Sainte- Magnance, Saint- Germain-dcs-Champs, Saint-Léger.
Vézelay, '^ Asuières^ Asquins, Blannay, Brosses, Charaoux, Châtel-Censoir , Do-
mecy sur-Cure, Foissy- les-Vézelay, Fontenay prés Vézelay, Givry, Licbéres,
Montiilot^ Pierre-Perlhuis, St. -More, St.-Pére, Tharoiseau, Yézelay, Youlenay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Aillant, — > Aillant, Branches, Champyallon, Chassy, Fleury, Gnerchy, Laduz» Lit
Yillolte, les Ormes , Merry la-Vallée , Neuilly, Poilly, Saint-Aubin-Château-
Neuf, Saint-Martin-sur Ocre, Saint-Maurice-le-Yieil, Saint-Maurice-Tizouaille,
Senan, Sommecaise^ Yillemer, Yilliers-Saint Benoit, Yilliers-sur-Tolon, Yolgré*
^léneau. — Bléneau , Cbampcevrais, Champignelles, Loaesmef , Aogoy, IMa(«
Privé, Tannerre, YiHeneuve-le» Genêt*»
63
Brietwn — Belle Chaume, BlIgn^-en-Olhe, BrienoD, Bassy en-Othe GhafUey,
Cbamplost, Esnon, Mercy, Paroy en Olhe, Turny, Vénizy.
CeiUieri, — Arees. Bœurs, C^riUy, Cerisiers, Couleurs Dillot, Fournaadin, YaU'*
deurs, Ville-Chétive.
Charny. — Chambeu^le, Chamy, Chéne-ÂmouU, Chevillon, Dicy, Fontenouille,
Grand-Champ, La Ferté-Loupiére, La Mothe-aux-Aulnaîs, Malicorne, Marchais-
Béton . Ferreux, Pmnoy, ^"(Dt-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Ouannef
Villefranehe. ^
Joigny. — Bassou, Béon, Bonnard, Brion, Cézy, Champlay, Chararres, Gharmoy
Chichery, Epineau-les-Toyes, Joiçrny, Looze « Migennes , Paroy-sur-Tholon
Sa iul-Aubin- sur-Ton ne, Saint-Cydroine. Villecieo, Yilleyallier.
Saint-Fargeau, — Fontaines, Layau, Mézilles, Ronchéres, Saint-Fargeaa , Saint-
AJartin-des-Champs, Sept-Fonds.
Sainl'Julien-dU'SaulL — Cudot , La Celle Saint-Cyr , Précy, Saint-Julien-da-
Sautt, Saint Loup- d*OrdoD, Saiot-Martin-d'Ordon , Saint-Romain-le-Preax ,
Sépaux, Yerlin.
Villeneuve -le 'Bot. — Armeau^ Bussy-le-Repos/Chaomot, Dixmont, Les Bordes
Piffonds, Rousson, Yilleneuye-le-Roi.
Chéroy. — Brannay, Chéroy, Courtoin, Dollot, Domats, Fouchêres, Jouy La
Belliolle, Moniachep, Sainl-Valérien, Savigny, Subligny,Yallery, Yernoy, Yille-
bougis, Villegardin, Villeneuve-Ia-Dondagre, Yilleroy.
Pont-sur-Yonne. — Champigny, Cbaumont, Cuy, Kvry, Gisy-les-Nobles, Lixy^
Michery, Ponl-sur-loune,bainlAgnan, Saiut-Seroiin, Villebievin, Ymemanochei
Villenavoiie, Villeneuve-Ia-Guyard, Villeperrol, Villethierry.
Sens (nord). — houiaiue-la-Gaillarde, Alaiiiol, fllalay-le-Koi, Malay-le-Vicomte.
i>oe, i'aï.sy, KOFoy, Saint Lieinciii, ôaiigny, soucy, Sens, vaumort, veruii. |-
Sr/J9 (sud). — Collrmicrs, Cornant, Courtois. EgriselIes-le-Bocage , Etigny, Groor
IiJarsangis, Nailly, Paron, Saint-Denis, Saint-Martin-du-Tertre.
S ;77i>ir.«, — Conipîgny, Courceaux, Courlon , Fleurigny , Granjje le-Bocafre, La
ChapolIe-sur-Oreuse, PaïUy, Piessis-Dumée, Plessis-Sainl Jean, Sainl-Marlin-
•mr-Oreuse, Sainl-Maurice-aux-Riches-Ilommes, Serbonnes, Sergines, Sogncs,
Verlilly, Yilliers-Bonneux , Yinneuf.
^illPMuve l Archevêque, — Bagneaux, Chigy, Courgenay, Flacy, Foissy, Lailly,
La Po lole, Les Sièges, Moiiiions. Ponl sur Yannes, Theil, Thorigny, Yareilles,
YiUeaeuye-rÀrchevéque, Yilliers-Louis^ Yoisines.
ARRONDISSEMENT DE TOMNERREc
Ànci-k'Franc^Aisy, Ancy-le-Franc, Ancy-le-Seryeux, Argentenay, Argenteuil,
Chassignelles, Cry, Cusy, Fulvy, Jully, Lézinnes, Nuits, Passy. Perrigny, Ra-
yiéres, Sambourg, Stigny, Yilliers-les Hauts, Yireaux.
Cni2y. ~ Arlonnay, Baon, Commissey, Cruzy, Gigny, Gland, MélLey, Pimelles,
Quincerot. Rugny, Saint Martin, Sainl-Yinoemer, Sennevoi-le-Bi s, Senncyoi-
leHaut, Taolay, Thorey, Trichey, Yillon.
Flogny — Bernouil, Beugnou, Butteaux, Carisey , Dié, Flogny, L,^ Chapelle^
Yieille-Forêt, Lasson. Neuyy Sautour, percey, Roffey, Sormery, Sou^uaintraic,
Tronchoy, Yilliers-Yineux.
Noyers, — Annay, Censy, Châtel-Gérard, Etiyey, Fresnes, GrimauU, Joaapcy,
Môlay, Moulins, Nitry, Noyers, Passilly, Poilly, Sainte-Yertu, Sarry.
Timn«rre.^Béro, Cbeney. CoUan, Dannemoine, Epineuil, Fley, Junay. Molosns,
Serrigny, Tiisé, Tonnerre, Yeiannes, Yeziones, Viviers, Yroucrre.
64
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE {*).
NOMS.
QUALIFICATIONS
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentent
les Conseillers.
AKRONDISSBIIENT D*AUZBRHE.
Baron Martinbau des Chbsnbz
G 0. ^
Lepèrb Charles
Rathier J.
Lepournier dTautillb
Badin-d'Hcrtebisb 'Î^
dusautoy ^
Rabé^
Frbmy g. 0. ^
Hbrmelin
Baron du Havelt ^
Rampont-Lbghin
De Bonnaire
Febyre (Pierre-Andocbe)i|^
Bblgrand 0. ^
Comte de Virieu
HouDAiLLE Achille %
Flandin ^
Prïcy *
Dupont-Delportr
Dcrand-Desormeaux
baron Brincart ^
Challe 0. ^
COUTDRAT f^
Dhuhez
Barry
BONNEVILLE DE MARSANGY 0^
Comte DE Bressieux ^
Le Comte atné ^
Deligand ^
Ad. VUITRY G. C. ^
FOACIER ^
Camilie Douget C. ^
anc. s.-secr. d*£lat.
avocat ;
docteur-médecin
pr«priéiai'e
juge de paix
fournis, desarmées
juge de paix
gouY.du Crédit fon.
juge de paix
propr. et maire
propriétaire
propriét. et maire
Auxerre
Auxerre
Chablis
Vi ocelles
Maiily>Chftteau
Paris.
Maligny
Paris
Saint- FIoreiit<n
auxBarreSyC.deSaiapnits
Paris
ISainte-Pallaye
ARRONDISSEMENT D^AVALLON.
maire
ingénieur en chef
propi iétaire
maire
C à la CI. de Paris
Avallon
Paris
Annoux
Château de Railly
Paris
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
anc. not. et maire
propriétaire
propriétaire
m. des lequétes au
maire [Cons. d'Etal
maire
maire
maire
C. à la CL de Paris
Chassy
Venoy
BrienoQ
Paris
Auxerre
Joigny
Ronchères
Précy
Paris
Auxerre (ouest)
Auxerre (est)
Chablis
Coulanfifes-la-TiD.
CoulangeS'S-YoD
Courson
Ligny
Seignelay
Saint-Florentin
Saint-Sauveur
Toucy
Yermenton
Avallon
Guillon
L'Isle-suP-SereiD
Quarré-l. -Tombe»
Vézelay
Aillant-s.-Tholon
Biéneau
Brienoa
Cerisiers
Charny
Joigny
Saint- Fargeau i
St-Jutien.d- Saull
Vi lien. -sur-Tonne
ARRONDISSEMENT DE SENS.
I Sa Vigny IChéroy
Villeneuve-la-Guy. Pont-sup-Tonne
Sens
propr et maire
maire
maire
Min. pr. le Cons.d*Etat
propriétaire
directear an min. de la
m. de TEmp. et des
beanx-arts.
Paris
Serbonnes
Paris
Martenot atné^
Marquis de Tanlay C. ^
Textoris *
Le Comte Eugène G. ^
Montreuil
arrondissement db tonnerre.
propriétaire
colonel d'état-major
maire
député
maire
Ancy-le-Franc
Tanlay
Cheney
Paris .
Tonnerre
Sens (sud)
Sens (nord)
Sergines
Villen-rArchev.
Ancy-le-Franc
Cruzy
Flogny
Noyers
Tonnerre
{*) Les élections pour le renouvellement du tiers des membres du Conseil général ontei
lieu les 3 et 4 août 1867.
65
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT (*).
NOMS
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représeotent
les Conseillers
Flocard ^.
Sava lier- Laroche fils.
Jacquillat.
Baraout £ag.
De Mangin.
Prudent.
Thérèse ^,
Espinas.
Gonneau.
Baudoin.
Paqueau.
ThoreL
Couturat-Royer.
Bierge.
Guillier Ch.
Bidault.
Delétang.
Tripier.
Pétitier-Chomaille.
Cotteau - Montauré.
Regnault ^.
Moussu.
Berrier.
Moreau.
Dnigé.
LavoUée.
Levert.
Givry.
Coste.
Blanquet du Chayla.
Poassard.
Esprit-Roch.
Vacher.
Cornisset Auguste,
De Fontaine Louis.
Cornisset-Lamotte.
Pléau.
Perrot.
Lorne.
Martenot (Auguste.)
Bour^aignat.
Roguier.
Custel.
Perrin.
Dioonet.
Langin.
Marquis.
Hardy.
ARROfrDISSBHSMT
adjoint au maire.
ayocat.
maire.
maire.
propriétaire.
aocteu^médecin.
grefiîer.
ancien notaire.
notaire.
propriétaire.
maire.
maire.
ARRONDISSEMENT
banquier.
propriétaire.
maire.
juge d'instruction.
notaire honoraire.
propriét. et maire.
maire.
propriétaire et maire.
juge de paix.
ARRONDISSEMENT
maire.
maire.
négociant.
propriétaire.
anc. juge de paix.
propr. et maire.
propriétaire.
médecin.
propriétaire.
ARRONDISSEMENT
anc. notaire et maire.
propriétaire.
notaire honoraire.
négoc, anc. maire.
maire.
juge de paix.
pr. du tr. de com.
notaire.
maire.
ARRONDISSEMENT
maire.
propr. et maire.
propriétaire.
juge de paix.
juge de paix.
notaire.
docteur médecin.
adjoint au maire.
propr. et anc. maire.
o'auxbrrb.
Auxerre.
Auxerre.
Chemilly-s-Serein
Viucelottes
Andryes.
Courson.
Ligny.
St-Florentin.
Thury.
Héry.
Auxerre.
Verraenton. .
d'ayallon.
Avallon.
Avallon.
Sceaux.
Avallon.
Joux-la-Ville.
Saint-Léger.
Quarré.
('hâlei-Censoir.
Vézelay.
DE JOIGNT.
Senan.
Si-Privé.
Brienon.
Arces.
Charny.
Cézy.
St-Fargeau
Auxerre (est).
Auxerre (ouest).
Chablis.
Cou 1. -la- Vineuse.
Coul.-sur-Yonne.
Courson.
Ligny.
St.-FÏorentin.
St.-SauTeur.
Seignelay.
Toucy.
Yermenton.
Avallon.
Guillon.
Isle.
Y'
I Quar.-l.-Tombes.
I Vézelay.
Aillant.
Bléneau.
Brienon.
Cerisiers
Charny.
Joigny.
StrFargeau.
Si-Julien-du-Sault Sl-Julien.
Villeneuve-s.-Y. , Villen.-sur- Yonne.
DE SENS.
Chéroy.
Champigny.
Pont-sur-Yonne.
Sens.
Fontaine-la-Cail.
Sens.
Sens
ISergines.
iLailly.
DB TONNERRE.
Ancy-le-Franc.
Argenteuil.
Tanlay.
Ancy-le-Franc.
Flogny.
Neuvy-Sautour.
Noyers.
Tonnerre.
I Chéroy.*
j Pont-sur- Yonne.
jSens (nord).
I Sens (sud).
I Sergines.
I ViUen.-l'Archev.
\ Ancy-le-Franc.
I Cruzy.
l Flogny.
I Noyers.
I Tonnerre.
. . _ Tonnerre.
ont*eûl^eUe8 a^eti^^^^^ ^® ^" "®"*^ ^^^ membres des Conseils d'arrondissemen*
4868, 5
66
CONSEILS D'HYGIÈNE. — VACCINE.
Créés en vertu d'un arrêté du chef du pouvoir exécutif du 18 décembre 1848.
Les préfets et les sous-préfets sont présidents de droit de ces conseils.
COASEIL DÉPARTEMENTAL A AUXERRB.
J
docteurs méd.
Auxerre.
MM. Courot,
Marie,
Dionis des Carrières.
Ballon, ingénieur en chef, Auxerre.
Boucheron, agent-voyer en chef, Auxerre.
Sallé-Frémy, chimiste, Auxerre.
Monceaux, pharmacien, id.
Ravin fils, pharmacien, à Auxerre.
Vigreux, med. véter., id.
Badin d'Hurteb., j. de p. Ooul.-s-Yon.
Duché, doct.-médecin, Ouanne.
Hélie, id. Saint-Florentin.
Hampont-Lechin, cons. gen., Toucy.
CONSEILS d'arrondissements.
AVALLON.
Poulin. médecin, Avallon.
Quatrevaux, doct.-méd., id.
Febvre, conseiller gén., id.
Thierry, pharmacien, id,
Renaud, vétérinaire, id.
Leriche, doct. méd. Cussy.
Pruneau, id. L'isle.
Jauneau, pharmacien, Vezeiay.
"Voiseuel, médecin, Quarré-les-Tombes.
Reuche, duct.-méd. Yézelay.
JOïGNY.
Courtois, docteur-médecin, Joigny.
Précy. propriétaire, Chassy.
Picard, doct. -médecin, id.
Benoit, pharmacien, ie.
Robillard, méd, vétérinaire, id.
Simonueau, doct. méd j Aillant,
ïbled, ! ropriétaire, Joigny.
B°" Seguier, •» Hautefeuile, c. Malicorne.
Bridou, pharm., à Villen.-sur- Yonne.
Pouillut, docteur-médecin, Brienon.
SENS.
Quenouille,
Fillemin,
Lambert,
Moreau,
Rolland,
Pollet, pharm.,
Vioilet. vétérinaire,
Deligand, maire.
Humblot, ingénieur.
médecins, Sens.
di.
id.
id.
id.
Gu^chard Victor, propr. à Soucy,
TONNERRE.
Marquis, doct. méd.,
Legris, pharmacien,
P»oy Charles,
Héroguier
Thierry, vétérinaire,
Thierry, doct. méd.,
Langin, doct. méd.,
Mouton,
Hoguier Félix,
Audigé, doct. méd..
Tonnerre.
id.
id.
id.
id.
Ancy-le-Fr.
Novers.
Tanlay.
id. '
Ncuvy-Sautonr
COMMISSIONS D'INSPECTION DliS PHARMACIES.
Les jurys médicaux sont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois
ARRONDISSEU. D'AUXEKRR.
MM. Courot, doct. méd.,
Dionis des Carrières,méd.
Salle, chim., à Auxerre.
ARRONDISSEU. D* AVALLON.
MM. Quatrevaux, doc. mé-
decm, Thierry, pharma-
^ cien, à Avallôn, Leriche,
doct méd., à Cussy.
ARRONDISSEM. DE JOIGNT.
MM. Courtois, doct. on mé-
decine, à Joigny, Benoît
iils, pharm., à Joigny.
Bridou, pharm , à Ville-
neuve-sur-Yonne.
ARRONDISSEM. D<î SENS.
MM. Moreau, médecin, à
Sens, Rolland, médecin-
chimi<%te, àSens, et Pol-
let, pharm. à Sens.
ARRONDISS. DE TONNERRE.
MM. Marqui<î,d'" médecin, à
Tonnerre, Legris. pharm.
à Tonnerre., Thierry, d.-
m. à Ancy-le-Franc.
de
époque
Aux termes de la Ici du 21 germinal an XI. une vi ite générale des officine*?
pharmacie et des magasins des épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'époi
en est fixée par le Fréfet.
MÉDECINS DES ENFANTS ASSISTÉS.
ARRONDISSEM. d'auxbrre. Marie-Lcsscré, à Appoigny. Tournier, à Druyes.
MM. Marie, à Auxerre. I Rathier, à Chablis. iMorache, id.
•7
Guignol, à Pizy.
Collin, à Rourray p. Quarré
Jacob, à Sermizelles.
Seureau, à Vézelay.
ARRONDISSE». DE JOIGNY.
Courtois, à Joigny.
Laurence^ à Aillant.
Pouiiiot, a Brieoon.
Darnay, à Chaillejr.
De^leau, à Champignelles.
Roy, à Laferté-Loupiere.
Larcher, à Mézilles.
Bazot> à St-JuIien-du-SauU.
Beuiard, à Villefranche.
Trouvé, à Villeneuve-s.-Y.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Fillemin, à Sens.
Roche, à Pont-sur- Yonnt.
Claisse, à St-Valérien
LebertuUf à Sereines.
Colomb, a Thorigny.
Deville, à Villen.-l'ArcheT.
ARRONDISS. DE TONNERRE.
Marquis, à Tonnerre.
Royer, à Ancy-l^Franc.
Boubet, à Etivey
N., p. le canton de Flogny.
Léidié, à Noyers.
Thierry, à Ravières.
N., à Tanlay.
Goiard, à Gy-l'ETéque.
De Jonchère, à Héry.
Navères, à Irancy.
Tassin, à Leugny.
\ esperini , à Mailly-la-Ville.
Beruardin, à Oiianne.
Marquet, à Parly.
Hélie, a Saiut-Fiorentin.
Pommier, à St-Sauveur.
N., à Vermenton.
ARRONDISSEII. D*AYALLON.
Bert, à A vallon.
Petit, à Châtel-Censoir.
Leriche, à Cussy.
Pruneau, à Llsle.
Gagoiard, médecin de la contre-visite des enfants assistés, à ÂTallon.
COMITÉS DE PATRONAGE DES ENFANTS ASSISTÉS.
Par arrêté de M. le préfet de l'Yonne, en date du 22 octobre 4802, des comités
de patronage ont été in titués en faveur des entants assi tés,
Ces comités se composent : dans les communes chefs-lieux de canton, 1** du
maire, président; 2* du curé; 3* du juge de paix.
El, dans les communes rurales : i" du maire, président ; 2° du curé ou desscr-
yant ; 3° de rinstituteur ou de Tinstitutrice. Font partie, de droit, des comités, les
médecins chargés dans la commune' du service des Enfants assisté^. Le comité
entre de plein droit en fonctions dès qu'il existe dans la commune un élève de
riiospice ou un enfant secouru temporairement. Sa misiun est d exercer une sur-
veillance constante sur les mères, nourriciers ou patrons, ainsi gue ^ur les en-
fanU; de donner aux un et aux autres des conseils et des avertissements, et de
porter à la connaissance de l'autorité supérieure tout ce qui importe au bien-être
moral et physique des enfants de tout âge. Le comité s assemble tous les trois
mois ou plus souvent, s'il en est besoin, et, autant que possib e, à l'époque du
passage de l'inspe leur, il est convoqué par le président, soit d'office, soit sur la
demande motivée d'un de ses membres. Il pourra s'adjoindre desdamss patronesses,
q^ui seront chargées notamment de visiter les nourrices, de les surveiller et de
8 assurer qu'elles accordent à l'enfant tous les soins nécessaires.
68
TABIiEAIJ PAR OKDlii: AI^PHABéTIUVE
DES 483 COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
kvee le chiffre de la superficie, celui du revenu foncier, les distances judiciaires, le
nom du canton et du bureau de poste auxquels chaque commune appartient.
Ce tableau est conforme, quant aux di tances, à celui dressé par le Préfet de
l'Yonne, le 6 septembre I86i, en exécution de 1 art. 93 du règlement du 18 juin 1818.
(Nota. — les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres.)
COMMUNES.
V «
s g
p
(A fc< es
»- « rs
5^3
>
fis
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCB
de la commune
au I il I au
eant.lrarr. cb.l.
Accolay
Aig remont
Aillant
Aisy
Ancy-le-Franc
Ancy-le-Libre
Andries
Angeiy
Annay-la-Côte
Annay-s-Serein
Annéot
Annoux
Ans l rudes
Appoigny
Arces
Arcy-sur-Cure
Argenlenay
Argenleuil
Armeau
Arthonay
Asnières
Asquins
Athie
Augy
Auxerre
AT'ailon
Avrolles
Bagneaux
Bjon
Bassou
Bazarnes
Beau m ont
Beauviliiers
BeauToir
Beine
Beliechaume
Béon
Bcrnouil
Béru
Bessy
Beugnon
Blacy
Biannay
Bleigny-le-Carreau
Bléneau
927
21981
681
4607
1820
31515
1797
37565
1471
58760
2165
34363
2979
28581
799
21939
1292
37490
2700
24895
2612
18136
613
8653
2678
316H8
2208
83254
2351
18939
2632
666 1 5
2507
155Î6
046
67191
3017
16265
1223
15302
3795
20308
1351
24183
2490
10312
505
• 15898
503
534781
4675
107033
2695
76501
1623
22029
1857
7160
409
11169
939
25509
1654
15456
621
6775
672
10514
517
17267
2452
32010
2540
21141
1456
4542
516
5135
053
13S92
1770
1670
790
7033
726
7098
3029
12667
1943
50570
Vermenton
Chablis
Aillant
Ancy-le-Franc
Id.
Id.
Coul.-sur.-Y.
L'IsIe-sur-le-S.
Ayallon ^
Noyers
A vallon
L'isle-sur-le-S.
Guitlon
Auxerre
".erisiers
Vermenton
Ancy-le-Franc
Id.
W«.-sur-Yonne
Cruzy
Vezefay
Id.'
L'Isle-sur-le-S.
Auxerre
Id.
Availon
St-Florenlin
W*..rArchev.
Cruzy
Joigny
Vermenton
Seignelay
Quarré
Toucy
Chablis
Rrienon
loigny
Flogny
Tonnerre
Vermenton
Flogny
L'Isle-sur-le-S.
Vezelay
Liçny
Bleneau
Vermenton
2
23
Chaiilis
14
30
Aillant
»
13
Nuits
16
34
Ancy-le-Franc
»
18
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Mailly-le-Château
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Marcnais-Belon
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Cruzy
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Vermenton
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33
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2283
17771
Saint-Sauveur
Entrains (Nièv)
13
43
43
Saint-Agnan
13^4
25014
Poni-s,-Yonne
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15
27
79
Saint-André
1434
43183
Guiilon
Cussy-lcb-F.
5
13
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St-Aubin-Ch.-Neuf
2490
25909
Aillant
Aillant
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21
23
St-Aubin-s.-Yonne
887
27203
Joigny
Cézy
5
5
38
Saint-Brancher
2202
13272
Quarré
Cussy-les-F.
6
15
67
Saint-Bris
3124
107145
Auxerre
Saint-Bris
9
9
9
Saittt-Ciément
847
18174
Sens
Sens
2
2
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Saint-Cydroine
895
32215
Joigny
Laroche
6
6
25
St-Cyr-les-Coions
3459
37228
Chablis
Chablis
10
18
18
Si-Denis p. Sens
674
13021
Sens
Sens
4
4
61
St-Denis-s-Ouanne
1021
7421
Charny
Charny
8
29
38
Saint-Fargeau
5080
58208
Sl-Fargeau
Saint-Fargeau
»
49
44
Saint-Florentin
H02
89043
St-Florenlin
Saint -Florentin
»
31
31
Saint-Georges
960
35603
Auxerre
Auxerre
5
5
5
St-Germain-d.-Ch.
3592
39327
Quarré
Chastellux
8
11
38
St-Julien-du-Sault
2381
84489
Saint-Julien
Saint-Julien
R
10
37
Saint-Léeer
Sl-Loup-d'Ordon
3381
33528
Quarré
Quarré
4
23
75
1767
83539
Saint- Julien
Saint-Julien
11
21
48
St-Martin-des-Ch.
3422
83 S 38
Sainl-Fargeau
Saint-Fargeau
3
53
47
Sl-Martin-d'Ordon
1017
17892
Saint-Julien
Saint- Julien
10
20
47
St-Marlin-du-Tert.
692
9561
Sens
Sens
3
3
61
St-Martin-s.-Arm.
1412
25749
Cruzy
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15
9
44
Sl-Marlin-s.-Ocre
458
6205
Alliant
Aillant
8
21
20
Sl-Marlin-sOreuse
1591
19320
Sergines
Thorigny
12
12
68
St-Martin-s.-Ouan.
1536
10171
Charny
Charny
5
30
40
St-Maurice-a.R.-H.
3317
33546
Sergines
Thorigny
24
26
or
Sl-Maurice-le-Viiil
493
9894
Aillant
Aillant
7
20
18
S^Mau^ice-Tiliz.
195
4785
Aillant
Id.
5
18
18
Saint-Moré
1198
14999
Vézelay
Arcy
15
17
35
Saint-Père
1560
20990
Id.
Vézelay
2
13
51
Saint-Privé
4141
35935
Bléneau
Bh'neau
5
56
51
Sl-Romaiu-le-Pr.
1036
16276
Saint-Julien
Sépeaux
18
13
35
Saint-Sauveur
3087
41035
Saint-Sauveur
Saint Sauveur
»
39
39
Saint-Serotitt
1326
9
Pontsur- Yonne
Pont-sur- Yonne
6
18
75
Saint-Valérien
2232
47131
Chéroy
Saint-Valérien
8
15
62
Saint-Yinnemer
1262
25156
Cruzy
Tanlay
14
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1848
41389
L'Isle-sur-Ie-S.
L'Isle-sur-le-S.
5
11
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Ste-Colombe-8.-L.
1476
16879
Sainl-Sauveur
Sainl-Sauveur
6
41
41
Ste-Magnance
1937
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Cussy-les-F.
13
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407
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Vermenton
6
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1435
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Noyers
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11
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Sainl-Sauveur
Saint-Sauveur
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Sens
Sens
6
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16351
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Noyers
Noyers
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27
45
Sauvigny-le-Beur.
483
15672
Guiilon
Cussy-les-F.
4
17
63
Sauvigny-le-Bois
1534
26823
Avallon
Avallon
4
4
50
Savigny
1644
23628
Chéroy
Ëgriselles-le-B.
17
22
59
Savigny-en-T.-Pl,
869
35691
Guiilon
Cussï-leg-F.
2
15
63
75
COMMUNES.
ta ^
a (c h. s
> fc 2 "»
ciS3
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
0I8TANCB
de la commune
aa
cant.
rarr.
an
ch-I.
Sceaux
Seignelay
Sementroa
Senan
Sennevoy-Ie-Bas
Sennevoy-le-Haut
Sens
Sépeaux
Seplfonds
Serbonnes
Sergines
Sermizelles
Serrigny
Sery
Sognes
Sommecaise
Sormery
Soucy
Sougeres
Soumaintraia
Stigny
Subligny
Taingy
Talcy
Tanlay
Tannerre
Tharoiseau
Xharot
theU
Thizy
Thorey
Thorigny
Thury
Tissé
Tonnerre
Toucy
Treigny
Trévilly
Trichey
Tronchoy
Trucy-sur-Yonne
Turny
Val-de-Mercy
Vallan
Vallery
Vareille
Varennes
Vaurfeurs
Vault de Lugny
Vaumort
Vaux
Venizy
Venouse
Venoy
Vergigny
1323
36992
1316
45189
1169
11616
1754
31490
869
18790
884
14835
2166
287774
1991
40714
1801
8413
993
26504
1896
53786
701
9466
750
7594
425
4869
1043
5648
1552
18109
3160
45328
2162
31976
2650
14348
1061
23633
1786
41120
18-2
9683
2081
22166
688
9541
1298
38830
2893
27822
343
6321
235
8630
1155
19897
554
12176
693
8319
1795
18375
23-22
19280
596
6756
5827
165112
3186
52276
4696
54089
688
27177
661
10425
619
13516
830
11039
2487
66100
1545
11292
1166
29198
1242
17658
1041
15583
1005
9911
741
17353
2744
21052
1519
33512
1452
9858
423
14330
4893
1 1 i 103
792
12069
2274
48007
?72S
29218
Guillon
Seignelay
Courson
Aillant
Cruzy
Id.
Sens
Saint- Julien
Saint-Fargeau
Sereines
Ayalion
Tonnerre
Vermenton
Sergines *
Aillant
Flogny
Sens
saint-Sauveur
Flogny
Ancy-Ie-Franc
Chéroy
Courson
L'Isle-sur-le-S.
Cruzy
Bléneau
Vézelay
Avallon
W.-l'Archev.
Guillon
Cruzy
W.-l'Archev.
Saint-Sauveur
Tonnerre
Id.
Toucy
Saint-Sauveur
Guillon
Cruzy
Hogn y
Coulanges-s.-Y.
Brienon
Coulanges-la-V.
Auxerre
Chéroy
W.-lArchev.
Ligny
Guillon
Cerisiers
Avallon
Sens
Auxerre
Drienon
Ligny
Auxerre
Saint-Florentin
Guillon
Seignelay
Courson
Senan
Cruzy
Id.
Sens
Sépaux
Samt-Fargeau
Serbonnes
Sereines
Avallon
Tonnerre
Arcy-sur-Cure
Thorigny
Aillant
Neuvy-Sautonr
Sens
Saint-Sauveur
Neuvy
Ancy-Ie-Franc
Sens
Courson
L'Isle-sur-le-S.
Tanlay
Mézilles
Vézelay
Avallon
Theil
L'I^le-s- Serein.
Cruzy
Thorigny
Sainl-Sauveur
Tonnerre
Id,
Toucy
Treigny
Guillon
Cruzy
Tonnerre
Vermenton
Saint-Florentin
Coulange-la- V.
Auxerre
Vallery
Theil
Ligny
Guillon
Cerisiers
Avallon
Theil
Auxerre
Saint- Florentin
Ligny
Auxerre
Saint-Florentin
8
11
9
13
14
26
5
8
9
28
10
27
M
»
16
15
7
46
5
16
a
19
11
11
T
7
10
26
15
24
11
24
15
35
7
7
13
36
13
28
6
24
15
8
8
28
6
17
12
9
16
38
7
10
6
6
14
12
8
17
10
16
16
15
8
35
7
7
»
»
»
24
9
45
4
14
9
20
7
8
15
23
12
29
4
16
6
6
6
20
12
16
2
23
10
23
6
28
6
6
14
14
6
6
10
27
7
17
6
6
4
27
57
13
26
25
63
62
57
36
40
74
76
41
29
26
77
31
42
63
36
38
59
58
28
5»
44
38
55
46
51
57
51
63
35
30
35
24
45
61
55
43
23
35
16
6
77
54
23
60
40
48
49
6
33
17
2
76
76
COMMUNES.
erficie
hect.
g"5S
CANTONS.
BUREAUX
de
DISTANCE
de la commune
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^ s ^" •*
POSTE.
au Si 1 an
5«
jsg
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Verlin
«410
25182
Saint-Julien
Saint-Julien
5
15
42
Vermentou
2564
84172
Vermenlon
Vermenton
»
21
24
Vernoy
1433
20845
Chéroy
Egriselles
20
18
61
Véron
1591
24983
Sens
Sens
9
9
42
Vertilly
5G1
4470
Sergines
Sergines
10
27
77
Vezannes
900
9521
Tonnerre
Tonnerre
10
10
33
Vézelay
1983
27382
Vézelay
Vézelay
»
15
50
Yézinnes
630
6508
Tonnerre
Tonnerre
5
5
39
Vignes
Villebleyin
1177
33851
Guillon
Guillon
5
18
66
716
45348
Ponl-sur-Yonne
W.-la-Guyard.
11
23
78
ViLlebougis
1181
16853
Chéroy
St-Valérien
15
14
72
Yiilecbétiye
942
7401
Cerisiers
Arces
4
28
42
Villecien
760
13995
Joigny
Cézy
6
6
33
Villefargeau
1378
48579
Aux erre
Auxerre
6
6
6
Villefranche
2327
22789
Charny
Charny .
7
22
44
Villegardin
1454
26314
Ponl-sur-Yonne
Chéroy
6
23
68
Villemaaoche
1439
45411
Ponl-3.-Yonne •
Pont
2
14
71
Viliemer
9^f
10778
Aillant
Basson
11
13
20
Villeuavotte
61^
4883
Pont-sur-Yonne
Pont
5
8
64
Villeneuve- la-Don.
1074
24295
Chéroy
St-Valérien
17
14
72
Vilieneuve-la-Guy.
1658
99088
Pont-sur-Yonne
W.-la-Guyard
12
24
81
VUieneuve-l.-Gen.
2468
17738
Bléneau
Mézillcs
12
43
43
Villen. Sl-Salvo
lOi
12520
T-.igny
Ligny
12
11
11
Villeneuve-rArch.
695
46433
W.-1'Archev.
W'.-l'A^chev.
H
24
55
Villeneuvesur-Y.
4014
853
Villen.-sur-Y.
Villen.-sur-Y.
»
17
44
Villeperrot
916
373
Pont-sur-Yonne
Pont
A
9
19
Villeroy
710
08724
Chéroy
Sens
15
9
66
Villelhierry
2088
37402
la.
Vallery
41
20
76
Villevallier
837
998
Jcigiiy
Villevallier •
9
9
^
Villiers-Bonneui.
1454
16761
Sergines
Thorigny
12
24
Villiers-les-Hauts
1911
44465
Ancy-le-Franc
Ancy-le-Franc
7
24
53
Villiers-Louis. '
1107
20590
W.-FArchev.
Sens
17
13
56
Villiers-St-Benoît.
290
16629
Aillant
Villiers-St-Ben.
16
39
32
Villiers-s-Tholon.
1550
17440
Id.
Aillant
2
12
22
VilUers- Vineux.
1118
13561
Flogny
Flogny
5
16
31
Villou
943
10553
Cruzy
CruzY
8
21
56
Villy
585
12774
Ligny
Ligny
5
19
19
Vincelles.
1253
17980
Coulanges-la-V.
Vincelles
5
13
13
Vinceloltes
185
11016
Id.
Id.
5
14
14
Viuneuf
1526
35945
Sergines
Serbonnes
12
23
86
Vireaux
1458
22404
Ancyle-Franc
Lézinnes
10
13
46
Viviers
918
7553
Tonnerre
ToiHierre
7
7
30
Voisines
2715
26893
W.-l'Archev.
Thorigny
14
12
70
Volgré
954
12725
Aillant
Senan
6
11
28
Voulenay
1004
12982
Vézelay
Arcy
13
15
37
Yrouerre
4428
10101
Tonnerre
Tonnerre
8
8
33
TABLE DES COMMUNES
PAR ARRONDISSEMENT ET PAR ORDRE ALPHAB]£ TIQUE.
PopuUiiion*, Noms des Maires, Adjoints^ Curés**, Desservants et InstittUeurs,
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS. Instituteurs.
ARRONDISSEMENT D'AUXEBRE.
Tacby.
DnUon.
Dttchâtel fils.
Moret.
Béthery -
Joffrain tus.
Pellier,
Lasnier,
et Jussot.
Coma.
Blin.
Niel.
Pompon.
Chevreau
Leblanc.
Morean
Millot.
DescaTes.
Prost
Hugot.
Godard.
Foin.
Boisseau
Noirot.
Vilain.
Creveau.
Robin.
Guillemain.
Filleux.
N.
Rémond.
Poulain.
Beliot.
Lesenr.
Jays
Deligne.
Paumier.
Ëspéron.
Breuillard.
Billeau.
Paris.
Vigreui.
Soret.
Rouillot.
Gnechot.
Godard
(*} La population est indiquée d'après le dernier recensement quinquennal de 1866.
(") Les nooi3 des curés sont en lettres pelites capitales, ceux des desservants en let-
tres romaines, et ceux des desservants bineurs en lettres italtques. Un — indique les
gOmmones réunies à une autre pour le culte.
iToto. Les dernières élections manieipalcs ont en lien les 33 et 33 jaillet 1865»
Accolay.
1082
Momon Louis
Momon Félix.
Leblanc.
Aigremoat.
145
Heurley
Guerin.
Potin.
Andries.
1224
Lapert.
Pinon
Gibier.
Appoiguy.
1783
Jeannequin.
Lemonx.
Ducrot.
Arcy-sur-Cnre.
1525
Lemaire.
Coppin.
Chauvin.
Augy.
438
Drouhin.
Guyard.
Picq.
AUIRURE
15497
Challe 0. j^
Flocard^.
Courot.
Fortin ^.
Bernard.
Larfeuil.
AvTolles.
657
Regnard.
Biot.
Courtois.
Bazames.
609
C^ de Boury.
Melou.
Pradenc.
Beaumont.
466
Chavance.
Vernassier.
Richer.
Beauvoir.
364
Ansault.
Malhié.
N.
Beine.
65«i
Hardy.
Roblot.
Jarrand.
Bessy.
591
Grégoire.
Bureau.
Amoult.
Bleigny-le- Carreau.
391
Truchy.
Potherat.
Roux.
BoiMiArcy.
128
Ravisy.
Thomas.
Colard.
Bonilly.
371
Gabel.
Moreau.
Renard.
Chablis.
2339
Gounot.
Chauvin.
Thomas.
Champs.
641
Regnauldin.
Belleveaux.
Regnard.
Charbuy.
1356
Mocquot.
Bétagon.
Pétiot
Cbarentenay.
636
Ferrand.
Paris.
Laurant.
Chastenay.
370
Pinard.
Devilaine.
Fortin,
Chemilly, p. Seiffn.
386
Doré.
Gaillard.
Dupiré.
Chemilly-s-Serein.
580
Jacquillat.
Villain.
Thierriat.
Cheoy.
793
Albaoel.
Jacob.
Carré.
Chéu.
684
Clémendot.
Quignard.
Husson.
Chevannes.
1375
Gauchot.
Migaerat.
Hcchard.
dûchée.
696
Picq.
Nolton.
Guieri7.
JÛchy.
^Iry.
6i
Sourdillat.
Mangin.
Laroche.
690
Petit.
Hamelin.
Collin.
Go&langes-la-Yin.
1372
Livras.
Du puis.
Godard.
Gateao.
Conlangeron.
438
Sonnet.
N.
Coulanges-sur-Y.
1057
PoulinOud.
Pouiin Aug.
JOVÉ.
Coorgis.
628
Forgeot.
Foulley.
Bruley.
Coorson.
1371
Bouillie.
Loury.
MORTASSIER.
Crain.
816
Vincent.
Télard.
Bouttier.
Cravan.
1331
Boissard.
Malvin.
Nicolle (G.).
Dîges.
1601
Lechiche.
nelaCaix.
Fouinât.
Dracy.
600
Bertrand.
Ghataigner.
Regnautt.
Dniyes.
959
iMontassier.
Palia.
Rossignol.
Egleny.
575
Bercier.
Viel Etienne.
Verdier.
Escamps.
1045
Gninant.
Cappon.
Dumont.
EscoUves.
483
Briffaut.
Reuaudin.
Foussat.
Eisert
158
Rétif.
Barrault.
Poitou t.
Etais^a-Sanvin.
1813
Fabre.
Roux.
Raveneau.
,•»■
ti'
78
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Festigny.
Fontenailles.
Fontenay p. Chablis
Fonlenay-8.-Four*".
Fontenoy.
Fouronnes.
Fyé.
Germigny.
Gurçy.
Gy-rEvèquc.
Hanterive.
Héry,.
Irancy.
Jaulges.
Jussy.
La Chapelle-Vaiip.
Lain.
Lainsecq.
Lalande.
Leu^ny.
Levis.
Lichèresp. Aigrem.
Lignoreiles.
Ligny.
Lindry.
Lucy-sur-Cure.
Lucy-sur'Yonne.
Mailly-la-ViJle.
Mailly-te-Château.
Malipy.
Mère.
Merry-Sec.
Merry-sur-Yonne.
Migé.
Milly.
Molesme.
Monéteau.
Montigaj.
Monl-Saint-Sulpice.
Mouflfy.
Moulins-B.-Ouaime.
Moutiers.
Ormoy.
Ouanne.
Parly.
perreuse.
perrigny.
poindiy.
pontigny.
Pourrain.
Préffilbert.
Prény.
Quenne.
Rebourseaux.
Rou^ray.
Sacy.
Skiinpuits.
275
258
314
250
83^
480
f56
608
1041
055
338
1662
1017
505
481
250
522
968
408
78
502
360
375
1490
121i>
252
44 i
960
990
1200
374
519
652
1025
248
921
765
1452
259
345
964
714
1204
1027
316
518
227
811
1630
383
230
473
317
358
708
930
Poirson.
Loury.
Dauvissat.
bautrot P.
Allard.
Droitt.
Lasnier.
Boulanger.
Malpas-Docbé.
Guyard Sfe.
Guillot.
Bernard.
Mainferme.
Cordier.
Bninet.
Vocorel.
Depieyres.
Merlot.
Cf de la Celle.
Chasteilet.
Pinard.
Gounot.
Léciiitier.
Baudouin.
Barbe.
Huol.
Tayon.
de Montou ^
Badin-d'U.^
Rabé.
Keiiard.
Foudriat.
Mou j on.
Borgnat.
Foufley.
Jarry.
Roux.
Potherat.
Brunot.
fiertheau.
Ducrot.
Grossier.
Couturat.
Duché.
Busigny.
Morisset.
Merat.
DauTissai.
Cambuzat .
Baudoin.
Guilly P.
Marceau.
Guyard.
B.deRebour-
Cbané. [seaux
Rouard.
B'» du Ha-
Meunier.
Godard.
Fèvre.
Gautrot J.
Ganneau.
Savourât.
Dauvissat.
Chailley.
Demeaux.
Petit.
Girard.
Fèvre.
Ranté.
Bury.
V igreux.
Tremblay.
Dwglas.
Muntassier.
Pilon.
Ledoux.
Bigô.
Lemoine.
Joly.
Blonde.
Birchelet.
Brécbat
Robineau.
Paris.
Boizanté.
Boucheron.
Léger.
Lordonnois.
Millerot.
Vildieu.
Bonnet.
Millot.
Petiljean.
Lamas.
Chanvin.
Moreau.
Roblin.
Judas.
Bey.
Foudriat.
Ragon.
Roy.
Jacob.
Coquard.
Duranton,
Mathié.
Guilly V.
Taboue.
Lebrun.
Lapoix.
Motheré.
Carré.
Roux.
Jové.
l'otberat.
Boyer.
Roguier.
Gommier.
GrimaldL
Guiilié.
Paillet.
Robiot.
Galabert.
N.
Pélissier.
Ducrot,
Boucheron.
Bourcey.
Robot.
Marsal.
Blonde!.
Monm.
Ribouleau.
Durand.
Potin.
Oudot.
Putois.
Dupuis.
Adam.
Favre.
Beau.
Jojot-
POKTE.
Bardout.
N.
Eraery.
Guérm.
Gautherin.
Pautrat.
Cartaut.
Viliiers.
Petit.
N.
Ribouleau,
Zominy.
Laroche.
Fortin.
Verlot.
Soissons.
Motheré.
Gautherin.
Boyer.
Boudrot.
Beau.
Bruley.
Ganivet.
Gourmand.
Petitjean.
Michelin.
Bertrand.
E. Badin.
Lechien.
T iinière.
Delestre
Dufort.
Hoblin.
Trin.
Jay.
Meloo, BoQcbé.
Flaget.
Ravaire.
Colin.
BouUotte.
Vallet.
Lemoine.
Mérat.
Ménétrier.
Godard.
Badin A.
Pichon.
Breuillé.
Latorest.
Jouby.
Fillieux.
The\enot.
Briedouxfils
Hosstpied.
Chahneau.
Paillot.
Viel.
Chauveau.
Louzon.
Morin.
Chereau.
Demogé.
Barraud.
Hugot.
Massé.
Thibault.
Mathieu.
Connat
Dansin
Gillet.
Dhivert.
Barlou.
Pichon
Michaut.
Rojot.
Devillat.
Vosgien.
Beranlt.
Sonnois.
Viault.
BriUié.
Brillié.
Mitaine.
Arbinet.
79
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIKES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Saint-Bris.
1816
Fèvre.
Félix.
Gutgnepied.
Mathieu.
Fonroier
Saiat-Cyr-les-Col.
785
Roget.
Griffe.
Roy. fCbanddv
SaiQte>Caiombe.
660
Huiard.
Laurent.
Crochet.
Paillot.
Sainte- Pallaye.
286
de Bonnaire.
Moreau.
Ladrée.
Hugot.
Saint-Florentin.
2545
H elle.
Trulfot, Vérollot
VOIRTN.
Guesnu.
Saint-Georges.
650
Tungnaud.
Denis.
Joachim.
Cholat.
Saints
1330
Thiiiière.
Morin.
Millot.
Soupey.
Saint-Sauveur.
1928
Jarry.
Labbé.
SiGARD.
Dezervilie.
Seignelay.
4520
Frottier.
Vernassier.
Vallot.
Camus.
Sementron.
421
Magny.
Puissant.
Lucas.
Poulin.
Sery.
302
Chalmeau.
Tairain.
Grilletde Se-
Bomdillat.
Sougères.
1401
Millot.
Cagnat.
Drot. [ry
Ménétrier, Gaï-
Taiûgy.
1035
Coudron.
Moreau.
Mof^quot.
Ducrot [iard
Thury.
1118
Gonneau.
Pascauit.
Gaben.
Lhoste.
Toucy.
2880
Paqueau.
Sonnet,
lesire.
MOREL.
Lagrange.
Poilout.
Trelguy.
2686
de Guerchy.
Moreau.
Guiblin.
Vie.
Humbert.
Trucy-sur-Yonne.
397
Guilly.
Dufour.
Vesperini.
Petit.
Val-de-Mercy.
520
Buunon.
Dupont.
Régnier.
Goussol.
Vailan.
719
Guyou.
Rocard.
Champenois.
Bertin.
Varennes.
455
Vueilliotte.
Courtaut.
Aubert.
Anis.
Vaux.
398
Courtet.
Campenon.
Troué.
Michaut.
Yenonse.
• 282
Perrignon.
Chardon.
Bernard.
Renard.
Venoy.
1218
Naudet.
Paulvé.
Moreau.
[ Givaudin.
Joffrainpère.
Yergigny.
486
Chevreau.
Royer.
Bassier.
1 Gamard.
Verraenton.
2508
Thorel.
Grisou.
Robin.
JOLRDE.
Berauit.
Yilletargeau
465
Roy,
Burlot.
Berger.
Coste.
Villeneuve-S*-Salye
259
Rimbert.
Robin.
N.
Hérault.
Yiliy.
166
Houterde.
Durup.
Oudot.
Vieil.
Yincelles.
917
Petit.
Houdé.
Adam.
Moucholte.
Viocelottes.
480
Bardout.
Bardout Hug.
Clérin.
Gauthcrot.
ARRONDISSIÉHENT D'AYALLON.
Angely.
Annay-la-Côte.
Annéot.
Annoux.
Ansfrades.
Asnières.
Asquins
Alhie.
Ayallon.
B^'auvilliers.
Blacy.
BlanJiay.
Brosses.
Bussières.
^hamoux.
Chastellux,
Châlel-Censoir.
Cisery-les-G.-Ormes
Civry.
Gontarnoux.
CoMy-les-Forges.
351
465
53
344
783
661
874
235
6070
"249
292
263
1093
417
418
626
1346
183
328
312
652
Joudner.
Guettard.
Goupilleau.
d'Avousl.
Bon d'Anstrades
Forestier.
Guillin.
Annequin.
Fèbvre ^. |
Morot de Grési"
Verrier, jgny.
deCbâteauvieuz ;
Berthoux.
Collin.
Château.
Augueux.
Cotteau - Mont.
Barbier J.
Bonnaire.
Boursier.
Pelletier.
Gros.
Sussey.
Laboureau.
Bony.
Labour.
Bellanger.
Perreau.
Charton.
LSclerc.
Chevalier.
Couhault.
Mithouard.
Moiron.
Régobis .
Camus.
Cambuzat.
Ferrey.
Carouge.
Barbier Ed.
Hitier-Augé.
Barrey.
Doméaa.
Grosse tête.
Frénial.
Gally.
Gourlet.
Rémond L.
Voisinot.
Couard.
Guigniaut.
Darcy.
Gally.
Moreau.
Potin.
Palbanne.
GautheronN.
Guichard.
Gally J.-B.
Lai rot, F.
AUYRAY.
Vosgien.
RaYereau.
Baudot.
Cartault.
Gaze.
Rodot.
N.
Adine
Bierry.
CheYillofte.
Dizien fils.
Saunois.
Laporte.
N.
Gouturat.
Minard.
Château.
Riotte.
Sonnois.
Tanière.
Olivier.
Carré.
Carré.
Brot.
Peltier.
80
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAUUSS.
ADJOINTS.
CURES.
Institateurs.
Dissangis.
Domecy-sur-Cure.
Domecy-s-le-Vault.
Etaules.
Foissy-les-Vczelay.
Fontenay p. Yézel.
Girolles.
Givry.
Guillon.
Island.
Joui-la-Ville.
Lichères.
L'Isle-sur-Serein.
Lucy-le-Bois.
Magay.
Marmeaux.
Massaagis.
Menades.
Hontiliot.
Montréal.
Pierre-Perlhuis.
Pizy.
Pontaabert.
Précy-le Sec.
Provency.
Quarré-lea-Tombes.
Saint-André.
Saint-Brancher.
Sainte-Colombe.
Sainte-Magnance.
St-Germain-des-Ch.
Saint-Léger.
SainIrMoré.
Saint-Père.
Santigny.
SauYigny-le-Beuréal
Sauvigny-le-Bois.
Savigny-en-terre-P.
Sceaux.
Sermizelles.
Talcy.
Tharoiseau.
Tharot.
Thizy.
TréviUy.
Vassy.
YaaitdeLngny.
Vézelay.
Vignes
Voutenay.
Aillant.
Arces.
Armeau.
Basson.
Beilechaume.
Béon.
289
8(M)
371
675
463
5S8
353
402
780
441
1191
215
912
949
1115
209
573
208
885
511
258
360
503
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485
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407
770
1232
1398
380
1073
318
186
721
377
303
342
293
332
218
315
181
288
725
1148
271
320
1537
1042
878
680
656
578
Naulot.
Candras.
Thouard.
Gadret.
Guignot.
Morlet.
Leduc.
Motheré.
Mercier.
Charles.
Lemeux.
Rochet
Barillet.
Evrard.
Gourleau.
Dalbanne.
Caillot.
Marquot.
Robin.
Droit.
Rétif.
Lairot.
Boisseau.
N.
Guéueau.
SCNEQUIER.
Oppenean.
CCLLIS.
Goujon.
Hilaire.
Garnier.
Bidault.
Naudin.
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Au 1ère.
Logerot.
Trémeau.
Gautheron.
Labbé.
Paris.
Droin.
Barbe.
Goureau.
Courtot.
Rolley.
Minard.
Baudot.
Bourrey.
Carillon,
Virally.
Guyard.
Henhy.
Verrier.
Durlot.
Chevillotte
Mathieu.
Boursier.
Leborne.
Baudon.
Deiacoste.
Barbter. ,
Pion.
Guyard.
Legast.
Morinat.
Bouchot.
Soliveau.
Compère.
Tupin.
Colas.
Morand,
N.
Bailly.
Cunault.
Boudier.
Breuillard.
Bécard.
N.
Bourgeois.
Plagnard.
Riotte.
N.
Robot.
Barré.
Minard.
Mathieu.
Champenois.
Pitois.
Gauthier.
N.
Ganat.
N.
Santigny.
Girard.
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Sergent.
Cunault.
Dularlre.
Guyard.
Balès.
Millot.
Gonlard.
De Domecy.
Gariel.
Monnot.
Nolot.
Cunault.
Katat.
LespagnoL
Hérardot.
Challan.
Chavance.
Chéru.
Chauvelol.
Dizien.
Halley.
Gueneau.
Pannetrat.
De Lenferna.
Baudouin.
Roglet.
Garnier.
Chevy.
Coulbois.
Thibault.
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Teurreau.
Santigny.
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Simon.
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Leteb.-Nailly.
Lairot.
Boisselat.
Larue.
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Morvand.
Guillier.
Paulard.
Dion.
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Voillereau.
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Santigny.
Chaudot.
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Borot.
Barrault.
Bourgeois.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
PotberatdeBilly
Jobert.
Cte de SébeviUe
Chambon.
Dubois.
Dupont.
Lenoble.
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Courtault.
Vallée.
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Bourderon.
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VlALA.
Durand.
Prôtre.
Lapicrre.
Lemasson^
Mitaine.
Dondenne.
Dizien.
Gerbeau.
Roaard, Leblanc
Roubier.
Cuilin.
Mairry.
Gauloii,
Lenief.
Meunier.
Caui^sard.
Galette.
Bureau.
'{ Cunault.
Gaumontfils.
Hérardot, Gaet-
Gézant. (tard.
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Dannoux.
Labalte.
Anceau.
Blaisot.
Breuillard.
Bourgeot.
Maisonneuve
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Chanlin.
Thibault.
Garnier.
Tissier.
Vcaulin.
Garnier.
Colas.
Gaumont p-
Peltier.
Rouard.
Poulet.
Courtois.
Riotte.
Désorme ,
Bernasse.
Prévost.
Gerbeau.
Rose.
Chaplost.
Boivin.
Nicolas.
Lhu illier.
Sommet.
Barbier.
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Mîchaut.
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Gourliau.
Courtin,
81
COMMUNES.
Popnla-
tioD.
MAIRES.
ADJOINTS.
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CURÉS.
Instituteurs.
Bléneau.
BUgny-en-Othe.
Bœurs.
Bonnard.
Branches.
Bricnon.
Brion.
Bussy-en-Othe.
Bussy-le-Repo8.
CeriUy.
Cerisiers.
Céz^.
Chailley.
Chambeugle.
Champcevrais.
Champignelles.
CbaDiplay.
Champiost.
Champyalion.
Chamvres.
Charmoy.
Charny.
Chassy.
Cbaamot.
Chêne-Arnoult.
Che Villon.
Chichery.
Coulours.
Cttdot.
Dicy.
Dillo.
Dixmont.
Epineau-les-Vosves.
Ësnon
Fleury.
Fontaines.
Fontenouilles.
Fournaudin.
Grandchamp.
Guerchy.
JOIGNT.
La Celle-Saint-Cyr.
Laduz.
La Ferté-Loupière.
La Mothe-aux-Aoln.
Lâvau.
La Villotte.
Les Bordes.
Les Ormes.
Looze.
Lonesme.
Malicorne.
Marchais-Beton.
Mercy.
Merry-la-Valléc.
4S68.
2058
151
915
210
580
2658
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224
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1570
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1580
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317
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424
237
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332
131
958
Houette.
Delagneau.
Guerrey.
Carré.
Duval.
Guillot
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GrandvilUers
Valtat.
Mizelle.
Moreau.
Levert.
Fourrey.
Baratin.
Durand.
Vicard
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Giruit.
BaretdeS.A.O
Messager, [^
Bouilly.
Gauthier.
N.
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Rosse.
Garuier.
Capet.
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Loitron.
Du Châtelet.
Gousse.
Soulin.
Paillot.
Grand d'Esn.
Platard.
Gruet.
Rosse.
Frottier.
Berthet.
Kavin.
Couturat.
Pophilat.
Thourigny.
Thomas.
Buisson.
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Faussé [deîftî
N.
De Bontin.
Droit-Paillot.
Nolot.
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Berthet.
Moreau.
Bonjour ^.
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Plumet.
Raoult.
Sourdillat.
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Pouillot
Rozé.
Brillaut.
Jannon.
Pathier.
Gradot.
Jorry.
Nicaise.
Appert.
Boisgamier.
Delaboire.
Poupet.
Mariin.
Michaux.
Colson.
Jeannin.
Bourlet.
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N.
Piat.
Buisson.
Saulin.
Sapin.
Legros.
Vincent.
Moreau.
Boulley.
Dubois.
Duret.
Desiiens.
N.
Bréchot.
Collon.
Sellier.
Fresneau,
N.
Chczîeau.
La voilée.
Franjou.
Denis.
Bablot.
Jublot.
Moreau.
Bardot.
Devoves.
Ribière.
Paillot.
Breuillé.
Pogé.
Villermé.
Gras.
Davoise.
Thomas.
Batillat.
N.
Roy.
Larbouillat.
Laurent.
Garnier.
Villain.
Roy.
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Kune.
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Morel.
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Renaud.
Créneau.
Fournier.
Créneau.
Tridon.
Rodriguez.
Brelet.
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Durand.
Raoul.
Roy.
Boissel.
Roussel.
Marcantoni.
Guerhet.
Nicole.
Ricordeau.
Iluchard.
O'Neill.
Jublin.
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Calmus,Mar-
Damien[LiAG.
Boyer.
Fouqueau.
Millet.
Pegorier.
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Delagneau.
N.
Boulet.
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Guillet.
Roidot.
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Dessignolles.
Vengeon.
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Guillon.
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Perdijon.
Henry.
Camelin.
Méreau.
Michaut.
Gâteau, GraTier
Mairry.
Ladoué.
Forgeron.
Champroux.
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Finot.
Bernot.
Gillet.
Bourgoin.
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Huot.
Michaut.
Sarrazin.
Chat.
Fouffet.
Vallet.
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Poinsot.
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Godard.
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Nasse.
Blanc.
Constant.
N.
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Bouzon.
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Grimard.
6
82
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Instituteurs.
Mézilies.
Migennes.
Neuilly.
Paroy-en-Otbe.
Paroy-sur-Tholon.
Perreux.
Piflfonds.
Poilly-sur-Tholon.
Précy.
Prunoy.
Rogny.
Roncnères.
Rousson.
St-Aubin-Ch.-Neuf.
St Aubin-s- Yonne.
St-Cydroine.
St-Denis-s-Ouanne.
St-Fargeau.
St-Julien-du-Sault,
St-I.oup-d'Ordon.
Stt-Martin-des-ch.
St-Martin-d'Ordon.
St-Martin-8-Ocre.
St -Marti n-s-Ouan.
St-Mauricele-Vieil.
St-Maurice-Thiz.
St Privé.
St Romain-Ie Preux.
Senan.
Se peaux.
Sept-Fonds.
Sommecaise.
Tannerre.
Turny.
Vaudeurs.
Venisy.
Verlin.
Villechetive.
Villecien.
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Villemer.
Villeneuve-les-Gen.
Villeneuve-8-Yonn.
ViJlevaliier.
Villiers-st-Benoît.
Viiliers-s-Thoion.
Volgré.
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1055
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440
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1541
482
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495
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351
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Piat.
Bernard.
Perreau.
Franchis.
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Broué.
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Mouchon.
Combes.
Lecbien.
Vaudoux.
Léger.
Fleury.
Chantemille.
Lebeau.
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Costc.
De Truchis.
Lesire.
Picouet.
Girard.
Noyer.
Carriot.
Gallet.
Borrier.
Moussu.
Griache.
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David.
David de Confl.
Montachet.
Pari^ot.
Martin.
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Moreau [nard
Houchot.
Pézier.
Bissonnier.
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B. de Rebeval
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Charbois.
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Martin.
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Digard.
Perreau.
Velard.
Bilietout.
Rougemont.
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Baudin.
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Rétif.
Desfoux.
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Fromont.
Ribière.
Lavinée, Coail-
Richard [laad.
Frappin.
N.
Caire.
Filliout.
Rosse.
Hurlant.
Jolibeis.
Chrétien.
Gardembois.
Mathée.
Gaunot.
Botté.
Noël.
Charbuy.
Besançon.
Boit.
Fourrey.
Moreau.
Miche.
Veillot.
Bénard.
Vaché.
Toupet.
Bridou.
Sauvegrain.
Méreau.
Coffre.
Guibert.
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AnnONDISSEBIENT DE SENS.
Fou cher.
Devove.
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Piesse.
Poussard.
Lhoste.
Brissot.
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Doublot,
Giloppé.
Lajon.
Sadron.
Descourtis.
Fauvillon.
Imbert.
Cochard.
Ducard.
Thuillard.
PouUain.
Heurley.
Coupînot.
Pinet.
Girard.
Huré.
Bernard.
Communaux
Malluille.
Foumier,
Bouvret.
Berlin.
Boucherat.
Ferrand.
Milachon.
Mouchot.
Boulmean.
Laur.
Perreau.
Golaudin.
Bourgeois.
Gauthier.
Vedel.
Pallix.
Gommeau.
N.
Relief.
Cazes m.
Largeot.
Pelletier.
Brûlé (R.)
Chupiet.
Carré.
N.
Deschamps.
Grossot.
Fèvre.
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Colson.
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Paulvé
Darlay.
Merlet.
Mmery,
Trabeaud.
N.
N.
Demersay.
Fourrey.
Tachy.
Jolibois.
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Gourtault.
Cailler.
Brisedoux.
Lenief.
Boulmeau.
Crochot.
Lenief;
Toulot.
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Loriil.
Boulet.
Beaujean.
Barbier.
Besson, Pernot.
Chavy.
Callé.
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Tanière, Guenin
Lemoine.
Perreau.
N.
Fontaines.
Gaudet.
Tissier.
JoUy.
Chaineau.
Dupire.
Arbinet.
Brujas.
Jorlin fils.
Choddby.
Pouillot et
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Foulain.
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Besse.
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Bichet.
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Hérisson.
Persov.
Musset.
Guillard.
Fauvel.
Potdevin.
Henry. ;
Clouzard.
Larrivée.
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Lhoste.
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83
COMMUNES.
Courgenay.
Courlon.
Courtoin.
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Etigny.
Evry.
Flacy.
Fleurigay.
Foissy.
Fontame-la-GailIar.
Fouchères.
Gisy-les-Nobles.
Grange-le-Bocage.
Gron.
Jouy.
La BelUole.
La Chàpelle-sur-Or.
LaiUy.
La Postolle.
Les Sièges
Lixy.
MaiJlot.
Mâlay-ie Roi.
Mâlay-le-Yicomte.
Marsangis.
Miclifry.
Molinons.
Montacher.
NaiUy.
Noé.
PaiUy.
Paron.
Pass^.
Plessis<la-Mée.
Plessis-Sl-Jean.
Pont-8ur-Vanne.
Pont-sur-Yonne.
Rozoy.
Saint-^gnan.
Saint-Clément.
Saint-Denis.
St-Marlin-du-Tertrè
St-Martin-s-breuse.
St-Maarice-aux-R.-H
Saint-Serotin.
Saia^Valérien.
Sali^y.
Sayigny.
Sens.
Serbonnes.
Sergines.
Sognes.
Soacy.
774
IHo
104
200
351
563
978
1328
490
262
367
589
Simonnet.
Acier J.*B.
Louismet
Denisot.
Marteau.
Nezondet.
Lorillon.
Roger.
Doublost.
Viart.
Nioré.
Prin.
7<7 Vajou.
4^1 de Fontaine.
428 Baudoin.
581 Roze.
448 Poulain.
738 Fouet.
4«5 Régnier.
292 B«» de Séré-
583 CoUardlville
499 Lorne.
347 Saviniat.
825 Chevreau.
526 Potin.
431 Mathieu.
231 Masson.
950 Godard.
808 marq d'Anglade
1066 Tartois.
306 Petit.
728 Hagard.
948 Matignon.
402 Duverçer.
413 Bourcier.
497 Lefort.
538 Dechambre.
241 Chesnault.
465 Lalande.
354 Rolland.
1899 LamydeBeanj.
266 Rousseau.
347 Masson.
686 Pouteau.
.*?3 Gâteau.
570 Gagé.
707 Payen.
1006 Mousard.
506 Louvrier.
1126 Claisse.
387 Leriche.
408 c^ de Eres
[sieux
11899 Deligand
550 Foacier.
1301 Perrot.
368 Gobry.
776 Bouy.
Instituteurs,
Grand.
Acier L. F.
Trahot.
Gillet.
Ramonet.
Prieux.
Berault.
Huot.
Duport.
Denis.
Poutailler.
LegraBd,Loi8on
GoDssé, Bonne-
Riche, [main.
Champion.
Venet.
Carré.
Grémy.
Timbert.
Delajon.
Adam.
Favot.
Chenault.
Boudard.
Queudot.
Morisson.
Daubry.
Delécolle.
Pouteau.
Coçpé.
Siriau.
Ancelot.
Brigeois.
Motus.
Rondeau.
Bourgoio.
Bertrand.
Besnard.
Bourgoin.
Lavoué.
Bisson.
Gauthier.
Blondeau.
Goujon d'Or.
Billy.
Mignard.
Monpoix.
Chrétien.
Vincent.
Berlin.
Cothias.
Charapey.
Vaudoux.
Leseur.
Masson.
Charpentier.
Aubert.
Viard.
{
Fouard.
Gervais.
Denis.
de Champgobert
TruchoB.
Rémond (m.j)
Febvre.
Paoli.
ChauTois.
Salmon. ■
I Darlot. \
Guillerat.
Laerange.
Duban.
Denavarre.
Maître,
BouUé.
Mackéme p.
Jendery.
Fouqueau.
Thévenet.
Maitre.
Guérin,
Mackeone.
Grandjean.
Ponce.
Boisson.
Douine.
Duranton.
Riondel.
Mackeone.
Jean.
Nadot.
Viault.
Hézard.
Créscitz.
Viault.
Pégorier.
Gaumont.
Perrot.
Chenot.
Renault.
Crété.
Moreau.
Gouyer.
Deny.
Neveu.
Boucheron.
DUBAN.
Robert.
Martin. |
yiDOT,GA.SSBlII- (
CHE, Laboar. I
BRissoT,Yaudoit (
Boudard.
Langin.
Bayard.
Prunier.
Boulogne.
Rameau.
N.
N.
Niégeville.
Cothias.
Trélat.
Mouturat.
Vérot.
Ségumot.
Albaut.
Coq[uin.
Vivien.
Gislam, Mi„n.
îfauçis [cbaax
Pernot.
Aubert.
Nottet.
Denis.
Vallet.
Gobeïot.
Roger.
Ducarruge.
Boudard fils.
Boudard.
Beau.
Laraotte.
Verpy.
Boulot.
Demond.
Jarry.
Viault.
Denizot.
Bigot.
Carré.
Bosserellc.
Vallée.
Dechambre.
Bousset.
Chiganne.
Rémy.
Longuet.
Bouy.
Petit.
Point.
Joucherie.
Lebas.
Jeannet.
Boudard.
Jutigny.
Vissuzaine.
Girault.
Parisot.
Ricard.
Thollois.
Réfoby.
Maille.
Moreau.
84
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Institateurs.
Subligny.
584
Leloffé. fJos-
Notté.
Potdevin.
Thcil.
403
sondeBilhem
Formé.
Letteron.
Thorigny.
825
Vaillant. |C»«
Durand.
Laproste.
Vallery.
Vareilles.
849
deRockechouart.
Châtelain.
Bruand.
362
Bourdon.
Rigoureau.
Guérin.
Vaumort.
327
Bouchereaii.
Lambert.
N.
Vernoy.
Véron.
411
Dumant.
David.
Rémond.
1284
Bertrand.
Giguct.
Chenot.
Verlilly.
240
Pleau.
Simonnet.
Blondeau.
Villeblevin.
876
Descourlis.
Dumant.
Croquet.
Villeboueis.
Villegardin.
662
Pouce.
Bonneau.
Champagne.
309
Duveau.
Charpentier.
Villadier.
N.
Villemanoche.
826
Sadron.
Lefèvre.
Villenavotte.
143
Tesson.
Ferrier.
N.
VilIeneuve-l'Arch.
1843
Villiers.
Juste.
Mazug.
Villeneuve-la-Dond.
374
Marteau.
Cornet.
Dupire.
VilIeneuve-la-Guy.
1835
Regnoul.
Jolibois.
Séguin
Villeperrot.
188
Mondemé.
Sylvestre.
Nadot
Villeroy.
225
Tourlier.
Devoves.
Champaçrne
Villethierry.
683
Foucher.
Dromigny.
Labour
Villiers-Bonneux.
280
Poyau.
Prin.
J^artin.
Villiers-Louis.
571
Cothias. 1
Pouthé.
Garlin.
Vinneuf.
1445
Roblot. 1
Rigaud.
Ballacey.
Voisines.
767
Maria. i
Boulot.
Calmeau
ARllONDISSEMEI
«T DE TONNERB
.E.
Aisy.
42i> Gallien.
Béalé.
Plisson.
Ancy-le-Franc.
1772
Marlenot
Rémond
Labour.
Ancy-le-Libr€\
3T4
Rnlacé.
Sylvestre.
Forgeot.
Annay-s-Serein.
608
Giiulherin.
Bidault.
Fontanez.
Argentenay.
223
Marmignat.
Houdot.
N.
Argenteuil.
594
Bourguignat.
Portier.
d'Ezervillet
Arthonnay.
Wi
Léonard.
Baillot.
N.
Baon.
175
Ménétrier.
Roguier.
N.
Bemouil.
193
Soupe.
Rossignol.
Darley.
Béra.
273
Heurley.
Pagnier.
Maset.
Micnaut.
Beugnon.
378
Gillot.
Fournier.
Bulteaux.
446
Robert.
Rousseau.
Bassier.
Carisey.
443
Chapoulade.
Raffat.
N.
Censy.
105
Jullien.
Lagoutle
N.
Chassignelles.
399
Chavance.
Déon.
Demonperreax.
Châtel-Gérard.
579
Rousselet.
Bréon.
Pussin.
Cheney.
317
Textoris.
Héiie
Houssin.
Collan.
402
Plait.
Marion.
Devinât.
Comrnissey.
349
Vaudeau
Nancluse.
Plisson.
Cruzy.
987
Martenot.
Prot.
GUILLEHEAU.
Cry.
320
Mantelet.
Allouis.
Chaussefoin.
Cusy.
320
Martenot.
Simonnot.
__
Dannemoine.
614
Sourd.
Petit.
Bertaut.
Dyé.
440
Lejay.
Joffrin.
Bègue.
Epineuil.
610
Clémandot.
Roze.
Devinât P.
Etivey.
564
Calmeau.
Sainte-Croix.
Monnot.
Fléy
364
Moine.
Couperot.
Montenot,
Flogny.
404
Paris.
Godret.
Serré.
Fresnes.
239
Voisinot.
Collin.
Guyot.
Fulvy.
220
Nogent.
Léger.
Labour (c.)
Gigny.
Gland
464
286
Roy.
Camus.
Flogny.
Carré!
Perrot.
N.
Grimault,
420
Barbier.
BruUé.
Coppin.
Lethumier
Bonneau.
Péreladas.
Brûlé.
Rallu.
Huchard.
Bessy.
Prot.
Denizot.
Heurtefeu
Tavoillot.
Lesourd.
Despradelle.
N.
Perdijon.
Robinet.
Heurtefeu.
Dufeur.
Bisson.
Larue.
Legrand.
Reille.
Lallement.
Sommet.
Caillien.
Montandon.
Egeley.
Regnault.
N.
Chouet.
Carré.
Déon.
Qui Haut.
Roy.
Gibier.
Jacquemier
Collan.
Poitout.
Bussy.
Lemairc.
Robin.
Naudin.
Paris.
Dupas.
Lorot.
N.
Bonnin.
Cornât.
Sagourin.
Chevalier.
Gaillot.
Durlot.
Viardot.
Brigodiot.
Bessonnat.
Noirot.
Jacob
85
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CUIIES.
Instituteurs.
Jouancy.
JuUy.
Junay.
La Chap -Vieille-F.
Lasson.
Lézinnes.
Metisey.
Môlay.
Molosmes.
Moulins.
Neuvy-Sautour.
Nitry.
Noyers.
Naits-sur-ArmançoD
Pacy.
Pasilly.
Percey.
Perrigny-sur-Arm.
Pimeiles.
Poilly-sur-Serein.
Quincerot.
Ravières.
Roffey.
Rugny.
Sainte- Vertu.
Saint-Martin- s-Arm .
Saint-Vinnemer.
Sambourg.
Sarry.
Senneyoy-le-Bas.
Sennevoy-le-Haut.
Serrigny.
Sorniery.
Soumain train.
Stigny.
Tanlay.
Thorey.
Tissey.
Ton SERBE.
Trichey.
Tronciioy.
Yezannes.
Vezinnes.
Yilliers-les-Hauts.
Villiers- Vineux.
Villon.
Vireaux.
Viviers.
Yrouerre.
H8
498
f89
667
367
672
583
362
594
316
f469
8t0
1638
505
471
94
401
19.5
197
611
288
1367
383
416
270
340
558
207
460
331
346
337
1110
421
558
636
215
239
5429
211
306
179
322
569
380
454
558
415
394
I
Pussin.
Marcoult.
Ooquard.
Drujon.
Massin.
Mantelet.
Foumier.
Landrier.
Chapotin.
Marlot.
Foumier
Carré.
Mariglier ^.
Berthon.
Pain,
Beauregard.
Maurey.
Mignot.
Manteau.
Boudré.
Chamoin.
Rizier.
Babeuille.
Ménétrier.
Boucherat.
Vaudeau.
Mil on
Paris.
Mignot.
Heurtefeu.
Sebiliaut.
Saussey.
Paget.
Viault.
Lemoine ^.
Mouton.
Ferrand.
Gueniot.
Montreuil. |
Petit.
Quignard.
Malaquin.
Carre.
Gougenot.
Hariot.
Bertrand.
Jouault.
B. de Viviers.
Dumet.
Bethery.
Chauvot.
Mandrot.
Beugnon.
Courtin.
Compérot.
Godin.
Mantelet.
Truffot.
Maigrot.
Viault.
Ballacey.
Pichenot.
Chevalier.
Jacquinet.
Renard.
Chabouillat.
Gelez.
Roguier.
Blin.
Richebourg.
Gauthier.
Hirabert.
Simon.
Dubois.
Brain.
Blanchot.
Roy.
Hivert.
Cornuelle.
Déon.
Casselin.
Thomas.
Chailley.
Poitou.
Goulley.
Menegaut.
Nicolle.
Marquis.
Legris.
Coguet.
Chadrin.
Pacault.
Petit.
Boucle y.
Genêt.
Fays.
Chamon.
Rayer.
Paquot.
N.
Adam.
N.
Bardout.
Michel.
Guinot.
Michaut.
Jobin.
Regiiier.
Pillon.
Lemoine.
Poyard.
Merlot.
Mlllot.
Gallien.
Denis.
Martin,
Chausfoin.
N.
Thierriat.
Chavance.
lïariot.
Tremblay.
Vachez.
Billiault.
Pensée.
Coliin.
Lallement.
Denis.
Thibault .
N. .
Raverat.
Giliaut.
BO.NNETAT.
Lallcmand.
Marquot.
Gogois,
} DURANTBON.
) Flou Y.
Gogois.
Gouley.
Devinât J.
Vautrin.
Monnot.
Lefranc.
Alépée.
N.
N
Ferrand.
Michaut.
Montenot.
Patou.
Lambert.
Dupressoir.
Noël.
Perruchon.
Fournerat.
Renaud.
Mattrat.
Chatais.
Seurre.
CtiamoiDjChans.
Nieutin. [sefoin
Quillaut.
N.
Passey.
Paupy.
Roy.'
Martin.
Landres.
Bralley.
RIgolley.
Tavoillot.
Gérard.
Perrot.
Séguin.
Ballacey.
Farcy.
Sebiliaut.
Fougeat.
Cholat.
Lesire, Lespa-
Couturotfgiiol
Bernasse.
Quillaut.
Rongier.
N.
Gauthier.
N.
Camusat.
Jeangneau.
Seurre.
Renard.
Charlon.
Laudre.
Georges.
Boibien.
Chassin.
Babeuille.
86
ADMINISTRATIONS MUNICIPALES DES PRINCIPALES VILLES.
Mérat Beugnon, ancien négociant.
Salle atné, négociant.
Piatt, commissionnaire en vins.
Lorin, architecte.
Hibière, avocat.
Piétresson (Léon), notaire.
Milliaux, notaire.
Laurent-Lesseré^, négociant.
Potenot, propriétaire.
Bancher, propriétaire.
Petit-Aagé, distillateur.
Roger, propriétaire- vigneron.
Ravin, pharmacien.
VILLE D'AUXERRE.
M. A. Challb, O ^y membre du Conseil général de rTonoe, Maire,
MM. Flocard iJt(, ) jj- > «
ConaoT. 1 ^*<>»'*^'
MM. Menibrei du Conseil municipal.
Lepère, avecaf.
LoDzon, propriétaire.
Leroy» mécanicien-fi.ndeur.
Baroa Martineau des Cnesnez, G. 0. ^.
Fiocard, adjoint.
Marie ^, docteur médecin.
Barbier, géomètre.
Lefévre, docteor-médecin.
Courot, docteur-médecin.
Trntey-M4rcin^e, négociant.
Baron de Madières, ancien mag.
Gbalie, maire.
Robin, greffier de la justice de paix.
Remy, docteur-médecin.
M. Charles Joly, receveer municipal, rue Martineau, 6.
Personnel de la Mairie tVÀuxerre.
MM. Nodot, secrétaire en chef. fMM. Clergeao, chef de bor. de l'état civil.
Trico, chargé de la comptabilité. I Zinck, chef du bureau militaire, des
Edmond, employé. | contributions et des subsistances.
M. Métrai, architecte-voyer, conducteur des travaux communaux.
M. Cocquelin, concierge. — Pélissier, garçon de bureau.
Police administrative^ municipale et judiciaire.
M. Donnai, commissaire cantonal de police.
Agents de police.
MM, Renard i MM. Rémond
Fournoux f Bouchard
Le bureau de police, à la mairie, est ouvert au public, tous les Jours, depuis
8 heures du matin jusqu'à l'heure de la retraite.
M. Babulaud, commissaire-ordonnateur des pompes funèbres.
Gardes champêtres,
MM. Lemain, brigadier.
Lucy
Chaumier
I gardes.
MM Ca.sse
Robert | gardes,
Brisset )
[Abattoir public : MM. Réméré, inspecteur ; Irr, receveur, et Couderc, concierge.
M. Vigreux, vétérinaire expert.
VILLE D'AVALLON
MM. Febvre >^, Maire.
Chevallier Antoine, ) ^«J^»»*"-
MM. Membres du Conseil munictpal.
Febvre, membre du conseil général. JBrenot aîné, charpentier.'
Couturat, banquier. I Desnoyers, conduc. faisant fonc. d'ingén.
87
Qaatrevaux. médecin.
Tircuit, arcoitecte.
Richard, propriétaire.
Bethery de La Brosse, prés. bon. du tr. c.
Leclerc, avoué.
Yisoureux, négociant.
Gally fils, marchand de bois.
Ricard, prés, du trib. civ.
Camus, propriétaire.
Chevalier père, propriétaire.
Caillât, ancien négociant.
Thibault, juge.
VILLE DE JOIGJVY.
Thierry, pharmacien.
Thébault, propriétaire.
Rou'^seau, juge de paix.
Bidault, juf;e d'instruction.
Brunet. avocat.
Malhé, négociant.
Degoix, vétérinaire.
Radot, receveur municipal.
Cussol, commissaire de police.
Burlot, architecte -voyer.
MM.
MM. CocTDRAT, ^ Maire.
Lavollée, } ^^Joints.
Membres du Conseil municipaL
Benoît-Courtois, propriétaire.
Feneux-Gaillioul, entrepreneur,
Epoigny, notaire.
Courcier, banquier.
Perrier-Godeau, vigneron.
Lefebvre-Arrault, propriétaire.
Jacob-Baillet, propriétaire.
Emery, propriétaire.
Leclerc de FouroUes, magistrat.
Pavillon-Fouflfé, propriétaire.
Glaive, négociant.
Frécault-Durand, propriétaire.
Toussaint-Moreau négociant.
Gallois, percepteur.
Barat-Gaillout, négociant.
Durand Napoléon, propriétaire.
Godefroy-Julitte, vigneron.
Durand-Gailliout, propriétaire.
Chailley-Lordereau, négociant.
N.
N.
Cochet, receveur municipal.
Ricard, secrétaire de la mairie.
Nachon, commissaire de police
I Lefort, architecte-voyer.
VILLE DE SENS
MM, Deligamd ^, Maire,
MM.
Mancel, propriétaire.
Pleau, pr. du trib. de com.
Dupechez, propriétaire.
Agaenier, propriétaire.
Perrin, négociant.
Leseur, archilecte.
Cornisset Aug.,memb. du con9. d'arron.
Querelle, fabricant de rasoirs.
Boacrand-Comperat, propriétaire.
Provent, avocat-avoue.
Giguet ^, propriétaire.
Lamy, marchand épicier.
Forest, md de rouenneries.
Laliier, prjésident du tribunal civil.
fionjean, négociant.
Membres du Conseil municipal,
Petipas, ancien notaire.
Billebault, propriétaire.
Tourneur, archilecte.
Follet, pharmacien.
Lacaillè, cultivateur.
Epoigny, md de vins en gros.
Poussé, md de bois.
Bodier, cultivateur.
Duchemin, imprimeur.
Lande, receveur municipal.
Lanier, secrétaire en chef de la maiil».
Tacaille, commissaire de police.
Larche véque, architecte - voyer.
MM.
Diard Albert, mécanicien.
N.
luthier, avocat.
VILLE DE TONNERRE.
MM. MoNTRBuiL, maire.
Marquis, i Adjoints.
Legris, (
Membres du Conseil municipal.
Thierry, vétérinaire.
Prévôt, banquier.
Perrucûon Pierre, propriétaire.
88
Hardy, propriétaire.
Colin, inspecteur des écoles.
Yebre, confiseur.
Legris, pharmacien.
Munier-Portier, propriétaire.
Roze, juge d'instruction.
Lemaire- Prieur, fabricant de tan.
Marquis Auguste, médecin.
Monireuil, juge suppléant.
Rov Charles, propriétaire.
Thomas- Chapu, propriétaire.
Yvert, huissier.
Rétif, président honoraire.
Delor me- Bourgeois, propriétaire.
Pignon, agriculteur.
Constant, notaire.
Beurdeley père.
Garrel, receveur mnuicipal.
Kayaux, secrétaire de la maire.
Legris, commissaire de poiiee.
MM.
Bissonnier, maire.
Bridou, pharmacien,
Sauvegrain, marchand tanneur.
N.
Fontaine, maréchal.
Bondoux, marchand de bois.
Bachelet, maître tanneur.
Lenfant, propriétaire.
Caillou, cultivateur.
Boudet, receveur des listes.
• Carré, vigneron.
Baconnier, cultivateur.
Bezançou, propriétaire.
VILLE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
MM. Bissonnier, JUaire.
Bridou, . Adjoints,
Sauvegrain. J ^
Memhret du Conseil municipal.
Durand, boucher.
N.
Besand Claude, propriétaire.
Paillot, md de bois.
N.
Roy, banquier.
N.
Trouvé, médecin.
N.
Marquet, receveur municipal.
Benoist, secrétaire de la mairie.
Bourgogne, commissaire de police.
Pichot, propriétaire.
ARCHITECTES DÉPARTEMENTAUX.
MM. Tourneur, à Sens.
Perruchon, à Tonnerre.
MM. Piéplu, à Auxerre.
Tircuit, à Avallon.
Nagé, à Joigny.
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BATIMENTS CIVILS.
Réorganisé par délibération du conseil général de l'Yonne, dans sa session de 1857
MM. Mondot de Lagorce, ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, pré •
sident. — hrodier, chef de division à la préfecture, secrétaire. — Don -
denne, architecte, anc. professeur au collège d'Auxerre. — PiéplUj architecte
du département. — Boucheron, agent-voyer central. — Desmaisons, con-
ducteur principal des ponts et chaussées, faisant fonctions d'ingénieur
ordinaire. — Dantin, serrurier mécanicien.
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS.
L'Asile départemental de l'Yonne, destiné au traitement des malades des deux
sexes atteints d'atfections mentales, nerveuses ou convulsives, est construit sur un
indications de la science.
aux exigences du
'expérience pourra plus
lard faire sentir la nécessité. Si l'harmonie des" constructions en rend l'habitation
agréable et exerce sur les malades l'inlluenfe la plus favorable, Tadmini^tration ne
néglige rien pour que l'organisation du service intérieur réponde à tous lesbe=^ins.
Cet établissement renferme environ 450 malades, dont la plus grande parlie
appartient au département de l'Yonne aux frais duquel il a été construit.
Des pavillons sjx^ciaux offrant tout le confortable possihle sont destinés aux pen-
sionnaires qui, entièrement isolés des malades au régime commun, rencontrent
les avantages des meilleures maisons de santé de la capitale unis aux sérieuses
garanties légales d'une administration régulière.
89
Commission de surveillance.
MM. le Baron de Madières, président.
Baron Martineau des Chesnez, ancien maire.
Mathieu, ancien avoué, administrateur proTÎsoire des Aliénés.
Laurent-Lesseré, négociant.
Ravault, avoué.
Bonneyille, ancien conseiller de préfecture, secrétaire.
Administration.
Directeur, médecin en chef : MM. Poret, doct. en médecine.
Médecin-adjoint : Becoulet, doct. en médecine.
Chirurgien : A. J.-B. Marie, docteur en médecine.
Interne en médecine *. , NoU.
Interne en pharmacie : Richard.
Pharmacien honoraire: Sallé-Frémy.
Receveur : . Dautun aîné.
Econome : DesignoUe père.
Secrétaire : Fournier.
Chapelain : M. Duru.
Commis d'économat . Chevallier.
Surveillant en chef : Lanne ; surveillante en chef : Mlle Brevelet.
Garde-magasins : Larchevèque.
Le service intérieur et les soins personnels à donner aux malades sont confiés à
des employés éprouvés qui, sous l'impulsion des chefs de service, assurent une
sarreillance permanente, active et intelligente en même temps qu'exclusive de
toute coercition irritante. Une décision préfectorale du 5 novembre 1861 a fixé le
cadre de ce personnel de manière à satisfaire à toutes les indications du service.
Un règlement approuvé pir S. E. M. le Ministre de l'intérieur régit et détermine
tous les détails du service administratif et médical.
Placements d^ofjice.
Les malades qui; dangereux pour la sécurité publique, ne peuvent pas payer le
prix de pension fixé par le règlement, sont admis dans l'Asile sur un ordre du
Préfet qui détermine les conditions de cette admission. Il en est de même des indi-
gents qui, sans être immédiatement dangereux, réclament cependant un traitement
spécial. (Art. 18 et 25 de la loi du 30 juin 1838.) Dans les deux cas, la demande de
la famille ou du maire adressée au Préfet doit être accompagnée :
1° De l'extrait de naissance.
2r D'un certificat de médecin constatant lopportunité- on la nécessité du pla-
cement.
Placements volontaires.
Les malades dont le placement est demandé par les familles, à la condition de
payer directement le prix de leur pension, sont admis par le Directeur de TAsile
auquel doivent être préalablement remises les pièces ci -après indiquées, conformé-
ment à l'article 8 de la loi du 30 juin 1838 : •
1** Une demande d'admission contenant les noms, prénoms, âge, profession et
domicile tant de la personne qui la forme que de celle dont le placement est ré-
clamé et l'indication d» degré de parenté, ou à défaut^ de la nature des relations
qui existent entre elles. La demande sera écrite et signée par celui qui la formera
et visée par le Maire. S'il ne sait pas écrire, elle sera reçue par le Maire qui en
donnera acte.
Si la demande d'admission est formée par le tuteur d'un interdit, il devra joindre
à l'appui un extrait du jugement d'interdiction.
Celte demande, écrite sur papier timbré, contiendra en outre rengagement de
payer la pension au taux fixé par le règlement pour la classe dont la famille aura
fait choix et d'acquitter tous autres frais en denors du régime ordinaire, tels que
tabac, fournitures diverses, chauiTage et éclairage particuliers, entretien du trous-
seau.
2° Ua passeport ou toute autre pièce destinée à constater l'identité tant du malade
que de la personne qui le place.
3« L'extrait de naissance.
90
4* Un certiOcal d'un docteur en médeeine constatant l'état mental de la personne
à placer, indiquant les particularités de sa maladie et la nécessité de faire traiter
la personne designée dans un établissement d'aliénés et de l'y tenir renfermée.
Ce certificat, écrit sur papier timbré, doit contenir tous les renseignements pro-
pres à éclairer sur Torigme, la marche et la nature de la maladie.
Cloues di pension.
L'Asile d'aliénés de l'Yonne admet quatre classes de pensionnaires, dont le prix
de journée est fixé ainsi qu'il suit : Première, 6 fr. 60 c; Seconde, 3 fr.30 c; Troi-
sième, 2 fr.; Quatrième, f fr. i5 c.
Le pensionnaire de première classe a constamment une personne spécialement
chargée de tous les soins que réclament son état et les indications du traitement.
Dans la 2* classe, les malades ont également une chambre particulière, mais sans
service spécial (un surveillant pour quatre malades.)
Le régime alimentaire sain, varié et approprié aux besoins de chacun, varie
suivant les classes de pension.
La pension se paie d'avance par trimestre on par mois entre les mains du Rece-
Teur de TAsile auquel on peut en faire parvenir le montant soit en un mandat sur
la poste, soit en effets non sujets à l'escompte.
Les malades peuvent être visités par leurs parents ou tuteurs, en présence d'un
employé de la maison, si toutefois cette visite a été autorisée par le médecin.
Les visites ont lieu au parloir. Les personnes qui ne Feraient pas connues dans
l'établissement, ne seront admises à Visiter les malades qu'après avoir représenté
l'autorisation des parents ou tuteurs qui ont réclamé le placement dans la maison
ou une attestation régulière des autorités locales constatant leur identité et leurs
rapports de parenté avec les malades.
HOSPICES.
Comités gratuits de consultation.
Créés en exécution du décret du 7 messidor, an IX, pour les cinq arrondissements.
Arrondissement
d'Auxerre,
HM.
Chérest.
Lepère.
N.
d' A vallon,
de Joigny,
de Sens,
de Tonnerre,
{
{
Gœtschy.
Delamontagne.
Beaujard.
Pignon.
Provent.
Landry.
N.
Rathier.
Hamelin.
Houdaille.
Guillier.
N.
HOSPICES COMMUNAUX.
L'organisation et l'administration des hospices ont été réglées par la loi du 7 août
i85i et le décret du 23 mars 1852. Les commissions administratives sont composées
de cinq membres nommés par le Préfet, non compris le Maire, président de droit.
COMMISSIONS ADMINISTRATIVES.
AUXERRE.
Charié,
Mondot de Lagorce,
Sauvalle, aîné,
Larfeuil,
Tambour.
Lemuet, économe.
Barbier, secrétaire.
Puissant, receveur.
Paradis et Courot, médecins.
Marie, chirurgien.
Rémy, ohirur^ien-adjpint.
Ricordeau, chirurgien honoraire.
GlMse, pharmacien.
Roguier, chapelain.
Pondenne, architecte*
administrateurs.
AVALLON.
Béthery de la Brosse,
Baudenet,
Rousseau,
Darcy,
Ricard,
Billardon, secrétaire.
Radot, receveur.
JOICNY.
Damien,
Dussaussoy Stanislas.
Ibled,
Lefebvre-ArrauU ,
Moreau- Simon, ^
administrateurs.
administrateurs
LefebYre, économe et secrétaire,
Cochet, receveur.
SENS.
Leclair,
Cartier,
Vérot.
Laude,
Chardon,
Petipas.
Vivien, chapelain.
Ribauli, secrétaire-économe
Lecierc, receveur.
94
f
administrateurs.
TERHBNTON'
'Chevallier,
Mignot,
Dnchéne,
Boudard,
Aigollet,
Roger, receveur.
administrateurs.
\ilMLkY.
TONNBBRE.
Hardy,
Navères,
Rétif,
Pignon,
Colin,
Fontaine, économe.
Rolland, receveur.
administrateurs.
CHABLIS.
Duché père,
David,
Albanel,
Mottot,
Miaulant,
firansiet, receveur.
administrateurs.
Sergent,
Regnault,
Fourneron,
Roglet,
:Girardot,
Oardinal, receveur.
>. administrateurs.
J
BHIENOX.
administrateurs
COUHSOlf.
Montassier,
Carré,
Prudent,
Iiedoux,
Cliquet,
Lflgrin, recevtur.
administrateurs.
CRAVANT.
NicoUe,
Charrean,
Pougny,
Sioré,
Varet,
Petit, receveur.
administrateurs.
SAINT-FLORENTIN.
Gallimard,
Espinas,
Rozé,
Voirin,
Blonville- Desbois,
Jozon, receveur.
administrateurs.
Grand villiers,
Desguerrois,
Guivet,
Pouillot.
Larbooiilat,
Chardon, receveur.
SAINT-PARGEAU.
Dhumez,
B. de la Jonquière.
Toutée-Moreau, \ administrateurs.
Marquis de Boisgelin,
Rémond,
Dumas, receveur.
SAINT-JULIBN-DU-SAULT.
Genty,
Bourgoin-Robillard,
Gillet,
Fourrier,
Bezançon,
Larcena, receveur.
VILLBNEUVE-SUR-TONNE.
Bezançon, ^
Guyon, I
Hesme, > administrateurs.
Piat, 1
Jubin, }
Marquet, receveur.
NOYERS.
Maison,
Dupôché,
Merlot,
iChalIan,
Muzey,
Petit, receveur.
administrateurs.
administrateurs
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS.
S «"«lait autrefois quatre tours d'exposition, à Auxerre, Joigny, Sens et Tonnerre.
RÏÏf ^iS^^V ^® .'^. ^ecision pri^e par le Conseil Général de l'Yonne, dans sa session de
:?*' ^* *® ^ïoistre de 1 intérieur a ordonné la fermeture des tours de Sens, Joigny
« ronnerre, et la surveillance de celui d' Auxerre. Le même Conseil a décidé en <85^
«Pe des bureaux d admission seraient créés dans tous les chefs-Jjeux de sous-préfec
92
tares. Dans sa session de 1857, le Conseil Qénéral a demandé la suppression du tour
surveillé d'Auxerre, le seul qui restât, à partir du «"janvier 1858, et son remplace-
ment par un bureau d'admission.
M. Salyaire, inspecteur du service pour le département.
Olive, employé.
Bureaux d'admission,
AuxERRE. —MM. le Maire d'Auxerre, président; Mondot de Lagorce, vice-prési-
dent; le Procureur impérial, le chapelain de l'Hôtel-Dieu; Lepère; l'Inspec-
teur départemental; Barbier, secrétaire.
Ce bureau propose les admissions pour les arrondissements d'Auxerre, Avallon
et Tonnerre.
JoiGNT. — MM. le Sous-Préfet, président; Lefebvre-Arrault, vice-pr.; le Procureur
MAISON D'ARRÊT DE JUSTICE ET DE CORRECTION.
MM. de Cayla, directeur des prisons de PYonne.
MM. Laflfont, gardien chef. .
Courcier, Château, Courtois et N.... gardiens ordinaires.
Raysié, gardien-portier.
Femme Laffont, surveillante.
MM. Tabbé Duru, aumônier.
Paradis et Courot, médecins.
Monceaux, pharmacien,
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril 1810 et 25 juin 1823.
I Rivaille, receveur particulier.
SENS.
MM. AUXRRRE.
Le Préfet, président.
Le Maire de la ville d'Auxerre.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Fortin, curé de Saint-Etienne.
Flocard^ propriétaire, adjoint au maire
Bonneville, propriétaire.
Bon Demaaière».
Chérest, avocat.
AVALLON.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Darcy, curé doyen.
Rousseau, juge de paix.
Houdaille Paul, avocat.
JOIGNY.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Calmus, curé arcniprôtre.
N...
Emery, père.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
L'abbé Carlier.
Délions-Dufour.
Deligand.
Hermann.
Dubois.
Laroche.
TONNERRE.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil»
Le Procureur impérial.
Duranton, curé doyen.
Montreuil, maire.
Navères, avocat-avoué.
Rendu, propriétaire.
Roze, juge d'instruction.
Marquis, médecin.
Martin, aumônier.
93
SECTION IL
ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
DIOCÈSE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèses de Sens, Auxerre
Langres et Autun.
L'Archevêque de Sens porte le titre d'Evôque d'Auxerre, primat des Gaules et de
Germanie.
La métropole de Sens compte, depuis Samt-Sayinien, H 2 prélats, dont i9 sont
révérés comme saints, 10 ont été cardinaux, et un, Pierre Roger, a été Pape, sous
le nom de Clément YI. > -o i r-»
L'Archevêque de Sens a pour suffragants les évoques de Troyes, Nerers et
Moulins.
Mgr Victor-Félix Bernadou O. ^, archevêque de Sens, évéque d' Auxerre, primat
des Gaules et de Germanie, prélat assistant au trône pontifical.
Vicaires généraux^ MM,
Titulaires : Roger, Sicardy, Pichenot.
Honoraires : Grapinet, Boyer, Mourrut,
supérieur du grand séminaire.
Secrétariat générait M.
Gfandjean, secrétaire-général.
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
CHANOINES TITULAIRES.
Petitier, Grapinet, Aubert, Lallier,
Cartier >)fe, Morel, Michaut,Vid.ot, Gour-
lot, Gourmant, Delaage. •
CHANOINES HONORAIRES^
Bernard, curé doyen de St-Eus. d'Auxerre.
Sergent, curé <]toyen de Vézelay.
Fortin îR*, archiprètre d'Auxerre.
Galmns,archiprêtre de Joigny.
Lalment, prêtre-sacristain de la métropole.
Cassemicne, c. doyen de Saint Maurice.
Grossot, c. doyen de Saint-Farceau.
Millon, super, du petit sémin. a'Auxerre.
Sicard, curé doyen de Saint-Sauveur.
Robin, ancien curé doyen de VilL-l'Arch.
Darcy, archiprètre de St. -Lazare d'Aval.
Lidove, dess. de Cosnac (diocèse de Tulle) ^
Lacroix, clerc consist. de France à Rome.
Lebâcheur, vicaire général de Séez.
Soulbieu, secret, gén. de l'évêché de Séez.
Filleul, vicaire général de Séez.
Baugé, ancien vicaire général de Séez.
Henry- Vaast, doyen de Quarré-les-Tombes
Larfeuil, curé de St-Pierre d'Auxerre.
Miliou, ancien curé doyen d'Aillant.
Ferrey, dir. du petit-sémin. d'Auxerre.
Duru, aumônier de l'Asile des aliénés.
Brissot, curé de Saint-Pierre de Sens.
Choudey, curé doyen de Coul.-s.-Yonne.
Voirin, c. doyen de Saint-Florentin.
Sennequier, c. doyen' de l'Isle.
Larbouillat, c. doyen de Brienon.
Leduc, prof, au Petit-Sémin. d'Auxerre.
Thomas, c. doyen de Chablis.
Duranton, archiprètre de Tonnerre.
Vallot, c. doyen de Seignelay.
Labour, curé doyen d'Ancy-le-Franc.
Grandjean, secrét.-gén, de l'archevêché.
Garnier, aumônier du Lycée de Sens.
Viala, curé doyen d'Aillant.
Flory, caré doyen de St-Pierre de Tonnerre.
MAISON DES PRÊTRES AUXILIAIRES
MM. Boyer, supérieur.
Hassé.
Bernard (Albert).
Danjou.
Bourbon.
A PONTIGNT.
MM. Potherat,
Bernard (Théobald).
Laproste.
Brissot.
Succursale de Sens : MM. Cornât, Barbier, Labour, Thomas, Duranton, Yallat.
GRAND SÉMINAIRE DIOCÉSAIN
Dirigé par MM. de Saint-Laxare,
MM. Mourrut, supérieur,
PouUq, professeur de morale.
AUou, professeur de dogme.
Bieux, professeur de philosophie.
Aldebert, prof, d'hist. et d'eioq. sacrée.
GaUinat, économe.
SECTION III.
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
COUR D'ASSISES DE L'YONNE.
La Ceur d'assises de l'Yonne^ ainsi que celle de chaque déparlement, est com-
posée : 1^ d*un Conseiller à la Cour Impériale de Paris, délégué pour la pré^
fider ; S^ fie deux Juges désignés parmi les présidents et juges du Tribunal d'Au-
zerre ; Z** du Procureur impérial prés le Tribunal civil ; 4° du Greffier du même
Tribuqal. .
Lies sessions de la Cour d'assises sont trimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
juges.
TRIBUNAL d'aUXBRBE.
MM. Xéclerc, ^ président.
Méjtairie^ vice-présidenl.
.]\étif, juge d'instruction.
Marie ..
Gharié#
Gotteau
Vallon
Leblanc-Buvernoy fils, juge sup
Tonnellier !)^, président honoraire.
Leblanc-Duvernoy ^ vicc-prés. honor.
Baron de Madiéres id.
Parquet.
MM. Courant «S, procureur impérial.
P"^?**- \ substituts.
Delafuye J
Greffe.
MM. Léop. Lallemand» greffier en chef.
î^he 1 commis-greffiers.
:Cetribunalse divise en deux chambres
qui se rcnonyellent chaque année.
DIVISIOICBBS CHAMBRES POUB l'aNNÉE
1867-1868.
Première chamhre.
(Affaires civiles, ordres et contribotions.)
Mardi et Mercredi à midi.
ATaudience du merèredi) expéditioo
des affaires sommaires.
Les affaires dé renregislrement et
toutes autres dites de bureau ouvert sont
jugées de quinzaine en quinzaine à l^aa-
dience du mardi.
MM. Leclerc, président.
Rétif, juge d'instruc.
Cotteau, /)«„„«.
Vallon, i J"«®»-
Lallemand, greffier en chef.
Deuxième chambre,
(Affaires de police corr.; appels de simple police;
affaires civiles renvoyées par le président.)
95
Jeudi el Yenàredi à midi.
Le jeudi : audience de police correc*
tonnelle pour ies affaires à la requête
do procureur impérial, et des administra^
tiens publiques ; appels de simple police.
Le veodredi : affaires civiles renvoyées.
Audiences des criées et affaires de po-
lice correctionnelle à requête de parties
civiles.
ItM. Métairie, vice-président.
Leblanc-Duvernoy fils Juge loppl.
Ythier^ commis-grel&er.
Avocats,
Ribiére Lepére
Chérest Bertbelot
Michelon Savatier-Laroche fils.
Devauz L. Rémacie.
CONSEIL DE L*ORDRE.
Chérest, bâtonnier
Savatier-Laroche, secrétaire
Ribiére
Lepére
Michelon.
Àvouét,
Guiblin, rue Neuve
Challe J.> rue Soufflot
Martin, rue de la Monnaie
Mocquot, rue Soufflot
Ravault, rue du Temple
Cabasson, rue Neuve
Momon> rue Froraenteau
Marmottant, rue de Paris.
Legrand^ rue de la Monnaie
CHAMBRE DES AVOUES.
Cabasson, président
Cballe, syndic
MomoD^ rapporteur
Marti a, secrétaire.
T&IBUNAt d'aYALLON.
Ricard J^, président
Bidault, juge d'instruction
Thibault, juge
D breuze, juge suppléant.
Parquet,
Bonnet, procureur impérial
Dodoz, substitut.
Greffe.
Carmagnol, greffier
De Forcade, commis greffier
Defert, id.
Jours d'audience. Mardi, mercredi, jeudi.
Àvoeals,
MM. Brunet Houdailte BaQl
Lottin, père Thibault
Guillier
Avoués,
Hérardot Pinon
Leclerc Poulin
Febvre, avoué heacraire.
CHAMBRE DES AVOUES.
Pincn, président
Poulin, syndic
Hérardot, rapporteur
Leclerc, secrétaire.
TRIBUNAL DB JOIGNY.
Gauné, président
Renard, juge d'iàstruction
Chariot, juge
De Baudesson,juge suppléant.
Parquet,
Flogny, proc. împ.
Froidefonds de Farges, substitut.
Greffe^
Hesme, greffier,
Labaisseet Létoile, corn, greffiers.
J(mrs d'audience. Le Tribunal civil, le
mercredi et jeudi, à midi.
Le Tribunal de police correctionnelle, le
vendredi, à 11 heures du matin.
Avoués,
Beaujard Goest«hy.
N. Lecerf
Fourier Saulin
CHAMBRE DES AVOUÏS,
Gœstchy, président
Beaujard, syndic
Lecerf, rapporteiûr
Saulin, trésorier seerétaire.
TRIBUNAL DE SBNS.
Lallier, président
Perrin, juge
Jottot, juge d'instruction
Libéra ]
Pignon ^ > juges supp.
de Langle de Cary )
Parquet.
Charpenfier, procureur impérial.
Mou, substitut.
96
Greffé.
MM. Feineux, greffier,
Briot, commis greffier.
Jours d'audience. Tribunal cvil, les jeudi
et vendredi ^criées).
Tribunal de police correct., le mercredi
Avocat.
Deligand.
Provent
Landry
Mollet
Avoués.
Louvel
Pliilippon
Tonnellier.
CHAMBllE DBS AVOUES.
Landry, président
Provent, syndic
Tonnellier, rapporteur
Louve), secrétaire.
TRIBUNAL DB TONNERRB^
Parison 5fe» président
Roze, iuge d'instruction
Laurey, juge
^ontreuil j^g^g suppléants.
Hétif ^, président bonoraire.
id. irl.
Parquet.
I MM. Bernard, procureur impérial
l Mersier, substitut.
Greffe.
Guillemot, greffier
Ménétrier, commis greffier.
Jours d'audience.
dres et convocations de créanciers, le
lundi ordinairement.
Référés le mercredi.
Affaires commerciales et sommaires, le
mercredi, à midi.
Affaires ordinaires, le jeudi, à midi.
Affaires correctionnelles, le vendredi, ï
midi.
Affaires de domaine, de règle et de criée
le samedi, à nidî.
Avoués.
Hamelin
Caillot
Navères
Grenon
Denis.
CHAMBRE DBS AVOUlîS.
Caillot) président
Navères, syndic
Grenon , rapporteur
Denis, secret,- trésorier.
ProQ,
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
Pouillot, greffier
Ablon, commis greffier.
Audience, lemardi de chaque semaine, à
midi.
AUXERBE.
MM. Mérat-Beugnon, président.
A. Rouillé
Métrai . .^g.
Challe Jules > ^^^^^
N...
MM. Milon \
Rabé.ftPontiguy ;
Félix Lethorre, greffier.
Zinck, commis greffier.
Audience, le samedi à midi.
JOIGNY.
BJnard-Genty, président.
Mersier fils )
Bertin > jQges.
Bequet )
Benoît fils | •
DélecoUe
juges sup.
SENS.
MM. Mancel, président.
Yaudoux
Bonjean
Lamy
Foresi
Matbé
Aubry
Leseur
Ronfleur
Rémy, greffier.
Audience, le mardi, à midi.
juges
juges suppl.
(Les Tribunaux civils db Tonnerre
ET D*AVALLON font fonctions de Tribu-
naux de commerce).
Le Tribunal de commerce d'Avallon a été supprimé par décret impérial du 35
janvier 1860.
97
JUSTICES DE PAIX.
JUSTICES
DE
PAIX.
JUGES.
GREFFIERS.
JOURS
d'audience.
POPULA-
TION
par
CANTOIf.
Auxerre (E.)
Auxcrre (0.)
Chablis.
Coul.-la-Vin.
Coul.-sur-Y.
Conrson.
Ligny.
St. -Florentin.
St.-Saureur.
Seignelay.
IToucy.
"Vermenton.
Arrondissemmt d'Auxerre,
j Tambour.
Leclerc *)f .
Seurat.
Testart.
Badin d'Hortebise^
Deiust.
Rabé è^,
Hermelin.
Crançon.
Chauvelot.
LayoUée-Parquin.
JCheYalier ^.
Albanel.
Robin.
FoUiot.
Moreau.
Davril.
Savouret.
Thérèse jg.
Cosson.
Bertrand.
Frottier.
Chariier.
Sourdeau.
kyallon.
Guillon.
|L'l8le-8.-Ie-S.
Quarré-les-T.
Vézelay.
Alllant-s-Th.
Bléneau.
JBrienon.
Cerisiers.
Charny.
^oigny.
St Fargeau.
S-Julien-da-S.
Arrondissement d'Avallon.
Rousseau.
Renoult.
Renault.
Montarlot.
Regnault ^.
Pinard.
Bauby.
Angibout.
Léger.
Brenot.
Allais.
Vincent.
Doguerrois,
Bertrand.
Durville.
Cassemiche.
B de la Jonquière.
Cosson.
W«-8.-Yonne. iDuranton.
Arrondissement de Joigny,
Gautard.
Forest.
Delécolle.
Besnard.
Roudault.
Préau. t
Roche.
Gerbeau.
Fenard.
Chéroy.
Pont-sur-Y.
Sens (nord.)
Sens (sud.)
Sergines.
'W'-I'Arch.
Ancy-le-Fr.
Cruzy.
Flogny.
Noyers.
Tonnerre*
4808.
Arrondissement de Sens.
Devanlay ^.
Gaucbin.
Brissaud.
Cornisset-Lamotte.
Brunel de Serbonnes. J^
Bègue.
Fenin.
Jacguesson.
Jutigny.
Pelletier.
Lefranc:
Moreau.
Tend, à 11 h.
vend, à i i
jeudi à H.
jeudi à H.
samedi à 10.
jeudi à midi,
samedi à H.
jeudi à H.
merc. à H.
jeudi à H.
rend, à H.
Tend, à 11.
sam. et lundi,
lundi à H h.
lundi à 11.
merc. à 11.
lundi à 11.
mardi à 10 h.
lundi à 10.
mardi à 10.
jeudi à midi,
jeudi à 11.
merc. à 9.
merc. à 11.
mardi à midi,
me.etve. à 11.
m. et m. à 10
j. et d. à midi,
samedi à 11.
1. et y. à midi,
mardi à midi
merc. à 10. *
Arrondissement de Tonnerre.
Costel.
N.
Perrin.
Ghallan.
Heroguier,
Baudier.
Martin.
Devouges.
Millot.
Barbenoire,
jeudi à 10 h.
vend. à 11
mardi à 11.
lun. ety. à 11.
mardi à 11.
12453
15815
7854
9069
7921
7807
7176
6143
13138
8630
11935
10823
118764
13209
6185
6709
7578
11519
45200
16313
9220
11199
6054
11280
16709
8802
8283
11351
98491
9719
12112
12268
12947
10178
10086
67310
9664
7480
7808
7194
10678
42824
98
SUPPLÉANTS.
ARRONDISSEMENT D*AUXKRRB.
MM.
( Est. Limosin, Momon.
Auxerrc J q^q^x, Ravault, Pièlresson.
Chablis. Charlier à Chablis , Raoul à
Chitrv
Coulanges-la-V.Mainferme à Irancy, Bar-
dout à Coulanges-la-Vin.
Coulanges-sur-Yonne. Prudot et Barrey.
Courson. Depieyre à Lain, Thérèse a
Oaaine.
Ligny. Pairabet à Ligny. .
Saint-Florentin. Denis et Espinas.
St-Saaveur. Jarry et Gonneau à Thury.
Seignelay. Bretle et Dejust à Seignelay .
Toucy. Ansault à Beauvoir, Sonnet a
ToucY.
Yennenton Fosseyeux à Gravant, de
Bonnaire à Sainte-Pallaye.
ARRONDISSEMENT D^AVALLON.
MM.
Avallon. Paul Houdajlle et Pinon.
Guillon. Guillier Charles et N...
L'Isle. Delétang Calixle et Montandon.
Quarré. Régnier Vincent et Tripier
Pierre Edme.
Vézelay. Roglet C. J. et Fourneron Fr -
Ph. Gab.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
MM.
Aillant. N... et Ravin.
Bléneau. Tenain et Couvert.
Brienon. Pouillot et Darnay.
Charny. Pelegrin et Lebret.
Cerisiers. Paris et Largeot.
Joigny. Ragobert et Chaudot.
Saint -Julien. Protat et N.
Saint-Fargeau. Gaudet et Mathieu.
Villeneuve-sur-Yonne. Lenfant et Piat.
ARRONDISSEMENT DE SENS,
MM.
Chéroy. Claisse et Poussard.
Pont-sur-Yonne. Brossard et Mou.
Sens (Nord). Petipas et Landry fils.
Sens (Sud). Dhumez ef Levrat.
Sergines. Charpentier et Guillon.
Villeneuve-l'Archevêq. Souy et Régnier.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM.
Tonnerre. Rendu Ad. et Caillot.
Ancy-le-Franc. Gourée à Ravières et
MoUion à Ancy le-Franc.
Cru^y. GouUey à Tanlay et Bertrand à
Villon.
Flogny. Millon à Carisey et Lespagnol a
Sormery.
Noyers. Rigout à Annay-sur-Serem et
N.
NOTAIRES.
ARRONDISSEMENT d'aUXERTE.
MM. Cantons d'Àuxerre.
Milliaux, \
Limosin, |
Piétresson, > à Auxerre.
Tortera, \
Esmelin, ''
Théveny, à Saint-Bris.
Danet, à Chevannes.
Pipaut. à Charbu^.
Chastellet, à Appoigny.
Canton de Chablis.
Charlier, à Chablis.
Raveneau, à Chablis.
Gonin, à Saint-Cyr-les-Colons.
Canton de Coulanges-la-Vineuse.
Petit, à Coulanges.
Thévenot, à Migé.
Crotté, à Irancy.
MM. Canton de Coulanges-sur-Yonne*
Fabvre, à Etais.
Barrey, à Coulanges-sur-Yonne.
GUlet, à Mailly-Château.
Canton de Courson,
Ledoux, à Courson.
Montagne, à Druyes.
Thérèse, à Ouanne.
Canton de Ligny,
Beaudoin, à Ligny
Chauvin, à Maligny.
Trousseau, à Montigny.
Canton de Saint-Florentin.
Julien, à Saint-Florentin.
Hermelin, id.
Guy, id.
Canton de Saint-Sauveur»
Coudron, à Saint-Sauveur.
99
MM.
Roslin de Fourolles, à Saint-Sauveur.
Perreau, à Treigny.
Gonneattî à Thury.
Canton de Seignelay.
Dejost, à Seignelay.
Greusillat, à Héry.
Sautumier, au Mont-Saint-Sulpice.
CaïUo» de Totiey.
Théroûde, à Toucy.
Carreau > id.
Ansault, à Beauvoir.
Percheron^ à Leugny.
Masquin, a Pourrain.
MM. Canton de Vermenton.
Marqiijet, à Vermei^top.
Juventy, id.
Renard, à Arcy-sur-Cure.
Fosseyeux, à Gravan.
CHAMBRE JDBS NOTAUES.
Milliaux, président.
Montagne, syndic.
Chauvin, rapporteur.
Fosseyeux, trésorier.
Esmelin, secrétaire.
Hermelin et Théroûde, membres.
NOTAIRES HOffORAlRES.
Barrey, à Saint-Sauveur.
Charié, à Auxerre.
Poulin, à Couianges-sur^Tonne.
Prudot, à Mailly-Château.
Roche, à Ouaine.
Kiquement, à Saiat-Florentin.
ARRONDISSEMEIVT d'aVALLON.
Canton d^Àmllon»
Besmolins,
Chrétien,
Morio,
Duchailtut,
Canton de Guillon,
Lespa^ol, à Guillon.
Baudoin, à Montréal.
Boussard, à Santigny.
Canton de VIsîe,
Poulet, à l'Isle.
Guéneau, id.
Clouzeau, à Joux-la-Ville.
Canton de Quarré-les-Tombes,
Droin, à Quarré.
Marchand, à Saint-Léger.
Canton de Végelay,
Dcstult deBlannay, è Vézelay.
h
à A vallon.
Gauthier, à Châtel-Censoir.
Sadon, à Voutenay.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Baudoin, président.
Desmolins, syndic.
Gueneau, rapporteur.
Gauthier, secrétaire et trésorier.
Marchand, membre.
NOTAIRES HONOtUIRBS.
Rameau, à Avallon.
Réçnier Vincent, à Quarré.
Deletang, à Joux-la-Ville.
ARRONDISSEMENT DE JOIfiNY.
Canton d'Aillant.
Grenet, à Aillant.
Boulangé, àCbassy.
Florent, à Senan.
Ravin père, à Guerchy.
Ravin, à ViUiers-Saint-Benoît.
Canton de Bléneau.
Marie, à Bléneau.
Quatresols, à Champignelles.
Canton de Brienotf.
Brillié, àBrienon.
Pouillot, id.
Méline, à Bussy-en-Othe.
Viaux, à Venizy.
Canton de Cerisiers.
Bourgeon, à Cerisiers.
Morel, à Foumaudin.
Canton de Chamy,
LavoUée, à Charny.
Saçette, à La Ferté-Loupière.
LeBret, à Villefranche.
Fresneau, à Grandchamp.
Canton de Joigny,
Chaudot,à Joigny.
Epoigny, id.
Pelletier, id.
Loiseau, à Cézy.
Baudelocque, à Champlay.
Canton de Saint-Fargeau.
Mathieu, à Saint-Fargeau.
Ghouppe, id.
Bègue, à Mézilles.
Canton de Saint-Julien'dwSault.
Besançim, à Saint-Julien-du-Sault.
Manieux, id.
Montaigu, à La Celle-Saint-Cyr.
■♦ - - -
400
Canton de Villeneuve-sur-Yonne.
Frécaalt, à Villeneuve-sur-Yonne.
Lemoce de Vaudouard, id.
Laifrat, id-
Filiiau, à Dinnont.
CHAVBRB DBS NOTÂIBES.
Epoigny, président.
Gnaudot, syndic.
Laffrat, rapporteur. .
Lemoce de Vaudouard, secrétaire.
Pouillot, trésorier.
Manieux et Lebret, membres.
NOTAIBES HONORAIRES.
Courtillier, à Césy.
Genty, à Saint-Juiien-du-Sault.
Lenfant, à Villeneuve-sur-Yonne.
Gilbert, à Brienon.
Pophilat, à Lacelle-Saint-Oyr.
Thomas, à La Ferté-Loupiêre.
Lacroix, à Foumaudin.
ARRONDISSEMENT DE SBNS«
Canton de Chêroy.
Brown, à Chéroy.
A icelot, à Montacher.
Canton de Pont-sur-Ionne^
Barjot, à Pont-sur- Yonne.
Rimbert, à Villeblevin.
Jolibois, à Villeneuve-la-Guyard.
Canton le Sens,
Pille,
Froment,
Prou,
Rollin;
GornaïUe,
Gauthier, ,
Boulin jeune, à Egriselle-le-Bocagc.
Baudouard, à Véron.
Canton de Serginet.
Machavoine, à Sergines.
Perrot, id.
Charpentier, à Gourion.
Dromain, à St-Maurice-aux-Riches-Hom.
Canton de Villeneuve4' Archevêque*
Lesvier, à Villeneuve.
Bègue, id.
Souy,a Thorigny.
3épot, à Theil.
à Sens.
CHAMBRE DBS NOTAIRES.
Softy, président.
Brown, syndic.
Ancelot, rapporteur.
RoUin. secrétaire.
Jolibois, trésorier.
Dromain et Prou, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Mou Pierre-Théodore, à Pont-sur Yonne.
Vacher, id.
Longuet, à Provins.
Bègue, à Villeneuve-rArchevêque.
Leclair, à Sens.
Poussard, à Chéroy.
Brossard, à Villeblevin.
Régnier, à Theii.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d'Àneyle-Franc.
Frilley, à Ancy-le-Franc.
Rigollet id.
Jacquemin, à Ravières.
Canton d$ Cruxy.
Droin, à Gruzy.
GouUey, à Tanlay.
Desramée, à Villon.
Canton de Flogny.
Godret, à Flogny.
Gaspard, ft Garisey.
Dionnet, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyers.
Rabasse, à Noyers.
Blanc, id.
Rigout, à Annay-sur «Serein.
Canton de Tonnerre,
Paupert, à Tonnerre.
Constant, à Tonnerre.
Buchotte, àDannemoine.
Bernard, à Viviers.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Dionnet, président.
Buchotte, rapporteur.
Constant, secrétaire.
Gaspard, trésorier.
Rigollet et Rigout, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Cosson , à Dannemoine.
GouUey. à Tanlay.
COMMISSAIRES-PRISEURS*
A Auxerre, MM. Duchemin.
A Avallon, Robinet.
A Joigny, Dajou.
A Sens, Glémandot
A Tonnerre^ Gérard,
• • -
•• • •
loi
HUISSIERS.
ARBONDISSBMBNT D'AUXBRRB.
Cantons d^Aitxerre*
Gaillard Adolphe, audiencier au tribunal
cÎTil et à la justice de paix (est).
Chocat, audiencier au triounal civil et au
tribunal de commerce.
Bertin , audiencier au tribunal civil.
Ifaiseauy audiencier au tribunal civil et
à la justice de paix (ouest).
Yillot, audiencier au trib. civil et au trib.
de commerce.
Roy Charles.
Boileau Prosper-Hubert.
Hosnier, aud. à la justice de paix (0.) et
simple police.
Tous résidant à Auxerre
N.., à Saint-Bris.
Canton de Coulangef-la-Vineuse.
Billaudet, à Goulanges4a-yineuse.
Morot, id.
Canton de Courson.
Quiffnard, à Courson.
Foudriat, à Ouanne.
Canton de Coulange$-sur-Yonne,
Droin, à Coulanges-sur-Yonne.
Canton de Chablis,
Devaux, à Chablis.
Canton deLigny,
Féret, à Liçny.
Pijory "^d.
Canton de Saint-Florentin,
Dauphin, à Saint-Florentin.
Barat, id.
Canton de Saint-Sauveur,
Vallée, à Saint-Sauveur.
CHAHBEE DB DISCIPLINE.
Labbé
id.
Canton de Seigneîay,
Chérest, à Seigneîay.
Moreau, id.
Canton de Toucy,
Dejust, à Toucy.
DubeUeteix, id.
Hemain, à Pourrain.
Canton de Vermenton,
MM.
Robin, à Vermenton.
Corbay, id.
Monin, id. "
Maiseau, syndic-président.
Bertin, trésorier.
Droin, rapporteur.
Corbay, membre.
Viliot, secrétaire.
ARRONDISSEMENT D'AYALLON.
Canton cPÂvallon,
]
à Availon.
Noailles
Maratray
Rolley
Canton de Guillon,
Gascard, à Guillon.
Candras, id.
Canton de Vlsle,
Rétif, à risle.
Canton de Quarré-les -Tombes,
Bussy, à Quarré-les-Tombes.
Canton de VéxeUxg,
Morand et Cagneux, à Vézelay.
Père, à Châtel-Censoir.
GHAMBRB DE DISCIPLINE.
Noailles, syndic.
Gaspard, rapporteur
Maratroy, trésorier.
Rétif, secrétaire.
Rolley, membre.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
Canton d'AiUani,
Paty et Girard, à Aillant.
Ribière, à Saint-Aubin-Château-Neui.
Canton de Bléneau,
Gougé, à Bléneau.
Gagnard, à Champignelles.
Canton de Brienon,
Rozé fils et Moreau, à Brienon.
Tournelle, à Venisy.
Canton de Cerisiers,
Thevenon, à Cerisiers.
Canton de Chamy.
Grenet et Darbois, à Chamy.
Griache, à la Ferte-Loupière.
Canton de Joigny,
Grenet, Garcet, Tirot, Bernot, Taillef«r,
à Joigny.
' J
J J
402
Canton de Saint-Far geau,
MM.
Serret et Cheminant, à Saint-Fargeau.
Canton de Saint- Julien du- SauU.
Fourrier et Emonière, à Saint-Julien.
Canton de Villeneuvetur-Yonne.
Channeux et Levaux, à Villeneuve-sur-
Yonne.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Grenet, syndic.
Fourier, rapporteur.
Tirot, trésorier.
Taillefer, secrétaire.
Paty, membre.
ÂRR0IIDIS9BMENT DE SERS.
Canton de Chéroij.
Fauvillon, à Chéroy.
Canton de Pontsur-Tonne.
Lhuiliier, à Pon^sur- Yonne.
Delaporte, à Vil!eneuve-la-Guyard
Canton de Sens,
Ranque , Baudoin , Martin Griot, Grou,
et Raguet, à Sens
Canton de Sergines,
Lozier, à Sergines.
Canton de Vill^neuve-V Archevêque.
Darde, Matignon, à \ illencuve-rArchev.
CHAMBRE DE DlSClPtlNE.
MM,
Baudoin, syndic.
Ranque, rapporteur.
Lhuulier, secrétaire.
Crou, trésorier.
Fauvilion, membre.
ARRONDISSEMBlfT DE TONNERRE.
Canton d'Àncy-le-Frane,
Boucheron et Renard, à Ancy-le-Franc.
Canton de Cruxy.
Anceau et Gallabre, à Cruzy.
Canton de Flogny.
Raflfat, à Flogny.
Jay, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyert,
Oudot, à Noyers.
Cantonne Tonnerre,
Morean
Grassat
Yvert
Rayer
Noël
à Tonnerre.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Yvert, syndic.
Renard, rapporteur.
Rayer, trésorier.
Raffut, secrétaire.
Jay, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE
Gréés par la loi du 22 janvier 1 851 .
Un bureau d'assistance judiciaire est établi près chaque tribunal. Il est chargé de
statuer sur les demandes oui lui sont soumises par les pcrsi^nnes auxquelles leurs
moyens ue permettent pas ae faire les frais des procès dans lesquels elles peuvent être
engagées. Des ofiicicrs ministériels sont désignés pour faire gratuitement l«^s actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les tribunaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible tous les ans.
AUXERRBk
MM.
Tonnellier, président.
Bonueville
Martin, avoué
Rubigni.
Paillot
Lallemand, grcflier du tribunal civil, se-
crétaire.
membres.
( AVALLON.
Bétiiery de La Brosse, pr. hon. du tr. c.
Thébauit, ancien avoué \
Febvre, maire I .«^.«Kroo
Rameau, ancien notaire ( ™c™»res.
deBonval, rec. deFenreç. '
Çarmagnol, grenier du tribun. , secrétaire.
JOIGNY.
Epoigny, notdre, président.
N..., \
Ragobert, ancien avoué f ,nembres.
Bernard , receveur de 1 enreg. i
Hesme, greffier du tribunal, secrétaire.
SENS. •
Leclair, ancien notaire, président.
Pouliain, avocat \
Maréchal, recev. de l'enreg. J membres.
N...,
Vérot, aoc. notaire.
403
Feineux, greffier, secrétaire.
TONNERKK.
Belnet, avocat, président.
Rétif, ancien président
Rendu, suppl. du juge de paix
Fournerat, receveur de l'enregistrement
Le greffier du trib., secrétaire.
SECTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'Instruction publique a été organisée par les lots des 15 mars IStfO
9 mars, 10 avril 1852, 14 juin et 22 août 1854.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'académie de Dij(Ai comprend les départements de TAnbe, de la Côte-
d'Or, de la Haute-Marne, de la Nièvre et de ITonne.
MM. MoNTY O. Jjfe, recteur.
Leras ^, inspecteur à Auxerre.
Marhier, id. à Dijon.
Wartkl, id. à Troyes.
Lb Bègue, id. à Nevers.
Olliyibr, id. à Chaumont.
Dbsruss, secrétaire.
INSPECTION DE L'YONNE.
M. Leras, inspecteur, en résidence à Auxerre.
M. Martin, secrétaire.
Conseil départemental de l'Instruction publique.
Ce conseil exerce, en ce qui concerne les affaires de rinstruclion primaire et les
aifaires disciplinaires et contentieuses relatives aux élablissements particuliers d'ins-
truction secondaire, les attributions déférées au conseil académique par la loi du
15 mars 1850. Le Préfet exerce sous l'autorité du ministre et sur le rapport de l'Ins-
pecteur de l'académie les attributions déférées au recteur par la loi du 15 mars 1850
et par le décret organique du 9 mars 1852, en ce qui concerne l'instruction primaire,
puolique ou libre.
MM. Le Préfet, président.
Le maire d'Auxerre, vice-président ;
Leras ^f inspecteur d'académie ;
Le Procureur Impérial ;
Leclerc, président du trib. civil d'Auxerre ;
Prot, inspecteur des écoles primaires ;
MiLLON, supérieur du petit séminaire, délégué de rarchevéque ;
DuRu, aumônier de Tasile des aliénés et du pénitencier départemental,
désigné par Tarchevéque ;
CouTURAT , membre du Conseil Général ;
Chrrest, avocat.
404
Intpeeteurt de Vinstnietion primaire.
Prot, inspecteur de i'* classe pour rarrondissement d'Auxerre;
Hu60T^ inspecteur de 3« classe pour Tarrondissement de Joigny .
MM. FossETECX) ^, inspecteur de 1'* classe à Sens, officier de rinstrnc-
tion publique;
Colin, inspecteur de i'« classe pour les arrondissements de Ton-
nerre et d'Avallon, officier de Tinslruction publique ;
MUe FoRGADE, déléguée spéciale des salles d'asile, de rAcadémie de Dijon, à Dijon.
D^LÉGUlSs CANTONAUX.
Le Conseil départemental désigne un ou plusieurs délégués résidant dans chaque
canton pour surveiller les écoles publiques et libres du canton; ils sont nommés pour
trois ans, rééligibles et révocables.
Instruction sscoNnAiRB. — Commission d'examen des aspirants aux bourses
dans les Lycées et Collèges et au Prytanée impérial.
MM. l'Inspecteur d'Académie, président ; Uin, Vidal, Dondenne et Girard, profes'
seurs au collège.
Commission (f evamen pour Pinstruction primaire,
MM. Leclerc. Juge de paix> N.. , directeur du petit séminaire,
Bonnotte, professeur an collége>
Monceaux, professeur, id.
Marchand, professeur, id.
Regnard> professeur, id.
Fosseyeux , Uugot et Prot, ins-
pecteurs des pcoles,
Oberti, m^bre adjoint, pour l'exa-
men du chant.
ETABLISSEMENTS DINSTRUCTION.
Arrondissement d^Auxerre,
COLLÈGE COMMUNAL D'AUXERRE.
Collège de plein exercice, comprenant la Division supérieure, la Division de
Grammaire et la Division élémentaire, et, de plus, l'enseignement spécial des Ma-
thématiques et du Français, tel qu'il a été réglé par les arrêtés ministériels.
Organisation en tous points semblable à celle des lycées.
BUREAU D* ADMINISTRATION DU COLLÈGE D^AUXERRE.
MM.. Mondot de Lagorce, anc. ing. en ch .
Tambour, juge de paix.
Chérest, avocat.
MM. rinspecleur d'acadëmie^ président
le Préfet,
G balle, maire,
Martineau des Ghesnez, aie maire.
Administration,— Principal : M. Munier, licencié ès-lettres, offic. de Tinst. pub.
Sous-principal : M Vidal.
Aumônier : M. l'abbé Appert.
Matires-d'étodes : MM. Méret, Boagot. Gallet, Chosset, Descudîgaon et De
vouges.
Professeurs de V ordre des sciences.
Physique et chimie, M. Gnioault, licen-
cié és-sc. phys.
Préparatenr de physique et de chimie,
M. N....
Mathématiques (l"-* chaire), M. Bonaotte,
licencié és-sc. math.
Mathéiriatiques (2« chaire), M. Hnmbert
Mathématiques (3« chaire) et histoire na-
Maître de dessin et des travaux gra-
phiques, M. Passepont.
Musique, MM. Ghalmeao, Brun, Her-
maRn, Lyon, Oberti et Viollet.
Escrime, M. Pourrière*
Professeurs de l'ordre des lettres.
Histoire, M. Blin
Philosophie, M. Boiilzin, Ile. és-let.
Rhétorique, M. Monceaux, id.
turelle, M. Regaard. i Seconde, M. Marchand, id.
405
Troiflèasey M. Gamin, licencia es -lettres.
Quatrième. M. Vidal.
Cinqaième. M. Girard.
Sixième, H. Rousseau.
Langoe anglaise^ Bf. Milne.
I au^ue allemande, M. Rlobukowski.
Septième. H. Berger.
Huitième, M. Ménétrier*
Enseignement spécial («ctenoes et fran-
çais) divise en quatre clasies, dont les
trois premières sont faites par les qua-
tre profeiiseurs des sciences et par les
quatre professeurs de Tordre supé-
rieur des lettres ; et dont la quatrième
classe est faite par un professeur uni-
que et spécial.
CONSEIL DE PERFECTIONNEMENT DB l'eNSBIONBMENT SPÉCIAL.
MM. le Maire, président, MM. GoupiUeau, ancien ingénieur,
rinsp. dWdémie, memb. de droit. Lepere, conseiller général.
'Insp.
le Principal du collège, id.
Tambour, juge de paix,
Qorlhac, direc. de Fficole normale.
PETIT SÉMINAIRE D'ÀUXËRRË.
MM. Millon^ supérieur.
Ferrey, directeur-économe.
LSTTRES.
Leduc, rbétorique.
Labaisse, seconde.
Pautrat, troisième.
Simon, quatrième.
Letteron, cinquième.
Girault, sixième.
Riondel, septième.
Faufin, huitième.
Duboorguet, classe préparatoire.
Milne, anglais.
SCIENCES,
A. Poulin, physique et chimie.
À. Poulin, algèbre et géométrie.
Simon, arithmétique (!•' cours).
Letteron, id. (2* cours).
Giranlt, id. (3* cours).
Passepont, cours de dessin.
Lyon, Hermann, YioUet, cours de mu-
sique.
MaUresd'étudei:}^, Gérard, Yosgien,
Bouche.
1
ÉTABLISSEMENTS LIBBES DINSTBUCTION SECONDAIBE.
A Auxerre : MM. BreuillarcC
Fort,
MIVI. Gaulon,
Boger.
A Auxerre :
ÉCOLE PBIMAIBE AVEC PENSIONNAT.
M. Gohan-Vincent.
ÉCOLE NOBMALE PBIMAIBE.
L'école normale primaire du département de l'Yonne a été fondée en 1834, et
ouverte le 1'' février 1835. Le prix de la pension est de 400 fr.
Les frais de trousseau sont à la charge des élèves -maîtres.
Les admissions s'effectuent conformément anx prescriptions de la circulaire
ministérielle du 2 février 1855, du règlement du 26 décembre 1855 et du décret
du 2 juillet 1866.
L'enseignement donné à l'Ecole normale comprend toutes les matières indiquées
dans l'art. 23 de la loi du 15 mars 1850.
Une école primaire annexée à l'Ecole sert à exercer les élèves-maîtres dans l'ap-
plication des principes d'éducation et des méthodes d'enseignement qui leur sont
enseignés théoriquement à Técole normale. Les exercices de ces écoles sont diri-
gés par des élèves de deuxième et de troisième année, sous la surveillance du
directeur de l'école normale et d'un maitre-adjoint spécialement nommé à cet effet.
Directeur-économe, M. Dorlhag de Borne, officier de rinstruction publique.
406
ttM.
COMMISSION DB SURTEILLANCB.
Chafié, juge, président.
Quantio^ ordonnateur des dépenses.
Tambour, juge de paix, membre.
Ravault, avoué, membre.
Goupilleau, ing. des ponts et ch.) secret.
Le directeur de l'école.
L'enseignement des diverses parties est confié à Mlf .
Le directeur de Técole.
L'abbé Roguier, aumônier.
Aobin, maître-adjoint.
Moreau, id.
Bellettpe, id.
Gillet, diree. des écoles annexes souis la
surveillance du direc. de l'école normale.
iM. Moreau, professeur d'agriculture et
d horticulture pratiques.
M. Robin ^ professeur de cbanl et de
gymnastique.
M. Belletre, professeur d'orgue.
COURS NORMAL D'INSTITUTRICES.
Ce cours, destiné à former des institutrices communales, est établi dans les bâti-
ments du couvent des Dames Augustines, rue Saint-Pèlerin. La durée du cours
est de 3 ans. Les règlements des écoles normales de garçons pour les admissions
sont applicables au cours normal d'institutrices.
PENSIONNATS ET ÉCOLES PRIMAIRES
POUR IBS DEUOI8BLLI8
A AUXERBE : Mmes les Àuguslines — les Sceurs de la Providence — les Ursulines^
— les SoBurs de la Sainte- Enfance, — Mlles Mélanie Colin — Collin — M"'
Rém^'Ralet — Virally. — A CHABLIS : •Mlle Ravaire. — SAINT-FLO-
BENTIN î Sœurs de la Présentation. — Mlle Dehertogh. — SAINT-SAUVEUR:
Mlle Desleau, -^ A SEIGNËLAY : Dames de la Congrégation de Nevers, — A
TOUCY: Dame de Portieux, — VKRMENTON : Mlle Perrin; Dames Ursulines.
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES D'AUXERRE.
M^« Manigot, directrice, Cour Saint-Pierre. (Quartier Saint-Pierre),
Angèle Lesieur, directrice, rue de Paris. (Quartier Saint-Etienne).
Léonie Ferrand, directrice, rue Haute-Perrière, 25. (Quartier Saint-Eusèbe)
ÉCOLES CHRÉTIENNES GRATUITES D'AUXERRE.
Pour les garçons : Frères des écoles chrétiennes ^ rue des Lombards.
Société Saint-Antoincy dite Saint-Charles, rue Haute-Perrière.
Pour ibs filles : Scmrs de Saint-Vincent-de-Paulj place Lebeuf.
Soeurs de la Présentation de Tours t cour Saint-Pierre.
Arrondissement d*Avallon,
COLLÈGE COMMUNAL D'AVALLON.
Collège de plein exercice : cours préparatoire aux écoles spéciales, enseignement
classique et enseigoemeat spécial ; cabinet de physique et de chimie ; gymnase.
MM.
Janio, principal.
Joachim, aumônier.
Rousset et Remy, maîtres d*études.
Professeurs, mm.
Mathématiques, physique, chimie et his-
toire nat., F. Moreau L. Moreau, et
Janin.
Phai»s0pki0e( rhétorique, Verrier.
Seconde et troisième, Monnot.
Quatrième, . g^^din.
Cinquième, (
l;ï& } =»«'•
Huitième, Roussot.
Langues vivantes, Milne*
Enseignement spécial, les professeurs
de T'ens. class. et Léon Moreau.
Casse préparatoire, Remy.
Musique, Raynaud et Lerlche.
Dessin et peinture, Schneit.
I
407
PENSI0NN4.TS POUR LES DEMOISELLES.
k Av»Hon : M-»«» BaiUy, Bourgeot. U^* Morizot, les UrsuUnes.
Arrondissement de Joigny,
COLLÈGE COMMUNAL DE JOIGNY.
Enseigi>eme&l classique et professionnel. ~ Cabinet de physiq^^^^^^ de chimie. -
Classe préparatoire aux classes de latin et de français.
M. Lecharlier, principal.
Professeurs.
Sciences : mathématiques et physiques
M Lechartier et Joccoton.
Quatrième et cinquième, M. Cuisin.
Sixième et septième, M. Slrot.
Ecole chrétienne des Frère* ; M. Frère Jean de Dieu, directeur.
ÉTABLISSEMENT LIBRE D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Brienon : M. Gruson.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Bassou : M«^« les Sœurs de la Prov.
A St.-Fargeau. id. de la Présentât,
A Villen.-s-Yonne : M"« Moret.
Huitième, M. Peaudecerf. „„ ,^
Enseignement professionnel : MM. Le-
chartier, Joccoton et Prin.
Classe préparatoire : M. Pointeau.
Cours d'anglais : M. Prin.
Dessin : M. Joccoton.
Musique : M. Roville.
À Joigny ; M»»- Les Sœurs de Tours.
id. M"*» Decombard.
A St-Julien-du-Sault: Mlle Lenoble.
A Brienon : Mlle Paris,
id. M"»« v« Boulafd.
Arrondissement de Sens*
LYCÉE IMPÉRIAL DE SENS.
ADMINISTRATION.
Proviseur: MM. E. Genouilie*, agrégé, officier de l'instruction publique.
Censeur: Faurie, licencié ès-leitres, officier d académie.
Aumônier : l'abbé Gamier, chanoine honoraire. , , tx \ ^
Errme : Valentin; premier commis d'écon., Huot; commis aux ecntures, Duluc.
PROFESSEURS *.
Enseignement. — Lettres.
Philosophie : MM. Brémond, agrégé, officier de l'instruction publique. - Rhéto-
rique • Frary agrégé. — Seconde: Lallier, licencie ès-leltres. — Troisième.
Buzy, licncie ès-lettres. — Histoire : Filon, licencié ès-lettres.
Sciences.
Mathémalioncs : MM. Fiot, licencié ès-sciences ; Sommier, licencié ès-sciences ;
Arnaud, licencié ès-sciences . .,...,,. i . * i„
Physique : MM. Raoult, docteur ès-sciences et JuUiot, bachelier ès-sciences et es-
lettres.
Langues étrangères-
Aoglais : Hardy, breveté. — Allemand : Dauphiné, breveté.
Division de grammaire.
Quatrième : Maedelenat, licencié ès-leltres. — Cinquième : Laloguey, licencié ès-
lettres. — Sixième : Gillet, licencié ès-l^^ltres.
Division élémentaire.
Septième : Deshays, licencié ès-leltres. — Huitième ; Jouflfroy. — Classe primaire ;
BcUemanière.
lOS
iCOLB PROFBSSIONNBLLB.
Langue française : IfM. Salmon et Prèteux. — Histoire : M. Filon. — Matbéraati*
ques : MM. Arnaud et Sommier. — Physique et chimie . MM. Raoult et Juiliot.
Àru.
Dessin d'imitation : Challard. — Dessin graphique : Juiliot. — Musique vocale et
piano : Morizot. — Musique instrumentale : Rousset et Dubois.
MaUret répétiteurs.
MM. Léger, Irénie, Salmon, Dupont, Deshays £., Pothier, Croix, Thibault, Ricard,
Farsias, Thiot, Etournel.
SERVICE MÉDICAL.
Médecins : M. Moreau, doct. en méd. ; M. Rolland, méd. a^j.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
▲ Sens : M. Roy. | A. Villeneuve-la-Guyard : M. BenoisU
ÉCOLES PRIMAIRES LIBRES.
D^.,- 1-- p...^.>. . S I-c» Frères de la doctrine chrétienne.
Pour les Garçons : | ç^^^^ (pensionnat primaire).
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
▲ Sens : Dames de Nevers, Sœurs de la Sainte- Enfance, M"«* Robert, Chomioot,
Boucrand.
▲ Pont-sur-Yonne : Sœurs de la Providence.
▲ Villeneave-r Archevêque : Sœurs de la Sainte-Enfance.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS.
M. Ricard, directeur, assisté de trois maîtres adjoints.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES.
Mlle Moncourt; directrice, assistée de cinq maîtresses.
SALLE D'ASILE COMMUNALE.
Mlle Dautel, directrice. — Mlle Horsin, sous-directrice.
SALLES D'ASILE LIBRE.
Les sœurs de la Sainte-Enfance, rue du Lion-d'Or, et les sœurs de Saint-Vin-
cent de Paul, faubourg d'Yonne.
Arrondissement de Tonnerre,
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
Collège de plein exercice : enseignement spécial, réparti en trois années; pré-
parant aux écoles ouvertes aux élèves de français^ à celles deChâlons, d'Alfort,
etc. — Cours de dessin linéaire et d'imitation. — Cours de musique. — Classe
préparatoire aux classes de latin et de français, cours de chant. — Cabinet de
physique. — Laboratoire de chimie.
MM. Delesalle^ licencié ès-lettres, o£Eicier d'académie, principal.
L'abbé Loiseau, aumônier.
409
Profetseurst mm.
Philosophie et histoire, Delesalle.
Sdences, 1^* chaire, Mitaine.
id. S* chaire, Danpeine.
Khétorique et seconde, Hariot.
Troisième et quatrième, Cestre«
Cinquième et sixième. Boizot. «
Septième et huitième, Mortagne.
3* et 2* année, venseig. spéc.}, Loitzier.
Jf* année, (enseig. spécial), Reignard.
Classe préparatoire, Mollion.
Allemand, Robert.
Anglais, Louzier.
Dessin. Bouton, Dampeine.
Musique. Léiang.
Maîtres d'études» Mollion, Bobert.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D^INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Tonnerre : M. Leiarge.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Tonnerre : Les Ursulines. * | A Tonnerre : Mme Adioe.
SECTION V.
ADMINISTRATION MILITAIRE.
l'« DIVISION. — Quartier général : Paris.
Cette division comprend les huit subdivisions suivantes : Seine, Seine-et-Oise,
Oise, Sein«-et-Mame, Yonne, Loiret, £are-et«Lûir.
MM. Ganrobert g. G. ^ maréchal de France, commandant la i'* divi-
sion militaire et le !«' corps d^armée.
Mellinet, g. g. ^, général de division, commandant supérieur
des gardes nationales de la Seine.
GuiLLOT, G. ^, intendant militaire de la 1'* division.
SicHème subdiinsion, «
MM. Begocgnb de Juioag G. %, gén. de brigade, commandant ITonne, à
Auxerre ;
Blot, lieatenant au 31* de ligne, officier d'ordonnance.
Adminittration,
Malet ^, sous-intendant militaire^ à Auxerre;
Laval, officier d'ddm., chef de bureau.
Lemarchand, officier d'admu, adjoint.
Dblmas, commis aux écritures.
Hôpitaux milUairet.
M. Thierry de Maugras 0. %, médecin major de l'« classe, chargé du
service militaire à Thospiee civil de Joigny.
Dépôt de Recrutement,
MM. Letors de Grégt ^, capitaine commandant le dépôt de recrutement»
à Auxerre ;
Salât, lieutenant adjoint au recrutement.
Domingue %, Lelong et Antoine, sergents.
Génie,
MM. Marchand ^, chef de bataillon, chef du génie dans le départe^
ment, àMelun;
GuERRB-CimTANCHON % garde du génie de 1'* classe, à Auierre.
6ABMIS0NS.
Auxerre et Joigpy sont les ville» 4« département conaidérées comme pUces à
station, dans lesquelles des garnisons sont entretenues.
Auxerre a une caserne d'JAtanterie ; Joigny, deux quartiers de cavalerie.
Le dépôt du 9Sff de ligne est à Auxeire, les bataillons actiis à Patts.
Etat-migor. — MM. Colomb ^, major commandant le d^At ;
Delavost^, capitaine-trésorier;
Montagne^, capitaine d'habillement;
Mùzeau, capitaine adjudant major,
N...., médecin major.
GARNISON DE JOIGNT.
Les dépôts des 8* et 9* cnîrassiera, doRt les escadrons actifs sont à Versailles.
AflVf. Fontanille ^, capitanie trésorier.
Dubois ^, capit. d'habillement.
artillerib 7* batterie du 10* régiment
(dépôt).
MM. Buisson ^, capitaine commandant.
Remy, lieutenant.
8* emiiAfisiBRS (dépôt).
MM. Tondon ^, major comm. le dépôt,
Domange ^, capitaine trésorier.
Stœssel ^y capit. d'habillement.
9* COIRASSIERS (dépôt).
Barbault de La MoUie ^y major,
commandant le dépôt.
GITES D'ÉTAPES
CeRRCSPOHUANt ▲ LA PLACE d'aOXBRRB, DAHS LA DIRRCVU»! DES CHEF8LIIUX
DE SUBDIVISIONS FORMANT LA f* DIVISION IflLIVAI^.
Orléans (6 gUes), — Toucy, Saint- Fargeau, Bonay, Gieo, Ghâleauneaf»
Orléans.
Blois (8 gîtes), — Les mêmes^ Beaugency^ Blois.
Chartres (8 gitie$). — Joigny« Gourtenay, Montargis^ Beaune, Pithi?iers,
Augerville, Outarville, Chartres.
ËVRBUX (9 giteê). — Joigny, Sens, Montereau, Melun, LonjumeaU; Saint-
Oermain-en-Laye, Mantes, Passy, Évreux.
Rouen (10 gîtes), — Joigny, Sens, Montereau, Melun, Villeneuve-Saint-
Georges, Saint-Denis, Pontoise, Magny, Ëcouen, Rouen.
Bbauvais (8 gîtes), — Les mêmes jusqpi'à Saint-Denis, et Beaumont-snr-
''Oise et Beauvais.
Versailles (6 gîtes), — Les mêmes que pour Rouen jusqu'à Lonjumeaa
et Versailles.
Paris (6 gîtes). — Joigny, Sens, Montereau, Melon, Corbetl, Paris.
Melun (4 gîtes). — Voir ci-dessus l'itinéraire pour Paris.
Trotes (3 gîtes). — Saint-Florentin, Ervy, Troyes. ,
GITES d'étapes correspondant A LA PLACE d'aUXERRB, DANS LES DIRECTIONS
CI-APRÉS :
DuoN (5 gîtês). — Tonnerre, Ancy-le Franc, Montbard, Chaniceaux, Dijon»
Nbybrs (4 gîtes), — Coulanges-sur-Yonne, Varzy, La Charité, Nevers.
Maçon (8 gîtes). — Vermenton, Avallon, Saulieu, Arnay-le-Duc, Chagnj,
Chalon, Tournus, Màcon.
GITES QUI NE CORRESPONDENT PAS A LA PLACE d'AUXERRE.
D'Orléans à Troye». — Sens, Villeneuve-l' Archevêque.
De Chartres à Troyes. — Chéroy, Sens, Villeneuve -rArchevêque.
4U
GENDARMERIE.
La g^endarmerie da département' de TYonne fait partie de la 20* légion de cette
arme. Cette légion copi^preod, en optre^ les départ^iQegits fie la Gôte-d*Or et de
i'Aobe.
MH. Grand O. %, lieat,-colonel, cbef de légion à Dijon.
PiTÂUX 0. ^, chef d'escadron, commandant la compagnie de TYonne.
Panien ^y capitaine
Laurbau, lieutenant-trésorier de la compagnie de ITonne.
HouDAiLLB, maréchal-dcS-Iogif, adjoint an trésorier.
Lieutenance éPAuxerre.
H. Panien, capitaine.
MM
Coarson, Cochet, brigadier.
Chablis, Calleoiaiid. —
Vincelles, Cayin, >—
Seignelay, Bressanl, —
Coulanges s.-Y. Rifani, -*
Ligny» Taillard. —
MM.
Aaxerre, Irebrig., Defert, m.-d.4og.-chef
— > 2e — Choillot, brigadier.
— 3e — Reubier, id.
Saint-Florentin, Têtard, id.
Saint-Sauveur, Menneret, m.-d.-logia.
Vermenton, Coûtant, brigadier.
Toucy, Horsot, Id.
Lieutenance d'Àvallon.
MM. Gauoiet, lieutenant.
Ayallon, Duban, mar.-d.-1og. |Gaillon,
Yézelay, Pauchet, brigadier.
L'IsIe-sur-Serein, Denis, ^
Lieutenance de Joigny,
MM. DB CiLLART DB Kbrmaingut >^, Capitaine à Joigny.
Brooio, brigadier.
Quarré-l-T. (àpied), Mougeard --
Joigny^ Frontier, mar.-d.-log.
Villeneuve s* Y., Voisenat, mar.-d.-log.
Bléneau, Gruet, mar.-des-log.
Sain t -Far geau, Pernot» brigadier.
Charny, Moossot, —
Lieutenance de Sens,
MM. V]étAY ^, capitaine.
Ailiant-s-Tholon, Hinot, —
Brienon, Brac, —
S(-JaL-duSault, Lajoie, ^ -*
Cerisiers (à pied), Le Lalng> brigadier.
Sens-sur- Yonne, Joliy, mar.-des- log.
à cheval. Chéroy,
Vaillant brig. à pied. Sergines.
Pont-sur-Youne,Chalmeau, m. d.-l.àch,
Lieutenance de Tonnerre,
MM. CLiMBNCET, lieutenant.
Tonnerre, Eovrard, mar.-d- log. | Tanlay,
Noyers (à pied), Corderan, -- ! Flogny,
Ancy-le-Franc, Mérat, brigadier.
Villeneave-rArc. Bonhier^mir. d* brIg
Bertholle, brigadier.
Martin» —
Poilerey,
Charles,
brigadier.
COMMISSAIRES DE POLICE CANTONAUX.
Canton de Bléneau, Fiers.
— Brienon , Gey.
— Coulanges-s-YonneCrépiat.
— > Vermenton, Cunault.
Canton de Toucy, Allons.
— Vézelay, Legris.
— Saint-Florendn, N.
— Villeneuye- sur- Y. Bourgogne.
142
SECTION VI.
ADMINISTRATION FINANGIÉIUS.
TRÉSORERIE GÉNÉRALE.
M. OB BoNALD ^y trésorie^pa7ear général pour ITonne»
8ERYIGB DE LA RECETTE.
UM. Eveno, caissier.
Clayelou, chef de comptabilité.
Desca^es, chargé de la recette parti-
culière de Tarrond. d'Aaxerre.
Roche, chargé du seryice de la
dépeniie.
Percepteurs surnuméraires.
RECEVEURS PARTICULIERS
Plye Saiote-Marie, à A?allon.
Rivaille^ à Joigny.
Grespio, à Sens.
De Force?ilJe à Tonnerre.
MM. Prudot, à Auxerre.
Chardon, à Avallon.
Guisard, à Joigny.
Godot, ^ Sens.
Pelletier, à Tonnerre.
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES ET DU CADASTBE.
Directeur, Bf . Amyot, rue de la Monnaie. 4.
Inspecteur, M. Meignié.
CONTRÔLEURS.
I'« dÎTision. — MM. Poterat de Billy, contrôleur principal, à Auxerre.
Perceptions d'Auxerre, Appoigny, Pourrain, Mont-St-Saipice,
Seignelay et Viliefargeau.
Larfeuil, contrôleur de 1" classe, à Auxerre.
Perceptions de Chablis, Coulanges-la-Vineuse, Ligny, Monli-
gny, Saint-Cyr, Saint-Bris et Saint-Florentin.
Dubois, contrôleur de 2* classe, à Auxerre.
Perceptions de Coulanges-sur- Yonne , Courson, Gravant,
MaïUy-le-Château Migé, Ouaine et Vermenton.
RoGÉ, contrôleur de ^« classe, à Saint-Fargeau.
Perceptions de Bléneau, Champignelles, Lainsecq, Saint-
Sauveur, Toucy et Villiers- Saint-Benoît.
GÉHARD, contrôleur de 3e classe, à Joigny.
Perceptions d'Aillant, Cézy, Charny, La Ferté-Loupière, Saint
Julien-du-Sault et Villeneuve-sur-Yonne.
Gaillot, contrôleur de 3* classe, à Joigny.
Perceptions de Joigny, Bassou, Brienon, Cerisiers, Guerchy
et Venizy.
Champagne, contrôleur de Ire classe, à Sens.
Perceptions de Sens, Domats, Mâlay-le-Grand, Paron, Theil
et Villeneuve-rArchevêque.
Dessus, contrôleur hors classe, à Sens.
Perceptions de Chéro]^ Grange le-Bocage, Pont-sur-Yonne,
Sergines, Thorieny et Villeneuve-la-Guyard.
Penard, contrôleur de 2e classe, à Tonnerre.
Perceptions de Tonnerre, Cruzy, Fleys, Flogny, Neuvy
Sauteur, Rugny et Tanlay.
RouYER, contrôleur de 3e classe, à Tonnerre.
Perceptions d'Aisy, Ancy-le-Franc, Joux-la-Ville, Lézinnes,
L'Isle-sur-le-Serein, Molay, Noyers et SaUtigUy.
Cotteau, contrôleur de 1" classe, à Avallon.
Perceptions d'Avallon, Châtel-Censoir, Guillon , Vault de
»r , /.u ^^ë^y^ Quarré-les-Tombes et Vézelay.
MM. Chonez, Couettant et Bellanger de Rebourseaux, surnuméraires.
2* division. —
3* division. —
4» division. —
5« division. —
6* division. —
7« division. —
8« division. —
9« division. —
10* division. —
i\* division. —
443
BUREAUX DE LA BIRECTlOIf .
M. Marty, contrôleur premier commis de Ire classe.
EMPLOTÉS .
MM. Gaimont, Parigot, Àllard, J. Marty et Marchand.
Les bureaux si>nt ouverts, rue de la Monnaie, de 8 h. du matin à 4 heures da soir.
CADASTRE.
Les plans-minutes de tout le département sont déposés à la Direction des contribu-
tions directes; ils se composent de 6,745 plans parcellaires et de 463 tableaux d'as-
semblage.
La Direclion délivre des extraits de ces plans aux personnes quien font la demande.
Le prix de ces extraits est réglé ainsi qu'il suit :
Poar dix parcelles et au-dessous, réunies Sur une même feuille. . . . 2 fr. »
Pour tuut nombre de parcelles excédant dix, réunies sur une mêmefeuUle,
par parcelle '......»
Pour chaque parcelle sur une feuille séparée, avec indication des tenants
et aboutiss>ants »
Pour copie d'une section entière, par parcelle »
Pour copie du plan en lier dune commune, par parcelle . ... »
Dans le cas ou le plan délivré ne présente pas une demi-parcelle par hectare, le
prix des extraits est lîxé à 5 centimes par hectare en sus des prix fixés ci-dessus,
mais alors le prix par parcelle est de 15 centimes au lieu de 20.
Les mêmes copies, en irait colorié, moitié en sus du prix précédent.
La Direclion délivre égale.nent des extraits des matrices cadastrales et des états
de section, d'après le tarif suivant :
Pour extrait de une à quinze lignes 75 centimes.
Pour chaque ligne en sus .... 03
Quand ils sont demandes, ces extraits sont délivrés immédiatement sur des for
mules fournies par la Direction. ,
20
50
10
05
VÉPiIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Le système métrique décimal des poids et mesures posé en principe par l'Assem-
blée constituante (lois des 8 mai et 8 octobre 1790), organisé par décrets de la Con-
vention des 1er août 1793, 18 germinal et 1er vendémiaire an iv, par les lois des
19 brumaire an viii, 13 brumaire an ix, par le décret impérial du 12 février 1822, a
été consacré en dernier lieu par la loi du-4 juillet 1837 qui abrogea le décret de 1822,
prescrivit la stricte exécution des lois de l'an m, de Tan viii, et défendit d'insérer
aans les actes publics toutes dénominations de poids et mesures autres que celles
exprimées dans ces lois. Une ordonnance du 1er mai 1839 a constitué définitivement
tout le service.
Arrondi dAuxerre, MM. Claude vérif.
— id. VivapgeDt.Y.ad.
— d'Avallon, Gagneau.
Arrond^ de Joigny, MM. Choin.
— de Seus^ Chenal.
— de Tonnerre, Coutelas.
4868.
8
fl4
PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS.
La première commune Indiquée .est le chef-Uea de .a percepUon et la résidence de perceptear.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
ARRONDlSSBMiiNT D*AUXBRRR.
Buranton
Moihré
Bransiet
Bfessein
Bidot
Lugrin
Petit
Louzon
Prudot
I Auxerre
I Appoigny
i Monéteau.
Chablis
Beine
I Chichée
Fontenay p. Gbablis
iFyé
Milly
Poinchy
Couiangesla-Vineuse
Escoiives
iGy-rEvêque I
I Jussy
Vincelles
Irancy
^YiDcelottes
GouIanges-sur-Yonn*
1 Andryes
Grain
Etais
Festigny
Lucy- sur- Yonne
iGourson
Druyes
Fontenailles
Fouronnes
Moiesmes
Mouffy
i Gravant
Accolay
Bazarnes
Prégilbert
Saiule-Pallaye
Ligny
La GhapeUe-\ aup.
Maligny
Méré
! Varennes
Villy
IMaillyle-Gbftteau
Fontenay-sur-Four.
Mailly- la-Ville
Merry -sur-Yonne
Sery
Tpucy-sur-Yonne
Gaillard
Dorotte
Brocquet
Berthelin
Sauty
Lechère
Joachim
Dauphin
GOMMUNES.
Migé
Gharenienay
Coula ngeron
Escamps
Val-de-Mercy
Montigny
Bldgny-le-Garreau
jLignorelles
Pontigny
jRouvray
[Yenouze
Villeneuve-St-Sal?e
Mont-S-Sulpice
Gheny
Chichy
Hauterive
Ormoy
Ouanne
Ghasteiiay
Lain
Merry-Sec
Sementron
Taingy
Pourrain
Lindry
Beauvoir
Diges
Eglény
St-Cyr-les- Colons
Préhy
Aigremont
Chemillv-sur-Serein
[Chitry '
Courgis
Lichères
Saint-Bris
Augy
Champs
Quenne
^Venoy
Lainsecq
Sainte-Colombe
Perreux
Sa in puits
Sougère
Thury
44K
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
Jozon
Colette ^
1 Saint-Florentin
Avrolles
Bouîlly
Chéa
j Germigny
I Jaulgps
F Rebourceaux
yVergigny
Saint-Sauveur
Fontenoy
' Monliers
Saints
Treigny
!^ Seignelay
Beaumont
Chemilly p. Seignel.
Gurgy
Héry
Toucy
, Dracy
{ Lalande
Leugny
ILevis
'Moulins
Parly
Yermenton
kArcy-sur-Cure
iBessy
^Bois-d'Arcy
lËssert
'Lucy-sur-Cure
, Sacy
SViliefargeau
Charbuy
Chevannes
Perrigny
(àAuxerre.) J Saint- Georges
fVallan
\Vaux
ARRONDISSEMENT D*AVALLON.
Monnot
Ghamoin
Trutey
Roger
1^
Pineaud
Poulin fils
Piétresson
Carrichon
Avallon
IAnnay-Ia-Côte
Annéot
Etaules
\ Lucy-le-Bois
IMagny
[ San Vigny- le-Boîs
* Châtel-Censoir
Asnières
Brosses
Blannay
Lichères
' Montillot
Saint-Moré
Voutenay
COMMUNES.
Dujon
Julllen
(à Avallon.)
Guillon
Cisery
Cussy-les-Forges
St-André-en-T.-Pl.
Sauvigny-le-Beuréal
Savigny-en-T.-Plaîne
Sqeaux
Trevilly
Vignes
Joax-Ia-Yille
Dissangis
Massangis
Contarnonx
Précy-Ie-Sec
L'Isle-sur-Serein
Angely
Anaoux
Athie
Biacy
Civry
Provency
Sainte-Colombe
Talcy
Quarré
Saint-Germain
Chastellux
Saint-Brancher
Bussières
Beau vil liers
Saint-Léger
Sainte-Magnance
iSantigny
Anstrudes
Marmeaux
Montréal
Pisy
Thisy
Vassy-sous-Pizy
Vault de Lugny
Domecy-sur-le Vault.
Girolles
Islaiid
Menades
Pontaubert
Sermizelles
Tharot
446
NOMS
des
PERCBPTBOBS.
COMMUNES.
NOMS
des
PBRCBPTBUBS.
COMMUNES.
Cardinal
Michon
Lacam
(à Joigny.)
Cadot
rVézelay
Asquins
Chamoux
jDomecy-sur-Cure
'Foissy
iFontenay
'Givry
Pierre-Perlhuîs
Saint-Père
Tharoiseau
ABRONDISSEMENT Bs JOIGNT.
Aillant
Champyallon
Ghassy
Pûilly
St-Manrîce-le-Vieil
St'Maurice-Thiz.
Seiian
Villiers-sar-TholOD
Volgré
Bassoa
Bounar4
Ghamplay
Charmoy
Chichory
Epineaa-le§-Yo8ve»
iBiéneaa
Cbainpcevrais
Rogny
Saint-Pri?é
Brienon
Bcllechaame
iBligfny-en-Olhe
' Bussy-en-Oihe
IEsiioq
Mercy
Paroy-en-Oihe
Cerisiers
Arces
Bœurs
Cérilly
Couleurs
Dillo
Fournaudia
Taudcars
TiUechétiye
Cézy
Béon
Chamvres
Paroy-sur-Tholon
SUÀubin-sur-YoDDe
Yillecien
Villeyallier
Chardon
Tailban
Gallois
(à Joigny.)
Boizanté
OdoartdeBois-
milon
Benoist
Lesbros
(à Joigny)
Martin
Hès
Dumas.
Champif^nelles
Grand-Cbamp
Looesme
Malicorne
St-Denis-s.-Oaanne
Tannerre
Villen.-lesGeneU
Charny
Chambeugle
Chêne -Arnoalt
[CbevilloQ
IDicy
/Fontenouilles
^La Mothe-aux-Aaln
Marchais-Beton
Perreux
Prunoy
St-Martin-s-Oaanne
Villefranche
Guerchy
Fieury
Branches
Laduz
Neuilly
Yillemer
Joigny
Brion
Looze
Migennes
Saint-Cydroine
Yilliers-St-Benott
La Yillottc
|Les Ormes
Merry-Yaux
|St-Martin-sur-Ocre
Sommecaise
St-Aubin-Cbâl.-N.
iLa Ferté-Loapiére
Cudot
La Celle-Saint Cyr
Précy
(St-Romain-le-Prenz
Sépaux
SSaint-Fargeaa
Layan
Ronchères
St-Marlin-des-Ch.
j Mézilles
[ Fontaines
\Seplfonds
117
NOMS
des
PKRGBPTBURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PERCEPTBUBS.
COMMUNES.
Larcena
Michaut
Marqaet
Picon
Goulet
Qaittârd
St-JalieD-du-SauU
St-Loiip-d*Ordon
St-Ma rtin-d^OrdoD
YerliD
Venisy
Cbailley
Champlost
Turny
VilleDeuve-i.-TonDe
Armeau
Bussy-le-Repos
Chaumot
Dixmont
Les Bordes
Piffonds
Roussoo
ARRONDISSEMENT Dl SENS.
Chéroy
Brannay
DoUot
|jouy
Monfacher
Saint-Yalérien
Vallery
Yillebougis
Willegardin
^Domats
Courtoia
Foucbéres
La Beliiole
Savis^ny
|Subligny
Vernoy
Villen.-Ia-Dondagre
Villeroy
Grange-le>Bocage.
St-Maurice-a.-R.-H.
Sognes
Verlilly
Yjlliers-Bonneax
Courceattx
Piessis-Dumée
rMâlay-le-Grand
Maillot
Mâlay-le-PetU
,Noé
I Fontaine-la-Gaillar.
Passy
tiosoy
Saligny
Yaumort
YéroD
Ponsard
(i Sens)
LhermiUe
\
Paroa
CoUemiers
i Cornant
Courtois
'Egriselles-le-Bocage
lEligny
Gron
iMarsangis
Nailly
St-Martin-da-Terlre
Pont-sur-YoDue
Cay
Evry
Gisy-les-Nobles
Lixy
Michery
Saint- SerotîD
Yillemaaoche
Yillenavotle
YilIepeiTot
Chandenier fils
(à Sens)
Brullée
iSens
Saint-Giément
Saint-Denis
Soucy
f Sergines
i Compigny
IPailly
<Ple8sis-Saint-Jean
j CoorloQ
/ Serbonnes
I Yinneuf
Tbeil
Pont-sur-Yanne
Chigy
Les Sièges
Yareilles
Yiiliers-Louis
Paillot
f Thorigny
iFleurigny
... JLa Chapelle'S.-Or.
^««'«"f \La Poslolle
iSt-Martin s.-Orease
[ Yoisines
Beauvallet
Yillen.-la-Guyard
Champigny
Chauniont
Saint-Agnand
YillebleTin
Yillethierry
448
NOMS
des
PBBCBPTBURS.
NOMS
des
PBRCEPTBiraS.
COMMUNES.
Guerrier
VilleD.-rArchey.
Bagneaux
Coargenay
Flacy
Lailly
MoliooDS
Foissy
ARRONDISSEHBNT DB TONNBRBB.
Ancy-!e-Franc
Argenteail
iChassigoelles
Sonpey ^Cosy
Fulvy
SUgrny
Villers-les-Hauts
Gruzy
Gigny
Gland
Pimelles
SeDoeyoy-le-Bas
Senneyoy-le-Haat
Fley
Béru
Collaa
Serrigny
Nicolle
Chartre
Petit
Dorneau
Mallet
(à Tonnerre) Wissey
j Vézannes
I Viviers
\Yroaerre
Dorolte
Bullot
(Flogny
Bulteaox
La Ghap.*Vieille-F.
Pcrcey
Tronchoy
^Bernooil
f Carisey
fDié
\ Roffey
\Villier8-Vîneux
Lezinnes
Ancy-le-Libre
Argentenay
Pacy
Samboarg
Vireaux
Molay
Annay
Fresnes
Nilry
Poilly
Sainte-Vertu
Neuvy
Sormery
Beugnon
Lasson
Soumaintrain
Noyers
Censv
Ghàtel-Gérard
Eiivey
Grimault
iJouancy
Moulins
Pasilly
Sarry
ÎAisy
Nuits
Rayières
Perrigny
Jully
'Ropfny
Arthonnay
r,. ., « .Mélîsey
Challan Gusl. {Qaincerot
Thorey
Trichey
Villon
(Tanlay
Baon
Goramfssey
Saint-Martin
Saint-Vinnemer
'Tonnerre
Gheney
Dannemoine
Epine uil
Molosmes
Junay
Tézinnes
Roguier
, Garrel
419
DIRECTION GENERALE
DES DOUANES ET CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
H.BarbibeC. ^, conseiller d*E!tat, directeur général, hôlel da Ministère des
FinaDces, rae du Mont-Thabor, 21, h Paris.
ADMINISTRATEURS.
MM. Templeux, 0. >)fe, Provensal ^.
DIRECTION DÉPARTEMENTALE.
Bureaux : rue des Templiers, n. 2.
MM. Cabrol ^, directeur du département, rue de la Belle-Pierre, 4.
Cosnier, 1*" commis de direction .
George. 2« commis de direction.
Cabrol, surDuméraire de direction.
INSPECTION D'AUXERUE.
M. George, Inspecteur di?isionnaird, chef de service de rarrondissemenl d'Au
xerre, ijuai Bourbon, ii.
ARRONDISSBHSIIT D^AUXBRRB.
Bureaux et entrepôt des tabacs : rue Ghantepinot, 8.
MM.
Darand. receveur principal, entrep., rue
Chantepinot, 8.
NoUe, contrôleur, !«' commis de re-
cette principale, rue des Lombards.
Enfer, surnuméraire de recette princi-
pale.
Service Aelif.
MM.
Girard, contrôleur à Auxerre,
Pigeler, Pe it , Blanc, Lannes, commis
à Auxerre.
Caillot, receveur de la banlieue d'An-
lerre, rue de roulange«.
Jacques, commis principal à Auxerre.
MicbOD, Forestier, N,, surnuméraires du
service aclif à Auxerre.
Sérodin-Bertin, recev. àchev. à Chablis.
Ballot, com. princip. à cheval id.
Vidal, rec. à ch. à Courson
Qaéaa, com. princ. à cheval id.
Prince, receveur à cheval à St-Florentin.
Maudric, com. principale cheval id.
Ghanteui, receveur à cheval à Toucy.
BomonI, commis principal à cheval id.
Hupel, rec. à cheval à Yermenton.
BeiRvois, commis principal à cheval id«
Service de la Navigation.
Bureau * quai Gondé.
MM.
fsman, rec. de nav., quai Gondé.
Vincent, couiniis surveillant de navig.
Service de la garantie des matières d'or
et d^argent.
MM.
Girard, contrôleur de garantie,.
Durand, receveur, rue Chantepinot, 8.
Service des Octrois.
Bureau central, rue Chantepinot, 8.
MM.
Martin^ préposé en chef de Toctroi d'Au-
xerre, ruedu Saulce, -7.
Bretin, brigadier.
Caillaux, s.>brig.
Coudre, l*"" surveillant ambulant.
Maison, â* id.
Mouchon, 3* id.
Guétat, 4« id.
Irr, receveur à Tabattoir.
420
Courtois, recevearàla Porte do Pont
Viaull, id. du Temple.
CoUe, id. de Paris.
Tribaudeau, id. Chaotepinol.
Pont, receveur k la porte d'Egléoy.
Boudin, id. du Port.
Bertrand, surveillant Porte St-?icrre .
Challé, id. porte Saint-Vigile-
INSPECTION DE JOIGNY.
M BoUHiX, iospecleui- divisionnaire, chef de service des arrondissements de
Joigny et de Sens, résidant à Joigoy.
MM
Giry. rec. princ. entrep., à Joigny.
Uérisé, 1er com: de rec. princ. à Joigny.
Ménétrier, surnuméraire de la recelte
principale.
Service Actif'
MM.
Louvel, recerenr à cheval a Aillant.
Chardon, com. priocip- à cheval id.
Dusaussoy, rec. à ch. à Brienon.
Bonneau, com. princ. id.
Laillet, receveur à cheval à Gharny.
ARROr^DISSKWENT DE JOIGNT.
Bouzin, comtii. princ. à cheval à Cliamy.
The'neveau, recev à cb. à St.-Fargean.
Demetz, commis princ. à ch. à St-Fargeau.
Lacorde, r. à ch. à V.-s-Yon.
Bovet, commis princ. à cheval, id,
Daraothon. com. principal à Joigny.
Dubost, commis id.
Mignon, surn. du service actif, id.
Service de la Navigation.
MM.
Jacquot, receveur de navig. à Laroche.
Sicard,Térificat. de navig. à Laroche.
MM.
De Gislain, re.ev. princ. entrep. à Sens.
Jaquelin, commis de recette principale
à Sens.
MM. Service Actif.
Baudoux, contrôleur de i" clas., à Sens
Pérosé, Blanchet, àelil, Crouzil, com-
mis à Sens.
Poinsot, surnuméraire do service actif.
Biiilot, receveur à cheval de la banl. de
Sens.
Thomas, com. princ. à cheval à Sens.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Lhermitte,rec. achevai. àPont-s-Yonne*
AutTy, commis princip. à cheval» id.
Delécolle, rec. à chev. à Vilien.-i'Arcb.
Cloiitier, commis princ. à cheval id.
MM. Service de V Octroi,
Boudrot, prép. en chef de Toct. de Sens .
Yié, Dumont, Thévenio, Gromard;
Dagnot, Leaoir, Veau; recev. d'octroi,
à Sens.
Ë. Bernier, Jean Bos, Thevenin, Bla»-
chct, surv. amb. à Sens.
SOUS-INSPECTION DE TONNERRE.
M. Brunbl, sous-inspecteur divisionnaire, chef de service des arrondissements
d'Avalion et de Tonnerre, résidant à Tonnerre.
MM.
Gouvenol, rec. pr. entrep. àAvallon.
Dncourant, 1er com. de recelte princ. id.
Bessette, commis principal à Avallon.
Fottier, commis à Avallon.
Briand-Destresses, rec. àch. à llsle.
ARRONDISSEUENT D' AVALLON.
Houard, commis pr. à ch. à TTsle.
Vachez, rec. à ch. à Quarré-l.-Tombes
Pons, commis princ. à cheval id.
Lefèvre, receveur à cheval à Yézelay.
MoDtsaingeon, commis princ. à chev. id.
424
ARRONDISSBMSNT DE TOSnCIRES.
MM.
Périgal, recerear princ. entrepos. à Ton-
nerre.
Ghario, commis de recette principale,
à Tonnerre.
Deray, commis chef de poste à Tonnerre.
Courtois, commis à Tonnerre.
N...., sarnuméraires du ser?ice actif à
Tonnerre.
MM
Service Actif.
MM.
Sëriot, commis pr. à cbeval à Àncy.
de Brossard de St-Hilaire, recey à ch.
à Fiog^ny.
Gouiy, commis principal à cheval id.
Chamoin, receveur à cheval à Noyers,
Barbette, commis princ. à cheval id.
Service de la Navigation,
MM.
Vauthier, receveur buraliste de nayig. à
Tonnerre.
Roguier, rec. à cheval à Ancy-le-Franc. (Denis, receveur de navig. à Ravières.
DÉBITS DE TABACS. — TITULAIRES.
AcxERRE. — M"*» veuves Pougnet, rue Joubert; Flogny, rue du Temple; Saule*
reau, rue du Pont; Teissonnier, rue du Temple; M"" Millot, rue des Belles-Filles,
Rokei, rue de l'Horloge; M"" veuves Pérard, rue St-Pélerin; Boileau, rue de Paris,
Bcilly, rue de Paris; Carrier, rue Napoléon, Gomard, à l'angle des ruesCochois et
de l'Yonne.
AvALLON. — M"" Morand, Glachant, M'" Perrot, Demoussent; Mmes veuves
Biot, Deulin, Finch.
JoiGsy, — M"' veuve Louis ; MM. Danjou, de la Cornillière, Durand veuve
Jourdan, M"' de Maulmont, veuve Chabrolet à la gare de Laroche.
Sens. — M"*» veuve Guyard, Berger, Jacquemain, Mlle Poteau, M. Berlin
M"" Saignes, Simonet, Cohal, Dessailly, Braye, M"« Chauvet.
Tonnerre. — M"»» Gillon, Dumas, Vezien, Aurenzau, veuve Rolland, veuve Be-
sançon, à la gare.
DÉBITS DE POUDRES*
MM. Prevoteau, Dufour, Doflein et Frontier à Auxerre ; Veyren à Chablis; Pou-
lin à Conlanges-sur- Yonne ; Gilbert à Mailly-Château ; Loury à Courson; Moiset,
Aillant ; Vaudenay à Bléneau ; (Jualre à Arces ; Lagisqiiel et Quatre à Brieùon ; Depoid
à Cerisiers ; Clauss à Charny; Dugniot à Dicy ; Marchand à Grandcharop; Viliemar
à La Celle-St-Cyr; Redon a Lavau; Lunot à Saint-Fargeau ; Levert à S^int-Julien-
du-Saull; Elie et Colty à Villeneuve-sur- Yonne ; Pradeau, veuve Guyard, Mathieu,
Guillon, Mlle Berger, Barreau, Simonet, Cécile, Dautel, Mimard à Sens; Brideron
àChéroy; Lmdel à Pont-sur- Yonne : veuve Geny à Villeneuve-l'Archevêque ; Du-
hatà Villeneuve - la-Gu ard ; Alphonse, Rigout et Parlange à Tonnerre; Faillot à
Anry-le-Franc ; Meunier à Noyers; Chevalier à Cruzy ; Defert à Flogny.
ADÎttlNISTRATION DE L'ENREGISTREMENT
ET DES DOMAINES.
M. CAPMAS, directeur.
INSPECTEUR.
M. BouRcois, à Auxerre.
VÉRIFICATEORS.
MM. Letanneur, à Auxerre.
Chrestiea de Lihus, à Sens.
Piétresson de St-Aubin, à Joigny.
Tixier, àAvallon.
Souclier, à Tonnerre.
Capmas, 1er commis de direction,
h Auxerre.
Balbon , garde-magasin, contrôleur
de comptabilité.
Mauricart, timbreur.
EMPLOYES DE LA DIRECTION.
Guiliou I commis d*ordre.
Adam, expéditionnaire.
Caillât, id.
422
CONSERVATEURS DES HYPOTHÈQUES,
Aaxerre, Martin.
AyalloD, Esbrayat.
Joigny, Frèze.
Sens, de Langle de Cary.
Tonnerre, Lacroix.
RECEVEURS.
Arrondissement d'Àuxerre.
Auxerre, Letors de Crécy, rcc. de Teoreg.
des actes civils, s.-s. privés et suc.
— Paillot, recev. de renregislrement des
actes judiciaires et des domaines.
Chablis, Gounot.
Coulanges-la-Vineuse, Paysant.
Coulanges-sur-Yonae, Demay.
Courson, Gharmy.
Ligny, Bertucat
Saint-Florentin, Ardillaux.
Saint-Sauveur, Dulac.
Seignelay, Beautier
Toucy, Calvel.
Vermenton^ Ghaumont.
Arrondissement d'Avallon.
Avallon, Grotey de Bonval.
L'Isle, Warenier.
Guillon, Benac.
Quarré-Ies-Tombes, Devaureix.
Vézelay, Girerd.
Arrondissement de Joigny.
Aillant, Despence de Pomblain.
Blénean, Wallart.
Brienon, Moreux.
CerisierS) Klein.
Charny, Du (-amp.
Joigny, Bernard.
Saint-Farçeau, Trempont.
Saint- Julien du Sault, Juilien.
Villeneuve-sur-Yonne, Golfier.
Arrondissement de Sens.
Chéroy, Tisserand.
Pont-sur- Yonne, Pertrizot.
Sens, Mercier, receveur de l'enreg. des
artes civils, s.-s. p. et suce.
Mareschal, receveur de Tenregistrem. des
actes judiciaires et des domaines.
Sergines, Janniard.
Villeneuve-rArchev., Despence deRailly.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-lb-Franc, Roy.
Cruzy, Vallée.
Flogny, Curé.
Noyers, Maison.
Tonnerre, Fournerat (enreg^etdomaiDes).
SURNUMÉRAIRES.
Auxerre, Picq.
Avallon, Bourgeot.
Joigny, N. ..
Sens, Gaitet.
Tonnerre, Decornet.
EAUX ET FORÊTS.
La France est divisée en 35 conservations forestières. Les départements de l'Aube et
de l'Yonne forment la 8* dont Troyes est le chef-lieu. . . »
Le département de l'Yonne a 739,521 hcct. d'étendue territoriale j les forêts en
occupent 172,696 hectares, c'est-à-dire le quart environ. Celles qui sont soumises au
régime forestier et appartiennent aux communes et aux établissements publics sont
d'une étendue de 15i,927 hect. Celles de l'Etat ont une superficie de 17,769 heet.
M. Laidekbr, directeur général, à Paris, rue du Luxembourg, n° 6.
MM. SoREMAiN DE MissERY ^, couservateur, à Troyes.
Châales des Etangs, sous-inspecteur sédentaire, a Troyes.
Durey, sous inspecteur, chargé des travaux d'art.
INSPECTION D'AUXERRE.
MM. Gallot, inspecteur, à Auxerre, rue de Paris, 93
DeTbouzalin, sous -inspecteur à Auxerre.
Mauvignant, brigadier sédent., et Fèvre,
garde sédentaire, attachés au bureau de
l'inspecteur.
Malaizé garde-général adjoint, àCourson.
Leblanc, garde-général, à Tonnerre.
Guérard, garde général, à Ancy-le-Franc.
N...., garde général stagiaire, à Auxerre.
INSPECTION D'AVALLON.
Guérard, inspecteur à Avallon.
Gand, sou8-in8( ecteur, à Avallon.
Parison, brigadier sédentaire, attaché à
l'inspection d'Avallon.
de Montrichard, garde général, à Avallon.
INSPECTION DE SENS.
De Seires, inspecteur, à Sens.
Lariigues, s.-inspecteur, à Sens.
Abbat, commis d'inspect. g. sédentaire
Letcbvre-Nailly, çarde-général, à Joigny.
Poupon, garde général, à Arces.
Darnay, arpenteur-forestier, à Joigny.
123
ADMINISTRATION DES POSTES.
DIRECTION DE L'YONNE,
MM. Berault, directeur des postes du département, itie Cochois, n» 3.
Forestier, contrôleur du département.
Dreyfus, commis de direction du département.
Guimbert, brigadier-facteur du département.
BUREAU DE POSTE D^AUXERRE.
MM. Robillion, second commis.
Delahaye, troisième commis.
MM. Rigal, receveur princii)al.
Brunswig, commis principal.
Mallarmé, premier commis.
SERVICE DU BUREAU D'AUXERRE.
Le bureau est ouvert, du 1" avril au 31 octobre, de 7 h. du matin à 7 h. du
soir; et du \" novembre au 28 février de 8 b. du matin à 7 h. du soir, pour les dé-
pôts d'argent, payements, lettres cbargées. poste restante, et la vente des timbres
poste.
Les dimanches et jours fériés, le burean ferme de 10 h. à midi, et à 5 b. pour
dore la journée.
Des boites supplémentaires sont établies rue Chante-Pinot (ancien hôtel-Dieu),
hôtel du Léopard, bureau d'octroi du port, porte du Temple, .à la Mairie, porte de
de Paris (bureau de tabac), rue d'Eglény, hôtel de l'Epée et à la préfecture.
BUREAUX DU DÉPARTEMENT.
Arrondissement d'Àuxerre,
Appoigny, M. Porée, facteur-boitier.
Arcy-sor-Cure, Mme Loisel, receveuse.
Chablis, Mlle Gauthier, receveuse.
Chailley, Mlle Ployer, distributrice.
Coulanges-la- Vineuse, Mme Lamidé, rec.
CouIanges-s.-Y , M""' Laroque, receveuse.
Courson, Mlle Carré, receveuse.
Gravant, Mlle Bazin, distributrice.
Ligny, Mlle Précy, receveure.
Pourrain, M. Tamponnet, distributeur.
Saint-Bris, Mme Hadery, receveuse.
St-Florenlin, Mme Dubois, receveuse.
StSauveur, M"" Brunot, receveuse.
Seignelay, Mlle Pougy, receveuse.
Toucy, Mme v* Batbedat, receveuse.
Treigny, Mme Mousset, distributrice.
Vermeaton, Mlle Mansel, receveuse.
Vincelles, Mme Mouchot, distributrice.
Arrondissement d'Avallon.
Ayallon.M. Lebasteur, receveur.
Châtel-Censoir, Mme Lamy, distribut.
Lacy-le-Bois, M. Berthelot, receveur.
Quarré-les-Tombes, Mlle Ragon, reccv.
Vé'elay, Mme Laederich, receveuse.
L'Isle-s-1-Serein.Mlle Barbotte, receveuse.
Chastellux, M"" Tanière, distributrice.
Cttssy-les-Forgeg, Mlle Forestier, id.
GuiiloQ, Mme Soisson, receveuse.
Arrondissement de Joigny.
AiDant, Mme Broué, receveuse.
Arces, Mme Mortier, receveuse.
Bassou, Mlle Vacquier, receveuse.
Bléneau, Mlle Chastanet, receveuse.
Brienon, Mlle Bonnard, receveuse.
Cerisiers, Mlle Chardon, receveuse.
Cezy, M"" Petit, distributrice,
Champignelles, Mlle Denis, distributrice.
Coamy, Mlle, de la Jolive, receveuse.
Fleury, M. Moreau, distributeur.
Joigny, M. Meissonnier, receveur.
Laroche (St-Cydroine) , M"* Villard. reccv.
Mézilles, Mlle Roudault. distributrice.
Rogny, Mme Crapeau, aislributrice.
S.-FaVgeau, Mme Clayeux, receveuse.
S.-Julien-du-S.j M"'' v« Michel, receveuse.
Senan, M. Robineau, facteur- boîtier.
Villeneuve-sur- Yonne, M. Boudet, recev.
Villevallier, M. Fortin, receveur.
Yilliers-S.-Benoît, Mme Godeau, distr.
Arrondissement de Serts,
Chéroy, M. Kavereau, receveur.
Egrisclle-le-B., Mme Cosset, distributrice.
Pont-sur-Yonne, M'»"^ Montgomery, recev.
. i MM. Labarre, receveur.
g ] Saulnier, premier commis.
jg \ Bonnet, 2* commis.
" Guyot, surnuméraire.
Serbonnes, Mme Morin,recevease.
Sergines, M. Piaux, receveur.
Saint- Valérien, Mme Fortin^ distributrice,
Theil, Mme Mirauchaux, distributrice.
Thorigny-s.-Oreuse, M. Lamy, receveur
Vallery, Mlle Gagé, distributrice.
124
WM'Archevéque» Mme Peyrol. receTease.
W*-la-Guyard, Mme ▼• Sub) , receveuse.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-le-Fr., Mme Bethfort, receveuse.
Gruzy, Mme Yezien, receveuse.
Flogny, Mme Gittara, receveuse.
Neuvy-Santour, Mme Boisseau^ distiib.
LeKînnes, Mlle Navelier, distributrice.
Noyers, Mme Leidié, receveuse.
Nuits, Mme Paupert, receveuse.
Tanlay, Mme Pesme, receveuse.
Tonnerre, H. Boissaux, receveur.
INDICATIONS POSTAI.FS.
Taxe des lettres.
Les lettres échangées entre les bureaux de poste de l'intérieur de l'Empire, de la
Corse et de l'Algérie et les lettres des et pour les militaires et marins en garnison
ou en station dans les colonies françaises ou présents sous les drapeaux ou pavillons
à l'étranger, paient jusqu'à 10 grara. inclus., 20 ou 30 c., selon qu'elles sont affran-
chies ou non ; au-dessus de 10 gram. jusqu'à 20 gr. inclus. , 40 ou 60 c. ; au-dessus de
20 çr. jusqu'à 100 gr. inclus., 80 cent, ou 1 fr. 20 cent. ; au-dessus de 100 gr. jus-
qu'à 200 gr. inclus.. 1 fr. 60 c. ou 2 fr. 40 c. et ainsi de suite, en ajoutant par 100 gr.
ou fraction de 100 gr. excédant, 80 c. en cas d'affranchissement, et 1 fr. 20 c. en
cas de non-affranchissement. — Les lettres de la ville pour la môme ville (Paris
excepté), qu'elles soient affranchies ou non, jusqu'à 15 gr. excl., 10 c; de 15 gr.
à 30 gr., 20 c. ; de 30 gr. à 60 gr., 30 c. ; de 60 gr. à 90 gr., 40 c. ; de 90 à 120 gr.,
50 c. ; et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par chaque 30 gr. ou fraction de 30 gr.
~ Les lettres de la ville, siège du bureau, pour les autres localités de l'arron-
dissement postal, les Jettres d'un bureau de poste pour une distribution dépendant
dé ce bureau et réciproquement, affranchies, jusqu'à 10 gram. inclus., 10 c, de 10
lant par chaque 100 gr. ou fraction de 100 gr. excédant, 40 c.,en cas d'affrancnis-
tement et 60 c, en cas de non affranchissement.
TAXE DES IMPRIMÉS, ÉCHANTILLONS, PAPIERS DE COMMERCE OU D'AFFAIRES.
(Loi du 25 juin 1856;.
La taxe de ces objets est réglée à prix réduits , moyennant affranchissement en
numéraire ou en timbres postes. Le poiis des imprimés ne doit pas dépasser 3 kilog.
et leur dimension 45 centimètres. Ils ne doivent renfermer aucune lettre ou note ma-
nuscrite pouvant tenir lieu do correspondances sous peine d'une amende de 150
francs à 300 francs, et, en cas de récidive, de 300 francs à 3,000 fr. — Les imprimés
sont expédiés sous bandes mobiles couvrant au plus le tiers de la surface. Us sont de
trois classes : 1** Les journaux politiques, tave 4 centimes par exemplaire de 40 gr.
et au-dessous ,' au-dessous de 40 grammes, augmentation de 1 cent, par chaque 10 gr.
ou fraction de 10 gr. excédant; moitié des prix ci-dessus, lorsque le journal est pour
l'intérieur du département où il est publie ou pour les départements limitrophes.
(Les journaux publiés dans les départements de la Seine et de Seine-et-Oise ne
jouissent pas de la réduction pour les départements limitrophes). — 2** Les publi-
cations périodiques uniquement consacrées aux lettres, aux sciences^ aux artSj
à Vagrieulture et à Vindustrie, taxe 2 cent, par exemplaire de 20 grammes et au-
dessous; au-dessus de 20 grammes, augmentation de 1 c. par chaque 10 gr. ou fraction
de 10 gr. excédant; moitié de ces prix dans les cas indiqués au paragraphe ci-dessus,
3" Les circulaires^ prospectus, catalogues , avis divers et prix courants, livres .
gravures, lithographies en feuilles, brochés ou reliés, taxe 1 cent, par paquet ou
exemplaire isole de 5 grammes et au-dessous pour tout l'Empire; 1 cent, en plus pai
chaque 5 grammes ou fraction de 5 grammes excédant jusqu à 50 grammes; Je 50 gr
à 100 gr., 10 c. uniformément; au-dessus de 100 gr., 1 c. en sus par chaque 10 gr. ou
fraction de 10 gr. — Les avis de naissance, mariaîge et décès, les prospectus, cata^
logues, circulaires, prix courants et avis divers sont reçus sous forme de lettres ou
sous enveloppes ouvertes d'un côté : taxe 5 centimes par exemplaire de 10 grammes
et au-dessous, pour l'arrondissement du bureau, et 10 cent, pour le reste de l'Empire,
augmentation : 5 c. ou 10c. par chaque 10 gr. ou fraction de 10 grammes excédant. —
Les cartes de visite sont reçues sous enveloppes non fermées aux conditions ci-dessus,
425
La même enveloppe peat renfermer deux cartes sans augmentation de prix. — Lbs
écMntiUfyns sont affranchis aux prix des imprimés de la 3* classe. Ils ne dè?ront pas
dépasser un poids de 300 grammes. — lis ne devront avoir, sur aucune de leurs faces,
(longueur, hauteur ou largeur), une dimension supérieure à 25 centimètres. — Ils de-
vront, au moment où ils seront présentés à l'affranchissement dans un bureau de
poste, porter une marque imprimée du fabricant ou du marchand expéditeur —
Quant à la confection des paquets, il est permis de leur donner les formes les plus
variées, pourvu qu'ils soient disposés de manière à ce que leur contenu puisse tou-
jours être facilement et promptement vérifié. Sont exclus comme échantillons les
objets de nature à détériorer ou à salir les correspondances ou à en compromettre la
sûreté. — Le port des papiers de commerce ou d affaires est de 50 c. par paquet
(le 500 grammes et au-dessous. Au-dessus de 500 grammes, 1 c. en sus par chac[ue
10 grammes ou fraction de 10 grammes. Le poids des imprimés et papiers d'affaires
ne doit pas dépasser 3 kilog.
Uitrts chargées en général, — Lettres chargées contenant des valeurs déclarées.
Les lettres auxquelles le public attache une importance particulière peuvent être
chargées. Les lettres à charger sont présentées au bureau de poste et affranchies.
L'administration en donne reçu aux déposants et ne les livre que sur reçu aux desti-
nataires. Elles payent une surtaxe fixe de 20 centimes outre fa taxe fixée ainsi qu'il
suit : Jusqu'à iO grammes inclusivement, 20 centimes; au-dessus de 10 grammes
jusqu'à 20 grammes inclusivement, 40 csentimes ; au-dessus de 20 grammes juw<iqu'à
100 grammes inclusivement, 80 centimes; au-dessus de iOO grammes et pour chaque
100 grammes ou fraction de 100 grammes, 80 centimes en sus.
Elles sont revêtues d'une enveloppe fermée an moins de deux ca ets en cire fine
et de même couleur, portant une empreinte spéciale à l'expéditeur, et placés de
manière à réunir tous les plis de l'enveloppe.
Le tarif des lettres chargées contenant des valeurs déclarées est le même que celui
de!« lettres chargées en général, si ce n'est qu'elles sont passibles d'un droit de 10
centimes par 100 francs ou fraction de 100 francs déclarée.
La déclaration ne doit pas excéder 2.000 f. Ë-lle est portée en toutes lettres à l'angle
gauche supérieur de la suscription de l'enveloppe, et énonce en francs et centimes le
montant des valeurs insérées.
L'expéditeur s'assure ainsi, en cas de perte, sauf le cas de force majeure, le rem*
boursement des valeurs insérées.
Valeurs cotées.
Les valeurs «otées sont des objets précieux de petite dimension. Elles payent 1 °lo
de la valeur estimée. L'estimation ne peut être inférieure à 30 francs ni supérieure à
1,000 francs. Indépendammant du droit de \ p. "jo, les envoyeurs sont tenus d'ac-
Îuitter pour une reconnaissance qui leur est donnée de la valeur cotée un droit
e timbre qui, de 50 c, sera réduit à 20 c. à dater du 1«' janvier 1865
Les valeurs cotées sont renfermées, en présence des directeurs, dans des boites
00 étuis ayant au plus 10 centimètres de longueur, 8 centimètres de largeur et 5
centimètres d'épaisseur. Les objets réunis à la boite ne doivent pas dépasser le poids
de 300 grammes. £n cas de perte, l'administration tient compte du montant de
l'estimation.
ARTICLES d'argent.
La poste se charge, moyennant un droit de 1 0/0, du transport des sommes d'ar-
gent déposées à. découvert dans ses bureaux. En échange, il est remis anx dépo-
sants des mandats qui peuvent être payés aux ayants droit dans tous les bureaux
de l'Empire et de l'Algérie. Les envois d'argent sont encore reçus pour les armées
françaises en pays étrangers, pour les militaires et marins employés dans les co-
lonies françaises ou sur les bâtiments de l'Etat, et pour les transportés à Gayenne.
11 n'est pas reçu de dépôt d'argent au-dessous de 50 c. Au-dessus de 10 fr., les
mandats supportent, en outre le droit de 1 p. 9i0, un droit de timbre qui, de 50
C, 8era réduit à 20 c. à dater du 1" janvier 1865.
TIMBRES-POSTBS. — DE LEUR VALEUR. — DE LEUR EMPLOI.
Les timbres-postes sont de dix valeurs différentes j 1 c, 2 c^ 4 c, 5 c, 10 c,
20 c„ 30 c. 40 c. 80 c. et 5 fr. Ces divers timbres-postes sont différenciés entre eux
par leur couleur. Ils sont vendus dans les bureaux de poste, dans les débits de
tabac et par les facteurs et les boitîers des postes.
420
Les particuliers doivent coller eux-mêmes les timbrer-postes sur les objets à
a ffrancnir.
Toute lettre pour l'intérieur revêtue d*ua timbre-poste iosunisant est considérée
comme non affranchie et taxée comme telle, sauf déduction du prix du timbre.
Ainsi, par exemple, lorsau'une lettre pesant plus de '.!> gr. est affranchie avec un
timbre-poste de 20 c, elle est considérée comme aon affranchie^ elle doit 60 c:
en déduisant 20 c. que représente le timbre bleu, il reste à payer 40 c.
Le poids des timbres -postes est compris dans le poids des lettres sur lesquelles
ils sont apposés.
RELAIS ET MAITRES DE POSTES.
BOUTE N* 4 DE PARIS A GBNiVB.
Villeneuve-la-Guyard, Lecomte.
Tonnerre, Bernard-Crevaut.
ROUTE AUXIL. N« 5 DE SENS A ST.FIOR,
Villevallier, Picard.
Joigny, Arrault (ils.
ROUTE n" 6 DR PARIS A CHAMBÉRT.
De WMa-Guyard à Joigny, v. plus haut.
Auxerre, Pinard.
Vincelles, Petit.
Vermenton, Paysan et Cie. '
Lucv-lo-Bois, Berthelot.
Avallon, Bar ban.
HâVB ROUTE PAR SBRHIZELLK8.
Sermizelies, Bertbelot.
ROUTE N' 77 DE NEVERS A SEDAN» OU M
TROTES A SR.'fS.
Courson, Paysant.
ROUTEDECLAMFXTAATALLOIfPARViZELiT
Vézelay, Fosseyeux.
ROUTE DE BRIARE A AUXERRE.
Toucy, Coulon.
ROUTE D' AUXERRE A MONTARGIS.
Toucy, Coulon,
Charny, Chantereau.
ROUTE D' AUXERRE A TONNERRE.
Chablis, David-Gallereux.
SECTION VIL
PONTS ET CHAUSSÉES.
M. BALLON^, Ingénieur en chef du Département , à Auxerre.
S*
e»
SERVICE ORDINAIRE COBIPRENANT
i** Les routes impériales dont voici la nomenclature et V itinéraire
N» 5. De Paris à Genève par Montereau,
Yilleneuve-la-Guyard , (Ihampigny ,
Yiliemanoche, Pont-sur Yonne, Saint-
Denis, Sens, Mâlay-le-Roy, Theil,
Yaumort, Arces, Avrolles, Saint-Flo-
rentin , Germi«fny, Percey , Flogny,
Tronchoy, Gheney, Oanneraoine, Ton-
nerre, Lézinnes, Ancy le-Franc, Ful-
vy, Nuits, Aisy, Montbard et Dijon.
N" 5 bis. De Sens à Saint- Florentin par
Rosoy,Yilleneuve-sor-Yonne,Arraea«i,
YillevaUier, Yillecicn, Saint-Aubin,
Joigny, Laroche, Esnon et Brienon.
N" 6. De Paris à Chambéry par Joigny,
Epineau-les-Yoves , Basson^ Ap-
poigny, Auxerre, Champs, Yincelles,
Gravan, Yermenton, Reigny, Lucy-s.-
Cure, Arcy-sur-Cure, Youtenay, Ser-
mizelies, Avallon, Cussy-les-Forges,
Sainte Magnance et Rouvray,
N« 60. De Nancy à Orléans par Troyes,
Yilleneuve l'Archevêque , Molinons,
Foissv, Sens, Paron et Courtenay.
N» 65. De Neuf château à Bonny-sur-Loire
par Chàtillon-sur Seine, Laignes, Pi-
roelles. Tanlay, tonnerre, Fléy, Cha-
blis, Poincby, lîeines, Auxerre, Yille-
fargean, Pourrain, Toucy, Mézillcs,
Saint-Fargeau etLavau.
N*77. De Nevers à Sedan par Glamecy,
Coulanges-sur-Yonnc, Courson, Gy-
Lévêque. Yallan, Auxerre, Yilleneuve,
Saint-Salves, Montiguy , Pontigny,
Saint- Florentin*, Neuvy-Sautour et
Troyes.
N<* i 5 1 . De Poitiers à Àvallon par Glamecy,
Dornecy, Chamoux, Yézélay, Asqnins
et Blannay.
427
S*" Les routeê dépariemenialeê dont voici les dénominations et Vitinéraire
No 1. De Sens à Nemours par Saiat-Yalé-
rien et Gbéroy.
N« 1 bis. De Suhfigny à VUleray.
N« 2. De Chéroy à Bray-sur - Seine par
Dollot, Braiiiiay, Pont -sur-Tonne.
N° 3. De Joigny à Toucy par Parc y, Se-
nan.Aillant-s.-Tholon et Saint-Aubin.
N® 4. D'Àuxerre à Nogent -sur -Seine par
Monéteau. Seignelay, Hauteriye, Brie-
noo , Bligny , Bellechaume , Arces ,
Yaudeurs, Les Sièges et VilleueuTe-
TArchevéque.
N' 5. De Saint Far g eau à Vincelles par
Saint-Sauveur, Ouaine, Morry-Sec et
Goulauges -la- Vineuse.
N* 6. De Tonnerre à Avallon par Yrouerre.
Noyers, Massangis, Dissangis, l'Ife-snr-
Serein, Provency et Sauvigny-le-Bois,
N» 7. D'Àvallon à Lormes par Chastellux.
N 8. De Cussy-les-Forges à Semur par
St-André-en-Terre-Pleiue et Epoisses.
N» 9, D'Àisy à Montargis, par Etivey,
Sanyigny, Pasilly, Censy, Noyers, Ai-
gremont, Lichéres, Saint-Cyr-les-Co-
Ions, Saint-Bris, Auxerre, Saint-Geor-
ges, Ailiant-sur-Tholon. Senan^Yolgré,
Saint-Romain-le-Preux, Yiilefranche,
Dicy et Château-Renard.
N' 9 his. De la porte d^Eglény'à la porte de
Paris autour d^Àuxerre,
N' 10. De Saint'Fargeau à Montargis
par Saint-Privé, Bleneau et Rogny.
N® 1 1 . De Joigny à Avallon par la Belle-
Idée, Cheny, Uauterive, Ligny-Ie-Châ-
tel, Bfaligny. Chablis, Lichéres, Nitry,
Joox la-Yille, Lucy-le-Bois.
N** 12. De Joigny à Montargis par Béon.
N» 15 De Sens à Nogent-sur-Seine par
N<^ 14. De Germigny aux Croûtes,
N«» 15. D' Avallon à Montbard par Sàuvi-
gny, Sautiguy, Yassy-sous-Pizy, Ans-
trudes et Aisy.
N* 16. De Tonnerre à Bar-sur Seine par
Saint-Martin, Rogny, Villon, Arthoo-
nay et les Riceys.
N" 17. De Courson à Dicy par Fontenail-
les. Ouaine. Moulins, Toacy, VîUiers-
Saint Benoit et Charny.
N» 18. De Nuits à Laignes, parRayiéres,
JuUy, Senneyoyet Gigny.
N» 19. De Saint'Aubin-ChâteaU'Neuf à
Méjsilles par Yilliers-Saint-Benolt.
N^ao. D'AuxerreàVézelay par Vincelles,
Bazarnes, Tnicy -sur- Yonne, Mailly-
la-Ville, Ghâtel -Gensoir et Asniéres.
No 20 Annexe de Chamoux à la limite
de la Nièvre.
N'» 21. D^Auxerre à Semur par Noyers,
Soulangis, Sarry, G hàtel-Gérard, Yassy-
sous-Pizy et Mootiers'Saint- Jean.
N** 22. De Cosneà Auxerre par St-Amand,
Saint- Sauveur, Fontaines et Toncy.
N** 25. De Courtenay à Misy par Domats,
Montacher, Chéroy, Yaliery, Ville-
Thierry et Saint-Agnan.
N*» 24. D' Auxerre à Donzy par Courson,
Druyes et Etais.
No 25. De Lucy-le-Bois à Cussy-les-F orges
par SauTigny-le-Bois.
N®. 26. De Tonnerre à Chaource par
Goussegrey.
No 27. De Joigny à Courtenay par Yille-
yallier. Sainl-Julien-du Sault, Yerlin,
et Saint Martin-d'Ordon.
No 28. De Saint-Bris à Lucy-le-Bois par
Vermenton.
Saint-Clément, Thorigny et Sognes.
§2. SERVICB HYDRAULIQUE COMPRENANT:
1* La suryeillance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous autres cours
d'eaa non navigables ni flottables. — 2" La surveillance et la réglementation de
toutes les usines établies sur ces cours d'eau. — d** Les irrigations et les drainages.
— 4*'Lesétudea pourTai^sainissemrnt des terrains communaux à mettre en valeur.
(La police, le curage et ramélioraûou des cours d eau non navigables, ni flotta-
bles, ont éié places par décret impérial du 8 mai 1861 dans les aitribations spé-
ciales du Ministère de rao;riculture, du commerce et des travaux publics.)
Un décret du 29 avril 1862 place également la surveillance et la police de la
pèche dans les attributions du service ordinaire pour ce qui concerne les cours
d'eau non navigables ni flottables.
§ 3.
Serviee des appareils à vapeur, des établissements insalubres ou dangereux, et
enfin des usines métallurgiques, hauts -fourneaux, patouillets, fonderies, etc.
MM. les ingénieurs des Ponts et Chaussées du service ordinaire remplissent^
dans le département, les fonctions d'ingénieurs des mines.
428
BURBAUX DB L'iNGlilfIBUR EN GHBF.
MH^ Fieatier Virgile, condacteur êmbrig«dé, chef de bureau.
Petit Charles, condacteur embrigadé.
Chailley, Sanglé et Lejeun^, employés secondaires.
Le département est partagé en quatre arrondissements d^Ingéniears ordinaires,
ainsi qu'il suit:
ARBONOISSBMBNT D'AUXERBB.
M. Desuaisons ^f condacteur principal, faisant fonctioos d'ingénieur ordinaire
à Auxerre.
^ Les routes départemenlaleSt
Bureau,
uai. RaOu]^ conducteur embrigadé.
Aniaoit, Petit Emi'e, Moreau et
Renyoizé» employés secondaires.
Service actif,
un. Berlin, conducteur embric;adé, à
Auxerre.
Suchey, conducteur embrigadé déta-
ché à Saint-Fargeau. -
Jalouzot, conducteur embrigadé^ à
Courson.
Bobowioz, employé secondaire dé-
taché à Toucy. '
Cet arroudissement comprend :
i<* Les routes impériales ^
N^6, depuis Joigny jusqu'à la borne kilo-
métrique no 168, près la gare de
Tembranchcment d' Auxerre.
N° 65. Du pont d'Auxerre à la limite du
département du Loiret.
N® 77. De la limito du département de
la Nièvre à la route impériale n» 65, à
Auxerre.
ARRONDISSEMENT d'AVALLON.
M. Cesxotbrs conducteur principal, faisant fondions d'Ingénieur ordinaire
à Ayallon.
No» 3,5,9 bis,10,t7,i9,22 et 24 entières.
N** 9. D'Auxerre ï la limite du Loiret.
3* Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondisie-
ment de Sens :
Du point d^intersertion des canfons de
Charny et de Saint- Julien-du-Sialt
avec le département du Loiret, k la
roncODtre du saiutYrain, par ta route
dpparlementale n'' 9.
Le .Saint -Viaiu depuis la route n* 9 jus-
qu'à son m boucnure dans lYonne
exclusivement.
LToune jusqu'à Laroche exclusivement.
Démarcation du côté de Tarrondissement
de Tonnerre.
L'Vonne de Laroche à Auxerre inclusi-
vement.
Démarcation do Tarrondissemenl d' Aval-
Ion.
L Vonnc et ses affluents do gancho depuis
Auxerre jusqu'à Coulanges-sur Yonne
inc'u<ivement.
Bureau.
MU. tlommunatidat, cond. embrigadé
Labaite, conducteur auzihaire.
Farcy, id.
Trérost, empl. secondaire.
Service actif.
■M. Brenot, conducteur embrigadé, dé-
taché à Vermento.i.
N.. .., conducteur embrigadé,
détaché à Noyers.
Gaulon, conducteur embrig., à
Avallon.
Lcvalloiv, employé secondaire^ à
Avalion.
Cet arrondissement. comprend :
!• Les routes impériales
N"" 6. De la borne k. 5 au-delà du
pont d'Aoxerre à la limite de la Côte-
d'Or.
N' 151 . De PoKiers à Avalion, entière.
20 Les roules départementales.
N«« 7, 8, 15, 20, 20 annexe. 21, 45 et 28
entières.
Xo 6, De la borne kilométrique n» 19. à
la route impériale n** 6, prés A vallon.
N° 9. De la route d'Aisy à la route im
périaie n** 6, prés Tauberge neuve
No 11. De la route départementale n<t 9,
préi Lichères, à la route impériale
n" 6, prés Ayallon.
No 29. De Vézelay à Avalion.
3° Service hydraulique.
Démarcation du côté de rarrondissemeot
d^Auxerre :
429
La rîTC droite de TYonne, depuis Cou-
lang[es-sur- Yonne ja»qu*à Auierre.
Démarcation da côté de l'arrondissement
de Tonnerre :
Lig^ne parallèle à la toute départemen-
tale h" 9t et passant par Auxerre,
Quennes, Ghitry, Fréhy, Noyers et
Aisy.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
M. LévT,|ingénieur ordinaire, à Seng.
Bureau.
EX. Schneider, conducteur emlirigadé.
Demboswki, conducteur auxiliaire.
Lespagool, employé secondaire.
Bonueau et La'geot, id.
Service actif.
HH. Vincent, conduct.embrig^., à Sens.
Smorczewski, id,
Millard, id. à Sens.
Fioatier Anicet , conducteur em-
brigadé, détaché à Joigny.
Cet arrondissement comprend,:
4° Les routes impérialea,
N. 5 Delà limite de Seine-et-Marne à la
borne kilométrique n^ 150 , prés
AvroUes.
^. 5. bis. De Sens àSl-Florentin, entière.
^. t'O, De Nancy à Orléans, eoliére.
â** Les routes départementales ^
Nwi, 1 bis, 2, 12, 13 et 25 entières, n*» 4,
partie comprise entre iirienon et
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
M. Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
YilleneoTe-rArchevéque, et 27 de Joi-
gny à Gourtenay.
3" Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondissemcnt
d' Auxerre ;
Du point d'intersection des cantons de
Charny et de Saint-Juiipn-du-Sault
arec le département du Loiret, à la
rencontre du Saint- Vrain avec la route
départementale n^' 9, prés St-Romain.
Le Saint-Yrain jusqu'à son embouchure
dans TYonne inclusivement.
La rivière d'Yonne, depuis l'embouchure
do Saiot-Yrain jusqu'à Laroche exclu-
sivement.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Tonnerre :
L'Armançon, depuis son embouchure
dans TYonnc jusqu'à l'embouchure du
Créaoton exclusivement.
Le Créanton et ses affluents exclusive-
ment.
Bureau,
MU. Courtine et Arbouio, conducteurs
embrigadés.
Giraud jeune, employé secondaire.
Théveau, id.
15onDet, id.
Service actif.
Dapotet, cond. embrig. à Tonnerre.
Damont^ condurteur embrigadé.
Courtine, conducteur embrigadé.
Millon, conducteur embrigadé, dé-
taché à Sain' Florentin.
Gel arrondissement comprend :
l« Les routes impériales y
N° 5. De la borne kiiométrique n^ 150 à
la limite de la Côte-d'Or.
N. 65. De la limite de la Côtc-d'Or à la
roule imp. n° 6, prés Auxerre.
N. 77, Do Pont d' Auxerre, à la limite du
département de l'Aube.
2» Les roules départementales,
^"^ 14, 16, 17 et 18, entières.
N. 4, Partie comprise entre la route im-
périale u^ n, près d* Auxerre, .et la
route impériale n'^ 5 bis à îirienon.
^•> K. De la route impériale n^ 65, à la
borne kilométrique n<> 25 , prés
Noyers.
N. 11, De la route impériale n» 5 bis, (à
la Belle-Idée), à la ferme de Yauchar-
mes, près Lichères.
Set vice hydraulique .
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Sens:
L'Armançon depuis Laroche jusqu'à
l'embouchure du Créanton inclusive,
ment.
Le Créanton et ses affluents inclusive-
ment.
Démarcation du côté de Tarrondissement
d'Auxerre.
L'Yonne, de Laroche à Auxerre exclusi-
vement.
Démarcation du côté de Tarrondissemcnt
d'Avallon :
Ligne parallèle à la route dcpartcm. n.9
et passant par Auxerre. Quennes, Ghi-
try, PUBhy, Noyer» et Aisy.
1868.
9.
4 30
SERVICE DU CANAL DU NIVERNAIS ET DE LA HAUTE YONNE.
Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfec-
tionnement des rivières d'Yonne jusqu'à Auxerre, de Cure et du canal du
Nivernais, tout ce qui conceine le mouvement de la navigation et du flottage
sur ces cours d'eau, la police des ports qui en dépendent et l'instruction des
affaires concernant les usines qui y sont situées.
Il s'étend, dans son ensemble, depuis Torigine du canal du Nivernais dans
la Loire à Decize (Nièvre) jusqu'à son conQuent en Yonne.
M. Vkbdetotb ^, ingénieur en chef^ à Never».
1** ARIIONDISSEMENT d'AUXERRE.
M. de Dartein, ingéDieur ordiuaire, à Auxerre.
Cet Ingésieur est chargé du «erTice :
1® De la partie de la rivière d'Yonne comprise entre Goulanges-sur-
Yonne et Auxerre;
2^ De la rivière de Cure, depuis le pont du tunnel d'Ârcy ;
*6° Du canal du Nivernais, depuis la limite du département de TYonne
jusqu^à son embouchure dans l'Yonne, à Auxerre.
Bureau de M, de Dartein.
MM. Prévost I., cond. embrig. , chef j liM. Azière et Boivin I.-P.-E., empl.
de bureau. t secondaires.
SERVICE ACTIF.
M. Petit, conducteur embrigadé à Mailly-la-Ville, surveillance des rivières
d'Yoi ne^ de Cure et canal du Nivernais, entre Coulanges-sur-Yonne et
le pont de Gravant.
M. Millon, conducteur principal à Auxerre, surveillance du canal du Ni-
vernais et de la rivcrc d'Yonne, entre le pont de Gravant et les Du-
monts, 3 kilomètres environ en aval d'Auxerre.
SERVICE DE LA SEINE (\^ Section) ET DE L'YONNE.
Ge service comprend, dans le département de l'Yonne, tous les travaux
d'amélioration et d'entretien de la navigation de l'Yonrid en aval d'Auxerre.
M. Gambuzat #, ingénieur en chef, à Paris.
i*" ABRONDISSEHENT D'AUXERBE.
M. DE Dartein, ingénieur ordinaire, à Auxerre.
Get ingénieur est chargé du service :
lo De la rivière d'Yonne entre Auxerre et Saint-Aubin ;
2^ De la rivière d'Armançon au-dessou.s du perluis de Brienon ;
Bureau de M. de Dartein.
M, Ménisselle, conducteur auxiliaire, j M. Finat Amédée, empl. secondaire.
SERVICE ACTIF.
M. Ficatîer Gyrille Henri, conducteur embrigadé à Auxerre, surveillance
de la rivière d'Yonne entre Auxerre et Laroche.
M. Piedzicki^ conducteur embrigade à Joigny, surveillance des travaux du
barrage de Joigny. de la rivière d'Yonne entre Laroche et Saint-Aubin et
de la rivière d'Armançon.
M. Bernasse, conducteur embrigadé à Joisny, surveillance des travaux de
récluse de Saint-Aubin et de la dérivation de Joigny sur le territoire de
Saint-Aubin.
431
2"* AARONDISSBUENT DE SENS.
M. Lévy, ingénieur ordinaire à Sens.
Cet ingénieur est chargé du service de la rivière d*Yonne, depuis Saint-
Aubin jusqu'au pont de Montereau.
Bureau de M. Lévy.
MM. Girard, condacteurs embrigadé; Roulier aine, Gourdon, Beauvallet,
Rétif, employés secondaires.
SERVICE ACTIF.
MM. Salmon, conducteur erobrig. à Villeneuve-sur- Yonne, surveiL de la rivière
d'Yonne entre Saint-Aubin et Ëtigny.
Desraolières, conducteur embrig. à Sens, surveil. de la rivière d'Yonne entre
Etigny et Saint-Martin.
Girard, conducteur embrig. à Serbonnes. surveillance de la rivière d'Yonne
entre le barrage de Saint-Martin jusqu à Port-Renard (limite des départe-
ments de l'Yonne et de Seine-et-Marne).
Ravinet. conducteur embrig. à Montereau, surveil, de la rivière d'Yonne entre
Port-Renard et .le pont de Montereau.
TRAVAUX NEUFS.
Leau, conducteur embrig. à Gourion, surveil. des travaux du barrage et de la
dérivation de Courlon (!•' et 2"^ lots).
CANAL DE BOURGOGNE.
PARTIE COMPRISE ENTRE LA ROCHB-SUR-TONNE ET LA LIMITE DE LA CÔTE-D*0R.
MM. Cbenot ^, ingénieur en chef, à Dijon.
Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
BUREAU.
MM. Naudin, conducteur embrig.
Adine, Yaldant, agents secondaires.
CONBUCTEERS SUBDIVISIONNAIRBS.
MM . Yaldant, coud, embrig. , à Brienon.
Gotterot, cond. ppal., à Tonnerre.
Auret, cond. emï)r., à Monlbard.
Ce canal commence à Laroche-sur- Yonne, s'élève par les vallées de l'Armançon et
delaBrenne, en passantàBrienon,Saint>Fiorentin, Tonnerre, Tanlay, Ancy-le-Franc,
Ravières,Montbard, Venarrey, arrive à Pouilly-en-Auxois et débouche dans la Saône,
à Saint-Jean-de-Losne. Sa longueur totale est de 242,044 mètres ; sa longueur dans le
département est de 91 kilomètres 36 m. Il a été commencé en 1775. Les travaux
inlerrompus pendant la Révolution ont été repris en l'an ix.
Les écluses sont au nombre de I9t, savoir : H5 sur le versant de l'Yonne et 76 sur
celui de la Saône. Chaque écluse a une chute moyenne de 2 m. 61.
Le biez culminant est composé de deux parties en tranchées et d'un souterrain de
3,335 mètres de longueur. Ce biez culminant est plus élevé que la Saône, à Saint-
Jeaade-Losne, de 199 mètres; que rVonne, à Laroche, de 3()0 mètres.
432
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL. — 1" service central.
MM. Boucheron ^, agent-voyer en chef, à Âuxerre, quai Condé, i6.
Michaut, agent-voyer de V^ classe, détaché à la Préfecture.
Guyardy id. de 1'* classe, chef de bureau.
Sonnet, id. de 6* classe, comptable.
Girardot, agent secondaire.
^^ arrondissement d'auxerre.
MM. Montarlot, agent-voyer principal, à Auxerre,
Labosse, agent-voyer de 2^ classe, à Chablis.
Loury, id. 3* classe, à Gravant.
Neveux, id. de 3' classe, *à Courson.
Mathieu, id. de k^ classe, à Saint-Sauveur.
Moine, agent-voyer, de 4« classe, à Saint-Florentin.
Blond, id. 5" classe, à Toucy.
Bertrand jeune, id. 6' classe, à Auxerre.
Defosse, agent secondaire de *'• classe, à Auxerre.
3" arrondissement d'avallon.
MM. Viault, agent-voyer de 2* classe, à Avallon.
Garnier, id. de â« classe, à Montréal.
Mignard, id. de 6' classe, à Avallon.
Leconte, id. id.
Fromonot, agent-voyer secondaire, à Vczelay.
Quignard, id. à Avallon.
40 ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.;
MM. Gibier, agent-voyer principal, à Joigny.
Loury, id. de 5' classe, à Saint-Fargeau.
Charles Er. id. de 2* classe, à Villeneuve-sur- Yonne.
Vallel, id. de 5* classe, à Arces.
Barbier, id. de 4* classe, à Cliarny.
Saint-André, agont-voy., 4* classe, à Aillant
Renard, id. 4* classe, à Joigny.
Champeaux, agent' voyer de 6* classe, id.
5<> ARRONDISSEMENT DE SENS.
MM. Carré, agent-voyer principal, à Sens.
Charles, id. de i'« classe, à Pont-sur-Yonne.
Huchard, id. de 3« classe, à Villcneuve-rArchevèque.
Puteau, id. de 3* classe, à Sens.
Michaut, id. de tt* classe, à Saint-Valérien.
Colas, id. de 5* classe, à Sens.
Manson, agent secondaire de l""® classe, à Sens.
Simon, id. id.
G*» ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM. Ragon, agent-voyer de 1'® classe, à Tonnerre.
Roy, id. de 3* classe, à Tonnerre.
Boussard, id. id. à Ancy-Ie-Franc.
Grandrup, id. 4* classe, à Cruzy.
Letur, id. 6* classe,' à Flogny.
Bertrand alué, id. de 5» classe, à Noyers.
Leconte, id. de 6* classe, id.
Boucheron Isidore, agent secondaire de i^" classe, à Tonnerre.
433
CHEMINS DE GRANDE COMMUNICATION.
Ce service comprend les chemins dont
No lor^ d'Auxerre à Cosne, par Che-
vanneS; Escamps, Volvant, Leu-
gny, la Bruyère, Levis, Fonlenoy,
les Guillorés, les Robineaux, les
Cueillis , Saints, Sainte-Colombe,
Treigny, La Folie et les Cbailloux.
2, de Chablis à Vermenton, par Préhy
et Saint-Cyr-les-Colons.
3, de Saint-Julien-du-Sault à Entrains
par Thèmes, la petite Celle, Précy,
Sépaux, Saint-Romain. La Ferté,
Sommecaisse, La Villolte, Toucy,
Fonlenoy, Le Deffand, Thury, Lain-
secq, Sainpuits.
4, d'Aillant à Entrains et à Toucy, par
Chassy,St-\1aurice-le-Jeùne,Egleny,
Beauvoir, Nanlou, Pourrain, Diges,
Leugny, Semenlron, Lain, Thury.
5, de Ligny au port du Crol-aux-Moi-
nes, par la Rue-Feuillée, Pontigny,
Venouse, Rouvray, Héry, Seignelay
et Beaumont.
6, de Saint-Sauveur à Clamecy, par le
Jarlois, Lainsccq, le Vaurimbert,
Champ-Martin, le Galois, Etais, la
Fontaine et le Tremblay,
7, de Chàtillon à Entrains par Cham-
pignelles,Tannerre, Béon,Mé2illes,
les Matignon.^, Saint-Sauveur, les
Renards, l'Orme-du-Pont, les Tho-
mas, Sainte-Colombe, la Breuilie et
Sainpuits.
8, de la route impériale n« 77 àMai-
zières, par la Mouillère, Ligny, Va-
rennes, Carisey, Flogny.
9, de Saint-Sauveur à Tlsle-s.-Serein,
parle Deiïand, Lain, Taingy, Mo-
lesmes, Courson, Fouronnes, Fon-
tenay,Mailly-le-Château, Mailly-la-
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le-
Bois et Provency.
10, d'Avallon à Quarré-1 es-Tombes,
ipar Cousin-la-Roche, Marault, Au-
xon, Villers, la Gorge et les Breuil-
lottes.
11, deVermenton à Guillon,parSacy,
Joux'-la-Ville , Dissangis , l'Isle ,
Pancy, les moulinsChouard et Salé,
les fermes de Chérisy, St-Bernard,
Perrigny, Courterolles et Guillon.
tô, de llsie à Chaource, pat Annoux,
voici la désignation et (^itinéraire .
Sarry , Villiers-les Hauts , Fulvy f
Cusy , Ancy-le-Franc , Pimelles'
Cruzy, Maulnes et Arthonnay.
13, de Montréal à Sainte-Magnance,
par Tréviselot, Trévilly, Cisery, Sa-
vigny, Chevannes et Sainte-Ma-
gnance.-
14, de Bassou à Briare, par Basson,
Villemer, Neuilly, Champloiseau,
Lalaye, Aillant, Lamotte, les Or-
mes, le château de Boulin, les petits
bois de Courgoin, la Mouillère, les
petits et les grands Brossards, Bel-
Air, le Singe-Vert , Grandchamp,
les fermes de la tuilerie Saint- Val,
la Bonde et la Gilbardière, Champi-
gnelles, la Vellerie, la ferme des
Rosses, Cbampcevrais, la ferme de
Prix, de la Maison-Tardive, les Pe-
tites-Maisons, Bogny, passe près de
l'écluse et du pont du Rondeau.
15, de Cerisiers a Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Roi, Bussy-le-Repos, les
Fourneaux, la Herse, les Chétifs,
PiHbnds elles GuimbauU.
16, de la route départementale n<* 9 à
Chàtillon, par Laborde, Chevillon,
Prunoy , Lafontaine , Charny, le
Clos, la Haute-Cave, les Siméons,
les Journets, les Roseaux, Cham-
beugle.
17, d'Ancy-le Franc à la route dépar-
tementale n» 18, par Stigny et JuUy.
18, de Saint-Amand à Saint-Julien du
Sault et Villeneuve-sur- Yonne, par
Saint-Martin-sur-Ouanne, Malicor-
ne, ferme de Janvier, Champign el-
les , château et ferme de Crosilles ,
Villeneuve-les-Genets, Septfonds,
les Nantiers, Saint-Fargeau, les Gi-
rauds et Breuillambert.
19^ de Senan à Appoigny, par Lalaye,
Champloiseau, Guerchy et Bran-
ches.
20, de Joigny à Nogent-surSeine et à
Chigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Grange-Bertin, Dixmont, la Tuile-
rie, Beauregard.
21, d'Avallon à Coulange-sur- Yonne,
s'embranche sur la route impériale
134
no 151, vis-à-vis le moulin dit le
Gué-Pavé, passe sous le hameau du
VaudoDJon, traverse Montillot, le
hameau de Fonlenilles, passe près
de la ferme de la Forêt et de la
Maison-Rouge, Châtel-Censoir, Lu-
cy-sur-Yonne.
22, d'Auxerre à Briare, par Saint-
Georges, Lindry, Beauvoir, Ëglenv,
Merry-la-Vallée, La Y illotte, Vil-
liers-Saint-Benoit, les Usages, les
Béatrix, les François, ïannerre ,
Villeneuve-les-Genets, la Falquerie,
le Grand-Chemin, le Gharme-Uond,
Bléneau.
23, de Sens à Montereau et à Bray,
par Saint-Clément, Cuy, Evry, Gisy-
les-Nobles , Michery , Serbonnes,
Gourion, Yinneuf, Sergines et Com-
24, de la route impériale n« 60 à
Villeneuve-sur-Yonne, par Serbois,
les Brins, Egriselle-leBoc. , Bracy,
le bas de Marsangis et Rousson.
25 , de Saint-Maurice-aux-Riches-
Hommes à Pont sur- Y'onne , par
Mauny, Thorigny, Fleurigny, Saint
Martin-sur-Oreuse , la Chapelle-
surOreuse et Gisy-les-Nobles.
26, de Sens à Voulx, part du pont de
Sens, passe près Saint-Marliu-du-
ïertrc, à NaïUy, Brannay, Lixy etr
Vallery.
27, de Theil à Villeneuve-sur-Yonne,
par la Folie, les Bordes.
28,deVilleneuve-rArchevêqueàBray,
Êar Lailly, La Postolle, ïhorigny,
arreaux, Servins,Pailly et Plessis-
Saint-Jean, et Corapigny*
29, de Sergines à Montereau, et à
Saint-Maurice par Serbonnes, Cour-
Ion et Vinneuf.
30, .de Saint-Florentin à Rigny-le-
Ferron, par Venizy, le Rué, Chail-
ley, la grande Jaronnée, les Gai-
beaux, Fournaudin, les Cormiers et
les Vallées.
31, d'Auxcrre à Champlay, par Perri-
gny, le Buisson-Pouilleux, Fleury,
Guerchy, Champloiseau, Neuilly, la
ferme d'Arblay.
32, de Tonnerre à Corbigny, par
Yrouerre, Sainte-Vertu, Nitry,Joux-
la-Ville , Précy-le-Scc, Voutenay,
emprunte la route impériale n. 6
jusqu'à la courbe de Givry, puis
la route impériale n. 151 jusqu'à
Vézelay, passe à St-Père, Asquins
et Pierre-Pertuis.
33, de Cussy-les-Forges à Quarré-les-
Tombes, par Villers-Nonains.
34, de Ligny à Saint-Mards-en-Olhe,
par Ligny, Chéu, Germigny, Beu-
gnon, Ncuvy-Sautour et Sormery.
35, de Tonnerre à Montfort, par Tis-
sey, CoUan, Maligny, Villy, Ligno-
relles et Souilly.
36, de Quarré-les-Tombes à Châtel-
Censoir, par Velars, Latreville,
Saint-Germain- des-Ghamps, ?erée-
le-Château, Usy, Saint-Père, les bois
de la Madeleine, les Tremblais et
Asnières où il s'embranche sur la
route départementale n" 20.
37, de Champigny à Voulx, parCbau-
monl et Saint- Agnan.
38, de Courson à Chablis, par Charen-
lenay, Val-de Mery, Vincelles, Vin-
ceiottes, Irancy, St-CjT et Préhy.
39, de Vermenton à Entrains , par
Accolay, Sainte-Pallaye, Prégilbert,
Sery, Mailly-la-Ville , Mailly-Châ-
teau-le-Bas, le Paumier, Misery,
Coulanges-sur-Yonne, Andries, Fer-
rières, Etais.
40, de Theil à Thorigny,par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
/il, de Chéroy à Ferrière, par les
Morteaux, les Jacquins, Jouy et les
Bordes.
Û2, de Saint- Valérien à Jouy , par
Montacher et Villegardin.
Zi3, de Laroche à Tonnerre, par Che-
ny , Ormoy, Mont-Saint-Sulpice ,
Bouilly, Bas- llebourseaux,Vergigny
Glîéu, Jaulges, Villiers- Vineux, llof-
fey, Vézinnes et Junay.
tik, de Savigny à Anstrudes, par Guil-
ion. Vignes, Pisy et Vassy.
Uhj de Chablis à Noyers par Ghichée,
Chemilly,PoilIy, Molay et Perrigny.
Zi6,de Sens à Villeneuve-rArchevê-
que, par Saligny , Fontaines, les
Clériraois et Foissy.
Ixl, de Joigny à Fournaudin, par Brion,
Bussy-eurOthe et Arces.
48, de Toucy à Seignelay par Parly,
Lindry, Charbuy, Appoigny etChe-
milly.
435
/i9, de Vermenton à Noyers, par Sacy,
Nitry.
50, d^Àvallon à Guillon par Maison-
Dieu.
51, de Saint-Florentin à Noyers par
Villiers-Vineux, Carisey, i>yé, Ve-
zannes, Serrigny et Yrouerre.
52, de Leugny à Bléneau par Lalande
Fontaines, Mézilles , Septfonds et
Saint-Privé.
53, d'A vallon à Tannay par Pontau-
bert, Island, Menades et Foissy.
56, de Cerisiers à Rigny-le Feron,
par Vaudours, Couleurs et Cérilly.
55, de Quarré-les-Tombesà Rouvray,
par Saint- Léger.
56, de Tonnerre à Laignes, par Com-
missey, ïanlay, Baon et Grusy.
87, d'Auxerre à Châtillcjn-sur-Loing et
et à Saint- Aubin-Château-Neuf, par
Chassy, Saint -Maurice-Thizouai lies,
Les Ormes, Sain l- Aubin-Château-
Neuf, Bleury,Sommecaise, Perreux,
Saint-Martin-sur- Ouanne et Mar-
chais- Béton.
58, de Sens à Pont-sur-Ypnne, par
Courtois et Villeperrot.
59, d'Auxerre à Poniîgny, par Ville-
neuve-Saint-Salve,Venouse et Mon-
tiguy.
60, de Cussy-les-Forges à St- Léger,
par Beauvilliers.
61, de Saint-Florentin à Ervy, par
Soumaintrain et Beugnon.
62, de Giiamps à Chablis, par Saint-
Bris, Chitry, Courgiset Chablis.
63, do SeDs à Domat-s, par Subligny,
Vilteneuve-la-Dondagre, Courtoin
et Domats»
6i, de Boiiny-snr- Loire à Courtenay,
par Bléneau, Champcevrals «Mar-
cbais-BetûD, Ghampbeugle et Fon-
tenouilles.
6N, deDomals à Vallery, par leâChes-
neaux, La Belliole, Si-Valérien et
Vallery.
66, de Saint-Fargeau à Clamecy, par
la Chanx, la Détrouble, la Marcl-
nerks le Chêoeau, Treigny, Fer-
reuse, le Metz, Saînpufts, les Barres
et Erals.
67, rie Joîgny à La Perte, par Cham-
vres, Champvallou, Volgré, Senau
et Villîers sur-ThôIon.
68, de risie à Aisy, par Annoux, Cbâ-
tel-Génircâ et Vausse.
69, de Saint Floreuifn à Cerisiers, par
Avrolles, Champlost, Mercy, Belle*
chaume, Dilo, Villechétive.
7C, de Salnt-Sérotln à Villeaeuve-la-
Dondagre, par St-Sérotîn, Ville-
bougls, Fouchères et VlIleneuve-la-
Dondagre.
71, de Sermizelles à la route départe-
mentale, n" 29, par Givry et Do-
mecy-sur-le-Vaull,~
72, de Sens à Piffonds, par Paron,
Grotî, Etigay, Marsangls, Chaumot
et PiffoDds.
73, de Sa n t-Sauveur à Coiilangessnr-
Y >nne, par la Mallerue, Thury,
Sougères, les Sisnons, les Billards,
Mauper*tul3 et Druye^.
7A, d'ArquIan à B.éneau,.par Lavau,
la Grand-Cour et B éneau.
75, de Magoy à Ghasellux, par les
hameaux de iUarrauU, le Mcix et
Saint-Germain.
76, de Seas à Pournaudio, par Vare'.l-
le?, Vuudeurs, les Loges et Ville-
froide.
77, de Cerisiers à Laroche, par Ceri-
sier?, Viilochélive, Bussy-en Othe
et ftfjgennes.
78, de lirienou à Ligoy, par Boullly et
Rebourseaiix.
79, de Rigny-le Ferron à Nogent-sur-
Seiae, parFiacy, Bagneaux, Cour-
genay , Salnt-Maurice-aux-Rlches-
Hommes et Sognes.
80, d'Auxerre à Brienon et à Laroche,
par Chefflilly,ÎB9aumont, Ormoy et
Chepy.
CHEMINS DE MOYENNE COMMUNICATION.
Cb service comprend les chemins dont voici la désignation et Vitinéraire :
No 1", d'Ancy-le-Franc àNoyers, par i Huiliers, Avigneau, la Grilletière,
Cusy , Argenteuil et Moulins. Migé, val de Mercy, Bazarnes et
3, d'Aillant à Vermenton, par le Ma- 1 Accolay.
rais, Lindry, Pourrain, Escamps, les 1 5, d'Aroes à Ervy, par Ghailley, le
436
Hué, Courchamp, Boullay, Neuvy-
Sautour et la Vallée.
6, de VermeatOQ à Joux-laVille, par
EssePt.
7, de Cézy aux Ormes, par Béon, la
route départera*' n'^O, Saînt-Romain-
le-Preux et la Ferté-Loupière.
8, de risle à Talcy,par Blacy et Thizy.
9, de Mont-Réal à Nuits-?5.-Ravièrts,
par les moulins de Talcy, Mon-
triant et Marmeaux,Etîvcy et Nuits.
10, de Rouvray à LonneSjparQuarré-
1 es-Tombes.
12, de Tonnerre à Gigny, par Com-
missey, Baon, Glan 1 et Gigny.
13, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresnes, Yrouerre.
iU, de l'isie à Chaource, par Argen-
teuil, Parcy, Lézinnes, Saint-Vinne
mer, Tanlay, St-Martin et Mélisey.
15, de St-Fargeau fi Château Renard,
par Champîgnelles et Marchais-B.
16, de Charny à Porreux.
17, de Scignelay à Ervy, par Ponti-
gny et les Prés-du-Bois.
18, de nogny à Gien.
19, de Saint-Julien à Cerisiers, par
Armeau et les Brûleries.
20, de Vézelay à Mailly-la-Vilîe, par
AsQ' in et Brosses.
21, d'AuxerreàErvy,parVenoy,Blei-
gny-le- Carreau, Lignorelles, Ligny,
Jaulges, B'itteaux et Percey.
23, de Champlfmy h Onanne et à
Leugny, par Etais, Sougères,Taingy,
Ouanne, Chaî-teniy et Leugny.
2^, de Vaudears ô VilUichétive.
26, d'Avallon à Corbigny, par les
Grandes-Gliatelaines, le hameau de
Cure et Domecy-sur-Gure.
27, de Vézelay à L'Isle, par Pontau-
bert, Le Vault de Lugny, Annéot
Vassy et Provency.
28, de Brienon àTi'oyes.par Ghatton,
Champlost, Veuizy, Turny et Neuvy-
Sautour.
29, de Courson à Vézelay, par Anus et
Mailly-le-Chateau-le-Bas.
32,dePoin(iiyà Villy, par Lachapelle.
33, de VilUers-S'-Benoît à Chaiillon,
par les hameaux des Tricottets et
des Bergers.
3/i, de Gussy-les-Forges à Montréal,
par les hameaux de Maison-Dieu,
le Vellerot et Sceaux.
32$, de Bazoolie à la route Impériale
n» 60, par VInneuf, Charapjguy,
Fo**-ol5», Saint-Serotin ef Villeroy.
36, de Saint-Aubin-sur- Yonne àTou-
cy, par Cézy et le hame-^ u de la Pe-
tite Celle, s'embranchant îur le
chemin n» 32.
37, de Lixy et Villethierr}'-, par les
Buissons et le hameau de Tro?.
38, de Soucy à Foissy, par Voisines et
la Chappelle-Saint-Léonard.
39, de Cliailley à St.-Mards-en-Othe,
par Chailley et les hameaux de
Bœurs et Sormery.
40, de-; Sièzes à Pony, par Vauluisaat.
^2, de la route impériale n° 5 à Cour-
taoult parSoumaintrain.
Zi5, de Saint- Denis à Marchais-Beton,
par Malicorne.
46, de Gravant à Tonnerre, parChe-
mllly, le Puits de Courson, la croix
Pilale,ChemilIy s-Serein et Viviers.
/i7, de St Fargeau à St-Sauveur.
Û8, de Sens à Brienon, par Veron, La
Grange-au-Doyen, Les Bordes, Dix-
mont, Bussy-en-Othe, Vorvigny et
Brienon.
Zi9, rie Champcevrais à Aillant-sur-
Milleron (Loiret).
50, de Villeneuve-PArchevêque à Ar-
ces, par le hameau des Hauts-jfe-
Flacy et Couleurs.
6i, d'Usy à la route impériale n** 6,
par Monades, Island, Pont-Aubert,
Le Vault.
52, de Pont-sur-Yonne à Nemours,
par Villethierry.
53, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Li chères, Poilly
et Yrouerre.
5/i, de varrauU à Villiers-Nonains.
55, d'Aillant à Charny, par Viïliers-
surTholon, la Tuilerie, la Ferté-
Loupière, laGaulerie, les Carterons,
Chopinot et le hameau de la Borde.
66, deTbeii à Fournaudin. par Va-
reilles, Vaudeurs, Les Loges et
Viilefroide.
57, de Sergines à Nogent-s-S., par
Pailly,Piessis-du-!MéoetCourceaux.
58, de Varzy à Toucy, par Druyrs,
Taingy et Ouanne.
437
59, de Saint-Julien à Chéroy» part de
St.- Julien, passe àBussy, à Pififonds,
traverse le climat du chemin de
Goortenay et entre sur le territoire
de Savigny, puis aboutit sur la rou-
te impériale n** 60 au point de jonc-
tion de Tancien chemin de Pifîonds
à Savigny.
61, de Chéroy à Bazoches, par les ha-
meaux des Jacquins et des Broutes.
62, de Chablis à Tonnerre, par Fyé et
CoUan.
64, de Mézilles à Meugnes, par Trei-
gny.
65, de Rigny-le-Ferron à Ervy, par
Bœurs, Sormery et Lasson.
66, d'Egriselles-le-Bocage à Cour-
toin, par le Bâtardeau.
67, deNeuilly àLaferté Loupière, par
Senan et Chaitleuse.
68, deSaint-Julien-du-SauIt à Viile-
lieuve-sur- Yonne, par St- Julien-du-
SauU et Villeneuve-sur- Yonne.
69, de Saint-Aubin-Châtcauneuf aux
Ormes, par Fro ville.
70, de St-Maurîce-le-Vieil à Merry-
la-Vallée, par St-Martin-sur-Ocre.
75, de Chaumont à Flagy. par Ville-
blevin et Villeneuvela-Guyard.
7/i, do SensàEgrlselles-le-Bocage, par
Gron, Collemiers et Cornant.
75, do Léteau à VlUofargeau, par
Penrigny et St-G^^orges.
76, de Goulanges-la-Vineuse à Fon-
taines, par Sauily, Diges, Moulins
u\ec embranchement de Moulins
sur Toucy.
77, de St-Fargeau à Grandchamps,
par Sept - Fonds , Tannerre et
Louesme.
78, de Flogny à Soumaintrain.
79, de Cruzy à Ervy, par Maulne,
Villon et Quincerot.
Le service général comprend en ou-
tre tous les chemins vicinaux ordi-
naires du département, au nombre de
4,8 i5, désignés ordinairement sous le
titre de chemins de petite communica-
tion.
CHEMINS DE FER.
1° CHEMIN DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
Ministère des Travaux publics.
CONTROLE ET SURVEILLANCE ADMINISTRATIVE.
MM. TflOYOT, ingénieur en chef des Ponts-et-Ghaussées, ingénieur en chef
du Contrôle, rue d'Amsterdam, 21, à Paris,
comte de Vassart d'Hozier, ingénieur ordinaire des Mines, chargé du
Contrôle, rue de Grenelle-Saiut-Gerraain, 128, à Paris.
Monestier, ingénieur ordinaire, des Ponts-efc-Chaussées, chargé du
contrôle, rue de l'Université, 7, à Paris.
Keiiep, inspecteur principal de Texploitation commerciale du 3""
arrondissement des chemins de fer, rue de Fleurus, 13, à Paris.
Ladislas Chodckiewicz, 32, rue Gabrielle, à Charenton-le-Pont.
Jame, inspecteur particulier de TExploitation commerciale du même
arrondissement.
Naux et Drajon, commissaires de surveillance administrative (section
de Moret à Sens) en résidence à Montereau.
Bertrou, commissaire de surveillance administrative (section d*Au-
xerre à Laroche) en résidence à Auxerre.
Dillon, commissaire de surveillance administrative (section de La-
roche à Nuits-sous-Ravière) en résidence à Tonnerre.
Directeur de la Compagnie : M. Taîabot, inspecteur général des Ponts-
et-Chausséos.
Directeur général des Irava'JX de conslruction et d'entretien : M. Chape?
ron .ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, rue de la Chaussée-d''Antin,
7, à Paris.
138
Chef d'Exploitation générale : M. Audibert, ingénieur des mines.
Chef d'Exploitation (nord) : M. Bidermann, ingénieur ordinaire des Ponts-
et-Chaussées, à ia Gare.
Chef de trafic : M. Pfeiffer, rue de Bercy Saint- Antoine, h ;
M. Ostrowskl, chef de contrûie (grande vitesse).
M. N , chef du contrôle de comptabilité, boulevard Mazas.
M. Moret, chef du contentieux .
Agent général du mouvement : M. Dennery, à la gare de Paris.
Inspecteur principal du mouvement (2* section) : M. Bouamy, à la gare
de Tonnerre.
Sous-Chef d'Exploitation :}â. Rctnet» ingén. ord. desPoal3>et-Ghaussé.s
à la Gare.
20 EMBRANCHEMENT DE LAROCHE A AUÎERRE.
GARE D'AUXERRB.
Chef de g;are : M. Maliard. | Souscbef : M. Ballot.
Bureau de la grande vitesse. — Facteurs de i" classe : MM. Lombard, Plantey.
Serein et Caire.
Bureau de la petite vitesse. ^ Chef de bureau : M. Piochard.
Bureau de ville. '■^Chei: Mme ?euTe Tbadée-Jaczinski.
SERVICE Ml&DICAL.
Médecin de V embranchement de Laroche à Auxerre : M. le docteur Dionis des
Carrières.
Pharmacien ;M. Glaize.
BIITRETIBN ET SURVEILLANCE DE LA VOIE.
MM. Delerue ^f ingénieur en chef des ponts-ei-chaussées , ingénieur en che^
à Paris, rue de Bercy-Sainl-Aiiloino, 4.
Du Boys, ingénieur ordinaire des ponts-et chaussées, chargé du service de
la première section, rue de Lyon, 71, à Paris. j
CHEFS DE SECTION.
MM. Chandenier, conducteur des ponts-et-chaussées, à Sens.
Durlot, id. id. Tonnerre.
Giraud, id. id. Tonnerre.
PIQUECHS :
Villeneuve -la -Guvard, MM. Ferré; Sens, Grillet; Villeneuve-sur-Yonne, Bille
l)eau; Joigny, Merlet; Auxerre, Cortol^ Brienon, Gauthier; Tonnerre, Morin i
Jeannin. :
CHEFS nrE GARES DANS LA TRAVERSÉE DE I/TONNE. '
VilIeiieuve-la-Guyard, MM. Delannoy; Pont-sur- Yonne, Raimbaud; Sens, Duboii
Villeneuve-sur- Yonne, Lescurain; Saint -Julien- du -Sault, Grillot; Cézy, Thomaa
Joigny, Pommeau ^; Laroche, Bcrthelemot; Bonnard, Gâteau; Chemilly, Gros
borne; Monéteau, Hosdez; Auxerre, Mallard; Brienon, Beriet; St-Florenlin,r
chaut; Flogny, Brière; Tonnerre, Hotrinal; Taniay,Legay; Lézinnes, de Laiilanhi(
Ancy-le-Franc, Bigarme ; Nuits- sous- Ravières, Olmetat; Aisy, Gaillard de Larocî
Employés comptables : MM. Gaudada, à Villeneuve-sur- Yonne; Moreau,àJoig|
Bonnet, a Brienon; Naulin, à Saint-Florentin ; Reye, à Nuits; Rottanger, à Aï
Chefs de bureau (petite vitesse) : MM. Appoulot, àSens; Piochard. à Auxei
N..., à Tonnerre.
GARE DE TONNERRE.
Agent principal: MM. Bonamy; — chef de gare: Hotrinal.;— sous-chef : TisJ
— chef de dépôt: Robert; — sous-chef: Chassard.
439
o« CONSTRUCTION DES LIGNES D'aUXERRE A CLAMECT ET A CERGT«LA-TO0R ET DE
GRAVANT AUX LAUHES, PAR AVALLON.
M. Raison ^, ingénieur des ponts et chaussées et de la compagnie, rue du Pont,
106, à Auxcrre.
BUREAUX DE M. RAISON.
MM. Bauzon, chef de bureau ; iUerc, chef de comptabilité; Faivre, payeur; Dom-
browolski, Vezin, Bardier, Ruelle, David, aessinateurs ; Pélissier, employé.
\° LIGNE d'aUXERRE A CL\MECY.
Première section d^Auxerre à Bajiarnes,
MM. Démonet, chef de section, à Auxerre ; Auclerc, Jacquelin, conducteurs ;
Vaudeville, Daubigney, employés.
• 20 Section de Basâmes à Magny,
MM. Perdu, chef de section, à Mailly-le-Château ; Jacob, CoUenot, conducteurs.
3* Section de Magny à Clamecy.
MM. Truchot, chef de section, à Clamecy ; Aubry, conducteur ; Febvret, piqueur.
2° LIGNE DE GRAVANT A A VALLON.
l*^ Section de Cravant à Àvallon:
MM. Brugnot. chef de section, à Avatlon; Besançon, conducteur; Jodelet, Clavey,
piqueurs.
2- Section d'Àtallon aux Laumes.
MM. Innocenti, chef de section, à Semur; Cornemiliot, sous-chef de section.
CONTROLE DKS CHEMINS DE FER D'AUXERRE A NEVERS ET A CERCY-
LA-TOUR ET DE CRAVANT AUX LAUMES.
M. Evrard, ingénieur en chef« à Nevers.
M. de Dartbin, ingénieur ordinaire à Auxerre.
MM. Petit, conducteur embrigadé; à M ailly «la-Ville*
Miilon, conducteur principal, à Au:cerre.
Privé, employé secondaire, à Auxerre.
ADMINISTRATION DES LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES.
BUREAU central: Huc de Grenelle-Saint-Germain, 103, à Paris.
INSPECTION DipARTEMBNTALE : Rue Ncuvc, 43, à Auxcrrc
M. DE LANDER, inspecteur.
Direction d'Âuxerre, rue Cochois^ 2.
MM. fvAiB, directeur des transmissions.
Gaspard, Pinard, Elloy et Sagot, employés.
Mercier, surnuméraire.
Thibault Claude, fadeur-surveillant ; Parizot, chef-surveillant, Thi-
bault Jacques, surveillant.
Les bureaux sont ouverts au public, pour la corresf) * dance des dépêches pryi^ées.
lus les jours, y compris fêtes et dimanches, de 7 Jieures du matin à 9 heures du
)ir, depuis le ter avril jusqu'au 1er octobre, et de 8 heures du matin à 9 heures du
)ir depuis le 1er octobre jusqu'au 1er avril.
N. B. Le bureau d'Auxerre n'accepte pas les dépêches de nuit.
440
TOCCY.
Mlle Ânsault, empl. chargé da service.
COULANGES 4.A-TINr(7SS.
M"* Barlou, empl. chargé du service.
SAI>T-FLORENTIN.
M. Dubois, empl. chargé du service.
SAINT-SAUVEUR.
M. Brunot, empl. chargé du service.
VERMENTON.
M. Batreau, empl. chargé du service.
COURSON.
M. LongeroUj empl. chargé du service.
A VALLON.
M. Lanaud, employé chargé du service.
JOIGNY.
MM. Rougeot, empl. chargé du service.
Blanchard, surveillant.
AILLANT-SUR-TBOLON.
M. Broué, chargé du service.
BLÉNEAU,
M"* Paupardin, empl. chargé du service.
SALNT-FARGEAU.
M. Sauvage, employé chargé du senice,
VILLENEU VE-80 R- YONNE .
M. Larible, employé chargé du ser\ice.
SENS,
M. Venat, empl. chargé du service.
TONNERRE.
Mlle du Repaire, empl. chargé du service.
ANCY-L&-FRANC.
M. Boussard, empl. chargé du service.
En vertu de la loi du 3 juillet 1861,
Les dépêches télégraphic[ues de < à 20 mots^ adresse et signature comprises,
sont soumises aux taxes suivantes perçues au département, savoir :
Les dépêches échangées entre deux bureaux d'un même département, à uni
^axe fixe d'un -franc, ainsi on percevra pour ;
Aillant, I fr., — Avallon, 1 fr. — Ohemilly, I fr. — Joigny, 1 fr. — La gare d
Laroche, i fr. — Sens, \ fr. — Tonnerre, 1 r. — Vermenton, 1 tr.
N. B. Pour le village de Laroche, éloigné de 3 kilomètres de la gare, qui port
le même nom, on perçoit \ fr. 50 c. pour exprès ; pour le hameau du canal, 50c
Les dépêches échangées entre deux bureaux quelconques du territoire de leiii
pire, hors îe cas précédent, à une taxe fixe de deux francs.
Au-dessus de 20 mots, ces taxes sontaugmenlées de moitié pour chaque dizain
des mots ou fraction de dizaine excédante.
L'indication de la dale^ de l'heure de dépôt et du lieu de départ est transmis
d'office : sauf ces indications tous les mots inscrits par l'expéditeur sur la miuul
de sa dépêche sont comptés et taxés.
Le port des dépêches à domicile ou au bureau de la poste dans le lieu darr
vée est gratuit.
L'expéditeur peut comprendre dans sa dépêche la demande de collationnemei
ou l'accusé de réception par le bureau de destination.
La taxe du collatioanement est égale à celle de la dépêche. Copie de la déptcl
collationnée est remise, sans frais, au domicile de l'expéditeur.
La taxe de l'accusé de réception, avec mention de l'heure de la remise à dom
elle, est égale à celle d'une dépêche simple pour le même parcours télégraphiqu
SECTION VIII.
ÉTABLISSEMENTS DIVERS d'uTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES. |
Bibliothèque d'Auxerre {provisoirement bâtiments de Vancienne gendarmerie]\
La bibliothèque d'Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minini
pour le service de l'école Centrale, échut à la ville par un arrêté j
premier Consul du 8 pluviôse an XI. Elle renferme 150 manuscrits d(j
guelques-unssont très-précieux pour l'histoire, et environ 35^000 volumj
»n y remarque beaucoup de bonnes éditions. — Musée et collection
géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du département.
M. QUANTiN % archiviste du département, bibliothécaire.
144
Bibliothèque d'Àvallon, à V Hôtel de-Ville.
La bibliothèque d'Avallon^ composée de 3,000 à 4,000 volumes^ provient
iurtûut de Tancienne maison des Doctrinaires du collège,
M. Chausson^ bibliothécaire.
Bibliothèque de Joigny^ à VEÔteUde-Ville.
La bibliothèque de Joigny se compose surtout d'ouvrages de litttérature et
le voyages. Elle compleenviron 5,800 volumes.
MM. Ghezjean et DussADssov,bibliothécaires.
Bibliothèque de Sens, à P Hôtel- de-Ville»
Ce dépôt renferme 10,500 volumes et quelques manuscrits, parmi lesquels
est le célèbre Missel original de la Messe de TAne. Cabinet d'histoire
naturelle et curiosités, musée de sculptures et d'antiques dans la cour de la
mairie.
M. Boudin, bibliothécaire.
Bibliothèque de Tonnerre,
M. HarioT; bibliothécaire.
Cabinet d* antiquités et d'histoire naturelle,
M. N..., conservateur.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT.
Ce service comprend la surveillance des monuments importants que ren-
ferme notre département et qui sont classés comme historiques par décision
du Ministre deTlnlérieur. La reconnaissance d'un édifice comme historique
n'entraîne pas de droit Tallocation de fonds de la part du gouvernement; ce
n'est qu'une appréciation scientifique qui, cependant^ est prise en considé-
i>alion dans les distributions annuelles des secours.
ARCHITECTES DES MONUMENTS HISTORIQUES.
MM. Viollel-Leduc ^, à Paris, rue des Saints-Pères.
Piéplu, architecte du département, à Auxerre.
Monuments classés provisoirement,
NoU. — I<eB astérisques indiquent que les monuments Si la suite desquels se troure ce signe ont reçu des
allocations.
ARRONDISSEMENT d'aUXERRE.
Eglise Saint-Etienne, à Auxerre.*
Eglise Saint-Germain, cryptes et tour,
à Auxerre.
Eg'.ise Saint- Pierre, à Auxerre.
Ancien palais épiscopal servant d'hô-
tel de préfecture, a Auxerre.*
Tour de l'Horloge, à Auxerre.
Eglise St'Eusèbe, tour, à Auxerre.
Eglise de Pontigny.
Eglise de Chablis.*
Clochers de Vermenlon.*
Eglise de Saint-Florentin.
Eglise de Chitry-le-Fort.
Eglise de Mailly-Château.
Tour du château de Saint-Sauveur,
(propiiété particulière).
ARRONDISSEMENT D AVALLON.
Eglise d'Avallon.
Eglise de Saint-Père-sous-Vézelay.*
Eglise de Vézelay.*
Eglise de Montréal.*
Eglise de Civry.*
Tombeau de Sainte-Magnance.
Château de Chastellux.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Sépulcre de l'Eglise Saint-Jean de
Joigny.
Eglise St-Julien-du-Sault (vitraux).
Eglise de Villeneuve-sur-Yonne.
Portes de Villeneuve-sur-Yonne.
Château de Saint-Fargeau (propriété
particulière).
Eglise de Saint-Fargeau.
U2
Portail i\e TEglisc Saint-Pierre de
Tonnerre.
Crypte de Sainie-Gatberine sous la
Halle de Tonnerre.
Château de Tanlay, (propr. particol.)
Château d'Ancy le-Franc, id
Portails de PEglise de Neuvy-Sanlour.
ABRONDISSEMISNT DR SENS.
Cathédrale de Sens et bâlim. synodal.
Fragments de monuments romains.
Eglise de l'hôpital de Sens.
Eglise Saint-3a?inien, à Sens.
Eglise de Vallery (Tombeau des
Condés dans l').
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Eglise de l'hospice de Tonnerre.
' Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes au Ministère
de VInstruetion publique.
MM. Cotteau, vice -président de la Société des sciences historiques et nafii-
relles de TYonne; Quanlin, archivi-ile du département de TYonne ; Salmon
Philippe, avocat , membres correspondants nommés par arrêté de S.
Exe. M. le Ministre de llnstruction publique, en date du 26 août 1858.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTOBIQU£S ET ^NATURELLES DE L'YONNE.
Fondée au mois de janvier 1847, la Société a son siège à Auxerre. Elîe étend son
action sur tout le déparlemenl. Elle se compose de membres titulaires, de mem
bres libres ayant domicile dans le dcparlcmeut et de membres correspondants.
Le but de la société embrasse Téiude de l'archéologie et de l'histoire proprement
ditedu déparlement, ainsi que celle de Thistoire naturelle dans toutes ses branches.
Elle publie chaque trimestre un bulletin de ses travaux. Ses réunions sont
mensuelles.
Cette Société a été déclarée établissement d'utilité publique par décret impérial
du 14 janvier 1861.
Son bureau est composé de la manière suivante :
Président : M. A. Challe.
Vice-Présidents : MM. G. Cotteau et Chébest.
Vice-Président honoraire : M. Qcantin.
Secrétaires : MM. Lepère et Monceaux.
Archiviste : M. Lorin.
Trésorier : M. C. Jolly.
Classificateurs du Musée départemental créé par la Société :
Archéologie: MM. H. Monceaux; Monuments lapidaires: Quantin; Numisma-
tique: De>maisons et Poulin ; Beaux-Arts : Passepont ; Zoologie: H. Monceaux;
Géologie et Conchyologie : G. Cotteau ; Minéralogie : Desmaisons ; Botanique :
E. Ra?in et Moreau.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES A AVALLON.
Cette société
3ui concerne
'Avallon.
ïiété, fondée le 5 avril 1859, a pour but de faire des recherches sur ce
ae l'histoire, les ^sciences, les arts, spécialement dans l'arrondissement
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
La Société archéologique de Sens a é(é instituée par arrêté de M. le Ministre de
rintérieur en date du 24 juin 1844.
L^archéologie, les sciences et les arts sont Pobjet de ses travaux.
443
Membres d'honneor : Mgr PArcbovéqae, M. le Préfet, MM. le Sooft-prëfet
cl le Maire de Sens.
Président : M. Prou père; Vice-président : M. Buzt, professeur au Lycée $ So-
crélaire : M. Jùlliot, professeur au Lycée ; Yice^secrétaire : M. Phil-
lippon; Archiviste : M. Maurois; Trésorier : M. Jacqdi^mus.
Président d'honneur : M. le Sous-Préfet.
Président : M. Gally Michel; vice-président, M. Morcau François; secré-
taires, MM. Gagniard et Jordan; trésorier, M. fiaudenet-Robert; archi-
viste, M. Baudoin.
Membres de la commission d'examen : MM. Poulin Frédéric, Gontard Joseph,-
Bidault A.
SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DU DÉPARTEMENT DE LTONNE.
Cette société, fondée en 1858, a pour but de favoriser dans le département le pro-
grès de^; beaux-arts et d'en propager le goût par des expositions publiques de pein-
ture, sculpture, architecture, gravure, lithographie et photograpnie.
Celte Société est établie sous le patronage de M. le Préfet de l'Yonne et de M. le
Maire de la ville d'Auxerre, qui en sont les membres fondateurs honoraires.
Tous les ans, cette société organisera une exposition publique d'ouvrages d'art.
La Société a son siège à Auxerre ; elle se compose de membres fondateurs, de
membres titulaires, de membres correspondants et de souscripteurs.
pour
ciété,
La commission administrative, dans le but de faciliter ses travaux, se divise en
plusieurs comités, savoir :
i" Comité d'Exposition, chargé des détails matériels de l'exposition, du placement
des tableaux, etc.
2*» Comité de souscription pour ce qui concerne leî souscriptions d'actions, le pla-
cement des billets, Torganisalion des tirages, etc.
S'' Comité du Jury d'Examen, chargé de statuer sur le rejet ou l'admission des
ouvrages adressés à la Société pour être exposés.
M. le Préfet de l'Yonne, président honoraire.
MEMBRES DE LA COMHISSIOX ADMINISTRATIVE :
MM. le Maire d'Auxerre, président: Larabit, vice-président; Passepont, secré-
taire ; Baron du Havelt, Challe , Laurent-Lesseré, Chérest, Victor Petit.
MEMBRE CORRESPONDANT A PARIS : M. A. Dauzats, Tue Olivicr, 14.
TRÉSORIER : M. N.
Les statuts de cette Société ont été approuvés par M. le Préfet de l'Yonne, le 28
juillet 1858.
JARDIN BOTANIQUE DÉPARTEMENTAL.
Ce jardin est formé spécialement pour TétuJe de la Flore da département de
rVonne.
Dans ce jardin situé à Auxerre, rue du Champ, oo voit la tiatae de Jean- Joseph
Fourier, secrétaire perpétuel de Vacadémie des sciences, membre de Tacadémie
française, ancien préfet de risère, né à Auxerre le Si mars 1768, décédé k
Paris le 16 mai 1850.
Directeur : M. Eug. Ravin, à Auxerre.
COURS GRATUIT DE DESSIN D'AUXERRE.
Ce cours, dont l'organisation définitive remonte à 1851, est professé
par M. Passepont, peintre d'histoire à Auxerre.
Il a pour objet l'enseignement: l** du dessin linéaire appliqué aux arts in
duslriels et aux beaux-arts ; 2*" de la figure, du dessin d'après la bosse, du
paysage et de l'ornement.
44j
Les jeunes gens qui désirent suivre lo cours de dessin, doivent se fairb
inscrire à la mairie; justifier qu'ils sont âgés d'au moins 14 ans; qu'ils sont
domiciliés à Auxerre; qu'ils ont des parents ou, à défaut de parents, des per-
sonnes honorables pour répondants.
Le cours est ouvert pendant dix mois, depuis le premier novembre de
chaque année jusques et y compris le 31 août de Tannée suivante.
11 a lieu, à l'exception des jours fériés, tous les lundi, mercredi et vendredi
de chaque semaine, de 7 heures 1/2 à 9 heures 1/2 du soir.
A la fin de chaque année scolaire, des prix sont décernés aux élèves qui se
sont le plus distingués dans chaquespécialité, ainsi qu'un prix d'honneur fon-
dé par M. le Maire d'Auxerre.
Les œuvres des élèves du cours sont exposées publiquement, pendant toute
a durée des vacances, dans une des salles de la bibliothèque de la ville.
COURS DE DESSIN INDUSTRIEL
ou DE GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE AVEC APPLICATIOPTS A l'INDUSTBIE ^
A ADXEBRE.
M. Prévost, conducteur des ponts et chaussées, chargé du cours.
COURS D'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
POUR LES JEUNES FILLES, A AUXERRE.
Histoire et Géographie: M. Blin; Physique, Chimie, Histoire naturelle:
M. Guînault ; Mathématiques: M. fionnotte ; Economie domestique;
Mlle Ferrand.
CLASSE D'APPRENTISSAGE
BE TRAVAUX DE COUTURE ET DE LINGERIE, A AUXERRE.
(Ecole de Mile Ferrand, quartier Saint-Eusèbe.)
ftlme Stein, chargée de la classe.
COURS GRATUIT DE DESSIN DE SENS.
Ce cours, fondé en 1861, a pour objet l'enseignement gratuit et public du
dessin linéaire et d'ornement.
MM. RicARD, directeur de l'école des garçons, et Ghalard, professeur
de dessin, sont chargés de ce cours.
SOCIÉTÉ MÉDICALE DE L'YONNE.
ASSOCIATION SCIENTIFIQUE ET DE BlkNFAlSANCB DES MEDECINS, PHARMACIENS
ET VÉTÉRINAIRES DU DEPARTEMENT. — FONDÉE EN 1846.
Président: M. le docteur Marie, chirurgien en chef de l'HôlelDieu: vice-président :
M. Grenet etRcmy; secrétaire général: M. Duché; secrétaires des séances:
MM. Barbier et Monceaux; trésorier: M. Salle; archiviste: M. Brillant.
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS
DES MEDECINS DU DEPARTEMENT DE L'YONNE.
Association générale des Médecins de France,
Celle Société a été autorisée par décret impérial du 31 mars t860.
Président : M. Rolland , à Sens ; Vice-pré. idents : MM. Ricordcau, médecin à Sei-
gnelay, et Toulée, médecin à Sainl-Fargeau ; Secrétaire : M. Puissant.
Membres du conseil d'administration par arrondisi^ement.
Auxerre, MM. Chavance et Dionis des Carrières; — Avallon, MM. Bort et Qua-
trevaux; — Joigny, MM. Foalaine cl Coste; — Sens, MM. Rognoult fils et Fiile-
min; — Tonnerre, 3IM. Audigé et Royer.
445
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS AGRICOLES ET INDUSTRIELS.
CHAMBRES CONSULTATIVES D'AGRICULTURE.
Un décret du â5 mars 1852 a crééf dans chaque département, une chambre
consultative d'agriculture par arrondissement, dont les membres sont nom-
més par le Préfet.
Ils sont nommés pour trois ans ; ils sont toujours rééligibles.
Un arrêté préfectoral fixe, chaque année, Tépoque delà session des cham-
bres d'agriculture du département. Il en détermine la durée et arrête le
programme des travaux.
Les chambres consultatives d'agriculture présentent leurs vues sur les
questions qui intéressent Tagriculture. Leur avis peut être demandé sur les
changements à opérer dans la législation, en ce qui touche les intérêts agri-
coles, et notamment en ce qui concerne les contributions indirectes, les
douanes, les octrois, la police et l'emploi des eaux.
Elles peuvent aussi être consultées sur l'établissement des foires et mar-
chés, sur la destination à donner aux subventions de l'état et du départe-
ment, enfin sur l'établissement des écoles régionales et des fermes-écoles.
Voici la composition de ces chambres pour les cinq arrondissements d
département :
Arrondissement d'Auxerre,
Canton de : Auxerre (est), M. Pinard, mattre de poste, agriculteur à Auxerre*
— Auxerre (ouest), M. Baudoin a!né, propriétaire à Auxerre;
— Chablis, M. Coissieu, propriétaire a ChabUs ;
— Coulanges-la- Vineuse, M. Larabit, sénateur, {[propriétaire à Irancv ;
— Coulanges-sur- Yonne, M. Badin d'Hurtebise, juge de paix, propriétaire
à Crain;
-> Courson, M. Duché, médecin, à Ouaine.
— Liçny, M. Rabé, juge de paix, propriétaire à Maligny ;
— Seignelay, M. Frottier, propriétaire à Seignelay ;
— Sainl-Florenlin, M. Hermelin;
— Saint-Sauveur, M. le baron du Havelt:
— Toucy, M. Lecbiche, fabr. d'ocrés à Diges;
— Vermenton, M. N..., à Vermenton.
Arrondissement d^AvalUm,
Canton de : Avallon, M.Cordier, propriétaire à Montjalin;
-^ Guiilon, M. Charles de La Brosse, prop" à Guillon.
— L'Isle-sur-Serein, M. Guillier, propriétaire à Vassy, com. d'Etaules ;
— Quarré-ies-Tombes, M. HoudaïUe, maire de St-Germain-des-Champs ;
Vézelay, M. Gontard, maire de Domecy-sur-Cure.
Arrondissement de Joigny,
Canton de : Aillant, M. Précy, propriétaire et maire à Chassy ;
— Bléneau, M. Couvert, propriétaire à Bléneau ;
— Brienon, M. Verrollol d'Ambly, propriétaire à Brienon ;
— Cerisiers, M. Bertrand, ju^e de paix du canton de Cerisiers ;
— Charny, M, Perdu, propriétaire à Charny ;
— Joigny, M. N..., à Joigny ;
— Saint-Fargéau, M Eugène de Yathaire, à Sept-Fonds ;
— Saint-Juhen-du-Sault, M. Proxat, maire;
— Villeneuve-sur- Yonne, M. N.
Arrondissement de Sens.
Canton de ; Chéroy, M. Claisse, médecin à Saint-Yalérien ;
— Pont-sur-Yonne, M. Le Comte , propriétaire et mattre de poste à
ViUeneuve-la-Guyard ;
1868. 40
— Sens Jnord), M. Leriche, propriétaire à Sali^j'iiy ;
— Sens fsu(l), M. Harly-rerrauJ, propriélaire et maire à Paron;
— Sereines, M. de Seroonnes, propr. à Serbonnes et juge de paii de
canton de Ser^jines \ ^
— Villeneuve-r Archevêque, M. Javal, député, propriétaire à Vauluisanl.
Arrondissement de Tonnerre,
m
Canton de : Ancy-le-Franc, M Martenot :
— Cruzy, M. Roguier, propriétaire à Tanlay ;
— Flogny, M. Perrin;
— Noy«'r^, M. Challan;
— Tonnerre. M. Textoris , propriétaire à Cheney et M. Pignon, agri-
culteur à Tonnerre.
COMMISSIONS CANTONALES DE STATISTIQUE
AGRICOLE ET INDUSTRIELLE.
Ces Commissions ont été instituées par décret du 10 juillet 1852. Il en exiïîte une
par chef-lieu de canton. Elles ont pour mission de réunir le^ éléments de statistique
agricole et industrielle que le gouvernement peut avoir intérêt à connaître. Ces
commissions ont commencé à fonctionner le 1" janvier 1853, elle •? présentent un étal
annuel de leurs travaux. Les membres en sont nommés par le Préfet.
SOCIÉTÉ CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
POUR L'ENCODRAr,j?MENT DE l'aGRICI'LTDRE.
Cette société a pour objet d'encourager et de perfectionner les diverses branches
de la culture du sol dans le département, et en inCmo temps d'encourager et
développer l'industrie et le commerce de celte contrée, dans leurs rapports avec
l'agriculture
La fondation de cette s'^ciété, qui remonte à 1856. est due à l'initiative d'un
comité composé de MVI. 1 'iuron Chailiou des Barres, Challe. Cordier, Lecomte,
Précy et le marquis de Tanlay
Cette société publie chafjue année un Bulletin. Ses réunions sont trimestrielles,
elle a chaque année une session publique et un concours dans un des cinq arron-
dissements.
Président d'honneur : M. le Prkfet de l*Yon\e.
Président : M. Précy^, membre du Conseil général, à Chassy ; — vice-
président, M. Challe et M. L. de Fontaine; — secrétaire, M. A. Rouillé; —
secrétaire-adjoint et bibliothécaire, M. Ribière, avocat :— trésorier, M. Ch.
Jolly.
MEMBRES DU COKSEIL d'aDMINISTBÀTION :
Pour l'arrondissement d'Auxer^e, MM. Raniponl-Lecbin et David-Gallereux.
— dA vallon, Cordier et Raudot.
— de Joigny, Ravin aîné et Lacour.
— de Sens, Deligand et de Rochechouart.
— de Tonnerre, De Clermont-Tonnerre et Textoris.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
d'arrondissements et DE CANTONS.
Ancy-lb-Franc. — MM. le sous-préfet, président honoraire : Bourguî^nat fiUi
président. Martenot Auguste, vice président ; Montandon, secrétaire ; Thierry A.|
▼ice-pecrétaire; Soupey, trésorier.
Auxerrb. — MM. Rarnpont-Lechin, présidfmt ; Laurent-Lesser^?, Pinsird, vice*
présidents; Lepèrc, secrétaire; Savalier-Iaroche, secrétaire-adjointj MoulheaUf
trésorier.
147
Atallon. — MM Raudol, pré^dent; Gariet, vice-présid. ; Gontard^ secrétaire ;
Renaad fils, vice-secrétaire ; Couturat-Royer , trésorier.
Chablis — MM. Jacquillat, président ; Gautheria-Raropobt, vice- préside ut ;
Plain, secrétaire ; Charii^r, trésorier.
Flogny. — MM. N... , président; Perrin, vice -président; Conrad de Malessye,
secrétaire; Bazile, vice-secrétaire; Fournier, trésorier.
JoiGNY. — MM. Précy, président; Ravin aîné, vice président ; Benoît fils, secré-
taire - archiviste ; Lecerf, vice- secrétaire ; Vigreux, trésorier ; Sirot, secrétaire-
adjoint.
Noyers. — MM. Lecomte, député, président honoraire ; Mariglier, président ;
Ba'bier Victo", vice-président; Chamoin, secrétaire; Langin. vice secrétaire ;
Gelez, trésorier.
Sens. — MM. de Fontaine, président; de Rochechouart, vice-président; Do-
pons Isidore, secrétaire ; Délions Auguste, trésorier.
Tonnerre. — MM. le duc de GlerMiont-Tonnerre, président; Rétif et Ra-
thier, vice- présidents ; Thierry, secrél >iro ; Roguier et Colin, vice-secré-
taires ; Charles Roy, trésorier.
Les sociétés de Saint-Fargeau et de Bléneau se sont réunis à la Société de Joigny.
FERME-ÉCOLE DÉPARTEMENTALE.
La ferme-école du département de l'Yonne est située à L'Orme-du-Pont, près
Saint-Sauveur en-Puisaye. Propriété de M. le Gouverneur du Crédit Foncier.
MM Lambezat ^/inspecteur général de l'agriculture de t" classe, inspecteur
de l'Ecole.
Jaluzot, directeur.
Membres du Jury d'Examen nommés par S, E. M. le Ministre de l agriculture-
dû commerce et de&. travaux publics.
MM. Textoris ^, membre du Conseil général de l'Yonne, président;
Dhumez, membre du Conseil général de l'Yonne, maire de Saint-Fargeau,
secrétaire ;
Dupont-Del porte, membre du Conseil général de l'Yonne.
Petit, ancien président du comicô agricole d'Auxerre;
Gandrille, propriétaire, à Saint-Sauveur.
Lé Directeur de la Ferme-Ecole, membre de droit.
Préodol, surveillant -comptable; Cavoix, chef de pratique; Marlot, pro-
fesseur, vétérinaire; Guillat, jardinier; M. l'abbé N., aumônier.
Pour être admis à la Ferme-Ecole, il faut savoir lire, écrire et connaître les qua
Ire premières règles.
La rentrée a lieu chaque année à la fin d'octobre. Les candidats doivent adresser
au moins 15 jours à l'avance, })ar l'intermédiaire du maire de leur commune, à la
;>rétècture, une demande d'admission el joindre à celte demande : 1*> L'extrait de
naissance constatant que le candidat a 16 ans accomplis; 2" Un certificat de vac-
cine. La durée des études est de 3 ans.
Trois médailles d'argent grand module sont accordées par MM. les membres du
Conseil général aux trois premiers élèves sortants, obtenant leur brevet de capacité,
et en outre une prime d'honneur de 400 francs ^i déctrnéa à l'élevé obtenant le
{•^ rang au Concours de la S" année.
L'apprentissage est gratuit. L'élève apporte Us linges et les bardes à son usage
personnel; le linge est blanchi et entretenu aux frais de rétablissement
HARAS.
Le département de TYonne et les départements de la Haute-Marne, de l'Aube et
de la Côte-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont le chef-lieu est à
Montiers- en-Der (Haute-Marne) .
COMMISSIONS HIPPIQUES.
C#s commissions ne fonctionnent plus, aux termes des in tructions préfectorales
du 31 décembre i862, et c'est sur la proposition de MM. les Inspecteurs des
Haraft que doivent avoir lieu l'approbation et l'autorisation des étalons particuliers.
4
CHAMBRE CONSULTATIVE DES AUTS ET MANUFACTURES, A SENS.
MM Pléau, président; Maillot, Déon (Ulysse), PoUet, Forest, Querelle» Duchemin,
Clément (Gabriel), Dupéchez, Mancel, Lesseur, secrétaire.
SOCIETES ET ÉTABLISSEMENTS CHARITABLES
BT DE BIENFAISANCE.
SOCIÉTÉ DU PRINCE IMPÉRIAL
Prêts de VEnfanee au travail.
Cette association, fondée le 26 avril 1862, a pour but soit de faire des prêts des-
tinés à faciliter l'achat des instruments, outils, ustensiles et autres objets mobi-
liers ou matières premières nécessaires au travail, soit de venir en aide pour des
besoins accidentels et temporaires à des familles laborieuses
L'administration en esl confiée : 1=* à un conseil supérieur de 20 membres; 2» à
des comités locaux; 3** et à des dames patronesses
COUITÉ LOCAL D AUXERRB.
MM.
Le Maire d'Auxerre, président;
Fortin, archiprétre.
Pinard, maître de poste, à Auxerre.
Chambard. fabricant de roues, à Auxerre.
Bonneville, propriétaire, à Auxerre.
Regnauldin, maire de Champs.
Gravereau, propriétaire, à Venoy.
Guyard, maire de Quennes.
Guenier, prop. à Saint-Bris.
Boutillié, agriculteur, à Augy.
Dantin, serrurier, à Auxerre.
Roux, agriculteur, à Monéteau.
Blain, agriculteur, à Charbuy.
Bourgeon, fermier, à Yillerargeau.
Guyou, maire de Yallan.
Courtet, maire de Vaux.
Bonneau, cultivateur, à Chevannes.
Chambon, cultivateur, a Appoigny.
LimosiUj notaire à Auxerre, secrétaire du
comité.
ORPHELINAT DÉPARTEMENTAL ÉTABLI A SENS.
Le conseil d'administration et de patronage de l'œuvre des enfants trouvés et de
l'Orphelinat départemental de Sens est ainsi composé, par arrêté préfectoral, &ur la
présentation de Mgr l'Archevêque :
M. Tabbé Roger, vicaire-général, délégué de Mgr Archevêque de Sens, çrési-
denl; MM. le sous-préfet de Sens, vice-président; Perrin, juge au tribunal
civil, secrétaire; N..., vice-secrétaire; Petitpas, ancien notaire, trésorier;
Deligand, maire; Tonnellier, ancien greffier du tribunal civil; Oppenol,
banquier ; Humblot, ingénieur: Lambert, médecin, membres. MM. les fon-
dateurs-directeurs de l'Orphelinat, Grappinel et Vaudoit, font partie du
conseil.
M. l'abbé Leclerc de Champgobert, directeur-adjoint.
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
{Ancien Hôtel- Dieu de la Madeleine^ à Auxerre.)
Personnel : MM. Pinard O. ^, chef d'e^cad. de gend. en retraite, directeur;
Nolot, receveur-économe; Marie, médecin; Monceaux, pharmacien; Larairatilt, au-
mônier; Troi« sœurs de la Présentation de la Vierge à Tours; Dagois, gardien ;
Moreau, gardien-jardinier; dameMoreau, concierge.
COMMISSION DE .SURVEILLANCE :
MM. le Préfet, président; Challe, vice-président ; Bonneville, secrétaire; Bau-
doin, Durand et Leclerc, membres.
Le dépôt, qui a été ouvert le l^juin 1853, renferme des individus divisés en
deux catégories distinctes : les mendiants et les indigents.
449
La première comprend les individus arrêtés en flagrant délit de vagabon-
cage et séquestrés par jugement du tribunal de police correctionnelle ; la
seconde se compose des indigents invalides domiciliés dans le département,
secourus précédemment par la charité publique et admis au dépôt par arrête
de M. le Préfet de ITonne.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Les commissions administratives sont composées de cinq membres, non com-
pris le Maire, qui est le président àe droit.
AUXERRB.
MM. le Maire, président: Marie, juge au tribunal civil; Fortin, archiprélre
coré de la cathédrale Saînl-Elienne; Larfeuil, curé de Saint-Pierre;
Godpill«>au» ingénieur eo retraite ;Lepère fils, avocat, administrateurs;
Puissant, receveur; Auge Charles, secrétaire.
Ce bureau lient ses séances à THôtel -de-Ville, le dernier jeudi de chaque mois
â deux heures.
▲VALLON.
MM. le Maire, président; Thibaut, Béthery de La Brosse, Baudenet, Darcy,
curé, et Quatrevaux, administrateurs; Radot, receveur.
JOIGNY.
MM. le Maire, président; Ibled, Lefebvre fils, Dusaussoy St., DusaussoyDe-
nouby administrateurs ; Cochet, receveur.
SENS.
MM te Maire, président; Lsude, Lorne, Dubois, Tabbé Pichenot, Tonnellier
administrateurs; Leclerc, receveur^
TONNERRE.
MM. le Maire, président: Navères, Rendu, Constant, Bazile, Caillot, adminis-
trateurs ; Rolland, receveur.
CAISSES D'EPARGNES.
AUXERRE.
Administrateur^: MM. le Maire, président; Boullay, Mondot de Lagorce, Petit-
MigDot, Desmaisons, Milon, Yunck, Moutheau, Mérat-Beugnon, Louzon, Potenot,
Baucher, Muret, Willemin et Massot.
Caissier : M. Barbier, à Auxerrc. — Succursales : à Chablis, Coulanges-la-
Vincuse, Courson, Saint-Sauveur, Seignelay, Toucy, Vermenton et Saint- Florentin.
CAISSES d'épargnes DES ARRONDISSEMENTS.
MM. Chausson, caissier à Avallon ; — Courcier, caissier à Joigny; — Gâteau?
caissier à Sens; — Ravaux, caissier à Tonnerre.
La caisse d'Avallon a une succursale à Liste.
La <
neuve-
Cerisiers, Charny, Saint-Fargeau, Saint- Julien-du-SauIt et Villeneuve -sur- Yonne.
La caisse de Tonnerre en a une à Ravières et une à Noyers.
ASSOCIATION POUR L'EXTINCTION DE LA MENDICITÉ A AUXERRE.
Cette institution, fondée en 1841, a pour but la distribution de secours à
domicile aux familles indigentes.
450 ^
Comité : le Maire, président; MM. Marie j*uge« Biin, Sauvalle aîaé, Lar-
feuil, trésorier, Vuillemot, secrétaire.
Ce comité tient ses séances le dernier Jeudi de chaque mois, à THÔtel de
ville.
ATELIER DE CHARITÉ D'AUXERRE.
Cet établissement, fondé il y a quelques années, est dû à la générosité de
M. Laurent-Lesseré, qui a fait don, pour sa création, 4'une somme de 2,000 f.
Il est destiné à donner, pendant la mauvaise saison, du travail aux ouvrier-s
de certaines professions qui peuvent en manquer à cette époque de Tannée.
ou à de pauvres femmes âgées et môme infirmes qui n'en trouveraient pas
ailleurs.
L'établissement est dirigé par une commission composée de :
MM. Sauvalle, président ;
Larfeuil;
Blin, professeur au collège ;
N...
SALLES D'ASILE,
Une salle d'asile est établie à Auxerre dans les bâtiments de l'ancienne
gendarmerie, sur la paroisse de Saint-Etienne, et reçoit environ 150 enfants
des deux sexes. La direction en est confiée à une des sœurs de la Présentation
de Tours.
Il existe aussi une salle d'asile sur la paroisse Saint-Eusèbe, rue Basse-
Perrière, et une autre salle d'asile, cour Saint-Pierre, tenues toutes deux
par les sœurs de la présentation de Tours. ^
Ces établissements sont sous le patronage di Conseil municipal.
A Sens, salle d'asile communale et salle d'asile tenue par les dames de
Saint-Vincent de Paul.
A Joigny, — les sœurs Saint-Aude et Saint-Mesmin.
A. Tonnerre, — les sœurs de la Présentation.
ORPHELINATS D'AUXERRE.
Orphelinat sur la paroisse Saint-Pierre, tenu par les sœurs de la Présen-
tation de Tours. ^
Cet Orphelinat estpatroné par M. le curé de cette paroisse et par une ré-
union de demoiselles, dont Mlle L. de Billy est présidente, et Mlle M. de
Bourste vice-présidente. Dans cet établissement sent placées à l'âge de neuf
ans les enfants abandonnées et les orphelines. Ces enfants suivent les cours
de l'école gratuite et sont exercées aux travaux à l'aiguille.
Orphelinat tenu par les dames religieuses de Saint- Vincent-de -Paul, place
Lebeuf, ayant le même but.
SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE D'AUXERRE.
Cette Société a pour but de fournir des secours aux femmes en couches
dans l'indigence.
Madame Tarbé des Sablons», présidente de l'œuvre, hôtel de préfecture.
Membres de droit du Comité : M. le Curé de la cathédrale ot M. le Maire.
Conseil d'administration : Mmes Sauvalle, Chérest, Ri bière et Marey, et
Mlles Duché et Lefèvre.
Trésorier-secrétaire : M. Lechar.
454
CONFÉRENCES DK SAINT VINCENT DE PAUL.
Il existe plusieurs de ces Sociétés de bienfaisance tant aux chefs-lieux d'arrondis-
sement que dans quelques chefs-lieux des cantons. Ces sociétés ont été approu-
vées par arrêtés préfectoraux en exécution de la Circulaire ministérielle du 16 oc-
tobre 1861.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS.
ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
Société de Prévoyance et de Secours mutuels d'Auxerre, président : M. Laurent'
Lesseré.
Sociétô l'Union fraternelle, président : M. Delaplace.
Société de Saint François Xavier, président : M. Mondot de Lagorce.
Société de Secours mutuels d'Accolay, président : M. Momon.
— —de Gravant, président : M. TiUevin >jfe.
— — de Saint- Florentin, président: M. BIonvillc-Desbois.
— — de Verinenlon, président : M. Thorel.
— — de Toucv,.dite Ja Fraternelle, président: M. Paqueau.
— — de Seignelay, président : M. Bretle.
ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
Société d'Assistance mutuelle d'Avallon, président : M. Béthery de la Brosse.
Société de Secours mutuels de Sauvigny-le-Bois, président : M. de Bertier de
Sâuvipy.
Société de Secours mutuels de Vézelay, président: M. Regnault.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Société de Secours mutuels de Joigny, président : M. LavoUée.
— — de Brienon ^hommes), président : M. Deiécolle.
— — — (femmes), présidente : M"^ Sauvegrain.
— — et des Amis de l'Ordre de Césy, présid. : M. Benoît..
_ — des sapeurs-pompiers de Migennes, présid. : M. Cloche.
— — de Mlleneuve-sur- Yonne, président : M. Bissonnier.
— — de Saint-Cydroine, président : M. Chantemille.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Société d'Union et de Secours mutuels, président : M. Cornisset-Lamolte.
Société r e Saint-François-Xavier, président : M. Duchemin.
Société de Secours mutuels de Chéroy, président : M. Fauvillon.
— — des Sièges, président : M. Boudard.
— — de Pont-sur- Yonne, président: M. Lamy.
_ — de Soucy, président : M. Guichard.
— — de Montacher, président : M. Ancelot.
_ — de St-Maurice-aiix-R.-H., président: M. Dromain.
~ — de Paron, président : M. Harly-Perraud.
— — de Saint-Valérien, président : M. Claisse.
— — de St-Thomas de Cantorbéry à Vallery, président :
M. le comte de Rochechouart.
— — de Villeblevin, président : M. Gallois
_ — de Villeneuve-r Archevêque, président : M. Juste.
— — de Voisines, président : M. Lhoste.
— — de Saint-Paui, à Thorigny, président : M. Souy,
Société de Secours mutuels des sapeurs-pompiers, à Yilleneuve-la-Guyard, pré-
sident : M. Lecomte.
— — de Gron, président : M. Fraudin.
— — de Saint-Martin-du Tertre, président ; M. Gagé.
452
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Société de Secours mutaels des sapeurs-pompiers de Tonnerre, président : M. Rol-
land.
^ ^ des ouvriers réunis de Tonnerre, prés. : M. RaTaux.
r« — — des vignerons de Tonnerre, présid . : M. Lemaire-Bertoo.
2« — — — — présid. : M. Manier- Portier.
.— _ de Noyers, président : M. Gelez Marie.
_ — de Serrigny, président : M. Mérat Jean-Baptiste.
^ — d'Artlionnaj, président : M|N...
— — d'Ârgenteuil, président : m; Bourguignat.
SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS ENTRE LES INSTITUTEURS PUBLICS
DU Dl^PARTBMBNT.
Autorisée le ^b novembre 1842.
Président, M. Leras inspecteur de rAcadémie ; trésorier, M. Peltier, insti-
tuteur communal; secrétaire, M. Dorihac de Borne, directeur de Té-
cole normale. — La commission se compose, en outre, de MM. Colin,
Hugot, Fosseyeux et Prot, inspecteurs d'arrondissement, et de cinq
instituteurs délégués.
ASSOCIATION FRATERNELLE DES ANCIENS ÉLÈVES
DU COLLXGB D'AUXBRRB.
Fondée en 1859, cette association a pour but d'établir, entre les anciens élèves
du collège d'Auxerre, un centre commun de relations amicales et d'assistance fra-
ternelle et de coopérer en mémo temps, dans la mesure des ressources de la so-
ciété, au maintien de la haute réputation du. vieux collège fondé par Jacques Amyot'
Membres du Comité : MM. le docteur Flandin, à Paris, président : Salle, aTOcat
général à la Cour impériale de Paris; Thouard, notaire, secrétaire- tréso-
rier; Tambour, a?ocat: Duplan, négociant; Binoche, avocat; Ghalle, mem-
bre du Conseil général de l'Yonne, délégué général de l'association; Don-
denne, délégué du trésorier; Munier, principal du collège d'Auxerre; Pcrri-
quet, imprimeur à Auxerre.
ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DU COLLÈGE DE SENS.
Président : M. Amédée Dechambre, à Paris ;
Trésorier : M. Pinard 0. ^, directeur du comptoir d'escompte, rue Bergère, 14,
à Paris;
Membres : MM. Jarry (Louib-Frédéric), IJègue (Paul) et Trinquesse aîné, à Paris;
Mancel et Alfred Salleron, à Sens.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Sen?, a pour but de secourir les jeunes filles
pauvres, de leur apprendre à travailler et de les placer convenablement.
Elle est placée sous la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
Les moyens d'action de cette Société sont dus à la charité publique
et aux versements réguliers des associés. Cette association, toute philanthro-
pique, a été fondée en 1827 par Mlle Gbalambert. Les demandes doivent
être adressées aux demoiselles conseillères de l'œuvre, MM"** Rossignol,
présidente; Giguet, secrétaire ; Lequeux, trésorière; Amaurj, Aucher, de
Bonnaire, Chaney, Charpentier, François, Gandillon, Hédiard. Jallelon,
Julliol, Oppenol, Prieur, Roze, de Séréville, de Serres, Sicardy, Simon,
Soulage et Vignon.
TROISIEME PARTIE.
STATISTIQUE, SCIENCES ET ARTS.
■i.fii I iii
LA PESTE A SENS AU XVIP SIÈCLE.
La peste, ce fléau qui parcourait l'Europe autrefois à des
époques périodiques, s'était abattue sur nos pays et en par-
ticulier sur la ville de Sens, en Tannée 1627. Grand fut
l'émoi dans la cité à cette nouvelle, et on ouvrit une maison
pour recevoir les pestiférés et les séparer des sains. Un
impôt fut établi aussitôt sur les habitants pour pourvoir à
la dépense nécessitée par le fléau.
Une assemblée de notables citoyens, réunie à Thôtel-de-
ville, arrêta les mesures de salut public que réclamaient les
circonstances, et décréta, de par le roi, tout ce qui parais-
sait pouvoir mettre la ville à l'abri du fléau.
C'est le règlement ou le décret émané de cette assemblée
qvte nous publions, à raison de l'intérêt qu'il présente pour
l'histoire locale et pour celle de l'hygiène publique. On y
verra jusqu'à quel point on poussait, au xvii** siècle, les pré-
cautions pour la santé publique dans les temps de peste.
A la suite de chaque article est la décision qui charge
les divers fonctionnaires de la ville de l'exécution. C'est
comme le commentaire énergique de l'ordonnance.
Une seconde pièce du même temps suit le règlement sur
h peste et contient des mesures de police contre les rôdeurs
de nuit dans la ville de Sens; sur le netloyage des rues
« au moyen du Rup dont les eaux doivent être lâchées
« depuis dix heures du soir jusqu'à quatre heures du ma-
« lin. >> On y voit encore défendu aux maîtres des coches
de Sens de s'arrêter dans les lieux contagieux, à Melun par
exemple, sous peine d'amende, etc.
4868. 4
Règlement politic svr Vayde et subvention des panures
malades de peste de la Ville et faulx-bourgs de Sens,
et sur autres choses en despendans.
A SENS,
Chez George Niverd, Imprimeur et Libraire, en la grand'rue prez
Sainct Estienne deuant le Palais au nom de Iesvs.
M. DC. XXVII.
DE PAR LE ROY.
Svr les moiens et remède proposez en l'assemblée de ville,
pour pourueoir aux dangers éminens de maladie contagieuse
et peslilentieuse, respenduë en la ville et faulx-bourgs de
Sens et par laduis des preuost dudit Sens , son lieutenaat
maire, escheuins, capitaines, des gardes de ladite ville, com-
missaires establis aux quartiers dicelle, et autres citoyens et
habitans de la dite ville dénommez en l'acte sur ce expédiée :
Ont esté arrêtez et concluds les articles qui s'ensuiuent, pour
estre gardez, et exactement exécutez, au soing et diligence
des dénommez en la marge de chacun desdits article respec-
liuement, le procureur du roy, ce requérant.
PREMIEREMENT.
Celuy qui est commis à la recepte du denier qui se fournit
et paie pour la subuention des panures touchez dudit mal
de poste estans en la maison (et qui leur est deystinee) sera
tenu de porter, ou faire porter, les viures et au-tres choses
nécessaires pour lesdits malades, près ladite maison publi-
que, et illec distribuez et mis es mains des députez pour la
garde desdits malades, sans que lesdits malades r'entrent
dans ladite ville pour y rechercher leurs commoditez, ny
senblablement lesdits députez : et ce deux fois par chacun
iour, sçavoir est à l'heure de sept heures du matin à à l'heure
de cinq heures du soir.
Le Preuost, son Lieutenant, Maire, Escheuins de la ville, tiendront
la main et auront l'œil sur le commis en ladite recepte, à ce que le
contenu en l'article soit par luy exécuté,
IL
Pouront neantmoins les députez, pour le port des corps
morts de peste, entrer en ladite ville, tant le matin que le
soir, aux heures ordonnée pour Tonuerture et fermeture des
portes, quand il en sera besoin, et non à autres heures.
Ausquels sera deliuré vn cerceuil couuert pour y mettre les
corps morts de peste, qu*ils transporteront hors ladite ville
pour estre enterrez et inhumez au cimetière nouuellement
pris pour ladite maison, et son ailleurs.
Les Maire et Ëscbeuins de la ville fourniront le cercueil et auront
Tœil sur i'obseruation du contenu en l'article.
III.
Et pour le regard des autres corps morts d'autres maladie
que de peste tant que le danger de ladite peste durera, et
iusques à ce que autrement en soit ordonné^ seront inhumez
au grand cimetière du grand hostel Dieu, hors la ville de
Sens, pour les âmes desquels leurs parens et amis pourront
faire faire prières en leurs églises parochialles, et autres du
dit Sens à leur deuotion.
L'exécution de Tarticle est délaissé en la discrétion du principal
luge de police, qui est le Preuost de Sens vers lequel se pourront
adresser les parents des aparcnts cytoyens habitants qui pourront
mourir audit Sens, pour auoir permission de faire inhumer les corps
morts, autres toutefois que de peste, es églises et cimetières dudict
Sens, ce qui sera peu souuent et non sans grandes causes permis et
accordé par ledit preuost.
iiir.
Et à ce que le contenu en Tarticle précèdent soit mieux
exécuté, seront les cimetières, estant dans ladite ville, fer-
mez par les maguilliers des églises ausquels, et aux bedeaux
desdites églises, sont faictes deffenses d'en faire ouuertures
n'y fosses en iceux, sans permission de iustice, à peine de
dix escus d'amende pour la première fois.
Les luges politicques et Commissaires des quartiers auront i'œi
en l'observation du contenu en Tarticle, selon les quartiers ou son»
les églises et cymetières respectiuement.
V.
Les personnes de basse condition n'ayans biens de quoy
se faire penser en leurs maisons, touchez de mal de peste,
au dedans de la ville, en sortiront et vuideront aux heures cy
dessus assignées tant pour le matin que le soir, pour se
transporter en ladite maison publique ou ils seront receuz :
après toutesfois qu'ils auront esté visitez par les chirurgiens
et gardes de ladite maisoD, et par ladite Visitation trouuez
malades de peste, non autrement. Et y pourront faire quand
et eux, et incontinent après sans retardation, porter leurs
lits, et autres leurs nécessitez, par ceux qui les auront gardez.
Ce faict, leurs maisons seront closes, barrées, et marquées.
L^execution de ce que dessus e^t de la charge du Preuost de
Sens, son Lieutenant, Maire et EscheuinSj qu'ils prendront chacun
d'eux selon les quartiers qu'ils habitent et y font leur demeurance.
VI.
Ceux et celles qui auront gardé et pensé les malades de
peste, décédez en leurs maisons, estans sortis dicelles pour-
ront y r'entrer incontinent que les corps en auront esté
extraits pour dedans douze heures après au plus tard, y ayant
faict purgation telle qu'ils pourront, en sortir sans plus y
entrer : et y venant auront et tiendront basions blancs en
main de longueur de quatre pieds, qu'ils porteront ouuerte-
ment deuant eux. Et ou ils ne voudront sortir, ains se tenir
esdites maisons par la volonté des parens, seront tenus s'y
a rester par le temps de six sepmaines. Comme aussi s'es-
tant retirez hors ladite ville auec baguettes, dedans ledit
temps de douze heures, ne pourront r'entrer dedans lesdites
maison ny dedans ladite ville que six sepmaines après.
Chacun des Preuost, son Lieutenant, luges de pollice, et Commis-
saires des quartiers, aura rœil et tiendra la nnain à l'exécution de
Particle, principalement chacun des dessus nommez au quartier qu'il
habite.
VIL
Et quand aux riches et plus aisez en biens, touchez de
mal de peste qui ne voudront vuider et sortir hors la ville
seront retenus en leurs maisons desquelles eux et ceux qui
les voudront fréquenter, penser solliciter ne pourront sortir
deuant le temps de six sepmaines après la guarison pendant
lequel temps les huis et portes desdites maisons seront fer-
mez, barrez, et marquez ; mais bien pourront faire receuoir
par leurs parens ou voisins leurs nécessitez, qui leur seront
présentez soit en corbeilles, paniers ou autrement. Et à cette
fin pourra estre faicte par le deuant ouuerture d'vne petite
fenestre.
Par le Preuost, son Lieutenant, Maire et Escheuins de la ville qui
que feront aidez des luges de police et Commissaires des quartiers,
tien leurdits quartiers respectivement.
5
Pour l'exécution du présent article il est dit que lesdictes maisons
y mentionnées, et qui dciuent estre barrées suiuant icelles, seront
barrez et fermez auec cadenatz, dont le Chirurgien des malades
aura la clef, affîn de pouuoir entrer et sortir aux heures que besoing
sera. Et ou lesdits mallades se voudroîent faire penser par autre
Chirurgien, faire le pourront, à la charge par ledit Chirurgien s'en-
fermera en ladite maison et n*en pourra sortir sinon six sepmaines
aptes. Et pour le regard des maisons qui seront du tout abandonnées
à cause de ladite contagion seront barées et fermées du tout sans y
laisser aucune ouuerture.
VIII.
Seront lesdit malades de peste tenus se faire saigner, e^
naedicam^nter par le chirurgien et barbier auquel la charge
en est commise : et encore se faire par luy visiter quand
besoin sera. Portant ledit barbier la baguette blanche de
longueur de quatre pieds fort apparemment sans que par les
rues il se puisse approcher de ceux qa*il rencontrera de trois
à quatre toises. Reseruant ou ledit chirurgien ne pourroit
porter ceste charge seul, aux maire et escheuins de ladite
ville en prendre encores vn autre auec luy, à semblables
gaiges, profits et priuileges que le premier, quant ils verront
que le cas le requerera : cas auquel les chirurgiens iurez de
ladite ville de Sens seront tenu en présenter vn suflSsant et
bien expérimenté. Et à ce faire seront contraints par le pre-
uost de Sens, ou son lieutenant. Et ne pourront autre chi-
rurgiens de ladite ville saigner, ny medicamenter aucuns
touchez de peste en la ville de Sens, sinon qu'il y eust con-
uention entre les malades et le chirurgien. Lequel chirurgien
en cas ne pourra sortir de la maison du malade touché de
peste auant la guarison, et vn mois après icelle^ non au
parauant, à peine destre perpétuellement banny de la ville
de Sens.
La principalle exécution du contenu eu l'article appartient audit
Preuost : à quoy aussi doiuent tenir la main les Maire, Escheuins et
Commissaires en chacun son quartier respectiuement.
IX.
La mort aduenant desdits pestiferez en la ville de Sens,
les linges et habillement qui leur auront seruy, et autres
choses susceptibles de mauuais air, seront bruslez la nuict
suiuant ladite mort^ soubs la cheminée de la chambre ou ils
seront trouuez et délaissez.
Par les Commissaires des quartiers qui feront aidez des luges de
police en chacun desdits quartiers.
6
X.
El quand aux autres meubles, coffre, bahus, et autres
hardes qui seront es hautres chambres et endroits du. logis,
n'ayans aucunement seruy ausdits malades, ils seront rete-
nus et gardez, ledit logis cioz et barrée comme dit est sans
qu'il en soit aucune choses transporté par les gardes ou au-
tres personnes, a peine de punition corporelle.
Par les Commissaires des quartiers aidez des luges de palice
chacun en son quartier.
XI.
Deffenses sont faictes à toutes personnes, tant que le
danger de peste durera, et iusques à ce qu'il soit permis par
iuslice, de vendre ny achepler aucuns habits, linges filets et
autre hardes ny friperies, qu'elles qu'elles soient, à peine de
confiscation desdiis habits, et telles autre chose, et de dix
escus d'amende pour la première fois.
L'exécution de l'article appartient aux Preuost de Sens et aux hi^oH
de police et y tiendront la main.
XII.
Seront réitérées les deffence de tenir, nourrir porcs, pi-
geons, et connils en ladite ville, à peine de confiscation et de
dix escus d'amende : et semblablement de nourrir connils
aux faulx bourgs dudit Sens, en quelque maison que ce soit,
ny pigeons et porcs es lieux estant sur les rues et voyes com-
munes respondans sur le paué desdits faulx-bourgs et ou il y
a»ra des seuz à porc sur lesdites rues et voyes communes,
3n seront eslongnées de trois à quatre toises incontinent
après la publication des présentes, et ce à peine de dix escus
d'amende et de confiscation desdiis connils, pigeons et porcs.
L'exécution de l'article appartient au Preuost et aux luges de police
selon l'institution qu'ils pourront renoncer par les Commissaires des
quartiers auxquels est enioint ainsi de faire.
XIII.
Et pendant que le danger de peste durera, défenses sont
faictes à toutes personnes de nourrir porcs en l'isle d'Yonne
lèz Sens, à pareille peine.
XIIII.
Les ordonnances politiques cy douant délibérées et arres-
tees par le preuost de Sens et iuges de police, portant def-
fenses au bouchers de souffrir que l'on matiie et touche au
chairs qu'ils vendent en la boucherie dudit Sens seront
exécutées. Et seront lesdits bouchers tenus tenir en la main
vne baguette nette pour faire demontrances des chairs que
l'on voudra achepter et ce à peine de dix escus d'amende.
C'est au Preuost, son Lieutenant et Inges de police.
XV.
Seront pareillement les deffenses que cy douant ont esté
faictes ausdits bouchers, de tenir leur escorcheries proches
les portes de ladite ville, exécutées, et seront tenus lesdits
boucher y obeyr à peine de dix escus d'amende, et de con-
fiscation de ce qu'on y trouuera escorché.
Idem.
XVI.
Deffenses sont faictes à tous habitans de ladite ville, de
lauer lexiues sur l'eau qui fluë par dedans ladite ville de
Sens, à peine de dix escus d'amende. Et sera aduisé à la
premirre police du lieu hors la ville, qui sera destiné pour
battre et lauer les lexiues des pestiferez.
Paries Preuost de Sens, son Lieutenant et luges de police.
XVII.
Il est euioint aux habitans de ladite ville, de nettoyer les
rues d'icelle, chacun deuant sa maison, et par chacun iour à
peine de deux escus d'amende pour la pi'emière fois. A tous
lesquels habitans, et soubs les mesmes peines, sont faites
deffenses de ietter par les rues soit au deuant de leurs dites
maisons au rup fluant au dedans de ladite ville ou ailleurs,
aucunes bestes mortes, peaux, ou autres choses immondes le
iour.
Les Commissaires des quartiers déféreront aux luges ordinaires
de police les conlraueniions en l'article, pour par eux y pournoir.
XVIII.
Et pour mieux nettoyer ladite ville, les maire, escheuins,
et procureur d'icelle, seront tenus faire courir l'eaiie par
toutes les rues de la ville en grande abondance, tant que la
nuit durera ; à icelle commencer à l'heure de sept heures du
soir iusques à six heures du matin. Laquelle heure de six
8
heures venue sera ladite eaûe en partie retenue, laissant seu-
lement une moindre eaiie, et bien plus rare que celle qui
courra de nuit par lesdites rues.
L'exécution de l'article est aux Maires et Escheuins.
HX.
Pour les non touchez de peste, qui auec leurs enfans et
famille sortiront des maisons pestiférées n'ayans deniers
prompts pour s'aider à leur retraite, en emprunter de leurs
parens, amis et voisins, soubs leur recognoissance et pro-
messes de payer. Lesquels parens, amis et voisins, fourni-
ront quelque leiçere somme, dont ils seront remboursez par
lesdits maire et escheuins, ou de leur mandement, par le
commis à la subuenlion générale, ou cas que pour la pau-
vreté de ceux ausquels le prest auroit esté lait ils n'en peus-
sent estre par eux payez.
A la sollicitude des Maires et Escheuins, qui feront aidez par les
Commissaires des quartiers.
XX.
Afin de preuenir cy après les mal contagieux : les proprié-
taires des maisons de ladite ville seront tenus d*y auoir
chambres quoyes plus profondes que les caues et puis, à la
forme prescripte par la coustume. Et à ce feront lesdits
propriétaires contraints par saisies desdites maisons et loya-
ges d'icelles.
Par le Preuost de Sens ou son Lieutenant.
XXI.
Si tost que par Thyuer et gelée Tair sera purgé et le mal
contagieux cessé, les cloaques et crotereaux de la ville seront
nettoyez par tout aux fraiz des voisins prenans aisances
d'iceux et d'oresnauant seront lesdits crotereaux tenus nets
et purgez de sepmaine en sepmaine par lesdits voisins, à
peine de dix escus contre chacun d'eux, et d'estre priuez de
Taissance, dont en ce cas seront fait baux à rente par qui, et
ainsi qu'il appartiendra, à charge d'y bastir par les preneurs
incessament.
Par les Commissaires des quartiers qui s'adresseront aux luges
ordinaires de police et quand aux baulx par les dénommez audit
article.
9
XXII.
Il est enjoinct à tous les habitans de ladite ville qui ont
chiens, de les assommer ou faire assommer, ou bien les
enfermer et retenir en leurs maisons si seurement qu'ils n'en
sortent à peine d'amende arbitraire. Permettant à ceux qui
les trouueront par les rues les assommer à la charge toutes-
fois qu'ils seront tenus les faire traîner à leurs despens hors
ladite ville, et les ietter en l'eaue incontinent et sans de-
meure.
C'est aux Capitaines et gardes des portes.
XXIII.
Et à ce que pour la fréquentation des panures estans en la
ville et faulx-bourgs, introduction et réception des panures
estrangers n'aduienne aucun mal en ladite ville, il est def-
fendu aux capitaines et gardes des portes, de permettre
l'entrée aux panures estrangers : ains leur déclarer qu'ils se
doiuent retirer es lieux ou ils ont résidé, pour y estre nourris
par les habitans desdits lieux suiuent l'ordonnance du roy, à
peine de s'en prendre aux chefs des gardes desdites portes,
par multes pécuniaires et amende arbitraire.
c'est aux Commissaires des quartiers de déférer aux luges ordi-
naires et de police ceux qui contreviendront en l'article.
XXIIIL
Et pour le regard des panures, soit de la ville ou faulx-
bourgs, qui mendient leur vies par les rues ne le pourront
plus faire, ains seront les valides tenuz s'employer à œuures
pour gaigner leurs vies, sans que les aumosnes puissent estre
desrobees par eux qui en sont indignes autrement et ou ils ne
voudront s'occuper sûiuaht leurs forces à gaigner leurs vies,
seront tenuz sortir de ladite ville et faux-bourgs dedans
xxiiij heures à peine du fouet.
La puniUon en sera au Preuost et aux luges de police.
XXV.
Et pour le regard des autres melades affoibliz, atténuez, et
débilitez de vieillesse et impuissance d'ouurer de leurs bras,
ausquels l'aumosne est bien deuë, ilz se retireront dedans
xxiiij henres en l'hostel-Dieu de Sens, ou ilz seront receuz
par l'administrateur d'iceluy, la Visitation préalablement faite
10
de leurs corps^ ainsi qu'il est accoustumé, pour y estre nour-
riz et alimentez sans qu'ils puissent mandier par la ville, et
au dedans d'icelle, autrement et ou ils ne voudront obeyr ils
en seront expulsez.
L'exécution de Farticle est au Preuost de Sens et luges de police
qui dotuent estre aidez par les Commissaires.
XXVI.
Et pour ce que le reuenu dudit hostel Dieu n'est suffisant
pour porter tant de charges, les curez des églises parochial-
les dudit Sens, et leurs vicaires, feront, entendre a leurs
prosnes la prouision cy dessus faite pour la nourriture des
panures, sans qu'ilz mandient plus par la ville, exhortans
bien formellement, et auec traits dignes de leurs charges
leurs parrochiens de secourir à la nourritiire desdits pan-
ures, exercer la charité qu'ils doibuent à leur prochain par le
très exprès commandement de Dieu, et mettre chacun selon
leurs moyens tels deniers qu'ils voudront en la boëtle que
chacun desdits marguiliers auront a ceste fin, et dont ils vui-
deront leurs mains chacun iour de lundy et les mettront es
main de l'administrateur dudit hostel Dieu, qui en fera regis-
tre signé desdits marguiliers ou celluy d'eux qui portera le
denier ainsi volontairement aumosné.
G*est aux Curez et Vicaires de paroisses.
XXVII.
Et pou ce que ceste régie est establie pour tousiours, à fin
quelle puisse durer et qu'il se puisse trouuer fond suffissant
audit hostel Dieu. Tous les habitans de Sens seront aduisez
et exortez par les prédicateurs en leurs prédications public-
ques, et par les curez ou vicaires en leurs prosnes de multi-
plier et augmenter chacun d'eux en leur pouuoir le reuenu
dudit hostel Dieu. Et signamment en mémoire de ce que
dessus par leurs testamens et dernière volonté, de faire tels
legs et part de leurs biens pour tousiours, ou à vue fois audit
hostel Dieu, comme ils aduiseront et l'esprit de Dieu les
induira, auec remonstrances qu'ils ne peuuent faire aus-
mones plus charitables ny exercer charité plus recommandée.
L'extraict de l'article fera mis es mains des Marguilliers des pa-
roisses ponr estre présenté aux Prédicateurs, Curez et Vicaires Uen-
drûDl les luges la main qu'il soit ainsi exécuté.
41
XXVIU.
•
Et pour ce que pour le présent ledit hostel Dieu se trouue
fort engagé et sur chargé de nourriture de grand nonabre de
pauures sans ceux qui y viendront a cause de ce que dessus.
Et est a craindre que ledit hostel Dieu ne puissent porter
tant de charges, sera aduisé auec les maire et escheuins de
la ville quelle somme de deniers se pourra prendre sur ce
qui se leue pour les pestiferez, à fin d'en faire part pour le
présent audit hostel Dieu, si faire se doit, les charges, le
nombre des pauures et reuenus sommairement examinez.
XXIX.
Seront les articles c'y dessus leuz et publiez à la première
audience et encores par les carrefours de ceste ville de Sens,
en seront faictes et extraites coppies, qui en seront mises es
mains de ceux qui sont chargez de Texecution.
Faictpar nous Robert Hemard, conseiller du roy, lieute-
nant gênerai et criminel au bailliage et siège presidial de
Sens, président en rassemblée, et par Taduis des cy dessus
nommez, en Tauditoire du bailliage dudit Sens pris pour
chambre de ville, le ieudy vnziesme de septembre, mil cinq
cens quatre-vingts et six.
Signé Hemard, Balihazar, et THermite.
Et plus bas, Mignot.
Et le lundy quatriesme septembre mil six cens six. En
présence de nous. Bernard Angenoust escuyer sieur de Tran-
cault, conseiller du roy, lieutenant gênerai audit bailliage et
siège presidial de Sens le présent règlement à esté leu en
présence des advocat et procureur du roy audit bailliage,
maire, et escheuins, médecins, chirurgiens, et appoticaires.
Les députez du clergé et autres notables bourgeois, mar-
chans, et habitans de ladite ville, présent. A esté résolu que
ledit présent règlement tiendra et sera exécuté selon sa forme
et teneur. Faict les ans iour et lieu susdits.
Signé, Hignot.
12
Elle ie.iuillet, 1627.
DE PAR LE ROY.
Et Monsieur le lieutenant gênerai au bailliage
et siège presidial de Sens.
SVR la remonstrance des sieurs maires et escheuins de
cette ville de Sens, que plusieurs batteries, excès, ""volleries
et desordres se sont commis nuittamment en ceste villes,
depuis quelque temps par certaines gens ({ui rodent ordinai-
rement en trouppes, auec espées, dagues, poignards, pisto-
letz, pochetiers et autres armes offensiues, dont plusieurs
bourgeois, marchands et autres habitans se seroient plaintz.
Dauantage quils auroient eu aduis certains que la ville de
Melun et autres bourgades et villages des enuirons sur les
chepains de Paris, sont grandement infectez de la contagion,
et qu'en plusieurs lieux Ton faict garde fort exacte ^our
obuier aux inconueniens qui pourroient arriuer, requièrent
qu'il y soit pourueu. En rassemblée conuocquée et tenue en
rhostel de ville pour la police generalle par nous Bernard
Angenoust, escuyer seigneur de Trancault, Machy, Bezan-
çon, Pourmeroy et Chameraulx, conseillier du roy, lieutenant
gênerai au bailliage et presidial de Sens, sièges particuliers
et anciens ressorts d'iceluy, assisté desdits maire et esche-
uins, procureur et receueur des deniers communs de ladite
ville, médecins, chirurgiens, et apotiquaires, et de plusieurs
notables personnes plus amplement spécifiées par nostre
procès verbal de ce iourd'huy vingt sixiesme iuillet, mil six
cens vingt sept. Et oiiy le procureur du roy audict bailliage
ont esté faictz et resoluz les reiglemens et ordonnances qui
ensuiuent.
Et Premièrement que defPence sont faites à toutes sortes
de personnes de roder la nuict par les rues, n'y aller et venir
par icelles sans auoir ou faire porter flambeaux ou chandelles
allumée à peine de vingt quatre liure parisis pour la première
fois, et de prison pour la seconde.
QvE le sergent du guet et seneschal seront tenus faire le
guet par chacune nuict, par toutes les rues de cette dite ville
13
aux heures deuës par leur deub de leurs charges, d'arrester
prendre et ameuer à iustice tous ceux qui trouueront vagans
par lesdites rues auec armes sans faire porter lumières comme
dict est, ou commettans excès, vols, insolences ou autres
désordres quels qu'ils soient, et à cet effect se feront assister
de sergens et autres personnes qu'ils auiseront^ auec espée,
hallebardes et bastons à feu si besoing est, ce que leurs en-
joignons faire auec l'assiduité et diligence requise a peine de
priuation de leur charges, a ce que lesdicts habitans de la
ville reposent en tranquilité et puissent vaquer de nuict
librement en leurs affaires.
£t est enjoinct ausdicts habitans de sortir de leurs maisons
à la première clameur que lesdits sergens du guet, seneschal,
ou autre assistans feront au cas de rébellion, ou résistance
desdits rôdeurs pour ayder à la capture dedicts rôdeurs de
nuict, rebelles et refraictaires à iustice. Et pour ce faire se
pourront seruir despées, hallebardes, espieux et autres bas-
tons, mesmes d'arquebuze et pistolets si besoing est, leur
enjoignant de poursuiure si courageusement lesdicts rôdeurs
et refraictaires à iustice qu'ils puissent estre pris, et que la
force en demeure à la iustice, a peine de dix liure d'amende
contre chacun habitant négligent de ce faire, et de respondre
au moings ciuilement des vols et excès qui sont commis
faute de ladicte assistance.
QvE lesdicts sieurs maire et escheuins pouruoiront aux
gardes des portes de cette dite ville, et y feront mettre iour-
nellement à chacune vne demie dizaine pour empes-
cher l'entrée d'icelle ville, a tous vagabons, gredins, et a
toutes personnes venans des lieux infectez de contagion et ce
iusques au premier iour de nouembre prochain, ou qu'au-
trement en soit ordonné. Et enjoignons à tous habitans
assister à ladicte garde des portes à leur tour, et ainsi qu'il
leur sera ordonné par lesdicts maire et escheuins, à peine
contre chacun défaillant de vingt sols d'amende, à laquelle
des à présent comme pour lors les auons condamnez, et
seront lesdites amandes employées par lesdicts maire et
eschduins au payement d'autres personnes, qu'ils seront
tenuz substituer en la place des defaillans pour parfaire le
nombre suffisant de ladite garde.' Comme aussi est enjoinct à
tous ceux qui sont préposez pour la garde des faulx-bourgs
de commettre deux hommes en chacun d'iceux, pour empes-
44
ehet lentrée ddsdtets gredins et autres personnes venaos dies
lieux suspectez de oonlagion esdicts faulx-bourgs aux peines
cy dessus.
In HiBiTioNs et deffences sont faictes aux maislres de ba*
leaux ordinaires vulgairement appeliez les coches de Sens, et
à leurs seruiteurs et compagnons d'apporter dans lesdictes
coches ny souffrir y estre apporté aucuns vieux meubles,
habillemens, linges ny autres vielles bardes de fripperie et
ce iusques audict premier iour de nouembre, à peine de cent
Hures d'amende pour la première fois, et de punition corpo-
relle pour la seconde contrauention, et seront lesdietes bar*
des et frippes bruslees sur le bord de la riuiere. Et à cet
effect seront tenus lesdicts maistres et compagnons d'arres-
ter leurs bateaux entre Tabbaye Saincte-Colombe, et la
maison de santé, pour y estre visité par le preuost de Sens,
et par les iuges et commissaire de police nommez à la ma-
nière accoustumée, ce que leur enjoignons faire et ausdicts
maire et escheuins d'y tenir la main et nous aduertir en cas
de négligence pour y estre pourueu.
Comme aussi faisons inhibitions et deffences ausdicts
maistres des coches de Sens et leurs seruiteurs allans à
Pafis ou en retournant d'arrester leurs batteaux en la ville
de Melun, ny es enuirons d'icelle, ny d'autre lieux infectez
de contagion, d'y desceudre ny souffrir qu'aucuns estans
dans leurs bateaux y descendent, ny y receuoir en leurs bat-
teaux aucunes personnes desdits lieux et n'arrester pour
repaistre plus prez d'vne lieue desdits lieux infectez, a peine
de cent Hure d'amende pour la première fois, dont la moictié
sera donnée aux dénonciateurs, et du quadruple pour la se*
conde, et autre punition corporelle.
Defpbngbs sont aussi faictes aux maistres des coches et
batteaux de loigny, et Bassou reuenans de Paris, s'arrester
plus proche d'vne lieuë de cesie ville de Sens.
Enioingt à celui qui à la garde des clefs, et charge de
mettre le rup dans la ville, lascher iceluy depuis dix heures
du soir iusques à quatre heures du malin, suiuant les antiens
reiglemens.
Deffences à toutes personnes de nourrir dans ladite ville,
porcs pigeons canes, et lapins aux mesme peines cy dessus.
Deffences à tous bouchers et tripiers de vuider leurs
bestes dans ladicte ville.
15
Comme aussi faisons deffences à tous rostisseurs, et euisi-
niers de ladite ville de Sens, de garder les tripailles des
animaux qu'ils tueront, ains les jetter en Pacte, en lieu ou ilz
ne peuuent incommoder.
Enioignons au commissaires des quartiers de faire net-
toyer lentrée des portes de ladicte ville.
Faisons deffences à tous fripiers, reuendeurs et reuende-
resses d'exposer en vente, en public, ny en porter aux
maisons aucuns vieux meubles, comme licts, couuertures,
linges, babits ny autres vielles bardes et frippes, et à tous
habitans de cette dite ville d'en achepter à peine de cent
liures d'amende pour la première contrauention, dont la
moictié est des a présent adiugée au dénonciateur, et de
punition corporelle pour la seconde.
Ne sera loisible à quelque personne que ce soit iusques
audict iour premier nouembre prochain de vendre aux mar-
chez ny es rues, ny aux habitans d'achepter des fruicts qui
ensuiuent, sçavoir raisins, melons, et concombre à peines de
quarante sols d'amende, ce qui sera publié par deux iours
de marchez subsecutifs à son de trompe, à ce que les gens
de villages en soient aduertis et sans entendre par le présent
règlement empescher la vente des autres fruictz.
Deffences sont faictes à tous habitans tant de la ville que
faulx-bourgs de retirer en leurs maisons les vagabonds et
gredins à peine de dix liures d'amende, la moictié adiugée
au dénonciateurs, et de punition corporelle pour la seconde
contrauention : enjoignons aux iuges et commissaires de
police d'eux transporter iournellement et au moings trois fois
la sepmaiiie es maisons et lieux de cette dite ville et faulx-
bourgs, ou telles gens qui ont accoustumé d'estre retirez et
receuz pour l'exécution du présent article.
Et sera le présent règlement de police gênerai publié à son
de trompe et cry public, tant au marchez, carrefours que
portes de cette dite ville et lieux accoustumez, aux faulx-
bourgs d'icelle imprimé et aflSché esdits lieux, ou besoin sera
pourestre obserué, gardé et exécuté, nonobstant oppositions
ou appellations quel-conques et sans preiudice d'icelle par
le preuost de Sens ou son lieutenant procureur du roy en la
preuosté de Sens, autres iuges et commissaires de police,
ausquels et à chacun d'eux enjoignons de ce faire et de tenir
16
la main à l'obseruation exacte desdicts reiglemens selon le
deu de leurs charges, et en cas de négligence y sera oar
nous pourueu, a ce qu'il n'arriue aucun inconuenient nv
dommage aux habitans de celle dicte ville de Sens Faict et
arresté le vingt sixiesme iuillet, mil six cens vingt sept.
Signé, Ancenovst,
Favvellet,
Et Martin, antien escheuin.
LE GÉNÉRAL BARBUAT DE BOLSGÉRARD.
Anne-Marie-François Barbuat de Boisgérard de Maison-
rouge esl né à Tonnerre (Yonne) le 8 juillet 1767.
Son père Jacques-François Barbuat de Boisgérard de Mai-
son-rouge, né en 1740, appartenait à une famille dont la
noblesse avait été vérifiée et reconnue en 1660. Il avait été
capitaine dans le régiment de Lorraine (infanterie). Mais, lors
de son mariage avec Anne-Victoire Genève (16 mai 1766), il
avait renoncé à la carrière des armes, el s'était fixé à Ton-
nerre, où il avait fait bâtir la belle maison qui maintenant
sert de palais de justice. — H. de Bojsgérard était Tun
des plus riches et des plus considérés de la ville. Aussi,
dès l'organisation de la garde nationale il en fut un des
capitaines (1789). Au mois d'avril 1790, il fut élu adminis-
trateur du département de l'Yonne. Sorti par l'effet du tirage,
il devint notable le 14 novembre 1791 ; ses concitoyens lui
confièrent le commandement de la garde nationale. Il sut y
rendre beaucoup de services. En 1793, le représentant Maure,
en mission à Tonnerre, descendit chez lui. M. de Boisgérard
ayant exprimé le désir de reprendre du service, celte demande
fat accordée ; Tancien capitaine fut nommé général de brigade,
d'abord avec le commandement de Besançon, puis employé à
l'armée de Rhin et Mozelle, où se trouvait déjà son fils aîné,
sorti de l'école militaire. Un ordre du représentant Garnier
de l'Aube, du 13 novembre 1793, le fit rester au pays comme
chef de la légion du district. Une pension de 2,400 francs
fut la récompense de ces services, plus civils que militaires.
A la chute du Directoire, M. de Boisgérard fut nommé
1868. 2
18
Maire de Tonnerre (46 avril 1800). Ce fut un bonheur pour
les Tonnerrois ; ils semblaient renaître à la vie. Pendant huit
années le nouvel édile se donna beaucoup de peine pour
recréer une administration convenable. Sa tâche était diffi-
cile ; aussi le succès ne fut pas entier. Il fut remplacé le 1 3
mars 1858.
Alors, il était membre du conseil général depuis la création
de ce rouage administratif (24 mai 1800). Devenu le doyen
d'âge, il crut devoir donner sa démission en 1811.
Il vécut toujours honorablement, aimé de ses concitoyens
qui fréquentaient avec plaisir son salon, dont il savait très-
bien faire les honneurs, surtout à Taide de M"e de Boisgérard,
Tune des personnes accomplies de son époque. M. de Bois-
.gérard le père est mort le 23 avril 1816.
Anne-Marie-François Barbuat de Boisgérard, Taîné de sept
enfants, était connu dans sa famille sous le nom de Maison-
rouge. Doux, facile à vivre, très soumis h ses parents, qui
étaient loin de compter sur les>uccès qui ont couronné sa
trop courte carrière. C'était au point que, lorsqu'il fut admis
à récole militaire d'Auxerre (1" mars 1778) (1), M. de Bois-
gérard père avait les craintes les plus sérieuses sur le défaut
d'intelligence de sonfils. Il ne put se défendre de les com-
muniquer et au principal, et surtout au professeur de mathé-
matiques. Aussi, cet enfant de douze ans fut-il d'abord aban-
donné sans aucune surveillance. Un jour que, plus habile
que ses condisciples, il les a prévenus par la rapidité de son
travail, il porte ses cahiers au professeur qui refuse de les
parcourir. Cédant malgré lui aux instances du jeune élève, il
jette les yeux sur ces feuilles, est étonné de leur correction et
lui demande qui Ta aidé : « Mes camarades, lui répond-il avec
san s-froid et dignité, mes camarades n'ont pas fini leur devoir I
Ils n'ont donc pas pu m'aider à faire le mien. Si Monsieur
veut bien se donner la peine de regarder mon travail des jours
précédents, il le trouvera semblable à celui qu'il approuve. »
(1) Les titres de noblesse et la filiation de la famille avaient été,
conformément au règlement du 18 m'ars 1776, soumis à l'examen
du juge d''arme8 d'Hozier, qui avait constaté ainsi ses armoiries :
d'azur à l'agneau pascal d'argent; au chef cousu de gueules y chargé
de trois roses d'or L'armoriai général de 1696 donnait : de gueules à
l'agneau pascal d'argent ; au chef cousu d^azur^ chargé de trois
roses d'or.
V
19
Après un nouvel examen, lé préfet des études lui fâii des
excuses publiques et s*enipresse de rendre compta de .cet
incideui au principal (1). Le vdilà donc placé au premier rang
des élèves, avec Davout, qui sera maréchal de France, Fourier,
qui deviendra secrétaire de Tinstitut d'Egypte, professeur à
recelé polytechnique, préfet de Flsère et baron, avec MM.
Couche et Bruslé, qui, comme lui, seront officiers du génie,
L'insouciance que Boisgérard témoignait pour les jeux de
son âge, le caractère froid, méditatif et sérieux qu'il a conservé
pendant toute sa vie, ont-ils été la conséquence de ce premier
déni de justice? Etaient-ils le résultat des difficultés qu'il avait
à vaincre pour son travail ? Toujours est-il qu'il ne faut pas
juger trop prématurément les moyens des élèves. Tel dont la
nature se développe plus lentement ne doit pas moins être
parfois l'égal de tant d'autres qui brillent plus jeunes, et sou-
vent d'une manière bien éphémère. Parfois même il leur
devient supérieur. Que de fois cela se rencontre ! Boisgérard
avait quinze ans quand M. de Kéralio, inspecteur des écoles
militaires de province, le désigna pour celle de Paris ; mais
le principal, qui était ecclésiastique, voulait le faire entrer dans
les Ordres. Il le retint jusqu'en 1783 ; alors le règlement royal
du 28 mars 1776 était positif. Boisgérard, distingué par ses
talents, devait être placé préférablement à la plupart de ses
camarades. Il n'était même pas reprochabled'nne étourderie,
défaut certes bien excusable à son âge.
Aussi, avec quelle distinction ne fu(-il pas reçu par le*
gouverneur de l'école, M. de Timbrune, depuis comte de
Valence., et par les officiers supérieurs, entr'auires par M. de
Valfort. Citons en partie la lettre que cet inspecteur des écoles
écrivait au mois de germinal an X (avril 1802) à son ami
le colonel depuis général Vallongue. « Lors de mon début à
Técole, je trouvai que tous ces jeunes gens, quoique brevetés
au grade de lieutenant, n'avaient de militaire que l'uniforme.
Ma qualité de commandant de cette compagnie me permettant
de lui donner un régime sévère, j'en obtins l'ordre du minis-
tre. Dès ce moment, je me mis à étudier le caractère de mes
élèves, je logeai à part tous ceux en qui je trouvais des dis-
(i) Lettres de H. de Boisgérard père et de M. Heudouart, législa-
teur, au général Vallongue. Le principal était Dom Rousseau.
20
positions unies i l'amour du travail, et déplus tous les arri-
vants, afin qu'il ne devinssent pas semblables aux anciens,
qui, non contents de ne pas s*occuper, cherchaient avec
ardeur à corrompre les nouveaux venus, à leur faire abandon-
ner leur étude et partager leur paresse. Je choisis dans les
meilleurs sujets des officiers et un chef auquel ils correspon-
daient; je m'occupai à leur montrer les exercices et ils furent,
à leur tour, chargés de former leurs camarades aux différentes
évolutions. Dès lors^ ils ne furent plus tenus d'obéir qu'à la
voix du chef que je leur avais donné : Boisgérard passa de
grade en grade à celui de chef qu'il a exercé avec la plus
grande distinction jusqu'au l'^r avril 1788. L'école militaire
ayant été supprimée, il fut de suite envoyé à celle de Brienne
ou il dut continuer à commander ses camarades. L'ayant
fait loger en particulier afin de le détermiuer à l'étude suivie
des sciences et arts, il me dit que son goût l'y portait et qu'il
voulait suivre la carrière du génie. Sa conduite dans cette
maison a été un exemple journalier de vertu, d'application,
qui n'a jamais varié. Rendant à ses supérieurs ce qu'il leur
devait, il n'était pas moins attentif pour être agréable à ses
camarades, dont il avait en général l'estime et l'amitié. »
Quitter l'école de Paris est pour le jeune Boisgérard un
grand chagrin. « Il se regarde, écrit-il à sa famille, comme
un enfant chéri que l'on arrache aux bras d'une tendre mère. y>
Le régime de Brienne ne lui convient pas, pourquoi? Il serait
difficile d'en trouver la cause. Mais le séjour de cette école
ajoute aux dispositions de tristesse qu'il n'a déjà que trop
manifestées. Il vit retiré et devient aussi plus austère. Ses
succès le font remarquer encore davantage.
Le i®'' janvier 1789, il est envoyé à l'école d'application de
Mezières, avec le titre et Fépaulette de sous-lieutenant. Quel
bonheur pour lui de s'éloigner de Brienne 1 Après dix ans et
demi de pension, il a besoin d'un peu d'indépendance. Sans
la trouver complètement, ne jouit-il pas d'une certaine
liberté? Puis Mezières est une place de guerre, il y voit une
citadelle, le feu de sou génie s'allume au milieu des fortifi-
cations ; il rêve attaque et défense des places ; il se prépare
dignement à l'ère de guerre qui bientôt va s'ouvrir.
Mous pourrions, avec les notes laissées par le général Val-
fort, faire l'histoire détaillée des faits importants qui se sont
accomplis pendant deux lustres entiers. Peut-être nous serait-
21
il donné d'entrer dans quelques détails peu connus, de recti
fier quelques points historiques ; mais loin de nous cette
témérité I Nous resterons également étrangers aux événements
politiques. Boisgérard nous occupera seul. Encore noussera-
t-il difficile de raconter tout ce qu'il a écrit, de dire ses rela-
tions nombreuses, de montrer ce qu'il a été dans sa trop
courte carrière.
Avant d'entrer en matière, rendons un rapide hommage à
M. Yallongue, général du génie, cet ami particulier de Bois-
gérard, qui a réuni les nombreux documents nécessaires à la
rédaction de cette biographie. Il Ta même esquissée pour la
famille du général, enlevé si prématurément à la gloire, à
l'armée, à ses amis et à ses parents. C'est à ce mémoire
curieux et si plein d'intérêt que nous emprunterons la plupart
des détails de notre notice.
Boisgérard, reconnu aspirant-lieutenant en second, quitte
Hezières le 4 septembre 1791. Il est envoyé à Besançon,
près du général D'Arçon, qui l'emploie à l'armée sous Bâie,
dans le Porentruy. Il avait été dénnilivement admis dans le
corps du génie militaire, à partir du 6 septembre 1791 ; ses
appointements étaient de onze cents livres. Le 25 mars 1792
il est nommé lieutenant de première classe pour prendre rang
du 8 février; il est employé à Besançon avec les appointe-
ments de douze cents livres. Les occupations de Boisgérard
sont toutes pacifiques, mais bientôt éclatera cette première et
mémorable coalition qui mettra toute l'Europe en mouve-
ment et en feu. L'Allemagne, la Prusse, la Sardaigne, le
Wurtemberg, la Saxe, la Souabe, vont prendre les armes et
diriger leurs efforts réunis contre la France. Le roi de Bohême
et de Hongrie aura été prévenu dans ses intentions hostiles
(20 avril 1792). Dès lei28 avril, Porentruy (canton de Bâle)
aura été pris par Cusiines. Boisgérard fait avec intelligence
et succès sa première campagne. Le 7 mai suivant il est placé
à Belfort, sous les ordres de ce même officier général ; c'est
alors qu'il touche sa première indemnité d'entrée en cam-
pagne.
Le 13 juillet il est envoyé de nouveau à Porentruy pour y
exécuter les retranchements nécessaires à la défense du pays.
II travaille à la formation du camp de Plobstrein, d'après les
instructions de Custines.
Au mois d'août il est attaché à la défense de Landau, pen-
22
dant le blocus qu'en fait le prince de Hohenloë (du 12 au 27
août). Peu après, il suit Custines dans sa marche glorieuse et
au milieu de ses triomphes. Le 30 septembre il assiste à la
prise de Spire (Bavière) ; magasins, armées, vivres, etc., tout
tombe au pouvoir du général français, Tarmée enlière parta|;e
l'enivrement de ce succès. Vingt jours à peine s'écouleront,
qu'un triomphe plus grand encore honorera les armées fran-
çaises et le talent de Custines. Blayence (Hesse-Darmstadt),
défendu par le baron de Gemnick, capitulera le 21 octobre.
Boisgérard aura rempli son devoir avec honneur et fait preuve
de bravoure ; aussi, la récompense ne se fait pas attenare. Le
8 noveo^bre, le ministre de la guerre le nomme capitaine de
génie ; il espère que cet officier rendra ses talents utiles à ia
République et qu'il « donnera des preuves de sou zèle et de
son civisme. » Voilà le style de l'époaue I
Les vaiuqijcurs de Uayence, après s'être installés dans
CQtte ville, y subissent à leur tour un siège formidable. Le
jeune capitaine se fait remarquer entre tous par une très-
grande activité et par un sang froid imperturbable. Souvent
il passe les nuits sur les banquettes de la place ; il observe
avec soin le feu des ennemis, étudie ses directions, analyse la
courbe que suivent les bombes, et juge toujours avec préci-
sion du point où elles doivent tomber (1).
Boisgérard rend aux assiégés des services nombreux et
incontestables. Le 29 juin 1793, le représentant Merlin de
Thionville et le conseil de guerre devant Mayence le nom-
ment chef de bataillon provisoire dans le corps du génie (2).
Bientôt la ville, réduite aux dernières extrémités, ne peut
résister aux ennemis, elle capitule le 23 juillet. Custines,
vaincu, est mis en jugement.
(1) Telle devient à cet égard l'exactitude de son coup d'oçil, que plus
tard, étant à Kehl, il remarque une bombe qui va, dans quelques
secondes, occuper sa place et celle de quelques-uns de ses amis. L^un
d'eux ne se relève point à l'avis impéraUf de Boisgérard. Le prendre,
l'enlever, le sauver d'un danger imminent, c'est, toutes chétives que
soient sa taille et ses forces, l'affaire d'un instant L'officier récalci-
trant est grand et fort. Tous deux sont également étonnés. Le senti-
ment qui anime Boisgérard a plus que doublé ses moyens d'action.
(Lettre de M. de Boisgérard père).
(2) Ce premier brevet d'officier supérieur n'est pas mentionné au
ministère de la guerre.
83
Le nouveau chef de bataillon suit en Vendée la garnison,
condamnée à ne plus servir que dans l'intérieur de la France.
Cest alors que sont soumis aux vexations des représentants
du peuple les braves oflSciers victimes de la guerre. Vm victis !
ce n^est que trop vrai. Il voit son grade de chef de batail-
lon, récompense bien méritée de ses talents et de ses hauts
faits, contesté par les maîtres ineptes que la France s'est
choisis, par les conventionnels exaltés qui dirigent la guerre
contre les Vendéens. On le remet impitoyablement capitaine
de génie de quatrième classe. Alors le grade provisoire ou
extraordinaire se quittait avec les circonstances qui Pavaient
fait donner. Quelle singulière récompense ! Nous reviendrons
sur ce sujet. Boisgérard supporte cette vexation avec un
calme qui n'en fait que mieux ressortir l'injustice. Il ne reste
pas moins attaché à ses devoirs, il ne se relâche en rien de
son zèle. Cependant son courage s'émousse à se battre contre
des Français, à qui Ton ne peut reprocher que leur fidélité à
leur Dieu, à leur Roi.
Le père de Boisgérard ayant été nommé général de brigade
et commandant de Bezançon, le fils demande à lui être réuni
aussi. N*a-t-il pas besoin de se retremper dans la vie de
famille. Mais, à peine arrivé daus Taniique cité des Séqua-
nais, il reçoit l'ordre de se rendre le 8 décembre 1793 (18
frimaire, an II) à Givet. De là il est renvoyée Rocroy (Arden-
nes), qu'en style du jour on nomme Roc-libre. Il y remplace
le citoyen Despret, qui plus tard fut lieutenant-général.
Une maladie noire semble s'être emparée de l'âme du jeune
commandant. Très réservé dans toutes ses conversations, sur-
tout en matière politique, il s*est fait cependant des ennemis,
et même des ennemis très sérieux, Quel honnête homme
n'en a pas alors? Pour leur échapper il prend en vain le nom
patronymique de Barbuat, mais il est toujours poursuivi par
ces vampires qui eu veulent à tout ce qui est bien dans le
genre humain. Triste, inquiet, rêveur, isolé, il est sans cesse
préoccupé, on assure même que, dans la prévision d'une desti-
tution, chose fréquente en ces temps d'orage, il veut étudier,
apprendre qtielque art mécanique, qui le mette à l'abri du
besoin. Pour lui c'est la menuiserie. Tant de gentilshommes
n'ont-ils pas été heureux de pouvoir vivre, l'un avec la mani-
que du cordonnier, l'autre avec la palette du peintre, un
troisième avec la bêche du jardinier! Pendant l'émigration,
24
Louis -Philippe nVt-11 pas donné des leçons de grammaire
et de calcul. Un de ses amis lui donne le conseil de changer
d'arme ; il est probable, en effet, que Boisgérard eût été rayé des
contrôles si les hommes de cette époque néfaste eussent été
capables de plus de suite dans leurs projets. Le général de
division Antoine Lecourt deBéru, compatriote de Boisgérard,
fut alors révoqué comme noble ; il ne put jamais reprendre
la carrière des armes.
Cette situation de découragement, si anormale pour un
brave, dure près de six mois. Reprenons la continuation de
ses services.
Le 29 mars 1794 (6 germinal an II), il est envoyé à
Landrecies (Nord). Le 2 juin (prairial), on le détache à
Marchiennes (Nord), d*où il revient à Roc-Libre ; le 7 juin il
part pour Charleroy (Pays-Bas), aussi rebaptisé par les Répu-
blicains sous le nom de Libre-sur-Sambre ; là se présente
plus d'une fois l'occasion de se montrer avec distinction ; il
ne la laisse jamais échapper. Le 14 il est chargé de prendre
et de faire démolir une redoute en avant de la ville, sa mission
réussit, le parapet est détruit, plusieurs braves sapeurs gi-
sent à ses pieds ; cependant Boisgérard reste là, inébranlable
au milieu d*une grêle de projectiles, exposé au feu nourri de
Tartillerie ennemie. II veut que la destruction soit complète.
On peut dire de lui, comme du sage d'Horace : Si fractus
illabaiur orbis, impavidum fervent ruinm, Marescot, qui est
son chef et son ami, va en personne lui donner Tordre de se
retirer (1).
Le 17 juin (39 prairial), il est mis aux ordres du général
en chef Kléber; le 27 (9 messidor), Marescot le renvoie à sa
résidence. Neuf jours après, le général Ferrand le place de
nouveau sous les ordres de Marescot, à Madoille, près de
Landrecies. Il porte au siège de cette ville ce même
mépris du danger, conséquence probable du bonheur avec
lequel il Ta bravé à la défense de Mayence et dans la Vendée.
Etant à converser, au retour d'un cheminement, avec
MM. Duclos,Guyot et Geoffroy, officiers du génie, un obus tom-
be au milieu d eux, tous de se jeter dans le retour opposé :
Boisgérard seul, tout à sa conversation, regarde la mèche
brûler; cependant l'obus éclate, et Boisgérard n'est point
(1) Victoires et conquêtes, 15 juin 1794.
25
blessé. Souvent il citera ce fait aux personnes qui blâmeront
sa témérité. Il sait être maître de lui dans toutes les circons-
tances.
Il fait souvent application du principe du favori Uécène :
iËquam mémento rébus in arduis
Servare mentem, non secùs ac bonis
Ab insolenU temperatam
La&titiâ, moriture Deli.
II est encore employé en sous-ordre au siège du Quesnoy.
Il ne s'y présente aucune occasion de se faire remarquer; une
balle lui fait une légère blessure à la jambe, blessure insi-
gnifiante, la seule qu'il ait reçue dans le cours de sa
carrière, au milieu de ces campagnes si fécondes en victi-
mes.
Dès le 28 juin 1794, il est devant Valenciennes sous les
ordres de Marescot, qui lui confie la direction de Tattaque de
la citadelle. Activité incessante, désir de se distinguer, voilà
Boisgérard : la tranchée n'est ouverte que sur un seul point,
c'est là qu'il commande. Il a laissé de cette attaque un précis
remarquable par sa clarté et par sa concision; il fait connaître
le dévouement des ofiiciers, l'intrépidité des soldats; il dési-
gne ceux qui sont dignes de récompense. On a aussi conservé
sa correspondance qui va du 28 juin 1794 au 18 octobre;
elle s'adresse aux représentants Guyton-Morveau, Gillet (1),
Guyot de Saint-Florent, Laurent (2), Richard, La Coste (3),
aux généraux Kléber, Jourdan, Championnet, Mayer, Ernouf,
Schérer, Lefèvre, Duhesme, etc.
Un fait étrange s'accomplit lors de ce siège mémorable.
Pendant une nuit sombre, Boisgérard, toujours sévère par
devoir, rencontre un chef de corps qui laisse disperser une
partie de sa troupe. Après l'avoir inutilement rappelé à
l'ordre, l'officier du génie met le sabre à la main, le menace,
le force de mettre sa troupe en bataille. Cette fermeté pro-
duit son effet, la troupe est ralliée/la tranchée s'ouvre, mais
au point du jour ce chef inexpérimenté reconnaît que Bois-
Ci) Le représentant GUlet (du Morbihan) a témoigné beaucoup de
bienveiUance à M. de Boisgérard. 11 fut souvent en mission , et fut tué
à l'armée au mois d'octobre 1795.
(3) Trois conventionnels de ce nom, dont deux régicides.
(3) Deux conventionnels de ce nom, tous les deux régicides.
26
gfeard n'6st que capitaine. Au lieu d'être reconnaissant, le
colonel se plaint, accuse Boisgérard d'avoir par son absence
été cause de la dispersion de sa troupe. Boisgérard, qui
mérite des éloges et ne les demande pas, est réduit à se justi-
fier; de là une nouvelle indisposition contre Tespèce hunaaine,
dont il a tant à se plaiudre.
Le 13 août il avait été envoyé à Tongres pour les prélé-
minaires du siège de Maëstrick, son séjour y avait été passa-
ger, il était revenu à Valenciennes.
Le journal du siège de Maëstrick commence le 24 septem-
bre 1794 (3 vendémiaire, an III), la correspondance part du
16 octobre, le noémoire qu'il a laissé sur ce siège est des plus
intéressants; il distribue à chaque officier sa part dans le
succès et, dit-il avec modestie, « s'il y a eu de la poudre mal
employée, c'est ma faute personnelle, à moi seul. » Le général
Marescot, qui sait apprécier et les talents et l'intrépidité de
Boisgérard, le charge de prendre le fort de Saint-Pierre, qui
domine et défend la ville. Ayant reconnu sous ce fort une
assez vaste caverne, il y fait placer une certaine quantité de
globules de compression dont il attend le plus grand succès.
Soit par la mauvaise direction de ses sapeurs, soit par l'im-
perTection de sa méthode, l'affaire échoue complètement.
Tandis qu'il prépare une seconde explosion, et celle-ci, d'un
effet immense, eut réparé l'insuccès de la première tentative
et forcé la reddition de la place, la fortune et l'ennemi cons-
pirent contre lui, la place se rend. Le général Marescot,qui
lui veut du bien, lui écrit une lettre fort obligeante et presque
de consolation, car il en a besoin. « Ce n'est, lui dit-il,
qu'après avoir été battu que le maréchal de Créqui devint
un grand général. » Rappelons ici pour mémoire que, pendant
ce siège, Boisgérard, ayant reçu sa nomination comme
capitaine d^ première classe (1«' octobre), on y remarque le
tutoiement fraternel de l'époque. « La commission te donne
avis, citoyen, etc. » II re^joit, à la date du 2, une seconde
commission de chef de bataillon provisoire, délivrée par le
représentant Gillet pour services rendus à Libre-sur-Sambre,
à Landrecies et au Quesnoy. Le comité de Salut Public ne
confirmera définitivement ce grade que le 19 juillet 1796 ,
cinq mois après qu'il aura été nommé chef de brigade
(colonel) provisoire.
Les encovragemeiKs, les succès, voilà pourtant ce qui
soutient l'homme I
27
Au milieu de la vie active des sièges, Boigérard trouve le
temps de se livrer à des études tb^riques et spéculatives.
Aussi parle-t-on de lui avec confiance; il est un homme sur.
Désormais aucune des entreprises qui lui seront recomman^
dées n'échouera entre ses mains ou par sa faute.
Kléber» lorsqu'il était à Mayence simple chef de bataillon,
et pendant la campagne de la Vendée, Kléber, disons-nous,
s'était lié avec Boisgérard d'une amitié toute particulière. Il
vint souvent le voir pendant le siège, il se plaisait à dire aux
officiers qui servaient sous les ordres de notre Tonnerrois: « Cea
visites sont un hommage que je suis heureux de rendre à mon
maître en fortifications; c'est à lui que je dois mes connais--
sauces dans l'attaque et la défense des places, y^ hommage
touchant qui fait autant honneur à Kléber qu'à Boisgérard ;
nous avons omis, en parlant de la guerre de la Vendée, de
dire que H. de Boisgérard avait été chef de rElat*major de
Kléber, alors |[énéral de brigade ; ce rapprochement de tous
les instants avait scellé entr'eux une confiance et une inti-
mité qui n'ont fini qu'avec leur vie. Longtemps, écrit le
général Vallongue, le secrétaire de Boisgérard a eu entre les
mains les lettres dans lesquelles Kléber consulte son ami sur
les mémoires de sa campagne ; ces confidences font honneur
aux grandes vues du général, il admire l'énergique concision
de son style.
Quoique Boisgérard ait laissé un mémoire sur le siège
de Vanlo (4 octobre 1794), il est peu probable qu'il y ait pris
une part active.
Vers la fin de septembre (le 29), il reçoit l'ordre du repré-
sentant Gillet de se rendre devant Mayence sous les ordres du
général Schal; c'est à Boisgérard que Kléber (1) confie la
rédaction du rapport qui doit être soumis au ministre de la
guerre. Boisgérard concluait à ce que l'on préparât le siège
pour le printemps de 4795. Comme il avait fait une étude
spéciale de la place et de ses moyens de résistance, il insis*
tait pour que ce siège fût commencé avant l'hiver, mais les
moyens d'attaque étaient insufiisants ; on se contenta d'un
simple blocus.
Les débuts de cette campagne furent si heureux, Pimpor-
tance et l'influence des travaux du commandant de Boisgérard
(1) Kléber commandait la droite.
28
étaient si évidentes, que le 12 février 1795 (24 pluviôse, an
m), il lui est accordé le rang de chef de brigade dans
Tannée du génie, récompense, dit le brevet, de son civisme,
de ses talents supérieurs et de son zèle infatigable (1). C'était
encore une nomination extraordinaire. Boisgérard qui, à la
rigueur, ne doit se considérer que comme capitaine, n*a point
oublié ce que lui a valu de désagréments sa première nomi-
nation extraordinaire comme chef de bataillon. Il sollicite
une explication ; voici celle de la commission des travaux
publics au général de division Saint-Hillier (2).
« Un officier, revêtu prématurément d*un grade supérieur,
doit commander ses anciens de la classe qu'il quitte ; il doit
jouir, pendant tout le temps qu'il y est occupé, du rang que lui
donne le nouveau grade, mais une fois hors de l'armée et
rentré dans une direction pour y faire le service de place, ce
même officier ne doit exercer d'autres fonctions que celles
attribuées à la classe dont il fait partie par son ancienneté.
Le grade accordé, étant extraordinaire, ne doit avoir d'effet
qu'aux armées et non dans les places, en observant toutefois
que, dans l'un ou l'autre cas, il y jouira des appointements
attribués au grade qui lui a été confié et à titre de récom-
pense de ses services à l'armée. »
Cette décision était inique ; à peine la comprendra-t-on de
nos jours ; le 30 juin les officiers du génie réclament, ils
demandent le maintien du grade ; redescendre, c'est une
destitution, et certes elle est imméritée. Le représentant Gillet
se charge de transmettre cette réclamation au comité de
Salut Public dont il est membre Nouvelle décision et plus
inique encore. Le 2 mars, la commission des travaux publics
avait maintenu la solde du grade supérieur; le 18 juillet, il
est décidé que les officiers du génie ne toucheront que les
appointements du grade d'ancienneté dont ils remplissent les
fonctions, même quand, sans quitter leurs corps, ils ont
obtenu un autre grade. Le service rendu est oublié, on prive
(i) Cette nomination provisoire n*e5t pas enregistrée au ministère
de la guerre. Elle est signée des représentants Merlin de Tliionville
et Gavagnac.
Boisgérard n'était pas encore confirmé dans son grade de chef de
bataillon. En droit, il n'était que «apitaine ! Quel désordre ! Quelle
époque !
(2) 12 ventôse^ an IH (2 mars 1795).
29
ces officiers et du grade supérieur et des émoluments qui y
sont attachés. De Boisgérard, à qui cette décision a été trans-
mise particulièrement, réclame en personne le 8 août, mais,
avant que sa demande soit arriérée à Paris, le comité de Salut
Public décide que les ofSciers, promus extraordinairement à
des grades autres que ceux auxquels ils sont employés, seront
maintenus dans le traitement du grade immédiatement supé-
rieur. Ce n'était point assez, Boisgérard sentait vivement
l'espèce d'humiliation qnil y avait à rétrograder; c'était k
ses yeux une véritable dégradation ; il fait un nouveau travail
sur les armes du génie et de Tartillerie. Enfin intervient, sur
ses instances, le décret du 7 octobre 4795 (45 vendémiaire,
an IV), d'après lequel les officiers qui ont précédemment
obtenu ou qui obtiendront à l'avenir des grades supérieurs en
récompense de leurs services dans les armées, pourront en
jouir dans leurs armes respectives, ainsi que du traitement
qui leur est affecté. Ce résultat si équitable, si longtemps
désiré, était l'œuvre de Boisgérard. Cependant, le 14 janvier
4796 (24 nivôse, an IV), cet officier remarquable n'a point
encore été confirmé dans le grade de chef de brigade. Il ne
peut, lui écrit-on du ministère, se prévaloir des lettres qui lui
ont été écrites avec le titre de ce grade; c'est par erreur qu'il
a été compris dans le travail qui a eu lieu en vertu du décret
sus-relaté. Le ministre lui réclame sa lettre du 27 vendémiaire
et la copie du décret qui y est joint. 11 doit encore se consi-
dérer comme chef de bataillon. Cette confirmation si désirée,
si juste, se fit attendre jusqu'au 4 juin 1796.
Dans son travail sur le corps du génie il proposait au
Comité de faire voyager les officiers dans les diverses places
fortes pour en faire une étude spéciale propre au service de
leur arme.
Peu après sa nomination provisoire de chef de brigade
(colonel) Boisgérard tombe malade. Il commence à peine à
se rétablir qu'il reçoit l'ordre de se rendre pour la troisième
fois au quartier général devant Mayence (28 mars 1795),
mais il a besoin de repos ; l'activité des camps, si longtemps
prolongée, est au-dessus de ses forces. Le 18 juillet, on lui
donne une sous-direction dans l'intérieur, mais il doit repren-
dre l'épaulette et les fonctions de chef de bataillon. Le 21
août, le ministre-adjoint Bénezat le désigne pour la place de
Givet, dès que sa présence ne sera plus nécessaire à l'armée.
Nous ne croyons pas qu'il ait pu remplir cette mission.
30
Sur ces entrefaits est proclamée la constitution àt Tâu
III (22 août 1795). Les représentants Merlin de Tbionvilleet
Rivaud la présentent à l'acceptation de Yatmée. Une lettre du
général Pichegru accompagne la proclamation. « L'armée
peut discuter, mais non accepter partiellement lès articles ;
mieux vaudrait voter par acclamation. »
Au commencement de l'hiver 1795 (29 octobre), Boisgérard
est revenu devant Mayence. Le blocus de cette ville électorale
se termine par une catastrophe. L'armée française, forcée
dans ses lignes de contre-vallation, est obligée de battre en
retraite. Il existe dans les papiers de H. de Boisgérard les
nombreux rapports qui lui ont été adressés comme au chef
du service du génie. On les voit accompagnés : 1o d'un compte
rendu de ce fâcheux événement ; 2** d'un rapport sur l'arme-
ment des lignes de la Quéret, ce qui fait croire que notre
ofiScier y a travaillé ; 3o d'un autre rapport sur la nécessité de
créer une armée de Hhin et Mozelle et d'établir entre ces
deux cours d'eau des places de sûreté à l'abri d'un coup de
main.
Le 14 avril 1796, le Directoire exécutif accuse réception
du plan des lignes de contre-vallation devant Mayence, plan
que M. de Boisgérard lui a précédemment adressé ; il exprime
sa satisfaction tant sur ce travail que pour celui que l'auteur
pourra lui envoyer. Cette lettre est signée de M. Le Tourneur,
membre du Directoire.
Un armistice avait été demandé le 21 décembre par
l'Autriche, et accordé par le général Jourdan. Cependant, il
est blâmé parle Directoire. Eh ! si les membres de ce Direc-
toire avaient vu l'armée française luttant contre la misère, la
famine, la désorganisation et même la trahison, ces maîtres
de la France auraient^ils ainsi lancé leur amère censure ?
Les officiers étaient alors trop heureux de se procurer les
vivres et rhabillement des soldats. L'armistice cessait de
plein droit le 30 mai 1796.
Boisgérard est déjà revenu sur les bords du Rhin. Nous
voici arrivé à la partie la plus brillante,la plus importante de
ses services militaires et de sa vie. Nous voulons parler des
campagnes de 1796 et 1797. Là est son plus beau titre de
gloire! On ne peut que regretter le défaut de précis historiques
sur les deux passages du Rhin et sur la défense de Kehl, à
laquelle notre jeune commandant a pris une part si directe,
31
si savante et si active. Venez, ombres vénérables de Moreao,
de Desaix et de Marescot, qui Tavez commandé ; venez,
Legrand-Mollerat, Sâbaihier, Lemaitre, André, et tant d'autres
qui Tavez accompagné, venez rendre hommage à ses talents,
à sa haute intelligence, à la hardiesse de ses conceptions et
de ses entreprises, à ses hauts faits. Cependant son secrétaire
a dit et répété que, telle était la modestie de Boisgérard, qu'il
reversait toujours sur les autres ce qu'il exécutait avec autant
de science que de bonheur.
A peine arrivé à l'armée de Rhin et Moselle, Boi&gérard
fait à Pichegru, qui en est le général en chef, un rapport sar
le service et l'utilité du corps du génie (19 mars 1796). Le
général lui écrit immédiatement : « Je vous remercie de ce
que vous avez bien voulu me communiquer vos idées et votre
travail ; je serais enchanté que les circonstances me procu-
rassent encore le plaisir de servir avec vous et de prendre
communication des projets que votre service, votre instruc-
tion et votre expérience ne manqueront pas sans doute de
vous donner à présenter encore. Salut et attachement, signé :
Pichegru. »
Dès le 16 mars, il avait adressé un long rapport sur les
travaux à faire aux lignes de Zurich.
Il emploie les mois d'avril et de mai à la reconnaissance
des bords du Rhin ; il étudie le cours et la profondeur du
fleuve, ses diverses îles, les moyens de les lier entre elles par
des radeaux et des ponts volants. Il doit déterminer les points
d'attaque vraie et fausse, et ceux de passage. Le colonel
d'artillerie Dedon lui est adjoint pour cette mission délicate.
Là se trouvent avec lui les adjudants-généraux Abatucci,
Bellaveine, de Caën, Montrichard et autres. Le projet est
rédigé de sa main. Dans la nuit du 24 au 25 juin, quarante
sept bateaux sont sur les deux bras du Rhin. Boisgérard
obtient, grâce à son intrépidité, sur deux points différents, une
communication facile et sûre. L'armée passe le fleuve comme
sur un pont ordinaire. II a été sans cesse à la tête des
ouvriers; il a payé sur les points les plus difficiles de sa
personne et de ses^ talents. Aussi, la récompense ne se fait
pas attendre. Il avait été confirmé comme chef de brigade
extraordinairement promu le 12 juin 1796, par le ministre
Petiet (1) ; il est nommé général de brigade du génie le 17
(4) Le brevet n'est cependant daté que du 29 juin. Le 27 juin, il
32
juillet (4). Le générai Harescot avait écrit de Landaw à
Boisgérard, après le passage : <i Je vois par votre lettre, mon
cher Boisgérard, que s'il y a eu du bien joué, il y a eu aussi
un peu de bonheur. Toujours est-il vrai que cette belle entre-
prise a réussi, et que vous avez votre bonne part de la gloire
que l'armée y a acquise. En vous confiant les détails de l'exé^
cution, le général en chef savait bien qu'elle était en bonne
main. » Puis il lui ajoute : « Si des malheurs, que le génie
de la France écartera sans doute, mais qui cependant sont
dans l'ordre des choses possibles, amenaient le siège de
Landaw, vous seriez bien aimable de venir vous y jeter. Je
vous en aurais une grande obligation. » Recevez mes compli-
ments sur vos succès, lui écrivait le général Haxo (3 juillet
1796). Vous voilà en bon chemin pour aller à Vienne.
Tout en désirant vivement son avancement, tout en n'ayant
négligé aucune des occasions qui pouvaient faire fixer les yeux
sur lui, il exprime au général Chamberlhac, son ami, comoien
il se trouve encore « jeune pour le grade de général de bri-
gade qui vient de lui être confié. » Il écrit aussi dans ce
sens à sa famille. C'est presque de la répugnance qu'il éprouve
à accepter ce grade que d'autres ont mérité comme lui. Le
Directoire ne veut point agréer son refus, attendu que per-
sonne n'est plus fait pour obtenir ce grade et ne l'avait mieux
mérité que lui. Son ami Pascal Vallongoe lui écrit encore
(17 septembre 1196). « Je vois avec plaisir, mon cher Bois-
gérard, que vos utiles et constants services ne restent pas
sans récompense. Je reconnais votre modestie dans votre
hésitation à accepter le grade de général de brigade. Je n'en
suis que plus porté à vous engager à le faire. Je crois que
vous pouvez vous acquitter dignement de vos nouvelles obli-
gations. »
Cette espèce de contradiction s'explique par une timidité
naturelle, par une simplicité d'habitudes, par la crainte de la
représentation, et par l'importance des affaires qui l'éloigné-
ront de ses études favorites. S'il se décide, c'est dans le but
de plaire et d'être utile à sa famille ; c'est avec l'espérance de
semer sa carrière d'actes glorieux.
avait envoyé au Directoire le plan du passage si heureusement
réalisé. Garnot en accuse réception le 4 juillet.
(1) Victoires et conquêtes. La nomination avait été faite par le
ministre Pétiet.
33
Aussi, étudiant les résultats probables de la guerre, il a com-
pris Pimportance des forts de Kebl et de Huningue. Il a fait
à ce sujet des ouvertures au général en cbef (4 juillet et 9
août 1796). En cela, il se rencontrait tout à fait avec Moreau,
qui lui donna Tordre de fortifier Kebl et de rétablir la tête du
pont d'Huningue. Cette confiance le toucba plus viveodent
encore que le nouveau grade qui lui avait été conféra.
Cependant l'armée s'avance en pays ennemi. Boisgérard la
suit sans cesser de diriger, du moins par son acCive corres-
pondance, les travaux de Kebl et d*Huningiie. On lui confie
la reconnaissance de quelques places, notamment de celle
d'Ingolstadt (1). Lesrapporis du nouveau général ne sont pas
favorables à celte opération. On essaye néanmoins de s'em-
parer de la tête du pont qui couvre cette ville, à. gaucbe du
Danube. Le mauvais succès de cette tentative prouve que le
général a vu avec précision (4 septembre 1796) (2).
Après de glorieuses affaires, les deux armées de Sambre et
Meuse et de Rhin et Moselle sont coupées par Tennemi.
Moreau, nouveau Fabius, commence (31 août) cette savante
retraite qu'il sait illustrer par de véritables succès. Toutefois,
un parti de sept à huit mille Autrichiens attaque et prend
Kebl, mal défendu par des soldat inhabiles, tirés des dépôts
voisins (18 septembre 1796). La 68"« demi-brigade arrive
inopinément, une action très-chaude s'engage, la ville est
reprise.
Le fort est à peine à l'abri d'un coup de main ; mais Moreau
saura opposer à l'ennemi la résistance la plus vive, la plus
longue, la plus glorieuse. Desaix, qui doit s'illustrer en
Egypte et en Italie, Desaix qui payera de sa vie la victoire de
Marengo, Desaix est chargé du commandement des troupes ;
Boisgérard a la défense des forts. Toutefois, il est sous les
ordres du général Cliamberlhac ; les chefs de bataillon Crétin
et Dédon lui sont adjoints pour la surveillance des travaux.
Une partie de novembre est employée à faire des batteries,
on arme les ouvrages de deux ou trois rangs de palissades ,
on creuse des fossés, on relève des parapets. L'ennemi ouvre
la tranchée dans la nuit du 21 au 22 novembre. Une sortie
(1) 49 fructidor, an IV.
(S) De nombreux documents et plusieurs lettres sur cette affaire
sont la possession de la famille du général de Boisgérard.
id68. 3
34
générale de la place n'a pas tout le succès désirable. Il serait
curieux de citer, en partie au moins, la correspondance active
commencée dès le 27 de ce mois. Nous verrions avec peine
que les troupes ne pouvaieni pas fournir les hommes néces-
saires. Les volontaires surtout refusaient leur concours aux
officiers du génie, qui seuls se font conscience de leurs
devoirs et se montrent toujours irréprochables. Mais que
d'éloges nous donnerions au commandant Frédéric Blondel,
qui, n'ayant point assez de soldats, offre de prendre la pioche
avec tout ce qui lui reste de monde; les ouvrages sont défen-
dus pied à pied. Me s'en rapportant pas à ses seules lumières,
Boisgérard consultait surtout Marescot sur les moyens de
reculer la perte de la place. Ce général, qui commande alors
à Landaw, lui donne des félicitations, et reconnaît, le 28
décembre, Timpossibilité d'une plus longue défense. « Ce
long siège a dû vous faire éprouver bien des fatigues, mais,
à coup sûr, il vous fait beaucoup d'honneur. » Cependant,
Kehl tient encore; mais, bientôt tout vient à manquer, une
résistance prolongée est impossible. L'honorable capitula-
lion du 9 janvier 1797 livre des monceaux de ruine aux
Autrichiens étonnés de tant de valeur. Ils avaient perdu plus
de six mille hommes. Le général Desaix avait reçu ordre de
traiter.
Du côté des Français, dit la relation de Boisgérard, il avait
été tué 44 officiers, 609 soldats, 29 charretiers, total 683
hommes. On comptait parmi les blessés 1 34 officiers, 2,884
sous-officiers et soldats et 12 voituriers, en tout 3,030 hom-
mes. Il n'y avait eu que 169 prisonniers, dont 6 officiers.
Parmi les munitions de guerre employées à la défense du fort,
on trouve :
104,858 boulets ;
20,648 bombes ;
1 1 673 cartouches *
573]968 livres de poudre (280,961 kilogr.) ;
85,444 livres de plomb ;
1 06,000 pierres à fusils ;
99,363 étoupilles;
117,742 gargousses, etc., etc.
Les généraux Desaix, Lecourbe, Decaën, DuhesmeetSaint-
Cyr ont rendu justice à l'incessante activité du général de
Boisgérard pour réparer les ouvrages écrasés par TartilUrie
95
ennemie, et pour 0[>pos6r 4es ressources nouvelles à des
besoins imprévus et toujours reuaissanls. Les français peuvent
emmener tout le matériel, y compris leur artillerie. Bois-
gérard sait encore s'ingénier pour ne rien laisser en arrière.
Le 10 janvier tout est enlevé, jusqu'aux portes du fort carré.
Le pout de bateaux est replié sur Strasbourg.
La reddition de Kebl permet aux Autrichiens de reporter
leurs forces contre la tête du pontd'Homngue. La tranchée est
ouverte. La capitulation est signée te 1"^ février 1797. Le
général Boisgérard a aussi laissé sur cette défense savante
des notes pnécisuses; comme précédemment il se platt i
citer les officiers qui se soutfait remarquer dans le corps du
génie. Là, covittie à Kehl, les Français ne laissent que des
mines.
Quoi qu'il y ait suspension d'armes, il n'est pas encore
venu le temps de se reposer. L'armée rentre en France et se
réorganise. Boisgérard prépare un nouveau plan pour un
second passage du Ehin, il rédige les plans d'attaque, et
s'occupe de quelques mémoires. Il voit souvent le général
Desaix, son contemporain d'âge. Il resserre avec lui les liens
d'une amitié qu'avaient fait nattre les bons rapports du ser-
vice, l'instruction et une rare intelligence. Desaix lui avoue
que le siège de Kehl a été pour lui une grande expérience. Il
n'avait point d'idée précise sur la défense d'une phce, sur
TorgamisaticHik et la surveillance de ce service compliqué (19
janvier 1797). Le 27 janvier ils étudient ensemble les opéra-
tions du général Bonaparte. Ils regardent la rapidité de ses
marches comme la base de ses succès. Boisgérard pense qu'il
sera le sauveur de la République, tant il sait bien manier
les hommes et tirer le plus grand parti des moyens ordinai-
res. Latumreget mquus orbem (Horace). Puis, il sait si bien
faire partager la confiance I n'a-l>-il pas un génie et une
fermeté de caractère bien rares ? N'est-il pas un véritable
Turenae? Nous voudrions reproduire les appréciations de M.
àe Boisgérard sur quelques autres généraux, elles démontre-
raient combien il était bon et sain observateur, combien il
aTait le coup d'œil sûr ; cela nous entraînerait trop loin.
Reveaofls à ses travaux militaires.
On lui donne l'ordre d'établir des ponts-radeaux d'après
un système qui lui est particulier. Ces ponts, qui seront
terminés au mois de septembre 1797, serviront aux commu-
36
nications entre les diverses fortifications des nombreuses îles
du Rhin, près de Kehl. Puis, il a tant eu à se plaindre de
l'indiscipline des troupes, qu'il s'occupe avec soin de la
rédaction d'un règlement de campagne, chose nouvelle, chose
importante, après l'époque de désordre que l'on vient de
traverser. Il veut que les troupes soient exercées tous les
jours, qu'elles donnent l'exemple d'une bonne conduite. La
conduite, il y tient beaucoup, et, sous ce rapport, la sienne a
été et sera toujours irréprochable. S'il tient à un régime
sévère, il veut aussi que le soldat jouisse de tout le bien-être
possible. Il obtient donc pour lui un supplément de solde, et
des gratifications pour celui qui, étant détaché an milieu
du pays ennemi, ne peut se suffire avec sa simple solde.
Voici que va commencer la sixième grande campagne sous
la République. Tout est prêt pour un nouveau passage du
Rhin. Trois attaques simultanées doivent avoir lieu. Un
succès complet nous est réservé; Kehl et Ofl'embourg sont
pris. Marescot et Boisgérard, que réunit déjà l'amitié la plus
étroite, sont chargés, d'un accord commun (i), de presser la
construction du pont. Dans les mémorables journées du 20
et du 21 avril, les Autrichiens ne perdent pas moins de
quatre à cinq mille hommes et de vingt canons. La corres-
pondance relative à ce glorieux événement commence le i i
mars. Parmi ces lettres il s'en trouve une signée Le Tour-
neur ; la voici : « L'époque du passage du Rhin au premier
floréal sera toujours, citoyen général, aussi glorieuse pour
l'arme du génie dans laquelle vous occupez un grade élevé,
que mémorable dans les fastes de l'audace républicaine. Le
Directoire connaît tout le prix du service que vous avez
rendu à l'armée du Rhin et Moselle^ dans cette circonstance,
par l'activité de vos travaux et l'habileté des reconnaissances
militaires que vous avez dirigées. Je vous ofi*re avec un
intérêt bien légitime le témoignage de sa satisfaction, y^
(24 mai 1797). En efl'et, ce passage du Rhin, fait en plein
jour, en présence de l'ennemi, est de tous les passages célè-
bres celui qui a obtenu le plus d'éloges.
Des conventions préliminaires de paix sont signées le 45.
Un armistice sur le Rhin a lieu le 23. Boisgérard, rendu au
(i) Le 19 mars 1797, le général Marescot écrivait à Boisgérard. « Je
suis enchanté de faire une campagne avec vous . »
37
repos, revient à Strasbourg, où il consacre ses courts loisirs
àcultiver ses connaissances, 5 en acquérir de nouvelles. A
la suite des fatigues de Thiver il tonobe malade. « Cet acci-
dent, dit le général Pascal Vallongue, lui fait sentir le prix
de Texistence. Il travaille avec ardeur à mûrir ses talents
par Tétude. Il profite du séjour des généraux Desaix,
Moreau, Reynier, Sainte-Suzanne et Saint-Cyr à Strasbourg,
pour avoir avec eux de fréquents entretiens sur Tart mili-
taire. Une fois placé par ces grands praticiens aux bons
points de vue de la carrière des armes, il fait une pose pour
donner le temps à sa pensée de rectifier les idées qu'il avait
conçues lorsqu'il se trouvait dans une sphère plus étroite.
Son esprit, bien nourri de connaissances militaires, et dégagé
des soins dn service de détail, se reporte vers les sciences
et vers les ans. 0% trouve tout à la fois sur sa table, des
ouvrages d'économie politique, des recherches sur Thistoire
naturelle et surThygiène, la chimie de Fourcroy, un traité de
tactique, un ouvrage sur la langue universelle, etc., etc.
Ennemi des sociétés brillantes et n'ayant pas de goûts frivo-
les, il se livre aux charmes de Tamitié, s'entoure d'hommes
pensants. Jusque-là il a vécu simplement;* il sent que sa
position demande une autre manière d'être. Il soigne sa
représentation. En traitant honorablement les ofiiciers qui le
visitent et ceux qui font sa société, il développe une sorte de
générosité qui paraît alors aussi naturelle en lui que l'avait
été l'économie dont il faisait profession quand il n'était encore
que simple oflicier. Il cherche à faire trouver chez lui à ses
amis le plaisir qu'il reçoit d'eux, et il y réussit, parce que sa
société offre à la fois de l'agrément et de l'instruction. Les
négociations de Rastadt sont surtout l'objet de ses méditations
journalières ; il cherche à en prévoir l'issue. Lorsque, après
le 18 fructidor (4 septembre 1797), qaelque refroidissement
se manifeste entre les puissances intéressées à ce congrès,
il reprend avec chaleur ses projets d'opérations militaires.
La paix momentanée de Léoben vient l'arrêter au milieu de
son élan et le rendre à ses paisibles études et à ses amis.
Le général Boisgérard écrit purement, sans que l'on puisse
dire qu'il soit littérateur : son style est celui d'un homme
positif et sévère. Il n'est point indifférent aux charmes de la
poésie, mais il ne semble pas qu'il ait jamais fait le moindre
vers. Des relations de siège, des notes sur les combats et les
88
batailles de la Révolution, des détails sur la marche des
corps ennemis, la stratégie, des réflexions sur les projets
et les ressources des ennemis qu'il combat avec énergie, telle
est la nature de ses travaux I Tel est son goût I Ne pourrait-
on pas voir dans ces éludes d'abord le besoin de satisfaire à
ses devoirs, puis le désir de se rendre digne de la carrière
qu'il a entreprise, qu'il aime avec passion, dans laquelle il
veut parvenir et faire une noble route. C'est l'opinion de
Desaix sur son ami, de Desaix qui devra si peu lui survivre,
de Desaix qui, oomme lui, mourra les armes à la main pour
l'honneur, pour la gloire de son pays. Oh I si Boisgérard eût
vécu, que de matériaux précieux n'eût-il pas amassés I Ses
connaissances élevées, déplus en plus développées, ne l'eus-
sent-elles pas placé à côté de ce que la France compte de
plus illustre? Ne pourrait-on pas dire de hii avec Virgile :
Heul miserande puer, si quà £ata aspera rumpas,
Tu Marcellus erist
Dès le premier février 1797, Boisgérard avait été nommé
commandant en chef du génie. II a remplacé son ami de
Chamberlhac. Au mois de septembre il donne un projet
coiiiplet pour la fortification et la défense de Kehl et des
nombreuses ties du Rhin qui avoisinent ce fort. Ce projet
est adopté et mis aussitôt à exécution. Le 29 octobre (1), il
fait connaître au général Desaix le notable avancement de
ces travaux presque gigantesques; dès le 10 novembre ils
peuvent recevoir «ne partie de leur armement. C'est ainsi
que sont utilisés, dans une sage prévision, les instants de
paix pour faire face aux besoins des gue&TCs qui peuvent, qui
doivent surgir : Si mspacem, para bellum. Des sommes assez
considérables avaient été mises à la disposition du général.
Le chef de bataillon Marion en avait tenu avec ordre la
comptabilité. Le ministre reconnaît l'exactitude des comptes
et donne des éloges au zèle du chef, à celui du comptable (S}7
janvier 1798).
Le 12 déceml>re (22 frimaire, an VI), Tarmée d'Allemagne
est divisée en deux. Le Directoire donne à notre général le
commandenoent en chef du génie à l'armée de Ifayenee. Mais
il n'a point encore complété ses opérations ; il reste provi-
(i) Doure jours après le tntilfé ée Gan^o-Formio (17 oeto^lTiT).
39
soirement. Un nouvel arrêté du 10 janvier 4798 lui intime
Tordre de se rendre, sous les ordres de Marescot, à rarmée
que commande Schérer. Retrouver un ancien ami, c'est un
bonheur pour lui. Le voilà donc en route pour Mayence qui
a été cédé à la France; pour Mayence, où il va pour la qua-
trième fois; pour Mayence qu'il connaît si bien, et dont il
doit organiser les travaux. Que de souvenirs pour luil il
n'est pas un bastion, pas une motte de terre, disait-il lui-
même, qui n'ait été le théâtre de quelque action glorieuse.
Là, s'est illustré le général Meunier, tué le 13 juin 1790;
ici le chef de bataillon Gudin, qui deviendra général de divi-
sion, comte de l'empire et périra dans les steppes de la
Russie, au moment où il va recevoir le bâton de maréchal;
plus loin le capitaine Verrin qui laissera sur Mayence des
mémoires curieux. C'est avec ces héros qu'il a défendu la
place. Nous avons la correspondance de Boisgérard du 22
janvier au 16 février, laps de. temps pendant lequel il est
resté à cette armée. Bientôt, il est nommé à l'armée d'An-
gleterre, à cette armée que commande en chef le vainqueur
de ritalie, à cette armée créée dans un but secret tout autre
que le but apparent. Il doit travailler à la défense des
frontières nouvelles de la France agrandie (1). C'est tout un
système à créer. Envoyé d'abord à Rennes, il doit y réunir son
élat-majof (2), puis il est transféré à Boulogne (11 mars),
où lui est donné le commandement du génie pour l'aile
droite. Il continuera les travaux que le général Cafarelli du
Falga dirige dans le port de Boulogne. Une décision minis-
térielle du 28 mars 1798 le charge, en outre, de la réorgani-
sation de fous les bataillons de sapeurs. C'est un véritable
amalgame. On veut faire des soldats à la romaine, propres
également au service de terre et à celui de mer ; ils manie-
ront la rame comme la hache et la carabine, étudieront les
manœuvres des vaisseaux et se familiariseront avec les
dangers de l'océan. « Je vous observe (sic), lui écrit le Mi-
nistre, que c'est sur la demande du général Buonaparte (3)
que je vous ai choisi sous ce rapport votre résidence à
(4) Lettre du Ministre*
(2) Lettre du général Marescot du 28 février 1798 (<ô ventôse).
(?) C'est ainsi que se trouve éeot le nom du futur Empereur des
Frsitqs/k sur la plupart des titres et des médailles de 1797.
40
Boulogne ne peut contrarier ses vues. tPétais encore
porté à vous choisir par la connaissance que j'ai de votre
zèle, de vos talents et de l'intérêt que vous portez aux batail-
lons^de sapeurs, intérêt qui doit leur être avantageux, au
moment où on les réorganise. » Les registres de la corres-
pondance relative à cette réorganisation s*étendent du 29
mars au 3 août. Ils contiennent plusieurs rapports adressés
directement au futur chef de TEtat. Ce service, tout pénible
qu'il est, n'interrompt point les autres travaux du général,
ni les études spéciales que semble nécessiter la guerre qui
se prépare. Rien de ce qui est beau, rien de ce qui est utile
ne lui est étranger. Il relève les quais du port enfouis dans
le sable, fait creuser le canal, rend la confiance aux anciens
corsaires, fait des mémoires sur le commerce de Boulogne,
etc. On le voit diriger des reconnaissances sur le littoral de
l'Angleterre, notamment vers le comté de Kent (juin 1798).
Le lougre ï Enjôleur est en marche continuelle sur les côtes
de France, et prolonge sa course souvent jusqu'à Flessingue.
Les dépenses de cette armée sont l'objet d'un conflit entre le
ministre de la marine et celui de l'intérieur. L'amiral Brueis.
qui conduira si heureusement Bonaparte en Egypte, se refuse
a Lout nouvel ordonnancement jusqu'à ce que les comptes
soient vérifiés et opérés. C'est un surcroît pour Boisgérard.
Il serait difiScile de suivre cet actif général dans le détail
de ses occupations multipliées. Cela n'ajouterait rien à son
mérite. Là, quoiqu'il ne s'agisse plus de sièges, il est, comme
toujours, l'homme du travail ; il tient surtout à ne pas démé-
riter auprès des nombreux généraux avec lesquels il est en
rapport continuel. Et quels sont ces généraux ? Parmi les
dix-huit généraux de division désignés sont MU. Berthier,
Dumas, Marescot, Kleber, Gouvion Saint-Cyr, Lefèvre, Cham-
pionnet, Masséna, Serrurier, Victor, Brun, Baraguey-d*Hil-
fiers, Dallemagne, Duhesme, Grenier, etc.; etc. Parmi les
quarante-sept généraux de brigade on compte HH. Chasse-
loup-Laubat, Catarelli-du-Falga, Lannes, Rampon, Lanusse,
Dessoles, Davout, De Caen, Thureau, Lecourbe, Oudinot,
Yandame, Soult, Richepanse, Ney, Kellermann, Murât, de
Mont-Richard, etc., etc.
Cependant, on s'est plaint au Ministre que Boisgérard, ex-
noble, parait mériter que l'on examine son civisme. On doit
lui recommander de traiter avec plus d'égards et d'honnêteté
if
les officiers du génie placés sous ses ordres. Son tou de
rudesse, de hauteur, de mépris, pourrait nuire au service.
«c Vous donner connaissance de cette note, écrit le Ministre,
c'est, citoyen général, vous constituer votre propre surveil-
lant, et appeler votre attention sur vous-même, afin de ne
donner à la malveillance aucune prise sur vous. » Cette
dénonciation était calomnieuse. Une apparence de rudesse
n'est qu'une excessive sévérité. Aussi la justification du
général est-elle facile. (Lettre du 23 mai — réponse du 11
juin.)
Le Directoire, qui avait redouté l'éclatant apprentissage de
la domination politique fait par Bonaparte, micat inter omnes
julium sidm, lui avait proposé une descente en Angleterre.
Mais, aux yeux du vainqueur de l'Italie, elle n'est qu'un
leurre chimérique. Le héros de la grande nation ira, autre
César, fonder une colonie, un empire nouveau dans TEgypte.
L'armée part le 19 mai. Cette expédition contrarie toutes les
vues, tous les projets de Boisgérard. Il n'a plus qu'un désir
alors : retourner sur le Rhin, dont il a si bien étudié le cours.
Il sollicite cette faveur ; il obtient même un ordre du ministre
Schérer (31 août 1798) (1). Il doit se trouver sous la direction
de Marescot, n'est-ce pas un bonheur pour lui ? Il est encore
à Boulogne le 19 septembre. Nous le rencontrons à Paris le
4 3 octobre. Il fait au ministre divers rapports écrits et ver-
baux sur Boulogne. Déjà, il a été nommé généra] en chef du
corps du génie à l'armée cisalpine, il doit se rendre à Milan,
puis à Rome (3). En vain, il sollicite un changement ; il est
refusé. Comme fiche de consolation, il lui est permis d'aller
passer quelques moments dans sa famille. Il y a si longtemps
qu'il ne l'a vuel c'est pour lui un si grand bonheur I
Au milieu des siens, au milieu des anciennes connais-
sances de son père, il voudrait rester inconnu: c'est le vœu
de sa modestie. Il redoute les félicitations et cependant la
maison paternelle ne désemplit pas. Laissons parler sur ce
dernier séjour à Tonnerre M. Houdouart. ingénieur en chef et
législateur, qui le voit souvent: « Il me parut que sa passion
dominante était la gloire et le désir de commander une
(i) Cet ordre est signé du ministre Pétiet.
(2) Ce second ordre est signé Drouas, général de brigade, attactié
au ministre.
armée en chef. Il en <;oiicevait les moyens plus faciles et
pins prompts en passant dans la ligne, où il aurait été de
suite général de division. Il se proposait de réaliser ce projet
dès qu'il serait en Italie. La vie militaire lui plaisait par
dessus tout. Il était sévère pour les autres parce qu'il Tétait
encore plus pour lui-même. Il n'était point pour cela privé
de sensibilité; il en a donné souvent la preuve dans ce
dernier voyage. Jamais il n'a été plus aimant qu'à cette
époque ; sa mort lui paraissait comme un événement vrai-
semblable. Aussi a-l-il voulu réunir sa famille tout entière
avant de la quitter. Sa plus jeune sœur était absente; il prit
la poste» alla passer deux jours avec elle. Puis, après avoir
laissé à chaque membre de' sa famille quelques cadeaux en
souvenir^ il fit ses adieux, laissant tout le monde dans la
douleur, et soumis lui-même à une vive émotion. »
C'est le 16 novembre 1798 (26 brumaire) que Boisgérard
s'éWigne de Tonnerre pour la dernière fois. Nous avons le
journal de ce voyaye, journal curieux, qui prouve une fois
de plus son goût pour la science et son désir de s'instruire.
Il contient des détails intéressants sur Constantinople et sur
le& Turcs. Pressé, pour rejoindref, soft voyage se fart souvent à
franc étrier; car l'armée française, semblable à la foudre qui
frappe les montagnes, ou aux tempêtes qui ravagent les
plaines, vole de succès en succès. Il ne l'atteint que sous
les murs fatals de Capoue. Son secrétaire n'a pas pu te
suivre. Il ne le rejoint que le 7 janvier, le lendemain de sa
blessure. C'est à cet officier que nous devons les triâtes
détails de cette circonstance déplorable.
Quinze mille Français avaient détruit une armée de quatre-
vingt mille Napolitains, secondés par l'insurrection générale
des habitants et protégés par nombre de villes toutes ceintes
de bons murs. Le général autrichien Mack s'était jeté dans
Capoue avec trois mille hommes, reste d'une florissante
armée. Un camp retranché avait été établi devant cette place.
Le général Boisgérard en avait fait la reconnaissance et pro-
posé l'attaque ; mais cette opération^ différente de celle qu'il
avait en vue, nous coûta inutilement cinq à six cents
hommes. Boisgérard, indigné de voir une armée victorieuse
arrêtée par les débris des vaincus» propose au général Cham-
pioanet di^ passer le Voltuirftey de rejeter l'enaettii lotU entier
dans Capoue, et de faire le siège en règle de la ptaee^ nyw
43
la nombreuse artillerie de Ga^^^te (4 ). Il se charge de la recon-
naissance du fleuve, part avec un bataillon de la trentième
demi-brigade (environ 250 hommes), se porte au-delà deâ
avant-postes, remonte le fleuve jusqu'à cinq lieues au-dessus
de Capoue, s'empare de Caiazzo, petite ville à deux portées
de canon du Volturne, et défendue par une bonne muraille.
Pendant qu'il fait reposer sa troupe, il rédige son rapport,
l'envoie au général. Des instructions précises sont données
au chef de bataillon pour éviter toute surprise, reconnaître
la place, et suivre, au besoin, telle ligne de retraite. Mais
des trois portes de la ville, le commandant n'en reconnaît
que deux ; il ne se garde point snr ses dernières. Et, triste
fatalité ! Boisgérard habitué, même dans les circonstances
peu importantes, à tout vérifier lui-même, néglige de le
faire. Abîmé de fatigues, il se jette sur un lit. Il est dix
heures du soir; tout à coup Tennemi, au nombre de deux
mille hommes, passe le Volturne. Le commandant prévient et
rassure le général. Nous sommes en mesure, dit-il. Hais
Tennemi de pénétrer par la porte non gardée, de se rendre
maître de la ville, c'est l'affaire d'un moment. Le bataillon
français sort en désordre ; Boisgérard le snit en frémissant ;
le lîeulenant du génie Jarry l'accompagne; il rejoint, à quel-
ques portées de fusil de la place, la colonne qui, protégée par
l'obscurité, marche sur la voie de retraite indiquée à l'avance.
Le change est donné à l'ennemi ; la poursuite se fait dans la
direction de Capoue et de Piedemonté: Boisgérard est donc
à l'abri de tout danger. Dans ce moment même un armistice
se conclut à Capoue, qui capitule le 10 janvier.
Victime une première fois de l'imprévoyance du comman-
dant, le général veut cette fois s'assurer lui-même de l'ar-
rière garde. Quelques soldats ne se sont-ils pas attardés? Sor
sott ordre les grenadiers s'arrêtent, la colonne revient sur
ses pas; Boisgérard, avec septîgrenadiers et le lieutenant Jarry,
retoarne vers la porte de la ville. Quelques napolitains don-
nent l'alarme ; il marche résolument à eux, la baïonnette en
avant. Une décharge part ; les sept grenadiers sont tués, le
géo^érat reçoit en pleine poitrine une balle qui lui traverse lé
corps. Jarry, reste seul, le soutient. Après une longtie fai-
blesse, Boisgérard revient à lui. Où suis-je ? demande-t-il,
(i) €}aête avait éfté pris le 8 janvier par lé gfénéral Re^.
44
Jarry veut en vain le calmer, le conduire dans un couvent
voisin. Mais le sang Tétouffe; je suis blessé au cœur, dit-il
d'une voix éteinte. Il retombe, Jarry le croit mort. Désireux
d*éviter les Napolitains qui sortent de Caiazzo, il rejoint, non
sans peine, la colonne et lui annonce prématurément la
triste nouvelle de la mort du général.
Après deux heures d'une nouvelle faiblesse, Boisgérard
se lève, veut rejoindre la colonne, se trompe de route,
et se dirige sur Capoue. Il fait encore une lieue, puis il
tombe à la porte d'une petite chapelle. Deux de nos grena-
diers égarés le reconnaissent. L'un deux, assure-t-on, est
de Tonnerre. Ils ]e prennent dans les bras, veulent le
t porter à la ville. Des soldats napolitains, dits Camisotes,
es aperçoivent, font feu, les tuent, s'emparent du général, le
maltraitent, le dépouillent avec une telle violence que la
douleur lui arrache des cris. Un officier supérieur napolitain
est attiré par cet appel. Boisgérard se fait connaître. Il se
trouve en présence de l'un des officiers que la cour de Naples
avait envoyés, en 1790, à l'école de Mézières. Celui-ci veut le
conduire à Tévéché de Caiazzo, mais le désir d'être repris
par les Français lui fait demander un couvent voisin.
Ces tristes événements s'étaient accomplis le 6 janvier
1799.
Cet officier, qui arrache Boisgérard à ses bourreaux, est
le chef de bataillon du génie Constanzo (1). Il lui prodigue
les soins les plus affectueux. Il a donné sur l'affaire de
Caiazzo une relation toute différente de celle que nous avons
rapportée. Le général n'aurait point été surpris ; il aurait été
obligé de se retirer devant une force supérieure. Regrettant
de ne pas avoir disputé le terrain, il se serait rapproché de
la place, aurait fait deux premières attaques infructueuses,
et aurait été blessé à la troisième. Quelle que soit la vérité,
elle est à la louange du général.
La jeunesse, la sobriété habituelle et la bonne conduite,
un fort tempérament l'auraient peut-être sauvé. Mais une
grande perte de sang, mais les mauvais trailements des
soldats qui l'ont dépouillé, mais l'inexpérience de l'officier
de santé, et, disons-le, les fatigues de toute sorte, surtout
(1) Le rapport sur Tafl^ire de Caiazzo et quelques papiers que
le général avait sur lui furent remis au commandant Constanzo.
45
celles occasionnées par Tétude des sciences abstraites (4),
tout aggrave sa position. Il veut cependant annoncer lui--
même sa blessure à sa famille. Dans un mot à peu près illi-
sible, il cherche à lui donner de Tespérance. Plus tard (2),
près de ses derniers moments, il fait écrire à son ami Hou-
douart par son secrétaire. Depuis, son existence n'est plus
qu'une longue agonie, exempte de grandes douleurs tant il
est faible. A-t-il quelques instants lucides? il croit à son réta-
blissement. Dans son délire, il est tout militaire, voit Rampon
à Montenotte après le passage de Lodi, parle de Kehl, donne
des ordres pour en prolonger la défense. Il s'éteint enfin, le
8 février 1799 (21 pluviôse an 'Vil), après avoir perdu un
poumon. Son plus jeune frère l'avait suivi en Italie ; il ne l'a
point quitté pendant «a maladie (3).
Ainsi disparait un brave, un général vertueux et instruit,
à la fleur de l'âge, au moment où la paix est conclue (4),
devant une bourgade obscure, sous les coups de lâches sol-
dats, sans utilité pour l'état, sans gloire pour lui-même; c'est
du moins en donnant une nouvelle et dernière preuve de
valeur. Il n'avait que trente-deux ans. Que d'espérances
ruinées par ce coup fatal I
Le 4 S février, le général en chef Championnet, qui lui-
même ne doit survivre que de quelques mois (5), écrit à M. de
Boisgérard le père. Il veut lui annoncer la mort de son fils,
lui donner des consolations, s'il en est pour un père qui se
sépare violemment de ses plus chères affections. « L'armée,
lui dit-il, perd un de ses défenseurs les plus braves, les plus
instruits, et moi l'ami le plus sincère. »
Longtemps après, le 10 mai 1814, le comte de Marescot,
devenu premier inspecteur général du génie, écrit à H. de
Boisgérard père : « J'aimais beaucoup Monsieur votre fils.
C'était un homme d'un très grand mérite et fait pour
arriver à tout. Je l'ai vivement regretté, car je crois qu'il
était mon ami. »
(1) Rapport de l'officier de santé.
(2; Le 24 janvier 1799.
(5) Jean Baptiste de Barbuat du PIess)S, sous lieutenant de hus-
sards, âgé de moins de dix neuf ans. Il devient aide de camp de
Davouî, lieutenant de grenadiers dans la garde du premier consul,
et meurt le 24 mai 4803.
(4) Capoue avait capitulé le 10 janvier et Naples le 23.
(5) Championnet mourut au mois de décembre 1799.
De pareils téoQaigfiages ne sont pas suspecu.
Mous avons de M. Adrenier, directear du dépôt des fortifia
cations, une note qui résume tout ce que nous avons dit du
général de Boisgérard. « II était d'une taille médiocre (4 m.
665 mil.) Sa physionomie, assez régulière, était remarquable
par une teinte habituelle de sévérité. Il avait les yeux enfoa-
ces et perçants, fronçait ordinairement le sourcil, avait ka
obeveox roux, les portait courts et sans poudre. D*uBe santé
robUiSte, d'une activité infatigable, il était dans le siervie^
d'une sévérité un peu outrée; la moindre omisstOB était
considérée h Tégal d'une faute grave. Le relâchement de la
discipline, à cette époque, contrariait sa disposition à punir.
Cependant, il était juiste et droit, ne réprimandait jamais à
tort et savait applaudir au zèle. U détestait surftoiftt la flatliCr*
rie. Intrépide au feu, il aimait à juger T^et du danger sur
ses camarades; la moindre émotion de leur part encourait
son mépris. Dur à lui-même, il restait insensible aux priva-
tions. Sa conversation n'était pas sans agrément ; parfois elle
était mordante et ironique. Sans être gai, il aimait la gaité
des autres. Détestant les détours, il permettait la discussion
même à ses subordonnés ; mais il ne cédait jamais dans le
premier montent. Pourtant, le général de Boisgérard avait
Testime de tous ceux qui servaient avec lui. On doit le eau*
sidérer comme un homme probe et loyal, comme un mili-
taire intrépide et éclairé. »
U reste du général de Boisgérard une partie de sa corres-
pondance consignée dans dix registres, un mémoire sur le
génie militaire, un autre non terminé sur les travaux de ce
corps, un mémoire sur les ingénieurs géographes, un long
rapport sur les conipagnies d'ouvriei's instituées à Mayence
pour la paix et pour la guerre, plusieurs mémoires et jour-
naux sur les sièges les plus remarquables pendant la Répu-
blique, Mayence, Charleroy, Kelh, Yanio, etc., un exposé
sommaire sur la nature des différents pays situés près de la
rive droite du Rhin, de Bâle à Coblenlz, etc.
Outre la correspondance officielle, sa famille a conservé
nombre de lettres affectueuses et amicales de plusieurs per-
sonnages éminents de l'époque, entre autres des généraux
Andreossi, Bachelu, Cafarelli-du-Falga, de Chembarlhac,
Championnet, de Chasseloup-Laubat, Clémencet, Davout qui
lui donne des détails sur la prise de Malte (9 juin 4798),
47
comte de Caen, Desaix qui était du même âge que Boisgé-
rard, vicomte Dode de la Brunerîe, Ferry, Haxé, Kfeber,
comte Marescot, Saint-Hillier, Pascal-Vallongue, etc., etc.
La vie de ce général a donc été toute militaire. Ses servi-
ces furent toujours d'une grande utilité ; il eût été parfois
difiScile de le remplacer. Si Ton ne rencontre pas chez lui
ces traits éclatants (|ui créent une kaute réputation, il ne faut
en accuser que les circonstances et peut-être l'arme à laquelle
il appartenait. Son nom, cité souvent dans les Victoires
et Conquêtes, cité deux fois au moins dans la mémorable
histoire de la Révolution française, par Thiers, son nom,
dis-je, ne mérite pas moins d'avoir place auprès de tant
d'hommes généreux, illustres défenseurs de la patrie. N'ou-
blions pas Mayence, les deux passages du Rhin, ni la défense
énergique de Kelh. Ce général pourra servir encore d'exemple
aux jeunes officiers. C'est un savant modèle, un modèle où
ils trouveront instruction, capacité, haute intelligence, acti-
vité, délicatesse, dévouement, honneur intègre et bravoure.
L. LE MAISTRE,
Gheyalier de la Légion d'hoaneuF.
PIERRE-ALEXANDRE SOiMMIER
V Annuaire de l'Yonne est une galerie destinée à con-
server à rbistoire non seulement les monuments du passé,
mais encore le souvenir de tous les hommes qui, à quelque
degré de Téchelle sociale qu'ils aient vécu, se sont signalés
par leurs vertus, leurs talents ou leurs bienfaits, et ont ainsi
mérité d'échapper à l'oubli.
A ce titre il est un homme, modeste entre tous, qui trouve
sa place dans cette galerie. Cet homme, c'est M. Sommier.
M. Alexandre-Pierre Sommier, originaire de Villeneuve-sur-
Yonne, ancien juge au tribunal de commerce de la Seine,
administrateur du Comptoir d'escompte, chevalier de la
Légion d'honneur, etc., etc., est décédé à Paris, le 4 janvier
1867, en son hôtel, rue de l'Arcade, 22, âgé de 64 ans.
M. Sommier était un des grands industriels les plus consi-
dérés et les plus riches de Paris.
Ses obsèques ont eu lieu le jeudi 7, à la Madeleine, au
milieu d'un immense concours de personnes de toutes condi-
tions et que la vaste enceinte de l'église pouvait à peine con-
tenir.
Le deuil était conduit par M. Alfred Sommier, fils de Tho-
norable défunt, et par M. Ernest Leroux, son gendre.
Une dépulation de la ville de Villeneuve-sur- Yonne était
dans le cortège, pour rendre les derniers devoirs à son hono-
rable et généreux concitoyen .
Les paroles prononcées sur la tombe de M. Sommier par
M. Bonneville de Marsangy, membre du Conseil général de
49
TYonne, retracent la vie de cet homme de bien, couronnée
par un acte de bienfaisance qui éternisera sa mémoire:
« Permettez-moi, Messieurs, de vous arrêter un instant
encore près de cette tombe où se pressent tant d'affections
et de regrets, et de venir, comme représentant du canton de
Villeneuve-sur-Yonne et au nom de la députation de sa ville
natale, signaler à votre sympathique admiration un des
derniers traits de la noble vie du brave et généreux ami que
nous pleurons.
« Sommier était né en 1802, à Villeneuve-sur-Yonne. A
rage de 47 ans, il quittait cette commune, et, sous les aus-
pices d*un frère aîné, il parvenait, à force de travail, de probité
et d'intelligence, à se créer une place considérable dans Tune
des plus importantes et plus fructueuses industries de la
capitale. Et bientôt sa fortune s'élevait au niveau de l'im-
mense considération dont il jouissait.
« Toutefois, Messieurs, ni les splendeurs de sa légitime
opulence, ni les préoccupations des affaires ne lui avaient fait
oublier sa petite ville, qui s'enorgueillit de lui avoir donné le
jour, celle au sein de laquelle il avait puisé ces saines notions
de devoir et d'honneur qui font les âmes droites et fortes. Il
aimait à y revenir, visitant avec bonheur les lieux oh s'était
passée sa jeunesse, marquant chacune de ses pieuses visites
par des bienfaits cachés, et réclamant comme une faveur
qu'on voulût bien, quoique absent, l'associer à tout ce qui
était fait dans l'intérêt des pauvres.
« Mais, Messieurs, ces actes journaliers d'une inépuisable
bienfaisance ne pouvaient satisfaire l'âme grande et généreuse
de Sommier. Il lui fallait faire plus.
« De concert avec sa digne compagne, conQdente de toutes
ses pensées et associé à toutes ses bonnes œuvres. Sommier
méditait Jepuis longtemps pour sa commune d'origine une
manifestation d'affectueux souvenirs plus sérieuse et plus du-
rable. Un seul scrupule l'arrêtait. Ennemi de tout ce qui
ressentait Téclat et l'ostentation, il eut voulu donner à sa
commune, sous la forme discrète et mystérieuse qu'affecte
d'ordinaire la charité privée. C'est malgré lui qu'il fut con-
traint, pour la réalisation de son projet, d'affronter l'inévi-
table publicité de formalités solennelles qui répugnaient tant
à sa modestie. Puis, le 20 septembre 1865^ quoique malade
1868. A
50
et revcDant des eaux, pouvant à peine marcher et s'appuyant
au bras d'un vieil ami, il se rendait de sa personne à Ville-
neuve et il remettait à la disposition du maire une somme de
cent mille francs pour la fondation d'une maison d*asile,
destinée à^un certain nombre de vieillards pauvres ou sans
famille.
« Depuis plusieurs mois, Messieurs, Tasile Sommier est
ouvert, et il abrite, sous la garde de quelques sœurs hospi-
talières^ ceux des vieillards de la commune que leur situation
malheureuse a désignés au choix de Tadministration muni-
cipale.
« Tel est, Messieurs, entre mille, un des derniers actes de
rexîstence si noble, si généreuse, si utilement remplie d'Ale-
xandre Sommier.
« La ville entière de Villeneuve pleure en lui un de ses
plus dignes enfants, un de ses plus vénérés bienfaiteurs. Elle.
a voulu qu'un écho dé sa profonde douleur vînt ici se mêlçr
à Taffliction commune ; et, dans ce but, une députation de
notables citoyens, ayant à sa tété Tadministration munici-
pale, s*est empressée d*apporter à la malheureuse et hono-
rable famille Sommier Thommage respectueux de toute une
population reconnaissante.
« Puisse, Messieurs, la voix amie des camarades d'enfance
et des concitoyens de Sommier, dont je me fais l'insuflSsant
interprète, s*élever jusqu'à lui dans le séjour que Dieu réserve
aux hommes de bien I Et puissent leurs amers regrets s'ins-
crire sur cette tombe, comme ils demeurent a toujours
gravés dans le cœur de tous ceux qui l'ont connu 1 »
LE NÂRTHËX ET lE GflOEUR
DE L'ÉGLISE SAINTE -MARIE -MADELEINE
k YÉZELAY (1).
§ I. LE NARTHEX.
A côté de la nef construite par Tabbé Artaud, ce type
accompli du Roman bourguignon, le narthèx dé la Made-
leine, élevé ixénte ans plus tard, se présente, à son tour,
comme un exemple précieux de là transition entre le système
de construction romape et le système .de construction ogî-
vale.Mâis, avant de Téxaminer à ce point de vue, il n*est pas
iniitîle de siivoir comment la transition elle-même s'est pré-
parée, et par quels intermédiaires a passé notre architecture,
pour arriver de la nef de Vézelay au narthex, de Tempire
absolu dii plein cintre à remploi fécond, bien que partiel
encore, de Tafc brisé.
Fidèle au plan que nous avons adopté jusqu'ici, nous liftiî-
terons le champ de nos études à là région qui avoisine la
Madeleine, aux constructions dont Tinfluence a pu s'étendre
jusqu'à elle. Rappelons seulement qu'au début du xii*' siècle
les moines de Vézelay supportaient avec impatience le joug
abhorré de Cluny, et qu'un jour allait venir, oii, erf dépit de
mille obstacles, ils parvinrent à recouvrer leur pleine et
entière indépendance. En attendant, les liens passagers qui
les rattachaient à la Bourgogne se desserrent peu à peu. Dès
Tannée 1119, ils invoquent contre leurs adversaires la pro-
tection du pouvoir royal, et ils s'habituent à tourner leurs
regards vers l'Ile de France, entraînés qu'ils sont par le mou-
vement général de la civilisation française, ainsi que par les
<i) Cet article fait suite à ceiu! qui a été publié dans l'Annuaire ée
1866, p. iS7, et qai a pour tUre : IM nefromàMd'eréfHseSainêe'
Marie Madeleine à Vézelay.
52
tendances particulières du pays qu'ils habitent. Il faut donc
modifier la direction de nos recherches : au lieu de descendre
la Saône jusque vers Cluny et Tournus, remonter au nord
sur les rives deTYonne et de la Seine; ou plutôt, à côté des
traditions dunisiejmes et bourguignonnes, il faut tenir
compte d'un élément nouveau, l'élément parisien, élément de
progrès et d'innovation. Yézelay ressemble à ces villes fron-
tières qui offrent le mélange de deux populations, le conflit
de deux langues, et la prédominance alternative de Tune sur
l'autre. Assise aux confins de la Bourgogne et de l'Ille de
France, elle suit tour à tour le niouvement artistique de ces
deux provinces, et, pour comprendre l'origine de ses monu-
ments, il est indispensable d'étudier à la fors les deux sources
auxquelles ils se rattachent.
Bien que le style ogival n'ait atteint sa perfection qu'au
xiii'' siècle, on ne saurait contester que, dès la première moitié
du xiie, quelques architectes de l'Ile de France fussent déjà
initiés aux principes fondamentaux du nouveau système de
construction. La célèbre église de Saint-Denis, construite
sous la direction de l'abbé Suger, de 14 40 à 1144, montre»
dans ses parties les plus anciennes, un exemple du style
ogival nettement caractérisé (1). « Suger, dit M. Viollet-
Leduc (2), était, comme chacun sait, fort préoccupé de
la construction des églises. Il fit rebâtir entièrement celle
de son abbaye, et les portions qui nous restent de ces cons-
tructions ont un caractère fort remarquable pour l'époque où
elles furent élevées. Elles font un grand pas vers l'art ogival ;
elles abandonnent presque exclusivement la tradition romane.
Suger était un esprit éclairé et, comme on dirait aujourd'hui,
amateur du progrès, son église le prouve : elle est en avance de
vingt ou trente ans sur les constructions que l'on élevait alors
même dans le Domaine royal. Ce qui est incontestable, c'est la
physionomie, nouvelle pour l'époque, des constructions élevées
par lui à Saint-Denis. Or, nous retrouvons à la cathédrale de
Noyon la même construction, les mêmes procédés d'appareil,
(1) Voyez Viollet-Leduc, Entret. sur VÂrch.^ 1. 1, page 263. Le roi
Louis-leGros posa la première pierre des fondations le 5 juin 1140,
et la dédicace solennelle eut lieu le 11 juin ii44, alors que Péglise
était presque entièrement achevée.
(2) Di(A. d'ArchiLf v» Cathédrale, p. 292, et suiv.
53
les. mêmes profils, les mêmes ornements qu'à Saint-Denis.
Faudrait-il donc voir dans Téglise de Saint-Denis, dans les
catiiédrales de Noyon et de Sentis, le berceau de Tarchitec-
lure ogivale?... » J'y vois, au contraire, la preuve que cet
art, parvenu, en 1140, à un degré si remarquable d'avance-
ment et de maturité, était déjà loin de son berceau. Quelque
novateur que fût Tesprit de Suger,et quelle que fût aussi Tha-
bileté de Tarchitecte qu'il employa, l'un et l'autre étaient
impuissants à créer tout-à-coup, de prime-saut, sans précé-
dents^ sans intermédiaires, un système compliqué de cons-
truction, qui, de l'avis unanime, constitue l'une des révolu-
tions les plus importantes que l'histoire de l'art ait enre-
gistrées. Calculez ce qu'il fallut de temps pouj; achever leur
œuvre, et pour l'amener à la perfection qm se remarque dans
les cathédrales d'Amiens, de Reims et de Beauvais. Vous
jugerez s'il est possible d'admettre que l'architecture ait
passé brusquement de la période romane proprement dite
à celle qu'inaugure la construction de Saint-Denis. A suppo-
ser qu'on ne trouve pas dans le centre de l'Ile de France des
monuments religieux qui marquent le passage de l'une à
l'autre, la seule conclusion logique à tirer de là, c'est que
ces monuments n'existent plus ou qu'ils ont été profondé-
ment modifiés dans les siècles postérieurs (1). Mais en fouil-
lant avec soin la région immédiatement contiguë, en préci-
sant les dates au lieu de se contenter d'à-peu-près , en
invoquant les textes à l'appui des conjectures archéologi-
ques, on ne tarde pas à voir disparaître cette lacune, plus
apparente que réelle.
Citons, entr'autres, l'église abbatiale de Sainte-Croix,
bâtie par les Clunisiens, à la Charité-sur-Loire. C'est là un
édifice de transition, dans lequel, pourtant, le progrès, la
transformation de l'art est' beaucoup moins sensible qu'à
Saint-Denis, et qui, par cela même, paraît antérieur aux
constructions de l'abbé Suger. Pour ne parler que du chœur
(1) M. VioUet-Leduc le constate lui-même : a Les monuments de
transition nous manquent dans Tlle de France. L'église de Saint-
Denis, élevée vers 1140, est déjà presque gothique comme système
de construction, et les édifices intermédiaires entre celui-ci et ceux
franchement romans n'existent plus ou ont été presque entièrement
moiliflés au xui* siècle. »
54
et du transept, seuls débris que le temps et les hommes
aient laissés presque intacts, on y retrouve les principaux
caractères de la période romane pure : chapelles orientées
dans les transepts, formant absidioles ; chapelles rayonnantes
autour du collatéral; voûte en calotie sur la croisée comme
à Saint-Etienne de Nevers; voûtes en berceaux sur les croisil-
lons et sur les deux premières travées du chœur; voûte en
cul-de-four sur le sanctuaire ; sobriété générale d'ornemen-
tation ; nudité d*un grand nombre de surfaces ; emploi fréquent
des pilastres cannelés, remarquables surtout à l'entrée des cha-
pelles rayonnantes; claveaux rectangulaires, moulures épais-
ses ; chapiteaux historiés comme à Saint-Benott, comme à
Vézelay; mén>e école de sculpture, mêmes traditions, avec
moins de finesse d'exécution qu'à la Madeleine ; enfin à Tex-
térieur, au chevet, quelque chose de robuste, de monacal,
d'encore plus archaïque qu'à l'intérieur. Néanmoins, dans
cet ensemole, dont la physionomie générale demeure si
franchement romane, la transition marque déjà son empreinte.
Elle modifie le vieux berceau plein-cintre, dont elle fait un
berceau ogival, et les grands arcs doubleaux bandés au
droit des piles, dont elle fait des arcs brisés. Elle brise égale-
ment les archivoltes des travées s'ouvrant sur les bas-côtés.
Voici môme, au triforiurti, des arcatures ogivales découpées
de cinq contrel<5bes à la façon mauresque, et qui se montrent
aux regards surpris, comiiae les précurseurs lointains des
trèfles, des quatre-feuilles, et autres ornements caractéris-
tiques de Tépoque ogivale (1). Quelle est la date de
ce curieux monjument? Il ne suffit pas d'énoncer d'une
manière vague qu*il a été bâti dans les premières années du
xu* siècle, ou qu*il est de même style que plusieurs églises
importantes construites vers la n\ême époque, telles que les
églises d'Autun, de Beaune, de Paray-le-Monial (2.) Si l'on
tient à suivre pas à pas la marche progressive de l'art, et à
constater la première apparition de l'arc brisé dans nos con-
trées, il faut s'appuyer sur des données plus sûres. Un autre
motif encore nous détermine à insister. C'est qu'ici l'établisse-
ment de points, de repère exacts aurait le double avantagé de
jeter une vive lumière sur l'histoire comparative de la Made-
(1) V. Batissifer, Elêmenls d'Archéologie.
(2) V. Viollet Leduc, Z>ïc^. d'ArchU.,passim.
55
l6iiie, et/ &ù même temps, de facilitef le cias^ment ehrono^
logique de tous les édifiées véisins.
L'abbé Lebeuf a publié, dans sou ouvi'age intitulé Reeueil
de divers écrits (1), trois fragments relatifs aux origines
de la Charité -sur- Loire. Ces fragments, détachés d'une
ancienne chronique, semblent avoir été composés dans
Te^nceinte même du monastère, par un des moines qui
l'habitaient (2). L'auteur, dont le nom n'est pas connu,
viyait à la fin du xiï« siècle (3). Il a pu se tromper sur les
faits qui remontaient & une époque éloignée de lui : mais les
détà^iis minutieux qu'il donne sur les événements de date
plus récente, méritent d-être pris en sérieuse considération.
L'ensemble de son récit établit, que, pendant une longue
série d'années, les moines de la Charité, à peine installés
dans leur nouvelle demeure (4), furent exposés à trop d'em-
barras, à trop de dangers, pour entreprendre là construction
d'une église aussi vaste que celle dont les magnifiques débris
existent encore. Une œuvre conçue dans de telles proportions
suppose un état de paix et de prospérité qui ne commença
pouf eux qu'aux approches du xii® siècle. Jusque là ils ne
devaient posséder qu'une église peu importante et propor-
tionnée à la modestie de leurs débuts. C'est de cette église
primitive qu'il est souvent question dans le deuxième frag-
ment pubHé par l'abbé Lebeuf. C'est die encore, au miliea
de laquelle fut enterré, en 4074, l'évéque d'Auxerre Geoffroy
de Champalleman, dont les restes furent ensuite transférés
dans une chapelle de l'église actuelle (5). Mais peut-on
songer à lui appliquer la dédicace racontée par le chroni-
queur, dans un troisième fragment, dédicace qui eut lieu le
8 mars 1107, et qui se trouve aussi mentionnée dans plu-
sieurs autres documents contemporains (6)? On ne compren-
(1) T. n, pages 376 et sulv.
(2) En parlant du rénovateur de la Charité, de l'abbé Girard, Tau-
teur le désigne par ces mots : Piissimus pater noster : cpr. encore
Lebeuf, Recueil de divers écrits^ 1. 1. page 412.
(3) Il déclare avoir recueilli de la bouche d'un vieillard, qui y avait
assisté, certains détails de la dédicace de H07 : v. eodem, page 408,
(4) La rénovation du monastère par l'abbé Girard, et Ton pourrait
presque dire sa fondation, eut lieu vers 1050.
(5) V. Lebeuf., Mém. sur CHist. du Diocèse d'Auxerre^ in-4% t. ï.
page 247.
(6) V. Rec. des Uisl. de Fr.y t. XIl, page 19, et page 777.
56
drait guère comment l'église de la Charité, la seule dont
les moines se fussent servis depuis la rénovation du mo-
nastère par l'abbé Girard, et où Geoffroy de Champ/alle-
man avait choisi sa sépulture, n*eût pas été dédiée avant
l'année 4107. On comprendrait moins encore pourquoi les
moines eussent tant pressé le pape Pascal II de consacrer un
édifice provisoire (I), qu'ils avaient déjà résolu de remplacer,
puisque l'église actuelle, par ses caractères archéologiques,
appartient certainement à la première moitié du \\i^ siècle.
Enfin, le chroniqueur anonyme, dont nous invoquons l'auto-
rité, aurait-il raconté avec tant de soin la dédicace d'une
église déjà détruite au moment où il écrivait (2) 7 Aurait-il
pris la peine de recueillir, sur cette cérémonie, le témoi-
gnage de vieillards, si lui-même il avait eu l'occasion d'as-
sister à la dédicace plus récente d'un monument destiné à
un long avenir (3) ?
Lorsqu'on étudie attentivement les textes publiés par
Lebeuf, on acquiert la certitude que l'auteur, en racontant la
dédicace de 1107, entend bien parler de l'église qu'il a sous
les yeux, avec sa coupole à l'intersection du transept et son
narthex précédant le vaisseau principal (4). Après avoir
indiqué les reliques déposées dans le grand autel par Pascal
II, il énumère également celles^qui plus tard ont été placées
dans les autels du même lieu et qui s'y trouvent encore de
(1) Le pape Pascal II, alors atteint de la flèvre, ne céda qu'avec
peine aux instances des moines de la Charité... « Dominus papa nimio
febrium carpebatur incommode... n dit l*aateur des fragments
publiés par Lebeuf.
(2) Autre invraisemblance : le pape ordonna de célébrer chaque
année, par une cérémonie solennelle, le souvenir de la dédicace :
« Prœcepit ut hujus dedicationis anniversarium cum grandi provi-
dentia prsecipue celebr-is habaretur. » C'était fort inutile, si Téglise
qu'il venait de dédier était déjà condamnée à la destruction.
(3) Il faut remarquer encore que la dédicace de 1107 est la seule
dont parlent les chroniques publiées dans le Recueil des Historiens de
France, Si l'église actuelle de la Charité, Tune des plus remarqua-
bles qui aient été construites dans la première moitié du xii<' siècle,
avait été l'objet d'une dédicace postérieure, pourquoi ce silence
absolu ?
(4) M Altaria vero tam majoris ecclesiœ quam capellœ... » Et un
peu plus loin : u In tholo siquidem turris mediae quœ choro prœeminet
pulchre deaurato ad loci circumjacentisque terrilorii munimen... n
Lebeuf, loco citato, pages 414 et 415.
57
son temps (1). Il ne dit pas un mot, il ne cite pas un fait qui
autorise à supposer qu'avant la fin du xn« siècle des cons-
tructions nouvelles soient venues remplacer celles qui avaient
été bénies par le Souverain-Pontife. Et son silence est
décisif. Car il s'agit là de choses tellement rapprochées de
lui, qu'on ne saurait admettre de sa part une erreur ou une
confusion véritablement inexplicables (2).
J'en conclus que la dédicace de 4107 s'applique à Téglise
actuelle et non pas à l'église primitive de la Charité-sur*
Loire. Les fragments publiés par l'abbé Lebeuf parlent
même de consécration, ce qui indiquerait qu*alors les travaux
étaient presque achevés. Néanmoins, comme il y a confusion
fréquente entre les deux expressions, aussi bien dans les
écrivains du moyen-âge que dans les écrivains modernes ;
comme au surplus les autres documents contemporains ne
parlent que de dédicace, j'admettrais volontiers que la grande
solennité présidée par Pascal II eut plutôt le caractère d'une
dédicace proprement dite que celui d'une véritable consé-
cration, et que l'église Sainte-Croix était encore loin de son
achèvement complet. Toujours est-il qu'elle était déjà fondée,
son plan arrêté, la bâtisse en cours d'exécution, le chœur
assez avancé, pour que le grand-autel fût béni spécialement
par le pape, en sorte qu*on peut, à coup sûr, considérer les
débris qui nous restent comme un spécimen de notre archi-
tecture religieuse en 4107.
Ce résultat, quoiqu'on dise, n'a rien qui doive surprendre,
si l'on veut bien ne pas perdre de vue cet autre point essen-
tiel et incontestable, qu'en 1140 le style ogival avec ses
principaux caractères s*installe à Saint-Denis, tandis qu'à
l'église Sainte-Croix l'ogive seule apparaît pour modifier et
non pas encore pour transformer le style roman. Un inter-
valle de trente années suffit à peine pour .expliquer la tran-
(1) Eodem, p. U±
(2) Seulement il semble croire que Féglfse dédiée en 1107 avait été
fondée dès le milieu du xi* siècle par l'abbé Girard, le rénovateur du
monastère. « Completumque est quod ante predixerat pater noster
piissimus Dominus Girardus... a summo Pontiflce quam conslruxerat
ecciesiam dcbere consecrari...» Mais il ne faut pas prendre au pied de
la lettre cette phrase incidente, démentie par Pensemble du récit,
et qui n*e5t glissée là que pour attribuer à Tabbé Girard le mérite d'une
prophétie plus ou mohis authentique.
58
sttion entre deux Miè ftussi dis^^emblables. D'ailleurs Yoglve
A^nt ùotis cônsiatôrw la présence à h Charité-sur-Loîre, dès
If 07, n -était pas inconnue jusque là. Il y avait longtemps
qu'elle avait fait sa première apparition en France, et même
on se demande quels obstacles font empêchée de s'y répan-
dre et dé s'y naturaliser bien avant le xii* siècle. Cent ans
plus tôt, dès la fin du x% elle était déjà employée, avec intel-
ligence et profit, par les constructeurs de Saint-Front. « A
Saint-Front, dit M. de Verneilh (1), on étudiera par dessus
tout remploi bien compris, bien raisonné, de Togive. Les
Byzantins la connaissaient parfaitement, comme le montre
là voûte du narthex intérieur de Saint-Marc, mais jamais,
ni en Orrent, ni en Occident, on n'avait encore eu besoin,
gue je sacbe, de l'utiliser sérieusement. C'était le cas à Saint-
Front. Je crois même que sans cette précaution le monument
ne serait pas venu jusqu'à nous. Les grands arcs ont douze
mètres d'ouverture, ceux de la coupole haute plus de ti-eize
mètres, ceux des pendentifs près de dix-sept mètres: on allait
à l'extrême limite des dimensions compatibles avec le degré,
d'habileté de l'architecte, et son inexpérience évidente de la
construction en pierres de taille. Pour les grands arcs, pour
les pen(îeotîfs et pour la coupole proprement dite, on a donc
eu franchement recours à Fogive. » Sans doute les construc-
teurs de Saint-Front en avaient trouvé l'exemple à Venise,
mais non pas seulement, comme le dit M. dé Verneilh, au
narthex de Satnt-Maic. Je soupçonnerais plutôt qu'ils avaient
vu Tare brifvé appliqué librement sur les bords du Grande
Canal, dans quelque imitation de l'architeciore arabe, aujour-
d'hui remplacée par des œuvres analogues, quoique plus
récentes, telles que le palais ducal ou le palais Foscari. Ati
moyen-âge, les artistes vénitiens ont puisé leurs inspirations
aune double source- S'ils ont élevé des basiliques qui rap-
pellent Constantinople, ils ont construit des édifices qui
évoquent le souvenir de Grenade et de Cordoue. Eh bien !
leismoiûesde la Charité avaient, eux aussi, des relations
spéciales avec Venise. Ils y possédaient une obédience, le
monastère de Sainte-Croix, dont l'église fut rebâtie par eux,
peu après Féglise de la maison-mère. On raconte à ce sujet
(4) Des Influences bysaniines. Lettre à M. Vitel, par M. de Verneilh,
p. 15.
S9
que le pape Caiixte II , ne pouvant en bénir la première
pierre sur place, renvoya toute bénite (1). Qu'y a-t-îl donc
d'extraordinaire à ce que Togive se soit montrée sur les'
bords de la Loire en 1107, comme elle s'était montrée à
Périgueux cent ans auparavant? Les arcatures ogivales,
découpées de cinq contrelobes à la façon mauresque, ces
arcatures, qui donnent à l'église delà Charité une physio-
nomie si originale, ont peut-être la même origine. Elles nous
sont venues de TOrierit par Venise.
En continuant à suivre pas à pas les progrès de l'archi-
tecture dans la région qui environne Vézelay, on ne tarde pas
à trouver de nouvelles preuves qu'en cette région les pre-
miers germes du style ogival se sont développés dès le début
du XII* siècle. Déjà nous avons rappelé qu'aux yeux des
archéologues et des artistes les plus compétents, une parenté
intime unissait l'église de la Charité-sur-Loire et la cathé-
drale d*Autun. Cette dernière ne fut pas bâtie, comme le
pense M. Viollet-Leduc, en 1150 (2), mais à une époque de
beaucoup antérieure. Suivant toute probabilité les travaux
commencèrent vers 1120. Le pape Innocent II procéda à la
dédicace et à la consécration solennelle en 1132. Quinze ans
plus fard, en 1147, lorsque l'évêque Etienne de Beaugé y
transféra les reliques de Saint-Lazare, l'église proprement
dite étart à peu près achevée, sauf les sculptures du grand
portail (3).
Voici maintenant un^édifice de moindre importance, dont
tout le monde aussi reconnaît la parenté avec Autun et avec
la Charité (4)^ parce qu'on y rencontre les mêmes germes dû-
style ogival, mélangés avec lès mêmes traditions romanes,
et combinés de la même manière. Nous voulons parler de
(1) V. Prières et Cérémonies de la consécralion d'une église, par
M. Tabbé Crosnier, page 2^i^.
(2) V. Did. d'ArcML v* Arch., p. 229, etpassim,
(5) Ces datas ne peuvent faire Tobjet d'une conteslation sérieuse
depuis les remarquables travaux de la Société Ëduenne. yoyez Autun
archéologique jp, 168 ei Annales de la Société Eduenneii^^Àé^l)^
pages 266 , 295, 298, 299, 301. etc.
(4) V. VioIl6f-Leduc, v« Eglise, eipassim.». Gpr. BulL de ta Sodéié
Nivernaise, t. III, page 448 : • J'ai été frappé, dit M. Crosnier, de
certains, rapports qui existent dans la construction et dans l'ornemen-
tation des deux édifices de Saint- Àndoche (de Saulieu) et dé Saint-
Lazare (d'Àutun). On dirait qu'ils ont eu la même direction. >i
60
réglise de Saint-Andoche de Saulieu, que Je pape Calixte II
consacra le 21 décembre 1419, au sortir du concile de
Reims (1}. Historiquement elle se place entre Sainte-Croix et
Saint-Symphorien. Au point de vue archéologique, elle leur
sert de lien et les rattache Tune à Tautre. Elle montre com-
ment les nouveaux principes, appliqués d'abord sur les rives
de la Loire, ont pénétré peu à peu jusqu'au cœur de la Bour-
gogne, en franchissant les montagnes du Morvan. Elle établit
que, dans ces contrées, malgré Topinion généralement reçue»
la transition a commencé de bonne heure, et bien avant que
Suger n*eût conçu la pensée de reconstruire Saint-Denis.
Seulement on dirait que Técole bourguignonne n'accepte
qu'à regret les innovations qu'elle met en pratique. Elle brise
la forme des berceaux, parce que l'expérience a démontré les
dangers des berceaux plein-ointre, et peut-être aussi parce que
l'expérience de voûtes d'arêtes tentée à Yézelay n'a pas donné
des résultats satisfaisants. Elle emploie Togive, quand elle a
besoin d'une grande force de résistance dans les arcs princi-
paux, desquels dépend le salut de la construction tout entière.
En dehors de ces concessions faites à des nécessités en-
dentés, elle reste obstinément fidèle aux traditions romanes;
et nous le comprenons. Même aujourd'hui, en face des
merveilles accomplies par l'art ogival, lorsqu'il eut atteint
son plus haut degré de perfection, beaucoup de persoupes
trouvent un charme particulier dans les productions de l'art
roman, quelque chose d'austère, d'énergique, de profondé-
ment religieux. Sans préférer Tun à l'autre, nous sommes
heureux qu'ils aient successivement grandi et prospéré sur
le sol fécond de la France. A phis forte raison les architectes
qui avaient conçu le plan grandiose de Cluny, ceux qui avaient
élevé la nef de l'abbé Artaud, les sculpteurs qui avaient
couvert tant de chapiteaux, tant de murailles, d'ornements
remarquables, hésitaient à répudier les traditions dans les-
quelles ils avaient vécu et qui avaient fait leur gloire, pour
s'engager dans une voie nouvelle, encore pleine d'obscurités
et d'incertitudes. Plus l'école bourguignonne avait brillé
durant la période romane> plus elle devait montrer de répu-
gnance à se lancer dans le courant de la rénovation ogivale,
(1) Cpr. Baudiot, Le Morvand, t. H., pages 527 et suiv., et Annales
de la Société Eduenne (1855-1857), page 264.
61
Il fallut, pour Fentrainer, que l'exemple lui vînt d'une de ces
villes frontières, que la nature des choses semble avoir prédes-
tinées à servir d'intermédiaires entre les tendances opposées
de régions contiguës, telles que Sens ou Yézelay.
La cathédrale de Sens, élevée aux confins de la Bourgogne,
du domaine royal et de la Champagne, inspire à M. Yiollet-
Leduc des réflexions qu'il est utile de reproduire ici: « A
Sens plus de pilastres cannelés : déjà le système de la voAte
française est adopté dans les bas-côtés (nous ne parlons pas
des voûtes hautes du chœur et de la nef, qui furent refaites
vers la fin du xiii« siècle à la suite d'un incendie). Autour dd
sanctuaire, ce n'est plus comme à Langres une simple rangée
de colonnes qui porte les parties supérieures, mais des
colonnes accouplées suivant tes rayons de la courbe, et des
piles formées de faisceaux de colonnettes. Ce système de
colonnes accouplées entre des piles plus fortes se reproduit
dans toute l'œuvre intérieure de la cathédrale de Sens, et
s*adapte parfaitement à la combinaison des voûtes, dont les
diagonales ou arcs ogives comprennent deux travées: c'est
une disposition analogue à celle de la nef de la cathédrale
de Noyon et qui fut généralement adoptée dans les églises
de l'Ile de France de la fin du xii'' siècle (1). »
Néanmoins, la cathédrale de Sens conserve encore la phy-
sionomie des édifices antérieurs, et M. YioUet-Leduc ajoute
avec raison : « Saint-Etienne de Sens est une cathédrale à
part comme plan et comme style d'architecture. Contempo-
raine de la cathédrale de Noyon, elle n'en a pas la finesse et
l'élégance. On y trouve, malgré l'adoption du nouveau
système d'architecture, l'ampleur des constructions romanes
bourguignonnes, comme un dernier reflet de l'antiquité ro-
maine.... Ce qui caractérise la cathédrale sénonaise c'est
l'ampleur et la simplicité des dispositions générales. La nef
est large, les points d'appui résistants élevés. Seulement,
sous les retombées réunies dés grandes voûtes, le chœur est
vaste et profond. L'architecte a su allier la mâle grandeur
des écoles bourguignonnes du xif siècle auxnouvelles formes
adoptées par l'Ile de France (â). »
Ainsi la cathédrale de Sens marque la transition entre le
(1) DicL d*Ârch.9 v^ Cathédrale, p. 348.
(2) Eodem^ pages 350 et 351.
6â
Style Poma'Q -bourguignon pur et le style ogival français.
Elle eftt ^éjh bien loin de la Charité, de Saulieu et d'Autun,
ei, saos avoir la physionomie francbenaent ogivale de Saint*
Denis, elle appartient à Fart nouveau. On objecterait en
vain que les voûtes ont subi des remaniements. La seule
disposition des piles, qui se reproduit dans toAit^ rétend;Uie
de rœuvre, montre, à n'en pas douter, que dès Torigine
raretiiteete avait résolu de couvrir la grande nef, aussi bien
qjn^e les bas -^ côtés, de voûtes d'arêtes conçues dans un
système tout nouveau (1). Il y a là Tindice manifeste d'un
progrès décisif. A quelle époque précise s'e&t-il accompli ?
Sloins bien éclairé sur les questions historiques que sur
les questions archéologiques, M. VioIIet-Leduc répond en ce^
term^es : ^ Kous ne possédons aucun renseignement précis
sur la fondation de la cathédrale actuelle de Sens, on sait
$euleipe&t que sa constri^ction ét^it en pleine activité sous
Tépiscôpat de Hugues de Toucy, de M4ia1168, dates qui
s'acçprdent parfaitement avec le caractère archéologique du
paonAimeBl. t^ Pour rectifier ce que ces indications ont
d'inexact, je n'aurai qu'à rappeler qu'en 1858 notre savant
CQll^gue et président AI. Cballe a lu au congrès scientifique
de France une notice pleine d'intérêt sur la cathédrale de
Seiis (2), et Kl, avec l'approbation des archéologues les
plus expérimentés, a posé les conclusions suivantes : « Les
earadères matériels s'accordent avec les documents écrits
pour montrer dans la cathédi^ale de Sens iine ceuvre con-
temporaine du roi Louis le Gros, conçue en 4424, exé^
cutéo en grande partie avant 4143, et la plus ancienne par
conséquent de toutes les grandes églises ogivales dont la
date soit authentiquement constatée. » Il est vrai que
M. Challe ne trouvant aucune preuve écrite de l'incendie qui,
suivant M. Viollet-Leduc, amena la réfection des hautes
voûtes de la nef, a cru pouvoir contester l'existence de ce
(1) En effet les piles sont évidemment combinées en Wie de voûtes
d^arêtes dont les diagonales devaient comprendre deux travées. Elles
se composent alternativement de massifs épais, cantôïinés de colon-
nes engagées, et sur lesquels doivent converger les retombées prin-
cipales de la vbûte ; ou de simples colonnes isolées qui suffisaient à
supporter les voussures de l'arc doubleau intermédiaire.
(2) V. Congrès Scientifique de France, 2$* session, t. Il, pages i71
et suiv.
63
fait. Aujourd'hui les réparations qui s'effectuent dans la basi-
lique sénonaise ne sauraient laisser aucun doute» puisqu'eilçs
ont mis à nu les traces palpables du désastre, cachées depuis
bien des siècles sous une couche épaisse de plâtre et â^
badigeon. Mais déjà nous avons fait observer que le plan
nQême et la disposition des piles commandent une disposition
de voûtes analogue à celle qui existe aujourd'hui : et
d'ailleurs, dans une église comme SaintrEtienne, nouvelle-
ment construite en excellents matériaux, un incendie ne peut
exercer que des ravages limités. Le fait est qu'ici le feu n'a
entraîné que des remaniements secondaires. Son foyer le
plus intense paraît avoir été dans les combles des bas côtés
septentrionaux, le long desquels il s'est propagé, formant
comme une ceinture autour de Téglise. De la, les flammes
ont fait irruption dans la nef par les galeries du triforiûoi
et par les fenêtres de Tétage supérieur. Pourtant le mur dé
fcette nef, bien que calciné en partie, a pu être conservé. La
preuve, c'est qu'il existe encore tel que l'avait laissé l'in-
cendie. En sorte que la cathédrale de Sens, malgré cet
événement regrettable, est restée la même au à peu près la
même qu'elle était à l'origine, avec ses dispositions princi-
pales, son caractère distinct, sa physionomie particulière.
Quant aux documents historiques qui en reportent la fonda-
tion à Tannée 4124, etqui en attribuent la première pensée à
l'archevêque Henry-le-Sanglier, quiconque voudra lire avec
soin la notice de M. Chai le, reconnaîtra qu'en pareille
înatîère il est difficile, pour ne pas dire impossible, d'arriver
à des résultats plus sûrs et plus dignes de confiance (1).
Au commencement du xii« siècle le siège archiépiscopal de
Sens était, sans contredit, le premier du royaume. Il com-
prenait sous sa dépendance sept diocèses, parmi lesquels
Paris, placé au simple rang d'évêché. Pourquoi donc
s'étonner qu'en fait de constructions religieuses le premier
exemple soit venu de la grande métropole du domaine royal?
Henry-le-Sanglier, qui la gouvernait en 1124, était un sei-
gneur laïque, que le roi Louis le Gros, par précaution poli-
tique, avait choisi dans sa cour. Il apporta dans sa nouvelle
résidence les idées, les habitudes, les aspirations de Illç
(4) Cpr. les Chartes publiées par M. Quantin dans le Carhlaindâ
r Tonne,
6i
de France. D'un autre côté, le pays sénonais confine à la
Chanopagne, avec laquelle il a toujours conservé les relations
les plus intimes. Or, au moyen-âge, en architecture la
Champagne est essentiellement novatrice. M. Viollet-Leduc
Ta observé avec raison et il a dit : « L'architecture de la
Champagne est presque toujours en avance sur celle des
provinces voisines et même de File de France. )> Un peu
plus loin il i)joute : « On le voit, c'est toujours la Champagne
qui introduit des innovations dans l'architecture. » Ce génie
inventif de la Champagne, cette résolution dans la voie du
()rogrès a dû nécessairement influer sur la construction de
a cathédrale sénonaise, et contribuer sans doute à lui imr-
primer un cachet de nouveauté remarquable pour l'époque.
Arrivons maintenant au narthex de la Madeleine. Il est à
peu près contemporain de la cathédrale de Sens, puisqu'il a
été dédié en 1 1 32 ; et, en vérité, c'est bien là la date, la place,
le rang qui lui conviennent dans la marche progressive de
Farchilecture religieuse au xn« siècle. Plusieurs motifs
s'opposent à ce qu'on y trouve une tendance aussi marquée
qu'à Sens vers l'adoption d'un nouveau style. Si Yézelay a
plus de relations que Saulieu et qu'Autun avec les régions
qui ont pris l'initiative de la transformation artistique, néan-
moins il en est encore éloigné, et se rapproche plus des
montagnes du Morvan que des bords de la Seine. Puis, le
narthex de la Madeleine n'est pas un édifice isolé, conçu
librement, sur des données à lui propres. Evidemment ceux
qui l'ont bâti ont voulu le rattacher à l'église de l'abbé
Artaud, dont il forme le prolongement et pour ainsi, dire le
vestibule. 11 en résulte que son plan, ses dispositions princi-
pales, la forme de ses piles, le galbe de ses chapiteaux, la
physionomie générale de son ornementation, le caractère
même des sculptures, tout rappelle la nef romane. La seule
différence importante qu'on y remarque, la seule innova-
tion radicale qu'il faille constater avec soin, consiste dans
l'emploi de l'arc brisé, soit pour la construction des grandes
archivoltes, soit pour l'établissement des voûtes d'arêtes.
Ici nous rentrons dans un ordre de faits qui suppose des
connaissances spéciales, et certes nous n'oserions pas nous y
engager, si nous n'avions pour guide le Dictionnaire rai-
sonné d'architecture. Dût-on nous taxer d'imitation servile,
nous invoquerons encore une fois l'autorité de M. Viollet-
65
Leduc. Heureux si nous parvenons à coordonner les savantes
observations qu'il a disséminées dans plusieurs articles, et
si, en les coordonnant, nous parvenons à les rendre plus
accessibles à ceux qui, comme nous, aiment rarchitecture
sans avoir la prétention de la bien connaitrel
On a vu précédemment que les Clunisiens s'étaient servis
de Togive, dès les premières années du xii* siècle, à la Cha-
rité-sur-Loire et dans les églises qui dérivent de Sainte-
Croix, non seulement pour modifier la construction des arcs
mais encore celle des voûtes. Dans les nefs principales, ils
ne Savaient appliquée qu'aux voûtes en berceau, et ils parais-
sent avoir renoncé aux avantages de la voûte d'arêtes qu'ils
ne savaient pas ou qu'ils n'osaient pas établir sur plan
barlong, à des hauteurs considérables, au-dessus de travées
immenses. L'architecte qui construisit le narthex de Vézelay
ne pouvait les suivre dans cette voie : car il avait sous les
yeux les hautes voûtes de la nef romane qui sont déjà éta-
blies sous forme de voûtes d'arêtes. Après trente ans de
progrès en toutes choses, revenir à la voûte en berceau,
fût-ce la voûte en berceau ogival, c'eût été l'aveu d'une
étrange impuissance. Il préféra avec raison s'inspirer du
modèle qu'il avait à côté de lui, y adapter Togive, et fondre,
dans une combinaison ingénieuse, les essais tentés par ses
prédécesseurs avec les innovations récemment pratiquées.
De même que les hautes voûtes de la nef romane déri-
vaient de la coupole, de même au narthex il emprunta la
forme génératrice des voûtes principales à la coupole ou
calotte hémisphérique. Seulement au lieu de procéder sui-
vant la méthode et les procédés byzantins, c'est-à-dire au
lieu de couper cette calotte, au droit des piles qui la soutien-
nent, par quatre plans verticaux (section qui donne toujours
des demi cercles ou plein-cintres pour les arcs de soutien, et
qui laisse au reste de la calotte sa forme hémisphérique à
peu près intacte), il substitua des arcs brisés aux demi-
cercles formés par les sections verticales ; sur ces arcs brisés
il releva les pans de la calotte, de manière à dessiner des
plis qui vont se perdre au sommet, et il parvint à construire
des voûtes d'arêtes solides, engendrées par une coupole
hémisphérique et par quatre ogives (1).
(1) V. Viollet-Leduc, Dicl. d'Arch. v» Ogive, p. 426 ^ipassim.
1868. 5
66
Le principal avantage d'un pareil système était de se
prêter aisément à la construclion des voûtes d*arétes^ar
pian bnriung. Car on conoprond qu'il est aussi facile d'ins-
crire un rectangle qu'un carré dans un cercle, ou, en d'autres
ternies, il est aussi facile d'inscrire une travée barlongue
qu'une travée carrée dans lsi projection circulaire d'une cou-
pôle hémisphérique. On peut également, dans cette coupole,
opérer des sections verticales au droit des quatre piles de
soutien, quel que soit Técartement de ces piles entr'elles.
Sans entrer dans des détails troj^ arides, bornons-nous à
dire qu'en procédant, comme il a fait, Tarchitecte du nar-
thex trouva moyen d'établir des voûtes qui tiennent à la
fois de la coupole et de la voûte d'arêtes, et parvint à
tracer scientifiquement les arcs générateurs de ces voûtes,
quel que fût le plan sur lequel elles étaient construites.
Les homnoes spéciaux que ces détails intéressent n'auront
qu'à se reporter au Dictionnaire d'Architecture pour se
rendre un compte exact de la méthode employée (1).
Dans cette méthode, « c'est la concavité de la voûte, à
laquelle on cherche d'abord à donner une forme solide, rai-
sonnée et se prêtant à toutes les combinaisons. Les arcs
doubleaux viennent se composer comme un nerf ou une
décharge destinée à porter des constructions supérieures.
Aussi les arcs diagonaux n'apparaissen^*-ils pas encore ;
leur présence n'était point regardée comme nécessaire tant
que les voûtes dérivant de la coupole se portaient par elles-
mêmes, à peu près comme les pendentifs réguliers,
découpés par les Byzantins dans une calotte hémisphérique,
se portent par eux-mêmes sur les grands piliers qui leur
servent de base. » (2) Plus tard, on comprit mjeux tout le parti
qu'on pouvait tirer du nouveau système. « Avec cette logique
qui distingue l'habitant des Gaules, les maîtres des œuvres
reconnurent que, puisque de la coupole on ne conservait
plus que deux diagonales, ou deux sections faites sur les
diagonales d'un parallélogramme inscrit dans le cercle, base
de cette coupole, il fallait franchement donner à ces deux
arcs croisés une fonction utile, indispensable ; il fallait en
faire l'ossature de la voûte, et porter sur cette ossature des
(1) V. Viollet-Leduc, v* Ogive, pages 427 et sulv.
(S) Vlollet-LeduC; eodem, page 429.
67
voâtains iodépendants les uns des autres, pouvant ainsi
s^incliner en tous sens, se biaiser, s'allonger, devenir très
concaves ou presque plats. Les voûtes des cathédrales de
Paris, de Senlis, celles de beaucoup d'églises de 111e de
France bâties de 11 GO à 1200, présentent déjà une quantité
de combinaisons qui indiquent combien, en très peu d*an*
nées, l'école laïque s'était émancipée, tout en conservant le
principe primitif issu de la coupole. Mais à Yézelày, vers
4130» les choses n'étaient pas encore aussi avancées. Lés
voûtes du porche, sauf deux, sont dépourvues d'arêtiers ou
d'arcs ogives saillants. Elles ne iiennent que par Tadhérence
des mortiers et forment chacune une concavité homogène, con-
crète, comme les voûtes romanes.Les deux seules voûtes de ce
porche possédant des arêtiers pourraient s'en passer. Ceux-
ci ne sont qu'une décoration et ne portent réellement pas les
renoplissages en moellon (1). » On voit qu'ici, à côté d'un
progrès sérieux, incontestable, apparaissent encore les
marques évidentes de l'inexpérience et du tâtonnement. Touf
en se dégageant peu 4 peu des anciennes traditions, l'archi-
tecte du Narthex y reste encore soumis, et ne s'engage qii'avec
réserve dans la voie des perfectionnements nouveaux.
Pour assurer la stabilité de son œuvre et multiplier les
sages précautions, il imagina de contrebulter les hautes
voûtes dû vaisseau principal, à Taide de voûtes établies au-
dessus des bas-côtés, ou plutôt à l'aide de voûtes établies
au-dessus des galeries latérales supportées par les bas-côtés.
11 ne faisait en cela qu'appliquer un système déjà connu et
dont nous avons signalé Tapparition vers la fin du xi® siècle,
à Saint-Etienne de NeVers. Néanmoins, en l'appliquant il le
perfectionna. Car les voûtes d'arêtes qui couvrent les gale-
ries latérales du narthex sont construites avec beaucoup plus
d'art que les voûtes en demi-berceau qui régnent derrière le
triforium de Saint-Etienne. Elles ont permis de ménager, au
premier étage de l'édifice, une circulation facile, un espace
largement ouvert et suffisamment éclairé, en sorte que les
procédés employés pour obtenir une solidité plus grande, se
combinent avec une disposition originale et d'un aspect sai-
sissant. L'effort du constructeur se cache ici derrière la con-
ception de l'artiste.
Quant aux détails, ils présentent tant d'analogie avec ceux
(1) Vîônet-Leduc, Diùt. i^Atch. v^' Construction et ptmim.
68
de la grande nef romane, qu'il serait impossible de les
décrire et de les caractériser sans tomber dans de perpétuelles
redites. On sent que Tarchitecte s*est préoccupé de repro-
duire, dans le narthex, le système d'ornementation déjà
adopté dans Téglise construite par l'abbé Artaud. On y
retrouve aussi la même école de sculpture, le même faire,
on dirait presque les mêmes mains. C'est donc uniquement
dans l'architecture, dans la construction proprement dite,
qu'il y a progrès, progrès sensible, incontestable, plutôt que
dans l'effet général, dans la décoration, dans le sentiment
artistique. Nouvelle preuve ajoutée à tant d'autres qu'au
début du XII'' siècle la science a pris l'initiative du mouve-
ment. Sans doute un jour viendra où les architectes, après
s'être préoccupés exclusivement de la solidité de leurs arcs,
ou de la stabilité de leurs voûtes, après avoir adopté l'ogive
comme un perfectionnement scientifique, chercheront à
coordonner le caractère de leurs monuments avec les pro-
cédés nouveaux, et feront de l'arc brisé la base, l'élément
d'un style original, d'un art tout entier,* oii le sentiment, les
idées, les aspirations de l'époque marqueront leur empreinte.
Mais au narthex fie Vézelay on aperçoit à peine les germes
de cette grande révolution, et l'art roman conserve encore
tout ce que les besoins de la construction n'ont pas contraint
de lui enlever.
§ 2. LE CHOEUR.
Les révolutions les plus fécondes et dont les résultats sont
le plus durables s*accomplissent d'ordinaire avec lenteur et
comme insensiblement. Souvent même il arrive qu'au lieu
de marcher droit au but, elles s'arrêtent, elles hésitent, elles
semblent reculer, sauf à reprendre bientôt, avec un redou-
blement d'énergie, Tœuvre qu'elles ont mission d'accomplir.
On vient de voir l'ogive apparaître sur les bords delà Loire,
aux premières années du xii^ siècle, se glisser de là jusqu'au
centre de la Bourgogne, étendre ses conquêtes à Sens, au
narthex de Vézelay, et surtout à Saint-Denis. Nul doute que,
dès cette époque, un nouveau système de construction fut déjà
69
inauguré en France ; et pourtant ce n'est point à dire que le
temps fût venu, ni que le jour fût prochain où Tarchiiecture
ogivale proprement dite, triomphant de toute résistance, et
purifiée de tout mélange, devait supplanter à jamais Tarchi-
lecture romane. Sans chercher des exemples au dehors de la
région qui avoisine la Madeleine, rappelons que le chœur de
la cathédrale d'Auxerre, commencé vers 1215 et qui compte
parmi les productions les plus franches du xiii« siècle, mon-
tre encore à l'observateur attentif quelques vestiges attardés
de Tart roman. Sous ce rapport, Tlle de France diffère peu
de la Bourgogne, et Notre-Dame de Paris, telle qu'elle avait
été conçue dans l'origine, présente autant d'analogie avec la
cathédrale de Sens qu'avec celle d'Amiens. Là, comme partout,
la transition se prolonge au-delà des limites que la date de
ses débuts et la rapidité de ses premiers progrès paraissaient
devoir lui assigner. Le xiie siècle tout entier lui appartient.
Ils ont commencé ensemble et l'on aurait peine à dire qui
des deux a survécu à l'autre.
Diverses causes, les unes générales et les autres locales,
ont contribué à cette lenteur heureuse, qui a permis à l'archi*
tecture ogivale d'atteindre du même coup son développement
complet et sa perfection la plus séduisante. Parmi les causes
générales, il en est une dont l'examen du narlhex de Vézelay
nous a déjà révélé l'existence, et dont les constructions pos-
térieures attestent également l'influence souveraine.. A toutes
les époques de civilisation, l'architecture se compose de deux
éléments distincts, l'élément scientifique et Télémenl artis-
tique : en d'autres termes, il y a dans tout architecte, vrai^
ment digne de ce titre, deux hommes, deux intelligences, le
savant et l'artiste. Le premier dirige la construction matérielle
des édifices, et le second s'efforce de leur imprimer ce cachet
indéfinissable de beauté, sans lequel les œuvres des hom-
mes restent vulgaires et sans charmes. Au commencement
du xiie siècle, la révolution, qui se préparait dans notre archi-
tecture nationale, n'atteignit d'abord que l'élément scienti-
fique. L'arc brisé ne fut accueilli que comme un perfection-
nement dans la bâtisse, un agent de résistance, et il ne fut
employé que dans les parties du monument où il paraissait
tout à fait indispensable. Là même il ne prévalut qu'après
de nombreux tâtonnements, et lorsque la sanction de l'expé-
rience eut consacré par des épreuves décisives les calculs
70
théoriques des constructeurs. Puis, quand il se fut emparé
des arcs de soutien et des archivoltes principales, quand il
eut modifié le berceau des hautes voûtes, il fallut encore le
temps de l'adapter aux voûtes d'arêtes, c'est-à-dire et succes-
sivement à leurs arcs doubleaux, à leurs formerels, à leurs
diagonaux, au système entier de leurs nervures. Il fallut le
temps de découvrir qu'avec l'ogive on pouvait renoncer à la
coupole ou à ses dérivés et placer hardiment toutes les clefs
d'une voûte au même niveau. Il fallut, pour contrebutter les
poussées, tout en dégageant les nefs intérieures (car l'emploi
de l'ogive diminuait, mais ne supprimait pas le danger des
poussées obliques), il fallut imaginer l'ingénieux système des
arcs-boutants, et reléguer en dehors des églises les points
d'appui qui assurent leur durée. Il fallut enfin tirer des prin-
cipes généraux les coni«équences particulières, et, dans les
nouveaux monuments^ coordonner les détails avec l'ensemble.
Difficultés sans nombre devant lesquelles pâlirent plusieurs
générations d'hommes d'élite I
Si la révolution ogivale, retardée par mille obstacles,
n'avance que pas à pas sur te terrain de la science, où elle a
concentré ses premiers efforts, sa marche est encore plus
lente sur le terrain de l'art pur qu'elle a d'abord négligé. Ce
qu'il y a de certain et Ton peut dire d'incontestable, pour
quiconque a. étudié les monuments du xu^ siècle, ce qui
ressort avec une évidence manifeste de l'examen des diffé-
rentes parties de la Madeleine, c'est que parmi les architectes
d'alors l'artiste restait encore fidèle aux traditions romands,
quand déjà le constructeur était imbu des théories nouvelles.
C'est qu'il y eut, pendant quelque temps, dans notre architec-
ture un véritable antagonisme entre l'élément scientifique et
Télément artistique, antagonisme dont le résultat inévitable
fut d'entraver les progrès de la transition. Non seule-
ment le fait est certain, mais il a sa raison d'être, et
cette raison se présente facilement à l'esprit. Dans l'archi-
tecture romane l'élément scientifique était seul défectueux,
ou dii moins il réclamait seul une réforme immédiate. Enchaî-
nés par les dangers irrémédiables du plein-cintre, les cons-
tructeurs ne parvenaient à élever de vastes églises qu'en en
compromettant la d^rée. Pour satisfaire aux exigences tou-
jours croissantes de leur temps, ils se virent bientôt forcés
de trouver ou d'apprendre des procédés de bâtisse plus hardis
et plus sûrs. Pareil besoin de réforme ne se faisait pas sentir
71
dafis le domaine de Tart. Les édifiées de la période romane
rachetaient les défauts de leur structure matérielle par lenr
èaractère, leur style et le luxe original de leur ornementa-
tion.
La lutte entre l'avenir et le passé eut duré bien longtemps,
si les architectes du moyen âge n'avaient pas été doués d'un
rare bons sens, d'un admirable esprit de logique, auquel ils
avaient coutume de soumettre les inspirations de leur goût
et même les caprices de leur imagination. Ils ne tardèrent
pas à comprendre qu'il n'était pas rationnel d'accoler dans
un même édifice des arcs de natures diverses ; que remploi de
Togive, une foi^ admis comme nécessaire, excluait l'emploi
simultané et contradictoire du plein cintre ; qu'à des formes
nouvelles il fallait nne nouvelle ornementation ; qu'en archi-
tectuie tout se suit et s'enchatne ; que l'art doit se transfor-
mer avec la science; que d'ailleurs les temps étaient changés
et que le style roman ne répondait guère mieux aux idées de
l'époque que les constructions romanes à ses besoins. Mais
ces vérités, si évidentes qu'elles fussent, avaient besoin, comme
toujours, de geimer, d'éclore, de se développer peu à peu ;
et, en attendant, la transition, retardée dans sa marche^ n'ar-
rivait pas au terme définitif.
A Vézelay, d'autres causes intervinrent, causes particu-
lières et locales, qu'il est essentiel de signaler. Tout en luttant
contre la suprématie de Cluny, les moines de la Madeleine
restèrent longtemps imbus des idées clunisiennes, que leur
avaient inculquées de gré ou de force une longue série
d'abbés clunisiens. Ils aimaient les constructions robustes,
qui rappelaient leur puissance, et la profusion des détails qui
proclamait leur richesse. Pour eux, le style roman avec ses
traditions hiératiques et son symbolisme mystérieux n'était
pas seulement l'expression d'un goût artistique, mais le
fidèle reflet de doctrines politiques et religieuses. Quand la
lumière de l'expérience et l'évidence du calcul leur imposaient
un nouveau système de bâtisse, ils étaient trop intelligents
pour le repousser.Quand, au contraire, ils sentaient les esprits
fermenter autour d'eux, quand ils voyaient l'épiscopat fran-
çais ou même certains ordres rivaux inaugurer un style
nouveau comme expression d'idées nouvelles, quand ils devi-
naient sous ce mouvement l'intervention prochaine des
artistes laïques prêts à faire table rase du passé, alors ils
72
s'arrêtaient dans la voie du progrès ou même ils se rejetaient
en arrière. A Vézelay, plus qu'ailleurs, on doit trouver la trace
persistante de Tantagonisme entre l'élément scientifique et
Télémeut artistique durant le cours du xii* siècle. Lorsque
Tabbé Suger gouvernail Saint-Denis, Ponce de Montboissier
s'installait à la Madeleine, et, pour qui sait Thisioire de ces
deux hommes, le rapprochement de leurs noms est significatif.
L'un est un apôtre du progrès, l'autre un héros de la résis-
tance. Guillaume de Mello, qui vient après l'abbé Ponce, se
montre moins énergique que son prédécesseur, mais pas plus
libéral. Il faut attendre d'autres abbés, d'autres tendances,
pour qu'à Vézelay l'ait ogival regagne le terrain qu'il a dû
nécessairement perdre.
Le fait est qu'à compter de l'édification du narthex, tous
les travaux que les moines accomplissent sont marqués d'un
cachet manifeste de stagnation artistique. L'église Sainte-
Croix, qu'ils élèvent après la prédication delà seconde croi-
sade ; les tours latérales dont, vers la même époque, ils
flanquent la grande basilique; la chapelle basse et la sacristie,
qu'ils lui accolent un peu plus tard, ne révèlent aucun progrès
décisif. Assurément, une étude minutieuse parvient à y
découvrir quelque trace des procédés nouveaux, et même
quelques germes du nouveau style d'ornementation. Mais la
physionomie générale offre tant d'analogie avec celle des
constructions antérieures, qu'il faut un effort d'esprit pour en
saisir la nuance dislinctive, et qu'à défaut de textes histori-
ques, les archéologues seraient fort embarrassés pour eu
fixer la chronologie. La petite église Sainte-Croix, pas plusque
la chapelle basse, la sacristie ou les tours latérales, ne présen-
tait point à résoudre le problème difficile de l'établissement
de voûtes immenses, à des hauteurs considérables, au-dessus
de parois évidées, problème qui forçait les plus opiniâtres de
recourir aux procédés nouveaux. Toutes les fois qu'à Vézelay
le constructeur n'entraîne pas l'artiste, le progrès reste
stalionnaire; elles moines, libres de suivre leur goût et leurs
instincts, restent dans leurs constructions ce qu'ils étaient
dans leur vie publique, les hommes du passé.
Cependant les années s'écoulaient, et en dépit des obsta-
cles la transition continuait son œuvre. Il y a tout lieu de
penser que la charmante église de Montréal, située aux con-
73
fins de la Bourgogne (1), fut élevée par les soins d'Anséric,
seigneur du lieu, au retour de la seconde croisade, c*est-à-
dire vers le milieu du xii^" siècle, et peu après la petite église
de Sainte-Croix. Bien des choses y rappellent le narthexde la
Madeleine, et notamment cette tribune, qui domine à Tinté-
rieur la grande porte d'entrée, comme la tribune du narthex
domine la grande porte de la nef de Tabbé Artaud. On sent
ici le voisinage et l'influence inévitable de Vézelay. Mais
quel progrès dans l'imitation I ^ Montréal, dit M. Quantin,
est un beau spécimen de Tarchitecture de transition. Dans ce
monument on voit les formes romanes céder la place princi-
pale à Togive. Elles sont encore au portail, dans les bases et
dans quelques arcatures aveugles du chœur; mais la nef est
coulée d'un seul jet dans le style ogival. y> Sans aller aussi
loin, on doit reconnaître qu'à Tintérieur surtout l'église de
Montréal n'a pas du tout le même caractère que les cons-
tructions Vézeliennes que nous venons de passer en revue.
La transition s'y accuse davantage. Elle commence à envahir
l'élément artistique. M. VioUet-Leduc signale même à Mont-
réal des parties dont le style rappelle certaines parties analo-
gues de Notre-Dame de Paris. « Cette église, dit-il, est du
xu® siècle, bien complète du sol au faite, petite, bâtie en
beaux matériaux et assez bien conservée. La façade est percée
d'une large porte, basse, à voussure plein-cintre, qui tient à
elle seule le tiers juste de la longueur d i min* de face, et
d'une rose qui dans son exiguité rappelle celle de la face
occidentale de N.-D. de Paris. Ce sont les mômes profils, le
même caractère, la même simplicité dans les ornements. )) Il
y avait là, pour les moines de la Madeleine, un exemple qui
tôt ou tard devait les frapper et leur servir de guide.
Vers le môme temps, non loin de Montréal, s'élève une
église bien plus importante, celle de Pontigny, due aux lar-
gesses de Thibaut le Grand, comte de Champagne. Commen-
cée vers 1150, elle aussi fut terminée sans interruption, d'un
seul jet. M. Quantin a proposé, avec raison, de prendre ce
monument remarquable comme tête de classification dans
(i) Ajoutons : dans, la partie de celte province qui appartient au
bassin de la Seine, et qu'il faut bien se garder de confondre avee la
Hau le Bourgogne.
74
nos contrées. En effet, Pontigny appartient à h seeonde phase
de ta transition, celle où la révolution ogivale, s'emparant de
l'architecture tout entière, la modifiant dans toutes ses par-
ties, ne laisse plos aux traditions romanes qu'une faible part
d'influence. C'est encore, comme au début du siècle, une
combinaison, un alliage, mais dans lequel l'élément qai
jouait un rôle secondaire a conquis le rôle principal, et
celoi qui d'abord prédominait ne joue plus qu'un rôle
effacé.
Le caractère général de l'édifice est surtout digne d'atten-
tion et marque bien le début d'une ère artistique complète-
ment différente de l'ère antérieure. L'architecte de Pontigny
répudie la plupart des traditions romanes ou clunisiennes. Il
E réfère la hardiesse des lignes élancées à l'énergie des com-
inaisons trapues. Il ne craint pas de faire pénétrer dans son
œuvre une large dose d'air et de lumière. Il ne recherche ni
le mystérieux ni le dramatique. Il évite le luxe des ornements
avea une sévérité puritaine, et dans laquelle perce un esprit de
réaction. Âveclui, plus de détails capricieux sur les archivoltes
ou sur les bandeaux ; plus d'emprunts à la flore de l'Orient
ou au monde des bestiaires ; plus de variété infinie dans les
chapiteaux ; plus de scènes sculptées. Quelques moulures
suffisent à la décoration des bandeaux, des arcs et des vous-
sures. Quelques feuilles empruntées à la flore locale, Ou
librement imitées, cachent seules la nudité des chapiteaux.
L'œil n'est arrêté nulle part et rien ne le distrait de l'Impres-
sion produite par l'ensemble. Cette fois l'art s*est transformé
comme la science, et Ton dirait qu^ii essaie de parler une
langue nouvelle, pour se faire mieux comprendre des généra-
tions nouvelles auxquelles il s'adresse. Dans cette métamor-
phose, il y a plus qu'une affaire de goût. Ainsi, la légèreté et
fa hardiesse des lignes verticales, après avoir été le résultat
de perfectionnements accomplis dans les procédés de cons-
truction, ne tardent pas à devenir l'objet d'un nouveau
symbolisme, le signe de la prière qui monte, ou de la pensée
affranchie qui s*élève. Si la lumière pénètre à flots plus
larges dans les églises, ou si Fair circule avec plus de
liberté, encore un progrès de la science, qui a permis d'amoin-
drir» les piles de soutien et d'évider les parois latérales ;
encore un signe du temps. Les terreurs de l'an mil sont
bien loin. Les fidèles ne se pressent plus en tremblant dans
75
les temples. Us y Tiennent chercher des gages d*espérance et
non des impressions d'effroi. Les ordres monastiques enx-
mémes comprennent qne la mystérieuse obscurité des églises
romanes n'est plus faite pour de pareils hommes ; et les
évéques, qui luttent contre les ordres monastiques, en
s'appuyant sur les populations, se soucient encore moins de
donner à leurs cathédrales populaires le sombre aspect d*un
cloître. Chaque transformation de l'art est motivée. Pourquoi
multiplier partout, comme le faisaient les artistes romans,
des scènes grossièrement sculptées, où l'enseignement se
dérobe sous le symbolisme,commeIa vérité sous une énigme?
Ne vaut-il pas mieux laisser à la chaire chrétienne le soin de
répandre à l'intérieur des églises la vérité sans nuages ?
C'est à l'extérieur seulement, là où ne retentissent plus les
échos delà chaire, qu'il faut ciseler, au front des cathédrales,
une bible illustrée en caractères à la portée de tous. De même
enfin, quand la France se constitue, quand la nationalité se
fortifie, à quoi bon dérober à la flore ou aux tissus de l'Orient
quelques ornements étrangers? Il suffit de fouiller les bois ou
les champs de la patrie pour y trouver matière à toutes les
imitations, prétexte à tous les caprices. Telles sont les don-
nées logiques d'après lesquelles procéda la rénovation ogivale,
et, dans la foule innombrable des églises françaises, qui
l'attestent, Pontigny est une des plus anciennes et des plus
significatives.
Elle offre encore une particularité que nous devons signa-
ler, parce qu'elle nous servira plus tard à résoudre Tune des
questions que soulève, parmi les archéologues, la comparai-
son du chœur de Vézelay avec la nef de Fabbé Artaud.
Pontigny montre la sobriété des ornements poussée jusqu'à
l'excès, et la réforme du luxe clunisien dégénérant en séche-
resse. C'est que l'abbaye de Pontigny est fille de Citeaux. Elle
applique à la nouvelle architecture les préceptes de Saint-
Bernard. Or voici, d'après M. VioUet-Leduc, en quoi consis-
taient ces préceptes: « Saint-Bernard, dit l'éminent architecte,
s'était élevé, à plusieurs reprises, contre le goût des sculp-
tures répandues dans les églises clunisiennes : son esprit droit,
positif, éclairé, était choqué par ces représentations de scènes
singulièrement travesties de l'ancien et do nouveau testa-
ment, ces légendes, cette façon barbare de figurer les vices et
{es vertus, qui tapissaient les chapiteaux des églises romanes.
76
A Yézelay même, au milieu de ces images les plus étrange-
ment sculptées, il n'avait pas craint de qualifier ces actes de
barbares et d*impies, et de les stygmatiser.comme contraires
à l'esprit chrétien. » Nous savons maintenant pourquoi l'art
ogival affecte à Ponligny une austérité exceptionnelle. La
pensée du maftre a laissé son empreinte sur l'œuvre de ses
disciples.
Il nous reste à chercher si l'exemple de Pontigny et de
Montréal a été perdu pour les moines de la Madeleine, et si au
contraire ces derniers, éclairés par le spectacle des construc-
tions voisines, entraînés par la force des choses, ont fini par
abandonner des traditions qui devenaient surannées. Déjà le
xiie siècle touche à sa fin. L'abbé Guillaume de Mello a suivi
dans la tombe l'abbé Ponce de Monlboissier. Girard d'Arcy, qui
leur succède, se préoccupe avant tout de rendre à l'abbaye son
ancienne splendeur, compromise par des4ultes désastreuses.
Durant sa longue et sage administration, Vézelay retrouve quel-
ques jours de paix et de prospérité. Alors les moines se déci-
dent à reconstruire toutela partie occidentale de la Madeleine.
Les transepts et le chœur actuel sont bâtis. La crypte prend
les dimensions et la forme qu'elle a conservées jusqu'à nous.
Depuis l'abbé Artaud, rien d'aussi important n'avait été
accompli, et désormais rien d'essentiel ne sera ajouté a la
grande basilique. Examinons avec soin cette œuvre suprême,
le dernier mot de l'art vézelien, à l'époque où l'abbaye con-
serve assez de ressources pour manifester ses idées et ses
goûts dans des entreprises dignes d'elle.
Ici, la lutte entre le style roman et le style ogival se
traduit par un singulier contraste. Le chœur proprement
dit, le sanctuaire, est ogival, ou paraît l'être encore plus qu'il
ne l'est réellement. Tout ce qui l'entoure, collatéraux, cha-
pelles absidales, et surtout à Textérieur le chevet, affecte une
physionomie romane presque pure. L'écorce ne semble pas
faite pour le fruit. Non seulement le style général de l'édifice
n'est pas homogène en ce qui touche la fusion des principes
anciens et nouveaux ; il offre, à un autre point de vue, des
nuances également diverses. Si l'on en croit M. Viollet-
Leduc « un des premiers et des plus beaux exemples de
l'architecture ogivale bourguignonne se trouve dans le chœur
et le transept de l'abbaye de Vézelay. » D'après M. Victor
Petit, « ce n'est plus ici le style bourguignon, mais bien
77
celui du centre de la France et des provinces du Nord et de
FEst. » Et chacune de ces appréciations contradictoires est
vraie suivant qu'on l'applique à telle ou telle partie du monu-
ment, sans compter les parties qui donnent en même temps
raison à tout le monde. En sorte que M. Yiollet-Leduc finit
lui-même par dire que « les voûtes du chœur de l'église
abbatiale de Vézelay, bâti vers la fin du xii® siècle, présentent
un singulier mélange des méthodes adoptées par les cons-
tructeurs de rile de France avec les traditions bourgui-
gnonnes. » Malgré son incontestable beauté, la partie
occidentale de la Madeleine est donc une œuvre hybride. Par
cela seul qu'elle a été bâtie pendant le cours de la transition,
elle ne pouvait appartenir franchement ni à l'architecture
romane ni à l'architecture ogivale. Mais en outre elle a subi
l'influence des conditions particulières dans lesquelles elle a
été conçue. A la fin du xii® siècle, l'abbaye de Vézelay s'est
aflranchie pour jamais de la suprématie de Cluny, sans avoir
assez de force et de vitalité pour s'ériger chef d'ordre, pour
se créer une doctrine, une règle, une mission spéciales. Elle
lutte contre tous les pouvoirs féodaux et religieux sans
s'appuyer sur le concours des populations. Elle prétend
maintenir son indépendance absolue, et elle se laissé
arracher par les bourgeois jusqu'aux moindres garanties de
liberté. Elle a rompu le dernier lien qui l'attachait à la
Bourgogne, elle ne veut à aucun prix se laisser enclaver dans
le comté de Nivernais, et elle ne veut pas davantage se placer
sous la garde du roi de France, dont elle ne cesse pourtant
de réclamer l'appui. JDans les incertitudes et les contradic-
tions de son étrange destinée, elle n'a conservé qu'un trait
distinctif et original, elle aime toujours les constructions
grandioses. Elle les aime avec une ardeur, que la ruine, une
ruine complète, pourra seule éteindre ou calmer. Elle tient à
honneur de posséder une église qui ne le cède en rien aux
plus fameuses cathédrales, et pour y parvenir aucun sacrifice
ne lui semble trop lourd. De là vient que sa dernière œuvre
est à la fois si puissante et si pleine de contrastes, si remar-
quable et si difiScile à classer.
Quant aux détails de construction et d'ornementation
qu'offre à l'examen des archéologues la partie occidentale de
la Madeleine, nous nous bornerons à relever ceux qui sont le
plus curieux, ou ceux qui confirment avec le plus d'évidence
78
les observations recueillies précédemment. Tout le sanctuaire
y compris le rond-point absidal est couvert en voûtes d'aréies,
avec nervures de pierre appareillée. Les architectes ont senti
que les arcs diagonaux, aussi bien que les arcs doubleaux et
fermereis, contenaient un élément précieux de stabilité et non
pas une vaine décoration. Tous les triangles de remplissage
ou vûûtains reposent sur les nervures mémei comme sur une
charpente, à la différence de ce que nous avons vu dans le
narihex. Sous ee rapport, il y a progrès marqué. Hais les
formerets sont encore plein-cintre, et leur clef ne s'élève pas
au même niveau que la clef de rencontre des arcs diagonaux
ou celle des arcs doubleaux. Il en résulte que les voûtes des
premières travées du chœur de Yézelay ne plafonnent guère
plus que celles du narthex et dérivent encore de la coupole;
ou que les voûtes du rond-point absidal, malgré leurs
nervures, rappellent la voûte romane en cul-de-four qu'elles
ont supplantée. M. Yiollet-Leduc, qui ne manque pas de
signaler ce fait, en indique plusieurs causes, et notamment
la persistance des architectes à prendre la coupole ou la
demi-coupole comme génératrice des voûtes d'arêtes, et leur
longue répugnance à adopter l'arc en tiers point, quand son
emploi n'était pas commandé impérieusement parla nécessité
de diminuer les poussées ou de résister aux charges.
M. Yiollet-Leduc ajoute : « Les architectes, en laissant les
clefs des formerets à un niveau plus bas que celui des clefs
des arcs ogives, pensaient ainsi faire porter iwe partie du
poids des voûlains ou remplissages triangulaires sur les murs,
et ils ne se trompaient pas. Mais ils reconnurent bientôt que
cette structure avait des inconvénients. Elle tendait à déverser
les formerets en dehors. C'était un compromis entre la struc-
ture antique et celle nouvellement inaugurée, compromis qui
devait arrêter quelque temps les développements de l'art du
xu® siècle ; d'ailleurs il était plus simple de considérer les
arcs réservés de la coupole comme les points résistants
destinés à transmettre les pesanteurs des voûtes et de main-
tenir alors solidement les poussées de ces arcs. C'est ce
ce qu'on fit bientôt: 4^ En adoptant l'arc brisé pour les
formerets; 2^ en élevant les clefs de tous au niveau des clefs
des arcs ogives. » Notre-Dame de Paris fournit l'exemple de
la substitution de Tare brisé à l'arc plein-cintre dans la
construction des formerets, avec élévation plus grande de la
79
clef, sans néanmoios que cette clef atteigne encore le même
niveau que celle des arcs diagonaux. Les églises du xiii<^
siècle nous montrent le prog'rès définitif, c'est-à-dire toutes
les clefs des arcs de soutien dans le même plan horizontal.
Au contraire, à Yézelay, les voûtes du chœur, bien qu'à peu
près contemporaines de celles de Notre-Dame de Paris,
affectent les mêmes caractères que les voûtes de Sens, de
Noyon et de toutes les grandes églises, bâties dans le
domaine royal, vers le milieu du xii« siècle. C'est là que les
constructeurs de la Madeleine se sont inspirés, et ils sont
restés de quelques années en retard sur leurs contemporains
du bassin de la Seine. Dans d'autres cas, ils cherchent à
combiner les procédés de llle de Fiance avec ceux de ta
Bourgogne, les méthodes nouvelles avec les méthodes ancien-
ses, et ils n'obtiennent que des résultats incomplets, peu
satisfaisants. Leur embarras devient surtout manifeste,
lorsqu'il s'agit de former une voûte d'arêtes, en disposant les
voûtains entre les arcs qui les soutiennent. « On voit, dit
encore M. VioUet-Leduc, combien les appareilleurs bourgui-
gnons, si habiles traceurs, étaient embarrassés pour donner
aux claveaux de remplissage des formes convenables. Ne
pouvant en faire l'épure rigoureuse, ils tâtonnaient, ban-
daient les rangs en matériaux taillés tant bien que mat, purs
ne sachant comment fermer ces remplissages, ils tes termi-
naient par du moellon brut enduit. Ce n était pas là une
méthode, c'était un expédient. »
A côté de ces imperfections, provenant de la routine ott de
la timidité, d'autres au contraire dénotent chez les construc-
teurs de la Madeleine une confiance, une témérité, que
n'avaient pas leurs devanciers. Ils élèvent la clef principale de
leurs voûtes à une hauteur de SI2« 10 au-dessus du sol, et ils
croient en avoir assez réduit les poussées pour les maintenir
sur des supports d'une faible épaisseur ou sur des colonnes
ffîonocylindriques, sans autres secours que de minées contre-
forts. Ils n'emploient ni l'ancien procédé des voûtes secon-
daires servant à contrebutter les hautes voûtes, comme on^en
voit au narthex, ni le système des arcs-boutants encore peu
répandu. Mais l'expérience ne tarda pas à démontrer que les
progrès accomplis dans la structure des voûtes ne dispensaient
pas d'en assurer la solidité par des appuis extérieurs. A
Yézelay, peu de temps après la construction du chœur, on
80
disposa derrière les arcatures du triforium, sous les combles
des collatéraux, des demi-voûtes d*arétes, en forme de galerie
et servant à maintenir la naissance des voûtes supérieures.
Plus tard, on disposa tout autour du chevet de véritables
arcs-boutanls dontrextrémiié,s'appuyaniau sommet des con-
treforts, supplée à leur insuffisance (1). De ces remaniements
successifs et indispensables la trace est encore visible, et
notamment les contreforts originaires sont demeurés intacts
derrière les arcs-boutants ; leurs chaperons, leurs moulures
terminales se dessitient sous le revêtement de pierre dans
lequel ils se trouvent noyés aujourd'hui. Au reste, ce ne fut
guère qu'au xiii« siècle que les architectes, ayant soumis la
voûte d*aréies au contrôle de calculs plus exacts ou à Tépreuve
d'une expérience plus sûre, adoptèrent définitivement le
système d'appuis extérieurs, qui est un dés signes distinctifs
de l'architecture ogivale.
Il serait facile de multiplier les preuves qui attestent qu'à
Vézelay Tart de bâtir n'est pas encore parvenu au degré
d'avancement qui doit marquer la fin de la transition. Mais
il serait aussi facile d'établir que le chœur de la Madeleine
annonce et prépare l'instant du triomphe définitif. Malgré les
fautes et les tâtonnements , la science et l'habileté des
constructeurs se montre à chaque pas. Parfois même,
l'observateur moderne est surpris de constater, dans l'œuvre
d'une époque si reculée, des tours de force dont notre époque
serait fière. Pour en citer un exemple, voici les réfle-
xions qu'inspirent au plus compétent des juges, en pareille
matière, les immenses colonnes monolithes sur lesquelles
reposent les grandes archivoltes du chœur de Vézelay :
« Agriculteurs, industriels et constructeurs, les moines
furent les premiers à ouvrir le sol et à lui faire rendre tout ce
qui est nécessaire aux besoins d'un peuple civilisé. Les cons-
tructions qu'ils nous ont laissées font voir que les moyens
d'exploitation qu'ils employaient étaient bien organisés et
d'une grande puissance, car il n'est pas rare de trouver dans
les églises abbatiales des -blocs énormes. Ainsi, par exemple,
on voit dans le chœur de l'abbaye de Vézelay des colonnes
monolithes, qui ne cubent pas moins de quatre mètres. Or, ces
colonnes proviennent des carrières de Coutarnoux, distantes
(1) Plus tard encore, on chargea de pinacles l'extrémité supé-
rieure des arcs-l)outants.
84
de 28 kilomètres de l'abbaye, et il a fallu monter ces blocs
au sommet d'une montagne escarpée avec des efforts inouis.
On ne peut douter que l'attention des moines ne se soit portée
d'une manière toute particulière sur l'exploilatioa des carriè-
res : car ils ont su en extraire des matériaux de choix en
grande quantité et les faire transporter par des moyens méca-
niques assez énergiques pour causer encore aujourd'hui notre
étonnement. En cela, comme en bien d'autres choses, nos
progrès, dont nous sommes si fiers, ressembleraient fort à Une
infériorité dans la pratique. » Observons, en passant, que pour
voiturer de telles masses, il ne suffirait pas de demander à la
mécanique des moyens énergiques. Leur transport suppose
avant tout des chemins dans un état de viabilité satisfaisante.
Il y en avait un de Vézelay à l'Isle-sur-le-Serein, via qum
tendit de Vizeliaco ad Insulam, C'était la voie qui conduisait
les moines aux carrières de Coutarnoux. Mais pour se faire
une idée de ce qu'il était au xu* siècle^ il ne suffit pas d'en
relever l'existence dans les documents contemporains, il est
essentiel d'ajouter qu'il a rendu possible le transport des
colonnes monolithes qu'on admire au chœur de la grande
basilique.
Si maintenant des détails de construction on passe à
ceux d'ornementation, et surtout si Ton n'envisage que les
parties de l'édifice dans lesquelles les moines se sont décidés
à secouer le joug des traditions romanes, on s'aperçoit que
l'art a fini par marcher du même pas que la science. Quelques
progrès encore, et l'ère de transition sera définitivement close.
Pour bien juger de cette dernière transformation, comparez
le chœur de Vézelay avec la nef. Entre ces deux construc-
tions qui se touchent sans se confondre, on sent qu'une
révolution tout entière s'est accomplie.
La hauteur du sanctuaire est trop considérable pour
admettre, comme on le voit à la nef, une division en deux
étages; ici l'on en compte trois. Au rez-de-chaussée, de
superbes colonnes monocylindriques remplacent les piles en
croix grecque. Le triforium est découpé de fines arcatures et
l'étage supérieur percé de larges baies. Des faisceanx de
colonnettes, s'appuyant sur les chapiteaux des grandes
colonnes, montent d'un seul jet jusqu'aux nervures des
voûtes d'arêtes. L'ensemble de la construction s'élève avec
plus de hardiesse que de force, plus d'élégance que de
1868. 6
82
majesté. L'air et la lumière y pénètrent de tcrutieB parts, lâfvee
une profusion que fait ressortir davantage la pénombre de la
nef. Mais cette clarté si vive n'éclaire plus les sculpt»re6
capricieuses de Tépoque romane. A Yézelay comme à
Pontigny, la variété infinie des chapiteaux historiés a complè-
tement disparu. Quelques feuillages étalés autour de la
corbeille ou recourbés en crochets font seuls les frais de la
décoratian; elle principe nouveau d'uniformité dans l'agen-
cement de ces feuillages tend à prévaloir, au meins ponr
chaque groupe de colonnes ou de colonnettes de même sorte.
Les rosaces, les guirlandes, les festons ont disparu égale-
ment; partout des moulures, rien que des moulures. A cette
vue, M. Ouantin s'arrête étonné et il demande : « Pourquoi
cette sobriété d'ornements en regard du luxe de la sculpture
de ia nef et des cathécumènes ? Le style ogival, ^réé par aine
école nouvelle d'architectes, proscrivait-il les sculptures, les
embellissements, comme le veut M. Tabbé Grosnier, ou bien
plutôt n'était-il pas encore arrivé à son entier développe-
ment ? » Non, le style ogival, à ses débuts, ne proscrivait pas
les ornements et les sculptures, mais il ne les prodiguait pas
comme le style roman, et il les voulait plus simples, plus
naturels, arrêtant moins les regards, se fondant mieux dans
l'ensemble. D'ailleurs il est évident qu'à Vézelay, Tarliste
qui a conçu le sanctuaire, s'est inspiré de Pontigny, en sorte
qu'il faut voir dans son œuvre deux choses à la fois, la lutte
ordinaire de la simplicité ogivale contre le luxe roman, et la
réaction toute spéciale de l'austérité cistercienne contre le
luxe clunisien. D'oii vient que cette réaction s'est fait sentir
jusqu'ici et quelles sont les causes de cette particularilé ?
Est-ce la haine traditionnelle-'de Vézelay contre Cluny ? Est-
ce la marque d'un respect tardif pour l'illustre orateur, qui
dans ces mêmes lieux était venu prêchei* la seconde
croisade ? Toujours est-il qu'en étudiant le chœur de la
Madeleine, on se rappelle involontairement les principes
développés par saint Bernard sur la décoration des églises
et l'application qu'en avaient faite ses disciples.
Malheureusement, ces principes n'étaient guère favorables
au développement de la grande et glorieuse école des sculp-
teurs Vézéliens ; eux dont l'ardeur infatigable ne s'était point
ralentie durant le cours du xiie siècle, et dont le ciseau se
montre aussi jffécond à Sainte-Croix ou dans la chapelle basse
9»
fk'a^ .^t\m ^t dan^a o^ de .Fabbj^.^i^d. ]|IéaimiQin$
Ûs )^rou>^e;D^ woyaa .de iglisser çà ,^ là, da^$ jù soi)ri^t^
ac^upl^r^^ dq cbc^r, ^iiieiiiues r^^sj^i^çes ., q(ie^l(|iji|ss culs 4fi
kxxïpQ, .q^^iji^s qI^s .4e v,0'^t?^ q^i app^raiss^n^t comioie
me protestation de I^f talent çoû}fe .r,ex-ç|[asion qui hs
fil^^ppe. hi^ éu^tm^ ch^itean^ des qalo^oejs qooQocyîiodri-
fijies le^r permet^eiU enqore rmm de iwoiitrer ^\ie, 4a:ns
r^n^opleA^i^Uon végétale, ils ^yaleat su ((^ainten^r |eui* incQu-
(es^tjî^le supériorité. 'ïm ftP ^^cep^aj^it Iqs itra^itio-w û(^-
vellj^^» ç'^st-à-rdifi^ ei9 :^oumjd.t|tan,t le-u^r 4essL[^ à uflie <^ert^H^e
upi(Oir(pijtë .4e coippp^itiQp, et eu chefclid,Qt leurs iype^ da^s
l^a flpre «pc|igènp, ils re^teja.t ifip qv'i^s Osut tppiours éfté, ^s
artistes pleins de verve et de puissance. Ils ne se con^amnep^
pas à rimitation servile de telle ou telle espèce de plantes.
Ils interprètent librement la nature, comme on l'interprète
aux époques primesautières, alors que l'habileté du ciseau ne
sert qu'à mieux accentuer la fraîcheur de l'idée et la vivacité
du sentiment. Parmi les plantes de nos campagnes, ils se
plaisent à choisir pour modèles les bourgeons, les feuilles à
demi-entr'ouvertes. C'est bien, d'après la belle et juste
expression de M. VioUet-Leduc, le printemps de la sculpture
française, et nulle part les productions de ce printemps artis-
tique ne s'épanouissent avec plus de charmes que sous les
voûtes de la Madeleine.
Ainsi cet édifice, digne entre tous de notre admiration,
résume en quelque sorte l'histoire de l'art aux xi« et xii**
siècles. Rien n*y manque : ni les magnificences du style
roman parvenu à son apogée ; ni les premiers essais de la
transition, ni ses progrès, ni ses incertitudes, ni ses derniers
efforts pour arriver au terme suprême ; ni les créations fantas-
ques de l'iconographie monastique, ni les jeunes élégances
delà sculpture renouvelée; ni l'empreinte successive des idées
et des temps. C'est comme une préface à l'étude de nos gran-
des cathédrales. C'est la plus belle et la meilleure introduction
à la connaissance de l'art ogival, de cet art véritablement
français, qui pendant trois siècles allait couvrir notre sol de
monuments que l'Europe nous envie. Quant à nous, en termi-
nant cette monographie, il nous semble que notre dernière
pensée doive se reporter vers les ordres religieux qui, après
l'an mil, ont pris l'initiative du mouvement, formé nos
architectes et nos sculpteurs, ouvert la voie et indiqué le but.
84
Il nous semble que^parmi les ordres religieux, les moines de
Yézelay ont droit au témoigoage d^une reconnaissance parti-
culière. Laissons Tfaistoire, en sa juste sévérité, leur repro-
cher d'avoir subi les entraînements d'une ambition trop
mondaine et trop exclusive. Celui qui visite leur église ne
conserve pour eux qu'un sentiment de gratitude et de respect.
Là le nom de Tabbé Artaud et de ses dignes successeurs
brille d'un éclat sans tache. Us peuvent se présenter fière-
ment devant la postérité, et dire avec , le poète : Exegi
monumentum. Ils peuvent, en face d'une justice plus haute,
répéter avec confiance les paroles du psalmiste : « Seigneur,
j'ai aimé la beauté de votre maison et le lieu où réside votre
gloire. »
AIMÉ GHÉREST.
SAINT GERMAIN, ÉVÊQUE D'AUXERRE.
Notre âge, on ne saurait le nier, est sobre d'enthousiasme
à l'égard de ceux que les siècles de foi ont revêtus du carac-
tère de sainteté. L'extrême développement du sens positif en
nous, les habitudes rigides contractées par Tesprit sous la
discipline des méthodes scientifiques, pour tout dire, Tébran-
lementen un grand nombre d'âmes des croyances anciennes,
détournent généralement les hommes de notre époque des
naïves admirations qui enflammaient nos pères. Prenons
bien garde toutefois de ne point tomber en des préventions
aveugles, et sachons demeurer justes envers les grandes
figures que la conscience chrétienne a consacrées. Entre la
vénération crédule et Téloignement systématique il est un
milieu où le respect des esprits libres peut aisément trouver
place. Pour celui même qui ne devrait voir dans la partie
merveilleuse des légendes qu'un cadre fantastique sculpté
par l'imagination visionnaire du temps, l'histoire des saints
offre encore le spectacle des fortes vertus qui constituent le»
héros. Quelle soif inextinguible de périls et de dévouement I
Quel mépris superbe des choses périssables I Quelle fougue
d'aspiration aux sphères entrevues de l'idéal I Nous ne
prétendons pas cependant que tous les membres de la
phalange sainte méritent au même titre notre admiration,
ni surtout qu'ils aient droit à une part égale dans nos
sympathies. S'il n'en est guère qui ne se recommandent
par leur stature grandiose, il en est néanmoins que leur
exaltation quasi-maladive dépare : il en est dont la foi des-
potique et farouche inspire le même effroi qu'un élément
soulevé. Hais combien aussi que leur sainteté plus humaine,
si Ton peut dire, rend aimables et chers I Combien dont la
vie entière, fécondée du rayon divin, respire l'amour pas*-
sionné des hommes et Timmolation continuelle au bien !
De ce nombre est sans contredit l'évêque Germain dont
nous nous proposons d'esquisser l'histoire. Nul, entre les
demi-dieux du Panthéon chrétien, n*a le front ceint d'une
auréole plus éclatante et plus pure. Aucune existence hu-
maine, à quel âge qu'on se reporte^ qui puisse donneur une
idée plus haute de lâ puissance et de fà majesté de la vertu.
I
Germain naquit à Auxerre, vers Tan 380. Ses parents»
R:astiqtte et Ôermmrille, étaient d'illo»tre origine et poissé-
daient une fortune considérable. Un vieux chroniqueur (le
bénédictin Dom Vielle), les représente comme seif^nears de lal
ville et du can>lé d'Aux«rre^ ayant en titre de domaine tes
petites villes d'Appoigny, Varzy et Totic^y avee les bourgs ei
villages de Perrigny, Guereby, Fontenay, etc.
L'éducation çne reçut Germain fut aussi complète qu'il
pouvait se hm à un& époque èv les grandes é«oles de la
Gaule commençaient déjà à tomber en décadence. Après
avoir d'ailleurs suivi les principales écoles de son pays ,
Germain alla à Rome se perfectionner dans la science do
droit; Ses études terminées, il revint en Gaille oh il exerça la
prefesâion d'avocai auprès des différents tribuiiaacc de ta
PVf^fecmre.
Le brillant et solide talent dont fit preuve Germain ne
tarda pas à lui acquérir un^ réputation e(»;eptionneile. Il
épousa bienlftt une jeune fille, dn nom d'Enstachie, do»t
la sagesse, nous dit-on, ne le cédait en rien à la naissance et
à la richesse/ La réunion de tous ces avantages e«l pour
effet de lui donner accès aux fonctions publiques de Tordre
le plus élevé. L'empereur Honoriiis sut le disting^ier^ et lai
confia le gouvernement du duché de la Marche Arihoriqae,
lequel s'éleâdftit à cinq provinces : la première et la deu-
xiètoe Aquitaine, la deuxième et la troiéièifte Lyonnaise, et
la Sénonaise. On ne saurait dire au juste si cette haute posi-
tion réunit dans les mains de Germain le pouvoir civil et
le pouvoir militaire. La constitution de Gonslantin avait^ à la
vérité^ établi comme principe fondamental la division des
deux poayoirs. Mais il arriva par la suite que leur coDcea-
tration se p<*odttis>it plus d'une fois. Ce qui est sûr au moins,
c'est que le titre de duc avait nécessairement conféré à
Gei'main le j^èuvoif militaire.
Tout porte k croire que le jeane gouverneur rencontra daas
87
Texerei/ee de son commandemeni des difScultés e^tpèni^.
C'était te! teiaps où les bandesc des Vandales et des Alaies,
ayani franchi le Rfain, se répandaient dan» Tesi et le midi de
la Gaule, tandis que ies Armoricains, affranchie du joiig
romain, se constituaient en fédérations républicaines. Quelle
fut l'attitude dé Germain en ces jours de tempête? Essaya-
t-il de défendre pied à pied les lambeaux de la pourpre im-
périale, ou se résigna-t-il du premier coup à ne point tenter
une lutte trop disproportionnée Î-Ses chroniqueurs, qui s'atta-
chent surtout à retracer sa vie en vue de sa future transfi-
guration, ne jetteot aucune lumière sur ce point. Ils se
bornent à nous le montrer résidant à Auxerre, qu'il réussit
du moins à préserver des désastres de l'invasion barbare. Car
on .ne voit pas que cette ville ait eu à subir alors les épreuves
qu'es&uyèrent maintes auir'Cs cités. Il paraîtrait même qu' Au-
xerre put jouir à* cette époque d'une tranquillité relative,
puisque son gouverneur, qu'on ne saurait aecuser de sèche-*
resse de eœuir (la suite de cet écrit en fera foi), avait assez de
loisirs pour se livrer fréquemment à l'exercice de la chasse.
Ce fait^ constaté par tous les historiens, a même engendré
un épisode de la vie de Germain, que les graves conséquences
qiui s'en sont suivies rendent utile de rapporter.
Au milieu de la ville d'Auxerre s'élevait un poirier aux
branches duquel Germain avait coutume d'appendre les
têtes des animaux qu'il tuait dans ses chasses. Ce n'était-là
sans doute qu'un acte d'ostentation puce de la part d'un
chasseur passionné et heureux. Mais celte pratique avait, aux
yeux de l'évéque auxerrois d'alors, Amatre, l'inconvénient de
rappeler trop vivement aux chrétiens l'usage oii étaient les
païens de suspendre dé pareils trophées en l'honneur d'A-
pollon et de Diane, qu'ils espéraient par là se rendre pro-
pices. L'appréhension d'Amatre, il faut en convenir, n'était
pas sans fondement sérieux. Pour avoir en grande partie
embrassé le christianisme, la société civile de cette époque
n'en était pas moins demeurée profondément païenne dans
ses institutions et dans ses mœurs. « On voit parmi nous,
de toutes parts, dit Salvien, écrivain du v« siècle, des restes
considérables de paganisme. Les consuls font nourrir des
poulets comme faisaient les idolâtres, la vol des oiseaux est
consulté, et toutes les ridicules eontumes des anciens sont
aujourd'hui eu usage. » Aussi Amatre ne laissait-il passer
88
aucune occasion d'adresser des remontrances au jeune gou-
verneur au sujet de l'habitude malencontreuse qu'il avait
prise. Hais celui-ci demeurait sourd aux paroles du prélat.
Or, un jour que Germain s'était retiré dans une terre de sa
juridiction, Amatre, désespérant de pouvoir jamais le vaincre
sur ce point, prit le parti de faire brûler l'arbre surchargé de
dépouilles et fit jeter hors de la ville les têtes d'animaux qui
y étaient suspendues. La mesure n'était pas exécutée qu'un
én^issaire se rendit auprès de Germain pour l'informer de ce
que l'évéque avait osé. Sur cette nouvelle, une violente indi-
gnation s'empare du gouverneur. Il accourt en toute hâte à
Auxerre, menaçant tout haut l'évéque d'une vengeance meur-
trière. Sitôt arrivé, il marche à sa rencontre, « ne voulant pas,
dit Constance, son plus ancien biographe, laisser aux chré-
tiens le temps de se rassembler pour défendre leur pasteur. »
Mais celui-ci, dès l'approche de Germain, lisant sur son
visage les sombres projets qu'il roule dans son âme : « Je ne
suis pas digne, dit-il, de devenir par l'effusion de mon sang
un témoin de mon sauveur : je ne suis pas digne d'être un
martyr. » A ces mots prononcés avec une douceur résignée ,
Germain revient à lui-même. Le sentiment de la vengeance
l'abandonne. Amatre a doublement triomphé de Germain.
L'évéque, de son côté, pardonna aisément au jeune gouver-
neur. L'orageux emportement dont il eut pu être victime ne
voila même pas à ses yeux les éminentes qualités qu'il avait
reconnues depuis longtemps en Germain. A quelque temps
de là, en effet, l'évéque auxerrois se rend précipitamment
à Autun pour conférer avec le préfet du prétoire. Quel motif
impérieux a pu déterminer le vieillard à affronter les fatigues
de la route 7 Amatre pressent sa fin prochaine : il voudrait
faire agréer au préfet Julien le dessein qu'il a formé de con-
sacrer le gouverneur de la Marche armorique au service dos
autels, rêvant de faire du prêtre Germain son successeur
à l'évêché d'Auxerre (1).
(1) Dans un rescrit adressé aux évêques, l'empereur Honorius les
invitait à choisir plutôt les clercs, dont ils auraient besoin pour le
service des églises, parmi les moines que parmi ceux qui étaient
investis de fonctions publiques.
89
II
Julien D*entra pas sans difficulté dans les vues du prélat.
Il tenait en trop haute estime les éclatantes facultés de
Germain pour le laisser enlever aisément aux fonctions qu'il
occupait. A la fin toutefois Âmatre parvint à le gagner.
« C'est un homme utile et nécessaire à TEtat^ fait dire le
chroniqueur Constance à Julien ; cependant puisque Dieu Ta
choisi, comme vous me l'attestez, je ne saurais contredire
ses desseins. »
Ayant ainsi atteint le but de son voyage, Amatre, rempli
de joie, reprit le chemin d'Auxerre. Dès son retour, il ras-
semble chez lui tout le peuple de chrétiens de la ville : « Mes
enfants bien aimés, leur dit-il, j'ai besoin de vous communia
quer les pensées de mon âme. Je connais, à n'en pas douter,
par une révélation de Dieu, le jour de ma sortie de ce
monde: je vous engage donc tous à rechercher sérieusement
lequel d'entre vous vous choisirez pour être la sentinelle du
Seigneur, y^ L'assemblée, émue des paroles inattendues de
son évéque, demeure silencieuse. Amatre l'entraîne à l'église.
Là, après avoir fait déposer aux assistants les armes qu'ils
portaient, il s'avance vers Germain, se saisit de lui» lui
coupe les cheveux, le dépouille de ses habits séculiers, et, le
couvrant des insignes de la prêtrise : « Il vous taut main-
tenant, mon frère, vous efforcer de conserver pure et sans
tache la dignité qui vous a été confiée, car, après ma mort,
c'est à vous que le Seigneur a l'intention de confier la
charge pastorale. » Puis, s'adressant au peuple : « Vous,
mes enfants bien aimés, je vous en supplie, accordez-vous
tous pour élever mon frère Germain à ma place. » Un cri
unanime éclate aussitôt en signe d'assentiment.
Ce rapide historique du changement d'état de Germain,
reproduction fidèle aussi bien de celui des anciens chroni--
queurs, est tellement insuffisant, que, de nos jours même,
on a cru devoir le compléter en y ajoutant la supposition
d'un miracle. On paraît croire que Germain n'était pas préparé
à la transformation qui s'opéra quand Amatre étendit la main
sur lui, et que, par suite, il n'a pas fallu moins que l'inter-
vention d'une volonté souveraine pour amener le gouverneur
à embrasser la croix. Sans nous arrêter à cette considération
90
que l'explication proposée, par cela seul qu'elle invoque
un fait surnaturel, est inadmissible pour beaucoup d'esprits,
nous observerons que la docilité avec laquelle Germain
s'est eovrbé sous la main d'Amatre, peut fort bien s'expliquer
sans qu'(>ii recoure an miracle. Remarquons d'abord que,
lom en laissant dans Tombre la personne du gouverneur
pour ne s^occuper que du rôle de l'évéque dans les événe**
menis précurseurs de l'ordination, Constance n'insinue au-
cunement que GFermain fût étranger au projet du prélat
auxerrois. D'un autre côté, on conviendra bien sans doute
qu'il eût été d'une témérité inqualifiable de la part d'Amatre,
d'offrir publiquement la dignité de clerc au gouverneur, sans
connaître d'avance l'accueil qui lui serait fait. Double raison
donc pour ne point admettre, dans le silence de la chroni-
que, qu'Amatre eut préparé l'ordination à l'insu de Germain.
Serait-ce, d'aventure, dans la rupture du gouverneur avec
le monde qu'on voudrait faire consister l'acte merveilleux T
Mais vraiment considéra-t-on jamais comme un miracle que
Salvien, marié et père de famille, soit allé s'enfermer dans
l'abbaye de Lérins, ou que Sidoine Apolliuaire, préfet du
prétoire, patrice, sénateur, soit devenu évoque de Clermontî
De tels faits trouvent leur explication naturelle dans l'état
social et spirituel des temps où ils se sont produits. Re-
mettons-nous en mémoire la décrépitude de cette société
qui ne porte plus le nom d'Empire romain que comme l'épi-
thaphe funéraire porte le nom des ossements qu'elle
décore. Tout est mort, croyances, gouvernement, jus-
qu'à l'espérance même. Quelle ressource reste donc aux
âmes supérieurement douées, que de se retremper aux eaux
vives de l'idée nouvelle? Aussi les voit-o« abdiquer avec
mépris le rôle de fantômes que leur offre la société vieillie.
Ils marchent aux rayons de l'aurore naissante. C'est éans la
société religieuse, c'est-à-dire dans le monde de l'avenir
qu'ils se réfugient. De telle sorte que cette dernière société
ne se grossit pas seulemeni de ceux que possède, commie or
Ta dit, la folie de la croix , elle voit encore accourir à elle
toirs ceux que le besoin d'action dévore, tous ceux qui veu-
lent conquérir une importance véritable en prenant une part
efficace au mouvement moral de leur temps, tous ceux enfio
qui nourrissent d'a«tre ambition que de s'épuifser vainement
à gatf ani««r le cadavre do passé.
u
Tét û%i , ce rioas^ demblie , à délàut de ttmfAgMtamtB
précis!, ï^rdre d^ phéiiorfièiies éàîis lequel it feut e&emher
une e^liiSSiimï à rordînatiofi de Germahi. L'ititerpositMo
d'un miracle: ne saurait doDc être en cette eirconstaûce' qB'ra
jeu d'imagination purement oiseux.
Peu de jours gprès Tordination de Germain, Amatre se
sent^ pressé par les approches de la mort et bientôt expira.
Tout le peuple alo#$', se tournant avec eniliousiasme vers le
nouveau prêtre, d'ane seule voix le proclama évéque. Mais
lui, par des motifs qui ne nous sont pas parvenus, chercha
d'abord à se déitober à la dignité qui lui était offerte. A
la longue cependant il se laissa fléchir. « Gontrain-t, dit
Constaisce, par ceux mêmes snr lesquels il croyait poave^ir
8*appi^er pour résister, Germain dût se résigi^er à reee^<nr
le sacerdoce supréuie. » Il fut ordonné évêque dans le mois
de juillet de Tannée 448, étant alors âgé de trente^buit aos
environ.
III
Les premières années de Tépiscopat de Germain paraissent
avoir été principalement employées en fondations pieuses et
en soins spirituels étendus à tout son diocèse. C'est vrai^
sembkiblem«nt à cette époque aussi qu'il travailla à former
ces disciples dont plusieurs le suivirent dans la voie de sain-
teté. Demandons à Tabbé Lebeuf de nous en dresser la lis>te :
« Entre les disciples qui passent pour avoir été formés par
le saint évêque, tant dans son école cléricale que dans la
monastique où saint Aloge et saint Hamert furent abbés
successivement , Tun des plus célèbres est saint Patrice,
apôtre d'Irlande ; quelques-uns, après Héric, y joignent un
saint Hicomer, qui alla finir ses jours dans le TonnerlPois. Il
ne. faut point oublier saint Ursicin, qui se sanctifia dans
la cléricature« ni saint Sabin ou Savin , qne Ton croit être k
même qui passa depuis dans le Poitou. »
Mais profitons du répit ({ue nous laisse le prélat auxervois
avant de nous entraîner à sa suite dans les événements du
monde extérieur, pour pénétrer, avec Constance, dans le
détail de sa vie privée. Il pourra se faire que du point de vue
de nos idées modernes^ la rigidité qu'on va le voir dé-^
ployer envers lai-^mém^ semble poussée jusqu'à l'extravagance.
Powr en juger sainement toutems, il coiivient de nous iffirpré-
02
gner d'abord des sentiments de l'époque où vivait Germain.
M'oablions pas surtout que, suivant renseignement de
l'Eglise, rhomme se compose de deux êtres . dont Tun, su-
périeur et ailé, est tenu, au prix même dos moyens les plus
impitoyables , d'arracher l'autre , grossier et rebelle , aux
tendances de sa nature misérable. <( Au même instant
qu'il devient évêque, dit l'ancien biographe, Germain foule
aux pieds les pompes de la terre et choisit pour partage une
vie humble. Son épouse devient pour lui une sœur: il distri-
bue son bien aux pauvres, la pauvreté est l'unique objet de son
ambition. » Nous ne saurions raconter avec quelle violence il se
fit la guerre à lui-même, à quelles croix, à quels tourments il
soumit son corps dont il devenait le persécuteur. J'en dirai
un mot seulement sans sortir des limites de la vérité. Depuis
le jour où il entra dans le sacerdoce jusqu'à la fin de sa vie,
il apporta une telle obstination à nourrir son âme aux dépens
de son corps, que jamais il n'accorda à ce dernier ni pain de
froment, ni vin, ni vinaigre, ni huile, ni même du sel pour
assaisonner ses aliments. Le jour de la résurrection et de la
naissance du Seigneur, il prenait pour boisson un peu de vin
coupé de beaucoup d'eau, à peu près comme on a coutume
de la mélanger pour rendre supportable l'âpreté du vinaigre.
A son repas, il commençait par goûter de la cendre, puis il
mangeait du pain fait avec de l'orge qu'il avait préparée
et moulue lui-même ; et ce repas unique, plus pénible que le
jeûne, avait lieu seulement le soir, quelquefois au milieu de
la semaine, le plus souvent au septième jour. Son vêtement
consistait sans distinction de temps en un capuchon et une
tunique. En hiver il n'y ajoutait rien, en été il n'en retran-
chait rien. L'un et l'autre duraient, à moins qu'il ne les
donnât en aumône, jusqu'à ce qu'ils tombassent en lam-
beaux, et au'dedans de sa tunique était inhérent un cilice.
Des planches entouraient Tespace où était son lit, ei jusqu'à
la hauteur même de ces planches le sol était couvert de
cendres, lesquelles foulées chaque jour devenaient dures
comme la terre. Toute la couche consistait en un cilice et
une couverture grossière étendue sur les cendres. La place
où il reposait sa tête n'avait rien de plus. Ainsi il avait con-
damné ses membres à rester étendus sur la terre. Jamais,
pendant la nuit, il ne quittait son vêtement, rarement sa
ceinture et ses sandales. Il observa l'hospitalité d'une façon
93
toute particulière ; sa maison était ouverte à tous sans excep-
tion , et sans jamais interrompre son jeûne , il offrait à
manger à ses hôtes. Ministre et gardien fidèle des insti-
tutions du Seigneur, il lavait à tous les pieds de ses propres
mains.
Ce n'est pas tout. Craignant encore que ces sévères morti-
fications ne suffissent pas à son épuration, travaillé sans doute
aussi du besoin qu'éprouvent les âmes altières de se créer
une solitude où la pensée se rassérène et déploie librement
ses ailes vers Tinfini, Germain ne tarda pas à fonder près
d'Auxerre un monastère dans lequel il put se réfugier fré-
quemment. La cellule qu'il se fit construire pour lui-même
dans cette abbaye, dit un chroniqueur, <c méritait mieux le
nom d'une armoire ou d'une fenêtre que d'une chambre, tant
elle était étroite en toutes ses dimensions : de telle sorte
qu'il n'y pouvait demeurer debout ni couché de son long,
mais seulement à genoux. »
On pressent bien qu'en un ascète aussi austère que se mon-
trait Germain, l'imagination populaire ne manqua pas de
reconnaître un agent d'actes surnaturels. De fait, la liste
serait longue des miracles que, selon les divers chroniqueurs,
il convient d'attribuer à Tévéque auxerrois. Mais nous nous
abstiendrons d'aborder cette partie de sa légende, n'étant
point en situation d'en faire un récit convaincu. Il est cepen-
dant une réflexion que nous ne pouvons retenir. Nous remar-
querons combien il était naturel que, dans les premiers âges du
christianisme, le peuple fit descendre sur la terre une partie
de la puissance d'en haut. L'esprit encore rempli des divini-
tés multiples et vivantes du paganisme, le chrétien de nou-
velle date devait difficilement se contenter de l'image du
Dieu unique, invisible, inaccessible, que lui présentait la
foi nouvelle. Quel abtme terrifiant ne devait pas se creuser à
ses yeux entre la froide impassibilité de l'Etre abstrait du
dogme et le drame émouvant de la sphère délaissée où il
s'agitait I Rien d'étonnant donc qu'il ait été enclin à combler
ce vide immense en le peuplant de puissances intermédiaires
dont le groupe dût former une mythologie nouvelle. Et dès lors
où devaient être cherchés ces demi -dieux chrétiens, si ce n'est
fiarmi les âmes d'élite qui semblaient plutôt vivre dans
'atmosphère du ciel que dans celle de la terre et que leurs
vertus visibles pouvaient faire croire participantes de la
force secourable qui demeurait cachée
H
Mais aHaebo9s-»ou6 iaaft«t6DAAi m f&le, «îoît pio)iitH|iie,
«oit religieux, qu!a joué ^Gennain dans les .événements de son
époqve. Tous ^ux de ses actes que nous aMoins xelater mérii^
tmt une ki entière. Us ont été enregistnés par rhistokeila
plus circonspecte.
IV
Ofi sait 4tte tdans les ^i^eorières aanées idu «v^^ (Sièdle, u&e
doolrime taippelée Pélagienne^ du noaa ;de son principal chaoïi-
fim^ iFéb^e, souleva daos le monde xeUgiaux lan oeafeifili
ettt de jljon^s et bmyaots xeteatis&emefitjs. vCette éoeAritte^
sanis mier id'i^iliejiKs auciinenheni les bieinfaits de da gcâce
dime,, yffûQiaiBatt le ilibre jirliîit're ide rëamofie et iconcluaii
qnel'èlre faiMaintest ea^ble^^enveiKii des faoukés jQonstÈbi-
tiMds dét )aa ^nabtfe, (de laire urn «choix 'mim te bim <et le mat
À vrai dire, les idées du moine Br.eto<n fi'étaient pos noriiveMes
mèm& «daj36 le domaiiie de la ph.i:lo6ophie ^ohréiioftoe. lEUes
avaient été pneiClaniées {^r le plus .grand nombne tdes Pàces
et des Docteuf s des premiers siècles. Il n'était ]^s jittsqii'à
^n^t iugHs.tin .(le ({utar .provocasieur de la résisl^nce iRéla-
gjienne),qui, dans ses .premiers éorits, ne les eut confessées.
MaisTévéque d'Bippoae, ayant reconnu plus aard à queLpoiot
elles contredisaient /certains des dogmes fondam^entaux de lo
foi(nouv.eUe [par exemple, la Rédemption, le pédhé original),
travailla de Août son génie à signaler Je péril et s'élaaça lui-
fnéiaûie,'dans iun élan de iréaction fou^gueuse, jiitsqulauix der-
nières .limites de la doctrine opposée. De Jà, :1a vaillante résis-
tance que lui opposa le moine Breton. Mais de là aussi
rabandon, par le clergé td'Occident, de la nroyance nu «libre
arbitre. Geitte désertion ifut d'autant tplus famte tet iplus
prompte , qu'^à cette époque les chefs ide ila chrétienneré
étaient moins désireux de philosopher que de dogmatiser,
moins jaloux de proclamer la grandeur ide k nature ^humaine
qucide se préparer les moyens.pnatiques.de conquériiilCigâu-
vernement politique du monde.
.Si rapides et si >nombiieuses que (uroat les tissures mises
en œuvre pour ruiner l'idée Pél^gi^^nne dans Tesprit du :peji<-
pie chrétien, <il s'eriifallut bian cependant «qu'elles , aUeigois-
aentile butiproposé. Ni les;Gondamna.lionsies coocites, nijles
réprobations ide la papauté i^ ^réussirent h étouffer rbérésie
dans &0D germe. Dans Ttle d« Bretagne fiotaanaent ie Pela-
gianisme» répandu jpar un disciple du aam ^'Agrieola, en
arriva à prendre un développement si inquiétant qu'en Tannée
4S9 les évêques de ce pays ne purent se tenir de j.eter le cri
d'alarme. A leur voix éplorée la Graule orthodoxe tressaille.
Un concile nombreux se rassemble à Troyes pour délibérer
sur lès moyens de remédier au mal. D'un consentement una-
nime on décide que .deux apôtres seront envoyés dans irile
pour y raffermir la foi ébranlée. Les deux missionnaires ique
chacun acclame, sont Loup, évêque de Troyes, et Germ^ain^
évêque d'Auxerre.
L'un et l'autre des deux prélats acceptent sans Uésiier la
diffidle entreprise <tui leur est confiée. Plus de rc^pos p^g^ur
eux qu'ils ne se mettent en route. En manière de gage d'une
mission prospère, Germain, en ^passant par Nanterre, rencon-
tre une jeune fille qu'il révèle à elle-même et assure dès ce
jour comme servante au ciel. C'est la sainte héroïne qui jmpo-
tégera un jour Paris contre les hordes d'Attila. Les deux
apôtres poursuivent ensuite leur route, empressés comme le
seront plus tard les chevaliers se rendant en champ clos.
Leur approche, si l'on en doit croire les chroniqueurs, fait
trembler les fauteurs d'hérésie. Dramatisant la traversée des
deux prélats, sans doute pour marquer à quel point leur
arrivée est redoutée, Constance montre les démons déchaînés
soulevant une tempête dans l'espoir que le vaisseau qui porte
Loup et Germain y périra. Mais par l'effet, ajoute-t-il, de
la sainteté des voyageurs, le calme renaît. Je vaisseau aborde
sain et sauf. Les évêques Gaulois n'ont pas débarqué, qu'un
peuple de croyants se presse sur leur passage. Leur premier
soin est dé réunir un synode pour s'informer au juste de
l'état des eîsprit. Cela fait, loup et Germain Teprennent a^vec
intrépidité le rôle des premiers apôtres. Partout on l'es voit
caihéchisant dans les églises, sur les places, dans la campa-
gne et jusque sur les chemins. Ils brûlent de se rencontrer
face à face avec les défenseurs de l'hérésie. Mais iceuxici
semblent" fuir, tant le combat leur semble redoutable I A la
fin cependant les disciples Pélagiens, jugeant que les pqpu-
lations vont leur échapper, se décident à entrer en lutte .et
assignent un rendez-vous aux évêques gaulois. Le iduel se
passe sous les yeux d^une foule immense. Les nouveaux nec-
taires prennent d'abord la parole ; mais, le tour de Germain
96
veDu, l'apôtre auxerrois, s'attaquant avec toute Pardeur de sa
foi à la doctrine nouvelle, Tétouffe sous Tétreinte du dogme
'et ramène tous les esprits dans le courant de Torihodoxie.
L'assistance tout entière se prononce ouvertement contre
ridée Pélagienne. Dès ce moment l'Eglise triomphe. On pour-
rait croire que l'hérésie est pour jamais déracinée du sol de
la Bretagne.
Mais ce n'est point assez pour Germain que d'avoir rem-
porté une victoire d'idées. D'un cœur non moins compatis-
sant que généreux, le voilà prêt maintenant à risquer sa vie
pour le salut de ce peuple qu'il est venu combattre avec les
armes de la foi. Encore un jour et le redoutable ennemi des
erreurs bretonnes sera l'héroïque sauveur du peuple breton.
Depuis que les Scots (1) et les Pietés, premiers envahis-
seurs de la Bretagne, avaient été contraints par de nouveaux
conquérants, descendus successivement sur les côtes, de
se retirer dans le haut pays de l'île, une haine implacable les
soulevait contre les occupants des plaines du sud. Frasque
chaque printemps ils faisaient irruption sur ces contrées, si
terribles qu'au temps de l'occupation romaine, les légions
impériales qui n'avaient pu réussir à les subjuguer s'étaient
vues contraintes, pour résister aux débordements du nord,
de construire, aux limites de leurs possessions, deux immen-
ses murailles s'étendant d'une mer à l'autre. Or, il arriva que
dans le temps que Germain se trouvait encore en Bretagne,
(1) Les chroniqueurs ne parlent pas, il est vrai, des Scots, mais des
Saxons et des Pietés. Néanmoins nous sommes porté à penser qu*il y
a là une erreur que l'ensemble des faits historiques de cette époque
met en pleine lumière. Quelque doute qu'on puisse élever sur Pé-
poque précise du voyage de Germain, un point assuré est que ce pré-
lat mourut en Tannée 44^8. Or, ce ne fut qu'en 449 que les Saxons
commencèrent à passer dans File de Bretagne. Notons, de plus, qu'ils y
étaient appelés à titre de soldats mercenaires, et dans quel but ?Pré-
cisément pour défendre, loin de les combattre, les Bretons contre les
Pietés et les Scots. A la vérité, Talliance ne dura pas longtemps, et
les Bretons, ne voulant plus satisfaire les exigences toujours crois-
santes des Saxons, ceux-ci s'unirent avec les Scots contre leurs an-
ciens alliés. Mais on voit que cet événement est nécessairement
postérieur au voyage de Germain en Bretagne.
97
les armées coalisées des Scots et des Pietés se ruèrent sur ce
pays. Les Bretons, pressentant Tinfériorité de leurs forces,
supplièrent les deux prélats de ne les point abandonner.
Gernaain et Loup entendirent leurs prières. Se rendant aussi-
tôt dans les rangs de Tarmée bretonne, leur première pensée
est d*armer les soldats de la force spirituelle. Chaque jour ce
n'était que prédications au milieu du camp. Les défenseurs
bretons volaient à Tenvi au baptême ; chaque cœur se cuiras-
sait d'une foi invulnérable. Informée de ce qui se passait»
l'armée ennemie s'avance à marches forcées, comptant triom-
pher sans peine d'adversaires que commandent des évéques.
A la nouvelle de l'approche des alliés, Germain forme un
corps d'élite, se met à sa tête et prend la campagne du côté
oà débouchera l'ennemi. Ayant rencontré dans sa marche
une vallée flanquée de hautes montagnes, l'ancien duc armo-
ricain reconnaît que le lieu est favorable pour livrer le
combat. Il s'y arrête avec sa poignée d'hommes, prêt au
besoin à engager la lutte avant même que le gros de l'armée
bretonne ne l'ait rallié. Les bataillons ennemis ne tardent pas
longtemps à apparaître dans le lointain. Germain les voit ap-
procher avec la bravoure confiante d'un général consommé.
Quand ils sont à portée : << Qu'aucun de vous ne manque, dit-il a
sa troupe, de répondre au cri que je pousserai. » Et presque
aussitôt : Alléluia t Alléluia t Alléluia t s'écrie frénétiquement
Germain. Alléluia t répond avec une clameur indicible toute
sa troupe. L'écho des montagnes repercutant les voix, l'ennemi
en demeure terrifié. « Il tremble, dit Constance, non>seulement
comme si les rochers voisins se fussent détachés , mais
comme si le ciel même se fut écroulé sur lui. » Aussitôt la
déroute se met dans les rangs ; il s'enfuit en désordre, en-
traîné par une panique qui n'a d'égale que la sécurité avec
laquelle il s'avançait. Dans sa retraite éperdue, il se jette aveu-
glement dans les eaux d'un fleuve où nombre de soldats
trouvent la mort. L'armée bretonne a triomphé sans ^voir à
user de ses armes. Elle assiste à sa victoire comme à un
spectacle. Sans bornes est la joie de Germain de rester
maître d'un champ de bataille pur de sang humain I
S'il faut en croire quelques chroniqueurs, la satisfaction
que venait d'éprouver l'évêque auxerrois ne fut pas sans re-
tour amer. L'armée des Galls (Pietés et Scots), se serait
bientôt remise de sa terreur et aurait repris sa marche offen-
1808. 7
98
sive. Il n'aurait pas fallu moins de quatre combats acharnés,
dans lesquels Germain aurait joué un grand rôle, pour purger
le sol breton des hordes du nord.
Quelle que soit Timportance qu'on doive attacher à ces dé-
positions, un point hors de doute est l'infatigable ardeur avec
laquelle Germain travailla à réparer les désastres causés dans
le pays par l'invasion. Rien ne lui coûta pour rétablir, autant
qu*il se pouvait, la circulation des routes, pour remettre
le sol aux mains de ses légitimes mattres dépossédés.
Germain voulut aussi donner à la Bretagne nn autre gs^e
Firécieux de sa sollicitude en préparant le développement dé
a culture intellectuelle en ce pays. Tous les historien^ an-
glais s'accordent à reconnaître qu il apporta de notables amé-
liorations dans les écoles déjà existantes et réussit à 6d
fonder de nouvelles qui acquirent par la suite une impor-
tance considérable.
VI
Le voyage de Germain dura environ une année. Pendutyt^^
ce temps les Auxerrois gémissaient de l'absence de leur^ ^
évéque, qui avait coutume, dit Constance, « d'être leur salut
au milieu des tempêtes de la terre. y> Les habitants d'Auxerre
aussi bien, durant cette année-là, étaient devenus la proie de
la rapacité toujours croissante du fisc impérial. A eux pou-
vait s'étendre le sombre tableau que Salvien a tracé de son
époque, comme pour recommander ses contemporains à la
compassion des siècles à venir. « Des impôts plus considéra-
bles que de coutume et des besoins sans nombre pesaient sur
les Auxerrois, comme sur des enfants privés de leur père, dit
Constance. » Auxerre salua donc le retour de Germain comme
celui de son libérateur. L'évêque n'a pas plustôt connu la misé-
rable condition de ses compatriotes que, navré jusqu*au fond
de i'âme, il veut tenter de leur venir en aide. Le voilà-donc qui
ressaisit le bâton de voyage et vole à Arles auprès du préfet du
prétoire. Vainement les populations, attirées par le bruit de
sa sainteté , se pressent-elles sur son passage ; rien ne
réussit à retarder sa marche. De toutes les ovations que re-
çoit Germain une seule peut le toucher, celle que lui fait le
préfet Auxiliaris lui-même, en allant « contre la coutume,
bien loin au-devant de lui, à son entrée à Arles; » car le
99 •
généreux suppliant y voit un sûr présage du succès de son
enireprise. En effet, Auxiliaris accorde le dégrèvement d'im-
pôts que ne tarda pas à lui demander Germain. L'évéque
aussitôt s'arrache à l'hospitalité séduisante que lui donne
Auxiliaris , ambitieux de conserver quelque temps près de
lui un hôte pour lequel il professe une admiration sans
bornes. Germain rentre à Auxerre, aussi joyeux de rapporter
l'heureuse nouvelle que ses concitoyens de l'apprendre, et se
préparant sans doute à surveiller l'application qui serait
faite de l'allégement obtenu. Car il était encore à craindre
que cette remise d'impôts ne profitât pas, de fait, à ceux
pour qui elle devait être d'un secours plus appréciable. Aussi
bien en ce temps-là les hautes classes de la société étaient-
elles tombées à un degré de démoralisation qui leur rendait
familières les exactions les plus criminelles. C'est Salvien
qui nous le dit : « La plupart des riches se déchargent sur
les pauvres des tributs qu'ils doivent payer, et les font mourir
dans l'oppression. A quoi ont abouti les soulagements qu'on
a voulu apporter aux maux de certaines villes? A surcharger
les malheureux, à délivrer les riches des anciens subsides
pour en faire payer de nouveaux aux indigents. »
VII
Est-il vrai, comme le prétendent quelques chroniqueurs,
que dans les années qui suivirent son retour d'Arles, Germain
parcourut en divers sens la Gaule? Dans tous les cas il
ne paraît pas que ces voyages, s'ils ont eu lieu, aient été
d'une grande importance. C'est dans l'île de Bretagne qu'il
faut nous transporter une seconde fois pour retrouver la trace
féconde des pas de l'évêque auxerrois.
A une époque oîi Germain croyait pouvoir se féliciter du
succès CQmplet de sa mission d'outre-mer, le bruit vint à se
répandre que la doctrine Télagienne s'était ravivée dans l'île
de Bretagne et que de nouveaux sectaires s'occupaient à la
propager avec une ardeur sans seconde. Presque en même
temps des émissaires arrivent de l'île même demandant,
comme jadis, du secours à l'orthodoxie gauloise. Sous l'em-
pire de l'émotion que cause cette nouvelle, un concile galli-
can se réunit aussitôt : on pense que ce fut à Trêves. Cette
fols encore, Germain est désigné pour aller arracher l'île à
100
son nouvel aveuglement. Quoique presque septuagénaire,
il accepte la mission, s'adjoignant pour compagnon Sévère,
évoque de Troyes.
Dans ce nouvel apostolat toutefois la lutte qu'aura à sou-
tenir révëque auxerrois ne sera pas aussi redoutable que
celle d'où il sortit vainqueur quelques années auparavant. A
son arrivée en Bretagne, il apprend que la distance a grossi
les forces de Thérésie, qu'un petit nombre de sectaires seu-
lement troublent Tesprit de la Bretagne. Les deux prélats se
résolvent néanmoins à déployer des moyens de rigueur. Les
nouveaux Pélagiens sont condamnés à quitter l'île « afin, dit
Constance, que le pays en soit délivré à jamais et qu'eux-
mêmes puissent se corriger. » Déplorable mesure, n'hésitons
pas à le dire, et qui fait tache sur la mémoire de ses auteurs.
Que Germain eut été mieux inspiré en se bornant à remettre
la garde de ce qu'il tenait pour la vérité à son disciple spiri-
tuel, Heltut, l'apôtre de la Grande Bretagne [i] I
VIII
On s'attend peut-être, qu'après son retour à Auxerre,
Germain mettra fin à sa vie militante et jouira d*un repos
chèrement gagné. En juger de la sorte serait se méprendre
étrangement. Il était de ces hommes que leur caractère excep-
tionnel prédestine à mourir debout. Vivre pour lui c'était
combattre. Comme le philosophe antique, il pensait qu'il
n'est de sommeil permis que dans les bras de la mort.
A peine Germain était-il revenu se fixer à son siège épîs-
copal que des envoyés de TArmorique accourent implorer, au
nom de leur pays, son appui tutélairç. Le comte Aëtius,
racontent-ils , désespérant de pouvoir réduire pacifiquement
les fédérations républicaines de l'Armorique , a résolu de
(1) Nous avons passé sous silence l'épisode de Wortigern et de Ro-
wena que quelques Iiistoriens placent dans le récit du second voyage
en Bretagne, voici pourquoi : Outre que cet épisode nous semble
manquer de clarté et de précision, nous partageons l'opinion du sa-
vant historien anglais, Macaulay, qui porte sur les deux personnages
précités le jugement suivant: «... Mais llengist et Horsa, IVorligertn,
et Rowena^ Arthur e{ iMordred sont des personnages mythiques dont
l'existence peut être contestée, et dont les aventures peuvent être
mises sur le même rang que celles de Romulus et d'Hercule. »
101
recourir à un expédient extrême. Ce n'est plus de négocia-
tions semblables à celles du diacre Léon qu'il veut se servir.
Il a donné au barbare Eokarik, chef des Alains, pouvoir et
naission de se jeter sur l'Armorique, excusant d'avance toutes
les dévastations qu'il pourrait commettre. En Germain seul
réside désormais Tespoir et le salut des Armoricains. Qu'il
intervienne donc s'il ne veut pas que leur pays ne soit bien-
tôt plus qu'un lugubre champ de morts I — Ces paroles de
désolation touchent trop profondément l'âme compatissante
de Germain pour qu'il puisse résister. Peu lui importe que
TArmorique ait repoussé le pouvoir de l'Empereur, devant
lequel il s'incline. Avant d'être sujet de Ravenne , il est
membre de la cité où l'amour miséricordieux gouverne. Ou-
bliant donc ses fatigues et son âge, l'évêque se met en marche
avec les émissaires. Déjà il a franchi les frontières de l'Ar-
morique. L'armée des Alains s'avance. Toutes les routes sont
couvertes de ses cavaliers bardés de fer. Où est le chef de ces
barbares? C'est avec lui que Germain veut se mesurer. Il
traverse les rangs des Alains pour arriver à Eokarik qui
marche à leur suite. Les voilà en présence , l'un, débile
prélat, sans autre armure que sa bonté ; l'autre, chef
farouche qui ne rêve que de rapines I Germain, s'aidant d'un
interprète, cherche à fléchir le barbare par les prières les
plus attendries. Mais ce dernier reste impassible et fait mine
de reprendre sa marche pour se soustraire au prélat importun.
Alors Germain, de suppliant devenu hautain, lance la menace
à Eokarik, et saisit à la bride son cheval qu'il arrête. Frappé
de l'altitude imposante de l'évêque, saisi d'admiration pour
l'acie périlleux qu'il vient d'accomplir, le chef des Alains
ouvre l'oreille aux instances de l'évêque. Une conférence
s'établit entre eux. Eokarik finit par accepter les conditions
de paix que lui propose Germain. Il suspendra sa marche et
renoncera au combat. Admirable triomphe de la puissance
morale sur la force brutale déchaînée ! Le souffle épuisé d'un
vieillard a suffi pour terrasser des milliers de soldats dont
l'amour effréné de pillage et de meurtre n'avait jamais encore
subi aucun frein.
Eokarik toutefois n'a souscrit aux conditions de paix qu'au-
tant que l'Empereur consentirait à les ratifier. Il faut donc
que Germain se rende à Ravenne pour consolider le traité
qu'il vient de préparer. Dès le lendemain il se met en route.
102
A son arrivée» Valentinien et Placidie, mère de ce dernier,
reçoivent le négociateur avec des égards où perce une ad-
miration sincère. La grâce qu'implore sans retard Germain
n*est pas moins bien accueillie que Ta été sa personne. C'est
Constance qui nous le dit : « L'Empereur accorde à Germain
le pardon de l'Armorique et une sécurité perpétuelle pour les
peuples qui composent cette province. »
Par malheur, ces paroles de paix ne sont pas plustôt pro-
noncées qu'on apprend à Ravenne que l'Armorique s'est de
nouveau soulevée. A cette nouvelle, le ressentiment s'empare
de l'esprit de Valentinien. Il retire sa grâce et voue l'Armori-
que aux horreurs de la vengeance.
Comme pour épargner à Germain le spectacle de repré-
sailles déchirantes pour son cœur, la mort vint le saisir avant
qu'il n'eut quitté Ravenne. Durant la courte maladie qui
précéda sa fin, calme au milieu de toute la ville affligée,
c'est en souriant qu'il vit approcher la suprême libératrice.
« Ne crains rien, lui disait, au rapport de Constance, une
voix intérieure, ne crains rien, je te conduis à ta patrie et
non à une terre étrangère: là, tu goûteras le repos et un repos
sans fin. »
IX
Germain expira dans l'année 448, âgé de. soixante-huit
ans. Selon la demande qu'il en avait faite à Placidie, ses
restes furent rapportés à Auxerre. Cette translation fut dans
tout le cours du voyage l'occasion d'ovations sans nombre
en l'honneur de Germain. On sait quel culte fervent fut
rendu depuis là à la mémoire de l'ancien prélat.
« On conserve dans l'abbaye de Saint-Germain, à Auxerre,
dit l'abbé Lebeuf, un livre manuscrit que j'ai lu, et qui con-
tient un grand nombre de miracles, tant spirituels que tem-
porels, arrivés à Auxerre sur ceux qui ont eu recours au
tombeau de notre saint depuis cent ans ou environ. »
Pour notre part, nous serions bien plus porté à croire
aux affirmations du livre s'il parlait, au lieu de miracles, des
phénomènes moraux qu'a pu produire, à travers les âges, la
méditation recueillie de la vie de Germain. Ces phénomènes,
au reste, ne devraient pas être considérés comme Tefl^et d'une
vertu exclusivement propre à la mémoire de l'évêque auxerrois.
A*y
103
Ils sont comme le bienfait posthume de tous les hommes
vraiment grands. Du rayonnement, même lointain, des na-
tures d'élite, aussi bien résulte pour la postérité comme une
force d'impulsion magique qui tend à Tarracher aux habitu-
des vulgaire» et la sollicite aux élans supérieurs. « Nous
sommes élastiques comme un gaz, a dit excellemment un
philosophe américain. Une sentence lue dans un livre , un
mot lotùhé de la conversation, délivre notre imagination et
lui ouvre res|»ace. » Mais combien plus fécondant ne doit
pas être l'exemple de toute une vie d'héroïsme et de bonté I
Quelle dilatation morale ne s'opérera pas en nous au contact
de ces radiêuj^ foyers oii se concentrent toutes les splendeurs
de la nature humaine I
CHARLES MOISET.
-^
^->*4f*»> '>r'
RÉCEPTION À SENS ET À AUXERRE
DE M. BERNADOD,
ARCHEVÊQUE DE SENS, ÉVÊQUE D^AUXERRE.
Le nouvel archevêque de Sens, évoque d*Auxerre, M. Ber-
nadou, après avoir prêté serment entre les mains de TEmpe-
reur le l*"" septembre 1867, vint prendre possession de son
siège archiépiscopal.
Après avoir visité le couvent de Sainte-Colombe-lès-Sens,
le prélat se dirigea vers la ville métropolitaine où il fut reçu
par le clergé, le sous-préfet et le Maire, à la tête du conseil
municipal et des fonctionnaires.
Après quelques mots du sous-préfet et une réponse de
Tarchevêque, le maire a complimenté le prélat au nom de la
municipalité et des habitants, à quoi Tarchevéque a répondu
en remerciant le maire des sentiments qu'il lui exprimait et
de l'accueil qu'il recevait des autorités et des habitants.
Puis vint M. Roger, vicaire-général, archidiacre de Sens,
qui prononça un discours auquel Tarchevêque fit une réponse
que la Semaine religieuse a reproduite ainsi :
« M. le grand vicaire, je vous remercie des sentiments
que vous venez de m'exprimer au nom de tout le diocèse de
Sens. Nul mieux que vous ne pouvait le représenter, nul ne
le connaissait mieux que vous qui, depuis un si grand nombre
d'années, avez été appelé par la confiance de mes vénérables
prédécesseurs à le diriger par votre prudence et à l'édifier par
vos exemples.
« Je sais tous les services que vous leur avez rendus, et
ils me sont un gage de ceux que vous pourrez me rendre à
moi-même.
105
« Je suis très-heureux de ce que vous venez de me dire
touchant ce clergé qui m'est si cher ; je connaissais déjà ses
vertus, son esprit de paix et de conciliation, son zèle pour le
salut des âmes, sa docilité pleine d'amour à l'égard du pre-
mier pasteur du diocèse, et enfin son dévouement absolu à la
sainte Eglise et au Souverain-Pontife ; mais il m'est doux de
me l'entendre redire par vous. J'espère que, secondé par leur
zèle et par les lumières de votre expérience, je porterai avec
joie et avec profit, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes,
le fardeau que m'impose la divine Providence. »
L'archevêque, s'étant revêtu de ses ornements pontificaux,
le cortège se mit en marche; les paroisses avec leurs croix,
les confréries aveo leurs bannières, marchaient devant, suivis
d'un clergé nombreux. Le prélat suivait sous le dais après
les chanoines, entouré des vicaires généraux, des chanoines
assistants, et de toutes les autorités et des membres des
diverses corporations et sociétés de la ville.
La compagnie des pompiers formait l'escorte, la musique
de ce corps alternait avec celle des artistes sénonais et les
chants liturgiques.
Arrivé à la porte cathédrale, l'archevêque reçut l'encens
et l'eau bénite et s'avança dans la basilique au chant du Te
Deum, Le Te Deum achevé, ainsi que les oraisons prélimi-
naires marquées par le Pontifical, il s'avança vers son trône
conduit parM. le grand archidiacre de Sens; M. le doyen du
Chapitre vint alors au pied du trône et prononça un discours
auquel le prélat répondit en remerciant les chanoines
des sentiments qu'ils venaient de lui exprimer, et de leur
reconnaissance pour Monseigneur Jolly dont il avait pu lui-
même apprécier les qualités éminenles dans une visite à Fon-
tainebleau. « Je suis sûr, a-t-il ajouté en terminant, que je
pourrai toujours compter sur vous, de même que vous pour-
rez toujours compter sur mon affection. Votre cœur trouvera
toujours un écho dans le mien, et ces mutuels sentiments
feront le bonheur de ma vie. J'espère, avec la grâce de Dieu
qui soutiendra ma faiblesse, pratiquer les vertus épiscopales
que m'attribue votre affection et avec le secours de vos priè-
res remplir les devoirs si difiiciles de l'épiscopat.
Après ces paroles l'archevêque s'assied sur son trône et
prend ainsi possession ; tous les prêtres, vicaires généraux et
chanoines en tête, viennent successivement s'agenouiller
408.
ctevant le prélat, baiser TaBosau pastoral et reoayoir h béoé-
dietioQ.
Cette cérémonie, dite robédience, terminée, le prélat
monta en chaire ; après le sermon, la procession se reforma,
sortit de la cathédrale dans le même ordre que pour l'arrivée
et so nendit à Tar^hevâchék
L'arohevéqne reçut alors les visites des autorités.
Le mardi 4''<' octobre, le prélat quitia la ville de Sens pour
faire sa tournée pastorale dans le diocèse.
Après s*élre arrêté à Aillant pour y consacrer la nouvelle
église^ TarcheTéque se diri|[ea vers la ville d'Auxerre, dont
il ebt évéque, et oii il arriva le samedi 7 octobre.
Le clergé de la ville et de la banlieue rattendait à Ja porte
de Paris.
Lorsque le prélat eût revêtu ses ornemients pontificaux, le
cortège se mit en marche. Les communautés religieuses, le
séminaire, une société de secours mutuels y avaient pris
plaee. Le dépôt du 31 « de ligne était rangé à rentrée de la
ville fit escorte et au prélat jusque sur la place de la cathé-
drale.
A la porte de la cathédrale, en dehors du parvis, H. Tarbé
des Sablons, préfet de Tïonne, s'avança au-devant de T^^r-
chevéque, et le félicita en ces termes : '
« Monseigneur,
« J'ai rhonneur de vous présenter les autorités et les
fonctionnaires du département et de la vjille. qui ont voulu se
joindre à moi pour offrir à Votre Grandeut.rai>mmagede leur
respect. Nous sommes heureux. Monseigneur, de vous possé-
der, de vous voir au milieu de nous, et nous remercions d
l'empereur de .nous avoir donné une nouvelle preuve de sa
sollicitude et de sa bienveillance, en appelant à la tête du
clergé de notre département un prélat aussi éminent par son
cajractère et par ses vertus. »
L'archevêque répondit :
« Monsieur le préfet,
« Je vous remercie des paroles gracieuses que vous venez
de m'adresser. Je suis heureux de trouver dans le premier
magistrat de ce beau département des sentiments qui m'as-
sirent son puissant et bienveillant concours pour les intérêts
de la religion.
«r^
107
« Je suis reconnaissant envers le Chef suprême dé l'ègliisd
de m*avoir confié un diocèse où je vois briller dé si beaux
sentiments de foi. Je le suis égaleûieiit envers Sa Mt^^esté
TEmpereur de m'avoir appelé dans un dépàtteoiènt q^i a été
le premier à lui donner des preuves de sern dévouement "et de
sa fidélité. »
M. Challe, maire d'Âuxerre, s'est ensuite exprimé ainsi :
« Monseigneur,
m Les bulles du Saint-Père (1) qui ont rétabli le siège
archiépiscopal de Sens, ont voulu que ses titulaires portas-
sent en même temps le titre d'évêques d'Auxerre. Un tel hon-
neur était bien d& à ce vénérable siège, sur lequel, pendant
tant de siècles, se sont assis tant d'émînents personna|;es
que TEglise honore comme de grands saints, et que notre
histoire célèbre comme de grands administrateurs, de grands
bienfaiteurs du pays, de grands protecteurs des peuples.
« Que Votre Grandeur daigne donc me permettre de saluer
aujourd'hui, en sa personne, i'évêque de cette antique ville
d'Auxerre. Le renom de vos talents et de vos vertus nous
donne l'assurance que vous serez un digne continuateur des
grands prélats qui, .depuis saint Germain, ont illustré ce
diocèse. »
L'archevêque répondit :
« Monsieur le maire,
« Je vous remercie des sentiments que vous m'exprimez
si bien. Mais vous évoquez des noms que je ne puis avoir la
prétention ni d'égaler ni de faire revivre. Du moins m'eflbr-
cerai-je de marcher sur les traces de ces glorieux prédéces-
seurs, de loin sans doute ; j'espère, toutefois, pour le cœur et
le dévouement, ne leur céder en rien. »
A son tour, le vénérable archiprêtre de la cathédrale, au
bas de l'escalier, après avoir présenté à l'archevêqife la croix
et l'encens, lui adressa les paroles suivantes :
4c Monseigneur,
« La Providence, en vous appelant sur le siège des Sâvi-
nien et des Pèlerin, a voulu nous consoler de la retraite du
(1) Bulle du pape Pie VII donnée à Rome le 5 juin f^. Voir
l'Histoire d^Auxerre de Lebeuf, t. iv.
408
pontife auquel ce diocèse est redevable de presque toutes ses
institutions ecclésiastiques. Il ne nous est pas permis d'en
douter, le Ciel vous a destiné à consacrer, par une nouvelle
sanction, tant d'œuvres saintes entreprises pour la gloire de
Dieu et le salut des àoies.
« Héritiers de la foi que nous ont transmise nos ancêtres,
disciples de tant de saints pontifes, qui ont été la gloire et
Tédification de cette église, nous avons rendu à Dieu de justes
actions de grâces, en reconnaissance de ce dernier gage de
son amour.
< Vous trouverez, Monseigneur, au sein de cette ville, la
piété et le zèle qui seconderont les desseins de salut que
vous méditez en notre faveur. Auxerre s'empressera toujours
de répondre à vos pensées et à vos désirs autant par le zèle
de son clergé, que par les prières des communautés édifian-
tes qui se sont formées au milieu de nous, pendant le cours
de notre long ministère. Ici le pauvre et l'infirme trouvent,
au sein de pieux asiles, la charité et le dévouement si propres
à calmer toutes les douleurs et adoucir toutes les priva-
tions.
« Cet ancien diocèse d'Auxerre, dont le titre revit à côlé de
celui de son illustre métropole, n'a cessé de jouir d'une
gloire qu'il doit à la sainteté de ses pontifes, dont les vingt
premiers ont inscrit leur nom dans sesdyptiques sacrés, sans
qu'aucun de leurs successeurs ait encouru les censures de
l'Eglise.
« Ce diocèse doit encore au grand nombre de saints qu'il a
produits, ainsi qu^à la fidélité de ses évéques à la chaire du
prince des apôtres, d'avoir toujours joui (comme votre Gran-
deur le rappelle elle-même dans sa lettre pastorale) du titre
glorieux de sainte église d'Auxerre, que Rome elle-même n'a
cessé de lui reconnaitre.
« Ajouterai-je que cette ville, redevable à ses magistrats, si
distingués par leur mérite, de l'union qui fait de tous ses
habitants une seule famille, n'a cessé de jouir d'un esprit de
paix que nous avons toujours vu régner au sein de toutes les
conditions et de tous les rangs de la société qui la compose.
« Aujourd'hui, Monseigneur, elle ne forme qu'un vœu dans
lequel se réunissent tous les cœurs : celui de nous voir long-
temps guidés par votre autorité, marcher à l'oc^bre de votre
houlette dans les voies du salut, ou déjà votre zèle a servi de
109
guide, sur une terre longtemps infidèle, aux âmes rappelées
des ténèbres de Tislamisme à la lumière de Tévangile. »
« Monsieur le curé, a répondu Tarchevéque, ce que je
vois de mes yeux me dit bien mieux encore que la renommée
combien la foi est ici vivante et profondément enracinée dans
les cœurs ; et vous y êtes bien pour quelque chose I Unissons
donc nos efforts pour soutenir cette foi, la développer et lui
faire porter des fruits abondants de bénédiction et de salut.
Marchons à la tête du peuple qui nous est confié^ afin de le
conduire à Dieu par nos enseignements, mieux encore par
nos exemples, et surtout par notre charité. »
Les prières liturgiques terminées, le prélat monta en
chaire, ou il prêcha sur les bienfaits de la paix.
Un salut termina la solennité.
L'archevêque rentra au presbytère où il reçut les magistrats
et les autoAtés.
■^^^
|if.nn II I I ' ■ ■ s
•M. DE BOUZÉ ET UHOTEL-DIEU
DE VILLENEUVE-SUR-YONNE»
Le^l août. 1710, les administrateurs de THôtel-Dieu de
Yilleneuve-sur-YoDDe étaient réunis dans la salle de leurs
délibérations ; à Tattention qu*apportait chacun des assis-
tants, aux paroles que prononçait Maximilien Gaultier,
seigneur de la Borgoette, conseiller du roi, lieutenant civil
et criminel au bailliage de Villeneuve-sur-Yonne, présidant
cette réunion, il était facile de voir qu'un objet important
occupait rassemblée. La présence de M® Etienne Menu, qui
n'était pas membre de ce conseil, et qui ne s'y trouvait alors
qu'en sa qualité de notaire, indiquait d'ailleurs que la déli-
bération était close, et qu'il ne s'agissait plus que de for-
muler une convention arrêtée.
C'était, en effet, une bonne affaire que faisait ce jour-là
l'hôpital de Yilleneuve-sur-Yonne : des immeubles valant, à
cette époque, de quatre à cinq mille livres, allaient lui être
cédés par un vieillard de quatre-vingt-douze ans, à la charge
de le nourrir pendant le peu de jours qu'il avait encore à
vivre.
Jean-Baptiste Lemoigne, seigneur de Bouzé, c'était le
nom de ce vieillard, était né à Villeneuve sur-Yonne, à la fin
de l'année 1618; il avait pour proches parents maternels
MU. Gau de Gentilly et Gau du Clos, dont les descendants,
encore bien connus dans le département de l'Yonne, n'ont
quitté Villeneuve-sur-Yonne que depuis peu d'années. Sa
mère, Jeanne Gau, lui avait laissé en mourant la seigneurie
de Bouzé, située à Pontigny, partie du fief des Vosves et de
Champlay, et divers immeubles à Cheny. Il était jeune
encore lorsqu'il alla habiter son fief de Bouzé pour faire
valoir ces diverses propriétés. Il les exploita pendant bien
des années, mais, corbme On le faisait à cette époque, sans
Taetivité, sans le discemeiBeQt si nécessaires dans l'adnri-
nistration de la culture, et par conséquent sans fruit ; aus^i
vécut-il toujours difiScilement dans son domaine ; et puis, il
était resté vieux célibataire et ce célibat ne fut pas, au
milieu de ses travaux agricoles, la moindre cause de son éta^t
de gêné; c^ non ^seulement Tassistance régulière d'une
épouse lui avait manqué, mais eseoi^e il avait été longtemps
Ihrré^ aux soîns- acl^l^s^ peu consciencieux d'une concubine
de basse conditî6tff*^'«''^*
La détermination que M. de Bou2é Drit plus tard d'abs^n-
donner ses biens à un hdpital, a^^if dès ce moment, sa
cause dans cette mauvaise situation oe fortune, qu'il allait
rendre pire encore en se mariant dans la position où nous
venons de le voir, lui, vieillard de soixante-quinze ans, père
depuis un an d'un enfant naturel, à une femme encore jeune
et de famille noble, demoiselle Jeanne de Corail, fille de feu
Daniel de Corail, seipeur de Talmoy et de Santigny, près de
Montbard, qu'il épousa en 4693. Ce mariage ne pouvait iëtre
heureux: on vit bientôt cette dame quitter son mariât sa
chétive châlellenie pour retourner dans sa famille. En vain
M. de Bouzé voulut-il la contraindre à revenir auprès de lui,
en vain obtint-il, à la prévôté de Pontigny et au bailliage de
Sens, sentences qui la privaient de tous les avantages qu'il
lui avait faits par contrat de mariage, si elle n'habitait avec
lui ; elle ne revint pas.
En 4710, âgé de quatre-vingt-douze ans, il se trouvait 4obc
seul dans son domaine de Pontigny, vivant avec peine du
revenu d'immeubles bien productifs aujourd'hui, mais alors
mal cultivés et d'un faible produit. Il fut contraint de prendre
un parti extrême: il ofi^rit aux parents de sa femme de leur
abandonner tons les biens à la charge de le nourrir, ceux-ci
refusèrent. C'est alors qu'il tourna ses regards du câté de sa
ville natale et qu'il quitta cette terre, improductive entre ses
mains, pour venir à Villeneuve-sur-Yonne se mettre en
pension chez Jean Bailly, maître du cabaret du Dauphin
où il résida trois mois.
Lé mot cabaret, qui indiquait à cette= époque aussi bieaune
auberge, une hôtellerie, qu'un lieu ou Ton vendait du vin en
détail, n'exprimait aucune idée de mépris.
« Avant rintroduction du café et l'établissement des cafés
publics en France et jusqu'au commencement du dernier
siècle^ dit U. Audiffret, à Varticle Cabaret du Dictionnaire
de la Conversation^ les cabarets étaient encore des lieux de
rendez-vous, de société, d*amusement, de liberté ; les gens
comme il faut ne rougissaient pas de les fréquenter.
« Il y a plus: les ma/quis et les chevaliers y allaient uni-
quement pour boire, comme ont fait depuis les hommes des
classes inférieures, et comme font encore ceux de la lie du
peuple.... C'était dans un cabaret de la rue des Fossés-Saint-
Germain-des-Près, chez Landelle, marchand devin, qu'avaient
lieu les dîners de V Ancien- Cavau, oii figuraient Piron,
Collé, Panard, Saurin, Gallet ; mais comme tout tend aujour-
d'hui à s'élever, à se perfectionner, à s'épurer, la noblesse
et les gens de lettres ont cessé de hanter les cabarets, qui,
abandonnés au peuple et décriés par la grossièreté et la
mauvaise qualité des denrées qu'on y débite, ne sont plus
regardés que comme des tavernes. »
Telle était la position de M. de Bouzé, lorsque le 11 août
1710, comme nous l'avons vu en commençant, il traitait
avec les administrateurs de l'Hôtel-Dieu de Villeneuve-sur-
Yonne.
Il demandait, nous le savons déjà, à être admis comme
pensionnaire dans cet établissement, et à y finir ses jours ;
pour prix de cette admission, il abandonnait à l'hôpital tous
ses biens, en le chargeant de payer, à son acquit, diverses
sommes s'élevant à treize cents livres, et de faire apprendre
le métier de tanneur à Edme Jeannot, son fils naturel, qui
prendrait à l'avenir le nom de Lemoine.
Le tout fut accepté: M^ Etienne Menu en dressa acte.
Par ce traité, l'Hôtel-Dieu devint propriétaire, 1° de
l'habitation de M. de Bouzé, à Pontigny, que l'on peut voir
encore dans le haut de ce village, sur le bord de l'ancien
chemin d'Auxerre, et de soixante-six arpens de terre labou-
rables et prés qui en dépendaient ; %^ d'une portion de
maison sise à Sens, rue du Grenier-à-Sel, paroisse Sainte-
Colombe (cette portion de maison donnait alors soixante-
quinze livres de revenu) ; 3"* et de vingt-trois arpents de terres
et prés à Cheny, Champlay et les Vosves.
Dans les détails qu'on vient de lire sur M. de Bouzé, on a
vu quelles circonstances ont amené ces immeubles dans le
413
domaine de THôtel-Dieu de Villeneuve-sur-Yonne. Il nous
reste à examiner les conséquences de cette acquisition.
A différentes époques et jusque dans ces derniers temps,
les suites du traité fait avec le sieur de Bouzé se sont mon-
trées lourdes ou avantageuses pour cet établissement, selon
les incidents qui sont venus les modifier, les compliquer :
D'abord en 1711, c'est un avantage immédiat que recueille
l'hospice. Cet avantage, je le vois écrit dans l'acte dont je
donne ici la copie et que je retrouve à la mairie de Villeneuve-
sur-Yonne: « le quatorzième jour du mois de février 1711,
a été inhumé dans l'église Notre-Dame de Villeneuve-sur-
Tonne, par moi curé soussigné, Jean-Baptiste Lemoine, sieur
de Bouzé, âgé de quatre-vingt-douze ans, en présence et
assisté de MM. Charles Rattier et Pierre Accaut, vicaires.
Signé : Rattier, Accaut et Blenon, curé. »
Ainsi M. de Bouzé, entré à cet hospice le 11 août 1710,
y mourut au mois de février 1711, six mois après son admis-
sion et l'abandon de ses biens ; mais le bénéfice qui en résul-
tait fut bientôt annihilé par les charges nouvelles qu'allait
imposer à l'établissement une femme que nous connaissons
déjà, la veuve de M. de Bouzé.
Examinons Tincident qui amena ce résultat ; mais aupa-
ravant voyons quelle fut la poursuite que dirigea aussi, tou-
tefois sans succès, la famille Gau de Gentilly.
Sous Fempire de notre ancien droit, dont les règles étaient
si incertaines, des juristes prétendaient que la démission de
biens ne pouvait se faire qu'en faveur des héritiers présomp-
tifs. Forts de cette opinion, MM. Gau de Gentilly et Gau du
Clos, héritiers collatéraux de MM. de Bouzé, demandèrent en
justice la nullité de l'acte que celui-ci avait passé avec
Tadministration de l'Hôtel-Dieu, mais cette prétention fut
repoussée par les tribunaux.
Le procès qu'intenta dans le même temps la veuve de
M. de Bouzé sembla mieux fondé. Elle, aussi, venait attaquer
l'acte du 11 août 1710. Elle prétendait qu'il avait été fait
au préjudice des droits que lui donnait son contrat de
mariage ; et les administrateurs, tout en opposant à cette
demande les sentences rendues contre cette dame par la
prévôté de Pontigny et le bailliage de Sens, crurent devoir
céder à sa déclaration. La transaction qui fut signée à cette
occasion contient de naïves et modestes stipulations qui
1808. 8
4U
seraient aujourd'hui peu conformes aux idées, aux habitudet^
de notre époque. Savez-\ous comment elle transigea, cette
puissante dame, qui comptait alors à peine quarante-cinq
ans? Pour prix des droits qu'elle abandonna, elle consentit,
ainsi que Tavait fait son mari, à devenir à son tour pension-
naire de l'hôlel-Dieu ; et THôlel-Dieu s'obligea à la nourrir,
à la loger, à la soignertoutesa vie, à lui acheter (la coquette),
un habit de calmande et un corps de Juppé, à lui payer
trente livres par an pour son habillement, et enfin à lui
rembourser cent cinquante livres pour ses frais de deuil.
Cette dame mourut en 1732, et pendant vingt-un ans elle
fut à la charge de Thospice qui vit ainsi s'accroître considé-
rablement le prix de revient des immeubles que lui avait
cédés M. de Bouzé.
Un état dressé, le 3 juillet 1732, des dépenses qu'occa-
sionnèrent à l'hôpital le séjour de madame de Bouzé et les
charges imposées précédemment par son mari, puis un
procès-verbal d'experts contenant l'estimation en 1733 de
ces mêmes immeubles, nous apprennent, d'une manière
certaine, ce que valaient alors ces biens et ce qu'ils coûtaient
à l'Hôtel-Dieu. Cet établissement avait déboursé, pour en
devenir propriéla rc incommutable, la somme totale de six
mille trois cent quarante-trois livres ; leur valeur n'était que
de quatre mille quatre cent cinquante-sept livres ; il était
donc en perle de dix-huit cent quatre-vingt-six livres.
Ainsi, le traité fait avec M. de Bouzé, que Ton considérait
à son originecomme fort avantageux, et qui parut l'être un
instant après le décès de ce dernier, devenait en 1732 une
fort mauvaise affaire. Il fallut en sortir. L'Hôtel -Dieu aliéna
d'abord sa portion de maison de Sens moyennant douze
cents livres, ce qui réduisit à cinq mille cent quarante-trois
livres le prix des biens qui lui restèrent.
Enfin les immeubles de Pontigny furent vendus comme
étant d'une surveillance trop difficile à cause de leur éloi-
gnement; cette aliénation eut lieu moyennant une rente en
blé dont on peut évaluer le capital à quatre mille livres ;
mais vous croyez peut-être que l'acquéreur fit une belle
affaire eu achetant pour cette somme le fief de Bouzé, c'est*
à-dire une maison seigneuriale et soixante-six arpents des
meilleures terres de notre département? Nullement. M. de
Bouzé n'avait pu vivre dans ce domaine; son successeur ne
145
fut pas plus heureux: il ne put payer la rente qu'il avait
promis de servir, et en 1741 l'Hôiel-Dieu se vit contraint de
faire résoudre la vente et de rentrer dans sa propriété. Il
reprenait après plusieurs années sa première position.
Pendant plus de cent ans, depuis cette époque, cet éta-
blissement continua de posséder ces différents biens qui lui
donnèrent un revenu annuel d'environ six cent-cinquante
francs par baux anciennement consentis ; quelque faible que
soit aujourd'hui ce fermage, il était cependant pour rflôlel-
' Dieu un ample revenu du capital qu'il avait payé.
C'est dans cette position qu'on atteignit Tannée 1844.
Depuis longtemps on avait oublié et M. de Bouzé et le traité
dont je viens de vous retracer les différentes phases. Tout ce
que l'on savait et ce que l'on savait fort bien, c'est que
rHôtel'Dieu possédait, depuis longues années, dans les
communes de Pontigny, Clieny, Champlay et les Vosves, de
beaux et bons immeubles, dont une grande partie avait été
affermée en 1761 pour quatre-vingt-dix-neuf ans, moyennant
un fermage peu en rapport avec le cours actuel. Les admi-
nistrateurs firent tous leurs efforts pour dégager de ses entra-
ves la fortune de l'Hôiel-Dieu. Ils parvinrent à faire résilier
les baux par suite de l'inexécution de la part des fermiers
d'obligations importantes, et la vente en détail de ces immeu-
bles fut provoquée.
Cette vente eut lieu en 1844. Et voyez comme tout change,
tout se modifie selon le temps et les circonstances. Elle a
produit soixante seize mille francs I Avec une mise de fonds
d'environ cinq mille livres, l'Hôtei-Dieu a réalisé un bénéfice
de près de soixante-onze mille francs ; mais il a fallu traverser
un siècle et demi et les incidents que je vous ai dits, avant
d'arriver à ce résultat qui lui a fait faire enfin un bon
marché.
CHARLES PIAT,
Propriétaire à Villeneuve-sur- Yonne.
e
LE DÉPARTEMENT DE L'YONNE
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE
1867.
BEAUX-ARTS.
Se défendre, en matière d'art surtout, de sympathies ou de
répulsions profondes, n'est pas chose facile. Comme tous les
sentiments vifs, l'amour des choses artistiques implique une
certaine partialité que nous nous efforcerons cependant
d'écarter ici. On a beaucoup, et trop peut-être, parlé des
œuvres que nous tentons d'esquisser, pour que notre propre
appréciation ait quelque autorité. Cependant il est bon, ne
fut-ce que pour soi-même, de se formuler les principes d'une
critique raisonnée. Nous serions heureux que nos lecteurs
voulussent bien accepter les jugements que nous nous per«
mettrons de porter sur les œuvres d'art que l'Exposition
universelle a réunies à Paris.
Que la France tienne la tête de cette exhibition par la
valeur de ses artistes et les genres divers explorés par sa
génération jeune et nombreuse de peintres et de sculpteurs,
c'est là une vérité qui ne sera, nous le croyons, discutée par
personne. Que toutes les écoles d'Europe, et nous ne parlons
pas des autres, que toutes se réunissent, et elles ne nous
donneront rien de plus que cet heureux éclectisme français
qui sait se plier à tous les goûts, satisfaire à toutes les
exigences et promener, comme la fée des contes, le specta-
teur de merveilles en merveilles. Aucune école ne réunit à ce
point le talent de diversité, talent éminemment français,
que ses voisins peuvent lui envier, sans jamais le lui dis-
puter.
Parcourez les salons qui composent l'Exposition de l'an-
cienne et vénérable école flamande ou hollandaise : toute la
417
force de coloris^ toute la patienle imitation de la nature se
retrouveront dans les peintres actuels. Wouvermans etTeniers
vivent encore ou revivent dans leurs descendants. Leys à côté
de Miéris, ferait bonne figure ; mais Meissonnier les égale
tous deux. M. Gruyter jeune rappelle ces bons vieux temps
de la peinture hollandaise, oii avec une vague et une bar-
que bien ventrue, comme un buveur de bière, on faisait un
beau tableau. H. Schendel fait souvenir de Elzheimer,
M. Stortenbeker de Hobbema, M°« Scbot de Van-Hiysum.
L'école hollandaise est restée une vraie école, les maîtres
précédant, les élèves les égalant et même les surpassant,
mais dans des genres absolument identiques. Nous verrons
comment notre génération française s'est affranchie de ces
errements, de ces conventions qui tendraient, si notre exubé-
rance de sève n'y suppléait, à immobiliser l'art et le reste.
Un sentiment cependant, sentiment vivace, patriotique, que
Ton retrouve dans ces artistes, surtout dans les tableaux de
genre, les peintres du Nord ayant le bon sens que nous
n'avons pas toujours, d'éviter les grandes toiles, c'est le senti-
ment de la commune. Tous les actes, toutes les commotions
qui ont amené ou troublé le système municipal trouvent leur
cadre dans une épopée grandiose où s'agitent les passions et
les revers de la vie publique. M, Leys a créé ou ressuscité ce
genre populaire. Plus calme que nos pourfendeurs officiels,
il a trouvé le moyen de rendre à la vie bourgeoise son rôle
héroïque. Ses bourgmestres appartiennent à l'histoire, comme
le chancelier de THospital, comme Coligny ou d'Assas.
M. F. Pauwels illustre ce. genre auquel on ne saurait donner
trop d'éloges.
M. Knauss, mal représenté par quelques tableaux de
second ordre, bien loin de ses compositions principales, pose
cependant avec honneur la Prusse. Bien peu d'artistes ont
autant que M. Knauss le charme vrai de la nature sentimen-
tale. Tout le monde se rappelle son Enterrement d'un
enfant que nous regrettons de n'avoir pas revu ici. La vraie
poésie tudesque est toute là, poésie du cœur que ses compo-
sitions ndus font sentir et aimer. La Prusse, allemande à
demi, flamande un peu, prussienne surtout, n'a pas, comme
les Pays-Bas, de genre spécial. Elle s'italianise même, et il
ne faut pas s'étonner si, à côté d'un fumeur dans le genre
d'Ostade, on trouve une toile napolitaine ou un sujet fran-
118
çais. Cosmopolite dans Tart, elle ne sait où se loger, et ce
n'est pas sans étonnement que Ton voit figurer sur le catalo-
gue le Départ de Marie- Antoinette pour le supplice^ tableau
très médiocre et très mélodramatique. On remarque aussi un
portrait oiBciel, nous avons négligé d'en prendre Tétiquette,
où toutes les nuances du bleu de Prusse s'étalent splendide-
ment. Ce cadre aurait dû figurer parmi les produits chimi-
ques. N'oublions pas les portraits de M. Kaulbach^ de
qui nous n'avons vu aucune composition historique. Les
vieux maîtres allemands ont pourtant en lui un digne succes-
seur.
Munich, ou plutôt la Bavière, représentée par sa capitale
gréco-tudesque, produit dans l'art modei*ne l'effet d'une
momie ressuscitée. Ni la froideur^ ni la rigidité de la mort
ne lui manquent. Moderne Athènes relevée par le roi Louis,
elle essaye à faire revivre la fresque sous son brumeux climat.
Tout l'olympe grelotte et se bleuit de fi*oid sous son ciel
inclément. L'illustre Cornélius manque à l'Exposition. Il y a,
certes, dans Pœuvre de ce peintre de hautes pensées et de
fortes conceptions, lorsqu'une de ces élucubrations bizarres,
nées du cerveau germanique, ne le fait pas se perdre dans
les domaines de l'abstraction. C'est en ceci surtout, en ce que
nous appellerons la peinture philosophique, c'est en ceci que
les Allemands, trop forts en métaphysique, deviennent d'un
nuageux qui nous échappe. Les toiles de M. Puvis de Cha-
vannes ont au moins, à part la qualité évidente de la pein-
ture, un côté accessible aux plus incultes inlelligences;imals
lorsqu'un Allemand, de Munich surtout, se cramponne à une
idée abstraite, il ne la lâchera plus qu'il n'ait produit une
œuvre quelconque, inintelligible pour qui que ce soit, mais
dans laquelle il se complaît et s'admire. De même dans les
petites choses. Ainsi M. Enhuber expose treize grisailles,
admiraulcment froides et supérieurement dessinées, dans les-
quelles : un tailleur se rend — ridicule, suivant le livret ; — où
Michel le fiancé se gratte les oreilles en manière de passe-
temps; où Grèthe, une fiancée, est transportée d'admiration,
où le tailleur brandit furieusement ses ciseaux, et le reste.
C'est aussi joli que les dessins de J.-P. Riehter ; mais on se
passerait bien de l'explication. El remarquez que ces détails
importent beaucoup aux Allemands. Ainsi M. Geneli, qui
remplace M. Cornélius absent, expose les cartons d'une fres-
H9
que non exécutée. C'esl Hercule chez Omphale, toujours en
beaucoup de tableaux, comme les pièces de Dumas et
Dennery. Mais le peintre a le soin de vous prévenir que c'est
d'Hercule Musagète qu'il est question et non d'un autre. De
sorte que pour suivre le détail de la composition» il nous
faudrait, à nous autres Français, retourner à l'école et réap-
prendre la mythologie, El encore comprendrions-nous ? Il
faut généralement une demi-heure pour expliquer le moindre
croquis tudesque.
A part les portraits officiels, l'Autriche a peu d'impor-
tance. Quelques batailles, qui, comme les Te De '.m, ont
l'avantage d'être fêtées partout, de bons paysages tyroliens et
voilà à peu près tout.
Un artiste qui nous appartient presque, c'est Karl Bodmer.
Il est vrai que les Girardet sont venus de Suisse aussi, que
Topffer est Genevois et que nous les considérons cependant
comme nos compatriotes. Les dessins de Bodmer valent au
moins ses peintures, et la Forêt de Fontainebleau a plus fait
pour sa célébrité que le Mont-Blanc ou les fourrés de l'Améri-
que. M. Diday, M. Hébert, MM. Berihoud frères, M. Zimmer-
mann, M. KoUer, ont exposé de magnifiques paysages. Il
faut en revenir à Karl Girardet, le plus populaire et aussi le
plus attachant des peintres des montagnes. Qui ne connaît
ses pittoresques compositions 7 L^école Suisse, nous le redi-
sons, est si française et par ses allures et par ses traditions,
qu'elle se confond avec la nôtre. Les vues de Paris de
M. Himely sont des chefs-d'œuvre de perspective.
L'Espagne, hélas I a bien peint et redoré sur ses murail-
les les noms de Yeiasquez et de Murillo; mais elle ne les a
pas remplacés. Le tableau capital de la galerie, le Débar-
quement des Puritains de M. Gisbert, est froid de ton et
de mouvement, Pidée en est cependant belle et bien com-
prise. Les Intérieurs de M. Gonzalvo y Ferez sont dignes
des peintres hollandais. L'Espagne fait exception pourtant
dans la peinture religieuse. Tandis que presque partout cet
élément, en même temps poétique et élevé, manque à noire
Exposition, l'Espagne seule relève cet oubli par quelques
belles compositions. Le Sermon à la Chapelle sixtine de
M. Palmaroli est charmant; la Première communion de
H. Yaldivieso représente quelques jeunes filles vêtues de blanc
ayant un peu l'air de fumées de paperillo prêtes à s'évaporer.
ISO
Le voyage de Gastave Doré n*a pas peu contribué à détourner
l'Espagne de ses vieilles traditions. Ribeira s'est effacé* C'est
à qui, des peintres madrilènes ou valenciens, s'ingéniera à
imiter le genre déguenilléde l'illustrateur de Don Quichotte. Le
paysage de Rico semble peint, comme les dessins de Doré,
sur un fond tout fait et terminé par quelques effets enlevés.
On en pourrait dire autant de quelques autres. Le Portugal,
espagnol de mœurs et de coutumes, n'en diffère que par le
nombre respectable de visages et scènes royales et princières,
que nous oublierions, si la belle statue de Pedro lY, par
Calmels, en nous faisant oublier la peinture, ne nous
montrait une œuvre monumentale bien conçue et bien exé-
cutée.
Le Danemark, qui compte de beaux tableaux de paysage,
est surtout remarquable par les dessins de Froelich et de
Jérichau. Le beau sentiment de l'antique se retrouve dans les
sculptures de ce dernier auteur et de Bissen. La Création
d'Eve de Jérichau est bien la plus pudique et la plus suave
composition qui se puisse voir. C'est le cadeau de noces de la
princesse de Galles. M. Ballin, qui appartient à la France par
sa manière et par ses éludes, et au Danemark par sa nais-
sance, a l'une des plus belles séries de gravures de l'Exposi-
tion. Ses planches pour l'œuvre de Musset sont admira-
bles.
Il est difficile de se prononcer sur une œuvre signée de la
main d'un roi. S. M. Charles XV de Suède a exposé deux
paysages. Son lac de Brennsviken est d'un beau style; la
mélancolique poésie du site a bien autant de grâce et de
vraie magnificence que les terrains grillés des Abruzzes dont
la peinture actuelle se contente trop souvent. Il y a, dans ces
lointains horizons du Nord^ un sentiment de solitude et de
grandeur que l'on demanderait ^n vain aux paysages méri-
dionaux. Sous un peintre-roi l'art ne peut que prendre un
rapide essor. Aussi n'est-ce pas sans élonnement que l'on
voit cette école suédoise, si loin par la géographie du centre
des arts, produire de vrais chefs-d'œuvre. Tous les genres s'y
pressent et on aperçoit en germe se développer un foyer
artistique original par ses modèles et digne de ses devanciers
parles talents divers qu'il fait naître. Les Vues de Suède de
Berg, leà Chasses de Kierboe, les sculptures de Molin accu-
sent une haute tendance artistique; notre cadre ne nous
121
permet pas de tout citer. La Norvège est peut-être plus origi-
nale encore. Comme la Suisse, elle inaugure un nouveau
système pictural tout-à-fait ignoré des vieux maîtres. C'est
pour un roi un grand honneur que d'être bien mieux que
notre Louis XIT, le protecteur des arts, mais de tenir encore
le pinceau aussi bien que le sceptre.
Sortie d'hier à peine des régions où l'art n'avait jamais
mis le pied, la Russie produit ce qu'elle peut, et il ne faut
pas trop exiger d'elle : des marines où l'on peut sentir, mais
non reconnaître le faire de Gudin ; des batailles ofiScielles et
peintes aussi froidement que le permet ou que le commande
l'histoire, voilà tout ce que nous pouvons citer. La Vue d'une
route du baron Clodt est une des bonnes peintures de l'Expo-
sition. Nous voudrionsen dire autant de la Revue du Czar
Alexis, qui est bien le plus beau devant de cheminée possi-
ble. Le dessin n'y manque pas : les figures sont tellement
cernées par le trait qu'elles ont l'air d'être appliquées sur
un fond tout préparé. On dirait un dessin tartare brodé sur
étoffe.
Titien a laissé tomber son pinceau et il n'est plus de
Charles-Quint pour le relever. L'Exposition italienne, bien
qu'elle comporte de bonnes peintures, n'est plus tête d'école.
Peu ou point de peintures religieuses ; des scènes antiques
que Gérôme sait bien mieux agencer que les artistes de la
Péninsule et des types de mœurs, agréables sans doute, mais
que l'aquarelle eût aussi bien reproduites, avec moins de
prétention. Maxime d'Azeglio est peut-être un de ceux qui
on! le mieux conservé en Italie le culte de la tradition, et il
est mort I Mais autant la peinture s'apauvrit, à en juger du
moins par les tableaux que nous avons sous les yeux, autant
la sculpture, nombreuse, variée, conserve la vieille sève de
Michel-Ange et pousse de nouveaux rejetons. Le Garibaldi
de Titus Angelini ; VAdultère, sujet scabreux de Bernasconi,
l'une des plus belles œuvres qu'ait produites le ciseau ; un
marbre qui palpite et qui pleure, la Honte et le Repentir
après la faute; maïs surtout le Napoléon de Vêla, sont de
magnifiques productions. Rien ne peut rendre l'impres-
sion profonde que produit cette dernière statue. Assis, com-
me le sénateur romain, calme comme lui, las de la lutte,
fatigué de la vie, le grand empereur voit approcher la
mort. Ses pieds saisis du froid du sépulcre, sont recou-
422
verts d'une draperie de laine qui remonte jusqu'aux genoux.
Un journal déplié est là, sous ses yeux : Hudson Lowe en a
Sermis la lecture; c'est qu'il contient la nouvelle de quelque
ésastre, de quelque deuil nouveau. Mais l'impassibilité du
tombeau se lit déjà sur la face auguste que la mort va cou-
ronner d'un nouveau diadème, celui du martyre. Famille,
patrie, espérance, tout est bien détruit pour le grand homme
qui va mourir. Mais c'est là précisément que l'artiste inspiré
a puisé la sympathique poésie de son sujet. Il y a sous ce
vaste front toutes les pensées de renoncement à la vaine
gloire, tout le dédain des hommes, toute la philosophie du
sage que l'on doit attendre d'une grande âme prête à quitter la
vie. Aussi remarquable par le faire que par l'idée, la statue
exposée par M. Yela nous semble une des premières, et peut-
être la première des œuvres scupturales exposées. Les
italiens, viennent chercher chez nous leurs modèles, et leur
génie poétique leur donne un charme de plus. La Charlotte
Corday de Miglioretti, comme le Pensieroso de Michel-Ange,
a sous front de marbre un monde de pensées.
Les Etats pontificaux, que nous n'avons pas compris
dans l'Exposition italienne, aujourd'hui délimitée par la
géographie, sont représentés avec honneur par les superbes
gtavures de Perrugini et les dessins de Thévenin. Les aqua-
relles de Fiorentini sont des plus remarquables. Elles rappel-
lent notre regrettable Crapeiet.
Notre proche voisine, l'Angleterre, en est toujours et ea
restera longtemps aux pastiches de Gainsborough, de West
ou d'Hogarth. Froide par. nature, colorée à la manière des
bonbons glacés, l'école britannique compte certainement
d'excellents peintres, des graveurs hors ligne ; mais tout
cela est tellement compassé, si admirablement lustré, brossé,
que l'on se demande si l'on ne doit pas se faire présenter aux
illustres personnes enfermées dans ces cadres officiels. Les
étoffes, superbes de faire et de distinction, enveloppent des
figures de cire, sans caractère et sans action dramatique.
Cependant Dieu sait s'il y a des drames dans ces peintures
historiques. Et pourtant, pour bien peindre Charles 1% il faut
un Van-Dyck ou un Delaroche. Les Anglais dépoétisent tout
ce qu'ils touchent. La reine Elisabeth ou les cascades du pays
de Galles ont les mêmes reflets bleus, les mêmes glacis con-
ventionnels. L'Exposition anglaise produit à peu près le
t23
même effet qa'un séjour tr^ prolongé sons les grottes de
LoDgcfaamps. Ceci étant pour nous, ainsi que nous l'avouons,
nne impression toute personnelle.
Nous avons fait, autant que nous Tavons pu, la part large
aux expositions étrangères. Borné par l'espace, nous ren-
trons en France et nous saluons avec joie notre drapeau
artistique, aussi glorieux et aussi envié que Tautre.
Si l'Exposition universelle eût voulu représenter Tart fran-
çais, le but serait complètement manqué. Nous rentrons ici
dans notre appréciation personnelle et nous aurions tort,
aux yeux de nos lecteurs, si nous ne Tappuyions de considé-
rations propres à la faire accepter par eux. L'exposition se
compose de deux éléments principaux : les envois du minis-
tère et des musées départementaux, ce qui revient au même,
et Texhibiiion des œuvres restées entre les mains des
artistes. Ces dernières ne sont pas ordinairement les meil-
leures. Il y a bien aussi l'abandon momentané par les ama-
teurs des œuvres composant leurs collections; mais ceux-ci
sont rares. Comme tous les jaloux, possesseurs de leur bien,
ils craignent même les regards et cachent l'objet de leur
admiration.
Exposition presque exclusivement officielle, le palais du
Champ de Mars a réuni, autant qne cela se pouvait, les gen-
res divers explorés par nos artistes. Hais que de lacunes, et
surtout que de contradictions I Si l'on jugeait nos peintres
par les galeries ouvertes à leurs tableaux, on aurait de
leur talent, ou une idée incomplète, ou ce qui est bien pis,
une fausse opinion. Gudin, représenté par le Débarquement
de Victoria^ quand ses Coups de mer ou ses Navires en
détresse nous manquent ;'Puvis de Chavannes, par ses cartons
du Louvre, quand ses belles conceptions font défaut ; Troyon
par quelques petites toiles lorsque nous regrettons ses beaux
Levers de soleil I II y a là, même pour les exposants, une
diminution de leur valeur artistique dont ils ont été les pre-
miers à souffrir. Et puis où sont les grands maîtres 7 Ingres,
Delacroix, Decamps, Delaroche, Fiandrin ? Que sont-ils deve-
nus? Ce dernier, au moins, a sa place. Hais quelle place pour
on pinceau pareil I Seuls, les paysagistes, éloignés par leur
genre d'un choix spécial, représentent la France avec une
incontestable supériorité. Nulle part ailleurs, ni cette vérité
d'action, ni cette fraîcheur de conception ne se retfouveirt à
124
un égal degré. La première -aijfourd'hui à Tavant-garde de
Tart, notre école peut faire des élèves sans jamais trouver
des maîtres. Aussi éloignée des beautés froides de Tancienne
académie que des errements du genre hollandais, elle prend
ses leçons de la nature, la vraie, celle que Dieu a faite et
qu'il ne faut que prendre par le beau côté. L'Exposition fran-
çaise est à ce point de vue la plus superbe réplique à ceux
qui prétendent que Tart s'eu va. Que la peinture d ' commande
ait apauvri une certaine branche de cet arbre fécond, nous
l'admettrons volontiers ; mais que cet arbre ne porte plus de
fruits, c'est ce que dément chaque jour la marche évidem-
ment ascendante de Tart français. Déplacé, comme tant
d'autres choses, par notre instinct novateur, il s'est ouvert de
nouvelles routes, au lieu de rester dans l'ornière, ainsi que les
écoles attachées à une tradition vieillie et qui ne laisse plus
de place qu'à l'imitation. Il s'élance vers des horizons nou-
veaux, avec toute la jeunesse de ses illusions et sa puis-
sance de création qui seule peut produire le beau et le
vrai.
Il ne faut donc pas s'étonner si, cherchant à nous former
une opinion sur la peinture française, la galerie ne nous
offre ni les éléments sérieux d'une comparaison, ni l'expres-
sion de la physionomie vraie de l'art en France. Quelques
traits cependant sont faciles à saisir. Ainsi la peinture reli-
gieuse manque absolument. Un ou deux effets pittoresques,
sous le prétexte de Pêche miraculeuse ou de Résurrection de
Lazare; mais point de sentiment religieux et encore moins,
si la chose est possible, de préoccupation du sujet : l'auréole
du Christ est comme le phare éclairant la scène ; mais Uaurice
Sand a déjà trouvé ces effets avec les fantômes légendaires
du Berry. Il faut sincèrement regretter, à quelque point de vue
que Ton se place, l'absence de cette branche féconde de l'art.
Personne ne nous rend plus les compositions sublimes de
Ingres ou de Flandrin; nous revenons au temps de Mignard
où les grandes dames aimaient à se reconnaître portraitées
en Suzanne au bain ou en Madeleine avant la pénitence.
Prenons donc, puisqu'il le faut, cette exposition incomplète
telle qu'elle est. Nous l'avons présentée aux yeux du monde
entier comme la quintessence de notre génie, et en effet, il
reste bien des perles et des diamants dans ce riche écrin.
Hais les pierres fausses ne sont ni les moins admirées ni les
125
moins enviées. Combien de vrais, de grands artistes ne sont*
ils pas venus s'échouer sur les sables dorés de la commande
officielle 1 Nous en trouverons au passage plus d'un exem-
ple.
Pour l'acquit de notre conscience et pour suivre aussi Tim-
pulsion irrésistible des sympathies du public, nous nous
arrêterons devant les Batailles. Sans être une expression bien
élevée de la peinture, ce genre est si exclusivement français
qu'il a réellement droit à Tattention. Les toiles d'Tvon sont
évidemment belles; si Ton réserve quelques critiques de
détail, elles ont du mouvement et des épisodes bien groupés.
Horace Vernet a, il est vrai, moins outré la furia franeese
qui, à force d'être cherchée dans Yvon, finit par passer la vrai-
semblance. Moins spirituel que Vernet, il n'a pas su employer
l'élément principal, la gaîté gauloise qui perce toujours chez
celui-ci. Les soldats d*Yvon sont tellement héroïques que si on
les laissait faire il ne resterait plus personne dans le cadre;
on s'y tue en conscience. M. Armand Dumaresq, plus épiso^
dique, et, par conséquent plus maître de donner carrière à
roriginalité de son talent, .nous plait bien mieux. L'Exposi-
tion ne nous donne pas, à beaucoup près, Téchantilon de son
style vif et sémillant. Peintre stratégiste, M. Beaucé, qui ne
brille pas par le dessin, masse assez bien ses troupes, à
l'ancienne manière des aquarellistes de Louis XIV. M. Pils,
avec beaucoup plus de style et de talent d'exécution, nous
plait et nous attache. La Bataille de VAlma^ bien que gênée
aux entournures par le cadre officiel^ a un mouvement et
une animation vraiment remarquables. Vivement esquissée
comme les eaux fortes deDuplessis-Berthaux, l'action se des-
sine nettement, et zouaves et artilleurs remuent et vivent sur
la toile. La Fête d'Alger du même peintre, épisode du voyage
impérial, est un fouillis de couleurs au milieu duquel le vête-
ment blanc de l'impératrice fait une trouée. La scène est
pittoresque; mais l'effet en est disparate. Le livret prévient
que l'artiste n'a pas terminé l'image de l'impératrice. En
effet, il faut au moins changer la couleur du costume pour le
raccorder aux tons crus de la composition. Les reflets de la
laine blanche des arabes s'accommodent encore des pénom-
bres que leur permet le soleil d'Afrique ; mais la robe de
mousseline est trop blanche, trop légère au milieu de ces
lourdes draperies de laine et de soie. Nous ne fermerons pas
426
la liste des peintres de batailles sans citer Bellangë, le meil-
leur, le plus vif des artistes de la mêlée. Charlet et Raffet se
réuDissent dans ce regrettable dessinateur de la vie des
camps. La mort a brisé son pinceau et nous aimons à nous
arrêter devant les dernières œuvres d'un talent vraiment fran-
çais. Sa Renue sous ï Empire, du musée du Luxembourg, n'est
qu'une charmante pochade, un peu épigrammatique ; mais
ses Deux amis sont un chef-d'œuvre de la poésie réaliste.
Les deux f'ères d'armes sont tombés côte à côte; peut-être le
même boulet les a-t-il frappés? Le dernier soupir de celui à
qui le trépas a laissé quelques minutes de répit est une der-
nière étreinte pour le compagnon de gloire, l'ami de toutes
les heures, le confident de toutes les pensées. Cette toile est
Tune des plus belles du genre. Les Cuirassiers de Waterloo
dépassent toute comparaison ; l^dmirable épopée de Victor
Hugo, qui sert d'explication à ce cadre, peut seule peindre
l'élan désespéré, le dévouement quand même de cette masse
éblouissante chargeant l'Anglais et croulant comme une
avalanche humaine dans le ravin ouvert devant elle.
Il est bon, après cette excursion dans le domaine des
belligérants, de se reposer sur des sujets moins lugubres. Si
les robustes matrones de Bubens pouvaient apercevoir un
instant les créations modernes du chaste pinceau français,
leurs formes opulentes seraient agitées d'un bon gros rire fort
plaisant à voir, comme dirait Rabelais. £n réalité, à force
d'idéaliser la femme, l'art a fini par en faire une sorte de
bulle de savon, chatoyante et légère, qui flotte sur l'eau,
comme dans les tableaux de Cabanel, se soutient en l'air ainsi
qu'un aérostat ou semble prête à s'évaporer de même qu'une
mousse de Champagne. Une piqûre d'épingle suffirait pour
dégonfler tout cela. Qu'il y ait là une grande hérésie, nous ne
le prétendons pas, les flamandes étant par trop réalistes.
Mais le nombre de chastes Lédas, de pudiques baigneuses
exposées aux regards indiscrets du public pourrait bien
laisser place à une ou deux créations, sinon aussi crues, au
moins vraies. Nous avons nommé Cabanel, aujourd'hui le
maître du genre; disons d'abord que le peintre de la femme,
Ingres, n'est plus. La Naissance de Vénus est tellement dia-
phane qu'on ose à peine souffler dessus. Le Paradis perdu^
commandé il est vrai par le roi de Bavière, a l'air d'une fres-
que de Pompéï. M. Cabanel s'est conformé sans doute au
427
goût archaïque de son client. Adam fait valoir par sa carna-
tion mordorée de cuir de Russie les tons de nacre de la peau
satinée de son Eve. Il y a là certainement une bonne inten-
tion picturale : Cham, Sem et Japhet seront bien les fils de
leur père et de leur mère. La manière actuelle de nos peintres
est plus séduisante assurément que celle de l'école révolu-
tionnaire ou impériale de David. Les chairs ne se traitaient
guère que par le bitume ouïe gris-perle, tomme il convient à
toute école austère. Mais nous abusons un peu de la cou-
leur. Il nous souvient d'un nuj exposé sur le boulevard et
signé d'un nom célèbre, où une femme, vue de dos, est dorée
de face par un soleil couchant. Evidemment, si Ton
retournaitle cadre, elle aurait tout Taspect d'une omelette cuite
à point.
Peut-être aurions-nous dû, et c'eut été justice, commencer
notre nomenclature par les peintres d'histoire ; mais malheu-
reusement il n'y a plus guère qu'eux pour se renfermer dans
les limites d'un cadre étroit. H. Doré se permettra bien pour
ses héros du iapis-vert, aussi mal peints que peu intéressants,
les dimensions du Serment du jeu de Paume; c'est le moyen
d'arrêter le public. Mais les vrais, les bons artistes procèdent
autrement ; aussi faut-il les chercher pour les trouver, la foule
ne s'attardant pas devant des toiles de moins de deux mètres
de haut. M. Gérôme, l'heureux, le charmant peintre» égal à
Decamps dans ses scènes orientales, supérieur à tous dans
ses grandes compositions, nous semble la personnification la
plus complète du génie national. Moins froid que la vieille
école, qui se contentait pour ainsi dire de la sculpture grec-
que vêtue d'un habit coloré, il a toute la finesse, toute la
verve du caractère français. Les Horaces, les Sabins peu-
vent être beaux; mais il n'y a rien d'autre chez eux que la
beauté plastique. Voyez Gérôme, au contraire : Son Ave
César, le chef-d'œuvre de l'Exposition I Comme sen tyran
repu, blasé, a besoin de l'odeur du sang pour parfaire sa
digestion. Les esclaves de l'arène enlèvent les morts : morir
turi te salutant; les autres vont aussi rougir le sable et
tomber avec grâce devant la loge du maître et sous le doigt
levé des vestales. Cette scène antique, ressuscitée, vivante,
produit une impression grandiose. Enfermé sous l'abri du
velarium, vous assistez, spectateur ému, à l'une de ces
scènes dont se repaissait la décadence romaine* Le duel, que
128
Ton a appelé et qui restera le Duel de Pierrot, sobrement
peint, glacial de ton, n'est pas moins poétique. Les Detix
Augures, charmante épigratnme; la Phryné si connue, si
belle que le ciseau de Pbydias en serait jaloux : toutes ces
compositions sont, suivant nous, Tune des plus hautes
expressions de Tart français. Si la forme seule, tant belle
qu elle fût, primait J*idée, nous serions moins disposé à lui
donner notre admiration; mais, talent aussi varié par Tesprit
que par l'exécution, M. Gérôme a fait de notre Exposition la
première de toutes, et ce rang ne lui sera pas disputé.
VAgrippine de H. Giacomotti est du plus dramatique effet.
Cette fuite de femmes épouvantées laisse bien loin derrière
elle les héroïnes de Coypel et les Médées en vertugadin du
temps de Louis XY.
Gérard Dow eût envié les compositions de M. Meissonnier.
Ses Lecteurs, ses Fumeurs, dignes du grand maître, n'ont
été égalés par aucun de nos contemporains, bien que, comme
tout chef d'école, M. Meissonnier ne manque point d'imita-
teurs. Mais c'est surtout en qualité de peintre d'histoire que
nous voulons l'étudier. Sa Campagne de France, qui pourrait
être aussi bien une Retraite de Russie, dépasse de toute la
hauteur d'un vrai génie les immenses toiles où l'inspiration
absente n'est compensée que par l'emploi consciencieux de la
surface métrique. Le dessin de M. Meissonnier est si pur qu'il
est un des rares peintres de qui la photographie puisse repro-
duire l'expression. Dans son 1814, l'Empereur, en tète de son
Etat-major, abandonne les rênes de son cheval. Une neige,
détrempée par la marche des troupes, par les roues de l'artil-
lerie, s'attache au sabot des montures et s'ouvre en fondriè-
res. Ni le grand général pr^ de sa chute, ni ses lieutenants
n'ont souci des frimas. Ils ont vu Moscou et cette nature
désolée s'harmonise à leurs propres pensées. Une morne
désolation règne sur toute cette scène. L'Empereur baisse son
front pensif où se lit l'accablement, mais non le désespoir.
Ses généraux suivent, comme .les compagnons d'Hyppolyte.
Chez les uns l'insouciance ; chez d'autres, de qui le rtgard se
porte vers les nuages gris, le pressentiment de la fin pro-
chaine: mais chez tous l'entraînement instintif de l'obéis-
sance. Le ciel, les hommes, la terre se déclarent contre le
héros sur son déclin. Comme le soleil, il attire encore avec
lui les astres qui vont le suivre dans sa chute. Le Portrait
139
de Madame Henry Thénard, peint comme Meissonnier
sait peindre, est superbe de vérité et d'expression.
Nous classerions presque M. Français parmi les peintres
d'histoire. Son Orphée est tout-à-fail une composition gran-
diose, sobre à la manière de Poussin, noble comme une
élégie grecque. Il est très remarquable, du reste, que
M. Français, peintre facile des mœurs champêtres et des
effets pittoresques, a modifié sa manière : Son Bois sacré, ses
Vues de Pompéi ont une certaine tendance classique où son
talent trouve un charme de plus. M. Bellel, qui manque à
l'Exposition, est un de ceux qui ont le mieux réussi dansée
genre pittoresque où l'action de l'homme ne vient que comme
complément de l'effet poétique.
Cette classification, que nous avons jusqu'ici adoptée, des
peintres casés et étiquetés d'après leur genre spécial, serait
singulièrement déroutée si nous voulions la suivre jusqu'au
bout. Quel est l'artiste d'aujourd'hui qui ne passe du portrait
à l'histoire et de l'épopée aux bucoliques. Il en résulte pour
]& chroniqueur un embarras dont heureusement le délivre
l'ordre alphabétique du livret. Nous le suivrons donc ou à
peu près, dans l'intérêt bien entendu de nos lecteurs.
Le premier nom qui se présente, heureuse fortune que nous
ne retrouverons plus guère, est celui d'une compatriote. Mlle
Bassard a exposé une miniature, le portrait de Mlle H. B.
dont nous trahirions volontiers Tincognito, n'était notre dis-
crétion. Les Scènes d'Egypte de M. Berchère ont une magie
de perspective supérieure même aux toiles de Fromentin. Un
des peintres les plus vrais de TOrient, est M. Bida, qui ne
nous donne pourtant que des dessins. Son Mur de Salomon
est la plus belle collection de types juifs qu'il soit possible
de rassembler. Nous aurions bien désiré revoir sa touchante
conoposilion de Dalila : Le Misère du vieux compositeur,
inspiré par Octave Feuillet. On s'en console du moins en
admirant les dessins pour les œuvres de Musset. La variété
des compositions, depuis iVamouna jusqu'au Caprice, mon-
tre une souplesse de crayon bien rare. Nous ne connaissons
que H. de Rudderpour se plier ainsi aux exigences d'un sujet
donné.
£q bonne voisine^ l'Angleterre nous enlève à peu près tous
les tableaux de Mlle Rosa Bonheur. C'est une chance que de
voir réunies huit ou dix œuvres de ce Maiire inimitable ;
1868* 9
430
que Poiter ou Berghem renaissent pour un instant et ils
seront des premiers à admirer ce talent souple et ferme.
George Sand de la peinture» Mlle Rosa Bonheur n'a rien de
Tafféterie féminine, ses toiles sont touchées d'une main ferme,
virile. Est-ce amour-propre national ? Noos préférons ses
Moutons et son Berger Béarnais aux Poneys de Vile de
Skye et au Berger écossais. Le Passeur des troupeaux est
cependant une bien admirable toile. Mais plus Tarliste se
francise, plus elle a, selon nous, de charme et de poésiô.
Pourquoi imiter Landseer quand on est maître chez soi.
Les scènes péninsulaires de M. Bonnat, émule et concur-
rent de Guérard, absent à TExposition, délassent des éternels
Pifferari qui abondent un peu partout. Les Pèlerins de
Saint-Pierre sont une vraie composition, comparable au
Jeudi Saint de Guérard. Encore une belle œuvre, allée on
ne sait où et qui eût pris sa place d'honneur à la galerie du
Champ de Mars. La Reine de la Moisson, Tun des chefs-
d'œuvre de notre compatriote, nous permet de citer M. Breton,
qui, dans le même genre, produit de charmantes choses :
Son Bappel des Glaneuses et la Plantation d'un Cahaire
ont une expression aussi vraie que la nature elle-même.
Madame Browne, élève de Chaplin, a bien dépassé son maître.
Poétique comme Hébert, elle a de plus ce charme secret
que les femmes artistes possèdent bien plus que les hommes.
La Consolation vaut certainement le Fruit défendu de
Toulmouche.
M. Chaplin est descendu des hauteurs de Fart, oii cepen-
dant il tenait une glorieuse place, pour se contenter d'es-
quisses faites de main de maître, il est vrai, mais qui sont
loin de ses premiers tableaux. Ainsi le veut la mode. L'ar-
tiste, plein de sève et de génie, se révèle ; mais il lui faut
compter avec le goût du moment. M. Chaplin en est venu à
des sujets cherchés, si cherchés qu'on ne les comprend guère.
C'est du marivaudage sur toile. Il ne faut pas s'étonner s'il
ne sert plus autre chose au public que des croquis sur porce-
laine, des goauches d'éventails. Ce genre camaïeu, facile et
donnant libre carrière au premier jet, laisse au moins l'artiste
libre de sa fantaisie. Le SeignéJoanie M. Comte, étude rabe-
laisienne, est une des toiles les plus spirituelles du concours.
Nous n'avons vu de M. Compte-Calix que son Vieil ami, char-
mante scène d'intérieur. Son atelier aurait pu nous donner
131
d'autres œuvres ; nous y avons admiré son Orpheline que nous
eussions voulu retrouver ici. MM. Corot et Courbet, ces an-
tithèses de la peinture, n'ont qu'une exposition tronquée. Le
Soir du premier et le Lièvre du second sont bien des types de
leur manière, mais non des œuvres capitales. M. de Curzon
est peut'étre Tun des peintres qui comprennent le mieux
ritalie. Sa peinture un peu froide, mais pure de lignes, n'a pas
le débraillé des lazzaroni. Ses compositions, toujours nobles,
presque austères^ ont une grande tournure. Sa Jeune Mère et
Ecco Fiori sont d'un maître. L'école française a trouvé son
Ruysdael en M. Daubigny. Tout entier à l'effet poétique, il ne
demande à la nature que l'expression de la mélancolie ;
H. Dauban reprend, avec succès, et peut- être avec plus de
grâce, les traditions de Lesueur.
Tant que M. Dubufe s'en est tenu au portrait, il est resté
le maître du genre. Mais son Enfant prodigue, tapageur de
ton, nous semble au-dessous du talent oien évident de l'ar-
tiste. C'est un Américain qui a acheté cette toile. Or les Amé-
ricains, depuis B. West, adorent la mise en scène. Une des
plus splendides collections est celle de M. Jules Dupré ; par
le nombre et par la valeur des œuvres, l'illustre paysagiste
prime tous les autres. Les paysages Sahariens de M. Fro-
mentin ont un parfum de sauvagerie qui plait quand même.
Son Fauconnier arabe, très admiré, laisse peut-être trop
dans l'ombre la lisière d'oasis, négligemment traitée en
esquisse, mais supérieure d'effet.
Nous admettons volontiers que l'art ne se fasse pas tout-
â-fait esclave. Mais il faut pourtant une mesure. Or cette
année, les portraitistes nous ont servi plusieurs messieurs
posant fièrement, le chapeau sur la tête et le cigare à la
main. Ceci nous semble déplacé, bien que la foule ne manque
pas d'admirer le lustré du chapeau ou le feu du cigare. Il sera
bientôt de bon ton de poser en bras de chemise comme
Dumas père ou dans l'intéressante occupation de se faire la
barbe.
Où sont les Orphelines de M. Hamon ? Quelle scène pleine
de charme et de vraie douleur I L'artiste, depuis, n'a plus re-
trouvé cette veine sympathique. L'Italie nous l'a changé. Her-
culanum et Stables nous ont ravi le penseur ; elles ne nous
rendent que le peintre. M. Hamon se comptait aujourd'hui
dans des compositions qui eussent avec honneur figuré dans
132
le Compluvinm de Pansa. Hannetons enchaînés, amours
captifs, scarabées forçats, telle est à peu près la sphère dans
laquelle réside la muse picturale de H. Haroon. Sa peinture
s'en ressent et dégénère en grisaille. Si Ton retrouve, dans
quelques siècles, les toiles de H. Hamon, nul doute qu'on ne
le prenne pour le maître des décorateurs pompéiens. Quelle
vigueur, au contraire, dans les compositions de M. Hébert.
Comme les CervaroUes oui delà vie, de l'action, et comme la
Rosa Nera est bien la fille du soleil italien. Nous ne savons
guère pourquoi H. Paul Huet n'a pas le rang d'honneur dans
les comptes-rendus de l'exposition ; ses paysages ont pour-
tant toute la grandeur des compositions classiques, avec une
recherche de la vérité pittoresque très remarquable. Les pay-
sages nivernais de M. Hanoteau ont cette vigueur du sentiment
natif, ce parfum morvandeau que Ton ne retrouve qu'en lui
et en Bonhomme, le Caliot des forgerons. Cette couleur locale
a toujours un irrésistible attrait ; les Alsaciens de M. Jundt
en sont la preuve. Les Bretons de H. Leieux complètent cette
série des types, devenus rares, à cette époque d'effacement
individuel. Les derniers Celtes, les derniers Gaulois revivent
dans ces toiles charmantes où l'homme d'aujourd'hui est
resté l'homme d'il y a vingt siècli's. Combien de temps notre
civilisation laissera-t-elle vivre encore ces représentants de
l'antique patrie ? L'art a raison d'en recueillir religieusement
les derniers vestiges.
Faut-il se plaindre de voir notre compatriote M. Patrois
délaisser les souvenirs du pays pour aller chercher jusque
dans les neiges moscoviennes des sujets que réchauffe heu-
reusement son charmant pinceau. Les scènes de la vie russe
exposées par M. Patrois ont bien de la peine à se faire co-
saques et l'on y sent la verve française que l'auteur commu-
niquait sans doute à ses acteurs. M. Patrois et M. Moynet
sont encordes meilleurs peintres de la froide Russie en at-
tendant que celle-ci enfante des artistes.
En regardant bien autour de nous, en la cherchant avec
toute l'ardeur du désir, il nous a été diiBcile jusqu'ici de re-
trouver la grande peintwre. Beaucoup de bonnes, de jolies
choses ; mais combien peu de vraies œuvres 1 M. Puvis de
Chavannes, de qui la peinture un peu sobre, comme celle des
Romains de la Décadence^ n'a souci de l'effet, représente à
nos yeux l'une des plus hautes personnalités de l'art. Aussi
133
avait-il sa place d*hpnneur au Salon, en face des poupées de
G. Doré : Les Filles de Jepkté de celui-ci, assez seooblables
à ces figures de cire des coiffeurs, présentant soit de face»
soit de trois-quarts ou de profil une même insipide image,
faisaient ressortir les nobles lignes des compositions gran-
dioses de M. de Chavannes. Il n'est malheureusement visible
au Champ*de-Hars que par des réductions de tableaux offi-
ciels où sa grande manière est à l'étroit.
Un des vrais et des bons succès de TExposition appartient
à M. Tony Robert-FIeury. Acceptée d'acclamation par le
public, Varsovie en 1861, cette belle page picturale que la
voix d'Arago a fait connaître au monde entier, est une de
celles qui réunissent tous les suffrages. Homme de goût, ou
simple spectateur, il n'est pas possible de rester froid devant
cette scène de fusillade où Tariisie a groupé tous les dé-
sespoirs et tous les dévouements. Cette toile, traitée dans un
genre tout différent de celui de M. Robert-FIeury père, ne
peut laisser croire à une collaboration de cet illustre
peintre. Quelle belle chose que le Charles-Quint de ce
dernier ; mais où sont le Guillaume-le-Tacitume et les In-
quisiteurs ? Il faut à chaque pas regretter des vides : l'Expo-
sition a glané ; mais elle n a pas, à beaucoup près, fait sa
gerbe.
Les deux Rousseau, Tun spirituel comme La Fontaine,
Tautre se servant du soleil comme Claude Lorrain ou des
nuages comme Ruysdaël, ont au moins l'heureuse chance
d'être assez complètement représentés pour qu'on juge de
leur beau talent. Le Rembrandt de M. Roux se ressent du
maitre qui l'a inspiré ; la Têce d'homme de M. de Rudder,
une de ces œuvres devant lesquelles les curieux passent sans
s'arrêter est admirable comme un dessin de Rubens. Tout le
monde connaît M. de Rudder, le fécond illustrateur de notre
Béranger.
Bien vite faite, la réputation de M. Tabar s'est soutenue.
Beaucoup de verve et une riche palette sont de ces qualités
que tout artiste peut envier. Nous avons vu de lui une Phryné,
offerte par l'Etat à une sous-préfecture très pudique, laquelle
l'a restituée à l'artiste, en se voilant la face. Pourquoi M.
Tabar n'a-t-il pas de nouveau exposé cette œuvre remar-
quable ? Le Fruit défendu de M. Toulmouche a du sel et de
l'attrait. Comme M. Chaplin, il réussit dans ces scènes in-
134
times. Mais, et depuis Sir Lawrence il en a toujours été ainsi,
la recherche s'en mêle et gâte le sujet. Confidences^ Pre-
miers aveux, Doux pensers, etc., etc. On se croirait dans le
Pays de Tendre des Scuderys. Mieux vaut la vie d'étiquette
des familiers de Louis XIV. Le Molière de M. Vetter fait
presque concurrence à celui de M. Gérôme. On en revient
toujours à la nature, et M. Veyrassat qui rappelle Jacque, Dau-
bigny et d'autres, a une souplesse d'exécution charmante. Ses
eaux-forles, bien connues des amateurs, iront à la postérité.
Nous aimons, avant de reprendre notre revue, en allant
chercher au Salon nos artistes absents de l'Exposition, à
clore notre liste par un nom bourguignon. Les Vues
vénitiennes de M.Ziem ont une poésie si vraie, une expression
si calme que les indifférents même s'y arrêtent. Vrai peintre
des lagunes, l'artiste en a conservé toute la fraîcheur et toute
la mélancolie.
Sans doute nos lecteurs trouveront que nous nous sommes
bien longtemps arrêtés dans les sentiers fleuris de l'art. Il
leur lardait, de même qu'à nous, de rencontrer des amis, des
visages connus, des noms aimés. Ainsi que le voyageur, nous
avons ralenti notre pas, nous avons pris les sentiers de tra-
verse pour allonger le chemin, et nous n'en trouvons qu'avec
plus de bonheur le pays, le clocher, cette vieille personifi-
cation de tout ce qu'on a. aimé et aussi, et plus souvent en-
core, de ce qu'on regrette et de ce qu'on pleure. Nous
voudrions savoir si un seul artiste, fût-il devenu parisien de
mœurs ou romain de convention, a jamais esquisse un tableau,
ébauché une statue sans se reporter vers les lieux de son en-
fance et y rechercher dans la fraîcheur de ses souvenirs une
inspiration juvénile que ne lui donneront jamais ni les
maîtres, ni Tatelier. Cela peut être pour ceux qui manquent
de cœur ; mais ceux-là ne seront point des artistes. L'art
vient du cœur encore bien plus que de la tête ou de la main.
Lorsqu'une race se distingue par des qualités fortes et vi-
vaces, n'ayez peur, comme disait Courrier, qu'elle dégénère.
Ainsi en est-il du groupe artistique de la Bourgogne. Fran-
chise et vérité, telle semble être sa devise. Vous n'y trouvez
nulle part , et cènes nous l'avons cherché , comme on
cherche ce défaut de la cuirasse, vous n'y trouverez pas l'af-
fêierie, le convenu, la manière, cet écueil suprême du talent,
écueil à la mode peut-être, mais que les syrènes seules ont
435
inventé, et où sombre tout vrai génie qui s'y laisse entraîner.
Nous ne dirons pas que nos coof) patriotes se renferment ex-
clusivement dans les scènes du pays. Sans doute comme les
Leleux, bretons bretonnants, ils auront plaisir à reproduire
les mœurs de la terre natale ; cependant ils se complaisent
aussi dans les pittoresques effets de TOrient, comme Cra-
pelet, dans les épisodes de la vie italienne, comme Guérard,
mais en y apportant cette fine fleur de naïveté qui en fait le
charme. Jamais le Canaletto ii'a peint Venise comme 2iem ;
et le Dolci n'eût jamais atteint à la hauteur de composition de
la Fille de Jaïre de M. Marquis.
Nous voulons consacrer exclusivement notre plume, dans
Tétude qui nous reste k faire sur les expositions artistiques
de 1867, à Texamen des œuvres de notre pays.
Ici, comme au Champ-de-Mars, nous regretterons bien des
vides et nous noterons bien des absents. Il devait en être
ainsi. Comme dans ces grandes fêtes où chacun, spectateur
ou acteur, court à la place publique, l'Exposition a convié
tout le monde, et devant cette arène ouverte à tous, le Salon
de 1867 a senti le vide se faire autour de lui. Les uns, les
connus, les prônés d'entre les artistes, ont dédaigné presque
cette exhibition vraiment nationale du Carré Marigny, berceau
de l'émulation artistique. Les autres ont préparé palettes et
ciseaux pour concourir avec les nations rivales, jaloux qu'ils
étaient d'être les premiers à la frontière. C'est là notre carac-
tère national et il n'y a rien à y changer, Dieu merci. Mais
aussi le Salon d'une part, l'Exposition ensuite, s'en sont res-
sentis. Rien que chez nous, l'une des plus riches centièmes
parties de la France, nons ne trouverons pas même complète
la liste de nos peintres et de nos sculpteurs. Il faut nous en
consoler : ce qu'il en reste encore est un beau fleuron à la cou-
ronne de notre éternellement jeune déesse Icauna.
Est-ce à dire que, parce qu'il aura plu au cadastre de
planter là une borne, nous nous abstiendrons de sauter par-
dessus afin de serrer la main du voisin. Mille fois non I
L'Yonne, notre bien-aimée nourrice, s*en vient de tout là-bas
dans le Morvan ; tous riverains, tous frères, nous sommes de
même souche. Et puis c'est une si bonne patriote que l'Yonne I
C'est elle, du reste, que l'on salue la première en entrant
au Salon. Sous les pieds de bronze du cheval impérial, elle
charrie, comme en un jour de débâcle, les bataillons de nos bons
436
alliés. Montereau 1 c'est l'Yonne, Theure de sa vengeance
suprême, renvoyant à la Seine, comme un exemple et peut-
être comme un reproche, les cadavres ennemis que son sein
rejette ainsi qu'une épave impure dont ses eaux ne doivent
pas être souillées. La statue de Napoléon à Montereau, du
général Pajol, est une des plus remarquables études de sta-
tuaire que le Salon ait produites. Il y a dans le geste et le
mouvement de l'empereur une intention sculpturale vrai-
ment belle. On ne peut lui comparer que le Napoléon de
Cherbourg. Peut-être l'arcade soarcillière, trop proéminente,
exagère-t-elle l'effet ; mais la figure, vue d'en bas, augmente
encore cette expression. Il faudrait voir l'œuvre en place, au
milieu du pont de Montereau, les Thermopyles de la France,
pour juger de son vrai mérite. En tous cas, voici l'Yonne bien
gardée.' Son héros en tête, et ses riverains en ligne, elle peut
se souvenir avec orgueil de ses fastes de 1813 et de 1815.
Nous avons eu l'heureuse chance d'ouvrir la Revue de l'Ex-
position universelle par le nom d'une dame. C'est encore, au
Salon, une compatriote qui nous ouvre la liste. Madame
Beauvais, née à Cusy-sur-Yonne, nous donne une Vénus,
mollement caressée par un pinceau chaste, mais sûr. La car-
nation est belle, et Y Amour, accompagnant la déesse immor-
telle, a une telle expression de vérité, qu'il doit avoir des airs
de famille. Il y a quelque part une fraîche figure d'enfant qui
se reconnaîtrait dans ce modèle. Vous souvient-il de Madame
Lebrun ? La tête blondinette de sa fille se retrouve dans
toutes ses œuvres. Elle ne pouvait se lasser de recréer à
plaisir Têtre charmant qui lui devait l'existence et à qui l'art
devait donner une éternelle jeunesse.
Il n'y a pas si loin de Cusy i Chaumes que nous ne nous
arrêtions devant les toiles de M. d'Aligny. Appartenant
presque à l'Yonne par sa naissance, M. d'Aligny représente à
peu près seul aujourd'hui le paysage ainsi que le comprenaient
les artistes du grand siècle. M. Bellel et M. Français com-
plètent ce triumvirat de l'école des puristes. Le réalisme nous
a gagnés par sa franchise et sa bonhomie ; mais les toiles sé-
vères de M. d'Aligny, ses grandes lignes pleines de noblesse
et de majesté, ses lointains où le soleil de Rome inonde de
larges reflets un sol peuplé de morts illustres, produisent un
effet grandiose. Le faire savant de l'artiste rappelle les plus
beaux temps de l'école du Poussin. M. Biennoury, de Bar-
137
sur-Aube> se rapproche de l'école néo-romaine fondée par Gé-
rome et Hamon. Sa Maison du Peintrej à Pompél, excellente
de pittoresque, est aussi une œuvre d'archéologie très remar-
quable.
S'il nous était encore permis de citer un voisin tout-à-fait
hors ligne parmi nos peintres, nous nommerions H. Antigna,
gracieux comme Greuze, fin comme Chardin. Sa Servante
aragonaise son un peu de sa manière plus française. Peintre
de la mansarde, combien n'a-t-il pas produit de scènes où, à
part la composition, se reconnaissait toujours Tidée morale que
les artistes ne recherchent pas assez souvent. Il nous souvient
de ] Eclair, une de ses meilleures compositions et Tun des
jeux de lumière les plus curieux et les plus difficiles en pein-
ture.
A chaque pas que nous avons fait jusqu'ici, soit au Salon,
soit au Champ-de-Mars, nous avons dû regretter le rôle que
nos devanciers ont au moins pu remplir. Chroniqueur déso-
rienté, si nous trouvons un des nôtres, hélas I c'est à un seul
cadre que nous avons affaire, un seul ou tout au plus deux,
comme dit la ballade allemande. Mais que font vraiment nos
artistes ? Insoucieux ou blasés des jugements du public,
faudra-t-il donc forcer le secret de Tatelier pour les sur-
prendre dans toute la valeur de leur personnalité qu'ils ont
l'air de dérober aux profanes. Nous qui avons eu cette heu-
reuse privante, qui avons de nos yeux pu voir ce que de
trésors renferment ces ateliers fermés aux amateurs des
beaux-arts, nous nous étonnons de l'espèce d'ostracisme dont
les peintres font trop souvent preuve.
M. Brissot de Warville, le seul artiste sénonais, qui, ainsi
que M. Guérard, ne boude pas le Salon, n'est représenté que
par deux toiles : V Attelage de bœufs et le Repos. La scène est
en Auvergne et nous ne savons pourquoi nous aimons à la
transporter en Morvan. Ces beaux bœufs, traités avec la
largeur de touche de Troyon, ces paysans à la forte tournure,
à la mine fière et libre, sont bien les fils de cette nature ro-
buste aux flancs déchirés par le granit ou brûlés par les
volcans. La réputation de M. Brissot n'est pas à faire et nous
serions à notre aise pour découvrir des chefs-d'œuvre dans
les expositions précédentes, si notre cadre nous le per-
mettait. Nous aimons en lui cette teinte de mélancolie ré-
pandue sur quelques-unes de ses compositions. Pourquoi
438
donc la tristesse a-t*elle cet attrait sympathique ? Le grand
poëte du pinceau, Léopold Robert, le savait, lui, 'et ses pages
magnifiques en sont l'exemple.
Peut-être allons-nous faire ici une erreur. Mais en ce cas
nous comptons bien qu'une note de notre éditeur viendrait
en aide à notre confusion. Nous trouvons une toile signée de
M. Yictbr Flogny. Ce nom auxerrois nous a attiré comme le
charme d'un lointain souvenir. Lointain, hélas I Depuis
combien d'années, super flumina Babylonis, ne regrettons-
nous pas, ne regretterons-nous pas encore le pays des jeunes
et fraîches illusions I Nous avons connu un peintre charmant,
élève de notre cher professeur Peyrane, qui portait le nom de
Flogny ; alors officier d'état-major, il n'avait pas délaissé la
palette, et le salon de son père était tout peuplé de toiles
charmantes et surtout d'un portrait de l'auteur, en tenue d'a-
telier, de la plus belle exécution. Depuis, nous avons revu de
fines aquarelles, des croquis algériens, spirituels et baignés
lumière, signés du même nom. Nous nous complaisons dans
la pensée d'avoir deviné juste.
Seconde patrie de M. Flogny, l'Algérie lui fournit ses mo-
dèles. Spahis envedeite, tel estle simple titre de l'unique toile
exposée par l'artiste. Mais c'en est bien assez pour juger sa
manière. Ce n'est pas le style facile, brillant de Washington
ou de Fromentin ; c'est la forte étude, qui nous rappelle que
M. Flogny a suivi les grandes leçons de Delacroix ; et à côté
de Decamps quel autre que Delacroix a fait vivre TOrient ?
Comme son maître, M. Flogny a cherché, non l'efi'et delà
couleur, mais la vie, cette étincelle divine que le peintre ne
trouve pas toujours au bout de son pinceau. Le cavalier, sous
son immobilité fataliste, écoute les bruits du désert : Ami ou
ennnemi, son oreille a perçu les signes de l'approche de
l'homme. Imperceptible pour d'autres, un bruissement de
l'air lui apporte l'espoir du combat et son coursier respire
déjà l'odeur de la poudre. Cette belle composition appartient
à M. le Ufaréchal Randon. Depuis Horace Vernet, les sympa-
thies du public sont acquises aux scènes de la vie algérienne.
Sans compter l'imprévu des effets, on aime k connaître cette
France nouvelle destinée à un avenir que nous ne pouvons en-
core prévoir. Parmi les compositions nombreuses que nous
avons vues, il n'en est peut-être pas de plus vraiment belles
dans leur simplicité que les deux aquarelles de S. A. L la
139
princesse Mathilde. H y a dans ces types une vie, une ex-
pression que Ton chercherait vainement dans des toiles bien
plus prétentieuses et conséquemment bien plus froides..
Nous allions presque oublier un de nos meilleurs paysa-
gistes, M. d'Alheim, Russe d'origine, Suisse par son maître
d'art, le spi'^ituel et savant Calame, et notre compatriote
depuis bien des années par son séjour aux environs de Joigny.
U. d'Alheim ne se complaît pas du tout dans les solitudes
glacées des steppes ; nationalisé parmi nous, il ne recherche
qu'en France ses modèles et aussi ses succès. Son Sous bois
est digne de Courbet. Les effets de lumière, habilement mé-
nagés, rendent bien cette perspective incertaine de la forêt.
Tamisée par les feuilles, renvoyée par les branches lisses des
bouleaux, ou amortie par le tapis de mousse du sentier, la
clarté inonde tout le cadre et fait valoir jusqu'aux moindres
détails. Il y a un peu de Diaz sous cette gamine brillante de
tons coloriés.
M. Guérard (Amédée), dans ses Apprêts de la noce, reste
bien Tartiste spirituel et naïf des scènes villageoises. Pour-
quoi cependant préférons-nous le plein air à ses tableaux ?
Affaire de goût, certainement. Il y a, dans la composition ex-
posée cette année, une foule de charmants détails, attachants,
bien rendus, cela va sans dire, mais auxquels nous nous per-
mettrons de préférer les vastes horizons que M. Guérard sait
si bien peindre. Il faudrait, pour un artiste de la valeur de
II. Guérard, remonter d'année en année aux Salons de 1856
à 1867. C'est là qu'il serait possible de mesurer d'un coup-
d'œil sa haute personnalité. Quel plaisir nous aurions à dé-
crire sa Scèîie de la Moisson, cette jeune et fraîche paysanne,
éclairée par les reflets du couchant, portée sur le pavois rus-
tique par de robustes épaules, tandis que ses compagnes sou-
lèvent dans leur ronJe joyeuse la poussière de la glèbe. Bu-
colique ou récit de Georges Sand, c'est tout un, quand le
cœur y prend sa parl,et certes, dans la pléiade des peintres,
M. Guérard peut encore prendre rang parmi les vrais penseurs
et les vrais poètes. Ses toiles se ressentent quelquefois d'une
hâte trop habituelle aujourd'hui ; mais lorsqu'il le veut, notre
excellent artiste sait rendre avec toute l'ampleur et le soin
d'un habile pinceau cette vie des champs si douce et si belle.
M. Guérard a su trouver en France des Moissonneurs aussi
poétiques, aussi beaux que ceux de la Campagne romaine.
I
r
I
440
Jésus ressuscitant la fille dé Jdire, de M. Marquis, est une
des rares œuvres religieuses où il y ait réellement une préoc-
cupation du sujet. Conçus à la façon des maîtres» les person-
nages, les draperies, ont|seuls leur valeur : le drame se lit et
se comprend. Les accessoires ne viennent pas en détourner
l'esprit, ainsi que le veut une nouvelle école, issue de
Rembrandt, peut-être, pour qui la lumière est le seul acteur,
comme dans les feux d'artifice. On ne peut s'empêcher, en
considérant la composition de M. Marquis, de penser à Técole
austère, sortie toute rigide, mais aussi pleine de noblesse,
des catacombes de Rome. Ingres ne pouvait contempler sans
larmes la belle tête du Christ du cimetière de St-Calixte, et
pourtant jamais l'art ne s'est fait si petit, jamais, avec des
moyens plus humbles, il n'est arrivé à une semblable per-
fection d'idéal. Cet idéal, trouvé par Flandrin, illustré par lui
et mort avec lui, n'est plus de oe monde. On ne crée pas tous
les jours des chefs-d'œuvre I
Si nous devions dirie ici toute notre pensée, et nous n'y
sommes pas forcé, nous avouerions notre préférence pour la
fresque sur la peinture à l'huile dans les peintures religieu-
ses. Ce qu'il faut surtout à ces saints épisodes n'est pas tant
l'éclat de la couleur que la simplicité et en même temps la
grandeur de la pensée. Philippe de Champaigne lui-même n'a
as toujours atteint à cette simplicité sublime, indispensa-
le, suivant nous, dans ces œuvres toutes mystiques. Ainsi,
suivant le temps, les préoccupations de la mode, Coypel ou
tout autre enlumineur des paravents de Mme de Pompadour,
créera des anges roses, nageant dans des nuages violacés et
enlevant au ciel une vierge bleu tendre ; Benjamin West fera
des apôtres un cénacle de puritains, de quakers peut-être,
écoutant la parole d'un docteur à qui il ne manque que la
perruque traditionnelle. Combien est plus grande, plus tou-
chante cent fois cette noble modestie du pinceau qui enfanta
des chefs-d'œuvre à jamais inimitables : les vierges de
Raphaël, les saints de Fra-Ângelico da Fiesole, et, de nos
jours, la fresque des Bons Ménages, Quelle sublime compo-
sition que celle-ci, et comme ces figures calmes ont bien
toute la sainte beauté de la vertu ! M. Marquis n'est pas de
cette école; il se complaît dans les jeux de couleur qui réus-
sissent à son talent. L'austérité n'est pas son fait, et dans la
Fille de Jaïre il n'a vu que l'exposition d'un sujet drama-
i
411
tique ; non que Texpression des spectateurs, la majesté du
Clirist soient sacrifiées à l'effet, mais on y sent une préoccu-
pation évidente de la draperie» cette chose essentielle de la
haute école. II y aurait à faire un rapprochement piquant
entre les études de M. Marquis et celles de M. Chazal» le
peintre le plus goûté de notre temps, sinon le plus connu ;
— c'est lui qui a dessiné la planche des billets de banque. —
H. Chazal est d'une sobriété de draperies qui le rapproche
des sujets bibliques d'Horace Vernet. Les étoffes tombent,
lourdes, rigides; on sent que les lainages se tiendraient
debout, suivant l'expression de nos grand'mères, et les cas-
sures des soieries semblent se cristalliser surplace. Les Filles
d'Eve, réminiscence d'Hercule entre le vice et la vertu, ont
un grand effet, précisément à cause de la simplicité des
lignes. Mais nous avons déjà avoué nos sympathies et il est
un peu tard pour dire que, malgré nos préférences pour la
ligne et les tons méplats de la fresque, la FUle de Jaïre de
M. Marquis est encore une, — et combien sont-elles rares,
— une des meilleures toiles religieuses du Salon. Nous avons
bien vu ailleurs quelques Eccehomo, paraissant fort ennuyés
du public qui passait devant eux, quelques Madones à l'ita-
lienne et quelques Saintes sentant l'atelier. Mais nous n'en
parlons pas.
Yoici enfin un peintre qui s'est fait de son pays : M. Merlot
de Saints, habitant de la For^erre. Sa Soirée de Mars dans le
Nivernais est l'une des toiles où la vraie poésie de nos paysa-
ges est rendue avec le plus de vérité. Nous avons tous vu
celle belle nature à son réveil et l'on en respire, dans le cadre
de M. Merlot, le charme pénétrant. Elève de M. Lavieille, il
cherchera, comme celui-ci, les effets'.où la tristesse du site, la
mélancolie des horizons» invite au rêve dû au souvenir.
Depuis le Buisson de Ruysdaël, c'est encore la meilleure
aianière d'aller remuer les fibres secrètes du cœur. Montmo-
rency et ville d'Avray inondent tous les Salons; il manque à
ce concert de mirlitons la note grave, et notre compatriote a
su, avec un talent qui l'honore, ressortir au milieu des œuvres
nombreuses exposées autour de lui. Qu'il veuille bien nous
permettre non pas une leçon, mais une prière. Tant qu'il
restera dans cette voie, tant que les horizons du Bois de
Boulogne ou les rades de Tile Adam ne tenteront pas son
pinceau, qu'il se laisse aller à sa franche allure provinciale.
442
Od ne peint bien que ce qu'on aime ; et qu*aimc-t-on mieux
que son pays 1 Maurice Sand n'est artiste que pour être resté
Berrichon ; nous avons un voisin, Bonhomme, le forgeron
nivernais qui devient le Callot des mineurs; Jacque, le char-
mant peintre, n'aime que ses poules, qui valent mieux que les
Cocottes. Et puis, pour rester de son pays, en a-t-on moins
d'esprit ? Paris sait bien que non, lui qui s'en vient se
recruter chez nous et ailleurs.
De la peinture légère aux allures faciles et libres, qu'on
nomme la peinture de genre M. Patrois est monté aux hau-
teurs de la composition d'bistoire, Il y a là une sorte de
prédestination, car H. Patrois a choisi son héroïne, la plus
grande, la plus pure des temps modernes: Jeanne d'Arc. Peut-
être y a-t-il aussi dans cette vocation de l'enfant de Noyers
un ressouvenir de ce sentiment patriotique qui détacha pres-
que l'Yonne de la Bourgogne alors que l'Anglais viol chez
nous. Ccavant n'est pas loin de Noyers et la Pucclle, on s'en
souvient, a sanctifié par son passage notre sol, ennemi des
oppresseurs.
Kous avons réservé pour notre revue du salon l'apprécia-
tion des œuvres historiques de M. Patrois. Nous avons cité
seulement, au Champ de Mars, ses originales études de la
vie russe. L'Exposition universelle possédait la Jeanne d'Arc
après la journée de Compiègne : le salon nous montre
Jeanne d'Arc au supplice.
Evidemment Tartisle s'est inspiré sur ce sujet des pages
entraioantes de Henri Martin : on retrouve chez M. Patrois la
même admiration pour l'bérolne, le même cuite pour la libé-
ratrice de la France. C'est un grand honneur pour un peintre
de s'éprendre d'une grande idée, et c'est un beau succès lors-
que l'idée répond au sujet. Il semble que notre artiste se soit
attaché aux revers, au moment où la destinée abandonne la
sainte fille, par un sentiment plus élevé que s'il l'eût prise au
moment du triomphe. Au point de vue pictural, ce choix lui-
même est plus judicieux. La brillante épopée de la jeune
bergère pouvait être le texte d'une composition décorative,
un prétexte à mise en scène; mais combien n'y a-t-il pas
plus de poésie dans sa noble chute! C'esi l'histoire de tout ce
qui est vraiment grand : Proméihée ou Napoléon ; Jeanne
d'Arc ou Yercingéiori^. La vraie noblesse de tout héros se
trouve dans sa fin. Ce n'est pas tomber que s abîmer dans
443
sa gloire. M. Patrois a bien compris la délicatesse de son
rôle : Sa Jeanne n'a pas Texpression théâtrale d'une Médée
montant sur son bûcher ; c'est la tille pleine de foi^ d'amour
pour la France; c'est l'héroïne qui meurt en pleurant, non sur
elle, mais sur son pays. Et pourtant on croit voir sur son
front l'espoir de l'avenir; celle qui va mourir, plus heureuse
que ses vainqueurs, sait que la France va renaître. Les gran-
des victimes ont de ces divinations suprêmes.
C'est la première fois, pour nous du moins, que le nom de
M. Pbilipard figure au livret du salon. Son portrait de M. P...
est une solide peinture et nous avons ressenti un vrai plaisir
à 7 retrouver les qualités que nous avions pu voir en fleur,
pour ainsi dire, chez notre jeune compatriote. Elève d& l'école
municipale de dessin d'Ânxerre, M. Philipard s'est distingué
dès ses .débuts par une facilité et une vigueur de trait qui
n'avaient pas alors leurs coudées franches dans l'enseignement
ofiBciel. Il vous souvient de cette grande et belle chapelle de
l'ancien hospice où fut institué le cours do dessin; remarquez
que les arts sont nés de tout temps, avant notre époque
bien entendu, au sein des communautés religieuses. INous
autres avions bien assez à faire de cultiver le blé que nous ne
mangions pas. Or, pour en revenir à aujourd'hui, il s'est
formé dans cette enceinte bon nombre d'excellents élèves
sous la direction de M. Passepont que nous allons retrouver
tout à l'heure. M. Philipard était de ces élèves et s'était fait
remarquer tout d'abord par une entente parfaite de l'effet.
M. Passepont appartenant à l'école des Finisseurs, -« nous
ne lui en gardons pas rancune, — gênait peut-être par là les
premières tentatives d'un jeune talent. Mais il faut avouer
aussi que 1 estompe et le pointillé ont toujours aux yeux d'un
public amoureux du fini un prestige que n'aurait jamais une
esquisse, fût-elle de Rubens, et les cours publics travaillent
et produisent eu vue du public. Paris a modifié la touche de
M. Philipard et nous n'aurions pas attendu de lui cette fran-
chise de pinceau qui fait de son portrait d'homme un cadre
vraiment remarquable.
Tout entier à notre œuvre modeste, nous poursuivions
d'un pas tranquille notre chemin, nous arrêtant à chaque
visage ami et souhaitant que la route fût longue. Nous voici
cependant au bout. En vain hêlerions-nons aux quatre coins
de l'horizon, la tâche est faite et il ne reste plus qu'à rentrer
au logis.
U4
Eh 1 Quoi. En aurions fini avec nos artistes ? Ou sont donc
alors les aatres représentants de notre pays ? Crapelet est
mort. M. Deligand, qui n'a pas délaissé Tébauchoir, dédaigne
l'Exposition. M. Horsin Déon> aussi spirituel que Plassan,
se contente de rajeunir les vieux maîtres. Quelques absten-
tions comme celles-là ne laissent pas de faire un vide, et il
faut vraiment que notre colonie icaunaise soit bien riche en
sujets pour montrer encore une aussi belle place remplie au
Salon.
Nous avons rencontré déjà Mlle Bassard, à l'Exposition
universelle. Le Salon nous donne une copie de Chardin, minia-
ture digne du maître. Chardin, avec ses airs bonhomme, n'est
pas, à beaucoup près, aussi facile à imiter que Lancret. La
finesse du premier est bien plus difficile à saisir que le sans-
façon de l'autre. Avec quelques draperies chifi'onnées, on
peut, à la rigueur, rentrer dans le genre des Peintres de
fêtes galantes, comme les nomme avec justesse, M. Charles
Blanc. Mais Chardin, comme Greuze, a sa personnalité. Ce
sont les Jean-Jacques de la palette, et n'est pas Jean-Jacques
qui veut. Mlle Bassard est de la bonne école.
M. Victor Petit manque cette fois au Salon. Les peintres
de l'architecture artistique sont très rares. A peine en compte-
t-on quelques uns en France qui aient en même temps le
sentiment du pittoresque et celui de l'archéologie, science
diflScile et qui date de nos jours.
M. Tbérond, le plus heureux dessinateur de monuments,
sait leur donner, en même temps que l'aspect officiel, la grâce
d'une composition d'art. L'un des premiers dans ce genre,
M. Fichot, de Troyes, a étudié, sans doute, dès sa jeunesse, les
merveilleuses sculptures de la capitale champenoise. Il en
est sorti avec toute la science d'un habile et savant dessina-
teur. Combien de bois n'a-t-il pas esquissé pour des publi-
cations aujourd'hui classiques.
Les belles études de M. Bourgeois, d'Avallou,surle château
d'Anet, dénotent le goût le plus pur des œuvres de la renais-
sance. Les maîtres italiens n'eussent pas mieux compris la
grâce de ces élégantes sculptures que Paris imite, un peu
partout, sans les égaler jamais.
Mlle Mathieu de Yarzy est seule à représenter pour nos
contrées l'art de la gravure; sa Fontaine du Pasturiau,
aussi monandelle d'effet que de titre, est un des plus jolies
U5
planches du salon. On a peine à reconnaître la main d'une
dame dans ces teintes vivement attaquées et enlevées avec
une maestria charmante.
Elève de M. Brissot de Warville, M. Potémont, aquafor-
tiste de beaucoup de talent, a exposé des Vues de Paris, la
Rue de la Tonnellerie entr'autres, qui nous rappelle les
beaux cuivres exécutés pour TAnnuaire de l'Yonne par
M. La Guillermie. Nous n'avons pas vu celui-ci au salon. Ses
Maisons en bois de Joigny auraient eu ici leur place,
M. La Guillermie est, croyons-nous, notre compatriote.
Un art qui renait de ses cendres et qui trouve dans les
premiers rangs des peintres des émules et des chercheurs,
c'est la céramique. Oubliée pendant deux siècles, elle tend à
reprendre sa place. VArt de terre ie Palissy semble destiné
à une résurrection éclatante. Le beau livre édité parla Société
nivernaise sur les faïences de Nevers, a opéré une sorte de
révolution. Les Pénicault, les Naudin vont renaître, et nous
avons vu plus haut M. Chaplin s'essayer dans ce genre que
n'ont dédaigné ni Raphaël ni Rubens. M. Quost, a'Âvallon,
nous donne un modèle de poissons digne en tous points de
Palissy.
M. Passepont, ex-professeur de dessin à l'école d'Auxerre,
doit être encore attaché à la nouvelle fabrique de faïences de
Nevers. Ce genre convient à son faire patient et conscien-
cieux.
Un seul sculpteur, M. Falconnier, représente l'Yonne. Il
y a dans les nomsuae sorte de prédestination. Falconnet,
sous Louis XIV, et notre compatriote aujourd'hui, semblent
avoir le même genre. L'étymologie veut qu'ils volent haut.
Aussi l'esquisse en plâtre de M. Falconnier est-elle un peu
en dehors des thèmes vulgaires. La Paix dans la force, idée
abstraite bien exécutée, mais peu compréhensible, à moins
qu'on l'appelle simplement la Paix, doit avoir sa place au
sommet de quelque monument public. Ces œuvres demandent
l'architecture comme complément et le fronton du Panthéon
ferait un singulier effet entre une Première pensée d'amour
et un Danseur napolitain.
M. Gautherin, de Château-Chition, et M. Guillaume,
de Monibard, ont exposé dans une sphère moins élevée, le
premier un médaillon d'un modelé supérieur, et le second un
buste de Tacadémicien Victor Leclerc, digne de figurer à
1868. 10
146
rinstitut^ à côté des œuvres de Rude et de David d'Augers.
Mous allons clore notre liste par un nom qui n'est pas
nôtre, mais que nous ne pouvons oublier ici. M. Franeeschi,
de Bar-sur-Aube, a pris une telle place dans Tari sculptural
moderne que nous ne pouvons nous dispenser de le citer. A
peine nous occuperons-nous de son Saint-Sulpice, œuvre
magistrale et bien conçue. C'est, du moins à Paris, dans les
cimetières, qu'il faut étudier l'œuvre de nos sculpteurs. Là
se dépense loule leur poésie, toutes les ressources de Tart.
C'est que le sujet même commande à l'artiste un recueille-
ment de la pensée qu'il chercherait vainement ailleurs. Invo-
lontairement, vis-à-vis de cette grande idée de la mort, il
s'élève au-dessus des choses du monde, et ce que les exposi-
tions ne nous donnent pas avec tout leur tumulte, le champ
des trépassés nous le montre avec toute la grandeur de l'idée
transfigurée. Nous avons vu de M. Franeeschi une œuvre
comparable aux plus belles compositions de Pradier; une
Veuve pleurant sur le tombeau de son mari. Jamais la poésie
du marbre n'est allée jusque là, et puisque Dieu a mis un
terme à notre vie, on voudrait du moins être pleuré ainsi.
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DE LINDUSTRIE DES NOURRICES
ET DE LA MORTALITE DES PETITS ENFANTS
DANS LK DÉPARTEMENT DE l'yONNE.
§ I.
Deux médecins courageux se sont décidés, il y a quelque
temps, à publier de graves révélations sur l'industrie des
nourrices et ses déplorables conséquences dans certaines lo-
calités de la France. Ce sont MM. Monot de Montsauche,
dans la Nièvre, et Brocliard de Nogent-le-Rolrou.
Les faits recueillis par eux sont tellement révoltants, tel-
lement incroyables, que les académies, le sénat et la presse
s'en sont vivement émus. Une enquête se poursuit en ce
moment par les soins de Tadrainistration supérieure. Nous
avons cru, dans une question qui intéresse à la fois la santé
publique, Tavenir de la population française, la morale et la
dignité humaine, devoir fournir quelques renseignements en
ce qui touche plus particulièrement le département de l'Yonne.
Les exigences de la vie sociale moderne, Témigration pro-
gressive vers les grands centres industriels ont donné une
extension considérable au trafic dont les nourrissons sont
Tobjet. Certains départements, voisins de ces grands centres,
reçoivent annuellement un nombre tel de ces pauvres aban-
donnés aux soins mercenaires de nos villageoises, qu'il dé-
passe parfois le quart des naissances constatées chaque année
dans ces mêmes départements.
L'Yonne, par exemple, d'après le relevé des naissances de
ces dernières années, fournit une moyenne annuelle de 8,000
161
nouveaux-nés environ. Sur ce nombre, combien, d'après les
lois normales de la vitalité, doit-il en mourir dans la première
année ? Les tables de mortalité les plus accréditées portent à
16 pour cent Timpôt prélevé par la mort de la première année,
soit 1280. Si Ton défalque ce nombre des 8,000 naissances
annuelles, il ne restera plus chaque année que 6,720 enfants
d'un' jour à un an.
Or, en consultant le dénombrement fait en 1866 dans le
département de TYonne, nous trouvons qu'il existait à cette
époque 7,931 enfants d'un jour à un an, tout près de 8,000,
et cependant, pendant l'année 1866^ le nfouvement de la po-
pulation n'annonce que 7,887 naissances.
Il y a là évidemment un appoint étranger et cet appoint
est constitué par les nourrissons venus de Paris ou des dé-
partements circonvoisins.
Est-il possible maintenant de savoir le nombre vrai de ces
petits êtres qui viennent augmenter la population indigène
de nos nouveaux-nés ?
En consultant le tableau du dénombrement de la popu-
lation de FYonne, nous trouvons un renseignement que nous
mentionnerons sous bénéfice d'inventaire, car nous n'avons
pas une confiance sans bornes aux relevés communaux qui
se font parfois d'une façon un peu trop sommaire. Notons
néanmoins qu'il est porté à l'article des enfants en nourrice
dans d'autres communes que celles de leurs parents le
chiffre de 2,208, sans indication d'âge. Dans ce nombre ne
sont pas compris les enfants des hospices d'Auxerre et de
Paris qui figurent vaguement aussi sous le chiffre de 1 525,
chiffre évidemment très inférieur à la vérité, si l'on veut se
donner la peine de compter tous les élèves de ces hospices
d'un jour à 21 ans et résidant dans le département de
l'Yonne. Laissons donc ce document qui ne nous sera pas
d'un grand secours et arrivons à quelque chose de plus po-
sitif.
Pour nous faire une idée de la population des enfants d'un
jour à un an, sur une population donnée, il faut avoir recours
aux recherches statistiques spéciales. M. le docteur Vacher,
dans ses études médicales et statistiques sur la mortalité
à Paris, a publié un tableau de la distribution de la popu-
lation par âge ; sur 10,000 habitants il existe en France
217 enfants d'un jour à un an.
1868. 14
463
Si nous faisons la même recherche dans rYonne, nous
trouvons pour le département en masse et sur ce même
nombre 212 enfants de cet âge, c'est un peu moins que la
moyenne de la France entière.
Mais si nous voulons prendre chaque arrondissement en
particulier et leur appliquer les résultats de ce même dénom-
Drement de <866, nous aurons les chiffres suivants :
L'arrondissement de Tonnerre donne i2,824 habitants,
et 778 enfants d'un jour à un an, soit sur 10,000 habi-
tants 184
L'arrrondissement d'Auxerre donne 118,764 habi-
tants et 2,326 enfants d'un jour à un an, soit sur
10,000 habitants 196
L'arrondissement d'Avallon donne 45,200 habi-
tants et 962enfanls d'un jour à un an, soit sur 10,000
habitants 212
L'arrondissement de Sens donne 67,310 habitants
et 1,553 enfants d'un jour à un an, soit sur 10,000
habitants 232
L'arrondissement de Joigny donne 98,491 habi-
tants et 2,312 enfants d'un jour à un an, soit sur
10,000 habitants v 238
On voit quelle situation est faite à chaque arrondissement
en particulier, et si l'on compare ces chiffres, non plus avec
ceux de la France entière, mais avec ceux de la population de
Paris qui, sur 10,000 habitants, ne donne que 410 enfants
de ce premier âge, on comprendra bien vite quel rôle cer-
tains départements remplissent vis-à-vis des nouveaux-nés
de la capitale.
Nous avons dit plus haut que la mortalité normale des
enfants d'un jour à nn an était d'environ 16 pour cent. Cer-
taines statistiques la font montera 18. Elle a diminué depuis
un demi-siècle, car les tables de Duvillard la portaient dans
les siècles derniers à 24 pour cent.
D'après des recherches qui nous sont propres, voici la
moyenne de la mortalité actuelle des enfants d'un jour à un
an dans nos cinq arrondissements :
Tonnerre 16 OiO
Auxerre 21 OfO
Sens 25 OiO
Avallon 30 OfO
Joigny 30 OiO
163
On se demande sans doute pourquoi ces écarts si considé-
rables entre les arrondissements de Tonnerre et d*Auxerre et
ceux d'Avallon et de Joigny ?
Les influences topographiques et sociales y sont-elles pour
quelque chose ? Nous sommes loin de nier leur puissance,
mais elles ne pourraient à elles seules expliquer des effets si
divergents.
La véritable cause de ces écarts appartient à la prédomi-
nance de l'élément étranger au sein de nos populations ru-
rales. En un mot, les arrondissements les plus chargés de
nourrissons venus du dehors sont aussi les plus entachés
d'une mortalité exorbitante afférente au premier âge des
enfants. Les arrondissements de Sens, d'Avallon et de Joigny
sont dans ce cas ; celui d'Auxerre à un degré moindre et
celui de Tonnerre, qui reçoit très peu d'enfants étrangers, est
par cela même dans les conditions de mortalité les plus nor-
males.
La ville de Paris envoie tous les ans aux départements
voisins 18 à 20,000 de ses nouveaux-nés. Cette émigration
se partage entre certains départements et l'Yonne en reçoit un
assez fort contingent.
L'origine des nourrissons étrangers|se divise en quatre ca-
tégories distinctes :
4° Les nouveaux-nés placés par l'intermédiaire du grand
Bureau de la rue Sainte-Appoline, qui, sous le titre de Direc-
. tion des nourrices, ressortit de l'admmistration municipale
de Tassistance publique. Ce bureau envoie environ 2,000 en-
fants chaque année dans les départements de TAisne, de
l'Orne, de la Somme, d'Eure-et-Loir et de l'Yonne ; il a des
inspecteurs domiciliés dans les arrondissements où sont en-
voyés les enfants, et des médecins attachés au service.
2^ Les nourrissons placés par les Bureaux particuliers, dé-
signés ,sous le nom de petits Bureaux, Ceux-ci ont pour in-
termédiaires des meneurs ou meneuses qui se chargent du re-
crutement des nourrices dans leurs localités respectives. Ces
agences, qui ne sont soumises à aucuu contrôle sérieux, pla-
cent à elles seules près de 10,000 enfants sans compter près
de 3,000 nourrices qu'elles procurent aux familles pour al-
laiter sur lieu. Ces petits bureaux n'ont pas d'inspecteurs
ni de médecins attachés à leur administration.
464
3^ Les enfants placés directement par les familles et qui
peuvent dépasser le chiffre de 3,000.
4® Enfin les enfants assistés, comprenant les séries des
enfants trouvés^ abandonnés ou orphelins, placés par le mi-
nislère de Tassistance publique et formant un chiffre de 4,000
environ. Ces dernières possèdent aussi des inspecteurs, des
sous-inspecteurs d'arrondissement et des médecins nommés
par Tadminislrationdu département de la Seine.
Il s'agit maintenant de savoir à quel chiffre s'élève pour
chaque arrondissement le nombre des enfants étrangers.
Nous donnerons, faute de mieux, ceux qui sont consignés au
dénombrement de 1866 :
Arrondissement de Tonnerre. 61 nourrissons civils.
élèves des hospices.
— Sens . . . 549 nourrissons civils.
— 144 élèves des hospices.
— Auxerre. 692 nourrissors civils.
— 743 élèves des hospices.
— Avallon. 313 nourrissons civils.
— 621 élèves des hosptces.
— Joigny . . 707 nourrissons civils.
— 17 élèves des hospices.
Le total des nouiïissons civils se montait à 2,322 vivants
au moment du dénombrement de 1866. Ce chiffre, d'après
la mortalité qui pèse sur cette classe d'enfants, surtout sur
ceux des petits bureaux, et d'après les rappels qui sont faits
dans le courant de Tannée, doit être doublé si Ton veut ob-
tenir le nombre réel des enfants bourgeois en nourrice dans
notre département. Ce serait donc environ 4,600 nourris-
sons qui existeraient tous les ans à la charge ou au profit du
département de l'Youne.
Ce calcul repose sur une note que nous devons à Tobli-
geance de l'un de MM. les inspecteurs de la direction des
nourrices.
Joignez à ce nombre celui des enfants assistés delà Seine
placés dans le département de l'Yonne, et qui ne peut être
moindre de 1,200 à 1,400, vous aurez un chiffre de 6,000.
Il est raisonnable de penser que deux tiers de ces nour-
rissons ne sont pas âgés de plus d'un an, il nous reste donc
4^000 enfants étrangers d'un jour à un an existant annuelle-
ment dans le département de l'Yonne.
165
Od peut expliquer d'un coup d'œil le chiffre des propor-
tions relatives de la mortalité des enfants d'un jour à un an
dans nos cinq arrondissements, surtout en se reportante la
mortalité exceptionnelle qui frappe les nourrissons exportés
de Paris et les élèves des hospices.
Yoici à ce sujet les résultats publiés par M. le docteur
Bouchut (Nouvelles recherches sur les lois de la monalité
des enfants, Paris, 1861), d*après les documents fournis par
M. Husson, directeur de l'assistance publique.
Pendant une période de 20 années, 1839 à 1859, la mor-
talité des enfants confiés à la direction municipale de Paris
a été de 29 pour cent pour les naissances d'un jour à un an.
Pendant la même période, la mortalité des enfants assistés
de Paris envoyés à la campagne, et pour le même âge, a été
près de 56 pour cent.
Il faut ajouter que depuis 1859 ce chiffre effrayant s'est
sensiblemement abaissé. Ainsi M. Husson, dans son discours
à l'Académie de Médecine du 23 octobre 1866, annonçait
qu'en 1860 cette mortalité était tombée à 49 pour cent, et en
1864 à 39 seulement.
Quoi qu'il en soit, elle est encore plus que double de la mor-
talité des nouveaux-nés nés en France, et cela, dit M. le Di-
recteur de l'assistance publique, malgré les bienfaits d'une
organisation perfectionnée, malgré les efforts de l'adminis-
tration pour introduire, chaque jour, des améliorations nou-
velles.
Quant à la mortalité des enfants placés par la Direction
municipale, M. Husson annonce que le chiffre de 29 pour cent
résultant des 20 années qui ont précédé 1859, s'est trouvé
dépassé par les années suivantes ; qu'il a atteint 40 pour
cent en 1864 et que la moyenne générale des six dernières
années a été près de 34 pour cent.
Si nous rapprochons ces résultats de ceux que l'on a si-
gnalés dans l'enquête sur les enfants assistés en 1862, nous
trouvons des chiffres bien autrement déplorables :
Voici un tableau que nous empruntons au travail de M.
Husson, qui Textrait lui-même de l'enquête ; ces chiffres sont
applicables à l'année 1860 :
Mortalité des enfants assistés d'un jour à un an :
Manche 58,66 pour cent.
Indre-et-Loire 62,1 6 —
466
Côte-d'Or 66,46 p. OiO
Seine-et-Oise 69,23 —
Aube 70,27 —
Calvados 78,09 —
Eure 78,42 —
Seine-Inférieure 87,36 —
Loire-Inférieure 90,50 —
Le département de TTonne figure dans ces colonnes pour
le chiffre relativement minime de 22,72 pour 100. Ce ren-
seignement nous apprend que la proportion de la mortalité
dans nos arrondissements les plus chargés ne provient pas de
la présence des enfants assistés de TTonne, qui, dans tous les
cas, sont généralement des indigènes du département.
C*est donc la mortalité des enfants envoyés en nourrice
par les Bureaux et par le département de la Seine, enfants
de bourgeois^ enfants assistés, qui vient grever Tétat civil
de nos contrées (\).
La preuve en est faite par les résultats du dénombrement
de 1866 et par la proportion des enfants étrangers qui sont
signalés dans nos arrondissements. Aussi, nous le répétons,
l'arrondissement de Tonnerre, qui ne compte aucun élève des
hospices et qui ne fournit que 61 nourrissons de bourgeois,
offre une mortalité de 16 pour cent sur les enfants d'un jour
à un an, tandis que tous, les autres qui sont dans des condi-
tions différentes donnent jusqu^à 30 pour cent. L'arrondis-
sement d'Auxerre, qui paraît un des plus chargés de nour-
rissons bourgeois et des hospices, ne doit son chiffre de 21
pour cent qu'à sa population totale qui est relativement
beaucoup plus élevée, Ainsi nous avons vu que sur 10,000
habitants cet arrondissement possède 196 enfants, tandis que
celui de Joigny sur le même nombre en donne 238.
A propos du chiffre de 18 pour 100 donné comme la
moyenne de la mortalité normale des enfants en France, voici
(1) Dans le courant de 1867, M. le Préfet de police, sur la de-
mande de S. Exe. M. le ministre de l'Intérieur, a fait remplir par les
maires de toutes les communes de PYonne un tableau contenant le
relevé des naissances et des décès pendant les années 1865 et 1866,
avec Tindication d'origine des décédés. Nous avons demandé à qui de
droit communication des résultats de cette enquête pour les joindre
à notre étude. Le classement n'en était pas terminé et nous avons le
regret de ne pouvoir le publier cette année.
167
comment s'est exprimé un honorable membre de TAcadémie
de Médecine dans la séance du 27 novembre 1866 :
« Gardons-nous d'accepter ce mot de mortalité normale
qui a été appliqué à cette mortalité moyenne. Cette pré-
tendue mortalité normale est une immense violation des lois
de la nature. S'il y a quelque part en France une mortalité
normale, c'est celle des enfants des cultivateurs du dépar-
tenaentdu Rhône dont M. Devilliers a fait l'heureuse décou-
verte... Que l'on compare ce chiffre de 5 pour 100 à celui de
18 pour 100 qui représente la mortalité moyenne dans toute
la France, à celui de 80 pour 100 des déparlements de l'an-
cienne Normandie, à celui de 75 pour 100 des 20,000 nourris-
sons de Paris, à celui de 90 pour 100 du département de la
Loire-Inférieure, et on pourra se faire une idée réelle de cette
mortalité monstrueuse qui anéantit au berceau la plus grande
partie de la population française 1 Sur 922,704 naissances,
la mortalité, qui devrait être de 46,1 35, est de 1 66,81 1 , ainsi
120,656 enfants sont victimes, chaque année, des systèmes
barbares mis en pratique dans notre pays pour élever les
enfants du premier âge I »
Il est probable qu'un relevé bien exact des décès des en-
fants d'un jour à un an nés dans le département de l'Yonne
ne donnerait pas un chiffre plus élevé que 16 pour 100 en
moyenne, puisque ce chiffre existe déjà dans l'arrondissement
de Tonnerre malgré l'appoint d'un certain nombre de nour-
rissons étrangers. Le chiffre pourrait varier nécessairement
suivant les localités et suivant certaines conditions dans les-
quelles vivent les populations de* nos contrées, de même que
varie le chiffre des naissances et des décès proportionnels
pour chacun de nos arrondissements. Il y a tout lieu de
croire même que dans certaines communes de l'Yonne on
ne dépasserait pas ce bienheureux chiffre de 5 pour 100
découvert dans le département du Rhône.
Nous demandons pardon à nos lecteurs d'avoir déployé
un luxe de chiffres et de rapprochements statistiques un peu
fatigafnt. Par malheur ces sortes de questions s'élucident au-
trement que par des pièces justificatives et ces préliminaires
étaient indispensables pour nous faire arriver à des considé-
rations d'un autre ordre et à des applications pratiques à
l'hygiène publique.
468
811.
A quelles causes faut-il attribuer cette mortalité excessive
des nourrissons confiés à des mains étrangères ?
Nous diviserons ces causes en deux classes bien dis-
tinctes — celles qui sont inhérentes aux enfants eux-mêmes
ou à des influences indépendantes de Faction des nourrices ;
celles qui doivent être attribuées aux nourrices elles-mêmes.
Parmi les causes de mortalité des enfants on a générale-
ment placé en première ligne la misère. La misère, en effet, est
un agent des plus actifs des maladies et des dégénérescences
de Tespèce humaine. On a remarqué que certains arrondis-
sements de Paris, notés pour la présence d'un plus grand
nombre d*indigents, offrent aussi, à tous les âges, et surtout
au premier âge de la vie, un excès de mortalité sur les
autres. « Sous ce rapport, dit M. le docteur Bouchut, les fau-
bourgs Saint-Antoine et Saint-Marcel, aujourd'hui formant
les 11®, 12® et 17® arrondissements de Paris, sont assuré-
ment les plus malheureux de la capitale. Comparées sous le
rapport de la mortalité avec la Chaussée-d'Antin et le fau-
bourg St-Honoré, on voit quelle énorme différence les sépare.
Ce qui est vrai de la population pauvre en général Test en-
core plus de Tenfance pauvre, et, à en juger par Tinspection
médicale du bureau de bienfaisance, par les consultations et
les admissions dans les hôpitaux d'enfants, on voit que dans
le premier âge, chez le pauvre, sévit une mortalité qui n'existe
pas au même degré chez les enfants du riche. »
La misère, dira-t-on, ne suit pas les enfants qui sont
confiés à des nourrices étrangères, et d'ailleurs les malheu-
reux n'ont pas le moyen de mettre leurs enfants en nourrice.
C'est une double erreur. La misère pour le nouveau-né
n'est pas l'état actuel de son existence ; ce sont les effets dé-
sastreux qu'elle a dû produire sur ses organes et sa vitalité
pendant la gestation de la mère.
Quant à l'opinion qui consiste à croire que les malheureux
ne mettent pas leurs enfants en nourrice, les faits sont là qui
la contredisent de la manière la plus formelle. Toute la classe
ouvrière de Paris se trouve en général dans la nécessité de
renoncer à l'allaitement de sa progéniture, parce que le travail
de la femme dans le^fabriques, magasins ou autrement, est
469
incompatible avec les fonctions de la nourrice. De plus il
y a semblant de bénéfice pour le ménage indigent à payer
20 fr. par mois à une nourrice mercenaire et à en gagner 40
par un travail non interrompu. Aussi qu'arrive-t-il 7 C'est
que très souvent le jeune ménage, qui a trop présumé de ses
forces, ajourne de plus en plus le paiement des mois de Ten-
fant et finit par ne plus rien envoyer à la nourrice. Cette
dernière en souffre d'abord et le nourrisson finit par s*en
ressentir à son tour. La philbantropie n*est pas à la portée de
toutes les intelligences et de toutes les bourses ; la malheu-
reuse femme qui a pris un nourrisson pourlaider à vivre, ne
voyant plus rien venir, est découragée et menacée elle-même
dans son existence ; elle n'a plus qu'une pensée, celle de se
débarrasser au plus vite d'une charge que l'on n'a pas le droit
de lui imposer. Comment, en effet, vouloir l'abnégation com-
plète chez de pauvres gens qui ne prennent un enfant étran-
ger qu'au point de vue de leur pain quotidien et d'une
rémunération qui est indispensable à leurs besoins les plus
pressants î
Aussi se hâte-t-on de rendre le malheureux enfant qui,
sevré prématurément, et victime lui-même de la déception de
sa nourrice, va subir les chances douteuses des soins mater-
nels paralysés trop souvent par les privations et les souf-
frances de toute nature.
Maintes fois encore, le pauvre enfant que l'on veut rendre,
par suite de la cessation du salaire, ne retrouve plus à Paris
ni son père, ni sa mère ; la communauté artificielle s'est
dissoute par suite de nouvelles combinaisons dont l'immora-
lité a été le plus puissant mobile, et c'est M. le préfet de
police, après des requêtes incessantes et des recherches à
n'en plus finir, qui fait déposer le nourrisson orphelin à l'hos-^
pice des enfants assistés.
Après la misère viennent les maladies innées, les vices
héréditaires qui accomplissent en quelques semaines et par-
fois en quelques jours leur évolution, fatale à la vie du nou-
veau né; trop heureux quand ces maladies ne laissent pas au
sein de la nourrice un germe terrible qui vient l'empoisonner
elle-même ainsi que son propre enfant.
Que de fois aussi les épidémies les plus meurtrières sont
importées dans nos campagnes par les nourrissons arrivés
récemment des grandes villes et des hôpitaux qui en sont les
A
170
foyers perpétaels I La rougeole, la scarlatiae, la variole,
Fangine couenneuse, le choléra, les ophtalmies purulentes
nous arrivent journellement par ce canal si largement ouvert,
et la mortalité ne frappe pas seulement sur les infortunés qui
sont les agents involontaires de l'infection contagieuse, mais
elle décime parfois les familles et les villages qui les ont
recueillis.
Nous sommes loin de vanter Thygiène suivie par les habi-
tants de nos campagnes, d'exalter leurs vertus privées et
l'innocence de leurs mœurs, mais un fait d'une évidence
éclatante, c'est la mortalité presque nulle des enfants indigè-
nes nourris par leurs mères, surtout là oii ne pénètrent pas
les nourrissons étrangers. Cette mortalité ne monte pas à 40
pour 100 dans certaines communes de notre connaissance
pendant le cours de la première année. C'est que dans ces
populations privilégiées il n'existe ni maladies héréditaires, ni
virus transmissibles. La misère dans nos campagnes n'a plus
cet aspect dégradant et cette action corrosive que Ton cons-
tate dans les grandes villes ; ce que l'on appelle malheureux
chez nous ce sont de pauvres prolétaires qui n'ont jamais lu
Malthus ni pratiqué ses maximes ; ce sont des journaliers, des
domestiques jeunes et robustes, gagnant à la sueur de leur
front le pain qui doit nourrir leurs femmes et leurs nombreux
enfants. Ces femmes ne confient pas à des étrangères le soin
d'allaiter leurs nouveaux-nés ; avec le secours de leurs forces
physiques et de leur instinct maternel elles élèvent brave-
ment leur nichée, qui prospère à son tour, malgré les priva-
tions et les rudes épreuves qu'elle est condamnée à subir.
Ces prémisses ne sont-elles pas déjà de très-honorables
témoignages en faveur de nos campagnes que l'on a si fort
maltraitées dans tous les réquisitoires prononcés ou publiés
dernièrement contre la mortalité des nourissons et l'immora-
lité des nourrices ?
Voyons donc de quels éléments se compose le personnel de
cette industrie, si répandue dans nos populations rurales, qui
consiste à vendre à juste prix les restes de son lait et de ses
tendresses maternelles à ces enfants déshérités eux-mêmes
du sein et de l'amour de leurs mères ?
En général, il faut le dire, ce n'est pas dans la classe aisée
de nos villageoises que se recrutent les nourrices. On peut
même affirmer que l'aisance progressive de nos campagnes
amoindrira de plus en plus le nombre des femmes qui, pour
un bien médiocre salaire, consentent à se charger d'une
mission aussi onéreuse que celle de consacrer ses jours et ses
nuits à Tenfant d'une étrangère.
Il est facile de reconnaître la richesse ou la pauvreté d'un
pays au nombre plus au moins grand des nourrices qu'il
fournit. Dans certaines localités où la propriété est très mor-
celée et e sol généreux, vous trouverez rarement des femmes
se livrant à la culture des nourrissons. Elles préfèrent donner
leur temps à leur ménage, à leurs enfants et aux travaux
agricoles dont elles vivent. Les vignobles où la femme est
journellement occupée aux mille détails de l'entretien des
cépages n'offrent également que très peu de nourrices merce-
naires.
En général, le ménage qui va chercher ou qui reçoit des
nourrissons ne possède que peu ou point de propriétés fanciè-
ras. Ce sont les femmes des journaliers, des domestiques,
des artisans, qui, n'ayant pas d'occupations, consacrent
leurs journées et leurs veilles à l'exploitation du nourissage.
Les nourrices sont donc pauvres pour la plupart. Si l'éga-
lité existe pour elles au point de vue de la pénurie, il n'en
est plus de même si l'on veut les examiner selon leurs
aptitudes relatives à la fonction qu'elles sont appelées à.
remplir.
On peut signaler des variétés nombreuses dans le choix
des nourrices.
Il y a la nourrice jeune, forte, intelligente, dévouée, dont
riniérieur dénote l'ordre, la propreté, l'économie ; celle-
là peut aspirer à des nourrissons de premier ordre, enfants
bourgeois, payant bien, offrant de bonnes et fréquentes grati-
fications.
Il y a la nourrice du second âge, ayant fait ses preuves,
mais n'inspirant plus cette confiance que la primeur exalte
toujours, digne cependant par son expérience et ses antécé-
dents de rivaliser avec la première.
Il y a la nourrice fatiguée, surannée, n'ayant plus cette
apparence physique suffisante pour réussir en maison bour-
geoise et réduite à prendre les nourrissons exportés par
les meneurs ou à se pourvoir à l'hospice des enfants trou-
vés.
Il y a la nourrice de mauvais aloi, continuant de nourrir
472
exclusivement son enfant ou redevenant prénoatu rément
enceinte, et soumettant le pauvre étranger au régime le plus
grossier et le plus déplorable.
Il y a enfin la nourrice qui, par convention mutuelle,
n*^allaite pas les enfants qu'on lui confie; elle les élève â
boire, selon Texpression vulgaire, et celte manière bien diri-
gée par une main honnête et intelligente n'ofiTre pas, quoi-
que on en dise, les résultats les moins satisfaisants pour la
vie et la santé des jeunes élèves qui la subissent.
Nous ne mentionnerions que pour mémoire h nourrice sur
lieu qui ne devrait pas figurer à l'actif des nourrices du
département de TYonne, puisqu'elle va exercer son industrie
hors de son village et s4jrtout dans les grands centres de
population. Mais cet absentéisme n'est pas sans influence sur
la mortalité des enfants indigènes, parce qu'en général tout
.enfant abandonné par sa mère et livré à des mains étrangè-
res entre dans des conditions inférieures de bien-être et de
vitalité. La nourrice sur lieu, fille-mère ou épouse légitime,
sèvreson enfanta cinq ou six mois de sa nxiissance, le confie
à quelque voisine misérable comme elle pour un salaire assez
minime, et va gagner dans une maison bourgeoise son loge-
ment, une nourriture succulente, souvent même une vêture
luxueuse et par-dessus tout une somme mensuelle qui dépasse
souvent 60 et 80 francs.
M. le docteur Monot de la Nièvre nous donne à ce sujet des
renseignements aussi curieux qu'affligeants : la contrée qu'il
habite étant limitrophe de ce département, les faits signalés
nous intéressent à double titre. Nous pouvons même avancer
qu'ils ont malheureusement des analogies dans plus d'une
localité de l'Yonne et surtout dans l'arrondissement d'Avallon
qui fait la frontière du Morvao.
Dans une période de 7 années, de 1858 à 4864, M. Monot
nous apprend que dans dix communes de son voisinage il est
né 2884 enfants, c'est à dire que 2884 femmes ont accouché
dans un même canton, et que, sur ce nombre, 1897, c'est à
dire les deux tiers sont allées nourrir sur lieu. Il n'en est
resté que 987 au pays !
La proportion de deux sur trois est même bien au-dessous
de la vérité, ajoute M. le docteur Monot, si du dernier tiers
nous retranchons toutes les femmes qui, pour une cause ma-
jeure, faiblesse générale^ difformité quelconque, âge trop
473
avancé, abcès des seins, défaut de lait, mort survenue à la
suite de couches, position de fortune exceptionnelle, n'ont
pu grossir le chiffre des étnigrantes ; d'après les recherches
auxquelles je me suis livré, ce chiffre peut-être très approxi-
mativement fixé à 500.
Sur le nombre de 1897 enfants restés au pays par suite
de rémigration des mères, il en est mort 449, soit plus d,e
27 pour <00. La mort chez ces pauvres innocents ne peut-
être attribuée, ajoute M. Monot, à aucune autre cause qu'à
leur voyage à Paris et à ses conséquences, au sevrage, à une
alimentation mal proportionnée aux facultés digestives et,
aux accidents dont ils ont été victimes.
Outre cette effrayante calamité, l'émigration des nourrices
amène à sa suite les plus graves désordres dans le ménage:
la paresse, l'ivrognerie du côté du mari abandonné, les habi-
tudes de luxe, de fainéantise et de libertinage du côté de la
femme émigrante.
La dépopulation du Morvan est due en partie à ces causes,
et certaines fractions de l'Avallonnais, dont la situaiton tend
à devenir semblable, sont également entachés du mal de
rémigration parle fait des nourrices, qui attirent leurs maris
et leurs enfants à Paris.
Dans Tarrondissement d'Auxerre le contingent des nourri-
ces sur lieu est beaucoup moins considérable. Quelques filles-
mères, il est vrai, prennent le parti de quitter le pays pour
offrir leur lait aux familles bourgeoises; elles y trouvent le
double avantage de se créer une ressource pour faire élever
leurs enfants, et de faire oublier par l'absence le déshonneur
de leur position. Mais on voit généralement peu de ménages
se séparer pour courir de pareils hasards.
Revenons donc à nos nourrices sédentaires et voyons
les chefs d'accusation qui pèsent sur la plupart d'entre
elles.
Nous prendrons pour cet examen le formidable dossier
fourni par M. le docteur Monot de la Nièvre, et nous démon-
trerons que le tableau qu'il nous a tracé sur les conditions des
nourrices et des nourrissons est spécial à certaines localités,
et que ces conditions, loin d'être la règle, sont au contraire
d'assez rares exceptions.
M. le docteur Monot commence par signaler le trafic éhonté
auquel se livrent les meneurs et les meneuses.
474
Voici comment il définit ces industriels :
Les meneuses sont ainsi appelées parce qu'elles ont pour
métier de ramasser à Paris les nouveaux-nés et de les mener
ou conduire en province, puis de recruter dans les campa-
gnes des nourrices qu'elles mènent et ramènent de Paris.
La meneuse est ordinairement une femme rusée, pleine
d'astnce et de finessse, posssédant l'art de dissimuler sa
cupidité repoussante sous les apparences les plus trom-
peuses.
Le meneur, homme grossier, sans éducation, joint ordinai-
rement à l'industrie de la meneuse celle de recruter des
bonnes pour Paris et souvent aussi des filles pour les besoins
des maisons de tolérance.
Nous ne suivrons pas M. Monot dans le hideux détail des
abus d'une pareille industrie; ce qu'il en dit est vrai malheu-
reusement partout, à quelques exceptions près.
Quant aux nourrices, nous le trouvons un peu sévère, et
cela tient sans doute à ce qu'il exerce dans un milieu plus
fâcheux que le nôtre. Il se plaint que certaines nourrices
aient élevé jusqu'à vingt et trente nourrissons : celles là sont
des nourrices perpétuelles qui en font une spécialité. Croyez
bien que ce ne sont pas les plus défectueuses.
Yoici une petite histoire vraie que nous racontions quelque
part, il y a cinq à six ans, à propos des nourrices et des nour-
rissons :
Pénétrez avec moi, je vous prie, dans une de ces chau-
mières à porte basse, à une seule et bien étroite fenêtre, dont
la vitre enfumée laisse passer un jour douteux et jaune. Vous
verrez là, dans un taudis repoussant, une pauvre femme mal
vêtue, portant sur sa figure les traces de longues fatigues et
longues souffrances. Le mobilier n'est pas somptueux; quel-
ques escabeaux, une chaise basse dont les articulations for-
tement luxées attestent qu'elle fait depuis longtemps l'office
de berceuse, et trois ou quatre petits fauteuils d'enfant dont
les bras sont réunis en avant par une barrière qui protège en
même temps qu'elle emprisonnne son hôte; à tous les coins
de ce triste repaire, vous voyez des coffres de bois assez sem-
blables à des cercueils, montés sur des pieds vermoulus, ou
bien des espèces de lits de camp carrés et plats, constitués
par quatre planches, une paillasse, un drap de coulear
impossible et quelques lambeaux de couverture. Une vieille
175
armoire en défaillance, une maie* plus ou moins boiteuse
complètent cet atlirail peu réjouissant. Quant au personnel
de ce logis, il est généralement constitué par une demi-dou-
zaine de marmots de différents âges, les uns gravement assis
sur leur chaise curule, les autres grimpés sur la maie ou ram-
pant sur le sol. Très souvent il s'en trouve encore' deux ou
trois dans une arrière-chambre en forme d'alcôve où le jour
ne pénètre jamais ; c'est Yir^pace des plus petits, qui dorment
le jour et crient la nuit.
Je me trouvais un jour chez l'une de ces nourrices, et sur-
pris de me voir entouré d'une population aussi nombreuse
dans un espace aussi resserré :
— Ma brave femme, lui dis-je, où donc avez-vous pris
toute cette marmaille?
— Mon cher monsieur, il y en a la moitié à moi et la
moitié aux autres.
— Combien avez-vous donc d'enfants à vous apparte-
nant?
— J'en ai eu douze ; il m'en reste encore neuf. Mon plus
vieux a tiré l'an passé; il est soldat en Afrique. Mon plus
jeune n'a que treize mois ; il dort là derrière avec un
petit de Paris que j'ai été chercher à la Saint-Jean qui est
passée.
— Et combien avez-vous de nourrissons ?
— J'en ai quatre en ce moment, mon cher monsieur, deux
qui tètent et deux qui boivent.
— Et que boivent-ils ces jeunes sevrés ?
— Ils boivent du lait de chèvre. Nous avons une chèvre
que mes deux avant-derniers gardent tous les jours le long
des chemins, ce qui nous fournit de quoi nourrir tout mon
monde.
— Et combien gagnez-vous à ce métier?
— Hélas, monsieur, pas grand chose I Les deux plus
petits me rapportent chacun douze francs par mois, les autres
sont à six francs : un peu plus de vingt sous par jour. C'est
peu quand il faut tout acheter : le sucre, le savon, la chan-
delle et le pain...
— Mais votre mari, que fait-il ?
— Mon mari travaille à la journée, chez les propriétaires;
il gagne vingt-cinq sous l'hiver et quarante sous l'été. Il a bon
appétit, et nos enfants de même. Si peu qu'il vienne de mala-
die, ça nous met tout de suite en arrière.
476
— Depuis quand faites vous ce métier de nourrice ?
— Yoilà vingt deux ans que j*ai eu mon premier : depuis
ce temps là j'en ai pris tous les an», et j'en suis à mon soi-
xantième.
-^ Comment I vous avez pu allaiter soixante enfants ?
— Oh I monsieur, ils n ont pas tous tété. Beaucoup de
gens me les donnaient pour les élever à boire ; ils n'en venaient
pas moins bien que les autres; sur les soixante, je n'en ai
guère perdu qu'une dizaine, et c'est bien peu si l'on songe que
beaucoup d*entre eux n'avaient pas la vie à deux jours quand
on me les donnait.
Voilà donc une femme qui à elle seule a reçu soixante
nourrissons .1 Ces exemples ne sont pas rares dans nos cam-
pagnes, et véritablement il faut rendre à ces ménagères la
justice qu'elles méritent. Au milieu des conditions de misère;
d'insalubrité, de manque d'air et de lumière où elles se trou-
vent, il est miraculeux de voir prospérer ce petit monde qui,
bien souvent, a meilleur mine que les enfants dorlotés dans
les salons de nos grandes villes. £t il faut admirer la solli-
citude incessante de ces pauvres femmes qui ont à peine
quelques heures de sommeil, et qui consacrent leurs jours et
leurs nuits pour une si mince rémunération.
Quant aux mauvaises nourrices, elles ne sont pas rares,
nous en convenons. C'est un vice inhérent à l'institution, qui
est mauvaise en soi. Il ne faut pas demander aux nourrices
plus qu'elles ne peuvent donner. Le dévouement d'une mère
se comprend; celui d'une nourrice est une vertu. On n'achète
pas à prix d'argent des vertus de ce genre; il faut qu'elles
soient innées chez la femme. L'éducation, l'élévation de l'es-
prit et du cœur ne sont pas là pour pallier les mauvais
instincts de nos paysannes. Beaucoup d'entre elles propor-
tionnent leurs soins à la valeur de l'argent qu*on leur donne.
On ne doit pas leur en vouloir si, par le temps de moralité
qui court dans les grandes villes, elles ne peuvent pousser
plus loin, au village, la logique humanitaire.
On reproche aux nourrices de ne pas appeler le médecin
quand les enfants sont malades. Cette négligence peut exister
dans le Morvan où la perversité de cette classe des femmes
paraît beaucoup plus développée qu'ailleurs. Mais dans nos
pays c'est le contraire qui s'observe le plus souvent. Le
médecin est harcelé à chaque pas pour les nourrissons épar-
pillés dans sa clientèle, et on l'appelle d'autant plus que la
nourrice n'est pas responsable des honoraires, et que, bien
souvent, elle profite gratuitement pour son compte et pour
celui de ses enfants de la \isite et des médicaments four-
nis. Les parents des nourrissons écrivent lettre sur lettre à la
nouvelle d'une maladie de leurs enfants : « Faites visiter
notre cher malade par le médecin autant qu'il sera néces-
saire; n'épargnez rien, nous ne regardons pas à l'argent, etc.
etc. )» Le médecin fait son devoir quand même, puis quand
vient le quart d'heure de Rabelais, l'efiTusion de la reconnais-
sance se dessèche comme la rosée au grand soleil; on ne sait
pas ce que veut dire cette réclamation ; c'est la faute de la
nourrice ou même du médecin si l'enfant a été malade, et
Ton reçoit parfois des lettres comme celles que nous repro-
duit M. le docteur Monot dans son intéressant mémoire:
« Monsieur, votre réclamation nous surprend. Après avoir
« empoisonné notre enfant, vous nous réclamez encore des
« honoraires; car vous avez administré -du poison à noire
« cher petit Emile. J*ai emporté à Paris le reste de la fiole
« que vous aviez donnée, et mon médecin m'a déclaré
«c qu'elle contenait du poison. Estimez-vous assez heureux.
« que je ne vous mette pas entre les mains de la justice. )>
Femme R...
Voilà la loyauté de certaines familles parisiennes, et le bon
exemple qui est donné à nos villageoises chez lesquelles on
exige la quintessence de toutes les vertus.
Ce ne sont pas les soins du médecin qui manquent aux
nourrissons de nos contrées, hâtons-nous de ledire, c'est la
bonne constitution, ce sont les conditions premières d'une
vitalité possible. On ne se fait pas une idée assez exacte de
la dégénérescence qui frappe les nouveaux-nés des villes en
général. Outre qu'un grand nombre de ces enfants sont le
fruit de la débauche, du libertinage et d'unions clandesti-
nes (1), une autre portion plus considérable encore appar-
tient à des ménages légitimes d'ouvriers surmenés par un
travail excessif et usés par des privations quotidiennes ; leur
génération est solidaire de leurs souffrances ; l'organisme des
des nouveaux-nés est sapé par sa base. Comment la nourrice
(i) 11 naît actuellement à Paris un tiers d'enfants illégitimes sur la
totalité des naissances.
i868. i5
178
et le médecin pDurraient-îls reproduire de toutes pièces ce
qui manque à ces pauvres créatures vouées au rachitisme,
à la scrofule et à la mort?
Nous avons déjà louché ces questions dans le cours de ce
travail ; il est inutile d'y revenir.
Si Ton veut maintenant calculer la portion des décès des
nouveaux-nés qui revient aux vices constitutionnels» aux
épidémies, à la misère et autres causes indépendantes de
Taction de la nourrice, si Ton veut y ajouter les 16 pour
cent d'enfants d'un jour à un an que perdent les populations
les plus normales, on verra que le surplus afférent à la négli-
gence et au mauvais vouloir des nourrices n'est pas aussi
considérable que l'on veut bien le croire.
Quoiqu'il en soit, dans une société bien organisée il fau-
drait que chacun fît son devoir.
Il faudrait que les auteurs de tant de malheureux nouveaux-
nés entrassent dans une voie de moralité et de bien-être
physique et intellectuel toute autre que celle que l'on cons-
tate aujourd'hui; que le matérialisme et l'égoïsme sauvages
qui dévorent nos populations des villes et des campagnes
se transfigurassent en amour du bien public, en respect
pour la dignité hf^mnine, en dévouement pour ses sembla-
bles.
Quand reviendra cet âge d'or, s'il a jamais existé ? Nous ne
saurions le prévoir, et nous constaterons avec tristesse qu'un
des administrateurs le mieux placés pour bien voir et bien
juger la situation, a déclaré en pleine académie que l'on ne
connaissait encore ni l'étendue, ni la profondeur du mal
signalé à l'attention publique, et que Ton savait encore moins
quel remède il convenait d'y appliquer.
En présence de celte douloureuse confession, nous nous
abstiendrons de reproduire les essais de réglementation qui
ont été proposés de toutes parts pour la meilleure gestion
des nourrices et la meilleure santé des nourrissons. Nous
savons à quoi nous en tenir sur les règlements et leur obser-
vation.
« Si Ton recourt à ce dernier moyen, dit M. le directeur
de l'Assistance publique, il faut obtenir une base légale qui
manque aujourd'hui, et l'obtenir ne serait pas, croyez le bien,
chose facile. Comment, en effet, sous Tempire des principes
libéraux de 1789, concilier l'exercice de la puissance pater-
179
nelle instituée par nos codes, avec Taction dominante de la
puissance publique ? En vertu de nos lois fondamentales,
c*cst la volonté du chef de famille qui règne au foyer domes-
tique ; on ne parviendrait pas à y substituer une sorte de
providence, bienfaisante assurément, mais naturellement
despotique, représentée par l'Etat, et s'ingéranl dans la
tutelle des enfants toutes les fois que son iutervention lui
semblerait opportune. Et d'ailleurs le moment serait mal
choisi pour faire une pareille tentative : Tandis que nos voi-
sins d'Outre-Manche, dégoûtés des abus et de la stérilité du
local self goremmentf cherchent à se rapprocher de nos
instilutions en matière d'assistance et d'éducation populaire,
nous tentons d'initier les départements, les communes et les
individus eux-mêmes aux pratiques de la vie locale et, en
quelque sorte, personnelle; nous cherchons à éparpiller sur
tous les points du territoire le mouvement vital, trop con-
centré sur un seul point. Nous disons aux déparlements, aux
communes: faites vos propres affaires, et aux citoyens: aidez-
vous vous-mêmes ! Dans ce cours des idées présentes, com-
ment espérer que le législateur accepte la mission d'établir
une réglementation absolument en désaccord avec les princi-
pes qui prévalent aujourd'hui? »
Un écrivain très spirituel, M. Francisque Sarcey, a prêté, il y
a quelque temps, l'appui de son style et de son indignation
aux philantropes accusateurs de nos nourrices villageoises;
il prétendait qu'il n'y a pas d'avarice plus effroyable que celle
du paysan français. Si cela est vrai, dans certaine mesure,
répondions-nous alors, à qui s'en prendre ? II n'y a qu'une
chose à objecter, l'ignorance. Et si l'on veut bien reconnaître
que les nourrices appartiennent à la classe la plus misérable,
la plus dénuée, la plus deshéritée de tout ce qui peut vivi-
fier le cœur et l'intelligence, on conviendra que le sermon de
M. Sarcey s'adresse tout bonnement aux sourds-muets de la
morale et de la civilisation.
Eh bien I c'est à cette caste malheureuse, qu'il faut plain-
dre mais qu'il ne faut pas condamner, que les habiles, les
lettrés, les philosophes, les vertueux de toutes couleurs con-
fient leur progéniture. Ils ont des femmes pourvues d'éduca-
tion, de fortune, de santé, des sentiments les plus raffinés,
et ils leur arrachent le fruit de leurs entrailles pour le confier
à des mercenaires, dont le dévouement ne dépassera pas la
480
hauteur de quelques pièces de cinq francs qu*on leur jette
avec parcimonie.
Une chose oj'étonne profondénaent, c'est qu'en de pareilles
conditions il n'y ait pas plus de mauvaises nourrices. L'huma-
nité des champs vaut mieux que sa réputation. Elle vaut
mieux que vous, messieurs les sermoneurs I
M. Francisque Sarcey est plein de bon vouloir pour l'ave-
nir des nourrissons. Il croit qu'il ne leur manque qu'un peu
de surveillance sur les nourrices, et voilà tout d'un coup l'ins-
titution irréprochable. Il veut des médecins cantonaux pour
correspondre avec Us familles, moyennant vingt cinq centi-
mes par visite, ou moyennant rien, ce qui est mieux. Il veut
des associations analogues à la société protectrice des ani-
maux ; mais il a le bon esprit de ne pas y compter, sachant
à quoi s'en tenir sur l'amélioration du sort des pauvres bêtes,
(je veux parler des animaux] depuis qu'elles sont protégées.
« Nous serions hommes à faire de très beaux discours sur
les nourrices, dit-il, mais de nous unir pour les surveiller
incessamment, pour leur distribuer les châtiments et les récom-
penses, c'est à quoi nous ne nous résoudrons jamais, à moins
que notre éducation ne soit refaite de fond en comble. »
L'aveu est précieux. Mais alors à quoi bon vingt quatre
colonnes de récrimination contre ces pauvres villageoises ?
M. Francisque Sarcey doit-être suffisamment édifié par la
lettre du tonnelier, qui lui dit très crûment :
« Oui, Monsieur, votre article se ressent de la source où
il a été puisé ; on y rencontre le langage irrité de la femme
bourgeoise qui vient de perdre son fils, pauvre bébé qu'elle a
abandonné, le jour même où il est né, aux soins de l'étran-
gère, afin de conserver cette fraîcheur, cette liberté d'action
qui sème sa route des fleurs du plaisir. Elle l'avait presqu'ou-
blié au milieu du bruit et des joies du grand monde. Un
courrier vient un jour frapper à sa porte et lui apprendre la
mort du fruit de son amour; c'est alors que la mère, un
instant évanouie, se réveille d'autant plus cruelle qu'elle a
manqué à son devoir. Ce n'est plus une femme; c'est une
lionne. Il lui faut quelqu'un à châtier, quelqu'un pour porter
le poids de sa faute. Il y a là une nourrice, une pauvre
femme; c'est elle qui sera le bouc émissaire chargé de porter
les péchés de la marâtre; c'est elle qui doit avoir tué son
enfant. »
181
Voila un tonnelier qui tape dur I s'écriait M. Sarcey. Avouez
aussi qu'il frappe juste.
Nous sommes bien loin d'avoir épuisé tout ce qui res-
terait à dire sur l'industrie des nourrices et la mortalité des
nourrissons : cette question est gra>'e ; elle int 'resse à la fois
l'avenir de la population et les destinées du pays. Ce que
nous offrons aujourd'hui est une simple conlribahon â l'en-
quête commencée : nos recherches s'appliquent spécialement
au département de l'Yonne et peuvent se résumer par les
conclusions suivantes :
Le déparlement de l'Yonne reçoit en moyenne annuelle
environ 4,000 enfants étrangers.
Les arrondissements de Joigny, de Sens, d'Avallon et
d'Auxerre sont ceux qui en reçoivent le pins.; celui de
Tonnerre en possède relativement une quantité minime.
La mortalité des enfants d'un jour à un an prend dans
chaque arrondissement des proportions d'autant plus consi-
dérables que Ton y constate un plus grand nombre de nour-
rissons du dehors. Cette mortalité, qui n'est que de 10 pour
cent dans Tarrondissement de Tonnerre, monte à 30 pour
cent dans ceux d'Avallon et de Joigny.
La mortalité normale des enfants indigènes du dépar-
tement de TYonne, séparée de celle des enfauls étrangers, ne
doit pas dépasser 1 5 à 1 6 pour cent.
Les causes de cette mortalité effrayante des nouris-
sons étrangers doivent être rapportées en majeure partie aux
mauvaises conditions dans lesquelles naissent la plupart de
ces enfants.
L'incurie et la dépravation de beaucoup de nourrices con-
tribuent également à augmenter dans une cetaine proportion
les décès des nourrissons d'un jour à un an.
Néanmoins, il faut dire, à l'honneur du déparlement de
l'Yonne, que les abus et les méfaits imputés aux nourrices
par M. Monot dans le Morvan, et par M. Brochard dans l'Eure-
et-Loir, n'existent pas dans nos pays* sur une aussi vaste
échelle, ni dans des conditions aussi déplorables.
EMILE DUCHE,
D. M.
Ancien mcmJbre du Conseil général de ITonne.
STATISTIQUE AGRICOLE
DU
CANTON DE VÉZELÂY.
Topographie. — Le canton de Vézelay est, dans sa majeure
partie, un pays montueux, boisé, entrecoupé de collines et
de vallées qui lui donnent, par cette disposition môme, des
aspects très divers et très pittoresques. L'Yonne, d'un côté,
la Cure, de l'autre, qui l'enveloppe comme d'une ceinture,
fournissent au paysage un cadre qui en fait mieux ressortir
encore les agréables perspectives. Le voyageur qui traverse
la contrée est particulièrement séduit par l'infinie variété
des sites qu'offrent à ses regards, étonnés autant que ravis,
les délicieux coteaux qui bordent la Cure. Ici, une nature
riante, donnant tous les signes d'une heureuse fécondité;
plus loin, et comme une sorte de repoussoir, des sommets
dénudés, des rochers à pic, contrastant avec les vertes
prairies et les rideaux de peupliers qui occupent le fond de
la vallée.
SuPEnFicn:.— Le canton de Vézelay compte dix-huit com-
munes, et sa superficie, relevée sur les matrices cadastrales,
est de '^5,524 hectares, en chiffres ronds. C'est un des plus
étendus du département.
Voici, dans l'ordre alphabétique, les noms des dix-huit
communes :
Asnières, Asquins, Blannay, Brosses, Chamoux, Châtel-
Censoir, Domecy-sur-Cure, Foissy. Fonienay, Givry, Li-
183
chères, Montillot, Pierre-Perfuis (1), Saint-Moré, Saint-Père,
Tharoiseau, Vézelay, Youtenay.
Les 25,524 hectares se répartissent ainsi entre lès com-
munes, dans un ordre décroissant :
Châtel-Censoir 2,463 h. 36a. 80 c.
Asquins 2,351 45 20
Montillot 2,245 31 ^0
Domecy-sur-Cure 2,056 67 50
Brosses 1 ,997 »» »»
Vézelay 1,982 93 10
Asnières 1,794 91 10
Saint-Père 1,559 62 90
Fontenay 1,547 76 60
Lichères 1,531 17 80
Saint-Moré 1,197 56 10
Voutenay 1,003 96 40
Givry 842 87 20
Pierre-pertuis 733 75 10
Blannay 725 55 90
Chamoux 694 48 90
Foissy 553 25 30
Tiiaroiseau 342 59 *0
Somme égale 25,524 26 40
De ces 25,524 hectares, 916 sont des terres incultes,
telles que landes, pâtis, bruyères, tourbières, marais,
rpchers, montagnes stériles, terres vaines ci vagues, carriè-
res, mares, abreuvoirs, étangs : le surplus, soit 24,000
hectares ou envii;on, forme le sol cultivable et cultivé.
Un relevé, fait à la Direction des Contributions directes,
donne :
(i) On écrit ordinairement, mais abusivement: Pierre-Perthuis
avec un H. La commune empruntant son nom tPune rocae, évidée en
forme d'arcade, et qu'on appelle, dans le pays, la fiocfie percée , ou,
suivant M. l'abbé Baudiau {Le Morvand, t 111, p. 90 2° édition), du
perlu'S ou étroit passage que laissent aux eaux de la rivière deux
roches entre lesquelles elles coulent, il faut écrire perluis^ et non
perthuis, pour conserver au lieu son étymologle.
184
En terres arables H,833b.79a. 10c.
En prairies naturelles 940 75 »»
Eh vignes 1,197 59 80
En bois 9,679 07 50
En vergers, pépin, et jard. 251 59 80
En oseraies, auln. et sauss. 7 99 »»
Total. 23,910 80 20 (1)
Bois. — On voit, parce détail, que la propriété forestière
forme un peu plus des deux cincjuièmes de la superficie
totale du canton.
Elle y est distribuée fort inégalement. Elle occupe :
Dans la commune de Brosses 1 ,044 h. 67 a. »» c.
— de Yézelay 1 ,262 1 5 30 (2)
— d^Asnières 1,185 81 70
— deLicbères 986 04- 80
— deMonlillot 957 96 50
— de Domecy-s-Cure 890 57 30
— de ChâteNCensoir 871 81 10
— d'Asquins 582 76 20
— deVoulenay 404 87 90
— de Fontenay 368 03 20
— de Saint-Moré ... 338 68 40
— deChamoux 311 25 50
— dePierre-Pertuis. 172 76 70
— deGivry 154 21 50
(i) Ce sontlà les quantités indiquées par le cadastre, qui, pour le
canton de Vézelay, remonte à i814. Mais les rapports ne sont plus
les mêmes aujourd'hui : telle terre arable a été convertie en vigne,
en pré ; telle vigne a été arrachée ; tel bois défriché ; et Ton verra
plus bas, pour la vigne notannment, qu'en 1862 elle occupait, dans le
canton, une étendue de 1,415 h. 76 a. 75 c., au lieu de 4,497 h. 59 a.
80 c. qu'elle fournit à la statistique en 181/i.
Ces 23,910 h. 80 a. 20 c. de terres cultivées, Joints aux 916 hect.
de terres incultes. ne donnent qu'un total de 24,826 h. 80 a. 80 c, in-
férieur à la contenance totale, qui est de 25,524 b. 26 a. 40 c. : les
697 h. 46 a. 20 c, qui forment la différence, comprennent les routes
et chemins de toute nature, les rivières et les cours d'eau, qui appar-
tiennent au domaine public, et ne font pas partie de la matière im-
posable.
(2) La ville de Vézelay en possède, à elle seule, près de 400
hectares.
185
Dans la commune de Blannay 83 91 90
— deFoissy 38 94 90
— de Saint-Père.... 24. 57 60
— de Tharoiseau . . . néant:
Somme égale. 9,679 07 60
Vignes. — Les H 97 hectares de \ignese répartissent aussi
fort inégalement dans les dix-huit communes. Ainsi :
La commune de Saint-Père en possède 270 h. 78a. »» c.
— d'Asquins 159 16 40
— de Châtel-Censoir 1 46 51 40
— de Givry 102 90 60
— de Fontenay 95 36 50
— de Vézelay 77 51 40
— de Foissy 76 32 70
de Montillot 60 19 40
— de Saint-Moré 49 94 50
— de Blannay 46 36 90
— de Tharoiseau 43 10 50
— de Voutenay 30 27 10
— de Brosses 19 81 »»
— de Pierre-Pertuis 18 66 90
— de Lichères » 57 60
— de Domecy- sur-Cure. • . » 08 90
— d'Asnières néant.
— de Chamoux néant.
Somme égale 1,197 59 80
Prairies. — L'étendue des prairies nalurelles,dans chaque
commune, est en raison directe du terrain qu'occupent les
vallées qu'on y rencontre. Ainsi la commune de Domecy,
que traversent de nombreux cours d'eau : à Test, le ru des
Riaux, le ru de Gobelet et la rivière de Cure, à l'ouest le ru
de Bazoches, possède 194 hectares de prairies.
Les communes de Pierre-Pertuis, de Saint-Père et d'As-
quins, que la Cure, grossie des rus de Bazoches, de Vau-
fron, de Crisenet, coupe par le milieu, et oii elle formé la
phis large comme la plus belle vallée de tout le canton, en
possèdent: la première 74, la seconde 133, et la troisième
84 hectares.
La commune de Fontenay, qui possède aussi deux cours
186
d'eau, les rus de Sœuvres et de Charency, en compte 99
hectares.
Enfin la commune de Châtel-Censoir, riche, à elle seule,
d'une rivière (rYonne), d'un canal (le canal du Nivernais] et
d'un cours d'eau plus modeste, mais encore important,
appelé le ru de Chamoux, en possède 84 hectares (1).
Cours d'eau. — J'ai parlé des cours d'eau. Ils sont nom-
breux d$ns le canton, comme l'indiquerait, dprioriy la con-
figuration du sol, et je les ai déjà nommés ; mais l'énuméra-
tion n'est pas complète.
Les principaux, comme je l'ai dit, sont l'Yonne et la Cure,
auxquelles il faut ajouter le Cousjn, qui traverse la commune
de Givry et se jette dans la Cure entre Givry et Blannay.
Je ne mentionne que pour mémoire le canal du Nivernais,
qui coule parallèlement à l'Yonne, et, au point de vue de
l'hydrographie cantonale, fait double emploi avec elle.
Les cours d'eau secondaires, affluents de la Cure ou de
l'Yonne, sont :
Pour la Cure:
Le ru des Riaux, da.ns la commune de Domecy ;
Leru deBazoches, iJ.
Le ru de Charency, dans la commune de Fontenay ;
Le ru de Sœuvres, id.
Le ru de Gobelot, dans la commune de Pierre-Pertuis ;
Le ru de Foissy, dans les communes de Foissy et Fon-
tenay ;
Le ru de Crisenet, dans la commune de Saint-Père ;
Le ru de Vaufron, id.
Le ru de Nanchèvre, dans les communes de Saint-Père et
Asquins;
(i) Le fait est ici d'accord avec la théorie. M. Tingénieur Belgrand,
dans sa savante Notice sur la nature des terrains qui constituent
l'arrondissement d'Avallon , publiée dans VAn?iuaire de 1850, 5*
partie, p. 212 et suiv., et dans celui de 1851, p. 168 et suiv., énonce
quOj dans les terrains imperméables de l^arrondissement (le granit,
les grès du lias, le lias, les argiles supraliasiques), la culture des
prairies peut s'étendre sur tous les points où il est possible de
réunir une quantité suffisante d'eaux pluviales, quelquefois jusqu'au
sommet des montagnes; mais il ajoute que, dans les terrains perméa-
bles (la formation oolithique), les prairies naturelles ne peuvent
exister et n'existent, en effet, qu'au fond des vallées et au bord des
cours d'eau. (Ann. de 1851, 3* partie, p. 192.)
«87
Le ru de la Bouillère, dans la commune d'Àsquins ;
Le ru du Vau-de-Bouche, dans la commune de Youtenay.
Pour TYonnc :
Le ru de Brosses, dans les communes de Hontillot et
Brosses ;
Le ru de Cbamoux, dans les communes de Chamoux,
Asnières et Châtel-Censoir ;
Le ru de Lichères, dans les communes de Lichères et
Châtel-Censoir.
Moulins. — Tous ces cours d'eau font mouvoir un assez
grand nombre de moulins. On n'en compte pas moins deyingt-
quatre dans le canton, savoir :
Sur la Cure :
Les moulins de Brinjam, de Cure et de Malassis, dans la
commune de Domecy-sur-Cure ;
Le moulin de Gingon, dans la commune de Pierre-Per-
tuis;
Le moulin de Seiglan, dans la commune de Foissy ;
Le Grand-Moulin, dans la commune de Saint-Père ;
Les moulins d'Asquins et du Gué-Pavé, dans la commune
d'Âsquins.;
Le moulin de Youtenay^ dans la commune de ce nom ;
Le moulin de Nailfy, dans la commune de Saint-Moré ;
Sur le Cousin :
Le moulin de Givry, dans la commune de Givry ;
Et sur les autres cours d'eau :
Le moulin de Sœuvres, sur le ru de Sœuvres, dans la
commune de Fontenay;
Les moulins du Grand-Jardin, du Yal-de-Poirier et des
Marguerites ou du Petit-Moulin, sur le ru de Yaufron, dans
la commune de Saint-Père ;
Les moulins de Marot, de Fontenille et de Brosses, sur le
ru de Brosses, dans la commune de Brosses;
Les moulins d'Avrigny, du Foulon, des Alouettes, Berthier
et de Châtel-Censoir, sur le ru de Chamoux, dans les com-
munes d'Asnières et de Châtel-Censoir;
Le moulin de Lichères, sur le ru de Lichères, dans la
commune du même nom.
Etangs. — Les étangs sont peu nombreux dans le canton, et
ne sont autre chose que des retenues d*eau faites pour Tali-
mentation des moulins établis sur les cours d'eau.
488
Ainsi de Tétang du Grand-Jardin, sur le ru de Yaufron,
lequel a donné son nom à un hameau de la commune de
Vézelay, situé tout près delà, et appelé le hameau de TElang ;
Ainsiderétangde Marot, sur le ru de Brosses ; des étangs
du tnoulin du Foulon, du moulin des Aloueltes, du moulin
Berthier, sur le ru de Chamoux, empruntant leurs noms de
ceux des usines qu'ils alimentent.
Une seule exception doit être faite pour le lac de Grand'-
Fosse, situé dans les bois communaux de Yézelay, et à qui
son nom de lac assigne une origine toute différente.
Carrières. — La pierre à. bâtir est commune partout dans
le canton, et chaque localité, ou à peu près, la trouve à sa
portée dans la localité même. Mais il n*y a qu'une seule
grande carrière, fournissant une pierre de choix, et dont les
produits, presque aussi estimés que ceux de Coutarnoux,
dans TAvallonnais, ou de la Manse, dans la Nièvre, s'expor-
tent, non seulement hors du canton, mais hors du départe-
ment môme, et font l'objet d'un assez grand commerce.
Cette carrière est celle d'Avrigny, dans la commune d'As-
nières .
Mines. — J'ai déjà parlé, dans l'Annuaire (1), d'une raine
de plomb argentifère qu'on rencontre près du village de
Cure, sur la rive droite de la rivière, et dont les filons, affleu-
rant le sol à Pierre-Pertuis, se retrouvent plus loin dans
l'Avallonnais, au village de Pontaubert notamment. J'ai dit
que des tentatives d'exploitation avaient été faites, dans le
siècle dernier, mais bientôt abandonnées, la mine ne parais-
sant pas assez riche pour couvrir les frais d'exploitation.
Il y a quelques années, le propriétaire du sol où existent un
ancien puits et une ancienne galerie d'extraction, M. Guyard,
a fait présenter à l'Ecole des Mines quelques échantillons du
minerai, pour qu'ils fussent soumis à l'analyse; mais l'affaire
en est restée là. Il faudrait peut-être fouiller plus profondé-
ment dans le sol, pour vérifier s'il n'y existerait pas quelques
filons plus riches que ceux exploités; mais l'entreprise exi-
gérait des dépenses que personne ne s'est encore avisé de
hasarder.
J'ai parlé également, à l'endroit cité, de sources d'eau
(l) Notice sur l'ancienne abbaye de Vézelay. {Jnn. de 4842, 3«
partie, p. 94.)
189
salée existant sur Taulre rive de la Cure, aux environs du
moulin de Seiglan, et que les employés de la Gabelle firent
combler, en 1678, pour en interdire Tusage aux habitants.
Ces sources, au dire de M. Belgrand, sont trop peu
abondantes pour permettre de croire à Texistence, dans
les terrains supérieurs, d'une couche appréciable de
sel minéral, ou sel gemme, qu'elles traverseraient, et de qui
elles emprunteraient leurs propriétés salines.
Houillères. — Aucun gisement houiller n'existe dans le
canton: seulement le nom de ferrières, donné à une masse
de bois situés à une petite distance de Yézelay, sur la route
de Clamecy, et des scories qui se rencontrent à la surface du
sol, annoncent que ces terrains ont renfermé autrefois du
minerai de fer, objet, très-probablement, d'une ancienne
exploitation dont la mémoire s'est perdue.
Viabilité. — Sous le rapport de la viabilité, le canton de
Yézelay a été, assez longtemps, en relard surd'autres localités
du département ; et cela tenait principalement à la nature
très accidentée du sol, qui rend fâ l'exécution des voies de
communication pins difficile et plus dispendieuse. Mais
aujourd'hui le canton, à l'exception d'uneou de deux commu-
nes peut-être, se trouve convenablement ouvert dans toutes
les directions les plus utiles à l'agriculture et les plus propres
à faciliter les communications et les échanges.
Si l'on jette, en effet, les yeux sur la carte routière can-
tonale, dressée en 4862, on voit que le canton possède:
1° Deux routes impériales: la route impériale n** 6, de
Paris à Genève, qui traverse les communes de Saint-Moré,
Voutenay et Givry; et la route impériale n** 151, de Poitiers
à Avallon, qui traverse les communes de Chamoux, Vézelay,
Asquins, Blannay et Givry;
2o Deux routes départementales: la route n° 20, d'Au-
xerre à la limite de la Nièvre, qui traverse les communes de
Châtel-Censoir, Asnières et Chamoux; et la route n® 29, de
Vézelay à Avallon (section déclassée de l'ancienne route im-
périale 151), qui traverse les communes de Vézelay, Saint-
Père et Tharoiseau;
S"* Six chemins de grande communication : le chemin n°
9, de Saint-Sauveur à Tlsle-sur-le-Serin, traversant les com-
munes de Saint-Moré et Voutenay; le chemin n° 21, de Cou-
langes-sur- Yonne à Avallon, traversant les communes de
190
Châtel-Censoir, Brosses et MoDtillot; le chemin q^ 32, de
Tonnerre à Corbigny, traversant les communes de Youtenay,
Blannay, Moniillot, Asquins, Saint-Père, Foissy, Pierre-
Pertuis, Fontenay et Domecy-sur-Cure ; le chemin n® 36,
de Quarré-les-Tombes à Châtel-Censoir, traversant les com-
munes de Doraecy-sur-Cure , Pierre- Permis, Saint-Père,
Vézelay, Asnières et Châtel-Censoir; le chemin n^ 53, d'A-
vallon à Tannay, traversant les communes de Pierre-Pertuis,
Foissy et Fontenay; et le chemin n^ 71, de Sermizelles à la
route départementale n^ 29, traversant la commune de
Givry;
ko Trois chemins de moyenne communication: le chemin
n* 20, de Vézelay à Mailly-la- Ville, traversant les communes
de Vézelay, Asquins, Montillot et Brosses; le chemin n» 26,
d*Avallon à Corbigny, traversant la commune de Domecy-sur-
Curc; et le chemin n^Sl, d'Usy à la route impériale n» 6,
traversant les communes de Domecy-sur-Cure et de Tharoi-
seau, sur une longueur de 820" seulement ;
5o Et un nombre indéterminé de chemins vicinaux et de
chemins ruraux ou d'exploitation (1).
Routes impériales, rouies départementales, chemins de
grande et de moyenne communication, sont terminés ou tout
près de Tétre. dans le canton, à Texception du chemin de
moyenne communication n° 26, qui restera à Tétat de lacune
aussi longtemps que le Conseil municipal de Domecy, dont
les membres n*ont pu encore se mettre d'accord sur le tracé,
refusera d'affecter à rétablissement de ce chemin les res-
sources nécessaires.
(1) Je n'ai compté, sur la carte routière cantonale, que quatre
cent soixante- quatre chemins ruraux, pour les dix-huit communes du
canton ; mais il en existe un bien plus grand nombre, et Ton n'a évi-
demment indiqué que les principaux. Les chemins vicinaux eux-
mêmes sont loin d'y être au complet: on en compte quarante-deux à
peine, pour les dix huit communes ; ei le classement fait en i858, et
qui en a réduit le nombre, Pélève encore à cinquante huit. Les pro-
positions de la Commission cantonale, réunie au mois de septembre
dernier, en exécution du décret du 47 août 1867, ont porté ce nom-
bre à quatre vingt-trois, divisés, conformément au décret, selon leur
degré d'urgence, en trois catégories.
Si je suis exactement renseigné, la Commission départementale
n'aurait rien changé aux propositions des Commissions cantonales
pour les deux premières catégories.
191
L'exécutron da réseau vicinal va recevoir, il faut Tespërer,
de 1a prochaine législature une vigoureuse inapulsion par
Tadoption des mesures financières annoncées par le Gouver-
nement.
Les chemins ruraux, sans doute, ne seront pas oubliés ;
et, s*il faut attendre quelque temps encore pour que des
ressources spéciales leur soient affectées, on leur réservera
(c'est du moins le vœu exprimé par la Commission canto-
nale que j'avais l'honneur de présider) une part, le tiers, le
quart, des trois journées de prestations imposées par la loi
de 1836, pour y faire les réparations les plus indispensables,
puisque les communes auront toutes leurs facultés contribu-
tives engagées ailleurs (1).
Chemins de fer. — Bientôt (on nous le fait espérer du
moins), en 1869 ou en 1870, le canton sera touché, à TOuest
et au Nord, par deux voies ferrées: celle d'Auxerre à Cercy-
la-Tour par Clamecy, qui aura une gare à Châtel-Censoir ; et
celle de Gravant aux Laumes par Avallon, qui traversera les
communes de Saint-Moré, Voutenay et Givry, et aura une
station principale à Sermizelles.
GÉOLOGIE. — Un homme des plus compétents en cette ma-
tière, et dont le nom fait autorité parmi les géologues, écrivain
aussi élégant que savant distingué, M.G.Cotteau, de Châtel-
Censoir, juge au tribunal civil d'Auxerre, m'a obligeamment
fourni, sur la géologie du canton de Vézelay, la Note sui-
vante:
« Les terrains qui constituent le sol du canton de Vézelay
sont très variés, et leur étude géologique offre un grand inté-
rêt à l'observateur. Dans un travail de celte nature, nous ne
pouvons en donner qu'un rapide aperçu.
» Le granit, se reliant au massif central du Morvan, se
montre près de Pierre-Perluis, sur les bords de la Cure. Ses
roches abruptes, le plus souvent taillées à pic, donnent à la
vallée, très étroite en cet endroit, un aspect sauvage et pilto-
(1) La même Commission a émis deux autres vœux : le premier,
que la largeur des chemins vicinaux ordinaires fût réduite à cinq
mètres entre les fossés ; le second, qu'on tolérât sur ces chemins, au
moins dans les pays de montagnes, des pentes de 6 p. OiO. Ce serait
du terrain économisé pour Tagriculture et des facilités plus grandes
données aux communes pour leur construction.
<92
resque. Le granit de Pierre-Pertuis est presque partout cou-
ronné par un banc d'arkoses, formées, 'suivant toute appa-
rence, par des émissions quarizeuses intérieures.
»Les arkoses ne sont nulle part plus curieuses à observer
que dans cette localité, devenue depuis longtemps classique.
C'est à un magnifique Glon de quariz, faisant partie des roches
d'arkoses, qu'est due cette arche naturelle, cette pierre per-
cée, si souvent visitée des géologues et des touristes.
» Le lias et ses différents étages viennent s'appuyer contre
le granit, et Ton voit successivement se développer leurs
assises dans la grande vallée qui sépare Saint-Père de Tha-
roiseau. Vers le milieu de la montée, à gauche de la route
d'Avallon, se trouve une petite carrière, aujourd'hui aban-
donnée ; elle est ouverte dans les couches à Ostrea cymbium ;
et, il y a quelques années, on pouvait y recueillir tous les
fossiles habituels de celte zone, qui forme, autour du granit,
dans tout Tarrondissement d'Âvallon, un horizon si remar-
quable.
» À Tharoiseau, le lias est recouvert par les calcaires à
entroques, si faciles à reconnaître à leur couleur jaunâtre, à
leur texture fortement oolilhique, et aux articulations de Pen-
tacrinites dont ils sont remplis. Exploités dans plusieurs
carrières, les calcaires à entroques fournissent des matériaux
de construction assez recherchés. C'est la pierre de Tharoi-
seau, ou du moins une pierre identique, qui a été employée
dans la construction primitive de l'église de Yézelay, pour
former ces arcs régulièrement espacés, qui, correspondant à
chaque pilier, traversent la voûte de la nef, et produisent,
par leur couleur brune, un heureux contraste avec les pierres
plus blanches composant le surplus de l'édifice. Malheureu-
sement, l'architecte ou l'entrepreneur, chargé de reconstruire
quelques-uns de ces arcs, a demandé cette teinte brune et
ferrugineuse à une color^ition artificielle, tandis qu'il pouvait,
à quelques kilomètres de dislance, se procurer une pierre
absolument de même nature que celle qu'on avait employée
dans l'origine (1 ).
(i) Gotteau. — Note sur la provenance géologique des pierres qui
ont servi à la construction primitive de l'église de Vézelay. {Bull, de
la Soc. des se, hisU et nat, de CYonne^ t. XVIH;, Sciences nat , p.
153, 1864.)
i93
» Les calcaires à entroques correspondent à Toolithe infé-
rieure ou étage bajocien de d'Orbigny. Par suite d'une faille
qui les a abaissés au niveau du. lias inférieur, nous les
retrouvons de Tautre côté de la Cure, au pied de la montagne
de Vézelay ; leur couleur est un peu moins brui-e et les arti-
culations de Pentacrinites ont, en partie, disparu : ils ont
Taspectde calcaires terreux, tabulaires, jaunes-grisâtres, et
sont exploités comme moellons dans- des carrières de quel-
ques mètres de profondeur.
» Au-dessus aes calcaires à entroques, se développent les
marnes et calcaires à Pholadomyes, premières assises de la
grande oolithe ou étage bathonien de d'Orbigny. Ce terrain,
qui constitue une grande partie de la montagne de Vézelay,
se montre sur beaucoup d'autres points du canton, à Blan-
nay, à Youtenay, à Asquins, à Chamoux, à Asnières, etc ;
partout il présente une grande uniformité de caractères mi-
néralogiqucs. Ce sont des calcaires d'un blanc jaunâtre, très
marneux, disposés en bancs peu épais, se délitant assez
facilement au contact de Tair, et alternant avec des lits de
marne feuilletée de même couleur. Les fossiles qu'on y ren-
contre sont abondants : la plupart appartiennent à des gen-
res qui, de nos jours, caractérisent les stations vaseuses;
des Myes, des Pholadomyes, des Panopées, des Anatines, des
Céromyes, etc. Presque toujjours on les trouve, la partie
buccale dirigée en haut, dans la position même où ces
espèces ont vécu; ce qui indique que ce dépôt marno-cal-
caire s'est formé pendant une longue période de tran-
quillité. Parmi les nombreux fossiles que renferment les
marnes et calcaires à Pholadomyes, un des plus abondants
est, sans contredit, le Pholadomya Vezelayi, dénomination
qui lui a été donnée, il y a plus de vingt ans, par M. Lajoie,
que tous les auteurs ont adoptée depuis, et qui rappelle la
localité oii cette belle espèce a été recudillie pour la première
fois.
» A leur partie supérieure, les calcaires à Pholadomyes
deviennent moins marneux, plus épais, plus oolithiques, et
passent insensiblement aux calcaires de la grande oolithe,
exploitée dans les carrières d'Avrigny, où ils fournissent une
pierre de taille dure, non gelive, et recherchée pour les cons-
tructions. Les couches qui. viennent au-dessus de ces calcai-
res compactes sont plus schisteuses, plus marneuses, très-
1868. 46
194
variables de sature et d'aspect : tantôt elles renferment une
grande quantité de Spongiaires, de Polypiers et de Briozo-
aires ; tantôt elles sont très marneuses et riches en brachio-
podes, Rhynchonella concinna, TerebratiUa digona et
intermedia etc. ; d'autres fois elles sont siliceuses et empâ-
tent un grand nombre d'Oursins, parmi lesquels domine
VEchinobr issus clunicularis ; sur certains points, ce sont
des calcaires grisâtres, marneux et presque entièrement
dépourvus de fossiles. Ces diverses couches, à Texceptioa
des bancs supérieurs, qui pourraient bien être les représen-
tants de rétâge callovien, font encore partie de la grande
oolithe; elles occupent une partie du territoire des commu-
nes de Saint-Moré, de Blannay, de Brosses, de Montillot,
d'Asnières, de Lichères et aussi de Châtel-Censoir. Elles sont
exploitées dans plusieurs de ces localités, et procurent aux
habitants des moellons pour leurs constructions, des pierres
à chaux, des dalles ou laves employées à la toiture des
maisons. Vers les limites du canton, et notamment à Châtel-
Censoir et à Saint-Moré, cet ensemble de couches disparait
sous des calcaires grisâtres, à rognons siliceux, appartenant
à Toxford-clay supérieur, que caractérisent YÀmmonites
plicatilist le Pholadomya ampla^ VOstra dilataia, et qui
sont eux-mêmes recouverts par les calcaires blancs oolithi-
ques, et remplis de Polypiers de Tétage corallien.
» Tous les étages que nous venons d'énumérer se rangent
dans le terrain jurassique inférieur et moyen, et forment
autant de zones parallèles qui entourent le massif granitique.
D'autres dépôts, d'un âge relativement beaucoup plus récent,
et que nous rapportons à l'époque tertiaire, existent çà et là
à la surface du sol. Ils se présentent sous l'aspect d'amas,
plus ou moins puissants, de sable argileux, jaune ou rouge,
renfermant des silex anguleux, analogues à ceux de la craie.
Parmi les plus importants de ces dépôts, nous citerons celui
de Montillot, qui s'étend sur une longueur de plus de trois
kilomètres, et qui, formé dans une dépression de la grande
oolithe, a tout l'aspect d'un petit bassin tertiaire et four-
nit des argiles jaunes, tachées de rouge et de blanc,
employées pour la fabrication de la tuile ; celui du plateai^
de Saint-Moré, placé entre le Bois d'Arcy et Voutenay; celui
des Quatre-Vents, qui se développe vers le sud-est de Châtel-
Censoir, au sommet d'une colline assez élevée, et alimente.
496
avec ses a^les sableuses» une tuilerie et une poéerie. £a
route de Châtel-Censoir à Yézelay, à qoehitie ëistaince des
Bois-d^-la-Hadeteioe, sur le bord du plateau qui* fait faoe k
Yézelay, traverse également des argiles pins ou moins sableu-
ses, panachées de blanc, de rouge et de jaune» qui se relient
certainement aux autres dépôts tertiaires que nous venons
de signaler.
» Nous terminerons cette Note, que nous avon^ cherché
à rendre aussi courte que possible, en disant quelques mots
des phénomènes géologiques qui ont eu lieu pendant la
période quaternaire. A cette époque, l.a contrée qui noua
occupe, comme partoui ailleurs, a été sillonnée par de gigan-
tesques courants ; des vallées, larges et profondes, ont été'
creusées ; des roches, quelquefois très-dures, ont été déman*
telées' et entraînées; d'autres ont résisté; mais leur surface
usée, plus ou moins profondément excavée,^ comme à Yéze-*
lay même, comme aux environs, de Blannay^ de Saint-Horé,
de Châlel-Censoir, indique la violence et Téiévation des eaux.
Sur plusieurs points, se sont accumulés des amas, parfois
considérables, de sable et de gravier. Cet état de choses s*est
prolongé pendant longtemps, et c'est peu à peu que les eauK
se sont retirées, et que le sol a priç la configuration que nous
lui voyons aujourd'hui. »
Population. — D'après le recensement quinquennal de
1866, la population, pour tout le canton, s'élève à 41,519
habitantsi Elle était, d*après le recensement de 1861, de
11,681, et, d'après celui de 1856, de 11.723 (1): différence
en moins sur 1861, 162 habitants, ou 1 .406 pour 0/0 ; et sur
1856, 204 habitants, oui. 77 pour 0/0. Celte diminution,
qui affecte un caractère de continuité, est de nature à faire
réfléchir, ainsi que le fait observer H. Raudot, s'il faut
l'attribuer surtont, comme cela parait résulter des vérifica-
tions qu'il a faites pour tout l'arrondissement, à l'excès des
décès sur les naissances plus encore qu'à l'émigration des
habitants de nos campagnes pour les villes, pour Paris
notamment, où les attirent des séductions de toute sorte et
l'espoir d*y faire fortune (2).
(1) J^emprunte ces chiffres^ V Annuaire de 1867, 1" part., p. 71 et
72; à celui de 4862, 4'« part., p. 71 et 72, et à celui de 1837, !'•
part., p. 92, 05 et 94.
(2) « J'ai fait, dit M. Raudot, le relevé des actes de naissance et de
496
Voici, quoi qu'il en soit^ un tableau faisant connaître la
population de chacune des dix-huit communes du canton, en
4856, 4861 et 1866 ; tableau à Taide duquel on pourra se
rendre compte des fluctuations que la population a subies
dans Tespace de ces dix années :
1856. 1861. 1866.
Asnières 630 h. 666 h. 664 h.
Asquins 894 940 874
Blannay 264 272 263
Brosses 4,438 4,408 4,093
Chamoux 419 411 418
Chàtel-Censoir 4 ,346 4 ,344 4 ,346
Domecy-sur-Cure.... 862 832 800
Foissy 439 489 463
Fontenay 592 578 588
Givry 433 420 402
Lichères 208 223 215
Montillot 904 914 885
Pierre-Pertuis 248 235 258
Saint-Moré 393 386 380
Saint-Père 4,088 4,069 4,073
Tharoiseau 381 347 332
Vézelay 4,458 4,462 4,448
Voulenay 329 348 320
Totaux 11,723 11,681 44,519
Si l'on cherche le rapport de la population du canton avec
retendue superficielle de son territoire, on voit que la
moyenne pour le canton, dont la superficie,comme il a été dit
plus haut, est de 25,524 hectares, donne 1 habitant pour
2 h. 215; moyenne un peu supérieure à celle des autres can-
tons de Tarrondissement, qui donne seulement, distraction
décès, dans tout rarrondissement (d'Âvallon), pendant les on^e der-
nières années, de 1855 à 1865 inclusivement. Le nombre total des
naissances s^est élevé à 10,251
t Celui des décès à 11,565
« Excédant des décès 1,544
« Sur ces onze années, deux seules, celles de 1860 et 186:2, ont eu
plus de naissances que de décès. • (annuaire de 1867, 3* parlie,
p. 215.)
497
faite de la ville d'Ayadloii et de son territoire, 1 habitant pour
2 h. 766.
Et si l'on cherche ce rapport, non plus avec retendue
superficielle totale du canton, mais avec l'étendue superfi-
cielle du sol cultivable seulement, laquelle, comme on l'a vu,
est de 23, 910 hectares, ce rapport n'est plus de 4 habi-
tant pour 2 h. 215, mais de 4 habitant pour 2 h. 075.
Indostbie, Comiirrge. — Le canton deVézelay, pris dans
son ensemble, est un pays essentiellement agricole; et, si ce
n'était le commerce des bois et charbons auquel se livrent un
certain nombre d'habitants (t], on pourrait dire, les cho-
ses considérées d'un peu haut, que le pays est sans
industrie et sans commerce. Je ne veux pas parler, bien
entendu, de ce commerce et de ces industries locales qui se
rencontrent à peu près partout, môme dans les plus humbles
villages (bouchers, boulangers, épiciers, charrons, taillan-
diers, menuisiers, charpentiers, maçons, tisserands, etc.) ;je
veux parler de ce commerce de spéculation, de ces industries
qui étendent leurs relations au dehors, et à l'existence des-
quelles se rattache la vie commerciale et industrielle d'un
pays, tandis que leur absence le classe parmi les contrées
purement agricoles.
Je serais injuste, pourtant, de ne pas faire mention de la
fabrication d'un drap commun qui s'exécute à Âsnières, et
dont un sieur Belvau, qui a introduit cette industrie dans
le pays, fait un commerce assez étendu, et a même fait
admettre et vu récompenser ses produits à l'Exposition.
J'ai déjà parlé des carrières d'Avrigny, dans la même
commune, dont l'exploitation est l'objet d'un commerce
important.
Asnières possède également une tuilerie, et Asquins trois
établissements du même genre.
A Chàtel-Censoir, un marchand de bois du pays, H. Grasset,
a établi une scierie mécanique.
(i) Autrefois beaucoup de propriétaires de bois ne se contentaient
pas de vendre les produits de leur sol à des intermédiaires, mais ils
achetaient eux-mêmes pour exploiter et revendre au commerce de
Paris ; et ainsi une bonne partie de la bourgeoisie, dans le Morvan
particulièrement, qui aurait répugné peut-être à tout autre genre de
négoce, ne répugnait pas au titre de marchand de bois. Mais cela, de
nos jours, devient de plus en plus rare.
498
A Saint-Père, M. Berger, d'Avanon,a fart rebâlir le Grand-
moulin dans les conditions d'une véritable usine destinée à la
fabrication 4e la farine pour le commerce, et pourvu de quatre
paires de meules, mais qui n*a encore fonctionné qae ^ans la
mesure des besoins delà clientèle locale.
A Yézelay, M. Bert, de la Graineterie, a monté plusieurs
métiers, oii il fait fabriquer de la passementerie pour sa mai-
son de commerce de Paris.
Ce sont à peu près là les seules industries que possède le
canton, les seules du moins que j*y connaisse.
Foires. — Je ne dois pas oublier les douze foires que
possède la ville de Yézelay, une pour chaque mois, foires en
grand renom pour le commerce des bêtes à cornes, des mou-
tons et des porcs, et que fréquentent bon nombre d'industriels
de diverses contrées et de marchands ambulants, qui vien-
nent y étaler leurs marchandises.
La ville de Ch&tel-Censoir est aussi en possession de six
foires, se tenant les 22 mars, 9 mai, 26 juillet, 25 août, 20
octobre et 6 décembre de chaque année, mais qui sont loin
d'avoir la réputation des foires de Yézelay.
Mahghés. — 11 n'existe pas de marché aux grains dans le
canton ; mais la ville de Châtel-Censoir et celle de Yézelay
ont. Tune et Tautre, deux fois par semaine, un marché aux
comestibles pour la consommation locale. Le gibier, le pois-
son, la volaille, les légumes, les fruits, le beurre^ trouvent là
leur débouché.
Cultures. — Les principales, et je dirais presque, les
seules cultures en usage dans le canton, sont les céréales
d'hiver et d'été, telles que le froment, le méteil, le seigle,
l'orge et l'avoine ; la pomme de terre, la betterave (non la
betterave à sucre, mais la betterave à vaches) ; la navette,
le chanvre ; la luzerne^ le trèfle, le sainfoin, et enfin la
vigne.
L'assolement triennal y est généralement pratiqué, et l'an-
cienne routine de la jachère n'y a pas encore été abandonnée.
Cela ne tient pas seulement aux vieilles habitudes, difficiles à
changer, mais à Tinsuffisance des engrais, qui ne permet pas
de demander à la terre au-delà de deux récoltes en céréales
sur trois années. Les grandes fermes sont rares dans le
canton de Yézelay : la propriété y est très divisée et très
199
morcelée (1), et l'on n^y fait asage que de Tengrais de bétail :
les eagrais da cooimerce y sont inconnas. Aussi la terre
est-elle loin de rendre ce qu'on pourrait en tirer, avec une
eultnre plus rationnelle. Toutefois, on ne pourrait pas dire
aujoard'hui du pays ce qu'en écrivaitYauban, en 1 696, dans
ses Oisivetés.
« Le pays, dit-il dans sa description géographique dé
rElection de Vézelay, est, en général, mauvais, l)ien qu*il
y ait de toutes choses un peu. L'air y est bon et sain ; les
eaux partout bonnes à boire, maïs meilleures et plus abondan-
tes en Môrvan qu'en bon pàys.Les hommes y viennent gi*ands
et robustes, assez bien faits, tous assez bons hommes dé
(1) D'après nne étude fort intéressante de M. Gimel, ancien direc-
teur des contributions directes et du cadastre dans i'Yonne, sur la
Division de la propriété foncière dans ce département, étude publiée
dans VJnnHaire de 1865, 5' part., p. 1 et suiv., le nombre des
cotes foncières, dans le canton de Vézelay, était, en iSli» à l'origine
du cadastre dans ce canton, de 5,999; il était, en 4865, de 8,070; soit
une augmentation de 2,071 cotes ou 5i.5 p. 0|0, dans l'espace de
quarante neuf ans. Tel est le résultat accwsê, en ce qui concerne la
division de la propriété, par le tableau de la page 22 du vol. cité.
A regard du morcellement, sur 25,012 hectares, formant, en 18t4,
la contenance totale imposable dans le canton de Vézelay, le nombre
des parcelles était de 9i,917, d'une contenance moyenne de h. 27 a,,
en y comprenant les bois, et, défalcation faite des bois, possédés, en
général, pargrandes masses, de h. 16 a. 50 c. seulement. La com-
paraison entre 1814 et 1863 n'a pu être faite par M. Gimel pour les
parcelles, parce qu'il n'en est pas de ces dernières comme des cotes
foncières. « Créé en vue d'assurer le recouvrement de Timpôt fon-
cier, le cadastre, dit M. Gimel, p. 26, s'est occupé de réunir, sous le
nom de chaque contribuable, toutes les parcelles qui composent sa
propriété. A cet effet, quand une parcelle se subdivise, on porte
à chacun des acquéreurs sa part ; mails, quand un propriétaire effec-
tue une réunion, quand de plusieurs parcelles ou de fractions de
parcelles contiguês, il en forme une seule, on n'opère pas la réunion
dans les pièces cadastrales. En d'autres termes, le cadastre tient
compte des subdivisions, mais non des réunions n
On peut croire,avec M. Raudol (annuaire de 4867, 3* partie, p. 214),
d'après l'augmentation des cotes foncières depuis 18l4,quelenombre
des parcelles a augmenté dans une proportion équivalente.
Telle ne serait pas l'opinion de M. ûimel, qui ne serait pas éloigné
d'admettre, dit-il, d'après un travail de comparaison fait sur vingt-
cinq communes des cantons d'Ancy leFranc, firienon et Guillon, qui
ont fait renouveler leurs matrices cadastrales, qu'en bien des lotar
lités le nombre des parcelles n'a pas sensiblement augmenté, eî
que les réunions compensent les subdivisions.
200
guerre, quand ils sont une fois dépaysés ; mais les terres y
sont mal cultivées ; les habitanls lâches et paresseux jusqu'à
ne pas se donner la peine d'ôter une pierre de leur héritage,
dans lequel ils laissent croître les ronces et les méchants
arbustes. Ils sont, d'ailleurs, sans industries, arts ni manu-
factures aucunes, qui puissent remplir le vide de leur vie; ce
qui provient, apparemment, de la mauvaise nourriture qu'ils
prennent ; car tout ce pauvre peuple ne vit que de paio d'orge
et d'avoine, dont ils n'ôtent pas même le son ; ce qui fait
qu'il y a tel pain qu'on peut lever par les pailles d'avoine
dont il est mêlé. Ils se nourrissent encore de mauvais fruits,
la plupart sauvages, et de quelque peu d'herbes potagères de
leurs jardins, cuites à l'eau, avec un peu d'huile de noix ou
de navette, le plus souvent sans ou avec très peu de sel. Il
n'y a que les plus aisés qui mangent du pain de seigle^ mêlé
d'orge et de froment... » (1).
Le pays a bien changé depuis Yauban. Il n'y trouverait
pas aujourd'hui un seul coin de terre, susceptible de culture,
qui ne fût cultivé, jusque là qu'on va chercher sur le flanc
des roches les plus stériles le peu de terre végétale qui peut
s'y rencontrer pour l'ensemencer, et l'entourer de petits murs
à pierres sèches, afin d'en empêcher le ravinement. Je vois
cela tous les jours, et je m'en applaudis ; car cela n'était pas
tout à fait ainsi dans ma jeunesse. Nos paysans ne connais-
sent plus le pain d'orge et d'avoine; mais, ces années der-
nièresoùlèblé était à si bon marché, ils ne mangeaient que du
pain fait de pur froment. Aujourd'hui que l'hectolitre de blé
vaut 30 francs, ils reviennent au pain de froment mêlé d'orge,
mais oii le froment domine. Il n'est presque pas de ménage
qui ne possède une vache et n'engraisse, chaque année, un
cochon; et, outre cela, nous avons dans mon village, à deux
pas de la ville, un boucher qui tue deux fois par semaine, et
qui trouve le débit de sa viande dans le village même et dans
les villages environnants. Dans les communes où l'on cultive
la vigne, le paysan boit du vin à tous ses repas; et, dans
celles où il ne se récolte pas de vin, il ne s'en fait faute au
cabaret les dimanches et jours de foire. Grâce aux bons che-
(1) J^ai déjà cité ce passage dans une Notice historique sur Vézelay
(Annuaire de 1842, 3* part., p. 96, à la note); mais il y avait oppor-
tunité à le reproduire ici.
201
mins qae nous devons au rétablissement de l'ancienne corvée,
qui n'hamilie plus personne, parce qu'elle atteint tout le
inonde, il n'est si petit cultivateur aujourd'hui qui ne possède
un âne, attelé à une petite charrette, et avec lequel il rentre
lui-même sa récolte, faisant ainsi, sans se fatiguer, trois fois
plus d'ouvrage que lorsqu'il marchait derrière l'animal portant
à dos la somme de fumier ou 4 gerbillons accrochés à son
bât. Si le paysan n'a pas encore la poile au pot, il en est bien
près : il est mieux nourri, mieux velu, mieux logé; il a des
champs à lui; et telle est la progression, qu'il nous faudra
bientôt, vous et moi, qui ne sommes ni laboureurs, ni vigne*
rons, lui abandonner la terre, faute de pouvoir trouver des
bras pour la cultiver. Quand cela arrivera, on y trouvera
remède, sans doute: en attendant, je ne me ferai pas Técho
des esprits chagrins qui s'en affligent, et je me réjouis, au
contraire, de voir, de ce côté du moins, la société en progrès,
et le bien-être, qui ne doit pas être le privilège de quelques-
uns, mais, autant que possible, le partage de tous, se
répartir plus également entre les membres de la famille
humaine.
Je me suis un peu écarté, par cette digression, de mon
sujet : j'y reviens.
CÉRÉALES. — J'ai sous les yeux les documents officiels
qui établissent annuellement, pour chaque commune, le nom-
bre d'hectares ensemencés et leur rendement par hectare,
diaprés la nature de chaque ensemencement ; documents
fournis par les maires à TAdministration et centralisés au
chef-lieu de canton.
Je ne puis reproduire ici ces documents in extenso. J'en
ai dressé un tableau, formé des années 1861, 1862, 186i (1),
1865 et 1866 (cinq années), pour composer une moyenne du
nombre d'hectares ensemencés, chaque année, et du produit
moyen par hectare, dans les dix-huit communes du canton,
afin de mettre le lecteur à même déjuger du degré de fertilité
du sol de chacune d'elles.
Ce tableau, produit ici avec tous ses détails, y prendrait
encore trop de place, et je l'abrège, en indiquant seulement
les moyennes auxquelles je suis arrivé par des calculs
vérifiés avec assez de soin pour que je puisse en certifier
l'exactitude. [Voir tableau A,)
(1) L'année 1863 manquait.
Je n'ai f o'ane nkëâiocre confiance dams lei) docttimRts i
l'aide desquels ont été étaMies ces moyennes. I) me semble
impossible qnt les maires, et surtout les maires de nos com-
munes rurales, même avec le contrôle des commissions de
statistique locale, puissent fournir, avec quelque exactitude,
ce nombre infini de renseignements qui leur sont demandés
dans les Questionnaires imprimés qu'on leur adresse, et dont
je n*ai extrait que ceux relatifs aux principales cultures du
canton. Tous ces renseignements ne sont donnés, et ne peu-
vent Tétre, que d'une manière plus ou moins approximative,
suivant le soin qu'on y apporte; mais il faut bien s'en conten-
ter, faute de mieux.
Or, il résulte du tableau qui précède que le froment d'hiver,
l'orge, l'avoine et la pomme de terre sont, et de beaucoup, les
plus importantes cultures du canton ; qu'on y fait assez
peu de roétéil, et encore moins de seigle; que le froment de
printemps y est à peine connu ; que Tépeautre ni le maïs n'y
sont cultivés; et qu'on n'y trouve le sarrazin, ceite céréale
des terrains granitiques, qu'en quantité très-minime et
dans une seule commune, la commune de Domecy-sur-
Cure.
La betterave, le colza, qui réclament un sol fertile; la
navette, qui se contente d'un sol moins riche, y occupent
peu d'hectares; la graine de chanvre un peu davantage.
La culture de l'œillette, non plus que celle du lin, n'y sont
en usage.
A l'égard du rendement, la moyenne, très variable par
commune, ne dépasse guère, pour tout le canton, 9 hectolitres
par hectare pour le froment, le méteil et le seigle. Elle s'élève
a 10 h. 75 pour l'orge, et à 12 h. 89 pour l'avoine (1).
Soie. — Lo Conseil général, pendant quelques années,
avait inscrit une somme à son budget pour être distribuée en
primes aux éleveurs de vers à soie, afin d'encourager l'impor-
tation de cette industrie dans le département. J'ai moi-même
publié, dans l'Annuaire, un petit Traité élémentaire sur la
matière (%), et planté un assez grand nombre de mûriers.
(i) Cette moyenne de 9 hectolitres de froment par hectare est in-
férieure à la moyenne du département, qui était, en 1850, de 14
hectolitres par hectare, et mênne à la moyenne de la France entière,
qui était, à la même époque, de il à 13 hectolitres. (M. Belgrand,
Annuaire de 1850, 3* part., p. 235.)
(2) Annuaire de 1859^ 3* part., p. 480 et suiv i 101 et salr.
208
Mais trois ou quatre propriétaires, au p4ii$, dans ié niépAite-
meni ont tenté d'y naturaliser cette industrie, et se sont
proaiptenaent découragés. Je fais moi même arrihcber ^asitur
d^tiui, et non sans regret, un« partie des mûriers que j'ai
plantés let qui avaient parfaitement réus^si. Le Conseil géné-
ral, de son côté, en face de ces tentatives avariées, a «Aippfi-
mé, depuis longtemps , de son budget toute allocation
destinée à favoriser le dév^oppem^nt de cette industrie nais-
sante.
FouRRAGBS. -^ On a vu plus haut qat les prairies natu-
relles, à Torigine du cadastre en 1814, comprenaient 940 h.
75 a.; à quoi il faudrait ajouter une certaine quantité de jprés-
vergers, figurant dans une autre catégorie, quantité laaiiiime
d'ailleurs, qui augmenterait de très peu le chiflfre de 940
hectares, et que, pour cette raison, on peut n^li^er. Les
renseignements statistiques de 1862 donnent aux prairies
naturelles, pacatges et prés-vergers, ainsi qu'il résulte du
tableau ci-dessous, dressé d'après le Questionnaire de 1 802,
ceux des années postérieures étant muets sur ce point, une
étendue superficielle de 11 68 h. 54 a. 40 c; soit une aijgmcti-
talion de g27 h. 79 a. 40 c.,ou de 19.493 p. 0/0.
Les moyens de comparaison manquetit pour les prairies
artificielles, confondues, dans le cadastre, avec les terres ara-
ble^; mais on sait que, depuis 181 4, et c'est un d^ pr^r^s
les plus sensibles de notre agriculture, les prairies artificielles
ont pris un développement considérable.
A l'égard du rendement, que le Questionnaire 4e 1863
évalue, en moyenne, pour les prés à faucher, à 44 q. m. f>ar
hectare, regain compris, pour le canton entier^ ce qui équi-
vaut à tout près de 900 bottes de foin (la botte de 5 kilogr.)
par hectare, cette évaluation me semble un peu forcée.
J'en dirai autant du prix moyen du quintal métrique de
foin, évalué, dans le même document, à 8 fr.13, ce qui porte
les 100 bottes, ou le millier de foin, à. 40 fr. 65 ; moyenne
supérieure d'un quart ou d'un cinquième au moins, selon
moi, même à ce que le Questionnaire appelle une bonne année
moyenne.
Ces réserves faites,voici, en ce qui concerne les fourrages,
ou produits des pniiries naturelles et artificielles, le tableau
dans lequel se résument les ranseignetioents fournis far le
Questionnaire de 1862 ;
TABIiBAIJ présentant, par commune et pour le canton entier, le nombre d'hectares
prix moyen du quintal métrique de foin ou de
NOMS DES GOmuniNES.
A. PaÉS NÀTUaELS bt pacaobs.
Etendue en hectares des /à faucher .
prés irrigués ou non irri- \
gués ( prés- vergers corn- j
pris). (à pâturer .
Produit moyen, par hect., (k faucher .
en quintaux métriques]
(regain compris) des prés (à pâturer .
Prix moyen du quintal métriq. de foin.
(100 kii.)
i Etendue en hectares . .
Produit total approximatif.
Valeur de cette production
B. PBAIRIBS ARTIFICIBLLES.
Asniè-
tes»
TrèHc
de toute
nature
! Etendue en hectares. . .
Produit moyen, par hect.,
en quint, métr. (regain
comnris^
Sainfoin
^ compris)
[ Prix moyen du quint, met.
^ de fourrage (100 kil.). .
/Etendue en hectares. . .
i Produit moyen, par hect.,
) en quint, met. (regain
i compris)
f Prix moyen du quint, met.
\ de fourrage
Luzerne
Etendue en hectares . .
I Produit moyen, par hect.,
' en Iquint. métr. (regain
I compris)
Prix moyen du quint, met
de fourrage
Raygrass
Etendue en hectares. .
.Produit moyen, par hect.,
* en quint, métr. (regain
I compris)
' Prix moyen du quint, met.
de fourrage
Etendue en hectares. . .
[Produit moyen, par heet.,
Mélanges ( en quint, métr. (regain
I compris)
Prix moyen du quint, met.
' de fourrage
Asqnios.
Si
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35
tf
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Cha* Ghitel-
mou. iCensoir.
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7 50
tt
11
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fourrage, d'après le Questionnaire de 1802.
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Vioffc».^ --^ t'^ Miqué flm haat la plaee impertaMe-
3u*occupe la vigne dans notre agriculture cantonale. Il esl
iflScile d'établir, pour la production viticole, une moyenne
de rendement, comme pour les céréales. Le produit varie,
d'un eitréme à l'autre, suivant la qualité du sol, Tâge de la
vigne, la nature du cépage. Telle vigne donnera cent feuil-
lettes (la feuillette de 1 36 litres) à Theciare ; telle autre à
peine le tiers, le quart, le cinquième de cette quantité. Puis,
à la suite de gelées printanières auxquelles la vigne n'est que
trop sujette, dans nos contrées boisées, rendues plus froides
et plus huDoidespar les vapeurs qui se dégagent de nombreux
cours d'eau, on sera plusieurs années de suite à récolter très-
petr ; ou bien la^ récolte manquera tout-à-fait : comment, dès
iorSfc a&sjujiettir un produit aussi variable à des calculs qui
aient quelque rigueur?
Voici pourtant, sur* ce point, les nenseignements que je
trouve d^us. les réponses au Questionnaire de 186';iS,. le seul
de ceux mis- à ma disposition qui posât des questions rela-lives
à la vigne; à la superficie qu'elle occupe; à son produit
moyen en hectolitres par hectare, et au prix moyen de l'hec-
tolitre devin rouge et de vin blanc.
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208
Du tableau qui précède il ressort que la vigne, qui ne figu-
rait au cadastre, en 1814, ainsi qu'on l'a vu, que pour une |o]n
quantité de 1197 h. 59 a 80 c, avait, en 1862, une étendue
superficielle de 1415 h. 76 a. 75 c. ; soit, en plus, 218 h.
16 a. 95 c. Et la progression continue, car on plante plus
qu'on n'arrache.
A l'égard du produit qu'on évalue, en bonne année mo-
yenne, à 30 hectolitres environ par hectare, pour le canton,
cette évaluation me semble un peu faible. On peut dire, je
crois, sans trop s'écarter de la vérité, qu'en moyenne, les
vignes rouges bourgeoises, où le pineau domine, produisent
de 12 à 15 feuillettes (16 à 20 hectolitres) à Thectare, et
les vignes communes, d*ou le pineau est rigoureusement
banni et remplacé par un cépage inférieur, mais plus pro-
ductif, appelé Yerrot dans le pays, de 40 à 50 feuillettes
(54 à 68 hectolitres) également à l'hectare.
Le produit des vignes blanches peut être évalué à un tiers
ou à un quart en sus.
Le prix du vin n'est pas moins variable que le produit de
la vigne^ et il est pareillement très-difiicile de le ramener à
une moyenne. Dans les années de grande abondance, ou
quand le vin est de mauvaise qualité, le prix descend très-
bas; il s'élève, au contraire, dans une proportion notable,
quand il y a disette ou que le vin est de qualité supérieure.
Je trouve, à cause de cela, la moyenne indiquée de 37 à 38
fr. pour les vins rouges, et de 31 à 32 fr. pour les vins blancs,
un peu forcée. ' |
INos vins (je parle surtout des vins communs) se consom-
ment généralement dans le pays; le Morvan est notre prin-
cipal débouché. Leur qualité, pourtant, devrait les faire
recherclftr pour la consommation parisienne ; mais nous
avons la réputation de les tenir un peu chers, et cela éloigne
de nos contrées les marchands de Taris.
Animaux de ferme et de basse-cour. — Un seul des docu-
ments ofiiciels, parmi ceux qui m'ont été obligeamment com-
muniqués, le Questionnaire de 1862, dont j'ai déjà parlé,
fournit des renseignements sur le nombre de têtes de gros
et de menu bétail existant dans chaque commune, qu'il
s'agisse de bêtes de travail ou d'animaux destinés à la bou-
cherie, ainsi que sur le prix ou la valeur moyenne d'un
animal de chaque espèce. Il indique aussi, mais par appro-
sisemcncés, par chaque
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(Annuaire 1868.)
209
xitnation seulement, on le pense bien, la quantité de volail*
les (dindes, oies, canards, poules, poulets et pigeons] qu'on
élève dans chaque commune, et fait connaître également le
prix moyen de chaque espèce de volatile.
Il contient bien d'autres détails que je néglige; par exem-
ple: le rendement moyen, en viande ou autres produits, des
animaux livrés à la boucherie; le prix de la viande chez lé
boucher; la quantité moyenne d'engrais produite par chaque
animal ; le nombre et la valeur des journées de travail qu'on
en obtient; la production moyenne annuelle d'une ruche
d'abeilles en cire et en miel ; le prix moyen du kilogramme
de miel et de cire ; le nombre d'œufs que peut donner, par
au, une poule pondeuse ordinaire, et le prix moyen de la
douzaine d'œufs, etc., etc.
Voir le tableau B de ces renseignements, pour la partie que
j'ai jugé utile d'en extraire.
Je compléterai ces renseignements statistiques par Tlndi-
cation des salaires et des gages ordinaires des travailleurs
agricoles, dans le canton, gages et salaires qui s'élèvent de
plus en plus.
Pour en montrer la progression,aux documents que fournit
à cet égard le Questionnaire de 1862 je joins ceux que je
trouve dans le Questionnaire de 1866, en exprimant le regret
qu'ils ne soient pas plus complets, puisqu'ils ne sont relatifs
qu'au salaire moyen des journaliers hommes, sans s'occuper
de celui des femmes, ni des gages des domestiques employés à
l'année: reproche, je me hâte de le dire, qui ne peut s'adres-
ser aux maires, mais au formulaire lui-même, qui ne les
interrogeait pas, comme celui de 1862, sur ces deux derniers
points. Voici le tableau de ces salaires :
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Tout incomplet qu41 est, le tableau qui précède offre ce
rapprochement curieux^ que, dans plusieurs communes, celles
de Blannay, Chamoux, Foissy et Saint-Père, le salaire des
journaliers hommes, si les renseignements fournis sont exacts,
aurait été moindre en 18(56 qu'en 1862, et accuserait ainsi
une tendance à la baisse ; tandis que c'est le contraire qui
se produit généralement et qui a eu lieu dans les autres com-
munes, et même d'une façon assez marquée dans celles de
Brosses, Fonlenay, Monlillot, Saint-Moré et Vézelay. La mo-
yenne, cependant, pour le canton entier, est un peu plus
forte en 1866 qu'en 1862; mais la différence est si faible
(19 et 10 centimes) qu'on peut dire que les salaires, depuis
1862, sont reslés stationnaires. Ils sont, du reste, assez
élevés (1 fr. 52 et 2 fr. 09, en temps ordinaire; 2 fr. 07 et
2 fr. 97, pendant la récolle, suivant que les journaliers sont
ou ne sont pas nourris) pour que l'Agriculture s'inquiète, à
juste raison, de les voir s'élever encore.
Pour supporter même un tel rehaussement dans le prix de
la main d'œuvre, depuis dix ans (l),il faut que le propriétaire
s'attache à améliorer sa culture, afin d'en augmenter les
produits.
Indiquer ici, et en détail, ces améliorations serait sortir
de mon cadre, et l'on me refuserait, d'ailleurs, compétence
pour cela.
La tâche, du reste, a été remplie, pour l'arrondissement
même auquel appartient le canton de Vézelay, par M. Bel-
grand, dans l'œuvre que j'ai déjà citée, et que suflBt à recom-
mander le nom de son auteur.
FLANDIN,
Membre da Conseil général.
(I) Le Questionnaire de 4865 indique quel était le salaire moyen
d'un bon journalier agricole, nourri et non nourri, en temps ordi-
naire et pendant la récoite, dans Tannée 4856 et les années suivantes ;
et il en ressort que le salaire moyen, en 485G, pour le canton entier,
était seulement de i fr., en temps ordinaire, et de 1 fr. 4*2, pendant
la récoite, pour le journalier qui était nourri; de 1 fr. 56, en temps
ordinaire, et de 2 fr. 08 pendant la récoite, pour le journalier non
nourri. Ces chiffres, comparés a ceux de 1806 (1 fr. 52 et 2 fr. 09,dans
le premier cas; 2 fr. 07 et 2 fr. 97, dans le second), donnent une
augmentation de f. 65, en moyenne,sur un salaire moyen de 152 f.,
c*est-à-dire une augmentation de plus des deux cinquièmes.
LES CHEVALIERS
DU NOBLE lEV DE L'ARQVEBVSE DE NOYERS.
Au \v\v siècle, la plupart des villes un peu importantes
possédaient une Société de Chevaliers de TArquebuse. Henri
IV, zélé parlisan de cet exercice, en avait favorisé le dé-
veloppement par de nombreuses lettres patentes, « tant
« pour divertir les habitants de Toisiveté, débauches et jeux
« dissolus, que pour faire acquérir Texpérience et Tassu-
« rance des armes. »
Noyers, qui se piquait de n'être pas une des villes les
moins importantes de la Bourgogne, qui se trouvait chef-lieu
d'un bailliage et d'un comté, et dont le nom avait joué an
grand rôle dans les annales bourguignonnes, ne pouvait
manquer d'avoir une société de ce genre. Après avoir sub-
sisté pendant assez longtemps après le règne de Henri IV,
celte société fut, pour des motifs qui ne nous sont pas connus,
complètement dissoute. Ces associations avaient du reste été
interrompues dans presque toutes les villes de France. Mais
pendant les dernières années du règne de Louis XIV, elles se
reformèrent de toutes parts. Chaque cité tenait à honneur
d'inviter les cités voisines, et cette confraternité donnait une
émulation aux concurrents qui venaient disputer le prix de
l'oiseau. Ces réunions avaient encore pour résultat de favo-
riser le commerce et de donner un peu de vie au pays qui
servait de théâtre à ces séances annuelles.
Les comices agricoles remplacent de nos jours ces réunions
qui répondaient à des idées d'un autre âge. Maintenant on
rend, avec justice» à Tagricuiture un hommage que l'on ac-
213
cordait jadis à l'adresse et à la force physique. Autre temps,
autres mœurs. Un repas servait alors, comme aujourd'hui,
de trait-d'union aux divers membres de chaque sociélé ; et
cet exercice^ cela soit dit sans médisance, n'était pas le
moindre charme de la solennité. Au regard de cet exercice,
la réputation de nos pères n'est plus à faire ; tel vainqueur,
au noble jeu de l'Arquebuse, tenait à conserver le sceptre de
la royauté la fourchette à la main^ et à donner le certificat de
son incontestable capacité.
Après avoir été dissoute au xviie siècle, la compagnie
des Chevaliers de l'Arquebuse se reforma à Noyers, en
ITIS, sous l'impulsion de quelques notables du pays. Nous
ne donnerons pas ici l'acte constitutif de cette association,
d'abord parce qu'il est long, et surtout parce qu'il nous parait
calqué sur des actes semblables publiés dans d'autres cités
de notre province.
Le jour même que fut signé l'acte d'association des che-
valiers, Pierre de Selle, seigneur d'Archambaud, avocat à la
cour, conseiller du roi, maire perpétuel de Noyers et colonel
de la compagnie des Chevaliers de l'Arquebuse fit titer
Toiseau, et François Clergé l'ayant abattu fui salué et em-
brassé par tous les chevaliers à litre de roi.
L'année suivante, la ville de Dijon voulut célébrer la paix
générale qui mettait fin à la guerre de la succession d'Es-
pagne. Les Chevaliers de l'Arquebuse de Dijon saisirent cette
occasion pour donner une fête et rendre aux autres com-
pagnies les honneurs du prix qu'ils avaient remporté à
Châlon. Les chevaliers de Noyers assistèrent à cette solen-
nité qui dura deux jours et eut lieu en présence du prince de
Condc, gouverneur de Bourgogne.
£n 1721, les ambassadeurs de la Porte Ottomane passèrent
à Noyers : on voulut leur faire fête et l'on se rendit au-devant
d'eux en grande pompe et en corps. La cérémonie fut ce-
pendant troublée par une collision qui s'éleva entre le capi-
taine de la bourgeoisie et les Chevaliers de TArquebuse au
sujet du rang que chacun devait occuper dans la marche. Des
plaintes furent adressées au gouverneur de Bourgogne.
Défenses furent faites aux chevaliers de s'assembler pour des
exercices autres que ceux relatifs à l'organisation de leur
compagnie. Ils furent même complètement assujettis à l'au-
torité du capitaine de la milice bourgeoise, auquel seul appar-
2U
tenait le droit de réunir les habitants et de faire prendre les
armes dans les cérémonies publiques.
Peu après, eut lieu la bénédiction de la cloche de Noyers,
dont le duc de Luynes, seigneur de Noyers, fut nommé
parrain. A tout seigneur tout honneur. Le duc se fit repré-
senter par son bailli, et les Chevaliers de TArquebuse assis-
tèrent à la cérémonie ; mais le porte-enseigne, Piault, qui
avait contre le bailli des motifs personnels d'animosité, refusa
d y comparaître et d'y porter le drapeau ; on le dégrada de
ses insignes, et le drapeau fut rendu au capitaine.
Jusque là tout allait bien. Les faits et gestes de la Com-
pagnie sont religieusement indiqués sur le registre des délibé-
rations. Les Chevaliers qui figurent le plus souvent parmi les
rois du jeu sont : André Boyer, Jacques Boyer, Jean Gau-
therin, Jean Colas, Ëdme Clémendot. Jean Tournier, ayant
remporté le prix trois antiées de suite fut nommé empereur,
et en cette qualité fut exonéré de tout impôt sa vie durant.
Nous citerons les principaux chevaliers, dont les noms rap-
pellent d'anciennes familles de Noyers :
Pierre Boyer, contrôleur des exploits du bailliage de
Noyers, premier échevin ;
André Boyer, avocat ;
Jacques Boyer, bourgeois ;
Jean Gautherin, subdélégué de Tintendant de Bourgogne;
Edme Clémendot, receveur du grenier à sel ;
Pierrre Goulier, avocat :
Jean Tournier, chirurgien ;
Henry Leclerc, bourgeois ;
Denis Cheney, bourgeois ;
Pierre Franc, huissier à cheval ;
Pierre Piault, avocat ;
François Clergé, sergent-major ;
Mignard Jean-Baptiste, bourgeois ;
Michel Colas et Jean Colas, son fils ;
Zaccharie Jazu, bourgeois ;
pierre-Nicolas Jazu ;
Pierre Bréchemin, bourgeois.
Il n*y avait qu'une quinzaine d'années que la Société fonc-
tionnait, et hélas I il faut le dire, le zèle des membres avait
sensiblement baissé. Une hostilité sourde entre plusieurs
chevaliers préparait la dissolution de la Société. Les comptes-
245
■
rendus se ressentent aussi de ce relâchement et de cette dé-
cadence ; les enrôlements nouveaux sont rares, et les procès-
verbaux trahissent cette animosité. Au bas de l'acte de nomi-
nation de Denis Moreau, avocat, on lit cette plaisante note :
« Ledit Moreau ayant dit qu'il vouloit réclamer contre sa ré-
ception, on Ta chassé sans vouloir rcnlendre, ayant fait la
beste à cause de sa femme dont il est Tesclave. »
Les statuts de la Société étaient si peu observés que le roi
du jeu se permit, en 4725, de donner, au lieu du prix indiqué,
un certain nombre d'assiettes. Le premier prix gagnait 42
assiettes, le second 40, et ainsi de suite.
L'année suivante les assieltes sont remplacées par des bou-
teilles de vin. Celui qui abattait Toiseau avait droit à 40 bou-
teilles ; le second prix n'en avait que 8, etc. Le livre-journal
des chevaliers du noble jeu ne dit pas si les vainqueurs
étaient obligés de faire séance tenante les honneurs de leur
prix.
Les membres de la Société, qui étaient tenus de se réunir
plusieurs fois chaque année, finirent par ne plus s'assembler
du tout. Us prétendaient qu'il faisait trop froid l'hiver ; il
est vrai qu'ils ne se réunissaient pas davantage pendant la
canicule, et que la température ne pouvait même fournir un
prétexte à leur mauvais vouloir.
Enfin la Compagnie des Chevaliers de l'Arquebuse devint
ce que devient malheureusement toute Société de ce genre :
après un certain nombre d'années d'existence elle succomba ;
et en 4734 il n'était déjà plus question d'elle.
£RNEST PETIT.
NOTE
SUR L'HORLOGE DE LA VILLE D'AUXERRE.
Nous publions, cette année, un magnifique dessin de Thor-
loge communale d'Auxerre, telle qu'elle est sortie de la main
des artistes du x\® sièle, et qu'elle apparut alors aux yeux
des AuxeiTois émerveillés. Elle est couronnée de la flèche
tant regrettée qui fut détruite par un incendie en 1825, et
remplacée pai un mesquin campanile que la libéralité bien
entendue des descendants des bourgeois du xve siècle ferait
facilement disparaître pour y rétablir Taiguille primitive.
Nous n'avons pas Tintention de refaire la notice publiée
dans V Annuaire de 4841, et qui contient des détails très
intéressants sur Thorloge avec Tbistorique de sa construction.
Nous ne ferons qu'y ajouter quelques faits et rectifier quel-
ques erreurs que l'auteur de cette notice a reproduites, sur
l'autorité de ses prédécesseurs.
Ainsi c'est à tort qu'il fait remonter l'âge des murs de la
cité romaine d'Auxerre au temps de César, en s'appuyant sur
la fameuse inscription à*Aulus Hirtius et Caius Vibius
Pansa^ cess. Ces murs sont au plus du iv^ siècle et
sont construits, dans les parties en pierres de taille, avec des
débris des monuments payens démolis après le triomphe du
christianisme sous Constantin : c'est un fait bien constaté
aujourd'hui que la plupart des enceintes romaines des villesde
la Gaule n'ont pas eu d'autre origine. On peut voir au musée
lapidaire appartenant à la ville de Sens notamment, les ri-
chesses en statues, colonnes, frises, etc., etc, qui ont été tirées
des murs romains démolis depuis trente ou quarante ans.
217
La cité'd'Àuxerre fut done élevée sur la hautetir pOUf
meltre les habitants à l'abri des invasions des Barbares qui
menaçaient la Gaule, et la ville gauloise à^Autricum et non
de Vellaunodunum, qui s'étendait dans la vallée où coule le
ruisseau de Yallan, fut abandonnée à son sort et ne tarda pas
à être détruite.
C*est à Tangle nord-ouest de la cité que fut construit le
château ou la résidence des comtes mérovingiens, et notre
dessin nous en montre rentrée sur la gauche. Cette porte à
plein-cintre était couronnée de créneaux. On Ta heureusement
conservée dans les derniers travaux qui s'opèrent pour
donner au vieux palais une destination scientifique.
Les bourgeois d*Auxerre jouissaient dès le xiu* siècle d'un
régime municipal complet, qui fonctionna longtemps ; toute-
fois ils n'avaient pas d'hôtel-de-ville, et les assemblées géné-
rales des habitants se réunissaient dans l'église des Corde- •
liers, ces moines aimés du peuple. Les titres ou archives de
la ville étaient conservés dans la tour de l'église Saint-Eusèbe,
et la ville payait pour ce service une redevance de 4 livres par
an (i). Enfin une grosse horloge à ressorts et à sonnerie,
achetée en 4 411 par les bourgeois, fut également placée dans
cette tour qui s'élève au centre de la ville, ce qui permet de
faire entendre, dans les principaux quartiers, le son de la
cloche. C'était également là que se plaçait le guetteur qui
surveillait au loin la campagne et signalait au besoin l'appro-
che d'un parti ennemi.
Il se passa cependant encore longtemps avant que la ville
d'Auxerre, à l'exenaple de beaucoup d'autres cités, pût se
faire construire une horloge digne de son importance, avec un
beffroi portant la cloche communale. Les villes du nord de la
France, telles que Lille et Valenciennes, en Picardie, Saint-
Quentin, et bien d'autres, étaient fières de leur beffroi» alors
qu'Auxerre en était encore réduit à faire montre de la cloche
des Cordeliers. Plus près de nous Sens avait, dès le xiii^ siècle,
son beffroi à la Porte Commune, grand édifice aujourd'hui
démoli et qui s'élevait en place de l'arc de triomphe de la
Porte Dauphine.
En 1455, Avallon faisait bâtir sa belle horloge, qui est
(1) Annuaire de TYonDe, 1841, p. 68, Njdce sur V Horloge^ par
M. Lechat.
248
encore debout et n'est pas le moins beau des monuments
qui décorent cette jolie ville (1 ) .
Enfin une charte de Jean de Bourgogne, comte d'Etampes
et usufruitier du comié d'Auxerre, datée du \ 6 août 1 457, nous
apprend que les habitants avaient décidé de faire construire
une horloge. Le comte, sur leur demande, les autorise à la
placer sur la porte de la cité ouverte auprès de son château,
et à monter la cloche sur une tour voisine qu'on appelait la
Tour Gaillarde (2) .
Mais des malheurs sans nombre, la peste, la dernière
guerre du duc de Bourgogne Charles-le-Téméraire avec
Louis XI, empêchèrent Texécution du projet de Thorloge, et
les travaux commencés en 4 460 traînèrent en longueur pen-
dant plus de trente ans; la Tour Gaillarde, qui éiait aupara-
vant carrée, fut découverte et arrondie, et Tarcade qui soutient
le cadran fut construite, mais on avait seulement placé à côté
les roues de l'horloge sans la sonnerie (3). Eu 4 469, les
habitans passèrent un marché avec maître Jean, horloger,
pour la fourniture des mouvements de Thorloge.
Jean Frémy, charpentier, construisit la charpente du
beffroi, dont les bois furent tirés de la forêt d'Héry.
Jean Caradon fondit la cloche à Paris. Martinet Duchesne
fournit le fer, que Jean Donnot, serrurier, mit en œuvre, et
dressa la flèche et les pinacles qui sont autour. Didier Gagne-
bien, couvreur, revêtit le clocher de plomb et d'ardoise, et
Jean de Billy, orfèvre, fit un cadran en émail avec des carac-
tères gothiques, qu*on voyait encore au milieu du siècle
dernier (4).
Ces divers travaux ne purent s'exécuter, comme on le pense
bien, que successivement. Lebeuf rapporte aussi (5) que la
dépense de la cloche et celle de la plomberie qu'on voulait
faire magnifique étaient un peu fortes pour le temps et qu'il
fût besoin d'y employer les deniers communs des habitants,
en plus grande quantité que dans les dépenses ordinaires. On
(1) V. dessin, Annuaire de l'Yonne, 1866.
(S) Arch. de la ville.
(3) Potel, Recueil de pièces d'antiquité. — Horloge d'Auxerre,
1776, p. 85.
(4) Potel, ibid. p. 85.
(5) Mémoires sur V Histoire civile d'A uxerre^ t. ii, p. 34à.
219
crut devoir se munir de la permission du Roi. Charles YIII,
qui avait, comme son père Louis XI, pour la ville d'Auxerre
une bienveillance particulière, ce dont leurs nombreuses
lettres font foi (1), accorda avec empressement aux habitants
Taulorisation de puiser dans la caisse des deniers commu-
naux pour payer les dépenses de Thorloge et de sa flèche
<( pourvu toutes fois que la pluspart des manans et habitans
« se consentent à ce, » ajoute le roi dans ses lettres paten-
tes du 20 janvier U83 (1484).
Cest donc de ce temps que date la belle horloge dont hou e
dessin reproduit Timage, mais dont il ne reste debout que
le cadran et la tour découronnée de sa flèche élégante.
(Les Editeurs).
(1) Voyez Mémoires sur C Histoire civile d'Juxerre, t. ii, aux
Preuves, n"' 243, 245, 234 à 257, 259, 265, 262, 265, 266.
LE MARÉCHAL DE CHASTELLUX (I).
Le personnage dont notre lithographie reproduit les traits
est sans contredit une des plus grandes figures de l'illustre
lignée des Chastellux.
Claude de Beauvoir, sire de Chastellux, depuis maréchal de
France, naquit vers Tan 4385 ou 1386 au château de Chas-
tellux. Son père, Guillaume de Bordeaux, seigneur de Beau-
voir, de Chastellux. etc., était conseiller et chambellan du
duc de Bourgogne, Philippe le flardi. Il était donc appelé
par sa naissance à occuper auprès des ducs de Bourgogne un
rang considérable. De plus les liens féodaux devaient néces-
sairement l'associer à la fortune politique et militaire de ces
puissants seigneurs.
D*abord placé auprès du comte de Nevers, où il fit pour
ainsi dire son apprentissage dans le métier des armes, il fut
bientôt appelé auprès du duc de Bourgogne, Jean-Sans-Peur,
qui se rattacha comme chambellan.
C'était à cette époque désastreuse du règne de Charles YI
ob la France, déchirée par les luttes intestines, et envahie
par les Anglais, semblait près de sa ruine. Les Bourguignons
et les Armagnacs se disputaient le pouvoir. Jean-Sans-Peur,
qui, après avoir dénoncé les excès des Armagnacs et l'empoi-
sonnement des deux dauphins, Louis et Jean, avait résolu de
marcher sur Paris, confia le commandement d'une partie
de ses troupes au seigneur de Chastellux et l'appela en Nor-
(1) Voir l'Annuaire, années 4838 et 4840, Notices sur la Calliédrale
d'Auxerre par M. Clialle, sur Cravan par M. Quantin, sur le cliâteau
de Gtiastellux par M. le baron Ctiaiilon des-Barres, qui nous ont four-
ni les matériaux de la note qu'on va lire.
'JAliîE DE 1:Y0MNR 1868
Beauvoir [CLAUDE DF.ISEIGNEUR de CHASiaLUX
2 Jr,in i.4]fi Maréclial de Ecancet i463
321
mandie (1417). Chastellux entra à Rouen, et s'eaq[)ara de
Louviers occupé par les Anglais, malgré une défense éner-
gique et meurtrière.
Les services éclatants de Claude de Chastellux appelèrent
Tattention du roi, qui le gratifia des domaines saisis sur
Charles de la Rivière, lui accorda une indemnité mensuelle
de iOO livres et le nomma commissaire-général de ses finan^
ces en Languedoc,
Le traité de Uontereau ne fut qu'une courte trêve entre les
deux factions ennemies. La lutte recommença plus acharnée
et Chastellux fut rappelé parle duc de Rourgogne vers Paris,
où -les Armagnacs, ayant fait exiler la reine Isabeaa: de
fiavière, s'étaient emparés du malheureux roi (1418).
L'histoire a dit comment la porte Saint-Germain fut eu-
verte aux Rourguignons dans la nuit du 28 au 29 mai de cette
année par Perrinet Leclerc fils d'un des échevins de Paris.
C'est dans cette nuit que le sire de Chastellux, ainsi que
Philippe de Villiers de l'Isle-Adam, et Guy de Rar, seigneur
de Presle et bailli d'Auxois, entrèrent dans Paris aux cris de:
Vive le roi et le duc de Bourgogne qui abolit les impôts, La
le faction d'Armagnac était écrasée. Le connétable d'Armagnac
et chancelier étaient morts, le dauphin en fuite. Le parti du duc
de Bourgogne et du roi, car c'était le même alors, triomphait.
Le 2 juin on réunit un Conseil qui devait aviser aux moyens
de pacification. C'est dans ce Conseil que le Sire de Chas-
tellux et Villliers de l'Isle-Adam furent créés maréchaux de
France.
INous ne ferons que mentionner les diverses fonctions dont
Chastellux fut investi après ces événements, qui avaient mis
en relief son intelligence, sa bravoure et son dévouement. Il
est d'abord nommé lieutenant et capitaine du duché de Nor-
mandie ; plus tard il est envoyé à deux reprises comme am-
bassadeur auprès du comte de Saint-Paul, le chancelier ^et le
prévôt de Paris, pour traiter de la paix générale du Royaume.
Enfin, en 1420 il était pourvu du gouvernement du Nivernais
et du Donziois.
Le fait le plus important de la carrière militaire du maré-
chal de Chastellux est assurément la prise de Cravan. Le roi
Charles VI était mort, le jeune Henri VI d'Angleterre avait
été proclamé roi de France à Paris. Le Dauphin, le petit roi
de BourgeSf depuis Charles VII, auquel il ne restait qu'Or-
I
(
223
léans, Bourges elles provinces au delà de la Loire, avait levé
une armée pour secourir quelques seigneurs qui dans le Nord
résistaient encore aux Bourguignons. Jean-Sans^Peur, on le
sait, avait éié assassiné sur le pont de Montereau, et son
successeur Philippe-le-Bou, animé par le désir de la ven-
geance, s*éiait allié à la reine Isabeau et aux Anglais.
Nous ne voulons point entrer dans de gftinds détails sur
les événements dont le maréchal de Chnstellux fut alors un
des principaux héros, événements qui ont élé si complètement
décrits dans TAnnuaire de 1838 et de 1840 par les histo-
riens de la Cathédrale d'Auxerre, de Cravan et du château
de Cbastellux. Nous nous bornerons à en rappeler sommai-
rement les faits principaux.
Les Ecossais ayant à leur tête le comte de Douglas, con-
nétable d'Ecosse, Jean-Stuart et d'autres capitaines, s'étaient
joints au Dauphin, qui ordonna au connétable de se diriger
surGien. Maîtres de Gien, les royalistes voulaient une place
sur l'Yonne qui pûi leur assurer le passage de celle rivière.
La petite ville de Cravan, appartenant au Chapitre d'Auxerre,
sur laquelle il avait jeté leurs vues, ouvrit donc ses portes au
Bâtard de la Beaume et à Tanneguy-Ducliâlel, après avoir
chassé les Bourguignons. Mais celte place fut aussitôt reprise
par un parti de Bourguignons commandé par le maréchal de
Cbastellux et le bailli d'Auxerre, qui s'y étaient fortifiés.
Nous sommes en juin 1423.
« Alors l'armée du Roi, dit M. Quantin, l'historien de Cravan,
(Annuaire 1840, page 72), qui avait doublé sa marche pour
empêcher la ville de tomber au pouvoir du sire de Cbastellux,
arriva aux pieds des murs, décidée à s'en emparer à quelque
prix que ce fût; car il s'agissait d'avoir un passage sur
l'Yonne et une place d'armes qui pût, au besoin, servir de
magasins ou de retraite à l'armée qui s'aventurait en Cham-
pagne. Plusieurs assauts ayant été donnés sans succès, on
convertit le siège en blocus.
« Pendant ce temps, le sire de Cbastellux, qui commandait
la p[ace, répartit ses forces sur les remparts et dans les tours,
et envoie, en toute hâte, des courriers en Bourgogne pour
demander des secours, annonçant qu'il était déjà menacé de
la famine, la place étant sans provisions. Le Duc était absent,
la Duchesse douairière, étant sans nouvelle, rassembla toute
.*
223
la noblesse qui dut, sous la conduite du bailli de Dijon, se
rendre à Arnai-Ie-Duc où le Maréchal de Bourgogne s'était
déjà porté se dirigeant sur Cravan. Les troupes anglaises qui
étaient dans le .Nord arrivèrent aussi au nombre de quatre
mille hommes.
« Lés confédérés réunis à Auxerre marchèrent sur Cravan,
le 30 juillet, et le lendemain eut lieu cette fameuse bataille
où les Anglo-Bourguignons vainquirent les troupes royales.
Cette défaite arrêta court la marche de Tarmée du Roi sur
le Nord, abattit le courage de ses partisans et amena la prise
de plusieurs villes de TAuxerrois qui tenaient encore pour
lui. Le duc de Bourgogne, en apprenant celte victoire à Tab-
baye de Dun-sur-Mer, éprouva tant de joie qu'il fit chanter un
TeDeum en action de grâces (1). A Auxerre, Tenthousiasme
fut si grand que le Chapitre Saint-Etienne institua à perpé-
tuité, dans la cathédrale, une messe de la victoire. Ne sa-
chant comment reconnaître le noble procédé de Chastellux,
qui lui avait rendu, gratuitement, sa ville de Cravan, il dé-
cida qu'à perpétuité les sires de Chastellux seraient chanoi-
nes de la cathédrale et jouiraient de la prébende attachée au
canonicai (2). »
Ainsi le maréchal de Chastellux était chanoine du Chapitre
de la cathédrale d'Auxerre et jouissait, à charge de résidence,
des revenus attachés à cette dignité, Ce canonicat donnait
aux sires de Chastellux voix et séance aux assemblées du
Chapitre en qualité de premiers chanoines ; le même droit
leur était acquis aux Chapitres affiliés de prières avec Téglise
d' Auxerre.
(1) Arcliives de la Côte-d'Or.
(2) Les descendants du sire de Chastellux ont toujours tenu à hon-
neur de prendre possession de leur titre de chanoine dans le costume
mi parti ecclésiastique, mi-parti guerrier. — On voit encore aujour-
d'hui leur stalle à gauche en entrant dans le choeur de la cathédrale.
— Là, une inscription, sur marbre noir, placée derrière le chœur, à
droite, nous indique la place du tombeau du maréchal Claude de
Chastellux et de son neveu Georges. Ce tombeau, détruit pendant la
révolution de 1793, fut remplacé par un monument en marbre blanc,
élevé par M. le comte César de Chastellux, en 1822. et placé dans la
chapelle de la Vierge qui est proche. Il est à regretter que dans cette
œuvre les armes de la maison de Chastellux n'aient pas été fidèle-
ment exécutées. On a placé au-dessus un bas relief qu'on croit à tort
représenter la bataille de Cravan.
224
G'estencorele marécbal de Chastellax qui en 1 426 est chargjé
par Philippe-le-Bon du soin de reprendre Mailly-Châteaù> qui
avait été enlevé par Thibaut-de-Tliermes. C'est lui que naus
voyons parnii les personnages considérables appelés à défen-
dre les intérêts du duc de Bourgogne à la signature de la
fameuse paix, ou plutôt tentative de paix, d'Âuxerre de 1432.
Philippe-ie-Bon n'épargna pas les f^tveurs et les récompen-
ses au capitaine donl il avait éprouvé à un si haut point le
dévouement et en 4445 il l'investit de nouveau du comman-
dement du iNivernais. C'est à cette époque que s'arrête la car-
rière active du marécbal, qui mourut le 12 mars 1453.
M. le baron Chaillou des-Barres, qui a écrit dans l'Annuaire
de 1840 l'histoire du château de Chastellux, à laquelle nous
avons emprunté une grande partie de la notice qui précède, a
parfaitement expliqué ce qui pourrait paraître étrange aujour-
d'hui dans la carrière du maréchal, parles liens de vassalité qui
lerattafiihaientau parti du duc de Bourgogne, parla confusion
qui régnait>à cette triste époque du xv« siècle dans les esprits
comme dans les partis. Nous n'y reviendrons pas, de même
que nous renverrons à ce travail pour tous les renseignements
que ne comporte pas le cadre de celte notice, notamment eu
ce qui concerne les différentes unions et la descendance du
maréchal, etc.
Pour nous résumer, il nous a semblé que le maréchal de
Chastellux avait sa place marquée au premier rang dans
cette galerie départementale d'hommes de mâle courage et de
grand renom dont l'Annuaire a entrepris de transmettre l'i-
mage et le souvenir à la postérité.
(Les Éoitxurs).
Cl
Anauaire de l'Yonne 1868.
STATUT ÊRiCCf AU-DESSUS DU PORTAII, Dt L'EGLISE DE MfliLLY LE Cil ATTAU,
UNE STATUE
DU PORTAIL DE TEGLISE DE MAILLY- CHATEAU.
On remarque, au-dessus du portail de Téglise de Mailly-
Châleau, cinq statues qui ont maintes fois déjà exercé la saga-
cité, voire mêmerimagination des archéologues. De ces cinq
statues, quatre, dans une posture des plus humbles, pliant
sous le poids des piliers, revêtues du simple sarrau des serfs
du moyen âge ; la cinquième, au milieu, dans une attitude
toute différente, adossée seulement à la colonne, vêtue d'une
longue robe, la tête haute, ceinte d'une couronne, la main
droite appliquée sur la lianche, enfin ayant dans rensemble
comme dans les détails un certain air de grandeur qui con-
traste singulièrement avec le maintien, Taccoutrement et
l'aspect général dos quatre autres.
C'est cetto statue que notre lithographie reproduit.
Que représente donc cette statue? N'est-elle, comme l'ont
prétendu quelques historiens, qu'une personnification de la
religion ou de la bienfaisance ? L'artiste du xin« siècle, au
contraire, a-t-il voulu perpétuer le souvenir d'un personnage
contemporain? Autrement, celte statue est-elle, selon l'opi-
nion la plus accréditée, l'image de la célèbre comtesse
d'Auxerre, Mahaut ou Mathilde, la fille de Pierre de Cour-
lenay, la veuve d'Hervé de Donzy, l'auteur, enfin, de la
charte d'afi'ranchissement de 1223 (1) ?
Nous avons dit que cette hypothèse est la plus accréditée ;
cette conviction a été portée si loin chez quelques archéolo-
(1) y. Annuaire de TYonne, années 1838, 1840, 1846, 1851.
1868. 18
226
gués, qu'ils ont cru voir dans la main droite de Timage le
rotulus, autrernent dire le parchemiu roulé sur lequel furent
consacrées les franchises accordées à ses bourgeois et
manants par la comtesse Mathilde.
Cette main droite est purement et simplement appliquée
sur la hanche, les doigts en sont encore parfaitement distincts
aujourd'hui malgré les ravages du temps. Quant au bras gau-
che, il n'existe plus. Le peu qui en reste, les débris d'attache
de Tavant-bras qu'on remarque encore sur la poitrine de la
statue, nous permettent de juger de la position que devait
occuper le bras disparu. Que portait-il 7 Nous ne saurions le
dire. Peut-être est-ce lui qui tenait le rotulus. Peu importe;
ces détails ne sont point de nature à contredire les arguments
de ceux qui voient dans cette statue l'image de la célèbre et
libérale comtesse.
Dans tous les cas, notre intention n'est pas d'entrer dans
le débat ; pas plus au point de vue iconographique qu'aux
points de vue archéologique et historique nous ne sommes
compétent pour y prendre part. Nous ne voulons pas davan-
tage rechercher si la comtesse. Mathilde fut plus ou moins
libérale que ne le prétendent ceux-ci ou ceux-là , si la
charte d'affranchissement de 4 223 fut ou non un progrès sur
celle de Pierre de Courtenay de 1188, bien que quelques
savants semblent disposés aujourd'hui à se prononcer pour la
négative.
Nous n'avons voulu, en reproduisant aussi fidèlement que
possible cette statue, dans tous ses détails, que fournir un
champ nouveau et sur d'observations et de critique aux hom-
mes d'études qui seraient tentés de descendre dans la lice et
de se mêler à cette double controverse.
FAITS GÉNÉRAUX.
4866. DECEMBRE 7. — Les troupes françaises commen-
cent à évacuer Rome.
30. — L*Empereur d'Autriche approuve le plan de réor*
ganisation de Tarmée qui lui est présenté par le ministre de
la guerre.
Les certes d'Espagne sont dissous. Un certain nombre de
députés protestent contre cette dissolution.
La télégraphie privée annonce la formation du nouveau
ministère grec, qui est ainsi composé: MM. Comounduros à
rintérieur et à la justice, Çetzarès à la guerre, Tricoupis aux
affaires étrangères, Kehaya aux finances, Cristopoulos aux
cultes, Lombarde à la marine.
Une réunion générale du Reichsiag et de la Chambre des
seigneurs de Hongrie est convoquée à Vienne pour le 15
février.
1867. JANVIER 2. — Des secousses de tremblement de
terre en Algérie détruisent presque entièrement les villages
delà Chiffa, Mouzaiaville, Ben^Roumie, El-Affroun, El-Ameur,
El-Aïn. Elles ont été ressenties dans toutes les villes du Tell
de la province d'Alger.
La Plusse convoque le Parlement du Nord pour le 15
février.
Le roi de Portugal ouvre les Certes.
16. — Mort du peintre Ingres, sénateur, membre de
riustitut, grand officier de la Légion d'honneur.
Mort de Victor Cousin, ancien ministre.
17. — Publication officielle du résultat du dénombrement
quinquennal de la population, fait en 1866.
228
La population totale de la France est de 38,067,09i
habitants.
19. — L'Empereur adresse au ministre d'Etat une lettre
dans laquelle il expose le plan de Certaines réformes à
apporter dans les institutions de l'Empire. Cette lettre est
accompagnée d'un décret qui supprime l'Adresse, la remplace
par le droit d'interpellation et décide que les ministres pour-
ront, par délégation de l'Empereur, être chargés de repré-
senter le gouvernement devant le Sénat et le Corps législatif
dans la discussion des affaires ou des projets de loi.
Les ministres donnent leur démission.
M. Rouher conserve les fonctions de ministre d'Etat et est
nommé ministre des finances, M. le maréchal Niel ministre
de la guerre, H. l'amiral Rigault de Genouilly ministre de
la marine et des colonies, M. de Forcade la Roquette ministre
de l'agriculture, du commerce et des travaux publics.
L'Empereur n'a pas accepté la démission du ministre
d'Etat, des ministres de lajustice et des cultes, de la maison
de l'Empereur et des Beaux-arts, de Tinstruction publique,
du ministre présidant le Conseil d'Etat, des ministres de
l'intérieur et des affaires étrangères.
Des projets de loi sur la réorganisation de l'armée, sur la
presse et sur le droit de réunion seront soumis au Corps
législatif. Ces projets sont publiés et appréciés parla presse,
ils émeuvent vivement l'opinion.
21. — Le Sénat italien décide que l'amiral Persane, le
vaincu de Lissa, sera mis en accusation sur les deux chefs
de désobéissance et d'impéritie.
Un projet de loi est présenté aux Chambres helléniques fen-
dant à élever l'armée au chiffre de 31 ,000 hommes. Celle
mesure est molivée par les armements et les notes mena-
çantes de la Turquie et par Tiusurrection imminente de ses
provinces chrétiennes.
24. — Une circulaire du Directeur général des postes
ordonne de rechercher une lettre qui aurait été adressée par
le comte de Chambord au général de Saint-Priest. Celle
circulaire soulève des protestations générales en faveur de
l'inviolabilité du secret des lettres.
FEVRIERS 6. — La ville de Mexico est évacuée par les
229
impérialistes et le général Castelnau s'embarque à la Vera-
Cruz pour retourner en France.
a. — Ouverture delà Session législative de France.
Les nouvelles du Mexique s'accordent à signaler la situa-
tion de l'empire et de Maximilien comme désespérée. Le
maréchal Bazaine, d'après le Mémorial diplomatique, a eu
une dernière entrevue avec ce souverain et lui a annoncé
son départ et le rapatriement des troupes françaises.
. MàRS 7. — Il est donné lecture au Corps législatif du
projet de loi sur l'armée et la garde nationale mobile, déli-
béré et adopté par le Conseil d'Etat dans ses séances des 4,
6, 18 février et 4 mars 1867.
Le tribunal correctionnel de la Seine condamne M. Emile
deGirardin, rédacteur en chef de la Liberté, à 5,000 fr.
d'amende, l'imprimeur Serrière à 100 fr., tous deux solidai-
rement aux dépens, à raison d'un article publié par ce journal
le l'^' mars et intitulé des Destinées meilleures.
♦ 2. — Il est donné communication au Corps législatif
du projet de loi sur la presse et sur le droit de réunion.
Le Sénat adopte le projet de sénatus-consulte qui ajoute
à ses attributions le droit de veto suspensif sur les lois votées
par le Corps législatif, en ce sens qu'il pourra ordonner que
cette dernière Assemblée procède à une nouvelle délibération
dans la session suivante.
Ce sénatus-consulte est l'objet d'une demande d'interpel-
lation de M. Picard au Corps législatif.
M. Thiers développe son interpellation sur la politique
extérieure et termine son discours par cette phrase devenue
célèbre : « Il n'y a plus une seule faute à commettre. )>
M. Rouber lui répond par sa théorie, restée fameuse, des
trois tronçons allemands.
18. — Des troubles éclatent à Roubaîx à propos de cer-
taines mesures prises par des fabricants. Des usines sont
incendiées, d'autres dévastées,
La commune de Turny (Yonne) prend l'initiative d'une
pétition à l'empereur contre le projet de réorganisation de
l'armée. Cet exemple est suivi et bientôt de semblables péti-
tions se signent dans un grand nombre de départements.
Le Moniteur prussien publie le texte des traités d'alliance
offensive et défensive conclus entre la Prusse et la Bavière
230
le 22 août 4 866 et entre la Prusse et Bade le 47 du même
mois/
Le bruit se répand que des négociatioms sont entamées
entre la Hollande, la Prusse et la France au sujet de la ces-
sion du graud-duché de Luxembourg à la France.
29. — M. le comte Walewski donne sa démission de
président du Corps législatif.
30. — Une dépêche de New-Yorck annonce que la
Russie a cédé rAmérique russe aux Etats-Unis.
La publication d'une brochure du général Trochu sur la
réorganisation de Tarmée fait quelque sensation.
AVRIL 1. — Ouverture de TExposition universelle à
Paris. L'Empereur et l'impératrice président la cérémonie.
Les négociations relatives à la cession du grand-duché de
Luxembourg à la France sont l'objet d*interpellations de la
part de M. de Bennigsen dans le Parlement prussien. M. de
Bismark y répond.
4. — M. Schneider est nommé président du Corps légis-
latif.
L'affaire du Luxembourg donne lieu aux plus vives préoc-
cupations et aux rumeurs les plus belliqueuses.
7. — M. de Moustier fait à ce sujet au Corps législatif
une communication de laquelle il résulte que la France exa-
minera, de concert avec les autres puissances, les clauses du
traité de 1839.
8. — Des demandes d'interpellations sur l'affaire du
Luxembourg sont déposées sur le bureau du Corps législatif.
Les unes sont retirées, les autres ne sont pas autorisées.
45. — Un arrêté ministériel fixe à 3,000 fr. le taux de
la prCi^taLlon pour l'exonération militaire de la classe 4866.
Le général Changarnier publie dans la Rev he des Deux
Mondes un article sur la réorganisation de l'armée qui fait
quelque Sensation.
L'amiral Persane, le vaincu de Lissa, est déclaré coupable
de désobéissance, d'impéritie et de négligence et comme tel
destitué et condamné aux frais du procès.
47. — M. Emile de Girardin, rédacteur en chef, et
M. Serrière, imprimeur de la Liberté, sont condamnés par le
.tribunal correctionnel de la Seine, le premier à 5,000 fr.
d'amende, le seconda 400 fr. et tous deux solidairement aux
23*
dépens, pour un article publié par ce journal sous ce litre :
« Ce qu'il en coûte pour dire la vérité. »
MM. Gouin et Jérôme David sont nommés vice-présidents
du Corps législatif qui désormais aura trois vice-présidents.
22. — Une grande manifestation réformiste a lieu à
Birmingham.
24. — M. Peyrat, rédacteur en chef de V Avenir national,
est condamné parle tribunal correctionnel de la Seine à 100
francs d'amende et aux dépens pour la publication, dans le
numéro du 15 avril, d'une correspondance de Lyon.
25. — M. Jules Favre dépose une demande d'interpellation
sur les affaires du Luxembourg.
Durant ce mois de nombreuses pétitions et adresses à
TEmpereur et aux députés sont signées contre le projet de
loi relatif à l'armée et la Ligue de la Paix fondée par le
Temps reçoit de nombreuses adhésions.
MAI 2. — M. de Moustier fait au Corps législatif une com-
munication de laquelle il résulte que l'Autriche, la France,
la Grande-Bretagne, la Prusse et la Russie sont d'accord
avecle roi des Pays-Bas, le grand-duc de Luxembourg, pour
ouvrir une conférence dans laquelle la situation internatio-
nale de ce territoire sera réglée sur les bases de sa neutra-
lisation et que la conférence se réunira à Londres le 7 mai..
6. — Une grande manifestation réformiste a lieu à Londres
dans Hyde-Park.
13. — Le ministre des affaires étrangères communique au
Corps législatif le résultat de la conférence de Londres, qui a
terminé ses travaux et signé, le 11, un traité aux termes
duquel le grand-duché de Luxembourg est neutralisé sous
la garantie collective des grandes puissances, la -ville de
Luxembourg cessera d'être une ville forte et les troupes
prussiennes l'évacueront immédiatement après l'échange des
ratifications.
26. — Le prix de l'exonération militaire est abaissé à 2,500
francs.
21. — M. Picard et plusieurs de ses collègues déposent
une demande d'interpellation à l'effet de savoir si le gouver-
nement est disposé à appliquer, dès à présent, dans les élec-
tions le principe de la liberté électorale. Celle demande a été
repoussée.
232
25. — La gelée cause des dommages importants dans les
vignobles du centre et de l'ouest de la France.
JUIN i . — L'empereur de Russie, accompagné des grands-
ducs, arrive à Paris pour visiter l'Exposition universelle. Des
fêtes splendides lui sont préparées.
4. — Les cris de Vive la Pologne sont proférés sur le
passage de l'empereur de Russie lors de sa visite au musée
de Cluny et à TOpéra. Quelques arrestations sont opérées au
Palais de Justice.
5. — Le roi de Prusse accompagné de M. de Bismark, arrive
à Paris.
6. — A l'issue de la grande revue du bois de Boulogne un
coup de pistolet est tiré par un Polonais du nom de Bere-
zowski sur la voiture occupée par le czar, les grands-ducs et
l'empereur Napoléon. Aucun*, des princes n'est atteint. La
balle a frappé le cheval de M. Raimbeaux, écuyer de service
à la portière.
Des adresses à l'empereur arrivent de toutes parts à l'occa-
sion de cet attentat.
8. — Le projet de loi sur l'armée et la garde nationale
mobile (nouvelle rédaction adoptée par la commission et le
Conseil d'Etat sous réserve des amendements maintenus par
la Commission] est transmis au Corps législatif.
Toutes les nouvelles s'accordent à annoncer que le 15 mai
l'empereur du Mexique, Maximilien, a été fait prisonnier par
les libéraux parla trahison de Lopez.
12. — M. Peyrusse dépose, au Corps législatif, le texte du
projet de loi sur les réunions publiques et le rapport de la
Commission.
1 4.— Un remarquable phénomène météologique est observé
sur plusieurs points du continent européen. Un bolide tra-
verse notre atmosphère comme une fusée d'artifice.
15. — Le ministre de la justice de Hollande invite les
réfugiés hanovriens à évacuer le pays dans un délai de trois
semaines.
M. Nogent-Saint-Laurent dépose le rapport sur le projet
de loi relatif à la presse (Nouvelle rédaction adoptée par la
commission et le conseil d'Etat.)
Les derniers avis d'Athènes donnent des nouvelles de Crète
peu favorables aux Turcs. Omer-Pacha aurait échoué dans
233
son expédition contre Spakia et Apocorona. On ne pouvait
atteindre YArcadion, vaisseau au service de Tinsurrection.
<6. — Le vice-roi d'Egypte arrive à Paris.
17. — Des désordres éclatent à Birmingham. Des conflits
ont lieu entre les protestants et les catholiques. La force
armée intervient.
20. — Reprise au Théâtre français de la tragédie d'Her-
nani de Victor Hugo. Immense succès.
21 . — Une dépêche de Florence annonce que 200 volon-
taires armés ont tenté d'envahir les Etats du pape, et ont été
arrêtés.
La chambre des députés de Lisbonne adopte à une forte
majorité la loi qui prononce l'abolition de la peine de mort
en Portugal.
Le sultan s'embarque pour venir en France.
28. — 500 prélats sont arrivés à Rome pour la célébration
du centenaire de Saint-Pierre.
29. — Le Corps législatif commence la discussion du
budget.
La demande d'interpellation tendant à ce que les conseils
généraux soient consultés sur le projet de réorganisation de
l'armée est repoussée
30. — Le sultan arrive à Paris.
JUILLET 1.— L'empereur, accompagné de l'Impératrice
et du sultan, préside la cérémonie de distribution des récom-
penses aux exposants dans le Palais de l'Industrie.
La cour d'^itriche reçoit l'avis officiel que l'empereur du
Mexique Maxîmilien a été fusillé le 19 juin ainsi que les géné-
raux Mejia etMiramon.
3. — Le Moniteur confirme la nouvelle de l'exécution de
Maximilien. L'Empereur prend le deuil pour 30 jours. Les
fêtes en l'honneur du sultan sont contremandées.
M. Thiers, qui devait prendre la parole sur le Mexique,
ajourne son discours par convenance.
4. — Les élèves de Técole normale de Paris quittent l'école
à la suite de l'expulsion de l'élève Lallier, rédacteur d'une
lettre adressée à H. Sainte-Beuve pour le féliciter dVoir
défendu dans le Sénat la libre pensée lors de la discussion
relative à la biuliothèque populaire de Saint-Etienne.
9. — L'école est licenciée, le Moniteur annonce en même
234
temps (la'elle sera reconstituée et que les cours ouvriront le
i 5 octobre.
Une dépêche oflScielle de notre ministre au Mexique annon-
ce que Mexico s'est rendu aux Juaristes le 21 juin et Yera-
Cruz le 27.
Le colonel mexicain Lopez est rayé des contrôles de la
Légion d'honneur pour cause d'indignité.
10,— Un décret fixe au 3 et 4 août les élections pour le
renouvellement de la deuxième série des conseils généraux
et de la première série des conseils d'arrondissements.
11. — Un grand banquet est offert à MM. Berryer et Jules
Favre.
13. — L'Empereur envoie à M.,Rouher la grand'croix de
la Légion d'honneur en diamants.
Un manifeste du comité national romain et du centre
d'insurrection annonce la fusion de ces deux fractions du
parti d'action en Italie. On appréhende une tentative contre
Rome.
15. — Berezowski, Tauteur de la tentative d'assassinat
sur le czar à la revue du bois de Boulogne, est condamné,
par la cour d'assises de la Seine, aux travaux forcés à perpé-
tuité.
Toutes les nouvelles d'Amérique confirment l'exécution de
Maximilien ainsi que de Miramon et de Mejia.
16. — Le général français Dumont adresse à la légion
d'Antibes, à Rome, une allocution qui donne lieu à des com-
munications diplomatiques.
24. — Le Moniteur publie le texte de la loi ^ui supprime
la contrainte par corps en matière commerciale.
Un décret prononce la clôture de la session législative.
Un autre décret fixe au 26 août la session des conseils
généraux et au 16 août la réunion des conseils d'arrondisse-
ments pour la première partion de leur session.
Un eflroyable incendie éclate dans les régions maures
(Yar) et pendant plus de quatre jours dévaste le pays sur une
étendue de plus de 30 kilomètres.
On reçoit des nouvelles qui font pressentir la défaite de
l'insurrection Cretoise.
28. — Une note du ^fomVewr déclare que le gouvernement
de l'Empereur ne se trouve en présence d'aucune question
diplomatique de nature à modifier les rapports pacifiques et
amicaux avec les diverses puissances.
235
Le Parlement italien vote un ordre du jour motivé portant
que la chambre invite le ministère à faire maintenir par tous
les moyens la non-intervention dans les affaires romaines
convenue par le traité du 15 septembre.
AOUT 2. — Le Moniteur publie une note au sujet de la
mission du général Dumont à Rome et de son allocution à la
légion d'Antibes.
D'après cotte note le ministre de la guerre avait exclusive-
ment invité le général Dumont à rechercher les causes qui
avaient amené un certain nombre de désertions dans la légion.
Quant au discours la note nie qu'il ait été tenu.
L'autorisation est donnée à dix nouveaux journaux à Paris»
politiques ou non.
Un concile œcuménique aura lieu à Rome le 8 décembre
1868. Le nonce du pape, Mgr Chigi, le notifie ofiiciellement
au gouvernement français.
9. — Les rédacteurs, gérant et imprimeur du Courrier
français] sont condamnés par le tribunal correctionnel de la
Seine, pour diffamation envers M. Granier de Cassagnac.
10. — Le gouvernement refuse l'autorisation au Congrès
international des sociétés coopératives de se réunir à Paris.
Vlmpartial dauphinois est condamné par le tribunal
correctionnel de Grenoble pour délit d'excitation à la haine et
au mépris du gouvernement.
17.—. L'Empereur et l'impératrice partent pour Salzbourg
oii ils rencontreront l'empereur d'Autriche.
18.— L'Empereur adresse au ministre de l'intérieur une
lettre par laquelle il approuve les bases essentielles du projet
ayant pour but l'achèvement, dans un délai de dix ans, du
réseau des chemins vicinaux et l'invite à préparer des éléments
d'informations précis et complets sur ce sujet avant de sou-
mettre une loi spéciale au Corps législatif qui assurera l'exé-
cution de ce projet.
Des dépêches nous apprennent que Juarez est rentré à
Mexico où il a fait une proclamation très modérée, annonçant
les élections.
L'entrevue de Salzbourg est l'objet des suppositions les
plus diverses et des préoccupations du monde politique en
Europe.
â36
Un soulèvement considérable éclate en Espagne. Le général
Prim prend part au mouvement.
L'état de siège est déclaré à Barcelone, à Madrid et sur
divers autres points de la Péninsule.
23. — Un navire turc accoste un vaisseau russe qui prenait
des familles candiotes à bord. Orner-Pacha déclare rendre
responsable le chef de Tescadre russe si rinsurrectiori Cre-
toise prend de plus grands développements.
25. — L'Empereur et l'Impératrice, de retour de leur voyage
à Salzbourg, partent pour Lille où ils doivent assister au
fêtes commémoratives de la réunion de la Flandre ; à la
France.
27, 28. — L'Empereur prononce à Arras, à Lille et à
Amiens des discours qui sont l'objet des commentaires de la
presse et des interprétations les plus diverses dans le
public.
30. — M. de Moustîer explique, dans une circulaire, aux
agents diplomatiques, l'entrevue de Salzbourg.
SEPTEMBRE i .— Le camp de Châlons est levé.
5. — Réunion du Congrès deTravailleurs à Lauzanne.
9. — Le Congrès de la Paix ouvre ses séances à Genève,
sous la présidence de M. Jolissaint. Des discours y sont
prononcés par M. Barni, président provisoire et par le général
Garibaldi, qui avait reçu à Genève un accueil enthousiaste.
Le général Garibaldi expose son programme politique.
L'Angleterre prépare une expédition contre le roi Théodoros
d'Abyssinie, pour venger les insultes faites à ses nationaux,
retenus prisonniers.
12. — Le congrès de Genève se sépare brusquement à la
suite de certaines déclamations de quelques orateurs impru-
dents.
<5. — On inaugure, à Nantes, la statue élevée à M.
Billault. M. Rouher, ministre d'Etat, prononce son éloge.
Les journaux publient une circulaire adressée, le 7 sep-
tembre, par M. de Bismark aux agents diplomatiques du gou-
vernement prussien à l'étranger, au sujet de l'entrevue de
Salzbourg, circulaire qui est vivement commentée.
20. — Les dépêches d'Italie anrfbncent que le parti d'action
s'agite et font présager de graves événements dans la Pénin-
sule.
237
Les dépêches d'Athènes annoncent la reprise des hostilités
en Crète et plusieurs combats entre les Cretois et les Turcs.
25.— Garibaldi est arrêté à Asinalunga sur Tordre du
gouvernement italien, au moment ou il se dispose à pénétrer
sur le territoire pontifical, et conduit à Alexandrie.
A la suite de cet événement, des manifestations ont lieu
dans un grand nombre de villes.
27.— Garibaldi rentre à Caprera.
OCTOBRE 5.— Garibaldi tente de s'échapi)er de Caprera.
Il est arrêté au moment où il s'embarquait et reconduit
dans son fie.
Mort, à Tarbes, de H. Achille Fould, ancien ministre des
finances, à Tâge de 67 ans.
Les nouvelles d'Italie annoncent que l'insurrection grandit
et menace les états romains. Des engagements ont lieu sur
divers points entre les volontaires et les troupes pontificales.
20. — Garibaldi s'évade de Caprera.
M. Ratazzi donne sa démission.
Le général Cialdini est appelé à former un nouveau minis-
tère.
Les événements se précipitent en Italie, les Garibaldiens
menacent Rome.
2i. — Le Moniteur annonce qu'après avoir résolu d'en-
voyer un corps expéditionnaire à Civita-Vecchia, le gouver-
nement, sur les assurances à lui données par le gouverne-
ment italien, avait suspendu l'embarquement des troupes.
22. — Une tentative d'émeute, promptement réprimée,
éclate à Rome.
23. — L'empereur d'Autriche, François-Joseph, arrive à
Paris.
25. — Garibaldi arrive à Monte-Rotondo, à quelques milles
de Rome, à la tête de 4,000 volontaires. Un combat sanglant
a lieu entre les troupes pontificales et les Garibaldiens.
Des arrestations ont lieu sur la place de l'Hôtel de ville de
Paris d^ns des groupes proférant des cris sur le passage de
l'empereur d'Autriche et de l'empereur Napoléon.
27. — Le Moniteur annonce qu'aucun cabinet n'étant
formé à Florence et les bandes révolutionnaires continuant à
envahir les états pontificaux, le gouvernement n'avait pu
ajourner plus longtemps l'occupation.
238
Le général Cialâini ayant renoncé à composer un minis-
tère, le général Henabrea est chargé de cette mission.
29. — Les troupes françaises débarquent à Civiia-Vecchia.
Yictor-Em manuel ordonne à ses troupes de franchir la fron-
tière pontificale et d'occuper certains points de ce territoire.
Les avant-postes de Garibaldi sont à deux milles de
Rome.
30. — Les troupes françaises commencent à arriver à
Rome. Elles sont commandées en ehef par le général «de
Failly.
Un^ouragan détruit une grande partie de Tîle de Tortola
appartenant aux Anglais.
NOVEMBRE 2.— Plusieurs arrestations ont lien au cime
tière Montmartre, auprès delà tombe de Godefroy Cavaignac,
de personnes criant : Vive Tltalie I vive Garibaldi I à bas la
police I
3. — Les Garibaldiens sont battus à Mentana par les
troupes pontificales et les troupes françaises réunies.
i. — Garibaldi est arrêté par les troupes italiennes et
interné à Varignano.
Des troubles et des manifestations hostiles à la France
éclatent dans un grand nombre de villes d'Italie.
7. — Le gouvernement français propose aux cabinets
européens la réunion d'une conférence pour le règlement de
la question romaine-
42. — M. Pinard est nommé ministre de Tintérieur en rem-
placement de M. de la Valette, et M. Magne ministre des
finances en remplacement de M. Rouher^ qui reste ministre
d'Etat.
13. — Un décret suspend les surtaxes établies par la loi
du 15 juin 4861, sur les grains et farines importés par navires
étrangers.
18. — Ouverture de la session législative.
Le discours de l'Empereur annonce, entre autres choses,
que les chambres seront saisies d'un nouveau projet de loi
de réorganisation de l'armée sur les bases de la loi de 4832.
Des manifestations ont lieu en Angleterre à l'occasion de
la condamnation des prisonniers fenians.
20. — Dans sa séance de ce jour le Corps législatif entend
239
lecture du nouveau projet de loi sur Tarmée et la garde natio-
nale mobile.
23. - Les fenians Allen, Larkin et Gould sont pendus à
Manchester.
Cette exécution donne lieu à des manifestations et à des
meetings tant à Manchester qu'à Londres.
25.— Le général Garibaldi est transféré de Varignano à
Caprera.
La flotte française part pour Civita-Vecchia pour rapatrier
les troupes expéditionnaires.
30. — De nombreux procès de presse ont eu lieu dans ce
mois tant à Paris que dans les départements.
FAITS DÉPARTEMENTAUX. '
1866. DÉCEMBRE 3. — Le Moniteur publie le projet
de loi autorisant la ville d*Auxerre à s'imposer exfraordiuai-
rement pendant 2 ans de 2 centimes au principal des quatre
tribun'ons.
La Société centrale d'agriculture de TYonne lient sa 4®
session trimestrielle, sous la présidence de M. Guichard.
9. — La Société des sciences de l'Yonne tient sa réunion
mensuelle sous la présidence de M. Challe.
10. — Le Moniteur publie la liste des souscripteurs
recueillies dans les départements au profit des inondés ; le
département de TYonne y figure pour une somme de
68,577 fr. 26.
17. — La 4® session de la Cour d'assises de T Yonne s'ou-
vre sous la présidence de M. Bondurand.
1867. Janvier 10. — Renouvellement des membres
du Tribunal de commerce d'Auxerre. Sont élus : Président,
M. Mérat-Bengnon ; juges, MM. Challe et Métrai ; suppléants,
MM.FélixetRabé.
12. — M. Fornier Je Saint-Lary est nommé membre et
vice-président du Conseil de préfecture de l'Yonne, en rempla-
cement de M. Lescuyer, décédé.
13. — Renouvellement des membres du Tribunal de
commerce de Sens. Sont élus : Président, M. Mancel; juges,
MM. Bonjean,Lamy, Forest ; suppléants, MM. Aubry, Leseur
et Renfleux.
31 . — Premier jour du tirage au sort des jeunes gens de
la classe 1866 dans le département.
20. — M. de Bonnaire est élu membre du Conseil géoé-
S41
rai pour le canton de Yermenfon^ en remplacement de
M. Lemaire.
Un arirété préfectoral convoque les Conseils municipanx au
3 férrier pour la première partie de leur session de 4867.
4 . — Un décret autorise la création d'une succursale de
la Batfque de France à Auxerre.
Février 3. — Ouverture de la première partie de la
sessiôb des Conseils municipaux.
40. •— « ReBouvellement duV Tribunal de commerce de
JoJgoyi; Ont été élus : Président, M. Benard ; juge, H. Béqnet;
suppléants, MH. Benottet DelécoUe.
40. — Fermeture de la chjasse à tir.
42. — Un concert est donné par les dames de la ville
d'Auxerre au profit des pauvres.
Cette soirée charitable produit une somme importante qui
a été versée au bureau ée, bienfaisance.
47. — Ouverture de la Bibliothèque populaire d'Auxerre.
L'administration Ujunicipale de Paris continua àr s'o<^uper
des expropriations nécessaires à la dérivation de la Vanne et
le service des ponts et chaussées dresse les plans et fait les
études préliminaires dii bassin destiné aies recevoir.
18. — Un arrêté préfectoral établit dans la ville de Tonr
nerre un droit d'octroi sur les boissons et un droit d'entrée
à payer par les débitants.
25., — La Société centrale d'agriculture de l'Yonne tient
sa première séance trimestrielle de 4867 sous la présidence
de H. Guichard.
Mars 43. — M. le baron, Brincard est nommé membre du
conseil du sceau des titres.
46. — M. Guyot de Montou, maire de Mailly-la-Villè,
ancien conseiller général, âgé de 89 ans, est nommé cheva-*
lier delà Légion d'honneuK
48. — La Cour d'assises de l'Yonne tient sa seconde
session de 4867 sous la présidence de M. Berryat Saint-
Prix.
49. — La commune de Turny prend l'initiative d'une
pétition à l'Empereur contre le projet de loi de réorganisation
de Tarmée.
Des médailles sont accordées à MM. Chocat, maire de Saint-
1868. 40
242
Privé, Legendre, docteur en médecine à Bléneau, Vincent,
juge de paix du canton de BIéneau,|et aux Religieuses du bon
secours pour leur dévouement pendant l'épidémie cholérique
de 1866.
H. Gallois, ancien président du tribunal civil d'Âuxerre et
conseiller à la cour impériale de Paris, est admis à la retraite
et nommé conseiller honoraire.
20. — H. Cambuzal, ingénieur, est chargé du service de
la première section de la Seine et de la navigation de TTonne
d'Auxerre à Montereau. M. Yerdevoye est chargé du service
du canal du Nivernais et de la navigation de TTonne jusqu'à
Auxerre, avec résidence à Nevers.
23. — La Société des sciences de l'Yonne remet au con-
cours l'éloge historique du maréchal Yauban.
30. — On fait à Auxerre les premiers essais d'une loco-
motive routière du système de M. Larmenjat, ingénieur, et
construite par H. Bounon, mécanicien dans cette ville.
Avril <«'. — Mort de M. Laureau, directeur du petit
séminaire d'Auxerre.
9. — Une autre locomotive routière, système Lootz,
appartenant à M. Gogois, fabricant de plâtre et ciment à
Auxerre, arrive en celte dernière ville venant de Nantes. Elle
traverse la ville ainsi que la locomotive Larmenjat au grand
étonnement de la population^ qui prend un vif intérêt à ces
expériences.
Une réunion de propriétaires et de commerçants a lieu 'k la
mairie d'Auxerre au sujet d'un projet de chemin de fer vicinal
d'Auxerre à Gien.
i\. — Un arrêté préfectoral autorise la circulation de
la locomotive routière Gogois sur certaines routes déterminées
audit arrêté.
•
20. — Un arrêté préfectoral fixe au 5 mai la 2** session
ordinaire des Conseils municipaux pour 1867.
M. Trébillon, né à Santigny, ayant fait partie du corps
expéditionnaire du Mexique, est nommé chevalier de la Légion
d'honneur.
M. Garnier, de Ligny-le-Châtel, médecin en chef des
hôpitaux du Mexique, est nommé officier de la Légion d'hon-
neur.
243
24. — Commencement des opérations du Conseil de révi-
sion pour la classe 1866.
M. Coiteau, vice président de la Société des sciences de
l'Yonne, obtient une médaille d'or au concours des Sociétés
savantes pour sa Monographie des Echinides, et H. Quantin,
arcliiviste de TYonne, une médaille d'or pour son Réper-
toire archéologique.
Monseigneur Mellon Jolly, archevêque de Sens, se démet
de ses fonctions à cause de l'état de sa santé.
«
Mai 4. — M. Charpentier est nommé procureur impé-
rial à Avallon en remplacement de M. Brault, nommé à Etam-
pes.
M. Eugène Chauvelot est nommé juge de paix du canton
de Seignelay en remplacement de M. Lallemand, décédé.
La Société des sciences tient sa réunion mensuelle sous la
présidence de M. Challe.
18. — Le banquet annuel des anciens élèves du collège
d'Auxerrea lieu au Grand-Hôtel à Paris, sous la présidence de
M. Marie, député.
16. — Monseigneur Bernadou, évoque de Gap, est nom-
mé à rarchevêché de Sens en remplacement de Monseigneur
Blellon Jolly.
Un arrêté préfectoral ouvre l'enquête pour la construction
d'un pont fixe en maçonnerie sur TYonne, à Auxerre, au lieu
dit la Tournelle.
25. — La gelée cause des dégâts considérables dans les
vignes basses du département.
30. — Un orage accompagné de grêle cause de graves
dommages dans plusieurs communes du département ,
notamment dans la direction de Châtel-Censoir à Ton-
nerre.
6. — Le Comité central d'agriculture de l'arrondisse-
ment de Tonnerre tient son concours annuel à Ancy-le-
Franc.
JuLN 7. — Le Conseil municipal d'Auxerre vote une
adresse à l'Empereur à l'occasioa de Tattenlat contre le
Czar.
De pareilles manifestations sont faites par la plupart des
246
physiologie comparée au maséum d'histoire natarelle de
Paris.
29. — Réunion des assemblées cantonales chargées de
donner leur avis sur le classement des chemins vicinaux en
exécution du décret du 1 7 août.
30. — Ouverture officielle des vendanges sur le territoire
de la commune d'Âuxerre. La récolte est peu abondante; la
qualité est satisfaisante, elle est comparée à celle de Tannée
1864.
Octobre 1*r. — Le nouvel archevêque de Sens, M. Ber-
nadou, après avoir pris possession de son siège archiépisco-
pal, vient à Aillant pour consacrer la nouvelle église.
Le 4 le prélat est à Joiguy ; le 5 il arrive à Âuxerre dont il
est évéque, et oii il est reçu en 'grande pompe; le 8 il est à
Avallon; le 10 i la Pierre-qui-Vire; le 12 à Santigny dont
il consacre la nouvelle église ; le 4 il rentre à son archevê-
ché.
5. — Il se fonde à Auxerre une boulangerie coopéra-
tive.
19 et 20. — M. Marquis est nommé membre du Conseil
d'arrondissement pour le canton de Tonnerre, en remplace-
ment de M. Hontreuil, nommé Conseiller général.
29. — Le recensement opéré aux différentes portes de la
ville et dans'les faubourgs d'Auxerre, donne pour la récolte
en vin 1867 le résultat suivant :
48,790 hectolitres 92 litres de vendange, ou 32,527
hectolitres 28 litres de vin, soit 23,917 feuillettes de 136
litres.
Novembre 5. — Ouverture, à Auxerre, d'un cours de
géométrie descriptive avec application à l'industrie.
II se fonde à Auxerre un banque de Crédit mutuel.
M. Lemercier, secrétaire général du Finistère, esX nommé
sous-préfet de Joigny en remplacement de M. Lemyre de
Vilers.
Première tenue de la Foire aux vins à Auxerre, dans la
cour et les bâtiments de l'ancienne gendarmerie.
La commission départementale déléguée par le Conseil
général pour prononcer sur les mesures relatives aux chemins
vicinaux se réunit à Thôtel de la préfecture.
247
H. — M. Tarbé des Sablons, préfet de l'Yonne, chevalier
de la Légion d'honneur depuis 1861, est promu au grade
d'ofiScier.
M. de Montferrier, sous-préfet de Tonnerre, est élevé à la
2' classe.
25. — La Société centrale d'agriculture de ITonne tient
sa i« séance trimestrielle et renouvelle son bureau. M. Précy
est nommé président.
Un cours d'enseignement secondaire à Tusage des jeunes
filles^ conforme aux vues exprimées par la circulaire du
Ministre de l'instruction publique du mois d'août dernier,
est organisé à Auxerre par les soins de Tadministration muni-
cipale.
Il comprend :
L'économie domestique ;
L'histoire et la géographie ;
La langue française et la littérature ;
Les mathématiques ;
La physique et la chimie;
L'histoire naturelle.
248
TABLE ALPHABÉTIQUE
• *
DBS DEUX PREMIÈRES PARTIES DE l'aNNUAIRE.
HffM
Aliattoir d'Ansem 86
AcadémiM 48
Académie de Dijon f03
AdjoiDUaaxmairei 77
AdmioiftraUoD civile 57
Admiâistration eedé-
liastiqne 98
Administ. financière 142
Administ. de la justice 94
Administ. militaire 109
Administ. manici|Mles
des principales villes
du département 86
Administ. des postes 123
Administ. des lignes
télégrapbiqnes 139
Aaenda municipal 17
Auénés (asile dép. des) 88
Ambassadeurs 80
Archevêques et évéques 43
Architectes départem. 88
Archilec.des mon. bist. i4l
Archives de TYonne 61
Armée. Etatrmsj. général 49
Arrondissements fores-
tiers 47
Arrondissements mari-
times 50
Assistance judiciaire (bu-
reaux d*) 102
Association des demoisel-
les économes, à Sens 152
Association des anciens
élèves du collège
d*Auxerre - 152
— du collège de Sens. 152
Atelier de charité d'Aux. 150
ÎS } "■ Tribunaux.
BlUm. civils (conseil des) 88
Bibliothèanes publiques 140
Bureaux ae la préfecture 58
» de postes 123
» de bienfaisance 148
CabinetdeM. le Préfet ^
Cadastre 113
Caisses d'épargnes 149
Calendrier 5
Canal de Bourgof;ne 131
» du Nivernais 130
Chambres consultatives
des arts et manufac-
tures i Sens 148
-— d'agriculture 145
Chapitre métropolitain 93
Chefs- lieux de préfec-
ture 44
Chemins de fer 137
Chemins vicin . {serv. des} 132
•*• (nomenclature et
itinéraire des) 133
Classe d'apprentissage
de couture et de lin-
gerie à Auxerre 144
Comices agricoles 146
Comité de TAnnuaire ' 1
Comi tés gratuits de con-
sultation des hospices 90
—de patronage des en-
faots assistés 67
—des travaux hist. et
soc. savantes 142
Commissaires de police
cantonaux li I
— priseurs 100
Commission d*examea f
pour rinstruction se-
condaire 104
— d*examen pour l'ins-
truction primaire 104
Commission permanente
de l'Annuaire 1
«de surveillance des
prisons départem. 92
Conunissionsde statist. 146
Commission d'inspect.
des pharmacies 66
Commissions hippic[. 147
Communes du départ.
comp. chaque canton 62
Communes du départe-
ment ( superficie, re-
venu, distances judi*
claires, noms des can-
tons et bureaux de
poste) 68
— (population, maires,
aajomts, curés el ins-
tituteurs par arrond). 77
Comput eeclésiastique 3
Confédérations.V. Puis-
sances 29
Conférences deSt-Yin-
, cent de Paul 151
Conseil départemental
d'instruction publique 103
-- d'Eiat 38
Conseil de préfecture 57
— généial de l'Yonne 64
Conseils d'arrond. 65
« municipaux des prin-
cipales villes 86
Conseil privé. 33
Conseils d'hygiène 66
Conservateurs des hy-
pothèques 122
Oontributions directes
(personnel) 112
«indir. (person.) 119
Corps législatif 34
Correspondants de
l'Annuaire 1
Cour de cassation 39
—impériale de Paris 41
Cours impér. de France 42
Cour d'assises del'Yenne 94
—des comptes 40
Cours de la lune 5
Cours de dessin indus-
triel à Auxerre 144
Cours d'enseignement
secondaire pour les
jeanes filles a Auxerre 144
Cours gratuit de deisin
d'Aaxerre 143
— de Sens 144
Cours normal d'institu-
trices 106
Curés 77
D
Débits de tabac 121
— de poudre 121
Délégués cantonaux 104
Départements de la
France 44
Dépôt de mendicité 148
Desservants 77
Diocèse de Sens 93
Direction générale dei
contributions direc-
rectes H2
Si9
IMfes
pue»
119
49
— douanes et contrib.
indirectes, etc.
DÎYisions militaires
E
Eaux et forêu 422
Edipses.y . Phénomènes
météorologiques ^
Ecole normale primaire 405
Ecoles spéciales 5i
Embranchement de La-
roche h Auxerre
Enfants assistés
Enregistrement et do-
maines
Ères et supputations
chronologiques
Etat-major (corps d'}
5
139
138
91
121
3
49i
Lever et coucher du
soleil
LeTer et coucher de
ta lune.
Lignes télégraphiques i «i^j
M !
Maires T^
Maison d*arrêtd*Auxerre 9-31
Maison de l'Kmpereur 30,
—de nmpératrice 32
—du Prince impérial. 33.
Maisons des prêtres auxi-
14Ï
3
5
44
Ferme-école
f êtes mobiles
Foires de l'Yonne
Forêts
G
Garnisons IIQ
Gendarmer, de TYonne 1 1 1
Génie î?^
Gîtes d*éUpes HO
H
147
40
90
(»1
Haras
Haute-cour de justice
Hospices
Huissiers
I
Inspecteurs de Tinstruc-
tion primaire ^^*
Inspection de TAcadém. 103
Inspection des monu-
ments historiques 141
Institnteun communaux 77
instruction publique lOSt
.- (Etablissements d') KM
iOI
Jardin botanique dé-
partemental
Jours de la lune
— du mois
— de la semaine
Justices de paix
143
4
5
5
97
94
49
50
66
i
I
149
33i
27
liaires, à Pontigny
Maréchaux de France
Marine (corps de la)
Médecins des enfants
assistés
Mendicité (assoc. pour
rextlnctiondela),V.
anRsi dépôt
Ministres.
Monarchies. V. Puis-
sances
Monuments historiques 144
N
Navigation de TYonne et
ducanalduNiTomais 130
Notaires
O
Orphelinats d*Auxerre
Orphelinat départemen-
tal à Sens
P
Pénitencier départem.
Percepteurs et porc^-
tions
Phéndlnènes météorolo-
giques
Ponts et chaussées
Populat. des départem.
de la France
Population totale du dé
partement
Position géographique
du département
Postes aux lettres(bttr). 123
Postes aux chevaux 126
Préfecture de l'Yonne ô7
Préfets 44
150
148
92
114
4
126
42
pSfSf
Prisonsdu département 92
Piùsfances 27
Qnatre-temps
R
Recev. de Tenregistr.
Républiques. V. Puis-
sances
Routes impériales
^départimeninles
S
Saisons (coouBeneeoient
des)
Salles d*asile
Séminaire diocésuin
Ssénat
Service hydraulique
Service vicinal
Société de oharité ma-
ternelle d'iuxerre
Société des Sciences
historiques et natu-
relles de TYonne
^archéologiquedeSens 142
» d*études d^Avallon 142
» des amis des arts 143
» médicale de l'Yonne 144
— de prévoyance et de
secours mutuels des
médecins de l'Yonne 144
— de secours mutuels 1 5 1
Sociétés d'agriculture 146
Société du prince impé-
rial.
Sous-Préfectures
Superficie du départ.
Supfiléants des juges de
paix
T
Trésorerie générale
Tribunaux civils
^ de commerce
4i
4
27
126
127
4
160
94
33
127
132
150
142
148
61
4
112
94
96
Vaccine ,
Vérificateurs des poids
et mesures
Villes libres
Yonne (rivière d*)
113
30
130
PLACEMENT DES DESSINS.
Pages.
^ Horloge d* Auxerre, " oiS
V Maréchal de Ohastellux ^
K 8tdtue du portail de Mailly-Chàtcau ^^
250
TABLE ALPHABÉTIQUE DE LA TROISIÈME PARTIE DE l'aNNUAIRE.
PtgfS.
Aétius, 100
Alheim (d'), 139
Aligny (d'), 136
Amatre, 87
Antigna, 137
Appoigny,
Archambaud (Pierre de
Selles seigneur d'), 213
Arauebuse ( chevaliers
de V), à Noyers, 212
Anxerre, 18, 148, 162, 86,
216, 232, 224
Auxiharis, 98
Avallon, 151, 162,217
B
Bailly Jean, cabaretier, 1 1 1
Barbuat de Boisgérard
de Maison Ronge (gé-
néral), 17 à 47
Bassard (Mlle) 129, 144
BeauTais (M""), 136
Berchère, 129
Bernadou, archeTéque
deSens,éyèque d'Au-
zerre, 104
Bida, 129
Biennonry, 136
Billy (Jean de), orfèvre, 218
Bourgeois, 144
Bouze (Jean- Baptiste
Lemoigne, sieur de), 110
Bojer André, 214
Boyer Jacques, 214
Boyer Pierre, 214
Brechemine Pierre, 214
Bdenon, 156
Brissot de Warville, 137
Garadon Jean, 218
Challe. maire, 107
Ghastellux 'C^^^réchal
de), 220
Cheney Denis, 214
Chéroy, 155
Clémendot Eàne^ 214
Clergé François, 213. 214
Colas Michel et Jean, 214
CQrdeliers d'Auxerre, 217
Crapelet, 155
Crayan, 221
E
Eokarik,
Pages.
101
Donnot Jean,
218
Falconnier, 145
Flogny (Victor), 138
Fontenay, 86
Franc lierre, 214
Franceschi, 146
Frémy, charpentier, 218
Gagnebien Didier, 218
Gau de Gentilly, 110-113
Gau du Clos, 110-113
Gautherin, de Châtean-
Chinon, 145
Gautherin Jean, 214
Germanille. 86
Goulier Pierre, 214
Guérard, 130-139
Guerchy, ' 86
Guillaume, de Mont-
bard, 145
Jazu Zacharie, 214
Jazu Pierre Nicolas, 214
Jean, horloger, 218
Jean de Bourgogne, 218
Jeannot (Edme), 1 12
Joigny, 147
Leclerc Henry, 214
Loup, évêque, 95
Luynes (duc ae), 214
M
Mailly- Château (église
de), 225
Martinet Duchesne, 218
Marquis, 135. 140
Mathieu (Mlle) de Varzy , 1 44
Mathilde (comtesse), 225
Maure, 17
Menu, notaire, 110
Merlot (de Saints), 141
Mignard Jean-Baptiste, 214
Moreau Denis, 215
N
Niverd Georges, impri-
meur à Sens. 2
Noyers,
Pages.
212
Passepont, 143
Patrois, 132, 142
Pelade, 94
Perrigny, 86
Philippard, 143
Piault Pierre, 214
Pietés, 96
Puvis de Chavannes, 132
Quost, d*Avallon, 145
B
Roger, vicaire général, 104
Rustique, 86
Saint-Eusèbed'Âuxerre, 217
Saint-Florentin, 149
Saint-Germain, 85 à 103
Scots, 96
Sens (ville de), 1, 158, 152,
217
Sévère, év. deTroyes, 100
Sommier, 48
Tarbé des Sablons, pré-
fet, 106
Tonnerre, 17, 42, 157, 162
Toucy, 82, 152
Tourhier Jean, 214
Varzy, 86
VermentoB, 150
Vézelay (église de). 51 à 84
Vézelay (cantonade),
182 a 211
Villeneuve-l'Archev., 151
Villeneuve-sur-Yonne, 48,
110, 153
Yonne (départ, de P), 116
Z
Ziem,
134
251
YOITURIERS, MESSAGERS ET COMMISSIONNAIRES
Par ordre alphabétique des localités desservies.
Aillant. — Rigault, hôtel de la Fontaine.
Appoigny. — Lorimy, place Robiilard, les
lundi mercredi et vend.
Arcy-sur Cure. — Vincenot.
Armes. — Rigault, Lorimy.
Avallon. — Lrimy.
Bas&ou. — Vincenot.
Bazarnes. — Marceau.
Beaumont. — Lorimy.
Beauvoir. — Vincenot.
BiUy. — Lorimy.
Bléneau. — Méry, rue de l'Arquebuse,
les lundi et vendredi.
Bleury . — Hôtel de la Fontaine.
Bonny-sur- Loire. — Méry.
Branches. — S rven.
Brienon. — Lorimy.
Chablis. — Lorimy.
Champignelles. — Rigault.
Ghamplémy. — Loury, rue Bourneil, tous
les 10 jours.
Charny. — Rigault.
Châtel-Censoir. — Tissu, faubourg Saint-
Gervais, le mardi.
Chemilly. — Lorimy, le lundi.
Cheny. — Lorimy, le Inn'li.
Chevannes. — Lorimy et Loory,
Chichery. — Lorimy.
Chitry. — Boucherat.
Glamecy. — Lorimy.
Corbigny. — Loury, Tissu, le mardi.
Corvol. — Lorimy.
Gosne. — Loury, le vendredi.
Coulanges-la- Vineuse. —Lorimy.
Coulanges-sur- Yonne. — Lorimy.
Gourson. — Lorimy, Loury.
Gourtenay. — Lorimy,
Grain. — Lorimy.
Gravant. — Marceau.
Donzy. — Loury. "e jeudi.
Domecy. — Tissu, le mardi.
Druves. — Lorimy, Loury.
Egleny. — Vincenot.
Escamp». — Loury.
Entrains. — Loury, Rigault.
Fleury. — Sirven, place du Marché.
Fontenoy. — Loury.
Guerchy. — Sirven.
Irancy. — Vinceno!.
Joigny. — Lorimy.
Joux-la-Ville. — Lorimy.
La Charité — Loury.
Lain. — Loury.
Lainsecq. — Loury.
Laroche. — Lorimy.
Lavaux. — Méry.
Leugny. — Loury.
Levis. — Loury.
Ligny. — Couturat.
L'Isle-sur-Serein. — Tissu, le vendredi.
Lormes, — Tissu, le mardi.
MailIy-le-Ghâteau. — Boucherat.
Maligny. — Couturat.
Mézilles. -— Méry.
Migé. — Lorimy.
Montargis. — Rigault. -
Montigny. — Coutnrat, Tissu.
Mont-Saint-Sulpice. — Martin, Lorimy.
Moulins-Engilbert. — Lorimy.
Neuvy-Sautour. -* Tissu, le mardi.
Neuvy-sur-Loire. — Tissu, le jeudi.
Nevers. — Loury, le mardi.
Nitry. — Boucherat.
Noyers. — Boucherat, Lorimy.
Ormoy. — Lorimy.
Ouaine. — Loury.
Poilly. — Hôtel de la Fontaine.
Pouilly-sur-Loire. — Loury, le jeudi.
Pourrain. — Vincenot.
Pousseaux, — Lorimy.
Premery. — Loury.
Rogny. — Méry.
Sancerre. — Loury, le jeudi.
Saint-Amand. — - Loury, le jeudi.
Saint- Aubin-Châteauneuf. — Neuilly.
Saint-Cyr-les-Colons. — Boucherat.
Saint-Fargeau. — Méry.
Saint-Florentin. — Lorimy.
Saint-Maurice. — Neuilly.
Saint-Saulges — Loury.
Saint-Sauveur. — Loury.
Sassy. — Boucherat.
Seignelay. — Boudard, rue du Pont, tous
les jours.
Sementron. — Loury.
Senan. — Rigault.
Sens. — Lorimy.
Sermizelles. — Tissu.
Surgy. -- Lorimy.
Tannay, — Tissu, le mardi.
Thury. — Loury.
Tonnerre. — Lorimy.
Toucy. — Méry, rue de l'Arquebuse.
Treigny. — Loury, le jeudi.
Troyes. — Tissu, le mardi.
Vary. — Loury.
Vermenton. — Lorimy et Vincenot.
Vézelay. — Ti^su, le mardi.
Villiers-Saint-Benott. — Méry.
Villeneuve-sur- Yonne. — Lorimy.
Vincelles. ^ Lorimy, Marceau.
N
252
VOITURES PUBLIQUES
d'adxbrre'a :
AnLANT, par Guarehy, Branches et Appoigny, tous les jours, hôte de
la Fontaine. Départ à A h. du soir.
Atallon, à 1^ gare, 3 h. 15 m. du matin, 41 heures 40 m. du matin et
6 h. 15 du soir. — . Dép. d'Avallon, 5 h. 1/S et 9 h. 20 du maUn; 5 h. du
soir.
Chablis, hôtel du Léopard, i h. du soir.
Ghateau-Ghinoii, dép. d'Auxerre, 3 h. du m. — De Château-Gbinon, 40 b.
du matin.
Ghatsl-Gsnsoir, hôtel du Léopard, 3 h. du soir.
Clamecy, à la gare, dép d'Auxerre, 3 h. 15 du matin; 11 h. 40 du mat. et
6 h. 15 du soir. — De Clamecy, 5 h. et 9 b. du matin ; 5 b. du soir.
La Charité, corresp. avec Nevers, à la gare ; dép. d'Auxerre, 11 h. 40
du matin. *- De la Charité, 7 h. m.
NsvBRs, par Clamecy, à la gare, dép. d*Auxerre, 3 h. 15 du matin. — De
Nevers, 7 h. s.
Saint-Bris, (dépèches) 2 fois par Jour, V. Barré, rue du Temple.
Saînt-Sauveor, par Leugny, h. de la Fontaine. Dép. à 5 h. du soir.
Saint*Farobau, corresp. avçc Orléans par Toucy, Briare et Gien. Dépè-
ches, 3 h. du matin, V. Barré, r. du Temple.
Saint-Floremtin, hôtel de l'Épée, dép. à 4 h. du soir.
ToucY, tous les jours, hôtel de l'Epée, 5 h. du soir, corr. avec St-Sauveur.
Troyes, corr. avec Ghaumont et la Lorraine, passant par Chablis, Ton-
nerre (corr. avec GhâU|lon-sar-Seine), et Ërvyi.^^^aft tous les jours, à 6 h.
du matin, hôtel du Léopard.
Vermenton, à la gare, à 4 h. du soir. — Départ de Vermenton, à 7 h. 30
du soir.
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Bourbon, 5, et à Bercy, port de Bercy, 11.
LÉGÉ, Petit et Tbibavlt, place Saint-Nicolas, à Auxerre.
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de 5,000 kilos rendus en
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ballage non compris.
Le Phosphate de chaux est, de toutes les substances dont se
nourrissent les plantes, celle qui leur est le plus nécessaire.
Pour s*en faire une idée, il suffit de savoir que la cendre de
grain de blé en contient plus de 80 OiO.
Les plantes ne pouvant pniser que dans le sol le phosphate
indispensable à leur alimentation, il est du plus grand intérêt
pour le cultivateur de lui restituer celui qu'elles en enlèvent,
sous peine de stérilité.
La découverte des giseuîents de phosphates fossiles, débris
d'un autre âge du monde, — réserve en quelque sorte providen-
tielle, — et leur application à Tagriculture, est donc, on peut le
dire, un des grands faits scientifiques et économiques de ce
siècle.
M. DKSAIIjIiT, qui a eu le bonheur d'en découvrir
un grand nombre et de s'approprier les plus riches connus et
les plus facilement exploitables, livre aux fabricants d'engrais
et aux agriculteurs ses produits sans mélange et au meilleur
marché possible.